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FRANÇOIS DE SIX.KINGEN.

l'I. 129.

Le héros est calme sur son cheval. Près de lui la mort lui monlre un sablier, tandis que le démon le suit dansl'es- poir de s'emparer de son âme ; rien ne peut troubler l'inébranlable (ranijuiilité du chevalier sûr de ta con- science.

Celte estampe est très-connue sous le nom de Chevalier de la mort, Gravé par Albert Durer.

HOLBEIN.

1498-1554.

llans Holbein le jeune naquit à Augsbourg. Son père, qui portait le même prénom que lui, fut un très- grand artiste et lui donna les premières leçons. Ils résidèrent lous deux à Dàle pendant fort longtemps, ce qui a fait croire à beaucoup d'écrivains que Holbein le jeune était natif de cette ville. Erasme dont il était l'ami, l'engagea à passer en Angleterre, et le chargea de pressantes lettres de recom- mandation pour le grand chancelier Thomas More.

Holbein fut bientôt nommé peintre de Henri VIII et s'éta- blit à Londres, il mourut de la pesle après avoir fait un très-grand nombre d'ouvrages. Ilolhein était peintre, sculpteur, graveur et architecte, et excella dans tout ce qu'il entreprit.

C'est un maître du premier ordre, surtout pour ses por- traits. Il a fait peu de grandes compositions historiques. La

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ÉCOLE ALLEMANDE. 77

vie de Holbein a été empoisonnée par les chagrins domes- tiques.

l'avocat.

Pi. 130.

(llftuteui- 1 nièlrf, largeur 1", 30 cent.)

L'avocat paraît lire atlentivement une pièce Je la procé- dure, tout en avançant la main vers un ihs deux adversaires qui iui remet des pièces d'or : tandis que l'autre, qui est un paysan et n'a sans doute pas les mêmes ressources, semble tout interdit de paraître devant son juge. Gravé par Ant. Walker.

ELSHEIMER.

1573-lo20.

Adam Elslieimer, à Francfort- sur-le-Mein, était fils d'un tailleur. Il fut mis sous la direction de Philipp Offen- bach, qu'il surpassa bientôt. Il partit pour l'Italie et se fixa à Rome, il demeura jusqu'à sa mort.

Elslieimer a fait des petits tableaux très- estimés repré- sentant généralement des effets de nuit et des clairs de lune. Ses ouvrages, très-finis, se vendirent un prix peu élevé de son vivant, et comme il était très-long à les faire et cliargé d'une nombreuse famille, il eut toute sa vie à sup' porter la misère.

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DES PRINCIPAUX TABLEAlls:

STATUES ET BAS-RELIEFS riES COLLECTIONS PUBLIQUES ET PARTICULIÈRES DE l'eUUOPE

DESSINÉ tT GRAVÉ A L tAV-FOBTK

Par Réveil

AVEC DES NOTICES DESCRIPTIVES, CRITIQUES ET HISTORIQUES

Par LOUrS et P.ÉNÉ MÉNARD

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PARIS

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ECOLE FLAMANDE

La formation des villes libres des Pays-Bas offre une certaine analogie avec celle des républiqCies italiennes. A peine les habitants furent-ils maîtres chez eux, que le com- merce et l'industrie, n'étant plus rançonnés arbitrairement par une noblesse qui n'estimait que les armes et méprisait le travail, arrivèrent à un degré de prospérité qui marquait la fin du moyen âge. En Allemagne, comme en France, le même mouvement se faisait sentir ; mais, parmi toutes les villes du Nord, Bruges était la première par l'étendue de ses relations et riuimensilé de sa production. La navigation était alors très-imparfaite, et, pour aller de la mer du Nord à la Méditerranée, il avait fallu établir un lieu d'entrepôt les navires déposaient leurs marchandises, qui repar- taient ensuite sur d'autres bâtiments pour leur destination. Bruges, qui était le centre des manufactures de draps et de toiles des Pays-Bas, devint en même temps le magasin des laines d'Angleterre, des munitions de marine qui arrivaient de la Baltique, des objets manufacturés venus d'Italie, et même des produits des Indes. Celte opulente cité dut sa richesse exceptionnelle à ses franchises, qu'elle sut main- tenir contre les agressions du vieil esprit rétrograde. Elle occupe dans l'histoire des arts une place analogue à celle que Florence a eue en Italie, excepté pourtant que Bruges, qui est la souche des écoles du Nord, n'a pas eu, comme

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La formation des villes libres des Pays-Bas offre une certaine analogie avec celle des républiques italiennes. A peine les habitants furent-ils maîtres chez eux, que le com- merce et l'industrie, n'étant plus rançonnés arbitrairement par une noblesse qui n'estimait que les armes et méprisait le travail, arrivèrent à un degré de prospérité qui marquait la fin du moyen âge. En Allemagne, comme en France, le même mouvement se faisait sentir; mais, parmi toutes les villes du Nord, Bruges était la première par l'étendue de ses relations et l'immensité de sa production. La navigation était alors très-imparfaite, et, pour aller de la mer du Nord à la Méditerranée, il avait fallu établir un lieu d'entrepôt les navires déposaient leurs marchandises, qui repar- taient ensuite sur d'autres bâtiments pour leur destination. Bruges, qui était le centre des manufactures de draps et de toiles des Pays-Bas, devint en même temps le magasin des laines d'Angleterre, des munitions de marine qui arrivaient de la Baltique, des objets manufacturés venus d'Italie, et même des produits des Indes. Cette opulente cité dut sa richesse exceptionnelle à ses franchises, qu'elle sut main- tenir contre les agressions du vieil esprit rétrograde. Elle occupe dans l'histoire des arts une place analogue à celle que Florence a eue en Italie, excepté pourtant que Bruges, qui est la souche des écoles du Nord, n'a pas eu, comme

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2 MUSÉE EUROPÉEN.

Florence, l'avantage de maintenir sa supériorité jusqu'au jour l'art brilla de son plus grand éclat.

Les noms de Van Eyck et de Memling surgissent un peu subitement dans l'histoire de l'art, et l'absence de docu- ments empêche de suivre jusqu'à eux une succession de maîtres, comme on le fait dans l'école italienne, depuis Cimabué jusqu'à Micliel-Ange, on peut descendre le courant et voir la pierre que chacun a apportée à l'édifice. La per- fection étonnante de l'exécution, la manière délicate dont les. sentiments sont exprimés, la justesse de la perspective et le charme de la couleur montrent dans ces maîtres un art déjà très-avancé, et ce n'est que par la naïveté du style et une certaine sécheresse minutieuse qu'ils se rangent parmi les primitifs. La découverte des Van Eyck a été, au point de vue technique, un grand progrés ; mais il faut bien recon- naître que leur valeur comme artistes subsiste tout entière en dehors du procédé, et Memling, leur rival et qui pei- gnait par des procédés différents, suffirait pour prouver combien à celte époque l'art était déjà avancé.

L'école de Bruges, malgré ses aspirations religieuses, est déjà empreinte d'un profond naturalisme ; cette tendance, qui se manifeste aussi dans l'école florentine, a ici un caractère très-différent. A Florence, on remarque dans presque toutes les IVesques de la période ascendante des tètes qui sont évi- demment des portraits, et parfois des fonds d'architecture ou de paysage, des costumes même qui sont empruntés à la vie présente. A Bruges, c'est jusqu'à l'inspiration morale qui, malgré la délicatesse exquise du sentiment, est toujours plus près de la terre que du ciel. Les madones, même iors^ qu'on les représente glorieuses, ont toujours dans le Nord un air de propreté apprêtée et de toilette qui rappelle la femme et la ménagère bien plus que la reine des cieux. Elle ne

ÉCOLE FLAMANDE. 3

descend pas de là-haut, rayonnante et idéale, elle y monte après avoir bien rempli sa mission terrestre, et au milieu du chœur des Anges et des Chérubins elle a quelque chose de novice. Les Vierges d'Angelico de Fiesole semblent ne pas avoir de corps. Celles qu'on peint à Bruges ont sur la tête une couronne qui donne l'adresse du joaillier, et la robe qu'elles portent a été tissée dans les manufactures flamandes. Cette perfection dans l'imitation, qui est dès le début le siarne distinctif de l'art dans les Pavs-Bas, n'at- ténue en rien le sentiment religieux, mais elle lui donne une tournure particulière, qu'on trouve rarement en IlaUe.

L'école de Bruges a brillé d'un vif éclat au début de la Renaissance, elle a exercé une influence immense sur toutes les écoles de l'Europe et même sur celle de l'Italie ; mais la ruine de la ligue hanséalique a entraîné le déclin rapide de Bruges, dont l'importance commerciale et politique a passé à Anvers et Bruxelles. C'est Anvers qui a hérité de sa supériorité artistique, et c'est qu'il faut suivre les desti- nées de l'école flamande.

Le forgeron Quentin Matsys, fondateur de l'école d'An- vers, exagère encore le naturahsme des maîtres bnigeois ; pourtant, au milieu de ces longues figures d'avares qui peu- plent toutes les galeries de l'Europe, on trouve des tableaux rehgieux qui conservent encore l'allure de l'ancienne école. Le vaste triptyque du musée d'Anvers, qu'on peut regarder comme son chef-d'œuvre, réunit une étonnante force d'ex- pression à une puissante réalité. Les personnages, souvent grands comme nature , montrent dans la peinture une ten- dance à quitter le style de miniature suivi par Memling, sans pourtant aborder les allures décoratives et architec- turales.

Lucas de LeyJe, le fondateur de l'école hollandaise,

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L'école de Bruges a brillé d'un vif jKii au début de la Renaissance, elle a exercé une iuiluencoriaiense sur toutes les écoles de l'Europe et même sur cel ilo l'ilalie ; mais la ruine de la ligue hanséatique a entrné le déclin rapide de Bruges, dont l'importance cou et politique a

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Ce fut parmi ces Flamands italianisés que se forma la grande école flamande. Otto Vœnius, qui avait séjourné sept années à Rome, fut le maître de Rubens, qui représente la période d'éclat de la peinture dans le Nord comme Van Eyck en personnifie le début.

C'est le peintre du faste, de la vie opulente, des vête- ments somptueux; au sentiment pieux des anciens jours, il fait succéder les athlètes aux formes colossales , les femmes charnues, les batailles sanglantes, et dans ses orgies de couleurs fait mouvoir indistinctement les dieux, les rois, les papes, les soldais, les martyrs et les bourreaux.

Avec une imagination bien moins ardente, van Dyck a pourtant bien plus d'élévation : il est moins royal, mais il est plus noble. Il est quelquefois religieux et toujours digne : ses portraits sont un monument acquis à l'histoire. Jordaens au contraire exagère la brutalité du maître, dont il n'a pas la colossale puissance. Téniers, homme d'esprit et de fantaisie, termine la série de ces maîtres flamands qui occupent dans l'histoire de l'art une place si nettement définie.

ÉCOLE FLAMANDE. ,5

JEAN VAN EYCK.

1390-1441.

Jean van Eyck naquit au village de Eyck, dans l'évêché de Liège ; il est également connu sous le nom de Jean de Bruges, à cause du long séjour qu'il fit dans cette ville. Jean van Eyck est élève de son frère Hubert, en 1366. On ne sait pas au juste à quelle époque Jean s'établit à Bruges ; on sait seulement qu'il y demeurait avec son frère Hubert et sa soeur Margharita, peintre comme eux. Les deux frères peignirent souvent ensemble, et il est très-difficile de distinguer leurs ouvrages. Jean, qui était peintre du duc Jehan de Bavière, entra, après la mort de ce prince, au service du duc de Bourgogne, Philippe le Bon, qui l'envoya en Portugal faire le portrait de l'in- fante, dont il demandait la main. Jean, qui avait perdu son frère Hubert, revint après ce voyage se fixer à Bruges, il finit ses jours, et fut enterré dans la cathédrale de cette ville. Jean van Eyck fut un admirable artiste ; et s'il est considéré comme la souche de l'école flamande, c'est parce qu'on ne sait pas le nom des artistes qui l'ont pré- cédé, car sa science profonde du dessin et de la perspec- tive dénote un art très-avancé. On attribue à Jean van Eyck l'invention de la peinture à l'huile ; d'autres reven- diquent pour son frère Hubert la gloire de cette découverte. 11 est prouvé par les écrits du moine Théophile que le mé- lange de l'huile avec les couleurs était déjà connu depuis longtemps, mais ce sont les van Eyck qui ont rendu ce mélange usuel et applicable aux tableaux, en trouvant le moyen de rendre l'huile siccative.

6 MUSÉE EUROPÉEN.

DEUX TABLEAUX AVEC LEURS VOLETS.

PLI. Église Saint-Bavon ;\ Gand et musée de Berlin,

Les frères van Eyck furent chargés vers 1 420, par Josse Vyts, Tnn des nriagistrats de Gand, de décorer l'autel prin- cipal de l'église Saint-Jean-Baptiste, devenue depuis la ca- thédrale de cette ville sous l'invocation de saint Ravon. On croit que la composition de renseml)le est due à Iluhert van Eyck ; mais ce peintre étant mort quand l'ouvrage était commencé, l'exécution appartient en grande partie à Jean. Cet ouvrage, qui est capital dans l'histoire de l'art, a subi les plus étranges vicissitudes. Dans les troubles qui eurent lieu en Flandre vers la fin du xvi'' siècle, il échappa à la Tureur des iconoclastes ; deux fois il fut préservé d'ua incendie; en 1794, il vint en France à la suite de nos armées, et après 1813 il retourna à Gand dans un état de conservation parfaite et intact de toute retouche. Mais pendant l'absence de l'évêque de Gand, un des adminis- trateurs de l'église crut devoir vendre une partie des volets à un brocanteur, qui les paya COOO francs, et les revendit avec quelques autres tableaux anciens pour la somme de 100 000 francs à M. Solly, célèbre amateur anglais. Le roi de Prusse ayant aciieté la collection de M. Solly, ces panneaux se trouvent aujourd'hui au musée de Berlin, et ceux du centre sont seuls restés à Gand.

A. Le Père éternel, assis, couvert d'un grand manteau, le

sceptre en main, la tiare en tête, une couronne à ses pieds.

B. La Vierge assise, une couronne sur la tête.l

ÉCOLE FLAMANDE. 3

C. Saint Jean-Baptiste assis prêchant,

D. Groupe de musiciens.

E. Groupe de musiciens,

F. Adam.

G. Eve.

H. L'Agneau de FApocalypse (voy. la notice ci-dessous).

I. Les Bons Juges : parmi eux se trouvent les portraits de

Hubert et Jean van Eyck, et celui de Philippe le Bon, J. Les Soldats du Christ portant des enseignes. K. Les Saints Ermites, L, Les Saints Pèlerins.

l'agneau de l'apocalypse.

PI. 2. Église Saint-Bavon à Gand,

Je vis une grande multitude, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l'Agneau,- vêtus de robes blanches et tenant des pal- mes à la main ; et ils disaient d'une voix forte : C'est à notre Dieu qui est sur le trône, c'est à l'Agneau qu'appar- tient la gloire de donner le salut. » Au premier plan de ce tableau, dont la composition est d'une symétrie parfaite, on voit la fontaine d'eau vive à laquelle l'Agneau doit conduire les fidèles.

$ MUSÉE EUROPÉEN,

U VIERGE ET L'eNFANT JÉSUS.

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[ . (Hauteur 20 cent., largeur ;12 cent.)

Galerie de Vienne.

La Vierge, debout, avec de longs cheveux blonds, cou- verte d'un grand manteau bleu, serre dans ses bras l'en- fant Jésus. Au-dessus des ornements qui l'encadrent, Dieu le Père répand sa bénédiction, et le Saint-Esprit, sous la forme d'une colombe, semble sortir du sein de Dieu. A droite, près d'un arbre, est la figure d'Eve écoutant les perfides insinuations du serpent, et à gauclie la figure d'Adam, que l'ange chasse du paradis. Gravé par Ber- kowetz.

ADORATION DES MAGES.

PI. 4.

Musée de Munich.

(Hauteur 1",50 cent., largeur 1",80 cent.)

La Vierge, tenant l'enfant Jésus, est assise devant un bâtiment à demi ruiné, dans lequel on aperçoit un bœuf et un âne. Saint Joseph est debout à côté de la Vierge, devant laquelle les Mages, à genoux, adorent le Sauveur du monde. Au fond on aperçoit une ville. Gravé par Neiss.

ÉCOLE FLAMANDE. 9

MEMLIXG.

1425?-1485?

On ne connaît presque rien sur la vie de Memling ou Hemling, qui paraît avoir été élève des van Eyck, ou peut- être de Rogiervan der Weyden. On sait qu'il fit une grande maladie pendant laquelle il reçut des soins à l'Iiôpilal de Bruges, sa ville natale. Ce serait en récompense de ces soins que Meniliug aurait fait les admirables tableaux qu'on y montre aujourd'hui.

LA NATIVITÉ.

PI. 5. Musée de Munich.

La Vierge, à genoux, est en adoration devant le divin Enfant, qu'elle vient de placer sur un pan de son manteau. Sur le premier plan, on voit saint Joseph debout et vêtu d'un costume de moine.

Q. METSYS.

1/160-1531.

Quentin Melsys, dont la vie est peu connue, est un des artistes dont les romanciers ont le plus parlé. On sait qu'il avait été un très-habile forgeron, ou serrurier, avant de faire des tableaux, et une tradition fort ancienne, quoique

1.

Il) . MDSÉE EUROPÉEN.

n'étant appuyée sur ancime preuve authentique, attribue à une aventure romanesque son changement de profession. Le style de Quentin Metsvs peut servir d'intermédiaire entre celui des van Eyck et celui de Rubens. Albert Durer et Holbein estimaient singulièrement ses ouvrages.

LES AVARES.

Pi. 6,

(Hanteur l^jlO cent., largeur 70 ccnl.)

Palais de Windsor.

Un banquier est occupé à écrire ses comptes, et sa femme, placée près de lui, semble lui indiquer quelque chose à revoir dans les chiffres qu'il a posés; la table est couverte de pièces d'or. Figures à mi-corps. Gravé par Earlow-Filtler.

CLAESSENS.

vers 1/150.

La vie de cet artiste est absolument inconnue. Il a peint dans la manière de Quentin Matsys et des maîtres de cette époque. Outre les tableaux dont nous donnons la gravure, il en a fait un très-célèbre, représentant le repas d'Esther et de Mardochée.

.ÉCOLE FLAMANDE. fil

CAMBYSE FAIT ARRÊTER UN JUGE PRÉVARICATEUR. ]

PI. 7.

(Hauteur 1",70 cent., largeur {"y^O cent.)

Bruges.

Cambyse, roi de Perse, ayant appris qu'un juge nommé Sisamnès avait reçu de l'argent pour rendre un jugement inique, le fit arrêter et le condamna à être écorché vif.

CAMBYSE FAIT PUNIR UN JUGE PRÉVARICATEUR.

PI. 8.

(flcuiteiir l^.TO cent., largeur 1 ",20 cent.)

Bruges.

Cambyse fait écorclier devant lui le juge prévaricateur et ordonne que sa peau servira à couvrir le siège pour son successeur.

YAN 0?yUA.

1490-1560.

Bernard van Orley quitta la Flandre fort jeune pouraller en Italie, oti il se mit sous la direction de Raphaël. Revenu dans son pays, il fit pour l'empereur Charles V un grand nombre de tableaux, entre autres une série de sujets de ehasse qui furent exécutés en tapisserie. C'eut auMsi d'après

12 MUSÉE EUROPÉEN.

ses cartons que le prince d'Orange fit exécuter seize tapis- series, représentant différentes personnes de la famille de Nassau. Les ouvrages de ce maître sont aujourd'hui dissé- minés dans les collections publiques et assez rares dans le commerce.

PRÉDICATION DE SAINT NORRERT.

Pi. 9. Musée de Munich.

Saint Norbert menait une vie assez dissipée, lorsqu'à trente-quatre ans il fut surpris par un orage, renversé par la foudre, et crut entendre la voix de Dieu qui lui ordon- nait de changer sa façon de vivre. Dès lors il se livra avec ardeur à la prédication, fonda un ordre religieux, en réforma plusieurs et devint archevêque de Magdebourg.

LES BREUGHEL.

PIEP.RE BREUGHEL (le vieux) (dit Pierre le Drôle), 1510-1590.

riERRE BREUGHEL (le jeune) (dit Breughel d'Enfer), 1569-1625.

JEAN BREUGHEL

(dit de Velours), 1589-1642.

Pierre le vieux est à Breughel, près de Breda, et le nom de son village est devenu celui de sa famille. Il a visilé la

ÉCOLE FLAMANDE. 13

France et l'Italie. Son surnom de Pierre le Drôle vient de ce qu'il aimait surtout à représenter des scènes burlesques. Breiighel d'Enfer, son fils, a peint fréquemment des scènes fantastiques ou des incendies. Léon Breughel , dit de Velours, à cause de son goût pour la toilette, était très- habile dans le paysage. La biographie des Breughel est peu connue, et ce qui augmente encore la confusion, c'est qu'il existe encore une autre famille de Breughel qui vivait à la même époque et produisit des artistes d'une certaine valeur.

LA FEMME ADULTÈRE.

PI. 10.

(Hauteur 30 cent., larseur 38 cent.)

Galerie de Munich.

Jésus-Christ est en train de tracer sur le sable sa ré- ponse aux pharisiens qui ont amené la femme adultère : « Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette la pre- mière pierre. » Ce tableau est peint en camaïeu.

QUERELLE DE PAYSANS.

PL 11. (Hauteur 70 eeot., largeur 1 mètre.)

Galerie de Vienne.

.\ la suite d'une querelle de jeu, des paysans ont ren- versé le banc sur lequel ils étaient assis, et se ruent l'un sur l'autre en se battant avec des instruments de leur pro-

14 (MUSÉE EUROPÉEN,

fession. La galerie de Dresde possède une rôpéiilion de ce lableau.

PEOSERPINE AUX ENFERS.

PL 12. (Ilanteiir 30 lent., largeur 38 cent.) ,

Galerie de Dresde.

Proserpine descend de son char en arrivant aux enfers, et paraît vouloir s'éloigner de l'endroit sont les Furies ; mais de tous côtés l'enfer n'est peuplé que de ligures mons- trueuses et bizarres.

TENTATION DE SAINT ANTOINE.

PI. 13.

(Hauteur 30 oent., larfçenr 38 cent.)

Galerie de Dresde.

Le pieux anachorète est dans sa grotte, entouré de dé» mons bizarres. L'un d'eux, qui a pris les formes d'une jeune et jolie femme, cherche à attirer son attention.

LE PARADIS TERRESTRE.

PI. 14. Palais de Windsor.

Dans un frais paysage, oîi l'on voit une multitude d'arbres et de plantes en fleurs, et des animaux de toute

ÉCOLE FLAMANDE. 15

espèce, on aperçoit dans le fond Adam et Eve au pied d'un arl)re. Ces deux petites figures passent pour avoir été peintes par Rubens. >— Gravé par Neath et Midimann.

Fr. FRANCK (le vieux).

154/1-1616.

' Son père, Nicolas Franck, était un peintre peu connu. François Franclc fut mis par lui sous la direction de F. Flo- ris et devint membre de la confrérie de Saint-Luc, en \ 566, et doyen en 1588.,

La biographie de Franck le vieux est peu connue, et comme les Franck forment une très-nombreuse famille d'ar- tistes, on les confond souvent les uns avec les autres.

DISCIPLES d'eMMAUS.

PI. 15. (Hautem' 3 mètres, largeur {"jSO cent.)

Musée d'Anvers.

Le Christ est assis en face de ses deux disciples, dont il se fait reconnaître. La forme du tableau fait présumer qu'il a servi de volet pour un autre tableau plus grand.

FRANCK (le jeune).

1580-16/i2.

Franck le jeune, à Anvers, fut élève de son père Franck le vieux. 11 a peint l'histoire, le genre et les sujets allégoriques.

l i MUSÉE EUROPÉEN.

TRIOMPHE DE BAGCHUS.

VI. IG. (Hauteur 80 cent., largeur 50 cent.)

Le dieu est sur son char au milieu de son bruyant cor- .ége. Au fond on aperçoit le vieux Silène, monté sur son âne traditionnel. Gravé par Ruscheweyl.

OTTO ViËNlUS.

1556-1634.

Otto van Veen, dit Otto Vsenius, natif de Leyde, apparte- nait à une des familles les plus illustres des Pays-Bas. Il fit de bonnes études classiques, et vint ensuite à Rome se mettre sous la direction de Frédéric Zuccaro. Après avoir habité l'Italie et l'Allemagne, Otto Voenius revint dans les Pays-Bas, il fut nommé ingénieur en chef de la province, et peintre de la cour d'Espagne.

Fixé bientôt à Bruxelles avec la charge de surintendant des monnaies, il refusa les offres brillantes de Louis XIII qui l'appelait en France. Peintre d'histoire, érudit, OttoVae- nius fut le précurseur du beau siècle de l'art en Belgique et le maître de Rubens. Il a écrit différents ouvrages qu'il a enrichis de dessins. On lui doit en latin : l'histoire de la Guerre des Bataves, les Emblèmes d'Horace et la Vie de saint Thomas d'Aqtiin.

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ÉCOLE UMANDfo 17

VOCATION DE AINT MATHIEU.

P17.

(Hauteur 3 mètreflarçeur 1",80 cent.)

Musée 'Anvers.

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de Jésus-Ctist et changea son nom en

LA ÈNE. P 8. ers (églis Saint-Jacques).

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RUENS.

157-1640.

étaitls d'un échevin d'Anvers qui, relipa, s'était réfugié à Cologne, tte veque naquit Rubens. Sa mère,

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PIERRE IV. ::s.

PIETBO PACLOi<UBi,NS,

ÉCOLE FLAMANDE-^ 17

VOCATION DE SAINT MATHIEU,

PI. 17. (Hauteur 3 mètrei, largeur 1", 80 cent.)

Musée d'Anvers.

« Jésus étant allé de nouveau vers la mer, tout le peuple vint l'y trouver, et il les enseignait. Lorsqu'il passait, il vit Lévi, fils d'Alphée, assis au bureau des impôts, à qui il dit : Suivez -moi. Et il se leva et le suivit. » C'est alors que quittant les affaires, abandonnant la fortune, Lévi devint un des apôtres de Jésus -Christ et changea son nom en celui de Mathieu.

LA CÈNE.

PI. 8. Anvers (église Saint-Jacques).

Le Christ est à table, entouré des apôtres. Sur le premier plan, l'un d'eux tend son verre à un jeune serviteur qui lui verse à boire.

RUBENS.

1577-1640.

Pierre-Paul Rubens était fils d'un échevin d'Anvers qui, pendant les guerres de religion, s'était réfugié à Cologne. C'est aux environsdecette ville que naquit Rubens. Sa mère,

IS MUSÉE EUROPÉEN.

étant devenue veuve, le ramena à Anvers lorsqu'il avait onze ans, et le plaça comme page chez la comtesse deLalain; mais bientôt cédant à ses instances, elle l'envoya étudier la peinture chez Adam van Noort, et bientôt après chez Otto Vaeniiis, maîlre habile, érudit, et certainement le plus habile peintre flamand de cette époque.

Rubens fit de rapides progrès chez ce maîlre, et s'élant fait recevoir franc-maître de l'Académie de Saint-Luc , il éprouva bientôt un vif désir de voir l'Italie. 11 se rendit d'abord à Venise, il étudia les chefs-d'œuvre de Titien et de Paul Veronèse.

Un jeune seigneur avec qui il s'était lié le présenta chez le duc de Mantoue, qui le retint huit ans h son service, et le chargea en 1608 d'ime mission diplomatique près de Philippe 111, roi d'Espagne.

Arrivé à Madrid, Piubens y fit un grand nombre de por- traits, et copia plusieurs tableaux du Titien. Il alla ensuite à Piome, il fit pour le duc de Gonzague la copie de plusieurs tableaux des grands maîtres, et à Gênes, il décora l'église des jésuites. Une maladie de sa mère le rappela bientôt àAn- vers, il arriva lorsqu'elle était déjà morte. Il allait repas- ser les Alpes, mais il fut retenu à Anvers par les instances de l'archiduc Albert, et surtout par les charmes d'Elisabeth Brandt, fille du secrétaire de la ville d'Anvers, qu'il épousa en 1610. Déterminé à ne plus s'expatrier, il fit bâtir une maison qui existe encore à Anvers, et dans laquelle il réunit tous les tableaux, les bustes et les vases de porphyre et d'agate qu'il avait eu occasion d'acquérir pendant ses voyages. Avec une imagination ardente et une inépuisable richesse d'invention, Rubens avait su mettre beaucoup d'ordre dans ses habitudes et dans son travail ; ses heures étaient réglées et ne prenaient jamais rien les unes sur les

ÉCOLE FLAMANDE. 19

autres. 11 forma une grande qiiantilé d'élèves dont plusieurs sont devenus célèbres : van Dyck, Jordaens, Téniers, van Thulden, etc.

Ces élèves^ maîtres eux-mêmes, l'aidaient dans ses ta- bleaux, et ce n'est que comme cela qu'on peut s'expliquer la prodigieuse quantité de ses ouvrages. Rubens fut appelé à Paris par Marie de Médicis pour peindre les principaux traits de sa vie dans une galerie de son palais : celte série d'immenses tableaux est maintenant au Louvre, Ce fut pen- dant son séjour à Paris qu'il se lia avec le duc de Buckin- gbam, qui lui fil connaître le désir qu'avait Charles 1" de voir cesser les différends qui existaient entre l'Espagne et l'Angleterre.

Rubens fit part de cela à l'infante Isabelle, qui le chargea de cette négociation.

Il alla à la cour d'Espagne, passa en Angleterre la même année, et parvint à faire la paix entre Philippe IV et Charles l'^

Le roi d'Espagne lui avait donné le titre de secrétaire du conseil privé de Sa Mpjesté Catholique, etleroi d'Angleterre le nomma chevalier et le combla d'honneurs. De retour à Anvers, Rubens épousa en secondes noces Hélène Four- mann, et ne s'occupa plus que de peinture. A-la fin de sa vie, il abandonna les ouvrages de grande dimension, et ne fit plus que de petits tableaux.

Le mouvement, la force, la passion, sont les qualités ca- ractéristiques de Rubens ; coloriste éblouissant, son dessin, toujours énergique et accentué, manque parfois de cette dé- licatesse suprême et de cette convenance qui distinguent certains maîtres italiens ou français.

Rubens a été traduit par d'admirables graveurs qui sont presque tous ses élèves : "Wosterman, Schelle, Paul Pon-

20 MUSÉE EUROPÉEN.

tius, etc., etc. Il est le chef ou plutôt le point culminant de l'école flamande.

SAMSON ET DAULA.

T'1. 19. (Hauteur lm,20 cput., largeur lni,40 cent.)

Galerie de Munich.

Samson, les bras liés derrière le dos, est pris par les Phi- listins. Ualila, sa femme, couchée sur le lit, tient encore les ciseaux qui viennent de couper la chevelure de son mari. Gravé par Sugers.

SAINTE FAMILLE.

PI. 20.

La Vierge s'apprête à coucher l'enfant Jésus dans un berceau derrière lequel on voit saint Joseph. Gravé par R. Morghen.

SAINTE FAMILLE.

PI. 21. (Hauteur lm,30 cent., largeur 80 cent.)

Galerie de Florence.

La Vierge regarde l'enfant Jésus qui, couché dans son berceau, caresse le petit saint Jean. Gravé par Laa- glois.

ÉCOLE FLAMANDE. 21

SAINTE FAMILLE.

M. 22. (Hauteur 3",60 cent,, largeur 2", 40 cent.)

A gauche on ^voit saint Josepli, la Vierge et l'enfant Jésus, en face desquels sont saint Zacliarie, sainte Élisa- betii et le petit saint Jean.

Un grand voile est accroché à un arbre chargé de fruits, dont saint Zacharie vient de cueillir une branche qu'il pré- sente à l'enfant Jésus. Gravé par Earlom.

JÉSUS-CHRIST ÉLEVÉ EN CROIX.

PI. 23, (Hauteur, 4'", 35 cent., largeur 3:ii,30 cent.)

Anvers (cathédrale).

Le Christ est placé sur sa croix qu'on est en train de tirer avec des cordes. Ce tableau est accompagné de deux volets qui représentent, l'un les saintes femmes, l'autre des offi- ciers à cheval ordonnant le supplice des deux larrons. On dit que la figure du chien placé sur le devant fut ajoutée sur la demande du curé de la paroisse qui trouvait que cette place offrait un trop grand vide. C'est à son retour d'Italie que Rubens a fait cette peinture pour orner le maître autel de l'église Sainte-Walburge à Anvers. Elle est venue à Paris en 1796^ et est restée au musée jusqu'en 1813. Gravé par Masquelier.

MUSÉE KUllOPÉEN.

DESCENTE DE CROIX.

PI. 24. (HuLiteuL' 4in,20 cent., largeur 3 mètres.)

Anvers (cathédrale).

Le Clu'isl, qu'on descend de la croix, est reçu pai- les saintes femmes en pleurs .

Ce tableau est le plus célèbre de tous ceux qu'a faits Pai- bens. Il a été apporté à Paris en 1794, et lorsqu'il fut res-j lilué à la Belgique en 1 8 1 5, la ville d'Anvers fit une fête pour le recevoir. Gravé par Wostcrman.

JÉSUS-CHRIST AU SÉPULCRE.

PI. 25.

'- (IlfUUeui' Im, 40 cent., largeur 1 uièlre.)

Musée (l'Anvers.

Le Christ mort est mis au tombeau par Joseph d'A- rimalhie, la Vierge, Marie-iMadeleine et saint Jean. Figures à mi-corps. Gravé par Claessens.

LA TRINITÉ.

PI. 2G. (iiautcUr lm,80 ceao., laigeur lm,50 cent.)

Musée d'Anvers.

Le Christ mort et descendu de la croix repose sur les genoux de Dieu le Père que deu.'i anges accompagnent, et

ÉCOLE FLAMANDE. 2"3

sur lequel plane le Saint-Esprit, sous la forme d'une co- lombe. — Gravé par Schelte de Bolswert.

JUGEMENT DERNIER.

PI. 27. (Hauteur G'i>;60 cent,, largeur 4 mètres.)

Musée de Munich.

Jésus-Christ préside le jugement, accompagné des justes de l'Ancien Testament, parmi lesquels on remarque Moïse et le roi Da\id, et des saints du christianisme, parmi les- quels la Vierge Marie et saint Pierre, qui occupe le pre- mier rang.

Dieu le Père tenant le globe du monde et ayant au-des- sous de lui le Saint-Esprit sous la forme d'une colombe, oc- cupe le haut du tableau avec les anges. Le bas est occupé par les élus qui montent vers le ciel et par les damnés que saint Michel et d'autres anges précipitent dans les enfers. Ce tableau a été fait pour l'église des jésuites de Neubourg; il est venu ensuite dans la galerie de Dusseldorf etde dans celle de Munich.

Il en existe une esquisse dans la galerie de Dresde.

VISITATION DE LA VIERGE.

M. 28.

(Ëauteur 4°',70 centi, largeur 2"', 80 cent.)

Anvers (calliédrale).

La Vierge, étant rentrée dans la maison de Zacharie, Sa- lue Elisabeth. La scène se passe sur un perron à jour dont

n MUSÉE EUROPÉEN,

la voûte est ornée de pierres en bossage. Une servante suit ]a Vierge en portant des effets; et au premier plan un liomme garde l'âne qui les a apportés. Ce tableau est un des volets de la célèbre Descente de croix de la cathédrale d'Anvers. Gravé par P. de Jode, Ragot,

ASSOMPTION DE LA VIERGE,

PI. 29. (Hauteur 5 mètres, largeur 3", 50 ceut.)

Anvers (cathédrale).

La Vierge est portée au ciel par les anges. Les apôtres, réunis autour de son tombeau, n'y trouvent plus qu'un lin- ceul etdes fleurs. Rubens afait neuf compositions différentes sur ce sujet. Celle-ci est la plus célèbre. Gravé par Schelte. . !

MARTYRE DE SAINT LAURENT.

PI. 30. (Hauteur 2ni,C0 ct^nt., largeur l^jSO cent.)

. , Musée de Munich. ^

Saint Laurent, les mains liées derrière le dos, est couché par les bourreaux sur un gril de fer rougi au feu. Un ange descend du ciel avec une palme et une couronne, Gravé par Wosterman, Corneille Galle.

ÉCOLE FLAMANDE. 25

SAINT AMBROISE REPOUSSE THÉODOSE LE GRAND.

PI. 31. (Ûauteur 3nij80 cent., largeur 2m,60 cent.)

Galerie de Vienne.

A la suite d'une émeute, dans laquelle l'empereur Théo- dose avait fait passer aufil de l'épée 7000 habitants de Thes- salonique, saint Ambroise lui refusa l'entrée de l'église, et lui imposa une pénitence publique. Gravé par Schmu- tzer.

PESTIFÉRÉS INVOQUANT SAINT ROCH.

PI. 32. (Hauteur 4m,50 cent., largeur 3 mètres.)

Alost (église Saint-Martin d'Alost).

Dans le haut du tableau, saint Roch reçoit de Jésus-Clu'ist la mission de parcourir le monde pour soigner les pestifé- rés. Dans le bas, les pestiférés invoquent le ciel pour obte- nir leur guérison. Gravé par Paul Pontius.

SAINT FRANÇOIS RECEVANT LA COMMUNION.

PI. 33, (Hauteur, 4"", 59 cent,, largeur, 2'n,59 cent.)

Musée d'Anvers.

Saint François d'Assise, sentant sa lin approcher, se fait conduire à l'autel pour y recevoir la communion des maias

Y. 2

26 MUSÉE EUROPÉEN.

d'un religieux de son ordre. Ce tableau a été peint eu 1619

pour le couvent des récollets d'Anvers.

RÉCEPTION DE SAINT BAVON.

PI. 3i. , ... (llauleuL- 5 uiùtres, largeiiu 2ni^8U ceul.)

Gand.

Saint Bavon, après avoir eu une jeunesse très-dissipée, fui ramené à Dieu en entendant prêcher saint Aaiand , et vint lui déclarer (ju'il donnait son bien aux pauvres et renonçait au monde. Ce tableau a été fait pour l'église de Sainl-Liavon à Gand. Gravé par Pilsen.

MIRACLES DE SAINT FRANÇOIS XAVIER.

PI. 35.

(Ilauleiu' 5m, 50 ceut., largeur i inètres.)

Galerie de Vienne.

Saint François Xavier, venu aux Indes, pour prêcher l'Évangile aux infidèles, opère devant eux des guérisons mi- raculeuses et des résurrections.

Dans le ciel on voit une figure allégorique de la Religion, avec une croix lumineuse dont les rayons viennent briser les idoles en présence de leurs adorateurs. Gravé par Marinus, Blaschke.

ÉCOLE FLAMANDE. 27

SAINT IGNACE EXORCISANT UN POSSÉDÉ.

PI. 36. ' (Hauteur 5", 60 cent., largeur 4°, 50 cent.)

Galerie de Vienne.

Saint Ignace debout devant l'autel, au milieu d'une église, étend les bras vers des possédés qui se démènent dans d'horribles contorsions.

Au fond on aperçoit les démons cliassés qui s'enfuient. Ce tableau a été fait pour l'église des jésuites à Anvers. Marie-Thérèse l'a acquis en 1774. Gravé par Marinus, Lau^er.

o^

SAINTE ANNE INSTRUISANT LA VIERGE.

FI. 37. (Hauteur 2 mètres, largeur Im.iO cent.)

Musée d'Anvers.

Sainte Anne, assise, instruit la Vierge, qui tient un livre. Saint Joachim est placé derrière sainte Anne. D.eux anges descendent du ciel, tenant une couronne de fleurs. (iravé par Schelte de Bolswert, Waumans.

SAINT MARTIN.

PI. 38.

Angleterre (collection royale).

Saint Martin, rencontrant à la porte d'Amiens un pauvre qui était nu et n'ayant rien à lui donner, coupe son manteau

28 MCSÉE EUROPÉEN,

en deux, afin que ce malheureux puisse au moins se garan- tir du froid. Gravé par Th. Ghambers.

INCRÉDULITÉ DE SAINT THOMAS.

PI. 39.

(Hauteur l'n,40 cent., largeur lni,20 cent.)

Musée d'Anvers.

Jésus-Christ montre à saint Thomas ses mains marquées par les clous. Figures à mi-corps.

JUNON ALLAITANT HERCULE.

Pi. 40, Musée de Madrid.

Junon présente son sein à Hercule; mais l'enfant teta avec une telle force, que le lait jaillit et tomba dans le ciel, ce qui forma la voie lactée.

VÉNUS ET ADONIS.

PI. 41.

(Hauteur 0in,G6 eent., largeur 1 mètre.)

Galerie de Florence.

Vénus, assise au pied d'un arbre, cherche en vain à rete- nir Adonis, que l'Amour veut retenir parla ambe.

ÉCOLE FLAMANDE. 29

Les chiens du chasseur sont prêts et Adonis va les suivre.

FÊTE A VÉNUS.

PI. 43.

(Hauteur 2ni,40 cent., largeur 3ra,20 cent.)

Galerie de Vienne.

La scène se passe dans l'île de Cylhère : des nymphes, des satyres et des faunes dansent autour de la statue de Vénus.

Des Amours en nombre infini l'entourent et lui offrent une couronne ; une prêtresse verse de l'encens sur une cassolette placée devant la statue. Le templede la déesse se voit dans le fond à gauche. Toute la partie droite est remplie d'arbres à travers lesquels on voit le coucher du soleil. Gravé par Prenner.

MARCHE DE SILÈNE.

Pi. 43.

Silène, ivre, est en marche, soutenu par des satyres. Une bacchante écrase des grappes de raisin dont le jus retombe sur lui. Gravé par Delaunay.

NYMPHES SURPRISES PAR DES SATYRES.

PI. 44. (Hauteur 2ni,40 cent., largeur 3'», 59 cent.)

Angleterre (palais de Windsor.)

Des nymphes se reposant après une chasse abondante

2.

30 MUSÉK Ei;r,ort:EN.

sonl surprises par des satyres qui les regardent dormir. Gravé par Richard Earloni.

NESSUS ET DÉJANIRE.

•n. 45.

Le centaure Nessus, blessé à mort par la flèche d'Her- cule, donne à Déjanire sa tunique ensanglantée, comme un préservatif contre les infidélités de son mari.

ENLÈVEMENT DE HILAIRE ET PIIOEBÉ.

PL 46.

(Hauteur S^jS!) oent., largeur 2ni,10 ceut.)

Galerie de Munich.

Castor et Pollux enlèvent les deux fdles de Leucippe, roi de Sicyone, Hilaire et Phœbé, dont les célèbres jumeaux devinrent amoureux, lors même de la célébration de leurs noces avec Idas et Lyncée. Ce tableau a été considéré aussi comme un épisode de l'enlèvement des Sabines ; il faisait partie de l'ancienne galerie de Dusseldorf. Gravé par Valeniin Green.

JUGEMENT DE PARIS.

PI. 47.

(Hauteur Oni,,^)0 cent., largeur 0m,80 cent.)

Galerie de Dresde,

Paris, assis au pied d'un arbre et ayant derrière lui Mer- cure, tient la pomme en examinant les trois déesses rivales,

ÉCOLK FLAMANDE. 31

que des satyres regardent à travers les arbres. La Discorde paraît dans les airs. Un tableau exactement semblable, mais plus grand, et Paris a la tête nue, existait dans la galerie du Palais-Royal et se trouve maintenant 'en Angleterre. Gravé par Lomelin, Tardieu, Moitte.

BATAILLE DES AMAZONES.

PI. 48.

(Ilautenr dm, 30 cent., largeur 1 m, 80 cent.)

Musée de Munich.

Les Amazones, après s'être emparées de l'Atlique, sont repoussées par les Grecs sous la conduite de Tbésée. La scène se passe sur le fleuve Thermodon, les Amazones, cherchant à défendre un pont, sont culbutées en fuyant, et tombent dans l'eau, qu'elles rougissent de leur sang. Gravé par AVosterman.

ENFANTS PORTANT UNE GUIRLANDE DE FRUITS.

Fi. 49.

(Hauteur 1",20 cent., largeur 2 mètres.)

Galerie de Munich.

Sept enfants de grandeur naturelle portent une énorme guirlande de fruits. Les fruits sont peints par Sneyders.

32 MUSÉE EUROPÉEN.

LES MALHEURS DE LA GUERRE.

PI. 50. (Hauteur ^m^W cent., largeur 3m,10 cent.)

Galerie de Florence.

Le temple de Janus est ouvert. Mars, entraîné par la Discorde et précédé par la Crainte et l'EITroi, vient d'en sortir et renverse les Arts éplorés.

L'Allemas;ne, sous la figure d'une femme couronnée de tours, exprime son désespoir, tandis que Vénus et les Amours cherchent en vain à retenir le dieu delà guerre. Gravé par Gregori, Duclos.

LA PAIX ET LA GUERRE.

Pi. 51.

(Hauteur 2i>i,20 cent., largeur 3in.30 cent.)

Angleterre.

Un satyre offre les fruits de la guerre à quelques en- fants que des génies encouragent à cultiver les arts et la paix.

Dans le fond, le dieu Mars que repousse Minerve, s'éloigne précédé parla Discorde et l'Envie. Ce tableau a été peint pour le roi Charles l", pendant le séjour de Rubens en An- gleterre. — Gravé par Charles Neath.

ÉCOLE FLAMANDE. 38

KERMESSE.

PI, 52. (Hauteur lm,49 cent., largeur 2m,61 cent.)

Louvre.

Les paysans, divisés par groupes devant une guinguette, se livrent à des jeux bruyants et grossiers. Des ménétriers placés sous un arbre font retentir l'air d'une musique champêire qui se joint au vacarme des buveurs. Gravé par Masson.

CHASSE AUX LIONS.

PI. 53. (Hauteur 2m,50 cent,, largeur 3ni,60 cent.)

Musée de Munich.

Le lion est parvenu à renverser de cheval un homme qu'il déchire violemment ; mais il reçoit en même temps plu- sieurs coups de lance par les chasseurs qui veulent lui faire lâcher sa victime. Gravé par Schelte de Bolswert.

PAYSAGE : t' ARC-EN-CIEL.

PI. 54.

(Hauteur lni,22 cent., largeur lm,72 cent.)

Louvre.

Un troupeau de moutons occupe le milieu du tableau. Sur le premier plan on voit quelques figures, et dans les

M MUSÉE EUROPÉliN.

nuages un arc-en-ciel. Gravé par Bols^Yert (avec change- ments), Carreau.

LES QUATRE PHILOSOPHES.

PI. 55.

(Ilauteiir 4°',70 cent., largeur l", 30 cent.)

Galerie de Florence.

Ce tableau, improprement appelé les Quatre Philosophes, représente Juste Lipse au milieu, Grotius sur le devant, Philippe Ruheus assis de l'autre côté, et Pierre-Paul Rubens debout derrière. Au fond de la salle on voit un buste de Levêque. Gravé par Mord.

RUBENS ET SA FEMME ELISABETH BRANDT.

. . PI. 56. (riaïUeur 2 motrcs, largeur 1",50 cent.)

Galerie de Munich.

Elisabeth Prandt, première femme de Piubcns, la tète couverte d'un chapeau de paille, est assise à côté de son mari, à qui elle donne la main. Lithographie par Fla- necher.

ÉCOLE flama:sde. 35;

HÉLÈ.NE FORMAXN. PI. 57. (Hauteur 2 mètres, largeur l^jSO cent.)

Galerie de Munich.

Hélène Forraann, seconde femme de Rubens et qui lui donna cinq enfants, est représentée assise sur unfauteuil et complètement de face. Lilhographié par Flaneciier.

La Vie de Marie de Médicis.

Vers la fin de 1620, Marie de Médicis, après s'être réconciliée avec Louis XUI, résolut de faire décorer la grande galerie du palais du Luxembourg qu'elle venait d'élever. Rubens fut chargé de cet immense travail ; il vint à Paris en 1621 pour en faire les esquisses, et retourna à Anvers exécuter les tableaux avec l'aide de ses élèves. Revenu à Paris en 1625, il termina fes 21 tableaux qui composent la série et y ajouta 3 portraits.

Parmi les esquisses, 18 se trouvent aujourd'hui au mu- sée de Munich; et les tableaux placés autrefois au Luxem- bourg sont maintenant au Louvre. Rubens avait été charge d'une autre suite sur la vie de Henri IV, mais elle ne fut pas exécutée à cause de l'exil de la reine. 11 en existe plu- sieurs esquisses dont 2 sont à Florence.

Z6 MUSÉE EUROPÉEN

JEANNE d' AUTRICHE.

PI. 58. (Hauteur 2", 47 ceot,, largeur l^jlô cent.)

La grande-duchesse de Toscane, mère de Marie de Mé- dicis, est debout et la tête coiffée d'une toque de velours. Gravé par Kdelinck.

FRANÇOIS DE MÉDIGIS.

PI. 59. (Hauteur i^^Vl cent., largeur 0°',1G cent.j

Le grand-duc de Toscane, père de Marie de Mcdicis, est debout, la tête nue, et s'appuie sur une canne. Gravé par Edelinck.

MARIE DE MÉDIGIS.

PI. 60. (Hauteur 2°, 76 cent., largeur 1",49 cent.)

Elle est représentée en Bellone et entourée des attributs de la guerre. D'une main elle tient un sceptre, de l'autre une statue de la Victoire.

Deux génies la couronnent. Gravé par Massé.

ÉCOLE FLAMANDE. ;{?

DESTINÉE DE MARIE DE MÉDiClS.

PI. 61.

(Hauteur 3",94 cent., largeur 1",55 cent.)

Les trois Parques sont occupées à filer la destinée de Marie de Wédicis. Jupiter et Junon témoignent par leur présence de l'intérêt qu'ils prennent à sa destinée. Gravé par Louis de Chnstillon.

NAISSANCE DE MARIE DE MÉDIGIS.

PI. 62. (26 avril 1575.)

(Hauteur 3",94 cent., largeur 2",93 cent.)

La déesse Lucine, tenant encore dans ses mains le flam- beau de la vie, remet la jeune princesse enlre les mains de la ville de Florence, près de laquelle sont deux enfants qui tiennent un écusson fleurdelisé et le fleuve Arno accompa- gné d'un lion. Les Muses forluné^es répandent des fleurs sur l'enfantetla Renommée indique, par ses attributs, les hautes destinées de la reine. On aperçoit dans le ciel le signe du Sagittaire. Gravé par Duchange.

ÉDUCATION DE MARIE DE MÉDICIS.

PI. 63. (Hauteur 3" ,94 cent., laigeur :i!",95 cent.)

Minerve préside à l'éducation de Mai'ie de Médicis et lui apprend elle-même à écrire. Apollon lui inspire le goût des

V. —3

38 MUSÉE EUr.Ul'ÉEN.

beaux-urls, Mercnro lui apporle lo don de réloqueme et les Grâces Ini oUVlmU une couronne de fleurs. Gravé par N. Noir.

PROJET DE MARIAGE.

l'I. Gi. (Hauteur 3™, 94 cent., lai'neni- 2'"/J5 eeut.)

L'Amour el l'Hymen présentent à Henri IV le portrait de Marie de Médicis, et la France, placée derrière le roi, l'en- gage à contracter une alliance agréable à Jupiter et à Junon. Deux amours prennent les armes du roi, pour indi- quer la longue paix dont cette union fera jouir la France. Gravé par Jean Audrao.

MAllIAGE DE LA REINE.

PI. 65,

(Uauteui' S",!)! cent., largeur S^jOS eeut.)

Le 5 octobre 1 600, le grand-duc Ferdinand épouse au nom du roi, par procuration, la princesse sa nièce, que suit l'Hymen tenant un flambeau. Gravé par Trou- vain.

DÉBARQUEMENT DE lA REINE.

PI. 60. (ttauteiu- 3™, 04 peut., largeur 2", 95 oeuf.)

La France el la ville de Marseille vont au-devant de la reine dont la ïlenonnuée annonce dans les airs l'heureuse

ÉCOLE FLAMANDE. 39

anivée. Les triions et les naïades amarrent le bâtiment et Neptune veil'e au débarquement. Gravé par Ducliange.

MARIE DE MÉDICIS ARRIVE A LYON.

PI. 67, (Hauteur 3".94 cent., largour 2°,95 cent.

La ville de Lyon, assise sur un char (rainé par deux lions, voit dans le ciel les deux époux sous la figure de Ju- piter épousant Junon. Gravé par Duchangc.

NAISSANCE DE LOUIS XIII

PI. 68.

(27 septembre 1601.}

(nauteur 3", 74 cent., largeur 2",95 ccut.)

Marie de Médicis est distraite de ses douleurs par la vue de l'enfant que la Justice confie au Génie de la santé.

Del'auire côté, la Fécondité lient une corne d'abondance, Ion voit les cinq autres enfants que doit avoir-la reine. Gravé par Benoît Audran.

MARIE DE MÉDICiS INVESTIE DU GOUVERNEMENT.

PI. 69.

(Hauteiu- 3" ,94 cent., largeur 'i°','H ceot.)

En \&\0, le roi ayant résolu d'aller commander en per- sonne l'armée qui faisait la guerre en Allemagne pour s'op-

40 MUSÉE EUROPÉEN,

poser à renvahissement du duché de Clèves par la maison d'Autriche, conlle à la reine le gouvernement et lui remet un globe chargé des armes de France. Le dauphin est entre les époux. Gravé par J. Audrau.

COURONNEMENT DE MARIE DE MÉDIGIS.

l'I. 70. (Hauteur 3",'Ji cent., largeiii' l",'^ cent.)

La reine Marie de Médicis, à genoux dans l'église de Saint-Denis, est couronnée par le cardinal de Joyeuse, assis devant elle.

Le dauphin (Louis XIII) et sa sœur (Henriette de France) sont de chaque côté de la reine. L'église est remplie par les dames de la cour ; on aperçoit Henri IV dans une tri- bune. — Gravé par J. Audran.

MARIE DE MÉDIGIS DÉCLARÉE RÉGENTE.

PI. 71.

La reine, enveloppée d'un long voile noir, est assise sur un trône; la France lui présente un globe fleurdelisé} Mi- nerve et la Prudence l'accompagnent, et les seigneurs de la cour lui promettent lidélité. De l'autre côté, Henri IV, en- levé par le Temps, est reçu dans l'Olympe par Jupiter : Dellone et la Victoire exhalent leur douleur de la mort du héros.

ÉCOLE FLAMANDE. M

EFFETS DU GOUVERNEMENT DE LA REINE.

Pi, 72. (Hauteur 3°,98 cent., largeur 7", 02 ceut.)

Jupiter et Jimon président l'Olympe et font atteler au globe de la F'rance plusieurs colon)bes, emblèmes de la douceur : l'Amour va le conduire, la Concorde et la Paix l'accompagnent, tandis qu'Apollon, Minerve et Mars cbas- sent la Discorde, la Haine et la Fraude. Gravé par Pi- card.

MARIE DE MÉDICIS VICTORIEUSE.

PI. 73. (Hauteur S^jQi cent., larseur S-.OS cent.)

La reine, coiffée d'un casque, ombragée de panaches blancs et verts, est montée sur un cheval blanc. La Victoire l'accompagne, et la Renommée publie ses succès.

.Vu fond on voit une ville prise. Gravée par Simon- neau.

ÉCHANGE DES DEUX REINES.

PI. 74. (Hauteur 3", 94 cent., largeur 2", 95 ceut.)

Par un traité conclu deu.x ans après la mort de Henri IV, une double alliance avait été conclue entre la France et l'Es- pagne: l'infante Anne d'Autriche devait épouser Louis XIII,

A2 MUSÉE EUROPÉEN.

et Elisabeth de France épouse le prince d'Espagne (Phi- lippe IV).

La France et l'Espagne, distinguées par leurs attributs reçoivent les deux reines ; la Félicité répand sur elles une pluie d'or.

FÉLICITÉ DE LA UÉGENCE.

PI. 75.

La reine tient un sceptre et une balance : Minerve et l'Amour l'accompagnent. L'Abondance et la Prospérité dis- tribuent des récompenses aux arts par (rois génies qui fou- lent aux pieds Tlgoorance, la Médisance et l'Envie. Le Temps promet à la France un âge d'or. Gravé par Pi- card.

MAJOUITÉ DE LOUIS XIII.

PI. 70, (IlaiilHur 3"',1H cent., largeiii' a^.OS oont.)

La reine remet à son fils le gouvernement de l'Étit, sous reinblcme d'un vaisseau dont il lient le gouvernail. Les ra- meurs sont la Force, la Religion^ la Bonne-Foi et la Justice, caractérisées par leurs écussons. La France préside, tenant en main une épée, et les Renommées publient la majorité du roi. Gravé par Trouvain.

ÉCOLE FLAMANDE. ^3

MAPiIE DE MÉDICIS «UITTE LA VILLE DE BLOIS,

IM. 77. (Hauteur Z^^di cent., largeur 2",95 cent.)

La reine s'enfuit ilu château de Blois, Louis Xlil l'a- vait reléguée. Minerve la confie aux officiers qui l'atten- dent.

La nuit protège sa fuite. Gravé par Corneille Ver- lïieulen.

MARIE DE M1';DICIS ACCEPTE LA PAIX.

Pl. 78. (Ilaulcm- S^.Oi fcnt., largeur S^OS cent.)

La reine, accompagnée de la Prudence , lient conseil avec le cardinal de La Rochefoucauld, qui l'engage à accepter le rameau d'olivier que lui présente Mercure, et le cardinal La Valette qui lui retient le bras pour Len em- pêcher. — Gravé par Loir.

LA PAIX CONCt.UE.

Pi. 79. (riauteiir 3'°,9ioent., largeur 2'", 95 cent.)

La reine, conduite par Mercure et l'Innocence, entre au temple de la Paix, malgré les efforts de la Fraude, de la Fureur et de l'Envie. Gravé par Picard.

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46 MUÉE EUROPÉEN.

[.A VIERGE ET l'NFANT JÉSUS AHORÉS PAR PLUÏURS SAINTS.

PI. 83. (Ilautfiir 7 *liv«. Innreiir 4 mèiivs.^

rijlie «le Munich.

La Vierge , assise a' un trône orné île dr.iitfries, tient sur ses genoux Tifant Jésus. Près d'elle sont, d'un cdié, sainte Apolline.^ gouxet sainte Rose; de l'autre, sainl Jean tenant un calice etaint Jacques le Majeur tenant un bourdon. .\'i pied du ir-fe, on voit saint Augustin en habit d'évéque, saint Laurenà genoux, tenant un gril, saint Kticniie tenant une picr à la main, saint Anilré debout et tenant sa omm^^I saii Antoine couvert d'un ?rand nian- "•an.

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l'aulre par la Verlu, |.cr.onnilice u^s les iraiu de Mi- nerve. Derrière on voit le Tempsirmé de sa faux, et l'Amour tenaiU une Qèclie. Gravépar Trières.

JORDAi:»

1.Ô83-107S.

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Jacques Jordaens entra à laleli' .1'^ Adam van Noorf, dont il épousa la fille. Rubens lui lia une amitié qui ne se démentit jamais, et lui donna * conseils ; ce qui fait qu'on range habituellement Jordaei l'armi ses élèves. La vie de cet artiste, d'un caraclèrdaureux et possesseur d'une b-lle fortune, fut toujours p-faitemenl régulière et n'olîre aucun incident Son ouvragCMpilal est le triomphe allésorifl^e Frédéric Henri de Naau, (.einl dans le grand u Dois, près de Lal:i,\e. Jordaens a plu- (jualilés de l'.ieus mais en voulant les Iransfone quelquefois en dé-

\LX niARISIENS.

-20 cent.)

aliislrado, et entouré eur hypocrisie, leur peintre a désignés par se.

44 MUSÉE EUROPÉEN.

ENTREVUE DU ROI ET. r)E LA REINE.

PI. 80. (Hantem' S^.Oi cent., larçem' 2"',95 cent.)

Le roi et la reine se donnent dans le ciel des témoi- gnages d'affection, tandis que la France précédée du Cou- rage foudroie l'hydre de la Rébellion. Gravé par Du- change.

LE TEMPS DÉCOUVRE LA VÉRITÉ.

PI. 81.

(Hauteur 3", 94 cent., largeur 1",G0 oeul.)

La Vérité, soutenue par le Temps, est emportée vers le ciel la reine et son fils se réconcilient, après avoir re- connu que de faux avis avaient seuls causé leur mésintelli- gence. — Gravé par Loir.

SNYDERS.

1579-l(i56.

François Snyders , natif d'Anvers , eut pour maîtres Pierre Breugliel et vau Balen. 11 fit d'abord des fleurs et se distingua bientôt par la manière halule dont il peignait les animaux. Riibeus s'est souvent servi de lui pour faire des fruits ou des animaux dans ses tal)leaux, et en retour il a fait souvent des figures dans les tableaux de Snyders. Le roi

ÉCOLE FLAMANDE. -45

d'Espagoe, Philippe III, et l'archiduc Albert, gouverneur des Pays-Bas, employèrent Snyders et le comblèrent d'hon- neurs et de présents. Il a gravé des eaux-fortes très-re- cherchées des amateurs.

CHASSE A l'ours.

PI. 82.

(Hiuitenr S'jlO cent., larcreur 3 mètres.)

Deux ours sont aux prises avec des chiens et engagent contre eux une lutte désespérée. Gravé parFiltler.

G. DE CRAYER.

4582-1669.

Gaspard de Crayer, natif de Bruxelles, est élève de Ba- phaël Coxie, fils de Michel Coxie.

Un portrait en pied qu'il fit pour le roi d'Espagne le fit connaître avantageusement.

11 habita d'abord Bruxelles et ensuite Ganl,"et fit dans ces deux villes un grand nombre de tableaux d'bistoire et de portraits. 11 était l'ami de Rubens et de Van Dyck, (pii avaient la plus grande estime pour son talent.

3.

46 MUSÉE EUROPÉEN.

l.A VIERGE ET l'eNFANT JÉSUS ADORÉS PAR PLUSIEURS SAINTS.

PI. 83. (Ilaiiti'uv 7 mi'lfe.ï, lai'2;eiir i nu'li-i^s.)

Galerie de Munich.

I.a Vierge, assise sur ua trône orné de draperies, lient sur ses genoux l'enfant Jésus. Près d'elle sont, d'un côlé, sainte Apolline à genoux et sainte liose ; de l'autre, saint Jean tenant un calice et saint Jacques le Majeur tenant un bourdon. Au pied du trône, on voit saint Augustin en habit d'évôque, saint Laurent à genoux, tenant un gril, saint Etienne tenant une pierre à la main, saint André debout et tenant sa croix, et saint Antoine couvert d'un grand man- teau.

Au premier plan on voit à genoux (iaspanl de Crayer, ayant à sa gauche sa sœur et son neveu, et à sa droite un militaire vu de dos, qu'on croit être le frère du peintre, qui élait mort sans que celui-ci l'eût connu.

HERCULE ENTRE LE VICE ET LA VERTU.

l'I. Ç4. (îlMiilriii 2™, no ociit., largeur 2 nii'ti-os.)

Musée (le Marseille.

Hercule, Cjiiv.rlde hi peau du lion de Némée, est tiré d"ua côlé par la Volupté, représentée par une femnif nue, de

ÉCOLE FLAMANDE lil

l'aulre par la Vertu, |icrsonnifiée sous les Irails de Mi- nerve. Derrière on voit le Temps armé de sa faux, et l'Amour tenant une flèche. Gravée par Trières.

JORDAEXS.

1583-1678.

Jacques Jordaens entra à l'atelier de Adam van Noort, dont il épousa la fille. Paibens lui voua une amitié qui ne se démentit jamais, et lui donna des conseils ; ce qui fait qu'on range habituellement Jordaens parmi ses élèves. La vie de cet artiste, d'un caractère heureux et possesseur d'une belle fortune, fut toujours parfaitement régulière et n'olîre aucun incident. Son ouvrage capital est le triomphe allégorique de Frédéric Henri de Nassau, peint dans le grand salon du palais du Bois, près de La Haye. Jordaens a plu- sieurs des grandes qualités de Rubens, mais en voulant exagérer le maître , il les transforme quelquefois en dé- fauts.

JÉSUS-CHIUST FAIT DES RFPROCIIFS AL'X PHARISIENS.

PI. 85. (Uauteur l^j-'iO cent., lar-'ciir 2°-.20 cent.)

Jésus-Christ eit appuyé sur une balustrade, et entouré des pharisiens auxquels il reproche leur hypocrisie, leur ambition et leur avarice, vices que le peintre a désignés par un masque, un encensoir et une bourse.

l^8 Musf;!-: européen.

SAINT MARTIN DÉLIVRE UN POSSÉDÉ.

PI. 86. (Hauteur 4 mètres, largeur 2",C0 cent.)

Musée de Bruxelles.

Saint Martin, archevêque de Tours, guérit un fou furieux dont plusieurs hommes ont de la peine à retenir les mouve- ments convulsifs. Gravé par Jode.

PAYSAN SOUFFLANT LE CHAUD ET LE FROID.

Pi. 87. (Hauteur 2 métros, largeur 2°,10 cent.)

Galerie de Munich.

L'idée de ce tableau, puisée dans un fabuliste ancien, est la même que La Fontaine a traduite en vers.

. '■■ D'abord avec son haleine

11 se réchauffe les doigts... Puis sur les mets qu'on lui donne, Délicat il souffle aussi... Le Satyre s'en étonne : Notre hôte, à quoi bon ceci ? L'un refroidit mon potage, L'autre réchauffe ma main. Vous pouvez, dit le sauvage, Reprendre votre chemin : Ne plaise aux dieux que je couche Avec vous sous le même toit ; Arrière ceux dont la bouche Souffle le chaud et le froid.

Gravé par Wosterman, Neef.

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Vitiv' Ihfck p-

ANTOINE VAN DYCK

ANTONIO VAN DYCK: .

ÉCOLE F1,AMANDE. ^9

LA. FÊTE DES ROIS.

PI. 88. (Hauteur 1 ",52 cent., largeur 2",04 cent.)

Louvre (intitulé : Le roi boit.)

Une famille flamande célèbre la fête des Rois aiitourd'une table abondamment servie. Le père, qui porte une couronne sur la tôle, est en (rain de boire, elles convives manifestent bruyamment leur joie. Demi-figures. Gravé par Kroger.

LE ROI BOIT.

PI. 80.

(Hauteur 2",50 cent., largeur 3 mntres.)

Galerie de Vienne.

Jordaens a traité plusieurs fois ce sujet. Dans celui du Louvre, les figures sont à mi-corps, dans celui-ci elles sont entières. Le roi, assis dans un fauteuil, est en train déboire, et les convives lèvent leurs verres aux cris de : Vive le roi!

VAN DYCK.

1.599-1641.

Antoine Van Dyck était fils d'un peintre sur verre qui le plaça chez Van Balen, oij il resta deux ans. 11 entra ensuite

1)0 MIJSÉK tUr.OPÉEV.

ù Técolo de Ilubens, qui ne tarda pas à rciniiloyer dans ses propres tableaux. Il alla ensuite en Italie, il séjourna pendant plusieurs années. Partout il alla, mais surlout à Gênes^ il fit un très-grand nombre de portraits. De retour à Anvers, il y (it plusieurs tableaux importants jusqu'au mo- ment où il fut appelé en Angleterre par Charles r"".

Il avait déjà été une première fois dans ce pays, mais sans succès. A son second voyage, il fut, au contraire, comblé d'honneurs et de richesses, et s'y maria. Van Dycl(, cette fois, était défmilivement fixé ; mais il ne tarda pas à con- tracter une maladie de langueur occasionnée par des excès de travail et de plaisir, et mourut à moins de quarante- deux ans. Van Dyck a gravé une suite de portraits à l'eau- forle, fort recherchésdes amateurs. Il est le premier parmi les élèves de Paibens, et s'il n'arrive pas toujours à la puissance de son maître, il l'emporte souvent pour l'élé- gance et la correction.

SAMSON PRTS PAIÎ LES PHIf.TSTlNS.

ri. 90.

(llniilcm' {"".SO fut., lar-iMii- 2",r)0 o'nt.)

Galerie de Vienne,

« Dalila fitdormir Samsonsur ses genoux, et ayant appelé un homme, elle lui lit raser les sept touffes de ses cheveux, après quoi elle commença à le repousser d'auprès d'elle, car sa force l'abandonna au même instant... Les Philistins l'ayant donc pris, lui crevèrent les \eux et l'emmenèrent à Gaza, n Gravé par Henri Snicr.-^, Maenel, Axman.

ÉCOLfc. FI,AMA?;nF,. 51

COURONNEMENT u' ÉPINES.

l'I.Ol. (llantmii- S". 80 peut., lar^'onr 2'", 10 c-ont.)

Musée de Berlin.

Le Christ est assis au milieu de ses bourreaux. I/uu d eux lui pose la couronne d'épines; un autre, à genoux de- vant lui. place un roseau dans ses mains. Gravé par Schelte.

r.r. CHRIST MOI^T.

l'I. 92. (llaiiteur 1°.20 rent., lai'genr I",SO f'Mit.)

Galerie de Munich.

Le corps de Jésus -Christ, déposé au pied de la croix, est soutenu par la Vierge en pleurs. Des anges en adoraiion viennent partager sa douleur. Il y a au Louvre une réduc- tion de ce tableau. Gravé par Wosterman.

Ji:.SU.S CIlTiLST APPAT, AISS.VNT A SAINT THOMAS.

l'I. <J3. (Haiitcnii' 1",50 cent., largeur 1",10 oeiit.)

Saint-Pétersbourg (galerie de l'Ermitage).

Jésus-Christ montre à saint Thomas ses mains percées par li's clous. Figures à mi-corps.

b2 MUSÉE EUROPÉEN.

SAINT SÉBASTEEN.

l'I. 9i. (Hauteiir 1",97 cent., largeur 1",45 cent.)

Louvre.

Saint Sébastien, encore attaché à l'arbre, a été abandonné par ses bourreaux. Deux anges viennent à son aide : l'un relire une flèche de son côté, l'autre déhe l'une de ses jamlies. Gravé par Van Sclmppen.

VÉNUS CHEZ VULGAIN.

PI. !»5. (UniitPiir ^"iSO eent., largeur l'°,70 cent.)

Galerie de Vienne.

Vénus, accompagnée de plusieurs amours, vient chez Vulcain essayer une armure qui puisse la garantir des flèches et des javelots qui volent dans la mêlée. Il existe plusieurs répétitions de ce tableau. Gravé par Axman.

DANAÉ.

PI. 96. (Hauteur l^jSO cent., largeur 2", 20 oent.)

Galerie de Dresde.

Danaé. couchée sur un lit et accompagnée de sa nourrice, reçoit la pluie d'or. Un amour placé au pied du lit examine

ÉCOLE FLAMANDE. 53

nne pièce et semble prévoir le moment toute résistance va cesser de la part de cette mortelle aimée du maître des dieux.

RENAUD ET ARMIDE. PI. 97.

Renaud est endormi au pied d'un arbre. Armide l'enlace dans des chaînes de fleurs. Les amours voltigent tout au- tour. — Gravé par Pierre de Baillu.

CHARLES l".

PI. 98. (Hauteur 2",32 cent., largeur 2",12 cent.)

Louvre.

Charles I", roi d'Angleterre, en 1600, mort en 1649, est représenté debout, la tête coifl"ée d'un chapeau à grands bords, la main gauche posée sur la hanche, et la droite ap- puyée sur une canne. Derrière lui, un écuyer, qu'on dit être le marquis d'Hamilton, retient la bride d'un cheval. Gravé par Sirange, Bonnefoi, Uuparc.

PORTRAIT DE MONCADE.

PI. 09. (Uautriir 3°, 07 cent., largeur 2",.-i2 cent.)

Louvre.

François de Moncade, marquis d'.\ytona, en 1586, mort en 1635, généralissime des troupes espagnoles dans

5/1 MUSÉE EUROPÉEN,

les Pays Bas, est représenté à cheval, presque de face, et tenant un l)âton de commandement. Gravé par Wosler- man, R. Morghen,

U FEMME DE VAN DYCK ET SON ENFANT.

IM. 100. (Haut, iir 1"','|0 PCI, t., lai-iuL' 0"',80 l'oiit.)

Marie Rulhven, fille du lord comte de Gowry, et femme de Van Dyck, tient son fils sur ses genoux en lui donnant à teter. Ce portrait est composé pour simuler une madone. Figures à mi-corps Tableau ovale. Gravé par Bar- tolozzi. .

,1. MIEL.

1599-16G4.

Jean Miel ou Meel, près d'Anvers, eut pour premier maître Gérard Ségliers; mais ayant été de bonne heure à Rome, il entra dans l'école d'André Sacchi. Bien que Jean Miel ait exécuté, pour les églises de Rome, plusieurs grandes peintures, tant à fresque qu'à l'huile, les paysages, les chasses el les scènes comiques furent toujours ses sujets de prédilection. Appelé à Turin par Ciiarles-Emmanuel II, Jean Miel y fit beaucoup de travaux et y fui comblé de fa- veurs. Il y mourut après un séjour de plusieurs années.

f.r.OLE FI,AMANT)E. 55

LE DINER DES VOYAGEURS.

l'I. 101.

(liaiitL'ur 0"',30 (.(Mit., hu-ufur 0".5l pfiif.,

Louvre.

Un cavalier est arrêté devant une auberge et se fait ver- ser à boire par un valet d'écurie.

Des voyageurs assis de l'autre côté mangent près d'une cbacrelte attelée de deux bœufs. Dans le fond on aperçoit deux cavaliers. Gravé par Dupreel.

VAN HARP.

On ne connaît aucun détail sur la naissance et sur la vie de Van Harp, dont le nom paraît êlre hollandais, mais qui cependant fut élève de Rubens, ce qui pourrait le faire con- sidérer comme Flamand.

11 travaillait vers 1600. Les tableaux de ce peintre ne se rencontrent pas souvent et sont assez recbercbés. Ils repré- sentent ordinairement des repas de noces ou des fêles de famille.

VILLAGEOIS EN GOGUETTE.

PI. 102. (Flauteur 0",CO cent., largeur 0'",Z0 eout.)

Des villageois sont dans un cabaret avec leurs pots de bière.

56 MUSÉe EUROPÉEN.

Les uns fument, d'aulros s'entretiennent joyeusement avec des femmes ; une petite fille apporte une pipe.

VAN OOST.

1600-1671.

Jakob Van Oost (le vieux), à Bruges, fut connu dans son pays de très-bonne heure. Étant parti pour l'Italie, il étudia de préférence les œuvres de Carrache. De retour dans son pays, il fut chargé de travaux considérables, et exécuta un nombre immense de portraits et de tableaux d'histoire. Jakob Van Oost eut un fils qui fut comme lui un artiste d'un grand mérite.

SAINT CHARLES BORROMÉE COMMUNIANT LES PESTIFÉRÉS.

PI. 103. (Ilaiitevii- 3'", 50 ront., lai-çenr 2'",57 oent.)

Musée du Louvre.

La ville de Milan fut ravagée en 1 576 par une peste hor- rible, et l'archevêque saint Charles Borromée s'empressa de donner aux habitants tous les secours imaginables, tant spi- rituels que corporels. Le saint est représenté ici au milieu d'un groupe de pestiférés, auxquels il apporte la commu- nion. Des chérubins et des anges descendent du ciel, portés sur des nuages.

ÉCOLE FLâMA>"DK. 57

PHILIPPE DE CHÂMPAIGNE

1602-1674,

Pliilippe de Chanipaigne, natif de Bruxelles, après avoir étudié sous des peintres peu connus, vint à Paris, se lia in- timement avec Le Poussin, qui fut son collaborateur dans des travaux décoratifs au palais du Luxembourg. Bien que Philippe de Champaigne ait exécute pour des églises un grand nombre de tableaux religieux, c'est surtout à ses portraits qu'il doit sa célébrité. Sa peinture, correcte et un peu froide, offre fréquemment des morceaux vraiment re- marquables.

LA GÈNE.

PI. 104.

(Hauteur 1 ",58 cent., largeur 2",33 cent.)

Louvre.

Le Christ, à table au milieu de ses disciples, tient dans sa main le pain qu'il vient de consacrer. Une tradition, dont la valeur est fort contestée aujourd'hui, veut que l'ar- tiste ait représenté sous les traits des apôtres les principaux religieux de Port-Royal-des-Champs. Gravé par Abraham Girardet.

")8 MUSÉE EUKOPÉliN.

TIÎAISSLAIION DES CORPS DE SAmi GERVAIS ET SAINT PROTAIS.

l'I. 105. (llBiilt'ur 3", GO cent., laifjeiir G"',8l clm/I.)

Louvre.

Les deux saints avaient été martyrisés sous Diociéiien, el on avait perdu la trace de leur sépulture. Mais saint Am- broise ayant eu en songe la révélation de l'endroit ils étaient, leurs corps furent couchés sur un lit et transportés processionnollement par des prélats dans la basiiiipie Fausla. Au premier plan on voit un possédé pour lequel on invo- ([ue les saints martyrs. Ce tableau vient de l'église Saint- Gervais.

PORTr.AlTS DE LA MÈRE ANGÉLIQUE ARNAUD ET DE LA MÈRE GATH. AGNÈS.

PI. 106.

(Hauteur l'",65 cent., lai'seur 2"',29 ceiil.)

Louvre.

Une religieuse est assise dans un fauteuil, les mains jointes et les pieds étendus ; près d'elle, une autre religieuse est à genou.x et en prière. Ce tableau, qui est le chef- d'œuvre du peintre et qui vient du couvent de Port-Royal, a été peint par Ph. de Champaigne, en mémoire de la gué- rison miraculeuse de sa lille, religieuse à Port-Royal. Gravé par Tassaert, Levillain, Boulanger.

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DAVID TENIER5 LE FILS

EAVIDE TENIEBS RCUO. DAVID TENIERS HIJO.

ECOLE ILAMANDE. 59

OUELLINUS.

1607-1678.

Erasme Quellyn, ordinairement appelé Quellinus, fut d'abord professeur de pliilosophie. Mais s'étanl lié avec Ru- bens, il abandonna la chaire et devint l'élève de son ami. Quellinus est un des meilleurs élèves de Rubens, mais il est peu connu en dehors de son pays.

l'ange GARDIEN.

l'I. 107. Anvers (paroisse Saint-André).

Un jeune homme est en butte awx embûches du démon : la Beauté cherche à le séduire, l'Amour lui lance une flè- che, l'Ambition lui offre à la fois honneurs et richesses. Mais son ange gardien le préserve avec son égide, et s'ap- prête à foudroyer les vices.

TEXIERS.

1610-160i.

David Teniers, le fils, fut d'abord élève de son père ; il reçut ensuite des conseils de Brauwer et de Rubens. Ses débuts furent difficiles et il vendait difficilement ses tableaux. Il se fil connaître par des copies qu'il fil d'après les tableaux italiens qui se trouvaient dans la galerie de l'archiduc Léo- pold d'Autriche. Celui-ci en fut tellement ravi qu'il nomma

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60 MUSÉK KUUOl'EEN.

Tenioi's directeur de sa galerie et se déclara son protecteur. Le succès arriva bientôt, et peu d'artistes ont joui d'une réputation aussi populaire et aussi méritée. Travaillant con- tinuellement et promptement, Teniers, qui habitait le châ- teau des Trois-Tours, près du village de Perk, entre Anvers et Malines, étudiait dans ses promenades les allures des paysans, qu'il aimait à représenter. Il observait leurs mœurs, dans les fêtes et les cabarets, mais sans s'avilir comme Brauwer, qui s'enivrait avec eux ; car David Teniers, très- rangé dans sa vie privée, avait en outre la tournure et les goûts d'un gentilhomme. Don Juan d'Autriche, qui fut son élève, fut également son hôte. Teniers a immensément pro- duit. Le roi d'Espagne fit faire une galerie rien que pour ses ouvrages. La couleur argentine de Teniers, sa touche fine et légère, la vie qui anime ses petits personnages et l'excellente disposition pittoresque de ses tableaux, le pla- cent au premier rang parmi les peintres de genre. On plaça un jour dans les appartements de Louis XIV un petit chef- d'œuvre de Teniers. « Qu'on ôie ces magots! » s'écria le grand roi, indigné. Louis XIV aimait trop l'art pompeux et apprêté pour apprécier une peinture naïve et spontanée. La postérité n'a pas ratifié ses dédains, et Teniers est un des artistes dont les ouvrages atteignent le chilfre le plus élevé dans les ventes.

SACRIFICE d' ABRAHAM.

PI. 108,

(Hauteur 1",40 cent., largeur 1°,45 cent.)

Galerie de Vienne.

Abraham est agenouillé avec son fils devant un autel

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ÉCOLE FLAMANDE. 61

il a placé le bélier qu'il offre en holocauste en place d'Isaac. Gravé par Berkowetz.

RENIEMENT DE SAIÎNT PIERRE.

PI. 109. (Hauteur 0°,38 fent., largeur O'.Sl cent.)

Louvre.

Des soldats en costume du xvir siècle sont assis et jouent aux cartes. Au second plan, on voit saint Pierre qui se chauffe dans une haute cheminée, en répondant à une servante qui Tinteiroge. Gravé par Delaimay.

l'enfant prodigue.

l'I. 110.

(Hauteur 0°.68 cent., largeur O-.SS cent.)

Louvre.

Une table est dressée devant une hôlellerie. L'Enfant prodigue, attablé avec deux dames, tend son verre à un page qui lui verse du \in, tandis que deux musiciens égayent les convives. Gravé par Lebas.

LES ŒUVRES DE MISÉRICORDE.

l'I. 111. (Hauteur 0",5G cent., largeur 0°',78 eent.)

Louvre.

Les sept œuvres de miséricorde qui, d'après l'Evangile, font gagner le ciel, sont retracées dans ce tableau. Un

V. 4

()2 MUSÉE LIJKOPÉEN.

vieillard disirilnie des pains aux indigents, un [lyge verse à buire à une pauvre femme, une femme donne des vête- ments à des mendiants. Au second plan, un villageois donne l'hospitalité à deux pèlerins, et un cavalier reçoit à la porle d'une prison un malheureux qu'il vient de délivrer. Par les fenêtres ouvertes du même bâtiment, on aperçoit un malade rpi'on soigne, et tout au fond, dans la campagne, un mort auquel on donne la sépulture. Gravé par I.cbas.

FÊTE DE VILLAGE.

l'I. 11-2. (HautoLU' 0"',80 ceiil., largeui' l",iiO cent.)

Galerie de Vienne.

La scène se passe dans la cour d'une graade auberge. r^a fêle est annoncée par un étendard déployé sur la façade de la maison, et sur lequel est représentée la hgure de l'archiduc Léopold, gouverneur des Pays-Bas. Sur le de- vant, à gauche, on voit une nombreuse société à table, tandis que plus près de la maison sont établis de joyeux buveurs. Au milieu, plusieurs paysans dansent au son de !a cornemuse ; le groupe tout à fait à droite représente Te- niers arrivant avec sa famille, Gravé par Lobas.

tJiNE SORCIÈRE.

PI. 113.

La sorcière tenant un panier et une espèce de sabre, traverse un chemin dans des rochers, au milieu d une

ÉCOLE FLAMANDE. 63

énorme quantilé de diables et d'animaux fantastiques. Ce tableau a décoré le cabinet de Josué Reynolds. Gravé par Earlovv.

LE CHIMISIE.

PI. 114. (Hauteur 0",32 ceut., largeur 0". 50 cent.)

Un chimiste, assis devant un fourneau, tient un soufllet pour attiser le feu et regarde avec attention son opération. Près de lui est son élève et, dans le fond, deux autres figu- res. — Gravé par Lebas.

JOUEURS DE CARTES.

l'I. 115. (Hauteur O^iSO peut., largeur .70 ffnt.)

Musée de Turin,

Deux hommes jouent aux cartes dans un cabaret ; trois autres paraissent prendre part à leurs jeux. A gauche, l'hôte marque avec de la craie, sur un poteau, le nombre de pots de bière déjà bus, tandis qu'à droite un valet sort" pour aller encore chercher de quoi augmenter la dépense. Gravé par Guttemberg.

ESTAMINET.

l'I. 110. ( llaiiteiu' G", 40 oeiit.. largeur 0",CO oeiit )

Des joueurs sont autour d'une petite table. L'un d'eux abat ses cartes et fait voir qu'il a gagné ; l'autre en témoi-

G^i MUSÉE EUROPÉEN,

gne son dépit. Une femme sort de la cave en apportant un pot de bière et des liuîtres. Ce tableau a fait partie de la galerie du Palais-Royal. Gravé par Delaunay.

UN FUMEUR. PI. 117.

(Haiiliur 0°'.38 cent., larirpiir O-^.SS cent.)

Louvre.

Le fumeur est assis sur un escabeau et accoudé sur une table Ton voit un pot de bière et un réchaud. Dans le fond, des hommes jouent aux caries devant une cheminée. Gravé par Delaunay.

DEUX FUMEURS.

PI. M8. (Ilautenr O^jSO cent., largeur 0'",70 eent.)

Deux fumeurs sont assis sur le premier plan. I/un alliune sa pipe, l'autre est en train de la bourrer. Dans le fond, des hommes se chauffent dans une grande cheminée.

LE RÉMOULEUR.

i'i. ii:i.

(Hauteur U"':'i2 eeiii.. largeiir 0'".28 cent.)

Louvre.

Le rémouleur debout, coiffé d'un large chapeau sur- monté d'une plume, est en train d'aiguiser un couteau sur

ÉCOLE FLAMANDE. 65

une meule portée par une brouette. Gravé par Lebas, Gutteraberg, Langlois.

RYCKAERT

1615-1670.

David Ryckaert, natif d'Anvers, est élève de son père, qui portait le même nom que lui. Il s'appliqua d'abord à faire du paysage ; puis, voyant le succès des tableaux de Ténier-, de Brauwer et d'Ostade, il peignit des sujets rus- tiques. Dans la fin de sa vie, il fit de préférence des scènes de pillage, de meurtre et de con)bats entre des soldats et des paysans. Ryckaert a été directeur de l'Académie d'An- vers.

FÊTE DE VILLAGE.

PI. 120. (Hautevir 1".20 cent., largeur 1".50 cent.)

Galerie de Vienne.

Des paysans dansent joyeusement au son d'une musique champêtre. Des groupes nombreux regardent les danseurs, et parmi eux on remarque le peintre en train de dessiner la scène qu'il a sons les yeux. Gravé pnr Prenner.

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UN PJLLAGt:. n. 121.

(IlnnliMir 1™.;îO cent., largt'iii' {".riO oMit.)

('■aleiie de Vienne.

Des soldats sont en train de piller un village dont on voit ati fond l'église en feu. Près d'une maison bien bâtie, un officier supérieur paraît écouler los réclamations de plusieurs femmes à genoux avec leurs enfants, qui demandent grâce pour des prisonniers attachés à la queue d'un cbeval. Au second plan, les soldats enlèvent aux paysans leurs bes- tiaux et leurs bagages, et tuent ceux qui leur résistent.

TILBORG.

1025-?

Gilles van Tilborg, natif de Bruxelles, a imité la manière d(> liraiiwer et Craeshek, dont on le croit rélève. On ne connaît rien de précis sur sa vie, et l'on ignore la date de sa mort. Un de ses tableaux porte la date de 1658.

UNE TABAGIE.

l'I. 12-!.

(Ilnu'fiir (,"',52 II I t.. lai'2-fnr (,"'.40 rTiit.')

Galerie de Munich.

Des buveurs sont réunis autour d'une table sur laquelle i!s jouent aux cartes. Au fond, près de la cbominée, on voit

ÉCOLE FLAMANDE. 07

riiôtesse assise, et causant avec un homme tlebout i>rès li'elle. Lithographie par Laurent Quaglès.

VAN DER MELLEN.

1634-1690.

Antoine François Van der Meulen naquit à Bruxelles dans une famille aisée qui, voyant son goût pour les arts, le plaça chez Peter Snayers, peintre de batailles et de pay- sages. Le jeune élève surpassa bientôt son maître. Quelques- uns de ses tableaux ayant passé sous les yeux de Lebrun, celui-ci en parla à Colbert, qui résolut de faire venir l'ar- tiste pour l'atlacher au service du roi. Chargé de repré- senter les sièges et les batailles le roi avait assisté. Van der Meulen le suivit dans toutes ses campagnes, en sorte que ses tableaux retracent avec la plus grande fidélité toute l'histoire mihtaire de Louis XfV. Les nombreux portraits que Van der Meulen a retracés dans ses tableaux avec une touche vive et spirituelle, l'exactitude lopographique de ses vues et la grande et belle manière dont il a traité le pay- sage assignent à cet artiste une place éminente dans } École flamande. Quelques écrivains le rangent dans l'École fran- çaise, parce que c'est en France qu'il a fait tous ses travaux ; mais comme ce n'est pas qu'il a étudié, et qu'il y est arrivé avec un talent tout formé, celte prétention ne nous paraît pas justifiée. Van der Meulen a été membre de l'Aca- démie royale de peinture. Il a épousé en secondes noces une nièce de Lebrun, dont il a toujours été l'ami et avec lequel il a collaboré.

68 MUSEE EUP.OPfiEN.

PASSAGE DU RHIN.

PL 123.

(Hauteur CiBO cent., largeur 4", 11 cent.)

Musée du Louvre.

Louis XIV ayant déclaré la guerre aux Provinces-Unies, fit avancer vers le Rhin une armée de 130 000 hommes, commandés par Tiirenne, Condé et Chamilly, La scène re- présente le moment la cavalerie, protégée par des pièces d'artillerie, effectue le passage du fleuve (1672). Au pre- mier plan, le roi, monté sur un cheval pie, et entouré de ses généraux, donne des ordres à un officier à pied. Gravé par Simonneau-Laurent.

LOUIS XIV ORDONNANT UNE ATTAQUE.

PI. 12-i. Musée de Versailles; l'esquisse est au Louvre.

L'armée espagnole, campée près de Bruges, fut attaquée par le roi (1667) et entièrement défaite. Louis XIV, à che- val, ayant derrière lui le prince de Condé, donne des ordres au duc de Créquy ; dans le fond on aperçoit une charge de cavalerie, et la ville assiégée livrée aux flammes. Gravé par Sébastien Leclerc (sous le nom de le Brun).

RCOLE FLAMANDE. 69

PAELINCK.

1781-?

Joseph Paelinck naquit dans un village aux environs de Gand et fit ses études à l'Académie de cette ville. Après avoir passé plusieurs années en Italie, il revint dans son pays et fut nommé professeur à l'Académie dont il avait été l'élève.

INVENTION DE LA CROIX. PI. 125.

Église Saint-Michel, à Gand. (Ilauteiir 5 mètres, largeur i mètres.)

Constantin étant venu à Jérusalem avec sainte Hélène, sa mère, fil abattre le temple de Vénus qu^on avait élevé sur le Calvaire, et fouiller la terre pour retrouver la vraie croix. Mais on en trouva trois de même grandeur et exac- tement semblables. La guérison miraculeuse d'une femme malade, à qui l'on fit toucher l'une d'elles, fit reconnaître la véritable.

ECOLE ALLEMANDE.

La Renaissance a commencé à se faire sentir en Alle- magne dès le milieu duxiii'' siècle ; mais elle n'a été un fait accompli que vers la fin du xv^ Nuremberg et Augsbourg furent à cette époque les foyers principaux d'un mouvement artistique qui s'était d'abord manifesté à Prague et à Co- logne. Adam Kraft et Pierre Vischer surpassèrent tout ce que la statuaire avait produit jusque-là ; ce dernier avait vécu en Italie et les études qu'il y avait faites le firent prompte- ment rompre avec les traditions du moyen âge. Wolgemuth de Nuremberg, qui fut en même temps peintre, sculpteur, graveur, architecte, ingénieur, lapidaire, mathématicien et écrivain, a eu en outre l'honneur d'être le professeur d'Al- bert Durer^ en qui se résume l'esprit germanique.

Albert Durer est un géomètre eu même temps qu'un rê- veur, un peintre épris de la réalité et un artiste amoureux du fantastique : c'est le mélange de la précision et du songe qui donne à ses ouvrages un cachet si particulier. Ici, parmi des rochers, chemine un cavalier pensif, des monstres le suivent, des lézards rampent à ses pieds. Là, un élégant châtelain qui se promène avec une jeune dame, n'aperçoit pas la mort qui l'attend derrière un arbre.

Manoirs écroulés, héros bizarres, monstres sans noms, on dirait un perpétuel cauchemar que vient adoucir la gra- cieuse image de jeunes filles encadrées de béguins, de paysans qui dansent sur l'herbe. Son imagination présente une perpétuelle énigme, et s'il est un artiste dont le génie soit opposé à la clarté de l'esprit français, c'est bien celui-là. Ses fantômes étranges, ses rêves impossibles ont

ÉCOLli ALLEMANDE. 71

des formes ciselées; tout est réel dans ce lanlasliqiie, l'on compte les brins d'herbe et les moindres feuilles des ar- bres ; les figures sont encadrées dans des contours rigides, dont la scrupuleuse exactitude n'atteint jamais l'idéal et ne connaît pas la beauté.

Si le caractère germanique est empreint dans l'œuvre d'Albert Durer, on en trouve également des traces dans le peintre d'Augsbourg, Ilolbein. Mais celui-ci n'entre qu'ac- cidentellement dans lesrégions fanlastiques, et s'écarte rare- ment des réalités positives, tandis qu'Albert Durer demeure éternellement plongé dans son rêve, et lui donne une physionomie réelle. Ces maîtres avaient formé des élèves, et il semblait que l'Allemagne allait avoir une école comme l'Italie et les Pays-Bas.

La Réforme, en interrompant brusquement l'inspiration religieuse, changea forcément la marche de l'art. En Hol- lande, les institLilions républicaines^ qui prévalurent, favo- risèrent le règne de la bourgeoisie, et le naturalisme que poursuivaient les artistes trouva son emploi dans la poin- ture meublante; ce fut le contraire qui arriva en Allemagne. Les princes avaient adopté la réforme en grande partie par intérêt, et les couvents qu'ils dépouillèrent leur fournirent le moyen d'entretenir des cours fastueuses. Nous les voyons tous, au XVII'' siècle, se bâtir un petit Versailles à l'instar du grand. La France donnait le ton, non dans ce qu'elle avait de national, mais dans ce qu'elle a\ait d'artificiel.

L'École française en peinture a toujours été ballolée entre deux influences: celle de l'Italie et celle des Pays-Bas. Mais en les acceptant, elle les avait modifiées selon son propre génie.

Elles se firent aussi sentir en Allemagne, mais le plus souvent parriulermédiaire de la France. Versailles était un

72 MUSÉE EUROPÉEN.

centre hors duquel il ne pouvait y avoir que barbarie ; les princes l'avaient ainsi décidé, et l'Allemagne n'eut pas le bonheur d'avoir un Poussin et un Lesueur, protestant au nom de la tradition et du sentiment national contre le goût artificiel des cours.

WILHEM.

XlV^ SIÈCLE.

Maître Wilhem est 'un des maîtres de cette vieille école de Cologne dont l'histoire est enveloppée d'une obscurité complète. On ne possède aucun détail biographique sur ce vieux maître, dont les rares ouvrages se voient à Cologne, à Munich et à Berlin.

SAINT ANTOINE;, SAINT CORNEILLE ET SAINTE MADELEINE.

PI. 120.

Galerie de Muiiicli.

Saint Corneille, en costume pontifical, est debout entre sainte Madeleine et saint Antoine. Ce tableau vient de la collection Boissérée, qui a été acquise par le roi de Ba- vière.

ÉCOLE ALLEMANDE. 73

SAINTE CATHERINE, SAINT HUBERT ET SAINT HIPPOLYTE.

l'I. 1-27. Galerie de Munich.

Saint Hubert en costume d'évêque et tenant à la main un petit ceiT, est debout entre sainte Catberine coiffée d'une couronne, et saint Hippolyte en habit de chevalier. Ce ta' bleau vient de la collection de Boissérce.

LUCAS CRANACH.

1472-155H.

Lucas Sunder, natif de Cranach, est appelé quelquefois Lucas Mûller; ce dernier nom est sans doute une erreur, ses contemporains l'ayant ainsi désigne : Lucas maler, c'est- à-dire Lucas peintre.

Attaché pendant plus de soixante ans à la cour de Saxe, Lucas a travaillé successivement pour les électeurs Fré- déric le Sage, et Jean Frédéric, surnommé le Magnanime. Lucas Cranach fut l'ami de Luther, et exerça pendant qua- rante-quatre ans les fonctions de bourgmestre à Wittem- berg, il demeurait. Contemporain d'Albert Durer, et sans avoir un talent aussi remar(iuable, Lucas Cranach acquit une grande réputation, et est considéré comme un des maîtres de l'école allemande.

V. - 5

74 MUSÉE EUROPÉEN.

LA FEMME ADULTÈRE.

l'I. 128. (Hauteur 1", 40 cent., lar;;!eur 1",30 l'cnt.)

Galerie de Munich.

La figure du Christ occupe le milieu ; à droite est la femme adulière, remarquable par sa jeunesse et la richesse de ses vêlements. Derrière elle se trouvent les apôtres, dont on ne voit distinctement que saint Pierre et un autre; à gauche sont les pharisiens portant déjà des pierres pour lapider la criminelle. Figures à mi-corps. Lithogra- phie par Strixner.

ALBERT DURER.

1471-1528.

Albert Durer naquit à Nuremberg et sa jeunesse se passa au milieu des plus dures privations. Son père, qui était or- fèvre, subvenait avec la plus grande peine à l'entretien de sa famille composée de dix-huit enfants, et Albert Durer, pour lui venir en aide, se livra d'abord à la profession de son père. Néanmoins, voyant son goût décidé pour la peinture, on le fit entrer dans l'atelier de Michel Wohlgemuth, il resta trois années, après lesquelles, suivant l'usage du temps, il entreprit un voyage pour se perfectionner en même temps qu'il gagnerait sa vie. A vingt-trois ans il était de retour dans sa ville natale, et épousait Agnès Frey, femme extrêmement belle, mais avare et jalouse, dont le

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ALBERT DURER

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ÉCOLE ALLEMANDE. 75

caractère acariâtre fit le tourment de sa vie. En 1506, il fit un voyage à Venise, il se lia d'une étroite amitié avec Jena Beliin, qui était déjà fort âgé, Bien qu'Albert Durer ait été fort apprécié en Italie, il ne semble pas que ce v( -ge ait été irès-profitable à ses intérêts, car il écrivait : « uoique j'aie travaillé de mes mains et rudement, je n'ai p; eu la chance de gagner beaucoup, s En 1 520, il fit un voyage dans les Pays-Bas pour y vendre ses gravures qui étaient réellement son gagne-pain.

Il y fut reçu avec honneur, et les artistes d'Anvers, de Gand, de Bruxelles, le fêtèrent àl'envi: néanmoins le but de son voyage ne fut pas rempli, puisqu'il fut obligé d'em- prunter 100 florins pour revenir dans son pays. Ce ne fut que dans les dernières années de sa vie que ses ouvrages lui rapportèrent non la position que sentaient aurait méritée, mais une aisance relative. Il mourut à cinquaule-setit ans, et sa fin fut, dit-on, hâtée par les chagrins de toute sorte qu'il avait eus dans son ménage. L'imagination féconde et variée d'Albert Durer a tout embrassé depuis les sujets religieux jusqu'aux scènes familières.

Tour à tour élevé, profond ou fantastique, Albert Durer est l'artiste qui résume le mieux l'esprit germanique. 11 était savant, et la variété de ses travaux l'a fait comparer à Léonard de Vinci. Ses gravures sur cuivre sont très-nom- breuses et très-eslimées, et un nombre immense de gra-

«s sur bois qui portent sa marque ont été faites sous

on immédiate et d'après ses dessins. On lui doit

en outre un Traité des proportions du corps humain, un

Trailé géométrique des mesures avec h compas el la rùijle,

et des Tnslruclions sur les fortlficajions.

76 MUSÉE EUROPÉRN.

FRANÇOIS DE SKCKINGEN.

PI. 129.

Le héros est calme sur son cheval. Près de lui la mort lui montre un sablier, tandis que le démon le suit dansl'es- poir de s'emparer de son âme ; rien ne peut troubler l'inébranlable irani|uillilé du chevalier sûr de sa con- science.

Celte estampe est très- connue sous le nom de Chevalier de la mort. Gravé par Albert Durer.

HOLBEIN.

1498-i554.

Hans llolhein le jeune naquit à Augsbourg. Son père, qui portait le même prénom que lui, fut un très -grand artiste et lui donna les premières leçons. Ils résidèrent lous deux à Bàle pendant fort longtemps, ce qui a fait croire à beaucoup d'écrivains que Holbein le jeune était natif de celte ville. Érasme dont il était l'ami, l'engagea à passer en Angleterre, et le chargea de pressantes lettres de recom- mandation pour le grand chancelier Thomas More.

Holbein fut bientôt nommé |ieintre de Henri VllI et s'éta- blit à Londres, il mourut de la peste après avoir fait un très-grand nombre d'ouvrages. llolhein était peintre, sculpteur, graveur et architecte, et excella dans tout ce qu'il entreprit.

C'est un maître du premier ordre, surtout pour ses por- traits. H a fait peu de grandes compositions historiipios. La

ÉCOLE ALLEMANDE. 77

vie de Holbein a élé empoisonnée par les chagrins domes- tiques,

l'avocat.

PL 130.

(Hauteur l mètre, largeur 1 ',30 cent.)

L'avocat paraît lire attentivement une pièce de la procé- dure, tout en avançant la main vers un des deux adversaires qui lui remet des pièces d'or : tandis que l'autre, qui est un paysan et n'a sans doute pas les mêmes ressources, semble tout interdit de paraître devant son juge. Gravé par Ant. Walker.

ELSHEIMRR.

i573-lo20.

Adam Elsheimer, à Francfort- sur-le-Mein, était fils d'un tailleur. Il fut mis sous la direction de Philipp Offen- Itacli, qu'il surpassa bientôt. Il partit pour l'Iialie et se fixa à Rome, il demeura jusqu'à sa mort.

Elsheimer a fait des petits tableaux très- estimés repré- sentant généralement des effets de nuit et des clairs de lune. Ses ouvrages, très-finis, se vendirent un prix peu élevé de son vivant, et comme il était très-long à les faire et chargé d'une nombreuse famille, il eut toute sa vie g sup- porter la misère.

78 MUSÉK EUROPÉEN,

SAINT CHRISTOPHE.

l'I. 131. (naiiteiir 0,25 oiMit., larsenr 0.18 c-i-nl.)

Saint Clirisloplic, se trouvant en Egypte lorsque la Vierge s'y réfugia avec l'enfant Jésus, l'aida au passage d'une rivière, eu portant le divin Enfant sur ses épaules. I.a scène est éclairée par la lune, suivant l'habitude du peintre, qui, pour moliver un effet de lumière, a placé sur le rivage un moine éclairant avec son flambeau la marche du saint. Gravé par J. Nealh.

.T. C. LOTH.

1632-1698.

Jean-Charles Lolh, dont le père exerçait avec distinction la peinture à la cour de Bavière, naquit à Munich. Sa mère peignait bien la miniature, et ce fut dans la maison de ses parents qu'il fit ses premières études. Il alla ensuite en Ita- lie, ovi il xécut plusieurs années, et fut ensuite appelé à Vienne par l'empereur Léopo'd I'^

Après avoir fait un grand nombre de tabUau.x dans celle ville, il décora aussi plusieia's églises, Lolh vint se fi.ver à Venise, il mourut.

fXOLE ALLEMANDE. 79

PHILÉMON ET BAUCIS. PI. 13-2.

(Haiileiii' 1",80 cent., largeur 2°, iiO cent.)

Musée de Vienne.

Jupiter et Mercure, voyageant dans la Phrygie sans êire ronnus, furent rebutés par de riches habitants, et ne trou- vèrent d'accueil que chez Philômon et Baucis, vieux époux dont l'union faisait toute la richesse. Ils n'avaient que quel- ques fruits et une oie qui gardait leur cabane. Ils voulaient la tuer, mais l'animal s'enfuit près de Mercure. Les dieux se liront alors connaître et changèrent la cabane en un temple dont Pliilémou et Baucis furent les ministres.

Ils vieillirent ensemble, et pour leur épargner le chagrin de se voir mourir,, Jupiter les métamorphosa en chêne et en lilleul.

ROSA DE TIVOLI.

4 655-1705

Philippe Roos, dit Piosa de Tivoli, est natif de Franrfoil- snr-le-Mein, et élève de son père, habile peintre d'ani- maux.

Protégé parle landgrave de Hesse-Cassel, il alla ;"i P»ome, et s'établit ensuite à Tivoli, d'où lui vint son nom.

Il mourut dans la misère, et sa vie paraît avoir été peu régulière.

80 MUSÉE EUROPÉEN.

VUE DE TIVOLI.

l'I. 133. (Hauteur 1".40 cent., largeur 2", 20 ceat.)

Dans une campagne l'on voil la montagne de Tivoli et le petit temple qui la surmonte, un troupeau de moutons, paisiblement coucliés, est mis en désarroi par deux vaches qui se battent l'une contre l'autre. Gravé par Guillaume Elliot.

B. DOWEN.

1680-?

François-Barthélémy Dowen, natif de Husseldoif, fiif. d'abord élève de son père, et ensuite de van der Weif, dont il imila toujours la manière.

On ne sait aucun détail sur la vie de cet artiste et l'on ignore la date de sa mort.

SAINTE l'AMlLLl'

DITE LA VIERGE AUX CERISES.

l'I. 13i. (Ilaiitt ni- n.30 oeiit.. largeur 0,50 ci-nt.)

Palais de Cassel.

La Vierge, couchée sur l'herbe dans un paysage, regarde l'enfant Jésus qui prend des cerises que lui présepte saint Joseph. Gravé par Frédéric Lignon,

ÉCOLE ALLEMANDE. 81

DIETRICH.

1712-177i.

Guillaume-Ernest Dielrich, natif de Weimar, fut d'abord élève de son père et ensuite de Thiele, peintre de paysage. L'étude assidue qu'il fit des ouvrages de Berghem, d'Ostade et surtout de Rembrandt, influa beaucoup sur sa manière.

Dietrich a été peintre du roi de Pologne, directeur de la manufacture de porcelaine de Saxe, et professeur de l'Aca- démie de Dresde. Il agravé environ 1 80 pièces à l'eau-forte; quelques-unes sont très-recherchées.

PAYSAGE d'aRCADIE.

PI. 135. (Flaiiteni' 0.60 oont.. largeur 0,80 cent.)

Galerie de Dresde.

Au milieu d'un site pittoresque, une bergère nue reçoit les caresses de son amant.

On voit auprès d'eux un bas-relief antique, représentant une marche de Silène. Gravé par Gunther,

R. MENGS.

1728-1770.

Antoine Raphaël Mengs était le deuxième fils d'Ismaël Mengs, peintre du roi de Pologne et directeur de l'Acadénjie royale

Moxr. M«*ot.f a

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8} ^tSf.E ElROPfEN.

de Dresde. Son père Immena fort jeune à lloine, il sé- jooraa plusieurs aQn*s, et à son retour Raphaël Mengs obiiot la place de peire du roi devenue vacante. Dans un •' en liai, il enibra?sa la religion caiholiiiue en épousant une lt> n

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Ecole allemande. 83

ANG. KAUFFMAN.

1762-1807.

Angélique Kaullmann naquit à Coire, . apprit de bunne

heure la peinture et la musique. Son pèrniui était peintre

^e portraits, ne négligea rien pour culler ses heureuses

sitions. onze ans elle faisait le portiit de l'évéquedc

et à vingt ans elle partait pour Rnt; et faisait celui

Imann. Douée d'un esprit vif, paaiilavec la même

|emand, l'anglais, le françaist l'italien, Angé-

jn eut bieulôt de la réputaIn comme Icmmc

lue comme artiste. ElleiiU en Angleterre

|renom,ely obtint unuccés plus grand

fut admise à l'Acadoio de Londres.

^consentit à époiBr un homme se

^qui n'était aulreu'un aventurier;

le immédiatomit d'une sépara-

)ousa le peint Antoine Zucchi ,

[ures d'apK sus composi- lusieurs iu\-forles remar-

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lenne.

lélruit lelégions romaines h autels ds3s pères. Tan-

82 MUSÉE EUROPÉEN.

de Dresde. Son père l'emmena fort jeune à Rome, il sé- journa plusieurs années, et à son retour Raphaël Mengs obtint la place de peintre du roi devenue vacante. Dans un second voyage en Italie, il embrassa la religion calholiriue en épousant une Romaine.

Nommé par Benoît XIV professeur de l'Académie fondée au Gapitole, il se fixa à Rome, oîi il exécuta plusieurs fres- ques importantes. Il fit pourtant un voyage à Madrid, il avait été appelé par Charles III, mais sa santé l'obligea à revenir à Rome. Ayant perdu sa femme en 1778, il tomba dans une maladie de langueur dont il mourut l'année sui- vante. Mengs a fait un grand nombre de peintures à l'huile, à fresque, au pastel et en miniature. Il a aussi beaucoup écrit sur les arts : ses Pensées et ses Réflexions sur les maî- tres ont contribué à la réforme que Winckelmann, dont il était l'ami, préconisait, et que Louis David devait inaugurer dans la pratique.

ADORATION DES BERGERS.

PI. 130. (Hauteur 1 ".GO oent., largeur S^.SO n.^nt.)

Musée de Madrid.

Ce tableau rappelle pour la disposition de l'effet la Nati- vité du Corrége. Mengs avait fait de ce maître une élude très-approfondie. Il s'est représenté lui-même sous les traits du spectateur à gauche, derrière saint Joseph. Gravé par Raphaël Morghen.

ÉCOLE ALLEMANDE. 83

ANG. KAUFFMÂNN.

1762-1807.

Angélique Kauffmann naquit à Goire, et apprit de bonne heure la peinture et la musique. Son père, qui était peintre de portraits, ne négligea rien pour cultiver ses heureuses dispositions. A onze ans elle faisait le portrait de l'évêquede Côme, et à vingt ans elle partait pour Rome et faisait celui de AVinckelmann, Douée d'un esprit vif, parlant avec la même facilité l'allemand, l'anglais, le français et l'italien, Angé- lique Kauffmann eut bientôt de la réputation comme femme de savoir autant que comme artiste. Elle vint en Angleterre précédée d'un grand renom, et y obtint un succès plus grand encore; en 1769 elle fut admise à l'Académie de Londres.

Angélique Kauffmann consentit à épouser un homme se disant comte de Hern, et qui n'était autre qu'un aventurier; ce mariage fut suivi presque immédiatement d'une sépara- tion. Devenue veuve, elle épousa le peintre Antoine Zucchi, et retourna vivre à Rome.

On a fait près de 600 gravures d'après ses composi- tions et elle a elle-même gravé plusieurs eaux-fortes remar- quables.

HERMANN ET THUSNELDA.

PI. 137. ' ;

(Uauteiir 0,60 cent., largeur 0,70 coiit.)

Musée de Vienne.

Hermann ou Arminius^ ayant détruit les légions romaines de Varus, revint sacrifier sur les autels de S2s pères. Tan-

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MUSÉE ECROPÉES.

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ÉCOLE ALLEMANDE. 85

esclaves. Appius rendit un arrêt dans ce sens, et Virginius, ne voyant plus aucun moyen de soustraire sa tille à l'infa- mie, lui plongea un poignard dans le cœur, puis se tournant vers le tribunal, il s'écria : « Par ce sang innocent, je dé- voue ta tête, Appius, à nos dieux infernaux. » Gravé par Pichler.

HOMMAGE A l'eMPEREDR FRANÇOIS l".

PI. 140.

La Religion soutient le buste de l'empereur placé sur un cippe, la Paix et la Victoire le couronnent, et l'Abondance qu'elles ramènent va répandre ses bienfaits sur un pays qui depuis tant d'années avait connu tous les fléaux de la guerre. Ce tableau a été fait à la suite des événements de 1815.

WEITSCH.

. 1958-1828.

F. G. Weitsch, natif de Brunswick, était fils d'un habile paysagiste, directeur de la galerie du duc régnant.

Ce fut donc dans la maison de son père que Weitsch fit ses premières éludes. .Après s'être perfectionné à Dussel- dorf, il partit pour l'Italie, qu'il habita pendant plusieurs années. La réputation l'avait précédé dans son pays, et il fut à son retour nommé professeur de l'Académie de Berlin.

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t.— 6

8i MUSÉE EUROPÉEN,

dis que ses compagnons présentent les fruits de leur victoire, le bouclier de Varus, deux aigles et une aulre enseigne ro- maine, Thusnelda présente une couronne à celui qu'elle aime, en disant: « Libérateur de la patrie, reçois de Thus- nelda la couronne de feuillage sacré. » Gravé par Dur- ner, Kollerba.

FUGER.

1751-1818.

Frédéric-Henri Fuger était fils d'un menuisier. Il avait étudié le droit avant de faire de la peinture. Fuger alla pas- ser plusieurs années à Rome aux frais de Marie-Thérèse, et à son retour il fut nommé directeur de l'Académie à Vienne, et plus tard directeur de la galerie du Belvédère.

BRUTUS CONDAMNANT SES FJLS.

PI. 138. (Uuiiteiir 0,60 cent., largeur O^JO ccut.)

On amène devant Brutus les deux coupables, brillants de jeunesse et de beauté, mais rien ne peut ébranler l'inflexi- bilité du consul, qui est représenté au moment même il prononce son terrible jugement. Gravé par Piclilcr.

VIRGINIE.

PI. 139. (llîutcur 0,60 cent., largeur 0,76 ceut.)

Appius Claudius, n'ayant pu séduire Virginie, la lit enlever par l'un de ses confidents, qui la déclara fille d'un de ses

ÉCOLE ALLEMANDE. 85

esclaves. Appiiis rendit un arrêt dans ce sens, et Yirginius, ne \oyant plus aucun moyen de soustraire sa lille à l'infa- mie, lui plongea un poignard dans le cœur, puis se tournant vers le tribunal, il s'écria : « Par ce sang innocent, je dé- voue ta tête, Appius, à nos dieux infernaux.» Gravé par Pichler.

HOMMAGE A LEMPEREUR FRANÇOIS l".

PI. 140.

La Religion soutient le buste de l'empereur placé sur un cippe, la Paix et la Victoire le couronnent, et l'Abondance qu'elles ramènent va répandre ses bienfaits sur un pays qui depuis tant d'années avait connu tous les fléaux de la guerre. Ce tableau a été fait à la suite des événements de 1815.

WEITSCH.

. 1958-1828.

F. G. Weitscb, natif de Brunswick, était fils d'un habile paysagiste, directeur de la galerie du duc régnant.

Ce fut donc dans la maison de son père que Weilsch fit ses premières études .Après s'être perfectionné à Dussel- dorf, il partit pour l'Italie, qu'il habita pendant plusieurs années. La réputation l'avait précédé dans son pays, et il fut à son retour nommé professeur de l'Académie de Berlin.

V. 6

86 MUSÉE EUROPÉEN.

MORT DE COMALA.

PI. 141. (Hauteur 2°, 60 cent., Iarï;tiir2 mètres.

Berlin.

Fingal, sur le point crépouserComala, fut obligé de mar- cher contre les Ilomains qni envahissaient la Calédonie, et remporta une grande victoire. Mais le courrier qu'il envoya poi'ler cette nouvelle à sa fiancée était en secret son rival, et, dans l'espoir d'obtenir la main de Gomala, lui annonça au contraire la mort du héros.

Gomala se livrait au désespoir lorsqu'elle vit arriver Fin- gal victorieux, et passant subitement d'une douleur immense à une joie inespérée, son émotion fut telle, qu'elle ex|iira sur-le-champ. Derrière Fingal, qui contemple le corps ina- nimé de sa fiancée, on voit un barde qui chante sur la harpe l'hymne de la mort. (Sujet tiré des Poésies d'Ossian.)

SCHEFFEH.

?-J826.

Jean Scheffer est un des premiers artistes allemands qui ait étudié avec passion les maîtres primitifs.

Fort aimé du comte de Wargemont, émigré français dont il reçut une conslante protection, Jean Schefïer a vécu presf^ue constamment à Vienne, il est mort fort jeune.

ÉCOLE ALLEMANDE. 87

SAINTE CÉCILE.

PI. di-2.

(Hautem 1*.60 cent., largeur 2*. 10 cent.)

Galerie de Vienne.

Sainte Cécile est étendue par terre ; deux anges descen- dus du ciel prient en lui apportant une palme. Gravé par Eissener.

FIN DU TOME CIXQUlEMt;.

TABLE DES MATIÈRES

ÉCOLE FLAMANDE

Planches. Page»

Jean van Eyck 5

Deux tableaux avec leurs volets 1 6

L'agneau de l'Apocalypse 2 7

La Vierge et l'enfant Jésus 3 8

Adoration des Mages 4 8

Memling 9

La Nativité 5 9

Q. Metsvs 9

Les Avares 6 10

Claessens 10

Cambyse fait arrêter un juge prévarica- teur 7 11

Cambyse fait punir un juge prévaricateur. 8 11

Van Orley 11

Prédication de saint Norbert 9 12

Les Breughel 12

La femme adultère 10 13

Querelle de paysans 11 13

Proserpine aux enfers 12 14

Tentation de saint Antoine 13 14

Le Paradis terrestre 14 14

Fr. Franck (le vieux) 15

Disciples d'Emmaiis 15 15

Franck (le jeune). ... 15

Triomphe de Bacchus 16 16

Otto V,ï;nius 16

Vocation de saint Mathieu 17 17

La Cène 18 17

v. 7

'JO TABLE DES MATIÈRES.

Planches. Pagei»

lUiBENs (portrait XVII) 17

Samson et Dalila 19 20

Sainte famille 20 20

Sainte famille 21 20

Sainte famille 22 21

Jésus-Christ élevé en croix 23 21

Descente de croix 24 22

j Jésus-Christ au sépulcre 25 22

La Trinité 26 22

Jugement dernier 27 23

Visitation de la Vierge 28 23

Assomption de la Vierge .... 29

Martyre de saint Laurent 30 24

Saint Âmbroise repousse Théodose le

Grand 31 25

Pestiférés invoquant saint Roch 32 25

Saint François recevant la Communion. . 33 25

; Réception de saint Bavon 34 26

y Miracles de saint François-Xavier 35 26

Saint Ignace exorcisant un possédé 36 27

Sainte Anne instruisant la Vierge 37 27

Saint M.irtin 38 27

Incrédulité de saint Thomas 39 2S

Junon allaitant Hercule 40 28

Vénus et Adonis 41 28

Fête à Vénus 42 29

Marche de Silène 43 29

Nymphes surprises par des Satyres 44 29

Nessus et Déjanire 45 30

Enlèvement de Hilaire et Phœbé 46 30

Jugement de Paris 47 30

Bataille des Amazones 48 31

ji Enfants portant une guirlande de fruils. . 49 31

: Les malheurs de la guerre •■,•••• 50 32

TABLE DES MATIÈRES. 91

Planches. Papp?

La Paix et la Guerre 51 32

Kermesse 52 3.3

Chasse aux lions 53 :>:5

Paysage : L'arc-enciel 54 33

Les quatre philosophes 55 3i

Piubens et sa femme Elisabeth Brandt. . . 56 2!i

Hélène Formann . . 57 35

Jeanne d'Autriche 58 3()

François de Médicis 59 30

Marie de Médicis 60 36

Destinée de Marie de Médicis ... 61 37

Naissance de Marie de Médicis 62 37

Éducation de Marie de Médicis 63 37

Projet de mariage 64 38

Mariage de la Reine 65 38

Débarquement de la Reine 66 '.'<>>

Marie de Médicis arrive à Lyon - . 67 39

Naissance de Louis XIll 68 39

Marie de Médicis investie du gouverne- ment 69 39

Gouvernement de Marie de Médicis 70 /iO

Marie de Médicis déclarée régente 71 M)

Effets du gouvernement de la Reine 72 li\

Marie de Médicis victorieuse 73. /il

Échange des deux reines 74 41

Félicité de la régence 75 42

Majorité de Louis XIII 76 4 2

Marie de Médicis quitte la ville de Blois 77 43

Marie de Médicis accepte la paix 78 4 3

La paix conclue 79 43

Entrevue du Roi et de la Reine 80 44

Le Temps découvre la Vérité 81 44

S> YDERS 44

Chasse à Tours 82 4.')

92 TABLE DES MATIÈRES.

Plaaebes. Page>

G. DE CRA\KR ^5

La Vierge et l'enfant Jésus adorés par plu- sieurs saints 83 M>

Hercule entre le Vice et la Vertu Si 46

JORDAENS i7

Jésus-Christ fait des reproches aux Phari- siens 85 47

Saint Martin délivre un possédé 86 48

Paysan soufflant le chaud et le froid. .... 87 48

La fête des Rois 88 49

Le roi boit 89 49

Van Dyck (portrait XVlllj 49

Sarason pris par les Philistins 90 50

Couronnement d'épines 91 51

Le Christ mort 92 51

Jésus-Christ apparaissant à saint Thomas. 93 51

Saint Sébastien 94 52

Vénus chez Yulcain 95 5li

Danaé 96 52

Renaud et ArmiJe 97 53

Charles l^' 98 53

Portrait de Moncade 99 53

La femme de Van Dyck et son enfant. . . 100 54

J. Miel 54

Le dîner des voyageurs 101 55

Van Harp 5-^

Villageois en goguette 102 55

Van Oost 56

Saint Charles Borromée communiant les

pestiférés 103 56

l'HIliPPE DE ChAMPAIGNE 57

La Cène 104 57

Translation des corps de saint Gervais et

saint Prolais 105 58

TABLE DES MATIÈRES. !t3

Plauolies. Pases

Portraits de la mère Angélique Arnaud et

de la mère Catherine Agnès lOG 5S

QUKLLINI s 51»

L'Ange gardien 107 59

Teniers (portrait \IX) 59

Sacrifice d'Abraham 108 60

Reniement de saint Pierre 109 tii

L'Enfant prodigue 110 61

Les Œuvres de miséricorde 111 61

Fêle de village 112 62

Une sorcière . . 113 62

Le Chimiste 114 63

Joueurs de cartes 115 63

Estaminet 116 63

Un fumeur 117 64

Deux fumeurs 118 64

Le rémouleur 119 64

Ryckaert 65

Fête de village 120 65

Un pillage 121 66

TlLBORG 66

Une tabagie 122 66

Van der Meulen 67

Passage du Rhin 123 68

Louis XIV ordonnant une attaque 124 68

Paelinck 69

Invention de la Croix 125 69

ÉCOLE ALLEMANDE.

Wll,HEM 72

Saint Antoine, saint Corneille et sainte

Madeleine 126 72

Sainte Catherine, saint Hubert et saint

Hippolyte 127 78

9i TABLE DES MATIÈRES.

Phiiipfaps. Pactes

Lucas Cranach 7:!

La femme adultère 128 7'i

Albert Durer (portrait \X) 7i

François de Seckingen 12!( 7t)

HOLBKIN , 7G

L'Avocat 130 77

El.SHEIMER 77

Saint Christophe 131 78

J. C, LoTH 78

Philémon et Baucis 132 79

RosA DE Tivoli 7'J

Vue de Tivoli 133 80

B. DOWEN 80

Sainte Famille, dite la Vierge aux cerises. 134 SO

DlETRICH SI

Paysage d'Arcadie 135 81

R. Mengs 81

Adoration des Bergers 130 82

Ang. Kauffmann M3

Hermann et Thusnelda 137 83

FCGER 84

Brutus condamnant ses fils 138 8'i

Virginie 139 8i

Hommage à l'empereur François I'''. . . . 'l'iO 80

Weitsch 8")

Mort de Comala 1 M 80

SCHEFFER 80

Sainte Cécile H2 87

FIN DE LA TABLE DES MATIERES DU TOME CISQUIEME.

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LA Vr.£RGE ET L', E^^FA^T JESUS.

LA VEKC-I^fE E n. BAMBIN CESD.

T . 5

p. 5

J-Ilem/J/ia //

LA NATIVITE .

LA KATIVIIA.

T . 5

P . 6

ÇuaUùt^J&e&ds piruc-.

LES AVARES.

GU AVARI. LOS AVAROS.

T . 5

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CAMBISE FAIT ARRÊTER UN JUGE PRÉVARICATEUR

CAMBISE FA ARRESTARE ON GIUDICE PBEVARICATOKE. CAMBISES HACE PRENDER À UN JUE2 PBEVABICADOR .

T . 5

P . 6

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CAMBISE FAIT PUNIR UN JTTGE PREVARICATEUR.

CAMBISE FA PUNtRE DN OnrDICE PKEÏiRICATORi:. CAUBISES HACBCASTIGABÀUN JUEZ PBEVAHICADOR .

T . 5

P . 9

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PREDICATION DE S'' NORBERT

PREDICAZIONE DI S KORBERTO

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DISCIPLES D'EMMATJS.

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TRIOMPHE DE RACCHUS

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TRIOMPHE DE BACCHUS.

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VOCATION DE S'MATHIEt.

VOCA7.IONK DI S. MATTKO.

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LA CENA. 1^ CENA.

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P, 20

Jiubens à

ST^ TAMILLE .

SACBA FAMIGLIA,

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P . 21

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SV- fAMILLE.

SACBA FAMlGIiU..

SACRA FAinXIA

T , 5

P . 22

JESUS-CHRIST ÉLEVÉ EN CROIX,

Or.SÙ CRISTO ALZATO IN CROCB.

IXEVAnOW DE -Là. CRUZ

T . 5

P . 2^:

&ibe,ng p.

DESCENTE DE CROIX.

T . 5

P. 25

Ritiens ZTSLT

JESUS- CHRIST MIS AU SEPULCRE.

GESÙ CRISTO "aCElSSO SrEL SEPOLCRO.

J. CRISTO COLOCiDO ES iX SEPOLCRO.

■■V4,.0*'V

T . 5

P , 26

Riiic/î-.-' viM-r.

L A TRINITE

luV TRUnTÀ LA. TKINIDAD .

T , 5

P . 27

:;^ -VI

JUGEMENT DERNIER,

GIUBIZIO FINALE JincIO KCNAl..

VISITATION DE KA VIERGE

VISI'TATTOKï: DXIJ^iVllBGIHS VieiTACION DE LA VœOIN.

T . 5

P . 29

Riilais

pattT.

ASSOMPTION DE LA VIERGE.

ASSHNZIONS OELLA VERGINE. ASTJIfCION DE LA VHI.GSIK.

T , 5

P . 30

Hxibens jnncc.

MAKTYKE DE S"^ lAURENT.

MARTIP.ro Dl S- LORENZO, MARTimO DE S. LOREHZO.

T , 5

P 31

cens ptnx

S'' AMBROISE REPOUSSE THEODOSE LE GRAND.

8ANT' AMBROSIO RI3PIN(}E TE0DO8I0 IL ORANDE Zâm.3yz. s. AMBROSIO APARTA DE SI A TEODOSIO EL GRANDE

T . 5

P.„32

Rubervs pimc.

PESTIFERES INVOQUANT S? ROCH

APPESTarl CHE mvOCANO s. ROCCO. '•lOj! APESTADOS mVOCAKPOÀS. ROQUE.

T , 5

P . 33

Ruie/u pimr.

S: FRANÇOIS RECEVANT LA COMMtlNIOK.

s TlUNCESCO CHE RICBVB \Ji. COMCinOISi: 3 FRAMCISCO IIJCIBII.KDO EL VIATICO

T . 5

p. sye

RKCEVTION OE ST BAVON

RECEZIOrre DI SAKT' AKAND

T . 5

P . 35

PilhefU pUL£

MIRACLES DE ST FRANÇOIS XAVIER. MiBACouras prakcesco zavebio.

MII.AGROS DE S. FRANCISCO KAVIEit

T . 5

P. 36

f puur.

S'' IGNACE EXORCISANT UN POSSEDE.

s: lOlAZIO CHE ESORCIZZA UIj D<I>Ejp)NIATO

S ISMACIOEZOBeiZAirDOÀTJirSHDEKOmiDO.

T , 5

p . 3':

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Buiais pùuc.

S?=ARTTE INSTRUISAïrr LA \T:ER&E.

Sr .4HNA CHE INSEGNA ALLA VERGrNE . ETAAHA QJSTBtrfElirDO ALAYtRŒaT

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SAJSTMAKTIKO.

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INCREDULrrE DE ST THOMAS.

TKCREDOLrrÀ. DI S. TOMMASO. mCRBDULIDAD DE STO- TOH&5.

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NESSUS ET DEJANIKE.

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ENLEVEMENT DE HILAIRE ET PHŒBE.

RATTO D- ILARIA E DI FEBEA .

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LES QUATRE PHILOSOPHE S ^

I QUATTRO FILOSOFI .

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RUBENS

Cr SA FEMME ELISABETH BRANT. RUBKNS JE SDA MOGUE EUSABETTA BKAWT .

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P, 57

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HELENE FORMANN.

KLENA FOBMANM

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P . 58

JEANNE D'AUTRICHE.

GIOVANNA D'AU STRIA.

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P . 59

FRANÇOIS MARIE DE MEDICIS.

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MARIE DE MKDICIS.

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P. 61

RubetLs p

DESTINEE DE LA REINE.

DESTDIO DELLA REGINA

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P . 62

NAISSANCE DK LA REINE.

HASCITA ]>r.lLA KElSINA.

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P . 65

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EDUCATION DE UV REINE.

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P . 64:

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PROJET DU MARIAGE.

FROJETTO DEL MATRIMOKIO.

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P . 65

Kuben* p.

MARIAGE DE ]JK REINE.

MATHIMO.NiO DULLA ly.GIHA

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P. 66

Jiuben^ p.

DEBARQUEMENT DE LA REINE.

SBAKCO DELLA REGINA

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Rubcns p.

MARIE DE MEDICI3 ARPJVE A LYON.

MARIA DE' MEDICI ABRIVA A LIONE .

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P . 68

Huhene p.

NAISSANCE DE LOUIS XIH.

SASCITA Dl LUIGI.Xm.

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P . 69

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marip: de medicis investie du gouvernement.

MARIA UE' MEOICl mVESTITA Jil.L UOVEHNO.

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P. 73

MARIE DE MEDICIS VICTORIEUSE.

MAKIADE WEDICI.VITTORIOSA.

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ECHANGE DES DEUX REINES.

CAMBIO DEiLE DUE REOrNX.

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P. 15

FELICITE DE LA REGENCE ^

FELICITA DELLA REOGENZA,

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P . 16

MAJORITE DE LOUIS XIII.

MAGGIOBITA DI LUICI Zm ,

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P, 12

lîuheiuc p

MARIE DK MEDICIS OUrFTK LA VILLE DE BLOIS.

MARIA DF.MEDICl PARTE I)A BLOIS.

T . 5

P . 78

MARIE DE MEDICIS ACCEPTE LA PAIX MARIA DE'MEDICI ACCETTA LA PACE.

T . 5

P . 79

Jntkenj:.

LA PAIX COBrCLUE.

LA PACE CPNCHIUSA,

P . 80

ENTREVUE DU ROI ET DE LA REINE.

AaBOCCAMENTO DEL RE E DELLA RECINA,

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Ruhfjîs.

LE TEMPS DECOUVRE 1J\ VÉRITÉ.

IL TEMPO SCOPBE lA VBKITA,

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P . 83

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LA VIERGE ET L'ENFANT JESUS ADORÉS PAR PLUSIEURS SAINTS.

LA-VERCIKE C IL BAMSIV O&SÙ ADORATI lUMOLTI SAHTI. I.AVIl<aEKTEI.NDIO JESCrSADORADOSPORMOCHOS SAHTOS

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P 84:

G^urpard 3.c- Cramer "p.

HERCULE ENTRE LE VICE ET LA VERTU

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P . 86

J. Jordn^ta piti^.

Sr MARTIN DELIVRE UN POSSEDE.

s MARTINO LIBERA UN OSSESSO S.MAKira «XOBCIZAHDOAttN l'OSKIDO

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COURONNEMENT D'EPINES.

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P . 93

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J. C. APPARAISSANT A S'^THOMAS.

JESD CHISTO CHE APPABISCE A SAH TOMASO .

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P . 94;

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ST SEBASTIEN.

SAN SEBASTIANa.

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P . 97

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NAUD ET ARM IDE

BINALDO E ARMmA .

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P , 99

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PORTRAIT DE- MONCADE.

BITRATTO DI MONCADE

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LA. FEMME DE VAN DYCK ET SOÏ^^ ENFANT

LA UOCLIB Dl van DYCK E IL SUO BAKBINO LAMUGER DE VAH-DYCK Y SU HIJO.

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P , 105

J Van Ose -pirt^:

S'' CHARLES BOROMEE COMMUNIANT LES PESTIFERES.

s CARLO BORROMBO CHB COMMTTNICA GLI APPESTATX. S CARLOS BOBSOKrO DANDO S.VIiECO AI.05 APESTADOS.

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P . .102

Çuiiànus -pinx

Zâm 3^S

L' ANGE GARDIKN .

L'ANGELO CUSTODE. EL ANOEL CUSTODIO.

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P . 108

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SACRIFICE D'ABRAHAM.

SACBinZiO D'iBRAMO- SACRIFICIO DX ABRAHAM,

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REMOULEUR

AKRPOTIHO EL AMOLACOR.

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P . 125

INVENTION DE LA CROIX.

INVENZIONE DELLA CROCE IBVÏTÎCION DE I^STA CSDZ

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P. 126

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sr ANTomt, s'^ cûrneulî: ït s^ madeleine .

SANT- ANTONIO, SAN COKNELIO E SANTA MAPALENA,

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P , 127

VfiflK-thi />.

SANTA CATEBUJA SANT' U

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P, 129

Miert Durer p.

FRANÇOIS DE SECKING-EN ,

FRABCESCDDI SECKHIOEII ,

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P , 131

£bkeimer pùuc

S'' CHRISTOPHE.

s CHISTOKOKO S CRISTOBAL

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P . 136

Ravh. Matchs p

ADORATION DES BERGERS.

ADORAZIONE OBI PASTOHl

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P . ItO

HOMMAGE A L' EMPEREUR FRANÇOIS I.

OUAGGIO AU.' IMPEBATORE FRAHCESCO It

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P . 111

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MORT DE COMALA

MOHTE DI COMAI.A. MOESTE DE COMALA .

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