Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/n3bulletindesscien1829dela : BULLET IN DES SCIENCES NATURELLES |@ +" PRE ET DE GÉOLOGIE, | nine PAR MM. DELAFOSSE, GUILLEMIN, | LESSON ET LUROTH. ù s: RAT ia) N ses se — DU BULLETIN UNIVERSEL, PUBLIÉ Sous LES AUSPICES me Slonseigneur le Dauphin, PAR LA SOCIÉTÉ \ POUR IA Ê PROPAGATION DES CON NAISSANCES | SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES, _ D ET SOUS LA DIRECTION DE M. LE BARON DE FÉRUSSAC. | CE PAARES LR, 7 FAQ RQ RL LE A SES A! PTE DC N° 3.— MARS 1820. nn . ON SOUSCRIT A PARIS: Au Brun CENTRAL DU BéitEriN , rue de l'Aboaye, n° 3;. Et chez M. LevrauLr, rue dela Harpe, n° 8r. ; Paris, Strasbourg « et Londres, chez MM. TreuTTEL ET Wunrz. A CONDITIONS DE LA SOUSCRIPFION. _ Les abonnemens pour le Bulletin universel dans Sôn ensemble, co pour chacune de ses diverses sections, qu’on peut se procurer séparé datent de janvier, pour douze cahiers de chaqne seetion, paraïssan r** de chaque mois. Le prix en est payé d'avance, les lettres de dema el argent soni adressés francs de port. Les prix d'abonnement, pour l'année 1828, restent fixés confouném au tableau suivant des huit sections du Bulleun. a? ’ > F3 £ ñ * $ 8 DÉSIGNATION Se £ 5 6 PRIX D'ARONNEMENT. «sg H A & C1 EX, 2 à des Re EME 2 2 | SUIETS DE CHAQUE SECTION SE CE égananots Je FE ÿ den Y" £ (LE 6 9 port franc. = ae] | . Sciences mathématiques , LEE | 5 | physiques et chimiqnes. Lots Sciences naturelles et géo- | FE géo 10 |4 | | Jogie......,......... . LS | Sciences médicales, ete. .,| 10 | #4 l Pa Sciences agricoles , écono-) 6 3 miques, €tC.... sr... j o ; : 6 ® {Sciences technologiques. .. | «41m. 3 | 6 | Sciences gcographiques, ) ;;, ñ écon. publ.. voyages... f 7 Sciences historiques » 2n-) g 3 tiquités, philologie..... | 8 {Sciences militaires, , .. ... 4 2 ThraukiL 50 LU } Prix des 7 premieres sec- | tions prises ensemble. .., | Prix du Bulletin complet. . On voit, par ce tablean, qu’on peut prendre le Bulletin complet , ave ou sans la sectiou des Sciences militaires , ei que, dans l’un et l’autre cas, les prix offrent nne économie de 28 francs par an sur le prix total des sectious prises séparément. On s'abonne aussi spécialement pour chacune de ces 8 sections : Pour la 1°© chez M. Bacnezrer, quai des Augustins, n°555 A} M. Levrauze, rue de la Harpe, n° 81; Lo M. Banxière, rue de J'Écoie- de- Médecine, n° 13 &s; 4° Mme Huzar», rue de l' Éperon ns 5° M. FI NAN Gokury, quai dés Au; gustins, n° 41; 6° M. Arruus-BERTRAND, rue Hautefeuille ,n° 23; 7° MM.Doxpey-Dupri père et fils, rue Richelieu, n°49 bis; 8° M. Axsezin, rut Dauphine , n° 9. On peut également s'adresser à MM. les SR di des postes, dans les départemens et dans les pays étrangers. 4“ BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GÉOLOGIE. LOL LiSS LL 31341114113313: 414114915212) 01511211): 141) 545141211212) ; GÉOLOGIE. 255. À TaBuLAR AND PROPORTIONAL VIEW OF THE SUPERIOR, SUPERMEDIAL, AND MEDIAL Rocks : — Tableau comparatif des roches supérieures, surmoyennes et moyennes (roches secon- daires et tertiaires); par Henri T. de la Bècus. Planche d’une feuille grand Aigle (double in-fol.) de trois pieds de haut en- viron. 2° édit., considérablement augmentée. Londres, 1828. Il a été rendu compte dans le Bulletin, et avec beaucoup de détails, de la 1°° édition de ce tableau géologique. (Voyez T. XII, 177). Les divisions ont été indiquées avec soin; et comme l’or- dre général est le même dans la nouvelle édition, nous nous bornerons à mentionner ici les modifications que l’auteur a cru devoir apporter à quelques parties. On lui avait adressé le re- proche d’avoir présenté son tableau incomplet, pour tout ce qui n’était point relatif à sou pays, et d’avoir omis des forma- tions , que l’on ne trouve point en Angleterre, mais qui sont bien constatées en France et en Allemagne, telles que le Muschel- * kalk, le Quadersandstein, etc. M. de la Bèche a tenu compte ces observations : la principale différence que l’on remarque entre la nouvelle édition de son tableau et la première, consiste dans l'introduction du Muschelkalk, et dans la division de la partie supérieure du nouveau grès rouge en deux parties, en- tre lesquelles cette formation est placée. Il a cru devoir faire ce changement d’après la conviction où il est que le Muschelkalk est une roche tout-à-fait distincte du Lias et des autres forma- tions de l'Angleterre. L’arrangement qu’il adopte est d’ailleurs le même que celui du docteur Boué. {Voyez son Tableau synop- tique des formations de la croûte minérale). La coupe que pré- sente M. de la Bèche est celle qu'a donnée M. Élie de Beaumont pour les terrains des Vosges. Il a omis le Quadersandstein, parce qu'il ne le con$idère point comme une roche distincte; le doc-« B. Tous XYI. 23 346 Geologie. teur Boué ayant rapporté au Keuper les couches qu'il avait d’a- bord décrites sous ce nom. M. Élie de Beaumont considère le Quadersandstein des environs de Dresde comme un greer sand ; celui de Souabe, comme le sable de l’oolite inférieure ; et celui de Lunéville, comme les lits sablonneux de la partie inférieure du Lias. D. 256. RECHERCHES SUR LES OSSEMENS FOSSILES DU DÉPARTEMENT Du Pux-pr-Dôme ; par l'abbé Crorsrr et JosErTr aîné, mem- bres de la Société acad. de Clermont-Ferrant, ( Voy. le Bul- letin de janvier 1829, n° 86.) Huit livraisons des planches deect intéressant ouvrage étaient publiées , lorsque le 1° volume du texte, attendu impatiem- ment, parut avec la 9° livraison renfermant 8 planches d’osse- mens, et 10 représentant des profils et des coupes indispensa- bles pour l’intelligence du texte dont nous allons donner une analyse succincte. Ce 1° volume comprend le Discours préliminaire , formant seul la moitié de ce volume, et le commencement de la descrip- tion des ossemens ou de la partie palæontographique de lou- vrage. Nous ne nous occuperons ici que du discours prélimi- naire, qui comprend toute la partie géologique. Ce discours est divisé en 9 chapitres : le 1°” renferme des observations généra- les sur les différentes générations d’animaux enfouies dans les couches solides où meubles qui forment la croûte de notre pla- nète. Ces observations tendent à prouver que Îa zature avait, au commencement de chaque époque, des forces créatrices qui n'agissent pas maintenant. Dans le second chapitre, les auteurs passent en revue les divers travaux publiés sur l’Auvergne. Les chapitres suivans traitent du terrain primordial, ou du moins des granites stratifiés du département du Puy-de-Dôme; ensuite de l'absence totale du terrain de transition; puis du terrain se- condaire, représenté par des grès houillers, des houilles et des schistes ; enfin du terrain'tertiaire, des volcans de différens âges, des alluvions anciennes et moderues, et de diverses hypothèses sur les formations. Les terrains tertiaires et les déjections volcaniques tiennent une place si importante dans la configuration actuelle du sol de l'Auvergne, que les cinq sixièmes de ce discours sont consacrés Géologie. ‘847 à leur examen. Les auteurs de ce travail font d’abord remarquer que l’époque tertiaire n’est représentée, dans le département du Puy de-Dôme, que par des dépôts formés dans des eaux douces; mais que ces dépôts mesurés à l’aide de moyens de comparai- sons approximatifs entre la hauteur de leurs dernières couches et la superficie des anciennes roches qui les supportent, peuvent être évalués à 4 ou 5oo mètres de puissance, et que dans cette immense accumulation l'épaisseur moyenne des strates, estimée à 5o centimètres, donne à toute la masse environ 1000 couches. Les grès forment les plus anciennes couches, et entrent à peu près pour un dixième dans la puissance totale, Ils alternent avec les argiles vers la partie moyenne, et la moitié supérieure de la masse, composée en général de calcaire marneux , pré- sente aussi quelquefois des alternats de grès, d'argile, et de cal- caire. Les restes fossiles y sont distribués de la manière sui- vante : Dans les grès, des Cyrènes et quelques empreintes de plan- tes, Dans les argiles , assez rarement des Hélices et des Limnées. Dans le calcaire marneux, des Hélices, des Limnées, des Pla- norbes, le Cipris-faba V Indusia tubulata, des Paludines et di- verses empreintes ou débris de plantes. Les animaux vertébrés qu’on a découverts dans la masse ter- tiaire sont : deux individus appartenant à un genre voisin de JAnoplotherium , un Lophiodon , un Anthracotherium, un Hyp- popotame , un Ruminant , un Chien , une Martre, un Lagomys, un Rat, une ou deux Tortues, un Crocodile, un Serpent ou Lé- zard , trois ou quatre oiseaux et des œufs parfaitement con- servés. La puissance des dépôis tertiaires fournit à MM. Jobert et Croiset la preuve que les bassins dans lesquels ils se sont dé- posés étaient situés à des hauteurs différentes, et que, suivant la pente, les plus élevés versaient leurs eaux dans les plus bas, depuis le bassin de la Limagne jusqu’à l'Océan. La configura- tion du sol leur donne , depuis Clermont jusqu’à Paris, la pente moyenne de 7 mètres 5o centimètres par lieue, de manière que sur une ligne de 130 lieues, le bassin de la Limagne, celui du Nivernais et celui de Paris, vont en s’abaissant graduellement. Nos auteurs décrivent ensuite les terrains volcaniques et les 29 LA 348 Géologie. roches qui les distinguent. Une dissertation sur les Domites et sur l’origine des Puys qu'ils forment , trouve ici sa place: Après avoir examiné les différentes hypothèses imaginées par Desma- rest, Ramond, M. de Montlosier et M. Lecogq, sur la formation de ces puys; après avoir admis, en opposition avec M. Poulett- Scrope, que les Domites appartiennent aux volcans anciens, ils attribuent l’origine des puys domitiques à des éruptions de laves qui, poussées hors des cratères, se sont en quelque sorte figées en les recouvrant. Des volcans anciens qui ont produit les Trachites et les Do- mites, ils passent aux autres volcans, et s’attachent à reconnai- tre les âges qui les distinguent. Ils paraissent d’abord disposés à admettre l’opinion jetée en avant par M. Bertrand Roux sur le peu d'ancienneté des Trachytes, et prévoient le moment où la science admettra que l’ége de tous Les terrains pyrogènes ne re- monte pas au-delà des dernières formations tertiaires. Enfin ls reconnaissent en Auvergne quatre séries d’éruptions quise sont succédées à des intervalles à peu près égaux, et dont les pro- duits s'élèvent pour les volcans anciens à plus de 1800 mètres, et pour les volcans modernes, à plus de 1200. La question relative à la formation des vallées est , dans cet ouvrage, appuyée de détails intéressans : elles y sont partagées en deux grandes classes: 1° les vallées antérieures à l’époque tertiaire, et qui, dépourvues d’issues, méritent principalement le nom de bassins; 2° celles qui ont été creusées par les eaux depuis le commencement de la même époque, et qui vont en s'élargissant à mesure qu’elles s’éloignent du lieu de leur ori- gine. Les terrains d’alluvion prennent place après la théorie des vallées. MM. Croiset et Jobert les distinguent en alluvions an- ciennes et en alluvions modernes. Les dépôts volcaniques de la première et de la seconde époque reposent sur des débris rou- lés, dont les plus anciens, adossés au terrain calcaire, sont com- posés de roches granitiques et volcaniques; ces alluvions qui reparaissent encore à la troisième et à la quatrième époque, présentent des sables et des galets. C’est à la troisième époque qu'appartiennent les ossemens fossiles de la montagne de Périer, où ils reposent au milieu de sables recouverts par des alternan- ces de tufs ponceux, de sables et de galets, recouverts par une coulée basaltique, MM, Croiset et Jobert font remarquer de ‘ Géologie, 349 avéc raison que ces ossemens ne présentent pas la moindre trace de frottement, et que loin de pouvoir attribuer la destruction des animaux auxquels ils ont appartenu, à un cataclysme, la couche qui les renferme semble représenter le sol même sur le- quel ils ont vécu. À la quatrième et dernière époque volcanique succèdent des galets et des sables recouverts de travertin; c’est l’époque des alluvions et des formations modernes : elles ont la plus grande analogie avec les produits calcaires des sources incrustantes de Sainte-Alyre à Clermont. Le discours préliminaire que nous venons d’analyser, se ter- mine par un chapitre dans lequel les auteurs proposent une hy- pothèse générale sur les formations. Nous y remarquons l’ex- plication qu’ils donnent avec beaucoup de défiance, il est vrai, pour prouver que les roches ignées ont été formées après la pé- riode tertiaire; le passage dans lequel ils exposent cette opi- nion nous servira pour terminer cette analyse, « La flexibilité de l'écorce terrestre était nécessairement d’au- tant plus grande que cette écorce avait moins d'épaisseur ; tant qu’elle put céder avec une certaine facilité, la simple éruption des vapeurs qui créaient une issue sur les points distendus , ré- tablissait l'équilibre ; mais lorsque la partie solide vient à acqué- rir une assez grande épaisseur, les gaz éprouvant une résistance proportionnée à la force qui les comprime, s’accumulent en plus grande quantité, sur des espaces considérables, et leur ef- fort détermine des ruptures sur des points plus éloignés du cen- tre de leur action. Alors seulement, la force expansive des gaz, continuant à agir sur le même point , presse la matière fluide et la pousse dans les fissures qui la conduisent à la surface, et si cette matière contient des métaux inoxidés, tels que le silicium, l'aluminium, ete. , elle s’enflammera au contact de l’air, se ré- duira en scories, en matières cendreuses, et tous les phéno- mènes ou météores qui accompagnent les déjections, se pro- duiront avec des circonstances analogues à celles que nous ob - servons aujourd'hui, J. J, Huor. 257. OSSERVAZIONI PER SERVIRE ALLO STUDIO DELLA GEOGNO- srA , Ctc. — Observations pour servir à l'étude de la géogno- sie de la partie méridionale du département du Var; par M. 350 Géologie. N° 257 Lorenzo Parero. Broch. in-8 de 56 p., 1828. (Extr. ‘dt Giors vale Ligustico.) Un séjour de plusieurs mois dans la partie du département du Var qui s’étend le long des bords de la Méditerranée, depuis le golfe des Lecques jusqu’à l'embouchure du Loup, et aux en= virons d'Antibes, a permis à M. Lorenzo Pareto d'en étudier la constitution géologique. Entre ces deux points extrêmes, ét en s'enfonçant dans l’intérieur du pays, il a exploré toute la por- tion comprise depuis Ciotat, Signe, Brignolle, Draguignan, jus- qu'à Grasse qui est le dernier terme à l’E. de cette ligne. Tout ce territoire est généralement montueux et présente vers les c6- tes de la mer tantôt des collines arrondies, tantôt des montagnes alpestres offrant de profondes dégradations; tandis que dans” l'intérieur s'élève une longue ligne de montagnes calcaires. Tou- tes les formations, à l’exception du terrain intermédiaire, y ont des représentans. L'auteur les examine successivement, em commencant par les plus anciennes. Nous allons donner un abré- gé aussi succinct que possible de ses nombreuses observations, en conservant l’ordre qu'il a adopté. Terrains prIMITIFS. Ils sont assez compliqués, et les roches qui les composent sont tellement disposées qu’elles se confon- dent dans leur point de contact. Ils comprennent le granite, le gneis , le micaschiste, le phyllade et schiste talqueux , la serpen- tine et la siénite. 1° Granite. Sous forme de masses distinctes, il n'existe qué dans deux localités. Dans la 1°*, il constitue les montagnes qui s'étendent à l'E, de la Garde-Frainet, vers le château du Revest ct la Tour du Plan, et qui se prolongent un peu vers le N. et vers le S. du côté de Sainte-Maxime. W paraît renfermer un fi- lon de galène, qu’on a déjà exploité dans les environs du vil- lage de la Pener ; peut-être ce filon ne fait-il que traverser une espèce de gneis qui se trouve à côté de ce granite. La 2° loca- lité est aux environs de Saint-Tropez , dans cette espèce de Pé- ninsule baignée d’un côté par le golfe de Grimaud et de Vautre par la pleine mer; le granite y forme les collines qui sont auprès des côtes de Pampalaune ct de Ramatuelle. Quelques strates ressemblent au gneis: elles sont traversées par des veines compo- sées d’un mélange de quarz et de beaucoup de feldspath, se rap- prochant assez du granite graphique ou pegmatite, En quelques Géologie, 351 points, il se mélange d’amphibole et forme alors uné espèce de siénite. — Hors de ces deux localités, le granite ne se présente plus qu’en petites masses ou veines au milieu de roches schisteu- ses (montagnes à l'O. de Roquebrune et sous le vieux château de Revest ; de Sainte-Maxime, auprès de Cogoler, principalement au mont de {a Magdelaine ; à Esterel, aux environs de Can- nes et d'Antibes.) 2° Gneis. Ne se montre qu'aux environs de l’Averne ct dans quelques points vers Coloubriére ; on pourrait fort bien le con- sidérer comme un schiste micacé mêlé de feldspath. L'auteur se- rait tenté de rapporter au gneiïs une roche qui se trouve auprès du granite de Revest, à l'O., et qui est principalement compo- sée de feldspath blanchätre et de quelques lamelles de mica; mais comme elle n’a pas la structure schisteuse, il la considère en définitive comme une Eurite compacte ou une simple variété de granite. 3°. Micaschiste. Cette formation est beaucoup plus dévelop- pée dans le Var que les deux premières ; en tirant une ligne de- puis l'E. de Cormes jusqu’au N. O., vers Coloubrière, en pas- sant par Verriére, on rencontre, en se dirigeant de cette ligne vers l’E., des strates puissantes de cette roche plus ou moins modifiée. L'auteur en établit 7 variétés ; nous n’indiquerons que les plus importantes. À a Madone des Anges, le micaschiste, qu'on pourrait confondre avec le phyllade, à cause de sa struc- ture à peine cristalline, offre en divers points de petites taches brunes un peu oblongues, qui, observées à la loupe, présentent des stries longitudinales, et paraissent dues à la décomposition de parties amphiboliques ; il se montre près Saënt- Guillom, petite église sur le chemin de Coloubriére aux Salines, dans la chaîne de Bregancon, à l'île de Bagueau et de Porteros, où il constitue les montagnes qui avoisinent le petit port; plus à l’E., il prend un aspect plus cristallin ; le mica est argentin, le quarz demi-transparent gris, avec quelques petites parcelles de felds- path (colline qui conduit à la vallée de l’4verre , au - dessus de Coloubriere ; Bormes , la plus grande partie des montagnes au- près de la Garde-Frainet, où il y a des masses de quartz assez puissantes : montagnes de Roquebrune et de Sainte-Maxime, etc.) Une autre variété dans laquelle le quarz est moins discernable, le mica verdâtre et qui semble faire le passage à un schiste tal- 35a Géologie. N° 257 queux, forme la base de la montagne de /4 Magdeleine et de Meravielle, où l’on voit des veines de quarz, mica, feläspaih et tourmaline mélés ensemble. A l'Ze du Levant, à la plage du Canié, aux lieux nommés le Cavalier et le Toyau, dans les en- virons de Bormes , le micaschiste offre de très-petites parcelles de quarz et un mica argentin avec reflet bleuâtre; il contient quelquefois des lames de disthène dans les deux premières lo- calités. Une 5° variété, la plus intéressante de toutes par les substances qu’elle contient, est un micaschiste à lames de mica argentin, séparées par un peu de quarz, et tellement rempli de grenats et de staurotide cristallisée, qu'on dirait qu'ils sont au nombre des parties constituantes ; les environs des banes de cette roche sont couverts de ces minéraux; au milieu de la masse on voit de nombreuses veines de quarz avec des cristaux de feldspath apyre (Zle du Levant, les Campeaux, la Magdeleine), et de titane ferrifère ( Zes Campeaux). Le feldspath apyre existe aussi au milieu du mica dans la variété précédente. La variété 5 contient, comme celle-ci, de la tourmaline, du disthène la- melleux d'ün blanc clair. A l’Ze du Levant, il y a des masses as- sez considérables de ce dernier minéral , on dirait une roche iso- lée, mais elle est limitée et appartient aux bancs du micaschiste dont il est ici question. (Z/e Porteros, partie occidentale de l’Ze du Levant, où les bancs puissans vont généralement du S.0. au N.E.; une bonne partie de la côte méridionale de la même île; rive opposée de la terre ferme). On ne voit, pour ainsi dire, que cette roche à partir du Calvaire jusques vers le Lavandou ; elle court dans la même direction que la précédente, s'étend dans l'in- térieur, passe à droite de Bormes dans la vallée de La Molie aux Carmpeaux, près la Magdcleine et Y Averne , accompagnée des mêmes minéraux. La 6° variété est pénétrée d’une si grande quantité de calcaire saccharoïde qu’elle fait effervescence avec les acides ; elle ne se montre qu'aux environs de Coloubriére. La 7°, dans laquelle le quarz prédomine, a un aspect grenu; des parcelles de mica lui donnent la texture schisteuse; à l’Z/e du Le- vant on en voit un banc avec mica argentin et cristaux de dis- thène; il y en a un autre sur les hauteurs de Bormes avant d’ar- river à Fontfrede. h. Phyllade et schiste talqueux. L'auteur ne sait laquelle de ces deux dénominations donner à l’ensemble des roches schis- Geologie. 353 teuses qui se voient dans la partie occidentale du département ; à cause des nombreux passages qu’elles offrent du phyllade au schiste talqueux. Ces roches sont un composé de schistes lui- sans, quelquefois onctueux, de schistes ayant l'aspect de phyl- lades, de quarz demi-compacte, se divisant en plaques, à cause de lames interposées de mica ou de tale (chdteau d’Hyères, roche du Fenouillet\, de quarz un peu grenu et schisteux (route d’Ayéres à Bormes), de schistes semblables à l'ardoise (route de Bormes, chaîne de Bregancon , roches de la péninsule de Gien). Il y a une variété moins luisante, un peu onctueuse, avec des taches dues à la décomposition de parties ferrugimeu- ses ( Batterie de Meudes, à l'fle de Porquerolle). Presque toutes ces roches sont traversées par de nombreuses veines de quarz, dans lesquelles on voit de l’antimoine sulfuré ( Bastide du Char- bonnier, etc.). Quelques-unes sont très-contournées ou ont une structure comme bacillaire ( environs d’Hyères). 5. Serpentine. Ne se présente qu’en petites masses, formant seulement quelques collines et rochers ; est ordinairement très- compacte, d’un vert noirâtre, avec des lames de diallage et quelques parties jaunâtres appartenant probablement à l’asheste (Bastide de Guio, près de la Molle, où elle est entre deux bancs de micaschiste courant du S. O. au N. E.; elle semble se faire jour à travets ces bancs, et être immédiatement réunie à un schiste talqueux smectique qui se trouve avec eux; elle est pénétrée de veines d’asbeste ). Elle se montre à peu près ainsi à Bastide la Carrade ; elle y est accompagnée d’une roche am- phibolique noirâtre, à laquelle elle passe peut-être dans quel- ques points ; il en est de même à Coloubrière, pré du chäteau , où elle est mélée de parties calcaires. Ailleurs, elle ne se montre plus qu’en petites veines dans un quarz schisteux ( extrémité N. E. de l'{e du Levant), et en un amas peu considérable, ren- fermé entre un monticule de schiste et la roche granitique que l’auteur a rapportée à l’Eurite (à l'E. de la Garde-Frainct), 6. Siénite. Est peu abondante dans le département. N’existe qu'en petites masses, sous des schistes et le grès rouge, auprès du chdteau de la Colle. Sur la route de Draguignan à Grasse, elle ressemble beaucoup à certains granites des monumens an- ciens, par suite de l’interposition de noyaux de mica bronzé au milieu de la pâte. À Saint-Tropez, une variété à gros grains si- 354 Géologie. N° 57 mule une diabase à gros grains. L'auteur rapporte à une am phibolite plutôt qu'à une siénite certains bancs courant dus, O. au N.E., formés d’une roche noire dans laquelle l’amphibole prédomine (environs de Coloubrière, fond du Riou, route de Ramatuelle à Bastide la Carrade , etc. ). Une pareille roche noi- râtre amphibolique, tantôt schisteuse, tantôt massive, tantôt un peu granulaire, se montre à Bastide la Carrade , Fontfrède et l’Ze du Levant. Dans cette dernière localité , il y en a un banc remarquable au milieu du quarz grenu , et dans laquelle l’am- phibole est disséminée en petits lits : cette substance passe à la variété actinote en gros cristaux; elle est aussi en lamelles si petites, qu’on dirait de la chlorite. Il s'y montre aussi de l’as- beste, et principalement une variété en petits globules concrets, trouvée par M. Denys, naturaliste d'Hyères. A l’ée du Levant, dans le lieu dit le Grand Cap ou les Pierres de fer, au milieu des couches de micaschiste dirigées du S. ©. au N. E. et inclinées au N. O., l’auteur signale un filon assez considérable, qui court du S. E. au N. O., et est composé d’unè roche dure, pesante, verdâtre, divisée en espèces de prismes , qui se décompose en boules , dont la structure est granulaire et cristalline, avec des lames ou cristaux de feldspath , enfin qui se fond facilement en un globule noir. Il ne sait si la substance noire qui accompagne le feldspath est dé Vamphibole ou du pyroxène, et si on doit regarder la roche comme une dolérite ou une diabase. Dans un trajet de 300 pas, le sol est couvert de ses fragmens, qui indiquent la marche du filon qui se termine assez brusquement, les couches à travers lesquelles il s'étend ayant été probablement rongées par la mer. Le mode de gise- ment, le genre de décomposition de cette roche et le peu d’a- nalogie qu’elle offre avec les roches amphiboliques précédentes, pourraient le faire considérer comme un produit igné; néan- moins l’auteur a cru devoir la placer dans la série des terrains primitifs, en la regardant comme un produit accidentel, comme une masse étrangère d’origine postérieure. Après ces détails nombreux sur les formations primitives, M. Lorenzo Pareto jette un coup-d’œil sur l’ensemble des ro- ches qui les composent, et malgré les différentes variétés qu’el- les offrent entr'elles , il ne croit pas qu'on puisse les regarder comme appartenant à des époques différentes de formation. = Géologie, … 353 Elles offrent tant de passages les unes aux autres, et se lient tellement entr’elles, qu’on doit les considérer comme faisant toutes partie d’un seul terrain dans lequel les unes sont prédo- minantes, les autres subordonnées et accidentelles. Ainsi lé granite et le micaschiste, intimement liés entr'eux, forment une méme formation, dans laquelle le second est la roche pré- dominante, tandis que le gneis, les amphibolites et la serpen- tine leur sont subordonnés. Les schistes phylladiques et tal- queux peuvent être considérés comme une modification externe des schistes micacés, soit qu'il y ait eu une diminution dans la force de cristallisation, soit qu'ils appartiennent à un âge plus récent, et ils se rapprochent des terrains intermédiaires, dans lesquels on pourrait peut-être classer plusieurs d’entr’eux. — L'auteur trace ensuite les limites du terrain primitif dans tout le territoire qu’il a étudié. Les bornes qui nous sont fixées dans ce journal ne nous permettent pas de le suivre dans les nom- -breux détails relatifs à cet objet, et nous forcent de renvoyer nos lecteurs au mémoire original. TxrRAINS SEcONDAIRES. L'auteur distingue dans ces terrains : 1° le terrain houiller; 2° celui de grès rouge, des aggrégats et des porphyres, qu'on pourrait fort bien réunir au précédent; 3° le calcaire bleu; 4° le calcaire jaune; 5°.la craie. Ces ter- rains forment, à quelques exceptions près, un demi-cercle au- tour des formations primitives ; le grès rouge avoisine celles-ci, et les roches secondaires les plus récentes reposent sur elles et en ont pris l’inclinaison. 1° Terrain houiller. Ne se présente que dans deux localités ; la plus importante, qui est en pleine exploitation, se trouve aux environs de Fréjus, au N. de la route d’Æsterel, dans le vallon du Reyran : ce terrain forme un bassin assez étendu en- tre la vallée de Maletraccie et le Reyran jusqu’à Botiguiere. Les couches, à en juger par une galerie ouverte près le ruisseau de Boame, se dirigent vers le S. Ce bassin est adossé vers le S. E. au porphyre; il repose sur le terrain primitif qui se montre à YE. et au N.E,., et paraît surmonté par du grès rouge. Autour de ce dépôt, il y a du fer carbonaté, et on voit des impressions de fougère sur la houille. Le 2° bassin est, auprès du Revese, adossé aux monts granitiques qui sont dans ce lieu; il a peu d'extension; il s'étend vers la Bastide dite 4 Pena, où il y a 356 Geologie, N° 257 des traces de ce combustible accompagné d'argile schisteuse, avec de belles impressions de fougères, etc. | 2° Grès rouge. Cette formation est très-développée dans le département du Var; elle se montre dans une foule de localités, et est en général assez compliquée. L’auteur entre dans de grands détails à cet égard, puisqu'il consacre une vingtaine de pages à l'examen des roches qui font partie de ce terrain. Les unes sont des conglomérats, les autres des roches plus ou moins cristallisées , intercalées avec les premières ou associées de di- verses manières avec les dépôts fragmentaires qui paraissent avoir eu une origine assez analogue à celle de certains produits ignés. Les premières sont des poudingues , des sables plus ou moins fins , de couleur blanche ou rouge, quelquefois verdâtre; des argiles rouges ou vertes intercalées dans des bancs de grès. Les poudingues sont quelquefois quarzeux, et alors présen- tent des morceaux généralement ronds et bien agglutinés en- semble ; d’autres fois leurs fragmens appartenant à diverses ro- ches préexistantes sont comme angulaires et moins bien cimen: tés ( Esterel). Le grès a des grains variables en grosseur, depuis ceux qu'on peut facilement distinguer à l’œil nu jusqu'à ceux qui ne sont discernables qu’à la loupe. Il est tantôt blanchätre, à ciment siliceux et contenant du mica, tantôt rouge obscur, rouge de brique, rouge violet ou brun, parfois verdâtre et peu aggrégé. D’autres fois, au lieu d’une couleur uniforme, il pré- sente sur un fond rouge des taches et des stries d’un vert ten- dre ou plutôt demi-jaunâtre; en certains points ses bancs sont très-ferrugineux. — L’argile est comme un sable très-ténu , provenant de la trituration complète des fragmens des roches feldspathiques ou argileuses préexistantes; elle est souvent rougeâtre, brune, verte, striée ou de couleur mélangée, avec la texture un peu schisteuse, Le sable et les argiles sont quel- quefois mélés de parties calcaires, surtout pour le premier, quand les bancs sont placés près des roches calcaires. C’est au milieu de ces masses, résultant probablement d’une antique al- luvion, que sont intercalées les roches cristallines dont nous avons parlé plus haut. Les plus remarquables sont d’abord le porphyre du grès rouge, à cristaux de feldspath couleur de chair et à grains de quarz. Le premier devient quelquefois terreux et passe au kaolin ; il manque d'autres fois, ou ses cris- de Géologie. 357 taux sont assez rares, de sorte que le porphyre ressemble à un feldspath compacte où au pétrosilex, ou même à une simple argilolithe. Vient ensuite l’ophite ou la serpentine antique, dont la pâte est entremélée de cristaux de feldspath d’une teinte plus claire et souvent d’une forme très-alongée. Il y a une autre roche feldspathique présentant quelques cristaux d’amphi- bole ; on pourrait la prendre pour une siénite : sa pâte, pétro- siliceuse ou feldspathique, offre dans quelques parties un grand nombre de cavités ovalaires, remplies la plupart par des infiltrations postérieures, en sorte qu'elle forme un amygda- loïde à pâte feldspathique un peu terreuse, rouge et remplie de noyaux de calcaire ou de calcédoine. Dans quelques-unes de ces cavités, on voit des cristaux de quarz entourés de zônes calcédonieuses; d’autres semblent remplies de lithomarge, quelques-unes d’infiltrations ou de veines de jaspe, ou au moins d’une substance qui lui ressemble : ce jaspe est vert ou rouge; quelquefois il offre ces deux couleurs disposées par zônes. Les autres roches, qui paraissent d’origine volcanique, sont des espèces de trapp. Une d’elles, à texture grenue, d’une couleur verte obscure , probablement pyroxénique, est fusible en émail noir; elle offre quelques cristaux, ou au moins des traces de cristaux de feldspath , sous forme de petites lamelles qu'on reconnait en faisant mouvoir un fragment de la roche à la lumière ; elle s'approche assez d’une dolérite; elle est ordi- nairement divisée en espèces de prismes; sa décomposition est globulaire. Au lieu d’une pâte cristalline, elle offre souvent une masse terreuse parsemée de points verts, est comme décompo- sée, et peut être regardée comme une wacke; d’autres fois, cette roche est poreuse, et contient de nombreux noyaux de chaux carbonatée lamellaire, entourée par une auréole d’une substance verte: c’est alors une amygdaloïde à base de wacke. Les infiltra- tions qui remplissent souvent ses cavités sont siliceuses, et il y a des agathes avec quelques cristaux de quarz. La couleur de cette amygdaloïde est le vert sale, mêlé d’une couleur de rouille. Dans quelques cas, ses vacuoles sont restées vides, ou les sub- stances qui les avaient remplies ont été détruites, et alors la roche présente un aspect poreux comme celui des laves propre- ment dites. Les masses de trapp sont traversées par des veines, soit calcaires , soit d’une substance vert-noirâtre, qui est pro- 358 Géologie, \ N° 257 bablement une stéatite. Il y a aussi des veines et des rognons d'une matière qui ressemble à un jaspe rougeûtre, et l'auteur y a aussi observé des cristaux jaunâtres , peut-être du pyroxène, et des cristaux de fer titaniaté. Telles sont les diverses roches qui composent la forreaiééil du grès rouge. M. Lorenzo Pareto fait connaître ensuite la ma- nière dont elles sont liées entr’elles, et indique les nombreusés localités où elles se trouvent à découvert. Il décrit surtout, comme un des points les plus intéressans, les environs de Fré- jus, depuis Saint-Raphael jusqu'à Napoule , le long de la mer, et depuis ce point , en revenant vers Fréjus par la grande route. Comme nous ne pourrions que tronquer les observations très- détaillées, et surtout très-intéressantes, que rapporte l’auteur, nous renvoyons à son mémoire méme. Il ne partage pas l'opi- nion des géologues qui admettent dans ce département la for- mation du grès bigarré; on y rencontre bien quelques bancs de grès calcaire diversement coloré, soit par zônes , soit par ta- ches; mais ce caractère n’est pas exclusivement propre au grès bigarré, il appartient aussi au grès rouge : d’ailleurs, lorsqu'il m'est pas accompagné par aucun des autres caractères qui dis= tinguent la première de ces formations, comme l'existence des oolites bruns, etc., il n’est pas suffisant pour en faire admettre la présence. 3. Calcaire bleu. Comme ce calcaire s'étend au-delà des limi- tes du territoire étudié par l’auteur, et que d’ailleurs il se con- fond avec le calcaire suivant dans ses strates supérieures, de telle manière qu’il est impossible d'établir où l’un finit et l’autre commence, il avertit que la description qu’il donne de cette formation est très incomplète. — Elle est généralement com posée de strates d’un calcaire plus ou moins compacte, quel- quefois demi-cristallin et granulaire, d’un gris bleuâtre , tra- versé par quelques petites veines de calcaire spathique. Toutes ses couches ne sont pas cependant de même nature ; ainsi il y en a de composées d’un calcaire un peu schisteux , avec des noyaux de calcaire compacte et rempli, dans quelques-unes de ses parties, d’une multitude de Térébratules et autres coquilles; d’autres formées d’un calcaire rouge : ce sont surtout les plus inférieures; d’autres encore d’un calcaire poreux jaunâtre, rempli de petites cavités, et avoisinant généralement les grands Géologie. 359 amas de gypse qui se trouvent au pied de ces montagnes cal- caires, Ce dernier est le rauchkalk. Les couches du calcaire bleu sont tantôt horizontales , tantôt inclinées. Il se montre en pe- tites masses au $S, du terrain au grès rouge, tandis qu’au N.de celui-ci il s'étend vers Brignolle, Roque, Broussane , où ses couches sont presque verticales et d’un calcaire compacte; il forme quelques veines des montagnes qui sont vers Zorgue , Carce, Draguignan. La variété poreuse se montre à La Val- lette, près Toulon, où elle recouvre immédiatement, et peut- être aussi renferme des masses de gypse saccharoïde d’un blanc rougeâtre , quelquefois fibreux, accompagnées de marnes argi- leuses rougeûtres ou vertes. Ces masses gypseuses ont rempli des espèces de cavités ou d’affaissemens dans le grès rouge. Dans une des carrières de ce gypse, celle de M. Romain, on voit une veine assez considérable de magnésie au milieu du gypse saccharoïde (l’auteur aurait dû s'expliquer plus claire- ment sur ce qu'il appelle ici magnésie). Il y a aussi quelques masses dures qu'il regarde comme de lanhydrite. Un gypse semblable se voit près de Goufaron, accompagné de calcaire poreux , lequel se montre le long de la route entre Brignolle ct le Luc, vers Lorgue, et entre Les Arts et Draguignan ; il ren- ferme des gryphites, mais non le G. arcuatus. I] y a du calcaire compacte vers Fayence, près du Pont de la Siagne, et au S. de Grasse, À l'O. de Toulon, vers la poudrière et au-dessus de Olioules , cette formation est recouverte par un calcaire blanc jaunâtre , ainsi qu’à Saint-Nazaire et Bendol, et de là jusqu’au cap qui termine à l'E. le golfe des Zecques. L'auteur rapporte à la formation suivante les bancs de calcaire, l’un avec noyaux de silex , qui sont près de Saiënt-Anne, au pied d’£venos , ainsi ceux qui se montrent dans cette colline et qui contiennent cer- taines bélemnites. Une carrière près Toulon, à quelques pas de la porte d'Italie, présente la stratification suivante, en aliant de bas en haut : calcaire rouge à structure un peu arénacée; cal- caire compacte gris bleuâtre avee veine spathique ; calcaire un peu schisteux, avec noyau de calcaire compacte et de Térébra- tules lisses, et autres bivalves qui avoisinent les Modioles ; cal- caire gris compacte. L’auteur cite encore des coupes plus com- pliquées à la montagne des Oiseaux, près Hyères , et à celle du Paradis, Le calcaire qui couronne le haut de ces deux collines 360 Géologie. N° 257 appartient probablement à la formation suivante. Au-dessus de Solliés-le-Haut , un calcaire poreux contenant du gypse avec des marnes argileuses repose sur le grès rouge, et est recouvert par quelques bancs marneux pâles, surmontés de bancs com- pactes ou demi-cristallins, gris, renfermant des Gryphites, des Peignes, Térébratules, Ammonites et Bélemnites , semblables à celles ( à l'exception des Gryphites) qui se trouvent dans le Zias de la Bourgogne. Les genres de fossiles qui se trouvent dans ce calcaire ne permettent pas de le rapporter au calcaire alpin, suivant l’auteur : ses Térébratules ont beaucoup d'analogie avec celles du Muschelkalk où avec quelques-unes du Zias; aussi quelques géologues le rapportent-ils à cette formation. Comme il n’y a pas de grès bigarré dans ce département , on ne peut décider la question. M. L. P. croit qu’on peut le rapporter au Lias , non-seulement à cause de ses fossiles, mais à cause de la ressemblance ou de l'identité qu’il y a entre le gypse qui se trouve avec le calcaire poreux dans sa partie inférieure, et le gypse du Lias. 4. Calcaire jaune. De grandes masses d’un calcaire compacte blanc jaunâtre se montrent au-dessus du précédent, Quoique, dans sa partie inférieure, il offre beaucoup de passages avec lui, il en est néanmoins distinct; il a assez d’analogie avec le cal- caire compacte supérieur du Jura, auquel on doit le rapporter. Il est assez uniforme ; cependant ses strates sont dans quelques parties assez variées : ainsi (montagne des Oiseaux) il a de l'analogie avec un grès calcarifère, où au moins il est parsemé de grains de sable , tandis que, dans d’autres points du même banc, il est presque compacte, présente certaines lamelles qui paraissent être des débris d'Encrines, contient de petites cavi- tés avec du calcaire spathique, ou offre quelques points rouges peut-être ferrugineux, et alors se distingue mal du grès calcaire. Ainsi, non loin d’Ævenos , il renferme un banc de quarz aré- nacé, et si on doit lui rapporter la couche de calcaire bleu que nous avons déjà citée dans celieu, on pourra dire qu'il contient des bancs de couleur grise bleuâtre avec de nombreux noyaux de silex noir, et des bancs marneux avec Gryphites et Bélemni- tes (défilé d’Olioules, au N. de Toulon; montagne au S. de Sigue ; grande route de Marseille au Champ ; hors du départe- ment du Var, à Cwyes, entre Aubagne et Cassis ; au mont Vorre- [ SP pd'or U 196 MA9"] 18497] 1 ne} UTIe J Ivu PI9A uejno 1808 1 a] sue F 9 1m a} ü nETUTO qeousr ‘gJuou 3P9994 [OT 9}INSU: [ “Suor LE | oprure | e[ Suep owd e #P 00 9 anod RAGILTEN 09 An9] so] euo nb " ] composée d’une pellicule mince, blanche, saupoudrée d’une substance granulée fauve. L'intérieur de ce Champignon est plein d’une poussière couleur de café torréfié. 336. Cararocue GÉNÉRAL des plantes cultivées aux Colonies. Supplément au Catalogue des plantes cultivées aux jardins de botanique et de naturalisation de l'ile Bourbon et de Ri- chard-Tol au Sénégal. ( #nnal. marit. et colon.; déc. 1838, p. 784. Voy. le Bulletin de janvier 1829 , Tom. XVI, n° 75.) Sous le titre d’acquisitions, ces catalogues font connaître un nombre considérable de plantes qui ne sont pas indigènes de Pile Bourbon et du Sénégal; mais comme ce sont de simples listes, il est impossible d’en donner une analyse dans le Bulletin. Cr ee 337. Sur LE VISNEA mocaxera. Mémoire lu à la Société médico- botanique de Londres. Séance du 11 nov. 1828. (4thenœurn; 3 déc. 1828.) .… On lit un mémoire sur le Fiszea mocanera ( mocun tree), et sur ses propriétés médicales, par le D° Berthelot, membre correspondant de là Société, résidant à Ténériffe, L'au- 446 Botanique. teur commence par donner une description botanique de la plante ; il entre ensuite dans quelques détails déjà connus sur l'étymologie du mot de mocanera, sa patrie, l’époque de sa flo- raison, sa hauteur, son port et les qualités de son bois. Cet arbre paraît avoir été extrémement multiplié aux Cana- vies avant la conquête de cet archipel; il est depuis devenu ‘très-rare dans plusieurs de ses iles. Le D° Berthelot pense qu’à moins d'une administration plus active qui fasse cesser les dé- boisemens, les Mocanères, comme nombre d’autres espèces d'arbres forestiers, disparaîtront totalement du sol qui les a produits. On ne les retrouve plus aujourd’hui que sur le pen- chant de quelques-unes des montagnes d’un ordre secondaire, et dans certaines vallées des îles Canaries, telles que celles de Gomera , de Palma, d'Hierro ou de Fer, et de Ténériffe. On les rencontre à la hauteur de 1,200 à 2,400 pieds. Les fruits du Visnea mocanera , que les Guanches appellent Yoya , ont une saveur un peu amère, qui pourtant n’est point désagréable. A Ténériffe, on les vend sur les marchés publics. A l’île de Fer, on les fait sécher au soleil, puis on les réduit en une poudre que les indigènes délaient dans de l’eau et du miel ou du lait. Les ha- bitans en font aussi des gâteaux, à la manière de ceux des abo- rigènes ( Bimbachos). Quant à l'usage médical de cette plante, le D' Berthelot indique la manière de préparer avec ses fruits un sirop qui passe pour spécifique dans certaines maladies. 338. DE LA PRÉPARATION DES HERBIERS pour l'étude de la bota- nique; par M. LecoQ.( Anal. scient. de l'Auvergne ; décem- bre 1828, Tom.1, p. 249.) L'auteur de cette dissertation fait, dans ce 1° chapitre, une peinture animée des herborisations ; il indique la maniere d’herboriser, et il donne un tableau général des végétaux qui, sous notre climat européen, se succèdent suivant le cours des saisons. 339. OBSERVATIONS SUR DIFFÉRENS HERBIERS PUBLIÉS PAR SIEBER; par C. B. Pres. ( Zsis ; 1828, p. 267.) M. Presl a fait une suite de rectifications dans la nomenela- ture d’un grand nombre de plantes publiées par Sieber dans les différentes collections que nous devons aux soins de cet auteur. Les résultats des recherches de M. Presl se trouvent consignés dans l'article de l'Zsés que nous venons d'indiquer, et ils sont Botanique. 447 nécessairement d’un grand intérét pour les personnes qui pos- sèdent ces diverses collections. Les collections de Sieber sont devenues en quelque sorte classiques ; cela nous engage à présenter aux lecteurs du Bulle- tin un apércu de tout ce que ce botaniste infatigable a publié jusqu’à ce jour. Le Bulletin a déjà annoncé ( Vol. VI, p. 74) les prix des collections de M. Sieber, mais le tableau suivant in- dique d'importantes additions et une réduction assez conside- rable dans les prix. Herbarium Novæ Hollandiæ, 480 espèces à 100 thalers. Supplementum Fi. N. Holl. 16 H. floræ Capensis, Sect. I. 150 24 sect. II. 112 16 Sect. III. 100 16 Herbarium Senegalense 5o 8 H. Martinicense 150 24 H. insulæ Trinitatis, Sect. I. 100 12. Sect. IE. 120 16 Flora Cretica 220 20 Flora Ægyptiaca 150 18 Flora Austriaca, Sect. I. 300 20 Sect. IT. 260 20 Flora Corsica 370 30 Filices, Sect. I. 8o 16 Sect. IL. 80 16 Sect. ILT. 100 16 Agrostographia 120 16 Cryptogama exotica 60 7 340. L'HERBIER DU CÉLÉBRE BOTANISTE MARSCHAL DE BIEBERSTEIN, ‘ainsi que ses œuvres posthumes, ont été achetés par l’Acadé- mie des Sciences de St.-Petersbourg, pour la somme de 10,000 roubles. ( Journ. génér. de Litt. étr.; oct. 1828.) 341. HERBIER DE LINNÉ. On nous écrit de Londres, à la date du 4 mars 1829, que la Société Linnéenne vient de terminer l'achat de l'Herbier de Linné pour le prix de 3000 guinées, ( environ 78,000 fr. ); lherbier de Smith lui-même et toute sa bibliothèque étant compris dans la vente. Gie.N. 342. Horrus sicaus Lonpinexsis, ou Collection d'échantillons 448 Botanique. secs de plantes qui croissent sans culture à 20 milles à la ronde de Londres, et qui sont nommées d’après l’Herbier de Banks et autres collections originales; par D. Marranxo La Gasca, ancien professeur et directeur du Jardin des Plantes de Madrid;prix, 1 liv.st. Londres, 1827; Treuttel, Würtz et Comp. | 343. BOTANIQUE DU MIDI DE L AFRIQUE. On sait que M. James Bowie, excellent botaniste et natu- raliste, a été occupé plusieurs années dans l’intérieur du midi de l'Afrique à recueillir des plantes pour les jardins royaux de Kew;et que par suite du système d'économie dernièrement adopté par le gouvernement britannique, ce savant a été rappelé. M. Bowie avait déjà exploré une étendue de 200 milles de terres à partir du cap de Bonne-Espérance. Il se propose main- tenant de retourner au Cap, et de visiter l'intérieur du pays à ses propres frais et risques , avec la perspective de disposer de ses collections ultérieures en faveur des naturalistes de la Grande-Bretagne. C'est dans cette vue qu'il offre de recueillir des plantes et autres objets d'histoire naturelle pour le compte des personnes qui seraient disposées à l’honorer de leurs commissions, et aux conditions suivantes : Plantes séchées ; spécimens bien conservés, au prix de à liv.. st. 10 5. les 100 espèces. Semences, 5 liv. st. les 100 id. Ognons de plantes (Ixiæ, etc.), 10 sch. les 100; les plus gros, de 1s.à2s.6 d. chaque. Plantes vivantes, 2 s. 6 4. chaque espèce. N. B. Si ce sont des succulentes, 3 espèces et plus compteront pour une. Strelitziæ, Zamiæ, etc, et plantes de la même grandeur , à 5 s. chaque. Les espèces nouvelles coùteront un peu plus. Oiseaux. — Pour des peaux de petits oiseaux, jusqu'à gran- deur d’un pigeon, un scheling chaque spécimen. Pour les irdi- vidus de cette grosseur, et proportionnellement jusqu'à celle d'un vautour où d’un aigle, à 7s. au plus. Oiseaux pour la dis- section, conservés dans l'esprit de vin (y compris le tonneau ), 5 liv. st. le cent, sans égard à la grosseur. L'adresse de M. Bowie est à Kew-Green, comté de Surrey. ( Edinb. Journ. of scienc.; avril 1827, p. 366.) Botanique. 449 344. PROGRAMME DE LA SOCIÉTÉ TEYLÉRIENNE à Harlem, pour l'année 1829. La Société propose au concours la question qui suit : Parmi les découvertes auxquelles les derniers perfectionne- mens du microscope ont donné lieu, on doit compter la manière dont la fécondation s'opère dansles plantes de différens ordres. Cependant quelques physiciens ayant encore élevé des doutes sur ce que d’autres rapportent avoir observé à cet égard, il im- porte de continuer et de répéter les observations par le moyen de microscopes de la dernière perfection et d'un pouvoir supé- rieur, afin de faire disparaître les doutes qui subsistent encore, ou bien de confirmer ce que les dernières observations s'ap- prennent à l’égard de la fécondation des végétaux. C’est pour ces raisons que la Société demande : « Un mémoire contenant une exposition exacte de l'état ac- tuel des connaissances touchant la fécondation des végétaux de différens ordres, autant que ces connaissances ont été acquises soit par les dernières observations microscopiques, soit par celles de l’auteur même. Ce mémoire doit être accompagné des dessins nécessaires pour l’éclaircissement du sujet. » L'auteur est tenu d'indiquer la construction et le pouvoir grossissant du microscope dont il aura fait usage , ainsi que les circonstances dans lesquelles ses observations auront été faites, afin que celles-ci puissent étre répétées avec le méme succès. Enfin l’auteur doit indiquer, dans des notes à ajouter à son mé- moire, les expériences et les observations par lesquelles il à taché vainement et sans succès de se convaincre de ce que d’au- tres assurent avoir observé. On peut consulter sur ce sujet : A. Brongniart, Mémoire sur la génération et le développement de l’Embryon dans les végé- taux phanérogames. Annales des sciences naturelles , T. XIX, p. 14,145, 222.—A. Brongniart, Nouvelles recherches sur le pol- ler et les granules spermatiques des végétaux ( Globe, 2 Juillet 1828). — M. Raspail, Observations et expériences sur les gra- nules qui sortent pendant lexplosion du grain de pollen. Mém.de la Soc. d'Hist., Nat. de Paris, Tom. IV.— KR. Brown, Bricf account of microscopical observations on the particles contained ën the pollen of plants, iu-8°, Lond., 1828, ct dans le Philoso- 450 Botanique. phical Magazine and Annals of Philosophy , n°. 2h, Sept. 1828, p. 265, — M. Raspail, Votes sur l'ouvrage précédent, Mém. de la Soc. d'Hist. Nat., Tome IV. — I, C. Treviranus, de ovo ve- getabili ejusque mutationibus. Wratisl., 1828. Le prix du concours pour cette question est une médaille d'or de 400 flor. On peut répondre en hollandais, latin, fran- çais, anglais et en allemand. Les réponses doivent être adres- sées à la Seconde Société Teylérienne, à Harlem, avant le 1° avril 1830, pour être jugées avant le 31 décembre de la même année. 345. FLEURS ARTIFICIELLES EN C1RE; par M Lours (x). Les préparations de pièces anatomiques en cire sont bien connues, et il est peu de personnes qui n’aient vu le cabinet de feu Dupont, ou qui du moins n’en aient entendu parler. Le succès de ces pièces et leur utilité réelle ont donné à deux dames l'idée de faire pour la botanique ce que l’on avait déjà fait pour l'anatomie. Ce projet était rempli de difficultés bien plus grandes sans doute que toutes celles dont les premiers modeleurs en cire ont eu à triompher. La connaissance du moulage et de la sculpture en relief suffisait à ceux-ci; ils avaient à opérer par les mêmes procédés, la matière seule était différente. 11 n’en était pas de même des fleurs, que lon voulait reproduire dans leur état naturel, à l’air libre et non sur une surface donnée, avec leur port, leur feuillage, leurs couleurs, et toutes les formes variées et graduées qu’elles affectent depuis le mo- ment où naît le bouton jusqu'à leur parfait développement. Le succès le plus complet a couronné la tentative dont nous parlons, et dès les premiers pas cet art vient d'atteindre à la perfection. Les procédés sont restés le secret des dames dont nous annoncons les élégantes productions; mais, quelque idée que l’on se forme des moyens, on ne peut connaître les résultats qu'après avoir vu comme nous plusieurs fleurs d’es- pèces différentes, isolées ou groupées dans des vases ou dans (1) Rue du Paon Saint André , n° 2. Ces fleurs ont été présentées à Mavame, duchesse de Berry, qui les a accueillies avec une bienveillance toute particulière. Deux cadres ont été récemment admis à l'exposition de tableaux de la salle Lebrun, au profit de la caisse d'extinction de la mendicité. Zoologie. 45x des cadres. La fragihté de la cire étant le seul obstacle dont on v’ait pu triompher, l'idée de former des tableaux de ces fleurs était heureuse , en cela surtout qu’elle permet de les transporter et de les conserver. Considérées comme objet d’art, ces fleurs ont droit à toute l'attention et à tous les éloges des véritables amateurs , car elles surpassent de beaucoup tout ce que nous connaissons en ce genre; mais il fallait un autre motif pour nous les faire recom- mander à nos lecteurs, et nous le trouvons dans les services réels que cet art nouveau peut rendre à la science. En effet, les fleurs que nous avons vues ont un tel degré de perfection, que non-seulement elles pourront servir de modèle aux pein- tres et aux artistes, mais que nous considérons cette industrie comme très-propre à reproduire et à fixer pour l'étude de la botanique un grand nombre de fleurs ou de plantes dont l’exis- tence passagère, la rareté, ou l'impossibilité de conserva- tion par les moyens ordinaires, avaient offert jusqu'ici tant d'obstacles aux botanistes. Ces réflexions s’appliqueront plus particulièrement aux plantes grasses, qu’il est impossible de des- sécher sans en dénaturer complètement les formes, les cou- leurs, en un mot, tous les caractères. . A. — ue a ZOOLOGIE. 346. HanpsoEr DER DIERkUNDE. — Manuel de Zoologie, ou Élémens de l’histoire naturelle du règne animal; par J. van Der Hoeven. Tom. 1, 2° livraison. In-8° de vr-vui et 244 p. Rotterdam, 1828; V°J. Allart.. Prix de souscription, 4 fr. 90 cent. (Voy. le Bulletin , Tom. XIV, n° 230.) Cette seconde livraison du Manuel de M. van der Hœven contient, les animaux articulés. (Insectes, Arachnides et Crus- tacés. ) L'auteur a adopté pour la majeure partie la classification que M. Latreille a publiée dans ses familles naturelles du règne animal. Le cadre de son ouvrage ne lui a pas permis de donner les caractères de tous les genres du grand embranche- ment des animaux articulés, et souvent il a dû se borner à la simple indication des noms. Les genres modernes , démembrés 452 Zoologie. des anciens sont, autant que possible, ramenés à ces dernières, Les considérations générales qui précèdent la revue systémati- que de chaque classe, et que l’auteur a données en hollandais, offrent un apercu fort bien fait de leur objet; et l’on remarquée avec plaisir que M. van der Hoeven a mis à profit les travaux les plus modernes sur l'anatomie et la physiologie des animaux articulés. La livraison que nous annoncçons doit être accompa- gnée de { planches appartenant à la livraison précédente. Ces planches manquant dans exemplaire que nous avons sous les yeux, nous n£ pouvons rien dire sur leur exécution. » L. 347. VOYAGE AUTOUR DU MONDE, EXÉCUTÉ PAR ORDRE DU RO sur la Corvette la Coquille; par M. L. J. Durerrey, — Z00- logie, par MM. Lessox et Gannor. Livr. X°. (Voy. le Bulletin de févr., n° 207.) Le texte de cette nouvelle livraison contient la suite du cha- pitre 5, consacré aux observations générales sur l'histoire natu- relle des contrées visitées par la Coquille, dont nous ferons con- naître l’ensemble dans un prochain article, Les planches offrent le Cestracion de Philipp. Cestracion Phi- lippi Less., des mers de la Nouvelle Galles du Sud; le Trigle Koumou, 7rigla Kumu Less., des mers de la Nouvelle-Zélande ; dans les oiseaux, le Troupiale roux-noir, /cterus rufusater Less., de la Nouvelle Zélande, et le Sittèle O-Tataré, Séta otatare Less., de l’île de Taiti; le Synallaxe de Tupimer, Syrallaxis Tu- pinieri Less, du Chili, et le Pomathorin d’Isidore, Pomathori- nus Isidori Less., de la Nouvelle-Guinée; enfin, un magnifique perroquet, le Psittacara de la Patagonie, Psittacara patagonica Less., du Chili. 348. COURS DE L'HISTOIRE NATURELLE DES MAMMIFÈRES , professé au jardin du Roi par M Grorrroy Saiwr-Hicarre, recueilli par une Societé de sténographes, revu par le professeur, et publié par lecons. Prix de la leçon, 70 cent. et 80 cent. par la poste. Prix de l'abonnement pour 20 leçons, 12 fr. pour Paris et 14 fr, pour les départemens. Chez Pichon et Di- dier. Zoologie. 453 349. DARSTELLUNG NEUFR ODFR WENIG BERANNTER SÆUCE- THIERE. — Mammifères nouveaux ou peu connus, décrits et figurés d’après les originaux du Muséum zoologique de lU- niversité de Berlin ; par le prof. H. Licarensreis. 1°° livrai- son ; in-folio de 10 pag. , avec à planches lithogr ; prix, 1 thlr, 20 gr. Berlin 1827; Lüderitz. Lorsque cet ouvrage, qui nous est inconnu, nous parvien- dra, nous nous empresserons de le faire apprécier à nos lec- teurs. 350. Jo. Fri. BLuxenraeir : Nova Pentas collectionis suæ cra- niorum diversarum gentium, tanquam complementum priorum decadum. Xn-£,° de 11 pag. Gottingue 1828. (Voy. Bulletin ; Tom. X , n° 274.) Les 5 planches (n° 61 à 65) offrent la figure des crânes d’un ancien Germain, d’un habitant du Kamtschatka de race pure, d’un Hollandais de race pure, d’une femme mulatte et d’un an- cien Péruvien. 351. OBSERVATIONS SUR QUELQUES MAmMmMIirèREs conservés dans le cabinet de la Société de Zoologie; par N. A. Vicors et Thomas Horsrrezp. (Zoological Journal ; n° XII, avril-juin 1828, p. 105. Dans cette notice, il est uniquement question de Mammifères quadrumanes et d'un rongeur, mais principalement de deux es- pèces de Singes dites nouvelles et du genre Chetrogaleus de Commerson, dans la famille des Lémuriens. Dans un préambule, les auteurs citent les espèces d’Orangs et de Gibbons que sir Stamford Raffles a déposées dans cette collection, ct entr'au- tres des individus de l’'Orung-outan (et non pas Orang-outang, comme tous les auteurs s’acharnent à l'écrire; car le mot wtan, prononcé outan, est un adjectif malais qui signifie sauvage, et que rien ne peut forcer à mal orthographier, pas même une lon- gue habitude.) On sait qu'aidé par MM. Diard et Duvaucel, sir Raffles a expédié en Anglsterre la plus grande partie des col- lections de ces deux jeunes et zélés naturalistes; car les notes qu'il a publiées dans les Transactions de la Société Linnéenne, bien que prouvant un goût et un talent respectables dans ce 454 Zoologie. gouverneur , auraient jamais, sans les individus, été très- fructueuses pour la science. Le Gibbon que sir Raffles a le mieux décrit, est le Siwmang; mais combien ses observations de mœurs et d'habitude sont loin de ce que nous a appris M. Duvaucel dans ses lettres à MM. Cuvier, et insérées dans les li- vraisons des Mammifères de M. F. Cuvier! L'Ungka puti de sir Raffles est évidemment le Wou-wou de M. F. Cuvier, ou l’Hylo- bates agilis ; mais ce Gibbon est le Sémia variegata, ainsi qu'il est facile de s’en convaincre par la planche coloriée, n° 237, des figures de quadrupèdes de Buffon. Quant au Simia lar de sir Raffles , c’est évidemment l’Ounko de M.F. Cuvier, et c'était. alors par conséquent une espèce nouvelle; car, par une absur- dité palpable, tous les auteurs, depuis Linné, ont étayé les de- scriptions de leur Szmia lar de celle incomplète et mutilée de Buffon, au lieu de vérifier ce qu’en avait dit Daubenton, dont la description est parfaite, et qui répond exactement d’ailleurs à la planche 54 des quadrupèdes de Buffon, où le peintre a été plus exact que le naturaliste. Si MM. Vigors et Horsfield avaient vérifié cette figure exacte et bien coloriée, ils n’auraïent “point créé l’espèce nominale, qu’ils ont appelée Simia albima- na, dont le Muséum possède deux individus mâle et femelle, qui se rapportent parfaitement à cette ancienne figure. Quant au genre Vasalis, établi pour recevoir le Simia nasica de Lin- né, l'espèce que ces auteurs nomment Wasalis recurvus, par opposition à l’autre qu'ils appellent Vasalis nasicus, a pour tout caractère distinctif d’avoir le nez retroussé. En bonne lo- gique, on concoit qu’une telle espèce ne peut être admise; car il faudrait créer bien des espèces dans le genre Homme depuis le nez multiple jusqu’au camus : puis ne se peut-il pas que cette circonstance soit due au frottement d’un animal renfermé dans un vase et baigné par l’alcool? Tout porte à croire d’ailleurs que le recurous est un jeune individu du nast- po.; hauteur, # de po. Famille des Mactriiæ. Genre Ampnipesma. — 4. solida Gray. Testa crass4, solid4, suborbiculatÀ, alb4, concentricè sul- catÂ, tenuissimé radiatin striat&, posticé subrugosä ; margine cardinali purpureo ; lunulä minim&, lanceolaté ; dentibus cardi- nalibus tenuissémis. Du Pérou, Long., 2 + pa.; hauteur, 2 4. Famille des 'enerideæ. Genre GLauconomE Gray. — Testa æquivalvis, umbones subanteriores , periostraca tenuis , dura ; Zoologie. 471 dentes cardinales 3 in uträque valv , laterales nulli ; impressio siphonalis longissima. Hab. les eaux douces. Esp. GL. rhinensis Gray. Testé ovato-oblongä, anticé rotun- dat&, poslicé producté , attenuaté , alb&, concentricé striaté ; periostracd pallide viridi. Hab. la Chine, Long., 1 + po.; hau- teur, + de po. Famille des Solenidæ. Genre Sozex. — S.( Solenocurtus) so- lédus Gray. Testé solidé , ovato-oblongé, alb& , obsoleté concen- tricé rugos& ; umlonibus convexis subunterioribus ; margine dor- salé posticè sinuato, dentibus cardinalibus in utréque valvé 2 ; altis, brevibus, antico re-to subbifido, altero obliquo. Long. 23 po.; hauteur, 1 + de po. Famille des Unionidæ. Genre Unio. — U. chilensis Gray. Testä ovato-oblongé , tenui, pellucidé, albido-virescente , intus albido-cæruleé ; umbonibus decorticetis ,. epidermide nigro- brunnea. ab... Mus. brit. Long., 3 po.; hauteur, 1 po. 2 ; lar- geur, Z de po. Famille des Aytilidæ. Genre Moniora. — M. elegans Gray. Testé tenui, gracili, pellucid&, pallidé viridi, anticé attenua’é , rotundat& , postice dilatat&; margine cardénali recto , are& dor- salé posté & tenuiter radiaté , transversimque purpureo undaté ; reliqu& parte lævi. ab. la côte d'Afrique. Long., 1 + po. Cirrhipèdes. L'auteur reproduit les descriptions des genres Smilium, Ibla, Conchotrya, Brismæus et Octolasmis, déjà établis dans un article analysé dans le Bulletin, Tom. VII, n° 217. Insectes. — Famille des Gallinsectes Latr. Genre Coccus. — Sous-genre Ceroplastes Gray. — Mas : Coccis similis ? Fœm. Inflata , cerifera , pellucida , laminis 7 tecta, paribus 2 latera- libus , unicä centrali dorsali, 1 anteriori, ali deniqué poste- riori ; laminarum marginalium nucleo infero submarginali , dor- sali, sulcentrali. 1° Coccus ( Ceroplastes) Chilensis Gr. Major, albus, pelluci- . dus, laminis subæqualibus, dorsal planiuscul&, du Chili; vivant sur un arbre à feuilles pinnées, d’un genre inconnu. 2° Coccus ( Ceroylustes) Janeirensis Gr. Minor, brunneus , subopacus , heméisphæricus , lamin& dorsali convexé, du Brésil ; visant sur une espèce de Solanum. Crustacés. — Famille des Nebaliadeæ (Schizopodes Latr, ). — LA 472 Zoologie. Sous-genre Cerataspis Gray. Thorax maximus , tuberculatus , animal contractum omnino includens ; abdomen articulis 7, ulti- mis 2 longis , reliquis annularibus ; ultimo paribus à pinnarum caudalium ; pedes 12 vel 14 longi, graciles, ciliati, appendicu- lat ; antennæ longissinæ , setaceæ ; oculi magni, pedicelluti , approximati. Esp. C. monstrosus Gr. Brunneus ; thorace subdepresso , an- ticé truncato ; caud& corpus subæquante. Long., +; larg., $ de po. Hab. Trouvé dans l’estomac d’un dauphin sur la côte du Brésil. Fadiaires. — Famille des Siphunculidæ. Genre Sirauneurus. — 1%. nudus L.3 2° S, Strombus Mont; 3° S. Dentalii Gray. Corpore fusiformi lævi, infrà tuberculis sparsis spinulosis , propé anum tuberculatim subrugoso ; proboscide longitudine corporis , subcylindrico, apice dilatato, globoso. Hab. sur la côte du York- shire, sur le Dentalium Entalis, Long., ?; largeur, + de po. 4° $. tuberculatus Gr. Corpore subcylindrico, posticé attenuatv , tuberculis mammillaribus , versüs utramque extremitatem majo- ribus tecto; proboscide tertian corporis partem æquante, cy- lindrico. Hab.... Long. 1 + po; larg., + de po. 5° S. arcuatus Gray. Corpore fusiformi, apice brevi conico, basi cylindrico, lon- giore, clavato, tuberculis magnis sparsis tecto ; proboscide lon- gissimo , cylindrico, apice brevissimé fimbriato. Long., 4 po; largeur, + po. Hab. Des Indes. Genre Taémisre Gray. Corpus cylindraceum, lumbricoïde. Anus ventralis propè basin proboscidis, Proboscis retractilis ; os branchiis 5 subæqualibus, dichotomis , tenuissimé divisis circum- datum. Maxillæ nulle. Esp. Th. Hennahi. Du Pérou. Famille des Actiniadæ. Genre Isaurus Gr. (Zsaura Limx.; les Isaures Savigny Mss.). Animalia nuda, libera vel adhæren- tia (?),carnosa, cylindrica ; os terminale, circulare , velo cylin- -drico longitudinaliter sulcato circumdatum ; velum margine in- terno seriem duplicem tentaculornm ferens ; tentacula alterna longiora ; stomachus longitudinaliter plicatus. Esp. 75. tuberculatus Gray. Gregarius, subcylindricus, curva- tus longitudinaliter, et transversim sulcatus , tuberculatus ; tenta- culis acutis. Long., 2 po.; diamètre, : po. Famille des Flustridæ ? Genre Lunurires Lmk. — Esp. Z. Owvenii Gray. Suborbiculata, margine denticulatä, supr& con- Zoologie. A7 vex4, clathrato porosissimé& , infra concavd, radiatim substriatéä, centro rugosä. Hab. De la côte d'Afrique. La plupart des espèces décrites sont aussi figurées; mais les planches, ainsi qu'il a déjà été dit, laissent beaucoup à dé - sirer. L. 367. Zoorocicaz RESEARCHES AND ILLUSTRATIONS, etc. — Re- cherches et Illustrations zoologiques , ou Histoire naturelle d'animaux non décrits ou imparfaitement connus; par M. J. S. Taompson. 1°° n°, grand in-8° de 36 pages, avec 4 pl. au trait. Cork, 1828. Un si grand nombre de personnes sont aujourd’hui occupées à rechercher et à faire connaître les productions si multipliées et si variées de la nature, que malgré la quantité, déjà fort considérable, de journaux scientifiques destinés à recueillir les découvertes qui.se font tous les jours, l'étendue de ces écrits semble ne pas encore suffire ; aussi voyons-nous, à tout mo- ment, en paraître de nouveaux, qui tous trouvent une foule de souscripteurs, désireux de s’instruire et de connaître les objets si intéressans que les sciences naturelles embrassent , ainsi que les faits curieux et souvent extraordinaires qui s’y rattachent : mais s’est surtout sur la zoologie qu'il paraît tous les ans le plus d'ouvrages. Récemment encore, M. Thompson vient de com- mencer , en Angleterre, la publication d’une suite de mémoires, sous le titre de Zoological Researches.Il y déposera ses propres observations sur les diverses classes d'animaux, et plus parti- culièrement sur les invertébrés marins. La 1°° livraison ren- ferme deux mémoires fort intéressans, l’un sur le genre Zoé , et le second sur celui des Mysis: tous les deux de la classe des Crustacés. Le genre Zoé a été établi par feu M. Bosc, sur un très-petit animal d’une forme singulière, qu’il a découvert au milieu de l'océan Atlantique, et auquel il a donné le nom de Z. pelagica. Mais la première espèce connue, qui n’a que 1 + ligne de lon- gueur , a déjà été décrite par Slabber, dans un ouvrage hollan- dais intitulé 4musemens d'histoire naturelle et observations mmicroscopiques , 1778 ; cet auteur la range dans le genre Mo- noculus de Linné ; on l’a depuis désigné sous le nom de Zoea Taurus. M. Bosc plaça son nouveau genre dans la famille des B. Tome XVI. sS 474 Zoologie. N° 567 Edriophthalmes (Oniscus), la:considérant comme intermédiaire entre €es Crustacés et ceux de la famille des Podophthalmes { Décapodes ). M. Crouch fit connaître une troisième espèce que M. Leach nomme Z. clavata, reièguant le genre à l'extrémité des Mala- costracés ; plus tard, cependant, l'ayant de nouveau examiné, il le rangea parmi les Podophthalmes, près des Vebalia : mais aucun de ces naturalistes n’a pensé à le mettre à sa véritable place, faute de connaissances suffisantes sur l’organisation et le développement de ces singuliers Crustacés. M. Thompson, ayant rencontré ces petits animaux en quantité prodigieuse sur les côtes d'Angleterre, les observa vivans chez lui, en 1816, 1822 et 1827 ; il remarqua que plusieurs se préparaïerit à la mue ; mais comme ils périrent avant d’être entièrement dépouillés, il ne put pas déterminer quelle était la forme nouvelle que ces Crustacés devaient prendre ; enfin observant un jour des œufs du Cancer pagurus L. qui venaient d’éclore, il fut fort étonné de voir que les jeunes de ces Décapodes avaient entièrement la forme du Z. Taurus (1). Slabber avait déjà remarqué que ces Crustacés subissent des métamorphoses, et prennent une forme à la fois différente de celle qu'ils ont sous le nom de Zoé, et de celle des Cancer; ce qui prouve qu'ils passent même par plu- sieurs transformations; et le genre sous le nom duquel on les a jusqu’à présent désignés, doit en conséquence être rayé du sysiéme. Le genre Mysis, établi par M. Latreille sur le Cancer oculatus d’O. Fab., n’a encore été décrit que par très-peu de naturalistes : aussi la monographie que M. Thompson en donne est-elle fort intéressante, ce savant décrivant les diverses espèces, tant sous le rapport de leur organisation que sous celui de leurs habitndes et de leurs caractères distinctifs. Il est même étonnant que ces animaux soient restés jusqu'à présent presqu'inconnus, étant ex- cessivement communs dans les mers du Nord, jusqu’à la latitude de la Manche, où on les voit paraître au printemps et en été, en (1) I y a plus de 20 ans, qu'ayant observé de jeunes Astacus fluviati- lis qui venaient de sortir de l'œuf, nous leur trouvämes également une forme tout-à-fait différente de celle que présentent les adultes ; mais nous avons oublié d'en prendre un dessin : c'etait de petits corps très-mous et presqu’entiérement blancs. ( Note du Rédacteur. } Zoologie. 479 légions si considérables, qu’ils couvrent la mer jusqu’à des dis- tances fort grandes, servant alors de principale pâture aux monstrueuses Baleines, quoique ces petits Crustacés n'aient pas un pouce de longueur. Les mâles , beaucoup moins nombreux que les femelles, et plus petits, se font encore remarquer par un organe placé entre la dernière paire de pattes, a la place des valves de l’autre sexe, et par des antennes internes très-fréles. Ces petits Crustacés se nourrissent indistinctement de toute es- pèce de substance animale, et quelquefois même ils se dévo- rent entr'eux. Le bouclier céphalo-thoracique ressemble à celui des Cre- vettes, sans présenter antérieurement une pointe aussi fortement prolongée. Les yeux sont très-grands,écartés,et portés sur un assez long pédicule. Les antennes internes naissent entre les yeux, leur tige primitive est formée de trois articles ; le dernier supporte deux longues soies multiarticulées , dont l’interne est plus courte que l’autre. Les antennes externes sont insérées plus en dehors et plus bas que les précédentes; elles naissent à la face interne d’une lame analogue à celle qui accompagne les antennes exter- nes du Gammarus ; mais cette lame est plus longue, et varie dans sa forme, de manière à fournir de très-bons caractères spé- cifiques. La bouche, placée,comme dans les Gammarus, audessous de l'insertion des antennes, est pourvue d’un labre, d’une lèvre inférieure bilobée; de deux mandibules dentées et palpifères, et de deux paires de mâchoires foliacées fort compliquées. Le premier article des palpes est très-court, le second et le troisième, larges, et fortement dentés sur les bords. Les pieds ont une forme différente de celle que ces membres présentent chez tous les autres Macroures {chez lesquels les trois paires antérieures servent à la mastication ). Tous, au nombre de huit paires, sont bien développés, et présentent, de plus, une forme particulière, étant divisés, dès leur origine, en deux branches, une externe et une interne. La première se termine par une tige composée d’une série de plusieurs petits articles ciliés, et sert à la nage; la branche interne correspondant à la véritable patte des autres Crustacés , se termine, excepté dans les deux premières paires, par un tarse multiarticulé, pourvu d’un petit crochet. Dans les deux paires antérieures, cette partie est réduite à deux articles seulement, dont l'extrême res- 470 Zoologie. semble à une espèce de main, plus ou moins compliquée. A la face interne de la base de chacune des deux dernières paires de pattes des femelles, est fixée une grande lame ou val- vule concave, à bord antérieur denté. C’est entre ces écailles, formant ensemble une grande poche, que les petits Crustacés portent leurs œufs. Dans les mâles, on trouve à la place de ces lames une simple petite pièce, fixée à la face interne de la der- nière paire de pattes, ciliée à son bord antérieur et garnie de cro- chets au bord opposé. L’abdomen est composé de cinq segmens, pourvu en dessous d’une grande quantité de petites nageoires, formées chacune d’une petite écaille ciliée au bord externe. La queue, ou, pour mieux dire, la nageoire caudale est composée de cinq écailles; la pièce moyenne varie pour la forme, et donne de très-bons caractères pour distinguer les espèces; les pièces externes sont les plus grandes, et varient égaiement pour leur conformation. Ce genre comprend aujourd’hui six espèces : 1° M. Fabricii , ( Cancer oculatus Fab.) ; caudit lamellé intermedié apice obtusé emarginaté ; lamellis exterioribus apice rotundatis. 2° M. Lea- chü, (M. spinulosus Leach.); caud& lamellé intermediä externé spinulosä, apice acuté emarginaté : lamellis exterioribus acumt- natis latissimé ciliatis. M. Leach le considère comme étant le Cancer flexuosus Müller, le Cancer multipes Montagu; mais ces deux espèces paraissent plutôt se rapporter à la suivante. 3° M. Chamaæleon Thomps. (pl. 2, fig. 1-10 ); caud& lamell& intermediä margine spinulosä, apice acute emarginatä ; lamellis exterioribus subtruncatis: lamellis anterioribus obliqué truncatis, intus ciliatis. Elle paraît avoir été confondue avec le M. Leachii. C’est le Cancer Astacus, C. fleæuosus Herbst. 4° M. vulgaris Th. (pl. 1),très-commun , mais non décrit; caud& lamellä inter- medid integrä , margine spinulosd : lamellis anterioribus acuini- natis utrinque ciliatis. 5° M. Scoticus (M. integer Leach.). 6° M. pelagicus ( Cancer pedatus O. Fab. Fauna grœn. p. %2x ); thorace lævi, compresso , fronte prærupté, pedibus pectoris du- plici serie ; manibus adactylis ; caud& recté, apiée aculeato, tetraphyllo. S. 5. 368. UEBER DIE PALÆADEN Oder DIE SOGENANNTEN TRILOBITEN: Mérmioire sur les Palæades appelés jusqu’à présent Trilobites; par J. W. Dazman, prof, et directeur du musée zoologique Zoologie. 477 de l’acad. roy. des sciences de Stockholm; traduit du suédois par Fréd. Encezuarr. In-4° de 84 p.;, avec 6 pl. gr. Nurem- berg, 1828; Schrag. Nous avons fait connaître avec assez de détail lé beau mé- moire de M. Dalman , inséré dans les mémoires de l'académie royale des sciences de Stockholm, pour qu'il soit inutile d’y revenir, en signalant sa traduction ( Voy. le Bulletin, 1828, Tom. XIII, n° 9x, et XIV,n° 131.) Nous nous bornerons à re- mercier, au nom de la science, M. Engelhart, de nous avoir donné la traduction de cet important travail; son insertion dans une collection académique qui n’est à la portée que d’un petit nombre de lecteurs, et la langue dans laquelle il est publié, restreignaient beaucoup le nombre des personnes auxquelles il pouvait être utile: grâce à la publication de M. Engelhart, un bien plus grand nombre de naturalistes pourront le consulter. Ce mémoire forme un Joli cahier in-4°, parfaitement impri- mé et sur beau papier. Les planches sont aussi très-bien gravées, et cette publication fait honneur au zèle et aux soins éclairés de M. Schrag. F. 369. IcONOGRAPHIE ET HISTOIRE NATURELLE DES COLÉOPTÈRES D'EuropPe ; par M. le comte DEJEAN et M. J. A. Borspuvaz. Paris, 1829. ( Extrait du Prospectus. ) La publication de cet ouvrage, commencée en 1824 par MM. le comte Dejean et Latreille, et arrétée par des circonstances imprévues, va être reprise aujourd’hui sous d’heureux auspices. La santé de M. Latreille , et des travaux généraux sur l’ento- mologie, ne lui permettant plus de S’occuper de cet ouvrage, M. le comte Dejean, dont tout le monde savant apprécie le ta- lent, le plus célèbre des entomologistes pour la connaissance des Coléoptères , et enfin celui qui possède la plus riche collec- tion en insectes de cet ordre, restera seul chargé de la rédac- tion de cet ouvrage. Cependant, comme il est presque tout entier à la rédaction de son Species , M. Boisduval, déjà favora- blement connu par plusieurs travaux en histoire naturelle, sera, sous sa direction, chargé d’une partie du détail de l’opé- ration. M. Dejean suivra, pour cet ouvrage, le même ordre que celui qu’il s’est créé pour son Species ; seulement, en raison des figures, les descriptions seront plus courtes. 478 Table des articles. Pour que les souscripteurs à l'ouvrage de MM. le comte De- jean et Latreille n’éprouvent aucune perte, trois livraisons, dans le cours de l’entreprise, seront livrées gratis à ceux qui rendront les trois premières. L'’Iconographie des Coléoptères d'Europe comprendra tous les insectes de cet ordre qui ont été trouvés en Europe; et, en outre, pour ne point laisser de lacunes dans la série adoptée par M. le comte Dejean, il sera donné un individu de tous les genres exotiques. Les dessins seront exécutés par M. Duménil, l’un de nos premiers peintres d'histoire naturelle, qui surveillera lui-même la gravure, l'impression et le coloris des planches. Lorsque les espèces seront trop petites pour pouvoir être représentées de grandeur naturelle, on les grossira plus ou moins, en ayant soin cependant de donner à côté\ l'individu de grandeur naturelle au trait, pour éviter ces échelles de pro- portions qui, quoique plus économiques , induisent souvent en erreur les personnes qui n’ont pas quelques connaissances du dessin. Dans d’autres cas, on ne grossira que certaines parties, telles que les élytres, le corselet, etc., lorsqu'ils offriront dans leur ponctuation des caractères essentiels ; de même, dans cer- tains genres, il sera indispensable de donner des détails grossis des organes de la manducation et de la locomotion. L'ouvrage complet contiendra 130 livrisons divisées en x2 volumes, et chaque livraison sera, composée de 5 planches color. et du texte correspondant. Ces livraisons contiendront chacune trente espèces l’une portant l’autre. " RATE AT AE OS RE AE ERREURS ES RS RE RS RE ARE AR TABLE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE CAHIER. Géologie. Tableau comparatif des roches, 2° édit. ; De la Bêche........ Los RD Recherches sur les ossemens fossiles du Puy-de-Dôme; Croiset et _ADher Er Rs MT 5 Den EL, ne SR LTÉ GE CREER s. 346 Observat. sur la géognosie du dép. du Var; Lor. Pareto........ 349 Essai sur la géologie du Norfolk oriental; Taylor...,.......... 366 Esquisse de géographie phys. des Malvernhills; Ainsworth........ 1b. Sur le sable de la baie de Penzance; Boase.........,.......... 1b, Observat. sur les format, d’alluvion du Cornouailles; id..,....... 368 Format. interméd. de la vallée de Reuss; Lusser d’Altdorf........ 369 Sur les dépôts d’antimoine sulfaré près Bruck ; Erbreich.......... #, Table des articles. Introduct, à la Flore du Hanovre, ete.; Meyer........... shit et TO Fragmens géolog. de Dillenburg; D° Cramer............. s agoisré ib. Remarq. de géogr. phys. sur la presqu'ile scandinave ; Steffens,... 372 Sur la lignite des environs de Chambéry; Delpine...........,... ib. Formation du lac de Lugano; Litta............ RENE PRES MS TON 373 Sur le terrain occupé par l’Etna; Gemmellaro..,........... des 974 Mém. géolog. sur les iles Ponces; Poulett Scrope.........,....,. 378 Notes géolog. sur le district entre la Jumna et le Nerbuddah ; D° _Adem LCR ER MC ROME EC PRE 2 HE Mara 379 © partie du relevé géolog. du canal. Érié; a Han bé 381 Mnanétiaue géolog: du N. de l'Amérique; Id CRETE TP CT 382 Nomenclat. géolog. du prof AR LR ete Kruevndi(s die 2 Relevé géolog. des env. de Philadelphie; Troost................ 384 Esquisse géolog: d’Alabama ; Ul. Porter. ................,.... tb. Observ. géognostico-minéral. sur la Caroline du N.; Rothe....... 385 Descript. des roches près St.-John, à Terre-Neuve; Baird......... 386 Notice sur la vieille Californie ; Padrès......,.:...... PRE PEUR AE, tb. Nouv. note sur le prétendu volcan de Bakonu................... 1b. Société géologique de Londres.............. Fe raie En WIRE à 388 Histoire naturelle Pénsrate) Ca Plinu secundi libri de animalibus ; on de Grandsagne.... 392 Histoire naturelle de Pline; id....... se ai Ed A Eye ne ae OU Natcesne Pme l'ancien Hdi: see Non nos de te z tb. Observ. sur l’état des sc. nat, chez les peuples de l'Asie acutile: MAN RENTS AT Ne ect den aies mere ed) cols ae 0 NS a dl Ne du 396 Note sur Rojas Clemente............. CHE e REtr Ted 397 Minéralogie. Élémens d'Orictognosie de Math. Tondi.............. sn ares de 308 De gemmis Plinit imprimis de Topazio ; D: FH eo e es ma set 399 Botryogène ou Sulfate rouge de fer de Fahlun ; Haidinger........ 1b. Sur l'Herdérite; 24... ee Re ete No Tele atetuin au ose dia ie le le 400 ne du Silicate de fer (Hismpente)+ de ue Eire Vote ete Ne. ib. Sur la forme cristalline du Dichroite ; Tamnau...........,... .. AO Notice sur 2 nouveaux minéraux du Mexique; Del Rio...sso.... 16. Sur le Séléniure de cuivre de Santa-Rosa ; Dubuisson........... 402 Analyse d’un nonv. minéral, de Fablun; Trolle-Wachmeister. . ... 404 Analyse d'un minéral pulvérulent ; id........... ......... sud. Recherches sur les eaux minérales de la Bourboule ; Lecoq........ 405 Eaux minérales de Bilin (Bohème ); Reuss et FRE 407. — Eaux acidules de Niederau ; Gmelin, &6.— Bains de FAR Har- less , 2b.— Descript. de la source frtnge de Lamscheïd ; TE et Bischoff "ve siatels aire >. hu 2lé idee sas a ee oise dore cie.s) = 05e 408 Masse de charbon de terre remarquable, 6. — Remarques sur les mines d’or de la Caroline septent.; Rothe, 409.— Mines d’or de MrionmoHes 4, ZlATOQUSE.. d. es ne ss do pritare à aise e oi = tb. Voyage niiéralygique des frères D’Andrada dans les prov. St. Fret (Brésil); Drammond............. HAE M Re TA ee de ei à Te 411 Botanique. Brève observation sur la réplique de M. Loiseleur-Deslonchamps ; LE A EU A DAME SE RENE EPS CORAN à ee oc state ne el RE ° 415 Sur la métamorphose de l'Ectosperma clavata : 8: Unger.. 1-1. at 416 Observation d’une monstruosité de fleur du Lilas vulgaire ; Guillemin. 417 Sur les Hybrides dans le règne végétal; sans nom d’auteur.— Practi- cal Botany ; W.Johns.— First steps to Botany ; J. L. Drammond. — Conversations on Botany.— Outlines of Botany ; J. Locke..... 418 480 . Table des articles. Sur la distribution géographique des plantes ; C. Pickering......,, 419 Catalogne des plantes du Stockhorn ; K. Trachsel — Esquisse de la Flore de Schaffouse et dé Thürkovie: — Sur la végétation du cou- tiuent- de l'Italie; S. Branner.............. sn TN 420 Dolanical Repester NT INSEE EEE nee des ce 421 Botanical: Magazine; W: J. Hooker........... meer: 423 Flore des Antilles; F. R. de Tassac........, Re - » 405 Appendix ad Elenchum stirpium SArGOUTEM; J. H. Mie d'Allemagne: Mertens et #üch=7 "+ he RE VASE 428 Revue de la Rule des Portulacées; A. P. De Candolle Se 08 «CEE . 430 Genera et species Orchidearum et Aiclepiädegru, etc.;S. Van Breda. — Détermination de quelques plantes d'ornement ; B....... ... 431 Nouvelles espèces de Pélargoniums, etc.; L. Trattinick. — Memoire sur les espèces de safrans de la Flore napolitaine.— Observationes in Ajugam Genevensem ; F. G. Drees.— Enumeratio Rosarum circa Wirccburgum ete. S'A Ra... 22e pacs e 433 Observations sur la nature des Fougères, etc. ; G. P. Kaulfuss.— Sur la propagation des Fougères, etc.; Seitz........:........... 434 Mycologia Europea; C. H. Persoon. — Recueil de Ch de l'Apénaiss (Le: de Bronteau--, -4e---ccte--2 ce -CeNre .. 444 Truffes trouvées près Bordeaux ; Laterrade.— Note sur le Lycoperdon fulvum.— Catalogue des plantes cultivées aux jardins botaniques de l’île Bourbon et du Sénégal.— Sur le Visnea Mocanera. : . .. 445 De la préparation des Herbiéis: ; Lecoq.— Observations sur différens herbiers de Siebers "C; B: Presl. 20 RER RENE ge 2 AR Herbier de Marschal-Bieberstein.— Herbier de Linné.—Hortus siccus Londinensis;Tapasca----220t rc ECECREE primer se, 447 Botanique du midi de l Aigues 3. Bowie. me se sec ... 448 Programme de la Société teylérienne à St: , pour 1820. NE 449 Fleurs artificielles en cire; M Louis............ RE Ce sa et AO) Zoologie. Handboek der Dierkunde ; Van der Hœven....... À RSTRÉE | 451 Zoologie de la Coguille ; Lesson et Garnot. pale ‘de l'hist. nat. des Mammifères ; Geoffroy-Saint-Hilaire. .........,..,....... 452 Darstellung neuer oder wenig bekannter Sæugethiere; Lichtenstein. — Nova pentas craniorum ; Blamenbach.— Mammifères du cabi- net de la Soc. zoolog. de Londres; Vigors et Horsfield.......... 455 Sur quelques chauve-souris frugivores; Is. Geoffroy-Saint-Hilaire.. 455 Ossemens fossiles d'éléphant Sn DU Dr x OR UE 5 s52: 20 NMOC Sur le Mastodonte à dents étroites; Nesti.— Sur l’Ours de UE TR : lee: tr ere OS - TN A M NT M En er Ornithorhynchi paradoxi descriptio anatomica; Meckel.......,.. 460 Sur l'articulation du genou de l Échidné et de l’ Ornithorhynque ; R. Knox.— Sur l’ergot de l’Ornithorhynque ; Van der Hæven. 461 Ornithologia poëme ; Jennings.— Atlas des Oiseaux d'Europe; Wer- ner.— Histoire nat. des OHsauE Moudhes 2° livr.; Lesson..... 462 Nouvelle espèce de Procellaria ; Atérbi:,..". SUNSET NCRESRERTES 463 Sur l’œvf et le fœtus des Chéloniens ; Tiedemann. — OEufs pondus par l’ovidacte excisé d’une Tortue; Ferg.— Description d’ane pastenagne fluviatile du Méta; Roôoûlin.. Ress DR RC UEEEE 464 Spicilegia zoologica; Gray. 2° art..... AP SE - RENNES 466 Zoological researches and illustrations ; M. J.S. SL L PRENE 473 Sur les Palæades (Trilobites ) de Dalmen; Engelhart.......,..... 476 Iconographie et histoire naturelle des coléoptères d'Europe; ET Dejeaxt ev'BOsdn Al. Von ose nee 6 0 0 00 Tee CET EN URT 477 PARIS, —IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT,; RUE JACOB, N° 24. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GÉOLOGIE: TOME XVI. LISTE DE MM. LES COLLABORATEURS DE LA II SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE (x). HISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE. GÉoLoc1E Er MiINÉRALOGIE. Collaborateurs : MM. Berthier (R.) de Bonnard (B, ».), Boué (A. B.), Brochant de Villiers (Bn.), baron Coquebert de Montbret ( C. M.), baron Cuvier, Du- fresnoy, baron de Férussac (F.), Girardin, Huot, C. Prévost (C. P.), Rozet. — Rédacteur principal, M. DELAFoOssE (G. Der.) BOTANIQUE , PHYSIOLOGIE ET PALÆONTOGRAPHIE VÉGÉTALES. — Collaborateurs : MM. Bory de Saint-Vincent, À. Brongniart, Buschinger, Cambessèdes, Dupetit-Thouars, Duvau ( D-u.), Gaudichaud , Gay, A. de Jussieu (A. DE Juss.), Kunth, Mérat, Rasparz, Richard, A. de Saint-Hilaire (Auc. ne Sr-Hix. ) — Rédacteur principal, M. Guiczemix , (J.-A. Gn., ou Gx.). ZooLoGiE, ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE générales et spéciales de- animaux, PALÆONTOGRAPHIE ANIMALE. — Collab. : MM. Audi- net-Serville (Aup. S.), Audouin ; Bory-de-Saint-VincenŸ B. DE Sr.-V.), Breschet, Cocteau, baron Cuvier, Fréd. Cuvier (F.C. ), Defermon, Defrance, comte Dejean (D*.), Desma- rest, Duclos, Duméril, baron de Férussac (F.), Gaimard (P. Garm.), Guérin (E. G.), Latreille, comte Lepelletier de Saint-Fargeau ( L. S.-F. ), Magendie, Payraudeau, Quoy, Rang, de Roissy, Roulin, Strauss (S. s.), Virey.—Rédacteurs principaux : MM. Lessox et Lurors. (1) Ce Recueil, composé de huit sections, auxquelles on peut s’a- bonner séparément, fait suite au Bulletin général et universel des an- nonces et des nouvelles scientifiques , qui forme la première année de ce jonrnal. Le prix de cette première année (1823) est de 40 fr, pour 12 nu- méros, composés de 10 feuilles d'impression chacun. PARIS. — IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT, RUE JACOB, N° 24 BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GÉOLOGIE, RÉDIGÉ PAR MM. DELAFOSSE, GUILLEMIN, LESSON ET LUROTH. 2° SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL, PUBLIE SOUS LES AUSPICES de Sonseigneut Le Dauphin, PAR LA SOCIÉTÉ POUR LA PROPAGATION DES CONNAISSAN£SES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES, ET SOUS LA DIRECTION DE M. LE BARON DE FÉRUSSAC. TOME SEIZIÈME. A PARIS, Au BUREAU CENTRAL DU BurLerTiIN, rue de l’Abbaye, n° 3. Et chez M. LevrauLr, rue de la Harpe, n° 81. Paris, Strasbourg et Londres, Chez MM. TREUTTEL ET WurTz, 1829. MeTe ns AN # | UD ÿ FRAIS tit us 2 LAN TONUENS no: ARR AP EU È ver ON t) 4 LALLTES En de Le Me es MAG A QTE ‘40 cit al: & # TOURS \ 2$ QE MAL AXE pal A! LU ÿ RL RMIANAIONE FAR ne , L NES MATE af AU 081 | à Le < 14 Daaëu ang AOILME 4 te stade QE Dr LL AMAHINT “4h ET d ru à PROS 25: « t: | st PAUL ab it REP ” pl 10:°@ tt nt al (fe HAUTS ik TOUR AN ÉETUAAE AU COTE embao À r « p et ! 4 ‘ : ve, LITE r | D fn 4 trait détaillé des procès-verbaux de leurs séances, J’annonce des prix qu ’elles proposent et leurs publications diverses. VAUT Ve Les écrits 20L1TIQUES ou PUREMENT LIPFÉRAIRES n ’entrent | point dans le cadre du Bulletin. DR ETAR Er em On doit attendre des Sociétés savantes , des é écrivains et des Heures doi 2 0 tous les pays, qu'ils seconderont les vues quiont faitétablir cetteentreprise. } }, \+? y d’une ou de Plusieurs sections du Bulletin, au teurs et d’après les prix respectifs d’abonnem ceux qui n'ont point encore effectué cet échange à à l'accepter, afin de concourir RÉCRRARAERt aux | POP des sciences et _ de l'industrie. (ii M RE 1 2. Les AUTEURS OU Énrreurs ass écrits de toute pature sur ei les sciences, l'industrie ou l’art militaire, sont invités à en faire . parvenir un exemplaire, broché et. : de port, avec l'indica- tion du prix; à la direction du Bulletin, rue de l'Abbaye, n 3 | SAGTIONS DES Socrérés SAVANTES, seront. reçus | en lets 4 ent. On (Sderne û FAR Les L AENER FRE PÉRIODIQUES, Nornxs 0 où ‘Tran | Le recu en sera constaté par l'insertion d’une annonce ou duc L rh j » analyse raisonnée dans l'un des plus P ochains cahiers dont la publication suivra le dépôt de l'ouvrage. “3 Les: SOGtÉTÉS SAVANTES DE TOUS LES PAYS sont également Fr ur le Bulletin, Vex- Fetes à à envoyer, en temps opportun, po % L'intérêt des savans , comme celui de l’industrie et de la librairie, est de | profiter du moyen qui leur est offert de répandre g généralement et vapider d _ ment la connaissance des ouvrages qui paraissent. Mais les difficultés etles lentears qu'on éprouve à faire parvenir les livres à Paris entra vant quelque- fois ce désir, nous allons indiquer i ici quelques moyens faciles et pen dispen- dieux dont on peut se servir, soit pour l'envoi des livres destinés à l’ annonce - dans le Bulletin , soit pour l'envoi des j Journaux adressés en échange de ce. _ recueil. On LAN AT CRE seulement d’expedier les uns et les autres i mé- diatement après leur publication. 4 te Le #6 À On peut, d'après les traités conclus avec la France, affranchir, pour Paris, sous bandes croisées, les ouvrages brochés au prix de 10 centimes où 2 sous par feuille FREE dans les pays suivans: le Roy, DE San- DAIGNE;— le Roy. des Pays-Bas; — toutes les PROVINCES : PRUSSIENNES en AHemagne et en Pologne, toute la Prusse, — Hamsourc, le Haro- vre, — le eRAND-DucRÉ ne BAD, tonte l’ArzEMAGNE enfin, excepté l'Autriche : de cette manière les journaux échangés seront EE HUE affranchis jusqu'à destination. Dans les pays suivans , les libraires indiqués ciraprès recevront les. livres et les journaux, et expédieront les Bulletins envoyés par la Direc- tion , en échange de ces derniers. On devra s ‘entendre avec ces Bbraires mi pour l'affranchissément et le port. y HN 4 | Le Danemark peut faire remettre à (re Le Ph Ca M. Deichmann, maison Gyldendal ; la Suède, à Upsal, chez M. Palmblad. La Russre pent faire ‘affranchir à a Meme], ou remettre chez MM. Belli- ge zard et C!°, à Saint-Pétersbourg, et Riss à Moscou. L'ANGLETERRE, ses coLontes, et les Ixprs OrrENTArES peuvent faire A remettre à Londres, chez MM. Trenttel et Würtz et Ci. La PeLocxe Russe, P'AUTRIGHE , la BomËme, la os peuvent, comme toute l'Allemagne, la Rule, le Danemark et la Stisage faire re- mettre à Leipzig, pat vote de Dhrairie, chez M. Barthe, qui RORTR aie dier, de la méme manière, les Bnlletins à "échange. » 1 Le GRAND-DUCUÉ DE Bavi pete faire ‘reniéitre à Strasbourg) vin MM. Yreuttel et Würtz et C"; la Suisse, à Genève, chez M Gherballiez. _ | La Toscaxs, LUQUES , P hrs PONTIFICAN , peuvent faire affranéhir à TA Sarzane ou “déposé à Florence, dhez M. Piatti. Le ROY. DE De Nabces etla | Srervs peuvént déposer à Naples, chez MM. Borelet C#. HP L'EsPaGNE et le Ponrocar ‘peuvent faire affranchie à Bayonne jou re- mettre à Madrid , chez .... 3; et à Lisbonne, chez MM. P. et G. Rey. Unis lei rs- Unis D'AMÉRIQUE, tout bit être déposé chez M. Carey _et Ci, libraires à Philadelphie, qui remettrout les Bulletias d'échange. Û Les avtenrs ou éditeurs n’aaront à payer aucuns. frais de port pour Ja Éaabe Bon peut aussi adresser les'envois à MM. Eyriès frères, négocians au Hâvre, par le paquebot mensuel, Ce moyen est indiqué également ÿ pour. Né "AMÉBIQUE MÉRIDIONALE, | F À LA Nota. Il est expressément recominandé d'envoyer les ouvrages sous l'adresse suivante : 4 la Direction du Bulletin universel des sciences ct de. l'industrie, vue de Y'Abbaye, n° 3,à Paris, et de répéter ( cette adresse | RE v la couverture, poue. BRUeÉ aux ses dans le cus où les AU VER At draient à se rompre. ON S'ARONNE EN PAYS ÉTRANGER : DES RP. DRE ET JP ETUIS QC RS 2 CO a ee —— a € TA CPR A Amsterdam, eliez G. Dufonr & Cie. » Milan: 0e Bocca. A Dos Le Duncker et Han.blot. | 7 Moscou. ....... . Miss père et fils. | | | À Berne, 0. .4C. A Jenni. [A Naples... Borel et C'e, LR A bonne Marcus, A New-York: -,..,. ; A Bruxelles... +. V* Derrat, ét à la Li- | J /a Nouvel’e-Ürléans. P. “Koëhe frères. A brairie parisienne, | 4 Odussa. 4.2. -Sauron'et Cie, A Copenhague: ... Gvidendal. VAL Pesth RU RNURRE . Kilian, Harüchen. | AD ete Walter. ŸA Philadeiphie..…...: Carey et Cie: He AN ES A Florance... ... ,. liatti. 4.4 Drague. 1,2. .. Calve. RFO, A kyencfon, .,...:. Jugel. PR PE 4 Hong A EUR #- Je Romanis, + * A Geukie. . .....,, Cherbulliez. + 4 jai Pre ER et Cie, < A Harbourg....... Verthès et Besser. | 7 Srutrard. Gotta. A Leipuig.....,... Barth. A Turinss. Bocea, Pic 1 DD /HCPRREE .... Collardin. À Cal ivt 2. Palmiblad Y A Tusbonnes.....,. V. et G. Key. s À V'arsouie. ë .. Giucksberg. 4 A'Londres : 4... rs YA Gin A Vieuns.…. = + Schaibacber, Schaum-_ : A air... no T4 Zurich 2 0040 Gessnete | Opibure. 4 PRIX des can antérieures g prises a Paris. ti | ART ANNEÉES “DÉSIeNATION | "DES RIT ne DU SULLETIX - 0 ; 1872. 1825. 1820. | 1427. SECTIONS | fr. fr. fr. fre f \a 1€, Sc. mâtbém., phys., etc... 15 15 | 18 45 2 2°, $e, naturelles... ... USE 2 22 26 26 1] 2% | 22160. médicales. 52204844 22 22 IPN 4%, Agricult. , écon. domest,......! 15 15 LEA "16: 5°, Se. technologiques............. 4 J8 18 I8 | 48 6°, Géog. et stat., écon, publ., voyag.{ 18 22 22, «| 0 7°. Philologie , antiquités, hist... 15 18 18: 18 8% Sc, militaires /ss un. Seine, 28 QE Pad v'] 12 12 : -Buzeerin COMPLET. emo do 120 122 |:132 132 Annéz 1823, 1'€ année de la ant à publiée sous le titre}de Hullarin dns Le annoncws et des nouvelles scientifiques , 4 vol in-8°.,,,,,,,,.. sa ARR HAS 40 PARIS. — IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT, RUE" 3ACO», N° 24. TE