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Je tiens à dire tout de suite que mon seul mérite est d’avoir compilé tout ce qui peut servir à faciliter aux débutants l'étude d’un groupe d'insectes relativement peu connus, parce que ces insectes n'offrent qu'un intérêt tout secondaire, aussi bien au point de vue économique qu’au point de vue de la beauté des es- pèces. Malgré tout, il se peut que je sois resté bien au-des- sous de mon sujet; la cause en est peut-être au fait qu’il m'a été très difficile de me procurer des matériaux: je n’ai eu à ma disposition que les collections de la Ferme d’expérimen- tation du Canada. Parmi les autres collections que j'ai eu l'avantage de consulter, grâce à l’amabilité de quelques con- frères, je n’ai rencontré que de rares spécimens d’espèces, presque toujours les mêmes. Ce qui me porte à croire que les individus de cette famille sont plutôt peu nombreux, et que la famille elle-même est en train de disparaître. C’est ce qui arrive généralement pour tous les groupes de transition, non seulement chez les insectes, mais encore chez toutes les espèces animales ou végétales. Or, nous ne devons pas perdre de vue que la famille des “Tryxagidæ (Throsci- dæ)” et celle des “Melasidæ’”’ sont les deux familles intermé- diaires entre les Buprestides et les Elatérides : elles forment les. chainons qui relient la chaine si parfaitement compacte que forme le monde des petits êtres, dans l’ordre de la créa- tion. a en Mon seul mérite, ai-je dit — et j'avoue que c'est un mé- rite dont je n’exagère en rien la portée, c'est d’avoir com= pilé de divers auteurs, pour en former un tout, tout ce qui pouvait faciliter l'étude de nos espèces. J'ai largement puisé dans la monographie, si parfaite à tous égards, du vicomte Henry de Bonvouloir, publiée par la Société entomologique de France, en 1870, ainsi que dans la revision de cette fa mille faite par le Dr George Horn, et parue dans le volume xiii des Proceedings of the American Entomological So- ciety. Pour tout entomologiste qui désire se livrer à une étude sérieuse de cete intéressante petite famille, ce sont certainement là les deux meilleures sources. On me reprochera peut-être d’avoir séparé totalement les Mélasides des Elatérides pour en faire une famille distincte. À ce reproche, je n'ai que ceci à répondre: que les auteurs sont tellement partagés à cet égard, qu'on ne saurait me blâmer pour une divergence d'opinion. Je crois toutefois qu’il faudra tôt ou tard en venir à l'opinion à laquelle je me suis moi-même rallié; car, pour être logique, si l’on réunit les Mélasides aux Elatérides, pour en faire une simple sous- famille, il faudra faire de même avec les Tryxagides, car la distance qui sépare ces derniers des Mélasides est moins grande que celle qui sépare les Mélasides des Elatérides. Bien plus, il faudrait aussi réunir les Elatérides, ainsi aug- mentés des Mélasides et des Tryxagides, aux Buprestides, car l’espace qui sépare ces derniers des Tryxagides est assu- rément moins grand que celui qui sépare les Tryxagides des. Flatérides. Ce n’est assurément pas en se basant sur la simi- litude ou la dissemblance de la vie larvaire, que l’on arrivera à me donner tort; car, à mon avis, les larves des Mélasides et celles des Elatérides ont moins de rapport entre elles, que n’en ont entre elles les larves des Buprestides et des Méla- sides. En cela encore, je vois une raison de séparer les Méla- sides des Elatérides. CT D ns ee D'ailleurs, il ne faut pas perdre de vue cette grande vérité, qu'en réalité, chez les insectes, comme aussi chez tous les animaux depuis le sommet jusqu'au bas de l’échelle—il en est de même chez les végétaux—, la famille n'existe pas; elle a été imaginée pour faciliter les moyens de classification. Ce qui le prouve, ce sont les nombreux tâtonnements par lesquels il a fallu passer pour arriver à établir définitive- ment, chez les insectes surtout, le genre, la famille et même, parfois, l'ordre. Ainsi, pour ne parler que des insectes qui nous occupent en ce moment, c’est en 1767 que Linné a décrit l’Elater buprestoïdes; l’année suivante, ce même in- secte était nommé, par Geoffroy, Richard noir chagriné; Fourcroy le baptisait du nom de Cucujus dentatus, en 1785; cinq ans plus tard Olivier donnait la figure et la description de ce même insecte et créait pour lui le genre WMelasis *. En 1706, Latreille reconnut ce genre, le faisant rentrer dans sa famille No 16, qui ne comprenait alors que les genres Bu- prestis, Melasis, Elater et Throscus ; comme cet auteur n'avait pas encore une idée bien nette de la classification de ces insectes, il créait ensuite, en 1804, la famille des Ster- noxes, comprenant les Taupins (Elater), les Throsques, les Buprestes et les Mélasis; deux ans ne s'étaient pas écoulés qu'il faisait passer dans les Sternoxes le genre Cebrio, à la place des Throsques, rejetés par lui dans les Byrrhides; en 1809, il ajoute à sa famille des Sternoxes le genre Cerophy- tum, qu'il place avant les Mélasis; en 1817, il remplace par le nom de Serricornes celui de Sternoxes, et il divise de nouveau sa famille en sept tribus: Buprestides (où il place les genres Melasis et Cerophytum) *, Elatérides, Cébrionides, Lampyrides, Mélyrides, Ptiniores et Lime-bois ; les T'hroscus 1. Le genre Welasis étant antérieur au genre Æucnemis, il est tont logique de faire porter à la famille le nom dérivant de ce premier genre sont encore rejetés dans les Clavicornes, entre le : et les M hpdtes en Lu il fonde les Et la tribu des Cérophytides’. : ; La première monographie du genre Eucni Mannerheim et date de 1823: dix espèces, velles, y sont décrites et figurées. Cet auteur sc assez bien saisi les caractères et les grandes € cette famille. De Castelnau, en 1835, donne, d: vail sur les Sternoxes, une classification nouvell sides, dont il sépare les Cérophytides, classifica l'examen des caractères que peuvent lui fournir le et les tarses; on sent que la famille, telle que l’époque. Eschscholtz nous donne, en 1836, œuvre publiée par de Castelnau, une classification encore 1 ayant pour base l'examen des tarses; toutefois, ces insectes n'avaient été considérés que comme 1, Bonvoulcir, Monographie, p. 16. Kant Anauern en leur reconnaissant des caractères parfaitement distincts. En 1857, Lacordaire, dans son Genera des Coléoptères (tome iv, p. 95), fait ressortir d’une façon très claire les caractères qui éloignent les Mélasides des Tryxagides et des Elatérides, et il établit ces insectes en une famille dictincte, de laquelle il éloigne même le genre Cerophytum. De nou- veau réunis aux Elatérides par Redtenbacker, en 1838, par Schiodte, en 1865, et LeConte et Horn (Classification of Coleoptera), en 1883, puis considérés comme famille dis- tincte par Kiessenwetter, en 1861, Jacquelin Duval, en 1862, Thomson, en 1864, et de Bonvouloir, en 1870, ces insectes ont, par la suite, généralement été traités en famille distincte par tous les auteurs européens; les auteurs américains— ceux des Etats-Unis, j’entends—semblent se ranger aujour- d'hui à cette opinion, si du moins j'en juge par le très re- marquable travail de feu John B. Smith, “ The Insects of New-Jersey”’ (1909). On m'objectera peut-être que nos espèces ne sont pas assez nombreuses pour être considérées en famille à part, et que, pour cette raison, il vaut mieux les réunir à la famille des Elatérides. Si cette objection était juste, il faudrait rat- tacher à une autre famille les Tryxagides, moins nombreux encore, et les Cioïdes, et les Attélabides, et les Sphindides, et les Platypsyllides, cette dernière famille ne comprenant qu'une seule espèce connue. Assurément cette raison est pour le moins puérile; le nombre des genres ni des espèces ne saurait être pris en considération dans les délimitations des familles, mais seulement les caractères anatomiques tant de la larve que de l'adulte. Il me reste à remplir un devoir agréable, celui de remer- cier ceux qui m'ont aidé de leurs conseils où qui m'ont aidé en mettant leurs collections à ma disposition. Sans les uns et les autres, il est certain que je n'aurais pu mener à bien de . \.-B., dont El a re x dm EE PT dns 66. Tia! 1: Depuis la rédaction de ces ie la mort a pr é: à la science cet ardent collectionneur. C’est une pour l'ordre religieux dont il était un membre d’ur Québec. PREMIÈRE PARTIE GÉNÉRALITÉS I. CARACTÈRES DISTINCTIFS Ls Mélasides sont, en général, des insectes de forme oblongue ou allongée, assez souvent cylindrique, ou même un peu conique, rappelant par leur faciès tantôt certains Elaté- rides, tantôt certains Buprestides. Malgré cela, la position verticale de leur tête, qui est assez enfoncée dans le thorax, leur donne une apparence spéciale qui permet de les recon- naïître facilement. Leur taille, en général petite, arrive rare- ment à dépasser 20 mm. * Leur couleur varie du brun pâle au noir, le plus souvent est uniforme, et ne prend jamais la teinte métallique que l’on trouve chez quelques Elatérides. La tête, toujours fortement verticale, rapproche davan- tage ces insectes des Tryxagides et des Buprestides. L'épis- tome est grand et infléchi, rétréci à sa base par les cavités antennaires, ce qui lui donne une forme trapézoïdale dont il ne s'écarte que très rarement, et encore, ce n’est que légère- ment qu'il s’en écarte. De plus, et ceci est très important à noter, chez ces insectes, l'épistome continue directement la courbure du front, tandis que chez les Elatérides, cette courbure ne se continue plus directement sur l'épistome, mais se trouve sur un plan inférieur. Enfin, tandis que le 1. Ceci ne s'applique qu'aux espèces de notre faune. J1 s'en rencontre de plus forte taille dans les faunes des régions tropicales ; cependant aucune ue dépasse 30 mm. de te caractères pour la distinelion des nel aussi à la distinction des sexes. me Le rs est Hipremans articulé, ne porta : lors tout saut di et se april pi chez lesquels, cependant, la mobilité du prothoraz coup plus grande. en un nent de mentonnière. En arrière, ;l se en une saillie plus ou moins forte, qui se Encore brement. Les Mélasides, toutefois, se distinguent facilement des Elatérides par cette saillie, pour ainsi dire partagée en deux parties, l’une inférieure, concolore au reste du pro- sternum, l'autre supérieure, plus ou moins dirigée en arrière et en haut, d’une couleur ordinairement moins foncée *. Re- marquons, en passant, que chez les Elatérides, insectes qui sautent beaucoup mieux que ceux qui nous occupent, ce mucro n'existe plus, ou, du moins, quand il existe, ne se présente qu'à l’état rudimentaire *. Le prosternum offre le plus souvent des sillons anten- naires de deux ordres distincts : l’un en dedans, tantôt formé par les sutures prosternales excavées, tantôt juxtasutural ; l’autre, en dehors, plus ou moins rapproché du bord externe 1. C’est cette partie de la saillie que les auteurs, à la suite de Shiôdte, appellent #ucro-sallatorius. 2. Il est intéressant de noter ici comme, de la meilleure foi du monde, les auteurs se contredisent entre eux sur des détails pourtant bien faciles à vérifier. Ainsi, dans une étude de M. R. W. Van Horne sur les larves de Mélasides — étude dont je’ reparlerai plus loin—, je lis ceci : « Le seul caractère qui sépare les Mélasines des Klatérides repose dans l'insertion des antennes à l'extrémité du front. L'appareil salta- toire est présent, mais ordinairement si peu développé qu'il n’est pas possible à ces insectes de bondir dans l’air.» De son côté, M. de Bon- vouloir écrit dans sa monographie “ Pour nous, le ##cro-sallatorius ne serait vraiment bien développé que chez les Eucnémides (Mélasides) qui sautent beaucoup moins que ies Elastérides, etn’existerait qu'à l’état rudimentaire chez ces derniers. En définitive, le ##cro-saltalorius serait plutôt un modérateur du saut, caractère qui donnerait plus de yaleur encore à la séparation que nous voulons faire. Du reste, ce mucro-sallatorius ne peut avoir de valeur pour le saut qu'à une condi- tion, c’est que le prothorax ait une grande mobilité ; aussi, voyons-nous que les Buprestides, qui tous ont une saillie prosternale distincte, sou- vent très développée, ne peuvent pas sauter malgré cela, parce que leur prosternum est immédiatement appliqué contre le mésosternum. Les Throscides (Tryxagides) chez lesquels le prothorax commence à être mobile et où le ##wcro-sallatorius est cependant bien développé, ne doivent pas sauter pour cela, parce que le sillon mésosternal ne possède pas la petite fossette qui sert de point d'appui »... br des propleures. Dans ju pattes ces si sentent que tout à fait exceptionnellement 4 Agrilus; ils existent constamment chez les Tryx chez les Elatérides, nous ne les retrouvons q | lement chez quelques genres. L'abdomen est composé de cinq segments distincts dont les deux premiers ne sont pas s Les trochantins ne sont pas apparents ; les. que les mêmes formes. IT. Leurs MŒuRS chées le jour ie qui se dérobènt fétienientt gré tite taille et à leur livrée peu voyante. à En Europe, quelques auteurs se sont occu question, entre autres Schiodte et tout particul Perris qui, pour le Kvré: RAREsE de viconr Latr. et d'Eucnemis capucinus Ahr. ÿ En Amérique, peu d'auteurs se sont occupés : logical Society of Philadelphia ” contient, aux pages 112 et 113, la description des larves de Fornax badius Melsh. et de Fornax orchesides Newm., nos deux espèces les plus com- munes, avec figures, par M. Osten-Saken. Le travail le plus intéressant et le plus complet que nous trouvions sur ce sujet, aux Etats-Unis, est probablement celui de R. W. Van Horn, publié dans les ‘“ Proceedings of the Entomological Society of Washington ” (vol. xi, 1909, pp. 54-60). Quelques auteurs ont pensé que certaines larves de Méla- sides sont carnassières et vivent dans les galeries creusées par d’autres larves auxquelles elles font la chasse. Ils ont basé leur opinion sur le fait que la cavité buccale de ces larves présente une ouverture si petite, qu'on ne peut l’aper- cevoir qu'avec la plus grande difficulté. Dans son admirable étude sur la larve de Farsus unicolor Melsh. :, Ed. Perris dé- montre très bien que cette raison n’est pas suffisante pour établir semblable opinion; d’ailleurs il prouve, aussi bien en s'appuyant sur leur structure anatomique que sur de nom- breuses observations, que ces larves sont pour la plupart xylophages. Nous allons donc passer en revue, en puisant largement dans l’intéressante étude de R. W. Van Horn, dont j'ai parlé plus haut, les espèces les plus connues de notre faune. On peut diviser ces espèces en deux groupes distincts, celles qui se creusent des galeries dans les bois encore verts et solides, et celles qui vivent dans les bois ramollis par la décomposition. À part celles-là, il y en a quelques-unes qui _ ont été trouvées sous l'écorce de conifères morts ou grave- ment atteints; parmi ces dernières on peut mentionner les espèces appartenant aux genres Deltometopus, Épiphanis et 1. Monographie de la famille des Eucnémides, par M. le Vicomte Henry de Bonvouloir, p. 43. _— 14 —— Anclastes. Mais comme on ne connaît pas encore les larves … de ces espèces, il est difficile d'établir si ces larves se creu- sent ou non des galeries. On a été plus heureux avec Tharops ruficornis Say; oma, pu en étudier la larve, et M. R. W. Van Horn en a donné une très bonne figure dans,son étude. “A specimen of the work of T.ruficornis in Cornus florida, écrit-il, showed that the lar- væ had completely severed the trunk almost as nearly as 1f done by a saw, though not as regularly, as it required nearly a dozen larvæ to accomplish the feat. This presents an eco nomic side, as this beetle, when numerous, as it sometimes is in hard-wood forests along the coast and along the border of streams, is quite capable of doing considerable damage. It makes a broad gallery, extending deep into the wood, yet so shallow as often to escape notice unless the beetle has emerged, when a small round hole will be seen. . . One cha= racteristic of this group of borers im sound wood, and one which is rather unusual in coleopterous larvæ, is the fact that at no time can any trace of ejected boring be found around the host plant. They seem to work in complete secre- … cy, the boring being packed behind the larva as it cuts its . way through the wood, and the mine always is wide enough for it to turn around.” Je me rappelle avoir pris, en juin. 1903, dans les environs de Montréal, au delà d’une quaran- taine d'adultes de cette espèce, pour la plupart des femelles, sur la partie fraîchement coupée d’un tronc d'érable; comme: je ne m'occupais pas, à cette époque, de l'étude des larves, je n’ai pas eu la curiosité d’en chercher dans cet arbre; je le regrette. Il m'est souvent arrivé, depuis, de trouver isolé- ment des individus de cette espèce, toujours sur la partie fraichement coupée des arbres abattus; mais je n'ai pas eu. la bonne fortune d'y découvrir de larves. Les espèces du genre Nematodes: vivent aussi dans les be LE E 9 y € C L. ÿ 2 É bois verts; elles y creusent des galeries différentes : ces gale- ries, au liew d’être, comme celles de Tharops ruficornis, larges et un peu aplaties, sont petites, de forme ovale ou même parfaitement rondes; en général elles sont creusées parallèlement aux fibres du bois, tandis que les autres le sont transversalement ; elles ne sont pas en ligne droite, mais offrent des courbes plus ou moins fortes et dans toutes les directions. Les genres Fornax et Microrrhagus vivent dans les bois ramollis par la décomposition; les larves y font des galeries plus ou moins distinctes, selon la période avancée de décom- position du bois; ces larves sont généralement de complexion plus forte, et sont aussi plus fermement chitineuses que celles qui vivent en bois vért; la tête offre une cavité buccale plus petite, à peine perceptible, même au moyen d’une loupe. Voici comment je pourrais résumer la biologie, encore trop peu étudiée, de ces insectes. Il n’est pas facile de dire où la femelle dépose ses œufs; cependant par la forme même de l’ovipositeur, il est probable que c’est, à la manière des Cérambycides et des Buprestides—avec les larves desquels les larves des Mélasides offrent tant de points de ressem- blance, dans les craquelures des écorces. Immédiatement après leur éclosion, les jeunes larves se font leur chemin vers l’aubier. Ceci ne s'applique, bien entendu, qu'aux espè- ces vivant en bois vert. Là, elles se mettent à creuser leurs galeries vers le cœur de l’arbre. Comme, en général, ces larves n’ont qu’un semblant d’épistome et de labre, et que le jeu horizontal des mandibules est si peu sensible, qu’on peut.le considérer comme nul, il ne faut pas croire qu’elles se creusent leurs galeries à la façon des autres larves xylo- phages : elles y arrivent plutôt par frottement au moyen de leurs plaques cornées que par morsure, ce que prouve le temps relativement long qu’elles prennent à leur travail d’ex- cavation. d'enee 16 GE Ces larves sont apodes, n’ont ni pseudopodes ni de ces bourrelets que présentent presque toutes les autres larves lignivores: on conviendra qu’elles n’ont guère besoin d'or- ganes de locomotion bien énergiques pour parcourir en n deux ans et plus une galerie d’à peine une couple de pouces de longueur. Mais il est nécessaire pourtant, afin de lutter contre la résistance des bois qu’elles doivent user, puis tri- turer, qu’elles puissent avoir de solides points d'appui: la nature les leur a donnés: ils résident dans le mamelon char nu, extractile, qui se trouve à la face dorsale du premier … segment, et surtout dans les innombrables aspérités, incli=. nées en arrière, dont leur corps est couvert. Lorsqu'elles le veulent, leur corps ridé se dilate, il s'accroche de toutes … parts aux parois lisses de la galerie qu’elles creusent et le | mamelon prothoracique sert comme point d’appui spécial au racloir qui travaille, en même temps que de secours à l'ac- tion de ce levier. Ces larves opèrent ainsi dans l'ombre pen- dant deux années et plus; puis, le temps venu, elles se trans- forment en nymphes: ce stage ne dure que quelques jours. L’éclosion des adultes semble avoir lieu particulièrement en mai et juin; il m'est cependant arrivé de trouver des indivi- dus de Fornax orchesides Newm. fraîchement éclos en juil- let et même en septembre. Après la description très détaillée de la larve de Fornax “ badius, le baron R. Osten-Sacken ajoute : : “The flat, sharp … edged, denticulated head of the larva of Fornax with its connate parts of the mouth, apparently capable only of al- most imperceptible motions, and the small oval opening, render it very probable, in my opinion, that these larvæ pierce the skin of other wood-boring larvæ and suck the 1. Proceedings of the Entomological Society of Philadelphia, Vol. 1, 1861, p. 114. “he contents of their body. In this respect they would only resemble their congeners, the Elaterideous larvæ, some of which are known to be predaceous.” Cette opinion est assu- rément erronée; d’ailleurs l’absence de pattes et la lenteur de locomotion de ces larves les rendent impropres à la chasse des autres larves. L'immobilité apparente de leurs mandi- bules ne saurait les empêcher d’être xylophages, ainsi que nous l’avons vu pour les larves de cette famille creusant en bois vert, d'autant plus que celles de Fornax, de Deltome- topus, de Stethon et probablement aussi de Dromæolus, recherchent de préférence les bois en décomposition. C’est quand on s’arrête à l'étude de la vie larvaire et aux nombreux mystères qu’elle recèle, que l’on comprend bien l'immense chemin qui reste à parcourir pour arriver aux confins de la science entomologique. Il n’y a pas lieu de désespérer, cependant, si l’on considère surtout que cette science est sans contredit celle qui, de nos jours, compte le plus de travailleurs infatigables. III. DIMORPHISMÉ SEXUEL Il est assez rare que l’on ne puisse constater de dimor- phisme sexuel chez une espèce. Sans être aussi apparent que dans d’autres groupes de coléoptères, Longicornes, Lucani- des, Ontophages, etc., ce dimorphisme existe aussi chez les Mélasides, plus ou moins prononcé, selon les espèces. Comme pour les Longicornes, ce sont généralement les an- tennes qui caractérisent morphologiquement la différence des sexes. Cette différence repose soit dans la conformation de ces organes, soit dans la longueur de leurs articles. Ainsi, les mâles de Tharops ruficornis Say, de Deltometopus ame- micornis Say et de Microrrhagus pectinatus Lec. ont les antennes fortement pectinées, tandis que les femelles ne 2— P'ARREG à | pee les ont que simplement dentées en scie; la longueur des an- ; tennes varie selon le sexe, étant plus longues chez le mâle, dans Deltometopus rufipes, Melsh., Microrrhagus subsinua- tus Lec., M. triangularis Say, M. humeralis Say, Hypocaelus terminalis Lec., et Epiphanis cornutus Esch. Parfois il est facile de reconnaître le sexe par la seule configuration de l’insecte, notamment chez Deltometopus amænicornis Say, le mâle étant plus allongé et plus frêle, ou encore par la forme du thorax, comme chez Microrrha= gus subsinatus Lec. Enfin, Anelastes Druryi Kir. a ceci de particulier que, seul, le mâle a le premier article des tarses postérieurs fimbrié en dessous. Ces différences, sans doute, ne sont pas très. sensibles à l'œil nu, à cause de la petitesse de ces insectes; mais sous la loupe, et surtout sous le verre du microscope, elles sont : aussi frappantes que celles qui existent entre le mâle et la femelle de Monohammus confusor Kir., Ontophagus heca- te Pauz., Ceruchus piceus Web., ou Bolitotherus bifurcus Fab. IV. PHYLOGÉNIE Dans son étude sur l’évolution et la taxonomie?, John Henry Comstock écrivait : “It is now thirty four years. since the publication of Darwin’s Origin of Species; and the great war of opinions which had been imminent for some time, and which broke forth on the appearance of that work, has been fought to a conclusion: There remains ' no contest except that of a healthy competition in reaping the fruits of the victory. Naturalists differ in their opinions 1. Evolution and Taxonomy, an Essay on the Application of the Theory of natural selection in the classification of Animals and Plants. Ithaca, N. Y. 1893. s se Be: hé eo mic PRET TU à Cases rl der T-suf cree henenn- ne as to details; but the great principle of evolution has been firmly established, and our methods of thought have been revolutionized in consequence. Notwithstanding this, I do not believe that the systematists of to-day are making as much use of the theory of descent in taxonomic work as they might. We are still busy describing species as if they were immutable entities; and in our descriptions we give little thought to the causes that have determined the forms of organisms. It is true that considerable has been done in the direction of working out the phylogeny of the larger groups, as branches and classes, and to a lest extent of orders. But rarely is any effort made to determine the phylo- geny of smaller groups. ” C’est pour m'éviter ce reproche, trop mérité par presque tous les auteurs, que j'ai entrepris, un peu témérairement, je l'avoue bien, ce chapitre sur la phylogénie des espèces qui forment la famille des Mélasides. Que n’ai-je le talent d’ob- servation et les immenses ressources de M. le major Casey : je les emploierais à réduire constamment le nombre des espèces, au lieu de m’ingénier à en créer chaque jour de nou- velles ; je tâcherais de trouver les rapports qui unissent si étroitement les êtres les uns aux autres. Hélas! trop rare- ment les moyens sont en rapport avec les aspirations, ou mieux les aspirations sont en rapport avec les moyens. Il est évident qu’un travail sérieux de phylogénie doit être basé non sur les espèces qui se peuvent rencontrer dans les limites restreintes d'un pays politique, quelque étendu qu’il soit, mais bien sur une collection générale des formes mon- diales ; et encore, ce n’est pas suffisant : pour arriver à autre chose que de simples hypothèses, il faudrait le secours des principales formes disparues. Or, la paléentomologie n'a fait que peu de progrès jusqu'ici: sont-ce les recherches plus que les fossiles qui ont manqué? Il ne m'appartient pas de me prononcer là-dessus. Il faut espérer que le jour où les ento- Fe mologistes ne trouveront plus que très difficilement de nou- velles espèces auxquelles, sans même courir le risque d'une désastreuse synonymie, ils peuvent glorieusement attacher … leur nom, à partir de ce moment, ils se tourneront Vers les espèces des âges disparus, afin de combler les vides dans la chaîne qui relie les formes disparues aux formes actuelles. Ce n’est véritablement qu’alors que l’entomologie deviendra. ns une science philosophique dans toute la grandeur de ce mot. Dans son admirable monographie des Buprestides », mon. a illustre maître et ami, M. Chs Keremans, qui à consacré un chapitre à la phylogénie de ces insectes, dit: “IL paraît … acquis que les Buprestides doivent provenir d'une série de de coléoptères très anciens et qu'ils viennent, chronologique ment, se ranger vers le bas de l'échelle de lose On pourrait en dire autant des Mélasides, qui ont, tant à l'état … Fe larvaire qu’à l’état adulte, des analogies manifestes avec les Buprestides. Or, comme, d’autre part, par certains Carac-. 1 tères, les Mélasides se rapprochent des Elatérides et qu'ils forment, pour ainsi dire, l'anneau qui relie ces derniers aux Buprestides, il me semble assez logique de regarder comme. plus anciennes les formes qui touchent de plus près aux Buprestides, et plus récentes celles qui se rapprochent le plus des Elatérides. Il faut bien remarquer que les formes les plus anciennes. ne sont pas nécessairement les formes disparues: ce serait bien mal comprendre l’évolution que de croire que les espè- … ces actuelles sont la conséquence immédiate et nécessaire de» 1. Monographie des Buprestides, Chs Kerremans, Bruxelles (44, rue Magistrat). En cours de publication. L'auteur n'a pu terminer cette 4 œuvre à laquelle il avait consacré une grande partie ds sa vie. Ilest mort en 1917, à Bruxelles, pendant l’oppression d< l’envahisseur alle- à mand — 21 — toutes et de chacune de celles qui ont précédé; c’est parce qu'ils ne veulent pas saisir cette vérité pourtant si simple, que les adversaires du transformisme sont toujours à sou- lever des objections qui n’ont pas leur raison d’être, ou à poser victorieusement des questions auxquelles il n’est pas possible de répondre, pour cette raison qu’elles sont absur- des. Il est évident que les innombrables espèces actuelles n'ont pas toutes suivi le même chemin évolutif, mais qu'elles proviennent de quelques types qui, eux-mêmes, ont eu pour “auteurs des types plus rapprochés, apparentés entre eux. Sans s’en douter, même quand ils se proclament les enne- mis irréductibles du transformisme, tel Lacordaire, “ le maï- tre incontesté de la science coléoptérologique ”, comme l’ap- pelle à juste titre M. Chs Kerremans, les auteurs de notre classification actuelle n’ont fait rien autre chose que de tra- _vailler à la démonstration de l’évolution de la vie organique. Ce qui rend possible la classification des êtres, animaux ou plantes, c'est leur évolution. Et je ne puis pas plus concevoir la possibilité d’une classification sans évolution, qu’une lu- mière sans foyer lumineux. Partant donc de l'hypothèse, très justifiée, me semble-t-il, que les Mélasides et les Buprestides sont apparentés par leurs ancêtres, il devient moins difficile d’édifier un essai de tableau phylogénique assez probable. Pour y arriver, faut-il encore, auparavant, étudier soigneusement la répartition des genres dans les diverses parties du monde. Règle générale, les genres les plus répandus peuvent être considérés comme les plus anciens, ceux qui ont précédé les oataclysmes géolo- giques et climatériques des âges disparus, cataclysmes qui ont changé la forme des continents et le mode d’existence des espèces. J'ai dit règle générale, car cette règle souffre nécessairement de nombreuses exceptions; et chaque fois que, à cause de fortes variations climatériques, des espèces se sont trouvées dans des conditions différentes, elles ont changé dans leur mode de vie, et, nécessairement, dans l'en- semble de leur organisme. Par un examen attentif des or- ganes, et, surtout, par l'étude persévérante de la larve, on. arrivera infailliblement à trouver les relations, non seule- ment entre les espèces d’un même genre, mais même entre des espèces de genres apparemment très éloignés les uns des autres. C’est ce qui explique d’ailleurs la ressemblance si frappante entre des espèces dont les familles n’ont entre elles aucun rapport. Qui sait même si, dans un avenir assez rapproché, ne changera-t-on pas du tout au tout le mode actuel de classification, pour en créer un autre assis plus so- lidement sur les données de l’évolution rationnelle et surtout expérimentale? Nous avons peut-être le tort de croire a priori que le temps est le principal facteur de la vie évolutive. La vie, aussi bien que la chaleur ou l'électricité, est une pro- priété de la matière: le jour n’est pas loin où l’on arrivera à expérimenter dans nos laboratoires sur l’énergie évolutive de la matière animée, que cette matière animée se nomme plante ou animal. Déjà des travaux admirables ont été en- trepris en ce sens, et bien que ce ne soient encore que de simples ébauches, d’admirables ébauches, sans doute, ils nous”donnent la conviction que, poussées plus loin, toujours avec la même persévérance, les recherches aboutiront à des résultats qui toucheront au merveilleux. Un grand penseur de la fin du siècle dernier, qui était plus versé en littérature qu’en science, a proclamé la faillite de la science ; il a calom- nié la science: elle n’a pas failli à la tâche et elle n'a pas encore dit son dernier mot. Arrivons-en maintenant à l'étude de la distribution des genres et des espèces à la surface du globe. Le tableau ci- dessous nous permettra de tout embrasser en un seul coup d'œil. | — 23 — a TABLEAU DE LA DISTRIBUTION DES GENRES DE LA FAMILLE DES MELASIDES GENRES Canada Am. centrale Amérique du Sud Madagascar Total des espèces Melasis Tharops Potergus (1) Gastraulacus Temnillus Diomus Lamprotichus Euryastus Arisus Idiotarsus Stethon Pæcilochrus Eucnemis Arganus Thambus Deltometopus Diacerus Dromæolus Phanerochrous Anabolus Entomosatopus Diaeretus Bermillus Phænocerus Lacus Cyrthostethus Ceratus Fornax Cladus Eucalosoma Piestocera Galbodema Euryanlacus Hadocerus Dicladus Tachycnemis Dromæocnemis Acedax Plesiofornax Microtrigonus Eucalodemas Scython Melanocoleus [CA CO A be pi foi 11 bd bd bi be bei De DO ed bed be 1* 1* 7 1" 2 Le ox 19 > Où d NO OÙ RO OÙ QD O0 bed be be DO bed [ep] «© bi O0 bi Be AND ent Dent pen AND Pond AND Het bent ND AND 9 ID Det bd AND ND bd bd bi DD Ft + { 1) L’astérique à la suite du chiffre dans la colonne Asie-Océanie indique que ces espèces sont propres à la faune océanienne. GENRES Mexique | W Am. centrale ri An q méri du Su Macraulacus Balistica Entomophthalmus Microrrhagus Adelothyreus Farsus Arrhipis Henecocerus Rhagomicrus Emathion Nematodes Trigonopleurus Compsocnemis Hylolastes Hypocælus Anelastidius Epiphanis Namolius Schizophilus Anelastes Eudorus Orodontes Lycaon Dyscolacerus Phyllocerus Cephalodendron Eumenes Phlegon Oesocerus Cryptostoma Xylobius Hylochares Otho Sarpedon Calyptocerus Cafolus Semnodema Auctum Diapodius Vitellius Heterotaxis Mesogenus Agastocerus Deudrocharis Galba Soleniscus Pterotarsus Thylacosternus Palæoxenus Totaux bi bd CE M wo bn bd bd DO HA HD a AN RwNes ml » 28 67 49 161 — 25 — Un examen sommaire de ce tableau nous apprend que la famille des Mélasides compte actuellement 533 espècec con- nues, réparties en 92 genres. De ces 92 genres, seuls les . genres Encnemis, Analastidius, Phyllocerus et Otho sont propres à l’Europe; les genres Bermillus, Piestocera, Dicla- dus, Balistica et Oesocerus sont propres à la faune asiatique ; les genres Anabolus, Entomosatopus et Cèphalodendron ne se rencontrent qu'en Afrique; quatre genres seulement ap- partiennent exclusivemnt à la faune de l'Amérique du Nord: Stethon, Schisophilus, Epiphanis et Palæoxenus; l'Océanie a 21 genres qui lui sont propres, et l'Amérique du Sud en 0 + 2 Deux genres seulement, Dromæolus et Microrrhagus, sont communs à la faune des cinq parties du monde; et il est à noter que le genre Fornax, qui a de nombreux repré- sentants dans toutes les autres régions, ne se rencontre pas en Europe. _ Les genres X'ylobius et Hylochares ne se trouvent qu’en Europe et en Amérique septentrionale; le genre T'hambus, qui compte cinq espèces en Amérique, est représenté par une espèce dans la faune européenne; les genres Phænocerus et Hypocælus ne se rencontrent qu'en Amérique du Nord et en Océanie, tandis que les genres Pæœcilochrus et Eucalo- demas n'ont de représentants qu'en Amérique méridionale et én Océanie. Trois genres appartenant à la faune des deux Amériques se trouvent aussi dans la faune océanienne, ce sont: Entomophthalmus, Nematodes et Dendrocharis; le genre Farsus compte une espèce en Europe, une espèce en Océanie, une espèce en Amérique centrale et deux espèces en Amérique du Sud. Les genres propres au continent américain et qui se ren- contrent aussi bien dans l’une que dans l’autre Amérique sont: Gastraulacus, Deltometopus, Adelothyreus, Ema- mn RÉ) tue thion, Phlegon, © ryptostoma et Thylacosternus. Enfin, le genre Microrrhagus, qui a de nombreux représentants dans toutes les autres régions, n’a pas encore été trouvé en Afrique. Me basant sur les généralités de cette distribution géogra- phique, aussi bien que sur certaines ressemblances et dissem- blances anatomiques *, spécialement dans la structure du sternum et des sillons antennaires, prenant pour admis que les Buprestides actuels et les Mélasides dérivent d’ancêtres communs, j'ai esquissé ce tableau phylogénique qui, bien qu'absolument hypothétique, pourra peut-être contribuer dans une faible mesure à l'édification d’un travail plus com- plet en la matière, que ne manquera pas de faire, dans l’ave- nir, un entomologiste plus habile, mieux documenté et plus éclairé. | (1) J'avoue que dans l’état actuel de nos connaissances anatomiques et embryologiques, il est quelque peu audacieux de se baser sur ces res- semblances et dissemblances pour établir la filiation des espèces, On risque d’aboutir à des résultats apparemment diamétralement opposés, selon qu’ou envisage les espèces dans l’une ou l’autre de leurs phases larvaires, ou à l’état adulte, selon même que l’on prenne comme point de comparaison un organe spécial. Ainsi, nn peu par curiosité, je repro- duis à la p 28 deux tableaux phylogéniques ; le premier, qui a pour point de départ la comparaison des coléoptères dans leur anatomie larvaire, est pris dans le remarquable travail de M. Constant Houlbert : Rapports naturels et Phylogénie des principales familles de Coléoptères (Bul- letin des Sciences Naturelles, Paris, IV, décembre 18y3 à mai 1894) ; le second, basé sur la comparaison anatomique de l’organe génital mâle, est tiré d’une très longue, très patiente et très sérieuse étude par MM. D. Sharp et F. Muir, publiée dans la 3ème partie des ‘‘ Transactions of the Ent. Soc. of London,” année 19:12. À h oi | à de 1 Pme 7. Tee Tableau phylogénique de la Famille des Mélasides (Germain Beaulieu) Fornacini Gabini Anelastes Dromaeolini Eucneminae Melasinae Melasidae Chrysobothrini Buprestinae Tableaux phylogéniques des ( Co SÉRIE PRIONIENNE OEDEMERIDES Tricténotomides __ Malacoderm Prionicus : Ë Dascyllides Lepluriens Rhipicérides | _Longicornes| Cérambyciens : Cébrionides | Lamiens * Elatérides Buprestides has di FU : Eucnémides | | Byrrhoïdea Fe OU (Sharp & Muir) Georyssidae : Dascyllidae (Excluding Crphemiinel Gyrinidse Ectrephidae -_Ptinidae Hydrophilidae Dermestidae Derodontidae Mycetophagidae Aedemeridae Colydiidae Enarsus group Chelonariidae PRE M CREUSE DEUXIÈME PARTIE CLASSIFICATION MELASIDÆ Caractères généraux: Tête verticale; mâchoires à deux lobes, petits, l’externe quelquefois atrophié; palpes maxillai- res de quatre articles, les latéraux de trois; languette mem- braneuse; paraglosses nuls; épistome grand, infléchi, sou- vent trapézoïde, rétréci à la base par les cavités antennaires ; lobe nul ou indistinct; antennes de onze articles, subfili- formes, dentées ou pectinées, ou même flabellées, insérées assez loin des yeux sous un petit rebord du front. Prothorax librement articulé, ne portant point exactement en dessous contre le mésothofax; prosternum presque tou- jours tronqué en avant et dépourvu de mentonnière, termi- né par une saillie postérieure plus ou moins forte, pénétrant librement dans une cavité antérieure du mésosternum. Abdomen offrant inférieurement cinq segments apparents distincts, le cinquième arrondi au sommet. Elvtres couvrant l’abdomen, quelquefois atténués chez la femelle ; épipleures distincts, s'étendant jusqu’au sommet; écusson visible. Hanches antérieures globuleuses, sans trochantins appa- rents, avec les cavités cotyloïides largement ouvertes en ar- rière; hanches postérieures disposées en lames transverses, souvent largement sillonnées en arrière. Pattes courtes, quelquefois contractiles: jambes grêles; tarses de cinq articles, simples ou lamellés; ongles simples, très rarement dentés. Corps oblong ou subcylindrique. Divisions: La famille des Melasidæ se divise naturelle- ment en deux groupes bien tranchés, que l’on peut recon- naître comme suit : Antennes modérément distantes; dernier article des palpes maxillaires aigu; carènes marginales du pronotum parallèles aux sutures prosternales : Melasini. Antennes subcontiguës : dernier article des palpes maxillaires grand, dilaté; carènes marginales du pronotum et sutures prosternales convergentes en avant. Eucnemini. MELASINI Caractères généraux :—Les insectes de ce groupe sont fa- cilement reconnaissables et peuvent être distingués de tous les autres de la même famille par leur tête plutôt grosse, ce qui fait que leurs yeux sont entièrement dégagés du thorax; d’autre part, au repos, leur bouche ne s'applique pas parfai- tement sur le prosternum; ce dernier est tronqué en avant, ayant des sutures parallèles aux carènes marginales, et tou- jours simples ; enfin, les lames des hanches postérieures sont brusquement et fortement dilatées en dehors. Ce groupe, qui ne comprend encore que deux genres con- nus, n’est représenté dans notre faune que par Tharops rufi- cornis Say ; il se pourrait cependant que des recherches plus attentives finissent par découvrir Melasis rufipennis Horn dans la Colombie-Anglaise, vu que cette espèce se rencontre — 31— sur le littoral du Pacifique, depuis la Californie jusqu'aux frontières canadiennes. Tableau des genres Jambes et tarses robustes, larges, comprimés. MELASIs. Jambes plutôt grèles. Tarses longs, étroits, filiformes. THaARoPs. Genre I.—MELasis (Oliv. Caractères génériques: Corps étroit, allongé, plus ou moins cylindrique. Tête grande, peu convexe, très profondément enfoncée dans le prothorax; dernier article des palpes maxil- laires ovalaire. Antennes à premier article assez long, un peu argué, deuxième petit. Pronotum moins long que large, subcylindrique, graduellement rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs aigus et saillants; sutures prosternales simples, nullement excavées. Lames des hanches postérieu- res notablement dilatées en dedans, brusquement et forte- ment rétrécies en dehors. Pattes robustes, larges, compri- mées, principalement chez les mâles; tarses fortement atté- nués vers le sommet, à premier article aussi long que les deux suivants réunis; crochets des tarses simples. 1. Melasis rufipennis Horn. — Allongé, subcylindrique, légèrement rétréci en arrière; noirâtre, les élytres et les an- tennes brunâtres ou rougeûtres, jambes et tarses légèrement plus pâles ; pubescence fauve, à peine distincte. Antennes at- teignant le milieu du thorax, le troisième article presque deux fois aussi long que la partie visible du second, le qua- trième triangulaire, plus large que long, les articles 5-10 graduellement plus prolongés dans leur partie antérieure. no Yeux arrondis, peu convexes. Tête densément et assez for. tement ponctuée. Thorax légèrement plus large que long, | un peu rétréci en arrière, les côtés droits, légèrement sinués en avant des angles postérieurs, ceux-ci, aigus et légèrement divergents; disque modérément convexe, densément et for- tement ponctué, ce qui le fait paraître rugueux, avec, en arrière, une petite ligne médiane lisse et sans ponctuation. Elytres graduellement rétrécis en arrière, profondément striés, les stries faites de grosses ponctuations, les inter. valles convexes, densément ponctués. Dessous légèrement plus luisant que le dessus. Longueur, 9-I1.15 mm. ; Je ne crois pas que cette espèce ait encore été trouvée en territoire canadien, bien qu’il soit tout probable qu’elle s'y rencontre. | Genre IITHaroPs Cast. Caractères génériques: Corps allongé, subcylindrique, plus ou moins atténué postérieurement. Tête grande, convexe; épistome notablement rétréci à sa base, avec son bord anté- rieur légèrement arrondi au milieu, et ses côtés tranchants, se confondant avec les joues; mandibules robustes, mais assez courtes et peu fortement croisées au repos: dernier article des palpes maxillaires, ovalaire; antennes assez allon- gées, à premier article long, un peu courbé. Pronotum cylin- drique, avec ses angles postérieurs plus ou moins courts, mais aigus et saillants; sutures prosternales simples, nulle- ment excavées. Lames des hanches postérieures notablement, dilatées en dedans en une lame subquadrangulaire, brusque- ment et fortement rétrécies en dehors. Pattes assez grêles, tarses longs, étroits, filiformes, à premier article aussi long | environ que tous les suivants réunis, le quatrième très petit, entier ; crochets des tarses simples. Pa Une seule espèce rencontrée dans notre faune: 2. Tharops ruficornis Say.—Subcylindrique, légèrement rétréci en arrière; noir de poix, élytres variables en couleur, ordinairement brun foncé avec une tache plus pâle dans la Dion de l’écusson, cette tache couvrant parfois tout le tiers … antérieur des élytres ; pubescence fine et courte, très dense et jaunâtre. Antennes ne dépassant pas les angles postérieurs thorax, brunâtres, longuement flabellées chez le mâle, tement dentées chez la femelle. Tête densément et forte- ment ponctuée. Thorax plus long que large, si l’on tient mpte des angles postérieurs, subcylindrique, assez forte- ment impressionné transversalement de chaque côté, .un peu au-dessus du milieu, ce qui le fait paraître quelque peu si- nué sur les côtés, avec ses côtés parallèles et ses angles pos- térieurs aigus, plutôt courts et légèrement saillants, mais non carénés; disque couvert d’une ponctuation bien mar- quée et serrée, plus ou moins rugueuse vers les angles posté- leurs, marqué dans son tiers postérieur d’une ligne enfon- longitudinale médiane très fine, mais profonde à sa base, s’atténuant en avant pour disparaître un peu avant, et arfois un peu après le milieu. Elytres striés, les intervalles légèrement convexes, modérément, densément, mais forte- ment ponctués. Pattes d’un roux ferrugineux, avec les cuisses plus foncées. Longueur 3.5-8 mm. Assez commun dans les provinces de l'Est, particulière- ment dans le Québec et l'Ontario. Je l'ai souvent trouvé, aux environs de Montréal, à la fin mai et en juin, sur la par- | tie fraîchement coupée des troncs d’arbre abattus durant Thiver et amoncelés en piles pour en faire du bois de chauf- fage. Je n’en ai pas vu de spécimen provenant des provinces de l'Ouest, si j'en excepte un seul, étiqueté “ Victoria ” probablement par erreur. Horn dit que les mâles sont moins nombreux que les fe-. melles ; j'ai fait la même constatation. EUCNEMINI Caractères généraux:—Forme allongée, étroite, le plus souvent cunéiforme, quelquefois subcylindrique; carènes marginales du pronotum et sutures prosternales plus ow moins convergentes, ou même réunies vers le même point en avant; lames des hanches postérieures rétrécies en de- hors, très rarement subparallèles, mais alors le métasternum. avec une ligne oblique partant de l'épaule, ou avec la carène marginale du pronotum dédoublée ; les antennes sont au re- pos reçues fréquemment dans des sillons creusés quelque- fois sous les côtés du prothorax, quelquefois le long des sutures prosternales; dans ce dernier cas, ces sillons sont. moins apparents; par exception, les ongles des tarses poren une large dent chez Farnex orchesides Newm. Ce groupe, de beaucoup le plus nombreux, comprend, dans la faune américaine, vingt-cinq genres, dont quatorze sont représentés dans notre faune; on peut cependant compter comme douteux le genre Hylochares. FR TU eee L'ONRELIET TABLEAU DES GENRES 19 Dessous du thorax muni de sillons pour recevoir les _ antennes au repos, ces sillons étant contigus, de chaque côté, à la marge latérale, et généralement bien définis * dans toute leur étendue. b. Sutures prosternales fortement arquées. III. STÉTHON. bb. Sutures prosternales plus ou moins obliques, mais toujours droites. c. Sillons antennaires marginaux se continuant di- rectement sur la tête, sans être rétrécis par le bord interne des yeux. d. Sillons antennaires marginaux grands, généra- lement élargis en arrière. IV. DELTOMETOPUS. dd. Sillons antennaires marginaux étroits, nulle- ment élargis en arrière. V. DROMAËEOLUS. cc. Sillons antennaires marginaux plus où moins for- tement interrompus sur la tête, par le bord infé- rieur interne des yeux. e. Antennes subfiliformes, nullement compri- _ mées: quatrième article des tarses légère- ment lamellé en dessous. VI. FoRNax. aa. Thorax sans sillons antennaires marginaux. ff. Propectus sans sillons antennaires juxta-suturaux : ee. Antennes courtes, plus où moins fortement comprimées; quatrième article des tarses sans lamelles. Fais VIL. PHLANOCERUS. f. Thorax muni en dessous de sillons antennaires jux- ta-suturaux nettement limités dans le propectus ; ’ sure latérale du thorax formée de deux fines carèr : l’une partant des angles antérieurs infléchis, se de en arrière et limite le sillon juxta-sutural ; l’autre, partant des angles postérieurs infléchis se de rige en avant. g. Deuxième article des antennes petit et subglobue leux, le troisième allongé, cylindrique. VIIL. MICRORRHAGUS. gg. Troisième article des antennes de la forme du se- cond ; ces deux articles moins longs, réunis, que le quatrième. ü IX. ENTOMOPHTHALMUS. marge latérale thoracique ee ou même parfois presque nulle. h. Lames des hanches postérieures parties à où s’élargissant en dehors sur leur côté externe. i. Antennes minces, filiformes, à troisième ar-. _ticle beaucoup plus long que le second. X. HYLOCHARES. ii. Antennes pectinées (mâle) ou fortement. dentées en scie (femelle). À XI. SARPEDON. bh. Lames des hanches rétrécies en dehors sur leur côté externe. j. Mandibules offrant extérieurement une large surface inégale ou rugueuse, faisant saillie en arrière. k. Dernier arceau ventral de l'abdomen pro- longé au sommet en une pointe aiguë ; der- nier segment dorsal caché en dessus. XII. NEMATODES. kk. Dernier arceau ventral de l’abdomen simple et arrondi en arrière. XIII. HYPOCAELUS. jj. Mandibules minces, n'offrant en dehors qu'une surface étroite, moins FERRER et sans saillie postérieure. 1. Sutures prosternales droites ; marge laté- rale thoracique distincte. m. Bord antérieur de l’épistome forte- ment échancré de chaque côté. XIV. SCHIZOPHILUS. mm. Bord antérieur de l’épistome régu- lièrement arqué en avant; lames des hanches postérieures. brusque- ment élargies en dedans; antennes avec les quatre derniers articles allongés. XV. EPIPHANIS. Il. Sutures prosternales sensiblement ar- quées ; marge latérale thoracique presque nulle; lames des hanches postérieures brusquement élargies vers leur tiers in- terne; antennes avec les articles 4-10 û subglobuleux. XVI. ANÉLASTES. Genre III. SrerHon Lec. Caractères génériques: Corps allongé, cylindrique, assez … robuste, légèrement rétréci en arrière. Antennes à peine plus longues que la tête et le thorax. Tête légèrement con=. vexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax; épis- tome très large et très court, un peu rétréci à la base. Tho- rax plus large que long. Elytres parallèles, rétrécis à partir de leur tiers postérieur. Sutures prosternales fortement ar- quées en dehors. Sillons marginaux du propectus très pro- . fonds et fermés en arrière, se continuant directement et lar- gement sur la tête. Lames des hanches postérieures larges et. dilatées en dedans. T'arses filiformes, le premier article aussi long ou même plus long que les quatre autres; ongles sim- ples. or Les sutures prosternales fortement arquées et la présence de sillons antennaires marginaux caractérisent tout spécia= lement ce genre, dont on ne connaît jusqu'ici que deux 8 espèces. 3. Stethon pectorosus Lec.—Corps allongé, cylindrique, atténué seulement tout à fait en arrière, d’un brun rouge mat plus ou moins foncé, couvert en dessus de quelques petits poils dorés extrêmement courts et peu serrés. Tête à ponctuation très serrée et très rugueuse; antennes d’un brun. rouge, légèrement aplaties, avec le premier article épais et robuste, aussi long que les trois suivants, les articles 4-10 graduellement mais peu sensiblement plus petits. Thorax … sensiblement plus large que long, droit sur les côtés en arrière, brusquement rétréci en avant, un peu au-dessus du 1. C’est évidemment par erreur que, dans sa monographie des Zucrne- minæ (Trans. Amer. Ent. Soc., xiii, 1886, p. 13), le Dr Horn écrit ‘“Thorax a little longer than wide”. milieu, les angles postérieurs à peine obliques, prolongés en arrière, à pointe mousse, convexe en dessus, très densément _ ponctué, rugueux. Elytres striés fortement, leurs intervalles convexes, densément et fortement ponctués, mais moins rugueux que le thorax. Cuisses, surtout les postérieures, … distinctement plus pâles. Longueur 5-9 mm. Horn donne comme distribution géographique de cette es- - pèce, l'Ohio, l'Illinois et le Missouri. Les seuls individus que - j'aie vus de notre faune ont été pris sous l'écorce d’un noyer 40 mort, dans les bois des environs de Sainte-Anne de Bellevue, …. -P.Q,. par MM. Swaine et Chagnon, en juillet 1900. Genre IV. DELroMEroPus Bonv. Caractères génériques: Corps assez allongé, modérément …. convexe en dessus. Tête grande, convexe, assez profondé- ment enfoncée dans le thorax; antennes assez allongées chez le mâle, plus courtes chez la femelle, à premier article légèrement arqué; épistome visiblement rétréci à la base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur très légèrement sinué dans son milieu; dernier articie des palpes maxillaires comprimé, de forme subovalaire, mais oblique- ment tronqué au sommet. Thorax aussi long que large, ou à peine plus court, variable selon le sexe, les angles postérieurs plus ou moins prolongés en arrière, en pointe aiguë au som- met. Sutures prosternales simples, parfaitement fermées antérieurement contre l’angle du prosternum; sillon margi- nal du propectus limité en dehors par le bord externe tran- chant du prothorax, presque aussi large que le triangle des propleures, légèrement mais sensiblement élargi en arrière, visiblement rugueux intérieurement dans son fond, non in- terrompu sur la tête par les yeux. Lames des hanches posté- rieures assez étroites, un peu anguleuses en dedans et dis- 7e 40. tinctement rer en dehors à à partir du SORTE aussi long que les trois suivants, le dernier articl échancré en dessus au sommet et conséque en dessous, metopus, the grooves posteriorly are one-hal the triangle.” Tableau des espèces. Antennes n’atteignant pas le milieu du co (mâle) ou dentées en scie (femelle) tennaires plus larges postérieuremer Antennes dépassant le milieu du corps (m gnant la moitié du corps(fem.). flifo deux sexes; sillons antennaires très ment rétrécis en avant, apparemmene au milieu. 4. Deltometopus amænicornis Say.—Corps all e) diocrement convexe en dessus, subparallèle di toute la longueur des élytres (mâle), ou notable: duellement rétréci postérieurement (fem.), noir de brillant, couvert en dessus d’une très fine et très bescence jaunâtre peu apparente, plus visible et sur la base du thorax et des élytres. Tête à ponct assez forte et serrée, quelque peu rugueuse en arrièr RTL. 2 Et TR FANS OT à Te nd PS, D ET er ® Sarre — 41 — tome rétréci à la base, notablement (mâle) ou seulement un peu (fem.) plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes d’un brun obscur, avec les articles deux et trois ferrugineux(mäle)ou généralement entièrement ferrugineu- _ses( fem. ), les articles 5-10 pectinés ou simplement dentés en scie selon le sexe. Thorax à peu près aussi long que large, chez le mâle, légèrement atténué en avant, les côtés presque droits, ou, chez la femelle, nullement atténué en avant, mais légèrement renflé dans son tiers antérieur et très visible- ment sinué sur les côtés, couvert dans les deux sexes d’une ponctuation serrée et assez forte. Elytres fortement et gra- duellement rétrécis en arrière (mâle) ou très légèrement at- ténués dans leur moitié postérieure(fem.), marqués de stries assez profondes, surtout dans la région basilaire, les in- tervalles légèrement convexes, densément ponctués et sub- rugueux. Pattes ferrugineuses, les tarses plus clairs. Lon- œueur, 3-5 mm. Espèce assez commune que l’on prend au filet en fau- chant dans les hautes herbes et les arbustes, au printemps. J'en ai vu des exemplaires du Nouveau-Brunswick, de Qué- bec et de l'Ontario. 5. Deltometopus rufipes Melsh.—Cette espèce, attribuée à notre faune par le Dr Horn, ne m'est pas connue. La des- cription en a été faite sur deux individus actuellement dans la collection du fameux entomologiste américain, sans autre indication de localité que le mot ‘“ Canada ”, qui indique sûrement une des provinces de l'Est. Je donne ici la descrip- tion de l’auteur : Form oblong, rather slender(male), stouter(fem.}),brown or piceous, slightly shining, sparsely clothed with cinereous pubescence ; antennae, paler brown, two-thirds the length of the body and slender (male), less than half the length of body and stouter (fem.), joint second shorter, but equal to — 42 — mi the fourth, third nearly as long as the next two, joints 5-10. | slender, gradually longer, the eleventh one and a half times as long as the tenth: in the (female) joints 4-10 are nearly equal in length, very little longer than wide, the eleventh nearly as long as the two preceeding; head convex, coarsely. and deeply punctuate, front rather deeply depressed above the base of the clypeus, the frontal carina broadly interrup- k ted at middle; clypeus very coarsely punctuate, very nar- row at base, less than half the distance to the eves: thorax … slightly broader than long, narrower in front, but less so in the female, sides posteriorly straight, in front arcuate, hind | angles very little prolonged ‘, not carinate; dise cOnvex, MO- derately, coarsely and closely punctuate, a very slight me- dian line (fem.) not evident in the (male) ; elytra gradually narrower at apical third, the disc vaguely substriate near | the base, surface more finely and sparsely punetuate than the thorax; body beneath coarsely and closely punctuate; legs rufo-ferruginous. Length 3-5 (male)—55 (female) mm. Le Dr Horn ajoute, après cette description: “ Since my attention has been called to this species by the studies pre- liminary to this present essay, it has given me nearly as much trouble as my notes concerning it appear to have caused Bonvouloir. In comparing this species with amæni- corms two very striking differences have been observed first, in the form of the antennæ and, second, in the antennal grooves. The unusual length of the antennæ(male)has, how=. ever, a parallel in fallax, a Brazilian species, and may there fore be dismissed from further consideration. In all the species of Deltometopus the antennal groove is distinctly . 1. Dans les coupes génériques dn genre Dellometopus, Bonvouloir indique les angles postérieurs du thorax comme fortement prolongés en arrière. J'avoue que ceci ne peutservir sérieusement commecaractère | générique. a 7 ER wider behind. Zn rufipes the groove is fully as wide as the snfah propleural triangle and not wider behind but, if any- thing, widest opposite the middle of the propleural triangle. The width of the groove is such that the outer apical angle of the prosternum is cut off by it. ” Genre V.—DromxoLus Kies. Caractères génériques : Corps oblong, plus ou moins allongé, subcylindrique, et en général médiocrement convexe en dessus. Tête médiocre, convexe, assez profondément en- foncée dans le prothorax; dernier article des palpes maxil- laires comprimé, fortement sécuriforme ; antennes médiocres, filiformes, quelquefois légèrement dentées, à premier article subeylindrique, allongé, légèrement arqué, aussi long ou même plus long que les deux suivants réunis. Sillons anten- naires marginaux limités en dehors par le bord externe tranchant du pronotum, beaucoup plus étroit que le triangle des propleures, parallèle, terminé postérieurement par une fine ligne ou rebord très oblique faisant suite à son bord in- terne et ne le fermant pas en arrière. Lames des hanches postérieures assez étroites, plus où moins anguleusement dilatées en dedans et rétrécies en dehors à partr du sommet de l’angle. Il est facile de voir que les lignes de démarcation entre ce genre et le précédent ne sont pas très nombreuses, ni très étendues. On devra, dans chaque cas, faire un examen mi- nutieux des sillons antennaires. Toutefois, il sera toujours facile de reconnaître D. cylindricollis Say, de Deltometopus amænicornis Say, espèces se ressemblant par le faciès, la couleur et la taille, mais se distinguant l’une de l’autre par les élytres, très distinctement striés chez celui-ci et vague- ment, ou même nullement chez celui-là. nn | TABLEAU DES ssrècEs : interne mal délimité. b. Triangle des propleures au Mioiee long que large; dessus du corps luisar à peine visible 4 ù bb. Triangle des propleures moins de long que large; dessus du COrps u vêtus, dans son tiers antérieur, d’ longue et dense, de couleur plus pâl aa. Sillons antennaires horeiues: proton terne parfaitement délimité dans toute c. Elytres visiblement striés. d. Elytres faiblement striés, à ponctuat gueuse; pubescence très courte mais di dd. Elytres à stries profondes, à. po 1 gueuse, à pubescence nulle. cc. Elytres n’offrant qu’une strie parallèle à ponctuation forte mais non rugueuse, : assez longue, surtout sur les côtés, n dense. 6. Dromeæolus nitens Horn.—Corps oblo lu rétrécissant à partir du tiers postérieur, noir, — 45 7 tennes brunes, dépassant quelque peu les angles postérieurs duhorax, minces, à peine dentées en scie, le deuxième arti- cle aussi long que le quatrième, le troisième aussi long que les _ deux suivants, le onzième une fois et demie aussi long que le …. précédent ; tête convexe, assez densément mais non rugueu- … sement ponctuée. Thorax un peu plus long que large, ses _ côtés presque droits en arrière, arqués au tiers postérieur, surface médiocrement convexe, avec une dépression basale assez grande. Elytres substriés à la base et sur leurs côtés, leur surface plus finement et éparsement ponctuée que celle hi . du thorax. Dessous du corps plus densément et fortement ponctué en avant; les sillons antennaires peu profonds, sur- tout en arrière, et très mal définis sur leur côté interne. Pat- . tes noires, tarses brunätres. Longueur 10.5 mm. Je n'ai vu qu'un seul exemplaire de cette espèce ; il appar- _ tient à la collection de la Ferme centrale d’expérimentation, 1 met ne porte aucune étiquette. Il est probable cependant qu'il provient de la Colombie-Anglaise, car je l'ai trouvé dans un lot d'insectes appartenant sans aucun doute à la faune du Pacifique. Le fait que le Dr Horn assigne à D. nitens lOre- gon et le Washington comme habitat confirme cette proba- bilité. 7. Dromeæolus basalis Lec.—Corps modérément allongé, légèrement atténué en arrière, noir subopaque, couvert d’une pubescence brune très courte, devenant blanchâtre et beau- coup plus dense sur le tiers basillaire des élytres. Antennes brun sombre, minces, filiformes, dépassant quelque peu les angles postérieures du thorax, le deuxième article aussi long que le quatrième, le troisième un peu plus long que les deux suivants réunis. Tête convexe, densément et très fortement ponctuée. Thorax aussi large que long, modérément con- vexe, portant à la base une dépression médiane assez pro- fonde, subrugueux sur les côtés et très densément ponctué sur la surface. Elytres très vaguement striés, plus finement ponctués que le thorax. Dessous du corps plus finement et moins densément ponctué que le dessus, les ponctuations plus fortes et plus rugueuses cependant sur le prosternum. Pattes brunes, les cuisses généralement plus sombres et les tarses plus pâles. Longueur 6-8 mm. Cette espèce est facilement reconnaissable à la pubescence i blanchâtre de la base des élytres. Elle appartient à la faune si du Pacifique: Columbia Valley, C. Brit. (J. M. Macoun): 8. Dromeæolus Harringtoni Horn.—Corps allongé, sub- cunéiforme, noir, luisant, couvert d’une pubescence jaune cendré, courte et peu dense, généralement plus visible sur le. thorax, la base et les côtés antérieurs des élytres. Antennes minces, un peu plus longues que le thorax, faiblement den- tées en scie, le deuxième article aussi long que le quatrième, le troisième un peu moins long que les deux suivants. Tête densément ponctuée, portant sur le front une impression transverse très distincte. Thorax plus long que large, les côtés presque droits en arrière, mais légèrement conver- gents, quelque peu arqués en avant, modérément convexe, portant à sa base une forte impression médiane triangu- laire, la surface assez densément et fortement ponctuée, la ponctuation légèrement plus forte sur les côtés. Elytres striés, les stries peu profondes, à peine distinctes en arrière, la ponctuation assez dense et fine. Dessous du corps ponctué à peu près comme le dessus du thorax, moins le prosternum dont la ponctuation est subrugueuse. Pattes noires, les tarses quelquefois brunâtres. Longueur 5-6.5 mm. “The elytral sculpture, écrit le Dr Horn, is about inter- mediate between cylindricollis and striatus, otherwise thè sculpture of the surface resembles the former, but is finer. The median basal impression is smaller than either of those and the median line is not deeply impressed. The punctua- den EE EE _ tion of the abdomen is much finer and its pubescence denser, D 50 thät in certain lights, it obscures the punctuation. I have no doubt but that this species is mixed in most collections with striatus as a smother variety. ” Cette espèce est propre à la faune de l’est du Canada, et _ particulièrement des provinces de Québec et d'Ontario, où. _ elle est assez commune. J'en ai vu des spécimens de Sher- brooke, Montréal, Joliette, Rigaud, Ottawa et Trenton. 9. Dromæolus striatus Lec.—Corps modérément allongé, graduellement rétréci en arrière, noir, subopaque, couvert d’une pubescence gris fauve, courte et peu dense, quelquefois plus apparente sur le thorax et à la base des élytres. Anten- nes ne dépassant pas les angles postérieurs du thorax, fili- formes, le deuxième article plus long que le quatrième, le + troisième égal aux deux suivants réunis. Tête fortement et L presque rugueusement ponctuée. Thorax distinctement plus ne Pan que large, les côtés parallèles ou très légèrement arqués, modérément convexe, avec une impression basillaire mé- diane assez forte; surface densément ponctuée, plus forte- ment sur les côtés. Elytres profondément striés, les inter- valles profondément convexes, assez fortement et même rudement ponctués. Prosternum modérément mais non den- sément ponctué, le triangle des propleures deux fois aussi large que long, à la base, les sillons antennaires profonds, peu larges, mais fortement limités sur leur côté interne; mé- tasternum avec ponctuation éparse et très grosse. Pattes noires ou noirâtres, les jambes et les tarses généralement plus clairs. Longueur 5-8.5 mm. Cette espèce est bien reconnaissable à ses élytres plus dis- tinctement striés, ainsi qu’à sa forme plus robuste. Je n'en ai vu aucun exemplaire pris dans notre territoire et je doute fort qu’elle appartienne à notre faune, bien qu'elle ait été . cataloguée par M. A. H. Kilman, comme ayant été prise à | Ridgeway, Ont. Il se pourrait qu’il y ait eu méprise. Le Dr. Horn lui donne pour distribution géographique du New- York à la Floride, ajoutant: “ But is more essentially à. southern species. ” 10. Dromæolus cylindricollis Say.—Corps assez allongé, convexe, cunéiforme, noir, brillant, couvert d'une pubes- cence jaune cendré, plus apparente sur le thorax et les ‘côtés. à à des élytres. Antennes filiformes, dépassant quelque peu les : angles postérieurs du thorax, très légèrement dentées en scie, … : le deuxième article aussi long que le quatrième, le troisième quelque peu moins long que les deux suivants réunis, les articles 4-10 plus longs que larges et graduellement plus longs les uns que les autres. Tête densément ponctuée, por- tant entre les yeux, dans la région du front, une impression transverse plus ou moins distincte. Thorax plus long que large, les côtés presque droits en arrière, modérément con. vexe, avec une dépression triangulaire à la base assez forte, … légèrement impressionné, couvert d’une ponctuation mé- diocre et assez serrée, principalement sur les côtés, où elle devient un peu rugueuse. Klytres légèrement et graduelle- ment atténués en arrière, très légèrement ou même obsolète- ment striés, les intervalles à peine convexes,à ponctuation médiocre et assez serrée, point où à peine rugueuse. Dessous . du corps d’un noir de poix, très légèrement et densément ponctué, un peu plus fortement sur le prosternum. Pattes passant du noirâtre au ferrugineux, les cuisses générale- ment un peu plus sombres et les tarses plus clairs. Longueur 5-8 mm. Cette espèce est apparemment la plus commune dans notre faune ; elle est propre à la faune de l’Atlantique et plus par- ticulièrement habite les provinces de Québec et d'Ontario.. Bien que je n’en aie vu aucun exemplaire à l’est de Québec, : il n’y a pas de doute qu’elle habite aussi les provinces mari- times. Le Dr Horn lui donne comme distribution géogra- _phique du Canada à la Géorgie. Genre VI.—ForMax Cast. Caractères génériques : Corps oblong, subcylindrique, plus ou moins convexe en dessus. Tête médiocre, peu con- vexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax; der- nier article des palpes maxillaires subcomprimé et subsécu- riforme; antennes plus ou moins allongées, généralement dentées en scie, à premier article assez épais, subcylindrique, légèrement arqué en dehors, de la longueur des deux ou trois suivants réunis, le deuxième variable en longueur, le troi- sième plus de deux fois plus long que le deuxième, quelque- fois deux fois seulement. Thorax généralement atténué en avant avec les angles postérieurs presque toujours aigus; sutures prosternales distinctes, quelque peu divergentes, le triangle des propleures large, généralement aussi large que long à la base, les sillons antennaires profonds, bien limités de chaque côté, beaucoup plus étroits que le triangle des pro- pleures, les côtés parallèles. Lames des hanches postérieures dilatées en dedans et très notablement rétrécies en dehors. Pattes de longueur médiocre; tarses filiformes, le premier article des tarses postérieurs aussi long que les autres en- semble, le quatrième plus large et légèrement lamellé en dessous; ongles généralement épaissis à la base en forme de dent. Ce genre, qui compte de très nombreuses espèces réparties dans presque tous les pays, a ceci de remarquable qu'il n’a pas de représentants en Europe. Dans notre faune, il est confiné aux régions qui bornent l'Atlantique, et je ne crois pas qu’il s’en éloigne plus loin que les frontières de l'Onta- rio. Il est apparenté de très près avec les Dromæolus, et les ER — 50 — caractères qui séparent ces deux genres au Le avoir bien Le peu de fixité. Genre VI.—FoRNaAx Cast. a. Deuxième article des antennes aussi long, ou peu sen faut, que le quatrième. ' b. Brunâtre plus ou moins pâle; nulle trace de carène entre les yeux. re Et, bits. bb. Noir de poix; une carène transverse très distincte entre les yeux. 12. Hornii. aa. Deuxième article des antennes distinctement plus court | que le quatrième, surtout dans son côté externe. c. Brunâtre plus ou moins pâle; nulle trace de carène interoculaire; taille grande, dépassant 10 mm. 13. orchesides. cc. Noir de poix ; une carène interoculaire très dis. tincte; taille petite, ne dépassant pas 8 mm. 14. calceatus. 11. Fornax badius Melsh.—Corps assez allongé, légère- | ment atténué en arrière, médiocrement convexe en dessus, d’un brun rougeûtre plus ou moins pâle, couvert d'une fine pubescence jeune, peu luisant. Tête à ponctuation assez ser rée, et plus ou moins rugueuse. Front avec sa carène intero=. PRIS PRE TS TR culaire largement interrompue au milieu su la base de l'épis= tome, sans carène longitudinale bien distincte dans son mi lieu, où tout au plus avec un léger vestige peu distinct. An: tennes minces, subfiliformes, quatrième article distincte- ment plus petit que le cinquième et distinctement plus long — 51 — que large. Thorax un peu plus long que large, légèrement réci en avant, avec les côtés presque droits, légèrement si- nués en avant, avec les angles postrieurs droits, couvert d'une ponctuation assez serrée et plus ou moins rugueuse, surtout sur les côtés. Elytres assez légèrement et presque graduellement atténués en arrière, distinctement striés, les intervalles finement et densément ponctués, presque plats, légèrement rugueux à la base. Dessous du corps plus fine- . ment ponctué que le dessus, la ponctuation un peu plus forte sur le prosternum; triangle des propleures avec son . bord postérieur environ deux fois plus court que son bord externe; dernier segment abdominal subacuminé à l’extré- mité.. Pattes à peu près de la couleur du corps;. ongles épaissis à la base. mais non dentés. Longueur 8-11 mm. _ Dans sa monographie, Horn assigne à cette espèce la dis- tribution géographique : “ De la Pennsylvanie à l'Illinois et la Louisiane. ” De son côté, Bonvouloir dit qu’elle se trouve en Géorgie, dans le Tennessee et à la Nouvelle-Orléans _ (Louisiane). Il semble donc douteux que cette espèce se _ trouve dans notre faune, bien que M. Harrington l'ait ran- . gée parmi les espèces prises à Ottawa. Peut-être a-t-il con- . fondu avec F. calceatus qui y est plutôt commun. Quoiqu'il _ en soit, je n’ai vu aucun exemplaire de ce Fornax capturé sur notre territoire. _ 12. Fornax Horn Bonv.—Corps oblong, légèrement at- ténué en arrière dans son tiers postrieur, peu convexe en dessus, noir, couvert d’une fine pubescence jaunâtre peu . serrée. Tête à ponctuation assez forte, mais non rugueuse ; - front avec une carène interoculaire entière, assez arquée en “ avant, avec aussi une trace obsolète de carène longitudinale ; épistome, rétréci à la base, presque deux fois plus étroit que l'espèce compris entre lui et l’œil; antennes brunâtres, dé- passant quelque peu les angles postérieurs du thorax, très faiblement dentées en scie, le deuxième article aussi long. que le quatrième, le troisième un peu plus long, les suivants graduellement plus longs. Thorax aussi long que large, à. peu près droit sur les côtés à la base, légèrement renflé au- dessus du milieu, puis atténué en avant, avec ses angles pos- térieurs acuminés, offrant à la base une dépression longitu- dinale bien distincte, couvert d’une ponctuation assez forte, et serrée, non rugueuse, ou à peine sur les côtés. Elytres at- ténués seulement dans leur tiers postérieur, distinctement striés, leurs intervalles peu convexes, assez fortement et densément, mais non rugueusement ponctués ; les stries sont parfois plus distinctes sur les côtés. Dessous du corps plus finement ponctués que le dessus; sillon marginal an- tennaire non élargi en avant; lames des hanches posté- rieures avec leur bord postérieur externe’ brusquement ré-= tréci de dedans en dehors, le bord interne sinué en dedans. Pattes ferrugineuses; ongles simples. Longueur 7-8 mm. Bien que très rare, cette espèce se rencontre dans les provinces de Québec et d'Ontario. M. Harrington l’a prise à Ottawa, et j'en ai trouvé moi-même trois exemplaires à St- Hilaire et à Rigaud, P. Q. à 13. Fornax orchesides Newm.—Corps oblong, un peu allongé, légèrement atténué en arrière, assez convexe en des- sus, couvert d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte et serrée; front plus ou moins déprimé dans son milieu, sans trace de carène longitudinale; épis- tome large à la base, près de deux fois autant que l’espace n là | | | compris entre lui et l’œil; antennes ferrugineuses dépassant assez notablement les angles postérieurs du thorax, et lége- rement dentées à partir du troisième article, s’amincissant quelque peu vers l'extrémité, le deuxième article petit, le troisième un peu plus court que les deux suivants réunis, le dixième à peine denté et le dernier allongé. Thorax aussi large que long, légèrement comprimé sur les côtés, en ar- rière, au-dessus des angles postérieurs, légèrement atténué. arrondi ensuite et notablement rétréci en avant dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs acuminés, mar- qué au milieu de sa base d’un sillon longitudinal bien dis- tinct, terminé un peu au-dessus du milieu et, de plus, de chaque côté de ce sillon, d’une petite fossette bien distincte, couvert d’une ponctuation assez forte, serrée, rugueuse seu- lement sur les côtés. Elytres légèrement atténués dans leur moitié postérieure, assez fortement striés, les intervalles convexes, couverts d’une ponctuation assez fine, serrée et légèrement rugueuse transversalement. Dessous du corps d'un brun noirâtre, à ponctuation plus fine que le dessus; triangle des propleures subopaque, la base subégale au côté interne: dernier segment abdominal obtus. Pattes ferrugi- neuses; ongles largement dentés à la base. Longueur 11-17 mm. Cette espèce constitue la plus forte taille du genre et aussi de la famille, dans notre faune. Elle semble être en même temps notre espèce la plus commune. J'en ai vu des exem- plaires pris un peu partout dans Québec et l'Ontario, notam- ment Rimouski, Lévis, Joliette, Montréal, St-Hilaire, Ri- gaud, Sherbrooke, Hull, Ottawa, Trenton, Hamilton, etc. Il est très probable aussi qu’elle se trouve dans les provinces maritimes. 14. Fornax calceatus Say.—Corps oblong, peu atténué en arrière, peu convexe supérieurement, d’un noir de poix ou même tout-à-fait noir, peu brillant, et couvert d’une fine pubescence jaunâtre. Tête convexe, à ponctuation forte, peu serrée, non rugueuse; front avec une carène interoculaire entière, à peine arquée en avant vers son milieu, sans trace de carène longitudinale médiane ; épistome rétréci à la base, mais n'étant pas deux fois plus étroit que l’espace compris 4e. ar entre lui et l'œil; antennes ferrugineuses ou brunâtres, fili= formes, atteignant à peine la moitié des élytres en arrière, . le troisième article presque égal au quatrième en longueur, le deuxième plus court que le quatrième, Thorax plus long que large, distinctement rétréci en avant, côtés droits en arrière, légèrement sinué à son tiers antérieur, convexe en dessus, portant à la base une dépression médiane peu pro- noncée, couvert d'une ponctuatioin forte, dense et subru- geuse; assez souvent aussi, il porte, de chaque côté, un peu en avant du milieu, une petite impression ponctiforme, en forme de fossette. Elytres striés, les stries généralement plus distinctes sur les côtés, les intervalles peu convexes, … couverts d’une ponctuation un peu moins forte que le tho= . rax et légèrement transverse. Dessous du corps à peu près de la couleur du dessus; sillons antennaires nullement élar- gis en avant ; lames des hanches postérieures avec leur bord externe plus graduellement rétréci de dedans en dehors, le GARE EU FR ai era or hs LE "3 Ses À D Tr DEEE LL, bord interne à peine sinué en dedans. Pattes ferrugineuses; ongles simples. Cette espèce paraît être assez commune aux environs. d'Ottawa M. J.-I. Beaulne, apiculteur à la Ferme expéri- mentale, en a pris au delà d’une trentaine d'individus, dans le seul printemps de 1913, à Hull et à Aylmer. De mon côté, j'en ai trouvé deux exemplaires à Rigaud en 1906. M. Petit l'a inclus dans la liste des espèces trouvées à Grimsby, Ont. Genre VII—PHæÆNocERUSs Bonv. Caractères génériques : Corps-oval-oblong, très légère. ment déprimé en dessus. Tête légèrement convexe, profon-. dément enfoncée dans le prothorax; antennes ne dépassant pas les angles postérieurs du thorax, épaissies, sub-compri- mées et dilatées vers le sommet. Thorax moins long que large, assez fortement et graduellement atténué de la base au sommet, les angles postérieurs prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Triangle des propleures assez large, son bord externe étant un peu plus long que le postérieur ; sillons antennaires profonds, fortement limités sur leurs …. deux côtés et ouverts en arrière; lames des hanches posté- À rieures s’élargissant gaduellement en dedans. Pates médio- . cres; tarses subfiliformes; ongles simples. … Une seule espèce américaine connue. Ne connaissant pas : cette espèce, j'en donne ici la description originale: …_ 15. Phœnocerus americanus Horn.—Form oblong, slight- … y depressed, black, feebly shining, sparsly clothed with very short black pubescence ; antennæ dark brown, scarcely reaching the hind angles of the thorax, gradually clavate, first joint short, second and third equal in length, but dis- tinctly longer than wide, fourth and fifth equal, a little _ longer than the third, six to ten broader than long and gra- …_ dually wider, eleventh narrower oval: head coarsely, dense- - y punctured; thorax a little wider than long, sides gradually narrowing to the front and very slightly arcuate, disc con- vex, a vague depression at middle of base and shallow, broad depression near the lateral margin, surface densely and coarsely punctured; elytra parallel, narrower at apical third, surface striate, intervals flat, densely punctuate; pro- sternum coarsely but sparsely punctured, more shining, the triangle more densely and opaque; metasternum coarsely, sparsely punctuate ; abdomen densely and much more finely. _ Length 7-5 mm. “In form”, ajoute le Dr Horn, “this species resembles a small Fornax orchesides, but is much more depressed.” La description ci-dessus avait été faite sur un seul exem- plaire provenant de l'ile de Vancouver. Genre VTT MicronetAGUS Esch. Fe Caractères génériques : Corps allongé, plus ou moins con- vexe, subparallèle ou un peu subcylindrique. Tête médiocre, légèrement convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax; mandibules inégalement bifides, offrant exté- rieurement une surface déprimée et rugueuse assez large, droite ou arrondie en arrière; antennes dépassant notable ment les angles postérieurs du prothorax, à premier article grand, subcylindrique, légèrement courbé en dehors, de la. longueur des deux ou trois suivants réunis. Le deuxième ar- ticle très petit, caché en partie par le premier. Thorax rare- ment plus long que large, généralement aussi large que long, souvent subquadrangulaire, les angles postérieurs prolon- gés en pointe aiguë, carène aux angles postérieurs et offrant une carène supplémentaire antérieure partant du bord anté- rieur et se dirigeant plus ou moins longuement en arrière. Propectus offrant de chaque côté un sillon juxta-sutural, en général assez profond, plus ou moins parallèle et toujours ouvert en avant, nettement limité, sur ses côtés par une ca- rène interne assez forte, et, en dehors, par la carène margi-, nale infléchie du thorax. Pattes de longueur médiocre ; tarses filiformes, à pénultième article excavé-échancré en ._ dessus et par suite légèrement prolongé en dessous; ongles plus ou moins renflés à la base. : Ce genre compte, dans notre faune, cinq espèces, dont une très douteuse. TABLÉAU DÉS ESPÈCES a. Lames des hanches postérieures dilatées à leur base et plus ou moins fortement rétrécies en dehors. b. Carène supplémentaire antérieure du thorax s'éten- dant de la base, près des angles antérieurs, et attei- gnant le milieu du thorax; pas de carène supplémen- taire en arrière. | c. Antennes pectinées. 16. pectinatus (mâle). cc. Antennes simplement dentées en scie. 16. pectinatus (toutes. bb. Carène supplémentaire antérieure n’atteignant pas le milieu du thorax. d. Carène supplémentaire postérieure très courte ; marge externe des sillons antennaires interrom- pue en arrière; thorax sans impression médiane. 17. imperfectus. dd. Carène supplémentaire postérieure atteignant ou même dépassant le milieu du thorax. 1e e. Thorax portant en avant de l’écusson une 4 carène distincte, bien que très fme, les côtés parallèles ou IRC PeUt élargis en avant. 18. triangularis. ee. Thorax sans trace de carène en avant de L. l’écusson, mais avec une petite impression ‘4 linéaire médiane sur sa moitié postérieure. | 19. subsinuatus. - aa. Lames des hanches postérieures subparallèles, non dila- - tées à leur base ; carène supplémentaire postérieure presque entière; élytres généralement rougeàtres à leur base. 20. humeralis. 16. Microrrhagus pectinatus Lec.—Corps allongé, sub- parallèle, très légèrement atténué en arrière, à peine con- vexe en dessus, noir, peu luisant, avec le bord antérieur du thorax quelquefois un peu rougeûtre, couvert d’une pubes- _ cence grise, courte, peu serrée et couchée. Tête à ponctua- tion assez grosse et dense, surtout en arrière, où elle est un peu rugueuse; front marqué dans son milieu, en avant, d'un petit sillon longitudinal lisse, bien distinct, atteignant en arrière une petite carène longitudinale qui se prolonge sur le vertex ; épistome fortement rétréci à la base, plus de deux x # fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil; an- tennes (mäle) atteignant les deux tiers postérieurs des ély= tres, notablement pectinées à partir du troisième article, - d'un brun noirâtre, avec le second article et les prolonge=… : ments de chaque article, d’un brun rougeâtre, (femelle) at teignant à peu près à la moitié du corps, fortement dentées en scie, et plutôt noirâtres. Thorax plus large que long, ses côtés parallèles, arrondis en avant, les angles aigus finement carénés, marqué, au milieu de sa base, d’un petit commence ment de carène préscutellaire, avec, assez souvent, un petit point enfoncé de chaque côté de cette dernière; carène sup=. plémentaire longue, atteignant le milieu du thorax. Flytres. aussi larges que la base du thorax, vaguement striés, forte. ment ponctués, faiblement et graduellement rétrécis en ar- rière. Dessous du corps d’un noir presque mat; marge ex- terne des sillons antennairees bien marquée dans toute son étendue. Pattes ferrugineuses, jambes et tarses générale ment plus pâles. Longueur 4.5-5. Sans être commune, cette espèce n’est pas rare, non plus: J'en ai pris en différents temps des exemplaires assez nom- beux dans les environs de Montréal, puis à Saint-Hilaire, à Rigaud et à Ottawa. 17. Microrrhagus imperfectus Lec.—Corps assez allon- … gé, légèrement subparallèle et convexe, variant du brun rou- geâtre très foncé au noir de poix, peu luisant, couvert d'une. pubescence d’un gris jaunâtre peu serrée. Tête assez forte ment ponctuée, mais non rugueuse; front légèrement dépri- mé dans son milieu, en avant, marqué en arrière d’une petite carène longitudinale très légère, parfois obsolète; antennes » +05 one. |‘ Leurs F4 _ atteignant à peine la moitié du corps, brun rougeûtre, le _ prenuer article plus foncé, le second plus petit que le qua- —._ trième. Thorax aussi long que large, droit sur les côtés en e.. arrière, rétréci en avant, seulement dans son tiers antérieur, : marqué, au milieu de sa base, d’une ligne longitudinale lisse, _ plus ou moins enfoncée, qui se prolonge presque jusqu’au _bord antérieur, n’offrant point de dépression oblique de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, ceux-ci, va- > guement carénés, la carène supplémentaire antérieure droite, … s'étendant tout près jusqu’au tiers de la base, la carène pos- …._ térieure très courte. Elytres rétrécis seulement à l'extrémité, » légèrement renflés un peu au-dessous du milieu, vaguement … striés, assez fortement et densément ponctués, un peu ru- gueux transversalement. Dessous du corps assez densément __ ponctué, de couleur quelquefois un peu plus claire que le 4 dessus ; lames des hanches postérieures rétrécies en dehors. Pattes brunes, les tarses plus pâles, quelquefois entièrement . ferrugineuses. Longueur 5-5.5 mm. D. Je ne connais pas cette espèce. La description que j'en …. donne ci-dessus est celle de Bonvouloir. Ce dernier lui as- . signe comme habitat le Tennessee et le Maryland, tandis —._ que le Dr Horn lui donne comme distribution géographique …. le New-York, le Massachusetts et le Maryland. Le Dr Horn ajoute: “ This species resembles the females of pectinatus and subsinuatus, but may be known from any of the species with narrowed hind coxal plates by the obliteration behind of the outer carina of the juxtasutural sulcus.” ‘ M. Pettit a inscrit cette espèce dans la liste des coléop- tères pris à Grimby, Ont. Il se peut qu'il y ait eu erreur de classification. Je ne puis cependant l’affirmer. 18. Microrrhagus triangularis Say.—Corps modérément allongé, très légèrement et graduellement atténué en arrière, d’un noir de poix, recouvert en dessus d'une pubescence suisse ES ‘us d'un gris jaunâtre, courte et médiocrement serrée. Tête. assez fortement et densément ponctuée; front obscurément déprimé dans son milieu, en avant, sans trace de carène longitudinale ou simplement avec un rudiment en arrière sur le vertex ; épistome à peine plus étroit à la base que l'es- pace compris entre l'œil et lui; antennes noires où simple- ment ferrugineuses, faiblement dentées, atteignant au moins les deux tiers (mâle) ou seulement la moitié (femelle) du corps. Thorax à peu près aussi long que large, côtés droits et subparallèles, sinués dans la région des angles antérieurs, les angles postérieurs faiblement carénés, couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée, et plus ou moins rugueuse; carène supplémentaire antérieure courte, oblique, la carène postérieure longue, atteignant le milieu du pronotum. Elvtres indistinctement striés, n’offant que quelques traces plus ou moins distinctes de stries à la base, à ponctuation aussi notable que celle du thorax, plus ou moins fortement rugueuse. Dessous du corps à. ponctuation forte et assez serrée; lames des hanches posté- rieures distinctement rétrécies en dehors. Pattes brunâtres, les tarses un peu plus clairs; le quatrième article des tarses plus large, et légèrement lamellé, en dessous. Longueur, 3-4.5 MM. Cette espèce n’est jamais commune; j'en ai vu des exem- plaires pris à Montréal, à Rigaud, à Saint-Hilaire et à Otta- wa. Deux individus dans la collection Beil (Ferme centrale d’Expérimentation) ne portent pas de localité. 19. Microrrhagus subsinuatus Lec.—Corps modérément, allongé, plus (mâle) ou moins (femelle) rétréci en arrière,. noirâtre ou même noir, peu luisant, revêtu d'une pubescence brune, courte et peu dense. Tête couverte d’une ponctuation forte et peu dense; front portant une légère dépression mé diane ; antennes noirâtres, faiblement dentées, près des trois=… — Ôt:—> quarts du corps en longueur chez le mâle, un peu plus - courtes chez la femelle. Thorax plus large que long (mâle) ou à peine moins long que large (femelle), rétréci en avant, les côtés sinués au milieu(mâle)ou presque droits( femelle), les angles postérieurs carénés; modérément convexe, légè- rement déprimé dans la région des angles postérieurs, une impression médiane très distincte s'étendant de la base jus- que vers le centre; couvert d’une ponctuation peu forte et peu dense; carène supplémentaire antérieure à angle droit vec la marge, s'étendant à peu près d’un tiers vers la base, carène postérieure très longue, s'étendant de près des trois quarts vers le sommet. Klytres distinctement striés, cou- _ verts d’une ponctuation assez dense, forte et presque ru- . gueuse. Dessous du corps fortement et densément ponctué; _ lames des hanches postérieures rétrécies en dehors. Pattes noirâtres, tarses rougeûtres, le quatrième article plus large et distinctement lamellé en dessous: crochets dilatés à leur base. Longueur 3-5 mm. _ Cette espèce est assez commune; j'en ai pris plusieurs ex- emplaires à Montréal et les environs, de même qu’à Saint- . Hilaire età Rigaud. Cependant je ne l’ai vue dans aucune des … collections qui m'ont été soumises. Bien qu’elle doive aussi se rencontrer dans l'Ontario, je n’en ai vu aucun individu de cette provenance. Le Dr Horn lui donne comme habitat : . “Canada, Nova-Scotia, Ohio, D. C. and Virginia.” 20. Microrrhagus humeralis Say. — Corps subcylindri- que, assez robuste, légèrement rétréci en arrière, noir de _poix, subopaque, avec les élytres marqués de rouge à leur base, revêtu d’une pubescence peu dense et extrêmement courte, de couleur jaunâtre. Tête fortement, densément et rugueusement ponctuée, avec un espace presque lisse au milieu; front légèrement impressionné; antennes rougeà- tres, atteignant la moitié du corps (mâle), ou un peu plus — 62 — courtes (femelle), les articles 4-10 plus longs que larges et distinctement dentés en scie (mäle), ou presque aussi larges que longs et non dentés en scie (femelle). Thorax plus long que large, à côtés subparallèles, légèrement sinués près des angles antérieurs, les angles postérieurs courts, assez fortement carénés; surface assez convexe, densément, for- tement et rugueusement ponctuée, portant une ligne mé- diane à peine distincte ; la carène supplémentaire antérieure très courte, oblique, la carène supplémentaire postérieure longue, atteignant presque la marge apicale. Elytres vague- ment striés, les intervalles généralement quelque peu con- vexes, densément et rugueusement ponctués. Dessous du corps brunâtre, à ponctuation dense; lames des hanches pos- térieures larges, subparallèles; dernier segment ventral ob- tusément prolongé. Pattes plus claires; quatrième article des tarses étroit, non lamellé en dessous; les crochets très peu épaissis à leur base. Longueur 3-6 mm. Bien que le Dr Horn donne comme habitat: “ Widely distributed over the United States from Canada south- ward”, je n’ai jamais rencontré cette espèce dans notre faune. Le seul spécimen que j'ai vu provenait du Massachu- setts. M. Pettit mentionne cette espèce dans la liste des colé- optères pris à Grimsby, Ont. Il se peut qu’il y ait eu erreur. Genre IX.—ENroMopHTHALMUS Bonv. Caractères génériques : Corps plus ou moiïns allongé, sub-. parallèle, ou légèrement rétréci en arrière, très peu con vexe. Tête assez profondément enfoncée dans le prothorax. Mandibules très inégalement bifides, offrant extérieurement une surface un peu déprimée et assez large, droite en ar: rière et rugueuse. Antennes au moins de la longueur des deux tiers du corps, toujours filiformes, nullement dentées 4 \ À 4 L | È 1 intérieurement, Pronotum plus ou moins notablement moins long que large, nullement atténué en avant, avec ses côtés _ droits ou à peine sinués, ce qui le fait paraître subquadran- _gulaire. Propectus offrant de chaque côté un sillon juxta- sutural assez profond et presque parallèle, ouvert en avant, _ nettement limité en dedans par une carène notable, et en dehors par la carène marginales infléchie du pronotum. Lames des hanches postérieures dilatées intérieurement et distinctement rétrécies en dehors. Pattes de longueur mé- diocre ; tarses filiformes, le pénultième article excavé-échan- cré en dessus, et par suite légèrement prolongé en dessous; ongles légèrement épaissis à la base. Ce genre, très rapproché du précédent, s’en éloigne cepen- dant tout à fait par la structure des antennes, dont les deuxième et troisième articles sont globuleux et n’égalent _pas, réunis, la longueur du quatrième. En outre la forme du thorax, nullement rétréci en avant, un peu subquadran- gulaire, avec ses angles postérieurs et son bord antérieur _ relevés en carène, donne à ces insectes un facies tout parti- culier. Une seule espèce dans notre faune. Ne connaissant pas “ cette espèce, j'en donne ici la description telle que faite par Je Dr Horn dans sa monographie ! hs ES > D. 21. Entomophthalmus rufiolus Lec.—Form moderately _ elongate, slightly narrower behind, ferrugineous, modera- > tely shining, sparsely clothed with very short fulvous pu- bescence; antennæ slender, feebly serrate, nearly as long as the entire body; head coarsely not densely punctuate, eyes feebly emarginate in front ; clypeus at base a little wider than . the space between it and the eye; prothorax a little wider 1. Vide Trans. Amer. Ent. Soc, (1886), XIII, p. 37. — 64 _. than long, sides straight and parallel, scarcely at all rounded at the front angles, hind angles feebly carinate; disc mode- rately convex, obliquely depressed each side within the hind angles, a feeble ante-scutellar carina terminating in a feeble median depression extending two-third to apex; surface coarsely not densely punctured ; anterior supplementary ca- rina very short, the posterior extending three-fourths to | apex; juxta-sutura sulcus deep, slightly wider posteriorly, the outer carina well developed and entire; elytra vaguely. striate with coarse, moderately closely placed punctures sub- striately arranged, the intervals with finer punctures; body beneath rather coarsely and closely punctuate; prosternum narrow between the coxæ, prolonged and acute; metaster- nal episterna narrow; hind coxæ much dilated internally; fourth tarsal joint dilated and slightly lobed beneath, claws slightly dilated at base. Length, 4 mm. A cette description le Dr Horn ajoute : “ In its form, this species resembles Microrrhagus triangularis, but the colour. is pale ferruginous. Occurs in Canada, Illinois and Tennes- see, but seems very rare.” Un exemplaire dans la collection Horn porte l'étiquette Canada. De son côté M. Pettit l’a catalogué parmi les es- pèces prises à Grimsby, Ont. Genre X.—HYLOCHARES Latr. Caractères génériques: Corps allongé, subcylindrique, à peine atténué tout à fait en arrière. Epistome peu rétréci a la base, légèrement infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur assez fortement trilobe. Antennes courtes, ne dépassant pas les angles postérieurs du thorax !, non den- 1. Ceci ne s’applique qu’aux espèces de notre faune. Dans au- gs espèce, toutefois, les antennes ne dépassent en longueur la moitié u corps. er ES tées en scie, à troisième article moitié plus long que le se- cond et plus long également que le suivant. Thorax généra- lement un peu plus large que long, légèrement atténué en avant, à angles postérieurs aigus. Propectus sans sillon le long de la carène marginale, pour recevoir les antennes. Sutures prosternales non excavées pour recevoir les an- _tennes. Propleures assez larges à la base, fortement et gra- # … duellement atténuées en avant. Lames des hanches posté- rieures assez étroites, subparallèles, non sinuées sur leur bord postérieur. Jambes à peine épaissies vers le sommet. nn subcomprimés, nullement atténués à l'extrémité; les | Dpostérieurs à premier article aussi long que les deux sui- 4 vants réunis ; quatrième fortement excavé-échancré en à des- sus, et par suite prolongé en dessous. - 22. Hylochares nigricornis Say.—Corps assez allongé, subcylindrique, légèrement atténué dans son tiers posté- …. rieur, noir, peu brillant, parfois avec la base ou le bord an- - térieur du prothorax, ainsi que l’écusson et la suture, mar- —._ qués d’un rouge un peu sanguin. Tête à ponctuation forte, très serrée et rugueuse ; épistome peu rétréci à la base, presque aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil ; …—. front marqué en avant, dans son milieu, d’un sillon longitu- . dinal assez profond, et un peu élargi en avant !, se prolon- À geant en arrière sur le vertex; antennes ferrugineuses, peu | épaisses, à articles quatrième à dixième à peu près aussi longs que larges, presque carrés, ce qui lui donne un aspect - moniliforme, le dernier subovalaire. Thorax un peu moins long que large, à peu près droit sur les côtés dans sa moitié basillaire, puis assez notablement rétréci ensuite jusqu’au » bord antérieur, couvert d’une ponctuation forte, très serrée 1. Chez certains individus ce sillon semble se bifurquer dans sa partie élargie. Ta He et un peu rugueuse, marquée dans toute sa longueur d'un sillon médian profond et large, et, de plus, vers le milieu, de deux impressions transverses, assez grandes et profon- des, offrant à la base, de chaque côté en dehors, une impres- sion plus ou moins distincte. Elytres légèrement atténués tout près de leur sommet, profondément striés, les stries assez fortement ponctuées, les intervalles couverts d’une ponctuation moins forte, serrée et un peu rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix, avec généralement les propleu- res, les épipleures des élytres et le bord postérieur des seg= ments abdominaux plus ou moins marqués de rouge un peu sanguin; prosternum couvert d’une ponctuation forte et très serrée, presque éparse sur les propleures, mésosternum à ponctuation beaucoup plus fine, ainsi que l'abdomen; der- nier segment abdominal légèrement prolongé au milieu et sinué de chaque côté. Pattes brunâtres, tarses plus clairs. Longueur, 8-9 mm. D’après le Dr Horn, cette espèce se trouve dans l'Ohio: Je n’en ai vu aucun exemplaire pris dans notre faune. M. Pettit l’a incluse dans la liste des espèces prises à Grimsby, Ont., et dans les environs. Je ne saurais dire s’il y a eu erreur de classification ou non. Il se peut toutefois qu’elle se ren- contre dans cette région de l'Ontario. Je ne sache pas ce- pendant qu’elle ait été indiquée comme capturée nulle part ailleurs. Genre XI—SARPEDON Bonv. Caractères génériques: Corps étroit, légèrement subcylin- drique, subparallèle, à peine atténué tout à fait en arrière. Epistome légèrement rétréci à sa base, avec son bord anté-. rieur un peu arqué en avant. Antennes dépassant quelque peu les angles postérieurs du thorax, articles trois à dix bi- pectinés (mâle) ou dentées en scie (femelle), à troisième article triangulaire, un peu plus grand que le suivant et deux fois plus que le second. Thorax plus long que large, subparallèle sur les côtés, légèrement convexe supérieure- ment, avec ses angles postérieurs acuminés. Propectus sans trace de sillon antennaire le long de sa carène margi- …. nale; sutures prosternales non excavées pour loger les an- tennes. Episternums métathoraciques sensiblement élargis en arrière. Lames des hanches postérieures étroites, subpa- rallèles, sensiblement dilatées en dehors. Jambes à peine épaissies vers le sommet; tarses non atténués vers l'extré- mité, les postérieurs à premier article à peu près de la Ilon- gueur des trois suivants réunis, quatrième fortement exca- vé-échancré en dessus et par suite prolongé en dessous. Comme le fait judicieusement remarquer le Dr Horn, ce genre est très voisin du genre Hylochares ; il s’en sépare toutefois par la forme de l’épistome et la structure des an- tennes. Une seule espèce connue : _ 23. Sarpedon scabrosus Bonv.—Corps étroit, subparal- lèle, un peu cylindrique, à peine atténué tout à fait en arrière, noir, subopaque, avec le bord antérieur du thorax marginé de rougeâtre, les angles postérieurs parfois de même cou- leur, couvert d’une pubescence très courte et peu serrée, gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, très serrée et très rugueuse ; épistome légèrement rétréci à la base, à peine moins large que l’espace compris entre lui et l'œil ; front légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale distincte ; antennes noires. Thorax à peine plus long que large, à côtés subparallèles non atténués en avant, avec ses angles postérieurs acuminés, à peine dirigés en dehors, couvert d’une ponctuation forte, très serrée et très rugueuse, marqué dans toute sa longueur — 68 — d’un sillon médian assez profond, et de chaque côté en avant, un peu au-dessus du milieu, d’une impression trans- verse assez grande, offrant de plus à la base, de chaque côté du sillon longitudinal, une impression oblongue assez grande et assez enfoncée, obliquant très légèrement en dehors. Ely- tres subparallèles, à peine atténués tout à fait en arrière, assez fortement striés, les stries et les intervalles fortement, densément et très rugueusement ponctués, ces derniers assez convexes. Dessous du corps d’un noir de poix, avec la partie postérieure du dernier segment abdominal un peu rougeûtre ; ponctuation assez forte, serrée et rugueuse sur le prosternum, moins forte sur l’abdomen ; cependant un peu rugueuse sur les côtés. Pattes brunâtres, tarses plus clairs. Longueur, 5-7". Je n'ai vu qu’un seul exemplaire, pris à Rigaud. Har-. rington a inclus cette espèce dans la liste des coléoptères trouvés à Ottawa et dans les environs’. D'autre part, M, Harvey dit l'avoir prise à Vancouver”. Cette distribution géographique me surprend un peu, pour une espèce exces- sivement rare, et n'étant connue jusqu'ici qu'en deçà des montagnes Rocheuses. Le Dr Horn dit de cette espèce : “Occurs in Canada (Québec et Ontario), Tennessee, Ne- braska, but is very rare.” Genre XII—Nematodes Latr. Caractères génériques.—Corps allongé, plus ou moins cylindrique, assez notablement atténué en arrière dans sa moitié postérieure. Tête médiocre, assez convexe et forte- ment enfoncée dans le prothorax ; épistome rétréci à la base, assez infléchi par rapport à la tête, avec son bord 1—Vide Can. Ent., 1884, p. 70. 2—Vide Int. Soc. of Ontario Report, 1908, p. 108. EE Gai SlÈ E e CA — 69 — antérieur un peu arqué au milieu, en avant ; mandibules assez fortes et rugueusement ponctuées ; antennes de lon- gueur variable et variables aussi dans la forme de leurs afticles. Thorax généralement un peu plus long que large, droit ou légèrement sinué sur les côtés dans ses deux tiers basilaires, et plus ou moins atténué-arrondi de chaque côté en avant. Sutures prosternales bien distinctes dans toute leur étendue ; épisternums métathoraciques parallèles ; lames des hanches postérieures placées très obliquement en dehors, plus ou moins notablement dilatées dans leur tiers interne, notablement mais graduellement rétrécies en dehors. Abdomen à dernier segment plus ou moins pro- longé en pointe en arrière, mais avec son dernier segment dorsal nullement visible en dessus. Jambes à peine élargies vers le sommet ; tarses filiformes, à pénultième article notablement excavé-échancré en dessus, prolongé en des- sous. L LH . | TABLÉAU DÉS ESPÈCES Articles 4, 5 et 6 des antennes distinctement plus longs que larges, et très peu plus courts que les suivants. 24. atropos. Articles 4, 5 et 6 petits, aussi larges que longs, 7 à 11 égaux, visiblement plus longs que les précédents. 25. penetrans. 24. Nematodes atropos Say.—Corps allongé, sub-cylin- drique, assez rétréci en arrière dans sa moitié postérieure, peu luisant, d’un brun rougeûtre plus ou moïns obscur, par- fois noirâtre, recouvert d’une pubescence grisâtre, courte et peu serrée. Tête à ponctuation très forte, très serrée et rugueuse, front vaguement impressionné en son milieu ; épistome presque aussi large à la base que l’espace compris : entre lui et l'œil ; antennes un peu plus courtes que la moitié du corps, brunâtres, à deuxième article plus long que le quatrième, le troisième subégal aux deux suivants, les articles quatre à onze graduellement plus longs, tous plus. longs que larges. Thorax distinctement plus long que large, . un peu sinué sur les côtés, légèrement attenué dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs subacuminés, couvert d’une ponctuation forte, très serrée et rugueuse, marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée attei- gnant le milieu ou même le dépassant, avec, de chaque côté en avant du milieu, une fossette en général assez profonde et généralement très distincte. KElytres atténués en arrière, dans leur moitié postérieure, assez fortement striés, Îles intervalles à ponctuation forte, serrée et transversaiement rugueuse, moins rugueuse toutefois que sur le thorax. Des- sous du corps généralement un peu plus clair, plus luisant, le triangle des propleures à ponctuation très dense ; mé- tasternum fortement ponctué ; abdomen à ponctuation plus dense sur les côtés. Pattes brun-rougeatre, les tarses plus clairs. Longueur, 6-9°". Le Dr Horn donne comme distribution géographique de cette espèce, du Canada à la Louisiane. Je n'ai vu aucun représentant de ce Nematodes pris dans notre faune. Il y est dans tous les cas très rare. Les collections de la Divi- Sion entomologique du Canada en contiennent trois exem- plaires étiquetés “U. S. A.” 25. Nematodes penetrans Lec.—Corps étroit, allongé, très légèrement atténué dans sa moitié postérieure, passant du brun rougeâtre foncé au noirâtre, recouvert en dessus d’une pubescence uniforme d’un gris jaunâtre, peu serrée. Tête fortemént et rugueusement ponctuée ; front légèrement déprimé dans son milieu, en avant, marqué d’une ligne lon- — 71 — . gitudinale médiane lisse distincte, qui s'étend en arrière sur … le vertex ; antennes n'atteignant pas la moitié du corps, - ferrugineuses, le deuxième article plus long que le qua- “. trième, le troisième au moins aussi long que les deux sui- vants réunis, qui sont moins longs que larges, le 6ième d’un tiers plus long que le précédent et plus large ; les suivants » beaucoup plus grands, mais moins longs que larges, le der- nier visiblement plus long que le précédent. Pronotum plus - long que large, droit sur les côtés, à ponctuation médiocre assez serrée, marqué au milieu de sa base d’une ligne enfoncée longitudinale, offrant en outre de chaque côté au- dessus du milieu une petite fossette transverse assez mar- quée et quelquefois une seconde petite fossette plus légère placée au-dessus de cette dernière. Elytres à peine rétrécis dans leur moitié postérieure, brusquement terminés à leur extrémité, presque tronqués, distinctement striés, les inter- valles à ponctuation légère assez serrée, et légèrement rugueux transversalement. Dessous du corps d’un brun rougeâtre. Propleures sans traces de carène. Saillie pros- ternale assez profonde et subgraduellement rétrécie en arrière. Lames des hanches postérieures anguleusement dilatées en dedans, où elles sont un peu obliques, puis forte- ment rétrécies en dehors. Pattes ferrugineuses. Tarses postérieurs à premier article aussi long que les suivants réunis. Longueur, 5-6". Les collections de la Division Entomologique du Canada —_ contiennent un seul exemplaire de cette espèce portant comme étiquette : “Bell Collection”. Horn donne comme distribution géographique, du Canada—c'est-à-dire des pro- vinces d’Ontario et de Québec—à la Georgie. — 72 — GENRE XIIL-—-Hypocæœlus Esch. Caractères génériques.—Corps oblong, légèrement atténué en arrière. Tête assez profondément enfoncée dans le pro. thorax. Epistome avec son bord antérieur légèrement arqué. en avant. Antennes filiformes, non dentées. Pronotum. à peu près aussi long que large. Sutures prosternales bien distinctes dans toute leur étendue. Lames des hanches pos: _térieures dilatées en dedans, avec un angle plus où moins marqué, puis assez notablement rétrécies en dehors. Elytres nullement dentés à l'extrémité. Abdomen à dernier seg- ment ventral simple et arrondi en arrière, et avec le dernier arceau dorsal obtus et nullement saillant. Jambes très légèrement épaissies vers le sommet. Tarses filiformes, à pénultième article coupé obliquement au sommet et pas plus échancré que les articles precédents. Ce genre se reconnaît immédiatement par ses élytres deb : tés, à son dernier arceau dorsal obtus et nullement saïllant, et. surtout par le quatrième article des tarses, qui est simple. Notre faune contient les deux espèces suivantes : TABLÉAU DES ESPÈCES Dernier article des antennes à peine plus long que le précédent ; front avec une carène transverse distincte ri clypeus concave. 26. frontosus. Dernier article des antennes plus long que le précédent. (femelle), ou même aussi long que les deux précédents (mâle) ; front portant une très fine carène longitudinale ; clypeus à peine déprimé. 27. terminalis. 1 L ; Qui k Fa 4 } À " : * M 7 F4 26. Hypocælus frontosus Say.—De forme oblongue, légèrement arquée en arrière ; de couleur noir brünâtre, presque opaque. Antennes ferrugineuses, n’atteignant pas la moitié du corps, filiformes, à deuxième article plus court que le quatrième, le troisième un peu plus long, les articles 4-10 très graduellement plus longs et légèrement plus larges, le onzième article ovale, aigu au sommet, un peu plus long que le dixième. Tête densément et assez rugueusement ponctuée ; le front portant une petite carène transverse légèrement recourbée. Thorax un peu plus large que long, légèrement rétréci en avant, à côtés droits et convergeant légèrement en arrière, légèrement arqué à son tiers posté- rieur, avec les angles postérieurs aigus ; disque convexe, à ligne médiane distincte dans toute sa longueur, portant de chaque côté en avant de la base une légère dépression ; sur- face à ponctuation très dense et presque rugueuse. Elytres à stries distinctes, à intervalles plats, avec ponctuation dense et presque rugueuse. Prosternum peu brillant, très densément ponctué, les propleures plus brillants et à ponctuation moins dense. Pattes ferrugineuses, avec les cuisses plus ou moins rembrunies et quelquefois presque noires. Longueur 4-5.5 mm. Je ne connais pas cette espèce. Horn nous donne comme distribution géographique le Canada—Ontario et Québec, la Pensylvanie et le Missouri. 27. Hypocælus terminalis Lec.—Antennes atteignant à peu près le milieu du corps, le premier article assez notable et atteignant le bord postérieur des yeux, le second mince, le troisième environ un tiers plus long que le quatrième, les articles 4-10 augmentant graduellement de longueur et de grosseur, le onzième plus long que les deux précédents ne de réunis, parallèle sur les côtés et obtusément arrondi au bout. La partie infléchie du prothorax est largement mais distinc- 4 tement concave, pour recevoir la base des antennes au milieu de l’espace compris entre la suture prosternale et les bords. latéraux. Les hanches postérieures sont graduellement, mais fortement dilatées intérieurement et largement tron-. quées postérieurement. Le thorax est un peu plus long que large, se rétrécissant graduellement en avant, à disque modé- rément convexe, avec ponctuation dense et presque rugueuse. Elytres striés, les intervalles très légèrement convexes, den- sément et rugueusement ponctués. Premier article des tarses médians et postérieurs aussi longs que tous les autres réunis. . 44 Longueur 4 mm. Cette espèce se reconnait immédiatement à la longueur du dernier article des antennes. Horn nous donne comme distribution géographique Île Canada ; De Bonvouloir dans sa monographie l'indique comme étant d'Ottawa ; “Ottawa (Canada) ; M. Billings”. GENRE XIV.—Schizophilus Bonv. Caractères génériques.—Corps allongé, assez atténué en arrière, ‘Tête médiocre, convexe, assez enfoncée dans le prothorax, mais proéminente en avant. Epistome très fortement excavé longitudinalement, de chaque côté en avant, et très fortement échancré à son bord antérieur, ce qui le rend bilobé. Antennes n’atteignant pas la moitié du corps, à articles 5 et 6 plus longs que larges, subégaux, les suivants graduellement un peu plus grands, à peine dentés en dedans, le dernier oblong, allongé, sensiblement plus long. que le précédent. Pronotum aussi long que large. Ecusson très légèrement arrondi en arrière. Lames des hanches postérieures placées assez obliquement, fortement dilatées dans leur moitié interne, avec leur bord postérieurs interne assez oblique en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine épaissies vers le sommet. Tarses filifor- mes, comprimés, à pénultième article pas plus excave- échancré en dessous que les articles précédents, La forme remarquable de son épistome et la structure de ses antennes font que ce genre est facile à distinguer du précédent. Une seule espèce dans notre faune : 28. Schisophilus subrufus Rand.—Corps allongé, : assez atténué en arrière, passablement aplati ; de couleur brun rougeâtre ou ferrugineux, légèrement brillante ; recouvert d’une pubescence jaune assez serrée et un peu villeuse. Tête fortement penchée, mais non rugueuse ; épistome passable- ment rétréci à la base, près de deux fois plus étroit que l’es- pace compris entre l'œil et lui ; front nullement déprimé dans son milieu en avant, mais assez proéminent, sans trace de carène sur le vertex, en arrière. Antennes dépassant un peu les angles postérieurs du thorax. Pronotum aussi long que large, très légèrement et graduellement atténué de la base au sommet, avec ses côtés nullement sinués et ses angles postérieurs assez fortement prolongés en arrière, couvert d’une ponctuation forte et serrée, et offrant au milieu de la base un petit enfoncement linéaire longitudi- nal n’atteignant pas le milieu en avant. Elytres striés lé- gèrement, à intervalles plats et à ponctuation assez forte dans les intervalles Abdomen finement et densément ponctué. Pattes d'un ferrugineux clair, les tarses encore plus pâles, les postérieurs à premier article égalant en lon- gueur les trois suivants. Longueur 8mm. (Bonvouloir.) Je ne connais pas cette espèce. Horn dit simplement :. “This is rather an inconspicious species, resembling, at. first sight, some of the paler varieties of Dolopius late- ralis. It seems to be extremely rare. I have seen but two specimens.” M GENRE XV.—Epiphanis Esch. Caractères génériques.—Corps assez allongé et assez rétréci en arrière. Tête médiocre, convexe, assez enfon-. cée dans le prothorax ; épistome légèrement rétréci à la. base, avec son bord antérieur un peu arqué, nullement ex- cavé de chaque côté. Antennes à peu près de la longueur de la moitié du corps, sensiblement épaissies vers le sommet, | à article quatrième et septième assez petits, subégaux, ou plus longs que larges, les articles huit à onze subégaux, au moins deux fois plus longs que les précédents, le dernier subégal aux précédents. Pronotum sensiblement" moins long que large. Lames des hanches postérieures placées assez obliquement, dilatées dans leur moitié interne en une. surface un peu subquadrangulaire, assez brusquement cou- pées en dehors, où les lames se trouvent réduites à un re-. bord assez étroit et parallèle. Jambes à peine épaissies. vers le sommet ; tarses filiformes ,comprimées, à pénultième article coupé obliquement en dessus, mais pas plus excavé- échancré que les précédents (Bonvouloir.) Ce genre se distingue surtout par la structure de ses an- tennes qui, au lieu d’avoir des articles augmentant gradue lement de longueur à partir du quatrième, offrent cette par- ticularité que les articles 4-7 sont très petits, presque égaux entre eux, tandis que les articles 8-11 sont plus de deux 100 plus longs. Une seule espèce connue : ! DR CS SN ee Le ÉS G ES Pn CE e nd a EL ES 29. Epiphanis cornutus, Esch.—Corps légèrement atté- nué dans son tiers postérieur, d’un noir de poix, avec les élytres d’un brun noirâtre plus ou moins obscur et quelque- fois brun rougeâtre, recouvert d’une pubescence jau- nâtre assez serrée. Antennes ferrugineuses, un peu plus longues que la moitié du corps, (mäle) ou n’atteignant pas tout à fait la moitié du corps (femelle). Pronotum moins long que large, droit sur les côtés en arrière, subgraduelle- ment rétréci dans ses deux tiers basillaires, puis plus forte- ment atténué en avant, avec ses angles postérieurs accumi- nés, nullement dirigés en dehors, à ponctuation forte, ser- rée et rugueuse, et offrant au milieu de sa base une ligne longitudinale lisse qui atteint presque le bord antérieur. Elytres striés, les intervalles légèrement convexes, à ponc- tuation fixe, serrée, mais non rugueuse. Dessous du corps plus brillant que le dessus, à ponctuation serrée et fine. Pattes ferrugineuses, ainsi que les tarses, dont le premier article est un peu moins long que tous les suivants réunis. Longueur 4-6mm. On donne comme distribution géographique de cette es- pèce l’Alaska, le Canada (Ontario et Québec), le New- York et la Pennsylvanie. Les collections de la Division Entomologique en comptent deux exemplaires provenant des collections de Keen, étiquetés Duncan, B. C. et Q. C. I. XVI ANELASTES, Kirby Caractères génériques.—Corps allongé et peu atténué en arrière. Tête médiocre, assez enfoncée dans le prothorax ; épistome légèrement rétréci à la base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur légèrement arqué en avant. Antennes dépassent à peine les angles postérieurs du pro- thorax. Pronotum moins long que large ; écusson en triangle allongé, obtus au bout. Sutures prosternales sen-. siblement arquées en dehors. Bord antérieur du propectus fortement relevé en carène au milieu, un peu arquée, nulle- ment sinué de chaque côté. Lames des hanches postérieu- res dilatées dans leur moitié interne en une surface trans- verse, brusquement coupée en dehors, où les lames se trou- vent réduites en un rebord étroit et parallèle. Tarses fili: formes, comprimés, les antérieurs un peu épaissis à Ia base. ne e Une seule espèce dans notre faune : 3. Anclastes Druryi Kerby.—De couleur variable pas- sant du rouge ferrugineux au brun foncé, opaque ou très faiblement luisant, convert d’une pubescence brune à peine perceptible. Tête finentent mais non densément granuleuse, avec une fine impression linéaire sur le front. Pronotum plus large que long, légèrement rétréci en avant, ses côtés arqués, les angles postérieurs divergents, non carênés. Dis- que convexe avec au milieu une impression linéaire plus distincte en arrière, à granulation fine mais peu serrée. Ely- tres à stries ponctuées, profondes, les intervalles convexes, à ponctuation serrée, devenant granuleuse vers la base. Des- sous du corps à ponctuation fine et serrée. Jambes posté-. rieures (mâles) garnies à leur sommet, en dedans, d’une rangée de poils jaunâtres assez longs ; premier article des tarses postérieurs pubescent en dessous. Cette espèce est bien reconnaissable de toutes les autres et possède un facies tout à fait caractéristique. Elle est relativement commune à l’ouest des montagnes Rocheuses où on la trouve depuis l'Alaska jusqu’au Nouveau Mexi- que ; elle se rencontre aussi à l’est des montagnes Rocheu- ses, mais moins fréquemment. J'en ai vu des exemplaires de l'Alberta ainsi que de l'Ontario. Il ne serait pas éton- nant qu’on la rencontrerait aussi dans la province de Qué- bec. A. Druryi varie excessivement par la taille, par la cou- leur et même par la forme de son thorax, bien qu’elle con- serve toujours son facies caractéristique. Il n’y a pas de doute que la forme /atreillei Lec. ne constitue qu’une simple variété à corps plus allongé et surtout beaucoup plus parallèle, rétréci seulement tout à fait en arrière, à prono- tum sensiblement plus court, plus régulièrement arrondi sur les côtés et marqué sur son disque de petites fossettes plus apparentes ; les elytres sont aussi plus longs et l’abdomen est plus finement ponctué. Dans une série considérable, le passage d’une forme à l’autre est presque insensible. RS RS dt a! EE L Na) BIBLIOGRAPHIE ET SYNONYMIE. MELASIDAE. Thoms., Skand. Col. VI ,p. 44.—Eucnemidæ Westw., Intr. to the Mod. Class., I, p. 232.—Kiesenwetter, Naturg. der Ins. Dent. IV, p. 173.—Eucnémides Lacord. Gener. des Col., IV, p. 95.—Jacquelin du Val., Gener. des Col. iii, p. 112.—Bonvouloir, Mon. de la Fam. des Eucnémides.— Eucneminæ, Leconte. I MELASIS OLIV. Olivier, Entom. II. p. 30. M. rufipennis Horn. Trans. Amer. Ent. Soc, XIII, 1886, p. 6, Blatchley, Col. of Indiana, p. 703. IL THAROPS CAST. 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Mon. p. « ar À rot eine tip EE VAN DS ES dE TE ESC SNS — 85 — 547 ; Horn. Trans. Amer. Ent. Soc. XIII, p. 33- triangularis II Harris (Eucnemis), Trans. Hartf. Soc. N. ER 72. M. triangularis Say (Elater), Journ. Acad. III, p. 170 ; edit. Lec. II, p. 110 ; (Eucnemis) Say, Trans. Amer. Philos. Soc., VI, p. 189 ; edit. Lec. IE, p. 628 ; Lec., Trans. Amer. Philos. Soc. X, p. 419 ; Bonv. Mon. p. 551, pl. 26, fig. 6 ; Horn. Trans. Amer. Ent. Soc. XIII, p. 34 ; Blat- chley, Col. of Indiana, p. 709. M. humeralis Say (Eucnemis), Trans. Amer. Philos .Soc. VI, p. 189 ; edit. Lec., Il, p. 628 ; Harris, Trans. Hartf. Soc. N. H. p. 72 ; Lec., Proc. Acad. VI, p. 48 ; Lec., Trans. Amer. Philos. Soc. X. p. 420 ; Horn. Trans. Amre. Ent. Soc. XIE, p. 36 ; Blatchley, Col. of Indiana, p. 708. eticulosus Bonv. Mon. p. 604, pl. 29 ,fig. 6. IX ENTOMOPHTHALMUS Bonv. Bonvouloir. Mon. des Eucnémides, p. 513. E. rufiolus Lec. (Microrrhagus), Proc. Acad. 1866, p. 387 ; Bonv. Mon. p. 523 ; Horn. Trans. Atner. Ent. 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Sie el 40 PRE MAN un ere e ts Re) ce 82 momicorns Mann, ...,..:1.....hicesen 82 ponves Mesh... unir) eds 41 SC CR A RER Ed et ans 43 DONNE LC... ex conte PU te 45 cvHndricollis Say: ...:.. ina ed eiee 48 Harrngtont HOën...,.... 4. ue Ne LOS en PIOIH Le cdd ed + UT OR el 46 MPMATOS LOC 00 due des 06 + 2° INR 47 DO OPHIHALMUS.......... 0.0 ac 62 Poe DOn::,,..15. ec TVR RN 85 rnhoius Lec::.:5,.2. 46e en 63 A oi ducs On 37-76 Prorathe Lee... SCOR ER RE NONS 87 nat Each... TC Re 18-77 calceatus Se D as Hornii BA * novitius Roy. it. -orchesides Newm... pis HYLOCHARES. ...... F . 2e .…. ee .…... nigricormis | Day. . spas FAFROS ME 4 AAA RARES SAP canaliculatus Lec........... frontosus A terminalis ec von S: . à a. rufipennis Horn. 4. ie RE MICRORRHAGUES : 51124710 TER no: | humieralis Say iii nr Fa imperfectus Lec. us, JAN meticulosus Say................ pectinatné Loc: Ress subsintatus Lee: te ‘tridnguiaris Save NEMATODES LC UE 2 een atropos. Say. 1. pui as penetrans Lec.............,.:2 PHÆNOCERUS :.., he de 5 0/6 à si americanus Horn\.,,2%5 15400 SARPEDON.. « à... 00e NAS scabrosus Bonv:.:,0%0 12 ss... use A * 7 Éd 12 CR c'e 08,75 ve SET a Eee] PR ST Aves a Say. VPN R RER 1 ? : Sense rt see Avant-propos. …... : Fe . Généralités. I. Caractères distinctifs...... Es de an AE RER tie ne il Classification. Melasidæ ti res Melasini........... Vie Hi Bibliographie et synonymie. de AE Un Table” Mphabétique.; noi ARE Da hi u 51 Beaulieu, Germain Monographie BioMed PLEASE DO NOT REMOVE CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY