.SJ^C ? u.Xylocliaris. lo Trachvcleres 12. A iicv lo s l ei'iius N Sémond inip TllACHYDÉRIDFS. xiij Nota. Plusieurs espèces de Cérambyeins ayant été mal h propos placées par M. Schoonherr dans lesTrachydères(5i/n., t. 3, p. 363), nous croyons devoir les rappeler ici , afin qu'on ne puisse pas nous adresser le reproche de n'en avoir pas fait mention. Trachyderes hirticornis : Lophonocerus hirticornis, Dej. Cat,, 3e éd., p. 346. Trachyderes bicornis ; Ceragenia bicornis, Dej. , Cat., 3' éd., p. 346. — — — — Sekvillt., ^nn. de la Soc. ent.de Fr., t. 2, p. 537- Trachyderes abbrei>ialus : Pteroplerus , Mag-Lbat, Stenoderus ab- breyiatus , Dbj. , Cet., 3^ éd. , p. 38o. Comme les planches des Trachy dérides ont paru dans les années 1 836 et i838 du Magasin de zoologie , leurs nume'ros ne se suivent pas, car il a fallu donner des numéros intermédiaires à des travaux qui se sont faits dans Tintervalle. Voici un petit tableau des soixante planches qui accompagnent la monographie, afin qu'on ait la faci- lité de vérifier si oia les a toutes, pour qu'on les classe convenable- ment en faisant relier l'ouvrage , et pour qu'on puisse les citer sans craindre d'erreur. Les vingt-quatre premières planches portent dans le Magasin les numéros i4i à i64 De 25 à 39 186 à 200 De4oà6o 2o4 à 224 Le mémoire a été divisé en deux parties. La première comprend les pages i à 5i des feuilles i5, 16, 17, et du piemier quart de la feuille 18, toutes appartenant à l'année i83G du Magasin. La deuxième partie comprend les pages i à 69 des feuilles 4, 5, 6 , et des trois quarts de la feuille 7 de l'année i838 du Magasin , classe IX. L'introduction est contenue dans la feuille 8 de l'année i838 du Magasin de zoologie. TX i3 i4 n^ ,r i.lOxviiun'us i[).( riopiosop J4 Slcii.ispis 16 S[)1\cih)11k'cus TBACllYDF.RlDr.S, l" PARTIE. Ci-,\ssr. ÎX , Pr MONOGRAPHIE TRACHYDÉRIDES, PAR M. DUPONT JEUNE. Cerambyx et Callididm auctorum veterum. Les insectes qui composent cette tribu se distinguent fa- cilement des autres Cérambycins par leur écvisson tantôt large et en triangle rectangle , et tantôt en triangle allongé , très rétréci et presque ensiforme, mais jamais demi-circu- laire; par leurs pattes généralement plus courtes et plus ro- bustes ; par leurs élytres plus dures , ordinairement glabres et comme vernissées et dépourvues de reflets métalliques. Cette tribu se divise en seize genres , dont le tableau sui- vant indique les principaux caractères : TllACHYDÉRlDES, l'' PARTI! TABLEAU DES TRACHYDERIDES. (large et conpé transversalemeut^pattei antérieares uotablemenCplns longues et plus épaisses que les 1. Megadents. 2. Lissonotus- moins longues et à peine pins épaisses que les autres. 3. Hachidion. mtiereiiient se- I autres [paré dn mésoster- v 1, celui-ci I terminé en pointe assez aiguë, pattes antérieures offrant une pointe plus 1 on moins I longue en- 'tre l'arti- ilalion [ des pre- mières Ecusson en triangle raccourci , élytres fortement rebordées et s'é- largissant à leur extrémité ne fois seulement plus long que large .... /Extrémité latérale des élytres nnl- (. ■ l épineuse; antennes de onze articles eux ois I ^ 3ig„,g„[ dilatts u moins ) ° I P'"' '""ô \ Extrémité des élytres tout à fait mu- que ^'ë'' I jiq„(, . antennes de douze articles \ graduellement dilatés 4. Notophlœiis. 5. Desinoderus. triangle allongée presque 'tressaillant avec une étliancrure transver- sale plus ou ' moins pro- fonde . Mandibu- [les offrant entre Farticul; crement prononcée. des mâles très avan- I Bords latéraux du corselet armés cées, bifides et cour- \ d'une longue épine bées à leur extrémité, \ entièrement 1 Boi-ds latéraux du corselet armés de ' deux larges épines près semblableî dans les deux sexes , menton corné à mbraneux vers la languette des premières cuisses une proéminence médio- f à peu prè I la base et ■e Farticulal ononcée. . i Extrémité des cuisses inter- l .1 médiaires et postérieurei , \ } ainsi que l'extrémité laté- ( 53 I ' des élytres munie ; épine. Prestcrnum écliancré profondément ainsi que le second article des antennes Sans échancrure apparente , offrant une saillie peu notable entre l'articulation des premières cuisses 9. Vicranoderps. 10. Trachj-deret. il. Xjtocharis. 12. jéncjloslernus, 13. Oxrmerus. i a i offrant «ne saillie cunéiforme et comprimée entre l'articulation des pre- S I 1 mières cuisses; antennes grêles, une fois au moins plus longues que le f 5 1 corps , et de douze articles ii. Slenaspis. g 3 j arrondi et faiblement creusé , ainsi que le mésostemum , l'un et l'autre "CÛ I entièrement mutiques ; antennes courtes de onze articles , à peu près 2 égaux, moins le second 15. Crioprosopus rétréci en avant et tout à fait mutique. Presternum aplati et coupé nettement en travers i6. Sphœnotheeut IX. j4i- Mop'iulcJHIS c j , M , sU(//>l(t ,Lin. 2 . JVI . hi/(\s^iia/tus', /Je/nm Cl. IX, Pl. i4i à iG4. 3 ï. MEGÀDERUS. Dejean , V. p. 5. Pre4ierrtH7nlatissimum,interfemoraanticarotundatiim,mesosterno semi-circulariter aclfixiim. Mesosterniim latins, baud promitiens. Caput sat validiim, pone oculos emarginatum. Antennœ ii-articulatœ, maris corpus aequantes,ye7«/«œ multo bre- viores. Thorax deplanatus.quam latior sublongior, anlice angustatus, late- ralitcr rotundatus, utrinque subspinosus, angulis bumeralibus emarginatis. Scutellum triangulare maximum. -EZ/tra deplanata sensim ad apicem subangustiora , mutica. Pades longi , solitu graciliores ; antici posticique œquales , medii brevioies; taisi longi , leviter dilatati. Ce genre ne renferme que deux espèces. I. M. Stigma. Dejean. Pl. 141, %. i. Ater, eljtris fascia obliqua lutea ; pedibus nigris . Ceranibyx stigma. Lin., Sjst. nat. , 1-2^ p. G35, n" 72. — sligma, Gmel., i-4, p. i84, no 72. — stigma, DE Geer., Ins., tom, v, p. 119, n. 22 , tab. i4 , fig, .3. — stigma, Herbst., Borows. naturg. , tom. vi, p. 129, n. i5, tab. iG, fig. 3. — stigma, Lat. , Gen. crust. etins., tom. m, p. 89. sect. 3. — 5i/^7Ma, SciioEN., Syn. ins., tom. III , p 362,n°72. Callidium stigma, Fae. , Syst. cleiit., tom. 11, p. 338, n» 28. — 5«/^ffia,50Liv. , Ent. , tom. IV, n° 70, p. 7, u» 4 , tab. 2 , fig, 21 , «, Z» cf . — 5^/g^wa, VoET.jCol. éd. Pauz.,tora. IV, p. i,n° i34, tab, 26, fig. i34. — stigma . Ii.LiG. , Mag. , tom . v , p. 24o , no 28. Megaderus stigma, GuÉr. , Icou. du règne animal, Ins. , pl. 43, f. 2. — sligma, Dej. , Cnt. , 3° édit. , p. 344. Longueur, 8-i5; largeur, 3-6 lignes. Cet insecte varie beaucoup pour la taille et la couleur ; 4 Trachydéuides, i" pautie. tantôt il a liiiit lignes de long depuis la tête jusqu'à l'extré- mité des élytves ; tantôt il en a quinze , et quelquefois da- vantage. Ordinairement il est, en dessus et en dessous, d'un noir plus ou moins profond , et quelquefois d'un brun- marron plus ou moins clair : la partie supérieure de la tète est rugueuse ; l'arcade qui reçoit l'articulation des an- tennes est entièrement lisse ; un peu en avant de celle-ci , on voit de chaque côté une petite impression ronde et assez profonde. Les antennes sont d'un beau noir, et leur extré- mité est quelquefois brunâtre ; le corselet est rugueux sur toute sa partie supérieure, et plus lisse postérieurement; l'éciisson est finement pointillé et paraît lisse. Les élytres sont couvertes d'une ponctuation très serrée sur toute leur ' étendue avec deux fines élévations longitudinales; elles offrent chacune une tache assez large d'un jaune fauve, qui varie de gi-andeur, et qui se dirige obliquement de la pointe de l'écusson au milieu du bord extérieur. Assez souvent cette tache n'est indiquée que par un petit trait oblong , et quelquefois même elle a disparu entière- ment. Tout le dessous du corps est entièrement noir ou noirâtre , c|uelquefois cependant il offre deux taches rou- geâtres entre l'articulation de la seconde paire de cuisses , et deux autres plus petites sur le premier segment de l'ab- domen ; les pattes sont noires avec les tarses brunâtres ; chez quelques individus les jambes sont rougeâtres. Brésil, Cayenne. — Coll. Dupont. D'après M. hacordaire { Mémoire sur les habitudes des insectes de l'ylmérique méridionale ^ Ann. des Sciences nalu^ relies , toin. xx), le Megaderus stigma se trouve commu- nément à la Guiane et aux environs de Rio-Janeiro sur les feuilles de plusieurs arbres ; il vole bien , fréquemment à l'ardeur du soleil ; il est surtout remarquable par l'odeur forte cju'il exhale , et c{ui ne ressemble en rien à aucune de celles des autres Coléoptères de la même famille. Cl. l\, I'l. lii 2. M. BIFASCIA.TUS. Dejccl/l. PI. l4l, '• 2. J 1er cly tris f as cils daabus liiteis , pcdibus mgris , /<'A Cv. IX, l'x.. ,/), i\ ,G4. , PREMIÈRE SECTIOrV. I. L. FLABELLicQRNis. Gemiai'. PI. 142, f. I. yîterrimus , nilidiis , immaculatus. Ceranibyx Jlalellicornis , Gbrmae. , Ins. spec. nov. , vol. 1 , p. Soi , no 670. Lissonotus morio , Uej. , Cat. , 3" édit. , p. 345. Longueur, 8-9 ^ largeur, a 1/2 à 3 lignes. Il est entièrement d'un beau noir luisantdepart et d'autre. Les six derniers articles des antennes sont d'un noir ve- louté , plus profond dans le mâle que dans la femelle. Lç dessous du corps et les pattes sont parsemés de petits poils roides également noirs. Le dessous des tarses est un peu fauve. Avec une forte loupe on voit, en outre, une ponctua- tion peu serrée sur tout l'insecte. Brésil. — Coll. Dupont, 2. L. SPADICEUS. Dalman, PI. 142, f. 2. Nitidus niger, thorace supra ferrugineo , etylris modo fer ru- gineis, modonigris niacula magna ferriiginea. Lissonoiiis spadiceus , Dalman. , Anal, entom., p. 65, n° 02, mâle et femelle. Cevambyx purpuratus , GEKti. , Ins. spec. nov., vol. 1 , p. 5o3, n° CGg. Lissonotus rotundipennis ^ Dçj., Cat., 3*'cclit., p. 345. — spadiceus, Aud. Seuville , Annal, i^e la Socie'te' Ent. de France, tome 3, p. 67. Longueur, 5 i/2-7 ; largeur, 9.-3 ligne?. Cette espèce , moins grande que la précédente , varie beaucoup pour la couleur et la grandeur. Tantôt elle est 8 TRACHYDÉniDliS , I "^ l'AIlTIE. entièrement d'un brun-marron foncé plus ou moins clair et luisant, et tantôt presque entièrement noirâtre. Le plus ordinairement la tète et les antennes sont noires ; le corselet est d'un brun-marron assez foncé. Les élytres sont noires ou noirâtres, et offrent clîacune près de leur base une tache ovale plus ou moins grande de la couleur du corselet. Le dessous du corps est ordinairement d'vui noir obscur ; les pattes sont noirâtres , quelquefois rougeâtres. Tout l'in- secte est, en outre, couvert d'une ponctuation peu serrée à peine apparente. Brésil. — Coll. Dupont. Nous avons reçu de la Colombie un individu de cette es- pèce , dont la forme est notablement plus étroite , le cor- selet plus long , plus rétréci en avant , et dont la ponctua- tion générale est moins distincte. Du reste , ces différences ne nous ont pas paru suffisantes pour en faire une espèce particulière , et nous nous bornons ici à les indiquer comme une modification purement locale. 5. L. CRUCIATUS. Dupont. PI. i43, f. i. Minutissiinus ater , clytris luteis sutura fasciaque média ni gris. Longueur, 3; largeur, i i/4 lignes. Cette espèce est jusqu'à présent la plus petite du genre. La tête est noire et entièrement couverte de points enfoncés assez gros. Les antennes sont d'un noir mat dans la femelle, le seul sexe que je connaisse , et elles sont assez grêles jus- qu'au sixième article , avec les suivants courts et très dila- tés. Le corselet est d'un brun obscur, assez fortement ponc- tué, avec une tache noirâtre au milieu. L'écusson est noir et parsemé de quelques points. Les élytres sont d'un jaune un peu testacé , légèrement bordées de noir , avec l'angle K. 143. LissonoUis . L . critc/atus , J)up 2 . L . //avor/nr/f/s , De/ 3. L . ?nulti/àsciaùLf , iVui>r Cl. IX, Vl. lit à i64. «) humerai et la suture de la même couleur ; elles sont , en outre , traversées un peu au deki du milieu par une bande également noire, plus large vers la suture et qui ne touche pas les bords latéraux. Le dessous du corps est roussâtreet couvert de poils grisâtres. La moitié antérieure des cuisses est roussâtre ; lem' extrémité , ainsi que les jambes et les tarses , sont d'un noir profond. Cayenne. — Coll. Dupont. 4. L. FLA.VOCIISCTUS. Dejean, PI. 143, f. 2. Spadiceus nitidus ,fascia thoracis geniciiUsqiie nigris ^ co- leopteris medio Jlavo cingulatis. Dej., Cat., 3eédit.,p. 345. Longueur, 5 : largeur, 2 lignes. Il est entièrement d'un beau marron assez clair , tant en dessus qu'en dessous. La tète est ponctuée à sa partie supé- rieure ; les antennes sont d'un brun plus foncé , sans reflet, avec le premier article luisant et l'extrémité des autres noi- râtre. Le corselet est moins long que large , ponctué sur toute son étendue et traversé dans son milieu par une bande noirâtre qui s'arrête aux bords latéraux. On voit en outre, à sa pai'tie postérieure , une impression transversale assez marquée. Les élytres sont traversées dans leur milieu par une bande régulière , jaune , bordée de noir , mais plus vi- siblement du côté de l'écusson. Le dessous du corps est d'un brun rougeàtre ; les pattes sont de cette couleur, avec l'extrémité des cuisses, des jambes, et les tarses d'un beau noir. Colombie. — Coll. Dupont. 10 TBAChTDÉRinES, l" PAIITIE. 5. L. MULTiFAsciATus. Chevrolat. PI. 143, f. 3. Rufo-castaneus , thorace medio nigro transi>ersiin fascialo ; clylris parallclis , humeris prominulis , fascia média sinuçila JJai>a, antice posticeque nigro latins limbata. Longueur, G; largeur, i 1/2 lignes. Ce bel insecte s^carte un peu des espèces congénèi-es par ses antennes un peu plus longues et plus grêles à leur ex- trémité , comme cela a lieu, du reste, chez toutes celles qui nous sont connues du Mexique ou de la Colombie ; mais il s'éloigne en même temps un peu des espèces de ces der- nières localités par ses élytres un peu plus parallèles et moins déprimées , avec les angles liuméraux plus saillants. Il est entièrement d'un brun-marron clair en dessus ; la tête est de la même couleur et fortement ponctuée à sa par- tie supérieure, et noirâtre en dessous. Les antennes sont d'un noir mat avec le premier article luisant. Le corselet est court , arrondi , et fortement ponctué en dessus et en des- sous; traversé dans son milieu par une bande noire inégale qui s'arrête sur les bords latéraux ; l'on voit aussi , de chaque côté , mais presque en dessous , une tache de cette dernière couleur , qui s'unit plus ou moins à la bande transversale. L'écusson est noir et à peine pointillé. Les élytres sont presque parallèles avec les angles huniéraux assez saillants , et traversées dans leur milieu par une raie jaune irrégulière , rétrécie vers la suture. Cette bande s'ap- puie antérieurement et postérieurement sur une bande poire. Elles sont, en outre, fortement ponctuées, ainsi qup le dessous de l'abdomen, qui est d'un brun-noirâtre; au milieu de celui-ci , on voit une tache d'un brun-marron clair qui varie de grandeur ; la moitié antérieure des cuisses et les jambes sont de la même couleur ; la moitié posté- IX Lissonolus ji . \..e(/ue.fh'is, I>e/. o,.\..cora//ifius . J)u/> X ^èfn^nd imp. Cl. IX, Pl. i'ii à i64. ii rieure des pï-emières et l'extrémité des secondes , ainsi que les tarses , sont noirs. Mexique. — Coll. Dupont. Cette espèce a été découverte par MM. Vasselet et Salle , à Soleda , en terre chaude , sur une plante appelée dans le pays Jlur-^mge. DEUXIÈME SECTIOIN . 6. L. EQUESTRis. Dejean. Pl, i44> f« i* Nitidus ateTf elytris paulo ante incdium rubro succinctis. Cerambyx eqiiestris , Linn. Syst. nat. Gmel., i-4, p. i848, n°254. Callidiuni equesli-e , Fab., Syst. el., tom. 2, p. 339, Do 3i . Cerambyx unidentaliis , Ol., Ent., tom. 4 , n" G7, page 20 , \\° 32, tab. 19, fig. i45. Lissonotus cinctus , Schoen., S,yn. ins., tom. 3 , p. 3G4 , n*" 91 . Lissonotus equestris, Dej., Cat., 3e edit., p. 345. Longueur, 6-8 j largeur, 2 3 lignes. Il est ordinairement d'un beau noir luisant, tant en dessus qu'en dessous; les antennes, moins les cinq premiers ar- ticles , sont, ainsi que les tarses, d'un noir mat. Les élylres sont traversées , un peu avant leur milieu , par une bande régulière assez large , d'un beau rouge de corail très fine- ment découpé sur ses bords. Quelquefois cette bande est séparée dans son milieu par la suture. Le corselet est moins ponctué que les élytres. Cayenne. — Coll. Dupont. 7. L. CORALLINUS. DupOîlt. Pl. l44» f' 2. Atcr nitidus, elytris dimidiatim aittice corallinis ; pedibus corallinis tarsisquc nigris; abdoinine obscure rubro. Longueur, G 1/2; laigeui', 2 2/3 ligues. Cette belle espèce est de la grandeur de V Equestris , seu- la TuACHÏDÉUIDES , l'" l'AUTlE. lejnent elle est notablement plus longue. La tète , les an- tenues , le corselet , tant en dessus qu'en dessous, le méso- sternum , l'écusson et la moitié postérieure des élyires Sont d'mi beau noir luisant ; la moitié antérieure de celles-ti , l'abdomen et les pattes, sont d'un beau rouge de corail ; les tarses sont noirâtres en dessus et un peu fauves en dessous. La ponctuation du corselet est assez éloignée , celle des ély- tres est sensiblement plus rapprochée. Colombie. — Coll. Dupont. Je dois ce bel insecte à l'amitié de M. Barthélémy , di- recteur du musée de Marseille. 8. L. ABDOMiNAus. Dejeaii. PI. i45, f. i. Aler nilidus , elylronun macula basali , fcinorum basi ah- domincquc rubris. Dej., Cat., 3« cdit., pnge 345. Lissonotiis u nifasciatus ,GoiiY, Icon. du règne animal, [A. 'l'i, liij. i. Lisson'otus feniovalis , Chevrolat, Coll. Longueur, 8-11; largeur, 2 1/2-8 i/3. Cette espèce est jusqu'à présent la plus grande du genre. Elle est d'un beau noir luisant ; les antennes, moins les cinq premiers articles , sont d'un noir velouté ; les élytres offrent chacune , à leur base , une tache oblongue d'un rouge de co- rail qui s'étend de l'angle humerai à la pointe de l'écusson. Le dessous du corselet , les pattes antérieures et le mésostèr- num sont entièrement noirs. L'abdomen , ainsi que la moitié des cuisses intermédiaires et postérieures , sont d'un rouge un peu obscur ; l'autre moitié des cuisses , ainsi que les jambes, sont entièrement noirâtres. Tout l'insecte est, en outre , couvert d'une ponctuation fine et peu serrée. Brésil. — Coll. Dupont. Viini/asciatiis de M. Gory ne dilfère point de cette espèce. IX. i4S. lassonolus 5 . Bn/ulla/ll6\ Daim . Cl. IX, Pr.. lii à iCi. ,3 9. L. BisiGNATUs. Dupont. PI. 145, f. 2. Aler nitidas y elytris basi macula lutea^ abdomine femori- busqué posticis et inediis fulyo-rubricantibus. Longueur, 7; largeur, 2-2/3 lignes. Il est un peu plus petit que YEquestris et d'un beau noir en dessus. Les huit derniers articles des antennes sont d'un noir mat; le corselet est finement pointillé; les élytïes sont très finement ponctuées , et elles offrent chacune , près de l'écusson, une tache fauve un peu oblique et assez éloi- gnée du bord latéral et de la base. Les pattes antérieures , ainsi que le mésosternum, sont noirs; l'abdomen, les cuisses intermédiaires et postérieures sont d'un rouge fauve avec la base noire ; les jambes sont aussi de cette dernière cou- leur. Brésil. — Coll. Dupont. 10. L. BiGUTTATUs. Dcilman. PI. i45, f. 3. Spadiceus , antennis ni gris , elylris macula subrotundapaulo ante ntedium fuh>a. Lissonolus li^qitllalus , Ualsian. , Schoenn., Sju. ins., tome 3, page 109, n" 219, tab. 6, fig. 4, CalUilium bigiitlatum , Hoffmànsegg. secundum Schneid . Lissonotus higuttatus , Dej., Cat., 3" edit., page 346. — equestris,Ki.v,G., Ç,o\\, — bisignatus , Chevrolat, Coll. *'"* *^'~*'^*Longueur, 7; largeur, 3 lignes. ^ ' ■ .f 1 Il est un peu plus grand que YEquestris et entièrement d'un brun-marron luisant, plus ou moins clair ; les antennes, l'extrémité des jambes et le dessous des tarses sont noirs. Les élytres offrent chacune , un peu avant leur milieu , une i4 TRAcinrÉniDES, i*"" partie. tache d'un jaune-fauve, presque vouge , plus rapprochée de la suture que du bord extérieur ; cette tache est en outre largement et inégalement entourée de noirâtre ; la ponctua- tion qui couvre le corselet , les élytres et le dessous du corps est à peu près comme dans VEquestris. Brésil. — Coll. Dupont. III. RACHIDION. Serville. Presternum minuttim, interfernora antica angustatnm,clentiforjme. Mesosiernum minus atigustatum , denliforme. Caput angustum , postice deplanatum . Jlntennœ serratœ, triinco vix longiores, ii-articulatae , articulis ba- silaribus subcylindricis , sequentibus compressis gradatim dila- tatis. Maiidihulas,uh3LvmSiisi. Pnlpl graciles, suba-quales, arliciilo terminali subcyliudrico. Thorax longior quani latior, aiitice angustatus postice niedio sub- prodiictus, lateraliter submuticus. Scutellum triangulare elongatum . is/j/ra subparallela, apicemutica, bumeris plicatis. Pedes médiocres , postici graciliores et longiores; femora antica mediaque cla-vata ; tarsi postici alteris longiores minusquc dila- tati. Ce genre ressemble au premier coup d'ceil aux Lissonotus ; mais il en diffère beaucoup par les caractères génériques. Dans les Lissonotus la tête est courte et large , ici elle est étroite et avancée ; dans les premiers , les élytres sont entiè- rement lisses et rétrécies à leur extrémité , chez le Rachi- dion elles sont plissées à leur base et presque parallèles ; chez les uns , les pattes sont fortes et robustes avec les pos- térieures moins longues ; dans l'autre , elles sont moins épaisses avec les postérieures plus longues que les autres ; enfin , chez le Rachidion , l'articulation des premières et secondes paires de cuisses est assez rapprochée , tandis que chez les Lissonotus elle est notablement plus écartée. On ne connaît encore qu'ime seule espèce de ce genre. IX. j46. llachldion niçnUan Cl. IX, Pi. i4i à i64. i& R. NiGRiTUM. Sennlle. PI. i46. Alcr, clylris subnitidis , subparallelis huineris plicatis ; fe- moribus ferrugineis . ArDiSET Serville , Annales de la Société' Entomologiqiie de Franco, tome 3 , page 55. Dejean, Cat., S'e'dit., page 336. Longueur, 7 1/25 largeur, 3 i/i lignes. Il est entièrement noir de part et d'autie ; plus cylindri- que et moins rétréci postérieurement que les Lissonotus . Les palpes sont ferrugineux ; les antennes sont d'un noir mat avec les trois premiers articles d'un noir luisant. Le corselet est finement ponctué , plus abondamment sur le disque , avec deux petites élévations transversales et un petit tuber- cule qui les sépare à sa partie postérieure. L'écusson est à peine pointillé et un peu convexe. Les élytres sont parse- mées de petits points à peine visibles , et l'on voit à leur base , près de l'angle humerai , deux petites élévations assez saillantes. Tout le dessous du corps est noir et couvert de petits poils serrés sur la poitrine , qui lui donnent un aspect velouté; les cuisses sont d'un rouge ferrugineux avec la base et l'extrémité noires ; les jambes sont de cette dernière cou- leur avec les tarses brunâtres. Brésil. — Coll. Dupont. IV. NOSOPHLOEUS. Dupont, Presterniim integrum , tuherculo valido inter pedes anticos jn'o- ducto , instriictuni. Mesosternum a presterno rcmoliim, spina prodticta iuter femora in- termedia arjnatum. Cnput minuliirn , olilongum , postice punclalum , inter anlennas ca- naliculatum. l6 TnACIlYDlîRIDF.S, l" PARTIE. -^rttenwflî graciles , ii-arliculatae , subfiliformes , trunco longiores, articnlis primo tertioqiie in mare punctatis , mfemina breviores , crassiores. Mandibula parva, graciliora , in utroque sexu parum arcuata. Palpi, articulis brevibus, cylindricis , difficile conspicuis. Mentimi angustumremotepunctatum, transversimleviter sculptum. Thorax latior quam longior, valde gibbosus , octo tiibercula gereus, quadriseriata , medio linea elevata divisus, in cavitatibiis punc- tatissimus, postice coarctatiis, ad angulos elytroriim fera pro- lensiis. Scutellum minutum, quam longius paulo latius , leviter postice ro- tundatum. Elytra parallela , elongata , subcyliudrica, postice rotundata, sin- gulo apice bispinuloso. Pedes graciles gradatim longiores , femoribus postice spinis duabiis brevissimis instructis. I. N. CONCINNUS. Dejean. PI. 147. jinthracinus , elytris dimidiatim antice, thoracis tuberculis, scutello mesosternoquefulvis', antennis gracilioribus , cor- pore mitlto longiores. Dejean, Cat. 3° édit., page 345. Longueur, 7 lignes 1/2; largeur, alignes 1/2. La tête est très lisse , d'un noir-d'ébène luisant en dessus , ainçi que les antennes , avec la bouche et la partie infé- rieure d'un fauve tirant sur l'orangé. Le protliorax est en entier, tant en dessus qu'en dessous de la première de ces couleurs ; les intervalles compris entre les tubercules dont il est couvert paraissent finement pointillés. L'écusson et la moitié antérieure des élytres sont aussi d'un fauve-orangé; ces dernières sont assez fortement rebordées latéralement et légèrement ponctuées. En dessous, le mésosternum est d'un fauve-orangé ; l'abdomen d'un noir luisant et très lisse ; les pattes sont également noires et finement ponctuées. Brésil méridional. — Coll. Dupont. IX 24.J NoSO phhr a s ciif>ont '■ /léniofid tnip. Classe IX, Pi,. i4i à |04. ,-, V, DESMODERUS. Dejean. Prcslevnum Iransversim leviter subemarginatum, ad insertioneni maris pedum anticorum spina obsoleta instiuclum. Captit médiocre. yintennœ q}ahr?e, fdmincE corpus icquantes , maris illo longiores , ii-articulat.'E, articule primo subpyriformî , secundo parvo, cya- thiformi , alterissubcylindricis, subcompressis , apice incrassatis , intcrncque spina brevi instructis, ultime adapicem coarctato et aiticulum duodecimum mentiente. JMaiulibula arcuata , parum externe tuberculata. Palpi brèves subrcquales. Tîiorax l;tteraliter dilatatus bifuberculatusque, disco tuberculis quînque aspero. jE/^-fra subparallela, ad aplccm sensim angustiora , humeris promi- iiulis. Scutellum triangnlare angustuin, Pedes brèves, femoribus clavatis, basi gracilibus. I. D. VARIABILIS. DupOJlt. PI. Ï^S. AMhracinus elftris concoloribus , velanthracinus elyiris to- us apiceve testaceis , sutura dimidiatim postice déhiscente albida; anlennarum articuUs mediis fuhis , apice tribus basilaribus atris, quatuor ullimis fulvis. nisris . Longueur, 12 à i4 ; largeur, 3 i/a à 4 1/2 lisrnes. •IJ.'K i fui;. !') / <;■,. .il." mr-«T(qini oilil^arié.té. : D., eximius. Dej, - rr, ! lij; t)irorjiJrf» ,moil8»^aii nrjoi', Cet insecte varie beaucoup pour la couleur ; tantôt il est entièrement d'un noir luisant ; tantôt le corselet , la tète, récusson et la base des élytres sont d'un roux l^stacé , et quelquefois la totalité des élytres est de cette dernière cou- leur. Dans tous les cas, Textréniité deces dernières est un peu déhiscente , et la moitié postérieure de la suture est liserée iS36. 16 l8 I ll\CHYDEUIDE3, l'' PAUTIE. de blanchâtre. Outre cela , l'angle humerai est saillant et précédé, du côté delà suture , d'uriécrêté élevée qui s' obli- tère avant d'atteindre le milieu de l'élytre. Le corselet offre sur son milieu, sans compter les pointes latérales, cinq tubercules aigus disposés sur deux lignes transversales. Le corps est lisse. Les trois premiers articles des antennes sont noirs, les quatre suivants sont d'un jaune testacé , avec le sommet noir; les quatre derniers sont entièrement d'un jaune testacé. Les pattes sont noires, souvent avec la basedes cuisses d'un roux testacé. '', Coll. Dupont et coll. de M. Dejean. ^^^r^ yi. PII^DINUS. Diwojiî'"'^''':"^'"''"^,^ .«HlKf Presternum canali transverso tcnui signatinn , anticc marginahini , spina porrecla verlicali ad insertioncm pcdnm anticornin in- structum. Mesostevnum liasIaUim àculc anticc prodiictum. Capiil niinutum , iiiler antcnnas rtigosum , poslicc crel)rc puncta- tun) ; ociili ininuli. Anlennct: {cmmx compressa*, corpore lotlgiorcs iï'-articulàtœ , nrli- culissubsequalibns, ullilnô brevissiino, , sajoiia^ 5»^a3K\n m^ 3Jaiulibiila brcvia , subarcuata , subinerinia. •.v^^^^,i( ^ • ,>,' \''. Palpi maxillarcs subcompressi , arliculo iillimo alteris longiore vix ultra mandibula prolenso; labiales subbreviorcs. Mentum transversum, rugosuni, subplicatiim. Thorax nodulosiis , tubercnlis ultra médium Iransvcrsim locatis alteroque laterali in spinani desiucntc, inslructus. Scutellum triangidarc , latl^ius , angiistum , in mcdio imprcssuni. Elytra e^ongata, scnsim ad ajiiccm angustioia, mucrone tenui ar- mata. Pédes Ibftgi subcompressi , aulici et intermcdil ;equalcs, postici autein l'onçjiorcs. - " > -^r; .... -, i. . .,» . . ^.;- w . . ,. ... ; . r aîi'I) Jao8 8^-1*^'^ *^^* ^^^""^ ^^ ^^ nogaojàT ->, . i-ii; .31; ^iijj sb J89 83^1^10 8ôiï àjilfijoi £l aiolaiîpbup ut>q ciu J20 a'rijifriah 8'j»»b 9Jif(mixo'f ,er.3 aol «x/o» zfusQ . iiisl nV»'jf:Jl Jao aiuJua r\ ' q àiJiom el Je faîiioo^iiî" f IX f riloedlllUS Iruvlor, J>ufH Ct.. IX, l'r,. lit à i64. ig I. P. TRicoLQK. Dupont. PI. \ /^q. Elongatus, suhparallclus , ater ; thorace supra rubio^ luhcr- culis transi>crsim biseriatis, lateribus subspinoso ; clylris tenue punctu/atis, antice diniidiatim sulphureis ; scutcllo nigro. Longueur, i4; largeur, 4 lignes. Cette espèce est entièrement glabre et luisante. La tête est petite , noire , ridée entre les antennes, avec une fine élévation longitudinale entre les yeux, et la partie pos- téiieure couverte d'une ponctuation assez forte et assez serrée ; les mandibules sont vaguement ridées à leur côté externe ; les palpes sont noirs , avec la base et l'extrémité de chaque article brunâtres. Les yeux sont petits, noirs et peu saillants. Les antennes sont en entier d'un noir mat, à l'exception du premier article, qui est luisant, ponctué et marqué d'une impression longitudinale assez prononcée. Le corselet est d'un rouge-carmin foncé, avec le prcster- num et les bords antérieur et postérieur d'un noir plus ou moins profond ; il est rugueux en dessus et en dessous, à l'exception des tubercules, qui sont très lisses et luisants. L'écusson est d'un beau noir, également luisant. Les ély- tres dans leur première moitié sont d'un beau jaune soufre, et d'un noir luisant et comme vernissées dans le reste de leur étendue ; elles sont entièrenicnt couvertes d'une ponc- tuation assez prononcée. Le dessous du corps et les pattes sont noirs et parsemés de petits points rares et peu distincts ; les jambes intermédiaires et postérieures sont garnies à leur côté interne de poils courts et très serrés ; les tarses sont d'un noir brunâtre en dessous. Ce bel insecte paraît très rare ; je l'ai reçu de Gayenne et je tt'ea[ai%'a aucun individu ailleurs que dans ma collec- 20 TRAr.HYDÉRTDES, l" PARTrC. VII. CHARINOTES. Dupont. Prcstvrnum sjiina brcvi obsoleta ad inscrlionem pedum anlicorum instructum , mcsoslcrno aicte junctum. Mesosternum longitudinaliter striatiim. Capiit médiocre. Menlum antice marginatiim , rugosuin , tenue tiansvcrsim exca- vatum. ^ ntennœ fcmince 12-articulatœ , corpore longiores , articulis com- pressisgradatim dilatalis, primo crassîori, secundo miuiitissimo , tertio , quarto , quinto , sextocjue suhrequalibus , sequentibus etiam œqualibus, sed magis dilatatis , ultimo prrecedentibus breviori^ Mandihula brevissima , sed valde arcuata , subinerraia. ; Palpi jnaxilîaics mandibulis \ix longiores. Thorax non longior quam latior, tuberculis duobus minutis semï- circnlo elevato cinctis instructus; spina laterali utrin(ine sat valida. Scutellum acutissimum , elongatum , subulatum , elytris quasi li- berum. Elylra subpitrallela, snblongiora,subconvexa, lateralitermarginata. Pedes anlici et medii subœqiudes, fenioribus tenue incrassatis ; pos- tici longiores et graciliorcs, I. Ç. FASciATDS. Dupont. PI. i.5o. (Femina.) Niger, ihoroce vclutino , punctulato, dorso rubi- ginoso quinquc tnôerculato , latcribus luberculo magno subspinoso ; cljtris cas(arieis , apicc , sutura margineque pallidioribus , mcdio fascia lata transi'ersa lutea ; antennis basi nigris, apice luteis ; femoribus castaneis basi rujis , tibiis tarsisque lulcis. ' .jiesdmfii?'- Longueur, 7; largeur, 2 3/4 lignes. , ; t :" Je ne coxmais que la femelle de cet insecte, qui est entiè- rement glabre et luisant en dessus. La tête est d'un brun noirâtre, ainsi que les quatre premiers aiticles des antennes; les autres articles de ces dernières sont d'un jaune testacé. LX j4.it. C h ai'iiio t e s fascui/as . Dapont Cl. IX, Pl, i4i à -iGi. 21 Le corselet est également noirâtre , luisant , avec les inter- valles des tubercules un peu mats. L'écusson, ainsi que les élytres, sont de la même couleur ; l'extrémité de celles-ci est beaucoup plus claire que le reste , et presque d'un jaune pâle ; elles sont traversées dans leur milieu par une bande commune, d'un beau jaune, assez régulière, et finement dentelée sur ses bords. Le dessous du corps est d'un noir rougeâtre , à l'exception du dernier segment de l'abdomen, qui est ferrugineux. Les pattes sont brunes , avec la base des cuisses et des jambes ferrugineuse ; les tarses sont de cette dernière couleur. lia été rapporté de la province de Minas Geraes, au Brésil, par M. Auguste Saint-Hilaire , et fait partie de ma col- lection. VIII. DENDROBIAS. Dupont. Preslcrnum transvcrsim emarginatiim , spina brevi , obtiisa , juxta collarc tuberculotiiie cuneifoinii subprominulo inlci femora au- tica, instructiiin. Mesosternum siibconicum . Caput productum iii utroque sexii ciassum , subquadialiim , an- tice perpendiculare incisum , foveolisque longitudinnlibus sat profiindis , inter antennas sciilplum, interstitio elevato striato. Mencum transversum , angustum , anticc rugosum , inaequale , io utroque sêxu canali transversini esaratum. Antennœ maris corpore duplo longiores : aiticulo primo brevi va- lide, secundo miniilo, sequentibus elongalis, subœqualibus, ul- tiino longiori apice acuto. OciUi médiocres , valde emarginati , infra rotiiudati. Mandibula maris producta, apice bifide , supina , arcuata , basi dente crasso niunita subtiis tantum saliente, subrecta ; _/è«w'Ha? brevissima, apice simplicia. /•«//[^t subconipressij maxillares vix labialibus longiores, omnium arliculo ullimo prœcedentibus una sumptis œquali. Thorax capitc major, elytiis angustior, supra tuberculo transverso irregulariter sinuato biparlitus , spina sat valida in utro(|ue latere armatus. Stutellum elongatum Iriangulare , lalcralitcr sinualum. 23 ThAtllïDliRIBES, l" l'AKTIE. Elfira siibelongata , sensira ad apicem angustiora , apicc quadrata absqnc emargiiiatura , angiilo luimerali impressa. Petieisubœquales, médiocres femoribus incrassatis. , ^ i JïlO» jKTlt^JO t.r; ->or.ocf Jè9 •hUJîi 3iiil). QUADRIMACULÂTUS. PI. iSl , f. 2«, j alfcq Niger, angustior , tibiis ^ antcnnariim annulis , cljtroquc singulo maculis duabus , iina antica subqiiadrata , altéra postica elongata, luteis ; mandibulis inaris subcxsertis brc- vioribus arcuatis. ''',.."■ ' ■ . ■■■'■>■ ^ .!,'•> T'rachf deres quàdrijiMcutatus, Khva. CoWect. Trachyderes sartorius. Hopfner. Longueur, 12 j largeur^ 3 à 3 1/2 lignes Il est au moins un tiers plus petit que le Mandibularis , auquel il ressemble beaucoup au premier coup-d'œil. La tête est un peu plus petite , plus fortement rugueuse; les man- dibules sont proportionnellement beaucoup plus courtes , un peu plus arquées et plus rugueuses Le corselet est notablement plus long , un peu moins rebordé en avant avec l'élévation transversale beaucoup plus sinuée et comme interrompue. Les élytres sont proportionnelle- ment plus longues , plus étroites et moins dilatées aux an- gles huméraux ; la tache jaune située entre la base et le milieu n'atteint jamais le bord latéral ni la suture , comme du reste^celaa lieu dans quelques variétés àxx Mandibu- laris. 11 se trouve au Mexique, et il pourrait bien n'être qu'une variété du Mandibularis. Coll. Dupont. rnulfioaii; i3iiiKi9i lolj w Ain, ' IX Dendroliias Cl. IX, Vl. 1 il à iGli (23 >HOK ^-.slb aioiofjphup îZOïJ^fVs^I iJJa aiiimol) liou t»! aïolc yfj«4ôD. MANDIBULAfilS. Z>///)0/2iÇ*. 1^ .oa<5ir/lf?9i«V"J'ï lSighi'\^ interdit ni rufo-piccus , tibiis , antennarian annulis , cljlroqiic singulo macidis diiabus , una aatica transi^cr- ' sali , altéra postiea eloiigaUi , luteis; mandibuUs maris -' ^xserlis dpicc arcuatis. ^fl/'. A. rufo-piccus, elytro singiilo fascia lata longiluiUnali lutca, Ptincto centrali riifo-piceo. ^•.A Ofip -•■■ Longueur, i4 1/2 ; largeur, 4 i/i lignes. sirJi.tJ»» « ' '''Lesdc'iix sexes sont ordinairement d'un noir peuferïilant, quelquefois d'un brun rougeâtre, plus clair sur les côtés de la poitrine et de l'abdomen. La tète est léjjèrement ponc- tuée et rugueuse, surtout sur les côtés ; les trois premiers articles des antennes du mâle sont de la couleur du corps ; les suivants largement annelés de jaune à leur base , ou plutôt jaunes av.ec l'extrémité noire. Le corselet est lisse, coupé carrément à sa partie antérieure et à sa base, qui sont toutes deux légèrement rebordées ; l'élévation trans- versale est interrompue à ses extrémités, et forme deux tu- bercules placi's obliquement en avant de l'épine latérale ; la base est précédée d'un enfoncement parallèle qui se perd sur les côtés. L'écusson est lisse et brillant. Les élytres offrent deux grandes taches, d'un jaune- testacé clair; la première placée à quelque distance de leur base , et n'allant pas tout à fait jusqu'au milieu, grantle , presque carrée, sinuée à ça partie inférieure, et touchant quelcjuefois , mais rarement, le. bord extérieur; la seconde, large, placée au dessous de celle-ci , plus près de la suture que du bord ex- terne , et atteignant l'extrémité de l'éiytre. Ces deux taches varient beaucoup pour la grandeur; le plus ordinairement elles sont séparées entre elles par im intervalle notable , et *i TRAC.IITDKUlDfS , l'^ rAIlXIE. alors le noir domine sur les ëlytres ; quelquefois elles sont réunies par une partie de leurs bords, et alors le jaune occupe presque toute la surface des élytres. Les cuisses sont noires ou rougeâtres ; les tibias presqu'entièrement fauves, ou mi-partis de cette couleur et de noir. La femelle diffère du mâle , en ce que les caractères de la tête et du corselet sont moins prononcés chez elle que chez celui-ci , et en ee que les taches des élytres sont cons- tamment plus petites ; quelquefois même la seconde dispa- raît presqu'entièrement. Var. A. — Elle ne diffère de la précédente qu'en ce que sa couleur est constamment d'un brun rougeâtre , et que les taches des élytres sont réunies de manière à former une bande longitudinale , marquée à sa partie centrale d'un point assez gros, touchant quelquefois la couleur de la su- ture, ou d'une petite bande transversale à peine marquée. Cette variété paraît assez commune. Mexique. — Coll. Dupont. j 5. D. TESTACEUS. Dupoiit. PI. 1 5^ , f. I. Tcstaceo-ferrugincus , tibiis antennarumque anniiUs luteis ; clylris luteis basi margincqueferrugineo-testaceis ; man- dibulis maris exserlis, apice arcuatis. Longueur, i4j largeur, 4 lignes. Cette espèce n'est peut-être qu'une variété du Man- flibularis, et se rapproche extrêmement delà variété A, dont elle diffère par la teinte plus claire et par l'absence complète du point noir du milieu de chaque élytre, qui, chez cette dernière , est le vestige de la bande ti-ansverse qui , dans le type de l'espèce, sépare les deux taches jaunes. Cette différence s'élant représentée fidèlement chez un certain nombre d'individus, j'ai cru pouvoir provisoirement en faire une espèce particulière. Mexique. — Coll. Dupont IX. lS2. ])oudrol)ias a.D /-(Vt/Z^eas. Dupont. 2.\).nUJ,ri//ûSl/.f . Dupont. Cl. IX, Pl. i4i à iG'«. 25 i..j..iu ...1,: 4. D. MAXiLLOSus. Dupont. Pl. iSi, f. 2. ' Teslaceus , /Aora cemaculis tribus nigris ; elytris Iwidis im- maculatis , neivis tribus longitudinalibus pallidioribus ^ an- tennis rufofuscoque variegatis y fcmoribus obscuris apice nigris, tibiis tarsisque testaceis. Trachyderes nigrifentris. Chevrolat. Coll. Longueu-, 8 i/j; largeur, 2 3/4 lignes. Il est d'un jaune-testacé clair en dessus, plus foncé sur la poitrine , avec l'abdomen , les cuisses , la base des mandi- bules , les trois premiers articles des antennes et l'extrémité des suivants d'un brun-rougeâtre clair. Dans le mide, les mandibules sont proportionnellement plus courtes que dans le Mandibularis. La tète est lisse avec l'excavation du front plus prononcée. L'élévation transversale du corselet offre une tache noire à chacune de ses extrémités ; l'enfoncement placé entre elle et la base est moins profond. L'écusson est plus allongé et plus étroit. Les élytres se* it plus étroites et plus arrondies en dessus. On voit sur chacune d'elles trois lignes plus claires que le fond , partant de la base et se di- rigeant vers l'extrémité, où elles sont plus prononcées. Les jambes et les tarses sont testacés. .,, , . Martinique. — Coll. Dupont. ',r>ib ub 3?ifid ■ ■' îilOJjJJ'! IX. DICRANODERES. Dupont, '°^"''"' ( SiJJ-jil^J; Presteriium transversim valde emargiuatum, juxta coUàre processu perpendiciilari , inter pedes anlicos linca cruciformi , instructum. Caput validum, paulo longius qiiam latins, antice semicirciilaiiter impressum , fronte intei- antennas quinf|iie-sulcato foveolisquc diiabus linea clcvata divisis, signala. Anlennrc 1 1 - articidata- , corporc longiorcs , arliculis primis , brevi- 26 TRACllTDÉRipiiS., l" PAUTIE. luis, ohlusis, secundo minimo , seqiienlibiis aiciiialibus , ulliiin> iliiplo longiore antennœ feminœ Ijreviores. Maiulibula maris crassa , valida, \n-oAuc\.A , jcinuiœ mi no ni , supra rugosa, subtils lœvia, singulo apice bifido. Ji/enlHiii latissiraum , transversim profundius inipressum , laUMali- tcr ultra inandibula prott-nsum. 7/io/'rtx lalior quani longior, subphmatus, utrinquo bifide cmargi - natus. Sciitelltim inaQ,num triangularitcr elongatum ; modo sid>siuuatum. Elytra elongata , deplana.ta , subparallela , irregu.larilçr sinuata , maiginata. Pedes médiocres, femoribus ultra basin incrassatis compressisque. iii *ud">j.i. D. ANNULA.TUS. Dejeaii. PI. i55. Deprcssus , ni^er , capite Itretfiler quinquc-sulcalo, liiica clc- i'ata postica ^ thorace inœqiiali transfcrsim bisulcato loievL- bus dilalato ; elytris iinparitcr bifoi'colalis apice truncalis ■ antennis nigris , apice anniilisque luteis ; pedibus nigris. "■'■'' Longueur, i5 i/3 5 largeur, 4 1/2 lignes. ''^ ^"H Il est de la taille du Trachyderes succinctuSy entièrement glabre et d'un nt'r profond et luisant tant en dessus qu'en dessous. La tète est forte, beaucoup plus grosse dans le mâle que dans la femelle, avec deux impressions asscii profondes sur le vertex , séparées par une petite élévation longitudinale, bifide antérieurement, et deux autres à la base de cliaque antenne; les mandibules sont robustes, surtout dans le mâle, et bifurquées à leur extrémité. Le menton est très large ; les deux premiers articles des anten- nes sont noirs , les suivants sont d'un jaune clair dans leur moitié antérieure ; le dernier est entièremejU de la même couleur. Dans une femelle que je possède, les quatrième, cinquième, sixième et septième articles sont entièrenient noirâtres. Le corselet est court , une fois aussi large que png, elles tubercules latéraux sont bifides. L'écusson est de grandeur médiocre et concave Les élytrcs sont pa- IX zâ3. Dicraiioder e s annula/us, /)e/ea Cl. IX s Pl. Ml  iG4. 27 rallèles , loitement et irrégulièrement sinuées , et elles ont chacune, près de l'angle humerai, deux petites Ugnes sail- lantes et une assez forte impression. Le dessous du corps est finement ponctué, avec la poitrine revêtue de poils courts et grisâtres. Le dessous des tarses est d'un gris-jau- ,ndtre plus ou moins obscur. Brésil. — Coll. ï)upont. p ' X. TRACHYDERES. Dalman::'"'"^ !' ' Presternuni valUe transveis'iia emarginatum , spina phis miuiisve longiorjuxta collare , tiiberculoque longitiidinali vakle promi- nulo inter peJes anlicos iustructum. ; Caput médiocre. /mntiiq Mandibula in utroque sexu fere consirnilia. ' wOiU-: Mentutn basi corneum , apice membranaceo. Anlennœ ii-articulatœ \ arliculis maris longis subr ylindi lois JcHiZ/Jn? deplanatis. Thorax nodulosus sœpius longior quam lalior, rariiis latior qiiam longior. . . ...,,.. Sculellum magnum tiiangglare. .;'rfp ^msi k itt&iUC, Elytvalxyiix, subcuneata modo apice miicroaalc(,.j,_. , , j .> 'tn^o -al Pedfs sat validi modice elongîiti , femoribus apice clavatis. , , . ^ lenifJni Ce genre , établi par Dalman dans le tome 3 de la S/no- nymia insectorum de Schonherr , est sans contredit l'un des plus naturels de la nombreuse famille des Longicornes. Tous les insectes qui le composent se distinguent au pre- mier coup d'ceil par leur corselet couvert de tubercules en dessus et muni en dessous de deux pointes saillantes sépa- rées par une gouttière profonde , et par le dernier article des palpes , qui est obconique. Ces caractères n'avaient point échappé à la sagacité du savant Dalman ; mais nous croyons qu'il a commis une erreur en disant que les mâles avaient les antennes composées de douze articles , et les fe- melles de onze : en effet , les mâles ou au moins la plupart 28 TrACHYDÉIUDES, 1'^ rAKTlE. paraissent avoir douze articles , mais c'est le dernier qui est très allongé et qui présente dans son milieu un petit renfle- ment transversal que nous regardons comme une fausse articulation. Ce genre , propre, comme tous ceux de la tribu, au nou- veau continent , renferme aujourd'hui une assez grande quantité d'espèces provenant , pour la plupart , des décou- vertes faites récemment par les voyageurs français; aussi n'en trouve-t-on qu'un petit nombre de décrites ou de fi- gurées par les anciens auteurs. Pour faciliter l'étude de ce genre , nous y avons établi plusieurs divisions basées sur la forme générale de l'insecte et principalement sur celle du corselet. Nous eussions pu prendre également la disposition des couleurs , mais nous serions arrivé à des rapprochements moins justifiables et moins naturels. Ces divisions , au nombre de sept , nous paraissent assez tranchées , cependant plusieurs laissent encore beaucoup à désirer , et il est telle espèce qui semble presque appartenir autant à l'une qu'à l'autre , comme du reste cela a lieu dans les genres les plus naturels , où tous les individus se lient intimement les uns aux autres et forment pour ainsi dire une chaîne non interrompue. PHEMlÈnE DIVISION, Thorax muni de chaque côté de deux tubercules à peu près égaux; fortement ponctué en dessous dans les mâles. Extrémité des élytres mutique. 1. T. elegans , 6. — iiitennedius, " 2. — Rcichei , 7. — rubrtpes. ) ^'Ali 'UIH '■ 3. — succinctus- 8. — suhfascialus. 4. — cayennensis. 9. — interruplus. b. — iransversalis. ,.f DEUXIÈME DIVISION. Thorax transversal , entièrement couvert de poils courts Cl. IX, Pi.. i4i à i64. 29 et serves ; premier article des antennes très gros dans les mâles, Elytres plissées irrégulièrement dans les deux sexes. 10. T. thoracicus. TROISIÈME DIVISION. Thorax notablement plus large que long. Un peu aplati avec les deux tubercules des bords latéraux plus saillants. 11. T. Germarii. i4. — striatus. 12. — stfigatiis. i5. — lineolatus. i3. — proximus. QUATRIÈME DIVISION. Thorax manifestement plus long que large. Extrémité suturale des élytres , ainsi que celle des cuisses intermé- diaires et postérieures , armée d'une dent aiguë. 16. T. Tœniatus. ig. — conformis. 17. — scapularis. 20. — notatus. 18. — dimidiatus. 21. — bicolor. CINQUIÈME DIVISION. Thorax plus large que long, rétréci en avant, plus aplati , ses deux premières pointes latérales à peine appa- rentes ; les secondes au contraire notablement plus grandes, plus obliques et plus aiguës. 2Ï. 23. T. Fabricii. — gloriosus. 29. — Lalreillei. 30. — Lacordairei. 24. 25. — variegatus. — Aiidouinii. 3i. — nigripes. 32. — ebeninus. 26. 27. — nigiofnscialus. — Boisdui'alii. 33. — vufipes. 34. — testaceus. 28. — zonatus. SIXIÈME DIVISION. Thorax pins long que large et plus convexe , oiFrantprès du col , à ses bords latéraux , un tubercule de plus , et très prononcé. • . ' 35. I. sisnatus. 3o TraÇhydéi\ii>es, i" pautiç. .-uv...yif:' ;■;-,•: Thorax à peine tubercule , aplati et plus ou moins cha- griné. Elytres longues j^ parallèles et toujours arronc^ies ^ leur extrémité. ZG, T. DejeaniL , ■ '43« — Dorlignyi. ^7. — Solieri. 44. — /ligripcnnis. 38. — Diiponlii, 45. — signaticoUis. 89. — Olii'ieri. 4G. — omoplaliis. 4o. — pnncticolUs. 4?. — cvnentalus. •4i. — hilincatus. 48' — caviUiudis. 42. — p'auihieri. 49. — simplicipennis. -bnrioiiù zçiaaioo as!. >.iiic çKû'U/ly «sab ^jhiuiin .,;,,.,■ Première division. ' ; •', I. T. ELEGANS. Khtg. PL i54, f. 1. Rufo-castaiicus dilutior, capite antice in medio fossulœ piinc- tato, tubcTculo transi>erso lœç'igalo ; cljtris suhparallelis postice sensiin sub-angiistioribiis, apice truncatis, in medio fascia transt'crsa , pallidc lutea , latiori , sinuata , utriii- que nigro limbata , latcribiis dilatata ad basin excurrentCy signât is ; abdomine casîanco pcctore obsciiriori ; articula primo antcnnarum maris basi punctato subrugoso ; pedibus ut in sequentibus. Longueur, 8 à i5; largeur, 3 à 4 lignes. Il a beaucoup de rapport avec le Succinctus ; mais il en est bien distinct. Sa couleur est d'un brun marron beaucoup plus clair ; les antennes sont proportionnellement plus frêles , notablement plus longues , annelées de rouge , avec lee, trois premiers articles noirs, finement ponctués dans les maies , plus lisses chez les femelles; l'extrémité des ar- ticles suivants est de cette même couleur, excepté celle des derniers , qui quelquefois prend une teinte brunâtre. La IX 2:}4 Tracliyderes 1 T. eà^jans, lûu^. 2 T. succmcàis , Imn . Cl. I\, Vt. 1^1 à iC4. 3i tête est plus forte, plus ru|vueiise en avant, fortement ponctuée au dessous des yeux. Le corselet est sensiblement moins sinué , entièrement velu et ponctué en dessous, dans les mâles , lisse chez les femelles. Le tubercule latéral est aussi plus long et plus aigu cjue dans le Siiccinctus. La bande jaune qui traverse les élytres 'est toujours hiôins l'égulière , de largeur plus variable , atteignant de même le bord marginal , mais se prolongeant en lui filet de sa cou- leur, qui remonte jusqu'à l'angle humerai. Les pattes sont' à peu près semblables, seulement le noir qui couvre l'ei-^ trémité des cuisses est moins profond. '^'1' ^"*ï Commun au Mexique.— Coll. Dùpëiii; ^ ■' = ':'" ^"^^^ '^'^^ ■ ! ij . , ; . ■jiijti.'i e.f)n»^d />! hiom if,.{ ;r,;- 3. T. Reichii. Dupont. Vl.i 55, ' :>h Aigrà^casfâneus , ihontce transi>rrsim carinato , laleribiis, ^ 'fuhhxulis duoÙHs inœqiialibiis maculaque jlava signalo ;. 'ctytris sulparallelis postice sensim subaii«;usiiovibus , in mcdio fascia latiori transversa maculaque, coinniuni apicalï, pallide lufcisj abdomine rufo segmentis ni gris ; antennis nigris tcslacpo annulai is , articula primo valde ^ncrassato ; pedibus nigris fcnioruni basi tibiisque teslaceis. Longueur, avec les mandibules , i3 1/2; largeur, 4 1/2 lignes. Cette belle espèce ressemble , au premier coup d'œil , au Succinctus , mais elle en diffère beaucoup par des carac- tères très prononcés. Comme le Succinctus , celui-ci est en dessus et en dessous d'un brun marron foncé. Les antennes sont annelées de la même manière , mais leur premier article est extrêmement court, déprimé et gros, de forme irrégulière, avec une impres- sion longitudinale profonde à la partie supérieure et une cavité presque ronde avoisinant en dessous le bord posté- rieur j il esl , ainsi que les deuxième et troisième , entière- ment rugueux et noir. Les mandibules sont plus avancées , 32 TrACHYdÉRIDES, I " PARTIE. plus droites et surtout moins courbées à leur extrémité. La tête est notablement plus forte , plus large et plus creu- sée en avant , entre les yeux. Le corselet est moins large et n'a pas , comme celui du Succinctus , le premier tuber- cule latéral aussi saillant , tandis que le second , au con- traire , l'est beaucoup plus. On voit, à sa partie supérieure, trois sillons transversaux très prononcés , qui se trouvent séparés par ses irrégularités , tandis que chez le Succinctus il n'y en a que deux. Chaque bord latéral offre en outre, près des angles huméraux , une grande tache d'un jaune pur qui le borde jusqu'à l'articulation des premières cuis- ses. Les élytres sont à peu près de même forme; seule- ment la bande jaune qui les traverse est moins large , rJtré- cie dans son milieu, et leur extrémité est terminée par une tache d'un jaune plus obscur , qui recouvre l'angle de la suture ; celle-ci est assez bien indiquée par une ligne de la même couleur. Tout le reste du corps est à peu près comme dans le Succinctus. Para. — Coll. Dupont. .o\ttvav 3. T. SUCCINCTUS. PI. l54, fig. 2. Obscure castancus, tkorace transuersiin carinalo , lateribus tuberculis duobus incequalibus instructo ; elytris subpa- rallelis , postice sensim subangustioribus , apice truncatis in medio fascia lata, transi>ersapallide lulea^ in marginem utrinque excurrcnte, singulatim signatis ; abdomine nigroy ano rufo ; antennis nigris testaceo annulatis , articula primo maris tuberculato ; pedibus nigris^ femoribus basi tibiisque medio pallide testaceis. .... j,; itit amont Longueur, lo à i4 j largeur, 4 à 6 lignes. • r ^ ^^ ^ Ceramhfx succinctus. Limsée , Syst. nat. , p. 627, n. 82. C. succinctus. Fab. , Sysl. el. , t. 2 , p. 274 , n. 4o. C. succinctus. Oliv., Eut., t. 4 , tab. 7, fig. 43, A. B. C. succinctus. Voet. , t. 2 , p. 9, tab. 6, fig. iG, et fab. 7, fig. 17. ' C. succinctus. Drury , Insectes, t. i , tab. 89, fig. 2. IX. Tracliyderes Reichit , Dupont N Jiêtnonfl mif Cl. IX, Pi. i4t ù i64. 3Î Trachydercs succinctiix. Làtreim.e , (Jeii. ÉlllDES, l" PARTIE. D'après M. Cheviolat, les individus qui viennent de la Guadeloupe (Poiute-à-Pître) devraient former une espèce particulière; il se fonde sur ce qu'ils n'ont pas la même manière de vivre et qu'ils exhalent une odeur différente. Malgré l'opinion de cet entomologiste , je n'ai cependant pu me résoudre à l'admettre , et un examen attentif ne m'a pas permis d'en faire une espèce distincte. La seule différence que j'aie remarquée dans les indi- vidus provenant de cette localité . c'est qu'ils n'ont jamais les septième, huitième et neuvième ai'ticles des antennes entièrement noirs , et qu'ils sont au contraire presque tou- jours annelés de rouge comme les autres articles. 4. T. CAYENNENSIS. PI. 1 56 , f. I. Obscure castaneus vel rufo-castaneus ^ thorace antennisque ut in Succincto ; eljtiis subparallelis, postice sensim sub- angustioribus, apice truncatis , in medio fascia angustiori, transi'ersa , pallide lutea , tenue sinuata , suturant non attingente, singulatim signatis ; abdomine pectoreque di- lute rufis , pedibus rufis^ geniculis nigris. Dej., Cat., 3-t'dit., p. 345. Ceiamfiyx succinclus. Ol., Entom., t. iv, d° 67, pi. 7, fig. kZ,ti ,b. Longtieur, 7 à 12; largeur, 2 1/2 à 3 1/2 ligues. Ce Trachydère , que beaucoup d'entomologistes regar- dent comme une variété du Succinctus , c'est à dire de l'es- pèce à large bande transversale jaune, et à abdomen noi- râtre, nous paraît, ainsi qu'à M. Dejean , constituer une espèce bien caractérisée. La figure du Cerambyx succinctus d'Olivier semble se rapporter à cette espèce , mais la description qu'il en donne très lies Becherchffi sur i appareil sternal des oiseaux. l*ari» , Ues- beausseaux , i8a8. IX Iraolivderes 1 . T. Cm/enn/'/hyis , £>e^'. 2 . T. lran.fi}iT,ra/M , J)uf>pnt-. AiuietlotLche j-c ■ N.Jiemond ùnp. Cl. IX, Pi., l'n à tC4. 35 ne lui convient qu'imparfaitement , puisqu'il dit que le ventre est noir, tandis qu'il est constamment roux dans le Cayennensis. La plupart des auteurs ont évidemment confondu ces deux espèces, et Dalman lui-même, dans ses Analccta , a.décrit le Cayennen.ns pour le Sucrinctiis. On le distinguera constamment du Succinctiis par les caractères suivants : la bande transverse jaune des élyti'es est deux ou trois fois plus étroite , généralement moins régulière , presque toujours bordée de noir antérieurement; l'abdomen est constamment d'un roux-marron très clair, tandis qu'il est noir chez le Succinctiis. Outre ces diffé- rences constantes , on ne rencontre jamais d'aussi grands individus de Cajenncnsis que de Succinctiis. Ils se trouvent communément, l'un et l'autre, à Cayenne et à la Guadeloupe , et plus rarement au Brésil. Les individus de la Guadeloupe diffèrent de r,eux de Cayenne et du Brésil , en ce que les anneaux des antennes sont d'un rouge testacé plus obscur ; du reste, ils sont con- formes en tout avec l'espèce typique. — Coll. Dupont. 5. T. TRANSVERSALIS. DlipOîlt. V\. • 56, f. 2. Castaneus , ihoracc capiteque ut in Succincto ; elytris sub- parallelis, postice sensi/n anguslioribus apire sublruncatii, in niedio fascia transi>ersa, angustiori, pallide lutea , te- nue sinuata, nigro marginata, marginem lateralem non attingente , singulalini signatis; abdomine pecloreque di- lutc ntfis, pedilms testaceis , geniculis fuscis. I.onç;aciir, h ^ largeuf, i 3/4 lignes. Il a beaucoup de rapports avec le Cayennensis, mais nous croyons, avec MM. Dejean et Solier, qu'il offre des caractères assez constants pour pouvoir constituer une es- pèce propre. 36 TliACHYDÉKlULS, l" l'AllTIK. La couleur u'olFie pas de différences notables ; le cor- selet est un peu plus étranglé postérieurement , et son élé- vation transversale est un peu moins prononcée ; les ély- tres sont plus longues , sensiblement plus rétrécies à leur extrémité ; la bande jaune qui les traverse est encore un peu plus étroite , et n'arrive jamais jusqu'aux bords latéraux ; elle est souvent, en outre , bordée de noir. Le dessous du corps est comme dans le Cayennensis ; les pattes et les an- tennes sont aussi à peu près semblables. Cayenne. — Coll. Dupont. 6. T. iNTERMEDius. SoUev. PI. iSy, F. i. Dilutc castaneus, capite thoracequc ut in Succincto ; elytris suhparallelis vix apice subangustioribus , apice subtrun- catis , in mediofascia transt^ersa haud .nnuala , subangus- tiori,pallide lulea , fiigro limbala, singulatim signatis ;ab' domine peclorequc pallide teslaceis , pedibus testaceis , geniculis ni gris. Lf;n.';neiir, 8 i/î! ; largeuf, i 1/2 lignes. Nous l'avions primitivement confondu dans notre collec- tion avec le Cayennensis ; mais , après un examen attentif, nous lui avons trouvé des caractères assez constants et assez tranchés pour former une espèce particulière. Il est toujours beaucoup plus petit, moins rétréci posté- rieurement, plus cylindrique , plus parallèle et d'une cou- leur beaucoup plus claire. Les antennes sont à peu près semblables, sauf le premier article qui est plus court, ru- gueux et ponctué ainsi que tout le devant de la tête. Le corselet est proportionnellement plus allongé , plus étroit , plus étranglé postérieurement , et finement ponctué en des- sous dans les mâles. Les élytres sont visiblement plus ponc- IX Trachvieres •T. intermeffias , So/wr 2.Ï. ruùnpcs , Dupone. Cl. IX, l'ï,. lii à i64. 37 tuées dans toute leur étendue, légèrement chagrinées vers la base ; la bande qui les traverse est tout à fait droite , nul- lement sinuée, nettement coupée sur ses bords et bordée de noir, au moins antérieurement. Le dessous du corps est d'une teinte rougeâtre , plus claire que dans le Cayennensis. Les pattes sont comme chez cette espèce , sinon que le noir de l'extrémité des cuisses occupe moins d'étendue. Cayenne. — Coll. Dupont. 7. T. RUBRiPES. Dupont. PI. 15-7, f. 2 . Suheloagatus , paralleias , dilate castaneus • thorace ohscu- riori.j)ostice va/de ang uslato; eljtris impnnclatis vix apice trancads , singulo in medio macula transt^crsa pallide lu- tea notato ; abdoinine pcctoreque fuscis, pcdibus tolis t es- tac ei s. Longueur, i i ; largeur, 3 1/2 lignes. Il a beaucoup d'analogie avec le pi'écédent , mais il oftVe des différences bien tranchées. Il est proportionnellement plus allongé et plus parallèle que les autres espèces du même groupe. Les anneaux noirs des antennes sont moins larges que dans les espèces voisines. La couleur est à peu près comme dans le Cayenntnsis , mais elle devient insen- siblement beaucoup plus claire à l'extrémité des élytres. La tète et le corselet sont plus étroits et plus allongés. L'écus- son est proportionnellement plus petit. La bande jaune qui traverse les deux élytres est remplacée par deux petites taches transversales de la même couleur , à peine sinuées , qui ne touchent ni la suture ni les bords latéraux. Le des- sous du corps est d'un brun-noirâtre ; les pattes sont entiè- rement d'un jaune-testacé très clair, ce qui n'a lieu dans aucune autre espèce coniuie de la même section. Cayenne. - Coll. Dupont. ■»B InACHVDEniDI'.S, l" l'ARTIE. 8. T. SUBFASCIATUS. PI. 1 58, f. I. Riifo-ca.stancus , capite , ihoracc. , ante/ifiis, pediôusy pectoie, abdomineque ul in Succincto ; clytris poslice sensiin ati- gustioribus, subtililer punctatis , apice subtruncatis , in tncdio fasçia transi>ersa nigra singulatiin signât is. Dkj., Cii , ;]'■ cdit., 1». S'ib Lonyiiciir, i;]; largeur, 4 i/i tii^ius. Cette rare espèce ressemble par la Ibrine au Cayinncnsis. Sa couleur est à peu près la même, sans cependant être aussi luisante ; les antennes ainsi c(ue la tète sont sembla- bles ; le corselet est notablement plus long et moins sinué; les élytres se rétrécissent plus brusquement à leur extré- mité , et sont traversées dans leur milieu par une petite bande noire interrompue -, qui ne touche ni la suture ni le bord marginal , et qui remplace chez cette espèce la bande jaune qui existe dans les autres. Cette bande noire offre, comme chez Vlnterniplns , deux petites taches transversales détachées. Le dessous du corps diffère peu de celui du Cajennensis , mais les cuisses sont proportionnellement plus renflées. Cayenne. — Coll. Dupont. 9. T. IiNTERRUPTUS. PI. 1 58 , f. 2. Obscure casianeus, thorace, capite, ut in Succincto ; eljlns subparallclis, postice sensimsubangiistioribus , apice trun- cotis, in medio fascia angusliori transuersa, pallide luteOy sinuala, medio inlernipta, in margincm utrinqueexcuri ente, singulatini sii^natis; ubdomincfasco, pcdibus tcstaccis, gc- niculis nigris. Dej., Cal., 3' edil. , p. ■Ukb. Tvachyderes succiiuius, var. Latk,, l'oy. de Ilnmbidtllet Bonpland, t. I, pi. 2i , lîg. 5. Longueur, i i i/î ; largeur, 4 \/S liijncs . \{ se rapproche, par sa forme , du Ca/ennensis et des es- IX i5Ô. l'raclivdei'es T. .rul/rùi-CMÙ/s , 7^f/. 2.1. inà'rrupt7/j' , De/ Ci.. IX, Pl. i4i à iG\. 3o pèces voisines , mais sa couleur est un peu plus foncée. Les troispreniiers articles des antennes sontnoirâtres ; lepremier est rugueux , les suivants sont annelés par moitié de noir et de brun marron. Le corselet est plus allongé, plus étroit, avec l'élévation transversale qui avoisine la tête beaucoup plus sentie; la cavité située sur chaque bord latéral, près l'angle postérieur, est notablement plus profonde et plus évasée. L'écusson est proportionnellement plus petit ; la bande jaune transverse est tout à fait irrégulière el semble être formée par deux petites taclies transversales , inégales , tou- jours séparées , ou interrompues à peu près au milieu de la largeur des élytres ; la ponctuation de celles-ci est un peu plus prononcée, et paraît aussi plus éloignée; le dessous du corps est semblable à celui des l'rachyderex Cayeii- nensis et transi'ersalis , c'est à dire d'une teinte rougeàtre ; les pattes n'offrent pas de différence , mais les antennes dif- fèrent en ce que les septième et huitième articles sont an- nelés au lieu d'être entièrement noirs , comme dans les deux espèces citées. Cette espèce , qui paraît être assez rare, a été rapportée , par M. de Humboldt , de l'Amérique équinoxiale. J'en possède plusieurs exemplaires , trouvés par M. Isa bel , à Saint-Léopold , province de Rio-Grande-do-Sul. 4» TnACiiTDERiDES, i" PAm»r. Dei'xirmi; divisio?(. lO. T. THORACICUS. PI. i5g. Ater luteo-veliitiniu , tkoruce rugoso suh-bispinoso ; elytris lei'ibus viridibus , apice Ivuticatis ; antennis ferrugineis, nigro annidatis. Ceranihyx tliovacicus. Oi-., Eut., t. 4, pi. 12, fig. 85. — morlo. Fab., Syat. Eleut,, t. 2, p. 278, n" 34. Iracliyderes morio. Schoek., Syii. , t. 3, p. 3G, u° 3. — thoraciats. Dej., Cal., 3' édlt., p. 345. — Beskii. Gbiim . Longueur, 10 à i4 ; iaigeur, 3 à 5 lignes. Il ressemble assez, poui- la forme, au Succinctus , mais il est ordinairement un peu plus yiaud, La tète est noire et couverte de poils fauves , avec une impression longitudi- nale; la lèvie supérieure est fauve dans le mâle, et noire cliez la femelle. Les antennes sont d'un jaiuie ferrugineux , avec les trois premiers articles et l'extrémité des autres d'un noir obscur ; le premier est très gros , 1res rugueux , aplati en dehors et stnisiblement creusé en dedans. Chez les femelles, les antennes sont d'un jaune plus clair, et leur preniier article est notablement moins gros. Le cor- selet est noir, déprimé en avant , muni de chaque côté de deux petits tubercules coniques peu saillants, et recou- vert , tant en dessus qu'en dessous , d'un duvet fauve très épais. L'écusson est noirâtre , et recouvert d'un duvet jau- nâtre dans le mâle , glabre et luisant chez la femelle. Les. élytres sont vertes , tronquées à leur extrémité , avec trois impressions longitudinales très peu marcjuées. Le dessous du corps est d'un brun marron plus ou moins foncé, recou- vert de poils soyeux , d'un jaune luisant. Les pattes sont d'un brun-marron , avec l'extrémité des cuisses et des jam- bes noirâtre ; les tarses sont fauves. Brésd. — Coll. Dupont. K. lÔff- Traclivàeres f/wracirfo-. De^ea/v. Wolf. NBétnonfl iinp. K. j6o. Tracliyderes . ]'. (/('/y/lûri/ , De/ a T. Strù/(U(US\ Dejenn Wa//r.^ r.i.. IX, J>L. i4i ;i i64. 4, Troisième divisio?i. II. T. Germarh, pi. i6o, f. I. Luleo-ferrugineus, ihorace taberculato, nigro punctato ; an- tennis pallidloribus ferrugineo annulât is ; elylris levihiu^ nigro quadrilineatis ^ abdomine geniculisque nigris. Dej., Cal., 3e edit.,1). 345 Trciehydeves octolineatiis, Scholin. Loiigneur, 9 à 12 ; laigcm-, 2 i/-j. à 4 lignes. Il est ordinairement un peu plus giand et plus parallèle que le Succinctiu, et sa couleur est, de part et d'autre , d'un jaune ferrugineux luisant. La tête est ponctuée antérieure- ment, lisse postérieurement, et marquée d'un point noir; l'extrémité des mandibules et les yeux sont également noirs. Les antennes sont d'un jaune plus pâle que le reste du corps , avec le preuîier article et l'extrémité des autres d'un jaune ferrugineux. Le corselet est aussi large c]ue long, un peu arrondi en avant , marqué de deux dépressions transversales , et de onze points noirs , dont un sur le milieu, et cinq de chaque côté, placés chacun sur un petit tubercule saillant. L'écusson est noir à l'extrémité , avec une petite impression triangulaire à sa base. Les élytres sont presque parallèles, marquées chacune de quatre raies lon- gitudinales d'un noir profond et luisant , commençant en pointe vers la base, et s'élargissant un peu au milieu. La seconde de ces lignes est souvent interrompue , et vient s'unir en angle aigu à la première , un peu avant l'extré- mité ; la troisième est un peu plus courte c|ue les autres ; enfin la quatrième est parallèle au bord antérieur, et arrive au même point que les deux premières ; l'extrémité des élytres est tronquée. Le dessous de la tète est marqué d'un point noir; celui de la poitrine de deux taches noires trans-. versales séparées par uu point de leur couleur. L'abdomen 4a TnACiiYDÉiiiDiis, i" pAUTrE. est noir, avec le dernier segment roussâtre. Les pattes sont de la couleur générale de l'insecte, avec l'extrémité externe des cuisses marquée d'une tache noire allongée. Brésil. — Coll. Dupont. 12. T. Strigatus. pi. i6o, f. 2. Fusco-Jerrugineus , anlennis concolonbus , t/iorace tubercu- lato nigro punctato ; elytris la^ihiis ferrugineo obsolète quadristrigatis; abdoinine geniciilisque nigris. Dej. C\/<., 3^ecHt.,p.345. Longueur, 9 à i3 j Uiigeur, 3 à 4 lignes. 11 a la même forme que le précédent , et se rapproche du Striatus, avec lequel beaucoup d'entomologistes le con- fondent. Il est d'un jaune ferrugineux un peu plus obscur et moins luisant que le Germarii. Sa tête est comme dans cette espèce, mais sans point noir à sa partie postérieure en dessous; les antennes sont de la couleur générale , avec les trois premiers articles ponctués dans les mâles , et seulement les deux premiers chez les femelles. Le corselet est à peu près de la même forme que dans le Germarii^ mais nota- blement plus rétréci que dans le Striatus , et marqué de chaque côté de trois taches noires, dont une beaucoup plus petite et ponctiforme. On en voit souvent, en outre, une septième , très petite , placée au milieu de l'impression transversale postérieure. L'écusson n'oft're aucune tache. Les élytres sont un peu moins parallèles que chez le Germarii , mais sensiblement moins rétréciesquedans le Striatus ; eWe» sont marquées de quatre raies longitudinales d'un ferrugi- neux obscur, connnençant au tiers de leur longueur, réunies, ou plutôt confondues à leur extrémité , et se- K. i6i. \'ï pro. r//////S, Solier IVacliyderes ^.T s/ ri a fus, Fa/t. J.T. /i'/u'û/a/i/s, JJupo/,{ Classe IX, Pi.. i4i à lC^J^. 43 pavées dans toute leur longueur par quatre lignes d'un jaune plus pâle que la teinte générale, de sorte que l'on pourrait dire que les deux tiers postérieurs des élytres sont d'un ferrugineux obscur, avec quatre lignes parallèles d'un jaune ferrugineux , qui , du reste , sont beaucoup moins nettes que dans le Strialiis. Le dessous de la tète est à peu près comme dans le Germarii, sauf qu'il n'y a pas de point noir ; celui de la poitrine est marqué de chaque côté d'une grande lâche noire interronqiue. L'abdomen est noir, avec le dernier segment roussàtre , et la base marquée d'une grande tache semi-lunaire, d'un jaune ferrugineux. Les pattes sont comme dans le Gcrmarii. Brésil. — Coll. Dupont. i3. T. PROxiMus. So/ier. PI. i6i, f. i. Fusco-ferrugineus , antennis palUdioribus, thorace tubercu- lato nigro punctato ; elylris leinbus, flavis. Dej., Ca<., 3"^eclit.,p. 345. Longueur, 9; largeur, 3 lignes. 11 est notablement plus petit que les précédents. Sa tète est d'un jaune ferrugineux , avec une ligne noire sur le vertex , et deux points de la même couleur près du menton en dessous. Les antennes sont de la couleur de la tête, avec les deux premiers articles marqués en avant d'une tache longitudinale noire. L'extrémité des mandibules et les yeux sont d'un brun noirâtre. Le corselet est aussi large que long, d'un jaune ferrugineux départ et d'autre, et mar- qué de treize points noirs inégaux , dont un sur le mi- lieu ; iloflre, en outre, deux petites taches noires delà même couleur en dessous , dans l'échancrure présternale. L'écusson est d'un jaune testacé , avec le bord de sa base un peu noirâtre. Les élytres sont d'im noir luisant , avec l'ori- gine de leur base d'un jaune testacé. Le dessous du ventre est noir, avec le milieu de la poitrine varié et ferrugineux. Les pattes sont d'un jaune ferrugineux , avec les jambes postérieures d'un brun noir. On voit , en outre , une petite tache de cette même couleur, à la base et sur le milieu des cuisses antérieures. Brésil. — Coll. Dupont. IX i64 Traoliydepes "X. no fa lus, Dç/ea/i 2 Xbicolor , Dupom m^- N. Réniond imp Ce IX., Pl. i4i à iC4. ;)i 2'. T. BICOLOR. PI. 164, f. 2. Testaceus, thorace tuberculato nigro punctato ; ctftris viita laterali, sutura dimidiatapostice coeunte , nigris. Ccvanihyx bicolor . Fab., Sy^i. Eieul., l. 2, p. 27G, n. 4G. C. bicolor. VoET. , Col., part. 2, tab. 8, fig. 24. C. bicolor. Oliv., Enl., t. 4, lab. 9, fig. 61, Trachyderes bicolor. Schorn., Syn.,X..^, p. 36G, n. 9. T. bicolor. Dej., Cat., 3<= edit., p. 346. Longueur, 9 i/4 ; largeur, 3 lignes. Il est un peu plus grand et plus parallèle que la plupart des espèces précédentes. Sa couleur est d'un rouge briqueté un peu obscur. La tête est dépourvue de lignes droites sur le vertex. L'extrémité des mandibules et les yeux sont noi- râtres. Les quatre premiers articles des antennes sont de la couleur générale , les trois suivants sont d'un jaune testacé , et les quatre derniers noirâtres , mais seulement dans les mâles. Le corselet n'est pas plus long que large ; il est tuber- cule, entièrement dépourvu de points noirs. Les deux tiers postérieurs des élytres sont d'un noir luisant. Les pattes sont de la couleur du corselet, ainsi que la poitrine. L'ab- domen est noir. Brésil. — Coll. Dupont. J'ai vu un individu de cette espèce avec les deux tiers au moins d'un rouge briqueté , et l'autre tiers seulement d'un noir profond. FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE. IX. iS6 Traclmleres. ) . T. Faùriru , ih,,nnu 2 . T. yliuioidn a , /)„,,'>,. TrUCHYDÉRIDES, S* rAHTIE, ('r. IX, Pî. . (86 à 200. I MONOGRAPHIE TRACHYDÉRIDES, PAR M. DUPONT JEUNE. DEUXIEME PARTIE. CINQUIÈME DIVISION. 21. T. Fabricii. pi. i86, f. i. Corallinus , scutello tenue nigro-marginato, ely truque dimi- diatim postice ni gris. Longueur, ii 1/2 j lai-geur, 3 i/4 lignes. Cette belle espèce ressemble beaucoup, pour la disposi- tion des couleurs, au Bicolor ; mais, malgré cette ressem- blance apparente, elle n'appartient pas à la même division. Elle est d'un beau rouge de corail de part et d'autre ; la tête est comme dans les espèces précédentes ; les yeux et les mandibules sont noirs ; les antennes sont à peu près du même rouge que le corselet; mais cette couleur s'affaiblit insensiblement , en arrivant à l'extrémité , et devient d'un jaune-fauve. Le corselet est , comme dans les autres es- pèces de cette division , lisse en dessus et ponctué en des- sous dans les mâles , et entièrement lisse chez les femelles. L'écusson est de la couleur du corselet , liseré de noir laté- ralement. La moitié antérieure des élytres est d'un beau i838. 4 î TraCHYDÉRIDES, 2' PARTIE. rouge de corail ; l'autre moitié est d'un noir luisant ; l'on voit , en outre , sur chacune d'elles , trois fuies élévations longitudinales. Les quatre derniers segments de l'abdomen sont d'un bran -noirâtre. Les pattes sont rouges, avec les tarses d'un jaune testacé pâle, Brésil méridional. — Coll. Dupont. 25. T. AuDOUINII. PI. 186, f. 2. Ater nitidus , thorace tuberciilalo , eljtris macula humerali , fasciaque ante médium commuai , intcrrupla , pallide lu- teis ; antennis lutcis nigro annulatis ^ pedibus riigris , fe- moribuA fibiisque luteo annulalis . Longueur, i2 r/2 ; largeur, 4 lignes. Il est à peu près de la taille du Succinct us , d'un noir profond et vernissé de part et d'autre. Les antennes sont d'un jaune pâle , avec les deux premiers articles et l'extré- mité des suivants , jusqu'au septième seulement , d'un noir plus ou moins profond ; les derniers sont d'un jaune un peu plus pâle. Le corselet est parsemé en dessus de petits points à peine visibles. Les élytres sont également légèrement ponctués, et offrent chacun trois taches d'un jaune testacé très pâle , savoir : une assez grande , pi'ès de la base , entre le bord antérieur et l'écusson, les deux autres un peu avant le milieu, alignées transversalement, dont une avoisinant le bord marginal, et plus de moitié moins grande que l'autre , qui est assez grande et quadraugulaire. Le bord marginal est, en outre , liseré de jaune vers la base. Le dessous du corps est d'un beau noir. Les pattes sont de cette dernière couleur, avec la base des cuisses et une grande partie des jambes d'un jaune testacé ; le dessous des tarses est rous- sâtre. Brésil. — Muséum national. IX. z8j. C^O W Tradivderes . T. Va/'icf/a/lUÇ, Party 2^(//orioxas , J)„pon, Ct. IX, Pi. 186 à 200. 3 24. T. VARiEGiTUS. Pertj. PI. 187, f. 1 . Niger, thorace tuberculato ; elytris diliUe testaceis macula obliqua ad basin alteraque magna communi ovalafuscis ; pedibus fuscis , fenioribus tibiisque luteo annulatis. Trachyderesvaj'iegatus. Pf.rty, Delecl nniiiwliimiavticnt. , tab. 17, f. 10, p. 88. T. nigro-fascialus . Gory, Icnn.du règne anim., ins., pi. 43, fig. 3. Longueur, i3 1/2; largeur, 4 i/4 lign es. Il est un peu plus grand que le Succinctus. La tête est noirâtre ; les antennes sont d'un jaune testacé, avec les deux premiers articles noirs et très rugueux , et l'extrémité des suivants noirâtre. Le corselet est d'un brun foncé, presque noirâtre de part et d'autre, fortement ponctué sur les par- ties latérales et vers le bord antérieur, plus lisse dans son milieu, L'écusson est lisse et d'un brun noirâtre. Les élytres sont d'un jaune testacé pâle, et elles offrent chacune, vers leur base, une tache oblique noire, qui se lie légèrement à l'écusson par un petit prolongement linéaire de sa couleur. Un peu au delà du milieu, elles ont, en outre , une grande tache commune , cordiforme-ovale , d'un brun-noirâtre, s'éclaircissant sur ses bords , et se prolongeant le long de la suture jusqu'à l'écusson. Le jaune testacé de l'extrémité des élytres est, en outre, d'une teinte plus obscure. Le des- sous du corps est noir ou noirâtre ; les pattes sont d'un jaune un peu ferrugineux ; l'extrémité des cuisses , de» jambes et le dessous des tarses sont noirs Cordova. — Muséum national. 4 TrACHYDÉhIDES, 2' PAIVTIE, 25. T. GLORIOSUS. PI. [87, f. 2. Nigro-fi/scus, ihoiacc tiibcrculatn ; elytris testaceis macula obliqua ad bas in altcraque magna, commnni, oi'cta, obsa- leta, fus ci s ^ pedibusfuscis^femoribus tibiisque luteo an- nulât is. Longueur, i4 j largeur, 4 1/2 lignes. Il ressemble beaucoup au Variegatus, et il serait possible qu'il n'en fût qu'une variété. La tête et le corselet sont en- tièrement d'un brun-noirâtre ; les deux premiers articles des antennes sont de la même couleur ; les autres sont d'un jaune testacé, avec l'extrémité brunâtre. Le corselet est plus allongé que chez le Variegatus, moins arrondi antérieure- ment avec les deux premiers tubercules latéraux plus ar- rondis et moins saillants ; la ponctuation est un peu plus apparente ; l'espace lisse situé près du col est plus long que chez le Variegatus. L'écusson est brun , lisse, avec une im- pression transversale dans son milieu. Les élytres sont d'un jaune testacé un peu terne , de même forme que chez le Variegatus. Elles offrent de même , chacune vers leur base, une tache oblique d'un brun-noirâtre, mais beaucoup plus grande; elles ont, en outre, un peu au delà du milieu, une grande tache commune, cordiforme, ovale, brune, plus grande que chez le Variegatus, et se fondant insensiblement avec la couleur testacée. Le dessous du corps est d'un brun- noirâtrCy avec le premici segment d'un brun-marron. Les pattes sont de la même couleur, avec l'extrémité des cuisses et des jambes d'un brun-noirâtre plus ou moins foncé. Les tarse.'î sont noirs en dessus et roussâtres en dessous. Covdova. — Coll. Dupont. IX. i8S. TracIndcMTs. 1 T. 7}ûi.T(///l)r//f/ ./)/f/M/i/ 2 .'ï eqi/CJi/'hr _ J}p/e<> . ln„.-Jo,uAc jc CiL. IX, Pl. i8G à ioo. h 26. T. BOISDUVALII. Pl. 188, f. I. Fusco-caslaneus, thorace lubercnlato ) elytris riifis, scutelto fiiico; pedibas rufts femoruin apice nigris. Longueur, 12 1/2; largeur, 4 i/4 lignes. Il est plus grand que le T. rufipes, auquel il ressemble assez pour la forme. La tête est d'un brun-marron assex obscur, avec les mandibules et les yeux d'un noir assez profond. Les antennes sont d'un jaune testacé un peu rou- geâtre, avec les deux premiers articles notablement plus courts que chez le Rufpes, et d'un brun-marron clair ; l'extrémité des autres est d'un brun-noirâtre. Le corselet est plus court que large , lisse dans son milieu , avec les bords latéraux et le dessous fortement ponctués. Chez les mâles, l'écusson est proportionnellement plus petit, tout à fait cordiforme et d'un brun noirâtre. Les élytres sont no- tablement plus larges et d'un roux-cannelle luisant, sans aucune tache. Le dessous de l'abdomen est d'un brun-noi- vâtre , plus foncé sur les bords latéraux , avec la poitrine et le milieu des premiers anneaux d'un roux assez obscur. Les pattes sont de cette dernière couleur, avec l'extréinité des cuisses noire et armée d'épines beaucoup plus fortes que chez les autres espèces de cette division. Brésil, San-Leopoldo. — Coll. Dupont. 27. T. EQUESTRis. Z?' cdil., p. .345. Longueur, ii 1/2, l.irj^ciir, o i/'i ligues. Il est un peu plus parallèle que le liu/ipes, et d'un brun G Thachyhérides, 2* partie. noir plus ou moins obscur. La tête est comme dans la plu- part des espèces. Les antennes sont à peu près comme celles du Riiflpes, proportionnellement un peu plus fortes, avec le premier article sensiblement plus rugueux , et l'extrémité des suivants annelée de brun plus ou moins obscur. Le côi- selet est d'un rouge très foncé , souvent un peu plus clair dans son milieu. Les élytres sont d'un brun-marron foncé, traversées un peu avant leur milieu par une bande testa- cée, large, occupant presque le tiers de leur étendue, et si- nuée irrégulièrement sur ses bords. Tout le dessous du corps est noir ou d'un brun-noirâtre. Les pattes sont d'un jaune-fauve assez foncé , avec l'extrémité des cuisses noire ou noirâtre. Brésil. — Coll. Dupont. 28. T. ciNCTus. Dejean. PI. 189, f. i. Niger, thorace inœquali spinoso, vicdio tenue sub-ferriigineo, spina lateralivalidiori; eljtris apice truncatisfascia subme" (Ha, latiori, testacea, ad suturam dilatala; antcnnis nigris. Dej., Cat., Z' edit., p. 345. Longueur, 8 ; largeur, 2 i/3 lignes. Cet insecte ressemble beaucoup, au premier coup d'œil , à ime variété de VEqucstris ; mais , outre qu'il est plus pe- tit et proportionnellement plus court , il offre plusieurs ca- ractères cpii le rendent bien distinct. La tête est à peu près comme dans cette espèce; les antennes sont brisées dans l'individu que nous avons sous les yeux. Les quatre articles qui restent sont entièrement noirs. Le corselet est de cette coideur, un peu rougeâtre dans son milieu, sensiblement plus court que celui de VEqucslris, plus fortement tuber- cule, avec l'épine latérale beaucoup plus saillante. L'écus- son est noir ; les élytres sont de cette dernière couleur, tra- JX. Trachvderes T. Cm(ilLi\ De/ean 2 T . ûbeiKn/t^r, Dupont Cl. IX, Pi.. i8G à 200. 7 versées un peu avant leur milieu par une bande irrégu- lière, testacée, plus large que dans la plupart des individus à'E(]uestris, et beaucoup plus dilatée postérieurement sur la suture. Les élytres offrent , en outre, trois petites côtes élevées , peu saillantes, mais cependant bien sensibles, dans la bande testacée. Le dessous du corps est d'un noir pro- fond. Les pattes sont d'un jaune-fauve, avec la moitié infé- rieure des cuisses d'un noir luisant. Brésil. — Coll. de M. le comte Dejean. 29. T. EBENINUS. PI. 189, f. 2. Perniger^ thorace luberculato, spina laterali valida; elytris concoloribus nitidis ; pedibus nigris basifiisco-fernigineis ; antennis nigris, articulis ultimissub-fucescentibus. Longueur, 1 1 ; largeur, 3 i/a lignes. 11 n'est probablement qu'une des nombreuses variétés du Rujîpes. Il est entièrement d'un noir profond de part et d'autre , et ses élytres me paraissent un tant soit peu plus allongées. Les antennes sont entièrement noires, avec le pre- mier article un peu plus grêle et un peu plus allongé. Le corselet est à peu près comme celui du Ru/ipes, avec la ponc- tuation un peu moins serrée. Le dessous du corps est garni d'une pubescence grisâtre un peu moins prononcée. Les pattes sont noires, avec la moitié antérieure des seconde et troisième paires de cuisses d'un roux foncé presque noirâtre ; les tarses sont de cette dernière couleur en dessus et fauve en dessous. Brésil. — Coll. Dupont. TraCHTDBBIDES, 2' FAIITIB. 5o. T. RUFiPES. Fabr. PI. igo, f. i. Niger, ihorace tuhcrculato' elylris concoloribus nitidis; pcdi- bus rufis femorum apice nigris. Ceramhyx riijipes. Fab., Syst. eleut., t. 2, p. 209, n. 29. — Oliv., Entom., t. 4, p. i, fig.3, et pi. i3, fif^-Sg. Trachyderes rujipes. Schoen., Syn., t. 3, p. 365, n. s. — Dbjean, Ca«. , 3' e'dit,, p. 34&. Longueur, n ; largeur, 3 1/2 lignes. Il est généralement plus petit que le Succinctus, un peu plus allongé , et surtout notablement plus rétréci posté- rieurement, ce qui lui donne une forme tout à fait différente. Sa couleur varie du noir d'ébène au brun-marron plus ou moins clair ; mais, le plus ordinairement, elle est, en dessus et en dessous, d'un noir profond. La tête est d'un brun presque noirâtre, avec les mandibules et les yeux d'un beau noir. Les antennes sont d'un roux-ferrugineux, avec les deux premiers articles plus obscurs, et l'extrémité des suivants noirâtre. Le corselet est de la même couleur que la tète ; quelquefois cependant il est d'un brun-marron assez clair , avec les bords latéraux noirs ou noirâtres. Tout le dessous de l'abdomen est couvert d'un fin duvet grisâtre. Les pattes sont d'un jaune fauve, quelquefois un peu rougeâtre, avec la moitié postérieure des cuisses d'un noir assez prononcé. Brésil. — Coll. Dupont. Varititë yl. J'ai , pendant longtemps , cru que cette variété pouvait constituer une espèce particulière , et je, l'avais indiquée dans ma collection sous le nom à'Axillaris. Elle diffère de l'espèce typiciue par les antennes, qui sont annclées, à l'extrémité de chaque article, de brun moins LX. J()0. TraclwHci'es . T ri(/ipi\f, F<7/>r. 'i "Y ./it/nipefi/iis, Dufio Cl. IX , Vl. 186 à loo. t> foncé ; par la tète et le corselet, qui sont d'un brun marron beaucoup plus clair, et par une jurande taclic de la mémo couleur, qui couvre entièrement la base de chaque élytrc. L'écusson , la plus grande partie des élytres , ainsi que le dessous du corps et les pattes, sont , du reste , comme chez Rii/fpes ordinaire. Je crois que la seconde figure qu'Olivier donne dans son Entomologie, pi. i3, fig. 89, doit se rapportera cette va- riété. Brésil. - Coll. Dupont. Variété H. J'avais également indiqué dans ma collection celte jolie variété sous le nom de Brunnipennis ; mais je ne pense pas qu'elle puisse être séparée du Rufipcs. Elle en diffère par sa taille beaucoup plus petite ; par les antennes d'un fauve plus foncé, avec les deux premiers ar- ticles noirs, et l'extrémité des suivants, jusqu'au huitième, brunâtre ; parla tête, le corselet et l'écusson d'un brun-noi- râtre; et eiîfin par les élytres, qui sont entièrement d'un brun-maiTon très clair, avec une petite bande marginale noire à l'angle de leur base. Tout le dessous de l'abdomen , ainsi que les pattes, sont comme dans l'espèce typique. Brésil. — Coll Dupont. 3l. T. FULVIPENNIS. PI. 190, f. 2. Nigery thorace tubcrculato j elytris dilute riifis ; aatcnnis J e~ morum hasi, tibiis tar.sisquc luteis. Longueur, 8 ; largenr, 2 1/2 ligues. Il serait possible qu'd ne fut au.ssi qu'une variété du Ru~ //je.? ; cependant il off"rc des différences si remarquables, que je me suis décide à en faire une espèce particulière. 10 TRACHYDliniDES, 2' lARTIE. Il est beaucoup plus petit que les individus oïdinaiics du Rujîpes, et ses élytres sont sensiblement plus parallèles. Le corselet est un peu plus court que celui du Rufipes, et en- tièrement noir de part et d'autre, ainsi que l'abdomen, la tête, l'écusson et le premier article des antennes ; le reste des antennes est entièrement d'un jaune un peu fauve, avec le sommet de chaque article un peu plus obscur. Les ély- tres sont entièrement d'un roux testacé très clair et bril- lant. Les pattes sont d'un jaune testacé très clair, avec la moitié inférieure des cuisses d'un noir profond. Brésil intérieur. — Coll. Dupont. 32. T. LAcoRDAiRm. Dejecui. PI. 191, f. i. Niger, thorace longiori quam latiori, lateralùer sjjinoso; el/~ tris subparallelis apice truncatis, in mediofascia transç>crsa pallide lutca signatis ; antcnnis nigris articulo quarto basi rubroj arlicidis Altimis liiteis. Dej., Cat., S-^tidit.jp. 345. Longueur, ii; largeur, 3 i/4 lignes. Il est de la même forme que le Latreillei, auquel il res- semble beaucoup pour le dessin ; il est de même d'un noir obscur de part et d'autre. La tête est comme dans le La- treillei; les antennes sont noires, avec la base du quatrième article rouge, et les quatre derniers articles jaunes. Le cor- selet est comme dans les espèces de cette division. Les ély- tres sont traversées à peu près dans leur milieu par une bande médiocrement large, d'un jaune-pâle et très légère- ment sinuéesur ses bords. Le dessous du corps est connue chez le Latreillei. Les patles sont d'un lauve rouge , avec les genoux un peu plus obscurs. Caycnnc. — Coll. Dejcan. IVaclw'dei'i-s I r I.dCorddlfU ^ /hipoii/ 2 . i J.alrci//// . fUi/>f>iii Cl. IX, Vf.. iSe a 200. Il 35. T. LATREILLEI. PI. 19I, f. 2. Niger, thorace loiigiori quainlatiori, laleraliter spinoso ; el)~ tris subparallelis apicc truncatis, paulo ante médium fascia lata transversa pallidc lestacea signatis ; antcnnis nigro luteoque annulatis, basi nigris apice luteis. Longueur, 11 ; largeur, 3 i/4 lignes. Il se rapproche beaucoup, aa premier coup d'œil, du Succinctus ; mais par la forme de son corselet il appartient à une tout autre division. Il est d'un noir foncé de part et d'autre. La tête est assez petite , un peu moins sortie du corselet que dans le Rujîpes} les antennes sont d'un jaune- fauve, avec les deux premiers articles , l'extrémité des qua- tre suivants et la totalité du septième noirs. Le corselet est d'un noir un peu moins profond que les élytres, plus long que large, et muni, comme dans toutes les espèces de cette division, d'une épine latérale assez forte. Les élytres sont Iniversées, un peu avant leur milieu , par une bande d'un jaune un peu testacé , assez large , presque régulière , lé- gèrement sinuée sur ses bords. Le dessous du corps offre une très légère pubescence d'un blanc-grisâtre. Ses cuisses sont entièrement noires, sauf la base des postérieures, qui est d'un fauve roux ; les jambes et les tarses sont fauves. Brésil. — Coll. Dupont. Nota. Celte espèce paraît avoir les plus grands rapports avec le Zonatus décrit par Dalman {Analecta, p. 63) ; mais, comme la description de cet auteur ne convient pas com- plètement à l'individu que nous avons sous les yeux , nous avons cru devoir eu faire une espèce nouvelle. Chez le Zo- nalus de Dalman, les cuisses sont jaunes à la base et noires au sommet , tandis que dans le Latrcillci elles sont entière- il TraCHTDÉRIDES , 1' PARTIE. ment noires, excepté la base de la dei niêie paire , qui est d'un rouge ferrugineux obscur. Dalman dit aussi que le Zonatus a le premier article des antennes roussâtre en avant , et que les articles, de trois à sept, ont tous la base jaune et le sommet noir. Notre individu a , au contraire, le premier article d'un noir profond , et le septième entière- ment noir. Nous ajouterons encore que Dalman dit que le Zonalus est notablement plus rétréci que le Succinctus, ce qui n'a pas lieu dans le Latreillii. Cependant , comme nous n'avons qu'un seul individu , il se pourrait qu'il ne fût qu'une variété locale. 54. T. NIGRIPES. PI. 192, f. I. Niger, thorace longiori qiiam latiori, latei aliter spinoso ; elj' trissubparallelis apicc sub-lruncatis , in medio fascia trans- i>ersa angustioriy marginem externam non altingente, lutea signatis ; antennis nigris articuUs quarto quinloque basi rubro-fulvis , ultimis luteis. Longueur, 10; largeur, 3 lignes. Il est beaucoup plus petit que le Succinctus, et d'un noir profond de part et d'autre, comme le Lacordairci. La tète est plus courte que celle des deux espèces précédentes. Les antennes sont noires , avec la base du quatrième et du cin- quième article d'nn rouge fauve , et les quatre derniers ar- ticles jauues. Le corselet est, comme dans les deux espèces précédentes , seulement un peu plus convexe et un peu plus court. Les élytres sont traversées dans leur milieu par une petite bande d'un jaune testacé , légèrement sinuée sur ses bords , et n'atteignant pas, à beaucoup prés , les bords la- téraux. Le dessous du corps est gaini d'une légère pubes- cence d'un gris blancliâtre. Les pattes sont d'un noir pro- fond , avec le dessous des tarses d'un cendré roussâtre. Gayennc. — Coll. Dupont rraclndercs ^. llU/fifXW , J)ii/ionl 2^ /f^f/,HTi(.r, Ihi/n I Il,;.„>„/'. , àp. , -n. 247. SciiOEN. , Syn. ins., t . 3, p. 366, n. 12 . Dej., Ciit., 3'^ cdit., p. 345. Longueur, i 1/2 ; largeur, 2 i/4 lignes. Il est l'un des plus petits du genre , et forme seul jusqu'à présent une division à paît. Sa couleur est , en dessus, d'un brun marron, tantôt très clair, tantôt presque noirâtre. La tête est petite , assez raccourcie , jaune en avant et brunâtre en arrière des yeux ; ceux-ci sont noirs ainsi que les man- dibules. Les antennes sont brunâtres , avec les deuxième , troisième , quatrième et cinquième articles ordinairement d'un rouge briqueté dans le milieu. Le corselet est plus long que large, marqué de quatre taches jaunes, dont deux sur le milieu et une de chaque côté. L'écusson est noirâtre , avec une tache médiane jaune. Les élytres sont jaunes , avec deux bandes transverses , flexueuses , irrégu- lières, d'un brun marron , dont une près de la base, inter- rompue par la suture, et l'autre un peu au delà du milieu. Le dessous de l'abdomen est jaune, avec les parties latérales noirâtres. Du reste, il varie pour la teinte, et il peut deve- nir entièrement; noirâtre. Les pattes sont d'un jaune testacé pâle, avec la partie inférieure des cuisses et l'extrémité in- férieure des jambes d'un brun noir. Brésil. — Coll. Dupont. IX ig3. Tracliyderes ,r, •tÇ/ialUS, Wiedet ^ LX. Traohyclorcs j . 'F . I)e/ean a, DuporU 2 . T . . s'o/ieru , J>up Ct IX, P/ SEITIF.ME niMSiOK. 57. T. DEJEANII. PI. 194, f. I. Riibro-tesiaceus, thorace plicalo sub-tuberculato ; elylrisatris basi laie sculelloquetestaceis ; antennis luteis^apicefuscis, basi riibro-tcstaceis ; pcdibiu rubro-testaccis geniculis fuscis. [.ongiicur, 7 1/2 ; Lirgeur, 2 1/2 lignes. Il est d'un jaune testacé clair de part et d'autre. La tête est également fauve , avec l'extrémité des mandibules et les yeux d'un brun noirâtre. Les antennes sont d'un jaune tes- tacé très clair, avec les trois premiers articles sensiblement plus obscurs, principalement à leur sommet ; les deux der- niers articles et la moitié du neuvième sont brunâtres. Le corselet est plus long que large , et plissé en travers comme dans les espèces de cette division. Les élytres sont presque parallèles , d'un jaune testacé fauve dans leur tiers anté- rieur, et ensuite d'un noir luisant jusqu'à l'extrémité ; la portion testacée est dentée postérieurement et marquée sur chaque élytre de deux petites lignes saillantes d'un jaune plus clair. L'écusson est de la couleur du corselet. L'abdo- men est noir, avec le milieu de la poitrine du même jaune que le corselet ; les cinq derniers segments sont aussi bor- dés de jaune ferrugineux. Les pattes sont d'un jaune tes- tacé fauve , avec l'extrémité des cuisses noirâtre. Brésil. — Coll. Dupont. jC ThACHTDÉRirES , 2' PARTIE. 38. T. SOLIERI. PI. 19/,, f. 2. Rubro-testaceus, ihurace plicato siib-tuberculato ; elytris alris basi rubro teslaceo radiatis ; scutello riibro testace.o ; an- tennis luteis apice fuicis basi rubro-testaceis ; pedibus rii- bro-testaceis geniculis atris. Longueur, 9 1/2^ largeur, 3 lignes. Il est un peu plus grand que le Dejeanii, dont il se rap- proche un peu au premier coup d'œil parla disposition des couleurs. Il est , de part et d'autre , d'un rouge testacé un peu ferrugineux. La tête est un peu plus forte que celle du Dejeanii^ avec les yeux et l'extrémité des mandibules d'un brun noirâtre. Les antennes sont d'un jaune testacé très clair, avec les trois premiers articles et le sommet des sui- vants d'une couleur plus obscure; les deux derniers arti- cles sont brunâtres. Le corselet est proportionnellement un peu plus large et plus rugueux que celui du Dejeanii. La base des élytres et l'écusson sont d'un rouge testacé ; cette couleur envoie sur chaque élytre trois petites lignes paral- lèles qui disparaissent brusquement dans la partie noire, à peu près au tiers de leur longueur; la partie noire, qui couvre au moins les trois quarts des élytres , est luisante et vernissée comme chez le Dejeanii. L'abdomen est noir, avec quelques taches fauves sur la poitrine. Les pattes sont d'un rouge ferrugineux , avec l'origine et l'extrémité des cuisses noires. Brésil. — Coll. Dupont. IX. Trarliv(ler(\s T. DuponU , Do/ 2 . T. sra/>/'/r<>///,y. JUiIm Cl. IX, Pi,. i86 à soo. 17 39. T. DupoNTi. PI. ig5, fig. I. Rubro-testaceus, thorace tuberculato, nigro-punctalo ; elylris attis; sculello^basi lineisque tribus rubro-testaceis ; anten- nis luteis basi obscurioribus apice subfuscis ; pedibus ru- bro-testaceis, geniculis atris. Dej., Cat., 3* e'dit., p. 345. Longueur, 10 1/2; largeur, 3 i/4 lignes. Il est un peu plus grand que le Solieri , et d'un fauve testacé un peu ferrugineux de part et d'autre. La tête est à peu près de même forme , avec les yeux et l'extrémité des mandibules noirs, ainsi qu'une ligne médiane sur le vertex. Les trois premiers articles des antennes sont d'un fauve ferrugineux , les autres sont d'un jaune plus pâle , avec le sommet un peu plus obscur; les trois derniers articles sont noirâtres. Le corselet est marqué en dessus de dix-sept points d'un noir luisant, dont plusieurs se réunissent. L'é- cussou est fauve, avec la base et la pointe d'un brun noi- râtre. Les élytres sont d'un noir luisant, avec la base fauve; outre cela , elles offrent cliacune trois lignes fauves , dont une marginale touchant à la partie fauve de la base , et expirant insensiblement vers le milieu de leur longueur ; une seconde beaucoup plus longue , mais ne touchant ni la base ni l'extrémité ; enfin une troisième plus courte , tou- chant à la base , et allant à peine jusqu'au milieu. L'ab- domen est noir, avec le bord des anneaux ferrugineux et quelques taches de la même couleur sur la poitrine : le dessous du corselet est marqué de plusieurs points noirs. Les pattes sont d'un rouge testacé, avec les genoux d'un brun noirâtre. Brésil. — Coll. de M. le comte Dejean. i838. S l8 TRiCHIDÉlUDCS, 2* l'AKTIl;. 40. T. Olivieri. Dupont, PI. ig6. Ferrugineus ; ihorace tubcrculalo nigro-punctato : elytrisfus- cis, basi sensim ferruginc'sflai^o triifiltalis; pedihïis anlcn- nisqiie testacco-ferrugineis , his apice nigris. Longueur, 8 2/3 ; largeur, 3 lignes. Il est plus petit que le Ruftpes^ et sa couleur est d'vin brun noirâtre en dessus et en dessous. La tête est'd'un rouge tes- tacé, ponctuée à sa partie supérieure, avec une ligne longi- tudinale et une tache noires entre les yeux, ainsi que l'ex- trémité des mandibules. Les antennes sont d'un jaune testacé, le premier article et l'extrémité des suivants jusqu'au neu- vième sont d'un testacé ferrugineux, et les trois derniers noirâtres. Le corselet est de la couleur de la tête, un peu plus long que large, chagriné dans son milieu comme dans les espèces voisines, avec onze points noirs. L'écusson est d'un fauve testacé , avec l'extrémité noirâtre. Les élytres sont de cette dernière couleur, assez planes, presque paral- lèles, à peine ponctuées, avec la base d'un jaune testacé, et trois lignes longitudinales d'un jaune assez clair, dont deux se réunissent à l'extrémité, l'autre plus petite, longeant l'écusson; le bord latéral est liseré de jaune, surtout vers la base , et forme une quatrième ligne. Le dessous du corps est noir, avec leniilieu rougeâtre. Les pattes sont du même rouge que la tête et le corselet. Bahia. — Coll. Dupont. IX ^&^ ïraclnclercs Olwten , jjuf,, Cl. IX, Pi.. \S(i à aco. Ir 4l. T. SCABRICOLLIS. PI. UjS^ fig. 2. Rubvo-brunneus , thorace siibtnberculato, nlgro-punctalo ; elylris nigris margine, lincis tribus sciileJloqiie rubro-tcs- taceis } anlennis pedibusque ferrugineis nigro anniilalis. Dàlmàn. , y4nalecta entomologica, p. 64. Dej., Cat., 3« edit., p. 346. Longueur, g i/4 ; largeur, 3 i/4 lignes. Il est d'un rouge brun de part et d'autre. La tête est d'un brun ferrugineux, avec une tache noire sur le vertex ; les yeux et l'extrémité des mandibules sont de la même cou- leur. Les antennes sont d'un brun ferrugineux , avec les trois premiers articles un peu plus obscurs , ainsi que le sommet des suivants; les quatre derniers sont d'un brun noirâtre. Le corselet est marqué de onze points noirs, dont cinq sur le milieu et trois latéraux. L'écusson est fer- rugineux. Les élytres sont noires , et elles ont chacune trois lignes longitudinales et bord latéral d'un rouge obscur ; la première et la seconde de ces lignes commencent à la base et s'étendent jusqu'à l'extrémité, où elles se réunissent à angle aigu ; la troisième est beaucoup plus courte , placée près de l'écusson et à peu près moitié plus longue cpie ce dernier. L'abdomen est d'un brun noirâtre, avec la poitrine et l'é- pine du sternum d'un ferrugineux testacé. Les pattes sont d'un ferrugineux testacé , avec les cuisses annelées de noir un peu avant leur extrémité. Brésil. — Coll. de M. le comte Dejean. Nous ne sommes pas très certain que cette espèce soit identiquement la même que celle de Dalman : la des- cription de cet auteur s'y rapporte parfaitement, sauf qu'il dit que les lignes ne vont pas jusqu'à l'extrémité, tandis que dans l'exemplaire que nous avons sous les yeux on observe précisément le contraire. *0 TlUCHïDÉr.IDtS, 2' TARTIE. 42. T. PUNCTicoLLis. Dupont. PI. igy, fîg. i. Rubro-brunneus, thorace subtuberculalo nigro-punctato ; elf- tris nigris , nmrgine lineisque diiabus fulvis ; scutello ni— gro ; antennis ferrugineis nigro annulaiis; pedibus nigris basi tarsisque ferrugineis. Longueur, 8 1/2 ; largeur, 2 1/2 lignes. Il ressemble au Scabricollis pour la forme et la grandeur, La tète est d'un rouge-briqueté obscur , avec les yeux et l'extrémité des mandibules d'un bi un noirâtre. Les anten- nes sont d'un rouge testacé , avec les deux premiers articles et l'extrémité des suivants d'un brun-noir foncé, jusqu'au septième ; les quatre derniers articles sont d'un brun noi- râtre. Le corselet est d'un noir mat , avec trois grandes ta- ches d'un rouge briqueté , marquées chacune d'un point noir dans leur milieu ; la pointe du présternum est aussi d'un rouge ferrugineux ; l'écusson et les élytres sont d'un noir luisant ; celles-ci sont marquées de deux lignes longitudi- nales parallèles d'un rouge testacé , qui commencent à la base , où elles sont légèrement interrompues, et qui se ter- minent un peu avant l'extrémité ; le bord latéral est égale- ment d'un rouge testacé et forme une troisième ligne paral- lèle. Tout le dessous du corps est noir, avec une tache ferrugineuse entre la seconde paire de cuisses. Les pattes sont noires , avec la moitié supérieure des cuisses d'un rouge briqueté ; la partie interne des jambes antérieures est aussi de cette dernière couleur; les tarses sont roussàtres. Cordova, — Coll. Dupont. K. i(jm/i , Dupont . Ct. IX, Fl. uSG à son. 23 45. T. d'Orbignyi. Dupont. PL 19b, fig. 2. Nigro-fuscus, thorace subtuberciduio, ferrUgineo biinaculato) t'irtris nigris basi, inargine, lineis cluabus lituraque prope scutellum lulcis ; scutello nigro ; antcnnis nigris luteo an- nulatis ) pedibus nigris basiferrugineis. Longueur, lo ; largeur, 3 1/2 lignes. Il est plus grand que les quatre espèces précédentes, pro- portionnellement plus court et plus large. La tète est petite, noire à sa partie supérieure, d'un rouge-briqueté obscui- en dessous, sauf une tache noire sur le menton; les anteii- nes sont d'un jaune testacé avec les trois premiers articles, l'extrémité des suivants , jusqu'au sixième , et la totalité des quatre derniers d'un noir assez foncé. Le corselet est à peine plus long que large, presque carré , avec les tubercules saillants; il est d'un noir profond, marqué sur le milieu de deux petites taches rouges ; l'écusson est noir, cordiforme , proportionnellement plus étroit que celui des autres espèces. Les élytres sont d'un noir luisant, avec le bord de la base d'un jaune fauve ; elles sont, en outre, marquées chacune de deux lignes parallèles d'un jaune plus pâle, n'atteignant ni la base ni l'extrémité , et d'un point allongé d'un jaune fauve situé vers la pointe de l'écusson. Le bord latéral offre une troisième ligne de la même couleur, mais qui expire beau- coup avant l'extrémité. Tout le dessous dU corps est d'un noir profond , à l'exception de deux petites taches fauves placées un peu après l'articulation des secondes cuisses et du bord postérieur de chaque segment abdominal. Les pattes sont noires , avec la moitié antérieure des cuisses d'un rouge briquelé; les tarses sont d'un rouge testacé. Bïésil méridional. — Coll. Dupont. 24 TnAciiïDiiiiiDtSi %' rAnTit. 46. T. NIGRIPENNIS. Dupont. PI. 19g, fig. I, Obscure ruber, thorace capiteque nigro variegatis ; elytris ni gris, sculello rubro; antennis luteis nigro articulatis ; pedibus rubris , femoruni tibiarumque apice nigris. Longueur, 9 ; largeur, 2 2/3 ligues. Il est un peu plus grand que le Bilineatus, et sa forme est un peu moins aplatie ; il est d'un rouge obscur de part et d'autre. La tête est marquée d'un large collier d'un noir profond qui forme sur le vertex une ligne longitudinale qui s'avance entre les antennes ; celles-ci sont d'un jaune tes- tacé clair, avec les deux premiers articles noirs , ainsi que l'extrémité des suivants, jusqu'au huitième; les trois der- niers sont entièrement noirâtres. Le corselet est marqué d'une tache noire de chaque côté de l'échancrure préster- nale , et, en dessus, de treize points de la même couleur, dont deux à peine visibles , près du bord antérieur ; il offre, en outre, une petite bande transversale noire près du bord postérieur ; l'écusson est rouge , faiblement échancré antérieurement , cordiforme , liseré de noir sur les côtés. Les élytres sont noires , avec l'angle interne marqué d'un peu de rouge ; elles offrent , chacune , deux légères élé- vations longitudinales assez saillantes et aussi finement cha- grinées que tout le reste de leur étendue. Le dessous du corps est noirâtre , avec deux taches rougeâtres entre l'arti- culation de la seconde paire de pattes; celles-ci sont égale- ment rouges , avec la moitié inférieure des cuisses et le des- sus des jambes postérieures noirs. Brésil méridional. — Coll. Dupont. IX. Traohydercs T. nùjripennis, J)upont . :i.T. sj/Z lignes. Il est un peu plus petit que le Nigripennis , auquel il ressemble un peu. La tête est d'un rouge obscur, avec un collier noir qui forme , comme dans le précédent , une bande longitudinale qui s'avance sur le vertex , entre les antennes ; celles-ci sont d'un rouge obscur, avec les deux premiers articles et l'extrémité des suivants noirs. Le cor- selet est noir, à peu près de même forme que celui du Ni- gripennis, avec plusieurs taches d'un rouge obscur, dont deux sur les parties latérales, et les autres dans les impres- sions. L'écusson est entièrement noir, ainsi que les élytres ; celles-ci ofFi-ent chacune deux élévations longitudinales assez saillantes. Tout le dessous du corps est noir, légèrement pubescent, avec deux petites taches d'un rouge ferrugineux entre l'articulation des secondes pattes, et une sur la pointe du sternum. Les pattes sont d'un rouge briqurfté , avec la moitié inférieure des cuisses noire, et les tarses d'un testacé roussâtre. BrésU. méridional. — Coll. Dupont. Nota. Nous avons vu une variété de cette espèce dont le corselet était presque entièrement noirâtre. îG Tracuydbridcs, 2' partik. 48. T. HOMOPLATUS, DupOtlt. PI. 200. fig. I. Obscure ruher, elytris nigris basi corallinis ; sciilello nigro ^ antcnnis vivide ful^^is nigro arliadalis ; pedibus rubris fe- morum apice nigro. Longueur, 8 1/2 ; largeur, 2 i/4 lignes. Il est un peu plus petit que les précédents. La tête est entièrement d'un rouge briqueté assez clair, avec l'extré- mité des mandibules noirâtre ; les antennes sont d'un rouge testacé qui s'affaiblit et devient plus clair vers l'extrémité , avec le sommet des sept premiers articles noir. Le corselet est d'un rouge briqueté, un peu obscur de part et d'autre, à peu près de même forme que dans les espèces précéden- tes. L'écusson est entièrement noir. Les élytres sont de cette dernière couleur, et offrent chacune à leur base une tache humérale d'un rouge clair, qui s'étend du bord marginal jusqu'à l'écusson. Le dessous du corps est noir, à l'excep- tion d'une tache longitudinale d'un rouge briqueté entre la seconde paire de cuisses ; le dernier segment de l'abdomen est d'un jaune roussâtre. Les pattes sont d'un rouge un peu obscur, avec l'extrémité inférieure des cuisses noire et les tarses d'un jaune testacé. Brésil méridional. — Coll. Dupont. 49. T. CRUENTATUS. DupOIlt. PI. 20O, fig. 2. Niger capile rubro variegaLo^ thorace rotundalo supra ini- presso et in inipressione rubro maculalo ; elytris nigris basi laie rubris marginatlsque; antcnnis fuà'is nigro articula- lis; pedibus nigris femor uni basi tarsisque obscure rubris. Longueur, 8 à 10 j largeur, 2 i/a ou 3 lignes. Cette espèce , ainsi que les deux suivantes , est d'une IX Traclnderos i.T. homoplaliLf, j)up 2,1. cruenMtiis, i>i,/> Cl. IX, Pi,. 186 a aoo. î-j forme uii peu plus allongée et plus cylindrique que celles delà même division ; cependant cette forme n'est pas assez tranchée pour former une division propre. Elle est presque entièrement noire de ])art et d'autre : la tête est rouge , avec une raie transversale noire sur sa partie postérieure ; les parties de la bouche sont de cette dernière couleur ; les antennes sont rouges , avec les deux premiers articles et au moins la moitié postérieure des sui- vants noirs. Le corselet est arrondi , à peine sinué, forte- ment ponctué, presque rugueux sur les côtés et en dessous ; il est noir et marqué sur son milieu d'une tache rouge ; le bord antérieur en dessous est aussi de cette dernière cou- leur. L'écusson est noir, ainsi Cjue les élytres ; ces dernières sont marquées à leur base d'une large tache rouge qui se prolonge le long du bord extérieur jusqu'à l'extrémité, de manière à former une bordure de la même teinte. Le des- sous du corps est noir, avec une grande tache rouge qui couvre la poitrine. Les pattes sont noires , avec la base des cuisses et le milieu des jambes d'un rouge briqueté ; les tarses sont roussâtres. Gordova. — Coll. Dupont. Nota. Parmi les individus que nous avons examinés , il s'en est trouvé chez lesquels la bordure marginale était très large , et d'autres où elle était , au contraire , notablement plus étroite que dans celui que nous avons fait figurer. îS TrACHYDÉrIPES, 2' TARTIE. 5o. T. CARDINALIS. DupOUt. PI. 204 , %. 1. Rubro-coralliiius, (horace tuberculato, nigro bi-punctato ;scu- tcllo nigro; eljtris rubro-corallinis , singulo macula nigra, oblonga, postica, notato ; antennis rubris nigro articulatis } pedibus rubris geniculis nigris. Longueur, 12 1/2 ; largeur, 3 1/2 lignes. Il est à peu près de la taille du Succinctus , et presque entièrement d'un beau l'ouge de corail. La tète est sans ta- ches , avec l'extrémité des mandibules bruiiâlre ; les an- tennes sont un peu plus courtes que dans les espèces congé- nères, rouges , avec l'extrémité de chaque article noire. Le corselet est rouge de part et d'autre, avec deux petites ta- ches obliques , d'un noir luisant ; les bords antérieur et postérieur sont aussi liserés de noir ; l'écusson est noir. Les élytres sont rouges , très finement ponctuées , et elles offrent chacune , vers les deux tiers de leur longueur, une tache oblongue, noire, qui, chez quelques individus, se dilate de manière à couvrir en grande partie la moitié postérieure des élytres, tandis que, chez d'autres , elle tend à dispa- raître , et devient ponctiforme. Le dessous de l'abdomen est roupe, avec les côtés de la poitrine et le bord postérieur des trois premiers anneaux noirs. Les pattes sont rouges, avec la base et l'extrémité des cuisses noires ; les tarses sont d'un jaune roussdtre. Cordova. — Coll. Dupont. Nota. Nous avons vu une variété de cette espèce dont les élytres étaient presque entièrement noires , et n'offraient qu'une bordure carminée. IX 2o4- Traclrv'deres T. cardma/is , J)up 2 T. siniplicippiiiiis, Dup Cl. IX, 29 f)i. T. siMPLiciPENNis. Dupont. PI. 204, fig. 2. Nigro-piceus ad apicem elytrorum sensim dilulior , thorace rotundato supra impresso; antennis rubris nigro articulatis ; pedibus rubris. Longueur, 9 ; largeur, 2 3/4 lignes. Il est à peu près de la taille du Cayennensis , et pres- que entièrement d'un brun-marron tirant sur le noir ; les antennes sont beaucoup plus longues que dans les espèces précédentes et que dans les Cajennensis et Succinctusj mais pour la coloration elles sont absolument semblables à celles de ces deux dernières espèces, La tête et le corselet sont d'un brun noir ; celui-ci est beaucoup plus globuleux que chez les autres espèces , et il n'offre dans son milieu que deux impressions transversales irrégulières. L'écusson est pro- portionnellement plus petit que chez les espèces congénères. Les élytres sont allongées , assez parallèles , d'un brun-mar- ron foncé. Le dessous du corps est à peu près de la même couleur que le dessus , sauf les segments de l'abdomen , qui sont rougeâtres, bordés de noir. Les pattes sont ferru- gineuses. Caj;enne. — Coll. Dupont. XI. XYLOCHARIS. ServiUe. Presternimi liauJ transversim emarginatum , tantum inter peiles anticos prominulum. Mesosiernum subconicum. C«yïu« minutum, abbreviatum. Antennœ vix trunco longiores. PrtZyst graciles arliculis ultirais subovatis. Thorax mediocriter tuberculatus, inœqualis , longior quam Jatior. Scvtelluvi médiocre, triangulare, ensiforme. ;jO Tr.ACHYDÉlUUhS , 2' TAnTlE. ii/^'Z/rt paiallela , cylindrJca, submarginata, lœviu vel subcostata. Pcdes graciles; fcfiioribns apice muticis. Ce genre conduit naturellement des Trachyderes aux Oxymerus : il tient aux premiers par sa forme , par sony«- cies. en un mot, et il se rapproche des seconds par l'ab- sence d'écliancrure présternale. Il se compose, jusqu'à présent, de quatre espèces que nous partagerons en deux sections, selon que les élylres sont lisses ou marquées de côtes élevées. i'* SECTION. — Elytres lisses, 1. Oculatus. 2. Elegantulus. 2* SECTION. — Éljtres marquées de plusieurs rotes. 3- Ricbardi. 4. Coitatus. PREMIERE SECTION. I. X. OCULATUS. Dupont. PI. 2o5, flg I. Niger thorace tuberculato ; elytris rubro-testaceis , macula nigra , rotundata, ultra médium signatis, articuUs primis anlennarum fulvis apice nigris. Longueur, 75 largeur, 2 1/2 lignes. Cette espèce , ainsi que les deux suivantes , est plus pe- tite que le bilineatiis d'Olivier. La tête est entièrement noire , un peu ridée postérieurement , avec les yeux bru- nâtres; les antennes sont d'un rouge fenugineux, avec les deux premiers articles, l'extrémité des quatre suivants et les cinq derniers d'un brun noir. Le corselet est d'un noir profond , marqué çà et là de quelques petits points et quel- IX ^ * Xvlorliîvris Ci.. 1\ , Vl. 2oi ;\ aa-i. 3i ques rides transversales assez prononcées près du cou , en dessous. L'écusson est de la couleur du corselet , légère- ment ponctué et marqué à sa hase d'une impression trian- gulaire. Les élytres sont d'un rouge testacé , finement pointillées , et elles offrent chacune , vers leur milieu , une tache arrondie , un peu irrégulière , d'un noir luisant ; elles sont , en outre , légèrement liserées de noir sur la su- ture et les bords latéraux. Le dessous du corps et les pattes .sont entièrement d'un noir profond , avec les tarses gri- sâtres. Brésil méridional. — Coll. Dupont. 2. X. ELEGANTULUS. DlipOJlt. PI. 205 , jfig. 2. Niger, thorace subtiibercidato , elytris liiteis, ultra médium fascia latairregulari fusca signatis ;antcnnis pallidis, ar- liculis apice fuscis ; pedibus ferrugineis abdomine luteo. Longueur, G 3/4; largeur, 2 i/l lignes. Il est à peu près de la taille de VOculatus; la tête est noire , avec le milieu des mandibules ferrugineux ; les an- tennes sont d'un jaune assez clair, avec les deux premiers articles , l'extrémité des suivants, jusqu'au sixième, d'un brun obscur ; les cinq derniers manquent dans le seul in- dividu que je possède. Le corselet est noir, moins lisse que dans l'espèce précédente ; il est chagriné dans presque tou- tes ses impressions , principalement vers le bord postérieur. L'écusson est comme dans VOculalus, seulement l'impres- sion triangulaire qu'on aperçoit à sa base est remplacée dans celle-ci par une impression circulaire bien indiquée. Les élytres sont jaunâtres, avec un léger liseré noirâtre, et l'on voit, aux deux tiers de leur longueur, une large bande com- mune , transversale , irrégulière , d'un brun violàtre , qui laisse entre elle et leur extrémité un espace semi-lunaire de la couleur des élytres. Le prothorax est mélangé de noirâ- 33 TRACHVDÉRinr.s, 2' rAivTiE. tre el de brunâtre; l'abdomen est jaunâtre , avec les pattes brunes, à l'exception de la base des piemières cuisses. Brésil méridional. — Coll. Dupont. 5. X. RiCHARDii. Dupont. PI. 206, fig. 1. Niger, thorace Luberculato maculis tribus rubris; elytrisfus- cisfuh'O quadrilinealis y antennis nigris. Longueur, 7; largeur, 2 1/2 lignes. A la première vue , cette espèce a les plus grands rap- ports avec les Trachyderes de la septième division ; mais il suffit de l'absence totale de l'échancrure présternale pour démontrer qu'elle est étrangère non seulement à la sep- tième division , mais encore à tout le genre. Elle est de la taille du T. bilineatus d'Olivier, et est entièrement noire de part et d'autre. La tête et les antennes sont également noirs ; le corselet est de cette dernière couleur, avec une tache rouge triangulaire au milieu , une autre de la même couleur de chaque côté, près de l'épine latérale , et une petite bande également rouge de chaque côté du bord antérieur. L'écusson est noir, creusé longitudinalement et phssé à sa pointe. Les élytres sont noires , finement chagri- nées , et elles offrent chacune trois lignes longitudinales élevées et d'inégale épaisseur , d'un rouge testacé, indé- pendamment de la ligne marginale , qui est de la même couleur ; on voit , en outre , une petite ligne oblique qui borde un peu l'écusson , et qui est réunie antérieurement à la ligne interne. La seconde ligne se réunit à la troisième un peu avant l'extrémité de l'élytre; elles deviennent toutes les trois , en cet endroit , légèrement sinuées ; le des- sous du corps est noir, ainsi que les pattes , sauf l'extrémité postérieure , qui est brunâtre. Brésil méridional. — Coll. Dupont. IX 2o6. XylocLcins Ct. IX, Pl. 2o4 à a24. ;î3 J'ai dédié cette espèce à M, le professeur Richard , de l'Institut. 4. X. COSTATUS. Dupont. PI. 206, f. 2. Niger , thorace tubei'Cidato , rw^z-o , ««'o-ro maculato ; elftris nigris riibro trilincatis antennis nii(ris. Longueur, 6 3/4 ; largeur, 2 i/4. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente pour la taille et les couleurs : elle est noire de part et d'autre et lé- gèrement couverte de petits poils grisâtres , courts et peu serrés. La tête est un peu plus petite , noire , ainsi que la totalité des antennes. Le corselet est moins long, d'un rouge briqueté de part et d'autre , avec plusieurs taches ir- régulières noires , tant en dessus qu'en dessous ; sa forme est assez différente de celle du Richardii; les tubercules sont plus gros , plus saillants et plus lisses. L'écusson est noir et creusé longitudinalement. Les élytres sont noires, proportionnellement moins allongées , et elles n'oifrent chacune que deux lignes longitudinales élevées , de couleur rouge briquetée, au lieu de trois qu'on aperçoit dans l'autre espèce, sans compter la bordure. Le dessous Uu corps et les pattes sont noirs. JNous avons examiné un individu de la collection de M. Guérin-Méneville , dont le dessus du corselet est pres- que entièrement noirâtre. Brésil méridional. — Coll. Dupont. XII. ANCYLOSTERNUS. Dupont. Prœsteraum transversim profunde einargiuatum , inler pedes ai; ticos tubcrculatum. Mesosternuni, iwh^voAixctum, coinplanatuni , antice semi-cirnilyi i838. fi 34 TuAcnvniir.iDKS, 2' i'artiu. Caput m-âgnum , rugosiim longitiidinaliter bi-impressum; mento latiori, transversim canaliciilato. ylntennœ clongatœ, articulo primo robuste, secundo solito lon- giori. Thorax non longior quamlatioi-, lateraliter spina brevi arniatus. Scutellum magnum triangulare. Elytra longa , sensim attenuata , apice truncata et spina brevi ter- minata. Pet/es médiocres; tarsis anticis dilatatis; femoribus mediis posti- cisque apice spinalosis. !. A. SCUTELLARIS. PI. 207, f. I et 1. r; Modo niger, modo rubro-ferrugineiis , capite nigro , antennis fiwis apice Juscis ; elytris ebeninis nitidis. rJc. Ceratnhyx scutellaris,OLi\., Jsnlom., t. 4, pi. 21, fig. iGo. l.;uà( Trachyderes scutellaris. Schoen. , Syn. ins., t. 3, p. 36Q, Q.-,^^; 1^.*^ — /Zar/co/nw. Dejean, Cat. , S" édit., p. 345. , ^ Longueur, 10 à i3 ; largeur, 3 à 4 lignes. ' ' ''^"' Ce bel insecte , décrit pour la première fois par Olivier, a totit à fait \e faciès des espèces qui composent le genre Oxj- merus; mais il ne peut appartenir à ce genre, puisqu'il a une échancrure presternale très profonde, caractère qui n'appartient pas aux Oxymerus. Il est de la taille des grands individus du Trachyderes succinclus , quelquefois un peu plus petit. Sa couleur varie , comme l'indiquent assez fidè- lement les deux figures que nous donnons. Tout le corps, la tète et le thorax sont d'un rouge obscur^ ainsi que la plus grande partie des cuisses, les deux premiers et le der- nier article des antennes ; les élytres sont d'un beau noir luisant, ainsi que l'extrémité des cuisses et les jambes. C'est sur un individu semblable qu'Olivier a décrit cette espèce ; mais nous en possédons une variété qui est entière- ment noire, avec les antennes jaunes depuis le troisième ar- IX 20^. Aiicylo s t eriiii s 1 . A . scuteiiarhf, oim 2 . /(/ . var. DC. 208. Oxviueriis j , 0 , hctsalis Dup 2. Ç>. Chevrolalii ,J)up. Cf,. IX, Pl. 2o'( Ù 2 24. ;>_rj ticle jusqu'au septième. Chez tous les individus il existe une ponctuation générale plus marquée en dessous. Colombie. — Coll. Dupont. XIIl. OXYMERUS. Presternmn sub-promimilum, vix productum. Mesosternum conoideum antice rotundatum. Caput minutum, maris niagis, fœminœ minus productum. Anlennœ maris corpore duplo longiores, fœminœ vix corpus supe rantcs, ii-articulatœ j ultimo longiori, Mandibula minuta, sub-arcuata. Palpi valde compressi, -vix mandibula superantes, maxillares labia- libus longiores. Thorax longior quam latior, antice angustatus , sub-sinuatus , late- raliter splnulis duobus minutis pra:ditus, postica longiori. Scutellum magnum triangulare elongatnm. FAfiralxv'Mx, postice attenuata, apice truncata, spina laterali aciit^i alteraque saturali arcuala. Perfe* médiocres, femori bus mediis apice spina unica, posteriori- busquc spinis duabus armatis. I. 0. BASALIS. Pl. 208, iig. I. Rithro-ferriigineus , elfiris abdomine pedibiisque posticis nigris ; elftrorum basi scutclloque iubro-ferru"ineis . Trachyderes basalis, Dalman. , An. entoni., p. C5, n. 5i. Oxymerus basalis, Serville, Ann.de la Soc. ent. de Fr. t. 3, p. i6i . — Dej., Col., 3' édit., p. 345. Longueur, 7-9 ; largeur, 2 i/4 -3 lignes. Il est plus petit que le Trachydcres i-ufipes de Fabricius, et il est, de part et d'autre, moitié d'un beau noir luisant et moitié d'un fauve testacé. La tête est de cette dernière couleur, avec les yeux et l'extrémité des mandibules d'un brun noirâtre; les antennes sont de la couleur de la tète. 3G Trachydérides, 2* partie. avec les deux derniers articles d'un noir mat. Le corselet est d'un fauve testacé, plus long que large , rétréci en avant , sinueux à la partie supérieure, ponctué en dessous dans le mâle, entièrement lisse dans la femelle, et offre de chaque côté deux petites dents ou épines bien distinctes dont l'an- térieure est la plus courte. Les élytres, à leur base, sont de la même couleur que le corselet, ainsi que l'écusson ; le reste de leur étendue est d'un beau noir luisant ; elles sont , en outre, finement ponctuées sur toute leur étendue. Le dessous du corps est aussi de la couleur du corselet, avec quelques taches noires près des articulations et sur l'abdo- men. Les pattes antérieures sont rougeâtres^ et offrent cha- cune un point noir au milieu postérieur de la cuisse. Les autres ont seulement la base rougeâtre et la moitié posté- rieure des cuisses ainsi que les jambes d'un noir profond. Les tarses sont noirâtres en dessus et pubesccnts en dessous. Brésil. — Coll. Dupont. 2. 0. Chevrolatii. Dupont. PI. 208, fig. i- Rubro-ferrugineus, clytris d'imullalim posticc uhdoimnequc nigris ; ihorace iiigro punctalo, anlennis apicc fascescen- tibus. Longueur, G; laigcur, 3 lignes. Il est beaucoup plus petit que le Basalis , et sa couleur est, en dessus, d'un roux un peu testacé. La tète est de cette dernière couleur, avec les yeux et l'extrémité des mandi- bules d'un brun noir. Les antennes sont aussi d'un roux testacé jusqu'au sixième article, et entièrement noii'es dans le reste de leur étendue. Le corselet est de la même couleur que la tète, à peine plus long que large, médiocrement ré- tréci en avant, avec sept points noirs à sa partie supérieure, et une tache de même couleur près de l'articulation des IX. 20 g. Oxyiiierus 1. 0 . (i/x/omàia/ij- 2 0. aca/eafiùi' , De/. Ci.. IX, Pl. 2o4 ;i -i-A. 3; premières pattes. L'écusson, ainsi que la moitié antérieure des élytres, est d'une couleur fauve testacée, tandis que la moitié postérieure de celle-ci est d'un noir luisant. Les ély- tres sont, en outre, finement pointillées , et l'on voit, sur chacune d'elles, et seulement sur la partie qui est fauve , trois lignes longitudinales un peu élevées, très distinctes, et d'une couleur plus claire. Le prothorax et l'abdomen sont noirs, sauf quelques taches rousses près la naissance des se- conde et troisième paires de pattes. Celles-ci sont entière- ment d'une couleur testacée, avec le dessus des tai'ses noir. Brésil. —Coll. de M. Chevrolat. 3. 0. ABDOMINALIS. Pl. 2O9, flg. I. Testaceo-ferrugineus, clylris aigris antice testaccis ; thorace nigro punctato; abdomine iiigro ; pedibus fuh'is, gcniculis atris. Dej., Ca/., 3'-edit.,p. 34.5. Longueur, 7 i/3^ largeur, 2 1/2 lignes. Il est de la taille du Lineatus est d'un jaune-testacé assez foncé de part et d'autre. La tête est de cette couleur, avec les yeux , l'extrémité des mandibules et deux petites taches oblongues noires à la partie supérieure. Les antennes sont, testacées, et s'obscurcissent vers leur extrémité. Le corselet est d'un jaune testacé, avec onze points noirs assez gros sur sa partie postérieure, et deux points de même couleur près l'articulation des premières pattes. L'écusson et environ la moitié antérieure des élytres sont de la même couleur que le corselet. L'autre moitié ou presque les deux tiers sont d'un beau noir luisant. Ces deux couleurs rayonnent l'une dans l'autre de manière que la couleur testacée forme des lignes jaunes sur le noir, ou , si l'on veut , la partie noire forme 38 TuACHYDÉrilDES, 2' PARTIE. une irradiation de sa couleur sur le jaune. Le prothorax est jaune et bordé postérieurement de noir. L'abdomen est en- tièrement de cette couleur. Les pattes sont fauves , avec une tache noire olilougue , et assez grande en dehors des premières cuisses. Coll. Dupont. — Du Brésil. 4. ACULEATUS. Dejeaji. PI. 209, fig. 2. Rubro-testaccus, coleopleris nigris liileo bilineatis ; thorace nigro punctato; abdomine nigro ; pedibus ful^'is femorum apice tibiarumque basiatris. Dejean, Cal. , 3' ëdit., p. 346. Longueur, 7 ; largeur, 2 1/2 lignes. Cette espèce est d'un beau noir luisant de part et d'au- tre. La tête est petite, d'un fauve assez clair, avec les yeux et l'extrémité des mandibules noirâtres. Les antennes sont de la même couleur que la tête, avec les deux derniers ar- ticles d'un brun obscur. Le corselet est fauve, à peine plus long que large, et offre treize points noirs, dont les plus gros , qui sont vers le milieu , se réunissent quelquefois d'une manière irrégulière ; l'on voit en dessous , près des articulations des premières cuisses , quelques points noirs. L'écusson est fauve , avec son extrémité noire ou noirâtre, selon les individus. Les élytres sont d'un beau noir, et fine- ment pointillées, avec une bordure d'un jaune testacé à leur base, qui se prolonge sur le bord marginal ; chacune d'elles offre , en outre , deux lignes longitudinales de même cou- leur, dont une petite voisine de l'écusson, et une autre plus grande, atteignant presque les deux tiers de leur étendue. Chez quelques individus on aperçoit souvent les traces in- terrompues d'une troisième ligne , d'une couleur plus in- tense, mais que nous n'avons jamais rencontrée autrement. IX OxNnnei'iis .0. con/ù,riLr, J)i(f>. 2 .Ci. ni<^ricornis, Dup. Cl. IX, I'l. 'io'i à 224. 39 Le prothorax et l'abdomen sont noirs. Les pattes sont d'un roux fauve, avec l'extrémité des cuisses intermédiaires et postérieures d'un brun noir ou noirâtre. Brésil. — Coll. Dupont. 5. 0. coNFUsus. Dupont. PL 210, fig. i. Rubro-testaceus ; thorace nigro piinctato ; coleopteris nigro- fuscis , margine tenui lineùque sexfulvis^duahus scutello parallelis ahbrenatis ; abdominc nigro ; pedibus testaceis. Longueur, 6 1/2 j largeur, 4 1/2 lignes. Il est plus petit que le Lineaius, et sa couleur est d'un fauve testacé de part et d'autre. La tête est petite, un peu plus saillante dans les mâles, et d'un jaune plus clair vers les mandibules que sur le sommet. Les antennes sont fauves, un peu plus claires vers leur extrémité. Le corselet est à peu près semblable à celui du Lineatus, et offre , comme lui , onze points noirs à sa partie supérieure. L'écusson est jaune et liseré de brun foncé. Les élytres sont finement pointillées d'une couleur fauve assez foncée, et offrent chacune , à par- tir de leur base, quatre lignes longitudinales jaunes, dont la première ne dépasse pas le bout de l'écusson, et les trois autres n'atteignent pas leur extrémité. Le dessus du coi-ps est brunâtre, avec quelques taches noires sur les parties la- térales du prothorax. Les pattes sont brunâtres , avec la moitié antérieure des cuisses jaune ; les tarses sont pubes- cents. Brésil. — Coll. Dupont. Nous avons reçu de Bahia plusieurs individus de cette espèce, dont les couleurs étaient beaucoup plus vives , mais qui ne diffèrent en rien par les autres caractères. 4o Trachyderides, 2' partie. 6. 0. NIGRICORNIS. Dupont. PI. 210, flg. 2. Rubro-teslaceus, antennis nigris ; thorace nigro piinctato, co- leopteris nigro-fuscis margine tenui lineisque oclo fulvis , duabus scutello parallèles externisque abbrei>iatis ; abdo- mine nigro; pedibus nigris basi fulvis . Dej., Cfl^., 3ecdit., p. 345. Longueur, 2/3; largeur, 2 3/4 lignes. Il est plus petit que le Basalisy et sa couleur est d'un noir profond de part et d'autre. La tète est d'un fauve testacé, avec les yeux et l'extrémité des mandibules noirs. Les antennes sont noirâtres. Le corselet est un peu plus long que large , d'un fauve testacé plus ou moins foncé , avec onze points noirs assez gros, et le bord postérieur également noir. L'écusson est de la même couleur que le corselet, et finement liseré de noirâtre. Les ély- tres sont d'un beau noir luisant , avec la base jaune , et pffrent chacune quatre lignes longitudinales également jaunes , presque droites. La piemière de ces lignes suit la direction de l'écusson et le dépasse à peine ; la seconde , qui est la plus longue , se courbe un peu vers son extrémité, et les deux suivantes sont presque droites ; les bords marginaux sont également d'un même jaune et forment une cinquième ligne. Le dessous du corps est noir ainsi que l'extrémité des cuisses et la totalité des jambes intermédiaires et postérieures ; la moitié antérieure et les jambes des premières pattes sont d'un rouge fauve. Tous les tarses sont brunâtres. Brésil. — Coll. Dupont. TX Oxvniei'us .0 /me(tùf^f,niiq 2.0. r/o///<>.ifts,i:pr,>, AJtmw,^ a„p. Cl. IX, Pl. 2o4 ;i 2i4. 4i 7. 0. LiNEATus. Jlliger. PI. 21 1 , fig. 1. IjUleiis elytris satiiratioribiis lineis duabus margincque tenais pallidioribus ^ thorace nigro punctalo ; abdomine medio in- fuscato ; pedibus aniennisque fuhis . Dej., G//.,3<^eclil., p. 345. Longueur, 9 ; largeur, 2 3/4 lignes Il est de la taille du Basalis et d'un roux testacé de part et d'autre. La tête est de la même couleur, assez forte], avec les yeux , l'extrémité des mandibules et la cannelure qui est entre les antennes d'un brun noirâtre. Les an- tennes sont fauves , avec l'extrémité plus pâle. Le corselet est un peu plus long que large , rétréci antérieurement et marqué en dessus de onze points noirs inégaux et de deux taches de cette dernière couleur près l'articulation des pre - mières pattes. L'écusson est du même jaune que le corselet, et liseré d'une couleur plus intense , qui est celle des ély— très ; celles-ci ont chacune trois lignes longitudinales d'un jaune clair, outre une quatrième ligne plus fine, à peine sensible, près l'écusson. Les bords latéraux sont également liserés de jaune ; mais cette bordure n'atteint pas l'extré- mité des élytres; la ponctuation qui couvre celles-ci est assez forte. Le dessous du corps est noirâtre , avec les anneaux de l'abdomen bordés de roux testacé ; les pattes sont de la même couleur, et l'on voit sur le milieu de chaque cuisse, eu dehors , une large tache noirâtre. Brésil. — Coll. Dupont. 42 TriAciiYDiiniDKs, a' i',\i(Tir. . 6. 0. RIVULOSUS. PI. 211 , fig. 2. Luteo-tcstaceus; thorace nigro punctalo, coleopleris obscure fcri ugineis margine tenui lincisque oclo fuli'is , duabus scu- tello parallelis abbreç>iatis ; antennis fu^is ; ahdomine medio nigro; pedibusfuhis. Cerambyx rù'ulosus, Geum., Coleopt. specia , p. 5i2. Oxymerus riv'ulosiis, Dej. , Cat.., 3e édit., p. 345. Longueur, 6-7 ; largeur, 2-2 i/4 lignes. Il est généralement plus petit que le Lineatus, et d'un jaune fauve un peu clair de part et d'autre. La tête est pro- portionnellement plus petite, avec les yeux et l'extrémité des mandibules noirâtres ; les antennes sont à peu près de la même couleur. Le corselet est d'un jaune moins foncé, plus long que large , avec sept points noirs à peu près égaux à sa partie supérieure, et deux autres de même couleur vers l'articulation des premières pattes. L'écusson est de la cou- leur du coi'selet et bordé de brunâtre. Les élytres sont finement pointillées, d'un jaune fauve plus ou moins obscur, avec la base et quatre lignes longitudinales d'un jaune testacé plus ou moins clair. Le dessous du corps est à peu près de même couleur que les élytres , avec quel- ques taches noires sur le protliorax, et la presque totalité de l'abdomen d'un brun noirâtre. Les pattes sont d'un brun ferrugineux , avec la base de toutes les cuisses d'un beau noir. Brésil. — Coll. Dupont. Nous devons dire que la description de Germar diffère un peu de celle que nous donnons ici. Cet auteur ne parle pas de la couleur de l'abdomen , qui devrait alors être tes- tacé comme le corps, tandis que tous ceux que nous avons examinés l'avaient noirâtre Du reste, tout est conforme IX Oxvnieriis 1 . 0 /tiffrivenfris, Dup a . 0. appro.rùnatiM , Dup. Cl. IX, Pi.. 2o4 à 224. 43 à l'espèce que nous venons de décrire. Une faute d'impres- sion aura peut-être été la seule cause de cette différence. 9. 0. NIGRIVENTRIS. DupOUt. PL 212, flg. I. Rubro-lcstaceus; thovace nigro punctato ; elytris inargine le- nui lineisque duabus luteis ; abdomine nigro ; pedibus fui- vis ad genicula infuscalis. Longueur, 8 i/4 ^ largeur, v 1/2 lignes. Cette espèce ressemble beaucoup au Lincaïus ; mais nous ne pensons pas qu'elle puisse en être une variété, attendu que nous avons été à même d'en examiner un certain nombre d'individus des deux sexes. \J Oxymerus Nigrii>cniris est de la même taille que le Lineaius, mais un peu plus étroit et d'une couleur plus fon- cée. La tête est plus petite et surtout plus étroite ; elle est d'un roux plus obscur, avec l'extrémité des mandibules noire. Le corselet est de la même couleur que la tête , pro- portionnellement plus long et plus étroit que chez le Lima- tas, et il est surtout sinué plus profondément , avec les épines latérales notablement plus longues et plus étroites à leur base que celles du Lineatus ;\\\^\?, les trois lignes longi- tudinales sont disposées de la même manière, et leur cou- leur est à peu près semblable. Le dessous du corps est en- tièrement noir, ce qui n'a jias lieu dans le Lineatus , et les pattes sont absolument semblables. Bahia. — Coll. Dupont. TRAClIYUEUIUtS , 2*^ PARTIE. lO. 0. APPROXIMATUS. DupOUt. PI. 212, fig. 2. Fusco-testaceus; thorace dilution^ nigro punctato , scutello fali>o ; elytris fidvo trilineatis, linea iaterna nitida^ alleris obsoletis; antennis pedibusqueferrugineis. Longueur, 6j largeur, i 3/4 ligne. Il est plus petit que le Lùieatus, auquel il ressemble beaucoup, et est , comme lui , d'un roux testacé de part et d'autre. La tête est à peu près de même forme, propor- tionnellement plus petite, avec les yeux et l'extrémité des mandibules noirâtres. Les antennes sont d'un roux ferru- gineux et plus grêles que celles du Lineatus. Le corselet est plus long, plus rétréci en avant, et d'un rouge ferrugi- neux plus vif, avec onze points noirs notablement plus gros, quoique celte espèce soit plus petite. On voit en outre , en dessous, auprès des articulations des pattes , deux grandes taches noires qui se réunissent près du cou. L'écusson est d'un rouge testacé, avec une fine bordure brunâtre. Les clytres sont de cette dernière couleur, finement ponctuées, proportionnellement plus étroites à leur extrémité, et elles offrent chacune trois hgnes longitudiiiales souvent presque effacées, à l'exception d'une, qui est d'un rouge testacé et un peu sinuée, entre le milieu et la suture. Le dessous du corps est d'un rouge obscur ; les pattes sont de la même couleur que les élytres. Cayenne. — Coll. Dupont. Cl. 1\, Pi,. 2o4 à -xA. 45 II. 0. ELONGATUS. DlipOllt. PI. 2l5, flg. I. Obscure testaceus ; thorace nigro piinctato ; elytris lineis dua- biis lutcis obsolelis ; anlennis lateis ; abdomine nigro; pe~ dibus lestaceis ad genicula late infuscatis. Longueur, G x/2 ; largeur, 1 lignes. Cette espèce est notablement plus allongée que toutes ses congénères, et sa couleur est, en dessus et en dessous, d'un roux ferrugineux assez foncé. La tête est petite, delà même couleur que le corps, avec les yeux d'une teinte plus foncée et l'extrémité des mandibules d'un brun noir. Les antennes sont également du même roux que la tête, et s'éclaircissent un peu vers leur extrémité. Le corselet est d'un roux plus vif, notablement plus long que large, avec les pointes des bords latéraux plus saillantes que chez la plupart de ses congénères, et onze points noirs inégaux à sa partie supé- rieure, ainsi qu'une tache de même couleur, vers l'articu- lation des premières pattes. L'écusson est d'un roux assez vif, sensiblement plus étroit à sa base , et finement liseré de brun obscur. Les élytres sont beaucoup plus longues que chez les autres espèces, finement pointillées d'un roux obscur, avec une petite bordure jaune à leur base, et trois lignes longitudinales grêles d'un roux ferrugineux , dont les deux premières seulement sont distinctes. Tout le des- sous du corps est d'un beau noir. Les pattes sont de la même couleur que le dessous du corps, avec l'extrémité des cuisses postérieures noirâtre, et l'on aperçoit en outre , au milieu des cuisses antérieures, une tache également noirâtre, mais peu tranchée. Cayenne. — Coll. Dupont. /l(i TuACIlYDEniDES, 2* PARTIE. 12. 0. Klugii. Dupont. PI. 2i5,fig. 2. LiUeus , thorace pallide nigro i i-punctato ; scutello luteo ; ely tris fus cis, margine mttisque quatuor luteis ; antennis aigris, pedihus fulvis , tihiis posticis nigris. Longueur, 6 i/4 ; largeur, 2 lignes. Il est de la taille du Rifulosus , et ressemble assez, pour la forme, au Lebasii. Il est d'un beau jaune testacé de part et d'autre. La tête est de cette dernière couleur , avec les yeux et l'extrémité des mandibules d'un brun noir. Les antennes sont entièrement de cette dernière couleur, et proportionnellement beaucoup plus grêles. Le corselet est de la couleur de la tête, notablement plus long que large , marqué de onze points inégaux et d'une tache de la même couleur près de l'articulation des premières cuisses. L'écusson est jaune et liseré de brunâtre. Les élytres sont d'un jaune testacé , très légèrement pointillées , et offrent chacune quatre lignes longitudinales bien nettes , comme chez le Lebasii. Le bord marginal est également jaune , et forme une cinquième ligne. Le dessous du corps est d'un brun assez obscur, avec le milieu du prothorax séparé par une ligne longitudinale noire. Les pattes sont fauves , avec la moitié postérieure des cuisses et la totalité de celles-ci d'un noir foncé. Les cuisses intermédiaires ont, de chaque côté, une tache oblongue noirâtre; mais cette tache ne s'aperçoit guère qu'en dehors des cuisses antérieures, Para. — Coll. Dupont. LX 2i3 Oxvinerus . 0 . elont,p. IX 2l4 Oxvniorus ji tmvcùfuchc j'C Cl. IX, l'i.. soi à as'i, 47 i5. 0. U:basii. Dejcan. PI. 214, fig. i. Vittatus, Klug. Luteo-fulvcscens; thorace pallidJori nigro septem-punclalo ; scutello luteo; eljtris fuscis, margine tenui, viuisque qua- tuor luteis ; antennis pedibusque ferrugineis. Longueur, 7 ; largeur, 2 i/4 lignes. Il ressemble beaucoup au Lineatus , et il est de même d'un roux testacéde part et d'autre. La tête est proportion- nellement plus petite, avec les yeux et l'extrémité des man- dibules d'un brun-noir; les antennes sont d'un roux ferrugineux , avec les derniers articles du mâle plus obscurs. Le corselet est d'un jaune-testacé pâle, plus clair chez le mâle que dans la femelle , et il se rapproche beau- coup, pour la forme, du Lineatus; mais il u'oftie que sept points noirs au lieu de onze , et ceux-ci ne sont pas , à beaucoup près, aussi gros que ceux du Lineatus. L'ccusson est un peu plus petit, de couleur jaune; les élytres sont plus parallèles, et offrent chacune quatre lignes d'un jaune- testacé clair ; les deuxième et troisième, qui sont les plus longues, se courbent un peu à leur extrémité , tandis que la première , qui est la plus fine , suit à peu près la direc- tion de l'écusson, et s'arrête environ au miheu de la lon- g.u.eur de l'élytre. Le bord marginal est également liseré de jaune, et forme comme une cinquième ligne. Le dessous du corps est noirâtre, avec le miheu du prothorax et les pattes de la même couleur que le corselet. j. Colombie! — Coll. de M. le conlte Dejean. lior>ii!qf/<- 48 Trachtdérides, 2' iartik. 14. 0. DISTINGUENDUS. DupoUt, PI. 7.\l\, flg. 2. Luteiis ^ thoracc punctis undecim majovibus aigris, signato, scutello luleo ; elylris fuscis margine tenui vittisqiie qua- tuor luteis interna subconfluenti; antennis nigris; pedibus ferrugineis tibiis posticis nigris. Longueur, j 1/2 j largeur, 6 i/3 lignes. Il est de la taille du Linealus ; mais sa forme est plus large, et il est en partie d'un jaune testacé de part et d'autre. La tête est à peu près de même forme, avec les yeux et l'extrémité des mandibules d'un brun noir. Les antennes sont d'im noir mat , avec le premier article forte- ment ponctué. Le corselet est un peu plus long que large, rétréci en avant, d'un jaune testacé , marqué de onze points noirs assez forts et d'inégale grosseur, et deux taches de même couleur en dessous. L'écusson est du même jaune que le corselet Les élytres sont brunâtres, insensiblement plus claires et presque testacées à leur base , et elles offrent chacune quatre lignes longitudinales d'un beau jaune-tes- tacé clair. La première de ces lignes est moins visible et presque fondue avec la teinte pâle de la base des élytres ; la seconde se courbe à son extrémité en dehors pour s'unir à la troisième, le bord marginal est du même jaune, et forme une cinquième ligne , comme dans les espèces voisines. Le dessous du corps est noir, avec le milieu du pro- thorax de cette dernière couleur. Les pattes sont aussi de la même couleur, avec la moitié des cuisses postérieures et la totalité des jambes de celles-ci d'un brun noir. On voit , en outre, de chaque côté des cuisses intermédiaires, une tache oblongue , brunâtre , et cette tache ne s'aperçoit qu'en dehors des cuisses extérieures. Démerary. — Coll. Dupont. K. Oxvii\criis Cl. IX, Pl. so'i à azi. 49 i5. 0. PALLiDus. Dupont. PI. 2l5, flg. I. LmduSy pallide luleus ; antennis fulvis ; thorace nigro-pvnc- tato , coleopleris lineis octo margineque tenui leç>iter sinua- tisy duabus scutello parallelis abbrei>ialis\ abdomine pedi- biisque luteo fulvis. Longueur, 5 1/2 \ largeur, 2 lignes. Cette espèce, qui ne peut se rapporter à aucune de celles du même groupe , est d'un jaune pâle et livide de part et d'autre. Elle est à peu près de la mèine taille que le Rwu- losus, et sa forme est plus parallèle. La tête est de la même couleur que le corps, avec les yeux et l'extrémité des man- dibules d'un brun noirâtre. Les antennes sont d'un jaune testacé. Le corselet est d'un jaune plus foncé que la tête , à peine plus long que large, marqué en dessus de quatre points noirs placés transversalement, et à peu près de même grandeur, avec les tubercules ou pointes latérales as- sez saillantes. L'écusson est d'un jaune pâle, avec une teinte plus foncée dans son milieu. Les élytres sont dumême jaune, assez fortement ponctuées , et elles offrent chacune quatre lignes longitudinales un peu sinuées , d'un jaune très pâle ; la première de ces lignes est parallèle à l'écusson, et se réu- nit à la suture, et les autres s'étendent jusqu'à l'extrémité. Les bords marginaux sont du même jaune , et forment une cinquième ligne très distincte. Le dessous du corps est jau- nâtre, avec quelques taches brunâtres sur le prothorax ; les pattes sont d'un jaune fauve un peu terne. Cordova. — Coll. Dupont. 5o Thachyderides, 2' partie. 16. 0. DELETUs. Dejean. PI. 2t5, fig. 2,' Liiteus , thorace impunctato ; eljtrîs fuscis basi dilutioribus vittisque tribus obsoletissimis sub-lutescentibus;(intèpnis hiteis ; pedihus testaceis tibiis posticîs higris. ' ■ ' Dej., Cat., 3e edit., p. 345. Lçngueur, 6 j largeur, 2 lignes. .,•.;,„,. .i i,- > Il est de la taille à\x Rwulosus et d'un jaune ferrugineux un peu intense de part et d'autre. La tête est de cette cou- leur, avec les yeux et l'extrémité des mandibules noirs. Les antennes sont de la même couleur que la tête, avec les trois derniers articles d'un brun assez obscur. Le corselet est d'une couleur jaunâtre plus claire que celle de la tête, un peu plus long que large, avec ses pointes latérales plus sail- lantes, et n'offre pas, comme ses congénères, des points noirs à sa partie supérieure. Les élytres sont , ainsi que l'écussoh, d'un roux-testacé obscur, avec leur base plus claire, et elles offrent chacune trois lignes longitudinales jaunâtres effacées et à peine distinctes. Tout le. dessous du corps est d'un brun noirâtre. Les pattes sont d'un roux ferrugineux , avec les jambes postérieures entièi;ement noires. ' . ' " " ' *' ' ' .. :.(,aijjii-fH eb-ioii 2uJ -uJ^résiL ff^ Coll. de M-. le comte Dejeaâi) arjyif amâfupiu'j ■ A ; /niuiiloi"! 't! ifi;i ^,'>ii/;ii .^ , ujploup osYfi çOiJtiri XIV. STENASPIS. SeWille'/"'^^ '''^^''' ■ ' ,i\^^o\yu1'^ Presternum convexum, latius , inter pedes tuberoiilo compresso prœditum. Mesoiterniiin vix prodactum , antice tnincatum. Caput robijstiim , punctatum. Antennae i9.-articulatae corpore diiplo longiores; articulis cylinjri- K 2j6. SltMiaspis 1 . S V oïlica/is , Jhi/.i- 2 . s, ctnrhi/u>tpe/intibus dilate castaneis ; antenuis rubris nigro articidatis ; pedibus r abris tarsis fenioramqae apiee ni gris. Longueur, i5 i/s ; largeur, 4 1/2 lignes. Il est plus grand que le Verticalis. La tête est rouge, ru- gueuse entre les antennes , avec les parties latérales , le dessous du menton, les yeux, le pourtour de l'insertion des antennes ainsi que les mandibules et les parties de la bou- che d'un brun noir ; les antennes sont, comme dans le F'cr- ticalis, avec l'extrémité plus obscure. Le bout postérieur de chaque article et la totalité des trois derniers sont noirs. Le corselet est à peu près semblable, pour la forme , à celui du Verticalis, d'un rouge assez vif, avec deux bandes laté- rales, le bord postérieur et le bord antérieur en dessous , d'un noir foncé ; l'écusson est également noir. Les élytres sont d'un roux très clair, plus longues et plus parallèles que chez le Vtrticalis , inoins fortement ponctuées et plus lui- santes. Tout le dessous du corps est noirâtre et couvert d'un fin duvet grisâtre , avec le milieu du prothorax et le milieu de chaque anneau de l'abdomen d'un roux briqueté. Les pattes sont de cette dernière couleur, avec la moitié postérieure environ des cuisses , l'extrémité des jambes et le dessus des tarses noirs ; le dessous de ceux-ci est fauve. Mexique. — Coll. de M. Chevrolat. K 21J. Crioprosopvis u/h'i . /)upo Cl. 1\, l'i-. .204 ;i 224. XV. CRIOPROSOPUS. Presternuni lalissimum , vix transversim canaliculatum postico truncatum. Mesostermun nuiticum modice prominulum. Ciiput minutum, tlcplanatum, iiiter antennas rugosum. Anlennœ fœmiiiœ vix corporc longiores, hirlae, ii-articulatœ j arti- ciilis sub-œqualibus, apice sub-incrassatis; pineo multo crassiori. Thorax \x\\s, elytrorum latitudine, postice marginatus , lateraliter tubcrculo acuto instructus. , j, Scutellum médiocre triangulaic. y',7/t;rt elongata, sub-plana, parallcla, inarginata. Pecles antici médiocres , alteri gradatim longiores; femoribus com- pressisj articulis ultimis tarsoriim alterislongioribus. I. C. Servilii. Dupont. PI. 217. Niger; ihorace supra fuh>o, macidis tribus margincque antico nigris; elftris luteis^ basi, apice f as ciaque média sinuata nigris; antennarum apice tarsisquerufescentibus. Serviilé, Ann. de la Soc. eut. de Fr. , i. 3, p. 54. Longueur, 17; largeur, i5 i/3 lignes. Ce bel insecte, le seul que nous ayons vu, est de la lon- gueur" d'une femelle de Prionus Coriarius; sa couleur est d'un beau jaune en dessus et d'un noir profond en dessous. La tête est de cette dernière couleur, vugueuse et plissée avec un sillon trensversal à sa partie supérieure. Les man- dibules sont noires ; les autres parties de la bouche man- quant dans l'individu que nous possédons. Les antennes sont noires, jusques et y compris le sixième article, garnies de poils assez rares ; les cinq derniers sont d'un brun roux foncé, avec leur extrémité noirâtre. Le corselet est beau- coup plus large que long, entièrement glabre, d'un fauve 5* Tr.ACHYDÉRIDES, 2*= PARTIE. testacé, avec trois grandes taches noires placées en triangle à sa partie supérieure, dont la postérieure, de forme ovale, est la plus grande ; le bord antérieur est, en outre, bordé de noir, et cette bordure s'élargit davantage au milieu : la presque totalité du dessous du corselet est noire. Les élytres sont jaunes , finement pointillées , avec trois larges bandes transversales d'un beau noir ; la première, à leur base, forme un triangle renversé, qui couvre l'écusson et s'étend jusque vers les angles extérieurs ; la seconde, vers le milieu est si- nuée irrégulièrement et s'élargit notablement vers les bords marginaux ; la troisième forme aussi un triangle renversé , mais dont le sommet regarde la base des élytres. Cette der- nière bande est un peu sinuée et couvre toute l'extrémité. Le dessous du corps est noir et couvert d'une pubescence grisâtre. Les pattes sont également noires et garnies de petits poils roides: les tarses sont brunâtres. Mexique intérieur. — Coll. Dupont. 2. C. VIRIDIPENNIS. PI. 2l8. Thorace Jitsco capite nigro , antcimis obscure fervugincis , eljtris Icei^ibus nitidissime viridibus ^ pedibus obscure ru- bris; pectore lateraliter ruhro maculato. Cerambyx viridipennis , Latueillê, l^uyage de Humloldt et Boii- p/cf«c?, p. i63, n. i8, pi. i6, fig. 8. Steimspis viridipennis, Y)t.3., Cat., 3" ëdit., p. 346. Longueur, i3-i5j largeur, 4 1/2 lignes. Ce bel insecte, décrit pour la première fois par Latreille, dans le Voyage de MM. de Humboldt et Bonpland , dans l'Amérique équinoxialc, est plus grand que le Trachydcrcs Succincius. La tête est noife, fortement ponctuée, sillonnée IX 2uH. ( riOpi'OSOpil s oiridipennLf , /),•/ Ci.. IX , Pi.. 2o4 à 224. 55 longitudiaaleinent dans son milieu, avec la lèvre supérieure d'un jaune fauve, bordée de noir; les antennes sont d'un brun-ferrugineux obscur, avec le premier article creusé longitudinalement et criblé de points enfoncés, et les sui- vants garnis de quelques poils noirâtres. Le corselet est brunâtre, à reflet ferrugineux, plus large que long, marqué de petits points enfoncés , assez distants les uns des autres en dessus , et plus rapprochés en dessous. L'écusson est , comme chez l'autre espèce, médiocrement grand, mais un peu plus étroit, et de couleur noire. Les élytres sont d'un beau vert-doré brillant, à reflet cuivreux, lisses et très fine- ment ponctuées. Le dessous du corps est d'un brun noi- râtre, avec les anneaux de l'abdomen d'un rouge tirant sur le brun. La poitrine est d'un noir assez foncé, et marquée (Je chaque côté, près de la base des élytres, d'une tache allongée d'un rouge fauve assez vif; les pattes sont d'un rouge brunâtre. Il se trouve dans les montagnes de Quindiu , à la Nou- velle-Grenade. — Coll. Dejean. XVI. SPH^NOTHECUS. Dejean. Presteinum haiid traiisversim emarginatiim , vix inter pcdes an- ticos prominiilum. Mesosternum vix productum, deplanatum, transversim incisuni inter pedesmediosimpressum. Coput médiocre, brevius, stipra punctatum. Palpi crassi, arliculo iiltimo sub-ovato, alteris longiori. Thorax cylindrico-ovatus , longior quam latior, antice angustior. postice transversim impressus. Sculellum triangularc, minutum. Elylra elongata, cylindrica, apice sensim angiistiora. Peiles longiores, sat graciles, fcmoribiis apice vix spinosulis; arii- ciilis tarsonim latis anticis pracsertiin. 5G THACIIYDÉUIDES , 2r l'AKTIE. Ce genre , tlont nous connaissons quatie espèces, est propre au Mexique. I. S. TOMENTOSUS. DupOîlt. PI. 219, flg. I. Niger; dense lutescenti-cinereo-tomentosus ; thorace supra ni- gro denudato; elytris vitla nigra , linea tenui longiludinali cinerea divisa; antennis^ tibiis tarsisque nigris dcniidatis . S. nigricornis, Chevuolat. Longueur, 4 5 largeur, 3 lignes. Cette espèce est à peu près de la taille du Trachydercs Riijipes , noire de part et d'autre, et couverte d'un duvet très serré d'un gris roussâtre. La tète est noire , ponctuée en dessus , avec une impression transversale en avant , et couverte ici du même duvet roussâtre ; les antennes sont noires et garnies de poils de même couleur, jusqu'au cin- quième article seulement. Le corselet est un peu plus long que large, criblé de points enfoncés, et couvert également d'un duvet roussâtre, avec un grand espace noir au milieu, représentant assez bien la forme d'un fer à cheval dont la convexité regarde l'écusson. Les élytres sont tomenteuses comme le corselet , ponctuées et de la même couleur, et elles offrent chacune une bande longitudinale assez large , d'un beau noir, divisée dans le sens de sa longueur par un filet tomenteux du nième gris roussâtre. Tout le dessous du corps est tomenteux comme le dessus , avec le milieu de chaque anneau de l'abdomen noir. Les pattes sont de cette dernière eouleur, avec les cuisses couvertes en grande partie du même duvet que le corps. • Oaxaca, au Mexique. — Coll. de M. Chevrolat. Splianiolliecus \.^.fomenfo.<-u,r, ])ap. a. S. Iri/tftcUtJi.f, /hip. Cl IX , Pi., f.oi à 22^. ' 67 2. S. ÏRILINE.VTUS. DupOJlt. PI. 219, ilg. 2. Supra niger; subtus cinereo-tomentosus } ihoracc puncto postico lineaque laterali cinereo-iomentosis , coleopteris villa lalerali suluraquc cinereis ; anteiinis nigris. Dej., Cat., -3'édit., p. 34G. Longueur, 12; largeur, 3 1/2 lignes. Il est à peu près de la taille du Trachydercs Rufipes, et d'un beau noir de part et d'autre. La tète est également noire, proportionnellement plus allongée que chez le To- menlosus, et couverte, en avant, d'un fin duvet grisâtre et de gros points enfoncés à sa partie supérieure ; les antennes sont à peu près semblables à celles du Tomentosus et d'un beau noir. Le corselet est notablement plus long que large, moins arrondi à ses bords latéraux, et d'un beau noir lui- sant, avec une impression transversale près du bord posté-» rieur, et une laie latérale assez large, formée par un -duvet d'un gris roussàtre. Les élytres sont proportionnellement plus longues que celles du Tomeniosus, noires et criblées de petits points enfoncés très serrés, avec la suture, l'écusson, et chacune . une raie longitudinale tomenteuse d'mi gris roussàtre. Tout le dessous du corps est couvert d'mie pu- besceuce grisâtre, avec le milieu du mésosternum jusqu'au dernier segment d'un noir luisant. Les pattes sont de cette dernière couleur, avec toutes les cuisses et les jambes anté- rieures garnies d'un fin duvet grisâtre. m;!, Mexique. — Coll. Dupont. 58 Tc.ACIlYDÉlilDrs, 1'' PARTIE. 5. S. BIVITTATUS. Klug. PI. 220, flg. f. Obscure fetrugineus , subtus niger sericeus ; thorace linea laterali fiuva; eljttis luten bwittatis; antennis, tibiis, tar- sisque nigris. S. argentatus, Cuevrolat. Dej., Cat., r édit., p. 84fî. Longueur, C i/a ; largeur, ?, lignes. Il est à peu près de la taille de VOxymerus Lineatus , et noir de part et d'autre. La tête est petite, noirâtre, avec les yeux d'un brun obscur et garnis de petits poils roxissàtres. Les antennes sont entièrement noires et très grêles. Le corselet est d'un brun ferrugineux , quelquefois noirâtre , plus long que large, à peine rétréci en avant, fortement ponctué, avec deux petites bandes longitudinales d'un jaune soyeux à sa partie supérieure. L'écusson est petit , un peu ridé en avant, et de couleur noire. Les élytres sont de cette dernière couleur, et offrent chacune deux bandes longitu- dinales , lisses et un peu saillantes, de couleur jaune, dont la première est beaucoup plus large , vers l'écusson ; les intervalles noirs qui les séparent sont fortement ponctués , et ont dans leur milieu une petite élévation longitudinale, lisse, d'un noir luisant; l'angle externe de l'extrémité des élytres est, en outre , armé d'une petite pointe. Tout le dessous du corps est d'un brun très obscur et couvert d'un duvet soyeux jaunâtre. Le milieu de chaque segment est lisse , ou à peu près. Les pattes sont d'un brun ferrugi- neux, couvertes de poils grisâtres, avec l'extrémité des jambes postérieures et tous les tarses d'un noir profond. Mexique. — Coll. Dupont. IX. Sphaeiiotlieciis S hioittafus, A7i<ç 2. S. ct/aniconù; 7)u/,. Cf.. IX , Pr, ?f>4 à 224. Stj 4. S. CYANICOLLIS. DlipOUt. PI. 220 , lig. 2. Cyaneus, clytris nigris , flai'o unmttatis; antennis pedibus- que totis nigris. Longueur, 5-6; largeur, i 1/2-1 o/'^W^ne- Il est plus petit que l'espèce précédente , et d'un bleu assez foncé de part et d'autre. La tête est petite, ponctuée , de couleur bleue , avec les yeux et les mandibules noirs. Les antennes sont de cette dernière couleur et garnies de poils également noirs. Le corselet est bleuâtre, ponctué, à peine plus long que large , et faiblement rétréci en avant , avec une légère impression lisse et arrondie vers le bord postérieur. L'écusson est de la même couleur que le corse- let, et paraît lisse. Les élytres sont d'un bleu presque noir, criblées de points enfoncés, avec chacune une bande longi- tudinale d'un beau jaune pâle, lisse et élevée, mais qui n'atteint pas leur extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont du même bleu que le corselet , et finement ponctués. Mexique. — Coll. Dupont. j) r.J .'«JiiR h J:>- J-j/îq oL -tuiol .vos )0 ZIf97 ?,f)[ lOYB , »JJf)fd •HÎMffii». • .. . ,,...... j ,'vrjjuiplrl iRo lô^i-rroa oJ.e'iiofi Jrfsrny! ,^ .'.,■ f Jncvc no ioViJyi 1noni'}-Sd'ii:'\ y.ï , '»;[}■{«{ nup gno! riîifff 'Ji: fyiod ol e!07 si'-' - ' ' : .. •: .... -oaroa af onp -tu /lion aj/p80Kj irii-i m: ij UiH'i >.':''. ; /; m .'O-j .;r -■: ji/^ ;: i -i,''iiioI o[)nr/f';>rm anrnciî^ 'iîjvfl ,îi^onolfi'j eJrjxofr ob ?o'Vfffm >'il ,'>[»,q Ofinci iiisoff nn'h blmibiiJ •'> oJ .'iifinô'i.Jx9 'irro! ?r;q J^i^^)B'ff .tfrr.nira .lIoD i".l Jlaij, là' Zoo/oc/ie .jlÔ^o , j3" Gjilissus Ci •t/a/it>/tà'/'iii,/i, Insectes, Pi,. 28 à 38. 1 SUPPLÉMENT à la MONOGRAPHIE DES TRACHYDÉRIDES , PAR M. H. DUPONT. G. GALISSUS. Dupont. Pra'sternum tuberculifornic, vix proeminens. 3Iesostei-num subdepressum, subretractum. Caput parvum, subquadratum, inter antennas canaliciilatum. Mandihula et Palpi in specimine lustrato desunt. Anteiinœ i2-articidatae, articulis subœqualihus, secundo minuto. Thorax ut apud Lissonotos geuuinos constriictus. SciUellum elongatum, tiiangulare lœve. Elytra parallela, elongata.inermia, punctata, apice pilis densisbre- vibiis fimbriata. Pecles anlici et medii aequales , femoribus clavatis; ped* s postici lougiores, tibiis conipresslslarsisque gracilioribus. Ce genre se place naturellement après les Lissonotus. G. CYANOPTERUS. Dupont. PI. 28. Aterrimus , elftris nitidissime cyaneis , tarsis sublus rufeS' centibus. Longueur, 8 1/4 ^ largeur, 2 1/4 lignes. Ce bel insecte , quoiqu'en mauvais état , nous a permis d'établir avec certitude un nouveau genre dans les Tra- chy dérides. Il est de la taille d'un petit Aromia moschaia; la tête est petite , noire , parsemée de quelques points enfoncés , avec une petite impression longitudinale entre les anten- nes ; celles-ci sont de la même couleur, avec le premier article fortement ponctué ; le corselet est aussi long que large, arrondi, semblable à ceux des Lissonotus, d'un beau 1840. 1 , I^SECTUS, l'i,. 28 ;. 38. noir luisant et couvert de points enfoncés ; il est, en outre, coupé carrément à la partie postérieure , où l'on voit une impression transversale assez prononcée ; l'écusson est noir, lisse et courbé en avant; les élytres sont d'un bleu très bril- lant, à reflets violets faiblement ponctués, et offrant à leur extrémité une bordure ou plutôt une frange épaisse de petits poils noirs très serrés : tout le dessous du corps et les pattes sont noirs et lisses , les jambes postérieures sont longues , comprimées et bordées de poils roides très serrés. Cayenne. — Coll. Reiche. G. iEGOIDUS. Buquet. Prœslernum vix transversim canaliculatum , inter pcdes anlicos spina instructum. Mcsosternum antice in spinam validiorem, horizontalem desinens. Caput medioci-e , ad frontem sub-canaliculatum tuberculo miniito ad radiceni antenaarum pireditum . Antennes 1 1 -articulatae, sub-compressae , maris fere corpore dtiplo longiorcs ;teminpe vixillo longiores; articido primo basi excavato, alteris crassiori. jPaZpidepressi apicetruucati,i'.rticuliâ ullimis alteris magis dilatalis. Mentimi transversim canaliculatum. crebre punctatum. Thorax latior quam longior, sub-deplanatus , punctatus , supra quinque lateraliter bituberculatus. Sculellum ensiforme, canaliculatum. FAytra elougata, angulis basalibus prominulis. Pedes médiocres, compressi, sub-requales, femoribus y'\x clavalis. iE. PERirviANUs. Buquet PI. 29. Fiiscus , thorace tuherculato ^ antennis apicc fuli>escentibus sericeis ; elytris immaculatis dilutissime castaneis ; pedihiis fus ci s. Rei'ue zoologique par la Société Cm'ierienne , année 1838, p. 253. Longueur, 14; largeur, 4 lignes. Cette espèce est de la taille du Trachydercs siiccincliis ; J/,i,/./,„fir . i.l^o h,.,:',lr.,- . J'I. M,. J\, O'O I (I 11 S />rrin)iir/tii.i\ /im/nr Insectes, Pl. 28 à 3S. 3 la tête est brune , rugueuse et couverte en avant de petits poils grisâtres très serrés , avec les yeux et les mandibules noirâtres. Les trois premiers articles des antennes sont bruns ; les suivants sont d'une couleur plus claire et soyeuse avec leur extrémité brunâtre. Le corselet est d'un brun noirâtre , aussi large que long , presque hémisphérique , couvert d'une forte ponctuation et d'un duvet très fin à reflet argenté ; il offre sur son disque cinq tubercules lisses et arrondis , disposés sur deux rangs , et une pointe peu saillante sur chaque bord latéral : l'écusson est brun, creusé longitudinalement avec une bordure noirâtre ; les élytres sont longues , cylindriques , presque parallèles , et d'un rouge - marron uniforme , avec une ponctuation assez sentie : tout le dessous du corps est d'un brun noirâtre et couvert d'un fin duvet argenté : les pattes sont de la même couleur que les élytres , fortement ponctuées et couvertes de petits poils noirâtres , avec les jambes antérieures gar- nies de poils jaunâtres : les tarses sont larges, surtout ceux des premières pattes , et d'un jaune roussâtre en dessous. Pérou. — CoU. Dupont. Nota. Chez la femelle le corselet et les pattes sont plus obscurs et presque noirs : l'écusson est d'un noir profond, avec les élytres beaucoup plus claires. G. PHvEDINUS. Dupont. Les deux belles espèces que nous allons décrire nous ont été communiquées par M. Guérin-Méneville , qui les a déjà indiquées dans la Revue zoologique , mais d'une manière abrégée, depuis que nous avons créé le genre dans notre Monographie. Si nous avions eu à notre disposition, dans le principe , ces trois espèces à la fois, nous n'aurions pas manqué d'indiquer, comme aujourd'hui , qu'on pou- vait les subdiviser en deux sections , savoir : Insectes, Pl. 28 PREMIERE SECTION. Élytres fortement ponctuées avec des lignes longitudi- nales , ou côtes élevées. 1 . lanio . 2. microthorax. DEUXIEME SECTION. Élytres sans lignes élevées, tout à fait luisantes. 3. Debauvei. 4. tricolor. P. LANIO. Guériii-M. PL 5o. Ruher subtus lutescens, elytris medio longitudinaliter infus- catis, thorace rugoso tuberculato. GuÉniN-M. , Rei'ue zoologique par la Société Cin'ie tienne , année 1838, p. 287. Longueur, IG 1/2; largeur, 5 1/3 lignes. Il est de la taille du Prionus canaliculatus d'Olivier {sole- noptera Seri>ille) et d'un rouge briqueté de part et d'autre , mais plus pâle et un peu jaunâtre en dessous ; la tête est petite , ridée en avant , couverte de points enfoncés à sa partie supérieure , plissée transversalement en dessous , avec les yeux et l'extrémité des mandibules d'un brun noir; les antennes de cette espèce sont beaucoup plus grêles que celles des deux autres ; le corselet est un peu plus rouge que la tête , rugueux en dessus à l'exception des tubercules, qui sont lisses et un peu plus larges que longs : l'écusson est rouge , légèrement creusé longitudinalement; les bords marginaux et la suture sont d'un rouge de corail plus ou moins vif. Les élytres sont d'un rouge assez vif, avec le milieu de chacune d'un brun noirâtre qui se fond insensiblement avec la teinte du contour ; elles sont fortement ponctuées , et J/. J'. Mém.'nd . livsiiCTEs, Pi,. 28 ;i 38. 5 offrent, en oulre, chacune deux côtes élevées très saillantes : tout le dessous du corps est d'un rouge clair tirant sur le jaune ; les pattes sont un peu plus rouges avec l'extrémité des crochets noire. L'intérieur de l'Amérique méridionale. P. DEBAuvEi. Guériii-M. PI. 5i. Niger, elftrisdilutiuribus fla^issime trifasciatis; thoracevalde tuberculato. Guérin-M., Re\>ue zoologique par lit Société Cin'icrienne , année 1838, p. 287. Longueur, 14 1/4; largeur, 4 1/2 lignes. Cette belle espèce est moins grande que la précédente ; elle est d'un brun obscur et noirâtre de part et d'autre ; la tête est couverte de rides et de points enfoncés avec la lèvre supérieure ferrugineuse : les antennes sont noires et garnies çà et là de poils de même couleur , avec le premier article brun et creusé longitudinalement vers sa base : le corselet est d'un brun noirâtre, soyeux en dessous, plus large que long , entièrement rugueux , à l'exception des tubercules, qui sont lisses, L'écusson est d'un brun rou- geâtre, avec une impression longitudinale assez sentie. Les élytres sont d'un brun obscur, luisantes , et elles offrent chacune à leur base une bande transversale irrégulière d'un beau jaune citron qui s'arrête à l'écusson. Une seconde bande de même couleur, également transversale à peu près au milieu , mais qui n'atteint pas tout à fait à la suture , et enfin une tache ovale, oblongue, du même jaune que les deux bandes , à l'extrémité ; tout le dessous du corps est d'un brun plus ou moins obscur avec la poitrine soyeuse : les pattes ont la même couleur que le corps , avec l'extré- mité des jambes et les tarses d'un brun noirâtre. Guiane anglaise — Demerary. 6 iKsiifTES, Pl. 28 à 38. P. MICROTHORAX. Peity. Pl. 52. Atcr thorace tiiberculato-spinoso, tibiis tarsisque Inteis ; eljtris basi subcostato, punctatis. Dachyderes microthorax , Perty , Voy. de Spix et Martius, anima - liiim articul., pl. 17, fîg. 11, p. 88. Longueur, 17; largeur, 4 1/2 lignes. Il est plus grand que le P. tricolor, et noir de part et d'autre. La tête est petite et rugueuse à sa partie supé- rieure , avec une impression longitudinale entre les anten- nes. Celles-ci sont également noires, avec les quatre pre- miers articles maculés de fauve obscur. Le corselet est noir, rugueux, aussi long que large, ridé, et offre, de chaque côté, deux épines assez fortes , dont la postérieure un peu plus longue , et cinq tubercules lisses vers le milieu. Les élytres sont criblées de points enfoncés , mais ces points deviennent insensiblement moins visibles à mesure qu'ils approchent de l'extrémité , qui est armée , à son bord la- téral , d'une petite épine. Tout le dessous du corps est éga- lement noir, avec les anneaux de l'abdomen légèrement ponctués ; le présternuin et le mésosternum sont couverts de petits poils grisâtres , soyeux. Les cuisses et la plus grande partie des jambes postérieures sont d'un noir pro- fond. Les jambes antérieures et intermédiaires , ainsi que tous les tarses, sont d'un beau jaune testacé. Brésil.— Coll. Reiche. Dendrobias ba salis. Reiche. Pl. 53. Ferrugineus , thoracc tuùerculato-spinoso ; clylris leslaceis^ fascia basali nigra ; antennis fusco Jlavoque annulutis ; pedibus ferrugineis tibiis tarsisque luteis. Longueur, 10; largeur, 3 1/4 lignes. Cette espèce ressemble beaucoup , par la disposition de -V(!i/ i/e Zoo/ixfiv . /i"/^) Plia^dmus microthorii.r ■ Avty ■ J. Remond imp Maq. tie /.oo/oçic • iS^o , Iild-ectej-. fl.3^. Tracliyderes ,/ VeflfltJ-. De/cail . iKStciES, Pr.. 28 ;i .18. 7 ses couleurs, au D. lestaceus ( que nous avons décrit comme n'étant peut-être qu'une variété du iï/artr//«/a/7.f); il est un peu plus petit. La tète est d'un jaune plus foncé, avec les mandibules plus grêles et moins ridées. Les antennes ont les trois premiers articles et l'extrémité des suivants d'un brun beaucoup plus foncé. Le corselet est proportionnellement plus long. Les élytres sont du même jaune testaté, ou à peu près , avec une bande transversale noire , assez régulière à leur base ; elles offrent , en outre , une ponctuation très serrée sur toute leur étendue, ce qui ne se rencontre pas dans l'autre espèce. Le dessus du corps est d'un brun obscur. Les pattes sont d'un jaune testacé, avec l'extrémité d'un brun noirâtre. Santa-Fé de Bogota. — Coll. Reiche. Nota. La femelle est plus petite, d'une couleur plus fon- cée , avec la bande noire de la base des élytres notablement plus large. Tout le dessous du corps et la totalité des cuisses sont noirs. Trachyderes juvEJNCLis. DejeciTi. Pi. 54. f illosus , fermgineus ^ siibliis niger ; elytris dilutissimc cas- taneis , fascia Iransversa flai>a anllce posticeque nigro liui- bala^ antenrds ferrugineis ^ apice pallidioribus ; articulis fnscis ; pedibits ferrugineis. Longueur, G \/^; largeur, 2 1/4 lignes. Il est beaucoup plus petit que le Cajennensis , très velu et d'un brun ferrugineux au dessus. La tête est rouge fer- rugineux, ridée en avant, avec une élévation longitudinale qui sépare deux impressions assez profondes à la partie supérieure. Les yeux sont d'un brun obscur et les mandi- bules noires. Les antennes sont de la couleur de la tête , avec l'extrémité de chaque ai ticle brunâtre, et les deux 8 Insectes, Pl. 28 à 38. derniers d'un jaune testacé. Le corselet est un peu plus court que large, fortement chagriné de couleur noire , avec une large tache d'un ferrugineux obscur au dessus , qui couvre laî plus grande partie de sa moitié postérieure , qui est , à son tour, bordée de noir. L'écusson est de la couleur de la tête , bordé de noir et couvert , ainsi que le corselet et tout le dessous du corps , de poils jaunâtres , longs et serrés. Les élytres sont d'un roux clair , médiocrement longues , presque parallèles, fortement chagrinées, surtout vers leur base ; et elles sont traversées , à peu près vers leur milieu , par une bande jaune , bordée de noir et un peu sinuée. Le dessous du corps est noir, sauf le dernier segment , qui est rougeâtre. Les pattes sont ferrugineuses , avec l'extré- mité antérieure des cuisses noirâtre. Colombie. — Coll. Dupont, Nota. Cette espèce doit être placée avant le T. elegans. T. BLANDUS. Dejeaii. Pl. 35. Obscurc-feirugineus , supra dilaliov , elylris medio nigris superjacente fascia Iransi'ersa jlava; anlennis nigris, arli- cuUs ultimis luteis ; pedibiis obscure-ferrugineis. Longueur, 9; largeur, 3 lignes. Il est un peu plus petit que le Succinctus , et lui ressem- ble beaucoup pour la forme et la couleur, mais il se rappro- che encore davantage deVElega/is; il est d'un brun ferru- gineux plus ou moins clair. La tète est d'un ferrugineux obscur et un peu plus ridée en avant que dans V Elegans. Les antennes sont moins épaisses , avec les deux ou trois premiers articles moins rugueux ; elles sont d'un noir clair jusqu'au huitième article, avec les derniers d'un jaune testacé. Le corselet est proportionnellement plus court que celui du Succinctus ; il présente à peu près la même sinuo- .;/,/./. ,/e /.oot.ujw. 1,140 . /nj<-r/fj-. Pl.:i. Tr;icllvdcrt"S h/nndn.r. />,■/» Litj i/f '/,oo/oi/if , Jil^o IvA C llA dciX\S , rpadiceuj-. liMSECiEs, PL 28 à 38. 9 site; mais les épines de ses bords latéraux sont notablement plus avancées et plus aiguës. Les élytres sont à peu près de même couleur ; elles paraissent un peu plus lisses, et la bande qui les traverse vers leur milieu est plus rapprochée de l'écusson , et est bordée de chaque côté, de même que chez VElegans, par une bande noire d'inégale largeur. Le des- sous du corps est noir ou noirâtre , garni de quelques poils courts, plus abondants vers le prolhorax. Les pattes sont d'un rouge ferrugineux , avec l'extrémité des jambes , et quelquefois les jambes entières, d'un noir mat. Les tarses sont , en dessus et en dessous , de cette dernière couleur. Colombie. — Coll. Dupont. Nota. Cette espèce doit être placée après le Succincius. T. BADius. Dupont. PI. 56. Iininaculatus, dilute-ferrugineus, elylris dilutioribus ; subtus sericeo-pubescens) antennisferrugincis, apicc pallidioribus, articulis subfuscis. T. spadiceus , Dcjean, grave sous ce nom dans notre planche . Longueur, 11 ; largeur, 3 1/3 lignes. Il esta peu près de la grandeur d'un S uccinctus ordinaire, et d'un roux ferrugineux assez foncé de part et d'autre. La tête est ferrugineuse , un peu rugueuse en avant , lisse à sa partie supérieure, avec une élévation longitudinale un peu noirâtre. Les yeux et les mandibules sont noirs. Les anten- nes sont de la couleur de la tête , plus pâles vers leur extré- mité, avec la moitié antérieure du premier article, l'extré- mité des suivants et la presque totalité du dernier, d'un brun foncé. Le corselet est plus long que large , aplati , avec les quatre pointes ou épines des bords latéraux assez saillantes L'écusson est finement bordé de noir, et est ainsi 10 I,\SE«;ri£s, l*L. -'8 il 38, (jue les élytres. Ces dernières sont un peu plus claires vers leur extrémité. Tout le dessous du corps est d'un brun noirâtre, recouvert de poils grisâtres. Les pattes sont de la couleur du corselet et des élytres. Colombie. — Coll. Dupont. Nota. Cette espèce doit être placée après le S ub/asciaUis . G. OZODERA. Dupont. Prceslerniim transversim em^rginatum, inter pedes aulicos ciiiui- forme, promimilum. Mesoslernum médiocre conoideuni . Caput minutum, rugulosiun, antice profunde excavatum. Antennœ feminœ, i i-arliculatœ, corpore breviores, aiticulis f;ra datim decrescenlibus ; primo tcrtioi|uc alteris multo loi]n;ioribiis. y/andibula breviora, vix arciiata. Palpl mandibula yix superantes; arliculis ultimis ovatis. Meatiim transversim canaliculatum . Thorax nodulosus, deplanatus, longior qiiam lalior, valde rugosus, lateraliter spina retrorsimi arcuata, instnictus. Sciilellum médiocre, triangulare. El.ytra elongata parallela, rugiilosa . Pedes modice elongati , femoribus ^is clavatis. Nota. Ce nouveau genre se place naturellement entre les Trachyderes proprement dits et les Xjlocharis. 0. XANTHOSPILOS. Diipout. Pi. Sy. Niger thorace nodnloso , elytris rngnlosis apice sciisim siib- dilatioribus , média singulatim macula transt'ersa lulea signatis. Longueur, 9 ; largeur, 2 1/2. Cette espèce est de la taille d'un Trachyderes ru/ifcs or- dinaire ; il est noir de part et d'autre. La tête est petite , rugueuse , avec les yeux et les parties de la bouche d'un brun obscur. Les antennes sont de cette dernière couleur ; \flfay. ifc ZooAiyw . a Jnjciu-.r. ri.;): V Oxo (1 c l' a .\„it//to/,>,/ir. /,'/^(> /n.m-ti'.i-. /'/. ;i8 . S l C P a S p l .S 1,/liiWor . />„,,on IxsECTES , l'L 28 :i 38. Il un peu soyeuses et grisâtres vers leur extrémité. Le corselet esl noir, sinué irrégulièrement , rugueux de part et d'autre, avec une dent crochue à chaque bord latéral , dont la pointe se dirige en arrière. Le dessous est garni de poils grisâtres ; l'écusson est noirâtre , et beaucoup plus lisse que les élytres ; celles-ci sont également noires et elles offrent chacune , vers le milieu de leur longueur, une tache jaune transver- sale , presque oblongue , qui ne touche ni le bord marginal ni la suture. Le dessous du corps et les pattes sont noirs et garnis de poils grisâtres. Colombie. — Coll. Dupont. Stenaspis ujnicolor. Dupont, Pi. 5t). Atci., sub-cœruleus : capite, thoracc , elytris pedibusquc piinctalissiinis. Lougiu'iir, 17; largeur, 4 1/2 lignes. 11 est un peu plus grand que le Slenaspis verticalis , et généralement de couleur noire à reflets bleuâtres. La tète est couverte, à sa partie supérieure, de gros points enfoncés et de rides transversales en dessous. Le corselet est un peu moins long que large et parsemé de gros points enfoncés , plus rares vers le milieu ; les bords latéraux sont rugueux en dessous. L'écusson est presque lisse ou couvert de petits points à peine visibles. Les élytres sont généralement cha- grinées, comme vermiculées et finement pointillées sur toute leur étendue. Le dessous du corps et les pattes sont également ponctués, mais celte ponctuation est beaucoup plus forte, quoique beaucoup plus claire. Le dessous des tarses est grisâtre. Coll. Dupont. N. B. Nous ne connuissons pas la véritable patrie de cet insecte , mais nous présumons qu'il doit venir du Mexique. TABLE ALPHABETIQUE DES N03IS GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES CONTENUS DANS LA MONOGRAPHIE DES TRACHYDÉRIDES. ^GOIDUS. Peruvianus i84o. \)\. 29. pag. 2. ANCYLOSTERNUS. SciUeliaris '838. pi. 207. pag. 34. CHARIIVOTES. Fasciatus i836. pi. i5o. pag. 20. CRIOPROSOPUS. Servillei ■ . i838. pi. 217. pag. 53. Viiidipennis i838. pi. 218. pag. 64. DENDROKIAS. Basalis i84o. pi. 33. pag Mandibularis i83ti. pi. i5i. pag Maxillosus i836. pi. 162 . pag Quadrimaciilalus i83(J. l'I. 161. pag Testaceus i83C. pi. 162. pag IxsECTF.s, Pr.. 28 à 38. DESMODERUS. Variabilis , i836. pi. i48. pag. 17, DICRAXODERES. Annulatns i83C. pi. i53. pag. 26. GALISSUS. Cyanopterus i84o. pi. 28. pag. i. LISSONOTUS. Abdominalis i836. pi. i45. pag Bisignatus i836. pi. i4.5. pag Corallinus. i836. pi. i44. pag Cruciatus. jS36. pi. i43. pag Equestris i836. pi. i44. pag Flabellicornis i836. pi. i42 Flavocinctus Multifasciatus i836. pi. 143 Spadiceus i83G. pi. i42 pag i83G. pi. i43. pag MEGADERUS. Bifasciatus. Sligma . . . . i836. i836. pi. i4i. pag. pi. i4i. pag. NOSOPIILOEUS. Concinnus i836. pi. 147. OXYMERUS. Abdominalis , Aculeatus i838 Approximatus Basalis i8iC> Chevrolatii Coufusus Deietus , Distinguendus Elongatus Rlugu I.obasii pag- i838. pi. 209. pag. 37 i838. pi. 209. pag- 38 i838. pi- 212. pag. 44 iS.^fi. pi. 20S. pag. 35 i836. pi. 208. pag- 36 i836. pi. 210. pag. 39 i836. pi. 2l5. pag. 5o i838. pi. 2l4. pag. 48 i838. pi. 2l3. pag. 45 i838. pi. 2l3. pag. 4G i838. pi. 2l4. pag. 47 i4 Insectes, Pl. 28 a 38. Lineatus iSlS. pl. 211. Nigricornis i838 pl. 210. Nigriventris i838. pi. 212. Pallidus i838. pl. 216. Riviilosiis i838. pl. 211. Xantliospilos. OZODEUA i84o. pl. pag. 4o. pag . 4 o . pag- pag- PHOEDINUS. Debauvei i84o. pl. 3i. Lanio i84o. pl. 3o. Microtliorax i84o. pl. 32. Tricolor ; i83G. pl . loç). RACHIDION. pag- pag. Pag- Pag. Nigritum . i83C. j)l. i4G. STENASPIS. Castancipeutiis i838. pl. 21 C. Unicolor i84o. pl. 38. Verticalis. i838. pl 216. SPHOEIVOTBECUS. Bivittatiis i838. pl.220. CyanicoUis ,... i838. pl . 220. Toraentosiis .. iS38. pl . 219. Trilineatiis i838. pl. 2;<). Audouiuii . . Badins Bicolor Bilincatus . . Blandus . . . Boisduvalii TRACHYBERES. i838. pl. pl. i838. pl. i838. pl. i84o. pl. »838. pl. Cardinalis i838. pl. Cayennensis i836. pl. Cinctus i838. pl. Conformis ... 1 836. pl . Crtienlatus i838. pl. pag. 62 pag. M. pag. 5i pag. 58 liag . 5.) . pag. 6«. pag. 67, 18G. 30. iG4. •97- 35, «88. 204. i56. pag. 189. pag. i83. 200. Pag- Pag. pag- pag- Pag- Pag. pag. pag. 4i), pag- I.\SKCrcs, Pi.. 28 :i 38. i;. Dejeanii i8;J8. pi. i03. pag. 5i . Dimidiatus 1838. pi. iG3. pag. 48. Dorbignyi i838. pi. iqS. pag. 23. Duponti i838. pi. ig5. pag. 17. Ebeninus i838. pi. 189. pag. 7. Elegans i836. pi. j54. pag. 3o. Equestris i838. pi. 188. pag. 5. Fabricii i838. pi. 18G. pag. i. Fulvipennis i838. pi. iç)o, pag. 9. Germarii i838. pi. iG... pag. 4i. Gloriosiis i838. pi. 187. pag. 4. Homoplatus i838. pi. 9.00. pag. 2G . Intermedius i836. pi. 167. pag. 36. InteiTiiptus i83G. pi. i5S. pag. 38. Juvencus i84o. pi. 34. pag. 7. Lacordaiiei . i838. pi. igi. pag. 10. Latrcillei i838. pi. rgr . pag. 11. Lineolatus i83G. pi. iGi. pag. 45. Nigripennis 1808. pi. 199. pag. 24. ÎNigripes i838. pi. 192. pag. 12. Notatus i83G. pi. i64. pag. 5o. Olivieri i838. pi. 19G. pag. 18. Proximiis i836. pi, 161. pag. 43. Puncticollis , i838. pi. 197. pag. 20. Reichei i838. ] 1 . i55. pag. 3i . Rubripes i83G. pi. 1Ô7. pag. 37. Rufîpes i838. pi. 190. pag. 8. Scabricollis i838. pi. 195. pag. 19. Scapularis i83G. pi. 1G2, pag. 47. SignaticoUis i836. pi. 199. pag. 26. Signatiis i83G. pi. 193. pag. i4. Simplicipennis iS3G. pi. 2o4. pag. 19. Solieri i836. pi. 194. pag. iG. Striatus i83G. pi. iGi. pag. 44. Strigatus i83G. p.l. 160. pag. 42. Subfasciatus iS3G. pi. 168. pag. 38, Succinctus i83G. pi. i54. pag. 32. Testaceus i838. pi. 192. pag. i3. Transversalis 1 83G. pi . 1 6G . pag . 3.') . ThoracicHs i83G. pi. 159. pag. 4(). Treniatiis i836. pi. 3G2. pag. 4G. Variegatus 1 838 . pi . 187. pag . 3 . Vautliierii iS36. pi. 198. pag, 22. :6 Insectes, Pl. 28 à 38. XYLOCHARIS. Costatus i838. pl. 20C. pag. 33 . Elegantulus i838. pl. 206. pag. 3i . Oculatus i838. pl. aob. pag. 3o. Richardii i83o. pl. 206. pag. 82. Nota. Ce mémoire a paru dans les années i83G , i838 et i84o dti Magasin de zoologie. D'abord il a été' divisé en deux parties : la première comprend les pages I à 5i des feuilles i5,i6 et i^, et du premier quart de la feuille 18 du Magasin de zoologie, année i836. La deuxième partie comprend les pactes 1 à 69 des feuilles 4,5,6, et des trois quarts de la feuille 7 de Pannée i838. Le supplément et les tables occupent la feuille i de l'année i84o. Ce supplément est accompagné de onze planches qui portent les numéros 28 à 38. L'introduction, que l'on doit placer en tête de la monographie , forme une feuille (la feuille 8 de i838) ; elle est accompagnée de quatre planches, les numéros 221 à 224, qui doivent aussi aller en tête du mémoire. Au moment où nous mettons cette feuille sous presse, nous l'ece- vons de Colombie une nouvelle espèce d'Ozorfe/fl, que nous nom- mons O. callidioides {Rev. zool. par la Soc. Ciwierienne, février i84o, p. 42). Elle ressemble à l'O. xanthospilos\ mais elh; est d'un brun ferrugineux de part et d'autre. IX. Pet aliira ■ V.Seh/,m Guenn Mencoiûc 2 .i\ //avipe.r 3. a \ is nigro linealis,femoribus poslicis immaculalis. Alis vi- trais , nert^ibus omnibus nigris. Stigmatibus magnis,flai'is. Longueur, 6 cent. 1/2 à 6 cent. ; enverg. , 7 cent. 3 mill. à 9 cent. Cette espèce est très voisine de la Petalura Jlai'ipes^iyn- ' Règne animal, 2«edit., p. 287, note. '' Monographiœ Libellulariim europœariim spécimen, Brax.,1825. ' M. de Seljs nous annonce que celte espèce est la même que YOE.Jlavipes de Toussaint de Charpentier, espèce dont M. de Selys n'avait pas connaissance lors de la jmblication de son mémoire. Un liasard heureux fait que ces deux naturalistes ont choisi le nom de flavipes, ce qui au moins n'ajoutera pas de confusion à la synony- mie si embrouillée de ces insectes. ■838. 3 -?. Ci.. IX , Pr. 901. bliée par M. de Sely.s-Loiigcliainp dans un ménioive inli- tulc : Catalogue des Lcindoptères de la Belgique, Liège, 1 83 7 , p. Il et 1 2 ; mais elle en ditïère par sa taille qui est plus grande, par ses pieds qui sont encore plus jaunes , n'ayant qu'une seule strie noire et très étroite aux quatre cuisses antérieures ( fig. 1, «) et ayant les postérieures sans au- cune strie (fig. I, Z>), ce qui n'a pas lieu dans la P. jlai>i- pes , où toutes les cuisses ont deux et trois stries noires occupant toute leur longueur (fig. 2,0); elle diftère en- core de la P. Jlavipcs ( fig. 2) par les lignes noires du thorax qui sont plus larges et disposées comme celles de la P. unguiculala de Vanderlinden ( fig. 3 ) , quoi- que n'étant pas courbées comme dans cette dernière espèce. Enfin elle diffère de la P . unguiculala , qui a le stigmate des ailes noir (fig. 3, (^), tandis que, dans notre espèce, il est d'un jaune pâle, comme dans \s. fla^'ipcs (fig. 2 ^ ) , mais plus alongé. Les nervures de ses ailes sont toutes noires, tandis que, dans les P.JJai'ipes et uji- guiculata , celle de la côte est jaune. Nous ne pouvons dire si les appendices du mâle oftrent de la ressemblance avec l'une ou l'autre de ces deux espèces , car nous ne connais- sons que des femelles ; mais, d'après la grande ressemblance de notre P. Selysii avec la flavipcs, nous pensons, avec M, de Selys, qu'ils doivent plutôt ressembler à ceux de notre dernière espèce. Nous ne pousserons pas plus loin la comparaison de ces espèces , si voisines et pourtant si faciles à distinguer ; nous pensons aussi qu'il est inutile d'en donner une plus longue description. Notre Pctalura Selysii a été prise par nous et par M. Scrville aux environs de Paris. Nous nous faisons un plaisir de la dédier au naturaliste zélé qui nous l'a signa- lée, et qui a déjà rendu des services importants à la zoolo- gie, par la publication de plusieurs mémoires pleins d'in- térêt et d'observations consciencieuses. GUÉRÏN MÉNEVILLE IX. Manlispa aurii>c/itrts, fiuér <:lassl IX, l'i, io.-. » IVlANTlSrE, ÎSJam'isfa. Illi^cr. ' M. A vEiNTRE DOUÉ. M. aiim'CJiliis. Guérin. Rufo~casla/iea,Jronle lulco. Abdumine fl(n>o,fascus quatuor anoque bruiincîs. Alis hyalinis, anlerioribus cl marginc in- ferioiiùus luleis ; anlicis macula cxigua apicali obscuriorc Longueur, 18 milliin ^ envcrg., 42 inilliin, • Après la Manùspa grandis que nous avons dcti itc dans la partie zoologique cUi Voyage de la Coquille , cette espèce est la plus grande que nous connaissions. Sa tête est petite, fauve , varice de jaunâtre en dessus, avec le front et le bord des yeux en arrière d'un beau jaune. Les yeux sont gris. Les antennes, aussi longues que la tête et le corselet pris cn- scuible, sont d'un fauve pale , surtout à leur base. Le pro- thorax est fauve, un peu plus étroit que la tête à sa nais- sance, plus rétréci en arrière, et faiblement plissé , à peine deux fois plus long que la tête. Le niésothorax et le niéta- tliorax sont entièrement fauves, bombés en dessus. L'abdo- men est très gros , plus épais au milieu , d'un beau jaune doré en dessus et en dessous , avec trois grandes bandes transverses près de la base, une plus étroite près de l'extré- mité. L'anus est d'un brun roussâtre. Les pattes sont en- tièrement fauves : les antérieures sont ravisseuses, mais ne paraissent pas si fortes que celles des autres espèces ; l'épine qui occupe le milieu de leurs cuisses est assez forte ; mais les autres sont très petites ; les autres pattes sont grêles, avec les crochets des tarses simples, crochus et assez longs. Les ailes supérieures sont transparentes, légèrement lavées de jaune fauve, lequel va en augmentant d'intensité jusqu'à la côte, qui est bien plus foncée , ainsi que les stigmates ; elles soui 2 Cl. IX , ?L. 9.02, terminées par une très petite tache brune fondue en dedans. Les ailes inférieures sont incolores , avec la côte seulement d'un jaune un peu fauve. Les nervures des quatre ailes sont d'un brun fauve. Cette belle espèce vient d'Egypte ; elle nous a été donnée par M. Latreille. GUÉRIN MÈNE VILLE. K. ISfvclex'opus Rluc, -i . iN . aciui^ii/iatiuf 2 . N . ehcniniui' Classe IX, Pl. 2o3. t OBSERVATIONS sur les genres DOLICHODERUS et NYCTEROPUS de M. Klug , «t réunion de ces deux genres en un seul sous le nom de Nvcteucpis" P^n M. F.-E GUÉRIN MÉNEVILLE. Quand un savant dont la réputation est euiopéenne et dont le nom forme autorité émet une opinion même hasardée , cette opinion est de suite adoptée sans discussion, et le nom tl'un homme quia rendu d'émineiits services à la science par la publication d'un grand nombre de travaux remar- quables vient faire passer une assertion qui aurait été com- battue et ne se serait pas propagée , si elle était le fait d'un naturaliste moins connu. Telle est la circonstance c|ui se pré- sente au sujet des deux genres Dolichoderus et Nycicropus; et nous croyons remplir un devoir en combattant leur forma- tion , devoir d'autant plus important que leur auteur est plus célèbre dans la science et que son autorité est plus grande. Les deux insectes cpii vont nous servir ti'cxemple , et que nous avons représentés avec leurs détails caractéristiques , ont été rapportés de Madagascar par M. Goudot ; il les a trouvés tous deux, en même temps, sous les écorces d'un arbre nommé tacamacha , dans les environs de Tamatave', et quand nous avons examiné sa collection avec lui , et ' Nous avions commence un travail sur ces insectes, bien avant que M. Goudot ait vendu sa collection au muse'e de Berlin ; mais, comme nous ne Tavons pas public de suite, nous avons été prévenu par M. Klug, ce qui a annulé le nom de Nyctosomus, que nous avions proposé pour le genre que nous formions avec les deux espèces figu- rées sur notre planche. 2 Cl. IX, Pl. 2oa. en lui faisant beaucoup de questions sur l'habitat et les mœurs de ces insectes , nous avons trouvé un grand nombre de ces deux espèces piquées ensemble et réunies dans la même boîte, et M. Goudot nous a aftlrmé les avoir rencontrés ensemble, en famille, sous les écorces du niême arbre et dans la même saison. Comme ces deux coléoptères différaient beaucoup de forme, et que l'un est aptère et l'autre ailé, nous nous som- mes trouvé fort embarrassé pour les classer ; car le premier, celui qui forme le genre Dolichoclcrus, a des affinités avec les Blaps , comme le dit fort bien M. Klug, tandis que l'autre, ayant des ailes, pourrait se rapprocher des vrais Tcnebrio. Mais ni l'un ni l'autre n'ont le caractère qui distingue la famille des Mélasomes , telle que Latreille la caractérise , c'est à dire que les lobes de leurs mâchoires n'offrent pas ces crochets , ces épines cornées cju'on trouve dans la plu- part des Mélasomes ; au contraire , ces mâchoires , iner- mes et tant soit peu ciliées , viennent placer ces insectes dans la famille des Sténélytres , et il faut avouer que leur faciès et la forme de leurs antennes et de leurs palpes ne s'opposent pas à ce rapprochement , et que , abstraction des élytres soudées du Dolicliodcrus, caractère qui , seul, le rapproche des Mélasomes, on peut et l'on doit même placer ces insectes dans la famille des Sténélytres, près des Hélops. Si l'ensemble des caractères ne réclamait pas l'introduc- tion de ces espèces dans la famille des Sténélytres , nous n'hésiterions pas à les laisser dans celle des Mélasomes, quoique leurs mâchoires soient inermes, et nous avons prouvé ailleurs que nous n'attachions pas une importance exclusive à ce caractère". Mais ici il n'est pas nécessaire de s'écarter des règles artificielles fondées par Latreille , et la ■ Mémoire sur un nouveau genre de Coléoptères de la famille dt Mélasomes par M. A. Chcvrolat, suivi tl'unc note de M. F.-E. Gueiiii Dans la Revue enlotnoloi^iquc de Silbei mann, t. i , p . 26, pi. i . Cl. IX, Vl. 203. 3 présence d'un individu privé d'ailes, dans une famille où la majorité des espèces en est pourvue , n'a pas plus d'impor- tance qu'elle en a dans la famille des carnassiers, dans celle' des Malacodermes, des JMacrodactyles , des Lamellicornes , et même des Sténélytres (G. Sphœrotus), où l'on trouve des espèces du même genre, et souvent la même espèce ^ com- posées d'individus ailés et aptères ou presque aptères". Quant à la réunion des deux genres en un seul , nous pensons , en nous appuyant des considérations qui précè- dent , qu'il est impossible de ne pas l'admettre. En effet , ces insectes ont les mêmes organes buccaux , les mêmes antennes , les mêmes pattes ; ils vivent ensemble dans les mêmes lieux , aux mêmes époques, et ne diffèrent cntie eux que par l'absence ou la présence d'ailes , différence si peu importante. Nous proposons donc de les réunir sous le nom de Nyctérope , Nyctcropus , donné à l'un d'eux par M. Klug. Nous ne reproduirons pas ici les caractères assignés par cet auteur aux insectes qui nous occupent ; car ils sont suffisamment développés dans son mémoire', et traduits dans la Revue entomologique^. Nous copierons seulement la phrase diagnostique au moyen de laquelle M. Klug a distingué ces espèces. 1°. Nycteropus acuminatus (pi. 2o3,fig. i), Dolicho- derus acuminatus , Klug, Bericht, etc., p. 176, pi. 4? f- 2. D. niger capite thoraceque punetalis , elylris slriatis. Long., 7 1. 1/2 — g 1/2. " Tels qur les Lampyiis, Diylus, Macronychus, Pacliypus, etc. ' Bericht uber eine auf Madagascar, etc. Rapport sur une collec- tion d'insectes de Tordre des Coléoptères, faite à Madagascar, par M. le docteur Rliig. Derlin, i833. ' Re\'iie cnlomologiqne, par Silbermann, t. 3, p. i32. Strasbourg »835. 4 Cl. IX, Vt. 203. 2°. NVCTEROPUS EBENINUS (pi. 203 , flg. 2), NfCtCropUS ebeninus , Klug, Bericlit, etc., pi. 177, f. 2. N. antennis thoracis longiticdine , thorace subquadrato , acute angulato, obsolète punctato, elytris thorace plus diiplo- longioribus , obsolète punctato-striatis , glaberrimus, niger. Long., 1. 10 — 10 1/4. M. de Castelnau décrit sommairement six espèces nou- velles de ce genre , dans les suites à Bufïon publiées pai- M. Dumesnil, Insectes, t. 2 , p. 202 et 2o3. Ce sont les Dolichoderus striatns, Klugii ; Nycteropus antkraeinus , ru— fipeSf resplendcns et Oi'alis. GUÉRIN MÉNEYILLK Paris, i5 dcccmbre iSS'j. IX \ """'^ CoUvi'is ('/u-oro/aui Fcronia F.ijdou.vii Cl y a lu -a A^.Jiefitomi mip Cl. IX. Pl. -225 à 238. INSECTES DU VOYAGE DE LA FAVORITE , PAR M. F. E. GUÉRIN-MÉNEVILLE. COLLYRE DE CHEVROLAT. COLLYRIS CHEFROLATIL Nob. (Pl. 225, fig. I.) Cette espèce est longue de 1 7 millimètres et large aux épaules de 3, etauboutde4 niillimètres. Sa couleur géné- rale est un beau bleu tournant un peu au verdàtre , surtout sur les élytres. Sa tête ( 1 . a) est globuleuse , très-lisse et lui- sante , très-bombée en arrière vue de profil , avec un col très-étranglé et plus étroit que le bord antérieur du corselet. Les yeux sont très-gros et très-saillanls, d'un brun foncé. Le front, entre les yeux , est profondément creusé : il offre deux sillons longitudinaux très-marqués et une petite fos- sette peu profonde. Le labre est grand, très-bombé en des- sus, armé en avant de sept dents assez, fortes, arrondies, dont 1838. 14. 2 VOYAGE DE LA FAVORITE. les deux latérales sont reculées en arrière et les deux sui- vantes plus saillantes que les trois intermédiaires. Les man- dibules et les palpes sont d'un bleu noir. Les antennes ont leurs quatre premiers articles d'un bleu luisant, les suivants sont noirs et ternes -, on voit à l'extrémité des second et troisième articles , en avant et en dessus , une tache rongeât re très-limitée. Le corselet ( i . a ) est deux fois plus long que large, cylindrique, très-rétréci en avant, mais un peu évasé pour recevoir le col, brusque- ment élargi aux deux tiers de sa longueur, parallèle en- suite, extrêmement globuleux en dessus, très-lisse et luisant, un peu comprimé latéralement en arrière, avec une faible trace de rebord ; son extrémité postérieure est rétrécie, et le bord, qui est sinué, offre une double bor- dure en bourrelet : il a , sur les côtés et en dessus, ainsi que la tète, des poils blanchâtres raides et assez longs, mais peu nombreux. L'écusson est noir, ovalaire , saillant au milieu d'un espace enfoncé laissé par les élytres. Celles-ci ( i . b ) ont trois fois leur largeur moyenne dans leur longueur -, leur base est de moitié plus large qne le corselet , arrondie -, elles restent presque parallèles jusqu'à la moitié de leur longueur, mais elles s'élargissent en- suite un peu, se rétrécissant en arrière en s'arrondissant, et se terminent en formant au milieu et par leur rappro- chement une faible échancrure postérieure. Leurs bords latéraux sont un peu sinueux , surtout en arrière : leur surface est couverte de gros points enfoncés ronds et assez espacés sur le tiers antérieur, plus gros , transverses et réunis entre eux , au milieu , et plus petits , allongés lon- gitudinalement et plus serrés en arrière, où ils vont en diminuant de grosseur. Tout le dessous est bleu lisse , a. IX. Pl. 225 à 238. 3 luisant , garni de quelques poils blanchâtres. Le dernier segment abdominal est rougeâtre et rugueux. Les deux armures copulatrices , dans le mâle que nous décrivons, sont armées cbacune de trois fortes épines relevées et en forme de râleau. Les hanches et les trochanters sont noirs. Les cuisses sont allongées , lisses, d'un rouge fer- rugineux , à l'exception des postérieures, qui n'ont que la base de cette couleur ; Textrémilé de celles-ci , les jambes et les tarses ( i. c) de toutes les pattes sont d'un noir bleu luisant ; les jambes et les tarses sont garnis de poils blancs assez serrés sur les tarses , et surtout à leur surface infé- rieure. Cette Collyre diffère de celle à laquelle M. Dejean a laissé le nom de Longicollis deFabricius, parce que celle-ci est un peu plus petite, d'un beau bleu pur, et parce que les points enfoncés de l'extrémité de ses élytres ne sont point allongés comme dans la nôtre. On ne peut la con- fondre avec la C. Horsfieldii de Mac Leay, parce que celle-ci a les élytres moins élargies en arrière , plus paral- lèles, que leurs points enfoncés sont plus réguliers, et parce que la moitié postérieure des jambes de derrière est blanche, ainsi que les tarses , qui n'ont que le bout du dernier article noir • caractère qui distingue airèsi de notre espèce le Collyris luguhris de Vander Linden et Audouini de Laporle , qui pourraient bien n'être que la même espèce. Enfin la C. purpurata décrite par M. Klug ( Jahrlnicher der Itisect, , etc. , p. 46), quoique paraissant avoir de l'affinilé avec la nôtre , s'en éloigne certainement par une taille bien plus petite. ' Notre Collyris Chei^rolatu v'ienl de Java. VOYAGE DE Là FAVORITE. FÉRONIE (Créobie) D'EYDOUX. FERONIA {Creobius) EYDOUXII. Guer (PI. 225, fig. 2.) Celle belle espèce se rapproche beaucoup par ses élytres de celles qui formenl le groupe auquel on a donné le nom de Perçus y et que M. BruUé * sépare par le caractère pris de l'absence de carène à la base des élytres 5 mais on pourrait en faire un petit groupe à côté de celui-ci , à cause de la forme plus allongée du corps, et surtout parce qu'il est élargi en arrière , tandis que dans tous les grou- pes des Féroniens la plus grande largeur est au milieu. Quoique nous n'attachions aucune importance à cette pe- tite division , nous lui avons cependant donné le nom de Ciéobiiis ; peut-être d'autres espèces viendront elles s'y joindre et lui donner une certaine consistance. Tout le corps de notre insecte est d'un noir à reflets verdâtres • mais les reflets sont plus vifs sur la tête et sur le corselet. La tête (2 a.) est un peu plus étroite que le thorax , plus longue que large , assez inégale en dessus, et surtout en avant, où elle semble comme ridée et plis- sée. Le labre est transversal, très -saillant, faiblement * Histoire naturelle des Insectes , t. IV bis , page 370. Cl. IX. Pl. iib à 258. 5 échancré au milieu, avec quatre ou cinq points enfoncés au bord antérieur. Les mandibules sont noires, peu sail- lantes , peu arquées, sans dents en dedans, lisses, avec la base seulement marquée de quelques rides longitudinales. Les palpes sont d'un noir brunâtre, terminés par un ar- ticle allongé et un peu ovalaire. Les antennes sont un peu plus longues que la tète et le corselet , noires , à articles obconiques assez fortement renflés à leur sommet. Le pre- mier article est assez allongé, plus épais; le second, quoique plus court, a la moitié au moins de la longueur du premier et du second, lequel estlui-mème un peu plus long que les autres. La lèvre inférieure est très-profondément échancrée au milieu , avec une forte dent médiane arron- die au bout et creusée au milieu. Le corselet est plus long que large , en cœur fortement rétréci en arrière , assez convexe en dessus, rebordé sur les côtés, avec quelques petits points enfoncés en avant et en arrière , dans le re- bord : il a au milieu une impression longitudinale qui commence très-près du bord antérieur et va se terminer au bord postérieur ; sa surface est lisse et luisante ; son bord antérieur présente un assez large bourrelet aplati , garni de quelques stries longitudinales -, il n'offre pas de fossettes bien marquées en arrière , où il est coupé presque droit 5 toute sa surface est d'un noir à reflets vert-cui- vreux , avec les bords et la partie postérieure d'un beau verl luisant. L'écusson est tout à fait cacbé. Les élytres , d'un beau rouge métallique à reflets vert-cuivreux , paraissent soudées 5 elles ont presque deux fois leur plus grande largeur dans leur longueur. Leur forme est ovalaire , allongée , et leur plus grande largeur est vers le tiers postérieur. Elles sont à peu près de la largeur du VOYAGE DE LA FAVORITE. corselet à leur base, sans repli transversal- elles s'élar- gissent insensiblement sans former d'angles huméraux saillants, ce qui indique qu'elles ne recouvrent pas d'ailes : leurs bords latéraux forment une courbe régulière jusqu'à leur extrémité , qui n'est ni tronquée ni échancrée 5 ce bord offre une petite bordure au-dessous de laquelle les élytres se dilatent un peu pour embrasser les côtés de l'abdomen : au-dessus de la bordure latérale on observe une côte peu saillante , très-lisse , qui part de l'endroit où devrait être l'angle humerai, et va se terminer près de l'extrémité , en faisant là un petit crochet. Cette côte latérale donne aux élytres un aspect particulier , car elles semblent former trois pans distincts , l'un supérieur peu bombé , et deux latéraux presque perpendiculaires au supérieur. Il y a , sur ces côtés penchés , entre la côte latérale et le rebord, une série de huit gros points enfon- cés et verts , plus rapprochés entre eux en arrière. La surface supérieure des élytres est couverte de stries irré- gulières peu profondes, à intervalles subgranuleux , dont quelques-unes se réunissent , vers le milieu et près de la suture , pour former deux lignes de trois gros points lisses et noirâtres. Le dessous est lisse , d'un noir luisant à reflets verts ; l'abdomen ne parait formé que de quatre segments , dont les deux intermédiaires plus courts et le dernier grand , en demi-cercle. Les pattes sont de la cou- leur du dessous , fortes ^ luisantes , avec les jambes et les tarses garnis en dessous de poils roux assez courts. Les tarses antérieurs du seul mâle que nous possédions (5. b. c. ) ont leurs quatre premiers articles dilatés et de forme subtriangulaire. Celte espèce curieuse, que nous dédions au voyageur Cl. IX. Pl. 2i5 à -lôS. zélé qui a exécuté le voyage de la Favorite et celui de la Bonite, a beaucoup d'affinités avec le Cai zhus suturalis deFabricius, si mal figuré dans Olivier, n. 35, pl. VI, fig. 71. Mais, suivant M. Chevrolat , qui a vu le Cara- hus suturalis de la collection de Banks citée par Fabri- cius , notre insecte en est fort différent. La Feronia Ey- douxii a été prise au Pérou , près de Lima; elle est unique dans notre collection. VOYAGE DE LA FAVORITE. Genre CNÉMACANTHE. CNEMJCJNTHUS. G. R. Gray. Ce genre a été établi par M. G. R. Gray dans l'édition anglaise du Règne Animal, sur une seule espèce provenant de l'Afrique et très-bien figurée , avec des détails caracté- ristiques, par M. Westwood , aux plancbes i5 et 3/{ de cet ouvrage. M. BruUé a adopté ce genre dans l'Histoire Naturelle des Insectes (édition de Pillot, t. YShis, p. 3^5, et pi. 1 5 , f. 4 ) , et il y a rapporté des espèces propres au Chili, qu'il a bien fait d'y réunir, mais qui n'offrent pas complètement les mêmes caractères. En effet, dans le ta- bleau qu'il donne ( page 343 ) des genres de la famille des Féroniens , il distingue les Cnémacanthes des genres sui- vants par ce caractère : jambes antérieures awancées en deliors et plus longues quen dedans. (Voy. notre pi. 34, fig. I et 2 b.) Mais ce caractère essentiel ne se trouve pré- cisément pas dans l'espèce figurée par Gray , comme on peut le voir à la planche 34 , fig. 5 du Règne Animal an- glais , où M. Westwood a représenté une jambe anté- rieure de l'espèce unique servant à établir le genre, jambe qui n'est pas plus avancée en dehors que celle de tous les autres Féroniens connus , comme on le verra aux fig. 2, pi. 35, figures que nous avons copiées de la planche anglaise. IX 220 Ciîcmacanlliiis De^i'marpj-tit Cl. IX. Pl. 2-25 à 208. 9 Nous avons sous les yeux le Cnemacanthns ohscurus de M. Brullé et une grande et belle espèce nouvelle que nous allons décrire : ces deux insectes offrent bien le pro- longement extérieur des jambes antérieures, lequel sert de caractère à M. Brullé; mais une troisième espèce, plus petite et provenant du Pérou , s'éloigne des précédentes par ses jambes antérieures, qui n'ont pas ce prolongement ou lobe externe, et vient par conséquent se ranger exacte- ment à côlé du type de M. Gray. Nous ne pensons pas que cette légère différence soit suffisante pour motiver l'établis- sement d'un nouveau genre j nous nous en servirons pour diviser les Cnémacanthesen deux sections, ainsi qu'il suit : I. Jambes antérieures prolongées ou lobées à l'extré- mité et extérieurement. (Ciienialobus.) CNÉMACANTHE DE DESMAREST. CNEMàCANTHUS DESMJRESTII. Nob. (Pl. 29.6.) Le mâle est long de 26 et large de près de 10 millimè- tres , et la femelle est longue de 3o et large de pins de 12 millimètres. Les deux sexes sont d'un noir luisant ; mais, chez le mâle , il y a quelques reflets verts sur les bords du corselet et des élytres. La tête ( i . a) est lisse , aussi large que longue , moins large que le corselet , avec quelques petites impressions au milieu du front et une ligne trans- VOYAGE DE LA FAVORITE. verse enfoncée entre les antennes ( 2. c-d ), qui sont moins longues que la tête et le corselet : les mandibules sont fortes , avancées , peu courbées , avec une très-faible dent à la base de la droite ^ elles ont en dessus des sillons lon- gitudinaux assez forts. Le labre est saillant , assez échan- cré au milieu. Les antennes sont d'un noir brunâtre, un peu plus longues que la tète , en y comprenant les mandibules ouverts. Le corselet ( i . a. ) est un peu plus large que long, arrondi et rebordé sur les côtés, plus étroit en ar- rière , beaucoup plus large que la tête , coupé droit en avant, un peu échancré au milieu en arrière, très-lisse et luisant avec une faible trace de sillon longitudinal au mi- lieu. Celui de la femelle ( i. b. ) est un peu plus large et {)lus arrondi : sur les côtés , chez les deux sexes , il y a quelques petits points enfoncés dans la bordure latérale , vers le haut. L'écusson est grand, beaucoup plus large que long, et placé sur le col ou étranglement qui sépare le cor- selet des élytres. Celles-ci sont un peu plus larges que le corselet, un peu plus longues que larges, à épaules assez saillantes , de forme ovalaire, mais ayant les côtés un peu parallèles vers le milieu. Elles sont assez bombées , lisses, luisantes , garnies d'un rebord assez fort , avec une ligne de points enfoncés et assez serrés près de ce rebord, une autre ligne à points plus distants , un peu plus haut sur le côté , et quelques plis et rides à l'exlrémité : on voit en dessus deux faibles traces de côtes très-effacées et qui ne s'aperçoivent qu'en faisant glisser le jour obliquement. Tout le dessous est d'un noir brun presque rougeâtre chez la femelle ^ les deux avant-derniers segments de l'ab- domen ont une rangée de points enfoncés et placés trans- versalement vers leur miUeu ^ le dernier a des rides ar- Cl. IX. Pl. -225 à 258. ii borisées vers la base et quelques plis à l'extrémité. Les pattes sont d'un brun noirâtre chez le mâle , rougeâtre chez la femelle 5 elles sont fortes , à cuisses renflées , avec les jambes garnies de poils fauves peu serrés. Les jambes an- térieures ( I b. et 2 h, ) ont leur prolongement extérieur au moins aussi long que le premier article des tarses ; ceux-ci ont les trois premiers articles plus dilatés que le quatrième dans le mâle. L'échancrure interne de ces jam- bes est très-profonde et armée de deux forts éperons, l'un en haut, l'autre près du bout de la jambe. Nous avons consacré cette grande et rare espèce à la mémoire de Desmarest , dont les naturalistes déplorent la perte récente. Il l'avait reçue de Cordova. A cette première division se rapportent les Cneniacan- thus obscitrus et cjaueus de M. Brullé. VOYAGE DE LA FAVORITE. II, Jambes antérieures n'étant point avancées ou lobées à leur extrémité externe. ( Ciiemacanihu.s propre de Gray. ) CNÉ^IACANTHE PARALLÈLE. CNEMJCANTHUS PJRJLLELVS. Nob. (PI. 227, fig. i.) Il est long de 12 et large de 5 millimètres , noir, un peu terne, assez cylindrique et allongé. Sa léte (i. a) est un peu plus longue que large , plus étroite que le cor- selet , lisse , terne , avec un sillon transverse entre les antennes ( i. b) et des plis assez forts entre ce sillon et le bord antérieur. Les mandibules sont peu arquées , sans dents ; le labre est un peu échancré , transversal • les antennes sont noires, grenues-, les palpes sont noirs, avec la base brune. Le corselet est un peu plus large que long, rétréci en arrière , faiblement arrondi et rebordé sur les côtés, avec quelques points dans la bordure, donnant in- sertion à de longs poils raides et blanchâtres. Il a en ar- rière et de chaque côté une très-faible fossette, et au milieu une ligne longitudinale peu enfoncée. Ses bords antérieur et postérieur sont coupés droit, L'écusson est large, court, arrondi en arrière, lisse. Les élylres sont soudées , ovalaires , parallèles au milieu , arrondies en Cl. IX. Pl. 225. à 238. i3 arrière, à angles huméraux assez saillants, mais arrondis, avec une bordure latérale 5 elles ont trois ou quatre petits points enfoncés en arrière près de la bordure , et leur surface présente de faibles côtes presque effacées et que l'on n'aperçoit bien que lorsqu'on fait jjlisser la lumière obliquement sur elles. Le dessous est noir, un peu luisant, lisse ; les pattes sont assez fortes , noires , à cuisses ren- flées et comprimées, avec les jambes et les tarses garnis en dessous de quelques poils fauves. Les jambes antérieu- res ( i. c) sont droites, fortement échancrées en dedans avec deux forts éperons aux deux côtés de l'échancrure. Leur extrémité est tronquée un peu obliquement, mais sans saillie notable en dehors. Le seul individu que nous connaissions est une femelle un peu mutilée 5 il a été pris au Pérou, près de Lima, et il fait partie de notre collection. La seconde espèce de cette division est le Cuemacanthus ^ibhosus. Gray, The Aiiim. Kiiig. Ins., 1. 1 , p. '270, pl. i5, fig. I, et pl. 34 , fig. 5. Use trouve en Afrique. Nous avons reproduit (pl. 227, f. 2) les figures de son an- tenne (2), de son labre (2. a) et de sa patte antérieure (2. b ) , pour mieux faire sentir ses affinités. VOYAGE DE LA FAVORITE. FÉRONIE (Tiirammatiis) DE CHAUDOIR. FERONIA {Trirammatus) CHAUDOIRII. Nob. (PI. 227, %. 3.) Le genre Trirammatus a été fondé par EschschoUz dans sa collection , nnais caractérisé pour la première fois par M. le baron Max. de Chaudoir, dans son tableau d'une nou-velle subdivision du genre Ferunia. (Bulletin de Moscou, iBS^.) Déjà, en i835, dans les Annales de la Société Ento- mologique de France (t. 4 5 P- 44^)? M. de Chaudoir avait décrit une espèce de Z/7/aozwâ!^w5, son 2\fulgidus. et il avait annoncé que ce genre comprenait les Pœcilus Peruviaiius , Dej., et jP. uiiistriaUis d'Eschschollz. A la suite de son tableau des Féronies, il donne la répartition des espèces dans chacun de ses genres ^ mais nous ne trouvons dans les Trirammatus que les P. uuistriatus elfulgidus. Quant au P. Peruvianus , l'auteur le place à la fin de son travail , avec un certain nombre d'autres es- pèces auxquelles il n'a pu assigner exactement de place dans sa méthode , ce qui nous fait penser que cette mé- thode n'a pas encore acquis le degré de perfection con- venable. IX r^ i.CîicinacaiUluis p,tra/MiL>. 2 . (/ihlfOô'u.y 5.1'Vroma t'/x/ac/oiru Cl. IX. Pl. 225 à 258. i5 Notre Fevoiiia Chaudoirii appartient à ce genre et en constitue la troisième espèce -, elle est très -voisine du Pœ- cilus luiisfrialus , mais elle est notablement plus grande, ce qui la dislingue aussi du TriraTumatuifulgidus, qui est plus petit que le P. wdstriatus. Notre espèce a plus de dix millimètres de long et quatre millimètres de large (4 li- gnes 1/2 et I ligne 3/4). Tout son corps est noir luisant, mais le corselet offre quelques reflets bleus , et les élytres sont entièrement d'un beau bleu indigo. La tète est petite, aussi large que longue , avec une forte impression trans- verse en avant entre l'insertion des antennes. Celles-ci et les palpes sont fauves. Le corselet est presque aussi large que les élytres , beaucoup plus large que long , lisse et luisant , offrant de très faibles traces de rides transver- sales , ayant au milieu une faible strie longitudinale , et deux fossettes en arrière près des angles postérieurs. L'é- cusson est noir, triangulaire , lisse; les élytres sont allon- gées, parallèles, arrondies en arrière, de moitié plus longues que larges, très-lisses et luisantes, rebordées; elles ont chacune huit stries peu enfoncées, finement ponctuées , dont les trois ou quatre externes et celle qui borde la suture sont un peu plus enfoncées -, la huitième strie, celle qui longe le bord externe, offre huit ou neuf gros points enfoncés plus rapprochés et même confondus ensemble en arrière. Le dessous est très-lisse et luisant. Les pattes sont noires avec les jambes et les tarses d'un brun un peu fauve ; les cuisses sont fortes et renflées. Cette jolie espèce a été prise à Lima , au Pérou 5 nous l'avons dédiée à M. le baron Maximilien de Chaudoir, à qui la science doit de bons travaux , surtout sur la famille des carabiques. l6 VOYAGE DE LA FAVORITE. FÉRONIE (Platysme) ERRANTE. FERONIJ {Platjsma) ERRATICA. INob. (PI. 226, fig. 3. ) C'est près de la Feronia cordicoUis de M. Dejean qu'il îaut placer celte espèce 5 elle est longue de 1 1 et large de 4 millimètres , d'un noir luisant , un peu aplatie. Sa tête est plus étroite que le corselet , aussi longue que large, avec les yeux saillants et bruns. Elle a, au milieu et en avant , une petite fossette peu marquée , un sillon assez allongé et longitudinal de chaque côté depuis les yeux jusqu'au bord antérieur, et un sillon transverse en avant. Les antennes sont noires , au moins aussi longues que la tête et le corselet réunis 5 les palpes sont bruns. Le corselet est cordiforme , plus étroit et un peu échancré en arrière de chaque côté, rebordé , très-lisse, avec un sillon longitudinal et deux fossettes profondes , allongées, placées en arrière ; son bord antérieur est tronqué, droit 5 le postérieur est légèrement sinueux. L'écusson est lisse , triangulaire. Les élytres sont plus larges que le corselet à leur base , en ovale allongé , arrondies en arrière , lisses et luisantes : elles ont chacune neuf stries bien marquées, lisses au fond, s'anastomosant vers le bout; la troisième strie offre, au milieu et en arrière , deux gros points en- Cl. IX. Pl. 225 à 2d8. ly foncés ^ il y a une rangée de douze ou quatorze très-gros points enfoncés près du bord externe , entre les huitième et neuvième stries; ces points se réunissent entre eux vers le milieu et en arrière 5 en observant les élytres avec une forte loupe, on aperçoit quelques petits points enfoncés et épars sur le sommet des côtes , mais seulement vers le mi- lieu et du côté de la base des élytres. Le dessous et les pattes sont noirs , lisses et luisants -, il y a quelques poils bruns sous les jambes et les tarses (3. a. ). Cette espèce a été prise au Chili. 15. iS VOYAGE 13K LA TAVORITK. STIGMODÈRE ALIÉ. STIGMODERA CONJUNCTA. Chevrolat. (PI. 228, fig. 1. ) Ce joli bupreste , que nous possédons seul à Paris , vient d'être décrit par M. Chevrolat , à qui nous l'avons communiqué, dans un mémoire intitulé : Centurie de Biiprestides. (Revue Ent., vol. V, pag. 4i-) Il est long de 16 et large de 5 millimètres 1/2 , al- longé, parallèle, velu , d'une couleur métallique cuivrée avec les élytres vertes , le sternum du prolliorax et les bords latéraux, les bords des élytres et une bande longi- tudinale sur chacune , d'un jaune un peu orangé. La tête est plus large que longue , ponctuée , tronquée et garnie en avant de poils jaunâtres très-serrés et assez longs. Les antennes ( i. a. ) sont en scie , plus courtes que le cor- selet. Le corselet est plus large que long , plus étroit en avant , arrondi sur les cotés et un peu sinué en arrière , avec les angles postérieurs assez aigus. Il est couvert de gros points enfoncés et de poils gris-jaunâtres assez longs et assez serrés , avec un large et profond sillon longitu- dinal au milieu et une fossette profonde de chaque côté , près des angles postérieurs. Son bord antérieur est un peu avancé au milieu ; le postérieur est un peu sinueux, avancé en arrière et un peu reborclé. Ses côtés, en dessus et en L\ 228 * 1. Slio-inodera con/uncài 2 rJatcr /a/e/pc/i/iis ri a/x/o/iii/ui/is. ^i/>fietwr/r/ie ^r Cl. IX. Pl. 225 à 258. 19 dessous , sont d'un beau jaune j l'écusson est de forme triangulaire , à côtés un peu arrondis -, il est cuivreux et très-lisse. Les élylres sont au moins deux fois plus lon- gues que larges, arrondies au bout, sans dentelures , d'un beau vert brillant à reflets bleus-, leur bord est sinué un peu avant le milieu : elles sont bordées de jaune depuis l'angle humerai jusqu'au bout, et elles ont près de la su- ture une bande longitudinale de la même couleur , élar- gie vers la base, et venant se réunir en arrière avec la bordure marginale. Cette bande médiane est située sur une forte côte élevée , presque droite , à sommet lisse • il y a une autre côte près du bord externe, mais dans la partie verte ; celle-ci est également lisse à son sommet , mais elle est fortement courbée en dedans près du milieu ^ partant de l'angle buméral , elle va se terminer assez près de l'extrémité. Entre ces côtes il y a des points enfoncés très-gros et rangés en séries 5 ceux qui avoisinent la su- ture et la forte côte jaune sont plus petits , les autres sont séparés par des côtes moins élevées. Le dessous et les paltes sont couverts de petits points enfoncés et serrés , et garnis de poils blanchâtres assez longs et couchés. Le sternum du prothorax est d'un beau jaune 5 cette couleur s'élargit en avant et se termine près de la tête en forme de cœur. Ce bupreste vient du Chili et nous a été donné par M. Gay. VOYAGE DE LA FAVORITE. TAUPIN (Semiotus) A ELYTRES JAUNES. ELATER {Semiotus) LUTEIPENNIS. Nob. (PI. 228, fig. 1.) Celte belle espèce est longue de 26 et large de 8 mil- limètres. Tout son corps est noir, lisse et luisant, à l'excep- tion des bords du corselet, dessus et dessous, et des élytres, qui sont d'un beau jaune d'ocre. Sa tète est plus large que longue, ponctuée, avec une large impression occupant tout le front. Les antennes (2. b.)sont plus longues que la tête et le corselet, un peu en scie , d'un noir terne. Les pal- pes sont noirs, courts, avec le dernier article sécuriforme. Le corselet est plus large que la tête , un peu plus long que large , à côtés parallèles , ayant les angles antérieurs arrondis, les postérieurs prolongés en une pointe aiguë • son bord antérieur est un peu avancé et un peu écbancré au milieu -, sa surface est lisse , luisante et parsemée de petits points enfoncés assez distants entre eux -, l'écusson est noir et arrondi. Les élytres sont lisses , allongées , de la largeur du corselet à leur base , un peu élargies vers le milieu , terminées en pointe et ayant au bout une pe- tite échancrure qui les fait paraître bidenlées 5 elles sont lisses et luisantes, et offrent chacune neuf stries ponctuées et assez profondes. Les pattes (2. a. ) sont assez grêles. Cl. IX. Pl. 2^5 à 238. 21 noires , sans poils. Le dernier segment de l'abdomen est terne et garni d'un fin duvet noir. Ce beau Taupin, unique dans notre collection , nous a été cédé par M. Fontaine comme venant du Chili -, nous pensons plutôt qu'il est du Pérou. TAUPIN (Alaus) ABDOMINAL. ELATER {Alaus) ABDOMINALIS. Nob. (PI. 2.8, fig. 3.) 11 est long de '.S et large de 7 millimèlres, allongé, parallèle , noir terne et tomenteux, avec le milieu du mé- tathorax et l'abdomen rouges. La tête est plus étroite que le corselet , plus large que longue , couverte de gros points enfoncés , avec une impression large et peu pro- fonde sur le front. Les antennes sont plus longues que la tête et le corselet, un peu en scie, à articles aplatis ; les second et troisièmearticlessontpluscourts(3. c), et le septième, dans l'antenne droite, la seule qui soit entière dans l'individu unique que nous possédons , est un peu plus large et offre au milieu du bord interne une forte échancrure (3 . d.). Le corselet est de forme carrée, à peine plus large que long, un peu rebordé et presque droit sur les côtés , avec les angles postérieurs nigus , prolongés en arrière et fortement ca- rénés en dessus : toute sa surface est rugueuse et couverte VOYAGE DE LA FAVORITE. de forts points enfoncés et Irès-rapprocliés , à l'exception de deux espaces élevés et placés un de chaque côté , un peu en avant du milieu , lesquels sont lisses et luisants. Ces deux espaces lisses sont situés sur deux élévations lon- gitudinales qui produisent trois larges sillons peu pro- fonds. L'écusson est arrondi , finement ponctué , avec une petite côte longitudinale lisse en arrière. Les élytres sont allongées, plus de deux fois plus longues que larges , pa- rallèles , fortement rebordées sur les côtés, arrondies au bout, ponctuées, couvertes d'un duvet noir très-court et très-serré-, elles ont, près du bord externe, une côle élevée et arrondie partant de l'angle humerai, se dirigeant d'abord en dedans et parcourant ensuite la longueur de l'élytre , parallèlement à son bord externe. Chaque élytre a en outre neuf stries ponctuées. Le dessous du corselet est noir, ponctué , sans sillons pour les antennes. Le dessous du mésolhorax et du métathorax, également noir et ponctué , est presque entièrement occupé par une grande tache rouge. L'abdomen est lisse, luisant, fine- ment ponctué et entièrement d'un rouge vif (3. a,). L'anus est terminé par une pointe assez aiguë. Les pattes (3. b.) sont toutes noires. Ce bel insecte est indiqué par M. Fontaine, qui nous l'a cédé avec une grande collection, comme venant du Chili ; mais nous pensons qu'il l'a pris plutôt au Pérou. Nous l'avons rapporté au genre Alaus de Eschscholtz, parce que le plus grand nombre de ses caractères l'en rap- prochent , mais il n'a pas tout à fait le même faciès. IX 4.C 4-e i J.b Elater 7. E . Ventra/vr. 2. E . (al/ixo/iu,^ .■? . E . PeruvcnniM. ^ E . (Yeri/i Cl, IX. Pl. 225 à l'CfS. TAUPIN (Diciépidie) VENTRAL. ELATER {Dicrepidius) FEISTRALIS. Nob. (Pl. 229, fig. 1.) 11 est long de 10 et large d'un peu plus de 4 millimètres, d'un brun noirâtre dessus et dessous, à l'exception du ven- tre, qui est rougeâtre. Sa tête est de la largeur du corse- let, fortement ponctuée, avec une faible fossette en avant du front. Les antennes (i. a.) sont d'un brun tirant sur le fauve, un peu en scie, plus longues que la tète et le corselet , avec les second et troisième articles , mais sur- tout le second , beaucoup plus petits. Le corselet est à peu près aussi long que large , arrondi sur les côtés , un peu bombé , ayant les angles postérieurs aigus et prolongés en arrière -, il est fortement ponctué et couvert de poils jaunâtres assez serrés , ainsi que la tête et les élytres , ce qui donne à sa couleur noirâtre un ton verdâtre , produit par le mélange du jaune des poils. L'écusson est un peu oblong, un peu rétréci à sa base, terminé en forme de cœur, mais à pointe arrondie; il est couvert de petits points en- foncés. Les élytres sont deux fois plus longues que larges, parallèles , de la largeur du corselet , effilées et arrondies au bout ; elles sont couvertes de points assez serrés et très-marqués , et offrent chacune neuf stries de points en- 24 VOYAGE DE LA FAVORITE. foncés plus forts et très-rapprochés entre eux. Le dessous de tout le thorax est de la couleur du dessus, à l'exception du bord postérieur du métathorax , qui est fauve , ainsi que les hanches et les tarses ; les rebords des élytres et l'abdo- men sont également fauves 5 les cuisses et les jambes sont noirâtres. Tout le dessous et même les pattes sont ponctués et garnis d'un duvet jaunâtre. Les second et troisième ar- ticles des tarses antérieurs et intermédiaires (i. b.) ont une palette assez allongée. Il n'y en a qu'une située au troisième article aux tarses postérieurs (i. c), ce qui pourrait autoriser à former avec cet insecte une coupe générique liant les Mouocrepidius aux Dicrepidius , coupe que nous proposerions de désigner sous le nom à' Heterocrepidius. Cet insecte curieux vient du Pérou. TAUPIN (^ole) A JOLIES ZONES. ELATER {Molus) CALLIZONUS. JNob. (PI. 2C49, fig. 2.) Ce joli Taupin est long de 6 à 8 et large de i 1/232 millimètres 5 il est de forme allongée, assez aplati. Sa tête est noire , finement rugueuse , couverte de poils jaunâtres assez longs , avec les yeux bruns. Les antennes et les pal- pes sont jaunes 5 les antennes (2. a.) sont beaucoup plus Cl. IX. Pl. i-iS à 238. 25 longues que la tète et le corselet , filiformes, un peu ve- lues , avec les second et troisième articles courts, égaux , moins longs , réunis, que le premier ou le troisième. Le corselet est plus long que large , un peu plus étroit en avant, arrondi sur les côtés, avec les angles postérieurs très-aigus et très-prolongés en arrière. Toute sa surface est couverte de points enfoncés , de forme un peu oblon- gue ; il a des poils jaunâtres assez clair semés et offre au milieu une large tache longitudinale noire , dilatée au mi- lieu et qui touche aux deux extrémités. L'écusson est noir, allongé , à côtés presque parallèles , arrondi en arrière. Les élytres sont au moins deux fois plus longues que lar- ges , arrondies en arrière , d'un beau jaune vif, luisantes, avec neuf stries assez profondes et finement ponctuées au fond : ces élytres sont marquées de trois bandes trans- verses noires, ondées ; la première, au tiers antérieur, re- monte jusqu'à la base et entoure l'écusson , la seconde est située au tiers postérieur, et la dernière termine les élytres ^ elles sont en outre couvertes de poils jaunâtres , assez peu serrés. Le dessous est brun, plus ou moins noirâtre , avec tous les bords jaunes. Les pattes sont entièrement jaunes et peu velues. Pris à Callao , au Pérou. VOYAGE DE TAUPIN (Cardiophore) DU PÉROU. ELATERiCardiophorus) PERUFIANUS. Nob. (PI. 229, fig. 3.) Ce Taupin est long de 8 1 /a et large de près de 3 mil- limètres , assez allongé , d'un jaune un peu fauve dessus et dessous. Sa tête est de la largeur du corselet en avant , arrondie au bord antérieur, aussi longue que large, très- finement ponctuée, un peu velue, avec les yeux grands et de couleur grise. Les antennes sont plus longues que la télé et le corselet , un peu en scie , avec le second article seul plus court que les autres. Le corselet est presque aussi long que large, rétréci en avant, arrondi sur les côtés, un peu bombé au milieu, avec les angles postérieurs assez prolongés en arrière , mais un peu arrondis au bout. Toute sa surface est lisse et luisante; mais il est couvert d'un fin duvet jaune assez serré. L'écusson est assez cor- diforme , avec une fossette au milieu. Les élytres sont à peu près deux fois plus longues que larges , rétrécies en pointe en arrière, lisses, tomenteuses, avec neuf fortes stries fortement ponctuées au fond. Le dessous est lisse, d'un fauve un peu brunâtre , tomenteux , avec les deux derniers segments abdominaux plus rougeâtres. Les pattes sont d'un jaune pâle avec les tarses de la couleur du des- sous du thorax. Des environs de Lima au Pérou. Cl. IX. Pl. i-y.S à 'i58. 27 TAUPIN (Caidiophore) DE CLÉRY. Nob. ELJTER {Cardiophorus) CLERYI. Nob. (Pl. 229, fig. 4.) Celte petite espèce ne peut être comparée qu'à ME. cquiseti de Herbst, mais elle s'en distingue d'une manière suffisante. Elle est longue de 5 et large de 2 millimè- tres , d'un brun marron plus ou moins noirâtre. Sa léte (4. a.) est petite, arrondie en avant, finement rugosule, avec des poils gris peu serrés. Les antennes et les palpes sont d'un jaune testacé un peu fauve 5 les antennes (4. b.) sont à peine de la longueur de la tête et du corselet, velues, composées d'articles obconiques , faiblement dentées en scie au côté interne. Le corselet est un peu globuleux , aussi large que les élytres , rétréci en avant et en arrière, et ayant les angles postérieurs assez saillants , mais non aigus : vue à une forte loupe, sa surface supérieure parait très-finement chagrinée \ il est couvert de petits poils gris, très-serrés et couchés. L'écusson (4- c. ) est en forme de cœur, velu. Les élytres sont allongées, terminées en pointe ; elles ont chacune neuf stries formées par des points enfoncés et oblongs , et elles sont couvertes de poils gris très-serrés et couchés , formant des stries grises au sommet des côtes. Le dessous est d'un brun plus foncé, peu velu sous la poitrine et sous le corselet, mais ayant 28 VOYAGE DE LA FAVORITE. les segments de Tabdomen couverts de duvet gris très- court et très-serré. Ses pattes sont de longueur ordinaire , avec les cuisses un peu comprimées ; elles sont entière- ment d'un jaune fauve, très-peu velues, avec les tarses (4- d, ) simples terminés par deux crochets ( 4- e. ) grêles à peine dentés à la base. Cet insecte ne parait pas rare au Pérou , nous en avons des individus pris à Lima, à Guayaquil et dans la petite ile de San-Lorenzo ; nous les devons au zèle de M. Cléry, à qui nous dédions Tespèce. TAUPIN (Cardiophore) A QUATRE TACHES. ELATER {Cardiophorus) TETRJSPILOTUS. Nob. (PI. 230, fig. I.) Il ressemble beaucoup pour la forme et pour la taille à r^". Clerji; comme lui, il est long de 5 et large de près de a millimètres, peu allongé, un peu ovalaire, noir luisant; sa tête est petite, rétrécie en avant , lisse et noire, avec des poils courts et gris-, les yeux sont d'un brun fauve ainsi que les antennes , qui ont à peine la longueur de la tête et du corselet, et dont les articles sont assez courts , un peu dentés en scie en dedans et velus. Les palpes sont de couleur fauve ; le corselet est LX 23o. Ela t er J E teiraspilolus 2 . E . Saa/ri/i , JE Laitre/ifù ^ . E Iraicdic/iaadii JE. PaUidus Cl. IX. Pl. 223 à 238. 29 noir, lisse et luisant , à peu près aussi long que large , velu , assez bombé au milieu , arrondi sur les côtés , rétréci en avant et en arrière, avec les angles postérieurs peu saillants et peu pointus, un peu fauves. L'écusson est en forme de cœur, aussi long que large , brun noi- râtre terne. Les élytres sont de la largeur du corselet à leur base; elles s'élargissent un peu ensuite et vont en s'arrondissant en arrière -, elles sont noires , très-fine- ment ponctuées , avec neuf stries profondes dont les quatre premières prennent naissance assez loin du bord antérieur. Elles sont couvertes d'un duvet cendré assez serré et offrent chacune une grande tache obiongue rouge, partant de l'angle humerai et se terminant au milieu, en se dirigeant un peu vers la suture, et une autre tache de la même couleur, située au tiers postérieur, ar- rondie en dedans, mais n'atteignant pas la suture. Le dessous est noir luisant, tomenteux; les pattes sont entiè- rement fauves. Nous avons sous les yeux une variété de cette espèce chez laquelle le corselet est d'un brun fauve et dont les taches jaunes des élytres occupent un plus grand espace, de manière à ne laisser qu'une croix noire formée par la suture et une bande transverse au delà du milieu. Cet insecte a été trouvé aux environs de Callao , au Pérou. 3o VOYAGE DE LA FAVORITE. TAUPIN (Oophoie) DE SAULCY. ELATER {Oophorus) SATJLCYI. Nob. (PI. 23o, fig. 2.) Il esl long de lo et large de près de 3 millimètres , allongé, rétréci en arrière, peu convexe et noir. La tête est arrondie en avant , de la largeur du corselet , forte- ment ponctuée, velue , avec les yeux bruns \ les antennes (2. a.) sont plus longues que la tête et le corselet, filiformes, fauves avec le second article plus court que le troisième qui est presque égal aux suivants j les palpes sont de la même couleur \ le corselet est noir, plus long que large , élargi en arrière , un peu arrondi sur les côtés , fortement ponc- tué , couvert de poils courts et jaunâtres peu serrés , avec les angles postérieurs très-aigus et très-prolongés en arrière, d'un rouge fauve dessus et dessous, couleur qui s'étend assez haut de chaque côté du corselet. L'écusson est ponctué, de forme un peu ovalaire subcarrée. Les élytres sont un peu moins larges que le corselet, plus de deux fois plus longues que larges , rétrécies et effilées en arrière, d'un noir vif et un peu luisant, fortement ponc- tuées, couvertes de poils jaunâtres assez clair-semés et courts , avec neuf fortes stries ponctuées et très-mar- quées : elles ont à la base une tache fauve qui ne touche Cl. IX. Pl. 27.5 à 238. 5i pas tout à fait récusson et se prolonge un peu oblique- ment sur les côtés, une autre grande tache triangulaire de la ménae couleur, occupant le bord externe , un peu au delà du milieu , et enfin une petite bordure rougeâtre au bout. Le dessous est noir, fortement ponctué. Les pattes sont fauves et un peu velues. De Payta , San-Lorenzo et Callao , au Pérou. TAUPIN (Oophore) DE LAURENT. ELATER (Oophorus) LAUREISTII. Nob. (Pl. 23o, fig. 3.) Il est long de 8 ou 9 et large de 3 à 3 millimètres i/4, d'un brun marron terne et velouté dessus et dessous, avec les antennes et les pattes d'un jaune un peu fauve. Sa tête est plus large que longue , arrondie en avant, à front plat, finement chagrinée et tomenteuse. Les palpes et les antennes sont d'un jaune fauve ^ celles-ci ont leurs ar- ticles obconiques, peu en scie, avec le premier très- long, arqué, le second beaucoup plus court, le troisième un peu plus grand que le second, et les suivants encore un peu plus longs et presque égaux entre eux. Le corselet est de forme carrée, un peu plus large que les élytres , assez épais, un peu aplati au milieu, arrondi sur les côtés , avec les angles postérieurs assez prolongés , aigus 3'2 VOYAGE DE LA FAVORITE. et surmontés d'une carène assez forte 5 il est finement chagriné , avec quelques reflets soyeux produits par le fin duvet brun-jaunâtre dont il est couvert. L'écusson est arrondi, soyeux. Les élylres sont à peine deux fois plus longues que larges, d'un brun marron avec le bout un peu fauve dans l'un de nos individus -, elles sont très- finement chagrinées et couvertes de duvet comme le corselet , avec neuf stries fortement ponctuées. Le des- sous est finement chagriné et tomenteux 5 les pattes sont d'un jaune un peu fauve. Nous avons reçu cette espèce de Lima, au Pérou 5 nous la dédions au savant anatomiste qui a concouru avec nous à la rédaction de l'histoire naturelle du voyage de la Fayorite. TAUPIN (Oophore) DE GAUDICHAUD. ELATER {Oophoi'iis) GAUDICHAVDII, Nob. (PI. 23o, fig. 40 Il est long de 5 à 6 et large de 2 à 2 millimètres i/4, jaunâtre, avec le milieu du corselet et la suture occupés par une bande longitudinale noirâtre, et plus ou moins large suivant les variétés. La tête est un peu plus large que longue , finement ponctuée, velue. Les antennes sont jaunes , de la longueur de la lêle et du corselet , un Cl. IX. Pt. 225 à 238. 35 peu en scie et composées d'articles courts et égaux, à l'ex- ception du second , qui est plus court que les autres. Le corselet, un peu plus long que large, est finement ponc- tué et tomenteux , arrondi sur les côtés , plus étroit en avant , ayant aux angles postérieurs une forte pointe dirigée en arrière et carénée au côté externe 5 son milieu est teinté de brun pâle ou de noir qui occupe presque toute sa surface , suivant les variétés • mais les bords et les pointes postérieures sont toujours jaunes. L'écusson est petit, ovalaire, brun. Les élytres sont de la largeur du corselet, un peu arrondies sur les côtés, finement ponctuées, velues, avec neuf stries enfoncées et ponc- tuées 5 elles sont d'un jaune testacé , sans tache, dans quelques individus-, chez d'autres, la suture offre une bande brune un peu dilatée vers le tiers postérieur, et chez quelques autres, cette bande sulurale est encore plus dilatée et occupe presque toute leur surface. Le dessous et les pattes sont jaune fauve-, cependant , chez les individus où le noir domine, il est d'un jaune brun plus ou moins noirâtre. Toute la surface inférieure du thorax et de l'abdomen est couverte de petits points enfoncés. Celte espèce, que nous dédions à M. Gaudichaud, voya- geur et botaniste , a été prise aux environs de Lima au Pérou. 16. 34 VOYAGE DE LA FAVORITE. TAUPIN (Adraste) PALE. ELATER {Adrastus) PALLIDUS. Nob. (PI. 23o, fig. 5.) Il est long de 4 ou 5 et large de i à i millimètres 1/2, étroit et effilé, peu convexe, jaune et finement velu. La tête est de la largeur du corselet , très-finement rugosule, jaune avec les côtés bruns, ou entièrement brune, suivant les variétés. Les antennes sont un peu plus lon- gues que la têle et le corselet, jaunes, filiformes , un peu velues, avec les deuxième et troisième articles égaux, un peu plus courts chacun que le quatrième, mais plus longs, réunis, plus étroits et moins velus. Les palpes sont jaunes. Le corselet est un peu plus long que large , de forme carrée, assez parallèle et peu arrondi sur les côtés, pro- longé en une pointe assez aiguë aux angles postérieurs, finement ponctué et garni de poils jaunes assez courts^ sa couleur est jaune sans taches dans quelques variétés , mais le plus souvent il a deux taches oblongues brunes , n'at- teignant pas ses extrémités, séparées au milieu par un espace étroit, droit, et un peu convexe aux côtés exté- rieurs. L'écusson est oblong , à côtés parallèles, arrondi en arrière , jaune et un peu velu. Les élytres sont plus de deux fois plus longues que larges, parallèles, très-fine- Cl. IX. Pl. 275 à 238. 35 ment ponctuées , velues, garnies de neuf stries assez pro- fondes et ponctuées. Dans quelques variétés, ces élytres sont sans taches; dans d'autres, elles ont la suture assez largement bordée de brun jusqu'aux deux tiers de leur longueur-, et enfin il y a des individus qui ont cette bande suturale plus large et terminée, avant le bout de l'élytre, par une dilatation brune qui touche les bords. Le dessous et les pattes sont jaunes et finement velus. Cette espèce a été trouvée près de Callao , au Pérou 5 elle est voisine de V AdrasUts Umhntus de Fabricius. 36 VOYAGE DE LA FAVORITE. TYLOCERE A ANTENNES NOIRES. TVLOCERUS Al'RICORNIS, Laporte. Cet insecte est remarquable par ses grandes antennes épaissies vers le bout. Il a été découvert par Eschscholtz dans nie de Manille , et il avait leçu de lui le nom de Cantharis nlricomù. Il forme , avec quelques autres espèces analogues , le genre Tylocère de Dalman , et c'est nous qui avons le premier signalé ce genre aux en- tomologistes de Paris , dans notre texte du Voyage autour du monde de la corvette la Coquille (Zool. t. II. part. II. P"" div. pag. ']']). Voici le passage en question: «Lorsque nous avons fait graver notre planche , nous n'avions pas encore pu nous procurer l'ouvrage de Dalman (^Analecta Eiitomologica ) ; et ignorant qu'il avait fait un genre Tyloceras avec un insecte de la Jamaïque analogue au nôtre , nous en avions formé notre genre Cordy- locère. Nous adoptons actuellement le nom donné par Dalman ; l'espèce qu'il a décrite diffère de la nôtre d'une manière notable, tant par la couleur que pour le lieu d'ha- bilation. Nous avons vu , dans la collection de M. Gory, deux espèces indiennes appartenant à ce genre , et qui lui ont été envoyées de Londres ; l'une d'elles porte une éli- quettesurlaquelleestinscrit \q i\on\ A' Al locoiy nus Hoppe. Cl. IX. Pl. ,225 à 238. 3; Il est probable que ce naturaliste a aussi établi un genre avec ces insectes sans connaître l'ouvrage de M. Dalman.» On voit clairement par ce passage que nous avons le premier reconnu le genre Tylocère dans Dalman. Est-ce par inadvertance , ou pour s'attribuer celte dé- couverte , que M. Delaporte, dans le Buffon de Du- mesnil (Insectes,!, p. 276), place notre nom de Cordj- locerus en synonymie du genre Tylocère , sans dire que nous avions déjà fait nous-mêmes cette rectification ^ ce qui pourrait faite croire qu'il nous a corrigé et que nous ne connaissions pas le genre de Dalman. Cependant, en citant notre Tylocerus anleimalus du voyage de la Co- quille, il cite bien notre texte, pag. 77 , ce qui prouve qu'il a fait usage des bonnes feuilles que nous lui avions communiquées. Ce genre, outre l'espèce type décrite par Dalman, celle dont nous nous occupons , et celle que nous avons fait connaître dans le voyage de Duperrey, en contient actuellement deux autres provenant des Indes Orientales, ce qui fait un total de cinq espèces. M. le comte Dejean mentionne quatre de ces espèces dans son catalogue ; mais il donne au genre un quatrième nom , celui de Xan- thestia. Voici la description abrégée de notre insecte, Tylocerus atricomis. — Long de 1 1 et large de 4 millimètres, jaune dessus et dessous, sa tète est aplatie en avant, un peu prolongée en museau. Les yeux sont très-saillants, noirs. Les antennes sont plus longues que le corps, noires, avec la base du premier article jaune. Le corselet est de forme carrée avec les angles arrondis et les bords un peu relevés et transparents. Les élytres sont allongées, rebordées, avec deux faibles traces de côtes 38 VOYAGE DE LA FAVORITE. et les angles huraéraux très-relevés j leur extrémité est tachée de noir. Les pattes sont d'un jaune un peu fauve avec les genoux noirs. L'extrémité des quatre jambes an- térieures , tous les tarses et les jambes postérieures sont noirâtres. Cette espèce habite Manille; M. Dejean lui a donné le nom de Xanthestia terminata , montrant ainsi qu'un nom de collection ( car le nom de Cantharis atricor- nis , Esch., n'a pas été publié par cet auteur) ne doit point faire loi. Cl. IX. Pl. 22.5 à 208. DASYTE BLEU. DASYTE CYANEVS. Nob. 39 Il est long de 10 el large de 4 millimètres, allongé, d'un beau bleu luisant , avec la base des antennes et les pattes fauves. Sa tête est aplatie en avant, finement ponc- tuée , avec une petite bosse au milieu du front 5 le labre est fauve. Les antennes sont un peu plus longues que la tête et le corselet un peu en scie, noirâtre, avec les quatre premiers articles fauves. Le corselet est un peu plus large que long, luisant , très-finement ponctué , rebordé, garni de longs poils noirs et raides, et ayant de chaque côté une large bordure grise produite par un duvet court et serré. L'écusson est arrondi en arrière, noir, velu. Les élytres sont d'un beau bleu , allongées , fortement rebordées , couvertes de gros points enfoncés très-serrés , ce qui les fait paraître rugueuses , garnies à lenteur de longs poils noirs et raides. Le dessous est d'un noir bleu , garni d'un duvet jaunâtre assez serré ^ les pattes sont de grandeur moyenne, fauves et couvertes de poils jaunâtres. Cette jolie espèce a été prise au Chili. 4o VOYAGE DE LA FAVORIT^. Genre ÉPICLINE. EPICLINES. Chevrolat. (Pi. 23i, fig. I.) Ce genre , dont nous avons publié les caractères dans notre Iconographie du règne animal (texte, Insect. , p. 49)5 est ainsi caractérisé par M. Chevrolat : labre transver- sal, un peu échancré en avant ^ mandibules arquées, ter- minées en pointe ^ mâchoires terminées par un lobe très- allongé, cilié, arrondi au bout ; palpes maxillaires filifor- mes , avec le dernier article le plus long , cylindrique ^ lèvre inférieure assez élargie , ciliée ; palpes labiaux ter- minés par un grand article fortement sécuriforme 5 an- tennes de onze articles , le premier un peu plus épais , le second le plus court de tous , les suivants plus longs , cy- lindriques et un peu obconiques, égaux en longueur jus- qu'au neuvième , qui est beaucoup plus épais , un peu plus long , ainsi que les dixième et onzième -, ce dernier est encore un peu plus long, arrondi au bout \ tarses allon- gés , ayant quatre lamelles en dessous -, corps allongé , étroit. IX 33j. .^hm j). />' * 3 i.Kpiclines (rdi/i 1 .CrvplorllopaUun (/uadripunc/aùan 5. Cleri/i . Jlérnond i/np Cl. IX. Pl. 225 à 238. EPICLINE DE GAY. EPICLINES GAYI. Chevr. (Pl. 23l, fig. I.) Cet insecte est long de 7 et large de 2 millimètres i /a 5 il est noir, couvert de forts points très-rapprochés et de poils noirs assez longs. La base du corselet et l'extrémité de la suture des élytres ont des poils plus courts et plus serrés , de couleur grise. Les élytres ont quatre petites lignes non réunies , transverses , obliques , d'un blanc jaunâtre, disposées en X5 les deux antérieures sont si- tuées près de la base , et les inférieures placées vers le milieu. Les antennes sont ferrugineuses , avec les trois derniers articles plus pâles. Cet insecte a été trouvé au Chili \ il est unique dans la collection de M. Chevrolat. 4*2 VOYAGE DE LA FAVOBITE. Genre CRYPTORHOPALE. CRYPTORHOPALUM. Nob. (PI. 23 1, fig. 1. 3.) Nous avons fondé ce genre , voisin des Anthrènes , dans notre Iconographie du règne animal ( texte , In- sectes , page 67). Voici les caractères que nous lui assi- gnons : corps arrondi , épais 5 tête enfoncée dans le corselet ; antennes terminées par une grosse massue ova- iaire , aplatie en avant, de deux articles égaux , se logeant dans des cavités courtes , pratiquées sous les angles anté- rieurs du corselet 5 premier et second articles gros , glo- buleux , égaux ; les six suivants beaucoup plus étroits , très-courts , transverses , peu distincts entre eux 5 le neu- vième un peu plus large et les deux derniers formant seuls la massue 5 pattes contractiles , aplaties. Ce genre se distingue assez par ses antennes pour qu'il soit inutile de faire ressortir ses différences ^ il diffère ce- pendant encore des Anthrènes par un autre caractère : c'est qu'au lieu d'avoir le corps couvert de petites écail- les , ce qui caractérise toutes les Anthrènes proprement dites , il n'a que des poils courts et couchés. Cl. IX. Pl. 225 à 258. 43 CRYPTORHOPALE A QUATRE POINTS. CRYPTORHOPJLUM QUJDRIPUNCTA- TUM, Nob. (Pl. 23i, fig. 2.; Long de 3 à 4 et large de a à 2 millimètres 1/2 , noir, finement ponctué , couvert d'un duvet très-serré noir, à l'exception des côtés du corselet, de l'écusson et de quatre gros points ronds, placés, deux au delà du milieu et deux à l'extrémité des élytres , qui sont formés de poils ferru- gineux 5 côtés du thorax et abdomen , en dessous , garnis de poils ferrugineux peu serrés \ antennes et pattes bru- nes. — De Callao. 44 VOYAGE DE LA FAVORITE. CRYPTORHOPALE DE CLÉRY. CRYPTORHOPALUM CLERYl. Nob. (PI. 23i, fig. 3.) Long de près de trois et large de deux millimètres ; noir, très-finement ponctué , couvert de poils courts ser- rés et couchés; ceux de la tête et du corselet jaunâtres ; élytres à poils noirs, ayant trois bandes Iransverses for- mées de poils jaunâtres ; dessous garni de poils jaunâtres peu serrés ; antennes et pattes ferrugineuses. — De Callao. Nous le dédions à M. Cléry, officier de la marine royale , au zèle éclairé duquel la science doit un grand nombre de découvertes intéressantes. Il y a, dans la collection de M. Chevrolat, deux au- tres espèces du même genre qui viennent du Brésil 5 elles sont encore inédites. Cl. IX. Pl. 175 à 238. 45 Genre PSAMMOTRUPE. PSJMMOTRUPES. Nob. Nous avons indiqué ce genre dans notre Iconogra- phie du Règne Animal (texte , Insectes , page ']\). Il est très-voisin des Pachysomes , mais il s'en distingue surtout par la massue de ses antennes et par ses tarses, qui n'ont point de crochets au dernier article 5 voici les caractères que nous lui assignons : Corps court et large , avec les élytres à peine plus lon- gues que le corselet, ovales, transverses; antennes de neuf articles , le premier allongé , formant la moitié de leur longueur-, le second très-petit , les deux suivants cha- cun plus de deux fois plus longs que le second , presque égaux -, les cinquième et sixième , courts , transverses , égalant à eux deux le précédent ; les trois derniers formant une massue allongée, et à feuillets égaux en épaisseur, au moins aussi longs que les cinq articles précédents ; mé- diosternum allongé longitudinalement , avec les hanches des pattes intermédiaires portées fort en arrière , de ma- nière à ce que ces pattes s'insèrent très -près des posté- rieures, qui sont elles-mêmes très-reculées 5 pattes anté- rieures sans tarses , les intermédiaires et postérieures ayant des tarses assez allongés, fortement ciliés des deux 46 VOYAGE DK LA FAVORITE. côtés , et dont le dernier article n'a pas de crochets ter- minaux. Des cils Irès-allongés et dirigés en avant, de chaque côté du corselet. PSAMMOTRUPE A FRONT DENTÉ. PSAMMOTRUPES DENTIFRONS. Nob. Il est long de i8 à 23 et large au corselet de i4 à 17 millimètres ; noir assez luisant ; tête finement ponctuée , deux fois plus large que longue , terminée en avant par deux cornes placées au milieu du chaperon , dirigées en avant , un peu divergentes et relevées vers leur extrémité, d'une longueur égale aux deux tiers de celle de la tête ; côté du chaperon , en avant , offrant trois petites dents ; corselet transversal , plus de deux fois plus large que long, arrondi et cilié sur les côtés , tronqué droit en avant , avec une petite échancrure au milieu pour l'insertion de la tête, anguleusement échancré en arrière, finement ponctué, avec une impression longitudinale au milieu , partant de l'angle intermédiaire postérieur et n'atteignant pas le bord antérieur ; élytres en ovale transverse , plus larges que longues, à angles huméraux arrondis, situés en arrière de la base , à bord externe un peu rebordé , embrassant l'abdomen sur les côtés , avec de fines stries ponctuées , un peu effacées en arrière 5 pattes grandes ; Cl. IX. Pl. aa5 à 258. 47 les jambes antérieures armées du côté externe de quatre dents arrondies , ciliées au bord interne 5 les quatre sui- vantes minces , point élargies vers l'extrémité , ciliées , qnadrangulaires , avec la saillie anguleuse externe fine- ment dentée en scie; tarses aplatis de cinq articles allant en diminuant de longueur, fortement garnis dépolis fau- ves de chaque côté , sans crochets au bout. Nous possédons un individu qui nous semble être une femelle , chez lequel les deux cornes antérieures du cha- peron sont plus courtes , qui a le corselet un peu moins large et les pattes moins longues , avec de fines stries de points sur les élytres , séparées par de très-faibles éléva- tions qui ont l'apparence de côtes effacées. C'est peut- être une variété ou même une autre espèce. Cet insecte se trouve dans les déserts sablonneux de l'extrémité de l'Amérique méridionale, dans le Tucuman, d'où il a été rapporté par M. Lacordaire , et en Patagonie , où M. d'Orbigny l'a observé. On nous a assuré que nos deux insectes ne sont autre chose queVEucramum arach- noïdes du catalogue de M. le comte Dejean. Voulant vérifier ce fait , nous nous sommes présenté plusieurs fois chez ce général sans le rencontrer, et ayant appris enfin qu'il était en voyage pour plusieurs mois , nous n'avons pu retarder l'impression du présent ouvrage pour l'at- tendre , et nous avons passé outre , ne pouvant acqué- rir la preuve de l'identité de notre genre avec le sien. Du reste , si nous n'habitions pas Paris , il nous serait impos- sible de connaître ces genres , et nous ne pourrions pas plus les adopter, malgré l'envie que nous en aurions. Il est probable que cet insecte se rapporte aussi à la deuxième division des Pachysoma, établie dans le Bufibn 48 VOYAGE DE LA FAVORITE. de Dumesnil , Insectes , Il , p. 68 ; mais la description donnée par M. de Casteinau est si vague que nous n'en sommes pas sûr, d'autant plus qu'il donne le Chili pour habitation à son espèce. Ne pouvant voir l'insecte dont s'est servi M. de Casteinau , nous avons été obligé de consi- dérer le notre comme différent. GEOTRUPE A DENTS LATÉRALES. GEOTRUPES LATERIDENS. Nob. Cette espèce a beaucoup de rapports avec le Geotvupes tjphœus de notre pays , mais elle s'en distingue parce que les cornes de son corselet sont situées au bord anté- rieur , très-bas et tout à fait sur les côtés de la léte. Cet insecte est long de 17 et large de 10 millimètres, noir luisant ; la tète a un petit tubercule au milieu du front , avec les bords du chaperon un peu relevés en carène, se prolongeant de chaque côté et au-dessus des yeux 5 le cor- selet est large , rugueux : il a , au milieu du bord anté- rieur, un petit tubercule assez saillant, et de chaque côté une corne avancée , courbée du côté de la tête, dont l'ex- trémité atteint au-dessus des yeux , à la hauteur du tu- bercule de la tête ; ces deux cornes ont , au côté externe, une petite carène assez tranchante : elles semblent em- brasser la tète 5 l'écusson est arrondi , Hsse ^ les élytres sont lisses, avec d'assez profonds sillons- les jambes an- IX * J.a ^ 1 . Atlm^eu s rcclicoritts 2 . Callicnemis arimuuf. 3. Melokm llia r/ioicn.rij^ ^^■J^niond ûrip- Cl. IX. Pl. 225 à 238. 49 térieures sont armées au côté externe de six ou sept dents arrondies, plus fortes à l'extrémité. Ce Géotrupe a été trouvé au Chili. ATHYRÉE RECTICORJNE. ATHYREUS RECTICORNIS. Nob. (Pl. aBa, fig. I.) Il est long de 19 et large de 10 millimètres , d'un brun rougeàtre , avec les élytres plus foncées; la tète est avancée et allongée , avec le chaperon terminé en avant par une corne dressée, un peu dirigée en avant, moins longue que la tête 5 il y a un petit tubercule de chaque côté en avant des yeux 5 le corselet est lisse et luisant , un peu ponctué , coupé brusquement et verticalement en avant , avec une petite fossette au milieu et vers le haut de la coupure , en avant de laquelle on voit une forte corne droite, dirigée en haut , et dont l'extrémité dépasse à peine le sommet du corselet ; les élytres sont lisses et luisantes , avec des stries assez enfoncées et ponctuées ; le dessous, les antennes et les pattes sont jaunâtres , velues (mâle) i il y a cinq dents aux pattes antérieures. De la rivière des Cygnes à la Nouvelle-Hollande. 1838. 17. 5o VOYAGE DE LA FAVORITE. BOLBOCÈRE DE REICHE. BOLBOCERAS REICHIL Nob. Celle grande espèce esl longue de 22 et large de i4 mil- limèlres , d'un jaune fauve Irès-luisant ; sa tête est fine- ment rugueuse; le chaperon est court, un peu échancré en avant avec une grande corne sur le front, à la base extérieure de laquelle il y a une petite carène transverse ; cette corne est dirigée en haut , presque droite , un peu renflée au milieu et un peu courbée en arrière , dépas- sant assez notablement la hauteur du corselet 5 le corselet est lisse , un peu plus large que les élytres , rebordé , rugueux de chaque côté , avec une impression placée près des angles postérieurs ; il y a , en avant et au milieu , une forte excavation longitudinale , et de chaque côté , au milieu de sa hauteur, et aux limites de celte excavation, une forte dent un peu courbée en haut au bout ^ les élylres sont très-lisses, avec des stries fines et ponctuées ; la su- ture et les contours sont bordés d'un très-fin liseré noi- râtre 5 le dessous du corps, les antennes et les pattes sont d'un jaune plus pâle ; les pattes ont les genoux et Textré- mité des dents noirâtres ; les antérieures sont armées de cinq dents petites à la base, et devenant très -fortes à l'extrémité (mâle). De la rivière des Cygnes, à la Nou- velle-Hollande. Nous dédions celte belle espèce à M. Rei- Cl. IX. Pl. 225 à 238. 5i che , qui la possède seul à Paris , el nous profitons de cette occasion pour le remercier de l'obligeance avec la- quelle il nous a communiqué sa riche collection pour nos divers travaux. BOLBOCÈRE FRONTAL. BOLBOCERAS FRONT JLIS. Nob. Il est long de 22 et large de i3 millimètres, d'un brun rougeâtre foncé. La tête est rugueuse , avec le chaperon transversal, très-faiblement sinué en avant; le front a une carène transversale un peu élevée , quadridentée \ les dents latérales un peu plus fortes que les intermédiaires , qui sont plus arrondies , et une impression arrondie der- rière cette carène 5 le corselet est arrondi, rugueux sur les côtés et en avant, lisse au sommet, ayant au milieu une petite dépression transversale, en avant de laquelle on voit une petite élévation transverse et un peu échancrée au milieu ; les élytres sont assez fortement striées , à stries ponctuées avec les intervalles lisses 5 le dessous , les pattes et les antennes sont d'une couleur rougeâtre plus pâle, à poils Jaunes assez serrés (femelle). — De la rivière des Cygnes, unique dans la collection de M. Reiche. Cette espèce est assez voisine àyiBolboccras A ustralasiœ de Kirby (Descr. of Ins. New-Holl. , Trans. Lin. Soc, tom. 1 2 , p. 462 , pi. 23 , fig. 5) 5 mais elle est bien plus grande , et la crête de sa tête l'en sépare suffisamment. VOYAGE DE LA FAVORITE. Genre ORYCTOMORPHE. ORYCTOMORPHUS. Nob. Nous avons établi ce genre dans le Voyage autour du monde du capitaine Duperrey, pour un insecte voisin des Oryctés ( Zool., t. 2 , part. 2, I" div., p. 79, pi. 3, fig. 3). En voici deux autres espèces. ORYCTOMORPHE VARIÉ. ORYCTOMORPHUS VARIEGATUS. Nob. Il est long de 18 et large de 10 millimètres, d'un noir luisant 5 les antennes ont la massue très-grande, noirâtre 5 la tête a son chaperon rétréci en avant , bilobé et un peu relevé, avec une très-petite corne ou tubercule sur le ver- tex ; le corselet est transversal, finement ponctué, un peu excavé au milieu, avec une grande tache rouge de chaque côté 5 les élytres sont lisses , très-faiblement ponctuées , avec une grande tache près de l'écusson , une ligne obli- que vers le milieu, envoyant un rameau en arrière, d'un jaune d'ocre \ les pattes et le dessous sont noirs ; le Cl. IX. Pl. 2i5 k 238. 53 bord postérieur de l'avant-dernier segment abdominal est d'un beau jaune. — Du Pérou. ORYCTOMORPHE A CORSELET TACHÉ. ORÏCTOMORPHUS MJCULICOLLIS. Nob. Il est long de 1 5 et large de 8 millimètres. La tète est noire , rugueuse; la massue des antennes est grande, plus longue que la tige; le cbaperon est rétréci en avant, un peu relevé, arrondi avec un petit tubercule sur le vertex ; le corselet est couvert de gros points enfoncés, d'un jaune d'ocre, avec les bords, quatre grandes taches en avant et un peu au delà du milieu , et deux grandes taches confondues avec le bord postérieur, noires; l'é- cusson est triangulaire arrondi, noir avec le milieu jaune ; les élytres sont jaunes , ayant des côtes un peu élevées et de très -gros points enfoncés entre ces cotes; elles ont chacune une tache noirâtre et longitudinale , placée au milieu et n'atteignant pas les extrémités ; le dessous et les pattes sont noirs ; les cuisses sont aplaties ; elles ont toutes une grande tache allongée jaune au côté antérieur. — Il habile le Pérou , près de Lima. 54 VOYAGE DE LA FAVORITE. CALLICNEMIS REMARQUABLE. CALLICNEMIS EXIMIVS. Nob. (PI. 232, fig. 2.) Cet insecte curieux pourrait bien appartenir au sous- genre Tenniorhjnchiis de M. Hope. Mais il nous semble devoir prendre place dans le genre Calliciiemis fondé par M. Delaporte, dans notre Magasin de Zoologie , i832 , cl. ix, pi, ^3. Il est long de 20 et large de 10 millimètres , d'un jaune roussâtre; sa tête est de forme carrée, brusquement tronquée en avant, avec celte troncature prolongée ver- ticalement en une petite corne de la longueur de la tête , et ayant de chaque côté une dent assez aiguë 5 au bas de cette partie antérieure aplatie, on voit le chaperon qui est étroit et un peu bilobé 5 la partie antérieure du front offre en outre deux petites fossettes latérales ; le corselet est un peu plus large que long , presque carré , rugueux, avec une grande excavation transversale en avant , sur- montée au milieu d'une protubérance dirigée en avant et brusquement tronquée au bout ; derrière cette saillie on voit une carène élevée , qui part des bords de ta cavité antérieure et va former au milieu un angle dirigé en arrière 5 les élytres sont lisses, luisantes, avec un fort sillon de chaque côté de la suture , de gros points enfoncés Cl. IX. Pl. '225 à 238. 55 et presque rangés en lignes , et quelques faibles traces de côtes effacées ; les jambes antérieures ont trois fortes dents au côté externe , les intermédiaires sont fortement dila- tées à l'extrémité, brusquement tronquées, avec deux forts éperons aplatis et des rangées d'épines sur le côté extérieur et au bord de la partie tronquée ^ les tarses an- térieurs sont grêles , les autres aplatis , avec le premier article très- dilaté au côté externe^ le dessous est pâle et velu. Il y a une forte épine droite, placée à la base du sternum du prothorax , comme dans le CalUcnemis La- treillii (mâle). La femelle diffère parce que la troncature antérieure de la tête n'est pas prolongée supérieurement en corne -, elle est seulement un peu avancée et légèrement échan- crée 5 le corselet est simplement arrondi et rugueux ; du reste , tous les autres caractères sont les mêmes que chez le mâle. - Ce curieux insecte vient de la côte de Coromandel. RUTÈLE TRICOLORE. RUTELA TRICOLOR. Nob. Nous donnons ce nom à cette belle espèce', parce qu'elle est noire , avec des taches jaunes sur la tête^, sur les côtés du corselet , à l'écusson , aux pattes et au-des- sous du corps , tandis qu'il y a du rouge ferrugineux sur 56 VOYAGE DE LA FAVORITE. le milieu du corselet et des élylres. Elle est longue de 20 et large de 1 1 millimètres 5 sa tête est avancée , rétrécie et échancrée en avant, rebordée, finement ponctuée, noire , avec une petite bande longitudinale jaune pla- cée au milieu et interrompue sur le vertex. Les mandi- bules, les palpes et les antennes sont noirs. Le corselet est bombé, d'un noir très-luisant, lisse, très-finement ponc- tué, vu à la loupe. Ses côtés sont arrondis, largement bordés de jaune avec un gros point noir au milieu de chaque bordure. Le dos offre trois taches d'un fauve fer- rugineux, deux à la base et une au milieu , vers le bord antérieur. L'écusson est grand, triangulaire, lisse, d'un beau jaune bordé de noir sur les côtés.. Les élytres sont noires , luisantes , très-finement ponctuées , vues à la loupe, avec une très-grande tache d'un jaune fauve ferru- gineux occupant toute leur surface supérieure, mais ne touchant ni à la suture ni aux bords j celte tache est un peu dilatée au côté externe. Les élytres ne recouvrent pas entièrement l'abdomen , qui est noir en dessus et offre deux taches jaunes obliques. Le dessous est noir luisant; la base des cuisses antérieures, le sternum du prolhorax, celui du mésothorax , le bord supérieur des cuisses inter- médiaires, le bord supérieur et inférieur des postérieu- res, et les côtés des segments de l'abdomen, sont tachés de jaune. Cet insecte a été pris à Guayaquil, sur la côte du Pérou. Ct. IX. Pl. 525 à 238. Genre AULACOPALPE. AULACOPALPUS. Nob. Ce nouveau genre vient se placer près des Anihljte- rus de Mac-Leay. Il offre des palpes maxillaires analo- gues, ayant aussi le dernier article plus grand que les précédents; mais cet article est refendu au côté externe, ce qui fournit le nom du genre que nous établissons. Corps ovalaire , peu bombé ; chaperon arrondi, cou- vrant entièrement le labre 5 antennes de dix articles, le premier allongé, plus épais au bout , fortement cilié-, le second court, globuleux et aussi épais que l'extrémité du premier 5 les suivants plus étroits , cylindriques , assez al- longés, diminuant de longueur jusqu'aux sixième et sep- tième, qui sont les plus courts, transverses : les trois der- niers forment une massue allongée , ovalaire , aussi lon- gue que les six articles qui précèdent 5 palpes maxillaires aussi longs que les antennes , ayant le dernier article plus long que les précédents réunis, plus épais , ovoïde allongé, pointu au bout , et offrant au côté externe une fente lon- gitudinale très-profonde ; palpes labiaux très-petits , ster- num sans pointe; crochets des tarses simples, inégaux. 58 VOYAGE DE LA FAVORITE. AULACOPALPE VERT. AULJCOPALPUS VIRIDIS. Nob. Long de 1 4 et large de 8 millimètres. Il est d'un vert glauque et luisant ; sa tête est rugueuse , fauve en avant , avec le chaperon rebordé. Les antennes et les palpes sont d'un fauve plus foncé 5 le corselet est ponctué, garni an- térieurement de longs poils fauves dirigés en arrière ; les élytres sont ponctuées, avec des sillons longitudinaux bien marqués et ponctués-, le dessous du corps et les pâlies sont d'un jaune à reflets verdàtres, couvert de duvet jaune assez long et très-serré ; les jambes antérieures sont ar- mées de trois dents noires au bout. De Lima , au Pérou. Cl. IX. Pl. 225 à 238. 59 Genre ANOPLOSTERNE. JJSOPLOSTERNUS. Nob. Ce nouveau genre vient se placer près des Anoplo- guathes, dont il diffère surtout par le sternum du mé- sothorax , qui n'a aucune pointe entre les pattes intermé- diaires , et par sa lèvre inférieure , qui est garnie en des- sous d'une brosse serrée, formée de soies courtes et égales en longueur, comme dans les Géniales. Le chaperon est arrondi, fortement rebordé. Le. labre est dirigé en ar- rière et vient toucher à l'extrémité de la lèvre , comme dans les Anoplognathes. Les palpes maxillaires sont aussi longs que la mâchoire , à premier article petit , en cône renversé ; second, deux fois plus long, cylindrique ; troi- sième, de la grandeur du premier, obconique, et le der- nier presque aussi long que les précédents réunis , plus épais, ovoïde, un peu aplati et un peu concave en dehors. Les mâchoires sont terminées par un lobe corné, courbé en dedans , un peu creusé en dessous, avec deux ou trois petites dents au sommet -, elles ont , au côté externe , une profonde excavation longitudinale. Les mandibules sont élargies , épaisses , fortes , avec le bout crochu. Les an- tennes ont dix articles : le premier est assez allongé , for- tement dilaté à l'extrémité j les quatre suivants sont pres- que égaux , plus longs que larges , cylindriques et un peu VOYAGE DE LA FAVORITE. plus épais au sommet 5 le sixième est encore aussi long , mais Irès-dilaté à son sommet ; le septième est beaucoup plus court , transverse , de la largeur du précédent , et les trois derniers forment une massue aplatie , ovoïde , assez allongée, mais moins longue que les six articles qui la précèdent. La lèvre inférieure est élargie, comme celle des Anoplognathes , avec de très-petits palpes placés aux angles latéraux ; elle a, en dessous et à sa base , une large brosse arrondie, formée de poils raides, très-serrés, tous coupés à la même hauteur. Le sternum est inerme. ANOPLOSTERNE OPALIN. JNOPLOSTERNUS OPALINUS. Nob. Long de 27 et large de if\ millimètres. Le dessus est d'un vert pâle à reflets bleuâtres , rougeâtres et blanchâ- tres , comme s'il était recouvert d'une couche transpa- rente de lait. La tête est ponctuée, avec le chaperon large, arrondi, neltement séparé par une suture transverse, for- tement rebordé en avant. Le corselet est en carré trans- verse, rétréci en avant à partir du milieu, finement ponctué comme la tête , avec un sillon longitudinal au mi- lieu. L'écusson est triangulaire, ponctué sur les cotes. Les élytres sont allongées, lisses, luisantes, couvertes de points enfoncés plus forts que ceux du corselet, dont quel- ques-uns sont rangés en séries , et présentent ainsi quel- Cl. IX. Pl. -225 à a38. 6r ques lignes longitudinales peu marquées. Le dessous et les pattes sont d'un vert plus vif, moins lacté , garni de duvet gris, avec le bord postérieur de l'avant-dernier seg- ment abdominal d'un noir luisant. Les tarses sont grands, ayant le dernier article fort , presque aussi long que les précédents , armé de deux forts crochets un peu inégaux ; les articles de la base sont garnis en dessous de cils fauves assez longs et assez serrés. Les jambes antérieures sont ter- minées par une dent assez forte , courbée en dehors et précédée de deux faibles traces de dents externes. Ce bel insecte est unique dans la collection de M. Rei- che 5 il a été trouvé près de la rivière des Cygnes , à la Nouvelle - Hollande 5 il est surtout fort remarquable par la brosse de son menton. M. Gory en possède aussi un individu. BRACHYSTERNE FULVIPEDE. BRACHYSTERNUS FULFIPES, Nob. Nous avons établi ce genre dans l'Entomologie du Voyage de la Coquille, p. 81. Le type est notre Brachjsteruus prasiims , auquel M. le comte Dejean a donné le nom générique de Epichloris dans son catalogue. Notre Brachysternus fiili^ipes est long de 19 et large de 10 millimètres. D'un beau vert luisant et vif, sa tête est assez large , rugueuse, avec le chaperon arrondi et re- 62 VOYAGE DE LA FAVOAITE. bordé en avant, ayant le bord antérieur rougeâtre j les palpes et les antennes sont rougeàtres, la massue de celles- ci est presque noire 5 le corselet est un peu plus large que long , couvert de points très-serrés sur les côtés et en avant , moins serrés sur le milieu 5 l'écusson est triangu- laire, couvert de poils jaunes 5 les élytres sont ovalaires , un peu élargies en arrière , très-lisses et luisantes , avec des lignes longitudinales de points peu enfoncés et peu serrés, entre lesquelles on voit quelques autres points assez distants ; le dessous du corps et les pattes sont rou- geàtres , à reflets verts et garnis de duvet jaunâtre. Du Pérou. SCHYZOGNATHE VERT. SCHYZOGNJTHUS PRJSIJSUS, Nob. Le genre Scivyzognathus de Kirby est très-voisin de celui qui précède, et surtout des y^noplogjiathas ; mais il a les mâchoires terminées par un fort lobe corné et re- fendu en plusieurs dents arrondies et profondes ; son sternum est avancé en pointe comme dans ce dernier genre. Notre Schyzogiiaihus prasinus est long de 22 et large de II millimètres, d'un beau vert clair 5 ses antennes sont fauves -, les bords du chaperon , du corselet et des élytres, la suture et les tarses sont d'un fauve clair 5 la lêle et le corselet sont lisses , luisants , finement ponctués ; Cl. IX. Pl. 225 à 238. 63 les élytres sont des stries longitudinales ponctuées 5 les pattes sont vertes 5 le dessous est fauve et vert , garni de duvet. De la Nouvelle -Hollande. Le Schyzoguathus Mac-Leajiei une autre espèce que nous avons disséqués, nous ont offert des mâchoires terminées par un lobe beaucoup moins épais, point re- fendu, mais avec quelques petites dents. HANNETON (Opiosterne) DE LA CHINE. MELOLONTHAiOplosternus) CHINE NSIS. Nob. (Pl. 232 , fig. 3.) Cette espèce curieuse vient se placer près du Hanneton vulgaire -, elle nous a été rapportée de Macao par M. Planel. Cet insecte , avec les antennes , la bouche , la forme du corps, et tous les caractères du Melolontha vulgaris ^ s'en dislingue par une forte pointe slernale partant du milieu antérieur du mésothorax, et s avançant jusqu'à l'in- sertion des pattes antérieures. On pourrait en faire un genre particulier, que nous proposons de nommer Oplo- STERKE , Oploslevmis. Le Melolontha (Oplostenms) Chinensis est long de 34 et large de 16 millimètres 5 d'un brun noir, plus foncé 64 VOYAGE DE LA FAVORITE. en dessous ^ ses élytres sont d'un jaune foncé , entièrement couvertes d'un fin duvet blanchâtre et très-serré. Si l'on se bornait à donner cette description sommaire , il serait difficile de distinguer cette espèce de quelques variétés du M. vul^aris ; aussi allons-nous en donner une description comparative quoique abrégée. Le corps de notre M. cliinensis est plus aplati que celui du M. vulgaris , et moins cylindrique ; sa tète est un peu plus large, avec le chaperon très-faiblement échan- cré en avant. Les antennes sont noirâtres ^ celles du mâle sont parfaitement semblables à celles du même sexe du M . vulgaris; il en est de même pour la femelle. Les par- ties de la bouche que nous avons disséquées sont égale- ment semblables pour la forme. Le corselet est bien plus large que long , simplement arrondi sur les cotés. Les élytres ont les côtes longitudinales moins bien marquées- ie dernier segment de l'abdomen du mâle , quoique pen- ché, comme dans le 71/. vulgaris, et terminé en pointe saillante, n'a pas celle pointe si allongée; elle est beau- coup plus courte chez la femelle. Le dessous et les pattes sont noirs , garnis de poils blanchâtres plus serrés et plus longs sur le sternum-, la pointe slernale est droite, diri- gée en avant, arrondie au bout 5 les tarses sont allongés, terminés par deux crochets simples. De la Chine. IX 23:i. }-rE upliolus Tuptnwru . 2. SlenopleiHI.s Molorr/wuh\s\ 3.IIispa pu/t/u-lia . 4- Ciallci-iica .'••/)uir(Uf({ipeniu\i Cl. IX. Pl. 2i5 à 238. 65 EUPHOLE DE TUPINIER. EUPHOLUS TUPINIERII. Nob. (PI. -.33, fig. 1.) Nous avons établi ce genre dans TEnlomologie du Voyage de la Coquille pour quatre magnifiques Cha- rançons de la Nouvelle-Guinée et des Moluques. En voici une cinquième espèce , non moins belle , provenant de la Nouvelle-Guinée , et qui diffère des autres d'une manière si notable qu'il est inutile d'établir une compa- raison entre elles. Nous dirons seulement que notre Euphole de Tupinier est voisin de ï E. Schceiiherrii. Il est long de 32 à 24 niillim., et large de B à 9. Tout son corps est d'un beau vert très-brillant et comme piqueté de points métalliques -, les élytres sont garnies de points enfoncés, rangés en séries longitudinales -, elles ont la base et trois larges bandes transversales d'un noir vif; la der- nière bande est interrompue au milieu. Les yeux, le sillon médian de la tête et la massue des antennes sont noirs. Les genoux sont d'un beau bleu tournant au violet : le dessous des tarses est garni de duvet jaunâtre ; les segments de l'abdomen sont bordés de noir à leur base. Nous avons déjà dédié trois des plus belles espèces de ce magnifique genre de Curculionites à Cuvier, Geoffroy-Saint-HilaireetSchœnberr, savants qui ont tant reculé les limites de la science. Il est juste que nous con- sacrions celle-ci à M. le baron Tupinier, qui lui a rendu 1838. 18. 66 VOYAGE 1)E LA FAVORITE des services non moins signalés en encourageant les voya- ges d'exploiations , et en employant le pouvoir que sa haute position lui donne pour faire faire au départe- ment de la Marine ces belles publications, si utiles à la science et si honorables pour les marins instruits qui en procurèrent les matériaux. STÉNOPTÈRE MOLORCHOIDE. STËNOPTERUS MOLORCHOIDES. Nob. (PI. '^:53, fig. 2.) Cette espèce est très-intéressante par la brièveté de ses élytres, beaucoup plus courtes et plus rétrécies au bout que chez les vrais Sténoplères^ elle semble établir le passage entre ces insectes et les MolorchuSy et c'est cette considé- ration qui a motivé le nom que nous lui assignons. Son corps est long de 20 millimètres et large de 5, d'un noir à reflets un^peu bleuâtres-, sa tête et son cor- selet sont finement chagrinés , velus. Ce corselet a quel- ques petits tubercules saillants. Les antennes sont à peu près de la longueur du corps , à peine un peu plus épaisses vers le bout ; leur premier article seul est jaune. Les élytres sont de moitié moins longues que l'abdomen, larges et gibbeuses aux épaules , brusquement atténuées au premier tiers de leur longueur , hnéaires , diver- gentes et un peu dilatées en cuillère au bout. Leur base, ou presque toute la partie large , est d'un beau jaune Cl. IX. Pl. 2-25 à 238. 67 d'ocre. Les ailes sont couchées sur l'abdomen , d'un brun roussâtre à reflets bleus et violets. Les pattes sont de grandeur moyenne 5 les cuisses sont jaunes, à l'exception de la base. Les jambes sont comprimées , noires, avec la moitié antérieure jaune. Les tarses sont noirs avec le dessous garni de duvet grisâtre. — Du Chili. HISPE GENTILLE. HISPA PULCHELLA. Guérin. (Pl. 233 , fig. 3. ) Cette espèce a été décrite dans le Voyage autour du Monde de la corvette la Coquille ( Zool., t. II, part. 2, i" div. , p. i4i)^ mais elle n'avait jamais été figurée. Elle est longue de 10 millimètres et large de 4 lA? d'un rouge carmin vif, avec les élytres jaunes , bordées de rouge , et ayant au milieu , sur la suture , trois taches carrées de cette même couleur, dont les deux antérieures se touchent, tandis que la postérieure est assez reculée en arrière. — Ce joli insecte a été trouvé à Rio-Janeiro. 68 VOYAGE DB LA FAVORITE. GALLÉRUQUE SMARAGDIPENNE. GALLERUCA SMJRJGDIPENNIS. Chevrolat. (PI. ^33, fig. 40 Celte belle Galléraque a été décrite par M. Chevrolat, dans la Bévue zoologiqite, i838 , p. ^88 ; mais elle n'a jamais été figurée. Elle est très- voisine de la Gallcnica alhicornis et de quelques autres espèces , et M. Che- vrolat l'a réunie à celles-ci pour en faire un genre propre qu'il propose de nommer Aplosonjx. Cet insecte est long de 1 7 millimètres et large de 1 2 ^ tout son corps est d'un jaune fauve luisant ; ses yeux et l'extrémité des mandi- bules sont noirs, et les élytres sont d'un beau vert éme- raude brillant. — Cette Galléruque a été trouvée aux îles Philippines. IX 234- Cluxnadodis lohata .\' /temoriii uiifi Cl. IX. Pl. 2^5 à 238. 69 CHOERADODE LOBÉE. CHOERADODIS LOBATA. INob. (Pl. 234.) Cette grande espèce ne ressemble à aucune des trois Chœradodes décrites par M. Serville 5 car toutes celles-ci ont les cuisses simples, et la dilatation de leur corselet a d'autres formes. Il en est de même de la Mautis strumaria de Linné. Notre insecte est long de 68 millimètres, et la dilatation de son corselet est large de 26 millimètres. Tout son corps a dû être vert ou d'un brun verdâlre ; mais , desséché, il est d'un brun couleur de feuilles mortes , surtout sur les élytres. La tête est transversale , triangu- laire , aplatie en avant ; les antennes , dont il ne reste que les premiers articles , ont été filiformes et minces. Le protho- rax est presque aussi long que les élytres , renflé en avant , caréné au milieu ^ il offre de chaque côté une large dila- tation trapézoïdale , dont la plus grande largeur est au tiers postérieur du corselet , ayant les bords antérieurs sinués, et le postérieur assez profondément échancré. Les élytres sont allongées, à marge antérieure presque aussi large que la postérieure, sinuée, brusquement penchée sur les côtés. Chaque élytre a, sur le côté, un peu au delà du milieu et antérieurement , une petite tache blanche en forme de rein. Les ailes sont un peu plus longues que les élytres ; leur bord antérieur est large , noir, avec une bande trans- verse blanchâtre vers le bout , et rextrémité brune 70 VOYAGE DK LA FAVORITE. comme les élytres -, la partie plissée est également noire , mais traversée par un grand nombre de petites stries blanches. L'abdomen est très-élargi au milieu , brun , à segments bordés de noirâtre , pointu en arrière. Les pattes antérieures sont brunes en dessus , jaunâtres dessous , avec une grande tache noire au milieu des cuisses. Les hanches , les cuisses et la jambe sont fortement dentées. Les quatre autres pattes sont brunes , carénées , avec les cuisses gar- nies au bout et en dedans d'une large membrane plate et dentée sur les bords (femelle). — Nous ne connaissons pas la patrie de cette espèce curieuse. PYGIDICRANE PEINTE. PYGIDICRANA PICTA, Nob. (PI. 236, fig. 1.) Cette espèce est voisine des Pjgidicrana V . mgrumel marmoricrura y seules espèces encore connues, publiées par M. Serville ^ mais elle diffère de la première par sa tête bordée de noir et ayant une ligne de celte couleur au milieu, et de la seconde par ses élytres autrement peintes. Notre nouvelle espèce est longue de n^ , et large, aux élytres, de près de 5 millimètres ^ elle est d'un jaune pâle et terne avec l'abdomen brun. La tète est plate , tronquée et un peu échancrée en arrière , bordée de noir sur les côtés et au bord postérieur j IX 236'. i . J Sc'i d i c ra n a picM . 3 J V( ' aiU 11 o di s ///au /h Cl. IX. Pl. 215 à 238. ^t elle a au milieu une bande noire qui commence au milieu du chaperon , s'interrompt un peu au milieu du crâne, et se continue ensuite jusqu'au bord postérieur. Les yeux sont bruns. Les antennes sont presque de la lon- gueur du corps , filiformes ^ leur premier article est grand , jaune 5 les suivants , très-courts , très-nombreux et effilés vers le bout , sont d'un brun jaunâtre. Le prothorax est un peu plus long que large, arrondi à ses quatre angles , à côtés presque parallèles, d'un jaune pâle, marqué de deux bandes noires partant du bord antérieur, arquées et dentées du côté extérieur, se rapprochant ensuite en ar- rière, L'écusson est jaune , un peu taché de brun sur les côtés. Les élytres sont d'un brun soyeux , finement bordées de jaune 5 elles ont une bande étroite au bord interne , une autre bande plus large, oblique, partant de l'angle humerai, et arrivant aux deux tiers de leur longueur, et une autre bande jaune longeant le bord externe, plus large en arrière et ne touchant pas le bord postérieur. Le dessous de la tête et du thorax est jaune , sans taches. L'abdomen est d'un brun terne et soyeux , avec les pinces grandes , droites, brusquement courbées au bout, finement dentées à la base interne, et d'un brun ferrugineux. Le dernier segment abdominal est assez bombé et fortement rugueux en dessus. Les pattes sont jaunes, avec les cuisses aplaties et rayées de brun (femelle). Elle habite Madras. 72 VOYAGE DK LA FAVORITE. PHASME OBSCURE. PHASMA OBSCURUM. îSob. (PI. 235.) Cette grande espèce a beaucoup d'affinités avec la Phasma necjdaloides , mais elle est plus grande , la lon- gueur de la femelle que nous décrivons étant de 98 mil- limètres (3 pouces 7 lignes). Tout le corps est d'un brun foncé , couleur de sépia , avec le milieu du métathorax et de l'abdomen noirs en dessus. La tête est plus longue que large, saillante en arrière, couverte de tubercules grenus et plus foncés, presque rangés en lignes longitu- dinales. Le prolhorax est de la longueur de la tète, tu- bercule comme elle, un peu aplali en dessus, un peu plus large que le mésothorax, qui est comprimé sur les côtés , de la longueur de la tête et du prolhorax réunis , également couvert de tubercules très-saillants et luisants au bout. Les élytres sont ovalaires, un peu plus longues que le mésothorax, d'un brun d'ocre, à nervures noi- râtres -, elles ont près de leur base et du bord antérieur une élévation arrondie , d'où part une assez large bande blanchâtre, dirigée obliquement vers le bord posté- rieur. Les ailes sont de la longueur de l'abdomen ^ leur bord antérieur est large , de la couleur des élytres, taché de noir près de la base, et ayant quelques petites taches noirâtres dans sa longueur ^ la partie plissée est très- large , d'un brun enfumé , à nervures noirâtres, et ayant P 11 a s n 1 a oôscam I Cl. IX. Pl. 235 à 238. 73 un grand nombre de petites taches transversales blan- châtres et transparentes. Les pattes sont grêles , caré- nées, brunes et un peu tachetées de noirâtre-, les an- tennes sont brunes. Cette grande Phasme vient de Bahia, sur la côte du Brésil. ACANTHODE CHOUETTE. JCANTHODIS ULULINJ. Nob. (Pl. 236, fig. 2.) Cette espèce ne peut être comparée qu'à VAcanthodis ntgosa de Linné , mais elle en diffère d'une manière sensible; elle est longue «le 4"^ millimètres, y compris Toviscapte, qui en a 11, mesuré en dessus (5 lignes). Le corps , les antennes , les pattes et les élytres sont d'un grisâtre pâle et presque blanchâtre. La tête est de la même couleur, avec les yeux très-saillants. Il y a une bande longitudinale noirâtre de chaque côté, derrière les yeux. Le vertex est faiblement taché de brun 5 en des- sous le front est large, aplati, jaunâtre, brun au milieu, avec une faible bande de la même couleur de chaque côté. Le bord antérieur du front est avancé en une pointe creusée en dessus, et terminée par une petite bifurcation. Ler- antennes sont très-longues, annelées de brun et de jai nâtre. Le prothorax est de moitié plus long que la têt e , aplati et inégal en avant , brusque- ^4 VOYAGE DE LA FAVORITE. ment relevé en arrière en une crête médiane un peu den- telée, comprimée latéralement. On voit en avant du pro- thorax des tubercules assez saillants, qui forment presque trois petites carènes au bord antérieur -, les côtés ont une rangée de tubercules blancs, au-dessous desquels il y a une large bande noire qui se continue avec celle de la tête. Les élytres sont allongées , ovales , élargies au bord antérieur ; elles sont ornées d'une large bande longitu- dinale , d'un brun noir , à bords irréguliers , rétrécie vers le bout et n'atteignant pas l'extrémité 5 outre cette bande, il y a des taches linéaires transverses, dont plu- sieurs touchent à la bande intermédiaire , et des petits points bruns. Quand les élytres sont fermées , celle grande bande fait suite avec les bandes latérales du cor- selet et de la tête. Les ailes sont grandes , à nervures jaunâtres, avec de petites ondes Iransverses d'un brun pâle et enfumé. L'abdomen est noiràlre , avec la base des segments jaune. L'oviducte est droit, très-aplati , un peu ferrugineux à la base, noir au bout, avec le bord supérieur, jusqu'à l'extrémité , finement denticulé. Les pattes sont assez courtes , grises. Les cuisses sont apla- ties , bordées inférieurement d'une petite membrane fran- gée et ciliée. Les jambes sont quadrangulaires , tachées de noirâtre ainsi que les tarses. Tout le dessous , jusqu'à la base de l'oviducle, est d'un jaunâtre ocreux. Nous ne connaissons pas la localité de cette espèce , mais il est pro- bable qu'elle vient des Indes orientales. 33-. Cicada C sa/i(/td/u>a , Jh- Geer . C .{yer/?mrit,.\'c 3.C . crocea , Xt Cl. IX. Pl. 225 à 238. 70 Sur quelques espèces de Cigales que l'on peut consi- dérer comme une division particulière dans ce genre. (Pl. aS^.) Dans un travail assez récent de M. Germar, ayant pour litre : Observa/ions sur plusieurs espèces du genre Cicada Latr.^ et publié dans la Revue Enlomologique , t. II, p. 49 (i834), ce savant entomologiste a établi plusieurs divisions dans ce genre, en prenant pour carac- tères la consistance des élytres et leur coloration. On trouve dans sa seconde division , celle des Cigales d'assez petite taille , à étuis colorés , coriaces et opaques, quelques espèces indiennes qui ont l'abdomen rouge et qu'il dit, dans une note, devoir constituer une division particulière dans cette famille. C'est sur la synonymie de ces Cigales que nous avons fait quelques observations en étudiant une espèce de ce groupe, espèce que nous croyons inédite , et dont nous donnerons plus bas la description. Nous allons passer en revue les Cigales que l'on peut rapprocher par le caractère commun des ailes opaques et de l'abdomen rouge , en commençant par celle qui a été décrite la première. ^ 1. Cicada sanguinea. De Géer. (Pl. 2^7 , fig. i.) Nigra,fronte sanguinea imniaculata ; mesolhoracis maculis duabus ahdomineque sanguineis. Eljtris ob- scure fuscis , ingro-venosis • alis diaphanis , margine et lobo postico infumatis. Hab. China. Cicada sanguinea. De Géer, Mém. Ins., t. III, p. 221, pl. 33, fig. 17. 0 ^6 VOYAGE DE LA FAVORITE. C. philœmata. Fabr., Syst. Rhyng., p. 4'», n° 4?- — — Germar, Arch. de Thon., vol. II , fasc. 2, p. 3, n" 26, — — Idem. Revue Ent. de Silbermann , t. II, p. 75, n° 52. La Cigale chinoise à taches rouge de sang. Stoll. Cig., pi. i3 , fig. 63. On voit par cette synonymie que nous ne partageons pas l'opinion de M. Germar, qui a adopté l'espèce que Fabricius nommait C, philœmata , et qui n'a pas re- connu que c'est exactement la même espèce que De Géer avait décrite depuis longtemps. Il n'y a qu'à jeter un coup d'oeil sur la description et la figure données par De Géer, sur la figure de Stoll et sur la description de la C. philœmata deFabricius, pour être convaincu de ceque nous avançons-, nous n'insisterons donc pas sur ce fait. Vi 2. ClCADA SASGUINOLENTA. Fabr. C. jiii^ra, f route saiigniiiea , antice uigra; mesothoracis maciilis duahus ahdonnueque sanguineis ; eljtris ob- scure-J^uscis , nigro-venosis. Alis obscure-fiiscis , ini- maculatis. — Hab. in China. Cicada sanguinolenta. Fab., Syst., Entom. p. 681, n" i5, et ses autres ouvrages (moins la Synonymie). — _ Oliv., Enc. Mélh., t. 5, p. 766, n" 45 (moins la Syn. de De Géer). — — Germar, Arch. de Thon , vol. II , n\sc. 2 , p. 3 , n" 25 (moins la Syn. de De Géer). Cl. IX. Pl. 225 à 238. 77 Cicada sanguinolejita. Germar, Revue Ent., t. II, p. 76, n" 5o (moins la Syn. de De Géer). Nous n'avons pas vu cette espèce, qui pourrait bien n'être qu'une variété de la précédente j mais la description de Fabricius est si précise , corroborée par celles qu'en ont données ensuite Olivier et Germar, que nous n'hési- tons pas à la distinguer de la précédente. En efifet , si les descriptions sont exactes , comme il y a tout lieu de le croire , cette espèce en dififère par son rostre taché de noir, et ses ailes obscures et de la couleur des élytres. Ce dernier caractère est si facile à saisir, que nous ne concevons pas comment les auteurs ont pu confondre cette espèce avec la précédente , si bien décrite par De Géer, qui a dit de ses ailes en la décrivant : « Mais les infé- rieures sont transparentes , avec une teinte de brun et des nervures noires. » 3. Cicada ijscarnata. Germar. C. nigra , f route sanguinea , ontice nigra ; inesotho- T'acis maculis duabiis abdomincque rufis ; alis omnibus albis , nigro-veiiosis. Germ. — Hab. in India orien- tali. De Haan. Ocac^rt iwcrt/7ja^<2. Germ., Revue Ent., t. II, p. 75, n° 5i. Cigale sanguinolente. BruUé , Hist. nat. des ins., t. x., pl. 5, fig. 2. ^ Simillima praecedenle {Sangninolentà) ^ et forsan ejus varietas ; difFert tamen elytris albis , nigro-venosis , venis apicalibus auguste fusco-circumdatis, et alis albis venis 78 VOYAGE DE LA FAVORITE. 1^ nigris, latius fasco-marginatis. Prius varietatem C. phi- lœmatis existlmavi. (Conf. Thon, arch., II, 2, n" 26. Animadvers.) Germ. ^'' 4- CicADA Germarii. Guér. (PI. 237, fîg. 2.) C. nigra , fronte san^uinea ^ aiilice nigra; mesothoracis niaculis duabus abclomineque rujîs. Elytris alhis iiigro- venosis ; venis apicalihus auguste fusco-circumdads ; alis nigro-fuscis j lobo postico suh-hjalino. — Hah. in in s. Java. Cette jolie espèce est bien distincte de la précédente par ses ailes entièrement d'un brun noir, et il nous semble inutile d'en donner une description plus étendue 5 car la diagnose et la figure ci-jointe suffisent pour la faire recon- naître facilement. 5. CicADA PHOENicuRA. Gcrmar. C. nigra ^ fronte tola , mesotliorace abdomineque san- guineis , alis o/nnibus nigris , posticis marginis inflexi disco hjralino. Gem., Rev. Ent., t. II , p. 76, n° 53. — Hab. in India orientali. 6. CiCADA TESTACEA. Fab. c. nigra j abdomine sanguineo , elytris alisque testaceis ^ venis nigris. — Hab. Tranquebaria. Cicada teslacea. Fab., Ent. Syst., 4, ^4, 29. — Syst. Rhyng., p. 42,n°45. — — Oliv.,Enc. méth.,t. V,p. 766, n°43. La cigale ensanglantée. StoU., pi. VIII, f. 4»? C. Cicada lestacca. Thon., Arch., IL, 2, p. 3, n° 27. .;»7s^.i'^;i 7- Cicada TRABEATA. Germar. C.ferrii^inea^ collaris thoracisque niaculis duabus pur- Cl. IX. Pl. 225 à 238. 79 pw'asceiitibus,alis omnibus Juscis,ferrugiiieo-ve7iosis. — Hab. in Java. Germar, Arch. de Thon., vol. II, fasc. 2, p. 3 , n" 28. 8. CiCADA CROCEA. Guér. (Pl. 2^7 , fig. 3.) C.Jlava^ capite brinijieo-obsciiro, mnculis rubris, thorace flnvo^ prothorace , mesothorace duabus maculis latis riibro-hrunneis , abdomine croceo , colore obsoleliore iiifra , pedibus flm'is , tibiis tarsisque in'gris. Elytris et alis hjaliiiis , iiervulis flavis ^ anticis cummembrana ad jiervulas proximatajlawo-pallido colorata. Guér., Voy. de la Coquille, Zool. t. II, part. 2, 1" div., p. 182. Hab. Bengalia. 9. ClCADA SPLENDIDULA. Fabr. O. eljtris fusco^aiireis , tibiis anticis incrassato-denlatis riijis. — Hab. in China. Fab., Ent. Syst., t. IV, p. 26, n'' 33 , et Syst. Rhyng., p. 42, n° 49. Oliv., Encycl. méth., t. V, p. ^56, n° 47- Germ., Arch. de Thon , vol. II, fasc. 2 , p. 45, n" 102. Telles sont les espèces que nous rangeons dans cette petite division , qui nous semble très-naturelle , mais qui n'est pas tellement tranchée qu'elle n'ait pas de contact avec d'autres groupes. En effet , notre C crocea passe aux espèces à éiytres transparentes-, car ce qu'elles ont d'opaque est produit par le jaune qui s'étend de chaque côté des nervures , et ne laisse qu'un espace transparent très-étroit. 8o VOYAGE DE LA FAVORITE. CIGALE A SAC. CICADA SACCATA. Fab. (PI. 238.) er Nigra^ thorace testaceo ^ loho posiico iiigro niaculato ^ ahdominis hasi ul.riuque sacco testaceo. Tettigouia saccata. Fab,, Syst. Rhyng., p. 34, n" 9. ^. Cicada saccata. Germ. , Arch. de Thon , vol. II , fasc. 2, p. 5, n" 5^. Cette magnifique espèce , que Fabricius indique à tort comme venant de la Chine , est parfaitement décrite par cet auteur ^ mais comme elle n'avait jamais été vue depuis , nous avons cru devoir figurer l'individu que nous avons sous les yeux , et qui vient aulhentiquement de la Nou- velle-Hollande , comme nous en avons eu la certitude par l'examen de plusieurs individus que M. Reiche a reçus d'Angleterre. IX :i3c ScoloptMid l'a Ki/doii,via/ui MYRIAPODES DU VOYAGE DE LA FAVORITE , Par mm. EYDOUX et GERVAIS. Genre POLYDEME. Dans une note sur les espèces connues du genre Poly- dème (i) , l'un de nous a décrit brièvement deux de ces animaux, en annonçant que celles des espèces recueillies pendant le voyage de la Favorite seraient figurées ici. POLYDEME MARGARITIFÈRE. POLYDESMUS MARGARITIFERVS. Nob. (PI. 239, fig. I.) Ce Polydème, recueilli à Manille par l'un de nous , a 3 pouces de longueur totale ; ses antennes sont petites , (1) Note sur le genre Polydesmus de la classe des Myriapodes , par M. P. Gkrvais , Ann. Soc. Enlomol. de France., V, p 373, 1836. 1838. 20. VOYAGE DK LA FAVORITE. et son front est sillonné sur le milieu. Il a le corps brun en dessus, avec les carènes latérales des anneaux de cou- leur fauve , ainsi que les pattes 5 les antennes sont de la même teinte que les carènes et les pattes 5 ces dernières sont un peu velues , surtout à leur face postérieure. Chaque anneau du corps présente en arrière une petite rangée transverse de tubercules fauves , comparables , si l'on veut, à de petites perles, ce qui justifie le nom deMar- garilifère que nous avons proposé pour désigner ce Myria- pode. D'autres tubercules plus petits sont en avant de ceux qui viennent d'être signalés ; mais les premiers, for- mant une rangée unique , existent seuls aux anneaux antérieurs. Le premier segment du corps, ou la cuirasse, est régulièrement bordé, dans tout son pourtour, d'une série de ces petites aspérités ; le dernier a son avance terminale très-élargie , spatuliforme et demi-circulaire. L'individu qui a servi à cette description est une fe- melle , ainsi qu'on peut facilement le reconnaître par l'inspection de ses pattes , au nombre de trente et une paires. On sait , en effet , que les ipâles n'en ont que trente , une d'elles étant transformée en forcipules copu- latrices. Une partie de son cqrps était remplie de cor- puscules brunâtres de la grosseur d'un grain de millet , et qui étaient certainement des œufs. Lafigure i représente le P. margarki/eriis de Qra.nde\iT naturelle : i , a. sa tête 5 1 . b. l'un de ses segments 5 i. c. derniers segments; 1. d. une patte. Cl. IX. Pl. aSg à 240. 3 POLYDÈME DE BLAINVILLE. POLYDESMUS BLJINFILLII. Nob. (Pl. 289, %. 2.) On n'avait encore indiqué comme africain que le seul Poljdesmus granulosus {Pal. Beauv. ) , que l'auleur donne comme de Guinée. Celui-ci est aussi un Polydèmc d'Afrique ; l'un de nous se l'est procuré sur la cote de Barbarie , et il a été depuis lors retrouvé en Egypte , ainsi que nous nous en sommes assurés par l'examen d'un individu recueilli par M. Al. Lefebvre. Voici quels sont ses caractères. La couleur générale est d'un roux ferrugineux , lequel règne aussi sur les pattes ; le dos est marqué de points rougeâtres ; les anneaux , dont les carènes sont assez sail- lantes , sont peu écartés , légèrement bombés en dessus , et lisses si on les voit à l'œil nu , ou très-légèrement gra- nuleux quand on les examine avec une loupe. Les an- tennes sont grêles , plus longues que la tète , à articles étroits et non poilus ; leur couleur est celle du corps , mais elles sont un peu plus pâles près de leur articulation. Leur dernier article est fort petit et comme emboité dans le sixième ou pénultième , qui est en massue allongée. Ce Polydème a 1 pouce 5 lignes de longueur dans le mâle , qui est un peu plus gros que la femelle. La figure 2 a. représente sa tête grossie 5 2. b. segments vus de profil ^ 2 c. icL vus de face ; 2 d. anus de profil ^2 0. ici. en dessous 52 g. id. en dessus ^ 2 f. or- ganes générateurs mâles. VOYAGE DE LA FAVORITE. SCOLOPENDRE D'EYDOUX. SCOLOPEDRJ EYDOUXIANA. Gerv. (PI. 240.) Gerv., Ann. Se. Nat. , Janvier 1887; sp. 7. Cette jolie espèce , qui vient du Sénégal , a été dé- nommée , mais non encore décrite. Elle se distingue très- aisément de celles qu'on a déjà signalées. Voici , d'ailleurs , ses caractères : Teinte générale verdâtre , légèrement nuancée de bleu sur les pattes-, une double série de lignes droites sur le dos et sous le ventre, depuis le troisième anneau jusqu'à l'avant-dernier inclusivement. Les mandibules de couleur ferrugineuse à leur base, ainsi que les appendices du der- nier segment (fig. b.), sans doute ceux de la copulation 5 les anneaux quadrilatères allongés. Les épines du premier segment de la patte postérieure nombreuses : sept écar- tées au côté interne , et trois au bord inférieur externe. Longueur du corps , 3 pouces 3 lignes. Antennes , i — — Pattes postérieures , — 11 — IX f^- y 2.è ts: 2;/ lA — ^M z^W € j) ]\)lvd(^si)UI s inarc/ . Primao macropa, Guérin. HiERACOiMYX abbrefiatus , Giériiv . Pronoé capito, Gubrin. Phron'yma atlantica , Glèrin . OxYCEPnALus piscatorius, Edwards Guérix (s. pi.) — oceanicus , GrÉRiN. PnLiAs serratus , Guéria . Ptereias Webbii, GuÉRJN. Deto echinata , Guérin. LiMKADiA raauritiana, Guérin. CiRRiPÈDES, Martin-Saint -Ange. Aiin. 25 et 26. i838 6 à i^. i833 17 et 18. i83C 17. i836 '7- i836 17- i836 18. i836 18. i836 i8. i836 '9- i836 20. i836 21 . iS36 22. i838 i5 et 16. iS35 Aracliilides (Classe A' 111). AcAXTHODON Pctïtii , GuÉRIN Mênevili.e. Pachyloscelis fùlvipes, Lucas. Mygale rosea , Walckenacr, Guérin. Hersilia caudata , Savigny, Li'cas. — indica , Lucas . — Savignyi , Lucas . Attus venator, Lucas. Salticus lepidus, Guérin. — quadrimaculatus , Walckenaer, Guérin. Scythodes rufipes , Lucas. Seoestrîa ruQceps, Guérin. Epeira mexicana , Lucas. — hastifera , Percheron. Thelyphonus giganteus, Lucas. — caudatus, Latr., Lucas. — riifimanns, Lucas. — rufipes, Lucas. — angustus , Lucas. — spiDimanus, Lucas. Galeodes Cubne, Lucas. — limbata .Lucas. Androctonus variegatus, Guérin. •7 . i83S i4 i836 18 i838 12 i83G i3 i836 i3 i83G i5 i836 7 i834 ]8 1838 C |834 , i832 3 i833 4 i833 9 i835 9 i835 10 i835 9 i83ft 10 i836 10 i835 II i835 5 i834 2. i832. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ANNEES 1831 A 1858. TROISIEME SECTION. Annelides' (Classe YI). SifiALioit Estellse , GuÉRiN . i. 1837. €ruMacés (Classe VU). CiRRiPÈDEs, Martin-Saint -Ange. i5 et 16. i835. DEToechinata, GuÉRiN. 21. i836. Gelasimus Tanger! , Eydoux. HiERACONYX abbreviatus, Guérin. Hyperines (diverses) , Guérin . 1 7 et LiMNADiA mauritiana , Guérin . Macrophtbalmus affinis, Guérin. — peclinipes, Guérin Ménevime. — simplicipes , Guérin . MiTBRAX aculeatus, Herbst, Edwards. — asper, M. Edwards. — dama , Herbst, Edwards . — dichotomus, Desmarets, Edwards. ■ Les noms des auteurs des notices sont eu petites capitales; ceiir des auteurs cités sont en caractère romain. 1" série. ^- i4. i835. 17- i836. 18. i836. 22. i838. 24. i838. 23. i838. 24. i838. 2. i832. I. i832. I . i832. I . i83î. 5. i832. 4. i83a. b. i832. 5. i832. 2 et 3. i832, 4. i832, i8. i836, i8. i836, •9- i836, i8. i836, 6 à i3. i833, 25 et 26. i838. ï7- i836, n- i836 2 TABLE ALPHABETIQUE. Cnistaeés. ^^ MiTBBAX hircus, Fab., Edwards. — liispidus, Herbst, Edwards. — sculptus, Lamarck, Edwards. — spinipes, Herbst, Edwards. — spinosissimus, Lamarck, Edwards. — verrucosus, M. Edwards. OxYCEPHALVS occanicus , GuÉRIIV. — piscatorius, Edwards Gvérin (s. pi.). PiiLiAS serratus , Gdérisi. Phronyma atlantica , Guéris . Phyllosoma ( 1 2 esp ) , Guérin , PORCELLANA (9 eSp.) , GuÉRIN . Primno niacropa, GcÉRiiv. Pronoé capito , Guérin. Pterelas Webbii, Guérin. 20. i836, Araclmides (Classe VIII). AcANTHODON Pelitii, Guérin Mêneviii-e. 17. i838. Androctonus A^ariegatus, Guérin, Attus vrnator, Lucas. Epeira mesicana , Lucas. — hastifera , Percheron. Gai-eodes Cuba-, Lucas. — limbata , Lucas . Hersilia caudata, Savigny, Lucas. — indica , Lucas . — Savignyi, Lucas. Mygale rosea , Walckenaer, Guérin. Pachyloscems fulvipes, Lucas. Sauticus lepidus, Guérin. — quadriraaculatus, Walckenaer, Guérin. Scythodes rufipes , Lucas. Segestria ruGceps, Guérin. Thelyphonus angiistus, Lucas. — raudatus, Latr., Lucas. — giganteus, Lucas. — rufimanus , Lucas. — rufipes, Lucas. — .«pinimanns, Lucas. 2. i832. I.s. i836, 3. i833, 4. i833, 1 1 . i835 .5. i834, 12. i83G, ■ 3. 1830 i3. i836, 18. i838, i4. i836, 7- i834 18. i838 6. i834. I. i832 10. i83G, 9- i835 9- i835, 10. i835, 9- i83r., 10. i836. 1 ■ SigalioU E.rfi'ffœ . Guérm . 2 . s . Jlathildœ -c?. S . Jfermmiœ ]V.2\émal aux ^ de la longueur du diamètre longitudinal. Les bords latéro-antéri eurs arqués, les latéro-posterieurs obliques et le rostre à peine saillant de quelques-uns de ces crustacés, sont aussi des dispositions qui constituent un des traits caractéristiques des Cyclométopes ; mais le plus ordi- nairement la forme des Mithrax ne s'éloigne que peu de celle des autres oxyrliinc|ues de la même tribu et suffirait pour les faire distinguer des autres Brachyures. Leur carapace est toujours peu bombée en dessus et assez for- tement rétrécie en avant, et l'épaisseur du corps, mesurée de la base de la seconde patte au bord latéral de la ca- rapace ( immédiatement en dedans des épines), est pres- que aussi grande que celle du milieu du thorax, mesu- rée du centre de la région cordiale au niveau de l'arti- culation des pattes de la troisième paire, ou bien du centre de la région stomacale au niveau de la base des secondes pattes. La carapace est aussi assez fortement ré- trécie en avant, et son diamètre, derrière l'épine formant l'angle orbitaire externe, dépasse à peine la moitié de la largeur du diamètre transversal; enfin, de même que chez les autres Oxyrhinques,les régions hépatiques antérieures sont très peu étendues, tandis que les régions branchiales offrent un grand développement; le sillon qui les sépare est en général très marqué, et se porte obliquement de la région génitale vers l'angle orbitaire externe, en formant avec la ligne médiane du corps un angle d'environ 3o degrés. (Voyez pi. 3, fig. i, ^.) La région stomacale est ordinaire- ment très étendue et à peu près hexagonale; l'espace oc- cupé par cette région et par la génitale forme toujours plus de la moitié du diamètre longitudinal de la carapace (5i à 64 centièmes). Le rostre -esX. bifide, en général très court ( environ un dixième de la longueur du diamètre longitudinal), et séparé du canlhus interne des yeux par Cl. VII. Vl. 1 à 5. un espace assez considérable. Les orbùes soûl piesque tou- jours armées de deux ou trois épines à leur bord supérieur, d'une {grosse dentspiniforme à leur angle externe, et d'une ou deux épines à leur bord inférieur. Les bords latéro-an- térieurs de la carapace sont épineux ou du moins dentés; ils se dirigent en arrière en formant avec la ligne médiane du corps un angle ayant jusqu'à 5o degrés d'ouverture, et ils se continuent avec les bords latéraux sans former de coude notable. Enfin le bord postérieur de la carapace ne dépasse guère en longueur le quart du diamètre antéro- postérieur de ce même bouclier dorsal. Lesjctt^ sont gros, se reploient en arrière et rentrent ainsi en entier dans la cavité orbitaire. Les antennes internes ne présentent rien de remarquable; elles se reploient un peu obliquement en dehors, et la por- tion frontale de la cloison qui les sépare est armée d'une épine recourbée en avant comme chez les Majas. L'article hasilaire des antennes externes est giand et soudé au bord inférieur du front et aux parois de l'orbite d'une manière si intime, qu'il est difficile de le distinguer des parties voisines de la carapace * ; il est presque toujours armé en avant de deux fortes épines (pi. 3, fig. 2, c) ; le second ar- ticle est au contraire grêle, cylindrique et mobile ; il s'in- sère sur les côtés du rostre, plus près de la fossette anten- naire que de l'orbite ; le troisième article est presque aussi gros et aussi long que le deuxième ; enfin, la tige terminale multi-articulée est en général assez courte. Les pattes mâchoires externes ne présentent rien de remarquable, elles ressemblent à celles de tous les Majens j Cette soudure a lieu après la naissance, et dans le jeuueâgeil est facile de s'assurer que la portion de l'enveloppe géne'rale comprise entre la fossette an- tennaire et l'orbite n'est autre chose que l'article basi'aire de l'antenne externe qui prend chez tous les Oxyrhinques un très grand développement ( Voyez mon Mémoire sur les changements du forme que les crustacés éprouvent pendant le jeune âge.) Cl. VII. Pl, 1 à 5. ( pl. 3, fig. 2, g, et pl. 4, fig- 2 ). I^ en est de même pour les autres appendices de la bouche et pour le cadre buccal, dont la largeur est en ge'ne'ral aussi grande et même plus grande à sa partie antérieure qu'à sa partie postérieure (pl. 5, fig. 3). Le plastron sternal est presque circulaire (pl. 3, fig. 2, m). Les pattes antérieui'es sont en général, chez le mâle, beaucoup plus longues et plus grosses que celles de la se- conde paire; elles ont quelquefois plus du double de la longueur de la portion post-frontale de la carapace , et la main qui les termine est presque toujours forte et ren- flée ; enfin , les pinces sont écartées à leur base , élargies au bout , profondément creusées en cuiller , un peu re- courbées en dedans , terminées par un bord tranchant semi-circulaire (pl. 5, fig. i et 2). Les pattes de la seconde paire ont environ une fois un tiers la longueur de la portion post-frontale de la carapace, et les suivantes se raccourcis- sent graduellement; les tarses sont courts, crochus et sou- vent armés de quelques pointes à leur face inférieure. Enfin, l'abdomen est en général formé de sept articles distincts dans les deux sexes ( pl. i, fig. 3); mais quelquefois on n'en voit chez les femelles, pendant le jeune âge, que quatre; les second, troisième, quatrième et cinquième segments étant soudés entre eux *. Quant à l'organisation intérieure des Mithrax, elle nous a paru (autant que nous avons pu en juger par des indi- vidus conservés dans de l'alcool) très semblable à celle du B'Iaja squinado. Si nous comparons maintenant ces crustacés avec les autres genres qui prennent également place dans la tribu des Majens, nous verrons d'abord qu'ils se distinguent de nos Leucippes par la forme arrondie de la face supérieur » Ce fait seul suffirait pour montrer combien les bases adoptées par MM. Leach et Desmarest pour la classification des Oxyrhinques ont réellement peu de valeur. Cl. VII. Pl. là 5. de leurs pattes *. La disposition de leurs pédoncules ocu- laires les éloigne des Percères, des Ménéthies, des Epialtes, des Paramicippes, des Halimes et des Sténocinops ( où ces tiges ne peuvent se reployer en arrière, et où il n'existe pas de portion post-foraminaire de l'orbite). Leur rostre presque horizontal ne permet pas de les confondre avec les Micippes, et la position de la tige mobile des antennes externes les distingue nettement desBIajas. Enfin, la forme de leurs pinces les sépare des Pises, des Libinies, des Lissa de M. Leach, de ses Hyas et de ses Chlorines, où ces organes s'amincissent vers le bout et ne sont pas creusés en cuiller. Du reste, c'est évidemment avec les Majas et les Pises que les Mithrax ont le plus d'analogie, et c'est immé- diatement à côté de ces deux genres qu'ils doivent prendre place dans la méthode naturelle ; analogie qui n'a point échappé à M. La treille. Les Mithrax appartiennent pour la plupart aux mers d'Amérique, et quelques-uns d'entre eux parviennent à une grosseur considérable ; ce sont en quelque sorte les représentants américains des Majas de l'ancien con- tinent. Ce groupe se laisse diviser en trois sous-genres faciles à distinguer à l'aide des caractères suivants : /Faites des 4 dernières 1 Bord supérieur l paires non épineu- > mithrax triangulaires. de Torbile/ ses, J armé de for- j Pâlies des 4 dernières î tesépioes. I paires liérissées d'é-> mithrax transversaux. V pines. ) 'Bord supérieur de l'orbite clépourvu | j^^^^^^^ déprimés. ^ d épines. ) 1 Dans notre genre Leucippe , les pattes des quatre dernières paires sont surmontées d'une crête traachanle et longitudinale qui s'étend jusqu'à l'origine du tarse. Cl. YII. Pl. . h 5. I*^'' Sous-gem^e. MITHRA.X TRIANGULAIRES. Dans les espèces qui composent ce premier groupe na- turel, la forme ge'nérale du corps se rapproche beaucoup de celle des Pises; le diamètre ante'ro postérieur de la ca- rapace est au moins d'uia dixième plus long que le diamètre transversal, et les bords late'ro-ante'rieurs forment avec la ligne médiane un angle de 3o à 35 degrés; aussi ce bouclier dorsal est-il presque triangulaire dans ses deux tiers anté- rieurs, et arrondi postérieurement. Le rostre est formé de deux cornes assez grosses et bidentées; le bord inférieur de l'orbite n'est pas épineux, mais les côtés de la carapace sont armés d'épines très fortes. Enfin, les pattes antérieures sont moins longues et moins fortes que dans les deux sous-genres suivants ; elles n'excèdent que de i)eu la longueur du diamètre antéro-postérieur de la carapace. Nous ne connaissons que trois espèces de Mithrax trian- gulaires, que l'on peut distinguer entre elles à l'aide des caractères suivants : ! Cornes du rostre très divergentes, terminées par 2 dents presque égales et guère plus longues | que larges. , Cornes du rostre très divergentes, 'J armées de 3 dents spinitormes | (1 terminale et a externes), elSM. daim. plus de 3 ibis aussi longues que l larges. J Carapace granuleuse ei hérissée en dessus de pe-^ rui>e liles pointes. ] ' é A4 / V vu MitlirclX dtchotonuur . La(r Ji 1\ (nratui , i\'ulp '' KJit-mond /m, Cl. VII. Pl. 1 à 5. I. M. DICHOTOME. M. Dichotomus. Latr. (Planche i). M. Dichotomus. Desmarest. op. cit. p. iSo. Dans cette espèce, le diamètre transveisal de la carapace est e'gal aux 7^^^ de son diamètre longitudinal, et les re'- gions stomacale et ge'nitale n'occupent que les 7'^ de cette dernière longueur; la largeur de la carapace, mesure'e devant les orbites, est de 5o (le diamètre longitudinal de la portion post-frontale de la carapace étant toujours pris pour 100), et le rostre a 3o de long; le sillon qui borne de chaque côté la région stomacale fait un angle d'en- viron 20° avec la ligne médiane, et le boi'd latéro-antérieur se porte très obliquement en arrière ( en formant un angle d'environ Sa" avec la ligne médiane). On y remarque 7 grosses dents spiniformes, dont une forme l'orbitaire externe, et dont 5 sont situées sur la fégion branchiale; il existe aussi 2 petites pointes sur le bord postérieur de la carapace ; et sa face supérieure est plus bombée que dans la plupart des Mithrax. (Epaisseur à la région stomacale, 55; au bord latéral, 37.) Les orbites sont armés, à leur bord supérieur, de 2 épines triangulaires et sont parfaitement lisses en dessous. Les fossettes an tennaires sont très larges en avant, et ne présentent pas de tubercule saillant à leur bord postérieur; l'épistome est deux fois aussi large que long, etles bords latéraux du cadre buccal sont droits (f. 2). Les pattes antérieures sont médiocres et hérissées de pointes sur le 3^ et 4^ articles ; la main (chez la femelle) est de la grosseur du bras, et les pinces sont faibles; les pattes de la seconde paire sont à peu près de la même longueur que les premières et guère plus courtes que les troisièmes; de même que les suivantes , elles sont grêles , munies d'une petite dent à l'extrémité du 3= article, et garnies de poils crochus ; les tarses sont unis ( fig. 4 )• Le M. Dichotome est de couleur jaunâtre et habite le.« Ct. Vil. Pl. 1 à 5. côtes des îles Baléares ; il est repre'senté de grandeur na- turelle. 2. M. DAIM. M. Dama. Cancer Dama. Herbst, pl. 5^, fig. 5. Ce crustace' ressemble beaucoup à l'espèce pre'ce'dente, et ne nous est connu que par l'ouvrage de Herbst. On ignore sa patrie. 3. M. RUDE. M. AsPER. Cornes du rostre deux fois aussi longues que lai'ges, ter- minées par une grosse épine aiguë, et armées en dehors d'une seconde dent beaucoup plus petite; une petite dent au milieu du bord orbitaire inférieur. Cette espèce , qui existe dans la collection du Muséum, mais dont on ne connaît pas la patrie, ressemble du reste beaucoup au M. Dichotome. 11^ Sons-genre. MITHRAX TRANSVERSAUX. Dans ce groupe, caractérisé comme nous l'avons déjà indiqué, le diamètre transversal de la carapace est au moins à peu près égal à son diamètre longitudinal, et quelquefois l'excède de beaucoup. Le rostre est formé de deux petites cornes spiniformes, sur les côtés desquelles on remarque d'autres épines presqu'aussi fortes, mais appartenant à l'article basilaire des antennes externes ou à l'angle interne de l'orbite. Les bords latéro-antérieurs de la carapace di- vergent beaucoup ( angle de 4o à 5o°), et sont armés, ainsi queles bords latéraux, de fortes épines souvent bifurquées. La grosseur des pattes antérieures varie suivant l'âge et les Ct. VII. Pt. 1 à 5. sexes, mais les pinces sont toujours très fortes chez le mâle adulte. Toutes les espèces de ce sous-genre appartiennent aux mers des Antilles. Celles qui sont suffisamment connues pour être déterminées avec quelque certitude, peuvent être distinguées par les caractères suivants : ,Bord supérieur des mains armé de7_S*^*^* tubercules spini- formes. [Bord supérieur des mains parfaile- meul lisse. Caparace couverte d'épi- | nés plus ou moinsalon- >m. très i?pinecx. Caparace couverte de gra • nulations aplaties qui f y donnent ua aspect >^- ^^«^'^^«"«^ ïVamhoisé. Caparace couverte de ara- ) nulations. 1 ^^ verruqueux. Caparace lisse en dessus. m. hispidb. 4. M. TRES EPINEUX. M. Spinosissimus. (PI. 2 et 3.) Cangrejo denton. Parra. Descripcion de difcrentcs piezas de - hùtoria nalural,^\. 5i, fig. i; Maja S pinosissima. Lamk., Hist. nat. des Animaux sans vertèbres, t. 5, p. 24^- Ce crustacé est remarquable par le nombre des épines et des poils raides dont sa carapace et ses pattes sont héris- sées. La forme générale de son corps le rapproche un peu des espèces du sous-genre précédent, car le diamètre trans- versal de la carapace est seulement égal à son diamètre longitudinal, et dans le jeune âge il est même un peu moins long ( = 94 : 100). Le rostre est formé de 2 grosses épines très écartées entre elles, mais dirigées en avant, et n'occupe qu'environ lia moitié de la largeur du front. Les bords latéro-antérieurs de la carapace sont arrondis, et s'écartent de la ligne médiane en formant un angle d'en- viron 40° ; ils sont armés de 5 ou G grosses épines, dont les deux premières sont bifurquées, et ils se continuent sans former de coude avec les bords latéraux, qui à leur tour se confondent avec les bords latéro-postérieurs ; ces der- Cu VII. Pl. 1 à 5. niers se portent brusquement au dehors en formant avec la ligne médiane un angle d'environ 5o°. Le bord anté- rieur de la région cordiale est situé un peu en arrière de la moitié de la portion post-frontale de la carapace, et les sillons qui séparent la région stomacale des branchiales forment avec la ligne médiane un angle de 3o ou 35^ seulement. Enfin la carapace n'est que d'environ | plus élevée au milieu que près des bords latéraux. L'article basilaire des antennes externes est terminé par 2 épines dont l'interne est très longue ; le 2*= article grêle et alongé; le 4* est extrêmement court, et la soie qu'il supporte est assez longue. Les pattes antérieures, à peu près de la lon- gueur de celles de la seconde paire chez les femelles, et les mâles dans le jeune âge, mais beaucoup plus longues et très fortes chez le mâle adulte, sont hérissées d'épines sur les 3^ et 4'' articles et sur presque toute la longueur du bord supérieur de la main ; les pattes suivantes sont très épineuses. Ce crustacé atteint jusqu'à 6 pouces de longueur; sa couleur est jaune mêlée de rouge, et les côtés du corps ainsi que les pattes des 4 dernières paires sont poilus. Habite la mer des Antilles, et est connu à la Martinique sous le nom de Cabouca. 5. M. AIGUILLONNÉ. M. Aculeatus. Cancer Aculeatus. Herbst, pl. 19, fig. io4- Celte espèce ressemble beaucoup à la précédente ; mais la carapace, au lieu d'être lisse entre les épines dont sa sur- face est hérissée, est toute couverte de petites granula- tions circulaires et aplaties qui lui donnent un aspect framboise. Les proportions des différentes parties de son corps l'en distinguent également. Elle habite aussi les mers des Antilles, et atteint une longueur de 4 à 5 pouces. K I',„ MitllTax j-pimKi'it\iHinuo^ . Kdw X .Jiémond /mp Cl. VII. Pt. . à 5. 6. M. VERRUQUEUX. M. Verrucosus. (PI. 40 Cangrcjo .«•onfojflt? Parra op. cit. Tab. 44* Diam, longil., loo ; diam. transv., i 20 ou même plus ; reg. sloni. et gënit,, 60 ; longueur du front, 32 ; — du bord antérieur, 53; angle du bord laléro-anle'- rieur, 5o; — ^du bord late'ro-post., Go; — des sillons stomacaux, 40. Rostre dépassant à peine les épines terminales de l'ar- ticle basilaire des antennes externes ; tige terminale de ces antennes courte et grosse ; régions branchiales à peine épineuses en dessus ; pattes antérieures très grosses chez le mâle ; main tuberculeuse sur le bord antérieur du carpe, mais parfaitenient lisse dans le reste de son étendue ; 8 à 10 petites dents en scie sur la partie antérieure du bord de la cuiller formée par les doigts, et un petit paquet de poils noirs au fond de sa concavité; doigts des pattes suivantes présentant à peine quelques traces d'épines en dessous. Sous les autres rapports, cette espèce ne diffère pas no- tablement de la précédente. Longueur, environ 3 pouces; couleur rouge plus ou moins intense. Trouvé sous les pierres dans la baie Robert, à la Mar- tinique. 7. M. HISPIDE. M. HispiDus. Cancer hispidiis. Herb. pi. i8, fîg. 100; Majaspini-cincta. Lamk., Hist. des Animaux sans vertèbres, t, 5, p. 241 ; Mithrax spini-cînctus , Desm., p. i5o, pi. 23, fîg. i et 2. Bord supérieur des mains parfaitement lisse ; carapace lisse en dessus, non verruqueuse,mais armée de qvielques épines. Rostre ne dépassant pas l'article basilaire des an- tennes externes, qui n'est armé que de 2 épines ; 3* article de ces antennes notablement plus long que le 2* ; filet ter- minal très grêle ; troisième article des pattes antérieures Cl. VII. Pl. 1 à 5. entièrement lisse, sans tubercules ni épines sur le bord ; environ 20 dentelures s'étendant dans presque toute la longueur des bords externe et antérieur de la cuiller formée par les pinces; point de bouquet de poils au fond de la cuiller. Doigts des pattes des 4 dernières paires armés en dessous d'une rangée de petites pointes. Du reste, très semblable à l'espèce pre*cédente. Longueur, 2 pouces et demi; couleur jaune verdâtre j pattes poilues. Habite les Antilles. ^ III^ Sous-genre. MITRAX DÉPRIMÉS. Dans cette subdivision, la carapace est à peine convexe et encore plus large que dans les groupes précédents. Nous ne connaissons encore qu'une seule espèce qui y appar- tienne. 8. M. SCULPTÉ. M. ^culptcs. (PI. 5. ) Cancer rugosus. Petiver, Petrigrapliia americana, pi. 20, fig. 6. Seba, t. 3, pi. ig, fig. 22; Maja sculpta. Lamk. Hist. des Animaux sans vertèbres, t. 5, p. 242. Diam. longit., loo ; diam. Iransv., n4 ; rég. slom. et génit., 65; larg. du front., 40; — du bord antérieur, 76; angle du bord lale'ro-anlérieur, 40"; — du bord lale'ro-posl., 60° ; — des sillons stomacaux, 3o°. Carapace couverte de petites bosselures lisses; rostre formé de 2 petites dents arrondies et n'occupant qu'environ le tiers de la largeur du front. Orbites avec 2 petits replis à leur bord supérieur, et 2 petites dents à leur angle externe; bords latéro-antérieurs de la carapace comme festonnés, garnis de 4 à 5 tubercules arrondis; article basilaire des antennes externes armé en avant de 2 petites dents obtuses ; pattes antérieures très fortes chez le mâle , vu Mitlirax ,i'cfifji>tiis , Edii (htdet Se'- XJiéinanJ /nift Cl. VII. Pl. 1 à 5. deux fois aussi longues que la portion post-frontale de la carapace; 3^ article armé de dents spiniformes sur le bord antérieur; carpe et main parfaitement lisses; extrémité des pinces sans dentelures ; pattes des 4 dernières paires très épineuses en dessus et garnies de poils; longueur, environ i pouce ; couleur jaunâtre. Habite les côtes de la Martinique. APPENDICE. ESPÈCES DOUTEUSES. I. CANCER SPmiPES. Herb.,p1. i9,fig.94. - Cette espèce paraît être très voisine du Mithrax liispide, mais en différer par l'existence de tubercules assez nom- breux sur la face interne des mains. 2. CANCER HIRCUS. Fabr. Ent. Syst.,t. 2, p. 58, etc. Il nous paraît probable que ce crustacé est une des espèces de Mitbrax transversales décrites ci-dessus, mais nous ne pouvons affirmer qu'il appartienne même à ce genre. Il habite la Jamaïque. EXPLICATION DES PLANCHES, Planche 1". Figure 1. Mithrax dichotome vu en dessus. Fig. 2. Portion anlérieure de la face inférieure du corps du même, pour montrer ie cadre Luceal, etc. Fig. 3. Abdomen du mâle, ^ Fig. 4. Tarse de l'un des pieds. Cf.. YII. l\. i à 5. Planche 2. mltiirax très épineux. Planche 3. Fig . I. Canipace d'un jeune Mitlirax très épineux. La portion de la ligne longitudinale a b, comprise entre les ligues transversales f et e, représente le diamèlre longitudinal de la portion post-fron- tale de la carapace, qui se termine antérieurement au niveau du caa- thus interne des orbites. La ligne c cl représente le diamètre trans- versal ; la portion de la carapace située entre cette ligne et la ligne/" est celle occupée par les régions stomacale (R S ) et génitale. La li- gne h correspond à la direction des bords latéro-antérieurs de la carapace, et l'arc de cercle hh indique l'ouverture de l'angle formée par cette ligne et la ligne médiane. La ligne i correspond au bord latéro-postérieur, et la ligne g au sillon qui sépare les régions sto- macale et branchiale (R B). Région cordiale R C. Fig. 2. Face inférieure du corps d'un Milbrax très épineux, a épis- tome; b tubercule auditif; c rostre; d fossettes anleunaires; c article basilaire des antennes externes ; g pattes mâchoires externes ;ycadre buccal ; m plastron sternal; n abdomen. Planche 4- Fig. I. MiTHRAx verruqueux (mâle) vu en dessus; de grandeur naturelle. Fig. 2. Patte mâchoire externe, Fig. 3. Antenne externe et rostre vus en dessus. Fig. 4- Abdomen. Planche 5. Fig. i. MiTHRAX SCULPTÉ. Grandeur naturelle. Fig. 2. Uoigt immobile de l'une des pattes antérieures grossi ; h articulation du pouce; a tubercule dentelé; c bouquet de poils placé au fond de l'excavntion en forme d'écuelle. Fig. 3. Portion antérieure de la face inférieure du corps,pour mon- trer le cadre buccal, etc. a rostre ; h fossettes antennaires ; c deuxième article des antennes externes; ci article basilaire des antennes exter- nes confondu avec les parties voisines du test; e cercle auditif ;/or- bite; g région plérygostomien ; h portion des régions ptérygoslo- miens qui recouvre le canal respirateur. Cii Ci,. VII. Pi. 6 h i3. posés de (rois lobes , dont l'intermédiaire , assez étroit , aminci à l'extrémité et dirigé en'avant, dépasse un peu au delà du précédent. Les deuxièmes pieds -inàchoires sont composés de quatre articles , dont les deux premiers sont égaux et forment les deux tiers de la longueur; les deux derniers sont plus petits et égaux ; le terminal porte un crochet recourbé , et des poils raides et longs cpii se diri- gent vers sa pointe. Le premier article donne attache à un appendice flagelliforme de sa longueur. La petite lame de la hanche est de forme ovale, et porte à sa base un petit appendice foliacé; enfin on voit encore plus au-des-ous un autre rudiment d'appendice en forme de petit bouton. L'extrémité de ces pied.s-màchoires dépasse un peu la hau- teur du tubercule buccal. Les troisièmes pieds-mâchoires sont beaucoup plus longs, et leur extrémité atteint la hau- teur des yeux. Le premier et le troisième articles sont les plus longs; à l'extrémité du premier, on voit\in appendice flagelliforme; la hanche porte aussi les petites lames que nous avons observées aux deuxièmes pieds-mâchoires , et tous ces articles sont garnis de poils longs et minces. Le second bouclier est plus étroit c[ue le premier, un peu plus large que long , anguleux dans son pourtour , et ayant, outre les pieds-mâchoires, cinq petits prolonge- ments de chaque côté , qui forment les hanches des dix pattes proprement dites. Celles des quatre premières paires sont composées de quatre articles , outre la hanche ; le pre- mier forme à peu près le tiers de la longueur ; il est terminé au côté externe par un appendice flagelliforme de deux pièces, dont l'une inarticulée forme la tige, et l'autre, contournée en dedans et composée d'un grand nombre d'articles ciliés , forme le fouet. Les deux articles suivants sont courts , surtout le troisième , et forment à peu près ensemble la longueur du premier ; enfin le dernier est presque aussi long cpie les trois précédents , un peu renflé à son extrémité , qui semble ainsi représenter le poignet de.« C... vu. Pl. 6 à i3. pattes lies squilles; il est terminé par un ongle articulé, assez court, et qui peut se; coucher le lo))g de ce poignet. Ces pattes ont ([uelques cils le long de leurs articulations; elles sont plus longues que l'aninial , surtout les secondes, qui sont les plus longues de toutes. Toutes ces pattes ont à leur hanche les petits appendices foliacés semblables à ceux des pieds-mâchoires extérieurs. Les deux dernières pattes sont trèspetites, et atteignent à peine le commen- cement des dernières nageoires caudales ; elles sont aussi composées de quatre articles , dont le premier est presque aussi long que les trois autres réunis. Le second et le qua- trième sont les plus courts. On voit à la base de la hanche un petit appendice conique que nous comparons à la verge des crustacés supérieurs. La cjueue esta peu„près delà lon- gueur du deuxième bouclier ; elle est presque de la même largeur dans toute son étendue, ayant à peu près le tiers de la lar{>eur du deuxième bouclier. Elle est formée de cinq .segments diminuant un peu de largeur de chaque côté, et au bord postérieur des quatre premiers s'insèsent des fausses pattes natatoires portées sur un jîédoncule d'une seule pièce, et terminées par deux lames foliacées, oblongues , arrondies au bout , très minces , et dont l'interne est pro- fondément échancréeet présente un petit lobe étroit au côté intérieur. Le dernier segment donne insertion aux lames natatoires semblables à celles des macroures, au nombre de cincj, dont l'intermédiaire, plus étroite que le dernier seg- ment, a trois fois sa longueur, et va en diminuant et en s'arrondissant à son extrémité. De cliaque côté de cette lame médiane on voit un article court, festonné, qui donne attache aux lames latérales arrondies; la plus extérieure présente à sa bahe une articulation terminée en pointe , qui déborde un peu à son tiers postérieur. Ce crustacé est entièrement diaphane, ses yeux sont bleus; il a été trouvé par M. Lesson dans les mers de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle-Guinée. vu lMi\llosoina ('/(ituco/'/w , L.'aJi Cl. VII. Pi.. G à i3. 2. P. CLAvicouNE. P. clavicomis. PI. 7. Anlennœ exteriores ferc triplici longiludine pediculorum ocularhim , IcK'iter in clavariim Tfiodo desinentes. Clj- ' peus anten'or siipcrîus et inferius eddemfere latitudine. Phyllosoma clavicornis. Leach , A gêner notice of the anini. tak. hj John Cranck , append. 11° 4- Phyllosoma clavicornis. I.each. Journal de Phjs. , 1818, avril, p. Scj, f. 11. Phyllosoma clavicornis. Latu. , Dict. d'Hist. nat. , art. Phyllosome. Phyllosoma clavicornis. Latr. , Encjclopédie méthodi- que , t. X , p. 1 19. Phyllosoma clavicornis. Desmarest, Considérations sur l'ordre des crust., p. 264» pL 44 ' ^S- 4* Il est long de près de quatorze lignes , et large de six lignes et demie. Ses antennes externes ont environ neuf lignes de long ; elles sont renflées au bout , et sont presque trois fois plus longues que les pédicules oculaires. Le bou- clier antérieur est de forme ovalaire , presque aussi large en avant qu'en arrière ; toutes les autres parties de soa corps ressemblent à celles du précédent , à l'exception des premiers pieds-mâchoires qui ont le lobe intermédiaire un peu moins long et plus arrondi au bout. Les pattes sont aussi un peu plus épineuses, et l'extrémité des postérieures descend un peu plus bas que le bord du dernier segment de la queue. Ce phyllosome a été trouvé dans les mêmes localités que le précédent. Leach l'a reçu des mers d'Afrique, et nous eu avons vu un individu venant des mers de l'Inde. Cl. VII. Pl. 6 à i3. 3. P. COMMUN. P. cominunis. Pl. 8. Fig. i. Antennce exleriores duplicilongitudine pedicuîorum ocu- lariiim , extremus articulus non tmnens. Clypeus an- terior minimâ latiludine saper/us. Phyllosoma coinmunis. Leach. ^ gêner, notice, etc. Phyllosoina coiniuunis. Leach. Journ. de Phjs., i8i8 , avril, p. 307, fig. II. Phyllosoina communis.. Latr. , Dict. d'Hist. nat. — Latr. , Encjcl. métli. , t. X , p. 1 19. i , pl. 354, f- ' • Il est long de près d'un pouce , et large de cinq lignes et demie. Ses antennes extérieures ont près de sept lignes de long, et sont environ deux fois plus longues que les pédicules oculaires , filiformes et non renflées au bout. Le premier bouclier est ovale, un peu plus large en arrière, rétréci en avant. Les secondes mâchoires et les premiers pieds-mâchoires dift'èrent un peu de ceux des espèces pré- cédentes; les premiers pieds-mâchoires surtout sont beau- coup plus petits , et n'ont qu'un très léger lobe de chaque côté. Les appendices du dessous de la queue sont plus courts , leurs deux lames sont moins alongées , et l'interne ne présente aucune échancrure. La nageoire postérieure est semblable à celle des espèces précédentes. On trouve ce Phyllosome dans les mers d'Afrique et de la Nouvelle-Guinée. 4. P. SEMBLABLE. P. (ijjlnis . Pl. 8. Flg. 2. • Anlennœ exteriores pediculis ocularibus œquales. Clypeus anlerior largior inferius. Cette espèce est toujours plus petite que la précédente , et lui ressemble beaucoup au premier aspect : elle a près de dix lignes de longueur et environ quatre de largeur; ses antennes externes ont un peu plus de trois lignes, \ll iPliyHosoma commu/i/x, Leach . 2 a^lilM Olicrui . y Jîp/nond i/tif . Cl., vil. Pl. 6 à l^. et ne dépassent pas la longueur des yeux : elles sont terminées en pointe sans aucun renflement. Le bouclier antérieur ressemble entièrement à celui du Pliyllosome commun ; toutes ses autres parties sont aussi semblables , mais les deuxièmes mâchoires sont à peine écliancrées au bord antérieur , quoiqu'elles soient très prolongées en arrière, et les premiers pieds- mâchoires sont tellement petits et rudimentaires , qu'on les aperçoit à peine au-de- vant des deuxièmes mâchoires : ils sont entiers et sans lobes ni échancrures. La nageoire du dernier segment de la queue est beaucoup plus courte ; sa lame intermédiaire atteignant à peine deux fois la longueur du segment qui la précède. M. Lesson a rapporté plusieurs individus de cette espèce des mers de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle- Guinée. DEUXIÈME SUBDIVISION. — BOUCHE SITUEE AU MILIEU DU PREMIER BOUCLIER. 5. P. DE FREYciNET. P. Frejciiietu. Pl. g. Fig. i. Antennœ exteriores ferh duplici longitudine pediculorum ocularium. Clypeus anterior mojori latiliuUne supe- riits , in obtitsd acie inferius desinens. Phyllosoma Freycinetii. Guérin , Vojage autour du inonde du capitaine Duperrey. ZooL, t. II, part. 2, p. 43; pL V, fig. 3. Cette espèce remarquable est longue de près de dix-sept lignes et large de sept lignes et demie. Ses antennes externes ont six lignes de long , et dépassent les yeux de plus de la moitié de leur longueur. Le premier bouclier est plus large antérieurement, arrondi à ce point, et terminé en arrière en pointe. Sa bouche est située dans le milieu de la lon- gueur du premier bouclier ; elle est très éloignée des deuxièmes mâclioires et des pieds-mâchoires , et semble Cl. VII. Pl. 6 à i3. isolée et tout-à-fait .séparée des autres pièces. Les premiers pieds-màclioires sont assez {grands, divisés en trois lobes, dont l'intermédiaire plus long et les autres égaux , ce qui lui donne à peu près la forme d'un trèfle ; l'extrémité des deuxièmes pieds-màclioires atteint à peine la bouche , tandis que, dans les espèces précédentes, elle la dépasse toujours. La c[ueue est presque de la longueur du second bouclier ; les angles postérieurs de ses segments sont ter- minés en pointe aiguë, surtout ceux du dernier, et les feuillets externes de la nageoire ont une petite épine en dehors et vers l'extrémité postérieure. Ce crustacé a été trouvé par M. l^esson , dans les mers de la Nouvelle-Guinée, en août 1823. DEUXIÈME DIVISION. PREMIÈRE SUBDIVISION. PIEDS POSTERIEURS AUSSI GRANDS QUE LES AUTRES. , 6. P. A LARGES conKEs. P. laticomis. Pl. 9. Fig. 2. Antcnncu exteriores lalissimœ. Corpus decolor, diaphanus . Cancer cassideus. Der Natiirforcher, cahier l'j, pl. 5. Phyllosoma lalicornis. Leach. Journ. de Phjs. Phyllosoma laticomis. Leach. Fojage de Cranch. Phyllosoma laticomis. Latr. , Nouveau Dût. d'Hist. nat. Phyllosoma laticomis. Latr. , Encjclopéd. méthod. , t. 10, p. 119, pl. 354, fig. 4. Phyllosoma laticomis. Desm. , Cons. sur les Crust. , p. 255 , pl. 44» fis 7- Phyllosoma laticomis. Guérin. T^ojage de Duperrey, Zool. t. II, part. 2 , p. 44 ; pl. 5, tig. I . Cette belle espèce , la plus grande que nous connaissions , a plus de deux pouces et demi de longueur ; sa plus vn 1 PllvlloSOnia FrCl/cmeàl , Cniérin 2 I(7tieû/VU' , leac/i . lYJiemo7id //»/>. Ci. VII. Pl. 6 à i3, {«rande largeur est d'un pouce neuf lignes; ses antennes externes ont à peine cinq lignes tle long : elles sont aplaties conunc le reste de son corps, d'une seule pièce, large en bas , se dilatant extérieurenjent en une pointe qui remonte vers la tige principale ; celle-ci est uu' peu élargie à sa base , et se termine en pointe. Les antennes internes sont de la même longueur ; leur pédoncule est formé de trois articles égaux, et le terminal porte deux filets de même longueur, dont l'externe est plus épais et courbé en dehors, mouve- ment que suit l'interne, l^es yeux dépassent de beaucoup la longueur des antennes; ils sont de l'orme ordinaire. Le premier bouclier est plus large eu avant qu'en arrière ; son bord antérieur est presque droit, et le postérieur finit eu un lobe arrondi. La bouclie est très saillante, et située comme à l'ordi- naire au tiers postérieur du premier l)ouclier. Les deuxièmes mâchoires sont grandes , bilobées en avant , et ayant le lobe poslérieuv un peu plus long que le premier. Les premiers pieds-màchoires sont assez grands : leur lobe antérieur est peu apparent; le niédian est long, de la même largeur dans toute son étendue et arrondi à l'extrémité ; enfin le lobe postérieur est de même longueur, mais plus de deux l'ois plus large , et dirigé en arrière. Les deuxièmes pieds- màchoires sont longs, et leur extrémité dépasse la hauteur de la bouche ; ils sont composés de trois articles , outre la hanche : le premier article est long, le second le plus court de tous, et le troisième, un peu ])lu.s long, est terminé , comme à l'ordinaire , par un crochet recourbé opposé à de longs poils jaides. Ces picds-mùchoires n'ont pas de fouet au premier article, comme on en a observé aux espèces précédentes; on voit' senlenient vers le tiers postérieur de cet article un petit appendice arrondi au bout , et qui sem- ble articulé à sa base ; c'est cette petite pièce qui semble tenir ici la place du grand flagre des précédents. Les troi- sièmes pieds-mâchoires sont très grands , et leur extrémité Cl. vu. Pl. 6 à ,3. dépasse la liauleuv des yeux. Ils sont composés de quatre articles , dont les trois premiers sont presque égaux et le dernier beaucoup plus court ; comme dans les deuxièmes pieJs-mâcboires, ils sont dépourvus de flagre, et cette pièce est remplacée par un petit appendice semblable à celui que nous avons décrit plus baut. Ces cjuatre articulations sont munies de longs poils dans toute leur étendue ; mais l'extrémité interne de l'avant-dernier, en face de l'articula- tion du dernier, donne attacbe à un groupe de sept à buit poils plus gros et plus courts que les autres, terminés en massue , et garnis à leur côté interne qui est en regard avec le dernier article , d'un rang de petites épines recour- bées et raides : cette particularité , que nous n'avons pas observée aux espèces de la division précédente , existe cbez toutes celles qui vont suivre. Le second bouclier est deux fois plus large que long, profondément écbancré en arrière , ce qui lui donne la forme d'un croissant renversé. Les pattes ont près de deux fois la longueur du corps ; les premières sont les plus courtes et ne dépassent pas de beaucoup les troisièmes pieds-mâcboires. Mais les cjuatre autres paires sont d'égale longueur : les cro- cbets qui les terminent sont d'inégale grandeur ; ceux des premières pattes sont petits ; ils sont r[uatre fois plus longs aux trois paires suivantes et petits à la dernière. Toutes ces pattes sont munies d'un grand fouet partant du premier article, et nous n'avons pas observé de ces petits corps lamelliformes à la base des bancbes , comme il en existe aux espèces de la division précédente. La queue est large à sa base , et va en diminuant vers l'extrémité. Son premier segment est deux fois plus long que les suivants; ils sont tous transversaux, dilatés en ])ointe arrondie à leurs angles postérieurs. Les quatre premiers donnent attacbe à deux lames natatoires qui sem- blent formées d'une seule pièce , divisée en deux lobes à l'extrémité, et dont le lobe interne a une petite écbaucrure l^hvllosonia /'rcvicor/w, Lw/i Cl. VII. Pt. 6^ i3. '* en deliors. La lame intermédiaire de sa nageoire terminale est presque carrée, un peu plus large en haut et légère- ment échancrée en arrière ; les lames sont conformées comme à l'ordinaire. Ce bel individu a été trouvé par M. Lesson , dans les mers de la Nouvelle-Guinée , le 3 septembre i823. Leach l'a reçu des mers d'Afrique. 7. P,. BRÉvicoRNE. P. brevicoruLs. PI. 10 , et PI. 11. , MUiii Fig. I. y^ntenncE exteriores angustissimœ brevissimœ ; corpus decolor diaphanum. Phyllosoma brevicdrnis. Leach. Voyage de Cranch. — Leach. Joiirn. de Ph-ys. — Latr. , Dict. d'Hist. Jiat. — Latr., Enc. méth., t. 10, p. 1 19, pi. 354, ^g- 3. — Desm. , Cons. sur les Crus t. Phyllosoma australis. Quoret Gaym. , Voj-age de Frej- cinet. Il a environ un pouce neuf hgnes de longueur; sa plus grande largeur est de quatorze lignes. Les antennes exté- rieures sont minces, sans élargissement à leur base, et ayant le lobe externe très petit et peu saillant; leur lon- gueur n'égale pas la moitié de celle des pédicules oculaires. Les antennes internes sont un peu plus longues que les externes , et conformées comme dans l'espèce précédente. Le bouclier antérieur est presque semblable à celui du Pliyllosome latlcorne ; seulement il n'est pas tout-à-fait si transversal en avant. Les parties de la bouche sont con- formées de même ; seulement les deuxièmes inàchoires sont très petites, entières, sans aucuns lobes, et leur forme approche assez de celle d'un trapèze dont les angles seraient arrondis. Les premiers pieds-màchoires sont insérés plus bas; ils sont très petits, de forme conique, et ayant leur r Cl. VII. Pi,. 6 à )3. pointe dirigée en avant. Les autres pieds-niàcliDiics sont semblables à ceux de l'espèce précédente , il en est de même de tous les pieds. Le bouclier, postéiieur esta peu près sendjlable ; seulement sou écliancrure postérieure , crui est aussi profonde , est moins larjje. La queue est très petite ; son extrémité postérieure n'atteint pas le bord de l'échan- crure du bouclier : les cinq segments cjui la coinposent sont peu distincts , ainsi c[ue les appendices du dessous que Ton voit à peine , et cpii sont réduits à l'état de petits tuber- cules épais , transversaux et légèrement lobés au milieu ; la lame intermédiaire du dernier segnjent est petite , arron- die postérieurement; ses lames latérales sont très petites, n'atteignant pas la moitié de sa longueur : elles sont arron- dies en dedans , ne paraissent formées que d'une seule pièce, et semblent légèrement écliancrées extérieurement. Cette espèce varie pour la taille ; nous en possédons de plus petites, et d'après la figure donnée par MM. Quoyet Gaymard de leur Phyllosome austral, qui n'en diffère pas, on voit cju'elle atteint une plus grande taille. Elle est assez commune ; on la trouve dans les mers d'Afrique , de la Nouvelle-Hollande et des Grandes-Indes. 8. P. PONCTUÉ. P. pnnctala. PI. ii. Fig. 2. Anlcnnœ exleiiores angustissimœ. Corpus diaphaiiurn rubro punctatiiin. Pbyllosoma punclata. Li;sson , Journal manuscrit de son voj-age. Nous ne connaissons cette espèce cjue par le dessin que M. Lesson en a fait en mer. Elle a plus de treize lignes de long ; son bouclier antérieur est large de cinq lignes , et ce c[ui n'a été observé dans aucune de nos espèces , le bou- clier postérieur est beaucoup plus large , ayant au moins neuf lignes danssa plus grande largeur. Une paraît pas échan- 1 . Phvllosoiua brevifûrnr , Znu- . 2. r punetata , Aiwan JV.J^t'nwn^ mip . vn Plivllosoina Duperrci/i , (n N. yicmond impr . Ct. vu. Pt. 6 k t3. cré postérieurement, et la ([ueue est petite. Le premier bou- clier est obloiig , presque aussi large en avant qu'en arrière ; le second est ovale , transverse. Les yeux paraissent avoir leur pédicule aussi long que le premier bouclier, et les antennes sont représentées très petites. Tout le corps est transparent, d'un blanc satiné ; il est couvert, dans toute sa surface , d'une infinité de petits points d'un rouge carmin assez vif. Les yeux paraissent être d'un jaune orangé. Cet individu a été pris dans l'Océan Equatorial, à deux degrés de latitude sud, par M. de Blosseville , officier de la corvette la Coquille, et dessiné par M, Lesson. Nous reproduisons fidèlement celte figure , tout en regrettant que l'individu n'ait pas été conservé. DEUXIÈME SDBDIVISION. PIEDS POSTÉRIEURS PLUS PETITS QUE LES AUTRES. g. p. DE DuPERUEY. P. Diipcrreji. PI. 12. Antennœ exteriores lalœ. Cljpeus fere rotundus , posticd parte emarginatus. Phyllosoma Duperreyi. Guérin , F'ojage de Duperrey, Zool., t. II , p. 2 , p. 46; pi. 5, fig. 2. Il est long de seize lignes et large de treize. Ses antennes externes ressemblent beaucoup à celle du Laticornis ; mais elles sont un peu moins larges à la basé ; leur extrémité atteint presc[ue la hauteur des yeux. Les antennes internes sont aussi longues cjue les yeux ; leurs filets terminaux sont recourbés en dehors , et l'interne , beaucoup plus étroit, est plus long que l'extérieur. Le bouclier antérieur est pres- que aussi long que large , de forme carrée , avec les bords arrondis et la partie postérieure échancrée. Les deuxièmes mâchoires sont très grandes, avec le lobe externe antérieur prolongé et pointu , et le lobe postérieur grand, recourbé en dedans. Les premiers pieds-mâchoires sont assez grands, Cl. VII. Pt. 6 à i3. divisés en deux lobes , dont l'antérieur pointu et le posté- rieur presque carré. Les deuxièmes pieds-mâchoires dépas- sent la hauteur de la bouche ; et les troisièmes sont d'une longueur presque double de celle du premier bouclier, qu'ils dépassent de beaucoup. Les premières pattes sont moins longues que ces pieds-mâchoires ; les trois paires suivantes ont à peu près la même grandeur ; toutes ces pattes sont armées d'épines aux articulations, et leurs divi- sions sont garnies de poils de diverses grandeurs. Les pattes postérieures sont petites ; elles dépassent un peu la longueur de la cjueue. Le bouclier postérieur est beaucoup moins large cjue le précédent, presque carré; la queue est de la même largeur à sa naissance : elle diminue d'une manière très sensible postérieurement, et ses segments sont trans- versaux. Les appendices des quatre premiers sont assez longs , bifides à l'extrémité , et ne présentant pas de traces d'articulations ; leurs deux branches sont accolées l'une contre l'autre. La lame intermédiaire de la nageoire termi- nale est plus large que longue ; ses côtés descendent pres- que droit, se terminent par un petit angle aigu, et son bord postérieur, circonscrit entre ces deux angles , est arrondi et sinueux de chaque côté. Les lames des côtés sont grandes , de forme carrée et à angles arrondis. Cette belle espèce a été trouvée au port Jackson , par les naturalistes de l'expédition commandée par M. le capitaine Duperrey. 10. P. DE Raynaud. p. Rajnauda. PI. i3. Fig. i^ Antennœ exteriores angustœ. Cljpeiis anterior non postich emarginatus , ladtudine longitudinem maxime sitperans. Ce Phyllosome ressemble beaucoup au précédent ; il a dix ligues de long et environ huit de large. Ses antennes externes sont presque aussi longues que les yeux , assez \11 / . Pliyllosoiiia Âeynaudu , GiJr. 2 A . mediterraneu/ii , Âi^j-o . '^ . P. luni/j'omf , Latr. JV-J^uinJ ùiipr Cl. vit. Pl. 6. à i3. larges à leur base, terminées en pointe, et ayant le lobe externe assez développé, mais dirigé en angle droit. Les antennes internes sont de la longueur des yeux ; leur fdet terminal interne est plus long et plus mince que l'extérieur. Le premier bouclier est beaucoup plus large que long , de forme ovale , sans écliancrure au bord postérieur. Les mâchoires de la deuxième paire et les premiers pieds-mâ- clioires sont assez grands , composés chacun de deux lobes. Le second bouclier est beaucoup plus étroit que le pre- mier ; il se rétrécit insensiblement en arrière et forme la queue, qui n'est distinguée que par ses segïnens. Les appen- dices du dessous sont assez alongés, bifurcjués; leurs lobes sont inégaux en longueur et vont en divergeant. La lame in- termédiaire du dernier segment est presque deux fois plus large que longue, de même forme que dans le P.Duperreyi; mais ses angles extérieurs sont terminés par deux épines, ayant presque sa longueur. Les lames latérales sont sem- blables. Cette espèce a été prise dans les mers de l'Lide , à Ran- goun et à Pondichéry , par M. Raynaud , médecin delà corvette la Chevrette. II. P. DE LA Méditerranée. P. Mediterranea. Pi. i3. Fig. 2. Antennœ exteriores pediculis ocidaribus longiores. Cljr- peus anlerior ovalis , transversus; pedibus rubrO'macu- latis. Chrysoma mediterranea , Risso. Hist. nat. mérid. de l'Eur.,t.5, p.88. pl. 3, tig. 9. Il est long de près d'un pouce , et large de neuf lignes ; il ressemble beaucoup au précédent pour la forme. Nous allons reproduire la description de M. Risso , en observant toutefois qu'elle est bien inexacte , car il est impossible Cl. VII. Pl. 6 à i3. qu'une espèce qui ressemble autant à des individus que nous avons sous les yeux , en diffère par des organes sem- blables dans toutes les espèces du genre : ainsi M. Risso donne six articulations aux pédicules oculaires, six segmens à la queue, etc. : chose r[ui nous paraît de toute impossibi- lité. Voilà sa description. « Le corps est ovale eu travers , mince , très aplati , fo- liacé, transparent, lisse, traversé de lignes à peine appa- rentes, qui s'étendent de la circonférence au centre; les antennes extérieures sont solides , bi-articulées , ornées d'une pointe en dehors ; les intérieures , moins longues, ont chacune cinq articles inégaux ; celui du sommet a deux fdets inégaux. Les yeux en massue sont facettés , noirâtres, situés sur un support étroit , à six articulations presque égales ; la bouche est arrondie , jaunâtre, située au bas du disque elhpsoïde avec un petit pied-mâchoire biûdede cha- que côté. La queue est subcordiforme , plus étroite que le corselet, diminuant insensiblement vers l'extrémité réunie au corps , traversée vers son milieu de six segmens dont le dernier terminé par cinq petites nageoires arrondies , les deux intermédiaires armés d'une pointe ; elle est munie en dessous de trois paires d'appendices latéraux , avec cinq pointes aiguës de chacpie côté. Les pattes, au Uombre de cinq paires, sont subtiles , translucides, tachées de rouge , composées chacune de cinq articles inégaux , les deux pre- miers garnis d'un aiguillon ; entre le troisième et le qua- trième article , se tiouvent de longs appendices plumeux , ciliés , très mobiles ; le dernier article finit par un seul cro- chet; la dernière paire de pattes courte, quadri-articulée. Longueur, 0,024 ? ^^''8'> OjO^o ; séjour , surface des eaux , juin , juillet. Cl. vu. Pt. 6 à i3. 12. P. A FnoNT ÉCHANCRÉ. P. luuifrons. PI. i3. Fig. 3. Antennœ? Cljpctis anterior quadratus , angulis obtusis ^ antich ewarginalus. Laïreille,' Nouv. Dict. d'hist. natur. , i' édit. , t. 26. p. 56. Latreille, Encjclopédie wéth. Entomologie , i. 10, 77.119. Ph. cunifrous, Desmarest, Cens, sur les crust.^ p. 255, Il est long de huit lignes et large de six ; le seul individu conservé dans la collection du Muséum est desséché et n'a plus d'yeux ni d'antennes. Son premier bouclier est de forme carrée, aussi large cjue long, échancré en avant et coupé presque carrément en arrière. Le second bouclier est beaucoup plus étroit , élargi dans son milieu et diminuant insensiblement jusqu'à la queue ; les segmens de celle-ci présentent, sur leurs côtés, des dilatations en forme de triangles , et la lame intermédiaire du dernier segment est à peu près aussi large que longue à la base , légèrement ré- trécie vers l'extrémité qui semble coupée carrément. Les bords latéraux de cette lame présentent dans leur milieu une petite dent peu visible. Les lames des côtés sont plus longues et de forme arrondie , avec leur bord postérieur comme tronqué. Les pattes sont épineuses. Cette espèce a été Uouvée sur la côte de Coromandel , par M. Leschenault. Cr.. VII. Pt. 6 à r3. EXPLICATION GENERALE DES FIGURES. a. Yeux. b. Antennes internes. c. Antennes extevnes. • • d. Lèvre supérieure ou labre. e. Mandibules. f. Lèrre inférieure ou languette. g. Premières mâchoires. h. Secondes mâchoires. I. Premiers pieds-màchoiros. k. Seconds pieds-mâchoires. l. Troisièmes pieds-mâchoires. ni. Premières pattes. . n. Secondes pattes, o. Troisièmes pattes. p. Quatrièmes pattes. q. Cinquièmes pattes. r. Premier segment de la queue et ses appendices. s. Second segment, etc. t. Troisième segment , etc. M. Quatrième segment , etc. x>. Cinquième segment , etc. X. Lames terminales de la queue. Les figures marquées de lettres majuscules sont très grossies et vues sous d'autres aspects. ERRATA. Pag. 1 , lig. 12 , Tuebzey ; lisez Tucke. Pag. 5, lig. 20, pulpe ; Usez palpe. Pag. 12, lig. 4, pulpes; /«cz palpes. Pag. i4, lig. 6, PI. I; lisez PI. b". Classe VII. Pl. 17. GÉLASIME. GELÂSiMus. Latr. G. DE TANGER. G. Tau^eri. F. Eydoux. G. thorace quadrato , depresso , supra piano , granulato ; brunneo-virescente cjaneoque diluto, Clypeo lato, ro- tundato; angulis lateralibus oblusis.Pediculis ocularibus cjlindricis, angulos latérales non attingenlibus. Chela dextra maris validissima , lutea ; carpo granuloso , di- gitibus angustis, depressiusculis, arcualis, inlra subden- tatis. Chela sinistra , minima , nibra ; digilibus obvertis, cochlœare terminatis. Pedibus depresiis, villosis, sub- tuberciilatis , briinneo viridibus pallidioribus ; genubus rubris. Long, de la carapace, 33 mill. ; iarg., 4 4 mill. ; long, de la grande pince, 10 centini. ; long, de la queue, 30 mill. Nous décrivons sous ce nom une espèce entièrement nouvelle de Gélasime , qui se distingue au premier abord de toutes celles connues par sa carapace granuleuse et la forme de ses pinces , dont les doigts sont très longs, étroits et courbés. La carapace est de l'orme trapézoide , un peu plus étroite en arrière, assez plate en-dessus, épaisse, avec les côtés coupés carrément , ce qui la rend cubique ; elle est d'un brun verdâtre assez foncé, lavé de bleu, avec quelques teintes jaunâtres en avant ; sa surface supérieure est forte- ment chagrinée dans toute son étendue ; mais les petits tu- bercules qui la hérissent sont surtout abondants sur les régions branchiales, lesquelles sont séparées des régions moyennes par des lignes enfoncées longitudinales , repré- sentant assez bien la lettre H. Le bord antérieur a ses angles Cl. VII. Pl. 17. peu saillants ; le chaperon est de largeur moyenne , et placé entre deux petites échancrures qui correspondent aux points où les pédoncules oculaires prennent naissance; ceux-ci n'atteignent point les angles de la carapace , et ne sont point terminés par une épine. Les parties latérales infé- rieures du thorax , celles qui sont en rapport avec les pieds- mâchoires , sont fortement granulées. L'abdomen est étroit ( nous n'avons observé que les individus mâles ) ; il se com- pose de sept articles, dont les deux premiers sont de moitié plus étroits que les autres. Les pieds sont de la couleur de la carapace , mais plus pâles à l'extrémité ; ils présen- tent quelques points granuleux disposés en lignes à la face inférieure de la jambe , et leurs tarses sont comprimés et garnis à leurs bords de poils assez longs et assez serrés. La grande pince, qui seule en est dépourvue, est placée, ainsi que nous l'avons vérifié , tantôt à droite , tantôt à gauche : elle nous a fourni quelques bons caractères pour la distinction de notre espèce. Les doigts sont très longs , courbés, étroits , et ne présentent de tubercules qu'à leurs bords correspondants. Le doigt fixe dépasse le mobile , et est un peu plus large que lui ; il n'a sur son poignet que quelques points en saillies assez rares. On ne remarque ni sur ses bords , ni sur la jambe et la cuisse , ces dentelures si caractéristiques qui existent sur le Gélasime Maracoani. Nous ne pouvons dire si la femelle a ses pinces égales, comme cela se voit chez quelques-unes des espèces connues. Nous ignorons aussi quelle est la forme de son abdomen ; nous ne possédons présentement que le mâle : c'est celui que nous avons figuré. Les dimensions que nous en avons données sont celles que nous a offertes le plus beau de nos individus. Les caractères du Gélasime de Tanger une fois étabUs , nous devons dire maintenant en quoi ils diffèrent de ceux des espèces décrites qui l'avoisinent : c'est ce que nous es- saierons de faire en peu de mois. Cl. VII. Pl. 17. Parmi les Gélasimes , il .s'en présente seulement trois qui pourraient êlre confondus avec le Gelasimus Tangeri : ce sont les Gelasimus maracoani , vocans ei pugilntor de La- treille. Les deux derniers ont la carapace lisse ; ce premier point suffirait pour les faire distinguer, si la forme des pinces, celle du chaperon, etc., ne venaient s'y joindre. Les doigts sont plus courts et plus courbés chez le Vocans et plus larges chez le Pugilalor, et ces espèces sont amé- ricaines. Quant au Gelasimus maracoani , que M. Desmarest (Con- sidérations générales) indique comme ayant la carapace fortement chagrinée , nous avons vérifié que ce caractère n'est point exact ; et , en admettant qu'il existe quelques aspérités , il est certain qu'elles sont fort peu sensibles. D'ailleurs , si cette considération est assez peu importante, nous avons la forme de la pince , celle du chaperon et la longueur des pédoncules oculaires, qui nous permettent d'établir une caractéristique différentielle certaine. Les doigts sont très élargis et fortement tuberculeux chez le Mara- coani ; ils sont longs , grêles et presque lisses chez le Tan- geri : celui-ci ne présente point de dentelures sur le poignet, la jambe et la cuisse , et ses yeux n'atteignent point, comme chez le Maracoani , les angles externes de la carapace. Ces mêmes angles sont assez obtus sur le Tangeri , et son cha- peron n'est point rétréci comme celui du Maracoani. Enfin , celui-ci est encore d'Amérique. Nous avons trouvé notre Gélasime sur la côte de l'empire de Maroc, dans la rade de Tanger. Cette ville, comme on le sait, est située au détroit de Gibraltar, à l'entrée de la Méditerranée, localité qu'il importe de noter, car jusqu'à présent aucun Gélasime n'a été mentionné provenant de la mer Méditerranée ; tous ceux que l'on possède viennent de l'Océanie , de la mer des Indes, de celles d'Amérique ou de la mer Rouge. C'est dans cette dernière, et non dans la partie de la Méditerranée qui borde l'Egypte, que M. Ruppel Cl. vif. Pl. 17. a trouvé le Gelasimus Telragonon de Herbst , que M. Gué- rin a mentionné et figuré dans le voyage de la Coquille, lequel , soit dit en passant , existe également dans l'Inde. Nos Gélasimes ont été pris , à marée basse , vers le fond de la rade de Tanger, à l'embouchure d'une petite rivière. Ils se trouvaient en très grand nombre dans la vase que la mer, en se retirant , laissait à découvert. Ils sont bons à manger, et tellement abondants , que , dans l'espace d'une heure, les matelots de la frégate la Vicioire, sur laquelle nous étions alors embarqué , en avaient rempli deux grands paniers. F. Eydoux. Novembre i83^. Ûiraiu/ .a„/r DE L'ORGANISATION DES CIRRIPEDES , ET DE LEURS RAPPORTS NATURELS AVEC LES ANIMAUX ARTICULÉS ; Par G.-J. Martin-Saint-Akge , Docteur en médecine, chevalier de la Légion-d'Honneur, etc. ( Extrait d'un mémoire inséré dans le Recueil des savants étrangers.) Si l'on cherche à résumer ce qui est relatif à la simple classification des Anatifes, on voit combien les auteurs ont été partagés sur la détermination du rang que ces animaux doivent occuper. Sans le moindre doute on aurait évité toutes les confusions qui en sont résultées, si l'on avait voulu établir par des comparaisons et des rapprochements convenables , les rapports qui existent entre les organes des Anatifes et ceuK des autres animaux articulés. C'est cette lacune que nous avons cherché à rempUr dans noti'e mé- moire et dont voici le résumé. Des téguments des Anatifes. Suivant les espèces , la première enveloppe est tantôt solide , tantôt formée de plaques ou de coc£uilles , tantôt enfin elle est entièrement dépourvue de parties écailleuses. La fente qui existe entre les valves , et par où sort en grande partie le corps de l'Anatife, se ferme lorsque l'animal ren- tre dans son manteau ; les bords des valves se joignent alors très exactement dans toute leur étendue , sans laisser aper- cevoir au dehors la moindre partie du corps de l'animal. Le pédicule des Anatifes n'est jamais garni de plaques écailleuses : on y remarque toujours des duplicatures ; des rides transversales indiquent sa nature contractile et les a Cl. VII. Pi.. i5 et i6. changements de dimensions qu'il peut éprouver suivant certaines circonstances. Au-dessous de cette première enve- loppe générale , on trouve une seconde membrane peu ad- hérente à la première, mais d'une nature différente, suivant qu'on l'étudié dans la partie renflée ou dans le pédicule de l'Anatife. Dans le premier cas , la membrane qui tapisse l'intérieur des valves est translucide , mince et noirâtre ; elle se porte vers le pédicule, d'une part, et s'étend, de l'au- tre , jusque sur les bords libres des valves ; là elle adhère fortement pour se replier ensuite sur elle-même, comme le font les Séreuses, et forme ce que l'on appelle la cavité du manteau , la membrane réfléchie étant le manteau pro- prement dit. Les parois du second tube cylindrique , renfermées dans le pédicule à enveloppe cornée , sont musculaires ; on y re- marque des fibres longitudinales très prononcées, et des fi- bres transversales ou circulaires moins fortement dessinées : toutes ces fibres s'arrêtent au point où le pédicule commence à s'élargir pour former le renflement qui contient le corps de l'Anatife. On voit clairement que la paroi du second tube cylindrique du pédicule se continue avec celle qui constitue le manteau, et cependant la structure anatomique est différente, du moins en apparence ; car en examinant plus attentivement, on aperçoit que les fibres musculaire.s sont comme surajoutées à celte seconde paroi du pédicule. Malgré la continuité de ces enveloppes membraneuses, il n'existe point de communication entre la cavité du man- teau et celle du second cylindre du pédicule. Ce fait im- portant n'a pas été signalé par les anatomistes qui ont admis une communication libre'. ' Les belles préparations en cire que l'on voit dans les galeries d'ana- tomie comparée, au Jardin des Plantes de Paris, montrent précisément les œufs cheminant du pédicule vers le manteau , comme s'il existait une communication libre entre ces deux cavités , ce qui est anatomiquement inadmissible , d'après nos recherches. >-.innii'ei)KS. i Il y a plus , c'est que la cavité du second cylindre du pé- dicule n'a même point d'issue dans l'arrière- cavité du manteau , c'est-à-dire dans l'espace compris entre les deux feuillets i-éfléchis de la même membrane ; car une cloison excessivement mince, mais visible, existe au point où le pédicule se renfle , ce qui intercepte évidemment toute communication. D'après cela , on doit conclure que ce qui se trouve logé dans le pédicule ne saurait passer dans une autre cavité. Cependant nous avons remarqué que la sub- stance bleue du pédicule se retrouvait dans le manteau , et que la quantité de grains ovoides renfermés dans le pédi- cule est très variable , suivant qu'il y a plus ou moins de substance analogue dans le nianteau. Cette circonstance re- marquable, qui fait voir qu'il existe réellement une voie de communication autre cependant que celle admise générale- ment, méritait un examen anatomique particulier. Les re- cherches auxquelles nous nous sommes livré à cet égard, paraissent nous avoir fourni une explication satisfaisante. En effet, nous avons trouvé qu'il existe, dans la seconde membrane qui tapisse la partie renflée de l'Anatife , un ca- nalfort long , qui va du pédicule à l'extrémité des valves , et qui longe tout le bord postérieur de l'animal. C'est par ce canal que l'injection poussée dans le centre du pédi- cule est parvenue souvent jusque dans la cavité du man- teau. Nous y avons plusieurs fois aussi aperçu des grains bleus, surtout dans la partie la plus évasée qui corres- pond au pédicule ; c'est donc par cette espèce d'oviducte, et non par une communication directe , que les granu- lations passent du pédicule dans la cavité du manteau : elles ne peuvent pas y arriver par un autre conduit, car nous .savons qu'il n'y a pas de communication possible entre les deux cavités. Les enveloppes que nous venons de décrire ne sont pas les seules destinées à recouvrir le corps de l'Anatife : il existe une troisième tunique propre , qui est appliquée 4 Cl. VII. Pl. i5 «t 16. immédiatement sur le corps de Tanimal , et qui se con- tinue même avec la partie cornée des cirres. Cette troi- sième membrane (JJ, fig. 2, pl. i5) isole entièrement le corps de l'Anatife , et ne laisse pour toute communi- cation avec la cavité du pédicule , qu'un vaisseau longi- tudinal (b) destiné à nourrir ce dernier et les œufs qu'il contient. Ainsi , le corps de l'Anatife est recouvert immé- diatement par une enveloppe propre , puis par une seconde membrane qui forme la cavité du manteau en se repliant sur elle-même, et enfin par les coquilles ou une enveloppe cornée. Toutes ces membranes s'insèrent sur le bord de l'échancrure des valves et sur le muscle qui sert à rappro- cher les bords libres de l'ouverture du manteau. Le corps de l'Anatife , retiré de sa cavité , présente sur les côtés plusieurs sillons qui correspondent au nombre des pieds : chaque segment ou anneau du corps soutient une paire de pattes (Pl. 16, fig. 6, 16, 17). Chaque pied est composé d'une partie cylindrique non articulée et garnie de soies, sur laquelle se trouvent deux prolongements cor- nés , de forme aplatie , articulés un grand nombre de fois, et se terminant en une pointe très fine et garnie de soies à chaque articulation. Ces prolongements, que l'on a appelés cirres , sont tantôt plus longs, tantôt plus courts que la partie cylindrique qui les supporte , suivant les espèces d'Anatifes que l'on examine. Ainsi, l'espèce la plus commune (Pl. 16, fig. I 7 ) a les cirres beaucoup plus longs que le corps cy- lindrique qui les supporte ; l'inverse a lieu chez l'Anatife sans coquille , nommée improprement Triton. Le nombre des branchies varie aussi suivant les espèces; l'Anatife com- mune en a quatre seulement ; celle à oreilles ( Lepas aii- rita, Gm .) ena seize; l'Anatife à enveloppe cornée jaune , ou le Triton , en a quatorze, dont quatre à la base de chaque pied-mâchoire , etc. , etc. Description des muscles. Le dos de l'Anatife est recouvert par un muscle peau- cier qui l'enveloppe entièrement : les fibres de ce muscle, en se portant vers les pieds , se divisent en autant de fais- ceaux qu'il y a de membres articulés (PI. i6 , fig. 16 ) ; les petits tendons qui en résultent se croisent au devant de la ligne médiane , et de manière que les tendons provenant du côté gauche du corps font mouvoir les pattes droites, et vice versa . Le muscle peaucier envoie en outre des prolongements de fibres qui s'attachent sur le pourtour des muscles transverses des valves , lesquelles servent à porter le corps de l'Anatife hors de la cavité du manteau. Au-dessous de ces muscles larges , on en trouve deux très petits ( jj ) , longs et étroits , placés de chaque côté de la ligne médiane, et servant à relever la lèvre supérieure et les mandibules. Immédiatement au-dessous de ces petits muscles , se trou- vent les deux ganglions nerveux qui entourent l'œsophage et qui constituent ce que l'on a nommé le cerveau. Vien- nent , après cela , six autres muscles , trois de chaque côté , destinés à faire mouvoir les trois paires de mâchoires. Ces muscles prennent leur point fixe sur un tendon à extré- mités charnues qui traverse de part en part le renflement supérieur de l'Anatife , dans un point libre situé entre la bouche et l'estomac. Enfin, le gros muscle (S) qui sert à rapprocher les deux valves , est aussi le point où convergent la plupart des fibres musculaires de l'Anatife. Organes de la digestion. Bouche. — Cette partie est dirigée en bas , si l'on admet la position constamment renversée de l'Anatife. Elle est au contraire dirigée en haut , et placée au-dessus de l'esto- G Cl. Vil. Pl. -15 tl 16. mac , si l'on fait attention que le pédicule peut rendre cette position possible en se contractant fortement d'un seul côté, ou bien en supposant que l'Anatife soit implantée sur un morceau de bois flottant. Dans tous les cas , la courbure que présente le corps des Anatifes pédiculées fait que l'extrémité buccale se rapproche beaucoup de l'oriQce anal. Lorsque la bouche est isolée des parties environnantes ^ elle présente un renflement considérable que l'on pourrait regarder comme étant la tête; cependant on n'y distingue qu'une lèvre supérieure , des mandibules , trois paires de mâchoires et une petite langue. Toutes ces pièces ont de l'analogie avec celles qui composent la bouche des Crustacés en général , et plus particulièrement avec celles des Phyl- losomes(Pl. i5 , fig. D"). La bouche des Anatifes est sou- tenue par un pédicule étroit , cylindrique , long d'environ uiie ligne , et entouré d'un muscle constricteur à fibres très apparentes, qui représente parfaitement un œsophage. Dans sa cavité , il est garni d'une membrane cornée, analogue à celle qui constitue les mandibules : cette membi'ane se con- tinue d'une part avec la lèvre supérieure , de l'autre elle se termine dans l'estomac en s'évasant comme une cloche. Cette singulière disposition de la membrane interne de l'œ- sophage rend compte de la forme toujours bombée que pré- sente l'estomac , puisque ses parois se trouvent appliquées sur l'évasement corné du tuyau œsophagien qui sert à bou- cher les sinus de l'estomac. Immédiatement après l'œsophage , vient un renflement considérable d'une forme un peu conique , hérissé d'é- minences comparables aux globules pulmonaires des gre- nouilles. La coloration de l'estomac, à l'extérieur, res- semble beaucoup à celle du foie ; elle est due en effet à une couche de substance glanduleuse que l'on a comparée à la substance grise de ce dernier organe. En admettant cette analogie, il faut aussi admettre que la sécrétion biliaire n'est point coniiuite dans le canal digestif par un appareil particulier; on ne retrouve ici aucun vaisseau , aucun ves- tige de canal hépatique ; de telle sorte , que si la sécrétion de la bile peut s'effectuer dans la substance grise qui en- toure l'estomac , ce n'est que par transsudation ou par une infinité de petits conduits imperceptibles. Outre la partie renflée que nous venons de décrire , il existe encore une espèce d'appendice stomacale , un véritable prolongement renflé et bilobé , communiquant avec la première cavité de l'estomac par un pédicule étroit et fort court La struc- ture, la forme générale , la coloration et la disposition ma- melonnée de la surface extérieure de cette partie sont tout-à-fait semblables à celles de l'estomac , et doivent être regardées comme faisant partie du même organe. La cavité de l'estomac et de son appendice est parsemée d'une mul- titude de petits enfoncemenis ou poches , qui correspondent aux saillies mamelonnées de la surface externe. On ne dis- tingue aucune espèce de tunique interne ou de membrane muqueuse , si ce n'est un feuillet excessivement mince que l'on peut détacher par la macération : encore n'est-ce que partiellement que l'on obtient ce résultat. L'intestin qui fait suite à l'estomac est très évasé à son origine ; il se rétrécit bientôt en forme de cône , se con- tourne de manière à décrire une S italique , et, avant de se terminer par l'anus , il se dilate pour former un petit rectum. Toute la cavité de l'intestin présente des parois lisses, sans aucune espèce de valvules ni de replis : seule- ment la membrane interne est plus distincte que dans l'estomac. Mais ce qu'il y a de remarquable dans cet in- testin , c'est la présence d'un second tube en forme de cor- nue , évasé par le haut , rétréci et terminé en cul de sac par le bas. Ce second tube ne paraît pas avoir de con- nexions immédiates avec les autres parties; il est libre de toute espèce d'adhérence et comme flottant dans une autre cavité. Son extrémité supérieure , qui correspond à 8 Cl. Vli. Pi.. i5 et 16. l'estomac , présente la même disposition que le bord frangé du pavillon de la trompe de Fallope chez les vertébrés ; chaque prolongement est terminé par un renflement plus ou moins volumineux , et va se loger dans l'une des petites cavités stomacales. C'est par ce seul moyen que cette cor- nue membraneuse, à parois minces et transparentes, se soutient dans la cavité intestinale, quoique toujours rem- plie de matières alimentaires qui la rendent plus lourde (PL i6,fig 5). Appareil de la circulation du sang. Depuis Poli , anatomiste italien , on a répété que les Anatifes ont un cœur et des vaisseaux ; cependant , malgré la plus grande attention et le plus vif désir que nous avions de découvrir l'organe central de la circulation , il nous a été impossible de retrouver un véritable cœur. Toutefois il existe sur le dos de l'animal une espèce de vaisseau dor- sal , renflé irrégulièrement en plusieurs points , et abou- tissant aux conduits vasculaires qui existent dans chaque pied. Ces conduits ne sont pas de véritables vaisseaux à pa- rois distinctes ; ils sont creusés dans la substance même des organes, et peuvent être comparés aux trachées des insectes. Les branchies semblent aussi traversées par des ramifica- tions vasculaires , mais elles n'ont aucune espèce de tu- nique propre , et rentrent dans les conditions des doubles conduits existant dans les pieds. Enfin, le canal antérieur du pédicule est le seul que l'on puisse nommer vaisseau , à cause de sa forme cylindrique et de son isolement. Cuvier , qui le regardait avec raison comme le vaisseau nourricier du pédicule, l'a décrit et figuré avec soin dans son Mémoire sur les Mollusques Ciiripèdes. Du sj sterne nerveux. L'illustre auteur du règne animal a comparé la dispo- sition des ganglions nerveux des Anatifes à l'appareil sen- sitif des Articulés. En effet, une série de renflements nom- més ganglions est située par paires sur la partie antérieure du canal digestif. Leur nombre, leur forme et leurs rap- ports méritent d'être indiqués avec soin, à cause de plusieurs inexactitudes qui se rencontrent dans les planches qu'on a données. Les deux premiers ganglions , que l'on a nommés cer- vicaux , se réunissent sur l'œsophage par un petit cordon nerveux très court (PI. 16 , fig. 7 ). De ces ganglions et de la partie nerveuse qui les réunit, partent trois branches , une de chaque ganglioiï, et la troisième, très mince, du corps nerveux médian. Ces nerfs se distribuent à tous les muscles de l'Anatife ; de l'autre côté , les ganglions représentant le cerveau donnent deux grosses branches qui , en se portant vers la ligne médiane , entourent et circonscrivent le canal alimentaire. Dans ce trajet d'environ 2 lignes 1/2 , ces nerfs fournissent un petit filet pour chaque glande salivaire, et un rarnuscule qui va à l'œsophage. Un peu plus bas , ils donnent une branche anastomotique , allant toujours de chaque côté à un ganglion non encore indiqué , et qui est situé plus profondément sur les côtés de l'estomac et au- dessous des vésicules salivaires. D'après leur position , on pourrait nommer ces ganglions cervicaux. Ils envoient une branche assez forte qui se dirige vers les pattes, se rap- proche de la ligne médiane et se réunit avec les branches provenant du cerveau , en formant un ganglion de chaque côté. De cette seconde paire de ganglions , partent plusieurs branches, les unes internes, allant à l'estomac, les autres externes, au nombre de deux , allant aux pieds-mâchoires. Jl faut ici remarquer que de tous les pieds des Anatifes , la 10 Cl. Vil. Pl. i5 et i6. première paire, qui représente à elle seule les six pieds-mâ- choires des Crustacés décapodes, a au moins deux branches nerveuses pour un pied , tandis que tous les autres pieds n'ont qu'un rameau nerveux qui se subdivise en deux filets, un pour chaque cirre. Environ une ligne et demie au-des- sous de la seconde paire de ganglions, se trouve la troisième paire, dont les renflements nerveux, très rapprochés les uns des autres, sont presque confondus, et donnent une branche assez forte aux pieds qui leur correspondent. La quatrième et la cinquième paire de ganglions se forment à des dis- tances plus rapprochées. De tous ces ganglions naissent , outre les branches destinées aux pieds , de petits ramus- cules qui se distribuent aux organes de la digestion et à ceux de la génération. Enfin, la sixième paire de ganglions se confond presque avec la précédente. Les deux renfle- ments qui la constituent sont eniièrement réunis, et don- nent naissance à quatre grosses branches destinées aux deux dernières paires de pieds ; ce qui n'avait pas encore été indiqué. On a aussi figuré et dit que le prolongement proboscidijorme qui existe entre les derniers pieds ne re- çoit c[u'un filet nerveux, tandis qu'il y a deux branches nerveuses pour les prolongements qui se détachent du mi- lieu des deux branches destinées à la dernière paire de pieds. Ce fait peut être de quelque valeur et devient ici important à noter sous le rapport de la disposition symé- trique du système ganglionaire et de sa dualité complète. Appareil de la génération. La substance granuleuse , de couleur bleu de ciel , qui se trouve dans \q pédicule des Anatifes , se voit aussi dans le manteau. Or, tous ces grains, vus au microscope , offrent une forme régulière ovoïde, d'un volume pkis ou moins grand , suivant l'époque de leur développement. Ceux con- tenus dans le pédicule sont toujours plus petits que ceux cinuii'Eims. I 1 renfermés dans le manteau '. Cette diftérence est surtout remarquable lorsqu'on examine le tissu lamineux d'un pédicule en apparence vide ; les ovules sont alors très petits et enveloppés dans quelques replis membraneux très min- ces et de forme variable (PI. i5 , fig. i). 11 n'y a donc aucun doute que ce soient là les œufs des Anatifes , et que le pé- dicule soit la partie de l'animal correspondante à la queue de certains Crustacés. Quant à l'appareil générateur mâle de ces animaux hermaphrodites, l'étendue considérable qu'il occupe , et sa structure remarquable , sont tellement extraordinaires, qu'il a induit en erreur tous les anato- mistes qui ont cru y reconnaître les œufs. Les testicules des Anatifes sont placés de chaque côté du canal digestif, de- puis l'estomac jusqu'à l'anus , et depuis le dos jusqu'à la base des pieds. Toutes les granulations blanches qui les composent sont soutenues par un pédicule , et réunies eu groupes par des ramifications allant toutes aboutir à un tronc commun très apparent. Pour bien étudier cet appa- reil glanduleux , il faut couper l'animal en deux parties égales, et sur la ligne médiane ; on relève ensuite la moitié de chaque paroi intestinale , et l'on voit alors une prépara- tion des plus achevées (PI. 16, fig. 6). Un gros tube serpen- tin , dont la grosse extrémité est située sous l'estomac , se contourne plusieurs fois , diminue de calibre à niesure qu'il approche de l'anus , et, lorsqu'il y est arrivé, se réunit avec celui du côté opposé. Le canal qui en résulte va s'ouvrir à l'extrémité du prolongement en trompe. Dans tout son trajet , le tube serpentin ne reçoit aucune branche ; le ren- ' Lamarck dit au contraire , page 38i de son Histoire naturelle des ani- maux sans vertèbres : « Les Anatifes reçoivent dans leur tube les œufs qui « se séparent de leur double ovaire. Ils s'y perfectionnent , et comme ce '( tube n'est pas simple et qu'il a des parties musculeuses à l'intérieur, (c les œufs remontent ensuite dans la coquille et sont rejetés au dehors. » Dans tout cela il n'est poivt dit par quelles voies les œufs cheminent , ni oii sont placés les ovaires. «j Cl. VII. Pi,. i5 et 16. flement supérieur seulement reçoit deux ou trois troncs provenant de la réunion des pédicules glanduleux. Il est si facile de suivre ces branches jusqu'aux granulations , que l'on a peine à croire qu'on ne les ait pas observées avec exactitude. Cependant on a dit que tous les troncs blan- châtres offraient des orifices béants pour recevoir les œufs. Cuvier a même dessiné plusieurs de ces troncs principaux , ouverts du côté des granulations, qu'il avait prises pour des œufs, parce qu'il lui importait alors de les faire sortir de ce lieu. Mais il suffit, pour se convaincre de la non-exis- tence de ces orifices béants , de faire macérer une moitié de la préparation : alors on voit plus distinctement encore que tous les grains sont soutenus par des pédicules, comme une grappe de raisin. D'après cela , il demeure bien établi que l'appareil glan- duleux dont il vient d'être question est le véritable tes- ticule , et que le tube serpentin représente la vésicule spermatique. Cela est d'autant plus exact, que nous avons souvent remarqué que cette vésicule séminale est vide à certaines époques , et que cette vacuité ou cette atrophie ne coïncide ni avec la disparition , ni même avec la dimi- nution sensible du volume des granulations. Des rapports naturels des Cirripedes , et du rang qu'ils doivent occuper dans la série animale. Avant de discuter et d'établir les rapports qui existent entre certains Articulés et les A.natifes , nous allons assigner les caractères généraux des Cirripedes. Toutes les espèces de cette classe sont fixées, les unes par un pédicule ( elles constituent les Anatifes proprement dits), les autres sans pédicule (ce sont les Balanes). Une en- veloppe nommée manteau renferme le corps , qui présente des traces évidentes de divisions circulaires ou anneaux. La bouche est composée de îiiàchoires latérales ; l'estomac IRRIPEDES. est boursoufïlé par une multitude de petites cavités qui pa- raissent rempli i- les fonctions du foie ; l'intestin simple , en général , présente une cornue membraneuse , renfermée dans la cavité intestinale. Il existe, le long du ventre, des filets nommés Cirres , disposés par paires , composés d'une multitude de petites articulations ciliées , représentant des espèces de pieds ou de nageoires , comme celles qu'on voit sous la queue de plusieurs Crustacés. Entre les deux der- niers cirres , est un long tube charnu et annulé qui sert à porter la liqueur spermatique sur les œufs ; à la base de ce tube , et vers le dos , est l'ouverture de l'anus. La disposi- tion du corps fait que les cirres sont toujours placés à l'ori- fice de leur enveloppe , et la bouche dans la cavité qui les renferme. Le système nerveux forme sous le ventre une série de ganglions bien symétriques. La circulation se fait dans des cavités sans parois dis- tinctes ; il y a un vaisseau dorsal double , mais point de cœur proprement dit. Les branchies sont toujours situées sur les parties latérales du corps , et fixées à la base des pieds. L'ovaire est situé dans le pédicule (chez les Ana- tifes). Les testicules sont placés sur les parties latérales du tube digestif ; leurs glandes , séparées et granuleuses , versent la sécrétion spermaticjue dans un double canal serpentin , qui est le réservoir, ou l'analogue de la vésicule séminale ; ces drux vésicules se terminent en se joignant par un petit canal très mince qui se prolonge dans le tube terminal pour s'ouvrir à son extrémité. Nous devons maintenant , eu nous appuyant sur les faits précédemment exposés , rechercher avec quels animaux les Cirripèdes offrent les rapports les plus multipliés et les plus intimes, et par suite déterminer quel rang ils doivent occuper dans la série animale. Lamarck, en cherchant leur classement, les rejetait évi- demment des Mollusques , parce qu'il y voyait un système ganglionaire, des pieds articulés à peau cornée, et plusieurs 14 C.I.. VII. Pl. i5 et 16. paires de mâchoires ; d'un autre côté , le rapprocliement qu'il en faisait avec les Annélides ne lui paraissait pas natu- rel. L'existence du manteau , l'absence de faisceaux de soies et d'anneaux ti-ansverses qu'il ne retrouvait pas sur le corps des Anatifes , en étaient la cause. Enfin , il pensait que des animaux qui n'ont point de tète, point d'yeux, et dont le corps se trouve enfermé dans une véritable coquille , ne pouvaient être non plus des Crustacés. Cependant, malgré l'exactitude de ses vues, le célèbre auteur de l'ouvrage sur les animaux sans vertèbres n'a pas cru devoir placer les Cirripèdes dans la grande classe des Articulés; cela tient, il nous semble, au peu de valeur qu'il a donné aux différentes analogies, surtout à celles qui existent sous les rapports anatomiques et physiologiques. Ainsi , un point de départ plus stable acquiert plus de va- leur que toute configuration extérieure. Le système nerveux ganglionaire , symétriquement placé sur le canal digestif des Cirripèdes, conduit déjà à un changement d'organisation qui sert à généraliser la classe des Articulés. La disposition articulée des pieds , celle du corps qui , quoique moins évidente , est cependant assez sensible , montre aussi que la nature passe ici d'un de- gré d'organisation à un autre ; la disposition de la bouche offre une analogie qui s'étend non-seulement à la forme , mais qui va même jusqu'au nombre des pièces que l'on retrouve chez quelques Crustacés ; la ressemblance de la circulation avec celle d'un grand nombre d'Articulés , l'existence de branchies à la base des pieds, comme chez les Crustacés, et enfin quelques autres rapprochements d'une importance secondaire, forment les caractères propres aux Anatifes et communs aux Articulés. Il est presque superflu de dire que ces caractères sont tous en opposition avec ceux assignés aux Mollusques. Chez ceux-ci le système nerveux, par exemple, est composé d'un certain nombre de masses médullaires dispersées en différents points du corps , au lieu CIRRIPEDES. 13 de présenter la série régulière et symétrique des ganglions , comme cela a lieu dans les Anatifes et les Articulés. La circu- lation est toujours aidée au moins par un ventricule charnu , aortique , tandis que les Anatifes n'ont point de cœur pro- prement dit. Quant à la disposition articulée des pattes et du corps, il y a ejicore bien moins de ressemblance. Il est donc très facile de séparer les Cirripèdes des Mollusques. Toute- fois cela ne suffit pas pour retrouver l'ordre de classement qui leur est le plus convenable. Placés dans l'embranchement des Articulés, ils ont des rapports variés avec chaque classe de cette troisième grande division établie dans le Règne animal de Cuvier. Or, il s'agit de connaître et d'évaluer les rapports qui les lient plus intimement avec telle ou telle autre classe. Pour y parvenir, il est nécessaire d'exposer brièvement les caractères les plus généraux que l'on a assignés aux animaux articulés. Sans contredit le système nerveux est celui par lequel ces animaux se ressemblent le plus. Leurs mâchoires, lorsqu'ils en ont, sont toujours latérales; elles se meuvent de dehors en dedans , et non de haut en bas. Enfin , la plu- part de ces animaux peuvent changer de place , soit par la marche, la course, le saut , la natation, le vol ou'îa reptation. On voit d'après cela , et au premier abord , que les Cirri- pèdes sont privés de la faculté locomotrice ; qu'ils ont moins de rapport avec les deux dernières classes , les Arachnides et les Insectes , qu'avec les deux premières , les Annélides et les Crustacés. En effet , parmi ces derniers on trouve quelques espèces qui , comme les Cirripèdes , sont privées de loco- motion , telles que les Crustacés parasites et certaines Anné- lides. C'est donc avec ces derniers qu'il faut actuellement les comparer, et arriver, par déduction, au rang qui leur ap- partient. Sous le point de vue du système nerveux ' il y a une égale ' La dualité du système nerveux des Anatifes, la segmentation évidente du corps et la présence d'une série de ganglions correspondant au centre de ces divisions , sont des caractères si importants, qu'à eux seuls ils de- îfi Cl. vif. Pl. i5 et 16. analogie entre celui des Cirripèdes et le système nerveux , soit des Annélides , soit de certains Crustacés inférieurs ; mais leurs circulations , leurs pieds articulés et leurs bouches surtout, ont beaucoup plus de rapport avec les Crustacés en général. D'un autre côté , les organes de la reproduction sont toujours réunis , et constituent l'hermaphrodisme , tandis que chez les Crustacés ils sont séparés ; il manque aux Cir- ripèdes des soies sur les divisions qui établissent le premier degré de formation des anneaux du corps , mais ce caractère, d'une importance secondaire , ne se retrouve pas chez tous les Annélides. Quant à l'enveloppe externe des Cirripèdes , qui est tantôt cornée, tantôt univalve , tantôt multivalve , elle aurait plus d'analogie avec l'enveloppe de certaines es- pèces de Crustacés ', notamment avec celles des Cypris et vraient fournir des bases solides de classification , puisque le système nerveux est toujours , selon nous , le régulateur et le véritable représen- tant des degrés divers de Tanimalité. Toutefois il ne faut pas confondre la disposition symétrique des ganglions œsophagiens avec la dualité du sys- tème nerveux, offrant des rtiiflements de distance en distance , et cor- respondant aux divisions du corps , sans cela tous les Mollusques se trou- veraient indistinctement avoir le système nerveux symétrique. C'fst donc d'une série de ganglions sur la ligne médiane qu'il s'agit j or cela n'existe sur aucun Mollusque, d'où il résulte en définitive que la place que doivent occuper les Cirripèdes reste déterminée sur des bases et des données analo- miques non encore infirmées. Il existe sans doute des rapprocliemenls à éta- blir entre ce système gangUonaire qui est semblable à celui des annélides, et celui du grand sympathique ou des ganglions rachidiens des Vertébrés ; il p«ut aussi y avoir quelques rapports entre les ganglions épars des Mollusques et ceux de l'appareil viscéral de» Vertébrés ; mais ce sont là autant de ques- tions à résoudre et qui ne trouveront de solution satisfaisante que lorsqu'on aura établi rigoureusement à quelle série du système ganglionaire des Ver- tébrés correspondent les nerfs des Invertébrés. Cette appréciation des faits n'aura pour résultat que de faciliter la détermination des diverses es- pèces; détermination qui restera toujours basée sur la nature et les fonc- tions du système nerveux. ' M. le professeur Burmeister établit , dans un savant mémoire en- voyé tout récemment à l'Institut, que la coquille des Anatifes a plus de ressemblance avec l'enveloppe extérieure des Crustacés qu'avec celle de CIRRlPÈDIiS. ly desLimnadia , qu'avec celles de quelques Annélides. Ainsi , à part la circonstance de l'hermaphrodisme, caractère qui les rapproche des Annélides , les Cirripèdes ont plus de rap- port avec les Crustacés. C'est donc entre ces deux classes qu'ils se trouvent naturellement placés , en terminant la série des Crustacés et en formant le passage de cette classe à celle des AnnéUdes , que nous regardons comme la dernière des Articulés. Nous proposons donc , comme dernier résultat de notre travail , de placer la classe des Cirripèdes à la suite des Crus- tacés , afin d'établir le passage naturel entre ces Articulés supérieurs et les Annélides. Mollusques. Ce fait important détruit le rapprocliemsnt qui existai ce rapport , entre les Mollusques et les Cirripèdes. Cl. VII. Pl. i5 et i6. EXPLICATION DES PLANCHES. , i5. Fig. I. Aiiatife jaune sans coquille. A est une production gélati- neuse ou une continuation de l'enveloppe cornée , qui .sert à fixer le pédicule. B est la première membrane du pédi- cule. B', une petite Anatife de grandeur naturelle qui s'était développée sur le pédicule même de l'Anatife mère. C, la partie convexe et le renflement qui contient le corps de l'animal. DD, la fente de l'enveloppe cornée , par laquelle sortent les pieds ou Cirres F. Le point E indique la ter- minaison du pédicule et le lieu oîi les œufs s'arrêtent. G sont les œufs arrivés dans le manteau. Fig. •}.. La même coupe que la précédente , représentant toutes les membranes qui servent à envelopper le corps de l'A- natife. BB, le tuyau cylindriquemusculeux ouvert, et dans lequel on aperçoit les œufs, ee , le trajet du canal oviducte pratiqué dans l'épaisseur même de la deuxième enveloppe Ses- Cette enveloppe ouverte se réfléchit sur elle-même , à la manière des membranes céreuses , pour contourner le corps de l'Anatife et l'envelopper de toutes parts. JJJ , la membrane propre du corps de l'animal; c'est dans celte cavité que le canal b communique, et c'est entre cette membrane propre et celle de la seconde enveloppe ggg réfléchie que se trouvent les œufs : d'oii il résulte que la cavité du manteau n'a aucune communication avec le pé- dicule , si ce n'est par le canal oviducte e, Fig. 3. L'un des pieds grossi; FF, les Cirres et leurs nombreuses articulations garnies de soies. L le canal dorsal , m le canal interne des pieds, KK une des branchies. Fig. 4- La même figure représentant une coupe verticale des Cirres pour montrer le double canal qui les sillonne j f , le canal dorsal qui communique avec le conduit plus large L;^ , le canal interne de chaque Cirre communiquant dans le conduit vi ; la petite flèche indique le cours du sang. i6. Fig. 5. La cavité du canal intestinal. T', le sac membraneux qui se trouve dans sa cavité, tli, les appendices frangés du bord supérieur du sac qui se logent dans les cellules de l'es- tomac, lorsque les organes sont en place. t\ l'extrémité inférieure du sac membraneux. vil. ;ik. ib. F, ^r -/^^J \ r.jj y xt. -' Mnrlm S' A,,,?^ ,M . CIRniI'ÈDES. IÇ) Fig. G. Cette prcparalion laisse voir la continuation de la vésicHlc séminale jusqu'à l'extrémité (lu tube U'. Fig. 7. Disposition du système nerveux. N" i , le premier gan- glion œsophagien , qui a été désigné sous le nom de cer- veau. De ces ganglions réunis partent les branches t'i'V destinées h tous les muscles de la partie dorsale, et deux filets extrêmement minces qui vont , le premier, de chaque côté , à la vésicule salivaire V ; le second a un ganglion nouveau Z. Le n° 2 est le second ganglion envoyant deux branches nerveuses à chaque pied-mâchoire F, et des ra- muscules à l'œsophage. Les n"^ 3, {,5 et 6 correspondent aux autres ganglions. Le n" 6 fournit aux deux dernières paires de pieds. C'est des rameaux qui vont aux derniers pieds , et non des ganglions mêmes , que se détachent deux fdetsj^ et g' qui vont jusqu'à l'extrémité U' du tube. Le point X correspond au centre de l'œsophage qui a été enlevé. Fig. 8. Partie impaire de la coquille ayant une l)irurcation à son extrémité c'. Fig. 9. La même pièce , vue du côté opposé. Fig. 10. La petite valve supérieure, vue de son côté extérieur. Fig. u . La même , vue en dedans. Fig. 12. La grande valve latérale , vue de son côté externe. Fig. i3. La même, vue en dedans. Fig. 14. Le bord dorsal et inférieur de la grande valve gauche, offrant une petite charnière C. Fig. i5. La valve droite sur laquelle on remarque un prolongement C de la coquille ; c'est sur cette pièce que s'appuie le bord correspondant de la valve gauche, et au moy à l'iiistoire natu- jelle de ces animaux. ^2 Cl VII. Pl. i5 et 16. Coiniiie l'aiiatoniit: des jeunes embryons, celle des Cir- lipèdes présentant des ditticulte'squi quelquefois font pren- dre pour la vérité ce qui n'en a que l'apparence , nous avons désiré vérifier par nous-mêmes ce que l'auteur avance, et qu'il a représenté par des dessins d'une exactitude par- faite. C'est donc sur ce que nous avons vu et disséqué nous- mêmes que repose l'opinion que nous émettons , opinion que nous allons essayer de justifier par quelques citations. On sait que, d'après des vues particulières que partage encore son disciple Délie Chiage , Poli avait omis le système ner- veux des Anatifes ; on sait aussi que l'une des découvertes de M. Cuvier fut celle de ce système, qu'il représente par une chaîne ganglionaire unique , placée sur l'axe abdo- minal, et étendue d'une extrémité à l'autre. Cette disposi- tion , qui rapprochait les Cirripèdes des arachnides et des crustacés supérieurs , paraissait en désaccord avec l'imper- fection de développement des autres organismes. Or, M. Martin Saint -Ange a trouvé cette chaîne ner- veuse complètement double , et cette dualité permanente du système nerveux, importante comme fait, le devient surtout si dans les théories récentes des formations orga- niques on la compare à la dualité primitive de l'axe ner- veux que l'un de nous a constatée chez les larves des in- sectes et sur diverses Annélides ; Hérold , sur l'embryon des arachnides ; M. Rahké , sur celui de l'écrevisse ; et MM. Au- douin et Milne-Edwards, sur divers crustacés adultes. La symétrie du système nerveux devient ainsi une règle géné- rale commune aux vertébrés et aux invertébrés. L'auteur a découvert en outre , chez les Cirripèdes , un petit appareil nerveux placé sur le flanc de la tête , lecjuel avait son tronc principal dans un tubercule qui occupe cette région. Au premier aperçu , nous avions pensé que ce tu- bercule était le débris de l'œil observé dans le jeune âge par M. Thomson , à l'époque où ces animaux sont encore libres , cmRlPBDES. ii Cl ce petit appareil nerveux le reste île celui de la vision ; mais une dissection faite dans l'eau et avec le microscope n'a pas justifié cette opinion, A la vérité, notre recherche a été faite sur des animaux qui avaient séjourné long-temps dans l'alcool ; il serait important de la renouveler sur des Cirripèdes à l'état frais et à divers âges , afin de constater si la perte des yeux est complète et absolue , ou bien si , comme l'a observé M. Mibie-Edwards chez le cimothoé , ces organes se cachent dans l'épaisseur de la tète , où ils finis- sent par s'atrophier et disparaître. Après le système nerveux, une des questions les plus controversées de l'organisation des Cirripèdes est celle re- lative à leur appareil génital et au mode selon lequel s'opère la génération. Nous ne nous arrêterons pas à l'idée de Home, qui fait germer les Anatifes de leur pédicule , à peu près comme le feraient des bourgeons sur une tige. Cette hypo- thèse , qui réunit contre elle la disposition des parties , est d'ailleurs détruite par un fait récemment découvert par M. Thomson, celui de la liberté primitive des Cirripèdes. Si d'abord ces animaux sont libres , s'ils se meuvent dans tous les sens à l'aide de leurs pieds, qui leur servent de rames , on voit qu'une hypothèse qui les suppose adhérents et fixes à toutes les époques ne peut plus être l'objet d'une sérieuse réfutation. Il n'en est point de même de l'opinion de M. Cuvier ; elle mérite d'autant plus de fixer notre attention qu'elle consti- tuerait , si elle était fondée , une espèce nouvelle d'herma- phroditisme. Sur chaque côté du canal intestinal des Anatifes, se trouve une substance composée d'une infinité de granules; ces gra- nules, réunies en grappe, se rendent dans un pédicule creux ; ce pédicule débouche à son tour dans un canal plus large ployé en zigzag , lequel réuni à son congénère se prolonge dans le Xxxhe proboscidiforme. D'après M. Cuvier, ces gra- nules et leurs grappes sont les œufs et les ovaires , les pé- 24 Cl. VII. Pl. i5 et 16. dicules des canaux déférents et le canal en zigzag une sorte de vésicule séminale. Dans cette hypothèse , les œufs se dé- tachent de leur grappe , cheminent le long des canaux dé- férents et de la vésicule séminale , en se fécondant dans leur marche ; ils sont déposés ensuite dans la cavité du manteau par le tube proboscidiforme , qui termine cet appareil. D'où il résulte , selon notre illustre anatomiste , que le même appareil organique produit et féconde les œufs , ce qui se- rait , si cela était , la génération animale réduite à sa plus impie expression. Mais, selon M. Martin Saint-Ange , tout cet appareil ne constitue que l'organe mâle; l'organe femelle ou l'ovaire se trouve renfermé dans la cavité du pédicule , par lequel les Anatifes se fixent aux corps qui doivent les supporter. C'est , comme on le voit, le renouvellement de l'opinion de Poli et de M. de Lamarck , dont M. Cuvier ne tint pas compte , par la raison que le pédicule d'implantation lui parut com- plètement fermé du côté de l'animal. Pour donner à cette opinion le caractère positif qui ap- partient à l'anatomie, l'auteur devait donc trouver une voie qui mît en communication l'intérieur du pédicule avec la cavité du manteau où les œufs viennent se grouper en forme de plateau arrondi. Cette communication lui fut dévoilée, en effet, par la découverte d'un petit conduit , qui de la ra- cine du pédicule longe le fond de la gouttière de la pièce impaire de la coquille, et vient s'ouvrir dans l'intérieur du manteau vis-à-vis du point où , comnje nous venons de le dire, les œufs se trouvent rassemblés. L'existence de cet oviducte fut mise hors de doute de trois manières : premièrement, les œufs étant sur le vivant d'un beau bleu d'azur, l'auteur les trouva engagés dans le conduit ovarien , se rendant du pédicule dans le man- teau ; secondement , en insufflant de l'air par le pédicule , il souleva le manteau en forme de vessie ; troisièmement , à la place de l'air il injecta du vernis coloré, et fit saillir C1BR1PEDES. ainsi l'oviducte , à peu juès comme clans nos injections fines nous rendons apparents et visibles des vaisseaux qui nous échapperaient par leur ténuité sans cette préparation. Ces expériences exigent des animaux frais : on conçoit que nous n'avons pu les répéter aussi exactement que l'au- teur; mais en disséquant plusieurs Anatifes, avec le micro- scope, nous avons trouvé des œufs décolorés dans divers points de l'oviducte ; sur quelques-uns nous avons mani- festement soulevé le conduit ovarien par l'insufflation de l'air; et sur deux ou trois préparations remises par l'auteur, nous avons pu le suivre tout injecté du pédicule dans le manteau . L'opinion de M. Martin Saint -Ange nous paraît donc réunir en sa faveur tout le degré de certitude désirable en anatomie. A la vérité , on pourrait objecter que l'ovaire se trouve bien isolé dt l'appareil fécondateur ; mais sous ce rapport les Cirripèdes sont dans les mêmes conditions que les lo- phjropodes , ihez lescjuels les œufs sont renfermés dans une poche particulière placée au bord supérieur de la coquille. D'ailleurs, l'observation directe prouve que les œufs à l'état d'ovule dans le pédicule présentent dans le manteau les premiers linéaments de l'embryon , fait qui concorde avec les recherches modernes sur l'ovologie des vertébrés. L'auteur a représenté dans des figures ce développement comparatif de l'œuf, dont nous nous sommes assurés nous- même par un grossissement d'environ cinquante diamètres. La détermination de l'ovaire et la découverte de l'ovi- ducte chez les Cirripèdes sont donc des faits nouveaux acquis à la science , lesquels , en sortant ces animaux de l'espèce d'exception où les avait placés M. Cuvier, les font rentrer dans la loi commune relativement à leur mode de géné- ration. D'un autre côté , ils retombent dans une condition ex- ceptionnelle par un fait d'un autre genre , dont nous con- 26 Cl VII. Pr.. i5 et iG. naissons peu de semblables dans l'anatomie comparée ; c'est celui d'un second intestin emboîté dans l'intestin or- dinaire. Ce second canal , que l'auteur a découvert, et qu'il nomme cœcum , est flottant dans le canal alimentaire et l'égale presque en longueur. Il est fermé à son extrémité inférieure , tandis que par son extrémité supérieure , évasée et ouverte, il se trouve enchâssé par des dentelures dans les lacunes arëolaires de l'intérieur de l'estomac. C'est dans ce cœcum que sont déposés les aliments pour y subir le travail préparatoire à la nutrition ; de telle sorte que selon nous , et d'après la disposition des parties , cette dernière ne peut se faire que par endosmose , ou que par une espèce de rumination qui viderait ce second canal dans le pre- mier. Nous ne connaissons dans l'organisation animale c{ue le ver de terre , parmi les Annelides , qui ait ainsi un second intestin emboîté dans son tube alimentaire, encore en dif- fère-t-il : car chez l'Annélide cet intestin surnuméraire est fermé à ses deux extrémités; c'est un cœcum double , dis- position qui l'a fait nommer tjphlosole par M. Charles Morren, observateur d'une sagacité rare, qui, après Willis et MM. Home et Carus , s'est occupé spécialement de son étude. Indépendamment de ces faits , que nous avons cru devoir présenter avec quelques détails , il en est d'autres d'un in- térêt moindre pour lesquels nous renvoyons au mémoire de l'auteur. Nous nous réservons , pour terminer ce rapport , de dire un mot du rapprochement c|u'il établit entre les Cirripèdes et les Annelides. D'accord en cela avec la plupart des /ootomistes , M. Martin Saint-Ange reconnaît c[ue , par le plus grand nonibre de leurs caractères, les Cirripèdes ap- partiennent à la classe des Crustacés. Discutant ensuite la valeur des caractères par lesquels ils en diffèrent , il pense , avec l'un de nous ( M. Duméril) et M. de Blainville, qu'ils doivent servir d'intermédiaire ou de passage d'une classe à une autre. CIRRIPEDES. Mais tandis que M. de Blainville les considère loinine des mollusques crustacés , l'auteur les regarde , au con- traire , comme des crustacés annélides. L'auteur fonde cette détermination sur la dualité du système nerveux , sur la segmentation rudimentaire du corps , et sur la présence de ganglions nerveux au centre de ces divisions linéaires. Nous ferons remarquer d'abord que les mêmes disposi- tions du système nerveux existent en partie chez le cimothoé, le cloporte , et en totalité chez le phylostome et le talitre , sans C|ue MM. Audouin et Mdne-Edwards , qui les ont fait connaître , aient songé à rapprocher des Annélides ces Crus- tacés. Nous ferons observer en second lieu que s'il est bien vrai , comme le dit M. Martin Saint-Ange , que , sur le plus grand nombre de mollusques, le système nerveux est réuni en une ou plusieurs masses d'où irradient les nerfs , il en est d'au- tres chez lesquels le système nerveux central est double : tels sontl'hyale, l'aplysie, le bulla aperta, la tritonie, les doris , le clio boréal, etc. Ce qui montre , comme l'un de nous ( M. Serres) en a fait la remarque , que le système nerveux des invertébrés ne saurait fournir des bases solides à la distribution métho- dique de ces animaux. Le système nerveux mis à l'écart , les caractères secon- daires des Cirripèdes le plus en rapport avec les bases de la classification naturelle sont la coquille et le manteau. Sous ce rapport, ils se rapprocheraient incontestablement des Mollusques, si ces parties étaient analogues à celles c[ui en- veloppent ces derniers animaux. Mais, selon M. le professeur Burmeister, ces parties sont tout-à-fait différentes; elles ont plus de ressemblance avec l'enveloppe extérieure des Crus- tacés qu'avec celle des Mollusques : d'où il résulte en défi- nitive que la place que doivent occuper les Cirripèdes est encore indéterminée. Quoi qu'il en soit de ces dernières observations , le mémoire de M. Martin Saint-Ange est d'un 28 Cl. vu. I'l. i5 et i6. grand intérêt. Il renferme , comme on a pu en juger par ce qui précède, une multitude de faits nouveaux présentés avec clarté , et rendus évidents par des dessins d'une grande per- fection. Nous pensons donc que ce travail mérite tous les encouragements de l'Académie , et nous en proposons la pu- blication dans le plus prochain recueil des savants étrangers. Martijn Saint-Ange, D.-M.-P. Ci-issE VU, Pl. 17 et i3. , DESCRIPTION de qiul|ues gcures nouveaux de Criistacis appartenant à !a fainilic des Hypéiiimes, par M. F.-E. Guérin. Les Crustacés de celle famille appartiennent à l'ordre des Ampliipodes , et sont très voisins des Crevettes ; mais ils s'en distinguent principalement en ce cpxe leurs premiers pied-smâchoiics forment, réunis, une sorte de lèvre infé- rieure terminée par trois lobes triangulaires, tandis que ce même organe , chez les Crevettines , est terminé par ciuatre lobes. Beaucoup d'autres caractères distinguent entre elles ces deux familles ; mais ils ont été exposés en détail dans les ouvrages de Latreille , ce qui nous dispense de les éim- mérer ici. La famille qui nous occupe a été fondée par Latreille , sous le nom d'Uroptères , dans son ouvrage intitulé : Fa- milles naturelles du règne animal; il la composait alors de deux genres Phronime etPHROSiNE (^Dactylocàre, Lat., ma- nuscr. ). On retrouve cette coupe dans la deuxième édition du Règne animal , mais elle se compose de quatre genres ( Phronime , Hïpérie , Phrosine et Dactylocère ). On voit que Latreille , tenant à introduire son nom de Dactylocère , n'a trouvé rien de mieux que de couper le genre Phrosine de Risso , composé de deux espèces , en deux , et de donner le nom de Dactylocère à l'un de ces genres. Presqu'à la même époque où Latreille publiait YEntomologie du règne animal, M. Milnes-Edvvards fit paraître , dans les Annales des sciences naturelles, un mémoire intitulé Extrait de recherches pour seri'ir à l'histoire naturelle des Crustacés Amphipodes ; dans ce mémoire, l'auteur forme une famille pour les Uroptères de Latreille ; mais il lui donne le nom de famille des Hypérines , la compose des cpiatre genres de Latreille, de sept nouvelles coupes génériques, et y .833. 4 ,^ Cr. Vil, l'i.. .7 ri uS. iûiut , avec raison, le genre Tvphis de Risso, que La- trcille plaçait fort loin de là, à la suite des Crevettines et dans la section des Hétéropes. Enfin Latreille , dans le premier volume de son Cours d'entomologie , adopte la dénomination d'Hypérines, et compose cette famille des mêmes genres que dans le Règne animal, en y ajoutant le genre Ttphis de Risso, et notre genre Thémisxo. Il n'a pas i'ait entrer dans ce cadre les sept genres fondés par M. Edwards , probablement parce que son mémoire n'est qu'une esquisse, et ne contient que les caractères sommaires des genres , sans description des espèces qui leur servent de types. Voilà où en était la science, i-elativement à cette famille, quand nous avons entrepris de faire la planche de \ Ico- nographie du règne animal qui doit représenter les genres des Hypérines ; nous possédions plusieurs petits Crustacés prisdans l'Océan, par IM. Gaudichaud et Gay, et nous avons été à même de reconnaître quelques uns des genres de M. Edwards , et d'en observer d'autres entièrement nou- veaux ; ce sont ces derniers que nous allons faire connaître; nous y ajouterons la description de deux espèces nou- velles appartenant à des genres déjà établis. PRÏMNO'. Primno. Guérin. Caractères : Corps alongé, de quatorze segmens, non com- pris la tête. Tète ovale, très bombée, perpendiculaire et terminée en pointe. Deux antennes plus longues que la tête , subulées , composées de deux articles , dont le pre- mier court et le second effilé vers le bout, et n'étant pas articulé. Pieds de la première paire, les plus courts de tous , à article cylindrique , dépassant la tête de presque ' Primno, nymphe , GUc de l'Océan Cl. Vil, II. 17 et iS. 3 toute sa hauteur, et terminés par un petit ongle pointu. Seconds pieds un peu plus longs , avec le premier article large et aplati; les deuxième et troisième très courts, les quatrième et cinc|uième plus longs et égaux entre eux , et le cincjuième terminé par un petit ongle pointu ; troisième et quatrième pieds encore plus longs, simples , à articles cy- lindriques ; cincjuièmes pieds de plus du double plus grands que les précédens ; le premier article grand , un peu aplati^ presque aussi long que les pieds qui précèdent ; le second court, armé d'une épine en arrière ; le troisième également court, très étroit à la base, renflé en demi lune, et aigu à ses extrémités; quatrième article presque aussi grand que le premier , large et aplati , armé de fortes épines à son côté antérieur ; cinquième, grêle, plus long que le quatrième , cylindrique et un peu courbé , terminé par uu ongle assez long , très aigu et un peu courbé ; sixièmes pieds beaucoup plus courts , à premier article large et plat ; deuxième court , inerme ; tioisième deux fois plus long ; quatrième aussi long que le premier , étroit et armé d'é- pines en avant ; cinquième aussi long que le précédent et terminé par un ongle aigu ; septièmes pattes encore plus courtes ; à premier article large et aplati , ayant les autres articles cylindriques et grêle, et la griffe du dernier renflée et arrondie, au lieu d'être aiguë comme aux autres pattes. Trois premiers segmens de l'abdomen grands et arrondis en arrière, portant chacun une paire de pattes natatoi- res conformées comme dans le Phronèmes; les suivants courts , plus étroits, et donnant attache à des lames nata- toires simples , larges , uu peu lobées au bout , mais n'é- tant point terminées par deux petits appendices, comme dans les Phonimes. Comme on le voit par ces caractères , ce genre est très voisin des Phronimes, et doit être placé immédiatement après ces Crustacés, i Cl. Vil , Pt. i: et j8 P. A GRANDS PIEDS. P. Macropû. Guériii ■ Celte espèce est longue de douze à quatorze millimèlre'î ; son corps, conserve dans l'alcool , est d'un jaune transpa- rent. Il n'est pas d'un couleur bien différente dans l'état de vie. Il a été trouvé dans les mers du Chili par M. Gay. Ce petit Crustacé se distingue facilement de toutes les Hypérines connues par les lames simples et larges de sa queue. Pi, 17, fig. I , Primno macropagrossi. — 1 a, tête très grossie pour montrer les ruclimcns des antennes inférieures situées en/. — 1 b , premiers piecis mâchoires. — i c, mAchoires de la première paire. — ï d , mandibule. — 1 e , extrémité de la dernière patte. — i /, ex- tiairc de ses pieds Dans la Phro- vu, iS. l^hroninia (ttlûiiiicu , (hœrui . Cl. VII, Tl. 17 el :8. g nlme sédentaire, le doigt immobile est armé à sa base d'une dent simple, et le doigt mobile en a également vine très forte située au milieu. Nous avons observé un jeune individu de notre Ph. Allantlca bien caractérisé, mais ses antennes sont beaucoup plus grosses et plut; longues que dans l'adulte. PI. 18, Gg. I , Phronima atlantica grossie. — i a , extrémité de son abdomen. OXYCÉPHALE. Oxycephalus. Edwards. Le petit Crustacé que nous allons décrire appartient bien évidemment à ce genre ; voici les caractères que lui assigne son auteur : « Ces Amphipodes s'éloignent de la plupï^rl des Hypérines » par la forme grêle et alongée de leur corps , par leur » tête aplatie et lancéolée , etc. Les antennes sont sembla- » bles à celles des Tliyphis; les pattes de deux premières » paires sont terminées par une main dydactyle bien M formée ; les autres sont grêles , cylindriques et non pré- « hensibles ; celles de la septième paire sont très courtes. » La disposition de l'abdomen et de ses appendices est » assez semblable à ce qui existe chez les Hypérines. » « O. PÊCHEUR. O. piscatnrius. Nob. » Voilà tout ce qu'on sait de ce genre : ses caractères géné- raux conviennent très bien à l'individu unique dont je donne la figure ; mais je ne puis savoir s'il appartient à l'espèce indiquée par M. Edwards , ou s'il n'en constitue pas une nouvelle. J'ai été porté à avoir cette dernière idée , en observant que mon individu n'a pas la tête aplatie , comme cela est indiqué dans les caractères du genre , et surtout qu'il n'a pas l'abdomen terminé comme chez let lo Cl. VII, Tl. 17 et iS. Hfpéries^ puisque le dernier segment est très grand , aussi long que les appendices latéraux. J'ai donc cru devoir en former une seconde espèce. 0. OCÉANIEN. O. océaniens. Guérin. Corps alongé , assez grêle , un peu comprimé, long de quatorze à seize millimètres. Tête grande, formant pres- que le tiers de la longueur totale de l'animal , trois fois plus longue que large, terminée en pointe en avant, triangulaire avec le dessous aplati. Antennes supérieures plates, ova- laire, terminées par un petit article aigu, insérées en des- sous et près de l'extrémité de la tête ; les inféi-ieures placées près de la bouche, et composées de cinq articles égaux. Segments tboraciques presc{ue égaux ; ceux de l'abdomen diminuant graduellement , terminés en pointe aux angles postérieurs ; le dernier plus long que le précédent , plus long que large , et pointu en arrière ; les appendices de ces segments semblables à ceux des autres Hypériues, ceux de l'avant-dernier segment à peine aussi longs que ce dernier. Ce Crustacé curieux est entièrement transparent; il a été trouvé dans les mers du Chili. PI. 18, fig. 2, Oxycephalus océaniens grossi. ~a a, antenne su- périeure très grossie. — 1 b, extrëmitc d'une patte ante'rieure. — a c, extre'mité de Tabdomen. Guérin. Avril i83C. Classe VII, PHLIAS. Phlias . Guérin. Le singulier Crustacé , sujet de cet article , ne pouvant entrer dans aucune des coupes génériques établies par les auteurs qui ont traité des Amphipodes, je me suis cru fondé à proposer , pour lui , le nouveau genre dont les caractères vont suivre : Corps court , comprimé latéralement , composé de qua- torze segments, non compris la tète ; tète petite, en grande partie cachée dans le premier segment. Yeux saillants. An- tennes supérieures grandes , ayant un pédoncule renflé et composé de trois articles ( la tige est détruite, et il n'en reste que la base. On voit qu'il n'y avait pas de petit fdet supérieur comme dans les crevettes ). Antennes inférieures très petites , insérées sous les précédentes , composées de deux articles égaux et d'une courte tige multiarticulée. Quatorzepaires de pattes fdiformes ; simples, monodactyles ; les quatre premières paires égales entre elles , plus cour- tes que les trois dernières, qui sont aussi égales entre elles. Appendices natatoires des trois premiers segments de l'ab- domen de forme ordinaire; ceux du quatrième un peu plus petits , mais encore semblables , c'est à dire termi- nés par deux lames plus longues que la tige qui les sup- porte, ciliées ; ceux du quatrième sont composés d'une tige plate , terminée par deux petites lames ovalaires et plus courtes , enfin ceux de l'avant-dernier segment ont leur tige plus courte, large et arrondie , et terminée par deux petites lames ovales et un peu pointues. Dernier segment abdominal très court , transversal et un peu arrondi. Ce genre est voisin des Ampbitoés et des Crevettes, mais ■ Fhlias, l'un des Argonaute». Cl. VII, Pl. 19. il diffcre dos uns et des autres par des caraclèrej trop fa- ciles à saisir pour que nous cherchions à les faire ressortir ici. P. EN SCIE. P. serratus. Guérin. Ce petit Crustacé est long de cinq à six millimètres; tous les segments de son corps ont leur tranche supérieure très saillante , ce qui le rend fortement dentelé quand on le voit de profil ; il est d'un jaune brun opaque. M. Gaudi- chand a trouvé cette jolie petite espèce pendant la traver- sée des lies Malouines au port Jakson. Pl. 19, fig. I. Plilias serraliis grossi et vu de proTl. — 4. lemêmc , vu sur le dos. — 3. Tète et antennes. — 4. Exlrémitcde rubdoincn. E. Guérin. Mars i836. MJ i9 'A. f ■^'^WJ^' t,\<^ 3. PI ilias ser/atiis, Gi. .ReniGiid unp. Ci.Av^B VII , Pi PTERELAS. Prt^RKi.As,. Guérin. Le nouveau genre dont uous allons donner la descrip- tion , appartient bien évidemment à ia seconde section des Crustacées isopodes , que Latreille a formée dans la deinièré édition du Règne animal, et qui correspond à la famille des Cymothoadés de son Cours iV Entomologie et de plusieurs de ses ouvrages antérieurs. Ce genre vient se placer à côté de celui que Leacli a nommé OEga ; il offre la plupart de ses caractères ; mais , si la description que Leach donne de sou genre OEga est exacte, nous sommes fondés à eu distin- guer notre Crustacé ; car dans les OEga il est dit que les deux premiers articles des antennes supérieures sont très larges et comprimés ; mais on ne dit pas que les qua- trième et cinquième articles des antennes inférieures le soient. Les figures données par Leach représentent ces an-, tenues comme formées d'articles cylindriques, simples et égaux en longueur, tandis que dans notre genre, il en est tout autrement. Ce qui nous a encore décidé à établir cette coupe , c'est que , dans tous les genres dont elle se rapproche , les trois paires de pattes antérieures sont ai- mées d'ongles tioclms , simples , et les autres pattes sont plus alongées , avec un simple onglet peu courbé au bout , tandis que, dans notre Crustacé, les deuxième et troi- sième paires de pattes sont terminées par une espèce de pince à deux doigts opposables , formée par un prolonge- ment interne du dernier article de la patte , et par l'ongle crochu terminal. Voici les caractères que nous assignons à notre genre. ' l'it-rt-liis , {'Ai àe Nfjiliin*". Cl. Vil, Pi., ao. Yeux très visibles , composés d'un grand nombre de fa- cettes, antennes supérieures plus courtes que les inférieu- res, insérées sur le bord antérieur de la tête, ayant leurs deux premiers articles grands , aplatis et larges , et le file^ terminal inséré en arrière du deuxième article, composé de plusieurs petites articulations. Antennes inférieures deux fois plus longues cjue les supérieuies , insérées au dessous de celles-ci, ayant leurs trois premiers articles courts, transversaux, les deux suivants grand, aplatis et larges, et le filet terminal composé d'environ dix articles cylin- driquej et allant eu diminuant ; mandibules alongées, ter- minées par un lobe triangulaire et portant un palpe plus long qu'elles , de deux articles cylindriques. Pattes de la première paire terminées par un ongle fort et très' cro- chu. Celles des deuxième et troisième paires en pince dy- dactyle. Les quatre paires suivantes plus grêles , à articles plus alongés et terminés par un simple onglet peu cro~ chu. Abdomen composé de six segments distincts , appen- dices latéraux du dernier segment composés de deux feuil- lets aplatis, et ne dépassant pas ce dernier segment en longueur. P. DE Webb. p. TVebbiL Guérîn, Longueur : 22 iniliim. Largeur: 8 millim. Corps oblong, trois fois plus long que large. Yeux grands, obliques , presque contigus en avant. Premier seg- ment thoracique plus large que les trois suivants , rétréci et échancré en avant , pour recevoir la tête. Les cinquièmes et sixièmes , au moins aussi larges que le premier. Tous ces segments ayant leurs angles postérieurs un peu prolongés en arrière , eu pointe obtuse , et offrant sur les côtés une petite impression longitudinale , qui les fait paraître rebor. dés. Abdomen ayant les cinq premiers segments très courts, terminés en pointe de chaque côté , et le dernier aussi long VIT Pterelas Mcôùii , (ru r.i.. vn, Vl. 20. que les cinq premiers , u» peu rétréci en arrière , tronqué , et offrant une très faible échancrure au milieu et une légère impression sur la ligne médiane. Appendices laté- raux presque égaux , l'extérieur ovale alongé , l'interne triangulaire , tronqué obliquement de dedans en dehors à son extrémité. Pattes assez courtes , les antérieures ayant leur premier article aussi grand que les suivants ; le se- cond court , le troisième encore plus court, beaucoup plus large , le suivant plus étroit et à peu près de la même largeur , et le dernier plus long , terminé par un grand ongle crochu dans les premières seulement , et par le même ongle et un prolongement de son angle antérieur et infé- rieur dans les deux suivantes. Les autres pattes ont leurs deuxièmes, troisièmes, cpiatrièmes et cinquièmes articles cylindriques un peu épineux presque égaux , et plus longs , pris ensemble , que le premier. Ce Crustacé a été pris sur les côtes de Portugal par M. Webb , qui a bien voulu en disposer en notre faveur ; nous nous sommes empressés d'exprimer publiquement notre profonde estime pour ce savant , en lui dédiant cette espèce curieuse. PI. 20 , fig. I. Plerelas Jf'ehhiiàe grandem- naUirelle. — 2. Sa tcle grossie et vue en dessus. — 3. Tête très {grossie et vue en dessous. — 4. Mâchoire. — 5. Antenne supérieure. — G. L'une des pattes posté- rieures. E. GuÉRiN, Février i836. VII. «i^. t Deto ec/ii/Ni/a , Ci, Classe VII, Pt. *+. 2/ i DETO. Deto'. Gucrin. Ce nouveau Crustacé appartient à l'ordic des Isopodes de Latreille , et rentre parfaitement dans la sixième et der- nière section de cet ordre , section qui correspond à la tribu des Cloportides ', dont il a formé la huitième famille des Isopodes dans son Cours d' Entomologie^ . En suivant la mé- thode de Latreille , on le placera dans sa première division des Cloportides, près des Tylos , qui ont neuf articles aux antennes. Si l'on suivait la méthode \.. IJermannu , Ad . Bronq . Ct. vil, Pr,. 5t. 3 Nous allons présenter les caractères essentiels des deux espèces connues, et de celle que nous y ajoutons. 1. LiMNADiA Hermanni. Àd. Broog. Antennes extérieures ayant presque la moitié de la lon- gueur du corps , à filets composés de onze ou douze arti- cles. Antennes intermédiaires un peu en massue , dentées , de la longueur du support des antennes extérieures ; pattes branchiales simples , au nombre de vingt-deux paires ; queue tronquée obliquement , et n'ayant en dessous des épines terminales que deux faibles tubercules ; deux filets terminaux insérés au bas de la troncature , d'une longueur au inoins quadruple des épines supérieures. 2. Llmnadia MAURrriANA. Guérin. Antennes extérieures ayant beaucoup moins de la moi- tié de la longueur du corps , à filets composés de neuf ar- ticles ; antennes intermédiaires en massue , plus courtes que le support des extérieures ; pattes branchiales au nom- bre de dix-huit paires, simples; queue terminée en des- sus par deux fortes épines , tronquée obliquement et ayant en dessous deux épines saillantes assez fortes ; deux filets terminaux insérés au bas de la troncature , et d'uiie lon- gueur à peine triple des épines supérieures, 3. LiMNADiA TETRACERA. Krynicki. Antennes extérieures ayant plus de la moitié de la lon- gueur du corps , à filets composés de seize à dix-huit ar- ticles ; antennes intermédiaires , grêles , dentées, le double plus longues que le support des extérieures ; pattes branchia- ies au nombre de vingt-sept paires, les quatre antérieure 4 Ct. VIF, Pt. 21. ayant une sorte de pince tridactyle dans les mâles; queue ter- minée par quatre filets bifurques ,divergents et presque égaux. Au moyen de ces caractères comparatifs , il est facile de distinguer nettement ces trois espèces et , en supposant , comme nous le croyons , que M. Krynicki se soit trompé au sujet de la queue de sa Limnadia tetracera , on pourrait encore séparer son espèce , en admettant que les deux filets mobiles de sa queue sont à peine plus longs que les épines terminales supérieures. Le mode de génération des Limnadies est encore peu connu. M. Ad. Brongniart , qui , sur plus de mille indivi- dus qu'il a observés, n'a vu que des femelles pleines d'œufs, est porté à croire que, dans les Limnadies , comme chez les Daphnies , une seule fécondation suffit pour plusieurs géné- rations. M. Krynicki a été plus heureux; il a trouvé des mâles et des femelles et a pu voir leur accouplement , mais il n'a pu reconnaître avec exactitude où sont placés les or- ganes générateurs, parce que ces animaux, pendant l'accou- plement , sont dans un mouvement continuel. Du reste , ces observations prouvent incontestablement que ces animaux ne sont point hermaphrodites, avec fécondation propre dans le même individu. M. Krynicki, à la fin de son mémoire, émet l'opinion que son espèce , à cause de la structure de la queue et des antennes, pouira devenir le type d'un genre particulier; il dit que la formation de ce genre deviendra indispensable , quand de nouvelles observations montreront que la Limna- die d'Hermann est un animal hermaphrodite ; nous pensons qu'il est , pour le moment , inutile de fonder cette coupe générique, et qu'en admettant même les quatre filets bifur- ques à la queue de la Llmnadie de M. Krynicki , on devrait encore s'en abstenir. Quant à l'hermaphrodisme, nous ne croyons pas qu'on le constate , il faut plutôt penser que de Cl. VII, Pt. 21. b nouvelles veclierclies feront découvrir le mâle de la Limna- dia Hermanni. Parmi les individus que nous avons reçus de la Lim- nadia Mauritiana , nous n'avons pu distinguer aucun signe extérieur indiquant les sexes. Quelques-uns avaient des œufs plus ou moins développés ; ceux qui les avaient moins développés les portaient tous attachés aux filets des pattes ; ces œufs étaient parfaitement ronds. Dans les indi- vidus où les œufs étaient plus gros , on les voyait répandus dans le test et attachés aussi aux pattes; ceux-ci étaient ronds , mais ils offraient des pointes saillantes au nombre de quatre ou cinq. Les individus qui n'avaient pas d'oeufs ne différaient en rien de ceux qui en étaient pourvus , mais cependant ils pouvaient être des mâles. La différence observée dans le nombre des pieds des trois espèces connues foixera de modifier un peu les caractères du genre de Limnadie ; mais cette modification ne l'empê- chera pas d'être très distinct de tous les genres qui l'avoi- sinent. Voici la description de l'espèce nouvelle que nous proposons d'y joindre. Limnadie de Maurice. Limiiadia Mauritiana. Guéri n. Son test est ovale , un peu pointu aux deux extrémités , long de6 à n mdlimètres et large de 9a io(fig. i et 2). L'a- nimal contenu dans ce test est placé vers le haut, un peu au delà de son milieu. La tète (fig. 3), qui ne se distingue pas du reste du corps , est infléchie en bas ; elle offre en avant une éminence tronquée , au milieu de laquelle sont placés les yeux (fig. 3 a) , qui sont ronds et très rappixjchés sur la ligne médiane. Sur le bord supérieur, au dessus et un peu en arrière des yeux , on voit un petit appendice glo- buleux , arrondi et faiblement échancréen avant (fig. 3 /v), « Cl. VII, Pl. ai. «lont on ne connaît pas l'usage. Les antennes extérieures (fig. 3 , c,c) ont chacune un pédoncule commun , plissé transvei-salement, velu ca dessus, et terminé par deux filets presque trois fois plus longs que lui , composés de neuf ar- ticles presque égaux , qui sont garnis de cils beaucoup plus longs en dedans qu'en dehors. Les antennes intermédiaires (fig. 3 , d) sont à peine de la longueur des pédoncules des grandes antennes ; elles sont un peu en massue , et nous ne leur avons pas vu de dentelures. Les mandibules (fig. 4) sont attachées sur les côtés de la tête , leur extrémité libre offre deux petites dents inégales ; les mâchoires (fig. 3 e) n'offrent rien de particulier. Les pattes branchiales (fig. 5, 6 , 7, 8) vont en diminuant de longueur, à partir des huitième ou dixième paires ; elles sont fendues presque jusqu'à leur base , ce qui produit deux pièces principales , dont l'antérieure (a) est la plus large ; cette partie forme plusieurs lobes très cihés, qui se replient en arrière dans le repos (comme on le voit à la fig. 5) , et sont terminés par un filet palpiforme et cilié (c) ; la pos- térieure [b) est plus mince et toujours plus longue , elle porte à sa base deux appendices (r/, e) , dont l'un est vési- culeux et l'autre cilié ; l'appendice cilié est assez court dans les pattes antérieures ( fig. 6) et postérieures (fig. 8) ; mais il est fort long dans les cinq ou six paires du mi- lieu (fig. 7). C'est ce long filet qui est plus spécialement destiné à supporter les œufs, d'après M. Ad. Brongniart; cependant nous en avons vu aussi beaucoup d'attachés aux cils des pattes antérieures (i;o/.y?^. 5) et postérieures. Toutes ces pattes sont attachées au corps, et ne diffèrent entre elles que par la grandeur ; leur diminution, étant insensible , ne peut servir à indiquer oii commencent l'abdomen et la queue . On ne voit pas aussi nettement les segments du corps , et quoique sa partie supérieure offre des dentelures garnies de quelques cils , on ne peut diïe avec certitude que ce soient de véritables segments. Ct. YII, Pi. rt. 7 La queue (fig, 9, lo, 11) forme une continuatiou du corps ; elle n'en est séparée par aucune articulation, et forme cependant un segment bien distinct, en carré long, tron- qué obliquement à l'extrénnté, fendu en dessus (fig. 10, 1 1), ayant les deux bords de cette fente (a) garnis d'épines aiguës et les extrémités de ces côtés terminées par une forte épine courbe et dirigée en haut {ù, b). Le bord tronqué offre au milieu une petite dent fort obtuse (c), et au bas deux dents assez fortes {d , d); immédiatement au dessus de ces dents s'insère , de chaque côté , une pièce mobile , cour- bée en haut , ciliée seulement au bord antérieur , et qui , lorsqu'elle est dirigée en haut , dépasse les deux épines terminales antérieures de la moitié de sa longueur. Cette Limnadie a été trouvée dans l'île Maurice , par M. Julien Desjardins, naturaliste distingué, secrétaire et fondateur de la Société d'histoire naturelle de cette île. Nous donnons, sous les n°' 12 et i3 , les figures de la tête et de la queue de la Limnadia Hernianni , pour faire mieux ressortir les différences que nous avons indiquées dans le cours de cette notice. On verra surtout que les deux pièces mobiles qui terminent la queue dépassent les épines laté- rales supérieures d'au moins les trois quarts de leur lon- gueur , et que les fdets terminaux des antennes sont com- posés de onze articles. M. Adolphe Brongniart en figure douze dans son mémoire ; mais, sur plus de dix individus observés , nous n'avons pu trouver ce nombre d'articles. Paris, 20 février i836. Cl. YII. Pl. a3 à 16. CRUSTACÉS DU VOYAGE DE LA FAVORITE, Pau m, E.-F. GUÉRIN-MÉNEVILLE. MACROPHTHALME A PIEDS PECTINES. MJCROPHTHALMUS PECTINIPES. Nob. (Pl. 23.) Celte belle espèce se dislingue, au premier coup d'œil , de toutes celles qui ont été décrites jusqu'à ce jour, par ses pattes de la quatrième paire qui ont, au bord interne du métacarpe, une rangée de 8 ou 10 fortes épines co- niques et perpendiculaires. Sa carapace est peu bombée , beaucoup plus large que longue, en carré transversal, ayant l'angle antérieur des bords latéraux armé de trois dents aiguës , dont les deux supérieures très-fortes , et l'in- férieure fort petite. Les bords supérieur et inférieur de l'orbite sont très-fortement dentelés en peigne. Les pédoncules oculaires sont fort longs. Les régions sont bien marquées et nettement limitées par des sillons assez pro- fonds. Tout le dessus de la carapace est lisse, mais couvert de gros tubercules ronds , lisses , clair-semés en avant, plus 1838. ,9_ VOYAGE DE LA FAVORITH. rapprochés, plus saillants el comme spiniformes, presque rangés en deux lignes longitudinales, sur le bord externe des régions branchiales. Les pattes antérieures des mâles sont grandes, à bras et carpe trigones , armés dVpines sur la carène interne. La main est grande, lisse, aplatie, for- tement velue en dedans; les doigts ou pinces sont presque aussi longs que la main, brusquement infléchis en dedans vers leur extrémité, armés de petites dents jusqu'à l'en- droit où ils se courbent. Le doigt mobile a de plus à sa base un gros tubercule denticulé. Chez la femelle, les pattes antérieures sont très-courtes , et les doigts plus longs que la main , sans dentelures ni tubercule. Les secondes pattes ont quelques petites dents au bord infé- rieur, de légères granulations au bord supérieur , et une forte épine près du sommet de ce bord. La jambe a une carène supérieure denticulée, et les deux autres articles sont simples. Les deux pattes suivantes , les plus grandes , ont la cuisse plus aplatie, garnie en haut et en dessous, sur deux rangs , de fortes épines. La jambe a trois carènes dentelées ou épineuses. Le métacarpe est épineux au bord externe, et n'offre que de petits tubercules au côté inté- rieur. Le métacarpe des pattes de la quatrième paire a en outre , au bord interne , une rangée de fortes épines. Les dernières pattes sont beaucoup plus petites , inermes et garnies de longs cils. Nous avons vu un assez grand nombre des deux sexes de ce crustacé curieux. Il a été trouvé à Bombay et sur d'autres points des Indes orientales. vil 24. Maoroplilliahnus .M. .fimp/iWpe,<; No/> . jj . IVI . a/fî/us, lYob. Jf.//èntond unp. Cl. Vil. Pl. 23 à 26. 3 MACROPHTHALME A PATTES SIMPLES. MACROPHTHALMUSSIMPLICIPES. Nob. (Pl. 2i, flg. I.) Cette espèce est voisine des Ocjpode (macrophthalmus) japonica et dilatata décrits dans la Fauna Japonica de M. de Siebold , et , si les descriptions de ces deux crustacés sont exactes , elle en dififère suffisamment. On ne peut non plus la confondre avec celle que M. Ruppel a nommée M. depressus , ni avec les M. tiansversns^ carinimanus et paruinianus de Latreille. Sa carapace est beaucoup plus large que longue , assez aplatie , à régions très-marquées , lisse , avec quelques gros tubercules ronds et très-saillants sur les côtés , et rangés en lignes longiludinales aux bords externes des régions branchiales. Les angles antérieurs de ses bords latéraux sont armés de trois dents aiguës , dont les supérieures sont beaucoup plus fortes , à pointe dirigée un peu en haut. Le bord antérieur est armé d'épines aiguës assez grandes et très- serrées. Les pédoncules oculaires sont très-longs et atteignent les angles latéraux. Les pattes antérieures des trois individus mâles que nous avons vus sont grandes et fortes , lisses , san^épines , avec la main grande et les doigts un peu plus de moitié plus longs , dentelés en dedans jusqu'à l'extrémité , n'ayant pas le bout brusquement infléchi en dedans 5 le doigt mobile a , vers sa base, un fort tubercule tronqué carrément et den- telé ^ le côté interne de la cuisse, de la jambe et de la main VOYAGE DE LA FAVORITE. est garni de longs poils très-serrés. Toutes les pattes sont simples , lisses et velues au bord supérieur, un peu granu- leuses aux bords inférieurs ; les cuisses ont toutes une forte épine près de l'extrémité supérieure , à l'exception des dernières. La forme de l'abdomen du mâle est très- différente de celle qu'on observe dans notre Ma- crophthnlmus pectinipes. Ce crustacé a été trouvé dans les mêmes lieux que le précédent. ^oU e Macrophlhalmu^ ajfjfînis (p\. '2^, f. 2) a beau- coup de rapports avec le précédent , et pourrait être pris pour le jeune âge ; mais sa carapace finement granuleuse et sans tubercules , ayant deux fortes dents tronquées et denticulées aux angles antérieurs , l'en distingue suffisam- ment. Il n'est pas aussi facile de le distinguer des Ocj-- pode ( macr.) japonica et dilaiaLa de M. Siebold ; car il y a un peu de confusion dans la nomenclature des planches et du texte de cet ouvrage. En ne s'en tenant qu'au texte , c'est près de VO. japonica que notre espèce va , si elle n'en est même pas un jeune âge. Cependant , comme aucune partie de sa carapace n'est lisse , ce qui a lieu dans l'espèce à laquelle nous la comparons ; comme elle n'a ni le coté interne des bras granuleux , ni le milieu du doigt immobile lobé , nous l'en distinguons jusqu'à ce que de nouvelles observations soient venues nous démontrer que ces deux crustacés ne font qu'une seule et même espèce. Notre petit Macrophthalme a été trouvé à Bombay et à Pondichéry. \1I r()j'<-ellaiia V . qrann/o.ra . -i V . vio/uct'a 7) V . ant/ii^osit Cl. VII. Pl. aS à -26. PORCELF.ANES DU CHILI Ce genre , composé actuellement de plus de quarante espèces , est répandu dans toutes les mers du globe 5 mais les côtes du Chili sont , jusqu'ici , celles qui en produisent le plus d'espèces. Notre collection en contient neuf, pour la plupart de grande taille, et qui ont été prises à Valpa- raiso , Payta , Talcahuano , Coquimbo , etc. Ces neuf espèces ont été publiées par nous dans un petit tableau synoptique imprimé dans le Bulletin de la Société des Sciences naturelles de France , séance du 23 décembre i835 , page 1 15 , tableau que nous allons reproduire ici. Gomme nous donnons les figures des espèces qui n'ont pas encore été représentées, nous ne ferons pas de des- cription plus détaillée de nos Porcellanes ; nous n'ajoute- rons que quelques notes pour rapporter à nos espèces quelques-unes de celles que M. Milnes Edwards a publiées dans les nouvelles Suites à BufTon , ciustacés , t. II , p. 25o et suivantes , ouvrage qui a paru en 1837 , deux ans après le tableau que nous avions inséré dans le Bul- letin de la Société des Sciences naturelles de France. 1. Pinces aplaties. A. Carpe presque droit au bord antérieur, sans angles ni dents. a. Front saillant et arrondi, n'offrant point d'échancrure pour recevoir les yeux. Corps et pieds lisses. 1. Fiolacea. G. b. Front saillant et arrondi, offrant de chaque côté une écliancrure bien marquée pour recevoir les yeux. 1. Carapace, pinces et pattes lisses. 2. Lcei'igata. G. 6 VOYAGE DE LA FAVORITE. 2. Carapace, pinces etpatles granulées. 3. Granulosa.G. (Slriata.Edw.) B. Carpe ayant des angles saillants au bord antérieur. Front saillant et tridenté. a. Front n'offrant point d'échancrures pour recevoir les yeux. Jambes carénées. Carapace et pinces offrant des inégalités. 4. Angulosa. G. b. Front offrant de chaque côté une échancrure bien mar- quée pour recevoir les yeux. Jambes simples. Cara- pace et pinces lisses, sans inégalités. 5. Punciata. G. (Crîstata M. Edw.) C. Carpe mullidenté au bord antérieur. a. Front saillant et arrondi; une petite épine en avant des fossettes oculaires. Carapace finement granuleuse, sans tubercules. 6. Desmaiestii. Eyd. et Gerv. b. Front saillant et tridenté; point d'épine en avant des fossettes oculaires. Carapace finement granuleuse , ayant de forts tubercules aplatis à la partie antérieure. 1. Les trois dents du front presque égales, globuleuses. Bord antérieur du carpe armé de huit ou dix dents. 7. Tubercnlala. G. (Lobifrons. Edw.) 2. Les trois dents du front très-inégales , creusées en gouttière dans leur milieu. Bord antérieur du carpe armé de trois épines. 8. ÂJJlnis. G. (Tuberculosa. Edw.) IL Pinces épaisses et globuleuses. Des fossettes oculaires très-profondes. Front peu saillant, trans- versal ; pinces tuberculeuses. 9. Grossimana. G. 1. Porcellana vioJacealSoh. Cette espèce a été décrite et figurée par nous dans le Voyage autour du monde d,e la corvette la Coquille, Crustacés, pi. 3, fig. 2. Elle a été prise au Chili, sur la presqu'île de Talca- guana. Nous représentons son front pi. ^5, fig. 2. 2. Porcellana lœuigata. Nob. Comme celle Porcellane \11 l'. J)e.i-mafP.r(ii Porccllana a.?. Itiherru/ata d.J . (/rossiina/ui XH.mon./ - Cl. VII. Pl. 'i'S à 26. 7 a tout à fait la forme de notre P. grmmlosa , et qu'elle n'en diffère que par l'absence de rugosités, nous ne la représentons pas. 3. Porccllana granulosa. Nob. Celte espèce se trouve décrite dans les Suites à Buffon (édition Roret, i83j), sous le nom de P. striata. Edw. Ce nom ne peut être mis qu'en synonymie, étant de deux ans postérieur à la publication du nôtre. La Porcellaiia grajinlosa a été trouvée à Payta -, nous la fij^urons pi. aS, fig. i. 4. Porcellana aiigidosa, Nob. Nous avons reçu cetle espèce de Coquimbo et de plusieurs autres points de la côte du Cbili. Nous avons déjeunes individus dont la carapace n'a que lo millimètres de long, tandis que ceux que nous considérons comme adultes, et dont un est représenté pi. aS, fig. 3, ont la carapace longue de 1 4 ou i5 millimètres. 5. Porcellana pwictata. Nob. Cette espèce a été représen- tée dans notre Iconographie du règne animal, crustacés, pi. 18, fig. I . C'est celle qui porte le nom de P. cristata dans les Suites à Buffon. L'auteur de cet ouvrage dit, à la suite de sa description : « La Porcellane ponctuée de M. Guérin parait très-voisine de l'espèce précédente , mais ne pas avoir de crêtes sur les pattes. » Notre figure indique cependant bien ces crêtes, f[ui, du reste, ne sont pas un caractère distinctif , car presque toutes les espèces voisines en ont de semblables. - — Celte Porcellane a été prise à Valparaiso. 6. Porcellana Desmareslii. Eyd. et Gerv. PI. 26, fig. 1. De Valparaiso. 7. Porcellana tuherculata. Nob. Cette espèce varie un peu suivant l'âge j les individus les plus grands , ayant B VOYAGE DE LA FAVORITE. lespallcs ariléiieuies plus développées, constituent l'es- pèce que M. Edwards nomme P. lohijrons ( Nouv. Suites à Buffon, t. II, p. 266, no i;). Dans cette va- riété , les tubercules de la moitié antérieure de la cara- pace sont un peu moins saillants que dans les autres individus. Elle a été prise à Valparaiso. Sa carapace est longue de 20 millimètres. Les autres n'ont pas les pinces tout à fait si grandes 5 leur carapace n'a que i4 ou i5 mil- limètres de long ; les dents du bord antérieur du carpe sont elles-mêmes très-denticulées , et les tubercules de la carapace sont plus forts. Nous avons représenté un de ces individus pi. 26 , fig. 2. On les a trouvés îiussi à Valparaiso. 8. Porcellana tuherculosa. Edw. Nous avions donné , à tort, le novtx ^ a ffini s à cette espèce 5 mais comme ce nom a été employé pour une autre Porcellane dans le Zoological Miscellanj de M. Gray, publié en i83i , nous avons dû adopter celui de M. Edwards , tout en regrettant qu'il ait trop d'afEnité avec le nom de tuber- culata de l'espèce précédente. Nos individus viennent du Chili. Q. Porcellana grossimana. Nob. Espèce bien distincte de toutes les autres et trouvée à Valparaiso. Nous en donnons une figure au trait pi. 26, fig. 3. vin SeQ*eslria rufi'ccfhv , Cmei Giraud Sciilp ! Fmot hnp Cr.AssE VIII. ?!,. I. SEGESTRIE. Segestria. Latreiiie. S. A. TÊTE ROUGE. i5. rujiceps. Gue'iin. S. thoracc pedibusque brunneo rufis, ihorace apice cocci'neo, mandibulis nitidc viridibus, apice rubris ; abdomincjusces- centi. Long., 20 millim.; larg., 6 millim. Cette belle espèce ressemble beaucoup, pour la forme et pour la taille^ à la Se'gestrie des caves, si commune en Europe; mais elle en diffère par la belle tache rouge du de- vant de son ce'plialothorax, et par la couleur rouge-brun de tout son corps. Ses pattes sont grandes, velues, plus obs- cures que le ce'plialothorax, avec les articulations rougeâ- tres. L'abdomen paraît brunâtre, soyeux ; il est trèsre'duit par la dessiccation ; ses mandibules sont fortes, d'un beau vert brillant, avec le bout rouge et la griffe noire. Cette espèce a été trouvée à Sainte -Catherine du Brésil, en octobre. Dans son Journal, M. Durville la note comme ayant été trouvée sous des feuilles. GuÉRIN. \lll. An dl' oc Ion ILS IHiriegaliur , Ouerin . Oudcl JCUÙ)^ AJtéinond Imp'. Classe TlII. Pl. i. ANDROCTONE. Androctonus. Emprich et Ehremberg. A. VARIÉ. A. 'variegatus. Guér. j1. oculis duodecinif manibus eîongatis, sublœi'iSf corpore pedibusque obscure fiavo, brwineo maculatis, caiida corpore longiore, lineis granulosis elei>atis. Long., 4 cenlim.; larg., 7 mill. Ce scorpion appartient évidemment au genre Androc- tone de MM. Emprich et Ehremberg. Nous avons très bien vu les cinq yeux place's dans chacun des groupes latéraux : on aperçoit aux environs de ces yeux! de petits tuber- cules luisants, ce qui a fait penser à M. Latreille que les au- teurs ci-dessus cite's auraient pu prendre de ces tubercules pour des yeux lisses (Voy. Cours d'Ent. t. i,p. 481). M, La- treille dit plus loin ( p. 482 ) qu'il n'a jamais vu de scor- pion offrant douze yeux. Celui que nous venons de dé- crire, présentant ce caractère d'une manière évidente, pourra détruire tous les doutes du savant français, et servira à démontrer toute l'exactitude des observations de MM. Emprich et Ehremberg. Le céphalothorax estalongé, de forme trapezoide, plus étroit en avant, échancré au bord antérieur, ayant un sil- lon profond au milieu et inégal sur toute sa surface. Les deux gros yeux du centre sont situés un peu en avant du milieu, sur une éminence, et dirigés sur les côtés. Les au- tres yeux sont placés tout-à-fait aux angles antérieurs et latéraux ; chaque groupe est composé de cinq yeux dont les trois plus gros sont égaux, placés tout-à-fait au bord du thorax, sur une élévation ovalaire : eu dedans de ces Cl. VIII. Pl. 2. trois yeux et sur le bord interne du tubercule qui les sup- porte, on observe deux autres yeux de moitié plus petits, situés unpeuplus bas, le postérieur plus près et au-dessous du dernier des trois gros ; l'autre plus loin et entre l'avant- dernier et le dernier des précédents. Les segments de l'ab- domen sont transverses , et présentent une petite carène au milieu. Le dernier, ou celui qui précède la queue, en présente trois. Les anneaux de la queue vont en augmen- tant de longueur jusqu'au dernier; ils sont creusés en sillon au milieu; leurs arêtes latérales supérieures sont très saillantes, crénelées et terminées en arrière en une petite pointe saillante. Les deux premiers anneaux ont sur les côtés et au-dessous de l'arête dont nous venons de parler, trois petites arêtes longitudinales. Les anneaux suivants n'en ont que deux, etle dernier n'en a plus qu'une. Nous n'avons pas vu la copule à venin, l'individu unique recueilli par M. d'Urville en ayant été privé par accident. Les pinces sont un peu plus longues que le corps, grêles ; l'avant-dernier article est un peu élargi au milieu ; il porte en dessus trois côtés lisses, et en dedans plusieurs petites dents, La main est grêle, avec les doigts courbés en dedans, ayant presque deux fois la longueur du poignet. Les pattes sont alongées, aplaties. La couleur générale de ce scorpion est d'un jaune obscur; tout son corps en des- sus est marqué de petites marbrures noirâtres; les pattes et les pinces sont comme annelées par des taches de la même couleur. La queue est plus uniforme de couleur ; enfin, le dessous est plus pâle et très peu tacheté. Ce scorpion a été trouvé au port Praslin, dans la Nou- velle-Irlande : il était sous des pierres. GuÉRiiy. vm KpcilM /nea-icana , Liu;j.<- X. Jl.'.nuuul „„,,. Classe VIII. Pl. 3. ÉPÉIRE. EPEiRA. Walchenaev. Le genre le plus nombreux en espèces , dans la classe des Arachnides , est sans aucun doute celui des Êpéires, malgré les démembrements qui ont été faits et les genres qui ont été formés à ses dépens : aussi est-il le plus difficile à connaître; cependant je puis encore , malgré cette grande quantité , en augmenter le nombre par la description d'une espèce que je crois nouvelle cru non figurée ; j'ai reconnu qu'elle était inédite , par les recherches que je me suis vu obligé de faire non - seulement dans les ouvrages , mais encore dans les Arachnides décrites nouvellement par M. Walckenaer, et qui ne sont pas encore publiées. Cette espèce est remar- quable par la forme singulière de son abdomen et par les tubercules qui l'entourent : ces caractères ne permettiont pas de la confondre avec les autres , et ceux que je lui assigne serviront à l'en distinguer. E. MEXICAINE. E, mcxicana. Lucas. E. maxillis elongatis , parte anteriori macula fusca in- (iutis ; cephalo-thorace crasso , sua basi tnincalo. Ab- domine elongato , tuberculato , inaculis fiavis ornalo. Palpes alongés , ayant le premier article de couleur jaune, tandis que le second et le troisième sont entièrement noirs , couverts de poils de même couleur. Forclpules brunes , dilatées à leur naissance, noires à leur extrémité qui est de forme étroite et couverte de quel- ques poils bruns ; crochets des Forcipules rougeàtres. Cé- phalothorax de couleur brune , épais, couvert de quelques poils bruns à sa partie antérieure , incliné à sa base , qui est d'un brun plus clair. Abdomen remarquable par sa forme Irrégulière , tronqué à .sa partie antérieure , qui est de cou- Cl. VFII. Pl. 3. ieuv brune tachetée de deux points jaunes, et terminé pos- térieurement par deux tubercules, jaunes antérieurement, et noires à la partie postérieure ; plus large dans son mi- lieu , qui est terminé de chaque côté par un tubercule brun eu avant et jaune en arrière ; couvert en dessus d'une tache jaune ayant la forme d'un triangle, dont la partie antérieure serait très alongée , et remarquable dans son milieu par deux points stigmatiformes ; cotés de l'ab- domen entourés de tubercules moitié jaunes et moitié noirs ; dessous de couleur noire , strié, couvert de quelques points jaunes ; fdières de couleur brune. Pattes alongées , ayant la seconde et la troisième paire plus longues que la quatrième , qui a ses premiers articles jaunes à leur naissance , couverts de poils de même cou- leur , et entièrement noirs à leur extrémité. Cette espèce, ayant ses pattes alongées, peut avoir un pouce de longueur ; elle est originaire du Mexique , et m'a été procurée par M. Florent-Prévost , d'un envoi qu'il a reçu de Guatimala. Lucas. VIII '■^f^_ Epcil'a /ftts/ifèn/ , /WM Cr.*ssB VIII. Pi.. /,. ÉPEIRE. EPEiRA. Latr. E. PORTR-i-ANCR. E. hastifeva. A. Percheron, E. thorace quadrato convexo , rubro-castaneo ; abdomiue ovato , depresso , nigro ; hasta , viltisque tribus pos- ii'cis transversis luteis. Long. 5 millim.; larg. 2 1/2 au corselet. En jetant ui] coup d'œil sur le tableau des Aranéides de M. Walckenaër, on reconnaît facilement la place où cet insecte vient s'intercaler : c'est dans la neuvième famille de son genre Epeire, à la race des aplaties, division b , dont le caractère est d'avoir l'abdomen arrondi entier, qu'il faut la classer, à côté de l'unique espèce qui jusqu'à présent formait cette coupe , Y Epeira scutifonnis , rap- portée de Timor par Péron. Je ne suis pas assez heureux pour pouvoir indiquer positivement la patrie de l'espèce que je vais décrire , l'ayant reçue sans indication , et avec des insectes de différents pays ; cependant je crois avoir un sou- venir confus qu'on me l'avait indiquée comme venant du Mexique ; je ne donne ce renseignement que pour bien peu certain , et je crois qu'il vaut mieux regarder sa patrie comme inconnife. Cette arachnide est de petite taille , puisqu'elle atteint à peine trois lignes de longueur ; son céphalo-thorax est carré , très bombé , légèrement arrondi sur les côtés , excepté sur le postérieur, qui est plus plat que les autres, et plus in- cliné. Les chélicères sont grandes, en forme de poire ren- versée, avec le crochet petit; les yeux , au nombre de huit , sont disposés sur deux lignes transverses , plus rapprochées à leurs extrémités ; les yeux des extrémités de la ligne inférieure sous les plus gros. Les palpes ont cinq articles Cl. Vllï. Pl. 4. disposés dans l'ordre de grandeur suivant, i , 4, 3, 5, 2. Le dernier, ou le cinquième, est conifornie comme dans tous les mâles d'arachnides. Dans l'individu que je possède, les pattes antérieures manquent tout-à-tait : de sorte qu'il m'est impossible d'établir leur comparaison avec les au- tres, qui vont en diminuant de longueur à partir de la seconde paire , laquelle se trouve la plus longue ; la qua- trième ensuite , enfm la troisième ; mais la différence avec la quatrième est peu sensible. L'abdomen est méplat , cordiforme ; on y remarque plusieurs impressions : l'une près de la base au milieu., et deux autres sur une ligne transverse vers le milieu de l'abdomen ; dans la figure on a fait paraître l'abdomen dans son entier ; mais dans la na- ture il serait impossible de l'apercevoir ainsi , étant beau- coup plus incliné, comme on peut le voir dans la figuie de grandeur naturelle représentée de profil. Le céphalo-thorax , les chélicères , sont brun-rouge ; les palpes , noirs. L'abdomen est noir, avec une grande tache dans son milieu, figurant assez bien le bout d'une lance; trois bandes iransverses postérieures , et des taclies sur les côtés, jaune foncé. Les pattes sont noires; les deux paires postérieures sont tachées de fauve à leur base ; la seconde paire a les tarses fauves. (Mâle.) Patrie inconnue. • EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. n. L'insecte vu de profil et de grandeur naturelle. h. L'insecte grossi , l'abdomen relevé. c. Le céphalothorax vu de face. A. Perchf.ron. VIII (i aie ode s /(/iiùu^j , i. Classl VIII. Pl. 5. GALÉODE. GALEODEtj, Olivier. Le [;eme Galcode , établi par Olivier, forme , tlau» la uouvclle édition du Règne animal de Cuvier, la première famille des Araclmides trachéennes, les Faux Scorpions , Pseiido-scorpiones . Ces Araclmides sont peu nombreuses en espèces , et leur organisation est encore peu connue ; cepen- dant nous sommes redevables à M. Léon Dufour de ([uel- <[ues observations très curieuses sur l'organisation et les mœurs de ces animaux. Il a remarqué que l'extrémité du dernier article des palpes de ces Araclmides était pourvue d'un organe très curieux. Cette extrémité, dit-il, paraît fermée par une meiubrane blanchâtre; mais lorsque l'ani- mal est irrité , cette membrane, qui n'est qu'une valvule repliée , s'ouvre pour donner passage à un disque arrondi Il a vu ce disque sortir et rentrer au gré de l'animal , comme par un mouvement élastique. Il dit qu'il s'applique et pa- raît adhérer à la surface des corps comme une ventouse Son contour, qui semble en être la lèvre, est marqué de petites stries perpendiculaires ; et l'on voit par la contrac- tion qu'il exerce, que sa texture est musculeuse. M. Léon Dufour se demande si cet organe ne sert aux Galéodes que pour s'accrocher, s'il est destiné à saisir les petits insectes dont il se nourrit, s'il est le réceptacle d'inoculation de quelque venin , ou bien s'il appartient à l'organe copula- teur mâle. De nouvelles observations peuvent seules con- firmer ces diverses suppositions ; cependant on est porté à admettre quelque usage analogue à la dernière. Les Galéodes sont des Arachnides très agiles , et lors- ([u'on veut les saisir, elles font face à leurs ennemis , se re- dressent sur leurs pattes de derrière , et semblent me- nacer de leurs palpes. Ces Arachnides, c^uoique répandues dans une grande étendue de pays, sont très peu connues , non seulement sous le rapport de leurs habitudes , mais encore des espèces ; on s'accorde cependant à en admettre quatre bien caractérisées. L'espèce que je doime comme Cr,. VIII. Pl. 5. nouvelle aux entomologistes est originaire du Mexique. Je la dois à l'amitié de M. Florent-Prévost , aide-natura- liste au Muséum d'histoire naturelle de Paris, qui a bien voulu m'en réserver la description. G. A BANDE. G. limhala. Lucas. G. palpis elongatissinns , pilisful\>is hirsutis. Cephalotho- race piano , extremitate tnmcatoque angitsto. Abdo- mine elongato , parte anteriori truncato , posteriori ro- lundato , medio macula fulva ind,uto. Long. 16 mill. Larg. 3 mill. 1/2. Les palpes sont très allongés, formés de quatre articles, dont le dernier est un peu plus gros à l'extrémité. Les mandibules sont filiformes , couvertes de poils bruns , avec les crochets rougeâtres à leur naissance, et noirs à leur base. Le céphalothorax est plat, allongé, tronqué et étroit à la partie antérieure, où sont placés les yeux , plus large dans son milieu, et arrondi postérieurement. L'abdomen est brun , hérissé de poils de même couleur, très allongé, étroit antérieurement, plus large et arrondi postérieurement; le dessus de l'abdomen est remarquable par une bande d'un brun très clair qui le traverse dans toute sa longueur, avec les bords latéraux de l'abdomen entourés de larges raies d'un brun plus foncé, et hérissés de poils fauves. La quatrième paire de pattes est la plus longue de toutes ; le premier article est d'un brun très clair à sa naissance ; les suivants sont bruns, à l'exception du dernier article qui est entièrement blond. La troisième paire de pattes est plus longue que la première ; la seconde est la plus courte ; elles sont toutes de même couleur que la quatrième paire. Le dessous du céphalothorax est blond j le dessous de l'abdomen est brun , hérissé d'une quantité innombrable de poils de même couleur. IjUCas. Août i83(. VIII. Scvlodcs Jii//ip(\>- Li Classe VllI. Pl. 6. SCYTODE. scYTODEs. LaUeille. Les personnes qui s'adonnent à l'étude de l'histoire des Aranéides , savent combien est peu nombreux en espèces ce genre , qui a été établi par M. Latreille dans son His- toire naturelle des Insectes , tome VII, page 242, sur une petite Aranéide qui jusqu'à présent semble être propre à Paris et ses environs. Cependant on est redevable à M. Savigny d'une seconde espèce qu'il a représentée , dans son grand ouvrage sur l'Egypte , sous le nom de Scytode blonde, et qui a été observée par M. Léon Dufour dans le royaume de Valence. Telles étaient jusqu'à présent les deux seules espèces connues , et qui composaient le genre Scytode de ce savant. M. Florent-Prévost, dans un envoi qu'il reçut du Mexique , me communiqua un flacon rempli d'Ara- néides , dans lequel je trouvai plusieurs espèces nouvelles , entre autres quelques saltiques très remarquables que j'ai décrits dans les Annales de la Société entomologique de France , et d'autres espèces nouvelles appartenant au genre Épeire et Galéode, que j'ai insérées dans le Magasin de Zoologie de M. Guérin. Dans ce flacon, je trouvai une Aranéide qui au premier aspect me sembla être une Dysdère ; mais , après les avoir comparées , je m'aperçus bientôt que cette Aranéide appartenait au genre Scytode , de l'ordre des pulmonaires , famille des Aranéides , section des Dipneumones et tribu des Inéquitèles du Règne animal de Cuvier. Les entomologistes qui se sont occupés des Aranéides , n'ignorent pas sans doute combien sont petites les espèces qui composent ce genre. L'espèce nouvelle que je décris est remarquable par sa taille , qui est au moins quatre fois plus grande que celle des espèces connues. Cl. VIII. Pl. 6. S. A PIEDS nouGES. S. rnjipes. Lucas. S. maxillis elongatis , parte anteriori macula viija iiululis; ceplialolhorace gibboso , parte anteriori crasso , sua basi iruncato. Abdomine ovato , elongato , tubercuîis rujis ornato. Les palpes sont allongés ; les premier, second et troi- sième articles sont jaunâtres , le quatrième est rougeàtie , le cinquième est de même couleur, et hérissé de poils jaunes à l'extrémité. Les mandibules sont lougeâtres , un peu arrondies et dilatées à leur naissance , et étroites à leur base ; r^uelques poils jaunes couvrent les parties internes de ces mandi- bules ; les crochets sont très petits , de couleur noire , di- latés à leur naissance, et très acérés à leur extrémité; les mâchoires sont allongées, un peu inclinées sur la lèvre, cylindriques et élargies à leur base; la lèvre est triangu- laire , couverte de cjuelques poils , et dilatée dans son milieu. Le céphalothorax est rougeâtre , un peu gibbeux , de forme arrondie , un peu épais à sa partie antérieure , rjui supporte les yeux qui sont presque égaux entre eux. L'abdomen est globuleux , ovale , de couleur jaune , parsemé en dessus d'une quantité innombrable de tuber- cules rougeâtres imperceptibles à la vue .simple; le dessous est d'un jaune sale ; les filières sont de même couleur et un peu allongées. Les pattes sont fines , roussâtres; les quatrième et pre- mière paires sont les plus longues; la troisième est la plus courte. Ces pattes sont toutes munies à leur extrémité d'un crochet double. Cette espèce , avec les pattes allongées , peut avoir un pouce de longueur ; elle habite le Guatimala (Mexique).. IjUCAs. Août i834 VIII. Sali 10 us /apialidis ,' depres- sis f plane riibescentibus. Long. 10 lig. ; larg. 2 lig. 1/2. Le céplialo thorax est d'un rouge -brun clair, court, arrondi antérieurement , et à peine tronqué postérieu- rement. Les yeux antérieurs sont d'un jaune clair , les postérieurs sont d'un jaune terne. Les chélicères sont grê- les, un peu allongées , d'un rouge-brun clair. Leur pre- mier article est terminé comme dans les autres espèces par une longue épine ; le second article, qui est court et arrondi supérieurement, présente à sa partie antérieure six épines bien distinctes, et inférieurement deux épines; le cinquième, qui est terminé comme dans les autres espèces, présente sur son épine antérieure , et sur sa partie supérieure , de petites épines : la suivante , qui est mobile , est seulement dentelée intérieurement. L'abdomen est allongé , d'un rouge clair, avec le bord de ses anneaux jaunâtre ; les points stig- matiformes se voient très bien sur chaque anneau. Le des- sous diffère du dessus par son premier anneau , qui est très large , et arqué postérieurement ; les second et troisième, très étroits, et les autres semblables entre eux. Le dessous de cet abdomen est entièrement jaune ; on aperçoit aussi sur les anneaux des points stigmatiformes. La queue est rougeâtre , et présente quelques poils jaunâtres. Les pattes sont courtes , déprimées et entièrement rougeàtres. Patrie inconnue. Collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris. H. Ldcas. Janvier i835. VlII. Galeodcs {h/>cr , J.ucas N .Rêmond imp. Cr.AssE VIII. Pr.. i GALÉODE. GALEODES. OUv. G. DE CUBA. G. Cubœ. Lucas. G . palpis brevibus , robustis , pilis fuscis hirsiitis. Cepha- lothorace piano , triangulari , parte sud posteriori trun- cato. Abdomine jlavo , elongatissimo , in segmenta quo- que puncto riibescente distinctissimo. Long. Ï8 à 20 mill. ; larg. 4 ou 5 mill. Cette espèce diffère de ses congénères par ses palpes , qui sont courts , robustes , composés de quatre articles , dont le deinier est le plus court de tous ; ces palpes sont d'un brun foncé , surtout à la partie antérieure de chacun des articles , et couverts de poils brunâtres ; les mandibules sont courtes , épaisses , de couleur jaune , couvertes de poils de même couleur à leur sommité ; les crochets sont jaunâtres à leur naissance , roussâtres à leur extrémité. Le céphalothorax , qui est de même couleur que les man- dibules , est plat, triangulaire, tronqué postérieurement et arrondi sur ses bords latéraux ; les yeux , qui sont placés sur la partie antérieure , sont ronds , globuleux, assez gros , de couleur noire. L'abdomen , d'un jaune sale et hérissé de poils blonds , est ovale, très allongé ; on aperçoit sur sa partie supérieure , à partir du second anneau ou segment, un point rougeâtre , plus large que long, et profondément marqué sur chaque segment ; le dessous de l'abdomen diffière du dessus en ce qu'il est entièrement d'un jaune sale , couvert de quelques poils blonds , et en ce que les points rougeâtres du dessus ne sont point visibles. Les pattes, généralement hérissées de poils blonds , sont peu allongées , robustes ; la quatrième Ci. VIII. Pl. II. paire est la plus longue de toutes, avec son premier article court, robuste , d'un brun foncé à l'extrémité; les second , troisième et quatrième articles sont courts, de même cou- leur; on aperçoit à l'extrémité de chacun de ces articles, un poil très allongé et dont la couleur est blonde ; la troi- sième paire de pattes est plus longue que la première , qui est très grêle, pres(}ue filiforme , entièrement blonde ; la seconde paire est la plus courte de toutes ; ces pattes sont ge'ncralement d'un brun clair; le dessous du céphalothorax est d'un jaune sale, couvert de poils courts de même cou- leur. Cette jolie espèce, qui m'a été procurée par M. F. Pré- vost , a été trouvée dans l'île de Cuba '. H. Lucas. Avril i835. ' M. Pli. Poey, entomologiste distingué, qui haLite actuellement La Havane, dans l'île de Cuba, m'avait envoyé plusieurs individus de cette espèce ; il la considérait avec raison comme nouvelle pour la science. (E. GuÉR.) Classe VII[, T HERSILÏE. Hersima. S, ignj. OnHERVATioNs SUT Ics Aiancidcs du genre Hersilia, et (lescrij)lioii dfl lieux espèces nouvelles itppiirrenant à re genre , par M. H. [,rr,As. C'est à M. Savigny que l'entomologie est redeval)le Je la «réation du genre Hersilia. Ce genre, qui est représenté dans la Description de l'Egypte, pi. i, fig. g, est sans con- tredit le plus remarquable de la famille des Aranéides; en effet , il se distingue de tous les genres qui composent cette famille, non seulement par la forme, qui est bien différente de celle des autres genres , mais encore par une anomalie vraiment remarquable , et que l'on peut même dire unique ; car elle n'a encore été trouvée que chez le genre Hersilie. Les personnes qui se sont livrées à l'étude de la famille des Aranéides n'ignorent pas sans doute que les ca- ractères distinctifs des animaux qui composent cette famille, et la rendent si distincte de la suivante , sont d'avoir toujours la tète confondue avec le thorax, à la partie an- térieure duquel sont placés les yeux , au nombre de huit chez les uns , de six chez les autres , mais jamais ni plus ni moins ; que l'abdomen est toujours attaché à ce thorax par un court pédicule , et que l'extrémité de cet abdomen est toujours terminée par des filières ; que les mâchoires sont toujours nues ; que les palpes sont simples et au nombre de deux ; que les mandibules sont d'un seul article, et toujours terminées chacune par un onglet qui se replie, et qui est percé, près de son extrémité, d'un petit trou poxir le passage de la liqueur vénéneuse; et, enfin, que les pattes sont au nombre de huit, et toujours onguiculées. i8.36. 2 2 Cl. Vlil, Pl. la et i3. M. Savigny, dans la Description de l'Egypte , voulant dési- gner les articles de ces derniers organes par des noms parti- culiers, assigna à ceux qui composent les pattes dans la classe des Arachnides une nomenclature plus ou moins en rapport avec les organes locomoteurs chez l'Iiomme ; ainsi, il appelle hanche ce petit article qui est toujours adhérent au céphalo- thorax; la cuisse, qui se compose de deux articles, il la dis- tingue sous le nom d'exinguinal et de fémoral; la jambe, qui renferme deux articles, il nomme le premier article le gé- nual et le second le tibial ; et enfin le pied, qui se compose aussi de deux articles, il le désigne sous le nom de méta- tarse et de tarse. Cette nomenclature, pour désigner les ar- ticles des pattes, est bonne et n'est certainement pas à chan- ger; mais la nature, qui se plaît à renverser ce qui nous a coûté tant de peines à établir, est venue ajouter un article de plus à la méthode de M. Savigny , sur la distinction des articles qui composent les pattes dans la classe des Arachni- des, ce qui me permet de dire alors que le nombre des ar- ticles qui composent les pattes , chez la famille des Aranéi- des , n'est pas toujours absolu , et que ce nombre est plus ou moins susceptible de variations. C'est le genre Hersilia qui présente aux tarses ce nou- vel article, et l'on peut dire que c'est une anomalie étrange , car jamais les tarses, dans les Aranéides, n'avaient présenté jusqu'à présent plus de deux articles ; mais si cette anoma- lie paraît extraordinaire dans la classe des Arachnides, elle n'est pas moins remarquable dans l'ordre des Orthoptères ' ; car dans un genre de cet ovàre {Heteronytarsus, Alex. Le- febvre) , c'est tout le contraire , c'est à dire , au lieu de présenter un article de plus , comme chez le genre Hersilia , il n'en présente que quatre aux pattes antérieures et trois aux iiiteiinédiaires et aux postérieures. ' Voyez le Mémoire de M. Alexandre Lefebvre, ayant pour titre : Nouveau groupe d' Orthoplèves de la famille des Mantides (Annales de la Société entomologique de France , t. 4 , p. 458). Cl. VIII , Vf.. 12 et 1 3. 3 Cette anomalie chez le genre Hersilia m'avait paru au premier abord si étrange, que j'ai été tenté de croire qu'il y avait erreur dans la figure de M. Savigny; mais après l'examen que je fis des espèces que possède le Muséum d'histoire naturelle de Paris , examen que j'ai communiqué à M. Walckenaër , qui m'avait prié de vérifier ce fait , afin de voir s'il n'y avait pas illusion , je me suis aperçu , non sans étonnement , que la figure donnée par M. Savigny , pi. I , fig. 9, sous le nom d' Hersilia caudata, Sav., était exacte, et, qu'en efFet les tarses , chez ce genre, se compo- saient de trois articles. Ne voulant pas m'écarter de la méthode de M. Savigny STir la distinction des pièces qui composent les pattes dans la classe des Arachnides, je propose de désigner sous le nom de mésotarse le nouvel article qui se trouve dans les tarses du genre Hersilie ; les pattes, alors, chez ce genre se composeraient de huit articles, qui sont : La hanche, un article i La cuisse, deux articles, l' exinguinal et le fémoral. ?. La jambe, deux articles , le génual et le tibial. . 2 Le pied, trois articles , le métatarse , le mésotarse et le tarse. 3 Total des articles 8 Ce genre , outre cette anomalie , présente encore un ca- ractère qui est bien remarquable et qui semble, jusqu'à présent , lui être particulier; on sait, sans doute, que, chez les autres genres, l'extrémité des pattes est toujours pourvue d'un onglet ou griffe , et que cet onglet est toujours armé de dents ou de peignes ; chez le genre Hersilia , c'est tout le contraire ; ainsi il présente bien un onglet ou griffe à l'extrémité de ses pattes , mais cet onglet est entièrement dépourvu des peignes ou des dents, caractère qui démontre que son industrie doit être bien différente de celle des autres genres qui composent la famille des Aranéides. Enfin , l'anomalie de ce genre m'a paru si curieuse, que 4 ' Cl. YIII, Pl. la et i3. je me suis décidé , afin de donner au moins quelques ob- servations complètes, à reproduire les caractères génériques et adonner les caractères spécifiques de l'espèce qui a déjà étédécritepar MM. Savigny et Audouin, dans la description desplanclies de l'Egypte ; mais, avant d'entrer dans l'examen de ces caractères, j'ai pensé qvi'il serait convenable de dire quels sont les genres avec lesquels il a le p'us d'analogie , et quelle est la place qu'il doit occuper dans la nouvelle classification des Aranéides de M. Walckenaër, insérée dans les Annales de la Société cnlomologique de France , t. 2 , p. 4i4? ^^ adoptée généralement pir la plupart des Ento- mologistes. Le genre Hersilia, comme l'ont déjà dit MM. Savigny et Audouin, présente, à causedes yeux, quelques ressemblances avec les Dolomèdes, et se rapproche beaucoujj plus des Théridions par la disposition des mâchoires ; mais si l'on porte son attention sur les genres Ctène et Sphase , l'on verra que c'est bien la place cpie doit occuper ce nouveau genre; c'est, au reste , ce que M. Walckenaër a très bien indiqué dans son nouveau tableau de sa classification des Aranéides; en effet, si l'on examine avec attention ces deux genres , on s'apercevra que celui des Hersilies a beaucoup d'analogie avec le genre Ctène par la disposition des yeux , et si on le compare ensuite avec lesOxyopes de M. Walcke- naër ou les Sphases, selon M. Savigny , il sera facile de voir qu'il y a beaucoup moins d'analogie ; mais cependant que la place entre ces deux genres est la seule qu'il puisse occu- per, à cause de la trop grande dissemblance qu'il offre avec tous les autres genres de la famille des Aranéides ; il ap- partiendrait donc, suivajit la méthode de M. Walckenaër, à sa section des Coureuses , c'est-à-dire Aranéides courant avec agilité ' pour attraper leur proie. ' Je crois que cette Arauéide doit appartenir à une autre section . ou doit en former une nouvelle; caria disposition de .sespattesn'an- Cl.. VIII, Pl 12 et 1:5, 5 Hersilia, Snv. [Descr. de l'Êgjte , pl, i, lig. g.) Oculi octo , inœqualcs, in anteriori ccphulothoracis parte coacti,transi^ersini bifariam ordinati. Céphalothorax suù-or- bicularis, angustatus,anterius erectns. Mandibidœ demis- sœ, parfcc, turbinatœ, unifariamdentatœ. Maxillœ paivœ, oblongœ, cocuntes, in labro inclinât œ , inferiits latiores quani siiperius. Palpi pan>i , secundo artieulo quinto lon- giore. Labram brève, iransversum , ad latera rotundatum , anterius angustiusculum. Abdomen ovatuni , depressum , longissimis fasis postcrius positis. Pcdes elongati , tertio parc brevissimo, postcrius Jcrentes tarsiim triarticulalum, unguiculatum non pectinatum. Le céphalothorax est sous-orbiculaiie , légèrement renflé sur les côtés latéraux, un peu déprimé postérieurement, ré- tréci et élevé verticalement sur le devant (pl. 12, fig. 3, et pl. i3 , fig. 2). Les yeux, au nombre de huit , sont rassem- blés sur l'éminence antérieure du céphalothorax , disposés sur deux hgnes transverses recourbées en arrière , inégaux , les intermédiaires antérieurs plus graucls, les latéraux anté- rieurs extrêmement petits , les quatre intermédiaires figu- rant un carré parfait , et les quatre latéraux deux lignes parallèles (fig. 4 ■> pl- '2). Les manddiules , abaissées per- pendiculairement , sont petites, conic|ues, à gouttière obli- que, armées d'un seul rang de dentelures (fig. 6); les cro- chets de ces mandibules sont très petits, légèrement arqués, et très relevés dans le repos. Les mâchoires sont très con- nonce jias une grande agilité pour la course; mais les mœurs dece nouveau genre étant inconnues , il est impossible de lui assigner, dans l'elat actuel de la science, une autre place que celle qui a ctc indiquée par M. Walckenaér dans son ta'>leau sur une nouvelle clas- sification des Aranéidcs. f, Cl. VIII, Tl. li et i3. vergentes , petites , très inclinées sur la lèvre . oblongues , rétrécies et contiguès à leur sommet , plus larges à leur partie inférieure qu'à leur partie supérieure , qui est légè- rement arrondie (fig. 5) ; les palpes sont alongés , compo- sés de cinc[ articles ; le premier article est très court , le se- cond très long, le troisième peu alongé , le quatrième moins long que le cinquième , qui est terminé à sa base par un crochet simple (fig. 5). La lèvre est petite , plus large que haute, et un peu arrondie à sa partie antérieure (fig. 5); la partie sternale est courte , transverse , arrondie sur les côtés, tronquée à sa partie antérieure, et très faiblement ré- trécie à sa partie postérieure. Les pattes, au nombre cie quatre paires, sont très alongées, à l'exception de la troi- sième paire; les première, seconde et cjuatrième paires sont successivement un peu moins longues , du moins chez les femelles ; la troisième très courte , dépassant à peine , lors- qu'elle est étendue, le premier article tibial des précédents ; ces pattes sont toutes à tarses de trois articles , le second de ces articles bien plus alongé que le dernier , qui est muni de deux ongles bidentés ' à la base, d'un ongle infé- lieur simple , et de deux soies plantaires qui ont des den- telures en scie (pi. 12, fig. 'jy. L'abdomen est ovale, peu alongé , légèrement déprimé , attaché au céphalothorax pa» un court pédicule. Les filières sont au nombre de six, co- nico-cylindi iques , saillantes en arrière , dont deux très alongées et distinctement tri-articulées. ' Les ilentclurcs que présentent cch ongles no sont pas en assez grand nombre pour pouvoir être comparées aux peignes qu'ofi'rent les ongles des autrea genres d'Aratiéidesjje crois qu'on peut dire que CCS ongles ne sont point pectines. ' PI. i3, fig. 2 fi, on a représenté le dernier article des pattcs, qui se compose lui-même de trois articles : le premier , ou le plus alongé, est le métatarse; le second, ou Tintermédiaire est le méso tarsp' et enfin le dernier ou le plus polit est le tarse VIII. ITcrsilia r^i/idtrM Sm^/^m/ i^Jténiond imp. Ci,. VIII, Pt. 12 et i' I. Hersilie a queue, Hersîlia caudata, Savigny' (Voyez noire pi. 12). Longueur : g millimètres. Cette espèce est rousse , avec le thorax marqué de deux bandeç dorsales et bordé de la même couleur; l'abdomeu est varié, sur le milieu, de deux rangées contiguës de taches anuelées brunes , et sur les côtés, de traits bruns obliques ; les pieds sont annelés de brun. Trouvée aux environs du Caire. II. Hersilie indienne, Hersilia indica , Lucas, (Voyez notre pi. i 3 , fig^, 2). Longueur . 8 millimètres. Cep halothorace ad médium et posterius fuhescenle , ad latcra fusco-maculato et antcrius iiigrescente ; mandibulis fui- vesccntibus, hasi nigrescentibus; maxillis labroque fidvis ; pedibus exilibiis , elongatis , obscuro fuhis, fusco nigro- que annidatis ; abdomiiic hrcvl, posterius quam anleriia latiorc, obscure fusco-fuhescente , diiobus punctis nigris distinctisslmis ; fusis fulvcscentibus , elongatis simoriuii ex tréma parte fus ca . Chez cette espèce , le céphalothorax est d'un jaune sale dans sou milieu et postérieurement, tiqueté de brun sur les côtés , avec sa partie antérieure noire. Les mandibules sont petites, jaunâtres, hérissées de poils de même couleur ' Tour qu'on puisse , au premier abord , distinguer les espèces (ju> JG décris d'avec celle qui a déjà e'ie décrite par M. Savigny, je repro- duis ici la description de cet auteur. 8 Cl. Vill, l'i,. li et i:i. avec leur base légèrement noiiâtie ; les crochets de ces mandibules sont très petits , roussâtres , peu en croissants et très acérés à leur extrémité. Les mâclioires, ainsi que la lèvre , sont jaunes , couvertes de poils de même couleur. Les palpes sont alongés ; le premier article est d'un jaune sale foncé, le second d'un jaune très clair, le troisième tirant sur le brun, avec sa base légèrement noirâtre, lec|uatrième d'un jaune clair avec mie tache légèrement brunâtre à sa base, enfin le cinquième jaunâtre avec son extrémité de couleur noire. La partie sternale, qui est de forme arrondie, est mélangée de jaune et de brun. Les pattes sont grêles, alongées, d'un jaune sale, plus ou moins annelées de brun et de noir. L'abdomen est peu alongé, plus large à sa partie postérieure qu'à sa partie antérieure; sa couleur est d'un jaune sale mélangé de brun ; on aperçoit sur les côtés laté- raux une raie légèrement arquée d'une couleur lîiune fon- cée, ne se réunissant ni antérieurement ni postérieurement ; sur le milieu, on aperçoit encore uneautreraied'unecouleur brune moins foncée, partant de la partie antérieure, etabou^ tissant au milieu de l'abdomen, qui présente une tache plus ou moins ronde de couleur brune ; de chaque côté de cette tache sont deux points noirs profondément marcjués; en dessous, cet abdomen est d'un jaune clair, avec son milieu ticjueté de brun et de jaune plus foncé ; près des filières sont des petites taches brunâtres. Les ouvertures pulmonaires sont de couleur noire. Les fdières , au nombre de six, sont d'un jaune sale, peu foncé; celles cjui sont très alongées sont brunes à leur extrémité , et couvertes de poils de même cou- leur. Il y a des femelles chez lesquelles les caractères spécifi- ques c[ue je viens d'indiquer sont beaucoup moins mar- qués. Cette jolie espèce, ([ui fait partie des collections du mu- séum d'histoire naturelle de Paris, a été rapportée de la côte de Malabar par M. Dussumier. Cl. Vril, Pr,. la et i3. 9 Le mâle diffère de la femelle en ce qu'il est beaucoup plus grêle et plus alongé ; le céphalothorax est d'un fauve foncé sur ses côtés latéraux , avec son milieu d'une cou- leur fauve moins foncée , et sa partie antérieure toute noire. Les palpes sonl moins alongés que cliez la femelle ; le premier article est très court, de couleur noire, le second est très alongé, mélangé de noir et de brun, le troisième est court, plus renflé à sa base qu'à sa naissance, le quatrième est un peu plus alongé et légèrement courbé, le cinquième est alongé, très renflé dans son milieu, et terminé en pointe à sa base (pi, i3, fig. zù). La figure 2 c offre le même palpe d'un jeune individu. Ces articles sont d'un fauve foncé, couverts de poils jaunes, et hérissés d'épines , surtout le dernier article. Les mandibules sont noirâtres, couvertes de poils fauves; les crochets[sont entièrement noirs. Les mâ- choires, ainsi que la lèvre, sont d'un jaune sale foncé, et hé- rissées de poils de même couleur. La plaque sternale est d'un jaune clair et couverte de poils de même couleur. Les pattes sont très alongées , bien plus robustes que chez les femelles , d'uxï jaune sale, et annelées de fauve foncé. L'abdomen est d'un fauve clair , avec les raies et les taches qu'on aperçoit en dessus et sur les côtés, bien moins marquées que chez la femelle ; en dessous, cet abdomen est d'un jaune sale, avec deux raies longitudinales de cou- leur fauve. Les filières sont d'un fauve peu foncé, et an- nelées de brun. Ily a des individus mâles' chez lesquels les caractères que je viens de décrire sont bien moins apparents, et sont même presqu'entièrement cachés par la couleur fauve, qui est très foncée ; il y en a d'autres , au contraire , où cette couleur fauve est très claire , ce qui permet alors d'aperce- ' Je n'ai pu voir criiiic manière bien tlistincte le mâle de cette es- pèce à cause du mauvais c'tat des individus qui étaient alors à ma disposition. 10 Cl. VIII, Tl. i2 et i3. voir ces cara'clères plus facilement. Ces individus mâles ont été envoyés de Bombay par feu P. Roux , et font partie dos collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris. TÏI. Hersil?e de Savigny , Hersilia Savignyi , Lucas. (Voyez notre pi. 13, fig. 1.) Longueur : 9 millim. Cephalothorace fuho , ac anterius nigrescente ^ mandibulis fiihis^ ad basiin rufescentibus ; maxillis labvoque Jidvis ; palpis fuluis , elongalis-, pilis fiihis nigrisque hirsutis ad extreinitatcni nigrescentibus ^ pedibus exilibus ^ maxime elongalis , fusco nigroqiie anmilalis ; abdomine latiorc qiiam longiore, sex punctis rufescentibus valde distinctis^ fusis fidvis , rufo-anindatis. Cette espèce, au premier aspect , a beaucoup d'analo- gie avec VHersdia indien; mais, après en [avoir fait une étude comparative , voici les caractères distinctifs cpi'elle m'a présentés. Le céphalothorax est entièrement jaune , couvert de poils de même couleur, avec la partie antérieure, où sont placés les yeux , légèrement noirâtre. Les mandibules sont d'un jaune sale, avec leur base légèrement roussâtre et hérissée de poils jaunes ; leurs crochets sont légèrement jaunâtres; les mâchoires, ainsi que la lèvre, sont d'un jaune sale, avec leurs parties antérieures couvertes de poils jaunes. Les palpes sont jaunes , alongés , hérissés de poils jaunes et noirs avec l'extrémité du cinquième ou dernier article noi- râtre. Les pattes sont grêles , très alongées ; les premiers articles, ou la hanche et la cuisse , sont entièrement jaunes avec le fémoral roussâtre ; la jambe ou le génual et le tibial sont annelés de jaune et de roussâtre ; le pied, ou le tarse, le Mil. lln-sllia 1 1 . Sanujjiijt . /.„.<,.,■ -'.Il Inthat J., Cl. VIII, Pl. la et i3. ,i mésotarse et le métatarse sont entièrement roussâlres , cou- verts de poils de même couleur , avec l'extrémité du méso- tarse et du métatarse un peu noirâtre. L'abdomen est entiè- rement jaune , plus large que long ; sur ses côtés latéraux on apei'çoit une raie noirâtre, en feston, et hérissée de longs poils jaunes ; supérieurement cet abdomen est couvert de poils d'un jaune clair, avec six points roussâtres , arrondis et assez profondément marqués ; ces points forment un carré plus long que large , et ceux qui sont dans le milieu sont bien plus marqués que les autres ; le dessous est d'un jaune entièrement sale, avec les filières de même couleur, annelées cependant de roussâtre , et hérissées de poils jau- nâtres. Cette jolie espèce , que j'ai dédiée à M. Savigny , auteur du genre Hersilia, a été rapportée de la côte du Malabar par M. Dussumier , et fait partie des collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris. H, Lucas, Janvier i836. MU. i4- J\iclivloscc'lis 1 y7 7 . P . /Ùhipe.r, L ncas 8 , {) . P . ru/îpCS. I.ucax 10 . Ji . p. n((j ripes, Luca.i-. /léntonff unp' Classb vin , Pl. i4. I PACHYLOSCÈLE. Pachyloscelis. Lucas. Lorsque, dans l'année i833, je publiai un nouveau genre d'Arancide sous le nom de Pachyloscelis^ , je ne possédais alors qu'une seule espèce provenant d'une collection du Brésil , envoyée au Muséum de Paris par M. Sylveira. Quoique cette Aranéide me présentât une grande analogie avec le genre Missulena , cela ne m'empêcha pas d'en faire un nouveau genre que je plaçai entre les Atypes et les Erio- dons de M. Latreille, ou les Olétères et les Missulènes de M. Walckenaër , genres d'Aranéides de la tribu des Théra- phoses. En effet , la conformation de la bouche de cette Aranéide, la disposition des yeux, et la différence qui exis- tait entre les premières paires de pattes antérieures et les paires de pattes postérieures, me fournirent des caractères suffisants pour l'établissement de ce nouveau genre^ Peu de temps après avoir terminé mon mémoire, et l'avoir luà laSociétéEntomologique, leMuséumreçutdeM.Gaudi- chaud un envoi considérable du Brésil , contenant plusieurs Aranéides, parmi lesquelles j'en distinguai une qui me pré- senta, au premier aspect, les caractères principaux du nou- veau genre que je venais d'établir. Je n'hésitai pas alors , toutefois après l'avoir bien étudiée , à la regarder comme une seconde espèce de mon genre Pachyloscèle , à la suite duquel je la plaçai en la désignant sous le nom spécifique de Nigripcs. Cette nouvelle Aranéide, outre les caractères génériques ' C'est sous le nom de Sphodros que ce nouveau genre a cU* dési- gne par M. Walckenaër, dans un travail ayant pour titi'c Mcnioive sur une nouvelle classification des aranéides , inse're dans les yin- nales de la Société Knloniologique de F'rance , t. ii , p. 144 , et je me serais empressé d'adopter le nom de ce ci.lèbro entomologiste , si, dans son mémoire, il avait indique des caractères génériques qui aient pu permettre de le distinguer. a Ct. Vlll, Vl. i4 qu'elle m'avait présentés , m'en offrait encore d'autres avec lesquels j'aurais pu établir plusieurs sections dans ce genre ; mais je n'ai osé le faire , à cause du petit nombre d'espèces qui étaient alors en ma disposition. Dernièrement , dans un envoi de Balûa fait au Muséum de Paris par M. Bardoux, je trouvai une Aranéide entière- ment semblable à l'espèce qui m'avait servi de type pour l'établissement de mon ç^enve Pachfloscelis ; elle différait cependant par les crochets des mandibules , qui , chez cette dernière, sont très allongés, par le céphalothorax, qui çstun peu plus étroit , et par les palj>es , qui ne dépassent pas en longueur la première paire de pattes. A l'aide de cette nou- velle espèce, je me suis décidé, afin de rendre ce genre plus naturel et pour qu'il fût en même temps plus facile à l'é- tude, à le partager en plusieurs sections. Les caractères qui m'ont servi de base pour distinguer ces sections entre elles ont été pris dans la forme du céphalothorax , dans la posi- tion des yeux , et dans la longueur relative des orga«^ de la locomotion et de la manducation. Avant d'entrer de suite dans les caractères distinçti£s de. ces sections , j'ai cru devoir faire connaître la description de l'espèce nouvelle qui provient de Bahia , et qui m'a servV de type pour l'établissement d'une troisième section. P. A PIEDS FAUVES. P.fulvipes. Lucas. p. cephalothorace faWo , anterius truncato et poslerius de- presso. Mandibiilis elongatis , compressissimis , ad basiin gibbosis , lateri interno spinosis. MaxilUs elongatis s imii paululum lateri externo lunatis , adbasim dilatatis ; labro laliori quant altiori. Palpis brevibus , ultimis articuUs taiitum lateri interno depressis. Pedibus brct^ibus, robustis. Abdomine ocato , globoso yjlaf^o-piloso. Cette espèce remarquable diffère de ses congénères par sou céphalothoiax , qui a la forme d'un carré plus long Cl. VIII, Pl. i4. 3 que large et dont les angles antérieurs et postérieurs se- raient arrondis. Ce céphalothorax est tronqué , peu épais , et, en arrière, il présente une émincnce en forme de triangle (fig. 4 et 5), dont la partie médiane est saillante, avec les côtés latéraux et postérieurs déprimés. Les yeux sont pla- cés sur cette éminence; la première paire est située sur la partie saillante et assez rapprochée ; la seconde est placée sur les côtés latéraux de cette éminence ; elle est plus grosse que la première paire et très écartée; la troisième est pla- cée au dessus et un peu en arrière de la seconde paire, elle est très petite ; enfin la quatrième , qui est un peu plus grosse , est placée tout à fait en arrière et au dessous de ta troisième paire ; les yeux , qui forment les seconde , troi- sième et quatrième paires , sont très rapprochés , et sem- blent, à la première vue, être réunis ensemble (fig. 6). Les mandibules (fig. 3 a) sont allongées , plus longues que larges , très comprimées ; elles sont saillantes au delà de leur naissance , arrondies en dessus , et présentent à leur extrémité quelques poils d'un roux clair ; à leur côté interne, elles sont dentelées et hérissées de poils d'un roux clair. Les crochets des mandibules sont noirs , en croissant , très al- longés , saillants au delà de leur naissance , et très aigus à leur extrémité. Les mâchoires (fig. 3 A et 7) sont très al- longées , amincies à leur partie antérieure , où elles sont terminées en une pointe arrondie; ces mâchoires sont légè- rement courbées au côté externe ; et au côté interne elles sont hérissées de poils de même couleur que ceux des man- dibules. La languette est très petite , plus large que haute , un peu concave antérieurement, où elle présente des poils de couleur fauve. La plaque sternale est grande, un peu ovalaire ;. postérieurement , elle se continue pour sei-vir d'attache au pédicule de l'abdomen. Les palpes sont peu allongés ^ insérés à la base des mâchoires ; le premier article est allongé ; le second très court , le troisième un peu plus long et légèrement élargi ; enfin le quatrième , de même 4 Cl. VIII, Pl. i4. longueur, est terminé en une pointe mousse à son extré- mité : ces palpes sont remarquables en ce que, à leur côté interne , ils sont très déprimés et arrondis à leur côté ex- terne. Les pattes sont courtes, robustes, surtout les troi- sième et quatrième paires; la première paire est grêle et moins allongée que la seconde , dont les premiers articles sont robustes ; la troisième paire est plus longue que la seconde ; les articles qui la composent sont très robustes , surtout les premiers ; la quatrième est la plus longue de toutes , avec ses articles un peu moins robustes que ceux de la troisième paire. Ces pattes ainsi que les palpes sont hérissés, à leur extrémité, de poils blonds. L'abdomen , dont il né restait plus que la pellicule , m'a paru être ovale , globuleux et couvert de poils blonds ; cet abdomen est attaché au céphalothorax par un très court pédicule. La couleur générale de cette Aranéide est d'un fauve clair, avec les palpes , les pattes et les mandibules d'un fauve plus foncé. Cette espèce a été trouvée à Bahia par M. Bardoux , elle fait partie des collections du Muséum. Division du genre Paciiyloscelis en trois sections. Première section. — (Type, Pacli. rujipes. ) Palpes surpassant en longueur les deux premières paires de pattes antérieures. Mandibules robustes, peu allongées , pourvues, à leur coté interne, de deux rangées d'épines, et terminées antérieurement en une pointe aiguë. Crochets des mandibules peu allongés. Yeux placés sur trois lignes , les première et seconde paires assez éloignées l'une de l'autre, les troisièiiie et quatrième très rapprochées , se tou- chant presque. Mâchoires plus longues que larges , arrondies à leur partie antérieure. Languette assez allongée , terminée en pointe à ses parties supérieure et inférieure. Céphalothorax très épais Cl.. VIII, Pl. i4. 6 antérieurement et très déprimé postérieurement. Plaque sternale de forme ovalaire , tronquée postérieurement. Abdomen ovale. Je ferai connaître incessamment une seconde espèce de Pachyloscèle , appartenant à cette première section : voici , au reste, le résumé des caractères de cette nouvelle espèce. P. d'Audouin, P, Audouinuy Lucas. Céphalothorax plus long que large , très épais antérieu- rement , avec les côtés latéraux et postérieurs déprimés ; mandibules très robustes ; palpes allongés ; pattes robustes, peu allongées , surtout les première et seconde paires , qui sont courtes et plus grêles que la troisième , qui est un peu plus allongée , et qui est lemarquable , en ce que son cinquième article est très étranglé à sa naissance ; la qua- trième paire est très robuste , et la plus longue de toutes. Abdomen allongé , ovalaire , couvert de poils peu serrés ; filières peu saillantes , très robustes. Envoyée de l'Amérique du nord , par M. Noisette. Deiirième section. — (Type, Pach. Julvipes ) Palpes ne dépassant pas en longueur les première et se- conde paires de pattes. Mandibules allongées , très com- primées , saillantes au delà de leur naissance, présentant, à leur côté interne, une rangée d'épines. Crochets des man- dibules très allongés, en croissant. Yeux placés sur trois lignes , la première paire assez rapprochée , les seconde , troisième et quatrième très éloignées les unes des autres (fig. 9). Mâchoires très allongées , terminées en une pointe arrondie antérieurement , dilatées à leur base et légèrement arquées au côté externe (fig. 8). Languette très courte , plus large que longue , tronquée à ses parties antérieure et pos- térieure. Céphalothorax peu épais à sa partie antérieure , déprimé dans son milieu, et épais postérieurement . ayant la forme d'un carré plus long que large, avec ses angles an- 6 Cl. Vlll, l'L. i4. tériour et poslérieui- légèrenieul arioiulis. Plaque sternale ovalaire , se continuant postérieurement pour servir d'at- tache au pédicule de l'abdomen. Abdomen ovalaire. Troiiicme section. — (Type, le Pacli. nigrijies,) Palpes grêles , plus allongés que les première el seconde paires de pattes antérieures. Mandibules robustes, assez allongées , dentelées à leur côté interne. Crochets des man- dibules allongés , légèrement courbés. Yeux placés sur trois lignes , presque égaux entre eux, formant un cairé plus long que large (fig. ïo). Mâchoires plus longues que larges, s'a- mincissant et se terminant en une pointe arrondie antérieu- rement (fig. II). Languette allongée. Céphalothorax épais antérieurement, tronqué postérieurement et légèrement dé- primé sur les côtés latéraux. Plaque sternale ovale , à peine tronquéeàsa partie postérieure. Abdomen de forme ovalaire. Cette dernière espèce, à la première vue, paraîtrait appar- tenir à un tout autre geni'e ; mais, si on l'étudié avec soin, on verra qu'elle présente les mêmes caractères génériques. Je ferai remarquer aussi que l'individu observé est un mâle, et que, dans ces Aranéides, ces derniers sont toujours bien plus grêles que les femelles. Je rapporte à cette sec- tion une Aranéide qui appartient évidemment à mon genre PachflosccUs , et qui a été décrite et figurée par M. Perty , dans le Delectus animalium du Yoyage de MM. Spix et. Martius. Cette Aranéide a été désignée sous le nom géné- rique ô^Actinopus ; M. Perty n'aura sans doute pas conni) mon travail, car il aurait vu que ce genre avait déjà été éta- bli sous le nom de Pachyloscelis. Pachfloscelis tarsalis , Lucas. Actinopus tarsalis , Perty , Delect. anim. du Voy. de MM. Spix et Martius, tab. 3g , fig. 6. Voici la description de cet auteur. Totus nigro-fuscusy vix riitidus. Oculiflat^icantcs, pcllucidi. Palpi Jusco-iiigri , arliculo ulliino brunneo. Pcdcs omncs fusco-nigri , tarsis ru- fis. Sublus caslancus, nitidulus. Habit, in prov. Piauhiensi. H. Lucas. Octobre i835. VIII. i3. A tins venator, L, lebrun .rrulp. Classe VIII, Pi, ATTE (Saltiqiie, La(.). Attus. ynlckenaèr. L'Aianéide que je décris ici comme espèce nouvelle ap- partient au genre Atie de M. Walckenaër et fait partie de sa tribu des Voltigeuses. Par l'analogie qu'elle présente avec \ Attus formicarius , elle se place après cette espèce et fait le \td&%a.^(i.2i\ Aniufovmicoides , du même auteur. Afin qu'on ne puisse pas la confondre avec ces deux espèces, j'ai pensé qu'il serait convenable d'indiquer auparavant quels sont les caractères qui l'en éloignent. Elle se distingue d'abord de V Attus formicarius , en ce que, chez cette espèce, le céphalo- thorax est noir, relevé en forme de bosse , au lieu que , chez notre nouvelle espèce, le céphalothorax est bronzé, avec sa partie antérieure plane et sa partie postérieure déprimée; les mandibules, au lieu d'être rougeâtres, comme chez le Formicarius , sont, chez le nôtre, d'un jaune sale; mais un caractère qui le rend bien distinct et qui empêchera toute confusion, c'est que l'abdomen, chez le Formicarius, a la moitié antérieure d'un fauve obscur , la moitié postérieui e d'un noir uniforme, plus deux bandes brunes qui se cour- bent l'une vers l'autre , comme pour se rejoindre en che- vrons , tandis que , chez notre nouvelle espèce , l'abdomen est étranglé dans son Inilieu, avec ses parties antérieures et postérieures noires et une raie roussâlre transversale , sur laquelle est une autre raie d'une belle couleur blanche. On ne pourra non plus la confondre avec X Attus formicoides, car, chez cette espèce, les mandibules sont d'un vert cuivré luisant, au lieu que, chez la nôtre, elles sont d'un jaune sale ; elle en diffère encore par son abdomen, qui , au lieu d'être rouge à sa partie antérieure et postérieure , comme chez le Formicoïde , est noir antérieuremenl et postérieurement avec une raie roussâtre, sur laquelle est une belle raie blan- che. Tels sont les principaux caractères qui, au premiei Ci.. Vm, Pl. i5. aspect, servent à l'en distinguer ; maintenant que nous les connaissons, nous pouvons passer à ses caractères spécifiques proprement dits. A. CHASSEUK. À. venator. Lucas. ^. ceplialothorace anterius œneo, posterius nigrescenle ; maii- dibidis brevibus, fuU'escenlibus ; palpis paiilum clongatis, fuhcsceiitibus; ultimo articido tumescente, ad basim spinoso; pcdibus brc{>ibus ,fuhescentibus , exterius nigro-fascialis ; abdomine elongato , fusiformi, oi'ato, anterius nigro, ru~ fesccnte ad médium, transin a trouvé un individu semblable , nous la représentons ici en reproduisant la courte description de M. Walcke- naër. « Très- velue (long. : i pouce 9 lignes). Abdomen et corselet couverts de poils d'un rouge tendre tirant sur le rose luisant. Fémoral garni de deux crochets. — Nouveau- Monde. — Amérique méridionale. — Chili. — Collection de M. Guérin. Envoyée par M. Année. « Cette espèce est voisine de la versicolore ; mais elle en diffère surtout par la couleur du corselet, semblable à celle de l'abdomen. » Quoique cette description soit peut-être un peu trop courte, puisqu'elle ne fait nullement mention des poils fauves qui garnissent les pattes et les palpes, nous n'y ajouterons rien et nous nous contenterons de notre figure pour donner une idée plus complète de cette Mygale. Cl. VIII. Pr- i6 et 17, 7 SALTIQUE A QUATRE TACHES. SALTICUS QUJDRIMACV LATUS. Walck. (PI. 17, fig. -..) Celle jolie espèce a été décrile par M. Walckenaër sous le nom à^Atlus guadrimacu/atus , dans les suiles à BufFon , éditées par M. Roret (Insecles aptères, t. I, p. 432 , n° 5 1 ) ; mais comme elle n'a jamais été figurée , nous avons cru bien faire en la plaçant dans nos planches. Voici la description faite par M. Walckenaër : « Long de 5 lignes; abdomen ovale, plus renflé vers sa partie postérieure, d'un noir velouté en dessus , avec quatre grandes taches d'un rouge orangé , disposées en carré ; corselet et pattes noirs 5 mandibules d'un brun marron rougeâtre. — Du Brésil -, collection de M. Buquet. « Les taches antérieures sont rondes, les postérieures plus grandes et ovales. Le corselet et les pattes sont noirs, revêtus de poils jaunes, qui ne sont pas assez épais pour couvrir la couleur du fond. Les yeux de la seconde ligne sont plus rapprochés des yeux antérieurs que des posté- rieurs. Les pattes sont dans l'ordre suivant : 4» 3, i, 2. » L'individu que nous avons figuré est celui qui a servi à la description précédente. M. Buquet a bien voulu nous le remettre avec quelques autres espèces non moins intéressantes. TABLE ALPHABETIQUE. Imsecte» (Classe IX). No». Ann. AcANTHODis ululina, Gvérin. ACANTHOMEBVS (8 CSp.), GuÉRIN. AcANTHOTHORAX loDgicomis , Gaede . AcBiAS oculatus, Fabricius. Agkio f ulgipennis , Guérin . Âfus reflexa, Gci^.rin. AnALLOPODES scabrosus , Leqdien. Ammophorus (2 esp.), Gcérin (s. pi.)- Anacolvs maculatus, Gory. Ancylosternus scutellaris, Olivier, Dupokt. Anisoscelis latifolia, Serville . — alipes.GcÉRii*. Anoplostermjs opalinus, Guériiw (s. pi-)- AiMTBiA (monog. des) (21 esp.), Leqcien. Anthrasohvs Chevrolatii, Gcérin (s. pi.). Anthribds pygmseus, Robert. Argyknis moneta (mâle, var.), Hubner, Poey, Articerus armatus, Dalman, Aube. AsTATA Vanderlindenii, Robert. Athyreds reclicornis, Gcérin (s. pi.). Aterpus pipa, Gcérin. Attelabcs sumptuosus, Gory. AcLACOPAiPCS viridis, Gcérin (s. pi.). Basoleia brasiliensis , Westwood . Batriscs (8 esp.), Aubé. BoLAX Zoubkovii, Fischer, Westwood. BoLBOCERAS frontalis, Gcérin (s. pi.). Brachysterncs fulvipes, Gcérin (s. pi.). Bryaxis (i4 esp.), Acbé. — sanguinea , Reich, Victor M. — longicornis, Leach, Victor M, — laminata, Erichson, Victor M. Bcprestis Percheronii, Gcérin. Bcprestis analis, Chevbolat. — aureopilosa, Gcérix . — Biiquet, Gory. — cassidoïdes, Gcérin . — colliciata, Gcérin. — complanata, Gcériji . 235. i835. 112. i834. i5. i832. 7- i83ic i5. i83i. 109. i834. 7*- i833. 112. 1834. 3i. i832. 207. i838. 18. i83i. tb. i833. 23a. i838. ;9à4i. i832. 117. i834. 16. i832. II. i832. 9*. i833. 76. i833. 232. i838. 98. i833. 119. i834. 232. i838. l32. i835. 8990. 1833. 7'- i833. 232. i838. 232. i838. 1 à 84. i833. 171. i836. 171. i836. 171. f836. 10. i83i. 60. i833. i3. i832. 61. i833. 29. i832. 27. i832. 35. i832. TABLE ALPHABETIQUE. Insectes. BvPBESTis empyrea, Gory. — exophthalma, Guérim . — Goryi, GuÉRiN. — Luczotii, GuÉRiN. — opulenta, Gory. — Rogerii, DuPOXT. — rotundata, GuÉRiM. — scapularis, GuÉRiN. Byihinus (i2 esp.), Atibé. Calickesiis Latreilîii, Laporte. — eximius, GuÉRiiv(s. pi.), Callipogon scnex, Dupont. Callithea Leprieuril, Feisthaiiel. Calodromus Mellyi, Gdérin. Calocnathl's CheYrolatii, Gcérin. Canopus obtectiis, Fabr., Lefebvrk. Carabus .^tbiops.DE Cristophori. Carabvs assimilis, De Cristophori. — basilicus, Chevrolat. — Chevrolati, De Cristophori. — Wicdemanni, De Cristophorf . — Mariettii, De Cristophori. — mœstus, De Cristophori. — sapbirinus, De Cristophori, — Splnolœ, De Cristophori. Cassida tricolor, Glérin. Cephalei-us infumatus , Percheroi» . Cerjegidion borrens, Boisduval . Cerocephala cornlgera, "Westwood . Cetonia episcopalis, Guérin. Charinotes fasciatus, Dcpowt. Chennium bituberculatum, Latreille, Aube. Cboeradodis lobata, Guérin . CiCADA (8 esp.), Gcérin. — saccata, Fabriclus, Guériiv. CiciNDKLA quadriraaculata , Stiirm, Aubouiw, — lepida, Gory. — dives, Gory. — guttula , Fab., Guéria . Classification des Hémiptères, Delapobtk. CtABopHORtîslateralis, GrÉRiN. No.. Ann. »9- i832, 36. i832. 62. i833, i4. i833, >7- i832 43. i832, 28. i83i, i4. i832, B5 à 87. i833, 7- i832. 2.32. j838, 33. i832, 122. i835, 34. i832, 172. 1887, 126. i835, 181. .837, 182. ,837, 170. i836, 182. 1837, 182. 1837. i83. 1837, 181. 1837. 187. 1837. i83. 1837, ol . i83i, 48. i832, 127. i835, 4. i832, 21. i832. i5o. i836. 79- i833. a34. )838. a37. i838, 238. i838. 18. i832. 96. i833. 97- i833. i3i. i835. .^ià55. i83a. 11. i83i. TABLE \LVH.\BETlgUI,. ïïnmeeten. Ci.AVir.i:R (ï csp.;, Aibé. Goi.iYRis Chcvrolatii , Giérik. CoNiATis nigropunctatus, Goiiv. — rubro-vittatiis, Gory. GojiiJEA flavicans, Spinola . CoRDiSTEs 4-maciilatus , GorV. Crioprosopl's (2 csp.), Serville, Dipojm . Cryptoruopai-im quadripunctatum, Gléri:\. — Cleryi, GuÉRix. Ctemstes palpalis et Dejeaiiii, Avbé . Dasytes eyaneus, GuKRiN (s. pi.)- Dendrobias (4 esp.) , Dupont. Derbe haemoirhoidalis, Fab., PERCHERO^. — pallida, Fab. Desmia maculalis, Westwood. Desmoderus variabilis, Dupont. DicRANODERES annulatus, Dejean, Dupont. DoRYPHORA 2i-punctata, Chevrotât. — Dejeanii, Guérin. DryÔpihlus auobioides, Cdevrolat. Dysides obsciirus, Perty , Westavood. Elater Goryi, Duftschmid, Gory. — (11 esp.), GuÊRisj. Elenophorus amerlcanus, Guérin. ËLEODES dentipes, Eschscholtz, Guérin. Encephalus complicans, Kirby, Westavoo». Enicotarsus viridipennis, Laporte. Ephippiger macrogaster, Lefebvre. Epiclines Gayi, Chevrolat, Guérin. EuciRRUs Mellyi, Dupont. EupHOius Tiipinieri, Guérin. Euplectus (i4 esp.), âubé. Eurydera striata, Guérin. EvANiosoMus Orbigriyi, Guérin. FiDONiA Duponchcliaria, Lefebvre. — spodiaria, Lefebvre. FoRFicuLA parallela, Westwood. FcLGORA Castresii, Guérin . — laternarin, Linn ., Guérin . Galleroca smaragdipennis, Chevrolat. Geophilus Walckenaerii (obs. sur divers), Gerv . i3:j et 187. i'^' série. F* N'". Ami. 9''- i833. •2 25. i835. 120. i834. 120. i834. iSo. 1887. 4i. i835. 117a 218. i838. 23 1. i838. a3i. i838. 79- i833. t8 à 23o. i838. 151-162. i836 . 36- i832. m. i832. 2 . i832. j48. i836. i53. i836. i3. i83i. i4. i83i. 3. i832. 123. i835. 3o. 1882. 28 à 230. i838. 1.09. i834. 117. i834. Gg. i833. 35. i83i. 5. i83i. 23 1. i838. h- i832. 233. i838. 91 à 93. i833. 22. 1882. 109 bis. i834. 32. i83i. 8. 1882. 178. 1887. 173-174. .887. 174. 1887. 233. 1.833 . i33 et 187. i835. 6 TABLE ALPHABKTIQUK. Insecteis. GcOTRUi'ts lateiiclens, GuÉmiv (s. pi.)- Grapbipterus feinoraliis, Chevrolat. Gynautoceba papilionaria, Glébiiv. Gyriosomus (5 esp.), Guérir, tiALYS spinosula, Lefebvre. — hoUenica, Lefebvre. HAMATicnERus siitiiralis, Gory. Hegeter (3 esp.), Guébik. Heliofugus (2 esp.), Gcérik. Helluo biguttatus, Gory. Helops laoipes, Fabricius, Blaxchard. Heterosternus bupiestoïdes, Dipoivt. HisPA pulchella, Guériiv. Hydoma rubripennis . Gory . Hylituds tentirioïdes, GtiËRi.\. Hypocephalus armatus , Uesmarets. Ibioioai amœnum, Gory. Lasipyris madagascarieusis, Guériiv . Lebia quadrinotata , Chevrolat. Lesopteroiv compressum, Perty. Lbucothyreus Kirbyanus, Mac-Leay, Westvvood. Li8soivoTUs(io esp.), Dalmaii , Dupomj. i Loboederus monilicornis, Guerijv. LoxopYGA bicolor, Westwood. iM.\CROMERis splendida, Lepelletier de St-Fargeau. — ^ iolacea, Lepelletier de &t-Farceau . iMALAcoGASTER Passerinii, Bassi. Malloderes microcephalus, Dupont. Mantis chlore phœa, Blanchard. Mantispa auriventris, Guérin. Megachile sericans, Fonscolombe . Megaderus (2 esp.), Dejean, Dupont. Megamerus Kingii, Mac Leay, Boisduval. Melapuorus Ficichii, Guériiv. Melasoaies, Guérin. 10 Melisodera piceipennis, Westvvood. Melolontha chinensis, Guériri. Metopias curculionoïdes. Gorv . — «•luculionoïdes, Gory, Aube. Mtiof. Oli vieil, Chevrolat. — - ."^aillrvj, GuÉRIft, No\ Ann 23l. i838. i38. i835. 12. i83i. iû3. i834. 21 . !83i. 24. i83i. 1 . i83-i. io6. i834. ii3. i834. C. i832. 175. .337. 10. i832. 2 33. i838. 37. i83i. 108. i835. 24. i832. 58. i833. 22. i83i. i36. i835. >79- i833. 70. i833. 1 i45. 183(3. 9- i83i. 72. i833. 29. i83i. 3o. i83i. 09- i833. 125. i835. i35. 1836. 202. 1888. 5o. 1882. 141. i836. 124. i835. 109. iS34. J18. 1834. I32. i835. 232 . i838. 42. i832. 79- i833. 67. i833. 108. iS:!.!. TABLE ALPHABETIQUE. Insectes. Meloe collégialité, Audouin. MicRORHiPis Dumerilii, Gdérin . MisoLAMPLS Gouclotii, Guériim. MoLCRis Pierreti, Serville. MuTiLLA senegalensis, Guérin. Myrmeleo libelluloides , Linn., Percheron. Narycius opalus, Dupont. — olivaceus, DuposîT . NcsiATOPtis elegans , Serville . Nosopoloeus concinnus, Dejeaii, Dupont. Nyctelia (4 esp.), Guérin . Nycteropus acuminatus, Klug. , Giérin . — ebeninus, Kiug., GuÉRiN. Nyctobates tibialis , Guérin. Nyctozoilus obesus, Guérin. Olenecamptus serratus, Coevrolat. Onthophagus undatus, Olivier. Opatrum (2 esp.), Guérin. Oplopus atriplicis, Laporte. Oryctosiorpbus variegatus, Guérin (s. pi.) — maculicollis, Guérin (s. pi.) . Oxura pâammodioides, Guérin. Oxycbeila acutipennis, Buquet. — distigma, GoRY. Oxymerus (i6 esp.), Serville, Dupont. OziïNA dentipes, Chevrolat. Pahborus viridis, Gory. — elongatus. Gory. — alternans, Latreille, Gorv . — moibillosus, Boisduval, Gory. — Guerinii, Gory. — Guerinii, Gory. Passalus Goryi, Melly. Pavssus cornutus, Cbevrplat. Pbbiculus phocse, Lucas. Peleciuu refulgens, Guérin . Pektatoma œgyptiaca, Lefebvbe. Pebicalvs guttatus, Chevrolat . Petalura Selysii, Guérin. — flavipes; Charp., Guéri». — iinguiciilata, Vaud, Guérir I? Ann. i832. I . i83i. ii4. i834. 129. i835. (î. i83i. 69. i833. 128. i83ô. 128. i836. 27. i83i. 147. i836. 102. i834. 203. i838. 2o3. i838. 119 i834. io4. i834. ia4. i83é. 67. i&as. ii8. i834. 20. iS32. 33a. i838. 242. i838. m. i834. i3o. i835. «7- i83i. soS à 2i5. i838. i36. i835. 166. 1836. 166. i836. 166. i836. ^67. i836. .67. i83€. 26. i83i. 56. i833. 49 • i83z. 121. i834. 23. i83i. 20. i83i. 46. i832. 201. i838. y TABLE ALl^HABETIQUIi. Phaleria epliippiger, GuÉniN. Phasma obsciirum, Guérir. Phoedinl's tricolor, Dupont . Phvsogaster (2 esp), Guériiv. PiMPLA atrata, Fabricius, Guérin. PoLYBOTBis Crœsus, Dupont. PoLYDESJius margaritiferiis, Eydoux et Gervais. — Blainvillii , Eydoux et Gervais. PoLYOsiJiATus ottomanus, Latreille, Lefeutre. Prionapterus stapliylinus, Guérin. — flavipennis, Guérin. Proacis (5 esp.), Guérin. Procerus Duponchelii, Dejean, Bbullé . Psammeticus pilipes, Guérin (s. pi.). PsAMMODES longicornis, Rirby, Guérin. Psammotrupes dentifrons, Guérin (s. pi.). Pselaphioruji (monographia), Aube. PsEiAPiius (4 esp.), AuBÉ. PsEUDORLAPS (2 esp.), Guérin. Pygidicra'na picta, Guérin. RAcniioiU!! nigritum, Serville, Dupont. ftAPHiDiA ophiopsis, Linn., Percheron. — notata, Fabr., Percheron. RuTELA tricolor, Guérin (s. pi.). .Sacra Boisduvalii, Dejean , Dupont. Salax Lacordairii, Guérin. Satyrus antelea, Hubner, Lefebvre. Scarab^us anubis, Chevrotât . i ScARiTES Pyracmon (monstruosité), Lefebvre. — Goudotii, Guérin. ScHYzoGNATus prasinus, Guérin (s. pi.). ScoLOPENDRA Eydouxiana, Gervais. ScoTOBius (12 esp.), Guérin. Sphoenothecus (4 esp.), Dejean, Dupont. Sphex Latreillii, Lepelletier de Saint-Fargeau. — Thunbergii, Lepelietier i>e Saint-Fargea Staphylinus olens, Linn., Blanchart. Steira costata, Westwood. Stenaspis (2 esp.) , Serville, Dupont. Stenocheila Lacordairei, Laporte. Stenopterps niolorchoides, Guérin. Nos. Ami. 2, i83.. 2.36. i838. .49. 18.3c. 101 . i83i. 28. iS3.. ■JT- i833. 289. i83S. 2.39. i838. '9- i83i. G3. i833. 6.3. i833. loâ. i834. 9- i832. 1 10. i834. III. i834. 23l. i838. [8 à 94. i833. 80. i833. ii5. i834 236. i838, i46. i83G, G6. i833 06. i833, 232. 1 8.38 , 32. i832 107. i834 3. i83i, et i4o. i836. 4o. i83i 5. i83i, 232. i838. 24o. i838. 110. i834, 9 à 220. i838, 33. i83i. 34. i83i, i65. i836. 176. 1837. 216. i838. 12. i832. 233. i838. TABLE ALPHABETIQUE. Insectes. Stigmodkea conjuncta, Chevrolat, Guérin. Syntomis Khulweinii, Lefebvre. Telephorus fuscus (larve), Linn., Blanchard. Telephorus lividus (l'tf.), Linn . , Blanchard. TuERATES javanica , Gory. TiKGis dilatata, Guérin. ToxoPHORA Carcelii, Gbérin. Trachyderes (5i esp.), Dupont. Tracbyderes (5i esp.), Dupont. 186 Trachyderides, Dupont. i4i à i 64 ; 186 à 2oo;ao4à2a4 Trictenotoma Cliildrenii, Gray, Dupont. Trigonodactyla terminata , Dejean, Guériïï Trimium brevicorne, Reichembach, Aube. Trochalonota badia, "Westwood. Trochalus rotundatus, Laporte. Trogossita splendida, Gory. Tychus niger, Paykull , Aube . Tylocerus atricornis, Guérin (s. pi.). Tyrus mucrouatus. Panser, Aube. Uroce RUS Lefebvre, Guérin. Xestia elegans, Gory. Xylocharis (4 esp.), Serville , Dupont. Xtphicera Caternaultii , Feisthahel . — Pierretii, Blanchard. Xysta (a esp.), Guérin. ZvpBiuM fuscum, Gory. 9 N". Ann. aaS. i838. a3. i832. 168. i836. 168. 1836. 39. i83i. 8. i83i. 16. i83i. i54ài64. i836. 00 et 2o4. i838. >a4. i836. i838. 36. i832. 73. i834. 88. i833. 95. i833. 44. i832. 38- i83i. 88. i833. 18 à 230. i838. 79- i833. 68. i83i. 64. 1833. aoSàaoG. i838. i84. .837. 185. 1837- 116. 1834. a5. i83i. TABLE METHODIQUE. Inseetes (Classe IX). No» PoLYDESMiis margaritiferus, Eydoux et Gkrvais. sSg — Blainvillii , Eydoux et Gervais. ScoLOPKivDRA Eydouxiaiia, Gervais. Geophilus Walckenaeru(obs. sur divers), Ger\ . lo^ et 187 Pedicilvs phocœ, Lucas. (VoLiYRis Cbevrolatii , Guérim Mk\e\ilie. CiciivDELA quadriraaculata .Sturm, An>oll^. — lepida , Gorv . — dives, GoRY. — guttula , Fab.j Guiinix. OxvcBEiLA acutipennis. Biquet . — distigma, GoRY. TuERATES javanica', Gory- Gkapbipterus femoratus, Chevrolat. Anthia (monog. des) (21 esp.), Lequie^. ScARiTES Pyracmon (monstruosité), Lekeb\re. — Goudotii , GuÉRiN . C0RDISTES 4-raaculatus, Gory. Trigonodactyla terminata , Dejean, Giéri.'». Lebia quadrinotata , Cuevrolat. OZiCKA dentipes, Chevrolat. Melisodera piceipenni», Westwoob , Basoleia brasiliensis , Westwoo» . Stenocheila Lacordairei , Laporte . Pericalus guttatus, Chevrol\t. Eoryoera striata, Guérie. Helluo biguttatus, Gorv . ZupHiuN fuscurn, Gory. Panborus viridis, Gorv. — elongatus. Gorv. — alternans, Latreille, Gorv. — morbillosus, Boisdiival, Gory, — Guerinii, Gorv. — Guerinii, Gorv. Pelecium refulgens, Guériïv . pROCERUs Duponchelii, Dejeau, Brulle , Carabus basilicus, Chevrolat. — inœstus, De Cristophori. — ^Ethiops, Ue (>ristopuori . — Chevrolali, De Crisiôphori. •i.3.,. i838. a4o. i8:}8. i et 137. i835. 121 . i834. S25. 1835. 18. i832. 96. i833. 97- i833. lui . i835. i3o. i83&. n- i83i. 39. i83i. i38. i835. Sgàéi. i832. 4o. i83i. S. i83i. -il. i835. 73. i834. i36. i835. i36. i835. l32. i835. l32. i835. 13. i832. *G. i832. 22. i83-.>. G, iV^a. 25. 1831. 166. i83G. 166. i83G. 166. i83G, 1C7. 1 83G' • «7. i83G, 26. i83i. 23. .83i, 9- i83u 170. i83G, 181. 1837 181. .837 182. 183] 4 TABLE METHODIQUE. Insectes. Carabvs assiinilis, De Cristophori. — Wiedemanni, De Cristophori . — saphirinus, De Cristophori. — Mariettii, De Cristophori. — Spinoloe, De Cristophori. Staphyliimi'S olens, Linn., Blanchart. Encephalus complicans, Kirby, Westwoo». Pselaphioruh (monographia), Acbé. Bryaxis sanguinea , Reich, Victor M. — longicornis, Leach, Victor M. — laminata, Erichson, Victor M. Metopias curculionoïdes. Gory. — curculionoïdes, Gory, AcBÉ. Tyrus mucrouatus, Panser, Aube. Chenivium bituberculatum, Latreille, Aube. Ctenistes palpalis et Dejeaiiii, Aube. Pselaphus (4 esp.), Aube. Bryaxis (i4 esp.), Aube. Bythixus (i2 esp.), Aube. Tychus niger, Paykull , Aube . TaiMium brevicorne, Reichembach, Aube. Batrisus (8 esp.), Aube. Euplectus (i4 esp.). Aube. Claviger (a esp.), Aube. Articerus armatus, Dalman, Aube. Stigmodera conjuncta, Chevrolat, Guérir. Buprestis Percheronii, Guérisi. BupijESTis aureopilosa, Guérin . — cassidoïdes, Guêri.\. — colliciata, Guérin. — complanata, GuÉRiN. — empyrea, Gory . — exophthalnia, Guérin . — opulenta, Gory. — Rogerii, Dupoivt. — rotuudata, GuÉRiN. — scapularis, GuÉRiJi. — analis, Chevrolat. — Buquet, Gory. — Gory i, GuÉRiN . — Lutzotii, Gulbi.\. N-. Ann, i8a. ,837, 182. 1887. 187. .887. ]83. .837, »83. 1887. i65. i838, 69. i833. 78 a 94. i833 171. i836. 171. i836, 171. i836, 42. i832. 79- i833. 79- i833. 79- i833. 79- i833. 80. 1833. 81 à 84. i833. 85 à 87. i833. 88. i833. 88. i833. 89 90. i833, 9' à 93. 1833, 9«- i833. 9*- i833 228. i83S, 10. i83i, i3. i832. 39- i832, 27. i832. 26. i832. '9- i832, 26. i833 i7- ■ 832 43. i832, 28. i83'/, i4. i832 Go. i833 61. i833 62. i833 i4. j833, TABLE METHODIQUE. Insectes. PoLVBOTRis Crœsus, Dupont . EiATER Goryi, Duftschmid, Gory . — (il e»p.), GuÉRiN. LoDOEDERUs monilicornis, Guériim. MiCRORUiPis Dumerilii, Guérin. Dasvtes cyaneus, Gucriim (s. pi.). Epicmnes Gayi, Chevrolat, Guérie . Lampyris madagascarieusis, Guériim . CLADOPHORUslateralis, Guériîv. TvLOCERus atricornis, Guérin (s. pi.). Telephorus fuscus (larve), Linn., Blanchard. Telepborus lividus {id.). Lion . , Blanchard. Malacogaster Passerinii, Bassi . Dryophilus anobioides, Chevrolat. Hypocephalus armatus , Desmarets . Cryptorhopau M quadripunctalum, Giéribi. — Cleryi, Guérix . PsAMMOTRUPEs dentifrons, Giérix (s. pi.). ♦ Hyboma rubrlpennis . Gory . OxTHOPHAGUs undatus, Olivier. Exicotarsls viridipennis. Laporte. ScARAB^ts anubis, Chevrolat. Geotrupes lateridens^ Guériîv (s. pi.). Athvreus reclicornis, Guérik (s. pi.). Bolbocehas frontalis, Guérin (s. pi.). Orvctomorphus variegatus, Gvérik (s. pi.) — maculicoUis, Guériîv (s. pi.). Heterosternus bupresloïdes, Dupoivt. RuTELA tricolor, Guérix (s. pi.). Trochalus rotundatus, Laporte. AcLACopALPUs viridis, Guérin (s. pi.). ÀNOPLOSTERSius opalinus, Guérin (s. pi.) Brachysternus fulvipes, Guérin (s. pi.). Schyzocnatus prasinus, Guérin (s. pi.). Leucothyreus Rirbyanus, Mac-Lcay, Westwood BoLAx Zoubkovii, Fischer, Westwood. Loxopyoa bicolor, Westwood. Eucirrus Mellyi, Dupont . Melolontha chinensis,, Guérin. Calicnemis Latreillii, Laporte . — eximiiis, Guérin (s. pi.). N"'. Anu . 77- i833. ;k). i83s. 228 à •2.'5o. i838. 9- i83i. I . iS.'îi. 228 à 200. iS38. 23l. iS38. 33. i83i. Il . i83i. îtS à uSo. iS38. 1C8. j83C. .08. i83C. 09- i833. a. i83i. 24. i832. a3i. i838. aSi. i838. 23l. i838. 37. i83i. 67. i833. .■55. i83i. i3i) et i4o. i83G. 23l. i838. 23».. i838. 232. i838. 23î. i838. 242. i838. 10. i832. 232. iS38. 44. i833. 332. i838. 23a. i838. 282. i838. ï32. i838. ID. 70. j833. 71 . i833. 72. i833. 47. iS32. 232. i838. 7- i832. 232. i838. 6 TABLE MÉTHODIQUE. luscctes. Oplopis atriplicis, Laporte. Nabycius opaliis, Dli'oî\ï. — olivaceiis, DupoAr. Cetoma episcopalis, Guériiv. Passalus Goryi, Melly. Trictexotoma Childrenii, (îiay, Dipo\t. Melasomes, Guéria. Phvsogaster (2 esp.), Guérie. iMoLiRis Pierreti, Serville. Calocxathus Chevrolatii, GiÉ*i3i. Steira costata, Westvvoo». IVvcTELiA (4 esp.), GuÉRix. liVRiosoHvs (,S esp.), GuÉaiA JVvcTOZoïi.us obesus, Gcéri>. Pboacis (b esp.), GtÉRiiv. !Iegeter (.3 esp.), Guébix. Salax Lacordailii, Gijéria. Hvlhhus tentirioides, Guérie, Elexophoiiis aineiicanus, Glerik. Akis leflexa, Ghf.risi. Melapuorus Ficicliii, GuÉRix. EvAMfisoMusOrbignyi. Giérin. .SCOTOBIUS (12 esp), GUÉRIN. l'SAMMETICLS pilipes, GvÉRIIV (s. pi.). OxuRA psamniodioiilrs, Gi éuin. PsANMOBES longicornis, Kirbv, Gcékix. ACA\THOMERlS (8 CSp.), GlÉRIX. AMtioPHOBLS (2 esp.), GuÉRI.V (s. pi.). IfeLiOFUGUS (2 esp.), Gcérin. MisoLA.TiPLS Goudotii, Glérix. PSEUDOBLAPS (2 esp.), GcÉRIX. XvsTA (a'esp), Giébin. Eleodes dentipes, Eschscboltz, Guéri.v. AsTiiRASOMLs chevrolatii, Guéhim (s. pi.). OpATRU.n (2 esp.), Glérin. Nyctobates tibialis , Guériai. PsALERiA cphippij;er, GiiÉmx. Helops lampes , Fabriciu-, Bla.\luari>. >'YtiERopLs acuminatus , Kluç;. ,Guérin, — ebcniniis, Klug., GLLRr\. .VF.f.«E OllVieli, (^ULVliOLAI. NoV Ann , 20. i83». 128. i835. 128. 18.33. 21 . i832. 6G. 1833. M). i832. I!8. 1834. 101 . i834. "9- i835. 172. 1837. nc. .837. 10'^ . i834. I o;5 . i834. io4. i834. .0.^. 18 34. ' 1 oC . i834. 107. i834. .08. i835. lOf). i83'(. 109. i834 . 109. .834. ,9 A». i834. 110. 1834. 110. i834. III. 1 834 . 111. 1 834 . 112. iS34. 112. i834. ii3. i834. ni. i834. ii5. i834. 116. i834. 117- i834. 117. i834. 118. i834. 119. i834. 2. i83i. 175. 1837. 203. i838. TABLE METHODIQUE. ln«e«tes. Mei.ok Saulcyi, Gi]ÉRi>. — collegialis, AuDOuin. AcAXTHOTHO«AX longicomis, Gaede. A\THRiBi)s pygmaeus, Robert. Attelabus sumptuosus, Gorv. Calodromus Meilyi, Guériim. Aterpls pipy , Glériiv. EupuOLis Tiipinieri, Guérin. Comatvs nigropiinctatiis, Gory. — rubro-vittatus, Gory. pAtssts corniitus, Chevrolat. Dysides obsclirus, Perty , Westwoo». Trocossita splendida , Gory. (J4L1.1P0G0\ SCtlCX , DVPOIVÏ. AjiALLOPODts scabrosus , Lequie>. Mallooeres microcephaliis, Di pom . Anacolis inaculatiis, Gory'. Prioxapteri's slapiiyliniis, Guérin . — flavipennis; GuÉRiiv. Tracbyderides, Dupont. i4i à i64 ; i8<) à ioo j; Mecaderls (2 esp.), Dejean, Dupont. LissoNOTOs (10 fs]).), Dalman , Dupont. Racuioiudi nigritum , Serville, Dupont. Nosopbloeus concinnus, Dejean, Dupont. Desmodebus variabilis, Dupont. PuoEDiNus tricolor. Dupost. Cuarinotes fasciatus, Dupont. Dendrobias(4 esp.) , Dupont. UiCRANODERES anaulatus, Dejean, Dupont. Trachyderes (5i esp.), Dupont. Trachyderes (5i esp.), Dupont. i Xyuocuabis (4 esp.), Ser^ille , Dupont. Ancyuosteraus scutellaris, Olivier, Dupont. OxY.iiERus (16 esp.), Serville, Dupont. Stenaspis (2 esp.) , Serville, Dupont. Crioprosopus (a esp.), Serville, Dupont. Sphoenotbecus (4 esp.), Dejean, Dupont . Cerveoidion horrens, Boisdu\al. IIa.iiaticherus suturalis, Gory. Olenecamptus serratus, Cbevrolai XtsnA elc:;Hns, Gorv. No». Ann. io8. i833. .69. i832. i5. i832. i6. i832. 119. i834. 34. i832. 9«. i833. î33. i83S. I ao . i834. 120. ■ 834. 49- i832. i?.3. i835. 38. i83i. 33. i832. 7*. i833. 125. i835. 3i. i832. 63. i833. 63. i833. .4 à 224. i836. i838. i4i. i836. i42 ài45. i836. i46. i83G. 147. i836. i48. i836. 149. i836. i5o. i83G. i5i-i52. i83ti. • 53. i83G. i54ài64. 1 836 . 6 à 200 et 2o4. i838. 2o5à ao6. i838. 207. i838. 208 à 2i5. i838. 216. i838. 2C7à 218. j838. 219 à 220, i838. 127. i835. i832. i34. i83ô. 64. i8o3. TABLE METHODIQUE. Infectes. ]bioiOi\ anioeiiiiii), Gory. STEiNppTE«us molorchoides, Glérik. Megai)iercs Ringii, Mac Leay, Boisddval. Sagiça Boisduvalii, Dejean , Dlpoivt. HisPA pulchella, Gbérin. Cassida tricolor, Guérin. UoRYPHORA 2 1-punctata, Chevrolat. — Dejeanii, Gcérin. Troçhaloisota badia, Westwood. Gallercca smaragdipennis, Chevrolat. No,. Anu 68. i833 2 33. i838 iî4. i835 32. i832 233. i838 3i. i83i i3. i83i i4. i83i 95. i833 a33. i8:S3 Orthoptères. FoRFicuLA parallela, Westwood. PyCIDICRANA picta, GtÉRIN. Mantis cbloropbxa, Blanchard. Cboeradodis lobata, Guériai. Phasma obscurum, Guériiv. AcANTHOOis ululina, Guérin. ËPBIPPIGER macrogaster, Lefebvre . Xypbiceka Cateraaultii, Feisthamel. — Pierretii, Blanchard. 178 1837 236 i838 i35 i835 234 i838 236 i838 235 i835 5 i83i i84 iSS; 185. ,837 Hémiptères. Classification des Hémiptères, Delapoatc. Anisoscelis lalifolia, Serville . — alipes.GuÉRiN. Halys spinosula, Lefebvre. — hellenica, Lefebvre. Nkmatopus elegans, Sebville. Pentatoma aegyptiaca, Lefebvre. Canopus obleotus, Fabr., Lefebvre. TiNGis dilatata , Guérin . CiCADA (8 esp.), Goérin. — saccata, Fabricius, Guérin. FuLGORA Castresii, Guérin. — laternaria, Linn., Guérin. Derbe haeinorrhoidalis, Fab., Percheron. — pallida, Fab. Cephalelus infumatus , Percheron. 61 à 55. i832 18. i83i 75. i833 21 . i83i 24. i83i 27- i83i 20. i83i 120. i835 8. i83i 237. i838 238. i838 73-174. 1887 .74. i837 36- iS32 36. i832 48. i832 TABLE METHODIQUE. Insecte». Névroptères. T-CTALURA Selysii, Guérin. — flaTipes; Charp., GuÉRiN. — unguiculata, Vand . , Guérir . Agrio fulgipenois, Gcérin. Myrheleo libcUuloides , Linn., Percheron. Haphidia ophiopsis, Linn., Percheron. — notata, Fabr., Percheron. Mantispa auriventris , Goérin. Hyménoptères. IJrocerus Lefebvre, Goérin. PiMPLA atrata, Fabricius, Guérin. Leioptebon compressum, Perty. CoNCRn flavicans, Spinola . Cerocephala cornigera, "Westwood. McTiLLAsenegalensis, GuÉRiN. Macromeris splendida, Lepelletier de St-ÏargeAU. — violacea, Lepelletier de St-Fargeav . Spbex Latreillii, Lepelletier de Saint-Fargeau. — Thunbergii, Lepelletier DE Saint-Farceaw. Megachile sericans, Fonscolombe . AsTATA Yanderlindenii, Robert . Lépidoptères. Argynnis moneta (mâle, var.), Hubner, PcAv. t^ALLiTHEA LepHeurii , Feisthamel. Satyrus antelea, Hubner, Lefebvre. PoLYOHMATvs ottomanus, Latreille, Lefebvre. Syntomis Khulweinii, Lefebvre. Gynaxjtocera papilionaria, Guérin. FiDONiA Duponcheliaria, Lefebvre. — spodiaria, Lefebvre. Desmia maculalis, Westwood, 9 V. Ann. 301. i838. aoi. i838. aoi. i838- i5. i83i. ig. i833. 66. 1833. 66. i833. aoa. 1838. 68. i83i. 38. i83i. 179- 1833. i8o. i83t. 4. i83a. C. i83i. >9- i83i. 3o. i83i. 33. i83i. 34. i83i. 5o. i832. ^6. i833. 11. i83a. ÎU. i83ô. 3. i83.. '9- i83i. 33. i83ï. J3. i83i. 3a. i83i. 8. i832. Diptères. A.CB1AS oculatus, Fabricius. Toxothora Carcelii, Guëri»- i83i, i83i lO TABLE METHODIQUE. Zoophytes (Classe X 'No' Ann NocTiLCÇA miliaris, Soeriray. HoLopuK Rangii , D'Orbignv . 1 et 3. 3. i8â7. i836. ^^; c f .m^