os Œ) #, 7 pr | = QE 2 à N'EVO NE 4 le n A Le + S k =} ., LU . + += ie . : 1 \L 1 t ë 1% \ à NS \, L AN . \, (MER VX jf A “ LS JA, XNA {U. NE qu N A fl = L VV: Q Kia, Ni & RP R ù S $é à é ‘On va « ” L de : 14 {| 3 +. AOme) : ae F2 » 4: ff, = Æ CA 13 é # & AL Pi 1 E Lie - : # À -& Ut £ à # C4 R ? Fes $ "4 À D er 2 Ps Fo L # Jp 7 q » , < é+, AT EPA D AL + # aber, ve Æ J * 257 e ‘1 “ dE j ; On & , 6 > R 7 F - : S FR. + LEARN à. . vs, . «Lt ” DS y \ SE Ÿ Ke y 3 KA sb: AE: 1 | NA rt. AN EL * <> \ É PTT, LA > L” 7 Q\ r u: [1 pe 2. : 20 an Ex D. Z A ni = à n +4 O ) N à Le € » < à ML oO Digitized by the Internet Archive ; in 2010 with funding from University of Illinois Urbana-Champaign htip://www.archive.org/details/monographiedesco01laco MONOGRAPHIE DES COLÉOPTÈRES SUBPENTAMÈRES DE LA FAMILLE DES PHYTOPHAGES. PAR FI. TH, LACORPDAIRE, PROFESSEUR DE ZOOLOGIE ET D'ANATOMIE COMPARÉE A L'UNIVERSITÉ DE LIÉGE, MEMBR{ CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE DE BRUXELLES ; DES SOCIÉTÉS ENTOMOLOGIQUES DE LONDRES ET DE STETTIN , MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE , ETC. TOME PREMIER. PREMIÈRE PARTIE. — EX — BRUXELLES et LEXPZIG. Cuez C. MUQUARDT , LignaiREe-Épireur. PARIS. Chez M, JL, BUQUET, TRÉSORIER DE LA SOC:£TÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, RUE DAUPHINE , N°35, Mai 1845. aus h Da) AL PR mA a Ÿ a AURA 0 nr Fr88 À , EMIPAUROGEF.L , UE EX 7 Lo L ie 8 À ei LIEU + it eur eut 4 moe en te, Hi let Pie N.0 ANTON à. M er Ou [ T1 CAN AU, SALE M L BPHENNEET LU CAP TPPUL TENTE | ét ‘ Li r A À cit ; LU ti CAITRIENES ' LL ü ur LS [ds LT ç \u € © | | Les formalités voulues par la loi ont été r = ce ; di va Lt dé À dr ÿ æ . 4 LA AE UP à Mesnrs CET i . A NE - s N K L je + ( he he \ + t ne] Gr ‘ “Ses chll Mr eut NÉE dr TL sé Us PA VONT PUS ; fe. à ANSE LE Me MONT Ji CAT tie de M cg AA . LES pren, LD 102 LE Lei tal : | pe … 1 AN - Rs M: État + PL à re CEA à PRÉFACE. Encouragé par l’accueil que les Entomologistes ont bien voulu faire au travail que j'ai publié en 4842 sur les Érotyliens, je me suis décidé à en en- treprendre immédiatement un plus considérable encore. Les grandes mono - graphies dunt l’ordre des Coléoptèresa été l’objet dans ces quinze dernières années, ont commencé à restreindre sensiblement le choix qu’on peut faire parmi les groupes principaux dont il se compose. Dans le nombre de ceux > qui n’ont pas encore été abordés sous le point de vue des espèces, deux sur- “tout, les Longicornes et les Chrysomélines, m'ont paru mériter la préfé- L rence, à cause {ant de leur richesse que de l'intérêt particulier que présente \ Jeur étude. Tous deux offrent en outre cet avantage, que sans être aussi net - {tement limitès que certaines familles, celles des Carabiques ou des Lamel= * licornes, par exemple, ils le sont cependant mieux que la plupart de celles qui restent encore à traiter parmi les Pentamères , les Hétéromères et les autres Subpentamères. Après quelques hésitations, je me suis décidé en ; faveur des Chrysomélines , mais en donnant à cette famille un peu moins 2 d'extension qu’on ne le fait en ce moment. Je n’y comprends, en effet, que es Eupodes et les Cycliques, deux groupes qui ne peuvent être séparés mal- z - gré l’autorité contraire et imposante de Latreille. 11 m’a semblé en même tems convenable de mettre de côté le nom que porte aujourd’hui la famille et : de lui en substituer un qui fit sentir que ses limitessont changées,et qui expri- : mât mieux le genre de vie particulier des espèces qui la composent. Je n’ai + pas eu la peine de créer à cet effet un nom nouveau. Il en existait un par- "_ faitement convenable sous tous les rapports, celui de Phytophages, pro- posé par M. Duméril au commencement de ce siècle, tombé dans l’ oubli, je * ne sais pourquoi, el que M. Kirby a déjà proposé de reprendre, il y a quel- À ques années. Ainsi réduits, les Phylophages constituent encore l’un des groupes les * plus vastes de l’ordre des Coltoptères. Le nombre de leurs espèces existant e II PRÉFACE. aujourd’hui dans les collections, ne peut guëres s’estimer à moins de 6000 au minimum. Les Curculionides seuls méritent de leur être comparés sous ce rapport. Décrire et classer une pareille multitude d’insectes estune entre- prise de longae haleine. J’ignore si mes forces et les occupations nom- breuses que m’imposent mes fonctions , me permettront de la conduire jusqu’à sa fin. Tout ce dont je puis répondre, c’est de l’intention où je suis de ne l’abandonner qu’autant que j’y serais contraint par des circonstances contre lesquelles il me serait impossible de lutter. Déjà je puis offrir aux Entomologistes une partie du premier volume de cet ouvrage , qui est terminé depuis plusieurs mois , mais dont des diffi- cultés imprévues ont retardé l’impression ; la seconde partie est sous presse et paraîtra incessament. Ce volume contient tous les Eupodes de Latreille , qui forment pour moi quatre tribus, celles des Sagri- des , des Donacides , des Criocérides et des Mégalopides. Le nombre des espèces qui y sont décrites s’élève à environ 560, c’est-à-dire à un peu plus du double de celles mentionnées dans le Catalogue de M. le comte Dejean, sans parler d’un certain nombre d’autres que je n’ai pas pù déter- miner dans les auteurs et dont j'ai reproduit les descriptions à la suite des genres auxquels elles se rapportent. Le second volume, qui comprendra la tribu des Clythrides et le com- mencement de celle des Cryptocéphalides, est déjà assez avancé et, si au- cun obstacle ne survient, sera publié vers le milieu de l'année pro- chaine, Je n’ai qu’une seule remarque à faire sur cette première partie de mon travail. Les généralités que j’ai placées en tête ne sont ni aussi complètes ni aussi approfondies que je l’eusse desiré. Cela vient de ce que placé loin des grandes collections , n’en possédant moi-même qu’une fort modeste et ne recevant qu'au fur et à mesure que j’en ai besoin les matériaux nèces- saires à mon travail , il ne m’a pas été possible d’étudier à fond simultané- ment toutes les espèces qui y figureront. J’en ai tout au plus examiné 2500. Or , cela n’est pas assez lorsqu'il s’agit d'émettre des vues générales sur une famille qui en contient plus du double. Certaines espèces omises suffisent parfois pour modifier gravement l’idée qu'on s’est faite de l’ensemble , et des vues de ce genre devraient plutôt , à la rigueur , être le couronnement d’un travail comme celui-ci que le prècéder. Il serait par conséquent possible que dans les généralités qui suivent, certaines assertions fussent exprimées d’une manière trop absolue , trop dogmatique et qu’il y eut lieu par la suite de les modifier. Les personnes qui en remarqueront de telles, sont prièées d’avoir égard à l'observation qui précède. J’ai dit ce que je crois vrai en ce moment , sauf à changer d’avis plus tard si je me suis trompé. Toutefois ceci ne s’applique pas à la classification que j’ai cru devoir adop- ter. Les personnes iniliées aux analogies qu'ont les animaux entre eux, sa- vent que si pour établir solidement les groupes secondaires , tels que les PRÉFACE. ll genres , il est nécessaire de connaître le plus grand nombre des espèces qui entrent dans leur composition, cela est moins indispensable pour les grou- pes primaires, qui sont fondés sur des caractères d’un ordre plus élevé et par suite plus constants. Je ne pense donc pas que j'aie jamais rien à changer au nombre ni à la disposition relative des tribus que j'aiadoptées. De même que dans ma Monographie des Érotyliens, j’ai pris pour point de départ, quant aux noms spécifiques , le Catalogue de M. le comte De- jean, par la raison que les noms qui y sont inscrits se sont répandus partout pour la plupart et que les changer sans motifs valables, c’eut été jeter gra- tuitement le trouble dans une partie importante de la science, la fradition. La collection de M. Dejean est, comme on sait, aujourd’hui dispersée ; ses Chrysomélines en particulier ont été divisées en plusieurs lots dont le plus grand nombre sont heureusement restès à Paris. Leurs possesseurs actuels, MM. Reiche et de Brème dont l’obligeance est inépuisable, ont bien voulu les mettre à ma disposilion de la manière la plus complète. Quant à ceux qui sont passés à l'étranger, M. Maximilien Spinola entre les mains de qui se trouvent les Eumolpides et une partie des Gallérucides , préve- nant la prière que j'aurais pù lui adresser, m'a offert avec une générosité dont je ne pourrai jamais le remercier assez, de me les communiquer lorsque je serai parvenu à cette partie de mon travail. Il ne restera par conséquent que les Cassidides et les Hispides appartenant à M. le comte de Mannerheim, auxquelles je dois renoncer; mais cet inconvénient est en grande partie réparé, les espèces de ces deux familles qui existent dans les collections de Paris ayant été déterminées sur celle de M. le comte Dejean. Je viens déjà de nommer quelques unes des personnes à qui j’ai des obligations. A leurs noms je dois joindre pour Paris ceux de MM. Chevro- lat, Guërin-Méneville , De La Ferté-Senectère , Dupont, Buquet et Aubë qui m'ont remis toutes les espèces dont j'avais besoin , en se privaut aiasi pendant un espace de (ems considérable, d’une partie de leurs collections. M. Milne Edwards, successeur de M.Audouin dans la chaire d’Entomo- logie du Museum d'histoire naturelle de Paris, m’a autorisé à décrire celles appartenant à cet établissement. D’un autre côté je suis heureux d’exprimer combien j'ai éprouvé les effets de cet esprit libéral , qui se propage chaque jour davantage parmi les naturalistes de l’Europe entière. Par une faveur qne j'aurais à peine osé espérer , M. le Docteur Klug directeur de la partie entomologique du Museum d'histoire natureile de Berlin, m’a envoyé les Criocérides et les Mégalopides de cette collection, Ja plus vaste qui existe et qui renferme une très grande quantité d’espèces inconnues dans celles de France. Je ne dois pas moins de reconnaissance à M. le Docteur Germar , qui m’a remis tous les Eupodes de sa collection, remarquable par le grand sombre d'exemplaires typiques qu’elle renferme. 1Y PRÉFACE. M. le comte de Mannerheim m'a fait parvenir plusieurs espèces intéres- santes de Finlande. Enfin j'ai reçu diverses communications de M. le Professeur Erichson à Berlin, M. Maximilien Spinola à Gènes, M. le Docteur Schaum de Halle et de M. le Docteur Suffrian de Sie gen. Grâce à ces secours précieux dont on me fait espérer la continuation pour l’avenir, mon travail , à défaut d’autre mérite, aura du moins celui d'être l’expression exacte de l’état actuel des principales collections de l’Europe , pour ce qui concerne cette famille. Puisse-t-il ne pas êre {rop indigne de la bienveillance dont il a été ainsi l'objet avant son apparition ! Liège, Mai 1845. AUTEURS CITÉS DANS CE VOLUME. Anmens Nov. act. Halens. — Aug. Ahrens Beitræge zu einer Monographie der Rohrkæfer ( Donacia Fab.) bearbeitet von E. F. Germar. Neue Schrift. d. naturf. Gessellsch, zu Halle. Y. 5. p. 1-48. — Bei- træge z. Kenntniss Deutscher Kæfer. loc. cit. 11.2. p. 1-40. Ann. de la Soc. entom. de France. Annales de la Société entomologique de France. 43 vol. in-8°. Paris 1832 et années suivantes. Ann. of nat. Hist. The Annals and Magazine of natural History conducted by W. Jardine , P.J. Selby, etc. 14 vol. in-8°. London 1838-1845. BaminGr. Entom. Magaz. 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Coléoptères du Mexique, par A. Chevrolat. in-8°. Strasbourg 1834. Coques. Jllustr. Insect, Nlustratio iconographica Insectorum quæ in Museis Parisinis observavit J. Ch. Fabricius , auctore A. J. Coquebert. 5 dec. in-4°. Paris 4779-1804. Cowor. De Col. prov. Novocom. De coleopleris novis ac rarioribus minusve vi AUTEURS cognitis provinciæ Novocomi, auctore A. Comolli, in-8°. Ticini Regii 1837, Curnis. Brit. Entom. British Entomology , being Illustrations and Des- criptions of the Genera of Insects found in Great Britain and Ireland; by J. Curtis. 16 vol. in-8°. London 1824-1840. Daim. Anal. entom. Analecta entomologica, auctore J. W. Dalman. in-4°. Holmiæ 1824. De Gezr. Mém. Mémoires pour servir à l’histoire des Insectes. 7 vol. in-4°. Stockholm 1752-78. Ds. Cat. Catalogue de la collection des Coléoptères de M. le comte Dejean. 9° édit. Paris 1837. Dict. & sc. nat. Dictionnaire des sciences naturelles, etc. par plusieurs professeurs du jardin du roi, etc. 67 vol. in- S°. Paris. Dict. univ. d’hist. nat. Dictionnaire universel d'Histoire naturelle , dirigé par M. Ch. d’Orbigny. in-8°. Paris 1841 et ann. suiv. Ouvrage non terminé. Donov. Brit. Ins. The natural History of British Insects , etc. by E. Donovan. 10 vol. in-8°. London 17992 et ann. suiv. Driry. Exot. Entom. Illustrations of natural History , by C. Drury. 5 vol. in-4°. London 1770-82.— 24 ed. edited byJ. O0. Westwood. 1835. Durour. Ann. d. sc. nat. Recherches anatomiques sur les Carabiques et _ Sur plusieurs autres insectes coléoptères. Annales des sc. nat. IV. p. 103 et V. p. 265. — Mémoire sur les vaisseaux biliaires ou le foie des Insectes. Jbid. de série. Zool. XIX. p. 145. Durrecam. Faun. Austr. Fauna Austriæ , oder Beschreibung der oster- reischischen Insekten. 3 vol. in-8°. Linz 1805-1895. Dumér. Zool. anal. Zoologie analytique ou méthode naturelle d’une clas- sification des animaux ; par A. M. C. Duméril. in-8°. Paris 1806. — Considér. génér. 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Supplementum Entomologiæ Syste- malicæ. in-8°. Hafniæ 1798. — Syst. El. ejusd. Systema Eleatheratorum. 2 vol. in-8°. Kiliæ 1801. Farverm. Col. Mongol. Coleopterorum ab ill. Bungio in China boreali, Mongolia et montibus Altaicis collectorum nec non ab ill. Turcza- ninoffiv et Stschukino e provincia Irkutzk missorum illustrationes, auctore Fr. Faldermann, in-4°. Petropoli 14835. — Faun. Entom. Transc. Fauna entomologica Transcaucasica , etc. auct. C. F. Faldermann. 3 vol. in-4°. Mosquæ 1836-38. Fazex. Observ. Entom. Observationes entomologicæ, auct. C. F. Fallen. in-4°, Lundæ 1802-1807. Fiscu. ne Wacpn. Entom. Imper. Ross. Entomographia imperii Rossici , auct. Gotthelf Fischer. 5 vol. in-4°. Mosquæ 1820-28. Foers8erG. Nov. act. Upsal. Monographia Clythræ a C. P. Færsberg. Nov. act. Upsal. VIIT. p. 258. Fourcr. Entom. Paris. Entomologia Parisiensis, sive catalogus Insec- torum quæ in agro Parisiensi reperiuntur, 2 vol. in-18. Parisiis 1785. Friscn. Deutschl. Insekt. Beschreibungen von allerley Insekten in Teuts- chland , etc. von J. L. Frisch. in-4°. Berlin 1720-58. Fugssiy. Archiv. Archivs der Insektengeschichte herausg. von J, G. Fuess- ly. in-4°. Zurich 1781-86. — N. Magaz. d. Entom. Neues Magazin der Eniomologie herausg. von J. G. Fuessly. 2 vol. in-8°. Zurich u. Wiuterthur, 1789-85. GaLin. Voyag. en Abyss. Voyage en Abyssinie par M. Galinier. Appendix. Insectes par M. Reiche.—Ouvrage dont la publication se prépare en ce moment. GesLer. Ins. Sibir. F. V. Gebler’s Bemerkungen über die Insekten Sibi- riens, vorzüglich des Altai, — in Ledebour’s Reise, Berlin 1830. Grorr. Ins. d. env. de Paris. Histoire abrégée des Insectes des environs de Paris. 2 vol. in-4°. 5° édit. Paris 1799. German. Reise nach Dalmat. Reise nach Dalmatien und in das Gebiet von Ragusa , von E. F. Germar. 2° edit. Leipzig 1817. — Magaz. d'Entom. Magazin der Entomologie herausg. von E, EF. Germar. 4 vol. in-8°. Halle 4813-21, — Col. spec. nov. Coleopterorum species novæ aut minus cognitæ des- criptionibus illustratæ ; auct. E. F. Germar. in-8°. Hallæ 18924. — Faun. Ins. Europ. Fauna Insectorum Europæ. auct. Ahrens et Germar, 21 fase. in-12 obl. Hallæ 1819-45. VII AUTEURS Gorze. Europ, Faun. Europæische Fauna, etc. von J. A. E. Goeze. 8 vol. in-8°. Leipzig 1779 et ann. suiv. Gray. Zool. Miscell. The Zoological Miscellany, by J. E. Gray. 1 fase. in-8°. London 1831. GRirrira. Anim. Kingd. The animal Kingdom arranged in conformity with its organisation, etc. the class Insecta. by E. Griffith. 2 vol. in-8°. London 1852. GuËr. Voyag. d. 1. Coq. Voyage autour du monde de la corvette la Coquille ; Entomologie par M. Guérin. in-4°. Paris. — Icon. d. Règn. anim. Iconographie du Règne animal de Cuvier ; par le même. in-8°. Paris. PI. 1827-38. texte. 1844. — Revue Zool. Insectes coléoptères inédits découverts par M. Lanier dans l’intérieur de l'ile de Cuba, décrits par le même. Revue Zool. de la Soc. Cuvier. 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The Entomologisl’s useful Compendium, or an Introduction (o the Knowledge of’British Insects ; by G. Samouelle. in-8°. London 1819. Say, Journ. of the Acad. of nat. Sc. of Philad. Descriptions of Coleopterous Insects collected in the late expedition to {he Rocky Mountains ; AUTEURS by Th. Say. Journ. of the Acad. of nat. Se. of Philadelph. WE. — Descriptions of Coleopterous Insects from the United States. ébid.V. Scazær. Ins. Ratisb. Icones Insectorum circa Ratisbonam indigenorum ; auct. J. C. Schæffer. 5 vol. in-4°. Regensburg. 1766-77. Scaxein. N. Magaz. d. Entom. Neuestes Magazin der Entomologie, he- rausg. von D. H. Schneider. 5 liv. in-4°. Stralsund 1791-94. Scnoenx. Syn. Ins. Synonimia insectorum , oder Versuch einer Synoni- mie aller bisher bekannten Jnsekten , von C. J. Schænherr. 5 vol. in-8°. Stocholm et Scaris. 1806-17. Curcul.Genera et Species Curculionidum. 8 vol. in-8°.Parisiis 1855- XII A5. Scurancxk. Faun. Boic. 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IT) EE . 4 Pi AT kW! ; "i) Pi 8%) L 4 Pre " + ait} n Cr airs. 8 hi tue Se HET 59 . née Ÿ k DrMT RES # 5 os LA LA [2 1 « C) : 4 - . £ 4 0 ARTS PO | rotor }.1535%: ei mn 4 : Lier - "int We dupe 1e APE LED ER Ms or ci LIN RBMCE RE TL AL Un EN Ab SAN NIUIT let A à La LADLES 0 ARTE L e STE 8 Liban HET fn mttnsna rai. UP COM Et Mennte Prenons sort to cctihofiran 0 italie alirotaussrhro rat trs HNNES e n d à 0-08 L'hdti dit: t oil Pau n TN et un HUE CSN Ur LIN SOEUR AN UAH AE Le CRC LEE RAT LE Led ni Gr for: SEM vE"eAsvislamsio) MER | SR NE: “RSS SE PE FER VE obntons NH TRN Er nie | vmtih LRSODR ES de , PL Nan l 5 arrete ni AL CUT SN PRNR 4 à “tæ Éta! h UE LES il fiat Te Le ii, lié af RAA ‘a y 4 D énà sie. té vp 1 | ts CARPUTT TS Are Fe: MONOGRAPHIE DE LA FAMILLE DES PHYTOPHAGES. a — — PHYTOPHAGES. (payroPHAGA.) Duméril, Zool. Anal. p. 253. Evpopes et Cxcuiques. Latreille. Règne anim. ed. 2. V. p. 132 et 139. CurysomÉLines. Dej. Cat. ed. 3, p. 383. Les Insectes figurent parmi les agens extérieurs les plus actifs, qui concourent à produire ces changemens incessants qu’éprouvent les êtres organisés. Un grand nombre d’entre eux semblent n’exister que pour modérer la multiplication excessive de leur propre classe, tandis que d’autres hâtent la disparition des substances animales, lorsque la vie a cessé de les soustraire aux affinités chimiques ordinaires. De leur côté, les substances végétales, sous quelque forme et dans quelque état qu’elles existent , ont dans ces petits animaux des ennemis infaligables, qui ne se reposent jamais là où la végétation est constamment active et qui n’interrompent leur œuvre de destruction, que dans les climats où elle reste suspendue pendant une partie de l’année. Ces rôles divers qui sont si tranchés quand on embrasse d’un seul coup-d’œil l’ensemble de la classe , ne cessent pas de l’être lorsqu’on examine chaque ordre à part. Si l’on en excepte un petit nombre , tous peu riches en espèces, tels que les Parasites , les Anoploures, les Siphonaptères , il n'en est pas un dont les espèces considérées sous le point de vue actuel, ne se divisent en Créophages et Phytophages, et chacune de ces divisions peut à son tour être partagée en Thalérophages et Saprophages selon que les espèces qui les composent se nourrissent de matières organiques vivantes ou plus ou moins décomposées. L'ordre des Coléoptères en particulier mérite d’être cité spécialement à l’appui de ce qui précède, et c’est peut-être là que se trouve le point de départ pour arriver à une classification naturelle de ses divers groupes. En outre, il présente de plus que les autres une particularité dont l'expli- cation est impossible dans l’état actuel de nos connaissances et qui ne le sera probablement pas moins quand nous aurons pénétré plus avant dans GÉNÉRALITÉS. XVI l’organisalion de ces insectes. Elle consiste dans la relation singulière qui existe entre la nature de leurs alimens et la structure des articles de leurs tarses, Les groupes des Pentamères , des Héléromères, celui même des Sublétramères ou Trimères comprennent des espèces dont les ures sont Créophages et les autres Phytophages , tandis qu’il n’en est pas une seule connue jusqu'ici parmi les Subpentamères ou Tétramères qui vive autrement qu'aux dépens des végétaux. Il est d'autant plus difficile de se rendre compte d’un caractère commun à un aussi grand nombre d’espèces, qu'on n’apperçoit ici aucune relation de cause et d'effet. 11 est aisé d’ex- pliquer pourquoi fous les Subpentamères qui se nourissent de feuilles , ont des tarses larges et garnis en dessous de poils formant une brosse très- serrée ; celte structure leur était nécessaire pour qu'ils pussent s’attacher avec force aux surfaces plus ou moins lisses sur lesquelles ils se tiennent habituellement. Mais dans le cas dont il s’agit, on ne voit pas ce que l’oblitération d’un article des tarses peut avoir de commun avec le rè- gime alimentaire. Quoiqu’il en soit , le groupe immense dont il est ques- tion en ce moment , est parmi les Coléoptères celui qui se trouve le plus spécialement en rapport avec le rêgne végétal, et en ajoutant à ses espèces celles des autres groupes qui puisent également leur nourriture dans ce règne , leur nombre total surpasse infiniment celui des espèces créopha- ges , résultat, du reste, qui n’a rien dont on doive ê(re surpris, quand on considère les proportions relatives des substances végétales et animales dans la na ure. D’autres harmonies non moins in{éressantes se révèlent lorsque consi- dérant les Subpentamères isolément , on cherche à découvrir s'ils ne se- raient pas subdivisibles en groupes secondaires, correspondant d’abord aux deux grandes divisions des Phanérogames et des Cryptogames , puis aux divers états de duretè , de mollesse ou de fluidité sous lesquels se présentent les substances végétales. En effet , on ne tarde pas à re-on- naître que ces relalions d’un ordre secondaire existent d’une 1nanière tranchée. Ainsi les Érotyliens et certains Xylophages sont uniquement fongicoles; les autres Xylophages et les Longicornes se nourissent presque exclusivement des tiges ligneuses et autres parties solides ; les Curculio- nides attaquent de prèeflérence les semences; après quoi pour correspondre aux tiges succulentes, aux feuilles et aux racines tendres , il se trouvent un groupe particulier, le plus riche de tous en espèces, par la raison que les parties molles sont plus abondantes que les autres dans les végétaux. 11 y a bien quelques exceptions à ces régimes spéciaux ; mais elles sont si peu nombreuses que loin de détruire la règle , elles ne font plutôt que la confirmer. Le groupe que je viens d’indiquer en dernier lieu, est celui qui fait l’ob- jet de cet ouvrage. Ses espèces peuvent être considérées comme étant les Coléoptères phytophages par excellence et je leur restitue ce nom de fa- GÉNÉRALITÉS. XVII mille que leur avait imposé M. Duméril au commencement de ce siècle , attendu qu’il exprime parfaitement bien le rôle qui leur a été assigné dans l’économie générale de Ja nature. Celui de Chrysomélines que leur a donné M. Dejean, outre qu’il ne reveille aucune idée de régime, de rapports, etc., me paraît peu convenable , en ce sens que le genre Chrysomela n’a pas plus qu’une foule d’autres le droit d’être regardé comme le type de la fa- mille. L’analogie intime qui existe entre les substances dont se nourrissent les Subpentamères, donne à penser a priori que ces insectes doivent avoir une organisation très-semblable et l’étude de leurs organes tant internes qu’externes vient en effet confirmer cette prévision. Aussi la famille ac- tuelle n’est pas de celles qui, comme les Carabiques , les Brachélytres, les Lamellicornes, se distinguent nettement des autres groupes par un pe- tit nombre de caractères tranchès. Ses analogies avec les autres familles des Subpentamères sont telles qu'avant d’exposer ses caractères , il est nécessaire de jeter un coup-d’œil sur l’organisation externe de ses espèces, puis de rechercher en quoi elle diffère des familles en question. ÏJ. DES PARTIES EXTERNES. Les Phytophages sont en général des insectes de moyenne et petite taille. Leurs plus grandes espèces (Megamerus, certaines Sagra, Alurnus) atteignent à peine dix à douze lignes de longueur et les plus petites (quel- ques Altica) peuvent rarement se comparer à ces espèces diminutives (Scydmænus, Trichopteryx, Psélaphides) qu’on observe dans d’autres fa- milles. Leurs tégamens, sauf chez certaines Gallérucides qui les ont mous et presque membraneux, sont solides sans acquérir jamais cette dureté qu’ils présentent chez quelques Mélasomes, Curculionides, Histérides, etc., et qui fait qu'on éprouve une forte résistance quand on veut les percer d’une épingle. Dans l’immense majorité des espèces ils sont glabres en dessus et il est même assez rare que le dessous du corps soit revêtu d’une pubescence suffisante pour voiler ses couleurs et sa sculpture. Le corps est en général oblong et quand il s'éloigne de cette forme, c’est le plus souvent pour devenir circulaire ou subhémisphérique (Cassida, certaines Chrysomélides). Il est parfois court et parallèle au point d’être cubique (Chlamys). La forme allongée ou linéaire se rencontre rarement, et dans ce cas il est presque toujours déprimé ou plane en dessus tandis que dans les autres formes il est ordinairement convexe. La tête est au plus de grosseur moyenne et présente un grand nombre de différences , qui sont plutôt des caractères de tribus que de genres. Chez les Sagrides, les Donacides , la majeure partie des Criocérides, etc., elle est assez saillante hors da prothorax , simplement penchée et paraît souvent munie en arrière d’une sorte de col, qui néanmoins est ordinai- ni XVI GÉNÉRALITÉS. rement plutôt dû à la saillie de ses bords latéraux et des yeux qu’à un rétrécissement réel de sa partie postérieure. En avant elle se termine par un museau parfois assez allongé (Carpophagus, Sagra et surtout Rhyn- costomis), ailleurs médiocre (Lema), et qui peut manquer complètement (Syneta, Zeugophora, Megascelis), auquel cas la tête paraît très-obtuse et comme arrondie antérieurement. Celle des Mégalopides et de la plupart des Clythrides ne diffère de la précédente qu’en ce qu'elle est plus for- tement inclinée, plus déprimée en avant , ce qui rend le front plus plane et plus large , et que son col manque le plus souvent. Entre cette forme et celle de la tête des Cryptocëéphalides il existe des passages insensi- bles ; ici sa partie antérieure est tellement déprimée qu’elle paraît coupée perpendiculairement ; l'organe entier est en même tems refoulè dans Ja cavité antérieure du prothorax , au point que lorsque on regarde un de ces insectes en dessus il paraît avoir été décapité. Une quatrième forme existe chez la plupart des Eumolpides , Chrysomélides et Gallérucides. Leur tête est également peu distincte ou même pas du {out quand on re- garde le corps en dessus , mais sa forme est toute autre que dans le groupe précèdent ; elle rappelle assez bien un triangle curviligne à sommet di- rigé en avant et son enfoncement dans le prothorax est dù principalement à ce que dans le plus grand nombre des cas les angles de ce dernier l’'embrassent sur les côtés. Enfin la tête des Hispides et des Cassidides ne peut se rapporter à aucune des formes qui précèdent. Elle est pelite et comme tronquée d’avant en arrière et de haut en bas ou au moins per- pendiculaire et dans certains cas presque pyramidale. Il en résulte que chez beaucoup d’espèces la bouche au lieu d’être simplement dirigée en bas, l’est est arrière et forme un angle plus ou moins aigu avec l’axe du corps; à quoi il faut ajouter que chez les Cassidides la tête est entière- ment cachée par les bords dilatés du prothorax ou que si elle est visible parfois (Imatidium) , elle ne le doit qu’à une échancrure qui entame pro- fondément le bord antérieur de cette dilatation. Le nombre normal des articles des antennes est de onze ; mais il n’est pas rare qu’un appendice semblable à celui qui existe si fréquemment chez les Élatérides , s'ajoute à l’extrémité de ces organes. Ce faux article est tantôt assez long et assez distinct pour simuler un 12e article, tantôt au contraire , très-court et à peine visible. Jusqu'ici, du reste , je ne lai observé que chez quelques Clythrides, une grande partie des Eumolpi- des , quelques Chrysomélides et un petit nombre d’Hispides. Cette der- nière tribu et certaines Chrysomélides (G. Apamea Leach) sont les seules qui présentent une anomalie en sens inverse, c’est-à-dire consistant en ce que les antennes ont moins de onze articles. Chez un certain nombre d’espèces on n’en frouve que huit ou neuf ou même trois ou quatre (Uroplata) ; mais celle exception w’est souvent qu'apparente et vient de ce que les deux ou trois derniers se sont soudés ensemble. L'article ter- GÉNÉRALITÉS. XIX minal est en effet dans ce cas toujours remarquablement grand et en observant avec attention , il est rare qu'on ne découvre pas des traces de sa division primitive. Sous le rapport de la forme, ces organes varient assez ; cependant dans l'immense majorité de ces insectes on ne trouve que des anfennes plus ou moins filiformes ou grossissant graduellement de la base à leur extrémité. Les autres formes ne sont qu’exceplionelles , sauf peut-être celle dite pectinée ou dentée qu’on observe chez la plupart des Mégalopi- des, toutes les Clythrides, un assez grand nombre de Cryptocéphalides et même certaines Hispides. Après cela , il n’y a plus à signaler que deux formes extrêmement rares , les antennes flabellées des Polyclada (Gallé- rucides), des Cladophora (Hispides\ et celles de quelques Hispides (Physocoryna, Macrorhopala) dont les quatre à cinq derniers articles se renflent subitement en une sorte de bouton plus ou moins comprimé. Les antennes sont en général du tiers, de la moitié où des deux tiers du corps ; il est rare qu’elles soient plus longues (Megamerus de la tribu des Sagri- des , quelques Cryptocéphalides et Eumolpides). C’est chez certaines His- pides (Physocoryna) qu’elles descendent à leur minimum de développe- ment. L'insertion de ces organes se présente dans deux conditions différentes. Chez les deux tiers environ des espèces , elle a lieu au côté interne des yeux lantôt près de leur sommet , tantôt presque dans leur milieu, de sorle qu’elles sont séparées par toute la largeur ou du moins la plus grande partie du front. Chez les autres elles sont rapprochées à leur base et si- tuées tantôt à la partie antérieure du front (Gallérucides) tantôt à sa par- lie postérieure et même presque sur le vertex (Hispides, Cassidides). Dans ce cas l’intervalle qui les sépare prend très-souvent la forme d’une pelile carène saillante. Les différences en question n’ont été employées par Latreille que comme un caractère de tribus ; mais elles me paraissent d’un ordre supérieur. Elles partagent en effet la famille en deux groupes bien distincts non-seulement sous ce rapport, mais sous beaucoup d’autres et je les ai prises pour point de départ de la classification de ces insectes , en donnant aux deux groupes primaires qu’on obtient ainsi le rang de Lé- gions. Les yeux sont en général bien développés chez les Phytophages et leur saillie est souvent augmentée par celle des bords latéraux de la tête qui les supportent. Dans ce cas ils paraissent pourvus soit en arrière, soit en dessus, souvent dans ces deux points à la fois, d’une sorte d’orbite qui donne alors à la partie postérieure de la tête , comme on l’a vu plus haut, la forme d’un col. Cette orbite n'existe, du reste, que chez la plupart des Sagrides , des Donacides, des Criocérides , des Mégalopides et un petit nombre de Clythrides; partout ailleurs les yeux sont sessiles. Ces organes affectent toutes les formes , depuis celle oblongue ou circulaire jasqu’à la XX GÉNÉRALITÉS. linéaire. Très-souvent ils sont échancrés au côté interne ; mais ce carac- tère n’a pas foute l'importance qu’on lui supposerait au premier coup- d’œil. En effet ; le passage des yeux ainsi faits à ceux qui sont entiers s'o- père par degrés si insensibles , qu’il n’a pas une valeur générique absolue et souvent même ne peut servir à subdiviser les genres (1). Le développe- ment des facettes ou cornèules n’a pas non plus ici la même importance que dans la famille des Érotyliens. Dans l’immense majorité des espèces les yeux sont finement granulés et dans le petit nombre de cas où le con- traire exisle , ce n’est pas un caractère qui puisse servir, comme chez les Érotyliens , à établir des groupes supérieurs aux genres. ° La bouche est peu saillante et dépasse rarement d’une manière un peu notable l'extrémité du museau céphalique. Ses diverses parties sont con- struites sur un plan homogène, mais qui n’est pas propre à la famille Ce plan est d’un ordre plus élevé et se retrouve avec de légères modifi- cations dans la plupart des autres Subpentamères. [l a surtout la plus in- time analogie avec celui qu'on observe chez les Longicornes et c’est là une des principales raisons qai font qu’il est si difficile de trouver un ca- ractère rrettement distinctif entre les deux familles. Le labre est partout distinct , souvent assez grand , mais ne nécessite , du reste , aucune remarque particulière, Les maudibules font très-souvent à peine saillie au-delà du labre; mais elles sont en général robustes. Elles ne s’allongent que dans un assez petit nombre de cas (Megamerus, Euryope , les mâles de certaines Clythrides). Leur extrémité est très-souvent échancrée ou fissile; il est commun également, comme on le voit chez les Clythrides, les Crypto- céphalides, les Hispides et les Cassidides, que leur côté interne soit denté près de la pointe, Ces variations sont constantes dans des groupes parfois très-étendus. Les mâchoires sont petites, médiocrement robustes et toujours cornées, Leur lobe interne est constamment inerme et cilié. Quant au lobe ex- terne , il peut être d’une seule pièce , ou comprimé , lamelliforme , d’une couleur plus foncée et plus ou moins distinctement bi-articulé. Latreille, et après lui la plupart des autres Entomologistes , ont attaché une grande importance à cette modification et l’ont élevée au rang de caractère de tribus. Selon Latreille , ce lobe serait bi-articulé chez les Cycliques et simple chez les Eupodes ; mais il y a de nombreuses exceptions à cet égard dans le premier de ces groupes. Dès lors, tout en pouvant être de quelque utilité , ce caractère n’a plus qu’une importance secondaire. Au total , les mâchoires ne sont que d’un assez faible secours pour la classi- fication. (4) La même chose existe dans la famille des Longicornes et chez d’autres en- core. Daus le geure Pachyla, par exemple, les P, 4-muculata, 8-maculata, faseia- ta, etc., ont les yeux échaucrés, tandis qu’ils sont entiers chez les P, interrogatio- nis, clathrala, virginea, collaris, etc. GÉNÉRALITÉS, xx! Les palpes maxillaires sont toujours composés de quatre articles. Si l’on en excepte deux ou trois genres (Megamerus, Prionesthis) ils sont courts, mais constamment un peu plus longs que les labiaux. Leur der- nier article est dans les neuf dixièmes des espèces plus ou moins ovalaire et tronquë au bout , parfois sécuriforme (Megamerus, Paropsis) rarement grèle et acuminé (Mégalopides). La lèvre inférieure est toujours unie d’une manière fixe à la pièce prè- basilaire ou sous-mentou, et celui-ci qui forme le bord postérieur du cadre buccal, a dans toutes les espèces son bord antérieur rectiligne. La lèvre est parfois (Clythra) remarquablement repliée dans l’intérieur de la ca- vité buccale qui présente alors un vide considérable. Le menton est cornë et sa forme typique est celle d’une plaque transversale, tantôt entière, tantôt échancrée en ligne droite avec ses angles latéraux arrondis. Cette plaque s’aggrandit quelquefois (Rhæbus), devient presque demi-cireulaire et cache en partie les organes buccaux. Cette forme exceptionelle est la seule qui mérite d’être signalée ici. La languette n’est guères moins simple. Elle dépasse toujours le men- ton d’une manière notable, quand celui-ci est à l’état normal et dans plus des neuf dixièmes des espèces, elle est cornée, transversale ou carrée avec son bord antérieur coupé carrément ou arrondi , rarement sinué ; les Sagra sout les seules qui fassent exception à cet égard , la leur étant plus ou moins profondément fissile. Chez les autres cet organe est membra- neux , translucide et tantôt fortement bilobë (Orsodacna , presque tous les Mégalopides) tantôt plus ou moins échancré (Megamerus, Carpophagus, Mecynodera) rarement presque entier (Prionesthis). Les palpes labiaux sont insérés en avant de la languette, soit à sa base, soit un peu plus près de son bord antérieur. Jusqu'ici je les ai trouvés constamment composés de trois articles; mais quelquefois (certaines Do- nacia) leurs supports s’allongent , se séparent de la languette et simulent un 4e article. Le dernier est presque toujours semblable à celui des maxil- laires. Chez certaines Clythrides , surtout chez les mâles, le premier s'aggrandit remarquablement et forme une plaque plus ou moins réguliè- rement quadrangulaire , qui rappelle d’une manière frappante l’article correspondant des palpes des Coprophages , et de la plupart des Scara- béides et des Rutélides de la famille des Lamellicornes. Ainsi , comme on le voit, les parties de la bouche ne présentent pres- que aucune de ces grandes modifications qu’elles subissent dans d’autres familles, celle des Lamellicornes , par exemple, et les caractères qu’on peut en tirer sont plutôt propres à corroborer ceux empruntés aux autres organes que d’une importance primaire. Le prothorax est tantôt notablement plus étroit que la base des élytres (Sagrides, Donacides, Criocérides) tantôt aussi large avec des passages in- termédiaires entre ces deux formes. Personne n’iguore la façon singulière XXII GÉNÉRALITÉS. dont ses bords se dilatent en s’amincissant chez les Cassidides , au point de recouvrir complètement la tête. Les autres modifications qu'il pré- sente sont d'une importance trop secondaire pour qu’il soit nécessaire de les énumérer toutes. Jusqu'ici celte parlie du corps n’a pas élé étudiée avec tout le soin qu’elle mérite, ou plutôt les entomologistes n’ont pas assez mis à profit les travaux anatomiques qui ont fait connaître sa struc- ture ainsi que celle des deux autres segmens thoraciques. On se contente ordinairement de décrire dans le plus pelit détail les modifications de sa face supérieure (pronotum) et de ses bords latéraux, et l’on néglige com- plètement sa région inférieure ou sternale, à moins qu’elle ne présente quelque particularité tout-à-fait insolite, comme chez les Élatérides par exemple. Dans la famille actuelle en particulier cet oubli a été poussé au point que pas un entomologiste, sauf M. Spinola dans un travail récent (1) rempli d’idées ingénieuses , n’a songé à tenir compte de la partie en ques- tion. Cependant si le prothorax a une si grande imporlance dans l’orga- nisalion des Insectes en général , il la doit surtout en ce qu’en sa qualité de segment thoracique , il porte une paire d’organes locomoteurs. Ces or- ganes étant articulés avec sa partie inférieure , donnent à celle-ci une va- leur que ne peut avoir la face opposée , qui est toujours dépourvue d’ap- pendices mobiles d’une nature quelconque. Chez tous les Coléoptères le prosternum réuni aux épisternums, qu'ils soient distincts par des sutures ou soudés intimement avec lui, forme en avant des cavités cotyloïdes an- térieures un demi-anneau transversal, qui peut être très-étendu d’avant en arrière ou réduit à un filet grèle, mais qui ne manque jamais complète- ment. Postérieurement ce demi-anneau envoie sur la ligne médiane un prolongement destiné à séparer les cavitès cotyloïdes. Cette saillie est tantôt très-large , tantôt très-étroite et finit souvent par disparaître d’une manière complète. Ces modifications n’influent pas seulement sur l’écar- tement ou le rapprochement des hanches antérieures ; elles sont en rap- port intime avec la forme de ces dernières. Des hanches globuleuses , co- nico-sphériques ou transversales coëxistent presque toujours avec une saillie prosternale bien développée , tandis que toutes les fois qu’on ren- contre des hanches cylindriques ou cylindrico-coniques, saillantes par conséquent hors des cavités cotyloïdes, on observe en même tems qu’elles se touchent sur la totalité ou la plus grande partie de leur face interne, en d’autres termes que la saillie prosternale manque complètement ou n'existe qu’à l’état de vestige. Or, comme la forme des hanches influe nécessairement sur leur mode d’articulation avec les cuisses et par suite sur l’acte de la locomotion, il s’ensuit que la forme de la saillie proster- nale fournit des caractères de première importance. Aussi l’ai-je étudiée avec soin dans la famille actuelle, et souvent elle m’a conduit à des résul- (1) Dex Prionili et dei Coleotteri ad essi pit affini. Mem, della R, Acad. di Torino Ser. 2, V, GÉNÉRALITÉS. XXHI tats fort opposés à ceux admis généralement dans la classification de ces Insectes. Îl est un autre point de vue non moins important sous lequel elle mérite également d’être étudiée avec le plus grand soin. Ce sont ses rapports avec le mésosternum , rapports qui influent au plus haut degré sur la so- lidité des parties antérieure et moyenne du corps. Lorsque cette saillie n'existe pas ou lorsque étant présente , elle se termine librement, n’im- porte sous quelle forme , en arrière des hanches antérieurs , il est évident que rien ne s’oppose à ce que le prothorax se meuve de haut en bas et vice-versa, mouvement pendant lequel sa base en dessus s’écarte plus ou moins de la base des élytres. Dans ce cas il n’est fixé à l’arrière-{ronc que par le pédoncule du mésothorax qui est engagé dans son ouverture posté- rieure et par conséquent peu fixe ; aussi, après la mort, se détache-t-il souvent au moindre choc du reste du corps. Lorsqu’au contraire la saillie prosternale se prolonge en arrière au point de rejoindre le mésosternum en s'appuyant contre lui, on conçoit sans peine la solidité, la rigidité même que cette espèce d’arc-boutant donne à toute la partie thoracique du tronc. Le prothorax ne peut alors exécuter des mouvemens dans aucun sens. Jl arrive même quelquefois (Chlamys) que le mésosternum est fendu et reçoit dans cette fissure l'extrémité de la saillie prosternale qui y est en- gagé comme un coin. Ailleurs, mais le cas est plus rare , la saillie en question refoule le mésosternum , le recouvre et vient s'appuyer sur le métasternum. Quelques Hispides offrent des exemples de cette disposition. Ce caractère est aussi important que celui qui précède, et en étudiant les Phytophages sous ce rapport , on voit que tandis que les Sagrides, les Donacides , les Criocérides , les Mégalopides , les Clythrides et les Gallé- rucides ont tous le prosternum libre en arrière , cette disposition est rare chez les Eumolpides et les Chrysomélides et inconnue chez les Cryptocé- phalides, les Hispides et les Cassidides. Néanmoins ce n’est pas un carac- tère primaire et qui puisse servir de base dans la classification de la fa- mille , car il conduirait, comme on le voit , à la partager en deux groupes très-peu naturels. De son côté le mèésosternum répète assez exactement les formes du prosternum. En arrière du pédoncule par lequel le segment thoracique dont il fait partie s’articule avec le prothorax , il existe toujours une bande trausversale (mésosternum et ëpisternums réunis) qui est en générale étroite et qui envoie entre les hanches intermédiaires une saillie qui les sépare ; seulement ici le mésothorax étant, comme chez tous les Insectes sans ex- ceplion , soudé au métathorax, cette saillie ne peut jamais être libre. Elle varie seulement selon qu’elle est perpendiculaire à l’axe du corps ou inclinèe en arrière, qu’elle arrive ou non au niveau de la surface infé. rieure du mélathorax , ou enfin qu’elle se prolonge ou non en une pointe tantôt verticale {Eubaptus) tantôt dirigée en avant et très-grande , comme XXIV GÉNÉRALITÉS. chez les Doryphora. 11 faut remarquer dans ce dernier cas que cette pointe ne s'oppose en aucune façon à ce que la saillie prosternale vienne s’anir à celle dont il s'agit en ce moment. Il est très-rare que cette dernière manque tout-à-fait ; mais il y en a un petit nombre d’exemples ; les Or- sodacna entre autres, ont à frès-peu de chose près, leurs hanches intermé- diaires contigues. Ces modifications ne sont pas sans importance , mais elles sont loin d’avoir la même valeur que celles du prosternum , par la raison qu’elles n’ajoutent ni n’otent rien à la solidité du tronc , le méso- thorax n’en restant pas moins toujours soudé au méfathorax. Quant à ce dernier, il constitue, comme chez tous les autres Coléoptères, ce qu’on appelle ordinairement la poitrine et il n’éprouve , à ma connaïis- sance jusqu'ici, qu’une seule modification qüi mérite d’être citée en ce moment. Elle consiste en ce que chez les Mastostethus, genre de la tribu des Mégalopides, sa partie antérieure prend ia forme d’un cône ou le plus souvent celle d’une carène qui s’avance entre les hanches intermédiaires en refoulant la saillie mésosternale. On peut cependant encore mentionner ici deux mamelons singuliers dont il est muni chez les Temnaspis, autre genre de la même tribu et qui sont énormément développés chez l’un d’eux. (T. Javanus). M. Spinola a poussé encore plus loin l’emploi des segmens thoraciques et en particulier du prothorax , dans le remarquable travail cité plus haut. Un des principaux caractères dont il s’est servi dans la classification pro- posée par lui, repose sur le nombre apparent des pièces qui entrent dans Ja composition de ce dernier, c’est-à-dire sur le pronotum , le prosternum et les épisternums (1). Je dis apparent, car il ne s’agil ici que de sutures effacées ou distinctes. Mais , outre que je n’ai pas toujours trouvé dans la famille actuelle, ces pièces disposées comme il l’indique , je ne puis ad- mettre la comparaison qu’établ'it ce célèbre entomologiste entre les modi- fications que ces pièces éprouvent et celles que subissent les os du squelette des Vertébrés, Pour que celte comparaison fut exacte , il faudrait que ces pièces qui ne sont que des produclions dermiques , eussent un mode de formation pareil à celui des os el que, comme ces derniers, ont vit chacune d’elles isolëment se subdiviser quelquefois en plusieurs pièces à l'imita- tion , par exemple, du frontal ou du ten poral des Vertébrés. Le premier, double chez les Mammifères et les Oiseaux, compte six os chez les Reptiles et les Poissons ; le temporal en a quatre dans ces deux dernières classes, deux chez les Oiseaux et un seul chez les Mammifères. Les pièces thora- ciques des Insectes restent , au contraire , toujours simples et sont sujettes seulement à se souder les unes avec les autres , comme le font si souvent les deux os du frontal chez les Mammifères. On n'a pas encore songé à faire de celte soudure un caractère zoologique dans celte dernière classe, par la raison qu’il ne conduirait à aucun rèsullat satisfaisant, el je ne pense (4)_M. Spinola a passé sous silence les épimères. GÉNÉRALITÉS. XXV pas qu’il y ait lieu de lui accorder plus d'importance dans {a classe des Insectes et dans l’ordre des Coléoptères en particulier. L'écusson manque très-rarement, mais d’un autre côté ne prend ja- mais un développement bien remarquable. Quelquefois (Chlamys) il est reçu en partie dans une échancrure angulaire de la base du prothorax , disposition presque sans exemple dans les autres familles de Coléoptéres. Les élytres , indépendamment de leur forme générale qui, détermi- nant en grande partie celle du corps , ne mérite pas qu’on s’y arrête ici, présentent quelques particularités intéressantes. Ainsi , il est très-rare chez les espèces à antennes distantes , qu’elles soient pourvues d’un repli horizontal perpendiculaire aux épipleures. Chez celles à antennes rap- prochées , c’est ce repli peu marqué chez les Gallérucides, an peu plus large chez les Hispides, qui se développe chez les Cassidides au point de devenir foliacé et de déborder considérablement les côtés de l’arrière-tronc. Dans deux auires groupes , ceux des Clythrides et des Cryptocéphalides , le rebord latéral se prolonge chez beaucoup d’espèces en un lobe souvent (rès-grand , précédé ou non d’une échancrere ou d’un sinus. Dans les quatre ‘premières (ribus comprises dans ce volume, la base des élytres présente très-souvent dans la région sous-scutellaire une aire élevée, qui fournit de bons caractères spécifiques et même parfo s génériques. Enfin il arrive aussi (Megalopus), quoique rarement, que leur extrémité est légèrement déhiscente. Les ailes inférieures n’avortent guères que dans la tribu des Chrysomélides. Les pattes antérieures et intermédiaires varient peu ; les premières sont sujeltes seulement à s’allonger chez quelques Clythrides , surtout chez les mâles. On a vu plus haut que les hanches des mêmes paires se modifient, surtout les antérieures, en même tems que les saillies prosternale et mésosternale. Les postérieures sont toujours transversales comme chez les autres Coléoptères. Quant aux pattes postérieures, leurs cuisses acquièrent chez un grand nombre d’espèces un développement considérable , mais en prenant des formes très-différentes , selon les groupes. Chez les Atica, par exemple , elles se renflent dès leur base au point d’être ovalaires et souvent même littéralement lenticulaires , tandis que chez les Sagra, certaines Donacia, quelques Lema , la plupart des Mégalopides , etc., elles forment une ellipse plus ou moins allongée, et plus ordinairement encore, une massue {antôt droite , tantôt arquée, arrondie ou comprimée , dentée ou inerme en dessous. [l y a à ce sujet une remarque essentielle à faire. Les seules espèces à cuisses postérieures ainsi renflées que possède l’Europe, appartiennent au groupe des Altica, et comme toutes sans exceplion jouissent à un haut degré de la faculté saltatoire , on est naturellement portè à admeltre qne tout Phytophage qui est pourvu de cuisses de cette sorte ,; possède en même tems la faculté en question. Mais l’étude des 1V XXVI GÉNÉRALITÉS. espèces exoliques , faite sur le vivant, montre qu'il y a beaucoup à ra battre de cette conclusion. Les Lema et les Megascelis à grosses cuisses, les Mégalopides qui en ont presque tous de telles, insectes dont j'ai eu l’occasion d’observer d’un grand nombre d'espèces en Amérique, ne sautent pas, et, d'aprés des renseignemens que j'ai tout lieu de croire exacts, il en est de même des Sagra, qui ont pour la plupart ces organes d'on volume énorme. Parmi les Altica exotiques elles-mêmes, surtout parmi les OEdionychis dont les espèces sont si multipliées au Brésil , ce ne sont pas celles qui ont les cuisses les plus fortes qui sautent le mieux. Il est telles d’entre elles qui peuvent à peine franchir un espace de quel- ques lignes , tandis que d’autres qui ont des cuisses exactement sembla- bles , égalent sous ce rapport nos espèces européennes. Il y a même mieux ; certaines Gallérucides (notamment du genre Graptodera) qui ont des cuisses grèles , sautent aussi bien que les plus agiles de ces OEdony- chis. En un mot, dans cette famille , il n’y a pas relation constante , né- cessaire entre le développement des cuisses postérieures et la faculté sal- tatoire : le premier n’est qu’un indice , qu’une présomption et rien de plus. Et la raison en est aisée à découvrir ; il y a ici un phénomène d’innerva- tion , qui est indépendant du volume des muscles et dont le plus ou moius d'intensité détermine la force de contraction de ces derniers. C’est ainsi que dans notre propre espèce, on voit à chaque instant des sujets dont la puissance musculaire égale ou surpasse celle d’autres individus dont les muscles sont incomparablement plus développés. J'insiste sur ce point par ce qu’ici encore je me (rouve à regret en désac- cord avec M. Spinola qui, ayant basé sa classification sur les organes du mouvement, a dû nécessairement donner une grande importance à ceux dont il est question en ce moment , à {el point que ce savant entomologiste a fait de leur plus ou moins de développement un caractère de famille. Dans mon opinion , au contraire , ce caractère n’est pas même générique, en ce sens que je ne fais aucune difficulté de réunir dans le même genre des espèces qui ne le possèdent pas avec d’autres chez lesquelles ii est très- prononcé. En effet, outre qu’il y a des passages qui font que souvent on ne sait où s’arrêter, du moment qu’on se place au point de vue de la fonc- tion et que celle-ci n’est pas proportionelle au développement de l’organe qui en est chargé , ce dernier perd nécessairement une grande partie de sa valeur. Les Phylophages sont tous distinctement subpentamères ; même chez les plus pelites espèces on découvre sans beaucoup de peine à la base du dernier article, un petit nœud qui correspond au 4: article des Penta- mères. Tous également , sauf les Hæmonia, ont les tarses larges et munis en dessous de poils serrès formant une brosse dont la surface est exacte- ment plane. L’exception que forme le genre en question n’en est que plus remarquable par son isolement. Le 4er et le 2° articles des tarses sont GÉNÉRALITÉS. XXVIL sujets à varier, mais en général ils sont en carré plus ou moins long , en trapèze ou triangulaires. Le 3e est presque toujours plus large qu'eux et généralement cordiforme ; mais tous les auteurs sans exception , qui se sont occupés de ces insectes , ont commis une erreur assez singulière en lui assignant pour caractère d’être constamment bilobé. I! existe un groupe considèrable , la tribu des Chrysomélides, chez qui il est entier, les deux lobes s'étant intimement soudès ensemble en laissant seulement une faible échancrure au milieu du bord antérieur ; en dessus le dernier article est inséré à la base de la plaque qui résulte de cette soudure et se loge en partie dans un sillon longitudinal qui la parcourt dans toute sa longueur. Cet article est en même tems plus large et plus grand qu'ailleurs. Ce ca- ractère est celui qui distingue essentiellement ces insectes des autres Phy- tophages et toute espèce qui ne le présente pas ne doit pas être classée parmi eux , quelque soit d’ailleurs son facies (1). Le dernier article chez les espèces qui ont le 3+ bilobé , est placé entre les lobes de ce dernier qu’il dépasse notablement en avant dans la très- grande majorité des espèces, étant grèle et allongé; mais parfois (Brachy- dactyla de la tribu des Criocérides , la plupart des Hispides), il devient court , robuste , presque quadrangulaire et se trouve presque entièrement et même tout-à-fait engagé entre les lobes en question. Chez un grand nombre d’Altica, il est allongé et renflé à son sommet au point de paraître ampullacé. Les crochets des tarses fournissent dans cette famille des caractères précieux par leur constance dans des groupes très-élendus, et il y a liea de s’étcnner que Latreille dans tous ses ouvrages les ait passès complète- ment sous silence. C’est en grande partie à cette inadvertance de sa part qu’il faut attribuer le vague des caractères des tribus qu’il a établies dans ses Cycliques. La plupart des entomologistes qui avant ou après lui, se sont occupès des Phytophages , en ont fait autant, à l’exception d’un petit nombre tels que M. Chevrolat (2) et M. De Castelnau (3). D’après létude que j'ai pù en faire jusqu'ici sur les espèces qui me sont passées sous les yeux , ces organes affectent six formes différentes que voici avec les noms sous lesquels je les désignerai dans le cours de cet ouvrage : (1) Je citerai entre autres le genre Podontia de Dalman qui, dans le Catalogue de M. le comte Dejean et dans les colleetions en général, est classé parmi les Chryso- mélides dont il a complètement le facies. Le 3e article de ses tarses qui est bilobé, prouve qu’il appartient au groupe des Eamolpides. (2) Voyez les articles Cassida, Chrysomela, Clythra, Cryptocephalus, etc. , rédigés par cet entomologiste dans le Dictionnaire universel d'histoire naturelle que publie en ce moment M. €, D'Orbigny. (5) Dans son mémoire sur les divisions du genre Colaspis (Revue entom, da Silbermann , 1. p. 18) où les genres sont groupés d’après la structure des cro- chets des tarses ; seulement je ne suis pas d’accord avec cet auteur sur ces organes, Les crochets qu'il appelle simples sont pour moi des crochets appendiculés, Je ne conuais jusqu'ici aucun Colaspis qi ait ces crochets réellement simples, XXVHI GÉNÉRALITÉS, 1° Crochets simples. C'est-à-dire s’ammincissant peu-à-peu en se recour- bant graduellement de la base à leur sommet, sans offrir rien de particu- lier. Ils existent dans toutes les tribus, mais ils sont très-rares chez les Eumolpides et les Gallérucides , un peu moins chez les Criocérides , com- muns chez les Cryptocéphalides , Hispides et les Cassidides. Les Sagrides, Donacides, Mégalopides et Clythrides n’en ont pas d’autres à quelques exceptions près. 2° Crochets soudés. Ce sont les précédens qui se sont réunis sur une plus ou moins grande partie de leur longueur, quelquefois dans plus des deux tiers de celle-ci, à partir de leur base. Je ne les ai encore observés que dans la tribu des Criocérides dont les trois quarts des espèces les ont ainsi faits. 9° Crochets bifides. Chacun d’eux est fendu à son extrémité ; les deux pointes sont toujours très-aigues et inégales, l’externe étant plus longue que l’interne. Ils paraissent propres à un pelit nombre d'Eamolpides et de Gallérucides ainsi qu’au genre Rhœbus de la tribu des Criocérides. 4° Crochets appendiculés. Cette forme consiste en ce que chaque crochet paraît composé de deux pièces, une basilaire en carré plus ou moins règu- lier, l’autre (terminale, beaucoup plus grèle , pareille à un onglet et fixée au bord antérieur et supérieur de la précédente dont elle paraît souvent séparée par une suture, sans {outefois qu’il y ait jamais articulation pro- prement dite. Elle existe dans l’immiense majorité des Eumolpides et des Gallérucides et un très-petit nombre de Chrysomélides, d’Hispides et de Cassidides. D° Crochels dentés. Ce n’est qu’une modification des crochets appendi- culés et qui, peut-être, ne mérite pas de former une section à part. La pièce basilaire au lieu d’être carrée, est coupée obliquement en avant , de sorle que son angle antéro-inférieur forme une saillie plus ou moins con- sidérable qui simule une forte dent. Quelquefois même elle s’avance au point de faire paraître chaque crochet bifide; mais un'‘peu d’attention suffit pour distinguer cette forme de celle où ces organes sont réellement bifides, Tous les Eumolpides et les Gailérucides qui n’ont pas de erochets appendiculés, en possède de cette dernière sorte. On l’observe aussi chez les Chrysomélides , mais très-rarement. Les Paropsis peuvent en être ci= tës comme un exemple. 6° Crochets pectinés. Leur bord interne présente une suite de petites dents (ordinairement trois) tantôt pareilles à celles d’une scie, tantôt aigues comme celle d’un peigne. Il est à remarquer que dans ce cas les crochets au lieu d’être arqués dès leur base , sont droits dans une grande partie de leur longueur, puis subitement recourbés à leur extrémité. Cetto modification de leur forme générale paraît avoir pour but d’obtenir une place suffisante pour recevoir les dents en question. Ces crochets n’exis- {ent à ma connaissance que chez quelques Cassidides, GÉNÉRALITÉS. XXIX L'abdomen est constamment composé en dessous de cinq segmens dont le premier chez toutes les espèces, sauf les Mégalopides , les Clythrides et les Cryptocéphalides, est le plus grand de tous et égale même souvent sous ce rapport tous les autres pris ensemble. Chez les Mégalopides c’est le dernier qui l’emporte à cet égard sans avoir, du reste, subi aucune modification remarquable , à moins qu’on ne regarde comme telle la pré- sence d’une fossette dont il est très-souvent pourvu prés de son extrémité. Dans les Clythrides et les Cryptocéphalides il est aussi plus développé que les autres, mais il est , en outre , dans la plupart des espèces , comme refoulé et réfléchi en avant , de façon à étrangler dans leur milieu les trois segmens intermédiaires entre lui et le premier. Cet étranglement est souvent poussé au point que le pénultième n’est plus visible que sur les côtés. L'abdomen ne présente plus alors sur la ligne médiane que quatre segmens distincts, qui assez souvent même se soudent entre eux. La fos- selle terminale des Mégalopides existe aussi très-souvent: enfin le pygi- dium s’est agrandi et forme une sorte de grande valve perpendiculaire dont la forme et la sculpture peuvent fournir de bons caractères spéci- fiques. Dans les trois tribus que je viens de nommer, et ce sont les seules qui soient dans ce cas, le premier segment présente une particularité impor- tante et qui a échappé à tous les entomologistes. Ses angles antérieurs, au lieu d’être coupés carrément , se prolongent plus ou moins en avant et embrassent ainsi en dehors les épimères du métathorax. Ce caractère est celui par excellence des trois tribus en question. Il prouve , par exemple, que les Lamprosoma appartiennent aux Cryptocéphalides , quoique par leur forme et leurs couleurs, ces insectes ressemblent tellement à cer- tains Eumolpides, surtout aux Phædra Dej., que , les antennes et l’écus- son à part, il n’est presque pas possible de les en distinguer. En résumé, aux caractères employés jusqu'ici pour la classification des Phytophages, j'ajoute les suivans empruntés à des organes qui ont èté ou complètement négligés ou simplement signalés dans ces derniers tems sans que leur usage ail encore passé dans la pratique : 4° la forme des saillies prosternale et mésosternale ; 2° celle des hanches antérieures et intermédiaires ; 3° la grandeur relalive des segmens abdominaux et la forme des angles du premier ; 4° la structure des crochets des tarses. Je crois qu’à moins de {enir un cemptle rigoureux de ces organes , on ne par- viendra jamais à une classification satisfaisante de ce groupe immense d’Insectes. II. DES ANALOGIES DE LA FAMILLE. 1 ne peut être question ici que des rapports des Phytophages avec les autres Subpeutamères , la structure de leurs tarses ne permettant pas de XXX GÉNÉRALITÈS. les confondre avec les Pentamères, les Hétéromères et les Trimères. La comparaison , en adoptant la méthode de Latreille, portera donc unique- ment sur les Xylophages, les Curculionides , les Longicornes et les Clavi- palpes. Les X ylophages de Latreille constituent un groupe hétérogène dont un assez grand nombre d’espèces ont déjà été reportées dans le voisinage des Clavicornes du même auteur, tandis que d’autres ont des rapports réels avec les Curculionides ; il en est même qui sont pentamères ou qui n'ont que (rois articles aux tarses. Quant à celles qui sont subpentamères , elles se distinguent de suite des Phytophages en ce que le dessous de leurs tarses est constamment dépourvu de véritables brosses. Tout au plus est-il re- vêtu de quelques poils longs, soyeux, dont l’ensemble ne forme pas une sur- face régulière. Le 3e article des tarses qui est simple et entier dans la grande majorité de ces Insectes, constituerait un caractère encore meilleur, si d’une part les Hylurgus et genres voisins ne l’avaient pas bilobé et si, de l’autre, il n’était pas entier dans les Hæmonia de la famille actuelle. Mais les Hylurgus ont les antennes terminées par une massue formée subitement par les derniers articles , disposition excessivement rare chez les Phyto- phages et qui n’existe comme on l’a vu plus haut que chez un très-petit nombre d’Hispides. Or ces insectes sont tellement différens que la méprise, en ce qui les concerne , est impossible. Les Curculionides constituent un groupe si tranché en apparence, qu’au premier coup-d’œil , ils paraissent encore plus faciles à distinguer de la famille actuelle que les Xylophages, et cela est en grande partie vrai si l'on en retranche les Bruchides , comme le propose M. Spinola (1) dont je partage complètement l’opinion à cet égard. Mais si l’on continue de leur adjoindre ces insectes, comme on le fait universellement, à l'exemple de Latreille , les deux groupes se touchent de si près qu’un genre de celui- ci (Carpophagus) a été placé dans l’autre. Ce genre , du reste, ainsi qu’un autre nouveau que j’ai nommé Rhynchostomis, sont les seuls qui soient dans ce cas, Ainsi qu’on le verra dans les généralités placées en tête du premier, il est facile à distinguer des Bruchides par sa languette membra- (1) Dei Prioniti, etc., passim. — Si l’on veut bien se dépouiller un instant à cet égard des idées préconçues nées d’une longue habitude, et comparer ces insectes entre eux ; il me semble qu’on sera surpris qu’on ait jamais songé à Les réunir dans la même famille, Les Bruchides manquent complètement du caractère fondamental des Curculionides, qui consiste dans l’allongement de la tête et l’insertion des an- tennes sur le museau qui en résulte. Seulement je ne pense pas que les deux groupes doivent être séparés par un aussi grand intervalle que celui que M. Spinola met entre eux. Les Subpentamères me paraissent former un réseau assez compliqué dans lequel les Bruchides se rattachent à la famille actuelle par deux points diffé- rens , les Carpophagus et Khynchostomis de la tribu des Sagrides et le genre Æhæôus de celle des Criocérides, GÉNÉRALITÉS, XXXI neuse , ses antennes filiformes , ses yeux beaucoup plus petits , son pygi- dium recouvert par les élytres , etc. Les Bruchides une fois mis de côté , il n’y a plus de difficulté sérieuse pour distinguer les Phytophages des Curculionides, en exceptant cependant les Anthribides (notamment les genres Tropideres, Cratoparis, Platyrhinus, Xylinades, Brachytarsus, Eugonus) qui s’éloignent considérablement des Cureulionides typiques par la forme de leur tête , la brièveté et la largeur de leur museau , leurs antennes droites , etc. Sous le rapport de la tête, ces insectes diffèrent à peine de quelques Sagrides et en particulier du genre Rhynchostomis que je viens de nommer ; mais un seul caractère constant ches tous sans exception , suffit pour les en séparer nettement. Je veux parler de leur sous-menton (pièce prébasilaire, Strauss) qui forme un véritable croissant , profondément échancrè , souvent même porté par un pédoncule et entre les lobes duquel est logée la lèvre inférieure. Cette structure est caractéristique non-seulement des Anthribides , mais de tous les Curculionides sans exception ; on la retrouve même chez ceux dont le rosire est le plus grèle , mais modifié de façon à ce qu’il n’y a pas de crois- sant distinct des parties environnantes ; le sous-menton qui forme le bord postérieur de la cavité buccale , est simplement échancré en demi-cerele. Aucun Phytophage ne présente rien de pareil (1); chez tous le menton est uni par une suture droite à la pièce prébasilaire , ainsi qu’on l’a vu plus haut, Quant aux Clavipalpes de Latreille , il suffirait à la rigueur de mention- per leurs antennes, qui sont constamment terminées par une massue quel- quefois très-forte et formée de leurs trois ou quatre dernier articles , mais comme cette forme n’est pas absolument étrangère aux Phytophages, puisqu'on la retrouve chez quelques Hispa (2) et qu’en outre M. le comte Dejean à réuni ces Insectes à la famille actuelle , il ne sera pas innoportun d’insister un peu sur les caractères qui les séparent. Déjà dans un précédent travail (5) j’ai taché de prouver que les Clavipalpes se subdivisent en deux groupes dont l’un , les Érotyliens, est voisin des Engis, tandis que l’autre ayant pour {ype les Languria, avoisine les Eumorphus qui, eux-mêmes, devraient être rapprochès des Clavicornes de Latreille, Je n’ai pas à dis- cuter de nouveau ces idées , mais seulement à démontrer que fussent-elles fondées ou non , en tout état de choses, ces insectes re peuvent être réunis aux Phytophages. Les parties de la bouche seules , suffisent avec les an- tennes pour prouver celte assertion. (4) Ni les Bruchides non plus, et c’est une des meilleures raisons qu’on puisse invoquer eu faveur de leur séparation des Curculionides. (2) Avec cette différenee cependant que chez ces insectes les antennes sont alors très-courtes, tres-robustes et rigides, tandis que celles des Clayipalpes sont toujours plus où moins grèles et assez allongées, (5) Monographie des Érotyliens. Généralités, XXXII GÉNÉRALITÉS. Dans la moitié des Érolytiens, ceux que j'ai nommés Érotyliens vrais, le lobe interne des mâchoires est muni de deux épines cornées. Ce ca- ractère est ici d’une très-grande valeur, précisement par son absence con- stante, absolue, chez tous les Phytophages sans exception. Il manque également dans l’autre moitié des Érotyliens (mes. Erot. engidiformes), sauf dans un seul genre (Pselaphacus) ; mais le menton fournit un carac- tère plus constant, commun aux deux groupes en question et dont on ne trouve pas l’analogue chez aucune espèce de la famille actuelle. Cet or- gane , comme je l’ai fait voir, constitue une sorte de pyramide tricuspide en avant, qui se modifie bien un peu dans certains genres, mais dont le plan primitif reste toujours aisément reconnaissable. Le dernier article de tous les palpes est aussi sécuriforme chez les Érotyliens, à de rares exceptions près; cette forme est au contraire exceptionelle chez les Phy- tophages. Quant aux Languria, le lobe interne de leurs mâchoires armé de deux et même trois épines cornées , leurs antennes grèles terminées par une sorte de grande palette circulaire ou ovale , leur menton plane et cintré en avant , on peut même ajouter leur /acies tout-à-fait à part, sont autant de caractères qui ne permettent pas de les confondre avec les in- sectes qui font l’objet de cet ouvrage. J’ajouterai enfin que les Clavipalpes de Latreille considérés ensemble , sont fongicoles et jouent par conséquent dans la nature un rôle fort différent de celui des Phytophages ; aussi exhalent-ils une odeur ammoniacale complètement inconnue chez ces der- niers, et qui ne se trouve que chez les espèces qui ont des habitudes semblables aux leurs. Cette circonstance ne laisse pas que d’ajouter une grande valeur aux différences qui précèdent. Restent maintenant les Longicornes, et c’est ici que la difficulté devient sérieuse , au point d’être peut-être insoluble. Il n’est personne qui de suile ne distingue , d’après le facies, à laquelle des deux familles appar- tient une espèce ; mais lorsqu’on entre dans le détail des organes , on est surpris de voir jusqu’à quel point est portée leur ressemblance. Aussi personne jusqu'ici n’a-t-il pu signaler un caractère différentiel , absolu et fondamental entre les deux groupes. M. Spinola , comme on le verra plus loin , réunit les Eupodes de Latreille aux Cérambycins. Latreille lui-même dont le coup-d’œil était si juste et qui était doué d’une véritable intuition en fait de caractères, déclare au sujet de ces Insectes qu’ils se rapprochent beaucoup des Longicornes d’une part et de l’autre de ses Cycliques ; rien n’est plus vague, en effet, que les caractères qu'il leur assigne. J’ai fait de mon côté les plus grauds efforts pour résoudre cette espèce de problème ; mais je suis obligé d’avouer que je n’ai pù arriver à un résultat dont j'eusse lieu d’être satisfait, On trouve bien un certain nombre de caractères qui sont plus constans dans une des. deux familles que dans l’autre , mais il n’en est pas un de quelque importance qai ne se retrouve dans {oules deux, non pas exceptionellement chez un petit nombre d'espèces , mais chez GÉNÉRALITÉS. XXXIE beaucoup à la fois, La comparaison suivante entre les deux groupes que j'ai faite aussi brève que possible , fera mieux ressortir ces analogies. A commencer par les parties de la bouche , il n’y aucun parti à tirer du labre, des mandibules, des mâcnoires et des palpes. Les secondes sont seulement aussi rarement fissiles à leur extrémité chez les Longicor- nes que cela est commun chez les Phylophages ; mais une foule de ces derniers les ont également entières. Les mâchoires ont constamment leur lobe interne inerme dans les deux familles et , si l’on en excepte les Prio- niens, chez la majeure partie desquels le lobe externe manque , elles sont construites absolument sur le même plan. Quant aux palpes, ils sont éga- lement courts dans les deux groupes et composés, les maxillaires de qua- tre , les labiaux de trois articles. Le dernier de {ous esl généralement sé- euriforme chez les Longicornes ; mais comme on l’a vu, celte forme est Join d’être étrangère aux Phytophages. La lèvre inférieure n'offre pas plus de ressources. Le menton est cons- truit sur un plan tellement semblable que dans limmense majorité des cas, il n’y a pas moyen de distinguer celui d’un Longicorne de celui d’un Phytophage. La languette varie beaucoup plus dans le premier de ces groupes que dans le second ; maïs quand on a mis à part certaines formes exceptionelles, qui ne se rencontrent guères que chez les Prioniens et les Lamiaires, on trouve que chez les autres espèces de ces deux tribus, les Cé- rambycins et les Lepturètes, cet organe est membraneux, translucide, ci- lié sur ses bords et profondément échancré ou bilobé. Or, ces deux formes et ce {issu se retrouvent identiquement pareils chez les Wegamerus, Mecy- nodera, Alalasis, Orsodacna et la presque totalité des Mégalopides de la famille actuelle. Aïnsi il faut déjà renoncer à trouver dans les organes buccaux la solu- tion de la difficulté dont il est question en ce moment. Les antennes constituent un des caractères les plus frappans des Longi- cornes; c’est à ces organes qu’ils doivent en grande partie la physionomie qui leur est propre. Or, le nombre normal des articles est le même dans les deux familles et sous le rapport de la forme ésalement normale , il n'y a aucune différence réellement importante entre celles d’une Donacia et d’une Leptura , celles des genres Megamerus et Prionesthus et celles d’une foule de Cérambycins. Il serait même difficile de dire en quoi celles d’an grand nombre de Cryplocéphalides et d'Eumoipides s’éloignent essentiel- Jement de celles de la plupart des Longicornes ; ce sont les mêmes arti- cles allongés, filiformes , mais seulement un peu plus grèles. J1 ne reste par conséquent que la longueur de ces organes , caractère qui serail d’assez grande valeur, si des deux côtés il n’y avail pas d’assez nombreuses ex- ceptions, Il faut cependant ajouter que jamais chez les Phytophages qui ont des yeux échaucrèés, les antennes ne sont insérées sur leurs canthus et entourées par les lobes de l'échancrure ; jamais non plus on ne voit Y XXXIV GÉNÉRALITÉS. parmi eux des antennes qui coupent les yeux en deux portions inègales , comme cela a lieu si fréquemment chez les Lamiaires ; mais quand les yeux sont entiers chez les Longicornes , ce qui n’est pas rare , l'insertion des antennes a lieu à très-peu de chose près comme dans la famille ac- tuelle, Je ne connais aucun Longicorne chez qui la saillie prosternale s'appuie en arrière sur le mésosternum ; elle est constamment libre en arrière dans celte famille. Il est très-rare également qu’elle disparaisse entre les han- ches antérieures ; je ne pourrais même ciler en ce moment que le genre Vesperus qui présente cette disposition. Il y aurait là un caractère excel- lent pour dis{inguer les deux familles, si on ne le retrouvait pas chez une multitude de Phytophages. Il me paraît inutile de poursuivre plus loin cette comparaison qui, pour tous les autres organes sans exception , donnerait les mêmes résul- tats , c’est-à-dire pour chacun d’eux un certain nombre de formes propres à l’une des familles exclusivement à côté d’autres qui se retrouvent dans toutes deux. La nature , en créant ces insectes, semble s'être plù à re- produire les mêmes caractères , en variant seulement ce je ne sais quoi que l'œil saisit sans peine , mais qu’il est souvent si difficile de rendre par des paroles , en d’autres {ermes, le facies. Faut-il en conciure que les deux familles doivent être rèunies en une seule? Je suis loin de le penser, par plusieurs raisons que voici : D'abord, du moment qu’il n'est personne qui, au premier coup-d'æil, ne distingue un Lorngicorne d’un Phytophage (1), d'après le facies, ce der- nier qui n’est que la somme des différences que présentent les divers or- ganes , acquiert par là une valeur dont il faut tenir compte. En second lieu , la combinaison des caractères entre eux a autant d'im- porlance que chacun de ces caractères considérés isolément, et, de même qu'avec les leitres de l’alphabet on obtient un nombre illimité de mots différens , de même des groupes distincts peuvent s'établir à l’aide de ca- racltères identiques quand on les considère isolément. Or, s’il n'existe pas de caractère isolé ni de combinaisons de caractères qui séparent nettement les deux familles prises dans leur ensemble , il n’est pas un genre de l’une qui puisse être confondu ayec un genre de l’aulre. Ensuile il est évident que la nature en mettant ces Insectes en rapport avec le règne végétal exclusivement et seulement avec les plantes phané- rogames, leur a assigné des fonctions distinctes , aucun Phylophage connu (4) 1 faut cependant en excepter les deux genres Megamerus et Prionesthis de la tribu des Sagrides ainsi que les Zomalopterus de celle des Mégalopides; M. Perty en créant ce dernier l'avait placé parmi les Longicornes. On sait , en outre, qu’Olivier a pris pour une /ispa, une espèce de cette dernière famille sur laquelle il a établi le genre Ctenodes que M. Klug a depuis remis à sa véritable place, Je ne connais que ces trois genres qui soicnt dans ce cas, GÉNÉRALITÉS. TEXT jusqu'ici ne vivant de substances ligneuses, tandis qu'il existe à peine quet- ques Longicornes qui se uourrissent des parties tendres des végétaux. Enfin, quoique je sois loin d'admettre que les larves puissent figurer dans la classification à l’égal des insectes parfaits, je n’en reconnais pas moins la grande importance de ce premier état, surtout lorsqu'il s’agit de groupes supérieurs aux genres. Or, on sait que les larves des Phytophages ont loutes six pattes écailleuses bien développées, qui manquent chez les Longicornes ou sont si courtes qu’elles ne peuvent remplir leurs fonctions. Celles de cette dernière famille sont en outre endophytes et lignivores, tandis que celles de la famille actuelle ont le même régime que les insec- tes parfaits. Ces raisons me paraissent suffire pour que les deux familles, malgré leur intime analogie , ne puissent être confondues dans une méthode na- lurelle. HIT. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Il résulte de ce qui précède, que la diagnose de la famille ne peut être établie en peu de mots, et que pour distinguer ces insectes des autres Sub- pentamères , surtout des Longicornes, il faut non-seulement tenir compte des caractères négatifs aussi bien que positifs, mais encore des Larves. Cela posé , on peut établir ces caractères de la manière suivante : Bord postérieur du cadre buccal toujours coupé en ligne droile en avant. Mandibules en général robustes. courtes, échancrées ou fendues à leur sommet chez la plupart. Mâchoires terminées par deux lobes ; l’inlerne constamment inerme ; l’externe souvent bi-articulé et palpiforme. Languetle membraneuse et plus ou moins échancrée ou bélobée chez les uns, cornée chez les autres et dans ce cas toujours entière. Menton corné , transversal et légèrement échancré chez presque tous, for- mant chez les autres une plaque arrondie en avant. Palpes peu développés ; les maxillaires plus longs, composés de quatre ar- ticles , les labiaux de trois ; ces derniers toujours insérés à la face antérieure de la languette. Yeux finement granulés dans l'immense majorilé des espèces, laléraux, n’envahissant presque jamais Le vertex ni le dessous de la tête. Antennes composées de 11 articles avec un faux article chez un assez grand nombre , n'en ayant que 4, 8 ou 9 chez quelques uns ; tantôt écartées, tantôt rapprochées à leur base ; insérées au bord interne et antérieur des yeux chez ie plus grand nombre , sur le milieu du front chez plusieurs, sur le vertex chez beaucoup ; le plus souvent filiformes ou grossissant un peu de leur base à leur extrém'té. XXXYI GÉNÉRALITÉS. Tête médiocre ou petite, le plus souvent engagée en totalité ow en partie dans le prothorax. Prothorax de la largeur des élytres à sa base chez le plus grand nombre ; saillie prosternale prolongée et appuyée contre le mésosternum ou le métas- ternum chez les uns , libre en arrière chez les autres. Saillie mésosternale rarement absente , assez souvent prolongée en pointe en avant. Pattes en général médiocres ou pelites ; hanches antérieures et intermé- diaires de forme variable ; cuisses postérieures souvent renflées. Tarses composés de cinq articles; le 4° toujours rudimentaire , mais dis- tinct ; les trois premiers plus ou moins élargis et revélus en dessous de poils formant une brosse serrée et plane; le 3e fortement bilobé dans le plus grand nombre, entier chez les autres, maîs alors toujours très-large et très-cordi- forme : le dernier muni de crochets simples dans le plus petit nombre. Abdomen composé de cinq segmens en dessous. Larves courtes, charnues, pourvues de six pattes écailleuses propres à la locomotion. IV. DES PARTIES INTERNES, _ Les renseignemens que la science possède sur l’organisation interne des Phytophages, sont médiocrement nombreux et d’une date récente (1). Ram- dohr (2), MM. Marcel de Serres (5), Léon Dufour (4), Newport (5), Kol- liker (6) et Joly (7) sont les seuls qui se soient occupés de l’anatomie de ces insectes et la somme des connaissances sur ce sujet dues à leurs re- cherches , peut se résumer en ce peu de mots : on a des détails plus on moins complets sur le canal intestinal de seize espèces , le système ner- veux de deux , les organes génitaux d’une seule et le développement em- bryonaire de deux. (4) Avant l’ouvrage de Ramdobr cité plus bas et qui a paru en 1811, il n'existait que quelques mots insignifians sur l’organisation du Crioceris merdigera, publiés par Muralt dans les Zphemer. nat, Curios. À, 1685. p. 157. (2) Abhandl. üb, d, Verdauungswerkz. d. Insekt. p. 100-106. pl. 5, G et 25. Cryp- tocephalus 4-punctatus, Chrysomela populi, Goettingensis et sanguinolenta , Helo- des violacea , Galleruca vitellinæ, Crioceris asparagi et Cassida viridis, (3) Observ. sur Le can. intest. des Ins. p. 60. Chrysomela Banksice, (4) Ann. d, Se. nat, IV, p. 415-419. pl. 7 et 8. Donacia simplex et discolor, Crio- ceris merdigera, Cassida viridis, Timarcha teuebricosa, Chrysomela populi, Gal- leruca tanaceti et Lusitanica ; ibid V, p. 280-285. Vaisseaux biliaires; tbid, 2e série, Zool. XAX, p. 156-158, pl. 7, mêmes vaisseaux. (5) Philosoph. Trans. À. 1854. pl. 5. f. 4. Timarcha tenebricosa. Cyct, of Anat, and Physiol. article Znsecta. I, p. 945, 950 et 955. même Insecte. (6) Observ, de prima Insect. Genes. p, 153-16. Donacia (crassipes ?) (7) Ann, d, Sc, nat. 8 série, Zool, I, p. 19-29, pl. 5 et 4, Colaspisatra. GÉNÈRALITÉS. XXXWII Mais tout limités qu'ils sont, quant au nombre des espèces, ces (ra- vaux suffisent pour démontrer, d’une part , que les analogies qui existent entre ces insectes el les autres Subpentamères au point de vue zoologique, se retrouvent dans leurs organes internes ; de l’autre, que ces mèmes or- ganes ne fournissent pas plus que les parties externes , des caractères qui justifient la division de la famille en deux groupes équivalens, comme l'avait fait Latreille sous les noms d'Eupodes et de Cycliques. On pouvait s'attendre à ce double résultat, mais il n’en est pas moins intéressant à constater. Le canal intestinal de ces insectes est, comme celui des animaux phy- tophages en général , d'une capacité supèrieure à celui des insectes car- nassiers. Sa partie antèrieure ne se compose que de deux portions, l’æso- phage et le ventricule chylifique , le gèsier n’existant jamais. L'æsophage est court , tantôt d’une ténuité capillaire (Donacia), tantèt dilatè et ovoide (Galleruca tanaceti}. Le ventricule chylifique dèbute toujours par un ren- flement qui s'amincit peu-à-peu et se change plus ou moins rapidement en un boyau cylindrique en gènéral assez allongé; sa surface externe est lisse dans le plus grand nombre des espèces et couverte de papilles cæ- cales chez les autres (Crioceris merdigera, Donacia simplex et discolor). L'intestin égale au moins en longueur l’æsophage et le ventricule rèunis ; sa forme est cylindrique et grèle ; mais il se renfle toujours à son extrè- milé en une ampoule qui est parfois (Cassida viridis) prècèdèe d'une autre plus petite, Quant aux annexes du canal digestif, il n'y a jamais de vais- seaux salivaires ni excrémentitiels , et les vaisseaux biliaires, sauf chez les Donacia qui n’en ont que quatre, sont toujours au nombre de six, Deux sont constamment plus grèles que les autres , d’un tissu incolore et re n- plis d’une matière blanchâtre. Si l’on en excepte encore les Donacia chez qui ces vaisseaux ne s’abouchent qu'avec le ventricule chylifique, leur in- sertion esi toujours double, une de leurs extrèmitès étant implantèe sur le veatricule , près du pylore , l’autre à l’origine du renflement rectal. Il faut toutefois remarquer au sujet de cette deruière, que les vaisseaux ne pè- pètrent pas dans l'intestin , mais rampent entre ses tuniques externe et moyenne el finissent par se terminer en cul-de-sac , ainsi que l'a démon- trè M. Lèon Dufour. Rien n’est plus varié , du reste , que la manière dont a lieu cette double insertion. 11 est rare qu'elle soit isolée , du moins pour ce qui concerne les vaisseaux principaux ; presque toujours ils se rèunis- sent en un ou deux troncs sans qu'il y ait similitude à cet égard eutre leurs deux extrémités ; quelquefois même (Crioceris) ce tronc se convertit en une ampoule qui rappelle la vésicule biliaire des Vertébrés. Eañn pour pe rien négliger de ce qu'on connait au sujet de la nutrition, suivant M. Léon Dufour, le tissu adipeux serait abondant chez les Cycliques, surtout ceux qui sont aptères et out une démarche lourde, tandis qu’il se- rail presque nul chez les Eupodes de Latreille. XXX VIII GÉNÉRALITÉS. Les deux espèces dont on conn ait le système nerveux sont la Timarcha tenebricosa (Newport) et le Colaspis atra (Joly), et , s’il était permis de gè- néraliser ces deux exemples isolés, il en résulterait qu’à l’état parfait les Phytophages sont du nombre de ces insectes chez qui ce système s’étend dans presque toute la longueur du corps. Chez les larves il arrive jusqu’à son extrèmité et se compose de treize paires de ganglions , y compris celle siluée au dessus de l’æsophage. Seulement tandis que chez la Timarcha ces ganglions sont {ous séparès par des cordons interganglionaires, à l'ex- ception de la 12e et de la 15° paires , les quatre dernières sont contigues chez le Colaspis et les cordons interganglionaires qui séparent les autres paires sont beaucoup plus courts. Dans les deux espèces, par suite de la métamorphose, la chaine ne se compose plus chez les insectes parfaits que de huit paires dont la dernière s’arrête à-peu-près au milieu de l’abdo- ren. Les organes génitaux du Colaspis atra, la seule espèce chez qui ils soient connus , se composent dans les deux sexes, selon M. Joly, des par- lies suivantes. Le mâle a pour testicules deux capsules irrégulièrement ovoides , comme framboisées extérieurement, situées à l’extrémité de deux canaux déférens qui, en se réunissant, forment un long canal éjacu- lateur. Avant leur réunion , chacun de ces vaisseaux reçoit le conduit excréteur d’une vésicule seminale allongée. Le pénis est filiforme , re- courbé et muni d’une armure copulatrice composée de deux pièces cor- nées que font mouvoir deux autres pièces en forme de liges, mises elles- mêmes en mouvement par des muscles particuliers. Les ovaires de la fe- melle se composent d’un très-grand nombre de gaines ovigères , réunies comme de coutume à leur sommet par un ligament suspenseur, de deux trompes assez courtes dont la réunion constitue l’oviducte , qui lui-même est peu allongé, et de quatre pièces cornées qui protègent l’entrée du va- gin. À en juger par la fécondité de la plupart des Phytophages, il est probable que ces gaines ovigères nombreuses se retrouvent chez tous. On sait en effet qu’elles sont l’apanage des femelles les plus prolifiques. Les détails qu’a donnés M. Joly sur le développement embryonaire du même Calaspis atra et ceux qu’on doit à M. Kælliker sur celui d'une es- pèce de Donacia , n’étant guëres susceptibles d’analyse et peu en rapport, d’ailleurs , avec un ouvrage de Ja nature de celui-ci, je m’abstiendrai d’en parler. V. DES PREMIERS ÉTATS DES PHYTOPHAGES. Les larves de cette famille sont encore médiocrement connues , mais cependant assez pour qu’on puisse.se faire une idée juste de leur structure et de leurs mœurs. D’après le relevé que j’en ai fait, on n’en a décrit jus- qu'ici qu'une cinquantaine, appartenant à un peu moins de vingt genres, et GÉNÉRALITÉS. XXXIX il existe deux tribus, les Sagrides et les Mégalopides , chez lesquelles on n’en a pas encore découvert une seule. Toutes celles qu’on connait, seront mentionnées dans cet ouvrage à la suile des espèces auxquelles elles appartiennent, avec l'indication des au- teurs originaux qui en ont parlé, et décrites dans les généralités des tribus auxquelles elles se rapportent. Je me bornerai en conséquence ici à les considérer sous un point de vue général. Ces larves sont toutes plus ou moins charnues, épaisses et revêtues d’une peau fine, parfois cornée en dessus sur les premiers segmens qui suivent la tête. Leur forme est ovalaire , oblongue ou allongée ; quelques- unes (Clythrides et Cryptocéphalides) sont cylindriques et recourbées en arc de cercle à leur partie postérieure. Chez un assez grand nombre, la peau au lieu d’être blanche comme de coutume, est de couleur sale ou métallique. Toutes ont treize segmens , y compris la tête qui est cornée et pourvue de deux courtes antennes , d’yeux lisses ou stemmates et de par- ties de la bouche au complet. Les trois premiers segmens qui suivent la tête, portent autant de paires de paltes écailleuses tantôt allongèes, tantôt assez courles, mais toujours propres à la locomotion. Les autres segmens sont fréquemment munis de tubercules ou mamelons charnus et quelque- fois d’épines ; il n’est pas rare qu’il se trouve à l’extrémité du dernier une fausse patte anale. Plusieurs de ces larves sécrètent un fluide visqueux qui contribue à les fixer aux feuilles des végétaux. Leur régime alimentaire est le mème que celui des insectes parfaits, non-seulement dars un sens général, mais sous un point de vue spécial, en d’autres termes la même plante nourrit chaque espèce depuis sa sortie de l’œuf jusqu’à sa dernière transformation. L’accroissement des larves s'opère rapidement et toutes paraissent , comme les animaux herbivyores en général, ne pas pouvoir supporter l'abstinence au-delà d’un espace de tems très-court , particularité qu’on a mise quelquefois à profit pour la destruction des espèces nuisibles , en sacrifiant la première récolte des vé- gétaux qu'elles infestaient, Il paraît également que la plupart des es- pèces , sinon (outes , passent l’hiver sous la forme de larve et non d’œuf. Quand le moment de leur transformation est arrivé, les unes se chan- gent en rymphes eur les végétaux aux dépens desquels elles ont vécu ; d’autres s’enfoncent dans le sein de la terre ou elles se creusent une sorte de retraite dont elles solidifient et polissent les parois en les enduisant d’un fluide visqueux ; dans l’un comme dans l’autre cas la plupart s’en- veloppent d'une coque papyracée formée par le même fluide, Les nymphes ne différent en rien d’essentiel de celles des autres Coléoptères , c’est-à- dire que leurs divers organes sont appliquès le long du corps et logès chacun dans un fourreau membraneux assez lâche. Latreille a réparti (4) les larves de ses Cycliques , en ayant égard seu- (1) Règne anim. 2° éd. V, p, 140. XL GÉNÉRALITÉS. lement à leurs habitudes, en quatre sections : 4° celles qui se recouvrent de leurs exerémens; 2° celles qui vivent dans des tuyaux portatifs : 3° celles qui sont nues ; 4° celles qui vivent dans l’intérieur des feuilles aux dépens de leur parenchyme. Le tableau suivant , qui comprend celles des Eupodes du même auteur et dans lequel on a tenu compte des principales particularités de la struc- ture et des métamorphoses, donnera de ces larves une idée plus com- plèle : F. Larves allongées, subcylindriques, blanchätres , à premiers segmens cornés en dessus, mamelonées inférieurement , aquatiques. Nym- phes immergées, renfermées dans une coque fixée aux tiges des vé- gélaux. Hæmonia de la tribu des Donacides, Nymphes des Donacia: HI. Larves se recouvrant de leurs excrémens: Larves courtes , oblongues ; de couleur brunâtre , non mamelonées , sans instrument particulier pour porter leurs excrémens. Nymphes subissant leurs métamorphoses sous terre. Crioceris, Lema. Larves ovalaires, larges , épineuses, portant leurs excrèmens sur une fourche fixée à la face supérieure du segment anal. Nymphes épineuses, subissant leurs métamorphoses dans une coque fixée aux végétaux, Cassida. III. Larves mineuses, Larves allongées, subecylindriques , atténuées à leurs deux extrémi- tés, non mamelonées, Nymphes subissant leur métamorphose dans l'intérieur des feuilles où a vécu la larve ou dans la terre. Altica. Larves oblongues, atténuées à leurs deux bouts, mamelonées laté- ralement. Nymphes habitant comme les précédentes l’intérieur des feuilles. Hispa. IV. Larves allongées , subcylindriques , blanchâtres, mamelonées , re- courbées sur elles-mêmes à leur extrémité postérieure, logées dans des fourreaux portatifs formés de leurs excrémens ou de substances végétales, vivant tantôt sur les plantes, tantôt dans l’intérieur des fourmilières, Nymphes subissant leur métamorphose dans les mêmes fourreaux et les mêmes lieux. C/ythrides, Cryplocéphalides. V. Larves courtes, épaisses , colorées , pourvues en général d’une fausse palte anale , le plus souvent mameloaées , sécrétant une humeur vis- queuse , vivant à découvert sur les plantes. Nymphes subissant leur métamorphose sur les végélaux ou dans le sein de la terre , conser- vant souvent la dépouille de la larve adhèrente à l’extrémité de leur corps. Eumolpides, Chrysomélides et Gallérucides. Malgré les différences qu'elles présentent, ces larves ont un air de fa- GÉNÉRALITÉS. XLI mille , comme les insectes parfaits eux-mêmes et , ainsi que ces derniers , elles ont parfois des analogies assez marquées avec des larves de groupes plus ou moins éloignés de la famille actuelle. Celles des Clythrides, par exemple, rappellent les formes des larves de la plupart des Lamellicornes phylophages , notamment des Melolontha et des Cetonia, celles des Hispa les larves des Callidium. Je remarque que dans sa classification de cette famille qu’il a récem- ment fait connaître en partie, M. Chevrolat (1), à l’imitation de la plu- part des Lépidoptérologistes, paraît disposé à donner aux caractères em- pruntés aux larves un rang supérieur à ceux tirés des insectes parfaits. Sans m’arrêter à défendre ce principe si juste posé par Linné , que les caractères doivent être empruntés aux objets qu’il s’agit de classer, je ferai observer, d’une part, que cette tentative est au moins prématurée dans l’état actuel de nos connaissances relativement aux larves de cette famille; de l’autre, qu'en prenant ces larves pour point de départ, il faudrait, comme on le voit, par le tableau qui précède, réunir dans le même groupe les Crioceris et les Cassida, les Altica et les Hispa. Ce double ré- sultat suffit pour montrer, toutes autres considérations mises de côté , que ce n’est pas de là qu’il faut partir pour arriver à une classification natu- relle de ces insectes (2). VI. DE LA CLASSIFICATION. * De la famille considérée en général. Si l’on fait abstraction des auteurs de Faunes locales et de ceux qui n’ont publié que des genres et des espèces isolées, pour ne s’attacher qu’à (1) Diction. univers. d’Hist, nat. Article Chrysomélines. (2) On objectera peut-être que c’est Latreille lui-même, qui a le premier donné l'exemple de classer les Phytophages d’après leurs larves. Mais on remarquera qu’a- près avoir indiqué les mœurs de ces dernières dans le tableau que j'ai reproduit plus haut , il n’a eu recours qu’aux insectes parfaits pour établir ses divisions. Cela est si vrai, qu'ayant partagé ces larves en quatre groupes, il n’admet que trois tribus dans les insectes parfaits, Les Clythrides, qui dans leur premier état vivent dans des fourreaux portatifs , sont placées dans la méme tribu que les Chrysomé- lides dont les larves vivent à découvert, Dans cette circonstance, comme partout ailleurs, sauf cependant pour l’ordre des Lépidoptères, Latreille est resté fidèle au principe de Linné. Les caractères tirés des larves ne doivent, à mon avis, servir que comme accessoires de ceux empruntés aux insectes parfaits, de cette façon par exemple, que des différences d’une valeur médiocre étant données, on doit réunir dans un même groupe les espèces qui les présentent, si leurs larves sont semblables ; dans le cas contraire on peut les classer dans des groupes différens, Ce que je dis des larves s’applique également aux caractères anatomiques. C’est d’après ce prin- cipe que jai cru devoir dans cet ouvrage, former une tribu à part avec les Donacia et les Zæmonia, à A: XLII GÉNÉRALITÉS. ceux qui ont embrassé la famille dans son ensemble, on peut dire que son histoire scientifique est fort courte. Dans la 12e édition du Systema naturæ (1767) tous ces insectes sont compris dans les trois genres Hispa, Cassida et Chrysomela, à Y'exception d’une seule Donacia qui figure dans le genre Leptura de la famille des Longicornes. Le nombre des espèces que Linné a connues , ne s'élève en tout qu’à 151. Le Systema Eleutheratorum (1801) de Fabricius , qui peut être consi- dèré comme le résumé de tous les travaux exécutés tant par Fabricius lui-même que par les autres Entomologistes , depuis l’époque de Linné jusqu’au moment de son apparition , présente un accroissement très-con- sidérable dans le nombre des genres et des espèces de la famille. Les premiers se montent à 17 (]matidium, Cassida, Adorium, Colaspis, Eumol- pus, Chrysomela, Crioceris, Helodes, Lema, Galleruca, Alurnus, Sagra, Clythra, Cryptocephalus, Hispa, Donacia, Megalopus) comprenant 813 es- pèces dont il faut retrancher un petit nombre appartenant à d’autres groupes. + Olivier a consacré à ces insectes les Tomes V et VI de son Entomologie, qui ont paru en 1807 et 1808 ; deux genres seulement (Donacia et Lupe- rus) se trouvent compris dans le Tome IV qui avait paru en 1795. Quoi- que postérieur par conséquent de plusieurs années à Fabricius, son ou- vrage est inférieur au Systema Eleutheratorum sous le rapport du nombre des espèces qui ne s’élèvent qu’à 770. Olivier supprime deux des genres de Fabricius, Alurnus et Imatidium ; mais par compensation il en a six autres (Luperus, Doryphora, Paropsis, Altica, Orsodacna et Chlamys), qui ne se {rouvent pas dans cet auteur ; ceux qu’il admet sont au nombre de 20. Le grand ouvrage de Herbst sur les Coléoptères, étant resté incomplet et ne comprenant qu'un petit nombre de genres de cette famille , les trois auteurs qui précèdent sont les seuls qu’il y ait lieu de mentionner avant d'arriver aux travaux de Latreille. J’ajouterai seulement que les trois gen- res admis par Linné sont dispersés au milieu d’autres avec qui ils n’ont aucun rapport, que ce mélange est encore très-prononcé chez Fabricius, tandis que chez Olivier tous sont placés à la suite les uns des autres , sauf les Donacia et les Luperus qui sont séparés de l’ensemble par les Clerus, les Necrobia, les Bostrichus, etc. Latreille est le premier qui ait saisi complètement les analogies que ces insectes ont entre eux. Dès 1796 , dans son Précis des caractères génériques des Insectes, on trouve les 10 genres (Donacia, Crioseris, Hispa, Cassida, Galleruca, Altica, Luperus, Cryptocephalus, Alurnus et Chrysomela) qu'il reconnaissait parmi eux , placés dans une famille à part, portant le n° 24. 11 faut cependant ajouter que presque à la même époque, en 1798, et sans avoir connaissance du travail de Latreille, Illiger arrivait à un ré- GÉNÉRALITÉS. XLHI sultat analogue dans son Essai d'un arrangement naturel des ordres el des genres des Insectes, publié à la suite de l’ouvrage de Kugelann sur les Co- léoptéres de la Prusse dont il avait été l’éditeur. Les 10 genres (Cassida, Chrysomela, Clythra, Cryptocephalus, Altica, Galleruca, Crioceris, Alurnus Sagra, Donacia) qu'il admet , forment dans ce travail une série continue. A l'essai dont il vient d'être question Latreille fit bientôt succèder (1802-1805) ce qu'on peut appeler son premier grand ouvrage (1), l’His- toire naturelle des Crustacés et des Insectes. Les insectes actuels n’y forme qu’un seul groupe désigné sous le nom de Chrysomélines et considéré comme équivalent à chacune des familles des Bruchèles, Charansonites, Scolytaires, Bostrichiens, Xylophages , Cucujipes, Cérambycins , Leptu- rètes et Érotylènes , qui constituent avec lui la section des Tétramères. Dans le Genera Crustaceorum et Insectorum (1807) cette section ne con- tient plus que neuf familles au lieu de dix ; mais celle des Chrysomèlines reste toujours composée comme dans l’ouvrage précédent. Latreille fait seulement observer dans une note (II. p. 239) que les Criocèrides dont il ne fait encore qu’une section dans la famille, s’éloignent des autres Chrysomélines par la forme de leurs mâchoires , que sous ce rapport ils se rapprochent des Cérambycins et que, peut-être, ils doivent former une famille à part. L'année précédente (1806), M. Duméril avait publié sa Zoologie analy- tique dans laquelle les divers groupes du Règne animal sont brièvement exposés dans des tableaux synoptiques. La section des Tétramères y est divisèe en cinq familles dont une est constituée par les insectes actuels qui portent, ainsi qu'on l’a vu plus haut , le nom de Phytophages , qui me parait le meilleur de ceux qu’ils ont reçus. M. Daméril n’a depuis lors modifié en rien la classification qu’il avait adoptée dans cet ouvrage (2). (4) Et j’ajouterai qui n’est pas aujourd’hui apprécié à sa juste valeur, ayant été éclipsé par le Genera Crustaceorum et Insectorum qui parut immédiatement après et qu’on regarde généralement comme le plus solide titre de gloire de son auteur. Cependant c’est dans celui dont je parle que Latreille a réellement posé les bases de sa méthode, en adoptant en même tems le système tarsal et en imposant de$ noms aux familles établies par lui. S'il est vrai qu’en toutes choses le premier pas est le plus difficile, cet ouvrage a dù couter plus de recherches et de peine que le Genera, On sait, en outre, que Latreille, dans le louable désir d’améliorer sa méthode , y faisait des changemens à chaque nouvel ouvrage qu’il publiait; mais, il faut bien le dire, ces changemens n'étaient pas toujours heureux et souvent ses premières idées avaient été les meilleures ; la famille actuelle en est un exemple. L’AÆistoire naturelle des Insectes me parait donc devoir être étudiée avec autant de soin que le Genera, Quant au Précis, c’est un essai presque informe et qui serait oublié aujourd’hui s’il n'était pas de Latreïlle, Le nom de son auteur et sa rareté font ses plus grands mé- rites, (2) 1 l’a reproduite dans le Dictionnaire des Sciences naturelles dont il a rédigé la partie entomologique. Les Considérations générales sur la classe des Insectes qu'il a publiées en 1825 , ne sont, comme ou sait, que la réunion des articles entomolo- giques de ce Dictionnaire. XLIY GÉNÉRALITÉS. L'opinion émise d’une manière dubitative par Latreille au sujet de la division de ses Chrysomélines en deux familles, ne tarda pas être réali- sèe par lui dans ses Considérations générales sur les Crustacés, les Arach- nides et les Insectes (1810). La sections des Tétramères se compose dans ce travail de dix familles sur lesquelles celle-ci en forme deux , les Crio- cérides et les Chrysomélines. A partir de ce moment, Latreille n’a pas varié dans cet arrangement ; seulement dans ses trois derniers ouvrages (Règne animal Are éd. 1817; Familles naturelles, 1895 ; Règne animal 2e ëd. 1830}, les Criocérides portent le nom d’Eupodes et les Chrysomélines celui de Cycliques. Les autres familles des Tétramères ont aussi subi de grands changemens dans leur composition et leurs noms , de sorte que dans le dernier des ouvrages que je viens de citer, elles ne sont plus qu’au nombre de six , les Rbynco- phores , Xylophages, Longicornes, Eupodes , Cycliques et Clavipalpes. Il est essentiel de remarquer que dans aucun de ses travaux , Latreille n’a regardé ses Clavipalpes ou Érotylènes comme pouvant être réanis aux Insectes de la famille actuelle à la suite desquels il les a constamment placés, sauf dans son Précis des Caractères génériques des Insectes. Tou- jours il les a considérés comme constituant un groupe à part , ayant une valeur égale à chacun de ceux qu’il établissait en plus ou moins grand nombre parmi les Tétramères. Sous ce rapport M. le comte Dejean a pro- fondément modifié sa méthode, en prenant dès la 1re édition de son (ata- logue en 1821, les Eupodes, les Cycliques et les Clavipalpes pour n’en former qu’une seule famille à laquelle il a donné le nom de Chrysomélines. C’est cet arrangement par suite duquel les Tétramères ne sont plus divi- sès qu'en quatre familles (Curculionites, Xylophages, Longicornes et Chrysomélines) qui est aujourd’hui généralement adopté, mais qui, je avoue, ne me paraît naturel qu’en partie , les Clavipalpes , d'une part, formant un groupe distinct, comme je crois lavoir démontré, les Xylo- phages, de l’autre, n'étant qu’un magasin hétérogène dont la réforme est déjà commencée, mais qui a besoin d’être refondu dans son ensemble, sur- tout four les espèces exotiques dont on s’est à peine occupé. Je partage en revanche complètement la façon de voir de M. le comte Dejean , lorsque revenant aux premiers idées de Latreille , il réunit les Eupodes aux Cycliques. On conçoit sans peine que, pris ensemble, ils con- stifuent un groupe équivalent à ceux des Longicornes , Curculionites , etc, tandis que le plus léger examen suffit pour reconnaître que les Eupodes qui ne comptent qu’un petit nombre de genres , ne peuvent avoir une pa- reille valeur ; de plus, il n’y a réellement pas de caractères qui les séparent des Cycliques ; aussi rien de plus vague et de moins satisfaisant que ceux qui leur ont été assignés par Latreille ; il n’y en a pas un qui ne souffre des exceptions nombreuses. De même, pour les premiers états de ces In- sectes , on ne voit pas quelles différences cssentielles il y a entre les larves GÉNÉRALITÉS. in des Crivceris et celles des Cassida. Les unes comme les autres se recou- vrent de leurs excrémens ; seulement les secondes les portent sur un in- strument particulier qui manque aux premières; mais ce n’est là qu'une particularité tout-à-fait secondaire, comme les épines dont les unes sont armées et qui n’existent pas chez les autres. Après ce petit nombre d'auteurs , il ne reste plus à mentionner que la classification proposée récemment par M. Spinola dans les deux ouvrages remarquables que j'ai déjà cités plus haut , classification dans laquelle ce célèbre entomologiste est arrivé pour la famille actuelle, comme pour l'ordre entier des Coléoptères, à des résultats fort différens de ceux obtenus par Latreïlle. 1] faudrait, pour exposer complètement et apprécier ce nouvel arrangement, plus d'espace que je ne puis lui en consacrer ici; aussi me bornerai-je à un examen aussi succinet que possible, en insistant unique - ment sur ce qui concerne les Phytophages. Après avoir discuté la valeur des organes qui servent depuis longlems de base à la classification des Coléoptères , c’est-à-dire les articles des tarses et les parties de la bouche , M. Spinola propose de leur substituer ceux de la locomotion, et il commence par mettre à part les Brachélytres, qui ont la faculté de replier leur abdomen en dessus, puis les Élatérides qui jouissent de celle de sauter à l’aide d’un mécanisme qui n’est ignoré de personne. Cela fait, tous les autres Coléoptères se divisent en groupes primaires basés sur la vestiture des tarses en dessous. Un premier com- prenant les familles des Buprestites , Cébrionites, Clérites et Corynèlites, se reconnait aux appendices libres, nus et membraneux dont sont pourvus ces organes. Parmi ceux chez qui il n’existe rien de pareil, les uns, tels que les Carabites et les Dytiscites , ont les tarses nus ou épineux en des- sous ; les autres ont, au contraire, les trois premiers articles de ces organes garnis de poils formant une brosse plus ou moins serrée. C’est dans ce groupe auquel M. Spinola donne le nom de Scopitarses, que figurent les Phytophages et c’est par conséquent le seul dont il y ait lieu de s’occuper ici. Un tableau synoptique annexé par M. Spinola à son travail, présente les caractères d’après lesquels il divise cette tribu des Scopitarses en fa- milles (1). Ce sont, dans l’ordre d'importance que leur donne l’auteur : 1° le nombre des pièces apparentes qui entrent dans la composition du prothorax et qui est tantôt de quatre ( le tergum, les deux épisternums et le prosternum), tantôt de deux (le tergum et les épisternums soudés ensemble), tantôt enfin unique quand toutes les pièces ci-dessus sont (4) M. Spinola appelle tribus les familles de Latreille et vice-versa. Ce changse- ment a déjà été effectué à diverses reprises et je ne vois pas plus d’inconvénient à s’y conformer qu’à conserver à ces expressions le sens que leur donnait Latreille et qui est encore adopté par la majorité des entomologistes. Je n’altache aucune im- portance à cette question de mots. XLVI GÉNÉRALITÉS. confondues sans traces de sutures ; 2° la forme des hanches et des cavités cotyloïdes dans lesquelles elles sont reçues ; 3° la grandeur relative des cuisses postérieures, qui fait que les espèces jouissent ou non de la faculté saltatoire ; 4° les yeux , selon qu’ils envahissent ou non la face inférieure de la tête ; 5° l'insertion des antennes et leur position au repos ; 6° enfin , la forme du front et la direction générale de la tête. Les familles obtenues à l’aide de ces caractères sont au nombre de huit dis- posées dans l’ordre suivant : les Bruchites, Alticites, Hispites (compre- naut les Cassida), Gallérucites, Chrysomélites , Prionites, Cérambycites (comprenant les Eupodes de Latreille) Lamites et Curculionites. J’ai déjà dit plus haut ce que je pense du nombre des pièces du pro- {horax et du plus ou moins de développement des cuisses postérieures. Sans discuter la valeur des autres caractères , je ne ferai qu’une seule re- marque sur celte classification ; c’est qu’en dernière analyse ces Scopi- {arses correspondent à la section des Tétramères de Latreille, moins les Xylophages et les Clavipalpes. Toute la question se réduit par consèquent à savoir, d’une part , si les Tétramères se résolvent en groupes primaires aussi nombreux que ceux qui précèdent, de l’autre, si les Allicites, Hispiles, Güllérucites , etc., sont séparès les uns des autres par des caractères de même valeur que ceux qui les distinguent des Curculionites , Lamites, ete. Je ne le pense pas, et il me parait qu’il manque ici des divisions intermé- diaires entre la tribu et les familles , divisions qu’on appellera des noms qu’on voudra et qui, à ce qu’il me semble, classeraient ces familles de la manière suivante, en adoptant l’ordre suivi par M. Spinola : I. Bruchites. II. Alticites, Hispites, Gallérucites, Chrysomélites. IIT. Prionites, Cé- rambycites, Lamites. IV. Curculionites. Cela étant, on rentrerait dans la classification de Latreille , sauf pour les Bruchites , qui me paraissent for- mer un groupe réellement distinct des autres Tétramères , ainsi que je l’ai déjà dit plus haut, Quoique je n’adopte pas les résultats systématiques auxquels est arrivé M. Spinola , le double travail dans lequel il les a exposés , n’en porte pas moins le cachet d’un maitre de la science par la hauteur des vues et la foule d’apperçus ingénieux qui s’y trouvent. Je lui dois, pour ce qui me concerne , d’avoir mieux apprécié l'importance des modifications des deux premiers segmens thoraciques et des hanches antérieures et intermé- diaires. Désormais ces parties trop négligées jusqu’ici devront prendre le rang qui leur appartient dans toute classification naturelle. ** Division de la famille en groupes secondaires ou Tribus. Je n’ai à examiner ici que les divers arrangemens proposés successive- ment par Latreille et celui adopté par M. Dejean dans la dernière édition de son Catalogue. Ce dernier qui est, à proprement parler, l'ouvrage de GÉNÉRALITÉS. XLVII M. Chevrolat , est aujourd'hui généralement suivi dans le classement des collections (1). Ayant donné plus haut la liste des genres admis par Latreille dans son premier ouvrage, je n’ai pas à y revenir ici. Je n’indiquerai également pour les classifications qui vont suivre , que les genres principaux, ceux qu’on peut appeler typiques. Dans l'Histoire naturelle des Crustacés et des Insectes, la famille dési- guëée, comme on l’a vu plus haut, sous le nom de Chrysomélines, est parta- gée en deux sections : 4° Criocérides comprenant les genres Sagra, Dona- cia, Orsodacna et Crioceris. 11° Chrysomélines propres renfermant les Clythra , Cryptocephalus, Eumolpus, Chrysomela, Colaspis, Megalopus, Galleruca, Altica, Hispa et Cassida. Ce second essai trahit encore une grande incertitude dans les idées de Latreille; il est assez bizarre de voir les Eumolpus sèparës des Colaspis par les Chrysomela et les Megalopus placès entre ces mêmes Colaspis et les Galleruca ; mais , d’un autre côté, cette classification est très-remarquable, en ce que si l’on part Su mode d'insertion des antennes, on trouve que tous ces genres se divisent en deux seclions formant chacune une série continue , ceux chez qui ces or- ganes sont écartés à leur base composant l’une de ces sections, autre élant constituée par ceux chez lesquels ils sont rapprochés. Mais Latreille a abandonné aussitôt cet arrangement pour n’y plus revenir. En effet, dans le Genera Crustaceorum et Insectorum où Latreille donne encore à la famille le nom de Chrysomélines, il y établit une première section sous le nom de Criocérides ; mais , par oubli sans doute , il passe sous silence celle des Chrysomélines propres. Les genres qui sont presque identiquement les mêmes que dans l’ouvrage qui précède , sont disposés dans on ordre très-différent qui est celui-ci : Sagra , Orsodacna , Megalo- pus, Donacia, Crioceris, Hispa, Cassida , Clythra, Cryptocephalus, Eumol- pus, Chrysomela , Galleruca, Altica. La classification exposée dans les Considérations générales, etc. , ne ressemble à aucune des deux précédentes. Les deux sections ci-dessus sont élevées au rang de familles et les genres sont distribuës dans chacune d’elles de la manière suivante : Fam. 1. Criocérines : Megalopus , Orsodacna, Sagra, Donacia, Crioceris. Fam. II. Curysowéuives : Hispa, Cassida, Gal- leruca, Altica, Chrysomela, Colaspis, Eumolpus, Cryptocephalus, Clythra. Dans la {re édition du Règne animal de Cuvier, Latreille change les noms des deux familles qui précèdent; celle des Criocérides prend le nom d’Eupodes et celle des Chrysomélines celui de Cycliques. Quant aux genres, leur disposition est à pea de chose près la même que dans le Gencra Crustaceorum et Insectorum. (1) La classification de M. De Castelnau (/7is'. nat. des Coléopt. II.) étant exacte- ment calquée sur la dernière qu’ait établi Latreille, sauf l'introduction de quelques genres proposés récemment, je ne la mentionne ici que pour mémoire, XLVIII GÉNÉRALITÉS. Pour abréger, je passe sous silence celle adoptée par lui dans les Famil- les naturelles, afin d’arriver à la dernière qu’il ait proposée dans la 2° édi- tion du Règne animal et qu’il eut sans doute encore remaniée si la mort le lui eut permis. Elle peut se résumer ainsi : Fam. 1. Eurones. Tribu 1. Sagrides : Megalopus, Sagra, Orsodacna. Tribu 2. Criocérides : Donacia, Crioceris, Auchenia, Megascelis. Fam. IT. Cycciques. Tribu 1. Cassidaires : Hispa, Cassida. Tribu 2. Chrysomélines : Clythra, Cryptocephalus, Eumol- pus, Colaspis, Chrysomela. Tribu 3. Gallérucites : Galleruca, Altica. Les sous-divisions de la famille n’étant pas indiquées dans le Catalogue de M. le comte Dejean , sa classification combinée avec celle de M. Che- vrolat, ne peut s’analyser comme celles de Latreille , mais en examinant l’ordre dans lequel se succèdent les principaux genres , il est facile de s’en faire une idée. Cet ordre est le suivant : Donacia, Sagra, Megalopus, Orsodacna, Crioceris, Hispa, Cassida, Galleruca, Altica, Chrysomela, Co- laspis, Eumolpus, Clythra et Cryptocephalus. Cet arrangement, comme on le voit, s'éloigne beaucoup des trois der- niers proposés par Latreille ; mais il est identique , à peu de chose près, avec celui qu’il avait adopté en 1810 dans les Considérations générales, etc. Le nombre des genres admis par M. Dejean s'élève à 288 , ce qui n’a rien d'exagéré, si l’on compare ce nombre à celui qui existe aujourd’hui dans la famille des Curculionides, qui n’est pas plus riche en espèces que celle-ci. La classification que j’ai cru devoir suivre, si l’on ne considère que la disposition relative des genres typiques , est presque la même que celle exposée par Latreille dans l'Histoire naturelle des Crustacés et des Insectes. Tous les changemens qu’il y a faits depuis , loin de l’améliorer, me pa- raissent »’avoir fait que la rendre moins naturelle. Je crois seulement avoir mis en évidence plusieurs analogies qu’il ne paraît pas avoir jamais saisies (celle, par exemple, qui existe entre les Megalopus et les Clythra) et je m'eloigne de cette classification , comme des idées aujourd’hui reçues, en ce que j’admets un plus grand nombre de tribus dans la famille et en ce que j'emprunte quelques-uns de mes caractères les plus importans à des organes dont Latreille n’avait pas tenu compte. En un mot, au lieu des deux groupes (Eupodes et Cycliques) que ce grand entomologiste a établi dans ces Insectes, j'en obliens onze qui ne sont pas tous égaux sous le rapport du nombre des espèces , mais dont la valeur zoologique , qui n’a rien de commun avec la valeur numérique , me parait assez bien fondée. La famille me paraît d’abord devoir être divisée en deux groupes ou Légions dont la première , celle des Apostasicérides, comprend les espèces dont les antennes sont écartées à leur base, la seconde que je nomme Métopocérides celles chez qui ces organes sont rapprochés au point d’in- sertion , qui a lieu alors sur le front ou en arrière. Je place en tête des Apostasicérides les Eupodes de Latreille , attendu GÉNÉRALITÉS, XLIX que c’est principalement parmi eux que se trouvent les espèces qui unis- sent les Phylophages aux autres familles des Subpentamères ; mais je ne yois pas moyen de caractériser ces Insectes si on les laisse réunis en- semble ; ils me paraissent se résoudre en quatre groupes ou tribus, qui ne possèdent qu’un caractère en commun, celui d’avoir le prothorax nota- blement plus étroit à sa base que les élytres, et encore y-a-t-il quelques exceptions à cet égard dans la quatrième. Une première, celle des Sacripes , se reconnaît à sa languette tantôt membraneuse , tantôt cornée et dans ce dernier cas presque toujours fis- sile ; à sa saillie prosternale étroite, mais distincte et libre en arrière ; au grand développement du 1‘ segment abdominal, à celui des cuisses posté rieures chez presque tous , à ses crochets simples , à une seule exception près. Les yeux sont échancrés dans le plus grand nombre des espèces et entiers dans le plus grand nombre des genres. Les Doxacines qui forment la seconde tribu, se distinguent immédiate- ment des Sagrides par l’absence de la saiilie prosternale entre les hanches antérieures. Tous ont la languette cornée et entière , les yeux sans échan- crure et les crochets des tarses simples. Ces caractères sont en outre ren- forcés par des mœurs particulières , des particularités anatomiques spé- ciales et un /acies qui est propre à ces Insectes. Les Lema et Crioceris des auteurs, me paraissent être le {vpe d’ane troisième tribu , celle des Criocéripes. Elle est moins homogène que les deux précédentes et celles qui suivent , attendu qu’on est obligé d’y com- prendre quelques genres , très-peu riches en espèces il est vrai, mais qui en altèrent les caractères. Si l’on en fait abstraction, ces Insectes se distin- guent par leurs hanches antérieures contigues, leur languette cornée et eutière , leurs yeux échancrès et pourvus d’une orbite dans le plus grand nombre des cas ; leurs cuisses postérieures sont rarement développées ; les crochets des tarses sont soudés dans les trois quarts au moins des es- pèces et simples chez les autres. Les Megalopus que Latreille a placé à côté des Sagra, constituent un groupe parfaitement tranché , celui des MÉGaLoripes , qui se distingue de suite des trois qui précèdent en ce que le dernier segment abdominal est le plus grand de tous; il est en outre très-souvent fovéolé en dessous à son extrémité. La saillie prosternale manque constamment ; la languette dans plus des dix-neuf vingtièmes des espèces est membraneuse et profondé- ment bilobée , le dernier article des palpes toujours grèle et acuminé ; les mandibules sont enlières à leur sommet , les antennes souvent dentées ou perfoliées , les crochets des tarses toujours simples , enfin les cuisses postérieures ont une forte tendance à se développer. Cette tribu conduit de la manière la plus évidente à la suivante. Celle-ci qui a le genre Clythra pour type et qui porte en conséquence le nom de Cryranipes, exige une observation préliminaire. On ne dis- vi L GÉNÉRALITÉS. tingue généralement ces insectes des Cryptocephalus que par leurs anten- nes plus courtes et dentées; mais ce caractère est moins important qué celui emprunté à la forme de la saillie prosternale. Je ne donne le nom de Clythrides qu’aux espèces chez qui cette saillie manque et qui ont en conséquence les hanches antérieures conligues comme les Mégalopides. Il en résulte que plusieurs genres (Chlamys, Lamprosoma, etc.) qu’on place dans ce groupe, ne peuvent plus en faire partie. Les Clythrides ont, comme les Mégalopides, le dernier segment abdominal plus développé que les autres; mais ici il commence à refouler les segmens intermédiaires et à les étrangler dans leur milieu, et cette modification s’opère peu-à-peu. Ces Insectes se distinguent en outre très-bien de la tribu en question par leur tête plus perpendiculaire et rentrant graduellement dans le prothorax, la plus grande largeur de ce dernier , leur languette cornée et presque tou- jours repliée dans l’intérieur de la cavité buccale , leurs derniers articles des palpes ovalaire et tronqué , etc. ; tous ont les crochets des tarses simples , sauf un petit nombre d’espèces qai les ont appendiculés. Les CryPToCÉPHALIDES ont les plus grands rapports avec la {tribu précé- dente ; mais leur saillie prosternale très-large et appuyée en arrière sur le mésosternum les en distinguent de suite. Les uns ont les antennes courtes et dentées des Clythrides (Lamprosoma, Chlamys) , les autres en beaucoup plus grand nombre les ont filiformes , très-grèles et très-longues ; Lous ont la tête coupée verticalement en avant et enfoncée dans le prothorax chez le plus grand nombre ; leurs segmens abdominaux intermédiaires sont en général plus refoulés que chez les Clythrides, par suite du plus grand dé- veloppement du dernier ; leurs organes buccaux ne différent en rien d’essentiel de ceux de la tribu en question ; leurs crochets des tarses sont beaucoup plus souvent appendiculés. Ces trois dernières tribus , ainsi qu’on l’a vu plus haut , présentent un caractère commun frès-remarquable, qui consiste dansle prolongement des angles antérieurs du premier segment abdominal qui embrassent les épi- mères mélathoraciques. Ce caractère ne souffre aucune exception. Après avoir ainsi mis de côté les six tribus qui précèdent, il reste en- core dans la Légion actuelle , un nombre très-considérable d’espèces, qui peuvent se rapporter à deux types représentés par les genres Eumolpus et Chrysomela, Ces insectes différent des trois dernières tribus par leur pre- mier segment abdominal qui est le plus grand de tous, ainsi que par le der- nier qui est à l’état normal , et des trois premières par leur prothorax qui est de la largeur des élytres à sa base ou peu s’en faut. Ce sont peut-être ceux de la famille actuelle qui ont le plus embarrassé les auteurs , faute d’avoir reconnu le caractère qui les sépare. Les Eumozripss ont le 3° ar- ticle des tarses bilobé comme de coutume et les crochets du dernier ap- pendiculés ou bifides, tandis que chez les Canysoméripes l’article en ques- tion est entier et les crochets des tarses sont simples, sauf quelques GÉNÉRALITÉS. LI irès-rares exceplions. À ces deux caractères on pourrait en ajouter quel- ques autres empruntés principalement aux antennes, mais beaucoup moins stables. Dans ces deux groupes la saillie prosternale est toujoars distincte et articulée avec le mésosternum en arrière , même quand ce dernier se prolonge en pointe antérieurement. La Légion des Métopocérides n’est divisible qu’en trois tribus dont la distinction ne présente aucune difficulté. Toutes trois ont le premier seg- ment abdominal plus grand que les autres et le dernier simple. Les espèces de la première, celle des GALLÉRUCIDES , se reconnaissent à leur tête semblable à celle des Chrysomélides , mais cependant en général un peu plus dégagée du prothorax, leurs antennes allongées et grèles, leur saillie prosternale libre en arrière, parfois absente, le dernier article de leurs tarses en grande partie dégagé des lobes du pénutième, enfin à leurs crochets des tarses toujours appendiculès et libres. Leurs organes buccaux ne présentent aucune différence essentielle avec ceux des Chryso- mélides. Sous tous les rapports cette tribu lie la légion actuelle aux Apos- tasicérides. Il existe même entre elles et les deux suivantes un intervalle qu'aucun groupe connu jusqu'ici n’est propre à combler. Les Hispipes ont la tète petite, réfléchie en dessous ; leurs antennes sont insérées sur son sommet , contigues , rigides, subfusiformes chez la plu- part et parfois composées de moins de onze articles. Leurs organes buc- caux sont peu développés, mais du reste ne présentent rien de particu- lier ; leur prothorax est chez la plupart sensiblement plus étroit que la base des élytres; le dernier article des tarses est presque toujours ro- buste et caché en grande partie entre les lobes du pénultième; les crochets dont il est armé varient beaucoup et peuvent être simples , bifides , appen- diculès ou pectinés, La dernière triba, celle des Cassinipes a la plus grande analogie avec la précédente et n’en diffère même que par un seul caractère cons- tant , le prothorax et les élytres qui débordent les côtés du corps. Il faut cependant ajouter que les antennes sont presque toujours autrement faites ; elles sont moins rigides et grossissent ordinairement de la base à leur ex- trémilé avec leurs articles terminaux souvent élargis et comme compri- més, Mais ces insectes fussent-ils encore plus voisins qu’ils ne le sont, je ne pense pas qu’on puisse les réunir dans une méthode naturelle. C'est ici un de ces cas où l’organisation et les habitudes des larves augmentent ia valeur des différences qui existent à l’état parfait. Or, les larves des Hispides sont mineuses, tandis que celles des Cassidides vivent à découvert et se recouvrent de leurs excrémens. On remarquera probablement dans cette classification l'absence d’une tribu particulière pour recevoir les Altica. Mais jusqu'ici j’ai cherché en vain un caractère qui permit de séparer ces Insectes, et l’opinion que je m'en suis formée lient en quelque sorte le milieu entre celle de Fabricius LI GÉNÉRALITÉS, et celle de Latreïlle. On sait que Fabricius les avait dispersés dans quatre ou cinq genres différens , qu’Illiger est le premier qui les ait réunis dans un seul groupe et que Latreille en adoptant cette façon de voir, a fait de ce Sroupe une simple sous-division des Gallérucides. Je crois comme lui que la très-grande partie de ces Insectes appartiennent à cette tribu ; mais un cerlain nombre me paraissent devoir être placés dans celle des Eumolpi- des. La faculté saltatoire n’est pour moi que d’une médiocre importance , ainsi que je l'ai expliqué plus haut. Je ne la regarde pas comme une fonc- tion de premier ordre, mais comme une fonction tout-à-fait accessoire, qui peut être surajoutée à tous les modes d'organisation possibles quand elle s'exécute à l’aide des membres postérieurs. Elle n’acquière une valeur plus grande que lorsqu'un mécanisme spécial a été créé pour l’accomplir, comme cela a lieu chez les Élatérides. Je ne me suis proposé dans le tableau qui précède que d’exposer les linéamens, en quelque sorte, de l’arrangement qui sert de base à cet ouvrage et non pas {ous les caractères qui appartiennent à chaque tribu. Ils le se- ront avec loute la rigueur nécessaire au fur et à mesure que je traiterai de chacune d'elles. NOTE. Au moment de livrer cette feuille à l'impression, je reçois la seconde partie du Tome VIII du Genera et Species Curculionidum de M. Schæn- herr et j'y trouve (p. 542) sous le nom de Diaphanops Westermanni, un insecte de l’Australie qui me paraît identique avec mon Rhynchostomis curculionoides décrit dans ce volume (p.15). M. Schænherr place ce genre parmi les Bruchides et je signale moi-même les rapports incontestables qu’il a avec ce groupe. La question est par conséquent de savoir s’il doit en faire partie ou s’il n’y a là qu’une simple affinité de la nature de celles qu’on observe si souvent entre des familles différentes. Malgré {out mon respect pour l’opinion d’un entomologiste aussi éminent que M. Schœnherr, je persiste à croire que cet insecte, tout en étant une furme de transition entre les Bruchides et les Phytophages , appartient réellement à ces derniers. Sa languette , son museau, ses yeux, ses cuisses postérieures , etc,, sont de la manière la plus évidente construits sur le même plan que chez les Carpophagus, les Mecynodera et les Atalasis. Les raisons que j’ai données pour démontrer que les Carpophagus doivent être placés dans la famille actuelle et non parmi les Bruchides , lui sont com- plètement applicables. Si on le met dans ce dernier groupe , tous les genres que je viens de nommer doivent l'y accompagner. Je ne vois même pas {trop comment on pourrait se dispenser d’y placer les Sagra qui , d’une GÉNÉRALITÉS. LIL part, reprodaisent les formes générales des Atalasis et , de l’autre, ont une languette identique avec celle des Bruchides, c’est-à-dire cornèe et fissile. On sait que M. Schænherr, dans son travail sur les Curculionides , a passè sous silence les parties de la bouche, sauf les mandibules, et qu’il s’est abstenu d’en faire usage même dans les groupes , tels que les Anthri- bides , par exemple , où leur exploration ne présente aucune difficulté. Il s’est ainsi privé volontairement des secours précieux qu’il eut trouvé dans ces organes et en particulier dans la languette. S’il eut comparé celle du genre dont il est question en ce moment , à la fois avec celle des Bruchides et avec celle des genres Carpophagus, Mecynodera et Atalasis, je doute qu'il l’eut placé dans le premier de ces groupes. Au surplus, la possibilité seule d’une divergence d’opinion comme celle-ci montre combien les Bru- chides et les Phytophages se touchent de près sur un point et confirme ce que j'ai dit à cet égard. En tout état de choses , les deux noms de Diaphanops Westermanni ayant l’antériorilé sur ceux de Rhynchostomis curculionoides, doivent avoir la préférence. L'ALULS huÈE D LE # Lien à And ra or s LHLEL | LE PE Th AL. A ir At sl PAU TS à "3 tk he es LUS AU “ di 4 oies the | rt A? He 4 ds Que) Fa AREA WA ADR 4 Le (ni VATCÉSNECE LEAU Ne 'edisl et NUE 1. CCULEUTT À Fo as Ru IR cor D C8 à NR 1h ER ETONS 1 DORE tes" POULE pt he nn SNS Le PRE PESTE + DANS AUTRE COEUR 4445) MR aa sus sars «el gi Eyes RENE 47 LE se nt ES En Cu eatr MT SUN HN Pt RRELRe 00, 44 PINS € 1.4} alt » QE jadi (y > fan FRE > tn 0) “? à è RE. : DLL) Re {e she OO LUE RU Le à PIE TT NUL nt le PEN TS PR D D Lei sé. eds Ole AE RAT Étimieches rx Med bad Adtions Le 2 ÈN soc ein cas dec Pire dx Prés "U à di r ARE LE ‘ha rte) à ve" 4 van # rate À RANCE it. AU u à BAL APS PAU VDS 106 re e : 1 à à PR GOMNER se IE PREMIÈRE LÉGION. PHYTOPHAGES APOSTASICÉRIDES. Antennes insérées au bord antérieur et un peu interne des yeur , toujours séparées par la plus grande partie de la largeur du front ou du museau. Tête de forme variable, mais jamais tronquée obliquement d'avant en arrière. Élytres ne débordant jamais les côtés du tronc. Pattes postérieures impropres au saut quel que soit leur développement. Cetle iègion correspond , comme on l’a vu plus haut , à la famille des Eupodes et à une partie (la tribu des Chrysomélines) de celle des Cycli- ques de Latreille. Le mode d'insertion des antennes qui constitue le ca- ractère le plus saillant de ces insectes est constant. Les Donacides seules ont ces organes un peu plus rapprochès à leur base que les espèces des autres tribus ; mais cette déviation du type général est si légère, qu’on peut à peine la présenter comme une exception. Elle n’en est pas moins utile pour distinguer celte tribu de toutes les autres de la légion ac- tuelle. | Quelques autres caractères négatifs exposès dans la diagnose qui pré- cède viennent corroborer celui emprunté aux antennes. Le plus remar- quable , sans contredit , est l’absence de la faculté saltatoire même lorsque la forme des pattes postérieures semblerait indiquer qu’elle existe au plus haut degré. Quant aux deux autres tirés de la forme de la tête et de celle des éiytres , il n’échappera à personne qu’ils ne figurent là que par oppo- silion à ce qui existe chez les Hispides et les Cassidides qui appartiennent à la seconde légion. PREMIÈRE TRIBU. SAGRIDES. (Sagridæ). Languette grande , tantôt membraneuse , translucide , échancrée ou bilo- bée , tauiôl coriace ou semi-cornée et dans ce dernier cas presque toujours fissile. Mandibules entières à leur sommet. (Ametalla excepté. Yeux tantôt entiers , tantôt échancrés. Antennes écarlées , insérées au bord antérieur et un peu interne des yeux. Prothoraz beaucoup plus étroit à sa base que les élytres. Prosternum toujours distinct entre Les hanches antérieures, libre en arrière. Hanches antérieures subovalaires , subglobuleuses ou conico-cylindriques. 1 [) SAGRIDES. Premier segment abdominal du double au moins plus grand que chacun des suivans. Crochets des tarses simples. (Orsodacna ercepté). Cette tribu ne correspond qu'en partie à celle que Latreille a établie sous le même nom dans sa famille des Eupodes , attendu que j'en ai re- tranché deux des quatre genres qu'il y faisait entrer, les Megalopus et les Peammæchus. Le premier me parait être le (ype d’un groupe particulier qui tient de près aux Sagrides par sa languette , maïs qui par {ous ses au- tres caractères en est frès distinct et conduit directement aux Clythrides dont on ne peut Péloigner. Quant au second je partage lopinion des ento- mologistes qui le placent parmi les Xylophages. Je ne conserve donc dans celte tribu que les Sagra et les Orsodacna ; mais à côté de ces deux genres viennent se grouper sept autres que La- treille n’a pas connus et qui obligent de modifier un peu les caractères qu’il a assignés à ses Sagrides , caractères consistant en ce peu de mots : Mandibules terminées par une pointe aigue ; Languelte profondément échan- crée ou bilobée. Tous deux présentent des exceptions : les mandibules sont légèrement fendues à leur pointe chez les Amelalla , genre de transition voisin des Donacides chez qui cette fissure existe également. Quant à la languette je crois qu’il faut attocher plus d'importance à son développe- ment et à la nature de son {issu qu’à sa forme même. En effet cet organe est plus grand chez ces insectes que chez tous les autres Phytophages , à l’exception des Mégalopides. Dans sept des neuf genres qui suivent, il présente des dimensions remarquables et est en même {ems membraneux et à demi franslucide ; mais deux seulement, les Megamerus et les Orsodacna l'ont réellement bilobé ; chez les Priones- this, Carpophagus, Mecynodera et Atalasis , il est seulement plus ou moins échancré. Dans les deux autres genres , la languette change de nature ; de membraneuse elle devient coriace ou semi-cornée. Chez les Sagra elle conserve encore une grandeur presque égale à celle qu’elle a chez les genres qui précèdent , tandis que chez les Ametalla, genre de connexion , je le répète , elle est entiére et notablement réduite. Si l’on retranche ce dernier genre , on peut dire que les Sagrides diffèrent des deux tribus sui- vantes , les seules avec lesquelles on puisse les confondre, par le grand développement de cet organe. Latreille , dans (ous ses ouvrages, a mis ces insectes en tête de tous les Phytophages. M. le comte Dejean les a dépossédés de cette place qu'il a donnée aux Donacides et son opinion est aujourd’hui assez généralement adoptée. Les Donacides , en effet, ont des rapports assez frappans avec les Lepturètes de la famille des Longicornes. Mais les Sagrides en ont de lout aussi évidens non-seulement àvec les mêmes Longicornes , mais en- core avec une autre famille de Subpentamères, les Curculionides , et c’est SAGRIDES. à là une raison décisive pour leur conserver la place que leur avait assigné Latreille ; mais ceci demande quelques détails. Le genre Sagra, bien que la tribu actuelle lui emprunte son nom, ne doit pas , à proprement parler, en être considèré comme le type , quoi- que à lui seul il contienne deux fois plus d’espèces que tous les autres pris ensemble. Ce type est multiple et les genres se divisent en plusieurs groupes dont les uns se rattachent aux autres familles des Subpentamères et les autres à quelques tribus de la famille actuelle. Parmi les premiers deux , Megamerus et Prionesthis constituent un rameau qui va rejoindre les Cérambycins et c'est à ce titre que je les place au premier rang. Un troisième , Carpophagus, a des rapports si prononcés avec les Bruchides que quelques auteurs, M. le comte Dejean entre autres, l’ont placé dans ce groupe. Un quatrième, Rhynchostomis, par ses formes générales et la longueur de son museau , rappelle certains genres de Curculionides. Par- mi les seconds, (rois, les Hecynodera , un nouveau que j'ai nommé A/a- lasis et les Sagra ont de nombreux caractères en commun avec les espèces typiques de la tribu des Criocérides. Un quatrième , Orsodacna, me parait avoir de l’analogie avec les Syneta de la même tribu. Enfin le dernier, Amelalla, est comme je l’ai dit plus haut , très voisin des Donacia. Comme ou le voit, ces insectes sont loin de former une série linéaire et, d’après ce qui précède, chacun peut se représenter aisèment la manière dont leurs genres irradient en quelque sorte dans des directions très diverses. 11 en résulte en même tems, si je ne me trompe, la preuve que leur place est en tête de tous les Phytophages. La tête des Sagrides a la plus grande analogie avec celle des Crioct- rides. Cependant on peut dire qu’elle est en général plus allongée, La saillie que forment les yeux la fait paraître comme muuie en arrière d’uve sorte de cou qui sans cela n’existerait réellemeat pas. Le front est presque loujours séparè de l’épistôme par un sillon plus ou moins angu- leux d’où partent souvent eu arrière deux sillons divergens qui contournent les yeux , mais qui ne sont jamais accompagnés d’un {roisième sillou mé- dian comme cela a lieu si fréquemment chez les Criocérides. Si l’on en exceple la languette et les palpes qui chez les Hegamerus ont leur dernier article sécuriforme, les parties de la bouche varient à peine. Les yeax sont entiers, sauf chez les Sagra, qui les ont sinon aussi profon- dément , du moins plus largement échancrès peut-être que les espèces typiques des Criocérides. Latreille s’est servi de ce caractère pour établir deux divisions parmi ses Sagrides. Sans en méconnaitre l’importance, des considérations puisées dans les analogies de ces insectes m'ont porté à ne pas adopter ces divisious. Entiers ou non, les yeux ne sont jamais réellement sessiles, mais toujours muuis d’une orbite plus ou moins dis- lincte en arrière. La grandeur de leurs facettes doit également être prise en considération. Très fortement granulés chez les Hegamerus et les Prio- + SAGRIDES. nesthis, ce qui élablif un rapport de plus entre ces insectes et les Longi- cornes , ils le sont un jeu moins chez les Sagra et finement ou médiocre- ment dans les autres genres. Sauf chez les Megamerus qui les ont aussi longues que le corps, les anteunes sont au maximum de la longueur des deux fiers de ce dernier. Partout elles sont filiformes ou à-peu-près et assez grèles , à l’exception des Sagra qui les ont remarquablement robustes. Leur insertion a tou- jours lieu en ayant des yeux dont elles se rapprochent ou s’éloignent un peu selon que le museau est court ou allongé. Elles sont par conséquent constamment séparée par la largeur entière de ce dernier à sa base. Le prothorax foujours beaucoup plus étroit à sa base que les élytres, ne subit que des modifications peu importantes. Celui bien connu des Sa- gra peut donner une idée de sa forme la plus commune. L’écusson et les élytres ne nécessitent aucune remarque particulière. La présence constante de la saillie prosternale entre les hanches anté- rieures est un des caractères qui distinguent le mieux ces insectes des Donacides et de la majorité des Criocérides. Ces hanches elles-mêmes pourraient servir à diviser la fribu en deux sections. Les Sagra et les Orsodacna sont les seuls genres qui les aient subcylindriques ; partout ailleurs elles sont subglobuleuses ou ovalaires et peu saillantes hors de leurs cavités cotyloïdes. Les intermédiaires sont partout subglobaleuses , hormis chez les Orsodacna. Le premier segment abdominal acquiert un développement considéra- ble chez ces insectes, sauf dans le genre que je viens de nommer. Par ce caractère ils se rapprochent plus des Donacides que des Criocérides. En- fin, toujours à l’exception des Orsodacna , leurs cuisses postérieures sont remarquablement robustes et crénelées ou dentées en dessous ; souvent elles présentent ces deux caractères à la fois. Mais si l’on en excepte les Sagra, il ne paraît pas qu’il y ait à cet égard de différences entre les sexes, à en juger du moins par les espèces dont j’ai connu les mâles et les femelles. On n’a jusqu'ici aucun détail sur l’organisation interne et les premiers états des Sagrides et, à l’exception des Orsodacna , le seul genre de la tribu qui se trouve en Europe, on n’en sait guères davantage sur leurs habi- tudes. Il serait possible que les Megamerus et les Prionesthis vécussent à l’état de larve dans l’intérieur des végétaux ligneux comme les Longi- cornes avec lesquels ils ont tant de ressemblance et que sous le même état les Carpophagus se nourissent aux dépens des graines de quelques plantes comme les Bruchides. Quant aux autres genres , autant qu’on peut le présumer d’après leur facies, il est probable qu'ils ont les mœurs des Criocérides. Les neuf genres qui composent cette tribu se reconnaitront aux carac- tères exposès dans le {ableaa synoptique suivant : (dd MEGAMERUS. I. Angle sutural des élytres non épineux. A. Crochets des tarses simples. a. Yeux entiers. * — très fortement granulés. 4° article des palpes sécuriforme. 1 Megamerus. _— — ovalaire, 2 Prionesthis. * Yeux médiocrement ou finement granulés. &. Prosternum faisant en arrière une saillie conique et comprimée.3 Carpophagus. üù. — non saillant et arrondi en arrière, ©. Museau grèle, allongé ; mandibules dépassant assez fortement le labre. 4 Rhynchostom?s. CC. = médiocre, épais ; mandibules dépassant très peu le labre. Angles antérieurs du prothorax nuls, 5 Mecynodera. pr _ — saillans, tuberculeux. G Atalasis. aa. Yeux largement échancrés, réniformes et fortement granulés, 7 Sagra. B. Crochets des tarses bifides. 8 Orsodacuu. II. Angle sutural des élytres épineux. 9 Ametullu. I. MEGAMERUS. Mac-Leay, Append. to King's Surv. of the Cousts of Austral. XL. p. 448. Languette membraneuse , grande , échancrée en pointe aigue presque jus- qu'à l'insertion des palpes ; ses lobes écartés , un pou concaves , coupés pres- que carrément en avant et hérissés de poils longs et fins sur leurs bords. Dernier article des palpes sécuriforme. Antennes grèles , presque de la longueur du corps. Feux entiers, assez grands, oblongs , fortement granulés. Prothoraz subcord'forme , retréci à sa base qui est beaucoup plus étroite que celle des élytres, fertement déclive sur les côtés en avant. Cuisses postérieures très grosses, ovoïdes , tranchantes en dessous avec une saillie anguleuse simulant une courte et forte dent. Corps allongè , glabre en dessus, pubescent en dessous. — Tête ova- laire , sans col distinct ; épistôme séparé du front par une ligne anguleusc à sommet dirigé eu arrière et auquel viennent aboutir les cavités anten- paires qui sont transversales , saillantes et en même tems déprimées. — Mandibules assez grandes , assez robustes , ayant leur moitiè terminale comme contournée, redressée et obluse ; leur base ciliée au côté interne. — Lobe interne des mächoires droit, arrondi au bout , régulièrement cilié le long du bord intérieur ; l’externe beaucoup plus grand, bi-articulé, arrondi à son sommet qui est hérissé de longs poils ainsi que le côté interne. — Palpes maxillaires grands, à 1° article subcylindrique, 2° très long, en maseue arquée , 3° de même forme mais plus conrt, 4° assez fortement sécuriforme.— Menton transversal, à peine échancré en avant ; ses côtés coupés obliquement et fortement arrondis à leur base, — Palpes Jabiaux G SAGRIDES. à Ler article court, obconique, 2° très allongé, conique et légèrement arqué , 5e sécuriforme , mais moins que celui des maxillaires, — Antennes à 1° article gros, subeylindrique, 2e très court, obconique, 3-10 subègaux, à sommet un peu saillant en dehors. — Écusson très petit, arrondi en arrière. — Élytres allongées, un peu retrécies en arrière, sinuées sur leurs bords au-delà du milieu , assez fortement impressionées en dedans des angles huméraux ; ceux-ci saillans , arrondis, — Prosternum étroit , arrondi en arrière. — Hanches antérieures et intermédiaires conico-sphé- riques. — Pattes assez longues et assez robustes ; cuisses antérieures et intermédiaires médiocrement renflées; toutes les jambes un peu arquées ; les postérieures élargies à leur extrémité. — Tarses allongés ; à 1‘ et 2e articles trigones, 3° fortement bilobè ; le dernier engagè seulement à sa base entre les lobes du précèdent. — {er segment abdominai un peu moins long que les trois suivans réunis. Ce genre dù à M. Mac-Leay est établi sur un assez grand et rare insecte de Australie , constituant une de ces formes ambigues qui appartiennent à la fois à deux familles différentes et auxquelles il est souvent si diffcile d'as- signer leur véritable place. En le créant, l’auteur anglais ne s’est pas prononcé sur eelie qu’il doit occuper, tout en signalant avec sa sagacité ordinaire Ja double analogie qu’il présente : « Ce singulier insecte, dit- il, a de l’affinité avec les Sagra, mais diffère de ce genre par ses antennes séliformes, ses mandibules allongées et ses palpes sécuriformes. Son Jacies est aussi tout-à-fait différent de celui des Sagra et plus semblable à celui de quelques-uns de ces insectes qui font partie de ce magasin hétéro- gène nommé Prionus, » (Loco cit. p. 148). M. G. Gray (Anim. Kingd. I. p. 126) qui s’est occupé ensuite de cet insecte , l’a mis, sans faire aucune réflexion à ce sujet , à côté des Sagra. Puis est venu M. Boisduval (Faune de l'Océanie. IT. p. 530) qui l’a placé immédiatement avantles Lema en re- marquant comme M. Mac-Leay, qu'il tient à la fois des Priones et des Chrysomélines et que , malgré les caractères qu’il a en commun avec ces dernières , il est probable qu’il vit à la façon des premiers. Enfin M. De Castelnau (Hist. nat. des Col. M. p. #07) l’a classé entre les Sagra et les Carpophagus. Ces quatre auteurs sont les seuls qui en aient parlé. Cette affinité que deux d’entre eux se sont contentès de signaler sans la soumettre à une discussion suffisante , exige quelques détails afin de dè- montrer que l’espèce en question appartient réellement à la famille ac- tuelle. Avant {out je ferai observer que ce n’est pas avec les Prioniens mais avec les Cérambycins qu’elle a le plus d’analogie , ainsi que l'indique la structure et la forme de sa languette , partie de première importance dans ces sortes de questions, Ainsi que je l'ai dit dans les généralités , cet or- gane chez les Cérambycins et les Lepturètes est, à de rares exceptions ne L MEGAMERUS. près , membraneux et fortement échancré ou bilobé, tandis qu’il est ex- trêmement rare de le rencontrer tel chez les Prioniens. Or ce sont là les caractères qu’il présente chez le Hegamerus, et si on le compare avec celui d’un Cerambycin quelconque pris en quelque sorte au hasard, on n'y trouvera que des différences insignifiantes ou presque inapréciables. J’ajouterai de plus que la forme générale de cet insecte n’est pas plus éloignée de celle des Cérambycins que de celle des Prioniens. Il faudrait même moins de changemens pour en faire un Hammaticherus, un Crio- dion etc. qu'un genre quelconque du second de ces deux groupes. Pour mieux préciser la question , cet insecte tient : 1° Aux Longicornes par son facies, ses palpes , ses mandibules plus allongées que chez les Phytophages et ses antennes. 2° Aux Longicornes et aux Phvtophages à la fois, par ses mâchoires, son menton , sa languette qui se reproduit exactement chez les Orsodacna et les Megalopus , son prothorax, sa saillie prosternale , le développement de son premier segment abdominal et ses tarses. 3° Aux Phytophages seuls par la forme de son museau , l'insertion de ses antennes, ses yeux entiers tandis que chez les Longicornes , sauf la plupart des Lepturètes, ces organes entourent les antennes à leur base; le sinus que présente le bord latéral de ses élytres, caractère étranger à la famille en question et fréquent dans celle-ci, enfin par ses cuisses posté - rieures qui sont construites exactement sur le même plan que celles des Carpophagus, Rhynchostomis, Atalasis et Ametalla de la tribu actuelle. On chercherait vainement cette forme parmi les Longicornes. En faisant abstraction des caractères qui militent également en faveur des deux familles entre lesquelles il s’agit de choisir, pour ne s’en tenir qu’à ceux qui se rat{achent à l’une d’elles exclusivement, on voit que la balance penche fortement du côté des Phytophages. C’est donc dans cette famille et en tête de toutes les espèces qui la composent que ce genre doit être placè, et j'ajouterai quand même il vivrait à l’état de larve comme les Longicornes, car ce ne serait là qu’une analogie de mœurs qui ne peut l’emporter sur la forme des organes. J’aurai encore occasion de faire cette observation à propos des Carpophagus et des Rhæbus. Mais tout en prenant place dans cette famille , l’unique espèce de ce genre ne peut y entrer que comme une forme très-aberran(e et de transition. On ne sait rien sur les mœurs de cet insecte remarquable ni à plus forte raison sur ses premiers états. N’en ayant vu qu'un exemplaire qui m’a paru être une femelle , il serait possible que le caractère que j’assigne aux cuisses postérieures, eut be- soin par la suite d’être modifié. Peut-être sont elles armées d'une dent en dessous chez les mâles ; cependant cela est peu probable à en juger par les Mecynodera el autres genres de cette tribu chez lesquels les organes en question sout semblables dans les deux sexes, ô SAGRIDES. 4. M. Kincu. Nigro-castaneus, supra nitidus subtus cum pedibus tenue pubescens, capile sat grosse prothorace sublilissime vageque punctatis, elutris punctato-rugosis. — Loug. 11. Lat. 41 lin. Megamerus Kingii. Mac-Leay. Append 10 King's Sur», of the Coasts of Austral. UE, p. 448, 75. — Gray èn Grireiris. Anim. Kingd. Ins. IL, p. 126 (1). — Casreu. Hist, nat. d. Col. , p. 507. — Boispuv. in Guérin. Mugaz. de Zool. , classe IX. A. 1835 , pl. 124. Megamerus prionesthis. Boispuy. Faune de l'Océanie. I, p. 550. Allongé et assez convexe. D’un noir-brun, brillant en dessus surtout sur les élytres. Tête couverte de points enfoncès, assez gros mais peu profonds et médiocrement serrés, sauf sur l’occiput, avec le milieu du front un peu rugueux. Antennes noires , finement pubescentes. Prothorax aussi long que large, fortement rétréci à sa base qui est coupée carrément et finement rebordée ainsi que le bord antérieur, convexe en dessus avec les côtes antérieurs fortement déclives et arrondis, couvert de petits points enfoncés, visibles seulement à la loupe et peu serrés. Écusson pubescent. Élytres quatre fois et demie aussi longues que le prothorax , légèrement si- puées au-dessous des épaules , puis se retrècissant régulièrement et fai- blement jusqu’à leur extrémité ; un peu avant celle-ci leur bord inférieur est de nouveau sinuë sur une assez grande étendue ; elles sont assez con- vexes et couvertes de rides flexueuses , interrompues , un peu moins grosses à leur extrémité qu’à la base et entremêlées de points enfoncés qui, dass leurs deux tiers antérieurs sonf disposées en rangées assez régulières et confus dans le reste de leur étendue ; quelques-unes de ces rangées sont en même tems strièes. Dessous du corps revêtu d'une fine pubescence jaunâtre assez serrée sur la poitrine, très légère sur l’abdomen et les pattes. De l’Australie, L’anique exemplaire que j'aie va de ce rare insecte m'a été com uuniqué par ‘e Muséum d'histoire naturelle de Paris. IT. PRIONESTHIS. Languelte membraneuse, assez grande , 4n peu concave , entière , légère- ment arrondie et finement ciliée en avant avec ses angles antérieurs arrondis. Veux grands, ovales, perpendiculaires, sessiles, entiers, très-saillans et fortement granulés. Prothorax assez allongé , subfusiforme , beaucoup plus étroit que les ély- tres à sa base et plus retréci en avant qu'en arrière. Cuisses postérieures très-grosses, ovoïdes , tranchantes el inermes en dessous. (4) Voyez la note placée à la suite de la description de la Mecynodera coralyica. PRIONESTHIS. 9 Corps allongé, subeylindrique, glabre en-dessus, couvert d’une fine pubescence serrée en-dessous, — Tête ovalaire, médiocrement allongée , sans col distinct eu arrière, de la largeur du prothorax , abstraction faite des yeux ; épistôme séparé du front par une ligne anguleuse à sommet dirigé en arrière. — Labre assez saillant, fortement arrondi et cilié en avant. — Mandibules courtes , arquées et entières à leur extrémité, tran- chantes et ciliées au côté interne. — Lobe interne des mâchoires étroit, acuminé au bout , finement cilié en-dedans ; l’externe dépassant médiocre- ment le précédent , coupè carrément et fortement cilié en avant. — Pal- pes maxillaires courts , à 4° article presque indistinct , 2°, aussi long que les deux suivans réunis, en massue arquée , 3° obconique , 4° ovoïde et comprimé. — Menton transversal, largement et légèrement échancré en demi-cercle. — Palpes labiaux un peu plus petits que les maxillaires, à 1°* article très-court , 2° de la longueur du suivant , 3e ovoïde et compri- mé. — Antennes assez grèles, à ler article subcylindrique , gros, 2e très- court , nodiforme, 3-10 s'allongeant successivement, 11 le plus long de tous , acuminé à son sommet. — Écusson très-petit , oblong, acuminé, — Élytres allongées , subparallèles, arrondies à leur extrémité , assez forte- ment impressionées en-dedans des angles huméraux. — Prosternum assez étroit, brusquement arrondi en arrière. — Pattes assez longues, ro- bustes ; hanches antérieures et intermédiaires conico-sphériques ; cuisses antérieures et intermédiaires médiocrement renflées ; jambes des mêmes paires presque droites, élargies à leur extrémité ; les postérieures un peu plus fortes, mais, du reste, pareilles ; tarses grands, à Ler et 2e articles égaux, en triangle allongé , Se fortement bilobé ; le dernier engagé seu- lement à sa base entre les lobes du précédent. — 1e" segment abdominal presque de la longueur des trois suivans réunis. J'établis ce genre sur un insecte de l’Australie qui, au premier coup- d'œil, ressemble beaucoup, sauf pour la taille, au Megamerus Kingii, mais qui en diffère par sa languette entière, ses palpes terminés par un arlicle ovoïde et quelques autres caractères moins importans , tels que son prothorax fusiforme , ses yeux plus gros, ses antennes beaucoup plus courtes etc. Je n’en ai également vu qu’un seul exemplaire dont le sexe ne m'est pas connu, de sorte que les cuisses postérieures que j’indique comme étant inermes , pourraient bien être dentées chez d’autres indivi- dus qui seraient alors des mâles. Ce que j'ai dit des rapports qui existent entre le genre précédent et les Cèérambycins s'applique également à celui-ci, avec cette seule différence que le dernier article des palpes est ici fait comme chez les autres Sagrides. Tous deux forment par conséquent dans la famille et la tribu actuelles un pelit groupe particulier intermédiaires entre elles et les Longicornes. 2 10 SAGRIDES. 1. P, ruxeranrits. Niger, supra subnifidus, sublus sat dense pubescens, capte prothoraceque crebre punctatis, illo subcarènato ; elytris punctato- striatis, interstitiis transversim rugosis. — Long. 6 4/2. Lat. 24/5 lin. Allongè. D'un noir profond légèrement brillant sur les élytres , presque mat sur la tête et le prothorax. Tête assez fortement rugueuse, vaguement pubescente ; épistôme ayant à sa base un espace élevé assez grand, de forme rhomboïdale ; les cavités antennaïires sont transversales et un peu relevées ; labre ferrugineux. Antennes noires , très-finement pubescentes. Prothorax d’un tiers environ plus long que large, coupé carrément à sa base et en avant, sans traces d’angles, assez fortement renflë un peu avant son milieu, fortement retréci en avant, plus faiblement en arrière , ce qui le rend irrégulièrement fusiforme ; il est entièrement couvert de gros points enfoncés , un peu plus serrés sur les bords latéraux que sur le disque, mais non confluents comme ceux de la tête ; il est en outre par- couru dans toute sa longueur par une faible ligne élevée qui le fait parai- tre légèrement carèné. Écusson pubescent. Élytres trois fois et demie en- viron plus longues que le prothorax, un peu sinuées au-dessous des angles huméraux , subparallèles, subitement arrondies à leur extrémité et assez convexes en-dessus avec la règion scutellaire un peu élevée; elles ont chacune neuf sillons assez marquès et assez fortement ponctués , surtout à leur base ; les trois premiers sont effacés et remplacés à leur origine par des points confus , peu serrés ; les trois externes se comportent de même en arrivant à la base des angles huméraux dont la saillie est à peine ponc- tuée ; les intervalles sont légèrement relevés et couverts de rides transver- sales plus prononcées en avant qu’en arrière. Dessous da corps et pattes reyêtus d’une pubescence jaunätre fine , mais assez serrée. De l’Australie. Je n’en ai vu qu’un exemplaire appartenant au Muséum d’histoire naturelle de Paris. HT, CARPOPHAGUS. Mac-Lea. Append. to King's Surv. of the Coasts of Austral. IL, p. 447. Languette membraneuse, grande , évasée et échancrée presque angulaire- ment dans son quart antérieur ; ses lobes divergens el fortement arrondis. Yeux médivcres, sessiles, entiers, oblongs et finement granulés. Prothorax plus long que large, beaucoup plus étroit que les élytres à sa base qui est bisinuée avec un lobe médian assez prononcé ; ses angles anté- reeurs nuls ; les postérieurs distincts. Prosternum terminé en arrière par un2 pointe conique , robuste , mais de longueur médiocre. CARPOPHAGUE 11 Cuisses postérieures trés grosses dans leur moitié lerminale , tranchantes el munies d'une forte dent en-dessous. Corps court , large , assez convexe , robuste et pubescent. Tête assez allongée , proclive , sans col distinct en arrière, terminée par un museau quadrangulaire , oblus à son extrémité ; épistôme séparé du front par une ligne anguleuse à sommet dirigé en arrière et duquel partent deux sillons fortement marqués, divergens , flexueux et atteignant presque le bord postérieur des yeux. — Labre transversal, arrondi et ci- lié en avant. — Mandibules courtes , assez robustes , faiblement arquées el tronquées au bout, finement ciliées au côté interne. — Lobe interne des mâchoires très-grèle , terminé en pointe et cilié en-dedans ; l’externe un peu plus grand , plus large , arrondi et velu à son extrémité, — Palpes maxillaires courts et faibles, à 1er article court, cylindrique , 2° obco- nique et un peu arquè , 3° un peu plus court, obconique, #° ovalaire, oblus à son sommet. — Menton assez fortement échancré en ligne droite ; ses côtés obliquement arrondis. — Palpes labiaux à 1er article court , cy- lindrique , 2e obconique et arquè , 3° ovoide, comprimé et tronquë au bout. — Antennes un peu plus longues que la moitié du corps , grèles , à 1e article assez gros, subeylindrique , ® très-court , obconique, 3-10 subégaux , un peu renflés à leur sommet, 11 acuminé. —- Écusson mé- diocre , proéminent , fortement arrondi à son sommet. — Élytres courtes , larges, assez convexes , ayant les épaules assez saillantes , arrondies et précèdées d’une impression médiocrement marquée. — Hanches anté- rieures ovalaires, transversales ; les intermédiaires subglobuleuses, —- Pattes robustes ; cuisses antérieures médiocrement grosses ; toutes les jambes élargies à leur extrémité ; les postérieures arquées à leur base ; les autres presque droites ; tarses robustes , à ler et 2° articles égaux , trigones , 3e fortement bilobé , dernier très-long, engagé seulement à sa base entre les lobes du précédent. Entre tous les genres de cette tribu , sans en excepter les Sagra, celui-ci se fait remarquer par une forme générale courte, large et robuste qui, réunie à quelques autres caractères ; lui donne une certaine ressemblance avec les Bruchides et notamment avec les sous-genres Caryoborus et Sper- mophagus. Néanmoins , malgré ce facies, il appartient sans aucun doute à la famille actuelle , comme j’espère le démontrer. M. Mac-Leay à qui on en doit la création s’est borné à en donner les caractères sans ajouter un seul mot sur la place qu’il doit occuper non plus que sur ses analogies. MM. G. Gray et Westwood, dans l’Animal Kingdom de Griffith ({nsects. 11, p. 126) l'ont placé dans la familie actuelle à côté des Sagra et leur opinion a été suivie en France par M. De Castelnau (ist. nat. d. Col. EX, p. 507). Mais M. le comte Dejean s’est laissé , en quelque sorte, surprendre par 12 SAGRIDE:. l'aspect général de cet insecte et l’a placé en tête des Bruchides dans les deux dernières éditions de son Catalogue , en quoi il a été imité par M. Boisduval dans sa Faune entomologique de l'Océanie (1. p. 297), puis par M. Schoenherr dans le supplément à son Genera et Species Curculioni- dum (V. p. 1). Mais, à vrai dire, ce dernier n’avait pas vu l’espèce en nature et il n’a fait que reproduire la phrase spécifique publiée par M. Boisduval. Cette erreur, du reste, est très-excusable , car on ne peut méconnaître qu'on a affaire ici à un de ces genres de transition comme les deux prè- cédents. Les caractères qui unissent celui-ci aux Sagrides sont : 1° la na- ture membraneuse de sa languette qui, pour la forme, est presque iden- tique avec celle des Mecynodera , Atalasis et Orsodacna que personne ne contestera appartenir à la tribu actuelle ; 2° la forme de sa tête , de ses yeux et de ses antennes qui ressemblent presque complètement aux par- ties analogues des deux premiers genres ci-dessus et des Sagra; 3° son prothorax beaucoup plus étroit que les élytres à sa base ; 4° ses élytres recouvrant le pygidium en arrière ; 5° ses cuisses postérieures formées exactement d’après le même type que celles de tous les genres de cette tribu , sauf les Sagra et les Orsodacna. Si l’on examine les mêmes parties chez les Bruchides, on trouve que: 1° la têle est ovalaire , déprimée , munie d’un col plus ou moins prononcé en arrière et presque privée de museau en avant; 2° les yeux sont dé- veloppës au point de se rapprocher fortement l’un de l’autre tant en des- sous qu’en dessus et de plus fortement granulés ; 3° les antennes sont plus ou moins pectinées ; 4° le prothorax est aussi large que les élytres à sa base ; 5° les élytres laissent le pygidium à découvert ; 6° les cuisses postérieures très-renflées sont ovoides, comprimées et renflées dès leur base comme chez la plupart des Altiea. La ressemblance entre les deux genres porte done uniquement sur la forme générale et sur les parties de la bouche. Le labre , les mandibules, les mâchoires, les palpes des Bruchides ont en effet la plus grande analogie avec ceux du genre actuel. Mais la languette est autre et se rap- proche plutôt de celle des Sagra , étant comme chez ces dernières fissile avec ses lobes ciliés en avant. Pour achever cette comparaison, il faudrait connaître les premiers états et les mœurs de l'unique espèce qui compose ce genre, et tout ce qu’on en sait c’est qu’elle se trouve sur diverses espèces de Banksia. Si, comme son nom semblerait l'indiquer, elle vit aux dépens des graines de ces arbrisseaux , ce ne serait qu’une analogie de plus qu'elle aurait avec les Bruchides, mais qui, ainsi que je l’ai fait observer à propos du Mega- merus Kingi, ne changerait rien à la place que lui assigne son organisa- on. Pour conclure , de même que Jes deux genres qui prècèdent lient la tribu des Sagrides et par suite les Phytophages en général aux Longi- CARPOPHAGUS. 15 cornes, celui-ci les rattachent aux Bruchides, groupe qui, ainsi que je l'ai déjà dit, me paraît, comme à M. Spinola, devoir être séparé des Curculionides. 1. C. Banks. Niger, opacus, pilis albidis supra sparsim sublus sat dense oblectus, prothorace elytrisque rugosis, his lineis quatuor vix elevatis. — Loug. 7 1/2, 9. Lat. 4, 44 lin. Carpophagus Banksiæ. Mac-Leay. Append. to King's Sure. of the Coasts of Austrul. U,p. 447, 72, pl. B,£. 1.— Gay in Grireiris Aum. Kingd. Eus. LE Mp;120", pl. 67, t. 1. — Boisvcv. Faune de l'Océanie. M, p. 297. — Casrein. Jist. nat, d, Col. IL, p. 507. — Scuoenu. Gen. et Spec. Curcul, NV, p. 1. — Des. Cat. «4.5, p.253. Van. A. Fuscus, antennis rufescentibus, elytris lœte flavo-rufis. En entier d’un noir opaque un peu brun , parsemé en-dessus de poils blanes couchés, peu serrés. Tête couverte de points enfoncés assez serrés, médiocrement marqués, non confluens pour la plupart , avec une petite carène lisse sur le front aboutissant en arrière à une fossette linéaire. An- teunes noires, finement pubescentes. Prothorax un peu plus long que large , ayant ses côtés antérieurs un peu renflés , puis tombant brusque- ment et arrondis , sans {races des angles antérieurs, assez fortement lobè au milieu de sa base avec ses angles postérieurs coupés carrément et non saillans; convexe en-dessus, couvert de rugosités serrées , flexueuses , confluentes et de grandeur très-inégales ; un faible sillon linéaire et lon- giludinal se voit en outre à sa base. Ecusson pubescent. Elytres à peine trois fois aussi longues que le prothorax , un peu sinuées au-dessous des épaules , puis s’arrondissant insensiblement à leur extrémité , convexes en-dessus, assez fortement déclives à leur extrémité , et couvertes de ru- gosilés analogues à celles de la tète, mais plus fortes ; en les examinant avec attention on apperçoit sur chacune d’elles quatre lignes élevées, oblitérées, parfois à peine distinctes. Dessous du corps et pattes revêtus d’une pubes- cence blanchätre assez dense. Dans la varièté A le corps en-dessous et les pattes sont d’un brun foncé un peu rougeâtre , les antennes de cette dernière couleur et les élytres d’un assez beau fauve clair un peu rouge ; la pubescence du dessus et du dessous du corps est comme dans le type. Entre celui-ci et cette varièté il doit exister tous les passages, De l'Australie. Je n’en ai vu que deux exemplaires qui m'ont été en- voyés par M. Reiche et qui tous deux ont les cuisses postérieures dentées. J'ignore à quel sexe ils appartiennent et si les femelles ont ces organes iuerines. 14 SAGRIDES. IV. RHYNCHOSTOMIS. Lançuette membraneuse, grande, un peu évasée et assez fortement échan- crée angulairement en avant. Téte allongée , sans col distinct, un peu retrécie en arrière des yeux ar un sillon transversal , lerminée en avant par un muscau allongé, subyiaral- lèle , plane en-dessus ; front sans sillons divergens. Feux médiocres, arrondis, assez saillans et subsessiles. - Anlennes insérées à la base du museau, à une assez grande distance des yeur. Prothorax assez allongé, subeylindrique , un peu rétréci en avant , beau- coup plus étroit que les élytres à sa base. Hanches antérieures oblongues, transversales, séparées par un proslernum étroit , Lrusquement recourbé en arrière ; Les intermédiaires globuleuses. Cuisses postérieures beaucoup plus fortes que les autres, tranchantes et crenelées en-dessous dans leur moitié postérieure , armées près de leur ex- trémilé d’une forte dent perpendiculaire. Corps oblong, pubescent. — Labre grand , carré, tronqué en avant. — Mandibules allongées , épaisses à leur base , minces dans le reste de leur étendue, droites, sauf à leur extrémité qui est arquée et aigue, tranchantes au côté interne, — Lobe interne des mâchoires acuminé au bout et forte- ment cilié ; l’externe allongé , dépassant fortement le précédent , tronqué et cilié en avant. — Palpes maxillaires grèles , à 1° article très-court , 2° long, légèrement en massue , 8° plus court, obconique , 4° ovoiïde, allongé , comprimé et tronqué au bout. — Palpes labiaux courts, à 1e' ar- ticle à peine distinct , 2 Jong, en massue , 3° un peu plus court , pareil au dernier des labiaux. — Menton assez grand , transversal , légèrement échancrè en avant; ses côtés arrondis obliquement. — Antennes assez grèles, de longueur médiocre , à 1°" article cylindrique, médiocrement allongè , 2€ court, obconique , 3-10 de même forme, plus longs , subé- gaux, 11 ovoide. — Écusson obiong, arrondi à son sommet. — Elytres oblongues, coupées en demi. cercle à leur base dans leur milieu , avec les épaules obliques et non saillantes, — Pattes médiocrement robustes ; cuisses antérieures et intermédiaires un peu renflées à leur extrémité et comprimées ; jambes arrondies, grossissaut un peu à leur sommet ; les postérieures un peu arquées à leur base et terminées par une courte épine ; les deux premiers articles des tarses trigones , subégaux, 8° bilo- bé, 4 long, engagé à sa base seulement entre les lobes du précédent. — 1er segment abdominal presque de la longueur des trois suivans réunis, L'espèce unique qui cempose ce genre nouyeau a les plus grands rap- RHYNCHOSTOMIS. 19 ports avec les Carpophagus, Mecynodera et Atulasis. Elle en diffère sur- tout à peine par la forme de sa languette ; mais l’extrème allongement de son museau et la forme grèle de sa tête en général ne permettent pas de la placer dans aucun de ces genres. Ce museau n'est , du reste, pas autre chose que celui de ces derniers genres qui a acquis une longueur plus grande , ce qui a modifié toutes les parties qui en dépendent , notamment les mandibules et les antennes sous le rapport de l'insertion. Ces der- nières au lieu d’être placées près des yeux ont été en quelque sorte en- trainées en avant, Sous le rapport de la forme génèrale cet insecte ne ressemble pas autant que le Carpophagus Banksiæ aux Bruchides. 11 rappelle plutôt une foule de Curculionides de divers genres, notamment les Alophus, certains Hypsonotus ete. C’est par conséquent encore un geure de transition qui unit à la fois la tribu actuelle à la famille des Curculio- nides et aux Brachides. L'Australie est la patrie de cet insecte. 1. R. curcuzionoipes. Oblongus, rufo-piceus, sublus dense supra minus griseo-pubescens, undique sublilissime rugosus. — Long. #, 5. Lat. 112, 2 lin. J'ai sous les yeux deux exemplaires de cet insecte dont l’an plus petit et plus grèle me paraît être le mâle et l’autre la femelie. À part cette dif- férence dans la forme générale tous deux sont parfaitement semblables. Oblong : revêtu en entier d’une pubescence grisàtre (rès-épaisse en- dessous , plus courte, plus fine et plus caduque en-dessus ; cette pubes- cence cache la couleur du fond, mais dans les endroits où elle manque on voit que cette dernière est d'un rouge-brunâtre plus foncé sur la tête, le prothorax et la poitrine où elle devient noire que sur les autres parties. Tête finement rugueuse, convexe sur le vertex qui est séparé du front par un sillon transversal large et peu profond ; front silloné par une ligne très-fine et séparé de l’épistône par une ligne semblable , transversale et parfaitement droite. Antennes de la longueur de la moitié du corps , fine- meut pubescentes , rougeâtres avec le sommet de leurs articles noir. Pro- thorax des deux tiers environ plus long que large , subcylindrique, légè- rement rétréci en avant, un peu dilaté et arrondi sur les côtés antérieurs, largement mais faiblement rétréci en arrière de cet élargissement et élargi de nouveau à sa base ; il est entièrement couvert de fines rugosilés à peine distinctes à la loupe. Elytres oblongues , comme tronquées et en même tems arrondies à leur extrémité, assez convexes tout en étant déprimées en-dessus sur la ligne médiane , finement rugueuses comme le prothorax. Paltes médiocres, peu robustes ; cuisses postérieures grèles à leur base, très-élargies ensuite, ayant leur moitié postérieure en-dessous occupée 16 SAGRIDES. par une crète oblique denticulée dont la crénelure antérieure se développe en une petite dent qui les rend anguleuses dans cet endroit ; il existe en outre tout près de leur extrémité au côté interne une épine perpendicu- laire assez forte. De l'Australie, rivière des Cygnes. Je l'ai recu de M. Reiche qui l’avait placé parmi les Bruchides dans sa collection, mais qui s’est apperçu de l'erreur qu'il avait commise et a bien voulu me l’envoyer pour en enrichir mon travail. V. MECYNODERA. Hors. The Coleopt. Manual. IE, p. 181. Lema. Boispuy. Faune de l'Océan. WU, p. 535. — Mesophalacrus. Sruux. Catal. éd. 1845 , p. 397. Languette membraneuse , assez yrande , légèrement concave, un peu évasée en avant, échancrée en cœur dans son liers antérieur ; ses lobes arrondis et finement ciliés au côlé interne (1). Yeux médiocres, oblongs, finement granulés, sessiles, très-légèrement si- nués, mais non échancrés en avant. Prothorar allongé, beaucoup plus étroit que les élytres, légèrement rétréci en arrière , ayant ses quatre angles effacés. — Metasternum formant entre les hanches intermédiaires une saillie obtuse. Hanches antérieures ovales, transversales, séparées par une saillie pros- ternale assez large , brusquement recourbée en arrière. Cuisses postérieures grosses, subovoïdes, armées en-dessous d'une forte dent près de leur extrémité. Corps allongé, très-glabre en-dessus , revêta en-dessous d’une épaisse pubescence. — Tête assez allongée , terminée par un assez long museau subquadrangulaire ; épistôme séparé du front par une ligne anguleuse à sommet dirigé en arrière et duquel partent deux sillons divergens , courts et peu marquës. — Labre transversal , demi-cireulaire et fortement cilié en avant. — Mandibules légèrement arquées à leur extrémité qui est sim- ple et assez obtuse , tranchantes et cilièes au côté interne. — Lobe interne des mâchoires étroit , acuminé à son sommet ; l’externe plus large, dé- passant fortement le précèdent ; tous deux ciliès. — Palpes maxillaires courts et robustes, à Leï article très-court, 2 obconique et arquë , 3e ob- conique , aussi long mais plus large que le précèdent, #° brièvement (4) La figure qne M. Hope a donné de cet organe, d’après les dessins de M. Westwood , (Coleopt. Man. LE, pl. 2, fig. 6 €) est inexacte. Elle le représente comme étant presque quadrangulaire et légèrement échancré en avant avec les au- cles antérieurs arrondis, MECYNODERA. 17 ovoïde, obtus à son sommet. — Menton transversal , à peine échancré en avant ; ses côtés obliquement arrondis. — Palpes labiaux presque aussi grands et plus gréles que les maxillaires , à 1er article très-court , 2e ob- conique et arquë , 3e ovoide , assez allongé et comprimé. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, médiocrement robustes , à 1er article subovalaire , 2-5 subégaux , courts , obconiques, 4-10 subcylindriques , s’allongeant graduellement , 11 aigu à son sommet, — Ecusson petit, subquadrangulaire , un peu échancrè en arrière. — Elytres oblongues, peu convexes , médiocrement impressionées en dedans des épaules ; cel- les-ci arrondies. — Pattes médiocres; hanches intermédiaires globuleu- ses; cuisses antérieures et intermédiaires peu renflées ; {outes les jambes assez grèles ; les postérieures légèrement arquées ; tarses à articles 1-2 fortement triangulaires , subègaux, %e profondément bilobé , dernier en- gagé seulement à sa base entre les lobes du précédent. — 1° segment abdominal presque aussi long que tous les suivans réunis. Ce genre a été établi en 1840 par M. Hope sur un très-bel insecte qu’il croyait nouveau, mais qui avait déjà été publié en 1835 , sous le nom de Lema eoxalgica, par M. Boisduval dans sa Faune entom. de l'Océanie. La description de cet auteur est , il est vrai, très-incomplète et je n’eusse pas moi-même reconuu l’espèce à laquelle elle s’applique , si je n’avais pas eu entre les mains l’exemplaire même sur lequel elle a été rédigée ; mais la loi de la priorité , telle qu’on l’entend aujourd’hui , exige que le nom qu’il a imposé à cet insecte soit conservé. En 1843, M. Sturm l’a pu- blié de nouveau dans la derniére édition du catalogue de sa collection sous d’autres noms générique et spécifique. C’est encore un genre propre à l’Australie comme les quatre précédens et qui ne contient également jusqu'ici qu’une seule espéce qui, par les couleurs vives mais non métalliques dont elle est ornée , différe de tous les autres Sagrides à l’exception des A{alasis et Amelalla. Ses caractères la rattachent aux genres qui précédent et qui suivent , mais par son fucies elle rappelle certains Lema et Crioceris indiens. Sous ce rapport on peut donc la considèrer comme unissant la tribu actuelle à celle des Criocérides, 4. M. coxaiGica. Nigronilida, sublus cum pedibus dense pubescens, prothoracis lateribus rubris, elytris punctalo-strialis, singulo fasciis duabus baseos (una pone suturam longitudinali altera laterali triramosa) maculaque "7 apicis sagittiformi , rubro-fulvis. — Long. 6 1} , 7 1/2. Lat. 2 23, 3 lin, Lema cozalgica. Boisvuv. Faune de l'Océanie. IV, p. 555. Mecynodera picta. More, Coleopt. Man. IX, p. 182, pl. 2, f. 6. Mesophalacrus Spinolæ. Srurm. Catal, éd. 1845 , p. 557, pl. 6, f. 7. Var. A. Elytris rufo-castaneis, muculis pallide luleis, magis minusve deletis. Megamerus Kingii. Guay in Grivnrws. Anim. Kingd. Ins. NX, pl. 67, f. 2. à 18 SAGRIDES. Assez allongée et médiocrement convexe. D'un noir brillant en-dessus , comme vernissé sur les élytres. Têle assez fortement ponctuée sur le vertex , lisse sur le front, couverte de poils jaunâtres couchés , assez serrés sur les côtés en arriere , l’épistôme et au bord interne des yeux ; labre brunâtre. Antennes noires, finement pubescentes. Prothorax d’un tiers environ plus long que large , coupé carrément en avant et à sa base sans aucune frace des angles antérieurs et postérieurs , très légèrement rétréci en arrière , peu convexe en dessus, couvert d’assez gros points enfoncés , serrés sans être confluens pour la plupart, avec une fosselle transversale médiocrement marquée à quelque distance de sa base; il a de chaque côté une assez large bande très-régulière et bien entière, d’un beau rouge un peu fauve ; quelquefois cette couleur s’étend le long de la base et du bord antérieur et encadre ainsi la bande noire médiane. Ecusson pubescent. Elytres trois fois aussi longues que le prothorax, très-légèrement et régulièrement rétrécies de la base à leur extrémité qui est arrondie , médiocrement convexes en dessus avec une impression intra-humérale sur chaque bien marquée et la région scutellaire un peu relevée ; elles sont couvertes de points enfoncës peu serrés , assez mar- qués à la base, plus petits dans leur milieu et presque indistincts dans leur tiers postérieur ; ces points sont disposés en rangées , mais si irrégu- lières pour la plupart que je n’ai pu déterminer leur nombre ; ils sont - entremêlés de rides {rès-prononcées à la base et sur les bords latéraux jusqu'au milieu de leur longueur, absentes ou presque absentes partout ailleurs, sauf sur la suture qui présente des rides analogues plus fines et plus régulières dans sa moitié postérieure ; chaque élytre a trois taches d’un beau fauve un peu rougeâtre et très-brillant ; la première forme une petite bande basilaire frès-courte près de la sutire ; la seconde assez compliquée nait en dedans de l’épaule , la contourne en dessous et arri- vée au milieu de la largeur de l'élytre , au tiers de sa longueur, se porte brusquement sur la suture qu’elle n’atteint pas ; du point où elle se re- courbe ainsi nait un rameau qui se porte directement sur le bord latéral qu’il atteint en se dilatant un peu ; la troisième consiste en une bande oblique qui remonte de l’extrémité de l’élytre jusqu’au tiers postérieur de sa longueur et qui est surmontée d’une tache en forme de V renversé, ce qui lui donne la forme d’une flèche ; assez souvent cette dernière tache est un peu séparée de l’autre. Dessous du corps et pattes noirs, couverts d’une pubescence jauuâtre très-serrée, surtout sur le premier. La femelle ne se distingue du mâle que par ses cuisses postérieures un peu moins grosses, mais, du reste, munie d’une dent aussi forte que chez ce dernier. Var. A. Ses élytres sont d’un brun-rougeàtre plus ou moins clair avec leurs taches d’un jaune pâle, souvent un peu livide et se détachant peu ATALASIS. 19 en lolalité ou en partie sur la couleur du fond. Pour tout le reste elle ressemble au fype. Elle paraît commune. De l'Australie. J'ai vu de ce bel insecte un assez grand nombre d’exem- plaires qui m'ont été communiqués par le Muséum d’histoire naturelle de Paris et MM. De Brème et Reiche. C’est certainement à cette espèce et très-probablement à la variété À, que se rapporte l’insecte figuré par M. Gray dans l’ Animal Kingdom de Griffith, sur la planche citée plus haut et qui dans le texte est censé dé- eril sous le nom de Wegamerus Kingü. I1 y a là une triple erreur qui suf- firait à elle seule pour attester le peu de soin qui a présidé à la rédaction de cet ouvrage ; 1° l’insecte décrit dans le texte est réellement le Megame- rus Kengü ; 2° celui figuré sur la planche est l’espèce actuelle à ne pouvoir s’y méprendre ; on a d’ailleurs à cet égard le témoignage de M. Hope qui l’affirme positivement dans son Coleopterist Manual. IL, p. 182 ; 8° cette figure faite pour représenter le Megamerus Kingii est indiquée au bas de la planche comme étant le Carpophagus Banksiæ figuré à côté et qui est indiquè à son tour comme étant le NMegamerus Kingü. VI. ATALASIS. Languelte membraneuse, grande , carrée, assez profondément échancrée angulairement en avant ; ses anyles antérieurs arrondis. Menton transversal , entier en avant. Tête oblongue , sans col distinct en arrière, lerminée par un museau médiocrement allongé, subquadrangulaire et obus ; front séparé de l’épis- tôme par un sillon anguleux à sommet postérieur et duquel parlent deux sillons divergens, courts el peu marqués. Yeux petits, entiers, oblongs, perpendiculaires, munis d’une faible orbite en arrière. Prothorax assez long , beaucoup plus étroit que les élytres à sa base , un peu rétréci en arrière avec ses angles antérieurs saillans el nodiformes. Hanches antérieures et intermédiaires subglobuleuses ; les premières sé- parées par un proslernum élroil, arrondi en arrière. Cuisses postérieures très-[ortes, ovoides , armées en dessous près de leur extrémité d'une assez forte dent perpendiculuire. Corps oblong , glabre en dessus, finement pubescent en dessous. — Labre grand, arrondi en avant. — Maudibules assez larges, légèrement arquées et aigues à leur extrémité , tranchantes au côtè interne. — Lobe interne des mâchoires grèle , acuminé ; l’externe grand, large , biarticulé , dépassaot fortement le précédent ; tous deux ciliés. — Palpes maxillaires 20 SAGRIDES. à Ler article très-court , 2° long , obconique , 3° de même forme , court ;, 4° ovoïde , tronqué au bout ; les labiaux à ler article presque indistinct, 2e Jong et obconique , 3° pareil au dernier des maxillaires. — Antennes assez grèles , de la longueur de la moitié du corps, grossissant un peu à leur extrémité, à 1° article cylindrique , assez gros, 2e court, obconique, 4-10 de même forme, plus longs , subégaux , 11 un peu acuminé au bout. — Écusson petit, triangulaire. — Élytres oblongues , assez convexés, échancrées en demi-cercle à leur base avec les épaules un peu saillantes et arrondies, — Pattes robustes ; cuisses antérieures et intermédiaires un peu reuflées à leur extrémité ; jambes trigones , silionées longitudinale- ment, presque droites , épaissies et inermes à leur extrémité ; celle-ci tronquée obliquement ; 1.. article des tarses trigone, 2° de même forme, plus court , 3e bilobé, 4° assez long , engagé seulement à sa base entre les lobes du précédent. — 1% segment abdominal presque de la longueur des trois suivans réunis. J’établis ce genre sur un insecte de l'Amérique du Sud , très-intéres- sant en ce qu’il est le seul découvert jusqu'ici dans cette partie du monde qui appartienne à la tribu actuelle. Sa forme générale est celle des Sagra , mais par ses aufres caractères c’est avec les Hecynodera qu’il a le plus de rapports. Il n en diffère que pàr son menton entier, ses yeux plus petits, son prothorax dont les angles antérieurs sont saillans et son métaster- num qui ne s’avance pas entre les hanches intermédiaires. Comme ce genre , il lie la tribu actuelle aux Criocérides avec lesquels sa languette ne permet pas de le confondre. Je n’en ai vu que deux exemplaires semblables de tous points, sauf pour la taille et dont le plus petit me paraît être un mâle et l’autre la femelle. Tous deux ont les cuisses postérieures dentées. 1. A. saGRoiDes. Oblonga, nigronitida, sublus pube tenui grisea ad- spersa , capile punctalo-rugoso , prothorace elongalo , angulis añticis nodo- sis, supra vage punclalo foveolaque profunda basi impresso : elytris luteis, nilidis, Subliliter-punctato-striatis, sulura , margine tenui singuloque litura arcuala punctisque tribus baseos, nigris. — Long. # 1,2. Lat. 1 574 lin. Oblong et d’un noir profond, assez brillant. Tête couverte de points assez gros , très-serrès qui la font paraître rugueusé avéc une ligne lisse peu distincte et irrégulière sur le vertex et le front ; labre roussätre. An- tennes de la longueur de la moitié du corps , noires et revêtues d’une très- fine pubescence grisâtre. Prothorax d’un tiers environ plus long que son diamètre antérieur, un peu rétréci à sa base, avec les côtés antérieurs ren- flês, arrondis et leurs angles saillans et nodiformes , légèrement convexe en dessus, couvert de petits points enfoncés , superficiels et peu serrès SAGRA 21 avec une fosselle oblongue fortement marquée sur la ligne médiane à sa base. Écusson en triangle curviligne, finement pubescent. Elytres mèdio- crement allongées , parallèles , sauf un léger sinus au dessous des épaules qui sont un peu saillantes et obtuses , arrondies à leur extrémité , assez convexes , ayant en dedans des épaules une impression sulciforme assez marquée qui fait paraître leur base légèrement relevée dans son milieu , et chacune dix rangées de très-petits points enfoncés visibles seulement à la loupe ; la première est assez fortement sillonée et fait paraître la su- ture un peu convexe; elles sont d’un beau jaune clair et brillant avec la suture et une étroite bordure latérale noires ; on voit en outre sur cha- cune une petite liture basilaire et trois points de même couleur; la liture occupe l’impression intra-humérale et se recourbe du côté de la suture sans dépasser le milieu de l’élytre ; l’un des points est situé au niveau de son extrémité entre elle et la suture ; le second de forme quadrangulaire est accolé à la bordure marginale au dessous de l'épaule, le dernier est placé à la moitié de l’élytre près du bord latéral, Dessous du corps et pattes revêlus d’une légère pubescence grisätre ; les dernières robustes. Cuisses postérieures très-grosses , ovoides, armées en dessous à leur ex- trémité et à leur côté interne d’une épine perpendiculaire assez forte. Ce bel insecte m’a èté communiqué sans nom par M. Buquet comme veuant de Buenos-Ayres, puis sous le nom de Lema arcuata par M. Klug comme originaire du même pays. Je ne l’ai jamais rencontré pendant le loug séjour que j'ai fait daus cette partie de l'Amérique. VII. SAGRA. Fas. Entom. Syst, 1,2, p. 51: Alurnus. Fas. Spec. Ins. V, p. 115. Ouv. Encyc. Méth. Ins. IV, p. 128. — Tenebr io. Suzzes. Adgek. Gesch. d, Ins. 1, p. 64. Dauax. £xot. Entom. 11, Jr. 64. Languelle coriace ou cornée, fendue jusqu'à l'insertion des palpes; ses lobes contiqus (1) arrondis ou anguleux, fortement ciliés en avant ; les cils souvent pénicilliformes. Téle médiocrement allongée, sans col distinct en arriere, terminée en avant par un museau subquadrangulaire ; épistôme séparé du front par un sillon anguleux duquel partent en arrière deux sullons divergens contournant les yeux en arrière. (1) Cette contiguité des lobes fait que souvent ils se touchent par leur côté interne et alors la languette paraît être entière. Il faut faire attention à cette particularité pour ne pas se tromper sur la forme de cet organe. 29 SAGRIDES. Feux médiocres , étroits , réniformes , obliques, munis en arrière d’une orbite prononcée. Antennes robustes, filiformes ou grossissant un peu à leur extrémité. Prothorax de moitié au moins plus étroit que la base des élytres , ayant ses angles postérieurs effacés, Les antérieurs plus ou moins saillans, mais tou- jours cbtus. Hanches antérieures et intermédiaires subglobuleuses ; les premières sépa- rées jar une Saillie prosternale étroite, parjois prolongée en pointe en ar- rière. ? Cuisses postérieures lrès-grosses dans les deux sexes, toujours dentées en dessous chez les mâles. Corps oblong ou assez allongé , massif, glabre , sauf le 1er et le 5e seg- ment abdominal qui sont souvent tomenteux chez les mâles. — Labre transversal, arrondi , coupè carrément ou faiblement échancrè, toujours fortement cilié en avant. — Mandibules courtes , arquées et entières à leur extrémité, ciliées au côté interne à leur base et munies d’une petite dent en avant de ces cils. — Lobe interne des mâchoires court , tronquë obliquement à son extrémité avec la troncature brièvement ciliée ; l’ex- terne large, dépassant assez fortement le précédent , coupé carrément et hérissés de longs cils en avant. — Palpes maxillaires courts , robustes , comprimés, à ler article très court , 2e le plus long de tous, arqué et ob- conique , 8° de même forme , droit, 4e ovalaire ; les labiaux plus courts, mais aussi robustes , à 1er article presque indistinct , 2° obconique, arquë, 3° de même forme que le dernier des maxillaires. — Menton transversal , assez fortement échancré en avant ; ses bords latéraux obliquement ar- rondis, — Antennes à 1er article médiocre , subcylindrique, 2° très-court, obconique ; 3-10 subcylindriques , s’allongeant graduellement, 11 le plus grand de tous , assez aigu à son sommet ; les cinq derniers {oujours cou- verts de points enfoncés très-serrès. — Écusson très-petit, proëéminent , logé dans une dépression de la base des élytres. — Celles-ci oblongues et plus ou moins retrècies en arrière , parfois subparallèles, marginées à leur base, impressionées entre les épaules , le plus souvent relevées dans leur milieu à la base, — Pattes assez longues et robustes ; jambes posté- rieures souvent grosses et toujours dentées chez les mâles, constamment simples chez les femelles ; tarses larges, à Ler et 2e articles trigones, subégaux , 3e fortement bilobé , 4e médiocre , engagé seulement à sa base entre les lobes du précédent. — 1° segment abdominal presque aussi long que les trois suivans réunis. Ce genre bien connu des entomologistes se compose de beaux insectes, pour la plupart de grande taille et aussi remarquables par leurs formes clèégantes, quoique massives, que par leurs couleurs qui sont tautôt du SAGRA« 25 plus riche éclat métallique , tantôt moins brillantes et même opaques, mais {oujours disposées par grandes masses ou, pour mieux dire, uni- formes. Leur histoire scientifique est fort courte. Les anciens auteurs qui en ont parlé , et ils se réduisent à deux, Sulzer et Drury, les avaient placés parmi les Tenebrio. Fabricius après les avoir passés sous silence dans ses deux premiers ouvrages (Systema Entomologiæ et Genera Insectorum) , les confondit dans le troisième (Species Insectorum) avec les Alurnus, en quoi il fut imité par Olivier dans l'Encyclopédie méthodique. Mais en 1792 dans la ?e édition de son Systema Entomologiæ , il s’apperçat de son erreur et créa pour les recevoir le genre actuel qui a èté universellement adopté. Weber dans ses Observationes Entomologicæ et Olivier dans son Entomolo- gie sont avec Fabricius les deux auteurs qui en ont décrit le plus grand nombre d'espèces. La languette de ces insectes constitue le principal caractère qui les dis- tingue des autres Sagrides, à quoi il faut ajouter comme caractères secon- daires, leurs antennes beaucoup plus robustes , le développement consi- dérable et parfois énorme de leurs cuisses postérieures dans les deux sexes , enfin leur forme générale qui ne se reproduit exactement que dans le genre Atalasis. Leurs espèces sont bien plus nombreuses qu'on ne le croit généralement et dans la plus grande confusion sous le rapport de la synonimie , ce qui vient de ce qu’on n’a pas suffisamment étudié leurs caractères sexuels qui sont {rès-prononcés. C’est aux mâles surtout qu’il faut s’attacher pour établir les caractères spécifiques ; les femelles ne différent pas assez entre elles pour cela et l’on ne peut même les déterminer avec quelque certi- tude qu’autant qu’on connaît préalablement les mâles auxquels elles ap- parliennent. Les différences sexuelles portent presque exclusivement sur deux or- ganes seuls , le premier segment abdominal et les pattes postérieures. Sur les 28 espèces que je décris, il n'en est que deux (S. bicolor et Galinieri) dont les màles me soient restés inconnus. Parmi les 26 mâles que j'ai vus par conséquent, quatre seulement (S. pygmea, Senegalensis, Petelii et amethystina) ont le premier segment abdominal pareil à celui des femelles , c'est-à-dire non déprimé , glabre et vaguement ponctué. Chez les vingt-et-un autres ce segment est plane , couvert de points en- foncés très-serrés et de poils fauves {tantôt longs et très-denses , tantôt courts , raides et visibles seulement quand on les regarde sous un certain jour. On conçoit l’ulilité de cette disposition chez des insectes dont les femelles sont convexes et ont des tégumens généralement lisses. Elle (end évidemment à faciliter l’accouplement des deux sexes. C’est quelque chose d’analogue , quant au but, à ce qui existe chez les Chéloniens dont les mâles ont pour la plapart leur plastron plus ou moins concave. Quant aux pattes postérieures, pour se rendre bien compte des diffée- 24 SAGRIDES. rences sexuelles qu’elles présentent , il faut examiner à part les deux principales pièces dont elles se composent , les cuisses et les jambes. Chez les mâles les cuisses en question dépassent toujours sensiblement et parfois d’une manière très-considérable l'extrémité des élytres. Dans Ja plupart des espèces elles sont glabres en dedans , mais chez six d’entre elles il existe au côté interne , et le plus souvent à la base , une dépres- sion plus ou moins longue , revêtue de poils fauves serrés. En dessous elles sont constamment dentées et le nombre des dents varie de un à trois. Chez les femelles ces mêmes cuisses ne sont pas en général moins grosses que dans le sexe précèdent, mais constamment elles sont plus courtes et dépassent à peine l’extrémité des élytres ; en dedans elles sont toujours glabres et en dessous à leur extrémité les dents des mâles sont toujours remplacées par une petite crète denticulée dont la crénelure an- térieure se développe quelquefois et devient dentiforme , mais ce cas est assez rare, Dans le même sexe les jambes postérieures varient très-peu ; toujours elles sont simples, et armées à leur extrémité d’une petite pointe recour- bée en dedans qui manque même souvent d'une manière complète. Chez les mâles au contraire ces organes varient peut-être plus que les cuisses. En effet, ils peuvent être simples comme chez les femelles, ce qui est rare , ou robustes , arquês et tridentés à leur extrémité, ou munis au côté externe d’une longue dent accompagnée intérieurement d’une beau- coup plus courte , ou difformes et tomenteux en dedans comme les euis- ses etc. Les divisions que j'ai établies dans le genre étant basées en partie sur ces organes, il est inutile d’énumérer ici toutes les modifications qu’ils présentent. Il résulte de ce qui précède que les femelles se ressemblent beaucoup et sont presque toujours très-difficiles à distinguer spécifiquement , ce qui »’a pas lieu pour les mâles qui, sauf quelques exceptions , sont aisés à reconnaitre. Les seuls renseignemens qu’on ait sur les mœurs de ces insectes se bornent à ce peu de mots dûs à M. Westermann : « J'ai recolté , dit cet entomologiste dans une lettre adressée à feu Wiedemann, diverses espèces de Sagra sur diverses plantes ; leurs couleurs et leurs formes étaient bien distinctes : j'ai cependant lieu de douter que toutes les espèces mentionées par Fabricius existent réellement, du moins est-il certain que les dents et les épines aux pattes postérieures n’indiquent que la différence sexuelle (1). (1) M. Westermann se trompe ou platôt sa phrase n’est pas suffisamment claire. Les épines en question qui sont propres aux mâles , comme il le dit très bien dans le passage suivant , w’indiquent pas seulement le sexe ; elles varient sous le rapport du nombre et de la forme dans les divers groupes d’espèces et constituent un bon caractère spécifique. Quant aux espèces mentionnées par Fabricius, elles sont réelles et il en existe même quatre fois plus qu’il n’en a connu dans les collections actuelles, SAGRA. 25 J'ai pris une belle paire de Sagra en accouplement ; le mâle avait de longues épines ; la femelle en était dépourvue » (1). Ceci rend pro- bable que ce genre a des mœurs à-peu-près semblables à celles de nos Criocertis. J'ai réparti ses espèces en un assez grand nombre de groupes basés sur des caractères empruntés aux mâles seulement et aux différences que prè- sentent leurs pattes postérieures. Ces groupes n’étant fondés que sur l’un des sexes ne faciliteront qu'incomplètement la recherche des espèces , mais je ne les crois pas moins naturels pour cela. S’il eut fallu les établir sur des caractères empruntés aux deux sexes, j'aurais été obligé d’y re- noncer, les femelles ne variant guères entre elles que sous le rapport de la forme générale et des couleurs , et il m’aurait fallu placer simplement les espèces à la suite les unes des autres, arrangement auquel la facilité de leur détermination n’eut certainement rien gagné. IL m’a paru conve- nable de subordonner les groupes en question à deux divisions d’un ordre plus élevé, basées sur des caractères moins saillans tirés des élytres, mais qui ont l'avantage d’être d'accord avec la distribution géographique de ces insectes. Les espèces de la première , à deux exceptions près, sont indiennes , celles de la seconde appartiennent toutes à l'Afrique. Ces der- nières ont un facies particulier, qui les fait distinguer des autres au premier coup-d’æil et dans le nombre il s’en trouve deux, qui présentent le carac- tère remarquable d’avoir le prosternum saillant et les cuisses intermé- diaires dentées dans les deux sexes, ce qui ne m’a pas paru suffisant pour les placer dans un genre à part. Les Sagra sont toutes propres aux régions les plus chaudes de l’ancien continent. Sur les 28 espèces que décris, 9 sont de Java, 4 du continent indien, qui pour la plupart se retrouvent dans son archipel, { de Ceylan, 4 de Chine, 2 de Madagascar, 1 d'Abyssinie et 7 de la côte occidentale d'Afrique. Les auteurs décrivent en outrè à autres espèces que je n'ai pas vues et dont j'ai reproduit les descriptions à la suite du genre. Divisios F, — Élytres convexes, médiocrement allongées ou courtes, dis- tinciement impressionées en dedans des épaules qui sont saillantes, ayant leur région sculellaire relevée ct limitée en arrière par une dépression transver- sale ; leur ponctuation formant des rangées assez régulières, mais presque toujours en grande partie effacées, parfois nulle. Esp. 1-20. A. Jambes postérieures très-fortes, tridentées à leur extrémité chez Les mâles ; la dent médiane terminale ; cuisses de la même paire toujours glabres en dedans. Esp. 1-11. Cuisses postérieures des mâles tridentées à leur extrémité en dessous. Esp. 1. 4) Revue entom. de Silbermann. Tome 1, p. 410. 26 SAGRIDES. 4. S. Brourru. Viridis, elylrorum sutura anlice late postice anguste aurco-purpurea , antennis vix longitudine dimidii corporis, prothorace sub- quadralo margine antico parum produeto, sinuato, angulis antlicis valde prominulis ; elytris intra humeros profunde impressis, impunctatis. Mas : Elongalus, cuneiformis, undique sublililer coriaceus, opacus, fe- moribus posticis validissimis, elytra longe superantibus, subtus in medio bi- npice tridentatis ; (ibiis ejusdem paris difformibus, intus lomentosis, bi-arcua- lis, apice conlortis, mucronalis bidentatisque , dente externo longiort ; ahdo- minis segmento primo late deplanalo, crebre punctato, tomentoso.—Long.l4, 16. Lat. 51/5 , 6 lin. Fœm : Minor, breviler oblonga , prœsertim in elytris nitida , femoribus posticis elytris nonnihil longioribus, sublus crista crenulata denteque parvo instruclis ; tibiis ejusdem paris simplicibus, arcualis, apice breviler mucro- nalis.— Long. 10, 12. Lat. 5 , 5 4/2 lin. Sagra Buquetii. Lesson. Illustr. de Zool., pl. 50. (1831). Sayra Boisduvalii. (Dejean). Doroxr in Guérin. Magaz. de Zool. Ins. An. 1852, pl. 32. — Casreix. Zist. nat, d. Col. IL, p. 506, 2, pl. 88, f. 1.— Der. Cat. ed. 3, p. 584. Var. A. Supra obscure ænco-purpurea , sublus viridi-nitida , elytrorum sutura aureo-purpurascente. Fœm. Les deux sexes de ce magnifique insecte diffèrent plus entre eux que chez aucune autre espèce du genre. Mâle : Allongé et fortement rétréci en arrière, ce qui le fait paraître cunéiforme. D’an beau vert métallique très-brillant sur l’abdomen , mat partout ailleurs par suite de la rugosilé très-fine des tégumens. Sillons frontaux postérieurs de la tête bien marqués et contournant les yeux en arrière. Antennes à peine de la longueur de la moitié du corps; leurs cinq ou six premiers articles d’un vert brillant , les autres noirs. Protho- rax de même longueur que son diamètre transversal antérieur, légère- ment saillant et trisinué en avant , ayant ses angles antérieurs saillans, coniques et horizontaux , peu convexe en dessus et entièrement couvert d'une très-fine rugosité uniforme ; chez la plupart des exemplaires il existe prés de la base un très-fin et très-court sillon médian. Élytres for- tement rétrècies immédiatement après leur milieu, fortement impressio- nées en dedans des épaules qui sont par suite trés-relevées ; la région scu- tillaire l'est également et limitée en arrière par une dépression transversale bien marquée ; elles sont couvertes de rugosités plus fortes que celles du prothorax, entremêlées de linéoles flexueuses et sans aucune trace de ponctuation proprement dite; leur suture est d’une couleur dorée écla- lante passant prontement sur les côtés au pourpre clair, puis au pourpre foncé ; cette couleur forme une bande très-large à sa base, mais qui se £AGRA. 97 rétrécit rapidement et se {ermine en pointe à quelque distance de l’extré- mité de la suture. Saillie mésosternale légèrement inclinée en arrière et dilatée transversalement à son extrémité. Cuisses postérieures énormes , dépassant fortement les élytres, grossissant dès leur base et formant un ovoïde très-allongé , rugueuses comme le prothorax , munies en dessous à partir de leurs trochanters d’une crète qui se termine à-peu-prés au milieu de leur longueur par deux dents comprimées , obliques et contigues dont l’antérieure est plus grande que la postérieure ; leur extrémité est armée de trois autres dents coniques , placées obliquement de dehors en dedans et dont l’externe est la plus forte. Jambes de la même paire très-grandes, difformes, présentant deux fortes courbures à concavité interne , une ba- silaire très-courte, l’autre très-longue ; à-peu-près à partir du milieu de celte dernière la jambe est comme contournée sur elle-même et se termine par une forte saillie perpendiculaire au corps de l’organe , lancéolée et prolongée en une assez longue pointe très-aigue ; en arrière , à peu de distance , sont deux dents , l’une interne tuberculiforme , l’autre externe _ grande et arquée ; enfin la jambe est canaliculée en dedans et revêtue, à partir de la seconde courbure , d’une pubescence d’un jaune foncé longue et abondante, Premier segment abdominal largement aplani, couvert d’une ponctuation très-serrée et de poils jaunes plus ou moins serrés. Femelle : Elle est très-différente du mäle sous un grand nombre de rap- ports, Sa forme est courte ; ses élytres sont brièvement oblongues , sans rétrécissement sensible en arrière, vaguement rugueuses en dessus et d’un vert métallique brillant ; la bande suturale est plus large et se fond insensiblement sur ses bords avec la couleur générale ; celle-ci sur tout le reste du corps est plus brillante, Ses cuisses postérieures sont considé- rablement plus faibles ; elles dépassent à peine les élytres et sont munies en dessous dans foule leur longueur d’une petite crèle un peu denticulée ; à quelque distance de l’extrémité une de ces dentelures plus développée que les autres, forme une petite dent trigone. Les jambes de la même paire sont simples , légèrement arquées et terminées à leur extrémilé par une petite pointe très-aigae ; enfin le premier segment abdominal est gia- bre, non déprimé et vaguement ponctué. — Cette femelle ressemble complètement pour la forme et les couleurs aux deux sexes de la perlucida décrite plus bas; mais celle-ci est beaucoup plus petite et appartient à up groupe très-différent du groupe actuel. Var. A. Dessous du corps d’un vert brillant ; dessus d’un bronzé-vio- lâtre très-foncé et presque noir, surlout sur les élytres , mais très-brillant ; bande suturale de ces dernières d’une belle couleur d’or à reflets pour- prés , se fondant comme de coutuine dans la couleur générale. Femelle. Cette superbe espèce est de Java où elle parait assez rare. Elle se trouve cependant dans toutes les collections de quelque importance. Je lui ai res- 28 SAGRIDES. lituë le nom sous lequel M. Lesson l’a décrite un an avant qu’elle fut de nouveau publiée par M. Dupont. «x Cuisses postérieures des mâles bidentées. Esp. 2-9. 2. S. niGrirA. Oblonga , nigra, subnitida , prothorace subquadralo, lœvi, margine anlico vix produclo angulisque anticis modice prominulis ; elytris intra humeros profunde impressis, subtilissime g2mellato-punctato-striatis, striis basi longeque ante apicem evanescentibus. — Long. 10, Lat. 41 {2 lin. Mas : Femoribus posticis elongalo-incrassalis, apice bidentatis, dente an- tico valido ; tibiis ejusdem paris basi breviter arcuatis dein subrectis, apice mucronalis bidentatisque, dente externo majori ; abdominis segmento primo longitudinaliter deplanato, creberrime punctulato yilisque flavis brevibus cerlo situ tantum conspicuis, oblecto. Sagra lugubris. Des. Cat. ed. 3. p. 584. Fœm : Brevior, femoribus posticis elytra vix superantibus, sublus versus apicem crisla brevi antice dentiformi instructis; tibiis ejusdem paris basi arcualis deëin subrectis apiceque breviter mucronatis. Sagra nigrita, Ouiv. Entom. V, p. 500 , 6, pl. 1, f. 6. Mâle : Oblong et assez convexe. D’un noir profond très-légèrement bril- lant. Tête vaguement pointillée ; ses sillons frontaux postérieurs forte- ment marqués et contournant les yeux en arrière ; les intervalles entre eux et ces derniers fortement ponctuës et comme corrodés. Antennes très- robustes , un peu plus longues que la moitié du corps}; leurs sept premiers articles d’un noir un peu brillant et vaguement pointillés , les autres d’un noir mat et couverts de points enfoncés très-serrés. Prothorax à peine plus long que son diamètre antérieur, très-légèrement bisinué et finement marginé à sa base , ayant son bord antérieur faiblement avancé et ses an- gles du même côté médiocrement saillans; il est en outre légèrement ré- {réci en arrière , peu convexe en dessus et lisse ; on apperçoit seulement à l’aide d’une forte loupe quelques très-petits points enfoncés à peine dis- tincts, le long des côtés en arrière. Écusson en triangle oblong, peu sail- lant. Élytres quatre fois aussi longues que le prothorax, formant une ellipse régulière assez allongée et sensiblement rétrécies postérieurement, assez convexes en dessus, fortement impressionées en dedans des épaules, ce qui rend celle-ci très-saillantes et la région scutellaire assez élevée ; elles paraissent lisses à la yue simple ; mais à l’aide de la loupe on dis- {ingue sur chacune onze rangées de très-petits points enfoncès , complè- tement effacées à leur base et dans leur moitié ou leur tiers postérieur et dont les 2e et 5e, 4e et 5e, Ge et 7e sont gémeilées et les autres confuses par suite de petits points enfoncés qui existent sur leurs intervalles ; les quatre rangées gémeliées sont plus marquées que les autres. Poitrine lisse. SAGRA. 29 Mesosternum perpendiculaire , dilaté transversalement à son extrémité. Abdomen vaguement pointillé ; son premier segment déprimé longitudi- nalement dans toute son étendue ; la dépression couverte, sauf sur ses bords latéraux et en arrière de petits points enfoncés très-serrés qui la rendent rugueuse et de poils fauves, courts, penchés et visibles seule- ment sous un-certain jour. Cuisses postérieures notabiement plus longues que les élytres, très fortes , grossissant régulièrement de Ja base à leur sommet , munies en dessous d’une fine crète vaguement crénelée et près de leur extrémité de deux dents rapprochées , dont l’antérieure est forte , aigue , la postérieure très-pelite et obtuse, Jambes de la même paire su- bitement arquées à leur base , puis droites , trigones , élargies et creusées en dedans, à leur extrémité ; celle-ci terminée par un fort crochet aigu, recourbé, en arrière duquel sont deux dents latérales et placées oblique- ment , l’interne courte, l’externe assez grande et aigue. Femelle : Elle est plus petite et de forme plus ramassée que le mâle. Ses cuisses postérieures dépassent à peine l’extrémité des élytres et sont munies en dessous près de leur extrémité d’une courte crête à peine den- ticulée, mais dont l’extrémitè antérieure est plus saillante que le reste et dentiforme. Ses jambes de la même paire sont simples, arquées à leur base , droites dans le reste de leur étendue et terminées par une courte pointe obtuse , réfléchie en dedans ; enfin son premier segment abdomi- nal est glabre et vaguement pointillé. J'ai sous les yeux l’exemplaire même qui a servi à Olivier pour faire sa description ; 1: appartient aujourd’hui à M. Chevrolat qui a bien voulu me le communiquer ; c’est une femelle, J’ai reçu le mâle de M. Reiche; il provient de la collection de M. Dejean qui, croyant l’espèce nouvelle, l'a- vait nommée lugubris et lui donne Ceylan pour patrie tandisque selon Olivier elle serait de l'Afrique équinoxiale. Je crois que le premier de ces habitat est le véritable. 3. S. DENTIPES. Oblonga , brevior, nigro-virescens, subnilida , antennis vix longitudine dimidii corporis, prothorace lœvi, latitudine antica longiore , anyulis anticis modice prominulis ; elytris intra humeros parum impressis, sublilissime gemellato-punctato-strialis, striis maxima ex parte deletis. — Long. 7, 81/2. Lat. 3 4/2, # 14/5 lin. Mas : Femoribus posticis elongato-incrassatis, elytra longe superantibus, apice bidentatis dente antico validiori ; tabiis ejusdem paris basi breviter ar- cuatis dein subrectis, apice mucronalis bidentatisque , dente externo majori ; abdominis seymento primo longitudinaliler deplanato pilisque brevibus certo silu tantum conspicuis, oblecto. Sagra dentipes. Fas. Entom. Syst. 1, 2, p. 52, 2. Syst. EL. , p. 27,5, —Wegen Observ, Entom, y. 63. 6 — Scnotnn. Syn. Ins. A1, p. 545, 7. oÙ SAGRIDES. Alurnus dentipes. Fas. Mant. Ins. 1, p. 66,5. — LinnË. Syst. nat. ed. Guec, IV, p. 1666. 5, Fœm. Femoribus posticis elytra vir superanlibus, sublus ante apicem crista brevi crenulata instructis ; Libiis ejusdem paris arcualis, apice haud mucronalis. Sagra dentipes. Hersst. Col. VIL, p. 265. 1. pl. 412. f. 4. Var. A. Saturale viridi-ænea , nitida purpureoque micans. * Mäle : Beaucoup plus petit, moins allongé et moins rétréci en arrière que la nigrila. Sa couleur est tantôt d’un noir presque mat légèrement virescent en dessous , tantôt d’un vert-olivâtre très-foncé, presque noi- râtre. Les antennes sont un peu plus courtes que la moitié du corps, ro- bustes avec leurs cinq ou six premiers articles d’un vert-bronzé ou noirs; les cinq derniers sont de cette dernière couleur et fortement poin- tüillés. Le prothorax est un peu plus court que celui de la nigrila , mais du reste exactement semblable. Les élytres sont plus courtes que chez cette espèce, moins élargies au dessous des épaules et moins rétrécies en arrière ; l'élévation de leur base est aussi peu distincte, mais leurs im- pressions intra-humérales sont sensiblement moins profondes. Elles ont des rangées gémellées de très-petits points enfoncés en grande partie effa- cées, Les cuisses et les jambes postérieures ne diffèrent en rien de celles de la nigrila , non plus que le premier segment abdominal. Femelle : Un peu plus petite et plus étroite que le mâle. Cuisses posté- rieures un peu moins renflées , ne dépassant pas l’extrémité des élytres , fiuement carènées et denticulées en dessous dans leur trois quarts anté- rieurs et ayant près de leur extrémité une petite crête crénelée se con- tinuant immédiatement avec la carène en question. Jambes de la même paire simples, assez fortement arquées à leur base, puis droites avec leur extrémité non mucronée. Premier segment abdominal non déprimé, glabre et vaguemeut poiutillé. Var. À. Je n’en ai sous les yeux qu’un individu femelle. 11 ne diffère que par sa taille un peu plus petite et par sa couleur de l’exemplaire fe- melle décrit plus haut ; il est d’un vert-bronzé foncé et brillant avec quel- ques reflets pourprès vagues et plus marqués en dessus qu’en dessous. M. Klug à qui j'en dois la communication, me l’a envoyé comme étant l’œnea d'Olivier; mais je ne puis partager cette opinion. Dans celte dernière les antennes sont à peine plus longues que le prothorax et les jambes postérieures termintes par un onglet assez fort, selon la des- criplion d'Olivier qui a été faite précisément sur une femelle. Or, ici les antennes sont presque de la longueur dé la moitié du corps et les jambes postérieures sans pointe à leur extrémité dans le sexe en question. SAGRA. 51 Celle espèce ne diffère , comme on le voit, de la nigrila que par sa taille plus petite, sa forme générale plus courte et sa couleur, à quoi il faut ajouter sa patrie qui est différente. Weber et Fabricius n’ont connu que le mâle , Herbst que la femelle. J’en dois la connaissance à M. Klug qui a bien voulu m’envoyer les deux sexes en ajoutant qu’il croyait , sauf exa- men ultérieur, que l'espèce n’était qu’une variété de la purpurea de Weber et de Fabricius qui appartient en effet à la même section, mais qui me pa- raît être une espèce à part bien distincte , comme on peut s’en assurer en lisant plus loin sa description. Suivant Weber et F abricius elle se trouve au Cap de Bonne Espérance. 4. S. empyrea. Salurate violacea sublus virescens, subnitida , prothorace subquadrato , lœvi, margine antico haud producto levilerque trisinuato, anqulis anticis oblusis, parum prominulis ; processu mesoslernali apice tri- dentato ; elytris sublilissime gemellato-punctalo-striatis, striis internis basi, omnibus ante apicem deletis. — Long. 9. Lat. 4 172. lin. Mas : Femoribus posticis elongalo-incrassalis, apice bidentatis, dente an- tico valido ; tibiis ejusdem paris basi breviter arcualis dein subrectis, apice mucronalis bidentatisque , dente externo majori ; abdominis segmento primo deplanatlo , punctato , flavo-tomentoso. Fœm : Femoribus poslicis elytra vix superantibus, sublus versus apicem crista brevi denticulata instructis ; tibiis ejusdem paris apice breviter acute mucronalis. Mâle : Aussi large, mais un peu moins allongé que la nigrita et un peu moins convexe. D’un beau bleu-violet foncé médiocrement brillant , à re- flets pourprès sur les bords des élytres et virescens en dessous ainsi que sur les pattes. Tête un peu plus fortement pointillée que chez la nigrita, mais du reste ne différant pas de celle de cette espèce. Antennes un peu moins robusles , un peu plus longues que la moilié du corps, ayant leurs six premiers articles d’un bleu foncé et vaguement pointillés , les autres noirs et couverts de points enfoncés très-serrès. Prothorax presque aussi long que son diamètre antérieur, coupè presque carrément et finement marginé à sa base , ayant son bord antérieur non saillant et légèrement trisinué , et ses angles du même bord peu saillans et très-oblus ; il est lé- gèrement rélréci en arrière , peu convexe et lisse en dessus, sauf sur les côtés où, à l’aide de la loupe , on distingue quelques très-petits points enfoncés épars. Écusson arrondi, peu saillant, Élytres trois fois et demie de la longueur du prothorax, subovales , médiocrement convexes , ayant les épaules assez fortement relevées et chacune onze rangées de très-petits points enfoncés dont les dix externes sont rapprochées par paires ; {toutes ces rangées sont effacées à quelque distance de l'extrémité ; les trois 32 SAGRIDES. premiers le sont également à leur base ; la 4 et la 5e se prolongent jus- qu’à l'impression intra-humérale ; la 8° et la 9 sont un peu confuses, la 10e et la 11e qui longe le bord latéral assez marquées. Poitrine lisse. Mésosternum perpendiculaire , élargi transversalement et légèrement tri- denté à son extrémité. Abdomen vaguement pointillé ; son premier seg- ment déprimé longitudinalement dans toute son étendue; la dépression couverte de points enfoncés très-serrès dans ses trois quarts antérieurs et de poils fauves couchés assez abondans ; quelques poils semblables hé- rissent l’extrémité du segment anal. Les pattes postérieures ne diffèrent en rien de celles du mâle de la nigrila. Femelle : Elle est un peu plus petite que le mâle, mais du reste de même forme ; ses cuisses postérieures dépassent à peine l’extrémité des élytres et sont munies près de leur extrémité d’une courte crête denticulée ; les jam- bes de la même paire sont simples, légèrement arquées à leur base, droites dans le reste de leur étendue et terminées par une courte pointe aigue. Le 1° segment abdominal est glabre et vaguement pointillé. Du Bengale. — J’en ai trouvé deux individus innomés , l’un mâle dans la collection de M. de Brème, l’autre femelle dans celle de M. Dupont. Cette espèce se distiagne très-bien de toutes celles de ce groupe par la forme particulière de sa saillie mésosternale ; c’est la seule qui l’ait ainsi faite. 11 doit y avoir des variétés de couleur, mais le caractère en question empêchera de les confondre avec les autres espèces de cette subdivision. 5. S. Druryi. Aurala viridi-nilens , antennis validis, vix longitudine dimidii corporis, prothorace subquadralo , antice minus productlo , angulis anlicis sal prominulis ; elytris intra humeros valde impressis, sublilissime coriaceis, gemellato-punclato-striatis, striis pro maxima parte deletis. — Long. 8 10 122. Lat. 3 275, 41 lin. Mas : Femoribus posticis elongato-incrassatis, elytra valde superantibus, apice bidentatis, dente antico majori ; tibüs ejusdem paris apice mucronatis bidentatisque , dente externo valido ; abdominis seymento primo deplanato , creberrime punctulato pilisque brevibus cerlo situ tantum conspicuis, oblecto. Fœm : Femoribus posticis elytris vix longioribus, subtus ante apicem crisla brevi crenulala instructis ; tibiis ejusdem paris arcualis, apice mucro- nalis. Tencbrio femoratus ? Daury. Iustr. of exot. entom. I, p. 64. pl. 54. F. 5. Sagra femorata? Dauny. ed. Wesrwoop. IL, p. 67. pl. 54, f. 5. — H° ussr. Col. VIII, p. 266. pl. 112, £, 6. Tenebrio viridis ? Surzxn. Abgek. Gesch. der Insekt. p. 64, tab. 7. f. 8. Sagra festiva. Des. Cat. ed. 5. p. 584, Van, A. Tola œneo-cuprea, SAGRA. 33 Avant de décrire cette espèce et les suivantes qui en sont très-voisines, je dois entrer dans quelques détails sur la Sagra femorata des auteurs et des collections , attendu qu’il m'a paru nécessaire de supprimer ce noi de la nomenclature entomologique. Il couvre en effet, comme on va le voir, une des plus grandes confusions d’espèces qui existent en entomo- logie. Six auteurs, Drury, Fabricius, Weber, Herbst, Latreille et Olivier ont appliqué ce nom à une espèce du genre actuel qu’ils ont confondue avec plusieurs espèces voisines. | La description de Drury est nulle; mais à en juger par la figure qu’il en a donnée , son Tenebrio femoratus est celle-ci ou la suivante , sans qu’il soit possible d’arriver à aucune certitude à cet égard. J’ai done dû donner à l'espèce actuelle un nom nouveau et je la dédie à cet entomo- logiste qui a bien mérité de la science par le bel ouvrage qu’il a publié sur les insectes exotiques. M. Westwood dans la nouvelle édition qu’il a don- né , il y a quelques années , de cet ouvrage a nommè l’espèce en question Sagra femorata en lui donnant pour synonime celle décrite sous le même nom par Fabricius et Weber, en quoi il a suivi l’opinion générale. Ce que je viens de dire de l’incertitude où laisse la figure de Drury s’applique également à celle de Herbst. La Sagra femorata de Fabricius et celle de Weber constituent une es- pèce identique totalement différente de celle de Drury que ces deux auteurs ont citée à tort, et qui n’appartient pas même à la section actuelle, mais à celle dont les mâles ont les jambes postérieures semblables à celles des femelles. Cette espèce est trés-rare dans les collections et il n’en existe en ce moment qu’un exemplaire femelle dans celles de Paris. Je l’ai nom- mée Sagra Weberi. Latreille (Gen. Crust. et Ins. IX, p. 43) a commis la plus forte de toutes les erreurs que je signale en ce moment. La Sagra femorala décrite par lui dans l’ouvrage que je viens de citer, correspond à la Sagra tristis de Fabricius, Weber et Olivier. La synouimie qu’il a entassée à ce sujet est à supprimer sans aucune exception. Enfin la Sagra femorata d'Olivier est une quatrième espèce appartenant à la division actuelle , mais sur laquelle , à part cette circonstance , jen ai pu me former une opinion arrêtée. Je l’ai rapportée avec doute à ma S. quadralicollis; peut-être est-elle aussi bien celle que j'ai nommée superba. Quant aux collections , dans celles de Paris que j'ai toutes étudiées avec soin , six espèces se trouvent confondues et mélangées sous les noms de femorata Fabricius, festiva Dej. et chrysochlora Dupont. La véritable Sagra femorata de Fabricius et de Weber n’y est représentée que par un seul exemplaire , comme je viens de le dire. Je ne vois qu’un seul remède à un pareil éfat de choses ; c'est de faire u J 34 SAGRIDES. table rase et de regarder comme non avenu ce nom de femorata dont on a fait un si mauvais usage, On m'objectera peut-être qu’on pourrait le con- server à l’espèce de Fabricius et de Weber sur laquelle il n’y a pas d’in- certitude ; mais ce sont précisément eux qui ont commencé le désordre en donnant ce nom déjà employé par Drury, à une espèce très-distincte de celle décrite par cet auteur. C’est à cette dernière que le nom en question devrait être appliqué par droit de priorité , si l’on pouvait savoir au juste quelle elle est. Voici maintenant la description de l’espèce actuelle. Mâle : Même forme que la nigrila, mais variant un peu à cet égard. D’un doré brillant plus ou moins mélangé de reflets d'un vert métallique. Tête comme chez les précédentes. Antennes assez robustes, variant un peu sous le rapport de la longueur, mais constamment plus courtes que la moi- tié du corps ; leurs cinq ou six premiers articles d’un vert-dorè brillant et vaguement pointillés ; les autres d’un noir-bleuâtre profond et couverts de petits points enfoncès trës-serrès. Prothorax à peine plus long que son dia- mètre antérieur, légèrement rétréci en avant de sa base qui est coupée presque carrément et finement marginée , ayant son bord antérieur très- peu avancé et légèrement arrondi , et ses angles du même nom assez suil- Jans , coniques et oblus ; il est imponctuë en dessus, sauf sur les côtés où, à l’aide d’une forte loupe, on distingue quelques très-petits points enfoncés épars; certains exemplaires ont en outre une trës-petite fossette médiane peu marquée en avant de la base. Écusson triangulaire ou oblong, mé- diocrement saillant. Élytres de quatre fois à quatre fois et demie aussi longues que le prothorax , assez réfrécies en arrière , convexes , fortement impressionées entre les épaules, ce qui rend ces dernières saillantes ; elles paraissent lisses à la vue simple ; mais, à la loupe, on voit qu’elles sont couvertes de linéoles enfoncées , flexueuses et interrompues , plus ou moins prononcées selon les individus. Leur ponctuation , le dessous du corps et les pattes postérieures ne diffèrent en rien des parties analogues chez la nigrila et, comme dans cette espèce, la dépression du premier segment abdominal est couverte de poils très-courts , visibles seulement lorsqu'on les regarde de côté. Femelle : Ses cuisses postérieures sont un peu plus faibles que celle du mâle et dépassent à peine l'extrémité des élytres ; en dessous elles sont munies de la même carène tranchante et finement crénelée qui existe dans ce dernier sexe , mais les deux dents sont remplacées par une petite crête d'environ une ligne de long et crénelée. Les jambes de la même paire sont assez grèles, lègèrement arquées, comprimées , d’égale grosseur dans toute leur étendue et terminées par une épine aigue recourbée en dedans. Enfin le premier segment abdominal est lisse , glabre et non déprimé. Elle est répandue sur le continent-et dans l’Archipel indien ; on l’a reçoit ordinairement de Java. M. Guérin m’en a communiqué deux exemplaires femelles venant du royaume d’Assam, SAGRA 35 La variété À est établie sur un très-grand exemplaire mâle de Borneo que m’a communiqué M. Chevrolat et qui ne diffère des individus ordi- paires que par sa couleur d'un bronzé-cuivreux assez vif. C’est cette espèce que M. le comte Dejean a désignée dans son Cafa- logue sous le nom de /estiva. 6. S. carysocacora. Aurata, viridi-nitens, antennis validis dimidio cor- pore longioribus, prothorace nonnihil elongatulo , margine antico producto, rotundato, angulis anticis sat prominulis ; elytris intra humeros profunde impressis, subtililer coriaceis, gemellalo-punctato-strialis, strèis pro maxima parte deletis. — Long. 10, 12. Lat. # 4/2, 5 1/3 lin. Mas. Femoribus posticis elongato-incrassalis elytris valde longioribus, ayice bidentatis, dente antico majori; Libiis ejusdem paris apice mucronatis bidentatisque , dente externo valido ; abdominis seygmento primo deplanato , creberrime punctulato , pilisque flavis brevibus cerlo situ tanlum conspicuis, oblecto. Fœm. Femoribus posticis elytra vix superanlibus, sublus versus apicem crista brevi crenulata prœditis; libiis ejusdem paris arcuatis, apice mucro- nalis. Je n’établis qu’en hésitant cette espèce qui est extrêmement voisine de la Druryi. Elle n’en diffère que 1° par sou prothorax qui est un peu plus long et dont le bord antérieur est assez fortement avancé et arrondi ; 2 par ses antennes qui sont notablement plus Jongues et dépassent à cet égard la moitié du corps. Pour tout le reste je ne peux y découvrir au- cune différence. Elle se trouve aussi à Java. J'en ai recu en communication de M. Reiche trois exemplaires , savoir un mäle sous le nom de chrysochlora que j'ai conservé et deux femelles sous celui de festiva. Ce mâle et l’une des femelles ont leurs élytres un peu plus rugueuses que la Druryi. Ce caractère n’a qu’une importance très-secondaire à moins qu’il ne soit fort prononcé. Ainsi que je l’ai dit plus haut , la synonimie de la Druryi s’appliquerait tout aussi bien à celle-ci. 7. S. LoNGicozuis. Viridi-cœrulea, nitida , antennis validis vix longitu- dine dimidii corporis, prothorace elongato, antice rotundato-producto, angu- lis anticis sat prominulis ; elytris intra humeros profunde impressis, sublilis- sime coriaceis, gemellalo-punctalo-striatis, strits maæxima ex parle deletis. — Long. 10,11. Lat. 4432 , 5 lin. Mas. Femoribus posticis elongalo-incrassatis, clytris valde longioribus, apice bidcntatis, dente antico magort ; tibiis cjusdem paris apice mucronalts 54 SAGRIDES. bidentatisque , dente externo validiori ; abdominis seymento primo deplanato , creberrime punctato pilisque brevibus certo situ tantum conspicuis , obtecto. Fœm, Femoribus posticis elytris vix longioribus, subtus versus apicem crista brevi crenulata prædilis ; tibiis ejusdem paris arcuatis, apice mucro- nalis, Sagra femorata. Des. Cat. ed. 3. p. 584. Elle est aussi très-voisine de la Druryi; mais, à ce que je crois, bien distincte. Sa couleur est d’un beau vert-bleuâtre foncé et assez brillant ; son profhorax est plus long que dans aucune autre espèce du genre, son diamètre longitudinal surpassant de près d’un quart le diamètre transver- sal antérieur ; son bord antérieur est plus saillant que chez les précéden- tes et fortement arrondi; enfin il est moins plane en dessus et paraît même presque cylindrique quand on le regarde d’en haut, Les antennes sont remarquablement robustes et arrivent à peine chez le mâle à la moi- tié du corps ; chez la femelle elles sont sensiblement plus courtes ; comme de coutume leur cinq ou six premiers articles sont de la couleur du corps et les autres noirs. Les élytres sont lisses à la vue simple, finement ru- gueuses, vues à la loupe, comme chez la Druryi; leur ponctuation du reste , ainsi que les pales et la dépression du premier segment abdominal sont absolument comme chez cette espèce et la chrysochlora. Des Indes orientales. Cette espèce est la femorata de M. Dejean. La description qui précède a été faite sur les deux exemplaires de sa collection qui m'ont été com- muniquès par M. Reiche, Je n'en ai pas vu d’autres. 8. S, spLENDIDA. L@te purjurea violaceo-micans, nitidissima , tibiis tar- sisque obscure cyanescentibus, antennis dimidio corpore longioribus, protho- race elongatulo , margine antico producto-rotundato , angulis anticis sat pro minulis ; elytris subliliter coriaceis, gemellato-punctato-striatis, striis maæima ex parte deletis. — Long. 8, 9 4}2. Lat. 341%, 4 4 lin. Mas. Femoribus posticis elongato-incrassatis, elytra valde superantibus, apice Lidentatis, dente antico majort ; tibiis ejusdem paris apice mucronalis bidentatisque , dente externo validiori ; abdominis segmento primo deplanato, crebre punctato , tomentoso. Sagra splendida, W estn, Obsere, Entom. p. 64. 2 — Fan, Syst, EU, p. 27,2. — Sonor. Syn, Ans. I, p. 342,9 2, 2 Sugra purpurea. Mas et Form, Dis, Cat, 14, 3 »P: SRA, — CASTELN. ist. nat. d, Col, W, p. 3506, 1. Van, A. Zen clus osticis clytris vix longioribus. Pœm. Femcrilus josticis elytrorum lengitudime, sublus unte apicem SAGRA. o1 denie parvo cristaque crenulata præduis ; libiis ejusdem paris arcuulis, apice mucronalis. Sagra purpurea. Wéësen. Obsere. Entom. p. 61, 3. — Fa. Syst. Fou. P: 21, 3 — Hennsr. Co. VIL, p. 265. 1. pl. 112. t. 5. — Ouv. Entom. V, p. 490,5, pl.1, f. 5. — Scuoënn, Syn, Ins. 1, p. 342, 5. Var. B. Obscure violaceo-purpurea. Mas. Fœæm. Van. C. Cyanea. Mas. Fœm. Un peu plus étroite , plus allongée et en général un peu plus petite que les trois précédentes avec qui elle a les plus intimes rapports, mais dont elle diffère beaucoup par sa couleur qui est ordinairement d'un rouge- pourpré clair très-vif et très-brillant avec des reflets violets éclatans quand on l’examine sous un certain jour ; sur les jambes et les tarses cette couleur est remplacée par du bleu-virescent plus ou moins foncé. La tête n'offre rien de particulier ; les antennes sont robustes, évidemment plus longues que la moitié du corps chez les mâles, à-peu-près de la même longueur chez les femelles ; leurs cinq ou six premiers articles sont d’un rouge- pourpré brillant, les autres noirs. Le prothorax a la plus grande ressem- blance avec celui de la longicollis, étant presque cylindrique avec son bord autérieur avancé et arrondi ; il est seulement un peu plus court. Dans la plupart des exemplaires les élytres paraissent très-finement rugueuses à la vue simple; chez les autres cette disposition n’est visible qu’à la loupe ; leur ponctuation est très-fine , mais du reste disposées comme chez les pré- cédentes. Chez les mâles la dépression du premier segment abdominal est toujours couverte d’une villosité fauve assez abondante et assez longue, Les pattes postérieures du même sexe ne diffèrent en rien de celles des trois précédentes ; chez la femellle la crête dentelée dont sont munies les cuisses postérieures en dessous est précédée immédiatement d'une dent médiocre qui n’est pas autre chose que la première crénelure qui est beau- coup plus prononcée que les autres. Van. À. Je comprends dans cette variété certains mâles dont les cuisses postérieures ne sont guères plus longues que chez les femelles, c’est-à-dire dépassent à peine l'extrémité des élytres. Ce raccourcissement rend ces organes plus épais el plus ovoides et influe en même tems sur la forme générale du corps qui est un peu plus court et un peu plus ramassè que chez les individus ordinaires, Je ne pense pasque ce caractère suffise pour les considérer comme une espèce distincte, — Les deux variétés suivantes ne portent que sur les couleurs. Van. B. Couleur générale d’un violet-pourprèé foncé passant au noir- bleuâtre ou verdâtre sur les pattes. Elle n’est pas rare et s’observe chez les deux sexes. Entre elle et les exemplaires typiques on trouve tous les passages. 38 SAGRIDES. Var. C. Couleur générale d’un bleu assez clair à reflets violets. Beau- Coup moins commune que la précédente. Cette espèce est des parlies méridionales de la Chine où elle paraît très-commune. Elle figure toujours dans les boites d’insectes que les Chi- nois de Canton vendent aux européens. Weber et Fabricius ont fait deux espèces des deux sexes et les ento- mologistes actuels ont pour la plupart adopté le nom de purpurea que ces deux auteurs avaient donné à la femelle. Il m’a paru plus rationnel de conserver celui de splendida qu’ils avaient imposé au mâle. La splendida d'Olivier ne se rapporte pas à celte espéce, comme on le croit généralement , mais à la suivante ou la speciosa de M. Dejean. 9. S. speciosa. Viridi-aurea purpureo splendens, pectore pedibusque îgneis, antennis longitudine dimidii corporis, prothorace subquadrato , planiusculo , margine antico vix producto , angulis anticis sat prominulis ; elytris intra humeros modice impressis, gemellato-punclato-strialis, striis inlernis basi omnibus ante apicem deletis. — Long. 7 1/2, 9. Lat. 3, 4 lin. Mas. Femoribus poslicis elongato-incrassalis, elytra valde superantibus, sublus bidentatis, dente antico majori ; tibiis ejusdem paris apice mucronalis bidentatisque , dente externo valido , interno obtuso; abdominis segmento primo deplanato, crebre punctato , tomentoso. Fœm. Femoribus posticis elytris vix longioribus, sublus apice crista brevi crenulala prœditis ; tibiis ejusdem paris arcuatis, apice breviler mucronatis. Sagra speciosa. Der. Cat. ed. 3. p. 584. Var. A. Femoribus posticis maris sublus apice tridentatis, dente medio majoré. Sugra spiendida. Ouiv. Entom. V, p. 497, 2. pl. 1. f, 2. a. 4. Un peu plus allongée et plus petite que la Druryi à laquelle du reste elle ressemble complètement pour la forme. D'un vert-dorè éclatant à reflets pourprés vifs, passant au rouge de feu le plus beau sur la poitrine et les pattes, Tête comme chez les précédentes. Antennes médiocrement robustes , de la longueur de la moitié du corps, ayant leurs cinq ou six premiers articles de la couleur de ce dernier, les autres noirs. Prothorax à peine plus long que son diamètre antérieur, ayant son bord antérieur peu avancé , légèrement arrondi et ses angles du même nom assez sail- lans et obus ; peu convexe en dessus et vaguement pointillé sur les côtés seulement. Élytres assez rétrécies en arrière, moins fortement impres- sionées en dedans des épaules que chez la Druryi, ayant leur ponctua- lion disposée comme chez cette dernière en rangées gémellées pour la plu- part, mais micux marquée, de sorle que ces rangées sont en grande SAGRA. 29 partie distinctes. En dessous la dépression da premier segment abdominal chez les mâles est couverte de poils courts, visibles seulement sous un certain jour. Les pattes postérieures dans les deux sexes sont absolument pareilles à celles des précédentes ; chez le mâle seulement la dent interne des jambes est plus courte et même remplacée par un tubercule obtus. Var. A. Elle est particulière au mâle et consiste en ce que la dernière crénelure de la crête denticulée qui garnit, comme chez presque toutes les espèces du genre, le dessous des cuisses postérieures , se développe et prend la forme d’une dent, Les cuisses paraissent alors en avoir trois, dont la médiane est la plus forte. C’est cette variété qu’Olivier a décrite et figurée sous le nom de splendida et à laquelle il a rapporté à tort la splen- dida de Weber et de Fabricius. De Java. C’est une des plus belles espèces du genre. Ses couleurs , sur- tout en dessous, ont un éclat incomparable. Avec elle finit le groupe de celles dont les males ont les cuisses bidentées en dessous. Observ. Les huit espèces qui précèdent sont de tout le genre celles dont la détermination est la plus difficile et à propos desquelles on pourrait soutenir avec quelque apparence de raison qu’elles ne sont que des varié- tès d’une seule. Cependant je ferai observer d'abord que les deux sexes de toutes sans exception sont connus, ensuile que plusieurs ont une distribution géographique spéciale, enfin que leurs affinités ne sont pas après tout plus fortes que ceiles qui existent, par exemple, entre certaines Donacia, La nigrila se distingue aisément à sa couleur noire et à ses élytres lisses. La dentipes, ja seule du groupe qui se trouve en Afrique , ne peut être une variété des autres qui sont toutes indiennes. La forme particulière de sa saillie méso- sternale suffit pour caractériser l’empyrea. La longicollis présente dans l’al- longement de son prothorax une particularité qui lui est propre. La spe- ciosa offre dans ses couleurs et la ponctuation de ses élytres tous les indices d’une espèce à part. Resterait donc la Druryi, la chrysochlora et la splen- dida qui pourraient donner lieu à des difficultés plus grandes. J’ai déja dit que la différence spécifique des deux premières était douteuse. Quant à la splendida , sa taille plus petite, ses couleurs et sa patrie portent à croire que c’est une espèce réellement distincte. Au surplus, celte ques- tion ne pourra être définitivement résolue que lorsqu'on aura étudié sur les lieux les mœurs de ces insectes, les plantes dont ils se nourissent etc. s+ Cuisses postérieures des mâles unidentées. Esp. 10-11, 10. S. superBa. Viridi-aurata subnilida , antennis vix longitudine dimi- dii corporis, prothorace lalitudine antica nonnihil longiore, margine antico minus produclo subsinualo , angulis anticis parum proménulis ; elytris intra 40 SAGRIDES. humeros modice impressis, gemellalo-punctalo-striatis, striis pro marima parte deletis. — Long. 11. Lat. 4 1/2 lin. Mas. Femoribus posticis validissimis, elytris valde longioribus, sublus apice profunde sinuatis denteque valido armalis, sinu ipso intus tomentoso ; tibiis ejusdem paris apice mucronalis bidentatisque , dente externo valido, interno minulo ; abdominis segmento primo deplanato, crebre punclato, tomentoso. Mâle : De la taille des plus grands exemplaires de la Druryi à laquelle il ressemble complètement pour la forme. Sa couleur générale est d’an beau vert-doré , peu brillant avec quelques reflets pourprèés sur la poitrine et les cuisses. Tête comme dans la Druryi. Antennes grêles pour ce genre, à peine de la longueur de la moitié du corps ; leurs cinq premiers articles d’un vert-doré , les autres noirs. Prothorax un peu plus long que son dia- mètre antérieur, à peine avancé et ftrès-légèrement sinuë en ayant , ayant ses angles antérieurs peu saillans, coniques et obtus, faiblement rétréci en arrière , peu convexe et vaguement pointillé sur les côtés. Élytres sem- blables pour la forme à celle de la Druryi, seulement moins fortement impressionées en dedans des épaules ; leur ponctuation est aussi fine que dans celte espèce et disposée de même, les stries qu’elle forme étant effa- cées en grande partie ; même à la vue simple, elles paraissent couvertes d’une multitude de petites linéoles enfoncées et flexueases qui les rendent légèrement inégales. Cuisses postèrieures extrèmement grosses , dépassant fortement les élytres , pourvues comme de coutume en dessous d’une fine crête denticulée , puis immédiatement après d’une forte dent conique assez aigue , suivie à son tour d’une profonde échancrure tout-à-fait apicale dont le bord interne est garni d’une bande de poils fauves couchés et serrés ; les jambes de la même paire sont pareilles à celles de toutes les espèces précédentes ; seulement leur dent apicale interne est très-petite , presque effacée et le canal dont elles sont creusèes au côtè interne est garni de quelques poils fauves vers son extrémité. Le premier segment admominal est largement plane , fortement pointillé et distinctement pubescent, — La femelle m’est inconnue. De Java. Je l’ai reçue de M. Buquet sous le nom de festiva Dej., mais elle est fort différente par ses cuisses postérieures de celte espèce, qui est la Druryi décrite plus haut. La femorata d'Olivier peut lui être rappor- tée tout aussi bien qu’à la suivante. 114. S. QuabraTiCoLLIS, Cœruleo-virescens, supra subopaca, antennis va- lidis, longitudine dimidii corporis, prothorace subtransverso margine anlico viæ produclo, subsinualo , angulis anticis parum prominulis ; elytris intra SAGRA. 4 humeros modice émpressis, gemellato-punctato-striatis, striis partim deletis, — Long. 9 , 10 172. Lat. 4, #12. Mas : Femoribus posticis elongato-incrassatis, elytris valde longéoribus, sublus apice profunde sinuatis denteque valido arimatis, sinu ipso intus levi- ter lomentoso ; tibiis ejusdem paris apice mucronalis bidentatisque , dente exierno valido, interno minulo; abdominis segmento primo deplanato , crebre punctalo , tomentoso. Fœm : Femoribus posticis elytra vix superantibus, sublus apice crista denticulata brevi prœæditis ; tibiis ejusdem paris basi arcuatis dein subrectis, apice breviler mucronalis. Sagra femorata? Ouv. Entom. V, p. 497, 1. pl. 4.f. 4.a,b,c. Mâle : Très-voisine de la superba , quoique bien distincte. Presque aussi grande, mais proportionellement plus étroite que celte espèce. Sa cou- leur est d’un beau bleu d’azur-virescent , assez brillant en dessous , pres- que mat en dessus. Tête comme chez les précédentes. Antennes sensi- blement plus robustes, surtout à leur extrémité , que chez la superba et à-peu-près de la même longueur ; leurs cinq premiers articles de la cou- leur du corps , les autres noirs. Prothorax plus court que chez toutes les espèces précédentes , subtransversal , son diamètre antérieur surpassant de peu mais cependant distinctement, son diamètre longitudinal ; il est peu avancé et légèrement sinuë en avant; ses angles antérieurs sont à peine saillans , obtus et en dessus il est très-peu convexe ; comme de coutume ses côtés seuls paraissent trés-finement pointiliés à la loupe. Élytres un peu plus étroites et par suite plus allongées que chez la su- perba , médiocrement impressionèes entre les épaules comme chez cette espèce et ayant leur ponctuation assez marquée pour ce genre, mais disposée , du reste , comme chez les précédentes ; elles paraissent en outre très-finement rugueuses à la vue simple. Les cuisses postérieures sont moins fortes et surtout beaucoup moins longues que chez la superba ; sous ce rapport elles ressemblent à celles de la Druryi et especes voi- sines ; à part cette différence elles ne diffèrent en rien de celles de la pré- cédente ; le sinus apical des cuisses et le canal interne des jambes sont seulement un peu moins tomenteux. La dépression du premier segment abdominal est distinctement pubescente et ponctuée. Femelle : L’unique exemplaire que je regarde comme telle à cause de son prothorax absolument conforme à la description qui précède , a les plus grands rapports avec les femelles de la Druryi et espèces voisines ; ses cuisses postérieures sont de même munies en dessous vers leur extré- mité d’une pelite crête denticulée, mais ‘celte crête est un peu moins saillante, Ses jambes de la même paire sont un peu autrement faites et ce caractere , joint à celui fourni par le prothorax, peut servir à la distin- 6 42 SAGRIDES. guer. Ces organes au lieu d'être légèrement et régulièrement arquès dans toute leur étendue, sont arquës seulement à leur base, puis droits dans le reste de leur longueur ; leur extrémité est très-brièvement mucrouée. J'ajouterai encore que dans cet exemplaire la couleur du dessus du corps est plus brillante que chez le mâle et la ponctuation des élytres moins marquée. Les antennes sont aussi un peu plus longues. De Java. J'ai reçu le mâle de M. Buquet sous le nom de femorata et la femelle de M. Reiche sous celui de vwiridana. Cette espèce ne peut être confondue qu'avec la superba , la seule avec elle qui appartienne au groupe actuel ; mais elle s’en distingue de suite par la forme de son prothorax. Je lui rapporte , quoique avec quelque doute, la femorata d'Olivier. Cet auteur n’a décrit qu’un mâle et dans sa double description en latin et en français, il assigne à ce mâle deux dents aux cuisses postérieures , une grosse et (rès-forte, précédée d’une très-petite. Or ce caractère est étranger aux mâles des espèces décrites plus haut ; leurs cuisses ont bien deux dents; mais la plus grosse est suivie et non précédée de la plus petite. En supposant que dans l'espèce actuelle la dernière crénelure de la crête dentelée qui garnit les cuisses en dessous s’est un peu développée, on aura le caractère signalé par Olivier. La speciosa nous a dèjà offert un exemple du développement de la crénelure en question. Si cette supposilion est mal fondée , je ne con- nais aucune espèce du genre à laquelle puisse s’appliquer la description de cet auteur. Je pense donc qu’il aura eu sous les yeux une légère variété de l’espèce actuelle ou de la superba. B. Jambes postérieures des mâles mucronées à leur extrémité et armées au côté externe d'une longue dent ; cuisses de la méme paire ayant au côté interne une espace tomenteux. Esp. 12-13. 49. S. SENEGALENSIS. Parum elonçala , aureo-purpurea , magis minusve virescens, antennis dimidio corpore longioribus ; prothorace sublransversu, margine antico sat producto , roltundalo, angulis anticis valde prominulis ; elytris intra humeros sat profunde impressis, punclalo-strialis, interstitiis Long. 6, 71/2. Lat. 2514, 5174 lin. punclulatis. Mas : Femoribus posticis elytra modice superantibus, intus a basè ultra medium flavo-lomentosis, subtus versus apicem valide ac breviter unidenta- dis ; Libiis ejusdem paris flexuosis, apice uncinalis, exlus pone medium dente valido , arcuato armatis. Fœm : Femoribus poslicis elytris vix longioribus, sublus denticulatis den- leque brevissimo armalis ; tibiis cjusdem paris arcualis, flexuosis, apice vix mucronalis. £AGRA. a Sagra Sencgalensis. Ves. Cat. ed. 5. p. 584. — Kiv@ in Erwan. MNaturhist. Atlus, p- 45, 165. — Gufnin. Zcon. du règne anim. Ins. texte. p. 256. Var. A. Supra œneo-viridis subopaca , subtus vèridi purpureoque nilens. Mâle : 11 varie assez pour la taille et un peu pour la forme , certains exemplaires élan plus courts et plus larges que les autres ; les plus allon- gès sont assez brièvement oblongs. Sa couleur ordinaire est d’un rouge- pourpré elair {rès-brillant , à reflets dorés et verts avec les jambes et les tarses de la même couleur ; mais souvent cette dernière nuance domine avec des reflets dorés et pourprès. Tête finement pointillée, plus ou moins impressionée sur le vertex; sillons frontaux postérieurs médiocrement marqués et n’atteignant pas, à beaucoup près , le bord postérieur des yeux. Antennes médiocrement robustes, plus longues que la moitiè du corps; leurs cinq ou six premiers articles de la couleur de ce dernier, les autres noirs. Prothorax subtransversal chez quelques individus, un peu plus long et équilatéral chez d’autres, ayant son bord antérieur assez avancé et arrondi et ses angles antérieurs plus saillans que chez aucune autre es- pèce du genre ; ils forment deux (ubercules coniques bien détachés du bord en question ; il est assez convexe en dessus, imponctuë et présente en avant de sa base une petite fossette médiane , souvent entièrement ab- sente. Élytres assez courtes , plus ou moins rétrécies en arrière, forte- ment impressionées en dedans des épaules, tantôt lisses, même à la loupe , {antôt finement rugueuses à la vue simple ; elles présentent en outre des dépressions disséminées sans ordre, très-apparentes chez cer- tains exemplaires, presque entièrement effacées chez les autres; leur ponclualion varie de même étant quelquefois bien marquée , quelquelois à peine visible à l’œil nu; elle est toujours disposée en stries non gémel- lées, effacées longtems avant l'extrémité et rendues plus ou moins con- fuses , surtout à la base , par de petits points enfoncés dont sont couverts leurs intervalles. Saillie mésosternale perpendiculaire, étroite, à peine reuflée et obtuse à son extrémité. Cuisses intermédiaires fortement ar- quées , pourvues sur leur tranche externe d’une crêle très-saillante. Cuise ses postérieures dépassant médiocrement les élytres, très-grosses, plus larges dans le sens vertical que chez les précédeutes , amincies et échan- crées à leur extrémité au dessus de l’articulation de la jambe , concaves en dedans et ayant une grande tache tomenteuse, allongée qui s'étend de leur base à plus de la moitié de leur longueur ; en dessous elles sont denticulées comme de coutume et sont armées près de leur sommet d’une forte dent triangulaire mais assez courte. Jambes de la mème paire aÿant une double courbure, l’une basilaire, à concavité interne , l’autre api- cale en sens inverse, terminées à leur extrémité par une sorte de crochet, fortement carènées sur leur tranche postérieure et armée au côté externe, un peu au delà du milieu , d'une {rès-forte et longue dent un peu recour- 44 SAGRIDES. bée à son sommet, de sorte que la jambe se termine par une sorte de fourche dont la branche externe serait {a plus courte ; elles sont en outre tomenteuses en dedans sur une grande partie de leur longueur. Le pre- mier segment abdominal est glabre, vaguement pointillé et ne diffère pas de celui de la femelle. Femelle : Elle ne diffère du mâle que par ses cuisses plus courtes, plus faibles , crénelées en dessous dans toute leur étendue et munies à quelque distance de l’extrémité d’une très-courte dent trigone ; et par ses jambes de la même paire plus grèles, légèrement arquées , ayant une courbure médiocrement forte, à concavité interne, et à peine mucronées à leur extrémité. Var. A, Elle est en dessus d’un vert-bronzé médiocrement brillant , passant en dessous el sur les cuisses au pourpre vif. Elle se trouve au Sénégal ainsi qu’à la côte de Guinée et paraît com- mune. J'en ai vu un grand nombre d’exemplaires. 45.S. PereLn. Brevior, aurala , sublus cum pedibus virescenti-cærulea, antennis dimidio corpore longioribus, prothorace subquadrato , margine an- Lico sat produclo, sinualo , anqgulis anticis prominulis, supra evidenter at minus crebre punctulalo ; processu mesoslernali truncalo , antrorsum pro- ducio ; elytris basi argute marginatis, humeris elevatis, punclalo-striatis, striis fere integris, interstiliis punctulatis. — Long. d 1/2, 6. Lat. 2255, 2 3/4 lin. Mas : Femoribus posticis elytra valde superantibus, validissimis, apice dilatatis, compressis, arqute carinalis, sublus apice lamina magna bidentaia intus tomentosa denteque parvo munilis ; tibiis exusdem paris flexuosis, apice uncinalis denteque externo longiori pone medium armalis. Fœm : Jiinor, femoribus posticis modice incrassatis elytris vix longiori - bus, sublus apice crista brevi crenulala præditlis ; tibiis ejusdem paris arcua- Lis, apice vixr mucronalis. Sugra Petelii, Buquer in Des. Cat, ed, 5. p. 584. Vsu. A. Tota viridis, nitida. Mâle : Court, large et notablement plus petit que les individus ordi- naires de la senegalensis avec qui l’espèce a beaucoup de rapports. D’une belle couleur dorée en dessus, tantôt éclatante, tantôt un peu mat, passant en dessous et sur les pattes au vert-bleuâtre à reflets dorés plus ou moins vifs. Têle couverte de points enfoncès assez gros, mais médio- crement serrés ; sillons frontaux postérieurs fortement marquès, coutour- nant les yeux en arrière, Antennes assez robustes, plus longues que la moiliè du corps ; leurs quatre ou cinq premiers articles d’un vert-bleuâtre SAGRA. 45 brillant, les autres d’un noir-bleuâtre. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, assez fortement avancé et sinué en avant, ayant ses angles antérieurs assez saillans , parfaitement coniques et dirigés la- téralement ; couvert en dessus de points enfoncès pareils à ceux de la tête , plus serrés en avant qu’en arrière , avec un court sillon longitudinal basilaire parfois à peine distinct. Élytres courtes, à peine rétrécies à leur extrémité , munies à leur base d’une carène étroite assez élevée (1), qui atteint les angles huméraux lesquels sont fortement relevés ; la région seutellaire l’est également et limitée en arrière par une dépression bien marquée ; elles sont couvertes de points enfoncès bien distincts à l’œil nu , disposés en rangées qui sont presque entières, mais difficiles à comp- ter, leurs intervalles , surtout à la base et sur les bords latéraux, étant couverts de points enfoncès assez serrés. Saillie mésosternale perpendi- culaire , tronquée à son extrémité et légèrement prolongée en avant ; la troncalure impressionée. Cuisses postérieures notablement plus longues que les élytres, grèles à leur base , très-élevèes dans le sens vertical près de leur extrémité , finement carènées en dessus et en dessous, compri- mées et carènées longitudinalement au côté interne , prolongées en des- sous en une sorte de lame oblique dirigée en arrière et bidentèe ; cette lame est concave en dedans et reyêtue en grande partie d’une pubescence fauve ; elle est suivie d’une petite dent tout-à-fait apicale. Jambes de la même paire presque semblables à celle de la senegalensis, plus grèles , moins flexueuses , avec la dent externe moins forte mais un peu plus longue ; comme chez cette espèce elles sont fomenteuses en dedans sur la plus grande partie de leur longueur. Le premier segment abdominal est glabre, vaguement ponctué et ne diffère pas de celui de la femelle. Femelle : Je regarde comme appartenant à l'espèce un exemplaire de ce sexe qui m’a été communiqué par M. Reiche, sous le nom de Sagra saphirea. Il est du plus beau bleu d’azur qu'on puisse voir, passant au virescent sur le prothorax , une partie de l’abdomen et les pattes. Il est plus que probable que les femelles ordinaires sont dorées comme les mâles normaux. Cette femelle est , comme de coutume , semblable par tous ses caractères au mâle , sauf par ses cuisses postérieures qui sont beaucoup plus faibles, de forme normale, glabres en dedans et munies en dessous près de leur extrémité d’une petite crête denticulée. Les jambes de la même paire sont simples, arquées à leur base et à peine mucronées au bout ; à quoi il faut ajouter qu’elle est un peu plus petite que le mâle , à l'inverse de ce qui a lieu en général parmi les Coléoptéres. Cette femelle , (1) Cette carène basilaire existe chez toutes les autres espèces du genre, mais moins prononcée ; je lai signalée dans les caractères du genre ; l’espèce actuelle est la seule , sauf la pygmea , chez qui elle se développe assez pour constituer un carac- tère spécifique. 46 SAGRIDES. du reste, ressemble excessivement à celle de la Sagra pygmea décrite plus bas et, si je me trompais, ce que je ne pense pas, en la rapportant à l'espèce actuelle, c’est à celle pygmea qu’elle appartiendrait, mais alors ce serait un individu de très-grande taille. Cette espèce paraît très-sujelte à varier de couleur. La variété A est établie sur un exemplaire mâle qui m’a èfé communiqué par M. Buquet sous le nom de Sagra viridis et qui, en effet, est en entier d’un beau vert- bleuâtre brillant. Malgré cette couleur bien différente de celle des mâles ordinaires , je n'hésite pas à le regarder comme une variété de celle es- pèce, car à part cetfe différence il est impossible de lui découvrir le plus lëger caractère qui puisse l’en distinguer. Cette jolie espèce se trouve à Java. C. Jambes postérieures des mâles semblables à celles des femelles, simples, légèrement arquées et faiblement mucronées à leur extrémité. Esp. 14-20, Observ. Celle troisième section , si remarquable par la ressemblance complète qui existe entre les jambes postérieures des deux sexes, répèle, en quelque sorte, les deux précédentes sous le rapport des dents dont sont armées les cuisses pos(érieures en dessous. Toutes les formes de ces organes décrites plus haut y sont représentées. Ainsi la perlucida et trois autres à cuisses (ridentées correspondent à la Buquelüi ; la Weberi à cuisses biden- tées représente la Druryi et espèces voisines, la Fabricii chez qui elles sont sinuées et unidentées est l’analogue de la superba et la quadraticollis ; enfin la pygmæa chez qui ces organes sont comprimés, lamelleux infe- rieurement et unidentés reproduit les formes de la Senegalensis et de la Petelii. On peut par conséquent regarder ces espèces comme formant une série parallèle à la précédente. « Cuisses postérieures des mûles tridentées en dessous. Esp. 14-17. 14. S. rercucina. Brevior, viridi cœrulea , elytrorum sutura antice late postice anguslius purpurea, antennis dimidio corpore longivrèbus, prothorace subquadralo, margine antico parum producto , integro , angulis anticis sal promenulés, deflexis, obtusis, undique creberrime ac sublilissime punctulato ; elytris intra humeros profande &mpressis, tmpunctatis, subliliter rugosis ; libiis poslicis simplicibus, leviter urcualis, apîce breviter mucronatis. — Long. 7 4/2. Lat. 3 1/2 lin. Mas. Femorilus posticis e‘ytra vix superantibus, sublus tridentatis, den- tibus subæqualilus, duobus posticis basi connexis ; abdominis s2gmento primo deplanato , cre!re pun°talo , tomentoso. SAGRA. 47 Mäle : Complètement semblable sous le rapport de la forme et des couleurs à la femelle de la Buquetii, maïs il est beaucoup moins grand. Sa couleur générale est d’un beau vert-bleuätre très-brillant avec la su- ture des élytres d’un rouge-pourpré éclatant à reflets dorés ; celle couleur envahit la base presque en entier et va en se rétrécissant graduellement jusqu’à l’extrémité des élytres, de façon qu'elle forme un triangle à base dirigée en avant ; assez souvent elle se fond insensiblement sur ses bords avec la couleur générale. Tête comme chez les précédentes, Antennes médiocrement robustes , plus longues que la moitié du corps; leurs cinq ou six premiers articles de la couleur de ce dernier, les autres noirs. Prothorax à peine plus long que son diamètre antérieur, légèrement avancé et arrondi en avant, ayant ses angles antérieurs fléchis , assez saillans et très-oblus ; il paraît lisse à la vue simple , mais à l’aide d’une forte loupe on voit qu'il est couvert sur toute sa surface de très-pelits points eufoncés très-serrés. Élytres courtes, larges , à peine rétrécies en arrière , convexes , fortement impressionées en dedans des épaules et entièrement imponctuëes même quand on les examine à la loupe; elles présentent seulement de fines rides onduleuses analogues à celles qui existent chez la plupart des espèces précédentes. Cuisses postérieures très-fortes , dépassant de très-peu l’extrémité des élytres, munies en dessous de trois dents médiocres , presque égales, dont les deux posté- rieures sont réunies à leur base de manière à simuler une dent unique, bifide à son sommet. Jambes de la même paire légérement arquées, un peu canaliculèes au côté interne , terminées par une pointe médiocre mais très-aigue. Premier segment abdominal plane , couvert de points enfoncès serrés et tomenteux ; le dernier est revêtu de poils semblables assez abondüns. — La femelle m'est inconnue. De Java. Je l’ai reçue de MM. Reiche, De Brème et Buquet. Celte belle espèce ressemble tellement au premier coup-d’œil à la Buquetii femelle qu’on la prendrait pour une varièté de taille de cette espèce ; mais elle appartient, comme on le voit , à un groupe très-diffé- rent. 45. S. 1GnTa. Late purpurea, nitida , antennis validis, dimidio corpore longivribus, prothorace latitudine antica nonnihil longiore , margine antico vixz produclo , integro, angulis anticis parum prominulis, oblusis ; elytris intra humeros sat profunde impressis, magis mènusve rugulosis, gemellato-puncta. lo-strialis, striis maxima ex parte deletis ; tibiis poslicis basi arcuatis apiceque vix mucronatis, — Long. 7, 7 1/2. Lat, 25/4, 5 lin. Mas. Femoribus poslicis elytra vix superantibus, sublus apice lridentatis, dente medio majori ; abdominis segmento primo deplanato, crebre punclato , tomenloso. 48 SAGRIDES. Fœm, Femoribus posticis abdominis longiludine , subtus apice crista brevi denticulata instructis. Sagra tridentata. Des. Ca’. cd, 5. p. 584. Mâle : Voisine pour la forme de la splendida, mais plas petite que cette espèce à laquelle elle ressemble complétement par sa couleur géné- rale qui est d’un rouge-pourprè très-vif et brillant tant en dessus qu’en dessous. Tête comme chez les précédentes. Antennes assez robustes , sensiblement plus longues que la moitié du corps ; leurs-cinq ou six pre- miers articles de la couleur de ce dernier, les autres noirs. Prothorax un peu plus long que celui de la perlucida et à-peu-près de même forme ; ses angles antérieurs sont seulement un peu moins fléchis et sa surface supérieure est moins ponctuée. Élytres assez allongées , convexes , assez fortement impressionées entre les épaules, couvertes de rugosités fines, tantôt visibles seulement à la loupe , tantôt bien distinctes à l’œil nu; leur ponctuation est trés-fine, et effacée comme de coutume en grande partie. Cuisses postérieures très-grosses , dépassant légèrement l’extré- mité des élytres , munies en dessous près de leur extrémité de trois dents médiocres dont l'intermédiaire conique et un peu plus grosse que les autres, qui sont triangulaires ; l’antérieure n’est évidemment que la den- telure postérieure de la crête crénelée du dessous des cuisses qui s’est séparée des autres et développée ; mais ici cet(e dent est constante. Jam- bes de la même paire légèrement arquées de la base à leur extrèmite ; celle-ci à peine mucronée ; parfois elles sont un peu sinuées dans leur milieu ct leur bord interne est toujours un peu canaliculé. Premier seg- ment abdominal plane , ponctué et revêtu d’une assez longue pubescence tantôt assez abondante , tantôt assez claire. Femelle : Elle ressemble complètement au mâle pour la forme générale ; ses cuisses postérieures sont un tant soit peu plus courtes , aussi fortement renflées et n'ont en dessous qu’une petite crête finement denticulée ; ses jambes de la même paire sont comme les cuisses un peu plus courtes que celles du mäle, mais du reste semblables ; enfin son premier segment ab- dominal est lisse. De la Chine. J'ai reçu le mâle de MM. Reiche , De Brème et Guërin- Méneville, la femelle de M. Chevrolat. M. le comte Dejean a pris cette espèce pour la tridentata de Weber ; mais, d’après cet auteur, celle-ci au- rait les jambes postérieures armées à leur extrémité d’une grande dent fuaibis poslicis dente majori apice armatis) tandis que l'espèce actuelle manque presque totalement de la pointe recourbée en dedans qui existe chez presque toutes les espèces précédentes, Les deux espèces sont donc différentes. Celle de Weber m'est inconnue. SAGRA. 49 16. S. ronmosa. Breviter oblonga , cæruleo-virescens purpureoque micans, antennis validis, longitudine dimidii corporis, prothorace subquadratlo , mar- gine antico nonnihil producto, subsinualo, angulis anticis parum prominuls ; elytris intra humeros sat profunde impressis, gemellato-punctato-stréatts, striis partim deletis ; tibiis posticis simplicibus, leviter arsualis apiceque vix mucronatis, — Long. 7, 8. Lat. 3 474, 3172 lin. Mas. Femoribus posticis elytlris parum longioribus, sublus tridentatis, dente medio maÿjori ; abdominis segmento primo deplanato , crebre punelato, tomentloso. Fœm,. Femoribus posticis elytra vix superantibus, subtus apice crista brevi denticulala munitis. Mâle : Plus court et proportionellement plus large que l’ignila mâle. D'un beau bleu-virescent assez foncé et brillant avec des reflets vioiets et pourprés éclatans. Tête comme chez les précédentes. Antennes assez ro- bustes , de la longueur de la moitié du corps ; leurs cinq premiers articles d’un bleu-virescent foncè , les autres noirs. Prothorax à peine plus long que large , légèrement avancé et subsinuë antérieurement , ayant ses an- gles antèrieurs peu saillans, mais un peu aigus ; médiocrement convexe en dessus et paraissant finement pointillé à la loupe seulement sur les côtés. Élytres trois fois et demie aussi longues que le prothorax, larges , faiblement élargies dans leur milieu , peu rétrécies à leur extrémité, con- vexes , assez fortement impressionées entre les épaules, finement ru- gueuses et poncluëes comme chez les précédentes en stries gemellées effa- cées dans la majeure partie de leur longueur. Cuisses postérieures un peu plus longues qne chez l’ignila , mais du reste semblables , armées en des- sous comme chez cette espèce de trois dents dont la médiane conique, plus grande que les deux autres qui sont trigones. Jambes de la même paire un peu plus robustes que celle de l’ignita , légèrement arquées dans toute leur longueur, un peu sinuèes dans leur milieu , munies à leur ex- trémité d’une (rès-courte pointe assez aigue dirigée en dedans. Premier segment abdominal plane , couvert de points enfoncès serrés et finement pubescent. \ Femelle : Elle ne diffère du mâle qu’en ce que ses cuisses postérieures sont, comme de coutume , munies près de leur extrémité d’une courte crête denticulèe et par son premier segment abdominal lisse. Ses jambes postérieures sont aussi plus grèles et un peu autrement faites , étant sim- plement arquées à leur base et presque droites dans le reste de leur lon- gueur, De la Chine. Le mâle m’a été envoyé par M. Reiche, comme étant une variété de la tridentata Dej. (mon iynita) et la femelle par M. De r { 0 SAGRIDES. Bréme comme le {ype de cette espèce : mais c'est incontes{ablement une espèce distince , différant principalement de la précédente par sa forme générale plus courte et plus large. J’ai reçu depuis une seconde femelle de M. Buquet. 17, S. nereronena. Breviter oblonga , l@te purpurea , nilida , antennis validis, dimidio corpore longiorbus, prothorace latitudine antica longiore , margine antico produclo, inlegro , angulis anlicis prominulis, oblusis, supra conico breviterque tuberculato 3 elytris intra humeros sal profunde impressis, gemellalo-punctato-strialis, strèis [ere omnino deletis ; tibiis posticis simpli- cibus, basi arcuatis, apice vix mucronalis. — Long. 71/5. Lat. 3 lin. Mas. Femoribus posticis elytra vix superantibus, subtus apice tridenlalis, dente medio majori; abdominis segmento primo deplanato , crebre punctalo , tomentloso. | Müle : De la taille des plus grands exemplaires de l’ignita et absolu- ment semblable à cette espèce pour la forme générale , sa couleur qui est d’un rouge pourpré éclatant el {ous ses autres caractères, sauf le prothorax dont la forme est des plus singulières. Il est sensiblement plus long que chez l’ignila ; son bord antérieur est plus avancé et ses angles antérieurs sont plus proëminents; en dessus, au lieu d’être légèrement convexe, il forme un cône surbaissé dont la base occupe toute sa surface et le sommet correspond au milieu du disque ; ce sommet est lui même surmonté d’un court tubercule subcylindrique. Je ne connais pas la femelle et j'ignore par conséquent si ce caractère est spécifique ou sexuel, mais il est pro- bable que ce dernier sexe en offre au moins des traces. De la Chine. M. Dupont de qui je tiens l'unique exemplaire que j'aie vu m'a dit en avoir possédé ur second exactement semblable , ce qui prouve que celui que j'ai sous les yeux n’est pas une ignila qui aurait éprouvé une anomalie. D'ailleurs la forme parfaitement régulière du prothorax se- rait contraire à cette supposition. »+ Cuisses postérieures des mâles bidentées en dessous, Esp. 18. 18. S. Wegeri. Oblonga , viridi-aurata nilida , antennis dimidio corpore brevioribus, prothorace latitudine antica nonnihil longiore , margine antico parum producto , rotundato , angulis anticis sat prominulis, subaculis ; e!y- Gris minus converis, intra humeros parum impressis, magis minusve rugosts, cemellato-punclalo-striatis , striis partim delelis ; tibiis posticis simplicibus, Lasi arcuatis dein subrectis, apice breviter mucronatis ; femoribus ejusdem le >aris elytra vix superantibus. — Long. 7, 8. Lat, 3 , 3 4h lin. } y 1 5e ls , Î Mas. Femoribus posticis bidentatis, dente antico majori ; abdominis seg- #mento primo levtter deplanato, sat crebre punctalo , tomentoso. SAGRA. 51 Fœm. Femoribus yosticis crista brevi cujus €enticulus posticus cælcris Major est præditis. Sagra femorata. Wessn. Obsere. Entom. p.60, 1.— Fas. Entom. Syst. 1, 2. 1.51, 1e Syst. EL. 11, p. 26,1. Alurnus femoratus. Fas. Spec. Ins. 1, p. 115,2. Mant, Ins. 1, p. 66, 2.— Jaxnë. Syst. nat. ed. GueL. IV, p. 1666, 2. Mâle : Plus allongée et sensiblement moins convexe que les quatre prècèdentes. D’un beau vert-dorè brillant en dessus et en dessous. Anten- nes robustes , plus courtes que la moitié du corps ; leurs six premiers ar- Licles de la couleur de ce dernier, les autres noirs. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, peu saillant et arrondi en avant avec ses angles antérieurs assez proëminens et subaigus. Élytres plus allongées que chez les précédentes et beaucoup moins convexes , faiblement impres- sionées en dedans des épaules, finement rugueuses et ponctuées comme de coutume en stries gémellées et effacées en grande partie. Cuisses pos- térieures sensiblement moins grosses que chez les précédentes , quoique encore très-fortes, dépassant légèrement les élytres , munies en dessous d’une fine crête dentelée et près de l’extrémité de deux dents médiocres, assez aigues , dont l’antérieure est un peu plus forte ; dans l'unique exem- plaire que j’ai sous les yeux la dernière crénelure de la crète dentelée est un peu plus développée que les autres et simule une petite dent , circon- stance que je regarde comme accidentelle. Jambes postérieures simples, comprimées , non canaliculées au côté interne, arquées à leur base , puis presque droites dans le reste de leur longueur et terminées par une pelile pointe interne très-courte, mais très-aigue. Femelle : Elle ne différe du mâle qu’en ce que ses cuisses postérieures ont près de leur extrèmité , comme chez les femelles des espèces précé- dentes , une courte crète denticulée médiocrement saillante ; la dentelure antérieure de cette crête est plus forte que les autres et presque dentiforme. Dans l’unique exemplaire que j’ai vu les élytres sont beaucoup plus ru- gueuses que celles du mâle ; mais ce caracière ne me paraît ni sexuel ni spécifique. Des Indes orientales et probablement du continent indien. Le mâle wa été communiqué par M. Germar sous le nom de femorala ; j'ai trouvé la femelle innomée dans la collection de M. le Marquis de Brème. Cette espèce est la vraie femorata de Fabricius et de Weber, et on ne l’a confondue avec un si grand nombre d’autres espèces que pour n’avoir pas fait attention aux deux caractères suivans très-bien signalés par ces deux auteurs : Femoribus posticis bidentalis, libiis poslicis unidentatis. Le premier indique qu'ils ont décrit un mâle, car dans les femelles de ce D2 SAGRIDES. genre il y a une crête denticulée au lieu des deux dents en question. Par ces expressions tibiis posticis unidentatis, Fabricius et Weberentendent la petite pointe ou le mucro qni termine les jambes, ainsi que le prouvent leurs ‘autres descriptions. L'espèce décrite par eux a donc ces organes inermes, sauf la pointe en question et par conséquent faits comme chez les femelles. C'est la seule du genre connue jusqu'ici, qui présente chez les mâles cette combinaison de jambes simples et de cuisses postérieures bidentées. Les deux auteurs en question se sont trompès en la rapportant au Tenebrio femoratus de Drury ; j'ai dù en conséquence lui donner.un nouveau nom. x.» Cuisses postérieures des mâles ayant en dessous un profond sinus apical , précédé d’une forte dent. Esp. 19. 19. S. Farricir. Oblonga, viridi-aurata subnitida, prothorace latitudine antica vix longiore , margine antico parum producto, sinuato , angulis an- ticès deflexis, oblusis; clytris intra humeros parum impressis, gemellato- punctato-strialis, strits fere deletis ; tibiis posticis basi apiceque incurvis, hoc breviter mucronalo. — Long. 8 1/2. Lat. 5374 lin. Mas. Femoribus posticis elytra modice superantibus, sublus apice profunde sinualis denteque valido armatis; abdominis segmento primo deplanato, crebre punctulato , tomentoso. Häle : De la taille des exemplaires moyens de la Druryi et de même forme que cette espèce. D’un beau vert-doré uniforme, médiocrement bril- lant tant en dessous qu’en dessus. Tête comme chez les précédentes. Les antennes manquent dans l’unique exemplaire que j'ai sous les yeux. Pro- thorax à peine plus long que son diamètre antérieur, très-peu avancé et légèrement sinuë dans son milieu en avant , ayant ses angles antérieurs fléchis , à peine distincts et obtus . médiocrement convexe et imponcetué en dessus. Élytres régulièrement oblongues , peu élargies dans leur mi- lieu , faiblement impressiontes en dedans des épaules , ponetuées du reste comme chez les précédentes ; à la vue simple elles paraissent lisses et lëgèrement rugueuses à la loupe. Cuisses postérieures très-grosses , mais beaucoup plus courtes que chez les mâles de toutes les espèces précèden- tes ; elles ne dépassent que très-peu l’extrémité des élytres ; du reste elles sont absolument pareilles à celles de la superba et de la quadraticollis, c’est- à-dire qu’elles ont une profonde échancrure apicale précédée d’une forte dent conique ; seulement l’échancrure est complètement glabre ; une crête denliculée les garnit comme de coutume en dessous dans le reste de leur longueur. Jambes de la même paire simples , comprimées , légèrement canaliculées en dedans , un peu arquées à leur base et à leur extrémité ; celle-ci (erminée par une dent très-courte et très-aigue. Premier segment SAGR: 53 abdominal déprimé , couvert de points enfencés serrès et assez fortement tomenteux. La femelle m'est inconnue. De Java. Je l’ai reçue de M. Buquet sous le nom de femorata. Par ses cuisses postérieures elle appartient au groupe de la superba et de la qua- dralicollis et à celui-ci par ses jambes de la même paire semblables dans les deux sexes. *e» Cuisses postérieures des mâles munies en dessous d’une lame bidentée , suivie d’une dent. Esp. 20. 90. S. pxGmEa. Brevior, cœruleo-nitida ; antennis dimidéo corpore longio- ribus, prothorace subquadrato , margine antico subsinuato, angulis anticis sat prominulis, supra evidenter at minus crebre punclulalo ; processu me- sosternali apice truncato , antrorsum producto ; elytris basi argule margina- tis, humeris elevatis, punctato-striatis, interstiliis punctulatis ; Libiis posti- cis simplicibus, arcualis, apice vix mucronatis.—Long. 8 1/4, 4. Lat. 1 5,4, 2 lin, Mas : Femoribus posticis elytra parum superantibus, sublus crsla biden- tata denteque parvo munilis. Fœm : Femoribus posticis elytrorum longitudine , sublus crista brevi den- ticulala instructlis. Var. A. Aurala , nilida , tibiis tarsisque cæruleis. Fæœm. Mäle : Cette espèce la plus petite du genre est inférieure pour la lon- gueur à certains Crioceris, mais elle est plus large qu’aucun de ces derniers et sous ce rapport ressemble complètement à la Sagra Petelii; mais elle appartient au groupe actuel. En entier d’un beau bleu d’azur parfois un peu wvirescent et brillant. Tête couverte de points enfoncés assez gros, mais médiocrement serrés avec un léger sillon interrompu sur le vertex ; sillons frontaux postérieurs bien marqués el contournant les yeux en arrière. An- tennes un peu plus longues que la moitié du corps; leurs quatre ou cinq premiers arlicles de la couleur de ce dernier, les autres noirs. Prothorax à peine plus long que son diamètre antérieur, légèrement saillant et très- finement sinuëé en avant, ayant ses angles antérieurs assez proëminens, coniques et latéraux ; couvert en dessus de points enfoncés pareils à ceux de la tête avec une petite dépression sulciforme à Ja base, tautôt transver- sale, tantôt longitudinale (1). Élytres courtes, larges, à peine rétrécies \ + . - « . - (4) Un des trois exemplaires que j’ai sous les yeux a deux fossettes arrondies assez profondes sur le disque , mais je regarde leur existence comme accidentelle, 54 SAGRIDES. en arrière , ayant à la base comme Ja Petelii leur rebord saillant , trans- versal el se confondant à ses extrémités avec les épaules qui sont rele- vées ainsi que la région scutellaire ; celle-ci est limitée en arrière par une dépression transversale bien distincte ; elles sont couvertes de points enfoncés disposés en rangées non gémellées , qui arrivent assez près de leur extrémité , mais qui, surtout dans cet endroit ainsi qu’à la base et sur les bords latéraux , sont rendues confuses par des points semblables qui couvrent leurs intervalles. Saillie mésosternale perpendiculaire , tron- quée à son extrémité , qui est un peu prolongée en avant. Cuisses posté- rieures grosses , ovoïdes, dépassant peu les élytres , munies à leur ex- trémité en dessous d’une lame courte, peu saillante, assez fortement bidentée et suivie immédiatement d’une dent plus petite qui lui est accolée ; jambes de la même paire simples, légèrement arquées , un peu canaliculées en dedans et à peine mucronées à leur extrémitè. Premier segment abdomina! glabre , couvert de points enfoncés un peu plus gros que chez la femelle, semblable du reste à celui de ce dernier. Femelle : Elle ne diffère du mâle que par ses cuisses postérieures moins grosses , exactement de la longueur des élytres et munies en dessous près de leur extrémité d’une petite crête denticulée. J’en ai deux exem- plaires sous les yeux ; l’un sensiblement plus petit que le mâle est comme lui d’un beau bleu d’azur ; l’autre aussi grand est d’un doré brillant avec les jambes et les tarses bleus ; il correspond à la variété A et je soupçonne que comme chez la Petelii décrite plus haut il appartient au type de l’es- pèce. Le premier ainsi que le mâle ne seraient alors que des variétés. De Java. Le mâle et la femelle bleus m'ont été communiquès par M. Buquet sous le nom de Sagra chalybea que je n’ai pas pu conserver par la raison qui précède ; je tiens la variété A du même entomologiste qui en avait fait une espèce distincte sous le nom de Sagra intermedia. La femelle de cette espèce ressemble à s’y mépreudre à celle de la Petclii , ainsi que je l'ai dit plus haut ; elle est seulement beaucoup plus petite. C’est à la suite de celte dernière espèce que celle-ci devrait être immédiatement placée si l’on n’avait pas égard à la forme de ses jambes postérieures ; mais la série actuelle étant, comme je lai dit, parallèle à la précédente , elle doit, comme la Petelü le fait pour cette dernière , en occuper l’extrémité. Division II, — Élytres peu convexes, allongées ou au moins oblonyues, faiblement impressionées en dedans des épaules, sans aucune trace d'éléva- tion à la région scutellaire. Esp. 20-98. À. Cuisses intermédiaires inermes ; saillie prosternale non prolongée ; ponctuation des élytres formant des rangées très régulières el entières. pe SAGRA. 29 * Cuisses postérieures des md'es sans espace tomenteux au côié interne. Esp. 21-92. 94.S. micocor. Elongata, nigro-cyanea, opaca, antennis dimidio corpore longioribus, prothorace subcylindrico , in medio leviler constriclo, angulis anticis parum prominulis ; elytris purpureis, opacis, subparallelis, sublilis- sime punclato-striatis, striis per parèa aliquantum approzimatis. — Long. 8 1/2. Lat. 3 1/4 lin. Fœm : Femoribus posticis elytra parum superantibus, sublus apice crisla brevi denticulala denteque parvo instruclès; libiis ejusdem paris leviter ar- cuntis, basi obtuse unidentatis. Femelle : Allongée et subparalléle. D'un beaa bleu d'indigo très-foncé et mat, plus clair et un peu plus brillant sur les pattes et les antennes qu'ailleurs avec les élytres d’une couleur pourprée à reflets dorés également mals. Tête presque imponctuée avec ses sillons frontaux fins et prolongès jusqu’au bord interne des yeux. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, parfaitement cylindriques dans toute leur étendue et assez robustes. Prothorax un peu plus long que large , subcylindrique , un peu rétréci dans son milieu , ayant ses angles antérieurs peu saillan(s et son bord antérieur légèrement avancé et sinuë dans son milieu , pres- que imponcluë en dessus avec le commencement à la base d’an très-fin sillon médian. Élytres allongées , subparallèles, non rétrécies et forte- ment arrondies à leur extrémité , peu convexes , faiblement impressionées entre les épaules , et ayant chacune dix rangées très-régulières ; presque entières , de frès-petits points enfoncèés, assez espacés et visibles seule- ment à la loupe, avec le commencement d’une onzième à la base près de la suture ; les rangées 2-3 , 4-5, 6-7, 8-9 sont un peu rapprochées en- tre elles ou gémellées , la 10%° ou la latérale n’est pas plus écartée de la 9° que chaque double rangée ne l’est de sa voisine ; la 1re est assez dis- tante de la suture. Saillie mésosternale un peu dirigée en arrière el frans- versalement dilatée à son extrémité. Cuisses postérieures assez grosses, dépassant légèrement les élytres, dentliculées en dessous dans les trois quarts de leur longueur ; à ces dentelures succède une petite crête égale- ment denticulée dont la crénelure antérieure est plus développée que les autres et simule une petite dent. Jambes de la même paire simples , légè- rement arquées, pourvues d’une pelite dent obtuse près de leur base et non mucronées à leur extrémité. Premier segment abdominal glabre , va- gaement pointillé. Le mâle m'est inconna ; s’il avait les cuisses postérieures tomenteuses en dedans , ce qui est bien possible , il faudrait reporter l’espèce dans le groupe suivant. J’ai dû la placer provisoirement dans celui-ci. d6 SAGRIDES. Je n’ai vu de cette belle espèce qu’un seul exemplaire que j'ai recu de M. Reiche, qui le regardait avec doute comme provenant de Sierra-Leou. Cet habitat est très-probablement exact , les autres espèces de celte divi- sion étant toutes propres à l'Afrique. 92, S. AmMETHYSTINA. Elongala, violaceo-purpurea opaca., antennis vali- dis, dimidio corpore longioribus ; prothorace subcylindrico , angulis anticis vir prominulis ; elytris subparallelis, distincte punctato-strialis, strèis œqui- distantibus. — Long. 6 1/2, 8. Lat. 212, 5 lin. > Mas : Femoribus posticis elylris sat longivribus , sublus tridentatis, dente medio majori ; Libiis ejusdem paris subflexuosis, apice incrassatis, cristaque parva inlus instructis. Fœm : Femoribus poslicis elytra parum superantibus, subtus apice crista brevi denticulata munitis ; tibiis ejusdem paris simplicibus, leviter arcuatis. Sagra amethystina. Des. Cut. ed. 5. p. 384, — Gvéuix. Zcon. du règne animal. Ins, texte, p.256. Alurnus violaceus ? Ov. Encyc. méth. Ins. UV, p. 128. Var. A. Sublus saluratle cœruleo-virescens nilida , supra aureo-purpurea subopaca. Fœm. Mâle : Plus petite , aussi allongée, mais un peu moins parallèle que la bicolor. En entier d’un beau violet très-foncé , parfois même presque noirâfre, mais {toujours peu brillant et mème assez souvent (out-à-fait opa- que. Tête vaguement pointillée avec un fin sillon sur le vertex, parfois effacé ; sillons frontaux postérieurs bien marquès, contournant les yeux en arrière. Antennes robustes , grossissant sensiblement à leur extrémité, un peu plus longues que ia moilië du corps; leur cinq ou six premiers articles d'un violet brillant , les autres d’un beau bleu assez clair. Protho- rax un peu plus long que large, subcylindrique, légèrement rétréci en arrière , à peine avancé el sinuë en avant , ayant ses angles antérieurs très-peu saillans et obtus, imponctuë en dessus avec un fin sillon basi- laire tantô assez long , tantôt complètement effacè. Élytres plus ou moins allongées selon les individus , parfois presque aussi parallèles que chez la bicolor, mais souvent un peu plus élargies dans leur milieu , peu con- vexes , faiblement impressionèes entre les épaules et ayant chacune onze rangées de petits points enfoncès , avec le commencement d’une double rangée à la base près de la suture ; ces points , quoique très-petits, sont beaucoup plus distincts que chez la bicolor et les rangées qu’ils forment sont entières et équidistantes, sauf la 10e et la 11e qui sont fortement rap- prochées et écarlées des autres ; les intervalles sont très-lisses. Cuisses postérieures dépassant assez fortement les élytres et armées en dessous pres de leur ex{rèmité de trois dents assez fortes également espacées , dont PO SAGRA. D 4 la médiane est conique et an peu plus longue que les deux autres, qui sont trigones. Jambes de la même paire assez robustes, comprimées , sub- flexueuses , surtout sur leur tranche externe , un peu élargies dans leur tiers terminal et faiblement mucronées à leur extrémité ; à quelque dis- tance de cette dernière le bord interne se relève et forme une courte crête obltuse , mais assez prononcée. Premier segment abdominal glabre , va- guement pointillé , pareil à celui de la femelle. Femelle : Cuisses postérieures médiocres, dépassant Jégèrement les élytres , munies en dessous d’une ligne saillante denticulée à laquelle succède près de l’extrémité une courte crête également dentelée et dont la dentelure antérieure est plus grande que les autres, mais beaucoup moins développée que chez la bicolor. Jambes de la même paire simples , comprimées , lëgèrement arquées , sans tubercale à leur base et non mu- cronées à leur extrémité. Var. A. Dessus du corps en entier d’un beau rouge-cuivreux doré et lègèrement pourpré , assez brillant ; cette couleur s’étend un peu en de:- sous sur la poitrine ; le reste est d’un bleu-virescent foncé et presque mat. Femelle. De la côte de Guinée. Je l’ai reçue de MM. Germar, Reiche et Guérin- Méneville, La var. A m’a été envoyée par le premier de ces entomologis- tes ainsi que le mâle. L’Alurnus violaceus d'Olivier dans l'Encyclopédie méthodique me paraît être la femelle de cette espèce ; mais dans le doute j'ai dû lui conserver le nom que M. Dejean lui a imposè. Olivier n'a pas reproduit cet A/urnus violaceus dans son Entomologie ; il est presque superflu de faire remarquer qu’il se trompe en le dennant comme de Cayenne. *+ Cuisses postérieures des mâles ayant un espace lomenleux au côté interne. Esp. 23-26. 23. S. corRvLEATA. Elongala, parallela , cyaneo-virescens sulopaca , antennis dimidio corpore longioribus, prothorace elongatulo , subcylindrico , angulis anticis parum prominulis ; elytris apice vèx attenuatis, intra humeros sat impressis, tenuèler subsulcatis, sulcis per paria nonnihil approzimalis, subtiliter punctatis. — Long. 9. Lat. 5 1/5 lin. Mas. Femoribus posticis e'ytra valde superantibus, intus a basi ultra medium flavo-tomentosis, apice bidentatis, dente externo valido ; tibiis ejus- dem paris apice acute mucronatis, basi tuberculo obluso ante apicem dente parvo inlerno instruclis; abdominis segmenlo primo deplanalo, punctato ; dense lomentoso. 8 58 SAGRIPES. Mâle : Trés allongé et subparallèle. D'un beau bleu assez clair, un peu violet en dessous , légèrement virescent en dessus et sur les pattes , par- tout peu brillant et presque opaque. Tête vaguement et très-finement pointillée ; ses sillons frontaux postérieurs fortement marqués et con- tournant les yeux en arrière. Antennes sensiblement plus longues que !a moilié du corps , de même grosseur dans {oute leur étendue et en entier d’un beau bleu peu brillant. Prothorax d’un tiers environ plus long que large, à peine prolongé et arrondi en avant, ayaut ses angles antérieurs très-peu saillans et fortement obtus , faiblement rétréci en arrière , im- ponctué en dessus. Écusson très-petit , profondément canaliculé. Élytres très-allongées , subparallèles, à peine rétrécies à leur extrémité, peu convexes , un peu plus impressionées entre les épaules que chez les autres espèces de celte division, et ayant chacune onze sillons faiblement marqués et étroits, effacés avant leur extrémité et très-finement ponctuës. Les deux externes sont très-rapprochés l’un de l’autre et le 11e est fortement marqué ; tous les autres , sauf le sutural, sont beaucoup moïns mais ce- pendant distinctement gémellés ; on apperçoit en outre à la base près de la suture le commencement d’une double rangée de points pareils à ceux qui précèdent. Saillie mésosternale grèle , subperpendiculaire , grossis- sant régulièrement de la base à son extrémité qui est obtuse. Cuisses postérieures très-fortes, dépassant notablement les élytres, ayant leur face interne revêtue depuis la base jusqu’un peu au-delà de leur milieu de poils fauves très-serrés , et armées en dessous à leur extrémité de deux dents, l’une externe très-forte , trigone , échancrée en arrière prés de son som- met , l’autre interne très-courte , obtuse ; jambes de la même paire un peu difformes , médiocrement robustes , arquées à leur base, droites dans le reste de leur longueur, canaliculées en dedans, terminées par une pointe aigue perpendiculaire et ayant un peu avant leur extrémité au côté interne une pelile dent (rigone ; un tubercule oblus et interne existe aussi à la base tout près de leur articulation avec la cuisse. Premier segment abdo- minal plane , couvert de points enfoncés serrés et de poils fauves très- denses, — Je ne connais pas la femelle. Cette belle espèce est de Madagascar et m'a été communiquée par M. Reiche sous le nom que je lui ai conservé. 24. S. Urania. Elongala, saturale cyanca inlerdum virescens, supra opaca , prothorace quadrato , angulis anticis vix prominulis ; elytris intra humeros parum impressis, lenuiler sulcatis, sulcis equidistantibus subtiliter- que punctatis. — Long. 7 , 8. Lat. 5 4/2 lin. Mas : Elytris apice attenualis; antennis dimidio corpore longioribus, femoribus posticis elytra modice süperantibus, inlus a basi ad medium flavo- tomentosis, sublus apice bidentalis, dente exlerno valido; tibiis ejusdem SAGRA. 59 paris apice breviler mucronalis , basi luberculo ante apicem dente parvo énstructis ; abdominis segmento primo deplanato , punctalo , tomentoso. Fœm : Major, subparallela; antennis validis dimidio corpore brevioribus, femoribus posticis elytrorum longitudine , subtus apice crista denliculaia munilis ; Libiis ejusdem paris apice inermibus, basi obluse unituberculatès. Mäûle : Médiocrement allongé et légèrement rétréci en arrière. D’un beau bleu assez foncé , un peu brillant en dessous, presque mat en des- sus. Tête imponctuée ; ses sillons frontaux fortement marqués et contour- nant les yeux en arrière. Antennes d’un noir-bleuätre , presque de la lon- gueur des (rois quarts du corps, de même grosseur dans toute leur étendue. Prothorax à peine plus long que large, légèrement avancé et entier an- térieurement , très-peu rétréci à sa base, ayant ses angles antérieurs à peine distincts , imponclué en dessus. Écusson trèés-petit, légèrement sil- loné. Élytres médiocrement allongées , un peu atténuées à leur extrémité À faiblement et brièvement impressionées entre les épaules, finement et lëgérement sillonées comme chez la cœruleala ; mais les sillous ne sont qu’au nombre de dix ; ils ne sont nullement gemellés et le 10e qui est plus marqué que les autres , comme de coutume , n’est pas plus éloigné du 9% que celui-ci ne l'est du 8e ; tous sont finement mais distinctement pointillés ; il existe aussi à la base près de la suture le commencement d’une double rangée de points semblables. Cuisses postérieures très-for- tes, dépassant médiocrement les élytres, revêtues en dedans d’une pu- bescence fauve très-dense depuis leur base jusqu’au milieu de leur lon- gueur et armées près de leur extrémité en dessous de deux dents , l’une externe très-forte , l’autre interne très-petile. Jambes de la même paire, peu robustes , simples , légèrement arquées à leur base, presque droites dans le reste de leur étendue, finement canaliculées en dedans , terminées par une courte pointe aigue , ayant à leur base un petit tubercule et à quelque distance de leur extrémité une petite dent trigone placée sur le bord interne. Premier segment abdominal plane , ponctué , revêlu d’une pubescence fauve assez dense, Femelle : Elle est d’un bleu-virescent opaque en dessus, d’un bleu pur foncé et peu brillant en dessous , plus robuste que le mäle , subparallèle et fortement arrondie à son extrémité postérieure. Ses antennes sont {rès- robustes , cylindriques et à peine de la longueur de la moiliè du corps ; ses cuisses postérieures sont beaucoup moios fortes , pourvues en dessous d’une ligne saillante à laquelle succède près de l'extrémité une crête den- ticulée courte, mais assez prononcée ; ses jambes de la même paire be différent de celles du mâle qu’en ce que leur extrémité n’est nullement mucronée et qu’elles sont dépourvues de la petite dent qui existe à quel. que distance en arrière du sommet; comme de coutume le premier seg- ment abdominal est glabre el vaguement pointillé. : 60 SAGRIDES,. De Madagascar. J'ai reçu le mâle de M. De Brème sans aucune dési- gnation spécifique et la femelle de M. le Marquis de La Ferté sous le nom de Sagra cœruleata. Cette femelle ressemble en effet beaucoup à la cæru- leata par sa forme et ses couleurs , mais la brièveté de son prothorax et la ponctuation de ses élytres ne permettent pas de la rapporter à cette es- pèce. Les mêmes caractères et ses élytres attenuées en arrière distinguent aussi très-bien le mâle de celui de l’espèce en question. 25. S. seRApnica. Sat elongata , saturale cyanea , sublus nitida supra opaca , antennis longitudine dimidii corporis, prothorace elongatulo , subey- lindrico , anqulis anticis vix prominulis, lateribus vage punctulato; elytris apice atlenuatis, minus convexis, intra humeros leviter impressis, sublèlis- sime punclalo-strialis, striis nonnihil per paria approximatis.—Long. 61/2, 7. Lat. 9 374, 5 lin. Mas : Femoribus posticis elytris valde longioribus, intus ad basin tomen- losis, apice bidentatis, dente externo valido ; tibiis ejusdem paris subfleæuo- ris, apice mucronalis bidentatisque, dente externo longiori ; abdomäinis seg- mento primo glabro , punctulato. Fœm : Femoribus posticis elytra nonnthil superantibus, intus glabris, apice sublus crèsta antice dentiformi instructis ; tibiis ejusdem paris haud flexuosis, basi arcuatis dein subrectis apiceque vix mucronalis. Sagra cyanea Des. Cat, ed. 3. p. 384. Mâle : Assez allongé , peu convexe et sensiblement rétréci en arrière. D'un beau bleu d’azur en général foncé , uniforme, brillant en dessous et mat en dessus, Tête vaguement ponctuée ; ses sillons frontaux posté- rieurs bien marqués et contournant les yeux en arrière. Antennes de la longueur de la moitié du corps , parfois un peu plus longues , en entier d’an bleu foncé. Prothorax un peu plus long que large , subcylindrique , légèrement rétrèci dans son milieu , très-peu prolongé et entier en avant, ayant ses angles antérieurs à peine distincts et très-oblus, vaguement poin- tillè sur les bords latéraux. Ecusson très-petit, fortement canaliculé. Elytres médiocrement allongées , obliquement arrondies en arrière à par. tir de leur tiers postérieur, peu convexes , faiblement impressionées entre les épaules et ayant chacune onze rangées de très-pelits points enfoncés , assez espacés ; visibles seulement à l’aide d’une loupe ; à partir de la 2° jusqu’à la 9e inclusivement , ces rangées sont légèrement rapprochées par paires ; la 10e et la 11e le sont fortement et écartées des autres plus que celles-ci ne le sont entre elles ; (outes restent distinctes jusqu'à peu de distance de extrémité ; une 12e rangée se voit à la base près de la suture. Cuisses postérieures médiocrement grosses pour ce geure , droites , dé- passant notablement les élytres , ayant à leur base un espace oblong mé-, SAGRA. 61 diocre , revêtu d’ane pubescence fauve très-dense , et munies à leur extré. mité en dessous de deux dents, l’une externe très-forte, l’autre interne très- courte. Jambes de la même paire assez robustes, ayant une courte échan- crure à leur base, puis presque droites et en même tems légèrement flexueuses , terminées par une pointe assez forte recourbée en dedans et deux dents placées à des distances inégales de l'extrémité , l’externe plus en arrière, assez longue mais grèle, l’interne très-courle ; l'intervalle entre ces deux dents est excavè et un peu tomeuteux. Premier segment abdominal plane, couvert de points enfoncés pelits , peu distincts et glabre ; cependant chez l’un des trois exemplaires que j'ai sous les yeux on apperçoit quelques poils à son extrémité. Femelle : Un peu plus petite et plus courte que le mâle. Cuisses posté- rieures un peu moins fortes que chez ce dernier et dépassant très-lésère- ment l'extrémité des élytres , glabres en dedans , munies en dessous près de leur sommet d’une crête crénelée dont l’angle antérieur est assez sail- lant et dentiforme ; jambes de la même paire grèles, non flexueuses , arquées à leur base , puis droites et terminées par une {rès-courte pointe. Du Sénégal et de la côte de Guinée. J’en ai vu un assez grand nom- bre d'exemplaires parmi lesquels il ne s’est treuvé qu’une seule femelle. Je n'ai pas pu conserver à celte espèce le nom de cyanea que lui a donné M. Dejean , attendu qu'il a déjà été appliqué par Dalman (Anal. entom. p. 72) à une autre toute différente et qui m'est restée inconnue. 26. S. Apoxis. Elongata, saturale cyanea subopaca , anlennis validis, dimidio corpore longioribus, prothorace elongato, subcylindrico , basi vix at- tenualo, antice utrinque tuberculalo, elytris distincte punctalo-strialis, strüis per paria nonnihil approximatis , inlerstiliis sublilissime ac subserialin punctulatis. — Long. 5. Lat, ? 41/5 lin. Mas : Femoribus posticis elytra modice superantibus, intus ad basin lo- mentosis, sublus ante apicem bi-dentatis, dente postico majori ; libiis ejusdem paris arcuntis, simplicibus, apice vixz mucronalis. Mâle : Cette espèce est avec la pygmea décrite plus haut et la cyanea de Dalman qui m'est inconnue et dont elle est très-différente, la plus petite du genre. Semblable pour la forme à la seraphica, si ce n’esl qu'elle est proportionellement un peu plus étroite. D'un bleu foncè légèrement verdàtre et presque opaque en dessus, assez brillant en dessous , surtout sur l'abdomen. Tête très-finement et vaguement pointillée, avec une ligne médiane lisse un peu interrompue daos son milieu ; sillons frontaux bien marqués, mais s’arrétant au niveau du bord postérieur des yeux. Anten- 62 SAGRIDES. nes robusles , presque de la longueur des trois quarts du corps; leurs six premiers articles d’an bleu foncé assez brillant, les autres noirs et pubescens. Prothorax d’un quart au moins plus long que large, très-lé- gèrement rétréci en arrière, subeylindrique, ayant son bord antérieur assez avancé et de chaque côté, presque tout-à-fait en avant, un assez fort tubercule conique et obus ; à peine à l’aide d’une forte loupe distingue- {-0n le long de sa base et des bords latéraux quelques très-petits points enfoncès médiocrement serrés. Élytres médiocrement allongées , légère- ment impressionées au dessous des épaules , puis s’arrondissant un peu et se rélrécissant ensuile faiblement à leur extrémité; elles sont peu convexes, assez fortement mais très-brièvement impressionées entre les épaules et ont chacune dix rangées de petits points enfoncés bien distincts à la loupe et prolongées presque jusqu’à leur extrémité ; les huit inter- médiaires sont légèrement mais distinctement gémellées; les intervalles sont couverts de points enfoncés plus petits et peu serrés, les uns épars sans ordre , les autres disposés sur une rangée assez règulière ; à la base, près de l’écusson et de la suture, ces points sont plus nombreux , plus marqués qu'ailleurs et confus. Cuisses postérieures dépassant médiocre- ment les élytres, grèles à leur base et ayant dans cet endroit au côté in- terne un espace (omenteux d’un jaune doré et peu étendu ; leur tranche inférieure est finement crénelée comme de coutume et munie un peu avant l'extrémité de deux dents médiocres , obtuses, dont la postérieure est un peu plus forte que l’autre ; jambes de la même paire simples , arquées à leur base, puis droites dans le reste de leur étendue, très-légèrement flexueuses el munies à leur extrémité d’une (rès-courte pointe obluse re- courbée en dedans. Premier segment abdominal plane dans son milieu, lisse, sauf cinq ou six gros points enfoncés à l’extrémité de la partie appla- nie. — La femelle m'est inconnue. De la côte de Guinée. Ma cellection. Cette espèce ne peut être confondue qu'avec la cyanea de Dalman; mais celle-ci à les intervalles entre les rangèes de points des élytres, lisses, les cuisses postérieures glabres en dedans et tridentées , les jambes de la même paire munies de deux dents près de leur extrémité etc. B. Cuisses intermédiaires wnidentées dans les deux sexes; prosternum sallant en arrière; élytres rugueuses, parfois comme plissées à leur base ; leur ponctuation peu distincte. — Esp. 27-28. 27. S. rrisris. Elongata, cœruleo-virescens opaca , antennis dimidio cor- pore longioribus, prothorace subquadrato, angulis anticis parum prominulis ; elytris intra humeros leviter impressis, punctalo-striatis, striis œgre discer- nendis, basi flexuositer rugosis ; processu prosterna!i compresso , retrorsum SAGRA. 63 produclo ; femoribus intermediis unidentatis. — Long. 8, 9. Lat. 3 ils, 8 4/2 lin. Mas : Femoribus intermediis valide dentatis, posticis intus ad basin fluvo- tomentosis, apice valide unidentalis; tibiis ejusdem paris rectis, nonnthil fleæuosis, basi tubereulo apice mucrone oblusis instructis ; abdominis segmento primo deplanato, punctato, tomentoso. Sagra tristis. Fas. Suppl. Entom. Syst. p. 104. Syst. EL, 11, p. 27,5. — Wesrr. Obsere. Entom. p.63 , 7.— Outv. Entom. V, p. 499 , 4. pl. 1. f. 4. — Der. Cat, ed, 3. P- 584. — Scnoënn. Syn. Ins. 11, p. 545, 6. Sagra femorata. Latr. Gen. Crust. et Ins. UT, p. 45 , 1. Var. A. Femoribus poslicis bidentalis, dente postico majori. Fœm : Femoribus intermediis obtuse dentatis, posticis intus glabris, crista crenulala antice unidentata apice instructis ; tibiis ejusdem paris simplicibus, nonntihil arcualis, apice inermibus, basi obluse tuberculatis. Sagra morosa, Ouv. Entom. V, p. 499, 5. pl. 1. f. 5. — Des. Cat. ed, 3, p. 584. Mâle : Voisine pour la forme de l’amethystina, mais beaucoup plus grande et proportionellement un peu plus large. D’un beau bleu-ver- dâtre plus ou moins foncé et presque mat. Tête vaguement et très-fine- ment pointillée ; ses sillons frontaux postérieurs fortement marquès et contournant les yeux en arrière. Antennes d’un beau bleu foncé , un peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax à peine plus long que son diamètre antérieur, légèrement rétréci en arc de cercle sur les côtés , très- peu prolongé et faibiement sinuë en avant, ayant ses angles antérieurs très-peu saillans mais assez aigus , peu convexe et imponcluë en dessus avec un sillon longitudinal à peine distinct sur le disque. Ecusson très- petit , presque plane. Elytres assez allongées , légèrement rétrécies en arrière , faiblement impressionées entre les épaules , couvertes à leur base de rides prononcées flexueuses, vermiculées , qui s’affaiblissent peu à peu et deviennent presque invisibles à l’œil nu à partir du milieu de leur lon- gueur ; au milieu de ces rides on distingue , quoique avec peine. des rangées de points enfoncés dont on ne peut déterminer le nombre, mais qui, là où elles se voient, sont fortement gémellées. Prosternum comprimé, saillant en arrière. Saillie mésosternale perpendiculaire , dilatée trans- versalement et très-obtuse à son extrémité. Cuisses postérieures allongées, droites, dépassant notablement les élytres, ayant à leur base une courte dépression oblongue, revêtue d’une pubescence frés-serrée d’un fauve vif, munies en dessous d’une ligne élevée peu saillante , crénelée , tantôt d’une manière serrée, tantôt de distance en distance et armées à leur ex- trémité au côté externe d’une forte dent conique. Jambes de la même paire droite dans toute leur étendue , un peu flexueuses , munies {out près de leur base d’un tubercule interne conique et à leur extrémité d’un autre 64 SAGRIDES. de même forme dirigé en dedans. Cuisses intermédiaires armées un peu au-delà de leur milieu d'une forte dent très-aigue. Premier segment abdo- minal plane , ponctué et revêtu d’une pubescence fauve assez dense. Var. A. Elle est propre au mâle et identique avec celles que j’ai déjà signalées chez plusieurs espèces du genre. La dernière dentelure de la pe- tite crête qui garnit le dessous des cuisses postérieures s’est agrandie et les cuisses paraissent avoir deux dents dont la postérieure est de beaucoup la plus forte. Femelle : Elle est un peu moins rétrécie en arrière que le mâle; ses élytres sont plus rugueuses à leur base ; la dent des cuisses intermédiaires est obtuse , très-courte , mais toujours bien distincte. Les cuisses posté- rieures sont plus faibles, de la longueur des élytres, glabres à leur base en dedans et munies en dessous , à lear extrémité , d’une crête oblique assez saillante , crénelée dans toute sa longueur et unidentée en avant. Les jambes de la même paire sont beaucoup plus faibles , plus courtes, légèrement arquées , inermes à leur extrémité , mais avec un petit tuber- cule interne à leur base. Enfin son premier segment abdominal est glabre, non applani et vaguement pointillé. De la côte de Guinée. Elle est rare dans les collections et m'a été com- muniquée par MM. Reiche, De Brème et Dupont. La Sagra tristis de Fabricius et la morosa d'Olivier forment sans aucun doute une seule espèce dont la première est le mâle et l’autre la femelle, ainsi que le second de ces auteurs l’avait déjà soupçonné. M. le comte De- jean qui sépare les deux espèces dans son Catalogue, a commis une erreur d'habitat au sujet de la morosa en lui donnant les Indes pour patrie. Au- cune espèce de la division actuelle n'a jusqu’ici, comme je l’ai dit plus haut , été découverte hors de l'Afrique et d’ailleurs Olivier dit positive ment que la morosa est de ce pays. 98. S. GaLiNiERI. Sublus cupreo-purpurea nilida , supra œnca opaca , antennis dimidio corpore longiortbus, prothorace quadrato , subeylindrico , angulis anticis sat prominulis ; elytris intra humeros levier impressis, antice rude plicatis postice sublævibus ; processu prosternali retrorsum porrecto , compresso ; femoribus inlermediis subtus unidentatis. — Long. à 1/2. Lat. 2 174 lin. Fœm. Femoribus intermediis breviter acute dentatis , posticis elytra haud superantibus, sublus apice crista brevi antice dentiformi munilis ; tibiis ejusdem paris simplicibus, subrectis, apice haud mucronatis. Sagra Galinieri, REGcUE ap. Garnier, Voyage en Abyssinie. Append. (inédit). Femelle : Beaucoup plus petite , mais du reste semblable pour la forme SAGRA. 6 à la tristis. Dessous du corps et pattes d'un rouge-cuivreux frès-brillant et un peu pourpré ; dessus d’an vert-bronzé assez foncé et presque mat. Tête vaguement et finement pointillée avec une petite fossette oblongue entre les yeux ; ses sillons frontaux postérieurs bien marqués et contour- nant les yeux en arrière. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, d’égale grosseur dans toute leur étendue ; leurs trois ou quatre premiers articles bronzés , les autres noirs. Prothorax aussi long que large , subeylindrique , non rétréci en arrière , abstraction faite des an- gles antérieurs qui sont assez saillans , ayant son bord antérieur à peine avancé et sinué dans son milieu , imponctué en dessus. Écusson très-pe- tit, presque plane. Élytres médiocrement allongées , faiblement rétrécies à leur extrémité , peu convexes, légèrement impressionées entre les épaules , couvertes à leur base de gros plis irréguliers, beaucoup plus marqués que ceux de la éristis et qui, comme chez celte dernière, s’af- faiblissent graduellement, de sorte qu’à la vue simple les élytres pa- raissent lisses dans leur tiers postérieur. La ponctuation est encore plus difficile à reconnaître que chez la tristis ; la partie plissée est parcourue par quelques gros sillons trés-profonds, interrompus et légèrement gè- mellés ; sur la partie plus lisse à peine distingue-t-on avec une forte loupe quelques (rès-petits points enfoncés disposés en rangées régulières. -Saillie prosternale comprimée et saillante en arrière. Saillie mésoster- nale clayiforme , très-obtuse à son sommet. Cuisses intermédiaires armées en dessous d’une dent courte très-aigue ; les postérieures de la longueur des élytres , faibles, munies près de leur extrémité d’une petite crête très-peu élevée dont la partie antérieure forme une dent aigue assez forte ; jambes de la même paire presque droites, inermes à leur extrémité, ayaot à leur base an petit tubercule interne à peine distinct. Premier segment abdominal non déprime , lisse. Cette jolie espèce a été rapportée d'Abyssinie par M. Galinier à qui M. Reiche l’a dédiée. M. Dupont m'a communiqué sous le nom de Sagra cuprea un exem- plaire mâle venant du Sénégal et qui, malgré sa taille beaucoup plus grande et cette différence d'habitat , me paraît appartenir à celle espèce ; mais comme les pattes postérieures lui manquent complètement , je n’at pas pu donner sa diagnose plus haut. Cet exemplaire a au moins 8 lignes de long et sous tous les rapports spécifiques ne présente aucune différence avec la femelle que m’a communiquée M. Reiche. Ses pattes intermé- diaires sont absolument pareilles à celles de la tristis mäle ; leurs cuisses sont aussi fortement dentées et leurs jambes présentent une courbure aussi forte et ont leur tranche externe aussi comprimée ; le 4°" segment abdominal est plane, criblé de points enfoncès et tomenteux ; il est plus que probabie que les pattes postérieures ressemblent à celles de la éréstis 9 GG SAGRIDES. mâle. La distance qui sépare le Sénégal de l’Abyssinie n’est pas une ob- jection contre le rapprochement que je fais en ce moment ; on sait qu’en Afrique les espèces sont en général distribuées selon des zônes qui tra- versent ce continent dans toute son étendue de l’Est à l'Ouest. Espèces de ce genre que je n'ai pas vues. 4. S. TRIDENTATA. Auropurpurea femoribus posticis tridentalis tibiis pos- licis apice unidentalis. Statura et magnitudine præcedentis (S. splendidæ) ; differt tantum fe- moribus posticis tridentatis dente medio majori tibiisque posticis dente majori apice armalis. E China attulit Nasser. Wagen. Obsere. Entom. p. 62. 4 = Scnoen, Syn. Ins. IT, p. 542, 4. Observ. J'ai fait observer plus haut que cette espèce de Weber est dif- férente de celle à laquelle M. Dejean a donné le même nom dans son Catalogue (Voyez S. ignila). La description qui précède a été faite sur un mâle ainsi que l’indique la présence de trois dents aux cuisses posté- rieures. Par la dent dont sont munies les jambes de la même paire à leur - extrémité Weber entend, comme je l’ai également fait remarquer, la pointe recourbée en dedans qui termine ces organes. L'espèce appartient par conséquent au groupe dans lequel les mâles ont les jambes posté- rieures semblables à celles des femelles. Elle est probablement voisine de l'ignita. 2. S. FuLGIDA. Cyanca elytris aureis libiis pasticis medio unidentatis. Statura et magniludine præcedentis {S. tridentatæ) at omnino diversa. Caput viridi-cyaneum. Antennæ apice nigræ, Thorax cyaneovirescens punctatus, basi canaliculatus. Elytra punctata aurea , sutura margineque viridibus , subtus tota cyanea. Femora postica incrassata intus parte in- feriori macula magna Janata livida , apice tridentata dente medio majori. Tibiæ valde sinuatæ posticæ in medio dente magno acuto armatæ. E China. Wisen, Observ. Entom, p. 62.5, — Fan. Syst. EL. IL, p.27, 4. — ScnoEntr. Syn. Ins. IL, p. 342 , 5. Obsere. La description qui précède est empruntée à Weber. Cette es- pèce par ses cuisses postérieures tomenteuses en dedans et tridentées à leur extrémité ainsi que par ses jambes de la même paire armées vers leur milieu d’une grande dent, appartient sans aucun doute au même SAGRA. 67 groupe que la Petelii el la Senegalensis. Si par hasard Weber s'était trompé sur son habitat et qu’elle fut de Java au lieu d’être de Chine, je serais {rès-porté à croire qu’elle n’est qu’une variété de la Petelii. Cette espèce varie, comme on l’a vu plus haut , du doré au bleu d'azur. 3. S. ænea. Viridi-ænea nitida, femoribus poslicis unidentatis, Libiis arcualis, poslicis unguiculo terminalis. Elle est un peu plus petite que les précédentes (S. tristis, morosa , ni- grita). Les antennes sont à peine plus longues que le corselet et vont un peu en grossissant ; elles sont noires avec la base bronzée. Les mandibu- les sont aigues et munies d’une dent intérieurement. Tout le corps est d’une couleur verte, bronzée , luisante. Les élytres sont lisses ; l’angle huméral est éleyé et obus. Les cuisses postérieures sont renflées, moins longues que dans les autres espèces et armées d’une petite dent. Les jam- bes sont arquées ; les postérieures sont terminées par un onglet assez fort. Elle se trouve aux Indes orientales. Ouv. Entom. V, p. 500 , 7. pl. 1. f. 7. Observ. Cette description est faite sur une femelle. D’après sa patrie il est extrêmement probable que cette espèce doit rentrer dans la 1re divi- sion. Peut-être l’aurai-je décrite sous un nom différent ; cependant je ne connais pas dans ce genre d’espèce dont les antennes dépassent à peine le prothorax. 4. S. cyanea. Cyanea vel subviolacea , elytris punctalo-striais. Reliquis hujus generis mullo minor ; Donacia crassipede vix vel parum major etsi multo robustior; a cœæteris valde distincta ; elytris punctato- striatis, babitu et partiom forma vero illis simillima. Corpus totum ob- scure cyaneum vel subyiolaceum , læve , parum nilidum , antennis pedi- busque concoloribus, abdomine obseuriore , polito , nitidissimo. Elytro- rum striæ in singulo decem,e punctis mioutis , regularibus, pari spatio remolæ (marginali tamen paullo remotiore) ante elytri apicem evanescen- {es ; juxta scutellum striola abbreviata ; intersstitia lævia. Femora incras- sala , dentata. — Mas major, femoribus posticis latere exteriore ante apicem fridentalis , tibiis ante apicem latere interiore utrinque dente ar. malis. — Fœmina minor femoribus poslicis ante apicem crenulatis, uni- dentatis , {ibiis mulicis. Habitat in Sierra Leona. Darman. Anul, Entom. p. 12, 64, = Guirix, Zcon. du règne anim, Ins, pl. 47 19277 68 SAGRIDES. Observ. 11 ne peut y avoir de doute sur la place de cette espèce ; elle appartient à la seconde division et doit être placée après l’Amethystina. Je ne suis pas sûr que l’espèce figurée par M. Guérin-Méneville soit la même que celle de Dalman. F. S. carBuncuLus. Cyanea, elytris igne auroque micantibus , pedibus posticis incrassalis, tibiis incurvis. — Long. 4 12 lin. Caput , antennæ , thorax , corpus totum infra pedesque cyanei. Thorax fere quadratus , antice ante oculos contractus, punctulatus. Elytra car- bunculosa , igne auroque micantia , creberrime punctulata. Pedes femo- ribus 4 anticis parum inerassatis , tibiis subincurvis ; posticis valde incras- satis subunidentatis , tibiis arcuatis , tarsis flavo -spongiosis. Ex India orientali. Sylhet. Hope. Trans, of the Linn. Soc. XIX , p. 112, pl. 10, fig. 9, Annals and Magaz. of nat, hist, IX, p. 248. Observ. L’exemplaire sur lequel a été faite cette description est une fe- melle, ainsi que cela ressort de l’absence de dents aux cuisses postérieures et de la brièveté de ces organes qui dépassent à peine l’extrèmité des ély- tres, comme on le voit dans la figure. Ce sexe ne fournissant que des ca- ractéres spécifiques très-difficiles à apprécier, je ne saurais dire auquel groupe secondaire appartient l’espèce. D’après sa patrie et sa forme géné- rale, elle rentre sans aucun doute dans la première division. Aux espèces ci-dessus il faut ajouter celle que Voet a figurée dans son ouvrage sur les Coléoptéres (IT, pl. 27, fig. 5). Elle est fort pelite pour ce genre, de couleur bleue et comme c’est une femelle je ne saurais émettre aucune opinion à son égard ; peut-être est-ce la femelle de ma S. Adonis ou de la cyanea de Dalman. Panzer, dans l'édition allemande qu’il a donnée de l’ouvrage de Voet, se contente de dire (IV, p. 11) que cet insecte lui est inconnu. M. Schoenherr n’a pas cité cette figure dans sa Synonimia Insectorum et Weber (Obs. entom. p. 62) déclare ne l’avoir pas vue: Sur la même planche de Voet (fig. 4) se trouve représenté un autre in- secte de couleur grisàtre et d'assez grande taille, qui me parait appartenir à Ja tribu actuelle et pourrait bien constituer un nouveau genre peut être voisin des Carpophagus et Rhynchostomis. Cette figure n’est , à ma con- naissance, citée dans aucun auteur. ORSODACNA 69 VIH. ORSODACNA. Lars. ist. natur. des Crust. et des Ins. XL, p. 549. Galleruca. F\s. Entom. Syst. W, p. 22. — Crioceris. Fas. Suppl. Entom. Syst. p. 89, Syst. El. 1, p. 455, 456. — Lema. Paz. Faun. Ins. Germ. fasc. 83, 8. — Do- nacia. Aurexs. Nov. Act. Halens. 1,5, p. 46, 27. Languelte très-grande, membraneuse, fortement évasée et échancrée en cœur en avant ; ses lobes divergens, très-arrondis en dehors. Téte presque aussi large que longue , légèrement rétrécie en arrière , ter- minée par un petit museau quadrangulaire; front largement déprimé en avant , séparé de l'épistôme par un sillon transversal. Feux médiocres, arrondis, assez saillans. Prothorax subcordiforme , rétréci dans son tiers ou sa moilié postérieure , peu convexe, sensiblement plus étroit que les élytres à sa base. Hanches antérieures et intermédiaires conico-cylindriques, faiblement sé- parées. Cuisses faibles; les postérieures à peine plus grosses que les autres. Crochets des tarses bifides. Corps allongé , peu convexe ou même déprimé , couvert en dessus de points enfoncés plus ou moins serrés el presque toujours d’une fine pu- bescence redressée. — Labre assez grand , fortement arrondi et cilié en avant. — Mandibules minces, presque droites, légèrement arquées et aigues au bout ; leur bord interne tranchant, élargi à sa base. — Lobe interne des machoires grèle, linéaire, finement cilié au côté interne; l’externe droit, assez large , dépassant un peu le précédent , tronqué et cilié au bout. — Palpes maxillaires à 1er article très-court , 2 long, en massue à son sommet et’un peu arquè, 3° {rès-court , obconique , 4° ova- laire , parfois sécuriforme ; les labiaux à 4° article presque indistinct, 2e allongé en massue , 5e toujours ovalaire et {ronqué au bout. — Menton transversal , entier, un peu échancré de chaque côté en avant. — Anten- es de la longueur de la moitié du corps , assez grèles, insérées au bord antérieur et interne des yeux, à 4er article ovalaire, assez gros, 2-10 en cône allongé et renversé , s’allongeant graduellement, 11 ovalaire , très- rétréci à sa base.— Pattes médiocres ; jambes droites , grossissant réguliè- rement et légèrement de la base à leur extrémité; celle-ci munie au côté interne de deux courtes épines assez robustes. — Tarses à 4° article en triangle allongé , 2° de même forme , plus court, 5° cordiforme, bilobé, 4e grand, engagé seulement à sa base entre les lobes du précédent. — 1 segment abdominal de la longueur des deux suivans réunis, 70 SAGRIDES. Les insectes de ce genre avaient été confondus par fous les anciens auleurs, y compris Fabricius, avec les Crioceris ou les Galleruca et c’est à Latreille qu’on doit de les en avoir séparés en 1803 sous le nom d’Orsodacna qui a été universellement adopté. Toutefois Latreille ne s’aprerçut pas de suile de leurs rapports avec les autres genres de la fa- mille actuelle, car il les plaça dans l’origine entre les Donacia et les Crioceris ; mais dès le Genera Crustaceorum et Insectorum il s’apperçut de sa méprise et les mit à côté des Sagra , place qu’il leur a conservée dans tous ses autres ouvrages, en les classant immédiatement soit après, soit avant le genre en question. Les Orsodacna sont en effet de véritables Sa- grides par la forme de leur languette , qui est intermédiaire entre celle des Megamerus et celle des Carpophagus. C’est même à côté de l’un ou de l’autre de ces deux genres qu’il faudrait les placer si l’on n'avait égard qu’à cet organe ; mais l’étroitesse de leur prosternum, la forme conique de leurs hanches antérieures , la faiblesse de leurs cuisses postérieures, j'ajouterai même leur forme générale très-différente de celle de tous les genres précédens , les rapprochent des Criocérides et, ainsi que je l’ai dit plus haut, elles me paraissent lier cette tribu à celle-ci comme les Ame- talla qui suivent l’unissent aux Donacia. Les caractères sexuels sont peu prononcés chez ces insectes. Les fe- melles ne se distinguent des mâles qu’à leur taille un peu plus forte. On ne sait rien sur leurs premiers états. Ce sont des insectes dont les couleurs sont très-variables , distribuées par grandes masses et presque toujours mal arrêtées et confuses ; aussi a-t-on introduit parmi eux un assez grand nombre d'espèces nominales, Il faut pour déterminer celles qui méritent réellement ce titre ; faire en général abstraction des couleurs et s'attacher à la forme du prothorax , à sa poneluation ainsi qu’à celle des élytres , enfin à la présence ou à l’absence de la pubescence sur la surface supé- rieure du corps. Hors de là je ne vois rien de stable ni qui puisse faire éviter des erreurs. Le dernier article des palpes maxillaires varie aussi pour la forme ; quelques espèces Font sécuriforme tandis qu’il est ovoïde chez le plus grand nombre. Ce caractère ne m’a pas paru propre à établir une division dans le genre , car il rompt les autres rapports qui existent entre les espèces. Les Orsodacna paraissent propres à l'Europe, au nord de l'Asie et à l'Amérique boréale. C’est le seul genre de la tribu actuelle qui existe dans ces trois parties du globe. L'Amérique semble être celle qui en pos- <ède le plus. Malheureusement je n’en ai eu qu’un petit nombre de ce con- tinent à ma disposition et jai dû me contenter de citer à la fin du genre celles déerites par M. Kirby dans la Fauna Boreali-Americana et par M. Newman dans l'Entomological Magazine. Celles que j'ai vues s’élè- vent à 8 dont 5 européennes et 3 américaines. De de us ORSODAUNA. 71 1.0. rriyirrara. Pallide ferruginea, antennis, verlice, pectore, libia- rum apice tarsisque fuliginosis, prothorace latitudine media haud breviore , postice modice auguslalo laterbus anticis valde rotundulis, supra minus crebre punctato vageque rugoso ; elytris flavo-testaceis, conferlim punclatis, villa suturali posterius gradatim angustiore singuloque altera submarginali ante apicem evanescente, brunneis. — Long. 5 1/2. Lat. 4 1/5 lin. Orsodacna trivittata, Des. Cat, ed. 3. p. 385. Proportionellement plus large et moins déprimée que la cerasi d'Europe. Tête d'un ferrugineux pâle avec le vertex sur une médiocre étendue et l'extrémité des mandibules d’un brun-noirâtre , couverte de points enfon- cès médiocres et assez serrés ; l'impression frontale est bien marquée, en carré {ransversal, presque lisse et a ses bords latéraux un peu relevès en forme de carène. Dernier article des palpes maxillaires ovoiïde, comprimé et tronqué au bout. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, d’un brun fuligineux. Prothorax de la longueur de son diamètre médian, médiocrement et insensiblement rétréci depuis la moiliè de sa longueur jusqu’à sa base inclusivement avec les côtés en avant de ce rétrécissement fortement arrondis ; peu convexe , couvert de points enfoncès assez gros , mais peu profonds , irrégulièrement distribuës et de rides vagues peu nombreuses, mais qui suffisent cependant pour lui donner un aspect ru- gueux. Écusson brunâtre , presque lisse. Élytres d’un testacé-flavescent , lègèrement convexes , un peu plus fortement ponctuées que celles de la cerasi, ayant une bande suturale brunätre, médiocrement large à son ori- gine et qui se rétrécit graduellement depuis sa base à son extrémité ; on voit en outre sur chacune une autre bande de même couleur, mais plus large que la précédente , qui naït sur l’épaule , longe à peu de distance le bord latéral et se termine un peu avant l’extrémité de l’élytre. Dessous du corps finement pubescent, de la couleur de la tête-et du prothorax avec la poitrine d’un rougeâtre-fuligineux. Pattes d’un jaune-ferragineux pâle, passant au faligineux à l’extrémité des jambes et sur les tarses. De l’Amérique du nord. Je n’ai vu que l’exemplaire de la collection de M. le comte Dejean que M. Reiïche a bien voulu me communiquer. D’après sa forme et la convexité de ses élytres il me parait être une femelle. 2.0. virrara. Nigra, ore pedibusque pallide flavis, antennis, tibiarum apice tarsisque brunneis, prothorace latitudine media nonnihil longiore, pos- terius modice coarclalo lateribus anticis oblique rotundatis, supra rude ru- goso-punclalo; elytris crebre ac profunde punctato-strialis, singulo villa lata obliqua postice augustata , testacea. — Loug. 2, 5. Lal. 273, 4,5 lin. Orsodacna riltata. Say. Journ. of the Acad, of nat, Sc. of Philadelph. UT, p. 450. 12 SAGRIDES. Orsoducna armeniacæ. Gen. Col. Spec. nov. p. 526, 707. Orsodacna Americana. Des. Cat, ed. 3. p. 385. Un peu plus large, plus courte et plus rétrécie en arrière que la cerasi , ce qui lui donne un factes tout autre. D’un noir peu brillant tantôt assez profond , tantôt brunâtre. Tête d’un jaune-ferrugineux clair en dessous et dans sa moitié antérieure en dessus, finement pubescente , rugueuse et couverte de points enfoncès peu nombreux et superficiels dans sa moitié postérieure ; l’impression frontale est assez fortement marquée, surtout en avant et ses bords latéraux sont relevés comme chez la trivit- tata. Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme. An- tennes d’un brun-rougeätre , de la longueur de la moitië du corps. Pro- thorax un peu plus long que son plus grand diamètre transversal , insen- siblement et mèdiocrement rétréci en arrière jusqu’à sa base inclusive- ment, obliquement arrondi sur ses côlés antérieurs, peu convexe et couvert de rides assez fortes entremêlées de gros points enfoncès peu ser- rés. Écusson noir, finement rugueux et pubescent. Élytres obliquement rétrécies dans leur tiers postérieur, très-légèrement convexes , couvertes de points enfoncés gros , fortement marqués , serrès et dont quelques-uns sont même confluens ; elles ont chacune une large bande testacée longitu- dinale et entière, qui médiane à sa base se porte en se rétrécissant peu à peu vers l’angle sutural. Dessous du corps revêtu d’une fine pubescence blanchâtre. Pattes d’un ferrugineux pâle avec l’extrémilé des jambes et les tarses d’un brun-fuligineux. De l’Amérique du nord. M. Germar a bien voulu m’envoyer les exem- plaires sur lesquels il a fait sa description. J’en ai également reçu up autre de M. Reiche. 3. O. zucruosa. Nigra , prothorace sanguineo macula marima media nigra , posterius modice angustato lateribus anlicis rotundatis, limbo crebre disco vage punclatis, elytris confertim punctalis, subliliter tranversim rugusis. — Long. 3172. Lat. À 475 lin. Elle ressemble presque complètement à la érivitlata pour la forme et elle est en entier d’un noir profond légèrement brillant , à l'exception du prothorax. Tête finement ponctuée et rugueuse ; impression frontale grande , assez fortement marquée , surtout en avant, ayant ses bords laté- raux un peu relevés. Dernier article des palpes maxillaires assez grèle, ovalaire et tronqué au bout. Prothorax un peu plus long que son plus grand diamètre transversal , graduellement et médiocrement rétréci en arrière dans sa moilié postérieure , y compris sa base , régulièrement arrondi sur ses côtés aulérieurs, mais moins que chez la trivillala , peu convexe , cou- ORSODACNA. 73 vert de points enfoncès assez petits, très-serrès sur le limbe et les côtés, disséminés et irrégulièrement groupés sur le disque ; il est d’an rouge- sanguin foncé et un peu fauve tant en dessus qu’en dessous avec une grande tache noire médiane , allant de la base au bord antérieur, rétré- cie en avant , arrondie sur les côtés dans son milieu et rétrécie de nou- veau en arrière, mais beaucoup moins qu’antérieurement ; cette tache du reste , doit beaucoup varier. Écusson presque lisse. Élytres presque planes dans leur milieu , couvertes de points enfoncés un peu plus gros et aussi serrès que chez la cerasi; elles paraissent lisses à la vue simple, mais quand on les examine à la loupe et sous un certain aspect , on voit qu'elles sont couvertes de rides transversales un peu onduleuses et mé- diocrement serrées. Dessous du corps et pattes revêtus d’une fine pubes- ceuce grisâtre. Cette belle espèce m’a été communiquée par M. Reiche , comme ve- pant du distriet d’Oregon sur ia côte nord-ouest de l'Amérique du nord. 4. O. Mespur. Capite , antennis, prothorace abdomineque læte ferrugi- neis, elylris pedibusque pailidioribus, pectore nigro , sublus sericeo pubes- cens, supra lenutler tomentosa , prothorace elytrisque creberrime punciula- tis, illo latitudine media vix longiore , posterius modice angustato , lateri- bus anticis parum rolundalis, linea dorsali abbreviala, lævi. — Long. 2275, 4. Lat. 1, 1 172 lin. Chacun des sexes de cette espèce est notablement plus grand que le sexe correspondant chez la cerasi et elle me paraît un peu plus convexe que celte dernière. La tête , les antennes , le prothorax et l’abdomen sont d’un jaune-ferrugineux plus ou moins vif et qui, sur la première, passe parfois au rouge de brique; l’écusson, les élytres et les pattes sont d’un beau jaune-{estacé , moins pâle et moins blanchâtre que chez la cerasi ; la poitrine entière est d’un noir-brunâtre assez foncé ; elle est en outre revêtue d’une fine pubescence grisàtre couchée el assez serrée en dessous , surtout sur la poitrine , redressée et plus rare en dessus, Tête couverte de pelits points enfoncès très-serrès, contigus sur ses bords avec une courte carène lisse dans son milieu; impression frontale pro- fonde , ayant ses bords latéraux assez relevés. Dernier articie des palpes maxillaires ovoiïde et tronquè , plus court et plus gros chez le mâle que chez la femelle. Prothorax à peine plus long que son plus grand diamè- tre transversal, graduellement et mèdiocrement rétréci dans sa moitié postérieure, légèrement arrondi sur les côtés en avant de ce rétrécisse- ment , de sorte que tout-à-fait en avant il est presque aussi large qu’au point ou commence ce dernier ; il est couvert ea entier de points aussi gros et presque aussi serrès que ceux de la tête, sauf une petite ligne 4 10 TA SAGRIDES: médiane lisse , parfois peu distincte, qui n’alteiat ni le bord antérieur ni la base. Elytres couvertes de points enfoncès pas plus gros , mais beau- coup plus serrés que ceux de la cerasi, surtout en arrière où ils devien- vent contigus sans toutefois être confluens. Le dessous du corps et les pattes ne présentent rien de particulier. Cette espèce m’a été communiquée par M. Aubë, qui l’a trouvée aux environs de Paris sur le néflier, ainsi que l'indique son nom. Je la crois parfaitement distincte de toutes celles connues jusqu'ici et n’ai rien trouvé dans les auteurs qui indiquât qu'aucun d’eux en ait eu connaissance. 5. O. miéricozis. Nigra, antennis, elylris pedibusque testaceis, femori- bus ayice late nigro-annulatis, subtus sericeo pubescens, supra dense (omen- tosa , prothorace elytrisque conferlissime punctulatis ; illo elongalo , poste- rius modice angustalo, subcylindrico, laleribus anticis rotundalis, linea dorsalè abbreviata , lævi. — Long. 22/5. Lat. 4/5 lin. Orsodacna nigricollis. Ouv. Entom. VI, p. 755, 5. pl. 1. f. 5. — Durrscum. Faun Ausir, NL, p. 250 , 9. — Marz, Siettin, Entom. Zeit, À. 1845. p. 364. — Des. Cat. ed, 5, p. 585. Var. A. Femoribus qualuor anticis immaculatis. — Var. B. Elytrorum margine nigricante. Orsodacna marginella. Durrscux. Faun. Austr, 1, p. 248 , 6. Var. C. Minor, livide fusca , pedibus elytroque singulo vitta lata longi- tudinali dilutioribus. — Long. 1 5/4 lin. Orsodacna picipennis ? Durrscux. Faun. Austr. 1T, p. 250, 10. Un peu plus grande en général et d’un fäcies un peu plus robuste que la cerasi. De toutes les espèces du genre c’est celle qui est la plus pu- bescente en dessus , et cetle pubescence paraît composée de deux sortes de poils, les uns plus courts, plus fins et très-serrés, les autres plus longs , plus raides et plus rares. Tête d’un noir-brunätre, couverte d’as- sez gros points enfoncés très-serrés avec une carène applatie et lisse sur le front ; impression frontale assez marquée comme chez la nigriceps, ayant ses bords latéraux relevés ; parties de la bouche (sauf le sommet des mandibules qui est noir) d’un jaune-ferrugineux. Dernier article des palpes maxillaires légèrement sécuriforme chez les mâles. Antennes d’un lestacé-ferrugineux. Prothorax de la couleur de la tête avec son bord an- térieur et sa base finement lisérés de roussàtre ; il est encore un peu plus long que celui de la nigriceps, mèdiocrement rétréci et subcylindrique comme chez celle espèce, mais ses côtés antérieurs au lieu d’être droits Sont légèrement arrondis ; il est couvert en dessus de points enfoncés aussi serrés, mais un peu plus gros et présente de mème une courte ORSODACNA. 75 ligne lisse sur le disque. Ecusson d’un ferrugineux pâle , finement ru- gueux. Elytres d’un jaune-testacé pâle, couvertes de points enfoncès petits , très-serrés el presque contigus. Dessous du corps d’un noir-bru- nâtre , sauf le sommet du dernier segment abdominal, qui est ferrugi- peux , revêtu d’une fine pubescence couchée plus abondante sur la poi- trine qu'ailleurs. Pattes de la couleur des élytres ; cuisses largement an- nelées de noir près de leur extrémité ; cet anneau remplacé parfois par des taches isolées. Le sommet des jambes et celui de chacun des articles des tarses sont un peu fuligineux. Je n’ai vu que des mâles de cette espèce et Olivier ainsi que Duftschmidt paraissent avoir été dans le même cas ; ma description, sauf de plus grands détails, est conforme à la leur. Suivant M. Matz, qui a publié dans la Gazette entomologique de Stettin une description faite avec beau- coup de soin des deux sexes (1), les femelles sont en général plus gran- des ; leur tête est d’un jaune-ferrugineux et (achetée de brunâtre chez certains exemplaires; leur prothorax est jaune-ferrugineux en dessus avec une {ache noirâtre sur le disque et noire ou ferrugineuse en dessous ; le dessous du corps est plus ou moins {acheté de cette dernière couleur, sauf le dernier segment qui est entièrement ferrugineux ; enfin leurs cuisses postérieures sont dépourvues de l'anneau noir qui les eutoure à leur extrémité chez les mâles. Var. A. Les quatre cuisses antérieures sans taches ni anneaux noirs. C’est celte variété qu’Olivier a décrite comme le type de lespèce. Var. B. Bord des élytres brunâtre ; cette couleur se fondant avec celle du fond. Suivant M. Maty , cette bordure des élytres serait propre aux mâles et taulôt entière , tantôt limitée à la partie autérieure du bord latéral. Les exemplaires que j’ai sous les yeux n’en offrent aucune trace. C’est sur des individus présentant ce caractère que Duftschmidl me parait avoir établi son O. marginella. Var. C. J’établis cette variété sur un petit exemplaire n’ayant pas deux lignes de long et pris en Dalmatie par M. le comte Dejean , qui dans sa collection en a fait une cerasi sans l'indiquer comme une varièté de celte espèce. Outre sa petite taille, il est plus étroit que les nigricollis ordi- naires, mais comme il a et le prothorax et la pubescence de cette espèce, je ne vois aucun caractère pour l’en séparer et le regarde simplement comme uu très-petit mâle. Il est en entier d’un brun-clair un peu livide avec les pattes et une large bande longitudinale mal limitée sur chaque élytre, d’un testacé-fuligineux. Je suis très-porté à croire que c’est à des (4) Il est fâcheux seulement que M. Matz n'ait pas completé son travail en s’oc- cupaut de la synonimie dont il ne dit p2s un mot, quoique Duftsehmidt ait publié deux espèces qui paraissent n'être que des variétés de celle-ci. 76 SAGRIDES. exemplaires de celte varièté qu’il faut rapporter la picipennis de Duft- schmidt que cet auteur décrit ainsi en peu de mots : « Longue de moins de deux lignes, noire, les élytres et les pattes d’un brun de poix ; la suture des premières plus obscure ; les antennes un peu plus claires à leur base. Les élytres sont en général poncluées finement et d’une ma- nière frès-serrée ; en avant elles le sont un peu plus fortement et en ar- rière les points sont presque contigus. » Elle se trouve en France, dans une grande partie de l'Allemagne , en Dalmatie et probablement dans toute l’Europe tempérée. Les entomolo- gistes du nord et ceux de l’Angleterre n’en font pas mention. G. O. cErasi. Capite prothoraceque læte ferrugineis. elytris pedibusque testaceis , pectore abdomineque nigro-fuscis, subtus sericeo pubescens, supra glabra, prothorace latitudine media nonnühil longiore , infra medium abrupte ac valde coarctalo , angultis posticis obtuse prominulis, lalteribus anticis ro- tundatis, supra disperse punctalo ; elytris crebre punctatis. — Long. 21/4, 5 472. Lat. 475, À 475 lin. Orsodacna cerasi. Outv. Entom. VI, p. 752 , 1. pl. 1. F. 1.—Casrein. Hist, nat. d. Col. U, p. 508 1. — Des. Cat. ed. 3, p. 38. Orsodacna cerasi. Var. A. Durrscnx. Fann. Austr. UI, p. 245. Crioceris cerasi. Fas. Syst. El. 1, p. 456, 50. — Iuric. Mayaz. f. Insekt. I, p. 418 , 50, Orsodacna chlorotica. GyxuLeni. Jns. Suec. p. 642, 1. a.—Zerrensr. {ns. Lappon. p. 214, 1. — Sauce. Zns. Fenn. 1, p. 267,1. Crioceris chlorotica. Ouiv. Encyc. méêth. Ins. N1, p. 203, 51. Crioceris fulvicollis. Payr. Faun. Suec. IL , p.717, 1. a. — Panz. Entom.Germ.I, PA AO Lema fulvicollis. Panz. Faun. 1ns. Germ. fasc. 85, 8. Var. A. Abdomine ferrugineo. Var. B Subtus tota pallide ferruginea. Orsodacna chlorotica. Larr. Hist. nat. d. Crust. et d. Ins. X\, p. 550 ,{. Gen. Crust. et Ins. IL, p. 44, 1. — Srernexs. Z{ustr. of Brit. Entom. IV, p. 278, 1. Brit. Beell. p.284, 2219. — Scuoenu. Syn. Ins. IL, p. 287, 1. Le Criocère aux yeux noirs. Geor. Ins. d. env. d, Paris. I, p. 245, 6. Chrysomela nigroculata, Mour. in Fuessiy’s A, Mag. d. Eniom. , p. 197, 148. Var. C. Vertice, corpore sublus, elytrorum sutura margineque laterali basi, nigro-fuscis. Orsodacna lincola. Bessen. teste Der. Cat, ed, 5, p. 585. Var. D. Corpore sublus verticeque nigris, prothorace rufo-piceo , elytris teslaceis, margine laterali fusco. Caëleruca cerasi. Far. Entom. Syst. TT, p. 22, 43. Orsodacna chlorotiea. Var, C. GxLuenu. Jus. Suec, HIT, p. 645. ORSODACNA. #1 Crioceris fulvicollis. Var. C. Par. Faun. Suec. K, p. 78. Var. E. Corpore, vertice elytrorumque apîce nigro-fuscis, Galleruca melanura. Fas. Entom. Syst. 1, p. 22, 45. Crioceris fulvicollis. Var. B. Pay. Faun. Suec. IL, p. 78. Var. F. Nigra, elytris testaceis, sutura margineque laterali nigro-fuscis. Orsodacna limbata. Ouv. Entom. VI, p. 754,5. pl. 1. t. 5. — Durrscum. Faun, Austr. IT, p. 246, 5. — Der. Cat. ed. 5. p. 585. Var. G. Nigra, abdomine, fronte, prothorace elytrorumque disco rufes- centibus. Orsodacna chlorotica. Var. D. GyLLenu. /ns. Suec. II , p. 643. Crioceris fulvicollis. Var, D. Pay. Faun. Suec. IL, p. 678. Var. H. Nigra, abdomine, capite antice prothoraceque rufis. Crioceris glabrata, Paz. Entom. Germ. p.170 , 16. Faun. Ins. Germ. fasc. 54, 6. Orsodacna chlorotica. Var. E. GyYLLENI, Zns. Suec. IV, p. 671. Orsodacna nigripennis. Des. Cat. ed. 5 , p. 585. Var. I. Obscure cœrulea , capile prothoraceque rufis. Crioceris cantharoides. Far. Syst. El.X , p.462, GO. Orsodacna cantharoïides. Durrscnm. Faun. Austr. IN, p. 249, 8. Var. K. Tota nigra , antennis pedibusque fuscis. Crioceris glabrata. Fas. Suppl. Entom. Syst. p. 89, 10-11, Syst. El. 1, p. 455, 28. Orsodacna glabrata, Durrseum. Faun. Austr. II, p. 249, 7. Les variétés que présente celle espèce sont en quelque sorte innom- brables et , comme on devait s'y atlendre, les plus prononcées ont donné lieu à l’établissement d'espèces nominales , qui sont encore adoptées par quelques entomologistes de notre époque (1), quoique depuis longtems Gyllenhall et Paykull les eussent reconnues pour ce qu’elles sont réelle- ment. Mais au milieu de loules ces variations , l'espèce se reconnait lou- jours à l’absence complète de pubescente sur la surface supérieure du corps ainsi qu’à la forme et à la ponctuation particulière de son protho- rax. Le nom de chlorotica que lui a donné Latreille est adopté dans beau- coup de collections, el même dans des ouvrages récens ; mais le droit de priorité exige qu’on lui conserve celui de cerasi qu’elle a reçu de Fabri- cius et qui est antérieur de plus de dix années. J’ai pris pour {ype les exemplaires qui sont conformes à la description du Crioceris cerasi dans le Systema Eleutheratorum. Ce sont en effet ceux qui paraissent les plus communs. Dessus du corps complètement glabre ; même avec les plus fortes lou- (4) Par M. Sturm entre-aatres , qui dans son Catalogue publié en 1843 , a@met les 0, limbata, cantharoides et glabratu, 73 SAGRIDES, pes on n’y distingue aucune trace de poils, sauf à la partie antérieure de la tête. Celle-ci d’un jaune-ferrugineux clair, finement ponctuée ; l’im- pression frontale moins marquée que chez les précédentes, plus plane dans son fond, ayant ses bords latéraux relevès en carène. Dernier ar- ticle des palpes maxillaires ovoïde chez les mâles, subeylindrique chez les femelles, tronquë à son sommet chez les deux sexes. Antennes d’un ferrugineux pâle. Prothorax de la couleur de la tête, brusquement et plus fortement rétréci en arrière que chez les précédentes ; le rétrècisse- ment n’arrive pas jusqu’à la base comme chez celles-ci, les angles posté- rieurs formant une sorte de petit bourrelet obtus, mais bien distinet ; les côtés antérieurs sont aussi plus fortement arrondis, surtout au point où commence le rétrécissement ; en dessas il est couvert de petits points enfoncès tantôt assez marqués , le plus souvent superficiels au moins en partie, mais (oujours beaucoup moins serrés que chez toutes les autres espèces du genre. Écusson noir ou brunâtre , presque lisse. Élytres d’un jaune-testacé clair, couvertes de points enfoncès plus gros que ceux du prothorax et comme ceux-ci moins nombreux , surtout en avant , que chez les autres espèces. Dessous du corps revêtu d’une fine pubescence couchée plus abondante sur la poitrine qu’ailleurs. Dessous du prothorax tantôt de la couleur du dessus, tantôt noir ou brunâtre ; mésothorax et abdomen de cette dernière couleur. Pattes d’un ferrugineux-testacé avec l'extrémité des jambes et le sommet de chacun des articles des tarses or- dinairement ua peu plus foncés. Var, A. Abdomen ferrugineux , mais rarement tel en totalité; ordi- vairement son extrémité est un peu fuligineuse ou noirätre. — On l’ob- serve généralement chez les femelles et l’on peut même à la rigueur la considérer comme un caractère sexuel ; cependant je l’ai observée aussi chez les mâles. Var. B. Dessous du corps entièrement ferrugineux. Même remarque que pour la précédente.— Latreille l’a regardée comme le type de l’espèce, ainsi que cela résulte de sa description , et en effet elle n’est pas rare. Var. C. Dessous du corps, sommet de la tête, suture des élytres sur une três-faible largeur, d’un noir-brunâtre; les dernières ont en outre à leur base une étroite bordure latérale de même couleur. — Elle touche de si près certaines sous-variètés de l'O limbata d'Olivier ( ma varièté F) qu’elle ne mérite réellement pas d'en être distinguée. Je ne la mentioune que parceque M. Dejean l'indique dans son Catalogue comme l'ayant reçue de M. Besser sous le nom de lineola. Van. D, Dessous du corps et sommet de la tête noirs ; prothorax d’un brun-rougeätre ; élytres testacèes avec le bord latéral plus ou moins lar- gement d’un brun-fuligineux, — Je pense avec Paykull et Gyllenhall que ORSODACNA. 19 c'est celle variété que Fabricius a décrite sous Je nom de Galleruca cerasi dans son Entomologia Systematica. Var. E. Dessous du corps et sommet de la tête noirs : élytres testa- cèées , brunâtres à leur extrémité ; cette couleur formant tantôt une seule tache commune , tantôt deux taches isolées plus ou moins mal limitées. Paykull l’a rapportée à la Galeruca melanura de Fabricius et, je crois, avec raison. Var, F ou O. limbata d'Olivier. C’est tout-à-fait arbitrairement que j'ai pris pour type de cette variété les exemplaires qui ont la tête, le prothorax , le dessous du corps noirs, et les élytres testacées avec la su- ture et le bord latéral noirâtres. On trouve tous les passages entre eux et les exemplaires qui ont toutes les parties ci-dessus, moins les élytres, ferrugineuses ; les élytres elles-mêmes sont aussi sujettes à varier et j'ai sous les yeux des exemplaires chez qui la raie suturale et la bordure marginale sont réduites au point qu’on les distingue à peine des exem- plaires typiques. Var. G. Noire avec le front, le prothorax , le disque de chaque élytre et l’abdomen rougeûtres. Var. H. Noire avec la partie antérieure de la tête, le prothorax et l’abdomen d’un ferrugineux plus ou moins vif. — C’est à cette variété que se rapportent le Crioceris glabrata de Panzer qui n'est pas le même que celui de Fabricius, et l’Orsodacna nigripennis de M. Dejean. Var. I ou Crioceris cantharoides de Fabricius, (Orsodacna cantharoïdes de Duftschmidt). Cette variété est la seule que je n’aie pas vue ; mais d’a- près la description de Duftschmidt , je n’hésite pas à la rapporter à l’es- pèce actuelle. Suivant cet auteur, elle est d’un bleu obscur avec la tête et le prothorax d’un rouge-ferrugineux. Cette couleur bleue pourrait la faire regarder comme appartenant à l’humeralis; mais cela ne peut être, car elle est glabre en dessus tandis que l’humeralis est pubescente , à quoi il faut ajouter que dans la variété qui précède et celle qui suit la couleur noire a chez certains individus un reflet bleu sensible. Var. K. En entier d’un noir profond avec les antennes et les pattes d’un testacè fuligineux. Elle n’est pas très-rare aux environs de Paris : M. Aubé m'en a communiqué quatre exemplaires mâles et une femelle prise par lui accouplée avec un mâle typique. C’est à elle qu’il faut rap- porter le Crioceris glabrata de Fabricius. Il est presque inutile d’ajouter qu’on trouve tous les passages imagina- bles entre ces variétés, C’est surtout pour celte espèce qu’il faut, comme je l’ai dit dans les généralités du genre , faire abstraction complète des couleurs et ne prêter attention qu'aux deux caractères indiqués plus haut, 80 SAGRIDES. l'absence de pubescence sur la surface supérieure du corps et la forme particulière du prothorax , sans quoi on s'exposerait à créer une foule d'espèces nominales à ses dépens, comme l'ont fait Fabricius et Duft- schmidt. Elle se (rouve dans toute l’Europe et en Sibérie , principalement sur le cerisier. Partout elle paraît assez commune. 7. O. niGriceps. Capile pectoreque nigris, hoc sericeo pubescente , pro- thorace abdomineque lœte ferrugineis, elytris pedibusque pallide testaceis, supra sublililer tomentosa ; prothorace elongalo, posterius minus angustalo subcylindrico, lateribus anticis subrectès, supra confertissime vageque punc - tulalo , punctis sæœpius contiquis, elytris crebre punctatis.— Long. 2 1/4, 3. Lat. 55 , 1 lin. Orsodacna nigriceps. LAtr. Gen. Crust. et Ins. UI, p. 44,2.—Oriv. Entom. VI, p. 753, 2. pl. 1. f. 2.— Sreenexs. Jllustr, of Brit. Entom, IV, p. 279, 2. Brit. Beeil. p. 984, 2220. — Scnoënn. Syn. Ins. IL, p. 287, 9, Orsodacna cerasi. Var. Der. Cat, cd. 5. p. 585. Var. A. Abdomine parlim nigro. * Orsudacna nigriceps. Durrseu. Faun. Austr. NL, p. 240 , 2. Var. B. Prothorace lincola dorsali abbreviata nigra. Crioceris lineola. Fan. Suppl. Entom. Syst. p. 89, 10-11. Syst. EI. 1, p. 462, 62. — Panzer. Faun. Ins. Germ. fasc. 34, 5. Var. C. Prothorace ut in B; elytrorum sulura anguste nigra. Crioceris lineola. Panzer. Entom. Germ. p. 170, 16. Var. D. Prothorace elytrisque ut in C ; femoribus nigris, Libiis fuscis. Orsodacna lincola. Durtsen. Faun. Aust. IT, p. 247,4. (exclus. variet.) Var. E. Nigra , abdominis apice lateribusque lœte ferrugineis ; pedibus elytrisque pallidis, harum sutura anguste nigra. Semblable pour la forme à la cerasi, mais en général un peu plus petite et un peu plus allongée, ce qui tient à la forme de son prothorax qui est autrement fait que dans cette espèce. Elle est revêlue en dessus d’une fine pubescence redressée , médiocrement dense et courte, mais bien distiucte à la loupe. Tête noire ou d’un brun-noirâtre , souvent rougeûtre sur le front , couverte de points enfoncés très-serrés avec une carène lisse sur le front plus ou moius distincte ; impression frontale assez marquée, surtout en avant , ayant ses bords latéraux finement relevés; parties de la bouche ferrugineuses. Dernier article des palpes maxillaires ovoide et tronquë au bout. Antennes d’un ferrugineux un peu rougeàtre. Prothorax De ORSODACNA SI d’un jaune-ferrugineux clair, de près d’an liers plus long que son plus grand diamètre transversal , médiocrement rétréci dans sa moitié posté- rieure ; les côtés de ce rétrécissement sont droits et se continuent sans transition brusque avec les côtés antérieurs , qui sont presque droits eux- mêmes : il est couvert en dessus de points enfoncés très-peltits , très-ser- rés , la plupart même confluens chez certains exemplaires ; on voit égale- ment sur le disque une petite ligne lisse, parfois absente. Écusson de la couleur du profhorax , finement rugueux. Élytres d’un testacé assez pâle, de même forme que chez la cerasi, mais couvertes de points enfoncés un peu plus petits et sensiblement plus nombreux. En dessous le prothorax et le mésothorax sont brunâtres ; le métathorax est d’un noir assez foncé, parfois verdâtre et un peu métallique ; l'abdomen est d’un jaune assez vif. Le métathorax est seut revêtu d’ane courte pubescence couchée assez dense ; le reste est glabre ou peu s’en faut. Pattes de la couleur des ély- tres, finement pubescentes. Celte espèce est bien distincte de la cerasi par la fine pubescence qui là revêt en dessus, la forme et la ponctuation de son prothorax, celle de ses élytres, et c’est à tort que dans son Catalogue M. le comte Deïean n’en à fait qu'une variété de cette espèce. On devrait à la rigueur lui con- server le nom de lineola sous lequel Panzer Va décrite le premier ; mais comme ce nom ne s’applique qu’à une variété , je crois qu’il vaut mieux donner la préférence à celui de nigriceps sous lequel Latreïlie à décrit le type , ou plutôt une légère variété , car dans sa phrase spécifique il signale une tache brunâtre sur les cuisses postérieures. Cette tache manque dans les exemplaires en assez grand nombre que j'ai sous les yeux. Sans être aussi féconde en variètés que la cerasi, celte espèce en pro- duit un assez grand nombre. Voici toutes celles que j'ai eu occasion d'examiner. Var. A. Duftschmidt l'a décrite comme le {ype de l'espèce : elle n’en diffère en effet qu'en ce que les premiers arceaux de l’abdomen présen- tent dans leur milieu une assez grande tache noire, formaut un triangle plus ou moins règulier. Var. B. Prothorax ayant sur le disque une pelite tache allongée tantôt grèle , tantôt assez large et n atteignant ni le bord antérieur ni la base. Pour tout le reste elle ressemble au type. J'en ai vu des exemplaires des deux sexes ; mais elle paraît cependant plus commune chez la femelle. Elle correspond au Crioceris lineola de Fabricius, mais non à celui de Panzer qui appartient à la suivante. Van. C. Elle ressemble à la précédente , avec cette seule différence qne la suture des élytres est noire ou branâtre, mais sur une très-faible étendue. 11 S2 SAGRIDES. Var. D, Prothorax el élytres comme dans la variété € ; pattes bru- nàtres ou fuligineuses avec les cuisses plus foncées. Elle est exactement conforme à la description que Duftschmidt a donné du type de sa lèneola ; mais il faut en retrancher les cinq variétés qu’il y a réunies et qui appar- tiennent à l’humeralis de Latreille, Var. E. Tête, prothorax, écusson, suture des élytres, dessous du corps, sauf l’extrémité et les bords latéraux de l'abdomen, noirs ou brunâtres. Je n’en ai vu que deux exemplaires mâles de très-pelite taille, pris par M. Aubé aux environs de Paris et qu’il a bien voulu me commu- niquer. Elle se trouve en France, en Allemagne , en Angleterce et probable- ment dans toutes les parties tempèrèées de l’Europe. Les entomologistes du nord n’en font pas mention dans leurs ouvrages. Partout elle parait beaucoup moins commune que la cerasi. 8. O. avMEeraLIs. Depressa , sublus nigra sericeo-pubescens, supra salu- rale cœrulea, tenuiler tomentosa, antennès pedibusque magis minusve piceis, illis basi testaceis aut saltem dilutioribus, prothorace elytrisque creberrime punclulatis ; illo elongato, posterius valde ac recte angustato , lateribus anti- cis subrotundatis, supra carinula dorsali abbreviata lœvi maculisque duabus baseos rufis; elytro singulo lincola humerali concolore. — Long. 1 3/4, 3. Lat. 275, 475 lin. Orsodacna humeralis. Larr. Hist. d. Crust. et d. Ins. X1, p. 550, À Gen. Crust. et Ins. WI, p.45, 2. — Ouv. Entom. NL, p. 754 , 4, pl. 1. f. 4.— Srernens. lustr. of Brit. Entom. IN, p.279, 5. Brit. Beetl. p. 284, 2221. — Scnoenn. Syn. Ins IL, p. 287, 5. — Des. Cat. ed. 3, p. 585. Orsodacna lineola. Var. F. Durrsoum. Faun. Austr. III, p. 247. Var. À. Elytris immaculatis. Orsodacna tineola Var. C. Durrscum. Faun. Austr. IX, p. 247. Var. B. Prothorace immaculato. Orsodacna lineola. Var. E. Durrscam. Faun. Austr. II, p. 247. Var. C. Prothorace elytrisque immaculatis. Orsodacna cœrulescens, Durrscum. F'aun. Austr. LL, p. 248, 5. mas. Orsodacna lincola. Var. B. Durrseun. Zbid. p. 247. fœm. Orsodacna oryacanthæ. Scnorr, in Der. Cat. ed. 3, p. 585. Orsodacna violacea. Cneyro. in Guérin, Zcon. du règne Anim. Ins. terte. p. 257. Un peu plus grèle et plus déprimée que toutes les espèces précédentes. Dessus du corps d'un bleu très-foncé , souvent presque noirâtre et revêtu d’une fine el courte pubescence moins dense que celle de la nigricollis et _ ORSODACNA. 835 pareille à celle de la nigriceps. Tête couverte de points enfoncès assez petits el très-serrès, avec une ligne lisse longitudinale parfois presque en= lière , le plus souvent assez courte ; impression frontale assez profonde , ayant ses bords latéraux carènés ; parties de la bouche d’un jaune-ferru- gineux. Dernier article des palpes maxillaires ovoïde, assez court et {ron- qué à son sommet. Antennes tantôt d’an brun-fuligineux avec leurs trois ou quatre premiers articles d’un ferrugineux pâle, tantôt en entier de cette couleur. Prothorax d’un tiers environ plus long que son plus grand diamètre {ransversal , assez fortement rétréci dans sa moitié postérieure jusqu’à sa base, avec les côtés de la partie rétrécie droits et ceux antérieurs lègèrement arrondis ; il est couvert en dessus de points enfoncès médio- cres , très-serrès sans être contigus et présente sur la ligne médiane une courte ligne lisse ; on voit en outre à sa base deux taches d’un rouge-fer- rugineux , oblongues , parfois en forme de petites bandes , tantôt isolées , tantôt mais beaucoup plus rarement , réunies en arrière ; il leur arrive même quelquefois de s’étendre el d’envahir en partie les bords latéraux. Écusson finement rugueux. Élytres couvertes de points enfoncés un peu plus gros que ceux du prothorax , mais aussi serrés, ayant chacune sur l’épaule une courte barde longitudinale ou une tache oblongue d’un rouge- ferrugineux. Dessous du corps noir en entier, sauf l’extrémité de l’abdo- men , qui est souvent rougeâtre , revêtu d’une fine pubescence blanchâtre couchée. Pattes d’un brun-noirâtre avec la base des cuisses, celles des jambes et parfois ces dernières en entier d’ane nuance plus claire. Cette espèce bien distincte présente un assez grand nombre de varièlés dont quelques-unes ont été érigées en espèces. Duftschmidt qui, sur dix qu’il admet dans le genre , en a cinq de nominales, a réuni les exemplaires typiques de celle-ci et quelques-unes de ses variétés à sa lineola, qui ’es! elle-même qu’une variété de la nigriceps, puis d’une dernière variété mâle il à fait une espèce à part sous le nom de cærulescens. Var. A. Élytres sans taches rouges à leur base ; le reste normal. Var. B. Prothorax sans taches rouges ; celles des élytres distinctes. Elle parait plus rare que la précédente et figure avec elle parmi les va- riétés de la lineola de Duftschmidt. Var. C ou O. cœrulescens du même auteur. Dessus du corps sans taches. Je n’ai vu que des mâles de celte variété et Duftschmidt également , ainsi que l’indique la longueur de deux lignes qu’il assigne à sa cœrulescens ; mais elle se présente aussi chez les femelles et c’est sur des exemplaires de ce sexe que le même auteur a établi la variété B de son O. lineola. Cette espèce nominale de Duftschmidt à reparu dans ces derniers temps sous les noms d’oryacanthæ et de violacea , comme on le voit dans la synonimie, Ainsi que le dit M. Guérin-Méneville dans le texte de l’Iconographie du rêgne animal, on appercoit quelquefois des traces des deux taches rouges du prothorax ; ces exemplaires rentrent alors dans !a variété A. SAGRIDES. Elle se {rouve en France, en Angleterre et en Allemagne, mais partout elle paraîl assez rare. Aux environs de Paris on la rencontre au mois de mai sur les fleurs de l’Aubépine. 9. O. nEmaroiDss, Subcylindrica, sublus nigra sericeo-pubescens , supra salurale cyanea , lenuiter lomentosa , pedebus piceis, antennis Lestaceis, pro- thorace elytrisque creberrime punctulatis ; illo elongato, basi anguste val- deque constriclo , lateribus anticis subrectis, supra convexo carinulaque lævi instruclo ; elytris convexis. — Long. 1 273. Lat. 42 Hn.. Pius pelite que les plus petits exemplaires de l’humeralis et différente de toutes les autres espèces du genre par sa forme cylindrique et grèle. Dessous du corps noir, revêlu d’une fine pubescence blanche ; dessus d’an bleu foncé , complètement semblable à celui de l’humeralis et pu- bescent comme chez celte espèce. Téte couverte de très-petits points en- foncès , serrés, mais non confluens ; impression frontale nulle; parties de ja bouche testacées ; dernier article des palpes maxillaires court, ovoïde et (ronquè. Antennes en entier d’un testacé pâle, surtout à la base. Prothorax d’un {iers plus long que son diamètre antérieur, brusquement et étroitement rétréci à sa base, avec les côtés en avant de ce rétrécis- sement presque droits ; assez convexe sur le disque, couvert de points enfoncés beaucoup plus gros que ceux de la tête, et très-serrés sans être confluens ; il présente en outre une fine carène lisse, presque entière. Écusson finement rugueux. Élytres subeylindriques, couvertes de points enfoncés un tant soit peu plus petits que ceux du prothorax , encore plus serrés , mais pour la plus grande partie isolés. Pattes d’un noir-brunâtre avec la moitié basilaire des cuisses plus claire, presque testacée. Je n’ai vu de celte espèce qu’un exemplaire des environs de Turin, qui m'a été communiqué par M. Chevrolat. D’après sa pelite taille il me parait être un mâle et sa forme est si différente de celle de l’humeralis auquel il ressemble par ses couleurs et de toutes les autres espèces du senre, que je ne peux le rapporter à aucune d’entre elles, I doit y avoir des exemplaires plus grands et des variétés de couleur comme chez ces dernières. Espèces de ce genre que je n'ai pas vues. 1. O. nrparica. Téle noire ; thorax rougeätre ; élytres brunâtres. Tête noire ; palpes et base des antennes jaunâtres ; (horax d’un rouge- jaunâtre, élargi avant son milièu avec quelques points enfoncés épars ; ses angles antérieurs arrondis, Elytres de couleur de foie avec de nom- ORSODACNA. dD breux points eufoncès assez gros el irrégulièrement disposés ; dessous du À VA 5 corps brun; pattes jaunàtres. — Longueur, moins d’un quart de pouce Rapportée des bords du Mississipi par Thomas Nuttall. Sax. Journ. of the Acad. of nat. Sc, of Philud. V. Aunée 1825, p. 27. 9, O. ruricozuis. Caput elytra et abdomen nigra ; 0s antennæ et pedes picea; prothorax rufus. — Corp. long. 95 unc. Lat. 085 unc. rise près des chütes de Trenton dans l'Amérique du nord. Newman. Entom. Magaz. V, p. 591. 3. O. axconsrans. Caput prothorax elytra et abdomen nigra; 08 aniennæ et pedes fulva plus minusve sordida. — Variat : Caput nigrum ; 08 fulouin ; prothoraz elytra et abdomen sordide testacea. — Corp. long. 29 une. give { unc. Même localité que la prècédente. Nawmas. Loc. cit. p. 392. 4. O. riBiais. Picea sublus piloso incana , supra punclatissima femori- Lus basi tibiisque flavis. Corps couleur de poix , revêtu en dessous de poils blanchâtres couchés, glabre , luisant et ponctuë d’une mavière serrée en dessus. Palpes et les deux derniers articles des antennes d’un rouge obscur ; front muni entre les yeux d’une élévation transversale lisse. Prothorax plus long que large, rétréci à sa base. Bords latéraux et épipleures des élyires d’un jaune-rougeätre , sauf à la base ; origine des cuisses el jambes d’un AONeE ferrugineux ; les quatre postérieures de ces dernières plus foncées à leur extrémité. — Long. 2 5/4 lignes. Prise entre New-York et Cumberland-House. Kiasy. Fauna Bor.-Amer. Ins. p. 221, 297. D. O, Caipreni. Flavescens, capite postpectore abdomineque nigris, ely- tris pallidis sutura , vita laterali, fascia angulata basique nigris. Corps ponctué et glabre en dessus. Tête et parties de la bouche jaunes, avec les yeux, l’occiput et le sommet des mandibules noirs ; frout muni d’une élévation lisse transversale comme dans l’espèce précédente. Pro- thorax plus long que large, rètréci à sa base avec une impression mé- diane d’un jaune-pâle et le disque rembruui. Écusson rougeâtre. Élytres 86 SAGRIDES. un peu plus pâles que le prothorax avec une bande près du bord margi- nal , une autre angulaire au-delà du milieu et Ja base noires. Dessous du prothorax, extrémité de l'abdomen et pattes jaunes ; le reste du dessous du corps est jaune et revêtu de poils blanchâtres couchés. — Long. 2 374 lignes. Prise par les 54° Lat. N. Kiusy. Fauna Bor.-Amer. Ins. p.221, 298. pl. 7. f. 6. 6. Donacia aTR4a. Capite rugoso, puncto glabro, atra, thorace subyloboso elytrisque punctatis. — Long. 2 1/2 lin, Habitat in Pensylyania. L’unique exemplaire que j’ai vu est très-voisin sous le rapport de la forme de la Donacia discolor, mais ses palpes sont sécuriformes et le 4er ar- ticle des antennes presque arrondi à sa base; le 2e est plus petit et de même forme , les deux suivans sont plus petits et en massue , les sept suivans un peu plus gros ef également en massue ; la sculpture du pro- thorax et celle des élytres sont également différentes. — Tête fortement ponctuée , arrondie avec un point médian peu profond , poli et luisant. Corselet presque arrondi , fortement et irrégulièrement ponctué. Elytres poncluëes sans ordre , avec des rangées très-peu distinctes de points, ar- rondies à leur extrémité. La couleur générale est noire, le dessous du corps revêtu de poils peu apparens , les jambes sont faiblement épaissies et non dentées dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux. AuRens, Nov, Act. Jalens. 1, 3. p. 46, 27. Observ. Ahrens n’a placé cette espèce qu'avec doute parmi les Donacia. Elle appartient {rès-certainement au genre actuel, comme l’a déjà fait re- marquer M. Kunze (Loc. cêt. IV, 1. p. 56). IX. AMETALLA Hope, The. Coleopt. Man. UT, p. 179. Languelle coriace, en carré assez long, très-légèrement échancrée en avant. Tête faiblement rétrécie en arrière des yeux, terminée par un museau médiocrement allongé, sans sillons sur le front. Yeux médiocres, oblonys, perpendiculaires, assez saillans, légèrement si- nués en avant. | Prothorax un peu plus long que large, peu convexe, médiocrement ré- AMETALLA. 87 tréci en arrière, arrondi sur les côtés antérieurs, notablement plus étroit à sa base que les élytres. Élytres épineuses à l'angle sutural. Hanches antérieures et intermédiaires subglobuleuses ; les premières sé- parées par un prosternum étroit , fortement arrondi en arrière. Cuisses postérieures très-grosses, comprimées , tranchantes et anguleuses en dessous, unidentées près de leur extrémité dans les deux sexes. Corps assez allongé , subparallèle , ponctuë , revêtu en dessous d’une pubescence assez dense , glabre ou pubescent en dessus. — Labre trans- versal, court , arrondi et fortement cilié en avant. — Mandibules larges, arquées et légèrement fissiles à leur extrémité , concaves en dessous, tranchantes au côté interne. — Lobes des màchoires égaux ; l’interne li- néaire , l’externe assez large ; tous deux tronqués obliquement et légère ment ciliès aa bout. — Palpes maxillaires à 1° article presque indis. tinct, 2e le plus long de tous, obconique, 3° court, cupuliforme ; 4e ovoïde ; les labiaux à 1e article très-court , 2e obconique , plus long, 3e ovoïde. — Menton court, fortement transversal , légèrement échancré en avant; ses bords latéraux obliquement arrondis. — Antennes assez grèles, subfiliformes , au plus de la longueur de la moilié du corps , à 4er article assez gros, subcylindrique, 3-10 obconiques, s’allongeant graduellement , 41 assez aigu à son sommet. — Écusson petit, triaugu- laire. — Élytres assez allongées, peu convexes, échancrées en demi- cercle à leur base, — Saillie mésosternale assez étroite , arquée et accolée au mêtathorax. — Paltes de longueur médiocres ; cuisses antérieures et intermédiaires assez grosses dans leur milieu ; jambes des mêmes paires droites ; les postérieures plus fortes, élargies à leur extrémité et un peu arquées. — Premier segment abdominal de la longueur des trois suivans réunis. Ce genre fondé par M. Hope, présente un assemblage de caractères, qui tient à la fois de la (ribu actuelle et de celle des Donacides, Par sa Jan- guette il appartient à cette dernière et même par ses formes générales : une espèce sous ce rapport et sous celui des couleurs ressemble presque à s’y méprendre , au premier coup-d'œil, à la Donacia Fennica. Mais par tout le reste , surtout par sa tête, ses quatre hanches antérieures subglo- buleuses, son pros'ernum distinct et ses cuisses postérieures , il appar- tient aux Sagrides. Sans la forme et la nature coriace de sa languette , il devrait même être placé à côté des Rhynchostomis et des Mecynodera , par conséquent avant les Orsodacna ; mais ses rapports avec la tribu suivante exigent qu’il soit mis à la fin de celle-ci. Les mâles et les femelles ne diffèrent par aucun caractère particulier ; les secondes sont seulement un peu plus fortes que les premiers. On ne 88 SAGRIDES. sait rien sur les habitades de ces insectes; mais d'après la nature non hy- drofuge de la pubescence qui revêt le dessous de leur corps , il est plus que probable que sous ce rapport ils diffèrent notablement des Donacia. 2 ( Je n’en connais que deux espèces , toutes deux frès-sujeltes à varier sous le rapport des couleurs et qui donneront lieu probablement à l'établisse- ment de plus d’une espèce nominale, Elles sont de l’Australie. 1. A. Srinozæ. Salurale ferruginea interdum flavescehs, anlennis corpo- reque subtus (abdominis apice prætermisso) nigris ; prothorace subquadruto, basi modice angustalo , fascia dorsali nigra ; elytris apice brevissime spino- sis, minus crebre ac partim regulariter punclaiis, lineis signaturisque nigris variegatis; pedibus nigro-maculatis. — Long. 4, 5. Lat. 4 1/2, 4 3/4 lin. x Ametalla Spinole, More. Coleopt. Man. TL, p. 180, pl. 2, £. 5. Var. A. Signaturis elytrorum rufescentibus, vix conspicuis. Vas. B. Prothorace elytrisque immaculatis ; antennis obscure rufis. _ J'ai sous les yeux quatre exemplaires de cette espèce, qui sont {ous dis- semblables; à l’imitation de M. Hope, j’ai regarde comme typique celui chez qui fe dessin des élytres est le plus évident. Voisine pour la forme de la Donacia fennica. Dessus du corps d’en jaune-ferrugineux assez clair sur les élytres , plus foncé sur le prothorax. Tête d’un noir obscur et mat, couverte de poils couchés assez longs , peu serrés, grisätres et de points enfoncés assez gros , la plupart confluens ; une petite fossette arrondie, assez profonde se voit entre les antennes et une autre moins marquée à la naissance da vertex. Antennes un peu plus longues que le tiers du corps, noires. Prothorax aussi long que son dia- mètre antérieur, médiocrement rétréci en arrière , coupè carrément à sa base et en avant, ayant ses côtés antérieurs fortement arrondis et tombans; très-peu convexe en dessus et couvert de points enfoncès, plus gros, plus profonds , mais un peu moins serrés que ceux de la fête ; il est presque aussi pubescent que cette dernière ; on voit en outre un peu en avant de sa base une dépression médiane assez marquée, et il est parcouru par une raie longitudinale noire , entière et assez large. Ecusson noir, finement pubes- cent. Elytres glabres , quatre fois environ aussi longues que le prothorax, subparallèles dans les deux tiers de leur longueur, puis obliquement rétré- cies à leur extrémité, qui est munie d’une épine suturale très-courte , mais assez aigue , médiocrement convexes et même subdéprimées ; elles sont couvertes de points enfoncés pareils à ceux du prothorax , non confluens pour la plupart, dont un grand nombre sont noirs dans leur fond et qui AMETALLA. 69 paraissent au premier coup-d'œil dispersés sans ordre, mais qui sont en partie ; surtout du côté de la suture , disposés en rangées sans qu'il soit possible de déterminer exactement le nombre de ces dernières ; la suture est noire dans la majeure partie de son étendue et elles ont chacune cinq à six taches de même couleur, quadrangulaires, allongées et de grandeur variable , disposées en échiquier sur trois rangs , le premier siluë au tiers de leur longueur, le second au milieu, le dernier assez près de l'extrémité. Dessous du corps couvert de poils pareils à ceux de la tête, mais plus serrès et plus longs; d'un noir mat, sauf les quatre derniers segmens abdominaux qui sont d’un rouge-ferrugineux assez foncé. Pattes de celte dernière couleur, pubescentes avec une tache à la face externe des cuisses et les trois premiers articles des {arses noirs. Cuisses posté- rieures très-grosses , ovales, munies en dessous d’une forte dent trigone, très-large et très-courte, suivie en arrière de quelques crènelures peu distinctes, Dans les deux variétés indiquées plus haut les élytres et le prothorax sont d’un rouge-ferrugineux assez foncé , uniforme el mat. La variété A présente à peine quelques traces des faches noires des élytres ; ces taches sont rougeàtres et se détachent très-peu sur Ja cou- leur du fond. Pour tout le reste elle est semblable au type. La variété B n’offre plus aucune trace de taches sur les élytres ni de la bande du prothorax ; ses antennes sont de la couleur de ces parties; mais déjà chez les individus fypiques on appercoit chez ces organes des indices de cette tendance à pasSer du noir au ferrugineux. L'espéce doit offrir un grand nombre d'autres variétés ; mais au milieu de ces changemens de couleurs elle conserve toujours sa forme caracté- rislique , qui la rend bien distincte de la suivante dont les variétés ne sont pas moins nombreuses. Les quatre exemplaires que j'ai vus venaient des bords de la rivière des Cygnes dans l’Australie et m'ont été communiqués par M, Reiche, qui en avait fait trois espèces dans sa collection en les combinant avec des exemplaires de l’espèce suivante. 2, A. srenonerA. Lœle ferruginea, capite, antennis corporeque sublus (abdominis apice prœtermisso) nigris ; prothorace elongatulo, basi valde angustato , supra canaliculalo , fascia dorsali lateribusque anticis nigris ; elytris apice longius spinosis, crebre punctalis, punclis sæpius confluentibus, ferrugineo , luteo nigroque variegatis ; pedibus nigro-maculatis. — Long. 3, 4. Lat. 4 474, 4 475 lin. Var. À. Elytris luteo ferrugineoque tantum variegalis. Var. B. Supra nigra opaca , elytris parce chscureque flavo maculatis 49 890 SAGRIDES. Plus petite et d’une autre forme que la Spinolæe. Dessus du corps d’an ferrugineux clair sur les élytres et le prothorax. Tête noire, assez forte- ment rugueuse , ayant une fosselte linéaire entre les antennes et couverte de poils jaunâtres couchés dans tous les sens, abondans et cachant en partie sa ponctuation. Antennes de la longueur du tiers du corps, noirà- tres avec leurs articles basilaires ferrugineux. Prothorax plus long que large en avant , sensiblement plus rétréci à sa base que chez la Spinolæ , semblable du reste pour la forme, finement rugueux et assez fortement pubescent en dessus , parcouru dans toute sa longueur par un sillon assez large , mais peu profond dans lequel se (trouve une assez large barde noire un peu abrégée à ses deux extrémités. Écusson recouvert d’une pubescence jaunâtre abondante. Élytres trois fois et tiers environ aussi longues que le prothorax, subparallèles dans les trois quarts de leur longueur, puis arrondies obliquement à leur extrémité, qui est munie d’une épine suturale courte , mais visiblement plus longue que celle de la Spinoleæ ; elles sont tout-à-fait planes en dessus et couvertes de points enfoncès très-serrés , confluens pour la plupart et parmi lesquels il n’est pas aussi facile que chez la Spinolæ de distinguer une disposition linéaire ; leur couleur ferrugineuse claire est fortement mélangée de taches d’un assez beau jaune de formes très-variables et de quelques taches noirâtres ; le tout leur donne l’aspect {rès-varié. Le dessous du corps et les pattes ne différent en rien des parties analogues chez la Spinole. Var. A. Elle est très-voisine du type et n’en diffère qu’en ce que ses élytres n’ont pas de taches noirâtres et sont simplement variées de jaune et de ferrugineux clair. Les antennes sont presque en entier ferrugi- neuses. Var. B. Elle est d’un noir opaque en dessus et ses élytres ne présentent plus que quelques taches d’un jaune obscur peu distinctes. La tête et le prothorax sont aussi un peu plus pubescens que de coutume. Entre cette variété et la précédente il doit exister sans aucun doute des variétés inter- médiaires, J'ai vu trois exemplaires de celte espèce provenant de la même localité que la précédente. Ils m'ont également êté communiquês par M. Reiche qui en avait fait autant d'espèces différentes. J’ai adopté le nom de steno- dera qu'il avait donnè à l’une d'elles , attendu qu’il exprime bien l’un des Principaux caractères qui distinguent l’espèce de la Spinole. © 91 DEUXIÈME TRIBU. Doxacines. {Donacidw). Languelle médiocre, semi-cornée, entière ou très-légèrement échancrée en avant. Mandibules échancrées ou fissiles à leur sommet. Antennes un peu rapprochées sur le front , insérées à une assez grande distance du bord antérieur et interne des yeux. Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres à sa base. Prosternum indistinet entre les hanches antérieures ; celles-ci conico-cy- lindriques ou cylindriques et contigues. Premier segment abdoniinal très-grand , égalant souvent tous les suivans pris ensemble. Crochets des tarses simples. Les deux genres Donacia et Hæmonia composent à eux seuls celte tribu qui, si l’on veut un caractère rigoureusement applicable à toutes les espèces sans exception , ne diffère de la précédente et de celle ;des Criocérides réunies que par l’insertion des antennes, qui sont sensiblement rapprochées à leur base, disposition toutefois qui n’est pas assez pro- noncée pour que ces insectes méritent d’être comparés sous ce rapport aux Phytophages de la seconde légion. Mais {si on les met en regard de chacune des deux tribus en question prise isolëment , et qu’on prenne en considération la combinaison des caractères plutôt que chacun d’eux considéré d’une manière absolue , on les reconnaitra sans peine aux par- ticularités suivantes , abstraction faite de celle empruntée aux antennes. Ils se distinguent immédiatement des Sagrides par l'absence de saillie proslernale entre les hanches antérieures ainsi que par leurs mandibules fissiles ou échancrées au bout , et de l’immense majorité des Criocérides par leurs yeux entiers. Il existe aussi quelques espèces de celte derniére tribu qui ont les yeux entiers, mais dans ce cas (ous présentent quelques caractères qui les séparent de la tribu actuelle. Les Synela et les Zeugo- phora , par exemple , ont les crochets des tarses bifides ; ceux des He- gascelis et de certains Lema sont soudés à leur base. Je ne disconviens pas que ces différences sont bien légères pour autoriser la création d’un groupe aussi élevé qu’une tribu ; aussi ne Jeur eusse-je pas donné cette valeur si elles n’étaient renforcées par un facies à part, des habitudes spéciales tant à l’état de larve que sous celui d’insecte parfait, enfin par des particularités anatomiques qui ont fait dire à M. Léon Dufour à qui on en doit la connaissance , que ces insectes devraient former une famille à part. Je ne vais pas aussi loin et pense seulement qu’ils constituent un groupe dislinct dans Ja famiile actuelle , opinion au surplus qui a èlé 92 DONACIDES. déjà émise par M. Kirby (1), sans que du reste ce célèbre entomologiste l'ait accompagnée d’aucun détail ni d’une exposition de caractères. Personne n’ignore que ces insectes jouent un rôle spécial dans cette famille et qu’ils répondent en quelque sorte aux plantes aquatiques comme les autres Phytophages le font aux végétaux terrestres. Depuis longtems aussi leurs rapports avec les Longicornes ont été remarqués. Mais on n’a pas fait attention à une autre analogie qui est tout aussi frappante et plus remarquable en ce quelle a lieu avec un groupe de Coléoptères très-éloi- goé de la famille actuelle, analogie qui consiste, ainsi qu’on le verra plus loin, en ce que les Hæmonia touchent de près par la structure de leurs tarses et leurs habitudes, les genres Macronychus, Stenelmis, etc. en un mot les Leptodactyles de Latreille. Les détails que je donne dans les généralités placées en tête de chacun des deux genres en question me dispensent de rien ajouter à ces courtes observations. Un caractère trés-prononcé et que voici sépare ces genres : Tarses médiocres, dilatés , tomenteux en dessous; leur dernier article plus court que les précédens réunis; le 3e profondément bilobé. 1. Donacia. Tarses allongés, grèles, presque nus en dessous; leur dernier article plus loug que les précédens réunis; le 3e entier. 2. /æmonia, 1. (10) DONACIA. Far, Syst. Entom, p. 195. — Leptura vet, auct. Tarses médiocres, dilalés, revêtus de poils fins et serrés en dessous; leur dernier article beaucoup plus court que les précédens réunis ; le pénultième fortement bilobé. Corps allongé ou oblong, presque toujours orné de couleurs métalliques en dessus, revêlu en dessous d’une pubescence courte, satinée, hydro- fuge, plus ou moins dense. — Tête médiocre, penchée, sans cou dis- {Hinct en arrière , terminée par un museau court et épais, toujours sillonée longitudinalement sur le front; épistôme rétréci et comme étranglé à sa base par les cavilés antennaires. — Labre transversal, arrondi où un peu échancré et cilië en avant. — Mandibules larges , falciformes , con- caves en dessous, échancrées à leur extrémité , amincies , tranchantes et unidentées au côté interne ; cette dent remplacée quelquefois par une membrane ciliée. — Mächoires courtes , semi-cornées ; leur lobe interne (1) l'auna Boreali-Americana, Insects. p. 222, M. Kirby nomme ce groupe Dona- CtUu GE, PONACIA. 95 acuminé ou tronqué à son sommet; l’exterue appliqué sur le dos du précédent et plus long que lui ; tous deux ciliés en dedans ; les cils égaux, peeliniformes. — Palpes maxillaires un peu plus longs que les labiaux ; à 4° article subeylindrique , 2 plus gros , turbiné , 3e obconique, 4° de la longueur des deux prècèdens réunis , ovalaire et un peu comprimê. — Languette entière (1), tantôt subquadrangulaire, tantôt rétrécie à sa base, plane ou concave ; son bord antérieur coupé presque carrèment, ar- rondi ou lègèrement sinué. — Palpes labiaux insérés à la base de la languette en avant , à 1er article à peine distinct , 2° obconique, 9° ova- laire, un peu comprimé. — Menton fortement transversal, rentrant, ayant ses angles latéraux antérieurs tantôt effacés ; tantôt saillans, auquel cas l’organe paraît plus ou moins échancré en avant. — Antennes filifor- mes , de la longueur au moins du tiers du corps , à 1er article assez gros, subcylindrique et arquè , 2-4 de longueur variable, 5-11 subégaux. — Yeux arrondis, saillans, assez gros ou médiocres , finement granulés , souvent munis d’une sorte d’orbite en dessus. — Prothorax subquadran- gulaire , subeylindrique ou subcordiforme , presque toujours tuberculeux de chaque côté en avant. — Écusson triangulaire , médiocre ou petit. — Élytres en triangle allongé , linéaires ou oblongues, ayant en général dix rangées de points enfoucés avec le commencement d’une onzième à la base près de la suture. — Pattes tantôt grèles , tantôt assez robustes ; hanches intermédiaires globuleuses , séparées par une saillie mésoster- nale assez large accolée au métathorax ; cuisses plus ou moins renflées , parfois toutes semblables ; les postérieures (rès-souvent plus longues, plus fortes que les autres , tantôt inermes en dessous , tantôt armées de une à quatre dents ; jambes inermes à leur extrémité ; tarses à ler et 2e articles en triangle plus ou moins allongé, 5° profondément bilobe , 4e engagé en majeure partie entre les lobes du précédent. (1) M. Westwood qui a figuré la languette de la Don. Menyanthidis (An Introd, 40 the mod. classif. of Ins.X, p. 572. fig. A5. n° 5), la représente comme étant fendue dans son milieu sur une assez grande étendue, ce qui la fait ressembler à celle d’une Sngra, Dans cette espèce la languette est rétrécie à sa base dans les deux tiers environ de sa longueur, convexe et même comme carènée au côté interne ou buccal, concave en dehors et dans cette concavité on voit un sillon correspon- dant à la carène du côté opposé; mais il n'y a aucune trace de fissure en avant. Les supports des palpes labiaux sont grands, libies et quand on regarde l’organe latéralement et un peu en arrière, on apperçoit entre son corps et chacun d’eux un vide sensible, Le menton est aussi plus fortement échancré que dans la plupart des autres espèces du genre. J'ai disséqué une dixaine de ces dernières et j’ai trouvé dans leurs organes buccaux des différences analogues à celles qui précèdent, mais qui, en définitive, ne sont que de légères modifications d’un même plan. Ce serait à tort qu'on établirait sur elles des distinctions génériques, car il n’y a pas de raisons pour que les parties de la bouche ne varient pas un peu comme les autres organes, Il sufit que le plan primitif demeure toujours dislince. 94 DONACIDES. Les Donacia sont des insectes remarquables, non seulement par leurs formes élégantes, mais encore par les couleurs métalliques brillantes dont presque toutes les espèces sont ornées, couleurs du reste, très- variables et qui, dans la même espèce , peuvent offrir toutes les nuances imaginables , depuis le noir-bronzé jusqu’au cuivreux et au doré le plus éclatant; aussi , sauf dans quelques cas, ce caractère n’a qu’une valeur très-secondaire. On trouve dans nos climats ces insectes, depuis le milieu du printems jusqu’à la fin de l’êté, sur les plantes aquatiques et parfois sur celles qui croissent dans les prés et les bois humides. Exposés à des chutes fréquentes dans l’eau , la nature leur a donné le moyen de les éviter en armant le dernier article de leurs tarses de deux forts crochets {rès-arqués et très-aigus, qui sont fixés à l’extrémité de l’article en ques- tion comme les branches d’une ancre sur sa tige et qui leur servent à se cramponer avec force aux feuilles des végétaux. Le dessous de leur corps est en outre revêtu d’une pubescence satinée et hydrofuge sur laquelle l’eau n’a pas de prise et qui rend à-peu-près nulles les conséquences de ces chutes quand elles ont lieu. Ces insectes volent rarement et seulement pendañt la plus forte chaleur da jour ; leur vol est peu agile et de courte durée, Quand ils sont posés ils restent à-peu-près immobiles et se bor- Bent pour éviter le danger à contracter leurs pattes et à se laisser tomber au moment où on va les saisir. _ est en général très-difficile de distinguer l’un de l’autre les deux sexes. Les femelles sont bien un peu plus grandes, leurs formes sont un peu plus robustes , leurs antennes proportionellement plus courtes , leurs cuisses postérieures plus faiblement dentées et même inermes tandis que celles des mäles sont épineuses etc. Mais comme ces particularités ne por- tent guères que sur des proportions de développement et varient selon les espèces, il faut presque toujours pour les apprécier avoir les mâles sous les yeux comme points de comparaison. Cependant on finit à la longue par acquérir à cet égard une sorte d’instinct qui est un guide assez sùr. Trouver les deux sexes accouplés n’est pas (toujours un moyen infaillible d'éviter l’erreur, car les unions adultérines ne sont pas rares dans ce genre ; les auteurs en citent plusieurs cas. M. Zetterstedt entre autres (1) a vu la simplexz mâle accouplée avec la sericea femelle. J'ai sous les yeux une émpressa mâle unie à la même sericea, qui a été trouvé par M. Aubé aux environs de Paris et j'ai moi-même rencontré celle année une dentata mâle unie à une Lemnæ femelle, une Lemnæ mâle à une bi- dens femelle. Les seules observations que nous ayions sur la structure interne de ces insectes sont dûs à M. Lécn Dufour et ne concernent que le canal intes- (4) Zus. Lappon. nr. 214, DONACIA. 95 tinal el ses annexes des D. simplex et discolor (1). Suivant ce savant entomotomiste, ce canal égale trois fois en longueur le corps entier. L'œsophage traverse le prothorax sans perdre sa fénuitè capillaire. Le ventricule chylifique qui lui succède est assez long pour faire une circonvolution dans l'abdomen et tout couvert de papilles saillantes plus courtes vers sa partie postérieure. L’intestin grèle est flexueux et peu distinct du cœæcum qui est allongë. Les vaisseaux biliaires sont au nombre de quatre et de deux espèces. Deux sont capillaires , d’un vert- jaunâtre et, après de nombreuses flexuosités, s’insèrent chacun par leurs deux extrémités sur une vésicule sessile placée à la face inférieure el un peu latérale du ventricule. Les deux autres beaucoup plus courts, plus épais , plus dilatables et effilés à leurs extrémités s’implantent isolément par un seul de leurs bouts sur la partie dorsale du ventricule et sont remplis d’une pulpe blanchâtre que M. Léon Dufour est porté à regarder comme alimentaire. Plus récemment M. Külliker (2) a donné sur l’évolution de l’embryon d'une espèce de ce genre qu’il suppose être la crassipes, des détails inté- _ressans , mais qui ne sont pas de nature à être reproduits dans un ouvrage de la nature de celui-ci. Je citerai seulement les observations qu’il a fai- tes sur la manière dont les œufs sont déposés par la femelle sur les plantes. Ces œufs sont elliptiques, obtus à leurs deux extrémités et ont 0,45" de long sur 0,1" de large. M. Kôlliker les a trouvés appliqués à la face in- férieure des feuilles du Nénuphar blanc et entourant sur un simple ou double rang des ouvertures rondes ou elliptiques qui traversaient ces feuilles. 11 suppose que ces ouvertures sont l’ouvrage de la femelle qui les pratique avec ses mandibules avant de disposer ses œufs à l’entour (5). A cela se réduit ce qu’on connait jusqu'ici des premiers élats de ces insectes. La plupart des auteurs disent biea que leurs larves vivent dans l’intérieur des plantes aquatiques ; mais personne ‘ne les a en réalité ob- servées el ce n’est qu'une hypothèse, du reste fort probable. On sait seu- lement , et celte connaissance remonte jusqu’à Linné (4), que ces larves , quand le moment de leur transformation est arrivé, se renferment dans une coque qu’elles fixent sous l’eau aux racines ou aux tiges des plantes et daus laquelle éclot l'insecte parfait, qui doit ainsi traverser pour venir (4) Ann. des Sc. nat. IV, p. 115. pl. 7. fig. 3-6. canal intestinal ; #bid, V, p. 280. Vaisseaux biliaires ; ibid, 2e série, Zool. XIX, p. 156. pl. 7. fig. 10. vaisseaux bi- liaires, — Latreille a reproduit (Règne anim, 2e éd. V. p. 156) les détails contenus dans les deux premiers de ces travaux. (2) Obsero. de prima Ins. Genesi etc. (in 4° Turici 4842) p. 13-16. (5) Il existe aussi une expérience de Sorg (Disquis. physiol. circa resp. Ins. ot Vermium p. 54) sur la respiration de ces insectes dans Pair atmosphérique et l’hy- drogène sulfuré ; mais elle est incomplète et sans résultats. (4) System. nat. Note à la suite de la description de la Leptura aquatica. 96 DONACIDES. au jour une couche de fluide plus ou moins considérable. J’ai en ce mo- ment entre les mains une de ces coques que je tiens de M. Aubé par qui elle a été trouvée (1). L’insecte parfait qui s’y trouve enfermé est une D. crassipes. Elle est formée d’une substance papyracte d’un brun-marron clair, demi-{ransparente et composée de deux couches distinctes, dont l’externe est la plas mince, Sa forme est celle d’un cylindre long de cinq lignes sur deux de diamètre et arrondi à ses deux extrémitès. Elle est collée à un fragment de racine de Nénuphar jaune. Le nom générique de Donacia que portent ces insectes est dù à Fabri- cias qui le leur a imposé en 1775 dans son Systema Entomologiæ. Jusques- là on les avait placés dans la famille des Longicornes , certains auteurs tels que Geoffroy et Schæffer les mettant parmi les Sfencores, d’autres tels que Linnè parmi les Leptura. Scopoli en a même placé une espèce (D. nigra) dans le genre Prionus. Le nom de Donacia ne fut pas immé- diatement adopté ; assez longlems encore après que Fabricius l'eut pro- posé, un certain nombre d’auteurs , notamment Schrank , Brahm , Rossi, Marsham , persistèrent à conserver à ces insectes celui de Leptura. Quant aux espèces, jusques en 1792 où parut la 2 édition du Systema Entomo- logiæ , les auteurs avaient regardé la plupart d’entre elles comme n’en formant qu’une seule présentant de nombreuses variétés et à laquelle its donnaient le nom de Leptlura aquatica correspondant au Stencore doré de Geoffroy. Ce sont ces variétés assez bien distinguées par De Geer, qui ont été successivement et avec raison érigées en espèces par Herbst, Olivier, Panzer, Hoppe et Fabricius. Néanmoins jusqu’en 1810 ces insectes n’a- vaient été l’objet d’aueun travail spécial, lorsque dans celte année M.Germar publia dans les Nouveaux mémoires de la société des naturalistes de Halle, la monographie d’Ahrens à laquelle il ajouta un supplément. Ce double travail a rendu un véritable service à la science, en établissant mieux les caractères du genre et en épurant la synonimie. Depuis, en 1818 et dans le même recueil, M. Kunze à publié une seconde monographie de ces insectes dans laquelle il a completé la synonimie et établi bon nombre d'espèces nouvelles, crèées pour la plupart aux dépens de celles d’Ahrens. Mais ce savant entomologiste me paraît avoir un peu abusé de l’observa- tion microscopique ; souvent il m’a étè impossible de reconnaitre les ca- ractères assignés par lui à ses espèces , quoique j’eusse entre les mains des exemplaires provenant de lui-même ; aussi r’ai-je pu en adopter que Ja plus faible partie. Depuis cette époque personne ne s’est occupé spécia- lement de ces insectes ; quelques auteurs au premier rang desquels figu- (4) C'est cette même coque que M. Aubé a présentée à la Société entomologique de France dans sa séance du 2 décembre 4840 et dont il est question dans le Bulletin des Annales de cetle scciété , même année , p. XXXVI, DONACIA. 97 rént Say, M. Kirby et M. Newman en ont seulement décrit un plus ou moins grand nombre d’espèces. Il n'existe pas dans l’ordre entier des Coléoptères et peut-être dans la classe des insectes, de genre dont l'étude présente plus de difficultés que celui-ci et dont les espèces soient plus rebelles à la description. (1) Je ne me flatte pas , quoique j'y aie apporté toute l’attention dont je suis capa- ble, d’être parvenu à débrouiller leur synonimie et à rendre apprécia- bles leurs caractères différentiels, La forme générale du corps varie dans des limites assez étendues, non seulement selon les sexes, mais dans chacun d’eux. Les couleurs presque toujours uniformes et extrêmement sujettes à changer, comme je l’ai dit plus haut, ne peuvent servir que daus un assez petit nombre de cas, La ponctuation des élytres constamment disposées en rangées pareilles en nombre (la luridiventris exceptée) n’est que d'un faible secours elc. De tous les caractères applicables aux deux sexes, les meilleurs sont ceux empruntés à la forme et à la sculpture du prothorax. Il en est un autre dont personne n’a fait usage à l’excep- tion de Say, et qui est également très-ultile ; c’est la longueur relative des 2e, 3e el 4e articles des antennes. Les différences qu’elle présenté sont si marquées que j'avais cru d’abord pouvoir l’employer pour établir des divisions dans le geure ; mais je me suis prontement appercu que si l'on obtenait par ce moyen quelques groupes naturels, on brisait pour d’autres espèces les analogies les plus évidentes , el qu’en outre il exis- tait des passages insensibles d’une espèce à l’autre. Dès lors ce caractère n'était plus que spécifique. M. Hoppe a le premier établi des divisions dans ce genre , en les basant sur les dents des cuisses postérieures. Il en admet {rois comprenant , la re les espèces à cuisses bidentées , la 2e celles à cuisses unidentées , la 3e celles à cuisses inermes, Mais MM. Germar et Kuuze ont fait observer avec raison que ces dents variant selon le sexe et même selon les indivi- dus, ne pouvaient fournir un point de départ solide. M. Kirby (Fauna (4) Il n'existe qu’un très-petit nombre de descriptions d'espèces de ce genre qu’on puisse regarder comme réellement bonnes, On ne saurait trop blamer les au- teurs récens qui ont décrit sommairement ces insectes comme s'ils étaient de ceux dont les caractères spécifiques sont trés-tranchés, Les espèces de l'Amérique du nord publiées par Say, M. Kirby et surtout M, Newman, devraient étre à la ri- gueur regardées comme inédites, Il est impossible de les reconnaître quelque soin qu'on y apporte, Cest à tel point qu'ayant eu entre les mains 25 espèces de ce pays dont quelques-unes ont dû nécessairement être décrites par eux, je nai jamais pu en déterminer une seule d’après leurs descriptions. Si je cite Say deux fois, je le dois à l’obligeance de M. Germar, qui m’a communiqué autant d’espèces comme étant du nombre de celles publiées par cet auteur. Je crois qu'on ne parviendra à débrouiller définitivement ce genre que par une élnde attentive des plantes que fréquentent ses espèces et de leurs époques d'apparition, 15 98 DONACIDES. Boreali-Americana. Insects ] en a proposé une autre que j'ai adoptée en la modifiant un peu. Elle est basée sur la forme des élytres, qui chez cer- taines espèces sont en triangle allongé , déprimées et tronquées au bout tandis que chez les autres elles sont oblongues , convexes et simultaué- ment arrondies à leur extrémité. Ces différences en entraînent d’autres dans la forme des mandibules, des yeux , du front et des pattes, comme on le verra plus loin. Enfin je dois ajouter qu’il existe une espèce de l'Amérique du nord (D. palmata) dont les mâles présentent un caractère étranger au reste du genre et consistant en une dilatation excessive des tarses antérieurs. Ce caractère étant propre à l’un des sexes et n’ayant influé en rien sur le reste de l’organisation, ne m’a pas paru avoir une valeur générique. La distribution géographique des Donacia est plus étendue qu’on ne le suppose généralement. Elles ne sont pas seulement répandues dans les régions tempérées et froides de l’hémisphère boréal tant en Amérique qu'en Europe et en Asie; il en existe au Sénégal, dans l’Hindostan et dans l’archipel Indien. On peut en même tems citer comme un fait inté- ressant de géographie entomologique, que ces espèces africaines et indien- nes ont plus d’analogie avec celles de l'Amérique du nord qu’avec celles de nos pays. Sur les 56 espèces que je décris, 27 sont européennes et se retrouvent pour la plupart en Sibérie , 25 de l'Amérique du nord , 4 de l'Afrique boréale et de Sicile, À du Sénégal , { de Perse et 1 du Continent indien. Division 4. — Élytres triangulaires, rarement subparallèles, plus ou moins allongées, planes ou très-peu converes en dessus et tronquées à leur extrémité ; la troncalure parfois arrondie. Prothorax jamais subcordiforme. Sillon frontal ayant ses bords presque toujours relevés en bourrelets plus ou moins saillans. Yeux grands, munis d'une sorte d'orbite en dessus. Cuisses postérieures à peine plus fortes que les autres ou plus grosses el dans ce der- nicr cas en massue allongée, dentées ou inermes en dessous. — Esp. 1-45. A. Cuisses postérieures dentées ; leurs dents parfois obsolètes chez les femelles. . Prothorax lisse à la vue simple , très-finement rugueux à la luupe, sou- vent impressioné ou tuberculeur en dessus. Esp. 1-13. 1. D. pALMATA. Sat elongata, supra viridi-ænea, sublus cinereo-sericea, pedibus pallidis dorso œneo-virescentibus, antennis fere longitudine corporis, articulis bast rufis apice obscure viridibus, prothorace transverso , subqua- drato, lateribus anticis tuberculo parvo instructis, supra subtilissime strigoso, sulco dorsali tenur integro ; elytris planis, apice atlenuatts recteque trun- DONACIA. 99 calis, strialo-punetalis, interstitiis subtliter transversim rugosis. — Long. #, 4 1. Lat. 14/5, 1 1/2 lin. Mas : Femoribus posticis versus apicem bi dentatis, dente antico minulo sœæpius vix distincto, poslico compresso ; Larsis anticis latissimis, articulo primo maximo intus obtique valde producto, secundo trigono. Fœm : Femoribus poslicis versus apicem dente compresso armalis ; Larsis anlicis simplicibus. Donacia palmata. Ouv. Entom. IV, n° 75. p. 8. pl. 1. fig. 7. a be.— Kunze. Vov. dct.Halens, 1, 4. p. 43. — Des. Cat. ed. 3. p. 583. — Suuosxu. Syn. ns. EE, p. 96, 15. Var. A. Supra viridi-aurea , fusco-ænea aut æneo-rufescens. Van. B. Supra violacea, subtus aureo-villosa, elytrorum maruine aureo. Donacia claudicans, Genmar. Magaz.der Entom. IV, p. 175, 15. Male : Assez allongée , plane en dessus et assez semblable à la erassi- pes d'Europe pour la forme , mais moins robuste. D’un vert-bronzèé assez brillant en dessus , couverte en dessous d’une pubescence soyeuse serrée , d’un cendrèé plus ou moins gris ou argenté , souvent jaunâtre en avant. Tête très-finement ragueuse ; son sillon frontal fortement marqué et ayant ses bords relevés en bourrelets ; labre arrondi ; pubescent et rougeûtre en avant. Yeux subarrondis , gros et {rès-saillans, Antennes grèles, pres- que de la longueur du corps , ayant leur ler article rougeâtre en dessous, d’un vert obscur en dessus , tous les suivans de cette dernière couleur à leur extrémité et rougeâtres à leur base ; leur 5° article au moins une fois plus long que le 2e, d’un tiers moins grand que le 4°; celui-ci le plus long de tous. Prothorax transversal , d’un quart environ plus large que long, à peine rétréci à sa base, qui est légèrement arrondie et finement marginée avec ses angles obtus et très-peu saillans , plus finement mar- giné à son bord antérieur dont les angles sont complètement effacés, ayant de chaque côté près de ces derniers un petit tubercule oblong mé- diocrement saillant ; il est couvert en dessus de très-fines rides irradiant dans tous les sens , plus distinctes près de la base et en avant qu’ailleurs, et a dans son milieu un fin sillon longitudinal généralement entier, parfois interrompu et flanqué près de la base et du bord antérieur de deux élévations obluses plus ou moins marquées. Écusson en triangle oblong , très-aigu. Élytres environ cinq fois plus longues que le protho- rax, assez fortement rétrécies depuis leur base jusqu’à leur extrémité qui est coupée carrément sans être déclive, planes en dessus avec une très-légère impression en dedans de chaque épaule; elles ont chacune dix rangées de points enfoncès médiocrement gros, serrés, assez mar- qués avec le commencement d’use onzième près de la suture; les inter- 100 DONACIDES. valles sont planes, surtout à la base où ils sont lisses, et finement rugueux transversalement dans le reste de leur étendue. Pattes longues , grètes , d’un rufescent clair avec la tranche externe des cuisses et des jambes d’un vert-bronzé obseur ; les 2e et 8e articles des tarses ont ordinaire- ment une {ache de cette couleur dans leur milieu en dessus ; cnisses pos- lérieures allongées , légèrement en massue , munies avant leur extrémité de deux dents; l’antérieure très-pelite , spiniforme , penchée en arrière , souvent peu distincte , la postérieure grande , comprimée et lamelliforme à sa base. Jambes de la même paire légèrement arquées de dehors en dedans un peu après leur milieu. Tarses antérieurs très-larges ; leur Ier article trés-grand , obliquement trigone , avec son angle interne for- fement prolongé en dedans et arrondi ; le 2€ régulièrement trigone ; le 3° bilobé comme de coutume. Femelle : Outre ses tarses simples elle diffère du mâle par sa taille plus zrande, ses élytres proportionellement un peu plus larges et plus forte- ment poncluées el ses cuisses postérieures qui n’ont que Ja dent terminale lamelliforme qui existe chez le premier. Cette dent est en général un peu moins forte et moins aigue. Celte espèce varie beaucoup sous le rapport de la couleur ; cependant, autant que j’en peux juger, d’après les douze exemplaires que j'ai sous les yeux, à l’état normal elle est telle que je l’ai indiquée plus haut. Les variétés les plus importantes que j'aie cbservé sont les suivantes que je divise en deux groupes dont le premier constitue la variété À qu’on peut subdiviser ainsi : * D'un beau vert-doré uniforme en dessus, à-peu-près semblable à celui de la D. menyanthidis d'Europe. Femelle. ». Dessus du corps d’une couleur de bronze antique clair, accompa- gnèe parlois d’un leger reflet vert. Mâle et Femelle. **+ Elle n'est en quelque sorte qu’une modification de la précédente , la couleur bronzée s'étant encore éclaircie davantage et ayant passé au rufescent-bronzé. Mâle et Femelle. Var. B ou Donacia elaudicans de M. Germar. Je n’ai pas vu celte va- riélé ; mais elle appartient à l'espèce actuelle, attendu que dans la col- lection de M. Germar que j'ai sous les yeux , sa claudicans est indiquée comme identique avec Ja palmata d'Olivier. En effet la description qu’en a donnée ce savant entomologiste convient , sauf pour les couleurs , aux exemplaires de la palmata que jai entre les mains. D’après cette descrip- lion, cette varièté serait d’un violet métallique en dessus avec les bords latéraux des ély{res dorës , et revêlue d’un duvet soyeux jaune en dessous. J'ai indiqué plus haut que ce duvet cendré dans les individus fypiques , passe quelquefois au . jaune en avant ; il n’est par conséquent pas extraor- dinaire qu'il devienne en entier de cette nuance. DONACIA foi Celle espèce si remarquable par la forme des {arses antérieurs des mâles, se trouve aux États-Unis. Je l’ai reçue de MM. Germar, Reiche, Guërin-Méneville , Buquet et De Brème. 9, D. myrourvca. Sat elongata, lœle œneo-rufescens, supra præserlim versus lalera aureo-micans, sublus argenteo-sericea , antennis pedibusque corpore concoloribus, femoribus posticis dorso infuicatis ; prothorace sub- quadrato , latitudine haud breviore, basi sinuala, in medio leviler constric- lo, antice ulrinque vix tuberculato, canalicula dorsali lenui postice in sulco transverso baseos desinente ; elytris apice modice altenualis recteque truncalis, dorso planis, lenue punetato-striatis, interstiliis tribus exlernis sublilissime transversim rugosis, reliquis sublævibus. — Long. 4 4172. Lal. 12,5 lin. Fœm. Femoribus posticès versus apieem dente parvo aculo armalts. Donacia hypoleuca. Vox Wintueim iu Des. Cat. ed. 3, p. 385. Femelle : Assez allongée , mais plus large que la palmala et sensible- ment moins rétrécie en arrière, D’un rougeâtre clair à reflets métalliques eu dessus , passant au vert-doré sur les bords du prothorax et des élytres , mat et caché par des poils argentés soyeux en dessous. Tête d’un verdätre obscur entre les yeux , très-finement rugueuse ; sillon frontal fortement marquè, prolongé jusques sur le vertex, ayant ses bords relevés en bour- relels assez sailians el arrondis ; labre assez grand , arrondi en avant et et fortement cilié ; yeux gros , très-saillans. Antennes grèles , de la lon- gueur des trois quarts du corps, de la couleur de ce dernier sans refle{s métalliques ni {aches ; leur 5e article deux fois aussi long que le 2e et égal au 4°. Prothorax aussi long que large , à peine rétréci à sa base qui est légèrement lobée dans son milieu , finement marginée et précédée d’un sillon transversal faiblement marqué et élargi triangalièrement sur la ligne médiane ; il est légèrement rétréci dans son milieu avec un renfle- ment peu prononcé en arrière de ce rétrècissement , très-faiblement tu- berculé de chaque côté en avant et a sur le disque un fin sillon qui , par- tant du bord antérieur, vient se terminer dans le sillon transversal de la base ; ce dernier présente quelques petits points enfoncés épars; tout le reste de la surface n'en présente aucun , même quand on l'examine avec une forte loupe et paraît seulement (rès-finement coriacé. Écusson en triangle oblong , très-aigu, Élytres quatre fois et demie environ plus longues que le prothorax, un peu sinutes au dessous des angles humt- Taux , légèrement atténuées à leur extrémité qui est coupée carrément et a peine déclive , planes en dessus avec une faible dépression intra-humé- rale sur chacune et dix rangées de points enfoncés médiocres et serrés ; 102 DONACIDES. le commencement d’une onzième se voit comme de coutume près de la suture à la base ; les intervalles sont planes et presque lisses, sauf les trois externes qui sont finement rugueux transversalement. Pattes longues , grèles, du même rougeâtre clair que les antennes avec la tranche externe des cuisses postérieures d’un vert obscur à son sommet ; ces cuisses sont armées près de leur extrémité d'une petite dent spiniforme aigue ; jambes de la même paire légèrement flexueuses. De la Louisianne, Je n’en avais vu d’abord qu’un seul individu, pro- venant de la collection de M. Dejean et qui m'a été communiqué par M. Reiche. Depuis le même entomologiste m’en à communiqué un second absolument semblable des bords du Missouri. D’après le petitesse de l’é- pine des cuisses postérieures ces deux exemplaires me paraissent être des femelles. 5. D. crassipes. HModice elongata, latior, supra viridi-ænea violaceo- micans, sublus argenteo-sericea, antennis obscure véridibus, articulis 2-6 basi angusle rufis, pedibus rufescentibus dorso obscure viridibus ; prothorace transverso, postice nonnthil angustalo, angulis vix prominulis, antice utrin- que sat valide luberculato, supra subtilissime coriaceo, canalicula dorsali sal profunda utrinque abbrevrata in sulco transverso baseos desinente; ely- très latis, apice attenualis recteque truncatis, depressis, profunde punctato- stréalis, inlerstèliis exlernis subliliter transversim rugosis, reliquis levibus. — Long. 4, 5. Lat. 4 2/5, 2 lin. Mas : Femoribus posticis basi arcuatis, apice incrassalis, sublus bidenta- lis, dente antico parvo spiniformi, extimo magno, basi compre:so anticeque Crenulalo; tibiis ejusdem paris flezuosis, intus spinosulis aut saltem asperulis. Fœm : Femoribus posticis modice incrassatis, subtus dente parvo basi compresso (interduin duobus contiguis, postico minulo) armaltis ; Libiis ejus- dem paris rectis, intus lavibus. Donacia crassipes, Fas. Syst. Entom. p. 195, 1. Species Ins. 1, p. 245, 4. Mant. Ins. 1, p. 157, 4. Entom. Syst. X, 2. p. 115, 1. Syst. El. 11, p. 126, 1.— Par. Pain. Suec. WE , p. 191, 4.—Cevern. Faun. Ingr. p. 74,296. — Pawz. Entom.Germ. p. 214, 1. Faun. Ins. Germ. ed. 2. fase. 29, 1.GILLENu. Zns. Suec. LIL , p. 646, 1. — Auens, Nov, Act, Hal. 1, 3. pe 14, 4. — German. sbid. 1, 6. p. 27. — Kunze. ibid, 11, 4, p. 1,1.—Zerrensr. Faun. Ins. Lappon. p. 585, 1. Ins. Lappon. p. 212.1. — Sans. {ns. Fenn, 11, p. 268. — Cuans. Brit, Entom. X1, p. 495. — Srerr. TL. of Brit. Entom, IV, p. 268, 1. Brit. Beell. p. 281, 2196. — Casresn. Ilist. nat. d. Col. XX, p. 508, 4. — Scuoënn. Syn. Ins. IL, p. 90, 1. — Der. Cut, ed. 9. p. 985. Donaciu striata. Paxr. Entom. Germ. p. 215, 4. Faun. Ias, Germ. ed. I, fase. 29, 1. Donacia micans, Horrs. Zns. Erlang. p. 39. f, 1. DONACIA. 105 Leptura aquatica. Var. B. Lin. Faun. Succ. ed. 2. n° 677. Syst. nat. ed. 12.11, p- 657, 1. Leptura aquatica. Gwec. Syst, nat. WI, p. 1866, 1. —ViLLers. Lin, Entom. 1, p. 258, 1. Leptura aquatica spinosa. De Geer. Mém. V, p. 140, 18. pl. 4. f. 44-15. ed. çer- man. Goeze. V, p. 509, 18. pl. 4. £. 14-15. — Rerzivs. Gen. et Spec. Ins. p. 146, 919. Le Stencore doré. Gsorr. Ins. d. envir. de Paris. 1, p. 229 , 12. Var. A. Supra violacea, cuprea, ænea vel viridis, prothoracis elytrorum- que margine dilutiore vel viridi-æneo, aureo etc. Var. B. Supra tota viridis, œnea, cuprea, viridi-aurea etc. Mâle : Médiocrement allongée , assez large et assez fortement rétrécie en arrière. Sa couleur en dessus est très-variable ; mais le plus ordinaire- ment d’un vert-bronzé un peu obscur avec un reflet violet ; le dessous du corps est couvert de poils soyeux abondans qui paraissent gris quand on regarde l’insecte d’arrière en avant et argentès dans le sens contraire. Tête en général d’un vert obscur, très-finement rugueuse et légèrement pubescente ; sillon frontal fortement marqué, s’arrêtant au niveau du bord postérieur des yeux et ayant ses bords relevés de chaque côtè en un bourrelet arrondi assez prononcé ; yeux gros , subarrondis , très-saillans ; labre court, arrondi en avant et cilié. Antennes de la longueur des trois quarts du corps, grèles , d’un vert-bronzëé obseur avec la base des arti- cles 2-6 rouge sur un très-petite étendue ; leur 3° article une fois et demie plus long que le 2° et sensiblement plus court que le 4°. Prothorax d’un tiers environ plus large que long , légèrement rétréci à sa base qui est coupée carrément et dont les angles sont un peu saillans et tuberculifor- mes ; ayant'en arrière des angles antérieurs qui sont à peine distincts , un tubercule oblong en général assez prononcé el séparé du disque par une fosselte arquèe, profonde, souvent d’un vert doré dans son fond ; il est très- finement coriacé en dessus avec un sillon longitudinal assez profond qui, partant à quelque distance du bord antérieur, se termine en s’élargissant un peu dans un sillon transversal large, mais peu profond qui précède la base ; la terminaison du sillon longitudinal est flanquée de deux élèva- tions assez prononcées. Écusson en triangle curviligne , allongé et aigu. Élytres quatre fois environ plus longues que le prothorax , allant en se rétrécissant régulièrement des épaules à leur extrémité , qui est carrèment tronquée dans la plupart des individus et légèrement échancrée chez quelques-uns ; planes en dessus et ayant dix stries fortement ponctuëes avec le commencement d’ure onzième à la base près de la suture ; les intervalles sont planes et lisses, à l’exception des trois externes qui sont couverts de fines rides transversales. Pattes longues et grèles, rougeâtres, avec leurs tranche externe ainsi que les farses d’un vert-bronzé obscur. 104 DONACIDES. Cuisses postérieures a!longées , dépassant assez fortement l’extrémité des élytres , renflées graduellement à leur extrémité , gréles et arquées à leur base , mnnies en dessous de deux dents assez distantes , l’antérieure spi- niforme aigue , la postérieure beaucoup plus forte , élargie , comprimée à sa base ; à la partie postérieure de celle-ci il existe de deux à trois créne- lures, parfois obsolètes ; jambes de la même paire légèrement flexueuses, ayant sur leur tranche interne quelques petites épines réduites parfois à de simples aspéritès. Femelle : Eile diffère du mäle par ses cuisses postérieures beaucoup moins renflées , moins arquées à leur base et qui n’ont qu’une dent , celle qui existe près de l’extrémité chez le sexe en question. Cette dent moins prononcée, mais loujours comprimée, présente quelquefois sur la tranche postérieure de sa base une petite saillie plus ou moins marquée ; les jambes postérieures sont en outre dépourvues d’aspérités et droites. Les variétés de couleur sont très-nombreuses dans cetle espèce, comme je l'ai dit plus haut et je pourrais en signaler beaucoup d’autres que les six mentionnées par Ahrens. On peut les diviser en deux sections : A. celles qui sont violettes , vertes , bronzées , vert-doré ele., avec les bords du prothorax et des élytres d’une nuance plus claire ou d’un vert-doré passant au cuivreux ; B. celles qui sont d’ane couleur uniforme. Celles- ci sont moins communes que les précédentes. Elle se trouve dans toute l’Europe , depuis l'Italie jusqu’en Lapponie, sans paraître bien rare nulle part Suivant les auteurs elle fréquenterait plus particulièrement les Nymphæœa alba et lutea. J'en ai pris en effet quelques exemplaires sur ces deux plantes. Il n’existe que deux bonnes descriptions de celte espèce , l’une due à Gyllenball, l'autre à M. Kunze et, chose assez singulière, ni Pun ni l’au- tre de ces deux auteurs ne parle des petites épines dont sont munies les jambes postérieures des mâles, quoiqu’elles soient {rès - distinctes. M. Kunze fait observer que les auteurs diffèrent sur le nombre des dents que présentent les cuisses dans les deux sexes ; ainsi Hoppe en signale deux sans indiquer aucun sexe en particulier ; Ahrens en donne deux au mâle , une à la femelle ; Paykull et Gyllenhall trois au mâle et une à la femelle ; M. Kunze ajoute avoir vu un mâle qui en avait quatre. Ces diffé- rences dépendent évidemment de la manière d'envisager ces crénelures qui se {rouvent immédiatement en arrière de la dent postérieure du mâle , la seule qui existe chez la femelle. Si on les compte comme des dents , la plupart des màles ont les cuisses en question tridentées et même quadri- dentées et beaucoup de femelles les ont bidentées, Il m’a paru préférable de ne tenir compte que des deux dents qui méritent réellement ce nom dans le premier de ces sexes et dont l’antérieur est toujours absente dans le second. DONACIA. 105 J'ai retranché de la synonimie de celte espèce une foule de citations d’anciens auteurs que M. Kuuze y a introduites tout-à-fait arbitrairement à mon avis. Je citerai entre autres les figures 1-4 de la planche 84 des Insecta Ratisbonnensia de Schæffer. Il suffit de jeter un coup-d’æil sur ces figures pour voir qu’elles n ont pas le plus léger rapport avec l’espèce actuelle. Quant aux citations de Scopoli, Poda , Goeze , Rossi etc., il me parait impossible , après un examen attentif de leurs courtes descrip- tions , de savoir au juste de quelle espèce 1l$ ont voulu parler, ou plulôt il n’est que trop visible qu’ils ont confondu une foule d’espèces sous le même nom. Peut-être aurais-je dù moi-même m’abstenir de citer la Lep- tura aquatica de Linné , Gmelin et De Villers ainsi que le S{encore doré de Geoffroy ; je ne l’ai fait que par respect pour la tradition , qui a en quelque sorte consacré cette synonimie. Quant à la Leptura aquatica spi- nosa de De Geer je crois qu’elle appartient réellement à l’espèce actuelle. Olivier a décrit dans son Entomologie (IV. n° 75. p. 4.1) une Donacia crassipes qui n’est pas la même que celle-ci. La synonimie qu'il a ajoutée à sa description est (oute entière à supprimer. 4. D. rpiscopazis. Modice elongala, supra saturate violacea, nilida, prothoracis elytrorumque margine æneo-viridi vel cupreo, sublus dense cinereo-sericea, anlennis pedibusque nigris, femoribus basi rufis ; prothorace transverso , basi nonnthil atlenuato , angulis distinclis, antice utrinque ob- tuse tuberculalo , sulco dorsali sat profundo in foveola transversa baseos desinente, supra undique sublilissime rugoso ; elytris dorso planis, apice declivi truncatis, punctalo-strialis, inlerstitiis externis subliliter transversim rugosis, reliquis lœvibus, — Long. 4172, 5. Lat. 13,4, 9 lin. Mas : Femoribus posticis sublus bidentatis, dentis distantibus, antico minulo , exlimo spini[ormi. Fœm : Femoribus poslicis subtus dente aculo armalis. Mâle : De la taille des exemplaires moyens de la crassipes, mais plus courte, moins rétrècie en arrière et surtout moins déprimée. Sa couleur en dessus a beaucoup de rapport avec celle de certains exemplaires de celte espèce ; elle est sur le prothorax et les élytres d’un violet foncé écla- {ant avec les bords latéraux du premier et des secondes d’un vert-bronzé passant parfois au cuivreux ; le dessous du corps est revêtu d'une épaisse pubescence d’un blanc cendré. Tête très-finement rugueuse ; son sillon frontal fortement marqué et ayant ses bords un peu relevés et planes ; labre très-petit, arrondi et cilié en ayant, Antennes noirâtres , finement pubescentes , un peu plus longues que la moitié du corps ; leur 5° article ; 44 106 DONACIDES. à peine plus long que le 2°. Prothorax un peu plus large que long, légè- rement rétrèci ep arrière , coupé presque carrément en avant et à sa base, ayant ses quatre angles distincts ; en arrière des antérieurs il existe de chaque côté un {ubercule peu prononcé ; le sillon dorsal est bien marqué et se termine en arrière dans un sillon transversal qui longe la base en s’élargissant dans son milieu ; en avant il aboutit dans un sillon beaucoup plus étroit et qui n’occupe que la ligne médiane ; à la vue simple sa sur- face paraît presque lisse ; mais à la loupe on voit qu’elle est couverte de rugosités flexueuses très-fines, entremêlées sur le disque de très-petits points enfoncès. Écusson en triangle assez allongé. Élytres quatre fois et demie environ aussi longues que le prothorax, se rétrécissant régulière- ment à partir de leur liers postérieur, planes en dessus , légèrement dé- clives à leur extrèmité qui est coupée carrément , ayant une impression {ransy ersale peu marquée au tiers de leur longueur et chacune dix rangées de points enfoncés semblables à ceux de la erassipes, avec le commence- ment d’une onzième à la base près de la suture ; les intervalles entre ces rangées sont planes et lisses , sauf les ex{ernes qui sont finement rugueux. Pattes noires avec la base des cuisses rufescente sur une petite étendue, revêlues d’une pubescence cendrée pareille à celle du dessous du corps, mais moins abondante; cuisses postérieures de la longueur des élytres, médiocrement renflées à leur sommet , munies en dessous de deux dents - assez fortement séparées, l’antérieure très-petite , la postérieure médio- cre , {rès-aigue , un peu élargie à sa base ; en avant et tout près de celle- ci on distingue à la loupe un petit tubercule dentiforme ; jambes de la même paire presque droites. Femelle : Elle est plus grande , plus robuste que le mâle ; ses élytres sont un peu sinuées sur les côtés au dessous des épaules ; ses cuisses pos- térieures sont plus courtes et n’ont en dessous que la dent postérieure du mâle , laquelle est comme chez ce dernier précédée d’an petit tubercule. De l'Amérique du nord. J'ai reçu deux mâles de M. Chevrolat. La fe- melle m'a èté communiquée par M. Reiche comme étant la claudicans de M. Germar qui , ainsi qu’on l’a vu plus haut , n’est qu’une variété de la palmata. Ces {rois exemplaires se ressemblent complètement sous le rap- port de la couleur. 5. D. zucina. Modice clongata , supra œneo-viridis nitidissima, elytris nonnihil rufescentibus, sublus dense cinereo-sericea , antennis pedibusque rufis, nigro-maculatis ; prothorace transverso, postice parum allenualo, angulis oblusis distinctis, margine antico basique in medio reflexo, antice utrinque obsolete tuberculato, supra vage rugoso , sulco dorsali postice ab- breviato puñcloque impresso ; elytris dorso planis, apice declivi recte trun- DONACIA. 107 calis, bi-impressis, punclalo-striatis, énlerstiliis planis vage lransversim rugosis. — Long. 5 5,4, 4 192. Lat. 1195. 1 574 lin. Mas : Femoribus posticis sublus bidentatis, dente antico minulo, extimo majori , aculo. Fœm : Femoribus posticis subtus dente acuto armalis. Mâle : Semblable pour la forme à l’episcopalis, mais sensiblement plus petite et un peu moins robuste. Dessus du corps d’un vert-bronzè uniforme très-brillant , avec un reflet rougeâtre plus ou moins prononcè sur les élytres. Tête finement rugueuse ; son sillon frontal fin, mais bien marqué, ayant ses bords à peine relevés. Antennes rufescentes avec le sommet de chacun de leurs articles noir, de la longueur des trois quarts du corps. Prothorax d'un tiers environ plus large que long, légèrement rétréci en arrière , finement marginé le long des bords antérieur et postérieur avec ce rebord réfléchi dans son milieu ; ses quatre angles sont oblus, mais assez distincts ; à peine appercçoit-on quelques traces de tubercules en ar- rière des antérieurs ; le sillon dorsal est fin , peu marqué et se termine à quelque distance de la base par un point enfoncé ou une fossette plus ou moins profonde ; sa surface est vaguement inégale ; elle parait lisse à la vue simple et même ayec une forte loupe à peine y distingue-t-on de très- petits points enfoncès et quelques rides effacées. Écusson en triangle très- aigu. Élytres quatre fois et demie environ aussi longues que le prothorax , médiocrement rétrécies en arrière à partir de leur tiers postérieur, un peu convexes et en même {ems planes sur le disque , faiblement déclives à leur extrémité qui est coupée carrément , ayant chacune près de la suture deux impressions peu marquées , l’une au tiers de leur longueur, l’autre un peu en arrière de leur milieu ; leur ponctuation est semblable à celle de la crassipes, et les intervalles entre les rangées qu’elle forme sont planes et paraissent vaguement ridés quand on les examine avec une forte loupe. Pattes d’un rougeâtre clair ayéc une grande tache d’un noir-bronzé sur la tranche dorsale des cuisses , et les articles des tarses maculés de brunâtre ; cuisses postérieures de la longueur des élytres , médiocrement grosses à leur extrémité , ayant en dessous deux dents assez écartées , l’antérieure très-petite , la postérieure plus grande , grèle et très-aigue ; en arrière de celle-ci il existe quelques crénelures ; jambes de la même paire légère- ment flexueuses. Femelle : Elle est plus grande que le mâle; ses antennes sont à peine de la moilié de la longueur du corps et ses cuisses postérieures n’ont que ja postérieure des deux dents qui existent chez le sexe en question ; celle dent est tantôt aussi grande que chez ce dernier, tantôt beaucoup plus courte et en arrière d’elle ik exisle deux ou trois crénelures au plus. 108 DONACIDES. De l’Amérique du nord aux environs de Boston, Je lai reçue de M. Chevrolat sous le nom que je lui ai conservé, 6. D. rupicozzis. Modice elongala, subtus dense cinereo-sericea, pedi- bus, capile thoraceque obscure æneo-violaceis pubeque sublili appressa ob- tectis, hoc quadrato, augulis omnibus vix prominulis. ulrinque antice bitu- berculato, supra sal rude coriaceo vageque impresso, canalicula dorsali profunda valdeque abbreviata ; elytris saturate viridi-œneis, nilidis, margine tenui aureo, apice declivi truncato-emarginalis, dorso depressis, tri-impres- sis, sal grosse punclalo-striatis, interstiliis sublœævibus. Long. 4. Lat. 4 374 lin. Fœm : Femoribus posticis sublus dente minulo armatis. Femelle : Médiocrement allongée et d’un facies assez robuste. Tête d’un violet foncé, revêtue d’une fine pubescence grisâtre couchée ; sillon frontal étroit, mais profond , finissant au niveau du bord postérieur des yeux et ayant ses bords latéraux fortement relevés en bourrelets. An- tennes à peine de la longueur de la moitié da corps, assez robustes , en entier d’un vert-bronzé obscur ; leur 5° article de la longueur du 2 et un peu plus court que le 4°. Prothorax de la couleur de la tête et revêtu d’uve pubescence semblable , sauf au milieu de la base et du bord anté- rieur où il existe un espace glabre d’un cuivreux-doré très-brillant ; aussi long que large , coupé presque carrément à sa base et au bord antérieur qui est un peu relevé dans son milieu , ayant ses quatre angles à peine saillans et oblus . et de chaque côté deux tubercules, l’antérieur oblong, limité en dedans par une dépression demi-circulaire, le postérieur al- longè et ressemblant un peu à une petite crête ; en dessus il esl assez fortement coriacé , rendu inégal par quelques bosselures peu sensibles et marqué dans son milieu d’un court et profond sillon longitudinal. Écus- son d’un vert obscur mat , finement rugueux et en triangle curviligne. Élytres d’an beau vert obseur, uniforme et brillant avee une étroite bor- dure d’un cuivreux-doré ; elles sont quatre fois environ aussi longues que le prothorax , un peu élargies au-delà da milieu de leur longueur, puis obliquement rétrécies à leur extrémité qui est coupée carrément et légèrement échancrée, déprimées en dessus et déclives en arrière ; leurs points enfoncés sont gros, bien marqués et placés dans la plupart des rangées qu’ils forment à des distances irrégulières ; les intervalles entre ces rangées sont inégaux en largeur et presque lisses , sauf sur les bords latéraux où ils sont un peu ridés transversalement ; chaque élytre a {rois impressions, une intra-humérale faiblement marquée et deux assez profondes le long de la suture. Dessous du corps revêtu d’une épaisse DONACIA. 109 pubescence d’un gris-jaunàtre, avec le bord postérieur des quatre pre- miers segmens abdominaux liséré de fauve et glabre. Pattes d'un violet obseur, pubescentes, assez longues et médiocrement robusles ; cuisses postérieures n’alteignant pas tout-à-fait l'extrémité des élytres, grossis- cant régulièrement depuis leur base à leur extrémité , munies en dessous tout prés de celle-ci d’une très-petite dent ayant la forme d’une crête assez allongée. Cette belle espèce est des États-Unis et m’a été communiquée par M. Reiche sous le nom que je lui ai conservé, ainsi que par M. De Brème. La dent des cuisses postérieures est si peu distincte que celte espèce devrait à la rigueur être placée dans Ia section suivante, mais comme les deux seuls exemplaires que j’ai vus sont sans aucun doute des femel- les et que le mâle a (rès-probablement la dent en question plus pronon- cée, l’espèce appartient à la section actuelle. 7. D. conrusa. Brevior, subparallela, supra rubro-cuprea nitida , subtus cinereo-sericea, antennis pedibusque rufo-ferrugineis æneo-viridi variegalis, pruthorace elongatulo, postice evidenter allenuato, angulis subprominuls, antice utrinque valide tuberculato, supra convexiusculo, basi anticeque im- presso, subrilissime coriaceo, canulicula dorsali tenui ufrinque abbreviala ; elytris apice declivi recte truncatis, dorso subdepressis, distincle impressis, tenue punclalo-strialis, éntersliliis planis, sublililer transversim rugosis ; femoribus posticis subtus sat valide unidentatis. — Long. 2 394, 5. Lat. 1, 4 175 lin. Donacia confusa. Des. Cat. ed. 3. p. 383. Courte et subparallèle. Dessus du corps d’an rouge-cuivreux assez brillant; dessous revêtu d’une pubescence grise assez dense. Tête fine- ment rugueuse ; sillon frontal trés-fin, légèrement prolongé sur le ver- (ex: ses bords non relevés. Antennes de la longueur de la moitié du corps , tantôt d’un rouge-ferrugineux avec les trois premiers articles d’un vert-bronzëé obscur, {tantôt en entier de cette dernière couleur ; leur 3e ar- ticle à peine plus long que le 2e, sensiblement plus court que le 4°. Pro- thorax un peu plus long que large, assez fortement rétréci en arrière , coupé carrément à sa base et em avant , ayant ses quatre angles très-1é- gèrement saillans et en arrière des antérieurs un fort tabercule arrondi, limité en dedans et en arrière par un assez large sillon demi-circulaire fortement marqué ; il est peu convexe en dessus, impressioné faiblement à sa base, plus fortement au milieu du bord antérieur et couvert de trèés- fines rugosilés visibles seulement à la loupe; le sillon discoïdal est très- 110 DONACIDES. fin, peu distinct et s'étend d’une des impressions indiquées plus haut à l'autre, Écusson petit , en triangle curviligne et pubescent. Élytres trois fois et demie aussi longues que le prothorax , peu convexes et même dè- primées dans leur milieu , et légèrement déclives à leur extrémité qui est coupée carrément ; elles sont assez finement ponctuées en stries et les points sont un peu aciculés ; les intervalles sont planes et couverts de fines rides transversales assez serrées ; outre l’impression intra-hu- mérale qui est étroite, mais assez profonde , il existe sur chacune d’elles près de la suture deux dépressions bien marquées. Pattes médiocres , assez grèles, d’un rouge-ferrugineux clair avec une grande tache d’un vert-bronzé sur chacune des cuisses ; quelquefois cette couleur envahit complètement les pattes entières , sauf un petit espace à la base des cuis- ses et des jambes. Cuisses assez grosses ; les postérieures n’atteignant pas lout-à-fait l'extrémité des élytres et munies en dessous d’une dent {triangulaire forte , mais assez courte. De l’Amérique du nord. Je l’ai reçue à la fois de M. Reiche sous le nom que je lui ai conservé et de M. Germar sous celui de geniculata. Les deux exemplaires que jai eu à ma disposition me paraissent être des femelles, mais j'ai cependant quelques doutes à cet égard. Cette espèce par sa forme générale, son facies, son sillon frontal et son protherax, est très-voisine de quelques espèces américaines de la se- conde division ; mais par ses élytres déprimées et fortement tronquèes elle appartient à celle-ci. 8. D. RuFIPENNIS. Modice elongata, sublus argenteo-sericea, capile obs- cure æneo, antennis pedibusque lœte rufescentibus, nigro-maculatis ; protho- race æneo-viridi vel cupreo, nilidissimo, margine lalerali sæpius viridi- auralo, transverso, poslerius leviler attenualo, angulis obsoletis, antice utrinque vix tuberculato, supra sublilissime punctato-strigoso, sulco dorsali poslice abbrevialo ; elytris flavo-rufis nitore viridi micantibus, apice modice allenualis recleque truncatis, dorso planis, vage bi-impressis, punctalo- strialis, inlerstiliis planis, externis subtiliter alulaceis, reliquis lœævibus. — Lons. 4,5. Lat. 4 4/5, 1 3p4 lin. Mas : Femoribus posticis sublus bidentatis, dente antico minulo, extimo acuto. Fœm : Femoribus posticis sublus dente aculo armatis. Var. À. Supra {capite prætermisso) omnino rufa, haud metallica. Male : De la taille de la lucida, mais de forme un peu plus grèle que DONACIA. au celle espèce. Tète d'un bronzé obscur, finement rugueuse; son sillon frontal fin, mais bien marqué et ayant ses bords nullement relevés. An- tennes un peu plus longues que la moitié du corps , d’un rufescent clair avec le sommet de chacun de leurs articles brunâtre. Prothorax d’an vert- bronzé ou d’un cuivreux obscur toujours très-brillant sur le disque ; ses bords latéraux sont presque constamment d’une autre couleur et le plus souvent d’un vert-doré plus ou moins clair ; il est un tant soit peu plus large que long , légèrement rétréci en arrière, coupé carrément et (rès- finement marginé en avant et à sa base , avec ses angles complètement effacés ; en arrière des antérieurs il existe un tubercule oblong très-peu prononcé ; en dessus sa surface est vaguement inégale et présente , quand on l’examine à la loupe, de très-petits points enfoncés , superficiels et entremêlés de rides vagues, un peu plus prononcées et plus serrées le long de la base qn’ailleurs. Écusson en triangle curviligne assez aigu. Elytres d’un rouge-fauve assez pâle avec un reflet d’un vert métallique, quatre fois et demie environ plus longues que le prothorax, médiocre- ment rétrèécies à leur extrémité qui est coupée carrément, planes en dessas, non déclives à leur extrémité , et ayant près de la suture deux pelites impressions frès-peu marquées , l’une au tiers de leur fongueur, l’autre un peu au-delà de leur milieu ; leur ponctuation est un peu plus fine que chez les précédentes et les points sont irrégulièrement rappro- chés ; les intervalles entre leurs rangées sont planes et lisses, sauf les latéraux qui sont finement rugueux. Dessous du corps revêtu d’une pu- bescence soyeuse argentée assez dense. Pattes d’un rougeûtre clair avec une tache d’un bronzé obscur plus ou moins grande sur la tranche dor- sale des cuisses ; cette {tache manque parfois complètement sur les quatre antérieures ; les postérieures sont un peu plus longues que les élytres, médiocrement grosses et munies en dessous de deux dents assez distan- tes, l’antérieure très-petite , la postérieure assez grande et très-aigue ; en arrière de celle-ci il existe quelques crénelures dont la première est plus développée que les autres et peut être comptée pour une troisième dent, Femelle : Plus grande et d’un facies plus robuste que le mâle; ses cuisses postérieures n’atteignent pas tout-à-fait l’extrémité des élytres et n’ont qu’une seule dent aussi développée que celle du sexe en question , el en arrière de laquelle se trouve également une crénelure dentiforme. Var. À. Elle est établie sur un exemplaire femelle de grande taille dont le prothorax est d’un rouge-fauve pareil à celui des élytres , sans avoir non plus que ces dernières le plus léger reflet métallique ; pour tout le reste elle ressemble aux femelles ordinaires. Des États-Unis aux environs de Boston. J'en ai vu quatre exemplaires qui m'ont élé communiqués par M. Chevrolat. 112 DONACIDES. 9. D. rurescens. Wodice elongata, lœte rufescens, supra præsertim in elytris nilore metallico induta, sublus tenuiter argenteo-sericea, antennis pedibusque corpore concoloribus ; prothorace transverso, subquadrato, angu- lis anticis obsoletis, posticis vix prominulis reflexis, antice utrinque obsolete tuberculato, supra sublililer coriaceo, canalicula dorsali tenui interdum poslice foveolata exarato: elytris planis, apice modice altenuatis recteque truncalis, mediocriter punclalo-striatis, interstitirs planis, subtiliter alutaceis. — Long. 3. Lat. 1 lin. Fœm : Femorribus posticis sublus apice dente valido compresso armatis. Var. A. Capile nigricante. Femelle : Elle ressemble un peu pour la forme à la rufipennis, mais elle est beaucoup plus petite et un peu plus courte. Elle est d’un rougeà- tre clair uniforme , voilé en dessous par une fine et courte pubescence argentée et présente en dessus, surtout sur les élytres , un reflet d’un vert métallique plus ou moins prononcé ; les antennes et les pattes sont de la couleur du corps. Tête finement rugueuse ; son sillon frontal fin , mais profond, s’étendant jusqu’au niveau des cavités antennaires et ayant ses bords très-légèrement relevès. Antennes de la longueur des trois quarts “du corps; leur 5e article beaucoup plus long que le 2e et presque égal au 4e. Prothorax légèrement transversal, à peine rétréci en arrière, ayant ses angles antérieurs complètement effacés, les postérieurs très- peu saillans, obus et réfléchis en avant ; en arrière des premiers il existe un fubercule oblong peu distinct ; en dessus il est plane sur le disque, vaguement inégal sur les bords latéraux et couvert de rugositès tantôt à peine distinctes à la loupe, tantôt un peu plus marquées ; le sillon dis- coïdal est fin , assez profond , presque entier et se convertit parfois en arrière en une fossette allongée. Écusson en triangle très-aigu. Élytres médiocrement allongées , planes en dessus , non déclives à leur extrémité qui est tronquée obliquement, non impressionées et assez finement et régulièrement ponctuëes en stries ; les intervalles sont planes , sauf à leur extrémité où ils se relèvent un peu , et finement coriacés dans toute leur étendue. Cuisses postérieures à peine de la longueur des élytres , médio- crement renflèes à leur sommet et munies en dessous près de leur extré- mité d’une assez forte dent comprimée et dirigée en arrière ; jambes de la même paire droites, — Le mâle m’est inconnu. Des États-Unis aux environs de Boston. J'en dois également la connais- sance à M. Chevrolat qui m'en a communiqué deux exemplaires. DONACIA 115 40. D. pascatrix. Pallide rufa, opaca, pectore capileque nigricantibus, sublus cinereo-sericea, prothorace subtransverso basi nonnihil angustalo, angulis anticis obsoletis posticis distinclis, utrinque biluberculato, supra lævi, basi impresso, canalicula dorsali tenui subobsoleta; elytris subparallelis, apice declivi late recteque truncatis, dorso planis, vage bi-impressis, punc- tato-striatis, interstitiis conveviusculis poslice sub-porcalis, undique sublr- lissime coriaceis. — Long. #42. Lat. 4 574 lin. Fœm. Femoribus posticis sublus apice dente valido armatis. Femelle : Elle ressemble un peu au premier coup-d’œil à la D. Fennica d'Europe , mais elle est en réalité trés-différente et appartient à la divi- sion actuelle. Tête noire avec le labre et toutes les autres parties de la bouche rufescents , finement rugueuse et pubescente; sillon frontal for- tement marqué , s’arrêtant au niveau du bord postérieur des yeux et ayant ses bords assez fortement relevés. Antennes rufescentes , sans taches, presque de la longueur des deux tiers du corps ; leur 5° article une fois plus long que le 2e et notablement plus court que le 4e. Pro- thorax d’un rouge-flavescent assez vif et mat, légèrement fransversal , un peu rétréci à sa base qui est faiblewent arrondie et sinuée , coupé carrément en avant, ayant ses angles antérieurs entièrement effacés, les postérieurs peu saillans, obtus , et de chaque côté deux tubercules, l’un conique, à sommet dirigé en haut et placé en dedans des angles antérieurs , l'autre arrondi, moins saillant , situë en arrière du précédent près de la base ; en dessus il paraît lisse, même quand on l’examine avec les plus fortes loupes ; il est légèrement impressioné près de sa base, un peu relevé fransversalement sur le disque, avec le sillon dorsal ex- trêmement fin et interrompu dans son milieu. Écusson rougeâtre, petit, en triangle assez aigu. Élytres d'un flavescent mat , quatre fois et demie euviron aussi longues que le prothorax, subparallèles jusqu’aux deux tiers de leur longueur, puis rétrécies obliquement , largement et carré- ment tronquées à leur extrémité qui est un peu déclive , très-planes en dessus sur le disque , ayant dix rangées de points enfoncès assez gros et assez serrés ; les intervalles entre ces rangées sont légèrement convexes, mais plus relevés et formant presque des côtes à leur extrémité ; elles ont chacune près de la suture deux impressions, l’une placée à quelque distance de la base , assez distincte et qui remonte obliquement en dedans des épaules, l’autre siluée aux deux tiers de leur longueur, presque effacée. Dessous du corps rufescent , noirâtre sur la poitrine, et recou- veri d’uve pubescence soyeuse d’un blanc-cendré, Pygidium en forme de fer de lance, large, très-aigu à son sommet et légèrement carèné en dessus, Paltes de la couleur du corps , sans (aches et médiocrement lon- 15 114 DONACIDES. gues ; cuisses postérieures alleignant l’extrémité des élytres, très-grèles à leur base , de grosseur médiocre à leur extrémité et munies en dessous près de celle-ci d’une assez forte dent comprimée et un peu crènelée en avant, — Le mâle m'est inconnu. Elle se trouve dans l'Amérique du nord et m’a été communiquée par M. Reiche. 11. D. caroziNa. Modice elongata, viridi-ænea, subtus cinereo-sericea, abdomine pedibusque rufescentibus, femoribus æneo-maculatis, antennis obs- cure viridibus, articulis basi rufis; prothorace transverso, postice nonnihil angustiore , angulis vix conspicuis , laleribus anticis utrinque luberculo valido, erecto instructis, supra obsolete coriaceo, basique sat profunde foveo- lalo ; elytris depressis, apice attenualis recteque truncalis, angulis rotunda- tès, supra evidenter bi-impressis, punctulalo-strialis, interstiliis subtiliter rugosis ; abdominis segmento primo late excavato. — Long. 4. Lat. 4 4/2 lin. Mas : Femoribus posticis versus apicem dente magno, basi valde dilatato armalis. Fœm : Femoribus posticis dente minuto prædilis. Donacia carolina, Des. Cat. ed. 5, p. 585. Mâle : Elle a un peu le facies de la palmata , mais elle est plus petite et plus déprimée. Dessus du corps d’un vert-bronzé clair et assez bril- lant ; dessous couvert d’une pubescence soyeuse d’un gris-cendré à tra- vers laquelle on distingue la couleur de l’abdomen qui est d’un rougeâtre clair. Tête finement rugueuse , d’un vert-bronzé obseur ; sillon frontal fin, mais assez marqué et ayant ses bords assez fortement relevés. An- tennes de la longueur des (rois quarts du corps, grèles , d’un vert obscur avec la base des articles plus ou moins rougeâtre ; quelquefois ces arli- cles sont presque en entier de cette couleur avec un peu de vert-bronzé à leur sommet ; leur 5° article du double plus long que le 2e, un peu plus court que le 4°. Prothorax un peu plus large que long, trés-légère- ment rétréci en arrière , coupé presque carrément à sa base et en avant, ayant ses quatre angles à peine distincts e{ immédiatement en arrière des antérieurs un fort tubercule obtus et relevé , limité en dedans et en arrière par une fossette demi-circulaire bien marquée ; en dessus le disque est assez fortement élevé transversalement , et sa surface entière est couverte de rides excessivement fines et à peine distinctes ; le sillon longitudinal médian est complètement absent , mais remplacé à la base par nne fos- sette triangulaire assez profonde dont les bords sont relevés et presque tuberculeux Écusson en triangle obleng , trés-aigu. Élytres quatre fois et demie environ plus longues que le prothorax , légèrement atténuées à DONACIA. 415 leur extrémité qui est coupée carrément avec l’angle externe de la tron- cature fortement et l’interne moins arrondi, déprimées en dessus , et ayant chacune dix rangées de points enfoncès mêédiocrement gros et assez serrés ayec le commencement d’une onzième à la base ; les intervalles sont très-finement rugueux transversalement et les deux premiers, à par- lir de la suture, sont relevés en forme de côtes près de leur extrémité sur une médiocre étendue ; on voit en outre sur chaque ëèlytre, deux dépres- sions plus ou moins marquées et situées près de la suture , une placée au iers de leur longueur remontant obliquement vers l'épaule et parfois rès-profonde , l’autre longitudinale arrivant assez près de leur extrémité. En dessous le métathorax est très-plane et le premier segment abdomi- nal largement déprimé et comme excavé dans toute sa longueur. Pattes assez longues et assez grèles, d’un rougeûtre clair avec la tranche externe et en partie les côtés des cuisses et des jambes d’un vert-bronzëé obscur ; cuisses postérieures atteignant à peine l’extrémité des élytres , médiocre- ment grosses el armées près de leur extrémité d’une assez grande dent lamelliforme coupée carrément en avant ; jambes de la même paire assez robustes , un peu flexueuses. Femelle : Ses cuisses postérieures sont munies près de leur extrémité d’une pelite dent lamelleuse très-peu saillante , en avant de laquelle se trouve une petite échancrure. Ses antennes sont plus courtes que celle du mâle et, à en juger d’après le seul exemplaire que j’ai vu, son premier segment abdominal est pius excavé. De l'Amérique du nord. Le mâle m'a été communiqué par M. De Brème , la femelle par M. Reiche. 12. D. mirraris. Oblonga, sublus læte rufescens tenuiterque argenteo- sericea, supra rufescenti-ænea, antennis pedibusque corpore concoloribus, illarum articulis apice femoribusque dorso infuscatis ; prothorace lransverso, quadrato, angulis prominulis, reflexis, supra lœvi, ante basin utrinque transversim impresso, canaliculaque postica sat profunde exaralo ; elytris posterius modice attenuatis, dorso subplanis, apice declivi late emarginatis, tenuiter punclalo-strialis, interstiliis plants, subtilissime alutaceis.— Long. 24/2. Lat. 5/4 lin. Mas : Femoribus posticis incrassatis elytra longe superantibus, sublus ante apicem acule bi-dentatis, dente yostico major. Mäle : Beaucoup plus pelite que les précédentes et assez semblable pour la forme à une Hæmonia. Dessous du corps d’un rougeâtre clair et revêlu d’une fine pubescence argentée soyeuse et assez dense, Dessus du corps d’un bronzé-rougeâtre sur les élytres et la tête avec le front de l 4116 DONACIDÉS. celte dernière noirâtre, plus brillant et presque d’un vert métallique sur le prothorax. Tête finement rugueuse ; son sillon frontal fin , très-mar- quèé , s'étendant presque sur l’occiput et ayant ses bords faiblement relevés ; antennes de la longueur du corps, d’un rougeâtre clair, avec le sommet de chacun de leurs articles assez largement noirâtre. Prothorax d’un quart environ plus large que long, non rétréci en arrière , ayant ses angles postérieurs assez saillans , les antérieurs un peu moins, tous obius et réfléchis; il n’existe aucune trace de tubercules en arrière des derniers ; en dessus il est lisse ; même quand on l’examine avec une forte loupe ; le sillon discoïdal n’existe qu’en arrière; il est presque converti en une fossette oblongue et flanqué de chaque côté d’une dépression trans- versale assez marquée. Écusson en triangle curviligne. Élytres moins al- longées que chez les précédentes , faiblement élargies dans leur tiers postérieur, puis assez fortement rétrécies, subdéprimées en dessus , avec leur extrémité légèrement déclive et largement échancrée ; l’angle ex- terne de l’échancrure assez saillant ; leur ponctuation est fine , très-ser- rée ; les intervalles entre les rangées qu’elle forme sont planes et fine- ment coriacés ; il n’existe pas d’impressions près de la suture. Pattes de la couleur du dessous du corps avec la tranche dorsale des cuisses large- ment brunätre. Cuisses postérieures assez semblables à celles de la bidens d'Europe , dépassant notablement les élytres , fortement et peu à peu renflées à leur extrémité, munies en dessous de deux dents spini- formes , longues et (rès-aigues dont la postérieure est un peu plus grande que l’autre ; jambes de la même paire légèrement flexueuses. — La fe- melle m’est inconnue. Des États-Unis aux environs de Boston. Collection de M. Chevrolat. 15. D. Decessenri. Modice elongala, capite obscure æneo vertice rufes- cenle, prothorace auralo, elytris œneo-viridibus, antennis pedibusque rufes- cenlibus nigroque varicgalis, sublus argenteo-sericea ; prothorace tranverso, angulis anticis obsolelis, posticis modice prominulis, supra confertim ac sub- tilissime transversim strigoso, canalicula dorsali postica brevissima exæarato ; elytris apice recte truncatis, dorso depressiusculis, punctato-striatis, inter- sliliis subelevatis, subliliter transversim rugosis.— Long. 5 472. Lat. 4 4/2 lin. Mas : Femoribus posticis sublus versus apicem acute bidentatis, dente exlimo minulo Fœm : femorum posticarum dente extimo fere obsolelo. Donacia Delesserti, Guèmin, Iconog. du Rég. anim. Ins. texte, p. 258. Wâle : Elle ressemble presque complètement pour la forme générale DONACIA. 117 aux pelits exemplaires de la palmata. Tète d’un vert-bronzé obscur avec une bande transversale rougeâtre sur le vertex , couvrant quelquefois la majeure partie du front ; très-finement rugueuse ; sillon frontal fin , mais bien marqué , arrivant à peine au niveau du bord postérieur des yeux et ayant ses bords très-peu relevés. Antennes un peu plus longues que ia moitié du corps ; leurs articles rouges à la base et plus ou moins noirâtres à leur sommet , sauf le premier qui est en entier d’un vert-bronzé ; le 2° et le 3° d’égale longueur, celui-ci de moitié plus court que le 4e. Protho- rax d’un bronzé-doré brillant, d’un tiers environ plus large que long, très-légèrement rétréci à sa base qui est un peu arrondie , coupè carré- ment en avant , ayant ses angles antérieurs complètement effacès et sans aucune trace de tubercules en arrière , les postérieurs distincts , obtus et un peu réfléchis en avant ; il est légèrement convexe en dessus, couvert en entier de rides très-fines, très-serrées, la plupart transversales sur les côtés et visibles seulement à la loupe ; sou sillon dorsal est réduit à une petite fosselle très-étroite et profonde placée près de la base. Écusson d’un bronzé obseur, finement pubescent. Élytres d'an vert-bronzé assez obscar mais assez brillant , cinq fois environ plus longues que le protho- rax , peu rétrécies et coupées carrément à leur extrémité , subdéprimées en dessus , non déclives en arrière , régulièrement et assez profondément ponctuées en stries; les intervalles entre ces stries sont légèrement con- vexes et paraissent finement rugueux à la loupe ; il n’y a pas d’autres impressions que celles qui existent en dedans des épaules et qui sont mé- diocrement marquées. Dessous du corps revêtu d’une épaisse pubescence d’un gris-argentë. Pattes d’un rougeâtre clair avec une tache noirâtre sur la tranche externe des cuisses à leur extrémité ; cuisses postérieures at- teignant presque l’extrémité des élytres , médiocrement grosses, munies en dessous de deux dents spiniformes, aigues, rapprochées , l’anférieure assez longue , la postérieure petite ; en arrière de cette dernière on voit quelques pelites crénelures peu marquées. Jambes de la même paire Ié- gèrement arquées de dedans en dehors dans leur milieu. Femelle : Elle ne diffère du mâle qu’en ce que la dent antérieure des cuisses postérieures est plus petite, et la postérieure presque indistincte et remplacée par une crénelure analogue à celles qui existent chez le sexe en question. Elle a été découverte sur le plateau des Nilgherries dans la presqu'ile indienne par M. A. Delessert à qui M. Guérin-Méneville l’a dédiée. Je l'ai reçue de ce dernier entomologiste et de M. Reiche. Il est assez remarquable que celte espèce se rapproche de la plupart de celles de l'Amérique du nord plutôt que des espèces européennes , ainsi que je l’ai déjà indiqué dans les généralités du genre. 118 DONACIPES. ** Prothorax couvert en dessus de points enfoncés confluens ou non, presque toujours mélangés de rides et qui le rendent distinctement rugueux à la vue simple. Esp. 14-32, 14. D. Bipens. Previor, supra viridi-ænea violaceo-micans, prothorace elytrisque viridi-aureo maruinatis, sublus cinereo-sericea , antennis obscure viridibus, articulis 2-11 basi magis minusve rufis, pedibus fusco-viola- ceis, femoribus basè rufis; prothorace quadrato, latitudine haud breviore , lateribus anticis tuberculo oblongo instructis, angulis anticis prominulis, limbo supra transversim rugoso, disco autem disperse punctato, canalicula dorsalè sal profunda, subintegra; elytris latiusculis, convexiusculis, apice summo a@tlenualis recleque truncatis, sal profunde punctato-strialis, strits interslitiisque sat rude crenatis.— Long. 24192, 4. Lat. 14/4, 1 275 lin. Mas : Femoribus posticis valde incrassatis, subtus dentibus duobus acutis æqualibus, transversim positis armalis ; libiis ejusdem paris intus crenula- tis leviterque flexuosis. Fœm : Femoribus posticis dente tantum unico, parvo, nonnunquam obso- lelo armalis ; tibiis ejusdem paris rectis, intus lœvibus. . Donacia bidens. Ouv. Encyc. mêth. Ins. VE, p.291, 2. Entom. IV, n° 75. p. 11, 12. pl. 2, f. 12, a. b. — Gyienu. Zns. Suec. IT, p. 648, 2. — Lara. Zist. nat. d. Ins. X1, p. 349 , 11. Don. clavipes Payr. Faun. Suec. IX, p. 190, 3. fœm.—Annens. Vo», Act. Hal. 1, 8. p.15, 2; Don. cincta. GEerm. Nov. Act. Hal. T, 5. p. 15. note. ibid. 1, 6. p. 27. — Kuwze ibid, I, 4, p. 5. — Gyicenu. Zns. Suec. IV, p. 672, 2.— Zurrenst. Faun. Ins. Lap- pon.T, p.585, 2. Ins. Lappon, p. 212.2, — Sauss. Ins. Fenn, IL, p. 269, 2. Srepn, 107, of Brit, Entom. IV, p. 268, 2. Brit. Beetl. p. 281, 2197. — Wars, et Duxc. Entom. Edéin. p. 275. — Der. Cat, ed. 5. p. 585. Leptura micans. Marsu. Entom. Brit. Y, p. 544, 8. Leplura aquatica. Martin. The Enyl. Entom. pl. 28. f. 46, 17. (Test. Kunze et STEPHENS). Leptura versicolorea ? Branxm. Znsektenkal. 1, p. 153, 459. Var. A. Antennis omnino obscure viridibus. Var. B. Femoribus omnino fusco-violaceis. Var. C. Supra viridi-cuprea, elytrorum margine aureo, prothoracis disco cupreo. Mâle : Un peu plus courte, plus large, moins afténuée en arrière et moins plane en dessus que la crassipes à laquelle elle ressemble beau- coup pour les couleurs, Dessus du corps d’un vert-bronzé un peu doré sur les côtés avec un reflet assez vif d’un violet métallique plus ou moins foncé ; couverte en dessous d’un duvet satiné argenté ou gris selon DONACIA. 119 l'aspect sous lequel on le regarde. Tête d’un vert-bronzë obscur, très- finement rugueuse ; sillon frontal étroit, bien marqué, finissant au ni- veau du bord postérieur des yeux et ayant ses bords relevés en bourrelets assez saillans ; labre assez avancé, arrondi en avant el un peu cilié. An- tennes grèles, un peu plus longues que la moitié du corps, d’un vert obscur avec la base des articles 2-11 rouge sur une plus ou moins grande étendue ; leur 8e article un peu plus long que le 2% et beaucoup plus court que le 4°, Prothorax au moins aussi long que large, non rétréci en arrière , coupé carrément à sa base et en avant, ayant en arrière et un peu en dedans de ses angles antérieurs qui sont assez saillans, un (u- bercule oblong limité au côté interne et en arrière par une fossette demi- circulaire assez profonde ; couvert en dessus de rides transversales assez fortes sur les côtés, presque effacées sur le disque et remplacées par de petits points enfoncés peu serrés ; il est parcouru dans toute sa longueur par un sillon bien marqué , de chaque côté duquel se trouve sur le disque une fossette plus ou moins prononcée. Écusson en triangle curviligne. Élytres de trois fois et demie à quatre fois environ plus longues que le prothorax , {rès-légèrement dilatées dans leur milieu , puis un peu rétré- cies à leur extrémité qui est coupée carrément avec l'angle sutural fai- blement épineux ; elles sont moins planes que celles de la crassipes et ont dix stries fortement ponctuées et comme crénelées avec le commen- cement d’une onzième à la suture près de la base ; les intervalles sont assez fortement rugueux transversalement , surtout en arriere et sur les bords latéraux. Pattes assez longues et assez grèles , d'un violet métal- lique foncé avec la base des cuisses , surtout des postérieures, rougeä- tres sur une médiocre étendue. Cuisses postérieares dépassant très-légè- rement l’extrémité des élytres, grèles, mais peu arquées à leur base, fortement renflées dans le reste de leur étendue et armées près de leur extrémité en dessous de deux épines assez longues , très-aigues, placées sur une ligne exactement transversale et entre lesquelles se logent les jambes au repos ; ces dernières faiblement flexueuses, ayant leur tranche interne assez fortement denticulée dans presque toute son étendue. Femelle : Cuisses postérieures plus faibles, un peu plus courtes que ceile du mâle , armées en dessous près de leur extrémité d’une dent tan- tôt assez forte et spiniforme , tantôt courte , obtuse et parfois à peine distincte. Elle est en général plus courte, plus large et moins rétrécie en arrière que ce sexe , mais il n’est pas rare de trouver des exemplaires qui lui ressemblent complètement. Cette espèce présente sous le rapport de la taille des différences très- grandes ; j'ai sous les yeux des individus des deux sexes qui sont presque de moitié plus petits que d’autres. La forme s’alière en même tems un peu chez ces derniers ef, dans le nombre, il en est qui ressemblent assez à 420 DONACIDES. la dentata; mais au milieu de loules ces variations l’espèce est toujours aisément reconnaissable , pour Ce qui concerne les individus mâles, à la position des deux épines de leurs cuisses postérieures. C’est en effet la seule espèce connue chez qui ces épines soient disposées sur une ligne transversale et c’est là son caractère essentiel. Quant aux femelles, on pourrait dans certains cas les confondre avec celles de la dentata chez qui la première dent des cuisses postérieures est oblitèrée et qui ont par conséquent ces cuisses unidentées ; mais il suffit pour éviter cette erreur de faire attention à la brièveté relative du 5° article des antennes de l’es- pèce actuelle, sans parler d’autres caractères mentionnés dans la des- criplion qui précède. Var. A. Articles des antennes en entier d’un vert obseur. On l’observe presque uniquement chez les mâles. Les individus typiques de ce sexe ont toujours les articles de ces organes moins largement rouges à leur base que les femelles. Parmi ces dernières il en est chez qui les articles en question sont rouges avec un peu de vert obscur à leur extrémité. Var. B. Cuisses en entier d’an violet obscur. Elle n’est pas très-com- mune et l’on observe {ous les passages entre elle et les exemplaires ly- piques. Var. C. D’un vert-cuivreux assez brillant avec les bords des élytres -dorès et le disque du prothorax d'un rouge-cuivreux. C’est la seule va- riété de couleur de quelque importance que j'aie eu occasion d’observer, quoique j'aie examiné plus de cent exemplaires de l’espèce. On peut la regarder comme nue des plus constantes dans ses couleurs. Elle se trouve assez communément dans toute l’Europe , sauf dans le nord où elle est rare à ce que disent Gyllenhall et M. Zetterstedt. Le nom de cincta que M. Germar a proposé pour cette espèce, est géné- ralement adopté et l’on rapporte ordinairement la bidens d'Olivier à la dentata de M. Hoppe, mais à tort , selon moi. Je me fonde pour restituer ce nom à l’espèce actuelle sur cette phrase de la description d'Olivier dans l'Encyclopédie méthodique et dans son Entomologie , phrase qui me paraît décisive : « Les cuisses postérieures sont très-renflées et munies de deux petites dents qui forment entre elles une rainure dans laquelle les jambes peuvent se placer. » Aucun de ces deux caractères ne convient aux mâles de la dentala ; leurs cuisses, quoique assez grosses, le sont moins que dans celte espèce-ci et les deux dents dont elles sont armées , outre qu’elles ne sont pas disposées transversalement , n'offre pas un écartement suffisant pour que les jambes puissent se placer entre elles. L'espèce actuelle est la seule, je le répète, à laquelle puisse s’appliquer cette phrase. Gyllenhall l’a bien reconnue dans l’origine ; sa description a èté faite sur des individus de la plus grande taille; je l’ai vérifiée sur des exemplaires venant de DONACIA. 4921 Suède et l’ai trouvée d’une exactitude parfaite, Plus tard, dans Y Appendix à ses Insecta Suecica, il s’est contenté d’y ajouter la synonimie établie dans les Nova acta Halensia (II. 4. p. 6 et 8.) par M. Kunze qui, tout en proposant de supprimer ce nom d'Olivier, l’a rapporté avec doute à la fois à l’espèce dont il est question en ce moment et à sa D. angus- tata. 45. D. penrara. Modice elongata , supra viridi-aurata sublus cinereo- sericea, antennis obscure viridibus, articulis 2-11 basé magis minusve rufis, pedibus rufescentibus, dorso œneo-virescentibus ; prothorace transverso, angulis anticis prominulis, anlice utrinque modice luberculato, supra crebre punclalo-rugoso , canalicula dorsali tenui subintegra ; elytris dorso subde- pressis, nonnunquam vage impressis, apice aliquantum oblique truncatis, sat profunde crenalo-strialis, interstittis plus minusve rude rugosis. — Long. 3 12, 4 42. Lat. 1 174, 2 lin. Mas : Abdominis seygmento primo biluberculato; femoribus posticis valde incrassalis, sublus versus apicem denlibus duobus subapprorimatis, oblique positis armalis ; antico parvo spiniformi, exlimo majoré basè compresso ; tibiis ejusdem paris validis, flexuosis, inlus sal crebre serratis. Fœm : Femoribus posticis bidentatis ; dente antico minutissimo tübercu- diformi ; postico fere ut in mare ; tabiis ejusdem paris subrectis, intus obsolete denliculatis. Donacia dentata. Morre. Ins. Erlang. p. 40. f. 2. — Aunens. Nov. Act. Halens. 1,5. p. 17,5. — Konze. ibid. II, 4. p. 7, 5, — Sauc. Zas. Fenn. 1, p. 270 , 4. — Sreenexs. JU. of Brit, Entom. IV, p. 269 , 5. Brit. Beetl. p. 281, 2198. — Des, Cat. ed. 3. p. 585. Don. bidens. Des. Cat. ed, 5. p. 585. Lonacia depressa. Des. Cat. ed. 3. p. 385. Var. A. Anlennis omnino obscure viridibus. Var. B. Corpore supra œneo , cupreo , vel cupreo-purpurascente. Var. C. Robustior, elytris forlius rugosis, femorum postlicorum dente antico in ulroque sexu sæpius subobsoleto. Don. Phellandrir Sauzs. Ins. Fenn, IL, p.271, 5. Mâle : Assez semblable à la D. crassipes pour la forme , mais un peu moins allongée , moins plane en dessus , plus robuste et bien distincte par la sculpture des élytres , celle du prothorax et surtout l’armature des cuisses postérieures. D'un vert-doré brillant en dessus ; couverte en des- sous de poils courts, satinès , d’un cendré plus ou moins clair selon l'as- pect sous lequel on les regarde. Tête d’un vert plus ou moins obscur, finement rugueuse ; sillon frontal fin, mais assez marqué , prolongé chez 16 199 DONACIDES. quelques individus jusques sur le vertex, mais finissant ordinairement au niveau du bord postérieur des yeux ; les bords de ce sillon médiocre- ment relevés ; labre assez avancé , faiblement arrondi en avant, d’un vert obscur brillant et presque glabre. Antennes de la longueur des trois cinquièmes du corps , grèles, d’un vert-bronzè obscur avec la base des articles 2-11 plus ou moins rouge ; leur 3° article d’un tiers plus long que le 2 et un peu plus court que le #°. Prothorax un peu moins long que large , non rétrèci en arrière , coupé carrément à sa base et en avant, ayant ses angles antérieurs un peu saillans et obtus et en arrière d’eux un {ubercule oblong médiocrement prononcé , limité en dedans et en ar- rière par une fossette courbe peu marquée ; couvert en dessus de rides transversales assez fines et très-serrées, entremêlées de petits points enfoncés, et ayant sur le disque un sillon longitudinal lisse, plus ou moins marqué selon la taille des individus , rarement entier, presque toujours un peu abrégé en avant et parfois en même tems en arrière. Écusson en triangle assez allongé. Élytres du double plus larges que le prothorax à leur base, quatre fois environ plus longues, lègèrement rétrécies à leur extrémité, qui est en général coupée un peu obliquement avec l’angle ex- terne ou sutural un peu saillant ; souvent cependant cette troncature est presque droite et ses angles ne font aucune saillie ; elles sont lègèrement convexes en dessus, quoique toujours planes le long de la suture et n’ont ordinairement que la faible dépression intra-humérale qui existe chez toutes les espèces de ce genre ; mais chez quelques individus , en les exa- minant sous un certain jour, on découvre sur chacune d’elles des traces de une à trois impressions vagues, situées le long de la suture ; elles ont chacune dix stries fortement ponctuées et comme crénelées ; les inter- valles sont assez fortement rugueux transversalement, surtout sur les bords latéraux et en arrière. En dessous le premier segment abdominal porte à quelque distance de sa base deux petits tubercules placés sur une ligne transversale , écartés , ordinairement dénudés et quelquefois convertis chacun en une petite crète longitudinale. Pattes longues, d’un rougeâtre clair avec la tranche externe des cuisses et des jambes , ainsi que le des- sus des tarses d’un bronzè-violet obscur. Cuisses postérieures dépassant plus ou moins, (en général très-peu) l’extrémité des élytres, un peu ar- quées à leur base, fortement renflées et munies en dessous près de leur extrémité de deux dents peu éloignées et disposées obliquement , l’anté- rieure placée sur un plan plus interne que la postérieure , beaucoup plus petite et spiniforme , l’autre assez grande , aigue et un peu élargie à sa base ; ces deux dents sont rapprochées de façon à ce que la postérieure se trouve un peu en arrière du niveau postérieure de l’autre. Jambes de la même paire assez robustes , trigones , flexucuses et assez fortement en scie au côté interne, DONACIA. 195 Femelle : Ses cuisses postérieures plus faibles et un plus courtes comme de coutume que celles du mâle, sont aussi armées de deux tpines, dont l’antérieure est placée un peu plus en avant ; ces épines presque aussi développées que celles du mâle dans quelques exemplaires de grande taille , le sont beaucoup moins chez les petits et la postérieure finit dans quelques-uns de ces derniers par être réduite à un tubercule à peine dis- tinct. Les jambes de la même paire sont plus grèles, presque droites et munies au côté interne de rares crénelures à peine distinctes , même à la loupe. Le premier segment abdominal est dépourvu de tubercules et les antennes sont plus courtes, Quant à la forme générale, les individus de ce sexe sont en gènéral plus grands , plus larges, moins rétrèécis en arrière que les mâles ; mais on en trouve assez communément qui ressemblent presque complètement à ces derniers. Cette espèce varie beaucoup sous le rapport de la taille ; il y a des in- dividus des deux sexes presque d’un tiers plus petits que les autres, avec tous les passages intermédiaires. Elle ne peut être confondue qu'avec la _crassipes el surtout avec la bidens (cincta, Germar); la sculpture du thorax et celle des élytres suffiraient seules pour la distinguer de la première ; elle diffère de Ja seconde par la couleur de ses pattes et le 3e article de ses antennes plus allongé, pour ne parler ici que des caractères communs aux deux sexes. Var, A, Antennes en entier d’un vert obscur. On l’observe surtout parmi les mâles. Var. B. Dessus du corps d’un bronzé plus ou moins foncé, cuivré ou d’un cuivreux-pourprè, Ces diverses varièlès , surtout la seconde , ne sont pas bien rares ; la {roisième est celle qui l’est le plus. Van. C ou Don. Phellandrii de Sahlberg. Ce n’est pas à proprement parler à cet auteur, mais à M. le comte De Mannerheim, qu'est due la créalion de celte espèce aux dépens de la dentata de M. Hoppe, ainsi qu'on le voit dans les Insecta Fennica. M. De Mannerheim a bien voulu m'envoyer des exemplaires qu’il regarde comme appartenant à la vraie dentata de Hoppe et d’autres qui seraient des Phellandri, Les premiers sont plus grèles ; leurs élytres sont moins fortement rugueuses, surtout le long de la suture, et la dent interne de leurs cuisses postérieures est bien distincte. Les seconds au contraire sont plus robustes, plus trian- gulaires , leurs élytres sont notablement plus rugueuses et sous ce rapport le voisinage de la suture ne diffère pas des bords latéraux ; enfin la dent en question des cuisses postérieures est réduite à une sorte de luber- cule (rès-pelit.— Je ferai observer à ce sujet : 1° qu’entre ces exemplaires si difflérens au premier aspeel on (rouve tous les passages possibles ; 2° que rien dans la description de M. Hoppe, n’autorise à regarder les uns plutôt que les autres comme étant la dentata décrite par lui ; 3° que les 194 DONACIDES. seconds se (trouvent dans toute l’Europe et sont même plus communs qne les premiers dans certains pays , aux environs de Paris entre autres ,: d’où l’on peut présumer qu’ils n’ont pas été inconnus à M. Hoppe et que c’est à eux qu’il faudrait conserver le nom de dentata plutôt qu’à ceux auxquels M. De Mannerheim et Sahlberg l’ont appliqué ; 4° enfin , que le caractère emprunté à la dent interne des cuisses postérieures n’est pas plus constant que celui tiré des rugosités des élvtres ; elle se développe ou s’oblitère plus ou moins, sans égard pour la forme générale du corps et la sculpture des élytres. D’après ces divers motifs je ne puis admettre celte Don. Phellandrii. Cette espèce est répandue depuis les parties méridionales de l'Europe jusqu’en Sibérie ; suivant M. Gebler elle est commune aux environs de Barnaoul. Paykull , Gyllenhall et M. Zetterstedt n’en font aucune mention dans leurs ouvrages ; mais comme elle existe en Finlande, il est difficile de croire qu’elle est étrangère à la Suède et à la Lapponie. On la trouve aussi aux États-Unis et c’est sur un exemplaire femelle provenant de ce pays, que M. Dejean a élabli la Don. depressa de son Catalogue, nom assez mal choisi, car cet exemplaire que j'ai sous les yeux n'est pas plus déprimé que ceux d'Europe. Je l’ai comparé minutieusement , ainsi qu’un autre du même sexe appartenant à M. De Brème, aux dentata européennes femelles et n’ai pu y découvrir la plus légère différence. C'est une espèce de plus à ajouter à celles qui sont communes aux deux continens. 16. D. aNGustATA, Supra cuprea, sublus cinereo-sericea, antennis obscure viridibus articulis 2-11 basi rufis, pedibus rufescentibus dorso viridi-ænets : | prothorace quadrato, angulis subprominulis, antice utrinque modice tuber- culalo , lateribus posticis rectis, supra punctato-rugoso, canalicula dorsali lenui subintegra; elytris subdepressis, obsolele impressis, sat profunde cre- nalo-strialis, inlersliliis transversim rugosis. — Long. 2 3,4, 315. Lat. 1, 1 475 lin. Mas : Femoribus posticis modice incrassatis, sublus ante apicem dentibus duobus subapproximatis oblique positis armatis, antico minuto spiniformi, exlimo majori basi compresso ; tibiis ejusdem paris leviter fleæuosis, intus . vix denticulatis. Donacia angustata. Kuxw. Nov. Act. Halens. IL, p. 4 , 8. — Srernens. Alust, of Brit, Entom. IV, p. 269, 4. Brit. Beetles p. 281 , 2199. Don. bidens. Var, (œæruginea, Dah].) Des. Cat. ed. 5, p. 585. rer |: mt : Mâle : Très-voisine de la dentata et de la taille des plus petits exem- plaires de celte espèce , mais proportionellement plus étroite et plus ré. trécie en arrière. Tous les individus que j'ai sous les yeux sont en des- | | DONACIA. 125 sus d’un rouge-cuivreux clair et brillant, passant au vert-bronzè sur la tèle et revêlus en dessous d’une pubescence soyeuse d’un gris-cendré. Tête finement rugueuse avec le sillon frontal plus large, plus profond que chez la dentata et ayant ses bords plus fortement relevés. Antennes comme dans cette espèce. Prothorax un peu plus long , son diamètre lon- gitudinal égalant au moins le transversal , ayant ses quatre angles légè- rement saillans et obtus , élargi dans sa moilié antérieure sur les côtés par suile de la présence de deux tubercules oblongs, médiocrement pro- noncés comme ceux de la dentata ; mais tandis que chez cette dernière les côtés en arrière de ces tubercules sont inégaux et forment une ligne un peu oblique de dedans en dehors, ici ils sonf droits ; en dessus sa ponctuation et son sillon discoïdal ne différent en rien de ceux de la den- tata. Élytres du double plus larges que le prothorax à leur base , quatre fois environ plus longues que ce dernier, régulièrement et assez fortement rétrècies depuis les angles haméraux jusqu’à leur extrémité, qui est cou- pée carrément, avec l'angle sutural ordinairement un peu épineux ; pres= que planes en dessus et parfaitement semblables sous le rapport de la sculpture à celles de la dentata. En dessous le premier segment anal est dépourvu de tubercules. Les pattes sont exactement pareilles pour la couleur à celles de la dentata; les cuisses postérieures sont médiocre- ment renflées comme chez les petits individus de cette espèce el elles ont en dessous, près de leur extrémité, deux dents assez rapprochées, l’anté- rieure très-petite, la postérieure plus grande , comprimée et triangulaire ; les jambes de la même paire sont également trigones, légèrement flexueuses et un peu denticulées au côté interne. Tous les exemplaires que j'ai entre les mains, me paraissent être des mâles ; la femelle ne diffère, suivant M. Kunze, que par les mêmes carac- tères que présente celle de la dentata. D'après le même auteur la couleur générale du corps est quelquefois d’un bronzé clair. Elle se trouve en Italie. Les exemplaires que j'ai vus venaient tous de la Lombardie. J'ai hésité quelque tems à admettre celte espèce , attenda son intime ressemblance avec la dentala ; mais les différences quelle présente daus sa forme générale et celle de son prothorax , l’absence surtout de luber- eules sur le premier segment abdominal des mâles , sont des caractères suffisans pour la regarder comme une espèce distincte, Dahl, postérieu- rement au travail de M. Kunze, l’avait nommée æruginca et elle figure sous ce nom dans le Catalogue de M. Dejean comme une variété de la bidens de Sturm. Or, dans la collection de M. Dejean , que j'ai sous les yeux, celle bidens de Sturm n’est qu'un mélange d'exemplaires de Ja dentata et de la bidens d'Olivier (cineta Germar). M. Kunze rapporte , avec doute il est vrai, la bidens d'Olivier à l’espèce actuelle. On a vu 126 DONACIDES. plus haut les raisons qui m'ont convaincu que cette espèce d'Olivier n’est pas autre chose que la céncta de M, Germar. Dans la collection de ce dernier auteur que j'ai également entre les mains, l’angustata de M. Kunze ne figure que comme une variété de la bidens ; mais les trois exemplaires qui sont inscrits comme tels, sont des dentata de petite taille et parfaitement caractérisées. 17. D. SparGanu. Sat elongala, supra viridis sublus cinereo-holosericea; prothorace quadrato, angulis vix prominulis, antice utrinque modice luber- culalo, supra subliliter confertim strigoso, canalicula dorsali tenui, postice in sulco transverso baseos desinente ; elytris postice modice altenuatis rec- teque truncalis, supra subdepressis, vage impressis, punclalo-strialis, inter- sliliès transversim sat rude vugosis. — Long. 3173, 4 472. Lat. À 474, 4 122 lin. Mas : Femoribus posticis dentibus duobus approzimatis ac oblique po- silès armalis, anlico minulo luberculiformi, postico major, aculo. Fœm : Femoribus posticis ut in mare bidentatis, dente antico fere obso- lelo, extimo parvo. Donacia Sparganii. Aur, Nov, Act. Halens, X, 3. p. 20, 5. — Genm, sbid. 1, 6. p. 28.— Kunze. ébid. II, p. 4, 12. — Gyzzenn, Zns, Suec. IV, p. 672, 5. = SARLB. Jns. Fenn. 11, p. 269, 3. — Scnoenu. Syn. ns, HI , p. 91, 5. — Des. Cat, ed. 5. p. 385. Don. Lidens. Var. B. GxLLenn. /ns. Suec. II, p. 649. Var. A. Supra viridis, ænea, æneo-violacea, vel nigro-ænea. Mâle : Plus petite en général , plus étroite que la dentata avec qui elle a beaucoup d’analogie par l’armature de ses cuisses postérieures, Dessus du corps le plus souvent d’un beau vert assez foncé , à reflets cuivreux plus ou moins vifs ; dessous couvert d’une pubescence soyeuse cendrée. Tête finement rugueuse ; sillon frontal fortement marqué , s’arrêtant au niveau du bord postérieur des yeux, ayant ses bords assez relevés et terminés en arrière par un tubercule de chaque côté. Antennes de la longueur des deux tiers du corps, grèles ; leur 5e article des deux tiers plus long que le 2e et presque égal au 4°. Prothorax un peu plus long que large , à peine rétréci en arrière, coupè carrément à sa base el en avant avec ses quatre angles un peu saillans et obtus , ayant de chaque côté en arrière des antérieurs, un fubercule allongé médiocrement pro- noncé , couvert en dessus de fine rides très-serrées, onduleuses et con- fluant vers le sillon discoïdal, qui est généralement très-fin , n’atteint pas le bord antérieur et se termine en arrière dans un large sillon (ransver- sal peu marqué, aui existe en avant de la base; souvent ce sillon est DONACIA. 497 élargi en arrière et parfois remplacé par un canal assez large. Écusson en triangle assez allongé et très-aigu, Élytres quatre fois et demie aussi longues que le prothorax , un peu sinuées au dessous des angles humé- raux , obliquement rétrécies à leur extrémité qui est coupée carrément , subdéprimées en dessus , régulièrement et faiblement déclives en arrière, et ayant chacune dix rangées de points enfoncés médiocres, avec le com- mencement d’une onzième à la base ; les intervalles sont assez fortement rugueux fransversalement ; outre l’impression intra-humérale qui est assez marquée, on apperçoit sur chacune d’elles, mais seulement chez quelques individus , de deux à quatre dépressions situées le long de la sn- {ture et vaguement indiquées. Pattes en entier de la couleur du dessous du corps , assez longues et assez grèles. Cuisses postérieures atteignant l’ex- trémité des élytres , assez grosses et munies en dessous, près de leur ex- {rémitè , de deux dents rapprochées et placées obliquement , l'antérieure plus interne, petite, tuberculiforme, la postérieure beaucoup plus grande, quoique médiocre et spiniforme ; jambes de la même paire assez robustes, légèrement flexueuses. Femelle : Ses cuisses postérieures ont deux dents comme celles du mâle , mais plus petites ; la postérieure ou l’interne est à peine distincte. Quelquefois elle diffère à peine du mâle à cet égard. Var. A. Dessus du corps d’un vert uniforme, ou bronzé , ou d’un cui- vreux à reflets violâtres , ou d’un bronzé obscur presque noirâtre. Elle se trouve en Suède, en Finlande , en Allemagne , en France, en Belgique etc. et probablement aussi dans l’Europe australe. Les auteurs anglais n’en font pas mention dans leurs ouvrages. Elle est en général plus rare que la dentata dont elle est bien distincte par ses antennes, la sculpture du prothorax et des élytres, etc. Elle a aussi une analogie mar- quée avec la bidens, mais seulement par l’armature de ses cuisses posté- rieures , dont les deux dents toutefois ne sont pas disposées transversale- ment , quoique plus rapprochées que celles de la dentata. 18. D. pouira. Modice elongata, supra aurata cupreo-micans, nilida, sublus argenteo-holosericea, antennis obscure œneis, articulis 4-11 basi ma- gis minusve rufis, femoribus posticis basi rufescentibus ; prothorace longius- culo, subcylindrico, angulis anticis prominulis, oblusis, utrinque antice valide tuberculato, supra sat crebre ac rude punctato-strigoso, canalicula dorsolé tenui abbreviala ; elytris dorso subdepressis, apice modice attenualis ac subrecte truncalis, punctulalo-strialis, énlerstitiis subtiliter ac crebre transversim rugosis. — Long. 5 12, 4. Lat. 1 1/3, 1 192 lin. Mas : Femoribus posticis dentibus duobus, altero pone medium minulo, 128 DONACIDES. tuberculiformi, altero versus apicem mediocri ac basi compresso, armatis ; tbiis ejusdem paris leviler flexuosis. Fœm : Femoribus posticis versus apicem dente parvo armalis ; tibiis ejusdem paris reclis. Donacia polita. Kuxze. Nov. Act, Halens. I, 4. p. 29. Donacia femorata. Lisaver in Der. Cat. ed, 3%, p. 585. Var. À. Antennis omnino obscure æneis. Var. B. Supra ænco-cupræa. J Mâle : Assez voisine de la bidens pour la forme, mais un peu plus étroite et plus rétrécie en arrière. Elle est d’un doré-cuivreux très-bril- Jant sur le prothorax ainsi que les élytres, et couverte en dessous d’une pubescence soyeuse d’un gris-argenté. Tête d’un bronzè obscur, fine- ment rugueuse et pubescente ; sillon frontal fortement marquè, prolongé un peu au-delà du niveau du bord postérieur des yeux, avec ses bords assez fortement relevés. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps , assez robustes, d’un vert-bronzé obscur avec la base des articles 4-11 rougeâtre sur une plus ou moins grande étendue ; leur 3: article à peine plus grand que le 2e et beaucoup plus court que le 4e. Prothorax d’un quart environ plus long que large , subcylindrique , coupé carrément à sa base et en avant , ayant ses angles antérieurs un peu saillans , arrondis et en arrière d’eux un tubercule allongé, {rès-prononcé et un peu oblique ; il est couvert de points enfoncès médiocres et assez serrés sur le disque , remplacés sur les bords latéraux par des rugositès transversales , avec un sillon médian très-fin , qui n’aiteint pas à beaucoup près la base ni le bord antérieur et s’élargil parfois en arrière, ou se termine par une fosselte. Écusson en triangle assez aigu. Élytres trois fois et demie environ plus longues que le prothorax, parallèles jusqu'aux deux tiers de leur lon- gueur, puis obliquement rétrècies , avec leur extrémité coupée un peu obliquement ; très-peu convexes en dessus et ayant chacune dix rangées d’assez petits points enfoncés avec le commencement d’une onzième à la base ; les intervalles sont finement rugueux transversalement et chez quelques individus, outre l'impression intra-humérale, qui est faiblement marquée, on apperçoit sur chacune près de la suture, au tiers de leur longueur, une pelite dépression peu distincte. Pattes assez longues et assez grèles , d’un vert-bronzé obscur avec la base des cuisses et parfois Ja tranche interne des jambes rufescentes; cuisses postérieures assez grosses , atteignant l’extrémité des élytres , ayant en dessous deux dents, l’une un peu au-delà du milieu trés-petite , tuberculiforme , l’autre près de l'extrémité , médiocre , assez aigue et un peu élargie à sa base ; jam- bes de la même paire assez robustes , légèrement flexueuses. Femelle : Cuisses postérieures moins grosses que celles du mâle, ayant DONACIA 49. près de leur extrémité une petite dent moins aigue que celle de ce dernier. Jambes de la même paire droites , plus grèles. Var. À. Antennes en entier d’un vert-bronzé obscur. Sur une dixaine d'exemplaires que j'ai vus, je n’ai rencontré que la variété de couleur suivante. Var. B. Dessus du corps d’un bronzè légèrement cuivreux. Elle se trouve dans le midi de l’Europe et en Algérie. Les exemplaires que j'ai sous les yeux viennent de la Dalmatie, du nord de l'Italie, de Sardaigne , d'Espagne , d'Oran et de la Calle. Dahl lui avait imposé dans le temps le nom d’elegans sous lequel elle figure dans quelques collections ; mais c'est sans aucun doute la polita de M. Kunze. Cet auteur n’a connu que la femelle. 19, D. ApPENpicuLATA. Elongata, supra aurata cupreo-nilens, sublus cum | pedibus æneo-virescens cinereoque sericea, antennis nigris arliculis basi ru- fescentibus ; prothorace elongatulo, angulis omnibus, præsertim anticis pro- minulis, laleribus anticis acute disco ultrinque transversim tuberculatis, mninus crebre punctulato-rugoso, canalicula media abbreviata exarato ; ely- très convexiusculis, apice declivi producto-atlenualis, singulatim rolundatis, supra strialo-aciculalis ac transversim sat rude rugosis, femoribus poslicis unidentalis. — Long. 4, 5. Lat. 1172, 1 574 lin. Donacia appendiculata. Anrens. Nov. Act. Halens. 1, 5. p. 54, 16.— Kunze. ibid. IL, 4. p. 45. Donacia reticulata, Scnoexu. Syn. Ins. Append. p. 51, 58 — Der. Cat. ed. 3. p. 585. Van. À. Supra viclaceo-purpurea, sublus cum pedibus nigra; elytris apice vixæ productis. Mâle : Allongée et légèrement convexe. D'une belle couleur dorée trés-brillante , à reflets cuivreux sur le prothorax et les élytres. Tête et dessous du corps d’un bronzé-virescent ; ce dernier couvert de poils grisâtres salinés plus ou moins abondants. Tête finement rugueuse; sillon frontal fortement marqué , prolongé un peu au-delà du niveau du bord postérieur des yeux avec ses bords faiblement relevés ; labre assez avan- cè, bronzé et cilié. Antennes de la longueur des trois quarts du corps, grèles , ayant leurs deux premiers articles bronzés et les suivans rufes- cens à leur base et noirâtres à leur extrémité ; leur 3e articte du double plus long que le 2°, presque égal au 4°. Prothorax d’un quart environ plus long que large , légèrement arrondi à sa base qui est assez fortement rétrécie avec ses angles taberculiformes , coupé carrément en avant , 21 130 DONACIDES. avec le bord antérieur réfléchi, ayant ses angles antérieurs très-saillans et dirigés en avant , puis en arrière et en dedans de ces angles un tuber- cule très-prononcé, assez aigu et redressè ; immédiatement après ce tu- bercule les côtès paraissent ressérès et comme échanerés ; il est couvert en dessus de points enfoncès assez marqués , mais peu sérrés et de rides dispersées sans ordre ; il a dans son milieu un sillon longitudinal forte- ment marquë , n’atteignant ni la base ni le bord antérieur et souvent terminé en arrière par une fosselte ; de chaque côté de ce sillon il existe un (ubercule allongé transversalement et plus ou moins saillant. Écusson triangulaire, assez allongé. Élytres cinq fois environ plus longues que le prothorax, assez fortement alténuées à leur extrémité, qui se prolonge au-delà de l’abdomen en une pointe arrondie à son sommet ; légèrement convexes en dessus, sans autre impression qu’une frès-faible subli- néaire en dedans de chaque épaule et ayant chacune dix rangées de points enfoncés allongés et comme aciculés , avec le commencement d’une onzième près de la suture à leur base ; ces rangées ainsi que les inter- valles qui les séparent, sont interrompues par des rides transversales assez prononcées et courtes. Pattes de la couleur du dessous du corps, grèles et assez longues ; cuisses postérieures atteignant l’extrémité des élytres , médiocrement renflées et munies en dessous près de leur extrè- mité d’une dent assez forte, un peu élargie à sa base et dirigée en arrière; jambes de la même paire très-légèrement flexueuses. Les femelles ne diffèrent des mâles qu’en ce que la dent de leurs cuis- ses postérieures est en général beaucoup plus petite et parfois même presque obsolète ; leurs jambes de la même paire sont aussi plus grèles et droites. Var. A. C’est la seule de quelque importance que j’aie vue, quoique j'aie examiné un assez grand nombre d’exemplaires de l’espèce. Dessous du corps et pattes noirs ; prothorax en dessus et élytres d’un violet-pur- purin foncé; ces dernières à peine prolongées à leur extrémité, qui est arrondie comme de coutume. — Elle m’a été communiquée par M. Aubé qui l’a prise aux environs de Paris. Cette belle espèce parfaitement distincte, parait propre aux parties méridicnales de l’Europe ; les exemplaires que j'ai sous les yeux pro- viennent d’Illyrie, de l'Italie , du midi de la France et d’Espagne. Je ne sache pas qu’elle ait jamais été prise sous une latitude plus élevée que les environs de Paris où elle se trouve également, mais où elle est fort rare, 20. D. penrires. Minus elongata, capite thoraceque æneis, elytris véridi- auratis, villa lata media integra rubro-cuprea, sublus cum pedibus aureo- sericea, antennis nigris; (horace longiusculo, antice utrinque modice tuber- DONACIA. 151 culato, angulis vix prominulis, dorso rugoso-punclalo, canalicula dorsali media abbreviata ; elytris apice summo valde attenualis recteque truncalis, dorso depressis, ad suturam uni-impressis, punctato-strialis, inlerstiliis sub- tiliter ac creberrime transversim rugosis ; femoribus posticis sublus versus apicem unidentatis. — Long. 5, 4. Lat. 1 1/5 lin. Donacia dentipes. Fas. Syst. El. IL, p. 127, 6. Entom. Syst. 1, p. 116, 5.— Paz. Entom. Germ. p. 214, 5. Faun. [ns. Germ. fasc. 29, 5. CEDERN. Faun. Ingr. p- 74,227.— Payx. Faun. Suec. I , p. 195, 8.—GxLLenu. Zns, Suee. III, p. 650, 3. IV, p. 675, 5. — Au. /Vov. Act. Halens. 1, 5. p. 19, 4. — Gen. did. L, 6. p. 27. Kuwze, ibid. IL, 4. p. 10, — Zerrenst. Faun. Ins. Lappon 1, p. 386, 5. Ins. Lap- pon, p. 219. 5. — Sans. ns. Fenn, IL, p. 271, 6. — Sreru. {. of Brit. Entom. IV, p. 266,7. Brit. Beetl, p. 282, 2202. — Scuoenx. Syn. Jus. IL, p. 91, 4. — Der. Cat, ed. 3, p. 383. Donacia vittata. Ourv. Encyc. méth. VI, p. 292, 4. Entom. IV, n° 75. p. 7, 5. pl. 1.f.5. a, b. — Larn. Zist. nat. d. Ins. X\, p. 546. Donacia fasciata, Hovre. Ins. Erlang. p. 41. f, 5. — Herssr in FuessLy’s Archiv. heft. IV, p. 100, 5. Leptura fasciata. Linxë. Syst. nat. ed. Guec. p. 1866, 18.— Mansu. Entom, Brit. J, p. 544,9. Leptura nitida. Linné. Syst, nat. ed. Guer. p. 1867, 88. Leptura aquatica fasciata. De GEer. Mém. V, p. 142, 20. Var. A. Supra ænea, elytrorum villa media nigro-purpurascente. Var. B. Thorace viridi vel cupreo, elytris cupreis, villa cupreo-coccinea. Var. C. Supra fusco-œnea, elytris virescentibus, villa rufescente obsoleta. Mäle : Peu allongée et de forme triangulaire. Tête d’un bronzé assez obscur, finement rugueuse ; sillon frontal fortement marqué, s’arrêtant au niveau du bord postérieur des yeux et ayant ses bords assez fortement relevés ; labre assez grand, bronzé , arrondi en avant et cilié. Antennes de la longueur des deux tiers du corps , assez robustes , noires avec leur deux ou trois premiers articles bronzés ; le 5° du double plus long que le 2e et presque égal au 4°. Prothorax d’un bronzé assez brillant, un peu plus long que large, coupé carrément à sa base et en avant , ayant ses quatre angles légèrement saillans et en arrière des antérieurs un tu- bercule allongé , médiocrement prononcé ; il est couvert en dessus de points enfoncés assez gros sur le disque , plus fins en avant, partout très- serrés et entremèêlés sur les bords latéraux de rides transversales très- rapprochées ; on voit en outre dans son milieu un sillon longitudinal, qui p’alteint ni la base ni le bord antérieur et qui se termine en arrière par une fossette en général bien marquée. Écusson en triangle aigu. Élytres quatre fois environ plus longues que le prothorax, fortement rétrècies et coupées très-carrément à leur extrémité, qui n’est nullement déclive, subdéprimées en dessus sur la ligne médiane , ayant outre leur dépression intra-bumérale qui est assez distincte, une impression située près de la 152 DONACIDES. suture au tiers environ de leur longueur, de forme en général carrée ou triangulaire et assez profonde ; on voit comme de coutume sur chacune d'elles dix rangées de points enfoncés bien marqués et rapprochés , avec le commencement d’une onzième près de la suture ; ces rangées sont peu distinctes à Ja base, surtout les externes, et remplacées par des points dis- posés sans ordre: les intervalles sont couverts de fines rides transversales très-serrées. Elles sont d’un vert-doré brillant et parcourues dans toute leur longueur par une large bande d’un rouge-cuivreux plus ou moins vif, qui approche très-près de la suture et du bord latéral, Dessous du corps et pattes d’un bronzé à reflets dorés , couverts d’une pubescence safinée d’un jaune doré. Pattes assez longues et assez grèles; cuisses postérieures peu renflées dans les deux sexes , légèrement arquées, at- teignant à peine l’extrémité des élytres et armées près de leur sommet en dessous d’une dent plus ou moius forte , assez aigue et élargie à sa base. Les femelles ressemblent complètement aux mâles, sauf pour la taille, qui est genéralement un peu plus grande et l’épine de leurs cuisses posté - rieures qui est un peu plus petite; mais ces deux caractères souffrent des exceptions nombreuses , et l’on trouve souvent des exemplaires pareils au sexe en question. Les variétés de couleur sont assez rares. Je n'ai vu que les trois sui- vantes. Var. A. D'un bronzé uniforme en dessus; bandes des élytres d’un cuivreux-pourpré foncé et presque noirâtre. Var. B. Prothorax d’un vert-doré ou cuivreux ; élytres de cette der- nière couleur avec leurs bandes d’un cuivreux-safrané brillant. Var. C. D'un bronzé foncé sur le prothorax ; élytres d’un bronzëé-vi- rescent avec leurs bandes rougeâtres, peu distinctes.— Elle se rapproche beaucoup de la var. b décrite par Gyllenhall dans ses Insecta Suecica de la manière suivante : « Obscurior, thorace fusco-virescente, elytris viridi- bus, villa media rufescente obsoleta. Celte espèce , l’une des mieux caractérisées du genre , se trouve dans la plus grande partie de l’Europe et ne paraît rare nulle part. 21. D. Lemnæ. Elongata, fusco-ænea sublus cinereo-sericea, prothorace quadralo, postice vir allenualo, angulis sub prominulis, anlice utlrinque vixz tuberculato, supra rude punctato-rugoso latercbusque strigoso, sulco dorsali sub-integro (sæpius interrupto); elytris apice declivi modice atlenua- Lis recteque truncatis, subdepressis, magis minusve profunde quadri-impressiss crebre punctalo-strialis, interstitiis planis, creberrime ac sublilissime trans- versim rugosts ; inlra humeros modice punctalis; singulo fascia submargi 222 DONACIA. 459 nali, alteraque baseos abbreviala, purpureis ; femoribus posticis dente me- drocrè parvo, ênterdum subobsolelo, armatis. — Loug. 4, 5. Lat. L4172, 2 lin. Donacia Lemnæ var. d. Ann. Nov. Act. Halens. 1, 5. p. 25. Don. Lemnæ var. b. Gyuvenu. Zns. Suec. LL, p. 655. Don. Lemnæ. Srevu. LU. of Brit, Entom. XV, p. 210, 6. Brit. Beel. p. 281, 2021. — Was. et Donc. Entom. Edin. p. 275. Don. maryinata. Movre. ns. Erl. p. 42, 4. Don. vittata. Panz. Faun. Ins. Germ. fasc. 29, 11. Leptura vitlata. Mansu. £ntom. Brit. p.545, 10. Var. A. Elytrorum fasciis saturate chalybeës. Vaux. B. Supra obscure ænea, orichalcea, vel rufo-cuprea, elytrorum fasciis purpureis, chalybeis vel viridibus. Var. C. Elytrorum fasciis baseos obsolelis. Don, Lemne. Fas. Syst. EL. , p. 128, 10.— Aun. Nov. Act. Halens. 1, V. 24 8. — Kowze. ibid, IL, 4. p. 14. — Gyizenn. ns. Suec. LIL, p. 655, 5. Sunoëni. Syn. Ins. HE, p. 95, 6. — Des. Cat. ed. 5. p.585. Don. limbatu. Panz. Faun. Ins. Germ. fase. 29 , 12. Var. D. Elytris unicoloribus. Don. Lemnæ. var. b. Ann. Vov, Act. Halens. 1, 5. p. 25. Don. Lemnæ. var. c. Gxirenn, ns. Suec. IL, p. 655. Cette espèce varie beaucoup pour les couleurs, certains exemplaires étant unicolores , d’autres ayant sur chaque élytre une bande métallique marginale , et d’autres, outre celte bande , une autre basilaire fort courte. Presque tous les auteurs regardent les seconds comme typiques et font des premiers et des troisièmes de simples variétés. J’ai cru devoir au contraire prendre ces derniers pour lype, par la raison que ce sont les plus communs et qu’ils présentent les caractères de l’espèce à leur maxi- mum de développement. Mâle : Allongée et d’un /acies plus robuste que celui des espèces prè- cédentes. Dessus du corps de couleur très-variable , mais en général d’un bronze antique assez clair à légers reflets cuivreux ; dessous couvert d’une pubescence satinée abondante, dont la nuance cendrèe varie selon la couleur du dessus du gris foncé au cendrè clair. Tête assez fortement rugueuse et ponctuée sur le vertex ; sillon frontal fortement marqué, souvent prolongé un peu au-delà du niveau du bord postérieur des yeux, ayant ses bords relevés et (uberculeux en arrière. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, robustes , ayant leurs cinq ou six pre- miers articles bronzés, les autres noirs ; leur 5° article un peu plus long que le 2e et beaucoup plus court que le 4°. Prothorax aussi long que large , (rès-légèrement rétréci à sa base , qui est coupée carrément ainsi que le bord antérieur, ayant ses quatre angles , surtout Jes postérieurs, 134 DONACIDES. Peu saïillans et obtus, mais cependant bien distincts, et en arrière des antérieurs un tubercule allongé très-peu prononcé, limité en dedans Par une petite dépression ; il est presque plane en dessus, couvert dans son milieu de gros points enfoncès bien marqués, serrès sans être pour la plupart confluens, et remplacés sur les bords latéraux par des rides trans- versales et obliques très-rapprochées ; son sillon dorsal est tantôt très- fin , tantôt assez large, presque entier et marqué fréquemment d’une dépression arrondie en avant et à sa base ; Souvent aussi il est interrompu dans son milieu. Écusson en triangle curviligne , assez court et arrondi à son sommet. Élytres cinq fois environ plus longues que le prothorax, obli- quement rétrécies et un peu déclives à leur extrémité , qui est coupée tan{ôt (rès-carrément , tantôt un peu obliquement avec l’angle sutural en général un peu épineux; elles sont subdéprimées en dessus ayec quatre impressions sur chacune, tantôt médiocrement , tantôt très-fortement mar- quées, savoir une oblique qui de l’épaule se rend sur la suture , deux situées le long de cette dernière , au dessous de la précédente, et la qua- trième allongée le long du bord externe ; les points dont elles sont mar- quées et qui forment comme de coutume dix rangées, sont rapprochés , médiocres et légèrement aciculés, surtout en arrière ; ces rangées sont rendues confuses à la base en dedans des épaules par des points enfon- cés médiocrement nombreux ; leurs intervalles sont couverts de très-fines _rides transversales et obliques, extrêmement serrées. Elles ont chacune une bande assez large d’un rouge cuivreux , qui partant de l’épaule se rend jusqu’à leur extrémité, en longeant le bord latéral qu’elle n’envahit pas (out-à-fait , et à leur base une autre bande de même couleur très- courte, ressemblant souvent à une tache quadrangalaire. Pattes de la couleur du corps, médiocrement longues et assez robustes ; cuisses pos- térieures n’atleignant pas à beaucoup près l’extrémité des élytres , fai- blement renflées et munies près de leur extrémité d’une petite dent spi- niforme dirigée en arrière , assez souvent peu distincte ; jambes de la même paire assez robustes, très-légèrement flexueuses. Femelle : Elle ne diffère du mâle que par sa taille un peu plus forte, ses antennes plus courtes et l’épine de ses cuisses postérieures qui est très-petite , lamelliforme et assez souvent tout-à-fait oblitérée. Le bord antérieur de son prothorax est coupé carrément comme chez le mâle, à la différence de ce qui existe chez la femelle de l’espèce suivante. Var. A. J'y comprends les exemplaires dont la couleur générale est semblable à celle indiquée dans la description qui précède , mais qui ont les bandes des élytres d'un bleu d'acier très-foncé et assez souvent violâtre. Ils sont aussi communs que les individus que j'ai regardés comme (ypiques. Var. B. J'y réunis les individus , qui avec les bandes des élytres bien DONACIA. 455 complètes, sont d’une couleur générale autre que ceux qui précèdent. Ceux que j'ai sous les yeux peuvent se classer dans trois catégories ; les uns sont d’un bronzé obscur avec les bandes des élytres d'un bleu d’acier foncé ; les autres d’un rouge-cuivreux sombre avec les bandes en question d’un rouge-pourpré vif ; enfin les derniers sont d’un vert-cuivreux doré et ont leurs bandes d’un vert-doré brillant, se détachant faiblement sur la couleur du fond. Var. C ou Don. Lemnæ des auteurs. La bande basilaire des élytres a disparu et la marginale subsiste seule. [1 s’en faut de beaucoup que cette variété soit assez commune pour que les auteurs en ait fait avec raison le type de l'espèce ; il est au contraire assez rare qu’en examinant les élytres sous un certain jour, on n’apperçoive pas des traces des bandes en ques- tion. La couleur générale des élytres et celle de a bande marginale ya- rient comme dans le type de l’espèce et dans les variétés A et B. La bande marginale s’affaiblit à son tour peu à peu ; on n’en voit plus que de faibles {races qui se détachent à peine comme un léger reflet sur _ la couleur du fond et l’on finit par arriver à la Var. D chez laquelle les élytres en sont complètement dépourvues et varient pour la couleur générale comme chez les deux précédentes. A toutes ces variètés de couleur il faut ajouter que certains exemplaires originaires principalement des régions méridionales de l’Europe, ont le prothorax plus fortement rugueux et ponctué que celui des individus or- dinaires et les impressions de leurs élytres marquées au point de ressem- bler à des fossettes. J’en ai sous les yeux de tels provenant d'Italie , de la Corse, d’Espagne et même des environs de Paris. Sur trois venant de Perse que m’a communiqués M. Reiche , deux présentent cette particula- rilé. Cette jolie espèce se trouve dans toute l'Europe, sauf dans ses parties les plus boréales , en Sibérie, en Perse et dans le nord de l’Afrique. Je rencontre communément chaque année en Belgique toutes les variètés in diquées plus haut. 29, D. simpciciFRons. Sat elongata, supra sat nilide ænea sublus aureo- sericea, fronte subplana haud tuberculata, sulco tenui verticem attingente exæarala; prothorace quadrato, angqulis vix prominulis, antice ulrinque dis- tincte tuberculato, supra sat rude punctato-strigoso, canalicula dorsal tenui sub-integra ; elytris apice declivi modice altenualis recteque truncatis, dorso subdepressis, sat profunde quadri-impressis, punclalo-strialis, interstiliès pla- nis, crebre ac subtiliter transversim ruyosis ; femoribus posticis sublus brevi- ter acute dentatis, — Long. 4, 5. Lat. 1 1/2, 1 5/4 lin. Var. A, Fusco-ænea vel obscure cuprea. 156 DONACIDES. Mâle : Elle ressemble beaucoup aux variétés unicolores de la Lemne ; mais sa forme est plus courte que celle de cette espèce et elle s’en dis- {ingue par un assez grand nombre de caractères, surtout par la forme de son front. Dessus du corps d’un bronzé clair et assez brillant ; des- sous revêtu d'une pubescence satinée d’un bronzé-doré. Tête finement rugueuse, très-légèrement et uniformément convexe entre les yeux, sans tubercules ou n’en ayant que de légères (races à sa partie postérieure ; sillon frontal fin, lisse et prolongé un peu sur le vertex. Antennes de la longueur de la moitié du corps, noires avec leurs deux premiers ar- ticles bronzés ; le 3° un peu plus long que le 2e, sensiblement plus court que le 4e, Prothorax presque entièrement semblable à celui de la Lemnæ, mais ayant en arrière des angles antérieurs un tubercule bien distinct, quoique peu prononcé et limité en dedans et en arriére par une dépres- sion assez marquée ; il est couvert en dessus de points enfoncés confluens dans son milieu et de rides sur les bords latéraux, mäis ces points et ces rides sont plus fins et plus serrés; pour tout le reste il ne présente aucune différence appréciable, Élytres plus courtes que celles de Ja Lemne, plus larges , un peu dilatées au-delà du milieu de leur longueur, plus obliquement rétrécies à leur extrémité qui est tronquée de même ; elles sont aussi plus convexes en dessus et ponctuées à leur base entre les épaules sur une plus grande étendue ; les intervalles entre les rangées - de points enfoncés sont couverts de rides un peu moins fines et un peu moins serrées {out en l’étant beaucoup ; enfin leurs quatre impressions qui sont placées comme celles de la Lemnæ, sont aussi distinctes que dans les exemplaires ordinaires de cette espèce. Pattes de la couleur du des- sous du corps, de même forme que celles de la Lemnæ et munies en dessous d’une dent aussi grande que dans cette espèce, mais un peu moins {triangulaire et par suite plus spiniforme. La femelle ne diffère du mâle que par sa taille plus grande. Var. A. Je comprends sous ce titre les deux seules variétés que j'aie vues : l’une d’un bronzé foncé, l’autre d’un cuivreux obscur presque noirâtre. Cette espèce ne peut être confondue qu’avec les variétés unicolores de la Lemne ; mais elle s’en distingue par la forme de son sillon frontal et les tubercules plus distincts de son prothorax ; la sculpture de ce dernier or- gane réunie au même sillon la sépare des quatre espèces suivantes, sans parler d’autres caractères moins importans. Je n’en ai vu que six exemplaires. J’ai {trouvé l’un d’eux dans la col- lection de M. Germar où il était confondn avec des impressa. Un autre pris aux environs de Paris par M. Aubé, figurait dans sa collection sous le nom de thalassina, Germar. Le troisième m'a été communiqué par M. Reiche, qui l’avail reçu de M. le comte de Monnerheim comme venant de Finlande, DONACIA. 157 et étant l’antiqua de M. Kunze , espèce qui n'est qu’une varièté de l’êm- pressa. Deux autres, venant des environs de S{.-Petersbourg, existent dans la collection de M. Chevrolat , qui les a reçus de feu Faldermann. Enfia le dernier provenant de la Suède, m’a été envoyé par M. le comte de Man- nerheim , qui l’avait lui-même reçu de M. Bohemann. 25. D. SaciTrarix. Sat elongala, supra auralo-viridis serieeo-micans, sublus aureo-sericea, prothorace quadrato, margine antico subsinualo, an- qulis anticis oblusis, antice ulrinque vix tuberculato, supra undique crebre punclato-rugoso, sulco dorsali subintegro ; elytris apice modice attenuatis recteque truncalis, dorso subdepressis, magis minusve profunde quadri-im - pressis, punclalo-strialis, tnterslitiès creberrime transversim vugosis, intra humeros modice punctatis ; femoribus posticis dente parvo, interdum subob- solelo armatis. — Long. 4, d. Lat. 1 172, 2 lin. Donacia Sagittariæ. Fas. Entom. Syst. L, 2. p.117, 5. Syst, El. WE, p.128, 8. —Panzer. Entom. Germ. p. 215, 6. Fauna Ins. Germ. fasc. 29, 7.— Crnern. Faun. Ingr. p. 14, 229. — Payr. Faun. Suec. 11, p. 192, 5. — GyLLenu. /ns. Suec. ILE, p. 651, 4. — Sanr. Jns. Fenn. 11, p. 272, 7. — Ouv. Entom. 1V, n° 75, p. 6, 4. pl. 4, £. 4. a. b. c.—Larr. Jist. nat. d. Ins. XI, p. 546. Gen. Crust. et Ins. II, p. 46, 1. — Aurens. UVov. Act. Halens. 1,3. p. 25, 9. — Gerw. id. I, 6. p. 28. — Kunze. thid. IL, 4. p. 14. — Sreruexs. JU. of Brit. Entom. IV, p. 275, 8. Brit. Beetl. p. 282 , 2205. — Wirs. et Dunc. Entom. Edin. p. 275. — Castezx, Züst. nat, d, Col, IE, p. 508 , 3. — Scnoenn. Syn. Ins. LIL , p. 92, 5. — Des. Cut, ed. 5. p. 585. D, aurea. Horrs. ns. Erlang. p.45, 5. — Sonranx, Faun. Boica.1, p. 682, 951. Leptura Sagittarie, Mans. Entom. Brit. T, p. 545, 11. Leptura bicolor. LiNNÉ. Syst. nat. ed. Guer, p. 1867, 84. Var. A. Prothorace cœrulescente, elytris concoloribus aut aurato-viridi- bus. Don. collaris, Paxz Faun. Ins. Germ. fasc. 29, 8, Entom. Germ. p. 216 11° Don. Sagittariæ. var. L. Aur. Nov, Act. Halens, X, 5. p. 25.—GvxLLenu, Zus, Suec. II, p. 652. Mâle : Elle ressemble complètement à la Lemnæ pour la forme géné- rale; son prothorax seul présente quelques différences assez faibles, mais constantes. Dessus du corps d’un beau vert-doré à reflets soyeux ; dessous revêtu d’une pubescence salinée abondante d’un jaune-doré. Tête et antennes comme chez la Lemnæ ; seulement les 2 et les 5e arti- cles de ces dernières, tout en ayant les mêmes proportions relatives, sont un peu plus longs. Prothorax également aussi long que large, coupt carrèment en arrière , légèrement sinuë au milieu de son bord antérieur, ayant ses angles postérieurs semblables à ceux de la Lemnæ, mais les antérieurs encore plus obtus et moins distincts ; presque plane en dessus et entièrement couvert, méme sur les bords latéraux, de points enfoncés, 18 158 DONACIDES. lres-serrés quoique non confluens , sans aucun mélange de rides, ce qui le rend uniformément rugueux ; son sillon discoïdal , ses tubercules an- térieurs et l'impression située de chaque côté en arrière de ces derniers, ne diffèrent en rien de ceux de la précédente; il en est de même de l'écasson , des élytres et des pattes. La dent des cuisses postérieures est quelquefois un peu plus forte, mais ce caractère n’est pas constant. Femelle : Outre les caractères communs à toutes les femelles du genre, c’est-à-dire une taille en général plus grande , des antennes plus courtes et la dent des cuisses postérieures plus petite et parfois presque effacée, elle diffère du mâle en ce que le bord antérieur de son prothorax est toujours plus distinctement et plus largement sinué ; souvent ce sinus est à peine distinct et même nul chez le mâle, tandis que je n’ai vu aucun exemplaire femelle chez qui il manquât. Var. A ou Donacia collaris de Panzer. Son prothorax est plus ou moins bleuâtre ou virescent et ses élytres sont tantôt de la même couleur, tantôt pareilles à celles des exemplaires typiques. Entre elle et ces der- niers on observe {ous les passages. C’est la seule variété de couleur que j'aie vue et les auteurs n’en mentionnent pas d’autres. Elle est répandue dans toute l’Europe comme la Lemnæ, mais elle parait être partout moins commune. Il est probable qu’elle se trouve aussi dans le nord de l'Afrique et dans l’Asie occidentale ainsi qu’en Sibérie. Aucun auteur n’a bien fait sentir les caractères distinctifs de cette es- pèce et de la Lemnæ, pas même Gyllenhal , qui les fait reposer unique- ment sur la dent des cuisses postérieures, qui serait chez celle-ci un peu plus forte, ce qui n’est vrai qu’exceptionellement. Ces caractères, ab- straction faite des couleurs, résident dans les différences légères , mais constantes, que présente le prothorax', surtout dans sa sculpture. C’est faute de faire aftention à cela, que la plupart des entomologistes lui réu- nissent dans leurs collections, comme varièlés, des exemplaires unico= lores de la Lemnæ. J'ai trouvé une foule d’erreurs de ce genre dans pres= que toutes celles qui m'ont été confiées. 24. D. onscura. Sat elongata, supra obscure ænea, opaca, sublus aureo- sericea, prothorace sublransverso, basi nonnihil altenuato, angulis anticis prominulis, reflexis, supra subdeplanato, subtiliter ac crebre punctato-ru- goso. canalicula dorsali tenui, in sulco transverso bascos desinente exarato ; clytris subdepressis, apice declivi allenualis recleque truncalis, conveæius- [ culis, sat distincte impressis, punclulalo-strialis, interstiliis confertissime « transversim rugosis, intra humeros crebre punctlatis ; femoribus posticis sublus dente valido acuto armatis. — Long. 4 492, 5. Lat. 4 5/4, 9 lin. Donaria obscura Giivesn, Zas, Suec. IT, p. 654, 6; IV, p, 675,6. — Kunze. DONACIA. 159 Doc. Act. Halens. W, 4. p.13. — ZLerrensr. Faun. Ins. Lappon, 1, Tr. 386, 4. — Sauce. ns. Fenn. M, p. 272, 8.— Srern. JUL. of Brit. Entom. AV, p. 272, 10. Brit. Beetl. p. 282, 2205. — Scnoenu. Syn. Ins. UE, p. 93, 7.— Des. Cat. ed. 5. p. 585. , “= 9 Don. impressa. Aur. Nov, Act. Halens. 1, 5. p. 25, 7 — German. dbid. I, 6. p. 28. Mâle : Très-voisine de la Lemnæ et de la Sagittariæ dont elle diffère principalement par la forme de son prothorax et la ponctuation serrée , qui couvre les élytres à leur base en dedans des épaules. D’an bronzé obseur et opaque en dessus ; couverte d’une pubescence soyeuse d’un bronzé-doré en dessous. Tête et antennes complètement semblables à celles de la Lemne. Prothorax un peu plus large que long, très-légère- ment rètréci à sa base , qui est coupée presque carrèment ainsi'que le bord antérieur, ayant ses angles postérieurs à peine distincts, les antè- rieurs au contraire assez saillans, un peu relevés et sans tubercules en arrière ; on apperçoit seulement sur les côtés au milieu de leur longueur une petite dépression oblique à peine marquée ; il est presque plane en dessus , ce qui le fait paraître cubique, quand on le regarde dans cette direction , et couvert de points enfoncés très-serrés, qui le rendent fine- ment rugueux ; ces points ne sont pas entremêlés de rides, comme cela a lieu chez la Lemne et ressemblent par conséquent à ceux de la Sagiltariæ, mais ils sont plus nombreux, plus petits et plus confluens que dans cette espèce ; le sillon dorsal est très-fin , très-peu marqué et commençant à peu de distance du bord antérieur, se termine dans un sillon transversal faiblement indiqué, qui existe immédiatement en avant de la base. Écus- son en triangle rectiligne aigu , finement pubescent. Élytres plus convexes et plus larges que celles de la Lemne et de la Sagittariæ, ponctuées de même , mais {(andis que chez ces dernières les impressions intra-humèé- rales seules présentent des points enfoncès, qui rendent confuses les rangées ordinaires aboatissant dans cet endroit , ici la base presque toute entière est couverte de points semblables, plus petits et plus serrés. Pattes d’un bronzë-vioâltre assez brillant, pareilles pour la forme à celle de la Lemnæ ; cuisses postérieures armées près de leur extrémité en dessous d’ane forte dent très-aigue , comprimée et élargie à sa base. La femelle a les cuisses postérieures aussi fortement armées que le mâle ; la dent est seulement plus grèle ; comme de coutume sa taille est un peu plus grande et ses antennes sont un peu plus courtes. Les exemplaires assez nombreux que j’ai vus, ne m’ont présenté aucane variété de couleur ; Ahrens , Gyllenhall et les autres auteurs indiquès dans la synonimie n’en citent pas non plus. La sculpture de son prothorax ne permet pas de la confondre avec la Lemnæ ; sou front fortement silloné la distingue de la simplicifrons ; elie diffère de la Sagittariæ et des deux espèces suivantes par les angles an- 140 DONACIDES. térieurs de son prothorax, qui sont saillans et relevés, sans parler des autres caractères mentionnés dans la description qui précède. Cette espèce paraît propre aux parties septentrionales de l’Europe, depuis la Lapponie jusques dans le nord de l’Allemagne et en Angleterre, en supposant toutefois, pour ce dernier pays, que c’est bien elle qu'a dé-. crite M. Stephens, ce dont je n’ai pas la certitude complète. Je ne l’ai jamais rencontrée en Belgique et je ne sache pas qu’elle ait été trouvée aux environs de Paris. Abrens l’avait prise pour l’émpressa de Paykull, èrreur qui a été rec- tifièe , il y a longtems, par M. Kunze. 25. D. BrEvicornis. Sat elongata, supra lœte ænea sericeo micans, sublus dense aureo-tlomentosa, antennis œæneo-virescentibus, prothorace quadrato, angulis vixæ prominulis, anticis deflexis, posticis reflexis, antice utrinque parum tuberculalo, supra convexiusculo, confertim ac subtiliter punctalo-ru= goso, canalicula dorsali tenui subintegra ; elytris subdepressis, postice modice allenualis, supra leviter impressis, mediocriler punctalo-strialis, interstiliis planis, densissime transversim rugosis; femoribus mosticis vix éncrassalis, sublus versus apicem dente brevi acuto armatis. — Long. 35 25, 4 1/4. Lat. 4 175, 1 472 lin. Mas : Antennis longitudine dimidii corporis ; elytris basi late ac con- fluenter punclatis. Fœm : Antennis dimidio corpore brevioribus ; elytris basi mntra humeros lantum punctalis, punclis discretis. Donaciu brevicornis. AuRens. Nov. Act, Halens. 1,5. p. 26 , 10. — KrvNze. ibid. IT, 4. p.16. — GxLrenn. Zas. Suec. 1V, p. 674, 6-7. = SauLs. 1ns. Fenn, IL, p. 275, 9. — Der. Cat. ed. 5, p. 585. Van. A. Supra fusco-œnea. Cette espèce et les trois suivantes, forment dans ce genre un petit groupe parliculier ef se distinguent les unes des autres par des caractères si mi- nimes , que je regarde à-peu-près comme impossible de les faire sentir par une description ou par le dessin. Il faut les avoir loules en même tems sous les yeux pour apprécier leurs différences. Leur /acies est seu- lement assez distinct et je crois que ce sont des espèces réelles, quoique très-voisines. Male : De la taille des plus petits exemplaires de la Sagillariæ, mais moins large , moins robuste que cette espèce et d’un facies autre. Sa cou- leur géntrale en dessus est ordinairement d'un bronzé clair à reflets DONACIA. 141 soyeux et le dessous du corps est revêtu d’une épaisse pubescence satinée d’un jaune doré. Tête finement rugueuse ; sillon frontal fin , mais bien marqué , s’arrêtant au niveau du bord postérieur des yeux , ayant ses bords médiocrement relevés , sauf en arrière où ils forment deux bourre- lets oblongs assez saillans. Antennes assez grèles , de la longueur de la moilié du corps, d’un vert-bronzé assez foncé et uniforme; leurs arti- cles 2-5 égaux, le 4e presque aussi long que les deux précèédens réunis. Prothorax un peu plus long que large, non rétréci en arrière, coupé presque carrément en avant et à sa base, ayant ses quatre angles très- peu saillans et obtus , les antérieurs fléchis, les postérieurs un peu re- courbës antérieurement ; en arrière des premiers se voit un tubercule oblong , médiocremeut marqué, à la suite duquel les côtés sont légère- ment arrondis ; en dessus il n’est pas plane, comme celui de l’impressa sur toute sa surface , mais seulement dans son milieu, ce qui le fait pa- raître presque cylindrique et il est couvert de points enfoncès assez pe- tits, mais très-nombreux et pour la plupart confluens ; le sillon discoïdal est {rès-fin , atteint presque le bord antérieur, mais s’arrête à queïque distance de la base dans une dépression vague, qui existe le long de cette dernière. Écusson triangulaire. Élytres quatre fois et demie environ plus longues que le prothorax , légèrement sinuées au dessous des épau- les, puis subparallèles , ensuite obliquement et médiocrement rétrécies à leur extrémité, qui est légèrement déclive et tronquée carrément, avec l'angle externe de la troncature plus ou moins arrondi et le sutural aigu sans être épineux ; elles sont très-peu convexes sans être aussi planes que chez la Sagittariæ, faiblement déclives à leur extrémité et très-va- guement quadri-impressionées chacune ; cependant l’impression située à quelque distance de la base près de la suture est en général assez mar- quée ; leurs points enfoncès sont médiocres, rapprochés et les intervalles entre les dix rangées qu’ils forment sur chacune, sont planes et couverts de rides transversales et sinueuses très-fines et très-serrées. A la base, l’espace entier compris entre les épaules et l’écusson est couvert de points enfoncés confus et serrés , qui font paraître en désordre dans cet endroit les rangées en question. Pattes de la couleur du dessous du corps , grèles ; cuisses postérieures à peine plus grosses que les autres, notablement plus courtes que les élytres , armées en dessous à quelque distance de leur extrémité d’une dent courte, mais très-aigue ; jambes de la même paire (rès-légèrement flexueuses. Femelle : Elle ne diffère du male que par deux caractères : ses anten- nes qui sont de la longueur du tiers du corps et plus robustes , et la base de ses élytres qui, outre les rangées ordinaires de points enfoncés , n’est ponctuée que dans l'impression intra-humérale et encore assez faible- ment. Ses cuisses postérieures ont aussi une dent que je n'ai jamais vu manquer entièrement et qui est tantôt aussi forte, tantôt un peu plus 142 DONACIDES. petite que celle du mäle. Pour tout le reste elle est absolument pareille à ce dernier, Je n’ai vu qu’une seule variété, qui était d’un bronzé assez obseur. M. Kunze en à fait le type de l’espèce , opinion que je n’ai pas era devoir adopter, tous les autres exemplaires que j'ai sous les yeux étant sous ce rapport tels que je l’ai dit plus haut. Le même auteur en cite deux autres, la première pourprée , la seconde couleur de bronze antique. Le nom de brevicornis qu’Ahrens a assigné à cette espèce, convient très- bien à la femelle. Aucun individu de ce sexe dans la division actuelle u’a, en effet, des antennes aussi courtes ; mais il s’applique moins bien aux mâles ; leurs antennes ne different pas sous ce rapport de celles de plusieurs espèces, de l'émpressa, entre autres. Il eut done mieux valu choisir un autre nom spécifique. Ce qu’il y a de singulier, c’est qu'Ahrens après avoir établi celle espèce, ne l’a plus reconnue ensuite, à ce que nous apprend M. Kunze , et que voulant l’envoyer à ses correspondans, il leur a transmis à sa place l’émpressa de Paykull. M Germar, à ce qu’ajoute M. Kunze , aurait commis la même erreur dans son Voyage en Dalmatie. La brevicornis mentionnée dans cet ouvrage est l’impressa. Cette erreur subsiste encore en partie dans la collection de M. Germar que j'ai eu ce moment entre les mains. Sur trois individus qui y sont éliquetès sous le nom de brevicornis, un seul qui est un mâle appartient à cette es- pèce ; les deux autres sont des impressa. Une comparaison entre le mâle de cette espèce et ceux des deux sui- vantes qui sont , entre toutes , celles avec lesquelles il est très-difficile de ne pas la confondre, pourra servir à mieux faire ressortir leurs caractères différentiels. Quant aux femelles , elie est inutile, la brièveté des anten- nes de l’espèce actuelle suffit pour éviter l’erreur à cet égard. La (halassina est de la taille de la brevicornis, mais moins large, moins robuste que cette espèce, ce qui l’a fait paraître plus allongée. Ses anten- nes sont de la longueur des deux tiers du corps, et non pas de la moitié. Son prothorax a de chaque côté en avant un tubereule plus saillant ; enfin ses cuisses postérieures sont munies d’une dent ordinairement plus pro- noncée , quoique de même forme. L’impressa est au contraire plus petite et moins plane en dessus ; sa couleur n’a pas, quelque soit sa nuance , un reflet soyeux aussi prononcé. Son prothorax est plus largement plane en dessus et paraît cübique comme celui de Pobscura. Enfin ses cuisses postérieures sont munies d’une dent à peine distincte. Cette espèce se trouve depuis la Suède jusqu'aux environs de Paris où «lle est fort rare. Elle ne paraît pas jusqu'ici avoir été prise dans le midi de l'Europe, Je ne l'ai jamais rencontrée en Belgique, muis elle doit y DONACIA. 145 exister, car on l’a rencontre aux environs d'Aix-la-Chapelie. M. Færster, entomologiste distingoë de cette ville , a bien voulu m’en envoyer deux exemplaires pris par lui. 26. D. Truarassina. Elongata, supra virescenti-aurea sericeo-micans, sublus aureo-sericea, prothorace latitudine antica aliquantum longiore, basi vi anguslalo, angulis parum prominulis, laleribus anticis distincte luber- culatis, supra subplano, sat rude punctalo-rugoso, canalicula dorsali tenui, abbreviala ; elytris apice declivi truncatis, dorso subdepressis, punctulato- striatis, intra humeros vix punclatis, interstitiis subelevatis, creberrime ac snblililer coriaceis ; femoribus posticis sublus dente sat valido, aculo armatis. — Long. 5 172, 4, Lat. 1, 1 472 lin. Donacia thalassina. German. Nov. Ac. Halens. 1, G. p. 29 , 10-11.—Kunzr. Jbid. IT, 4. p. 18. — Gyirenu. Zns. Suec. IV, p.675, 7-8. — Sauce. Zns. Fenn. 1, p. 274 ,11. — Srern. Z/, of Brit. Entom. IV, p. 272 , 11. Brit. Beeil. p. 282, 2206. Don. impressa. var. ©. GYLLENH, Zus. Suec. IL, p. 655.— Des. Cat. ed. 5, p. 585. Var. À. Femorum posticorum dente minulo, acuto. Var. B. Supra rufo-cuprea. Mâle : Plus grèle , plus allongée que la brevicornis ainsi que l’émpressæ et ayant un peu le facies de la lénearis dècrite plus bas. Dessus du corps d’un bronzé-dorè plus ou moins verdâtre, avec un reflet soyeux pareil à celui qui existe chez la brevicornis ; couverte en dessous d’une pubes- cence satinée abondante d’un jaune-doré. Chez les individus bien con- conservés la têle est couverte d’une pubescence pareille. Elle est fine- ment rugueuse et son sillon frontal qui dépasse un peu le riveau du bord postérieur des yeux est assez marqué, avec ses bords assez fortement relevés et tuberculeux en arrière. Antennes de la longueur des deux tiers du corps, grèles , ayant leurs cinq ou six premiers articles de la couleur du corps et les autres d’un vert-noirâtre obscur ; leur 3° article n’est guères plus long que le 2e et beaucoup plus court que le #:, Pro- thorax un peu plus long que large , légèrement rétréci en arrière , un peu arrondi à sa base, coupé carrément en avant , ayant ses quatre angles faiblement saillans et en arrière des antérieurs un tubercule ar- rondi assez prononcé , limité en arrière par une dépression plus ou moins marquée ; il est presque plane dans son milieu et couvert de points enfoncés très-serrés , plus gros que chez l’impressa, qui à la loupe, le font paraitre assez fortement rugueux ; ces points sont sans mélange de rides , sauf au bord antérieur et au postérieur où l’on en voit quelques- unes {rès-courles sur la ligne médiane; son sillon discoïdal est faible- ment marqué et abrégè tant eu avant qu’en arrière. Écusson en triangle 144 DONACIDES. rectiligne aigu. Élytres près de cinq fois aussi longues que le prothorax, médiocrement rétrécies à leur extrémité , qui est tronquée et légèrement arrondie, presque planes ou très-peu convexes en dessus , ponctuées comme de coutume, mais avec les intervalles entre leurs rangées de points, plus étroits que chez les trois précédentes , un peu relevés et couverts de plis fins et extrêmement serrés, les uns obliques et les autres trans- versaux ; les dépressions intra-humérales sont à peine ponctuées; en regardant les èlytres sous un certain jour on apperçoit des traces des autres dépressions, qui existent chez la plupart des précédentes, mais ces traces sont encore plus vagues que chez la brevicornis. Pattes médiocres et assez grèles ; cuisses postérieures sensiblement plus courtes que l’ab- domen , à peine plus fortes que les autres et munies en dessous près de leur extrémité d’une dent assez prononcée et assez aigue. La femelle n’est en général pas plus forte que le mâle et a ses cuisses postérieures aussi fortement armées ; elle ne s’en distingue que par ses antennes qui ne sont pas plus longues que la moitié du corps. Var. A. Dent des cuisses postérieures plus petite que chez les indivi- dus typiques, mais cependant toujours un peu plus forte que dans les in- dividus ordinaires de l’impressa. Var. B. D’un rouge-cuivreux vif en dessus. C’est la seule variété de couleur que j'aie vue; M. Kunze en cite plusieurs autres , la plupart in- termédiaires entre celle-ci et les exemplaires typiques. Elle se trouve dans la plus grande partie de l’Europe ; j’en ai sous les yeux des exemplaires provenant de la Suède, de lAilemagne centrale , de Bohême , de Styrie et des environs de Paris. Partout elle paraît moins commune que l’impressa avec laquelle on l’a trouve ordinairement con- fondue dans les collections. Je l’ai même vue étiquetèée comme étant la linearis dont elle a, ainsi que je l’ai dit , un peu le facies, mais dont elle est très-distincte par ses paltes unicolores et ses cuisses postérieures dentées. — M. Germar qui le premier a fait connaître celte espèce, a bien voulu me communiquer les exemplaires mêmes sur lesquels il a fait sa description. J'ai reçu de M. le comte de Mannerheim, sous le nom de Donacia Dau- rica, un exemplaire mâle notablement plus petit et de forme proportionel- lement un peu plus grèle que les individus européens, mais à part cela absolument semblable à ces derniers. Il appartient en même tems à la variété A par la dent de ses cuisses postérieures qui est presque oblitérée et à la variété B par sa couleur qui est d’un rouge-cuivreux assez foncé. L'espèce se trouve par conséquent aussi en Sibérie. DONACIA. 4145 27. D. impressa. Sat elongata , supra œneo-cuprea, subtus aureo-holose- ricea, prothorace quadralo, angulis anticis parum prominulis deflexis, late- ribus anticis vix tuberculatis, supra subplano, confertim rugoso-punctalo, canalicula dorsali tenui postice abbreviata; elytris apice declivi truncatis, dorso subdepressis, distincte quadri-impressis, punctulato-strialis, intra hu- meros vage punclalis, inlerstitiis plants, subtliter ac creberrime transversim rugosis ; femoribus posticis obsolele dentatis. — Long. 3 , 3 223. Lat. À 175 lin. Donacia impressa. Payr. Faun. Suec, I , p. 195, 6.— GxLLenn. Zns. Suee. IL, p, 655 , 7. — Kunze. Nov. Act. Halens. W, 4. p: 19.— Sans. Zns. Fenn. Il , p. 275, 10. — Sreru. Brit. Entom. IV, p. 272, 12. Brit. Beetl. p. 282, 2207. — Scuoen. Syx, Jus. IL, p. 95, 8. — Des. Cat. ed. 5, p. 585. Var. A. Femoribus posticis inermibus. Var. B. Elytris apice leviter emar ginatis. Vas. C. Nigro-cuprea. Don. antiqua. Kuwze, Nov. Act. Halens. IL, 4. p. 21. Var. D. Rufo-cuprea, œneo-viridis, vel viridi-cœrulea. Mâle : Assez semblable pour la forme à la Lemnæ, mais beaucoup plus petite que cette espèce. Dessus du corps d’un bronzé légérement cuivreux et assez brillant , à peine accompagné d’un léger reflet soyeux ; dessous revêtu d’une pubescence satinée peu abondante , d’un bronzé à reflets dorés. Tête très-finement rugueuse et pubescente en avant ; sillon frontal fortement marqué, ne dépassant pas le niveau du bord postérieur des yeux ; ses bords relevés et terminés de chaque côté en arrière par un tubercule obtus assez saillant ; yeux gros, arrondis et saillans. An- tennes grèles , un peu plus longues que la moitié du corps et parfois pas plus longues ; leurs quatre ou cinq premiers articles de la couleur de ce dernier, les autres noirs; le 2 presque aussi long que le 5°; celui-ci d’un tiers environ plus court que le 4°. Prothorax aussi long que large, très-légèrement rétréci en arrière , ayant sa base un peu arrondie, le bord antérieur coupé carrément et un peu relevé, les angles postérieurs à peine distincts et obtus , les antérieurs un peu plus prononcés, saillants latéralement et un peu fléchis ; en arrière de ces derniers se voit un léger renflement allongé , suivi d’une faible dépression ; il est presque plane en dessus et couvert de petits points enfoncès très-serrés, quoique ça et la plus clairsemés, qui le font paraître finement rugueux; ces points sont sans aucun mélange de rides ; le sillon dorsal est trés-fin, peu marquè , parfois même à peine distinct et se termine à quelque dis- tance de la base dans une dépression triangulaire très-peu marquée. Écusson en triangle curviligne , d’un vert bronzé et pubescent. Élytres 49 146 DONACIDES. quatre fois et demie environ plus longues que le prothorax , peu rétré- cies à leur extrémité, qui est déclive et coupée carrément avec la tronca- ture un peu arrondie , surtout à l'angle externe ; subdéprimées en dessus dans leur milieu et ayant quatre impressions plus ou moins marquées , placèes comme chez la Lemnæ ; leur ponctuation assez marquée en avant devient plus fine et comme aciculée en arrière ; les rangées qu’elle forme sont un peu confuses à leur base dans la dépression intra-humérale » par suite de quelques points qui existent dans cet endroit ; les intervalles entre ces rangées sont couverts de rides transversales très-fines et très- serrées. Pattes grèles ; cuisses postérieures notablement plus courtes que les élytres , peu renflées à leur extrémité et munies en dessous, près de cette dernière, d’une courte dent souvent à peine distincte à la vue simple. La femelle ne diffère du mâle que par sa faille en général un peu plus grande , son prothorax un tant soit peu plus court , ses antennes un peu moins allongées et la dent de ses cuisses postérieures qui est encore moins distincte. Var. A. Cuisses postérieures sans aucune trace de dent. Elle n’est pas rare et se rencontre le plus ordinairement chez les femelles. Cependant je l’ai observée chez des individus qui, d’après la longueur de leurs an- tennes , paraissent être des mâles. Var. B. Élytres très-légèrement échancrées à leur extrémité. Var. C. Dessus du corps d’un cuivreux {rès-foncé , presque noirâtre , accompagné parfois de reflets d'un rouge-cuivreux'clair ou virescens, va- riables selon les individus. Je mets à part cette variété de couleur, attendu que M. Kunze en a fait, sous le nom d’antiqua, une espèce à part dont il a décrit longuement les caractères. Je les ai vérifiés sur quatre exem- plaires, dont deux faisant partie de Ja collection de M. Germar, un que j'ai trouvé dans la collection de M. Dejean classé parmi des impressa, le dernier qui m’a été envoyé par M. le comte De Mannerheim et n’ai pu parvenir à découvrir en quoi elle diffère de l'espèce actuelle. Le protho- rax m’a paru seulement un peu plus rugueux , et encore la différence est si minime, qu’elle pourrait bien être due à une illusion produite par la différence de couleur. Var. D. Elle comprend foutes les autres variétés de couleur que j'ai eu occasion d'observer et qui sont les suivantes : Dessus du corps d’un bronzé obscur sans reflets cuivreux , d’un vert-bronzè ou d’un vert-bleuâtre. Je n’ai vu de cette dernière qu’un exemplaire faisant partie de la collection de M. Reiche où il est indiqué comme venant d’Espagne. Elle se trouve depuis la Suède et la Finlande jusqu’en Sicile et en Algérie, mais elle paraît plus rare dans le nord qu'au midi. M. Zet- terstedt n’en fait pas mention dans ses Insecta Lapponica , non plus que DONACIA. 147 MM. Wilson et Duncan dans leur ouvrage sur les Coléoptères des envi- rons d’Edimbourg ; mais elle doit se trouver aussi en Lappenie, car elle existe dans la Finlande où , selon Sahlberg, elle est assez commune. Elle est rare en Angleterre , suivant M. Stephens. Dans toute l’Europe tem- pérée et méridionale elle paraît au contraire se trouver fréquemment. 28. D. sugriuis. Sat elongata, supra œnea, subtus argenteo-holosericea, fronte profunde canaliculata, prothorace quadrato, angulis posticis obsole- tis, anticis vix prominulis, utrinque in medio nonnihil impresso, dorso le- viler deplanato, undique crebre punctato-rugoso, canalicula dorsal nulla ; elytris apice declivi modice attenuatis recteque truncatis, supra subdepres- sis, basi vage impressis, punctulato-strialis, anterstitiis planis, sublililer ac creberrime transversim rugosis ; femoribus posticis parum incrassalis, dente mediocri armatis. — Long. 4. Lat. 1 25 lin. Donacia subtilis. Kunze. Nov. Act. Halens. IL, 4. p. 12. Don. œnea. Auxens. ibid, 1, 5. p. 21, G. Var. A. Æneo-cuprea, sub-opaca. Mâle : Facies voisin de celui de la Sparganü. Dessus du corps d’un bronzé assez clair et assez brillant ; revêtue en dessous d’une pubescence satinée d’un blanc-argenté. Tête finement rugueuse et pubescente ; sillon frontal fortement marqué, s’arrêtant au niveau du bord postérieur des yeux , ayant ses bords très-relevés et tuberculeux en arrière. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, grèles , ayant leurs deux ou trois premiers articles bronzés et les autres noirâtres ; leur 5€ article de moitié plus long que le 2e et notablement plus court que le 4°. Prothorax aussi long que large, coupé carrément à sa base et en avant , ayant ses angles postérieurs complètement effacés et les antérieurs à peine distincts ; au dessus et en arrière de ces derniers on apperçoit une légère dépression, indice du tubercule qui existe dans cet endroit chez la plupart des espèces du genre et qui manque ici tout-à-fait ; les côtés ont en outre dans leur milieu une vague impression ; il est presque subcylindrique , légèrement déprimé en dessus et couvert de points enfoncèés très-serrés, qui le font paraître rugueux ; à peine apperçoit-on sur les bords latéraux quelques rides peu distinctes ; le sillon dorsal manque complètement et n’est indi- qué que par un vague enfoncement longitudinal un peu plus rugueux que le reste. Écusson en triangle rectiligne aigu, ponctué et pubescent. Ély- tres cinq fois environ aussi longues que le prothorax , assez rétrécies à leur extrémité, qui est coupée carrément avec l’angle externe de la tron- calure arrondi , subdéprimées en dessus , régulièrement ponctuées avec les intervalles entre les rangées de points planes et couverts de rides transversales {rès fines et très-serrèes. Outre l'impression intra-humérale 118 DONACIDES. qui esl très-peu marquée, on apperçoit sur chacune d’elles près de la suture et au tiers environ de leur longueur, une vague dépression peu dis- tincte. Pattes assez longues et assez grèles ; cuisses postérieures afteignant presque l'extrémité des élytres, faiblement renflées et munies en dessous d'une dent courte, mais bien distincte , spiniforme et aigue. La femelle ne diffère du mâle que par sa taille un peu plus forte , son facies plus robuste et ses antennes qui ne sont que de la longueur de la moitié du corps. Var. A. Dessus du corps d’un bronzé-cuivreux , presque mat. C’est la seule que j’aie eu occasion de voir. Ahrens a le premier décrit cette espèce sous le nom ‘d’œnea, mais ce nom ayant déjà été employé par Olivier pour ure espèce de ce genre, M. Kunze a proposé de le changer en celui de subtilis, rectification qu’il m'a paru convenable d’adopter. Elle se trouve dans l'Amérique du nord, en Pensylvanie et probable- ment dans la majeure partie de ce pays. — Je l’ai reçue de M. Germar et de M. Reiche qui l’avait confondue avec une espèce nominale établie par lui sous le nom de sculpta. Voyez Don. œrea. 29. D. æÆre4. Sat elongata, obscure œnea nitèda, subtus argenteo-holo- ‘sericea, fronte profunde canaliculala, prothorace quadrato, angulis vix dis- tinclis, lateribus in medio impressis, dorso leviter deplanato, punctato-stri- g0s0, canalicula dorsali tenuissima, sub-integra ; elytrès apice recte truncatis, supra depressis, basi vage impressis, tenue punclalo-striatis, inlerstitèis pla- nis, subliliter ac creberrime transversim rugosis ; femoribus nostlicis sublus dente sat valido , acuto armatis. — Long. 5, 5 1/2. Lat. 4, 1 1/4 lin. Donacra œrea. Des. Cat. ed. 3. p. 585. Var. À. Saturale æneo-viridis. Ji âle : Très-voisine de la subtilis dont elle diffère par la sculpture de son prothorax , ses élytres plus planes, ses cuisses postérieures plus forte- ment dentées et sa couleur générale, qui est en dessus d’un bronzé obscur assez brillant et uniforme ; le dessous est couvert d’une pubescence sa- tinée d’un blanc argenté. Tête et antennes absolument comme chez la sublilis. Prothorax de même forme également que dans cette espèce, avec les différences suivantes : ses quatre angles sont entièrement effacés , les tubercules latéraux antérieurs encore moins distincts ; en dessus au lieu d’être rugueux sur toute sa surface , il ne l'est que dans son centre et les côtés sont couverts de rides transversales bien distinctes ; enfin il existe un sillon dorsal distinct, quoique frès-fin et qui s’avance près du bord DONACIA. 149 antérieur et de la base sans atteindre ni l’un ni l’autre. Élytres un peu plus allongées que celles de la subtilis, plus planes en dessus , du reste porctuées et impressionées de même. Les pattes ne présent d’autres dif- férences que dans la dent des cuisses postérieures qui est plus forte et un peu élargie à sa base. Var. A. Dessus du corps d’un bronzé-verdâtre uniforme et foncé. Je n’ai vu de cette espèce que quatre exemplaires qui, d’après leur facies et la jongueur de leurs antennes, sont sans aucun doute des mâles, Deux font partie de l’ancienne collection de M. Dejean où le plus grand figure sous le nom de Don. ærea. M. Reiche, possesseur actuel de cette collec- tion , avail réuni le plus petit à la femelle de l’espèce précédente et avait donné à ces deux exemplaires le nom de Don. sculpta dont j'ai déjà dit un mot à la suite de la description de la subtilis. Le troisième m'a été communiqué par M. De Brème et le dernier qui constitue la variété A par M. Chevrolat. Elle se (rouve comme la précédente aux États-Unis. 30. D. pazuipEs. Brevior, subparallela, sublus cinereo-sericea, supra œnea, antennis nigris articulis basi anguste rufis, pedibus pallide rufescen- tibus, femoribus dorso tarsisque fusco-maculatis ; prothorace elongatulo, an- gulis vix distinctis, antice utrinque obluse tuberculato, supra crebre punctalo- strigoso, canalicula dorsali sat profunda, sub-integra; elytris brevioribus, dorso planis, apice valde declivi recte truncatis, punctalo-striatis, interstitèis confertim rugosis ; femoribus posticis sublus apice dente valido, aculo arma- dis. — Long. 2275. Lat. 4/5 lin. Mâle : De la taille des plus petits exemplaires de l’impressa et d’une Moule autre forme que cette espèce ; elle est plus courte et presque sub- parallèle, Dessus da corps d’un bronzé assez clair et assez brillant ; dessous revêlu d’une pubescence satinée d’un cendré clair médiocrement dense. Tête finement rugueuse ; son sillon frontal court et ayant ses bords assez fortement relevès ; tubercules antennaires fortement prononcés. Antennes à peine de la longueur de la moilié du corps , noires avec la base de leurs articles, à partir du 3°, étroitement rouge. Prothorax d’un quart environ plus long que large, non rétréci en arrière, ayant ses quatre angles , surtout les antérieurs , à peine distincts, muni de chaque côté en arrière des antérieurs d’un tubercule allongé peu saillant ; plane en dessus dans son milieu seulement et couvert de points enfoncés con- fluens, mélangés de rides dans le voisinage du sillon discoïdal ; les bords latéraux en préseutent à peine quelques-unes ; le sillon discoïdal est assez fin , mais bién marqué et presque entier ; il s'arrête à peu de dis- 150 DONACIDES. tance de la base dans une vague dépression triangulaire , très-peu dis- tincte. Écusson en triangle aigu. Élytres à peine trois fois de la longueur du prothorax, parallèles dans les deux tiers de leur longueur, puis se réfrécissant moins obliquement que chez les espèces précédentes ; elles sont planes en dessus dans leur milieu, avec leur extrémité fortement et brusquement déclive et coupée carrément; leur ponctuation est mé- diocre , serrée ; les intervalles entre les rangées qu’elle forme sont cou- verts de rides serrées , en grande partie confuses et un peu plus pronon- cées que chez l’impressa. Pattes d’un rougeûtre pâle, avec une assez grande tache d’un bronzé-fuligineux sur la tranche dorsale des cuisses, près de son extrémité , et les tarses tachetès de brunâtre. Cuisses postérieures sen- siblement plus courtes que les élytres , peu renflées et munies en dessous près de leur extrémité d’une assez forte dent très-aigue et un peu élargie à sa base. | Des environs de Boston aux États-Unis. Je n’en ai vu qu’un exemplaire appartenant à M. Chevrolat et qui, d’après la grandeur de la dent des cuisses postérieures, me paraît être un mâle. 51. D. porosicozLis, Elongata, sublus argenteo-sericea, supra ænca, an- tennis rufescentibus, pedibus œæneo rufoque variegatis ; prothorace quadrato, posterius nonnëhil attenuato, angulis vix distinctis, dorso planiusculo, lateri= bus deflexis, undique subtiliter strigoso punctisque minulis sat crebre impres= so, canalicula dorsali tenuissima, integra ; elytris longioribus, apice vix de= clivi modice attenualis recteque truncatis, tenuiter punctato-strialis, inter stiliis planis, subtilissime ac confertissime transversim strigosis ; femoribus poslicis sublus apice dente sub-obsoleto armatis. — Long. 4275. Lat. 1 17 lin. Femelle : Allongée et ressemblant un peu à la {inearis pour la forme mais notablement plus convexe que cette espèce et d’un facies plus ro* buste. Dessous du corps revêtu d’une pubescence argentée soyeuse assez dense ; dessus d'une couleur bronzée assez semblable à celle des exem= plaires les plus communs de l’impressa, mais moins brillante. Tête fines ment rugueuse ; son sillon frontal fortement marqué et ayant ses bords relevés en bourrelets tuberculeux. Antennes d’un rougeâtre assez obscur, | paraissant même noiràtres sous certains aspects. Prothorax un tant soit peu plus long que large , presque carré , très-légèrement rétréci en ar rière , ayant ses angles à peine distincts , sans trace de lubercules en ar= rière des antérieurs , plane en dessus dans son milieu sur une très-faible largeur avec les côtés fléchis ; il est couvert de fines rugosités onduleus ses, convergeant la plupart vers le sillon discoïdal et en même tems couvert de petits points eufoncès médiocrement serrès, qui lui dounent un DONACIA 451 aspect poreux à la loupe ; son sillon discoïdal est trés-fin et superficiel , mais presque entier. Écusson en triangle aigu. Élytres allongées , quatre fois et demie environ aussi longues que le prothorax , médiocrement ré- trêcies dans leur tiers postérieur, assez convexes en dessus avec leur ex- trémité faiblement déclive et tronquée carrément ; leur ponctuation est fine, serrée et forme comme de coutume dix rangées avec le commence- ment d’une onzième à la base sur chacune d'elles ; les intervalles entre ces rangées sont très-planes et couverts de rides transversales excessive- ment fines, extrêmement serrées et disposées avec la plus parfaite régu- larité. Pattes d’un rouge sanguin assez foncé, avec l'extrémité des cuisses en dessus, la tranche externe des jambes, leur extrémité et les tarses d’un bronzé obscur presque noir ; elles sont assez robustes ; les cuisses postérieures un peu plus courtes que les élytres sont assez fortes à leur extrémité, comprimées et munies en dessous , à quelque distance de leur sommet , d’une très-courte dent presque obsolète. Cette belle espèce est également des environs de Boston aux États-Unis et m’a été communiquée par M. Chevrolat. Aucune autre dans la division actuelle , n’a les élytres aussi finement et aussi régulièrement striées en travers. L'unique exemplaire que j’ai vu est sans aucun doute une fe- melle. 32, D. zuripivenrTeris. Modice elongata, subtus cum pedibus antennisque rufescens, pube tenui argenteo-sericea minus dense oblecla, supra obscure viridis sat nilida, elytrorum margine laterali viridi-aureo ; prothorace sub- quadrato, angulis vix distinctis, utrinque bi-tuberculato, supra vage punc- tato, basi profunde foveolato, canalicula dorsali tenui, abbreviata ; elytris sat convexis, apice valde declivi singulatim emarginalis, tenue ac partim requlariter partim inordinate punctatis, interstiliis subelevatis, penultimo porcalo ; femoribus posticis obsolete dentatis. — Long. 4. Lat. 1 c/5 lin. …_ Femelle : Médiocrement allongée et assez convexe. Dessus du corps d'un vert métallique obscur assez brillant , avec quelques reflets rou- geätres quand on ie regarde sous un certain jour et passant au vert-doré sur les bords latéraux des élytres ; dessous ainsi que les pattes et les an tennes d’un rougeâtre assez vif et couvert d’une fine pubescence couchée, peu abondante, d’un gris-argenté. Tête revêlue d’une pubescence sembia- ble , finement ponctuée avec un espace médian , lisse et glabre sur le vertex ; sillon frontal fin , mais bien marqué , finissant au niveau du bord postérieur des yeux, ayant ses bords assez fortement relevés; labre et parties de la bouche , y compris les mandibules , rougeâtres. Antennes de la longueur de la moitié da corps ; leur 5e article le plus long de tous ; les 2, 3e et 4e s'allongeant graduellement ; les articles 6-11 presque 459 DONACIDES. d’égale longueur. Prothorax aussi long que large, coupé carrément à sa base et en avant , ayant ses angles postérieurs complètement effacès , les antérieurs {rès-pelits ef de chaque côté deux tubercules arrondis et obtus, V’antérieur plus saillant et plus conique que le postérieur ; ce dernier est oblong et s'élend obliquement jusqu’au bord du sillon discoïdal ; en des- sus il est couvert de points enfoncés assez gros , mais peu serrès et dispo-« sès irrégulièrement ; sa base est occupée sur la ligne médiane par une profonde fossette au fond de laquelle se voit une partie du sillon dorsal M ordinaire ; le bord antérieur a une fossetite semblable, mais beaucoup moins marquée et parcourue par la partie antérieure du sillon en question. Écusson oblus à son sommet, noirâtre, finement rugueux et pubescent. Élytres cinq fois environ aussi longues que le prothorax , oblongues , assez convexes, fortement dèclives à leur extrémité, qui est obliquement arron- die et assez fortement échancrée ; leurs angles huméraux sont assez sail- lans , obtus et lisses ; leur ponctuation est très-fine , aciculée, irrégulière, assez serrée dans leur moilié externe et forme sur leur moitié interne quatre à cinq rangées bien distinctes , dont la plus voisine de la suture est plus écartée de la 2e que celle-ci et les suivantes ne le sont entre elles; les intervalles entre ces rangées présentent quelques points enfoncës pa- reils à ceux de ces dernières, plus ou moins séparés et assez régulière- ment alignés ; la plupart de ces intervalles sont un peu relevés et forment des espèces de lignes saillantes ; le pénultième qui se continue avec l’an- gle huméral l’est beaucoup plus que les autres et forme une véritable ca- rène, qui s’oblitère à quelque distance de l’extrémité ; le dernier l’est un peu moins ; tous deux sont finement crèénelès dans toute leur étendue. Pattes de la couleur du dessous du corps avec l’extrémité supérieure des cuisses d’un violet obscur ; les postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen, médiocrement grosses et munies en dessous , à quelque dis- tance de leur extrémité , d’une dent obluse peu distincte. 1. Cette belle espèce, qui par ses antennes , la forme de ses élytres et leur ponctuation , se distingue de toutes celles du genre, se (rouve au Sénégal et indique que l'Afrique possède un groupe particulier de Dona- cia dont on découvrira sans doute quelque jour d’autres espèces. Je n’e ai vu qu’un exemplaire qui me parait être une femelle, et qui m’a étè communiqué par M. Reiche sous le nom que je lui ai conservé. | DONACIA. 455 B. Cuisses postérieures inermes en dessous dans les deux sexes. Esp. 35-45. 33. AssimILIS, Elongata, supra viridi-metal'ica , nitida, sublus cinereo- holosericea, pedibus rufis, violaceo-micantibus ; prothorace subquadratlo, basi nonnihil angustato, angulis vix prominulis, lateribus anticis obsolete tuber- Culatis, supra basi anticeque transversim impresso, dorso vage punctulato, lateribus evidenter strigosis, canalicula dorsali sat profunda, abbreviata ; elytris depressis, apice oblique truncatis, sat grosse punctato-strialis, interstr- Luis subelevatis, pone suturam minus ad latera distincle rugosis, — Long. 4. Lat. 4 1,2 lin. Donacia assimilis. Des, Cat. ed. 3. p. 585. Assez voisine de la Sparganii pour la forme , mais un peu plus allon- gée et plus plane sur les élytres. Dessus du corps d’un beau vert métal- lique uniforme , assez brillant ; couverte en dessous d’une pubescence satinée d’un gris-argenté. Tête d’un vert obscur, finement rugueuse et pubescente ; sillon frontal fortement marqué, prolongé un peu au-delà du niveau du bord postérieur des yeux , ayant ses bords assez relevés et tuberculeux en arrière. Les antennes manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux , sauf les deux premiers articles qui sont rougeâtres. Prothorax aussi long que large, un peu rétrèci à sa base , qui est légère. ment arrondie , coupé carrément en avant, ayant ses quatre angles très- peu saillans et obtus , et en arrière des antérieurs un renflement allongé à peine distinct; il est subdéprimé en dessus , vaguement pointillé dans son milieu avec les côtés couverts de rides transversales (rès-serrées ; il a une faible impression {ransversale arquée à une assez grande distance de la base, une autre plus marquée {out près du bord antérieur et le sil lon dorsal, qui est assez prononcé , s’étend de l’une à l’autre de ces deux impressions. Écusson en triangle curviligne , presque glabre. Élytres cinq fois environ plus longues que le prothorax , légèrement rétrécies à leur extrémité , qui est coupée un peu obliquement , planes en dessus, fortement et régulièrement ponctuées en stries ; les intervalles entre ces stries sont un peu relevés ; les quatre premiers à partir de la suture sont presque lisses, les autres assez fortement rugueux fransversalement ; outre l'impression istra-humérale qui est à peine visible, ce qui rend les épaules planes en dessus , il existe une dépression assez distincte près de la suture, au tiers de leur longueur. Pattes rougeâtres avec un reflet violet et uñe {ache de même couleur, mais obscure , à l’extrémité des cuisses en dessus. Cuisses postérieures médiocrement grosses , n’af{ei- gnant pas l'extrémité des élytres , inermes en dessous. De l’Amérique du nord. Collection de M. Reiche. L’unique exemplaire que renferme celte collection ayant perdu ses antennes, je ne saurais dire à quel sexe il appartient, 20 154 DONACIDES, 94. D. vicina. Modice elongata, supra fusco-ænea nitida, sublus argen- {eo-sericca, femoribus salurate violaceis, libiis tarsisque rufescentibus, an- tennis obscure viridibus, articulis basi rufis ; prothorace quadrato, angulis vix distinctis, obtusis, lateribus anticis obsolete tuberculatis, supra minus crebre punclulato, lateribus tenuiter strigosis, canalicula dorsali tenui, subintegra ; elytris subdepressis, apice declivi truncatis, sat profunde bi-impressis , punclato-strialis, interstitiès juxta suluram vage ad latera evidenter trans- versim rugosis. — Long. 4. Lat. À 574 lin. Donacia vicina. Des. Cat. ed. 3. p.383. Aussi grande, mais sensiblement plus large et plus robuste que l’as- similis, ce qui l’a fait paraître plus courte. Dessus du corps d’un bronzé obscur très-brillant; dessous revêtu d’une pubescence soyeuse argentée. Tête finement rugueuse; sillon frontal bien marqué et prolongé jusques sur le vertex , ayant ses bords tuberculeux entre les yeux. Antennes de la longueur des deux tiers du corps, d’un vert obscur avec la base des articles 3-11 plus ou moins largement rougeâtres ; leur 8e article un peu plus long que le 2e, beaucoup plus court que le 4°. Prothorax aussi large que long, non rétréci en arrière, coupè carrément à sa base, légère- ment sinué au milieu de son bord antérieur, ayant ses quatre angles , sur- tout les postérieurs , très-peu saillans et obtus ; en arrière des antérieurs on voit un léger renflement à peine indiqué ; il est très-faiblement dé- primé en dessus, couvert de petits points enfoncès médiocrement nom- breux et irrégulièrement distribuës, avec de très-fines rides transversales sur les côtés; le sillon dorsal est très-fin et presque entier. Écusson en triangle rectiligne , couvert d’une pubescence argentée. Élytres quatre fois environ aussi longues que le prothorax , assez larges , déprimées en dessus , assez fortement déclives à leur extrémité , qui est coupée carré- ment et plus arrondie que chez l’assimilis ; leurs points enfoncés sont plus petits que chez cette dernière et un peu plus rapprochés; les inter- valles entre les rangées qu'ils forment sont aussi un peu convexes; les cinq premiers sont faiblement et vaguement ridés, les autres le sont beaucoup plus fortement ; outre l’impression intra-humérale qui est mé- diocrement marquée , il y en a deux autres près de la suture qui le sont assez fortement. Patles assez longues; cuisses d’un violet métallique foncé; jambes et tarses d’un rougeàtre assez vif; cuisses postérieures médiocrement grosses , n’atteignant pas l'extrémité des élytres et inermes en dessous, De l'Amérique du nord. Je n’en ai vu qu’un exemplaire appartenant à M, Reiche et qui me paraît être un mâle. DONACIA, 155 35. D. rupercuLara. Oblonga, supra lœle æneo-cuprea, nilida, subtus ci- nereo-sericea, abdomine, antennis pedibusque rufescentibus, femoribus apice late æneo-viridibus ; prothorace subquadrato, basi angustato, angulis anticis prominulis, antice utrinque valide tuberculato, supra conveæiusculo, subti- liter confertim rugoso, canalicula dorsali profunda, integra ; elytris breviter oblongis, apice declivi singulatim rotundatis, supra depressiusculis, eviden- ter impressis, lenue punclalo-strialis, punclis aciculatis, interstiliis planis, subtililer transversim rugosis. — Long. 2 374. Lat. 1 475 lin. Donacia tuberculata. Des. Cat. ed. 3, p. 585. Courte et subparallèle. Dessus du corps , sauf la tête, d'un bronzé clair, légèrement cuivreux et très-brillant sur ies élytres. Tête d’un vert- bronzé obscur, finement rugueuse ; sillon frontal fin , assez marqué et atteignant à peine le niveau du bord postérieur des yeux ; antennes de la longueur des deux tiers du corps, en entier d’un jaune-ferrugineux clair ; leur 8e article beaucoup plus long que le 2, un peu plus court que le 4e. Prothorax un peu plus long que large, sensiblement rétréci à sa base , qui est coupée carrément ainsi que le bord antérieur, ayant ses quatre angles oblus , les postérieurs peu distincts , les antérieurs assez saillans et en arrière de ceux-ci un assez fort tubercule arrondi, limité en dedans par un sillon demi-circulaire assez marqué ; il est légèrement convexe en dessus , sans impression à la base et couvert de très-fines rugosités visibles seulement à la loupe ; son sillon discoïdal est fortement marquë et presque entier. Écusson en triangle curviligne, d'un vert- bronzé clair, mat et finement pubescent. Élytres trois fois environ aussi longues que le prothorax, ovales-oblongues , coupée carrément à leur extrémité avec l’angle externe de la troncature arrondi , subdéprimées en dessus et finement ponctuées en stries ; les points sont aciculés et les intervalles entre leurs rangées planes et couverts de fines rides {ransver- sales médiocrement serrées. Les impressions humérales sont assez mar- quées et l’on voit en outre sur chacune d’elles près de la suture, deux dé- pressions quadrangulaires bien distinctes. Dessous du corps d’un vert- bronzé avec l’abdomen rufescent et revêtu d’une pubescence cendrée assez dense , surtout sur la poitrine. Pattes d’un rouge-ferrugineux clair avec la moiliè postérieure des cuisses d’an vert-bronzé , médiocrement longues et assez robustes ; cuisses médiocrement grosses ; les postérieures alteignant presque l’extrémité des élytres , inermes en dessous. De l’Amérique du nord. Collection de M. Reiche. 4156 DONACIDES. 56. D. Menvanrminis. Elonyata, supra viridi-ænea vel aurea, capite obscure œneo, pubescente, sublus argenteo-sericea, antennis pedibusque ru- x < Je 5 : ‘ fescentibus ; prothorace latitudine antica nonnihil longiore, basi angustato, angulis vix prominulis, utrinque antice modice luberculato, supra sat rude, præserlèm ad latera, rugoso-strigoso, canalicula dorsali sæpius subobsoleta > elytris apice obtuse truncatis, dorso subdepressis, crenato-striatis, intersti- lis dense rugosis. — Long. 4, 5 1,2. Lat. 1 475, 2 lin. Donacia Menyanthidis. Fas. Syst. EL, XE , p. 129, 14. — GyLLenu. Zns. Suec. III, p- 662, 11. IV, p. 680 , 11. — Panz. Faun. Ins. Germ. ed. 2. fasc. 29, 13. — Aur. Nov. Act. Halens. 1,3. p. 36 ,17.— Kunzk. ibid. IL, 4. p. 44. — ZerTtersT. Faun. Ins, Lappon. 1, p. 588, 7. Ins. Lappon. p. 215,7. — San. Ins. Fenn. 11, p. 276, 15. — Srepn. JUL. of Brit. Entom. IV, p. 274, 17. Brit. Beetl. p. 283, 2212. — Scnon. Syn. Ins, IL , p. 96, 16. — Des. Cat, ed. 3. p. 584, Don. simplez. Payr. Faun. Suec. I, p. 189, 2. Don. clavipes. Fas. Entom. Syst. XL. p.117, 7. Syst. El. UE, p. 128, 11.— Panz. Faun. Ins, Germ. ed. 1. fasc. 29, 43. Entom. Germ. p. 216 ,8. Enum. Schæf. Ins. Rat. p.97. — Warren. Beschreib. d. Schœf. Insekt, n° 577. — Larr. Hist. nat, d. Ins. X1, p. 347, 6. Leptura crassipes. Linné. Syst. nat. ed. Guez. IV. p. 1867, 85. Leptura simplez. Mansu. Entom. Brit. 1, p. 348, 19. — Maur. The Engl. Entom. PL'2S.f 95, Slenocorus thorace inermi. Scuxr. /ns. Ratisb. pl. 84. f. 2 et 5. Var. A. Anlennis magis minusve obscure rufis vel nigricantibus. Méle : Allongée , peu convexe et assez rétrécie en arrière. Dessus du corps, sauf sur la tête, d’un beau vert-doré, parfois un peu bronzé et très-brillant; dessous revêtu d’une pubescence satinée d’un gris-argenté. Tête d’un vert obscur avec quelques reflets dorés sur le front, finement" rugueuse et couverte d’une courte pubescence argentée assez abondante ; sillon frontal assez fin , mais bien marqué , un peu prolongé sur le ver- tex et ayant ses bords médiocrement relevés. Antennes d’un jaune-fer- rugineux pâle, de la longueur des deux tiers du corps; leur 5° articles notabiement plus long que le 2e et égal au 4°. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, assez fortement rétrèci à sa base, qui est coupée {rès-carrément , légèrement avancé au milieu de son bords antérieur, ayant ses quatre angles peu saillans, obtus, un peu relevés et immédiatement en arrière des antérieurs un renflement allongé mê- diocrement gros, surmonté d’un tubereule obtus dirigé en haut et li-« milé en arrière par une dépression bien marquée ; il est peu convexe en dessus et couvert de rides , la plupart transversales , beaucoup plus fai- bles sur le disque que sur les bords latéraux ; le sillon dorsal est assez. marqué chez quelques individus, mais très-rarement entier et d’une” profondeur inégale dans sa longueur; chez le plus grand nombre il est DONACIA. 457 peu distinct ; quelques exemplaires ont sur le disque de chaque côté de ce sillon une petite fossette qui chez les autres manque complètement. Écusson d’un vert obseur, parfois noir, en triangle curviligne et finement pubescent. Élytres cinq fois environ de la longueur du prothorax, in- sensiblement et régulièrement rétrécies de leur base à leur extrémité, qui est faiblement tronquée avec l’angle externe de la troncature forte- ment arrondi ; elles sont peu convexes . presque déprimées en dessus et fortement ponctuées en stries ; ces dernières sont comme crénélées avec leurs intervalles couverts de rides serrées et assez prononcées , les unes transversales , les autres irradiant dans tous les sens ; les impressions intra-humérales sont à peine distinctes et il n’y en a pas d’autres. Pattes d’an jaune-ferrugineux pâle comme les antennes, sans taches , longues, grèles avec toutes les cuisses peu renflées ; les postérieures atteignant presque l’extrémité des élytres , inermes en dessous. La femelle ressemble complètement au mäle , si ce n’est qu’elle est en général beaucoup plus grande ; ses antennes ne me paraissent pas plus courtes. Cette belle espèce est très-constante dans ses couleurs, sauf pour les antennes qui sont sujettes à devenir d’un ferrugineux obscur, parfois même presque noires sur une plus ou moins grande portion de leur lon- gueur, mais rarement dans toute leur étendue. Quelquefois aussi les pat- . tes prennent une teinte plus foncée. Elle se trouve dans toute l’Europe tempérée et boréale ; les exemplai- res les plus méridionaux que j'aie vus venaient de Dalmatie. Elle doit exister également en Italie et en Espagne. En Belgique elle n’est pas commune. La Don. clavipes de Fabricius , qui a tant embarrassé les auteurs, me paraît ne pouvoir être que celle-ci. La description qu’il en a donnée pour la première fois dans son Entomologia Systemalica ne laisse aucun doute à cet égard. Celle du Systema Eleutheratorum beaucoup plus courte, ou pour mieux dire, réduite à la phrase spécifique de l’ouvrage précé- dent , peut seule donner lieu à quelque incertitude. Mais Fabricius cite dans la synonimie sa clavipes de l’ouvrage en question et celle de Panzer de la 1re édition de la Fauna Ins. Germ., qui est incontestablement l'espèce actuelle. Il se trompe seulement lorsqu'il ajoute pour troisième et der- nier synonime la clavipes de Paykull , qui est la femelle de la bidens de Gyllenhall et d'Olivier. Si l’on retranche cette dernière citation , l’iden- telé de sa clavipes et de la Menyanthidis reste clairement établie. [1 au rait seulement décrit deux fois la même espèce sous des noms différens , erreur dont le Systema Eleutheratorum présente plus d’un exemple , et qui s'explique en ce qu’en rédigeant cet ouvrage il n'avait pas toujours sous les yeux les espèces qu'il avait mentionnées dans ses {ravaux précédens, 158 DONACIDES. 37. D. apricaxs. Sat elongata, supra æneo-cuprea, nitida, subtus aureo- sericea, antennis obscure œneo-viridibus, prothorace subquadrato, postice anguslato, angulis vix prominulis, utrinque antice obtuse tuberculato, supra planiusculo, crebre punctato-rugoso, canalicula dorsali subobsoleta ; elytris convexiusculis, apice declivi rotundato-truncatis, supra bi-impressis, tenui- ler punctulato-striatis, interstiliis vage ac subremote transversim rugosis. — Long. 5172, 4. Lat. 1, 4 1/5 lin. Elle ressemble beaucoup à l’émpressa, mais elle est un peu plus étroite, surtout plus convexe et ses cuisses postérieures sont inermes dans les deux sexes, Dessus du corps d'un bronzé-cuivreux brillant ; dessous re- vêtu d’une pubescence soyeuse dorée , assez dense. Tête finement ru- gueuse ; sillon frontal fin, mais bien marqué, terminé au niveau du bord postérieur des yeux, et ayant ses bords un peu relevés en arrière. An- tennes un peu plus longues que la moitié du corps, d’un vert-bronzë obscur avec leurs frois ou quatre premiers articles de la couleur du corps ; le 5° notablement plus long que le 2e, presque de moitié plus court que le 4°. Prothorax aussi long que large , légèrement rétréci à sa base, qui est coupée carrément ainsi que le bord antérieur, ayant ses qua- tre angles obtus et peu saillans , et en arrière des antérieurs un tubereule oblong à peine distinct, limité en arrière par une dépression assez mar- _quée ; il est très-peu convexe et couvert de points enfoncès confluens, presque également distribués sur toute sa surface , qui le font paraître assez fortement rugueux ; la base est vaguement impressionée , et le sillon discoïdal à peine marqué, souvent même complètement effacé. Écusson en triangle curviligne , finement pubescent. Élytres quatre fois et demie environ plus longues que le prothorax , faiblement tronquées à leur extrémité avec la troncature un peu arrondie , assez convexes en dessus , régulièrement et fortement déclives en arrière , finement ponc- tuées en stfries ; les points sont serrés , également rapprochés, les inter valles entre leurs rangées planes et couverts de fines rides transversales peu saillantes et assez espacées ; l’impression intra-humérale est assez marquée , et il en existe en outre sur chacune d'elles au tiers de leur longueur une autre oblique , également assez prononcée et qui parfois se rèunit à la précédente. Pattes de la couleur du corps , assez longues ; cuisses médiocrement grosses ; les postérieures inermes. Elle est très-voisine, comme je l'ai dit plus haut, de l’émpressa el il faul surtout y regarder de près pour ne pas la confondre avec les indivis dus de cette dernière, qui ont la dent des cuisses postérieures oblitérée. Elle s’en distingue par sa forme un peu plus grèle , ses élytres plus con- vexes el qui n’ont, outre l’impression intra-humérale , qu’une seule dé- pression , (andis que chez l'impressa il y en a trois. Mess. do à ter DONACIA. 459 J'en ai va un grand nombre d'exemplaires recueillis en Sicile par M. Ghiliani , et j’en ai trouvé dans la collection de M. Reiche, deux ve- nant de l’Algèrie et confondus avec l’impressa. L'un d’eux est beaucoup plus grand que les individus Siciliens. Il est probable que l’espèce existe aussi en Espagne et en Italie. 38. D. Mannermeii. Elongata, sublus cum pedibus æœnea cinercoque sericea, supra rufo-cuprea, antennis nigris ; prothorace elongatulo, subcy- lindrico, postice vix attenuato, angulis æqualiter minus prominulis, antice utrinque obsolete tuberculato, supra sat rude punctato-strigoso, canalicula dorsali tenui utrinque abbreviata ; elytris apice recte truncatis, dorso pla- niusculis, juxla suturam vage bi-impressis, punctalo-strialis, interslitèrs crebre lransversim rugosis. — Long. 4. Lat. À lin. De Ia taille des exemplaires moyens de la Zinearis et très-voisine de celte espèce par sa forme générale. Dessous du corps revêtu d’une fine pubescence satinée d’un gris-cendré ; dessus d’un rouge-cuivreux assez foncé et brillant , plus obscur sur la tête. Celle-ci finement rugueuse avec son siHon frontal bien marqué et ayant ses bords assez relevés. Antennes noires , de la longueur des deux tiers du corps. Prothorax un peu moins allongé que celui de la Zinearis, subcylindrique , à peine rétréci en ar- rière, ayant ses quatre angles obtus , très-peu, mais également saillans et légèrement réfléchis ; en arrière des antérieurs on voit de chaque côté un tubercule oblong très-peu prononcé et plutôt semblable à un faible renflement ; en dessus il est couvert de rides transversales plus pronon- cées et plus nombreuses sur les côtés que sur le disque et partout entre- mêlées de petits points enfoncés ; le sillon discoïdal est fin , peu profond et n’atteint ni la base ni le bord antérieur. Écusson en triangle aigu. Ély- tres semblables à celles de la Zinearis, sauf les points suivans ; leur extré- mité n’est nullement appendiculée ; elle est plus déclive et tronquée plus carrément ; en dessus il existe près de la suture deux impressions peu mar- quées , mais distinctes, l’une au tiers, l’autre un peu au-delà du milieu de leur longueur ; leur ponctuation est encore plus serrée et les points sont même souvent confluens entre eux; enfin les intervalles sont un tant soit peu plus fortement rugueux. Pattes de la couleur du dessous du corps, revêlues comme ce dernier d’une pubescence d’un gris-cendré, mais plus fine et moins dense ; cuisses postérieures de la longueur des élytres, peu renflées à leur extrémité et inermes en dessous. De la Perse aux environs d’Asterabad. Je n’en ai vu qu’un exemplaire, qui m’a été envoyé par M. le comte de Mannerheim sous le nom d’4ste- rabadensis que j'ai cru devoir changer, attendu qu'il est plus que douteux qu’elle ne se trouve qu'aux environs de la ville en question, Je ne peux 160 DONACIDES. mieux faire que de la dédier au savant entomologiste qui a bien voulu me la faire connaître. Elle parait assez voisine de la Don. asiatica de Faldermann (Faun. Entom. Transcauc. 1. p. 522. pl. 19. f. 1); mais cette dernière espèce d’après la description très-soignée qu’en donne cet auteur el que j’ai re- produite à la fin du genre, en diffère par plusieurs caractères essentiels. 59. D. Lineanis. Elongala, supra æœneo-viridis, sericeo-micans, sublus argenteo-sericea, antennis nigris, arliculis 2-11 basi anguste rufis, pedibus pallide rufescentibus œneo-variegatis ; prothorace elongatulo, angulis viz prominulis, anticis ereclis, utrinque modice bi-tuberculato, supra subplano, conferlim punclalo-rugoso , canalicula dorsali tenuissima, subobsoleta; elytris apice declivi sub-appendiculatis recteque truncatis, dorso subdepres- sis, punclalo-strialis, punclès approximalis, inlerstiliis creberrime trans- versim strigosis. — Long. 3 172, 5. Lat. 1 194, 1 275 lin. | Donacia linearis. Morpre. Ins. Erlang. p. 46, 10.— Gxiienx. Zns. Suec. III, p. 663, 13; IV, p. 680, 13. — Panz. Foun. Ins, Germ. fasc. 29, ed. 2, 15 — AuREns. Nov. Act. Halens. 1,3. p. 56 , 17. — Saurs. 1ns. Fenn. IL, p. 276, 17. = Sreru, Il. of Brit. Entom. IV, p. 275,19. Brit. Beell, p. 285, 2214.— Scnoens. Syn. Ins. IT, p. 97, 419.—"Des, Cat. ed. 5. p. 584. Don. simplex. Fas. Spec. Ins. 1, p. 245, 2. Mant.T, p. 157, 2. Entom. Syst, Il, p. 118, 9.—Panz. Faun. Ins. Germ. fasc. 29, ed. 1. 15. Entom. Germ. p. 216, 9. — Cenena. Faun. Ingr. p. 251. — Menesr in Foessiy’s Archiv, V, p. 99, 2. — Ouv. Encyc. méth. Ins. VI, p. 291, 5. Entom. IV, n° 75. p. 11, 11. pl. 2. f. 11. a, b. — Larr. Zist. nat. d. Ins. X1, p. 548, 9. —Kunze. Nov, Act. Halens. W, 4. p. 45, 48. Leptura simplez ? Branm. Inseklenkal. T, p. 80, 260.=LINNE. Syst. nat. ed. Ge. IV, p. 1866, 17. Leptura linearis. Mansn. Entom. Brit. 1, p. 547, 16. Var. À. Supra œæneo-cuprea, purpurea vel cœruleo-viridis. Var. B. Elytris haud appendiculatis. Var. C. Elytris apice leviter emarginatis. Elle varie beaucoup pour la faille , Ja couleur et un peu pour la forme; il y a des individus sensiblement plus étroits et plus parallèles que les autres ; mais toujonrs elle est allongée, linéaire , assez rétrécie en arrière et assez déprimée sur les élytres. Sa couleur en dessus est le plus ordi- nairement d’un bronzé-verdätre plus ou moins obscur, mais ayant tou- jours un reflet soyeux ; le dessous est revêtu d’une abondante pubescence satinée d’un gris-argenté , mélangé de poils longs redressés el épars. Tête finement rugueuse, presque glabre; sillon frontal assez marqué, souvent interrompu dans son milieu, atteignant à peine le niveau du bord postérieur des yeux et ayant ses bords médiocrement relevès. An= DONACIA 161 tennes un peu plus longues que la moitié du corps , d’an bronzè pareil à celui de ce dernier sur leurs quatre ou cinq premiers articles, obscur sur les autres, avec la base de tous ferrugineuse sur une très-pelite ètere due ; parfois même cette couleur se distingue à peine ; chez quelques individus au contraire elle occupe une surface plus considérable ; leur 5° article est un peu plus long que le 2e et notablement plus court que le 4°. Prothorax un peu plus long que large, à peine rétréci à sa base, qui est légèrement arrondie, coupé carrément en avant , ayant ses angles postérieurs presque effacés , les antérieurs plus saillans , ob{us et rele- vés ; en arrière de ceux-ci on voit un {ubercule assez prononcè , allongé el relevé, limité postérieurement par une petite dépression en arrière de laquelle le bord latéral fait une légère saillie qui simule un second tubercule ou plutôt une petite crète ; il est légèrement déprimé en des- sus et couvert d’une ponctuation extrêmement serrée , confluente et sans mélange de rides , qui le rend très-rugueux ; le sillon discoïdal est très- fin, souvent à peine visible et plus ou moins abrégé. Écusson en triangle aigu, d’un bronzé plus clair que le reste de la surface du corps et pubes- cent. Élytres cinq fois aussi longues que le prothorax, tantôt subparallèles dans les deux tiers de leur longueur puis obliquement rétrécies , tantôt se rétrécissant régulièrement depuis leur base à leur extrémité, qui est légèrement prolongée, fronquée carrément avec l’angle externe de la troncalure plus ou moins arrondi; l’interne l’est aussi quelquefois, mais assez rarement. Elles sont déprimées en dessus et faiblement déclives à leur extrémité; leurs points enfoncés sont arrondis et {rès-rapprochés ; les intervalles entre les rangées formées par ces points sont un peu re- levès et couverts de rides transversales très-fines et très-serrées. Les impressions infra-humérales sont faiblement marquées et se prolongent obliquement sur la suture. Chez quelques individus on en apperçoit une ou deux autres le long de cette dernière, mais très-vagues et à peine visibles. Pattes assez longues, grèles, d'un jaune-ferrugineux pâle avec les deux tiers ou les trois quarts postérieur des cuisses bronzés ; les jam- bes ont souvent un reflet de cette couleur, qui les envahit quelquefois presque complètement ; les tarses sont aussi plus ou moins bronzëés. Toutes les cuisses sont faiblement renflées ; les postérieures n’atteignent pas l’extrémité de l’abdomen et sont inermes en dessous. Les femelles se distinguent des mâles par leur taille en général beau- coup plus forte, lears élytres plus larges, plus rétrécies à leur extrè- milé , enfin leurs antennes et leurs cuisses postérieures plus courtes, Les variètés de couleur sont très-nombreuses dans cette espèce; les plus communes sont en dessus d’un bronzé un peu cuivreux , ensuite celles qui sont d’un rouge-cuivreux-pourpré plus ou moins foncé ; les plus rares me paraissent être celles qui sont d’un vert-bleuâtre. Je le: réunis {foules dans ma variété A. 21 162 DONACIDES. Var. B. Élytres non appendiculées à leur extrémité : la différence est à peine sensible. Var. C. Élytres légèrement échancrées à leur extrémité. Elle est une des plus communes et des plus répandues du genre; j'en ai vu des exemplaires de presque toutes les parties de l’Europe. Le cli- mat ne parail influer en rien sur sa faille; les plus petits exemplaires que je possède viennent de Sicile. Fabricius après avoir décrit cette espèce dans ses premiers ouvrages sous le nom de simplex, Va passée sous silence dans son Systema Eleu- {heratorum, et a appliqué le nom en question à la semi-cuprea de Panzer. Pour rétablir la synonimie telle qu’elle devrait être à la rigueur, il fau- drait par consèquent restituer à celle-ci ce rom de simplez, et c’est ce que M. Kunze a proposé de faire ; mais l’usage a tellement consacré le nom de linearis, qui lui a été imposé par M. Hoppe, qu’il me semble que celte restitution aurait plus d’inconvéniens que d’avyantages. 40. D. Tyrux. Sat elongata, supra æœneo-viridis sericeo-micans, subtus argenleo-sericea, antennis nigris, arliculis 2-11 basi angusle rufis, pedibus pallide rufescentibus, œneo-variegalis ; prothorace elongatulo, angulis vir pro- - minulis, anticis deflexis, utrinque modice bi-tuberculato, supra subplano, confertim punctalo-ruyoso, canalicula dorsali tenuissima, sub-obsoleta ; elytris apice declivi sub-appendiculatis leviterque emarginatis, dorso subdepressis, punctato-strialis, punclis approximalis, interstiliis creberrime transversim strigosis, singulo villa longitudinali pone suturam purpurea vel saturate chalybea. — Long. 8 1,2, 5. Lat. 1 174, 1 £/5 lin. Donacia Typhœ. Braux in Ames. UVov. Act, Halens. 1, 5. p. 51, 19. — Kunwze. thid, 11, 4. p. 47,19.— Gyirenu, Zns. Suec. IV, p. 680, 15-14. — Sanrs. Zns. Fenn. 11, p. 277,18. — Srevu. 1//. of Brit. Entom. IN, p. 276, 20. Brit. Bcetl. p. 284, 2215. — Cunris. Brit, Entom. XX, p. 494. = Des. Cat. ed. 3, p. 584. Don, linearis. var. b. Gxyirenu. Jns. Suec. HE, p. 665.— Scnoenn. Syn. Ins. IL, p. 97. Var. A. Elytris unicoloribus, œneo-cupreis, purpureis, vel cæruleo-viri- dibus. Elle est excessivement voisine de la Zinearis pour la forme générale et celle de ses divers organes ; aussi suffira-t-il d’indiquer ici les caractères qui l’en séparent. Elle est proportionellement un peu plus courte et plus large ; les angles antérieurs de son prothorax au lieu d’être relevés sont placés au dessous da niveau du disque ; ses élytres sont plus parallèles dans leurs deux tiers antérieurs et plus brusquement rétrécies à leur ex- trémité ; celle-ci au lieu d’être tronquée est légèrement échancrée avec DONACIA. 165 l'angle externe de la troncalure plus ou moins aigu. Quant aux couleurs, elle ne diffère de la linearis qu’en ce qu’il existe sur chaque élytre une bande longitudinale d'une autre couleur que celle du fond et qui longe la suture d'assez près sans arriver jusqu’à l'extrémité. Chez les exem- plaires qui sont d’un vert bronzè comme les linearis ordinaires, cette bande est ordinairement d’un rouge-cuivreux ; elle devient d’un bleu d’acier chez ceux qui sont d’un rouge cuivreux, avec toutes les nuances intermé- diaires. Les individus qui présentent les bandes en question se distinguent sans peine de la linearis ; mais on en rencontre aussi communément d’autres, qui en sont complètement dépourvus et qu’il est très-difficile de distin- guer de l’espèce en question. Ces exemplaires unicolores que je comprends tous dans la variété À sont en dessus d’un bronzè-cuivreux , plus rare- ment d’un cuivreux-pourprè ou d’un vert-bleuâtre. Elle a un habitat aussi étendu que la Zénearis et ne parait guères moins commune. e Brahm est le premier qui ait distingué cette espèce, mais sans la dé- crire et c'est à Ahrens qu’on en doit la publication. Elle a été adoptée par tous les auteurs, qui après lui se sont occupés du genre actuel. Néan- moins elle est si voisine de Ja linearis, que je ne suis pas sans quelques doutes sur sa validité, 41. D. siwpzex. Oblonga, supra œnea vel viridi-aurala, capite obseuro, griseo-pubescente, elytrorum sutura lale ænæo-cuprea, antennis nigro-fuscis sœæpius ferrugineo-variegalis, pedibus pallide rufis, œneo-micantibus ; protho- race elongatulo, basi nonnihil angustiore, angulis fere obsolelis, lateribus anticis obsolete tuberculatis, supra sat grosse confertim punclalo, canalicula dorsali abbreviata, sat profunda ; elytris convexiusculis, dorso subdepressis, apice declivi singulatim truncato-rolundatis, tenue punctalo-strialis, punctis aciculatis, approzimatis, intersliliis transversim rugosis.—Long.?22|5, 3 2,5. Lat. 1, 4 175 lin. Donacia simplez. Fas. Syst. El. W, p.129 , 15. — Gaicenu. Jus, Suee. IL, p. 664 , 12.—Iuuic. Magaz. f. Insekt.MII, p. 180 5.—Aurexs Nov, Act. Halens. À, 5. p. 38,20.— Sreru. Brit. Entom. IV, p. 275, 18. Brit. Beetl, p. 285, 2215. — Wirs. et Duxc. Entom. Edin, p- 276.— Pawz. Faun. [ns. Germ. fasc. 29, ed, 2,14, — Sonoexx. Syn, Ins. NI, p. 96, 18. — Des. Cat. ed. 5. p. 584. Don. semi-cuprea. PAnz. Faun. Ins. Germ. fase. 29. ed, 1, 14. Cris. Rewis. 1, 99, — Kuwze, Nov. Act, Halens. W, 4. p. 47.— Zurrensr. Faun. ns, Lappon. p, 214, 8 — Sauss. Zns. Fenn,1l , p. 277, 18. Leptura vulgaris. Lixsé. Syst. nat. ed. Guer. LV, p. 1867. 89. Van. À. Supra saturale viridi cœrulca, sutura late n'gro œnea. 164 DONACIDES. M äle : Courte et assez semblable pour la forme aux individus ordinai- res de la bidens, mais plus étroite et plus convexe. Tête d’un bronzé obscur souvent violâtre , finement rugueuse et couverte d'une fine pubes- cence grise couchée : front légèrement convexe ; sillon frontal très-fin , souvent abrègé ou interrompu. Antennes de la longueur des deux tiers du corps, d'un brun noirâtre, mais ayant fréquemment la base d’un plus ou moins grand nombre de leurs articles d'un ferrugineux obscur, parfois même presque en entier de cette couleur ; leurs 2e et 3e articles de même longueur, notablement plus courts que le 4e. Prothorax d’un bronzé à reflets dorés ou d’un vert-doré , un peu plus long que large, légèrement rétréci à sa base , qui est coupée carrément ainsi que le bord antérieur, ayant ses quatre angles presque oblitérés , très-faiblement tu- berculé en arrière des antérieurs , distinctement impressioné de chaque côté dans son milieu, un peu déprimé en dessus et couvert d’assez gros poiuts enfoncés, serrés sans cependant être confluens pour la plupart ; son sillon discoïdal est ordinairement assez bien marqué, mais court et mé- dian, et il n’est pas rare de le voir presque effacé. Écusson en triangle curviligne , couvert d’une pubescence grise très-serrée. Élytres trois fois et demie environ de la longueur du prothorax, légèrement convexes en dessus , {fout en étant un peu déprimées sur la suture, déclives par suite à leur extrémité, qui est médiocrement rétrécie et coupée carrément avec _ les angles de Ja troncature arrondis ; leurs points enfoncés sont très-fins , aciculés , contigus et les intervalles entre les rangées qu’ils forment sont couverts de rides relativement assez grosses et qui les font paraître assez fortement inégales à la loupe ; elles sont de la couleur du prothorax avec une large bande suturale d’un bronzè un peu cuivreux , mais qui souvent s’unit insensiblement à la couleur du fond. Pattes assez longues et assez grèles , d’un ferrugineux pâle avec un reflet bronzé plus ou moins vif ; cuisses médiocrement grosses ; les postérieures n’afteignant pas tout-à- fait l'extrémité des élytres , inermes en dessous. Les femelles différent des mâles par une taille beaucoup plus grande, leurs élytres plus larges , leurs antennes et leurs pattes postérieures plus courtes, Elle est assez constante dans ses couleurs ; sur un grand nombre d’exem- plaires que j'ai vu , je n’ai rencontré qu'une variété remarquable d’un vert-bleuâtre foncé en dessus, avec la bande suturale des élytres d’an bronzé {rès-foncé et presque noirâtre. Elle m'a été communiquée par M. Aubé comme venant de Belgique. Cette espèce la plus petite de loutes celles d'Europe, est répandue dans toute l’étendue de ce continent Je lui conserve le nom de simplex que lui a donné Fabricius dans son Systema Elcutheratorum, par la raison indiquée à la suite de la description de la lincaris, DONACIA. 165 M. Kunze a décrit (Nov. Act. Halens. IL, 4. p. 47) une Don. mærens, dont il n’a vu , dit-il, que quelques individus femelles. Je soupçonne fort que cette espèce dont les caractères sont très-légers, a été établie sur des exemplaires de l’espèce actuelle appartenant au sexe en question , et prè- sentant avec les individus ordinaires quelques-unes de ces imperceptibles différences, qui feraient multiplier sans fin les espèces de ce genre si l’on en tenait un compte trop rigoureux. Afin de mieux faire sentir les carac- tères qui distinguent les deux espèces , M. Kunze a donné une uouvelle phrase spécifique de celle-ci ; je suis contraint d’avouer que je n’ai pu découvrir quelques-uns des caractères qu'il lui assigne. Quoiqu'il soit, n'ayant pas la certitude que cette mærens est identique avec l'espèce ac- tuelle , je reproduis la description qu’en a donné M. Kunze à la suite du genre. Le même auteur a rapporté à tort à cette espèce la Leptura melanocepha- la de Marsham. C’est une espèce toute différente , qui a les cuisses posté- rieures bidentées et qui est très-voisine de la dentata, si elle ne lui est pas identique , autant qu’on en peut juger par la description de M. Stephers que j ai reproduite également plus loin. 42, D. Maunovegyi. Sat elongata, supra saturule viridis, violaceo-mi- cans, prothoracis elytrorumque margine aureo, sublus cinereo-sericea, pedi- bus ferrugineis dorso obscure œneis ; prothorace quadrato, angulis sub-0bso- letis, lateribus anticis vix tuberculatis, supra subliliter punctulalo-strigoso, canalicula dorsali tenui, abbreviata ; elytris depressis, apice singulalèm ro- tundatis, punclato-striatis, anlerstiliis, præsertim posticis, subelevatis, minus rude at dense coriaceis. — Long. 3, 32,3. Lat. 1 4924, 1 172 lin. Donacia Malinooskyi. Aur. Nov. Act. Halens. 1,5. p. 29, 51. — Gunmar. cbid. 1, 6. p. 35. — Kunze. Jbid, 11, 4. p. 49. — Scuoëxu. Syn, Ins. 1, p. 98, 22 — Des. Cat. ed. 5, p. 584. Mûle : Elle ressemble un peu pour la forme à la bidens, mais elle est plus pelite , plus allongée et moins robuste. Dessus du corps, sauf la tête, d’un vert foncé à reflets violets , avec les bords latéraux du prothorax et des élytres dorés; dessous revêtu d’une pubescence d’un gris-cendré. Tête d’un brouzé-violet obscur, couverte de poils blanchâtres couchés assez abondans , finement rugueuse , légèrement convexe sur le front avec sou sillon frontal fin, mais assez marqué et s’arrêtant au niveau du bord postérieur des yeux. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, d’un noir-brunâtre, ayant assez souvent quelques-uns de leurs articles intermédiaires ferrugineux à leur base ; leur 3° article d’un tiers environ plus long que le 2e, beaucoup plus court que le 4°. Prothorax aussi long que large, subeylindrique , coupé carrément à sa base et en avant, ayaul 166 DONACIDES. ses quatre angles presque effacès et en arrière des antérieurs un tubercule allongé peu distinct, limité en arrière par une dépression oblique ; il est couvert en dessus de rides transversales , pour la plupart confluentes et entremêlées de très-petits points aciculés, le tout visible seulement à la loupe ; son sillon discoïdal est quelquefois assez distinct, plus souvent encore frès-peu marqué et toujours peu profond et abrégé à ses deux ex- trémités. Écusson en triangle assez aigu , noirâtre , couvert d’une pubes- cence grise serrée. Élytres quatre fois plus longues que le prothorax , lé- gèrement et obliquement rétrécies à partir de leur tiers postérieur, pres- que planes en dessus et déprimées dans leur milieu , légèrement déclives à leur extrémité, qui est faiblement tronquée avec la troncature arrondie ; leurs points enfoncés sont médiocres, rapprochés et disposés en rangées régulières ; les intervalles entre ces rangées sont légèrement convexes et les trois premiers forment presque des côtes à leur extrémité ; tous sont couvert de fines rugosités irrégulières , très-serrées, qai les font paraître coriacés. Pattes assez longues et grèles, d’un ferrugineux pâle avec la tranche externe des cuisses , celle des jambes et le dessus des tarses d’un bronzé obscur un peu violet ; cuisses médiocrement grosses ; les posté- rieures n’atteignant pas tout-à-fait l'extrémité des élytres, inermes en dessous. Femelle : Plus grande , proportionellement plus large que le mâle ; ses _élytres sont plus convexes et ses antennes ainsi que ses cuisses plus courtes. Cette jolie espèce découverte par Malinovsky à qui Ahrens l’a dédiée , n’a encore été rencontrée jusqu'ici que dans le nord de l’Allemagne où elle parait peu commune. Je n’en ai vu aucune variété qui méritàt d’être signalée. Certains exemplaires sont seulement un peu plus violet que les autres. 45. D. Fenwica. Modice elongata, supra rufo-fuiva, capile nigro-violaceo, pubescente, sublus argentco-sericea, pedibus rufescentibus, dorso obscure vio- laceis ; prothorace subquadrato, basi angustiore, angulis anticis sat prominu- lis, ulrinque antice modice tuberculalo, supra confertim subliliter punctulato- strégoso, canalicula dorsali tenui, abbreviala; elytris apice declivi singulatim oblique rotundatis, supra subdepressis, punctato-striatis, interstiliis subtilis- sime cortaccis. — Long. 4. Lal. 4 2/5 lin. Donacia Feunica. GYirenn, Zus, Suec, VIE, p.668, 15.—Scouoexu. Syn. Ins, IX, p. 98, 24. — Sanix. Jus, Fenn. IL, p. 278, 20. Ælagium Fennicum, PAYK. Faun. Suec. HI , p. 70 , 5. Don. Arundinrs. Aurens. Nov, Act. {alens, 1, 5. p. 41, 22. Faun. Ins. Eurap, fase. 2, 12, — Genuau. MNor, Act. Halens. L, 6, ps 34, — Kunze. did, IL, 4. p. 50.— Des. Cal. ul. 5 , p. 984. DONACIA. 467 Mâle : Médiocrement allongée. Tête d’un noir-violet obscur ct couverte d’ane pubescence grisâtre couchée assez abondante, finement rugueuse ; sil- lon frontal bien marqué, prolongé sur le vertex et ayant ses bords légère- ment relevés. Antennes de la longueur de la moitié du corps , d’un noir- bronzé obseur, avec le dessous de Jeurs articles intermédiaires plus ou moins ferrugineux. Prothorax d’un rouge-fauve plus ou moins foncé, aussi long que large , légèrement rétréci en arriére, coupè carrément à sa base et en avant, ayant ses angles postérieurs peu saillans et obus , les antérieurs assez proëminents, un peu relevés, et en arrière de ces derniers un tubercule sub-arrondi assez marqué , limité en dedans et en arrière par une dépression demi-cireulaire ; il n’est nullement déprimé en dessus et couvert de rides très-fines , flexueuses , confluentes et entre- méêlèées de points enfoncés très-petits ; son sillon discoïdal est fin , tou- jours abrégé en arrière , tantôt assez marqué et prolongé jusqu’au bord antérieur, tantôt presque effacé et réduit à sa partie médiane. Écusson en triangle curviligne aigu , couvert d’une pubescence grisâtre très-ser- rée. Élytres quatre fois aussi longues que le prothorax , de la couleur de ce dernier, obliquement rétrécies dans leur tiers postérieur, légèrement convexes ef en même tems déprimées dans leur milieu en dessus , dé- clives à leur extrémité , qui est obliquement tronquée et arrondie ; leurs points enfoncés sont assez gros, mais peu profonds et placés à des dis- tances ça et là irrégulières dans la même rangée; les intervalles sont planes et couverts de rides transversales peu sensibles. Dessous du corps revêtu d’une pubescence soyeuse d’un gris-argenté. Pattes d’un ferrugi- neux pâle avec la tranche externe des cuisses, celle des jambes et le dessus des tarses d’un bronzé obscur, parfois en entier de cette couleur ; elles sont assez longues et assez robustes ; cuisses médiocrement grosses ; les postérieures atteignant l’extrémité des élytres, inermes en dessous. Femelle : Elle n’est pas plus grande que le mâle, mais ses antennes sont plus courtes et ses élytres un peu moins convexes; ses cuisses pos- térieures n’offrent aucune différence. Elle se trouve dans le nord de Allemagne , en Suède et en Finlande ; mais elle est rare partout. Elle n’a pas encore été prise à ma connais- sance, dans d’autres parties de l’Europe que celles qui précèdent. Je lui restitue le nom de Fennica sous lequel Gyllenhall la décrite, Paykull l’ayant publiée sous le nom de Rhagium Fennicum longtems avant qu’Abrens lui donnat celui d’Arundinis sous lequel elle est généra- lement inscrite dans les collections. 165 DONACIDES. 44. D. Hypnocnarinis. Sal elongata, ænco-rupreu, supra tomento sub- tili cinereo subtus pube argentea dense obtecta, femoribus basi rufis, antennis obscure æneis, arliculis bast rufescentibus ; prothorace subquadrato, angulis vir distinctis, lateribus anticis sat valide tuberculatis, canalicula dorsali tenuissima, obsoleta ; elytris apice singulatim rotundatis, dorso depressis, tenuiler punctalo-striatis, interstiliis planis. — Long. 3 , 4 23. Lat. 1 444, 1 25 lin. Donacia Hydrocharidis, Hydrochæridis vel Zydrocharis. Far. Entom. Syst. IT, p. 4118, 10. Syst. EI. IL, p. 129, 15. — Payr. Faun. Suec. IT, p. 189, 1. — Pan. Faun. Ins. Germ. fase. 29 , 17. Entom. Germ. p. 216, 10. — Ouiv. Entom. IV, n° 75, p.12, 45. pl. 2. f. 15. a, d. — LaTR. ist. nat, d. Ins. XI, p. 548, 10. — GxLrenn. /ns. Suec. Ill, p. 667, 14. IV, p. 681, 14. — Aurexs. /Vov. Act. Halens. 1,5. p. 45, 24. = KuNZE, 2024. Il, 4. p. 50, 24. — Sans. Zns. Fenn. I, p. 278, 19. — Srern. Brit, Entom. IV, p. 276, 21. Brit. Beetl. p. 285, 2216, — ScnoENK- Syn. Ins. WI, p. 97, 20. — Des. Cat. ed. 5, p. 584. Don, cinerea. Morre, /ns. Erlang. p. 46. f. 11. Leptura Hydrocharidis. Mansu. Entom. Brit. L, p. 547, 17. Var. À. Anlennis omnino obscure æneis. Don. tersata. PANz. Faun, I[ns. Germ. fase. 29, 16. Mâle : En général plus grande et toujours proportionellement plus largé que la {omentosa, qui est la seule espèce du genre avec laquelle on puisse la confondre. D'un bronzé-cuivreux assez brillant , visible à travers la pu- bescence dont elle entièrement couverte. Cette pubescence d’un gris- cendré en dessus consiste sur la tête et le prothorax en poils couchés , « irradiant dans tous les sens et sur les élytres en poils extrêmement courts, très-fins et serrés au point de ressembler à une espèce d’enduit ; en des- sous elle est d’un gris-argenté et de même nature que chez les autres es- pèces du genre. Sillon frontal fortement marqué , s’arrêlant au niveau du bord postérieur des yeux et ayant ses bords faiblement relevès, An- tennes environ de la longueur des deux tiers du corps, d’un bronzë obscur avec un plus ou moins grand nombre de leurs articles intermé- dtaires et terminaux ferrugineux à la base ; le 5e du double plus long que le 2%, un peu plus court que le 4e. Prothorax à peu près aussi long que large , légérement rétréci à sa base , qui est coupée carrément ainsi que le bord antérieur, ayant ses quatre angles peu saillans, presque effa- cés , et en arrière des antérieurs un tubercule assez fort , arrondi , relevè et limité en dedans et en arrière par une fossette demi-circulaire bien distincte ; il présente en dessus quelques dépressions peu marquées et son sillon discoïdal est extrêment fin, souvent à peine visible et plus ou moins court. Écusson en (riangle curviligne. Élytres cinq fois aussi lon- gues que le prothorax, subparallèles dans les deux tiers de leur longueur, TRS DONACIA. 469 puis arrondies obliquement à leur extrémité qui est elle-même arrondie , déprimées en dessus dans leur milieu et ayant leurs rangées formées de points très-petits et trés-régulièrement espacés : les intervalles sont très- planes. Pattes d’un bronzé obscur, pubescentes avec la base de toutes les caisses d’un ferrugireux pâle ; les postérieures n’atteignant pas tout-à-fait l'extrémité des élytres , inermes en dessous. Femelle : Elle est loujours d’un tiers au moins plus grande que le mâle et proportionellement plus large; ses antennes sont plus courtes et ses élytres en général un peu plus planes. Cette belle espèce est très-constante dans ses couleurs ; je n’ai pas vu d'autre variété que celle figurèe par Panzer sous le nom de Don. tersata el qui ne diffère du type qu’en ce que ses antennes sont entièrement d’un bronzé obscur. Elle est aussi commune que les exemplaires typiques. Elle est répandue dans la majeure partie de l’Europe , ainsi que dans le nord de l’Asie et ne paraît pas bien rare nulle part. J’en ai vu des exemplaires de Sibérie ; ils n’offraient pas la plus minime différence avec ceux de Paris. Les auteurs varient dans la manière dont ils écrivent le nom de cette espèce. Fabricius, par exemple, l’appelle Hydrocharis dans son Entomolo- gia Systematica, puis Hydrochæridis dans le Systema Eleutheratorum. Cette dernière orthographe a été adoptée par Panzer, Gyllenhall, Stephens, etc, mais , ainsi que l’a fait remarquer M. Kunze, il faut évidemment écrire Hydrocharidis. 45. D, ToMENTOsA. Sublinearis, supra pube densa virescenti vel cineras- cente oblecla, sublus cinereo-sericea, antennis ferrugineis, articulis apice obscure viridibus, pedibus rufescentibus; prothorace subquadrato, angulis oblusis, ulrinque in medio constricto, supra inæqualiter depresso, canalicula dorsali sæpius subobsolela ; elytris apice subtruncalis vel leviter emarginaus, dorso depressis, lenuiler at profundius punclalo-strialis, intersiuiis con- vexiusculis. — Long. 5, 4. Lat. 1, 1 175 lin. Donacra tomentosa. Aurexs, Nov, Act. Halens. 1,5. p. 42, 25. — Kuwze. ibid. IT, 4. p. 0, 25. — Scnoënu. Syn. Zns. LL , p. 97, 21. — Des. Cat, ed, 5. p. 584. Var. À. Antennis omnino obscure viridibus. Var. B. Supra viridula, cyanea, ænea, ænco-cuprea, cuprea aut purpu- rascens pubeque variabili oblecta. Mâle : Très-variable sous le rapport de la taille et des couleurs , un peu sous celui de la forme , mais toujours plus étroite et plus rétrécie que l’Hydrocharidis. La pubescence dont elle est entièrement couverte 99 170 DONACIDES. en dessus est on peu plus longue que dans cette espèce, plas dense et diffère à peine sur la tête et le prothorax de ce qu'elle est sur les élytres ; elle est ordinairement d’un vert-cendré tantôt assez clair, tantôt opaque et cache entièrement la couleur des tégumens ; en dessous le corps est revêtu de poils satinés d’un gris foncé à reflets argentés. Sillon frontal fin, mais bien marqué et prolongé sur le vertex où il se termine par un petit point enfoncé , parfois isolé. Antennes presque de la longueur des trois quarts du corps , d’un rouge-ferrugineux avec l'extrémité de chaque article d’un vert-bronzé obscur ; le l.- en entier de celte couleur; Île 2° une fois et demie plus long que le 2, un peu plus court que le 4°. Prothorax presque aussi large que long, coupé carrément à sa base et en avant, ayant ses quatre angles peu saillans et arrondis, plus ou moins fortement resséré et comme échancré un peu ea arrière du milieu de sa longueur, mais sans tubercules proprement dits en avant de cette échan- crure , inégalement el vaguement impressioné en dessus avec son sillon discoïdal très-fin , plus ou moins long et souvent à peine distinct. Écusson en {riangle oblong. Élytres cinq fois aussi longues que le prothorax , ré- gulièrement rétrécies de leur base à leur extrémité, qui est arrondie à l'angle externe, puis légèrement tronquées et souvent un peu échancrées ; elles sant déprimées en dessus, surtout à la base et leurs points enfoncès aussi petits que chez l’Hydrocharidis sont en général plus profonds; les intervalles entre les rangées que forment ces points sont plus étroits et légèrement relevés, surtout à leur extrémité. Pattes assez longues et grè- les , d’un ferrugineux pâle avec l’extrémité des cuisses en dessus et plus « rarement la tranche externe des jambes d’un vert-bronzé ; cuisses posté- rieures n’atteignant pas tout-à-fait l’extrémité des élytres. Femelle : Elle diffère beaucoup plus du mâle que ne le fait celle de l'Hydrocharidis du sien ; outre sa taille plus grande , ses antennes et ses cuisses postérieures plus courtes , ses élytres sont plus parallèles, moins rétrécies à leur extrémité et leur èchancrure terminale est plus forte ; la pubescence dont elle est couverte en dessus est moins dense et laisse appercevoir la couleur du fond. Enfin elle est plus variable sous le rap- port des couleurs. Var. A. Elle correspond à celle de l’Hydrocharidis chez laquelle les antennes sont d’un vert obscur uniforme ; les articles de la base sont plus sujets que les autres à perdre leur couleur ferrugineuse. Cette variété s'observe surtout chez les mäles. Var. B ou variétés de couleur. Elles sont très-nombreuses et comme je viens de le dire, plus fréquentes chez les femelles que dans l’autre sexe, J'en ai sous les yeux dont la couleur du fond est d’un vert-doré très- clair, cuivreuse , bronzée , d’un bronzé-cuivreux et d’un cuivreux-pour- pré ; la pubescence du dessus varie en conséquence , mais quand on … DONACIA. 471 Vexamine attentivement et indépendemment du reflet que jette sur elle la couleur des tégumens , on voit que presque toujours elle est d’un cendré plus ou moins verdâtre. Cette espèce est aussi répandue que l’Hydrocharidis, mais parait un peu plus rare. J’en ai vu également des exemplaires de Sibérie. Les au- teurs anglais n’en font pas mention dans leurs ouvrages. Elle est très-souvent confondue dans les collections avec l’Hydrocha- ridis dont elle est cependant assez facile à distinguer. C’est ainsi que dans son Catalogue, M. Dejean a réuni à cette dernière des exemplaires que M. De Mannerheim lui avait envoyés comme étant des fomentosa et qui en sont réellement. Ces exemplaires que j'ai sous les yeux sont des mâles très-distincts de ceux de l’Aydrocharidis. Division IT. — Élytres oblongues, plus ou moins convexes, arrondies simullanément à leur extrémité. Front légèrement et uniformément convexe ; son sillon sans bourrelets sur les côtés. Prothorax rétréci en arrière, plus ou moins cordiforme. Yeux plus petits que dans la division précédente, sans orbile en dessus. Cuisses postérieures courtes, robustes, vvoides, loujours unidentées en dessous ; ta dent parfois presque obsolète chez les femelles. — Esp. 46-56. 46. D. nicra. Elongata, sublus cinerco-sericea, abdomine, pedibus, ore antenntsque rufo-ferrugineis, capile obscure violaceo, griseo-pubescente ; prothorace nigro cœrulescente vel purpurascente, obcordalo, angulis sub- prominulis, lateribus anticis valde ac obluse nodosis, supra convexiusculo, yarce pubescente, basi impresso, sat crebre punclulato, canalicula dorsali sæpius subobso'eta ; elytris atro-violaceis, convexis, apice conjunctim rotun- datis, sat profunde punctalo-strialis, punclis contiquis, intersliliis transver- sim rugosis. — Long. 4 172, 5 1/2. Lat. À 5/4, 2475 lin. Mas : Femoribus posticis dente valido brevi armatis. Fœm : Femoribus poslicis inermibus vel oblusissime dentatis. Donacia nigra. Far. Entom. Syst. IL, p: 17, 6. Syst, E7. IL, p, 128, 9.— Panz. ÆEntom. Germ. p.215, 7. Faun, Ins. Germ. fasc. 29, ed. 2. 10.—Cenern. F'aun. Ingr. pe 74, 230. — Izuic. Mayaz. f. Inseht. IL, p. 179, 9 — GyLzenn, Jus. Suec. IV, p. 678, 10-11. — Aunexs. Nov. Act. Jlalens. 1, 5. p. 52 , 14. — Ginu. did. 1, 6. p. 31, 14. — Kunze. ibid. II, 4. p. 41, 14. — Sauce. ns. Fenn. I, p. 275, 14, — Sreru. 2. of Brit. Entom. IV, p. 274, 16. Brit. Beetl, p. 285, 2211. — SCHOENH. Syn. Ins. I, p. 95, 14.— Des, Cat. ed. 5. p. 384. Don. abdominalis. Ouv. Encyc. méth. Ins. VI, p. 292,7. Entos. AV, ue 75. p. 9, 8. pl. 4.f.8. a, b. — Late, Zist. nat. d. Ins. XX, p. 547, G. Don. palustris. Megast in Fuessiv’s Archir, hett V, p, 100, 5. — Panz. Foun, Ins. Germ. fasc. 29, ed, 4, 10. Entom. Germ. p. 217, 15. 172 DONACIDES. Leplura palustris. Braun. Inseklenhul. K, p.136, 460.—LiNNê. Syst. nat, ed. Grec. IV, p. 1866, 20.— Mansu. £ntom. Brit. L, p. 349, 21, Leptura violacea? Pazuas. Reise, A. Append. p. 724, G4. — Lixné. Syst. nal. ed. GueL. IV. p. 1867, 58. Prionus braccatus. Scor. Ann. Hist. nat. V, p. 100 , T0. Cerambyx braccatus. LinNé. Syst. nat. ed. Ge. [V, p. 1858, 316. Var. A. Abdomine, pedibus antennisque nigris. Mâle : Allongée et beaucoup plus grande que toutes les autres espèces de celte division. Tête d’un violet obscur à reflets vuivreux , finement rugueuse et couverte d’une courte pubescence blanchâtre couchée ; sillon frontal bien marqué , surtout en arrière, très-brillant et un peu prolongé sur le vertex ; parties de la bouche d’un rouge-ferrugineux. Antennes de la même couleur avec l’extrémité de la plupart de leurs articles d’un vert obscur sur une petite étendue ; de la longueur des deux tiers du corps, leur 9° article du double plus long que le 2e et égal au 4e, Prothorax variant du noir-bleuâtre au vert et au cuivreux-pourpré, aussi long que son plus grand diamètre transversal , fortement rétréci en arrière, ce qui le rend cordiforme, coupé carrément en avant et à sa base, qui est précèdée d’un sillon {ransversal bien marqué un peu élargi dans son milieu, ayant ses quatre angles très-saillans et obtus, et immédiatement en arrière des an- térieurs un fort renflemert arrondi et obus ; il est assez convexe en des- sus dans son milieu et couvert de très-petils points enfoncés assez serrés, mais non confluens ; son sillon discoïdal est {rès-fin et atteint quelquefois le bord antérieur, mais le plus ordinairement il est réduit à sa portion basilaire et souvent complétement effacé ; il est couvert à sa base et sur les côtés d'une pubescence pareille à celle de de la tête, mais moins serrée et dont beaucoup d'individus présentent à peine quelque trace. Écusson en triangle curviligne, revêtu de poils grisâtres très-serrés. Ély= tres d'an noir-violet profond assez brillant, quatre fois environ aussi longues que le prothorax , convexes , subcylindriques , arrondies à leur extrémilé et ayant les points enfoncés qui composent leurs rangées , mé- diocres, mais assez marqués et {rès-rapprochèés ; les intervalles entre ces rangées sont un peu convexes el fortement rugueux transversalement. Dessous du corps revêtu de poils satinès d’un gris-cendrè , s’éclaircissant un peu sur l’abdomen , qui est d’un rouge-ferrugineux assez clair. Pattes d’un ferrugineux assez vif , courtes et robustes ; cuisses postérieures for- tement renflées , ovoïdes, n’atteignant pas à beaucoup près l’extrémité des élvires et munies en dessous, à quelque distance de leur sommet, d’ane dent {riangulaire courte , mais robuste. Femelle : Elle est d’un tiers environ plus grande que le mâle ; ses an: tennes sont un peu plus courtes ; ses élytres un peu moins convexes et ont souvent un reflet verdâtre; ses cuisses postérieures sont plus faibles et DONACIA. 175 ordinairement inermes ; mais chez quelques exemplaires elles ont une très-petite dent obluse à peine distincte. Dans la variété A les antennes , les pattes et l'abdomen sont noirs ; on apperçoit seulement à la base des secondes un léger reflet rougeûtre ; l’ab- domen est couvert de poils aussi denses que sur la poitrine. Je n’en ai vu qu’un exemplaire recueilli par M. Dejean en Dalmatie et qui appar- tient à M. Reiche. C’est la seule variété digue d’être remarquée que j'aie eu occasion d'observer. Cette belle espèce se {rouve dans la plus grande partie de l’Europe et en Sibérie. Elle n’est pas commune aux environs de Paris , et je ne l’ai jamais rencontrée en Belgique. 47. D. piscoror. Oblonga, prothorace sub-cordato, angulis distinclis, lateribus anticis obluse callosis, supra convexiusculo , inæquali, punctulato, basi leviter transversim impresso, canalicula dorsali tenui nonnunquam ob- solela ; elytris convexis, apice conjunclim rolundalis, tenue punctalo-striatis, punclis approximalis, aciculalis, interstitiis rugosis. — Long. %, 4 172. Lat. 1, 1 574 lin. Mas : Elongatulus, supra nigro-violaceus, subtus obscure viridis, tenuiter griseo-sericeus, abdomine pedibusque rufo-piceis, antennis rufo-ferrugineis, nigro-variegatis ; prothoracrs disco mènus crebre punclulato, elytris subti- lius rugosis ; femoribus posticis valde incrassatis, sublus dente valido magis minusve elongalo, armalis. Fœm : Obesior, brevior, supra œæneo-aurala, sublus tenuiler griseo-sericea, pedibus œneo-viridibus, abdomine antennisque rufo-ferrugineis, his nigro- variis ; prothorace undique creberrime punctulato, elytris evidentius rugo- sis, femoribus poslicis minus incrassalis, sublus dente parvo nonnunquam obsolelo, armatis. Donacia discolor. Horre. Ins. Erlang. p. 49.f, 8. mas, 9. fœm.—Aun. Noc. Act. Halens. 1, 5. p.51, 13. — Kunze. ibid, IL, 4. p. 41, 15. — GY1LENu. Zns. Suec. IV, p: 677, 10-11. — Scnoënu. Syn. Ins. LIL, p. 95 , 15. — Des, Cat. cd. 5. p. 584. Don. discolor. var. b. GyLLenu. ns. Suec. IH, p. 660. Don. nigra. Ouiv. Entom. IV, n° 75. p.5, 5. pl. 1. f. 5. a, b. mas. — Lan. ist. nat, d. Ins. X1, p. 545, 5. Don. rufipes. Ouiv. Encyc. méth. Ins. VI, p.292, G. Entom. IV, n° 75. p. 5, 2, pl. 1. £ 2. a, b. fœm. — Larr. {is . nat, d, Ins. XL, p. 545, 2, Leptura consimilis ? Scnsanx. Enum. Ins. Austr, p. 155, 292. mas, teste Germar. Leptura assimilis ? Scuranx, ibid. p. 156 , 295. Fœm ? Var. À. Angulis anticis prothoracis obsolelis. Don. variabilis. Kunze. Nov. Act. Halens. IL, 4, p. 39, 12. Varielates ex colore desump'æ fere innumerabiles. quas brevitatis causa infra (anlum recensere placuit. 174 DONACIDES. Cette espèce toujours beaucoup plus petite que la ntgra, qui est la seule avec laquelle on puisse la confondre, est très-variable sous le rapport de la taille, des couleurs et même de la forme. J’ai pris pour (ypes des deux sexes les exemplaires que l’on rencontre le plus fréquemment. Mâle : Oblong, mais en même (ems un peu allongé et tantôt obtus, tantôt assez sensiblement rétréci en arrière. D’un noir foncé médiocre- ment brillant en dessus, un peu bronzé sur les élytres, plus ou moins bleuâtre ou violet sur le prothorax et la tête. Celle-ci finement rugueuse, couverte de poils grisâtres frès-courts, très-fins , couchés et peu serrés ; sillon frontal fin , peu marqué , lisse et plus ou moins prolongé sur le vertex. Antennes de la longueur des deux tiers du corps, d’un ferrugi- peux assez foncé, avec le sommet de leurs articles noirâtre, à l'exception des deux premiers qui sont souvent sans {aches ; souvent aussi la couleur. en question occupe plus de place que l’autre ; leur 5e article deux fois aussi long que le 2e et égal au 4°. ProthoraxX un peu plus long que son plus grand diamètre transversal , assez fortement rétréci en arrière , cor- diforme , coupé carrément à sa base et en avant, ayant ses quatre an- gles très-petits, mais distincts ; les antérieurs dirigès en avant et un peu saillans , suivis en arrière d’un renflement arrondi, grand , mais très-peu prononcé et limité en dedans seulement par une faible dépression demi- circulaire ; en dessus il est légèrement convexe sur le disque , et couvert de petits points enfoncés (rès-serrès et confluents sur les quatre côtés, séparés dans son milieu ; une faible impression transversale à peine marquée se voit en avant de la base; son sillon dorsal est très-fin et très- variable , {toujours abrégé en arrière ; mais assez souvent il atteint le bord antérieur ; souvent aussi il n’existe que sur le disque et il n’est pas rare de le voir disparaître presque entièrement. Écusson en triangle curvi- ligne , couvert de poils argentés, courts et serrés. Élytres trois fois en- viron plus longues que le prothorax , plus convexes que chez la nigra, arrondies en arrière, finement striées-ponctuëes , les points enfoncès rapprochés, plus ou moins aciculès ; intervalles entre les stries très- légèrement relevés , couverts de fines rugosités très-serrées, Ja plupart transversales. Dessous du corps d’un noir-bronzé , revêtu d’une courte pubescence d’un cendré obscur ; abdomen d’un brun-marron ferrugineux, moins pubescent que la poitrine. Pattes de la même couleur avec les jambes d’une nuance plus claire que les cuisses ; ces dernières robustes ;. les postérieures {rès-grosses , ovoides, beaucoup plus courtes que l’ab-. domen et armées en dessous, près de leur extrémité, d’une forte dent {rian- gulaire tantôt longue , tantôt médiocre. Il faut ajouter à cette description que les individus de ce sexe sont beaucoup plus sujets que les femelles à varier sous le rapport de la taille; CEU DONACIA. 175 quelquefois ils sont aussi grands que ces dernières, c’est-à-dire, ont jusqu'à 4 172 lignes de long, tandis que les femelles ne descendent jamais à 5 ligues, qui sont la longueur ordinaire des mâles. Il n’est pas rare non plus de rencontrer parmi ces derniers des exemplaires un peu plus grèles, plus rétrècis en arrière que les autres et qui ont leurs élytres un pea moins convexes. On serait tenté de les distinguer spécifiquement, si l’on n’observait pas (ous les passages entre eux et les individus typiques. Femelle : Outre sa taille ordinairement plus forte , comme je viens de le dire , elle se distingue par les caractères suivans : sa forme est plus courte , plus ramassée , ce qui la rend un peu plus convexe ; sa couleur en dessus est d’un bronzé clair assez brillant et doré sur les élytres, plus obscur et mat sur le prothorax et la tête; en dessous la poitrine et les pattes sont d’un vert-bronzé ; l'abdomen est d’un ferrugineux assez clair. La ponctuation du prothorax est plus grosse et partout très- serrée et confluente ; les élytres sont plus fortement striées et les inter- valles entre les stries plus rugueux. Les cuisses postérieures sont plus faibles et leur dent est beaucoup plus courte, plus obtuse , assez souvent même presque obsolète. Enfin, comme chez les autres espèces du genre, ses antennes sont sensiblement moins longues. Var. À. Cette variété dont M. Kunze a fait une espèce sous le nom de variabilis, ne diffère des individus typiques qu’en ce que les angles antérieurs du prothorax sont obtus et effacés. Les deux seuls autres ca- raclères différentiels que M. Kunze lui assigne en outre, sont d’avoir le sillon dorsal du prothorax médian et obsolète et les points des rangées des élytres un peu séparés. Le premier de ces caractères n’en est évidem- ment pas un, rien n'étant plus varisble que le sillon en question dans foutes les espèces du genre ; quant au second il m’a été impossible de le découvrir. Il ne reste par conséquent , que celui emprunté aux angles du prothorax , mais ces angles sont si petits dans les exemplaires typi- ques qu'il serait étonnant qu'ils ne s’oblitérassent pas chez quelques in- dividus. — J’ai trouvé dans la collection de M. Dejean quatre exem- plaires de cette prétendue espèce éliquetès et avec raison , comme des variétés de l’espèce actuelle. Dans celle de M. Germar, il en existe dix classés sous le nom de variabilis, dont trois ont les angles aussi saillans que les individus {ypiques. Le plus grand de ces quatorze exemplaires n’a que 3 275 lignes de long. Tous viennent de la Styrie , de la Carinthie et de l’Illyrie. C’est en effet la patrie que M. Kunze assigne à sa variabilis. Cette varièlé serait par conséquent jusqu'ici locale. Elle a été distinguée pour la première fois par Dahl, qui a introduit taut d'espèces nominales dans les collections. Les variélés de couleur sont extrémement nombreuses et je me borne- rai à signaler les plus importantes. 176 DONACIDES. A. D'un noir profond, bleuätre en dessus ; abdomen d’un ferrngineux obscur ; pattes d’un noir-bronzè à reflets verdâtres. — Mâle. B. Dessus du corps comme chez les exemplaires typiques; antennes, abdomen et pattes d’un rouge-ferrugineux sans tache. — Mâle. C. Prothorax d’un vert-bleuâtre ; élytres d’un beau bleu; antennes et pattes d’un ferrugineux clair plus ou moins varié de noir ; abdo- men ferrugineux, s:ns taches. — Mâle. D. Dessus du corps en entier d’un beau vert métallique ; antennes, pattes et abdomen d’un ferrugineux plus ou moins clair, parfois presque testacè , avec ou sans tâches. — Mâle et Femelle. E. Dessus du corps d’un vert-bronzè obscur ; antennes et abdomen ferrugineux avec ou sans taches; paties bronzées avec la base des cuisses ferrugineuse. — Mâle et Femelle. F. Dessus du corps d’un bronzé clair doré absolument pareil à celui des exemplaires {ypiques femelles; antennes , pattes et abdomen fer- rugineux, sans taches ou plus ou moins variés de bronzé ou de noi- râtre. — Mâle. G. Dessus du corps d’un rouge-cuivreux vif; antennes, pattes et abdomen d’un ferrugineux pâle; les premières et les secondes variées de fuligineux. — Femelle. Toutes ces variètés , hormis la dernière , paraissent communes; j'ai vu de chacune un assez grand nombre d’exemplaires, provenant pour la plupart de l’Autriche , la Hongrie , la Styrie et contrées voisines ; on les rencontre aussi dans les autres parties de l’Europe , mais, à ce qu’il pa- rait, plus rarement. Il est presque inutile d'ajouter qu'entre elles et les individus ordinaires il existe tous les passages. Cette espèce se trouve dans la plus grande partie de l'Europe, mais elle est plus commune dans l’Allemagne méridionale qu’ailleurs. Au nord elle ne parait pas dépasser la Suède et le silence des entomologistes de l'Angleterre à son égard, porle à croire qu’elle n’existe pas dans ce pays, à moins qu’elle ne soit la D. rustica de M. Stephens , ce que la descrip- tion de cet auteur ne permet pas de décider. Fabricius semble l’avoir confondue avec la nigra. Hoppe qui l’a décrite le premier l'avait réunie à la suivante. 48. D. ArriNIS. Oblonga, sublus griseo-sericea, ano, pedibus antennisque « ferrugineis, harum articulis 5-11 apice fuscis, prothorace elongatulo, pos= lice angustalo, in medio baseos nonnihil sinualo, angulis anticis rotundatis, utrinque antice obsolete calloso, supra planiusculo, vage impresso, magis minusve crebre punctulato ; elytris minus conveæis, apice conjunctèim rotun= daus, tenue punclato-strialis, interstètiis rugosis. — Long. 5, 4 172. Lat. 41,12,5 lin. DONACIA 477 Mas : Supra æneo-violaceus, femoribus posticis valde incrassatis, sublus dente valido armatis. Fœm : Supra œæneo-virescens vel aurea, femoribus posticis minus crassis, dente parvo sæpius obsoleto armatis. Donacia affinis. Kunze. Nov. Act, Halens. M, 4. p. 57, 12. — Gyrrenn. Jus. Suec. IV, p. 677, 10. — Des. Cat. ed. 5. p. 584. — Sauus. Jns. Fenn. 11, p. 275, 15. Don. nigra. Paxk. Faun. Suec, I, p. 196, 10. Don, discolor, GyiLenu. Jns. Suee. ILE, p. 660 , 10. Don, œnea. Ouv. Encyc. méth. Ins. VE, p.292, 6. Entom. IV, n° 75, p. 99. pl. 1. f. 9. a, db. — Larr. ist. nat. d, Ins. XL, p. 547, 8. Don. rustica, Kunze. Nov. Act. Halens. 1, 4. p. 51, 12. — Srepn. Z4. of Brit Entom. IV, p. 274, 15? Bret. Beetl. p. 285 , 2210 ? Don. pallines. Kunze. Loc. cit. IL, 4. p. 55, 12. e. Don. planicollis. Kuwze. loc. cit. 11, 4. p. 54, 12. d. Don. Besseri. Des. Cat. ed. 5, p. 584. Leptura fusca, Marsu. Entom. Brit. XL, p. 349 , 20. mas, teste Kunze. Leptura discolor, Mansu. loc, cit. I, p. 546 , 14. fœm, teste Kunze. Leptura fusca? Lanxé. Syst, nat. ed. Guer. p. 1867, 86. Mâle : Très-voisine de la déscolor dont elle est toutefois bien distincte, surtout par la forme de son prothorax. Oblongue , un peu allongée et constamment obtuse en arrière. Sa couleur ordinaire en dessus est d’un bronzé-violet foncé , obscur et mat sur la têle, médiocrement brillant sur le prothorax et les élytres. Tête finement rugueuse , presque giabre ; sillon frontal bien marqué , s’arrêtant au niveau du bord postérieur des yeux ; parties de la bouche en entier d’un rouge-ferrugineux assez vif ; yeux petits et oblongs. Antennes d’un ferrugineux tantôt assez foncé, tantôt assez pâle avec une petite tache noirâtre, souvent obsolète, au som- met de leurs articles à partir du 3° ; de la longueur des deux tiers du corps ; leur 5° article du double plus long que le 2°, égal au 4e, Protho- rax un peu plus long que large , sensiblement rétréci en arrière , coupé carrément en avant , légèrement sinuë ou sub-échancré au milieu de sa base , ayant ses angles postérieurs très-lëgèrement saillans, les antérieurs fortement arrondis et en arrière de ceux-ci une faible callosité à peine distincte ; ses côtés en arrière de cette callosité sont ordinairement un peu impressionés ; il est peu convexe en dessus, vaguement impressioné, parfois même presque plane , et couvert de petits points enfoncés, très- serrés et presque confluens le long du bord antèrieur, séparés sur le reste de sa surface ; son sillon discoïdal varie comme chez la discolor, étant tantôt médian , tantôt apical ou basilaire , mais toujours très-faible et souvent obsolète ; dans quelques exemplaires il est flauqué de chaque côté sur le disque d’une petite fossette. Écusson en triangle curviligne, pubescent. Élytres trois fois et demie aussi longues que le prothorax , assez convexes , subeylindriques , arrondies à leur extrémité et finement ) 97 m1) 178 DONAC{DES. poncluées en stries ; les points enfoncès qui forment ces stries sont rap- prochés, souvent contigus et plus ou moins aciculés ; les intervalles entre leurs rangées sont presque planes et finement rugueux en fravers. Dessous du corps d’un vert-bronzé obscur avec l’extrémité de l’abdomen d'un ferrugineux assez clair, revêtu d’une très-courte pubescence grise ; le premier segment abdominal largement déprimé dans son milieu. Pattes d’un ferrugineux tantôt assez vif, tantôt pâle , courtes, robustes ; cuisses postérieures grosses , ovoides , n’atteignant pas à beaucoup près l’extrémité des élytres, munies en dessous d’une forte dent triangulaire plus ou moins longue. Femelle : Elle ne diffère pas autant du mâle que celle de la déscolor ; sa forme est la même; elle est seulement en général plus grande et sa couleur en dessus est d’un bronzé tantôt virescent , tantôt un peu doré et assez brillant; son prothorax est pointillé d'une manière un peu plus serrée , surtout en avant ; ses élytres sont plus fortement rugueuses toute proportion de taille gardée ; ses cuisses postérieures sont notablement moins grosses ; leur dent est très-courte, souvent effacée ; et enfin, comme de coutume , les antennes sont moins longues. Cette espèce est moins variable sous le rapport des couleurs que la discolor, surtout pour ce qui concerne les antennes , les pattes et l’abdo- men ; à peine ai-je vu quelques exemplaires chez qui les premiers de ces organes étaient entièrement ferrugineux ou d’un bronzé obscur et les seconds un peu tachetés de noirâtre à l’extrémité des cuisses. Pour ce qui concerne le reste du corps , je n’ai observé que les variétés suivantes : A. Dessus du corps en entier d’un noir profond assez brillant. — Mâle. B. Dessus du corps d'un bronzé obscur.— Mâle et Femelle, C. Tête et prothorax bleuâtres ; élytres d’un bronzë-violet clair. — Mâle et Femelle. D. Dessus du corps d’un noir profond, un peu violâtre sur les élytres ; pattes d’an noir brunâtre. Je n’en ai vu qu’un individu mâle ve-« nant de Silésie et qui m’a été envoyé par M. De Mannerheim sous le nom de Don. carbonaria. Il est un peu plus grand que les indivi-m dus ordinaires, mais je ne lui trouve aucun caractère qui autorise à en faire une espèce à part. M. Kunze, qui le premier a sèparé avec raison celle espèce de la dis- color, l’a divisée en quatre sous les noms de rustica, planicollis, pallipes et affinis. Les caractères spécifiques de ces espèces sont basés sur le plus ou moins d’allongement du prothorax , la forme de son sillon discoïdal , la convexité plus ou moins prononcée des élytres et la nature de leur ponctuation, selon qu’elle est grosse ou fine, que les points des rangées sont contigus ou non et que les rangées en question sont rapprochées ou écartées entre elles, etc. Je suis parvenu, non sans peine , à {rouver par- hs, DONACIA. | 179 mi les nombreux exemplaires que j'ai eu à ma disposition , des individus conformes aux descriptions de M. Kunze ; mais j'en ai trouvé en même tems un grand nombre qu’il est impossible de rapporter à aucune des quatre espèces établies par lui et qui présentent combinés de toutes les manières les caractères assignés à chacune d’elles. Aussi n’ai-je pas même pu classer ces prétendues espèces comme des variétés, ne sachant où trouver leur limite et ai-je été obligé de les inscrire purement et sim- plement dans la synonimie à la suite l’une de l’autre. La planicollis découverte en Italie et ainsi nommée par Dahl, parat- trait seule au premier coup-d’œil , mériter une distinction spécifique. Son prothorax est un peu plus allongé et un peu moins rètréci à sa base, mais seulement chez quelques exemplaires ; j'en ai d’autres sous les yeux qui , sous le rapport de la longueur et de la forme de cet organe , font le passage le plus insensible avec les individus typiques. M. Kunze lui assigne encore d’avoir des élytres assez fortement ponctuées et ce carac- tère est vrai également pour les exemplaires de grande taille ; j’en ai deux entre les mains où il existe au plus haut degré et qui ont même les deux premiers rangées très-écarlées des autres à leur base et confuses. Mais dans les autres individus , la ponctuation s’affaiblit graduellement et finit par devenir très-fine. La pallipes est établie sur des exemplaires dont les pattes sont d’un jaune-ferrugineux un peu plus pâle que de coutume. M. Sturm , qui le premier l’avait distinguée spécifiquement dans le Catalogue de sa collec- tion qui a paru en 1826 , vient de la supprimer et de la réunir à l’afinis dans le nouveau Catalogue qu’il a publié en 1843 (1). La rustica avait été primitivement séparée par M. Schüppel de Berlin ; elle comprend les exemplaires chez lesquels la ponctuation des élytres est plus fine que de coutume. M. Sturm l’a réunit aussi à l’afinis dans le Catalogue dont je viens de parler. M. Dejean qui a connu ces variétés, les a également considérées comme devant toutes être rapportées à l'affinis; mais, d’un autre côté, il a établi sous le nom de Besseri et sur des individus venant de la Podolie, une espèce qui ne me parait pas mieux fondée que les précédentes. Ces individus sont d’un noir foncé peu brillant et ont les pattes d’un ferrugi- neux assez vif. Pour tout le reste je ne leur trouve aucun caractère par- liculier. La D. rustica de M. Stephens est une espèce que je ne rapporte qu'avec doute à celle-ci et qui pourrait tout aussi bien être la discolor. (4) Catalog der Kæfér-Sammiung von Jacob Sturm. in 8° 586 p. 6 pl. col. Nürn- berg 1843. — Ce Catalogue contient 15,266 espèces. 130 | DONACIDES. Cette espèce est comme la précédente, répandue dans la plus grande parie de l’Europe. M. Reiche m'en a en outre communiqué un exem- plaire venant d'Alger. 49.D. serice4. Oblonga, interdum elongatula, supra varicolor, metallica, sublus cinereo- vel aureo-holosericea, prothorace elongato, angulis oblusis, vix vel parum prominulis, ulrinque antice valide tuberculato, supra planius- culo, basi impresso, subtililer coriaceo, canalicula dorsali profunda exara- 10 ; elytris convexis, apice conjunclèm rotundatis, vage impressis, punclalo- striaiis, intersliliis transversim rugosis ; femoribus posticis sublus dente va- lido armatis. — Long. 3 432, 4. Lat. 1, 4 275 lin. De toutes les espèces du genre, aucune ne varie autant que celle-ci et ne possède une synonimie plus embrouillée ; aussi avant de la décrire , je crois devoir en faire l’objet de quelques observations. Ses couleurs d’abord sont changeantes au point qu’il est impossible de prendre pour {ype tels exemplaires plutôt que tels autres. Sous le rapport de la forme , elle est ordinairement plus étroite et plus allongée que la discolor et l’affinis ; cependant il n’est pas rare de rencontrer des exemplaires , qui sont presque aussi courts et aussi larges que ces deux espèces. La longueur et la sculpture du prothorax , les antennes , les pattes et les élÿtres présentent aussi des différences légères mais sensibles , et si l’on compare entre eux certains exemplaires choi- sis à dessein, il est difficile de se persuader qu’ils appartiennent à la même espèce. Mais lorsqu'on a simultanément sous les yeux un grand nombre d’iidividus (en ai en ce moment entre les mains près de 200 de toutes les parties de l'Europe) , il n’est pas une de ces différences qui ne s’évanouisse et ne se combine avec les autres de toutes les manières imaginables. A cette raison déjà suffisante pour prouver l'identité spé- cifique de toutes ces variétés , il faut ajouter qu’elles s’accouplent indis- tinc(ement, sans égard pour la forme et encore moins pour les couleurs. Quant à la synonimie, on pourra juger de l’état dans lequel elle se trouve , par l’exposé suivant que j'ai fait aussi court que possible et en me bornant aux auteurs principaux. Linné est le premier qui ait décrit l’espèce sous le nom de Leptura sericea dans Ja 2e édition de sa Fauna suecica (1761) et dans la 42 du Syslema naturæ (1767). Sa description a été faite sur des exemplaires d’un vert-bleuâtre. 11 ne dit mot des formes et ne mentionne même pas la forte dent dont sont armées les cuisses postérieures. Fabricius, dans ses premiers ouvrages, se contenta de copier mot-à-mot la phrase spécifique de Linné, Dans la 2° édition de son Æntomologià de DONACIA. 181 Systematica (1792) il la copie encore ; mais outre celte Leptura sericea, il donne deux fois l’espèce sous les noms de Donacia Festucæ et Nymphe«. Trois ans plus tard (1795), M. Hoppe la décrit sous les noms de Do- nacia ænea et violacea, sans faire mention de Fabricius. En 1798, Paykall , sans citer à son tour M. Hoppe, la publie sous les noms d’armata et de Nympheæ. Fabricius dont le Systema Eleutheratorum parut peu de tems après (1801), reproduit l'espèce dans cet ouvrage sous quatre noms diffèrens : Leptura sericea, Donacia Festucæ , violacea et Nympheæ. Ahrens dans sa Monographie du genre publiée en 1810 par M. Ger- mar, supprime ces trois derniers noms et de l’espèce en fait deux sous les noms de Donacia micans emprunté à Panzer et D. sericea de Linné. En 1815, Gyllenhall , sans avoir connaissance du travail d’Ahrens, fait paraître le Tome III de sa Fauna suecica. Dans cet ouvrage toutes les variétés mentionnées dans les auteurs précédens, sont réunies sous le nom de Donacia sericea ; mais Gyllenball en décrit avec doute sous celui de violacea, une autre dont le prothorax et les intervalles des stries des élytres sont presque lisses et que rien ne prouve être identique avec la violacea de Fabricius. Dans le supplément à l’onvrage en question, qui a paru en 1827, ce savant entomologiste conserve ce qu’il avait établi précédemment, avec cette différence que sa Don. violacea lui paraît cette fois une espèce réellement distincte. Enfin, M. Kuuze dont la Monographie a paru en 1816, reconnait trois espèces sous les noms de Proteus, micans et sericea ; les caractères diffé- rentiels de ces trois espèces sont décrits par lui très au long. Cette Donacia Proteus, qui paraît ici pour la première fois, n’a èlé mentionnée depuis lors que par M. Zetterstedt et MM. Wilson et Duncan, qui la réunissent à l'espèce actuelle, et par M. Stephens qui la donne comme distincte, en copiant, selon son habitude, la phrase spécifique de M. Kunze , sans y ajouter rien de satisfaisant dans sa description en anglais , et en supprimant , selon son habitude encore , à-peu-près toute la synonimie. Les caractères des trois espèces de M. Kunze réduits à leurs points es- sentiels, sont les suivans : La Proteus est dorée en dessous ; son prothorax est carré avec ses angles antérieurs un peu proëminens ; ses élytres sont ovales et ses an- lennes ainsi que ses pattes sont assez courtes. La micans et la sericea ont toutes deux le prothorax allongé ; mais la première est cendrée en dessous, les angles angles antérieurs de son pro- 152 DONACIDES. thorax sont un peu saillans, ses élytres sont oblongues et ses antennes ainsi que les pattes sont grèles et allongées , tandis que la seconde est dorée en dessous et a les angles antérieurs de son prothorax fléchis , ses élytres légèrement oblongues et ses antennes ainsi que ses pattes robustes et courtes. Il y aurait beaucoup à dire sur ces caractères si tranchés en apparence et en réalité si légers. Je me contenterai de faire observer que j’ai sous les yeux de nombreux exemplaires, qui sont des Proteus par leur protho- rax , des micans par les antennes et les pates , des sericea par leurs ély- tres et qui ne peuvent par conséquent se rapporter à aucune des espèces en question, Ce qui rend la synonimie tout-à-fait inextricable, c’est qu'Ahrens et M. Kunze ont basé les espèces qu’ils ont admises sur les formes des di- vers organes, tandis que les anciens auteurs ont établi les leurs uni- quement d’après les couleurs. Il suit de là qu’il y a impossibilité absolue de faire concorder la synonimie des unes avec celles des autres ; c’est comme si l’on voulait additioner des quantités de nature différente. Je ne vois absolument pas comment ces deux auteurs ont pù reconnaître leurs espèces dans les descriptions si brèves et si incomplètes de presque tous leurs prédécesseurs. J’ai adopté le seul moyen qu’il y eut de sortir d’em- barras , en mettant à part les espèces de ces deux entomologistes et en rapportant celles des anciens auteurs aux variétés de couleurs. I! résulte de ce qui précède que le nom de sericea donné à l’espèce par Linné doit lui être restituë , comme étant le plus ancien, et que celui de Nympheæ adopté généralement dans les collections , du moins en France , doit être rejeté dans la synonimie avec tous les autres qu’elle a reçus. Cela posé , cette synonimie me paraît devoir être établie de la manière suivante : Donacia sericea. Yzuic. Magasz. f. Insekt. LI, p. 179, 4. — GxLienn. Ins. Succm IL, p. 656, 8. IV, p. 676, 8. — Zzrrensr. Faun. Ins. Lapp.1X, p. 586, 5. Ins. Lap pon, p. 215,5. — Sauzs. Zns. Fenn, 1, p. 274, 12. — Wars. et Dunc. Entom,. Edin. p. 276. — Scuoenn. Syn. Ins. I , p. 95. 10. — Des. Cat. ed. 5. p. 585. Var. A. Supra viridi-cœrulea. Leptura sericea. Laxnè Faun. Suec. ed. 2. n° 685. Syst. nat. II, p. 658, 8. ed: Guec. IV, p. 1871, 8. = Fas. Syst. Entom.'p. 198, 15. Spec, Ins. L, p. 249, 22% Mant. 1, p. 160 , 32, Entom. Syst, IL, p. 549, 49. Syst. EL, Il, p. 565, 64, Donacia sericea. var. a. GYLLENn, Ius. Suec. LIL, p. 657. Var. B. Supra magis minusve cœrulea aut nigro-cærulescens. Don. Festucæ. Far. Entom. Syst. I, p. 116, 2. Syst, El. 1, p. 127, 4. — PAN# Faun. Ins. Germ. fase. 29, 2. Entom. Germ. p. 214, 2. Enum, Schæf. Ins. Ratisb. pa 97. — Hanner, Beschreil. d. Schœf. Insekt, n° 577. DONACIA. 183 Leptura Festucæ. Mansu. Entom. Brit. 1, p. 546 , 15. Don, discolor. Panz. Faun. [ns. Germ. fase. 29, ed. 1 , 5. mas. 4. fœm. Don. sericea. Paxz. fase. 29. ed, 2. 3 mas, 4. fœm. Don. sericea. var. a, b. GxL1ENn. Ins. Suec. Ill, p. 657. — Zerrensr. Faun, ns. Lapp. \, p. 587. Ins. Lappon. p. 215. Don. crassipes. var. Î. Ouiv. Entom. n° 75. p. 4. Don. Nympheæ. var. 8. Payx. Faun. Suec. IL, p. 196. Leptura cœrulea. LiNNE. Syst, nat. ed. Gwec. IV, p. 1867, 90. Stenocorus. Scuær. /ns. Ratisb. pl. 84. f. 1. Var. C. Supra violacea. Don. violacea. Horrs. ns. Erlang. p. 44. f. 7. — Far. Syst. ET. IT, p. 127, 5. Var. D. Supra viridi-ænea, magis minusve nilida. Don. micans. Panz. Faun. Ins. Germ. fasc. 29, 9. Don. armata. var. B. Payx. Faun. Suec, I, p. 194. Don. sericea. var. d. GxLLENH. 7ns. Suec, LE, p. 657. Don. sericea. var. c. Lerrerst. Faun, Ins. Lappon. 1, p. 587. Ins. Lappon, p. 215. Var. E. Supra obscure ænea aut cuprea, elytris concoloribus, magis mr- nusve nilidis.. Don. armata, Payx, Faun. Suec. 1, p. 194, 7. Don. sericea. var. y. Gyurenn. Ins. Suec. IT, p.658. Don. sericea, var. e et g. Lerterst. Faun. Ins. Lappon. X, p. 587. Jus. Lappon. p. 215. Var. F. Supra œnco-cuprea vel aurala. Don. Nympheæ. Fas. Entom. Syst. XL. p. 116, 4. Syst. El. IL, p. 128, 16. — Pawz. Entom. Germ. p.215,5. Enum. Schæf. Ins.Ratish. p.97 — Hanner. Beschreib. d. Schæf. Insekt. n° 578. — Ceveru. Faun, Ingr. p. 74, 228.—Pasx. Faun. Succ. p. 195, 5. Leptura Nympheæ. Mansu. Entom. Brit. \, p. 547, 15. Don. œnea. Morve. Ins. Erlang. p. 44. f. 6. Leptura ænea, Mansu. Entom. Brit, 1, p. 546, 124 Don. crassipes. var. B. Ouiv. Entom. IV, n° 75. p. 4. Don. crassipes. Late. Hist. nat. d. Ins. XL, p. 544, 1. Don. sericea. var. c. GyuLenu. Zns. Suec. TI, p. 657. Don. sericea. var. h. Lerrensr, Faun. Ins. Suec. X, p. 586. /ns. Lappon. p. 213. Stenocorus. Scuzæv. Ins. Ratisb. pl. 84. f, 4. Var. G. Supra rubro-cuprea. Don. sericea. var. f. GxLLenu. /ns. Suec. I] , p. 658. Don. sericea. var. d. Levrensr. Faun. Ins. Lappon. p. 587. Ins. Lappon. p. 215. Var. H? Supra cœruleo-violacea, prothorace elytrorumque interstitècs sublævibus. Don. violacea. Gyivenm. Zns. Suec. IN, p. 660 , 9. IV, p. 676, 9. Varietates incertæ sedis. Don. micans. Aurexs, Nov, Act. Halens. X,3. p. 98,41. — Gen. 1hid, I, 6. p. 184 DONACIDES. 50.— Kunze. ibid, IL, 4. p. 25, 11. — Sreru, Z{lus!. of Brit. Entom.IV, p. 213, 14. Brit. Beetl. p. 282, 2209. Don. sericea. Aurens. Vo». À£t. Ialens. 1,3. p. 29 , 12. — Konze. shid. 11, 4. p. 97, 42 27,12: Don. Proteus. Kuwze. Nor. Act. Halens. IT, 4. p. 25,10 d, — Sreru. ZUZ. of Brit. Entom. IV, p. 275,15. Brit. Beetl. p. 282, 2208. Mâle : Tantôt oblongue et assez large , tantôt plus étroite et assez al- longée, mais toujours assez convexe. Tête finement rugueuse, presque glabre ; sillon frontal étroit, lisse , bien marqué et ne dépassant pas ou qu'à peine le niveau du bord postérieur des yeux, Antennes de couleur variable comme le corps , souvent unicolores et souvent aussi ayant un plus ou moins grand nombre de leurs articles ferrugineux à leur base ; de la longueur des deux tiers du corps environ chez les individus les plus grèles , un peu plus courtes chez ceux qui sont oblongs ; leur 5° article toujours sensiblement plus long que le 2° et un peu plus court que le 4e. Prothorax d’un quart environ plus long que large , à peine rétréci à sa base, qui est coupée carrément ainsi que le bord antérieur, ayant ses qua- tre angles obtus , les postérieurs peu distincts , les antérieurs en général un peu plus visibles, mais souvent aussi presque effacés ; en arrière de ces derniers il existe un tubercule saillant légèrement oblong , mais de gros- _seur médiocre et un peu relevé en dessus ; le prothorax est peu convexe et marqué à la base d’une impression tantôt arrondie , tantôt triangulaire et qui souvent se prolonge sur les côtés sous la forme d’un sillon; cette im- pression présente des rides longitudinales et obliques ; lout le reste de la surface est couvert de rides beaucoup plus fines, irradiant dans tous les sens , plus marquées sur le disque que eur les côtés et visibles seulement à la loupe , même chez les exemplaires où elles sont le plus prononcées ; le sillon discoïdal est étroits lisse, profond et s’étend de l’impression basi- laire jusqu’à quelque distance du bord antérieur ; assez souvent même il atteint ce dernier. Écusson en triangle curviligne, pubescent. Élytres trois fois et demie environ plus longues que le prothorax , variant pour la forme comme le corps, mais (toujours assez convexes , arrondies à leur extrémité et assez fortement ponctuëes en stries ; les points enfoncés sont un peu allongés et bien séparés ; les intervalles entre les rangées qu'ils forment , sont faiblement relevés et couverts de rides transversales mé- diocrement serrées ; outre l'impression intra-humérale qui est peu mar- quée et qui s'étend obliquement jusques près de la suture , elles ont cha- cune près de cette dernière deux petites dépressions vaguement indiquées et souvent à peine distinctes. Le dessous du corps est couvert d’une pu- bescence soyeuse tantôt assez dense , (antôt peu serrée et qui varie pour la couleur du gris-cendrè au flavescent-doré. Pattes mèdiocrement allongées el plus ou moins robustes. Cuisses postérieures plus courtes que l’abdomen el munies en dessous d’une forte dent triangulaire. DONACIA. 4185 Femelle : 11 est très-difficile de la distinguer da mâle , attendu qu'elle varie pour la forme comme ce dernier, c’est-à-dire qu'il y a des exem- plaires plus larges et plus oblongs que d’autres , ce qui fait que quelque- fois on trouve des mâles courts et oblongs accouplés avec des femelles allongées et vice-versa. Les antennes de ces dernières sont comme de coutume, proportionellement plus courtes, mais comme les mâles va- rien{ eux-mêmes à cet égard , ce caractère n’est pas absolu. La dent des cuisses postérieures n’est ici d’aucune ressource , les deux sexes l’ayant tout-à-fait pareille. En dernière analyse, le seul moyen de les reconnai- tre est de les surprendre accouplés. Cette espèce varie pour les couleurs du bleu-clair au bleu-noirâtre ou violet, et du vert-doré au bronzè obscur avec toutes les nuances inter- médiaires imaginables. J’ai vu un grand nombre d’individus de toutes les variétés indiquées plus haut et je ne saurais dire lesquelles sont les plus communes. Les antennes et les pattes changent en même (ems que la couleur générale. La variété H ou Don. violacea de Gyllenhall est la seule que je n’ai pas eu l’occasion d’observer. Suivant cet auteur, elle a le prothorax et les intervalles des rangées de points des élytres , presque lisses, même quand on l’examine à la loupe. Ce caractère isolé ne me paraît pas suffi- sant pour constituer une espèce distincte. Si cependant cette variété mé- ritait réellement une distinction spécifique , il faudrait changer le nom de violacea que lui a donné Gyllenhall , pour qu’on ne le confondit pas avec la violacea de Fabricius, bien que ce nom ne figure plus que dans la synonimie. Cette espéce se trouve dans toute l'Europe et sans être commune, ne paraît pas {rès-rare nulle part ; il doit y avoir des différences à cet égard entre ses diverses varièétés, mais je manque de renseignemens à ce sujet ainsi que sur les diverses plantes qu’elle fréquente. Je ne l’ai jamais {rouvée que sur l’Arundo phragmites (1). (1) Au moment où je corrige cette feuille , je reçois de M. le docteur Suffrian de Siegen , qui a fait uue élude prolongée et spéciale des Donacia, une lettre qui con- tient des détails très-intéressans sur quelques espèces de ce genre et en particu- lier sur l'espèce actuelle au sujet de laquelle il ne partage pas mon opinion, Je ne puis mieux faire que d’en mettre la traduction littérale sous les yeux du lecteur : « Il sera peut-être intéressant pour vous d’avoir quelques renseignemens sur l’é- » tablissement et la station de l’espèce qu'Ahrens a décrite à tort dans sa Mono- » graphie , comme élant la D, sericea. Ce n’est que dans les derniers tems qu’il » était parvenu à s'assurer que sa Don. micans était la vraie sericea de » Linné et Gyllenhall et il avait nommé la sienne D. Comari, d’après la » plante sur laquelle il avait découvert qu’elle vit. 11 l'avait trouvée pendant » l'été de 1850, surle Brocken dans le Harz, sur le Comarum palustre et » moi-même dans l'été de 4851, je l'ai rencontrée isolément dans le même endroit ) 24 186 DONACIDES. 30. D. succicoczis. Oblonga, sublus cum capite obscure œneo-viridis, tenuiler cinereo-sericea, supra œneo-cuprascens, antennis pedibusque rufo-\ ferrugineis ; prothorace nitidissimo, cordato, angulis rotundatis, lateribus anticis obluse callosis, basi profunde transversim sulcato, supra convexius- culo, remote subliliter punctulato, canalicula dorsali profunda utrinque ab- breviata exaralo ; elytris convezxis, impressis, apice rotundatis, profunde strialo-punclalis, inlersliliis transversim rugosis, femoribus posticis valde. tincrassalis, dente valido subtus armatis. —Long. 3, 3 172. Lat. 1 174, 1 472 lin. Mas : Elongalulus, abdominis segmenlis postice anguste ferrugineis. » et sur la même plante. Autant, du reste, que j'ai pu m’en assurer, personne » autre qu’Ahrens et Kunze n’a décrit cette espèce et tous les Synonimes (à l’ex- » ception de la citation d’Ahrens dans sa Monographie) qne Kunze lui a appliqués, « » doivent être rapportés à des variétés de couleur de la sericea Linné (micans » » » Abrens). Ahrens regardait la Proteus de Kunze comme une variété de sculpture de sa micans, et je suis aussi de cet avis. Quant à la D, variabilis de Kuuze, quoi- que Kunze ait lui-même déterminé comme appartenant à cette espèce les exem- » plaires de ma collection, je n’ai pas encore pü découvrir de caractères qui la » séparent nettement de la déscolor, Il n’est pas diflicile de distinguer les individus » qui forment les extrémités de la série; mais il existe une foule d'exemplaires » intermédiaires sous le rapport de la taille et de la sculpture , qu’on ne sait à la- » quelle des deux espèces rapporter, Cependant je dois ajouter que la D. variabilis, » qui n'est pas rare ici en Westphalie, paraît quelques semaines plutôt (au com- » mencement de mai) que la discolor et que je ne l’ai jamais trouvée sur les Carez, » mais sur le Cal‘ha palustris. » — Il résulte de ce qui précède que, vingt ans après la publication de sa Monographie, Ahrens continuait à partager l'espèce ac- tuelle en deux , que dans l’origine il s'était trompé en nommant micans la sericea de Linné dont il ne regardait la Proteus de M. Kunze que comme une variété et qu'il avait donné un nom nouveau (D. Comari) à sa propre sericea. J'ai examiné des exemplaires de cette dernière, provenant d’Ahrens lui-même et n’ai pù découvrir en quoi ils different de l’espèce de Linné. Je ne les ai plus en ce moment sous les yeux; mais après l'étude approfondie que j'ai faite de près de 200 exemplaires de l'espèce actuelle, venant de toutes les parties de l’Europe, je doute qu'un nouvel examen changeât ma manière de voir. La différence qu’Ahrens avait fini par décou- vrir entre les plantes sur lesquelles vivent sa sericea et celle de Linné ou sa micans, n’est pas une preuve irréfragable de leur distinction spécifique. En effet, si comme M. Suffrian l’admet lui-même, on ne peut trouver de caractères différentiels solides entre la variabilis et la discolor, qui paraissent à des époques différentes et fréquen- tent des plantes distinctes, il n’y a pas de raison pour qu’il n’en soit pas de même entre la sericea de Linné et celle d’Abrens. Au surplus, en supposant que cette dernière soit réellement une espèce à part , il n’y aurait à retrancher de la Synoni- mie exposée plus haut, que les citations d’Ahrens et de M, Kuuze que j'ai mises en dehors des autres, Quant à l'identité spécifique de la variabilis et de la discolor de X. Kuuze, on voit que je suis d'accord avec Ahrens et M. Sufliian. | DONACIA. 157 Fœm : Brevior, abdomine ferrugineo, œneo-micante. Donacia sulcicollis. Des. Cat. ed. 3. p. 583. Male : Très-voisine pour la forme de la discolor dont elle différe par de nombreux caractères. Tête d’un vert-bronzé obscur à reflets cuivreux, ouverte de petits points enfoncés distincts, quoique très-serrés et légère- ment pubescente ; sillon frontal fin, mais bien marqué, s’étendant un peu sur le vertex et ayant ses bords à peine relevés. Antennes de la longueur des deux tiers du corps, en entier d’un rouge-ferrugineux assez foncé ; leurs articles 2, 3 et 4 successivement plus grands. Prothorax d’un bronzé-cuivreux foncé extrèmement brillant, un peu plus long que large, assez fortement rétréci à sa base, ce qui le fait paraître cordiforme, oupé carrément en arrière et en avant , ayant ses quatre angles un peu arrondis et à peine distincts ; en arrière des antérieurs on voit une cal- losité arrondie , obtuse, médiocrement saillante ; sa base est précédée d’an sillon transversal fortement marqué et un peu anguleux dans son milieu ; en dessus il est assez convexe sur le disque et couvert de très- petits points enfoncés , distants et visibles seulement à la loupe ; les cal- losites latérales sont complètement lisses ; le sillon dorsal est très-mar- qué et s’étend du sillon transversal basilaire à peu de distance du bord antérieur. Écusson petit, triangalaire, d’un vert métallique mat. Ély- res de la couleur du prothorax , mais un peu moins brillantes, trois lois plus longues que lui, convexes , subcylindriques , arrondies à leur extrémité et fortement ponctuées en stries ; les intervalles sont assez ortement ridés transversalement ; elles ont en outre chacune près de la ulure, deux impressions assez sensibles, l’une oblique à peu de distance e la base, limitant avec sa correspondante un espace sous-scutellaire n peu relevé , l’autre au milieu de leur longueur, petite et quadrangu- aire. Dessus du corps d’un vert-bronzé mat avec le bord postérieur des gmens abdominaux liséré de ferrugineux, couvert d’une fine pubes- ence grisätre. Pattes courtes , robustes ; cuisses postérieures très-ren- ées, ovoïdes, munies en dessous d’une forte dent triangulaire. Femelle : Ses cuisses postérieures sont aussi fortement armées que Îles du mâle; elle est un peu plus courte , plus convexe ; son abdomen ferrugineux avec un reflet d’un vert-bronzé plus clair à l’extrémité u’à la base ; ses antennes sont à peine de la longueur de la moitié du rps. Cette belle espèce est des parties boréales des États-Unis et m'a été owmuviquée par MM, Reiche et De Brème. : Ë 188 DONACIDES. | S1. D. cHaccea. Breviter oblonga, œnea, subtus aureo-sericea, abdo-« minis segmentis poslice, pedibus antennisque ferrugineis; prothorace cordato, dorsali tenuè postice abbreviata; elytris convexis, apice conjunctim rotun-« datis, tenuiter punctato-strialis, punctis aciculatis, interstiliis planis, sublæ- 4 vibus, femoribus posticis sublus dente valido armatis. — Long. 3 172. Lat.« 2 lin. x Je n'ai vu de celte espèce qu’un exemplaire femelle. — Oblongue, mais plus large et plus courte que toutes les autres espèces du genre. D’un bronzé obscur brillant en dessus, sauf sur la tète, qui est ainsi que le dessous du corps, d’un vert-bronzè mat et couverte d’une fine pubes= cence dorée ; les segmens abdominaux sont seulement largement liséré de ferrugineux en arrière. Tête finement rugueuse ; son sillon dorsal trèss fin, mais assez marqué , atteignant à peine le niveau du bord postérieur des yeux. Antennes courtes, up peu plus longues que le liers du corps; ferrugineuses avec l’extrémité des quatre derniers articles noirâtre ; leur Se article un peu plus long que le 2e, égal au 4. Prothorax un peu plus court que son diamètre transversal antérieur, assez fortement rétréci es arrière , coupé carrément à sa base et en avant , ayant ses quatre angles {rès-légèrement saillans et en arrière des antérieurs un léger renflemen à peine distinct ; sa base est précédée d’un sillon transversal (rès-peu marqué ; en dessus il est lèëgèrement convexe et couvert de très-petit points visibles seulement à la loupe, très-serrès sur le disque et pla rares sur les côtés ; les callosités latérales sont tout-à-fait lisses ; le sillos dorsal est très-fin , très-peu marqué et s’étend du bord antérieur à que que distance de la base. Écusson triangulaire, d’un vert métallique mat € pubescent. Élytres trois fois de la longueur du prothorax, très-convexe (pour ce genre), arrondies à leur extrémité, finement ponctuées en stries les points aciculés, distans ; intervalles entre leurs rangées planes, presqui lisses ; impressions infra-humérales très-faibles ; une autre petite à pein distincte se voit près de la suture , au tiers environ de leur longueur Pattes courtes , robustes, d’un jaune ferrugineux assez pâle, avec un tache noirâtre sur le côté externe des cuisses ; les postérieurs grosses ovoiïdes , munies en dessous d’une forte dent assez aigue. Le mâle doit être comme de coutume plus allongé et avoir des antenne plus longues ; mais à en juger par la sulcicollis, il est probable que se cuisses postérieures ne sont pas plus fortement dentées. De l'Amérique du nord , État de Massachussets. Elle m’a été commis” biquée par M. Germar sous le nom que je lui ai conservé. DONACIA. 189 Cette espèce pourrait bien être la Donacia metallica de Say (Journ. of the Academ. of nat. Sc. of Philadelph. N, p. 283); mais n’en ayant pas la certitude, je suis obligé de la regarder comme distincte. Dans tous les cas, ce nom de metallica ne pourrait pas lui être conservé, Abrens l’ayant donné quinze ans auparavant à l'espèce suivante, qui est également des États-Unis, mais très-distincte de celle-ci. 52. D. merazuica. Oblonga, subtus cum capite œæneo-viridis, tenue cine- reo-sericea, supra æneo-nilida, abdomine, pedibus antennisque ferrugineo- variegatis ; prothorace obcordato, angulis anticis sub-prominulis, lateribus anticis valide tuberculatis, supra convexiusculo, basi impresso, antice subli- lissime rugoso, canalicula dorsali latiore, strigosa, abbreviata exaralo ; ely- tris convexis, apice rotundatis, sat profunde punclato-striatis, untersliliis transversim rugosis. — Long. 2 172, 3. Lat. 1 114 lin. Mas : Femoribus posticis dente valido armatis. Fœi : Femoribus posticis inermibus. Donacia metallica. Aurexs. Nov, Act. Halens, X, 3. p. 53, 13. — Gennan. #hid. 1, 6. p.55, 15. — Kunze, tbrd. Il, 4. p. 45, 15. Var. A. Supra œneo-viridis, Mâle : Assez voisine pour la forme de la discolor, mais encore moins grande que les plus pelits individus de cette espèce. Dessus du corps, sauf la tête, d’un bronzé très-brillant ; dessous d’un vert-bronzè obscur, revêtu d’une courte pubescence grisâtre, avec les segmens abdominaux lisérés postérieurement de ferrugineux. Tête d'un vert-bronzé obscur, finement rugueuse et pubescente ; sillon frontal très-fin , peu marqué, légèrement prolongé sur le vertex. Antennes d’un ferrugineux clair avec les premiers articles en partie bronzès ; de la longueur des deux liers du corps ; leur 5e article un peu plus long que le 2, égal au 4e. Prothorax un peu plus long que son diamètre transversal antérieur, assez fortement rétréci à sa base, qui est coupée carrément ainsi que le bord antérieur, ayant ses quatre angles trés-légèrement saillans et en arrière des anté- rieurs un {ubercule arrondi médiocre, mais bien prononcé ; en dessus il est médiocrement convexe et lisse, sauf au bord antérieur qui est très- finement rugueux ; le sillon discoïdal est plus large que de coutume, assez profond , finement ridé et partant presque du bord antérieur, se termine en arrière dans une assez grande dépression arrondie également ridée. Écusson triangulaire, d’un vert métallique mat et finement pubescent. Élytres trois fois aussi longues que le prothorax , convexes , arrondies et en même lems légèrement tronquées en arrière , assez fortement pouc- 190 DONACIDES. tuées en stries ; les points enfoncés un pea aciculés; intervalles entre les stries presque planes, converts de rides transversales médiocrement mar- quées. Pattes courtes , assez grèles, d’un rouge-ferrugineux avec la moitié terminale des cuisses d’un vert-noirâtre ; cuisses postérieures mé- diocres , munies en dessous d’une assez courte épine triangulaire. Femelle : Elle est beaucoup plus grande que le mâle ; ses antennes sont à peine de la longueur de la moitié du corps et ses cuisses posté- rieures sont inermes. Les jambes sont d’un ferrugineux obscur avec un fort reflet bronzé et les cuisses sont presque entier de cette couleur ; enfin l'impression, qui existe chez le mâle à la base du prothorax, est convertie en un sillon transversal bien marqué. La variété À est établie sur une femelle, qui m’a été’communiquée par M. Chevrolat et qui ne diffère de l’unique exemplaire du même sexe que j'ai pris pour type, que par ses couleurs. Le dessus de son corps est en entier d’un vert-bronzè clair et brillant ; ses jambes sont presque sans reflets de même couleur. Elle se trouve en Pensylyvanie aux États-Unis. Outre la variété je n’en ai vu que deux exemplaires qui m'ont été communiqués par M. Germar. La description d’Ahrens est imcomplète et ne suffit pas pour faire reconnaitre l’espèce ; celle de M. Kunze vaut beaucoup mieux. d3. D. paRva. Oblonga, supra niro-violacea, nitida, subtus nigra, tenue cinereo-sericea, pedibus ferrugineis, femoribus apice nigro-æneis ; prothorace elongatulo, obcordato, angulis vix distinetis, lateribus anticis callosis, supra sublilissime coriaceo, disci lateribus sublævibus, basi leviter transversim sulcato, canalicula dorsali tenui, abbreviata ; elytris convexis, apice conjunc- lim rotundatis, tenue punctalo-strialis, interstitiès sublævibus ; femoribus posticis sublus breviler unidentatis. — Long. 234 Lat. 475 lin. Mâle : Voisine pour la forme de la sericea, mais beaucoup plus petite. Dessus du corps d’un noir-violet assez brillant : dessous noir, revêtu d’une pubescence grisàtre très-courte. Tête finement rugueuse; sillon frontal fin , bien marqué et dépassant un peu le niveau du bord postérieur des yeux. Antennes de la longueur de la moitié du corps, noires avec la base des huit derniers articles ferrugineuse ; le 3° égal au 2, un peu plus court que le 4e. Prothorax un peu plus long que son diamètre transver- sal antérieur, assez fortement rétréci en arrière, ce qui le rend cordi- forme, coupé carrément à sa base et en avant, ayant ses quatre angles a peine distincts et en arrière des antérieurs un assez gros (ubercule ar- rondi, médiocrement saillant et limité en dedans par un sillon demi- circulaire assez marqué ; en dessüs il est très-légèrement impressioné à DONACIA. 491 sa base et convert de rugosités excessivement fines, sauf sur les côtés pos- tèrieurs du disque, qui sont presque lisses et brillans ; son sillon discoïdal est fin, mais bien marqué et abrégé à ses deux extrémités. Écusson petit, en triangle curviligne et finement pubescent. Élytres deux fois et demie plus longues que le prothorax , convexes, subcylindriques , fortement arrondies à leur extrémité et très-finement ponctuées en stries ; les points sont aciculés, les intervalles entre leurs rangées planes et presque lisses, même quand on les observe à la loupe ; les impressions intra-humérales sont à peine marquées et seules. Pattes d’un rouge-ferrugineux avec les deux tiers postérieurs des cuisses d’un noir bronzé , courtes et assez ro- bustes ; cuisses grosses ; les postérieures notablement moins longues que les élytres , munies en dessous d’une forte dent triangulaire assez courte. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que la dent des cuisses poslé- rieures est plus courte et obtuse. De l'Amérique da nord. Je n’en ai vu que deux exemplaires, l’un mäle qui m’a été envoyé par M. De Brème sous le nom de confusa Dej.; l’autre femelle que j'ai reçu de M. Chevrolat. D4. D. German. Elongatula, supra viridi-œnea, sublus cinereo-sericea, pedibus antennisque pallide rufescentibus ; prothorace elongatulo. basi valde angustalo, angulis oblusis, vix prominulis, utrinque antlice obsolete tubercu- lato, supra conveziusculo, subtiliter alutaceo, ante basin bi-foveolalo, cana- licula dorsali tenui, sub-obsoleta ; elytris convexis, apice conjunctim rotunda- tis, vage bi-impressis, lenuîler punctato-strialis, inlerslilus sublililer coria- ceis ; femoribus posticis sublus valide unidentatis. — Long. 3, 3172. Lat. }, 1 474 lin. Donacia Germari. Escuscuozrz in Des. Cat. ed. 5. p. 583. = Mannrrx. Kœæfer- Faun. d. Neu-Californ. p.134. 281. Bullet. de la Soc. de Moscou. XVI, Aussi longue , mais plus étroite que la sulcicollis dont elle a un peu le facies. Dessus du corps d’un vert-bronzè assez foncé , brillant sur les élytres, presque mat sur la tête et le prothorax ; dessous revêtu d’une pubescence soyeuse assez légère d’un gris-cendré. Tête finement ru- gueuse ; sillon frontal , lisse, fin, mais assez marqué , non prolongé sur le vertex et ayant ses bords à peine relevés. Antennes un peu plus lon- gues que la moitié du corps , d’un rougeâtre pâle avec l’extrémité de leurs articles bronzé , sauf le premier qui est en entier de celle couleur ; Je 3° un peu plus long que le 2e et presque égal au #°. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, assez fortement rétréci à sa base, 192 DONACIDES. qui est coupée carrément ainsi que le bord antérieur, ayant ses quatre angles oblus, très-peu saillans , et en arrière des anférieurs un tubercule oblong peu distinct et un peu relevé ; en dessus il a une légère impres- sion à sa base, deux fosseltes réniformes assez marquées et écarlées sur M la partie postérieure du disque, et sa surface est finement coriacée ; le sil- lon discoïdal est {rès-fin, à peine marqué et entier. Écusson d’un vert mat clair, finement pubescent et en triangle curviligne. Élytres trois fois environ aussi longues que le prothorax, assez convexes, subeylindriques, arrondies à leur extrémité et finement ponctuées en stries; les points sont un peu aciculés, distincts, quoique très-rapprochés et les intervalles entre leurs rangées couverts de fines rides transversales espacées; outre l'impression humérale qui est assez marquée , on voit sur chacune d’elles deux dépressions peu profondes le long de la suture. Pattes d’un rouge- ferrugineux pâle sans {taches , courtes et robustes ; cuisses grosses; les | postérieures un peu plus courtes que l’abdomen , munies en dessous d’une | forte dent triangulaire. La femelle se distingue du mäle par sa faille un peu plus forte , ses antennes plus courtes et en ce que la dent des cuisses postérieures est plus obtuse. Elle a été découverte par Eschschol{z sur la côte nord-ouest de l'A- mérique dans le détroit de Norfolk. Le mâle m'a été communiqué par M. Reiche, la femelle par M. De Brème. 53. D. rucvires. Oblonga, supra obscure œnea, sublus cinereo-sericea, antennis pedibusque rufo-ferrugineis ; prothorace latitudine antica viæ lon- giore, basi modice angustalo, angulis obsoletis, lateribus anticis obtuse callosis, supra convextiusculo, vage inœquali, basi leviter transversim im- presso, sublilissime coriacco, canalicula dorsuli sat profunda utrinque ab- breviata; elytris minus convexis, apice rolundalis, tenue punctato-strials, interstuliis subelevalis, creberrime subtiliter rugosis ; femoribus posticis sub- tus valide unidentalis. — Long. 2 5/4, Lat. 5/4 lin. Donacia fulvipes. Des. Cat. ed. 5. p.585. Petite, assez courte et peu convexe. Dessus du corps d’un bronzè obseur légèrement verdâtre et peu brillant; dessous revêtu d’une pubes- cence d’un gris foncé et assez dense. Tête finement rugueuse ; sillon fron- {al très-fin, peu marqué et s'étendant un peu sur le vertex. Antennes de la longueur de la moilié du corps, d’un rouge-ferrugineux avec leurs quatre premiers articles en grande partie bronzés; le 3° un peu plus long que le 2°, sensiblement plus court que le 4°. Prothorax à peine DONACIA 4193 plus long que large , légèrement rétréci à sa base, qui est coupée carré- ment ainsi que le bord antérieur, ayant ses quatre angles obtus, sub-ar- rondis , presque eflacés et en arrière des antérieurs un renflement ar- rondi peu prononcé; en dessus il est impressioné légèrement en avant de sa base , vaguement inégal sur le disque et couvert de rugosités très- fines , très-serrées , visibles seulement à la loupe : le sillon dorsal est large , assez profond et n’atteint ni la base ni le bord antérieur. Écusson petit , en triangle curviligne allongé , finement pubescent. Élytres trois fois environ plus longues que le prothorax , peu convexes, obliquement rétrécies à leur extrémité qui est obtusément arrondie, assez finement ponctuées en stries ; les points sont presque arrondis et inégalement rap- prochés , les intervalles entre leurs rangées légèrement convexes et couverts de rugosités la plupart transversales, extrêmement fines et serrées ; les impressions intra-humérales sont trés-petites, mais assez marquées et l’on voit en outre sur chacure d’elles près de la suture deux vagues dépressions à peine distinctes. Pattes d’un rouge-ferrugineux sans tache , médiocrement longues et assez robustes; cuisses assez grosses : les postérieures munies en dessous d’une forte dent triangulaire assez longue. De l'Amérique du nord. Collection de M. Reiche. L’unique exemplaire que j'aie vu me paraît être une femelle. 56. D. rLavipennis. Elongatula, sublus œneo-rufescens, grgenteo-seri- cea, capile antennisque obscure æneo-viridibus, harum articulis basi rufis, prothorace pedibusque ferrugineis ; illo elongato, postice attenuato, angutis obtusis sub-prominulis, laleribus anticis modice tubercuiatis, supra pla- niusculo, basi transversim impresso, subtilissime coriaceo, canalicula dor- sali obsoleta ; elytris flavo-testaceis, parum convexis, apice rotundatis, tenue punclato-strialis, interstitiis subliliter coriaceis ; femoribus posticis valide unidentatis. — Long. 3. Lat. 1 lin. Donacia flavipennis. Escuscuocrz in Des. Cat. ed.3, P. 283. — Mannenn. Kæfer- Fan, d, Neu-Californ. p.154. 282. Bullet. de la Soc, de Moscou. XVI, À. 1845. Un peu plus longue que les précédentes, mais beaucoup moins con- vexe. Tête d’un vert-bronzé obscur, finement rugueuse; sillon frontal bien marqué , lisse et prolongé un peu au-delà du niveau du bord pos- térieur des yeux. Antennes de la longueur des deux liers du corps , d’un vert-bronzé avec la base de leurs articles, sauf le premier, ferrugineuse ; le 3° un peu plus long que le 2e et plus court que le 4°. Prothorax d’un rouge-ferrugineux assez vif, d’un quart plus long que son diamètre anté- rieur, assez fortement rétréci en arrière, coupé carrément à sa base et 9: m1) 194 DONACIDES. en avant, ayant ses quatre angles obtus et un peu saillans , surtout les antérieurs et en arrière de ceux-ci un tubercule arrondi médiocrement prononcé ; il est presque plane en dessus dans son milieu, assez forte- ment impressioné à sa base et couvert de rugosités si fines qu’on peut à peine les appercevoir à l’aide de la loupe ; son sillon discoïdal est pres- que complètement effacé. Écusson ferrugineux , pubescent, en triangle curviligne. Élytres d'un jaune-testacé clair, trois fois et demie aussi lon- gues que le prothorax, peu convexes et même un peu déprimées le long de la suture, arrondies à leur extrémité et finement ponctuées en stries ; les points sont rapprochés inégalement et les intervalles très-finement rugueux. Dessous du corps d’un vert-bronzé obscur un peu rufescent , . surtout à l’extrémité de l’abdomen , et revêtu d'une pubescence soyeuse d’un gris-argenté. Pattes d’un ferrugineux plus pâle que celui du protho- rax , courtes et robustes ; cuisses grosses ; les postérieures notablement moins longues que les élytres, munies en dessous d’une dent triangu- laire assez courte, mais robuste. Cette espèce qui rappelle la Donacia Fennica par ses couleurs, a été dé- | couverte comme la précédente, par Eschschol{z sur la côte nord-ouest de V’Amèérique dans le détroit de Norfolk. Je n’en ai vu qu’un seul exem- plaire provenant de la collection de M. Dejean et appartenant actuelle- ment à M. Reiche. ÆEspèces appartenant à ce genre que je n'ai pas pé reconnattre dans les auteurs. 4. D. cæRuLEA. Cœrulea, pedibus rufis ; femoribus clavalis, clava nigra, postica unidentala. Les antennes sont noires. La tête est noirâtre. Le corcelet est bleu , à peine canelé et {uberculé. Les élytres sont bleues , légèrement striées , un peu inégales à leur surface et (ronquées à leur extrémité. Le dessous du corps est noir ; les pattes sont d’un fauve brun avec les cuisses ren flées ; le renflement est noir ; les postérieures sont unidentées. Elle se trouve dans la Caroline sur les plantes aquatiques. Ouiv. Entom. IV, n° 75. p. 10,10. wl. 2. f, 40, a, b. — Kunze, Nov. Act. Halens: IL, 4. pi 31, 12. 8. Observ. À en juger par la figure d'Olivier, elle serait assez voisine de la dentata jar Ja forme, mais beaucoup plus petite. Dans tous les cas“ elle appartient à la première division. DONACIA. 495 2, nuripa. Thorace binodoso, punctalo-rugoso, æneo-nitida, sublus aureo- villosa, elytris convexis, apice rotundatis, femoribus clavatis, posticis acule dentatis. Long. 4 lin. Habitat in America septentrionali. Tête couverte de gros points enfoncés très-serrés, avec un sillon longi- {udinal fortement marqué. Prothorax ponctuë comme la têle; les points irrégulièrement confluens ; le bord postérieur plus finement ponctué et brillant. Le sillon longitudinal profond, sauf dans son milieu où par suite de la réticulation que forment les points, il est moins net et comme dé- chiré. En avant il se termine dans une fossette ponctiforme et en arrière dans une ligne arquée placée près des angles postérieurs du corselet. Sur les côtés du prothorax en avant , se trouve un gros tubercule réni- forme, qui s’étend en arrière jasques dans leur milieu et qui envahit pres- que les angles antérieurs, de sorte que ceux-ci ressemblent à une épine obtuse et applatie. Les élytres sont très-convexes, sinuées sous les épau- les , arrondies à leur extrémité avec la suture saillante ; leurs bords la- téraux sont faiblement déclives , les rangées ordinaires de points enfon- cés sont fortement marquées , les externes un peu confuses à la base. Antennes de la longueur de la moitié du corps. Cuisses en massue , très-épaisses ; les postérieures munies dans les deux sexes d’une forte dent aigue. Dessous du corps et pattes revêtus de poils dorés. La couleur varie selon le sexe. Le mâle est d’un vert-doré très-brillant ; ses antennes sont noires avec la base de chaque article rouge ; les jambes et les tarses sont noires avec leurs base rouge. La femelle qui est plus grosse, est d’une couleur brouzée un peu moins brillante avec les antennes et les jambes noires , les articles des tarses noirs et rouges à leur base. Genxar. Vov. Act. Halens. 1, 6. p. 51. Observ. M. Germar compare cette espèce à sa micans (sericea de cet ouvrage) et elle paraît en effet en être très-voisine. Elle appartient par conséquent à la seconde division. 3. D. MoERENSs. Obscuro-ænea. thorace quadralo, grosse punclalo, an- guiis anlicis deflexiuscults, rotundatis ; elytris ovalis, convexis, grosse punclalo-striatis, punctis distantibus, interstitiis sublilissime transversim rugulosis, sulura fusca, apice rotundato. Kuxze. Nov. Act. Halens. I, 4. p. 48, 20. a. Observ. La description que donne M. Kunze de cette espèce est très- longue et je crois inutile de la reproduire. Cette espèce appartient à la première division et ainsi que je l’ai dit plus haut, ue me paraît être qu’une légère variété de la simplex. 196 DONACIDES. 4. D. Javana. Femoribus posticis dentalis, ferruginoso-ænescens, abdo- mine albo-sericeo. — Long. lin. 5. Antennes d’un rouge-jaunâtre. On remarque sur la tête un sillon bien marqué , qui devient beaucoup plus superficiel sur le corselet à la base . duquel il s’étend. Élytres fortement ponctuées en stries. Toutes les cuis- ses renflées; les postérieures armées d’une dent. Couleur génèrale du corps d’un rouge-jaunâtre brun avec de légers reflets d’un vert métallique. Abdomen revêtu de poils courts salinés. — Java. Wicpen. in GErmaR’s Magaz. der Entom.1IV,p.175. Observ. Cette description dans laquelle tous les caractères essentiels sont omis, ne permet pas même de reconnaître à quelle division appartient celte espèce. Il est probable seulement d’après sa patrie, qu’elle doit être rangée dans la première et dans le voisinage de la Delesserti. D. D. macrocnEmIA. D. viridi-œænea, pedibus posticis longissimis, cruri- bus dentatis. Long. 5 lin. — Lat. 2 lin. Dauria. Fiscuer ve Wazvx. Æntom. de la Russie. Il, p. 255. pl. 27. f. 2. Observ. La description de M. Fischer se borne à cette courte phrase spécifique ; d’après la figure l’espèce paraît très-distincte. Elle se rap- proche de la bidens par sa forme générale ; mais ses cuisses postérieures sont beaucouy plus longues que dans aucune autre espèce du genre. Sa place est sans aucun doute dans la première division. G. D. meLANOCEPHALA. Supra œnea aut virescente-cuprea, capite nigro, femoribus rufo-piceis sub-bidentatis, elytris rude punctalo-striatis, apice sub-truncato. — Long. 3 lin. Bronzée en dessus , couleur d’airain noirâtre en dessous avec une pu- bescence d’un fauve cendré. Tête noire , ponctuée. Thorax avec un pro- tond sillon dorsal abrégé à chacune de ses extrémités. Élytres d’un bronzëé- doré, rudement ponctuées en stries, avec leur extrémité légèrement tron- quée et la troncature arrondie dans son milieu ; extrémité de la suture ayant une tache cuivreuse oblongue ; cuisses rougeâtres avec leurs sommet et les jambes d’un noir de poix; les premières ayant deux dents assez obsolètes ; antennes brunâtres, | Peu commune ; des environs de Bristol et de Fulham. Stern, Z{lust. of Brit. Entom, IV, p. 270, 5. leptura melanocephata. Mansu, Entom. Brit. 1, p. 548 , 18. DONACIA. 197 Observ. Cette espèce me paraît n’être qu’une variété de la dentata dont les cuisses seraient plus faiblement bidentées que de coutume. Marsham a même décrit ces cuisses comme étant inermes ; M. Stephens qui a fait sa descriplion en partie sur des exemplaires provenant de la collection de cet entomologiste , a rectifié cette erreur. 7. D. æquauis. Bronzée avec deux espaces dentelés près de la suture sur les élytres et une ligne humérale dentelée ; deux lignes élevées entre les yeux. Missouri. Corps bronzé , poli , ponctué , glabre ; téle revêtue d’une courte pubes- cence cendrée, avec une ligne crénelée obsolète et deux tubercules élevés entre les yeux , s’étendant sous la forme d’une saillie déprimée à la base des antennes où ils se relèvent un peu; yeux noirs; antennes revêtues d’une pubescence cendrée , leurs 2 et 5° articles égaux. Palpes et mandi- bules noirs ; thorax ponctuë d'une maniére serrée ; les points quelquefois confluents ; une ligne [longitudinale crénelée ; un tubercule latéral à peine saillant ayant son milieu. Écusson finement ponctué et rugueux. Élytres avec des rangées régulières de points enfoncés ; leur surface légèrement rugueuse ; deux espaces crénelés presque espacés, voisins de la suture près de leur milieu et une ligne enfoncée, dilatée et sub-humérale à leur base. Dessous du corps revêtu de poils argentès. Paltes cuivreuses , pu- bescentes; une épine robuste sous les cuisses postérieures près de leur sommet. — Longueur un peu moins que les 7/20 d’un pouce. Var. A. Corps cuivreux en dessus, poli. Sax. Journ. of the Acad. of nat. Sc. of Philadelph. III, p. 428. Observ. J'ai vu dans la collection de M. Germar deux exemplaires de celte espèce , mais en trop mauvais état pour pouvoir être décrits. Elle appartient à la seconde division et est très-voisine des D. chalcea et me- tallica. 8. D. orapricozuis. D'un vert-bronzé ; thorax avec son sillon longitudi- nal et ses tubercules latéraux obsolètes. Tête d'un vert-bronzè sombre ; sillon frontal fortement marqué ; point de tubercules ; sillon latéral très-distinet et bien limité (1); antennes (4) Par les tubercules en question Say entend ceux qui existent chez les espèces de la première division, au dessus des cavités antennaires, et par le sillon latéral les dépressions, qui séparent chez ces mêmes espèces les orbites oculaires du bourrelet, qui flanque de chaque côté le sillon frontal, 198 DONACIDES. presque noires ; leur 2e article un peu plus court que le 5° ; thorax carré , très-lègèrement rétréci à sa base , couvert de points enfoncés serrés et confluens ; son sillon longitudinal ainsi que les tubercules latéraux indis- tincts, couleur d’un vert-bronzé ; élytres un peu inégales près de la su- ture, légèrement tronquées et non déclives à leur extrémité , avec des rangées régulières et distinctes de points enfoncés ; dessous du corps d’un gris-argenté ; pattes d’un rouge peu brillant ; cuisses postérieures munies d’une petite dent ; toutes les cuisses un peu rembrunies en des- sus. Longueur moindre des 2/5 d’un pouce. Sax. Loc, cit. V, p, 282. Observ. Dans une note annexée à la description qui précède, Say ajoute que cette espèce égale presque la D. palmata en grandeur et in- dique les caractères qui la distinguent de cette dernière. Elle appartient par conséquent à la première division, ce qui, du reste, était facile à voir. Je l’aurai (rès-probablement décrite sous un autre nom. 9. D. rurA. D'un rouge métallique peu brillant ; front sans sillons laté- raux. Corps en entier d’un rougeâtre peu brillant avec un reflet métallique, surtout sur les élytres ; téle rembrunie , presque opaque, couverte de. très-petits points enfoncés serrés; aucune trace de tubercules; un sillon frontal très-distinct , prolongé en avant entre les antennes ; aucune trace de sillons près des yeux ; antennes un peu plus pâles que le corps et en- viron de la moitié de sa longueur; leur 3e article distinctement plus long que le 2e. Thorax plus long que large , finement ponctué ; sillon longitudinal profond ; une ligne enfoncée transversale près du bord pos- térieur ; tubercules latéraux assez proëéminens ; tubercule de l’angle an- térieur distinct du tubercule principal et aigu. Élytres à peine distincte- ment inégales près de la suture avec des rangées de points enfoncés ; leur sommet déclive, presque tronquèé ou oblusément arrondi. Dessous du corps d’une couleur argentée, peu brillante sous un certain jour. Pat- tes rougeâtres. Longueur, plus des 574 d’un pouce. J’ai trouvé cette espèce en société avec la palmata sur les bords de la rivière Schuylkil]. Say. Loc. cit. p. 285. Observ. Elle appartient à la première division et par ses couleurs est voisine des D. rufipennis et rufescens ; mais elle me parait très-distincte de ces deux espèces. DONACIJA. 499 10. D. pusizra, Verte; élytres bronzées ; jambes et tarses rougedtres ; 2e et 3e articles des antennes égaux. Tête d’un vert-bronzé , couverte de points enfoncëés très-serrés et confluents ; sillon frontal bien marqué ; point de sillons latéraux ; aucune trâäce de tubercules frontaux. Antennes courtes, beaucoup moins longues que la moitié du corps ; leurs 2e et 8e articles égaux, le 4° à peine plus long ; tous les articles rougeâtres avec leur sommet noirâtres. Thorar vert , un peu bronzè, plus long que large, aussi densément ponctué que la tête ; le milieu de son bord antérieur un peu relevé; point de sillon longitudinal ; tubercules latéraux distincts. Élytres d’un vert-bronzé un peu nuancé de cuivreux, avec des rangées de points enfoncés; trois impressions longitudinales près de la suture dont l’antérieure est la plus large et la plus profonde , avec un léger sillon s'étendant obliquement à la base ; leur sommet déclive et arrondi. Dessous du corps vert, teinté de bronzé. Pattes rougeàtres ; cuisses d’un vert-bronzé à leur extrémité, les postérieures ayant en dessous un angle proëéminent. Longueur, un peu plus de 174 de pouce. Massachussets. Say. Loc. cit. p. 295. Observ. Elle rentre dans la seconde division et me paraît voisine de la parva. 41. D. coNFLuUENTA. Bronzée el leintée de cuivreux ; tête avec deux tu- bercules; 2e article des antennes le plus court; élytres tronquées à leur extrémilé. Téte assez obscure ; un sillon frontal profond de chaque côté duquel est un tubercule oblong ; points enfoncés petits , confluents ; antennes pas tout-à-fait de la longueur de la moitié du corps , fuligineuses ; leur 14 article métallique , luisant , le 3e distinctemenl plus long que le 2e ; 4ho- raz presque carré, un peu rétrèéci à sa base avec des points confluens très-distincts et un sillon dorsal légèrement marqué ; tubercules latéraux non proëminens; tubercules antérieurs non distincts ; élytres avec des stries ponctuées ; deux espaces déprimés près de la suture dont l’externe s’étend obliquement jusqu’au milieu de la base ; leur sommet à peine dé- clive, tronqué ; cuisses postérieures avec un petit angle en dessous. — Longueur, 5/10 de pouce. Pensylvanie et Missouri. — Dans quelques exemplaires les dépressions des élytres sont (rès-distinctes, mais en général elles ne sont pas visibles, Say, Loc. cit. p. 295. Observ. Elle appartient à la première division. 200 DONACIDES. 42. D. cncricornis. Antenne elongalæ utroque articulo basali flavo , apice nigro ; verlex nilidus, prothorax quadratus, minulissime punctatus, linea dorsali impressus ; caput et thorax nigro-ænea ; elytra testacea, nitida, complanala, apice truncata ; metafemora elongata, incrassata, bidentala ; pedes lestacei, femoribus nigro bivillatis. — Corp. longit. 325 unc. lat. 4 unc. Prise par MM. Doubleday et Forster près des chütes de Trenton dans l'Amérique du nord. ï Newman, Enlom. Magaz. V, p. 591. Observ. Cette espèce rentre dans la première division. 45. D. cataracræ. Varridi-œænea; antennæ breves, ferrugineæ, articulo basali metallico ; vertex nitidus ; prothoraæ antice latior, lateribus subtu- berculatis; elytra convexa, apice rolundata; pedes ferruginei, femoribus apice melallicis. — Corp. long. 3 unc. lat. 085 une. Même localité que la précédente. Newman. Loc. cit. p. 591. Observ. Elle appartient à la seconde division. 14. D. RuGiIFRONS. Viridi-ænea ; antennæ ferrugineæ articulis apice fus- cis ; verlex rugosus haud nilidus ; prothorax fere precedentis ; elytra con- vexæa, apice rotundata, utriusque dorsum prope suluram bi-impressum ; femora tibiæque basi ferruginea, apice fusca, metallica. Corp. long. 275 unc. lat. 085 unc. Même localité que les deux précédentes. Newman. Loc. cit. p. 391. Observ. Elle appartient à la seconde division. 45. D. remMoRALIS. Viridi-ænea, aurala ; anténnis, tibiis, tarsis femori- busque basi testaceis ; prothorace punctulatissimo, poslice impresso, antice prominentius tuberculato. — Long. 3 174 lin. Corps bronzëé-doré avec une teinte verte , couvert de points enfoncés très-pelits et très-serrés, médiocrement pubescent en dessous. Sillon frontal peu marqué ; antennes , sauf l’article basilaire qui est bronzé et DONACIA. 201 bouche rougeâtres , prothorax impressioné au dessus de l’écusson ; ses tubercules antérieurs plus proëminens que de, coutume. Écusson assez grand. Élytres avec une seule impression antérieure légère près de la suture. Pattes rougetres avec les cuisses qui sont très-grosses, bronzées , sauf à la base et à leur sommet ; cuisses postérieures sans aucune dent. De la Nouvelle Écosse. — Cette espèce semble très-voisine de la Do- nacia pusilla, Say. Krasy. Fauna, Bor-Americ. Ins. p. 225, 500. Observ. Je ne vois pas bien quelle peut être la place de cette espèce. M. Kirby la met dans sa première section , comprenant les espèces qui ont les élytres arrondies à leur extrémité ; mais il ne me parait pas dou- per à ces expressions tout-à-fait le même sens que moi et je crois qu'il les applique aux espèces qui ont leurs élytres (ronquées avec la tronca- ture arrondie , aussi bien qu’à celles qui composent ma seconde division. Ces dernières ont toutes les cuisses postérieures dentées , tandis que l'espèce actuelle les a inermes. Cela me porte à croire qu'elle appartient à ma première division. 16. D. FLavipes. Cupreo-aurata, antennis pedibusque testaceis ; protho- race sub-elonyato, sub-tuberculato, latius canaliculato, varie et confertim ruguloso. — Long. 4 lin. Corps d’un cuivreux-bronzé à reflets dorés, revêtu en dessous de poils couchés très-courts , quelque peu argentés et à travers lesquels se voit l'éclat métallique du corps. Têle couverte de points ou de rides très- serrés , très-petits et confluents, canaliculée entre les yeux. Antennes testacées , plus longues que le prothorax. Prothorax sub-quadrangulaire, plus long que de coutume dans ce genre, largement canaliculé , couvert de points et de rides très-serrès, très-petits et confluens ; ses tubercules antérieurs grands et non proéminens ; élytres avec deux impressions près de la suture, élevées à leur base, Jambes testacées. Très-voisine de la Don. discolor, Hoppe , mais bien distincte. Prise par 65°. Lat. N. Kiss. Loc. cit. p. 223. 301. Observ. Cette espèce appartient à la secon le division. 47. D. arrixis. Cuprea, valde aurala ; antennis, orce, pedibus, abdomine segmentis, apice anoque testaceis ; prothorace punctato, elytris apud suluram leviler impressis. — Long. 5 374 lin. Corps finement ponctué , d’an cuivreux brillant ayant l’éclat de l'or ; 26 202 DONACIDES. très-légèrement pubescent en dessous. Tête canaliculée entre les yeux ; antennes et bouche testacès. Prothorax plus large en avant, canaliculé, ponctué, mais non d’une manière serrée ; ses tubercules antérieurs lisses. Écusson petit. Élytres avec une seule impression non loin de la base et près de la suture ; leur base élevée ; bords des segmens de l’abdomen d’une belle couleur orangée brillante ; l’anus de la même couleur, mais plus foncée. Jambes testacées. 1 l ; De la Nouvelle Écosse. Très-voisine de la Don. flavipes, mais la sculpture du prothorax , les impressions des élytres et la couleur de l’abdomen en dessous sont dif- férens. Elle diffère de la Don. discolor en ce que son prothorax est beau- coup plus finement ponctué avec ses tubercules antérieurs plus saillans et en ce que l’écusson est plus petit. Kiry. Loc. cit. p. 224, 502, Observ. Elle rentre aussi dans la seconde division. Le nom d’afiinis que M. Kirby lui a donné doit être changé , M. Kunze l’ayant déjà ap- pliqué à une espèce européenne toute différente. On pourrait l’appeler M Don. Kirbyi. 18. D. EMARGINATA. A{ro-cœrulea, subtus argenteo-sericea, elytris im- pressis, podice emarginato. — Long. 3 574 lin. Corps d’un bleu noirâtre, revêtu en dessous d’une pubescence brillant sous certains aspects d’un éclat argenté. Antennes noires. Tubercules « du prothorax proëminents. Élytres avec une impression près de la su- ture. Dernier segment dorsal de l’abdomen échancrèé. Cuisses très-èpais- ses, bronzèes ; les postérieurs armées d’une dent robuste. De la Nouvelle Écosse. Cette espèce est très-voisiue de la Don. sericea, maïs elle s’en distingue» suffisamment par son pygidium fortement échancré et par la pubescence… argentée qui la revêt en dessous, tandis qu'elle est dorée dans l’espèce en« question. Kirey. Loc, cit. p. 224. 505. Observ. Elle appartient à la seconde division. 419. D. proxima. Femoribus bidentatis, dente altero minuto ; supra atro- violacea nilida, capite sub-æneo, elytris punclis viridi-inauratis ; sublus holosericeo-argentea. — Long. 5 lin. [ Î ' d . Corps un peu déprimé , reyêlu en dessous d’une épaisse pubescence | DONACIA. 203 argentée brillante comme du satin. Tête un peu bronzée , canaliculée entre les yeux , finement ponctuée; palpes testacèés. Antennes entière- ment noires. Prothorax d’un violet sombre et canaliculé sur le disque, bronzé et impressioné sur les côtés ; ses tubercules antérieurs non sail- lans. Écusson bronzé. Élytres presque noires avec un léger reflet violet ; leurs points enfoncés entourés de vert ; interstices entre leurs rangées non ridès; une impression antérieure près de la suture ; elles sont arron- dies à leur extrémité. Jambes postérieures allongées avec les cuisses un peu arquées, atlénuées à leur base, armées à leur extrémité de deux dents placées à la suite l’une de l’autre, la première longue, grèle et aigue , la seconde large, courte et denticulée en arrière. Da Canada. Cette espèce est voisine de la Don, crassipes Fab., mais ses antennes et ses pattes sont entièrement noires et les dents des cuisses postérieures ne sont pas égales. Kirzy. Loc. cit. p. 225. 304. Observ. Cette espèce rentre dans la première division. 20. D. cupeæa. Supra cuprea, nitida, sublus ex pube densa cinerea, an- lennis nigris, pedibus obscure rufis, femoribus posticis unidentatis, prothorace sub-transverso. — Loug. 4 172 liu. Dessus du corps cuivreux, brillant, recouvert en dessous d’une couche épaisse de poils couchés de couleur cendrée , brillants sous certains as- pects. Tête pubescente , canaliculée ; bouche et palpes rougetres ; man- dibules et antennes noires. Prothorax un peu plus large que long, cou- vert de points et de rides très-fins, très-serrés et confluens , canaliculé avec deux impressions de chaque côté ; ses tubercules antérieurs non Saillans. Écusson pubesceut. Élytres fortement ponctuées en stries, ayant use seule impression en ayant près de la suture, tronquées à leur extre- milé ; les trois segmens intermédiaires de l’abdomen bordès de jaune. Paltes d’un rougeâtre obscur ; cuisses bronzèes dans leur milieu; les postérieures avec une pelite dent près de leur extrémité. Du Canada. Kane, Loc. cit, p. 225. 505. Observ. Elle appartient à la première division. 21. D. mericouuis. Pubescens, subtus holosericeo-argentea ; elytris gla- bris atris, striarum punciis viridi inauralis ; femoribus posticis unidentatis. — Long. 5 172 lin. 204 DONACIDES. À Corps revêtu en dessous d’une couche épaisse de poils ressemblant à du satin et brillant comme l’argent. Tête couverte de poils à peine visi- bles, qui la font paraître blanchâtre et de points très-petits et confluens, avec un sillon interoculaire dont les bords sont relevés et obtus. 2e et 3e articles des antennes d’égale longueur. Labre garni de poils argentés brillans. Prothorax plus long que large , rendu blanchâtre par des poils à peine distincts , couvert de petits points enfoncés confluens, canaliculé, avec ses côtés sub-impressionés et ses tubercules antérieurs applatis. Écusson grand, lisse. Élytres noires , ponctuées en stries avec les inter- valles entre ces dernières ridès. Cuisses postérieures munies d’une seule dent courte et obtuse. Prise par le 65°. Lat. N. Kiasy. Loc. cit. p. 296, 506. Observ. Elle rentre dans la première division. 22, D. asiarica. Linearis, viridi-œænea, subnitida, antennis nigris, brun: neo-variegalis, thorace elongato, antice utrinque tuberculato, corpore subtus densissime cinereo pubescente, pedibus brunneis viridi-æneo maculatis. Statura Don. thalassinæ, paulo tamen brevior præsertim latior. Caput parum elongatum, valde deflexum , obscure viridi-æneum , cupreo mi- cans, undique creberrime ac minulissime ruguloso-punctatum, supra glabrum, inferne pube cinerea densissime obductum, vertice subgibbum, juxta oculos utrinque impressum, in medio disci profunde canaliculatum. Oculi rotundati, valide prominuli, globosi, nigro-fusci. Antennæ longitu- dine fere dimidii corporis , basi tenues , extrorsum parum incrassatæ, arliculo basali leviter recurvato , obscure æneo, sequentibus nigris € omnibus basi brunneis., Thorax latitudine fere duplo longior, subcylin dricus, basi parum rotundatus, antice nonnihil latior, lateribus paull ante medium sinuatus, apice truncatus, reflexo-marginatus, supra modic convexus, parum inæqualis, glaber, dense punctato-rugosus, viridi-cu preus, subnilidus, pone angulos anticos tuberculo parvo utrinque signa {us, sublus denssisime cinereo-pubescens. Scutellum triangulare , paru elongatum , dorso in medio scrobe sat profunde impressum , dense cine reo-pubescens. Elytra thoracis basi plus duplo latiora , humeris valde promioulis, rotundatis, lateribus linearia, apice nonnihi! angustata, vald dehiscentia, apice ipso fruncata, singulatim vix emarginata, supra deplas nata, impressionibus nonnullis paulo inæqualia, obscure viridia, cupreo mican!ia, glabra , concinne et dense puncetato-striata , interstitiis obsolet alulaceis, dorso paulo ante medium transversim leviter impressa. Corpu sublus sericeo-micans, pube cinerea densissima depressa vestitum. Pedes longiusculi, tenues, parcius cinereo-pubescentes , brunnei , femoribu LE aNiA 205 apice late viridi-æneis, subnilidis ; tibiis anticis apicem versus tarsisque nonuihil infuscalis. Hab. Persia. Fazvenn. Fauna entom. Trans-Cauc. 1, p. 522. pl. 42. f. 4. Obs. D’après l'absence de dents aux cuisses postérieures et ses aufres caractères ; elle me paraît devoir être placée à côté de la linearis ; il se pourrait même bien qu’elle ne fut qu’une variété de cette espèce. II. (41) HÆMONIA. (Megerle) Des. Cat, ed. 4. p. 114. Larr. Règne anim. éd. à. V, p. 156. Rhagium. Fas. Entom. Syst. IL, p. 506. Payx, Faun. Suec. LIL, p. 69. Macroplæa. (Hoffmans.) Samouezze. Entom. usef. Comp. ed. 1. p. 211. — Donacia. Fas. Syst, El. IL, p. 127. Tarses grèles, allongés, nus en dessous ; leur dernier article plus long que les précédens reunis ; le pénultième entier. Corps oblong, de couleur non métallique, revêtu en dessous ainsi que sur la tête et les antennes d’une très-fine pubescence ou d’une sorte d’enduit hydrofuge. — Tête ovalaire , penchée , sans col distinct en ar- rière , terminée par un museau quadrangulaire assez long et épais ; front plus ou moins fortement canaliculé ; épistôme étranglé à sa base par les cavités antennaires. — Labre court , petit, échancré en avant. — Lobes des mächoires très-courts ; l’externe dépassant à peine l’interne et appli- qué contre lui; tous deux tronquës ensemble obliquement et fortement ciliés sur la {roncature. — Palpes maxillaires robustes, à 1‘ article presque indislinct , 2 et 5° obconiques , 4° trigone ou subovalaire ou comprimé. — Languette assez grande , de la longueur du menton, sub- quadrangulaire , un peu évasée et sinuée en avant. — Menton linéaire, transversal , arrondi sur les côtés, membraneux et confondu avec la languelte ea avant. — Palpes labiaux bi-articulés , courts , à 1er article obconique, 2 plus court, brièvement ovalaire et comprimé. — Yeux médiocres , subglobuleux, saillans. — Antennes filiformes, rigidules, rapprochées à leur base, de la longueur au moins de la moitié du corps ; à Aer article gros, obconique , 2-11 cylindriques, 2-3 de longueur va- riable ; les autres sub-égaux , allongèés. — Prothorax plus ou moins ar- rondi ou sinué à sa base , rétréci et parfois comme échancré sur les côtés dans son milieu ; ses angles effacés ou distincts. — Écusson en triangle rectiligne , petit. — Élytres de moitié environ plus larges que le protho- rax à leur base, oblongues, à peine ou médiocrement conyexes, épi- | 206 DONACIDES. neuses à leur extrémité , ayant toujours dix rangées de points enfoncès ou dix sillons avec le commencement d’un onzième à la base près de la suture. — Pattes grèles , allongées ; hanches intermédiaires sub-globu- leuses , séparées par une saillie mésosternale assez large , accolée au mè- tathorax ; toutes les cuisses un peu en massue à leur extrémité ; les pos- térieures plus longues que les autres , inermes en dessous; jambes gre- les , inermes à leur sommet ; les postérieures un peu flexueuses dans les deux sexes ; tarses semblables chez les mâles et les femelles, grèles, nus en dessous , sauf quelques poils rares, à articles 1-2 de longueur variable , subeylindriques, 3° trés-court, subcupuliforme et entier, 4e plus long que les précédens réunis , très-grèle à sa base, un peu renflé à son sommet et armé de deux forts crochets arqnés. Les insectes de ce genre , après avoir èté pendant longtems confondus avec les Donacia , sont aujourd’hui connas sous les noms d’Hæmonia et de Macroplæa. Le premier que les entomologistes du continent ont {ous adopté , est de la création de M. Megerle et a paru pour la première fois dans le Catalogue de M. le comte Dejean imprimé en 1821; Latreille en fit mention en 1830 dans la 2e édition du Règne animal de Cuvier et indiqua en même tems en quoi le genre diffère des Donacia. Le second adopté par la majeure partie des entomologistes anglais, a été publié dès 1819 par M. Samouelle (1), mais sans accompagnement de caractères et ce n’est que postérieurement à l’édition ci-dessus indiquée du Règne animal qu’ils ont été donnès par MM. Stephens et Curtis. Le nom d’Hæmonia a par conséquent la priorité. Ces insectes diffèrent essentiellement des Donacia et en même tems de tous les autres Phytophages, par leurs tarses qui forment une exception jusqu'ici unique , à ma connaissance , dans cette famille. Si l’on cherche daus l’ordre entier des Coléoptères l’analogue de cette structure , on est surpris de la retrouver dans un groupe tres-éloigné de la famille actuelle, celui des Leptodactyles de Latreïlle. Les Macronychus, Stlenelmis (2) et autres genres qui le composent vivent, comme on sait, sous l’eau dans les courans les plus rapides, cramponnèés aux bois flottans ou immergés auxquels ils s’accrochent à l’aide des robustes crochets dont sont armès (4) Dans une note placée à la suite du genre Donacia et ainsi conçue : « Les Do- nacia sosleræ et equiseti Fab., qui toutes deux ont été récemment prises en Angle- terre, constituent le genre Macroplœa de Hoffmansegz (Entom. usef. Compend. p. 211)», Je n’ai jamais pu découvrir dans quel ouvrage M. De Hoffmansegg a établi ce genre; c’est très-probablement un nom de collection comme celui de M. Megerle. (2) Voyez sur ces deux genres et les Elmis le travail de M. Léon Dufour daus les Ann, des Se, nat, 2e série Lool. Tome 3. p. 151. pl. 6, et sur le genre Wacronychus en particulier Ja brechure de M, Contarini : Sopra ël Macronycho, in 8°, Bassano 1852. ; | | ILEMONIA. 207 leurs {arses et ceux-ci dans leur ensemble ont la plus grande ressem- blance avec ceux du genre actuel. Sans avoir des habitudes exactement semblables , les Hæmonia en ont de {rès-voisines et sont par conséquent encore plus aquatiques que les Donacia. On possède à cet égard deux observations que je crois devoir reproduire en entier parce qu’elles sont généralement peu connues. La première est relatée dans une lettre adressée par MM. Kaulfuss et Kunze à M. Germar, qui l’a publiée dans son supplément à la Monographie des Donacia d’Ahrens (1). Elle concerne l’æmonia Equiseti. « Nous avons trouvé ces insectes , écrivaient ces deux entomologistes, exclusive- ment sur le Potamogeton lucens dans les eaux stagnantes. Jamais une partie de leurs corps ne se faisait voir au dessus de l’eau; ils étaient au contraire étroitement attachés aux tiges submergées qu’ils embrassaient complètement avec leurs longues pattes , de manière que nous n'avons jamais pu parvenir à les en détacher sans leur arracher ces organes. Nous avons rencontré cet insecte principalement sur les plantes encore jeunes, et le petit nombre des individus que nous avons trouvès sur des plantes plus âgées, étaient couverts d’une mucosité verte d'apparence gélatineuse, qui les rendait entièrement méconnaissables. En même tems que les in- sectes parfaits, nous avons trouvé les cocons fixès aux parties inférieures des tiges des plantes et dans lesquels l’insecte se faisait déjà nettement reconnaitre. Nous avons pris la plupart des insectes parfaits au moment de l’accouplement , acte qu’ils n’ont pas interrompu lorsqu’on les saisis- sait ni pendant la captivité. Cet insecte est en général paresseux, incertain dans ses mouvemens et il lui est presque impossible de marcher sur un plan horizontal ou hors de l’eau. Cependant en ayant mis quetqses-uns dans l’eau avec des tiges de Potamogeton lucens, ils se promenaient sur les parties immergées de ces dernières et ils ont continué de vivre pendant plusieurs jours. » La seconde est contenue dans une note publiée par M. Babington (2) et que voici mot à mot comme la précédente. « Le 4 juin 1834, pendant une visite que je faisais à un ami à Cley- près de la mer, comté de Norfolk, j'ai pris environ 80 exemplaires de Macroplæa Zosteræ. Nous botanisions dans des marais aux environs de ce village et ayant recueilli un échantil- lon de Potamogeton pectinatus (plante qui croit toujours sous l’eau en éle- vant seulement à sa surface ses petites touffes de fleurs) dans un fossé rempli d’eau douce , je fus très-étonné de trouver au milieu de la masse compacte formée par ses feuilles et ses branches , un individu isolé de Macroplea. Cette plante étant abondante dans le fossé , j'en examinai de nombreux exemplaires et dans chacun d’eux je trouvai deux , trois et jus- (1) Nov. Act. Halens. 1, 6. p. 54. (2) The Entomol. Magaz. July 1837. Tome IV, p. 431. 908 DONACIDES. qu’à six ou huit de ces insectes. Ils sont très-lents dans leurs mouvemens el paraissent vivre entièrement sous l’eau , car je n’en rencontrai pas un seul à l’extérieur des touffes de Polamogeton ; toujours ils se trouvaient renfermés dans les masses formées par les branches et étaient difficiles à découvrir sans un examen attentif. Beaucoup d’entre eux étaient réunis M par paires, montrant par là qu’ils se trouvaient dans leur séjour naturel | et qu’ils ne vivent pas , comme les Donacia dont ils sont voisins , sur les parties émergées des végétaux. Quoique le fossé fut rempli de diverses plantes dont plusieurs formaient des masses très-serrées, nous ne pumes découvrir un seul exemplaire de HMacroplæa aïlleurs que sur le Potamo- gelon. » Ces mœurs expliquent pourquoi ces insectes sont en général peu com- muns dans les collections , et ies renseignemeus qui précèdent pourront guider dans leurs recherches les entomologistes qui les ignoraient. Ils achèvent en mème {ems de prouver qu’ils ont des rapports très-pro-. noncés avec les Leptodactyles et qu’ils unissent par conséquent ce der- pier groupe à la famille actuelle. Il y a cependant une distinction à faire entre les eaux qu’ils fréquen- tent. J’ignore les habitudes à cet égard des espèces américaines. Quant aux six européennes décrites plus bas, il paraîtrait qu'on peut sous ce rapport les partager en deux groupes. Trois, l’Equiseli, la Curtisii (Zos- teræ de MM. Curtis et Babington) et la Chevrolatii, semblent fréquenter uniquement les eaux douces, tandis que les trois autres, Zosteræ Fabri- cius (Ruppiæ Germar) Gyllenhalii (Zosteræ Gyllenhal) et Saklbergii (Zos- teræ Sah]lberg) n’ont été prises jusqu’ici que sur des plantes marines. Au sujet de la seconde, Gyllenhal rapporte en avoir vu une fois une immense quantité sur les bords de la mer près de l’ile d’Aspère , rampant à mer basse entre les plantes du rivage , puis au moment du flux , nageant et s’accouplant dans les eaux (1). Les premiers états des Hæmonia sont mieux connus que ceux des Do- nacia ; M. Kunze, ayant eu occasion d'observer la larve de l'H. Equiseti, en a donné la description suivante : « Le corps de cette larve est cylindrique, atténué en avant, composé de onze segmens (2) de consistance de parchemin, d’un blanc-jaunâtre et très-légèrement imbriqués. La tête est petite , arrondie , lisse en des- sus et d’un jaune-brunâtre ainsi que les deux crochets qui sont placés à la base du segment anal en dessus et dirigés en bas. Les antennes sont courtes , coniques , très-articulées et insérées à la base des mandibules qui sont fendues à leur extrémité. Le 4er segment est arrondi, lisse et corné en dessus ; il présente de chaque côté une légère dépression ainsi | (4) /ns. Suec. IV, p. 684. | (2) Ne serait-ce pas plutôt douze segmens, non compris la tête, comme chez les autres Coléoptères? HÆMONIA. 209 qu'une bordure de poils courts et serrés : en dessous il porte, ainsi que les deux segmens suivans, une paire de patles courtes, coniques , aigues et bi-articulées. Le 2e et le 8° segmens sont plus larges que longs , sil- Jlonés transversalement et ornés en dessus de deux bandes également transversales, formées de petits poils courts et rigides ; à la face infe- rieure ils sont munis d’une espèce de mamelon. Les segmens suivans jusqu’au 9e croissent successivement en grandeur. Ils sont du reste sem- blables à ceux que nous venons de décrire , si ce n’est toutefois qu’en dessous les paires de pattes qu’ils n’ont pas, sont remplacées par des fossettes de forme semi-lunaire. Le 10° segment est plus court que le 9°; le 11° ou dernier est très-petit ; à sa face supérieure on voit immédiate- ment au dessus de l’anus, qui apparait sous la forme d’un point, deux crochets mobiles un peu distans et qui ont beaucoup d’analogie avec les crochets de l’insecte parfait ; il est probable que lors de la métamor- phose ils se divisent pour devenir ceux que possèdent ce dernier (1), du moins ils montrent ia même structure. La longueur de la larve est de 4 172 lignes , sa largeur de 1 172 ligne (2). » Les espèces de ce genre sont pour la plupart aussi difficiles à distin- _guer entre elles que certaines Donacia. Les auteurs me paraissent avoir attaché trop d'importance aux couleurs, au plus ou moins de saillie de l’angle sutural des élytres, etc., et pas assez aux différences minimes que présente le prolhorax. Aucun d’eux non plus n’a fait aftention à un caractère qui n’est pas très-prononcé , mais cependant fort aisë à recon- naître ; je veux parler de la longueur relative du 4er et du 2 article des tarses. Sur les six espèces européennes que je décris plus loin , trois ont le 2e de ces articles notablement plus long que l’autre ; chez les trois autres la différence n’est pas aussi grande et ces articles sont presque égaux. Les deux seules espèces américaines que j'aie vues appartiennent à Ja première catégorie , mais elles présentent en outre dans la forme de leur front et la sculpture des élytres, des particularités qui obligent à en faire une division à part et qui, peut-être un jour, paraitront suffisan(es pour motiver une distinction générique. Quant aux caractères sexuels, personne non plus n’a signalé le plus important, qui consiste en ce que chez Joutes les espèces d'Europe, les mâles ont leur premier segment abdominal plus ou noïins largement et profondément excavé , ce qui les distingue bien plus certainement des (4) J'avoue que je ne comprends pas ce passage; l’idée que ces crochets du seg- ment anal puissent devenir plus tard les crochets dont le dernier article des tarses est muni chez l'insecte parfait, est si étrange, que M. Kunze n’a pù l’admettre un seul instant. D’un autre côté, s’il a voulu parler de crochets dont seraient armés les organes copulateurs, je n’en vois aucune trace dans les exemplaires que j'ai sous les yeux. Il y a probablement ici quelque erreur de rédaction, (2) Nora. Act. Hilensia. W, 4. p. 31. 9 1 210 DONACIDES. femelles que leur faille plus petite, leurs antennes un peu plus courtes, elc. Tous les individus des espèces américaines que j'ai vus avaient le seg- ment en question non excavé. ce qui me porte à croire que c’étaient des femelles, car il est peu probable que le caractère dont je parle manque chez les mâles des espèces de ce pays. Les Hœmonia paraissent jusqu'ici propres aux régions froides et tem- pérées des deux continens, J’en décris 6 d'Europe et 2 de l'Amérique du nord, à quoi il faut ajouter une de ce dernier pays qui a été décrite par M. Kirby et qui m'est restée inconnue. Division F. — 1er article des tarses plus long que le 2e. Articles des autennes s’allongeant graduellement à partir du 2e. Front finement silloné, non excavé. Les intervalles entre les rangées de points enfoncés des élytres planes, sauf parfois à leur extrémité. Esp. 1-2. 4. H. amenicana. Lœle flavo-ferruginea, sal nitida, sublus cum capite dense flavescenti-sericea, fronte in medio glabra, nitida, vix sulcata, antennis nigris, genubus larsorumque articulis apice infuscalis; prothorace angulis anlicis prominulis, rotundalis ; elytris depressiusculis, punctis fuscis discre- lis serialèm impressis, striis equi-dislantibus, interstiléis allernis apice sub- elevalis, angulo sulurali spinoso. — Long. 3. Lat. 1 lin. Tlæmonia americana. Des, Cat. ed. 5. p. 584. — Gunrrin. Zconog. du règne anim. Ins. texte p. 259. Un peu plus petite et notablement moins large el moins convexe que l'Equiseli. Dessus du corps d’un fauve-ferrugineux clair, un peu rougeàtre et brillant, sauf sur la tête, qui est recouverte ainsi que le dessous du corps d’une courte pubescence très-dense d’un flavescent légérement verdâtre ; front glabre dans sou milieu , un peu inégal et parcouru par un sillon {rès-fin superficiel, qui s'étend jusques sur l’occiput. Antennes à peine de la longueur de la moitié du corps, d’un noir-brunâtre. Prothorax de la longueur de son diamètre transversal antérieur, ayant ses angles antérieurs renflés, {ubereuliformes, très-obtus et saillants en avant, ce qui fait paraitre le bord antérieur largement échancré ; il est fortement et angulairement rétréci de chaque côté en arrière des tubercules en ques- tion, avec sa base un peu arrondie dans son milieu, puis coupée oblique- ment ef même un peu échancrée à ses extrémités ; ses angles sont très- saillants ; en dessus il est légèrement convexe et lisse, sauf quelques points noirâtres assez gros placés sans ordre le long de la base, et parcouru par un sillon discoïdal, assez large, peu marqué , abrégé à ses deux extrès milés el finemement rugueux dans son fond. Écusson ex triangle allongé, ILÆMONIA. 21t très-aigu , pubescent comme la tête. Élytres oblongues, peu convexes et même subdéprimées le long de la suture, bi-épineuses à leur extrémité ; l’épine externe médiocre, très-aigue, l’interne (rès-courte, mais également aigue ; l'intervalle entre elles est légèrement échancré ; chaque élytre a dix rangées équidistantes d’assez gros points enfoncés avec le commen- cement d’une onzième à la base près de la suture ; ces points sont arron- dis, distincts , quoique rapprochés et sont entourés chacun d’une auréole fuligineuse ; les intervalles entre ces rangées sont planes et lisses , sauf à leur extrémité où les ler, 2, 6e et 7e sont un peu relevés. Pattes grèles , mais proportionellement plus courtes que celles de lEquiseli; cuisses postérieures notablement plus courtes que les élytres ; jambes de la même paire un peu flexueuses dans leur milieu de dedans en dehors comme chez les Donacia ; ces pattes sont de la couleur du dessus du corps avec les genoux et l’extrémité de tous les articles des tarses brunâtres. De l'Amérique du nord et probablement des environs de New-York. J'ai reçu de M. Reiche l’unique exemplaire de la collection de M. Dejean. Elle est très-voisine de la nigricornis de M. Kirby et je l’aurais regar- dée comme identique , si M. Kirby ne décrivait pas cette dernière espèce comme plus grande de beaucoup que l’Equiseli; pour tout le reste la description de cet auteur lui convient très-bien ; mais dans le doute j'ai dù la regarder comme différente. j 2, H. Mersneimemi. Flavo-ferruginea, subnitida, sublus cum capile an- tennisque dense flavescenti-sericea, fronte elevala, tenuiter sulcata, genubus, tibiarum apice tarsisque infuscatis, prothorace antice subemarginato ; elytris depressiusculis, punctis nigris discrelis serialim impressis, seriebus per paria approzimatis, inlerstitiis alternis apice vix elevalis ; angulo suturali haud spinoso. — Long. 2. Lat. 314 lin. Beaucoup plus petite que l’americana, mais du reste très-semblable pour la forme. Dessus du corps d’un jaune-ferrugineux plus foncé et moins brillant, sauf sur la tête, qui est ainsi que les antennes et le dessous du corps revêlu d’une pubescence tomenteuse très-courle et {rès-dense d’un flavescent légèrement verdâtre. Front élevé, parcouru par un sillon étroit , glabre , luisant , s’arrêtant au niveau du bord postérieur des yeux. Antegnes de la longueur de la moitié du corps. Prothorax un peu plus large que long , très-légèrement et largement échancré en avant , ses an- gles antérieurs étant un peu avancés , très-obtus et renflés, mais non tu- berculiformes comme chez l’americana ; fortement et presque circulaire- ment rétréei dans son milieu, ayant sa base arrondie, surtout à ses extré- milés avec ses angles médiocrement saillants; il est peu convexe en dessus, lisse avec quelques petits points enfoncès de chaque côté du dis- 212 DONACIDES. que et un sillon longitudinal plus ou moins marqué , tantôt presque en- tier, tantôt fortement abrégé en arrière. Écusson en triangle assez allongé et très-aigu, pubesceut comme la tête. Élytres régulièrement oblongues, peu convexes en dessus , ponctuées comme celles de l’americana ; mais les points sont noirs et les rangées qu’ils forment sont distinctement rap- prochées par paires ou gémellées ; les intervalles sont planes et les 1, 2e, 6eet 7e sont à peine relevés à leur extrémité. Les élytres sont coupées carrément en arrière ; leur épine externe est assez longue et très-aigue ; l’angle interne est aigu aussi , mais nullement épineux. Pattes de la cou- leur du dessus du corps , avec les genoux , l’extrémité des jambes et le dessus des tarses, surtout au sommet de chaque article, brunâtres ; leur forme est absolument la même que chez l’americana. Je l’ai reçue de M. Germar sans nom et comme venant de la Pensyl- vanie. C’est la plus petite espèce du genre avec la Sahlbergü du nord de la Baltique. Division IT. — Aréicles 2-5 des antennes beaucoup plus courts que les suivans, légèrement obconiques et subégaux. Front fortement excavé; les bords de l’excavation relevés en forme de crètes. Intervalles entre les ran- gées de points enfoncés des élytres alternativement relevés. Esp. 3-8. 7 = + 2e article des tarses notablement plus long que le 1er. Esp. 3-5. 9. H. Equiseri. Oblongo-elongata, sublus cum capile antennisque indu- mento cinerascente oblecta, ore, prothorace elytrisque flavo-ferrugineis, ge- nubus larsorumque articulis apice nigricantibus ; prothorace lineis duabus divergentibus nigris, latitudine antica evidenter longiore, angulis posticis prominulis, reflexis, antice utrinque distincte tuberculato, supra alutacen canaliculaque dorsali carinulam includente exarato ; elytris convexiusculis, apice extus longius spinosis, sal profunde strialis, strèis omnibus punctis nigris contiquis impressis, inlerslilits allernis latioribus magisque elevatis. — Long. 3, 8 3/4. Lat. 1, 1 172 lin. Mas : Abdominis segmento primo longitudinaliter ac minus profunde sul- calo. Hœmonia Equiseti. Ves. Cat. ed. 5, p. 584. — Guérin. Zcon. du règne anim. ns. texte p. 259. Donacia Equiseti, Far. Entom. Syst. Suppl. p. 198, 1. Syst. El, 1, p. 127, 2: —Panz, Faun. Ins. Germ, fase. 24. ed. 2.u0o17,—Aurexs. Nov, Act. Halens. 1, 5. pe 44, 25, — Genman. dhid. 1, 6. p. 54, 25. = KUNZE, ttd. 11, 4. p. 51, 25. — Gyu- Lex. Jns. Suec. IV, p. 683. Macroplwa Equiseli, Cunris, Zrèt, Entom. VII, p. 519. = STEPH. JU, of Brit Lniom, 1V, p. 277. HÆMONIA. Donacia appendiculata. Panz. Entom. Germ. p. 217, 14. Faua. Ins. Germ. fase. 24, ed. 1. ne 17. Donacia mucronata. Hopre. ns. Erlang. p. 47. f. 12. Rhagium muticum. Paxx. Faun. Suec, I, p. 69, 4. Var. À. Prothorace immaculato. Mâle : Oblongue et médiocrement allongée. Parties de la bouche, pro« thorax , élytres et pattes d’un fauve-ferrugineux peu brillant ; tête, an- tennes, poitrine, abdomen noirâtres et recouverts d’une sorte d’enduit {rès-fin d’un blanc-cendré ; les derniers segmens abdominaux sont plus ou moins rougeâtres. Front largement et profondément canaliculé; le canal d’égale largeur dans toute son étendue et flanqué de deux crètes très-saillantes. Antennes tantôt de la lougueur des trois quarts du corps , tantôt aussi longues ou un peu plus longues. Prothorax d’un quart environ plus long que son diamètre antérieur, arrondi et tri-sinué à sa base, sans compter une petite échancrure près de ses angles, qui sont assez saillans el un peu redressés , légérement avancé au milieu de son bord antérieur, ayant ses angles antérieurs obtus et faiblement saillans , puis en arrière un tubercule ou renflement oblong assez prononcé à la suite duquel le bord latéral est assez fortement rétréci et comme échancré ; il est peu convexe en dessus , finement coriacé et a un sillon discoïdal assez large el presque entier, renfermant une petite carène ; de chaque côté de ce sillon il existe une raie noire oblique qui n’alteint jamais tout-à-fait la base ni le bord antérieur. Écusson en triangle très-aigu , finement pubes- cent. Élytres trois fois et demie de Ja longueur du prothorax, régulière- ment oblongues , assez convexes et en même lems un peu déprimées le long de la suture , coupées presque carrément à leur extrémité, avec leur angle externe terminé par une épine longue et très-aigue et l’angle su- Wural obtus et très-légèrement saillant ; elles ont chacune dix stries assez profondes avec le commencement d’une onzième à la base ; ces stries ont toutes leur fond eccupé par des points enfoncés , petits , très-rapprochés, Sans être pour cela confluens en général , ressérès dans leur milieu ct presque er chevron ; les intervalles sont {ous relevés et se réunissent plus ou moins régulièrement à leur extrémité ; mais les 2e, 4° et 8e sont beau- coup plus larges et plus saillans que les autres, ce qui rend les stries gè- mellées ; il n’est pas rare que quelques-uns des plus pelits soient effacés Sur une partie de leur trajet ou même entièrement. Pattes longues et grè- les, de la couleur des élytres avec l'extrémité des cuisses sur une très- petite étendue , la presque {otalité des trois premiers arlicles des tarses et le bout du 4° noirâtres ; cuisses postérieures de la longueur des élytres ; jambes de la même paire flexueuses de dehors en dedans et ayant en oatre june saillie interne assez prononcée au tiers environ de leur longueur ; » article des turses beaucoup plus long que le dernier. Premier segment 2 914 DONACIDES. abdominal légèrement déprimé et parcouru par un sillon longitudinal at- ténué à ses deux extrémités et médiocrement profond. La femelle se distingue du mâle par sa taille d’un liers en général plus grande et son premier segment abdominal lègèrement bombè. Ses anten nes varient de longueur comme celle du sexe en question; j'ai sous les yeux des exemplaires qui les ont sensiblement plus longues que le corps et d’autres sensiblement plus courtes. Var. A. Elle ne diffère du type qu’en ce que les deux raies noires dur prothorax sont absentes ; entre elle et les individus ordinaires on trouve tous les passages, Celte espèce, la plus grande de celle que possède l’Europe, est la véri table Equiseti de Fabricius, Ahrens et de MM. Germar et Kunze. Je crois également que c’est elle qui a été figurée par M. Hoppe sous le nom de Donacia mucronata et par Panzer sous celui de Don. appendiculata quoique les figures de ces deux auteurs donnent une idée tout-à-fait fausse de la ponctuation des élytres. Je suis moins sùr que ce soit l’Equiseli de MM. Curtis et Stephens , mais cependant je le pense, surtout d’après la description du premier de ces auteurs. Elle est rare et jusqu'ici ne paraît pas avoir été trouvée en Europe ailleurs qu’en Suède, en Allemagne et en Suisse. Suivant M. Gebler, elle existerait aussi aux environs de Barnaoul en Sibérie; mais il reste à sa voir s’il ne s’est pas trompé sur l’espèce. 4. H. Curnisu. Oblongo-elongata, subtus cum capile antennisque indu mento cinerascente obtecta, pedibus, ore, prothorace elytrisque flavo-ferr gineis, tarsorum articulis apice nigricantibus ; prothorace lineis duabus di vergentibus nigris, laliludine antica vix longiore, angulis, prœæsertim post cès, [ere obsoletis, antice utrinque obtuse calloso, supra subtiliter alulacet ante apicem evidenter transversim tmpresso, canalicula dorsuli obsoletar elytris convexiusculis, apice extus brevius spinosis, minus profunde stréati strus [ere omnibus punclis nigris contiguis impressis, interstitiis altern latioribus, vix elevatis. — Long. 2 574, 3. Lat. 4/5 , 1 lin. Mas : Abdominis segmento primo late profundeque excavato. Muacroplæa Zosteræ? Cuanis. Brit, Entom. VI, p. 519, 2. — Srevu. Il. of Br Lntom. IV, p. 277. Brit. Beetl, p. 284 , 2118. Var. A. Prothorace immaculato. Mâle : Très-voisine de l’Equiseti à laquelle elle ressemble complèlé ment pour la forme générale et les couleurs, mais dont elle diff par les caractères suivaus : elle est un peu plus petite , son prothoraxe@ HÆMONIA. 219 un peu plus court; ses angles postérieurs sont à peine distincts, même à laide d’une forte loupe et non précédés à la base de cette légère échan- érure qu’on apperçoit chez l'Equiseti; les antérieurs sont plus distincts que chez cette dernière, tout en étant oblus et plus séparës du tubercule oblong, qui se trouve en arrière de chaque côté ; en dessus on apperçoit à peine une trace du sillon discoïdal et en avant il se termine dans une dé- pression fransversale, qui longe le bord antérieur et qui est élargie rian- gulairement dans son milieu. Les élytres sont plus briévement épineuses à leur angle apical externe ; leurs stries sont moins profondes ou, ce qui revient au même, leurs intervalles sont moins saillans et moins costiformes; enfin le premier segment abdominal est plus largement et plus profondè- ment excavé. Femelle : Contrairement à ce qui a lieu chez l’Equiseli, elle n’est guères plus grande que le mâle et seulement un peu plus robuste, autant du moins que j'en puis juger d’après l’unique exemplaire que j'ai sous les yeux. Parmi les individus femelles de l'Equiseli, qui me sont passés en assez grand nombre entre les mains, je n’en ai vu aucun qui fut aussi petit. Si ce caractère est constant , il peut être très-utile pour distinguer les deux espèces. Cette femelle diffère en outre du mâle par ses antennes un peu plus longues et son premier segment abdominal non excavé. Elle se trouve en Angleterre et me parait être la Zos{eræ de M. Curtis, dont cet auteur dit qu’elle diffère si peu de l’Equiseti, qu’il est tenté de croire que ce n’est qu'une variété de cette espèce. Elle en est, en effet, extrêmement voisine , mais je crois cependant qu'elle présente des diffé- rences suffisantes pour en être séparée , ce que décideront au surplus les entomologistes qui en examineront un plus grand nombre d'exemplaires que je n'ai pu le faire. Je n’en ai vu que deux , l’un mâle venant des en- virens de Hull, qui m’a èté communiqué par M. Chevrolat, l’autre femelle que j'ai trouvé dans la collection de M. le comte Dejean où il était ins- crit sous le nom de Zosteræ et confondu avec des exemplaires de la Gyl- lenhalii décrite plus bas. 5. H. Cnevrozarn. Oblonga, sublus cum capile antennisque indumento cinerascente obtecta, pedibus, ore, prothorace elytrisque paliide flavis, genu- bus tarsorumque artliculis apice nigris ; prothorace lineis duabus divergenti- bus nigris, lalitudine antica nonnthil longiore, angulis posticis minutis, re- flexis, utrinque callo oblongo angulum anticum invadente prædilo, supra subtiliter alutaceo, vix canaliculato ; elytris dorso deplanatis, apice extus lon- güus spinosis, sat profunde ac regulariter strialis, striis punctis sub-contiquis impressis, interstitiis allernis latioribus magisque elevatis. — Long. ? 574. Lat. 4 135 lin. 216 DONACIDES. Femelle : De la taille des mâles des deux espèces précédentes , mais notablement plus large , plus courte et plus robuste. Tète , antennes et dessous du corps revêtus d’un enduit grisätre , cachant la couleur du fond qui es{ noire ; l'abdomen seul est rufescent, surtout le long du bord posté-" rieur de chacun de ses segmens. Tête ayant une excavation longitudinale aussi large , mais un peu moins profonde que chez les précédentes et avec ses bords moins fortement relevés en crètes. Antennes presque de la ion- gueur du corps. Prothorax intermédiaire pour la longueur entre celui de l'Equiseti et celui de la Curtisii, et d’une forme un peu différente de tous deux ; ses angles postérieurs sont distincts et consistent de chaque côté” en un petit tubercule redressé ; les antérieurs sont complètement confon- dus avec les callosités qui existent en avant sur les côtés , callosités qui, du reste , ne différent pas de celles qui existent chez les deux précédentes. En dessus il est finement coriacé , vaguement inégal , presque sans sillon discoïdal ni impression transversale le long du bord antérieur et a sur le disque deux petites raies noires divergentes. Élytres peu allongées , paral- lèles dans leurs trois quarts antérieurs, puis obliquement rètrècies et tron- quées presque carrément, avec l’angle apical externe terminé par une .épine aussi longue que chez l’Equaseti, et l'angle sutural faiblement saillant et obtus ; elles sont assez convexes et en même tems un peu planes le long de la suture et strièées comme les précédentes ; seulement les stries sont un peu plus régulières ; les points enfoncés qui occupent leur fond , quoi- que (rès-rapprochés ne sont pas confluens ni noirs ; les 2e, 4e et &e inter valles sont moins larges et moins saillans, ce qui rend les stries moins gé- mellées. Les pattes postérieures sont plus droites que chez les deux précés dentes et manquent presque totalement à la base au côté interne de cette saillie qui est si visible chez ces dernières et fait paraître le milieu du côté en question presque comme échancré ; leur extrémité est aussi moins élargie. Je ne connais pas le mâle ; mais il doit différer de la femelle par sa tailie plus petite , ses formes un peu plus grèles et son premier segmen abdominal excavé. Je n'ai vu de l’espèce qu'un seul exemplaire , venant des environs de Tours et qui m’a été communiqué par M. Chevrolat comme étant peut être la Donacia mucronata de Hoppe, mais j'ai dit plus haut que cette mu= cronata me paraissait identique avec l’Equiseti de Fabricius. Cet exem plaire a le ler article des tarses beaucoup plus court que le 2e, comme les deux précédentes, et ne peut par conséquent être confondu qu'avec elles ; mais sa forme gènérale est si différente, ainsi que la plupart de ses autres caractères , qu’il n’y a pas à douter que ce ne soit une espèce distincte. HÆMONIA. EL “+ er çç 2e articles des tarses subégaux. Esp. 6-0. 6. H. Zosrerx. Oblonga, nigra, corpore subtus, capile antennisque in- dumento cinerascente obtectis, ore, pedibus, thoracis marginibus, elytrorum apice, margine tenui lineaque sublaterali pallide flavis ; prothorace elongu- tulo, angulis anticis obsoletis, posticis minulis reflexis, utrinque antice evi- denter calloso, supra inæquali subliliterque alutaceo, canalicula dorsali vix ulla ; elytris dorso deplanatis, apice extus brevius spinosis, lenuiter striatis, änterstitiis internis planis, œqualibus, externis angustioribus, convexiusculis, alternatim magis elevatis. — Long. 212, 51/4. Lat. }, 1475 lin. Mas : Abdomanis segmento primo fovea ovali sat profunda excavato. Donacia Zosteræ. Far Syst. El. T1, p. 197, 5. Don. Ruppiæ. German. Faun. Ins. Europ. fase. 14. n° 9. Hæœmonia Schiodiei. GuÈriN. Icon. du règne anim. Ins. texte, p. 259, Rhagium muticum. Far. Entom. Syst. 1, 2. p. 506, 11. Var. A. Prothorace pallide flavo, disco nigricante. Var. B. Prothorace ut in var. À ; elytris flavo-lineatis. Mâle : Oblongue comme la précédente , mais un peu plus plane en dessus et d’un facies moins robuste. Sa couleur générale est d’un noir tantôt assez profond , tantôt brunâtre , mais toujours peu brillant ; la tête, sauf les parties de la bouche , les antennes et le dessous du corps sont, comme de coutume , revêlus d’un enduit grisâtre saliné ; souvent l’abdo- men est rufescent, soit en totalité, soit le long du bord postérieur de cha- cun de ses segmens. Tête ayant une fossette longitudinale aussi profonde et à bords aussi relevés que chez l’Equiseti et la Curtisiè. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, assez fortement rétréci à sa base, ayant ses angles postérieurs extrêmement petits, mais cependant distincts et réfléchis, les antérieurs complètement effacés et à peine sé- parës de la callosité, qui existe immédiatement en arrière de chacun d’eux ; ces callosités sont oblongues et se continuent insensiblement avec le ré- trécissement postérieur ; en dessus il est finement coriacé , un peu inégal et a dans son milieu un faible sillon peu distinct, qui en avant se termine dans une dépression triangulaire plus ou moins marquée ; ses quatre côtés sont entourés d'une bordure plus ou moins large et mal limitée, qui se continue en dessous sur les flancs. Écusson en triangle {rès-aigu , glabre et finement rugueux. Élytres trois fois environ aussi longues que le pro- thorax , déprimées en dessus , déclives sur les côlés et à leur extrémité, qui est coupée carrément et dont l’angle externe se prolonge en une épine médiocre et aigue ; l’interne ou sutural est arrondi sans faire aucune sail- lie ; elles sont très-finement et peu profondément striées sans que le fond des stries présente des points enfoncés ; les trois premiers intervalles 28 218 DONACIDES. sont larges , planes et égaux entre eux , les autres notablement plus étroits et un peu plus convexes; le 4e, le 6e et le 8° du nombre total sont un. peu plus larges et un peu plus saillans que les autres ; tous sont finement coriacés; les élytres sont entourées d’une étroite bordure d’un testacé- flavescent , qui s’élargit sensiblement à son extrémité et ont chacune en outre une ligne latérale de même couleur qui est située sur le 8e inter valle. Pattes d’un testacé-flavescent avec le sommet des articles des tar- ces brunâtre ; jambes postérieures très-légèrement flexueuses latérale- ment, simples au côté interne. 1" segment abdominal creusé d’une fossette ovale assez profonde. : Femelle : Elle est sensiblement plus grande que le mâle ; ses antennes sont plus longues que le corps , ses jambes postérieures un peu plus ro- bustes et distinctement sinuëes au côté interne dans leur milieu ; enfin son premier segment abdominal est légèrement convexe. Var. A. Prothorax d'un testacé-flavescent avec le disque plus ou moins noirâtre. Var. B. Prothorax comme dans la variété précédente ; élytres ayant outre la ligne sub-latérale flavescente, une ou deux lignes de même couleur. Cette espèce parfaitement distincte, est la véritable Zosteræ de Fabri- cius et bien différente de celle que les auteurs ont décrite sous ce nom. Je dois la rectification de cette erreur de synonimie à M. Schaum, qui a vu dans la collection de Fabricius conservée à Copenhague, l’exem- plaire même décrit par cet auteur. Outre plusieurs exemplaires que w’a communiqués M. Germar, j’en ai reçu deux de M. Guërin-Méneville , l'un mâle sous le nom d’'Hæmonia confervæ , l’autre femelle sous celui d’H. Schiodtei. Dans le texte de l’Iconographie du règne animal, M. Guérin s’est apperçu que ces deux espèces n’en faisaient qu’une à laquelle il a conservé le second de ces noms. Elle se trouve en Suède sur les plantes marines , principalement , à ce qu'il paraît , sur celles du genre Ruppia. Les exemplaires que j'ai vu provenaient des côtes de Bahus et de l’île d’Amager. Il est assez singu= lier que Gylleuhal ne l’ait pas connue. 7. H. Gyizénnazu. Oblonga, corpore sublus, capite antennisque indu mento cinerascente obtectis, yedibus, ore, prothorace elytrisque flavo-testa ceis, Larsorum articulis apice infuscalis, prothorace lineis duabus fuscis, latitudine antica vic longiore, angulis obsoletis, utrinque antice paru calloso, supra subtiliter alutaceo, canalicula dorsali subobsoleta; elyt dorso planis, tenuiter striatis, striis interioribus lantum minute nigro-punez tatis, inlersliliis juxla suturam alternatim latioribus ac magis elevati reliquis subæqualibus. — Loug. 2 494, %. Lat. 45, Ï lin. HÆMONIA. 219 Mas : Elytris apice oblique truncatis; abdominis segmento primo late profundeque excavalo. Fœm : Elytris apice recte truncatis. Donacia Zosteræ. Gxizenn. Jns. Suee. AN, p. 683, 17. — Kunze. JVov. Act. Hal. IL, 4. p. 52, 25. a. Donacia Zosteræ. var. b. GyLrenn. Ins. Suec. IL, p. 669. Donacia Zosteræ. var. a et b. Senoenn. Syn. ns. IL, p. 98. Haœmonra Zosteræ. Des. Cat. ed. 5. p. 384. — GuÉRIN. Jcon. d. règne anwm. Tns. texte. p. 259. Donacia Equiseti. Faure. Observ. Entom. p.16. teste Gyllenhal. Var. A. Prothorace immaculato. Mâle : Plus petite que la précédente , un peu plus étroite et plus con- vexe en dessus. Le dessous du corps, la tête et les antennes sont noirs et revêlus d’un enduit grisâtre satiné comme de coutume, les parties de la bouche , le prothorax et les élytres d’un fauve-ferrugineux plus pâle que chez l’Equiseti. Tête comme chez cette espèce. Antennes de la longueur du corps. Prothorax à peine plus long que son diamètre antérieur, ayant tous ses angles effacès, muni de chaque côté immédiatement en arrière des postèrieurs, d’une callosité médiocre en arrière de laquelle le bord la- téral se rétrécit en restant droit, finement coriacé en dessus avec un sillon discoïdal sub-obsolète , qui se termine en avant dans une petite dèpres- sion peu distincte ; il présente très-rarement dans le sexe actuel deux courtes bandes brunes divergentes , semblables à celles qui existent chez la plupart des espèces précédentes. Écusson en triangle très-aigu , pubes- cent. Élytres peu allongées , déclives à leur extrémité, qui est tronquée obliquement et munie à l’augle externe d’une épine très-aigue, mais assez courte ; la troncature est un peu sinuée et l’angle sutural très-arrondi ; en dessus elles sont moins planes que celles de l'Equiseti, et plus finement Striées ; les sept premières stries présentent seules dans leur fond de très- petits points noirs très-serrés, mais non confluens et qui, comme de cou- lume, ne vout pas jusqu’à l'extrémité ; il n’est pas rare cependant que la Strie marginale soit ponctuée de la même manière ; la suture est égale- ment noire dans une grande partie de la longueur ; les 2e et 4e intervalles sont seuls plus larges et plus saillans que les autres ; ceux-ci sont à très- peu de chose près égaux entre eux. Pattes de la couleur du prothorax et des élytres. Jambes postérieures légèrement flexueuses de dehors en de- dans avec un sinus à peine distinct au côté interne ; extrémité des arti- cles des tarses fuligineuse. 1° segment abdominal occupè presque en entier par une grande fossette ovale assez profonde. Femelle : Outre son 1°* segment abdominal légèrement convexe, sa taille plus grande , ses jambes postérieures un peu plus robustes, elle diffère 290 DONACIDES. du mâle par ses élytres tronquèes en droite ligne et non obliquement à leur extrémité. Var. A. Prothorax sans taches. Elle est, comme je l'ai dit plus haut, l’état normal pour les mâles. Chez les femelles les taches en question sont en général présentes. Gyllenhal est le premier qui ait fait connaître cette espèce. Il l’avait d’abord regardée comme une variété de l’Equiseli; mais plus tard , dans le supplément à ses Insecta Suecica, il en fit une espèce à part qu’il prit à tort pour la Zosteræ de Fabricius, erreur, du reste, qui a èté partagée par tous les auteurs qui se sont occupés de cet insecte. L'espèce par consé- quent doit recevoir un nouveau nom, et ce n’est que justice de la dèdier au Yéntrable entomologiste que la Suède a perdu récemment. Elle n’a été jusqu'ici observée qu’en Suède où elle vit sur les plantes marines en sociétés quelquefois très-nombreuses, à ce que nous apprend. Gyllenhal. J’en ai vu une dixaine d'exemplaires. La Zosteræ des auteurs anglais est une toute autre espèce , comme on l’a vu plus haut. 8. H. Saniperqn. Oblonga, pallida, subtus cum cepite antennisque in- dumento cinerascente obtecta, tarsis fusco-annulatis, prothorace latitudine antica nonnthil longiore, angulis anticis obsoletis, posticis vix dislinctis, re- flexis, utrinque antice modice calloso, supra subtiliter alutaceo, intra api- cem evidenter impresso, canalicula dorsali sub-obsoleta ; elytris dorso planis, apice declivi in utroque seu recte truncatis, angulo externo brevius spinoso, {enuiler strialis, striis interioribus tantum minute nigro-punctatis, intersti= tiis juæta suluram latioribus ac magis elevatis, reliquis subæqualibus. — Long. 2 174, 8174. Lat. 475, 1 475 lin. Mas : Abdominis segmento primo late profundeque foveolato. Donacia Zosteræ. Saurr. ns. Fenn. IL, p. 278, 21. Hœmonia intermedia. Manweru. in litter. Elle est extrêmement voisine de la Gyllenhalii et n’en diffère que pa les caractères suivans : sa couleur générale en dessus (sauf la tête et 1 antennes) et sur les pattes est d’un testacé pâle très-légèrement ferrugi: neux sur ces derniers organes et sur le prothorax. Ce dernier est un pe plus allongé ; ses angles postérieurs, quoique excessivement petits , so distincts, tuberculiformes et réfléchis ; ses callosités latérales antérieure sont un peu moins prononcées et un peu plus oblongues ; en dessusi exisle près du bord antérieur une impression {riangulaire plus distiucte enfin dans les deux sexes l'extrémité des élytres est coupée carrément Si ce dernier caractère est constant, ce que le petit nombre d’exemplair HÆMWONIA. 221 que j'ai vus ne me permet pas d'affirmer, c’est le principal qui sépare les deux espèces, la Gyllenhalii mâle ayant cette extrémité (ronquée obli- quement , comme où l’a vu plus haut. L’uniqne femelle que j'ai vue, est notablement plus grande que le mâle et présente les mêmes caractères que celle de la Gyllenhahi. Elle se trouve dans les parties méridionales de la Finlande où elle pa- raît être fort rare. J'en dois la conuaissance à M. le comte de Mauner- heim, qui me l’a euvoyée comme étant la Zosteræ de Sahlberg et consli- tuant dans son opinion , une espèce distincte. Je le crois également , tout en admettant qu’elle pourrait bien n’être qu’une varièté de la Gyllenhalit produite par la différence de climat. Je me suis permis de changer le nom d’intermedia que M. De Manuerheim lui a donné dans sa collection, par la raison qu’elle n'est réellement pas intermédiaire entre la précè- dente et la Zosteræ de Fabricius, qui sont les deux seules espèces avec lesquelles on puisse la confondre. Espèce de ce genre que je n'ai pas vue. 2, HæuoniA Nicncornis. Lutea; antennis, pectore abdominisque basi nigris; proihorace canaliculato, subquadralo , medio constriclo ; elytris punclato-striatis, apice bi-spinosis, intertore brevs. — Long. 32/5 lin. Cette espèce est beaucoup plus grande que les H. Equiselii el Zosteræ dont elle est parfaitement distincte. Corps jaune en dessus et brillant ; en dessous il est revètu d’une couche épaisse de poiis couchés , pâles, assez soyeux, qui ont un léger reflet doré; quand on les enlève, la couleur de Ja poitrine et de la base de l’abdomen est noire. Tête velue , fuligi- neuse avec une élévation longitudinale , glabre et testacée entre les yeux. Antennes noires, robustes, de très-peu plus longues que le prothorax. Ce dernier sub-quadrangulaire avec ses angles antérieurs et postérieurs proë- minens , ce qui le fait paraître rétréci dans son milieu ; il est canaliculé avec une impression discoïdale irrégulière de chaque côté ; quelques gros points enfoncés et obscurs se font remarquer vers la termivaison du sillon dorsal. Élytres ayant dix rangées équidistantes et convergentes à leur extrémité de gros points enfoncés ; en outre il existe à la base près de la suture une rangée très-courte ; l’extrémitè des élytres se termine par deux épines , l’interne courte et dentiforme, l’externe longue et spini- forme. Jambes et portion anale de l’abdomen jaunes ; (outes les articula- tions des premières brunâtres à leur extrémité. Du Canada. Kispr. Fauna Boreal-Amer. p.276. Observ. Ainsi que je l’ai dit, cette espèce est (rès-voisine de l’ameri- cana el si elle en est distincte, doit être placée à la suite. TROISIÈME TRIBU. Criocéripes. (Crioceridæ). Languette coriace ou cornée, très-rarement membraneuse, entière ou fai- blement échancrée en avant. Mandibules presque toujours échancrées ou bifides à leur sommet. Feux échancrés, sauf chez un très-pelit nombre. . Antennes écartées, insérées au bord antéricur et interne des yeux. Prothoraz plus étroit que les élytres à sa base. Prosternum rarement distinct entre les hanches antérieures et dans ce cas très-élroit. Hanches antérieures cylindrico-coniques (Brachydactyla excepté). Premier segment abdominal un peu plus grand que chacun des suivans. Crochets des Larses soudés à leur base dans le plus grand nombre, bifides chez les autres, simples chez quelques-uns. Cette tribu correspond à celle des Criocérides de Latreïlle , moins les Donacia et les Hæmonia. C’est la plus riche en espèces de celles conte- - nues dans ce volume et la moins homogène sous le rapport des caractères, si l’on a égard à chacun de ceux-ci pris isolément plutôt qu’à leurs com- binaisons. Mais ces exceptions sont moins nombreuses qu’on ne le sup- poserait en en jugeant d’après la diagnose qui précède ; la plupart se rencontrent chez des genres composés d’une à deux ou trois espèces et qui sont plus ou moins des genres de transition. En les mettant de côté , il ne reste plus que des espèces, qui ont des rapports évidens avec les Lema et les Crioceris qui constituent le type de la tribu. Les parties de la bouche de ces insectes ont la plus grande analogie avec celles des Donacides ou, pour mieux dire , n’en diffèrent en rien d’essentiel. Les Rhœbus seuls ont une languette membraneuse et grande comme celle des Sagrides (1). Leur menton ainsi que celui des Eubaptus, est construit sur un plan particulier ; au lieu d’être transversal et échancré en avant , il constitue une plaque assez semblable à un trapéze. Ces deux mêmes genres, ainsi que les Ateledera, ont leurs mandibules entières à la pointe et encore existe-t-il chez les Rhæbus, à quelque distance de l’ex- trémité, une petite dent qu’on peut considérer comme remplaçant la divi- sion interne de la fissure qui caractérise les autres espèces. Ces excep- tions sont les seules que présentent les organes buccaux. (1) Je dois ajouter cependant que je n’ai pas pû examiner la languette du genre Ateledera et qu'il serait possible qu’elle format aussi une exception, CRIOCÉRIDES. 993 Sous le rapport de la forme de la tête, ces insectes forment {rois grou- pes. Dans le premier, comprenant la très-grande majorité des espèces, la saillie que font les yeux latéralement , fait paraître la tête comme unie au prothorax par une sorte de col, qui lui-même est souvent un peu rétré- ci par un sillon transversal placé immédiatement en arrière de ces or- ganes (1) ; en avant la tête est terminée par un museau plus ou moins brusquement formé et de dimension généralement médiocre. Dans un second groupe composé des genres Syneta, Zeugophora et Megascelis, ce museau manque complètement ou à peu près, de sorte que la têle est très- obtuse en avant ; en arrière elle n’a pas de cou et son diamètre eutre les yeux égale au moins son diamètre longitudinal. Enfin le {troisième groupe comprenant également trois genres (Rhæœbus, Eubaptus et Ateledera) est caractérisé par uue tête oblongue ou ovalaire dont on se fera une idée assez juste , si l'on veut bien se rappeler celle des Agra de la famille des Carabiques. Les yeux qui suffiraient presque à eux seuls pour distinguer ces insectes de ceux des deux tribus précédentes , s’ils étaient constamment échancrés comme chez les Crioceris, présentent sous ce rapport quelques exceptions qui ont lieu quelquefois par degrés si insensibles , qu’on ne peut les em- ployer ni comme caractères génériques ni même pour établir des divisions dans un genre. Les Lema, par exemple , sont dans ce cas. Une douzaine d’entre eux, un petit nombre de Megascelis et les Synela ont les yeux aussi entiers que les Donacides. En revanche les Zeugophora à qui tous les auteurs donnent des yeux entiers, les ont réellement un peu échancrés. Les antennes ne varient pas dans leur mode d’insertion et à peine sous celai de la forme. Partout elles sont séparées à peu de chose près par —… toute la largeur du front et filiformes ou sub-filifcrmes. Il en est autrement du prothorax , au point qu’il serait difficile d’en rien dire de général. Comme dans les deux tribus précédentes, il est nota: blement plus étroit à sa base que les élytres ; les Rhæbus et les Eubaptus “sont les seuls chez qui la différence se réduise à peu de chose. — Le premier segment abdominal ne prend jamais ici ce développement —démesuré si fréquent chez les Sagrides et qui est constant chez les Donaci- “des ; il est rare qu’il soit du double plus grand que chacun des autres, Mais il existe un genre très-singulier (Ateledera), qui sous ce rapport unit la tribu à celles des Mégalopides, c’est-à-dire qui a , comme ces derniers, le dernier segment abdominal beaucoup plus grand que les autres et fo- véolé. On trouvera plus loin les motifs qui, malgré ce caractère , m'ont engagé à laisser ce genre parmi les Criocérides. (4) C'est de ce rétrécissement seul et non pas du col lui-même que j'entends parler dans les descriptions suivantes lorsque j’emploie ces expressions : Tête ré- trécie ou non rétrécie en arrière des yeux. Ce mot d’explication était nécessaire pour prévenir une erreur que le lecteur aurait pù commettre à chaque instant, be. a24 CRIOCÉRIDES. A l'exception des Brachydactyla chez qui les hanches antérieures sont sub-globuleuses , ces organes sont cylindrico-coniques et dans la grande M majorité des espèces le prosternum disparait entre eux, de sorte qu'ils se touchent par une partie de leur face interne. Mais chez les mêmes Brazhy- dactyla, les Syneta, les Zeugophora, les Megascelis et même un très-petit \ nombre de Crioceris, il existe entre ces hanches un prosternum distinct, quoique très-étroit, et c’est là en partie ce qui m’a engagé à mettre les trois | derniers de ces genres en tête de la tribu qu’ils unissent par ce caractère 4 t aux Sagrides. Les cuisses postérieures , quand elles sont renflées , ce qui est rare et ne s’obserye guères que chez certains Megascelis, Lema et Crioceris, ne ressemblent pas à celles des Sagrides, et encore moins à celles des Donacia. Les espèces qui en ont de telles, ne jouissent pas néanmoins de la faculté de sauter. Cela est certain pour les Megascelis et peut se conclure par analogie pour les autres. | Les crochets des tarses ne sont plus foujours simples comme dans les | deux tribus précédentes. Les espèces qui les ont ainsi faits forment à peine la sixième partie de la tribu. Plus des trois quarts les ont soudés à leur base sur une plus ou moins grande éfendue (1) ; chez les autres ils sont bifides. On pourrait par conséquent sous ce rapport partager ces insectes ‘ en trois groupes. J'ai indiqué dans les généralités placées en tête des deux tribus précé- dentes , les analogies qu’elles ont avec celle-ci , à quoi je viens d’ajouter que le genre Ateledera lunit jusqu'à un certain point aux Mégalopides. Je ne vois aucun autre point de contact qui mérite d’être signaké entre ces insectes et les autres tribus de la famille actuelle. Latreille a bien dit, il est vrai , que les Megascelis avoisinent les Colaspis ; mais je n’ai pù décous crir sur quoi cette analogie était fondée. 11 n’existe non plus parmi eux aucun genre qui ait avec îes autres familles de Subpentamères des rapports de la nature de ceux que les Meyamerus et Prionesthis ont avec les Longi- cornes et les Carpophagus avec les Bruchides. Le genre Rhœbus, qui a été placé nomentanément dans ce dernier groupe, semble démentir l’assertion que je viens d'émettre , mais en réalité il la confirme plutôt. On ne lui an assigné cette place, que parce qu’il vit à l’état de larve dans l’intérieur des graines de certaines plantes, comme les Bruchides. C’est simplement une. analogie de mœurs et non une analogie de structure. (4) Cette soudure réunit ordinairement les crochets dans la moitié ou les deux tiers de leur longueur, et dans ce cas il n’y a pas à s’y tromper, car elle est très . apparente. Mais lorsqu'elle n'existe qu’à la base, ce qui n’a lieu que chez un très= à petit nombre d'espèces , il pourrait y avoir doute sur son existence, Dans ce cas, il ya nn moyen très-simple de s'assurer de ce qui en est. Il consiste à détacher les crochets à l’aide d’une pince propre à cet usage, ce qui ne peut endommager V'insecte soumis à l’expérience. Si les crochets sont réellement soudés, on les enlèven tout d’une piece; dans le cas contraire chacun d’eux tombe isolément. CRIOCÉRIDES. Tous les autres Criocérides paraissent vivre des parties molles des vé- gélaux herbacés, surtout aux dépens des feuilles et des tiges, et celles de leurs larves qui sont connues , causent par leur voracité d’assez grands ravages sur les plantes dont elles se nourissent. Elles ne s'élèvent en ce moment qu’à cinq dont quatre d'Europe , Lema melanopa, Crioceris mer- digera, brunnea, asparagi et une de l'Amérique du nord , Lema trilineata Oliv. (1). Chacune d'elles est attachée à une plante particulière. La pre- miére vit sur les Céréales, telles que l'orge et l’avoine ; la seconde sur les Lys , la troisième sur les Convallaria ou Muguet , la quatrième sur l’Asperge et la dernière sur la Pomme de terre. Toutes ont la plus grande ressemblance et ne diffèrent que par quelques particularités de peu d'importance. Ces larves proviennent d’œufs que les femelles collent sur les feuilles des plantes. Leur corps composé de treize segmens est court, charnu , épais , de couleur sâle et pourvus de six pattes écailleuses, at- tachées comme de coutume aux trois segmens qui suivent la tête, L’ou- verture anale au lieu d’être située à l’extrémité ou en dessous d u dernier segment , l’est en dessus et s’ouvre de facon à ce que les excrèmens sont poussés successivement en avant à mesure qu’ils sortent et forment une couche humide qui revet le corps de l’animal sans y adhérer. Cette en- veloppe sert à la fois à le protéger contre les rayons du soleil, et par son aspect repoussant , à écarter les oiseaux insectivores. Ces laryes sont lentes dans leurs mouvemens ; une quinzaine de jours leur suffisent pour acquérir tout leur développement ; elles s’enfoncent alors dans la terre et s’y pratiquent uue retraite de forme ovale, lisse et revêtue d’ane sorte de vernis , dans laquelle elles subissent leur métamorphose. Au bout de quinze autres jours environ , l’insecte parfait en sort. Les seuls détails qu’on possède sur l’organisation interne de ces in- sectes , ne concernent que le canal intestinal des Crioceris asparagi et merdigera que Ramdohr (2) et M. Léon Dufour (5) ont fait connaître. Sa longueur égale environ trois fois celle du corps. L’œsophage est grèle et court , le ventricule chylifique long et comme divisé en deux parties, uoe antérieure volumineuse en forme de massue à sommet dirigé en avant , une postérieure ovoide (asparagi) ou cylindrique (merdigera) ; sa surface externe est couverte de papilles dans la seconde de ces espèces et lisse chez l’autre. L’intestin est assez allongé et se renfle graduelle- ment à son extrémité en une ampoule d’un assez grand diamètre. Ram- dohr n'indique que quatre vaisseaux biliaires ; mais M. Léon Dufour a fait voir qu’il y en a six comme chez les Tétramères en général. Quatre (4) Harris, À Report on the Insects of Massassuchets énjurious {o vegetation, p, 95. (2) Abhandl. üb. d. Verdaungswerk. d. Insekt. p. 106. pl. VI. £. 5. (5) dun. d. Sc, nat. XV, p. 116. pl. 7. f, 5-6; ibid. V, p. 281 ; ibid. 2° série, Zoo!, XIX, p. 157. 29 226 CRIOCÉRIDES. d’un plos gros calibre et colorés, s’insèrent par leursextrémilés antérieures sur une vésiculaire biliaire latérale, voisine du pylore, tandis que la postérieure s'attache par deux troncs latéraux à l’origine de l’ampoule du rectum; les deux derniers plus grèles , incolores et remplis d’une pulpe blanche , s’insèrent isolëment d’une part à la face dorsale du ven- tricule, de l’autre sur les côtés du rectum imméèdialement en avant des deux troncs précèdens. Je divise cette tribu en dix genres dont voici le tableau : I. Prothorax crénelé ou épineux sur les côtés; crochets des tarses bifides, : Yeux entiers. Hanches intermédiaires contigues. À Syneta. Yeux légèrement échancrés. Hanches intermédiaires sé- parées. 2 Zeugophora. IT, Prothorax non denticulé ni épineux latéralement. A. Crochets des tarses soudés à leur base. a. Tête sans museau distinct, très-obtuse en avant. 3 Megascelis. aa. Tête terminée en avant par un museau distinct, plus ou moins long. Métasternum s’avançant entre les hanches intermédiaires et cachant la saillie mésosternale. 4 Plectonycha. Saillie mésosternale distincte, accolée au métathorax et arrivant à son niveau, 5 Lema. B. Crochets des tarses non soudés à leur base. &. Yeux saillans , pourvus d’une orbite plus ou moins dis- tincte en arrière. Hanches antérieures cylindrico-coniques , contigues. G Crioceris. — — subglobuleuses , séparées par la sail- lie prosternale. 7 Brachydactyla. tb, Yeux sessiles, peu convexes, échancrés presque en fer à cheval ; tête ovalaire. c. Premier segment abdominal le plus grand de tous, Mésosternum non prolongé en pointe; crochets des tarses bifides. 8 Rhœbus. — formant une saillie perpendiculaire entre les hanches intermédiaires ; crochets des tarses simples, 9 Eubaptus. cc, Dernier segment abdominal le plus grand de tous, fovéolé, Prothorax en cône très-allongé. 40 Ateledera. I. (42.) SYNETA. Escuscen. in Des. Cat. ed. 5, p. 585. Crioceris. Fan. Syst, ET. 1, p, 462. — Orsodacna. GxLuenn. 7ns. Suec, XX, p. G44. Say. Journ. of the Acad. of nat. Sc. of Philadelph. V, p.281. — Auchenia. Zsr- TensT. Faun, Ins, Lappon. 1, p. 589. 7ns. Lappon, p. 214.— Donacia. German, Nov. Act. Halens. 1, 6. p. 56. Téte orbiculaire , élargie dans son milieu, sans col distinct, obluse et comme tronquée en avant. Ë { | ] Le) to SX | SYNETA. Yeux petits, sub-arrondis, médiocrement saillans et enliers. Prothorax un peu plus étroit à sa base que celle des élytres, rétréci en. arrière et en avant , un peu dilaté et denticulé sur les côtés. Hanches antérieures et intermédiaires cylindriques, contigues. Crochets des tarses bifides; la division interne beaucoup plus courte que l’autre. Corps allongé, glabre ou finement pubescent , à (égumens peu soli- des. — Labre grand, fortement arrondi en ayant. — Mandibules courtes, robustes, arquées et bifides à leur extrémité. — Mâchoires grèles et courtes ; leurs deux lobes droits, égaux , tronquës au bout et finement ciliés. — Palpes maxillaires courts , assez robustes, à 1°r article presque indistinct, 2° long , en cône renversé, 3e très-court, subcylindrique, 4e plus court que le 2., ovoïde et tronqué ; tous un peu comprimés. — Menton court , replié dans l’intérieur de la cavité buccale , entier et ar- rondi en ayant. — Languette très-courte , dépassant à peine le menton demi-membraneuse et entière (1). — Palpes labiaux plus courts que les maxillaires , à 4er article . ...., 2e assez long et obconique, 5° un peu plus court, ovoide et comprimé. — Antennes grèles, subfiliformes, in= sérées en avant du bord antérieur et interne des yeux, à 1er article ob- conique, plus gros que les autres; ceux-ci allongés, légèrement en mas- sue et subégaux. — Élytres allongées, parallèles, assez ou médiocrement convexes, coupées en demi-cercle à leur base , fortement ponctuées avec des lignes ou des côtes élevées. — Pattes assez longues , peu robustes ; cuisses allongées, faibles ; les postérieures à peine plus fortes que les autres ; jambes grèles, droites, grossissant un peu à leur extrémité ; tarses médiocres , à articles 1-2 trigones, subégaux , 3° bilobé; le der- nier long, engagé seulement à sa base entre les lobes du précédent. Ce genre est de la création d'Eschschol{z, qui paraît l’avoir établi dans sa collection. Son existence a été indiquée pour la première fois aux en- tomologistes dans les deux dernières éditions du Catalogue de M. le comte Dejean et récemment M. De Mannerheim en a décrit une espèce dans le Bulletin de la Soc. imp. des nat. de Moscou (A. 1845). Ces deux ouvrages et le dernier Catalogue de M. Sturm sont les seuls où il en soit fait men- lion et jamais les caractères n’en ont été publiés. 1] a pour {ype un petit insecte du nord de l’Europe et de Sibérie, qui a été tour à tour balloté (4) La petitesse de cet organe ne m'a pas permis d’être parfaitement certain de la forme que je lui assigne ; il m'a paru tel que je le décris. Je passe sous silence l'insertion des palpes labiaux dont je n'ai pà également m’assurer d’une manière positive. Seulement j'ai cru entrevoir qu’elle n’était pas basilaire, mais à-peu-près médiane et sublatérale comme dans les autres genres de cette tribu. 228 CRIOCÉRIDES. parmi les Crioceris, les Orsodacna et les Zeugophora avec lesquels ses ca- ractères ne permettent pas de le confondre. Ses yeux entiers sont le seul de quelque importance qui le lie au second de ces genres dont l’éloignent sa tête , ses mandibules bifides , ses hanches antérieures et intermédiaires contigues, surtout sa languette, etc. Ses rapports avec les Zeugophora sont plus nombreux, et c’est à côlé de ce genre qu'il me paraît devoir êlre placé , en tête de la tribu actuelle qu'il lie aux Sagrides par ses yeux entiers. Les caractères sexuels sont {rès-prononcèés chez ces insectes et il est singulier que tous les auteurs qui s’en sont occupés, sans en excepter Gyllenhal observateur si exact, les aient passés sous silence. Outre que les femelles sont plus grandes que les mâles et un peu autrement colorées, elles ont l’arceau inférieur de leur dernier segment abdominal comme replié en dedans et creusé d’une grande et profonde fossette revêtue d’une fine pubescence blanche. L’arceau supérieur du même segment fait souvent en arrière de cette fosselle une saillie considérable qu’on croirait au premier coup-d’œil propre à fournir un caractère spécifique, mais qui, en réalité , varie suivant le plus ou moins d’extension qu’a pris l’arceau en question au moment de la mort. Les mâles ont le dernier segment ab- dominal ou entier ou impressioné autrement que les femelles. Les Synela varient beaucoup sous le rapport des couleurs, qui sont dis- tribuées par grandes masses, mal arrêtées et souvent se fondent insensi- blement les unes avec les autres comme celles des Orsodacna ; aussi de même que pour ce dernier genre , il faut n’attacher qu’une importance secondaire à ce caractère et faire presque uniquement attention aux formes. Outre l’espèce d'Europe, j'en décris deux de l’Amérique du nord, Trois autres du même pays publiées par M. Germar, Say et M. Newman me sont res{ées inconnues. 1.8. carixaTa. Elongata, supra crebre punctata, punctis variolosis, pro- thoracis angulis anticis parum prominulis, elytro singulo costis quatuor ar- guie elevalis, secunda quartaque integris, reliquis abbreviatis. Mas : Sublus cum pedibus fusco-testaceoque variegatus, antennis, capite prothoraceque nigro-piceis, elytris pallidis sutura nigricante ; abdominis segmento ullimo apice inflexæo, bifoveolato. — Long. 5. Lat. 1 472 lin. Fœm : Pallide flava, capile prothoraceque ferrugineo-testaceis ; abdomi- nis segmento ullimo inflexo, late profundeque foveolato, foveola albido- vubescente. — Long. 5 4/2. Lat, 2 lin. Synota carinata, Escnscn. in Dex, Cat. ed. 5, p. 585, — Manveur, Kæfer-Faun. d, Neu-Californ. p. 135. 283. Bullet, de La Soc. des nat. de Moscou. À. 1845. SYNETA. 22Y Mâle : Beaucoup plus grande et plus allongée que les autres espèces du genre. Tête d’un noir de poix, sauf sa partie antérieure à partir de l'insertion des antennes et les parties de la bouche , qui sont d’un testacè pâle ; l’extrémité des mandibules seule est noire; elle est couverte de points enfoncés profonds, variolés dans leur centre et très-serrés; la partie testacée est seule complètement lisse. Antennes des deux tiers de la longueur du corps, d’un noir-brunâtre avec le premier article en des- sous et les deux suivans en entier testacès. Prothorax de la longueur de son diamètre moyen , assez fortement rétréci en avant et en arrière , ar- rondi sur les côtés avec trois petites dents dont la médiane plus pronon- cée que les autres ; ses angles antérieurs sont légèrement proéminens, et il est couvert de points enfoncés pareils à ceux de la tête; sa surface présente en outre quelques dépressions mal limitées qui achèvent de le rendre inégal ; sa couleur est d’un noir de poix avec ses bords antérieur et postérieur testacés. Écusson noir. Élytres d’un testacé pâle avec la suture noirâtre sur une faible largeur ; leur bord marginal est assez for- tement relevé et elles ont chacune quatre côtes élevées tranchantes , ré- gulièrement espacées, dont la seconde et la quatrième plus prononcées que les autres , sont presque entières et se terminent brusquement à peu de distance de l’extrémité ; la troisième fort courte , ne se voit qu’à leur sommet ou elle s'arrête au niveau des deux précédentes ; la première au contraire moins élevée que les autres, commence à la base et s’af- faiblissant peu-à-peu , disparaît aux deux tiers de la longueur de l’ély- tre ; les intervalles entre ces côtes sont couverts de points enfoncés sem- blables à ceux mentionnés plus haut , mais un peu moins serrés. Dessous du corps brunâtre avec le centre du prothorax, du mésothorax et de Pabdomen testacé ; pattes brunâtres avec les hanches, les trochanters et la moitié basilaire des cuisses testacés. L’arceau inférieur du dernier segment abdominal est replié à son extrémité , et le repli présente deux fossettes assez profondes, séparées par une carène longitudinale. Femelle : Un peu plus grande et proportionellement plus large que le mâle. D’un jaune pâle , sauf sur la tête et le prothorax qui sont d’un tes- tacé-ferrugineux ; les dentelures latérales de ce dernier sont moins dis- tinctes. Le dernier segment abdomipal est repliè sur une beaucoup plus grande étendue , et le repli est occupé en entier par une profonde fos- selle triangulaire , revêtue de poils blancs fins , mais assez longs. Cette belle espèce a été découverte par Eschschol{z dans l’île de Sitkha sur la côte nord-ouest de l'Amérique. La description qui précède a été faile sur deux exemplaires envoyés par lui à M. Dejean, et qui appar- tiennent maintenant à M. Reiche, 250 CRIOCÉRIDES. 2.8. nusicunpa. Oblongo-elongata, supra sanguineo-testacea, glabra, sub - lus pallida, crebre punctata, prothorace angulis anticis prominulis, elytro singulo costa argute elevala lineisque tribus elevatis, tertia apice tantum conspicua. — Long. 3, 3 172. Lat. À 174, 1 172 lin. Fœm : Abdominis seymento ultimo apice inflexo, late profundeque foveo- lato, foveola albido-pubescente. Var. Pallide lestacea, capite prothoraceque sanguineo-testaceis. Femelle : De la taille des exemplaires femelles de la Betulæ d'Europe, mais un peu plus large que cette espèce et glabre sur toute la surface supérieure , qui est d’un rouge-sanguin testacé, à l'exception de la partie antérieure de la tête, qui est d’un testacé pale ainsi que le dessous du corps et les pattes. Tête couverte de points enfoncés très-serrés , aussi gros el aussi profonds que chez la carinala, mais non variolés ; sa partie antérieure est lisse ; front légèrement déprimé; antennes d’un testacé pâle. Prothorax un peu plus court que son diamètre moyen, plus rétréci en avant et en arrière que chez la carinata, avec ses angles antérieurs plus saillans , muni sur les côtés d’une petite crète plus ou moins dis- tüinctement tridentée ; il est entièrement couvert de gros points enfoncés très-serrés, presque confluens. Élytres parallèles , un peu déprimées en dessus , ayant leur bord latéral assez fortemenf relevé et chacune trois lignes élevées peu prononcées, et une côte tranchante aussi saillante que celles de Ia carinata; cette côte est sub-marginale et s’arrète à peu de distance de l’extrémité de lélytre ; les deux premières lignes élevèes sont entières et s’arrêtent ajnsi que la troisième au niveau de la côle ; mais la troisième n’est distincte qu’en arrière sur une pelite étendue ; les inter valles sont couverts de points enfoncés un peu moins gros et sensible nent moins serrès que ceux du prothorax et de la tête. Dessous du corps et pattes revêtus d’une fine pubescence pâle. Dernier segment abdominal replié à son extrémité ; le repli occupé en entier par une large et pro fonde fosselte revêtue de poils blancs. — Le mâle m'est inconnu. Var. A. D’un testacé pâle , sauf la tête et le prothorax, qui sont d’un rouge-sanguin testacé. L’exemplaire de cette variété que j'ai sous les yeux a perdu son abdomen, mais d’après son facies, il me paraît être une femelle. De l'Amérique du nord. Je l’ai reçue de MM. Reiche et De Brème. 3. S. Beruzx. Elongata, undique tenuiter pubescens, supra confertim @b mainus grosse punclata, prothorace angulis anticis obsoletis; elytris lineis qualuor elevalis, tertia apice tantum conspicua. D nn ire Tai STNETA, 9231 Mas : Nigro-brunncus, antennis, elylrorum margine tenui pedibusque testaceis ; abdominis segmento ullimo integro. — Long. 2 4,2, 9 394. Lat. 5)4, 4/5 lin. Var. A. Livide testaceus, elytrorum margine dilutiore. Fœm : Nigro-brunnea, antennis, pedibus elytrisque testaceis, his sutura villaque sub-marginali brunneis ; abdominis segmento ultimo apice inflexo profundeque foveolato, foveola albido-pubescente. — Long. 3, 3472. Lat. 4, 1 475 lin. Var. B. Lœte flava, capite prothoraceque sanguineo-testaceis. Syneta Betulæ. Des. Cut. ed. 3. p. 585. Crioceris Betulæ. Far. Entom. Syst. 1, 2. p. 5 , 11. Syst. El. 1, p. 462, G1. — Park. Faun. Suec. I, p. 76, 1. Lema Betulæ. Scnosnn. Syn. Ins. 11, p. 286, 58. Orsodachna Betulæ. Gy1Lenn. Ins. Suec. II, p. 644, 2. Auchenia Betulæ. Levrersr. Faun. Ins. Lappon. p. 589, 1. Zns. Lappon. p. 214,1. —— GUÉRIN. Jcon. du règne anim. Ins. texte p. 255. pl. 47.f. 11. Mâle : Allongé et assez étroit. D'un noir-brunatre avec la partie an- térieure de la tête, la bouche, les pattes et une étroite bordure margi- nale des élytres d’un testacé tantôt un peu jaune , tantôt pâle. Il est en- fièrement revêtu d’une courte pubescence grisâtre , visible à l’œil nu, et couvert en dessus de points enfoncés comme les deux précédentes, mais plus petits. La (ête ne présente rien de particulier. Antennes testacées , S'obeurcissant peu-à-peu à partir de leur 5e article et brunâtres à leur extrémité chez certains exemplaires, mais le plus souvent fuligineuses. Prothorax aussi long que son diamètre médian , rétréci en avant et à sa base, ayant ses angles antérieurs à peine distincts , tridenté de chaque côté ; la dent du milieu plus large que les autres et ordinairement bifide à son extrémité ; il a quelquefois en dessus un court sillon médian dont souvent il n’existe pas de trace. Élytres allongées , ayant leur bord laté- ral finement relevé et chacune quatre lignes saillantes ; les deux pre- mières sont entières et très-neu prononcées , sauf à leur base ; la troi- sième est réduite à sa partie postérieure qui s’arrête au niveau des deux précédentes ; la quatrième entière est plus saillante que les autres et parfois même ne différe guères à cet égard de sa correspondante chez la rubicunda. Les pattes sont semblables à celles des deux précédentes. Le dernier segment abdominal est entier. Je n’ai vu de ce sexe qu’une variété qui était en entier d’un testacé [ivide avec le bord des élytres d’un testacé pâle. | | Femelle : Elle est plus grande et proportionellement plus large que le | mâle ; sa couleur générale est comme chez ce dernier d’un brun-noirâtre {plus ou moins foncé ; mais ses élytres sont testacées avec une raie sutu- | 232 CRIOCÉRIDES. rale et une bordure sub-marginale brunätres , mais mal limitées et se fondant plus ou moins avec la couleur générale. Son dernier segment abdominal est replié à son extrémité, mais un peu moins largement que chez les deux précèdentes, et le repli est, comme de coutume, occupé par une profonde fossette revêtue de poils blancs. Var. B. En entier d’un fauve-testacé rougeâtre, avec la têle et le pro= thorax plus foncés et tirant sur le rouge-sanguin testacé. | Elle se trouve en Suède, en Norvège, en Lapponie et en Sibérie sur le Bouleau et ne paraît pas bien rare. J’en ai vu des exemplaires de ces divers pays et les ai trouvés tous semblables, Espèces de ce genre que je n’ai pas. vues. | 4. DonaciA FERRUGINEA. Capile thoraceque punctato-rugosis, ferruginea,« antennis pedibusque pallidis, elytris punctalis, lincis quatuor elevalis lœvi- bus. — Long. 2 475 lin. Habitat in America septentrionali. Tête couverte de gros points serrès , lisse en avant jusqu’au niveau de : deux points enfoncés placés derrière les antennes. Celles-ci presque de : la longueur du corps, filiformes ; le 1er article en massue , (rès-épais à; le 2e jusqu’au 6e obconiques et s’allongeant graduellement , le 7° jusqu’au 11e de nouveau en massue, s’amincissant un peu à leur sommet qui est | ovoïde. Corselet fortement ponctué, sans sillon dorsal ; son bord antérieur - un peu relevé ; ses angles antérieurs très-saillans, simulant une espèce de : dent aigue, mais courte ; au milieu de son bord latéral se trouve de chaque : côté une proëminence munie de trois petites épines dont la médiane estu la plus forte. Élytres presque du double plus large que le corselet , con vexes avec leur extrémité obtusément arrondie , leurs épaules saillantésn et en arrière de celles-ci une dépression peu marquée ; leur surface est: couverte de points enfoncés profonds, un peu disposés en rangées , mais. irrégulièrement ; quatre lignes saillantes existent sur chacune d’elles la {re et la 2e (à partir de la suture) sont réunies à leur extrémité , la 5e, est abrégée en avant , la 4e l’est sur l’épaule et complète en arrière. La suture est également relevée et les bords latéraux sont un peu rabattus, : Le dessous du corps est revêtu d’une légère pubescence grisâtre. Les patsl tes , surtout les cuisses, sont garnies de quelques poils de même couleur, l’article terminal des tarses est allongé aux pattes antérieures ; les jambes, sont légèrement épaissies. La couleur de l’insecte est en dessus d’unr rouge-brun , les yeux sont noirs, les antennes d’un rouge-brun clair, la bouche et les pattes jaunâtres. GEnman, Nov. Act, Halens. I, 6. p. 54. ZEUGOPHORA 253 Obs. Cette espèce pourrait bien être la même que la rubicunda décrite plus haut et que la suivante , l'Orsodacna tripla de Say. S’il en était ainsi, il faudrait conserver à l'espèce le nom que lui a imposé M. Germar. 2. Onsopacwa TRipra. Rufescente; pattes jaunâtres; thorax denté de chaque côté. Crioceris asparagi. Melsheim. Catal. Corps rufescent, ponctuë. Tête grossièrement ponctuée; les points confluens, jaune en avant des antennes; celles-ci ayant leurs articles ba- silaires jaunes à leur sommet. Mandibules noires à leur pointe. Thorax élargi dans son milieu , couvert de gros points confluens ; ses bords laté- raux ayant à-peu-près six dentelures inégales dont j’antèrieure est jau- nâtre et forme l’angle antérieur. Élytres ayant une triple rangée d’assez gros points enfoncés avec des lignes élevèes alternantes. Pattes jaunes ; tarses rufescens. Ventre jaune dans son milieu. — Longueur de 175 à 174 de pouce. Var. A. Élytres pâles ; abdomen jaune. - Crioceris flavida. Melsheim. Cat. … Sax. Journ. of the Acad, of nat. Sc. of Philadelph, V, p. 281. 3. ORsoDacNA cosrara. Pallide ochrea, oculis nigerrimis, mandibulis äpice nigris ; caput punctatum ; prothoracis latera subserrata; dorsum ru- goso-punctatum ; sculellum minute punclatum ; elytra profunde punctata Carina elevata laterali instructa. — Corp. long. 25 unc. lat. 1 unc. Newman, Entom, Magaz. V, p. 591. Obs. Cette espèce n’ayant qu’une ligne élevée sur chaque élytre, est Arès-distincte de toutes celles qui précèdent. \ LI. (15.) ZEUGOPHORA. Kuwze. Nov. Act. Hal. I, 4. pi 71. “Auchenia. TuuxsenG, Nov. Act, Upsal. V, p.116. — Crioceris. Fas. Syst. El. 1, p. 461. — Lema. Fas. Suppl, Entom. Syst. p. 95. Tête aussi large que longue, rétrécie en arrière, terminée en avant par un museau très-court, large et plane sur le front ; épistôme séparé de ce der- nier par un sillon en demi-cercle. Feux médiocres, subglobuleux, sans orbite en arrière, légèrement échan- crés au côlé interne (1) ; leurs canthus en triangle aigu. (1) Et non pas entiers, comme le disent tous les auteurs, y compris M. Kunze et Plus récemment M. Suffrian, qui a donné une bonne monographie du genre dans la Gazette de la Société entomologique de Stzttin. 30 254 CRIOCÉRIDES. Prothoraæx beaucoup plus étroit à sa base que les élytres, coupé carrément en arrière et en avant, dilalé et muni avant son milieu de chaque côté d’une grosse épine obluse ou aigue. Hanches antérieures el intermédiaires conico-cylindriques ; les premières contiques, tes secondes séparées par un mésosternum étroit, accolé au méta- thorax. Crochets des tarses fortement arqués, profondément bifides ; la division irlerne beaucoup plus courte que l’externe. Corps peu allongé , parallèle, ponctué en dessus , finement pubescent. — Labre court , fortement transversal , arrondi en avant. — Mandibules courtes , larges , arquées et légèrement bifides à leur sommet , tranchan-« tes au côté interne. — Mâchoires courtes ; leur lobe interne droit, tron- què au bout, finement cilié intérieurement; l’externe large, dépassant un peu le précédent , tronqué et cilié à son sommet. — Palpes maxil-« laires à 1er article presque indistinct , 2e le plus long de tous, renflé à son extrémité , 5° court et obconique, 4e plus long, conique et obtus. — Menton transversal , légèrement échancré en ligne droite en avant ; ses lobes latéraux obliquement arrondis. — Languette cornée, dépassant assez fortement le menton, carrée et faiblement échancrée en avant, —- Palpes labiaux courts, insérés en avant de la languette à quelque dis=« tance de sa base, à 1er article presque indistinct , 2e assez long , sub=« turbiné , 5° conique et obtus. — Antennes de la longueur de la moiti du corps, assez robustes, insérées au côté interne et un peu en ayant des yeux , grossissant légèrement à leur extrémité, à 4tr article ovoiïde tronqué au bout , 2-5 subégaux, assez longs , en cône renversé , 6-1 plus courts , plus gros , légèrement obconiques et un peu comprimés 41e ovale. — Écusson très-petit, en triangle tronqué à son sommet. — Élytres parallèles, coupées carrément à leur base avec une petite dés pression en dedans de chaque épaule ; celles-ci arrondies. — Pattes més diocres, assez robustes ; cuisses assez fortes ; les postérieures beaucoup plus grosses que les autres ; jambes arrondies , un peu comprimées , gros* sissant à leur extrémité ; celle-ci terminée par deux très-courtes épinesgs tarses courts, à Aer article en triangle un peu allongé, 2e plus court, trigone, 3° bilobé ; le dernier court, gros , engagé à moitié entre k. Jobes du précédent. pi # Ce genre se compose de quelques petits insectes , qui jusqu’ici paraïs= sent être propres à l’Europe et à la Sibérie, car il est douteux que cer= taines espèces exotiques qu’on y a fait entrer et dont on frouvera la des= cription plus bas, doivent en faire partie. Au premier aspect, ces insecs. tes ont une certaine ressemblance avec les Crioceris et les Lema ; mais ils en diffèrent notablement par leurs caractères génériques. Leur sys* ZEUGOPHORA. 235 tème de coloration est trés-simple et se réduit au jaune-ferrugineux com- biné avec le noir. Les élytres sont constamment de cetle dernière cou- leur ; mais chez toutes les espèces leurs angles huméraux sont sujets à devenir ferrugineux en dessous et en avant , sans que cette particularité paraisse avoir aucun rapport avec les sexes. Ces derniers ne possèdent pas de caractère distinctif spécial ; les femelles sont sealement , selon la règle générale , un peu plus fortes que les mâles. Jusqu'ici également on ne possède aucun renseignement sur leurs premiers états. A l’état parfait on les trouve au printems et pendant l’été, sur le peuplier, le bouleau , le noisettier et autres arbres des mêmes familles. Après ayoir été longtems confondus avec les Crioceris et les Lema, ces insectes sont aujourd’hui connus sous les deux noms génériques d’Auche- nia dù à Thunberg et de Zeugophora que leur a imposé M. Kunze. Les -entomologistes français ont universellement adopté le premier, tandis que ceux de l’Allemagne et de l’Angleterre donnent généralement et avec raison la préférence à l’autre. Fabricius ayant dans ses premiers ouvra- ges pris le nom de Crioceris crèé par Geoffroy en 1762 et l’ayant appliqué à une foule d’espèces très-différentes , appartenant en majeure partie au groupe des Gallérucides , Thunberg , en 1769, dans sa dissertation in- titulée : Characteres generum Insectorum (1), afin de rémédier en partie à cet état de choses , proposa le nom d’Auchenia pour quelques-unes de ces espèces, qui étaient précisement les Crioceris de Geoffroy et les mêmes qui, trois ans plus tard, furent nommées Lema par Fabricius. Il ajoute, en effet, cetle note à la suite du genre en question : « Sub hac adpella- tione complectimur Crioceridis generis quasdam species antea injunclas, e. g. Cr. merdigeram, cyanellam. » I] résulte de cette note que ce genre Auche- nia correspondait exactement dans la pensée de Thunberg, aux Lema de Fabricius ou aux Crioceris de Geoffroy et que Latreille s’est trompé lors- qu’il l’a présenté comme fondé spécialement sur les insectes actuels. Ils y furent placés , il est vrai, par Thunberg et par Marsham, mais au même litre qu'ils l’étaient soit parmi les Crioceris, soit parmi les Lema par tous les auteurs contemporains. M. Kunze est le premier qui les ait isolés en leur donnant le nom de Zeugophora, qui aurait dà être universellement adopté et qui l’eut été sans doute si Latreille l’eut admis; mais il ne pa- rail pas avoir jamais eu connaissance du travail de M. Kuaze ; du moins il n’est mentionné dans aucun de ses ouvrages. Depuis, M. Stephens (Il- lustr. of Brit. Entom. IV, p. 285) a augmenté la confusion, en prenant ce (1) L'édition originale de cette dissertation, qui a paru sous le nom de Samuel Toerner, l’un des élèves de Thunberg, est extrémemeunt rare en France ; il en existe une seconde, publiée par Frid, Alb. Anton Meyer, eu 1791, à Goettingen, sous le format in 18. Elle a été en outre réimprimée dans le Tome IE, p. 249-265 de la collection éditée par Persoon, sous le titie de Dissertationes academicæ Upsaliæ hu- b itæ sub præsidio Car. Petr, Thunberg. 5 vol. petit in 8°. Gottingæ 4801, LD 336 CRIOCÉRIDES. nom d’Auchenia pour l'appliquer à la Galleruca 4-maculata de Fabricius (Phyllobrotica 4-maculata Dej. Cat. ed. 3. p. 385), par la raison que Marsham avait placé cet insecte dans le genre en.question. Ce nom doit disparaître de la nomenclature entomologique où il fait double emploi. avec les Lema de Fabricius, avec d’autant plus de raison qu’Illiger l’an donné en 4811 aux Llamas, Mammifères américains de la famille des. Camélides et qu’il est employé dans ce sens par tous les Mammalogistes, On ne connaît jusqu'ici que quatre espèces authentiques de ce genre, qui toutes sont d'Europe. Ÿ 1. Z. ecurezLanris. Nigra, capîte, antennarum articulis tribus basalibus, prothorace, scutello, mesothorace pedibusque lœte ferrugineis ; prothorace minus profunde punclato, utrinque obtuse spinoso. — Long. 1 45, 2 475. Lat. 3574, 495 lin. Zeugophora scutellaris. SurFRIAN. Stettin. Entom. Zeit. À. 1840. p. 99, 2. Var. A. Antennis fuscis, arliculis quatuor primis lœæte ferrugineis. Var. B. Humeris sublus pallide ferrugineis. Var, C. Scutello nigro. Presque du double plus grand et plus large que les petits exemplaires du subspinosa dont il a du reste la forme. D’un noir peu brillant avec la tête (sauf l’extrémité des mandibules qui est noire), les trois premiers arlicles des antennes, le prothorax , l’écusson , le mésothorax et les pat-= tes d’un jaune-ferrugineux clair et médiocrement brillant. Tète couverte de petits points enfoncés, peu profonds, médiocrement serrés et irrègu lièrement espacés. Prothorax un peu plus long que son diamètre antë= rieur, ayant de chaque côté avant son milieu une grosse épine obluse en arrière de laquelle son diamètre se rétrécit un peu , les côtés restant tou- jours droits ; peu convexe et couvert de points enfoncès peu serrés, ir régulièrement espacés et beaucoup moins marquès que chez le subspinosas Élytres peu allongées comme chez ce dernier, mais encore plus paral lèles , leur sinus en arrière des épaules étant presque {otalement effacé ; leur penctuation est proportionellement un peu plus grosse et elles sont revêtues d’une fine et courte pubescence un peu plus distincte. Le des= sous du corps en présente une encore plus courte, sauf à l’extrémité de l’abdomen où elle est on peu plus visible ; il est très-finement et vagues ment pointillé , excepté sur le dernier segment anai où la ponctuation 2 plus forte et très-serrée. 6 Var. A. An‘ennes d'un brunâtre clair avec les quatre premiers articles ferrugineux. Chez les exemplaires typiques, il arrive souvent que la base du quatrième est d’un ferrugineux pâle ou d’un brunâfre plus ou moins F clair, ZEUGOPHORA. 231 Vas. B. Dessous des épaules en avant et sur les côtés d’un ferrugineux pâle. Van. C. Écusson noir, Cette espèce établie par M. Suffrian et encore peu connue des entomo- logistes, est bien distincte du subspinosa par sa taille plus forte, sa cou- leur d’un ferrugineux très-clair, son prothorax moins fortement ponc- tué , son mésosternum ferrugineux , etc. J’en ai sous les yeux cinq exem- plaires dont trois des environs de Siegen m'ont été communiquès par M. Germar ; le quatrième venant de Saxe m’a été remis par M. Aubé. J'ai trouvé le dernier dans la collection de M. Reiche, étiqueté comme étant une variété du subspinosa et provenant des parties orientales de la France ; son prothorax est plus fortement ponctuë que celui des prècé- dens et ne diffère même presque pas à cet égard de celui du subspinosa, mais à part cela il offre tous les caractères de l’espèce actuelle. Suivant M. Suffrian on le trouve sur le Peuplier noir. 2, Z. rrontauis. Nigra, capite antice et infra, antennarum arliculis tri- bus baseos , prothorace , mesothorace pedibusque lœte ferrugineis, pro- thorace minus profunde punctato, utrinque obtuse spinoso. — Long. 2 475. Lat. 45 lin. Zeugophora frontalis Surrrian. Siettin. Entom. Zeit. A. 1840. p. 100, 3. Lema subspinosa. var. b. GyxiLenn. ns. Succ. LIL, p.640, 7. Var. À. Elytrorum angulis humeralibus subtus pallide ferrugineis. Lema flavicollis. GyxLLenn, 1ns, Suee. LV, p. 671, 8. Je n’admets qu’en hésitant cette espèce établie par M. Suffrian, qui reconnait lui-même qu’elle n’est probablement qu’une variété du seutel- laris. En effet elle n’en diffère qu’en ce que la partie supérieure de la tête, depuis le niveau antérieur des yeux jusques sur l’occiput, est noire. Je n’en ai vu qu’un exemplaire venant de Suède que j’ai trouvé dans la collection de M. Dejean , étiqueté sous le nom de flavicollis. Cet exem- plaire est même une variété, altendu que son écusson est noir au lieu d’être d’un ferrugineux clair. Il correspond ainsi à la variété C du scutellaris. M. Suffrian me paraît avoir trés-bien établi que cette espèce , si c’en est une , est la variété b du Lema subspinosa de Gyllenhall que cet auteur a décrit plus (ard dans l’Appendix à ses Insecta Suecica, sous le nom de Lema flavicollis, la prenant ainsi à tort pour l’espèce de ce nom décrite par Marsham. Seulement Gyllenhal a eu sous les yeux une variété dont le dessous des angles buméraux élait ferrugineux ; je n'ai pas vue cette 238 CRIOCÉRIDES. variété; mais M. Suffrian dit en avoir eu un exemplaire à sa disposi- tion. Outre la Suède , l'espèce se trouve dans le nord de l'Allemagne. 3. Z. supspinosa. Nigra, capite, antennarum articulis quatuor baseos, prothorace pedibusque rufo-ferrugineis, mesothorace piceo, prothorace pro- funde punctalo, utrinque obtuse spinoso, supra canalicula lævi interdum obsoleta, instructo. — Long. 1 474, 1 492. Lat. 472, 275 lin. Zeugophora subspinosa. Kuwzs. Nov. Act, Hal. I, 4. p. 75, 1. — Sreru. Uust. of Brit. Entom. IV, p. 285,1. Brit. Beetl. p. 285, 2250, — Surrrian. Stettin. ÆEniom. Zeit. A. 4840. p. 98, 1. Auchenia subpinosa. Marsu. Entom. Brit. X, p. 216 ,7.—Tauxs. ]Vov. Act. Upsal. V,p. 116, 51. — Casrezn. Aist. nat. d. Col, IL, p. 509 , 1. — Des. Cat. ed. 3. p. 385. — ZLerterst. Zns. Lappon. p. 214, 2. Crioceris subspinosa. Fas. Spec. Ins. 1, p. 55, 55. Mant. 1, p. 89 ,:42. Entom. Syst. 1,2, p. 10, 58. Syst. El. 1, p. 461, 57. —Payx. Faun. Suec. Il, p. 78, 5. — Panz. Entom. Germ. p. 169 , 10.—Voer. Col. IT. (ed. Panzer. IV, p. 23) pl. 29.f, 6. — Ouiv. Encyc. méth. Ins. VI, p.202, 25. Entom. VI. p. 749, 56. pL 2. f. 56. Lema subspinosa. Fas. Suppl. Ent. Syst, p.95, 22. — Pawz. Faun. Ins. Germ. fase. 85, 10. — GyLrenu. Ins. Suec. 111, p. 640, 7. — Sconoens. Syn. Ins. If, p. 285, 33. Crioceris erythrocephala. Hersst in Fuessiy’s Archiv. heft IV-V, p. 67, 12. Cryptocephalus subspinosus. Line. Syst. nal. ed. Gwer. IV, p. 1725, 164. Cryptocephalus Berilonensis. Linné. ibid. p. 1725 , 179. Chrysomela subspinosa. Nixr. Linn. Entom. 1, p.165, 179. Var. A. Antennarum articulis tribus baseos tantum rufo-ferrugineis. Var. B. Elytrorum angulis humeralibus rufo-ferrugineis. Van. C. Antennis lotis angulisque humeralibus rufo-ferrugineis. De la taille des petits exemplaires du Lema cyanella, et assez sembla- ble à cette espèce pour la forme générale. D’un noir médiocrement bril- lant avec la tête , les quatre premiers articles des antennes, le prothorax et les pattes d’un ferrugineux rougeâtre assez vif. Tête couverte d’une ponctualion fine et serrée. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, ayant de chaque côté avant son milieu une grosse épine obtuse, en arrière de laquelle il se rétrécit un peu en restant droit sur les côtés, couvert en dessus de points enfoncés assez gros , profonds et assez ser- rés, sauf sur la ligne médiane, qui présente ordinairement une ligne éle- vie et lisse, entière ou incomplète , parfois complètement absente. Écus- son noir ou brunâtre. Élytres peu allongées , parallèles , sauf un léger sinus en arrière des épaules , couvertes de points enfoncès encore un peu plus gros que ceux du prothorax, assez serrès sans être confluens et ré- Î guliéren:ent espacés pour la plupart ; elles sont en outre revêlues d’une a D CE FU ZEUGOPHORA. 239 très-légère et très-courte pubescence grisâtre, visible seulement à la loupe. Mésothorax d’un brun noirâtre assez clair. Poitrine et abdomen à peine pubescent , presque lisses. Var. A. Les trois premiers articles des antennes seulement ferrugineux. Dans les exemplaires normaux le 4° est souvent brundtre ou livide à sa base. Var. B. Angles huméraux des élytres ferrugineux en avant et en des- sous. Elle paraît assez rare , du moins en France et en Belgique. Je n’en ai vu que deux exemplaires. Var. C. Antennes entièrement ferrugineuses ; angles haméraux des élytres de la même couleur. Je n’ai pas vu cette variété et ne la mentionne que d’après feu le docteur Schmidt, qui l’a citée dans le travail de M. Suffrian sur le genre actuel (Entom. Zeit. der Entom. Verein. zu Stet- tin. A. 1840. p. 98. note). Il se trouve dans toute l’Europe , ainsi qu’en Sibérie sur le Bouleau, le Peuplier et le Noïisettier, mais il paraît plus commun dans l’Allemagne boréale et tempérée qu’ailleurs. Les exemplaires les plus méridionaux que j’aie vus venaient de Styrie. La tête, la base des antennes, le prothorax et les pattes ne sont pas touiours d’un rouge-ferrugineux vif, comme le dit M. Suffrian, et ce ca- ractère ne suffirait pas à lui seul pour distinguer l’espèce du scutellaris. M. Aubëé m’a communiqué des exemplaires pris par Jui aux environs de Paris , chez lesquels les parties en question sont exactement de la même couleur que chez ce dernier ; ce caractère n’es{ par conséquent vrai que d’une manière générale. 4. Z. rLavicounis. Nigra, capite antice et infra, antennarum articulis quatuor baseos , prothorace pedibusque rufo-ferrugineis , femoribus pos- ticis piceis vel nigris ; prothorace profunde punctalo, utrinque acute spi- noso, supra canalicula lœvi interdum obsoleta, instructo. — Long. 11/4, 1 492. Lat. 172 , 2/5 lin. Zeugophora flavicollis, Kuwnze. Nov. Act. Hal. IX, 4. p. 75. — Srernens. /lustr. of Brit. Entom. IV, p. 285, 2. pl. 22. f, 4. Brit. Beetl. p. 285", 2251, — Surrrian. Stettin. Entom. Zeit. À. 1840, p. 102 , 4. Auchenia flavicollis. Mansu. Entom. Brit. 1 ,p. 217, 8.— Der. Cat. ed. 5, p. 385. Lema subspinosa. var. B. Scnoenu. Syn. Ins. II, p. 286. Auchenia melanocephala. (Bonelli) Des. Cat. ed. 3. p. 585. Var. À. Antennarum articulis tribus primis tantum rufo-ferrugineis. Van. B, Elytrorum angulis humeralibus sublus rufo-ferrugineis. 249 CRIOCÉRIDES. Très-voisin du subspinosa auquel il ressemble pour la taille et la forme, mais bien distinct sous le rapport des couleurs. Il est à cette espèce ce que le frontalis est au scutellaris, c’est-à-dire!, qu’il est noir avec la par- tie antérieure et la face inférieure de la tête , les quatre premiers articles des antennes, le prothorax et les pattes d’un jaune-ferrugineux rougeâtre ; il en diffère par ses cuisses postérieures qui sont brunâtres ou noires soit en totalité , soit en partie et par son prothorax qui est autrement fait. Il est un peu plus long que son diamètre antérieur, et muni de chaque côté d’une forte épine aigue , quelquefois légèrement recourbée en arrière ; sa ponctuation aussi grosse que chez le subspinosa, est un peu moins profonde et moins serrée ; on voit également sur la ligne médiane une petite carène lisse qui me paraît s'effacer moins fréquemment que chez le subspinosa. L’écusson est noir comme chez ce dernier ainsi que le mésothorax ; les élytres ne prèsente aucune différence. Cette espèce est sujette aux mêmes variétés que le subspinosa. Var. A. Les trois premiers articles seulement des antennes d'un rouge- ferrugineux. Le quatrième chez les exemplaires typiques est souvent brunâtre à son extrémité. Van. B. Dessous des angles huméraux des élytres d’un rouge-ferrugi- neux. Il se trouve dans la presque totalité de l’Europe et sur les mêmes arbres que le subspinosa, quelquefois en société avec cette espèce; il paraît cepen- dant être un peu plus rare. L’Auchenia melanocephala de Bonelli est identique avec cette espèce, ainsi que le dit avec juste raison M. Suffrian , et Bonelli ne l’a proba- blement ainsi appelée que pour ne l’avoir pas reconnue dans la courte description de Marsham. Ce nom qui s’est répandu dans les collections , n’a jamais été publié accompagné d’une description. M. Dejean a dans son Catalogue regardé cette menalocephala comme une espèce distincte. J’ai sous les yeux les exemplaires de sa collection et n’y vois rien qui justifie cette distinction spécifique. Espèces rapportées à ce genre par les auleurs et qui me sont inconnues. 1. AuCHENIA vinipis. Virens, thorace testaceo elytrisque viridibus. — Long. 4. Lat. 1 374. Hore in Gnav. Zoo. Miscell, p. 29. 2. ACCHENIA CYANURA. T'eslacea, anlennis fuscis clylrisque apicibus cyaz neis. — Long. lin, 4 472. Lat, 2 474. Jlorr. Loc. cit. P. 29. { I À +9 MEGASCELIS. 41 D. AUCHENIA SEXMACULATA. Testacea, antennis fuscis elytrisque sexmacu- latis. — Long. lin. 5 192. Lat. { 474. Hors. Loc. cit. p. 29. 4. AuCHENIA æRuGINOSA. Viridis, thorace nigro elytrisque æruginosis. — Long. lin. $. Lat. 1 172. Hors, Loc. cit. p. 29. D. AUCHENIA MARGINATA. Atra, elytris sanguineo marginatis pedibusque nigris. — Long. lin. 3. Lat. 1 472. Hors, Loc. cit. p. 29. Observ. 11 me paraît fort douteux , ne fut-ce qu’à cause de leur systèm?: de coloration , que ces cinq espèces appartiennent au genre actuel. Elles doivent probablement constituer un genre nouveau. Mais avec de pareil- les descriptions il est impossible de se faire une opinon arrêtée à cet égard. Faldermann a aussi placé dans ce genre, mais avec doute, un insecte de la Mongolie, qui certainement ne doit pas y entrer, sa forme, son pro- thorax, sa coloration , etc., étant tout autres. Je ne crois pas nécessaire, d’après cela, de reproduire sa description entière, qui est assez longue et me contenterai de citer la phrase spécifique. AucHEn1A ? THALASSINA. Lineari-elongala, vertice nigro, ore flavo, tho- race transverso flavo-rufo, maculis tribus nigris ; elytris alutaceis, thalasst- no-æneis ; pedibus testaceis nigro viltatis. — Long. 3 lin. Lat. 4 174 lin. Farpeux. Col. ab. illustr, Bungio in China Bor. etc. p. 101, 80. III. (14.) MEGASCELIS. Des. Cat. ed. 4. p. 114. Latr. Règue anim. ed. 2. V, p. 158. Lema. Yas. Syst. El. L, p, 471. Téle courte, obtuse et arrondie en avant; front large, légèrement con- were, séparé de l'épistôme par une ligne courbe plus ou moins distincte, ou largement impressioné. Labre petit, transversal, fortement échancré en avant , parfois sub-Lilobé. Mandibules courtes, arquées dès leur base, très-épaisses, convexes el ar- rundies en dehors, concaves en dedans, largement cl pius ou moins échancrées à leur extrémité. Dernier article des palpes marillaires et labiaux ovoïde, renflé, tronqué à son sommet (1). (1) Latreille (Règne anim. ed. 2. V, p. 158) décrit ce dernier article des palpes comme élant ferminé par un petit prolongement en forme d’anneau et présentant Tapparence d'un autre article, Je ne puis découvrir rien de pureil dans aucune es- pèce du geure, o1 249 CRIOCÉRIDES. Feur assez gros, subglobnleux. pourvus d'une orbile prononcée en arrière, tantôt légèrement échancrés au côlé interne, tantôt entiers. Antennes insérées au côlé interne el antérieur des yeux, longues, très- grêles, filiformes, à Aer article beaucoup plus gros que les autres, ovoide et tronqué. 2° très-court, obconique, 2-A1 allongés, cylindriques ou un peu déprimés et subégaux. Hanches antérieures conico-cylindriques, séparées par un prosternum très- étroit, peu distinct; les intermédiaires subglobuleuses, séparées par un mésos- ternum médiocrement large , de niveau à son extrémité avec le métathorax. | Crochets des tarses soudés à leur base sur la motitié- au moïns de leur lon-« queur. Corps presque toujours allongé , parallèle , ponctué et rugueux , fine-« ment pubescent et de couleur métallique. — Màchoires très-faibles ; leurs deux lobes accolès l’un à l’autre, égaux , tronqués et finement ciliés au bout. — Palpes maxillaires grèles , à ie’ article très-court , 2e allongé, un peu en massue, 3e plus court, obconique. — Menton très-court, Jinéaire , repliè dans l’intérieur de la cavité buccale. — Languette cor- née, rétrécie à sa base, légèrement échancrée en avant. — Palpes la= biaux insérés près des bords de la languette , à quelque distance de sa base, sensiblement plus courts que les maxillaires, à 1 article très- court, 2 allongé , en massue, 3e pareil au dernier des maxillaires, um peu moins gros. — Prothorax de forme variable , le plus souvent subcy= lindrique , parfois en cône allongé et renversé, beaucoup plus étroit à s& base que les élytres. — Écusson quadrangulaire ou en triangle fortemen tronquë à son sommet. — Élytres allongées (une seule espèce exceptée M. curta), paralièles ou légèrement rétrécies en arrière , échancrées er demi-cercle en avant avec les épaules arrondies, saillantes on non presque planes en dessus dans la majeure partie de leur étendue. — Pat= tes assez longues et assez grèles ; cuisses cblongues, comprimées; les postérieures tantôt sensiblement , tantôt un peu plus grosses que les a tres ; jambes droites , arrondies et comprimées, grossissant un peu de leur base à leur extrémité ; tarses assez longs, à 1°r article allongé 1 GR un peu plus grand que act des suivans. Fabricius est le premier auteur qui ait décrit quelques espèces de ce genre, et cela seulement dans son dernier ouvrage sur les Coléoptères , le Systema Eleutheratorum (1. p. 477). Frompè par une certaine ressem 4 blance dans la forme générale et leur attribuant à tort la faculté de sauter qu’elles ne possèdent pas, il les plaça parmi les ZLema, dans la Me L MEGASCELIS. 943 de ce genre qu'il à intitulée : Lemæ saltatoriæ. En 1807, Illiger (Wagaz. f. Insekt. VI. p. 179) leur conservant ce double nom , en fit l’objet d'un court (travail dans lequel il en décrivit deux espèces dont une seule était nouvelle. A partir de ce moment , on n’en frouve aucune trace dans les auteurs, jusqu’en 1821, époque à laqueïle M. Dejean leur imposa dans la 1° édition de son Catalogue le nom de Megascelis ; il n’en possédait alors qu’une espèce inconnue à Fabricius et à Illiger. En 1825, Latreille dans ses Familles naturelles du règne animal \p. 405), mentionna le nouveau genre en disant qu’il lui paraissait devoir être placé à côté des Colaspis, opinion que ce grand entemologiste a reproduite, sous une forme plus dubitative, dans la 2e édition du Régne animal (V. p.158) et dont, je l’avoue , il m’est impossible de découvrir les motifs. Depuis, ce genre a été généralement adopté, mais {rès-peu d'espèces en ont étè décrites ; MM. Siurm et Perty en ont seuls publié deux. Tout en émettant l'opinion que je viens de rappeler, Latreille a mis les Megascelis immédiatement à la suite des Zeugophora, et je crois que c’est en effet la place qu’ils doivent occuper. D’an autre côté, ils consti- fuent avec les Plectonycha et les Lema , tels que les restreins, un groupe particulier dans la tribu actuelle , caractérisé par la soudure des crochets des tarses à leur base. Ils se distinguent de ces deux genres et de tous ceux de la tribu en général , par de nombreux caractères et un facies qui leur est propre. Sous le rapport des couleurs et de la sculpture de la tête et du prothorax , ils ont la plus grande analogie avec les Donacia ; aussi la détermination et la description de leurs espèces présentent des difficul- tès égales à celles qui existent pour ce dernier genre. Leurs couleurs qui sont {oujours plus ou moins métalliques , la taille , la forme générale elle- même varient dans la même espèce selon les individus ; à quoi il faut ajouter les différences sexuelles qui ne sont pas constantes, mais qui changent suivant les espèces. Chez un certain nombre, les femelles ne se distinguent des mäles que par leur taille plus forte et leur facies plus ro- buste. Chez d’autres, les mâles sont plus grèles , leurs élytres sont rètré- cies à leur extrémité et leurs antennes plus longues ; quelques-uns ont les cuisses postérieures dentées ou crénelées en dessous tandis que ces organes sont constamment inermes chez les femelles. Les caractères les plus con- Slants résident dans le prothorax qui, à quelques exceptions près, est plus allongé dans ce dernier sexe, et en même tems plus finement ponctuë ou rugueux. Comme chez les Donacia , cet organe fournit en même tems les meilleurs caractères spécifiques et il faut tenir le compte le plus exact des différences légères, mais constantes que présentent sa forme et sa sculp- ture. Celles de la tête et surtout la forme de l’épistème doivent ensuite être prises en considération. Quant aux élytres et aux pattes, sauf dans quelques cas, il y a moins de parti à en tirer ; il est bien difficile pour ne pas dire impossible de faire sentir dans une description ies variations minimes 244 CRIOCÉRIDPES. que présentent les premières dans leur sculpture et les secondes dans leur lorme, De même que chez les Lema, il existe dans ce genre quelques espèces qui ont les yeux entiers ; mais l’échancrure de ces organes élant assez. faible, même chez celles où elle atteint son maximum de développement, il n’y a rien d’élonnant à ce qu’elle disparaisse sans laisser de traces. Pas plus que chez les Lema ce caractère ne m'a paru suffisant pour établir un genre. Je ne m’en suis servi que pour créer une division. Les Megascelis sont tous propres à l'Amérique. On les trouve isolés ou . réunis en petit nombre sur les feuilles des arbustes et des plantes. Je ne me rappelle pas en avoir jamais vu sur les fleurs et, comme je l’ai dit plus haut, ils ne sautent pas. Le Catalogue de M. le comte Dejean n'en mentionne que 9 espèces ; j'en décris 1 et tout annonce que lorsque ces insectes qui n’ont rien de bien remarquable , seront moins négligés par les collecteurs, ce nombre s’augmentera considérablement. Il se répartit de la manière suivante en tre les diverses régions de l'Amérique ; 18 sont du Brésil, 1 de Montevi- deo, 9 de Cayenne , 17 de Colombie , 2 du Mexique. La patrie des 4 dernières ne m'est pas exactement connue ; mais j’ai lieu de croire qu’elles sont du Brèsil. Division F. Feux distinctement échancrés. Esp. 1-47. : Étytres épineuses à l'angle sutural. Esp. 1-4. 1. M. rLavipes. Elongala, vix pubescens, subtus aurato-viridis, abdomine rufo viridi-micante, supra œneo-viridis cupreo-fulgens, antennis fuscis, basè apiceque-pallidis ; pedibus concoloribus, posticorum genubus tibiisque, om- nium larsis piceis ; prothorace sat elongato, cylindrico, undique evidenter transversim strigoso, supra basi carinula lœvi sæpius obsoleta instructo ; clytris apice nonnïhil altenuatis, sulura breviler syinosa, humertis lateraliter prominulis, parum yrofunde striatis, striès interstitiisque crebre trans- versim rugosis. — Long. mas. 3, 3 192, fœm. 3, 4. Lat. mas. 574, |, fœæm. 1, 1 172 lin. Mas : Minor, gracilis, postice magis atienualus, prothorace antennisque longioribus, supra lœte viridi-æneus, vix cupreo-micans. Fœm : Major, latior, subparallela, supra salurale viridi-ænea, cupreo=« fulgens. We gascelis flavipes, Des. Cat. ed. 5. p. 585. Var. A, Sublus tota rufa, viridi-vel cupreo-micans. 1 Van. B. Genubus tibisque poslicis magis minusve vel omnino pallidis Var C. Pedibus fgcnubus tarsisque prætermissis) pallidis. | MEGASCELIS. 245 Les deux sexes de celte espèce la plus grande du genre, diffèrent beaucoup entre eux sous le rapport de la forme générale, un peu sous celui des couleurs et pourraient être pris pour des espèces différentes. Mâle : Allongé, grèele et sensiblement rétréci en arrière. Dessus du corps d’un vert-bronzè plus ou moins clair, uniforme, avec de légers re- flets cuivrés, distincts seulement quand on le regarde sous un certain jour ; il est en outre revêtu d’une courte pubescence rousse, couchée , peu serrée , plus marquée sur la tête qu'ailleurs. Tête finement rugueuse, passant au vert-doré très-brillant sur l’épistôme et parfois sur le front; une ligne très-fine, assez souvent cuivreuse en avant, la parcourt en entier, mais elle est en général peu visible sur le vertex ; épistôme et palpes d’un testacé pâle. Antennes de la longueur du corps, brunätres avec le premier article et les trois derniers testacés. Canthus oculaires assez grands , en triangle curviligne. Prothorax du double environ plus long que large et cylindrique ; cependant quand on lexamine sous un certain jour, on découvre un léger rétrécissement latéral à quelque distance de Sa base ; il est couvert en entier de fines rugosités transversales , entre- mêlées de points enfoncés assez serrés et présente en dessus une fine caréne basilaire , lisse, déprimée, qui arrive rarement au milieu du disque et le plus souvent même est absente ; plus rarement encore on voil près de la base une petite fossette médiane , peu marquée. Écussou carrè , parfois un peu rétréci en arrière , finement rugueux et impressionè dans son milieu , souvent d’un beau vert-dorë. Éiytres allongées , ayant leurs angles huméraux assez saillans latéralement , arrondis et très-lè- gèrement relevés , puis se rétrèécissant régulièrement jusqu’à leur extré- milé qui est arrondie, parfois même presque tronquée, avec l’angle sutu- ral terminé par une épine plus ou moins saillante ; quelquefois cette épine est précédée d’une légère échancrure ; elles ont chacune dix stries dont les deux ou trois premières sont un peu plus marquées que les autres avec le commencement d’une onzième à la base ; les intervalles sont peu rele- ès, arrondis et couverts ainsi que les stries elles-mêmes de rugosilès transversales , (rès-semblables à celles qui existent chez la plupart des Donacia et qui, quoique très-serrées , le sont moins que chez d'autres espèces du genre. En dessous la poitrine et le prothorax sont d’un beau vert-doré souvent bleuâtre ; cette couleur s'étend parfois sur l’abdomen ; mais ce cas est rare et presque toujours il est d’un rouge-brun assez bril- lant avec des reflets dorés et cuivreux plus ou moins vifs. Pattes d’un tes- tacé pâle avec l’extrémité des cuisses postérieures, les jambes de la même paire et (ous les tarses d’un brun-noirâtre plus ou moins clair, parfois fuligineux ; cuisses postérieures assez grosses, atteignant l’extrémité des élytres. Femelle : Elle v’est quelquefois pas plus longue que le mâle, mais 946 CRIOCÉRIDES. toujours beaucoup plus large et plus robuste; sa couleur est en dessus d'un vert-bronzé foncé , parfois obscur et accompagné de reflets cuivreux beaucoup plus vifs , au point que chez certains exemplaires on peut dire que cette couleur efface presque complètement celle du fond. Ses antennes et son prothorax sont un peu plus courts , ses élytres plus larges, moins dilatées aux angles huméraux et beaucoup moins rétrécies en arrière ; leur épine suturale est plus saillante ; enfin la pubescence dont elle est revèlue est plus fine, plus rare et parfois presque nulle en dessous. Ses cuisses ne diffèrent pas sensiblement de celles du mâle. Var. A. Dessous du corps presque entier ou même en entier d’un rouge assez vif, à reflets vert-dorés et cuivreux. Elle est très-commune chez les femelles et cette coulear parait même être celle qui leur est propre, ce qui en ferait un caractère sexuel. Cependant on l’observe aussi chez les mâles, mais rarement. Var. B. Cuisses et pattes postérieures entièrement testacées. Il est rare que celle couleur soit aussi prononcée ; rien n’est plus commun au con- traire que de voir le milieu des jambes être d’une nuance plus pâle que leur base et leur sommet ; c’est nême là presque leur état normal. Var. C. Je n’en ai vu qu’un exemplaire mâle venant de Surinam , qui m'a été envoyè par M. Klug sous le nom de micans, mais je n’y découvre absolument rien qui autorise à en faire une espèce à part. Il ne diffère des mâles ordinaires à épines suturales très-petites, que par ses pattes, qui sont en entier d’un jaune-testacé pâle, à l’exception des genoux et des tar- ses qui sont d’un noir-brunâtre. Cette espèce est commune à Cayenne et il est assez singulier que Fabri- cius et Olivier ne l’aient pas connue. Elle ne peut être confondue qu'avec les trois suivantes, les seules avec elle qui aient la suture des élytres épi- neuses à son extrémité. I faut faire attention que chez certains males les épines suturales sont presque nulles. On serait tenté d’en faire une espèce à part , mais entre eux et les individus qui ont ces épines bien distinctes, on trouve tous les passages. 2. M. ruLvipes. Elongala, subparallela, subtus dense argenteo-sericea,« supra œneo-viridis sub-opaca, fronte prothoraceque ypilis aureis sat dense obsilis, pedibus fulvis, tbiarum apice tarsisque nigricantibus ; prothoraces elongalo, subcylindrico, posterius nonnilul attenuato, antice rotundato-pro= ducto, supra lenuiter carinalo, undique sublilissime rugoso ; elytris poslicen leviler ailenualis, humeris vix prominulis, apice declivi brevitur spinosts, parum profunde striatis, strèis interstiltiisque crebre lransversim rugosis. == Long. 5. Lal, 475 lin. MEGASCELIS. 947 Je n’ai vu de celte espèce bien distincte da flavipes, qu’an exemplaire qui me paraît être un mâle. Aussi long, mais plus large et sensiblement moins rétréci en arrière que le mâle du flavipes. Dessus du corps d’un vert-bronzé assez foncé , mat et sans aucun reflet cuivreux ; fête, princi- palement sur le front, et prothorax revêtus d’une pubescence d’un fauve- doré, courte, abondante et couchée ; les élytres ont des poils grisàtres plus courts , beaucoup moins serrés et visibles à l’œil nu seulement sous un certain jour. Tête très-finement rugueuse depuis sa partie postérieure jusqu’au bord antérieur du front ; épistome séparé de ce dernier par un sillon anguleux bien marqué ; il est déprimé , fortement rugueux , comme rongé et présente une fossette assez profonde au bord de chaque cavité antennaire, Yeux assez fortement échancrés; leurs canthus en triangle curviligne. Labre brunâtre; palpes testacès, obscurs au sommet de leur dernier article. Les antennes manquent chez l’exemplaire que j'ai entre les mains, sauf les six premiers articles qui sont noirâtres, à l’exception des deux premiers qui sont testacès. Prothorax très-différent de celui du flavipes, du double pius long que large , sensiblement rétréci d'avant en - arrière , ce qui lui donne une forme conique , ayant son bord antérieur largement avancé et arrondi, finement carèné en dessus dans foufe son étendue et rugueux sur toute sa surface , sans mélange de rides propre- ment dites ni de points enfoncés. Écusson d’un vert-doré brillant , carré, finement rugueux. Élytres allongées, très-lëgèrement rétrécies en arrière, ayant leur quart postérieur assez brusquement déclive, avec leur extré- mité légèrement échancrée, et l'angle sutural terminé par une courte épine ; elles sont striées comme celles du flavipes, maïs les rides trans- versales qui couvrent les stries et leurs intervalles , sont plus fines et plus serrées. Le dessous du corps est couvert d’une pubescence argentée soyeuse , si épaisse qu’elle cache entièrement la couleur des tégumens ; je crois distinguer néanmoins que la poitrine est d’un vert-bronzé et l’ab- domen d’un brun-rougeâtre. Pattes d’un fauve assez vif avec l'extrémité des jambes et les tarses noirs ; cuisses postérieures médiocres, de la lon- gueur de l'abdomen. Je l’ai frouvé sans nom dans la collection de M. Germar où il était simplement indiqué comme venant de l’Amérique méridionale. Très- probablement le Brésil est sa patrie. 3. M. Roripes. Modice elongata, depressa, sublus cum pedibus rufo-fulva violaceo-micans, vix pubescens, supra ænco-viridis cupreo-fulgens, antennis tarsisque infuscalis ; prothorace vix elongato, cylindrico, postice fere indis- tincle allenualo, supra tenuiler carinalo, undique cvidenter transversim strigoso-punctalo ; elytris subparallelis, planis, apice declivè breviler spino- sis, parum profunde strialis, striis interstiliisque crebre transversin rugosts. — Long. 2 4,2. Lat. 1 lin. / 248 CRIOCÉRIDES. Je n’ai vu également de cette espèce qu'un exemplaire qui, d’après sa forme générale et surtout celle de son prothorax , est sans aucun doute une femelle. Plus petit , plus court et surtout plus plane en dessus que les deux prèé- cédens. Dessus du corps d’un vert-bronzè à reflets cuivreux , absolument semblable à celui du flavipes, presque sans aucune trace de pubescence. Tête pareille aussi à celle du flavipes. Antennes d’un testacé-fuligineux , de la longueur des deux tiers du corps. Prothorax un peu plus long que large, cylindrique , très-légèrement rétréci en arrière , et ayant en outre une faible dépression de chaque côté un peu en deça de son milieu , par- couru en dessus par une carène longitudinale lisse , peu distincte et pres- que entière ; il est entièrement couvert de rides transversales encore un peu plus fortes que chez la femelle du flavipes et entremêlées de quelques petits points enfoncès , surtout le long de Ja base et du bord antérieur. Écusson d’un vert-bleuâtre brillant, carré et rugueux. Élytres médio- crement allongées, très-légèrement rétrécies en arrière, non saillantes aux épaules, planes et même déprimées en dessus , brusquement déclives à leur extrémité et ayant chacune à l’angle sutural une courte épine bien distincte ; leur sculpture ne diffère en rien de celle du flavipes. Dessous du corps presque glabre , d’un rouge vif un peu fauve à reflets violets assez prononcés. Pattes d’un rouge plus clair, presque sans reflets violets, avec les tarses un peu fuligineux ; cuisses postérieures un peu plus ren- flées que celles du flavipes femelle , de la longueur de l'abdomen. Il m’a èéfé communiqué par M. Dupont sans désignation de patrie , mais je crois qu’il est de Cayenne. 4. M. unicoror. Modice elongata, subparallela, sublus piceo-rufa nitore caruleo vel viridi indula, supra saturale æneo-viridis cupreo-micans, pedibus " nigris, antennis fuscis, basi apiceque pallidis ; prothorace cylindrico, undi- que sublililer transversim strigoso, supra carinula lœvi vix distincta instruc- to; elytris apice breviler intus spinosis, parum profunde strialis, striis in- terstitiisque crebre ac evidenter transversim rugosis. — Long. 2 54, 3 472. Lat. 4, À 175 lin. Mas : Prothorace latitudine longiore ; antennis longitudine corporès. Fœm : Prothorace vix latitudine longiore, evidentius strigoso ; antennis corpore brevioribus. Megascelis unicolor. Laconv. in Der. Cat. ed. 3. p.585. Var. A. Corpore sublus pedibusque lœte rufo-piceis, cupreo micantibus. Var. B. Antennis omnino pallidis. Les deux sexes de cette espèce ne diflèrent pas entre eux sous le rap e] ü A \ L * MEGASCELIS. 249 port de la forme générale comme ceux du flavipes, Tous deux sont aussi parallèles l’un que l’autre ; les mâles sont seulement un peu plus allongés que les femelles, Mâle : Médiocrement allongé et légèrement rétréci en arrière. Dessous du corps d’un brun-rougeâtre plus ou moins clair avec des reflets vifs d’un vert ou d’un bleu-doré ; parfois cette dernière couleur remplace complètement celle du fond sur la poitrine et le dessous du prothorax ; en dessus il est comme la femelle du flavipes d’un vert-bronzé foncé, avec un vif reflet cuivreux ou pourpré. Tête absolument semblable à celle du flavipes, y compris les yeux. Antennes brunâtres avec leurs {rois derniers articles d’un fauve pâle et les deux ou trois premiers plus clairs que les suivans ; elles sont de la longueur da corps. Prothorax ur peu plus long que large , parfaitement cylindrique, couvert de toutes parts de rugosités transversales , courles . un peu irrégulières et un peu plus prononcées que chez le flavipes, avec une petite carène longitudinale, lisse, plus ou moins incomplèle , mais toujours peu distincte. Élytres médiocrement aïlongées, légèrement rétrécies en arrière, planes en dessus avec les épaules un peu relevées et saillantes latéralement , munies à l’extrémité de la suture d’un courte épine aïgue ; leur sculpture présente la plus parfaite identité avec celle du flavipes. Pattes d’un noir brunâtre, plus clair sur les quatre antérieures que sur les postérieures ; cuisses de cette dernière paire assez grosses , légèrement arquées et de la longueur des élytres. Femelle : Un peu plus large et plus courte que le mâle ; antennes de la longueur des trois quarts du corps. Prothorax pas plus long que large, couvert de rugosités transversales plus évidentes et un peu moins serrées que chez le mâle. Pour tout le reste elle ressemble à ce dernier. Dans la varièté A le corps est d’un brun-rougeâtre plus clair que de coutume , et cette couleur s’étend sur les pattes ; elle est accompagnée d’un vif reflet vert, La varièté B a les antennes en entier d’un testacé pâle. Pour le reste, elle est à l’état normal. 1] se trouve à Cayenne. J'en ai pris dans le tems quelques exemplaires, Collections de MM. Reiche , De Brème et Dupont. x, Élytres non épineuses à l’angle sutural. — Esp. 5-47. 5. M. AsperuLA. Modice elongata, parallela, viridi-aurata, abdomine pedibusque testaceis, capite prothoraceque purpureo-micanlibus pilisque aureis sal dense oblectis, hoc subcylindiico, ba:t nonnthil angustlato, supra 92 250 CRIOCÉRIDES. distincte carinalo, undique subtilissime transversim strigoso ; elytris satu- rale prasinis, opacis, margine tenui humerisque obscure violaceis, apice ro- tundalo-truncatis, sal yrofunde striatis, interstitiis sublilissime transversim rugosis. — Long. 5 473. Lat. À 175 lin. De la taille de l’unicolor, mais plus parallèle et d’un facies plus ro- buste que cette espèce. Tête d’an vert-doré assez brillant, passant au noirâtre en avant et au pourpre-violet en arrière , finement rugueuse , sauf sur l’épistôme qui l’est beaucoup plus fortement, avec une impression triangulaire peu marquée dans son milieu ; elle est couverte de poils d’un jaune-doré plus abondans et plus longs entre les yeux qu’en arrière et presque nuls en avant ; comme chez le flavipes elle est parcourue par une {rès-fine ligne enfoncée , depuis le bord antérieur du front jusques sur l’occiput, Yeux mèdiocrement échancrès ; leurs canthus en triangle curviligne. Palpes testacés. Antennes de la longueur des deux tiers du corps , brunâtres avec leurs quatre premiers articles testacès. Prothorax d'un vert-doré à reflets soyeux, avec des reflets d’an violet-pourprè sur le disque et surtout le long du bord antérieur ; il est cylindrique et en même tems légèrement rétréci en arrière , finement , mais distinetement carèné en dessus dans toute sa iongueur et couvert en entier de rides très-fines et très-serrées ; des poils semblables à ceux de la tête le revêtent , surtout dans son milieu. Écusson d’un vert-doré presque mat, carré et finement pubescent. Élytres assez allongées , exactement parallèles , ayant leurs angles huméraux arrondis sans être saillans, tronquées et légèrement arrondies à leur extrémité , assez fortement sillonées en dessus avec les intervalles étroits et couverts de rides transversales très-fines, quoique un « peu moins que celles du prothorax ; elles sont glabres , d'un vert-pré foncé mat , avec les épaules et une étroite bordure marginale d’un violet- ( cuivreux obscur, qui se rétrécit graduellement jusqu’à l'extrémité. Dessous du corps d’un vert-dorè brillant avec l’abdomen d’un jaune-testacé , cou- vert de poils courts argentès , plus serrés sur cette dernière partie que sur la poitrine. Pattes de la couleur de l’abdomen; cuisses postérieures” assez grosses , de la longueur des élytres. Cette jolie espèce, bien distincte de toutes celles du genre, est de Cayenne et m’a été communiquée par M. Buquet. L’unique exemplaire que j'ai vu me parait, d’après ses antennes, être une femelle. G. M. puspurea. Sal elongata, subparallela, sublus argenteo-sericea, viridi-aurata, abdomine rufo viridi-micante, pedibus rufo-piceis, tarsis ni- gricantibus, supra aureo-sericea, capile prothoraceque cupreis; hoc sat elongato, cylindrico, in medio leviter constriclo posticeque nonnihil angus- lato, supra lenviler carinalo ; elytris purpureis, parum profunde strialis, fi * A MEGASCELIS. 251 striis inlerstitiisque subiiliter ac dense tran:versim rugosis. — Long. 2 5/4. Lat. 574 lin. Megascelis purpurea. Pesrx Del. anim, artic. Brasil. p. 99. pl. 20. F. 1. Megascelis sericeus. Des. Cat. ed. 3. p. 585. Var, A. Femoribus rufis, tibiis tarsisque nigris. De la taille des exemplaires ordinaires de l’unicolor, mais un peu plus allongé que celte espèce, et un peu moins rétréci en arrière. Sa couleur en dessus est d’un pourpre clair et brillant, passant au cuivreux sur la tête et le prothorax , mais voilé en partie par des poils d’un jaune-dorë soyeux , brillants , assez courts et un peu redressés sur les élytres, plus longs , plus abondans et couchés sur le prothorax et la tête. Cette der- nière est finement rugueuse jusqu’au niveau des antennes, fortement ponctuée et comme corrodée en avant avec trois impressions larges, assez marquées et disposées en triangle sur l’épistôme. Palpes testacés avec le dernier article brurâtre et assez gros. Yeux médiocrement échancrés ; leurs canthus en triangle curviligne. Antennes de la longueur des trois quarts du corps, brunâtres avec leurs trois premiers articles roussâtres. Prothorax d’un tiers environ plus long que large, subcylindrique avec un sillon oblique peu marqué de chaque côté, qui ne remonte pas lout-à- fait sur le milieu du disque , et le fait paraître légèrement rétréci dans son milieu ; sa base, à partir de ce sillon , est un peu plus étroite que la partie siluée en avant; il est très-finement rugueux, mais non ridé (rans- versalement comme les précédens. Écusson en carré un peu allongé. Élytres subparallèles, très-légèrement atténuées à leur extrémité , non dilatées aux épaules qui sont arrondies, finement mais distinctement striées, avec les stries et leurs intervalles couverts de rugositès transver- sales plus fines et plus serrées que chez le flavipes et l’unicolor, mais moins que chez l’asperula. En dessus le prothorax et ia poitrine sont d’un vert-doré brillant ; l'abdomen est d’an rouge-brun assez foncé et toutes ces parties sont revêlues de poils courts d’uo gris-argenté à reflets soyeux et frès-brillans sous certains aspects. Pattes d’un brun-rougeàtre avec les farses presque noirs ; cuisses posiérieures assez renflées , de la longueur de l’abdomen. Dans la variété A toutes les cuisses sont d’un rouge vif et les jambes ainsi que les tarses noirs ; pour le reste elle est à l’élal normal. Du Brésil. J'ai reçu de M. Reiche le type et la variété de M. Klug, comme étant une variété du vittata d'Jlliger, dont il est très-différent. M. Dupont m'en a également remis un exemplaire. Cette espèce est bien le purpurea de M, Perty. Sa description ne dif- 252 CRIOCÉRIDES. fère de celle qui précède que par quelques particularités insignifiantes , concernant les couleurs, et en ce qu'il décrit les antennes comme étant de la longueur da corps , ce qui vient sans doute de ce qu’il aura en un mâle sous les yeux, tandis que les trois exemplaires que j'ai vus étaient des femelles. La couleur pourprée des élytres disparaît quelquefois presque complè- tement , et est remplacée par du vert plus ou moins foncé , mais l’espèce se reconnaît (oujours sans peine au reflet soyeux très-prononcé qu’elle prèsente en dessus. Aucune autre n’en possède un aussi évident. 7. M. anqurura. Modice elongata, parallela, sublus saturate cœrulea ar- genteoque sericea, supra læte cœruleo-viridis pilisque aureis brevibus ereclis sparsim obsita, pedibus nigro-piceis ; prothorace cylindrico, modice elonga- Lo, èn medio nonnihil constricto, undique evidenter punctato-strigoso ; elytris sirialis, striis crenalis, inlerstitiis subliliter rugosis. — Long. 2 3/4, 3 173. Lat. 45, 11/4 lin. Aussi grand, mais un peu plus large et plus parallèle que le purpurea. Sa couleur est en dessus d’un vert-bleuâtre clair, uniforme et il paraît glabre à la vue simple, mais à l’aide de la loupe on voit qu’il est cou- vert de petits poils d’un jaune-doré redressés et peu serrés, surtout sur Ja tête et le prothorax. Tête un peu plus rugueuse que chez les prècë- dens , surtout sur l’épistôme qui est occupé par une grande dépression triangulaire , comme corrodée., Yeux faiblement échancrès ; leurs can- thus presque arrondis. Palpes testacés, Antennes de la Jongueur des trois quarts du corps, fuligineuses avec leurs quatre premiers articles testacés. Prothorax d’un tiers environ plus long que large, cylindrique, très-lé- gèrement rétréci dans son milieu par un sillon transversal peu distinct , couvert en entier de fines rugosités transversales entremêlées de points enfoncés; Îles premières presque aussi prononcées que chez le flavipes. Écusson carré , finement rugueux. Élytres assez allongées , exactement parallèles , arrondies aux épaules , assez fortement sillonées, avec les stries interrompues par des rugosités transversales qui les font paraître finement crénelées ; les intervalles entre ces stries sont arrondis et fine- ment rugueux. Dessous du corps d’un bleu foncé, surtout sur l’abdomen, couvert de poils courts argentés à reflets soyeux très-brillans. Pattes d’un uoir-brunâtre plus foncé sur les postérieures que sur les autres, qui sont un peu rougeâtres sur les cuisses et les jambes ; cuisses postérieures assez grosses , de la longueur des élytres. Du Brésil. Collection de M. Buquet, qui m'a communiqué sous le nom que Je lui ai conservé , un exemplaire qui me parait être uue femelle. MEGASCELIS. d3 Depuis M. Chevrolat et M. Dupont m’en ont remis chacun un autre exactement semblable. 8. M. exi1s. Elongata, parallela, subtus picea viridè-micans argenteoque sericea, supra viridi-cœærulea, pube brevi rufa sat dense obsita, pedibus fui- vis, genubus, libiarum apice tarsisque brunneis ; fronte foveola profunda im- pressa ; prothorace modice elongato, cylindrico, basi nonnihil attenualo, ên medio leviter constriclo, supra tenuiter carinalo, undique creberrime punc- tato-strigoso ; elytris parum profunde striatis, striis interstiliisque crebre transversim rugosis. — Long. 5. Lat. 1 lin. Allongé , très-parallèle et encore plus plane en dessus que les autres espèces du genre. Dessus d’un vert-dorè brillant et revêla d’une courte pubescence rousse , qui produit un léger reflet à l’œil nu. Tète assez for- tement et à-peu-près également rugueuse sur toute sa surface , avec une petite fossette triangulaire, médiane, au point de jonction du front et de l'épistôme ; celui-ci impressioné près des cavités antennaires et divisé en deux par un sillon longitudinal assez marqué. Yeux médiocrement échan- crès ; leurs canthus en triangle assez aigu. Labre et palpes testacés; les an(ennes sont incomplettes dans l’unique exemplaire que j’ai à ma dispo= sition ; il n’en reste qne les cinq premiers articles, qui sont d’un testacé foligineux plus clair à la base, comme de coutume. Prothorax un peu plus long que large , cylindrique , légèrement et brusquement rétréci sur les côlés tout près de sa base ; outre ce rétrécissement il existe dans son mi- lieu un sillon transversal, mais très-faible ; il est très-finement carèné en dessus dans toute sa longueur et couvert de points enfoncés très-serrés qui le rendent rugueux. Écusson carré. Élytres allongées , complètement parallèles, les angles hbuméraux n’étant nullement saillans , finement et faiblement striées avec les stries et leurs intervalles couverts de rides transversales assez fortes et très-serrées. Dessous du corps brunâtre avec un reflet vert-doré un peu cuivreux , plus foncé et plus mat sur l’abdo- men que sur la poitrine; il est revêlu de petits poils soyeux argentés assez serrès. Paltes d’un fauve-testicè , avec le sommet des jambes pos- érieures et tous les tarses brunâtres ; cuisses postérieures assez fortes , omprimées , un peu plus courtes que l’abdomen. Je n’en ai vu qu’un exemplaire que j’ai trouvé sans nom dans la col- ection de M. Germar, et sans indication de patrie ; mais il est très-pro- lement du Brésil. Cet exemplaire est sans aucun doute un mâle et je ’eusse regardé comme celui de la femelle décrite plus haut sous le nom largutula, si son prothorax ne présentait des différences légères, mais ssenlieiles pour une espèce de ce geure. 954 CRICCÉRIDES. 4 Q,. M. ancuixa. Elongata, parallela, sublus viridi-cærulea tenuiterque” argenteo-sericea, supra viridi-aural& pubeque brevi rufula sat dense obsitas antennis pedibusque infuscatis ; prothorace modice elongato, cylindrico, supra vir carinato, anle medium leviter transversim sulcato, undique subtilissime strigoso ; elytris parum profunde strialis, striis inlersliliisque crebre transe versim rugosis. — Long. 5 174. Lat. 1 lin. É Un peu plus grand et encore plus allongé que l’exilis, très-parallèle comme celte espèce. Dessus du corps d’un vert-doré {endre et uniforme couvert en entier d’une courte pubescence redressée d’un roux pâle , as sez serrée et produisant un reflet bien sensible à l’œil nu. Tête couverte de petits points enfoncés très serrés, mais non confluens , parcourue pat une ligne {rès-fine, qui se termine en avant dans une petite fosselte formant le sommet d’une ligne anguleuse qui sépare le front de l’épistôme ; ce dernier déprimé et comme corrodé. Yeux médiocrement échancrés en triangle curviligne. Antennes de la longueur des {rois quarts du corps d’un testacé-brunâtre. Prothorax d’un quart environ plus long que large parfaitement cylindrique , à peine carèné en dessus , traversé un peu en avant de son milieu par un sillon assez large, mais faiblement marqué, qui le fait paraître un peu rétréci dans cet endroit ; il est entièrement cous vert de rides transversales trés-fines et très-serrées , presque sans mélange de points enfoncés. Écusson carré , finement rugueux. Élytres allongées! très-parallèles , arrondies isolëment à leur extrémité , planes en dessus médiocrement striées, avec les stries finement crénelées et leurs inte valles couverts de rugosités transversales , fines et très-serrées. Dessous du corps d’un vert-bleuâtre brillant , revêtu d’une pubescence argentée» courte et peu abondante. Pattes d’un brun-fuligineux avec un léger reflë métallique ; cuisses postérieures assez fortes, allongées , dépassant lë gèrement les élytres. Du Brésil, Je n’en ai vu qu’un exemplaire, qui est sans aucun dou un mâle el qui m’a été communiqué par M. Chevrolat. 10. M. æxe4. Sat elongala, subparallela , subtus testacea argenteoqt sericea, pecloris lateribus viridi-micantibus, pedibus testaceis, genubus poss ticis larsisque omnibus infuscalis, capite prothoraceque læte rufis ; illo ans tice viridi, hoc aureo-micans, sat elongato, cylindrico, in medio fere obsa lete constriclo, supra tenuiler carinalo, undique subtilissime transversù strigoso ; elytris obscure purpureis, humeris leviter prominulis, sat profundi strialis, striis intersliliisque transversim rugosis. — Long. 2 574, 3 44 Lat. 475, 1 175 lin. Megascelis œnea. Srunw. Cata!. ed, 4826, p. 80. Tab. 4. f, 56. Mroyascelis juvencus. Des. Cat. ed, 5, p. 5854 19 (214 Qt MEGASCELIS. Van. A. Abdomine, femorum apice, tiltis tarsisque infuscatis. Var. B. Elyiris lœte prasinis. Assez allongé et légèrement rétréci en arrière. Tête presque glabre, dan rougeâtre clair avec un reflet d’un vert-doré faible en arrière , foncé en avant au point de cacher en partie la couleur du fond ; elle est presque lisse sur l’occiput, finement rugueuse sur le front, comme corrodée sur Vépistôme , avec une fosselte triangulaire assez profonde au dessus de chaque cavité antennaire; une ligne enfoncée très-fine la parcourt de- puis le bord antérieur du front jusques sur l’occiput. Yeux assez forte- ment échancrés ; leurs canthus friangulaires. Antennes de la longueur des trois quarts du corps chez les mâles, des deux tiers chez les femel- les , passant graduellement du testacé pâle au fuligineux de leur base à leur extrémité. Prothorax de près d’un tiers plus long que large , cylin- drique , très-légèrement rétréci dans son milieu par un sillon à peine distinct, très-finement carèné en dessus , presque glabre et couvert de fines rides transversales extrêmement serrées , presque sans mélange de points enfoncés ; il est d’un rougeâtre clair avec un reflet doré plus ou moins vif et cachant parfois la couleur du fond. Écusson carré , d’un vert-doré plus ou moins clair et brillant. Élytres allongées , légèrement élargies aux angles huméraux, puis régulièrement, mais à peine rétrécies jusqu’à leur extrémité , finement striées, avec les stries et leurs intervalles couverts de rides transversales fines et très-serrées ; elles sont d’un pour- pre-rougeâtre foncé et couvertes d’une très-fine et {rès-courte pubescence d’un gris-argenté , visible seulement sous certains aspects. Dessous du corps d’un testacé-rougetre , avec un reflet d'un vert-doré assez vif sur les côtés de la poitrine , presque nul sur l’abdomen , revêtu de poils ar- gentés soyeux beaucoup plus courts que chez les précèdens, parfois même peu distincts à la loupe. Pattes d’un testacé pâle avec l’extrémité des Cuisses postérieures et le sommet de tous les articles des tarses fuligineux. Cuisses postérieures assez fortes, semblables dans les deux sexes, de la longueur de l'abdomen. Var. A. L’abdomen est brunâtre , sauf les côtés et le bord postérieur de chacun de ses segmens, qui sont d’un testacé-rougeâtre. La moitié des cuisses postérieures , le sommet des quatre antérieures , les ‘ambes, sauf leur base qui est un peu plus claire, et tous les tarses en entier sont d’un brun-noirâtre. Pour tout le reste elle est à l’état normal. Var. B. Elle parait au premier aspect former une espèce distincte ; ais en l’examinant on ne tarde pas à reconnaître qu’elle ne diffère des udividus typiques que par la couleur de ses élytres , qui est d’un vert endre légèrement bleuâtre et brillaut. Par suite , la pubescence qui les vet est un peu plus visible que de coutume et leur donne un reflet yeux assez prononcé. 256 CRIOCÉRIPES. Cetle espèce qui est bien l’œnea de M. Sturm ct non nouvelle , comme l'avait pensé M. Dejean , se trouve à Cayenne. M. Reiche m'en a com- muniqué deux exemplaires pris par moi dans ce pays et qui de la collec- tion de M. Dejean sont passés dans la sienne. Je l’ai reçue également de M. De Brème. 41. M. cozumgeina. Sat elongata, subparallela, subtus saturate viridis argenteoque sericea. pedibus piceis, capile viridi-cœruleo, prothorace viridi- auralo, elongato, in medio obsolele constricto, supra.tenuiler carinato, un- dique subtilissime transversim strigoso ; elytrès obscure cupreis, singulo linea 3 submarginali anlte apicem evanescente viridi-aurata, humeris lateraliter prominulis, tenuiter strialis, striès énterstitiisque sublililer transversim rugo- sis, — Long. 2 574. Lat. 475 lin. Var. À. Supra salurale viridis, capile prothoraceque rufescentibus, elytriss unicoloribus. Var. B. Supra obscure purpurea , pedibus fulvis, tarsis nigris, elylrisu unicoloribus. Semblable à l’œnea pour la faille et la forme. Tête d’un vert-bleuâtre plus foncé en avant qu’en arrière, couverte d’une ponctuation serrée très-fine sur le vertex et qui va en grossissant graduellement en avant; front séparé de l’épistôme per une ligne anguleuse bien distincte ; celui-ch fortement ponctuë et comme corrodé; une ligne enfoncée assez marquée au bord antérieur du front , presque effacée en arriére, la parcourt dans toute sa longueur. Yeux assez fortement échancrès ; leurs canthus e triangle assez aigu. Palpes et labre testacés. Antennes de la longueu des trois quarts du corps, d’un testacè fuligineux. Prothorax vert-doré d’un tiers plus long que large , cylindrique, à peine rétréci dans so milieu de chaque côté par un sillon transversal peu marqué , couvert de rugosités transversales très-fines et très-serrèes, avec une ligne élevée très étroite et lisse, qui le parcourt dans toute sa longueur ; il est presque glabre comme Ja tête. Écusson carré, d’un vert-doré brillant, finement rugueux. Élytres allongées , subparallèles , avec leurs angles huméraux un peu saillans en dehors, distinctement striées ; les stries et leurs inter valles couverts de rugositès transversales aussi fines el aussi serrées queu chez l’œnea ; elles sont d’un cuivreux-pourpré très-foncé , brillant seule=M ment quand on les regarde sous certains aspects et ont chacune une raie étroite d’un vert-doré qui , commençant sur l'épaule , longe le bord latés ral à quelque distance et disparait un peu au-delà du milieu de leur lon gueur ; il est probable que quelquefois elle va jusqu’à l'extrémité ; elles sont revêlues d'une fine et courte pubescence grisätre, qui les fait paraître. MEGASCELIS. 257 un peu soyeuses à la vue simple. Dessous du corps d’un noir-verdâtre avec quelques reflets vert-dorés sur les côtés de la poitrine , revêtu , sur- tout sur l’abdomen , d’une courte pubescence argentée , soyeuse et serrée. Pattes noires, presque glabres; cuisses postérieures médiocres , de la lon- gueur des élytres . Cette description est faite sur un exemplaire, qui a tout-à-fait le facies d’un mâle et que j’ai trouvé sans nom dans la collection de M. Buquet. La variété A, qui m’a été envoyée par M. Klug , sous le nom de columbi- na que j’ai conservé à l’espèce, me parait être une femelle. Sa forme générale est exactement semblable à celle du type; elle est seulement plus grande et sa couleur générale en dessus est d’un vert foncé, uni- forme , à reflets pourprès sous certains aspects et passant au rougeâtre sur la tête et le prothorax. Ce dernier est un tant soit peu plus fortement rugueux, comme cela a lieu souvent chez les femelles, mais du reste ab- solument pareil à celui du type. En dessous le reflet vert est plus vif et cache la couleur du fond; il s’étend sur les cuisses postérieures, mais seulement sur leur face externe. La varièté B est exactement semblable à la précédente pour la {aille et la forme , mais en dessus elle est d’un pourpre obscur uniforme et sans raie non plus sur les élytres ; ses pattes sont d’un fauve assez vif avec les tarses brunâtres. Je l’ai trouvée confondue dans la collection de M. Reiche avec le vwiridis d'Illiger dont elle est très-différente. Da Brésil. 12. M. LacerTina. Elongata, parallela, sublus brunnea, subglabra, pec-* tore viridi-micante, supra viridi-aurala pubeque brevi sat dense obtecta ; prothorace parum elongato, cylindrico, posterius nonnihil atienualo, supra tenuiler carinalo, undique sat rude punctalo-rugoso ; elylris apice summo oblique rotundatis, singulatim anguste truncatis, striato-crenatis, intersti- lüis transversim rugosis, sulura postice dilatala nigricante, pedibus pallidis, larsis infuscatis. — Long. 2 295. Lat. 374 lin. Allongé , parallèle et déprimé en dessus. Surface supérieure du corps d'un vert-doré brillant, presque glabre sur la tête et le prothorax, revêtue sur les élytres d’une courte pubescence roussâtre et redressée, qui produit un lèger reflet distinct à l'œil nu quand on l’examine sous un certain jour. Tête fortement rugueuse , surtout en avant; épistôme séparé du front par un sillon anguleux peu distinct à cause des rugosités en question. Yeux largement et faiblement échancrés ; leurs canthus en friangle presque rectiligne. Labre et palpes testacés. Antennes de la longueur des deux tiers du corps , brunâtres avec leurs quatre premiers articles d’an testacé 53 258 CRIOCÉRIDES. fuligineux. Prothorax an tant soit peu plus long que large , cylindrique, lègèrement atiténuë en arrière, finement carèné en dessus dans toute sa longueur et entièrement couvert d’assez gros points enfoncès très-serrés, qui le rendent sensiblement rugueux. Écusson carré , finement rugueux. Élytres allongées , paralléles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis obliquement rétrécies en arrière, avec l’extrémité de chacune d'elles tronquée , mais sur une assez faible étendue ; elles sont assez finement striées avec leurs stries crénelées et les intervalles entre elles assez for- tement rugueux. Leur suture est brunâtre sur une très-faible largeur dans sa moilié antérieure , mais en arrière celte bande s’élargit un peu et se perd insensiblement dans la couleur du fond. Dessous du corps d’un bruns noirâtre, avec un assez vif reflet métallique d’un vert-doré sur la poitrine et l’abdomen , presque testacëé à l’extrémité de ce dernier ; il est presque glabre ; on appercçoit seulement à la loupe quelques poils grisâtres assez longs, droits et peu serrés. Pattes d’un testacé pâle avec le sommet der chacun des articles des tarses fuligineux. Cuisses postérieures médiocres; de la longueur de l’abdomen. De la Colombie. Collection de M. Buquet. 43. M. sururauis. Elongala, parallela, subtus cum pedibus teslacea pectore viridi-micante tenuiterque argenleo-scricea, supra lœte viridi-prasina« pubeque brevi erecta sat dense veslita ; prothorace parum elongato, cylindrico, postice nonnihèl attenualo, supra tenuiler carinato, anle medium vage trans= versim sulcalo, undique sat rude punctalo-rugoso, elytris planis, apice con= junclim rolundatis, leviler strialis, striis inlerslitiisque dense crenatis, villæ sulurali angusta nigricante. — Long. 2 1,2. Lat. 478 lin. Un peu plus petit que le lacertina, maïs aussi allongé que cette espèces et un pea plus parallèle. Dessous du corps et pattes d’un testacé plus ow moins clair avec quelques reflets d’un vert-doré sur la poitrine , revêtu d’une très-courte pubescence argentée qui produit à peine un léger reflet à l’œil nu ; sa couleur en dessus est d’an vert tendre uniforme et brillant, rendu on peu mat sur les élytres par une courte pubescence droite et assez abondante. Tête fortement rugueuse et parcourue par un très-fin sillon longitudinal peu distinct ; l’épistôme se continue avec le front sans qu’au» cune {race de séparation existe entre eux ; il est seulement, comme de coutume, plus fortement rugeux. Yeux faiblement échancrés, en triangle curviligne. Antennes brunâtres, avec leur base lestacée , de la longueur des deux tiers du corps. Prothorax semblable à celui de Zacertina, avec cette seule différence qu’en dessus il est traversé un peu avant son milieu par un sillon étroit faiblement marqué, mais cependant bien distinct. Écusson carré, finement rugueux, Élytres assez allongées, très-paral- | MEGASCELIS. 259 lèles , arrondies à leur extrémité , planes en dessus, légèrement striées , avec ces stries et leurs intervalles couverts de crénelures fines et très- serrées ; leur suture est occupée par une bande noirâtre , très-régulière , étroite , mais toujours un peu plus large en avant qu’en arrière où elle va en se rétrécissant insensiblement. Pattes semblables à celles du lacertina. Du Mexique. J’en ai vu trois exemplaires parfaitement pareils et qui m'ont été communiqués par MM. Chevrolat et Dupont. 14. M. renezca. Modice elongata, parallela, sublus cum pedibus saturate rufo-brunnea ac dense argenteo-sericea, supra obscure œneo-viridès, purpu- reo-micans pubeque grisea brevissima sat dense obsita ; prothorace elonga- tulo, cylindrico, basi aliquantum attenualo, in medio utrinque vix impresso, supra tenuiler carinalo, undique creberrime ac subtilissime punctalo-stré- goso ; elytris apice declivis, sublililer strialo-punctalis, interstitiis (ransver- sim rugulosis. — Long. 1 273, 2 495. Lat. 394, À 194 lin. Megascelis tenellus. LacorDatRE in Des. Cat. ed. 3. p. 385. Beaucoup plus petit en général que les précédens et médiocrement al- longè. Dessus du corps d’un vert-bronzé foncé et uniforme avec quelques lègers reflets pourprés , visibles seulement sous un certain jour ; il est en même tems revêtu d’une très-courte pubescence grise serrée, qui lui donne ua reflet soyeux à l’œil nu. Tête finement rugueuse , parcourue par une ligne enfoncée excessivement fine , sauf au bord antérieur du front ; épis- tôme d’un vert-dorè brillant , fortement rugueux et comme corrodé , sé- paré du front par un sillon anguleux peu distinct. Yeux assez fortement échancrés ; leurs canthus eu triangle curviligne. Labre brunâtre ; palpes testacès. Antennes de la longueur des trois quarts du corps , fuligineuses avec leurs quatre premiers articles plus clairs , presque testacés. Protho- rax d’un tiers plus long que large , cylindrique , légèrement atténué en arrière , à peine impressioné dans son milieu sur les côtés , très-finement carèné en dessus dans toute sa longueur et couvert de rugosités très-fines el très-serrées , entremêlées de petits points enfoncés le long du bord antérieur. Écusson en carré presque transversal. Élytres médiocrement allongèes , ayant leurs angles huméraux arrondis et non saillans , paral- lèles, arrondies chacune isolément à leur extrémitè, légèrement relevées aux trois quarts de leur longueur, puis assez brusquement déclives en arrière de cette élévation ; elles sont finement striées, et dans le fond des stries on appercoit avec une forte loupe de petits points enfoncés , conti- gus , mais pon séparés par des cloisons saillantes comme chez les précé- dens ; les intervalles entre ces stries sont très-finement rugueux. Dessus du corps d’un bruu-rougeätre foncé, avec us reflet plus ou moins vif d’un 260 CRIOCÉRIDES. vert-dorè, revêtu d’une pubescence argentée courte, soyeuse et très- brillante. Pattes de la couleur du corps, mais plus glabres ; cuisses pos- térieures assez fortes , de la longueur des élytres. J'ai sous les yeux deux exemplaires de cette espèce; l’un pris par moi à Cayenne , et qui appartient maintenant à M. Reiche, est sensiblement plus petit que l’antre , qui m’a été envoyé par M. Klug sous le nom de byssina et comme venant du Brésil. Malgré cette différence de taille , tous deux me paraissent être des mâles. 15. M. virco. Elongata, postice nonnilul attenuata, subtus læte flavo- testacea tenuiterque pubescens, pectore viridi-micante, supra læte ænea, sub= opaca, pube aurea erecta brevi sparsim obsita, pedibus læte flavo-testaceis, tarsis pallide fuscis ; prothorace modice elongato, cylindrico, supra tenuiler M carinato, undique crebre rugoso-punctato ; elytris depressis, humeris nonnihil lateraliter prominulis, strialo-crenatis, interstiliis crebre rugosis. — Long. 2 25. Lat. 574 lin. ) Allongé , légèrement rétréci en arrière et comme déprimé en dessus, La surface supérieure du corps est d'un bronzé clair peu brillant , mais avec quelques reflets vert-dorés sur les épaules, le prothorax et surtout la tête, qui est presque en entier de cette couleur ; il est revêtu en même tems d’une courte pubescence d’un fauve doré, droite, assez serrée , mais non visible à l’œil nu. Tête assez fortement et également rugueuse jus- qu’au bord antérieur du front, parcourue depuis ce bord jusques sur VPocciput par une ligne enfoncée très-fine ; épistôme séparé du front par une ligne enfoncée très-marquée , déprimé, fortement rugueux et comme rongé. Yeux médiocrement échancrés ; leurs canthus en triangle presque rectiligne, Labre et palpes testacés. L’exemplaire que j'ai sous les yeux n'a conservé que les sept premiers articles de ses antennes , qui sont d’un testacé fuligineux. Prothorax d’un quart environ plus long que large, très-régulièrement cylindrique , présentant cependant sur les côtès dans son milieu un très-faible sillon transversal à peine distinct, finement ca réuë en dessus dans toute sa longueur, et couvert de points enfoncès très- serrés, confluens , qui le font paraître rugueux. Écusson d’un vert-doré , carré et finement rugueux. Élytres allongées , très-planes, sauf en arrière où elles sont un peu déclives, ayant leurs angles huméraux un peu sail- lans latéralement , légèrement rétrécies en arrière , finement strièes avec les stries assez fortement crénelées et leurs intervalles plus finement ru- gueux. Dessous du corps d’un beau jaune-testacé clair avec le centre du mélathorax d’un vert-doré brillant, couvert d’une très-fine pubescence pèle assez longue , ne produisant qu’un faible reflet soyeux. Pattes de la couleur du corps, avec les {arses d’un fuligineax pâle ; cuisses postérieures faibles , de la longueur des élytres. MEGASCELIS. 261 Je n’en ai vu qu’un exemplaire , qui me paraît être une femelle et que j'ai trouvé sans nom dans la collection de M. Germar, où il était indiqué simplement comme venant d'Amérique. Il est très-probablement du Brésil. 16. M. ceenpes. Sat elongata, poslice attenuala, subtus testacea, tenuiler argenteo-sericea, pectore viridi-micante, capite prothoraceque lestaceo-aura- Lis, antennis larsisque fuscis ; prothorace valde elongato, cylindrico, posterius vix altenuato, supra obsolete carinalo, undique creberrime transversim stri- goso ; elytris testaceo-prasinis, sutura dilutiore, pube brevr erecta sat dense obsitis, tenuiter striatis, striis interstiliisque crebre transversim rugosis ; femoribus posticis modice incrassalis, subtus in medio remote crenulatis. — Long. 2 172. Lat. 35 lin. Assez semblable au virgo pour la forme, mais plus petit, un peu moins allongé et un peu plus fortement rétrèci en arrière. Têle d’un fauve-testacé à reflets verts-dorés très-clairs et vifs, couverte de rugosités assez fortes en arrière et qui vont en grossissant régulièrement jusqu'à la partie an- térieure de l’épistôme où elles sont très-prononcées ; ce dernier non dé- primè ni séparé du front par un sillon. Yeux assez fortement échancrés ; leurs canthus en triangle curviligne et oblique. Antennes fuligineuses , . sauf leurs quatre premiers articles basilaires qui sont testacès , presque de la longueur du corps. Prothorax environ du double plus long que large, cylindrique , à peine rétréci en arrière , ayant en dessus une carène lon- giludinale presque obsolète et entièrement couvert de rugosités (rans- versales (rès-fines, très-serrées, confluentes et sans mélange de points enfoncés. Paties d’un testacé pàle avec les tarses fuligineux. Cuisses pos- térieures médiocrement grosses , ayant en dessous dans leur milieu trois à quatre petites crénelures espacées dont la médiane est un peu plus pro- noncée que les autres. De la Colombie d'où il a été rapporté par M. Goudot. Je n'en ai vu qu'un exemplaire appartenant à M. le Marquis de la Ferté-Sénectère, qui , d’après la longueur de ses antennes et celle de son prothorax , me paraît être un mâle. Cette espèce se distingue sans peine de toutes les autres par les crène- lures dont sont munies ses cuisses postérieures ; peut-être la femelle ne les possède-t-elle pas et cela est même très-probable. 47. M. srrariorica. Sat elongala, parallel, subius tenuiler argenteo- sericea, pectore, ano pedibusque teslaceis, illo viridi-micante, supra læte Purpureo-violacea pubeque brevi crecta sat dense obtecta ; prothorace latitu- dine antica fere duplo longicre, subcylindrico, posterius nonnéhil attenuato 262 CRIOCÉRIDES. supra obsolete carinato, ante medium vage transversim sulcalo, undique sublilissime ac dense transversim strigoso; elytris planis, Lenuiter striatis, strèës interslitiisque crebre transversim rugosis ; femoribus poslicis subtus spina longiore armatis, tibiis ejusdem paris ante apicem intus angulatis.— Long. 2 25. Lat. 575 lin. Fœm : Subtus omnino testacea ; femoribus posticis inermibus. Mâle : Un peu plus grand que le crenipes et d’une forme différente, étant exactement parallèle et moins plane en dessus. En dessous la poi- trine et les deux derniers segmens abdominaux sont d’un testacé-rougeâtre avec quelques reflets vert-dorès sur la première ; les trois premiers seg- mens abdominaux sont d’un noir-brunâtre ; toute cette surface est revêtue d'une très-courte pubescence argentée peu abondante. Toute la surface M supérieure est d’un pourpre-violet très-clair et brillant , un peu voilé par une très-courle pubescence blanchäâtre et assez serrée. Tête finement ru- f gueuse , parcourue par une ligne très-fine peu distincte, sauf à la partie antérieure du front où elle est assez fortement marquée ; épistôme séparé du front par un sillon anguleux assez distinet ; il est peu déprimé et for- tement rugueux. Yeux médiocrement échancrés en triangle curviligne.« Antennes brunâtres avec leurs quatre premiers articles testacès, de Jam longueur des trois quarts du corps. Prothorax presque du double plus long que son diamètre antérieur, subcylindrique , légèrement rètréci dans sou tiers postérieur sur les côtés , traversé en dessus, un peu avant son milieu, par un sillon (rès-peu marqué ; il est entièrement couvert de rides transversales extrêmement fines , {rès-serrées et sans aucun mélange de points enfoncés. Écusson carré , finement rugueux. Élytres assez allons“ gées , très-parallèles , planes en dessus , faiblement déclives à leur extré=« milé, finement striées avec les stries et leurs intervalles couverts de cré= nelures très-fines et très-serrées. Pattes d’un jaune-testacé , assez robus= tes ; cuisses postérieures assez grosses, arquées et armées en dessous à peu de distance de leur extrémité et au côté externe d’une longue épine assez aigue et perpendiculaire ; jambes de la même paire anguleuses vers leurs deux tiers postérieures au côté interne. Femelle : Elle ressemble entièrement au mâle pour la taille et la forme générale ; ses antennes et son prothorax sont aussi longs. En dessous elle est d'un testacé uniforme ; ses cuisses postérieures sont notablement plus l‘ibles et inermes en dessous; les jambes de la même paire manquent dans l’unique exemplaire que j'ai sous les yeux ; mais il est plus que pros bable qu’elles sont simples. De la Colombie. Collection de M. Dupont. M EE MEGASCELIS. 265 48. M. opauixa. Modice elongata, parallela, pallide testacea, sublus te- nuiler argenteo-sericea, supra nitore opalina indula, capite thoraceque lanu- gine elytris pube brevi erecta fulvula sat dense obtectis ; antennis tarsisque fuscis ; prothorace breviusculo, posterius evidenter atlenualo, supra in medio obsolete transversim sulcato, undique subtililer rugoso ; elytris crenalo- strialis, interstitiis transversèm rugosis. — Long. 2 174. Lat. 475 lin. Médiocrement allongé et parallèle. Sa couleur générale est d’un testacé pâle presque sans reflets métallique supérieurement , en ayant un opalin assez vif en dessus, qui le fait paraître rougeûtre. La tête et le prothorax sont en outre revêtus d’une pubescence lanugineuse plus longue que de coutume, couchée , d’une couleur fauve clair, remplacée sur les élytres par une courte pubescence redressée et assez serrée de même nuance. Tête finement rugueuse , parcourue par un sillon très-fin , à peine visible ; épistôme déprimé , un peu inègal, séparé du front par un sillon bien marqué. Yeux faiblement échancrés. Antennes fuligineuses, presque de la longueur du corps. Prothorax à peine aussi long que son diamètre an- térieur, légèrement et régulièrement rétréci à sa base, traversé dans son milieu par un sillon faiblement marqué et couvert de fines rugosités un peu plus fortes que celles de la tête , parmi lesquelles on ne distingue ni points enfoncës ni stries transversales. Écusson presque carré. Élytres médiocrement allongées, parallèles, planes en dessus , impressionèes longitudinalement le long du bord latéral , finement striées avec les stries crénelées et leurs intervalles transversalement rugueux. Dessous du corps revêtu d’une pubescence soyeuse argentée , très-courte et peu serrée , pro- duisant à peine un lèger reflet à l’œil nu. Pattes d'un testacé pâle avec les tarses fuligineux ; cuisses postérieures assez fortes , de la longueur de l'abdomen. Des environs de Bahia, au Brésil. M. Klug me l’a envoyé sous le nom que je lui ai conservé. 19. M. Lucurexra. Elongata, sub-parallela, cœrulea vel cœruleo-viridis, sublus argenteo-sericea, supra minus pubescens, pedibus pallidis, tibiarum apice larsisque infuscalis ; prothorace elongato, cylindrico, posterius nonni- kil attenuato, supra tenuiter carinato, undique creberrime punclalo-rugoso ; elytris parum profunde striatis, striis interstiliisque transversim rugosis. — Long. mas. 1 275, 2, fœm. 2 374. Lat. mas. 275, 5/5, fœm. 475 lin. J'ai sous les yeux six exemplaires de cette espèce dont cinq beaucoup plus pelils que le sixième, me paraissent être des mâles et celui-ci la femelle. 264 CRIOCÉRIDES. Male : Allongé , grèle et légèrement rétréci en arrière. D’an beau bleu ou d’un vert-blevâtre, plus foncé et plus brillant en dessous qu’en dessus ; celle dernière surface est revêtue d’une très-courte pubescence visible seulement à la loupe, et qui à l’œil nu produit à peine an léger reflet. Tête finement rugueuse , parcourue par une très-fine ligne enfoncée plus marquée au bord antérieur du front ; épistôme séparé de ce dernier par un sillon anguleux bien distinct , plus fortement rugueux et comme dé- primé. Yeux médiocrement échancrés ; leurs canthus en triangle curvi- ligne. Labre et palpes testacés. Antennes de la longueur des trois quarts du corps, d’un festacè fuligineux plus clair à leur- base. Prothorax des deux tiers environ plus long que large , cylindrique , légèrement atténuë en arrière , ayant de chaque côté dans son milieu un sillon transversal à peine distinct à la loupe , très-finement carèné en dessus et couvert en entier de points enfoncés petits , très-serrés , sans mélange de rides et qui le font paraître rugueux. Écusson carré. Élytres allongées, arrondies si- multanément à leur extrémité, nullement saillantes aux angles huméraux, faiblement striées avec les stries et leurs intervalles couverts de rugositès transversales assez grosses pour ce genre. Dessous du corps revêtu d’une pubescence argentée , soyeuse , très-courte sur l’abdomen , un peu plus longue et plus abondante sur les côtés de la poitrine. Pattes testacées avec le sommet des jambes et les farses (surtout les postérieures) d’un fuligi- neux brunâtfre ; cuisses postérieures assez fortes, semblables dans les deux sexes. La femelle ne diffère du mâle que par sa taille beaucoup plus forte et son prothorax un tant soit peu plus court. J’ai reçu l’un des mâles indiqués plus haut , de M. Reiche , comme ve- nant de Cayenne et sous le nom de prasinus, qui a été déjà employé par ; M. Chevrolat pour une espêce très-différente. J’ai trouvé le second mâle innommé dans la collection de M. Buquet , où il était indiqué comme venant du Brésil. Deux autres m’ont été envoyés sans nom et simplement comme venant d'Amérique par M. Germar. Enfin , j’ai reçu le dernier de ET EE M. Klug sous le nom de clavipes. La femelle figurait dans la collection de M. Buquet, comme étant le viridis d’Illiger, espèce tout-à-fait diffé- rente et qu'on trouvera décrite plus bas. Le mâle que m’a envoyé M. Klug, est d’un vert plus clair que les autres. en dessus ; le dessous de son corps est testacé , et rembruni ça et là avec un reflet vert-doré assez vif. Un des mâles de M. Germar est au contraire plus foncé en dessus avec un reflet pourpré assez prononcé. 20. M. nerBacEA. Parum elongata, parallela, subtus magis minusve viridi-cyanea, argenleo sericea; supra lœte viridi-prasina, pedibus testaceis, tarsis nigricantibus ; prothorace modice elongato, ante medium levier con= | | | | | | | MEGASCELIS. 265 #lricto, basi nonnihil angustalo, supra tenuiler carinato, undique subtilissime Punclalo-rugoso ; elytrès apice singulalim rotundatis, parum profunde stria- | Wo=crenalis, inlerstitiès transversim rugosis. — Long. mas. 2, fœm. 23275, Î | | 254. Lat. mas. 275, fœm. 45, 1 lin. Var, À. Supra rufo testacea, viridi-micans. Var. B. Elytris prasinis, sutura dilutiore. Van. C. Abdomine testaceo. Var. D. Femorum apice, tibiis larsisque nigricantibus. Var. E. Subtus rufo-brunnea, viridi-micans, pedibus nigris, femoribus apice rufs. Var. F. Abdomine pedibusque omnino pallidis. Les deux sexes de cette espèce diffèrent beaucoup entre eux sous le rapport de la taille , les mâles étant au moins d’un tiers plus petits que les femelles et tous deux varient tellement pour la couleur du dessous du corps et des pattes, qu’il serait difficile d’en trouver deux exemplaires parfaitement semblables. J’ai pris pour {ype ceux qui paraissent le plus communs. Mâle : Très-voisin du viridis d’Illiger dont il diffère par sa forme gé- nérale un peu plus allongée et par suite plus étroite , mais surtout par son prothorax. Dessus du corps d’un vert tendre , mais non uniforme, certaines parties , principalement la tête et le prothorax l’ayant plus clair et avec un reflet rougeätre plus ou moins prononcé. Tête couverte de points enfoncés médiocres , très-serrès , presque aussi gros sur le front qu’en arrière, parcourue depuis la partie antérieure de ce dernier, jus- ques sur l’occiput, par une ligne enfoncée très-fine ; épistôme séparé du _front par une ligne anguleuse médiocrement distincte, fortement ponc- _Muë et comme corrodé. Yeux médiocrement échancrés ; leurs canthus en friangle curviligne, Labre et palpes testacés. Antennes de la longueur des deux tiers du corps chez les deux sexes, brunâtres avec leur quatre ou cinq premiers articles d’un testacé pâle. Prothorax d’un quart environ plus long que large, cylindrique , très-peu , mais cependant visiblement rétréci en arrière , ayant immédiatement en avant du milieu de sa lon- gueur un sillon large peu profond qui l’entoure complètement, finement carèpé en dessus , tan(ôt en entier, tantôt seulement sur une partie de sa longueur et couvert de petits points enfoncés plus distincts le long du bord antérieur que sur le reste de sa surface et entremêlés de quelques rugosilés. Éeusson carré , finement rugueux, parfois silloné dans son milieu. Élytres assez allongées , très-exactement parallèles, les épaules n'étant nullement saillantes , légèrement arrondies chacune isolément à leur extrémité , finement et peu profondément siriées ; les stries et leurs 54 266 CRIOCÉRIDES. intervalles couverts de rugosités transversales serrées, qui font paraître les premières crénelées ; les élytres sont couvertes ainsi que le prothorax et la (ête d’ane courte pubescence rousse , qui produit un reflet distinct à l’œil nu , mais qui varie en intensité selon les individus. Dessous du eorps” d’un vert-bleuâtre , brillant sur la poitrine , plus foncé et plus mat sur l'abdomen ; ce dernier a ordinairement ses bords latéraux et le bord postérieur de chacun de ses segmens d’un testacé rougeâtre. Pattes d’un testacé plus ou moins vif avec les tarses noirâtres ; cuisses postérieures assez faibles, un peu plus courtes que l’abdomen , semblables chez les deux sexes. 5 La femelle se distingue comme je l’ai dit plus haut, par sa taille beau- coup plus grande et en outre par son prothorax un peu plus court, plus finement ponctué et ayant des rides plus nombreuses. Var. A. Dessus du corps en entier d’un testacé-rougeatre, avec un refletn vert plus ou moins prononcé. Var. B. Couleur du dessus du corps à l’état normal, sauf la suture des élytres qui est testacée avec un reflet vert. Var. C. Abdomen d’un testacé pâle sans reflets métalliques , sauf à sa base sur les côtés. Var. D. Extrémité des cuisses , jambes et tarses noirâtres ; les secon= des plus ou moins rougeâtres à leur base. } « L Var. E. Dessous du corps en entier d’un brun-rougeâtre, avec un reflets vert-métallique, médiocrement prononcé sur l’abdomen, plus vif sur la poitrine ; pattes noires avec la moilié postérieure environ des cuisses rougeâtre, À Var. F. Abdomen et pattes entièrement teslacés. À Il doit y avoir encore un grand nombre d’autres variétés, mais am À milieu de ces variations de couleurs , l’espèce reste distincte par la formes particulière de son prothorax. ÿ J'en ai vu un grand nombre d’individus qui m'ont été communiqués" de divers côtés. Ainsi, dans la collection de M. Buquet, j'en ai trouvé deux mâles innommés venant du Brèsil , séparés comme formant deux espèces distinctes, et une femelle du même pays placée ègalement à part sous le nom de rufipes. M. Dejean paraît avoir confondu l’espéce avec le viridis, car j’ai trouvé sous ce nom dans la collection de M. De Brème deux exemplaires femelles de Cayenne provenant de la sienne. M. Klug” m'en à aussi envoyé un exemplaire mäle du Para (var. F) comme étant le viridis d’Illiger, mais après une élude attentive de la description de | cet auteur, je crois qu’il a eu sous les yeux l'espèce suivante qui, quoique | très-voisine do celle-ci, en est réellement distincte. —{ o MEGASCELIS. 94. M. vinivis. Breviuscula, parallela, subtus lestacea, argenteo-séricea, supra lœte viridi-prasina, pube brevi rufa sparsim obsila ; pedibus pallidis, denubus posticis larsisque omnibus infuscatis, prothorace brevi, cylindrico, wndique sublilissime transversim strigoso ; elytris sat profunde strialis, strus subriliter crenatis, interstiliis transversün rugosis.— Long. 2 13. Lat. 4 lin. Megascelis viridis. Des. Cat. ed. 5. p. 585. Lema viridis. luc. Mayaz. für Insekt, VI, p. 180, 2. Un peu plus court, plus large que l'herbacea et comme celte espèce très-exactement parallèle. Dessus du corps d'un beau vert tendre assez brillant , avec quelques reflets rougeâtres sur la partie postérieure de la tête et revêtu d’une fine et courte pubescence roussâtre , visible seulement à la loupe. Tête finement rugueuse en arriére , un peu plus fortement sur le front , parcourae dans toute cette étendue par une ligne enfoncée bien distincte , qui en ayant se termine dans une petite fossette ; de cette der- nière partent deux lignes obliques moins marquées que chez la prèce- dente , qui séparent le front de l’épistôme ; celui-ci fortement rugueux et comme corrodé , divisé en deux par un sillon transversal courbe à conca- vité dirigée en avant. Yeux assez fortement échancrès; leurs canthus en triangle presque rectiligne. Labre et palpes testacés. Les antennes sont incomplètes dans l’exemplaire dont je dispose , sauf les sept premiers ar- ticles qui sont d’un testacè fuligineux plus clair à leur base. Prothorax d’un cinquième plus long que large, exactement cylindrique , sans (race de rétrécissement sur les côtés ni carèné en dessus, couvert de rides {rans- Versales très-fines et très-serrées , entremêlées de quelques très-pelits points enfoncès. Écusson carré , finement rugueux. Éiytres peu allougées, complètement parallèles, assez fortement striées, avec les stries finement crénelées et les intervalles rugueux transversalement. Dessous du corps d’un testacé pâle avec quelques légers reflets vert-dorés sur les côtés de la poitrine, revêtu d’une pubescence argentée, soyeuse, assez dense. Pattes d’un testacé un peu plus pâle que le corps, avec l’extrémité des cuisses postérieures et les tarses légèrement brunâtres ; cuisses posté- rieures assez fortes, de la longueur de l’abdomen. Du Brésil, province du Para. Je n’en ai vu qu’un exemplaire que je crois être une femelle et qui a été envoyé dans le tems par M. Schüppel de Berlin à M. Dejean, de la ollection duquel il a passé dans celle de M. Reiche. Le mâle doit avoir Me prothorax un peu plus long , mais il resterait toujours pour le distinguer de celui de l’herbacea, sa forme parfaitement cylindrique , l’absence de (carèue en dessus et sa sculpture qui est fout autre. 268 CRIOCÉRIDES. 22. M. smaraGpuLA. Breviler oblonga, parallela, subtus viridi-aurata, supra læte prasina, antennarum basi pedibusque testaceis, tarsis infuscalis, « fronte foveolata, epistomate lævi, prothorace breviore, basi nonnihil attenuato, ulrinque obsolete oblique impresso, lateribus anticis rotundatis, undique ÿ crebre punclalo-rugoso; elytris tenuiter striatis, striis interstitiisque subli= liter ac dense transversim rugosis. — Long. 2174. Lat. 45 lin. Plus petit que les deux précédens et encore un peu plus court que le viridis. Dessous du corps d’un vert-doré assez foncé et brillant; dessus d’un beau vert tendre uniforme, plus clair que chez les deux précèdens, Il se distingue de toutes les espèces du genré , sauf le frenata, par la forme de son épistôme qui, au lieu d’être séparé du front par un sillon, en chevron, l’est par une ligne transversale un peu sinueuse et, au lieu d’être fortement rugueux , est au contraire très-lisse avec quelques dès pressions et un petit nombre de points enfoncés , ce qui le fait paraître d’un vert plus foncé et plus brillant que le reste de la tête ; celle-ci es couverte de points enfoncés très-serrés , plus gros en avant qu’en arrière et a immédiatement en arrière de la ligne de l’épistôme une fossetté oblongue assez profonde. Yeux assez fortement échancrés ; leurs canthus en {riangle curviligne. Antennes de la longueur des deux tiers da corps brunâtres avec leurs quatre premiers articles testacés. Prothorax à peine aussi long que son diamètre antérieur, légèrement, mais distinctement rélréci à sa base , avec les côtés antérieurs arrondis, ayant de chaqu côté dans son milieu, un court sillon oblique à peine indiqué, sans au cune trace de carène en dessus et couvert d'assez gros points enfoncés égaux, très-serrès , sans aucun mélange de rides. Écusson carré. Ély- tres courtes, (rès-parallèles, planes, un peu plus finement striées que celles des deux précédens, avec les stries et leurs intervalles couverts de” rides transversales très-fines et très-serrées. Pattes testacées avec les {arses légèrement maculés de fuligineux en dessus; cuisses postérieure assez grosses, de la longueur de l’abdomen ; jambes de la même paire sen“ siblement élargies à leur extrémité, Du Mexique. Je l’ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai cOn= servé, L’unique exemplaire que j'ai vu me paraît être une femelle. : 23. M. PurLLA. Breviuscula, parallela , sublus testacea argenteo-sericea« supra lœte viridi- vel cœruleo-prasina, pube brevi rufa sat dense obtectas | pedibus pallidis, genubus poslicis tarsisque omnibus infuscalis ; prothorace cylindrico, rarius supra distincte carinato, undique subtilissime transversim. strigoso ; elytris sat profunde striato-crenatis, interstiliis transversim rugosÉte margine lenui anle apicem evanescente, obscure violaceo. — Long. Mass | D 1172, 2, fœm. 2 475, 2 275. Lat. mas. 5:53, 374, fœm. 475, 1 lin. d MEGASCELIS. 269 Meyascelis puellus. wes. Cat. ed. 3, p. 385. Var. A. Pectore viridi-aureo. Var, B. Subtus cum pedibus livide testacea. Extrêmement voisin du viridis dont il est néanmoins bien distinct. Il est un peu plus allongé , mais {out aussi parallèle et sa couleur est èga- lement en dessus d’un beau vert tendre passant parfois au vert-bleutre ; quelques exemplaires ne sont pas plus pubescens que l’espéce en question ; chez d’autres les poils dont ils sont revêtus produisent un reflet bien dis- tinct. Tête ponctuée comme chez le viridis, mais présentant les diffé- rences suivantes : la ligne enfoncée médiane, est très-peu distincte et souvent même totalement effacée ; l’épistôme est au niveau du front et n’en est pas séparé par une ligne enfoncée ; il est comme de coutume plus rugueux que ce dernier et présente une petite fossette près de cha- que cavité antennaire. Le labre , les palpes, les antennes sont comme chez le viridis. Le prothorax est un peu plus long , aussi cylindrique et couvert également de rides transversales très-fines et très-serrées ; il est rare qu’il présente en dessus une carène longitudinale et cette dernière est toujours excessivement fine. L’écusson et les élytres ne diffèrent pas non plus de ceux du viridis ; les dernières ont seulement une étroite bor- dure d’un noir-violet, qui va en se rétrécissant depuis sa base jusqu’à son extrémité et se termine au point où les élytres s’arrondissent en arrière. Dessous du corps d’un testacé assez pâle avec quelques légers reflets vert-dorës sur la poitrine , revêtu d’une pubescence soyeuse , argentée, souvent un peu dorée sur les côtés, Pattes de la couleur du corps , avec l'extrémité des cuisses postérieures et tous les tarses fuligineux ou brunà- tres. Les mâles sont beaucoup plus petits que les femelles et s’en dislingent en outre par leurs antennes qui sont de la longueur du corps, tandis que chez ces dernières ils ne le sont que des trois quarts. Var. A. Poitrine en entier d’un vert-doré. Var. B. Dessous du corps et pattes d’un testacé livide assez foncé. De la Colombie et du Pérou. J'en ai va un grand nombre d'exemplaires ; il se distingue principale- ment du viridis par la bordure marginale des élytres, qui est constante et aussi distincte chez les plus petits exempiaires que chezles plus grands, si ce n'est que parfois elle se rétrécit un peu. M. Buquet m'a envoyé sans nom et comme venant du Chili, un très- petit Megascelis mâle, ayant à peine une ligne et quart de long. Je l'ai attentivement comparé aux petits exemplaires de l’espèce actuelle, venant de Colombie et n’ai pu y découvrir la plus légère différence sous le rap- 210°. CR'OCÉRIDES. port des formes. Seulement sa couleur est d’un testacé très-pâle en des- sous, à reflets vert-dorés en dessus ; la bande marginale est toute aussi distincte que chez les exemplaires Colombiens. Si M. Buquet n’a pas commis dans celte circonstance quelque erreur d’habitat, l’espèce ac- | tuelle serait répandue depuis la Colombie jusqu’au Chili. | 94. M. mucronara. Elongata, varallela, subtus rufescens, magis minusve viridi-micans argenteoque sericea, supra lœte prasina pubeque rufa brevi sat dense obsita, antennis pedibusque pailidis ; prothorace latitudine antica fere duplo longiore, posterius gradatim altenualo, in medio ulrinque obsolete sul- calo, supra lenuiter carinato, undique subliliter punctalo-strigoso ; elytris leviler strialis, interstitiès crebre transversim rugosis, margine singuloque fascia longitudinali ante apicem evanescente, saturate purpureis ; femoribus poslicis valde incrassatis, tibiis ejusdem paris apice mucronalis. — Long. 2,474..Lat. 574. 1.lin. | Fœm : Brevior, capile yostice subgloboso, prothorace latitudine antica parum lonyiore, in medio evidenter constriclo; tibiis posticis apice haud mucronalis. — Long. 2 273. Lat. 1 175 lin. Mâle : Allongé et très-parallèle. Dessous du corps d’un rougeâtre clair, revêtu d’une courte pubescence argentée , soyeuse, avec des reflets d’un vert-doré peu seusibles sur l’abdomen, assez vifs sur les côtés de la poitrine ; dessus d’un vert tendre un peu plus pâle que celui des deux précédens , et ayant à l'œil nu un reflet soyeux {rès-distinet, produit par de courts poils roussâtres , redressés et assez serrés. Tête finement ponc- tuée en arrière , rugueuse sur le front , parcourue jusqu’au bord de l’épis- {ôme par un sillon très-fin , mais distinct ; épistôme déprimé , fortement rugueux et inégal, séparé du front par un sillon anguleux bien marqué. Yeux assez fortement échancrés; leurs canthus triangulaires. Labre, palpes et antennes festacés ; ces dernières presque de la longueur du corps. Prothorax environ du double plus long que son diamètre antérieur, légèrement et graduellement rétrèci de sa partie antérieure à sa base, ce qui le fait paraître un peu conique , ayant de chaque côté dans son milieu un faible sillon oblique peu distinct , finement carèné dans son milieu et « couvert de rugosités transversales très-serrées et très-fines, entremêlées de quelques petits points enfoncès. Écusson carré. Élytres allongées, planes , finement striées ; les intervalles entre ces stries sont couverts de rides transversales plus fines encore que chez les deux prèécèdens ; elles sont entourées d’une assez étroite bordure d’un pourpre foncé et ont! chacune près de la suture une bande de même couleur, plus large que la bordure en question , qui s’arrêle à peu de distance de leur extrémité 5 MEGASCELIS. 271 souvent celte bande est un peu effacée à sa partie antérieure, mais à l’état normal elle part de la base. Pattes d’un testacé pâle avec les tarses ma- culés de brunâtre en dessus ; cuisses postérieures très-fortes , ovoïdes et légèrement arquées ; jambes de la même paire assez fortement élargies à leur extrémité ; celle-ci terminée au côté interne par une pointe assez forle et assez aigue , de forme triangulaire. » Femelle : De la taille des mâles ordinaires, mais beaucoup plos large et par suite plus courte et d’un facies plus robuste. Sa tête est très-grosse en arrière et convexe au point de paraître sub-globuleuse; ses antennes sont un tant soit peu moins longues. Son prothorax est de près d’un quart plus court , plus fortement rétréci en arrière et le sillon qui existe seu- lement de chaque côté au milieu de celui du mâle, est ici complet. Ses cuisses postérieures ne diffèrent pas sensiblement de celles du mâle, mais les jambes de la même paire sont dépourvues de pointe à leur ex- trèmité. Cette jolie espèce est de Colombie et m'a été communiquée par M. le Marquis de la Ferté-Sénectère. C’est la seule du genre dont les mâles aient les jambes postérieures mu- cronées. La femelle se distingue également de toutes les autres par la grosseur de ses cuisses postérieures. 25. M. vitrara. Elongata, parallela, sublus testacea vel rufescens tenui- terque argenteo-sericea, supra auralo-viridis, pedibus pallidis ; prothorace elongato, subcylindrico, posterius nonnihil attenuato, in medio leviter con- Striclo, supra lenuiter carinato, undique crebre transversim slrigoso ; elytris parum profunde strialis, striis intlersliliisque crebre transversim rugosis, margine villaque suturali obscure purpureis. — Long. 2, 2 574. Lat. 275, 475 lin. Fæœm : Major, prothorace parum elongalo, crebre punctulato, punctis, an- ice præsertim, haud confluentibus. Lema vittata. Fas. Syst. El. 1, p. 477,32. — ini. Mugaz, für Insekt, VX, p. 479 , 1. — Scnozxu. Syn. Ins. IL, p. 287, 40. Megascelis pulchellus. Des, Cat. ed. 5. p. 585. Var. À. Capite prothoraceque rufo-testaceis, violaceo-micantibus. Var. B. Elytris unicoloribus, obscure vel læle cupreo-purpureis. Lema cuprea. Fas. Syst. El. 1, p. 477, 55, — ScuoExn. Syn. Ins. M, p. 287, 41. Lema vittata var.? Iuuic. Magaz. für Insekt, VI, p.179. Van. C. Supra omnino cupreo-purpurea. Mäle : Assez allongé et parallèle. Tête d’un vert-dorè {rès-rarement 979 CRIOCÉRIDES. bien vif et bien net, mais ayant toujours un reflet rougeâtre plus où. moins prononcé ; elle est finement rugueuse en arrière , plus fortement sur le front et parcourue par une ligne enfoncée peu distincte, sauf au bord antérieur de ce dernier ; épistôme séparé da front par une ligne anguleuse bien marquée, fortement rugueux et comme corrodé. Yeux médiocrement échancrés ; leurs canthus en triangle assez aigu. Labre et palpes testacés, Antennes de la longueur du corps , brunâtres avec leurs trois ou quatre premiers articles testacès. Prothorax de la couleur de la tête, des deux tiers environ plus long que large, un peu atténuë… en arrière avec un léger rétrécissement dans son milieu , finement carèné | en dessus dans son milieu et couvert de rides {rès-fines et {rés-serrées, “ mélangées de quelques rares petits points enfoncés, surtout près du bord antérieur. Écusson d’un vert-doré ou cuivreux, carré. Élytres assez als lorgèes, parallèles avec les èpaules très-lésèrement saillantes, finement” el peu profondément striées, avec les stries crénelées et leurs intervall fisement rugueux transversalement ; elles sont de la couleur de la tète et du prothorax, et revêtues d’une très-courte pubescence roussâtre qui produit un reflet plus ou moins distinct à l’œil nu ; elles sont entourées d’une assez large bordure d’un pourpre-cuivreux obscur, et ont une bande suturale de même couleur qui, à son extrémité, tantôt se confond avec la bordure, tantôt en reste séparée par un court iutervalle ; cette bande est toujours très-large et ne laisse entre elle et la bordure qu’une assez étroite raie de Ja couleur du fond; chez quelques exemplaires il existe une fine raie d’un vert-doré le long de la suture, mais elle est toujours incomplète. Dessous du corps d’un testacé-rougeâtre , revêluw d’une courte et légère pubescence argentée soyeuse, qui produit un refleb médiocrement prononcé. Pattes d’un testacé pâle avec les tarses et par fois la trauche externe des jambes fuligineux ; cuisses postérieures mé- diocres , de la longueur des élytres, semblables chez les deux sexes. Femelle : Elle est en général , mais non {oujours , plus grande que le mâle et s’en distingue uniquement par son prothorax qui est beaucoup plus court , sa longueur surpassant à peine d’un quart son diamètre an- térieur, moins rétréci en arrière et par conséquent plus cylindrique ; au lieu de rides, il est couvert de points enfoncés très-serrés , mais non con+ fluens, surtout au bord antérieur. Ses antennes sont à {rès-peu de chosen près aussi longues et ses cuisses ne sont pas moins grosses. Var. À. Tête el prothorax d’un testacé-rougeàtre, avec un reflet violebn ” ou cuivreux plus ou moins prononcé. Var. B ou Lema cupræa de Fabricius. D'après le Systema Eleutheralos rum, elle serait d’un vert-bronzé avec les élytres cuivreuses. Je n’en ai pas vu d’absolument semblable à cette description , mais j'ai sous les yeux un exemplaire encore plus éloigné du {ype et qui constitue ma a gr MEGASCELIS. 273 Var. C. Toute la surface supérieure est d'un cuivreux-pourpré assez “clair ; à peine apperçoit-on sur chaque élytre près du bord latéral un lèger reflet verdàtre , qui est une dernière trace de la bande d’un vert- doré qui existe dans cet endroit chez les exemplaires ordinaires, Il se trouve à Cayenne et dans le nord du Brésil, J’en ai pris dans le temps quelques individus dans le premier de ces pays. 26. M. FRENATA. Modice elongata, sublus cum pedibus pallide testacea denseque argenteo-sericea, supra lœte viridi-aurata pubeque brevi erecta Sparsim oblecta, antennis fuscis ; capile vage punctulalo, epistomate lævi ; prothorace elongato, postice vix atlenuato, ante medium leviter transversim sulcato, supra breviter obsolete carinato, undique crebre punctulato ; elytris tenuiler strialis, interstiliis crebre transversèm rugosis, margine fasciaque suturali basi dilatata, saturate cupreo-purpureis. — Long. 4 2/3. Lat. 34 | lin. . Fœm : Major, prothorace laliludine antica vix longiore, evidentius ac minus crebre punctulato. — Long. 213. Lat. 1 474 lin. Var. A. Capile prothoraceque rufis, viridi-micantibus. Cette espèce est très-voisine du viltata, mais parfaitement distincte par sa forme générale , la sculpture de sa tête, celle du prothorax et quel- ques autres carac{ères moins imporlans. Mâle : Plus petit et sensiblement moins allongé que le vétata. Des- sous du corps d’un lestacè pâle, revêtu d’une épaisse pubescence soyeuse argentée ; dessus d’un beau vert-doré clair, ayant un léger reflet soyeux, “produit par une courte pubescence roussâlre redressée et médiocrement serrée. Tête presque lisse, présentant seulement quand on l’examine à là loupe, quelques points ou rugosités superficielles ; elle est parcourue de- “puis le vertex jusqu’au bord postérieur de l’épistôme, par un fin sillon “assez distinct; épistôme déclive , presque demi-circulaire en arrière , frès-lisse et d’un vert-doré foncé et très-brillant, Yeux médiocrement échancrés ; leurs canthus triangulaires. Antennes fuligineuses, presque de la longueur du corps. Prothorax de près des {rois quarts plus long que son diamétre antérieur, très-légèrement rétréci en arrière , traversé en dessus et sur les côtés , un peu avant son milieu, par un sillon peu marqué, mais distinc{, qui le fait paraître un peu rétréci dans cet endroit ; ayant en dessus dans son milieu une petite carène lisse , (rès-peu sen- sible et plus ou moins effacée en avant et en arrière ; il est couvert sur loute sa surface de petits points enfoncés très-serrés , sans êlre confluens el sans aucun mélange de rides. Écusson carré, Élytres peu allongées , 99 274 CRIOCÉRIDES. finement strièes, avec les stries et leurs intervalles couverts de rides trans- versales très-fines et très-serrées ; elles ont une bordure marginale assez large d’un cuivreux-pourpré foncé et une bande suturale de même cou- leur, entière, s’élargissant à la base comme pour embrasser l’écusson et pas plus large que la bordure en question dans le reste de son étendue. Pattes d’un testacé pâle ; cuisses postérieures assez fortes , comprimées, de la longueur de l’abdomen. Femelle : Elle est beaucoup plus grande que le mâle , sans être propor- tionellement plus allongée et n’en diffère que par son prothorax beau- coup plus court, à peine plus long que son diamètre antérieur et couvert de points enfoncés plus gros, plus séparès , surtout en avant ; le sillon transversal placé avant le milieu et le rétrécissement basilaire sont à l’état normal. Ses antennes et ses cuisses postérieures ne différent pas sensiblement de celles du mâle. Var. À. Je ne l’ai observée que chez la femelle et elle pourrait bien être l’état normal de ce sexe. Elle consiste uniquement en ce que la têlem et le prothorax sont d’un rouge assez clair, avec de légers reflets d’un vert-doré. | De la Colombie. J’en ai sous les yeux un mâle et quatre femelles qui m'ont été communiqués par M. le Marquis de la Ferté-Sénectère et. M. Goudot. Les bandes pourpres des élytres sont exactement semblables dans ces trois exemplaires , mais il est probable qu’elles s’élargissent quelquefois, comme chez le vittala. | 27. M. rarueza. Elongala, sublus lestacea, argenteo-sericea, supra viri di-aurala, pedibus pallidis ; prothorace elongato, subcylindrico, infra medium ; obsolele constricto, supra vix carinalo, undique subtiliter punctato-strigosos Î elytris margine laterali fasciisque duabus juxta suturam ante apicem coeuri= habus, œnec-purpureis, lenuiler strialo-crenatis, inlerslitiis lransversim rugo®" sis ; femoribus posticis sublus obluse angulatis, tibiis ejusdem paris apice intus Long. 4 275, 1 324. Lat. 4/5, 375 lin. abruple dilatatis. Mas : Zongior, linearis, posterius nonnihil atlenuatus, antennis longitu= dine corporis. Fœm : Parallela, antennis corpore brevioribus. Mâle : Beaucoup plus pelit que les précédens, plus étroit , linéaire et légèrement rétréci en arrière. Dessus du corps d’un vert-doré brillant et revêtu d’une très-courte pubescence iuvisible à l'œil nu. Tête finement rugueuse , ayant à la partie antérieure du front une petite fossette oblon- | MEGASCELIS. 97» gue , représentant l'extrémité de la ligne qui, chez les précédens , par- court la tête et qui est ici effacée. Épistôme très-rugueux , ayant près de chaque cavité antennaire une fossette oblique, qui ne se réunit pas à sa correspondante , de sorte qu’il n’est pas séparé du front dans son milieu; Yeux médiocrement échancrés ; leurs canthus en triangle assez aigu. Labre et palpes testacés. Antennes de la longueur du corps, brunâtres avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax du double plus long que large , subcylindrique , rétréci d’une manière à peine distincte un peu au dessous de son milieu , très-finement carèné en dessus et couvert de points enfoncés très-petits et de rides transversales très-fines et très- serrées , qui le rendent légèrement rugueux. Écusson carré. Élytres al- longées, légèrement rétrécies en arrière, avec les angles huméraux légè- rement saillans, superficiellement striées, avec les stries crénelées et leurs intervalles transversalement rugueux ; elles ont une assez large bordure latérale d’un bronzé-pourpré obscur, qui va en se rétrécissant un peu de sa base à son extrémité , laquelle n’atteint pas tout-à-fait l’angle sutural, et chacune une bande de même couleur, mais plus large , longeant la suture de près et qui se réunit à sa correspondante de l’autre ëélytre aux quatre cinquièmes environ de la longueur de celles-ci ; chacune de ces bandes entoure l’écusson et est un peu échancrée à sa base au côté ex- terne , de sorte que la couleur verte du fond paraît faire un coude dans cel endroit. Dessous du corps d’un testacé un peu rougetre , surtout sur la poitrine et revêtu d’une pubescence argentée soyeuse , très-courte et médiocrement abondante. Pattes d’un testacé pâle ; cuisses postérieures fortes , obtusément anguleuses dans leur milieu en dessous ; jambes de la même paire assez fortement élargies au côté interne dans leur moitié postérieure. Femelle : Un peu plus courte que le mâle, parallèle ; antennes de la longueur des trois quarts du corps. Cette espèce ne peut être confondue qu'avec la suivante , la seule avec elle qui ait les jambes postérieures dilatées à leur extrémité. Elle en est bien distincte par sa taille beaucoup plus petite, sa forme plus grèle et la disposition des bandes des élytres. Du Brésil et de Cayenne. J'ai reçu le mâle de M. Guérin-Méneville et la femelle de M. Buquet. 28. M. rascioLaTA. Elongala, postice nonnihil altenuata, subtus testacea, argenteo-aureoque sericea, pedibus pallidis, capile prothoraceque viridi-au- ralis ; hoc elongato, subcylindrico, posterius aliquantum allenuato, supra le- nuiler carinato, undique subiilissime punclalo-strigoso ; elytris tenuiler stria- lis, interstilits crebre transversim rugosis, margine latcrali villaque lata 276 CRIOCÉRIDES. sulurali paulo ante apicem coeuntibus, obscure purpureis; femoribus posticis sublus obtuse angulalis ; libiis ejusdem paris apice intus abruple diiatatis. * — Long. 2 374. Lat. 475 in. Allongé et légèrement rétréci en arrière. Dessus du corps d’un vert- doré brillant. Tête assez fortement rugueuse , parcourue par une ligne longitudinale bien distincte, d’un bronzé obscur; épistôme séparé du front par une ligne anguleuse assez fortement marquèe , très-rugueux et comme corrodé. Yeux assez fortement échancrés ; leurs canthus en« triangle assez aigu. Labre et palpes testacés. Antennes de la longueur des É trois quarts du corps, d’un testacé fuligineux. Prothorax au moins du double plus long que large, cylindrique , légèrement at{énué en arrière, finement carèné dans toute sa longueur, couvert de rides transversales très-fines et frès-serrées, entremêlées de très-pelits points enfoncés. Écusson carré et finement rugueux. Élytres allongées , ayant leurs épau- les un peu saillantes latéralement , puis très-légèrement rélrécies jusqu’à leur extrémité , légèrement sfriées avec les stries finement crénelées et leurs intervalles transversalement rugueux ; elles ont une assez large bor- dure d’un cuivreux-pourpré obscur, qui n’arrive pas tout-à-fait à l’angle sutural et une large bande suturale de même couleur, un peu rétrécie d'avant en arrière et qui s'arrête également à une faible distance de leur extrémité. Dessous du corps d’un testacé un peu rougeàtre, revêlu de poils soyeux dorés sur les flancs , argentés ailleurs. Pattes d’un testacé pâle ; tarses très-légèrement fuligineux ; cuisses postérieures fortes, ob- tusément anguleuses en dessous comme celles du /fatuella ; jambes de las même paire assez fortement dilatées au côté interne dans lear moitiè terminale. LT Por De Cayenne. Je l’ai reçu de M. Baquet comme étant le Meg. pulchellus de M. Dejean , lequel est identique avec le Lema vittata de Fabricius # mais il en est très-distinc{ par sa forme générale, son prothorax beaucoup plus long et surtout par ses jambes postérieures dilatées. 29. M. amamiis. Brevior, parallela, subtus testacea vel rufescens, pedibus pallide testaceis, supra viridi-cœrulea, capite rufescente ; prothorace modicem elongato, cylindrico, postice nonnihil angustato, in medio leviler constricloss É supro obsolete carinato, undique obsolele punctulato ; elytris parum profut di strialo-crenalis, inlerstitiis rugulosis, margine viltaque lata suturali, æneoz purpureis. — Long. 1 194, À 472. Lat. 5/5, 4)5 lin. L Fœm : Jajor, prothorace evidenter punctulato, — Long. À 374, 2. Lats. 1 45 lin. : Var. A. Supra lota testacea, cœruleo- vel viridi-micans, F4 ( to MEGASCELIS. TT Cette espèce est excessivement variable sous le rapport de la taille et des couleurs, au point qu’il est difficile d’en trouver deux exemplaires qui soient pareils. J'ai pris pour type ceux chez qui les couleurs sont les plus vives et le dessin des élytres bien distinct. Court et parallèle. Dessus du corps d’un beau vert-bleuâtre vif et bril- lant , avec un reflet rougeâtre assez prononcé sur la tête ; il est revêtu d’une très-courte pubescence grisâtre, peu serrée et visible seulement à a loupe. Tête très-finement ponctuée , presque lisse, ayant une petite dé- pression sur le front ; épistôme continu avec ce dernier, guères plus ponc- tuë , ayant une petite fossette assez profonde au bord interne de chaque cavité antennaire, Yeux assez fortement échancrés ; leurs canthus en triangle curviligne. Labre et palpes testacés. Antennes de la longueur du corps , brunâtres avec leurs deux premiers articles plus clairs. Prothorax d’un tiers plus long que large , cylindrique , légèrement atténuê à sa base, et rétréci dans son milieu, muni en dessus d’une carène très-fine , pres- que obsolète et visible seulement sous certains aspects ; il est couvert de points enfoncès très-petits , presque effacés sans être confluens et sans aucun mélange de rugosités. Écusson carré. Élytres peu allongées , très- exactement parallèles , finement striées avec les stries crénelées et leurs intervalles rugueux ; elles ont une assez large bordure d’un cuivreux- pourpré foncé, d’égale largeur dans toute son étendue et une bande de même couleur également assez large , qui couvre la suture, mais n’ar- rive pas tout-à-fait à son extrémité ; à sa base cette bande se divise un peu au dessous de l’écusson quelle embrasse complètement sur les côtés. Dessous du corps d’un brun-noirâtre , avec les côtés de la poitrine légère- ment métalliques et le dernier segment anal testacé ; pattes de cette der- nière couleur, de la longueur des élytres. Femelle : Je ne lui trouve d’autres différences que sa taille un peu plus forte et son prothorax couvert de points enfoncés un peu plus marqués et moins serrés. Il est à-peu-près impossible d’énumérer toutes les variétés de couleur que présente cette espèce dans les deux sexes. En partant du type qui Vient d’être décrit, on voit d’abord la tête et le prothorax devenir d’un rouge-ferrugineux plus ou moins pâle, avec un reflet vert ou bleu mélal- lique ; cette couleur envahit ensuite peu-à-peu les élytres dont ie dessin cesse bientôt d’être distinct et l’on finit par arriver à des exemplaires qui sont en entiers d’un testacé pâle avec un faible reflet verdâtre ; chez d’autres le testacé lui-même devient rougeâtre. Les femelles sont surtout sujettes, à ce qu’it paraît , à changer ainsi. Je n’en même vu aucune qui fut à l’état normal, De Colombie, J'en ai vu un assez grand nombre d'exemplaires. M. Klug » 978 CRIOCÉRIDES. m’en a envoyé quatre sous le nom de variabilis. Je lui ai conservé le nom que M. le comte Dejean lui ayait donnè dans sa collection. 50. M. @racuis. Parum elongata, parallela, tlestacea, supra magis mi- nusve viridi-micans, antennis fuscis, prothorace modice elongato, basi vix altenuato, lateribus anticis sub-rotundatis, supra in medio vuge transversimn sulcalo, tenuiter carinato, undique subtiliter rugaso-punctato ; elytris tenui: {er strialo-crenalis, interstitiis rugosis. — Long. À 175, À 174. Lat. 472, 575 lin. J'ai sous les yeux deux exemplaires de cette petite espèce, qui tous deux ressemblent complètement par leurs couleurs vagues et confuses aux variétés de ce genre, qui sont si communes chez l’amabilis, de sorte ; ‘qu’il pourrait bien se faire que les exemplaires typiques eussent un dessin semblable à celui de cette espèce. Il est encore inférieur pour la taille aux plus petits exemplaires de l’amabilis et très-voisin de cette espèce, mais il est proportionellement plus étroit et par suite un peu plus allongé. Sa couleur générale est d’un testacé tantôt très-pâle , tantôt un peu fauve, à peine métallique en des: sous et avec un reflet vert-doré plus ou moins vif en dessus , surtout sur les épaules et le long des bords latéraux des élvtres. A part sa forme gé- uérale , il ne diffère de l’amabilis que par celle de son prothorax qui est un peu plus long , un peu moins rétréci en arrière, légèrement arrondis sur les côtés dans son milieu et couvert de points enfoncés confluens , un peu plus distincts. Pour tout le reste il ressemble à l’espèce en question. De la Colombie. Je l’ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. 91. M. misezLa. Sat elongala, parallela, sublus testacea, vix pubescens, à vectore viridi-micante, supra lœte viridi-cœrulea pubeque tenuissima sparsim obsita, pedibus testaceis ; prothorace elongatulo, postice nonnihil attenuato, in medio vage transversim impresso, supra lenuiler carinalo, undique CTE berrime punctalo; elytris apice singulatim rotundalis, sat profunde strialo= crenalès. — Long. À 174. Lai. 175 lin. Assez allongé el trés-exactement parallèle. Dessus du corps d’un vert- bleuâtre clair, plus foncé sur la tête et le prothorax que sur les élytres où il a un lèger reflet testacé ; il est recouvert d’une pubescence peu serrée; extrèmement courte et à peine distincte à la loupe. Tète couverte de. points enfoncès médiocres , très-serrès el uniformes; parties de la bouche MEGASCELIS. 279 et majeure partie de l’épistôme testacées ; ce deruier séparé du front par une ligne anguleuse assez distincle, du sommet de laquelle part une étroite carène lisse , qui se prolonge jusques sur le vertex. Yeux à peine échan- erès ; leurs canthus en triangle presque curviligne. Antennes de la lon- gueur du corps, fuligineuses avec leur base testacée. Prothorax un peu plus long que large , cylindrique , faiblement rétréci en arrière, vague- ment impressioné transversaiement dans son milieu , finement carèné en dessus dans {oute sa longueur et couvert de points enfoncés semblables à ceux de la tête. Écusson carré , finement rugueux. Élytres allongées, exactement parallèles , avec les angles huméraux nullement saillans, arrondies chacune à leur extrémité , fortement et profondément ponc- tuées ; les points sont séparés par d’étroites lignes qui font paraitre leurs rangées crénelées ; les intervalles entre ces dernières sont presque ré- duits à rien. Dessous du corps d’un testacé un peu fuligineux, avec un reflet d’un vert métallique obscur sur le milieu de la poitrine ; il est presque glabre. Pattes d’un jaune-testacé pâle, avec le sommet des jambes et celui de chacun des articles des tarses un peu rembrunis ; cuisses posté- _rieures notablement plus grosses que les autres, un peu plus longues que l'abdomen. Cette espèce m’a été communiquée par M. le Marquis de la Ferté, comme venant du Brésil. L’unique exemplaire que j'ai sous les yeux est un mâle ainsi que l’indique la longueur de ses antennes. La taille des femelles est probablement plus forte. 32. M. mræniara. Elongata, parallela, abdomine, pedibus fronteque nigris, leslaceo-variegalis ; prothorace lœvi, transverso, basi rotundalo, utrin- que in medio sat profunde transversim impresso ; elytris punclalo-striatis, interstiliis subliliter transversim rugosis, lestaceis, margine singuloque vitia lata longitudinali longe ante apicem evanescente, nigro-chalybeis. — Long. 3 475. Lat. À 174 lin. Il ressemble au premier coup-d'œil à une Orsodacna, surtout aux O. trivittata et vittata de l'Amérique du Nord, mais il appartient réelle- ment au genre actuel. — Assez allongé et très-parallèle. Tête d’un noir- brunâtre peu brillant, traversée sur le front par une assez large bande d’un testacé à reflets vert-dorès châloyants, légèrement déprimée dans son milieu ; elle est lisse dans toute son étendue, avec un sillon longitu- dinal assez marqué entre les yeux ; l’épistôme est continu avec le front et présente seulement une petite dépression près de chaque cavité anten- näire. Yeux assez fortement échancrés; leurs canthus en triangle curvi- ligne. Labre et palpes testacés. Antennes assez robusies pour ce genre, de la longueur des trois quarts du corps , brunâlres avec Jeurs deux pre- 280 CRIOCÉRIDES. " miers et leurs deux derniers articles testacès. Prothorax un peu plus large que long, lègèrement rétréci en arrière, arrondi à sa base, déclive 5j sur ses bords , avec son sillon transversal assez profond de chaque côlè dans son milieu ; même avec une forte loupe on n’y distingue aucune (race de ponctuation. Écusson carré, finement rugueux. Élytres assez allon-M gées, parallèles, peu convexes et un peu déclives à leur extrémité , ayant chacune dix rangées de points enfoncés médiocres, très-rapprochés ,« avec les intervalles entre leurs rangées couverts de rides transversales peu marquées; elles sont d’un testacé blanchâtre et entourées d’une assez M large bordure d’or bleu d’acier très-foncè , presque noir, présentant quel- y ques reflets verts , laquelle est partout de même largeur, sauf à l’extré- mité ou elle s'élargit un peu ; chacune d’elles a en outre une bande lon-« gitudinale de même couleur, plus large que la bordure , un peu irrèégu- À lière sur ses bords et qui, commençant à la base, s’arrête au deux tiers de leur longueur. Dessous du corps d’un noir-brunâtre peu brillant , avec le bord postérieur de chaque segment abdominal finement liséré de {es-« tacé. Pattes de la couleur du corps , sauf les cuisses qui sont , surtout les quatre antérieures, en grande partie testacées ; les postérieures assez. fortes , de la longueur des élytres. Du Brésil. Collection de M. Reiche. Put nl. PLIS SP 35. M. insignis. Sat elongala, fluvo-testacea, supra nitore aurea induta pubeque rufula brevi erecta sparsim obsila, epistomate, verlice pectoreque nigro-cyaneis ; prothorace latitudine antica haud longiore, postice nonnilul anguslalo, supra lateribusque in medio evidenter transversim sulcalo, un- dique sat grosse ac minus crebre punclato ; elytris strialo-crenatis, humeris singuloque fascia brevi baseos maculaque orbiculata pone medium, nigro- cyaneis. — Long. 4. Lat, 4 172 lin. Assez allongé , parallèle et de la taille des plus grands exemplaires” femelles du flavipes, mais d’une toute autre forme que cette espèce. Sa couleur générale est d’un fauve-testacé sans reflet métallique en dessous ni sur les pattes, en ayant un doré assez vif en dessus, avec l’épistôme, la partie postérieure de la tête et la poitrine d’un noir-bleuätre très-foncé et L: brillant. Tête vaguement et finement pointillée ; épistôme séparé du front par un sillon anguleux {rès-marqué , lui-même divisé en deux parties par un autre sillon également anguleux et à sommet dirigé en avant ; à part cela il est complètement lisse. Yeux médiocrement échancrés ; leurs can- thus triangulaires. Les antennes manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux , sauf les six premiers articles qui sont brunâtres et plus clairs à ds: la base. Prothorax pas plus long que son diamètre antérieur, légèrement rétréci en arrière , traversé dans son milieu par un sillon plus marqué Sue | ‘N EL MEGASCELIS. 281 les côtés qu'en dessus , mais partout bien distinct ; il est couvert de points enfoncés , gros pour ce genre et assez serrès, sans l’être autant que chez les autres espèces ; quelques vagues dépressions se voient aussi sur toute sa surface. Écusson presque carré. Élytres allongées , parallèles , ayant les épaules légèrement relevées, peu profondement striées, avec les stries, mais non les intervalles , crènelées sans l’être d’une manière aussi serrée que de coutume ; leurs épaules en dessus et sur les côtés principalement, sont d’un bleu d’acier très-foncé et brillant avec des reflets verts; et elles ont chacune à la base une large et courte bande d’un noir-bleuâtre qui se confond à son origine avec la tache humèrale , et aux deux tiers de ieur longueur une assez grande lache arrondie de même couleur, placée près de la suture. Dessous du corps finement pubescent ; cuisses postérieures robustes, en ovoiïde allongé , déprimées au côté interne ; jambes de la même paire grossissant un peu et arrondies à leur extrémité. Cette belle espèce, la plus remarquable du genre, est du Brésil et m’a été envoyée par M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. D’après son facies el la brièveté ainsi que la ponctuation de son prothorax , l’unique exemplaire que j'ai vu me paraît être une femelle. 54. M. Sarrapa. Modice elongala, parallela, subtus testacea tenuilerque argenteo-sericea, pedibus pallidis ; capile prothoraceque pallide ferrugineis, aureo-micantibus, illo lœvi , fronte profunde foveolata, hoc latitudine antica haud longiore, basi valde attenuato, lateribus anticis rotundatis, supra late transversim impresso ac obsolete punctulato; elytris lœte aureis, margine laterali singuloque vitta longitudinali media ante apicem evanescente, sa- furate cyaneis. — Long. 2. Lat. 574 lin. Médiocrement allongé et parallèle. Tête d’un jaune-ferrugineux pâle avec un reflet doré assez vif , lisse, ayant à la partie antérieure du front une fosselte triangulaire fortement marquée, formant le sommet d’an sillon anguleux , qui le sépare de l’épistôme ; celui-ci lisse également, Yeux faiblement échancrés ; leurs canthus en triangle assez aigu. Labre et palpes testacés. Antennes de la longueur des deux tiers du corps, brunà- {res avec leurs trois premiers articles testacès. Prothorax de la couleur de la tête, pas plus long que large, assez fortement rétréci à sa base, ayant ses côtés antérieurs arrondis ou plutôt anguleux et obus , traversé en dessus dans son milieu par un sillon assez large et bien marqué , e{ couvert de petits points enfoncés presque effacés. Écusson de la couleur du prothorax , carré. Élytres médiocrement allongées , parallèles, leurs angles humèraux n’étant nullement saillans , ayant chacune dix rangées d'assez gros points enfoncés fortement marquès , contigus et séparés par des crénelures transversales qui s’élendezt sur les intervalles entre leurs 36 282 CRIOCÉRIDES. rangées ; elles sont d’une belle couleur dorée claire et brillante à reflets vert-dorés assez vifs à leur base, et ont une bordure assez large d’un beau bleu foncé, qui se termine à quelque distance de l’angle sutural , ainsi. qu’une bande médiane de même couleur, aussi large que la bordure en question et qui s'arrête aux trois quarts de leur longueur. Dessous du corps {estacé, revêlu d’une courte pubescence soyeuse , argentée , peu abondante et peu sensible à l'œil nu. Pattes d’un testacé pâle ; cuisses postérieures assez fortes , de la longueur des élytres. Cette jolie espèce m'a été communiquée par M. Deyrolle, comme ve nant de l’ile sainte Catherine au Brésil. L’exemplaire unique qu’il m'a envoyé me paraît être une femelle. Y 55. M. Cnuoris. Elongatula, subparallela, subtus cum pedibus pallidé teslacea, pectore nigro, capile prothoraceque læte ferrugineis ; èllo lœvi, anlicen nigro ; hoc modice elongalo, postice nonnihil angustato, in medio profunden coarclalo, antice elevato, obsolete punctulalo ; elytris teslaceis, aureo viri dique micantibus, humeris singuloque fascia lala apice dilatata lateragu altingente, salurale cupreo-violaceis. — Long. 2 175. Lat. 475 lin. Megascelis Chloris. LacorpatRe in Des. Cat. ed. 5. p. 585. Un peu plus grand et plus allongé que le Satrapa, moins parallèle et plus plane en dessus. Tête d’un jaune-ferrugineux clair depuis le nivea du bord postérieur des yeux en arrière, d’un vert obscur, presque noï dans le reste de son étendue , {rès-lisse sur toute sa surface ; front sépark de l’épistôme par une ligne sinueuse, qui se termine sur chaque cavité an tennaire par une profonde fossette curviligne. Labre et palpes testacés Antennes de la longueur des quatre cinquièmes du corps, d’un testacë pâle avec leurs articles 5-8 fuligineux. Yeux assez fortement échancrés leurs canthus arrondis. Prothorax d’un jaune-ferrugineux clair, d'ut quart environ plus long que son diamètre antérieur, comme divisé en de parties par un profond sillon transversal ; la partie située en avant est. plus large que l’autre et relevée sans être précisément gibbeuse ; la pos= terieure est cylindrique ; toutes deux sont lisses, sauf sur les côtés qui Û sont finement ponctuës. Écusson ferrugineux , carré. Élytres assez allon- gées, légèrement élargies latéralement aux angles huméraux , puis pas rallèles, finement striées, les stries ponctuées et crénelées; elles sont” d’un teslacé un peu fauve , sans reflet mètallique en arrière, avec un assez vif en avant d’un testacé-doré sur la suture , d'un vert-doré sur les côtèsÿ" les épaules tant en dessus qu’en dessous, sont d’un bleu-violet foncé ; une. large bande longitudinale de même couleur, parcourt chacune d’elle el arrivée au quatre cinquièmes de leur longueur, s'arrête en s’élargissant de MEGASCELIS. 285 manière à atteindre le bord latéral ; cette bande est assez mal limitée et plus claire à son extrémité qu'à sa naissance. Dessous du corps presque glabre , d’un testacé pâle avec la poitrine noirâtre. Pattes testacées ; euisses postérieures assez fortes, de la longueur des élytres. Je n’en ai vu qu'un exemplaire que j'ai rapporté autrefois de Cayenne, et qui de la collection de M. Dejean est passé dans celle de M. Reiche. Je ne saurais dire à quel sexe il appartient. 36. M. Lucipa. Elongatula, sublus pallide testacea ac sparsim argenteo= Sericea, supra læte testaceo-prasina pubeque brevi erecta sat denie obtecta, antennis fuscis ; prothorace latitudine antica haud longiore, basi coarctato, in medio minus profunde transversim sulcato, lateribus anticis sul-rotundatis, supra obsolele carinato ac evidenter discrete punctulato ; elytris punclalo- Slrialis, striis interstiliisque transversim rugosis, singulo villa longitudinali ante apicem evanescenle, læte purpurea. — Loug. 2. Lat. 273 lin. Fœæm. (var. ?) Major, prothorace fortius punctalo; elytris villa purpurea nuülla. — Long. 5. Lat. 1 lin. Mâle : Assez semblable pour la forme au Chloris, mais moins plane en dessus. Sa couleur générale est d’un jaune-testacé très-clair, sans reflets éaniques en dessous non plus que sur les pattes , en ayant un en des- sus d’un vert-doré très-lendre et plus ou moins brillant, selon l’aspect sous lequel on le regarde ; cette même surface est en outre revêlue sur les élytres d’une courte pubescence fauve redressèe , visible seulement à la loupe. Tête lisse ; épistôme non déprime, lisse, également séparé du front par un sillon curviligne , dont le sommet et les deux lignes latérales à leur base sont converties en fosseltes assez marquées. Yeux médiocre- ment échancrés ; leurs canthus en triangle curviligne. Antennes de la longueur des trois quarts du corps, fuligineuses avec leur quatre premiers articles testacès. Prothorax pas plus long que son diamètre antérieur, subitement et assez fortement rétréci à sa base , mais sur une pelite èten- due, subarrondi sur les côtés antérieurs , traversé en dessus et sur les côlés dans son milieu par un sillon médiocrement marqué , ayant une fine carène longitudinale presque effacée et couvert de points enfoncés bien distincts et peu serrès pour ce genre, surtout le long du bord antérieur. Écusson presque carré. Élytres assez allongées , parallèles , un peu con- yexes , médiocrement ponctuées en stries ; ces dernières finement crène- ées ainsi que leurs intervalles ; elles ont chacune une assez large bande ongiludinale et médiane d’un cuivreux-pourpré très-clair, qui s’arrêle à- u-près aux (rois quarts de leur longueur. Dessous du corps revêtu de oils argentés soyeux et couchës , peu abondans, Cuisses postérieures as- ez grosses , assez allongées el un peu arquées. 2 . 284 CRIOCÉRIDES. Femelle : L’exemplaire que je regarde comme telle, est très-probable ment une varièté, car ses élytres sont complètement dépourvues de la bande pourpre signalée dans la description qui précède, mais cette bande est d’une nuance tellement claire qu’il n’y a rien d’étonnant dans sa dis parition. Cet exemplaire qui est bien une femelle , présente exactement tous les caractères qui précèdent et ne diffère du mâle d’après lequel ils: ont élé exposés, que par sa taille d’un tiers plus forte et son prothorax en core un peu plus fortement ponctué. Du Para, M. Klug qui a bien voulu me l'envoyer, avait fait deux espèces des deux sexes sous les noms de venusta pour le mâle et de lucida pour la femelle. J’ai fait choix de ce dernier pour l’espèce. 07. M. SAPHIREIPENNIS. Elongalula, nigra, capite, prothorace, scutello, mesolhorace femoribusque quatuor anticis aureo-lestaceis; prothorace vi® elongato, poslice sat coarctalo, lateribus roltundalis, supra suhdepresso, & medio profunde transversim sulcato, undique sat crebre punctato; elytrà nilide cyaneis, punelalo-striatis, énterslitiès leviter transversim rugosis. Long. 35. Lat. À 4,5 lin. Beaucoup plus grand et plus large proportionellement que les trois prècédens et assez semblable pour la forme au biæniata. La tête, le pro thorax , l’écusson , le mésothorax et les quatre cuisses antérieures (sau leur sommet) sont d’un doré très-clair et testacé ; le métathorax , l’abdo men, les pattes postérieures, les quatre jambes et les tarses antérieurs d’u noir profond un peu bleuâtre ou virescent ça et là ; les élytres sont d° beau bleu d’acier assez clair et très-briilant. Tête presque lisse , parcouw rue depuis l’occiput jusqu’au bord antérieur du front par une ligne très fine, peu distincte ; épistôme séparé du front par une ligne anguleust bien marquée, déprimé et assez fortement inégal. Yeux médiocrement échancrés en triangle curviligne. Antennes d’un brun noirâtre avec base et leur trois derniers articles rougeâtres, de la longueur des trois quar(s du corps ; leurs articles 5-8 plus grands que les autres et élargis: Prothorax un peu plus long que large, assez fortement rétréci à sa base, que sur le disque ; sa surface entière est couverte de points enfoncés assez gros et assez serrés, mais peu profonds; des points semblables couvrent l’écusson qui est carrè. Élytres médiocrement allongées , pa rallèles, planes en dessus avec l’extrémité assez fortement et brusques ment déclive, non sillonées, mais poncluées en stries ; les points son : médiocres , séparés par des rugosités (transversales un peu irrégulières et MEGASCELIS. 285 qui se prolongent sur les intervalles entre leurs rangées. Dessous du corps presque glabre. Pattes assez robustes; cuisses postérieures assez fortes, de la longueur de l’abdomen. De la Colombie. Collection de M. Dupont. Je n’en ai vu qu’un exemplaire qui me parait être une femelle. 58. M. Bicozor. Modice elongata, nigra, capile prothoraceque læte fer- rugineis, aureo-micantibus, illo lœvi, hoc latitudine antica haud longiore, basi angustalo, in medio sat profunde transversim sulcalo, supra obsolele carinalo, evidenter at minus crebre punctato ; elytris nigro-cupreis, ad latera œwirescentibus, mediocriter punctato-strialis, strèis inlerstiliisque leviler trans- versim rugosts. — Long. 2 472. Lat. À lin. 11 ressemble beaucoup au premier coup-d’œil à une Necrobia, mais il est plus grand et plus large. D’un noir foncé peu brillant, passant au brunâtre sur les pattes antérieures et au noir-cuivreux sur les élytres, avec un léger reflet verdâtre le long de leurs bords latéraux, surtout en avant. La tête et le prothorax sont d’un jaune-ferrugineux clair, avec un reflet doré très-clair et assez vif. Tête lisse, parcourue par une ligne cuivreuse très-fine ; épistôme lisse, non déprimé, séparé du front par un sillon anguleux dont le sommet et les deux extrémités sont converties en fos- seltes. Yeux médiocrement échancrés ; leurs canthus en friangle large et assez aigu. Antennes brunâtres , de la longueur des deux tiers du corps. Prothorax à peine aussi long que son diamètre antérieur, assez fortement rétréci à sa base , traversé en dessus, immédiatement en avant de son milieu, par un sillon assez profond, ayant en dessus une courle carène longitudinale presque obsolète , et couvert de points enfoncés gros et peu serrés pour ce genre , surtout le long du bord antérieur. Écusson presque carré , de la longueur du prothorax. Élytres médiocrement allongées , parallèles , glabres , non sillonées , mais ponctuées en stries; les points sont médiocres, mais bien marqués, très-rapprochés et séparès par des crénelures peu saillantes, qui se prolongent sur les intervalles entre leurs rangées. Cuisses postérieures assez fortes , de la longueur de l’abdomen. Du Brésil. Je l’ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. D’après la brièveté des antennes et la ponctuation du prothorax , l’u- nique exemplaire que j'ai entre les mains est très-probablement une fe- melle. 39. M. rmicoror. Elongatula, nigro-virescens, sublus tenuiter argenteo- sericea, prothorace, femoribus, tibiisque intus testaceo-lulcrs, antennts, libiis 236 CRIOCÉRIDES. dorso larsisque brunneis; prothorace elongatulo, lœvi, postice modice atte- nualo, laterrbus rotundatis, supra depresso, late vageque transversim im- presso; elytris nilidissime cupreis, convexiusculis, basi singulatim elevatis, mediocriter punclalo-striatis, interstitiis lavibus. — Long. 1 374. Lat. 275 lin. Assez allongé et parallèle. Tête d’un noir-virescent très-brillant , pas- sant graduellement à sa partie antérieure au vert-doré éclatant ; elle est presque lisse, sans sillon en arrière et n’en a qu’un court et assez mar- qué entre les yeux ; l’épistôme se continue directement avec le front sans être déprimé ; il est seulement un peu rugueux. Yeux médiocrement échancrèés en triangle curviligne. Antennes brunâtres , de la longueur des deux tiers du corps. Prothorax d’un jaune-testacé très-clair, presque sans reflets métalliques, d’un quart environ plus long que large , sssez fortement rétréci en arrière, arrondi sur les côtés, déprimé en dessus et. traversé dans son milieu par un très-large sillon, médiocrement profond ; sa surface entière est lisse. Écusson d’un testacé-violet éclatant , lisse et carré. Élytres d’un rouge-cuivreux extrêmement brillant, assez allongées, parallèles , légérement convexes en dessus, graduellement déclives à leur extrémité , ayant chacune à la base une élèvation assez prononcée et ponctuées régulièrement en stries, sans aucune trace de sillons ; les points sont petits , médiocrement profonds , très-rapprochés et les inter- valles entre leurs rangées sont complètement lisses. En dessous, le mé- sothorax , le métathorax et l’abdomen sont d’un noir-brunâtre un peu virescent et revêtus d’une courte pubescence argentée peu abondante. Pattes de la couleur du prothorax, avec la tranche externe des jambes et les tarses brunâtres ; elles sont assez longues et assez robustes ; cuisses postérieures un peu plus grosses que les autres , de la longueur de l'ab- domen. De la Colombie. Collection de M. Dupont. Je n’ai vu de celte jolie espèce qu’un exemplaire dont le sexe m'est inconnu. C’est la seule du genre chez qui les intervalles entre les ran- gées de points enfoncés des élytres soient lisses. 40. M. posrica. Modice elongala, læte aureo-testacea, sublus breviter ac vx pubescens, larsis fuliginosis, elytrorum dimidia parte postica saturate chalybeu ; prothorace latitudine antica parum longiore, postice attenuato, lateribus rotundatis, supra subdepresso, in medio evidenter transversim sul- calo, undique sat grosse ac crebre punctato; elytris planis, apice declivis, mediocriler punctalo-striatis, striis interstètiisque nonnilul crenatis. — Long. 1 574. Lat. 475 lin. MEGASCELIS. 287 De la taille dn fricolor, mais ur peu plus large, plus court et plus plane en dessus. En entier d’un testacé-doré très-brillant , sauf les tarses qui sont un peu fuligineux, et un peu moins de la moitié postérieure des élytres qui est d’un bleu d’acier assez foncé et également très-brillant. Tête vaguement pointillée , parcourue depuis l’occiput jusqu’au bord antérieur du front par une ligne enfoncée à peine distincte; épistône séparé du front par une ligne courbe assez marquée , non déprimé et un peu iné- gal. Yeux légèrement échancrés en triangle curviligne. Les antennes manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux, sauf les cinq pre- miers articles ; le 4er est testacé, les autres sont brunâtres. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, médiocrement rétréci à sa base, un peu arrondi sur les côtès, subdéprimé en dessus et traversé dans son milieu par un sillon large et bien marqué ; sa surface est cou- verte de points enfoncés assez gros et assez serrés, mais médiocrement profonds, Écusson en triangle tronqué à son sommet , finement pointillé. Élytres médiocrement allongées , parallèles, planes en dessus, déclives à leur extrémité , ponctuées en stries ; les points sont médiocres , serrés et séparés par de fines crénelures qui se prolongent en s’affaiblissant sur les intervalles entre leurs rangées. Dessous du corps revêtu d’une pubes- cence dorée très-courte et assez serrée. Pattes médiocres, assez robus- tes ; cuisses postérieures assez fortes, de la longueur de l’abdomen. De la Colombie. Collection de M. Dupont. 41. M. aurgoLA. Breviter oblonga, parallela, testacea, supra nitore aureo indula, antennis tarsisque infuscatis, capile lævi; prothorace latitudine antica nonnihil iongiore, postice sat angustato, lateribus anticis sub-rotun- datis, supra in medio obsolete transversèim sulcalo, vix carinalo, evidenter sat crebre punclato ; elytris basi singulatim modice elevatis, mediocriter punctalo-strialis, striis intersliliisque transversim rugosis. — Long. 1 173. Lat. 375 lin. Fœm : Major, prothorace fortius punctato. — Long. 2. Lat. 574 lin. Mâle : Court et parallèle. D’un jaune-lestacé très-clair, sans reflets métalliques en dessous non plus que sur les pattes , en ayant un en des- sus d’un vert-doré très-clair et changeant selon l’aspect sous lequel on le regarde. Tête lisse , parcourue par un sillon très-fin , presque obsolète. Épistôme lisse également, non dèprimé , séparé du front par un sillon anguleux peu marqué. Antennes fuligineuses , de la longueur des trois quarts du corps. Yeux faiblement échancrès ; leurs canthus en triangle curviligue surbaissé, Prothorax un peu plus long que son diamètre anté- rieur, assez fortement réfréci à sa base , légèrement arrondi sur les côtés 288 CRIOCÉRIDES. en avant de ce rétrécissement , traversé en dessus dans son milieu par un sillon à peine marqué , ayant une carène longitudinale peu distincte et couvert de points enfoncés assez gros pour ce genre, peu serrés et irrè- guliérement espacès. Écusson presque carré. Élytres courtes, planes en dessus , brusquement déclives à leur extrémité , ayant chacune à la base une élévation assez distincte ; elles sont vaguement striées, avec les stries el leurs intervalles rugueux transversalement. Dessous du corps presque glabre. Cuisses postérieures assez fortes ; {arses fuligineux. É Femelle : L’exemplaire que je regarde comme étant de ce sexe, est 4 beaucoup plus grand que celui qui a servi pour la description qui précède m et d’un testacé plus foncé, mais à part ces deux caractères qui ne sont à pas spécifiques, je ne lui trouve comme chez les femelles précédentes & d’autres différences que la ponctuation plus forte de son prothorax. # Du Brésil. Je l’ai reçu de M. Klug, qui en avait fait deux espèces, en donnant au mâle le nom d’aureola que j'ai conservé et à la femelle celui de resplendens. 42. M. BruNNiPEs. Modice elongata, parallela, subtus rufo-brunnea, vi- ridi-micars argenteoque sericea, pedibus livide brunneis, supra saturate œæneo-viridis, cupreo-micans pubeque rufula brevi sat dense obsila ; protho- race elongatulo, posterius nonnihil angustalo, lateribus ante medium leviler angulatis, basi sinuato, supra tenuiler carinalo, undique subtililer punctato- rugoso ; elytris basi singulatim nonnihil elevalis, apice declivis, parum pro- funde strialis, striis inlerstiliisque transversim rugosis. — Long. 2 23. Lat. 45 lin. Un peu plus petit et proportionellement moins allongé que les deux” prècédens. Dessus du corps d’un vert-bronzé foncé uniforme , à reflets cuivreux assez vifs, et revêtu d’une courte pubescence roussâtre serrée et, bien distincte à l’œil nu. Tête couverte de points enfoncèés très-serrés, plus gros en avant qu’en arrière et qui la font paraître entièrement ru gueuse ; épistôme séparé du front par un sillon circulaire assez marquê ,« impressioné en avant dans son milieu ; on voit à la partie antérieure dus front une petite fossette, qui est la base de la ligne enfoncée qui parcourt la tête chez la plupart des espèces précédentes et qui ici est effacée, sauf” dans cet endroit. Yeux faiblement échancrés ; leurs canthus en triangle curviligne. Labre et palpes testacés ; ces derniers brunâtres à leur extré- mité. Antennes de la longueur des deux tiers du corps, d’un testacé fu ligineux , plus clair à leur base. Prothorax d’un tiers environ plus long | que large , légèrement rétréci dans sa moitié postérieure ; ses côtés, ims médiatement en avant de ce rétrécissement, sont un peu anguleux et dounent naissance à un faible sillon (transversal, qui remonte sur le un | MEGASCELIS, 289 et se réunit presque à son correspondant ; il est un peu sinueux et même échancré au milieu de sa base et couvert de points enfoncés très-serrés, plus gros en avant qu’en arrière; il présente en outre dans son milieu une ligne lisse, un peu élevée et peu sensible. Écusson carré, finement rugueux. Élytres médiocrement allongées, subparallèles , ayant les an- gles huméraux arrondis et à peine saillans , déclives à leur extrémité, ayant chacune à la base une élévation oblongue assez distincte ; elles sont lègèrement striées , avec les stries et leurs intervalles couverts de rugosilés transversales très-fines et très-serrées. Dessous du corps d’un rouge-brun sâle , avec un reflet vert-doré assez vif sur le centre de la poitrine et des premiers segmens abdominaux , couvert d’une pubescence courte et soyeuse , argentée. Pattes d’un brun-rougeâtre sâle, plus foncé sur les postérieures que sur les autres ; cuisses postérieures assez fortes, de la longueur des élytres ; jambes de la même paire sensiblement élar- gies à leur extrémité, De la Colombie. Collection de M. Reïche qui me l’a communiqué sous le nom que je lui ai conservé. Je n’en ai vu qu’un exemplaire qui me pa- rail être un mâle. 43. M. arrinis. Elongata, parallela, subtus brunnea, pectore viridi-mi- arte tenuilerque argenteo-sericea, supra æneo-viridis, pube tenui erecta ves- ta, pedibus testaceis ; prothorace elonyatulo, cylindrico, poslerius aliquan- um attenualo, in medio obsolete constriclo, supra tenuiter carinalo, undique at rude punctalo-rugoso ; elytris apice conjunctim rolundatis, striato-crena. js, interstitiis rugulosis. — Long. 2 275. Lat. 475 lin. Var. A. Tota violacea viridi-micans, pedibus piceis. Allongé et parallèle. Dessous du corps d’an rougeâtre-brun , avec un reflet métallique d’un vert-doré sur la poitrine; dessus d’un vert- rouzé assez foncé et revêtu d’une courte pubescence blanchätre couchée, ien distincte à l’œil nu. Tête fortement rugueuse , surtout en avant ; istôme séparé du front par un sillon peu marqué dont le sommet forme ane petite fossette triangulaire. Yeux largement et faiblement échancrés ; eurs canthus arrondis. Labre et palpes testacés. Antennes un peu plus Longues que la moitié du corps , noirâtres avec leurs quatre premiers trlicles testacés. Prothorax d'un tiers au moins plus long que large, cy- | indrique , légèrement atténuë en arriére , rétréci dans son milieu par un illon transversal presque effacé , finement carèné en dessus dans toute a longueur, et assez fortement rugueux sur toute sa surface. Écusson arré , finement rugueux. Élytres allongèes , très-parallèles, arrondies imullanément à leur extrémité , superficiellement striées ; les stries fine- 31 290 CRIOCÉRIDES. | ment crénelées avec leurs intervalles rugueux. Pattes d’un fauve-testacé” avec les tarses un peu fuligineux ; cuisses postérieures assez fortes, de la longueur de l’abdomen. J La variété A est en entier d’un violet assez foncé et brillant, avec des reflets d’un vert-doré plus vifs en dessous qu’en dessus. Les pattes sont“ d’un brun-noirâtre. De la Colombie. J’ai reçu le type de l'espèce de M. le Marquis de 1 Fertè-Sènectère et la variété de M. Buquet. oO 44. M. viripana. Elonçata, sublus cum pedibus nigra, peclore virescente; supra viridi-cyanea, undique fere glabra, fronte foveolata ; prothorace modicé elongato, ante basin leviler atlenuato, lateribus nonnihil rolundalis, supra subliliter canaliculato ac evidenter punctato-strigoso ; elytris converiusculis dorso planis, apice declivis, mediocriler punctalo-striatis, striis interstitiisqués — subtililer transversim crenatis. — Long. 5. Lat. 574 lin. Allongé et parallèle. Dessous du corps et pattes d’un noir peu brils lant, un peu virescent sur la poitrine ; dessus d’un beau vert-bleuâtre brillant ; cette dernière surface est entièrement glabre ; l’inférieure prés sente seulement quelque petits poils blanchâtres à peine distincts à la loupe. Tète finement ponctuée , sans sillon sur le vertex , ayant une fos: sette allongée et fortement marquée entre les yeux ; épistôme occupé par deux grandes fossettes arrondies , rugueuses daos leur fond. Yeux faible: ment échancrés en triangle curviligne. Les antennes manquent de l’exemplaire que j'ai sous les yeux , sauf les cinq premiers articles € sont brunätres. Prothorax d’un quart environ plus long que son diamètre antérieur, un peu rétréci sur les côtés près de sa base, avec les côtés fai blement arrondis, un peu déprimé en dessus et finement canaliculé dans son milieu ; une légère impression transversale se voit de chaque côté du disque et il est entiérement couvert de rides transversales assez marquées, peu serrées et entremêlées de points enfoncès assez gros, mais superfis ciels. Écusson carrè , finement pointillé. Élytres allongées , parallèles ;, un pea convexes et en même {ems planes dans leur milieu , ponctuées ens stries ; les points médiocres , très-rapprochès et séparés par de fines crê= nelures, qui s'étendent en s’affaiblissant sur les intervalles entre leurs rangées. Pattes assez longues et assez robusles ; cuisses postérieures no- tablement plus grosses que les autres , de la longueur de l’abdomen. Le la Colombie. Collection de M. Dupont. Le sexe du seul exemplaire que j'ai vu m'est inconnr. À MEGASCELIS. 99! 45. M. ruLGiDa. Elongala, subtus tenuiter argenteo-sericea, supra nilide cuprea pubeque tenui erecta sat dense oblecta, pectore pedibusque teslaceis, abdomine (ano prætermisso) piceo, antennis fuscis; prothorace elongato, Dosterius ante basin ulrinque ieviler coarctalo, lateribus anticis vix rotunda- dis, supra tenuiler carinalo, in medio vage transversim impresso, undique confertim punclato-rugoso ; elytris dorso planis, apice declivis, leviter strialo- bunclatis, striis interstitiisque subtiliter ac dense crenatis. — Long. 2174, 2 42. Lat. 275, 5/5 lin. Var. A. Sublus omnino testaceo-rufa. . Plus petit, plus étroit et par suite un peu plus allongé que l’ainis et le viridana. Dessus du corps d’un rouge-cuivreux brillant uniforme , et revêtu d’une courte pubescence redressée assez dense el produisant un reflet sensible à l'œil nu. Tête finement rugueuse , parcourue depuis l'oc- ciput jusqu’au bord antérieur du front par une très-fine ligne peu dis- tincte ; épistôme séparé du front par une ligne sinueuse plus ou moins marquée , peu dèprimé et assez fortement rngueux. Yeux médiocrement échancrés en triangle curviligne. Antennes fuligineuses , presque de la bugueur du corps. Prothorax d’un tiers au moins plus long que son dia- mètre antérieur, {rès-légèrement échancré au milieu de sa base , un peu ètréci de chaque côté immédiatement en avant de ses angles postérieurs, ipeine arrondi en avant de ce rétrécissement , finement carèné en dessus lans toute sa longueur et traversé dans son milieu par une dépression arge et peu marquée ; il est entièrement couvert de points enfoncès très- Serrés , confluens , sans mélange de rides transversales. Écusson carré, inement rugueux. Élytres allongées , parallèles , un peu convexes et en ème tems planes sur le disque, déclives à leur extrémité , finement ées et poncluées; les stries et leurs intervalles couverts de crénelures ines et très-serrées. Dessous du corps revêtu d’une courte pubescence trgentée , couchée et peu abondante ; la poitrine et le dernier segment fbdominal sont d’un testacé-rougeätre plus ou moins clair, les autres ègmens abdominaux d’un brun de poix parfois noirâtre , parfois rougeà- >. Pattes en entier d’un iaune-testacé très-clair, assez longues ; cuisses ostérieures sensiblement plus grosses que celles de l’afjinis et, comme le coutume , aussi longues que l’abdomen. La description qui précède a été faite sur deux exemplaires parfaite- nent semblables et qui sont des mâles. Un troisième qui constitue la va- été À est au contraire une femelle, ainsi que l’indiquent ses antennes et on prothorax un peu plus courts. Sous le rapport de la couleur, il ne iffère des précédens qu’en ce que le dessous du corps est en entier d’un 2slacé-rougetre. Peut-être est-ce la couleur normale du sexe en question. 292 CRIOCÉRIDES. Ces trois exemplaires ont les yeux blancs, tandis que chez le viridana et l’afjinis qui précèdent, ces organes sont noirs comme de coutume, Cette circonstance pouvant être accidentelle, je n’ai pas cru devoir la donner comme un caractère spécifique , mais il se pourrait bien que c'en fut un. I! se trouve également en Colombie, Je l’ai reçu de M. Dupont. 46. M. acuripennis. Elongata, subtus cum pedibus pallide testacea, viz pubescens, supra œneo-cuprea pubeque lenui brevissima sparsim oblecla, prothorace elongato, posterius ante basin utrinque leviler coarctato, lateris bus anticis vix rotundalis, supra tenuiler carinalo, in medio vage transver=M sim impresso, undique confertim punctato-rugoso ; elytris dorso planis, apicen declivi singulatim acuminatis, levier striato-punclalis, striis inlerslilisquen subtililer ac dense crenatis. — Long. 2 174. Lat, 275 lin. De la taille des petits exemplaires du fulgida et semblable pour la forme à cette espèce. Dessous du corps et pattes d'un testacè très presque glabre ; dessus d'un bronzé cuivreux sur les élytres , passant au rouge-cuivreux sur le prothorax et la tête ; cette surface est revêtue d’uné très-courte pubescence redressée , visible seulement à la loupe sous cer“ tains aspects, mais qui produit cependant un léger reflet distinct à l’œ au. Pour tout ie reste , il ne diffère du fulgida que par un seul caractère ses élytres au lieu de s’arrondir à leur extrémité , sont (ronquées oblis quement du côté de la suture , ce qui les rend acuminées et divergentesé | la pointe ainsi produite est assez courte , mais très-aigue. N De la Colombie. Je n’en ai vu qu’un exemplaire appartenant à M. Du pont. IL a les yeux blancs comme les trois du fulgida que j'ai examinés" et peut-être , comme pour cette espèce , ce caractère est-il spécifique. 47. M. ÆREA. Élongala, subparallela, sublus aurato-viridis, pectoris la“ teribus testaceis, supra æœneo-cuprea pubeque tenui grisea sat dense obsitain prothorace elongato, subcylindrico, posterius nonnthil attenuato, margine | poslico emarginalo, in medio distincle lconstricto, supra tenuiler carinalô; undique evidenter punclato-rugoso ; elytris apice singulalim rotundatis , te= nuiler strialo-crenatis, interstitiis rugosis. — Long. 1 574, 2 174. Lal. 472, 3/4 lin. Var. A. T'ola saturale æneo-viridis, pedibus lestaceis. Var. B. Sublus testacea, vrridi-micans. Allongèé, presque linéaire et subparallèle. Dessus du corps d’un bronzé= MEGASCELIS. 295 cuivreux assez brillant et revêtu d’une courte pubescence grisâtre, visible à l'œil nu. Tête couverte de points enfoncés assez gros, très-serrés sans être confluens , parcourue depuis le bord antérieur du front jusques sur l'occiput par une ligne enfoncée et lisse bien distincte ; épistôme en grande partie d’un vert-doré éclatant, séparé du front par un sillon demi-circu- laire assez marqué, ayant au dessus de chaque cavité antennaire une fossette assez grande et assez profonde, dont le fond est ponctuë. Labre brunâtre ainsi que le dernier article des palpes ; les autres articles de ces derniers testacés. Yeux médiocrement échancrés ; leur canthus en trian- gle curviligne. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, noirâtres avec leurs trois premiers articles testacés en dessous. Prothorax presque du double plus long que large , subcylindrique , légèrement at- ténuë en arrière, distinctement rétréci dans son milieu par un sillon transversal assez marqué , un peu anguleux et oblus de chaque côté im- médiatement en avant de ce reétrécissement, finement carèné en dessus dans toute sa longueur et couvert de points enfoncës presque aussi gros que ceux de la tête , mais encore plus serrës et confluens , sauf le long du bord antérieur. Écusson carré , finement rugueux. Élytres allongées, parallèles, obliquement arrondies sur les côtés dans leur quart postérieur et coupées obliquement sur une petite étendue à l’angle sutural, ce qui les fait paraître un peu acuminées ; elles sont superficiellement striées avec les stries crénelées et leurs intervalles rugueux. Dessous du corps d’un vert-doré brillant à reflets bleuâtres , sauf les côtés de la poitrine et le dernier segment abdominal qui sont testacés. Pattes de cette dernière couleur avec les tarses légèrement fuligineux ; cuisses postérieures mé- diocres , de la longueur de ’abdomen. Cette espèce varie assez pour les couleurs, et c’est arbitrairement que j'ai pris pour type l’exemplaire sur lequel a été fait la descripton qui précède. Var. A. En entier d’un vert-bronzè foncé médiocrement brillant , avec les pattes lestacées. Var. B. Dessous du corps testacé , avec un reflet vert-doré assez vif. Entre ces deux variétés on trouve tous les passages. M, Buquet m’a communiqué la varièté À comme une espèce particulière sous le nom de sericea. Parmi les exemplaires assez nombreux que j’ai vus , les uns sont un peu plus étroits que les autres et ont leur prothorax un tant soit peu plus longs. Ce sont probablement les mâles. De la Colombie, Division I. Feux entiers. Esp. 48-b1. * Corps allongé, linéaire. Prothorax très-long, en cône renversé. 24 CRIOCÉRIDES. 48. M. prasina. Linearis, parallela, læte prasino-olivacea, subopaca, sublus argenteo-sericea, supra pilis longis erectis pallidis sparsim obsita , capile antice flavo-rufo, triangulariter late impresso, denseque aureo-sericeo ; prothorace elongalo, postice gradatim ac valde attenuato, utrinque linea e piles argenteo-sericeis ornato ; elytris apice conjunctim rotundato-truncatis, sal profunde punctato-striatis, interstilèiis modice elevatis, basi anguste sin- guloque fascia submarginali apice dilatala, flavo-testaceis pilisque concolo- rébus sericeis dense obsilis. — Long. 2 172, 3 174. Lat. 495 , À 474 lin. Megascelis prasinus. CHevRoL. in GUÉKIN. Zconog. du règne anim, Ins. p. 265. pl. 47. f. 12. Var. A. Pectore abdominisque basi pallide capite prothoraceque saturate olivaceis. Allongé et parallèle. Sa couleur générale est d’un beau vert-pré-olive clair, peu brillant et il est revêtu en dessus , surtout sur les élytres, de poils blanchâtres , longs , redressès et espacés ; à l’aide d’une forte loupe on distingue en outre une pubescence plus courte, serrée et à reflets soyeux. Tête lisse, d’un fauve-rougeätre dans sa moitié antérieure et re- vêtue dans cet endroit de poils soyeux d’un rouge-doré , très-serrés et bien distincts seulement sous un certain jour ; toute cette partie fauve est largement et triangulairement déprimée et un peu inègale ; l’épis- tôme est coupé en demi-cercie en avant ; labre et palpes testacès. An- tennes un peu plus longues que la moitié du corps , brunâtres avec leurs deux ou trois premiers articles d’un testacé fuligineux. Prothorax des trois quarts environ plus long que large en avant , allant en se rétrècis- sant graduellement et assez fortement depuis sa partie antérieure jusqu’à sa base, finement liséré de jaunâtre en avant, lisse, revêtu de poils couchés assez longs , peu serrès et couchés, avec une raie longitudinale de chaque côté partant de la base et n’atteignant pas le bord antérieur, formée de poils argentés soyeux. Écusson carré, finement rugueux. Élytres allongées, parallèles, brusquement arrondies à leur extrémité, au point de paraître comme tronquées ; elles ont chacune dix rangées d’assez gros points enfoncés très-rapprochès, dont les plus voisines de la suture paraissent légérement sillonées ; les intervalles entre ces ran- gèes sont médiocrement relevés et très-finement rugueux ; leur base sur une faible étendue est d’un fauve päle et revêtue de poils soyeux d’un fauve doré ; une bande de même nature qui se continue avec la couleur en question longe à quelque distance le bord marginal de chacune d’elles et vient se (erminer près de l’angle sutural en s’élargissant. Dessous du corps revêtu de poils argentés soyeux assez abondans. Pattes de la cou- leur du corps; cuisses postérieures assez faibles , un peu plus courtes que l’abdomen et semblables dans les deux sexes. TR a 7: MEGASCELIS. 995 Var. A. La poitrine et la base de l'abdomen sont d’un vert-olive très- pâle et presque testacé , la tête et le prothorax d’un vert-olive très-foncé. Cette jolie espèce est du Brésil aux environs de Rio-Janeiro. M. Gué- rin-Méneville a bien voulu m'envoyer l'exemplaire qni lui a servi pour la figure de l’Iconographie du règne animal. J'en ai recu plusieurs autres de MM. Reiche , Buquet et Klug. Ce dernier me l’a envoyé sous le nom d’euchlora. La femelle ne diffère du mâle que par sa forme un peu plus courte et son prothorax un tant soit peu moins allongé. Les poils dont le corps est revêtu, paraissent très-caduques dans cet insecte. 11 faut faire attention à cette particularité pour ne pas regarder comme formant une espèce distincte, des exemplaires qui ne seraient pas conformes de tous points à la description qui précède; elle a été faite sur deux individus parfaitement conservés, choisis parmi ceux que j'ai eu à ma disposition. Cette observation s'applique également aux deux espèces suivantes. 49. M. cincumpucra. Linearis, lœte prasino-olivacea, opaca, sublus pube argentea, supra pilis pallidis erectis parce obsila, capite antice late triangu- lariter impresso, prothorace valde elongato, subcylindrico, posterius modice allenualo, utrinque linea e pilis flavo-aureis ornato ; elytris apice rolundalo- sinualis, sutura breviter conjunctim acuminala, sat profunde sulcatis, sulcis subtiliter in fundo crenatis, interstitiis elevatis, sublilissime transversim ru- gosis, singulo vilta submarginali flava pilisque concoloribus sericeis dense obsita. — Long. 5 174. Lat. 1 lin. Aussi long que les plus grands exemplaires du prasina , mais plus étroit et par suite encore plus linéaire. Il est d’un vert-pré-olive encore plus vif qui celai de cette espèce , mat et à peine pubescent ; en dessous on dis- tingue seulement à la loupe quelques poils argentés et en dessus d’autres pâles , longs et redressés, épars ça et là; le prothorax et la tête ont seuls une pubescence couchée d’un fauve-doré. Tête lisse avec une dépression large , triangulaire et assez marquée couvrant sa partie antérieure. Labre et palpes d’an testacé faligineux. Les antennes manquent dans l’exem- plaire que j'ai sous les yeux. Prothorax du double plus long que son diamètre antérieur, subcylindrique et légèrement rétréci à sa base, lisse et orné de chaque côté d’une petite bande longitudinale , formée de poils soyeux d’un fauve-doré. Écusson carrè. Élytres allongées , parallèles , brusquement arrondies et légèrement sinuées à leur extrémité, ce qui fait paraître l'angle sutural un peu épineux ; elles sont assez profondé- ment sillonées et le fond des sillons paraît finement crénelé à la loupe ; leurs intervalles sont relevés , étroits , el couverts de rides (ransversales 996 CRIOCÉRIDES. excessivement fines et serrèes ; chaque élytre présente une bande longi- tudinale , parallèle au bord latéral et qui, à l’extrémité , se réunit à sa correspondante ; cette bande est d’un fauve pâle et revêtue de poils soyeux d’un fauve-doré , comme chez le prasina, mais la base des élytres est ici de la couleur générale. Pattes de la couleur du corps avec les tarses noirà- tres ; cuisses postérieures assez faibles , plus courtes que l’abdomen. Du Brésil. M. Reiche me l’a communiqaë sous le nom que je lui ai conservé, et depuis j'en ai vu deux autres exemplaires dans la collection de M. Dupont. C’est une espèce encore plus jolie que le prasina. 50. M. ELEGANTULA. Linearis, parallela, undique pilis longis ereclis sat dense obsila, pallide prasino-olivacea, pectore, abdomine capiteque flavis ; hoc antice sat profunde triangulariler impresso ; prothorace valde elongalo, poslerius altenualo, utrinque linea e pilis flavo-aureis ornalo ; elytris postice conjunclim rotundatis, sal profunde punctato-striatis, intersliliis vix elevatis, basi villaque submarginali flavis pilisque sericeis concoloribus dense obsitis, — Long. 1 172, 2 174. Lat. 195, 172 lin. Var. A. Tota pallide testacea. Beaucoup plus petit, proportionellement plus étroit que les deux pré- cédens et très-variable pour la taille. D’un vert-olive assez pâle avec la poitrine , l’abdomen et la tête d’un fauve un peu rougeâtre , surtout sur cette dernière partie ; il est revêtu en dessus et sur l’abdomen en dessous de poils pâles , longs , droits, assez serrés et sur la têle d’une pubescence soyeuse, couchée, de la couleur du fond. Tête lisse, ayant en avant une impression en forme de chevron assez prononcée. Labre et palpes testacés. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps , brunâtres avec leurs trois premiers articles testacés. Prothorax aussi long que celui du circum- ducta, mais aussi rétréci en arrière que celui du prasina, et ressemblant, comme chez ce dernier, à un long cône renversé ; il est lisse et a de cha- que côté une raie longitudinale de poils soyeux d’un fauve-doré. Écusson carré. Élytres allongées, très-parallèles , arrondies simultanément à leur extrèémilé , ayant chacune dix rangées d’assez gros points enfoncés , peu profonds, mais rapprochés, avec les intervalles entre ces rangées à peine relevés et très-finement rugueux ; elles sont, comme chez le prasina, d’an fauve-rougeâtre à leur base, et cette couleur se continue parallèlement au bord latéral en une bande, qui se réunit à son extrémité à sa correspon- dante en s’élargissant un peu ; cette bande et la base sont revêtues de poils soyeux d’un fauve doré. Pattes d’un vert-pré-olive un peu plus clair que le corps ; cuisses postérieures médiocres, plus courtes que l’abdomen. La couleur générale du corps étant d’un vert pâle, passe au testacé MEGASCELIS. 297 | lorsqu'elle vient à s’afaiblir. La variété A est fondée sur un exemplaire de très-petite taille chez qui ce changement est arrivé à son maximum. Il est en entier d’un jaune-testacé päle uniforme et ne présente plus au- cune trace des bandes des élytres. M. Dupont me l’a communiqué comme | une espèce distincte sous le nom de citrina, mais ce n’est incontestable- | ment qu’une variété de l’espèce actuelle. Du Brésil méridional. Outre la variété ci-dessus, j’en ai vu trois exem- plaires {ypiques appartenant à MM. Reiche et Dupont. #: Corps ovalaire ; prothorax transversal. Esp. d1. 51. M. curra. Breviler oblonga, subovata, lœte rufo-castanea, vertice viridi-æneo, pube tenui depressa albida sparsèm obsila, prothorace transverso, postice valde angustato, lateribus deflexis, rotundato-produclis sulcoque obli- quo vage impressis ; elytris convexis, subliliter rugosis, singulo lineis tribus sub-elevatis abbreviatis calloque baseos nigricante. — Long. 1 12. Lat. 975 lin. Oblorg, presque ovalaire. D’un rouge-chatain clair et revêtu d’une pubescence blanchâtre assez longue , couchée , peu serrée et caduque. Tête d’un vert-bronzé foncé depuis Je milieu du front jusques sur l’occi- put, sans que cette couleur envahisse ses côtés , très-finement rugueuse ; épistôme séparè du front par un sillon transversal à peine distinct. Labre et palpes testacés. Antennes de la longueur des trois quarts du corps, grossissant un peu à partir du 6° article, brunâtres avec leurs cinq pre- miers articles plus clairs. Prothorax un peu plus large que long , assez fortement rétréci à sa base , obtusèment anguleux sur les côtés en avant de ce rétrécissement , ayant ses bords latéraux déprimés avec un sillon oblique , large , mais très-peu marqué sur chacune ; toute sa surface est finement rugueuse comme la tête. Écusson carré. Élytres courtes, ova- Jaires, assez convexes , brusquement déclives en arrière et finement ru- gueuses ; avec une forte loupe on apperçoit sur chacune d’elles, trois lignes longitudinales élevées , mais à peine distinetes et effacées avant le milieu de leur longueur ; chacune a en outre près de la base une légère élévation arrondie et noire. Pattes d’un rouge un peu plus clair que celui du corps ; cuisses postérieures médiocres , un peu plus courtes que l’ab- domen. De Montevideo. Collection de M. Reiche. Ce petit insecte a un facies étranger au reste du genre, mais il lui ap- parlient par ses organes buccaux , ses antennes, elc. ; ses mandibules sont seulement moins épaisses et distinctement fissiles à leur sommet au 38 298 CRIOCÉRIDES. lieu d’être simplement un peu échancrées , particularité {rop insuffisante pour autoriser la création d’un genre. Espèce appartenant à ce genre el que je ne connais pas. 4. Lema niribuLa. Sallalorta, ferruginea, elytris striatis viridi-nitidulis, Habitat in America meridionali. Summa affinitas præcedentium {Meg. vittatæ et cupreæ) at minor. An: tennæ fuscæ , basi rufæ. Caput et thorax atra, immaculata. Elytra stria a, viridi-nitidula. Pedes flavi , femoribus posticis incrassatis. À Fas. Syst. El. 1, p. 4717. Observ. Le Lema striata que Fabricius décrit immédiatement à la suite de l'espèce précédente , n’est pas un Megascelis comme on le croit géné-. ralement. M. Erichson qui l’a vu dans la collection de Lund où Fabricius en avait pris Connaissance , m’écrit que c’est une A/tica rentrant dans le genre OEdipus d’Illiger. IV. (15.) PLECTONYCHA. Lema. Des, Cat. ed. 5. p. 586. Téte pelite, non ou à peine rétrécie en arrière des yeux, terminée en avanb par un museau court et oblus ; front séparé de l’épistôme par un sillon angus leux à sommet dirigé en arrière, duquel partent deux autres sillons diverge s contournant les yeux. à Yeux médiocres, oblongs, saillans, médiocrement échancrés au côté inlerné,. » pourvus d’une orbile assez prononcée en arrière. | Prothorax petit, déclive, beaucoup plus étroit que la base des élytres arrondi en arrière, plus ou moins rétréci sur les côtés, sans sillons (ransver=« saur en dessus. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Métasternum formant entre les hanches intermédiaires une saillie courte | et obluse, cachant le mésosternum quand on regarde l’insecte perpendiculai rement en dessous. Crochets des tarses soudés à leur base. | Corps oblong, plus ou moins court, médiocrement convexe , toujours | glabre en dessus. — Organes buccaux comme chez les Lema, — Anten= nes médjocremen{ longues et robustes , grossissant légèrement à leur ex trémité , insérées à la base du museau en dessus , à 4er article gros, PLECTONYCHA. 299 court , obconique ou subglobuleux , 2e plus court encore et plus grèle, obconique , 3-4 un peu plus longs, égaux ou subégaux , 5e le plus long de tous , 7-11 égaux ; tous légèrement obconiques. — Élytres oblongues, plus ou moins subparallèles, très-légèrement échanerées en demi-cercle à leur base , puis coupées un peu obliquement de chaque côté, avec leurs angles huméraux arrondis et non saillans, sans élévation sous-scutellaire. — Paites courtes et grèles; hanches antérieures conico-cylindriques , contigues ; les intermédiaires subglobuleuses ; cuisses légèrement en mas- sue à leur extrémité ; les postérieures à peine plus grosses que les au- tres , notablement plus courtes que l’abdomen ; jambes droites, arron- dies , grossissant un peu à leur extrémité ; celle-ci terminée au côté in- terne par deux très-courtes épines ; tarses à 1° article en {riangle allon- gè , 2e en triangle plus court et plus large , 3° bilobè jusqu’à sa base, 4: à moitié engagé à sa base entre les lobes du précédent. — Premier segment abdominal beaucoup plus grand que chacun des suivans. J'établis ce genre sur quelques petits insectes américains, tous non dé- crits et dont une espèce figure dans le Catalogue de M. Dejean sous le nom de Lema variegata. Comme presque toutes les espèces de Lema améri- caines , elle a les crochets de ses tarses fortement soudés à leur base, mais elle s’en distingue par un facies particulier qui est dù à sa tête plus petite et à son prothorax fait comme l'indique la diagncse générique qui précède. Ces deux caractères ne suffiraient pas pour autoriser la création d’un genre à part, mais ils sont accompagnés d’un autre plus important et qui est étranger à tous les autres genres de la tribu actuelle. La saillie mésosternale qui sépare les hanches intermédiaires, au lieu de s’'accoler au mélasternum en arrivant au niveau de ce dernier et se recourbant un peu en arrière , est très-courle , perpendiculaire et cachée par la partie antérieure du métasternum qui s’inlerpose ainsi entre les hanches en question. Cette particularité réunie aux deux précédentes, me paraît suf- fisante pour séparer ces insectes de Lema dont ils ont du reste tous les caractères. J'en décris 5 espèces dont 2 des environs de Corrientes (1), 1 du Bré- sil et 2 de Colombie. 1. P. vanieGara. Oblonga, rufa, capite, antennis (articulo primo præter- Misso) thoracis maculis duabus , pectore pedibusque nigris, abdomine utrin- que nigro-maculato ; prothorace medio sat profunde coarctalo, supra parum convezo, sublævi ; elytris convexiusculis, tenuiter punctalo-strialis, fascia lala (1) Petite ville de la République argentine, située sur la rive gauche du Parana, an point de sa jonction avec le Rio Paragusy et capitale de la proyince du même uom. 300 CRIOCÉRIDES. sulurali baseos apice transversim valde dilatata, allera transversa pone me- x dium, macula communi apicis singuloque puncto humerali, nigris. — Long 2 475, 3. Lat. 1, 1 174 lin. 1 j : l re. fn. Lema variegata. Des. Cat. ed. 5, p. 586. ee Il varie beaucoup pour la taille et un peu pour la forme, qui est assez allongée chez les grands individus et plus courte chez les petits. Tête. noire avec l’occiput ferrugineux , petite , légèrement rétrécie en arrière | des yeux , un peu relevée sur le front qui est marqué à sa partie posté-. rieure d’un court sillon assez profond ; les sillons latéraux sont biens | marqués ; l’espace entre eux et les yeux est assez fortement rugueux.# | Antennes noires, avec le premier article ferrugineux, assez grèles, gros= sissant légèrement à leur extrémité, un peu plus longues que le tiers dus corps. Prothorax d’un jaune-ferrugineux assez vif et brillant , avec une grande tache noire en carré transversal de chaque côté du disque; il est petit, déclive , un peu moins long que large, assez fortement arrondi al sa base, coupé carrément en avant, assez fortement rétréci dans som“ milieu sur les côtés , très-peu convexe en dessus et couvert de très-fines rugosités (rès-serrées et visibles seulement à l’aide d’une forte loupew Écusson noir, en triangle tronqué à son sommet. Élytres de la couleur du prothorax , oblongues, parallèles, assez convexes, à peine impress sionées en dedans des épaules , ayant chacune dix rangées {rès-régulières. de petits points enfoncés dont les intervalles sont très-finement rugueux É. leur dessin consiste en une large bande noire suturale, basilaire, qui presque immédiatement après sa naissance , se dilate transversalement et arrive près du bord marginal sans l’envahir, en s’arrèlant en arrière um peu au-delà des deux tiers de la longueur des élytres ; d’une autre bande” plus ou moins large, située immédiatement après le milieu et qui paraît composée de deux grandes {aches réunies un peu obliquement sur la suss ture , d’une tache médiocre carrée ou un peu arrondie tout-à-fait apicale et enfin sur chacune d’elle d’une petite tache oblongue , humérale, qui touche presque la bande de la base. En dessous la poitrine est noire en entier, l'abdomen ferrugineux avec deux taches noires latérales et assez grandes sur chacun de ses segmens ; les paltes sont noires, assez longues et assez robustes ; les cuisses postérieures sont à peine plus grosses que les autres. ses deux taches noires du prothorax sont fuligineuses , peu distinctes elM la tache apicale des élytres est réduite de moilié. À part ces légères dif# férences , il ressemble aux deux autres. PLECTONYCHA. s01 2, P. renuicouLis. Oblongo-parallela, rufa, corpore subtus, pedibus ca- pileque nigro-variegatis, prothorace nigro bi-fasciato, in medio sat profunde coarctato, supra convexiusculo ac subtilissime punctulato; elytris convexius- culis, mediocriter punctato-striatis, villa suturali baseos, humeris singuloque maculis duabus quadratis (altera ante altera pone medium) nigris. — Long. 9 492. Lat. 1 lin. Plus court et plus parallèle que le variegata et, comme lui, d’un ferru- gineux assez vif et brillant, mais mélargè de noir sur la plupart des parties. La tête semblable pour la forme à celle du variegata, a une tache de cette couleur sur le front, deux bandes latérales sur le cou et une ligne longitudinale sur l’épistôme, qui aboutit dans une grande tache de l'extrémité du museau. Les antennes sont noires en entier, et un peu plus longues que chez le variegata. Le prothorax est un peu plus convexe, couvert de petits points enfoncés très-peu marqués et présente de chaque côté du disque une large bande noire longitudinale , qui arrive très-près de la base ; pour le reste il ne présente aucune différence. Il en est de même de l’écusson. Les élytres sont un peu plus courtes ; plus parallèles ; leur ponctuation est un peu plus forte et leur dessin qui est également noir, consiste en une courte ligne suturale basilaire, et sur chacune en trois taches , uue humérale oblongue et deux grandes , carrées , arrivant très-près de la suture et du bord marginal ; la première est située avant, la seconde immédiatement après le milieu, En dessous la poitrine est largement encadrée de noir ; l'abdomen a deux taches latérales de même couleur sur chacun de ses segmens, comme chez le variegala ; les pattes sont également noires, ayec les trois quarts ou la moilié basilaires des cuisses ferrugineux ; pour la forme elle ne diffèrent pas de celles du pré- cédent. De la Colombie. Je l’ai recu de M. Buquet sous le nom de Lema lenui- collis que j’ai cru devoir lui conserver, quoiqu'il ne le mérite pas plus que les autres espèces du genre. 3. P. æquocriauis. Oblongo-parallela, ferruginea, corpore sublus, pe- dibus capiteque nigro-variegatis, prothorace nigro bi-fascialo, in medio sat profunde coarctato, supra convexiusculo, lœvi ; elytrès convexiusculis, me- diocriler puuctalo-strialis, villa suturali bascos, humeris singuloque macula quadrala infra medium, nigris, — Long. 2 175. Lat. 1 lin. Il ne diffère du tenuicollis que par sa forme un peu plus courte et en ce que ses élytres au lieu d’avoir chacune deux grandes taches noires, outre celle de l’épaule et la ligne sulurale de la base, n’en ont qu'une 502 CRIOCÉRIDES. seule placée avant l’extrémité , plus petite que sa correspondante chez le précèdent , mais également carrée et en outre un peu échancrée en ar- rière , ce que je regarde comme accidentel dans l’unique exemplaire que j'ai sous les yeux; pour tout le reste, sauf pour sa couleur ferrugineuse qui est un peu plus elaire , ce qui n’est d’aucune importance , il reproduit de la manière la plus complète tous les caractères du précédent dont il serait bien possible qu’il ne fut qu’une variété. De Colombie. Collection de M. Buquet qui me l’a envoyé sous le nom de Lema æquinoctialis. 4. D. CorREnTINA. Oblonga, corpore sublus capiteque nigro-ferrugineoque variegalis, prothorace elytrisque flavo-testaceis, illo lineolis quatuor nigris nolalo, antice nonnihil angustato, ante medium modice coarctalo, supra pla- niusculo ac subtilissime alutaceo ; his convexiusculis, mediocriter punctato- striatis, singulo punctis seplem nigris. — Long. 2 172. Lat. À 175 lin. De la taille des deux précèdens, mais moins parallèle. Tête de la même forme que chez les précèdens, d’un ferrugineux pâle , ayant sur le front une tache et sur l’épistôme une ligne longitudinale noires , plus ou moins larges. Antennes ayant leurs trois ou quatre premiers articles fauves , les autres noirs , un peu plus longues que le tiers du corps. Prothorax d’un fauve-testacé assez brillant, avec quatre petites linéoles noires, rangées en demi-cercle en avant ; il est encore un peu plus petit que celui des précé- dens , légèrement rétréci à sa partie antérieure, arrondi en arrière, coupé carrément en avant et faiblement rétréci sur les côtés un peu avant son milieu ; en dessus il est peu convexe et couvert de fines rugosités et de très-petits points enfoncés très-serrés , visibles seulement à la loupe. Écusson noir, presque carré. Élytres de la couleur du prothorax, assez parallèles depuis leur base jusqu’à la moitié de leur longueur, puis s’ar- rondissant obliquement jusqu’à leur extrémité , assez convexes , à peine impressionées en dedans des épaules et ayant chacune dix rangées de pes tits points enfoncés peu marqués dont les intervalles sont très-finement… rugueux ; on voit sur chacune sept points noirs d’égale grosseur qui oc= eupent la moitié de leur longueur, savoir deux à la base placès presque sur la même ligne et écartés, {rois situës un peu plus bas et disposès de façon à former un triangle oblique , enfin deux écartés comme ceux de la base et placés sur une ligne inclinée. En dessous la poitrine est noire avec une grande tache ferrugineuse sur chaque flanc , l’abdomen ferrugineux avec trois rangées (une médiane et deux latérales) de grosses taches noires triangulaires , les pattes sont noires avec les cuisses (mais non les hanches) ferrugineuses sur une plus ou moins grande étendue ; mais ce dessin est æ rarement bien visible , le noir s'étendant souvent au point de le rendre tout-à-fait confus. Pattes de la même forme que chez les précédens, k LEMA. 205 I a été rapporté des environs de Corrientes par M. A. d'Orbigny. Je Vai reçu de MM. Reiche et Guérin-Méneville. D. P. immacuLarTa. Breviter oblongo-parallela, nigra, prothorace elytris- que flavo-testaceis, illo ante medium modice coaretalo, supra parum convexo ac subtilissime aiutaceo, his convexiusculis, mediocriter punctalo-striatis, — Long. 2. Lat. 4,5 lin. Plus petit que le Correntina et semblable par sa forme régulièrement parallèle à l’œquinoctialis. D’un noir assez brillant avec le prothorax et les élytres d’un fauve-testacé clair. La tête et les antennes ne diffèrent pas de celles des précédens. Le prothorax ne s’éloigne pour la forme de celui du Correntina qu’en ce qu’il n’est pas sensiblement rétréci en avant ; l’écusson est en triangle tronqué , les élytres ont chacune dix rangées très- régulières de points médiocres, mais assez marqués ; les pattes sont en- tièrement noires comme le corps. I] a été également rapporté de Corrientes par M. A. d'Orbigny. Je l’ai reçu de M. Guérin-Méneville. V. (16.) LEMA. Fas. Suppl. Entom. Syst, p. 90. Syst. El, 1, p. 471. Crioceris. Georr. Ins. des env. de Paris. 1, p. 243. — Auchenia. Tauxe. Charact. Gen. Ins. ed. Meyer. p. 21. Mansu. Entom. Brit. X, p. 215. — Petauristes. GuéRix. Zcon. du Règne anim, Ins. p. 259. Tête non ou à peine rétrécie en arrière des yeux, terminée en avant par un museau quadrangulaire ou légèrement cunéiforme , loujours assez sail- lant ; front séparé de l’épistôme par un sillon anguleux à sommet dirigé en arrière et duquel partent deux autres sillons contournant les yeux et un sillon médian lantôt entier, tantôt en partie effacé, parfois absent. Feur très-gros ou médiocres, oblongs ou subglobuleux, pourvus d’une or- bite distincte en arrière, saillans, plus ou moins échancrés au côlé interne , rarement entiers. Prothoraz de forme variable, le plus souvent rétréci sur les côtés et tra- versé en dessus par un sillon, qui se continue directement ou non avec le rétré- cissement latéral , Loujours beaucoup plus étroit que les élytres à sa base. Écusson toujours fortement tronqué à son sommet. Hanches antérieures conico-cylindriques, conliques ; les intermédiaires subglobuleuses, séparées par un mésosternum assez large, recourbé en arrière el accolé au métathoraz. Crochets des tarses soudés à leur base. 304 CRIOCÉRIDES. Corps parallèle ou subparallèle , en général peu allongé , presque tou= jours glabre en dessus , revêtu en dessous d’une fine et courte pubescence peu serrée , assez souvent nulle. — Labre transversal, assez grand, lé- gèrement arrondi ou coupé carrément en avant. — Mandibules dépassant à peine le labre au repos , assez robustes , arquées à leur sommet qui est toujours fendu ou échancré , tranchantes et inermes au côté interne. == Lobes des mâchoires plus ou moins larges; l’interne tronqué oblique- ment, l’externe arrondi ou coupé carrément au bout, dépassant assez fortement le précédent ; tous deux fortement ciliés sur leur troncature. — Palpes maxillaires médiocres, à 1: ee — LEMA. 455 sillon assez profond , avec celle dernière elle-même un peu épaissie sans former précisément un bourrelet ; avec la loupe on distingue sur le disque quelques points enfoncés disposés linéairement sur lo disque et quelques autres pareils épars sur les côtés antérieurs. Écusson noir, en friangle tronqué à son sommet, Élytres un peu allongées, assez convexes , faible- ment sillonées entre les épaules , ayant chacune dix rangées de points en- foncés médiocres et peu serrés ; les intervalles entre ces rangées sont planes et présentent à la loupe de très-pelits points enfoncès à peine distincts et disposés en lignes ; elles sont d’un bleu d’acier assez foncé et brillant, avec leur tiers postérieur, une étroite bordure latérale et une assez grande tache commune , médiane , en carré {ransversal , de la couleur du corps ; celte tache se réunit à celle qui occupe l’extrémité par une étroite ligne sutu- rale ; on voit en outre sur chacune d’elle à la base une courte bande longi- tudinale de même couleur. Pattes assez longues et peu robustes ; cuisses postérieures un peu plus fortes que les autres, de la longueur des deux premiers segmens abdominaux. Je l'ai reçu de M. Goudot qui l’a découvert en Colombie dans la vallée _du Rio-Magdalena. 136. L. pucauis, Elongatlula, postice nonnihil dilatata, lœte flava, capite, peclore, tabiis tarsisque nigris, anlennis nigro-piceis basi apiceque rufescenti- bus; prothorace læte ferrugineo, elongalo, pone medium valde coarctato, supra ante basin sat profunde lransversim impresso, basi ipsa subincrassata, disco lineatim lateribus anticis parce puncelulatis ; elytris sat convexis, mediocriter punclalo-strialis (interslitiis remote lincatim punclululis), basi utrinque ma- cula parva flava nolala fasciaque lala communé pone medium, chalybeis. — Long. 3 1,2, 4172. Lat, 1 175, 2 lin. Il varie beaucoap pour la taille et ressemble entièrement pour la forme au Goudotii. Tête d’un noir assez brillant , un peu rétrècie en arrière des yeux, {rès-lisse, uniformément et légèrement convexe sur le front qui est marqué d’un petit point enfoncé , parfois absent ; les sillons latéraux sont assez profonds. Antennes d’un noir-brunâtre, avec leurs deux ou trois pre- miers articles rougeâtres et les deux ou trois derniers presque lestacès ; elles sont très-grèles , filiformes et presque de la longueur des deux tiers du corps. Yeux fortement échancrés. Prothorax d'un jaune-ferrugineux vif, d’un tiers environ plus long que son diamètre antérieur, un peu lobé et arrondi au milieu de sa base, coupé carrément en avant, très-fortement rétréci dans son milieu sur les côtès , traversé en dessus à quelque distance de Ja base par un large sillon assez profond ; la base elle-même est un peu épaissie sans êlre relevée en bourrelet; avec une forte loupe on distingue sur le dique quelques pelits points enfoncès disposés iinéairement et 4356 CRIOCÉRIDES. d’autres épars sur les côtés antérieurs. Écusson d’un noir-bleuâtre , en triangle tronquë à son sommet. Élytres assez convexes , faiblement sil- lonées entre les épaules , finement ponctuëées comme chez les précèdens , sauf à la base où les points sont un peu plus gros; les intervalles entre les dix rangées que forme la ponctuation sont comme chez les précédens ; leur couleur est d’un jaune clair assez brillant , avec les deux cinquièmes de leur base d’un beau bleu d’acier assez clair, ayant sur chaque élytre une tache allongée de la couleur du fond , plus ou moins grande, mais toujours médiocre ; en arrière la partie bleu est coupée à-peu-près carré- ment et sur les côtés elle n’envahit pas le bord marginal des élytres ; ces dernières sont en outre traversées un peu en arrière de leur milieu par une large bande commune du même bleu , non interrompue sur la suture et s’arrêlant également sur le bord marginal. Dessous du corps de la cou- leur des élytres; métathorax d’un noir brillant; pattes noires, avec les cuisses de la couleur du corps, assez longues et médiocrement robustes ; cuisses postérieures un peu plus grosses que les autres , de la longueur des deux premiers segmens de l’abdomen. Cette espèce , l’une des plus belles et des plus grandes du genre , est de Colombie. J’en ai sous les yeux cinq exemplaires tous parfaitement semblables. M. Reiche me l’a envoyé sous le nom de varéegata et M. Bu- quet sous celui de jucunda, deux noms déjà employés par M. Dejean dans son Catalogue. 457. L. BasaLis. Oblongo-parailela, capile prothoraceque rufo-sanguineis, antennis (basi prætermissa), pectoris lateribus, tibiis tarsisque nigris ; protho- race elongatulo, pone medium valde coarctato, supra basi sat profunde trans- versim sulcalo, disco lineatim lateribus anticis subtilissime punctulatis ; elytris minus convexis, infra basin modice impressis, tenue punctalo-striatis, basi utrinque macula flava magna notala, sulura poslice fasciaque communi utrin= que abbreviata infra medium, nigris. — Long. 2 5/4. Lat. 1 lin. Lema basalis. Cuevaoz. Col. du Mexique. Cent. I. fasc, 5. ne 415. Beaucoup plus petit que le ducalis et notablement plus court, Tête d’un rouge-sanguin assez foncé et brillant , légérement rétrécie en arrière des yeux , ayant sur le front deux callosités assez prononcées , séparées en arrière par le sillon médian ; ses sillons latéraux bien marqués. Yeux as- sez fortement échancrés. Antennes noires, avec leurs deux premiers ar- ticles fauves, filiformes , à peine de la longueur de la moitié du corps. Prothorax de la couleur de la tête , assez fortement rétréci sur Jes côtés un peu en arrière de son milieu , traversé en dessus à sa base par on sil- lon bien marqué , ayant sur le disque une double rangée de petits points . | | | LEMA. 437 eufoncés à peine visibles à la loupe et quelques autres pareils sur les bords latéraux. Écusson d'un rouge-sanguin, en triangle tronqué à son sommet. Élytres assez allongées , paralléles, peu convexes , légèrement impres- j sionées en (ravers à quelque distance de leur base, ayant une impression : courte et peu profonde en dedans des épaules et chacune dix rangées de » points enfoncés , petits, superficiels et peu serrés ; elles sont d’un jaune ! clair et ont à leur base une tache noire s’étendant jusqu’au niveau de |: l'impression infra-basilaire et encadrant sur chaque élytre une grande | tache de la couleur du fond; on voit en outre en arrière de leur milieu } une bande commune assez étroite , régulière , s’arrêtant un peu au-delà : du milieu de leur largeur ; en arrière de cette bande la suture est noire sur une (rès-faible étendue. Dessous du corps d’un fauve clair, avec les côtés de la poitrine encadrés de noir. Pattes de cette dernière couleur, avec les cuisses d’un fauve clair, assez longues et peu robustes ; cuisses posté- rieures à peine plus grosses que les autres, de la longueur des deux pre- miers segmens abdominaux. Du Mexique , aux environs de la Vera-Cruz. M, Chevrolat a bien voulu . me communiquer l’exemplaire sur lequel il a fait sa description. | | 138. L. sucunpa. Subelongala, parallela, lœte flava, nitida, capite pecto- reque nigris, anlennis prothoraceque rufo-sanguineis ; hoc elongatulo, in me- dio sat profunde coarctalo, supra basi obsolele transversim sulcato, disco Lineatim lateribus anticis parce punctulatis ; elytris convexiusculis, infra basin modèice impressis, lenue punclalo-strialis, basi utrinque macula flava lata nolata singuloque fascia arcuata infra medium, saturate chalybeis. — Long. 9, 9175. Lat. 1, 1 175 lin. Lema jucunda. Des, Cat, ed. 5. p. 586. Var. A. Elytrorum macula baseos utrinque interrupta. Var. B. Elytrorum fascia communi recta, utrinque abbreviala. Un peu plus grand que le précédent , plus allongé et plus convexe. Tête d’un noir assez brillant , semblable sous Le rapport de la forme. Antennes en entier d’un jaune-ferrugineux pâle, parfois un peu sanguin , grèles, filiformes , un peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax d’un rouge-sanguin, plus court que celui du ducalis, un peu moins fortement rétréci sur les côtés dans son milieu, traversé en dessus par un sillon beaucoup moins marqué, sans que la base soit sensiblement relevée , ayant du reste, sur le disque et les bords latéraux antérieurs de très-petits points enfoncès disposés de même. Écusson d’un noir-bleuâtre , en triangle tron- qué à son sommet. Élytres parallèles, médiocrement convexes , ayant à quelque distance de leur base une dépression assez marquée : leur ponc- 458 CRIOCÉRIDES. {uation est assez fine; elles ont à leur base une tache d’un bleu d’acier plus ou moins foncé , s’étendant au tiers de leur longueur et encadrant. sur chaque élytre une tache de la couleur du fond comme chez le ducalis,… mais beaucoup plus grande e{ de forme carrée assez régulière ; on voit em outre sur chacune d’elle , aux deux tiers de leur longueur, une assez large bande de la même couleur, arquée , à concavité postérieure, s’étendant… de la {re à la 10e stries. Dessous du curps et pattes de la couleur des ély2 tres avec la poitrine noire ; pattes médiocres, faibles ; cuisses postérieures pas plus grosses que les autres , de la longueur des trois premiers segmens abdominaux. Dans la variété A la bande transversale qui encadre en arrière les deux taches jaunes de la base, manque en grande parlie sur chaque élytre et est remplacée par une pelite tache carrée touchant presque la suture. LesM élytres ont par conséquent dans cet endroit une courte bande suturale , une latérale de même longueur que la précédente et, au niveau de ces (rois bandes, une petite tache transversale isolée. Ce dessin rapproche extrême ment celte variété des deux espèces suivantes et surtout de l’arcuata. | La variété B a sa tache basilaire à l’état normal; mais les bandes ar" quées siluées en arrière du milieu sont remplacées par une petite bande commune assez étroite, (out-à-fait rectiligne et qui s’arrête sur chaque élytre à la &e strie, . Outre ces variétés on observe quelques différences dans les ir entre les rangées de points enfoncès des élytres ; quelquefois ils sont très 1 lisses et sans aucune {race de points disposés linéairement ; mais ordinai= rement ils sont exactement comme chez les espèces précédentes, PER À De la Colombie. Collections de MM. Reiche, Buquet, De Brème et Du pont. à a | ÿ 159. L. namaTA. Oblongo-perallela, lœte flavo-lutea, capite pecloreque nigris, anlennis prothoraceque ferrugineis ; hoc elongatulo, in medio sat pro funde coarclalo, supra ante basin vage transversim sulcalo, disco linealim lateribus anticis sublilissime punctulatis ; elytris planiusculis, infra basin vage impressis, lenuiler punclalo-strialis, fascia brevi suturali baseos singuloque allera submarginali apice bifida intusque recurva, lituraque arcuata infra medium, nigris. — Long. 2 514. Lat. À 174 lin. Plus petit que le jucunda, moins aïlongé et sensiblement moins convexe: Tête d’un noir brillant, semblable pour la forme à celle de cette espèce ainsi que les yeux. Antennes ferrugineuses, grèles , filiformes , de la jon-. gueur de la moitié du corps. Prothorax d’un rouge-ferrugineux très- clair et {rès-brillant, un peu plus court que celui du jucunda, assez fortement LEMA. 4359 Gtréci sur les côlés dans son milieu, traversé à quelque distance de sa base par un sillon peu profond el large , ayant sur le disque et sur les côtés an- érieurs quelques très-petits poin(s enfoncès à peine distincts à la loupe. Écusson noir, en triangle tronqué à son sommet. Élytres médiocrement ilongées , parallèles , presque planes en dessus , surtout en avant, ayant iquelque distance de la base une dépression transversale peu profonde, ans que la base elle-même soit relevée , à peine sillonées en dedans des paules et ayant chacune dix rangées très-régulières de petits points en- oncès rapprochés ; les intervalles sont (rès-légèrement convexes à leur xtrémité ; elles sont d’an beau jaune-testacé et leur dessin qui est d’un doir assez brillant , consiste en une courte bande suturale basilaire , une autre submarginale beaucoup plus large partant de l’épaule, descendant un peu plus bas que la précédente et bifurquée à son extrémité ; la divi- sion externe est très-courte , l’interne se recourbe en dedans et se dilate un gros point qui s'arrête au bord de la 2e strie ; on voit en outre sur chacune d’elles, aux deux tiers de leur longueur, une ligne légèrement ar- quée et un peu oblique qui s'étend de la 2e à la 40 stries. En dessous la oïtrine est noire et l’abdomen ainsi que les pattes d’un jaune presque pa- il à celui des élytres ; les dernières sont longues et assez grèles, avec les uisses allongées et médiocrement grosses ; les postérieures un peu plus lortes que les autres atteignent presque l’extrémité de l’abdomen. | De la Colombie, Je l’ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai con- rvé, 440. L. ancuara. Oblongo-parallela, luteo-testacea, capite pectoreque ni- is, antennis pallide fuscis ; prothorace elongalo, basi anguste nigro, in me- modice coarclalo, supra basi transversim vix impresso, disco lineatim bus anticis sublilissime punclulatis ; elylris convexiusculis, infra basin impressis, lenue punclalo-strialis (interstitiis remote lincatim punctula- }, villa suturali baseos, singuloque fascia brevi submarginali apice bifida, ga transversa infra basin, lineaque arcuata infra medium, nigris. — ng. 2273. Lat. 4 174 lin. Très-voisin de l’hamata dont il diffère par les caractères suivans : il est peu moins grand, mais aussi large, ce qui le fait paraître plus court ; sa uleur générale est d’un beau jaune clair testacè et uniforme sans aucune race de ferrugineux sur le prothorax , avec la poitrine et la tête noires ; a partie postérieure du vertex est de la couleur du corps; les antennes t d’un fuligineux pâle. Le prothorax est sensiblement plus long , sub- lindrique , moins rétréci dans son milieu , à peine silloné en dessus, et base est finemeut lisérée de noir, Les élytres sont sans aucune trace impression basilaire ; elles ont une courte bande suturale couvrant l’é- 440 CRIOCÉRIDES. cusson et deux bandes submarginales bifides à leur extrémité , mais dont la division interne n’est pas plus longue que l’autre ; la raïe transversale placée au-delà du milieu, est plus antérieure et nullement oblique ; enfin les pattes sont notablement plus courtes et plus grèles ; les cuisses poslè=. rieures dépassent à peine le 5e segment abdominal. ; De la Colombie. Je l’ai reçu de M. Reïiche sous le nom que je lui ai con. servé. Depuis, M. Dupont m’en a communiqué un autre exemplaire parfai= tement semblable. k ñ 441, L. minaris. Oblongo-parallela, flavo-ferruginea, capile nigro, anten=w nis prothoraceque ferrugineis ; hoc parum elongato, in medio sat profundes coarctato, supra basi modice transversim impresso ; elytris convexiusculisin punclato-striatis, basi utrinque maculis duabus flavis notata, singuloque linedi recta Wransversg infra medium, nigris. — Long. 2 172. Lat. 475 lin. Lema hilaris. Des. Cat. ed. 5, p. 586. Même forme que le jucunda, mais plus petit. Tête noire et antenne ferrugineuses , semblables : celles de ce dernier. Prothorax ferrugineux, un peu plus court, mais à part cela, fait de même. Écusson et ‘élytres semblables pour la forme ; ces dernières seulement sans dépression tran versale à la base, ont un dessin analogue, mais qui est noir au lieu d’êtr bleu et qui consiste en une tache basilaire s’étendant aux deux cinquièm de leur longueur, coupée obliquement de chaque côté en arrière, et prés sentant sur chaque élytre deux taches de la couleur du fond, au lieu d’un seule , l’une carrée , grande , voisine de la suture , l’autre beaucoup plus petite, en friangle curviligne et placée sous l’épaule ; on voit en outre sur chaque élytre aux deux tiers de sa longueur, une étroite bande de mê couleur, transversale , très-droite e{ allant de la Are à la 40e stries. Ea dessous le corps est en entier de la couleur des élytres ainsi que les pat" tes; ces dernières sont absolument semblables à celles du jucunda. De la Colombie. Collection de M. Reiche. Ç 442. KL. micixcra. Elongatula, lœte flava, capile pectoreque nigris, anten- nis prothorace rufis ; hoc vix elongato, in medio sat profunde coarctato, supra basi modice transversim sulcalo ; elylris convexis, mediocriter ac remolen punclalo-striatis, interstiliis apice nonnihil elevalis, fasciis duabus transver= sis, una basilari, allera infra medium recla utrinque retrorsum obliquala, saturate cyaneis. — Long. 5 175. Lat. À 475 lin. Assez allongé et {rès-parallèle, Tête d’un noir brillant , légèrement ré* n + LEMA. 441 trécie en arrière des yeux, ayant le front un peu relevé, plane et par- couru par un sillon fin assez long ; les sillons latéraux fortement marqués. Veux assez profondément et assez largement échancrèés. Antennes d’un rouge-ferragineux , un peu plus robustes que celles des précèédens , fili- formes, un peu plus longues que le liers du corps. Prothorax d’un rouge- sanguin très-vif et brillant , un tant soit peu plus long que son diamètre antérieur, fortement rètrèci sur les côtés dans son milieu, traversé en dessus à sa base par un silion médiocrement marqué , lisse sur toute sa _ surface. Écusson noir, en triangle tronqué à son sommet. Élytres assez allongées, très-parallèles, assez convexes el lègèrement planes le long de la suture , sans trace d’impressions au dessous de leur base, ayant une impression sulciforme assez profonde en dedans des épaules et chacune dix rangées de points enfoncès assez gros en avant, s’affaiblissant gra- duellement en arrière , partout espacés ; les intervalles entre ces rangées sont faiblement relevès à leur extrémité ; elles sont d’un beau jaune-tes- tacè, avec environ leur quart antérieur d’un bleu foncé et brillant qui en- vahit le bord latéral ; en arrière cette espèce de bande est un peu irrégu- lière sur ses bords ; au dessous de leur milieu, elle sont traversées par une assez large bande de même couleur, droite jusqu’au milieu de leur lougueur, puis qui devient oblique et se porte en arrière sur le bord mar- ginal qu’elle envahit comme la précèdente. En dessous la poitrine est noire et les patles ainsi que l’abdomer sont de la couleur des élytres. Pattes assez longues et assez robustes ; cuisses médiocres ; les postérieures tlépassant un peu le 2 segment abdomiaal. Du Mexique. Je l'ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai con- serve, 145. L. Lucunraxna. Breviter oblongo-parallela, lete flava, capile pecto- reque nigris, antennis prothoraceque rufis ; hoc vix elongato, in medio sat profunde coarclato, supra basi evidenter transversim sulcato ; elytris con. veriusculis, dorso planis, mediocriler punclalo-strialis, interstiliis apice non- mihal elevatis, fasciis duabus transversis, una basilari, altera infra medium arcuala, saturale cyaneis. — Long. 2 34. Lat. À 175 lin. Ï1 reproduit de la manière la plus complète les couleurs du bicéncta et n’en diffère presque que par sa forme générale qui est aussi large, mais notablement plus courte et plus déprimée sur les élytres. Il est par con- séquent d’un beau jaune clair assez brillant, avec la tête et la poitrine noires , les antennes et le prothorax d’un rouge-sanguin , vif sur ce der- nier, avec le quart antérieur des élytres el une bande de même couleur au dessous de leur milieu, d’on bleu foncé. Les différences qu'il présente, outre sa forme générale. sont les suivantes : les yeux sont moins fortement d6 442 CRIOCÉRIDES. et beaucoup plus étroitement échancrés ; les antennes sont plus grèles, plus longues et atteignent presque la longueur des deux tiers du corps; le prothorax est un peu plus fortement silloné à sa base en dessus; la bande postérieure des élytres est aussi large, mais un peu autrement faite, étant régulièrement arquée et concave en arrière ; enfin les cuisses pos- térieures sont un peu plus longues et dépassent un peu le 5° segment ab- dominal. Du Mexique. Collection de M. le Marquis De Brème. 444. L. soror. Breviter oblongo-parallela, lœte flava, capite, antennis, tho- racis macula, pectore tibiisque nigris ; prothorace vix elongato, in medio sat profunde coarctato, supra basi evidenter transversim sulcato, disco lineatim lateribus anticis parce punctulatis ; elytris dorso planiusculis, mediocriter punclato-strialis, basi fasciaque commurii arcuala infra medium, obscure cya- neis. — Long. 2 574. Lat. À 195 lin. Il est extrêmement voisin du précédent et n’en diffère que par les ca- ractères qui suivent : les antennes sont entièrement noires ; le prothorax a sur le disque des points enfoncés rangés en ligne et d’autres épars sur les côtès antérieurs, bien distincts à la loupe ; il présente en outre, en dessus dans son sillon basilaire, une bande noire {ransversale qui envoie trois pointes en avant dont la mèédiane est la plus longue. Les élytres ont un système de coloration exactement semblable, mais d’un bleu très- foncé et la bande transversale voisine de l'extrémité , est plus étroite et un peu plus fortement arquèée. Enfin en dessous non-seulemenit la poitrine, mais ies jambes sont noires. Pour tout le reste, il reproduit exactement les caractères du lucublanda. Du Mexique. Je l’ai reçu sans nom de M. le Marquis de la Ferté-Sé- neclerre. Malgré les différences assez fortes qui existent entre celte espèce et le lucublanda, il serait fort possible qu’elle ne fut qu’une variété de ce der- nier. La tache noire du prothorax constitue un caractère tout-à-fait étran- ger au groupe actuel, et pourrait bien aussi être accidentelle chez l’unique exemplaire que j'ai sous les yeux. 445. L. seReNa. Breviler oblongo-parallela, pallide flavo-testacea, capite, antennis (apice prœtermisso) pectoreque nigris; prothorace breviuseulo, an medio valde coarctalo, supra basi sat profunde transversim sulcalo ; elytris planis, tenuiler punclalo-striatis, fasciis duabus, altera basilari utrinque valde dilacerata, altera subrecta ante apicem, nigronitidis, — Long. 5. Lat. 1 473 lin. { LEMA. 413 Un peu plus grand et proportionellement plus large que le soror. D'un jaune-ferrugineux très-pâle , presque blanchâtre, avec la tête, les antennes (sauf les trois derniers articles qui sont rougeâtres) et la poitrine noires. Tête à peine rétrécie en arrière des yeux, un peu rugueuse et brièvement sillonée sur le front. Yeux assez fortement et étroitement échancrés. An- tennes grèles, filiformes , de la longueur au moins des deux tiers du corps. Prothorax un peu plus court que son diamètre antérieur, fortement ré- tréci de chaque côté dans son milieu , (raversé en dessus à sa base par un sillon bien marqué , lisse sur toute sa surface. Écusson en triangle tronquë à son sommet. Élytres peu allongées, parallèles , planes en dessus, ayant chacune une impression sulciforme en dedans des épaules et dix rangées de points enfoncés superficiels, médiocres en avant , très-petits et presque indistinets en arrière: leur base est occupée dans un peu plus du quart de leur longueur par une bande d’un noir brillant qui s’arrêle sur le bord marginal et est profondément et angulairement échancrée dans son mi- lieu en arrière sur chaque élytre ; à cet échancrure correspond une autre antérieure, mais beaucoup plus petite; elles sont également traversées presque aux {rois quarts de leur longueur par une bande de même couleur, assez large , presque droite , régulière sur ses bords et qui atteint de cha- que côté le bord marginal sans l’envahir. Pattes longues, assez robustes; euisses médiocres; les postérieures sensiblement plus grosses que les au- tres , dépassant un peu le second segment abdominal, Du Brésil. Je l’ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. 146. L. miparrira. Sat elongata, parallela, pallide luteo-testacea, capite, antennis (apice prælermisso), pectore, tibiis tarsisque nigris ; prothorace pal- lide ferrugineo, in medio profunde coarctato, supra basi transversim late èm- presso basi ipsa subincrassala ; elytrès convextusculis, infra basin late vageque impressis, mediocriler punctalo-strialis, basi late cœruleo-viridibus.— Long. 5,52/3. Lat. 1 174, 1 1/2 lin. Assez allongè et parallèle. D’un jaune clair lestacé , parfois presque blanchätre, avec la tête, les antennes (sauf leurs deux derniers articles qui sont de la couleur du corps), la poitrine , les jambes et les tarses noirs. Tête comme chez les précédens. Antennes très-grèles , filiformes, pres- que de la longueur des deux tiers du corps. Yeux médiocrement échan- crès. Prothorax d’un iaune-ferrugineux pâle, souvent même de la couleur du corps , un peu plus long que son diamètre autérieur, un peu prolongé et arrondi à sa base, coupé carrément en avant, {rès-forlement rétréci sur les côtés dans son milieu , traversé en dessus près de sa base par un sillon large et assez marqué , avec la base elle-même un peu épaissie ; il est sans points enfoncés sur le disque et les côtés antérieurs. Écusson 444 CRIOCÉRIDES. noir, en triangle assez allongé, plus ou moins fronqué à son sommet. Élytres allongées, médiocrement convexes , largement mais faiblement déprimées à quelque distance de leur base , un peu plus fortement pone-. tuées que chez les précèdens, et ayant leur base sur le tiers de leur lon- gueur d’un bleu-verdâtre foncé assez brillant ; cette tache est plus ou. moirs irrégulière sur son bord postérieur et s’arrète de chaque côté sur la 40e strie en laissant ainsi le bord marginal intact. Pattes assez longues, grèles ; cuisses faibles ; les postérieures à peine plus grosses que les au- tres , de la longueur des frois premiers segmens abdominaux. De la Colombie. J’en ai sous les yeux six exemplaires tous parfaitement semblables. 447. L. pEpLoPHORA. Elongatula, parallela, ferruginea, capite, pectore pedibusque parlim nigris, antennis fuscis ; prothorace in medio valde coarc- lalo, supra basi transversim impresso ; elylris convexiusculis, tenue punclato= strialis, cœruleo-viridibus, margine tenui apiceque late flavo-lestaceis. — Long. 3. Lat. 4 1/4 lin. Plus petit et moins allongé que le bipartita dont il a du reste la forme. Tête noire, semblable à celle du précédent. Antennes d’un brun-rougeà - tre plus clair à leur extrémité qu'à leur base, à peine de la longueur de la moitié du corps. Yeux faiblement échancrès. Prothorax d’un rouge- ferrugineux assez vif , pas plus long que son diamètre antérieur, coupé carrément à sa base el en avant , fortement rétréci sur les côlès dans son milieu , quoique moins que chez le bipartita, traversè en dessus à sa base par un sillon également un peu moins marqué, avec la base légèrement relevés. Écusson noir, en triangle (ronqué à son sommet. Élytres moins allongées que celles du bépartita, plus finement poncluëes, mais du reste pareiles, d’un bleu-verdàtre foncé et brillant dans leurs deux tiers anté- rieurs, avec le bord marginal en entier et leur tiers postérieur d’un jaune- testacèé ; la couleur bleue est un peu irrégulière en arrière. Dessous du corps ferrugineux , avec le mésothorax et le mélathorax noirs ; pattes de celle couleur, avec l’extrémité inférieure des quatre cuisses antérieures et la presque totalité des postérieures testacées ; l’extrémité des jambes et les tarses sont brunâtres ; ces organes sont un peu plus courts et plus forts que chez le bipartila ; les cuisses postérieures sont plus fortes que les au- tres et à peine aussi longues que les deux premiers segmens abdominaux. De Colombie. Je Pai recu de M. Buquet. Grours 20. Facies assez robuste, Prothorax court, transversal, fortement rétréci en arrière tant sur les côtés qu’en dessus ; sa base formant un bourrelet. Cuisses pos= lérieures médiocres, courtes. Dessin des élytres consistant en bandes transversales LEMA. 445 d'un pourpre-violet sur un fond testucé à refleis métalliques. Taille assez grande. - Esp. américaine, 148. 448. L. consmicna, Sat elongata, parallela, corpore sublus saturale capile prothoraceque dilutius viridibus, illo aureo-tomentoso, hoc brevi, poslerius valde constricto, basi incrassala, testacea ; elytris convesiusculis, infra basin late vageque impressès, tenuiler yunctalo-strialis, testaceis nilore purpureo Mmicantibus, sutura fasciisque duabus transversis (una submedia, altera ante apicem) læte purpureo-violaceis, — Long. 5172, 4175. Lat. 1 175, 1 574 lin. Assez allongé et parallèle , mais d’un faces particulier par suite de fa grande brièvelé du prothorax. Sa couleur générale est d’un vert métal- lique assez foncé en dessous , sur les pattes et surtout sur la moitié anté- rieure de la tête, clair sur la partie postérieure de celle-ci et le prothorax. Tête à peine rétrécie en arrière des yeux , couverte, sauf en arrière, d’une pubescence assez épaisse d’un jaune-doré qui s'étend même autour des yeux et cache les sillons frontaux. Antennes noires , sauf leurs deux ou trois premiers articles qui sont de la couleur générale, grèles, filiformes, presque de la longueur du corps. Yeux fortement échancrés. Prothorax près de moitié moivs long que son diamètre antérieur, légèrement arrondi en arrière , coupé carrément en avant, très-fortement rétréci en arrière tant sur les côtès qu'en dessus , avec sa base formant un étroit bourreiet de la couleur des élytres ; il est (rès-lisse et présente seulement quelques petits points enfoncés sur le disque. Écusson en carré assez allongé. Ély- tres parallèles , peu convexes en dessus , largement et vaguement impres- sionées au liers de leur longueur, ayant en dedans des épaules un court sillon peu marquë et chacune dix rangées très-régulières de petits points enfoncés assez distans et peu marqués; les intervalles entre ces rangées —…. sont planes dans toute leur étendue ; la couleur des élytres est d’un fauve- Douce à reflets pourprès plus ou moins vifs , avec la suture sur une faible … élendue et deux bandes transversales d’un pourpre-violet ; la première de 1 ces bandes située un peu avant le milieu, est beaucoup plus large que « V | autre qui est placée très-près de l'extrémité. Dessous du corps et pattes finement pubescens : ces dernières longues, avec les cuisses assez grosses, presque égales entre elles et les jambes grèles; cuisses postérieures un — peu plus courtes que l’abdomen. Cette belle espèce est du Brésil et m’a été communiquée par MM. Reiche et Guérin-Méueville. J’en ai aussi reçu un exemplaire de M. Klug sous … le nom d'eximia. - Par sa forme et ses couleurs elle a les plus intimes rapports avec le festiva décrit plus bas, mais celui-ci a la 9e rangée des points enfoncés interrompue sur chaque élytre et j'ai dû le placer dans la seconde divi- sion. 4146 CRIOCÉRIDES. Groupe 21. Forme oblongue, assez courte. Prothoraz plus ou moins fortement ré= tréci dans son milieu, avec un sillon transversal en dessus. Cuisses postérieures mé= diocres, notablement plus courtes que l'abdomen. Couleur générale variable ; dessin des élytres cousistant en une ou deux larges bandes noires, jaunes ou brunes sur un fon | jaune, noir ou rouge de cinabre. Taille moyenne ou petite. Esp. américaines. 149= 451. 149. L. Hicarn. Oblongo-parallela, subtus pallide ferrugineæ, supra lu- leo-testacea, capte (collo prætermisso), antennis pedibusque nigris ; protho race in medio valde coarclalo, supra basi transversim tmpresso, disco linea tèm lateribus anticis parce punctulatis ; elytris conveæiusculis, subtilèter punc talo-strialis, basi fasciaque lala communi ante apicem, pallide fuscis. — Long. 5 4/5. Lat. 4 472 lin. Il ressemble presque complètement pour la taille et la forme au Cri ceris merdigera d'Europe. Sa couleur générale est d’un beau jaune-testacé lisse et comme vernissé, avec la poitrine en entier et l’abdomen d’un jaune- ferrugineux pâle , la tête, sauf son coa , les antennes et les pattes noires. Tête assez fortement rétrècie en arrière des yeux, un peu convexe € brièvement sillonée sur le front, ayant ses sillons latéraux bien marqués. Antennes grèles, filiformes. de la longueur de la moitié du corps. Yeux fortement échancrès. Prothorax aussi long que son diamètre antérieur, un peu arrondi à sa base, coupè carrément en avant, fortement! rétréci dans son milieu sur les côtés, traversé en dessus à sa base par un sillou assez large et assez marquëé , ayant sur le disque de très-petits points en- foncés disposès linéairement el quelques autres épars sur les côtés anté= rieurs. Écusson presque carrè. Élytres parallèles, assez convexes, fai blement relevées à leur base et impressionées en dedans des épaules ,. ayant chacune dix rangées très-régulières de (rès-pelits points enfoncés, avec les intervalles entre ces rangées lisses el planes dans toute leur étens due; le tiers environ de leur base est d’un fuligivneux pâle et elles sont traversées près de leur extrémité par une large bande de même couleu {rès-régulière sur ses bords ; cette bande non plus que le fuligineux de la base n’envahit pas le bord marginal. Pattes médiocres et assez robuss tes ; cuisses assez grosses , presque égales entre elles ; les postérieures de là longueur des {rois premiers segmens abdominaux. Il a étè rapporté du sud de la province de Saint-Paul au Brésil par le célèbre botaniste M. A. De Saint Hilaire, et m’a été communiqué par le Museum d'histoire naturelle de Paris. Il est probable que pendant la vie sa couleur générale est d’un jaune de jonquille vif. LEMA, 447 150. L. rosrica. Breviler oblongo-parallela, cinabarrina, capite, antennis {articulo primo pr@lermisso) pedibusque nigris; prothorace pone medium walde coarctato, supra basi transversim impresso, disco leviter canaliculato lineatimque punctulato ; elytris convexiusculis, subliliter vunclalo-striatis (in- erstiliis sat crebre punctulatis), fascia lala communi ante apicem, nigro- cærulea. — Long. 2 172. Lat. À 175 lin. Lema postica. Des. Cat. ed. 5. p. 586. — Guénix. Revue Zool. À. 1858. p. 285. | Assez court, large, parallèle et peu convexe. D’un rouge de cinabre “éclatant avec la tête , les antennes (sauf le 1er article qui est ferrugineux) vet les pattes noires. Tète légèrement rétrécie en arrière des yeux, ayant le front assez relevé et marquë à sa parlie postérieure d’une petite fos- selle ; les sillons latéraux profonds. Antennes assez robustes, grossissant un peu à leur extrémité , un peu moins longues que la moitié du corps. Yeux médiocrement échancrés. Prothorax de la longueur de son diamètre antérieur, coupé carrément à sa base et en avant, fortement rétréci sur es côtés un peu en arrière de son milieu , traversé en dessus à quelque distance de sa base par un sillon large et assez marquè ; la base elle-même est un peu relevée et l’on voit sur le disque un sillon longitudinal anté- rieur superficiel , parfois même à peine visible, accompagné de deux ran- .gées de points enfoncés bien distincts à la loupe ; quelques autres sem- blables sont épars sur les côtés antérieurs. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres parallèles , très-peu convexes , très-légèrement re- levées à la base , ayant en dedans des épaules une impression sulciforme peu marquée et chacune dix rangées de très-pelits points enfoncés qui, sauf à la base , se distinguent faiblement de petits points semblables assez serrés qui couvreut les intervalles entre les rangées ; ces derniers sont planes dans toute leur étendue ; les élytres sont traversées tout près de leur extrémité par une large bande d’un noir-bleuâtre brillant , bien entière, un peu élargie sur la suture et légèrement arrondie en avant. Pattes mé- diocres , assez robustes ; cuisses postérieures un peu plus fortes que les autres , dépassant à peine le second segment abdominal. — Cette jolie espèce a été découverte à Cuba par M. Lanier qui l’a trouvée, mais rarement , sur les feuilles et les fleurs du Calebassier (Rev. Zool. À. 1838. p. 285). Je l’ai reçue de MM. Guërin-Méneville, Reiche et De Brème. 451. L. BipLaGiaTa. Breviler oblongo-parallela, nigronitida, prothorace elongatulo, in medio profunde constricto ; elytris conveæiusculis, tenue punc- Halo-strialis, singulo plaga maxima baseos antice intus oblique truncata, lutea. — Long. 2 175. Lat. 1 lin. 448 CRIOCÉRIDES.# Un peu plus petit que le postica, mais aussi court et parallèle comme cette espèce. D'un noir brillant. Tête et antennes comme chez le postica. Prothorax plus long, son diamètre longitudinal surpassant de près d’un quart l’autérieur ; il est coupé carrément à sa base el en avant , très-forte- ment rétréci dans son milieu sur les côtés; le sillon transversal du dessus se continue directement avec ce réfrécissement latéral et se trouve par suite placé très en avant de la base ; le disque est lisse. Écusson en trian-" gle tronqué à son sommet. Élytres un peu plus convexes et plus fortement ponctuées que celles da postica, mais du reste semblables , ayant chacune une {rès-grande tache d’un beau jaure clair s'étendant de la base jusqu’au milieu de leur longueur, en envahissant le bord latéral , coupée carrément en ärrière et obliquement à son côté interne antérieur; la partie in- terne inférieure est un peu arrondie et arrive (rès-près de la suture ; dans" l'un des exemplaires que j'ai sous les yeux elle se réunit à sa correspon- dante. Pattes assez longues et assez robustes ; cuisses postérieures un peu plus grosses que les autres, dépassant un peu le second segment abdomi- nal. De la Colombie. FE m'a étè communiqué par le Museum d'histoire natu- relle de Paris et par M. Reiche. Goure 22. Corps plus ou moins allongé, peu robuste. Prethorax rétréci dans son milieu avec un sillon transversal en dessus, parfois rétréci tout-à-fuit en arrière: Cuisses postérieures médiocres, notablement plus courtes que l'abdomen. Couleur gé= nérale noire ou d'un fauve plus ow moins clair; dessin des élytres consistant dans le premier cas en grandes taches réquiières d'un beau jaune, dans le second en bandes" ou taches transversales noires. Taille au dessous de La moyenne. Esp. américaines: 152-157. 452. L. ocromacuLaTa. Wodice elongata, parallela, nigronitida, protho: race elongalulo, in medio valde coarctalo, supra basi transversim impresso disco lineatim laleribus anticis obsolele punctulatis; elytris converiusculis, mediocriler punclato-striatis, singulo maculis quatuor (tribus mazimis lon- gitudinaliter quarta parva infra humerum positis), lœte luteis.—Long. 225. Lat. 1 lin. ‘ Un peu allongé et parallèle. D'un noir assez brillant. Tète ayant quel= quefois un peu de rougeâtre sur le vertex, légèrement rétrècie en arrière des yeux, ayant le front faiblemeut relevè et brièvement silloné à sa par- tie postérieure ; les sillons latéraux bien marquès. Antennes mèédiocrement robustes, filiformes, presque aussi longues que les deux tiers du corps. Pro- horax un peu plus long que son diamètre antérieur, fortement rétréci dans son milieu sur les côtés , traversé en dessas à sa base par un sillon. mèdiocrement marquè, ayant sur le disque quelques très-petits poin LEMA. 449 enfoncés disposés en rangées et d’autres semblables épars sur les côtés antérieurs. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres oblongues, parallèles, assez convexes , légèrement impressionées en travers à quel- que distance de leur base , ayant une impression sulciforme peu marquée en dedans des épaules et chacune dix rangées de points enfoncés médio- eres, assez distans, surtout à la base ; les intervalles entre ces rangées sont très-finement rugueux et planes. On voit sur chacune quatre taches d’un beau jaune clair, la première grande , basilaire , en carré allongé, la seconde plus grande encore, carrèe et médiane, la troisième apicale, encore plus étendue et subtriaugulaire ; la quatrième est petite et située sous l’épaule. Pattes longues , assez robustes ; cuisses postérieures un peu plus grosses que les autres, de la longueur des trois premiers segmens abdominaux. Je l’ai reçu de M. Germar comme venant du Brésil et de M. Reiche comme étant des Indes orientales. Le premier de ces habitats est sans au- cun doute le véritable , car son factes est entièrement américain, 153. L. pecEMmacuLATA. Modice elongata, parallela, nigra, vertice, pec- toris centro abdomineque testaceo-ferrugineis ; prothorace elongatulo, in me- dio valde coarctato, supra bast transversim sulcalo, disco lineatim lateribus anticis obsolele punctulatis ; elytris minus convexis, tenuiler punctalo-strialis, singulo maculis quinque (quatuor longitudinaliter quinta infra humerum po- sitis), albido-testaceis. — Long. 2174. Lat. 475 lin. Un peu plus petit et un peu moins convexe que l’octomaculata dont il a du reste complètement la forme. D'un noir assez brillant avec l’occiput , le centre du métathorax et l’abdomen d’un ferrugineux très-clair, presque testacé. La lête , les yeux , les antennes , le prothorax et l’écusson ne pré- sentent aucune différence avec les parties correspondantes du précèdent. Les élytres sont encore plus finement et plus superficiellement poncluées et au lieu de quatre taches en ont chacune cinq d’un blanc-testacé, savoir : une oblongue médiocre près de l’écusson , deux grandes , en carré trans- versal, placées immédiatement l’une avant l’autre après le milieu de leur longueur, une petite en friangle curviligne tout-à-fait à l'extrémité , enfin la cinquième également petite et allongée sous l’épaule près du bord laté- ral. Les pattes sont entièrement noires , un peu plus faibles que celle de Voctomaculata, maïs . à part cela , semblables. De la Colombie. Cette jolie espèce m’a été communiquée par M, Dupont. 454. L. novemmacurarTa. Elongata, flavo-testacea, nitida, capite antice la- teribusque, antennis, pectoris lateribus pedibusque (femorum basi prœtermissa) =: ve ) 1 450 CRIOCÉRIDES. nigris ; prothorace pone medium sal coarclalo, supra basi transversim sulca- Lo, disco fasciatim subtiliter punctulato; elytris depressiusculis, mediocriter punclalo-strialis, humeris, lineola communi pone scutlellum, apice summo, singuloque maculis duabus transversis (altera ante altera infra medium), nigris. — Long. 5. Lat. 1 lin. Allongé et très-parallèle. D’an fauve clair et brillant. Tête noire sur le museau el les bords latéraux dans toute sa longueur, y compris les orbites” en dedans, nullement rétrécie en arrière des yeux , plane sur le front avec un court sillon peu distinct ; ses sillons latéraux médiocrement marqués. Antennes grèles, filiformes , un peu plus longues que la moitié du corps. Yeux globuleux, fortement échancrés. Prothorax de la longueur de son diamètre antérieur, un peu arrondi à sa base , assez fortement rétréci un peu en-deça de son milieu sur les côtés , traversé en dessus par un sillon basilaire assez marqué ; à l’aide d’une forte loupe on appercçoit sur le dis-. que une assez large bande de (rès-petits points enfoncès. Écusson carré. Élytres allongées, paralléles , peu convexes et presque planes en dessus, sans trace d’élévation à la base , ayant chacune une courte impression sulciforme en dedans des épaules et dix rangées règulières de points en- foncès médiocres , plus gros en avant qu’en arrière ; leurs intervalles sont planes et presque lisses ; elles ont plusieurs taches noires disposées de la manière suivante : une courte transversale située immédiatement sous l’écusson , une autre également commune, apicale, arrondie en avant , « une oblongue sur les épaules et chacune deux transversales, en triangle allongé dont le sommet regarde la suture et la base le bord latéral, sans toucher ni l’une ni l’autre ; la première est située un peu avant l’autre après le milieu de leur longueur. En dessous la poitrine est assez largement encadrée de noir. Pattes (y compris les hanches) de même couleur, avec | la base des cuisses fauve ; aux antérieures les genoax et la base des jambes sont également de celte nuance. Ces organes sont de longueur médiocres et assez robustes ; les cuisses sont assez grosses ; les postérieures un peu plus fortes que les autres et atteignent à peine le bord postérieur du 5° segment abdominal. Dans l’unique exemplaire que j’ai sous les yeux, ce même segment et le 2° ont chacun deux taches brunâtres , médiocres, écartées, qui sont peu distinctes, mais qui probablement sont noires dans d’autres exemplaires. Du Brésil. Je l'ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. 455. L. irerruPprTA. Elongata, pallide ferruginea, oculorum orbitis, an- tennis, pecloris lateribus, pedibus prothoracisque maculis duabus nigris ; hoc infra medium sat profunde coarctato, supra basi transversim sulcalo ; elytris planiusculis, mediocriler punclato-strialis, macula quadrata apicali - LEMA. 451 singuloque quatuor (una humerali tribus longitudinaliter positis), nigris. — Long. 2 12. Lat. 475 lin. Allongé , parallèle , peu convexe comme le 9-maculata et très-voisin de celte espèce sous le rapport des couleurs. D’an ferrugineux pâle, avec le pourtour des yeux tant en dessous qu’en dessus , les antennes, les côtés de la poitrine et les pattes noirs. Tête à peine rétrécie en arrière des yeux, non convexe sur le front et marquée en arrière de ce dernier d’un point enfoncé. Antennes grèles, subfiliformes, de la longueur des trois cin- quièmes du corps. Yeux fortement échancrés. Prothorax aussi long que son diamètre antérieur, légèrement arrondi à sa base , coupé carrément en avant, assez fortement rètréci sur les côtés en arrière de son milieu, traversé en dessus près de sa base par un sillon étroit, assez profond, qui fait paraître la base relevée ; il est lisse en dessus et a de chaque côté au niveau du rétrécissement latéral une assez grosse tache noire. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres allongées , parallèles , très-peu convexes , presque dépourvues d’impressions en dedans des épaules , mê- diocrement ponctuées , avec les interstices entre les rangées de points en- foncés finement rugueux ; elles ont une tache commune apicale en carrë {transversal et chacune quatre taches noires, la Are petite, humérale , la 2° un peu plus grosse , en carré allongé sous l’écusson, touchant presque la suture, la 5° grande en triangle transversal, un peu avant leur milieu, la dernière qui est oblongue , également transversale et située un peu.au dessous ; les deux dernières simulent des bandes interrompues. Pattes as- sez longues, assez robustes ; cuisses d’égale grosseur ; les postérieures de la longueur des trois premiers segmens abdominaux. De Cayenne. Je l’ai reçu de M. Buquet comme étant le didyma de M. Dejean , mais il constitue une espèce distincte. 156. L. scaaris, Elongata, parallela , læte ferruginea, nilida, antennis (articulo primo prætermisso) thoracis punetis duobus, genubus, lubiis larsisque nigris; prothorace breviusculo, posterius modice constriclo ; elytris planis, mediosriler punclalo-strialis, apice, macula communi baseos scutellum am- plectente, singuloque fascis duabus, una laterali baseos intus antice valde excisa, allera quadrata transversa pone medium, nigris. — Long. 2 174. Lat, 475 lin. Un peu plus petit et plus large que l’interrupta et très-parallèle. D'un beau jaune-ferrugineux clair et brillant. Tête à peine rétrécie en arrière des yeux , ayant un assez gros point eufoncé sur le front qui est plane , et ses sillons latéraux médiocrement marqués. Antennes noires (sauf le 4er ar- ticle), grèles, un peu plus longucs que la moilië du corps, Yeux assez 452 CRIOCÉRIDES. fortement échancrés. Prothorax plus court que son diamètre antérieur, médiocrement rétrèci à sa base {ant sur les côtés qu’en dessus , ayant sur le disque deux points noirs placés transversalement et très-écartés. Écus- son en triangle tronqué à son sommet. Élytres allongées, très-parallèles, planes en dessus, sans élèvation à la base, ayant chacune dix rangées régulières de points enfoncès médiocres dont les intervalles sont lisses et planes , sauf à l’extrémité où ils se relèvent faiblement ; leur dessin con- siste en taches noires disposées comme suit : une quadrangulaire , com- mune , médiocre , placée sous l’écusson et embrassant ce dernier sur les côtés, une apicale également commune , médiocre , arrondie en avant, et deux sur chacune dont la première latérale, basilaire, commencant sur l’épaule, s'arrête un peu avant le milieu de leur longueur et est forte- ment échancrée en demi-cercle à sa partie interne et supérieure , tanais que l’inférieure arrive assez près de la suture ; la seconde grande qua- drangulaire transversale , est placée au dessous de leur -milieu et touche # presque la suture et le bord externe. Pattes noires , avec les trois quarts M basilaires des cuisses de la couleur du corps; elles sont médiocres et peu robustes ; les cuisses postérieures un peu plus fortes que les autres ne dé- passent pas le {roisième segment abdominal. De la Colombie , province de Venezuela. Je l’ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé, 197. L. pipyma. Elongata, lete ferruginea, antennis (articulo primo præ- {ermisso), genubus, tibiis tarsisque nigris ; prothorace pone medium sat pro- funde coaretalo, basi supra transversim impresso, disco linealim lateribus « anticis parce punclulatis ; elytris planiusculis, mediocriter punclato-striatis, macula quadrata communi apicis, singuloque maculis duabus baseos fascia- que lala longitudinali in medio coarctata, nigris. — Long. 2 192. Lat. 45 lin. Lema didyma. Des. Cat, ed. 5. p. 387. Il est très-voisin de l'énterrupta, tant sous le rapport de la taille de la AS ED ne Se forme, que sous celui des couleurs , mais je crois qu’il forme une espèce distincte. Sa couleur générale est d’un jaune-ferrugineux clair avec les antennes (sauf le 4er article), l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs ; la poitrine, le pourtour des yeux et le prothorax sont säns taches. Les élytres ont une tache noire carrte, commune, apicale, une humérale et une scutellaire , absolument semblables ; mais les deux taches du milieu de chaque élytre sont remplacées par une large et longue bande longitudinale plus ou moins étranglée dans son milieu et qui doit être coupée en deux chez quelques individus. Pour {out le reste il ressemble complètement à l’énterrupla. LEMA. 453 le Cayenne. Collections de MM. Reiche et De Brème. Guoure 23. Forme oblongue, très-rarement un peu allongée. Prothorar de forme tariuble, Cuisses postérieures médiocres, génèralement très-courtes, Couleur géné- rale d'un fauve plus ou moins clair ; dessin des élytres nul ou consistant en un petit nombre de points noirs. Taille assez grande chez les uns, petite chez les autres. Esp. américaines, 158-172. 158. L. annouiPes. Elongala, læte flava, nilida, antennis, thoracis puncto utrinque, féemorum basi annuloque medio, genubus, tibiarum apice Larsisque nigris ; prothorace elongato, subcylindrico, in medio leviler cuarclalo, supra basi obselete transversim impresso ; elytris convexiusculis, tenue punclaio- strialis, strüis extus posticeque deletis. — Long. 2 192. Lat. 475 lin. Assez allongé et (rès-parallèle. D’an fauve très-clair et brillant. Tète à peine rétrécie en arrière des yeux , plane sur le front qui est marquë d’un point enfoncé superficiel en arrière, et ayant ses sillons latéraux assez fins et peu profonds ; elle a de chaque côté en arrière contre le prothorax une petite tache noire. Yeux médiocrement échanerés en triangle aigu. An- tennes noires , subfliformes , de la longueur du tiers du corps. Prothorax d’un quart au moins plus long que son diamètre antérieur, subcylindri- que , légèrement rétréei sur les côtés dans son milieu , traversé en dessus à sa base par un sillon superficiel peu distinct , lisse sur toute sa surface ; il présente de chaque côté un point noir latéral placé fout près du bord antérieur. Écusson en triangle faiblement tronqué à son sommet. Élytres assez allongées , régulièrement et médiocrement convexes ; leur ponctua- tion est en grande partie effacée ; on apperçoit seulement l’origine des six premiers rangées et quelques traces du milieu de Ja 8e. Pattes de la cou- leur du corps avèc la base des cuisses, un anneau médiocrement large situé dans leur milieu , les genoux , la moitié postérieure des jambes et les tarses noirs : elles sont assez courtes, peu robustes et les cuisses pos- lérieures qui sont un peu plus fortes que les autres, dépassent à peine le second segment abdominal. Du Brési!. M. Klug me l’a envoyé sous le nom que je lui ai conservé. 159. L. sienaricouLis. Oblonga, læte flava, nilida, antennis (articulis 4 baseos prætermissis), verticis striga, thoracis linea dorsali punctisque duobus utrinque, pectoris tribus, tibiarum apice tarsisque nigris ; prothorace elonga- tulo, subcylindrico, in medio leviter coarctato, supra basi obsolete transversim impresso ; elytris convexiusculis, mediocriler punclalo-slriatis, punclo sulu- rali infra scutellum singuloque tribus (uno humerali, duobus ante medium oblique positis), nigris. — Long. 23,4. Lat. 1 174 lin. 454 CRIOCÉRIDES. Oblong, parallèle el assez convexe. D’un fauve clair brillant. Tète ayant sur l’occiput une courte linéole noire qui fait suite à celle qui existe sur le prothorax , légèrement rélrècie en arrière des yeux , plane sur le front qui est marqué à sa partie postérieure d’an court sillon superficiel, et ayant ses sillons latéraux assez marqués. Yeux assez fortement échancrés. Antennes noires , avec les quatre premiers articles de la couleur du corps, grossissant légèrement de la base à leur extrémité et un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci ayant sur le disque une ligne noire, grèle , un peu abrègée en arrière et de chaque côté au dessous du niveau du disque, deux points de même couleur, l’un basilaire , l’autre antérieur ; il est d’un quart environ plus long que large , faiblement rétréci dans son milieu sur. les côtés , à peine silloné transversalement en dessus à sa base et très-lisse sur toute sa surface. Écusson noir, carré. Élytres médiocrement allongées, parallèles , assez convexes , sans traces d’élévation à la base , faiblement” impressionées en dedans des épaules et ayant chacune dix rangées très- « régulières de points enfoncés médiocres ; les intervalles sont planes dans toute leur étendue et très-lisses ; elles ont un point noir sur la suture au quart environ de leur longueur et chacune trois autres points de même couleur, savoir : un oblong sur l’épaule , un tout à côté et au niveau du point sutural , le dernier un peu plus gros presque au milieu de leur lon gueur et un peu plus près du bord externe que de la suture. En dessous une {tache noire existe au bord antérieur du prothorax en avant de chacune; des cavités cotyloïdes ; une autre au bord externe des cavités cotyloïdes intermédiaires; le métathorax a de chaque côté deux points semblables , l’ua antérieur, l’autre en arrière. Pattes de la couleur du corps, avec l’ex=. ' trémité des jambes et les tarses noirs ; elles sont assez longues et peu ro- bustes ; les cuisses sont médiocres ; les postérieures un peu plus fortes que: les autres ne dépassent pas le second segment abdominal. Cette jolie espèce est de Colombie et m’a été communiquée par M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. Î l 100. L. varipes. Oblonga, parallela, rufo-brunnea, nitida, sublus nigro= punciala, antennis (articulis 4 baseos prætermissis), verticis lineola, alter punchisque duobus utrinque thoracis, scutello, femorum basi, genubus, tibia= rum apice larsisque nigris ; prothorace in medio modice coarclato, supra bast vit (ransversim impresso, disco lineatim puñctulato ; elytris convexiusculis, mediocriler punclalo-strialis, puncto suturali infra scutellum singuloque tribus (uno baseos, secundo humerali, tertio sublaterali paulo ante medium), nigrisse — Long. 5 174. Lat. À 175 lin. Voisin du précédent , mais plus grand et d'un rouge-brun plus ou moins® foncé , un peu ferrugineux et brillant, La (ête el les antennes ne présen+: LEMA. 459 tent aucune différence ; la première a également sur le vertex une courte linéole noire et les secondes ont leur quatre premiers articles de la cou- leur du corps. Le prothorax présente aussi une raie discoïdale noire et deux points latéraux de même couleur, mais sa forme est différente ; il est moins long , son diamètre antéro-postérieur ne dépassant pas celui de son bord antérieur, plus fortement rétréci sur les côtés dans son milieu et le disque présente une rangée longitudinale de petits points enfoncés. Écus- son noir, presque carré. Élytres semblables pour la forme et la ponctua- lion à celles du signaticollis, ayant de même un point sutural noir au quart de leur longüeur et chacune trois points de même couleur, mais autrement disposés ; un occupe tout-à-fait le milieu de la base ; le second est allongé, huméral et le dernier carré et transversal est submédian et sublatéral. En dessous il existe également un point noir près des cavités cotyloïdes antérieures ; les intermédiaires n’en ont pas , et le métathorax en possède . de chaque côté trois, un postérieur, un en ayant de l'angle externe antérieur du métasternum , le dernier sur cet angle même. Une double rangée de points noirs écartés entre eux et placés au bord postérieur de ses quatre derniers segmens orne l’abdomen. Les pattes sous le rapport de la forme ne diffèrent pas de celles du signaticollis, mais elles sont de la couleur du corps, avec la base des cuisses sur une faible étendue , les genoux , l’ex- trémité des jambes et les {arses noirs. Je dois également la connaissance de cette jolie espèce à M. Klug, qui me l’a envoyée comme étant du Mexique. Uepuis, M. Dupont m'en a communiqué un second exactement semblable. 461. L. nurra. Oblonga, parallelu, rufo-brunnea, nilida, sublus nigro- punciala, antennis (articulis G baseos prætermissis), verticis lineola, altera punclisque duobus utrinque thoracis, scutello, genubus, tibiarum apice tar- sisque nigris ; prothorace in medio modice coarctato, supra basi vix transver- sim sulcalo, disco lineatim punctulato ; elytris convexiusculis, mediocriter Punclalo-striatis, macula suturali infra scutellum singuloque tribus (prima baseos, secunda humerali, tertia transverso-quadrata ante medium), nigris. — Long. 3 174. Lat. À 475 lin. Var. A. Abdomine immaculato. Il ressemble complètement au varipes pour la taille, la couleur, la forme générale, celle de toutes ses parties et le dessin de la tête, du prothorax , du dessous du corps et des pattes ; mais je crois qu’il forme une espèce bien distincte. Ses différences portent uniquement sur les an- {ennes et les taches des élytres. Les premières ont leurs six premiers ar- ticles ferrugineux au lieu des quatre premiers. Les taches des élytres sont 456 CRIOCÉRIDES. plus grandes , loul en élant disposées absolument de même ; celle placée au dessous de l’écusson sur la suture est exactement carrée , l’humérale et la basilaire sont semblables ; la latérale placée un peu avant le milieu est celle qui s’est le plus développée; elle forme une véritable bande transversale ou oblongue qui du bord latéral s’étend au milieu de la lar= geur de l’élytre. La variété A ne diffère du type qu’en ce que son abdomen est complè- tement dépourvu des deax rangées de taches noires qui existent chez ce dernier. 11 se trouve en Colombie comme les deux précédens. J'ai reçu le type de M. Chevro'at et la variété de M. Dupont. 162. L. BiNorTaTa. Oblonga, lœle rufo-ferruginea, antennis pedibusque: nigris; prothorace elongatulo, in medio sat profunde coarctato, supra bas modice transversim impresso, disco linealim punctulato ; elytris conveæiuscu= lis, infra basin evidenter impressis, mediocriler punctalo-strialis, singulo punclo lalerali ante medium, nigro. — Long. 2 374. Lat. 4 174 lin. Rd Semblable pour la taille et la forme au signaticollis. D’un rouge-ferru-« gineux vif et très-brillant , avec les antennes et les pattes noires. Tête et yeux comme chez les deux précèdens. Antennes beaucoup plus allongées, subfiliformes, un peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax pres- que aussi long que chez le signaticollis, mais beaucoup plus fortement rétréci sur les côtés dans son milieu , traversé en dessus près de sa base par un sillon assez marqué et ayant sur le disque un assez large bande longitudinale de très-pelits points enfoncès. Écusson en triangle tronquë à son sommet. Élytres semblables pour la forme et la ponctuation à celles des deux précèdens, si ce n'est qu’elles ont à quelque distance de leur base une impression transversale assez profonde , sans que la base elle-* même soit relevée, et les impressions intra-humérales plus marquées. On 1.188 6og voit sur chacune au tiers de leur longueur un gros point noir latéral. Pattes comme chez les deux précédens. ù Du Brésil. Je l'ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservësn 1653, L. scapuzaris. Elongalula, parallela, læte flavo-testacea, antennis, thoracis punctis duobus pedibusque (femorum basi prælermissa) nigris; pro= thorace in medio modice coarctalo, supra postice evidenter transversim èm= presso, disco obsolele lineatim punctulato ; elytris dorso depressiusculis, medio= criler punclalo-strialis, singulo macula humerali nigra. — Long. 5 44. Lat, 1 174 lin. Plus allongé , encore plus parallèle et moins convexe que les (rois prè- LEMA. 457 cëdens. D'un fauve-lestacé clair et assez brillant. Têle et yeux comme chez les trois espèces qui précèdent. Antennes noires, grèles, filiformes, de la longueur des deux fiers du corps. Prothorax de la longueur de son diamètre antérieur, médiocrement rétréci dans son milieu sur les côtés, traversé en dessus à sa base par un. sillon assez marqué, ayant sur Île disque quelques pelits points enfoncès presque effacés ; il est marqué de deux poin(s noirs placès transversalement et siluës sur les côtés du disque. Écusson en triangle (ronqué à son sommet. Élytres assez allongées, très- parallèles , un peu déprimées sur le disque , faiblement impressionées en dedans des épaules, ayant chacune dix rangées de points enfoncés mé- diocres à la base , fins en arrière, avec les intervalles planes et lisses ; une {ache noire oblongue couvre en partie chaque épaule. Pattes noires, sauf la base des cuisses et celle des jambes antérieures qui sont de la cou- leur du corps, médiocres et assez grèles ; cuisses postérieures un peu plus grosses que les autres , de la longueur des trois premiers segmens abdominaux, Do Brésil. Collection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. 164. L, arricornis. Oblonga, parallela, lœte flava, nitida, antennis (arti- eulo primo prœtermisso), tibiis tarsisque nigris ; prothorace elongatulo, pone medium sat profunde coarctato, supra basi late vageque transversim sulcato, margine anlico nonnihil incrassato, disco lineatim lateribus anticis obsolete punctulalis ; elytris convexis, infra basin vage impressis, sublililer punctato- striatis, interstiliis planis, lœvibus. — Long. 5. Lat. 474 lin. Lema atricornis. Cuevror, Col, du Mexiqg, Cent. Il. fase, 5. no 110. Il a le facies de certains Crioceris indiens, notamment de l’émpressa, mais il est plus petit. Sa couleur générale est d’un fauve clair uniforme , brillant et un peu livide, avec les antennes (sauf le 4°" article), les jambes et les tarses noirs. Tête non rétrècie en arrière des yeux, non convexe sur le front , ayant sur le vertex un fin et court sillon ; ses sillons latéraux assez marquès. Yeux médiocrement échanerès. Antennes assez robustes, filiformes , à peine de la longueur de la moitié du corps. Prothorax d’un quart environ plus iong que son diamètre antérieur, légèrement arrondi en arrière , fortement rétréci sur les côtés un peu en-deça de son milieu, traversé à sa base en dessus par un sillon large et médiocrement marqué ; e disque se relève graduellement en avant et parait épaissi le long du bord antérieur ; à l’aide d’une forte loupe on y distingue une double ran- ée de très-petits points enfoncés et quelques autres pareils , épars sur es côtés antérieurs. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élylres édiocrement allongées , parallèles , assez convexes, très-légèrement DB 458 CRIOCÉRIDES. impressionées en travers à quelque distance de leur base, ayant une courte dépression sulciforme assez marquée en dedans des épaules et chacune dix rangées très-régulières de petits points enfoncés à peine visibles à l'œil nu ; les intervalles entre ces rangées sont larges, lisses et planes dans toute leur étendue. Pattes courtes, robustes ; cuisses fortes ; les posté= rieures un peu plus grosses que les autres , de la longueur des deux pre- miers segmens abdominaux. Du Mexique aux environs de Tultepec. La description qui précède a été faite sur l’exemplaire qui a servi à M. Chevrolat pour rédiger la sienne, 165. L. rurA. Breviter oblongo-parallela, læte flavo-rufa, nitida, anten- nis, femorum apice, libiis tarsisque nigris ; prothorace in medio valde coarcz talo, supra basi lransversim impresso, disco linealim lateribus anticis parce punctulatis ; elytris sat convexis, tenue punctalo-strialis, interslitiis planis. — Long. 2, 2472. Lat. 374, À lin. Lema rufa. Des. Cat. ed. 3. p. 586. Var. A. Pectore utrinque nigro-maculato. Var. B. Tibiis basi rufis. Il ressemble un peu au Crioceris merdigera, mais il est sensiblement plus petit et un peu plus court. Sa couleur générale est d’un rouge de bris que un peu fauve, clair, très-brillant, souvent même comme translucide sur les élytres, avec les antennes, la moitié ou le tiers postérieur desn cuisses, les jambes et les tarses noirs. Tèle assez fortement rétrécie en arrière des yeux, assez relevée et brièvement sillonée sar le front ; ses sillons latéraux très-fortement marquès. Antennes grèles, filiformes , deu la longueur de la moitié du corps. Yeux assez fortement échancrés. Pro thorax un peu plus long que son diamètre antérieur, légèrement arrondi 4 sa base , coupé carrément en avant , fortement rétréci dans son milieu sup les côtés, traversé en dessus à sa base par un sillon large et bien marqué# le disque est assez convexe et présente les mêmes petits points enfoncès” que chez les précédeus. Écusson triangulaire , légèrement tronqué à son sommet. Élytres assez courtes, parallèles , assez conyexes, sans (race d’élévation à leur base, très-faiblement impressiontes en dedans des, épaules , ayant chacune dix rangées de points enfoncés, pelils, peu mars qués el un pea espacés ; les intervalles entre ces rangées sont planes dans toute leur étendue et ont quelques (rès-petits points disposés linéairement: Pattes médiocres, assez robustes; cuisses presque de la même grosseur ÿ les postérieurs dépassant un peu le second segment abdominal. | | | | | LEMA, 4ù Var. A. Une tache longitudinale noire de chaque côté du métathorax. Van. B. Moilié basilaire des jambes ferrugineuse.. Il se trouve au Brésil. J’en ai vu un assez grand nombre d'exemplaires, parmi lesquels un que M. Klug m'a envoyé sous le nom de Lema ochreata, 166. L. rucvina. Breviter oblongo-parallela, lœte flavo-rufa, nitida, an- tennis (articulo primo prœtermisso), femorum apice, tibus, Larsis elytrorumque macula humerali nigris ; prothorace in medio valde coarctalo, supra basi ob- solele transversim impresso, disco lineatim laleribus anticis parce punctulalis ; elytris sat convexis, lenuiter punclalo-strialis, interstatiis planis. — Long. 2, 2 42. Lat, 374 , À lin. Var. A. Humeris immaculatis. Complètement semblable au rufa, sauf pour les points suivans : le 4° article des antennes est de Ja couleur du corps ; le sillon transversal de la base du prothorax est peu distinc{; enfin il existe une petite tache noire sur chaque épaule. Le noir des cuisses est aussi un peu moins élen- du et n’occupe guères que la G° partie de ces organes à leur extrémité; mais cette différence n’est probablement qu’accidentelle , comme l’est une petite fosselte qui existe à la base du prothorax en dessus dans l’un des deux exemplaires que j'ai sous les yeux et qui manque chez l’autre. Var. A. La tache noire des épaules manque. Du Brésil aux environs de Cassapava. M. Klug me l’a envoyé sous le nom de rufina que j'ai dù changer, l’ayant déjà donné à une autre espèce. 467. L. BasuLA. Breviler oblongo-parallela, lœte flavo-rufa, nitida, anten- nis, sculello, pectoris marginibus pedibusque nigris ; prothorace in medio valde coarclato, supra basi transversim impresso, disco lincatim lateribus anticis parce punclulatis ; elytris convexis, lenue punclato-strialis, inlerstiliis plaris, singulo macula humerali nigra. — Long. 2275. Lat. 4 175 lin. Il reproduit complètement aussi la forme et la couleur générale du rufa dont il ne diffère que par les caractères suivans : l’écusson et les pattes en entier sont noirs ; la poitrine est entourée sur ses quatre côtés d’une large bordure irrégulière de même couleur; le prothorax a de chaque côté en dessous une grande {ache adossée au côté externe et antérieur des cavités cotyloïdes ; enfin les élytres en ont chacune une petite oblongue sur l’è- paule. Pour {out le reste il ressemble entièrement au précédent. Ji se (rouve aussi au Brésil. Collection de M. Bouquet, 460 CRIOCÉRIDES. Il est bien voisin du rufina et en quelque sorte intermëdiaire entre cette espèce et le ru/a. Ces trois espèces pourraient bien n’en former qu’une seule qui varierait beaucoup. 468. L. seminiGRa. Oblongo-parallela, nigra, subtus flavo-variegata, pro- thorace elytrisque flavis, illo fusco bi-maculato, clongatulo, pone medium profunde constricto, his conveæiusculis, tenue punctato-strialis, énlerstiliis planis. — Long. 2. Lat. 45 lin. Il ressemble aux deux prècédens , mais il est beaucoup plus petit et son prothorax sensiblement plus long lui donne un facies différent. Tèle et antennes noires, semblables à celles du rufa. Yeux fortement échan-« crès. Prothorax d’un fauve-testacèé assez clair et assez brillant, avec deux taches fuligineuses assez peu distinctes sur les côtés en dessus ; il est d’un quart environ plus long que son diamètre antérieur, coupè carrément à sa base et en ayant , très-fortement rétréci sur les côtés un peu en-deca de son milieu et ce rétrécissement se continue directement en dessus en per- dant un peu de sa profondeur ; sa surface entière ne présente aucune trace de ponctuation. Écusson noir, triangulaire, légèrement fronqué au bout. Élytres de la couleur du prothorax , semblables pour la forme et la ponc- tuation à celles du rufa. Dessous du corps et paites d’un noir assez bril-« lant, avec le centre du métathorax , le milieu du premier segment abdo- minal ét la base des cuisses d’un fauve-ferrugineux assez vif. Paltes assez longues, médiocrement robustes; toutes les cuisses presque de même grosseur ; les postérieures de la longueur des trois premiers segmens ab- dominaux. De la Colombie. Collection du Museum d'histoire naturelle de Paris. 469. L. sexnorara. Oblongo-parallela, albido-testacea, antennis (basi prælermissa), lubiis larsisque nigris, capile, prothorace elylrorumque apice carmineo-sanquineis ; prothorace elongatulo, in medio sat profunde coarctato, supra anle basin vage transversim impresso ; elytris convexiusculis, mediocri- ter punclalo-striatis, singulo punclis tribus baseos in triangulum digestis, nigris. — Long. 2 175. Lat. 1 lin. Lema sexnotata, Cnevror. Col, du Mexig. Cent, 2. fasc. 5. Oblong et un peu allongé. D'un blanc-testacé lègèrement teinté de jaune en dessous et sur les élytres, avec les antennes (sauf les deux premiers articles), les jambes et les tarses d’un noir-brunâtre , la tête, le prothorax et une grande tache subapicale sur les élytres d’un rouge de carmin vif et brillant. Tête très-Jisse sur toute sa surface , à peine rétrécie entre Îles _ 1 4 % M. LEMA. A6 veux , un peu relevée et plane sur le front , avec ses sillons latéraux très- fortement marqués. Antennes grèles , filiformes, moins longues que la moitié du corps. Yeux médiocrement échancrés. Prothorax de près d’un tiers plus long que sou diamètre antérieur, coupé carrément à sa base et en avant , assez fortement rétrèéci dans son milieu sur les côtés , traversé en dessus très en avant de sa base par un sillon à peine distinct, ayant sur le disque quelques très-petits points enfoncés disposés en rangées et d’autres semblables épars sur les bords latéraux. Écusson en triangle tronquè à son sommet. Élytres oblongues, parallèles, légèrement con- vexes, à peine impressionées en dedans des épaules , assez finement ponc- tuées et ayant chacune trois points noirs disposés en friangle à leur base, l’un sous l’épaule près du bord latéral , l’autre près de la suture au cin- quième de leur longueur, le dernier au milieu. Pattes médiocres, assez robustes ; cuisses postérieures un peu plus grosses que les autres, de la longueur des {rois premiers segmens abdominaux. Du Mexique. Collections de M. Reiche et de M. Chevrolat. La couleur carmin de la tête , du prothorax et de la tache apicale des _élytres n’existe que rarement après la mort; elle disparaît plus ou moins par suile de la déssication des tégumens et parfois il n’en resle aucune (race, 170. L. sepremmacuLara. Breviter oblonga, albido-testacea, nitida, subtus [usco-variegata, ore, vertice, antennis sculelloque nigris ; prothorace poste- rius valde constriclo ; elytris conveziusculis, tenue punclato-strialis, regione sculellari singuloque maculis tribus in triangulum digestis, piceis. — Lons. 2 475. Lat. À 174 lin. De la taille du précédent, mais sensiblement plus large. D'un beau blanc-testacé et brillant, avec les parties de la bouche, les antennes, le verlex et le bord interne des yeux, noirs. Tête semblable à celle des deux précèdens , si ce n’est que le front , quoique assez relevé , est plane et complètement dépourvu de sillon, Antennes plus longues, dépassant le milieu du corps et grossissant un peu de la base à leur extrémité. Yeux largement échancrés, Prothorax de la longueur de son diamètre antérieur, légèrement arrondi à sa base qui a un court liséré bruuâtre dans son mi- lieu , coupé carrément en avant, fortement rétréci en arrière sur les côtés el traversé en dessus à sa base par un sillon bien marqué qui se continue avec le rétrécissement latéral ; {toute sa surface est très-lisse. Écusson brunâtre , en triangle tronqué à son sommet, Élytres larges, parallèles, peu convexes , faiblement impressionées en dedans des épaules , finement poncluëes , avec les intervalles entre leurs rangées de points enfoncés planes et lisses ; elles ont uu peu de brunâtre autour de l’écusson et sur 462 CRIOCÉRIDES. chacune frois taches de même couleur disposées en triangle , une pelite humérale, la seconde ponctiforme, assez grosse, près de la suture au tiers de leur longueur, la troisième transversale un peu au-delà du milieu : en dessous la poitrine est encadrée de fuligineux sur les côlès et en arrière ; en avant cette couleur se prolonge sur les côlés du prothorax en passant au brupâtre; les pattes sont d’un fuligineux ({rès-clair, avec la base des cuisses de la couleur du corps ; elles sont assez longues et assez robustes, avec les cuisses presque de la même grosseur ; les postérieares sont un: peu plus courtes que l’abdomen. De la Colombie. Je l'ai reçu de M. Buquet sous le nom que je lui ai conservé. 471.L. muxpa. Breviler oblonga, læte flavo-ferruginea, nitida, ore, ver- tice, antennis (articulis À et 11 prætermissis), pecloris lateribus anticis larsis- que nigris; prothorace elongato, in medio modice coarctalo, supra postice transversim obsolele sulcato, disco lineatim lateribus anticis parce punctulalis ; elytris convexiusculis, tenue yunclalo-strialis, singulo punctis duobus (altero humerali altero infra medium), nigris. — Long. 2. Lat. 475 lin. Un peu plus petit que le 7-maculata et aussi court que celte espèce. D'un fauve-ferrugineux clair et brillant, avec la face supérieure du museau, le verlex, les antennes (sauf le 4er et le 41€ articles qui sont ferrugineux), les angles antérieurs du métathorax et les tarses noirs. Têle et yeux comme chez le 7-maculala. Antennes grèles, subfiliformes , de la longueur de la moilié du corps. Prothorax d’un quart plus long que son diamètre anté- rieur, subcylindrique , médiocrement rétréci dans son milieu sur les côtés, traversè en dessus près de sa base par un sillon à peine distinct , ayant sur le disque une double rangée de {rès-petits points enfoncés et quelques autres semblables épars sur les côtés antérieurs. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres courtes, parallèles, médiocrement et rè- gulièrement convexes , ayant chacune une courte impression sulciforme assez marquée entre les épaules et dix rangées de points enfoncés, assez gros, espacés et un peu en désordre à la base, plus fins et plus réguliers en arrière ; les intervalles sont lisses et planes , sauf à leur extrémité où ils se relèvent très-peu ; on apperçoit sur chacune d’elle deux points noirs, l’un oblong sur l'épaule , l’autre très-petit, médian , placé un peu au- delà du milieu de leur longueur. Pattes assez longues, peu robustes ; cuisses médiocres ; les postérieures plus fortes que les autres, de la lon- gueur des {rois premiers scgmens abdominaux. Des environs de la Colonia del Sacramento (1). Je lai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. (4) Petite ville de la Banda oriental située sur la rive nord de la Plata, presque ew face de Buenos-Ayres. LEMA. 465 {72. L. conspurcaTa. Breviler oblonga, lœte flavo-ferruginea, nilida, pectore pedibusque nigro-maculatis, antennis lineolisque duabus verticis [us- cis ; prothorace subelongato, in medio leviter coarctato, supra postice vix trans- versim sulcalo ac distincte foveolato, disco lineatim punctulato; elytris pla- niusculis, basi grosse posterius modice punctalo-striatis, punctis extlernis baseos confluentibus, fascia communi abbreviata antica singuloque maculis duabus (altera humerali altera infra medium), nigris. — Long. 1 374. Lat. 574 lin. Encore un peu plus court que le munda, plus parallèle et moins con- vexe que celte espèce. D’un fauve-ferrugineux clair et brillant. Tête ayant sur le vertex deux linéoles fuligineuses peu apparentes , semblable pour la forme ainsi que les yeux à celle des deux précédens. Antennes brunâtres, assez robustes , subfliformes , un peu plus longues que le prothorax. Ce dernier légèrement allongé, subeylindrique , faiblement rétréci sur les côtés dans son milieu , traversé en dessus près de sa base par un sillon à peine distinct au milieu duquel se trouve une fossette assez profonde ; une double rangée de tres-petits points enfoncés se voit sur le disque. Écus- son en friangle tronqué à son sommet. Élytres courtes, très-paral- lèles, à peu de chose près planes en dessus, presque sans impressions intra-humérales , ayant chacune dix rangées de points enfoncés , gros, irréguliers à la base, médiocres en arrière ; ceux des rangées externes dans la moitié de leur longueur sont confluens ; elles sont traversées au quart environ de leur longueur par une courte bande commune irrégulière, et deux taches de même couleur se voient en outre sur chacune d’elles, l’une petite oblongue sur l’épaule , l’autre assez grande , irrégulièrement arrondie, au-delà de leur milieu près de la suture. En dessous une ligne noire parcourt de chaque côté le prothorax , le mésothorax et le méta- thorax ; ce dernier a en outre en dedans de cette ligne une tache noirâtre. Pattes de la couleur du corps, avec un anneau brunâtre plus ou moins complet au tiers postérieur des cuisses ; l'extrémité des jambes et le som- met de chacun des articles des tarses sont d’une nuance plus claire ; ces organes sont de longueur médiocre, peu robustes ; les cuisses postérieures sont un peu plus fortes que les autres et ne dépassent pas le troisième segment abdominal. Du Brésil, aux environs de Cassapava, Collection du Museum d’his- toire naturelle de Berlin. Division IT. 9° rangée de points enfoncés des élytres plus ou moins inter - rompue dans son trajet, parfois entièrement effacée dans sa moilié ou ses deux tiers antérieurs ; sa partie lisse souvent costiforme ; la 8° rangée el quel. quefois la T° impressionées ou plus fortement ponctuées ou sulciformes dans leur milieu. Presque toujours une aire élevée à la base des élytres, Esp. amé- ricaines. 173-257. 464 CRIOCÉRIDES. Obs. Cette division exclusivement propre à l'Amérique el un peu moins riche en espèces que la précédente , constitue jusqu’à un certain point une série parallèle à celte dernière. En effet, plusieurs des groupes dans les- quels elle se subdivise , représentent de la manière la plus èvidente quel- ques-uns des groupes qui précèdent , mais elle a en même tems certaines formes qui lui sont propres. Sa distribution géographique est plus remar- quable que le caractère même sur laquelle elle est basée. Growre 24, Corps assez allongé. Prothoraz fortement rétréci en arrière, tant sur les côtés qu'en dessus ; sa base formant un bourrelet. Cuisses postérieures médiocres, assez longues. Couleur générale d'un vert métallique ; dessin des élytres consistant en bandes transversales d'un cuivreux-pourpré sur un fond jaune. Taille moyenne. Esp. 173. Obs. Ce groupe composé d’une seule espèce , correspond à celui n° 20 de la division précédente , qui ne comprend également qu’une espèce. 473. L. rEsriva. WModice elongata, parallela, obscure cyaneo-virescens, capite ferrugineo-pubescente ; prothorace viridi, basi luteo vel ferrugineo, posterius valde constriclo ; elytris convexrusculis, tenue punclato-striatis, shia nona in medio late interrupta, lœte lulcis, sulura, margine tenui, basi fasciaque lata communi ante apicem, nitidissime cupreo-yurpureis.— Long. 5, Lat. 1 lin, Lema festiva. Des, Cat. ed. 5. p. 586. Crioceris festiva. GukRiN. Icon. du règne anim. Ins. texte. p. 263. Médiocrement allongé et très-parallèle. Tête d’un jaune-ferrugineux assez obscur et mat, avec le vertex et sa partie antérieure d’un noir- bleuâtre , couverte , sauf à sa base , d’une fine pubescence d’un jaune dorë médiocrement serrée ; elle est assez fortement rétrècie en arrière des yeux, un peu relevée et sillonée sur le front , avec ses sillons latéraux {rès-mar- qués. Antennes noires, grèles, filiformes, de la longueur des deux tiers du corps. Yeux assez fortement échancrès. Prothorax d’un vert brillant, avec sa base sur une faible largeur d’un beau jaune passant parfois au ferrugineux ; il est de la longueur de son diamètre antérieur et fortement rétrèéci à sa base tant sur les côtés qu’en dessus ; cette base forme un bour- relet assez saillant ; à l’aide de la loupe on appercoit sur le disque quel- ques très-pelits points enfoncès rangés en ligne et quelques autres épars sur les côtés antérieurs. Écusson mi-brunâtre, mi-testacé , en triangle tronqué à son sommet. Élytres parallèles , peu convexes , un peu relevées à leur base , ayant une assez faible impression sulciforme entre les épau- les et chacune dix rangées (rès-régulières de petits points enfoncès peu marqués dout la 9 est largement interrompue dans son milieu; les inter EPTÉ USE RES T ee DE LEMA. 465 xalles entre ces rangées sont très-finement rugueux et planes ; elles sont d’un beau jaune clair avec une mince bordure latérale , la suture sur une faible largeur, une assez étroite bande basilaire et une autre large, trans- versale, près de l’extrémité, du cuivreux-pourprè le plus brillant. Dessous du corps et pattes d’un bleu-verdâtre foncé , finement pubescens ; ces der- nières longues et assez robustes ; cuisses assez fortes; les postérieures plus grosses que les autres , presque aussi longues que l’abdomen. Du Brésil. Je l’ai reçu de MM. Reiche et Buquet. Cette jolie espèce est très-voisine du conspicua par ses couleurs et son prothorax, mais par la ponctuation de ses élytres elle appartient à la di- vision actuelle. Groure 25. Forme assez allongée, peu robuste. Prothoraz un peu transversal, fortement rétréci à sa base tant sur Les côtés qu’en dessus. Cuisses postérieures mé- diocres, assez longues. Couleur générale variable; dessin des élytres consistant en taches sur un fond d'un pourpre métallique ou d'un fauve testacé. Taille moyenne. Esp. 174-176. Obs. Ce groupe représente dans la division actuelle celui n° 22 de la précédente. 174. L. mstrionica. Sat elongata, ferruginea, capite antice, antennis pedibusque nigris ; prothorace posterius valde constricto ; elytris convexiuscu- lis, tenue punctato“strialis, stria nona in medio late interrupla, purpureo- violaceis, margine tenui, apîce anguste singuloque maculis duabus (una baseos orbiculata, altera submedia quadrata) luteis. — Long. 3. Lat. 4/5 lin. De la taille du festiva, mais plus allongé et plus grèle. Sa couleur gé- nèrale est d’un rouge-ferrugineux assez vif, avec la partie antérieure de la tête, les antennes et les pattes noires ; il existe seulement un peu de tes- tacé à la base des cuisses. Tous ces organes ainsi que le prothorax et l’é- cusson qui est ferrugineux , ne diffècent en rien pour la forme de ce qu’ils sont chez le précédent. Les élytres sont allongées , d’an pourpre-violet foncé et très-brillant , avec le bord marginal (sauf sous l’épaule), leur ex- trémité sur une faible étendue et sur chacune deux taches d’un beau jaune ; l'une de ces taches assez grande et arrondie est tout-à-fait basilaire ; l’autre beaucoup plus développée et placée immédiatement au dessous du milieu, est transversale ; elle serait même presque carrée si son bord antérieur n’était pas arrondi ; son bord externe se confond avec la bordure margi- nale , l’interne arrive très-près de la suture, Pattes un peu plus grèles que chez le fesiiva, du reste semblables. Cette jolie espèce a étè rapportée de Bolivia par M. A. D'Orbigny et m'a été communiquée par le Museum d'histoire naturelle de Paris, 59 466 CRIOCÉRIDES. 4175. L. rasciata. Sat elongala, saturate cœrulea sublus sericeo-pubes- cens, antennès tarsisque nigris, capile prothoraceque obscure viridi-æneis ; hoc breviusculo, in medio valde coaretalo, supra basi transversin sulcato ; elytris convexiusculis, profunde punclato-striatis, stria nona in medio inler- rupla, flavo-testaceis, sutura tenuiler, fasciis duabus transversis, macula communi apicis singuloque lineola humerali, nigronitidis.— Long. 2 175, 5. Lat. 4 495, À 475 lin. Crioceris fasciata. German. Zns. Spec. Nov. p. 527. 110. — Pencuer. Gen. d. Ins, fasc. 3. Lema fasciata. Des. Cat. ed. 3. p. 586. Var. A. Corpore sublus, capile thoraceque parlim vel omnino nigro vi- re:centibus aut nigris. Il est assez allongé , mais varie à cet égard , certains exemplaires étant M un peu plus courts que les autres. Sa couleur générale la plus ordinaire est d’un bleu foncé passant au vert-bronzé obscur sur la tête et le pro- thorax , avec les antennes et les tarses noirs. Tête assez fortement relevée en arrière des yeux, ayant le front peu convexe et parcouru dans sa moilié ou son tiers postérieur par un sillon fin, mais assez profond ; les sillons latéraux sont fortement marqués et remplis d’une fine pubescence grisätre, ainsi que les canthus oculaires et le devant de la tête. Antennes grèles, subfiliformes , presque de la longueur des deux tiers du corps. Yeux assez fortement échancrès. Prothorax un peu plus court que son diamètre an- térieur, légèrement arrondi à sa base , faiblement sinué dans son milieu en avant , fortement rétréci sur les côtés en arrière de son milieu , traversé en dessus à sa base par un sillon large et assez profond en avant duquel, avec une forte loupe, on distingue de très-petits points enfoncés assez nombreux. Écusson en carré allongè, un peu échancré à son sommet. Élytres assez allongées, parallèles, sauf un léger sinus au dessous des épaules et s’arrondissant faiblement à partir du miliea de leur longueur ; elles sont un peu convexes, avec une profonde impression sulciforme en dedans des épaules , une dépression {ransversale assez marquée à quelque distance de la base et sur chacune dix rangées de points enfoncés assez gros et bien marqués dont la 9e est assez fortement interrompue dans son milieu ; leur couleur est d’un fauve-testacé assez vif et brillant, avec la suture sur une faible étendue , deux larges bandes transversales qui s’ar- rêtent sur le bord latéral et une tache apicale commune d’un noir brillant; la première bande située près de la base est presque droite et irrégulière sur ses bords, la seconde placèe immédiatement en arrière du milieu est arquée , à concavité postérieure ; la tache apicale est orbiculaire et un peu échancrée en cœur sur la suture en avant ; il existe aussi sur chaque LEMA. 467 épaule une linéole de même couleur qui le plus ordinairement est effacée en grande partie et parfois même complètement. Dessous du corps et pal- les revêlus d’une fine pubescence blanchâtre. Pattes longues , assez ro- bustes ; cuisses postérieures sensiblement plus fortes que les autres, pres- que de la longueur de l’abdomen. Var. A. Je comprends sous ce titre toutes les variétès que présente la couleur générale ; elles sont nombreuses ; le dessous du corps et les pattes revêlent toutes les nuances entre le bleu foncé et le noir profond, et ces couleurs s'étendent plus ou moins sur la tête et le prothorax. Les élytres et leur dessin sont au contraire très conslans , sauf pour ce qui concerne la linéole noire humérale, Il n’est pas rare aux environs de Rio-Janeiro. J’en ai vu un grand nom- bre d'exemplaires. 176. L. auuica. Elongata, saturale cyanea, sublus tenue sericeo-pubescens, prothorace rufo-sanguineo, disco late nigricante, breviusculo, posterius valde constriclo, basi ipsa elevata ; elylris sat profunde punclato-strialis (stria nona in medio inlerrupla) læte purpureis, milidissimis , margine lenui, fasciis duabus communibus (una media recta, altera ante apicem arcuata) sin- guloque macula quadrata baseos, lœte luteis. — Long. 3. Lat. 1 174 lin. Aussi long , mais sensiblement plus étroit et par suite plus allongé que le /asciata avec lequel il a beaucoup d’analogie. Tête d’un bleu foncé brii- lant en arrière , mat en avant , un peu pubescente sur celte dernière partie, sensiblement rétrécie en arrière des yeux , plane sur le front qui présente un court sillon pen profond ; ses sillons latéraux sont assez marqués. Yeux assez fortement échancrés. Antennes noires , subfliformes , un peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax d’un fauve-sanguin vif et bril- lant (ant en dessus qu’en dessous, avec une large bande noire {ransversale sur le disque, mal arrêtée sur ses bords et presque divisée en deux laches dans son milieu; il est encore un peu plus court que celui du fasciata; son rétrécissement latéral aussi prononcé que chez ce dernier est posté- rieur et se continue directement avec le sillon transversal de la base en dessus , qui lui-mème est fortement marqué ; la base forme une sorte de bourrelet , légèrement plissé en travers; toute sa surface est complètement lisse. Écusson noir, presque carré. Élytres allongées , très-parallèles , lé- gèrement convexes , assez fortement et largement impressionées à quelque distance de la base , avec celle-ci un peu relevée, ayant chacune dix ran- gées de points enfoncés plus pelits et plus régulièrement disposès que chez le fasciata ; la 9e est interrompue dans sou milieu sur une médiocre élendue ; elles sout d’un pourpre métallique clair el très-brillant, avec une êtroile bordure, deux bandes {ransversales (l'une médiane droile, l’autre ÂCS CRIOCÉRIDES. pres de l'extrémité en arc de cercle à concavité postérieure) réunies à lan bordure en question , d’un beau jaune clair un peu testacé ; on voit en outre sur chacune tout-à-fait à la base une tache carrée de même couleur, Dessous da corps d’un bleu foncé rendu mat par une fine et courte pubes= cence grisâtre assez dense. Pattes de la même couleur, longues , asse robustes ; cuisses postérieures assez fortes , plus grosses que les autres s un peu plus courtes que l’abdomen. $ Cette belle espèce est du Brésil et m’a élé communiquée par M. Klu sous le nom que je lui ai conservé. Goure 26. Corps oblong, rarement un peu aëlongé. Prethorax chez presque to fortement rétréci sur les côtés et en dessus. Cuisses postérieures un peu plus courte que l'abdomen. Couleur yénérale variable; dessin des élytres consistant en une bor dure marginale testacée, ou en linéoles calleuses de même couleur, ou en une bandes fauve oblique sur un fond noir ou d’un vert-bronzé. Taille moyenne ou petite. Esp 177-180. Obs. Les deux premières espèces de ce groupe (L. circumdata et lim- bata) correspondent exactement aux L. cincla el perizonata (groupe n° 16): Les deux autres mériteraient peut-être de former chacune un groupe sé paré. 177. L. circumpara. Elongala, flavo-testacea, pectoris lateribus, abdomini. centro antennarumque bas? brunneis, capite nigro ; prothorace infra medium valde coarctato, supra ante basin minus profunde transversim sulcato ; elytris nigro-æneis, planis, basi nonnihil elevatis, mediocriter punctato-strialis, stri nona pone medium inlerrupla, margine omni incrassalo flavo-lestaceo. Long. 3. Lat. 1 lin. Allongé, très-parallèle et plane en dessus. Tête d’un noir brillant , a sez fortement rètrèécie en arrière des yeux, un peu convexe et sillonée superficiellement sur le front ; ses sillons latéraux assez marqués. Yeux médiocrement échancrés. Antennes rougeâtres à leur base , brunâtres… dans leur milieu avec leur trois derniers articles fauves ; elles sont (rès- grèles et de la longueur des trois quarts du corps. Prothorax d’un fauves testacé vif, aussi long que son diamètre antérieur, fortement rétréci sur les côtés un peu en-deça de son milieu, traversé en dessus un peu en ar= rière de ce rétrécissement par un sillon médiocrement marqué , lisse sur toute sa surface. Écusson fauve, en triangle tronquè à son sommet. Ély- tres allongées , parallèles, déprimées en dessus, légèrement élevées à leur base , fortement sillonées en dedans des épaules , ayant chacune dix rangées régulières de points enfoncès médiocres et assez marqués ; la 9% est interrompue immédiatement après son milieu sur une assez faible étendue et sans former de côte dans cet endroit; les intervalles sont 1è= : LEMA. 469 gèrement relevés dans leur tiers postérieur ; elles sont d’un noir-bronzé brillant et complètement entourées d’une bordure testacée formée par le rebord marginal qui s’est épaissi en même tems et a pris la forme d’un bourrelet. Dessous du corps finement pubescent . d’un fauve pâle avec les côtés de la poitrine et le centre de l’abdomen sur une grande largeur, d’un brun fuligineux. Pattes en entier d’un fauve pâle , longues, assez robus- tes ; cuisses assez grosses ; les postérieures sensiblement plus fortes que les autres , de la longueur des quatre premiers segmens abdominaux. Cette jolie espèce est du Brésil et m’a été envoyée par M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. J’en ai reçu depuis un second exemplaire de M. Dupont. 178. L. LimBara, Oblonga, postice nonnihil attenuala, atra, subnitida, fronte bi-callosa, prothorace infra medium valde coarctato, supra transversim bi-sulcato, sulco antico interrupto ; elytris plants, humeris aliquantum promx- nulis, profunde punclato-strialis, (stria nona apice tantum conspicua), costa callosa submarginali flavo-testacea instructis. — Long. 2 1/2, 3. Lat. 115, 4 495 lin. Lema limbata. Des. Cat. ed. 5 , p. 386. Var, A. Thoracis dimidia parte antica flavo-testacea. Oblong et légèrement rétréci en arrière. D’an noir profond un peu plus brillant en dessous qu’en dessus. Tête assez fortement rétrécie en arrière des yeux , ayant sur le front deux élévations oblongues , assez prononcées et réunies en avant ; ces callosités sont finement rugueuses ainsi que les sil- los latéraux qui sont fins et assez marqués. Antennes grèles, grossissant un peu à leur extrémité , un peu plus longues que la moitié du corps. Yeux assez fortement échancrés. Prothorax aussi long que sou diamètre anté- rieur, légèrement arrondi à sa base , assez fortement rétréci sur les côtés up peu en arrière de son milieu, et traversé en dessus par deux sillons dont le postérieur assez profond et l’antérieur plus fin , superficiel, tantôt en- tier, tantôt interrompu dans son milieu ; sa surface entière est complètement lisse. Écusson carré, un peu échancré à son sommet. Élytres légèrement élargies aux épaules , ce qui les fait paraître rétrécies en arrière, pianes en dessus , sans élévation à leur base et à peine impressionées entre les épaules, ayant chacune neuf rangées (rès-régulières de gros points enfon- cés fortement marqués ; la 9: rangée est remplacée par une côte saillante , plus large que les autres intervalles et d'un testacé-flavescent , qui com- mence en dedans de l’épaule et se termine à l’extrémité près dela suture ; le tiers postérieur de cette côte présente une suite de points enfoncés qui ne sont pas aufre chose que la {terminaison de la rangée en question ; 47 CRIOCÉRIDES. il n’y en a aucune trace à la base. Pattes médiocres , assez grèles ; cuisses postérieures sensiblement plus fortes que les autres, un peu plus courtes que l’abdomen. Var. A. Elle ne diffère du type qu’en ce que la moitié antérieure du thorax en dessus et sur les côtés est d’un jaune-testacé. Il doit y avoir des exemplaires chez qui cet organe est en entier de cette couleur et qui, peut-être même, forment le type de l’espèce. Du Brésil , aux environs de Rio-Janeiro. L'exemplaire de la collection de M. Dejean appartenant maintenant à M. Reiche , a été pris par moi dans le tems. M. Buquet m’en a communiqué un autre plus grand et proportio- nellement un peu plus large , qui est très-probablement une femelle. La variété m'a été communiquée par M. Klug sous le nom de céncta. 479. L. EeLapnriNa. Oblongo-parallela, œneo-viridis, sublus sericeo-pu- bescens supra nilidissima, anlennis pedibusque teslaceis, fusco-maculalis ; prothorace infra medium valde coarctato, supra basi transversim late sulcalo ; elytris convexiusculis, infra basin profunde impressis, basi ipsa conjunctim elevata, punctalo-striatis, stria nona in medio lale inlerrupta, margène tenui lineisque plurimis elevato-callosis (una brevi baseos, aïtera media submar- ginali, tribus apicis) lestaceis. — Long. 2. Lat. 45 lin. Peu allongé et parallèle. D'un vert-bronzé assez foncé, un peu mat en dessous par suite d’une fine pubescence dont le corps est revêtu et très- brillant en dessus, Tête lisse sur le vertex, légérement rètrécie en arrière des yeux , ayant le front assez relevé , finement rugueux et profondément divisé dans sa moilié postérieure par un sillon ; les sillons latéraux bien marquès, Antennes d’un noir-brunâtre , avec la base des quatre ou cinq premiers articles un peu fauve et le premier en entier de celte couleur. Yeux assez fortement échancrés. Prothorax aussi long que large, coupé carrément à sa base et en avant, très-lisse, fortement rétréci sur les « côtés un peu en arrière de son milieu et traversé en dessus , en avant de sa base, par un sillon large et assez profond. Écusson en triangle tronquë à son sommet. Élytres parallèles , presque planes en dessus dans leur mi- lieu, ayant en dedans de chaque épaule une forte dépression sulciforme qui va presque rejoindre une large et profonde impression transversale située à quelque distance de la base , laquelle est par suite élevée, mais en même tems plane ; leur ponctuation est grosse et profonde à la base ainsi que sur les quatre rangées externes , fine , espacée et un peu aciculée ailleurs; la Q° des dix rangées qu’elle forme est assez largement interrompue dans son milieu et remplacée dans cet endroit par une côte élevée de couleur testacée très-brillante ; d’autres linéoles de même couleur et formées par des portions d’intervalles entre les rangées de points enfoncés qui se sont ESS TE LEMA. 471 renflés, se voient sur chaque élytre, savoir : une courte à la base sur le bord interne de la dépression intra-humérale et trois plus allongées et réunies en arrière qui sont formées par les extrémités des 2, 8e et 9e in- tervalles; enfin le bord entier des élytres s’est modifié de la même ma- nière à partir des épaules et leur forme une étroite bordure. Pattes testa- cées, avec une tache sur les cuisses et le sommet de chacun des articles des tarses brunâtres ; elles sont assez longues , grèles ; les cuisses postè- rieures sont un peu plus fortes que les autres et un peu plus courtes que l'abdomen. Cette jolie espèce, l’une des plus remarquables du genre, m'a êté communiquée par M. Germar sous le nom que je lui ai conservé. Elle se trouve au Brésil. 480. L. oBziquara. Breviter oblongo-parallela, nigra ; prothorace pallide testaceo, breviusculo, posterius valde constricto, bast ipsa incrassala ; elytrés dorso planis, antice profunde punctalo-strialis, poslice sulcatis (stria nonx im medio interrupta, costiformi), singulo fascia obliqua a basi ultra medium pro- ducla, flavo-testacea. — Long. 2 172. Lat. 1 475 lin. Var. A. Elytris omnino nigris. Assez court , {rès-parallèle et d'un facies assez robuste. D'un noir foncé médiocrement brillant, avec le prothorax d’un testacé pâle et brillant tant en dessus qu’en dessous. Têle finement pubescente à partir des yeux en avant, légèrement rétrécie en arrière des mêmes organes, un peu ru- gueuse, avec un court sillon sur le front. Yeux médiocrement échancrés. Antennes grèles , filiformes, un peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax un peu moins long que son diamètre antérieur, fortement ré- tréci à sa base tant sur les côtés qu’en dessus, avec la base elle-même renflée et formant une sorte de bourrelet. Écusson en triangle tronquë à son sommet. Élytres peu allongées , très-parallèles , planes sur le disque, sans {race d'impression transversale à la base , assez fortement sillonées en dedans des épaules ; leur ponctuation qui est grosse et {rès-fortement marquée , forme dans leur moilié antérieure dix rangées qui, en arrière, sont converties en véritables sillons par suite de la saillie que font leurs intervalles ; elles ont chacune une assez large bande du même testacé pâle que le prothorax, qui partant de la base près de l’écusson , se porte sur le bord externe qu’elle atteint presque aux trois quarts de sa Jongueur. Dessous du corps très-finement pubescent. Pattes médiocres, grèles ; cuis- ses assez faibles ; les postérieures un peu plus grosses que les autres, de la longueur des quatre premiers segmens abdominaux. La variété A parait au premier coup-d'œil une espèce distincte, ses 472 CRIOCÉRIDES. élytres étant toutes noires ; mais comme pour tout le reste elle présente l'identité la plus parfaite avec le type, je crois avec M. Klug qui a bien voulu me l'envoyer, que ce n’est qu'une simple varièté. Entre elle et les exemplaires normaux il doit sans aucun doute exister des passages. Du Brésil. J’en dois la connaissance à l’obligeance de M. Klug qui me l'a envoyé sous le nom que je lui ai conservé. Grovre 27. Corps oblong, parfois allongé ; facies plus ou moins robuste. Prothorax de forme et cuisses de longueur variables. Couleur générale d’un fauve plus ou moins otf chez presque tous; dessin des élytres consistant le plus souvent en une bande + suturale et deux longitudinales entières ou interrompues, parfois en taches de cou- 1 leurs variables. Taille moyenne ou petite. Esp. 181-191. ‘4 Obs. Groupe peu homogène et qui pourrait être à la rigueur subdivisé en quatre ou cinq autres. Il ne représente bien aucun des groupes de la première division ; si les couleurs le font quelquefois , la forme générale est différente. 181. L. spcenpipuLa. Oblonga, parallela, nitide rufo-sanguinea, ore pedi- busque nigris ; prothorace breviusculo, posterius valde constricto, disco linea- dim obsolete punctato ; elytris plans, tenue ac remole punctato-striatis, striæ nona apice Lanlum conspicna, sulura singuloque fascia laterali postice abbre= viala, violaceis. — Long. 3. Lat. À 475 lin. é Peu allongé et {rès-parallèle. D’un beau rouge-sanguin un peu fauve et très-brillant , avec la partie antérieure du museau et les pattes noires. Tête un peu rétrècie en arrière des yeux, ayant le front un peu relevé, plane et parcouru dans sa moitié postérieure par un sillon bien marqué ; les sillons latéraux assez profonds. Yeux assez fortement échancrés. Les antennes manquent dans l’unique exemplaire que j’ai entre les mains, sauf le 1° article qui est noir. Prothorax d’un quart plus court que son diamètre antérieur, fortement rétréci postérieurement tant sur les côtés qu’en dessus , ayant sur le disque une double rangée de très-petits points enfoncés presque indistinets. Écusson en triangle tronqué à son sommet Élytres très-parallèles , planes en dessus , sans aucune trace d’impression transversale à la base , et ayant chacune dix rangées très-régulières dm points enfoncés , pelits et espacés ; la Je n'existe que dans son tiers postè= : rieur; les intervalles sont larges et (rès-planes dans toute leur étendue, Une bande d’un beau violet métallique , médiocrement large en avant ets se rétrécissant graduellement en arrière , occupe leur suture et l’on voit. en outre sur chacune d'elles une bande de même couleur, assez large,” sublatérale , commençant sur l’épaule et s’arrêtant aux quatre cinquièmes environ de leur longueur. Pattes assez courtes et assez robustes ; cuisses LEMA. 475 assez fortes ; les postérieures plus grosses que les autres , de la longueur des trois premiers segmens abdominaux. Du Brésil. Cette belle espèce m'a été communiquée par M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. 182. L. ALTERNATA. Oblongo-parallela, lœæie flavo-ferruginea, nitida, an- tennis, verticis fascia longitudinali, thoracis tribus, linea pectorali utrinque, genubus, tibiis tarsisque nigris ; prothorace elongatulo, subeylindrico, in medio leviter coarclato, supra transversim trisulcalo ; elytris conveæiusculis, profunde puñclalo-strialis, interstitiis alternis elevato-callosis, stria nona in medio in- terrupta costiformi, margine tenui, sulura singuloque fascis duabus longi- tudinalibus apice coeuntibus, nigris. — Long. 22/3. Lat. 4 lin. Oblong , parallèle et assez convexe. Sa couleur générale est d’un fauve- ferrugineux clair et brillant. Tête parcourue par une bande noire assez large depuis l’occiput jusqu’au milieu du front, avec une tache de même couleur sur l’épistème ; elle est à peine rétrécie en arrière des yeux, ayec le front faiblement relevé et finement silloné en arrière ; ses sillons laté- raux sont assez marquès, Yeux médiocrement et étroitement échancrés. Antennes noires , filiformes , de la longueur des deux tiers du corps. Prothorax de près d’un tiers plus long que large , cylindrique, faiblement rétréci dans son milieu sur les côtés , traversé en dessus par trois sillons peu profonds, l’un bäsilaire entier, les deux autres interrompus sur le disque ; celui da milieu n’est que la continuation du rétrécissement laté- ral ; il est parcouru dans toute sa longueur par trois bandes noires assez larges , deux latérales et une discoïdale. Écusson en triangle tronquë à son sommet. Élytres médiocrement allongèes , parallèles , assez convexes, vaguement impressionées en travers à quelque distance de leur base, ayant chacune dix rangées de gros points enfoncès fortement marqués ; la 9e est largement interrompue et costiforme dans son milieu; la &e à dans ses deux tiers antérieurs ses points beaucoup plus écartés que les autres ; les De, 4e, 7e et 8e intervalles (ces deux deruiers sont séparés seulement en arrière) sont relevés et comme calleux ; le 4° s’arrête au- delà du miliea de lélytre sans se réunir au 2° ; les autres sont presque costiformes à leur extrémité ; la suture sur une assez grande largeur et le bord marginal sont d’un noir brillant; deux bandes longitudinales de même couleur réunies eu arrière sur une assez grande lougueur et ne se joignant pas à leur extrémité , ni à la sufure ni à la bordure latérale, se voient en outre sur chaque élytre. En dessous le prothorax a une bande longitudinale noire près de chaque cavilé colyloïde ; le métathorax est parcouru de chaque côlé dans toute sa longueur par une ligne de même couleur placée à quelque distance du bord externe. Pattes noires, avec 60 474 CRIOCÉRIDES # les cuisses, sauf à leur sommet , fauves ; elles sont longues , assez robus-« tes ; les cuisses postérieures un peu plus grosses que les autres dépassent à peine le 5° segment abdominal. Du Brésil. Collection du Museum d’histoire naturelle de Berlin. Je l'ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. 183. L. LiNgaricozzis. Oblongo-parallelu, lœte flavo-ferruginea, nitida, antennis, thoracis lineis tribus, genubus, tibiis tarsisque nigris ; prothorace elongato, subcylindrico, in medio leviter coarctato, supra transversim trisul- calo, ; elytris depressiusculis, profunde punctato-striatis, inlerstitiis 2-4, 7-8 elevato-callosis, stria nona in medio interrupta costiformi , margine lenui, sutura singuloque fascia lata longitudinali lineolaque baseos, nigris.—Long. 3. Lat. 4 174 lin. Il est très-voisin de l’alternata et je l’avais d’abord regardé comme une” variété de cette espèce , mais je crois qu’il en est réellement distinct. Il est plus grand , plus parallèle et sensiblement moins convexe en dessus. Sa couleur générale est également d’un fauve clair, avec un dessin noir presque semblable , mais qui offre les différences suivantes , sans compter celles qui existent dans la sculpture des élytres. La tête absolument pa: reille pour la forme, a l’extrémité du museau noire, mais point de ligne de cette couleur en arrière. Les antennes sont complètement pareilles. Le prothorax ne prèsente non plus aucune différence sous le rapport de la forme et a de même trois lignes noires , mais la discoïdale est interrom- pue dans son milieu, Les élytres sont aussi fortement ponctuées, avec la 9e rangée de points interrompue et costiforme dans son milieu ; les 2°, Le, Te et 8e intervalles sont ègalement relevés et comme calleux , mais tandis que chez l’alternata le 4e est isolé, ici il se porte en dedans et se confond avec le 2, Sous le rapport du dessin, la suture et le bord margi- nale sont semblables ; la bande noire externe de chaque élytre est plus large et l’interne est réduite a un mince filet qui n’arrive pas à la base en» avant, et en arrière ne se réunit pas à la précédente, Les pattes sont noires aussi avec les cuisses fauves ; seulement aux quatre antérieures , le noir remonte plus ou moins sur la tranche dorsale des cuisses. Il se trouve également au Brésil. M. Klug me l’a envoyé sous le nom de virgala que je n’ai pu conserver, l’ayant déjà donné à une autre espèce. 184. L. appreviara. Oblongo-parallela, nigronitida, prothorace in medion sat profunde coarctato, supra basi modice transversim sulcato ; elytris flavos testaceis, sub-planis, profunde punclato-striatis, stria nona apice tantum conspieua, anlice cosliformi, sutura in medio late attenuala singuloque fascta LEMA. 475 longitudinali utrinque abbreviata maculaque baseos, nigris. — Long. 2. Lat. 45 lin. Oblong , parallèle et presque plane en dessus; d’un noir brillant. Tête légèrement rétrècie en arrière des yeux , un peu relevée sur le front qui est rugueux et parcouru dans sa moilié postérieure par un sillon bien marqué ; les sillons latéraux sont également assez profonds. Yeux forte- ment échancrés. Antennes subfiliformes, de la longueur de Ja moitié du corps. Prothorax un peu plus long que son diamètre antèrieur, assez for- tement rétréci sur les côtés dans son milieu , traversé en dessus à sa base par un sillon médiocrement marqué , lisse sur toute sa surface. Écusson en triangle tronquë à son sommet, Élytres peu altongées, très-parallèles, presque planes en dessus , sans aucune trace d'impression transversale à sa base, ayant chacune dix rangées de points enfoncès fortement marqués et un peu espacès ; la 9e n’est distincte que dans son tiers postérieur et fortement costiforme dans toute la partie lisse ; le 2e intervalle est relevè dans toute sa longueur et se termine en arrière par une sorte de callosité triangulaire ; elles sont d’ün fauve-testacé clair et brillant , avec une bande _ suturale noire, étroite et dilatée brusquement à sa base et à son extré- mité ; on voit en outre sur chacune d’elle ane large bande et une petite tache de même couleur ; la première qui est longitudinale n'arrive pas tout-à-fait à la base non plus qu’à l’extrémité et en avant est tronquée trés- obliquement à son côté interne ; la tache est petite, quadrangulaire et placée près de la base et de la suture. Pattes assez longues, médiocrement robustes ; cuisses postérieures un peu plus fortes que les autres, de la lon- gueur des quatre premiers segmens abdominaux. Pu Brésil. M. Klug a bien voulu me l’envoyer sous le nom que je lui ai conservé. 485. L. exCLAMATIONS. Oblongo-parallela, læte flavo-ferruginea, antennis, tibiarum dimidia parle postica tarsisque nigris ; prothorace elongatulo, sub- cylindrico, in medio modice coarclato, supra basi parum profunde transversim sulcato; elytris flavo-testaceis, planis, sat profunde punctato-striatis, stria nona in medio lale interrupta costiformi, sulura apice summo abbreviata sin- guloque linea sublatcerali baseos maçulaque ante apicem, nigris. — Long. 2275. Lat. 4 175 lin. Médiocrement allongé, très-parallèle et déprimé en dessus. D’un jaune- ferrugineux clair et assez brillant, avec les antennes, la moitié postérieure des jambes et les farses noirs. Tête légèrement rétrécie en arrière des yeux , ayant le front faiblement relevé , plane et silloné dans son milieu ; ses sillons latéraux assez marqués. Yeux assez fortement échancrés. An- 476 CRIOCÉRIDES. tennes grèles , filiformes , de la longueur de la moitiè du corps. Protho- rax un peu plus long que son diamètre antérieur, subeylindrique, médio- crement rétréci dans son milieu sur les côtés , traversé en dessus à sa base par un sillon peu profond, lisse sur toute sa surface. Écusson en triangle tronqué en arrière, Élytres médiocrement allongées, très-parallèles, planes, assez fortement poncluées, avec la 9° rangée de points enfoncés très-lar- gement interrompue dans son milieu et costiforme dans cet endroit ; les intervalles sont légèrement relevés à leur extrémité ; elles sont d'un fauve plus clair que le reste du corps ; leur suture est occupée par une étroite bande noire qui s’arrêle près de l’extrémité et elles ont chacune une bande et une tache de même couleur ; la bande assez étroite nait en dedans de l’épaule, suit le contour de cette dernière et longeant le bord latéral s'ar- rête à la moitié de sa longueur ; la tache est assez grande, irrégulière- ment (riangulaire et sub-apicale. Pattes longues, grèles ; cuisses assez fortes ; les postérieures un peu plus grosses que les autres et de la lon- gueur de l’abdomen. Du Brésil. Collection du Museam d'histoire naturelle de Berlin. 486. L. nExaAsTIGMA. Elongalula, parallela, lœte flava, pectore abdomi- neque nigro-flavoque variegatis, pedibus (femorum basi prætermissa) coll lateribus, antennis scutelloque nigris ; oculis parvis, vix emarginatis; protho- race elongatulo, posterius modice constricto, supra ad basin puncto medio im- presso; elytris planis, profunde punctato-striatis, (stria nona ante medium late interrupla ac costiformi, intersliliis apice elevalis, secundo septimoque apice coeunlibus, callosis), singulo punctis tribus (primo humerali, secundo ante medium, tertio ante apicem), nigris. — Long. 2 474. Lat. 574 lin. Assez allongé , parallèle et plane en dessus. Sa couleur générale est d’un fauve clair et brillant. Tête ayant les côtés du cou noirs et une petite tache de même couleur à l’extrémité du museau, non rétrécie en arrière des yeux, avec un court et fin sillon sur le front ; ses sillons latéraux bien marquès. Yeux petits, ayant une orbite très-prononcée en arrière et en dessus, largement et à peine échancrés au côté interne. Antennes noires ; elles sont incomplètes dans l’unique exemplaire que j'ai sous les yeux. Prothorax d’un cinquième environ plus long que son diamètre an- tèrieur, subcylindrique , faiblement rétréci à sa partie postérieure tant en dessus que sur les côtés, avec un assez gros point enfoncé au milieu du sillon supérieur. Écusson noir, presque carré. Élytres allongées , pa- rallèles, planes en dessus, sans élévation à la base, ayant chacune dix rangées très-régulières de points enfoncés médiocres, mais profonds ; la 9° est largement interrompue en avant de son milieu et costiforme dans cet endroit ; fous les intervalles sont relevés dans leur fiers postérieur ; LEMA, 477 Je %e et le 6: sont beaucoup plus larges que les autres, réunis el comme calleux à leur extrémité ; chaque élytre a trois points noirs presque égaux, un huméral , un avant leur milieu placé à égale distance de la suture et du bord latéral , le dernier sur la même ligne que le précédent , à peu de distance de l’extrémité. En dessous la poitrine et l'abdomen sont noirs et variés , la première dans son centre , le second dans le même endroit et sur les côtés , de ferrugineux. Les pattes sont également noires, avec la base des cuisses ferrugineuse ; elles sont longues et peu robustes; les cuisses postérieures un peu plus grosses que les autres ne sont pas tout-à- fait de la longueur de l'abdomen. Pu Mexique. Collection de M. Dupont. 187. L. marcinara. Elongatula, parallela, læte flavo-ferruginea, capite antice nigro, fronte rufescente, antennis, tibiis tarsisque fuscis; prothorace elongatulo, subcylindrico, in medio modice coarctato, supra basi minus pro- funde transversim sulcato ; elytris plants, sat profunde punctalo-striatis, (stria nona in medio late interrupta costiformi, interstiliis secundo quintoque poslice dilatato-callosis), sutura late fasciaque laterali, nigris.— Long. 2 194. Lat. 475 lin. Crioceris maryinata. Oxtv. Entom. VI, p. 748, 55. pl. 2. f. 37. Assez allongè , très-parallèle et plane en dessus. D'un fauve-ferrugi- neux clair et assez brillant. Tète noire en dessus depuis l'extrémité du museau jusqu’au bord postérieur des yeux, avec le front rufescent , légè- rement rétrécie en arrière des yeux , avec un court sillon sur le front qui est faiblement relevé ; ses sillons latéraux bien marqués. Yeux assez for- tement échancrèés. Antennes grèles , filiformes , un peu plus longues que la moiliè du corps , fuligineuses , avec la base presque fauve. Prothorax d’un tiers environ plus long que son diamètre antérieur, subcylindrique , médiocrement réfréci dans son milieu sur les côtés, traversé en dessus à sa base par un sillon peu marqué , lisse sur loute sa surface. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres assez aliongées , très-parallèles , “planes en dessus, ayant chacune dix rangées de points enfoncés médio- tres, mais assez profonds et espacés ; la 9° est largement interrompue et costiforme dans son milieu ; les intervalles sont tous relevés à leur ex- frémité ; le 2e et le 5° sont fortement dilatés et comme calleux dans leur tiers postérieur ; la suture est d’un noir-bleuâtre sur une médiocre largeur et chaque élytre a une assez large bordure latérale de même couleur, très- régulière et qui se réunit à la suture à son extrémité. Pattes de la couleur du corps, avec la totalité ou la partie postérieure des jambes seulement fuligineuse ainsi que les tarses ; elles sont assez longues el grèles ; cuisses 478 CRIOCÉRIDES. " postérieures un peu plus grosses que ies autres , presque de la longueur 1 l'abdomen. é4 De Colombie. Je l’ai recu de M. Buquet et de M. Klug. p' La description d'Olivier laisse dans le doute sur la question de savoie si elle s’applique à cette espèce ou à la suivante ; elle convient aussi bien à l’une qu’à l’autre ; mais sa figure me paraît décider la question ; elle re pas une raison suffisante pour mettre en doute l’identité de celle-ci avec le marginata de cet auteur. 488. L. exanruemarica. Modice elongata, lte flava, capite antice, anten nis, Libiis tarsisque fuscis, elytris sutura margineque nigris ; prothorace bre viusculo, lœævi, posterius sat profunde constricto; elytris planis, tenue punclas to-strialis, punctis in medio confusis, stria nona late interrupta costiformi,, änterstitiès secundo quintoque postice dilatato-callosis. — Long. À 275. Late 275 lin. Très-voisin du marginata, mais plus petit, plus court et surtout distinct par la forme de son prothorax. D’an jaune-ferrugineux très-clair, presque testacé, avec la tête en avant des antennes et autour des yeux, les anten nes , les jambes et les tarses d’un noir un peu brunâtre, parfois même fuligineux ou rougeâtre , surtout sur ces dernières parties. Tête lisse, un peu rétrécie en arrière des yeux, ayant le front divisé dans sa moilié postérieure par un sillon fin, mais bien marqué; les sillons latéraux assez profonds, Antennes grèles , filiformes, presque de la longueur des trois quarts du corps. Yeux assez fortement échancrés. Prothorax aussi long que son diamètre antérieur, coupé carrément à sa base et en avant , très lisse , fortement rétréci en arrière tant en dessus que sur les côtés. Écus son en triangle tronqué à son sommet. Élytres parallèles , planes en des sus , à peine relevées à leur base , ayant une courte dépression sulciformé en dedans des épaules et chacune dix rangées de petits points enfoncé peu serrés qui toutes, sauf les 1°"e, 5e et 10e sont effacées à leur base ; le de, 6e et 7e sont confuses dans leur milieu ; la 9e est visible seulement dan son tiers postérieur et représentée en avant seulement par deux ou troi points ; la partie lisse est costiforme ; les intervalles sont tous un peu re levés à leur sommet , mais le 2e et le 5e sont dilatés et comme gonflés dar leur moitié postérieure , et occupent autant de place à eux seuls que {ous les autres ensemble ; les élytres sont entourées depuis les épaules par une bordure d’un noir-bleuâtre très-brillant qui , à la base et à son extrémités s’avance jusqu’à la 8° strie et seulement jusqu’à la 7° dans son milieu ; W î # LEMA. 479 le suture est de la même couleur dans toute sa longueur, mais sur une très- faible largeur. Paltes assez longues , grèles ; cuisses postérieures un peu Li plus grosses que les autres, presque de la longueur de l’abdomen. … Da Brésil. Collection de M. Buquet. 189. L. micaromocera. Modice elongata, læte ferruginea, antennis tesla- oeis introrsum fuscis, pectore, abdomine, femorum apice, tibiis tarsisque nigro- piceis, elytrorum sutura margineque laterali nigro-cæruleis ; prothorace bre- “viusculo, posterius valde constricto ; elytris planiusculis, sat profunde punc- talo-strialis, stria nona in medio late interrupta. — Long. 1 172. Lat. 375 lin. Il ressemble beaucoup au premier coup-d’œil à l’exanthematica à cause du dessin des élytres, mais il est très-différent. Il est un peu plus petit, proportionellement un peu plus large et sa couleur générale est d’un “rouge-ferrugineux assez vif, avec la poitrine , l’abdomen , l’extrémité des cuisses , les jambes et les tarses d’un noir un peu brunâtre. Tête légère- ment rétrécie en arrière des yeux, lisse avec un petit point enfoncé sur le front ; les sillons latéraux sont fins et assez marqués. Antennes d’an tes tacé-fuligineux, parcourues en dehors, à partir du 5° article, par une ligne grèle brunâtre ; les deux premiers articles sont noirs en entier ; elles sont très-grèles , filiformes et environ de la longueur des deux tiers du corps. Yeux assez fortement échancrés. Prothorax un peu plus court que son diamètre antérieur, un peu arrondi à sa base, coupè carrément en avant, fortement rétréci en arrière sur les côtés et en dessus, lisse en entier. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Éiytres parallèles , planes en “dessus , légèrement impressionées en travers à quelque distance de leur “base qui est faiblement relevée , ayant une courte dépression sulciforme “fortement marquée en dedans des épaules, et chacune dix rangées de oints enfoncés assez gros et assez profonds ; la Ge et la 7e sont un peu en sordre dans leur milieu ; la 9 est assez largement effacée dans le même droit ; les intervalles sont étroits et presque costiformes dans leur liers stérieur. Une bordure d’un noir-bleuâtre brillant , partout d’égale lar- | geur et qui s’avance jusqu’à la 8e strie exclusivement, entoure les élytres, uf à la base ; la suture est en entier de la même couleur sur une très- faible largeur. Pattes longues et grèles ; cuisses postérieures un peu plus grosses que les autres , de la longueur de l’abdomen. Du Brésil. Collection de M. Buquet. 190. L. Deseanu. Oblongo-parallela, flavo-testacea, nitida, capite antice, “antennis, tibiis larsisque piceis ; elylris sutura postice abbreviala, macula 480 CRIOCÉRIDES. # magna quadrata baseos fasciaque transversa infra medium, nigronitidis d prothorace subcylindrico, in medio modice coarctato, supra basi transversim obsolete impresso ; elytris conveæiusculis, infra basin sat profunde ac obliques impressis, basi ipsa conjunctim elevala, tenue ac remote punclato-striatis, striæ nona late interrupla costiformi, octava in medio profundius punctata. - Long 21492, 2 374. Lat. À 174, 1 475 lin. Lema Dejeanii. Maxxeun. in Des, Cat, ed. 5. p. 586. Crioceris Dejeanii, Guèrix. Icon. du règne anim, Ins. texte. p. 263. De la taille du fasciata, mais plus large, plus parallèle et moins con- vexe. Sa couleur générale est d’un beau fauve tres-clair et assez brillant , avec {oute la partie antérieure de la tête , les antennes , les jambes et les tarses d’un brun-noirâtre. Tête lisse , légèrement rétrécie en arrière des. yeux, ayant le front à peine relevé et parcouru dans sa moitié ou ses’ deux tiers postérieurs par un sillon fin et peu profond ; les sillons latéraux assez marqués et plus ou moins brunâtres. Antennes grèles , filiformes, presque aussi longues que les deux tiers du corps; leurs quatre premiers articles d’un noir plus foncé que les autres. Yeux assez fortement échan- crés. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, faiblement lobé au milieu de la base, coupé carrèment en avant , médiocrement rè- tréci sur les côtés en arrière de son milieu et traversé en dessus près de sa base par un sillon peu marqué ; sa surface entière est complètement lisse. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres parallèles, très- peu convexes , ayant chacune près de la suture , à quelque distance de la base, une impression oblique assez profonde qui fait paraître cette der uière un peu relevée , et en dedans des épaules une dépression sulciforme médiocrement marquée qui rejoint presque les impressions précédentes ; leur ponctuation est de grosseur médiocre, un peu écartée et forme dix rangèes dont la %e est très-largement effacée dans son milieu et forme dans cet endroit une côte assez saillante qui fait paraître les élytres carènées quand on les regarde en dessus ; cette côte prèsente à sa base quelques points enfoncés ; la 8e rangée est plus fortement ponctuée que les autres dans son milieu et forme presque dans cet endroit un sillon ; le dessin des élytres consiste en une grande tache d’un noir brillant, commune, basilaire, de forme quadrangulaire ou subarrondie, et une assez large bande trans versale de même couleur, située à quelque distance de l’extrémité, qui s'étend latéralement jusqu’au bord de la 10: strie, est entière, un peu arquée en avant et plus ou moins bisinuée en arrière ; cette tache et cette bande sont ordinairement assez éloignées et réunies par une fine ligne noire qui occupe la suture, mais quelquefois la seconde s’allonge en pointe antérieurement au point de rejoindre la première. Pattes longues ; assez grèles ; cuisses postérieures , un peu plus grosses que les autres et un peu plus courtes que l’abdomen. LEMA. 4SI Du Brésil. J'en ai vu un assez grand nombre d'exemplaires qui ne m'ont présenté aucune variété digne d’être notée. M. Germar me l’a en- |voyë sous le nom de Lema dorsigera et M. Klug sous celui de connexa, mais j'ai cru devoir lui conserver celui qu’il porte dans le Catalogue de M. Dejean. 491. L. macuuivenTeis. Oblongo-parallela, pellide flava. pectoris lateribus, abdomine utrinque femoribusque fusco-maculatis, elytris punclo humerali, lineola marginali bascos, sulura postice abbreviata fasciisque duabus trans- wersis, antiça breviori, nigris : prothorace poslerius sat constricto; elytris planiusculis, tenue punclato-striatis, stria nona apice tantum conspicua, antice costiformi. — Long. 2 174. Lat. À lin. Même forme que le Dejeanii, mais sensiblement plus petit. Sa couleur générale est d’un fauve encore plus clair que chez celte espèce et presque blanchâtre. Tête assez fortement rétrécie en arrière des yeux, ayant à la partie postérieure du front qui est presque plane , un petit point enfoncé à peine distinct ; les sillons latéraux assez marqués. Antennes de Ja cou- leur du corps, avec leur tranche externe un peu fuligineuse, surtout à leur extrémité, grèles, filiformes, de la longueur des trois cinquièmes du corps. Yeux largement et faiblement échancrèés. Prothorax de la longueur de son diamètre antérieur, faiblement arrondi à sa base , coupé carrément et légèrement épaissi en avant, assez rétréci à sa base sur les côtés, un peu moins en dessus et sans aucune {race de ponctuation, Écusson carré. Élytres paralléles , presque planes en dessus , assez fortement impressio- nées en {travers à quelque distance de la base , sans que celle-ci soit re- levée , ayant une dépression sulciforme peu profonde en dedans des épau- “les et chacune dix rangées de points enfoncés pelits, superficiels et “distants, dont les 4r°, 2e, 7° et 10° sont seules entières à la base ; la de n’existe que dans son quart postérieur au plus et est remplacée dans tout le reste de son étendue par une assez large côte saillante ; la suture est noire sur une faible étendue, depuis sa base jusqu'aux trois quarts de sa longueur, et se dilate dans cet endroit en une bande (ransversale assez irrégulière qui s'étend de chaque côlé jusqu’à la 10e strie : en avant , pré- cisément au niveau des dépressions infra-basilaires , il existe une autre pelile bande très-régulière qui s’arrêle à la 4° strie ; on voit en outre sur chaque épaule un petit point noir carré et sur le bord latéral une linéole de même couleur. En dessous les côtés de la poitrine , ainsi que les han- ches sont brurâtres ; l’abdomen a de chaque côté une rangée de taches de même couleur; les cuisses en ont une arrondie au côlé antérieur près de leur extrémité et le sommet des articles des tarses est légèremeut fa- ligineux. Pattes médiocres, grèles ; coisses faibles; les postérieures un peu plus grosses que les autres, nolablement plus courtes que l’ab 'omen, C1 482 CRIOCÉRIDES.: De la Colombie. Je l’ai reçu de M. Reiche sous le nom que je lui ai conservé. Gnoure 28. Corps tantôt oblong, tantôt légèrement allongé ; facies toujours peu ro buste. Prothorazx de forme et cuisses postérieures de longueur variables. Antennes Î généralement très-grèles et allongées. Couleur générale d'un ferrugineux plus où moins vif chez le plus grand nombre, rarement noire ; dessin des élytres consistant | chez la plupart en une large bande suturale ou deux grandes laches communes Œun bleu d'acier, chez les autres en points ou taches de mème couleur, rarement noirs Tuille le plus souvent petite. Esp. 192-212. Obs. Ce groupe est encore plus que le précédent propre à la division actuelle , mäis il est plus homogène. 192. L. siNuATA. Oblongo-parallela, rufo-sanguinea, nilida, anlennis (ar- liculo primo prœlermisso) pectoris lateribus pedibusque nigris; prothorace subelongato, in medio modice coarctato, supra basi sat profunde transversim sulcalo foveolaque media impresso, disco lineatim lateribus anticis distincte punclulatis ; elytris plaris, infra basin evidenter transversim impressis, sal yrofunde punctalo-striatis, stria nona in medio late interrupta, maculis duaz bus magnis communibus (altera bascos triangulari, altera ante apicem oblongo transversa) ramo suturali connexis, singuloque macula humerali, lœte chaly= beis. — Long. 5. Lat. 4 174 lin. | | Peu allongé, très-parallèle et déprimë en dessus. D’an beau fauve sanguin vif et brillant, avec les antennes (sauf le 4er article qai est fauve ei la base des deux ou trois derniers qui est légèrement rufescente), le côtés de la poitrine sur une assez grande largeur, et les paltes noires. Têt légèrement rétrécie en arrière des yeux , un peu relevée sur le front qu est plane, rugueux et divisé dans ses deux tiers postérieurs par un sillon bien marqués ; les latéraux le sont également. Yeux faiblement échancré en triangle aigu. Antennes grèles , filiformes , un peu moins longues que Ja moitié du corps. Prothorax un peu plus long que large, médiocrement rétréci dans son milieu sur les côtés, traversé en dessus près de sa base par un sillon assez profond , présentant une fosselle dans son milieu CRE une bande lougitudinale de poiuts enfoncés très-petits, mais plus distincts cependant que de coutume, occupe le disque et un groupe de points semeM | blable se voit sur chacun des côtés antérieurs. Écusson presque carré. | Élytres médiocrement allongées , parallèles , planes en dessus , distinc{es… ment impressionées en travers à quelque distance de leur base, sans que celle-ci soit relevée, presque sans impressions intra-humérales , ayant chacune dix rangées de points enfoncés assez gros, bien marquis et un peu espacés en avant ; la 9e est assez largement effacée dans son milieu sans être précisement costiforme , et la 8° dans son milieu également est LEMA. 485 ! plus fortement ponctuée que les autres ; deux grandes (aches communes d’un beau bleu d’acier brillant couvrent presque entièrement les élytres ; la première basilaire forme un triangle très-régulier dont le sommet touche : lécusson et la base arrive au milieu de leur longueur ; la seconde trans- versalement et très-régulièrement oblongue , occupe l'extrémité sans en- vabir celte dernière ni les bords latéraux ; ces deux taches sont unies par une courte et assez large bande suturale de même couleur ; on voit en outre sur chaque épaule une tache oblongue d’un bleu plus foncé. Pattes mé- diocres , peu robuste: ; cuisses assez fortes ; les postérieures un peu plus grosses que les autres, de la longueur des trois premiers segmens abdo- minaux. Du Mexique , aux environs d'Oaxaca. J'ai reçu cette belle espèce de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. Les deux taches communes des élytres doivent être quelquefois isolées. 495. L. epmiprium. Breviter oblongo-parallela, rufo-sanguinea, nilida, ore supra, antennis, pecloris lateribus pedibusque nigris; prothorace poste- rius valde constriclo, dorso lineatim lateribusque anticis obsolete punctulatis ; elytris conveæiusculis, grosse ac profunde punclalo-strialis, stria nona in medio sat late interrupta, costiformi, fascia commun lata longitudinali ante medium constricta, nigro-nitida. — Long. 2 495. Lat. 1 lin. Lema ephippium. Des. Cat. ed. 5. p. 587. Court, parallèle et légèrement convexe. D’un fauye-sanguin vif et bril- lant , avec l’extrémité antérieure de la tête en dessus, les antennes , les côtés de la poitrine et les pattes noirs ; quelquefois ces dernières ont à la base des cuisses en dessous un peu de testacè, Tête légèrement rètrécie en arrière des yeux , ayant le front assez relevé et divisé en arrière par un sillon assez large et assez profond; les sillons latéraux bien marquës. Antennes assez grèles, grossissant un peu à leur extrémité, de la lon- gueur de la moitié du corps. Yeux médiocrement échancrès. Le prothorax diffère de celui du sinuata en ce que le rétrécissement latéral est placé plus en arrière et que les points enfoncés du disque et des côtés antérieurs sont à peine distincts. Élytres parallèles , larges, un peu convexes, ayant à quelque distance de la base qui n’est pas sensiblement relevée, une im- pression transversale peu profonde, et entre les épaules une dépression sul- ciforme courte et très-marquée ; leur ponctuation est {rès-grosse , {rès- profonde , irrégulièrement distante et la 9° des dix rangées qu’elle forme est assez largement interrompue dans son milieu et forme dans cet endroit une côte assez marquée ; les élytres ont pour tout dessin une bande longi- tudinale commune d’uu noir brillant, qui commence en pointe immédiate î 4654 CRIOCÉRIDES. M ; ment au dessous de l’écusson , se dilate en triangle, puis se rétrécit brus2… quement à-peu-près dans son milieu et s’élargit de nouveau en s’arrondis sant sur les côtés et en arrière sans atteindre l’extrémité. Pattes assez longues el assez robustes ; cuisses postérieures un peu plus fortes que les autres , de la longueur des trois premiers segmens abdominaux. Des États-Unis. Collections de MM. Reiche et De Brème. 194. L. seLara. Breviter oblongo-parallela, nigra, elytris, femorum api tibiarumque basi flavo-ferrugineis ; prothorace breviusculo, posterius profunde: constricto, basi incrassala transversimque strigosa; elytris subplanis, infra basin profunde transversim impressis, basi ipsa bituberculata, mediocriter punclato-striatis, (stria nona in medio interrupla ac costiformi, octava sulci flormi) plaga mazima communi oblonga, nigro-nitida. — Long. ? 474. Lat. 574 lin. Court et parallèle, D'un noir assez brillant, un peu rufescent sur le front , avec l’extrémité des cuisses , la base des jambes et les élytres d’un beau fauve assez clair et brillant. Tête assez fortement rétrécie en arrièr des yeux , un peu convexe et (rès-lisse sur le front qui est marqué d’un: court et fin sillon ; les sillons latéraux bien marqués. Yeux très-sailians médiocrement échancrés. Antennes grèles , filiformes, de la longueur des deux tiers du corps. Prothorax un peu plus court que son diamètre anté- rieur, très-fortement rétréci à sa base tant sur les côtés qu’en dessus ; la base elle-même est relevée et forme un bourrelet un peu plissé transver= salement. Éiytres courtes, parallèles, sauf un sinus assez marqué au dessous de chaque épaule, presque planes et un peu déclives en arrière, très-fortement impressionées en travers à quelque distance de la base, avec celte dernière fortement relevée et formant un tubercule obtus sur chacune d’elles ; leurs impressions intra-humérales sont courtes et pro- fondes ; leur ponctuation est assez grosse et un peu irrégulière en avant, médiocre en arrière ; la 9e des dix rangées qu’elle forme est interrompue et costiforme dans son milieu et la 8e sulciforme dans le même endroit ; le 2e et le 3e intervalle se confondent en formant une courte callosité tout- à-fait à leur extrémité ; une grande tache commune d’un noir assez bril= ant, presque en triangle curviligne et aigue en avant occupe la majeure partie des élytres, depuis leur tiers antériear à peu de distance de leur extrémité et en approchant très-près des bords latéraux en arrière, Pattes: longues, grèles; cuisses médiocres ; les postérieures un peu plus grosses, que les autres, presque de la longueur de l’abdomen, À Du Brésil. M. Klug a bien voulu me l'envoyer sous le nom que je lui ai conservé, LEMA. 485 195. L. Tenminauis. Oblongo-parallela, lœte flavo-ferruginea, antennis (basi prœtermissa) tarsisque nigro-fuscis ; prothorace in medio sat profunde coarctato, supra basi modice transversim sulcalo ; elytris apice lœte chalybeïs, convexiusculis, infra basin profunde transversim impressis, basi ipsa conjunc- tîm elevata, mediocriter punctato-strialis, stria nona in medio inlerrupta, costiformi, octava sulciformi, inlerstiliis apice subporcalis. — Long. 2 174. Lat. 475 lin. J1 ressemble beaucoup pour les couleurs aux L. terminala et prœusta de l’archipel indien , mais il appartient à la division actuelle. Médiocrement allongé, très-parallèle et d’un fauve-ferrugineux clair assez brillant, avec les antennes (sauf le 4° article) d’un noir-brunâtre et les tarses fuligineux. Tête à peine rétrécie en arrière des yeux, ayant sur le front qui est plane et très-lisse un court sillon superficiel; ses sillons latéraux assez marqués. Antennes grèles , filiformes , un peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax aussi long que son diamètre antérieur, assez fortement rétréci sur les côtés dans son milieu, traversé en dessus près de sa base par un sillon médiocrement marqué, lisse sur toute sa surface, Écusson en trian- gle tronqué à son sommet. Élytres très-parallèies , légèrement convexes , fortement impressionées transversalement à quelque distance de leur base, avec celle-ci relevée et arrondie, ayant une impression sulciforme bien marquée en dedans de chaque épaule et chacune dix rangées de points enfoncèés médiocres, mais assez profonds , dont la 9e est interrompue et costiforme dans son milieu et la 8e sulciforme dans une grande partie de son étendue antérieure ; tous les intervalles sont fortement relevés à leur extrémité et forment presque des côtes; une lache d’un bleu d’acier foncé et brillant occupe un peu plus du quart de l'extrémité des élytres; elle est coupée carrément en avant et ses côtés antérieurs n’envahissent pas tout-à-fait le bord latéral. Pates longues , grèles ; cuisses antérieures et intermédiaires assez faibles ; les postérieures plus grosses , presque de la longueur de l’abdomen. De Colombie. Collection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. 196. L.verecuxpa. Oblongo-parallela, rufo-flava, pedibus pallidis, pectore abdomanisque laleribus anticis nigris, antennis [uscis, oculis vix emarginalis ; prothorace medio sat profunde coarclalo, supra basi modice transversim sulcato ; elytris convexiusculis, dorso deplanatis, enfra basin profunde trans- wersèim impressis, mediocriler punclalo-striatis (stria nona in medio late in- lerrupla), humeris singuloque fasciis duabus transversis, (aïtera anle aliera infra medium), nigris. — Long. 2 374. Lat. { 475 lin. Il a beaucoup de rapport avec le jucunda de Colombie décrit plus hau 486 CRIGCÉRIDES. et sans la ponctuation de ses élytres , il devrait être placé à côté de celte espèce. Légèrement allongé et très-paraïlèle. D’un fauve-ferrugineux assez foncé et brillant , avec les antennes (sauf les deux ou trois premiers arti- cles qui sont fauves) fuligineuses, la poitrine et les côtés du 4er segment abdominal noirs et les pattes d’un (estacé pâle. Tête à peine rétrécie en arrière des yeux , finement et brièvement sillonée sur le front qui est fai- blement relevé et plane ; ses sillons latéraux bien marqués. Yeux à peine échancrés. Antennes très-grèles, de la moitié de la longueur du corps. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, assez fortement rétréci sur les côtès dans son milieu , traversé en dessus à sa base par un sillon médiocrement marqué , lisse sur toute sa surfäce. Écusson en (rian- gle tronqué à son sommet. Élytres légèrement convexes et en même tems planes en dessus, ayant une profonde impression transversale à quelque distance de leur base, sans que celle-ci soit bien sensiblement relevée, assez fortement sillonées en dedans des épaules ; leur ponctuation est médiocre et peu marquée, et la 9e des dix rangées qu’elle forme sur chacune d’elles est largement interrompue dans son milieu et un peu costiforme ; la S° est aussi un peu plus marquée que les autres dans toute sa partie médiane et les intervalles sont légèrement relevés dans leur tiers postérieur ; les épau- les sont entièrement couvertes par une tache noire qui se prolonge un peu le long du bord latéral et elles ont chacune deux assez larges bandes trans- versales de mème couleur, l’une qui occupe la dépression de la base et s'arrête à la 7e strie, l’autre placée aux deux tiers de leur longueur, légè- rement arquée et qui arrive tout près du bord latéral sans l’envahir. Pattes longues , grèles; cuisses médiocres, les postérieures un peu plus fortes que les autres, de la longueur des trois premiers segmens abdominaux. De la Colombie , d’où il a été rapporté par M. Goudot. Collection de M. le Marquis de la Ferté-Senectère. Les taches des élytres varient quelquefois sous le rapport de l’étendue. J'ai sous les yeux un exemplaire que m’a communiqué M. Dupont depuis que la description précédente a été rédigée , chez lequel l’humérale ne couvre que la partie supérieure de l'épaule ; celle placée à quelque dis- tance de la base ne s’étend qu’à la àe strie et la bande médiane est un peu plus étroite. 197. L. sexPuxCrATA. Oblonyo-parallela, lœte ferruginea, antennis, pec= torës lateribus, femorum apice, tibiis tarsisque nigris ; prothorace infra medium valde constricto ; elytris planiusculis, pone basin evidenter transversim me pressis, profunde punclato-striatis, stria nona in medio lale interrupta, sin= gulo puncto humerali maculisque duabus (una ante allera infra medium mas jori), nigris. — Long. 4 192, 3. Lat. 275, À 495 lin. Crioceris sexpunctata, Ouv, Entorr. NA, p. 758, 18. pl. 1. f. 18, PR TR OR 3 ‘ { 4 | LEMA. 487 Crioceris sexmaculata. GenmaR. Ins. Spec. nov. p. 526. 708. Var. À. Elytrorum maculis punctiformibus. Assez court et parallèle. D'un rouge ou d’un jaune-ferrugineux clair et vif, avec les antennes (sauf le 4+- article qui est en totalité ou en partie de la couleur du corps) les côtés de la poitrine , le pourtour externe des cayités cotyloïdes postérieures et les pattes , à l'exception de la base des cuisses, noirs. Tête lisse , légèrement rétrécie en arrière des yeux , ayant le front à peine relevé et parcouru dans sa moitié ou son tiers postérieur par un fin sillon ; les sillons latéraux assez fortement marqués. Antennes grèles , subfiliformes , de la longueur de la moitié du corps. Yeux large- ment et faiblement échancrés. Prothorax aussi long que son diamètre antérieur, coupé carrément à sa base et sur son bord antérieur avec ce dernier un peu épaissi , fortement rétréci en arrière de son milieu tant sur les côtés qu’en dessus , complètement lisse sur toute sa surface. Écus- son triangulaire , un peu échancré à son sommet. Élytres parallèles , par- fois un peu élargies en arrière , légèrement convexes, ayant une courte impression sulciforme assez profonde en dedans des épaules, une dè- pression transversale fortement marquée à quelque distance de la base, sans que celle-ci soit très-releyée , et chacune dix rangées très-régulières de points enfoncés assez gros et bien marqués, dont la 9° est largement interrompue dans son milieu ; les intervalles sont assez fortement relevés à leur extrémité ; elles ont chacune trois taches noires: une ponctiforme sur l’épaule , une en carré transversale située près de la suture dans la dépression infra-basilaire , la troisième grande , oblongue et oblique au dessous de leur milieu. Pattes assez longues , grèles ; cuisses postérieures à peine plus grosses que les autres, dépassant un peu le second segment abdominal. Var. A. Les taches des élytres varient beancoup sous le rapport de la grandeur ; souvent la 3° a la forme d’une petite bande oblique à peine plus grande que la seconde, et quelquefois toutes deux sont ponctiformes comme celle de l'épaule; mais je n’ai jamais vu manquer aucune d’elles dans les individus assez nombreux qui me sont passés entre les mains. Dans le nombre il s’en trouve qui sont de près de moitiè plus petits que les autres. k Il paraît répandu dans une grande partie de l'Amérique du nord, de- puis le Canada jusqu’au Texas. 198. L. sEPTEMPUNCTATA. Oblongo-parallela, ferruginea, antennis, capite antice, pectoris laleribus, femorum apice , tibais tarsisque piceis ; prothorace posterius valde constricto; elytris conveæiusculis, mediocriler punclato-strialrs, slria nona in medio late interrupla, macula communi quadrala baseos singu- 488 CRIOCÉRIDES. loque tribus (prima humerali, secunda ante, lerlia majori infra medium), nigris. — Long. À 574, 2 175. Lat. 475, 1 174 lin. Lema septempunctata. Des. Cat, ed. 5. p. 587. Var. A. Peclore loto piceo, elylris macula communi bascos, fascia lala transversa ante apicem singuloque maculis duabus (una humerali, altera ante medium), nigris. Il varie considérablement sous le rapport de la taille et sous celui de la forme, certains exemplaires (probablement femelles) étant beaucoup plus grands et plus larges que les autres. Sa couleur générale est d’un jaune ou d’on rouge-ferrugineux assez vif et brillant, avec l’extrémité antérieure de la tête , les antennes , les côtés de la poitrine , l'extrémité des cuisses , les jambes et les tarses d’un noir-brunâtre plus ou moins foncé. Tête lisse, non rétrécie en arrière des yeux , ayant sur le front une courte et fine fossette bien distincte; les sillons latéraux fortement marqués. Antennes grèles , subfiliformes , de la longueur de la moitié du corps. Yeux faibie- ment échancrés. Prothorax aussi long que son diamètre antérieur, légè- rement arrondi à sa base, coupé carrément en avant, assez fortement rétréci en arrière, mais plus sur les côtés qu’en dessus, avec un point enfoncé médian en avant de la base; sa surface est complètement lisse. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres parallèles, très-légè- rement convexes , vaguement impressionées à quelque distance de leur base et peu profondément en dedans des épaules , ayant chacune dix ran- gées de points enfoncés, médiocres, un peu distans, dont la 9% est très= largement interrompue dans son milieu sans être relevée dans cet endroit; leur dessin consiste en trois taches sur chacune: la Âre humérale allongée, la 2e oblongue ou trigone et placée un peu avant le milieu, beaucoup plus près du bord externe que de la suture , la 5° ordinairement beau- coup plus grande que les deux prècédentes , également oblongue, appro- chant très-près de la suture et du bord externe et siluëe à peu de distance de l’extrémité ; on voit en outre sur la suture au dessous de l’écusson une « petile {tache de même couleur en carré allongé. Pattes assez longues et assez grèles ; cuisses postérieures un peu plus fortes que les autres et dés passant légèrement le second segment abdominal, Var. A. Elle diffère du (ype en ce que la tache posférieure de chaque élytre s’agrandissant , s’est rèunie à sa correspondante et forme avec elle une assez large bande plus ou moins dilacérée en arrière ; la poitrine est en même tems en entier d’un noir-brunâtre, On peut citer comme une variété opposée à celle-ci certains individus chez qui la tache en question n’est pas plus grande que les autres et occupe le milieu de l’élytre. Il se trouve à Cayenne. Collections de MM. Reiche et De Brème. à 3 a hi ut AIR rt LEMA. 489 M. le comie Dejean dans son Catalogue, paraît avoir été porté à le re- garder comme une variété du dorsalis (nigricollis Dej.); mais il est par- faitement distinct de cette espèce par son prothorax lisse, ses élytres beaucoup moins fortement ponctuées, la forme et la couleur de leurs taches , ele. Les espèces suivantes doivent même s’intercaler entre lui et le dorsalis. 199. L. miscicouuis. Elongala, flavo-ferruginea, nitida, frontis macula, alleraque magna obcordala prothoracis, nigris; hoc posterius valde con- striclo, disco linealim lateribus anticis inordinate punctulatis ; elytris planius- culis, mediocriler punctalo-striatis, stria nona in medio late interrupla, ma- cula communi quadrata baseos, singuloque tribus (prima humerali, secunda anle, terlia infra medium), nigris. — Long. 2 174. Lal. 54 lin. Lema discicollis. Guérin. Zcon. du règne anim. Ins. texte p. 263. Un peu plus allongé que le septempunctata auquel il ressemble presque complètement par le dessin de ses élytres, mais dont il est très-distinet. Sa couleur générale est également d’un ferrugineux vif, surtout en dessus. Tête noire à sa partie antérieure , ayant sur la partie postérieure du front une grande tache de même couleur; elle est lisse, à peine rétrécie en ar- rière des yeux , avec un court et fin sillon sur le front ; les sillons latéraux sont bien marqués. Antennes brunâtres , grèles , subfliformes , de la lon- gueur de la moitié du corps. Yeux assez fortement échancrés. Prothorax de même forme que celui du seplempunctata, mais ayaut sur le disque une doubie ou triple rangée longitudinale de frès-petits points enfoncés visi- bles seulement avec une forte loupe, et quelques autres semblables sur les bords latéraux antérieurs ; le disque est en outre couvert d’une grande tache d’un noir brillant qui du bord antérieur s’étend jusqu’au sillon trans- versal de la base et qui a la forme d’un triangle à sommet obtus et dirigé en arrière. Écusson en triangle {ronqué à son sommet. Les élytres ressem- blent beaucoup à celles du précédent, mais outre qu’elles sont plus allon- gées , les impressions infra-basiiaires et intra-humérales sont plus mar- quées ; leur pouctualion est plus régulière et un peu plus distante ; elles ont de même chacune trois taches noires , l’une humérale , l’autre avant ; la dernière après le milieu et une tache commune située au dessous de l'écusson ; mais celle-ci est plus grande , subarrondie et les autres sont plus carrées et plus égales sous le rapport de la grandeur, En dessous une lègère teinle fuligineuse s'étend sur les côtés de la poitrine ; le sommet des jambes et les articles des tarses sont faiblement tachetés de la même cou- leur. Paltes assez longues et assez grèles ; cuisses postérieures an peu plus fortes que les autres , dépassant à peine le second segment abdominal. 62 490 CRIOCÉRIDES. Il a été découvert par M. A. D'Orbigny aux environs de Corrientes sur les bords du Parana. 200. L. sePTEmPLAGIATA. Elongatula, sanguinea, ore, antennis (articulo j primo prætermisso) nigris, libiis tarsisque infuscalis; prothorace subelongato, basi modice constricto ; elytris convexiusculis, infra basin ob.olete transversim impressis, mediocriter punctalo-striatis (stria nona in medio late interrupla), macula communt subquadrala baseos singuloque tribus (prima humerali, se= cunda majori anle medium, tertia maxima ante apicem), nigris. — Long: 4 374. Lat, 275 lin. : ; 3 11 est extrêmement voisin du déscicollis sous {ous les rapports et en dif- fère par les caractères suivans : il est plus pelit , un peu moins allongé et moins déprimé ; sa couleur générale est d’un rouge-sanguin assez foncé en dessus, plus clair en dessous, avec la partie antérieure du museau et les antennes (sauf le 4° article qui est fauve) noires. Ces dernières sont un peu plus courtes. Le prothorax me paraît un tant soit peu plus long et n’a pas de taches noires en dessus. Les élytres sont un peu plus courtes et plus convexes, tout en étant presque planes sur le disque ; leur ponctuation est plus régulière ; leurs taches noires sont du reste disposées absolument de même ; seulement dans l’unique exemplaire que j'ai sous les yeux elles sont toutes proportionellement plns grandes , surtout la terminale de cha- que élytre qui se réunit presque à sa correspondante et se prolonge un peu le long de la suture en arrière. Les pattes sont de la couleur du corps, avec ies {arses fuligineux ; sous le rapport de la forme elles ne diffèrent pas de celles du précédent, M. Klug me l’a envoyé comme venant de l'Amérique du sud sans dési- gnation plus précise de patrie. D’après son analogie avec le discicollis, il ést probablement du Brésil méridional. 201. L.'compra. Elongatula, lœte flavo-ferruginea, ore, antennis, pectoris lateribus pedibusque (femorum basi excepta) nigris ; prothorace posterius mo=« dice constricto ; elytris dorso planis, mediocriter punctato-striatis (stria nona | in medio interrupta), macula communti parva infra sculellum, altera mazima | oblongo-transversa ane apicem singuloque punctis duobus, uno humerali al=« tcro sublaterali ante medium, saturate chalybeis. — Long. 2. Lat, 3/4 Vin." Un peu moins grand, proportionellement plus large et d’un facies plus robuste que le discicollis. Sa couleur générale est d’un fauve-ferrugineux clair et assez bri lant, avec la plus grande partie de l’épistome, les anten= nes , les côtés de la poitrine sur. une grande étendue el les pattes {sauf la LEMA. 494 base des cuisses qui est fauve) noirs. Tête légèrement rétrécie en arrière des yeux, ayant le front plane et un peu relevé, avec un court sillon dans son milieu. Yeux faiblement échancrés. Antennes grèles , filiformes , de la longueur de la moitié du corps. Prothorax aussi long que son diamètre antérieur, médiocrement rétréci à sa base tant en dessus que sur les côtés, lisse sur toute sa surface, Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres médiocrement ailongées, très-parallèles, planes en dessus, sans trace d'impression transversale à quelque distance de la base, ayant celles en dedans des épaules médiocrement marquées, et chacune dix rangées très-régulières de points enfoncés médiocres, mais assez marqués, dont la 9e est assez largement interrompue dans son milieu sans être costiforme ; les intervalles sont planes ; seulement on voit à leur extrémité une petite callosité formée par la réunion du 2€ et du 6e; leurs dessin a la plus grande analogie avec celui des deux précédens et consiste en une tache quadrangulaire assez petite, placée à quelque distance de l’écusson , une grande tache transversalement oblongue près de l’extrémité qu’elle n’en- vahit pas tout-à-fait non plus que les bords latéraux et qui se prolonge sur la suture jusqu’au bout de cette dernière , un point oblong sur chaque épaule et un autre sublatéral situé immédiatement en avant de leur milieu ; ces taches et ces points sont d’un bleu d’acier foncé et brillant. Pattes as- sez longues, peu robustes ; cuisses médiocres ; les postérieures un peu plus fortes que les autres et de la longueur des quatre premiers segmens abdominaux. De la Colombie, aux environs de La Guayra. Collection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. 202. L. ELocara. Klongatula, lwte flavo-ferruginea, antennis, seutello, peclore, abdominis lateribus, femorum aprce, tibiis tarsisque nigris ; protho- race elongalo, in medio levrter coarctato, supra basi obso'ele transversim sul- calo ; elytris sub-planis, infra basin minus profunde transversim impressis, mediocriler punclalo-strialis (stria nona apice tantum conspicua), interstiliis apice elevalis, sulura, fascia transversa irregulari anle medium, macula ma- gna apicis antice dilacerala, humerisque nigris. — Long. 2 173.Lat. 495 lin. Médiocrement allongé et parallèle. Sa couleur générale est d‘un fauve- ferrugineux très-clair et assez brillant , avec les anteunes ; l’écusson , la poitrine , les côtés de l’abdomen à sa base, l'extrémité des cuisses , les: Jambes et les larses noirs, Tête nou rétrécie en arrière des yeux, presque plane sur le front , avec un court sillon peu distinct, ayant ses sillons la- léraux assez marqués. Yeux faiblement échancrés. Antennes assez cour- tes , dépassant un peu le prothorax , grèles el grossissant légèrement de la base à l'extrémité, Prothorax d’un quart environ plus long que son dia- 499 CRIOCÉRIDES s mètre antérieur, subcylindrique , légèrement rétréci dans son milieu, tra- versé en dessus à sa base par un sillon à peine distinct, lisse sur toute sa surface. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres médiocrement allongées , planes en dessus , faiblement impressionées en travers à quel- que distance de leur base sans que celle-ci soit relevée , ayant en dedans des épaules une impression sulciforme et chacune dix rangées de points enfoncés méciocres , plus gros et un peu plus espacés en avant qu’en ar- rière ; la 9 n’est visible que dans son tiers postérieur et les points de la $ 8° sont plus gros dans le même endroit que ceux des autres ; les inter valles se relèvent un peu à leur extrémité, surtout le 2e et le Ge qui sont" beaucoup plus saillans que les autres ; la suture est noire sur une médio=M cre largeur et traversée au tiers de sa longueur par une bande de mêmes couleur, irrégulière , qui s’arrête sur les bords de la 9% strie et parait composée sur chaque élytre d’une tache difforme accolée à la suture ; une grande tache également noire, commune, déchirée en avant occupe le üers postérieur des élytres sans envahir le rebord marginal. Pattes assez longues et grèles ; cuisses peu robustes ; les postérieures un peu plus for tes que les autres et de la longueur des trois premiers segmens abdomi= naux. _— ee. De Colombie. Communiqué par M. Klug sous le nom que je lui ai con serve. 203. L, Azmni. Oblonga, parallela, rufo-ferruginea, antennis, pectoris lateribus, abdominis macula ulrinque antica pedibusque (femorum basi præ- termissa) nigris ; prothorace breviusculo, posterius valde constricto ; elytriss planiusculis, infra basin profunde transversim foveolatis, mediocriler punctato= strialis (stria nona in medio lale interrupta costiformi), fascia communi utrin- que abbreviata ante medium, altera lata oblongo-transversa ante apicem hu merisque nigris. — Long. 21/2. Lat. 4 lin. sé Peu allongé et parallèle. D’un rouge-ferrugineux assez foncé avec les antennes , les côtés de la poitrine sur une assez grande largeur, une tache) de chaque côté des angles antérieurs de l’abdomen et les pattes (sauf law base des cuisses) noirs. Tèle à peine rétrèécie en arrière des yeux, assesl convexe, avec un court et fin sillon sur le front , ayant ses sillons latéraux assez marquès. Yeux faiblement échancrès en triangle aigu. Antennes Gilie formes , un peu plus longues que la moitié du corÿs. Prothorax un peu plus court que son diamètre antérieur, assez fortement rétréci à sa base tant en dessus que sur les côtés , lisse sur toute sa sucface. Écusson en triangle“ tronqué à son sommet, Élytres médiocrement allongées , parallèles , pres" que planes en dessus, fortement impressionées en {ravers à quelque distance de leur base, sans que celle-ci soit à proprement parler relevée, ayant uue ke LEMA. 495 courle impression sulciforme assez marquée en dedans des épaules et cha- cune dix rangées de points enfoncés médiocres, mais assez profonds ; la 9e est largement interrompue en avant de son milieu et un peu costiforme dans cet endroit et la 8e un peu plus marquée que les autres; le dessin des élytres ressemble à celai de l’elocata, mais il est plus régulier et consiste en une large bande uoire placée au niveau de l’impression infra-basilaire et qui arrive de chaque côté au bord de la 6° strie, une grande tache de même couleur oblongue , transversale , très-régulière sur ses bords , arri- vant près du bord latéral qu’elle n’envahit pas et s’arrêtant un peu en avant de l’extrèmité , enfin en une petite tache également noire, sur chaque épaule. Pattes longues et grèles ; cuisses postérieures un peu plus fortes que les autres , de la longueur des quatre premiers segmens abdominaux. Des États-Unis, aux environs de la Nouvelle-Orléans. Je l'ai reçu de M. Chevrolat sons le nom que je lui ai conservè. 204. L. cruciGera. Elongatula, læte flavo-ferruginea, capite antice, an- tennis, scutello, pectoris lateribus tibiis Larsisque nigris; prothorace haud elongato, in medio leviter coarctato, supra longe ante basin obsolete transver- sim sulcalo ; elytris convextusculis, mediocriter yunclato-striatis (stria nona apice tantum conspicua) interstètiès postice elevatis, sulura, Linea communi ab- breviala paulo ante medium, macula magna oblongo-transversa anle apicem singuloque puncio humerali, nigro-cyaneis. — Long. 2 175. Lat. 1 lin. Voisin de l’eiocata sous le rapport du dessin des élytres, mais un peu plus large et plus convexe. Sa couleur générale est aussi d’un fauve-fer- rugineux assez brillant , avec la partie antérieure de la tête , les antennes, l’écusson , les côtés de la poitrine sur une large étendue , les jambes et les tarses noirs. Tête non rétrécie en arrière des yeux , un peu rugueuse et marquée d’un court sillon sur le front. Yeux assez fortement échancrés. Antennes filiformes, trés-grèles , un peu plus lougues que la moitié du corps. Prothorax de la longueur de son diamètre antérieur, subeylindri- que , faiblement rétréci dans son milieu sur les côtés, traversé en dessus à une assez grande distance de sa base par un sillon presque effacé et lisse sur toute sa surface. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Ély- tres un peu plus courtes et plus larges que chez l’elocala, un peu convexes, sans impression {ransversale à leur base, en ayant une courte, sulciforme, assez profonde en dedans des épaules et chacune dix rangées régulières de points enfoncés , médiocres et assez marqués ; la 9e n’est distincte que daps son tiers postérieur et la 8° n’est guères plus fortement ponctuée que les autres; les intervalles sont un peu relevés à leur extrémité, surtout le 6° qui est beaucoup plus large que les aotres ; leur dessin est voisin de celui de l’elocata, mais présente des différences sensibles ; sa Couleur au 494 CRIOCÉRIDES. lieu d’être noire est d’un noir-blevutre brillant, et il consiste en une bande sulurale médiocrement large , traversée un peu avant le milieu par une ligne assez grèle et assez régulière qui s’arrête de chaque côté à la be strie ; une grande tache transversalement oblongue et régulière occupe leur ex- trémité qu’elle n’envahit pas tout-à-fait non plus que les bords latéraux ; enfin les épaules sont également occupées par une petite tache. Pattes longues, grèles; cuisses postérieures plus fortes que les autres, un peu moins longues que l’abdomen. De la Colombie, aux environs de Nueva-Valencia. Je le tiens aussi de M. Klug. 205. L. puncraTorAsciATA. Elongatula, rufo-ferruginea, capète antice, antennis, pectore pedibusque (femorum basi prælermissa) nigris; prothorare infra medium modice coarctato, supra basi minus profunde transversim im- presso, disco lineatim lateribus aænticis parce punctulatis ; elytris planiusculis, mediocrèter punclalo-striatis (stria nona in medio late interrupta), macula parva sulurali infra scutellum, fascia lata transversa ante apicem, singuloque punctis duobus {uno humerali, allero submedio) nigro-chalybeis.—Long. 2 1,3: Eat. 3/4 lin. Var. A. Uno alterove elytrorum puncto deficiente. Assez allongé et parallèle. D’un jaune d’ocre clair et peu brillant, avec l'extrémité antérieure de la tête, les antennes , la poitrine et les pattes (sauf la base des cuisses et celle des jambes qui sont de la couleur du corps) noirs. Tête légèrement rétrécie en arrière des yeux , ayant le front un peu relevé et assez fortement silloné dans sa moitié postérieure ; ses sillons latéraux bien marqués. Antennes grèles, filiformes, de la moilié de la longueur du corps. Yeux assez fortement échanerès. Prothorax aussi long que son diamètre antérieur, coupé carrément à sa base et en avant , assez faiblement rétréci en arrière de son milieu sur les côtés , traversé en des- sus à sa base par un sillon médiocrement marqué , ayant sur le disque de très-pelits points enfoncès disposés linéairement et quelques autres sur les côtés antérieurs. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres parallèles , presque planes, superficiellement impressionées entre les épaules, ayant dix rangées régulières de points enfoncés médiocres el rapprochés dont la Qe est (rès-largement effacée dans son milieu ; les iu- tervalles sont planes ; elles sont traversées à quelque distance de leur ex- trémité par une large bande transversalement oblongue, d'un noir-bleuà- tre foncé et s’arrêtant de chaque côté au bord de la 40e sirie; on voit en oulre une pelile tache commune de même couleur sur la suture au quart de leur longueur et sur chacune d’elles deux points, l'un huméral, l'autre, RÉ dur ei | LEMA. 495 “n peu avant leur milieu. Pattes médiocres, grèles ; cuisses faibles ; les postérieures à peine plus grosses que les autres, presque aussi longues que l'abdomen. Je n’en ai vu que deux exemplaires qui se complètent en quelque sorte Yuan l’autre, et qui chacun pris à part ne peuvent pas être considérés comme typiques. Chez l’un deux le point submédian des élytres manque et l’autre est dépourvu de la petite tache suturale voisine de la base ; à part cela , ils sont exactement semblables. Il se trouve dans l’ile de Cuba et m'a été communiqué par M. le Mar- quis De Brème et M. Chevrolat. 206. L. Ormianyi. Elongatula, nigra, fronte ferruginea nigro-maculata, prolhorace posterius vale constricto, disco fascialim lateribus anticis crebre punclulatis ; elytris depressiusculis, mediocriler punctato-strialis, stria nona in medio late interrupta, apice late, sutura antice dilatala singuloque punclis duobus (uno humerali, altero ante medium), saturate chalybeis.—Long. 2175, 2 172. Lat. 45, À lin. Crioceris Orbignyi. Guirin. Icon. du règne anim. Ins. texte. p. 265. Var. À. Elytri singuli puncto sub-medio cum macula sulurali coeunte. Var. B. Prothorace omnino rufo-sangquineo . Var. C. Capite (ore prœtermisso) prothoraceque ferrugineis nigroque ma- culatis, elytris fascia longitudinali latissima utrinque antice dilaceraia sin- guloque macula humerali, saturate chalybeis. J'ai sous les yeux cinq exemplaires de cette espèce, qui constituent trois variétés bien distinctes ; j’ai pris pour {ype ceux chez qui les taches des élytres sont le plus isolées. Un peu plus grand et plus allongé que le discicollis. D'an noir profond très-brillant sur la tête et le prothorax, voilé sur le corps en dessous et sur les palles par une fine pubescence couchée blanchâtre. Tête d’un fauve- ferrugineux vif sur le front , avec une grande tache noire médiane, assez fortement rétrécie en arrière des yeux , ayant le front un peu convexe et parcouru tantôt en entier, tantôt en arrière seulement par un fin sillon plus ou moins distinct ; les sillons latéraux assez marquèês et pubescens. An- tennes assez fortes , subfiliformes, un peu plus longues que la moitié du corps, Yeux assez fortement échancrés. Prothorax complètement sembla- ble à celui des deux précédens , ayant sur le disque et les bords latéraux antérieurs de pelits points enfoncés un peu plus marquês et plus nombreux que chez le diseicollis. Écusson de la couleur du corps , en triangle tronqué à son sommet. Élytres parallèles, peu convexes, vaguement impressionées 496 CRIOCÉRIDES. à quelque distance de la base et en dedans des épaules , ayant chacune dix rangées de points enfoncés médiocres à la base et sur les côtés, petits en arrière et assez distans, dont la 9e est largement interrompue dans son milieu sans former une côte saillante dans cet endroit ; le tiers postérieur des élytres est occupé par une grande tache d’un bleu d’acier très-foncé, arrondie en avant : elles ont en outre au dessous de l’écusson une tache commune, oblongue, de même couleur, unie ordinairement à la précédente par la suture qui est bleue dans l'intervalle qui les sépare , un assez gros point arrondi sur chaque ëlytre au niveau postérieur de cette seconde tache et un autre oblong, qui occupe le sommet de l’épaule. Pattes assez longues et assez robustes ; cuisses postérieures un peu plus grosses que les autres , de la longueur des trois premiers segmens abdominaux. Var. À. Elle ne diffère du type qu’en ce que le point qui existe presque au milieu de chaque élytre s’est réuni à la tache sous-seutellaire qui d’o- blongue qu’elle était, a pris la forme d’un triangle dont la base serait subi- tement élargie et le sommet arrondi. Cette variété ressemble beaucoup au gracilis, mais seulement par le dessin des élytres ; dans cette dernière es- pèce ces organes sont plus fortement ponctuës , la tête et le prothorax sont ferrugineux , etc. Var. B. Prothorax en entier d’un rouge-sanguin ; tout le reste comme chez les exemplaires {ypiques. Var. C. Elle est beaucoup plus remarquable que les précédentes ; la partie postérieure de la tête, à partir des antennes et le prothorax sont ferrugineux et tous deux ont une tache noire, la première sur le front ,M le second sur le disque ; celle-ci est très-grande et carrée ; les élytres sont occupées en grande parlie par une grande tache d’un bleu d’acier qui s'é- tend de la base à leur extrémité , et qui est triangulaire en avant , puis un peu rétrécie dans son milieu et arrondie sur les côtès en arrière. Cette tache rappelle celle qui existe chez l’ephippium décrit plus haut, mais il n’y a pas moyen de confondre la varièté actuelle avec cette espèce. Celle-ci doit présenter encore un grand nombre d’autres variétés ; mais ses élytres à peine impressionées à leur base et à ponctuation médiocre- ment grosse , etc., la ferout distinguer aisément du gracilis et du dorsalis, « les deux seules espèces avec lesquelles on puisse [a confondre. Il a été également rapporté de Corrientes par M. A. D'Orbigny. Je lai reçu de MM. Guérin-Méneville, Reiche et De Brème. Un autre exem- plaire typique et la varièté B m'ont ëté envoyés par M. Klug sous le nom de placida el comme venant des environs de la Colonia del Sacramento sur les bords de la Plata, Il est probable qu’il est répandu dans tout le Bré- sil méridional. Je ne l’ai jamais rencontré à Buenos-Ayres. néser LEMA. 497 207. L. prærexrarTa. Elongalula, læte flavo-ferruginea, ore supra, an- tennis (articulo primo prætermisso), femorum apice, tibiis larsisque nigris ; prothorace posterius valde constricto; elytris sub-plants, infra basin transver- sim ämpressis, basi ipsa elevata, sat profunde punctato-strialis, (stria nona in medio late interrupta, costiformr), macula communi baseos triangulari, altera magna anle apicem, sutura humerisque, lœte chalybeis. — Long. 2 175, 2 574. Bat. 45, { 15 lin. Var. A. Antennarum articulo primo nigro. Var. B. Elytrorum margine antico magis minusve chalybeo. Var. C. Sublus magis minusve nigra. Il varie assez et est extrèmement voisin du suivant ou le gracilis de M, Dejean dont il se distingue principalement par sa taille plus grande , sa forme plus large , plus robuste et quelques légères différences dans le des- sin des élytres. J'ai pris pour {ype les exemplaires qui paraissent les plus communs. _ De la taille des plus grands exemplaires de l’Orbignyi et d’un jaune- ferrugineux vif, avec la face antérieure du museau, les antennes (sauf le 1° article), le tiers postérieur des cuisses, les jambes et les tarses noirs. Tête légèrement rétrécie en arrière des yeux , faiblement convexe et briè- vement sillonée sur le front, ayant ses sillons latéraux assez marqués, Yeux médiocrement échancrèés. Antennes très-grèles, filiformes, de la longueur des trois quarts du corps. Prothorax aussi long que son diamètre antérieur, fortement rétréci à sa base tant en dessus que sur les côtés ; la base est elle-même un peu relevée et forme une sorte de bourrelet. Écus- son {antôt de la couleur du corps, tantôt brunâtre , en triangle (ronqué à son sommet. Élytres assez allongées , très-parallèles , presque planes en dessus , assez fortement impressionées en travers un peu avant le tiers de leur longueur, avec la base un peu relevée, ayant une profonde impression sulciforme en dedans des épaules et chacune dix rangées de points enfon- cès médiocres, mais bien marqués ; la 9 est assez largement interrompue et costiforme dans son milieu ; la 8° dans le même endroit est plus forte- ment ponctuée que les autres et presque sulciforme ; leur dessin est d'un bleu d’acier brillant souvent un peu verdàtre, et consiste en une grande tache triangulaire dont le sommet embrasse l’écusson et dont la base arrive au milieu de leur longueur ; cette tache est tantôt très-régulière sur les côtés, tantôt subitement élargie dans sa moitié postérieure ; une autre très-grande également occupe leur liers postérieur sans envahir le bord marginal et est un peu échancrée de chaque côté en arrière ; ces deux taches sont unies par une étroite bande suturale; enfin une tache oblongue , médiocre, cou. vre le sommet de l’épaule, Pattes assez longues , grèles ; cuisses posté- 65 498 CRIOCÉRIDES. rieures un peu plus fortes que les autres, ne de la longueur de l'aban domen. PS je ER Var. À. Presnier article des antennes noir ; le reste à l’éfat normal. Var. B. Le bord marginal de la base est d’un bleu d’acier sur une plus ou : moins grande étendue et celte couleur se réunit parfois à la tache humé= rale. Celte varièté commence à se rapprocher du gracilis. Var. C. Celle-ci en est encore plus voisine. Les côtés de la poitrine,» puis la poitrine entière et l’abdomen deviennent noirs ; quand cette couleur s'étend ainsi sur ces deux parties du corps, il ne reste plus pour distinguer l'espèce du gracilis que les différences empruntées à la taille plus grande, au facies plus robuste et à la tache postérieure des élytres. De la Colombie. J’en ai vu un assez grand nombre d’exemplaires qui m'ont tous été communiqués par M. le Marquis de la Fertè-Sëénectère. | 208. L. aracuuis. Elongatula, nigra, femorum basi, capite (ore præler= misso), prothorace elytrisque rufo-ferrugineis ; prothorace breviusculo, poste= rius valde constriclo, disco lineatim lateribus anticis inordinate punctulatis ; elytris depressiusculis, infra basin transversim impressis, basi ipsa elevata, profunde punctalo-strialis, slria nona in medio late interrupta costiformi, apice late, sutura anlice triangulariter dilatata, humceris lincolaque marginali baseos, saturale chalybeis. — Long 2, 2474. Lal. 3/4, 495 lin. Lema gracilis, Des. Cat. ed. 5 , p. 587. Var. A. Antennarum arliculo primo rufo. Un peu plus petit en général et de forme plus grèle que l’Orbignyi dont il est très-voisin. D’un noir médiocrement brillant avec toute la tête, à partir de l'insertion des antennes , le prothorax tant en dessous qu’en» dessus, les élytres et la moitié basilaire des cuisses d’un fauve-ferrugi- neux assez vif. Tête à peine rétrècie en arrière des yeux, ayant le front nullement relevé et parcouru par un très-fin sillon tantôt presque entier, tantôt incomplet , parfois entièrement effacé. Antennes grèles, subfilifor- mes, de la longueur des trois quarts du corps. Yeux assez fortement échancrès. Prothorax un peu plus court que son diamètre antérieur, for- tement rétréci à sa base en dessus et sur les côtés, avec une bande de très-petits points enfoncès à peine visibles à la loupe et d’autres points semblables sur les bords latéraux antérieurs. Écusson d’un bleu d'acier foncé , en triangle tronquè à son sommet. Élytres parallèles , très-légère- ment convexes , assez fortement impressionées en travers à qnelque dis- tance de leur base qui est un peu relevée , ayant entre les épaules une dè- pression sulciforme assez profonde et chacune dix rangées de points en= M LA LEMA. 499 foncés sensiblement plus gros et mieux marqués que chez l'Orbignyi, mais moins que chez le dorsalis ; ces rangées sont médiocrement régulières , surtout dans lenr milieu ct la 9° est très-largement interrompue dans son milieu en formant dans cel endroit une côte assez distincte ; le dessin des élytres consiste en une grande tache triangulaire , commune , d’un bleu d’acier foncé dont le sommet embrasse les côtés de l’écusson et la base s'étend presque au milieu de leur longueur; en arrière de celte tache la suture est bleue sur une médiocre largeur et se confond bientôt avec une grande tache commune , arrondie sur ses côtés antérieurs, qui couvre le tiers transversal des élytres ; une petite tache bleue occupe aussi le sommet de l’épaule ; enfin le bord marginal de sa base au milieu de sa longueur est plus ou moins brunâtre selon les exemplaires. Pattes longues et grèles ; cuisses postérieures de (rès-peu plus grosses que les autres, presque aussi longues que l’abdomen. Var. A. Les exemplaires assez nombreux que j'ai vus ne m’ont offert qu'une seule variétè consistaut en ce que le premier article des antennes élait fauve ; mais il doit y en avoir d’autres chez qui les deux {aches des élytres sont séparées par suite de l’absence de la courte bande suturale qui les unit. Il se trouve à Cayenne où on le rencontre quelquefois à profusion sur les plantes dans les endroits marécageux. 209. L. porsais. Oblongo-parallela, ferruginea, ore supra, antennis, fe- Mmorum apice, libiis tarsisque nigris ; prothorace posterius valde constricto ; elytris planiusculis, infra basin transversim impressis, basi ipsa elevala, pro- funde punctato-striatis (stria nona in medio lale interrupta, costiformi), ma- eula communi baseos triangulari, allera magna apicali utrinque postice emar- ginata singuloque puncto humerali, salurale chalyheis. — Long. 2, 2174. Lat. 45, 1 lin. Crioceris dorsalis. Ouiv. Encyc, méth. Ins. VE, p. 201, 24. £ntom, VI, p, 745,27. pl: 2.f. 27. Lema nigricornis. Fas. Suppl. Entom. Syst, p. 91, 10. Syst. El, 1, p. 474, 19: — Scuoënn. Syn. Ins. LE, p. 285,22. — Des. Cat. ed. 5. p. 987. Vau. A. Obscure rufa. Var. B. Pectoris lateribus nigris. Van. C. Pectoris lateribus pedibusque nigris. De la taille du gracilis, mais sensiblement plus large, ce qui le fait pa- raîlre moins allongé. Sa couleur générale est d’un jaune-ferrugineux clair et assez brillant , avec l’extrémité antérieure de la tête, les antennes, la moitié postérieure des cuisses, les jambes et les tarses noirs. La tête , les antennes , le prothorax et l’écusson ne présentent aucune différence ap- A - . 900 CRIOCÉRIDES. préciable avec les parties analogues chez le gracilis. Les élytres, outre : dans leur milieu et ia 9e est plus costiforme dans sa portion interrompue { les taches d’un bleu d’acier dont elles sont ornées ont beaucoup de res* semblance avec celles du gracilis, mais en diffèrent cependant d’une mas nière sensible ; celle placée sous l’écusson est plus régulièrement {riangu% laire, sa base étant moins élargie transversalement ; l’apicale est remplas cée par une large bande transversale un peu atténuée et arrondie à ses. extrémités et qui approche très-près du bout des élytres sans l’envahin complètement , quoiqu'il arrive assez fréquemment qu’elle s’éteade posté rieurement sur la suture ; les deux taches dont je parle sont bien isolées , la sulure entre elles restant de la couleur du fond ; les épaules sont oc cupées, comme chez le gracilis, par une petite tache de la couleur des pré-« cédentes; mais jamais, comme cela a lieu constamment chez ce dernier, le bord marginal n’est brunâtre à sa base. Les pattes ne diffèrent pas dev celles du gracilis. Cette espece étant répandue au Brésil, à Cayenne, en Colombie et Cuba , présente quelques variétés qui ne sont cependant pas très-pronon-" cées. La variété A consiste uniquement en ce que tout ce qui est d’un ferru gineux clair chez les exemplaires typiques , est chez elle d’un rouge-san guin foncé sans que les taches des élytres et les pattes aient éprouvë aucun changement. Les exemplaires assez nombreux que j’en ai vus pro venaient {ous de la Colombie. Dans la variété B les côtés de la poitrine sont plus ou moins noirs tout le reste est à l’état normal. J’en ai sous les veux des exemplaires du Brésil , de Cayenne et de Cuba. Enfin dans la variété C non-seulement les côtés de la poitrine, mais les. pales sont noires. Entre elle et la précédente on trouve tous les passages, les cuisses conservant encore parfois un peu de ferrugineux à la base, tantôt aux pattes antérieures seulement , tantôt aux intermédiaires où aux deux paires à la fois. J’en ai vus des individus du Brésil et de Cuba. J'ai restilué à cette espèce le nom de dorsalis que lui avait imposé Oli: vier dans l'Encyclopédie méthodique, quelques années avant que Fabricius ne Jui donnât celui fort mal choisi de nigricornis dans le supplément à son ÆEntomologia Systematica. M. Klug m’en a envoyé un exemplaire venant de Puerto-Rico sous le nom de Lema blanda. 210. L, Loncicornis. Oblongo-parallela, læte ferruginea, ore supra. an tennis, verlicis macula, thoracis linea postice abbreviata, pectore, femorum. LEMA. dOI apice, tibiis tarsisque nigro-piceis ; prothorace posterius modice constriclo; elytris planiusculis, infra basin transversim impressis, basi ipsa etevala, pro- funde punctato-striatis (shia nona in medio late interrupta, costiformi), ma- cula communi baseos triangulari, altera magna apicis utrinque postice emar- ginata, singulogue juncto humerali, saturate chalybeis. — Long. { 275. Lat. 574 lin. Lema longicornis. Cnevroz. Col. du Mezxiq. Cent. IL. fase, 5. ne 118. 11 est notablement inférieur pour la taille aux plus petits exemplaires du dorsalis et ressemble tellement à cette espèce qu’il pourrait bien n’en être qu’une varièlé. Sa forme est la même ainsi que sa couleur générale qui est d’un jaune-ferrugineux clair, avec la partie antérieure de la tête en dessus, une petite tache sur le vertex , une bande longitudinale antérieure sur le prothorax , la poitrine, l'extrémité des cuisses (et en partie leur tranche dorsale) les jambes et les tarses d’un noir-brunâtre. La tête, les yeux et les antennes sont semblables. Le prothorax est un peu moins ré- tréci en arrière. Les élytres ne présentent pas la plus lègère différence sous le rapport de la forme , de la ponctuation et des taches dont elles sont ornées. Enfin les pattes sont exactement pareilles. Il ne reste par consé- quent pour le distinguer du dorsalis que sa taille plus petite , la tache qui existe sur le vertex , la bande du prothorax et la faible différence que présente ce dernier organe dans son rétrécissement postérieur. Du Mexique , aux environs de la Vera-Cruz. M. Chevrolat a bien voulu me communiquer l’unique exemplaire sur lequel il a fait sa description. Le nom de longicornis qu’il a donné à l’es- pèce ne lui couvient pas plus qu’à toutes celles de ce groupe. 941. L. ogcorpara. Breviter oblongo-parallela, nitida, fronte rufescente, prothorace breviusculo, in medio valde coarclato, supra basi profunde trans- versim sulcato; elytris conveæiusculis, grosse ac profunde punclalo-strialés, yostice sulcatis (stria nona in medio late interrupta), margine laterali, sutu- ra, macula maxima triangulari antica apiceque late, nigris.— Long. 2174. Lat. 1 175 lin. De la taille des plus grands exemplaires du dorsalis, mais beaucoup plus large, plus épais et plus robuste que cette espèce. D’un noir uni- forme assez brillant, un peu rougeätre autour du front. Tête lisse, assez fortement rétrécie en arrière des yeux , ayant sur le front une élévation assez prononcée divisée postérieurement par un sillon bien marqué. An- tennes grèles , filiformes , de la longueur des {rois quarts du corps. Pro- thorax un peu plus court que chez les précèdens, avec son rétrécissement x d02 CRIOCÉRIDES. latéral situé dans son milieu et traversé en dessus par un sillon bien mar- qué ; le disque et les bords latéraux antérieurs sont dépourvus de points | enfoncés dans l’unique exemplaire que j'ai sous les yeux ; peut-être exis- tent-ils chez d’autres. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres j courtes, parallèles , un peu convexes, beaucoup plus fortement ponctuëes que chez tous les précédens ; la 8e rangée est surtout remarquable sous ce rapport ; la 9° est largement interrompue dans son milieu sans être Î précisément costiforme ; toutes les intermédiaires sont un peuen désordre , dazs leur milieu ; les intervalles sont tellement saillans dans leur tiers postérieur que dans cette partie les élytres paraissent fortement sillenées ; leur dessin ressemble à celui du gracilis, mais avec quelques différences ; il est d’un noir pareil à celui du corps et consiste en une bordure margi- nale étroile, une très-grande tache triangulaire dont le sommet touche l’écusson et la base dépasse le milieu, et une grande tache commune api- cale ; la suture entre les deux taches est largement noire. Pattes grèles, longues ; cuisses postérieures sensiblement plus grosses que les autres, de la longueur de l’abdomen. Cette espèce bien distincte de {outes celles de ce groupe, est du Brésil et wa élé communiquée par M. Germar sous le nom que je lui ai conservé. 212. L. sacirrirera, Elongatula, postice nonnihil altenuata, nigra, fron- tis lateribus fulvis ; prothorace posterius valde constricto ; elytris fulvis, infræ basin profunde transversim impressis, bast elevatis, sat grosse punctato-stria- {is (stria nona in medio interrupta , costiformi), maculis duabus maximis« (allera triangulari baseos, altera apicali) fascia suturali brevissima conneæis humerisque, saturate chalybeis. — Long. 2 195. Lat. 574 lin. De la taille des individus ordinaires du dorsalis, mais beaucoup plus étroit que cetle espèce et légèrement alténuë en arrière, ce qui lui donnem un /facies particulier dans ce groupe. Sa couleur générale est d’un noir assez brillant, avec le front fauve sur les côtés et les élytres de la même couleur. La tête, les yeux, les antennes et le prothorax ne diffèrent pas de ceux du dorsalis. Les élytres, outre leur différence de forme, sont plus fortement impressionées à quelque distance de leur base ; celle der= nière est plus relevée ; leur ponctuation est un peu moins grosse et moins + marquée ; la %e rangée est moins largement interrompue dans son milieu, | enfin leurs taches qui sont d’un bleu d’acier très-foncé ont un facies par= ticulier; elles sont au nombre de deux , une antérieure triangulaire très" grande dont la base arrive au-delà du milieu, l’autre apicale qui occupe un peu plus du tiers postérieur sans envahir le rebord marginal et dont ler bord antérieur est assez régulièrement arrondi ; ces deux taches qui sont sépartes par une étroite bande de la couleur du fond, se touchent sur l& 7 LEMA. d03 Suture ; les taches humérales sont aussi un peu plus grandes que chez le dorsalis, mais du reste de même forme. Les pattes ne diffèrent pas de celles de ce dernier. De Colombie d’où il a été rapporté par M. Goudot. Je l’ai reçu sans nom de M. Buquet. Groups 29. Corps généralement oblong, parfois allongé , toujours d'un facies peu robuste. Prothoraz de forme et cuisses de longueur variables ; Le premier au moins ferrugineux. Elytres d'un bleu plus ou moins foncé , ayant rarement un peu de fer- tugineux à leur base. Taille généralement petite. Esp. 215 255. Obs. Les espèces de ce groupe représentent de la manière la plus com- plète celles du groupe n° 14 de la première division. 215. L. vioacripennis. Sat elongata, parallela, rufo-sanguinea, antennis (articulo primo prœtermisso) nigris, longitudine fere corporis, tibiis larsisque fuscis ; prothorace infra medium valde coarctato, bas transversim late profun- deque impresso ; elytris chalybeo-violaceis, nilidissimis, subdepressis, basi singulatim callosis, mediocriter punctalo-striatis, striis 7-8 pone medium impressis, nona in medio inlerrupla, interstitiès lævibus, apice modice elevatis. — Long. 4. Lat. 1 574 lin. Assez allongé el parallèle. D'un rouge-sanguin vif et assez brillant, avec les antennes {sauf le premier article) noires , et le tiers, la moitié, ou les deux tiers, parfois même la totalité des jambes ainsi que les tarses brun4- tres. Tête lisse , assez fortement rétrècie en arrière des yeux , un peu re- levée et plane sur le front ; celui-ci divisé en arrière par un court sillon presque superficiel ; les sillons latéraux fortement marqués. Antennes grèles, subfiliformes , presque de la longueur des quatre cinquièmes du corps. Yeux largement et peu profondément échancrès. Prothorax à peine aussi long que sou diamètre antérieur, légèrement arrondi à sa base, coupé carrément et un peu épaissi en avant, fortement rétréci sur les côtés au- delà de son milieu , lisse en dessus et traversé près de sa base par un large et profond sillon qui se continue avec le rétrécissement latéral, Écusson en carrë assez allongé, tronqué à son sommet. Élytres d’un beau bleu- violet foncé et très-brillant , allongées , parallèles , sauf un faible sinus au dessous des épaules, très-peu convexes el presque planes en dessus, ayant chacune à la base une élévalion oblongue assez forte, séparée de l’angle huméral par une impression sulciforme profonde et limitée en arrière par une dépression assez marquée ; on voit, comme de coulume, sur cha- cune d'elles, dix rangées de points enfoncès , médiocres à la base et di- minuant rapidement de grosseur en arrière ; la 7e et la 8e rangées, surtout celle-ci , sont impressionées obliquement un peu au-delà de leur milieu et d04 CRIOCÉRIDES. dans cet endroit leurs points sont aussi fortement marqués qu'à la base ; ceux de Ja 9° sont au contraire moins profonds et effacés dans la partie qui correspond à cette impression ; les intervalles entre ces rangées sont lisses el planes, sauf {out-à-fait à l'extrémité où ils se relèvent un peu. Pattes assez longues et grèles; cuisses faibles ; les postérieures à peine plus grosses que les autres, un peu plus courtes que l’abdomen. Du Brésil. Il n’est pas bien rare aux environs de Rio-Janeiro. J’en ai reçu de M. Klug un exemplaire des environs de Bahia sous le nom de fasluosa. Chez certains exemplaires la 9e rangée de points enfoncés des élytres n’est pas aussi effacée que chez ceux que j’ai pris pour type; on apper- çoit dans cet endroit quelques points, mais (oujours plus pelits et plus espacés que les autres. 214. L. sapminea. WModice elongata, parallela, rufo-ferruginea, antennis M (articulo primo prœtermisso) tibiis tarsisque nigro-fuscis ; prothorace lœvi, pone medium valde coarctalo, supra basi transversim profunde lateque impres- so; elytris lœte chalybeis, subdepressis, basi conjunctim elevatis, lenuilerm punclato-striatlis, stria nona in medio late interrupta, interstitiis lævibus, apice elevatis. — Long. 2 172, 5. Lat. 1, 1 174 lin. Lema chalybeipennis. Des. Cat. ed. 3. p. 587. De près de moitié plus petit que le violaceipennis, un peu moins ailongë M et encore plus plane en dessus. La distribution de ses couleurs est exacte- ment la même , c’est-à-dire qu’il est d’un rouge-ferrugineux assez foncé, avec les antennes (sauf le premier article), et la majeure partie des jam- bes en arrière ainsi que les tarses d’un brun-noirâtre. Tête assez fortement rétrécie en arrière des yeux, lisse, un peu élevée et plane sur le front; celui-ci marqué dans son milieu d’un petit sillon assez long : les sillons latéraux assez profonds. Antennes très-grèles, filiformes, de la longueur des deux tiers du corps. Yeux largement et médiocrement échancrés. Protho- rax un peu plus long que son diamètre antérieur, mais du reste complè-M M tement semblable à celui du véolaceipennis. Xl en est de même de l'écus-M Ë son. Élytres d’un bleu d’acier légèrement verdâtre et très-brillant ; elles ont à leur base une élévation commune assez marquée , limitée sur les côtés par deux impressions intra-humérales sulciformes , assez profondes , « et en arrière par une impression en chevron bien marquée et qui se con-= fond presque avec les précédentes ; cette élévation est un peu déprimée sur la suture , mais non divisée en deux comme chez le violaceipennis ; la ponctuation qui se compose , comme de coutume , de dix rangées sur chaque élytre, est plus fine et moins marquée que chez ce dernier ; la F4 LEMA. d05 7e et la 8e rangée ne sont pas impressionées, mais la Je est assez large- ment interrompue dans son milieu. Les pattes sont proportionellement aussi longues et aussi grèles que celle du violaceipennis. Du Brésil. Collections de M. Reiche et de M. Germar. Je n’ai pu lui conserver le nom de chalybeipennis que lui avait donné M. Dejean , une espèce toute différente ayant été décrite par M. Chevro- lat sous la même dénomination. 945. L. nigricers. Elongata, lœte fulva, capite nigro, antennis fuligino- sis ; prothorace subeylindrico, in medio modice coaretato, supra basè obsolete transversim sulcato ; elytris nigro-æneis, dorso planis, basi conjunctim vix ele- valis, profunde punctato-striatis, stria nona in medio lale interrupta, inter- sliliis postice porcatis. — Long. 5. Lat. 1 1/5 lin. Allongé , très-parallèle et d’un fauve clair et brillant , surtout sur le prothorax , avec la tête d’un noir brillant , les antennes fuligineuses et les élytres d’un bronzé très-foncé , paraissant noir sous certains aspects et également très-brillant. Tête assez fortement rétrécie en arrière des yeux, ayant un court sillon assez profond sur le front qui est légèrement convexe, avec ses sillons latéraux médiocrement marqués. Yeux assez faiblement échancrés en triangle aigu. Antennes grèles , filiformes , un peu plus lon- gues que la moilié da corps. Prothorax de la longueur de son diamètre antérieur, subcylindrique, médiocrement rétréci sur les côtés dans son milieu , traversé en dessus à sa base par un sillon superciel presque effa- cé. Écusson en triangle tronquë à son sommet. Élytres assez allongées, un peu convexes et en même tems planes sur le disque, ayant à la base une élévation plane et commune à peine distincte ; leurs impressions jin- fra-humérales sont courtes et profondes, et elles ont chacune dix rangées très-régulières de points enfoncés assez gros et fortement marqués ; la Je est assez largement effacée dans son milieu sans être costiforme ; la 8e est dans le même endroit un tant soit peu plus fortement ponctuée que les au- tres ; les intervalles dans plus de leur tiers postérieur sont relevés au point de former presque des côtes. Pattes assez longues et assez robustes ; les quatre cuisses antérieures médiocres; les postérieures beaucoup plus grosses, de la longueur des quatre premiers segmens abdominaux. Du Brésil. Je l’ai reçü de M. Klug sous le nom de melanoptera que je D’ai pu conserver, l’ayant déjà employé pour une autre espèce. 216. L. nierITARSIS. Oblonga, parallela, lœte rufo-ferruginea, antennis, tibiarum apice summo tarsisque nigris ; prothorace medio modice coarctato, supra basi sub-obsolcte (ransversim impresso, disco sublilissime lincatim punc- GZ 206 CRIOCÉRIDES, tulalo ; elytris saturate cyaneis, nitidis, sat convexis, basi conjunctim eleva- dis, subliliter punclalo-striatis, stria nona in medio late deleta, interstitiis planis. — Long. 3. Lat. 1 173 lin, Oblong , parallèle et assez convexe. D’un rouge-ferragineux vif et assez briilant , avec les antennes , {sauf le 4 article qui est un peu rufescent), l'extrémité des jambes et les tarses noirs. Tête à peine rétrèécie en arrière des yeux , ayant un court sillon assez n'arqué sur le front qui est presque b plane ; ses sillons latéraux médiocrement profonds. Yeux faiblement échan= crès en triangle aigu et oblique. Antennes grèles, filiformes, an peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax à peine de la longueur de son diamètre antérieur, médiocrement rétréci sur les côtés dans son milieu ; traversé en dessus à sa base par un sillon peu marqué , saof dans son mi liea où il existe une dépression assez large ; à l’aide d’une forte loupé on distingue sur le disque quelques très-petits points enfoncès disposés sur un double rang. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytre d’un beau bleu foncé très-brillant et un peu irisé sous certains aspects, médiocrement allongées , parallèles, assez convexes , ayant à la base une élévation assez prononcée , commune, plane , limitée en arrière par une impression transversale profonde et sur les côtés par les impressions intra humérales qui sont également bien marquées ; elles ont chacune dix ran gées de points enfoncés très-petits, à peine visibles à l'œil na, saufe avant où ils sont plus gros , et très-régulièrement disposés ; la 9 est in terrompue dans une grande partie de sa moitié antérieure sans être cosli forme et la $S° n’est pas plus distincte que les autres ; les intervalles s0 larges et planes dans loute leur étendue, Pattes médiocres, peu robustes cuisses assez faibles; les postérieures dépassant un peu le troisième se ment abdominal, De Colombie. M. Klag a bien voulu me le communiquer sous le no que je lui ai conservé. 017. L. azureipennis. Oblonga, parallela, læte rufo-ferruginea, antenn (articulis duobus baseos prætermissis) tibiarum apice larsisque infuscatis prothorace medio sat coarctato, supra ante basin evidenter transversim su cato ; elytris læte cyaneis, nitidissimis, conveæiusculis, basi nonnihil elevalis tenue punclato-striatis, slria nona in medio late interrupla, inlerstitiis planis — Long. 2, 2472. Lat. 45, 1 lin. Var. A. Tibiis fere omnino femorumque apice brunneis . 4 Il a beaucoup d’analogie avec le nigrétarsis, mais outre qu’il est Lens coup plus petit, il en diffère par plusieurs caractères essentiels , surtout LEMA. 507 par la forme de son prothorax. Sa forme générale est à très-peu de chose près la même que celle de celle espèce et sa couleur est également d'un rouge-ferrugineux clair et brillant , avec les antennes (sauf les deux pre- miers artieles qui sont de la couleur du corps), les jambes sur une plus ou moins grande étendue en arrière et les tarses d’un brunâtre assez clair et mème un peu rougeâtre en certains endroits. La tête, les yeux et les an- tennes ne diffèrent en rien d’essenliel des parties analogues du nigrilarsis. Le prothorax est un tant soit peu plus court, plus fortement rétrèci sur les côtés dans son milieu et le sillon qui le traverse en dessus prés de sa base est assez profond. L’écusson est pareil. Les élytres sont d’un beau bleu un peu pius clair et un peu moins convexes ; l’élévation de la base est un peu moins prononcée ; mais la ponctuation est si semblable que je ne peux y découvrir la plus légère différence. Les paltes sont également pareilles. La variété A est un peu plus grande que l’exemplaire unique qui m’a servi pour la description qui précède et je soupçonne que c’est une femelle. Les seules différences qui la caractérisent consistent en ce que le brunâtre des pattes est plus foncé , qu’il envahit la majeure partie des jambes et que les caisses elles-mêmes sont de la même nuance à leur extrémité sur une plus ou moins grande étendue ; aux antérieures elle envahit une grande partie de la tranche dorsale. De la Colombie. J’ai reçu de M. Klug le type de l'espèce comme venant des environs de Carracas et sous le nom que je lui ai conservé. La varièté m'a été communiquée par M. le Marquis de la Ferté-Senectère. 918. L. quaprarTA. Breviler oblongo-parallela, læte lutea, antennis (arti- culis duobus baseos prætermissis) brunneis ; prothorace transverso, pone me - dium parum constricto, supra basi minus profunde transversim sulcato ; elytris nigro-cyaneis, convexiusculis, dorso planis, basi elevalis, sat profunde punc- talo-strialis, stria nona in medio interrupla, costiformi, intersliliis apice ele- vatis. — Long. 1 374. Lal. 374 lin. Très-court et parallèle. D’un beau jaune clair et assez brillant , avec les antennes (sauf leurs deux premiers arlicles) brunâtres ; les tarses sont aussi légèrement maculés de fuligineux. Tête à peine rétrécie en arrière des yeux , plane avec un court sillon sur le front ; ses sillons latéraux forte- ment marquës. Yeux très-légèrement échancrèés. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, filiformes. Prothorax d’un cinquième en- iron plus court que son diamètre antérieur, faiblement rétréci un peu en arrière de son milieu sur les côtés, traversé en dessus à quelque distance de sa base par un sillon peu profond, mais bien distinct , lisse sur toute sa surface. Écusson jaune, en triangle tronqué à son sommet. Élytres d’un bleu foncé presque noir, courtes, parallèles, un peu convexes et en même 4 508 CRIOCÉRIDES tems planes sur le disque , ayant à la base une élèvalion commune, plane, | bien distincte, limitée latéralement par les impressions intra-humérales qui sont peu profondes et en arrière par une dépression transversale ; leur ponclualion est assez grosse, assez marquée, régulière et la 9e des dix Ë rangées qu’elle forme sur chacune d'elles, est interrompue dans son milieu sur une médiocre étendue et légèrement costiforme dans cet endroit; la À Te et la 8e sont aussi un peu plus fortement ponctuèes que les autres dans … leur moitié antérieure. Pattes assez longues, grèles ; cuisses postérieures … | un peu plus fortes que les autres , de ia longueur de l’abdomen. % De la Colombie. Collection de M. Dupont. ; 219. L. Basipennis. Elongalula, parallela, lœte rufo-ferruginea, antennis « (articulo primo prætermisso) tibiis tarsisque nigris; prothorace pone medium 1 valde coarclato, supra ante basin sat profunde transversim sulcato ; elytris. salurate cyaneo-violaceis, nilèdissimis, basi anguste rufis, dorso planis, basi modice conjunclim elevatis, mediocriter punctalo-striatis, stria nona in medio inlerrupla, interstitiis planis. — Long. 2 172. Lal. 475 lin. Légèrement allongé et parallèle. D’un rouge-ferrugineux clair et bril-« lant , avec les antennes (sauf le cr article), les jambes, à l’exception dem leur base , et les tarses d’un noir-brunâtre. Tête comme chez les deux | précédens. Yeux assez fortement échancrés. Antennes très-grèles, filifor- mes , de la longueur des deux tiers du corps. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, assez fortement rétrèci daus son milieu sur les côtés , traversé en dessus à une assez grande distance de sa base par un sillon large et bien marqué, lisse sur toute sa surface. Écusson en triangle curviligne. Élytres d’un beau bleu-violet assez foncé et (rès-bril- lant , avec une étroite bordure basilaire de la couleur du prothorax qui se continue avec le rouge-ferrugineux du mésothorax, sans envahir la partie supérieur des épaules ; elles sont assez allongées, parallèles , presque planes en dessus, avec une élévation basilaire , commune , plane , limitée en arrière par une dépression en chevron assez marquée et sur les côtés M par les impressions intra-humérales qui sont également assez profondes ; | leur ponctu:lion est de grosseur médiocre , mais bien marquée et forme sur chacune dix rangées dont la 9° est interrompue dans son milieu sur une médiocre largeur et sans être costiforme ; la Se n’est pas plus forte- ment ponctuée que les autres ; les intervalles sont planes dans toute leur étendue. Paltes assez longues et assez robustes ; cuisses assez fortes , les postérieures sensiblement plus grosses que les autres , un peu plus courtes que l’abdomen, F “ $ Cette jolie espèce, bien distincte de toutes celles de ce groupe, est du, k LEMA. 509 Brésil et m’a été envoyée par M. Klog sous le nom de basalis que j'ai dù changer, M. Chevrolat l’ayant déjà employé pour une espèce méxicaine. 290. L. anTica. Breviler oblongo-parallela, læte rufo-ferruginea, antennis (articulo primo prætermisso) nigris, tibiarum apice tarsisque nonnühil infus- calis ; prothorace elongatulo, subcylindrico, in medio leviter coarctato, supra basi obsolete transversim impresso ; elytris salurale cyaneis, nitidis, cèrca scu- tellum anguste rufis, subdepressis, basi modice conjunctim elevatis, mediocriler vunclalo-strialis, stria nona in medio deleta, interstitiis 2, 6, 7 apice summo subporcatis. — Long. 2. Lat. 4/5 lin. Court , parallèle et d'un rouge-ferrugineux clair et brillant , avec les an- tennes (sauf le 4er article) noires , et l'extrémité des jambes ainsi que les tarses légèrement brunâtres. Tête à peine rétrécie en arrière des yeux, ayant le front brièvement silloné dans son milieu, presque plane et avec ses sillons latéraux bien marqués. Yeux faiblement échancrés. Antennes grèles , filiformes , de la longueur de la moitié du corps. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, cylindrique , très-légèrement ré- trèci dans son milieu , traversé en dessus à sa base par un sillon superficiel peu distinct , lisse sur toute sa surface. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres d’un bleu foncé brillant , avec une étroite bordure rouge, basilaire , qui s’arrête de chaque côté au bord des impressions intra-hu- mérales ; elles sont courtes, parallèles, presque planes en dessus et ont à la base une élévation commune médiocrement marquée , limitée en ar- rière par une dépression transversale assez profonde et sur les côtés par les impressions intra-humérales qui sont également assez profondes ; leur ponctuation est médiocre , écartée surtout à la base , et la 9e des dix ran- gées qu’elle forme sur chacune d’elles, est largement effacée dans sa moitié antérieure et un peu costiforme ; la 8° est un peu plus fortement ponctuée que les autres ; les 2e, Ge et 7° intervailes sont un peu saillans à leur ex- trémité. Pattes assez longues et peu robustes ; cuisses médiocres , les pos- lérieures un peu plus fortes que les autres et de la longueur de l’abdomen. Cette espèce aussi distincte que la précédente , est de Colombie et m’a été envoyée par M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. 291 L. rexra. Previter oblongo-parallela, læte rufo-ferruginea, antennis (articulo primo prætermisso) nigris, larsis fusco-maculatis ; prothorace pone medium sat profunde coarctalo, supra basi distincte transversim sulcato; elytris saturate viridi-æneis, basi modice conjunclim elevatis, mediocrüer Punclalo-strialis, stria nona in medio inlerrupla, oclava profundius punc- tata, interstitiès apice elevatis, — Long. 2 1!4. Lat. 45 lin. d10 CRIOCÉRIDES. Très-voisin pour la forme de l’antica, mais un tant soit peu plus allongë. D'un rouge-ferrugineux clair et brillant , avec les antennes (sauf le 4er ar- ticle) noires, et l’extrémité des jambes ainsi que lestarses légèrement brunä- tres, La tête et les yeux ne présentent aucune différence. Les antennes sont notablement plus longues et atteignent presque les trois quarts des élytres. Le prothorax est plus court ; son rétrécissement latéral est situé en arrière du milieu , plus prononcé et se continue en dessus avec le sillon trans- versal basilaire qui , sans être très-marqué , est bien distinct. Les élytres au lieu d’être bleues, sont d’un bronzs-virescent foncé ; leur élévation ba- silaire et leurs impressions intra-humérales sont semblables, mais leur ponctuation qui n’est également que médiocre est serrée et forme des ran- gées plus régulières ; la 9e est moins largement interrompue dans son mi- lieu et la Se est un peu plus fortement ponctuée dans le même endroit ; les intervalles sont (ous un peu relevés à leur extrémité. Les pattes ne présentent aucune différence. De la Colombie , aux environs de la Guayra. Collection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. 222. L. Pogyi. Oblongo-parallela, lœte rufo-ferruginea, ore supra, anten- nis pedibusque nigris; prothorace elongatulo, pone medium modice coarctato, supra basi evidenter transversim sulcato, disco convexo, obsolele lineatim punclulalo ; elytris late cyaneis, basi haud elevatis, profunde punctalo-stria- US, slria nona in medio modice interrupla, interstitiis poslice porcalis. — Long. 2 174. Lat. 9/5 lin. Légèrement allongé et parallèle. D’un rouge-ferrugineux très-vif et brillant, avec la partie antérieure de la tête en dessus, les antennes en en- tier et les pattes noires , sauf les cuisses postérieures qui sont presque en entier de Ja couleur du corps, leur base et leur extrémité seules étant noires sur une faible étendue. Tête non rétrècie en arrière des yeux, fai= blenent convexe el sans aucune trace de sillon sur le front ; ses sillons la= léraux bien marqués. Yeux médiocrement échancrés. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps , grossissant légèrement à leur extré= milè. Prothorax d’un cinquième environ plus long que son diamètre antés= rieur, médiocrement rétrèci sur les côtés un peu en arrière de son milieu, traversé en dessus à sa base par un sillon assez marqué ; le disque est assez convexe et présente une double rangée de très-petits points enfoncés à peine visibles à [a loupe. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Ély- tres médiocrement allongèées , parallèles , légèrement convexes , sans aus cune trace d’élévation à la base ni de sillons intra-huméraux , ayant cha- cune dix rangées régulières de points enfoncés assez gros et profonds dont la 9° est interrompue dans son milieu sur une médiocre étendue , sans être LEMA. LS bi | précisément costiforme dans cet endroit ; la 8e n’est pas plus marquée que les autres ; les intervalles entre ces rangées sont relevès dans plus du tiers de leur longueur en arrière et presque cosliformes. Pattes assez longues ; cuisses assez fortes ; les postérieures beaucoup plus grosses que les autres, presque de la longueur de l’abdomen. Cette jolie espèce bien distincte de celles qui précèdent et qui suivent, par l'absence d’élévation à la base des élytres et des impressions intra- humérales , sans parler de la distribution de ses couleurs, est de l’ile de Cuba où elle a été découverte par M. Poey qui l’a envoyée à M. Chevro- lat. Je la dédie à cet entomologiste connu par ses travaux sur les insectes de l’ile en question. 225. L. cauraLis. Oblongo-parallela, læte ferruginea, antennis (articulo primo prætermisso), tibiis Larsisque nigris ; prothorace posterius valde con - stricto ; elytris lœte cyaneis, nitidis, planis, basi perparum elevalis, sat grosse punclalo-striatis, stria nona in medio modice interrupla, costiformi, oclava sub-sulciformi, interstiliis apice prominulis. — Long. 2 174. Lat. 574 lin. De la taille du Poyei, mais un peu plus large. D’un jaune-ferrugineux très-clair et assez brillant, avec les antennes (sauf le 4°r article), les jam- bes et les tarses noirs ; les cuisses postérieures sont aussi un peu brunà- tres à leur extrémité. Tête comme chez les deux précédens. Yeux médio- crement échancrés, Antennes grèles , filiformes , de la longueur des trois quarts du corps. Prothorax de la longueur de son diamètre antérieur, for- tement rétréci à sa base tant en dessus que sur les côtés. Écusson en trian- gle tronqué à son sommet. Élytres d’un beau bleu clair et brillant, légè- rement allongées, parallèles , planes en dessus , ayant à la base une élévation commune peu saillante , plane, limitée en arrière par une dé- pression assez profonde et sur les côtés par les impressions intra-humé- rales qui sont également assez prononcées; leur ponctuation est assez grosse , un peu irrégulière ; la 9 rangée est interrompne sur une médio- cre étendue et assez costiforme dans son miliea ; la 8° est presque sulci- forme dans le même endroit ; les intervalles sont assez fortement relevés à leur extrémité. Pattes assez longues et assez robustes ; cuisses assez fortes ; les postérieures sensiblement plus grosses que les autres et de la longueur des trois premiers segmens abdominaux. De la Colombie. Je l’ai reçu de M. Reiche sous le nom que je lui ai conservé, 224. L. pusra, Elongatula, lwte ferruginea, antennis (basi prælermissa) tarsisque infuscalis, prothorace elongato, subcylindrico, infra medium leviter d12 CRIOCÉRIDES. constricto, supra ante basin obsolete transversim sulcato, antice utrinque tu- berculo minuto instructo ; elytris nilidissime nigro-cyaneis, planis, basi vix elevatis, mediocriler punclalo-striatis, stria nona ante medium late deleta, inlerstilits apice summo prominulis. — Long. 4 275. Lat. 2/5 lin. Beaucoup plus petit que les précédens, légèrement allongé et parallèle. D'un jaune-ferrugineux clair et brillant, avec les antennes (sauf les trois 4s articles) et les tarses brunâtres. Tête à peine rétrécie en arrière des yeux , ayant le front un peu relevé, finement rugueux et divisé dans sa moitié postérieure par un court sillon. Yeux faiblement échancrés. An- tennes très-grèles, de la longueur des deux tiers du corps. Prothorax d’un tiers environ plus long que son diamètre antérieur, subcylindrique , très- légèrement rétréci sur les côtés un peu en-deçca de son milieu , traversé en dessus à quelque distance de la base par un sillon faiblement marqué ; a l’aide de la loupe on distingue de chaque côté (out près du bord antë- rieur un très-petit tubercule. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres d’un noir-bleuâtre très-brillant , légèrement allongées , parallèles, planes sur le disque avec les côtés tombans , ayant à la base une éléva- tion commune , plane et peu prononcée ; leurs impressions humérales sont bien marqaées ; leur ponctuation est de grosseur moyenne et disposée en rangées régulières ; la 9° est presque entièrement effacée dans sa moitié antérieure, sans être costiforme ; la 8° est déprimée et plus fortement ponctuée que les autres dans son milieu ; les intervalles sont légèrement relevés tout-à-fait à leur extrémité. Pattes assez longues , peu robusiles ; cuisses postérieures sensiblement plus grosses que les autres , un peu plus courtes que l’abdomen. De la Colombie, vallée d’Aragua. Je l’ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. 225. L. PuLEx. Elongatula, rufo-sanguinea, antennis (basi prælermissa) nigris, oculis vix emarginalis ; prothorace elongato, èn medio leviter coarctato, supra basi modice transversim sulcato ; elytris saturate cyaneo-virescentibus, dorso planis, infra basin vage impressis, mediocriler punctato-strialis, stria nona lale inlerrupla, interstitiis apice nonnihil elevatis. — Long. 4 474. Lat. 472 lin. Il est encore plus petit que le pusilla et lui ressemble complètement pour la forme. Sa couleur générale est d’un rouge-sanguin assez foncé , avec les antennes (sauf les deux ou trois premiers articles) d'un noir- brunâtre. La tête ne diffère pas de celle du pusilla, sauf pour les yeux qui sont encore plus faiblement échancrés et même, à vrai dire , entiers. Le prothorax est aussi allongé , cylindrique, légèrement rétréci dans son À ; : : LEMA. D15 milieu, mais le sillon transversal de sa base en dessus est un peu plus marqué et les côtés antérieurs ne présentent aucune trace de tubercules. Les élytres sont semblables pour la forme gènérale , l'élévation très-fai- ble de leur base et leurs impressions intra-humérales , mais leur ponctua- tion est un peu plus forte ; la 8e rangée est un peu plus marquée sans être déprimée ; la 9e est pareille, c’est-à-dire effacée dans la plus grande par- tie de sa moitié antérieure sans être costiforme. Les pattes ne présentent aucune différence. Hi se (rouve également en Colombie. Collection de M. Dapont. 226. L. Moritz. Breviler oblongo-parallela, l@te ferruginea, ore supra, antennis, pectore, abdominis lateribus pedibusque nigris ; prothorace posterius valde constricto ; elytris salturate cyaneis, subdepressis, basi elevatis, grosse ac profunde punctalo-strialis, striis intermediis in medio confusis, nona late inlerrupla, costiformi, octava sulciformt, inlerstiliis apice convexis. — Long. 1 574, 2. Lat. 275, 475 lin. Lema Moritzii. Des. Cat. ed. 5. p. 387. Var. A. Pectoris centro femorumque basi ferruginers. Court et parallèle. D’an rouge-ferrugineux vif , avec l’extrémité de la tête en dessus , les antennes , le mésothorax, le métathorax et les pattes noirs ; l’abdomen est également plus ou moins brunâtre sur les côtés, Tête lisse, à peine rétrécie en arrière des yeux , légèrement convexe et ayant sur le front un court sillon parfois totalement effacé ; les sillons la- téraux fortement marqués. Antennes très-grèles , filiformes , de la lon- gueur des trois quarts du corps. Yeux médiocrement échancrés. Protho- rax aussi long que son diamètre antérieur, coupé carrément en arrière et en avant, fortement rétréci à quelque distance de sa base, tant sur les côtés qu’en dessus , sans aucune trace de ponctuation. Écusson de la cou leur des élytres , eu triangle allongé , légèrement tronqué à son sommet. Élytres d’un bleu foncé médiocrement brillant, parallèles , presque planes en dessus , un peu relevées à leur base, ayant une profonde impression sulciforme en dedans des épaules et dix rangées de points enfoncés gros et fortement marqués : les 3e, 4°, 5e et 6° de ces rangées sont plus ou moins confuses un peu avant leur milieu ; la 9e n’est visible que dans son tiers postérieur et remplacée en avant par une côle prononcée sous laquelle à son origine se voient des points qui forment la base de la rangèe en ques tion ; la 8e est sulciforme dans son milieu ; enfin la 40° est fortement en- foncée au niveau de ces poiuts et arquée ; les intervalles entre les rangées sont lisses et relevès à leur extrémité. Pattes longues et grèles; cuisses faibles ; les postérieures un peu plus fortes que les autres, de la longueur de l'abdomen, 65 D14 CRIOCÉRIDES. De la Colombie. Collections de MM. Reiche et De Brème. Je l’ai reçu également de M. Klug sous ie nom de labiata. 297. L. micuro4a. Elongala, nigra, capile (ore supra prœlermisso), antenna- rum basi, prothoraceque rufo-sanguineis ; hoc elongatulo, basi sat profunde constricto ; elytris saturate violaceis, dorso planis, basi elevatis, mediocriter ac profunde punctalo-striatis, stria nona in medio deleta, interstitiis planis. — Long. 3. Lat. 4 475 lin. L Assez allongé et parallèle. Noir, avec la tête (sauf sa partie antérieure), | les deux premiers articles des antennes et le prothorax en entier d'un M rouge-fauve assez foncé , presque sanguin et brillant. Tête non rétrécie en arrière des yeux, ayant le front plane et marqué d’un point enfoncé dans son milieu. Yeux assez fortement échancrés. Antennes très-grèles, filifor- mes, de la longueur presque des deux tiers du corps. Prothorax d’un quarts environ plus long que son diamètre antérieur, assez fortement rétréci sur les côtés un peu en arrière de son milieu, avec un sillon transversal en dessus également assez profond et qui se continue directement avec le rè- trecissement latéral ; il est sans aucune trace de ponctuation en dessus. Écusson d’un rouge-sanguin , en triangle tronqué à son sommet. Élytres d’un beau violet foncé extrêmement brillant , allongées , très-parallèles, planes sur le disque , ayant à la base une élévation commune , plane, mé= diocrement saillante, limitée en arrière par une dépression assez profonde: leurs impressions intra-humèrales sont très-marquées ; leur ponctuatio est médiocre, mais assez profonde et forme sur chacune dix rangées don! Ja 9e est interrompue dans son milieu sur une médiocre élendue sans êtr costiforme ; la 8e est à peine plus fortement ponctuée que les autres dan le même endroit ; les intervalles sont planes dans {oule leur longueur Dessous du corps fortement pubescent. Pattes longues, assez robustes cuisses assez fortes ; les postérieures sensiblement plus longues que le autres , de la longueur des quatre premiers segmens abdominaux. Da Mexique. Je l’ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai conserw quoiqu'il ne lui convienne pas très-bien , car il est en réalité de trois co 298. L. rnicouon. Oblongo-parallela, fusco-n'gra, capile (ore prætermis so}, antennarum femorumque basi prothoraceque læte ferrugineis; hoc breviusculo, posterius valde constricto, basi nonnihil incrassata ; elytris satus rate cyaneis, planiusculis, infra basin transversim impressis, basi ipsa coms junctim elevata, mediocriler punclato-strialis, stria nona in medio late intets, rupta, costiformi, octava antice profundius punclata , interstèlèis apice CON vexis. — Long. 2, 2175, Lat, 475, À lin, me LEA. do Crioceris tricolor. Ouiy. Entom, V1. p. 748, 34. pl. 2. f. 34. Lema tricolor, Des. Cat. ed. 3, p. 387. Var. A. Elytris virescenti-æneis. Assez court et parallèle. D’un noir-brunâtre, avec la tête (sauf son ex- trèmité en dessus), le Ler article des antennes , le prothorax en entier et la moitié basilaire au moins des cuisses d’un jaune-ferrugineux vif. Tête assez fortement rétrécie en arrière des yeux , non relevée sur le front qui présente dans son milieu un très-court sillon superficiel parfois complète- ment absent ; les sillons latéraux sont au contraire {rès-fortement marqués. Antennes très-grèles, filiformes, de la longueur des (rois quarts du corps. Yeux assez fortement échancrèés. Prothorax un peu plus court que son diamètre antérieur, coupé carrément et un peu épaissi en avant, forte- ment rétréci en arrière sur les côtés ainsi qu’en dessus , sans aucune {race de ponctuation ; sa base est épaissie et forme une sorle de bourrelet. Écusson de la couleur des élytres, carré, entier à son sommet. Élytres d’un bleu foncé brillant , parallèles , très-peu convexes en dessus , ayant une profonde impression sulciforme en dedans des épaules et à quelque distance de la base , une dépression oblique , fortement marquée; toute la partie de la base comprise entre ces dépressions est assez fortement re= levée ; la ponctuation est médiocre et forme sur chacune dix rangées ré- gulières dont la 9° parait n’exister qu’en arrière et est remplacée en avant par une côte saillante à la base de laquelle en dessous on voit quelques points qui sont le commencement de la rangée en question ; la 8° est plus fortement marquée que les autres ; les intervalles sont lisses et se relèvent un peu à leur extrémité. Dessous du corps et pattes finement pubescens ; ces dernières assez longues et grèles ; cuisses médiocres; les postérieures un peu plus grosses que les autres et un peu plus courtes que l’abdomen. La variété A ne diffère du type qu’en ce que ses élytres sont d’un vert- bronzé foncé et brillant. De Cayenne , du Brésil septentrional jusqu'aux environs de Bahia et de Colombie. Collections de M. Reiche et de M. le Marquis de la Ferté-Se- nectère. 229. L. Punexs. Modice elongata, nigra, occipite prothoraceque lœte fer- rugineis; hoc elongatulo, posterius modice constriclo; elytris saturale vires- centibus vel cyaneis, planiusculis, basi vix elevatis, punctato-strialis, stria nona in medio interrupta, inlersliliis apice elevats. — Long. 2, 2172. Lat. 215, 475 lin. Lema rubricollis, Der, Cat, ed. 3. p. 387. Un peu plus allongé que le trécolor dont il est bien distinct par la forme 216 CRIOCÉRIDES. % de son prothorax et la ponctuation de ses élytres. D'un noir assez brillant, plus ou moins bronzé sur la tête, avec la partie postérieure de cette der- nière et le prothorax en entier d’un rouge-ferrugineux plus ou moins vif. Tête faiblement rétrécie en arrière des yeux, très-peu convexe sur le front, avec un sillon court et superficiel souvent indistinct ; les sillons latéraux assez marqués et revêlus d’une courte pubescence grisâtre ; une pubescence pareille, mais un peu moins serrée, couvre le devant de la tête, Antennes grèles , filiformes, de la longueur des deux tiers du corps. Yeux médio- crement échancrés. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, faiblement arrondi en arrière, coupé carrément et légèrement épaissi en avaüt, médiocrement rétrèci sur les côtés et en dessus à quelque distance de sa base, complètement lisse sur (oute sa surface. Écusson presque carré, entier à son sommet. Élytres d’un beau bleu-virescent , parfois d’un bleu pur ou même d’un bleu-violet très-foncé , parallèles , très-légèrement convexes , à peine relevées à leur base , ayant chacune une courte im- pression sulciforme assez profonde en dedans des épaules et dix rangées de points enfoncés, médiocres et serrés, avec la 9e plus ou moins inter- rompue dans son milieu ; la 8e n’est pas plus marquée que les autres ; les intervalles entre ces rangées sont un peu relevés à leur extrémité. Dessous : du corps et pattes revêtus d’une courte pubescence grisàtre assez dense ; les dernières longues et assez robustes ; cuisses médiocres; les posté- rieures un peu plus fortes que les autres , notablement plus courtes que l'abdomen. Du Brésil, J’en ai vu un grand nombre d'exemplaires provenant depuis la province de Bahia jusques de celle de Saint-Paul. Le nom de rubricollis que lui avait donné M. Dejean dans son Catalogue, ayant été employé par M. Klug pour une espèce africaine et par Say pour une autre des États-Unis, j’ai dù lui en donner un autre. L’interruption de la 9e rangée des points des élytres varie beaucoup dans celte espèce. Chez certains exemplaires elle en occupe le tiers médian ; chez d’autres elle s’affaiblit peu à peu et finit par devenir presque nulle. Les exemplaires qui sont dans ce cas , appartiennent par conséquent à la première division et devraient être placés à côté du cornuta, mais comme ils sont plus rares que les autres, je n’ai pas cru devoir les regarder comme le type de l’espèce. 230. L. PLuuBE4. Elongatula, nigra, capitis dimidia parte postica, fe- moribus basi prothoraceque læte rufis ; hoc elongatulo, posterius valde constric= lo ; elytris saturate cyaneis, convexiusculis, basi elevatis, punctalo-striatis, stria nona în medio deleta , interstitis apice nonnihil elevatis. — Long. 2 474. Lal. 374 lin. Lema plumbea, Cnevaor. Col, du Mexig, Cent, IL. fase, 5. n° 111. LEMA. 517 Plus étroit que le pudens dont il est très-voisin. D’un noir peu brillant, avec la moitié postérieure de la tête , le prothorax et la base des cuisses sur une faible étendue, d’un jaune-ferrugineux clair. Tête légèrement rè- trécie en arrière des yeux, faiblement convexe et marquée d’un petit point enfoncè sur le front ; ses sillons latéraux fins et peu profonds. Antennes assez robustes, filiformes, un peu plus longues que la moitié du corps. Yeux assez fortement échancrès. Prothorax d’un quart environ plus long que son diamètre antérieur, faiblement arrondi à sa base , coupé carré” ment et non èpaissi en avant , fortement rètréci sur les côtés et en dessus près de sa base, sans aucune trace de ponctuation, Écusson en triangle assez allongè , fortement tronquè et entier à son sommet. Élytres paral- lèles , légèrement convexes , à peine relevées à leur base, ayant chacune en dedans des épaules une impression sulciforme médiocrement marquée et dix rangées de points enfoncés médiocres et serrés ; la 9° est assez lar- gement interrompue dans son milieu sans être costiforme ; la 8° n’est pas plus fortement ponctuée que les autres ; les intervalles sont lisses et un peu relevès à leur extrèmité. Dessous du corps et pattes revêtus d’une fine pubescence grisâtre ; ces dernières longues et assez robustes; cuisses médiocres ; les postérieures un peu plus grosses que les autres et aussi longues que l’abdomen. Du Mexique. Collection de M. Buquet. Le nom de plumbea que lui a donné M, Chevrolat ne lui convient pas plus qu’aux autres espèces de ce groupe qui sont noires en dessous ; l’as- pect grisâtre qu’à cette couleur provient uniquement de la fine pubescence dont la face inférieure du corps est revêtue et qui est plus apparente que chez les espèces où celle même face est ferrugineuse. 231. L. aicyonea. Oblongo-parallela, nigra, capite prothoraceque salu- rate rufo-sanguineis ; hoc pone medium valde coarctato, supra longe ante basin transversim sulcato, disco lineatim lateribus anticis subtiliter punctu- latis; elytris nilidissime cyaneis, sat profunde punclalo-striatis, shia nona antice late interrupta, oclava in medio profundius punclala, interstilies apice summo nonnihil prominulis. — Long. 2 173. Lat. 4 lin. Var. A. Capile prothoraceque nigris, elytris violaceis. Assez court, parallèle et d’un facies plus robuste que les trois précèdens. Noir, avec la tête et le prothorax d’un rouge-sanguin assez foncé et très- brillant. Tête distinctement rétrécie en arriére des yeux, ayant le front un peu relevé , rugueux et divisé dans sa moilié postérieure par un sillon bien marqué ; ses sillons latéraux assez profonds. Yeux assez fortement échancrés. Autennes grossissaut légèrement de la base à leur extrémité, d18 CRIOCÉRIDES. un peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, fortement rétréci sur les côtés immédiatement après son milieu, traversé en dessus presque au niveau de ce rétrécisse- ment et par conséquent à une assez grande distance de sa base, par un sillon étroit assez profond ; une bande longitudinale de petits points en- foncés occupe le disque et d’autres disposés sans ordre se voient sur les côtés antérieurs. Écusson de la couleur du prothorax , en triangle tronquë à son sommet. Élytres d’un beau bleu foncé très-brillant à reflets violets , assez courtes, parallèles , planes sur le disque avec les côtés tombans, ayant à la base une élévation commune, peu sensible , limitée en arrière par une dépression assez marquée et sur les côtés pär les impressions in- tra-humérales qui sont également assez profondes ; leur ponctuation est médiocre, mais assez marquée ; la 9e des dix rangées qu’elle forme est effa- cée presque complètement dans sa moitié antérieure sans être costiforme; la 8e est un peu plus fortement ponctuée que les autres dans le même en- droit. Dessous du corps finement pubescent. Pattes assez longues, peu robustes ; cuisses assez fortes ; les postérieures sensiblement plus grosses que les autres , de la longueur des trois premiers segmens abdominaux. Var. A. Au premier coup-d'œil elle paraît appartenir à une autre espèce et même à un groupe différent ; mais comme elle est exactement pareille au {ype, sauf pour les couleurs, je crois avec M. Klug de qui je la tiens qu’elle ne peut en être séparée. La tête , le prothorax et l’écusson sont d’an noir brillant et les élytres d’un beau violet assez foncé. Du Mexique. Collection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. 232. L. NiripuLa. Oblongo-parallela, nigra, prothorace læte rufo, elonga- tulo, poslerius modice constricto ; elytrès cyaneis, nitidissrmis, basi conjunc- tim elevatis, mediocriler at profundius punclato-striatis, stria nona in medio vix interrupla, inlersliliis apice summo subprominulis. — Loug. 2. Lat. 475 lin. Var. A. Capîte prothoraceque saturate viridi-œneis, nitidis. Un peu plus petit que l’alcyonea auquel il ressemble presque complète- ment pour la forme. D’un noir peu brillant passant au noir-bronzé sur la têle , avec le prothorax en entier d’un rouge-ferrugineux vif ; l’occiput en « arrière est également de cette couleur. Tête non rétrécie en arrière des yeux , légèrement convexe et sans sillon sur le front ; ses sillons latèraux bien marqués et pubescens. Yeux faiblement échancrès. Antennes grèles, filiformes , de la longueur des deux tiers du corps. Prothorax d'un quart environ plus long que son diamètre antérieur, médiocrement rétréci à sa base tant en dessus que sur les côtés, lisse sur toute sa surface. Écusson Rs — ne — LEMA. 519 en triangle {ronqué à son sommet. Élytres d’un beau bleu brillant, ayant à la base une élévation commune plane , médiocrement prononcée , limi- tée en arrière par une dépression assez profonde et sur les côtés par les impressions intra-humérales qui sont également assez profondes ; leur ponctuation est médiocrement grosse comme celle de l’alcyonea, maïs plus serrée et la % rangèe est bien moins interrompue dans son trajet ; il man- que seulement quelques points au milieu el il est probable qu’il existe des individus chez qui elle est complète ; la 8° n’est pas plus fortement ponc- luée que les autres. Le dessous da corps et les pattes sont revêtus d’une pubescence grisâtre très-fine et très-courte, mais assez dense ; les der- nières ne diffèrent pas de celles de l’alcyonea. Var. A. Elle rappelle celle indiquée plus haut pour l'alcyonea et, par les mêmes raisons, ne me paraît pas poavoir être considérée comme une espèce distincte , quoique ses couleurs diffèrent beaucoup de celle du type. La tête el le prothorax sont d’un vert-bronzé foncé et très-brillant, Le blea des élytres a également un léger reflet de cette couleur. Du Brésil. M. Klug a bien voulu me l’envoyer sous le nom que je lui ai conservé. Depuis, j'en ai reçu un second exemplaire de M. Guérin-Mène- ville. 235. L. puerrya. Oblongo-parallela, capite (epistomale maculaque fron- tali prælermissis) antennarum basi prothoraceque læte rufis; hoc poslerius valde constricto ; elytris convexiusculis, dorso planis, basi elevatis, profunde punclalo-strialis, stria nona in medio inlerrupta, tnlersliliis apice elevalis. — Long. 2173. Lat. { lin. Il ressemble aussi beaucoup à l’alcyonea dont ii a le facies robuste , mais il est encore un peu plus court et son prothorax est autrement fait. Noir, avec la tête et le prothorax d’un jaune-ferrugineux assez clair et brillant ; la première a l’épistôme entier noir et une {ache oblongue de même cog- leur entre les yeux; elle est légèrement rétrécie en arrière de ces organes, faiblement convexe et marquée d’un court sillon superficiel sur le front ; ses sillons latéraux sont assez marqués. Yeux médiocrement échancrés. Antennes grèles, fiiiformes , de la longueur de la moitié du corps. Protho- rax aussi long que son diamètre antérieur, fortement rétréci à sa base tant en dessus que sur les côtés. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres peu allongées, semblables, à part cela , à celles de l’alcyonea, mais ayant leur ponctuation aussi serrée que celles du nitidula, avec la 9° rangèe qu’elle forme sur chacune d’elles , assez fortement interrompue dans son milieu sans être costiforme ; la 8e n’est pas plus marquée que les autres. Dessous du corps et paltes revêlus d’une fine et courte pubescence grisâtre assez dense. Palles longues, peu robustes ; les quatre caisses antérieures 220 CRIOCÉRIDES. médiocres ; les postérieures au contraire fortes et de la longueur de l’ab- domen, De la Colombie. Collection du Museum de Berlin. 234. L. ruLvicozuis. Oblongo-parallela, nigra, fronte rufescente, femorum basi prothoraceque lœte fulvis ; hoc elongalo, postice profunde coarctato, late- ribus anticis subrotundatis ; elytris nigro-æneis, dorso planis, basi nonnihil elevatis, mediocriter yunclato-striatis, stria nona in medio late interrupta , inlerstitiis externis apice conveæiusculis. — Long 1 374. Lat. 275 lin. Plus petit que les trois précédens et proportionellement plus étroit. Noir, avec le front rufescent et le prothorax d’un jaune-ferrugiaeux vif et clair. Tête légèrement rétrècie en arrière des yeux, ayant Île front rugueux , un peu relevé et comme divisé en deux tubercules par un sillon assez marqué ; les sillons latéraux le sont également. Yeux très-faiblement échancrès. Antennes grèles , filiformes , de la longueur des deux tiers du corps. Pro- thorax presque d’un tiers plus long que son diamètre antérieur, très-forte- ment et brusquement rétréci à sa base sur les côtés et en dessus, avec les côlès antérieurs renflés et subarrondis ; le disque est également plus con- vexe que chez les précédens et, examiné avec une forte loupe, présente quelques très-petits points enfoncés disposés sur un double rang longitu- dinal. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Éiytres d’un noir-bronzé, médiocrement allongées , faiblement relevées à leur base, fortement im- pressionées en dedans des épaules, ayant chacune dix rangées très-ré- gulières de points enfoncés médiocres , mais bien marqués et serrés; la 9° est assez largement interrompue dans son milieu et un peu costiforme ; la Sc n’est guère plus fortement ponctuée que les autres. Dessous du corps revêtu d’une courte et fine pubescence grisâtre. Pattes assez longues , peu robustes ; cuisses postérieures sensiblement plus grosses que les autres, de la longueur de l’abdomen. Du Brésil. Je l’ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. 2595. L. TENELLA. Elongatula, nigra, capile, prothorace, scutello, femo- rum libiarumque basi lœte ferrugineis ; prothorace elongato, posterius modice constriclo ; elytris nigro-cyaneis, dorso planis, mediocriter punctato-striatis, stria nona in medio late interrupta, interstitiis apice vix elevatis. — Long. 4 374. Lat. 472 lin. Aussi long, mais beaucoup plus étroit que le fulvicollis, ce qui lui donne un facies {out différent et voisin de celui du plumbea. Noir, avec la tête, le prothorux , l’écusson , la base des cuisses, leur extrémité et la base his dèmrs Le ot RS «7 r LÉ LEMA, D21 des jambes d’un jaune-ferrugineux clair. Tête légèrement rétrécie en ar- rière des yeux , rugueuse et ayant un court sillon sur le front. Yeux pres-= que entiers. Antennes grèles , de la longueur des trois quarts du corps. Prothorax d’un tiers plus long que son diamètre antérieur, médiocrement rétréci à sa base tant sur les côtés qu’en dessus, lisse sur toute sa surface. Écusson en triangle tronqué à son sommet, Élytres d’un noir-bleuâtre, assez allongées, parallèles, planes dans leur milieu , presque sans élé- wation à la base, assez fortement impressionées en dedans des épaules, ayant chacune dix rangées de points enfoncès, médiocres, peu profonds, dont la 9e est assez largement interrompue dans son milieu et la 8e pas plus marquée que les autres; les intervalles sont légèrement relevés à leur extrémité. Dessous du corps finement pubescent. Pattes assez lon- gues, grèles ; cuisses faibles ; les postérieures un peu plus grosses que les autres , de la longueur des quatre premiers segmens abdominaux. De Colombie. Collection du Museum de Berlin. Gnours 28. Corps court chez les uns, allongé chez les autres. Prothorax toujours rétréci en arrière tant sur les côtés qu’en dessus. Couleur générale uniforme, notre en dessous, bleue en dessus, Taille moyenne ou petite. Esp. 236-259. Obs. Ce groupe correspond exactement à celui n° 42 de la division précédente; + Cuisses postérieures fortement renflées dans les deux sexes. Esp. 256. 256. L. viozacea, Breviter oblongo-parallela, subtus nigro-supra saturale violacea, nitidissima, antennis, tibiis tarsisque nigris ; prothorace lævissimo, posterius valde constricto ; elytris planiusculis, infra basin profunde transver- sim impressis, basi ipsa valde conjunctim elevata, sat grosse ac profunde Dunctalo-striatis, stria nona in medio late interrupla, costiformi, interstitiis apice convexis ; femortibus posticis incrassatis.— Long. 2 275. Lat. 4 475 lin. Lema violacea. Des. Cat. ed. 3. p. 581. Peu allongé et parallèle. D’an violet presque noir en dessous, plus clair et très-brillant en dessus , passant quelquefois au bleu foncé sur la tête et le prothorax , avec les antennes et les tarses noirs. Tête très-lisse, assez fortement rétrécie en arrière des yeux , ayant le front un peu relevé sans aucune trace de sillon ni de fosseltes ; ses sillons latéraux assez mar« qués. Antennes grèles, grossissant un peu à leur extrémité , de Ja longueur des deux tiers du corps. Yeux assez fortement échancrès. Prothorax très- lisse , un peu plus loag que son diamètre antérieur, coupé carrément à sa base et en ayant, fortement rélréci près de sa base en dessus et sur les 66 522 CRIOCÉRIDES, # valion commune , prononcée et un peu divisée en deux sur la suture ; leur ponctuation est assez grosse, fortement marquée et forme dix raugées dont la % est largement interrompue dans son milieu et remplacée dans cet endroit par une côte lisse ; la 7e et la 8e sont plus marquées que les autres dans leur moitié antérieure et sont un peu impressionées dans l'en droit où leurs points enfoncés deviennent plus fins; les intervalles sont très-planes en avant et assez fortement relevés dans leur tiers postérieur, Paltes médiocres, robustes pour ce genre ; cuisses antérieures et inter médiaires grosses ; les postérieures fortement renflées chez le male , un. peu moins chez la femelle, aussi longues que l’abdomen dans les deu sexes. Du Brésil. Je l’ai reçu de MM. Reiche , Buquet , Germar et Klug. Les exemplaires que m’ont communiqués les trois premiers me paraissent êtré des mâles et celui que m’a envoyé M. Klug sous le nom de modesta, unë femelle, à en juger par la différence de grosseur qui existe entre leurs cuisses postérieures. + Cuïsses postérieures de grosseur méd'ocre. Esp. 237-239. 957. L. sreNosoma. Elongala, sublinearis, nigra, prothorace posterius profunde constricto, antice utrinque minute tuberculalo ; elytrès nigro-violas ceis, dorso planis, basi vix elevatis, mediocriler punctalo-striatis, stria nont pone medium parum inferrupla, interstilis planis. — Long. 5. Lat. 475 lin Très-allongé, presque linéaire et d’un noir à-peu-près mat en dessous très-brillant sur la tête et surtout sur le prothorax. Tête à peine rétrécie sur le front ; celui-ci un peu rougeâtre dans son milieu et présentant un très-court sillon superficiel ; les sillons latéraux bien marqués. Yeux très faiblement échancrés. Antennes assez robustes , subfliformes , moins lon gues que la moitié du corps. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, profondément rétrèci à sa base tant latéralement qu’en dessus évasé en avant , avec les côtés antérieurs munis d’un petit tubercule ob (us ; il est lisse sur toute sa surface. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres d’un violet foncé presque noir, très-allongées, parallèles, plaues sur le disque avec les côtés tombans , à peine élevées à leur base, ayant une impression courte , mais assez profonde en dedans de chaque. épaule et chacune dix rangées très-régulières de points enfoncés médio cres, mais bien marqués ; la 9° est interrompue sur une faible étendue un peu en arrière de son milieu ,.sans être costiforme ; la 8° n’est pas plus. LEMA. 925 marquée que les autres; les intervalles sont planes dans toute leur lon- gueur. Dessous du corps et pattes revètus d’une courte pubescence grisà- tre ; les secondes médiocres , faibles ; cuisses peu robustes ; les posté- rieures un peu plus grosses que les autres, de la longueur des trois pre- miers segmens abdominaux. Cette jolie espèce , une des plus allongées du genre, est du Brésil et n’a ètè communiquée par M. Buquet. 258. L. Lepipa. Elongatula, parallela, nigra, fronte rufescente ; protho- race posterius modice constriclo ; elytris saturate cyaneo-violaceis, basi parum elevalis, mediocriter punctalo-striatis, stria nona in medio late interrupla, interstitiis apice summo vix prominulis. — Long. 2. Lat. 575 lin. Assez allongé, très-parallèle, d’un noir brillant sur la tête et le pro- thorax , plus mat en dessous, avec le front assez largement rougeàtre. Tête légèrement rétrécie en arrière des yeux , ayant sur le front un court sillon peu marqué. Yeux assez fortement échancrés. Antennes grèles , filiformes, de la longueur des deux tiers du corps. Prothorax pas plus long que son diamètre antérieur, médiocrement rétréci à sa base sur les côtés et en dessus , lisse sur toute sa surface, Écusson en triangle échancrè à son sommet, Élytres d’un beau bleu-violet foncé , assez allongées, {rès- parallèles , planes sur le disque , ayant à leur base une impression com- mune , plane , assez peu prononcée , limitèe en arrière par une dépression médiocre et sur les côtés par celles intra-humérales qui sont au contraire assez profondes ; leur ponctuation ressemble complètement à celle du stenosoma, c’est-à-dire , qu'elle est médiocre , assez marquée et disposée très-régulièrement ; seulement la 9e rangée est largement interrompue dans son milieu sans être costiforme. Dessous du corps et paltes revêtus d’une fine et courte pubescence grisâtre ; les dernières médiocrement lon- gues ; cuisses assez fortes ; les postérieures sensiblement plus grosses que les autres et de la longueur de l’abdomen. De la Colombie , d’où il a été rapporté par M. Goudot. Communiqué sans nom par M. le Marquis de la Ferté-Senectère. . 259. L. cæaucea. Breviler oblongo-paralleia, subtus nigro-cærulea supra cyaneo-violacea, yedibus antennisque nigro-piceis, his longitudine fere cor- poris ; yrothorace breviusculo, lœvissimo, basi sat profunde constricto ; elytris convexiusculis, infra basin profunde impressis, basi ipsa conjunctim callosa, tenue punclalo-striatis, striis 7-8 pone medium impressis, nona in medio in- lerrupla, inlerstitiis apice elevalis, — Long. 22,3. Lat. 1 lin. 024 CRIOCÉRIDES. Var. À. Fronte rufescente, elytris sat profunde punctato-strialis, stria non late interrupta, costiformi. Court et parallèle. D’un noir profond légèrement bleuâtre en dessous , d’un beau bleu-violet foncé et brillant en dessus, avec les antennes et les pattes d’un noir-brunâtre. Tête non rétrécie en arrière des yeux, presque plane et ayant un court et fin sillon sur le front ; ses sillons latéraux fortes ment marqués et pubescens. Antennes grèles, subfliformes, de la longueur des quatre cinquièmes du corps. Yeux largement et faiblement échancrés. Prothorax un peu plus court que son diamètre antérieur, légèrement et assez étroitement lobëé au milieu de sa base, coupé carrément en avant, fortement rétréci en arrière tant sur les côtés qu’en dessus, très-lisse , sauf quelques fines rugosités sur le sillon basilaire et sur la base elle-même. Écusson triangulaire, un peu tronquë à son sommet. Élytres parallèles , légèrement convexes , ayant chacune une profonde impression sulciforme entre les épaules et à quelque distance de la base une autre transversale fortement marquée, qui se continue presque avec la précédente ; la base elle-même présente une forte élévation commune ; la ponctuation est fine, peu marquée , assez distante, un peu irrégulière et forme sur chaque ély-« tre dix rangées ; la 7e et la 8e sont impressionées un peu au-delà de leur milieu ; la 9° est obsolète dans le même endroit sur une médiocre éten- due et un peu costiforme. Pattes assez longues et assez robustes ; cuisses postérieures à peine plus grosses que les autres, presque aussi longues que l’abdomen. La variété À paraît au premier coup-d’œil former une espèce distincte ; « sont front est en partie d’un rouge-ferrugineux ; ses élytres sont assez fortement ponctuées et la 9° des rangées que forment les points est dis- tinctement costiforme ; mais comme la couleur du front n’a aucune impor- tance , que la ponctuation des élytres est disposée comme dans les exem- plaires typiques et que tous les autres caractères sont absolument comme chez ces derniers , je crois qu’on ne peut en faire une espèce à part. Peut-… être est-ce l’un des sexes. De la Colombie, J'ai reçu deux exemplaires typiques de MM. Reichem el Dupont et la variété de ce dernier entomologisle. Grovre 31. Corps oblong, rarement un peu allongé. Prothorax tantôt rétréci dans son milieu avec un sillon transversal en dessus, tantôt rétréci à sa base tant latéra lemeut qu'à sa face supérieure. Cuisses de longueur variable, médiocres ou faibles® Couleur générale du dessus du corps d'un fauve-ferrugineux ou testacé ; dessin des élytres nul ou consistant en quelques points noirs, rarement en taches fuligineuses. Taille moyenne ou petite. Esp. 240-254. Obs. Les espèces de ce groupe peuvent être considérées comme repré. sentant, sous le rapport des couleurs, le groupe 23 de la première division; LEMÀ. 595 mais sous le rapport de la forme générale, la plupart s’en éloignent sen- siblement. 210. L. ruripa. Oblongo-parallela, rufo-sanguinea, antennis pedibusque nigris, femoribus posticis basi rufescentibus ; prothorace lœvi, in medio mo- dice coarctato, supra basi lale transversim impresso ; elytris depressiusculis, basi conjunctim elevatis, punctato-striatis, stria nona in medio late interrupla, interstiliis apice subcostatis. — Long. 3 12. Lat. À 5/4 lin. Var. À. Brevior, antennarum articulo primo, femoribus tibiarumque basi rufo-sanguineis. Var. B. Elytris tenuiter punciatis, antennarum articulo primo, femoribus tibiarumque basi rufo-sanguineis. Oblong et parallèle. D’un rouge de brique sanguin clair, uniforme, assez brillant, avec les antennes et les pattes noires ; la base des cuisses postérieures et leur dessous sont seulement plus ou moins rufescents. Tête lisse , légèrement rétrécie en arrière des yeux, un peu relevée sur le front ; cette élévation divisée dans sa moitié postérieure par un sillon bien marqué ; sillons latéraux étroits, mais assez profonds. Antennes trés- grèles , filiformes, un peu plus longues que la moilié du corps. Yeux assez fortement échancrés. Prothorax aussi long que son diamètre antè- rieur, coupé carrément à sa base et en avant , médiocrement rétréci dans son milieu sur les côtés, lisse en dessus et traversé près de sa base par un sillon large et assez profond , surtout sur la ligne médiane. Écusson carré , légèrement échancré en arrière. Élytres médiocrement allongées , assez larges, parallèles, sauf un léger sinus au dessous des épaules, presque planes en dessus, ayant en dedans de chaque épaule une profonde impression sulciforme , qui se recourbe en s’affaiblissant et va rejoindre sa correspondante sur la suture ; l’espace demi-circulaire que limitent ces impressions est assez fortement relevé et un peu enfoncé sur la suture ; chaque élytre a, comme de coutume, dix rangées de points enfoncés , qui vont s’affaiblissant graduellement en arrière ; les 4e, de, Ge et 7e sont uu peu irrégulières à leur base et les points y sont plus espacés qu'ailleurs; la 8 est convertie dans son milieu en un sillon assez profond ; la 9e est effacée et remplacée par une sorte de côte dans une grande partie de son ètendue médiane ; les intervalles sont relevès dans leur tiers postérieur. Pattes longues, assez robustes; cuisses postérieures sensiblement plus grosses que les autres , de la longueur des trois premiers segmens abdo- minaux. Celte espèce varie assez sous le rapport de la forme générale, de la ponctualion des élytres et de la couleur des paltes. 26 CRIOCÉRIDES. Var. A. Elle est un peu plus courte que les exemplaires typiques; la ponctuation de ses élytres est un peu plus grosse et le £er article des an- tennes , les cuisses et la moitié basilaire des jambes sont de la couleur du corps. Celle couleur est un peu moins brillante que de coutume ; la côte qui remplace en partie la 9e strie présente quelques gros points espacëés. Malgré ces différences assez marquées, je ne pense pas qu’on puisse la regarder comme une espèce distincte ; peut-être est-ce la femelle. Je l’ai reçue de M. Klug sous le nom de Lema lateritia. Var. B. Sa forme est semblable à celle des exemplaires typiques , ses couleurs à celles de la variété A ; mais la ponctuation de ses élytres est sensiblement plus fine que chez les premiers, plus espacée par suite et plus régulière à la base. Je ne vois rien là non plus qui autorise à l’éle- ver au rang d'espèce. Je la tiens également de M. Klug sous le nom de Lema rubra. Du Brésil. Les exemplaires typiques m'ont été communiqués par MM. Reiche et De Brème. 241. L. aupriPennis. Breviter oblongo-parallela, nigra, ore abdominisque apice rufescentibus ; prothorace lævi, in medio modice coarctato, supra basi sat profunde transversim impresso ; elytrès rufo-sanguineis, subdepressis, basi conjunclim elevalis, stria nona in medio late intlerrupla, interstilis apice subcostatis. — Long. 2 374. Lat. 1 273 lin. Plus petit, plus court, de forme plus carrée que le rubida avec lequel il a beaucoup d'analogie, D’un noir assez brillant , avec la partie antérieure du museau ainsi que les quatre derniers segmens de l’abdomen fauves et les élytres d’un rouge de brique sanguin vif. Tête pareille à celle du rubs- da. Antennes grèles, un peu plus longues que la moitié du corps ; leur 4er article est un peu rufescent. Prothorax un peu plus court que celui du rubida, moins fortement rétréci sur les côtés dans son milieu, mais ayant le sillon transversal placé près de la base en dessus plus marqué ; il est entièrement lisse, même à la loupe, Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres peu allongées, très-parallèles, subdéprimées en dessus, un peu plus fortement et plus régulièrement poncluées que celles du rubi= da, mais du reste exactement pareilles ; la 9 strie est également convertie en une côte lisse dans son milieu et les intervalles sont assez fortement relevés à leur extrémité. Dessous du corps revêtu d’une fine pubescence grisâtre peu abondante. Pattes assez longues et peu robustes ; cuisses as” sez fortes ; les postérieures un peu plus grosses que les autres , presque de la longueur de l’abdomen, Du Brésil. Je le liens de M, Klug sous le nom que je lui ai conseryé. nr. ETS, LEMA. 027 249, LL. gryranoprera. Oblongo-parallela, nigra, subtus tenutler af dense pubescens, fronte rufescente ; prothorace breviusculo, posterius sat profunde constricto ; elytris rufo-flavis, planis, infra basin transversim impressis, basi ipsa conjunctim elevata, mediocriter punctato-striatis, stria nona in medio interrupla ac costiformi, octava pone medium sulciformi. — Long. 2. Lat. 3/4 lin. Presque semblable au rubripennis pour les couleurs, mais beaucoup plus petit et surtout beaucoup plus étroit que cette espèce , ce qui le fait paraître plus allongé. D’un noir profond assez brillant sur la tête et le prothorax , avec le front rufescent et les élytres d’un rouge de brique un peu fauve. Téte légèrement rétrécie en arrière des yeux, plane et lisse sur le front, ayant ses sillons latéraux fortement marqués. Yeux faible- ment et presque linéairement échancrés. Antennes très-grèles , filiformes, presque de la longueur des trois quarts du corps. Prothorax à peine aussi long que son diamètre antérieur, assez fortement rétréci à sa base tant sur les côtés qu’en dessus, lisse sur toute sa surface. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres assez allongées , très-parallèles, presque planes en dessus, ayant à quelque distance de la base une impression transversale médiocrement profonde , une autre sulciforme bien marquée en dedans de chaque épaule , avec l’espace compris entre ces impressions relevé, mais plane ; leur ponctualion est médiocre, maïs assez profonde et la 9e des dix rangées qu’elle forme sur chaque élytre est interrompue sur une étendue médiocre et costiforme dans son milieu et la 8° sulciforme dans le même endroit ; les intervalles entre les rangées sont assez relevés dans leur tiers postérieur. Dessous du corps revêtu d’une pübescence très- fine, mais assez dense. Pattes noires, avec la base des cuisses rufescente au côté interne , assez longues et peu robustes ; cuisses postérieures un peu plus fortes que les autres , presque de la longueur de l’abdomen. De la Colombie. Collection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. 243, L.inquinaTa. Elongatula, parallela, flavo-ferruginea, nilida, anten- nis, sculello, pectoris lateribus pedibusque ([emorum basi prælermissa) nigris ; prothorace medio sat profunde coarctalo, supra basi modice transversim impresso; elytris subplanis, infra basin vix impressis, punclalo-strialis, stria nona apice lantum conspicua, interstiliis posterius elevato-callosis, singulo macula humerali puncloque ante medium, nigris. — Long, 2 172. La. 4 lin. Un peu allongé et parallèle. D’un jaune-ferrugineux assez foncé et bril- Jant , avec les antennes , l’écusson , une large bande longitudinale et assez irrégulière au côté interne de chaque côté de la poitrine et les paltes {moins d28 CRIOCÉRIDES les cuisses qui sont fauves dans leur moitié basilaire) noirs. Tête légère- ment rétrécie en arrière des yeux , lisse, plane sur le front avec une fos: selte oblongue à la partie postérieure de ce dernier ; ses sillons latéraux fins et peu profonds. Yeux largement et faiblement échancrés. Antennes filiformes, de la longueur du tiers du corps. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, assez fortement rétréci sur les côtés dans son milieu , traversé en dessus à sa base par un sillon médiocrement marqué , avec la base elle-même légèrement relevée ; il est lisse sur foute sa sur- face. Écusson en triangle allongé , tronqué à son sommet. Élytres assez longues, très-parallèles, presque planes en dessus , faiblement impres- sionées en travers à quelque distance de leur base sàns que celle-ci soit relevée, ayant chacune une courte impression sulciforme en dedans des épaules et dix rangées très-régulières de points enfoncès médiocres, mais bien marqués ; la 9e n’existe que dans son fiers postérieur et est costi- forme dans le reste de son étendue ; les intervalles sont assez relevès et presque calleux dans leur tiers postérieur ; on voit sur chacune une tache noire, humérale , oblongue et un petit point de même couleur, mé- dian , placé au tiers environ de leur longueur. Pattes assez longues et peu robustes ; cuisses postérieures un peu plus fortes que les autres, dépassant légèrement le 5° segment abdominal. Du Mexique. Je l’ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai con- servé. 244. L. socosa. Oblongo-parallela, læte rufo-fulva, antennis (articulo pri- mo prætermisso) tibiisque nigris, femoribus corporeque sublus fusco-macula- tis ; prothorace elongatulo, pone medium sat profunde constricto ; elytris pla- niusculis, punctalo-striatis, stria nona in medio deleta ,'singulo lineola lateralé pone humeros punctisque duobus (uno humerali, allero juxta suturam ante medium) nigris. — Long. 4 574. Lat. 2/5 lin, Oblong, parallèle et assez étroit. D’an rouge un peu fauve, clair et assez brillant. Tête lisse , légèrement rétrécie en arrière des yeux, ayant sur le front une légère élévation divisée dans sa moitié postérieure par un sillon assez marqué ; sillons latéraux fins, médiocrement profonds. Antennes noires, sauf le {‘r article qui est de la couleur de la tête, grèles, filiformes, un peu plus longues que la moitié du corps. Yeux as- sez fortement échancrès. Prothorax d’un quart plus long que son diamètre antérieur, un peu arrondi à sa base, coupé carrément et légèrement épaissi en avant , assez fortement rétréci à peu de distance de la base tant sur les côtés qu’en dessus , sans aucune trace de ponctuation snr toute sa surface. Écusson très-pelit, carré et entier à son sommet. Élytres médiocrement allongées, parallèles , presque planes en dessus , ayant une légère im= LEMA. 229 pression sulciforme en dedans des épaules , une autre transversale , com- mune , vaguement indiquée à quelque distance de sa base, ce qui fait pa- raître celle-ci légèrement élevée, et chacune dix rangées de points enfon- cès toutes assez irrégulières à leur base ; la 9° est effacée dans la plus grande partie de son étendue ; chaque élytre a trois petites taches noires: une linéaire latérale au dessous des épaules, une oblongue sur l’épaule même et un petit point près de la suture au tiers environ de sa longueur. En dessous le mésothorax et le métathorax sont légèrement brunâtres sur leurs flancs; l'abdomen a une double rangée latérale d’assez grosses taches de même couleur ; les pattes sont de la coulear du corps, avec les hanches, un anneau assez large près de l’extrémilé des cuisses , les jambes et le sommet des articles des tarses, noirâtres ; elles sont assez longues, grèles, avec les cuisses assez renflées et toutes à-peu-près d’égale grosseur ; les postérieures dépassent à peine le second segment abdominal, Du Brésil. Je l’ai trouvé innommé dans la collection de M. Buquet. | _ 245. L. rerrasriGma. Oblongo-parallela, læte flavo-ferruginea, nilida, tennis, genubus, tibiis tarsisque nigris ; prothorace elongatulo, subcylin- rico, in medio leviter coarctalo, supra posterius obsolete transversim impres- ; elytris convexiusculis, infra basin distincte transversim impressis, basi sa conjunclim elevala, plana, antice mediocriter postice tenue punclato-stria- , Stria nona in medio late interrupta, octava sulciformi, singulo macula hu= ali puncloque minuto laterali ante apicem, nigris. — Long. 2. Lat. 4/5 Oblong , parallèle, d'un jaune-ferrugineux clair et brillant, avec les an- ennes, les genoux, les jambes et les tarses noirs. Tête très-légèrement trécie en arrière des yeux , ayant le front faiblement relevé et parcouru ans sa parlie postérieure par un court sillon ; les latéraux sont fins et peu ofonds. Yeux assez fortement et largement ëéchancrès. Les antennes l'ont que leurs sept premiers articles dans l’exemplaire que j’ai sous les eux. Prothorax d’un quart plus long que son diamètre antérieur, subcy- drique , faiblement rétréci dans son milieu sur les côtés, à peine im- ressioné transversalement en dessus près de sa base et lisse sur toute sa urface. Écusson en triangle tronquè à son sommet. Élytres médiocrement longées, parallèles , très-légèrement convexes , assez fortement impres- ionées en travers à quelque distance de leur base, avec celle-ci un peu evée et plane ; elles ont chacune en dedans des épaules une impression lciforme assez marquée et dix rangées de points enfoncès médiocres et pacés à la base , très-fins et presque effacès à leur extrémité ; la 9e est argement interrompue dans son milieu sans être costiforme , la 8° sulci- orme dans une grande partie de sa longueur en avant; on voit sur cha- 67 530 CRIOCÉRIDES. # cune une pelite tache noire oblongue et humérale, et aux trois quarts de leur longueur un très-petit point latéral de même couleur. Pattes médio- cres , assez robustes ; cuisses fortes , les postérieures plus grosses que les autres , un peu plus courtes que l’abdomen. Du Brésil. Il m’a été communiqué par M. Klug sous le nom que je lui“ ai conservé. 4 à 246. L. concinna. Oblonga, læte flavo-testacea, ore, verticis macula, an tennis, tibiis tarsisque nigris ; prothorace breviusculo, pone medium sat pro=M funde coarctato, supra posterius modice transversim. sulcalo foveolaque èm= presso ; elytris convexiusculis, tenue ac remote punclato-striatis, stria non late interrupta, singulo maculis duabus (altera humerali allera ante medium lineolaque infra basin, nigris. — Long. 1 374. Lat. 275 lin. Oblong et médiocrement allongé. D’un beau fauve clair testacé et bril= lant , avec le museau en dessus , une tache sur le vertex , les antennes, les jambes et les tarses noirs. Tête très-lisse , non rétrécie en arrière deg yeux , ayant un court sillon sur le front au ne de la tache noire indi quée plus haut, et ses sillons latéraux fins et peu marquës. Yeux larges gement et assez faiblement échancrèés. Antennes subfiliformes, de la lons gueur de la moitié du corps. Prothorax un peu moins long que son dias mètre antérieur, assez fortement rétréci en arrière sur les côtés, ayant en dessus à sa base un sillon transversal à peine distinct, marqué dans son milieu d’une assez grande fossette ; toute sa surface est très-lisse. Écus* son presque carré. Élytres assez courtes, subparallèles, an peu convexes; légèrement impressionées en travers à quelque distance de la base , ayan une courle impression sulciforme en dedans des épaules et chacune di rangées de points enfoncés, espacès et petits, sauf en avant où ils son plus gros et un peu irréguliers ; la 9e ne consiste à sa base qu’en trois où quatre points et n’est réellement distincte que dans son tiers postérieur; Ian partie effacée n’est pas costiforme , mais examinée avec une forte loup présente quelques très-petits points enfoncés peu distincts ; chaque élytre a deux taches et une linéole noires ; la première tache est oblongue et hus mérale , la seconde est sublatérale , placée un peu avant le milieu l’élytre et ressemble à un gros point ; la linéole est voisine de la suture, sk tuée dans l'impression infra-basilaire et longitudinale. Dessous du corps revêtu d’une très-fine pubescence dorée. Pattes assez longues , médiocres ment robustes ; cuisses assez fortes ; les postérieures un peu plus grosses que les autres et atteignant presque l’extrémité de l’abdomen. Du Brésil, aux environs de San-Joao del Rei. Collection du Museum” d'histoire naturelle de Berlin. l me LEMA. 531 247. L. simpzex. Elongala, flavo-ferruginea, nilida, ore supra, antennis pedibusque nigris ; prothorace breviusculo, lœvi, basi sat profunde constricto ; elytris convexiusculis, infra basin late transversim impressis, lenue punctato- striatis, stria nona apice tantum conspicua, interstiliis planis, lœvibus. — Long. 2 574. Lat. 1 lin. Un peu allongé. D’un fauve-ferrugineux vif et brillant partout, avec l’ex- trèmité du museau en dessus , les antennes et les pattes noires. Tête non rétrécie en arrière des yeux , ayant ses sillons frontaux latéraux assez marqués ; front plane, parcouru presque en entier par un sillon fin. Yeux assez fortement échancrès en triangle large et aigu. Antennes grèles, fili- formes , de la longueur de la moitié du corps. Prothorax assez court , sa longueur étant un peu inférieure à son diamètre transversal antérieur, assez fortement rétréci à sa base sur les côtés et en dessus ; la base elle- même forme un bourrelet médiocrement prononcé ; sa surface enlière est très-lisse. Écusson en triangle tronqué à son sommet, Élytres un peu al- longées , parallèles , régulièrement et médiocrement convexes en dessus, ayant une impression transversale assez large à quelque distance de la base , sans que celle-ci soit à proprement parler relevée , une impression sulciforme assez profonde et assez longue en dedans des épaules et cha- cune dix rangées de points enfoncés médiocres , assez marqués et un peu irréguliers à la base , plus fins en arrière , partout peu serrés; la 9% rangée est visible seulement dans son tiers postérieur, mais avec une forte loupe on distingue quelques très-petits points enfoncès sur la partie effacée. Des- sous du corps presque glabre. Pattes assez longues ; cuisses assez fortes ; les postérieures un peu plus grosses que les autres, presque de la longueur de l’abdomen. Du Brésil. M. Klug me l’a envoyé sous le nom d’atricornis que j'ai dù changer, M. Chevrolat l’ayant déjà donné à une espèce du Mexique. 248. L. rerRuGaTA. Modice elongata, fusco-rufa, antennis (articulo primo prælermisso) femorum apice tibiis tarsisque nigris ; prothorace breviusculo, lœvi, basi valde constricto; elytris planiusculis, basi conjunctim elevatis, punclalo-strialis, stria nona in medio interrupla, intersliviis planis, lœvibus. — Long. 2 4,4. Lat. 1 lin. Lema testacea. Des. Cat. ed. 3. p. 587. Beaucoup plus petit que le précédent , moins allongé et notablement moins convexe. D’un rouge-brun assez foncé et assez brillant, avec les antennes (sauf le Aer article qui est de la couleur du corps), l’extrémité d92 CRIOCÉRIDES 9 des cuisses, les jambes et les tarses noirs; le métathorax est d'un brun fuligineux. Tête légèrement rétrécie en arrière des yeux , plane et marquée à d’un très-court sillon postérieur sur le front ; ses sillons latéraux sont fins et bien distincts. Yeux assez fortement échancres. Antennes grèles, fili- formes, un peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax un peu plus court que son diamètre antérieur, coupé carrément à sa partie pos-" térieure et en avant, fortement rétréci à sa base sur les côtés et en des- sus , lisse, même quand on l’examine à la loupe, Écusson en triangle as- sez long, échancré à son sommet, Élytres médiocrement allongèes, pa. rallèles , très-peu convexes en dessus , assez fortement, mais vaguement impressionées en travers un peu avant le tiers de leur longueur, avec une autre impression sulciforme en dedans de chaque épaule ; la partie com- prise eutre ces trois impressions est un peu convexe ; elles ont chacune dix rangées de points enfoncés plus gros à la base qu’en arrière, mais partout médiocrement marqués ; la 9° est assez fortement interrompue dans son milieu et forme dans cet endroit une côte médivocrement saillante ; les intervalles entre ces rangées sont planes et lisses, sauf tout- à-fait à leur extrémité où ils se relèvent un peu. Pattes longues et grèles ; cuisses postérieures à peine plus fortes que les autres, mais sensiblement plus courtes. Du Brésil. Collection de M. Reiche. Ar ee _ # pc Te J'ai changé le nom de testacea que lui avait donné M. Dejean , attendu qu'il pe lui convient nullement. 249. L. neLvoLa. Oblonga, parallela, flavo-testacea, nitida, antennis (articulo primo prætermisso) tibiis Larsisque nigris ; prothorace breviusculo, lœvi, basi valde constricto ; clytris planiusculis, basi conjunclim elevatis, sat profunde punclalo-striatis, stria nona in medio interrupla, costiformi, octava pone medium sulciformi, interstitiis apice subporcatis. — Long. 2. Lat, 574 lin, Un peu plus pelit que le ferrugata, sensiblement moins allongé et d’un fauve-lestacé brillant, avec les antennes (sauf le 4er article), les jambes et les tarses noirs ; les ‘ambes antérieures seules sont un peu testacées à leur base et ont en outre une pelite tache brune sur la tranche dorsale de leurs cuisses, Tête comme chez le ferrugata. Antennes plus grèles, plus longues, arrivant au moins aux deux fiers de la longueur du corps. Yeux, protho- rax et écusson complètement pareils. Élytres un peu plus courtes, ayant leur aire élevée de la base un peu plus saillante , attendu que l’impression transversale qui la limite en arrière est plus fortement marquée ; leur ponctuation est aussi un peu plus grosse, plus profonde et s’affaiblit moins en arrière ; la 9° rangée forme dans lendroit où elle est interrom- LEMA. 533 pue, c’est-à-dire dans son milieu, une saillie plus prononcée, enfin la 8e qui chez le ferrugata n’est pas plus marquée que les autres est ici plus profonde et presque convertie en un sillon ponctuë un peu au-delà de son milieu ; les intervalles sont un peu relevés dans leur quart postérieur. Les pattes pour la forme ne diffèrent pas de celles du /errugata. De la Colombie. Je lai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai con- servé. 950. L. ruscicornis. Oblonga, parallela, flavo-testacea, antennis (articulo primo prælermisso) fuscis ; prothorace elongatulo, infra medium utrinque modice coarctalo, supra basi minus profunde transversim impresso, disco lè- neatim subtilissime punctulalo ; elytris planiusculis, basi conjunctim elevalis, mediocriler punclato-strialis, stria nona apice tantum conspicua, antice COs= tiformi , oclava in medio profundius impressa , interstiliis apice elevatis. — Long. 2. Lat. 574 lin. Entièrement semblable à l’helvola pour la forme, qui cependant est un peu plus allongée. D’un fauve-testacé brillant , avec les antennes (sauf le 4er article) brunâtres. Tête comme chez les deux précédens, sauf les yeux qui sont un peu plus petits, mais du reste aussi fortement échancrés. An- tennes très-grèles, un peu plus longues que la moitiè du corps. Prothorax d’un quart environ plus long que son diamètre antérieur, médiocrement rétréci un peu en-deca de son milieu sur les côtés , traversé en dessus près de sa base par un sillon assez faiblement marquè, légèrement convexe sur le disque qui présente dans son milieu en avant deux rangées de très- petits points enfoncés, visibles seulement à la loupe. Écusson carré. Ély- tres de même forme que chez l’helvola, ayant leur élévation basilaire et leurs impressions intra-humérales aussi fortement marquées, mais prèsen- tant les différences suivantes : la ponctuation aussi forte à la base, s’affai- blit davantage et devient même fine en arrière ; les rangées qu’elle forme sont assez mal en ordre dans leur tiers antérieur ; la 9e n'existe que dans son tiers postérieur et la partie effacée est costiforme dans toute son éteu- due ; à l’aide d’une loupe on appercçoit quelques très-pelits points à la base de celte côte ; la 8e rangée n’est pas sulciforme ; ses points sont seulement plus gros et plus marquès dans son milieu ; les intervalles sont également relevés à leur extrémité. Les pattes manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux , sauf les antèrieures et l’intermédiaire de gauche ; elles sont assez courtes et assez robustes. De la Colombie. Je l’ai recu également de M. Klug. 251. L. nuSsuLa. Elongatula, flavo-ferruginea, nitida, anlennis tarsisque D34 CRIOCÉRIDES. fuliginosis, oculis fere integris ; prothorace elongato, subcylindrico, in medio leviter coarctalo, supra basi obsolete transversim sulcato punctoque impresso; elytris convexiusculis, infra basin vix distincte transversim impressis, stria nona apice tantum conspicua. — Long. 4 172. Lat. 2/5 lin. e Médiocrement allongé , parallèle et d’un fauve-ferrugineux assez clair et assez brillant , avec les antennes (sauf les trois ou quatre premiers ar- ticles qui sont presque de la couleur du corps) et les tarses fuligineux. £ Tête lisse, plane sur le front ; celui-ci ayant un court sillon peu distinct. et ses sillons latéraux fins et peu marqués. Yeux à peine échancrés. An- tennes subfiliformes, de la longueur des deux tiers du corps. Prothorax d’un quart plus long que large, subeylindrique , légèrement rétréci dans son milieu sûr les côtés, marqué en dessus à sa base d’un sillon peu dis- {inct , avec un point enfoncé dans le milieu de celui-ci. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Éiytres médiocrement allongées , un peu rétrécies w en arrière , peu convexes, faiblement impressionées en travers à quelque distance de la base sans que celle-ci soit très-distinctement relevée , ayant une impression sulciforme assez marquée en dedans des épaules et cha- cune dix rangées régulières de points médiocres dont la 9%e est effacée dans M ses deux tiers antérieurs et faiblement costiforme; les intervalles sont planes en entiers , sauf le 4er et le 6° qui se réunissent en se renflant un peu à leur extrémité. Pattes assez longues , peu robustes ; cuisses posté- rieures nofablement plus fortes que les autres, un peu plus courtes que l’abdomen. De Colombie. Je l’ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai con- servé. 252. L. vinua. Oblongo-parallela, flavo-testacea, antennis (articulo primo prælermisso) genubus, tibiis tarsisque nigro-fuscis ; prothorace transverso, poslerius modice constricto, lœvi; elytris planiusculis, basi elevatis, medio- criler ac profunde punctalo-strialis, stria nona in medio late interrupla ; . costiformi, octava sulciformi, inlermediis antice confusis. — Long. 1 172. Lat. 374 lin. Assez court et parallèle. D’un fauve-testacé plus clair en dessus qu’en dessous , surtout sur les élytres, avec les antennes (sauf le 1e" article), l’extrémité des cuisses, les jambes et les {arses d’un noir-brunâtre. Tête légèrement rétrécie en arrière des yeux, un peu relevée , plane et assez fortement sillonée sur le front ; ses sillons latéraux bien marqués. Yeux médiocrement échancrés en triangle aigu. Antennes grèles , filiformes , un … peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax un peu plus court que sou diamètre antérieur, médiocrement rétréci en arrière tant en dessus que LEMA. 535 sur les côtés , avec le sillon supérieur un peu arqué dans son milieu, lisse sur toute sa surface. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres courtes , parallèles, presque planes en dessus, ayant à la base une éléva- tion commune assez prononcée, leurs impressions intra-humérales pro- fondes et chacune dix rangées de points enfoncès médiocres, mais bien marqués ; la 9e est assez largement interrompue dans son milieu et assez fortement costiforme dans cet endroit ; la 8e est presque convertie en un sillon dans plus de sa moitié antérieure ; la 7e, la 6e et la De sont confuses dans le même endroit ; les quatre internes sont assez régulières. Pattes longues, grèles ; cuisses postérieures sensiblement plus grosses que les autres, de la longueur de l’abdomen. De la Colombie. Collection de M. Dupont. 253. L. srouma. Breviter oblongo-parallela, nigra, antennis pedibusque testaceis, his fusco-maculatis ; prothorace posterius sat profunde constricto ; elytris pallidis, nitidis , infra scutellum apiceque late infuscatis, basi elevatis, tenue punctato-striatis, stria nona in medio modice inlerrupla, inlerstiliis apice porcatis. — Long. 1 275. Lat. 275 lin. Court, parallèle et d’un noir brillant. Tête à peine rétrécie en arrière des yeux, ayant sur le front un court sillon assez distinct. Yeux largement et faiblement échancrés. Antennes d'un testacé-rougeâtre pâle, très-grèles, filiformes , de la longueur des trois quarts da corps. Prothorax aussi long que son diamètre antérieur, assez fortement rétréci à sa base tant en dessus que latéralement , très-lisse sur toute sa surface. Écusson en triangle tron- qué à son sommet. Élytres courtes, légèrement convexes et planes en même tems sur le disque , ayant à la base une élévation assez prononcée, com- mune et en même tems un peu déprimée sur la suture, limitée en arrière par une forte dépression et sur les côtés par les impressions intra-humérales qui sont un peu moins marquées; leur ponctuation est fine, mais assez profonde et forme sur chacune d’elles dix rangées très-régulières dont la 9e est interrompue dans son milieu sur une médiocre étendue et sans être costiforme ; les intervalles sont relevés dans leur tiers postérieur au point de faire paraîfre les élytres silonées dans cet endroit ; ces dernières sont d’un testacé-blanchätre brillant , avec le tiers environ de leur extrémité brunâtre ; cette couleur assez foncée en avant , s’affaiblit graduellement en arrière et sur les côtés où elle se confond presque avec celle du fond ; la dépression infra-basilaire et l'élévation qui la précède en offrent aussi quelques traces mal arrêtées. Pattes d’un testacé pâle avec la base des cuisses et la tranche des jambes rembrunies ; elles sont assez longues, grèles et les cuisses postérieures qui sont assez grosses alteignent l’extré- mité de l’abdomen. 030 CRIOCÉRIDES. De Colombie. Je l'ai reçu de M. Klug sous le nom d’ustulala que je n’ai pu adopter, l’ayant déjà employé pour une espèce indienne. 254. L. impura. Oblongo-parallela, pallide flava, nilida, antennis peclo- reque nonnihil infuscatis; prothorace elongatulo, postice modice coarctalo, supra basi vage transversim sulcalo ; elytris convexiusculis, dorso subplanis, basi evidenter elevatis, mediocriler punctalo-striatis (stria nona in medio in- terrupla, costiformi) sutura, basi late, fascia transversa ante medium macu- laque magna apicis subdeleta, æneo-fuscis. — Long. 1 15. Lat. 172 lin. Oblong, assez court et parallèle. D’un jaune pâle testacé et brillant, avec les antennes et les côtés de la poitrine légèrement fuligineux. Tête distinctement rétrécie en arrière des yeux, un peu relevée, plane et ru- gueuse sur le front, avec un sillon divisant la partie postérieure de ce dernier. Yeux frès-faiblement échancrés. Antennes grèles, grossissant notablement de la base à leur extrémité , à peine plus longaes que la moi- tié du corps. Prothorax d’un quart environ plus long que son diamètre antérieur, médiocrement rétréci sur les côtés en arrière , traversé en des- sus par un sillon fin et peu profond qui se continue directement avec le rétrécissement latéral. Écusson en triangle tronqué à son sommet. Élytres peu allongées , assez convexes et en même tems presque planes sur le dis- que, ayant à la base une élévation commune assez forte , limitée en ar- rière par une profonde dépression et sar les côtés par les impressions intra-humérales qui sont également bien marquées ; leur ponctuation est médiocre, un peu irrégulière à la base et la 9° des dix rangées qu’elle forme sur chacune d’elles est interrompue sur une médiocre étendue et légèrement costiforme dans son milieu ; la 8e est un plus fortement ponc- taée que les autres dans le même endroit; leur dessin consiste en une courte et large bande suturale d’un fualigineux-bronzé qui se confond avec une bande transversale commune , entière , de même couleur laquelle est située au quart de leur longueur ; le tiers postérieur prèsente quelques traces irrégulières d’une grande tache de même nuance qui aurait élé en grande partie comme effacée. Pattes médiocres, peu robustes ; cuisses postérieures un peu plus grosses que les autres , de la longueur des quatre premiers segmens abdominaux. De la Colombie. Je l’ai reça de M. Klug sous le nom que je lui ai con- servé. Gnovre 32. forme oblonque ou un peu allongée. Prothoraz subglobuleuz en avant avec un rétrécissement circulaire postérieur. Cuisses de longueur variable, faibles. Couleur générale fauve ; dessin des élytres nul. Taille petite. Esp. 255-257. Obs. Ce groupe par la forme du prothorax représente à la fois le groupe LEMA. D94 du cyanella et celui du melanopa de la division précédente, mais par ses couleurs uniformes c'est surtout avec le premier et en particulier avec le melanophtalma du Sénégal qu'il a une analogie prononcée. 255. L. cazceara. Elongatula, læte flava, antennis (articulo primo præ- termisso) genubus, libiarum dimidia parte postica tarsisque nigris ; protho- race haud elongato, pone medium modice coarctato, supra basi sat profunde transversim sulcato, disco convexo lineatim lateribus anticis sat crebre punc- tulatis; elytris convexiusculis, basi haud impressis, sat profunde punctato- strialis, strèa nona apice lantum conspicua. — Long, 2. Lat. 273 lin, Lema testacea, Des. Cat. ed. 3, p. 587. Assez -emblable pour la forme au Lema melanopa d'Europe. D’un beau jaune-fauve clair, un peu plus foncé en dessus qu’en dessous, avec les an- tennes (sauf le 4° article), le sommet des cuisses , un peu plus de la moi- tiè postérieure des jambes et les tarses noirs. Tête lisse sur le vertex , lé- gèrement saillante sur le front ; cette élévation profondément divisée en arrière par un court sillon; les sillons latéraux fins et beaucoup moins marqués. Antennes grèles , filiformes , hérissées de quelques poils courts et rares , un peu plus longues que la moitié du corps. Yeux petits, très- saillans et presque entiers. Prothorax aussi long que son diamètre anté- rieur, coupè carrément à sa base et en avant, médiocrement rétréci sur les côtés un peu en arrière de son milieu , traversé en dessus près de sa base par un sillon assez large et assez profond qui est placé plus en ar- rière que le rétrécissement latéral et marqué d’un point enfoncé sur la igne médiane ; la partie située en avant de ce sillon est convexe et paraît très-lisse au premier coup-d’œil, mais à l’aide d’une loupe on y distingue une double rangée de points enfoncés qui , du siilon de la base, se porte sur le bord antérieur et des points semblables formant un groupe sur cha- cun des côtés en avant, Écusson en carré allongé , échancré à son som- met. Élytres médiocrement allongées ; parallèles , légèrement convexes , yant une petite impression sulciforme en dedans des épaules et chacune ix rangées de points enfoncés dont les cinq premières sont un peu irré- lières à leur base, les trois suivantes très-régulières et la 9 effacée dans trois quarts antérieurs , sauf un ou deux points qui existent à sa base ; es intervalles sont lisses et assez fortement relevés lout-à-fait à leur ex- mité, Pattes assez longues , grèles ; toutes les cuisses de même gros- eur ; les postérieurs dépassant un peu le second segment abdominal. De Colombie. Coilection de M. Reiche. 256, L. sims, Elongatula, lœte ferruginca, antennis (articulo primo 68 038 CRIOCÉRIDES. 9 prælermisso) genubus, tibiarum dimidia parte poslica tarsisque nigris ; pro thorace latiludine antica nonnihil longiore, pone medium modice coarclato, supra basi minus profunde transversim sulcatlo, disco convexo lineatim late- ribus anticis sal crebre punclulatis ; elytris conveæiusculis, infra basin leviter transversim impressis, sal profunde punctalo-strialis, stria nona ante medium aie interrupla. — Long. 2. Lat. 275 lin. Il est extrêmement voisin du calceata et néanmoins bien distinct. Sa. taille , sa forme générale, et la distribution de ses couleurs sont exacle- ment les mêmes; il est seulement d’un fauve un peu plus foncé et plus vif, . Les différences qu’il présente résident uniquement dans’ le prothorax et les élytres ; il suffira par conséquent de parier ici de ces parties. Le premier , de ces organes est plus long, son diamètre antérieur étant d’un cinquième :ùu moins plus court que l’antèro-postérieur ; le rétrécissement latéral est un peu moins prononcé et se continue presque directement avec le sillon de Ja base en dessus qui est aussi un peu moins marqué ; le disque ne pré- ! sente aucune différence dans sa forme et sa ponctuation. Quant aux ély- tres, celles qu’elles offrent consistent en ce qu'elles ont à quelque distance de la base une légère impression transversale qui fait paraître celte der- aière faiblement relevée et en ce que la 9° strie présente à sa base un plus grand nombre de points enfoncés. Du Bresil. Collection de M. Chevrolat. 257. L. GiLvEOLA. Oblonga, parallela, flavo-testacea, nitida, antennis (ar- ‘iculo primo prætermisso) genubus, tibiis larsisque nigris ; oculis integris ; prothorace latitudine antica longiore, postice utrinque sat profunde coarctato, supra basi modice transversim sulcalo, disco convexo lateribusque antreis parce punclulalis ; elytris convexiusculis, mediocriter punclato-slrialis, striæ nona apice Lantum conspicua, inlerstiliès apice summo elevalis.—Long. 1374. Lat. 374 lin. Sensiblement plus petit et un peu moins allongé que les deux précédens dont il est très-voisin ;-assez semblable pour la forme au L. cyanella d'Eu- rope. D’un fauve-testacé assez vif et assez brillant, avec les antennes (sauf 1e Ler article), les genoux, les jambes et les tarses d'un noir peu profond; ia base des jambes est même un peu fauve. Tète plus allongée que chez le. cyanella, légèrement rétrécie en arrière des yeux , ayant ses sillons latè= raux médiocrement marqués et sur le front deux {ubercules séparès par le sillon médian. Yeux petits, subglobuleux, entiers. Antennes grèles, un veu plus longues que le prothorax. Ce dernier aussi long que chez le cyancella, assez fortement rétréci en-deça de son milieu sur les côtés, (ra= versé en dessus près de sa base.par un sillon médiocrement marqué , avec, LEMA. 539 la partie située en avant de ce sillon assez convexe et les côtés antérieurs arrondis , mais moins que chez le cyanella, ce qui fait paraitre toute cette partie antérieure moins globuleuse ; le disque prèsente du reste, comme chez le cyanella, une double rangée de petits points enfoncés et quelques autres épars près des côtés antérieurs. Écusson carré. Élytres médiocrement allongées , peu et régulièrement convexes en dessus, sans trace d’élévation à la base , ayant chacune dix rangées de points enfoncés assez marqués, mais espacés el assez irréguliers, surtout à la base ; la 9° est visible seule- ment dans son tiers postérieur ; la partie antérieure présente seulement quand on l’examine à la loupe quelques points à peine distincts. Dessous du corps presque glabre. Pattes assez longues et assez grèles ; cuisses m£- diocres; les postérieures un peu plus grosses que les autres, n’atteignant pas tout-à-fait l'extrémité de l’abdomen. De la Colombie. Collection du Museum de Berlin. Espèces de ce genre qui me sont inconnues. Î. L. aumiconxis. Rufa, elylris cyaneis, antennis apice albis. Habitat in America meridionali. Mus. D. Lund. Stalura et summa affinitas Lemæ Tranquebaricæ. Autennæ nigræ , apice albæ, Caput nigrum. Thorax cylindricus, rufus. Elytra striata , cyauca Corpus ferrugineum. Pedes ferruginei , tibiis fuscis. Fas. Syst. El. 1, p. 472, 8. Obs. J'étais assez porté à croire que cette espèce appartient à la tribu des Gallérucides ; mais M. Erichson qui l’a vue dans la collection de Lund, à bien voulu me faire savoir que c’est un véritable Lema. 2. L. micoion. Fusca, capile elytrisque viridi-atris, thorace pedibusque rufis. Habitat in Judia orientali, D. Daldorff. Fas. Syst, El. 1, p. 476, 26. Entom. Syst. Supyi. p.89, 55. Obs. Cette espèce appartient au groupe des L. Trançquebarica, Coroman deliana, ete. Je l’aurai peut-être décrite sous un autre nom, 9. L. unirasciaTa. Rufa, clytris fascia atra. Habitat in nova Hollandia. Mus. D. Banks. Pas. Syst. ET, 1, p. 476, 28. Entom. Syst. Suppl. p. 92, 12 L d40 CRIOCÉRIDES. Crioceris unifasciata. Entom. Syst. 1, 2. p.8, 26. — Ouv. Encyc. méth. Ins: VI, p. 4199, 14. Entom. VI, p. 735, 42. pl. 4. f. 12. Obs. Il paraît voisin du togata et de l’unicincta, mais en est très-dislinet | d’après la figure d'Olivier. 4. L. BirasciATa. Rufa, elytris fasciis duabus atris. Habitat in nova Hollandia, Mus. D. Banks. Fas. Syst. El.1, p. 476, 29. Entom. Syst. Suppl. p. 92, 15. Crioceris bifasciata. Fas. Entom. Syst. X, 2. p, 8, 27. — Ouiv. Encyc. méih. Ins. VI, p. 199, 15. Entom. VI, p. 754, 11. pl. 1. f. 11. Olivier décrit cette espèce de la manière suivante : 11 est de la grandeur du Criocère douze points. Les antennes sont noires avec la base ferrugineuse. La tête est ferrugineuse et les yeux sont noirs, arrondis , saillans. Le corselet est lisse , ferrugineux. L'’ècusson est fer-. rugipeux , coupé postérieurement. Les élytres ont des stries régulières formées par des points enfoncés ; elles sont ferrugineuses avec deux bandes noires, l’une à la base, l’autre à l’extrémité. Le dessous du corps est ferrugineux , sans taches. Les pattes sont ferrugineuses, avec les tarses noirâtres. Obs. Sa place est également à côté du togata et de l’unicincta. D. CRIOCERIS TUBERCULATA. Obscure ferruginea, elytris punctato-striatis, cyaneis, thorace utrinque tuberculato. Il est un peu plus allongé que le Criocère du Lys. Les antennes sont noires , avec les deux premiers articles d’un brun-ferrugineux. La tête, le corselet , l’écusson et tout le dessous du corps sont d’un brun-ferrugi- neux. Le corselet a un petit tubercule de chaque côté et il est un peu étranglé postérieurement. Les élytres sont bleues et ont des points en foncés en stries. Il se tronve dans le royaume d’Oware, en Afrique. Du cabinet de M, Pa- lissot de Beauvois. Oxiv. Entom. NL, p. 132, 2..pl. 4. f. T. Obs. Celle espèce d’après la comparaison qu’en fait Olivier avec le Crioceris merdigera, doit être de la taille du L. thoracica décrit plus haut et voisine , par son prothorax tuberculé de chaque côté , du rubricollis de M. Klug. Quelques auteurs l’ont citée comme étant une espèce bien connue et en quelque sorte vulgaire, tandis que au contraire il est probable qu’elle n'existe aujourd’hui dans aucune collection. Je l’ai cherchée vainement LEMA. 541 dans celles de Paris et entre autres dans celle de M. Serville qui renlerme une partie des espèces recueillies par Palissot de Beauvois. — Voyez au sujet de cet insecte la note placée à la suite de la description du Lema Mannerheimii. G. Crioceris ocuLarTa. Flava, elytris basi nigris, punclo flavo. Il ressemble beaucoup aux deux précédens (C. unifasciata el bifasciala) . Les antennes sont jaunes, filiformes, presque de la longueur du corps. La tête est jaune et les yeux sont noirs , arrondis, saillans. Le corselet est lisse, jaune. L’écusson est petit, noir, triangulaire. Les élytres ont des stries régulières peu marquées ; elles sont jaunes : mais la base est noire avec une tache jaune circulaire sur chaque. Le dessous du corselet et l'abdomen sont jaunes et la poitrine est noire. Les cuisses sont noires, avec les jambes et les {arses jaunes. De la Nouvelle Hollande. Cabinet de M. Banks. Ouiv. Encyc. méth. Ins. V1, p. 200, 17. Entom. VI, p. 755, 15. pl. 1. £, 15. — Fas. Entom. Syst. A’, p. 9, 30. Syst. El. 1, p. 458, 45. Obs. Fabricius, comme on le voit par cette synonimie , a dans son Sys- tema Eleutheratorum laissé cet insecte parmi ses Crioceris qui sont presque tous des Gallérucides, tandis qu’Olivier le rapporte au genre actuel et je pense avec raison, autant qu’on peut en juger d’après la figure qu’il en à donné, | | “ | 7. CRIOCERIS CYANIPENNIS. Ferruginea, antennis pedibusque nigris, elytris cyaneis, Il ressemble au Criocère cornu. Les antennes sont noires. La tête est ferrugineuse , avec les yeux noirs. Le corselet est ferrugineux, luisant, un peu inégal , muni d'un petit tubercule de chaque côté qui paraît tri- denté à la loupe. Les élytres sont d’un bleu un peu verdätre et ont des points enfoncès assez grands, rangés en stries. Le dessous du corps est ferrugineux. Les pattes sont d’un noir bronzé. Les jambes intermédiaires ont une dent vers le milieu de leur partie interne ; les postérieures manquent dans l’individa que j'ai sous les yeux. Il se trouve aux Indes orientales, à Sumatra, Du cabinet de M. Bosc, Ouv. Entom, VI, p. 740, 21. pl. 2. f. 21. Obs. Olivier donne pour synonimie à cette espèce le Lema cyanipennis de Fabricius , qui en est très-distinct par l’absence de tubercules au pro- thorax et de dents aux jambes intermédiaires. Les deux espèces appar- EL 542 CRIOCÉRIDES # hiennent seulement au mème groupe, Celle-ci doit par consèquent recevoir un autre nom. 8. L. carcanara. Rubra, nigro-maculata, thorace posterius utrinque impres- s0 ; elytrès rufis, sutura, maculis, fascia apiceque nigris ; pedibus nigro-œneis, Libiis intermediis dente armatis. Häb. in Sierra Leona. Dom. Afzelius. Magnitudo et habitus Lemæ 14-punctatæ; long. fere 5 lin. — Caput triangulare, rufum, inæquale, vertice bicalloso, sub ahtennis nigro-æneum, ore concolore. Oculi valde prominali, lunali, antice incisi , brunneï. Col- lum rufum, glabrum, nitidum, sublus nigro-æneum punctisque duobus dorsalibus ejusdem coloris, Antennæ nigræ , immaculatæ, basi approxi- malæ, arliculo secundo parvo nodoso, reliquis obconicis. Thorax latitu- dine apicis paullo longior, antice dilatatus, subtruncatus, angulis latera- Jibus prominulis , aculis, pone medium utrinque profunde impressus, basi eliam truncalus, supra convexus, aute basin coustrictus, vix nisi sub oculo acule armato sublilissime et obsolete punctulatus ; rufus, uitidus, margine baseos macula utrinque dorsali , punetisque duobus lateralibus nigris. Scu- tellum semiovatum , nigro-æneum, Elytra thoracis basi fere duplo latiora” et illo quadruplo longiora , humeris callosis, rectangulis, apice rotundata, modice convexa , nilida, regulariter et sat profunde punclato-striala , di- Julius rufa, maculis in singulo sex nigris; prima parva juxta callum hu- meralcm ; secunda paullo posterius juxta marginem ; terlia illi opposila, ad suluram pari conjuncla ; quarta in medio elytri, transversa ; quinla oblique transversa , cum pari fasciam arcuatam marginem non allingen- tem formans; sexta in ipso apice; sulura infuscala ; margo dilute rufes- cens , iimaculatus. Corpus sublus rufum, uilidum, maceula pectoris late- rali nigra. Abdomen dilutius rufo-testaceum , segmentorum marginibus in medio nigris. Pedes nigri, pube lutescente rarius adspersi, immaculali; tibiæ inlermediæ latere interiore in medio dente valido, compresso ar- mäalæ. Alæ pallidæ, apice infuscatæ. Daiman. Anal. entom. p. 15, 67. Os. IT 'appartient évidemment d’après cette description au même groupe que 1e Hlugii et l’insignis el doit être placé près de ces deux espèces. 9. L. pareLuINA. Corpore pedibusque migro-cyancis ; elytris cyancis èm= maculalis ; antennis nigris. Hab, in Sierra Leona. Dom. Afzelius. Magniltudo et habitus Lemæ Tranquebaricæ omnino ; 4472 lin. longa.— LEMA. 45 Antennæ dimidii corporis longitudine, nigræ, sub oculos insertæ ; arti- “æulus primus brevis, ovalus; secundus brevissimus , nodosus ; tertius et “quartus breves, obconici; sequentes illis duplo longiores et crassiores, obconici, vel subeylindrici. Caput triangulare , obscure cyaneum , niti- dum , obsolete punctulatum ; frons inæqualis, cruciatim impressa , cal- loque longitudinali inter antennas ; os nigrum , palpis rufopiceis. Oculi magni, prominuli, brunnei , intus anguste et obsoletius incisi. Collum violzceum , nitidum , subtilissime punctulatum. Thorax latitudine longior, basi apiceque truncatus , ante apicem dilatatus , utrinque tuberculo parvo spiniformi armatus, in medio utrinque profande impressus, ante basin per lineam impressam quasi constrictus , totus cyaneus, nilidus , supra lævis, disco longitudinali et lateribus punctatus. Scutellum parvum, oblu- sum, nigro-cyaneum. Elytra thorace duplo latiora illoque quadruplo lon- giora , apice rotundata , humeris elevatis rectangulis ; {ota viridi-cyanea, immaculata, regulariter punctato-striata , callo humerali lævi. Corpus subtus nigro-cyaneum , nitidum , lateribus pube brevi albida adspersum. Pedes obseurius nigro-cyanei, mutici , femoribus modice incrassatis, tibiis tarsisque pubescentibus. * Daumas. Loc. cit. p. 74, 68. Obs. Il rentre dans le groupe des L. cyanea, abdominalis, cie., et me ‘paraît devoir être placé avant la première de ces deux espèces. 10. L. arpomnauis. Nigra, elylris cyaneis, abdomine rufo, thorace lævi, post medium constriclo, antennis longas. Habit. in Sierra Leona. Dom. Afzelins. Magoitado 2 lin. — Facies Lemæ cyanellæ, sed abunde distincta an- tennarum et thoracis forma abdomineque rufo. — Antennæ corpore parum breviores, nigræ ; articulo primo ovato , brevi , secundo brevissimo nodo- so , terlio et quarto brevibus obconicis, reliquis etiam obconicis sed longio- ribus, Caput triangulare , nigro-cyaneum, macula verticis rubra, fronte plana , crucialim impressa ; ore rufo. Oculi magni, prominuli, brunnei, intus angusle incisi. Thorax latitudine paullo longior, basi apiceque {run- calus, anterius paullo latior et ante apicem ultrinque puneto prominuio instructus, post medium sulculo fransverso profonde constrictus ; valde convexus , lotus niger vel obscure nigro-cyaneus, lævis, non visibiliter punclalus, parum nifidus. Scutellum semiovatum , obtusum, cyaneum. Elytra thorace duplo latiora triploque longiora, cyanea , uitida , regula- riter et sat profunde punctalo-striata , humeris elevalis, rectangulis, lævi- bus. Pectus nigrum, læve, pallide pubescens. Pedes nigri , mulici, femo- ribus modice incrassatis, pube brevissima , pallida parcius adspersi,. Daruax. Loc. cit. p. 74, C9. D 44 CRIOCÉRIDES. Obs. Olivier ayant déjà décrit une espèce sous le nom d'abdominalis, celle-ci doit en recevoir un nouveau, Elle est {rès-voisine de cet abdomi- nalis d'Olivier et sa place est à côté. 41. L. quavripuncrarTa. Pallide rufa ; elytris teslaceis, strialo-punctalis, punclis qualuor nigris. Habitat Canton Sinarum. Statura omnino Lemæ melanopæ. Caput sub-rufum , labro , oculis anten- nisque , præler articulos infimos pallidos, nigricantibus. Thorax pallide rufus, antice utriuque latiusculus , postice (ransverse impressus. Elytra testacea , strialo-punctata , impressione longitudinali humerali, singulo punctis duobus distinctis nigris, antico pone basin , postico paulo majore infra medium , quadratim sitis. Abdomen et femora pallide rufa subseri- cea, tarsis nigricantibus. SwarTz in Scnoent. Syn. Îns, IL, p. 281. Obs. Je ne connais aucune espèce de l’ancien continent à laquelle puisse s’appliquer cette description. Tout ce que j'en puis dire, c’est qu’elle ap- partient à la première division et peut-être au 7° groupe. 49, L. MARGINELLA. Nigra, thorace rufo, elytris strialo-punclatis, cœru- _ leis, margine exleriore rufis. Habitat in Brasilia. Magoitudo et statura Lemæ melanopæ. Caput rufam ; oris partibus an- tennisque fuscis, pubescentibus. Oculi nigri. Thorax rufus, lateribus punc- tulatis, antice latior, postice marginatus. Elyÿtra striato-punctata, cærules- centia, margine toto exteriore (discum versus inæqualiter) præter hume- ros elytris concolores rufo. Abdomen et femora fusca, subsericea, nitentia. Tarsi cinerei. SwanTz. Loc, cit. IL, p. 285. Obs. 11 me paraît voisin du limbata et pourrait bien n’être qu’ane va- rièté de cette espèce chez laquelle ie prothorax en entier serait devenu rouge. 43. L. cæLesrina. Nigro-cyanea, antennis pedibusque nigris, elylris vio- laceis (seu cupreis), punctato-strialis. Presque aussi grand et de même forme que le Lema armata. La tête, le corselet, le dessous du corps sont d'un bleu foncé, les antennes et les pattes noires ; les élytres d’un beau bleu ou d’un cuivreux obscur. fa tèle, Hé + | | LEMA. 545 à l'exceplion du cou, est couverte de points enfoncés el à entre les yeux trois lignes enfoncées. Le corselet est subitement et faiblement arrondi, métréci en avant et dans son milieu. Les élytres ont des rangées de points enfoncés bien marqués ; les intervalles sont légèrement arrondis. Elles Sont couvertes ainsi que les paites d'une légère pubescence blanchätre. … De l'ile du Prince. K cuc in Erwan. Vaturhist. Atlas. p. 46, 167. —…. Obs. Il doit être placé dans le voisinage des L. azurea, chalcoptera, etc. 44. L. reivirrata. Rouge-ferrugineux ; élytres pâles; sulure et bande marginale des élytres noires. » Corps d’un rouge-ferrugineux, imponctué ; antennes noires ; leur 4°r ar- ticle ferrugineux ; prothorax rétréci de chaque côté dans son milieu avec deux taches noires en dessus placées un peu avant son milieu, parfois obsolètes ; élytres d’un jaune pâle ; suture et ligne latérale submarginale noires ; points disposés en stries ; jambes à leur sommet et tarses noirs.— Long. moins de 3/10 de pouce. Var. À. Prothorax en entier d’un rouge-ferrugineux , sans taches. J'en ai reçu des exemplaires du voisinage des Montagnes rocheuses. Say. Journ. of the Acad. of nat. Sc. of Philad. WII, p. 429. Obs. J'ai déjà dit (p. 422) que cette espèce me paraissait identique avec Je L. nigrovittata. La description de Say est trop superficielle. Les carac- tères tirés da prothorax surtout , n’y étant pas mentionés d’une manière suffisante , je ne peux émeltre une opinion plus posilive. 45. L. cozzaris. Noir ; thorax d'un rouge-ferrugineux ; élytres vertes, Striées, avec des points enfoncés. Corps noir ; (êle rugueuse avec un sillon longitudinal ; un faible tuber- cule au dessus de chaque antenne. Thorax d’an fauve brillant, imponctué, rêtréci de chaque côté en arrière da milieu, avec un sillon près de la base en dessus. Écusson petit ; élytres d’un vert-bleuâtre avec neuf rangées longitudinales de points enfoncès. Dessous du corps noir, lisse , imponc. ué. — Long. plus de 175 de pouce. Du Missouri. Trouvé sur la Tradescantia virginica. ” Sax. Loc. cit. IIL, p. 540. Obs. La disposition de la 9° rangée des points enfoncès des élytres n’é- tant pas indiquée dans cette description , je ne saurais dire si l’espèce ap- parlient au groupe des L. cornuta, melanoptera, etc., ou à celui des ZL, tri- ! 69 D46 CRIOCÉRIDES. color, plumbea, etc. Il est probable qu’elle doit être placée dans le second et je l'aurai peut-être décrite comme nouvelle. 16. L. mELANOCEPHALA. D'un fauve-testacé en dessus ; lêle et tout le des- sous du corps noërs. Tête d’un noir profond , inégale. Thorax d’un fauve-testacé , lisse , su bitement et fortement rétréci de chaque côté dans son milieu, le rétrécisse ment ressemblant à une profonde canelure. Élytres d’un fauve-testacé, lisse, avec des rangées presque régulières de points enfoncès. Dessous d corps noir, sans {aches. — Long. près de 5710 de pouce. Il ressemble au Lema trilineata d'Olivier sous le rapport de la forme, mais il se distingue facilement de cette espèce. Il habite le territoire du Nord-Ouest d’où il a èté rapporté par l’expédilion du Major Long. Sax. Loc. cit. V, p. 294. Obs. On peut se demander au sujet de cette espèce si Say n’a pas eu une variété sous les yeux et si dans les exemplaires typiques il n’existerait pas des bandes noires submarginales sur les élytres. Dans l’un comme dan l’autre cas elle serait très-voisine du nigrovittala. VI. (17). CRIOCERIS. Georrroy. Zns. des env. de Paris. I, p. 251. Lema. Fas, Suppl. Entom. Syst. p. 90. Syst. EL. T, p. 471. Auchenia. Taunserc. Charact. gener. Ins. ed, Mever. p. 21. Pleurophora. Cuevr. in Des. Cat. ed. 5. p. 585. aète munie en arrière des yeux d’un cou plus ou moins distinct, terminé: en avant par un museau quadrangulaire ou légèrement cunéiforme , assez sail lant; front séparé de l’épislôme par un sillon anguleux à sommet dirigé arrière el duquel partent trois sillons, deux latéraux contournant les yeux € un médian presque toujours enlier. Yeux gros ou médiocres, oblongs ou subglobuleux, pourvus d’une orbill distincte en arrière , toujours échancrés au côté interne. : Prothorux de forme variable , toujours beaucoup plus étroit que les élytre à sa base. Écusson triangulaire, très-rarement tronqué à son sommet. Hanches antérieures conico-cylindriques, presque toujours contiques ; le intermédiaires subglobuleuses, séparées par un mésosternum plus ou mo large , droit ou recourbé en arrière , el accolé au mélathorax. Crochets des tarses non soudés à leur base. Les autres caractères comme chez les Lema. CRIOCERIS. SAT Si l’on compare ces caraclères à ceux du genre Lena, on voit qu’ils se réduisent en réalité à un seul , l’absence de soudure à la base des crochets des tarses ; mais, je le répète , ce caractère me paraît avoir une valeur générique , surtout dans un groupe aussi nombreux que celui-ci. Il faut y äjouter que chez les Crioceris, sauf chez trois espèces (C. s{ercoraria, mer- digera et brunnea), l’écusson n’est jamais tronqué en arrière , que les yeux Sont toujours très-distinctement et en général fortement échancrés, enfin que (out en variant beaucoup dans sa forme , le prothorax ne prèsente ja- Mais en dessus d'une manière bien marquée ce sillon transversal qui est si équent chez les Lema. Quoique fort différens sous le rapport du nombre des espèces , les deux genres doivent être considérés , non comme faisant Suite l’un à l’autre, mais comme constituant deux groupes parallèles chez esquels les mêmes formes se repèlent d’une manière souvent frappante. ela est vrai, surtout pour le prothorax qui , dans le genre actuel, affecte ix formes différentes comme chez les Lema. Ces formes , il est vrai, ne se correspondent pas toutes exactement dans les deux genres , mais la plupart e font de la manière la plus évidente. Il faut en outre remarquer que le groupe des Lema chez qui la 9° rangée des points enfoncés des élytres est interrompue , n’a poiut de représentant dans le genre actuel. Il renferme bien des espèces qui ont les rangées en question plus ou moins effacées, mais celle disposition n’affecte pas plus la 9e que les autres, Jusqu'ici on n’a découvert en Amèrique que dix espèces de Crioceris et, chose assez remarquable, elles sont originaires du Mexique sans aucune exception (1). Toutes ont un facies qui leur est propre et qui s’éloigne sen- siblement de celui des autres espèces. 11 s’en trouve même dans le nombre trois (C. Lafertei, viridis et nitida) qui ont les hanches antérieures séparées par un prosternum fort étroit, mais aussi distinct que chez les Megascelis et ême que chez certains Sagrides. Quoique j’attache une grande importance à ce caractère , je n’ai pas cru devoir ici lui donner une valeur générique , {tendu que les trois espèces qui le possèdent ont la plus intime ressem- lance avec d’autres du même pays qui ne le présentent pas. Je m’en suis rvi seulement pour établie une division dans le genre. C’est sur une es- ce du même groupe mexicain (C. ulternans) que M. Chevrolat a créé, sous le nom de Pleurophora, un genre particulier qui a été admis par M. Dejean dans son Catalogue. Cette espèce ainsi qu’une autre nouvelle qui en est rès-voisine (C. costulata), a sans aucan doute un facies très-particulier, ù principalement à sa couleur générale et à la sculpture de ses élytres, ais, après tout, elle ne diffère pas plus des autres Crioceris quel’asparagi ne diffère du merdigera et , si on la sépare génériquement , il faut en faire iutant pour ces deux dernières espèces et pour plusieurs autres, de sorte que le genre actuel devrait en former au moins six, ce qui me parait fort (1) Le Brésil en possède aussi une, mais qui me paraît n'être autre chose que le merdigera d’Euicpe qui aurait été transporté dans ce pays. D48 CRIOCÉRIDES .æ inutile dans l’état actuel de la science. Ces différences me paraissent propres seulement à grouper les espèces. Sur les 45 espèces décrites plus bas, 10 sont d'Europe et répandues pour la plupart jusqu’en Sibérie, 4 de l'Asie mineure, 7 du continent ins dien , 4 de Java et des îles voisines , 4 des Philippines, À de la Nouvelle Guinée , 1 de l’Australie, 2 de Madagascar, 5 de l’Afrique australe , 4 de la côte de Guinée , 1 du Sénégal , 1 de l’Algérie et de Sicile, enfin 10 du Mexique. GRourE 1. Corps assez allongé ou brièvement oblong ; facies assez robuste. Prolhos raz subcylindrique ou obconique, à peine impressioné sur les côtés, couvert de rides transversales ou finement ponctué en dessus. Orbites oculaires formées lente ment pur un renflement latéral de la tête. Couleur générale d'un vert métallique écla tant ou d'un bleu-violet plus ou moins ardoisé, Esp. méxicaines, 1-10. , Saillie prosternale très-étroite, muis distincte, entre Les hanches antérieures. Ponc tuation des élytres disposée en rangées. Esp. 1-5. 1. C. Larerrer. Sat elongata, viridi-aurala, elytris nitidissimis, anlennis (basi prœætermissa) cyaneis, corpore subtus elytrorumque apice summo pilis fulvis sparsim oblectis ; prothorace nonnihil elongato, in medio utrinque evi denter coarclalo, supra subtiliter ac dense transversim strigoso ; elytris con= vexis, dorso subplanis, tenuîter punctato-striatis, interstiliis lævibus, planis apiceque elevalis. — Long. 6. Lat. 24172 lin. 11 n’est proportioneilement pas plus allongé que le véridis qui suit, mais beaucoup plus grand et d’un facies plus robuste, Sa couleur générale esl d’un doré brillant passant au vert-doré éclatant sur les élytres. Tête non rélrécie en arrière des yeux, ayant ses trois sillons fortement marqués les intervalles compris entre les latéraux et les yeux sont larges et couverts de gros points enfoncés entremêlés de rides ; quelques autres points plu petits se voient sur le front et le long du sillon médian ; en arrière elle est couverte de très-fines rides obliques , serrées, qui aboutisseut au sil lon en aueslion ; la partie antérieure est également un peu ponctuée & hérissée de quelques poils fauves assez longs et raides. Yeux médiocre ment échancrés, Antennes d’un bleu foncé (sauf les trois ou quatre 1% [articles qui sont dorés), assez grèles , filiformes, presque de la longue des deux tiers du corps. Prothorax un tant soit peu plus long que sol diamètre antérieur, sensiblement plus rétréci sur les côtés que chez le viridis, moins cylindrique , étant légèrement déprimé en dessus ; il es couvert en entier de très-fines rides transversales, flexueuses, très-serrée et entremêlées de rares points enfoncés extrêmement petits. Ëcusson ef triangle arrondi en arrière. Élytres assez allougées , parallèles, sauf ut CRIOCERIS. d49 lèger sinus au dessous des épaules , assez convexes et en même tems un peu planes en avant le long de la suture , ayant une impression médiocre . en dedans des épaules qui sont assez saillantes et chacune dix rangées de points enfoncès très-petits , visibles seulement à la loupe , mais distincts jusqu’à leur extrémité et pas plus gros en avant qu’en arrière ; les inter- valles sont larges , lisses , très-planes , sauf à leur extrémitè où ils se re- lèvent un peu ; quelques poils fauves peu serrés existent dans cet endroit, mais ne sont bien apparens que lorsqu'on examine les élytres sous un cer- tain jour. En dessous le corps et les pattes sont revêlus de poils sembla- bles, mais plus longs et plus serrés ; les dernières sont assez longues et robustes ; ies cuisses sont assez fortes et les postérieures sensiblement plus grosses que les autres sont un peu plus courtes que l’abdomen. La saillie prosternale entre les hanches antérieures est extrêmement étroite. Cette superbe espèce , la plus grande du genre, est du Mexique , aux environs d'Oaxaca et m’a été communiquée par M. le Marquis de la Ferté- Seneclère à qui je la dédie. 2. C. viminis. Sat elongata, parallela, lœte viridi-metaillica, nitida, pilis brevibus depressis sparsim oblecta ; prothorace subcylindrico, utrinque leviler impresso, supra transversim dense strègoso ; elytris convexiusculis, mediocriter strialo-punctalis, interstiliis subtiliter lineatim punctulatis, poslice porcalis — Long. 4, 4472. Lat. 1 5/4, 2 lin. Lema véridis. Cuevror. Col. du Mexig. Cent. I. fase, 1. — Des. Cat. ed. 5. p. 586. Assez allongé et parallèle. D’un vert-métallique clair et brillant, sauf sur les tarses qui passent , selon les individus, au vert ou au bleuâtre fon- cè ; il est recouvert partout, excepté sur la tête et le disque dy prothorax, de poils courts , penchés et peu serrès d’un gris-blanchâtre. Tèle plane, ayant ses {rois sillons frontaux postérieurs entiers et bien marqués , cou- verle d’assez gros points enfoncés , rares sur le vertex , assez serrés sur le front , confluens au bord interne des yeux ; ceux-ci médiocrement échan- erès. Antennes assez robustes, grossissant de la base au sommet, de la longueur de la moitié du corps, ayant leur quatre premiers articles de la couleur de ce dernier, les autres d’un bleu-noirâtre. Prothorax aussi long que large . subcylindrique , un peu rétréci en avant , lëgèrement impres- sioné de chaque côté dans son milieu, coupé carrément à sa base et en avant, couvert de fines rides transversales serrées et entremêlées de quel- ques points enfoncés , surtout en avant où ces points dominent. Écusson en triangle curviligne, lisse. Élytres allongées , subparallèles, assez con- vexes, légèrement impressionées en dedans des épaules qui sont à peine saillantes, et ayant chacune dix rangées entières de points enfoncèés mé- + £ NS d90 CRIOCÉRIDES. diocres et rapprochés: les intervalles sont très-légèrement relevés dans les deux tiers de leur longueur et se changeñit en côles assez saillantrs” dans leur tiers postérieur ; tous présentent de petits points enfoncés , dis-" tans el disposès linéairement. Prosternum frès-étroil, tranchant, mais distinct dans toute son étendue. Saillie mésosternale large , transversale-" ment dilatée et arrondie à son extrémité. Patles assez robustes ; cu postérieures sensiblement plus grosses que les autres , un peu plus courtes que l’abdomen. | Du Mexique où il paraît assez commun. J'en ai va un grand re d'exemplaires. 3 La femelle se distingue du mâle uniquement par son facies un peu plus robuste et ses élytres plus ou moins dilatées en arrière. J’en ai sousdles yeux un exemplaire chez qui ce caractère réuni à une forme générale plus courte, est {ellement prononcé qu’on le croirait au premier aspect d'une» espèce différente. Il fait partie de la collection de M. Reiche. D 5. C. nitipa. Modice elongata, lœte viridi-metallica, nitida, pilis brevibus supra vix sublus evidentioribus sparsim oblecla ; prothorace subcylindrica,« ulrinque leviter impresso, supra vage punctulato ; elytris sublilissime punc=« Lalo-strialis, interstitis planis, postice subporcatis. — Long. 4 172. Lat. 2 174 lin. à. De la taille du précédent, mais plus large et plus robuste. Sa couleur est d’un vert-métallique plus foncé et un peu bleuâtre ; les poils courfs, ” dont il est couvert sont à peine distincts en dessus, sauf cependant sur la têle et à l’extrémité des élyires. La tête est couverte de points eufoncès moins gros, mais plus nombreux et de chaque côté du sillon postèrieur més dian il existe une petite fossette oblique, peut-être accidentelle chez l’exems=. plaire que j'ai sous les yeux. Le prothorax est plus court , moins coniqu de et plus visiblement rétréci dans son milieu sur les côtés ; en dessus, au lieu de rides, il n’a que des points enfoncés très-petits et née serrès sur le disque qu'ailleurs, Les dix rangées de points enfoncés des élytres sont peine distinctes à l’œil nu ; leurs intervalles dans les deux tiers de leur. étendue sont parfaitement planes, imponctuëés et se relèvent aussi dan leur tiers postérieur, mais beaucoup moins que chez le viridis et on ne les distingue même bien qu’en regardant les élytres de côté. Les pattes sont plus faibles et les cuisses postérieures un peu plus courtes. Le proster num est exactement pareil à celui du véridis. Du Mexique, Collection de M. Reiche. ++ Suillie prosternale nulle. Élytres ayant des côtes saillantes, Esp. 4-3: CRIOCERIS. 551 4. C. azrERNaNs. Breviler oblonga, subparallela, cœruleo-schistacea, sat milida, capile thoraceque transversim strigosis, hoc cylindrico, utrinque vix impresso ; elytris costs quatuor parum elevatis lœvibus (lertia postice abbre- viata) instructis , interstilis serie duplici vel triplici punclorum impressis ; abdomine fasciculis transversis e pilis pallidis bifariam decorato. — Long. 3275 , 4. Lat. 2, 2 174 lin. Pleurophora alternans. Des. Cat. ed. 3. p. 585. Court, oblong et moins parallèle que le précédent. D'un beau bleu- ardoisè foncé, un peu violet et assez brillant. Tête couverte sur le vertex de fines rides obliques et transversales, remplacées sur le front par des points enfoncès serrès ; ses sillons postérieurs latéraux fins et entiers ; le médian incomplet à sa base, plus marqué que les prècédens. Antennes grossis- sant régulièrement de la base à leur extrémilé , un peu plus longues que la moilié da corps et de la couleur de ce dernier. Prothorax presque aussi large que long, cylindrique . à peine rétréci dans son milieu sur les côtés, coupè carrément et finement marginèé à sa base ainsi qu’en avant, cou- vert sur toute sa surface de fines rides transversales , avec ua point en- foncé assez gros et médian près de la base, parfois entièrement effacé. Écusson en triangle assez allongé et arrondi au bout , finement pointillé. Élytres peu allongées, sensiblement sinuées au dessous des épaules , ce qui les fait paraître un peu élargies en arrière, convexes, légèrement im- pressionées en dedans des angles huméraux et ayant chacune quatre côtes obtuses peu saillantes, tantôt de la couleur du fond, tantôt d’un vert obseur et lisses ; la re et la 4e se réunissent à l’extrémité des élytres , la 2e atteint presque le point de réunion de celles-ci ; la 3° qui part de l’é- paule comme la 4°, s'arrête aux deux tiers des élytres ; les intervalles sont couverts de très-fines rides transversales et de pelits points enfoncés rap- . prochés qui, sur chacun d’eux, forment deux ou trois rangées irrégu- “lières , (antôt bien distinctes , tantôt confuses. Dessous da corps et pattes | d’un bleu moins ardoisé , presque pur même el plus brillant qu’en dessus. Les quatre premiers segmens abdominaux ont dans leur milieu deux touffes de longs poils d’un jaune pâle disposées sur une ligne (ransversale, Pattes médiocres , robustes, finement pubescentes; cuisses assez fortes, “grossissant régulièrement de la première paire à la postérieure ; celle-ci de la longueur de l’abdomen. Du Mexique. Collections de MM. Reiche et Buquet. += 5. C. costuara. Oblonga, subparallela, cæruleo-schistacea, subopaca, capüle thoraceque transversim strigosis, illo cylindrico, ulrinque vix impresso ; lytris costis quatuor lœvibus, nitidis, sal elevalis, instructis, terlia postice ab- 552 CRIOCÉRIDES. " breviata ; inlerstitiis crebre punctulalis ; abdomine parce pubescente.— Long. 31/2, 4. Lat. 2, 2472 lin. Var. A. Lœte viridi-aurata. De la taille du précèdent , parfois un peu plus grand et en général plus large. Sa couleur est aussi d'un bleu-ardoisé, mais plus gris, tout-à-fait opaque eu dessus et un peu brillant en dessous et sur les pattes. La tête, les antennes et le prothorax ne présentent aucune différence sensible. Les élytres ont également quatre côtes lisses , brillantes, disposées exacte- ment de même, mais ces côtes sont un peu plus saillantes et leurs inter= valles sont couverts de petits points enfoncès beaucoup plus nombreux, très-serrés et disposés sans ordre ; l’abdomen est couvert de fines rides et de petits points enfoncés, vaguement pubescent et sans {races de touffes de poils ; enfin les pattes et surtout les cuisses sont beaucoup plus faibles ; ces dernières sont presque égales entre elles, les postérieures étant seule- ment un peu moins grèles que les deux paires antérieures et en outre vi-. siblement plus courtes que l’abdomen. La variété À est plus petite, plus semblable pour la forme à l’alternans et d’un vert-doré clair et assez brillant. Pour tout le reste elle est con- forme à la description qui précède. Cette espèce se distingue sans peine de l’alternans par la ponctuation des intervalles qui séparent les côtes des élytres et surtout par l’absence de faisceaux de poils sur l’abdomen. Du Mexique. J’en ai reçu deux exemplaires {ypiques de M. Reiche sous le nom de Pleurophora costulata. La variété m’a été communiquée par le Museum d'histoire naturelle de Paris. “+ Saillie prosternale nulle. Ponctuation des élytres disposée sans ordre. Esp. 6-8. G. C. iNbiGacEA. Oblongo-parallela, subcylindrica, saturate violaceo-cæru- lea, subopaca, capite thoraceque transversim strigosts, illo cylindrico ; elytris shbtilissime alutaceis ac crebre punctulatis. — Long. 4, Lat. 2 lin. Assez court, parallèle et presque cylindrique. D’un beau violet-bieuä= tre foncé , uniforme , presque mat en dessus , un peu plus brillant en des- sous. Tête couverte de fines stries transversales {rès-serrées, entremélées de quelques petits points enfoncés plus apparens sur le front qu'ailleurs ; ses trois sillons frontaux postérieurs fins, mais assez marqués et entiers. Antennes assez grèles, de la longueur des (rois quarts da corps; leurs CRIOCERIS. 353 quatre premiers arlicles de la couleur de ce dernier ; les autres presque noirs. Prothorax presque aussi large que long, cylindrique , à peine rêtré- ci dans son milieu sur les côtés, coupé carrément et finement marginé à sa base ainsi qu’en avant , couvert sur toute sa surface de fines rides trans- versales {rès-serrèes et presque sans mélange de points enfoncés. Écusson triangulaire , arrondi au bout et finement pointillé. Élvtres assez courtes, parallèles dans les trois quarts de leur étendue, puis obliquement arrondies, convexes, à peine impressionèes entre les épaules qui ne sont nullement saillantes ; à la vue simple elles paraissent imponctuées, mais à l’aide de la loupe on voit qu’elles sont très-finement rugueuses et couvertes de petits points enfoncèés disposés sans ordre et équidistants. Poitrine et pattes légèrement pubescentes ; ces dernières robustes ; cuisses fortes ; les posté- rieures plus grosses que les autres et presque aussi longues que l'abdomen ; jambes de la même paire un peu arquées. Du Mexique. Je n’en ai vu que trois exemplaires, l’un provenant de la collection de M. Dejean qui lavait recu de M. Klug sous le nom de Lema indigacea, le second du Museum d’histoire naturelle de Paris, le dernier du Museum de Berlin. 7. C. LazuiNa. AModice elongata, subcylindrica, lœte violacea, nilida, ca- pile punctato-strigoso, prothorace subcylindrico, pone medium utrinque levi- ter impresso, disco supra transversim plicato ; elytris sat profunde ac crebre punclalis transversimque rugosis. — Long. 3275. Lat. 4 574 lin. Var. A. Lœle nilideque auralo-viridis. Plus petit et plus étroit que l’indigacea dont il a, du reste, la forme sub- cylindrique. Sa couleur générale est d’un violet clair et également brillant sur {out le corps. Tête couverte de points enfoncès serrés parmi lesquels on remarque quelques rides transversales ; son sillon frontal médian assez . profond ; les latéraux superficiels. Antennes assez robustes, de la longueur des trois cinquièmes du corps, d’un violet plus foncé que ce dernier et revêlues d’une fine pubescence blanchâtre. Prothorax ua peu plus long que large , subcylindrique , légèrement rétrèéci sur les côtés un peu en- deça de son milieu, avec la partie latérale située en avant de ce rétrécis- sement un peu renflée et arrondie ; en dessus il est couvert de rides trans- versales assez fortes, irrégulières, mais qui ne couvrent pas foule sa surface , les bords antérieur et postérieur étant seulement finement poin- tillës. Élytres médiocrement allongées, subcylindriques, couvertes de points enfoncés beaucoup plus gros que chez l’indigacea et de rides (rans- versales irrégulières et assez serres qui les font paraitre rugueuses, même à l’œil nu. Dessous du corps revêtu d’une fine pubescence blanchâire. 70 554 CRIOCÉRIDES. Pattes robustes ; cuisses postérieures plus grosses que les autres qui sont . elles-mêmes fortes et alteignant à peine l'extrémité de l’abdomen. À Var. A. En entier d’un vert-doré éclatant, mais, du reste, exactement: conforme à la description qui précède. Peut-être constitue-t-elle le {ype de l’espèce. Du Mexique. Collection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. 8. C. sMaraGDina. Modice elongala, viridi-aurata, nitidissima ; protho- Ë race subcylindrico, utrinque leviter impresso, supra obsolete punctulato ; elytris subcylindricis, subliliter sat crebre punctulatis, punctès sublineatim digestis.n — Long. 4. Lat. 4 5/4 lin. Un peu plus long que le précédent auquel il ressemble , à part cela, « complètement pour la forme. Il est d’un vert-doré éclatant , sauf les sept derniers arlicles des antennes qui sont d’un beau bleu assez foncé. Tête lisse , sauf quelques petits points enfoncés sur les côtés du cou et le long du sillon frontal médian ; ce dernier ainsi que les sillons latéraux bien marqués ; orbites rugueuses. Antennes assez robustes, subfliformes, de la longueur des deux tiers du corps. Yeux fortement échancrés. Prothorax semblable pour la forme à celui du précédent, mais presque lisse ; on apperçoit seulement à l’aide de la loupe quelques très-petits points enfon- cès , plus distincts sur les côtés antérieurs que sur le reste de sa surface. w Écusson en triangle curviligne. Élytres médiocrement allongées, paral-« ièles , assez convexes, subcylindriques , faiblement impressionées en de- dans des épaules, couvertes de (rès-petits points enfoncés assez serrés qui, au premier aspect, paraissent disposés sans ordre , mais qui examinés avec attention , semblent pour la plupart arrangès linéairement. Dessous du corps revêtu d’une fine pubescence blanchâtre peu serrée. Pattes assez robustes ; cuisses postérieures un peu plus grosses que les autres , presque aussi longues que Pabdomen. Du Mexique. Collectionide M. Reiche. s#vx Saillie prosternale nulle. Ponctuation des élytres à l’état normal. Esp. 9-40. 9. C. cemmaxs. Wodice elongata, viridi-metallica, nitidissima, antennis saturale cyaneis, ano flavo-testaceo, fronte, prothoracis lateribus anticis, scu- tello, elytrorum humeris fasciisque duabus transversis {una ante altera pone medium) pecloris lateribus femoribusque apice, igneo-cupreis ; prothorace transverso, utrinque leviter impresso, supra vage tenuîter punctulato ; elytris convexis, subiiliter punctato-striatis, interstiliès planis, lœævibus ; processu me- sosternali antrorsum obtuse producto. — Long. 5115. Lat. 2 172 lin. CRIOCERIS. 550 Crioceris gemmans. Guirix. Zcon. du règne anim, 1ns. texte. p. 261. Lema suverba. Des. Cat. ed. 5. p. 586, Médiocrement allongé et subparallèle. Sa couleur générale est d’un wert-métallique éclatant, à l'exception des parties mentionées ci-après. Tête plane, ayant ses trois sillons frontaux postérieurs fortement mar- qués et entiers ; le médian flanqué de chaque côté d’une petite fossette al- longée, courte et assez profonde, parfois nulle ; toute la partie comprise entre les deux sillons latéraux est lisse et d’un rouge-cuivreux vif ; épis- tôme assez fortement mais vaguement ponctuë , &’un vert-dorè brillant ; l’espace compris entre les sillons postérieurs et les yeux d’un vert-bleuâtre, fortement ponctuë et comme corrodé. Antennes grèles , filiformes , de la longueur de la moitié du corps, d’un bleu-foncé brillant sur les quatre premiers articles , mat et velouté sur les autres. Yeux fortement échan- crés. Prothorax d’un quart environ plus large que long , faiblement réfréci en avant, coupé carrément à sa base et sur son bord antérieur, très-légère- ment rétréci dans son milieu ; de ce rétrécissement partent deux sillons divergens peu marquès qui remontent à peine en dessus; la partie des côlès située en avant de cette dépression est un peu renflée, arrondie et d’un rouge-cuivreux éclatant; en dessus il est peu convexe , vaguement impressioné et marqué de rares petits points enfoncès visibles seulement à la loupe. Écusson d’un rouge-cuivreux brillant, lisse, triangulaire et arrondi au bout. Élytres médiocrement allongées , un peu rétrècies au dessous des angles huméraux, assez convexes , ayant les épaules assez saillantes et arrondies, et chacune dix rangées de très-petits points enfon- cës , superficiels et assez espacés; ces rangées sont entières ; la 10° est convertie en un sillon bien marqué, fortement poncluë à sa base ; elles sont traversées par deux bandes communes assez larges et presque droites d’un rouge-cuivreux vif , situées l’une au fiers , l’autre aux deux tiers de leur longueur ; une {ache de même couleur couvre chaque angle huméral. Dessous du corps presque glabre ; saillie mésosternale forte , obiuse et un peu prolongée en avant ; côtés de la poitrine d’un cuivreux brillant. Les deux derniers segmens abdominaux d’un testacé pâle et brillant à re- flets violets. Pattes assez longues et assez robustes ; cuisses médiocres , toutes semblables et ayant Jeur moitié postérieure d’un rouge-cuivreux éclatant ; les postérieures un peu plus longues que les deux premiers Seg- mens abdominaux. Du Mexique. Ce magnifique insecte m’a été communiqué par M. Reiche et le Museum d’histoire naturelle de Paris. Les deux exemplaires que j'ai “sous les yeux me paraissent être des femelles ; le mâle doit ressembler à celui de l’espèce suivan(e. 326 CRIOCÉRIDES. 10. C. xuuiceno. Hodice elongata, viridi-metallica, nitidissima, antennis cyaneis ; prothorace subcylindrico, utrinque evidenter transversim sulcalo,« supra subliliter punctulato ; elytris convexis, sublilissime punctato-strialis, fasciis duabus angustis (altera ante altera infra medium) rubro-cupreis. 1 Long. 5 295, D. Lat, 1 374, 2 475 lin. J'ai sous les yeux deux exemplaires de cette espèce dont l’an beaucoup plus grand me paraît être une femelle , l’autre un mâle. Le premier pour la taille et la forme ressemble complètement aux deux exemplaires du, gemmans décrits plus haut ; le second est un peu plus parallèle. D’un beau vert-métallique éclatant , plus clair que celui du gemmans, pareil à celui du smaragdina. Tèle imponctuée , ayant ses trois sillons frontaux bien marqués, le médian incomplet en arrière , l'intervalle entre les latéraux et les yeux fortement rugueux. Antennes grèles, filiformes , d’un beau. bleu assez foncé, de la longueur des trois quarts du corps chez le mâle, des deux liers chez la femelle. Prothorax plus long que celui du gemmans, son diamètre longitudinal égalant le transversal , subeylindrique, ayant de chaque côté dans son milieu un sillon transversal assez marqué qui re- monte presque jusques sur le disque. Il paraît lisse à la vue simple ; mais à la loupe on y distingue de très-petits points enfoncés peu serrès. Écusson lisse, en triangle arrondi à son sommet. Élytres de même forme que chez le gemmans, ayant chacune dix rangées de points enfoncès encore plus petits dont les intervalles sont planes et très-lisses : elles sont traversées par deux bandes d’un rouge-cuivreux placées comme chez celte espèce, lane avant l’autre après leur milieu , mais ces bandes sont beaucoup plus étroites et dans la femelle que j’ai sous les yeux elles se détachent à peine sur la couleur du fond. En dessous la saillie mésosternale est large, mais de forme normale ; la poitrine et surtout l’abdomen sont revêtus de poils blanchâtres bien distincts ; chez le mâle, outre cette pubescence, il existe sur la ligne médiane une double rangée de petits faisceaux grèles de poils beaucoup plus longs que les autres ; les pattes sont un peu plus longues que celles du gemmans, mais du reste semblables ; les cuisses postérieures sont de la longueur des trois premiers segmens abdominaux. Du Mexique. Je l'ai recu de M. Reiche. Je l’avais d’abord regardé comme une yarièlé du gemmans, mais je n’ai pas tardé à me convaincre qu’il forme une espèce parfaitement distinete. Guovre 2. Corps oblong, rarement allongé ; facies robuste. Tête presque toujours fortement rétrécie en arrière des yeux ; ceux-cù très-grands et très-échancrés. Pro= thorax mêdiocrement ou à peine impressioné sur les côtés. Couleur générale d'un rouge-fauve ou ferrugineux, très-rarement métallique sur Les élytres. Esp. indiennes et africaines, 11-98, CRIOCERIS. 597 11. C. cruciara. Elongata, rufo-sanguinea, coxis, mesothorace laleribus- que melathoracis nigris ; prothorace elongalo, subcylindrico, subtus utrinque oblique impresso, supra vage transversim bi-sulcalo discoque sæpius antice tantum subliliter canaliculato ; elytris conveæis, ante medium lale vageque transversim impressis, luleo-flavis, suluxa fasciaque media communi, nigris. — Long. 4, 5. Lat. 1275, À 374 lin. Lema cruciata. GuËRiN. Revue Zool. A. 1840. p. 41. Très-allongé et légèrement atténué en arrière. D'un rouge-sanguin foncé et presque mat, avec le mésothorax, une raie de chaque côté du métatho- rax et les hanches des pattes noirs. Tête assez longue , assez fortement rétrécie en arrière et à une assez grande distance des yeux , les orbites de ces derniers se prolongeant plus que de coutume postérieurement ; le sil- lon médian est fin et s'étend jusques sur l’occiput ; les latéraux sont peu larges, médiocrement marquès et pubescents ainsi que l’espace qui les sépare des yeux , la partie antérieure du front et l’épistôme. Antennes de la longueur de la moilié du corps, assez robustes , subfiliformes , à ar- ticles cylindriques et finement rugueux. Prothorax d’un tiers environ plus long que large, subcylindrique , coupé carrément à sa base, finement rebordé et un peu sinuë dans son milieu en avant , ayant de chaque côté en dessous un sillon assez profond , oblique , dirigé d’arrière en avant et à peine visible quand on regarde l'organe en dessus; sa surface entière est couverte de vagues inégalités et de rugosités fines ; elle présente en même lems deux sillons transversaux , l’un antérieur l’autre postérieur, très-peu marqués et sur la moitié antérieure du disque une fine ligne en- foncée parfois absente. Écusson en carré assez allongé , arrondi à son sommet. Élytres assez allongées , ayant les épaules un peu saillantes, puis très-légèrement rétrècies jusqu’à leur extrémité qui est moins arron. die que dans les autres espèces du genre , assez convexes, sans impres- sions entre les épaules , largement et vaguement déprimées en travers un peu avant leur milieu , lisses, mais paraissant vaguement sillonées à la loupe ; elles sont d’un beau jaune fauve et clair, avec une bande suturale étroite et une bande médiane transversale bien entière et de la même lar- geur que la précédente , noires. Pattes longues et robustes ; cuisses fortes, grossissant graduellement de la première paire à la dernière; les postè- rieures de la longueur de l’abäomen. Cette belle espèce a été découverte par M. A. Delessert sur le plateau des Nilgherries dans Ja presqu’ile indienne. Elie paraît commune, car cet entomologiste en a rapporté un assez grand nombre d'exemplaires, 558 CRIOCÉRIDES. 12. C. quanripusruLaTa. Modice elongata, valida, higra; prothorace elongato, subcylindrico, in medio parum coarctato ; elytris convexis, maximæ ex parle lævibus, singulo maculis duabus magnis quadratis (una laterali ba- seos allera infra medium) luteo-flavis. — Long. 5. Lat. 2 lin. Crioceris quadripustulata. Far. Mant. 1, p. 88, 25. Eniom. Syst. IL, p. 5, 15. — Ouiv. Entom. V1, p. 729, 2. pl. 1. f. 2. Encycl. méth. Ins. VA, p. 197, 5. Lema quadripustulata. Fas. Suppl. Entom. Syst. p. 90, 1. Syst. EL. L, p, A1, 1. — Scnoenx. Syn. Jns. I, p. 278 , 1. Attelabus speciosus. Fa. Syst. Entom. IL, p. 584 , 2. Cryptocephalus Siamensis.. Linné. Syst, nat. ed. Guev. IV, p. 1720, 145. Médiocrement allongé, parallèle, massif et d’un noir assez brillant. Tête fortement rétrécie et lisse en arrière des yeux, relevée sur le front qui est fortement silloné dans toute son étendue ; les sillons latéraux très- profonds ; l’espace entre eux et les yeux est assez fortement rugueux. Antennes de la longueur de la moitié du corps, robustes , grossissant un peu de la base à leur extrémité, à articles comprimés à partir du cin- quième el couverts de points enfoncés très-serrès. Prothorax d’un tiers au moins plus long que large , subcylindrique , coupé un peu obliquement de chaque cèté de sa base et carrément en ayant, lègèrement et largement rétréci dans son milieu sur les côlés, ayant quelques très-petits points en- foncés rares et dispersés sur le disque et les côtés antérieurs. Écusson presque carré , fortement arrondi à son extrémité. Élytres médiocrement allongées, subparallèles, sauf à la base où elles sont un peu élargies, assez: convexes, sans impression en dedans des épaules et en grande partie: lisses; la 4re strie est seule complète, la 2e l’est à la base seulement ; {rois ou quatre points enfoncés très-distans indiquent seals le commence- ment de la 5e et de la 4e. Elles ont chacune deux grandes taches carrées d’un jaune-fauve clair et éclatant, la première basilaire , latérale, cou- vrant l’épaule ainsi que le bord marginal , la seconde un peu plus petite au-delà du milieu , transversale et touchant presque la suture et le bord latéral, Pattes longues, robustes ; cuisses grossissant graduellement de la première paire à la dernière ; les quatre jambes postérieures légèrement arquées ; cuisses de la même paire un peu plus courtes que l’abdomen. Cette belle espèce se trouve à Siam, comme le disent Fabricius et Oli- vier, mais elle existe aussi à Java et probablement dans une grande partie de Parchipel indien. Je n’en ai vu que deux exemplaires qui m'ont êté remis par M.le Marquis de Brème. 15. C. semipuNCraATA. Modice elongata, valida, rufo-ferruginea, nitidæ, sublus plagiatim aurco-scricea, antennis longioribus, subfusiformibus, articu- CRIOCERIS. 559 lis cylindricis ; prothorace elongato, in medio leviter coarclalo, supra obselete wageque punclulato ; elytris conveæis, ante medium lale transversim impressis, Subliliter (basi prœtermissa) punctato-striatis. — Long. 4475. Lat. 4 574 lin. Lema semipunctata. Fas. Syst. El. X, p.472, 4.—Scuoenn. Syn. Ins. IL, p. 279, 4. — Des. Cat. ed. 5. p. 586. Assez semblable au quadripustulala pour la forme, mais un peu plus court et sensiblement pius petit. D’un rouge de brique tantôt sanguin et assez foncé , tantôt ferrugineux et clair, toujours assez brillant. Tête fine- ment et vaguement pointillée à sa partie postérieure , souvent lisse, très- fortement rétrècie en arrière des yeux, ayant le front un peu convexe et marquë d’un court sillon parfois peu distinct ; les sillons latéraux très- profonds. Antennes robustes, presque de la longueur de la moitié du corps, légèrement fusiformes, leur extrémité étant un peu alténuée, mais beaucoup moins qae la base ; elles sont composées d’articles cylindriques un peu perfoliës. Prothorax d’un tiers plus long que large, à peine arrondi en arrière , faiblement trisinuë en avant, légèrement rétréci dans son mi- lieu sur les côtés, sabcylindrique, lisse, avec quelques petits points enfon- cès sur le disque disposés linéairement et visibles seulement à la loupe. Écusson en triangle curviligne aigu, finement pubescent. Élytres parallèles, sauf un sinus assez marqué au dessous des épaules, assez convexes, lar- gement impressionées en travers avant leur milieu, ayant une courte et faible dépression en dedans des épaules et chacune dix rangées de petits points enfoncès visibles seulement à la loupe à leur extrémité ; ceux des rangées intermédiaires au nombre de trois ou quatre seulement pour cha- cune d’elles sont gros et fortement espacés. En dessous le milieu du pro- thorax , les hanches et le pourtour de la poitrine sont couverts d’une pu- bescence dorée soyeuse et brillante ; Pabdomen à quatre rangées de grandes taches triangulaires formées par des poils de même nature et qui se con- fondent plus ou moins entre elles. Cette pubescence n’est bien visible que chez les individus en bon état. Pattes longues, robustes ; cuisses assez fortes, augmentant graduellement de grosseur de la première paire à la dernière ; les postérieures presque de la longueur de l’abdomen ; crochets des tarses noirs. De Java. Il n’est pas exact de dire , comme l’a fait Fabricius , que les élylres sont lisses , sauf à la base ; elles ne paraissent telles qu’à la vue simple ; quand on les examine à !a loupe, leurs rangées de points enfoncès sont au con- . traire toujours bien distinctes , sauf à l'extrémité. . 44. C. Denaanu. Modice elongala, rufo-ferruginea, nilida, sublus pla- 260 CRIOCÉRIDES. à } gialim aureo-sericea, antennis brevioribus apice nonnihil incrassatis, arlicu-« lis cylindrieis arcte conneæis ; prothorace elongalo, in medio leviter coarctato,* supra obsolete vageque punctulato ; elytris convezis, tenuiler punctato-stria- M tis. — Long. 5172, 4. Lat. 1 492, À 275 lin. Lema Dehaanii. GuékiN Zcon. du règne anim. Ins. texte p. 261. Var. A. Pectoreque abdomineque magis minusve nigris vel piceis. Ce n’est qu’en hésitant que je reconnais celte espèce qui ne diffère réel- lement du semipunctata que par la forme de ses antennes. Elles sont un peu plus courtes, moins robustes et grossissent légèrement de la base à leur extrémité sans être fusiformes ; leurs articles qui sont également cy-« lindriques ne présentent aucune trace de perfoliation. Les élytres sont aussi un peu plus fortement ponctuëes, mais il y a déjà des exemplaires du semipunclata qui sont presque semblables sous ce rapport. Pour tout le resie il ressemble complètement au précédent. | Var. A. La poitrine et l’abdomen sont sujets à devenir d’on noir plus ou moins foncé ; tantôt cette couleur n’occupe que les côtés de la poitrine, tantôt elle envahit plus ou moins la base de l’abdomen et j'ai même sous les yeux un exemplaire chez qui celle partie du corps est toute noire, sauf le dernier segment. I! se trouve aussi à Java. Je suis très-porté à croire que celte espèce n'est que l’un des sexes du semipunclala. 45. C. Bania. Oblongo-parallela, rufo-ferruginea, nilida, sublus griseo pubescens, antennis brevioribus apice nonnihil incrassalis, articulis eylin- dricis, subperfoliatis ; prothorace subcylindrico, in medio levier coarctato, supra obsolete parceque punctlulato ; elytrès minus convexis, infra basin viæ transversim impressès, lenuiler punctalo-striatis, striis inlernis poslice relè- quis fere omnino deletis. — Long. 3192. Lat. {472 lin. De la taille des deux précèdens dont il se rapproche par sa couleur el" Hà ponctuation de ses élytres, mais dont il s'éloigne beaucoup par sa forme générale moins robuste, moins convexe et assez semblable à celle de l’omophloides aëcrit plus loin. En entier d’un rouge-ferrugineux uniforme el très-brillant, Tête pareille à celle des deux précédens. Antennes un peu plus longues que le prothorax , grossissant légèrement de la base à l'ex= trèémité, composées d’articles cylindriques très-lègèrement perfoliés à partir du 5e. Prothorax semblable à celui des deux précédens ainsi que l'écusson. Élytres proportionellement un peu plus allongées , plus paral- CRIOCERIS. 561 lèles , beaucoup moins convexes , ayant chacune pour foute ponctuation | du côté de la suture , quatre rangées de points enfoncés médiocres et es- | pacés, confuses à la base, s’affaiblissant graduellement et disparaissant complètement, la 4re un peu au-delà du milieu de leur longueur, les au- tres à des distances successivement plus rapprochées de la base ; on voit en outre à peu de distance da bord externe quelques traces de la 8: et de | Ja 9e rangées avant le milieu de l’élytre ; la 10e est complète. Dessous du corps revêtu ainsi que les pattes d’une pubescence grisälre assez épaisse et caduque. Pattes médiocres , robustes ; cuisses fortes , les postérieures plus grosses que les autres, un peu moins longues que l'abdomen ; dernier article des tarses noir. a De Siam. Collection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. Je l’ai recu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. 16. C. consenTANEA. Oblongo-parallela, lœte flava, nitida, sublus tenuiter griseo-pubescens, antennis, pecloris lateribus pedibusque nigris ; antennis brevioribus, articulis cylindricis subperfolialis ; prothorace subcylindrico, in medio leviter coarctato, supra obsolele parceque punclulato ; elytris sat con- vexis, infra basin vix transversim impressis, pone suluram ad basin evidenter ac remole, exlus posliceque sublilissime punclalo-striatis. — Long. 5 172. Lat, 11/2 lin, Il ressemble complètement au badia pour la taille et la forme générale, si ce n’est qu'il est un peu plus convexe. Sa couleur générale est d’un jaune de terre de Sienne très-clair en dessus et sur les élytres; passant au ferru- gineux sur la tête et le prothorax, partout très-brillant, avec les anten- nes, les côtés de la poitrine et les pattes noirs. Le dessous du corps est revêlu comme chez le badia d’une pubescence grisätre uniforme, mais moins abondante et qui est même médiocrement distincte. La tête, les antennes , les yeux, le prothorax et l’écusson sont absolument comme chez cette espèce. Les élytres, outre qu’elles sont un peu plus convexes, sont distinctement ponctuées dans toute leur étendue , mais partout leur ponctuation est très-fine et rapprochée , excepté à la base du côté de la suture, où les points des cinq premières rangées sont assez gros et irré- gulièrement espacès sans être confus comme chez le badia. Les pattes sont médiocres comme chez ce dernier et assez robustes, mais les cuisses sont moins fortes et les postérieures sont notablement plus courtes ; elles ne dépassent qu’à peine le second segment abdominal, Je n’en ai vu qu’un exemplaire qui m’a été communiqué par M. Che- yrolat comme venant de la Cochinchine. Quoiqu'il soit (rès-voisin du badia, je l’en crois réellement distinct par 71 562 CRIOCÉRIDES. | la forme de ses cuisses postérieures plutôt que par la ponc{ualion de ses! élytres, ce dernier caractère élant d’une médiocre valeur dans le groupe actuel. Il se distingue ainsi que cette espèce de certaines variètés de l’êm- pressa qui suit, par la pubescence uniforme qui revet l’abdomen. 47. C. impressa. Oblongo-parallela, nigronilida, sublus plagiatim argen- teo-sericea, anlennis brevioribus apice incrassalis, arliculis magis minusve compressis ac perfoiialis ; prothorace laliludine antica nornihil longiore, in medio modice coarctalo, supra sat crebre punctalo ; elytris rufis, convexis, mediocriler punclalo-strialis, punclis sœæpius fusco-circumdalis, inlersliliis planis, lævibus. — Long. 5574, D. Lat. 4 574, 2 174 Tin. Crioceris impressa. Far. Entom. Syst. IL, 2. p. 6, 16. Mant. I, p. 88, 24. — | Ouiv. Encyc. méth. Ins. VI, p. 197, 4. Entom. VI, p. 750, 4. pl. 1. f. 4. Lema impressa. Vas. Suppl. Entom. Syst. p. 90, 2. Syst. El, T, p. 471, 2. — Scnoexx. Syn. ns. IL, p.279, 2. — Des. Cat. ed. 5 , p. 586. Cryptocephalus impressus. Linxé. Syst, nat. ed. Guer. IV, p. 4720 , 446. Var. A. Prothorace magis minusve obsolele punclulato. Var. B. Capüe, antennis prothoraceque obscure rufis, corpore subtus ni- « gro vel piceo. Crioceris crassicornis. Oriv. Entom. VI, p. 751, 6. pl. 1. f.6. Var. C. Lœle rufo-ferruginea, peclore abdomineque saturate rufis. Cette espèce, indienne comme les précédentes, a ur habitat très-êtendu ; aussi varie-t-elle beaucoup , non-seulement sous le rapport de la forme générale et des couleurs , mais sous celui de ses divers organes et de la ponctualion, sans, du reste, que ces variations surpassent de beaucoup celles qu’on observe chez le Crioceris merdigera d'Europe. On serait tenté d’en faire au moins deux espèces, à l’imitation d'Olivier, et c’est le parti que j'eusse pris si je n’avais pas été à même d'en étudier un grand nombre“ d'exemplaires de provenances {rès-diverses. I1 varie beaucoup pour la taille et sa forme est différente de celle des trois précédens , ses élytres élant proportionellement plus allongées et plus convexes. Le dessous du corps, les paltes, la tête et le prothorax sont d’un noir assez brillant. Têle tantôt assez fortement ponctuée , tantôt presque lisse , très-fortement rétrécie en arrière des yeux, ayant le front légèrement convexe et parcouru par un sillon très-variable quant à sa Jongueur, mais en général (rès-court , rarement bien marqué et souvent presque nul ; les sillons latéraux sont au contraire toujours très-marqués et l’espace entre eux et les yeux est fortement ponctuë. Antennes assez robustes, dépassant un peu la base des élytres, grossissant de la base à l'extrémité avec leurs articles , à partir du 5°, un peu comprimés et perfo- | | CRIOCERIS. d63 liës. Prothorax d’un cinquième à un quart plus long que large, légère- ment arrondi à sa base, coupé carrément en avant , médiocrement rétréci dans son milieu sur les côtés, peu convexe et couvert de points enfoncés irrégulièrement placés et plus ou moins serrés. Écusson noir, de forme variable, (antôt assez largement ovale et arrondi, tantôt allongè et passant insensiblement d’une de ces formes à l’autre. Élytres parallèles, sauf un léger sinus au dessous des épaules , parfois un peu élargies à leur extrè- milé qui est fortement arrondie, en général assez convexes et variant pour la couleur du rouge de brique vif et assez foncé au rouge-ferrugineux clair, mais toujours brillant ; elles n’ont aucune trace d’impression {rans- versale à la base, sont à peine distinc{ement déprimées en dedans des épaules et ont dix rangées très-régulières de poin(s enfoncès assez rap- prochés , au plus de médiocre grosseur, parfois pelits, mais ces rangées sont loujours entières ; il est rare que les points ne soient pas entourés d'une auréole fuligineuse plus ou moins large ; les intervalles entre leurs rangées sont planes et lisses. En dessous le corps présente une pubescence soyeuse et brillante disposée absolument comme chez le semipunctala et le Dehaanii, mais qui est d'un blanc-argenté brillant. Les paltes sont un peu moins robustes que chez les deux espèces en question , mais du reste sem- blables. Var. À, J'y comprends les exemplaires chez qui les points du protho- rax s’effacent plus ou moins ; il y a cet égard tous les passages entre ceux chez qui ces points sont à peine visibles à l’aide d’une forte loupe et les individus typiques. Var. B. Dans cette variété la tête , les antennes et le prothorax com- mencent à passer du noir aux brun-ferrugineux ; le corps en dessous est poir ou brunätre. C’est sur des exemplaires de celte sorte qu'Olivier a éta- bli son Crioceris crassicornis. 11 lui assigne , outre la couleur en question, des antennes guères plus longues que le prothorax et composées d'articles perfoliès ; mais comme dans sa description de l’ëmpressa il ne mentionne pi la longueur ni la forme de ces organes, ce caractère n’a aucune valeur, faute d'être comparatif; les antennes sont semblables dans les deux es- pèces , sauf ces légères différences d'individus à individus qu’on remarque partout. Var. C. Ce n’est que la varitté précédente arrivée à son maximum de développement. Le corps entier, sauf la poitrine et l’abdomen qui sont d’un rouge-foncé, est d’un jaune-ferrugineux tantôt uniforme, tantôt plus foncé sur la tête et le prothorax que sur les élytres. J'ai vu un grand nombre d'exemplaires de celle espèce provenant de Java, Sumatra, de la côte de Coromandel , de celle de Malabar et de diverses parties du Bengale jusques et y compris le royaume d’Assam. 364 CRIOCÉRIDES. 18. C. casranea. Sat elongata, subparallela, rufo-picea, elytris düutio- ribus, sublus plagialim argenteo-sericea, antennis subfusiformibus, articulis compressis, perfolialis ; prothorace elongatulo, in medio modice coarctato, supra sal crebre profundeque punctalo; elytris modice conveæis, mediocriler M punclalo-strialis, punclis inæquidistantibus, intersliliis lœvibus , 1, 8, apice porcalis. — Long. à 122. Lat. 9 472 lin. . Voisin de l’émpressa, mais plus grand, sensiblement plus allongé et. moins convexe. Sa couleur générale est d’un brun-marron rougeâtre foncè ; et brillant, passant au rouge-brun sur les élytres, Tête semblable à celle» de l’êmpressa. Antennes un peu plus longues, légèrement fusiformes au lieu d’aller en grossissant régulièrement de la base à l'extrémité , compo sées, du reste, comme chez ce dernier, d’arlicles comprimés et perfoliès, à partir du 5°. Prothorax un peu plus long , plus cylindrique , à cela prés Pareil pour la forme, mais plus fortement ponctué en dessus , les points restant disposés de même, Écusson en triangle curviligne, court. Élytres allongées, subparallèles , sauf un léger sinus au dessous des épaules , no- tablement moins convexes que chez l’impressa; leur ponctuation est un peu plus forte que chez les individus de cette espèce qui l'ont le plus marquée et les points, {out en étant régulièrement rangés, sont un peu plus inéquidis- {ans ; les intervalles entre leurs rangtes sont également lisses, mais au lieu d'être tous planes, le A°r, le Se et le 9e se relèvent à leur extrémité et forment des côtes sensibles. Le dessous du corps et les pattes ne diffèrent pas de ceux de l’impressa ; l'abdomen présente comme chez ce dernier un quadruple rarg de taches soyeuses d’un blanc argenté. Je l’ai recu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé, comme ve= nant des Indes orientales, sans désignation plus précise de patrie. Je n’en ai vu qu’un exemplaire et il serait bien possible qu’il variât sous le rapport de la forme, de la couleur et de la ponctuation comme l’impressas mais sa forme est {rop différente de celle de celte espèce pour qu'il puisse jamais lui ressembler à cet égard. L'espèce suivante est proportionel!ement aussi allongée , mais d’un facies beaucoup moins robuste, ses antennes sont plus grèles , ses élytres moins convexes, etc. 49. C. omoPnLoines. Oblongo-parallela, nigronitida, subtus plagiatim ar- gentco-sericea, anlennis apice nonnihil incrassatis, arliculis subcylindricis ; prothorace medio leviler coarclato, supra parce obsoleteque punctulato; elytris rufis, minus convexis, tenue punclalo-striatis, interstiliis lævibus. — Long. 4. Lat. 1 574 lin, Très-voisin de l'émpressa, mais plus allongé el notablement moins con- CRIOCERIS, d65 vexe. Sa couleur générale est également d'un noir brillant. La tête ne dif- fère pas de celle de l’espèce en question : les antennes sont un peu plus courtes , moins robustes , moins grosses à leur extrémité et leurs articles sont à peine comprimés et presque cylindriques. Le prothorax est égale- ment pareil à celui de cette espèce , mais un peu plus étroit et en dessus à peine distingue-t-on à la loupe quelques très-petits points enfoncès dis- posés sans ordre et dont quelques-uns forment une rangée longitudinale , ce qui se voit, du reste, mais assez rarement, chez quelques exemplaires de l'impressa. L’écusson a la même forme que chez ce dernier, mais sa couleur est d’un rougeâtre assez foncé, ce qui est peut-être accidentel chez l'unique exemplaire que j’ai sous les yeux. Les élytres sont plus allongées et beaucoup moins convexes ; leur couleur est d’un rouge-ferrugineux clair, brillant et elles sont comme translucides, ce que je n’ai jamais ob- servé chez aucun exemplaire de l’impressa; leur ponctuation est très-fine dans la majeure partie de leur étendue et les points sont assez irrégulière- ment espacés entre eux ; les intervalles entre les dix rangées qu’elle forme sont parfaitement planes dans {oute leur étendue et très-lisses. En dessous le corps est reyètu d’une pubescence soyeuse d’un blanc-argenté brillant disposée absolument comme chez l’impressa. Les pattes sont un peu plus faibles que chez ce dernier, mais du reste semblables, Il n’a été communiqué par le Museum d'histoire naturelle de Paris comme venant de la côte de Malabar. Malgré les différences sensibles qu’il présente avee l’émpressa, il ne se- rail pas impossible qu’il fut une des nombreuses variétés de cette espèce. 90. C. axtTennauis, Oblongo-parallela, rufo-ferruginea, nitida, tibiis tare sisque nigricantibus ; antennis brevibus, articulis quinque apicis nigro-cæru- leis, compressis perfoliatisque ; prothorace subquadralo, in medio leviter coarc- tLalo, minus convexo, sat crebre punctalo ; elytris convexis, sublililer puncla- to-striatis. — Long, 4, 5. Lat. 1 574, 2174 lin. Semblable pour la forme à l’émpressa et variant beaucoup sous le rap- port de la taille comme cette espèce. Sa couleur générale est d’un beau jaune-ferrugineux clair, parfois un peu sanguin , toujours assez brillant, tantôt uniforme , tantôt plus foncé en dessous, sur la tête et le prothorax ou seulement sur quelques-unes de ces parties. Tête encore plus fortement rétrécie en arrière des yeux que chez les précèdens , ayant ses trois sil- Jons très-profondèment et également marqués ; le médian seulement est sujet à être parfois incomplet ; l’espace entre les latéraux et les yeux est fortement ponctué. Antennes très-robusles, courtes, dépassant légèrement le prothorax, ayant leurs six premiers arlicies de la couleur de la tête, les cinq autres d’un noir-bleuâtre , fortement comprimés , transversaux et 566 CRIOCÉRIDES. n distinctement perfoliés, à l’exception du dernier. Prothorax un peu plus … long que large , un peu arrondi à sa base, coupé carrément en avant , lë- Î gèrement et largement rétréci sur les côtés, peu convexe et couvert en M dessus , sauf à la base , de points assez serrés, mais irrégulièrement rap- prochès par groupes, (antèt assez gros, tantôt visibles seulement à la loupe. Écusson en triangle curviligne assez allongé. Élytres semblables « pour la forme à celles de limpressa, aussi convexes , mais plus finement » et encore plus régulièrement ponctuées ; les dix rangées que forment ces … points sont entières , quoique très-fines à leur extrémité. Pattes assez lon- gues et assez robustes ; cuisses postérieures un peu plus grosses que les é autres ; extrémités des jambes et tarses brunâtres. © Cette belle espèce a été découverte à Madagascar par M. Goudot. Elle ect indiquée dans les collections de Paris sous le nom d’annulata que lui a donné M. Gory et que j'ai changé, attendu qu’il n’a aucun rapport avec les. caractères qu’elle présente. 91. C. pimbiaTicornis. Oblongo-parallela, rufo-sanguinea, tibiarum apice tarsisque nigricantibus, antennis apice incrassalis, compressis, perfolialis, arliculis quatuor apicalibus migro-cœæruleis ; prothorace medio leviter coarc- {alo, supra basi vage transversim impresso, sal crebre profundeque punctalo ; elytris minus convexis, tenuiler punclalo-strialis, punclis approzimatis, in= Lerstiliis subliliter alutaceis, postice elevatis. — Long. 3 574, 4. Lat. 4 472, 4 275 lin. De la taille de l’émpressa, mais plus allongé et sensiblement moins con- vexe. D’an rouge de brique sanguin tantôt foncé , tantôt assez clair, (ou- jours médiocrement brillant, avec le sommet des jambes et les tarses noirâtres, Tête très-fortement rétrécie en arrière des yeux , finement et vaguement poncluée , ayant le front assez saillant, plane et non silloné ;« les sillons latéraux moins profonds que chez les précédens. Antennes de la longueur du tiers du corps, assez robusies, grossissant de la base à Jeur extrémité ; leurs sept premiers articles de la couleur du corps, les quatre derniers d’un noir-bleuâtre , un peu comprimés et perfoliës. Pros thorax un peu plus long que large , légèrement arrondi à sa base, coupé carrément en avant, médiocrement rélréci sur les côtés, peu convexe en. dessus , vaguement impressioné à sa base en travers, et couvert en avant, de cette impression tant sur le disque que sur les côtés, d’assez gros points enfoncès , bien marqués et irrégulièrement rapprochés. Écusson en trian- gle curviligne, allongé, Éiytres assez allongtes, parallèles, peu convexes, ayant une courte impression peu sensible en dedans des épaules et chacune dix rangées très-régulières de points enfoncés , pelilts , mais bien marqués et presque couligus ; les intervalles sont finement rugueux, avec de très= CRIOCERIS. 67 pelits points enfoncés disposès linéairement et se relèvent dans leur moi- tié postérieure de facon à faire paraitre les élytres striées dans celle éten- due. Dessous du corps presque glabre. Pattes médiocres, robusies ; cuisses assez fortes, toutes d’égale grosseur ; les postérieures dépassant un peu _ le second segment abdominal. - De Madagascar, d’où il a èté également rapporté par M. Goudot. Je l'ai reçu de MM. Reiche et De Brème. 99, C. puxcricozuis. Oblongo-parallela, rufo-sanguinea, tarsis piceis, an- tennis (articulo primo prætermisso) nigris, apice nonnihil incrassalis, articu- lis cylindricis, subperfoliatis ; prothorace medio leviter coarctato, supra bas vage transversim impresso, sat crebre profundeque punctalo; elytris minus convexis,mediocriler punclato-strialis, interstitiis sublævibus, postice elevatis, — Long. 55/4. Lat. 1 172 lin. ZLema puncticollis. Des. Cat. ed. 5. p. 585. Il est (rès-voisin du dimidialicornis et n’en diffère que par les caractères suivans : la tête est finement rugueuse ef pubescente ; le front est parcou- ru par un sillon presque entier et aussi profond que les sillons latéraux qui, eux-mêmes, sont plus marqués; les antennes sont entièrement noires, sauf leur 4er article , plus longues , moins grosses à leur extrémité et com- posées d’arlicles cylindriques légèrement perfoliès. L’écusson est en {rian- gle beaucoup plus court, plus large et fortement arrondi. Les élytres sont un peu plus convexes et poncluées plus fortement ; les points enfoncés sont moins rapprochés; enfin les intervalles entre les rangées qu'ils forment paraissent lisses, même quand on les examine avec une forte loupe. Pour tout le reste il ressemble complètement au précédent. Du Cap de Bonne Espérance. Collection de M. Reiche. 23. C. Carra. Oblongo-parallela, rufo-fulva, nitida, antennis (articulo primo prælermisso) tibiis tarsisque nigris; prothorace medio leviler coarc- talo, supra basi obsolete transversim impresso, disco lateribusque anticis mi- nus crebre vageque punclalis ; elytrès convexiusculis, mediocriler punclato- strialis, interstiliis lœvibus, apice summo elevatis.— Long. 3 574. Lat. À 374 lin. De la taille des deux précédens, mais plus large , plus convexe et moins parallèle , les élytres étant un peu élargies en arrière. Sa couleur est d’un rouge plus fauve, plus clair et plus brillant, avec les jambes , les {arses et les antennes noirs ; le Ar article de ces dernières et le dessous des deux suivans sont de la couleur du corps. Tête très-fortement réfrécie en arrière 568 CRIOCÉRIDES. | des yeux, ayant ses sillons latéraux fortement marquès et le médian réduit » à une fossette oblongue. Yeux très-saillans, assez fortement échancrés. Anternes de la longueur des deux cinquièmes du corps, médiocrement robustes, grossissant un peu de la base à leur extrémité , composées d’ar- ticles subeylindriques, légérement comprimés et superfoliès à partir da 4°, Prothorax un peu plus long que chez les deux précédens, mais du reste semblable pour la forme ; il est seulement beaucoup plus finement et plus” superficiellement ponctué et les points ne se voient bien que sur la partie antérieure du disque et des bords latéraux. Écusson encore plus allongé" que chez le démidiaticornis, formant an cône grèle. Élytres assez convexes, « assez fortement sinuées au dessous des épaules , un peu élargies en ar-« rière, ayant chacune dix rangées de points enfoncés plus petits et beau-« coup moins marqués que chez le puncticollis, maïs un peu plus serrés ; les. intervalles entre ces rangées sont entièrement lisses et se relèvent en côtes seulement à leur extrémité. Dessous du corps presque glabre. Pattes mê- diocres, assez robustes ; cuisses postérieures plus fortes que les autres; beaucoup plus courtes que l’abdomen. De la Cafrerie. Je l'ai reçu de M. Klug sous ie nom que je lui aï con- servé. 9%, C. Livina, Sat elongala, nigro-rufescens, antennis nigris, articulis com= pressis, apice subserralis ; prothorace elongatulo, cylindrico, in medio leviler constricto, undique evidenter sat crebre punctalo ; elytris livide flavis, subopa= cis, convexiusculis, profunde punclalo-striatis, punclis in fundo nigris, slriis intermediis pone medium confusis, énlersliliis inlernis apice porcalis. — Long. 5 115. Lat. À 474 lin. Lema livida. Darman. Anal. entom. p.75, 6G. 11 ressemble assez pour la forme au Lema armata du Sénégal , mais il est un peu plus court et appartient au genre actuel. Sa couleur généra'e est d’un noir-brunâtre rufescent , avec les antennes noires et les élytres d’un jaune de {erre de Sienne assez clair, un peu livide et presque mat. Tête très-fortement rétrécie en arrière des yeux ; ses sillons médian et latéraux profonds , avec les intervalles entre ces derniers et les yeux rugueux ; sa partie antérieure et le front sont revêtus d’une pubescence assez longue el assez abondante, Yeux profondément et largement échancrès en triangle curviligne. Antennes robustes, un peu plus longues que le prothorax ,« grossissant sensiblement de la base à leur extrémité, à articles déprimés et légèrement en scie à partir du be, Prothorax d’un quart environ plus. long que son diamètre antérieur, cylindrique , légèrement rétréci sur les côtés dans son milieu , couvert de points enfoncès assez gros, bien mar= CRIÔCERIS. 569 qués el assez serrés, mais irrégulièrement disposés. Écusson en triangle assez allongé et arrondi à son sommet. Élytres assez longues, parallèles, un peu convexes , légèrement relevées sur la suture au dessous de l’écus- son , presque sans impressions en dedans des épaules et couvertes de points enfoncés médiocrement gros, mais très-marqués et serrés ; ces poin(s au lieu de former seulement dix rangées comme chez toufes les autres es- pèces du genre et les Lema, en forment douze dans le milieu de chaque élytre, ce qui vient de ce que deux rangées accessoires existent dans cet endroit et y rendent la ponctuation confuse ; à la base on n’en compte que dix avec le commencement d’une onzième près de la suture ; tous ces points sont noirs dans leur fond ; les intervalles sont étroits; les trois in- ternes seulement sont assez fortement relevés dans leur tiers postérieur. Pattes médiocres et robustes ; cuisses fortes ; les postérieures un peu plus grosses que les autres , de la longueur des deux premiers segmens abdo- minaux. Cette espèce rapportée de Sierra-Leone par Afzelius qui l’avait commu- niquée à Dalman , est extrêmement rare dans les collections. Elle manque dans les Museums de Paris et de Berlin. Je n’en ai vu qu’an exemplaire donné par Afzelius à M. Schœnherr, puis par ce dernier à M. Chevrolat qui à bien voulu me le communiquer. 25. C. nucea. Oblonga, livide flavo-testacea, nitida, antennis pallidis, fili- formibus ; prothorace ‘elongatulo, subcylindrico, in medio modice coarctato, supra subtilissime seriatiin punctulalo ; elylris modice convexis, lineis decem e punclis fuscis ornatis, quatuor internis basi remote punclalis, interstitiis planis, lœvissimis. — Long. 4. Lat. 13/4 lin. De la taille des exemplaires moyens de l’ëmpressa, mais d’une autre forme que cette espèce et assez semblable sous ce rapport à l’unipunctala et au dimidiala décrits plus bas ; il est seulement plus parallèle, ses élytres n'étant pas élargies en arrière. Sa couleur générale est d’un fauve-testacé un peu livide, très-brillant et comme vernissé en dessus , avec les antennes et les pattes plus pâles et encore un peu plus livides. Tête très-fortement rétrècie et comme étranglée en arrière des yeux, ayant ses sillons laté- raux profondément marqués, avec le front plane et uniponctuë dans son milieu. Yeux très-saillans et fortement échancrés. Antennes filiformes, médiocrement robustes , un peu plus longues que le tiers du corps. Pro- horax presque d’un tiers plus long que son diamètre antérieur, subcylin- drique , ayant de chaque côté dans son milieu une impression quadran- gulaire large, mais médiocrement profonde , très-légèrement arrondi à sa base , très-lisse en dessus , avec deux rangées longitudinales de très-petits points enfoncès à peine visibles à la loupe. Écusson en triangle allougé , 12 570 CRIOCÉRIDES. étroit, arrondi en arrière. Élytres parallèles , à peine sinuées au dessous des épaules, médiocrement et très-régulièrement convexes, ayant chacune dix rangées de points fuligineux , qui remplacent les points enfoncés ordi naires ; ces derniers n’existent qu’à la base des quatre premières rangées voisines de la suture et sont petits, espacés et s’affaiblissent graduellement en arrière comme de coutume ; chacun d’eux est placé au centre d’un point fuligineux ; les intervalles sont très-planes dans toute leur étendue et très-lisses. Dessous du corps presque glabre. Pattes assez longues et ro-« bustes ; cuisses fortes ; les postérieures un peu plus grosses que les autres et notablement plus courtes que l’abdomen. Des îles Philippines. Je l’ai recu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. Il est possible que de même que chez l'émpressa, les points fuligineux | des élyires disparaissent quelquefois ; l’espèce n’en resterait pas moins bien « distincte de toutes celles qui précèdent et qui suivent. 26. C. Doryca. Oblonga, rufo-ferruginea, antennis (articulis quatuor ba= seos prætermissis) abdomine, femoribus posticis dorso, libiis intus tarsisque nigris ; prothorace medio modice coarctato, supra lævi, disco lineatim subtili- ter punclulato ; elytris obscure œneo-viridibus, nitidissimis, convexis, basi « conjunctim elevatis, lævibus, striis prima decimaque integris, reliquis basi tantum conspicuis. — Long. 4, 442. Lat. 2, 2474 lin. Lema Doryca. Boisruv. Faune entom. de l'Océan. I , p. 535, 5. pl. 8.f. 7. Crioceris Dorycus. GuERIN, {con, du règne anim. Ins. pl. 47, f. 16. Il ressemble beaucoup aux exemplaires à élytres virescentes du Lema striatopunclata de Java, mais il est un peu plus grand , plus large et moins parallèle que cette espèce. D’un jaune-ferrugineux vif et assez brillant. Tête fortement rétrécie entre les yeux , très-lègèrement convexe el non sillonée sur le front ; ses sillons latéraux fortement marqués. Yeux très- gros, très-saillans ; leurs canthus assez larges, arrondis à leur sommet. An- tennes assez grèles , filiformes, environ de la longueur de la moitié du corps , noires , avec leurs deux premiers articles ferrugineux et les deux suivans brunâtres. Prothorax un peu plus long que son diamètre antérieur, un peu arrondi à sa base , coupé carrément et assez épaissi en avant , mé- diocrement rétréci dans son milieu sur les côtés, assez convexe el très- lisse en dessus , avec une rangée longitudinale ef médiane de six à huit petits points enfoncés , s'étendant du bord antérieur au-delà de la moitié du disque. Écusson en cône allongé et arrondi à son sommet, d’un vert- bronzé obseur très-brillant. Élytres de la couleur de l’écusson, oblongues- ovales , un peu sinuées au dessous des épaules , légèrement élargies à leur CRIOCERIS. 371 extrémité , convexes, ayant une légère dépression en dedans des épaules } et une élévation médiane commune à leur base , limitée en arrière par une impression transversale vaguement indiquée ; on voit sur chacune une rangée de points enfoncés longeant la suture et flexueuse à sa base , un sillon ponctué longeant le bord latéral, et à leur base de quatre à cinq ran- gées de points qui ne se prolongent pas au-delà du quart ou du tiers de leur longueur ; tout le reste de leur surface est sans aucune trace de ponc- tuation. Pattes de la couleur du corps, avec la tranche dorsale des cuisses postérieures, les jambes sur trois de leurs faces (l’antérieure , l’interne et l’externe) et les tarses d’un noir brunâtre ; elles sont médiocres, mais assez robustes pour ce genre; les cuisses néanmoins sont faibles et toutes de la même grosseur ; les postérieures sont beaucoup plus courtes que l'abdomen ; ce dernier est d’un noir brillant à reflets rougedtres et celte couleur s’élend un peu de chaque côté sur le métathorax. Cette belle espèce a été rapportée du hävre de Doréy à la Nouvelle Guinée par l’expédition de l’Astrolabe. Le Museum d'histoire naturelle de Paris a bien voulu me communiquer l’exemplaire sur lequel M. Boisdu- val a fait sa description et j’ai reçu de M. Guérin-Méneville celui qui lui a servi pour la figure qu’il a publiée de l'espèce dans son Iconographie du règne animal. 27, C. unipuxcraTA. Oblonga, rufo-ferruginea, nitida, pectore, abdomine pedibusque quatuor poslicis nigrès, sublus plagiatim argenteo-sericea, anten- nis filiformibus ; prothorace medio sat profunde coarctato, supra basi vage transversim impresso, disco subtilissime punctulato ; elytris convexis, tenuiter punclalo-strialis, singulo macula media orbiculata, nigra.— Long. 3 172, 4. Lat. 1 1/2, 1 174 lin. Crioceris unipunctata. Outv, Entom. VI, p. 756, 14. pl. 1. f. 14. Lema unipunctata. Fas. Syst. El, 1, p. 471, 5.—Scuoexn. Syn. Ins. Il, p. 279, 3. — Des. Cat. ed. 3. p. 586. Il varie beaucoup pour la taille ef surtout pour la forme qui est sensible- ment plus allongée chez certains individus que chez d’autres. Sa couleur générale est d’un rouge-ferrugineux assez foncé et brillant, avec la poi- trine , l’abdomen et les quatre pattes postérieures noirs. Tête absolument semblable à celle de l’imyressa. Antennes d’un ferrugineux plus clair que le reste du corps, médiocrement robustes, filiformes, un peu plus longues que le tiers du corps. Prothorax un peu plus long que son diamètre anté- rieur, un peu arrondi à sa base, coupé carrément en avant, assez fortement rétréci sur les côtés dans son milieu , vaguement impressioné en travers à sa base en dessus , lisse avec quelques petits points enfoncés épars sur le disque parmi lesquels on en distingue quelquefois un certain nombre dis- D72 CRIOCÉRIDES . # posés sur une ou deux rangées longitudinales. Écusson en triangle curwi- finement ponctuées , sauf à la base où les points sont un peu plus gros ; les intervalles entre les dix rangées qu'ils forment sont complètement lisses 3 elles ont chacune immédiatement ayant le milieu un gros point noir. En dessous le corps est revêtu d'une pubescence soyeuse d’un blanc-argenté disposée sur la poitrine , l'abdomen et les hanches des pattes comme chez l’impressa. Pattes assez longues et robustes ; cuisses assez fortes, presque“ d’égale grosseur ; les postérieures de la longueur des deux premiers seg mens abdominaux. | De Java, Manille et probablement de tout l’archipel indien. Fabricius et Olivier décrivent les quatre pattes postérieures comme étan rouges avec les cuisses noires. Je ne saurais décider qui d’eux ou de moi a eu une variété sous les yeux. Ce qu’il y a de certain c’est que dans le genre actuel celte différence de couleur ne suffit pas pour constituer un caractère spécifique.—Fabricius a décrit une autre variété chez qui il exis= tait un second point noir sur chaque élytre; je ne la connais pas et peut être est-ce une espèce distincte. 28. C. DimipiaTa. Oblongo-parallela, luteo-flava, nilida, pectore pedibus que quatuor poslicis nigris, anticis abdomineque tnfuscatis, antennis filifo Mmibus ; prothorace medio modice coarctato, supra obsolete sparsimque punc tulatlo ; elytris conveæis, tenuiter punctato-striatis, basi late nigricantibus® — Long. 35 12. Lat. 4 275 lin. Lema dimidiata, Des. Cat. ed. 5. p. 586. Ii ressemble complètement à l’unipunctala et n'en diffère que par sa taille un peu plus petite, ses couleurs et la forme de ses antennes. Il est d'u beau jaune de terre de Sienne clair et luisant , avec la poitrine et les quatre pattes postérieures d’un noir également assez brillant ; les pattes antérieuresÿ surtout les jambes et les tarses, ainsi que l’abdomen sont d’an brun-fuligi neux. Les antennes sont plus courtes, plus grèles que chez l’unipunctata et composées d’articles cylindriques ; à peine grossissent-elles un peu de la base à leur extrémité. Les élytres ont leur moitié antérieure d'un noir brunâtre brillant , qui s’éclaircit autour de l’écusson de façon à ce que le pourtour de ce dernier est presque de la couleur générale. Pour tout le reste il n@ diffère en rien de l'espèce en qüestion. De Java. Collection de M. Reiche. Il est probable que la couleur générale devient plus foncée chez certains exemplaires et que les parties brunâtres sont alors noires, CRIOCERIS. 573 Gnoure 3. Corps oblong ; facies assez robuste. Tête presque toujours fortement ré- trécie en arrière des yeux; ceux-ci saillans et trés-échancrés. Prothorax plus ou moins fortement rétréci sur les côtés dans son milieu, avec ses bords lutéraux ante- rieurs presque toujours renflés. Couleur générale d'un rouge vif en dessus, noire et parfois variée de rouge en dessous; dessin des élytres nul. Esp. de l'Australie, de l'Afrique boréale et d'Europe. 29-52. 29, C. meripes. Oblongo-parallela, lœte ferruginea, antennis, peelore pe- dibusque nigris, illis filiformabus ; prothorace subquadrato, antice subsinuato, in medio anguste modiceque coarctato, supra obsolete punctulato ; elytris luteo- flavis, convezis, subtilissime punctalo-striatis. — Long. 4172. Lat. 9 lin. Crioceris nigripes. Fas. Syst. Ent. p. 120 , 14. Spec. Ins. L, 155, 24. Mant 1, p. 89,35. Ent. Syst. I, p. 8, 28. — Ociv. Encyc. méth. Ins. VI, p. 199, 15. Entom. NI, p. 753, 10. pl. 1. f. 10. Lema nigripes. Fa. Supl. Entom. Syst. p. 92, 14. Syst. El. 1, p. 476, 50. — Scuoenx. Syn. Ins. IL, p. 286, 56. Cryptocephalus Novæ Hollandiæ. Lixné. Syst, nat. ed. Guev. IV, p. 1722, 125. 11 s’éloigne des précédens pour la forme et se rapproche à cet égard du Crioceris merdigera d'Europe , mais il est beaucoup plus grand , plus mas- sif et son prothorax est autrement fait. D’un jaune-ferrugineux très-elair et brillant , passant au jaune-fauve clair sur les élytres, avec les antennes, les bords latéraux du mésothorax, le métathorax entier, sauf dans son centre, et les pates noirs. Tête médiocrement rétrécie en arrière des yeux, ayant un court sillon à la partie postérieure du front qui est à peine con- vexe ; ses sillons latéraux faiblement marqués. Antennes assez robustes, subfiliformes, un peu moins longues que la moilié du corps. Prothorax à peine plus long que son diamètre antérieur, légèrement arrondi à sa base, un peu avancé ef sinué dans son milieu en avant, avec les côtés antérieurs tombans, étroitement et médiocrement rètrèci dans son milieu sur les côtés ; ceux-ci fortement arrondis en avant et en arrière de ce rétrécisse= ment ; il est peu convexe, vaguement impressioné ça et là, avec quelques très-pelils points enfoncés épars sur sa snrface. Écusson allongé , arrondi à son sommet. Élytres parallèles, assez convexes , sans la plus légère trace de dépressions entre les épaules, et ayant chacune dix rangées de petits points enfoncés, noirs et visibles seulement à la loupe; ces points sont pour la plupart très-rapprochés et forment quelquefois un double et même un triple rang dans certains endroits; les intervalles sont très-planes et lisses. Paltes assez longues el assez robustes ; cuisses postérieures un peu plus fortes que les autres , à peine aussi longues que les trois pre- miers segmens abdominaux. De la Nouvelle Hollande. Collection de M. Guérin-Méneville, 574 CRIOCÉRIDES. Pendant la vie cette espèce doit être d’un rouge éclatant et uniforme, comme notre Crioceris merdigera. 30. C. srercorarta. Oblongo-parallela, nigra , prothorace elytrisque ru- bris (post mortem pallescentibus), illo margine lateribusque anticis incrassa- tès, in medio profunde coarclato, supra basi transversim vage impresso, disco lineatim punctulato ; elytris modice convexis, undique cicatricoso-impressis, remole ac inordinale punctalo-striatis, punctis nigris.—Long. 5 192, 4. Lat. 1 192, 4 275 lin. Crioceris stercoraria. PetaGna. ns, Calab. p.42, 58. — Ouiv. Encyc, méth. ns. VI, p. 198, 6. — Castezn. Æist, nat. d. Col, 11, p. 509.2. — Guérix. Jcon. du régne anim, Ins. texte. p. 264. Lema stercoraria. Scnoenn. Syn. Jns. IL, p. 280, 41. Chrysomela stercoraria. Linné. Syst. nal. IL, p. 600 , 98. Lema cicatricosa. Des. Cat. ed. 5. p. 586. Plus grand et plus allongé que le Crioceris merdigera. D’un noir assez brillant , avec le prothorax et les élytres pendant la vie d’un beau rouge éclatant, passant plus ou moins au rouge-fauve et mème au testacé après la mort. Tête fortement rétrécie en arrière des yeux , finement ponctuée, ayant le front un peu relevé et parcouru par un sillon incomplet plus ou _ moins profond ; ses sillons latéraux fortement marqués. Antennes médio- crement robustes, subfiliformes, de la longueur de la moitié du corps. Prothorax à peine de la longueur de son diamètre antérieur, un peu pro- longé et arrondi au milieu de sa base, coupé carrément et fortement épaissi en avaat ainsi que sur les côtés antérieurs , fortement rétréci dans son milieu sur les côtés ; ce rétrécissement est presque aussi large dans son fond qu’à son entrée et remonte un peu en dessus en avant ; la base en dessus présente un sillon transversal vague et peu distinct ; quelques très-petits points enfoncés sont disposés linéairement sur le disque. Écus- son en triangle assez allongè , tronqué à son sommet. Élytres assez lon- gues, parallèles, médiocrement convexes, ayant une dépression bien mar- quée en dedans des épaules et couvertes d’excavations profondes, arron- dies, oblongues et flexueuses, plus ou moins confluentes et qui les font paraître fortement inégales ; elles ont en outre des points enfoncés noirs, médiocres, tous placés dans les enfoncemens en question , très-écartès entre eux et irrégulièrement alignés, ce qui rend difficile de déterminer le nombre des rangées qu’ils forment, mais qui est bien de dix comme dans loutes les autres espèces du genre. Pattes longues et assez robustes ; cuisses grossissant graduellement de la première à la dernière paire ; les postérieures dépassant un peu le second segment abdominal. Il se trouve dans toute l’Algérie, en Sicile et, d’après Petagua, en Cala- CRIOCERIS. 575 bre, mais je n’en ai pas vu d'exemplaires de ce dernier pays. Parmi ceux venant d'Algérie qui me sont passés eu assez grand nombre sous les yeux, il s’en trouvait plusieurs qui avaient conservé leur couleur normale qui est sur le prothorax et les élytres, pareille à celle da C. merdigera. 31. C. merpiGerA. Oblongo-parallela, nigra , prothorace elytrisque cina- barrinis (in mortuis magis minusve flavescentibus), illo in medio profunde coarclalo, supra basi transversim vage impresso, margine lateribusque anticis incrassalis, disco serialim punctulato ; elytris modice convexis, punclato-stria- tis. — Long. 5, 51/3. Lat. {À 195, 1 172 lin. Crioceris merdigera. Fas. Syst. Entom. p. 120, 10. Spec. Ins. 1, 152, 19. Mant. 1, p. 88, 25. Entom. Syst. IL, p. 6 , 19. — Pawz. Entom,. Germ. p. 167, 5. Faun. Ins. Germ. fasc. 45 ,2.— P£eracx. Zns. Calab. p. 12, 57.— Ourv. Encycl. méth. ns. V1, p. 197,5. Entom. VI, p. 752,8. pl. 1. f. 8. — Larr. Zis/. nat. d. Ins. XI, p. 391, 2. Gen. Crust. et Ins. III, p. 47, 1. Règne anim. ed. 2. V, p.137. — Rossi. Faun. Etrusc. I, p.104, 265. ed. Hezzw.I, p, 110, 265.— Larcnanr. Tyrol, Ins. p. 486, 1. — Ceveru. Faun. Ingr. n° 192, — Vozr. Col. ed. Pawz. IV, pl. 29, f, 4. — Fourc. Entom. Paris. 1, p. 95, 1.— Dumér. Dict. d. Sc. nat. XI, p.422, 1. — San. ÆEntom. usef. Comp. p. 211. pl. 2. f.14.— Leacn. Edimb. Enc. IX , p. 113. — Srern, Il, of Brit. Entom. IV, p. 280 , 1. Brit. Beetl. p. 284, 2225, — Scuux. and SrRYe Brit, Col. del. pl. 80. f. 5. CasreLn. #ést. nat, d, Col. IL, p. 509, 1. Crioceris merdigera. var. B. Paye. Faun. Suec, IL, p. 81. — Durrscam. Faun. Austr. TIL, p. 258. Lema merdigera. Fas. Supl. Entom. Syst. p. 91, 5, — GyLLenu. ns. Suec. IL, p. 635,1.— Hanrer. Peschreib. d, Schæf. Ins, n° 263. ed. 2a, n° 466.— Panz. Enum. Ans. Ratisb, Schæf. p. 6, 4. — Surrrian. Stettin. Entom. Zeit. A. 4841. p. 24, 1. — Scnoen. Syn. Ins. IL, p, 279 , 9. — Dej. Cat. ed. 5, p. 586. Le Criocère rouge du Lys. Geor. Ins. Par. 1, p. 259 ,1. Chrysomela merdigera. var. Lann. Faun. Suec. n° 565. Syst. nat. 11, p. 599, 97. Chrysomela merdigera. Surz. Abgek, Gesch. d. Ins. p. 54. pl. 3. f. 14, — Scurank, ÆEnum. Ins. Austr, p. 95, 182. — Braum. {nsektenkal. 1, p. 52, 408. Auchenia merdigera. Mansu. Entom. Brit. 1, p. 215. Chrysomela rubra Liliorum. De Geer. Mém. V, p. 359 , 43. Attelabus Lilii. Scop. Entom. Carn. p. 56,112. Lema indica. Des. Cat. ed. 3. p. 386. Lave : Blankaart. Schoub, d, Rups. p. 91. pl. 17. K. Larve, L. Nymphe. ed. Germ. p. 70. pl. 10, f, g. h. — Patarol in Valisn. Esper, ed, Osserv. ed. 1726. p. 495. pl. 4. £. 6-9, — Réaum, Mém. III, p. 220. pl. 17. f. 5-7. Assez court et parallèle. D’on noir assez brillant, avec le prothorax et les élytres d’un rouge de cinabre éclatant pendant la vie , passant au fla- vescent plus ou moins clair après la mort. Tête semblable à celle da stercoraria avec celte différence que le front est plus relevé et profondé- ment divisé par le sillon médian, ce qai le fait paraître presque bituber- culé. Les antennes , le prothorax et l’écusson ne différent en rien de ceux d76 CRIOCÉRIDES. 4 de l’espèce en question. Les élytres soul sensibtement plus courtes, un peu plus convexes et légèrement impressionèes en dedans des épaules ; leur ponctuation varie sous le rapport de la grosseur, mais elle est au plus mé- diocre , toujours peu marquée et espacée, surtout en avant ; les intervalles entre les dix rangées qu’elle forme sont planes dans toute leur étendue et lisses. Les pattes sont semblables à celle du précédent , si ce n’est que les cuisses postérieures sont un peu plus longues et atteignent le bord du 3° segment abdominal. Je n’ai observé aucune varièté parmi les centaines d'exemplaires qui me sont passés sous les yeux. Il est (rès-commun dans la plus grande partie de l'Europe et se trouve sur diverses espèces de Lys, principalement sur le Lys blanc que sa larve M dévore. Les seuls pays où il paraît être rare sont l’Angleterre (Stephens) la Poméranie (Suffrian) la Suède (Gyllenhal) et le nord de là Russie, M. Gebler l’indique comme très-commun aux environs de Barnaoul en Sibérie et j’en ai même va un exemplaire du Kamtchatcka. Mais son ha- bilat ne se borne pas à l’Europe et au nord de l’Asie ; ii paraît avoir été M transporté dans l’Inde et au Brésil. En effet , le Lema indica de M. Dejean provenant du premier de ces pays, ne m’a pas paru présenter la plus mi- nime différence avec les exemplaires d'Europe ; quant au Brésil, M. Ger- 4 mar m'a envoyé sous le nom de fimigera deux individus recueillis dans ce pays ; l’un deux est aussi absolument pareil à ceux d'Europe ; l’autre a au milieu du bord antérieur du prothorax une sorte de renflement ou de bour- relet demi-circulaire {rès-prononcé , mais qui me paraît être accidentel et le résultat d’un état pathologique. M. Buquet m’a également com-= muniquëé un exemplaire du Brésil qui est un peu moins convexe et un peu plus oblong que les individus d'Europe, mais qui, à part ce caractère; leur ressemble complètement ; je ne crois pas qu’on puisse en faire une espèce distincte. La synonimie de cette espèce est assez embrouillée , ce qui est dù à ce 4 que dans l’origine elle a èté confondue avec la suivante qui en est bien distincte , comme on le verra plus bas. n 32, C.BRuNNEA. Oblongo-parallela, nigra, capite thoraceque supra, elytris, 4 ano pedibusque cinabarrinis (post morlem magis minusve flavescentibus), fe. morum basi, genubus tibiisque nigris ; fronte valide bituberculata ; prothorace medio profunde coarctato, supra basi obsolete transversim impresso, margine lateribusque anticis incrassatis, disco seriatim punctu'ato ; elytris conveæis; punclalo-striatis. — Long. 5, 5 193. Lat. 1 175, 1 472 lin. Crioceris brunnea. Yan, Entom. Syst. 11, p. G, 17. — Paxz. Entom. Germeps 167, 2. Faun. Ins., Germ. fasc. 45, 2. — Lara. Hist. nat, d. Jns, X1, p. 651, 4 Ouiv. Entom. VI, P: 109) 9. pl. AT" O9 CRIOCERIS. o11 Lema brunnea. Fas. Suyl. Entom. Syst. p. 90, 5. Syst. El, 1, p. 475, 11. — Hannen, Beschreib. d. Schæf. Ins. n° 265, ed. 2a no 167. — Panzer. Enum. Ins- Ratisb. Schæf. p. 48, 4. — Gyirenn. Zns. Suec. HI, p. 654, 2. — Zerrensr. Faun. Ans. Lapp. 1, p. 590, 1. Zns. Lapp. p.215, 1 — Sauve. /ns. Fennic. I, p. 265, 1. — Surrrian. Stettin. Entom. Zeit. A. 1841. p. 18, 2. — Scuoenu. Syn. Ins. Il, p. 280, 10. — Des. Cat. ed. 5. p- 586. ‘ rioceris merdigera. Fas. Syst, El. 1, p. 472, 9, — Wazcx. Faune Paris. I, p, 159 , 1. — Durrscux. Faun. Austr. II, p. 258 , 1. Auchenia merdiger a. Marsa. Entom. Brit, 1, p. 215, 1. Chrysomela merdigera. Lixvé. Faun, Suec. ed. 2a no 565. Syst. nat. I, p. 599 * 17. ed. Guez. IV, p. 1720 , 147. Chrysomela rubra liliorum, var. De Geer, Mém. V, p. 559 , 45. Var. A. Genubus abdominisque segmento anali cinabarrinis. Lema cornuta. Faivern. Faun. Ent. Transcauc. I, p. 525. Lema sanguinea. Des, Cat. ed. 5. p. 586. Crioceris Faldermanni. Guékin /con, du règne anim. Ins, texte p. 264. Var. B. Ore, oculorum orbitis, vertice prothoracisque basi nigris; abdo- minis margine apicali cinabarrino. Lema collaris, Dauc. in Das. Cat. ed. 5. p. 386. Larve. Boudier. Annales de la Soc. Linn. de Paris. Septembre 1825. p. 239. En général un peu plus court et un peu plus convexe que le merdigera ; mais il existe des passages à cet égard et certains exemplaires sous ce rapport ne différent pas de celte espèce. I] s’en distingue par son front qui est plus fortement bituberculé et par la distribution de ses couleurs. La face supérieure de la tête , (sauf les parties de la bouche), le prothorax en dessus et sur la partie supérieure des bords latéraux, les élytres, les paltes (sauf la base des cuisses , les genoux et les tarses qui sont noirs) et les deux derniers segmens abdominaux sont d’un rouge de cinabre écla- tant, un peu plus foncé que celui du merdigera et qui ordinairement se conserve mieux après la mort ; {toutes les autres parties sont noires ; les tarses seulement sont sujets à devenir brunâtres. Le dessous du 4er ar- ticle des antennes est parfois rouge ainsi que la partie postérieure du 5° segment abdominal, La ponctuation des élytres est très-variable ; les exemplaires de Belgique et des environs de Paris sont ordinairement sem- blables sous ce rapport au merdigera ; ceux de l’Europe australe sont plus fortement ponctuës et il n’est pas rare chez eux que les intervalles entre les rangées de points enfoncés soient un peu relevés en arrière. Ces diffé- rences paraissent indépendantes du climat, car j'ai vu des exemplaires de Sibérie et du K amtschatka qui à cet égard ne différaient pas de ceux de l'Allemagne méridionale. Cependant on peut dire qu’en général sa ponc- tuation est un peu plus forte que celle du merdigera. Pour tout le reste il ressemble à ce dernier, Il existe dans les auleurs cinq espèces qui, après un mur examen fuit 19 LE d78 CRIOCÉRIDES. sur la nalure ou l'étude attentive des descriptions, me paraissen( n'être que des variétés de celle-ci. Je n’en ai vu malheureusement que deux (mes variétés A et B), de sorte que je ne parviendrai peut-être pas à faire par- tager ma conviction au lecteur. Var. À ou Lema cornuta de Faldermann , sanguinea de M. Dejean, Crioceris Faldermanni de M. Guërin-Méneville (1). Elle est originaire de l'orient et j’en ai sous les yeux des exemplaires des environs de Constan- tinople, de Trébizonde et de Smyrne. Sous le rapport de la forme elle ressemble complètement au merdigera, mais j'ai déjà dit plus haut que les exemplaires (ypiques de l’espèce actuelle ne différaient pas quelquefois de ce dernier à cet égard ; j’en ai de tels entre les mains de presque toutes les parties de l’Europe. Le nom de cornuta que lui a donné Falder- mann es{ fort mal imaginé , car les tubercules du front n’offrent pas la plus minime différence avec ceux des brunnea ordinaires. Pour ce qui concerne les couleurs, elle ne diffère de ces derniers qu'en ce que la tache noire des genoux a disparu, que cette même couleur a envahi le tiers basilaire des cuisses et que le dernier segment abdominal en totalité ou en partie, est rouge. La ponctuation est à l’état normal. Var. B ou Lema collaris de Dahl et de M. Dejean. Je n’en ai vu qu’un exemplaire , celui de la collection de M. Dejean. C’est une femelle plus forte que les individus typiques ordinaires, mais, du reste, de même forme. La ponctuation de ses élytres est plus prononcée que de coutume et forme des rangées bien distinctes, complètes, et dont les intervalles sont un peu relevés en arrière. Sous le rapport des couleurs, elle s’éloigne des individus normaux en ce que la partie antérieure de la tête, les orbites des yeux, les dépressions latérales du prothorax et la base du même organe, sur une faible largeur, sont noirs. Le dernier segment abdominal ne présente qu’une lunule rouge qui occupe son extrémité et remonte sur ses côtés en s’élargissant un peu. Les paltes sont comme chez les exemplaires typiques. Les trois espèces que je n’ai pas vues et que, pour cette raison, je n'ai pas cru devoir citer dans la synonimie , sont les suivantes : 4° Crioceris rufipes de Herbst. (Fuessly’s Archiv. heft. IV-V. p, 67.8. Synonimie : Schæf. Jns. Ratisb. pl. 54. f. 4. Crioceris unicolor. Panzer Entom.Germ. p.167, 4). Voici mot à mot la description qu’en donne cet # auteur : « Complètement semblable au Crioceris merdigera, seulement un » peu plus grand ; il s’en distingue principalement par les caractères sui » vans : la tête, le labre, les trois premiers articles des antennes sont » rouges ; les cuisses sont rouges , noires à l’extrémité ; les jambes et la (4) Fabricius ayant décrit une espèce de l'Amérique du nord sous le nom de cor- nuta (Lema cornuta de cet ouvrage), M. Guérin a proposé avec raison de changer le nom imposé à celle-ci par Faldermann, CRIOCERIS. 37) » base des articles des {arses sont rouges ; (oules ces parties sont noires » chez le merdigera. » Il résulte de cette description, en la supposant parfaitement exacte , que celte espèce ne se distingue en rèalité des brun- nea lypiques que par la couleur rouge des trois premiers articles des an- tennes el des articles des tarses , l’absence de cette couleur à l’extrémité dé l'abdomen , et l’absence de couleur noire à la base des cuisses. Le pre- mier de ces caractères a seul une importance réelle. Or je ferai observer que j'ai sous les yeux des brunnea de diverses parties de l’Europe chez qui deux , trois , quatre et jusqu’à cinq des articles intermédiaires des an- tennes ont un reflet rouge sensible en dessous. Si ce reflet s’était un peu développé , ces exemplaires auraient des antennes noires à la base ainsi qu’au sommet el rouges dans leur milieu. Personne, je crois, ne penserait à en faire une espèce à part. Cette espèce de Panzer est, du reste, intères- sante en ce qu’elle conduit aux deux qui suivent. 2° Lema Suffriani. Schmidt (Stettin. Entom. Zeit. A. 1842. p. 27). Dans cette espèce décrite longuement par feu le docteur Schmidt , le rouge domine au point qu’il n’y a plus que les deux premiers articles des anten- nes en dessous , le prosternum , la poitrine , les genoux et l'extrémité des crochets des tarses qui soient noirs ; tout le reste est rouge. Schmidt signale en outre quelques différences dans la forme génerale et la ponc- tualion du prothorax et des élytres ; mais dans l’espèce actuelle ces carac- lères n’ont réellement aucune valeur, Avant de dire ce que je pense de cette espèce , il est nécessaire de mentionner celle dont il me reste encore à parler. 9° Lema abdominalis (1). Medici (Saggio di Storia nat. del monte Legnone. _ p. 21. Comolli De Coleopt. province. Novocomi. p. 45, 96). Je n'ai pu me procurer l’ouvrage ci-dessus de M. Medici et ne connais cette espèce que par la phrase spécifique qu'en a publié M. Comolli, phrase assez mal ré- digée et de laquelle il résulte qu’elle est d’un rouge-brun, avec les pattes et la poitrine noires; cette dernière est marquée de deux taches rouges ; les anteunes sont noires , {achetées de rouge. Elle se trouve dans les alpes du Piémont et des environs de Côme. Comme on le voit, ces trois espèces font en quelque sorte le passage de V'une à l’autre , le rouge envahissant peu-à-peu les parties qui sont noires chez les exemplaires (typiques. Il n’échappera pas aon plus aux personnes à qui l’habitude d’examiner les insectes a donné cet instinct qui fait distin- guer les variétés des espèces réellement dignes de ce nom, que celles-ci ont quelque chose de vague et de mal arrêté dans leurs couleurs qui les rend très-suspectes. J’ajouterai enfin que leur rareté est une forte présomp- (4) Olivier ayant décrit sous ce nom un Lema de Java, il faudra le changer si plus tard on reconnait que l'espèce actuelle est réellement distincte. On pourrait la memmer Crioceris Mediciana du nom de l’auteur qui le premier l’a décrite, de 580 CRIOCÉRIDES. tion que ce ne sont que des variétés accidentelles. Comment se fait-il que dans un pays comme l’Allemagne où les entomologistes sont nombreux et plein de zèle, le Lema rufipes de Herbst, décrit depuis soixante ans passés, n'ait pas encore été retrouvé et que le Lema Suffriani soit resté inconnu jusqu’à ce jour? Cela n’est réellement pas possible pour des insectes de celle taille. Il faut par conséquent que ce ne soit que des variétés indivi- à duelles n’apparaissant qu’à de longs intervalles. Il est vrai, pour ce qui M concerne le Lema abdominalis de MM. Medici et Comolli, qu'il vit sur le Lilium bulbiferum, tandis que les exemplaires typiques de l’espèce actuelle paraissent se nourrir exclusivement du Lilium convallaria, mais comme le merdigera dévore plusieurs espèces du même genre de plantes, rien ne“ s'oppose à ce que celui-ci en fasse autant. # Le Crioceris brunnea vit, comme je viens de le dire, sur le Lilium conval- laria ou muguet. Sa larve, décrite avec beaucoup de soin par M. Boudier, ne diffère en rien ni dans sa forme ni dans ses habitudes de celle du merdi- gera. Sa distribution géographique est jusqu’à un certain point l'inverse. de celle de ce dernier ‘ c’est dans le nord seulement de l’Europe ainsi qu’en Sibérie qu’il est commun, et il devient d’autant plus rare qu’on s’a- vance d’avantage vers le midi, Aux environs de Parisil est très-rare ainsi qu’en Belgique. Cette espèce devrait à la rigueur porter le nom de merdigera, ayant été décrite pour la première fois sous le nom de Chrysomela merdigera par Linné (Fauna Suecica ed. 22 et Syst. nat. ed. XIT) qui lui donnait pour variété le précédent, qui est beaucoup plus rare en Suède, Ce dernier au= rait dû recevoir un nouveau nom, mais, par suite d’une erreur assez dif- ficile à comprendre , Fabricius dans son Entomologia Systematica dècrivi l'espèce fypique de Linné comme nouvelle, en lui donnant le nom de brumnea, et appliqua à la variété de l’auteur Suédois le nom de merdigera, {ransposition de noms qui a fini par prévaloir au point qu’on ne peut son= ger à la détruire aujourd’hui. Par suite d’une autre erreur encore plus singulière , le merdigera ne se trouve pas décrit dans le Systema Eleuthe= ralorum ; la phrase spécifique que Fabricius a placée sous ce nom s’ap= plique au brunnea, qui se trouve ainsi mentionné deux fois dans set ou= vrage. M. Schœnherr a supposé, il est vrai, qu’il y avait une fau d'impression dans la phrase en question et qu’au lieu de ano pedibusqu rubris il faut lire ano pedibusque nigris, mais je n’adopte pas celte opinion; car à quoi bon parler à part de la couleur des pattes et de l’extrémité de l'abdomen quand ces parties sont de la même nuance que le reste du dessous du corps ? Ce style descriptif est étranger à Fabricius. Grourr 4, Corps oblong, assez court et convexe. Tête non ou faillement rétrécie on arrière des yeux ; ceux-ci médiocres, mais três-échancrés. Prothorazx subovoide ou subey lindrique , étroitement silloné en travers ä sa base qui paraît simplement Lo CRIOCERIS. oS8 1 marginée, Couleur générale d'un jaune-ferrugineux plus ou moëns clair ou teslacé ; dlytres tachetées de noir. Esp. d'Europe, de Sibérie, de l'Asie mineure et de l’A- frique australe. 53-40. 93. C. 12-runcrara. Oblonga, rufo-ferruginea, elytris dilutioribus, antennis, sculello, pectore, genubus, tibiarum apice summo tarsisque nigris ; prothorace obovato, basi anguste transversim sulealo, supra subtili- ter sat crebre punctulato ; elytris convexis, mediocriter punctato-strialis, singulo punctis sex nigris. — Long. 2 374, 3174. Lat. 4 195, 1 174 lin. Crioceris 12-punctata. Fas. Syst. Entom. p. 120, 1. Spec. Ins. X, p. 153, 20. Mant. 1, p. 88, 26. Entom. Syst. A, p. 7, 20. — Panz. Entom. Germ. 1, p. 168, 5. Faun. Ins. Germ. fase. 45, 5. — Rossi. Faun, Etruse.1, p.104, 266. ed. HELLw, 1, p. 111, 266.— Laicuanr. Zyrol. Ins. 1, p. 187, 2. — Cevern. Faun. Ingr. n° 195. — Fourcr. £ntom. Par, 1, p. 95, 2. — Larr. Zist, nat. d. Ins. X1, p. 551, 5. — Payx. Faun, Suec. , p. 81, 6. — Ouv. Encyc. méth. Ins. VI, p. 198, 7. Entom. VI, p. 757, 17. — Dunér. Dict, d. Sc. nat. XL, p. 422, 2. — Srernens. ///. of Brit. ÆEni. AV. p. 280, 2. Brit. Beetl. p. 284, 2224. Lema 12-punctata. as. Supl. Entom. Syst. p. 91, G. Syst. El. T, p. 475, 12. — Mare. Enum. Ins. Ratisb. Schœf. p. 6, 5. — GxLuenn. Jus. Suec. II, p. 655, 5. — SurrRian. Steitin Entom. Zeit. À, A8A1. p. 42, 4. — Scuoënn. Syn. Ins. Il, p. 280, 153. — Des. Cat. ed. 5 , p. 586. — Kuster. Europ. Kæf. heft 1. Chrysomela 12-punctata. Lanxé. Fauna. Suec. ed. 2a n° 568. Syst. nat. I, p. 601, 110. — Scananx. Enum. Ins. Austr. p. 96, 183. Faun. Boica. I, p. 568, 716. — Braun. Znseklenkal. X, p. 206, 694. Auchenia 12-punctata. Tuuns, Vova, Act. Upsal. NV, p. 95, 15. — Marsu, Entom. Britil;tp. 214,2: Le Criocère rouge à points noirs, Geor, Ins. Par, 1, p. 240, 2, pl, 4, f. 5. Attelabus 12-punctatus, Scor, Entom. Carn. n° 115. Cryptocephalus 12-punctatus. LiNNÉ. Syst. nat. ed. GmeL. IV, p. 1721, 148. Scuær, Zns. Ratisb, pl. 4. f. 5. — Manr. Engl. Entom. pl. 16, f, 56. Lave : Frisch. Deutsch. Ins. fasc. XIII, p. 29. pl. 28. Var. A. Pectoris centro magis minusve rufo. Var. B. Abdomine basi nigro. Var. C. Uno alterove elytrorum punelo deficiente. Un peu plus petit, plus étroit et plus massif que le merdigera. D'un beau rouge-ferrugineux un peu plus jaune sur les élytres, avec une tache sur le labre , la pointe des mandibules , une partie des orbites supérieures des yeux, ies antennes , l’écusson, le centre du prothorax, la poitrine entière , les hanches , le sommet des cuisses , celui des jambes et les tar- ses noirs. Tête non rétrèécie en arrière des yeux , ayant son sillon frontal médian et les deux latéraux fortement marqués, ce qui fait paraitre le front bituberculé. Antennes subfiliformes, plus robustes que celle du merdigera, un peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax un peu plus long que large , coupé carrément à sa base et en ayant , convexe D82 CRIOCÉRIDES. en dessus , se rétrécissant graduellement et s’arrondissant un peu sur les côtés de l’avant à sa partie postérieure ; celle-ci prèsente un étroit sillon transversal médiocrement marqué , qui fait simplement paraître la base un peu marginée ; sur les côtés et en dessous ce sillon se continue avec -une forte impression oblique complètement invisible en dessus; il est couvert de petits points enfoncès assez serrés et visibles seulement à la loupe. Écusson en triangle curviligne assez large. Élytres peu allongées, parallèles , assez convexes , presque sans dépressions entre les épaules, médiocrement poncluées , avec les intervalles entre les dix rangées que forme la ponctuation lisses et planes ; elles ont chacane six points noirs assez gros, Savoir : un sur l’épaule, un second plus petit sous cette dernière, le 5° plus gros que les deux qui précèdent, placé dans une dépression près de la suture , presque au niveau du précédent, le 4e oblong et (transversal situé près du bord latéral au milieu de leur longueur, le 5e petit et arron- di près de la suture plus en arrière que ce dernier, le Ge semblable au 4e pour la forme et placé sur la même ligne que lui à une assez grande distance de l’extrémité ; les trois derniers forment par leur réunion un triangle dont le sommet toucherait presque la suture. Pattes assez longues el assez robustes ; cuisses grossissant régulièrement de la première paire à la dernière ; les postérieures sensiblement plus courtes que l’abdomen. Var. A. Elle ne diffère du type qu’en ce que le milieu de la poitrine est plus ou moins rouge ; quelquefois ses côtés seuls restent noirs. Var. B. La base de l’abdomen est noire ou d’un brun de poix; cette couleur forme une grande tache triangulaire dont le sommet est dirigé en arrière et qui n’occupe ordinairement que le premier segment; il n’est cependant pas rare de la voir s'étendre sur les deux suivans. Var. C. Je n'ai pas vu celte variété qui consiste en ce qu’un ou deux des points noirs des élytres sont effacés, et je ne la cite que d’après M. Suffrian. On peut considérer comme faisant passage entre elle et les exemplaires typiques les individus chez qui les points en question sont {rès-petits. Celte espèce vit sur l’asperge ainsi que sa larve qui a été décrite par Frisch. Elle se trouve dans toute l’Europe, depuis la Suède jusqu’en Sicile inclusivement et depuis l'Angleterre jusqu’en Illyrie et en Dalmatie. M. Gebler l’indique comme étant commune aux environs de Barnaoul en Sibérie. Elle ne paraît pas se trouver en Lapponie, d’après le silence que garde à son égard M, Zetterstedt dans sa faune entomologique de ce pays. En France elle est assez commune partout. 2 EL 94. C. bopecasriGma. Oblonga, nigra, fronte, collo pronotoque rufo- ferrugineis ; hoc obovato, basi anguste transversim sulcalo, supra subtliter sat crebre punctulalo ; elytris dilutioribus, convexis, mediocriler punctato- PMP ES cha CRIOCERIS. 85 striatis, singulo punctis sex nigris. — Long. 2 374, 5 474. Lal. À 175, À 174 hp. Lema dodecastigma. (Liegler). SurFrian. Stettin. Entom. Zeit. A. 1841. p. 40, 5. — Des. Cut. ed. 5. p. 586. — Kusrer. Europ. Kæf. heft 1. Var. A. Abdomine femorumque medio obscure rufis. Var. B. Sublus rufo-ferruginea, pectore, femorum basi, tbiarum apice larsisque nigris. J'ai les plus grands doutes sur la validité de cette espèce , qui est abso- lument semblable au 12-punctata pour la taille, la forme de toutes ses parties et les taches noires des élytres. Les exemplaires que M. Saffrian et M. Dejean dans sa collection ont regardé comme {ypiques, ont le dessous du corps et les pattes d’un noir assez brillant; on apperçoit seulement une étroite bande flavescente denticulée sur les bords latéraux et à l’ex- trémité de l'abdomen ; la couleur noire a envahi également toute la partie antérieure de la tête et les orbites des yeux ; le front , le col de la tête en entier, mais seulement en dessus, et le prothorax sont du même rouge-fer- rugineux vif que chez le 12-punstala ; les élytres sont plus jaunes et pré- sentent identiquement les mêmes taches. Si tous les exemplaires étaient semblables à ceux-ci, il serait difficile de nier la réalité de l’espèce ; mais j’ai sous les yeux une belle suite de variétés recueillies pour la plupart par M. Dejean et qui font, à un seul caractère près, le passage entre les exemplaires en question et le 12-punc- tata. On peut les diviser en deux groupes : Chez les uns ou la variété À, l’abdomen et le milieu des cuisses com- mencent à prendre un reflet d’un rouge obscur ; ce reflet devient peu-à-peu plus vif et envahit insensiblement le milieu des jambes ; il se change gra- duellement en rouge-ferrugineux pareil à celui de la tête et du prothorax, et l’on finit par arriver à des exemplaires constituant la variété B chez qui le dessous du corps et les pattes sont complètement pareils à ceux du 12-punctata; mais constamment la partie antérieure de Ja tête et le touren- tier des orbites restent noirs et c’est là le seul caractère qui reste en défini- tive pour séparer l’espèce du 12-punctata. M. Suffrian qui le premier l'a décrit ne mentionne aucune de ces variétés. Cette espèce , à supposer que c’en soit une, paraît propre au midi de l’Europe. J’en ai vu des exemplaires de la Suisse, du Tyrol, de ia Hongrie, de l’Illyrie , de Dalmalie et de Sicile, aacun da midi de la France. Mais M. Perroud, entomologiste de Bordeaux, m'a dit qu’elle se (trouvait commu- nèment aux environs de celle ville sur l’asperge, en compagnie da 12-punc- tata et que (ous d’eux s’accouplaient indistinctement. S'il en est ainsi , il est hors de doute que c’est une espèce à supprimer. Je crois cependant de- voir la conserver jusqu’à ce que le fait en question soit bien constaté. D84 CRIOCÉRIDES. 99. C. 14-puncrata. Oblonga, rufo-ferruyinea, sublus nigro-variegala, capite antice, oculorum orbilis, antennis, verticis macula , prothoracis quinque sculelloque nigris; prothorace subgloboso, basi vix transversim sulcato, crebre et evidenter punctulato ; elytris convexis, mediocriler pune- lalo-strialis, apice summo singuloque maculis sex, nigris. — Long. 2172 9174. Lat, 475, { 175 lin. Crioceris 14-punctata. Far. Gen. Ins. p. 222, 11-19. Spec. Ins. 1, p. 155. Mant. 1,p. 88,27. Ent. Syst. I, p. 7,21.— Panz. Entom. Germ. 1, p.168, 6. Faun. Ins. Germ. fasc. 45 , 4. Lema 14-punctata. Far, Supl. Entom. Syst. p. 91, 7. Syst." El. I, p. 475, 14. — Surrrian. Steltin. Entom. Zeil. A. 1841. p. 45, 5, — Scuoenn. Syn. Ins. IL, p. 281, 14. — Des. Cat, ed. 5, p. 586, Attelabus 14-punctatus. Scop. Entom. Carn. n° 116. Cryptocephalus 14-punctatus. LiNNé. Syst, nat. ed. Gmec. IV, p. 1721, 149. Un peu plus pelit et {oujours un peu plus étroit que le 12-punctata. Sa couleur générale est d’un beau rouge-ferrugineux uniforme plus ou moins clair. Tête semblable pour la forme à celle de l’espèce en question, va- guement ponctuée en arrière, ayant les mandibules , le labre, le bord antérieur de l’épistôme , les orbites des yeux et une petite tache oblongue sur le front, noirs. Antennes de la même couleur, un peu plus grèles que celles du 12-punctata. Prothorax un peu plus court, sensiblement plus arrondi sur les côtés et plus convexe en dessus, ce qui le rend subglo- buleux , avec un étroit sillon transversal peu marqué à sa base ; il est couvert de points enfoncés bien distincts à la loupe, serrés, et présente cinq taches noires oblongues, savoir : quatre disposées sur une ligne transversale antérieure et la dernière médiane à peu de distance de la base. Écusson noir, en triangle curviligne, Élytres semblables pour la forme et la ponctuation à celles du 12-punctalta, seulement un peu plus étroites, ayant une petite fache noire commune à leur extrémité et cha- cune cinq autres de même couleur disposées un peu autrement que celles du 42-punctata, savoir : une allongée sur l’épaule , deux un peu au des- sous sur la même ligne transversale dont l’externe petite et ponctiforme, l’interne près de la sature grande et arrondie , deux situées transversa- lement au milieu de leur longueur et de grosseur égale, mais toutes deux médiocres, enfin la dernière placée aux trois quarts de leur longueur, formant une bande transversale plus ou moins étranglée dans son milieu. En dessous, le centre du prothorax , le pourtour de la poitrine, deux rangées latérales de taches sur l’abdomen et les pattes, sont noirs; les cuisses seulement sont largement annelées de rouge dans leur milieu ; les pattes ne différent pas de celles du 12-punctala pour la forme. La description ci-dessus des taches des élytres est faile d’après les ” - | CRIOCERIS. D89 exemplaires chez qui elles sont le plus développées ; mais elles sont très- sujetles à changer de forme , surtout à s’amoindrir, et il n’est pas rare qu'une ou deux d’entre elles disparaissent ; mais l'espèce est si caracté- risée qu’on ne peut la confondre avec aucune autre. Elle est propre aux parties centrales et orientales de l’Europe , mais se trouve également en Sibérie ; suivant M. Gebler, elle est commune aux environs de Barnaoul. Les exemplaires que j’ai vus venaient de Bavière, d’Autriche et de la Volhynie. Scopoli est le premier auteur qui l'ait fait connaître. 36. C. niGRoPuNCTATA. Oblonga , nigra, pedibus , pronoto elytrisque pallide ferruginers, femoribus, tibiis tarsisque nigro-maculatis ; prothorace subcylindrico, basi anguste transversim sulcato, crebre ac subtiliter punctulato, maculis duabus nigris ; elytris convexis, mediocriter punclalo-striatis, sin- gulo punctis sex nigris. — Long. 2 5l4. Lat. 4 474 lin. Lema niyropunctata. Des. Cat. ed, 5. p. 586. De la taille du 14-punctata ; mais son prothorax autrement fait lui donne un facies un peu différent. D’un noir assez brillant , avec le pro- thorax en dessus , les élytres et les pattes d’an jaune-ferrugineux et tache- tés de noir; la tête est un peu rougeâtre entre les antennes et autour du bord postérieur des veux; elle est d’un noir mat, finement rugueuse et pubescente, plus petite surtout que chez les trois précédens, distincte- ment rétrécie en arrière des yeux et le sillon frontal médian est plus mar- qué que les latéraux. Antennes courtes, de la longueur du tiers du corps, robustes et grossissant sensiblement de la base à leur extrémité. Protho- rax un peu plus long que large , subcylindrique , très-légèrement arrondi sur les côtés, traversé en dessus très-près de sa base par un étroit sillon peu marqué qui se continue obliquement sur les côtés en s’élargissant ; il est couvert en dessus, surtout dans son milieu et sur les côtés antérieurs, de petits points enfoncés très-serrés , qui le font paraître finement ru- gueux et a sur le disque deux taches assez petites en triangle allongé et se regardant par leur base ; dans l’unique exemplaire que j’ai sous les yeux on apperçoit à peine une troisième petite tache ponctiforme , fuligi- neuse , qui est peut-être noire comme les autres à l’état normal. Écusson noir, en triangle assez large el un peu tronquè à son sommet. Élytres de même forme que chez le 12-punctata, ayant chacune six points noirs dis- posés absolument comme chez cette espèce , c’est-à-dire un huméral, deux sur une ligne presque transversale , deux sur une ligne très-oblique et le dernier médian, transversal, placé à quelque distance de l'extrémité, Les paltes ont un anneau noir incomplet très-près de l’extrémilé des cuis- _ LE " dS6 CRIOCÉRIDES. ses , qui elle-même est noire sur une faible étendue ; une autre tashe de môme couleur sur les jambes un peu au-delà de leur milieu et le sommet de chacun des articles des larses sont également noirs ; elles sont un peu plus courtes que chez le précédent, Du Cap de Bonne Espérance. Collection de M. Reiche. 57. C. d-punCTATA. Oblonga, nigra; pronoto elytrisque rufo-ferru- gineis; illo subovalo, poslerius nonnihil constriclo , undique subtiliter ac crebre punctulalo; his convexis , mediocriter punctalo-striatis , plaga oblonga communi baseos singuloque maculis duabus (altera humerali altera magna orbiculata infra medium), nigris. — Long. 2 475, 4. Lat. 4, 1 4,4 lin. Crioceris S-punctata. Far. Mant. 1, p. 88.29. Entom. Syst. IL, p. 7, 25.— Panz. Entom. Germ.1, p. 168,7. — Oriv. Encyc. méth. Ins. V1, p. 199, 11. Entom. VI, p. 759, 19, pl. 1. f. 49. — Souveto. N. Magaz. d. Entom. p. 241. Lema S-punclata. Yas. Supl. Entom. Syst. p. 91,9. Syst. El. 1, p. 475, 20.— — SurFRian. Stettin. Entom. Zeit. A. 1841. p. 66, 6. — Scnoenn. Syn. Ins. Il, p, 283, 23. — Dej. Cat. ed. 3 p. 386. Chrysomela 5-punctata. Scurank. Enum. Ins. Austr. p. 97, 184. Attelabus 5-punctatus. Scop, Ent. Carn. n° 114. Cryptocephalus S-notatus. Linné. Syst, nat.ed. Gme. p. 1721,151. Semblable au 14-punctata pour la forme, si ce n’est qu’en général il est un peu plus convexe. L’un noir médiocrement brillant , avec le pro- thorax en dessus et les élytres d'un rouge-ferrugineux vif et brillant (antôt uniforme , tantôt un peu jaune sur les ëlytres. Tête finement pointillée , à peine rétrécie en arrière des yeux , ayant un point enfoncé à la partie postérieure du front et ses sillons latéraux bien marquès. Antennes assez robustes , un peu plus longues que la moitié du corps, grossissant un peu de la base à leur extrémité. Prothorax un peu plus long que large , coupé carrément en avant et à sa base, arrondi sur les côtés antérieurs , un peu rétréci à sa base, mais ayant à peine quelque trace du sillon transversal qui se voit en dessus dans cet endroit chez les précédens ; il est assez con- . vexe el couvert de petits points enfoncés très-fins et serrès. Écusson en triangle curviligne. Élytres semblables à celles du précédent , mais un peu plus obliquement arrondies à leur extrémité et un peu plus convexes, ponctuëes de même, ayant à la base une grande tache noire commune oblongue , irrégulière sur ses bords, arrivant jusques au milieu de leur longueur et en arrière de laquelle la suture est noire, mais sur une très- faible largeur ; on voit en outre sur chacune d’elles deux taches de même couleur, une allongée sur l'épaule , l’autre beaucoup plus grande, arron- die , aux trois quarts de leur longueur. Pattes assez longues et assez ro- CRIOCERIS. 587 bustes ; cuisses assez fortes, grossissant de la première paire à la dernière ; les postérieures sensiblement plus courtes que l'abdomen. Il se trouve en Bavière , en Autriche, en Hongrie et en Sibérie; aux envirous de Barnaoul il est commun, selon M. Gebler. Je n’en ai vu au- cune variété et j'ignore sur quelle plante il vit ainsi que sa larve. 38. C. pisrincra. Oblonga , nigra, prothorace rufo-ferrugineo, nigro- bilineato, subovalo , poslerius nonnihil conslriclo, undique subliliter ac crebre punctulato ; elytris conveæis, mediocriler punctalo-striatis, fascia lata suturali ante apicem evanescente, apice ipso anguste, fasciis duabus trans- versis singuloque maculis duabus humeralibus, nigris. — Long. 2. Lat. 475 lin. Var. À. Prothorace immaculato. Notablement plus petit que le 14-punctata auquel il ressemble complè- tement pour la forme. D'un noir assez brillant , avec le prothorax d’un rouge-ferrugineux vif en dessus et les élytres d’un ferrugineux un peu plus clair. La tête , les antennes et le prothorax sont absolument pareils à ceux du à-punctala; le dernier est seulement un peu plus fortement ponctué et a sur le disque deux linéoles noires longitudinales et parallèles. Les élytres sont un peu plus courtes que chez le 14-punctata, mais pa- reilles pour la forme et la ponctuation ; elles présentent une assez large bande noire suturale qui se (ermine au quatre cinquièmes de leur longueur dans une bande (ransversale de même couleur, large, droite , un peu ir- régulière et qui s’arrête de chaque côté sur la 8e rangée de points enfoncés ; une autre bande semblable coupe la suturale au milieu de sa longueur; l'extrémité est également noire sur une très-faible étendue ; enfin chaque élytre a deux taches noires , l’une aïlongée placée sur l’épaule, l'autre ponctiforme située au dessous. Les pattes ne diffèrent en rien de celles du 5-punctata. Dans la variété A le prothorax est sans linéoles noires ; pour tout le reste elle est à l'état normal. —Je n’avais d’abord vu de cette espèce qu’un exem- plaire appartenant à M, Reiche dans la collection duquel il était indiqué avec doute comme venant du Mexique ; mais depuis j'en ai reçu de M. Klug, sous le nom de vinula, un autre des environs de Smyrne. En effet, son /acies h’a rien d’américain. 99, C. paRACENTuESsIS, Oblongo-parallela, nigra, pedibus pallidis nigro- maculalis ; prothorace ferrugineo, subcylindrico, posterius anguste constricto, undique crebre punclulato hincolisque duabus nigris nolato ; elytris teslacers, DSS CRIOCÉRIDES. & f convexis, mediocriler punclalo-strialis, lènea sulurali ante apicem evanescente, H | apice ipso angusle, fascia communi utrinque abbreviala singuloque punclis | tribus baseos, nigris. — Long. 1 574, 2. Lat. 275, 574 lin. Crioceris paracenthesis. Ouv. Entom. p. 147, 55. pl. 2. f. 33 Lema paracenthesis. Toussainr-Cuarr. Zoræ Entom. p. 250. pl. 7. f, 2. — Dern Cat. ed. 5. p. 386. Chrysomela paracenthesis. Lixné. Syst. nal. IL, p. 1066 , 1. Cryptocephalus paracenthesis. Luné. Syst. nut. ed. Guec. IV, p. 1708 , 60. — Fas. Syst. Entom. p. 111, 51. Spec. Ins.X, p. 146, 46. Mant.1, p. 83, 60. Entom. Syst IL, p. 68, 81. — Panwz. Entom. Germ. 1, p. 199, 31. — Oriv. Encyc. méth. Ins VI, p. 618, 55. À Clythra paracenthesis. Fas. Supl. Entom. Syst. p. M5, 33. Syst. El. 1, p. 59, D9.— LarTk. Zist. nat, d. Ins. X1, p. 561, 17. — Scuoenx. Syn. Ins. Il, p. 552, 59, Var. A. Elytro singulo punctis tantum duobus nigris. Lema paracenthesis. var. Toussainr-Cnagr. /oræ Entom. p. 250. pl, 7. f. 4. Crioceris suturalus. Ouiv. Entom. VI, p. 747, 52. pl. 2. f. 52, Lema suturalis. Des, Cat. ed. 5. p. 586. Var. B. Elylrorum fascia communi utrinque interrupta. Var. C. Prothorace immaculato. Var. D. Prothorace nigro, ferrugineo limbato. Beaucoup plus petit et proportionellement plus étroit que le C. 12-punc= tata et espèces voisines. D’un noir médiocrement brillant , avec le protho- rax d’un rouge-ferrugineux assez pâle , les élytres d’un testacé blanchâtre et les pattes d'un testacé pâle et maculées de noir. Tête finement ponc- tuée et glabre sur le vertex , couverte d’une fine pubescence jaunâtre dan ses deux tiers antérieurs, sans aucune trace de sillon médian sur le front ; le sillons latéraux sont médiocrement marqués. Antennes grossissant légè rement de la base à leur extrémité , de la longueur de la moitié du corps. Prothorax {rès-voisin pour la forme de celui du 5-punctata; il est seule- ment un peu plus long, le sillon transversal de la base est un peu plus marqué , ce qui fait paraître celle-ci marginée et il est couvert de point enfoncés un peu plus distincts ; il a sur le disque deux linéoles longitu- dinales noires très-variables sous le rapport de la grandeur. Écusson e triangle curviligne. Élytres parallèles, assez convexes, ayant chacune dix rangées très-régulières de points enfoncés médiocres dont les inter valles sont lisses ; elles ont une bande noire suturale assez large, qui par= venue au quatre cinquièmes environ de leur longueur, se perd dans une bande transversale de même largeur, légèrement arquée et grossissant un peu à ses extrémités qui se terminent sur la 9% strie ; eu arrière de cette bande la suture reste noire, mais sur une très-faible largeur ; une petite tache presque linéaire termine l’extrémité des élytres ; on voit en outre sur chacune d'elles trois taches noires , une allongée, humérale, souvent CRIOCERIS. 589 réunie à la seconde , qui est petite, ponctiforme et placée sous l’épaule ; la troisième est plus ou moins grande, arrondie , médiane , mais plus voisine du bord externe que de la suture. Les pattes sont testacées , avec la moilié terminale des cuisses, celle des jambes et l’extrémité des ar- ticles des tarses noirs ; elles sont de longueur médiocre , assez robustes et les cuisses, comme chez les précédens , grossissent régulièrement de la première paire à la dernière ; les postérieures sont un peu plus courtes que l’abdomen. Cette espèce a été, comme on le voit par la synonimie ci-dessus, bal- lotée des Cryptocephalus aux Clythra, puis placée dans le genre actuel auquel elle appartient incontestablement. Tous les auteurs à l’exception de M. Toussaint Charpentier, ont omis de parler de la bande transversale noire qui termine la ligne suturale en arrière. Elle varie beaucoup sous le rapport du dessin. Var. A. Elle diffère uniquement du {ype en ce que le point noir mé- dian de chaque élytre manque. Illiger qui l’avait reçue de Portugal, en a fait une espèce à part sans la décrire, et Olivier à qui il l’avait communi- quée sous le nom de suturalis, l’a publiée sous cette dénomination. Je me range à l’opinion de M. Toussaint Charpentier qui la rapporte à l’es- pèce actuelle et qui en a donné une bonne figure. Le point sous-axillaire manque aussi quelquefois , mais beaucoup plus rarement ; quant à la tache qui couvre l’épaule, je n’ai jamais observé son absence. Var. B. La bande transversale noire est séparée de la suture sur chaque élytre; ces dernières ont alors quatre taches dont la postérieure est beau- coup plus grande que les autres. Var. C. Prothorax sans taches, Var. D. Elle est l’opposé de la précédente ; les deux linéoles du pro- thorax se sont agrandies au point de couvrir toute la face dorsale de l’or- gane , qui paraît alors noire , avec une bordure ferrugineuse plus large latéralement qu’en avant et à la base. Il habile le midi de la France, la Corse , l'Espagne , le Portugal, l’AI- gérie, l'Italie, la Dalmatie et l’Illyrie. J’en ai vu un grand nombre d’exem- plaires provenant de ces divers pays. Suivant Fabricius, il se trouve sur le Saule et le Peuplier blanc. 40. C. Dans. Oblongo-parallela, nigra, capite antice antennisque fuscis ; prothorace pallide ferrugineo, subcylindrico, posterius nonnihil constricto, ma- culis duabus dorsalibus piceis, pedibus elytrisque testaceis ; illis fusco-macu- latis, his convexiusculis, mediocriter punctato-striatis, sutura postice abbre- viata, singuloque maculis duabus, una humerali altera ante apicem, fuscis. — Long. 1275, 2. La, 575, 275 lin. 290 CRIOCÉRIDES. Lema Dahlii. Des. Cat. ed. 5. p. 386. Van. A. Una allerave elytrorum macula deficiente. Var. B. Prothorace, elytris pedibusque immaculatis. Aussi long, mais un peu plus étroit que le paracenthesis dont il est ex- trêmement voisin et ne diffère , à part le caractère qui précède , que par les couleurs. La tête est noire, avec l’épistôme d’un testacé tantôt assez clair, tantôt rougeâtre , parfois brunâtre et se distinguant à peine de la couleur générale. Les antennes sont d’un rougeâtre plus ou moins obscur, avec leurs deux ou trois premiers articles d’un noir-brunâtre. Le protho- rax a, comme celui du paracenthesis, deux taches noires ou brunes longitu- dinales dans son milieu en dessus. Les élytres sont d’un testacé plus pâle, et les exemplaires dont le dessin est le plus évident , ont une étroite ligne sulurale brune qui s’arrêle à quelque distance de l’extrémité, et chacune deux petites taches fuligineuses , l’une située sur l’épaule , l’autre placée au niveau de l’extrémité de la raie suturale. Le dessous du corps est noir ; les pattes sont d’un testacé pareil à celui des élytres , avec les cuisses, les jambes et les articles des tarses plus ou moins tachetés de fuligineux. Les couleurs de cette espèce étant vagues et mal arrêtées , il en résulte qu’elles sont très-sujeltes à s’effacer et J'aurais pu énumèrer un grand nombre de variétés, outre les deux indiquées plus haut. La tache voisine de l’extrémité de chaque élytre est plus sujette que l’autre à disparaître , mais celle-ci le fait aussi fréquemment ; ordinairement la raie suturale diminue en même lemps et s’arrête à moitié ou aux liers de la longueur des élytres ; les taches du prothorax s’effacent aussi très-fréquemment. Je comprends tous ces exemplaires dans ma variété A. La variété B se compose de ceux chez qui le prothorax , les élytres et les pattes sont sans aucune tache ; dans ce cas la raie suturale est réduite presque à rien, mais il en reste cependant toujours quelque trace. Je suis assez porté à croire que cette espèce n’est qu’une varièté pro- noncée du paracenthesis; cependant comme elle n’a encore été trouvée jusqu'ici qu'en Sicile, c’est une présomption en faveur de l’idée contraire. J’en ai vu un grand nombre d’exemplaires sans compter ceux que je pos- sède et qui m'ont été envoyés par M. Ghiliani. Groure 5. Corps allongé, plus ou moins déprimé. Tête non rétrécie en arrière des yeux ; ceux-ci médiocres, assez faiblement échancrés. Prothorax subfusiforme, tron- qué en avant et à sa base; celle-ci marginée. Couleur générale d'un bronsé plus ow moins obscur; élytres ornées de taches ou de bandes blanches. Esp. européennes. 41-42. AN. C. asparaGi, ÆElongala, salurale cyaneo-virescens, capite dilutiore, CRIOCERIS. d91 tibiis basi rufis; prothorace rufo-ferrugineo, subcylindrice, poslerius vix at- tenualo, supra minus crebre punctato, maculis duabus dorsalibus nigris ; elyhis depressiusculis, mediocriler punclato-striatis, saturale chalybeis, lim bo apice dilatato ferrugineo singuloque maculis duabus (una ad basin, duabus limbo laterali connexis), albidis. — Long. 2 122, 5. Lat. 374, 478 lin. Crioceris asparagi. Fas. Syst. Ent. p. 121, 19. Spec. Ins.V, p. 155. Mant.T, p. 90, 45. Entom. Syst. I, p. 10, 41. — Payx, Faun. Suec, IL, p. 82, 7. — Panz. Entom. Germ. 1, p. 169, 11. —Vorr. Col. IL. (ed. Panz. IV) pl. 29. f, 4.— Cevenu. Faun. Ingr. n° 195. — PreysL. Bôhm. Ins. p. 94, 89. — Fourcr. Entom. Par.I, p. 95, 9. — Ouiv. Encyc. méth. Ins. X, p. 202, 26. Entor. VL. p. 744, 28. pl. 2. f. 28. — Lara. Zis! nat. d. Ins. XL, p. 555, 8. Règne anim. V, p. 158. — Duuér. Dict. d. Sc. nat. XL, p.422, 5. — Sax. Entom. usef. Comp. 1, p. 15. — Srern. LL, of Brit. Ent. IV, p. 282, 7. Brit. Beetl. p. 285, 2299. Lema asparagi. Fas. Supl. Entom. Syst. p. 95, 24. Syst. El. 1, p. 474, 17. — Panz. Faun. Ins. Germ. fase. 71, 2. Enum. Ins. Rat. Schæf. p. 70, 9, 10.—GYLLENy. Ins. Suec. IL, p. 656, 4. — Dorrscuu. Faun. Austr. 11, p. 240, 5. — Surrrian. Stett. Entom. Zeit. À. 1841. p. 67, 7. — Scuoenn. Syn. Ins. IL, p. 282, 19. — Der. Cat. ed. 5. p. 586. — Kusrer. Europ. Aæf. hett 1. Chrysomela asparagi. Lixné. Faun. Suec. ed. 2a. n° 567. Syst. nat. IT, p. 601, 112, — De Green. Mém. V, p. 541, 45. — Braum. /nsektenkal. 1, p. 184, 605. — ScnRanox, Enum. Ins. Austr. p. 97, 185. Faun. Boic. I, p. 569, 718.— Doxov. Brit, Ins. 1. pl. 28.— Mapr. Engl. Entom. pl. 17. f. 49. Auchenia asparagi. Marsu, Entom. Brit. 1, p. 214, 5. Cryptocephalus asparagi. Lin. Syst. nat. ed. Guer. LV, p. 1723, 167.— Goeze, Europ. Faun. VIUL, p.415, 12. Attelabus aspar agi. Scor. Entom. Carn. p. 56, 113. Le Criocère porte-croix de l'asperge. Gxor, Ins. Par. 1, p. 241,5. Crioceris campestris. Latcuarr. Tyr. Ins. IL, p. 188, 3. — Hanne. Peschreib, d, Schæf. Ins. n° 262. ed, 2a. n° 270. Scazær. /ns. Ratisb, pl. 52. f. 9-10. Var. A. Prothorace immaculato. Var. B. Prothorace nigro, margine omni ferrugineo. Var. C. Elytrorum maculis duabus aibidis posticis magis minusve coeun- tibus. Var. D. Lisdem nigro-maculatis. Lema pupillata. Aurens. Nov. Act. Hal. 1, 2. p. 50. pl. 1. f. 16. Var. E. Elytris albidis, margine rufescente, sutura, fascia communi media utrinque abbreviata, singuloque linea laterali bascos puncloque ante apicem, cyaneis. Var. F. Prothorace ut in var. B ; femorum basi, libiis tarsisque partim ferrugineis. Lema maculipes. Paunevss. in Des. Cat. ed. 3. p. 586. — Ku:ten. Europ. Kef. heft. 4. Lanve : Frisch. Deutsch. Ins. L, p. 27. pl. 6. — Roœsel. 7nseht. Belust, IT, Scar. LIL, pl. 4. — Bouché, Naturg. d, Inseht. p. 204. pl. 10. f. 58. — Westwood in Gard- ner’s Magaz. n° 89. An Introd. to the mod. classif. of Ins. 1, p. 374. f. 45. no 16-17. 292 CRIOCÉRIDES. Allongé, parallèle et sensiblement moins convexe que les précédens. D'un noir-brouzé ou virescent , passant au bleuàtre en dessous et au vert- bleuâtre sur la tête. Cette dernière est finement rugueuse et couverte de points enfoncés peu serrés en arrière, plus fortement rugueuse sur le reste de sa surface , à peine et souvent non rétrècie en arrière des yeux , avec le sillon médian fin, abrégé en arrière et les latéraux un peu mieux mar- quès. Antennes assez robustes , noires , avec leurs deux ou trois premiers articles bronzès , notablement moins longues que la moitié du corps. Pro- thorax un peu plus long que large, subcylindrique , à peine rétréci en arrière, finement marginé à sa base , un peu déprimé en dessus et couvert de points enfoncés bien distincts, irrégulièrement espacés , plus gros et plus serrés sur le disque que sur les bords latéraux , presque effacés le long des bords antérieur et postérieur ; il est d’un rouge-ferrugineux vif, avec deux taches noires sur le disque, très-variables sous le rapport de la forme et de la grandeur. Écusson en triangle curviligne large et court. Élytres allongées , parallèles , très-peu convexes et même un peu dépri- mées en dessus , sans trace de dépressions intra-humérales , ayant chacune dix rangées (rès-règulières de points enfoncés bien marqués et assez gros sur les parties bleues, plus petits et souvent presque effacés sur les par- ties blanches ; elles sont ordinairement d’un beau bleu d’acier brillant, parfois un peu virescent , avec une assez large bordure d’un jaune-ferrugi- neux qui s’élend au moins jusqu’à la 9% strie inclusivement , s’arrêle en -avant sur l’épaule et s’élargit un peu en arrière sur la suture ; on voit en outre sur chacune trois taches d’un beau blanc : une basilaire courte qui se réunit sur l’épaule à la bordure précédente, et deux quadrargulaires éga- lement réunies à la même bordure , et situées l’une un peu avant, l’autre un peu après leur milieu ; ces taches varient presque chez chaque individu sous le rapport de la forme et de la grandeur, étant souvent étroites , fas- ciformes, droites ou courbées à leur extrémité, ou simplement un peu obliques. Les pattes sont de la couleur du corps , avec le quart , le tiers ou la moitié basilaire des jambes d’un rouge-sanguin qui varie beaucoup en intensité, mais dont il reste toujours des traces, même chez les exemplaires chez qui les jambes paraissent entièrement bleues. Les cuisses sont assez robustes et les postérieures dépassent seulement un peu le second segment abdominal. Le dernier de ces segmens a ordinairement de chaque côlé une petite tache ferrugineuse. Cette insecte bien connu, présente une multitude de variëtés dont quel- ques-unes ont été prises pour le type de l’espèce par un certain nombre des auteurs cités dans la synonimie ci-dessus, et qui, pour la plupart, sont très- communes. Celles qui suivent sont choisies parmi les plus tranchées. Var. A. Prothorax sans taches noires. Var, B. Les deux taches en question se sont réunies et couvrent le des- SL hdiéntihohns ue me 2 — = RL À CRIOCERIS. d93 sus du prothorax, en laissant sur ses quatre côlés une bordure ferruginense toujours plus large sur les bords latéraux qu’en avant et en arrière. Cette tache commune est extrêmement variable pour la grandeur. Var. C. Les deux taches blanches médianes des élytres sont plus ou moins confondues ensemble ; il est rare qu’elles le soient complètement, c’est-à-dire qu’elles cachent entièrement la couleur du fond ; presque tou- jours, au contraire, il reste un peu de cette dernière sous la forme de deux, trois ou quatre petits points. Var. D. Je n'ai pas vu cette variété dont Ahrens a fait une espèce par- ticulière sous le nom de Lema pupillata. D’après la figare qu’il en a pu- blié, elle consiste en ce que les deux taches blanches postérieures de cha- que élytre sont tachetées de noir dans leur centre et paraissent comme pupillées. M. Suffrian (Stettin. Entom. Zeit. A. 1845. p. 122) qui a vu l'exemplaire même décrit par Ahrens, ne le regarde aussi que comme une variété de l’espéce actuelle. Dans la variété E (outes les taches blanches sont unies entre elles ainsi qu'avec l'extrémité de la bordure. Il en résulle que les élytres paraissent blanches, sauf sur leurs bords qui sont rufescens , avec une large bande suturale croisée dans son milieu par une bande transversale , et sur cha- cune une raie basilaire et un point avant l’extrémité, du même bleu que chez les exemplaires fypiques. On rencontre même des individus encore plus anormaux chez qui il reste à peine quelque trace de la raie humé- rale ainsi que du point apical , et qui ont la bande transversale réduite presque à rien ou interrompue sur chaque élytre. C’est sur des exem- plaires appartenant à quelque sous-varièté de la variété actuelle que Linué et Fabricius me paraissent avoir décrit l’espèce. La phrase spécifique de ce dernier, qu’il a conservèe dans tous ses ouvrages el qui à élé copiée par un assez grand nombre d’auleurs, contient ces mots qui ne peuvent pas s’appliquer aux exemplaires que j’ai regardés comme typiques, atten- du que ce sont les plus communs de tous : coleoptris flavis, cruce punchisque qualuor nigris. Enfin dans la variété F la base des cuisses sur le tiers ou la moitié de leur longueur, les jambes en entier, sauf quelquefois leur sommet ou une petite tache isolée dont la place varie, et la base de chacun des articles des tarses, sont d’un rouge-ferrugineux plus ou moins vif; le prothorax est comme dans la varièté B , c’est-à-dire noir ou bleu, avec son pourtour plus ou moins largement ferrugineux , à quoi il faut ajouter qu’il est assez souvent , mais non toujours , plus fortement ponctué que de coutume ainsi que la tête. Dans les exemplaires assez nombreux que j’ai vus le dessin des élytres était à l'état normal. Celte variëté est propre aux parlies mé- ridionales de l’Europe. J’en ai examiné des individus de la Corse , la Sar- daigne , la Sicile , l'Italie, la Dalinatie et la Russie méridionale. M. Par- = 19 D94 CRIOCÉRIDES. reyss en à fait, sous le nom de maculipes, une espèce que M. Dejean a adoptée dans son Catalogue, el qui récemment a été décrite par M. Küster comme distincte ; mais elle ne me paraît avoir aucun droit à ce titre. L'espèce actuelle varie trop pour que les caractères que je viens d’exposer aient une importance réelle. Dans la collection de M. Dejean que j'ai sous les yeux, deux exemplaires pris par lui en Dalmatie sont étiquetés comme une variété de l’asparagi à côlé de ceux qui portent le nom de maculipes, quoiqu’ils ressemblent tout-à-fait à ces derniers. Il se trouve dans toute l’Europe , sauf dans ses parties les plus boréales et partout il parait commun. Personne n‘ignore qu'il vit sur l’asperge ainsi que sa larve. Je suis très-porté à croire que le Lema bicruciata de Sahlberg (Pericul. Entom. p. 54. pl. 3. fig. 5) qui est originaire de la Crimée, doit être rapporté à cette espèce. Mais n’en ayant pas la certitude, j’ai reproduit sa description à la fin du genre. 42, C. campesrris. Elongala, nigro-ænea, pedibus teslaceo-variegalis ; prothorace-ferrugineo-limbato , subcylindrico , poslice vix altenualo, supra crebre ac cvidenter punclato; elytris planiusculis, mediocriler punetato-stria- tis, margine lenui apice dilatato lœte ferrugineo singuloque fascia longitu- dinali ante apicem evanescente, albida. — Long. 2174, 2275. Lat. 275, 574 lin. Crioceris campestris. Rosst. Fauna Etrusc. 1, p.107, 275. ed. Hezzw. 1, p. 115, 275. — Panz. Faun. Ins. Germ. fasc, 111, 12. Lemu campestris. Scnoexx. Syn. Ins. Il, p. 285, 20. — Dej. Cut. ed, 3 p. 386. Chrysomela campestris. Linxé. Syst. nat. Il, p. 602, 115. Var. A. Elytris maculis duabus vel tribus albidis. Var. B? Elytris punctis tribus ante apicem margine flavo connexis. Crioceris campestris. FAB. Entom. Syst, 1, p. 11, 44. Mant, p. 90. 47. Lema campestris. Far. Supl. Entom. Syst. p. 94, 25. felodes campestris, Fa. Syst. El, 1, p. 470, 2. Cryptocephalus campestris. LiNNÉ. Syst. nat. ed. Gner. IV, p, 1725 , 169. Plus petit, plus plane en dessus que l’asparagi et d’une couleur difé- rente , la sienne étant d’un bronzè très-foncé ou d’un noir-bronzé accom- pagnè parfois de quelques légers reflets d’un vert assez brillant, Tête plus fortement poucluëée en arrière , plus rugueuse en avant que celle de l’as- paragi, mais du reste semblable. Antennes un peu plus grèles, de même longueur et noires. Prothorax également pareil pour la forme, parfois ce- pendant un peu plus long, (oujours un peu plus déprimé en dessus et couvert! de points enfoncés plus marqués, beaucoup plus serrés et qui cou- “ CRIOCERIS. D95 rent {oute sa surface , en étant aussi nombreux sur les côtés que sur le disque ; il est de la couleur du corps et entouré sur ses quatre côtés d’une étroite bordure ferrugineuse. Les élytres varient assez sous Île rapport de la longueur et sont constamment plus déprimées que chez l’asparagi; la bordure d'un jaune-ferrugineux qui les entoure est sensiblement plus étroite et elles ont chacune une assez large bande blanche médiane qui, de la base où elle touche la bordure en question, s’étend en ligne droite jusqu’au quatre cinquièmes de leur longueur ; cette bande en général très- réguliére, est assez souvent sinuée sur une portion quelconque de son (ra- jet. Les pattes sont de la couleur du corps , avec la moitié basilaire des cuisses , les jambes, sauf à leur sommet , et la base des articles des tarses testacées ; quelquefois les jambes et les tarses sont en entier de celte cou- leur, mais ce cas est rare. Les pattes ne diffèrent pas pour la forme de celles du précédent. Var. A. La bande blanche de chaque élytre est interrompue et rem- placée ordinairement par trois taches , une basilaire , les deux autres si- tuées avant et après le milieu de leur longueur. Ce cas n’est pas rare ; il l’est beaucoup, au contraire, que l’une de ces deux derniers taches, et c’est alors toujours la postérieure, soit effacée. Je n’ai jamais vu manquer les deux autres. La synonimie de cette espèce, pour ce qui concerne Linné , Rossi et Panzer, ne donne lieu à aucune difficulté. Le premier de ces auteurs a très- bien décrit le type et le troisième en a donné une bonne figure ; le second a mentionné le type et la variété A. Quant à Fabricius, non-seulement il a fini par placer l'espèce dans le genre Helodes, après en avoir fait un Crio- ceris el un Lema dans deux de ses ouvrages antérieurs au Systema Eleu- theratorum, mais encore je crois qu’il n’a jamais vu le véritable campestris : du moins sa phrase spécifique ne répond à aucune variété connue. Je lai reproduite plus haut (var. B) pour ce qui concerne les élytres, et l’on voit qu’elle indique ces dernières comme ayant trois taches blanches dont les postérieures sont réunies à la bordure latérale. Cette description convient parfaitement à l’asparagi, et il est extrêmement probable que Fabricius l’a rédigée d’après des exemplaires de celte espèce dont le dessin des élytres était à l’état normal et le prothorax noir, avec le limbe ferrugineux. Comme il ne parle pas de la couleur des pattes, il est probable qu’elles étaient de la nuance du corps. En deux mots, le Lema asparagi de Fabricius corres- pond, dans mon opinion, à ma variété E de l'asparagi etson Helodes cam- pestris à ma variété B. Il cite , il est vrai , dans la synonimie de ce dernier la Chrysomela campestris de Linné et le Crioceris campestris de Rossi, mais il y ajoute les figures 9-10 de la pl. 52 des Ins. Ratisb. de Schæffer, qui représentent incontestablement l’asparagi. Je crois qu’il n’a jamais eu une idée bien nette ni de l’une ni de l’autre espèce, si l’on veut, à toute force, N D96 CRIOCÉRIDES. supposer qu'il a connu celle-ci, ce qui, je le repèle, me parait très- douteux. Les caractères qui séparent le campestris de l’asparagi ne résident pas seulement dans le dessin des élytres , mais dans la forme générale , la dè- pression plus forte des èlytres et la ponctuation plus serrée du prothorax. Il se trouve en Corse , en Sardaigne , en Espagne , en Sicile , dans toute V’Italie et probablement en Dalmatie , Illyrie , etc. Je ne sache pas qu'il ait jamais été pris dans le midi de la France. Suivant Rossi, il vit sur l’as- perge sauvage. Groupe 6. Corps cylindrique , allongé. Têle non rétrécie en arrière des yeux, ayant sur le front une crête anguleuse trés-saillante. Yeux médiocres, assez faiblement échancrés. Prothorax fortement rétréci en arrière, irrégulièrement cordiforme. Cou- leur générale noire. Esp. du Sénégal. 45. 45. C. cyunprica. Elongata, cylindrica, atra, capite inter oculos crista angulata instructo; prothorace limbo lateribusque flavo-ferrugineis, postice valde angustato, lateribus anticis rotundato-dilatatis, supra basi anguste transversèm sulcalo, punctisque variolosis sat crebre impresso ; clytris medio- criler punclalo-striatis, singulo fascia lata loñgitudinali infra medium ab- brevialia basique extus excisa, flavo-ferruginea. — Long. 5, 3 193. Lat. 475, 1 lin. Crioceris cylindrica. GuéRriN. Icon. du règne anim. Ins. texte. p. 265. Lema cylindrica. Biquer in Des. Cat. ed. 5. p. 586. — Kiv@ in Eaman, Vatur- hist. Atlas. p. 46, 170. Auchenia ? frontalis. CastEeLN, Hist. nat, d. Col. 1, p. 509, 2. Allongé et cylindrique. D’un noir profond , assez brillant en dessous , mat en dessus. Tête convexe, non rétrècie en arrière des yeux, couverte de gros points enfoncés distincts, quoique très-serrès sur l'occiput, confluens ailleurs et qui la font paraître fortement rugueuse ; elle est munie entre les yeux d’une crête anguleuse à sommet dirigé en avant et divisée par le sillon médian qui est fin et se prolonge un peu en ar= rière. Cette crête très-saillante est rugueuse comme la tête elle-même; les sillons latéraux qui sont étroits, mais assez marqués , la longent en: avant et contournent les yeux comme de coutume ; ceux-ci sont presque arrondis , médiocres et assez fortement entamés par un canthus à sommet aigu. Antennes assez robustes, grossissant notablement de la base à leur extrémité. Prothorax aussi long que son diamètre antérieur, coupé carré- ment à sa base et en avant, fortement rétréci en arrière, ayant ses CÔLéS autérieurs dilatés et arrondis , traversé en dessus à peu de distance de sa base par un sillon étroit et peu marqué, en avant duquel se voit sur Îles CRIOCERIS, 397 côtés un autre sillon qui remonte un peu en dessus ; sa surface dorsale est assez convexe , irrégulièrement impressionée et couverte de points enfon- cès variolès, assez gros et assez serrès. Il est d’un beau fauve-ferrugineux en dessus et sur les côtés , avec une bande noire discoïdale entière et élar- gie sur le bord antérieur. Écusson en triangle curviligne. Élytres allon- gées, cylindriques , très-faiblement impressionées en dedans des épaules, ayant chacune dix rangées de points enfoncés médiocres, mais bien mar- qués et très-rapprochés ; les intervalles entre ces rangées sont arrondis et très-finement rugueux ; on voit sur chacune une large bande d’un fauve- ferrugineux qui de la base s’étend un peu au-delà du milieu et occupe l'intervalle entre la 2 et la Se stries inclusivement ; cette bande est enta- mée au côté externe à sa base par une échancrure rectangulaire et allon- gée. Pattes courtes, assez robustes ; cuisses postérieures un peu plus gros- ses que les autres, dépassant seulement un peu le premier segment abdominal. Du Sénégal. Collection de MM. Reiche , Buquet et De Brème. Celle espèce est aux Crioceris ce que le Lema cylindricollis da même pays est aux autres Lema, c’est-à-dire qu’elle s’éloigne notablement de ses congénères par son facies, et surtout par la crête dont la tête est pourvue, mais, à part ce caractère qui n’est pas générique et la forme générale du corps , je ne vois rien qui autorise à la séparer des Crioceris. Espèces qui me sont inconnues et que je crois appartenir à ce genre. 4. Lema 10-puxcrata. Virescenti-œnea, elytris lestaceis, punclis quinque æneis. — Loug. 21/4. Lat. 1 lin. Caput triangulare, deplanatum , rugoso-punclatum , lineis 2 obliquis, cruciatim disposilis, vertice caualiculato ; oculis magnis, prominulis. Autennæ crassæ , nigræ , extus pubescentes. Thorax basi apiceque trun- catus , lateribus anlice dilatatus , ultra medium constrictus, supra con- vexus, punctalus, fovea scutellari. Scutellum parvum oblusum. Elytra thorace duplo laliora et quadruplo longiora, ultra medium dilatata, apice rotundala , supra modice convexa , profunde punctato-striala ; in- terstitiis lævibus , puncto humerali, 2 ante et 2 ultra medium , per paria disposilis, nigro-æneis. Corpus sublus sparsim punctulatum. Pedes lon- giusculi , femoribus interdum basi testaceo angulatis, tibiis pubescenti- bus. Prope Riddersk rara. GEegLen, Bemerk, üb. d. Inseht. Sibir. in Levesour’s Reise. AL], p. 496, 5. Obs. Cette espèce me parait étre intermédiaire entre le 12-punctata et le 5-punclala. 598 CRIOCÉRIDES. 9, LEMA BICROCIATA. Elongala, nigra, thorace rufo, lineolis duabus ni- gris ; elytris punctalo-striatis, rufo-lestaceis. sutura, lineis duabus transver- sis, punctis ad humeros binis apiceque nigris. — Long. lin. 2 172. Habitat in Khersoma. L. asparagi magnitudine et pictura valde affinis ; sed differt colore nigro, thorace convexiori, elytris minus elongatis horumque apice et puncto infra humerumn nigris. Caput triangulare , nigrum , subtiliter punctulato- rugosum ; frons canaliculata, Oculi laterales, subro tondi , antice profunde incisi , valde prominentes , fusco-brunnei. Collum capite angustius , con- vexum, nigrum, nitidum, subtiliter et parce punctulatum. Antennæ lon- gitadine dimidii corporis, crassiusculæ, nigræ, articulis baseos tribus glabris , nitidis , reliqüis pubescentibus , magis obscuris. Thorax latitu- dine longior, antice posticeque truncatus, lateribus parum roturdatus, ad basin non nihil coarctatus , supra valde convexus, subglobosus, margine postico parum elevato, rufus, nitidus , subtilissime punctulatus , puncto minulo in medio marginis antici lineolisque duabus dorsalibus nec apicem nec basin attengentibus, nigris. Scutellum minutum , subtriangalare , ni- grum, nitidum. Elytra thorace duplo latiora, humeris prominulis, rectan- galis, illoque triplo longiora , apice rotundata , anum tegentia, supra modice convexa , punctato-siriata, punctis propius ad basin extrorsumque paullo profundioribus , rufo-lestacea , apice , macula humerali, punelo pone humerum minulo , plaga suturali anterius latiori , fasciisque duabus transversis extrorsum abbreviatis , altera in medio , altera posterius cum sutura crucialim connexis, nigris. Corpus subtus nigrum, nitidum, subli- liter punctulato-rugosum. Pedes mediocres, nigri , nitidi, pilis quibusdam brevibus griseis adspersi. SauLBERG. Pericul. Entom. p. 54, 56. tab. 5. f, 5. Obs. Malgré les différences qu'il présente avec l'asparagi dans sa forme générale et celle de son prothorax , différences peut-être un peu exagé- rées dans la description qui prècède, je crois qu’il n’est qu’une des in- nombrables variétés de cette espèce. 5. CrioceriS unicoLoR. Rubra, elytris punctalo-strialis pedibusque rubris. — Long. lin. 3 172. Lat. { 374. Hab, in Nepalia. Hope in Gray. Zoo!. Maiscell. p. 28. Os. J'aurai très-probablement décrit cette espèce sous un autre nom. Elle doit être très-voisine du badia et du consentanea, à supposer qu’elle en soil distinc{e. 1 099 VIT. (18). BRACHYDACTYLA. Crioceris. GuERIN. Zcon, du règne anim, Ins. p. 261. Téte petite, non rétrécie en arrière des yeux ; épistôme séparé du front par une ligne anguleuse à sommet dirigé en arrière et duquel partent deux sillons contournant les yeux. Yeux petits ou médiocres, saillans, pourvus d’une orbite peu prononcée en arrière, légèrement échancrés. Prothorax petit, de moitié au moins plus étroit que les élytres à leur base, en carré subéquilatéral ou transversal, sans sillon en dessus, parfois muni sur chaque flanc d’une cavité où se logent les cuisses antérieures quand elles sont contractlées. Pattes courtes, assez robustes ; hanches antérieures et intermédiaires sub. globuleuses ; les premières séparées par un prosternum étroit, arrondi en ar- rière, Les secondes par un mésosternum assez large. Tarses larges et courts, à 1°" article trigone, 2e de même forme et trans- versal, 5e très-large, profondément bilobé, 4° court, engagé en entier entre les lobes du précédent, robuste, déprimé en dessus, terminé par deux crochets pelils, arqués el très-aiqus. Corps court, brièvement oblong et assez convexe. — Labre court, transversal, arrondi en avant. — Mandibules assez larges, minces, ar- quées et bifides à leur extrémité, tranchantes au côté interne et finement ciliées à leur base. — Lobe interne des mâchoires assez large, droit, tronquè obliquement et cilié à son extrémité en dedans ; l’externe ne dé- passant pas le précédent , arqué et cilié en avant. — Palpes maxillaires à Aer article presque indistinct, 2e el 3e obconiques, subégaux , 4e ovoiïde et obtus. — Mentou légèrement échancré en ligne droite en avant ; ses bords latéraux obliquement arrondis. — Languette assez grande , coriace, échancrée angulairement en avant. — Palpes labiaux à 1 article cy- lindrique , 2° obconique, 3e ovoïde, tronquë au bout, — Antennes un peu moins longues que la moitié du corps , assez robustes , grossissant un peu de la base à leur extrémité, à Aer article gros, subcylindrique, 2e très- court , transversal , 3-4 un peu plus longs , subglobuleux ou obconiques, 5-11 cylindriques , subègaux. — Écusson petit, en triangle arrondi à son sommet.—Élytres peu allongées, subparallèles, fortement arrondies à leur extrémité , assez convexes , leurs côtés (ombant presque perpendiculaire- ment ; chacune d’elles arrondie à sa base. — Cuisses d’égale grosseur, lé- gèrement renflées dans leur milieu ; jambes droites, assez fortement élar- gies de leur base à leur extrémité et comprimées , inermes à leur sommet. 600 CRIOCÉRIDES. 9% Parmi les espèces assez nombreuses de Crioceris décrites par M. Guérin- | Méneville dans le texte de son Iconographie du Règne animal, il s’en trouve une {C. discoidea) qui s'éloigne tellement du genre en question et même de tous ceux de la (ribu actuelle, par ses quatre hanches antérieures qui sont globuleuses et par la forme de ses (arses , que je me vois obligé d’en faire le type d’un genre à part. Le premier de ces caractères ainsi que son prosternum distinct lui donnent des rapports d’une assez grande valeur avec certaines Sagrides ; mais tout le reste de son organisalion ainsi que son facies la rapprochent des Lema et des Crioceris, au point que je ne pense pas qu’on puisse l’éloigner de ces deux genres. A celte espèce j’en réunis une autre , qui présente exactement les mêmes caractères , mais qui a de plus de chaque côté du prothorax une excavalion assez grande qui paraît destinée à loger les cuisses antérieures lorsqu'elles se rapprochent du corps. Cette particularité n’est pas sans importance ; cependant la forme assez mal arrêtée de ces excavations ne permet guères de leur donner la même valeur qu’à ces rainures prothoraciques qui existent chez un si grand nombre d’Elatérides et qui servent à loger les antennes au repos. Aussi ne les ai-je pas regardées comme suffisantes pour autoriser la créa- tion d’un genre. Des deux espèces en question l’une est de Java , l’autre de Madagascar. 1. B. miscoipea. Ferruginea, antlennis, femorum apice, tibtis tarsisque nigris ; prothorace lœvi, quadrato, posterius ante basin nonnihil constricto ; clytris mediocriler punctalo-strialis, saturale chalybeis vel violaceis, macula magna communi baseos, ferruginea. — Long. 3 175, 3 374. Lat. 1 275, { 574 hin. Crioceris discoidea. GuÉRIN. Icon. du règne anim. Ins. texte. p. 261. Voisin pour la forme du Crioceris brunnea d'Europe , maïs un peu plus grand et proportionellement un peu plus large. D’un jaune-ferrugineux assez clair et assez brillant, avec les antennes , l’extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs. Tête vaguement et finement pointillée , avec un très-pelit point enfoncé sur le vertex. Antennes un peu moins longues que la moilié du corps ; leurs 5° et 4° articles égaux , globuleux. Prothorax aussi large que long , légèrement rétréci à sa base sur les côtés, faible- ment et largement échancré en avant, ayant ses côtés antérieurs un peu arrondis , presque plane en dessus et lisse , même vu à la loupe. Écusson arrondi en arrière, lisse. Élytres brièvement oblongues , subparallèles, assez convexes , tout en étant légèrement déprimées en avant, ayant eha- cune dix rangées de points enfoncès bien marquès, de grosseur moyenne, régulièrement espacés, avec le commencement d’une onzième à la base près BRACHYDACTYLA. 601 de la suture ; ces rangèes sont {rès-régulières , entières et se réunissent deux à deux à leur extrémité. Les élytres sont d’un bleu d’acier foncé et brillant ou d’un violet obscur, avec une large bande suturale, basilaire , de la couleur du corps , qui s’arrête au milieu de leur longueur ou un peu auparavant en s’arrondissant. Dessous du corps glabre. Pattes courtes, assez robustes , toutes semblables. De Java. J’en ai reçu plusieurs exemplaires de MM. Guërin-Méneville, Reiche , De Brème , Buquet et du Museum d’histoire naturelle de Paris. 9, B. micropera. Pallide ferruginea, paca, antennis apice nigris, abdo- mine, tibiis tarsisque fuscis ; prothorace alutaceo, transverso, sublus utrinque basi late excavato ; elytris flavo-testaceis, grosse punctalo-streatis. — Long. 3. Lat. 2 lin. Plus petit et proportionellement plus large que le discoidea. D'un rouge- ferrugineux pâle , avec les six derniers articles des antennes noirs et l’ab- domen , les jambes (surtout à leur extrémité) et les tarses d’un brunâtre- fuligineux. Tête presque imponctuée , finement coriacée. Antennes de la longueur du tiers du corps ; leurs 5° et 4€ articles obconiques. Prothorax d’un quart environ plus large que long , non rétréci à sa base qui est cou- pée carrément ainsi que le bord antérieur, peu convexe et assez rugueux en dessus ; en dessous il existe de chaque côté à la partie postérieure des flancs une grande dépression assez profonde dans laquelle la cuisse anté - rieure correspondante peut se loger ea partie quand elle est contractée. Écusson très-petit, oblong et lisse. Élytres d’un jaune-testacé uniforme ; courtes, subparallèles dans les deux tiers de leur longueur, puis un peu élargies et fortement arrondies à leur extrémité , planes en dessus avec les côlés tombant perpendiculairement, ayant chacune dix rangées, avec le commencement d’une onzième à la base , de gros points enfoncés réguliè- rement espacés et très-marqués ; ces rangées sont bien entières et se réu- nissent deux à deux à l’extrémité ; abdomen couvert de petits poils raides d’un gris-argenté. Pattes courtes et robustes. De Madagascar, Je l’ai reçu de M. le Marquis de la Ferté sous le nom de Lema microdera. VII. (19). RHÆBUS. Fiscuer DE Waupn. £alom. de la Russie. LL, p. 178. Tête ovalaire, médrocrement allongée, sans col distinct en arrière, terminée par un museau assez long, légèrement cunéiforn e. 76 602 CRIOCÉRIDES. Languette membraneuse, blanchâtre, translucide, assez grande, en carré transversal, largement mais médiocrement échancrée en avant. Menton grand, plane, cachant en grande partte les autres organes buccaux, rélréci et fortement arrondi en avant. Yeux subsessiles, très-grands, profondément échancrés en avant, presque en fer à cheval. Prothorax presque aussi long que large, un peu plus étroit que les élytres à sa base, subcylindrique ou obconique. Elytres molles, subcylindriques, cachant le pygidium, arrondies chacune à leur extrémilé. Hanches antérieures et intermédiaires cylindriques, saillantes ; les pre- mières contiques ; les secondes séparées par un mésuslernum étroil adossé au mélasternum. Crochets des tarses légèrement bifides à leur sommet ; la division interne plus courte que l’autre. Corps cylindrique , assez allongé. — Labre assez grand , transversal , légèrement échancré en avant. — Mandibules assez larges, presque droites, un peu arquées et très-aigues au bout, tranchantes au côté interne, avec une petite dent perpendiculaire au corps de l’organe à quelque dis tance de la pointe. — Lobe interne des mâchoires droit, tronqué et avant , fortement tomenteux au côté interne ; l’externe très-court, ne dë=« passant pas le précédent, coupé carrément et tomenteux en avant. — Palpes maxillaires sensiblement plus grands que les labiaux , grèles, à 4er article très-court , presque indistinct , 2 long, cylindrique , 3° très= court, obconique , 4° plus court que le 2e et lègèrement ovoïde ; les la biaux insérés à la base de la languette , à 4er article assez long, 2e très court, 5° ovoide. — Antennes insérées à la base des canthus oculaires; grossissant légèrement à leur extrémité , à 1er article médiocre , obco= nique, 2 très-court, 3-10 subégaux, légèrement obconiques, 11 acuminé au bout. — Écusson ponctiforme , peu distinct, — Pattes assez longuess cuisses et jambes de forme variable (selon les sexes ?) ; les premières come primées ; celles de la dernière paire plus fortes que les autres ; tarses grèles ; leurs deux premiers articles allongès, sabègaux aux quatre pattes antérieures, le 4er beaucoup plus long que le 2° aux postérieures, le 3° par tout très-court, cordiforme , bilobé ; le dernier long et grèle. f Ce genre a ëté fondé et publié en 4824 par M. Fischer de Waldheim sur un petit insecte découvert par M. Gebler dans les graines d’une plan{@« de Sibérie, Ce dernier entomologiste lui avait dans l'origine imposé le nom générique de Spermophilus qui s’est pendant quelque tems répandu dans les collections, mais qui n’a jamais paru imprimè avec accOMpagne- ment de caractères, } RHÆBUS. 605 Les analogies de cet insecte sont restées jusqu'ici fort obscures , ce qui est dù, en partie, à ce qu’on n’a pas suffisamment étudié la structure des parties de sa bouche. M. Fischer les a décrites, il est vrai, mais d’une facon trop sommaire, inexacte même à certains égards et il a passé sous silence un des organes les plus importans , la languette. Le genre de vie de l’insecte l’a en même tems porté à croire qu’il devait être placé dans la famille des Cureulionides parmi les Bruchides. Latreille a suivi cette opi- zion dans la 2e édition da Règne animal, le seul ouvrage où il ait fait men- tion du genre. M. Schœnherr dans son travail préliminaire sur la famille en question (Curculionidum disposilio methodica, p. 50), en avait fait au- tant, mais mieux avisé lors de la publication de son grand ouvrage sur celte famille , il en retira le genre en disant qu’il lui paraissait mieux placé à côté des Sagra (1). C’est à côté de ces derniers insectes qu'il se trouve inscrit dans le Catalogue de M. le'comte Dejean. Enfin M. De Castel- pau (Hist. nat. des Coléopt. IL, p. d09), par une idée assez singulière , l’a intercalé entre les Crioceris et les Petauristes de Latreille, quoiqu'il n’eut jamais vu ce dernier genre qui doit être supprimé, comme je l’ai dit dans les généralités du genre Lema. Je donne plus haut une description détaillée des organes buccaux de cet inseele, et l’on peut voir que par sa languette il touche de très-près les Carpophagus, Megamerus et Mecynodera de la tribu des Sagrides. Si je éloigne néanmoins de ces genres pour le placer dans la tribu actuelle, à l’imitation de M. De Castelnau, c’est que la languette, quelle que soit son importance , ne me paraît pas devoir l’emporter sur un ensemble de caractères, {el que celui que présentent les autres organes. Or, nous avons ici une tête presque identique avec celle des Eubaptus et des Ateledera qui suivent , des yeux subsessiles , très-fortement échancrés comme dans ces deux genres, des hanches antérieures contigues , un prothorax très-voisin de celui des Eubaptus, etc., tous caractères étrangers aux Sagrides. En un mot , c’est une forme de Criocérides , mais une forme aberrante comme les deux genres que je viens de nommer. Quant aux rapports de ce genre avec les Bruchides, ils sont si vagues et si faibles que j’ai peine à compren- qu’on ait songé à le placer dans ce groupe. Il n’y a de commun entre ces insectes que le genre de nourrilure ; mais c’est là une analogie dont la clas- sification ne peut tenir qu’un compte accessoire. Elie deviendrait impos- sible, si les fonctions devaient être prises en plus sérieuse considération que les organes. On ne connait jusqu'ici qu’ane espèce du genre, le Rhæbus Gebleri. J'en ai sous les yeux une douzaine d'exemplaires , dont six envoyés par M. Gebler à M. le comte Dejean. Cinq de ces derniers sont semblables à ceux que j’ai vus dans les autres collections. Le sixième est plus grand (1) Genera et Species Curculionidum. X , p. 2. 604 CRIOCÉRIDES. plus allongé ; ses cuisses postérieures sont énormes et ses jambes de la même paire frès-fortes et arquées. M. Dejean n’en a fait dans sa collec- tion qu'une variété; mais il me semble qu’une variété ne peut différer à ce point des exemplaires typiques. Est-ce une espèce distincte ou simpie- ment le mâle qui serait alors beaucoup plus rare que la femelle ? Je suis d’autant plus embarassé pour résoudre cette question, que dans la descrip- tion de M. Fischer il n’est pas fait mention de différences sexuelles et que , pour ce qui concerne les pattes postérieures, elle est peu exacte de quelque manière qu’on l’examine : « Les pieds , dit-il, ont des cuisses ar- quées el comprimées ; les jambes sont très-arquées. » Le premier de ces ca- ractères peut à la rigueur s’appliquer à tous les exemplaires que j’ai entre les mains , quoiqu'il soit fort loin de donner une idée complète des cuisses de l'individu qui cause mon embarras. Quant au second, il est inapplicable aux exemplaires les plus communs qui ont les jambes grèles et droites, et il est incomplet pour l’autre. Chez ce dernier, outre que les organes en question sent très-arqués , ils s'élargissent sensiblement à leur extrémité et sont munis d’une sorte de lame saillante au côté interne dans leur mi- lieu. La figure 1 f de la pl. 47 de l’Entomographie, qui représente ces jambes considérablement grossies, est également inexacte; elle ne s’ap- plique bien à aucun des exemplaires que j'ai vus. Dans le doute où je suis et pour ne pas introduire dans Ja science une espèce nominale , j'ai pris le parti de regarder comme étant un mâle l’exemplaire dont je parle et les autres comme des femelles. Si plus tard on découvre qu’ils constituent deux espèces, on pourrait donner à celle à grosses cuisses le nom de Rhæbus Fischer. C’est aux entomologistes russes qa’il appartient d’éclair- cir cette question. Le peu qu’on sait sur les mœurs du R. Gebleri est aù à M. Gebler : « Je lai, dit-il, obtenu fréquemment et iusqu'ici exclusivement des semences de la Nifraria Schoberi. X] lui arrive quelquefois d’éprouver des accidens pendant son éclosion et alors il reste à moitié engagé dans la dépouille de la nymphe. Quand il réussit à en sortir, c’est un insecte très- vif, qui court de jour et de nuit et aime la lumière, mais qui fait rarement usage des ailes cachées sous ses élytres molles (1). » 1 R. Gesceri, Véridi-auratus, nilidus, pube brevi albida parce adspersus, supra subtiliter rugosus. Mas. ? Elongatus , prothorace obconico, femoribus posticis marimis, valde compressis, trochanteribus trigonis, exsertis; tibus ejusdem parts validis, arcualis, intus in medio ampliatis.— Long. 9 La. 275 lin. Fœm.? Brevior, prothorace subcylindrice, antice nonnihil altenuato, fe= (1) Bemerk. über die Insekt, Sibir: in Ledebours Reise, HA, p. to. EUBAPTUS. 605 moribus posticis modice incrassalis, arcuatis ; tibiis ejusdem paris gracilibus, reclis. — Long. 1, 4 1. Lat. 2/5, 5/5 lin. Rhæbus Gebleri. Fiscuer pe Wars. Entom. de la Russie. I, p. 180. pl. 47. fig. 1. a. f. — Casrein. Zist. nat. des Col. IL, p. 509. — Der. Cat. ed. 5. p. 584. Mâle : Assez allongé ; d’un beau vert-doré assez brillant , pareil à celui de la Lytta vesicatoria. Tête finement rugueuse, avec une ligne élevée lisse, peu distincte, sur le front ; palpes et moitié terminale des mandibu- les noirâtres. Antennes de la longueur de la moitié du corps et de la cou- leur de ce dernier. Prothorax aussi long que large , assez fortement ar- rondi en arrière, un peu rétréci en avant, avec les côtés antérieurs largement et fortement déclives, finement rugueux comme la tête, avec une étroite et faible carène eu dessus. Élytres un peu plus finement rugueuses que le prothorax et la tête. Toutes ces parties sont presque glabres ; on apperçoit à peine à la loupe quelques poils blanchâtres très-courts et peu serrès. Dessous du corps un peu plus pubescent. Cuisses postérieures (rès- grandes, très-fortement comprimées , au point de paraître lamelliformes, arquées sur leur tranche supérieure, presque droites sur la tranche oppo- sée, tenant au trochanters par un sorte de col assez grèle ; trochanters grands, trigones, assez saillans ; jambes de la même paire robustes, assez fortement arquées, lègèrement tordues sur elles-mêmes et ayant dans leur milieu au côté interne une élargissement lamelliforme assez prononcé. Femelle : Plus petite et un peu plus courte que le mâle. Protnorax sub- cylindrique , légèrement rétréci en ayant. Cuisses postérieures beaucoup plus fortes que les autres, mais grèles comparées à celles du mâle, légè- rement arquées et comprimées ; trochanters non saillans ; jambes de la méme paire grèles , grossissant un peu à leur extrémité et droites. De la Sibérie. IX. (20.) EUBAPTUS. Téle ovalaire, assez allongée, sans col distinct en arrière, terminée par un museau assez long en cône oblus. Feux très-grands, sessiles, déprimés, profondément échancrés en avant, presque en fer à cheval. Mandibules entières et très-aigques à leur extrémité. Antennes insérées à la base des canthus oculaires, robustes, comprimées, à 4e7 article court, cylindrique, 2° très-court, obconique, 3° de méme forme, mais deux fois plus long, 4-10 subtransversaux, dentés au côté interne, 11 conique. Prothoraz conique, de la largeur des élytres à sa base, en demi-cercle en arrière, rétréci en avant, avec les côtés antérieurs fortement déciives. 606 CRIOCÉRIDES. Mésosternum formant entre les hanches intermédiaires une saillie perpen- diculaire assez forte, applatie et terminée en pointe angulaire. Crochets des tarses pelits, paraissant composés d’une base élargie et d'une partie lermènale très-fine, articulée sur cette dernière. Corps court , ovale , rêtréci d’arrière en avant , finement pubescent. — Labre transversal , arrondi en avant. — Lobe interne des mâchoires al- longè , un peu arquë à son sommet , finement tomenteux au côté interne; l’externe (rès-grèle, palpiforme, bi-articulé , dépassant beaucoup le précè- dent. — Palpes maxillaires grèles, à 1° article très-court, 2 long, en massue et arquë , 5° très-court, obconique, 4e un peu plus court que le 2°, acuminé., — Menton grand, plane, carré, légèrement rètréci et {ronquê en avant. — Languette membraneuse , entière. — Palpes labiaux beaucoup plus courts que les maxillaires , à Ar article long , 2e très-court, obconique , 3e long , acuminé. — Écusson très-petit , en triangle aigu. — Élytres ovalaires, élargies en arrière , légèrement coupées en demi-cerele en avant, avec leurs angles huméraux effacés , assez convexes. — Pattes médiocres, assez robustes ; hanches antérieures et intermédiaires subcy- lindriques : les premières contigues ; cuisses postérieures beaucoup plus fortes que les autres , ovoïdes et arquées , n’atteignant pas tout-à-fait l’ex- trémité de l'abdomen ; jambes droites , grossissant légèrement de la base à leur extrémité ; les postérieures terminées par deux petites épines ; “tarses assez grèles , à 1 article allongé , 2e très-court , trigone, 3° mé- diocre , bilobé , 4° engagé seulement à sa base entre les lobes du précé- dent. — Premier segment abdominal notablement plus grand que chacun des suivans. J'établis ce genre sur un petit insecte de Bolivia qui , par quelques ca- racières d'importance secondaire, tels que ses mandibules non bifides à la pointe et ses crochets des tarses qui sont ceux d’une Gallérucide, s'é- loigne de la tribu actuelle , mais qui lui appartient par tout le reste de son organisation. Quoique très-différent des Rhæbus par son facies général, il s’en rapproche par le premier des caractères ci-dessus, la forme de sa tête, ses veux, son menton, et sa place me paraît être immédiatement à la suite de ce genre avec lequel et le genre Ateledera il constitue une forme aber- rante parmi les Criocérides. 4. E. pauziarus. Oblongo-ovatus, niger, pube tenui parce obsilus, elytris subliliter strialo-punctatis, basi lœte croceis, macula communi quadrata scu- tellum amplectente, nigra. — Long. 2. Lat. 1 lin. Sa forme est celle d’un ovale ou plutôt d’une ellipse assez allongée , ATELEDERA. 607 régulièrement élargie de la partie antérieure en arrière , et pour les cou- leurs il ressemble presque complètement au Lema biplagiata. D’an noir peu brillant et revêtu d’une pubescence grisâtre assez longue , couchée et peu serrée. Tête très-finement rugueuse ; épistôme séparé du front par une ligne transversale peu marquèe. Antennes de la longueur des deux tiers du corps , noires en entier. Prothorax un peu plus large que long, arrondi à sa base, rétréci en avant , avec ses côtés antérieurs largement et fortement déclives , ce qui lui donne une forme conique; il est très- finement rugueux comme la tête. Écusson très-petit, en triangle aigu. Élytres ovales , allant en s’élargissant régulièrement et assez fortement de la base à leur extrémité qui est arrondie , assez convexes , ayant chacune dix stries très-fines , dont le fond paraît très-finement ponctué à la loupe ; leur moitié antérieure environ est d’un beau jaune un peu safrané ; cette couleur se prolonge en une pointe aigue sur la suture et est interrompue en avant par une tache noire commune de forme carrée, médiocrement grande et qui entoure l’écusson. Pattes de la couleur du corps; cuisses postérieures beaucoup plus fortes que les autres , ovoïdes. 11 à été rapporté de Bolivia par M. A. D’Orbigny et m’a été communi- què par le Museum d’histoire naturelle de Paris. X (21.) ATELEDERA. Tête allongée, subovalaire, un peu déprimée en dessus, sans co! distinct en arrière, obluse en avant ; épistôme séparé du front par un léger bourrelel un peu arqué. Yeux grands, sessiles, peu convexes, oblongs, obliquement et profondément échancrés au côté interne en avant. Mandibules entières à leur extrémité. Antennes de la longueur du corps, très-yrèles, grossissant légèrement à leur extrémité, à A® article assez gros, en cône renversé, 2 très-court, obconique, 3-4 très-longs, cylindriques, subégaux, 5-11 obconiques, décroisant gra- duellement. Prothorax très-allongé, conique, sensiblement plus étroit à sa base que les élytres, graduellement rétréci de celle dernière en avant. Dernier segment abdominal presque aussi grand que les autres pris en- semble et fovéolé. Corps très-allongé. — Labre transversal , arrondi en avant. — Mandi- bules minces , légèrement arquèes , dépassant à peine le labre, — Palpes maxillaires courts , à 4er article...., 2 allongé , obconique , 5° {rès-court , cupuliforme , 4° ovalaire, aussi long que le 2e, oblus à son sommet ; 608 CRIOCÉRIDES. les Jlabiaux plus courts que les maxillaires ; leur dernier article sem- blable à celui de ces derniers, — Menton transversal, assez fortement échancré en jigne droite en avant ; ses côtés obliquement arrondis. — Écusson carré. — Élytres allongées, un peu rétrécies en arrière , échan- crées en demi-cercle à leur base , avec les angles huméraux arrondis et non saillans , laissant en partie le pygidium à découvert. — Pattes assez longues , peu robustes ; hanches antérieures et intermédiaires cylindrico- coniques ; les premières contigues, les secondes séparées par un mêsos- {ernum (rès-étroit ; cuisses un peu renflées dans leur moitié terminale ; les postérieures un peu plus fortes que les autres ; jambes droites, gros- sissan( un peu à leur extrémité ; tarses assez longs, à Aer et 2e articles en triangle allongé , subégaux , 5e bilobé , 4e engagé à sa base entre les lobes du précédent , et terminé par deux crochets simples. L’unique espèce sur laquelle est établi ce genre , présente une combi- naison de caractères la plus singulière peut-être qui existe dans la fa- mille actuelle. Sa forme générale rappelle un peu celle des OEdemera et des Stenostoma de la section des Hétéromères, quoique la pubescence as- sez épaisse dont ses élytres sont revêtues lui donne un facies tout autre. Sa tête et ses yeux ont beaucoup de ressemblance avec ceux des Eubaptus et des Rhæbus. Ses antennes sont presque celles d’un Meyascelis. Son prothorax ne peut guères se comparer qu’à celui des Agra de la famille des Carabiques ou , peut-être encore mieux ; à celui de ce genre -établi par M. A. White, sous le nom de Lagenoderus, aux dépens des Apoderus (Newman’s Entomologist p. 182). Enfin il appartient aux Mé- galopides par la grandeur de son dernier segment abdominal qui est en outre creusé d’une fosselte profonde. Cette dernière tribu, la tribu ac- tuelle et celle des Sagrides sont les seules toutefois où l’on puisse le clas- ser et, à vrai dire, il ne va bien dans aucune. Après un examen attentif, je crois que c’est encore dans celle-ci qu’il est le moins mal placé et je l’y fais entrer, mais à titre de genre très-aberrant et comme l’unissant jusqu’à un certain point aux Mégalopides. L’unique exemplaire que j’ai vu ne m’appartenant pas , je n’ai pu exa- miner convenablement les parties de la bouche et en particulier La lan- guette ; il est probable qu’elle ne diffère pas de celle des autres Criocé- rides, 4. A. cyGxoipes. Pallide flavo-rufa, opaca, tomento concolore præsertèm in elytris sat dense obsila, antennis (basi prætermissa) elytro singulo macu- lis tribus tarsisque nigris. — Long. 5. Lat, 45 lin. Ce singulier insecle est (rès-allongé et sa tête réunie au prothorax for- RP ter fre 07-206 MÉGALOPIDES. 609 ment juste la moilié de sa longueur. Sa couleur générale est d’un jaune- rougeâtre clair et mat et il est revêtu en entier d’une pubescence de même couleur, plus serrée sur les élytres que sur le reste du corps. Tête trés- finement rugueuse , ayant sur le front en avant une petite fossette allon- gée très-peu marquée. Antennes noires , sauf les deux premiers articles qui sont de la couleur du corps. Prothorax trois fois environ aussi long que large, assez régulièrement rétrèci depuis sa base jusqu’à sa partie antérieure, ce qui lui donne la forme d’un cône très-allongé , rétréci sur les côtés, mais non en dessus , à quelque distance du bord antérieur et de la base , avec la partie du bord latéral comprise entre ce double rétrécis- sement anguleuse et obtuse ; même avec une forte loupe on ne distingue aucune trace de ponctuation à travers la pubescence qui le recouvre, Écusson carré. Élytres allongées , légèrement rétrécies en arrière et tron- quées à leur extrémité , ayant chacune trois taches formées par une pu- bescence noire de même nature que celle qui les revet ; deux de ces taches allongées et assez larges sont placées avant le milieu de leur longueur et parallèlement , l’une près du bord latéral , l’autre près de la suture; la troisième subapicale et de forme triangulaire fait suite à la tache latérale en question et n’en est même, à vrai dire, que la continuation tant elle en est rapprochée. Pattes assez longues ; cuisses de la couleur du corps, les postérieures assez fortes , de la longueur de l’abdomen; ce dernier creusé tout-à-fait à son extrémité d’une profonde fossette demi-circulaire. Du Brésil intérieur. Je l’ai trouvé sans nom dans la collection de M. Guérin-Méneville. QUATRIÈME TRIBU. MÉGALOPIDES, /Megalopidæ). Languette grande, membraneuse , rarement demi-cornéce , fortement bilobée chez le plus grand nombre, entière chez quelques-uns. Mandibules à pointe entière, inermes et tranchantes au côté interne. Dernier article de tous les palpes allongé et acuminé. Yeux grands, fortement échancrés. Antennes grossissant plus ou moins de la base à leur extrémité, souvent dentées ou pectinées, insérées à la base des canthus oculaires. Tête penchée, déprimée en avant, généralement munie d'un cou en arrière ; front large, séparé de l’épistôme par un sillon transversal rectiligne toujours très-marqué. Hanches antérieures et intermédiaires cylindriques et contiques ; aucun ves- tige de prosternum entre les premières ; à reine une légère trace de mésoster- num entre les secondes. 1 1 610 MÉGALOPIDES. Dernier segment abdominal le plus grand de tous ; les angles du premier embrassant de chaque côté les épimères:métathoraciques. Crochets des tarses simples. Le genre Megalopus, tel qu’il est constitué aujourd’hui, ne répond plus à l’idée que Fabricius s’en était fait en le créant. Aux deux espèces qu’il y avait placées on a commencé par réunir quelques autres qu’il avait mises parmi les Clythra, puis successivement on grand nombre de nou- velles d’un facies fort différent , à mesure que s’augmentaient les décou- vertes entomologiques. Non-seulement ce genre a besoin d'être sous-di- visé , mais il constitue un groupe bien distinct de tous ceux de la famille actuelle, ainsi qu’on peut s’en assurer, si l’on veut bien comparer les ca- ractères exposés plus haut avec ceux des tribus qai précèdent et qui suivent, Parmi ces caractères, deux de première importance, la grandeur du der- »ier segment abdominal et la saillie que font les angles antèrieurs du premier en dehors des épimères métathoraciques , servent non-seulement à distinguer immédiatement ces insectes des trois tribus précédentes, mais encore à indiquer d’une manière positive leur place dans la série entière des Phytophages. On ne les retrouve, en effet, que chez les Clythrides et les Cryptocéphalides. Si l’on veut déterminer ensuite à laquelle de ces deux tribus ils se rattachent de plus près , la question est prontement dé- cidée à l’aide d’un seul caractère. Tous les Cryptocéphalides sans excep- _{ion ont la saillie prosternale plus ou moins large et les hanches antérieures subgiobuleuses; ici, au contraire, la première est nulle et les secondes sont cylindrico-coniques comme chez les Clythrides. C’est donc près de ce dernier groupe que ces insectes doivent être placés. D'un autre côté de nombreux caractères ne permettent pas de les confondre avec les Clythri- des. Il suffira de citer ici les mandibules de ces dernières tridentées à l’ex- trémité , leurs palpes toujours tronquès au bout et surtout une particula- rité à laquelle on n’a pas fait attention jusqu'ici. Chez les Mégalopides toutes les fois qu’il y a disproportion dans la longueur relative des pattes , l'accroissement a lieu d’avant en arrière , de telle sorte que ce sont les postérieures qui l’emportent sur les autres. L'inverse a lieu chez les Cly- thrides ; c’est la première paire qui s’allonge dans ce cas, puis l’intermé- diaire et la dernière ne se développe jamais. Même chez les espèces dont les pattes n’offrent rien de particulier sous le rapport de la grandeur, si l’on y regarde de près, on trouve presque toujours que les postérieures sont un peu plus courtes que les autres. Les deux groupes sont donc très-distincts ; mais ce qui prouve combien ils sont voisins, c’est que Fabricius , comme je viens de le dire, a placé parmi les Clythra quelques espèces qui appartiennent incontestablement à celui-ci et que récemment M. Hope a commis la même erreur au sujet de son genre Pœctlomorpha, établi sur des Mégalopides africains. # MÉGALOPIDES. « CIT La position que j’assigne à ces insectes entre les Criocérides et les Cly- thrides me paraît donc être celle qui leur appartient réellement. Je n’en vois du moins aucune autre qui n’altère les caractères des autres groupes el les rapports qu’ils ont entre eux. S’il en est ainsi, Latreille s’est com- plètement mépris sur la place qu’il leur a donnée dans tous ses ouvrages. Dans son Histoire naturelle des Crustacés et des Insectes où il en a parlé pour la première fois (Tome XI! , p. 595), le genre Megalopus se trouve placé dans la section des Chrysomélines propres (les Cycliques du Règne animal) entre les Colaspis et les A dorium , c’est-à-dire entre deux formes dont l’une appartient aux Eumolpides et l’autre aux Gallérucides. Dans le Genera Crustaceorum et Insectorum qui parut quelque tems après, ces in- sectes sont retirés de la section que je viens d'indiquer, reportés dans celle des Criocérides (les Eupodes du Règne animal) et placés entre les Orso- dacna et les Donacia. À partir de ce moment Latreille les a laissés dans ce groupe, mais en les plaçant en tête et les faisant suivre immédiatement, soit des Sagra, soit des Orsodacra. M. le comte Dejean qui, dans le Cata- logue de sa collection , a considérablement modifié l’arrangement des Eu- podes et des Cycliques de Latreille, ne me parait pas avoir été plus heureux que lui dans la place qu’il a assignée à ces insectes entre les Sagra et les Megascelis. Les parties de la bouche , sauf la languette, ne varient presque pas dans cette tribu. Les palpes sont constamment terminés par un article al- Jongé et acuminé ; les labiaux seulement présentent une légère différence sous le rapport de leur insertion ; placés en avant et à la base de la lan- guelte chez l'immense majorité des espèces , ils le sont un peu plus haut, sur les lobes de cet organe, chez les Temnaspis ; ce genre est en même tems le seul qui ait un menton entier. Les mâchoires , les mandibules et le labre ne subissent que des modifications insignifiantes et ne peuvent servir à l'établissement des genres. Quant à la languette , elle affecte deux formes différentes qui doivent servir de base à la division primaire de la tribu. Dans l’une qu’on peut appeler la forme typique, cet organe est divisé jusqu’à l'insertion des palpes en deux lobes un peu divergens, légèrement concaves, arrondis ou tronqués obliquement à leur sommet et finement ciliés sur leurs bords. Dans l’autre qui est propre à un petit nombre d’espèces composant le genre Pæœcilomorpha et qui les lie directement aux Clythrides, cet organe est en- lier et coupè carrèment ou arrondi en avant. Mais malgré cette modifica- tion, il n’y a rien de changè à l’insertion des palpes qui est, comme de coutume, basilaire et antérieure. Celle des antennes a lieu comme chez les Criocérides au bord interne et inférieur des yeux, mais le front étant très-large, ces organes parais- sent plus fortement séparés. Ils présentent d’assez nombreuses modifica- tions qui dépendent de l’allongement ou de la brièvetè de leurs arlic'es 612 MÉGALOPIDES. 5-11, qui sont tantôt longs et un peu en massue à leur sommet , tantôt en triangle ou en carré inéquilatéral , tan{ôt enfin très-courts et transversaux. Le passage d’une de ces formes à l’autre s’opère insensiblement , de sorte que quoique l’une d’elles domine dans chaque genre , presque tous cepen- dant présentent à cet égard quelques exceptions. Les quatre premiers ar- tieles sont moins sujets à varier. Le 1, est toujours assez gros et subcylin- drique , le 2e très-court, le 5° grèle et beaucoup plus long que le 4‘ qui est obconique. L’échancrure des yeux n’est pas sujette, comme chez les Criocérides, à disparaître ; toujours au contraire leurs canthus sont très-grands, en triangle obtus et un peu oblique. Les Pæcilomorpha sont les seuls chez qui ces organes soient sessiles. Partout ailleurs ils sont pourvus en arrière d’une orbite dont le plus ou moins de saillie, combinée avec la leur, déter- mine la forme du cou. Le prothorax, sauf dans un où deux cas, est toujours transversal ou au moins aussi large que long. Il se présente sous trois formes principales qui sout assez bien d'accord avec les autres caractères génériques. Dans l’une il constitue une sorte de cylindre court, parfois un peu arrondi sur les côtés, sensiblement plus étroit que la base des élytres et rétréci brus- quement par deux sillons transversaux, l’un antérieur en général bien marqué , l’autre postérieur plus faible, Dans la seconde il est quadran- gulaire ou trapézoïde , légèrement arrondi ou sinuë à sa base qui est en méme tems finement marginée et ses côtés antérieurs sont plus ou moins _ abaissés ou déclives ; le sillon transversal postérieur manque ; l’antérieur est également effacé ou s'il existe , il est très-peu marqué et largement interrompu dans son milieu. La troisième forme, propre a un petit nombre d'espèces, n’est en quelque sorte que la précèdente exagérée. Dans l’ane comme dans l’autre le prothorax est moins débordé par la base des élytres que dans la première. L’écusson est toujours bien développé et presque toujours en triangle plus ou moins curviligne ; il est rare qu’il soit en (riangle (ronquë ou échancré à son sommet. Les élytres, sauf chez les Homalopterus, embrassent légèrement les côtés du corps et sont à-peu-près dépourvues d’épipleures ; jamais elles n’ont de rebord en dessous. La coupe de leur base mérite d’être prise en considération, étant tantôt fortement sinuée, par suite d’ane dépression qui existe en dedans des angles huméraux et de la saillie de ces derniers, tantôt légèrement arquée ou enfin coupée carrément. En arrière elles re- couvrent toujours le pygidium, mais parfois, au lieu de s’arrondir et de se réunir exactement à leur extrémité , elles se terminent chacune en pointe et sont par conséquent un peu déhiscentes. La forme cylindrique des hanches antérieures et intermédiaires, ainsi que l’absence du prosteraum entre les premières, ne souffrent point d’excep= MÉGALOPIDES. 613 tion et ne nécessitent aucune remarque. Il n’en est pas de même du mé- tasternum qui, dans plus de la moitié des espèces, présente en avant une saillie plus ou moins prononcée , conique ou comprimée et qui, le plus souvent , s’interpose entre les hanches intermédiaires sous la forme d’une cärène, M, Klug ne s’est servi de ce caractère que pour établir deux sec- tions dans le genre Megalopus ; mais il me paraît être générique, au même titre que la saillie analogue qui existe si fréquemment dans certains grou- pes de Coléoptères , les Lamellicornes entre autres, d'autant plus qu’il coincide presque loujours avec une forme générale particulière , des an- tennes courtes, un prothorax trapèzoïde, etc. Ce sont précisément ces espèces que Fabricius avait placées parmi les Clythra. Quant au mésos- ternum , que la saillie dont il est question en ce moment existe ou non, jamais il ne descend entre les hanches intermédiaires au niveau du mè- tasternum. Les pattes postérieures sont toujours plus grandes que les deux paires antérieures et acquièrent fréquemment , mais non pas toujours , un dè- veloppement beaucoup plus considérable chez les mâles que chez les fe- melles. Néanmoins les Mégalopides ne sont pas des insectes sauteurs et ils confirment ce que j’ai dit dans les généralités, que la grandeur de ces organes n’est pas toujours un indice de Ja faculté saltatoire. J’ai observé vivantes une vingtaine d’espèces de cette tribu et ne les ai jamais vu S’é- lancer, même à une courte distance, Les cuisses postérieures sont quel- quefois épineuses en dessous chez les mâles et les crochets des tarses tou- jours simples dans les deux sexes. Le grand développement du dernier segment abdominal est un des principaux caractères de ces insectes et les sépare nettement de tous ceux qui précèdent, sauf les Ateledera. I1 n’y à aucune exception à ce égard. Les deux sexes sont faciles à distinguer entre eux. Les femelles, à deux ou trois exceptions près, ont tout-à-fait à l'extrémitè du dernier segment abdominal , une petite fossette ordinairement demi-cireulaire que tous les auteurs ont passé sous silence (1). Quelques mâles en très-petit nombre l’ont également, mais ou elle est d’une autre forme que celle des femelles, ou les pattes postérieures sont plus développées dans le premier de ces sexes que chez le second. Outre ces deux caractères, les mâles des Homa- lopterus ont des antennes un peu plus longues que celles des femelles ; ce sont les seuls qui présentent celte particularité. Les premiers états des Mégalopides sont complètement inconnus, Mais à en juger par l’analogie qu’ils ont à l'état parfait avec les Clythrides, il est plus que probable que leurs larves vivent dans des fourreaux portatifs (4) Excepté M. Chevrolat qui l'a mentionnée dans la description de son Megalo- pus nigrocinctus (Coléoptères du Mexique. Cent, 1, fase, 4), mais sans s’appercevoir que c’élait un caractère sexuel, 614 MÉGALOPIDES, comme celles de ces dernières et ont des mœurs pareilles, Pour mon comple, j'en suis intimement convaincu. Quant à leurs habitudes à l’état parfait, je ne peux mieux faire que de répéler ce que j'en ai dit dans les Annales des sciences naturelles (XXE, p. 186) : « Toutes les espèces vivent sur les plantes et les arbrisseaux peu élevés. Leur vol est lourd et n’a lieu que pendant la plus forte chaleur du jour. Quand on les saisit, ils fléchissent un instant leurs antennes et ré- pandent par les articulations des pattes une liqueur jaune d’une odeur ana- logue à celle des Coccinella. Ils produisent comme les Lema un bruit aigu par le frottement de leur prothorax contre le pédoncule du mésothorax. » Je divise cette tribu en six genres dont voici le tableau : T. Languette profondément divisée en deux lobes. Yeux pourvus d'une orbite en ar- riere. A. Métasteraum muni d’une saillie conique ou comprimée en avant. 1 Mastostethus. B. Point de saillie métasternale, a. Elytres non déhiscentes à leur extrémité. b. Élytres carènées latéralement, pourvues d’épipleures perpen- diculaires, 2 Humalopterus. bb. Elytres non carènées, s'arrondissant pour embrasser légère- ment les flancs. Écusson en triangle curviligne, entier. 3 ÀAgathomerus. Écusson échancré à son sommet ; deux mamelons sur le mé- tathorax, > Temnaspis. “aa. Élytres déhiscentes à leur extrémité , ayant une aire élevée à leur base. 4 Megalopus. 1. Languette entière, Yeux sessiles. 6 M tr D (a). I. Languelte fortement bilobée : yeux pourvus d’une orbile en arrière. I. (22.) MASTOSTETHUS. Clythra. Ya, Syst. El. 1, p. 29. Megalopus. Ouiv. Entom. VI, p. 920. Kiuc. Entom. Mon. et Jakrb. der Insekt. Bruchus. Ouiv. Entom. IV, n° 79. p. 7. Mélastcrnum formant en avant une saillie conique ou comprimée, souvent (4) Je dois prévenir que dans les descriptions qui suivent, je ne cite pas le relevé des espèces de Megalopus publié par M, Gistl dans son Faunus, neue Folge, p. 111 et suivantes, C’est une simple compilation faite avec si peu de soin que, copiant les diagnoses des espèces décrites par M, Klug dans ses Entomologische Monographien et son Jahrbucher der Insektenkunde , l’auteur n’a pas seulement pris Ja peine de rapporter ces espèces aux deux sections établies par M. Klug, quoiqu’il les conserve, de sorte que dans celle caractérisée par la présence d’une saillie métasternale , il se trouve un bon nombre d’espèces qui en sont dépourvues. A la fin se trouvent quatre espèces soi disant nouvelles, décrites en quelques mots et avec si peu de soin encore, que l’auteur donne à l’une d’elles un nom qu’il a déjà mentionné deux pages plus haut, De pareils {travaux sont à mes yeux comme s’ils n’existaient pas, MASTOSTETHUS. 613 accompagnée d'une carène qui s'interpose entre les hanches intermédiaires. Antennes courtes, robustes; leur 5° artrele grèle, deux fois plus long que le 4°; les sir suivans transversaux, serrés, non ou à peine dentés au côté interne. Prothorax trapézoide ou quadrangulaire, arrondi ou sinué el finement marginé à sa base, sans sillon transversal antérieur ou n'en ayant qu'un fai- blement marqué et interrompu dans son milieu. Corps généralement large, court, peu convexe et glabre en dessus, peu pubescent en dessous, parallèle ou subparallèle. — Menton échan- cré en ligne droite, avec ses bords latéraux arrondis obliquement, — Palpes labiaux insérès en avant et à la base de la languette ; lobes de cette dernière évasés et arrondis à leur sommel. — Écusson en triangle cur- viligne, très-rarement tronqué à son sommet, — Élytres sinuées à leur base , ayant leurs angles huméraux saillans, embrassant légèrement les flancs , sans aire sous-scutellaire à la base , arrondies conjointement et se joignant exactement à leur extrémité. — Pattes postérieures souvent mé- diocres et presque pareilles dans les deux sexes. — Dernier segment ab- dominal simple , rarement déprimé dans son milieu chez les mâles con- aus, (oujours creusé à son extrémité chez les femelles d’une fosselte plus ou moins profonde. Fabricius a décrit dans son Systema Eleutheraltorum quatre espèces de ce genre (curvipes, tibialis, curvatus et obliquus) qu’il a placées parmi les Clythra, au lieu de les faire entrer dans le genre Megalopus établi par lui dans le même ouvrage. Olivier qui n’a connu aucune de ces espèces , ayant eu occasion d’en observer une autré qui était nouvelle ( dor- salis), vit bien qu’elle ne pouvait prendre place parmi les Clythra et la classa dans le genre Megalopus de Fabricius (Entomologie VI , p. 920 . Tous les entomologistes qui ont eu depuis l’occasion de s'occuper de ces insectes, ont imité son exemple, que M. Klug a sanctionné de l’autorité de son nom et le genre Megalopus ainsi constitué , s’est accru successivement d’une foule d’espèces d’un facies (rès-dissemblable. Je commence par en extraire celles du genre actuel que leur saillie mè- tasternale distingue suffisamment des autres. C’est là leur caractère es- sentiel et même unique , à parler rigoureusement, car {ous les autres in- diqués plus haut, ou sont sujets à quelques exceptions , rares à la vérité, ou se retrouvent dans les genres suivants ; mais , ainsi que je l’ai dit plus haut , celui-ci me paraît assez important pour servir de base à un division générique. Les Mastostethus sont tous américains et composent à eux seuls un peu plus de la moitié des espèces de la tribu. Ceux décrits plus bas s'élèvent à 57, dont 26 du Brésil , 14 de Cayenne , 5 de Bolivia , 4 de Colombie et 616 MÉGALOPIDES. 11 du Mexique. On peat les diviser en deux sections fort inégales, il est vrai, d’après la forme de leur saillie métasternale. Division F. — Saillie métasternale très-forte, conique, ne s'avançant pas sous la forme d'une carène entre les hanches intermédiaires. Esp. 1-5. 4. M. Baurearus. Oblongo-parallelus, niger, prothorace lateribus anticis deflexis, transversim haud sulcatis ; elytris rufis. fascia lata communi vnte- gra ypostice reele lruncala nigra. — Long. 512, 6. Lat. 2 1792, 2273 lin. Mas. : Abdominis segmento anali lale impresso. Fœm. : Abdominis apice sat profunde foveoialo. Megalopus balteatus. Krvc. Jahrb. d. Insekt. p. 219 , 41. Megalopus nigrocinctus. Des. Cat. ed, 5. p. 385. Mâle : Peu allongé, large, massif et parallèle. D’un noir assez brillant et glabre en dessus ; revêtu en dessous , surtout sur l'abdomen , d’une lèé- gère pubescence couchée grisâtre. Tête vaguement pointillée sur le vertex et ayant un groupe d’assez gros points enfoncés au bord interne de chaque œil; bord antérieur de l’épistôme et du labre roussâtre. Antennes noires, un peu plus longues que le prothorax, assez fortement élargies à partir du Be article. Prothorax une fois environ plus large que long, un peu rétréci _en avant, légèrement arrondi et finement marginé en arrière, avec ses angles postérieurs nullement saillans et ses côtés antérieurs fortement dé- clives; à peine avec une forte loupe apperçoit-on quelques très-petits points enfoncès épars sur sa surface. Écusson vaguement pointillé. Élytres peu allongées , subparallèles , ayant leurs angles huméraux assez saillans et tronqués obliquement , un peu convexes en dessus et traversées du quart à la moitié de leur longueur par une large bande noire, entière, coupée carrément en arrière et obliquement de chaque côté en avant ; leur ponctuation est fine , mais assez distincte sur la bande en question , moins prononcée en avant, et presque effacée en arrière. En dessous les côtès de la poitrine et l'abdomen sont assez fortement ponctuës. Pattes ro- bustes ; cuisses postérieures un peu plus grosses seulement que les autres ; jambes de la même paire robustes , quadrangulaires ; légèrement arquées. Saillie métasternale très-prononcte, conique et obtuse. Dernier segment abdominal largement , mais peu profondèment déprimé dans la majeure partie de son étendue. Femelle : Cuisses et jambes postérieures différant à peine de celles du mâle. Dernier segment abdominal creusé , tout-à-fait à son extrémité, d’une fossette demi-cireulaire assez profonde. Du Mexique. Mon exemplaire qui est une femelle, vient de la province d'Oajaca. Le mâle m'a été communiqué par M, Reiche, MASTOSTETHUS. 617 2. M. miérocincrus. Oblongo-parallelus, niger, abdomine anguste ter- laceo-marginato, prothorace lateribus anticis deflexis, transversim haud sul- calis, elytris testaceo-albidis, fascia lata communi angulata vel arcuata ac ulrinque abbreviata, nigra. — Long. 5, G. Lat. 2172, ? 374 lin. Mas. : Abdominis segmento anali late impresso. Fœm. : Abdomine apice sat pro/unde foveolato. Megalopus nigrocinctus. Cuevroz. Col. du Mexique, Cent. I. fase. 1. Megalopus variabilis. Des. Cat. ed. 5. p. 585. Megalopus dorsalis, Kiuc in litteris. Var. A. Elytris fascia lala communi integra utrinque dilacerata, n'gra. Var. B. Elytro singulo macula media transversa, nigra. Var. C. Elytris immaculatis. Var. D. Abdomine testaceo. Var. E. Abdomine testaceo, pectoris centro, capite prothoracisque limb rufo-sanguineis, capile nigro-maculato. Var. F. Abdomine, pectore, capiteque ut in var. E; prothorace rufo- sanguineo, nigro-reliculato. Celte espèce est extrêmement variable sous le rapport des couleurs, un peu sous celui de la taille ainsi qne de la forme, et mériterait de conser- ver le nom de variabilis que lui a donné M. le comte Dejean dans son Catalogue ; mais le droit de priorité exige qu’elle garde celui de nigro- cinctus sous lequel M. Chevrolat l’a publiée. J’ai pris pour type les exem- plaires dont le corps est noir en dessous , attendu que ce sont les plus communs. Mâle : Sa forme est tantôt absolument semblable à celle du balteatus, tantôt un peu différente, ce qui est dù à ce que les élytres sont propor- tionellement à la tête et au prothorax pris ensemble , un peu plus cour- tes ; à part cela, la description du balleatus lui convient au point que je ne pourrais que la reproduire mot à mot. Il n’en diffère que par son ab- domen qui est légèrement liséré de testacé sur les côtés , la couleur de ses élytres qui est d’un blanc-testacé ou d’un testacèé plus ou moins pâle, parfois un peu rougeâtre, et la forme de la bande noire qui les traverse. Cette bande , très-variable sous le rapport de la largeur et de la forme, est chez les exemplaires où elle a acquis son plus grand développement, plus ou moins arquée et même anguleuse , tantôt assez régulière , {tantôt au contraire sensiblement déchirée sur ses bords et s’arrête de chaque côté, à peu de distance du bord latéral. Les pattes , le dernier segment abdominal et la saillie métasternale ne diffèrent en rien de ceux du bal- tealus. Femelle : Elle présente aussi les mêmes caractères que celle du pré- 18 618 MÉGALOPIDES. # cédent, c’est-à-dire que ses cuisses postérieures sont aussi fortes que celles du mâle et que son dernier segment abdominal est assez profondé- ment fovéolé à son extrémité. Les variétés suivantes s’observent indifféremment chez les deux sexes. Var. A. La bande noire des élytres est entière comme chez le baltea- tus, mais plus large, moins droite et déchirée sur ses bords , surtout sur le postérieur. Ce n’est qu’à ce seul caractère qu’on peut distinguer de l'espèce en question les exemplaires qui ont le corps noir comme cette dernière. J'en ai d’autres sous les yeux chez qui il ressemble à celui de la variété E. Celle-ci ne parait pas commune. « Var. B. J'y comprends les exemplaires chez qui la bande noire s’o- blitère plus ou moins, mais en laissant toujours des traces de son exis- tence. Elle commence par s’interrompre sur la suture , pais chacune des taches isolées qu’elle forme diminue insensiblement et finit par se réduire à un point plus ou moins gros. Var. C. Élytres sans taches. Var. D. Abdomen testacé ou couleur de paille. Var. E. Abdomen comme dans la variété D; centre du métathorax, tête et limbe du prothorax d’un rouge-sanguin foncé. La tête est toujours plus ou moins noire sur le vertex et cette couleur s’avance sur le front, en formant une raie qui parfois s’interrompt et constitue une tache de gran- deur variable. É Var. F, Elle ressemble à la précédente , si ce n’est que le prothorax, au lieu d’être d’un rouge-sanguin sur ses bords, est en entier de cette cou- leur, avec un réseau noir plus ou moins compliquè sur le disque. Du Mexique. J’en ai vu un grand nombre d’exemplaires parmi lesquels un que M. Klug m’a communiqué sous le nom de dorsalis. Il est très- probable qu’il ne forme avec le balteatus qu’une seule espèce. 3. M. cixGuLarus. Oblongo-parallelus, rufo-sanguineus, antennis, tibüis tarsisque nigris ; prothorace lateribus anticis deflexæis, supra antice transver- sim sulcato ; elytris flavo-rufis, fascia lata communi media, obscure sangui= nea. — Long. 5. Lat. 21/4 lin. Mas : Abdominis segmento anali late vageque impresso. Mâle : Plus petit, mais du reste absolument semblable pour la forme au nigrocinctus. L'un rouge-fauve en dessous , passant au rouge-sanguin sur la tête et le prothorax , avec les antennes , les jambes et les tarses noirs. La tête et les antennes ne diffèrent en rien de celle du précédent. | MASTOSTETHUS. 619 Le prothorax est aussi exactement pareil , si ce n’est qu’il a en avant un sillon fin, mais assez marqué, qui s'étend d’un augle antérieur à l’autre et s’écarte un peu du bord antérieur dans son milieu où il est moins distinct qu’à ses extrémités, mais assez cependant pour faire paraître un peu re- levé le bord en question. Écusson sanguin , vaguement ponctuë sur ses bords. Élytres semblables pour la forme à celles du précédent, d’un beau fauve-rougeàtre et traversées par une large bande entière d’un rouge-sanguin obscur, semblable pour la forme et la situation à la bande noire du nigrocinctus. Les pattes, le dernier segment abdominal et la saillie métasternale ne diffèrent en rien de ce qu’ils sont chez ce dernier. — La femelle m’est inconnue. Du Mexique. Je l’ai recu de M. Klug sous le nom que je lui conservé. q C 8 4. M. BiuoBus. Oblongo-parallelus, rujo-sanguineus, capitis linea longi- tudinali, antennis, thoracis disco, scutello, pectoris lateribus pedibusque ni- gris ; prothorace lateribus anticis deflezis ; elytris albido-flavis, macula magna communi postice biloba, nigra. — Long. 4275. Lat. 2 lin. Mas : Femoribus posticis vix incrassalis ; abdominis scygmento anali late vageque canaliculato. Fœum : Abdominis apice foveola semicirculari impresso. Mâle : Plus petit et proportionellement un peu plus étroit, mais aussi épais que le nigrocinctus et glabre en dessus. Tête d’un rouge-sanguin foncé et assez vif, vaguement pointillée sur le vertex , assez fortement ponctuée au bord interne des yeux , ayant sur le front une petite ligne longitudi- nale et l’extrémité des mandibules noires. Antennes de la même couleur, avec le premier et parfois aussi le second article rouge , de la longueur du prothorax et assez élargies à partir du 5e article. Prothorax un peu plus long que celui du nigrocinctus, semblable du reste pour la forme, de la couleur de la tête, avec une grande tache noire, quadrangulaire, atteignant les bords antérieur et postérieur ; parfois cette tache se fond sur ses bords latéraux avec la couleur du fond. Écusson noir ou d’un noir-rougetre , vaguement pointillé, Élytres peu allongées, ayant leurs angles huméraux assez saillans, un peu convexes et plus fortement pointillées que chez les précédens , d'un fauve-rougeâtre et ayant une grande tache noire com- mune submédiane , n'atteignant pas leurs bords latéraux et fortement bi- lobée en arrière. Poitrine de la couleur de la tête et du prothorax ; épi- mères du métathorax et du mésothorax noirs. Abdomen d’un jaune-fauve parfois rougeâtre , hérissé de quelques poils raides et pâles à son extrè- mité. Pattes noires ; cuisses postérieures à peine plus grosses que les au- {res ; jembes de la même paire quadrangulaires, légèrement arquées dans 620 MÉGALOPIDES. leur milieu. Dernier segment abdominal largement, mais faiblement cana-! SJ liculé dans toute sa longueur. Saillie métasternale très-prononcée, conique et obtuse. Femelle : Elle ne diffère du mâle que par son dernier segment abdo- minal qui est creusé à son extrémité d’une petite fossette demi-circulaire assez profonde. Cette espèce bien distincte des précédentes, a été découverte dans la province de Tabasco au Mexique par M. Ghiesbrecht de qui je la tiens. J'en ai vu un assez grand nombre d'exemplaires, tous parfaitement sem- blables. 5. M. Leprieuri. Oblongo-parallelus, rufus, abdomine infuscalo, anten- nis, peclore pedibusque nigris; prothorace lateribus anticis defleris; elytris sal convexis, evidenter punctalis. — Long. 6. Lat. 2 374 lin. Fœm : Abdomine apice foveola semicirculari excavato. Femelle: Aussi grand, mais plus large et d’un facies encore plus robuste que le nigrocinctus. Glabre, sauf sur le dessous du corps et les pattes qui sont revêtus de quelques poils grisâtres plus serrés sur l’abdomen qu’ail- leurs. Tête d’un rouge de brique assez foncé et assez brillant , fortement ponctuée au bord interne des yeux, vaguement pointillée sur le front et sur le vertex ; extrémité des mandibules noire. A ntennes de la même cou: leur, sauf le dessous du premier article qui est rouge , de la longueur du prothorax , assez fortement élargies à partir du cinquième article. Protho= rax de la couleur de la tête, du double plus large que long , légèrement” rêtréci en avant, finement marginé et légèrement arrondi à sa base , dont les angles sont un peu carènèés en dessus, assez convexe en dessus, avec ses bords latéraux antérieurs très-déclives et presque imponctuë. Écusson ! vaguement pointillé sur ses bords. Élytres peu allongées , assez fortement sinuées au dessous de leurs angles huméraux qui sont saillans , puis lé- gérement élargies à leur extrémité , assez convexes et couvertes de points enfoncés peu serrés , mais plus gros et plus marqués que chez les précé- dens. En dessous la partie postérieure du prothorax , le mésothorax , le” mélathorax et les pattes sont d’un noir assez brillant. Abdomen noir, avec son dernier segment et ses bords latéraux d’un rouge-sanguin foncé ; ses quatre premiers segmens lisérès de testacé en arrière. Pattes robustes; cuisses postérieures médiocrement renflées; jambes de la même paire lé- sérement arquées et quadrangulaires. Une fossette demi-circulaire assez profonde occupe l'extrémité du dernier segment abdominal. Saillie métas- ternale très-forte , en cône assez aigu. — Je ne connais pas le mâle. Cette belle espèce a èté découverte à Cayenne par M. Leprieur à qui MASTOSTETHUS. 621 M. Buquet l’a dédiée ; j'en dois la connaissance à l’obligeance de cet entomologiste. Daivion 11. — Saillie métasternale comprimée, tranchante en avant et s’avançant presque toujours entre les hanches intermédiaires. Esp. 6-57. 6. M. nicnirennis. Breviter oblongus, rufo-ferrugineus, fronte inter ocu- los, antennis, tibiis tarsis elytrisque nigris ; his parum convexis, evidenter sat crebre punclatis. — Long. à 172 Lat. 2 374 lin. Fœm : Abdominis apice foveola semicireulari excavato. Femelle : Un peu plus court , aussi large, moins convexe que le Le- prieuri et d’an facies aussi robuste que cette espèce. Sa couleur générale est d’un rouge-ferrugineux assez clair, avec une large bande transversale entre les yeux , les antennes , les élytres , les jambes et les tarses noirs. Tête vaguement pointillée , sauf au bord interne des yeux qui est comme corrodé sur un assez large étendue. Antennes de la longueur du prothorax, robustes , graduellement élargies à partir du 5° article. Prothorax du dou- ble plus large que long, un peu rétréci en avant, légèrement arrondi à sa base, ayant ses quatre angles aigus, mais non saillans , médiocrement con- vexe en dessus, avec ses bords latéraux régulièrement déclives ; il est couvert de petits points enfoncés visibles seulement à la loupe et peu serrés. Écusson vaguement pointillé. Élytres courtes, ayant leurs angles humé- raux saillans et tronqués obliquement, légèrement sinuées au dessous de ces angles sur les côtés, puis régulièrement arrondies, peu convexes et couvertes de points enfoncèés assez serrés. Pattes robustes ; cuisses posté- rieures assez fortes et comprimées ; jambes de la même paire légèrement arquées. Dernier segment abdominal creusé à son extrémité d’une fossette demi-circulaire assez profonde. Saillie métasternale forte, comprimée et carènée en avant. De Cayenne. Collection de M. Dupont. 7. M. renminauis. Oblongo-ovatus, rufo-sanquineus, capile nigro-[asciato, abdominis lateribus thoracisque limbo testaceis ; hoc antice utrinque sulcato, argus prominulis ; elytris sat convexis, pubescentibus, basi lateribusque anlicis nigricantibus, humeris, margine lalerali summo apiceque luteis. — Long. 5. Lat. 5 lin. Mas : Femoribus posticis modice incrassalis. Fœm : Abdominis apice fovea semicirculart excavato. Megalopus terminalis. BLaxcaauD in D'Onmicxrx, Voy. dans l’Amér, mér, Ins. pl. 25. f. 4. 622 MÉGALOPIDES. Van. A. Thoracis dorso nigricante ; elytris basi tantum nigris ; abdomine Lestaceo. Mâle : Très-large et subovale. Tête d’un fauve-sanguin, parcourue de- puis sa base jusqu’au bord antérieur du front par une bande qui commence sur l’occiput par une grande tache triangulaire, se rétrécit ensuite, puis se dilate entre les yeux en une tache oblongue ; elle est légèrement pu- bescente , couverte de points enfoncés gros et serrés sur le front , plus petits et plus épars en arrière; extrémité des mandibules noire. Antennes de la longueur du prothorax, fortement élargies à partir du be article, ayant leurs quatre ou cinq premiers ferrugineux , les autres bruns ou noirâtres. Prothorax une fois et quart environ plus large que long, assez fortement réfréci en avant, légèrement arrondi à sa base et coupè un peu obliquement près de ses angles postérieurs qui sont assez saillans, mais moins que les antérieurs ; il est peu convexe , impressioné longitudi- nalement de chaque côté du disque, avec un sillon assez marqué le long du bord antérieur de chaque côté , vaguement ponctué et glabre en des- sus, d’un testacé pâle sur les bords latéraux, rougeâtre sur le disque. Écusson d’un rouge-sanguin assez foncé, parfois noirâtre, et vaguement pointillé. Élytres courtes , très-larges , sinuées au dessous des angles hu- méraux qui sont assez saillans, puis s’arrondissant à leur partie posté- rieure , peu convexes antérieurement, déclives en arrière, couvertes d’une ponctualion serrée et d’une pubescence blanchâtre couchée et médiocre- ment dense; elles sont d’un beau rouge-sanguin assez foncé et peu bril- lant , avec leur base sur une faible étendue, les épaules et une bande submarginale qui se termine aux trois quarts de leur longueur, noirs; celle dernière bande qui se continue sans interruption avec le noir de la base, se fond insensiblement sur son bord interne avec le rouge-sanguin qu’elle encadre ; le sommet des épaules et l’extrémité des élytres sont d’un tes- tacé-soufré pâle ; la tache apicale est assez grande , arrondie en avant et remonte un peu en pointe le long des bords latéraux. Dessous du corps d’un rougeâtre plus ou moins vif, peu uniforme et passant au brunâtre sur l’abdomen dont les bords latéraux et l’extrémité sont plus ou moins largement testacés. Pattes de la couleur du corps, avec la base des cuisses et des jambes et le sommet des premieres plus ou moins fauves. Cuisses postérieures médiocrement renflées ; jambes de la même paire robustes, quadrangulaires, légèrement arquées. Saillie métasternale très-forle, com- primée et carènée en avañt. Femelle : Cuisses postérieures aussi grosses que celles du mâle ; jambes de la même paire un peu plus grèles ; une fossette demi-circulaire assez profonde à l'extrémité du dernier segment abdominal. Var, A. La tache noire du prothorax est noirâtre et ressemble un peu MASTOSTETHUS 625 à une M dont les branches seraient très-larges ; la bande noire latérale des élytres est réduite à sa portion basilaire et humérale ; enfin l’abdomen est en entier lestacé. Il doit exister de nombreux passages entre celte varièté et les exemplaires que j'ai regardés comme typiques. Cette belle espèce, qui ne se rattache à aucune autre par ses couleurs et son /acies général, a été découverte par M. A. D’Orbigny dans le pays des Guarayos (Bolivia). Elle m’a été communiquée par le Museum d’his- toire naturelle de Paris et par MM. Reiche et Guërin-Méneville. 8. M. arrorasciarus. Latus, parallelus, ater, sat nitidus, abdominis basi magis minusve rufescente, femoribus inlus rufo-maculatis ; elytris parum convezris, fasciis duabus arcuatis, valde dentatis (una basilari, altera pone medium) testaceo-albidis. — Long. 6. Lat. 5 lin. Mas : Femoribus posticis sat incrassalis, libiis ejusdem paris valde arcua- tis ; abdominis segmento anali deplanato, ante apicem transversim impresso. Fœm : Tibiis posticis vix arcuatis ; abdomanis apice foveola semicirculari impresso. Megalopus atrofasciatus. BLaNcarn in D’OrBieny. Voy. dans l'Amér. mér. Ins. pl20. ts 4. Mäle : Court et large; glabre en dessus et très-légèrement pubescent en dessous. D’un noir foncé assez brillant , avec la base de l'abdomen plus ou moins rufescente ou d’un rouge-sanguin foncé dans son milieu. Tête lisse sur le milieu du front , fortement ponctuée au bord interne des yeux, vaguement poinlillée en arrière; moitié antérieure de l’épistôme et bord du labre roussâtres. Antennes de la longueur du prothorax, robustes, gra- duellement élargies à partir du de article. Prothorax une fois plus large que long , légèrement rétrèci en avant , ayant sa base finement marginée, un peu sinuée et coupée obliquement près de ses angles qui sont à peine saillans, peu convexe et vaguement pointillé en dessus. Écusson couvert de pelits points enfoncès assez serrés. Élytres larges, légèrement sinuées au dessous des angles huméraux, non rétrécies en arrière , peu convexes en dessus et couvertes de points enfoncés assez serrés ; elles sont traver- sèes par deux larges bandes fortement dentées et un peu arquées d’un blanc-testacé ; la première tout-à-fait basilaire remonte en avant à ses extrémités et envahit ainsi la partie antérieure du bord latéral ; la seconde est placée un peu au dessous du milieu. Pattes de la couleur du corps, avec une grande tache d’un fauve-rougeâtre à la face interne des cuisses ; les postérieures sont assez fortement renflées ; jambes de la même paire grandes, robustes, fortement arquées; leur moitié terminale formant presque un angle droit avec la basilaire. Dernier segment abdominal un 624 MÉGALOPIDES. peu plane dans son milieu , avec une dépression transversale près de son extrémité, Saillie métasternale assez forte , comprimée et obtusément ca- rènée en avant. Femelle : Pattes postérieures notablement plus faibles que celles du mâle ; leurs jambes grèles , faiblement arquées ; une fossette demi-circu- laire assez profonde à l’extrémité du dernier segment abdominal. Cette belle et grande espèce a ëte rapportée du pays des Guarayos (Bo- livia) par M. A. D'Orbigny. Je l’ai reçue en communication du Museum d'histoire naturelle de Paris et de M. Guërin-Méneville. 9. M Trirasciaros. Oblongus, subparallelus, sanguineus, prothorace ulrinque nigro-maculalo ; elytris parum convexis, nigris, basi angustle sin- quloque fasciis duabus transversis (altera ante medium, altera ante apicem) luteis. — Long. 4172, 5. Lat. 2, 2 475 lin. Mas : Femoribus posticis modice incrassatis. Fœm : Abdominis apice foveola semicirculari impresso. Megalopus trifasciatus. GuERix. Zcon. du règne anim. texte. p. 256. Megalopus erythrosoma. BLancuarn iu D’Onsieny. Voy. dans l’Amér. mér. Ins. pl. 25. f. 2. Mâle : Médiocrement allongé et légèrement rétréci en arrière. D’un rouge-sanguin plus ou moins clair et assez brillant ; glabre en dessus, couvert en dessous de poils grisâtres raides assez abondans, surtout sur l'abdomen et les pattes. Tête vaguement pointillée sur le vertex, lisse en avant et sur le milieu du front, assez fortement ponctuée au bord interne des yeux ; dans quelques exemplaires on voit sur le front une petite tache noire peu apparente dont les autres ne présentent aucune trace. Antennes ayant leur quatre premiers articles d’un rouge-sanguin pâle, les autres d’un roux clair, de la longueur du prothorax et assez élargies à partir du 5e article. Prothorax une fois et quart environ plus large que long, assez fortement rétrèci en avant , finement marginé à sa base qui est coupée obliquement à ses extrémités, avec ses angles assez aigus, peu convexe, vaguement pointillé en dessus, avec une petite fossette près de chaque angle postérieur et ses bords latéraux antérieurs très-déclives ; il a de chaque côté une tache noire dont la base assez large se prolonge un peu en dessous, et qui est profondément échancrée à son côté interne et comme bilobée ; le lobe antérieur, toujours plus petit que le postérieur, est parfois isolë et manque même entièrement chez quelques individus. Écusson va- guement pointillé. Élytres subparallèles, faiblement sinuées au dessous de leurs angles huméraux qui sont peu saillans , très-peu convexes en des- sus, d’un noir assez brillant, avec une étroite bande basilaire dentée en MASTOSTETHUS. 625 arrière , s’arrètant en dedans des épaules et sur chacune deux larges bandes transversales d’un beau jaune brillant , arrivant (outes deux très- près de la suture et du bord externe ; la pre mière de ces bandes, située en avant du milieu, est parfaitement droite en arrière et coupée un peu obli- quement en avant ; la seconde, voisine de l’extrèmité, est un peu arrondie et parfois échancrée en arrière. Dessous du corps et pattes sans taches. Cuisses postérieures peu renflées : jambes de la même paire assez grèles , faiblement arquées. Saillie métasternale assez forte , comprimée et carè- née en avant. Femelle : Paltes postérieures presque semblables à celles du mâle ; une fossette demi-circulaire à l’extrémité de l'abdomen. Du pays des Guarayos (Bolivia) d’où il a èté rapporté par M. A. D'Or- bigny. Je lai recu du Museum d'histoire naturelle de Paris et de MM. Reiche et Guërin-Méneville. 410. M. acrernans. Oblongo-parallelus, læte ferrugineus, capite, pectoris lateribus femoribusque nigro-maculatis, antennis, prothoracès macula magna lèlteram M mentiente, scutello, tibiis tarsisque nigris ; elytris concoloribus, basi anguste fasciisque duabus transversis (una ante medium, aliera subapi- cali), albidis. — Long. 6. Lat. 2472 lin. Fœm : Abdominis apice foveola semicirculari exsculpto. Megalopus alternans. Kivc. Jahrb, der Insekt. p. 217, 59. Femelle : Oblong , large, peu épais et parallèle, D’un jaune-ferrugineux assez clair, passant au blanchâtre sur le prothorax,. Tête vaguement ponctuée sur toute sa surface, sauf au bord des yeux où les points sont un peu plus gros, ayant des taches noires ainsi réparties ; une grande cou- vrant l’occiput , une oblongue sur le front, deux au bord interne des yeux, une petite sur chaque cavité antennaire , une grande sur l’épistôme, enfin une sur le labre. Antennes de la même couleur, sauf le dessous du pre- mier article qui est ferrugineux , de la longueur du prothorax, fortement élargies à partir du 5° article. Prothorax des deux liers environ plus large que long , légèrement arrondi au milieu de sa base , puis faiblement sinué, avec ses angles postérieurs aigus, mais non saillans, assez rétréci en avant, régulièrement déclive sur les côtés en dessus et vaguement poiatillé ; une grande tache noire ayant la forme d’une M dont les branches seraient larges et un peu dèéchirées sur leurs bords, le couvre en entier. Écusson noir, vaguement ponctué. Élytres parallèles, ayant leurs angles huméraux tronquès, mais non saillans, très-peu convexes en dessus, fine- ment poncluées, d'un noir assez brillant , avec une étroite ligne irrégu- lière basilaire sur chacune et deux bandes (ransversales , entières, d’un 79 626 MÉGALOPIDES. # blanc testacé ; la première mèédiocrement large et très-régulière est située immédiatement avant leur milieu , la seconde plus large , un peu arrondie en arrière , est placèe très-près de leur extrémité. En dessous le protho: rax a de chaque côlé une raie longitudinale noire et une tache de même couleur au bord antérieur externe de chaque cavité cotyloïde ; une tache également noire et fortement échancrée en dedans existe aussi de chaque côté du métathorax, Pattes noires, avec les cuisses de la couleur du corps et marquées sur leur face antérieure d’une raie noire plus ou moins longue ; les postérieures médiocrement grosses ; jambes de la même paire peu robustes et presque droites. Une fossette demi-circulaire as- sez profonde existe à l'extrémité du dernier segment abdominal, Saillie mélasternale forte , comprimée et carènée en avant ; au dessous de cette carène le mésosternum forme lui même une pointe comprimée , assez … prononcée. — Le mâle m'est inconnu. Du Brésil, province de Rio-Janeiro. M. Klug a bien voulu m'envoyer l’exemplaire sur lequel il a fait sa description. 11. M. rrmicincrus. Ob'origus, subparallelus, lœte flavus, capilis vertice lineaque frontali, antenns, prothoracis fascia lransversa, pectoris lateribus uedibusque (femorum dorso prætermisso) nigris ; elylris concoloribus, hume- ris fasciisque duabus (altera ante medium subarcuala, aliera ante apicem), albidis. — Long. 49273. Lat. 2 174 lin. Mas : Femoribus poslicis modice incrassatis. Fœm : Abdominis apice foveola semicirculari exsulepto. Mâle : Voisin de l’alternans, mais plus petit et distinctement atténué en arrière. Tète d’un fauve-rougeâtre assez vif, avec le vertex noir et en- voyant sur le front une bande assez large de même couleur, qui s’arrête au uiveau du bord antérieur des yeux , ayant quelques points enfoncés assez gros au bord interne de ces derniers et le reste de sa surface vague: ment pointillé ; extrémité des mandibules noire. Antennes de la même couleur, sauf le dessous du 1° article qui est fauve , de la longueur dun prothorax et assez fortement élargies à partir du 5° article. Prothorax on peu plus court que celui de l’alternans, mais du reste de même forme, d'un jaune-testacé et traversè par une large bande noire qui alteint ses bords latéraux et plus ou moins déchirée sur ses bords, Écusson noir, très-finement pointillé, Élytres peu allongées , faiblement sinuées au des: sous de leurs angles huméraux , un peu rétrécies en arrière, presque planes et finement ponctuées en dessus , noires, avec les épaules en avant” et deux bandes entières d’un blanc testacé , toutes deux très-règulières ;" la première légèrement arquée, est située au tiers de leur longueur ; la se= MASTOSTETHUS. 627 conde voisine de leur extrémité , mais beaucoup moins que la correspon- dante de l’alternans, est un peu plus large que la précédente et droite. En dessous les trois segmens thoraciques sont noirs , sauf les angles antérieurs du prothorax et le centre du métathorax , qui sont d’un fauve un peu rougeâtre; l’abdomen est d’un jaune-testacé clair sans taches. Pattes noires , avec le dessous des cuisses antérieures et le dessus ainsi que la face interne des postérieures d’un fauve-rougeâtre ; ces dernières peu renflées ; jambes de la même paire médiocres , grèles et légèrement ar- quées. Saillie métasternale (rès-prononcée , comprimée et carènée en avant. Femelle : Pattes postérieures semblables à celles du mâle ; une fosselte demi-circulaire à l’extrémité du dernier segment abdominal,. De Colombie et du Mexique. Il m'a été communiqué par MM. Reiche et Buquet sous le nom que je lui ai conservé. 12. M, curvarus. Brevior, parallelus, flavescens, fronte, antennis, pro- thoracis basi, tibiis tarsisque nigris; elytris subdepressis, apice, fascia lala media communi singuloque macula laterali baseus, nigris,. — Long. 5 275. Lat. { 275 lin. Mas : Femoribus posticis modice incrassalis. Clythra curvata. Fa. Syst. El, 11, p. 29, 5. — Scuoenu. Syn. Ins. IL, p. 544, 5, — ForrssenG. oo, Act, Upsal. VIT, p. 270. Megalopus curvatus. Kive. Entom. Monog. p. 82, 50. Tab. 6. f, 5. Var. A. Elytrorum maculis lateralibus fasciaque media cocuntibus. Mâle : Court et parallèle, Tête d’un fauve clair un peu rougetre , avec le front èt une petite bande transversale sur l’occiput , noirs ; lisse, sauf au bord interne des yeux qui présente quelques points enfoncés assez gros ; extrémité des mandibules noire. Les quatre premiers articles des antennes de la même couleur, avec le dessous du premier fauve , les au- tres brunätres ; elles sont de la longueur du prothorax et robustes. Pro- thorax une fois et quart aussi large que long, très-légèrement rétréci en avant , un peu arrondi et sinuë à sa base dont les angies sont assez aigus, {rès-peu convexe en dessus, de la couleur de la tête, avec une grande tache noire basilaire, arrondie en avant. Écusson noir, lisse. Élytres courtes, parallèles , ayant leurs angles huméraux très-légèrement saillans, presque planes et finement ponciuées en dessus ; outre leur extrémité qui est noire sur une médiocre étendue , elles sont traversées par une large bande médiane de même couleur et ont chacune une assez grande tache triangulaire , également noire , qui couvre l'épaule. Dessous du corps et cuisses d’on fauve pâ'e ; jambes et (arses noirs. Cuisses postérieures mé- 625 MÉGALOPIDES. @ diocrement renflées ; jambes de la même paire assez robustes et légère- ment arquées. Saillie mélasternale médiocrement prononcée , carènée en avant. — La femelle m’est inconnue. Var, A. Elle s’écarte simplement de la description qui précède, en ce que la tache noire humérale de chaque élytre s’est confondue en arrière avec l’extrémité de la bande médiane ; il en résulte que les élytres parais-. sent noires , avec une bande fauve transversale au-delà de leur milieu et une autre en chevron à leur base, encadrant l’écusson et divergente. — Collection de M. Reiche. De Cayenne. 45. M. quiNQuEmacuLaTUs. Brevior, parallelus, nitide flavo-ferrugineus, fronte, thoracis macula, tibiis tarsisque posticis nigris : elytris subdepressis, fasciès duabus latis latera haud attingentibus (altera infra basin, altera pone medium) nigris. — Long. 3. Lat. 4 472 lin. Mas : Femoribus posticis vix incrassalis. Müûle : Mème forme que le curvatus, mais heaucoup plas petit. D'un fauve-ferrugineux vif en dessus, plus clair en dessous. Tête vaguement pointillée sur le vertex et le front, assez fortement ponctuée au bord in- terne des yeux , ayant entre ces derniers une tache noire transversale as- sez grande ; extrémité des mandibules noire. Antennes de la même cou leur, avec le dessous des deux premiers articles faave, de la longueur du prothorax et assez robustes. Prothorax de même forme que celui du cur= vatus, ayant sur le disque une grande tache noire mal limitée. Écusson vaguement pointillé. Élytres peu allongées, très-légèrement rétrécies en arrière , très-peu convexes, finement ponctuées en dessus et traversées par deux bandes noires assez larges , l’une près de la base , l’autre immèë-= diatement après leur milieu ; ni l’une ni l’autre n’atteignent les bords la téraux, mais la seconde en est plus près que la première et toutes deux. sont très-légèrement interrompues sur la suture. Dessous du corps sans taches ; pattes de sa couleur, avec les jambes et les tarses postérieurs noirs ÿ cuisses de la même paire à peine grossies ; jambes grèles, légèrement ar= qaées. Saillie métasternale assez prononcée, comprimée et tranchante en avant, — Femelle inconnue. De Cayenne. Je l’ai reçu de M. Buquet sous le nom que je lui ai con servé , quoique ce nom ne donne pas une idée très-exacte de son systèm de coloration. 4%. M. opsiquus. Elongatulus, postice leviter attenuatus, pallide flaves MASTOSTETHUS. 629 cens, antennis pedibusque durso piceis, frontis macula prothoracisque quatuor nigris ; elytris subdepressis, apice, fasciis duabus angulatis sinquloque ma- cula triangulari baseos, nigris. — Long. 42/5. Lat. 2 lin. Fœm : Abdominis apice transversim impresso. Clythra obliqua. Fas. Syst. El, 1, p. 29, 6. — Souoexn. Syn. Zns. Il, p. 544, 6. — FoërsserG. /Vov. Act. Upsal. VIIL, p. 270. Megalopus obliquus. Kive. Entom. Monog. p. 85, 51. Tab. 6. f, 6. — CasTEiN. Iist. nat, d. Ins. I, p. 507. — Des, Cat. ed. 5. p. 585. Femelle : Assez allongé, très-peu convexe et rétréci en arrière. D’un testacé-flavescent (oujours pâle en dessous , parfois presque fauve en des- sus. Tête fortement ponctuée au bord interne des yeux, plus finement sur le front et le vertex, avec une tache noire carrée sur la premiére de ces parties ; base de l’épistôme et du labre brunâtre ainsi que l’extrémité des mandi- bules. Antennes rousses , avec leur tranche interne noire , de la longueur du prothorax , assez grèles et légèrement dentées à partir du de article. Prothorax une fois et demie aussi large que long , faiblement rétréci en avant, ayant sa base légèrement arrondie, sinuée et un peu échancrée près de ses angles qui sont très-aigus , presque plane en dessus et ayant quatre gros points brunâtres disposés sur une ligne transversale un peu courbe. Écusson noir, vaguement pointillé. Élytres assez allongées, très- légèrement rétrécies de la base à l’extrémité, presque planes, finement poncliuées , avec leur extrémité sur une faible étendue , une tache humé- rale sur chacune et deux bandes communes assez larges, noires ; les taches humérales de forme triangulaire sont échancrées et comme bilo- bées en avant ; la première bande est fortement en cheyron et son som- met touche l’écusson ; la seconde l’est beaucoup moins ; toutes deux n'at- teignent pas tout-à-fait le bord externe. Dessous du corps sans taches ; pattes de sa couleur, avec la tranche externe des cuisses et des jambes ainsi que tous les tarses brunâtres ; cuisses postérieures un peu élargies, com- primées ; jambes de la même paire grèles, légèrement arquées. Saillie métasternale assez forte, comprimée et tranchante en avant. — Je ne connais pas le mâle. De Cayenne. Collections de M. Reiche et de M. Buquet. 45. M. TransversaLis. Oblongus, subparallelus, pallide flavus, capite thoracisque disco rufescentibus nigroque maculatis, corpore subtus pedibusque nigro-variegatis, antennis elytrisque nigris ; his margine antico lenui, hume- ris fasciaque lata communi pone medium, flavis. — Long. 5 172. Lal. 2 172 lin. Mas : Femoribus posticis modice incrassatis. 630 MÉGALOPIDES. e Fœm : Abdominis apice foveola semicireulari impresso. Megalupus transversalis. Der. Cat. ed. 3. p. 385. Var. A. Capite, thorace abdomineque immaculalis. Var. B. Capite, thorace abdomineque ut in var. A ; elylrorum apice nigro, flavo-maculato ; pedibus fere omnino nigris. Mâle : Presque aussi grand que l’alternans, aussi large et peu convexe, mais un peu rélréci en arrière. Tête d’un fauve-rougeâtre plus ou moins foncé et vif, avec une assez grande tache noire subquadrangulaire sur le front ; celui-ci ainsi que le vertex vaguement pointillés; bord interne des yeux assez fortement ponctué. Antennes d’un noir-brunâtre , avec les deux premiers articles fauves en dessous, un peu plus longues que le pro- thorax, assez robustes et distinctement en scie à partir du 5e article. Prothorax une fois et tiers aussi large que long , assez rétréci en avant, ayant sa base finement marginée , sinuée de chaque côté de son milieu et coupée obliquement près de ses angles qui sont assez aigus ; très-peu con- vexe et vaguement pointillé en dessus ; il est d’un fauve-rougeûtre vif sur le disque , passant au fauve pâle sur les bords latéraux et a dans son mi- lieu une tache noire assez grande et mal limitée. Écusson d’un fauve plus ou moins pâle, vaguement pointillé. Élytres peu allongées , légèrement sinuées au dessous de leurs angles huméraux qui sont peu saillans , puis uo peu arrondies dans leur milieu, très-faiblement rétrécies à leur extré- mité , peu convyexes et finement ponctuées en dessus ; elles sont d’un noir assez brillant, avec une large bande commune d’un fauve pale et très- droite , située immédiatement au dessous du milieu de leur longueur et une étroite bordure marginale antérieure, qui de la bande en question s'étend jusqu’à la base en dedans des angles huméraux. Dessous du corps d’un jaune-facve clair, avec une large bande noire de chaque côté de la poitrine et une tache carrée de même couleur au milieu du dernier seg- ment abdominal , qui parfois est à peine distincte. Pattes noires, avec le dessous , la face interne et l'extrémité des cuisses ainsi que la base des jambes plus ou moins jaunes ; cuisses postérieures médiocrement ren- flées ; jambes de la même paire médiocres , assez robustes et légèrement arquées. Saillie métasternale assez forte, comprimée et carènèe eu avant. Femelle : Pattes postérieures semblables à celles du mâle ; une petite fossette demi-circulaire à extrémité du dernier segment abdominal. Var. A. Tête, prothorax et abdomen sans taches noires. Var. B. Tête, prothorax et abdomen comme dans la varièlé A ; paltes presque entièrement noires; élytres ayant chacune près de leur extrémité, sur la tache noire qui les termine, une petite tache allongée fauve. De la Guyane, J'en ai pris dans le tems deux ou trois exemplaires à MASTOSTETHUS. 651 Cayenne. La variété B m'a êté envoyée sans nom par M. Klug , comme venant de la Guyane anglaise. 16. M, risiauis. Elongatulus. postice attenuatus, læte ferrugineus, fronte, thoracis macula, Uibiis tarsisque posticis nigris : elytris depressis, fascia latis- sima infra medium singuloque macula magna laterali baseos, nigris, — Long. 4 394. Lat. 9 liu. Mas : Femoribus posticis parum incrassalis. Fœm : Abdominis apice foveola semicireulari impresso. Clythra tibialis. Far. Syst El. , p. 29, 5. — Scnoenn, Syn. Ins. IL, p. 544, 5. — ForrsserG. Vov. Act. Upsal, VUE, p. 270. Megalopus tibialis. Kivc. Entom. Monog. p. 81, 29. Tab. 6. f. 4. — Der. Cat. ed. 3. p. 585- Megalopus unifasciatus. GoRYx in GUÉRIN. /con. du rêgne anim. Ins. pl. 47. f. 4. Mâle : Un peu allongé , légèrement rétréci en arrière et glabre en des- sus. Tête d’un fauve un peu rougeâtre, avec le front noir, assez fortement ponctuée au bord interne des yeux et finement pointillée sur le vertex ; extrémité des mandibules noire. Antennes de la même couleur, avec le dessous du 1:r article fauve , de la longueur du prothorax et fortement élargies à partir du 5° article. Prothorax une fois et quart plus large que long , assez rètréci en avant, ayant son bord postérieur légèrement ar- rondi, un peu sinué et fortement échancré près de ses angles qui sont très-aigus , très-peu convexe , vaguement pointillé , de la couleur de la tête et ayant sur le disque une tache noire plus ou moins grande et carrée. Écusson d’un fauve-rougeâtre , parfois un peu noirâtre à son sommet et vaguement pointillé, Élytres assez allongées , à peine sinuées au dessous de leurs angles huméraux , légèrement et régulièrement rétrécies de la base à l'extrémité , presque déprimées en dessus , de la couleur de la tête et du prothorax, et traversées au-delà de leur milieu par une très-large bande noire qui arrive très-près de l’extrémilé ; on voit en outre sur cha- cune d’elles une grande tache de même couleur, ayant la forme d’un trian- gle dont l’un des côtés longe le bord latéral à partir de l’épaule , l’autre est parallèle à la bande précédente et le troisième tombe à angle aigu sur la suture. Dessous du corps et pattes d’un jaune-{estacé , à l’exception des jambes et des tarses postérieurs qui sont roirs ; cuisses de la même paire peu renflées ; jambes grèles , légèrement arquées. Saillie métasternale as- sez forle , très-comprimée et carènée en avant. Femelle : Pattes postérieures semblables à celles du mâle ; une fossette demi-cireulaire à l'extrémité du dernier segment abdomina!. Quelquefois la tache (riangulaire noire située à la base de chaque élytre 632 MÉGALOPIDES. s’unit à sa correspondante : il en résulte alors une {tache commune quadran- gulaire et entamée en avant par une profonde échancrure triangulaire. De Cayenne. M. Reiche m’en a communiqué un exemplaire pris par moi autrefois dans ce pays; j'en ai reçu un autre de M. le Marquis De Brème. 47. M. misniscrus. Breviler oblongus, parallelus, rufus, subtus pallide flavus, antennis, tibiis tarsisque posticis nigris : elytris subdepressis, apice fasciaque media utrinque abbreviala, nigris. — Long. 4. Lat. 2 lin, Mas : Femoribus posticis modice incrassatis. Fœm : Abdominis apice transversim anguste impresso. Megalopus distinctus. Des. Cat. ed. 3. p. 585. Beaucoup plus petit, proportionellement plus large que le tibialis et à peine rétréci en arrière. D’un rouge-ferrugineux vif en dessus ainsi que sur les pattes , passant en dessous au fauve clair et pâle. Tête vaguement pointillée sur le vertex , avec quelques gros points au bord interne de cha- que œil; extrémité des mandibules noire. Antennes de la même couleur, avec les deux premiers articles ferrugineux , robustes , de la longueur du prothorax et fortement élargies à partir du de article. Prothorax de même forme que chez le tibialis, ayant seulement de plus une fossette assez grande et assez marquée près de chacun des angles postérieurs. Écusson vaguement poinlillé. Élytres courtes, très-légèrement atténuées en arrière, presque planes et finement ponctuées en dessus, ayant leur extrémité noire sur une médiocre étendue et traversées dans leur milieu par une assez large bande de même couleur, qui arrive très-près des bords latéraux sans les atteindre. Dessous du corps sans taches ; cuisses postérieures mé- diocrement renflées ; jambes et tarses de la même paire noirs; les pre- mières assez robustes et légèrement arquèes. Saillie métasternale assez prononcée , carènée et tranchante en avant. Femelle : Pattes postérieures semblables à celle du mâle ; une impres- sion très-étroite, transversale, à l'extrémite du dernier segment abdominal, De Cayenne. Je lai pris autrefois dans ce pays. — Collections de MM. Reiche et De Brème. 48. M. FronrTaiis. Elongalulus, postice nonnihil altenualus, depressus, rufo-ferrugineus, capile inter oculos, antennis, tibiis tarsisque posticis elytro- rumque fascia lala transversa ante apicem, nigris. — Long. 4 574. Lal. 2 lin. DRE A no 2 : ter or ve A Éni mn. a C2 en E {s LL MASTOSTETHUS. 39 Mas : Femoribus posticis modice incrassatis. Megalopus frontalis. Kivo. Entom. Monog. p. 10, 23. pl. 5. fig. 7. - Mâle : I ressemble complètement au tébialis pour la taille, la forme générale et celle de toutes ses parties ; mais sa couleur est d’un fauve- ferrugineux vif en dessus , un peu plus pâle en dessous , surtout sur l’ab- domen, avec le front depuis le bord postérieur des yeux jusqu’au niveau postérieur de leurs canthus, les antennes, les jambes et les tarses posté- rieurs noirs. Les élytres ont une large bande transversale, entière, de même couleur, qui commence un peu au-delà de leur milieu et s’étend jusqu’à très- peu de distance de leur extrémité, Cette bande est légèrement sinuée sur chaque élytre, tant en avant qu’en arrière. Les cuisses postérieures sont médiocrement renflées , les jambes de la même paire peu robustes et très- lègèrement arquées. La saillie métasternale est forte , très-comprimée, tranchante en avant et sous elle le mésosternum s’avance en une pointe obtuse et comprimée, comme chez l’alternans. Du Brésil ; Cameta. Je l’ai reçu de M. Klug. 19. M. micocor. Elongatulus, depressus, postice nonnihil attenuatus, rufo- ferrugineus, capite inter oculos, antennis, Larsis posticis elytrorumque dimidia parte postica, nigris. — Long. À 3l4, 5114. Lat. 2, 2 475 lin. Mas. : Femoribus posticis modice incrassatis. | Fœm. : Abdominis apice foveola semicirculari insculpto. Megalopus bicolor. KivG. Entom. Mon. p. 76, 24, Tab. 5. f. 8. — Des. Cat. ed. 5. p. 589. Megalopus frontalis. Lereruer. St. Farc. et SERV. Encycl. méth. Ins. X, p. 320, 5. Mâle : Absolument semblable pour la taille ainsi que la forme au #bia- lis et au frontalis, et, comme ce dernier, d’un beau rouge-ferrugineux, avec le front et les antennes noires ; les tarses posiérieurs seuls, et non les jambes, sont de la même couleur, et les élytres, au lieu d’une bande sab- apicale, ont un peu plus de leur moitié postérieure noire ; celle couleur est plus ou moins écnancrée en avant et les bords latéraux de l’échan- crure sont coupés un peu obliquement , de sorte que dans cet endroit la tache n’atteint pas les bords latéraux. Les pattes et la saillie métasternale ue different pas de celles du frontalis. Femelle : Pattes postérieures semblables à celles da mâle; une fossette demi-circulaire à l’extrémité du dernier segment abdominal. Du Brésil, C’est à cette espèce et non au dimidialus, comme l’a cru M, Klug {Jur- 80 654 MÉGALOPIDES, @ buch. der Insekt. p. 217) que se rapporte le frontalis décrit dans l’Ency- clopédie méthodique, Ce dimidiatus m'est inconnu ; M. Klug a bien voulu m'envoyer un exemplaire portant ce nom ; mais cet exemplaire appartient à l’espèce actuelle, D’après la description de M. Klug que j'ai reproduite à la fin du genre, ce dimidiatus ne diffère du bicolor que par sa tête qui est entièrement noire et ses jambes postérieures qui sont (outre les tarses) noires, comme chez le frontalis, 20, M. porsauts. Elongatulus. depressus, postice attenuatus, rufo-f2rru- gineus, antennis, (ibuis tarsisque posticis nigris ; elytris concoloribus, tertia parte antica suluraque ultra medium, rufo-ferrugineis.— Long. 4172, 4 374. Lat, 2, 2 474 lin. Mas : Femoribus posticis parum incrassatis. Fœm : Abdominis apice foveola semicirculari insculpto. Megalopus dorsalis. Ouiv. Entom. VI, p. 920 , 4. n° 96 bis. pl. 4. fig. 4. a. b. — Mannenn. Mém. de lAcad. de St.-Petersb. X, p. 505 , 7. Megalopus prœustus. Des. Cat. ed. 5. p. 585. Bruchus ferrugineus. Ouiv. Encyc. méth. Ins. V, p. 198, 7T.{Entom. IV, n° 79, p. 2 5 pl 42%, Var. À. Elytrorum sutura fere ad apicem usque rufa. — Mâle : Même forme que les deux précédens, mais généralement un peu plus petit et plus rétréci en arrière. D'un rouge-ferrugineux vif sur la tête , le prothorax et la base des élytres , plus pâle et parfois testacé en dessous. Tête fortement ponctuée au bord interne des yeux, lisse sur le reste de sa surface ; extrémité des mandibules noire. Antennes de la même couleur, avec le dessous du premier article fauve, semblables à celles des deux précèdens. Prothorax , écusson et élytres, quant à la forme , exactement comme chez le bicolor. Ces dernières sont noires dans leurs deux tiers postérieurs, avec leur tiers antérieur et la suture jus- qu'un peu au-delà du milieu , d’un rouge-ferrugineux ; ou, si l’on veut, elles sont de cette dernière couleur, avec une grande tache noire occupant leurs deux tiers postériears et entamée en avant par une profonde échan- crure en triangle allongé et aigu. Dessous du corps sans taches ; pattes de sa couleur, avec les jambes et les tarses postérieurs d’un noir-brunâtre ; quelquefois les quatre tarses antérieurs sont d’un brun-fuligineux ; cuisses postérieures peu renflées ; jambes de la même paire grèles , légèrement arquées. Saillie métasternale assez forte, comprimée et carènée en avant ; le mésosternum formant sous cette carène une pointe assez prononcée. Femeile : Pattes ‘postérieures pareilles à celles du mâle ; une fossette demi-cireulaire à l’extrémité du dernier segment abdominal. MASTOSTETHUS. 655 Van. A. Elle diffère du type ci-dessus en ce que la couleur fauve de la base des élytres s'étend presque jusques à l’extrémité de la suture où elle se dilate en une pelite tache transversale. C’est cette variété qu’a décrit et figuré Olivier. J'en ai sous les yeux un exemplaire absolument conforme à la figure qu’il a publiée et qui est très- exacte. Cet exemplaire m'a été communiqué par M. le Marquis De Brème. Le même auteur a commis une erreur assez singulière au sujet de cette espèce. En la décrivant dans le Tome VI de son Entomologie, il ne s’est pas apperçu qu'il l’avait déjà publiée et figurée dans le Tome IV du même ou- yrage, ainsi que dans l'Encyclopédie méthodique, sous le nom de Bruchus ferrugineus. L'espèce devrait par conséquent , à la rigueur, porter ce der- nier nom spécifique ; mais comme celui de dorsalis que lui a donné Île même auteur est généralement adopté , j'ai cru devoir le lui conserver. Je dois à M. Chevrolat d’avoir attiré mon attention sur cette erreur d'O- livier. De Cayenne. Je l'ai reçu de MM. Reiche et Buquet. 21. M. aBpominauis. Oblongus, subparallelus, depressus, ater, abdomine elytrisque flavis : his basi anguste nigris. — Long. 4, 4 175. Lat. 1 374, 2 ytrisq ; 9 g 8 1 lin, Mas : Femoribus posticis modice incrassalis. Fœm : Abdominis apice foveola semicirculari impresso. Megalopus abdominalis, Kive. Entom. Monog. p. 78 , 26. Tab. 6. f, 1. Mâle : Très-voisin pour la forme des trois précédens, mais encore moins convexe et plus parallèle. D’un noir profond assez brillant, avec l’abdomen et les élytres d’un beau jaune-fauve plus ou moins clair, Tête lisse sur le vertex et le front , fortement ponctuée au bord interne des yeux. Au- tennes noires , assez fortement élargies à partir du de article, Prothorax une fois et demie plus large que long, assez rétréci en avant , ayant ses quatre angles un peu saillans , finement marginèé et légèrement arrondi et sinué à sa base, lisse en dessus , avec une petite fossette oblongue près des angles postérieurs. Écusson lisse. Élytres assez allongées , un peu sinuées au dessous des angles huméraux , très-légèremeut rétrèécies à leur ex- trémité, planes en dessus et finement poncluées ; elles sont noires à leur base sur une très-faible étendue et cette couleur n’envahit pas lout-à-fait les épaules. Cuisses postérieures médiocrement renflées ; jambes de la même paire assez robustes, médiocres et faiblement arquées. Saiilie mé- tasternale très-forte , comprimée et obtuse. Femelle : Cuisses postérieures presque aussi fortes que chez le mâle ; 656 MÉGALOPIDES. ® jambes de la même paire pareilles à celle de ce dernier ; une fossette demi- circulaire assez profonde à l'extrémité du dernier segment abdominal, Du Brésil, 22. M. niapema. Elongatutus, subdepressus, postice attenuatus, capite inter oculos, antennis gracilibus tarsisque nigris. — Long. 44172. Lat. 9 lin. Fœm : Abdominis apice foveola semicirculari impresso. Megalopus diadema. Kive, Jahrb. d. Insekt. p. 219, 45. Femelle : Très-voisin du bicolor et du frontalis par sa forme assez allon- sée et rétrécie en arrière, mais un peu plus convexe. D’un beau rouge- ferrugineux vif en dessus, plus pâle eu dessous, surtout sur l'abdomen, avec la tête entre les yeux, les antennes et les tarses postérieurs noirs; le sommet des jambes de la même paire est également de Ia même cou- leur. Tête finement ponctuée sur le vertex , vaguement poinlillée sur le front, avec un groupe d’assez gros points enfoncés au bord interne de chaque œil. Antennes ayant la base et le dessous de leur 4er article fau- ves, un peu plus longues que le prothorax , assez grèles pour ce genre, élargies comme de coutume , mais médiocrement , à partir du * article, Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, assez rètréci en avant, légèrement sinuë à sa base et fortement échancré près de ses an- gles postérieurs qui sont très-aigus et un peu arquës; les antérieurs sont aussi un peu saillans, mais obtus; en dessus il est vaguement pointillé ainsi que l’écusson. Élytres assez allongées , graduellement et sensible- ment rétrécies de la base à leur extrémité, un peu convexes et finement ponctuèées. Cuisses postérieures médiocres ; jambes de la même paire as- sez grèles et légèrement arquées ; une fossette demi-circulaire assez pro- fonde à l’extrémité du dernier segment abdominal. Saillie métasternale forte , comprimée et carènée en avant. — Le mäle m'est inconnu, Du Brésil, J'ai sous les yeux l’exemplaire sur lequel M. Klug a fait sa description. 25. M, sanGuineus. Brevior, subparallelus, subdepressus, rufo-ferrugi- nous vel sanguineus, antennis validis tarsisque poslicis nigris.— Long. 5 374, 4 175. Lat, 2, 2 474 lin. Fœm : Abdominis apice fovcola semicirculari impresso. Megalopus sanguineus. Des, Cat, ed, 3, p. 582. Fen elle : Il parait au premier aspect n'être qu’une variété du diadema, MASTOSTETHUS. 637 mais il constitue une espèce très-distincte. Il est un peu plus petit, pro- portionellement beaucoup plus large et à peine rétréci en arrière, ce qui lui donne un facies tout différent. Sa couleur est d’un rouge-fauve sanguin très-vif en dessus, un peu plus clair, mais aussi brillant en dessous , avec les antennes (sauf le dessous du 4° article qui est fauve) et les tarses pos- térieurs noirs. Les antennes sont un peu plus courtes et beaucoup plus robustes que celles du diadema. Son prothorax ne diffère de celui de ce dernier qu’en ce que ses angles postérieurs sont précédés d’une échan- crure moins profonde et par suite moins saillans et moins aigus, mais ; à vrai dire, ce caractère disparaît chez certains exemplaires qui, sous ce rapport, ressemblent presque complètement au diadema. Ses élytres, sauf sous le rapport de la forme , les pattes , le dernier segment abdomi- nal et la saillie métasternale sont absolument comme chez ce dernier. — Je ne connais pas le mâle. Du Brésil. J'en ai sous les yeux quatre exemplaires, dont un apparte- nant à M. Reiche, a été pris par moi aux environs de Rio-Janeiro. Un autre rapporté de Bolivia par M. A. D'Orbigny, m’a été communiqué par le Museum d'histoire naturelle de Paris. 924. M. rarsaTus. Brevior, subparallelus, subdepressus, rufo-ferrugineus, antennis, tibiis posticis tarsisque omnibus nigris ; antennis validis.— Long. 9 374. Lat. 9 lin. Mas : Femoribus poslicis modice incrassalis, Mâle : Il ressemble complètement au sanguineus pour la taille et la forme. Son unique différence consiste en ce que, outre les antennes et les tarses postérieurs, les jambes de la même paire et les quatre tarses antérieurs sont noirs ; les cuisses et les jambes postérieures , surtout les secondes , sont plus robustes ; mais comme je n’ai vu que des femelles du sanguineus, ce caractère, faute de comparaison, perd sa valeur, Le mèsos- lernum s'avance aussi en dessus de la saillie métasternale en formant une pointe obtuse dont le sanguineus offre à peine une trace distincte. De Cayenne. Je l’ai trouvé dans la collection de M, le Marquis De Brème, sous le nom de maculicollis, quoique son prothorax soit complète- ment sans taches. Il se pourrait que ce fut le mâle du sanguineus. Cepen- dant sa patrie est assez différente pour rendre cette opinion douteuse. 25. M. macuricouzis. Elongatulus, depressus, postice altenuatus, rufo- ferrugineus, capite inter oculos, antennis, prothoracis punctis qualuor, tibiis tarsisque poslicis, nigris. — Long. 4 172. Lat. 2 lin. Mas : l'emoribus posticis modice imcrassalis, G58 MÉGALOPIDES. . Wdle : Il ressemble complètement au dorsalis pour la taille et la forme de ses élytres qui sont sensiblement rétrécies en arrière et presque planes en dessus. D’un rouge-ferrugineux assez vif et assez foncé en dessus, plus clair et presque testacé en dessous , avec le front entre les yeux , les an- tennes (sauf le dessous de leur 4er article qui est fauve), quatre points disposés en {rapèze sur le prothorax , les jambes et les tarses postérieurs noirs. Tête un peu plus fortement ponctuée sur le vertex et sur le milieu du front que chez le précédent , avec un groupe étendu de points enfon- cès plus gros au bord interne de chaque œil. Antennes de la longueur du prothorax , aussi robustes que chez le sanguineus. Prothorax une fois et quart environ plus large que long , assez rétrèci en avant, légèrement si- nuë le long de sa base qui est coupée obliquement près de ses angles; ceux-ci aigus , assez saillans ; les antérieurs également un peu proëmi- nens, mais obtus ; il a en dessus une impresssion assez forte près de chaque angle postérieur et sa surface est couverte de petits points enfoncés peu serrés. Les élytres en ont de pareïls sous ce dernier rapport, mais plus gros à Ja base. Cuisses postérieures médiocrement renflées ; jambes de la même paire assez longues , assez robustes et un peu arquées. Saillie métasternale forte et carènèe en avant. — La femelle m'est inconnue. De Cayenne. Je l’ai reçu de MM. Reiche et Buquet sous le nom que je lui ai conservé. 26. M. carminauis. Brevior, subparallelus, rufo-ferrugineus, capitis ver- tice lineaque frontali, antennis, prothoracis macula difformi litteram M refe- rente, peclore toto pedibusque posticis, nigris, femoribus tibiisque quatuor anticis piceis, tarsis ferruginers, abdomine sœæpius infuscato ; elytris subde- pressis, postice declivis, singulo puncto centrali nigro. — Long. 4 172, 6. Eat9 23 lin: Mas. : Femoribus posticis valde incrassatis ; tibiis ejusdem paris arcuatis. Fœm. : Abdomine apice foveola semicircularr insculpto. Megalopus bimaculatus. Des. Cat. ed. 5. p. 385. Var. A. Abdomine haud infuscato; prothorace punclis quinque vel sex litteram M mentientibus, nigris. Megalopus cardinalis. KivG. Jarhb. d. Inseht. p. 219, 44. M. Klug qui le premier a décrit cette espèce, n’a eu à sa disposition qu’un exemplaire qui me paraît être une femelle et qui certainement n'é- tait qu’une varièlé ; j’en ai cinq sous les veux qui me mettent à même de rectifier sa description. Mâle : Court , large , très-peu convexe et glabre en dessus. Tête d’un rouge-ferrugineux vif, percourue par une bande noire qui, de l’occiput MASTOSTETHUS. 639 où elle se dilate plus ou moins , s'étend jusqu’au bord antérieur da front ; cette bande est parfois interrompue sur le vertex ; ce dernier est finement et irrégulièrement pointillé ; le front entier, sauf un espace oblong mé- dian , très-étroit , est couvert d’assez gros points enfoncès, très-serrès au bord interne des yeux ; base de l’épistôme et du labre noire ainsi que l’ex- trémité des mandibules, Antennes de même couleur, avec le premier, et parfois aussi, le second article fauves, un peu plus longues que le protho- rax ; très-larges à leur extrémité et dentées à partir du cinquième article. Prothorax une fois et quart plus large que long, rétréci en avant , ayant son bord postérieur finement marginé et sinuë près de ses angles latéraux qui sont légèrement saillans, très-peu convexe et vaguement pointillé en dessus; il est de la couleur de la tête et présente une grande tache noire, ayant la forme d’une M dont les branches seraient très-larges, plus ou moins déchirées sur leurs bords et presque toujours interrompues sur une partie quelconque de leur trajet. Écusson vaguement pointillé , tantôt en entier d’un rouge de brique , tantôt plus ou moins noir à sa base, parfois même en entier de cette couleur. Élytres peu allongées, larges , ayant leurs angles huméraux assez saillans et tronquès obliquement , puis légè- remeni sinuées au dessous de ces angles, très-peu convexes en dessus , déclives à leur extrémité et couvertes de points enfoncés assez serrés ; elles sont de la couleur du prothorax et ont chacune un point noir subcentral plus ou moins gros , quelquefois oblong. Dessous du corps noir, sauf l’ab- domen qui est d’on rouge de brique fauve, fascié (ransversalement de brun ou de fuligineux ; assez souvent ces bandes brunes sont interrompues dans leur milieu. Les quatre pattes antérieures sont brunâtres , avec leur des- sous roussâtres , el les tarses fauves; les postérieures sont en entier d’un noir-brunâtre plus ou moins nuancé de rougeâtre, Ces pattes sont très- grandes ; leurs cuisses sont fortement renflées , leurs jambes assez robus- tes et fortement courbées dans leur milieu. Dernier segment abdominal plane dans son milieu. Saillie métastersale très-prononcée , en cône com- primé et oblus. Femelle : Cuisses postérieures plus faibles que celles du mâle ; jambes de la même paire grèles, moins arquées ; dernier segment abdominal convexe, ayant à son extrémité une profonde fossette demi-circulaire. Var. À ou Megalopus cardinalis de M, Klug. Tache da prothorax rem- placée par cinq ou six points disposés de manière à rappeler la lettre M que cette tache figure chez les exemplaires (ypiques ; abdomen d’uu rouge- fauve sans (taches. — J'ai sous les yeux un exemplaire qui fait le passage entre celte variété et les individus typiques, par ses cuisses postérieures qui sont d’un brunâtre clair un peu fauve. Da Brésil. J'en ai pris autrefois quelques exemplaires aux environs de Rio-Janeiro. 640 MÉGALOPIDES. 27. M. auricus. Brevior, subparallelus, sublus sat dense cervino-tomento- sus, rufo-ferrugineus, antennis (articulis duobus baseos prælermissis), vertice lineaque frontali, femoribus posticis sublus, tibiis tarsisque ejusdem paris, nigris, peclore infuscalo; elytris planis. apice declivis, singulo puncto sub centrali nigro. — Long. 4175, d. Lat. 2 474, 2 175 lin. Mas : Femoribus posticis valde incrassalis ; tibiis ejusdem paris arcualis. Megalopus aulicus. Des, Cat. ed, 3. p. 585. Var. À. Corpore sublus omnino rufo; verlice immaculalo; antennarum articulis quatuor baseos ferrugineis. Megalopus binotatus, Kru& in litteris, Mâle : I! varie pour la taille comme le cardinalis et ressemble com- plètement à cette espèce pour la forme gènérale et celle de ses diverses parties, si ce n’est qu’il est encore un peu plus court. Sa couleur gèné- rale est également d’un rouge-ferrugineux vif en dessous; une tache noire médiocre couvre l’occiput et se prolonge sur le front sous la forme d’une raie assez étroite ; les antennes sont noires aussi, avec leurs deux premiers articles ferrugineux et le dessous des deux suivans de la même couleur. Le prothorax a sept petites taches noires, arrondies ou _oblongues ; disposées de façon à représenter assez bien une M, six étant placées , trois par trois sur deux lignes convergentes en avant et la sep- tième sur la ligne médiane près de la base. Un point noir subcentral se voit sur chaque élytre. En dessous la poitrine est légèrement brunâtre dans son milieu et une petite bande noire longe de chaque côté le bord du prothorax. Les quatre jambes antérieures et les cuisses postérieures sont de la couleur du corps ; mais ces dernières sont {achetées de noir en des- sous ; les jambes et les tarses de la même paire sont entièrement noirs. Une pubescence d’un gris-jaunâtre revêt tout le dessous du corps ainsi que les pattes. Les cuisses et les jambes postérieures ainsi que la saillie mé- tasternale ne diffèrent en rien de celles du cardinalis ; comme chez celui- ci, les premiers de ces organes sont plus robustes chez les grands exem- plaires que chez les petits, toute proportion de taille gardée. La variété À m’a été envoyée par M. Klug, sous le nom de Megalopus binotatus; mais elle appartient sans aucun doute à l’espèce actuelle dont elle ne diffère que par les caractères suivans : le verlex est sans tache noire ; les quatre premiers articles des antennes sont ferrugineux et en dessous la poitrine n’est nullement fuligineuse. L’exemplaire que j'ai sous les yeux est sensiblement plus grand que celui de la collection de M. De- jean ; les taches de son prothorax sont moins régulières , quoique dispo- sées de même et la pubescence qui revêt le dessous du corps et les pattes MASTOSTETHUS. 641 est plus abondante, surtout sur la poitrine , particularités qui toutes me paraissent individuelles et non spécifiques. Du Brésil. 28. M. siPuncrATUS. Brevior, subparallelus, rufo-ferrugineus, frontis ma- cula, antennis, prothoracis punclis duobus, pectore pedibusque nigris ; femo- ribus quatuor anticis sublus tarsisque omnibus rufescentibus ; elytris subde- pressis, postice declivis, singulo puncto subcentrali, nigro. — Long. 4 175. Lat. 1 574 lin. Mas : Femoribus posticis sat incrassatis, sublus ante apicem acute uni- dentatis. Megalopus bipunctatus. Kivc. Entom. Monog. p.18 , 21. Tab, 6. f, 2. fœm, Megalopus notatus, Der. Cat. ed. 5. p. 583, Mâle : Semblable pour la forme au précédent. D’un rouge-ferrugineux vif. Tête vaguement pointillée sur le vertex, un peu plus fortement au bord interne des yeux, ayant sur le front une petite tache transversale noirâtre. Antennes noires , avec le dessous des trois ou quatre premiers articles fauve , sensiblement plus longues que le prothorax , plus grèles que chez les précèdens. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, lé- gèrement rétréci en avant , ayant son bord postérieur finement marginé et un peu arrondi , avec ses angles légèrement saillans , frès-peu convexe en dessus et pointillé le long des bords latéraux près des angles posté- rieurs et dans son milieu ; il a sur le disque deux petits points noirs, assez écartés, parfois à peine distincts. Écusson vaguement pointillé. Élytres peu allongées , larges, faiblement sinuées au dessous des angles humé- raux , presque planes en dessus , couvertes de petits points enfoncés assez serrés et ayant chacune un petit point noir médian, En dessous le protho- rax et l’abdomen sont d’un rouge de brique fauve et le premier a sur chaque flanc un petit point noir près de ses angles antérieurs; la poitrine et les pattes sont noirs ; les quatre cuisses antérieures et toutes les jam- bes sont roussâtres en dessous ; cuisses postérieures assez grosses, munies en dessous, à quelque distance de leur extrémité, d’une épine aigue diri- gée en arrière; jambes de la même paire grèles, faiblement arquées, Saillie métasternale très-prononcée , en cône assez aigu et comprimé, — Je ne connais pas la femelle. D’après M. Klug qui l’a décrite, elle ne dif- fère du mâle que par ses cuisses postérieures plus faibles et inermes en dessous. Da Brésil. Collection de M. Reiche. 29. M. sogrinus. Brevior, subparallelus, rufo-ferrugineus, antennis {arti- 81 642 MÉGALOPIDES. cul primo prætermisso) prothorace supra punclis duobus, sublus utrinque uno, tarsisque posticis nigris; elytris subdepressis, postice declivis, singulo guncto centrali, nigro. — Long. 41472. Lat. 2 475 lin. Mas : Femoribus posticis sat incrassalis, sublus anle apicem acute uniden- talis, Mâle : Un peu plus large proportionellement que le bipunctatus dont il ne diffère que par la distribution de ses couleurs. D’un rouge-ferrugineux vif, avec les antennes (sauf le 4er article qui est de la couleur du corps), deux points placés transversalement sur le prothorax , une petite tache près de ses angles antérieurs de chaque côté , un point central sur chaque élytre et les tarses postérieurs , noirs. Les antennes sont aussi longues que chez le bipunclatus et les cuisses postérieures ont également une épine aigue en dessous ; sous le rapport de la grosseur elles ne diffèrent pas de celles de cette espèce, non plus que les jambes de la même paire sous celui de la forme. Du Brésil. Je l’ai reçu de M. Klug sous le nom que je lui ai conservé. 50. M. quapriruxcrarus. Oblongus , subparallelus , rufo-ferrugineus , frontis macula, antennis (artliculo primo prætermisso) prothoracis punctis duobus, pectore, femoribus qualuor tarsisque posticis, nigris ; elytris subde- | pressis, postice declivis, singulo punclo subcentrali, nigro. — Long. 3 574: Lat. 1 574 lin. Fæœm : Abdominis apice foveola semicirculari impresso. Megalopus quadripunctatus. Kivc. Jarhb. d. Insekt. p. 220, 45. Femelle : Un peu plus petit et plus étroit que les deux précédens. D'un rouge-ferrugineux plus vif, presque sanguin sur les élytres. Tête vague- ment pointillée , avec un groupe d’assez gros points enfoncés au bord in- terne des yeux et une tache noire médiocre sur le front ; extrémité des mandibules de la même couleur. Antennes noires, avec leur premier ar- ticle et le dessous des trois suivans fauves , très-robustes et un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci un peu plus allongé que chez les pré- cédens , mais à part cela de même forme , ayant deux points noirs placés transversalement sur le disque et écartès, Écusson vaguement pointillé. Élytres légèrement sinuées au dessous des angles huméraux qui sont un peu saillans , presque planes en dessus , un peu déclives à leur extrémité, finement ponctuées , ayant chacune dans leur milieu un point noir assez gros el un peu enfoncé. En dessous la poitrine entière est d’un noir assez brillant. Une petite (tache de même couleur se voit au milieu du bord in- ris: MASTOSTETHUS LAS férieur du prothorax et l'abdomen a une tache brunâtre latérale de chaque côté de ses deux premiers segmens, Les pattes antérieures sont en entier de la couleur du corps ainsi que les jambes et les tarses intermédiaires et les jambes postérieures ; les cuisses intermédiaires sont roussâtres , les postérieures noires ainsi que les tarses de la même paire; ces dernières sont médiocrement grosses et ont en dessous un angle très-obtus qui me porte à croire que chez le mâle elles pourraient bien être munies d’une épine, comme chez les deux précèdens. Dernier segment abdominal ayant à son extrémité une petite fossette demi-circulaire. Saillie métasternale très-forte , en cène comprimé et oblus., — Le mäle m'est inconnu. De Cassapava au Brésil. M. Klug a bien voulu m’envoyer l’exemplaire qu’il a décrit. 31. M. Larerimius. Oblungus, parallelus, rufo-ferrugineus, antennis, pro- thorace maculis duabus, thorace subtus utrinque tribus, larsisque poslicis nigris ; elytris subdepressis, singulo puncio centrali, nigro.— Long. 4. Lat. 1 5/4 lin. Fœm : Abdominis apice foveola transversa impresso. Megalopus lateritius. KivG, Jarhb. d. Insekt, p. 220, 46. Femelle : Aussi grand, mais plus étroit et plus parallèle que le précé- dent. D’un rouge-ferragineux vif. Tête presque lisse, avec un groupe de points enfoncés assez petits au bord interne de chaque œil ; pointe des mandibules noire. Antennes de la même couleur, avec le dessous du pre- mier article fauve , un peu plus longues que le prothorax , assez robustes, non dentées et à articles très-serrés à partir da cinquième. Prothorax une fois et quart environ plus large que long, assez rètréci en avant, ayant son bord postérieur finement marginé , légèrement sinuë dans son milieu et coupé obliquement près de ses angles latéraux qui sont assez aigus , peu convexe , vaguement pointillé en dessus, avec une fossette oblongue bien marquée près de chaque angle postérieur et deux points noirs assez gros, placès sur une ligne transversale. Écusson très-finement pointillé. Élytres assez allongées, parallèles, ayant leurs angles humè- raux très-peu saillans, très-peu convexes, finement ponctuées et mar- quées chacune d’un point noir oblong dans leur milieu. En dessous on voit une petite tache noire au bord interne des cavités cotyloïdes des quatre pattes antérieures et un point de même couleur près de l’angle externe postérieur du métathorax. Pattes de la couleur du corps , avec les tarses postérieurs noirs ; cuisses postérieures peu reuflées ; jambes de la même paire de longueur médiocre, assez robustes et presque droites. Saillie métasternale forte, carènée et tranchante en avant, — Le mâle ne m'est pas connu, 644 MÉGALOPIDES. @ Du Brésil, Je l'ai reçu de M. Baquet sous le nom de Megalopus qua- dripunctatus. M. Dupont m'en a également communiqué un exemplaire du même sexe, 92. M. sexpuncrarus. Oblongus, rufo-sanguineus, antennis, prothoracis punclis duobus, thorace sublus maculis tribus utrinque, larsis posticis ely- troque séngulo maculis duubus (altera centralt, altera baseos), nigris.— Long. 9 192. Lat, 4 275 lin. Fœm : Abdomine apice foveola semicirculari insculpto. Megalopus sexpunctatus. Kiv6. Jahrb. d. Insekt. p. 221, 47. Femelle : Un peu plus petit que les précédens et de forme plus oblon- eue. D'un beau rouge-ferrugineux presque sanguin , plus foncé en dessus qu’en dessous. Tête pareille à celle du Lateritius. Antennes beaucoup plus robustes , de la longueur du prothcrax , noires , avec le dessous du pre- mier article ferrugineux. Prothorax également pareil à celui du prècé- dent, ayant en dessus deux gros points noirs placés transversalement. Écusson vaguement pointillé. Élytres médiocrement allongées , subpa- rallèies , un peu plus atténuées à leur extrémité, très-peu convexes en dessus , ayant chacune un point noir, central , oblong , et tout-à-fait à la base une petite tache de même couleur placée en dedans de l’épaule. En - dessous il existe de chaque côté sur les trois segmens thoraciques une pe= lite {tache noire située exactement comme chez le (aterilius, c’est-à-dire celles du prothorax et du mésothorax au bord externe des cavités coly- loïdes , celle du métathorax près de son angle postérieur externe. Les pat- tes postérieures , la saillie métasternale et la fossette apicale de l’abdomen ne diffèrent pas de celles du lateritius. Do Brésil. Collection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. 93. M. muctipuncrarus. Elongalulus, postice nonnihil altenualus, læte flavus, capitis punctis seplem maculaque frontali, antennis, thoracis punctis seæ, pecloris utrinque plurimis, femoribus dorso, tibiis larsisque nigris ; ely- tris subdepressis, humeris singuloque punctis duobus (altero baseos, altera ceñtrali) nigris. — Long. 5 492, 4. Lat. À 975, 1 374 lin. Mas : Femoribus posticis valde incrassatis ; tibiis ejusdem paris validis, reclis ; abdominis apice anguste transversim foveolato. Fœm : Femoribus posticis sat incrassatis, compressis ; Libiis ejusdem paris gracilibus, leviter arcualis ; abdomine apice foveola oblongo-transversa eæca- valo, Var. A, Capite antice punctis quinque, thorace duobus, nigris. MASTOSTETHUS. 645 Mâle : Un peu allongé et légérement rétréci en arrière. D’un beau jaune de terre de sienne très-clair, uniforme et médiocrement brillant. La tête a une assez grande tache noire entre les yeux et en avant sept petits points de même couleur, disposés sur trois rangées transversales , savoir : trois au bord de la ligne qui sépare le front de l’épistôme , deux sur ce dernier et deux sur le labre ; l’extrémité des mandibules , celle des palpes et les antennes sont également noires ; les dernières dépassent à peine le pro- thorax et s’élargissent graduellement et fortement à partir du : article. Prothorax des trois quarts environ plus large que long, un peu rétréci en avant, finement marginé à sa base et le long du bord antérieur, légèrement convexe et ayant six points noirs assez gros, un près de chaque angle et deux disposés transyersalement sur le disque ; les angles antérieurs sont eux-mêmes finement lisérés de noir. Élytres assez allongées , faiblement et régulièrement atténuées à leur extrémité , presque planes en dessus et ponctuées comme de coutume , ayant chacune un point noir central, une tache de même couleur placée tout-à-fait à la base, comme chez le G-punc- tatus, et sur l’épaule une linéole se réunissant presque à la tache en ques- tion. En dessous il existe de chaque côté sur les trois segmens thoraciques plusieurs points et raies noirs ainsi disposés : un point sous le prothorax près du bord antérieur, une raie oblique sur le mésothorax , une seconde le long du bord antérieur du métathorax et un gros point près de son an- gle postérieur. Pattes de la couleur du corps, avec Ja (ranche des cuisses, celle des jambes et leur face interne ainsi que les tarses noirs. Cuisses postérieures {rès-fortes, oyoïdes, un peu comprimées ; jambes de la même paire robustes , droites , grossissant régulièrement de leur base à leur ex- trémité, Dernier segment abdominal creusé tout-à-fait à son extrémité d’une fosselte {transversale {rès-étroile. Femelle : Elle est un peu plus grande que le mâle ; ses cuisses posté- rieures sont un peu moins fortes et plus comprimées, ses jambes de la même paire grèles et légèrement arquées ; son dernier segment abdominal porte une fossette beaucoup plus grande et transversalement oblongue. D’après la nature de son dessin, cette espèce doit présenter un grand nombre de variétés, La femelle que je viens de décrire en est une très- prononcée et qui constitue ma variété A. Tous les points sont plus petits que de coutume; le labre en est complètement dépourvu, de sorle que ceux de la tête ne sont plus qu’au nombre de cinq. Le prothorax n’en a plus que deux , ceux qui sont situés près des angles antérieurs ; enfin sur les élytres les taches humérales sont plus petites et fortement séparées. Du Brésil. Collection de M. Dupont. 54. M. venticanis. Oblongo-parallelus, depressus, teslaceo-ferrugineus, fronte inter oculos, antennis, elytro singulo puncto centrali tarsisque poslicis, nigris. — Long. 5. Lat, 1175 lin. 646 MÉGALOPIDES. Mas : Femoribus posticis parum incrassalis. Megalopus verticalis. Kivc. Jahrb. d. Insekt. p. 221, 48. Mâle : Peu allongé et exactement parallèle. D’un jaune-ferrugineux clair et pâle , surtout en dessous , avec tout l'intervalle compris entre les yeux ainsi que le canthus de ces derniers , les antennes (sauf le dessous de leur premier article), une petite (tache oblongue et transversale au milieu de chaque élytre et les tarses postérieurs , noirs. La tête et les antennes ne diffèrent pas de celles du sexpunctatus ; le prothorax est un peu plus court et ses angles postérieurs sont un peu plus saillans. Les élytres sont plus parallèles que chez aucune autre espèces de ce groupe , s’arrondis- sant sans se rétrécir sensiblement à leur extrémité ; elles sont {rès-peu convexes en dessus. Les cuisses postérieures sont peu renflées et compri- mées , les jambes de la même paire grèles et légèrement arquées. La sail- lie mélasternale est assez prononcée, très-comprimée et tranchante en avant. — Je ne connais pas la femelle. Du Brésil. Je l’ai reçu de M. Klug. 9). M. HÆMaTOMELAS. Brevior, parallelus, ater, subtus pilis argenteis sat dense obtectus ; elytris basi singuloque macula magna apicali, sanguineis.— Long. 4. Lat. 2 lin. Mas : Femoribus posticis sat incrassatis ; abdominis apice leviter trans- versim foveolalo. Fœm : Abdomimis apice foveola semicirculari profunda excavato. Var. A. Elylris sanguineis, fascia lata media communi nigra. Mâle : Court et subparallèle. D'un noir profond médiocrement brillant et revêtu en dessous de poils courts serrés et couchés, d’un soyeux argen- té. Tête fortement ponctuée au bord interne des yeux, pointillée en ar- rière. Antennes entièrement noires, un peu plus longues que le protho- rax , très-élargies à leur extrémité , non dentées et à articles très-serrés à partir du cinquième, Prothorax une fois et demi plus large que long, fai- blement rétréci en avant, coupé un peu obliquement à sa base près des angles postérieurs qui sont assez aigus, mais nullement saillans, très-peu convexe et vaguement pointillé en dessus, avec un fin sillon près du bord antérieur, largement interrompu dans son milieu. Écusson vaguement poin= tillé. Élytres courtes, légèrement sinuées au dessous des angles humé- raux qui sont assez saillans, presque planes, ayant leur quart antérieur d’un beau rouge-sanguin et chacune une tache oblongue transversale de même couleur tout-à-fait à leur extrémité. Cuisses postérieures assez renflées ; jambes de la même paire robustes, quadrangulaires , assez for- | l à MASTOSTETHUS. 647 tement arquées dans leur milieu. Une petite impression {ransversale peu marquée près de l'extrémité du dernier segment abdominal. Femelle : Cuisses postérieures un peu moins fortes que celle du mâle ; jambes de la même paire plus grèles, plus longues, un peu moins ar- quées. Lernier segment abdominal ayant à son extrémité une grande et profonde fossette demi-circulaire. Var. A. Le rouge-sanguin des élytres varie considérablement sous le rapport de l’étendue , surtout pour ce qui concerne les deux (aches api- cales ; il arrive quelquefois qu’elles s’agrandissent et se touchent sur la suture ; les élytres paraissent alors d’un rouge-sanguin, avec une large bande noire médiane , commune, très-régulière sar ses bords. Entre ces exemplaires et ceux où les deux taches en question sont bien séparées on trouve tous les passages. Du Brésil, aux environs de Rio-Janeiro. Outre l’exemplaire que je pos- sède, je l’ai reçu de MM. Reiche et Buquet. Le premier de ces entomo- logistes me l’a envoyé sous le nom de succinctus qui a déjà été employé par M. Klug. 36. M. vanieGartus. Brevior, subparallelus, flavo-rufus, corpore sublus, pedibus, capite thoraceque nigro-maculatis, elytris fasciis tribus valde unda- tis, duabus baseos nigris ad suturam coeuntibus, lerlia pone medium albida, posticeque nigro limbata. — Long. 4, 5. Lat. 9 174, 2 12 lin. Mas : Femoribus posticis sat incrassalis. Fœm : Abdominis apice foveola semicirculari impresso. Megalopus variegatus. Kivc. Entom. Monog. p. 69, 18. Tab. 5, f, 1. — Des. Cat. ed, 5. p. 585. Megalopus histrio. Manneru. Mém, de l Acad, de St.-Pétersb, X, p. 501, 5. pl. 15. f. 3. Var. A. Elytrorum fasciis magis minusve inlerruplis. Var. B. Elytris nigris, apice ferrugineis, fasciis duabus baseos luleis al- teraque pone medium albida, interruptis. Kivc. Loco cit. p. 69. Tab. 5. f. 2. Cette espèce présente un grand nombre de variétés ; j'ai pris pour type les exemplaires chez lesquels les bandes des élytres sont le plus nettement limitées, quoique ce ne soit pas, à beaucoup près, les plus communs dans les collections, Mäûle : Court, large et complètement glabre en dessus ; un fauve plus ou moins rougeâfre forme le fond de sa couleur. Tête lisse sur le vertex et le milieu du front, assez fortement ponctuée au bord interne des yeux, 648 MÉGALOPIDES. ayant sur le vertex une tache oblongue aboutissant à une ligne transver- sale de sa couleur au niveau antérieur des yeux ; la base de l’épistôme, celle du labre et l’extrémité des mandibules , noirs. Antennes de celle couleur, avec leurs six premiers articles fauves en dessous et le 5° en en- tier de cette couleur ; un peu plus longues que le prothorax et assez ro- bustes. Prothorax une fois et quart environ plus large que long, un peu rétréci en avant , finement marginé à sa base postérieure dont les angles sont légèrement saillans, ayant en dessus près du bord antérieur un sillon à peine sensible, et couvert d’une grande tache noire ressemblant à une M dont les branches, de grosseur égale, seraient très-écartées et parfois inter- rompues ; à peine avec une forte loupe distingue-t-on sur sa surface quel- ques très-petits points enfoncès. Écusson noir, lisse. Élytres ayant les angles huméraux assez saillans , subparallèles , presque planes et finement ponctuées en dessus ; elles présentent en avant deux bandes noires, larges et fortement dentées, la première près de la base, droite, la seconde obli- que sur chaque élytre et se confondant avec la précédente sur la suture ; à ces deux bandes succède immédiatement , un peu au-delà du milieu de leur longueur, une bande aussi large d’un beau blanc, fortement déchirée sur ses bords et largement lisérée de noir en arrière ; leur dernier tiers seul reste fauve ; une mince bordure noire les entoure aussi en entier. En dessous la poitrine est plus ou moins {achetée de noir et parfois presque en entier de cette couleur ; l’abdomen est fauve, ordinairement sans taches; les cuisses , surtout les postérieures qui sont assez fortement ren flées, sont plus ou moins {achetées de noir ; jambes fauves, avec leur tranche externe noire ; les postérieures médiocrement robustes , assez fortement arquées dans leur milieu ; tarses postérieurs de cette dernière couleur ; les quatre autres fauves. Saillie du métasternum fortement prononcée et obtuse. Femelle : Une fossette demi-circulaire et profonde à l’extrémité de l'ab- domen; cuisses postérieures notablement moins grosses que celles du mâle ; jambes de la même paire grèles, presque droites. Var. A. Je réunis ici toutes les variétés ordinaires qui sont , ainsi que je Vai dit, plus communes dans les collections que les individus typiques ; elles sont trop nombreuses pour être décrites en détail et consistent en ce que les deux bandes noires et la bande blanche des élytres sont plus ou moins larges ou étroites et interrompues, mais de façon toutefois à ce que le dessin primilif reste {oujours aisément reconnaissable. Var. B. Elle a été décrite et figurée par M. Klug et mérite une men- tion à part. Les élytres sont noires, avec une tache ferrugineuse com- mune à leur extrémité , une bande jaune submaculaire à leur base, n’at- teignant pas les bords latéraux, une seconde bande de même couleur atteignant au contraire ces derniers et fortement interrompue dans son MASTOSTETHUS. 649 milieu, enfin trois taches d’an blanc jannâtre placées un peu au-delà du milieu et remplaçant la bande blanche des individus typiques. J’en pos- sède deux exemplaires. Cette belle espèce est commune aux environs de Rio-Janeiro et se trouve dans toutes les collections. La bande blanche des élytres jaunit souvent après la mort. 57. M. ranrmerinus. Brevior, subparallelus, testaceo-olivaceus, corpore sublus, capile prothoraceque nigro maculatis, antennis sculelloque nigris ; elytris margine tenui singuloque lincola humerali, punctis quinque baseos, slrigaque transversa, undulala, infra medium albidoque antice limbata, nigris. — Long. 59273. Lat. 9 lin. Mas : Femoribus posticis modice incrassalis, Mâle : Semblable pour la forme au variegatus, mais sensiblement plus petit. Sa couleur générale est d’un testacé légèrement olivâtre , passant au ferrugineux pâle sur la poitrine et les pattes. Tèle vaguement poin- tillée ea arrière , très-lisse sur le front , assez fortement ponctuée au bord interne des yeux, parcourue depuis sa base jusqu’au bas du front Par une assez large bande noire un peu étranglée sur le vertex ; une tache sur chaque cavité antennaire, la base de l’épistème et celle du labre sont également noires. Antennes de la même couleur, avec le dessous de leurs cinq premiers articles noir, un peu plus longues que le prothorax et m&- diocrement robustes. Prothorax de même forme que celui du variegatus, ayant en dessus sept points noirs (trois de chaque côté et un médian à quelque distance de la base) et deux linéoles de même couleur, qui par- tant du sillon antérieur, s'arrêtent au milieu du disque. Écusson noir, un peu teslacé à sa base el vaguement pointillé. Élytres semblables à celles du variegatus, ayant une étroite bordure noire qui ne remonte pas tout- à-fait jusqu’à leur base et chacune une linéole humérale qui, naissant en dedans de l’épaule, la contourne complètement, et cinq points noirs dispo- sés de la manière suivante : deux un peu obliques au niveau de l’extré- mité de la linéole en question , un placé un peu plus en arrière près de la suture , deux disposés transversalement presque au milieu de leur lon- gueur ; au-delà de celte dernière il existe une fine raie noire, très-ondu- leuse et comme plissée, qui de la suture se porte sur le bord externe ; en avant de cette raie , la couleur testacé-olivâtre des élytres se change en un blanc testacé qui se fond antérieurement avec la couleur générale ; en dessous on voit une raie noire longitudinale de chaque côté du prothorax, une lache de même couleur sur les flancs du métathorax qui a en outre une grande parlie de son bord antérieur noire ; (outes les cuisses ont de 82 650 MÉGALOPIDES. qualre à six taches noires dispersées sur ones leurs faces; les jambes sont toutes noires sur leur tranche externe et ferrugineuses en dessous ; les farses sont noirs. Cuisses postérieures assez grosses; jambes de la même paire assez robustes et légèrement arquées. Saillie métasternale forte , comprimèée et obtuse. — La femelle m’est inconnue. Du Brésil. Cette jolie espèce m'a été communiquée par M. Klug. 58. M. appreviATus. Brevior, parallelus, testacco-ferrugineus, vertice, lineola frontali, prothoracis maculis quatuor lincolisque duabus, scutello, tibuis dorso tarsisque nigris ; elytris subdepressis, basi angustissime fasciisque dua= bus undatis, abbreviatis (una infra basin, allera pone medium), nigris. — Long. 3 594. Lat. 1 574 lin. Mas : Femoribus poslicis sal incrassatis. Megalopus abbreviatus. Kivc. Jahrb, d. Insekt. p. 218, 40. Mâle : Plus parallèle, plus petit et moins large que le variegatus. D'un ferragineux clair, passant au testacé sur les élytres. Tête finement ponctuëe sur le vertex, ayant au bord interne de chaque œil une assez large im- préssion rugueuse , une bande longitudinale sur le front , une tache trian- gulaire sur l’occiput, une petite tache sur chaque cavité antennaire , une à la base de l’épistôme et la base du labre, noires. Antennes de cette cou- - leur, avec les quatre premiers articles en dessous et le cinquième en entier ferrugineux , assez robustes et un peu plus longues que le prothorax. Ce dernier notablement plus grand que chez les deux précédens, étant des trois quarts seulement plus large que long , très-légèrement arrondi et sinué à sa base, assez réfréci en avant , avec ses angles antérieurs un peu saillans et obtus , vaguement pointillé en dessus et traversé le long de son bord antérieur par un sillon fin, interrompu dans son milieu; il a de chaque côté deux taches noires, l’une près de l’angle postérieur, l’autre près de l’angle antérieur, et deux linéoles de même couleur qui partant du sillon indiqué plus haut, s’arrêlent au milieu du disque en se rapprochant un peu. Écusson noir, vaguement pointillé. Élytres peu allongées , sub- parallèles, très-peu convexes , ayant une très-étroite bordure qui longe les sinuosilès de leur base, en contournant les épaules, et deux bandes de même couleur, transversales , inégales sur leurs bords , arrivant très-près des bords latéraux sans les atteindre et situées, l’une à peu de distance de leur base, l’autre immédiatement après le milieu de leur longueur. En dessous le prothorax a une petite tache au bord latéral antérieur de ses cavités cotyloïdes et le métathorax une près de leurs angles antérieurs. Les cuisses sont tachetées de noir sur leur tranche postérieure, leur face antérieure et en dessous ; les jambes ont en entier leur (ranche dorsale de MASTOSTETHUS. Got Ja même couleur et les {arses sont complètement noirs. Cuisses postérieures assez grosses ; jambes de la même paire peu robustes et légèrement ar- quées. Saillie métasternale forte et comprimée. — Je ne connais pas la femelle. Du Brésil. Coilection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. 59. M. sexcurrarus. Brevis, subparallelus, testaceus, sublus nigro-va- riegalus, capèlis dimidia parte postica, thoracis dorso, scutello elytrisque nigris ; his depressis, singulo maculis tribus eburneis. — Long. 4. Lat. 2 lin. Mas : Femoribus posticis modice incrassalis. Fœm : Abdominis apice foveola semicireulari insculpto. Megalopus sexguttatus. Lacorpaire in Des. Cat. ed. 5. p. 585. Mâle : Court et subparallèle. Tête d’un noir profond depuis sa base jus- qu’au niveau des cavilés antennaires , testacée en avant et en dessous, avec une raie transversale sur l’épistôme, la base du labre et l’extrémité des mandibules noires , vaguement pointillèe sur le vertex, assez forte- ment ponctuée au bord interne des yeux. Antennes de la longueur de la moitié du corps , grèles , lëgèrement dentées à partir du De article , ayant ordinairement les quatre premiers noirs, les quatre suivans de cette cou- leur seulement sur leur tranche externe , le reste étant testacé , et les trois derniers en entier de celte dernière nuance. Prothorax testacé, avec une bande noire transversale sur le disque, une fois et demie plus large que long , faiblement rétréci en avant, ayant sa base légèrement arrondie au milieu et échancrée près de ses angles qui sont aigus, peu convexe et vaguement pointillé en dessus. Écusson noir, finement ponctuë. É!ytres courtes, très-légèrement arrondies sur les côtés, peu convexes et ponc- tuées en dessus , ayant chacune trois {aches d’un blanc d'ivoire , savoir : une grande près de la suture et de l’écusson, une pelite arrondie au mi- lieu de leur longueur près du bord latéral , la troisième oblongue , trans- versale , assez grande, à peu de distance de l’extrémité. Dessous du corps testacé , avec les côtés de la poitrine et la moilié postèrieure du métatho- rax noirs ; l'abdomen est (raversé sur ses deux avant derniers segmens par une bande plus ou moins large de même couleur. Les quatre pattes antérieures sont testacées , avec une grande tache sur le bord externe des cuisses et la tranche externe des jambes noires , ainsi que leurs tarses. Cuisses postérieures inédiocrement renflées, noires , avec leur base , leur dessous et leur sommet testacèës ; jambes el tarses de la même paire entiè- rement noirs ; les premières parfois un peu testacées à leur extrémité ; elles sont grèles et faiblement arquées. Saillie métas(ernale très-pronon- cèe , comprimée , tranchante en avant. 652 MÉGALOPIDES, Femelle : Paltes postérieures semblables à celles du mâle ; une fossel(e demi-circulaire à l’extrémité du dernier segment abdominal. De Cayenne. J’ai le premier rapporté cette jolie espèce en France ; depuis, M. Leprieur l’a envoyée également du même pays. Collections de MM. Reiche et Buquet. 40, M. German. Modice elongatus, parallelus, carmineo-roseus, antennis nigris, longioribus, elytris subdepressis, singulo maculis duabus magnis, pal- lide sulphureis. — Long. 4. Lat. 2 lin. Mas : Femortous poslicis sat incrassalis. Mâle : Assez court et parallèle, D’an rouge de carmin assez clair, rosé sur le prothorax et les élytres. Tête vaguement pointillée sur le ver- tex , assez fortement ponctuée au bord interne des yeux , lisse sur le front et en avant; extrémité des mandibules noire. Antennes de la même cou- jeur, sauf les deux premiers articles qui sont d’un rouge-sansuin , grèles, de la longueur de la moilié du corps et légèrement dentées à partir du 5° article. Prothorax une fois plus large que long, assez arrondi sur les côtès, ayant le long du bord antérieur, un sillon transversal bien marqué sur les côlés et largement interrompu dans son milieu, et un autre pareil à la base ; il est assez convexe et presque imponctué. Écusson lisse. Élytres - parallèles, très-peu convexes, faiblement ponctuées en dessus et ayant chacune deux grandes taches d’un beau jaune-soufré pale , la première près de Ja base, irrégulièrement carrée, la seconde près de l'extrémité, oblongue , oblique et se réunissant presque à sa correspondante sur la suture. Dessous du corps sans taches ; pattes de sa couleur. Cuisses poslé= rieures assez fortement renflées ; jambes de la même paire médiocrement longues et peu robustes, légèrement arquées près de leur extrémité. Saillie métasternale (rès-forte, comprimée , carènée en avant. — La fe- melle m’est inconnue. Cette belle espèce est du Brésil et m’a été communiquée par M. Germar sous le nom de Megalopus maculatus, qui a déjà été employé par M. Klug pour une espèce de ce groupe. Qu’il me soit permis de la dédier à ce sa- vant entomologiste comme une marque de mon respect et de ma gratitude. 41. M. virrarus. Brevior, parallelus, teslaceus, antennis intus obscure ferrugineis, femoribus dorso tibiisque fuscis ; elytris subdepressis, sulura te- nuiler singuloque villa submarginali ante apicem cvanescente, obscure rufis.— Long. à 172. Lat. 2172 lin. Mas : Femoribus posticis sat incrassatis, sublus ante apicem acute uniden= talis; libis ejusdem paris valde arcuatis, | MASTOSTETHUS. 625 Fœm : Abdominis apice foveola semicirculari èmpresso. Megalopus viltatus. Kuuc. Entom. Monog. p. T0 , 19. Tab. 5. f, 5. — Des. Cul. ed. 3. p. 999. Mâle : Aussi grand et aussi large que le varieatus, mais plus parallèle. D'un testacé pâle , parfois nuancé de rougeâtre. Tète vaguement pointillée sur le vertex , plus fortement au bord interne des yeux ; extrémité des mandibules et labre noirs ; ce dernier lestacé sur ses bords. Antennes un peu plus longues que le prothorax , médiocrement robustes, d’un ferru- gineux obscur, avec leur tranche externe noire, à partir du 5e article. Prothorax une fois environ plus large que long, légèrement rétréci en avant , ayant son bord postérieur finement marginé, un peu arrondi et sinué près des angles postérieurs qui sont assez saillans , (rè-peu convexe et {rès-vaguement poinlillé eu dessus. Écusson de la couleur des élytres, presque imponctué. Élytres ayant leurs angles huméraux peu saillans, subparallèles , presque planes en dessus , couvertes de petits points enfon- cès médiocrement serrés, avec la suture sur une {rès-faible étendue et sur chacune une bande longitudinale voisine du bord externe et finissant aux trois quarts de leur longueur, d’un rouge-ferrugineux obscur. Pattes de la couleur du corps, avec les cuisses tachetées de brunâtre ou de rous- sâtre sur leur tranche supérieure et leur face externe , les jambes entiè- rement de cette couleur sur leur tranche externe ainsi que les farses, Cuisses postérieures assez renflées , ayant en dessous , un peu avant leur extrémité, une épine déprimée à sa base et dirigée en arrière; jambes de la même paire longues, d’un diamètre presque égal dans toute leur lon- gueur et fortement arquées dans leur milieu. Saillie du métasternum très- prononcée el comprimée. Femelle : Une petite fossette peu profonde et demi-circulaire à l’extré- mité de l’abdomen. Ses jambes postérieures sont aussi plus grèles que celles du mâle , arquées à leur base et presque droites dans le reste de leur élendae. Du Brésil. 11 n’est pas rare aux environs de Rio-Janeiro. Sa couleur gé- nérale change presque toujours beaucoup après la mort; il y a des indi- vidus qui deviennent en enlier d’un testacé livide; pendant la vie il est d’un beau jauve clair et la bande dés élytres d’un jaune-rougeàtre vif. 42. M. penrarus. Brevior, parallelus, testaceo-flavescens, capilis dèmidia parle poslica, antennarum basi, prothoracis macula, scutello, pectore tibiis- que posticis dorso nigris ; elytris depressis, singulo fascia submarginali pone medium evanescente, lineola longitudinali maculaque apicis, nigris.—Loug. 4, 5. La. 2, 2172 lin. 654 MÉGALOPIDES. , Mas : Femoribus poslicis valde incrassalis, sublus anle apicem uniden- talis. Fœm : Abdominis seymento ullimo foveola semicirculari impresso. Megalopus dentatus. Kuv&. Entom. Monog. p. 75, 21. Tab. 5. f 5. — Des. Cut. ed. 5. p. 585. Megalopus exclamationis. LereLuer. 2e St.-Fare, et Serv. Encycl. méth. Ins. X, p. 520 , 4 220 , 4. Mâle : Plus petit, aussi parallèle , mais plus déprimé en dessus que le villatus. Sa couleur générale est d’un testacè-flayescent, passant au fauve vif sur le prothorax, un peu virescent sur les élytres chez les individus qui n’ont pas changé de couleur après la mort. Tête noire depuis sa base jusqu’au niveau du bord antérieur des yeux, avec la base du labre et l’ex- trémité des mandibules de la même couleur, vaguement poiutillée sur le vertex, assez fortement ponctuée au bord interne des yeux. Antennes un peu plus longues que le prothorax, assez grèles , distinctement dentées, ayant leurs quatre premiers articles noirs, les trois suivans noirs seule- ment sur leur franche externe, ferrugineux au côté interne , les quatre derniers en entier de cette couleur. Prothorax de mème forme que chez le villalus, vaguement pointillé en dessus et marqué sur le disque d’une grande tache aoire quadrangulaire un peu rétrècie en avant. Écusson noir, presque imponctuë. Élytres médiocrement allongées, très-paral- lèles , presque planes en dessus et couvertes de petits points enfoncés as- sez serrés ; elles ont chacune une bande noire médiocrement large, qui partant de l’épaule et longeant le bord latéral qu’elle n’envahit pas, se termine un peu au-delà du milieu de leur longueur ; en dedans de cette bande , une petite ligne longitudinale de même couleur peu distante de la base, et une tache apicale en triangle curviligne, tantôt assez grande, tantôt petite, parfois même ponctiforme. En dessous la poitrine est en- tièrement noire et l’on voit une {tache de cette couleur à la base des paltes antérieures ; la tranche externe des jambes postérieures est également noire ; ces jambes sont grèles, assez fortement arquées à leur base; les cuisses de la même paire sont (rés-grosses et munies en dessous, à quelque distance de leur extrémité , d’une épine absolument pareïlle à celle qui existe chez le vilatus, c’est-à-dire déprimée, assez aigue et dirigée en ar- rière, Saillie du mélasternum très-prononcée et fortement comprimée. Femelle : Une fossette demi-circulaire assez profonde à l'extrémité du dernier segment abdominal ; cuisses postérieures beaucoup moins grosses que celle du mâle ; jambes de la même paire grèles, légèrement arquées dans leur milieu. Du Brésil, J'en ai pris dans le tems quelques exemplaires aux environs de Rio-Janciro, mais il n’est pas très-commun. MASTOSTETHUS. 65 45. M. perressus. Brevior, parallelus, testaceo-flavescens, capilis fascia longitudinali, scutello, peetoris lateribus limboque postico, tébiis dorso larsis- que nigris ; elytris subdepressis, sutura, margine tenui apice nonnthil dilatato, singuloque macula humerali lineotaque brevi infra medium, nigris.— Long. 9 273. Lat. 2 lin. Mas : Femortbus posticis sat incrassalis. Megalopus depressus, KiuG. Enitom, Monog. p. 71, 20. Tab. 5. f, 4. Mäle : Aussi large et aussi parallèle, mais plus court que le dentatus auquel il ressemble complètement par sa couleur qui est d’un festacé-fla- vescenf, passant au ferrugineux pâle sur le prothorax. Tête ponctuëe comme celle du dentalus, parcourue depuis sa partie postérieure jusqu’au niveau des canthus oculaires par une assez large bande noire ; une pelile tache sur chaque cavité antennaire et la base du labre ainsi que l’extrèmité des mandibules sont de la même couleur. Antennes grèles, dentées à partir du De article , un peu plus longues que le prothorax , d’un roux clair, avec le dessus de leur trois premiers articles brunâtre. Prothorax un peu plus court que celui du dentatus, mais du reste semblable, Écusson noir, vague. ment ponctué. Élytres pareilles à celles du dentatus, si ce n’est qu’elles sont un peu plus courtes, ayant leur suture sur une très-faible largeur et une mince bordure un peu élargie à son extrémité, noires ; on voit en outre sur chacune d’etles une assez grande tache noire triangulaire cou- vrant{ l'épaule, et, immédiatement après le milieu de leur longueur, un petit trait longitudinal de mème couleur. Le dessous du corps est sans {aches, sauf une assez large bande noire qui occupe le bord postérieur du méta- thorax et remonte sur les côtés. Pattes de la couleur du corps, avec la tranche externe des jambes et les tarses noirs. Cuisses postérieures assez grosses : jambes de la même paire peu robustes el légèrement arquées. Saillie métasternale assez forie, comprimée et franchante en avant. — La femelle m'est inconnue. Du Brésil , aux environs de Cameta. Collection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. Le nom que lui a imposé M. Klug pourrait induire en erreur ; il n'est pas plus déprimé que les autres espèces du groupe actuel. 44. M. nicrirrons. Previor, parallelus, fronte, verlice, antennis extror- sum, pectoris lateribus limboque postico, tibris dorso larsisque poslicis nigris : elytris depressis, margine tenui apice nonnihil dilalalo, singuloque lineola longitudinali media, nigris. — Long. 4. Lat. 2 475 lin. Fœm. : Abdomine apice foveola transversa impresso. 656 MÉGALOPIDES. . Femelle : Un peu plus grand , plus plane que le depressus et parallèle comme celte espèce à laquelle il ressemble complètement sous le rapport de la couleur qui est d’un tesfacè-flavescent. Tête fortement ponctuée sur le vertex , beaucoup plus fortement au bord interne des yeux , couverte en partie par une bande noire qui, partant de sa base, se dilate entre les yeux et se {ermine au niveau du bord antérieur de ces derniers où elle est entamée de chaque côlé par la couleur du fond ; les canthus oculaires , le bord supérieur des cavitès an{ennaires, la base da labre et l’extrémité des mandibules sont également noirs. Antennes roussàlres, avec la face supè- rieure des huit premiers articles noire. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, très-légèrement rétréci en avant , ayant son bord postérieur finement marginé et coupé obliquement près de ses angles la- tèraux , qui sont un peu saillans ainsi que les antérieurs, {rès-peu con- vexe et vaguement pointillé en dessus. Écusson presque imponctuë. Ély- tres médiocrement allongées , presque planes en dessus et couvertes d’ane fine ponctuation peu serrée , ayant une très-étroite bordure marginale qui n’occupe que leur moitié postérieure , leur extrémité , la suture sur une faible étendue et chacune un petit trait longitudinal médian, noirs. Des- sous du corps couvert de quelques poils blonds couchés et peu abondans; métfathorax noir sur ses flancs et dans ses deux fiers postérieurs. Pattes de la couleur du corps , avec la tranche externe de toutes les jambes et les tarses postérieurs noirs. Cuisses de la même paire très-peu renflées ; jam- bes de la même paire grèles et faiblement arquées ; une petite fossette transversale à l’extrémité du dernier segment abdominal, Saillie du mé- tasternum assez prononcée. — Le mâle m'est inconnu. De Cayenne où il a été découvert par M. Leprieur. Collection de M. Bu- quet. 45. M. mnorarus. Brevior, subparaliclus, testacco-flavescens. capilis fas- cia longitudinali, antennis exlrorsum, prothoracis macula scutelloque nigris, tibiis dorso tarsisque fuscis ; elytris depressis, sutura tenuiter singuloque ma- cula humeraii fasciaque brevi subobliqua ante medium, nigris.— Long. 4 42. Lat. 2 174 lin. Fœm : Abdominis apice fovea semicirculari impresso. Megalopus binotatus. KivG. Entom. Monog. p. 74, 22. Tab. 5. f, G. Femelle : De la taille du dentatus, mais encore plus large et an peu ré- tréci en arrière, D'un festacé-flavescent, passant au jaune-ferrugineux sur le prothorax. F1 ressemble beaucoup, tout en étant très-distinet, au de- pressus sous le rapport du dessin. Une large bande noire longitudinale parcourt la moilié postérieure de la tête, comme chez celte espèce, et les MASTOSTET HUS. 657 cavités antennaires en dessus, ainsi que la base du labre, sont de la même couleur. Les antennes, semblables pour la forme à celles des deux prèécé- dens, sont noires, avec le bord interne des six derniers articles roussâtres, comme chez le dentatus. Le prothorax est aussi long que chez cette es- pèce et a de même une grande tache noire quadrangulaire sur le disque. L'écusson est noir et vaguement ponctué. Les élytres ont, comme chez le depressus, une assez grande tache noire (riangulaire sur chaque épaule , mais le petit trait noir longitudinal qui existe au-delà du milieu chez cette espèce , est remplacé ici par une petite bande un peu oblique et placée avant le milieu ; la bordure noire latérale est complètement absente ; la suture seule est de celte couleur sur une (rès-faible largeur. En dessous le corps est sans taches : les pattes ont seulement la tranche externe de leurs jambes et leurs tarses brunâtres ; les cuisses postérieures sont assez grosses , les jambes de la même paire grèles et faiblement arquées. L’ex- trémité de l'abdomen est occupée par une assez grande fosselte demi-cir- culaire. La saillie métasternale ne diffère pas de celle des deux précé- dense, Du Brésil. Collection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. 46. M. Tricemixus. Elongatulus, depressus, parallelus, Lestacea-flaves- cent, prothorace ferrugineo, capitis dimidia parte postica, antennis exlror- sum, scutello, tibiis dorso tarsisque nigris ; elytris luteo-virescentibus, apice, margine tenui singuloque maculis duabus, una humerali altera media obliqua, nigris. — Long. 5. Lat. 2 lin. Fœm : Abdominis apice fovea semicirculari insculpto. Femelle : Aussi large, aussi parallèle, mais plus long que le dentatus, et plus plane encore que cette espèce. D'un testacé-flavescent assez vif, passant au rouge-ferrugineux sur le prothorax. Tête noire depuis le ver- tex jusqu’au niveau du bord antérieur des yeux et en arrière de ces der- uiers; cette couleur èst séparée de leur bord interne par une petite ligne de la couleur du fond ; les canthus oculaires sont également noirs ; elle est vaguement pointillée sur le vertex , avec un groupe de points enfoncés assez gros au bord interne de chaque œil; base du labre et extrémité des mandibules noires, Antennes ayant leurs quatre premiers articles de la même couleur, les autres d’un roux obscur, un peu plus longues que le prothorax et médiocrement robustes. Prothorax une fois et liers environ plus large que long , un peu rétréci en avant , ayant ses angles postérieurs et antérieurs légèrement saillans ; les premiers sont précédés en dessus d’une petite dépression peu marquée ; le bord postérieur est finement mar- giné, tn peu arrondi, le disque peu convexe et vaguement poiutillé. 85 653 MÉGALOPIDES. Écusson noir, finement poneluë dans son milieu. Élytres allongées, très-parallèles, ayant leurs angles huméraux (rès-peu saillans, pres- que planes et couvertes de petits points enfoncés assez serrés. Elles sont d’un beau jaune-verdätre et entourées d’une {rès-étroite bordure mar- ginale noire; leur extrémité sur une petite étendue est de la même cou- leur et elles ont chacune deux taches assez grandes également noires, l’une triangulaire couvrant l'épaule, l’autre oblongue, médiane et oblique ; celte dernière est quelquefois poncliforme. En dessous le métathorax est noir dans ses deux liers postérieurs ; les pattes sont de la couleur du corps, avec la tranche externe des jambes noire. Cuisses postérieures faiblement renflées ; jambes de la même paire grèles, un peu arquées. Une petite fosselte demi-circulaire médiocrement profonde à l’extrémité de l’abdo- men. Saillie du mélasternum assez prononcée , obtuse. De Bolivia. J’ai sous les yeux deux exemplaires rapportés par M. A. D'Orbigny et qui m'ont été communiqués par le Museum d'histoire natu- relle de Paris et M, Guërin-Méneville. Chez l’un la couleur des élytres paraît n'avoir éprouvè au changement après la mort et est telle que je l’ai dit plus haut ; chez l’autre elle est devenue d’un fauve assez foncé et‘bril- lant{. 47. M. sexPLaGtaTus. Elongatulus, parallelus, testaceo-flavescens, capitis dimidia parle poslica, pecloris lateribus, tibiès Larsisque dorso nigris ; elytris - ylanis, luteo-virescentibus, singulo maculis duabus (una humerali, altera apicis) fasciaque lata media obliqua, nigris. — Long. 4 195. Lat. 4 9/5 lin. Mas : Femoribus posticis sal incrassalis, sublus anle apicem dente obtuso armalis. Var. A. Prothorace nigro-maculato. Var, B. Prothorace nigro, margine antico flavo. Mâle : Un peu plus petit, beaucoup plus étroit, aussi plane en dessus que le trigeminus et, comme cette espèce, d’un (estacé-flavescent passant au jaune-ferrugineux sur le prothorax. Tête noire depuis sa partie postérieure jusqu'au niveau de l’échancrure des yeux ; canthus oculaires festacès ; base du labre et extrémité des mandibules noires ; ponctuation du vertex et du front comme chez les précèdens. Antennes d’un roux clair, avec le dessus de leur quatre premiers articles et la tranche interne des deux ou trois suivans noirs , un peu plus longues que le prothorax et médiocrement robustes. Prothorax plus long que celui du trigeminus, mais du reste pa- reil, Écusson de la couleur du corps , vaguement pointillé. Élytres très- parallèles, planes en dessus , ayant chacune une grande {ache noire {rian- gulaire, couvrant l'épaule et arrivant sur le bord latéral au tiers de leur MASTOSTETHUS. 659 longueur, une autre en triangle curviligne , tout-à-fait apicale et touchant presque la suture ainsi que le bord externe ; entre ces deux taches se trouve une large bande médiane, oblique , aussi entière que la tache prè- cèdente et se réunissant quelquelois avec elle sur le bord latéral, En des- sous le mésothorax et le métathorax sont largement noirs sur les côtès et celte couleur couvre ordinairement la partie postérieure du dernier. Paltes de la couleur du cerps, avec la tranche externe des jambes et le dessus des larses noirs ou brunâtres. Cuisses postérieures assez grosses, ovoides, armées en dessous près de leur extrémité d’une dent obtuse assez forte ; jambes de la même paire peu robustes, un peu arquées. Saillie mètas- ternale médiocre, comprimée. — La femelle m’est inconnue. La couleur des élytres n’est telle qu'elle est indiquée plus haut, que chez les exemplaires chez qui elle n’a pas changé après la mort. Chez les autres elle passe au flavescent plus ou moins foncé. Les taches des élytres sont également très-sujettes à varier ; la bande médiane est par- fois remplacée par une tache oblongue et oblique et celle de l'extrémité devient presque ponctiforme. Les deux variétés suivantes sont un peu plus importantes. Var. A. Prothorax ferrugineux , avec une grande tache noire irrègu- lière. Var. B. Prothorax noir, sauf une partie du bord antérieur qui est fla- vesçente. Du Mexique. Je l'ai reçu de M. Reiche. 48. M. ruBmicouLis. Elongatutus, parallelus, testaceo-flavescens, capilis dimidia parte postica, pectoris lateribus, tibiis tarsisque dorso nigris ; elytris planis, apice anguste, fascia lata media angulata singuloque n acula hume- rali magna triangulari, nigris. — Long. 4 175. Lat. 4 275 lin. Mas : Femoribus poslicis sat incrassatis, subtus ante apicem dente obluso armalis. Megalopus rubricollis. Cuevrorart. Col, du Mexig. Cent. 1, fase, 4, Mâle : I\ ressemble beaucoup au précédent et pourrait bien appar- tenir à la même espèce, mais je crois cependant qu’il en est distinct. Sa couleur générale est d’un testacé-flavescent uniforme , avec le prothorax d'un rouge-ferrugineux vif, et les parties qui sont noires diffèrent de celles du précédent de la manière suivante : les canthus oculaires sont noirs et non testacès ; les élytres ont à leur extrémité une étroite bordure noire et les deux taches médianes sont remplacées par une large bande en chevron, bien entière, à sommet dirigé en ayant; les cuisses anté- 660 MÉGALOPIDES. rieures et intermédiaires ont sur leur tranche un liséré noir, dont, au reste, on aperçoit déjà quelque trace chez certains exemplaires du sexplagiatus. Les cuisses postérieures sont pareilles à celles de ce der- nier, mais n’ont en dessous qu’un tubercule obtus au lieu d’une dent. Pour tout le reste il ressemble complètement à l’espèce en question. J1 se trouve également au Mexique. Collection de M. Reiïche. Le prothorax est sans {ache noire dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux et il en était de même chez ceux décrits par M. Chevrolat ; mais il est probable qu'il varie à cet égard comme celui du précédent. La dent des cuisses postérieures doit aussi être quelquefois plus développée. 49, M. vicinus. Elongatulus, parallelus, flavescens, antennis, capitis fas- cia longritudinali, altera lata transversa thoracis, pectoris lateribus, femori- bus dorso, libiis tarsisque nigris ; elytris planis, apice anguste, fascia lala communi recla pone medium singuloque macula transversa baseos, nigris. — Long. 4175. Lat, 12/5 lin. Mas. : Femoribus posticis sal incrassalis, subtus ante apicem dentalis. Mâle : 11 ressemble complètement aux deux précédens pour la taille, la forme générale et ne diffère du rubricollis que par quelques changemens _dans la distribution de ses couleurs. Celle du corps en général est d’un flavescent un peu testacé et livide en dessous, plus foncé et plus vif en dessus. La (êle est parcourue depuis l’occiput jusqu’au milieu du front par uve large bande noire ; les canthus oculaires sont brunâtres, les an- tennes entièrement noires. Le prothorax est couvert en dessus d’une large bande de même couleur, qui ne laisse guères de libre que les bords anté- rieur et postérieur, mais qui paraît devoir être très-variable sous le rap- port de l’étendue ; ses bords se fondent insensiblement avec la couleur du fond. L’extrémité des élytres est noire sur une faible largeur, comme chez le rubricollis, mais la bande transversale et les taches humérales sont au- trement faites ; la première située immédiatement après le milieu des élytres, au lieu d’être en chevron , est droite et régulière sur ses bords, sauf le postérieur qui est faiblement inégal ; les secondes ne sont pas trian- gulaires , mais forment chacune une bande transversale qui s'étend de l’écusson sur le bord latéral qu’elle n’envahit pas. En dessous le protho- rax est noir le long de son bord antérieur, et une tache de même couleur, plus ou moins grande , occupe les côtés de la poitrine. Les pattes sont noires , sauf le dessous et une partie des faces latérales des cuisses ; les cuisses postérieures ressemblent complètement à celles du ruficollis ; la dent dont elles sont munies en dessous est tantôt assez développée, tantôt tuberculiforme. — Je ne connais pas la femelle, MASTOSTETHUS, 6GI Du Mexique, Je n’en ai vu que deux exemplaires qui m'ont été com- muniquès par M. Guérin-Méueville. 00. M, msrrio. Elongatulus, parallelus, testareus, capütis fascia longitu- dinali, prothoracis macula, pectoris plaga utrinque, libiis dorso tars'sque qua- luor posticis nigris ; clytris subdepressis, macula media communr cordata, siiguloque duobus (una humerali, altera apicis), nigris. — Long. 31,2, 4. Lat. 4 172, 1 574 lin. Mas : Femoribus posticis sal incrassatis, subtus acute dentatis. Fœm : Abdominis apèice foveola semicirculari insculpto. Megalopus histrio. Der. Cat. ed. 3. p. 585. Mâle : Aussi grand et un plus large que les deux précédens. D’un tes- tacè pâle ; blanchätre sur les élytres. Tête couverte de petits points enfone cès assez serrés , plus gros et très-rapprochès au bord interne des yeux, parcourue depuis sa base jusqu’au bord antérieur du front par une raie noire qui s’élargit sur l’occiput ; base du labre et extrémité des mandibu- les noires. Antennes ayant leurs quatre premiers articles noirs en dessus, fauves en dessous, les autres fauves, avec leur tranche externe noire ; atteignant la partie postérieure des angles huméraux , médiocrement élar- gies à leur extrémité et légèrement dentées. Prothorax très-court, une fois et demie aussi large que long , un peu arrondi sur les côtès, ayant un sillon transversal antérieur assez marqué, un autre à sa base un peu moins distinct, ses angles postérieurs un peu saillans et précédés en des- sus d’uve petite dépression ; il est vaguement pointillé et marqué sur le disque d’une tache noire quadrangulaire , échancrèe en avant. Écusson noir, vaguement pointillé. Élytres assez allongées, subparallèles, avec leurs angles huméraux assez saillans, légèrement convexes et finement poncluées en dessus; elles ont à-peu-près dans leur milieu une grande tache noire commune, de la forme d’un cœur, dont'la pointe est dirigée en avaut el arrive assez près de lécusson : on voit en outre sur chacune d’elles deux taches de même couleur, l’une humérale triangulaire, l’au- tre terminale en triangle curviligne, n’euvahissant pas tout-à-fait leur ex- trémité. En dessous le métathorax a sur chaque flanc une grande tache noire, qui parfois se réunit à sa correspondante et forme alors, avec elle, une large bande (ransversale ; une autre grande également, mais parfois effacée , se voit aussi de chaque côté du mésothorax. Pattes de la cou- leur du corps, avec la tranche externe des quatre jambes antérieures, les jambes et les quatre tarses postérieurs en entier noirs, Cuisses pos- térieures assez fortement renflées, munies en dessous dans leur milieu d’une épine aigue ; jambes de la même paire longues, grèles, assez forte- 662 MÉGALOPIDES. ment arquées dans leur milieu. Saillie métasternale assez prononcée , comprimée et obtuse. Femelle : Une fossette demi-cireulaire assez profonde à l’extrémité du dernier segment abdominal ; jambes postérieures plus grèles que celles du mâle el moins arquées. De Cayenne. Je l’ai reçu de MM. Reiche , Buquet et De Brème. d1. M. versicocor. Elongatulus, parallelus, sanguineus, capilis fascia longitudinali, antennis, prothoracis macula, libiis dorso tarsisque nigris ; elytris planis, luteis, apice angusle, fascia communi pone medium singuloque macula triangulari baseos, nigris. — Long. 4. Lat. À 374 lin. Mas : Femoribus poslicis sal incrassalis, sublus acute dentalis. Mâle : Même forme que l’histrio, mais plus plane en dessus. D’un rouge- sanguin assez vif sur la tête et le prothoïax , un peu fauve en dessous. Tète fortement ponctuée au bord interne des yeux , pointillée sur le haut du front, lisse en arrière, ayant entre les yeux une assez grande tache noire oblongue. Extrémité des mandibules noire. Antennes de la même couleur, avec leurs cinq derniers articles roussâtres, un peu plus longues que le prothorax , non dentées et médiocrement élargies à leur extrémité. Prothorax une fois plus large que long , un peu rétréci en avant , légère- ment arrondi à sa base dont les angles sont aigus et faiblement saillans, peu convexe en dessus , finement ponctué, avec une petite dépression près de chaque angle postérieur ; il a sur le disque une assez grande tache noire, qui s’étend jusqu’au bord antérieur près duquel elle est un peu élranglée. Écusson finement ponctuë, un peu noirâtre dans son centre. Élytres assez allongées , parallèles, ayant leurs angles huméraux mé- diocsrement saillans, planes et ponctuées en dessus ; elles sont traversées un peu au-delà du milieu par une bande noire médiocrement large, par- faitement droite et régulière sur ses bords ; leur extrémité sur une (rès- faible étendue est de la même couleur, ainsi que deux {aches triangulaires qui couvrent largement les épaules et arrivent près de l’écusson. Dessous du corps sans taches; cuisses de sa couleur, avec une tache noire sur leur tranche supérieure et leur extrémité d’un jaune clair ; jambes noires ; les postérieures rougeâtres sur leur {tranche interne ; tous les tarses noirs. Cuisses postérieures assez grosses , armées en dessous au bord interne et assez près de l'extrémité, d’une épine aigue déprimée à sa base et dirigée en arrière ; jambes de la même paire assez robustes , faiblement arquées, Saillie métasternale obtuse , carènée et tranchante en avant, — Femelle inconnue, Du Mexique, 1] m'a été communiqué par le Museum d'histoire natu- relle de Paris. MASTOSTÉTHUS. 665 D2, M. prauerarus. Elongatulus, parallelus, testa-eo-albidus, capite, antennis, prothoracis dorso, pectoris lateribus limboque postico, abdominis macula pedibusque nigris ; elytris subdepressis, sutura basi abbreviata, sinqu- loque fascia submarginali ante apicem evanescente, nigrès. — Long. 5 1/5. Lat. 1172 lin. Fœm : Abdominis apice transversim anguste foveolato, Megalopus j'haleratus. KiuG. Jarkb. d. Insekt, p. 221, 49. Femelle : Semblable pour la forme à l’histrio, mais sensiblement plus petit. Tête d’un noir assez brillant , à peine pointillée, sauf au bord in- terne des yeux où se {rouve de chaque côté un groupe d’assez gros points enfoncés. Antennes noires, assez robustes , un peu plus longues que le prothorax. Ce dernier noir, avec une étroite bordure latérale d’un blanc tes{acè , d’un tiers seulement plus large que long , légèrement rétréci en avant , coupé presque carrément à sa base et un peu obliquement près de ses angles postérieurs qui sont à peine saillans , peu convexe et presque imponctué en dessus. Écusson noir, lisse. Élytres assez allongèes, paral- lèles, avec leurs angles huméraux un peu saillans , planes en dessus, d’un blanc-testecé , ayant une bande sulurale noire qui commence à quel- que distance de lécusson , assez large à sa base et se rétrécissant gra- duellement jusqu’à l'extrémité, et chacune une autre bande submarginale assez large également , qui commence à la base près de l’écusson et se termine à peu de distance de l’extrémité en s’amincissant. Dessous du corps d’un blanc-testacé , avec la poitrine entière (y compris le centre da prothorax) noire , à l'exception d’un large espace sur le métathorax qui est de la couleur du fond ; une grande tache noire en triangle curviligne couvre la majeure partie du dernier segment abdominal. Pattes noires en entier ; cuisses postérieures médiocrement grosses ; jambes de la même paire assez robusles et légèrement arquées. Dernier segment abdominal ayant à son extrémité une étroite fossette transversale peu profonde. Saillie métasternale assez prononcée et assez aigue , comprimée. — Mâle inconnu. Du Mexique aux environs de Jalapa. Collection du Museum d'histoire paturelle de Berlin. 3 53. M. migrociyemicus. Brevior, ovalis, niger, thorace corporeque sublus lestaceo-variegalis ; clytris depressis, humeris prominulis, lestaceo- albidis, basi, fascia submarginali ante apicem abbreviata, sutura, macula baseos postice acute furcata singuloque lmeola curvata, nigris. — Long. 4. Lat. 2 lin. 604 MÉGALOPIDES. Fœm : Abdominis apice foveola semicirculari excavato. Megalopus hieroglyphicus. Kzuc. Jarhb. d, Insekt. p. 222, 50. Femelle : Peu allongé et ovale. Tête d’un noir assez brillant, ayant de chaque côté en dessus une raie fauve ou rougeñtre, et le bord antérieur de l’épistôme et du labre brunâtre ; elle est fortement ponctuée sur le front, sauf dans son centre,et lisse en arrière. Antennes noires, avec Ja base du premier article ferrugineuse , un peu plus longues que le pro- {thorax , assez élargies à leur extrémité et dislinctement dentées. Protho- rax une fois et tiers plus large que long , à peine rétréci en ayant , très- légèrement arrondi à sa base , ayant ses angles postérieurs et antérieurs légèrement saillans, un peu convexe en dessus, vaguement pointillé , avec un sillon près du bord antérieur largement interrompu dans sou milieu ; il est noir comme la fêle, avec les bords latéraux en dessous, une ligne transversale le long et au milieu de la base, et un assez gros point au milieu du bord antérieur, d’an testacé-blanchâtre. Écusson noir, va- guement pointillé. Élytres médiocrement allongées , fortement dilatées aux angles huméraux, puis allant en se réfrécissant (rès-légèrement à leur extrémité , planes en dessus , déclives en arrière et couvertes de petits points enfoncès peu serrés ; elles sont d’un (estacé-blanchâtre et entourées d’une bordure noire qui commence à leur base près de l’écusson , s’élar- git sur les épaules qu’elle recouvre inférieurement , puis s'écartant un peu du bord latéral au dessous de ces dernières, vient finir à peu de dis- tance de l’extrémité de la suture ; à leur base, un peu au dessous de l’é- cusson, il existe une raie noire transversale commune , assez large , dont les extrémités se prolongent en arrière en une longue pointe très-aigue de la forme d’ane lancette ; on voit en outre sur chacune d'elles, à-peu-près dans leur milieu, une ligne de même couleur, un peu oblique et renflée à ses deux extrémités qui sont recourbées en dehors. Dessous du corps noir, avec une tache testacée de chaque côté du métathorax ; l'abdomen est entouré d’une bordure de même couleur, qui envoie des bandes sur les côlés de ses quatre premiers segmens. Pattes noires, avec les tarses brunà- tres; cuisses postérieures médiocrement renflées ; jambes de la même paire assez robustes, légèrement arquées à leur extrémité. Une fossette demi-cireulaire assez profonde à l’extrémité du dernier segment abdomi- nal. Saillie métasternale assez forte, en cône obtus et comprimé. — Le mâle m’est inconnu. Du Mexique. Collections de MM. Reiche et Buquet. D4, M. epmpriGer. Elongatulus. parallelus, læte flavus, capitis parte su- pera, antennis, (horacis dorso, pectore, peditusque nigris ; elytris subdepressis, macula maxima communi baseos antice et ulrinque emarginala, nigra, — Long. 3, 4. Lal. 4 175, 4192 lin. MASTOSTETHUS 665 Mas : Femoribus posticis parum incrassalis. Fœm : Abdominis apice foveola semicireulari impresso. Megalopus ephèppiger. Mannenu. Hém, de l'Acad, de St.-Pétersl, X, p. 501, 5. pl. 2 (0 ME Megalopus murginicollis Des, Cat. ed. 3. p. 585. Var. A. Pectoris centro pedibusque quatuor anticis subtus flavis. Mäle : 11 ressemble assez au rubricollis et au sexplagiatus pour la forme , mais il est un peu plus étroit et varie beaucoup pour la taille. Tête d’un beau jaune un peu fauve , avec sa partie supérieure depuis sa base jusqu’au niveau des canthus oculaires, les canthus en question , le labre et l’extrémité des mandibules noirs ; fortement ponctuée au bord interne des yeux, plus finement sur le front et en arrière. Antennes noires, avec le premier article fauve en dessous , de la longueur du prothorax : très-larges à leur extrémité et à peine dentées. Prothorax noir, avec les bords latéraux sur une médiocre étendue et la partie supérieure des flancs en dessous, fauve ; il est une fois et quart environ plus large que long, lëgèrement rétréci en avant, un peu arrondi à sa base qui est échancrée près de ses angles lesquels sont aigus , peu convexe et finement ponctué en dessus , avec une fossette près de chacun des angles postérieurs. Écus- son noir, vaguement pointillé. Élytres médiocrement allongées , subpa- rallèles , ayant leurs angles huméraux peu saillans, très-peu convexes et finement ponctuées en dessus ; elles sont d’an beau jaune un peu fauve et ont une grande tache noire qui de la base s’étend au-delà de leur milieu, et qui est plus ou moins échancrée en avant et de chaque côté au dessous des angles huméraux. En dessous la poitrine entière est noire et l’abdo- men fauve ; parfois il existe deux taches noires sur le dernier segment de ce dernier. Paltes noires, avec l’extrémité des cuisses plus ou moins fauves. Cuisses postérieures peu renflées ; jambes de la même paire, grèles et légèrement arquées. Saillie métasternale assez forte, comprimée et (ranchante en avant. Femelle : Pattes postérieures presque pareilles à celles du mâle : une fosselte demi-circulaire à l’extrémité du dernier segment ablominal. Var. À. Le centre de la poitrine est fauve, ainsi que le dessous des cuisses et des jambes des deux premières paires. Elle paraît plus com- mune que le type de l'espèce. Da Brésil et de Ja Guyane, Je l'ai reçu de MM, Reiche, Buquet et De Brème, 55. M. zonarus. Elongatulus, parallelus, læte flavus, fronte, antennis, thoracis dorso, pectoris lateribus, coxis omnibus libiisque qualuor anticis £4 666 MÉGALOPIDES. dorso, tibiis posticis tarsisque omnibus nigris ; elytris subdepressis, basi an- gusle fasciaque media communi, nigris. — Long. 4. Lat. 4 275 lin, Mas : Femoribus posticis vix incrassatis ; abdominis segmento anali de- planato. Fœm : Abdominis apice foveola semicireulari impresso. Megalopus zonatus. KivG. Jahrb. d, Insekt. p. 219, 42. Mâle : Même forme que l’ephippiger et d’un jaune-fauve clair, comme celle espèce. Tête noire depuis le bord postérieur des yeux jusqu’au ni- veau des canthus oculaires , avec ces canthus, le labre (sauf sur ses bords) et l’extrémité des mandibules de la même couleur ; elle est fortement ponctuée au bord interne des yeux et pointillée sur le front et en arrière. Antennes noires , sauf le premier article qui est fauve , {rès-larges à leur extrémité et de la longueur du prothorax. Ce dernier pareil à celui de l'ephippiger, ayant en dessus une grande tache noire transversale qui par- fois atteint presque ses bords latéraux. Écusson vaguement pointillé, noir, avec une {ache testacée cordiforme, plus ou moins grande, près de son ex- trémité. Élytres subparalièles , avec leurs angles huméraux à peine sail- lans, peu convexes et finement ponctuëes en dessus , traversées dans leur milieu par une bande noire commune, entière , médiocrement large et un peu dilatée sur la suture. Centre du mésothorax et moilié antérieur du mé- tathorax noirs. Paties d’un jaune-fauve clair, avec le bord supérieur de toutes les cuisses , celui des quatre jambes antérieures , les jambes postè- rieures en enlier ainsi que tous les {arses , noirs. Cuisses postérieures très: peu renflées ; jambes de la même paire grèles , légèrement arquées. Der- nier segment abdominal applani dans son milieu. Saillie métasternale assez prononcée , carènée et tranchante en avant. Femelle : Pattes postérieures aussi fortes que celles du mâle ; une fos- sette demi-circulaire à l'extrémité du dernier segment abdominal. Du Brésil, Collections de MM. Reiche , Buquet et De Brème qui me l’ont tous communiqué sous le nom de signalifrons ; mais c’est certaine- ment le zonatus de M. Klug ; seulement cet auteur me paraît avoir décrit une varièlé chez laquelle la partie postérieure de la tête et les bords laté- raux de l'abdomen étaient noirs ; pour tout le reste sa description s'accorde avec celle qui précède et qui est faite d’après trois exemplaires complète- ment semblables entre eux. Un peu plus ou un peu moins de noir ne suffit pas dans ce groupe pour constituer un bon caractère spécifique. 06. M. auranriacus. Elongatulus, parallelus, rufo-ferrugineus, sublus di- lutior, antennis, capîte maculis sex, thorace una gracilè signum M referente pedibusque dorso, nigris ; elytris Linea basilari humeros retrorsum amplec- tente fasciisque duabus macularibus, nigris. — Long. 4. Lat, 4 5/4 lin. “ DE vi MASTOSTETHUS. 667 Fœm : Abdominis apice foveola semicirculari impresso. Megalopus aurantiacus. Buanxcnano in D'OrBiGny. Voy. dans l’Amér. mér, Ins, pl. 25. {. 5. Var. A. Capite punctis tribus, thorace duobus nigris. Femelle : Même forme que les deux précédens. D'un beau jaune-ferru- gineux vif en dessus , plus clair en dessous. Tête pointillée sur le vertex et le front , assez fortement ponctuée au bord interne des yeux , marquée de six faches noires , une quadrangulaire, bifide antérieurement sur loc- ciput , une linéaire longitudinale sur le front , une oblongue près du bord postérieur de chaque œil et une ponctiforme à la naissance de chaque canthus oculaire ; extrémité des mandibules noire, Antennes noires , avec le bord interne des cinq premiers articles fauve, très-élargies à leur ex- trémilé et de la longueur da prothorax. Celui-ci de même forme que chez les deux précédens , ayant en dessus une tache noire qui reprèsente exac- tement une M dont les branches médianes seraient très-grèles et les laté- rales se recourberaient en dedans à leur extrémité postérieure. Écusson noir, vaguement pointillé. Élytres subparallèles, avec leurs angles hu- méraux un peu saillans, peu convexes et finement poncluées en dessus , ayant à leur base une ligne noire , grèle, transversale , qui à ses extrè- mités se recourbe en arrière sur les épaules, et traversées par deux bandes maculaires de même couleur : la première située au quart de leur longueur, composée sur chaque élytre de trois taches dont la plus externe tout-à- fait latéral remonte quelquefois jusques sous l’épaule , la seconde médiane formée sur chaque élytre des deux taches, une ponctiforme touchant la suture , l’autre oblique , atteignant presque le bord externe. En dessous le prothorax a de chaque côté une petite bande noire qui longe le bord latéral, et une tache arrondie près du bord antérieur ; le mèsothorax et le métathorax sont aussi tachetés de noir sur leurs bords externes. Pattes dela couleur du corps, avec la tranche externe des cuisses et des jambes noire ; toutes les hanches ont également une ou deux taches de cette couleur. Cuisses postérieures un peu plus fortes que les autres ; jambes de la même paire , grèles, longues, presque droites. Une fossette demi-circulaire à l'extrémité du dernier segment abdominal, Saillie métasternale assez prononcée, comprimée, {rès-tranchante en avant. — Le mâle m’est in- connu. Var. A. Elle diffère du type en ce qu’elle n’a sur la têle que trois points noirs , un sur le front et deux à la base des canthus oculaires ; à la partie antérieure du prothorax il n’en existe que deux, qui ne sont évi- demment que l’extrémité antérieure des branches latérales de la (ache en forme de M qui se voit chez les individus typiques. I doit y avoir d’au- tres variétés intermédiaires entre celle-ci et les individus en question. 668 MÉGALOPIDES. Du pays des Guarayos (Bolivia) d’où il a été rapporté par M. A. D'Or- bigny. Le lype m'a élë communiqué par le Museum d’histoire naturelle de Paris et la varieté par M, Reiche. 57. M. novemmacuLarTus. Elongatulus, parallelus, luteo-flavus, sparsim albido-pilosus, sublus nigro-maculatus, fronte lineola prothoraceque maculis duabus nigris ; elytris convexiusculis, singulo fascia obliqua baseos, macula oblonga apicali alteraque minori media juxta suturam, nigris. — Long. 4. Lat. 1275 lin. Fœm. : Abdomine apice foveola semicireuiari impresso. Fe Megalopus novemmaculatus. KiuG. Jahrb. d. Insekt. p. 214, 19. Femelle : Un peu allongè. D’un jaune-chamois rougeâtre et couvert de poils blanchâtre courts, peu serrès et à demi redressès. Tête fortement ponctuée, sauf à sa base qui n’est que pointillée , ayant sur le front une petite raie longitudinale noire ; extrémité des mandibules de la même couleur. Les antennes manquent dans l’unique exemplaire que j'ai sous les yeux, sauf leur premier article qui est de la couleur du corps. Protho- rax une fois plus large que long , (rès-légèrement rétréci en avant, fine- ment marginé et un peu arrondi à sa base dont les angles ne sont nulle- ment saillans , peu convexe en dessus , carènè dans son milieu et couvert -de gros points enfoncés , la plupart confluens, qui le font paraître ru- gueux ; on voit en outre près du bord antérieur un fin sillon assez marqué et largement interrompu dans son milieu ; il a de chaque côté une bande voire assez large, longitudinale et fortement échancrée sur son côté in- terne. Écusson vaguement pointillé, un peu échancré à son extrémité. Élytres parallèles, légèrement sinuées au dessous des angles huméraux qui sont assez saillans , un peu convexes et couvertes de points enfoncés gros en avant, plus petits en arrière , partout serrés, et ayant chacune trois taches noires, une à peu de distance de la base, en forme de bande assez large, oblique de dedans en dehors et atteignant le bord externe, une médiocre arrondie , près de la sufure un peu au-delà de leur milieu, une oblongue placée obliquement près du bord latéral à peu de distance de l’ex(rémité. En dessous le prothorax a de chaque côté deux taches noires ; le mésothorax est en entier de cette couleur ainsi que les bords latéraux du mélathorax et une grande tache carrée placée de chaque côté près de la ligne médiane. Pattes de la couleur du corps, avec une assez grande {ache noire à la face externe des cuisses postérieures qui sont mèé- diocrement renflées ; jambes de la même paire assez robustes, un peu en massue à Jeur ex{rémité et légèrement arquées daus leur milieu. Une fos- selle demi-circulaire assez profonde à l’extrémité du dernier segment ab- MASTOSTETHUS. 66) dominal, Métasternum {erminé en avant par un petit tubercule assez aiga. — Je ne connais pas le mâle, Du Mexique. Collection de M. Reiche, Epèces appartenant à ce genre que je n'ai pas vues. 4. Mecaropus curvires. Subferrugineus, fronte, thoracis macula, elytris, basi excepta tibiisque posticis nigris. — Long. lin. 4 174. Corpus depressum, ferrugineum, nitidum , nigro-maculatum. Caput punctatum, clypeo labroque flavescentibus. Frons inter oculos nigra, Occiput rufo-ferrugineum. Antennæ compressæ , vix thorace longiores , pigræ, Thorax dorso plauus, punctatus , ferrugineus , medio fuscus. Scu- tellum ferrugineum. Elytra plana, distincte impresso-punctata, margina- {a, nigra basi ferruginea , humeris tamen obscurioribus subfuscis. Pectus abdomenque flavo-ferruginea. Pedes flavo-ferruginei , posticorum femora subinerassala ; tibiæ incurvalæ cum tarsis nigræ. Habitat in America meridionali., Kivc. Entom. Monog. p. 79 , 28, Tab. 6. f. 5. Clythra curvipes, Fas. Syst. EI, II, p. 29 , 4.— Scnoenu. Syn. Ins. II , p. 544, 4. — Forrsserc. Nov. Act. Upsal, VIII, p. 270. Observ. Il doit être placé immédiatement avant le dorsalis d'Olivier. 2, Mecaropus pimipiatus, Depressus, rufus, capite toto, elytrorum parte postica pedumque posticorum libiis tarsisque nigris. — Long. lin. 4. Affinis præcedentibus (M. bicolori et frontali). Vertex utrinque punc- talus. Antennæ compressæ breves. Palni ferruginei, Oculi prominentes testacei. Thorax antice ultrinque productus , postice impressus, planus, glaberrimus, rufus. Pectus scutellumque rufa. Abdomen pallidum. Elytra punctala , nilida , glabra, nigra basi rufa. Pedes ruf, tibiis tarsisque pos- ticis nigris. Femora poslica parum incrassala, Patria : Bahia in Brasilia. Kziuc. Entom. Monog. p. 77, 25. Tab. 5, f. 9. Observ. J'ai dit plus haut que M. Klug m'avait envoyé par erreur, comme élant cette espèce, un exemplaire du bicolor. Elle doit être placée après ce dernier. 2. Mecaiorus RurIPExNIS, Niger, clytris scutello abdomineque rufis, tho= 670 MÉGALOPIDES. race brevi lransverso basi ialiore, foveola ad angulum posticum utrinque profunde impressa. Staltura fere proximi præcedentis (JM. histrionis Mannerh. variegati Klug), magnitudine et thoracis forma ab illo bene distinctus. Antennæ ut in præcedente, modo multo breviores et totæ nigræ. Caput totum nigrum, antice parum relusum , foveola impressa ad oculos utrinque, profunde et dense punctata, cæterum structura omnino ut iu præcedente. Oculi glauci valde prominentes, Thorax transversus , latitudine postica fere triplo bre- vior, antice {erliario angus{atus ibique constrictus , apice truncatus lateri- bus subrotundatis; basis in medio truncata, tenue marginata, ad utrumque latus vero serius vel emarginatura parva et extra illam angulus parvus prominulus fere reclus ; tolus niger, obsolete punctatus , supra modice convexus , foveola rotundata utrinque éum ipsa margine confluente. Scu- tellum rufum postice rotundatum. Elytra antice thorace paulo latiora, la- tiludine baseos duplo longiora , humeris prominulis rotundatis , lateribus fere rectis, paullo pone medium tamen angustato-rotundata , multo quam in precedente convexiora , tenue marginata , sub humeris autemn vix cana- liculata, rufa nilida, crebre et profunde punctata. Pectus nigrum mitidum, punctatum. Abdomen rufum, pilis rigidis griseis obsitum. Pedes longius- culi, toti nigri. — Long. 3 4/4. Lat. À 374 lin. Habitat in Brasilia. Mannenn. Mém. de l’Acad. de St.-Pétersb. X, p. 502, 2. pl. 15. f. 2. Observ. D'après cette description, il est évident que cette espèce est très- voisine de l’abdominalis Klug et doit être placée immédiatement aupara- vant. IT. (23.) HOMALOPTERUS. Perry. Delect, anim. artic. Brasil. p.88. Megalopus K wc. Jahrb. d. Insekt. p. 209. — Der. Cat. ed. 5. p. 584. Élytres parallèles, carènées latéralement depuis leur base jusqu'à peu de distance de l'extrémité, munies d'épipleures perpendiculaires, sinueuses à leur base, sans aîre sous-sculellaire, arrondies conjointement el se joignant exactement à leur extrémité. Antennes plus longues chez les mâles que chez les femelles, robustes, [or - tement élargies et dentées à partir du De article ; le 3° gros, en cône renversé, à peine plus long que le 4° ; celui-ci en carré transversal. Prothoraz subquadrangçulaire, ayant ses deux sillons antérieur el posté. rieur bien marqués. Corps assez allongé, perallèle et pubescent, — Menton Cchancré en rétéhettelnuis * HO HALOPTERUS. G71 ligne droite en avant ; ses bords latéraux obliquement arrondis. — Palpes labiaux insérés à la base et en avant de la languette ; les lobes de celle-ci évasés et arrondis à leur sommet. — Écusson en triangle curviligne , en- tier. — Point de saillie métasternale. — Pattes postérieures presque sem- blables dans les deux sexes. — Dernier segment abdominal fovéolé à son extrémité chez tous deux. M. Perty a fondé ce genre en 1852 sur un insecte assez rare du Brésil, en le plaçant dans la famille des Longicornes et en signalant l’affinité qu’il a , selon lui, avec le genre Ctenodes d'Olivier dont il diffère, ajoute-t-il, par ses organes buccaux et son facies. Cette affinité est, en effet, assez pro- noncée pour que ce genre élablisse un lien réel entre la famille en ques- tiou et la tribu actuelle, mais il ne peut y avoir de doute sur la place de cet insecte qui est un Mégalopide par tous ses caractères. M. Klug a bien reconnu ses véritables analogies , mais il l’a placé simplement parmi les Megalopus, en supprimant ainsi le genre de M. Perty qui me paraît pré- senter des caractères suffisans pour être conservé , caractères qui, du reste , résident uniquement dans la forme des élytres et celle des anten- nes. À part ces deux points, il a la plus grande analogie avec les Agathomerus dont le segment abdominal est impressioné dans les deux sexes. A l'espèce dècrite par M. Perty, ‘’en ajoute une autre bien distincte et qui est également originaire du Brésil. 4. H. rrisris. Elongatulus, parallelus, niger, pube erecta sal dense 0b- silus, prothoracis lateribus elytrorumque villa marginali postice abbreviata, albido-testaceis. — Long. 6, 7. Lat. 2175, 2172 lin. Mas : Femoribus posticis modice incrassatis ; abdominis apice foveola se- micirculari profunda excavalo. Fœm : Abdominis apice foveola triangulart insculpto. Homalopterus tristis. Pentyx. Del. anim. artic. Bras. p. 88. pl. 18. f, 1, Mas, Megalopus tristis, Kiuc. Jahrb, d. Insekt. p. 209, 14. Megalopus Lacordairer, Des. Cat. ed. 3. p. 584. Mâle : Assez allongé et parallèle. D’un noir assez brillant partout où les poils assez longs et redressès, qui le revêtent presque en entier, sont absens ou rares. Tête fortement ponctuée au bord interne des yeux, gra- nuleuse et couverte d’une pubescence noire veloutée sur le front , glabre et vaguement pointillée sur le vertex , testacée en dessous ; base des man- dibules de la même couleur. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps , hérissées de poils noirs à leur base , couverte d’une pubescence 672 MÉGALOPIDES. veloutée de même couleur dans le reste de leur étendue. Prothorax une demie fois environ plus large que long , un peu rétréci en avant, ayant ses angles postérieurs assez saillans et légèrement relevés, médiocrement convexe, avec son sillon transversal antérieur fortement le postérieur beaucoup moins marqué, vaguement pointillé et hérissé de poils noirs ou roussâtres , peu serrés et redressés. Écusson finement ruguenx , en partie caché par des poils couchés abondans. Élytres allongées, parallèles, planes en dessus, couvertes d’une fine pubescence grisätre couchée et entremêlée de quelques poils noirâtres redressés, finement ponctuées dans leur moitié antérieure , alutacées en arrière , d’un noir mat et ayant cha- cune une bande marginale assez large et très-régulière d’un testacé-blan- châtre qui, partant de l’épaule , se termine en pointe à quelque distance de l’extrémité; cette bande envahit environ la moitié du rebord latéral. En dessous la poitrine est d’un noir assez brillant, presque glabre et par- fois ilexiste une tache d’un rouge-sanguin obscur sur chacun de ses côtés. L'abdomen est d’un noir mat, avec les bords latéraux de ses deux ou trois derniers segmens et le pygidium d’un testacé-blanchâtre ; il est couvert de poils blanchätres assez abondans. Cuisses postérieures médiocrement renflées ; jambes de la même paire assez robustes, légèrement arquées. Une profonde fossette demi-circulaire à l’extrémité du dernier segment abdominal. Femelle : Outre sa taille plus petite, ses antennes plus courtes et ne dé- passant qu’un peu les angles huméraux des élytres , elle diffère du mâle par la forme de la fossette du dernier segment abdominal qui est {riangu- laire. Ce segment et les deux qui le précèdent sont aussi plus largement bordés de blanchâtre. Ses cuisses et ses jambes postérieures diffèrent à peine de celles de ce sexe. La figure de cette espèce , publiée par M. Perty, me paraît d’après la longueur des antennes, être celle d’un mâle. Les bords latéraux du pro- thorax et la bande des élytres y sont coloriés en rouge assez vif, tandis qu’ils sont simplement d’un testacé-blanchâtre. Le dessinateur a, en outre, ajouté au bord antérieur du prothorax une bande transversale de même couleur dont M. Perty ne parle pas dans son texte et qui, en effet, n'existe pas. Cette belle espèce est da Brésil et rare dans les collections. J’en ai pris, dans le tems, aux environs de Rio-Janeiro , un individu mâle qui appar- tient en ce moment à M. Reiche et qui m’a servi pour la description qui précède. La femelle m’a été communiquée par M. Buquet sous le nom de Megalopus albolineatus. 9, H. uerenoprocrus. Elongatulus, parallelus, pube erecta sat dense ob- situs, niger, capile, prothorace, seulello pectorisque laleribus sanguineis, | AGATHOMERUS. 675 prothoracis lateribus elytrorumque vitta marginali ante apicem evanescente, albidu-testaceis. — Long. G , 7. Lat, 2 475, 2 492 lin, Mas : Femoribus posticis modice incrassatis, abdominis apice foveola se- micirculari profunde insculpto. Fœm : Abdominis segmento anali subeylindrico, apîce truncato ac minus profunde triangulariter excavato . Mâle : Complètement semblable au tristis pour la taille , la forme et la pubescence dont il est revêtu. Tête d’un rouge-sanguin, parfois fauve après la mort , avec une large bande entre les yeux, l’épistôme , le labre, l’extrémité des palpes et celle des mandibules , noirs. Antennes noires, un peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax de la couleur de la tête , avec une bande d’un blanc-testacé de chaque côté ; il diffère lé- gèrement de celui du tristis, en ce que ses angles postérieurs sont un peu moins saillans et nullement relevés. Écusson d’un rouge-sanguin. Élytres pareilles à celles du tristis, c’est-à-dire noires, avec une bande marginale d’un blanc-testacé, finissant en pointe à quelque distance de leur extrémité. Dessous du corps d’un noir assez brillant , avec les angles antérieurs de la poitrine d’un rouge-sanguin sur une assez grande étendue, et les angles externes des deux avant derniers segmens de l’abdomen testacés ; le der- nier est entièrement noir et muni à son extrémité d’une fosselte semi-cir- culaire profonde. Les pattes sont noires et ne diffèrent pas de celles du trislis. Femelle : Comme celle du tristis elle est plus petite que le mâle ; ses antennes sont notablement plus courtes , ses cuisses postérieures un peu plus faibles, mais elle présente un caractère qui est étranger à la femelle en question et auquel j'ai emprunté le nom que j’ai donné à l’espèce. Son dernier segment abdominal est renflé , subeylindrique , tronqué oblique- ment à son extrémité et muni sur la troncature d’une fossette en triangle allongé et médiocrement profonde. Du Brésil. J’ai reçu le mâle de M. Dupont et la femelle de M, Reiche. Tous deux avaient confondu l'espèce avec le tristis dont elle est parfaite- ment distincte. IIT. (24.) AGATHOMERUS. Megalopus. KiuG. Entom. Monog. et Jarhb. d. Insekt. pars. Antennes de forme variable ; leur 5° article toujours grèle et beaucoup plus long que le 4°; les six suivans tantôt grèles, obconiques et décroissant graduellement , tantôt trigones et dentés au côlé interne, lantôl transversaux el serrés. 8 674 Mi GALOPIDES. Prothorax subcylindrique ou subquadrangulaire, traversé en dessus par deux sillons bien marqués, l'un antérieur, l'autre postérieur. Élytres dépourvues d’épipleures, non carènées latéralement, sans aire sous- sculellaire, sinueuses à leur base, arrondies el se joignant exactement à leur extrémilé. Point de saillie métasternale. Corps généralement allongé et parallèle , très-rarement court et rétréci en arrière, pubescent (une seule espèce exceplée) tant en dessus qu’en dessous. — Menton échancré en ligne droite en avant ; ses bords latéraux obliquement arrondis. — Palpes labiaux insérés à la base et en avant de la languette ; les lobes de celle-ci évasès et arrondis à leur sommet. — Écusson triangulaire, entier à son sommel. — Pattes postérieures tantôt presque semblables dans les deux sexes , {an{ôt beaucoup plus fortes chez les mâles. Dernier segment abdominal presque toujours simple dans ce dernier sexe , fovéolé chez les femelles (sauf une seule espèce). Ce genre diffère des Mastostethus par l’absence de la saillie métaster- nale et des Homalopterus par ses élytres non carènées latéralement et ses antennes. Comme chez ces derniers le corps est, sauf dans un seul cas, revêtu d’une fine pubescence. Les antennes diffèrent plus que dans le pre- mier de ces genres. Chez la majeure partie des espèces elles sont aussi longues au moius que le tiers du corps, parfois que la moitié , grèles, et tantôt nullement dentées, tantèt denticulées au côté interne. Dans le pre- mier cas, elles se composent, à partir du 5°, d'articles subeylindriques, lé- gèrement renflès à leur sommet et décroissant graduellement ; dans le se- cond, les articles sont trigones, à partir du 5°, et plus ou moins dentés, selon la saillie que fait leur angle interne ; le passage entre ces deux formes s'opère insensiblement. On voil ensuite les mêmes articles devenir trans- versaux et l’on arrive insensiblement à des espèces peu nombreuses chez lesquelles ces organes ressemblent complètement à ce qu’ils sont chez les Mastostethus. Ces formes, bien tranchées quand on compare les extrémités de la série, ne peuvent pas même servir à établir des divisions dans le genre, Le plus ou moins de développement des pattes postérieures serait à la rigueur d’un plus grand secours dans ce but ; il y en a en effet des es- pèces chez qui ces organes sont presque égaux chez les deux sexes, tandis que chez les autres ils sont beaucoup plus volumineux chez les mâles que chez les femelles ; mais, comme ce caractère n’est que sexuel , qu’il pré- sente quelques passages, et que je n’ai pas {oujours connu les deux sexes des espèces décrites plus bas , j’ai mieux aimé ne pas en faire usage et lais- ser ces dernières réunies en un seul groupe. Cette absence de divisions aura d'autant moins d'inconvéniens que leur nombre est médiocrement considérable, | ROSE RUE AGATHOMERUS. 67 Les anciens auteurs n’ont connu aucune des espèces de ce genre, ce qui s'explique en ce que presque toutes sontoriginaires du Brésil, pays qui était complètement fermé aux Européens à l’époque où ces auteurs écrivaient. En effet, sur les 22 que je décris, 19 sont Brésiliennes, { de Cayenne et 2 du Mexique. 1. A. puccner. Elongatus, parallelus, nigronitidus, subglaber, ore (man- dibularum apice prætermisso), antennarum articulis 5-10 subtus 11 omnino, femorumqne margine infero testaceis ; prothorace conco/ore, elytrès violaceis, margine anlico fasciaque media communi coeuntibus, lestaceo-ferrugineis, — Long. 5 574. Lat. 2475 lin. Fœm : Abdominis segmento anali apice foveolalo. Femelle : Tête d’un noir brillant, lisse, avec un groupe de points en- foncés au bord interne de chaque œil et d’autres plus petits et très- serrés au milieu du front; sa face inférieure médiane , les mâchoires, les palpes et la base des mandibules d’un testacè très-pâle ; épistôme roussâtre, avec deux taches latérales brunâtres. Labre brunâtre, avec ses bords rufescens. Antennes assez grèles, de la longueur des deux cin- quièmes du corps, noires , avec leur bord inférieur occupé, à partir du d° article, par une ligne testacée qui va en s’élargissant graduellement jusqu’au 10: inclusivement ; le 41e est en entier de celte couleur. Protho- rax une fois et demie environ plus large que long, lisse , ayant ses sil- lons transversaux antérieur et postérieur bien marqués et ses angles pos- térieurs à peine distincts; il est en entier d’un ferrugineux pâle et bril- lant , sauf une petite tache noire ovale dans son centre. Élytres allon- gées, subparallèles, couvertes de points enfoncés partout petits , mais plus rares et plus irréguliers dans leur moitié antérieure ; elles sont d’un beau violet foncé et brillant, avec une bande marginale basilaire d'un ferrugineux pâle , qui se réunit à une large bande médiane transversale et très-régulière de même couleur ; ou si l’on veut , elles sont violettes dans leur moitié postérieure et ferrugineuses en avant , avec une grande tache basilaire commune et subquadrangulaire, et une raie sous-humérale , vio- lettes. La partie violette postérieure présente seule quelques poils noirs couchés très-fins ; le reste de leur surface est glabre. Dessous du corps d'un noir brillant, presque glabre. Pattes noires, avec les hanches et le dessous des cuisses lestacés; aux postérieures celle couleur est plus êten- due et occupe l'extrémité des cuisses qui sont assez grosses ; jam bes de la même paire grèles , longues et assez arquées. Dernier segment abdo- minal ayaut à son extrémité une fosselle demi-circulaire assez profonde, — Me inconnu. 676 MÉGALOPIDES. Cette belle espèce est du Mexique et n'a été communiquée par M. le Marquis De Brème. 2. A. miscoinEus. Oblongus, postice subdilatatus. pallide testaceus, capitis macula frontali, allera verticis, antennis, thorace punctis tribus, coæis uno sculelloque nigris ; elytris cæruleo-virescentibus, margine postice dilatato, pal- lide testaceo. — Long. D 172, O0. Lat. 2 574, 5 lin. Mas : Femoribus posticis modice incrassalis. Fœm : Abdominis segmento ultimo fovea semicircularè insculpto. Megalopus discoideus. Kivc. Entom, Monog. p. 49, 2. Tab.-3. f. 5. — Du. Cat, ed. 5. p. 504. Megalopus cinctus. Serv. et LerezLer. DE St, FarG. Encycl. méth. Ins.X, p. 519, 1. Var. A. Thorace nigro bi-vel unipunctato, vel immaculato. Mäle : Assez court et légèrement élargi en arrière. W’un jaune-testacé clair et brillant , avec quelques poils de même couleur, surtout en dessous et sur le devant de la tête. Celle-ci ponctuée au bord interne de chaque œil, ayant deux taches noires plus ou moins grandes, une carrée ou oblongue entre les yeux, l’autre triangulaire sur le cou; le labre en à quelquefois une brunâtre dans son centre. Extrémité des mandibules noire. Antennes de la même couleur, sauf le dessous du 4er article qui est tes- täcé , grèles, de la longueur de la moitié du corps, légèrement dentées au côté interne , à partir du De article. Prothorax une fois environ plus large que long, ayant ses sillons transversaux antérieur et postérieur as- sez marquès, mais fins, ses angles postérieurs non saillans, lisse et marquë sur le disque de trois taches noires ou brunâtres, plus ou moins grandes et disposées en triangle, Écusson noir, ponctué et pubescent. Élytres mé- diocrement allongées , légèrement rétrécies au dessous des épaules, puis s’élargissant un peu ‘en arrière ; d’un beau bleu plus ou moins verdâtre et entourées d’une étroite bordure de la couleur du corps, qui commence en dedans des angles huméraux et s’élargit plus ou moins à son extrémité, en remontant en pointe sur la suture. Elles sont couvertes de points enfoncés très-serrèés, de chacun desquels part un petit poil blanchâtre. Dessous du corps sans faches. Pattes de sa couleur, avec les tarses tantôt un peu plus foncés , tantôt plus ou moins brunâtres en totalité ou en partie; un petit point noir existe à la base externe de chaque hanche. Cuisses postérieures médiocrement renflées; jambes de la même paire un peu plus arquées que celles de la femelle. Femelle : Elie ne diffère du mâle que par une fossette semi-cireulaire assez profonde à l'extrémité du dernier segment abdominal, ses cuisses postérieures un peu moins grosses et ses jambes de la même paire plus grèles, AGATHOMERUS. 677 Van. A. Les trois taches noires du prothorax n'existent au complet que chez un petit nombre d'individus ; souvent il n’y en a que deux, plus souvent encore une seule et il n’est pas rare qu’elles manquent tout-à-fait. Le point noir qui existe sur chaque hanche paraît au contraire, malgré sa pelilesse, être très-constant. Du Brésil, 11 n’est pas rare aux environs de Rio-Janeiro. 3. À. cyanopTERUS. Ælongatulus, postice subdilatatus, pallide testaceus, capile, prothorace femoribusque nigro-maculatis, tibiis, tarsis anlennisque nigris, harum articulis 5-11 subtus testaceis ; elytris cyaneo-violaceis, mar - gine postuce dilatato, pallide flavo. — Long. G 172. Lat. 5 lin. Fœm : Abdominis segmento anali apice fovealato. Femelle : Très-voisin du discoideus, mais bien distinct. Un peu plus grand, plus allongé et aussi élargi en arrière. D’un jaune-testacé clair, assez brillant, comme chez cette espèce. La tête est ponctuée de même et prèsente également deux taches noires , l’une entre les yeux et l’autre sur le vertex ; l’extrémité des mandibules et la base du labre sont de la même couleur. Antennes de même forme que chez le discoideus, noires, avec le dessous du premier et le bord interne des sept derniers testacés. Protho= rax pareil sous le rapport de la forme , ayant deux taches noires disposées sur une ligne transversale. Écusson de la couleur du corps, finement ponc= {uë. Élytres d’un beau bleu violet assez brillant et foncé , entourëes d’une étroite bordure absolument semblable à celle du discoideus. Leur ponc- tuation est aussi marquée que chez ce dernier, mais moins serrée et non confluente. Cuisses de la couleur du corps , avec une ligne noire sur leur bord externe ; les postérieures ont en outre une tache arrondie de même couleur en dehors; jambes et tarses noirs , pubescents. Pattes postérieures pareilles à celle du précèdent. Dernier segment abdominal ayant à son extrémité une fossette oblongue assez profonde. — Le mâle m’est inconnu. Du Brésil, Collection de M. Buquet qui le regardait avec doute comme une variété du discordeus dont il s'éloigne , comme on peut le voir, par un assez grand nombre de caractères pour être regardé comme une espèce distincte. 4. À. xomiuis. Elongatulus, subparallelus, lœte ferrugineus, mandibula- rum apice, Libiis larsisque nigris ; antennis concoloribus, articulis 6-9 subtu, 10-11 omnino testaceis, elytris cyaneis, margine tenui basi apiceque dilatato, . ballide flavo. — Long. 4172. Lat. 15,4 lin. Mas : Femoribus posticis sat incrassalis ; Libiis ejusdem paris validis, ar- cualis. 678 MÉGALOPIDES. Megalopus nobilis. Kivc. Jarhb, d, Insekt. p. 210, 16. Mâle : Assez allongé et très-lègèrement élargi à son extrémité. D'un rouge-ferrugineux clair et brillant. Tête ayant un groupe de points en- foncés peu marqués au bord interne de chaque œil ; extrémité des man- dibules et bords latéraux da labre noirs. Antennes de la même couleur, avec le dessous des 4er, Ge, 7e, Se et 9e articles noirs ; les deux derniers sont en entier de cette couleur; elles sont à peine dentées, grèles et de la longueur de la moitié du corps. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, lisse, ayant ses sillons transversaux postérieur et antérieur bien marqués et ses angles postérieurs à peine saillans. Écusson lisse. Élytres d’un beau bleu un peu violet et entourées d’une étroite bor- dure d’un jaune-testacé clair, qui commence en dedans des épaules et s'é- largit sous ces dernières ainsi qu’à l'extrémité , sans remonter sur la su- ture. Elles sont couvertes de points enfoncès serrés, mais non confluens et d'une fine pubescence noire à peine distincte. Dessous da corps sans taches. Cuisses de sa couleur ; jambes et tarses noirs; cuisses postérieures assez grosses ; jambes de la même paire robustes, quadrangulaires, plus ‘larges qu’épaisses , assez fortement arquèes. — Je ne connais pas la fe- melle. Du Brésil. Je l'ai reça de MM. Germar et Reiche. _ D. A. FGRkGIus. Oblongus, subparallelus, niger, capite, thorace scutel- loque rufo-ferrugineis, antennis nigris, articulis 5-9 subtus 11-12 omnino testaceis, elytris a bast ultra medium cyaneis, margine tenui antico apiceque late, pallide flavis.— Long. 4172. Lat. 2 174 lin. Mas : Femoribus posticis modice incrassalis. Megalopus egregius. German. Jnsect. Spec. Nov. p. 525 , 106. — Kivc. Entom. Monog. p. 50 , 5. Tab. 5.f. 4. — Manneru. Mém. de l'Acad. de St.-Pétersb, X, p. 507,11. Mâle : Moins allongé et, par suite, proportionellement un peu plus large que le nobilis. Tète d’un rouge-fauve vif et brillant, avec la base du labre et l’extrémité des mandibules noires ; assez fortement ponctuée au bord interne des yeux. Antennes de la longueur de la moitié du corps , à peine deutées, noires , avec le dessous du 4°r article et des be, Ge, 7e, 8e et 9° testacé ; les deux derniers en entier de cette couleur. Prothorax de la couleur de la tête, semblable pour la forme à celui du nobilis. Ézusson d’un rouge-fauve , presque lisse. Élytres d’un beau bleu, depuis la base jusque un peu au-delà du milieu , d’un jaune-testacé pâle dans le reste de leur élendue , avec une étroite bordure latérale antérieure de même cou- AGATHOYERUS. 679 leur, assez fortement ponclutes sur la partie bleue , très-finement en ar- rière et lègèrement pubescentes. Dessous du corps (à l'exception du pro- thorax) et pattes d’un noir assez brillant, revêtus de quelques poils blanchätres couchés. Cuisses postérieures médiocrement renflées ; jam- bes de la même paire un peu moins robustes que celles du nobilis, mais du reste semblables. — La fenelle «n'est inconnue. Du Brésil. Cette espèce manque dans toutes les collections de Paris. J'en dois la connaissance à M. Germar qui a eu la bonté de m’envoyer l’exemplaire même sur lequel il a fait sa description. 6. A. ezEGans, Elongatus, subparallelus, niger, capite, thorace scutelloque rufo-ferrugineis, antennis nigris, articulis 5-10 subtus 11 omnino testaceis, elytris cyaneis, margine summo apiceque, pallide flavis. — Long. 4172, à. Lat. 2, 2174 lin. Mas : Femoribus posticis modice incrassatis. Megalopus elegans. KivG. Jarkb. d. Insekt. p. 210, 17. Megalopus cyanipennis. Des. Cat. ed. 5. p. 584. Il à tout-à-fait la forme assez allongée et un peu èlargie en arriére du nobilis. Tête d’un rouge-fauve plus ou moins foncé , parfois obscur, assez fortement ponctuée au bord interne des yeux ; extrémité des mandibules noire. Antennes de la même couleur, avec le dessous des 4er, 5e, 6°, 7, 8°, 9e et 10: articles testacé ; le dernier (et quelquefois l’avant-dernier) est en entier de cette couleur ; elles sont presque de la longueur des deux tiers du corps, très-grèles et nullement dentées. Prothorax en entier du même rouge que la tête , entièrement semblable pour la forme à celui du nobilis. Écusson rouge également , parfois en partie ou en totalité brunä- tre, Élytres d’un beau bleu parfois virescent, avec l'extrémité sur une petite étendue d’un jaune-testacé pâle ; cette tache apicale remonte un peu le long des bords latéraux ; elles ne diffèrent en rien pour la ponctuation et la pubescence de celles du nobilis. Dessous du corps (à l'exception du prothorax) et paltes noirs , couverts d’une légère pubescence blanchâtre. Cuisses postérieures médiocrement renflées ; jambes de la même paire, robustes, quadrangulaires , assez fortement arquées. Femelle : Elle ne diffère du mâle que par ses cuisses et ses jambes pos- térieures sensiblement plus faibles ; son dernier segment abdominal est sans aucune trace de fossette. Du Brésil. J’en ai pris dans le tems quelques individus aux environs de Rio-Janeiro. Ceux que j'ai sous les yeux m'ont été communiqués par MM. De Brème, Reiche , Buquet el Germar. 680 MÉGALOPIDES. 7. A. AZUREIPENNIS. Z/ongatus, parallelus, lestareus, capitlis maculis dua- bus, antennis {apice prætermisso). metathorace, abdomine, tibiis tarsisque ni- gris ; elytris planis, salurate cyaneis vel virescentibus. — Long. à. Lat. 4 374 lin. Mas : Femoribus posticis modice incrassalis. Fœm : Abdominis segmento ultimo apice fovea orbiculata profunde excavato. Megalopus azureipennis. Des. Cat. ed. 5. p. 584. Mâle : De la taille des deux précédens, mais un peu plus étroit, plus plane en dessus et parallèle. Tête d’un testacé pâle , couverte de points enfoncés serrés sur le front , dispersés sur le vertex, ayant le bord des orbites et deux taches, l’une sur le front , l’autre sur le cou, noirs ; base du labre, extrémité des mandibules et antennes de la même couleur ; les dernières ont les deux dernières articles en entier, le 4er, le 40e et le 14e en dessous testacès ; elles sont grèles, quoique un peu moins que chez les deux précèdens, de la longueur de la moitié du corps et nullement den- tées. Prothorax en entier de cette couleur, semblable pour la forme à celui des deux précèdens, mais avec ses sillons transversaux antérieur et posté- rieur plus fortement marqués. Écusson testacé. Élytres d’un beau bleu- violet foncé , parfois virescent et couvertes de petits poils couchés , serrés et très-courts qui leur donnent un reflet soyeux ; leur ponctualion est très-fine et très-serrée , surtout en arrière. Métathorax et abdomen noirs, pubescens ; mésothorax, hanches et cuisses testacès ; jambes et larses pubescens ; cuisses postérieures médiocrement renflées ; jambes de la même paire assez robustes, quadrangulaires et assez fortement arquées. Femelle : Une fossette arrondie , profonde à l’extrémité de l'abdomen; cuisses et jambes postérieures un peu plus faibles que celles du mâle. De Cayenne. Collections de MM. Reiche et Buquet. L’exemplaire ap- partenant au premier de ces entomologistes, a été pris par moi, dans le tems. 8. A. sELLATUS. Elongatulus, parallelus, lœte flavus, tenue pubessens, antennis, fronte, verticis maculis duabus, tibris tarsisque nigris ; elytris con- coloribus, pube grisea tenui depressa sat dense obsitis, planis, margine omni nonnunquam apice dilatato, læte flavo.— Long. D 172, 7. Lat, 2 472,5 lin. Mas : Femoribus posticis valde incrassalis ; tibiis ejusdem paris validis, basi incurvis, dein subreclis. Fœm : Abdominis segmento anali apice sat profunde fovcolato. Megalopus sellatus. German. Znsect. Spec, Nov, p.524. n° 704. — Kiva. Entom. Monog. p. 47, 4. — Des. Ca’, ed. 5. p. 584. nes AGATHOMERUS. 681 Megalopus limbatus. Maxwenu, Mém. de l'Acad. de St.-Pétersb. X, p. 503, 5. pl. 15. £. 5. Müle : Assez allongé et parallèle. D’an jaune-testacé plus ou moins vif ou pâle et revêtu , surtout en dessous, sur toutes les parties de cette cou- leur, d’une courte pubescence peu serrée de la même nuance. Tête ayant entre les yeux une large bande transversale de points enfoncés assez gros et très-serrès, ainsi qu’une petite fosselte oblongue plus ou moins marquée d’où part un faible sillon prolongé parfois jusques sur le vertex ; la bande ponctuée qui précède , deux taches subarrondies sur le vertex et l’extre- mité des mandibules sont noires. Antennes de la même couleur, sauf le dessous du 1°* article qui est d’un jaune-testacé , assez grèles , de la lon- gueur du tiers du corps et à peine dentées au côté interne. Prothorax une fois et quart plus large que long, ayant son sillon transversal antérieur beaucoup plus marqué que le postérieur et ses angles basilaires assez dis. tincts, peu convexe, très-finement et vaguement pointillé en dessus. Écusson presque lisse, Élytres couvertes de points enfoncés très-serrés en ayant , finement rugueuses sur le reste de leur surface , d’un noir mat pa- raissant grisâtre par suite de poils blanchâtres couchés , très-fins et assez serrés dont elles sont couvertes ; elles sont complètement entourées d’une étroite bordure de la couleur du corps, toujours un peu élargie aux épau- les et qui , à extrémité , est tantôt de la même largeur que sur les côtés, tantôt un peu dilatée. Patles noires, pubescentes, avec les cuisses de Ja couleur du corps et glabres ; celles de la dernière paire (rès-grandes, fortement renflées extérieurement ; jambes de la même paire robustes, quadrangulaires , très-longues , subitement arquées à leur base , ensuite presque droites jusqu’à leur extrémité. Femelle : Un peu moins allongée que le mâle; cuisses postérieures beaucoup moins fortes ; jambes de la même paire grèles, iégèrement et régulièrement arquées ; dernier segment abdominal ayant à son extrémité une fosselte quadrangulaire et transversale assez profonde. Du Brésil. Il est commun aux environs de Rio-Janeiro. Sa couleur gé- nérale qui est d’un jaune vif pendant la vie , pâlit toujours plus ou moins après la mort. 9. A. sicnaTus. Elongatus, parallelus, niger, subtus lestacco-variegatus, capile antice, thorace elytrisque testaceo-albidis, tllo macula triloba, his villa submarginali singuloque fuscia obliqua ante medium, nigris. — Long. 4, G. Lat. 1 574, 2 472 lin. Mas : Femoribus posticis valde inçrassatis; libiis ejusdem paris validis, basi incurvis, dein subreclis. 86 682 MÉGALOPIDES. Fœm : Abdominis seymento anali foveola semicirculari insculplo. Megalopus signatus. KivG. Entom, Monog. p. 54, 7. Tab. 5. f. 9. — Des. Cat. ed. 5. p. 584 Wegalopus Henningii. Maxxexn. Mém. de l’Acad, de St.-Pétersh, X, p. 302, 4. pl. 45. f. 4. Megalopus lineatus. Serv. et Lerecser. ve St -Fane. Encycl. mérh. Ins. X, p. 520, G. Var. À. Elytrorum fasciis obliquis delelis. Mäle : Plus allongé que le sellatus et très-parallèle, Tête noire, avec sa partie antérieure, à l’exceplion du labre , sa face inférieure et deux taches parfois effacées en arrière des yeux , d’un testacé-flavestent ; elle est for- tement ponctuée au bord interne de chaque œil et hérissée de quelques poils fauves en avant. Antennes grèles, de la longneur des deux cin- quièmes du corps, à peine dentées au côté interne, noires, avec le des- sous du premier article {estaré, Prothorax de cette dernière couleur, avec une grande tache noire trilobèe en arrière , de moitié environ plus large que long , légèrement rétréci en avant , avec ses sillons {transversaux anté- rieur et postérieur médiocrement marqués et ses angles postérieurs à peine saillans. Écusson noir, vaguement ponctué. Élytres allongées, parallèles, planes en dessus , d’un testacè-blanchâtre peu brillant et entourées cha- cune d’une étroite bordure noire qui, commençant en dedans de l’épaule et longeant le bord externe à peu de distance, se termine près de la su- ture en arrière ; elles ont en outre chacune une bande noire plus ou moins large et oblique, qui s'étend du quart un peu au-delà da milieu de leur longueur ; leur ponctuation est assez grosse, bien marquée et assez ser- rée, mais nulle part confluente et elles sont presque glabres. En dessous le prothorax est testacé , avec une large tache noire de chaque côté ; la poitrine et l'abdomen sont noirs; le bord postérieur des segmens de ce dernier est {estacé et le dernier est en entier entouré d’une bordure de cette couleur. Patlles noires, avec les hanches testacées ; cuisses postè- rieures fortement renflées chez la plupart des individus , un peu plus fai- bles chez d’autres , ayant une lache testacèe plus ou moins grande en des- sous ; jambes de la même paire robustes , arquées à leur base , puis pres- que droites dans le reste de leur longueur. Femelle : Une fossette demi-circulaire assez profonde à l’extrémité du dernier segment abdominal ; cuisses postérieures beaucoup plus faibles que celle du mâle ; jambes de la même paire grèles , assez fortement ar- quées à leur base. Var. À. Elle ne diffère du type que par l’absence de la bande noire oblique de chaque élytre; entre elle et les exemplaires chez qui cette bande est à son maximum de développement, on trauve tous les passages. Du Brésil, Assez commun aux environs de Rio-Janeiro. Il varie beau- coup sous le rapport de la taille, ? i } AGATHOMERUS. 652 10. A. resraceus. Elongatus, parallelus, niger, sublus testaceo-variega- tus, capile antice, thorace elytrisque testaceo-flavescentibus, illo macula postice triloba, nigra. — Long. 5, 5172. Lat. 2, 2174 lin. Mas. : Femoribus posticis valde incrassatis ; tibiis ejusdem paris validis, basi incurvis, dein subrectis. Fœm : Abdominis segmento anali apice foveola semicireulart insculpto. Megalopus testaceus. Kive. Entom. Monog. p. 56, 8. Tab. 4, f, 1. — Des. Cat. ed. 5. p. 584. Mâle : De la taille du signatus, mais sensiblement plus étroit, un peu moins plane en dessus et d’une autre couleur, toutes les parties qui sont d’un blanc-testacé chez l’espèce en question , étant ici d’un fauve-testacé peu brillant. La tête, les antennes , le prothorax , le dessous du corps et les pattes , tant sous le rapport de la forme que sous celui de la colora- tion , ne présentent aucune différence appréciable avec les parties corres- pondantes du signatus. Les élytres sont plus étroites, exactement paral- lèles, sauf la saillie assez prononcée que font les angles huméraux , pres- que planes en dessus, un peu déclives à leur extrémité et sans taches. Femelle : Comme celle du signatus, elle diffère du mâle par la présence d’ane fossette demi-cireulaire à l’extrémité de l'abdomen , ses cuisses pos- térieures beaucoup moins fortes et ses jambes de la même paire beaucoup plus grèles et assez fortement arquées à leur base. Du Brésil. Il n’est pas rare aux environs de Rio-Janeiro. Pendant la vie la couleur de ses élytres est d’un fauve-blanchätre. A1. A. FLAVOMACULATUS. Elongatus, parallelus, niger, prothorace leslaceo, macula bi-arcuata nigra ; elytris lœte luteis, basi, margine tenui, apice angusle fasciaque communi infra medium, roseis. — Long. 5, 5 172. Lat. 2, 24/4 lin, Mas : Femoribus posticis valde incrassatis. Fœm : Atdominis segmento ullimo apice foveola semicirculari insculpto. Megalopus flaromaculatus, Kivc. Entom. Monog. p. 57, 9, Tab. 4. fis. 2. — Des. Cat. ed. 5. p. 584. Van. À. Elytris livide flavis, immaculatis. Mâle : Encore un peu plus étroit et, en général, un peu plus grand que le testaceus. D’un noir assez brillant en dessous et sur la têle, avec une fine pubescence blanchäâtre sur ces parties, Tête ponctuée au bord interne des yeux ; : xtrémité du labre et des palpes festacèée. Antennes noires en 654 MÉGALOPIDES,. u entier, presque de la longueur des trois cinquièmes du corps, grèles et non dentées. Prothorax ayant ses sillons transversaux antérieur et postérieur bien marqués, ses angles postérieurs assez saillans et en des- sus une tache paraissant comme formée de deux arcs transversaux assez grèles, réunis, et à concavité dirigée en arrière. Écusson noir, très-finement ponctué. Élytres d’an beau jaune nuancé d’une très-légère teinte olivâtre clair, avec une étroite bordure marginale, la base sur une médiocre éten- due et une assez large bande commune postmédiane, d'un beau rouge- sanguin rosé ; ces deux bandes sont légèrement dilatées sur la suture, qui parfois prend une légère teinte rose. Les élytres et le prothorax sont entièrement glabres ; les dernières finement et également ponctuëes. Pat- tes de la couleur du corps, finement pubescentes ; cuisses postérieures fortement renflées, quoique beaucoup moins que chez les trois précédens ; jambes de la même paire robustes, assez fortement arquées. Femelle : Une fossette demi-cireulaire et assez profonde à l’extrémité du dernier segment abdominal ; cuisses postérieures beaucoup plus faibles que celles du mâle; jambes de la même paire grèles, moins arquées. Var. A. Elle ne Giffère du type qu’en ce que ses élytres sont en entier d’un flavescent livide. Elle m'a été communiquée par M. Reiche. Du Brésil. Assez commun aux environs de Rio-Janeiro. 12. A. numerauis. Elongatus, parallelus, testaceo-flavescens, verticis ma- cula, altera thoracis, antennis bas et extrorsum yedibusque dorso nigris ; elytris planis, maculis tribus (12 humerali, 2 media laterali, 51 ante me- dium juxla suturam), nigris. — Long. 5, G 192. Lat. 2174, 2275 lin. Mas : Femoribus posticis valde incrassatis, apice sublus bidentatis. Fœm : Abdominis segmento anali apice foveola transversa inseulpto. Megalopus humeralis. Serv. et Lereucer, De St.-Fanc. Encyc. méth. Ins. X, p. 520, 5, (1825). Megalopus axillaris. Kivc. Jahrb. d. Insekt. p. 212, 20. (1854). Megalopus bidentatus. Des. Cat. ed, 3. p. 584. Var. À. Elytris testaceo-virescentibus, singulo maculis duabus, una hume- rali allera media laterali, nigris. Mâle : Assez allongé et parallèle, D'un testacé-flavescent assez foncé passant au rouge-ferrugineux vif sur le prothorax , et glabre en dessus, sauf quelques poils épars sur le devant de la tête. Celle-ci assez fortement ponctuée au bord interne de chaque œil et ayant sur le vertex une tache noire de grandeur variable, parfois entièrement effacée ; base du labre, extrémité des mandibules et antennes noires; les articies 5-11 de ces der- nières {estacés en dessous ; elles sont de longueur moyenne , assez grèles AGATHOMERUS. 685 et distinctement dentées, à partir du 5e article. Prothorax une fois et quart environ plus large que long , un peu rétréci en avant , légèrement arrondi à sa base dont les angles sont assez aigus, avec ses sillons transversaux en dessus , surtout l’antérieur, peu distincts ; il est finement et vaguement ponctuë et marquè dans son milieu d’une {ache noire de grandeur et de forme variables ; on en voit une autre sur chaque flanc, à la naissance des pattes antérieures. Écusson noir. Élytres couvertes de points enfoncés as- sez gros, bien séparés et ayant chacune trois taches noires , une triangu- laire humérale , une ponctiforme au tiers de leur longueur près de la su- ture, la troisième en carré allongé au milieu près du bord latéral. En dessous Ja poitrine et l'abdomen sont sans taches et glabres. Pattes de ia couleur du corps , avec la tranche externe des cuisses et des jambes ainsi que les tarses, noirs ; cuisses postérieures frès-grosses, planes en dedans, avec leur bord inférieur tranchant et armé de deux dents assez fortement séparées, dont l’externe est la plus petite; jambes postérieures très-lon- gues , fortement arquées à leur extrémité. Ferelle : Un peu plus courte que le mâle; dernier segment abdominal creusé à son extrémité d’une fossette transversale à bord antérieur arron- di ; cuisses postérieures beaucoup plus grèles que celles du mâle ; jambes de la même paire de longueur ordinaire, grèles et légèrement arquées. Var. À. Elle ne diffère du type qu’en ce que ses élytres sont d’un tes- tacé-virescent clair et n’ont que deux taches noires , l’humérale et la la- térale. Le premier de ces caractères n’en est pas un , attendu que pendant la vie c’est la couleur normale de l'espèce qui s’est conservée accidentel- Jement dans les deux exemplaires, l’un mâle, l’autre femelle, que j’ai sous les yeux ; quant au second il est évident qu’il n’a aucune importance. Le mâle en question m'a été communiqué par M. Buquet comme une varièté de l’espèce actuelle, opinion que je partage entièrement, et la femelle par M. Klug, sous le nom de Fegalopus 7-notatus. Du Brésil. J'ai sous les yeux deux exemplaires fypiques , mâle et fe- melle, pris par moi aux environs de Rio-Janeiro et qui appartiennent à M. Reiche. MM. Lepellelier de St.-Fargeau et Audinet-Serville qui ont, les premiers, publié cette espèce dans l'Encyclopédie méthodique, l'ont regardée avec doute comme une variété de leur M. exclamationis (M. dentatus Klug. Entom. Jonog.) dont elle est distincte, non-seulement spécifiquement, mais sous le rapport générique. M. Klug (Jahrb. d. Insektenk. p. 217) a adopté leur opinion, sans s’appercevoir qu’il venait de décrire lespèce dans le mème ouvrage , sous le nom de M. axillaris. Ce nom , postérieur de neuf ans à celui de l’Encyclopédie méthodique, doit par conséquent céder le pas à ce dernier, 686 MÉGALOPIDES. 15. A. succincrus. Elongatus, subparallèlus, ater, capite antice, anten: narum arliculis -7, thoracis laleribus tibuisque flavo-testaceis ; elytris con- veriu:culis, margine antico [ascrisque duabus (una basilari recta, altera ante apicem subarcuata}, albido-testaceis.— Long. 4172, 5 492. Kat. A 95 , 2 474 lin. Mas : Femoribus posticis valde incrassatis, sublus acute bidentatis ; abdo- mine apice transversim impresso. Fœm : Abdominis apice fovea semicirculari insculpto. Meyalopus succinctus, Kivc. Jahrb. d. Insekt. p. 212, 20. Mâle : Assez allongé , subparallèle et complètement glabre. Tête d’un noir brillant , avec le dessus des cavitès antennaires , l’épistôme , les bords du labre, les parties de la bouche (sauf la pointe des mandibules qui est noire) et sa surface inférieure d’un blanc-testacé un peu jaunâtre et bril- lant ; elle est très-lisse, avec un groupe de points enfoncés au bord interne de chaque œil. Antennes noires, avec le 5e, le 6° et le 7° articles d’un jaune-testacè ; de la longueur du prothorax , assez élargies et obtuses à leur extrémité, leurs articles terminaux étant très-serrés et à peine en scie au côté interne. Prothorax une fois environ plus large que long, un peu rétréci en avant, ayant en dessus, près du bord antérieur, un sillon faiblement marqué et le bord postérieur finement marginé; lisse et d’un noir brillant, avec les bords latéraux d’un jaune-blanchâtre testacè. Écusson noir, finement ponctué. Élytres allongées, subparallèles, avec les angles huméraux un peu saillans , assez convexes en dessus, d’un noir- bleuâtre foncé et mat , avec deux bandes communes d’égale largeur, d’un blanc-testacé, la première droite, située près de la base, remontant le long des bords latéraux jusqn’à la naissance des épaules et paraissant faire suite aux bandes latérales du prothorax , la seconde placée aux deux tiers de Jeur longueur et légèrement arquée ; elles sont couvertes de points enfon- cés assez gros dans leur moitié antérieure , plus petits en arrière , partout assez serrés. Dessous du corps et cuisses de toules les pates d’un noir brillant et lisses ; jambes d’un blanc-jaunâtres ; les antérieures fuligi- neuses sur leur tranche externe , les quatre autres seulement à leur ex- trèmilé ; tarses également d’un blanc-jaunâtre , avec l’extrémité du der- nier article et ses crochets brunâtres. Cuisses postérieures très-grosses , armées en dessous de deux épines aigues, l’antérieure médiane, conique, la postérieure plus grande, applatie, toutes deux dirigées en arrière; jam- bes de la même paire grandes, assez robustes , trigones et fortement ar- quées, Une petite fosselte transversale à l'extrémité du dernier segment abdominal. Femeile : Cuisses postérieures faibles, ovoïdes et comprimées ; jambes Er V AGATHOMERUS. 687 de la même paire grèles, arrondies , presque droites ; une fossette demi- circulaire assez profonde à l'extrémité du dernier segment abdominal. Cette belle et rare espèce est du Brésil comme les précédentes. M. Klug a bien voulu m'envoyer l’exemplaire mâle sur lequel il a fait sa descrip- tion : il est beaucoup plus grand et a les bandes de ses élytres beaucoup plus larges qu'un exemplaire femelle que j'ai trouvé sans nom dans la collection de M. De Brème ; mais cela est probablement accidentel. 14. A. marGinarus. Elongatus, parallelus, niger, abdomine prothoracis- que margine omnt albido-testaceis ; elytris subplanis, margine tenu fasciisque duabus (una basilari subangulata, altera infra medium recta), albido-testaceir. — Long. 4, 4172. Lat. 1 5/4, 9 lin. Fœm : Abdominis sagmento anali anice foveola semicirculari insculpto. Megalopus marginatus. Kivc. Entom. Monog. p. 51, 4. Tab. 5. f. 6. — Der. Cat. ed. 5. p- 584. Femelle : Assez allongé et parallèle. Tête d’un noir peu brillant, forte- ment ponctuée au bord interne de chaque œil ; épistôme flavescent , avec une tache noire à sa base. Antennes noires, grèles , à peine dentées au côté interne , de la longueur des deux cinquièmes da corps. Prothorax une fois environ plus large que long, un peu rétréci en avant , ayant ses sillons transversaux antérieur et postérieur médiocrement marquès et ses angles postérieurs aigus ; noir, avec une étroite bordure testacée sur ses quatre côtés, parfois un peu interrompue au bord antérieur et en arrière. Écusson noir, finement ponctué. Élytres de la même couleur, avec une étroite bordure marginale un peu élargie à sa base et deux bandes com- munes, entières, d’un testacé-blanchâtre : la première, en chevron, près de la base , faisant saillie en avant et embrassant l’écusson , la seconde pla- cèe au-delà du milieu , plus ou moins large , parfaitement droite et entière sur ses bords; la suture en arrière de cette bande est également testacée ; elles sont finement ponctuées et couvertes de poils noirs , rares et redres- sés. Dessous du corps noir, sauf l’abdomen qui est du même testacé que les bandes des élytres. Pattes noires ; cuisses postérieures faibles; jambes de la même paire grèles, légèrement arquées. Dernier, segment abdo- minal creusé à son extrémité, d’une fossette demi-circulaire assez pro- fonde. Le mâle m’est inconnu. M. Klug n’a décrit également qu'une femelle. Du Brésil. Collection de M. Reiche. 45. A. mirasciarus, Elongalus, niger, abdomine prothorarisque margine 9 » 1 g 688 MÉGALOPIDES. ù omni albido-testaceis; elytris subplanis, humeris, apice anquste fasciisque dun- bus (altera baseos arcuata utrinque abbreviata, aliera infra medium recta, integra), testaceo-albidis. — Long. 4, 4172. Lat. 1 574, 2 lin. Mas : Femoribus poslicis sat tncrassalis; libiis ejusdem paris validis, arcualis. Megalopus bifasciatus. Kive. Entom. Monog. p. 55, 6. Tab. 5. f. 8. Var. A. Elytrorum fascia posteriori utrinque abbreviata, subinterrupla ; abdomine infuscato. Mâle : I ressemble complètement au marginatus, sous le rapport de la faille, de la forme, ainsi que des couleurs, et n’en diffère que par quelque changement dans le dessin des élytres. D’un noir peu brillant , avec l’ab- domen et une étroite bordure sur les quatre côtés du prothorax, d’un blanc- testacé. La tête , les antennes et le prothorax sont absolument semblables à ceux du marginalus. Les élytres ont aussi la même forme et sont traver- sèes également par deux bandes d’un blanc-testacé, mais elles manquent de l’étroite bordure latérale qui existe chez le précédent ; les seules traces qui en restent, se voient sur le sommet des angles huméraux et à leur ex- trémité qui est lisérée de la couleur en question ; des deux bandes indi- quées plus haut, l’antérieure est basilaire et encadre l’écusson comme chez le marginalus, mais au lieu d’être anguleuse , elle est simplement un peu arquée et ses extrémités n'afteignent pas {out-à-fait les bords latéraux ; la seconde est placée un peu moins en arrière que sa correspondante chez le marginatus, mais du reste semblable , c’est-à-dire droite et entière ; la su- ture en arrière est d’un blanc-festacé sur une très-faible largeur. Cuisses postérieures assez grosses ; jambes de la même paire robustes, quadran- gulaires , fortement arquées à leur base , puis droites dans le reste de leur longueur. — La femelle m'est inconnue. Var. À. Les bandes testacées des élytres sont plus étroites que de cou- tume; la seconde est abrégée à ses deux extrémités comme la première et presque interrompue sur la suture; l'abdomen est brunâtre dans son mi- lieu, surtout à son extrémité qui est presque en entier de celle dernière couleur. Da Brésil. F1 m’a été communiqué par M. Klug. 16. À. suprascuarTus. Elongatus, parallelus, pube albida sat dense obsitus, niger, abdomine testaceo-variegato, prothorace elytrisque testaceo-flavescen- tibus ; illo macula magna nigra postice triloba ; his convexiusculis, maculis duabus (una humerali, allera triangulari ante apicem) fasciaque obliqua me- dia, nigris. — Long. 4, 51,2. Lat. 1 5724, 21/4 lin. Mas : Femoribus posticis valde incrassatis. AGATHOMERUS. 681) Fæm : Abdominis segmento anali foveola semicireulari impresso. Megalopus subfasciatus. German. Zns. Spec. nov, p, 525, 703. — Kivc. Æntom. Monog. p. 52, 5.— Mannenu. Mém. de l'Acad. de St-Pétersh. X, p. 507, 10.—Règne arèm. illust, Ins. pl. 70. f. 1. — Des, Cat. ed. 5. p. 584. Var. À. Subtus brunneus, thoracis elytrorumque maculis rufescentibus. Mâle : Assez allongé, parallèle, un peu plus convexe que les précé- dens et revêtu en entier d’une pubescence blanchâtre assez serrée et pres- que droite. Tête noire, avec le devant de l’épistôme et les parties de la bouche , sauf l’extrémité des mandibules , d’un testacé-flavescent ; cou- verte de points enfoncés très-serrès sur le front , à l’exceplion d’une ligne médiane qui est lisse, plus finement ponctuée sur le vertex. Antennes noires , de la longueur des deux cinquièmes du corps , grèles et à peine dentées au côté interne. Prothorax une fois et quart environ plus long que large , un peu rétréci en avant, ayant ses sillons transversaux assez mar- qués ainsi que ses angles postérieurs ; d’un testacèé-flavescent , avec une grande tache noire carrée couvrant tout le disque et plus ou moins frilo- bée en arrière; cette tache est assez fortement ponctuée tandis que les bords le sont à peine. Écusson noir. Élytres d’un testacé-flayescent, ayant chacune deux bandes noires, obliques de dedans en dehors, et une grande {ache de même couleur en triangle curviligne à l’extrémité ; des deux bandes l’une est située en dedans de l'épaule et touche presque la base, l’autre est sabmédiane ; les élytres , outre leur pubescence , sont couver- tes dè points enfoncés serrés, mais bien distincts. Dessous du corps noir, avec le bord postérieur des segmens abdominaux plus ou moins large- ment testacé. Palites noires ; cuisses postérieures fortement renflées ; jam- bes de la même paire robustes , quadrangulaires, assez fortement ar- quées. Femelle : Une fossette demi-circulaire assez profonde à l’extrémité de l'abdomen ; cuisses postérieures beaucoup plus faibles que celles du mâle ; jambes de la même paire plus grèles, aussi arquées que chez ce dernier. Var. A. En dessous le noir est remplacé par du brunâtre plus ou moins clair et les taches de cette couleur en dessus par du brun-rougeàtre; ces taches ont du reste conservé leur forme; le testacé-flavescent qui fait le fond de la couleur générale, est plus pâle que dans le type de l’espèce, Du Brésil; provinces de Rio-Janeiro et de Bahia. Il m'a été communi- qué par le Museum d’histoire naturelle de Paris et par MM. Reiche et Buquet. 17. À. macucatus. Brevriusculus, subparallelus, luleus, fronte, vertice, antennis, prothoracis macula, pectoris fascia lata transversa interdum inter- 87 690 MÉGALOPIDES. rupla, Libiis posticis tarsisque omnibus nigris ; elytris converiusculis, sinqulo maculis duabus (una humerali, altera triangulari ante apicem) fasciaque ab- breviata pone medium, nigris. — Long, 4 175. Lat. 9 lin. Fœm : Abdominis apice profunde foveolato. Wegalopus maculatus. Kiva. Jahrb. d, Insekt, p. 210, 18. Femelle : Plus large, plus épais et plus robuste que les précédens, ce qui lui donne un facies tout autre. D’un beau jaune clair et revêtu d'une courte pubescence grisätre peu serrée, Tête finement rugueuse en arrière, couverte entre les yeux de points enfoncés serrès, ayant une grande tache triangulaire ou arrondie en avant sur le vertex , une large bande entière sur le front , la base du labre et l’extrémité des mandibules , noires. An- tennes en entier de la même couleur, de la longueur du prothorax et assez robustes, Prothorax une fois et quart environ plus large que long, ayant son sillon transversal antérieur fortement marqué, le postérieur un peu moins , avec les angles de sa base un peu saillans , peu convexe , vague- ment poncluë , avec une assez grande tache noire sur le disque, rétrècie et échancrée en arrière. Écusson noir, avec son centre jaune , vaguement ponctué. Élytres médiocrement allongées, très-légèrement rétrécies à leur extrémité , ayant leurs angles huméraux peu saillans, légèrement con- vexes en dessus et portant chacune trois taches noires : une qui couvre l’épaule sans l’envahir en avant , une transversale , immédiatement après le milieu de leur longueur, et la troisième en triangle curviligne près de leur extrémité. En dessous le corps est sans taches, sauf une large bande noire {ransversale, parfois interrompue de chaque côté. Pattes de la cou- leur du corps, avec les jambes postérieures et tous les tarses noirs; cuis- ses postérieures assez grosses, comprimées ; jambes de la même paire grèles, légèrement arquées. Une profonde fossette demi-cireulaire à l’ex- trémité du dernier segment abdominal, — Mâle inconnu. Du Brésil. Collection du Museum d'histoire naturelle de Berlin. M. Bu- quet m'en à aussi communiqué un exemplaire. M. Klug a exprimé l’opinion que cette espèce est probablement iden= tique avec le HMegalopus sexmaculatus de M. Kirby (Transact. of the Lin- nean Soc. XIT, p. 444). Je suis aussi assez porté à le croire, mais, dans le doute, il m’a paru préférable de ne pas opérer cette réunion. Comme on le verra dans la description de M. Kirby que je reproduis plus bas, son sexmaculatus ne diffère de l’espèce actuelle que par la présence d’une linéole noire sur les côtés des élytres et d’une bande transversale noire entière sur le métathorax. Je ne parle pas des cuisses postérieures que M. Kirby décrit comme étant valde incrassala, car ce caractère prouve seulement que c'est un mâle qu’il a eu sous les yeux , tandis qne M. Klug et moi nous n'avons connu qu’une femelle. ar [ Le AGATHOMERUS. G91 18. A. micrus. Oblongus, postice nonnihil attenuatus, læte luteus, nitidus, fronte vertice, antennis, thoracis macula maxima, fascia pectorali, tbiis pos- Licis, tarsis elytrisque nigris; his [asciis duabus communibus (una gracili an- qulata ante, altera lata recta infra medium) apiceque anguste, luteis ; trochanteribus posticis spinosis. — Long. 4 172. Lat. 9 lin. Mas : Femoribus posticis valde incrassatis, subtus ante medium uniden- lalis. Fœm : Abdominis segmento anali foveola semicirculari insculpto. Mâle : Un peu plus étroit, mais aussi épais que le maculatus et lègtre- ment rétrèci en arrière. Tête d’un beau jaune-jonquille , avec l'extrémité des mandibules et des palpes, le labre , une large bande entre les yeux, les canthus de ces derniers et le vertex , noirs ; elle est finement ponc- tuée sur le vertex , plus fortement entre les yeux et assez pubescente. An- tennes à peine plus longues que le prothorax , médiocrement élargies à leur extrémité , nullement dentées au côté interne et noires en entier. Prothorax d’un tiers environ plus large que long , lëgèrement arrondi sur les côtés, ayant à une assez grande distance du bord antérieur un sillon transversal bien marqué, finement marginé en arrière , avec ses angles postérieurs saillans, vaguement pointillé et assez pubescent, surtout sur Jes bords latéraux ; il est du même jaune que la tête et presque entiére- ment couvert en dessus par une grande tache noire transversale plus ou moins distinctement quadrilobée en arrière. Écusson noir. Élytres à au- gles huméraux saillans et coupés obliquement , rèétrècies ensuite jusqu'à leur extrémité, finement ponctuées et pubescentes, d’un noir brillant, avec deux bandes communes d’un beau jaune, la première au quart de leur longueur, très-grèle, en chevron à sommet dirigè en avant, la se- conde post-médiane , large , droite et un peu dilatée sur la suture ; l’ex- trémité est de la même couleur sur une faible étendue. Dessous du corps du même jaune que les bandes en question , finement pubescent , avec une large bande noire transversale sur le mésothorax , parfois interrompue dans son milieu et remplacée alors par deux taches latérales. Pattes de la couleur du corps, avec les jambes postérieures, parfois une partie des autres et tous les tarses, noirs. Cuisses postérieures fortement renflées , ayant en dessous ayant leur milieu une petite dent aigue ; trochanters de la même paire de pattes prolongés intérieurement en une épine assez sail- lante ; jambes robustes , arrondies sur leur tranche exterue , assez forte- ment arquées, Femelle : Dernier segment abdominal creusé à son extrémité d’une fos- selte demi-circulaire ; cuisses postérieures assez grosses, quoique beau- coup moins que chez le màle et inecrmes en dessous ; jambes de la même 692 MÉGALOPIDES. paire grèles , légèrement arquées ; les trochanters sont épineux comme chez le mâle. : Du Brésil. J’ai reçu cette belle espèce de M. Buquet, sous le nom que je lui ai conservé, et de M. Reiche sous celui de flaviventris. 19. A. BivirraTus. Oblongus, apice nonnïhil attenuatus, lœte luteo-testa- ceus, capîtis maculis duabus, altera thoracis, antennis (articulo primo præ- termisso}, tibiarum apice, tarsis elytrisque nigris; his villis duabus obliquis apice coeuntibus, lœte luteo-virescentibus. — Long. 4. Lat. À 374 lin. Fœm : Femoribus posticis sat incrassatis ; abdominis segmento anali fo- veola semicirculari excavato. Femelle : Assez semblable au pictus pour la forme, mais un peu plus petit et moins épais, ce qui lui donne un facies moins robuste. Tête d’un jaune-testacé pâle , avec l’extrémilé des mandibules, la base du labre, une assez grande tache entre les yeux et une autre plus grande encore sur l’occiput , noires. Antennes de la même couleur, avec leur 4er article tes- tacé et le dernier rufescent ; elles sont un peu moins fortes que celles du pictus, non dentées au côté interne et dépassent légèrement le prothorax. Ce dernier est de la couleur de la tête, avec une grande tache carrée sur le disque et le milieu de son bord antérieur noirs ; il est d’un liers au moins plus large que long, légèrement rétréci en avant, traversé près de son bord antérieur par un sillon bien marquè, un peu arrondi et fisement marginé à sa base, avec ses angles postérieurs arrondis et non saillans ; sa surface entière est couverte de pelits points enfoncés assez serrés, mais superficiels. Élytres médiocrement allongées, arrondies aux angles hu- méraux qui ne sont nullement säillans , légèrement et régulièrement rè- trécies de leur base à leur extrémité , un peu convexes et finement ponc- tuées; elles sont d’un noir médiocrement brillant et ont chacune une bande assez étroite et régulière d’un beau jaune clair un; peu virescent qui, commençant au milieu de la base, se porte insensiblement sur la su- ture au quart postérieur de laquelle elle se réunit à sa correspondante; les deux bandes parvenues (out-à-fait à l’extrémité des élytres se recour- bent en dehors , mais sans remonter le long des bords latéraux. Dessous du Corps d’un jaune-iestacé uniforme. Pattes de la même couleur, avec l'extrémité des jambes et les tarses noirs. Cuisses postérieures assez gros- ses et comprimées ; jambes de la même paire légèrement arquées. Der- nier segment abdominal creusé à son extrémité d’une fossetle demi-cir- culaire assez profonde. — Le mâle m'est inconnu. Cette belle espèce est du Brésil et m’a été communiquée par M. Du- pont, AGATHOMERUS. 6935 90. À. rasciarus. Brevior, ater, subnitidus, prothorace utrinque obluse tu- berculato, elytris apice attenuatis, rubris, fascia lata communi, atra.—Long. 4} 5. Lat. 2174, 2 475 lin. Mas : Femoribus posticis sat incrassatis, sublus ante medium spina parva armalis. Fœm : Abdomine apice transversim profunde impresso. Megalopus fasciatus. Daxm. Anal. Entom, p.72, 65. — Kivc. Æntom. Monog. p. 38, 40. Tab. 4. f. 5. — Manneuu. Mém, de l'Acad. de St-Péterst, X, p. 504, 6. — Des. Cat. ed. 5. p. 554. Male : Court, épais, assez fortement rétrèci en arrière et d’un noir pro- fond médiocrement brillant, Tête finement ponctuée sur le front, plus forte- ment au bord interne des yeux, ayant quelques poils noirs sur le front et d'autres blanchâtres sur l’épistôme et les parties de la bouche, Antennes de la longueur du prothorax, assez robustes , légèrement dentées à partir du D: article. Prothorax une fois environ plus long que large , arrondi sur les côlès qui sont munis chacun d’un tubercule obtus médiocrement pro- noncè , un peu convexe en dessus, ayant ses sillons transversaux assez fortement marqués, surtout l’antérieur, presque glabre et vaguement ponctué. Écusson finement pointillé et pubescent. Élytres peu allongées , ayant leurs angles huméraux très-saillans et coupés obliquement, se ré- irécissant ensuile régulièrement jusqu’à leur extrémité, peu convexes, d’un beau rouge-sanguin clair et traversées par une large bande d’un noir profond , qui s'étend du tiers environ au quatre cinquièmes de leur lon- gueur ; cette bande très-régulière en avant est légèrement échancrée en arrière sur chaque élytre; elles sont couvertes de points enfoncés assez gros et séparès sur leur liers antérieur, beaucoup plus petits et plus serrts sur le reste de leur surface , et revêtues d’une fine pubescence roussatre sur les parties rouges et noire sur Ja bande de celte couleur. Dessous du corps finement ponctué, couvert de poils blanchâtres peu serrés sur les côtés de la poitrine et l'abdomen. Cuisses postérieures assez grosses , ar- mées en dessous, sur la ligne médiane et un peu avant leur milieu , d’une petite épine ou plutôt d’un tubereule conique, aigu ; jambes de la même paire robustes , trigones , assez fortement arquèes dans leur milieu. Femelle : Elle est en général un peu plus grande et loujours un peu moins courte que le mâle ; son dernier segment abdominal est creusé d’un sillon transversal profond ; ses cuisses postérieures sont un peu moius grosses que celles du mâle et ses jambes de la même paire beaucoup plus grèles et lëgèrement arquées près de leur extrémité. Du Brésil. 11 n’est pas bien rare aux environs de Rio-Janciro. 24. A, Eepmivrrivm. Brevior, parallelus, late ferrugineus, fronte, antennis, 69% MÉGALOPIDES. prothoracis macula, pectoris lateribus, femoribus dorso, tibiis Larsisque ni- gris; clytris albo-testaceis, macula media communi quadrala singuloque puncto intra humerum, nigris. — Long. 4172, 5. Lat, 2, 9 474 lin. Mas : Femoribus posticis sal incrassalis ; abdominis apice late transversim impresso. Megalopus ephippium. Des. Cat. ed. 3. p- 584. Var. A. Pcclore immaculato, femoribus omnino tibiisque anticis basi, læte ferrugineis. Mâle : Court , épais et parallèle. L’un jaune-ferrugineux pâle et couvert de poils noirs peu serrés, visibles seulement à la loupe. Tê'e presque lisse, sauf au bord interne des yeux qui est finement ponctué , ayant sur le front une bande noire {ransversale entière et médiocrement large ; le labre est en grande partie de la même couleur. Antennes noires , sauf le dessous du premier article qui est fauve, de la longueur du prothorax et médiocrement robustes. Prothorax une fois et quart environ plus large -que long , un peu arrondi sur les côtés , ayant son sillon transversal anté- rieur en dessus bien marqué et assez distant du berd, la base finement marginée el ses angles postérieurs assez saillans ; il est peu convexe , va- guement poiatillée et marqué dans son milieu d’une tache noire irrégu- lière, parfois presque effacée. Écusson à peine ponctué. Élytres peu allongées, parallèles , peu convexes , très-finement ponctuées, d’nn blanc- testacé , ayant dans leur milieu une assez grande tache noire carrée el commune ; on voit en outre sur chacune d’elles un point noir tout-à-fail basilaire et placé en dedans de l’épaule. En dessous les côtés de la poi- trine sont assez largement noirs. La tranche externe des cuisses (ainsi que la base des postérieures), les jambes et les tarses sont de la même cou- leur ; cuisses postérieures assez grosses ; jambes de la même paire médio- crement robustes, quadrangulaires et légèrement arquées; dernier seg- ment abdominal largement, mais peu profondément impressionè à son extrémité, — Femelle inconnue. Var. À. Dans celle varièté qui appartient également au sexe mâle, le dessous du corps est sans {ache ; les cuisses n’ont pas de liséré noir sur leur tranche dorsale et les jambes antérieures sont presque en entier de la couleur du corps. Ii est probable qu’il en est de même aux intermédiaires qui manquent dans l’unique exemplaire que j'ai sous les yeux; les postè= rieures sont noires en entier, comme de coutume. Du Brésil, Le (ype de l'espèce m’a été communiqué par M. Rciche, la variété par le Museum d’histoire naturelle de Paris. 22. A. nurus. Elongatulus, paraliclus, rufo-brunncus, mandibularwmr AGATHOMERUS. 695 apice, anlennis, sublus maculis utrinque tribus vel quatuor, tibiis posticis apice larsisque omnibus piceis ; elytris depressis, evidenter ac crebre punc- talis. Long. 4. Lat. 13,4 lin. Fœm : Abdominis apice fovea magna oblonga insculpto. Megalopus rufus. KivG. Jarhh. d. Inseht. p. 215 , 22. Megalopus luteritius. Des. Cat. ed. 3. p. 584. Femelle : Assez allongé et très-parallèle. D’un rouge-brun foncé , le- gèrement brillant en dessous ainsi que sur la tête et le prothorax , presque mat sur les élvtres. Tête vaguement pointillée sur le vertex , un pea plus fortement au bord interne des yeux , légèrement pubescente en avant; extrémité des manlibules noire. Antennes de la même couleur, un peu plus longues que le prothorax, à articles assez fortement élargis, serrés et à peine en scie à partir du cinquième. Prothorax une fois enviror plus large que long , assez rétréci en avant , peu convexe, ayant près du bord antérieur en dessus un sillon transversal faiblement marqué et le bord postérieur finement marginé ; à peine , à l’aide d’une forte loupe, distingue- t-on quelques points enfoncés très-petits sur sa surface, qui est entière- ment glabre. Écusson assez fortement ponctué. Élytres assez allongées , parallèles , planes, couvertes de points enfoncès assez gros et serrés, pres- que aussi marqués à leur extrémité qu’à leur base. Poitrine et abdomen assez fortement ponctuës et pubescents ; on remarque de chaque côté du corps en dessous frois taches noires , une ponctiforme au bord des cavités cotyloïdes antérieures, une allongée sur le mésothorax, la troisième plus grande sur le métathorax : suivant M. Klug, il y en aurait de chaque côté de l’abdomen une quatrième qui manque dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux. Pattes de la couleur du corps ; cuisses postérieures faibles; jam- bes de la même paire grèles et légèrement arquées. Une grande fossette oblongue à l’extrémité da dernier segment abdominal, — Le mâle m'est inconnu. Du Mexique. Collection de M. Reiche. Cette espèce, par son facies général et surtout la forme de son prothorax, est un Mastostethus ; mais l'absence complète de saillie métasternale oblige de la placer dans le genre acluel. Espèce appartenant à ce genre que je n'ai pai vue. 4. Mecaropus sExMACULATUS. Flavus. sublus fascia, capilis verlice, tho- racis dorso coleoptrisque maculif sex atris. Long. corp. lin, à. Habitat in Brasilia, 696 MÉGALOPIDES. 4 Corpus oblongum, flavum , punelulatum : punctis piligeris. Caput triangulare, postice inter oculos nigrum. Antennæ nigræ; collum dorso nigro. Thorax teretiusculus , antice constrictus, dorso macula utrinque angulata postice rotundata, nigra. Elytra fascia humerali, maculaque magna medii et apicis, lineolaque marginis, atris. Postpectus fascia lata nigra. Tibiæ posticæ arcuatæ, tarsique omnes, nigra. Femora postica valde incrassata. Kirsy. 7rans. of the Linnean Soc. XI , p. 444, 90. Observ. Voyez la remarque à la suite de la description de l’Ayathome- rus Mmaculalus. é 1V. (25.) MEGALOPUS. Fas. Syst. El. IL, p, 567. Élytres de forme variable, non sinueuses et légèrement coupées en demi- cercle à leur base, ayant une aire sous-sculellaire plus où moins distincte, parfois tubereuleuses, arrondies isolément el légèrement déhiscentes à leur ex- trémilé. Prothorax cylindrique ou subglobuleux, traversé en dessus par deux sil- ions l’un antérieur, l’autre postérieur, dont le premier toujours fortement mar - qué, le second plus faible. Point de saillie métasternale. Corps presque toujours allongé , étroit , rétréci en arrière ou parallèle, pubescent tant en dessus qu’en dessous. — Menton échancré en ligne droite en avant , arrondi obliquement sur ses bords latéraux. — Palpes labiaux insérés à la base et en avant de la languette ; les lobes de celle-ci évasés et arrondis à leur sommet. — Antennes de forme variable ; leur 5° article toujours grèle et beaucoup plus long que le 4° ; les six suivans (an- tôt trigones et dentés au côté interne , tantôt transversaux. — Écusson souvent {ronqué à son sommet.— Pattes postérieures de grandeur et gros- seur variables chez les mâles, médiocres ou faibles chez les femelles. — Dernier segment abdominal simple ou impressioné dans le premier de ces sexes, presque toujours fovéolé en dessous chez le second. Ce genre, (el que je l’établis, se compose d’espèces analogues à celles que Fabricius y avait compris en le créant. Toutes ont un facies particulier, tel, que daus les collections on les trouve toujours formant dans le genre Megalopus un groupe à part qui {tranche fortement sur ceux qui l’environ- nent. Ce facies est dù d'abord à leurs tégumens qui sont, sauf deux ou trois MEGALOPUS. 697 exceptions , d'un aspect parcheminé, d'une couleur testacée plus ou moins jaune , sur laquelle se détachent des taches d’un noir-brunâtre mal limi- tèes et qui ont une forte tendance à s’effacer ; à leur forme qui est dans plus des trois quarts des espèces grèle et étroite, et chez les autres, au contraire, courte , parallèle ou rétrécie en arrière ; enfin à leurs élytres qui ont une forme particulière. À ces caractères principaux il faut ajouter quelques particularités secondaires, qui contribuent encore à donner un aspect spë- cial à ces insectes , tels que la pubescence du dessus du corps qui est plus rare, mais plus longue sur les élytres que dans les genres précédens et toujours couchée , l’existence chez plus des deux tiers des espèces d’une tache commune formèe de poils soyeux argentés à l’extrémité de la su- {ure, les longs poils qui hérissent parfois les jambes postérieures, ete. Les antennes varient encore plus que chez les Agathomerus, sous le rapport de la longueur et de la grosseur, mais comme elles n’affectent aucune forme nouvelle , il est inutile de s’étendre sur les modifications qu’elles éprou- vent. Tous les Megalopus sont américains, comme les espèces des {rois genres précédens. Sur les 15 espèces que je décris, 9 sont du Brésil, à de la Guyane et 1 de Colombie. Division EL. — Corps court, parallèle ; élytres tuberculeuses. Esp. 1. 41. M. rogercuLarus. Breviter oblongus, subparallelus, niger, sublus san- guineo-variegalus, verlice profunde foveolato, occipite gibbo, prothorace ely- trisque saturate sanguineis ; illo subcylindrico, antice valde basi vix constric- to, supra impresso, nigro-luteoque maculato ; his basi argute infra medium obtuse tuberculatis, singulo macula ante tuberculum posticum, lutea. — Long. 9174. Lat. À 175 lin. Mas : Femoribus posticis valde incrassatis, ovatis. Megalopus tuberculatus. KivG. Jarhkb. d. Inseht, p. 215, 25. Mâle : Court et à peine rétréci en arrière ; noir, avec une grande tache de chaque côté du métathorax , les cuisses postérieures , le prothorax et les élytres d’un rouge-sanguin foncé et assez brillant. Tête glabre, couverte de poin(s enfoncès assez gros , peu profonds, la plupart variolés , avec une petite carène lisse à la partie antérieure du front qui est séparé de l’épis- tôme par une large et profonde fosset{e transversale ; une fossette arrondie réunie en arrière à un sillon transversal fortement marqué, le sépare de Pocciput qui est relevé et forme un bourrelet transversal étroit. Antennes assez robustes, de la longueur du prothorax ; leurs articles 6-11 trans- versaux et serrés, mais non dentés. Prothorax aussi long que large, sub- 8 698 MÉGALOPIDES. cylindrique , ayant son sillon antérieur fortement marqué , le postérieur peu distinct et le bord antérieur relevé ; on voit en dessus trois impres- sions larges et assez marquées (une médiane abrégée en arrière, deux la- térales entières) qui le font paraître inégal ; une grande tache noire ayaut la forme d’une M assez irrégulière , le couvre presque en entier, sauf sur le bord antérieur ; il existe en outre près de la base deux petites taches d’un beau jaune, Écusson en triangle curviligne. Élytres courtes, à peine rétrécies en arrière , ayant les angles huméraux saillans , coupés oblique- ment, et chacune deux tubercules, l’un basilaire saillant, oblique, allongé et rejoignant son correspondant sur la suture , l’autre situé aux deux tiers de leur longueur, obtus et se continuant en arrière avec la déclivité des élytres qui est presque perpendiculaire ; en avant de ce dernier on voit une petite tache d’un beau jaune. Dessous du corps revêtu de poils noirs couchés assez abondans , surtout sur l'abdomen. Pattes robustes ; cuisses postérieures très-renflées , ovoïdes ; toutes les jambes comprimées et cou- vertes de poils noirs courts et assez serrés ; les postérieurs beaucoup plus longues et plus robustes que les autres, légèrement arquées. — La femelle m'est inconnue. De Cassapava dans le Brésil méridional, J’ai sous les yeux l’exemplaire décrit par M, Klug et qu’il a bien voulu m'envoyer. Division IE. — Corps plus ou moins allongé ; élytres sensiblement rétrécies en arrière. Esp 2-10. * Jambes postérieures robustes, hérissées de longs poils. Esp. 2-5. 2. M. rues. Modice elongatus, postice attenuatus, occipite gibho, niger, pilosus, tibiis larsisque posticis flavis pilisque concoloribus dense hirsubis ; elytris apice magis minusve infuscatis, basi bituberculatis, singulo lituris duabus (altera baseos arcuata, altera media valde flexuosa), argenteis. — Long. 3172, 4. Lat. 4 275, 2 lin. Mas : Femoribus posticis sat incrassalis ; abdomine apice foveola subqua- drata impresso. VMâ'e : Médiocrement allongé , sensiblement rètréci en arrière et d’un noir médiocrement brillant, Tête finement ponctuée sur le front, plus for- tement au bord des yeux et sur le vertex ; ce deruier relevé en un bour- relet (ransversal assez prononcé ; elle est couverte de poils noirs assez ser- rés, Antennes assez robustes, un peu plus courtes que le prothorax , élar- gies , un peu dentées et fuligineuses à partir du à° article, quand ou les examine sous un certain jour. Prothorax un peu plus large que long , ar- rondi sur les côtés, convexe en dessus , impressioné sur le disque et les MEGALOPUS. 699 bords latéraux , ayant sou sillon transversal antérieur fortement , le pos: térieur beaucoup moins marqué , vaguement pointillé et couvert de poils noirs pareils à ceux de la tête, Écusson pubescent. Élytres peu allongées, ayant les angles huméraux saillans et coupés obliquement , se rétrécissant ensuite régulièrement jusqa’à l’extrémité , planes en dessus , avec un tu- bercule oblique et allongé sur chacune , flanquant l’écusson et se réunis- sant à son correspondant sur la suture ; elles sont de la couleur du corps, avec leur moitié postérieure brunâtre , parfois même d’un testacé fuligi- neux ; elles sont pubescentes, comme la tête, et l’on voit sur chacune deux litures d’un blanc-argenté : l’une arquée , basilaire , placée dans le sillon qui sépare l’angle huméral du tubercule scutellaire , l’autre médiane, dé- butant près de la suture par un trait fin qui remonte en avant, se dirige ensuite en arrière en s’élargissant beaucoup et finit par se porter sur le bord latéral en devenant de nouveau très-grèle ; une petite tache de même couleur existe aussi sous l’angle huméral. Dessous du corps hérissé de poils noirs encore plus longs sur les quatre pattes antérieures. Cuisses pos- térieures assez fortement renflées , noires , avec la base jaunâtre ; jambes el tarses de la mème paire d’un beau jaune-chamois clair, hérissès de longs poils de la même couleur; les premières très-robustes , légèrement ar- quées, grossissant régulièrement de la base à l’extrémité. Dernier seg- ment abdominal muni à son sommet d’une petite fossetle subquadrangu- laire assez profonde, — Femelle inconnue. Du Brésil. Je l’ai recu de M. Reiche sous le nom que je lai ai conservé, et de M. Buquet sous celui de Megalopus insignis. 3. M. muripes. Modice elongalus, ater, coæis posticis abdomineque basi leslaceïs, tarsis antennisque rufo-piceis, his submoniliformibus ; occipile gib- bo, prothorace transverso, convexo, anlice valde postice minus constriclo, undique crebre punctulato ; elytris teslaceis, basi, humeris, sutura margineque levier infuscatis ; tibiis posticis validis, compressis, poslice carinalis ac un- dique dense nigro-hirsutis. — Long. 4 172. Lat. 4 275 lin. Mas ? Femoribus poslicis sal incrassatis ; ano sublus profunde foveolalo. Meyalopus hirtipes. Kivc. Entom. Monog. p. 65 , 16. Tab. 4. f. 9. Mâle ? Assez allongé et sensiblement rétrèci en arrière. D'un noir as- sez profond , médiocrement brillant. Tête finement poncluée, couverte de petits poils roux et noirs couchés et peu abondans , plane sur le front, ayant une forte et large dépression transversale au niveau du bord posté. rieur des yeux et l’occiput relevé en forme de bourrelet transversal, An- tennes d’un brun-ferrugineux , de la longueur du prothorax , assez grèles, ayant leurs articles 5-10 submoniliformes et le dernier allongé et très- 700 MÉGALOPIDES. acuminé. Prothorax d’un quart au moins plus large que long, fortement arrondi sur les côtés, très-convexe en dessus , ayant son sillon transver- sal antérieur fortement marqué , le postérieur beaucoup moins et le bord antérieur relevé ; il est entiérement couvert de petits points enfoncés ser- rés et presque glabre , sauf sur les côtés qui ont quelques poils noirs assez longs et redressès. Écusson pointillé, en triangle tronqué à son sommet. Élytres assez allongées , ayant les épaules très-saillantes et coupées obli- quement , planes en dessus , avec une élévation triangulaire , plane et as- sez marquée dans la région scutellaire ; elles sont d’un testacé livide, avec une {äche triangulaire encadrant l’écusson, d’un brun-fuligineux ; les épau- les, une bordure marginale très-étroite, la suture plus étroitement encore, sont dun fuligineux plus clair ; elles sont couvertes de longs poils brunä- tres couchés , peu serrés et distincts seulement à la loupe ; l'extrémité de là suture en a quelques-uns soyeux d’un blanc-argenté , formant une tache allongée, visible seulement sous un certain jour. Dessous du corps presque glabre , sauf l’extrémité de l'abdomen qui est hérissé de longs poils noirs; sa base dans son milieu, ainsi que les hanches et les trochanters des cuisses postérieures, sont {estacès ; les tarses sont d'un brun-ferrugineux. Cuisses postérieures assez renflées ; jambes de la même paire très-robustes , com- primées latéralement , un peu arquées de dehors en dedans, carènées sur leur tranche externe et hérissées de poils noirs longs, raides et serrès. Une fosselte quadrangulaire grande et fortement marquée , occupe l’exe trémifé du segment anal en dessous. Du Para au Brésil, M. Klug a bien voulu m'envoyer l’exemplaire même sur lequel il a fait sa description ; il me paraît être un mâle, mais je n’en ai pas la certi- tude. + Jambes postérieures robustes ou grèles, pas plus pubescentes que les autres. Esp. 4-10. 4. M. armarus. Elongatus, subglaber, ater, subtus albido-nigroque varie- gatus ; elytris planis, crebre punciulatis, basèi modice lateque elevatis, aypice declivi argenteo-sericeis. — Long. 4 472, 7. Lat. 1 172, 2172 lin. Mas : Elytro singulo litura obliqua media punctoque juxta suturam ante apicem, albido-testaceis ; femoribus posticis valde incrassatis, sublus spinis duabus, una media oblusa altera ante apicem validissima, armatis. Var. À. Elytris fere immaculatis. Fœm : l’rothorace albido-testaceo, fascia lata longitudinali maculisque dua- bus ulrinque nigris; elytrorum sulura a basi ultra medium fasciisque tribus MEGALOPUS. 701 angulalis albido-testaceis ; femoribus posticis gracilibus ; abdomine apice fo- veolato. Male : Allongé, sensiblement rétréci en arrière, robuste et variant considérablement pour la taille. D’un noir profond assez brillant et pres- que glabre, sauf sur labdomen et les élytres, qui sont couverts d’une fine pubescence noire, visible seulement à la loupe. Tête assez fortement ponctuée sur le front, plus finement sur le vertex ; ce dernier ayant une fossette arrondie plus ou moins marquée ; on voit également au bas du front au dessus du sillon qui le sépare de l’épistôme , deux larges dépres- sions plus ou moins distinctes ; canthus oculaires, plus ou moins tachetés de testacé. Antennes assez grèles, presque de la longueur de la moitié du corps, assez fortement dentées à partir du De article. Prothorax d’un tiers plus large que long, légèrement rètrèéci en avant, non arrondi sur les côtés , ayant son sillon transversal antérieur fortement marque, le posté- rieur plas faiblement et parfois presque interrompu dans son milieu, Va- guement et très-finement pointillé en dessus ; ses bords latéraux en des- sous présentent une large bande d’un jaune-testacé, nullement visible quand on le regarde en dessus. Écusson en triangle assez allongè, tron- qué à son sommet , finement pointillé et pubescent. Élytres allongées, avec leurs angles huméraux assez saillans et se rétrécissant ensuite régu- lièrement jusqu’à l'extrémité qui est assez brusquement déclive; leur ré- gion sculellaire est largement, mais médiocrement élevèe et presque plane ; une petite et courte carène latérale se voit au point où commence leur déclivité ; une côte faiblement marquée , qui part de chaque angle huméral vient se terminer en dedans de la carène en question; elles sont couvertes de petits points enfoncés très-serrés et d’une très-fine pubes- cence noire ; une pubescence argentée plus courte encore et soyeuse revêt la déclivité terminale ; on voit sur chacune d’elles une petite bande étroite, médiane, oblique, d’un blanc-testacè, et aux trois quarts de leur longueur, tout près de la suture , un petit point de même couleur, qui parfois se réunit à son correspondant. En dessous les côtés de la poitrine sont cou- verls d’une grande tache d’un testacé-jaune ou blanc, qui se continue avec la bande de même couleur qui occupe les flancs du prothorax , et celte tache se dilate à son extrémité sur le métathorax. Abdomen de la mème couleur, avec le centre des deux ou trois derniers segmens el les côtés du pygidium en dessus, noirs. Pattes de celte dernière couleur ; cuisses postérieures seules ayant une grande tache terminale el externe d’un jaune-testacé; ces cuisses sont très-grandes , très-grosses et sont armées en dessous, sur la ligne médiane, de deux épiues lamelliformes , l’une située au milieu de leur longueur, très-petite, subobluse, parfois presque indistinete, l’autre, à peu de distance de l’extrémité, très-longue et très-aigue ; jambes de la même paire robustes , très-grandes et forte- ment arquées, 702 MÉGALOPIDES. Var. A. Cette varièté propre au mäle, consiste en ce que le dessin des élytres est plus ou moins effacé. Il est même rare qu’il soit aussi complet que je l’ai décrit plus haut. Très-souvent le petit point d’un blane-testacé voisin de la suture , manque; la raie médiane est souvent aussi divisée en deux ou trois petites taches et finit par se trouver réduite à un point placë tantôt près de la suture , tantôt près du bord latéral. Il doit certainement y avoir des exemplaires chez qui les élytres sont entièrement noires. Femelle : Elle diffère tellement du mâle, qu’on la prendrait pour une es- pèce très-distincte ; mais je pense, avec M, Reiche de qui je la tiens, qu’elle doit être rapportée à l’espèce actuelle. Elle ne s’éloigne du mâle que par ses couleurs , sa forme étant complètement la même. Son prothorax est d’un blanc-testacé , sauf dans son centre en dessous et il a en dessus une large bande noire médiane, entière, de chaque côté de laquelle sont deux taches de même couleur placées l’une au devant de l’autre , qui se réu- nissent probablement quelquefois. Les élytres sont noires , avec la suture teslaäcée sur une faible largeur jusqu’au point où commence la déclivité terminale, avec trois bandes de même couleur en chevron et à sommet dirigé en avant : la première basilaire, plus large que les autres et enca- drant l’écusson sur les côtés , la seconde médiane , la troisième placée au point où s’arrête la bande suturale. En dessous le testacé forme le fond de la couleur, au lieu du noir, comme chez le mâle ; le centre du prothorax , celui du mésothorax, une large bande encadrant le métathorax en arrière, le 4e segment abdomina} dans son milieu , le 5° en entier sont noirs. Les paltes sont noires , avec les cuisses postérieures largement annelées de tes- tacé dans leur milieu. Le segment anal est creusé à son extrémité d’une petite fosselte transversale , arrondie en avant ; enfin les cuisses posté- rieures sont faibles , quoique sensiblement plus grosses que les quatre an- térieures. D’après la distribution de ses couleurs, cette femelle doit varier frèquem- ment, mais n’en ayant vu qu’un seul exemplaire, je ne peux ricn préci- ser à cel égard. Cette belle espèce est de Colombie. J’en ai vu un assez grand nombre d'exemplaires qui m'ont été communiqués par MM. Reiche et Buquet, le Museum d’histoire naturelle de Paris et celui de Berlin. Je lui ai conservé le nom sous lequel les deux entomol ogistes ci-dessus me l’ont envoyé en premier lieu, L’individu de Berlin portait celui de calcaratus. D. M. cnurauis. Elongatus, postice altenualus, niger, antennis rufescen- {tbus, aldominis basi femorilusque yosticis luteo-maculatis, occipite gibbo ; prothcrace convexo. antice profunde basi minus constricto ; elytris planis, basi Uiiangulariter elevatis, testaceis, margine antico, khumerès, marulaque triangu- lari tnfra scutellum nigricantibus, sutura apice infuscata argenteoque sericra. — Long. 4,5. La!. 125,9 lin. Lars MEGALOPUS. 705 Mas : Femoribus posticis apice valde incrassalis ; abdominis segmento anali vage lateque impres