: | pur ï Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa htip://www.archive.org/details/n9bulletindesscien1829dela ns : SCIENCES NATURELLES tt ETDE GÉOLOGIE, mépte 1 PAR : MM. DEÉLAFOSSE, GUILLEMIN, ANS | LESSON ‘ET LUROTH. PUBLIÉ Er di SOUS LES AUSPICES 2 x img ke 7 Dauphin, PAR LA SOCIÉTÉ | FE roux Eat bicarios DES CONN Sue ue SCIENTIFIQUES ET PNPRTRRRE EP SOUS LA DIRE ICTION ‘DE M. LE He DE FÉRUSSAC. SARA LUS ARLES SEE LATLLE LEE LEE LES 22325 Je — SEPTEMBRE En ON. SOUSCRIT A PARIS: & Au BUREAU CENTRAL pu BuLLEMIR, rue de l'Abbaye, AE Es (ge chez M. LEVRAULT, rue de la Harpe, n° 81. CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION, VAT Les abonnemens pour le Bulletin universel dans son ensemble, comme pour chacune de ses diverses sections, qu'on peut se procurer séparément, datent de janvier, pour douze cahiers de chaque section, paraïssant le 1e7 de chaque mois. Le prix en est payé d'avance, les lettres de demande etr argent sont adressés francs de port. Les prix d'abonnement, pour l'année 1828, peste fins conformément au tablean suivant des huit sections du Bulletin. : re E 8 à DÉSIGNATION mt | 2 | PRIX D'ARONNEMENT. 4 5 des & ke) ERA Ë * 63 [68 PAL À x Ë SUJETS DE CHAQUE SECTION. | > s Àe po fase. l Men Ï Sci hé , | Fit | CIeRCes mat ÉmAE ques ;) 5 2 28 physiques et chimiques. . { 2 PEN naturelles et. géo- 10 & | 54 OBIE roro 3 jean médicales, ete... 10 4 54 4 Sciences agricoles , écono- 8 2 33 miques , etC.. ss. 5 | Sciences technologiques... AR | 39 Sciences géographiques , 11 60 écon. publ., voyages. 7. £ tiquités philologie, . ... R 8 Sciences militaires, ...:. 4 25 |.258 |296 Totaux... Prix des 7 premières sec- tions prises ensemble... . Prix du Bulletin complét. . 213 1249 284 230 1268 306 | ?| | Sciences historiques , :e On voit, par ce tablean, qu'on peut prendre le Bolletin complet, avec on sans la section des Sciences militaires , et que , dans l'an et l’autre cas, les prix offrent une économie de 28 franes paran sur le prix total des sections prises séparément. On s'abonne aussi spécialement pour chacune de\ces 8 sections : Pourla 1° chez M. Pacnerren, quai des Augustins , n°95: a° M. PAR LM AA de la Harpe, n° 8x; 3° M. barrière, rue de l'École- de-Médecine, n° 13 bisz 4° MmeMHuzarp , rue de l'Éperon D'UN 5? M. Carir. Lam COEUR: quai des Augnstins , n° 41; 6° M. Anvaus Benrnanp, rue Hantefeuille, n° 25; 7° MM. Doxozy-Durré pere et fils, rue Richelieu, n° 47 bes ; 8° M. Awsezrsn, rue Dauphine, n° 9: On pent également s'ädresser à MM. les Direclturs des postes, dans les départemens et dans les pays étrangers, BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GÉOLOGIE. Let ss 11 152) 11)1185111114 141142122141 11 441441441414 11%23 "2 =" . °GÉOLOGIE. 202. À NEW SYSTEM OF GEOLOGY, etc. — Nouveau système de géologie, dans lequel les grandes révolutions de la terre s’ac- cordent à la fois avec la science dans son état actuel et l’his- toire sacrée; par Andrew Une. In-8° de 621 p. Lon- dres, 1829. 203. TAFELN ZUR BERECHNUNG DER HOEHEN AUS BEOBACHTETEN BaromEeTEeR, etc. — Tables pour la mesure des hauteurs au moyen du baromètre et du thermomètre ; par G. L. G. Winc- KLER. Halle, 1826. 204.KARTE OROHYDROGRAPHIQUE DE LA STYRIE ; par C. SCHMUTZ. Gratz, 1823. 205. KLEINF SCHRIFTEN , GEOLOCISCH-HISTORISCH, etc. — Petits écrits géologiques, historiques , -topographiques, étymologi- ques , concernant les antiquités; par L. G. J. BALLENSTEDT. 2 vol. Nordhausen 1526. 206. LEHRBUCH DER GEOSTEREOPLASTIK, etc. — Traité élémen- taire de géostéréoplastique pour les géographes et les géolo- gues, etc.; par Fr. Nerro. Av. 3 tables in-8°. Berlin, 1826. 207. COURTE ESQUISSE DE LA GÉOLOGIE DU NITHSDALE, SURTOUT SOUS LE POINT DE VUE ÉCONOMIQUE ; par J. STUART MENTEATH. (New Edinb. philos. journ.; avril 1828 ; p. 313; juin, p. 45.) La Nithtraverseles bassins de Cumnock, de Sanquhar, de Clo- seburn et de Dumfries.L’auteur définit tous ces bassins et expose la nature des crêtes qui les séparent, et des roches qui les forment. Le premier est séparé du second par une crête de grauwacke à amygdaloïde, et son fond est occupé par un lambeau du terrain B, Tome XVIII, 21 322 Géologie. houiller de l'Ayrshire. L'on y connaît des lits de combustible de 9 à 12 pieds d'épaisseur, et il y a du cannelcoal ainsi que de l’anthracite à Mansfeld. Le calcaire carbonifère est sur la houille du bassin de New-Cumnock et sur la pente du Consons- conhill; il couvre la grauwacke. Dans le bassin de Sanquhar on trouve aussi le terrain houiller en couches fort tourmentées, et des trapps secondaires en filons qui altèrent la houille et la po- sition des couches arénacées. À Crawick Bridge, il cite un lit de graphite prismé traversé par un semblable filon. Il y a 12 lits de houille dans ce bassin, dont le plus puissant a 5 pieds, et le plus mince quelques pouces. Le calcaire associé avec de la houille près de Menock, est séparé de ce bassin par une crête de grauwacke. Il ya une bande de schiste tégulaire, qui traverse depuis Glenochar dans le Lanarkshire, tout le Dumfriesshire , et qui appartient à la grauwacke. Dans cette dernière formation, il y a de la galène argentifère dans notre bassin. La cavité de Closeburn est fermée par le défilé de Dalveen et de Lowders; le grès bigarré y domine et recouvre le calcaire qui existe à l’ex- trémité sud du bassin, des deux côtés de la Nith; ce dernier dé- pôt, en partie magnésien, est partagé en deux assises; la supé- rieure a 1/4 p. d'épaisseur, et l’inférieure 18; celle-ci contient des marnes à coquilles; des orthocératites, nautiles, productus, trilo- bites et madrépores sont leurs fossiles caractéristiques. Il y a un filon basaltique près de Gateley-bridge , qui vient de Morton Mainshill et se rend au S. E. à Linburnhill, Le bassin de Dum- fries, entouré de grauwacke, est rempli de grès bigarré, sous le- quel le terrain houiller reparaît au sud du Criffel etoccupe pro- bablement la baie de Solway Firth. Le bassin de l’Annan est di- visé en deux par une crête amygdalaire à la ferme de St. Mun- go, qui réunit les deux chaînes de grauwacke de Tinwald et de Burnswark, à Langholm. Ce trapp coupe le grès bigarré et se prolonge sous lui. L'intérieur du bassin de l’Annan est du grès bigarré. A 5 milles de Moffet, il y a une eau très-ferru- gineuse. Le bassin de l’Esk se confond. inférienrement avec ce- lui de l’Annan et woffre que de la grauwacke avec de l’anti- moine sulfuré et de la galène. Au-dessons de Langholm, il s’élar- git et présente du calcaire de montagne, du grès houiller et du grès bigarré. A. B. Géologie. 323 208. NOTE SUR LA GÉOLOGIE DE LA CONTRÉE SITUÉE ENTRE Ma- prAs Er Berrary, recueillies en 1822 par le capit. W.CuLLex. ( Transact. of the liter. Soc. of Madras ; part. 1; et Philos. Magaz.; 1828, nov. p. 355, et déc. p. 435.) De Madras à Naggeryle pays offre uné plaine qui, pendant 37 milles, est alluviale et plus'loin granitique. De là à Cummun il y a une chaine peu large de schiste argileux, couverte de grès peu incliné. Depuis la chaîne de Nulla Mulla à Banaganapilly, do- mine le calcaire bleuâtre compacte; le plateau qui s'étend de là à Gooty est composé de schiste argileux et de grès, et ensuite une plaine à fond granitique règne jusqu’à Bellary. Il donne les hauteurs de ces divers lieux. La moyenne hauteur du plateau de Gooty est de 1400 à 1500 p. sur la mer, celui entre les monts Nulla Mulla et Banaganapilly n’a que 800 p. Ces monts, à l’en- droit où il a passé, avaient 1800 p. sur la mer et 800 p. sur la plaine. La vallée de Tripetty en a 360 p., Cuddapah moins de 500; Jungumpilly 700 et Iddamacul 900 p. L'auteur entre ensuite dans les détails géologiques de son voyage. Il fait remarquer des bancs trappéens dans le granite entre Nellatoor et Curaunbaddy, et de singuliers filons des mêmes roches à quelques milles au S. O. de Naggery. Il décrit les grès rouges ou brunätres et les ag- glomérats quarzeux à ciment verdâtre amphibolique? qui forment les cîmes et les fentes des monts de Naggery et la grande masse des montagnes à l’est d’une ligne tirée depuis Cuddapah à Rya- chotée, ainsi qu’à Tripetty.Parmi ces grès horizontaux, il y a des lits très compactes et siliceux. Le schiste argileux apparaît à > Curaunbaddy, pour céder sa place ensuite au granite à amphi- _bole et à lits de grünstein en partie porphyrique, qui ressort sous les sables dalluvion dans la vallée de Tripetty. Derrière Curaunbaddy, l’on voit à 100 verges l’une de l’autre la forma- tion du schiste argileux avec des couches de schiste siliceux , calcaire ou quarzeux, de grès et de marne, et celle du grès. Le schiste borde la vallée pendant 150 milles et a des teintes va- riées de rouge, de vert, etc. Le grès le recouvre d’une manière non conforme et constitue surtout les sommités, tandis que le schiste calcaire et siliceux est dans les vallées. Entre Nunda- loor et Wuntimitteh, il y a beaucoup de terre verte dans le quarz, qui forme des lits et filons dans le schiste. L'auteur cite. 21. 324 Géologie. surtout le quarz sur la rive nord du Saghilair, rivière qui tra- verse une plaine de 15 milles carrés entre Sungumpilly et Poor- namila. Plus loin, le fort d’Iddamacul est placé sur une petite butte isolée de siénite. Après cela les crêtes de quarz grenu ces- sent bientôt. Il donne plusieurs localités du grès, comme Baul- pilly, Cuddapah et le défilé de Nulla Mulla, où il a 300 p. d’é- paisseur, et il en indique des lambeaux dans les vallées. Jusqu'à Wuntimettah, la formation schisteuse à schiste siliceux et cal- caire contient très peu de lits calcaires; mais depuis ce lieu jusqu’à Baukrapett le calcaire bleu domine et s’étend à Cudda- pah. Après Poornamila, cette roche devient plus grenue.Il y a du tuf calcaire entre Codour et Pollumpettah; et des agglomérats calcaires en bancs horizontaux sont fréquens entre Nundaloor et Wuntimettah et dans la plaine de Saghilair. Le schiste argi- leux règne au-dessous de ces alluvions, qui se revoient au- tour de Cuddapah et de là à Chinnoor. De Curaunbaddy à Wuntimettah, il y a du schiste argileux et siliceux à flons quar- zeux. Le calcaire bleu occupe tout le pays plat depuis la chaîne de Nulla Mulla à Banaganapilly. Près de ce dernier lieu, il y a des diamans dans des alluvions anciennes, au pied de l’extrémité d’une chaîne schisteuse, Le schiste s’étend vers Jeldrougum ; on observe du grès sur les sommités et des crêtes de trapp cà et là sur le flanc des montagnes, comme près de Banaganapilly. Après le schiste on retrouve un dépôt d’agglomérat semblable à celui dont nous avons parlé entre Naggery et Poutour, et enfin le granit à bancs trappéens domine jusqu’à Bellari. Le calcairebleu règne entre Kurnoul, Cum-mun, Kistnach et Pennar. A. B. 209. OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES SUR LES ENVIRONS DE FERRY- BRIDGE; par J. Pairxpps. ( {bid.; déc. 1828, p. 40.) L'auteur donne la coupe decette contrée. Sous des argiles d’alluvions il y a, 1° un épais diluvium composé de sable, de cailloux et d'argile; 2° de la marne rouge bigarrée à nids gypseux; 3° un calcaire peu magnésien et feuilleté; 4° de l'argile rouge et bleuâtre avec du gypse; 5° du calcaire magnésien; 6° du sable jaune ou rouge et du grès, et le tout repose sur la formation houillère de Westriding. Le calcaire magnésien contient des fi- lons de baryte et des fossiles, tels que des productus, n. sp., Axi- nus obscurus, Cardium, Cucullæa, Mytilus, Terchratula, etc, Le Geologie. 325 calcaire magnésien de Knathingley et de Brotherton offre des fentes et des cavités remplies d'argile et de cailloux, et cà et là des os fossiles de mammifères. L'auteur donne une figure de ces nœuds d'argile et de ces fentes , et y fait remarquer des débris intermédiaires, qui se revoient dans le diluvium. Les alluvions offrent , sur le calcaire, un lit composé de racines et de bois de noiïsetier. Il y a de plus des noisettes spathisées, des os, des co- quilles lacustres, telles que des lymnées (le putris etc.). Le bois est en partie pyritisé et en partie spathisé. Parmi les os on en a remarqué du bœuf. Des eaux incrustantes paraissent avoir con- tribué à la conservation de ces fossiles. A. B. 210. NOTICE SUR LES TERRAINS d’ARKOSE AUX ENVIRONS D'ANDUZE, dans le département du Gard; par M. Jules Teissier. ( 4rnal. des sc. natur.; Tom. 14, mai 1828, p. 63.) Les observations de l’auteur confirment celles de M. de Bon- nard sur la nature des terrains superposés à l’arkose; elles font connaître la nature des formations qui constituent la montagne de Paillères, au nord d’Anduze, et établissent que ces formations, où l’arkose joue un rôle remarquable, représentent identique- ment dans le midi de la France le terrain que M. de Bonnard 4 décrit dans l’est, ce qui n’est pas sans importance à une aussi grande distance. Ainsi, dans le midi comme dans l'est, l’arkose est superposée au granite et établit une transition insensible en- tre les terrains cristallisés et ceux de sédiment; et si dans le midi elle ne tient pas la place de toutes les formations de tran- sition et secondaires anciennes, elle alterne au moins avec elles et en est immédiatement recouverte, ce qui n’est pas moins remarquable. Seulement M. de Bonnard dit que les phénomènes de séparation violente et de relèvement des tranches de couches vont lieu que pour les terrains supérieurs au calcaire à gry- phées. Les observations de M. Teissier prouvent que le grès rouge, qui représente en certains lieux l’arkose, et le calcaire qui alterne avec lui, peuvent se trouver dans des positions très in- clinées, et telles qu’on les observe pour le calcaire et les marnes jurassiques. Voici maintenant la composition de la montagne de Paillères, qui est une dépendance de la chaîne des Cevennes et un de ses derniers contre-forts méridionaux. C’est une roche primitive entourée de terrains secondaires et de transition, qui la séparent 326 Géologie. des formations tertiaires qui bordent la mer vers le midi, et du côté du nord, du massif central de la chaîne éloigné de plu- sieurs lieues. | s En partant du sommet et se dirigeant vers le midi,le penchant est d’abord recouvert par une couche épaisse de grès rouge; on voit ensuite un calcaire d’un gris bleu foncé, devenant grenu et rude au toucher par le contact de l'air, très dur, contenant beau- coup de silice qui prédomine quelquefois dans ses couches supé- rieures, au point de les rapprocher des silex et des jaspes. Au- dessus se trouve un calcaire schisteux, noir, argileux, qui se rap- proche de l’ardoise et supporte en certains endroits des cou- ches étendues et exploitées de gypse compacte. L'auteur rappro- che ces calcaires siliceux, grenus et schisteux noir alumineux, du Mountain Limestone et du calcaire bituminifère du nord de la France, pour leur âge respectif. Enfin au-dessus du gypse et toujours en s’éloignant de Paillères, se présente un calcaire ar- gileux et ferrugineux d’un beau bleu clair, qui jaunit au con- tact de l'air, et se réduit en se délitant en une terre argileuse et aride, Cette roche est recouverte en beaucoup d’endroits par le calcaire gris ou blanc des étages supérieurs du Jura (calcaire caverneux des Allemands). Ces deux derniers calcaires sont presque les seules roches qu'on observe au midi d’Anduze, abstraction faite des formations d’eau douce, qui ne sont que locales. Ce n’est qu'à peu de distance de la mer qu’on trouve le calcaire grossier et les formations tertiaires ; mais dans le rayon décrit au midi de la montagne, le calcaire argilo-ferrugineux ou les terres qui en proviennent forment la plupart des collines et des plaines, et le calcaire caverneux la plupart des sommets ét des escarpemens. Toutes les roches décrites, loin d’être en su- perposition évidente, semblent mêlées confusément, et il faut de longues recherches pour découvrir les lois de leur dépendance mutuelle et déterminer leur rapport. Du côté du nord, à partir du sommet de Pailleres , le granite se cache tout de suite sous quelques couches quartzeuses, et à côté du sommet graniti- que, s'élèvent des sommets de ce calcaire siliceux grenu, que l’on voit superposé au grès à l’aspect du midi. Les cou- ches de ce calcaire ne sont plus inclinées, elles sont main- tenant horizontales ; mais les montagnes qu'il couronne ne sont point homogènes dans toute lenr hauteur, Les eaux ont ereusé entre elles des vallées profondes; la roche de leurs flancs est à Géologie. 327 découvert et présente des circonstances remarquables. En ob- servant de la base vers le sommet, on voit que ces montagnes sont composées de couches de 3 à 10 pieds d'épaisseur d’ar- kose; ces couches sont séparées par des couches pareilles de cal- caire siliceux grenu, et ces deux couches alternent plusieurs fois. Cet ordre se maintient de la base de ces montagnes jusque plus ou moins près de leur sommet; là, l'arkose disparaît, et le cal- caire siliceux prédomine et devient seul, à moins qu’il ne soit recouvert lui-même par le calcaire jurassique caverneux. Dans les couches les plus anciennes de l’ensemble de ces formations des environs d’Anduze, l’arkose et le grès rouge se remplacent, puisque lun paraît au S. et l’autre au N. de la montagne de Paillères, entre les mêmes roches, et que d'aucun côté on ne les observe ensemble. Dans les couches les plus récentes, le gypse compacte remplace le calcaire argilo-ferrugineux, de sorte qu’on n’observe nulle part la série complète des roches. On trouve dans cette formation d’arkose des gites métallifères comme dans l'est de la France; dans un rayon de très peu d’étendue, le cal- caire siliceux offre des mines de plomb sulfuré argentifère, de l’antimoine, du cuivre et du fer sulfuré , des traces de houille, de fer hydraté. L'auteur pere que les mines d’Alais, qui sont à peu de distance, ont des rapports directs avec cette formation d’arkose, puisqu'on observe tout auprès le grès qui la représente, le calcaire qui alterne avec elle, et l’arkose elle-même: L'auteur termine son mémoire par quelques idées sur la ma- nière dont ce terrain d’arkose a pu être formé; il pense qu'à l'exception du granite dont l’origine est inconnue, toutes les au- tres roches peuvent être considérées comme ayant été déposées successivement et tranquillement au sein d’un liquide aqueux, dans lequel elles étaient tenues d’abord en dissolution ou en sus- pension. J. GIRARDIN. 211. MÉMOIRE SUR LA GÉOLOGIE DE LA VALLÉE D'OUDEYPOUR; par M. Harpe. M. Hardie commence par remarquer que l’Inde, généralement parlant, semble simple, car elle offre comparativement peu de formations, et elles sont bien définies, et ses traits sont largement dessinés. Ce qu’on a appellé la vallée d'Oudeypour, n’est pas précisément une vallée, mais une série de collines arrondies, 328 Géologie. s’élevant d’une plaine élevée qui est environnée de montagnes plus hautes. L'élévation de la vallée est d'environ 2,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. La circonférence de la vallée est de 40 à 5o milles; et les ghats ou cols (5 ou 6) sont difficiles, trois d’entre eux seulement sont praticables pour les voitures. Dans l'étendue de cette vallée se trouvent plusieurs lacs, et la ville est située sur la sommité d’une masse de rochers, qui sont bai- gnés par le lac Puchola; ce lac renferme dans son sein plusieurs petites îles avec des bâtimens en marbre, ombragés par des orangers, des cocotiers, et des cyprès, dont la réunion forme le tableau le plus romantique. M. Hardie donne ensuite la description du sol et s'occupe longuement de la formation du kunder. Ce terme s'applique à un roc de formation imparfaite répandu avec profusion dans l’Hindoustan. Cependant c’est un nom dont les naturels se ser- vent sans trop y donner d'attention, et ils le donnent probable- ment à toute espèce de rocs; le seul rapport qui existe entre eux, c’est qu'ils les emploient tous pour faire de la chaux. L'aspect le plus général du kunder de la vallée de Meywar et d’Oudeypour est celui d’un roc calcaire argileux contenant un nombre immeuse de masses supeRposées de formations différen- tes, et variant de grandeur d’un petit pois à un pied ou un pied et demi de diamètre. M. Hardie ne doute nullement que ce kun- der ne doive son origine à l’eau. La manière dont elle en a usé les masses, la nature et la structure du roc, tout, selon lui, conduit à cette conclusion. Il a remarqué aussi, comme règle générale, que là où le kunder se rencontre dans les montagnes les plus élevées, ses masses superposées sont beaucoup moins considérables que là où le kunder occupe une situation plus basse. Bref, d’après l'examen de toutes ces particularités, M. Hardie est porté à croire que la formation du kunder est due à un déluge qui a inondé rapidement tout le pays où il se trouve, et que c'est à cette circonstance seule qu’il faut attribuer l'ab- sence de toute couche régulière. Le kunder de Mewar renferme peu de débris organiques. M. Hardie n’a pu en découvrir quelques traces que dans un seul endroit, Il trouva quelques fragmens de coquilles dans un kun- der très serré, vers le centre de la vallée. 1] est porté à croire qu'un de ces fragmens a appartenu à un Mytlus. Geologie. 329 Dans le supplément à son premier mémoire, M. Hardie éta- blit que près de la base du Cheetore le kunder prend l'aspect d’un roc de craie, et comme on suppose que la craie n’existe pas dans l’Inde, il est porté à penser que ce rapport est acciden- tel, et ne ressemble en rien aux formations de l’Angleterre et de l'Europe; c’est plutôt, selon lui, de la marne crétacée qui se trouve dans des lits non superposés, d’une étendue peu consi- dérable, et au-dessus de la pierre calcaire très abondante dans les environs. ( Calcutta government gazette. — Asiatic journ. ; juin 1829, p. 729.) Fr ch. 212. MESURES BAROMÉTRIQUES FAITES ENTRE DR SDE, TOEPLITZ, CarLsBan ET FRANZENSBAD; par HOFFMANN. Avec une carte du défilé de Nollendorf. {Hertha ; Vol. IX, cah. 6, p. 475). Cet article intéressant contient 40 déterminations de hau- teur : la vallée de Tœæplitz a une hauteur absolue moyenne de 730 pieds. Le Donnersberg, près Milleschau, est le plus haut point , il est à 1880 pieds au-dessus de Tœbplitz. Les points les plus élevés du partage des eaux sont entre Buchau et Tuppau, à 2,600 à 2,800 p. Le niveau de l'Éger à Talkenau s'élève à 1230 pieds. A. B. 213. I. DESCRIPTION DE LA GRANDE CAVERNE DE BOUBAN DANS LES Cossyan Mounraixs; par M. Duvaucez. (Ædinb. journal of science ; juillet 1828, p. 51.)— OBSERVATIONS ADDITIONNELES, avec un plan; par D. Scorr. (Zbéd. ; p. 54). 214. II. NOTE SUR LA MÈME GROTTE; par M. Wazrers. Lue à la Soc. asiat. de Calcutta, le 4 mars 1829. ( 4siatic journal ; septemb. 1829. Cette caverne paraïîtrait une des plus grandes qui existent. Elle se trouve au milieu de roches secondaires, elle a partout 15 p. de hauteur et 20 à 25 p. de largeur. L'auteur prétend qu’elle a au-delà de 4 milles de longueur, et il y a observé des trous nom- breux, dont l’un a 15 toises de profondeur. Il y a beau- coup de stalactites. M. Scott donne un plan de la partie qu'il en a parcourue, et parle de salles ayant 60 à 100 p. de hauteur, de largeur et de longueur. Les passages sont formés suivant lui par l'angle de courbure de couches calcaires. LA 330 Géologie, M. Walters l’a visitée à l’aide d’un fil attaché à l’entrée; elle a plusieurs ramifications très -étendues. Il la compare, pour la beauté, aux fameuses grottes d’Antiparos. Une grande partie de ramifcations restent à explorer. Il sera curieux de chercher aussi des restes de corps organisés dans le sol vaseux. Le ther- momètre qui, en dehors de la caverne, marquait à l'ombre 68°, monta à 74 dans ces souterrains; cependant l'air n’y est pas étouffant; il y règne un courant d'air, et dans un endroit il perce même un rayon de lumière par le haut de la montagne. A. B. 215. NOTICE SUR LA GLAGE DU FOND DES FAUX, ET SUR LES ÎLES DE GLACE; extrait abrégé de deux mémoires lus à la Société d'histoire naturelle de Soleure, par son Président M. le chan. Huer. ( Biblioth. univ, ; juillet 1829, p. 207 ). Depuis le 2 au 5 février 1827, l’Aar à Soleure charia beau- coup de glaçons; quelquefois la rivière gela par place; le 15 elle fut complètement débarrassée; le 16 elle coulait tranquille- ment, et ses eaux étaient parfaitement pures. Vers dix heures, un grand nombre de personnes furent témoins d’un phénomène remarquable. Environ 60 pieds au-dessous du pont, la surface de l’eau paraissait au loin comme bouillonnante sur un espace d'environ cinq cents pieds carrés. Le vent soufilait de l’est, la rivière ne chariait point, de loin en loin seulement on voyait descendre un glaçon ; il n’y avait pas de trace de glace sur les rives voisines. Mais sur la place où l’eau était agitée, on voyait continuellement s'élever du fond de la rivière une multitude de glacons en forme de grandes plaques. Le plus grand nombre de ces glaçons montaient verticalement jusqu’à un ou deux pieds au-dessus de la surface de l’eau; ensuite ils s’abaissaïent et flot- taient horizontalement; en sorte qu'à partir de cet endroit, la rivière chariait. L'auteur a fait un grand nombre d’observa- tions sur la nature du lit et du courant de la rivière, sur la tem- pérature et sur la formation de la glace. Le lit de l'Aar présente en cet endroit, vers le milieu, une pente de vingt à trente de- grés; il se compose d’un limon assez ferme. L'eau coule rapi- dement depuis le pont; mais elle est déjà plus tranquille au- dessus de la place dont il s’agit ; en ce point, la surface offre une sorte de tournoiement. La température de l’air était, à 28 pieds Géologie. ‘331 ‘au-dessus de l’eau, — 4°,6 R., à un ou deux pieds — 3°,9, à la surface même de + 1°,7; vers le milieu de la rivière + 1°,9; au fond de l'eau, vers les arches du pont où il ne se formait pas de glace, +2°,4 ; enfin sur le fond d’où s’élevaient les gla- cons, 0°. Pendant la formation de la glace au fond de l’eau, on descéndit des cruches pleines d’eau chaude; on les retira couvertes d’une croûte de glace épaisse d’un pouce. C'est avec raison, dit M. Hugi, que cette glace est appelée glace du fond. Sa formation est le résultat de légalisation de deux températures opposées, l’une au-dessus, l’autre au-dessous de o. Elle aurait lieu plutôt par deux températures en plus, que par deux températures en moins. Cette loi des températures op- posées préside à toutes les formations de cette espèce. Dans le phénomène décrit, le terrain du lit de la rivière était à +6”, l’eau du fond à + 2°,4, et l’eau moyenne et supérieure presque à 2°. Il paraît que dans cet état de choses, le courant auprès du pont aurait enfoncé et pressé contre le fond un ou plusieurs des glaçons flottans, ce que rend possible et probable le bouil- lonnement de la rivière, joint au tournoiement dont nous avons parlé. Le glaçon appliqué sur le fond, et plus freïd que tout ce qui l’entourait, aurait absorbé le calorique du fond , et de l’eau interposée, et aurait lui-même commencé à se détacher. Il se- rait arrivé là ce qui arrive lorsqu'on opère une congélation ar- tificielle sur un poële réchauffé. L'eau qui se trouve entre le poële et la glace qui se fond , se congèle , et cette nouvelle glace s'attache au poële. Le nouveau glacon ainsi formé, aurait adhé- ré au sol; mais lorsque le précédent se serait élevé à la surface, il aurait commencé à son tour à se détacher ; en même temps il aurait enlevé au sol son calorique et converti en glace l’eau in- terposée jusqu’à ce qu'il s’élevät lui-méme, et ainsi de suite. Cette explication a été confirmée par la comparaison de la glace qui s'élève, laquelle est poreuse , demi-fondue et s’enfonce dans l'eau, avec la glace supérieure, laquelle est ferme et flotte aisé- ment, Elle s'accorde avec l’opinion consignée par le professeur Mérian de Bâle, dans un Mémoire intitulé : Remarques sur la glace du fond des eaux courantes , et inséré dans le To, XX VIII de la Bibliothèque universelle ; ce savant confirme la formation au fond des rivières des glaçons qu’on leur voit charier ordi- nairement avant de geler à la surface. 332 Géologie. L'année 1829 a offert à M. Hugi une nouvelle occasion de recherches sur ce sujet. Le 11 février, l’Aar était complètement libre de glaçons ; déjà depuis quelques jours, la température de l'air était de + 3° à + 5° R. Dans la nuit elle tomba à — 11°,3. Le 12, au lever du soleil , la rivière commenca à charier avec une grande activité. Elle fumait sur tout son cours, c’est-à-dire qu'il s'élevait continuellement de la surface une vapeur qui montait rapidement, et qui, à une hauteur de 20 ou 30 pieds, se dissipait complètement dans l'atmosphère. On n’apercevait pas la moindre trace de congélation à la surface de l’eau; les glaçons ne montraient aucune disposition à se former en masses; l'Aar ne gelait donc pas; mais au moment où la vapeur dont nous avons parlé cessa de s'élever, la congélation commença ; les glaçons flottans se réunirent, et les rives, ainsi que tous les corps solides, se bordèrent d’une ceinture de glace, qui allait en s'étendant sur la surface de la rivière. L'auteur vit des gla- cons s'élever du fond de l’eau, comme en 1827; vers le milieu de la rivière, il vit dès midi se former des îles de glace; ces iles opposèrent, le 12, un obstacle à la descente des glaces et même au courant de l’eau, ce qui fit monter la rivière d’un pied. Elles étaient hbres tout à l’entour, et résistaient à tout l'effet du courant, ce qui fit pendant trois jours l’étonnement d’un nom— bre immense de spectateurs. Ces faits et plusieurs autres obser- vés par M. Hugi, confirment l’opinion avancée plus haut, que lorsqu'une rivière charie, surtout le matin, la plupart des gla- çons en plaques qui descendent en flottant, ont pris leur ori- gine au fond de l’eau. G. DEL. 216. NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES DÉGAGEMENS DE GAZ ACIDE CARBONIQUE EN AUVERGNE ; par J. FourNET, directeur des mines de Pontgibaud. ( Annales scientif., littéraires et in- dustrielles de l Auvergne, ete.; Tome IT, juin 1829, p. 241 ). M. Fournet examine les circonstances qui accompagnent le dégagement du gaz carbonique , principalement sur les terrains anciens et dans les filons des environs de Pontgibaud. On peut distinguer, dans cette dernière localité , les sources d’eaux ga- zeuses et celles de gaz libre. Ce dernier a été principalement observé dans les mines et surtout à Barbecot; il y remplit les crevasses , les druzes, et pour ainsi dire les pores même du Géologie. 333 filon, s’en dégage en sifflant fortement, et souvent avec un bruit terrible. Quoique ce gaz provienne du fond de la terre, toute la masse de Ja montagne et du terrain environnant en est telle- ment saturée, que les entailles des galeries supérieures le lais- sent échapper en abondance, quoique la communication avec la profondeur leur ait été interceptée par la galerie d'écoule- ment; aussi son dégagement dans les parties hautes du filon est-il de peu de durée, tandis qu'un bouillonnement continuel et très-violent se manifeste dans les eaux qui s’écoulent sur le sol de la galerie inférieure. L'écoulement du gaz se fait quel- quefois par intermittence à périodes très-rapprochées, et l’on a remarqué, en outre, qu'il était plus fort dans les galeries par le vent d'ouest et les temps orageux qu’en toute autre circon- stance. Dans ces cas, son accumulation est parfois telle, qu’il de- vient impossible de séjourner dans les travaux inférieurs, tan- dis qu'habituellement il ne s’élève qu’à quelques pouces de terre. La température des galeries augmente alors notablement, en sorte que l’on sent de la chaleur aux jambes. Le gaz doit sans doute sa chaleur aux profondeurs d’où il vient, ce qui peut as- similer ce phénomène à celui des eaux thermales. Tout le ter- rain environnant présente aussi un dégagement d’acide carbo- nique ; au village même de Barbecot, situé à une grande hau- teur au-dessus de la Sioule, on l’a rencontré en creusant un puits destiné à fournir l’eau pour les usages ordinaires; il se manifeste , en outre, dans une multitude de sources des envi- rons. Ce gaz a singulièrement agi sur le filon, en dissolvant les substances minérales attaquables, et laissant intacts le quarz, la baryte, la serpentine, le tale, la galène, etc. ; aussi sont-elles fréquemment dans un état carié, haché et désagrégé. C’est prin- cipalement sur les carbonates de chaux, de fer et de manganèse que s’est exercée son action; il les rend solubles dans l’eau en les transformant en bicarbonates. Ces divers sels , chariés ainsi jusqu’au jour, s’y déposent en incrustations et en bancs plus ou moins épais; les dépôts ferrugineux et calcaires sont très abon- dans. À peine une galerie est-elle percée, qu’on les voit ruba- ner toute la surface de ses parois, et former des stalactites très- friables : il en existe dont la racine est ferrugineuse et la pointe calcaire, et réciproquement, suivant les matières que l'acide a rencontrées, On voit un bel exemple de ces alternances de fer 334 Géologie. et de calcaire du côté du Nouveau-Barbecot. Sur la pente de la montagne, au-dessus de la galerie rouge et vers le bocard , il existe, sur une étendue assez considérable , une formation de dépôt ocracé et calcaire, de plusieurs pieds d'épaisseur, recou-. vert par un pied ou deux de terre végétale, qui paraît dû à des sources d’eau minérale sorties du filon et de ses embranchemens. L’ocre est très-divisée, d’une assez belle teinte jaune; elle est susceptible de recevoir plusieurs nuances par le moyen de quel- ques agens, en sorte qu'on pourrait l’utiliser dans les arts, et surtout pour la grosse peinture des maisons. Cette ocre est composée de silice, d’alumine, de fer, de chaux et de manga- nèse. La température des diverses sources minérales est très- variée, puisque la fontaine de Barbecot marquait 8° Réaumur, le jour même que celle de Chalusset en indiquait 16°, d’après les mesures thermométriques de M. Bouillet. L'énergie incrus- tante des eaux est loin d’être en rapport avec leur qualité aci- dule; ainsiil en est, comme celles de Chalusset, qui sont très- peu sapides et qui incrustent beaucoup; d’autres très-acidules ;. qui n’incrustent presque pas, ou qui forment, au contraire; d’abondans dépôts. Indépendamment des dépôts minéraux, il existe une source donnant dans le canal de Barbecot, qui four- nit assez abondamment, et par intervalles, une matière verte, de nature organique, que M. Fournet croit analogue à celle de Vichy, examinée par M. Vauquelin. L'auteur ne croit pas que les eaux acidules aient tiré uniquement des filons les diverses substances qui composent leurs dépôts du jour; ilregarde comme très-probable que la majeure partie provient, ainsi que le gaz ét les eaux, des profondeurs centrales de la terre. J. Gina Din. 217. SUR LES TROUS APPELÉS SEELOECHER DANS LE MANSFELD ; par Giro. (Jahrb. der Chemie und Phys. ; 1827, Vol. LI, p. 24). Ces trous, au nombre de trois, et remplis d’eau salée, sont entre Zabenstadt et Lochwitz, à 2 h. de Gerbstadt, En 1772, on dit que l’eau de lun d’eux a paru bouillir pendant 36 heures. Is ont, l’un, 70 p. rhén., l’autre 63 p., et le 3° seulement 15 p. de profondeur. c 218. NOTICE SUR LA DÉCOUVERTE DE CARDIUM VIVANS DANS UNE TOURBIÈRE ; A UNE GRANDE DISTANCE DE LA MER; Par J. STARK. (Ædinb. journal of Scienc.; janv. 1826 ). Geologie. 335 Ces Cardium edule existent à 2 milles de Greta Bridge et de la Tees. On en a trouvé de morts à Dunrossness, dans l’île de Zetland , au milieu d’un champ. On a trouvé des Huîtres dans la bruyère de Bagshot. Le Buccinum capillus vit dans un lac de l'ile de Yell, aux Shetland; ce lac se décharge dans la mer. 219. Sur LES HippuriTes; par L. de Bucu. ( Zsis ; vol. 21, cah. 5 et 6, p. 438.) L'auteur commence par l'historique de la découverte des Hippurites. Picot de la Peyrouse les trouva d’abord à Alet; Schreber d’Erlangen les représenta dans l'ouvrage français et allemand intitulé : Observations sur plusieurs Orthocératites nouvelles. Dix ans après, M. W. Thomson en découvrit au cap Passaro en Sicile, et les décrivit sous le nom de Cornucopiæ dans. un petit écrit qui fut réimprimé, avec les figures, dans le Magazin der Gesellsch. Naturforsch. Freunde zu Berlin. Guettard et Lamark les séparèrent des Orthocératites. On en a trouvé depuis à Angoulême, en Normandie, dans le département des Bouches-du-Rhône et au pied des Cevennes. Il raconte qu'au bord du lac de Berre, près Marseille, les Hippurites forment de grands bancs dont les vides sont occupés par des Radio- lites, des Huïîtres, des Térébratules. Ce dépôt s'étend de là aux Martigues et au port de Boue. Il y en a aussi sur la cime des montagnes entre Toulon et Aix , et sous N. O. de la Garde, et près de St.-Paul-Trois-Châteaux. Le gisement de ce fossile est la craie, puisqu'il est accompagné de Spatangues, de Cida- rites, etc., et que le lias, le muschelkalk et le calcaire tertiaire sont bien caractérisés dans ces contrées. En Allemagne on en a découvert dernièrement, à l’Unterberg, près de Plain, à 1 h. de Reichenhall, en Bavière. Ces Hippurites du pied des Alpes se rapportent à l'espèce Æ. resecta de Defrance. Les ani- maux des Ammonites, des Bélemnites et des Orthocératites, ont dù jouir du pouvoir locomoteur en conséquence du large sac qui a dü entourer la chambre supérieure de la coquille. Les Hippurites ont été, au contraire, attachés au sol; s'ils se sont élevés isolément, ils se sont courbés et sont tombés enfin par leur propre poids, tandis qu’ils ont formé des masses droites lorsqu'ils ont vécu en société. 220. SUR 4 CRANES DE BOEUF FOSSILE ; par de Meyer (Z0id. p. 473.) 336 Géologie. Ces crânes appartiennent à 2 espèces très-voisines, les uns sont du Bœuf commun et les autres du Buffle. Ces ossemens ont été trouvés dans le ;diluvium deMannheïim, sur le Rhin, où on avait déjà déterré des os d’éléphant, de cerf, de cheval, ete. 221. SUR LES Os FOSsILES DE KosrriTz; par le comte de STERx- BERG. ( Zbid. ; vol, 21, cah. 5 et 6, p. 481.) M. de Schlotheim et M. Schottin ( Zsis, 1824, p. 132), ont décrit la brèche osseuse de Kostritz. Près de Politz, les carrières calcaires ont donné des os de rhinocéros, de bœuf, de cheval, de cerf et de deux carnivores ; et les carrières gypseuses et l’ar- gile rouge supérieure , des os de rhinocéros, d’homme, de re- nard, de souris, d’oiseau, des bois d’un cerf inconnu à M. Cuvier, et des dentsdecarnivores. L'auteur décrit les restes de ce nouveau cerf voisin du C. rufus Cuvier, et de l’élan décrit par Guettard, près d’Étampes. Il les baptise du nom de Tarandus priscus 4 et B Guettardi, Cuv., oss. foss. T. IV, pl. 6, f. 10 à 17, y Schottini Sternb. Ces ossemens, ainsi que les os humains, s’attachent souvent à la langue et font effervescence. Il croit, comme M. de Schlotheim, que ces os proviennent de cavernes dé- truites et jadis existantes dans le zechstein, qu’ils ont été ame- nés là progressivement par des eaux courantes, et qu’ainsi des restes d'animaux éteints ont été mélés avec des débris d’êtres encore existans. A. B. 222. SUR LES DENTS DE MAMMOUTHS DU L1EDBERG; par le D”. BerGEmaANx et M. Nocceraru. (/ahrb, der Physik.und Chem.; 1828, cah. 2, p. 145 et 157 ). M. Bergemann en donne l'analyse et M. Noggerath le gise- ment. L'émail de cette dent est composé d’une lamelle blanche renfermée entre deux noirâtres. On a découvert que ces osse- mens de grands quadrupèdes éteints ne se trouvaient au milieu du sable à lignite de Licdberg que dans des fentes alluviales ; ils n’appartiennent donc nullement au sol tertiaire. Le dépôt d'argile à lignite s'étend de Godesberg à Bergheim, et paraît cù et là dans les environs. Liedberg, dans le cercle de Glad- bach, est le gite le plus septentrional. Le monticule a 120 p. de hauteur et 1000 p. de diamètre; ilest couvert de 10 à 35 p. de cailloutages du Rhin; au-dessous il y a 6 à 9 pouces de SAT os ad ; 1O1ssax (x) + 9Tyque 29 9941 >AnoOzd ‘Snuew : Sap 39 b'quaut X9TLS > onbu P oure] Sa]n03 1oqine oUrO T 1 mb 19H14 LE 2p . 0x9 LA | nvos né ss 1 sd -21901 s23eSS ad 2 sat SU udw rez ue -21 À -v180: rapuei sues Géologie. 337 cailloux de silex, puis 2 p. de marne, 3 à 4 p. de lignite. Sur le côté nord on ne trouve pas les 3 dernières couches, et le grès tertiaire est immédiatement sous les cailloux du Rhin. Le grès a 22 à 3 tois. d'épaisseur, et se divise en grès plus com- pacte, en assises quarzeuses.et en sable. Il y a des fentes rem- plies de sable. A. B. 223. NUMMULITES DANS LE GRÈS VERT ; par DE La BÈGHE. ( Annal. philos.; septembre 1828, p. 235.) L'auteur regarde le calcaire marneux à Nummulites des en- vivons de Nice comme dependant du grès vert; il y fait ob- server des Gryphées, ct il le subordonne à une formation sem- blable contenant des Échinites, des Dolium, des Térébratules, des Nautiles , des Ammonites, des Inocérames, des Turrilites et l'Ostrea carinata. Ce sont, suivant lui, les mêmes roches que M. de Beaumont à décrites aux Martigues. ( Bouches-du- Rhône), et qui couronnent beaucoup de sommités des Alpes. 224. NoTices GÉOLOCIQUES DIVERSES SUR L'INDE. 11 y a une mine d’or à Bukit Taong, 3 journées de Malacca, et ce métal y est disséminé dans une roche. ( Asiat. Journal ; mai 1828.) Au pied de l'Himalaya, le capit. Herbert a trouvé une formation houillère. (Zbid.; avril: 828.) Le col ’'Oota Dhoora sur la limite du Jawahir a 17,580 pieds. Les rives delarivière San Luen , dans l'Inde supérieure, offrent du grès poreux au-dessus de Martaban, à Miaging, et des montagnes de calcaire à ca- vernes , à Trugla, à 1 mille de Meayn. Le long de la rivière, en partie salée, d’Atturan , il y a la même formation calcaire , et à 8 milles du mont Pabung il y a une source d’eau chaude. { Ibid.; mai 1828; et Hertha ; vol. 19, cah. 3; Gaz. géog.) 225, Norices DE M. KEFERSTEIN (Teuschland geol. dargestellt ; vol. 5, cuh. 2, p. 115 et 119.) L'auteur observe que de Justi, dans son histoire de la Terre, de 1771, décrit une éruption souterraine accompagnée de dé- tonnations , et arrivée en 1713 dans une des îlés de Venise. Il pense que la bande calcaire des Alpes allemandes repose sur le grès vert qui forme le sommet des Diablerets, et que le grès carpathique de Vienne appartient à ce dernier dépôt aré- DB, Tome XVIII, 22 338 Géologie. nacé , et repose sur le micaschiste. La craie formerait donc une masse immense des Alpes. 226. CINQUIÈME RAPPORT ANNUEL DU COMITÉ DE LA Soc, céot, pu CoRNOUAILLES. (Philosoph. Magaz. N. Sér. 1828,nov. , p. 374.) On annonce la publication du 3° vol. des Trans. de la So- ciété. On demande des détails sur les alluvions du pays. M. Bor- lase a divisé le pays en districts, et propose d’envoyer les cartes de ces districts aux géologues et aux mineurs stationnaires, afin qu'ils y indiquent la limite des formations. M. Thomas offre ses cartes géologiques du pays à condition qu'il aura la moitié du gain de leur publication. On a lu depuis lé 10 octobre 1827 au 10 oct. 1828, les Mémoires suivans : Observations générales sur la structure du Cornouailles, par J. Hawkins ; sur la structure du district de Lizard, par A. Sedgwick; sur la géo- logie des îles Sorlingues , et sur les filons granitiques à Wiacca Pool, dans le Zennor, par Carne; sur la géologie de quelques parties de ltalie, par Canon Rogers; sur la géologie des îles Toniennes et de quelques parties de la côte de l’Asie-Mimeure, par J.Davy, et quelques Mémoires métallurgiques concernant l’étain et le cuivre, etc. A. B. 227. SUR LE TREMBLEMENT DE TERRE DU 23 FÉVR. 1828 DANS LES Pays-Bas ET LES BoRDS Du Rain; par EGen.(4anal. der Phys. de Poggendorf ; 1828, n° 5, p. 153, avec 1 carte. Ad- dition, cbëd. p. 176.) Il eut lieu à 8 + h. A. M. ; 2 à 4 chocs se succédèrent dans l’es- pace de quelques secondes. Le centre des chocs se trouve être entre Bruxelles , Tron, Mastricht, Liège, Huy, Namur et Wa- terloo. On y entendit un bruit souterrain. Autour de cette con- trée, ainsi limitée, on sentit le phénomène à Avesnes, Dun- kerk, Bruges, Middelburg, Dortrecht, Upbhergen, Dort- mund, Soest, Schwelm, Coblence, Trèves, Longuion et Comi- mercy. Il fut très-sensible au Quesnoy, Bochum et Zeltingen sur la Moselle. L’ébranlement a diminué rapidement du centre du choc dans les directions N,. et O. Il s’est propagé le plus loin dans la vallée de la Meuse. A l’est il est parvenu jusqu’à Soest, et le long du Rhin jusqu’à Mayence, La direction des chocs n’a guère pu être déterminée, L'auteur donne l’état de l’atmo- Géologie. 339 sphère et les observations sur l'aiguille aimantée, Une étendue de terre de 30,000 mètres carrés s’est affaisée le 25 mars dans le mont Kerselaar, près d'Oudenarde, et le 20 mars le Vésuve a eu une éruption. 228. DESCRIPTION PHYSIQUE DU TREMBLEMENT DE TERRE DU 2h FÉV. 1828, DANS LES PAys-BAs ET LES PROVINCES RHÉNANES PRUSSIENNES; par le D'. Nocceraru: In-8° de 60 p. (Ex- trait du Jahrb. der Chemie urd Phys. de Schweigger ; 1828, cah. 5, pag. 1.) L'auteur a rassemblé, avec le plus grand soin, tous les moin- dres détails sur ce phénomène; c’est un complément néces- saire du Mémoire précédent de M. Egen. Il y a une longue dis- cussion sur la direction des chocs qui paraissent avoir été dans la direction des couches des formations principales de ces con- trées. Il croit qu’un ébranlement quelconque se propage plus facilement dans cette direction qu’à travers la stratification des couches, parce que, dans le dernier cas, il est arrêté par des fentes ou des oxides, ce qui n’arrive pas dans l’autre, ét parce que la direction générale des formations indique celle des forces qui ont soulevé jadis les montagnes. Aussi n’attache- t-il aucune importance au fait que les chocs ont suivi la direc- tion des terrains houillers des Pays-Bas et de la Prusse rhé- nane. Le baromètre a été très-bas pendant ce phénomène. Il y ajoute les chocs éprouvés postérieurement au 25 févr., savoir le 26 févr. à Ubbergen, près Nimègue, le 22 mars à Jauche, etc.s l'état assez actif du Vésuve, du 14 au 25 mars. Les phénomènes de l’aiguille aimantée observés à Cologne et ailleurs, après le 23 févr., ont aussi quelque chose de particulier. Dans un ap- pendice on trouve une description des tremblemens de terre sentis en 1755 et 1756 dans les environs de Duren. 229. SOULÈVEMENS VOLCANIQUES DANS LES MoLucques. ( 4rnal. der Phys. de Poggendorf; 1828, cah. 3, p. 506.) Le soulèvement du mont Trezène, près de Methone , et du Monte-Nuovo, montre la possibilité de semblables phénomènes, et explique celui de Santorin, des puys en Auvergne, et des colonnes des Andes. Raspe, en 1763, dans son Specimen de novis é mare natis insulis, avait déjà énoncé cette vérité. Der- 22, 340 Géologie. nièrement , nous avons appris qu'une partie de la côte du Chili avait été élevée après un tremblement de terre, et M. van der Boon Mesch a décrit le soulèvement d’une montagne près du Gonung Api dans les îles de Banda, et d’une autre sur la côte de Ternate. A. B. 230. TREMBLEMENT DE TERRE D'ARCYLESHIRE, Nouvelle-Galles du Sud. On vient d’éprouver un tremblement de terre dans ce pays; plusieurs secousses violentes se sont fait sentir dans les chaînes de montagnes distribuées dans le district d’Argyleshire à près de 25 milles du lac George; la secousse la plus forte a duré quelques minutes. Elle fut annoncée par un vent frais, agréable, du sud-ouest, qui prit avec rapidité la violence d’un ouragan, déchirant des arbres entiers jusqu'aux racines, et éparpillant dans l'air leurs rameaux ainsi que de la paille. Pendant que l'ouragan rugissait avec la plus grande violence, la terre était bouleversée en plusieurs endroits et offrait comme la mer des vagues du fond de l’abime s’élevant dans les airs, s’ouvrant et se fermant, se déchirant çà et là en gouffres destructeurs. Des cabanes furent démolies en partie, et d’autres furent transpor- tées au-delà de leurs fondations. La clôture d’un parc de trou- peau fut renversée sens-dessus-dessous; mais , à raison de la solitude du pays, où il n’y a guère d’autres habitans que le nourrisseur de bestiaux, ses gens et son bétail, et quelques habitations fixes, les dommages causés aux propriétés se bor- nèrent à peu de chose, et ce bouleversement ne causa la mort de personne, Après que les élémens combinés eurent fait pen- dant quelques minutes éclater toute leur rage, leur mugisse- ment s’apaisa graduellement pendant environ une heure, après quoi il recommença avec d’affreux coups de tonnerre, des tor- rens de pluie, et des trainées de rapides et blanchätres éclairs. Les hommes demeurèrent interdits, et les troupeaux coururent chercher un abri dans les montagnes. On dit que cette tempête, pendant le peu de temps qu’elle a duré, ne peut se comparer à aucune autre par la violence. Cette catastrophe cependant ne parait pas être la seule dont on ait gardé la mémoire dans le pays. Le colonel Collins, dans son récit du premier établisse- : Géologie. | 34t ment dans la Nouvelle-Galles du Sud, en fait mention. En par- lant des circonstances qui signalèrent cet établissement pendant le mois de juin 1788, il dit : « Un soir de ce mois, on remarqua une légère secousse de tremblement de terre qui dura deux ou trois secondes et qui fut accompagné d’un bruit éloigné sem- blable à la détonnation d'en canor, venant du sud : la se- cousse, cependant, fut locale. » Ceci confirme encore, la possi- bilité qu'il y ait dans ce pays bien plus de mines de bitume, de houille, de fer, et de minéraux et métaux natifs, qu'on ne se lPétait imaginé, ou que les localités n’en ont encore fait con- naître, ( Asiatic Journal ; août 1829, p.233.) Fr. L. 231. Norices DIVERSES. (Zeëüsch, für Mineral. ; janv. 1828, p. 53 et 72.) Le 18 sept. 1826, entre 3 et 4 h., il y a eu un tremblement de terre violent à St.-Tago de Cuba. Le 13 février 1827, un vol- can a eu une éruption au Skeideraa-Jokul en Islande. 232. (1bidem; juin 1828 , p. 480, 486 et 497.) On y trouve une description de léruption du Vésuve le 14 mars 18256; elle à été accompagnée de tremblemens de terre en > Calabre. Il est tombé, en août 1827, un grand aréolithe dans la prov. Kuld-Schu , en Chine. M. Mezger a donné des détails intéressans sur la décomposi- tion des roches et leur influence sur la qualité des produits vé- gétaux, et surtout de la vigne. (Voyez son ouvrage Rheinlaendis- cher Weinbau. Heidelberg, 1827.) Il y parle de beaucoup de roches. = À Petropalovsk ‘Kamtschatka), il est tombé, le 8 août, une pluie de sable et de poussière, avec une odeur forte de soufre. On croit que le mont Avatscha s’est écroulé. 233. Ibidem; juillet, p. 580; août, p. 643, 61, 657; et septembre, p. 730,731 et 7934.) - Le lac de Constance a été sondé à 333 points; sa plus grande profondeur est de g6% p. entre Fricdrichshafen, Rorschach et Romanhorn. Ce bassin est si grand, que la quantité d’eau qui est dans le Rhin à Basle ne le remplirait qu’au bout de 2 ans - et 20 jours. 342 Géologre. Le 10 et 11 avril, il y a eu un tremblement de terre à Rome et à Forli. On a ressenti 18 chocs en 4 jours. Le 12 et 13 déc. 1827, à 2 h.,il y a eu un phénomène sembla- ble à Lisbonne, et le 13 déc. le lac de Salzungen a montré, comme en 1734 , 1e 7 nov., un mouvement extraordinaire. Le 16 janv. 1828, un orage a été suivi d’un tremblement de terre à Groskostcly, dans le comtat de Krassova, en Hongrie. Le 2 févr., à 11 h.a.m.,il y a eu un choc de 4" à Ischia, dans les communes de Lacco et de Casamicciola. Le 29 janv. 1828, on a senti un choc dans la direction d’'O. à l'E. à Ohnastetten, à 2,700 p. sur l’Alp du Wurtemberg. M. Beck a reconnu au-delà de 60 fossiles dans la craie de Moen, en parcourant la collection du prince héréditaire de Da- nemark , et il en a déterminé b4 dont il donne la liste, et qui prouvent évidemment que c’est de la craie. 234. (Ibidem ; octobre 1828, p. 799.) Le 26 nov. 1826, il y a eu à 4 h. p. m. un tremblement de terre dans l’île d’Arran , en Écosse. M. Walchner annonce qu’à Kandern , dans le pays de Bade, le granite supporte du grès bigarré, du muschelkalk, du ken- per, du lias et des oolites jurassiques. Plus loin vient le calcaire jurassique compacte , à fongites, ammonites et madrépores. Un grès argileux , blanc, jaune ou rouge, à minerai de fer hydra- té-argileux , le recouvre. Il a de 3 à 30’ de puissance. Sur le re- vers occidental des collines jurassiques , le minerai est recou- vert d’agglomérat calcaire qui ressemble à celui de Lahrau Schatterlinderberg. 11 donne l'analyse du minerai et celle du jaspe ferrugineux globulaire qui l'accompagne. » AB, 235. SOcIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE Lonpres. Séance du 16 jan- vier 1829. On litun appendice au mémoire de M. de la Bèche sur la géologie de Nice, par le rév. W. Buckland. Après avoir rendu témoignage de l'exactitude des descriptions de M. de la Bèche, l’auteur communique ses propres observations faites le long de la route de cette ville au col de Tende, distant d'environ bo milles. La montagne au midi de Scarena, à 12 milles N. E. de Nice, présente une coupe de la formation du sable vert, avec Géologie, 343 ses Nummulites, Turrilites et ses autres fossiles ordinaires , al- ternant avec un calcaire compacte gris , dépourvu de fossiles. Au mont Brause, les mêmes lits de sable vert sont chargés d’Ammonites et de Bélemnites. En descendant vers Sospello , on trouve, en allant de haut en bas, le sable vert, le calcaire du Jura et le calcaire oolitique, le lias, le red-marle, et le calcaire alpin ou dolomie, abondant en rauchwaäcke et contenant des lits de gypse; au nord du Mont Brais se voit une semblable coupe, ayant au moins 1,500 pieds d'épaisseur. En approchant de la chaîne primitive, on trouve dans la vallée de la Roya différens lits de la formation du nouveau grès rouge, et 3 milles au-delà, à la Fontana, ce conglomérat repose sur une grauwacke gros- sière , après laquelle viennent les roches primitives. De là, l’au- teur conclut que la partie inférieure des dépôts calcaires des en- virons de Nice est le vieux calcaire alpin, ainsi que le pense M. Risso. Sur l'autorité de ce savant, M. Buckland remarque que, près de la source du Var, ce calcaire contient du gypse, avec du soufre et des sources salées, et il regarde comme probable que le gypse trouvé près de Vinaiïgre et de Requiez et à Cimiez appartient à cette formation plutôt qu’au nouveau calcaire al- pin auquel M. de la Bèche le rapporte. On observe pareïllement le nouveau grès rouge entre Toulon et Fréjus, accompagné de gypse, de dolomie saccharoïde, de rauchwacke et de con- glomérat. L'auteur répète ce qu'il a avancé ailleurs, que, bien que le calcaire de tout äge de formation soit parfois plus ou moins dolomitique, cependant celui du nouveau grès rouge l’est particulièrement et d’une manière positive et presque con- stante. Il n’admet pas la théorie qui attribue la magnésie con - tenue dans les couches calcaires du Tyrol à la proximité des ro- ches trappéennes. On lit une lettre adressée au président de la Société par MM. de Oeynhausen et de Dechen, contenant des observations sur la montagne de Ben-Nevis et sur quelques autres points de l'É- cosse. Ce mémoire commence par une description de la grande barrière du canal calédonien. De hautes montagnes de roches cnistallines forment ses limites du côté de l’ouest, Des conglo- mérats et des grès avec des lits subordonnés de calcaire noir schisteux s'étendent de la partie orientale jusqu’à lextrémité supérieure de Lochness. Ben-Nevis est tout entier formé de ro- 344 Géologie. N° 235 ches cristallines; ses sommités sont composées de porphyre. feldspathique ; ses flancs de granite qui s'élève à la hauteur de 3,000 pieds au-dessus de la mer, et il est bordé de gneiss et de micaschiste. Au nord de Ben-Nevis, une syénite contenant du mica noir et de la hornblende forme au-dessous de la pente gra- nitique une bande étroite, haute d'environ 1,000 pieds. Une seule sommité de Ben-Nevis est composée de micaschiste; au- dessous sont des schistes chloriteux et une roche composée de feuillets alternatifs de feldspath compacte blanc et de mica vert. Le feldspath compacte blanc ou d’un vert pâle se rencon- tre fréquemment dans les schistes. Le granite des flancs de Ben- Nevis est à gros grains etcomposé de feldspath couleur de chair, d’albite, de quarz gris et de mica noir en proportions égales; plus haut, il perd lalbite et le quarz, prend quelques taches de hornblende, et passe à une sorte de porphyre feldspathique vers la sommité. La jonction du granite et du porphyre se mon- tre à nu sur les côtés E, et S. de la montagne; maïs au N. et à l'O., elle est cachée par des blocs épars de porphyre. Au haut de Glen Ptarmigan, est un rocher escarpé de porphyre, élevé au moins de 1,500 p. Sa forme est celle d’une pyramide oblique à 4 pans, irrégulière ct tronquée, s’élevant à l'E. et au S. à tra- vers le granite , sans le recouvrir, comme le suppose M. Boué. Les auteurs pensent avoir pleinement établi ce fait. Us affirment avec une égale confiance que le gneiss et le micaschiste ne sont pas concordans avec le granite ; que celui-ci s’est fait notam- iwent un passage à travers ces roches, et les traverse par consé- quent sous la forme de veines. Les montagnes au nord de Ben-Nevis sont composées princi- palement de micaschiste ; au S$. E. de Loch Lochy, cette roche passe au gneiss; sur les côtés de Glen Gloy, Glen Tuntick et Glen Roy, il contient des grenats ct alterne avec le quarz en roche ; dans la vallée de la Spean, il alterne avec des lits de calcaire granulaire. Le feldspath, le porphyre et le grünstein se rencontrent dans le micaschiste, à Glen Gloy, Glen Roy, à Caldivan et dans la vallée de la Spean. La côte N. de Glen-Nevis, près de Ballahulish est un aggré- gat granitoïde de feldspath et de mica, avec des concrétions de mica et de hornblende. Dans Glen-Coe, le micaschiste est coupé obliquement par un feldspath compacte porphyrique. Dans le Géologie. 345 lit de la rivière, est un granite à grains fins, avec des concré- tions semblables à celles de Ballahulish ; au granite succède le gneiss, à un niveau inférieur, et à un niveau supérieur, le feld- spath compacte , veiné d’épidote. Dans l'ile de Sky, le syénite gît sur une roche d’hypersthène, qui passe à un grünstein compacte ; le lias repose sur la syé- nite. Quoique les auteurs fassent une distinction entre les ro- ches de syénite et celles de trap et d’hypersthène , sous le rap- port de leur position à l'égard des roches stratifiées , ils n’attri- buent point aux premières une ancienneté plus reculée qu'aux dernières. Car la syénite doit avoir été produite à une époque plus récente que le lias, puisqu'elle a évidemment altéré ce- lui-ci. | Séance du 6 février. On lit un mémoire sur la découverte d’une nouvelle espèce de Ptérodactyle, des Feces de l'ichthyosaurus et d'une substance notre ressemblant à la Sepia ou encre indienne , dans le lias de Lyme Regis ; par le rev. W. Buckland. Ce Ptérodactyle a éte trouvé , en décembre dernier, par miss Mary Anning. La tête de cetté nouvelle espèce manque; mais le reste du squelette existe tout entier. La longueur des ongles (claws) excède telle- ment celle des ongles des Prerodactylus longirostris et breviros- tris, que ce squelette appartient visiblement à une espèce nou- velle, pour laquelle l’auteur propose le nom de Pterodactylus Macronyzx. Il pense que les fossiles qui abondent à Lyme dans le lias , avec les os de lIchthyosaurus, et qu'on appelle sur les lieux des pierres de Bézoard, sont les excrémens de cet animal. Une substance animale noire et endurcie, semblable à celle que l’on trouve dans la poche de la Sèche, se rencontre aussi dans le lias à Lyme Regis, et un dessin fait avec cette couleur fos- sile, a été regardé par un habile artiste comme ayant été tracé à la Sepia. L'auteur pense que cette matière animale provient de quelque Céphalopode inconnu qui se rapprochait du mollus- que de la Bélemnite, On litun mémoire sur le district oolitique de Bath, par Wil- liam Lonsdale, de Bath-Easton. Le pays décrit dans ce mc- moire comprend tout l’espace renfermé entre les lignes suivan- tes : l’une, passant au N., par Wicke, au N. O. de Bath, à tra- vers Marshfeld, Kingston St.-Michael et Lynham, jusqu'aux 346 Géologie. 1 collines de craie de Calne et de Cherhill; et l’autre au S. et au S. O., passant au S. de Radstoch , à travers Frome et Westbury jusqu’à Devizes. Les limites géologiques de ce district sont, à l'O. et au N. O,, le lias; au S. E. et à l'E., les collines de craie qui s'étendent de Salisbury-Plain, près de Westhury, à Urch- ford, et de là à Cherhill-Hill, à VE. de Calne, L'auteur donne la série des couches qu’il a observées, depuis le lias jusqu’au Lo- wer Chalk. La surface de la contrée est caractérisée par trois rangées de collines séparées par deux plaines. La chaîne la plus occidentale est celle de la grande oolite, dont le point le plus élevé est à 813 pieds au-dessus du niveau de la mer; elle est séparée par une plaine d'argile d'Oxford , de la seconde chaîne formée par le Coral-Rag; celle-ci est séparée par la vallée et la plaine d’argile de Kimmeridge et de Gault de la 3° série de col- lines, qui sont composées de craie. Des plans et des coupes géo- logiques accompagnent ce mémoire. G. DEL. 236. RécLamarTion pe M. Dercros, au sujet d’un article du Bulletin , concernant sa notice sur le terrain secondaire des environs d’Aix. (Bouches-du-Rhône.) Dans le Bulletin de janvier dernier, on a inséré un extrait fort étendu de ma notice sur le terrain secondaire des environs d’Aix (Bouches-du-Rhône). À mon avis, c’est une faveur peu méritée, et mon petit travail n’en valait guère la peine. Tout le mérite qu'il peut avoir , c’est d’appeler l'attention des géognos- tes sur un fait peu connu et qui avait été mal vu, C’est dans ce seul but que je cédai à l'offre obligeante que me fit un célèbre géologue de le faire insérer dans les Annales du Muséum d’his- toire naturelle, Ma notice n'avait été destinée qu’à accompagner la collection des roches du Tolonet que j'avais envoyée au jar- din du Roi. J'ai depuis lors beaucoup regretté qu’elle ait été pu- bliée , et une explication de ma part est devenue indispensable. J'espère que l’on ne me refusera pas son insertion dans le But- letin. Quoiqu'il y ait immensément à dire sur ce terrain , je se- rai bref autant que possible, afin de ne pas abuser de la place que je viens réclamer, et de l’indulgence des savans qui me li- ront. L'on me fait dire dans l'extrait du Bulletin que j'ai cité, que je rapporte à la période du Zechstein les couches inférieures de Géologie. | 47 calcaire brécheux, de la coupe du Tolonet, ou, au moins, que je les lui crois parallèles. Cela n’est pas exact. En effet, rappor- ter positivement, ou croire, ne sont nullement ma pensée, ex- primée dans mon résumé, p, 341, par : #/ nous paraît , nous pré- sumons que... que, etc. On lit encore, page 33 du même Bulletin : M. Delcros consi- dère cette formation (le macigno rouge bigarré et globulaire, alternant avec les brèches du Tolonet) comme parallèle ou équi- valant à celle que l’on nomme grès et marnes bigarrés. Or, d nous parait, nous présumons que... s'applique à ce pas- sage comme au premier. C’est ce que prouve évidemment le conjonctif que , qui commence chaque alinéa de mon résumé, et y rattache tout ce qu'il y a de dubitatif dans la proposition initiale. Il y a trop d'importance pour moi dans l’acception attribuée aux termes dont je me suis servi, pour ne pas insister sur leur vraie valeur. J’affirme donc que j'ai dit, et que de plus j'ai voulu dire: Zl nous paraït, c'est-à-dire, cela a l’air, a l'apparence, etc.; nous présumons, c'està-dire, notre opinion, basée sur quelques probabilités, est que... , etc. Je proteste solennellement contre les expressions qu'on me prête dans l'extrait du Bulletin, telles que: M. Deicros rapporte , croit, considère et regarde, expres- sions toutes plus ou moins absolues et entièrement opposées à mon état, passé et présent, de doute et d'incertitude. M. Rozet a publié son opinion sur le méme terrain du Tolo- net dans les Annales des Sciences naturelles, février 1829. Il y dit: que mes idées ne différent pas des siennes. I] y a cependant entr'elles une différence qui, en géognosie, a une valeur fort grande. Lui, affirme, rapporte, croit; moi, je doute, je présume. Lorsque je fus sur les lieux avec lui et M. Chansaud, je crus voir les mêmes faits de superposition que lui voyait clairement. Mais je fus loin d’admettre comme prouvées des équivalences qui m'ont toujours répugné, et que je n’ai rapportées dans ma notice qu'avec une extrême réserve, et dans le seul but d’appe- ler l'attention des géologues sur un terrain que j'ai toujours considéré comme très-problématique. Voici ce que Jj'écrivais dans mon cahier de notes en juin 1826 : « Décider que ces brèches sont le zechstein; décider que ces 348 Géologie. marnes, ce macigno rouge bigarré globulaire, qui alternent avec les brèches, sont le grès et les marnes bigarrés, décider ainsi, dis-je, serait aller beaucoup trop vite. 11 y a quelque probabilité en faveur de cette opinion; mais, l’'admettre posi- tivement, sans nouvel examen, ne me paraît nullement ra- tionnel..... Mieux encore serait de faire une nouvelle étude de ce terrain et de celui qui le sépare de la chaîne de l'Étoile... En général, tout, dans ce sol, est problématique. Ces marnes, ces espèces de macigno rouges, bigarrés, globulaires ; ces puis- santes couches brécheuses; ces calcaires gris de fumée sans fossiles ; ces lignites de Gardanne et de Fuveau, avec leurs mar- ‘nes orbiculaires ( à unio, à cyclades?)... etc... qui surgissent de leur milieu, tout me paraît nouveau et extraordinaire, etc. » Depuislors, plusieurs géologues célèbres ont visité ce terrain du Tolonet. Je ne connais que bien imparfaitement leur opi- nion, cependant je crois avoir saisi l’ensemble de leurs idées en disant : Que le terrain du Tolonet est adossé au calcaire sous lequel j'avais présumé qu’il passait ; que ces brèches, ce macigno, ces marnes rouges, bigarrés, sont moins anciens que la période liassique, et très- vraisemblablement de beaucoup inférieurs à la période crayeuse; que rien n’indique et ne peut justifier leur prétendu parallèlisme à l'argile plastique de la craie, idée qui ne peut se soutenir. Le géologue des Bouches-du-Rhône, en ‘décrivant ce terrain, l’assimilait à celui de la région houillère; un autre en faisait un équivalent de l'argile plastique ou de la région paléothérienne. Cette énorme divergence indique assez qu'il y a dans ce terrain une difficulté, une incertitude remarquables. Je suis vénu à la suite de ces deux opinions si opposées, et, peut-être trompé par une apparence de concordance, j'ai soupçonné qu'il pou- vait être sous le lias. Je ne tiens nullement à mon hypothèse; je l'avais adoptée avec une sorte de répugnance, jé suis prêt à l’abandonner avec le plaisir que cause , à un ésprit droit et sans” prévention, la conquête d’une vérité. Que cette vérité soit mon fait ou celui d’un autre , peu m'importe; la science y aura gagné, cela me suffit. Car c’est pour elle, et rien que pour elle que je lui consacre quelques rares momens dérobés à mes travaux ha- bituels, Paris, le 15 septembre 1829. Histoire naturelle générale. 349 HISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE. 237. Hawpeuen DER NATURLEuRE. — Manuel des sciences naturelles; par G. W. Muwcke, prof. de physique à Hei- delberg. I° partie, contenant la physique expérimentale, en 2 sect., avec à planches. In-8° de vi-512 p. Heidelberg, 1829; Winter. 238. Frona DER UMGEGEND von BRauNscHwWE1c. -— Flore des environs de Brunswick ; par W. L. Lacamanx j°. I'° partie. Chorographie, géognosie, météorologie, végétation générale, avec une carte géognostique coloriée. r vol. gr. in-8°, xLvr et 324 p. Brunswick, 1827; Meyer. ( Jen allg. Lit. Zeti- tung ; octob. 1828, p. 143.) Cet ouvrage sera d’une grande utilité pour tous ceux qui dé- sireraient connaître la partie septentrionale du pays de Bruns- wick et des environs, sous les divers rapports indiqués sur le titre. En traitant son sujet, auteur s’est livré à des investigations et à des observations qui ont servi à combler d'importantes lacunes, et ce n’est que de ce moment que les habitans du Brunswick peuvent se flatter de connaître la partie septen- trionale de leur duché, sous le point de vue chorographique, géognostique et minéralogique. Il est vrai que Freieslcben, Haus- mann, Keferstein et Hoffmann avaient fait des travaux spéciaux sur la géognosie du pays ; mais jamais la partie septentrionale du Brunswick n’avait été embrassée d’une manière aussi com- plète. Si Pon fait abstraction de la botanique, l'ouvrage de M. Lachmann n’en est pas moins très-important, car il contient des solutions qui répandent, à certains égards, une vraie lu- mière sur la constitution géognostique de toute l’Allemagne du nord. L’excellente carte qui accompagne l'ouvrage est très-utile pour cet objet. La végétation aux environs du duché de Brunswick est très- variée et très-riche en genres et en espèces, parceque la consti- tution du sol varie elle-même considérablement. En effet, tout en simplifiant beaucoup , l’auteur de la flore a énuméré 443 genres et 1,060 espèces, taudis que Ja flore des 350 Histoire naturelle générale. environs de Berlin ne présente que 422 genres et 1,037 espèces. Or, si à cette somme on ajoutait les phanérogames qu’on trouve dans le district de la Weser et du Hartz, et dans la principauté de Blankenbourg, on obtiendrait un total de 459 genres et de 1,219 espèces , nombre assurément très-élevé, qui est à la flore de toute l'Allemagne (673 genres et 2,890 espèces ), comme 1 est à 2,370. Les familles les plus riches sont: les Compositæ, qui ont 109 espèces; les gramina , 87; les Cyperoidæ , 64 ; les Leguminosæ , 56; les Rosaceæ , 48 ; les Caryophyllæ , 46; les Labiatæ, 45 espèces. La partie de la botanique est suivie de la partie météorologique, qui comprend la pression de l’air atmo- sphérique, la température de l’air, du sol et de l’eau , l’état de l'humidité, les exhalaisons, les courans d'air, l'électricité de l'air, ete. Enfin l’auteur indique la nature du climat, du cours des saisons et de la végétation en général. Le volume se ter- mine par un calendrier du règne végétal , rédigé d’après les principales époques de l’année et suivant le temps de la floraison de certaines plantes indigènes. C. R. 239. AMTLICHER BERICHT UEBER DIE VERSAMMLUNG DEUTSCHER NATURFORSCHER UND AERZTE ZU BERLIN. — Rapport officiel sur la réunion des médecins et naturalistes d'Allemagne, à Berlin, au mois de septembre 1828; avec la collection litho- graphiée des signatures de tous les membres qui ont été présens à ce congrès scientifique. In-4° de 55 p. Berlin, 1829; Trauwein. 2/40. REPORT OF THE TRANSACTIONS OF THE ACADEMY OF NATURAL SCTENCES OF PHILADELPHIA, — Rapport des transactions de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie , pendant les années 1827 et 1828; présenté par M. Morton. 16 pages in-8°. Philadelphie, 1829; Conrad. C'est un court résumé de tout ce qui a été présenté à cette Académie, sous le rapport de la géologie, de la minéralogie , de la botanique et de la zoologie, pendant les deux années indi- quées. 241. THE MAGAZINE OF NATURAL HISTORY, AND JOURNAL OF 200-- LOGY , etc. — Magasin d'histoire naturelle, et journal de zoologie, de botanique, de minéralogie, de géologie et de Histoire naturelle generale, 351x météorologie, sous la direction de J. C. Lou5ow, etc. I°° vol, contenant les 5 premiers numéros. Prix, 18 sch. Il en doit paraître un numéro tous les 2 mois. Londres, 1829; Longmann. 242. TRAVAUX D'HISTOIRE NATURELLE EN AUTRICHE. L'étude des sciences naturelles, encouragée par l'Empereur d'Autriche, fait de grands progrès à Vienne. La superbe collec- tion de dessins représentant toutes les classes d'animaux indi- gènes, que l’archiduc prince héréditaire fait exécuter depuis plusieurs années, par les plus habiles artistes de la capitale, se compose déjà de plusieurs centaines de planches. C’est en ce genre le plus beau travail qui ait jamais été entrepris. Les cours d'histoire naturelle du prof. Mobhs se continuent et ne tarderont pas à être couronnés des plus heureux résultats. Le musée im- périal de minéralogie est, sans contredit, un des plus complets et des plus importans de l’Europe. Le magnifique ouvrage du D' Pohl sur les plantes du Brésil, accompagné d’une entomo- logie de cette contrée, par M. Kollar, approche de la fin de son exécution. La relation de son voyage est aussi sur le point de paraître. Le prof. Riepel doit parcourir cette année une partie des Alpes autrichiennes, et ce savant possède déjà une superbe collection géognostique, qui remplit plusieurs salles de l’Institut polytechnique. Dans ce moment, les deux marchands d’objets entomologiques, Dahl et Parreis, parcourent des contrées, jus- qu'à ce jour, peu connues des entomologistes : le premier est en Sicile et le second en Crimée. Un jeune savant, le D" Lhotsky, se prépare pour un voyage d’histoire naturelle à la Nouvelle-Hollande. Enfin, au milieu de toutes ces circonstances, éminemment favorables aux progrès de la science, on n’ap- prendra pas non plus sans un vif intérêt, qu'il va paraître à Vienne un journal spécialement consacré à l’histoire naturelle, et dont le fondateur est M. Kunike. (4/gem. Zeitung; juin 1829, n° 167.) G. 243. SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE, STATISTIQUE ET D'HISTOIRE NA- TURELLE DE ToscanE. { Antologia, 1827.— Hertha, vol. 10, 4° hea., p. 69. Gaz. géogr.) Cette Société , formée à la fin de 1824, est en activité, et 352 Histoire naturelle générale, compte rassembler et décrire ‘tout ce qui est curieux en Tos- cane. 244. NOTICE SUR LA 15° SESSION DE LA SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE DES SCIENCES NATURELLES, réunie à l'hospice du Grand St-Bernard, les 21, 22 et 23 juillet 1829; par M. Aug. De La Rive. ( Bi- blioth. univ. ; juillet 1829 , p. 256. —1’Universel ; oct. 1829.) Dans la session de l’année dernière de la Société helvétique des sciences naturelles, les religieux du Saint-Bernard avaient offert leur couvent pour lieu de réunion de l’année 1829. Cette offre avait étéacceptée avec reconnaissance, et, en conséquence, des lettres avaient été adressées aux différens membres de la Société, avec invitation de se trouver à Martigny le 79 juillet. De toutes les parties de la Suisse on a répondu à cet appel, et la journée du 19 a vu arriver à Martigny des compatriotes , tendant tous au même but, des amis heureux de se retrouver, et des étrangers jaloux d’'honorer de leur présence cette So- ciété, également intéressante, celte année, et par l’objet et par le lieu de sa réunion. Tout ce qui pouvait contribuer à faciliter le trajet de la montagne avait été combiné d’avance avec le plus grand soin, par les Valaisans; des mulets, des guides: avaient étéretenus, desstations avaient été préparées; en un mot, la Société en masse s’est trouvée transportée sans accident ct avecla plus grande facilité à une hauteur de plus de 1,300 toises; et c'est au milieu des neiges éternelles, entourée des rochers élevés des Alpes qui bordaient de tout côté son horizon, qu'elle a tenu ses séances. : Nous n’essaierons pas de décrire la réception qui attendait les voyageurs au sommet du Grand Saint-Bernard : les soins de l'hospitalité la plus attentive avaient présidé aux préparatifs qui avaient été faits, et nous ne pouvons pas assez dire par combien de précautions diverses et par quel accueil plein de cordialité, les religieux de l’hospice ont cherché, pendant la durée de la réunion , à faire oublier l’austérité du climat dans lequel on se trouvait subitement transporté. II avait un peu neigé dans la nuit du 19 au 20, mais le temps se remit peu-à- peu; cependant il faisait frais, et le thermomètre descendit à un degré au-dessous de o dans la nuit du 20 au 27; il fut à 3° au-dessus dans la journée du 21, et le 22 il monta jusqu’à 7°. Histoire naturelle générale. 353 Qu'on ajoute à cette basse température un vent du nord violent et non interrompu, une atmosphère raréfiée au point que le baromètre se soutenait à peine à 21 pouces, et on aura l’idée de ce qu'est le séjour du Saint-Bernard : nous étions cependant au milieu de l'été ; qu'on juge d’après cela quelle doit être la rigueur des autres saisons avec leurs glaces, leurs neiges et leurs avalanches. De quel religieux dévouement , de quelle profon- deur d'humanité ne faut-il pas être pénétré , pour se décider à vivre sous un pareil climat, surtout lorsqu'il en existe un autre si différent à quelques lieues de là! et cependant avec quelle simplicité, avec quelle douce gaieté , ceux qui se consacrent à un pareil devoir, semblent-ils le remplir ! La situation remarquable du lieu où l’on se trouvait réuni, était éminemment favorable aux amateurs des sciences natu- relles; aussi les intervalles que laissaient vacans les séances ct les repas qui se faisaient tous en commun, étaient-ils employés à des excursions nombreuses , tantôt scientifiques, tantôt sim- plement pittoresques, et peut-être la réunion de cette année ne ‘sera pas une de celles auxquelles la science sera le moins rede- vable, comme elle sera certainement celle qui laissera les sou- venirs les plus profonds chez ceux qui y ont assisté. Les séances ont eu lieu les 21, 22 et 23 juillet. Cent per- sonnes environ, y compris les candidats et quelques étrangers, étaient présentes. On remarquait parmi ces derniers, MM. Léo- pold de Buch, Bouvard, membre de l’Académie des sciences de Paris, et Michaud de la Société royale d’agriculture de la même ville. | En l'absence de M. de Rivaz, président, que l’état de sa santé empêche d’assister aux séances de la Société, M. le Chanoine Biselx , curé de Vauvry, et vice-président, occupe le fauteuil. Dans un discours aussi remarquable par sa noble simplicité que par sa touchante cordialité , M. Biselx exprime aux membres présens de la Société, le plaisir qu'éprouvent les religieux du Saint-Bernard à les recevoir dans leur maison hospitalière. Puis, parcourant à grands traits l’histoire de l'établissement de l’hospice, il rappelle, qu’institué dans le onzième siècle, bâti trois fois, incendié deux fois, ayant perdu ses biens, il n’y a pas plus d’un siècle, il n’a dù, en dernier lieu, sa restauration qu’à la générosité de ses voisins, et particulièrement à celle des B, Tome XVIII, 23 354 Histoire naturelle générale. N° 244 cantons suisses. Il déplore la perte de tous les titres et actes anciens, qui ont disparu lors de l'incendie de 1555, et qui four- niraient des documens historiques curieux à consulter. Enfin, il! donne quelques détails sur les améliorations qu’a éprouvées k hospice, soit par la construction des calorifères, qui ont “très- bien réussi, soit par l'élévation d’un nouvel étage, qui vient d’être achevé, et qui permet d’étendre davantage les soins de l'hospice, et, en particulier, de recevoir dans ce jour la Société helvétique. M. Biselx rappelle, à cette occasion, avec l’expres - sion de la plus vive reconnaissance, que c'est à M. Parrot de Dorpat que l’on doit la première idée d’une souscription euro- péenne, destinée à l'amélioration physique de l’hospice, sous- cription qui trouva un soutien zélé et actif dans la personne de feu le prof. Pictet, dont l'absence se fait vivement sentir dans toutes les rénions de la Société helvétique, et plus Re 4 ment dans ce jour. M. le vice-président annonce, en terminant , que le gouver- nement du Vallais fait don à la Société d’une somme de 400 livres de Suisse, ou 600 fr. de France, et qu’il vient de se for- mer dans le Vallais une Société cantonnale des sciences naturelles, semblable à celles du même genre qui existent dans plusieurs cantons de la Suisse. Le discours du vice-président est suivi de la lecture de deux notices nécrologiques sur deux membres que la Société a eu le malheur de perdre dans l’année qui vient de s’écouler, MM. Meckel, de Berne, et Schaurer de Soleure, Au nom du secrétariat-général, M. le conseiller Usteri fait: un rapport sur les causes qui ont retardé l'impression des mé moires de la Société, dont il présente néanmoins la première parte qui vient d’être publiée. On passe à une communication de M. Horner de Zurich, relative aux observations météorolo- giques qui se font depuis trois ans en divers points de la Suisse, et dont il a déjà réuni une grande partie. M. Ebel fait prévenir la Société que la Commission chargée de l'analyse des eaux thermales de la Suisse n’a pas achevé son travail, mais qu’elle pourra le présenter dans la session de 1830. M. le prof. Rausis de Martigny demande que quelques membres de la Société veuillent bien faire l’analyse des eaux minérales qu'on a trouvées dans la vallée de Ferret, et qui paraissent être identiques avec celles de Cormayeur. Histoire naturelle générale. 355 Conformément aux conclusions du docteur Schinz, de Zurich, présentées au nom du secrétariat général, on accorde un ac- cessit à M. Hegetschweiler, de Zurich, pour son mémoire sur la question mise au concours par la Société, relativement à la destruction des insectes nuisibles aux arbres fruitiers. Sur la proposition du Comité, la Société recommande aux Sociétés cantonnales de favoriser des souscriptions en faveur d’un refuge établi à moitié chemin entre Saint-Pierre et l’hos- pice du Saint-Bernard, dans un lieu souvent dangereux pour les voyageurs. On donne lecture du rapport du Comité central d'agriculture siégeant à Berne. — M. le conseiller Usteri est réélu membre du secrétariat-général de la Société. — M. le D° Mayor, de Lau- sanne, donne la description d’un nouveau lit construit de ma- uière qu'on puisse soulever très-facilement les malades obligés de rester couchés sur le dos; et d’un procédé mécanique, fort simple, destiné. à opérer le redressement de l’épine dorsale. M. de Charpentier lit un itinéraire fort intéressant de la route de Bex au Grand-Saint-Bernard, et donne une description abré- gée de toutes les curiosités naturelles, tant sous le point de vue géologique que sous le rapport botanique, que présente ce trajet que la Société avait parcouru la veille. M. Léopold de Buch présente une carte du terrain compris entre le lac d’Orta et celui de Lugano, dont il donne l’explica- tion avec quelques détails. M. Gaudet de Neuchâtel lit un mémoire dans lequel il donne des détails descriptifs fort intéressans sur les plaines qui sont au pied du Caucase du côté du Nord, et qu'il vient de parcourir récemment, M. Bouvard lit un mémoire sur les variations diurnes du ba- romètre. M. Usteri présente à la Société un mémoire de M. Hegetsch- weiler sur les PAyteuma orbiculare et betonicifolium , ainsi que sur les nombreuses variétés de ces plantes, dont l’auteur croit qu'on a fait quelquefois à tort des espèces distinctes. M. Baup de Vevey annonce qu'un grand nombre d’expé- riences lui ont démontré que les poids des atômes des corps simples sont des multiples exacts les uns des autres, loi qui n’a- vait été énoncée jusqu'à présent que d’une manière hypothéti- 23, 356 Histoire naturelle générale. que et sans étre vérifiée par les faits. Il promet sur ce sujet un mémoire détaillé. Le prof. Gautier, de Genève , donne à la Société quelques détails sur le nouvel observatoire que l’on va construire à Ge- nève. Il annonce la publication d’un journal météorologique ré- digé à Yverdun par M. Huber-Burnand, et donne lecture d’un mémoire de M. d’'Hombre-Firmas sur la météorologie. Le prof| Aug. De La Rive, de Geneve, entretient la So- ciété de quelques recherches qu'il à faites avec le profes. Gautier sur l'inclinaison magnétique à Genève et au Saint-Ber- nard , au moyen d’une boussele d'inciinaison de Gambey. IL résulte de ces recherches, qu'en tenant compte de la différence de latitude, linclinaison s’est trouvée moindre au couvent du Saint-Bernard qu’à Genève. M. De La Rive met aussi sous les yeux &e la Société quelques appareils destinés, les uns à mesurer le rayonnement de la cha- leur terrestre, les autres les petites quantités d'électricité , et en particulier de l'électricité atmosphérique. Il résulte de quel- ques observations faites au Saint-Bernard que le rayonnement, y est beaucoup plus intense qu'à Genève, et que l'électricité atmosphérique y est à peu près nulle. M. Lardy, de Lausanne, lit un mémoire sur la constitutio® géognostique du Saint-Gothard. M. Venetz, ingénieur du canton du Vallais, lit un mémoire sur le déplacement des glaciers et sur les phénomènes auxquels ces déplacemens donnent lieu. Il attribue en particulier à des glaciers qui ont disparu, les blocs épars et les cailloux roulés que l’on trouve répandus en différens lieux, et qui sont tout-à- tait semblables à ceux que l’on trouve près des glaciers actuel- lement existans. Il est donné lecture d'un mémoire de M. De Luc, sur les co- quilles marines fossiles que l’on trouve à la vallée du Re- posoir. M. le curé de Sion lit un travail fort étendu sur les observa- tions météorologiques en général, et en particulier sur celles du baromètre. M. Michaud montre à la Société un échantillon du bois du Plancra crenata , axtbre qui croît au bord de la mer Caspienne, et qui, quoiqu'ayant beaucoup de rapport avec l’orme et le frêne; Mincralogie. 357 paraît leur être supérieur par son élasticité et sa tenacité, et pouvant être par conséquent employé avec avantage dans les constructions, d'autant plus qu'il serait facilement naturalisé en Europe. On passe aux comptes rendus des travaux des différentes So- eiétés cantonnales. G. Der. 245. ACADÉMIE IMPÈRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PÉTERSBOURG. Cette académie a tenu sa séance publique annuelle le 29 dé- cembre 1828 ( 16 janvier 1829 ). Elle était présidée par le mi- nistre de l'instruction publique. Après le compte rendu par le conseiller d'état Fuss des travaux de l’Académie, M. Bunia- kowsky lut la traduction française d’un discours composé en al- lemand par M. Trinius, sur l’état actuel des sciences naturelles. Le rapport de M. Fuss, et la traduction du discours de M. Tri- nius , seront imprimés sous le titre de Recueil des actes de La séance publique de l’Académie impériale des sciences , tenue le 29 décembre 1828. (Leipzig. Liter. Zeitung ; avril 1829, p.644.) G. MINÉRALOGIE. 246. MINÉRALOGIE INDUSTRIELLE, Où Exposition de la nature, des propriétés, du gisement, du mode d'extraction , et lap- plication des substances minérales les plus importantes aux arts et aux manufactures; par M. PELouzE, employé dans les forges et fonderies , auteur de l_4rt du mattre de forges. In-12 de près de 600 pages; prix, 5 fr. 50 cent. par la poste. Pa- ris, 1828; Raynal et Johanneau. 247. BEITRÆGE ZUR LEHRE VON DEN GENGEN.— Mémoires pour servir à la connaissance des filons, ou Essai d’un examen systématique de ces couches ; par Jean Christ. Lebr.Scaæmivr , conseiller des mines du royaume de Prusse, directeur des mines à Siegen , etc. In-8° de xux et 105 p., avec 1 lithogr.; prix, 1 fl. 48 kr. Siegen, 1827 ; Borlænder. 248. HanpwôdrTErzucH DER MINERALOGIE UND GEOGNOSIE — Dictionnaire portatif de Minéralogie et de Géognosie ; par 358 Minéralogte. le D'K. Fried. Alex. Harrmannx. In-8° de carv-637 P. avec 10 plilithogr. Leipzig, 1828; Brockhaus. Dans l’état actuel de la minéralogie, publier un dictionnaire de cette science qui soit commode par son format, abrégé et cependant complet autant que possible , c’est rendre un véri- table service aux personnes qui la cultivent. Celui que M. Hart- mann vient de faire paraître réunirait à notre avis tous ces avantages si l’auteur ne lavait pas surchargé de descriptions et de signes cristallographiques, et s’il n'avait pas jugé à propos d'employer la nomenclature et la notation de Mobs, qui seront inintelligibles pour un grand nombres de lecteurs. Aux signes cristallographiques de Mohs , M. Hartmann a encore ajouté les formules de Weiss, et il a joint à son ouvrage dix planches de figures , pour faciliter les descriptions de formes cristallines, qui composent la partie la plus étendue de ce dictionnaire. Il est précédé d’une introduction divisée en deux sections : dans la première, l’auteur fait un exposé rapide des principes de la minéralogie et des systèmes cristallographiques les plus suivis en Allemagne; dans la seconde, il résume de même les princi- paux faits de la géognosie, présente une liste assez détaillée des ouvrages et des mémoires qui ont paru sur cette science, et donne la classification des roches d’après Leonhard, et celle des terrains d’après Boué. G. Der. s 249. Die MiNERALOGIE 1N 26 VORLESUNGEN. — La Minéralogie en 26 lecons ; par le D' C. F. AL. Harrmanx. In-8° de xxvr, xLvit et 452 p., avec 358 fig. en bois. Ilmenau, 1829; Voigt. Ce livre est un manuel de minéralogie que l’auteur a rédigé pour servir à l’instruction dans les écoles publiques , et de ma- nière qu'il puisse étre compris sans exiger aucune étude préli- minaire. Pour cela, il s’est abstenu , autant que possible, d’em- ployer les expressions Scientifiques ou techniques qui se ren- contrent si fréquemment dans la langue des minéralogistes et des mineurs. Il a traité très en abrégé de ce qu’on nomme en Allemagne la Propædeutique de la minéralogie, s'étant borné à ce qu'il était nécessaire de savoir pour l'intelligence de la mé- thode, Le système minéralogique adopté par l’auteur, est celui que suit dans ses cours le professeur Weiss. Le règne minéral y Mincralogie. 359 est divisé en trois grandes classes, subdivisées chacune en fa- milles ; les minéraux non métalliques (sels et pierres }; les mi- néraux métalliques , et les minéraux inflammables. Cet ouvrage, remarquable par sa concision et sa clarté, contribuera beau- coup à propager les connaissances minéralogiques déjà si répan- dues sur le sol de l'Allemagne. G. Der. 230. DÉGOUVERTE D'UN NOUVEAU MÉTAL NOMMÉ THorium.(L'Uni- versel;n° 206, 25 juillet 1829). Dans la séance de l’Académie des sciences de Paris, du 20 juil- Jet, M. Dulong a communiqué une lettre de M. Berzelius rela- tive à la découverte d’une nouvelle terre. « Je viens de décou- vrir, dit le savant suédois, une nouvelle terre qui possède presque toutes les propriétés de celle qui portait le nom de Thorine, et qu’on a reconnu n'être qu’un phosphate d’yttria. C’est à cause de cette grande analogie que j’ai conservé le nom de Thorine à cette nouvelle substance. Cette terre est blanche, irréductible par le charbon et le potassium. Après avoir été fortement calcinée, elle n’est plus attaquée par les acides, ex- cepté par l'acide sulfurique concentré, même après avoir été traitée par les alcalis caustiques. » Le sulfate de thorine est très-soluble dans l’eau froide et insoluble dans l’eau bouillante, de sorte qu'on peut le débar- rasser de plusieurs autres sels en lavant le mélange à l’eau bouillante. La thorine se dissout très-bien dans le carbonate d’ammoniaque. L’élévation de température détermine la préci- pitation d’une partie de la terre ; mais, par le refroidissement, le précipité disparaît. Tous les sels de thorine ont une saveur astringente très-pure, presque comme celle du tannin. Le chlo- rure de thorium traité par le potassium, se décompose avec une triple déflagration, il en résulte une poudre métallique grise qui ne décompose plus l’eau , mais qui, au-dessus de la température rouge, brûle avec un éclat qui égale presque celui du phosphore dans l’oxigène. Cependant le thorium est faible- ment attaqué par les acides nitrique et sulfurique. L’acide hy- drochlorique, au contraire, le dissout avec une vive efferves- cence. La thorine, ou oxide de thorium, contient 11, 8, d'oxi- gène. Sa pesanteur spécifique est de 9, 4. Le thorium existe dans un nouveau minéral qui a été trouvé en très-petite quan- tité à Brevig en Norvége. 360 Mincralogie. 251. SUR LA FORME CRISTALLINE DU BI-CARBONATE D'AMMONIAQUE; par M. W.Muzrer. (Philosoph. Magazine ; juillet 1829, p. 40.) Ce sel se clive parallèlement aux pans (M, M') d’un prisme rhomboïdal droit , qui parait être sa forme primitive. Les cristaux les plus ordinaires ont la forme d’un prisme hexa- gone terminé par des sommets à quatre faces. Ces faces pro- viennent des modifications qui naissent sur les angles des bases. L’inclinaison des faces latérales M et M!, est de 111° 48. Les faces obliques qui naissent sur les angles obtus sont inclinées sur les pans de 117° 40’. 202. NOTICE SUR UNE MASSE DE FER NATIF DU DÉSERT D'ATA- cama AU Pérou, lue le 4 févr. 1828, par Th. AzLaw. ( Philos. Transact. of Edinb.; Tom. XI, p. 1 ). M. Parish, de Londres, a recu de son fils, M. Woodbine Pa- rish, Consul général d'Angleterre à Buenos-Ayres, des échan- üllons de minéraux, parmi lesquels M. Allan a été très-surpris de trouver deux masses de fer natif exactement semblables au çé- . Ièbre bloc de Sibérie que Pallas a fait connaître au monde savant, ayant la même structure cellulaire et contenant de même de la chrysolite couleur de paille et solidement incrustée. Jus- qu’à présent le bloc de Sibérie était unique dans son espèce. On avait bien trouvé en Pologne, en 1809, une masse qui lui ressemblait, étant aussi cellulaire et entremélée d’une substance vitrifiée d’un vert-jaunâtre, mais ses cavités n'étaient pas rem- plies de cette substance, il n’y avait que les parois qui en fussent revêtues, ce qui la faisait différer du bloc trouvé en Sibérie. Les autres espèces de fer natif ont toujours présenté une structure solide, ou du moins, quoiqu'en pratique on leur donnât le nom de spongieuses, elles étaient totalement formées de fer mé- tallique avec un alliage constant de nickel, Il est donc intéres- sant dé savoir qu’un minéral exactement semblable à celui de Sibérie , a été trouvé en grande quantité dans l’hémisphère opposé, et même si abondamment, que cette quantité même est un objet d’étonnement. D’après le compte rendu par le doc- teur Redhead sur ce fer natif, trouvé dans le désert d’Atacama au Pérou, les échantillons auraient été pris d’un morceau de méme nature pesant à peu près trois quintaux, Il est placé à Minéralogie. 36: l'entrée d'une veine de fer solide( barra), de dix-huit pouces de large, située au pied d’une montagne. La plaine est parsemée de fragmens semblables, L’Indien qui a apporté ces fragmens leur a donné le nom de reventazones , d’après la supposition qu'ils sont produits par des explosions de la mine. On lui avait dit d’apporter aussi un morceau de la veine elle- même et du rocher dans lequel elle se trouve ; mais il ne put le faire, faute des outils nécessaires. Il s’est contenté de ramasser quelques morceaux qui étaient au pied de la veine. S'il est positif que le métal se trouve dans une veine, ce fait doit être considéré comme le premier phénomène de cette nature qui soit connu. Ce que Margraff a trouvé en Saxe n’était pas pro- bablement de ce genre. Le récit du D' Redhead a été confirmé depuis par d’autres personnes. Ce fer se trouve dans la province d’Atacama, à une distance de 10 lieues du port de Cobija. Il est en larges masses, enterrées dans une montagne, et disséminé sur les plaines au pied de cette montagne, à la distance de trois ou quatre lieues, en fragmens semblables à ceux qu’on a recus. Le désert d’Ata- cama, comme on le nomme sur les cartes, est situé sur les bords de l'Océan Pacifique entre le Chili et le Pérou. La ville d’Ata- cama est à 23° 30! de lat. sud , et à 69° 30’ de long. est, à peu près à moitié chemin entre l'Océan et la ligne volcanique qui s'étend le long de la côte est de la grande péninsule. L’échantillon de fer présenté à la Société par M. Allan a été analysé par le D° Turner; il y a trouvé du nickel, et des traces de cobalt, dans les proportions suivantes : fer 93,4 ; nic- kel 6,618; cobalt 0,535. — G. Der. 233. SOURCE D'HUILE DE PÉTROLE, trouvée dans le comté de Cumberland. On vient de trouver, dans le comté de Cumberland , à 130 pieds de profondeur, une source d’huile de pétrole, ou mieux de bitume pétrole. On percçait un roc pour découvrir une source saline, et la tarière n’eut pas été plutôt retirée, que l’huile jaillit à 12 ou 15 pieds au-dessus de la surface Cette découverte n’a rien d’extraordinaire en elle-même : le pétrole existe dans presque tous les pays du monde; on en trouve abondamment en France, et, il y a environ 25 ans, on 362 Mineralogie. en découvrit, dans le duché de Parme, une source si abon- dante, qu’on voulut en tirer parti pour l’éclairage de la ville de Gênes ; mais on n’en avait encore, je crois, trouvé aucune qui produisit le pétrole en aussi grande quantité que celle du comté de Cumberland. On pense qu’elle rend environ 75 gal- lons ( plus de 562 livres ) par minute. L'exploitation bien en- tendue de cette source pourrait offrir d'immenses avantages pour le pays, soit qu'on voulût en employer l'huile comme com- bustible ou pour remplacer le goudron pour les usages de la marine. ( L’Universel ; 27 juin 1829, p. 6og ). 254. SOURCE D'ACIDE SULFURIQUE. ( Jbid. ; 25 et 26 mai 1829, P. 449.) Le professeur Eaton vient de faire connaître l'existence de l'acide sulfurique natif en quantités considérables, et à des de- grés de concentration variables, dans la ville de Byron, comté de Genessee, à 10 milles au sud du canal Erié, Le lieu où cet acide se forme est connu, dans les environs, depuis dix-sept ans, sous le nom de sources aigres (sour springs). C’est une pe- tite colline formée d’un terrain d’alluvion d’une couleur gri- sàtre, contenant une immense quantité de pyrites de fer en grains extrémement petits. Une sorte de croûte noire, formée de matière végétale charbonnée, de 4 ou 5 pouces d'épaisseur, la recouvre presque dans son entier , et se voit aussi de tous côtés sur le terrain qui entoure sa base. Cette carbonisation des matières végétales est entièrement produite par l’action de l’a cide sulfurique, Quelques trous creusés sur cette colline sont remplis d’un liquide trouble qui n’est autre chose que de la- cide sulfurique étendu d’eau; il en est de même des cavités na- turelles de la plaine voisine. A environ deux milles à l’est de ce lieu, on trouve une autre source d’acide sulfurique plus re- marquable encore, en ce qu’elle est capable de faire tourner la roue d’un petit moulin. On cite encore quelques autres sources acides dans les environs. M. Eaton admet que cette production naturelle de l'acide sulfurique est le résultat de la décomposi- tion des pyrites. G. Dec. 255. SUR LES SABLES AURIFÈRES DU DISTRICT DE Kamsko-Vor- KINSKI. ( Gornoi Journal, — Journal des Mines ; 1825,m° 3, P- 147.) Minéralogie. 363 Le sol des environs du district de Kamsko-Votkinski est composé de couches secondaires, formées de pierre calcaire et d'argile. La superficie du sol, comme dans tous les endroits bas, est couverte d’épaisses couches de terre-glaise et de sable, qui renferment des cailloux, des silex cornés, du jaspe, du quartz, du grès, du granite, etc. L'expérience prouve que les lieux primitifs où naît l’or ne sont pas dans les couches de formation secondaire, mais bien dans les couches primordiales et de transition. Cette même expérience nous a convaincus qu'une grande quantité de sable et d'argile contenant de l’or sont provenus de l’éboulement des ‘montagnes voisines à mines d’or, et que toutes les exploitations ou travaux auxquels elles peuvent donner lieu ne se trouvent que dans les endroits où il y a des veines primitives, ou du moins où il peut y en avoir, à en juger par la qualité des cou- ches dont le sol est formé. 11 s’ensuit donc qu'aux environs de la fabrique de Kamsko-Votkinski, où il n’y a point de monta- gnes à mines d’or, et où il ne peut y en avoir, la découverte de sables ou d’argiles contenant de l'or ne présente pas un espoir fondé, et digne de lattention du minéralogiste. Ce district est éloigné de près de oo verstes (125 lieues ) de l’Oural, si riche en or, et quoique, d’après la géognosie, il ait communication avec lui, la grande distance existant entr’eux et la profondeur de la Kama qui les sépare, en font deux différens systèmes de monts. Ce district est de tous côtés entouré plus ou moins de côteaux plats composés de couches secondaires. Mais les sables d’or peuvent être entraînés par les eaux dans des lieux très- éloignés de ceux où ils se trouvaient primitivement; ce qui est non-seulement très-possible, mais encore une vérité démon- trée par l’expérience, car très-souvent on a trouvé de l'or en- traîné par des inondations dans des endroits situés à une grande distance des anciennes montagnes (1). Mais l'or, ainsi entrainé, (x) Dans le district de Motovilikinskt, près de la fabrique de cuivre située snr la rive gauche de la Kama, et sur la petite rivière Motovilik, à 4 verstes de Perme , on a découvert, l'an passé (en 1825), quelques traces d'or dans des sables , en plusienrs endroits, savoir : à Perme, sur le pen- chant de la montagne Sloutskoi, dans la rivière Danilika , près de Perme, dans l’Iva ; près Motovilinski , sur la gauche de la route de Kasan, près du village de Moulinski; dans la Moulianka , près Savinoi ; dans la Iago- tika et la Banna, etc. 364 Minéralogie. tombe par sa propre pesanteur; il ne reste dans le courant des eaux que les parcelles les plus légères, et il s’en trouve une si petite quantité, qu’on peut à peine l'appeler poudre d’or. En lavant une quantité de sable , on a trouvé des parcelles d’or. Peu après, on a recu la nouvelle que, dans la fabrique de Kolounitski, dans le district de Slobodskoï,on avait découvert des sables contenant une assez grande quantité d’or. Le lavage des argiles et des sables sur le penchant des montagnes en beau- coup d’endroits du district de Kamsko-Votkinski, a prouvé qu'ils contiennent tous de l'or, quoique en petite quantité. On y a même découvert quelques traces de platine. Comme il doit être intéressant d’avoir des notions du rapport de ce métal précieux, dans les fabriques de l'Oural , le Comité des mines s’empressa de rendre compte de la quantité d’or pro- venant des fabriques de la Couronne ou de celles de particu- liers, pendant la première moitié de l’année 1825. 1° Dans les fabriques du fisc. À Iékatérinebourg. ................. 16 pouds. ‘livres. À ZAAODUSIOYSIA. ee te oise 5e 00 let: © EE 34 À Goroblagodatski. ...... es... 20 2 A'DOPOSONSKLE eee Prenrb eee # Total...,,1351p; 20 1. 2° Dans les fabriques particulières. A Verk-Icetski, Jakovléf........... pe: 2 Ds 4 i. Nijni-Taghilskoï , Démidof............ 920 7 Kitinsliet Roslinskits: srl 0e + 29 4 A Névianski, Jakovléf. ....... me NAT TRAER 33 A Bilimbaiéf, Strogonof..........,..: :.5 8 — Verkné-Oufaléiski. .... pe li RER 23 — Revdinski, Zélentsof...... “ht 6 — Cicerski, Tourtchaninof.........,. IT — Chaitanski, Jartsof.....,......... 2 9 — Dans les sables appartenant à Boul- gakof, et au mécanicien Medjer. . 30 2 —— Totl.27. Tan D. 35 L Ramassés en grains à Zlatooustovski.... 4 30 Total général.... 129 p. 25 I. Outre l'or dont vous venons de donner les quantités, on à Minéralogie. 365 recueilli dans la première moitié de cette année, 3 pouds 7 liv., de platine (53 kilogr. ) Il y a une nouvelle mine d’or dans le gouvernement de Per- me. Malakite est le lieu le plus renommé, où l'exploitation a lieu à 4 sagènes (8 mètres) de profondeur. Nous donnerons par la suite de plus amples renseignemens sur cette nouvelle dé. couverte. DeT. 256. EXPLOITATION DES MARBRES INDIGÈNES. Les journaux ont annoncé que le directeur des travaux de Paris avait chargé un des architectes attachés à son administra- tion, M. Alphonse de Gisors, de se rendre dans les Pyrénées, pour y visiter, de concert avec un ingénieur des mines, les car- rières de marbre que ces montagnes renferment en abondance, et qui semblaient promettre à l’architecture et à la statuaire des ressources précieuses. Les carrières des Pyrénées, et notamment celle de Loubies- Soubiron, qu'on a déjà commencé à exploiter, offrent des pro- duits trés-satisfaisans, et tout annonce qu'un mode d’exploita- tion mieux entendu procurera les moyens d’en tirer de vérita- bles richesses. La montagne dans laquelle la carrière de Loubies est située, distante d’une lieue environ de la petite ville de Lar- rau, où l’on rejoint la grande route de Pau, est composée de plusieurs couches de schiste argileux et de calcaire, alternati- vement superposées, sous lesquelles on rencontre un calcaire blanc grisâtre de différens tons mélangés, très-propre à être employé dans les travaux de l'architecture monumentale; puis enfin, un banc de calaire blanc, qui est celui qu’on exploite ac- tuellement, et dont M. de Gisors a rapporté des échantillons qui ne laissent rien à désirer pour la finesse du grain et la pu- reté des tons. Ce marbre est un calcaire saccharoïde transpa- rent, légèrement empreint sur quelques points d’une nuance grise et blanche rubannée. La couche, qui incline du N.-O, au S.-E., sous un angle de A5 degrés, trés-fendillée à son affleurement, l'est beaucoup moins à une certaine profondeur, ce qui permet d’en extraire des blocs de beau marbre statuaire, exempts de fissures et d’une : dimension assez considérable. Il y en a déjà plusieurs sur le chantier de la carrière, d’un cube assez fort (1 mètre 80 cent. à 366 Mineralogie. 2 mètres 27 ©. ), pour qu'on en puisse tirer des statues de 5 pieds 1/2 à 7 pieds de hauteur, Un plus grand nombre de blocs cubant de 1 mètre 46 c. à 1 mètre 73 c., pourraient servir à sculpter des figures de 4 pieds 1/2 à 5 pieds 4 pouces. Il ne s’agit plus que de transporter les uns et les autres, et la pre- mière opération à faire pour y parvenir est d’approprier à ce transport le chemin de terre, qui, de la carrière, se dirige à travers les aspérités de la montagne, passe par le village de Loubies , franchit, sur un pont assez frèle, le gave d’Oleron , et va joindre la route qui conduit à Pau, et de cette ville à Bayon- ne, où est situé le port d'embarquement. Il ne paraît pas d’ailleurs que ces dispositions doivent entrai- ner des dépenses assez considérables pour apporter un obsta- cle sérieux aux opérations des exploitans ; et, pour peu que le gouvernement accorde d’encouragement à cette entreprise, il y a tout lieu d’en espérer un succès d'autant plus désirable, qu'il doit avoir pour résultat d’affranchir la France d’un tribut onéreux au profit d’une branche nouvelle et importante de l’in- dustrie nationale. ( Journal de Paris ; 5 sept. 1829.) 259. SocréTÉ ROYALE D'EnimeourG, du 6 avril 1829. Le D° Hope, vice-président, a délivré au D° Brewster le prix du Keith, consistant en une médaille et une superbe soucoupe, pour la découverte de deux fluides en minéralogie; et a signalé les immenses avantages, comme agent mécanique, qui peuvent dériver de lun d’eux. Ce fluide s'étend 30 fois plus que l’eau, et se convertit en vapeur par un si léger changement de tempéra- ture, que parfois la chaleur de la bouche suffit pour briser le cristal de roche qui contient le fluide, et blesser la personne qui fait l’expérience. Le D” fit remarquer que si lon pouvait en obtenir une suffisante quantité, on renoncerait entièrement à l'usage de la vapeur, et que la chaleur naturelle du corps hu- main serait le seul aliment nécessaire pour mettre en action la machine la plus puissante; et, comme ce fluide existe, et que, par le sacrifice de quelques beaux échantillons de minéraux, on en pourrait obtenir une quantité suffisante pour des analyses chimiques, il n’est pas déraisonnable de supposer qu’on puisse encore le faire servir aux projets de la pratique la plus impor- tante. ( Observer. — Galignanis Messenger ; 1° mai 1829.) Fr. L. Botanique. 367 208. Sur LES MINES DE PLOMB pu Missouri, ( Viles’ iweekly Re- gister ; 29 octobre 1825, p. 130.) On exploite actuellement 45 mines de plomb au Missouri, qui rendent plus de quatre millions de livres de plomb par an. Ces mines ne peuvent encore fournir à toutes les demandes. Depuis le mois d'octobre 1824, nous sommes informés par le Wülie's New Orléans price current, qu’il est arrivé en cette ville, 3,518,574 boucauts de plomb, et 305,775 boucauts en grains. BOTANIQUE. 259. RECHERCHES SUR L'ORGANISATION des tiges des Cycadées ; par M. Adolphe Broncniarr. (anal, des siences natur.; avril 1829, p. 389.) L’anatomie végétale est encore fort peu avancée en ce qui con- cerne la structure des tiges dans les diverses familles. M. Desfon- taines a le premier montré tout le parti qu'on pouvait tirer de la connaissance de cette structure pour la classification naturelle des végétaux, en exposant les différences des tiges de plantes mo- nocotylédones et dicotylédones. Cependant, malgré ces données importantes, on n’a publié qu'un petit nombre de travaux pro- pres à démontrer la relation qui existe, dans les groupes na- turels des végétaux, entre les systèmes de la reproduction et de la nutrition. La famille des Cycadées était une de celles qui pouvaient pré- senter à l'observateur des résultats intésessans, puisque , d’une part, elle se lie par sa structure florale aux Conifères, et, de l’autre, qu’elle a la tige conformée extérieurement comme celle des Palmiers et autres Monocotylédones arborescentes, ou, en d’autres termes, que les Cycadées ont le port des Palmiers. C’é- tait donc dans la nature des tissus qui composent les tiges des Cycadées, que M. A. Brongniart espérait de rencontrer quel- que chose de particulier, et qui en même temps püt confirmer les idées que l’on avait acquises sur les affinités naturelles de ces plantes. Le mémoire dont nous rendons compte ici, a pleine- . 368 Botanique. N° 259 ment confirmé les vues de l’auteur. Il à étudié avec beaucoup d'attention un pied assez vieux de Cycas revoluta, et il a reconnu que la coupe transversale de cette tige diffère totalement par son organisation intérieure de celle des Monocotylédones dont elle se rapproche tant par son aspect extérieur, elle ne présente pas, comme ces dernières, des faisceaux fibro-vasculaires épars au milieu du tissu cellulaire et plus serrés vers la circonférence; on y voit au contraire un double anneau très-régulier de tissu fibreux , dont le centre est occupé par du tissu cellulaire rem- pli de fécule, et dont la partie externe est entourée par une couche très-épaisse de tissu cellulaire également rempli de fe- cule, et mêlé de faisceaux fibreux qui, de la zône fibreuse cir- culaire, se portent dans les pétioles des feuilles; enfin cette zône fibreuse se trouve elle-même séparée en deux zônes concentri- ques par une couche de tissu cellulaire, et d’autres prolonge- mens celluleux rayonnans la divisent en plusieurs faisceaux. On reconnaît dans ces diverses parties les analogues de celles qui constituent une tige de Dicotylédone d’une seule année, car ce que nous venons d'énumérer représente la moëlle, la couche fibreuse du bois avec les rayons médullaires, le parenchyme cortical, mais point de liber ni de couches concentriques nom- breuses, comme on l’observe dans les plantes dicotylédones. Cependant le Cycas était âgé de plusieurs années, et une tige de Zamia revoluta qui avait au moins 20 ans, présentait la même organisation, c’est-à-dire celle d’une pousse de Dicotylé- done d’une seule année. Nous avons déjà dit que M. A. Brongniart a dirigé principale- ment ses recherches sur les tissus qui entrent dans la composi- tion des tiges de Cycadées, et qu’il y a trouvé de notables diffé- rences. Il rappelle d’abord ce que lon sait de la nature des tissus dans les Dicotylédones, puis il nous apprend la différence que présentent les tissus des Conifères et des Cycadées. Ces résul- tats, quisontéclaircis au moyen de bonnes figures représentant les coupes transversales des tiges et leur anatomie, sont trop curieux pour que nous les abrégions. Ainsi nous allons présenter textuellement les observations de l’auteur. « Les Conifères diffèrent des véritables Dicotylédones par Ja nature des tissus qui forment les anneaux ligneux de leur tige. 0 Botanique. 369 « Ces anneaux ne sont séparés en faisceaux distincts que par des rayons médullaires très-étroits, incomplets et peu visibles ; chaque faisceau ne renferme réellement qu'une seule sorte de tissu ; ee sont des cellules alongées, fusiformes , toutes sembla- bles entre elles, parfaitement régulières, analogues par leur forme à celles qui composent le bois des Dycotylédons, mais qui est différent par les pores arrondis, très-visibles, entourés d’un large bourrelet, qui sont répandus en nombre plus ou moins considérable sur les cellules ligneuses, et particulièrement sur celles de leurs faces qui correspondent aux rayons médul- laires. On ne voit dans le bois de ces arbres aucune trace des vaisseaux ponctués ou fausses trachées, qui sont en général si visibles sur les arbres dicotylédons, et qui se distinguent, au premier aspect des fibres ligneuses par leur ouverture beau- coup plus large. « Enfin il ne paraït pas y exister de véritables trachées; les vaisseaux qu'on avait indiqués comme tels, et qui sont placés auprès de la moëlle sur les jeunes rameaux, n’étant pas suscep- tibles de se dérouler, et ne paraissant être qu’une légère modi- fication des fibres ordinaires du bois de ces arbres, sur les- quels les lignes transversales qu’on aperçoit sur toutes ces fi- bres deviennent plus marquées. Les Conifères diffèrent donc des véritables arbres dicotylé- dons par luniformité de leur tissu ligneux formé d’une seule espèce de cellules alongées, et par la structure toute particu- culière de ces cellules ou fibres ligneuses. « Je n’entrerai pas dans d’autres détails pour le moment sur l’organisation très-singulière des tiges des Conifères : ce que je viens d’en dire suffit pour montrer l’analogie qni existe entre ces tiges et celles des Cycadées. En effet , si on examine avec le plus grand soin, au microscope, les tissus de ces plantes, on voit que la double zône fibreuse jaune , qui sépare la moëlle de l'écorce aussi bien que les faisceaux fibreux qui se portent dans les pétioles des feuilles, ne sont formés que d’un seul tissu par- faitement uniforme , et ne présentent pas la plus légère diffé- rence dans les diverses parties, soit des deux anneaux fibreux, soit des faisceaux isolés qui parcourent le parenchyme cellu- laire. Ce tissu est formé de cellules tubuleuses très-alongées , poin- B, Tome XVIII, 24 370 Botanique. N° 259 tues à leurs extrémités, appliquées immédiatement les unes contre les autres, et se séparant facilement par une légère trac- tion, sans aucune préparation préalable; semblables enfin aux cellules ou fibres du bois de tous les arbres, mais fort alongées. On voit, en examinant ces fibres ayec un bon microscope, qu’elles sont presque toutes couvertes de pores ovoïdes ou pres- que linéairés, placés transversalement et entourés d’un bourrelet souvent très-peu marqué, et assez large pour qu il soit contigu à celui du pore voisin dont il n’est séparé que par un sillon plus ou moins visible. Ces pores, qu’on ne saurait mieux com- parer qu’à des boutonnières entr'ouvertes, sont beaucoup plus grands que ceux des Conifères, et lorsqu’ ils correspondent à la partie déchirée obliquement du tube d’une de ces fibres, on voi: clairementique ce sont de véritables ouvertures ; car le bord du tube est interrompu dans le point qu’ils occupent. Ces pores diffèrent de ceux que plusieurs auteurs ont cru reconnaître sur les vaisseaux des arbres dicotylédons désignés par les noms de vaisseaux poreux ou ponctués, par leur grandeur, leur petit nombre par rapport au diamètre des tubes, leur régularité, et surtout par leur ouverture bien évidente. « L'examen le plus attentif ne n’a fait apercevoir , dans cette tige, aucune autre sorte de vaisseaux analogues, soit aux vais- seaux ponctués, aux fausses trachées ou aux autres modifica- tions de ces tubes, soit aux véritables trachées. « Le parenchyme médullaire et cortical présente, ilest vrai, des canaux tout-à-fait indépendans des faisceaux fibreux, mais ces canaux ne sont que des espaces intercellulaires cylindriques réguliers, n'ayant pas de parois propres,entourés immédiatement par les cellules du parenchyme, et remplis d’un suc gommeux très-épais qui se concrète sous forme vermiculaire à mesure qu'il s'écoule lentement par les orifices de ces canaux. « C'est à ce suc gommeux, déjà indiqué dans les pétioles de ces plantes par M. du Petit-Thouars, dans son excellent travail sur la germination et la fructification des Cycas , que la fécule très-abondante qui remplit tout le parenchyme celluleux de ces tiges, doit probablement cette consistance particulière qui ca- ractérise le sagou. « Ce suc gommeux occupe, dans le Cycas, la même place que les sucs résineux des Conifères ; et il est probable également que Botanique. 391 c'est un suc résultant de l’action de la respiration sur les sucs pompés par les racines, qui se portent sans doute dans les feuilles par.les faisceaux de fibres poreuses qui se séparent de l'anneau fibreux externe et se rendent dans les pétioles des feuilles. « L’analogie parfaite du’tissu des deux zônes fibreuses con- centriques me fait penser qu’on doit les considérer comme deux parties d’un même tout, et qu'on ne saurait assimiler l’une au bois , et l’autre au liber , d'autant plus que dans les Dicotylé- dones ordinaires les feuilles reçoivent également des faisceaux fibreux , venant du bois et du liber , tandis qu'ici tous les fais- ceaux fibreux qui se portent dans les feuilles paraissent se sé- parer de la zône fibreuse externe. « Doit-on considérer ces deux zônes comme les analogues de deux couches de bois ? Cette opinion, quoique plus facile à sou- tenir , ne me paraît pas probable: car, s’il y avait des couches annuelles , sans aucun doute le Cycas que j’ai examiné devrait en présenter un grand nombre , même dans la partie moyenne de sa tige sur laquelle a été prise la tranche que j'ai étudiée. Ces deux couches concentriques distinctes existent-elles primitive- ment et indépendamment de l’âge, ou sont-elles une suite de l'accroissement de l'arbre; et, dans ce cas, s’en formerait-il une à chaque floraison qu’on pourrait considérer comme le com- plément du développement d’un bourgeon ? C’est ce qu’il ne sera possible de déterminer que lorsqu'on aura pu suivre le déve- loppement de ces plantes sur des individus nombreux, et exa- miner leur structure à différens âges et sur lés diverses espèces de cette famille; la figure que Rheede a donnée d’une tige de Cycas circinalis montre sept de ces anneaux fibreux , et pourrait faire présumer que ce nombre augmente avec l’âge de ces ar- bres : car , en admettant que cette figure soit exacte, il est pro- bable que cette différence entre la figure que nous venons de citer et la tige du Cycas revoluta que nous avons étudiée, dé- peud plutôt de l’âge des individus que des différences spécifi- ques très-légères qui séparent ces deux plantes. « Ce que nous venons de faire connaître suflit pour prouver combien la structure inférieure de ces tiges s'éloigne de celle des arbres monocotylédous, auxquels les Cycas ressemblent tant par leur port, et l’analogie au contraire de leur structure et de 24, 372 Botanique. celle des Conifères, famille dont les Cycadées diffèrent entié- rement par leur forme extérieure, mais dont elles se rappro- chent beaucoup par leur mode de reproduction. : «Il suffirait, en effet, pour rendre la structure de ces plantes presque identiques, de considérer la ‘tige simple d’un Cycas comme représentant une pousse d’une seule année et également simple d’un Sapin. « On retrouvera, dans ces deux tiges, la même organisation dans presque tous les points, avec des différences dépendant seulement du développement relatif des diverses parties. « Ainsi, la moelle peu considérable dans les rameaux des Conifères, prend un accroissement plus considérable dans les cycadées ; il en est de méme du parenchyme cortical. L’anneau de tissus fibreux qui constitue le bois dans les Conifères, est au contraire beaucoup plus étroit dans les Cycadées que dans ces plantes. Cependant il est quelques Conifères qui se rapprochent déjà davantage des Cycas, quant à ces proportions des diverses parties constituantes de la tige : tel est le Gérgo biloba ; toutes les parties celluleuses y sont plus développées, et l'anneau li- gneux y est plus étroit. « La différence la plus notable entre l’organisation de la tige des Cycas et celle d’un rameau de l’année d’un Conifère consiste dans la présence des fibres du liber dans ces dernières plantes ; fibres très-peu nombreuses, il est vrai, mais qui jouent peut-être un grand rôle dans le mode d’accroissement de ces arbres, et qui, dans ce cas, seraient une des causes principales de la grande différence qu'on remarque, quant au port, entre ces deux familles. « Il paraît bien prouvé, en effet, que les liquides absorbés par les racines se portent dans les feuilles par le bois et les vais- seaux qu'il contient , et que ces liquides, transformés en sues nourriciers par l'acte de la respiration, se répandent dans les parties inférieures de la plante par le liber et les vaisseaux qu'il renferme. Si ces sucs servent à la formation des nouvelles cou- ches du bois, on conçoit que l’absence du liber doive entraîner ou dun moins coincider avec l'absence de la formation de nou- velles couches ligneuses. « Une autre considération importante , qui naît de la com- paraison du mode de développement des Cycas et des Coni- Botanique. 373 fères, c’est la coïncidence de l’accroissement en diamètre des tiges des Conifères avec la pluralité des bourgeons dans ces plantes, et celle de l'absence de cet accroissement avec unité du bourgeon des Cycas. On admet généralement que les tiges des monocotylédones arborescentes n’augmentent pas en diamètre; mais cette opinion, quoique généralement vraie , n'est pas sans exception : ainsi les tiges des Dracæna augmentent considéra- blement en diamètre, comme on pouvait déjà le prévoir par la grosseur énorme des tiges de ces arbres lorsqu'ils sont vieux ; et comme M. du Petit-Thouars l’a fait connaître avec détail dans son mémoire sur le développement des rameaux des Dra- cæœna. « Cette différence entre les Dracæna et les autres Monocoty- lédones arborescentes coïncide avec la division de la tige et la ” pluralité des bourgeons dans les premiers, et avec la simplicité de la tige et la présence d’un seul bourgeon terminal dans les seconds. «Il existe donc le même rapport entre les Monocotylédones arborescentes ordinaires , les Palmiers par exemple, et les Dra- cæna, qu'eutre les Conifères et les Cycadées ; et dans les uns et les autres l'accroissement des tiges en diamètre coïncidant avec la ramification de ces tiges et la pluralité des bourgeons, on est porté naturellement à présumer , comme M. du Petit-Thouars l’a ingénieusement supposé, que la formation des nouvelles fibres ligneuses résulte du développement des bourgeons dont ces fibres représentent pour ainsi dire les racines. » G...N. 260. Expériences DE M. H. Jonxsox, qui démontrent que les théories proposées pour expliquer la direction descendante de la radicule pendant la germination des plantes, ne sont pas satisfaisantes, (Edinburgh new philos. journ. ; janv. à avril 1829, p. 312). L'auteur a fait 6 expériences dont il décrit les appareils, et dans lesquelles il a employé les graines de moutarde et de fève. Ces expériences consistent à mettre les graines dans des condi- tions telles que les radicules en germant, puissent manifester leur direction descendante, quelles que soient les circonstances et les forces qui s’y opposent. En opérant ainsi, l’auteur a eu pour but de prouver l'insuffisance de la théorie de Darwin qui 374 Botanique. suppose que la descente de la radicule est sollicitée par l’humi- dité du sol, et de celle de Knight qui attribue cette direction à la seule pesanteur. D'après les expériences de M. Johnson, des graines de moutarde se sont dirigées en bas quoi que le sol humide füt placé au-dessus d'elles, et qu'il y eût un espace d’air sec entre elles et le sol. Pour combattre la théorie de M. Knight, il présente aussi quelques expériences avec des fèves dont il a obligé la radicule de se relever, en fixant à son extré- mité un fil qui était tendu et tiré en haut par un contre-poids. Il a vu que le pouvoir qui forçait la radicule de descenüre était bien supérieur à celui de la gravitation. L'auteur ayant fait voir que les théories proposées ne sont pas satisfaisantes, fait résider le principe d’action de la descente de la radicule, dans la force vitale; ce qui n’éclaircit pas beaucoup la question; aussi ne donne-t-il pas d'importance à cette hypothèse. GAIN 261. BIBLIOTHECA BOTANICA secundum botanices partes, locos, chronologiam , formam , auctores , volumen , titulos, pretium et recensiones concinnata, Auct. Fried. à Mizrirz; præfatus est L. REICHENBACH. 272 pag. in-8° à 2 col.; prix, 6 fr. bc. Berlin, 1829 ; Rücker. - ’ C'était depuis long-temps un besoin vivement senti de pos— séder un livre dans lequel fussent exactement énumérés tous les ouvrages publiés sur la botanique. Ce qui, de nos jours, a été publié à ce sujet a tout au plus servi à faire sentir plus vive- ment le manque d’une bibliothèque botanique. L'auteur de l'ouvrage que nous annoncçons rend donc, par sa publication, un véritable service à la science, et c’est avec beaucoup d’inté- rêt que les botanistes accueilleront le travail de M. Miltitz, fruit de recherches au moins fort pénibles et souvent très-fas- tidieuses. Autant que l’auteur à pu le faire, il a indiqué la forme, la grandeur, la date de l'ouvrage; il renvoie , en outre, aux différens journaux scientifiques qui en ont fait mention. Tous les écrits sur la botanique sont systématiquement distri- bués : un chapitre particulier renferme, dans l’ordre chrono- logique, tous les ouvrages publiés sur les élémens de botanique ; les flores des differens pays sont énumérées dans le même or- dre, ainsi que les monographies : ces dernières sont dans l'ordre alphabétique, ce qui facilite beaucoup les recherchés: Botanique. 375 Les collections de plantes publiées, les catalogues des jar- dins, les ouvrages traitant de la botanique médicale et fores- tière se trouvent dans des chapitres particuliers. L'auteur se propose de publier par la suite des Mantissa dans lesquels il ad- mettra les ouvrages publiés depuis l'apparition du sien, et où il indiquera les rectifications nécessaires. Nous lui indiquerons le sujet d’une rectification. M. Trinius a traduit un mémoire sur les, Graminées de M. Raspail; mais le mémoire original n'est pas écrit en russe, et se trouve dans les Annales des sciences naturelles. | Un grand nombre de mémoires, souvent fort mtéressans, se trouvent disséminés dans les nombreux journaux scientifiques ; plusieurs savans n’emploient presque point d'autre voie pour la publication de leurs travaux. 11 nous semble que pour donner à la Bibliothèque botanique tout l’intérét auquel elle peut at- .teindre, M. Miltitz devrait faire dans une Wantissa Yénumé- ration de tous ces écrits. Nous convenons que le travail supplé- mentaire que nous proposons à l’auteur n’est pas très-facile, et doit présenter des difficultés plus nombreuses encore que celui qu'il a déjà publié; mais l'importance du sujet et le service si- gnalé qu'il rendrait à la science en entreprenant ce travail, doi- vent suffisamment le défrayer des peines qu’il se donnera pour faire de son ouvrage un répertoire complet de botanique. B. 262. Haxpgucx zur ERKENNUNG DER NUTZBARSTEN UND AM HÆU- FIGSTEN VORKOMMENDEN GEWÆCHSE. — Manuel de botani- que pour déterminer les plantes les plus utiles et les plus ré- pandues; par H. F. Liwk. 1°° part. de 864 pag. in-12; prix, 10 fr. Berlin, 1829; Haude et Spener. L'auteur présente cet-ouvrage comme la suite des élémens de botanique de Willdenow, dont il a publié la 6° édition. Le but que M. Link s’est proposé était de donner aux commencans en quelque sorte un extrait du Systcmz plantarum, qui pourra leur servir de guide dans le cas où ils ne voudront point faire de la botanique une étude particulière. Les nombreuses espèces exo- tiques que les ouvrages généraux présentent, ne sont d'aucune utilité au commencant et ne servent qu'à lui rendre {es recher- ches bien difficiles. Pour obvier à cet inconvénient, l’auteur 376 Botanique. n’a admis dans cet ouvrage que les plantes d'Europe, dont ef- fectivement le plus grand nombre se trouvent énumérées; il y a joint les espèces qu'on cultive dans beaucoup de jardins, et en dernier lieu, celles qui présentent quelqu'utilité à l’homme. Les plantes indigènes des environs de Berlin ont été marquées par un astérisque. Les descriptions sont faites avec beaucoup de soin et toute la précision désirable, en allemand et en latin. La nomenclature botanique allemande n'étant point encore entiè- rement fixée, M. Link a cherché à lui donner plus de stabilité, et la manière dont il Va fait, prouve, ainsi que quelques autres ouvrages récens, écrits également en allemand , combien cette langue se prête par sa grande flexibilité à la description des vé- gétaux, d’une manière aussi succincte que la langue latine, Quel- ques mots latins ajoutés à la suite de beaucoup d'espèces indi- quent les caractères distinctifs d'espèces voisines: un nombre de végétaux très-considérable a pu être reçu dans l'ouvrage par suite de cet arrangement, La connaissance de la méthode natu- relle paraît indispensable à M. Link pour l'étude de la botani- que ; c’est ce qui l’a engagé à présenter son ouvrage dans l’ordre indiqué par cette méthode: il n’a pas cru cependant devoir suivre entièrement l’ordre admis par Jussieu , et il propose plu- sieurs changemens dans l’arrangement des familles : c’est ainsi qu'il place les Ombellifères et les Araliacées à la suite des Po- lygonées ; sous le nom de la famille des Personées, il comprend les Acanthacées, les Bignoniacées , les Gesnériacées, les Oro- banches, les Lentibulaires, les Rhinanthacées, les Serefula- rinées, le genre Verbascum et quelques autres petites familles voisines. La vaste famille des Composées, au contraire, est di- visée en 13 familles distinctes. « L'augmentation des genres dont se plaignent seulement ceux qui ne sont point en état de suivre la marche de la science, dit M. Liuk , me paraît faciliter plu- tôt l'étude de la botanique , car nulle part on ne trouvera plus difficilement les espèces que dans les genres très nombreux. » Cette profession de principes indique suffisamment la marche que l’auteur a suivie dans cet ouvrage; effectivement, nous y trouvons un assez grand nombre de genres nouveaux établis par M. Link, ou dans son Hortus berolinensis , ou dans le pré- sent volume. Les caractères des genres et des espèces ont été composés par le savant auteur, qui n’a point voulu suivre la Botanique. 397 méthode commode d’un grand nombre de botanistes, de les copier. Nous avons examiné beaucoup de plantes, le livre de M. Link à la main, et si nous ne sommes pas toujours de son avis sur la valeur de certaines espèces, nous avouons cepen- dant que dans aucun ouvrage nous n’avons trouvé des caractè- res diagnostiques aussi nets et aussi faciles à saisir : assurément ce livre rendra de grands services à ceux qui s’en serviront dans leurs études botaniques. Le premier volume renferme toutes les familles d’après l’ordre de Jussieu, jusqu'aux Renonculacées; le 2° renfermera le reste du règne végétal et les Agames. M. Link espère pouvoir bientôt le publier; nous faisons des vœux pour qu'il puisse bientôt réaliser cet espoir. B. 263. Boranicaz Recister. Vol. XV, n° 2 à 4; avril à juin 1829. ( Voy. Ze Bullet. d'août 1829, p. 234.) 1224. Correa pulchella. C’est ainsi que les jardiniers nomment un joli sous-arbrisseau de la Nouvelle-Hollande, qui ne diffère du Correa alba que par la couleur rose de ses fleurs, et par ses feuilles plus petites et ondulées. Voici la phrase caractéristique imposée par M. Lindley à cette espèce : «C. foliis ovatis obtusis undulatis utrinque pubescentibus, corollis cylindricis ventrico- sis, calycibus abbreviatis truncatis. » — 1225. Trachymene cœ- rulea, Graham in Edinb. new. phil. journ. 1828,p. 380. Le Bo- tanical Magazine à déjà figuré (n° 2875 ) cette plante sous le nom de Dédiscus cœruleus que lui a imposé M. De Candolle, et qui a été conservé dans le mémoire sur les Ombellifères que cet auteur vient de faire paraître. Cependant M. Lindley expose quelques argumens en faveur de l'opinion qui tend à réunir le Didiscus au Trachymene. Il profite de cette occasion pour aver- tir que les 4zorella ovata, lanceolata et compressa de Labillar- dière, ainsi que l’4.{inearis de Cavanilles, qui ont été rapportées au Trachymene par Sprengel, constituent un genre très-distinct, nommé Æéscheria par M. Lagasca. — 1226. Stachys Sabieæ : « foliis cordato -sgittatis obtusis crenatis rugosis tomentosis, verticillastris 3-floris subspicatis, corollæ labio inferiore ovato, caule fruticoso. » Cette plante est native des environs de Val- paraiso ; elle forme un joli sous-arbuste d’environ 3 pieds de haut; mais elle est plus remarquable comme espèce botanique, que comme plante intéressante pour l'horticulture. — 1227. Justicia picta Vahl. symb. 2, p. 14. Cet élégant arbrisseau ne se rencontre pas fréquemment dans les jardins d'Europe, mais 378 Botanique. N° 263 c’est un de ceux que l’on cultive le plus communément dans les jardins de l’Inde orientale. On n’en connaît pas positivement la contrée natale; du moins le D' Wallich, dans ses vastes excur- sions botaniques, ne l’a jamais trouvé ailleurs que dans les jar- dins. Les habitans lui donnent les noms vulgaires de China- bacca et Chirhirri. Rhéede et Rumph l'ont figuré aneienne- ment sous ceux de T'sjude-Maram et de folium bracteatum. Cette plante est surtout remarquable par son feuillage panaché de jaune dont les contours représentent les traits d’une carica- ture de figure humaine. — 1228. Coreopsis aurea Aït. Hort. Kew., ed. 1, v. 3, p. 2b2. C. trichosperma , var. B aurea Nutt. Gen. 2, p. 180. — 1229. Cotoncaster frigida : « cymis multiflo- ris lanuginosis, foliis ovali-lanceolatis subtus tomentosis deci- duis, caule arboreo ». C’est à M. Wallich que l’on est redevable de cé petit arbrisseau qui croit dans les montagnes de la partie septentrionale du Nepaul appelée Gossain-Than. A locca- sion de cette espèce, M. Lindley a repris l'étude du genre Co- toneaster dont il avait autrefois décrit 4 espèces. Il en porte maintenant le nombre à 12, et il en donne le tableau suivant : Folia decidua. 1. C. vulgaris Lindley. 2. C. tomentosa Lindley. 3. C. melanocarpa Fischer. Peut-être une simple variété du €. vulgaris. h. C. laxiflora.Jacquin èn litteris. « Cymis multifloris compositis glabris, foliis ovalibus utrinque obtusis subtüs lanatis de- ciduis. » 5. C. affinis. Lindley. « Cymis multifloris ramulisque novelhs lanuginosis, foliis ovatis obovatisve subtüs toimentosis deciduis, caule fruticoso. » Hab. in montibus Nipaliæ et Sermore. C. frigida. Wallich êr hoc loco. C. obtusa. Wall. ined. « Cymis multifloris congestis ramulis- a que glabris, foliis ovatis obovatisve subtüs glabris deci- duis.» Hab. in Kamoon et Nipal montibus, Himalayam versüs, 8. C. bacillaris, Wall. ined. « Cymis multifloris divaricatis ra- mulisque pilosis, foliis obovatis in petiolo acuminatis sub- tùs glabris deciduis. » Hab. in Kamoon. 9. C. acuminata. Lindley. « Peduneulis subtrifloris pubescenti- Botanique. 379 bus, foliis ovatis acuminatis pubescentibas deciduis. » Hab. in Nipaliæ montibus. Folia sempervirentia. 10. ©, rotundifolia. Wall. in musæo Cætûs Anglicæ Indiæ orien- talis. «Pedunculis subinifloris, foliis subrotundis subtüs pilosis sempervirentibus. €. mécrophylla ; var. Uva Ursi. Lindl. in bot. reg. fol. 1187.» Hab. in Gossain-Than. La vue de l'échantillon original nous a convaincu que c’était une espèce distincte du €. »#icrophylla. 11. C. microphylla. Wall. in bot.reg. fol. 114.» Pedunculis subu- nifloris, folis oblongis cuneatis subtùs pubescenti- bus sempervirentibus. » Hab. in Gossain-Than. 12. C. buxifolia. Wall. ined. «Pedunculis trifloris lanuginosis, fo- lis ovatis subtüs lanuginosis, sempervirentibus.» Hab. in jugo Neelghiry dicto, ubi legit Dom. Noton. 1230. Lupinus arbustus : «perennis , floribus alternis pedicel- Aatis bracteolatis, calycis labio superiore bifido : inferiore inte- gro acuto, foliolis 7-13 obovato-oblongis utrinque sericeis, le- guminibus 3-5-spermis ». Cette nouvelle espèce a été décou- verte par M. Douglas aux environs du fort Vancouver, où elle est très-abondante. Elle a de l’affinité avec le Zupinus laxiflorus décrit précédemment dans le Botanical Register.—1231. Canna déscolor : foliis discoloribus, corollæ limbo interiore 3-petalo, petalo inferiore emarginato, floribus didymis peduneulatis, brac- teis cuneatis convolutis farinosis pedunculi longitudine ». Un individu vivant de cette espèce a été envoyé de la Trinité par sir Ralph Woodford à M. Lambert qui l’amultiplié par cayeux, et est parvenu à la faire fleurir én la cultivant dans un sol riche, et dans une serre très-chaude. La tige de cette plante atteignait 10 pieds de hauteur au moment de la floraison.—1232. Capri- folium longiflorum Sabine mss : foliis oblongo-lanceolatis glabris suprà lucidis, floribus didymis, peduneulo petioli longitudine, ovariis glabris, corollæ tubo filiformi ». Cette nouvelle espèce ; originaire de la Chine, a tout-à-fait le port du C. japonicum , mais elle est totalement dépourvue de poils, et son fruit est blanc, tandis que cette dernière espèce est velue, et possède un fruit noir. Sous quelques rapports , elle se rapproche du ZLonicera glabrata de Wallich. — 1233. Scottia dentata R. Br. in zort. Kerw. ed. 2.—-1234. Clematis chlorantha : « pedunculis unifloris; sepalis oblongis campanulatis tomentosis, foliis pinnatis ; foliolis 380 Botanique. ovatis acuminatis serratis membranaceis subpilosis, caule scan- dente piloso ». Originaire de Sierra Leone. — 1235. Sperma- dictyon azureum Wallich x flor. ind. 2. p. 225 (1824). Hamil- tontia scabra Don Prod. fl. nep. p. 137 (182). A cette occasion, M. Lindley exprime l'opinion que le nom générique de Sper- madictyon doit être préféré à celui d’Hamiltonia qui a été ap- pliqué à d’autres genres. Le genre Leptodermis de Wallicb, qui a été réuni à celui dont il est ici question, paraît suffisamment distinct, à raison de ses bractées et de son port.— 1236. Ree- vesia thyrsoidea. Cette plante, originaire de la Chine, est le type d'un nouveau genre établi par M. Lindley, dans le journal de Brande (Quarterly Journ.), septembre 1827, nouv. série, vol. 2, p. 112 ( Voy. le Bullet. d'octobre 1828 , T. XV, n° 197). L’au- teur en reproduit ici la description complète. — 1237. Ribes setosum Lindl. x Trans. hort. Soc. 7,p.243.— 1238. Ruellia Sabi- niana Wallich mss. : foliis ovato-lanceolatis denticulatis glabris subtüs discoloribus, bracteis cuneatis glandulosis retusis corollis ventricosis 4-plo brevioribus ». Nouvelle espèce originaire des monts Pundica, sur les confins du district du Sylhet dans l'Inde orientale. Ses fleurs sont fort belles, grandes, renflées, d’une jolie couleur lilas agréablement veinée. — 1239. Dendrobium anceps,Swartz, Act. holm. 1800, p. 246.— Rhododendron arbo- reum , Var. roseum : « folüs subtùs ferrugineis, floribus roseis. » Cette magnifique variété, qui sera sans doute un des plus beaux ornemens des jardins, a été trouvée sur le sommet du Sheo- pore, la plus haute des montagnes qui confinent au nord la grande vallée du Népaul, et à une hauteur de plus de 10,000 pieds anglais, où on la trouve mélée avec une variété à fleurs blanches. — 1241. Clintonia elegans Douglas. Cette jolie plante a été trouvée par M. Douglas dans les plaines qui avoisinent le fleuve Columbia, près de la rivière Wallawallah. Elle constitue un genre nouveau de la famille des Lobéliacées, qui offre les caractères suivans : CuinTonia. Calyx superus, pentaphyllus, subæqualis. Co- rolla monopetala, bilabiata, labio inferiore cuneato trilobo, superiore erecto bipartito. Stamina in tubo connata, in- Curva. Antheræ connatæ, duabus apice setigeris. Ovarium siliquiforme, triangulare, contortum, uniloculare, placentis duabus, parietalibus. Capsula arida, chartacea, polysperma, in valvulis tribus loriformibus dehiscens. — Herba grue à Botanique. 387 procumbens , microphylla. Flores solitarit, axillares. Premièrement, on trouve dans ce genre un sécond exemple d’un fruit uniloculaire avec des placentas pariétaux, et qui peut se comparer à un fruit multiloculaire, avec des placentas axil- laires; mais le fruit du Clntonia est construit sur un plan très- différent de celui du Zysipomia, qui est le premier exemple d’une pareille structure. En effet, tandis que le Zysipomie est muni d’un placenta en apparence pariétal, par suite de l’avor- tement de deux loges de l'ovaire triloculaire, le Clntonia a ses placentas absolument pariétaux, sans aucun avortement de la même nature. En second lieu, le Clintonia fournit un nouvel exemple de l’a- vortement de l’un des placentas d’un ovaire composé de 3 car- pelles, c’est-à-dire ayant une figure triangulaire, et finissant par se séparer en 3 valves. En troisième lieu, cette déviation de la structure normale du fruit n’est accompagnée d’aucune irrégularité correspondante dans les autres parties de la fructification. 1242. Lupinus aridus, Douglas: « herbaceus, hirsutissimus , floribus verticillatis pedicellatis bracteolatis, calycis labio supe- riore bifido : inferiore integro , foliolis 5-9 lineari-lanceolatis : villosis, stipulis subulatis. » C’est encore une des nouvelles es- pèces rapportées de l’Amérique septentrionale par M. Douglas. 12/3. Prunus dasycarpa Wild. Armeniaca dasycarpaD. C. Prodr. 2. p. 532. — 12/44. Chasmonia incisa, Presl. for. sicul. x, p. 37. Moluccella spinosa L.— 1245. Pentstemon triphyllum : « herba- ceum, humile, foliis ternis quatérnisve glabris incisis : inferio- ribus oblongis, floralibus integerrimis, pedunculis bi-tri-floris calycibusque arachnoïdeis, corollæ laciniis oblongis, obtusis : labii inferioris æqualibus ». M. Douglas a trouvé cette nouvelle espèce sur les montagnes Bleues du Nord-Ouest de l'Amérique, dans les contrées qui avoisinent le fleuve Columbia. — 1246. Erythrina poianthes Brotero êr Trans. Linn. 14, p. 342, tab. 10 (AE + À G.....N. 264. Boranicaz Macazine. Nouvelle série, n°. XXVIII-XXX, avril juin 1829. (Voy. le Bulletin d'août 1829, p. 232.) 2898-2899. Carica Papaya 1. Cette plante, si connue par les récits des voyageurs, et si remarquable sous plusieurs rap- - 382 Botanique. N° 264 ports, principalement sous celui de l'utilité qu'elle fournit aux peuples qui la cultivent, est ici décrite avec tous les détails désirables. M. Hooker y à joint une notice sur les affinités du genre, affinités que les botanistes ont diversement interprétées. Linné la plaçait dansses Tricoccæ, qui correspondent aux Euphorbiacées; M. de Jussieu et la plupart des botanistes l’ont compris dans les Cucurbitacées; M. Ach. Richard, dans le Dictionnaire classi- que d'histoire naturelle, a pensé qu’on pouvait le réunir aux Passiflorées. L’auteur n’adopte aucune de ces déterminations, et il pense que, dans la série linéaire des ordres naturels, le Carica doit occuper une place dans le voisinage des Urticées. Deux belles gravures sont destinées à faire mieux connaître le port du Papaya, ses feuilles mâles et femelles, la structure de celles-ci, son fruit et ses graines. —2900. Begonia insignis; nou- velle espèce décrite par M. Graham dans le nouveau journal phi- losophique d'Édimbourg, n° 11, et qui a été envoyée du jardin de Berlin, sous le nom de Begonia ciliata, qui ne peut lui con- venir; car la plante nommée ainsi par M. Kunth en diffère en- tièrement, si l’on s’en rapporte à la description. — 2901. 4zalea ledifolia. Cette plante a été considérée comme une simple variété à fleurs blanches par les auteurs du Botanical Register, tab. 81:. Cependant elle en diffère par plusieurs caractères, et M. Hooker lui assigne la phrase caractéristique suivante : « A. floribus ternis, calyce erecto glanduloso-viscido, staminibus sursùm curvatis. » Cette espèce est venue de Chine en 1819; elle paraît avoir pour synonyme le Zedogava Tsutsusi,décrit par Kæmpfer(4mæn. exot., 848.}—2902. Euphorbia splendens, Bojer mss :« fruticosa, aculeis validis numerosissimis, foliis oblongo-spathulatis mucronatis, bracteis suborbiculatis mucronatis basi unitis concavis, involu- crum includente, filamentis furcatis. » Le nom de splendens est fort bien appliqué à cette espèce , dont les fleurs ont un inyo- lucre d’un beau rouge. Elle est originaire de la province d’'E- mirne à Madagascar, où les habitans lui donnent le nom de Soongo-soongo. — 20903. Pentstemon ovatus ; Douglas anss : «herbaceus ; floribus caule pedunculisque glanduloso-pilosis , foliis cordato - ovatis amplexicaulibus glabri s grossè dentatis, inferioribus longe pedunculatis, corollis tubulosis, filamen- to sterili apice barbato basi unidentato. » Sous le rapport des couleurs, qui sont d’un beau bleu d’outremer dans cette nou- + Botanique. 383 - yelle espèce, elle est une des plus belles parmi les nombreuses plantes de ce genre que M. Douglas a découvertes dans le nord- ouest de l'Amérique. Elle se cultive avec la plus grande faci- lité.— 2904. Podolepis gracilis, Cette plante a déjà été décrite pars M. Graham, dans le nouveau journal philosophique d'É- dimbourg, pour juillet 1828, et elle a été reproduite dans d’au- tres ouvrages anglais. Elle a des rapports avec la figure du Po- dolepis rugata de Labillardière, mais elle s’en éloigne par ses fleurs purpurines, la forme de ses feuilles qui sont plus étroites, et par les écailles lisses de son involucre. — 2905. Dombeya angulata Cayan. Monadelph. p. 123, f. 39 f. 1.— 2906. Dendro- bium æmulum R. Brown. Prodr. flor. Nov. Holl. p. 333.— 2907.Mentha verticillata Roxburgh, Hort. Bengal. p. 44. Cette espèce, originaire du Bengale et du Nepaul, a de nouveau été décrite par M. Don dans le Prodrome de sa flore du Népaul, et par M. Graham, dans le Journal philosophique d’Édimbourg, n° 11.—2908. Crinum plicatum : « foliis suprà basim alato-ex- pansis, alis plicatis. » Espèce fort remarquable, ainsi que l’in- dique cette courte phrase; par les bordures aliformes et ondu- lées de ses feuilles. Son bulbe a été envoyé de la Chine, et a été communiqué, il y a environ 5 années, par le D' Livings- tone.—2909. Ærythrolæna conspicua. M. Sweet, dans son Brit. _fL. Garden. , tab. 134, a décrit sous ce nom une magnifique Sy- nanthérée de la tribu des Carduacées, et qui a pour patrie les environs de Mexico. L'ouvrage de M. Sweet, très-counu des horticulteurs, est fort peu répandu chez les botanistes; nous croyons donc utile de donner ici l'exposition du caractère gé- nérique, tel que l’a établi M. Sweet, et qui a été reproduit dans le Botanical Magazine. “ EryraroLæna : Znvolucrum conicum , foliolis acuminatis , in- terioribus imbricatis, integerrimis, exterioribus reflexis spino- so-dentatis. Rceeptaculum convexum pilosum. Flosculi omnes hermaphroditi, tubulosi : Zmbo altero quinque partito : laciniis linearibus apice incrassatis : «bo 5-angulato basi angustato. Fr- lamenta glanduloso-pilosa. Artheræ basi bisetosæ. Stigma bi- fidum; laciniis approximatis. Pappus sessilis, plumosus. L’Ér) - throlæna conspicua est une plante annuelle ou peut-être bisan- nuelle, Sa tige est dressée, haute de 8 à 10 pieds, très-branchue, pubescente, d’un vert purpurin. Ses feuilles sont alternes, ses- aje. 384 Botanique. siles, découpées en fragmens nombreux, et terminées par des épines très-fortes. Les fleurs sont belles, excessivement alongées, terminant les jeunes branches. L’involucre est long, conique, à deux sortes de folioles; celles de l’intérieur imbriquées, très-en- tières, dressées, d’une couleur de feu très-éclatante; celles de lex- térieur réfléchies, vertes, épineuses, et analogues aux feuilles de la tige.—2910./crbena bracteosa Mich. fl. Am. bor. v. 2, p. 13. —2911 et 2912. Annona reticulata L. Deux planches sont desti- nées à faire mieux connaître cette plante; elles représentent une branche, les détails de sa fleur, et son fruit qui est vanté par les uns comme délicieux ( c’est le cæur de bœuf des colons fran- çais), et par d’autres comme jouissant des propriétés médici-. nales contre la dyssenterie et la diarrhée. — 2913. Lotus pin- natus : « folüs pinnatis, foliolis 4-jugis cum impari oblongis glabris. » Cette espèce nouvelle, (1) et bien caractérisée par ses feuilles pinnées, est originaire de l’ouest de l’Amérique septen- trionale, entre le fort Vancouver et les grands rapides sur le fleuve Columbia.—2914.Justicia nodosa. Belle espèce nouvelle, originaire du Brésil, et possédant de grandes fleurs roses dont l’élégant aspect doit la faire rechercher par les horticulteurs. Elle n'est peut-être pas distincte du JZ. oblongata décrit par MM. Link et Otto, dans le 9° cahier de leurs plantes du jardin de Berlin, mais ses feuilles sont véritablement lancéolées et beaucoup plus longues. Toutes les deux offrent des nœuds ou renflemens en dessus et en dessous des articulations de la tige. — 2913. Calceolaria thyrsiflora Graham, ir Edinb. New. phi- los. journ. 1828, p. 273.— 2914. Dischidia Benghalensis Co- lebr. x Trans. Linn., v. 12, p. 357.— 2915. Plumbugo rhom- boïdea : « annua ; caule tereti, foliis rhomboïdeis infernè in petiolum alatum ad basin auriculatum amplexicaule attenuatis, spicis paucifloris, bracteis calycibusque glandulosis.» Les fleurs - de cette nouvelle espèce sont petites, mais elles font un assez joli effet, à cause de leur belle couleur bleue, M. Hooker n’en indique pas la patrie, il dit seulement qu’elle est cultivée dans la serre chaude , et qu’elle y fleurit dans le mois de septembre GG... (1) M. Douglas en a formé un genre nouveau sous le nom de Hosac- Âia, qui a été récemment décrit par M. G, Bentham dans le Potanieal Éegister, Botanique. 385 265. OBSERVATIONS SUR QUELQUES PLANTES DE FRANCE, sui- vies du Catalogue des plantes vasculaires des environs de Nancy ; par H. F. Soyer-Wicremer. Broch. in-8° de 195 p; prix, 2 fr. bo c. Nancy, 1828; Bontoux et Grimblot. Ainsi que son titre l'indique, cet ouvrage se divise en deux parties. La première renferme des observations sur un grand nombre d'espèces peu connues que l’auteur a recueillies dans un voyage botanique qu'il fit, en 1826, dans le midi, l’ouest et l'est de la France, avec M. Monnier, botaniste plein de zèle et d'instruction. Dans ces observations, M. Soyer-Willemet dis- cute avec beaucoup détendue les opinions des botanistes mo- dernes sur les plantes douteuses ; cette masse de discussions nous met dans l'impossibilité d’en présenter un extrait suffisant. Nous nous bornerons donc à mentionner sommairement les princi- pales plantes qu’il a examinées. Les espèces d’Adonis étudiées par l’auteur sont au nombre de trois, savoir : 4. œstivalis L., À. flammea Jacq., et 4. au- tumnalis L.— Les Ranunculus montanus, Villarsit et Gouani, sont réunis en une seule espèce, formant deux variétés et une variation.—Le Ranunculus cassubicus L. et DC., n’est qu’une sim- ple variété du À. auricomus. — Dans sa Flore de Lorraine, R. Willemet avait mentionné un Zerberis, sous le nom de 2. cre- tica, qui avait été admis dans la 1°° édition de la Flora gallica de M. Loiseleur-Deslongchamps. M. Scyer-Willemet s’est con- vaincu que cette plante est une monstruosité, ou, si l’on veut, un retour au type du B. vulgaris. — Une plante communiquée par Schleicher, sous le nom de Æumaria parviflora, constitue une espèce nouvelle, F. Schlcicheri. — Le Draba lœvipes D. C. ne peut se distinguer spécifiquement du 2. tomentosa , ainsi que l'avait déjà pensé M. Bentham, qui, en outre, avait réuni cette dernière espèce au D. stellata de Jacquin.—M. Soyer-Willemet trouve dans la feuille du Drosera intermedia un caractère suffisant pour distinguer cette espèce du D. anglica ; mais il faut avouer que ce caractère est bien faible, car voici les différences es- sentielles des 3 espèces francaises : Drosera roturdifolia , limbe des feuilles orbiculaire ; D. intermedia, limbe des feuiiles obové ; D. anglica, imbe des feuilles oblancéolé linéaire.__Le Polygala amara de Linné n’est pas la même plante que le P. austriaca B, Tome XVIII, 29 4 386 Botanique. N° 265 de Crantz. L'auteur établit 4 variétés dans le Po/ygala vulgaris, parmi lesquelles entre le 2. amara L. et Jacq. Le P. austriaca forme 3 variétés, et c’est à l’une d’elles que se rapporte le P. amara D. €. non Jacq.— A propos de quelques espèces de :$i- lene ( S. quinque-vulnera , cerastoides , gallica , anglica et lu- sitanica), réunies en une-seule par M. Bentham, l'auteur fait connaître une particularité qu'il a le premier observée sur ces plantes; c'est que leurs poils sont articulés. Il a aussi observé ce caractère sur les $. brachypetala et disticha, et peut-être s’étend-il à beaucoup d’espèces de la division des Stachymorpha de M. De Candolle. — Le Zychnis corsica , découvert aux envi- rons de Bordeaux par M. Laterrade, paraît être identique avec le Z. lœta d’Aiton qui a la priorité sur le Z. Corsica de Loise- leur.—M. Soyer-Willemet a fait des recherches sur les A4re- naria verna et mucronata , et il a réuni à la première l4re- naria Gerardi de Willars. Il critique M. Bentham, pour avoir cité V_4.setacea de Thuillier comme synonyme de l Z.verna.Nous ne pouvons partager son opinion, Car nous avons depuis long- temps remarqué une grande similitude entre ces deux dernières espèces. Quant à la plante figurée par Vaillant ( Botanicon Pa- risiense, tab. 2, f. 3), c’estune espèce fort remarquable, à laquelle le nom d’4. saxatilis , imposé par Linné, peut convenir. Cette plante, qui paraît inconnue à M. Soyer-Willemet, est fort abon- dante à Fontainebleau, parmi les sables, au lieu dit le mail d'Henri IV. — Les Cerastium iscosum, brachypetalum, vul- gatum et semidecandrum, ont été souvent un sujet de con- troverse pour nos descripteurs d'espèces. Après une longue dis- cussion sur ces plantes, voici comme M. Soyer-Willemet les caractérise : 1° C. viscosum L. Pédoncules plus courts que les feuilles. Plante ordinairement visqueuse. Le €. glomeratum de Thuillier et Mérat n’en est qu’une variété; 2° €. brachypetalum Pers. Pédoncules plus longs que les feuilles, pétales de plus de moitié plus courts que le calice, plante couverte de longs poils; 3° C. vulgatum L. Pétales de la longueur du calice ou à-peu- près, racine vivace, plante non visqueuse; 4° C. semidecan- drum L. Racine annuelle, plante visqueuse. Le €. pellucidum St. Amans et D. C. est une variété de cette dernière.—Le genre Epilobium est traité en entier par l’auteur pour les espèces françaises, Il en décrit onze espèces, chacune subdivisée en > + Botanique. 387 plusieurs variétés , et il donne une analyse synoptique de ces espèces, qui sera fort utile à consulter, et que nous regrettons de ne pouvoir transcrire ici.—Le Lythrum Græfferi de la Flore napolitaine a été trouvé à Biaritz, entre Bayonne et St. Jean de Luz, dans un ravin au bord de la mer. Cette plante diffère beaucoup du Z. virgatum, dont Sprengel n’en a fait qu’une va- riété. Le L. flexuosum de Salzmann, plante de Tanger, et le Z. hyssopifolium de Sieber ( f. cret. exs. ), semblent être la même espèce. —M. Soyer-Willemet fait ressortir les différences qui caractérisent 4 espèces connues dans les herbiers et les livres sous les noms de ZLaserpitium trilobum et aquilegifolium. I donne ensuite les descriptions et les synonymes de ces 4 plantes qui sont : 1° Siler aquilegifolium Gærtn.; 2° Laserpitium alpinum Waldst. et Kitaib.; 3° Zaserpitium Gaudinii Moretti; 4° La- serpitium Nestleri Soyer-Will.— L’ Erica arborea, de la côte ma-- ritime du département de la Gironde, n’est pas le même que l’£rica arborea de la Provence, de la Corse et d’autres pays de la région méditerranéenne. C’est VÆ. polytrichifolia de Salisbury. — Aux environs de Nancy se trouve une espèce de Cuscute que M. Soyer-Willemet avait cru nouvelle, et qu'il décrit sous le nom de Cuscuta densiflora. Cependant cette plante avait été pu- bliée en Allemagne par M. Weihe , qui l’avait nommée Cuscuta epilinum , parce qu’elle est parasite sur le Lin. Nous terminons ici les citations quinous ont paru les plus im- portantes. Les autres remarques de l'auteur roulent particuliè- rement sur les moyens de distinguer une foule d'espèces peu connues ou confondues les unes avec les autres par les bota- nistes. Ces remarques sont, nous n’en doutons pas, de la plus grande utilité pour tous ceux qui s'occupent avec ardeur de la Flore européenne. Les déterminations présentées par M. Soyer- Willemet paraissent avoir été faites après l'examen approfondi des ouvrages récemment publiés et la comparaison des échan- tillons authentiques que son active correspondance lui a pro- curés. Dans quelques cas, néanmoins, il nous a semblé que la question restait problématique, et qu'il était encore per- mis d'appeler des décisions de l'auteur. Il cite aussi plusieurs cas de monstruosités et d’hybrides qui intéresseront les physio- logistes. Tel est , entr’autres , un Ophrys anthropophora dont le labelle est presque semblable aux autres divisions du périgone, 25, 388 Botanique. et qui rappelle la monstruosité d’Orckhis latifolia décrite par M. Ach. Richard dans le premier volume des Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris. Le catalogue des végétaux vasculaires des environs de Nancy est disposé d’après la méthode naturelle, en commençant par les Dicotyledones Thalamiflores, c'est-à-dire en suivant l’ordre admis par M. De Candolle. Les espèces y sont énumérées avec leurs habitations et stations, le tout accompagné de signes qui in- diquent les variétés, les hybrides ou les variations, les monstruo- sités, les saisons, les mois, la nature des terrains, la profusion ou ia rareté des espèces. Au bas de chaque page, des notes ex- plicatives fournissent de nombreux renseignemens sur les plan- tes obscures. RNA 266. FLORE BORDELAISE ET DE LA GIRONDE ; description carac- téristique des plantes qui croissent naturellement aux envi- rons de Bordeaux et dans les autres parties du département, avec l’étymologie, le site, l’époque de la floraison, etc.; leurs propriétés, et leurs principaux usages; précédée de notions élémentaires de botanique; par J. F. Larennape. 3° édit. In- 12 de 591 pag.; prix, 6 fr. Bordeaux, 1829 ; Laguillotière. La 1”° édition de cet ouvrage a été publiée en 1819, la 2° ent 1821 : cette succession d'éditions prouve, mieux que tous les éloges, que le livre de M. Laterrade a atteint le but que l’au- teur s’est proposé en le composant. La nouvelle édition se dis- tingue des deux premières, en ce qu'elle renferme toutes les plantes du département de la Gironde, tandis que dans celles-ci ne se trouvent énumérées que les espèces qui viennent dans le rayon d’un myriamètre et demi autour de Bordeaux. Cette ex— tension donnée à son plan par l’auteur devait nécessairement lui coûter beaucoup de soins, et nous ne pouvons que le re- mercier des nombreux efforts qu'il a faits pour rendre sa Flore aussi complète que possible. Plusieurs botanistes, surtout de la Société Linnéenne de Bordeaux, auxquels M. Laterrade ex- prime publiquement sa reconnaissance, l'ont beaucoup aidé dans les nombreuses recherches sur les plantes de leur patrie. L'introduction de la Flore bordelaise renferme une description du département de la Gironde, que l’auteur divise en trois par- ties très-distinctes sous le rapport des productions du règne Botanique. 389 végétal ; la première est la partie du Nord-Ouest; la seconde celle appelée Entre-deux-Mers, ct la troisième la partie occi- dentale. A la suite de cette introduction, nous trouvons les no - tions élémentaires de botanique, qui se distinguent par leur sim- plicité et où l’auteur a soigneusement écarté toutes discussions scientifiques, si peu faites pour donner le goût de la botanique aux commençans. Présenter l’étude des plantes sous un aspect facile et attrayant, c'est là le principal but que l’auteur s’est proposé en composant son livre, et jamaisil ne l’a perdu de vue. Un précis de physiologie végétale est suivi d’une exposition du système de Linné et de la méthode de Jussieu. Des règles pour déterminer les plantes et des indications sur la manière de les conserver dans l’herbier précèdent la partie descriptive de cette Flore. M. Laterrade a disposé son ouvrage d’après le sys- tème sexuel, en indiquant néanmoins à chaque genre la famille naturelle à laquelle il faut le rapporter ; de cette manière , l'é- lève aura l'avantage d'apprendre à connaitre les deux systèmes en méme temps. Nous ne pouvons point entrer dans les détails des descriptions : nous nous contenterons de déclarer que les caractères des genres et des espèces sont exposés avec cetle pré- cision et cette netteté qui font le principal charme des bons ou- vrages de botanique; cette brièveté cependant ne fait pas le moindre tort à la clarté. Nous n’avons remarqué que deux espèces données comme nouvelles; ce sont le Scorzonera vartifolia, voi- sin du $. Aispanica , et le Hieracium hispido-maculatum ; qui pourrait bien être une des nombreuses formes du Æieracium sabaudum et umbellatum. X nous semble que l’auteur aura en- core à faire de riches récoltes dans les différentes familles de la 24° classe de Linné: du moins, nous ne trouvons point énu- mérées un assez grand nombre d’espèces que des recherches ul- térieures feront probablement découvrir encore dans le dé- partement de la Gironde. B, 267. OBSERVATIONS SUR QUELQUES GENRES ET ESPÈCES dont la valeur est sujette à contestation; par le D° GnRIESSELICH. (Geiger, Magazin für Pharmacie ; avril-juill. 1829. ) Le nombre des genres et surtout des espèces a été augmenté depuis quelque temps, et nécessairement une époque doit arriver où on réunira de nouveau ce qui a été séparé sans cause suffisan- 390 Botanique. te. C'est dans nos Flores que nous voyons un grand nombre d'espèces reçues quelquefois depuis long-temps, et qui ne sont fondées que sur l'autorité de quelque botaniste et sur l'usage de les voir admises dans les ouvrages. L'auteur de l’article que nous annoncçons est parti de ces obser- vations pour proposer une suite de réductions; les bornes du Bulletin ne nous permettent point d’entrer dans les détails de M. Griesselich. Nous croyons qu’il suffira d'indiquer les plantes sur le compte desquelles il a fait jusqu’à présent des recherches : les botanistes confirmeront ou infirmeront par leurs propres obser- vations les résultats de M. Griesselich. Les genres Primula et Androsace n’en doivent former qu’un seul: l4rdrosace Vitalia- na fait le passage entre les deux genres. L'auteur ne paraît point avoir eu connaissance du travail monographique des Primula- cées de M. Duby dans le Botanicon gallicum. ] veut bien ad- mettre que le Primula sinensis n'appartient point au genre au- quel on l’a rapporté : cette opinion est confirmée par M. Link, qui, dans son Manuel de botanique, en fait un genre nouveau. M. Link admet d’ailleurs encore le genre Aretia, auquel il rap- porte cependant d’autres espèces que Linné. Les Æragallis phænicea et cærulea ne forment qu’une seule et même espèce; ilen est de même des Chondrilla juncea L., et Ch. acanthophylla Borkh:; des Zycopus europæus L. et Lyc. exaltatus Schrad.: les feuilles plus ou moins découpées et velues ne peuvent point servir à établir une espèce. Contre l'avis de Nees d’Esenbeck et de Koch, M. Griesselich réunit les Salix fragilis L. et Russeliana Sm. M. Koch prétend qu'il existe des nombreuses formes hybrides entre ces deux espèces, qui ellesmémes seraient bien fondées.Les Dac- tylis glomerata et hispanica appartiennent à une seule espèce. Le Festuca duriuscula Poll. et F.glauca Schrad. doivent être réunis. M. Raspail en a réuni un nombre beaucoup plus considérable dans les Annales des sciences d'observation du mois de mars. (V.le Bull. d’août, p.250.) Les Spergula arvensis L., pentandra L. et maxima W eihe, présentent des caractères trop variables pour que l’auteur puisse leur accorder le droit de bonnes espèces ; il en est dé même des Tofeldia alemannica et palustris, des Fraga- ria vesca, collina et elatior, qui passent frégnemment l’une dans l'autre, Le Saxifraga confusa Lejeune , est identique avec les S. sponhemica et condensata Gmel.; cette espèce appartient Botanique. 397 elle-même au S. Sternbergii, à la suite duquel viendront proba- blement se ranger les $. decipiens Ehrh. et Aypnoides L.—L'Æ- thusa cynapium L.= Act. vegetalis Boeningh.Déjà Wallroth avait proposé de réunir les Artemisia maritima, gallica et salina. La localité seule a donné lieu à la formation des espèces suivantes: Gnaphalium sylvaticum, rectum, supinum, pusillum. Les Trago- pogon pratensis L. ct'undulatus Jacq. ne présentent aucun caractère distinctif. À cette occasion, M. Griesselich fait obser- ver que c’est peut-être à tort qu'on dit « pappus stipitatus» en parlant des graines des composées; on devrait dire plutôt « fructus rostratus ». Les dernières observations de l’auteur ten- dent à prouver que le genre Centunculus doit être réuni à celui d’Anagallis, et que l’on ne devrait point séparer du genre Ra- nunculus ceux de Myosurus , Ficaria et Ceratocephalus. On reconnaitra que plusieurs de ces réductions ont déjà été proposées par différens botanistes : M. Griesselich a seulement cherché à étayer leur opinion par de nouvelles observations. B. 268. REVUE DE LA FAMILLE DES CACTÉES, avec des Observations sur leur végétation et leur culture, ainsi que sur celles des autres plantes grasses; par M. A. P. DE Cannozce. In-4° de 119 p., avec fig. grav. Paris, 1829; Belin. Cet ouvrage a été imprimé dans ies Mémoires du Muséum d'histoire naturelle; mais il a une si grande étendue et les plan- tes qui y sont étudiées sont tellement curieuses, que l'éditeur de ces mémoires s’est décidé à en faire un tirage particulier pour les botanistes ‘et les horticulteurs qui ne possèdent pas la belle collection des mémoires du Muséum. Une introduction nous donne l’histoire nomenclaturale de la famille des Cactées, entièrement originaire des contrées chau- des de l'Amérique, et qui d’abord ne fut connue que par FO- puntia, cette plante aujourd’hui si répandue dans la région mé- diterranéenne. Peu-à-peu le nombre des espèces s’augmenta, de . manière à autoriser la création de divers genres, qui pourtant furent réduits à 2 par Linné (Cactus et Pereskia ). Ce fut M. De Jussieu qui établit la famille, d’abord sous le nom de Cacti, et plus tard sous celui de Nopalées. Enfin, Ventenat en sépara le Ribes, qu'on y avait intercalé, et M. De Candolle a constitué ayec ce dernier genre une petite famille nouvelle sousle nom de Grossulariées. 392 Botanique. N° 268 Les limites des Cactées ayant été posées définitivement, cette famille se trouva donc réduite à l’ancien genre Cactus de Linné. M. De Candolle pense qu'on doit maintenant subdiviser celui-ci en 7 genres ( Mammillaria, Melocactus, Echinocactus, Cereus , Opuntia, Pereskia ct Rhipsalis), qui pourront, à la rigueur, être considérées par certains botanistes peu enclins à adopter les nouveaux noms génériques, comme de simples sections du grand genre Cactus. Dans le 1° chapitre, l’auteur expose les caractères généraux de lä famille des Cactées, en commencant par les organes de la végétation. Leurs racines n’offrent rien de remarquable, mais leurs tiges ont, comme on sait, des formes extrémement insolites et bizarres. La structure de cet organe est parfaitement dévoilée par M. De Candolle, qui prouve qu’elle ne s’éloigne pas de celle des autres Dicotylédons, malgré son apparente irrégularité. Dans quelques genres (Cereus, Opuntia, Pereskia, Rhipsalis), il y à un axe ligneux plus ou moins compacte, plus ou moins an- guleux, et dans d’autres (Mammillaria, Melocactus), cet axe li- gneux semble manquer complètement, ou ne consiste qu'en quelques fibres éparses au milieu d’un tissu cellulaire abondant. Les tiges de ces dernières plantes, c’est-à-dire des Cactées sans axe ligneux, sont, dès le moment de leur germination, arron- dies et presque globuleuses, tandis que les autres sont toujours plus alongées, cylindroïdes ou comprimées. L’anatomie des di- verses parties internes de la tige, c’est-à-dire de l’axe ligneux, de la moëlle et de l'enveloppe cellulaire de l'écorce qui atteint un degré si extraordinaire de développement dans les Cactées, l'anatomie, disons-nous, de ces diverses parties, explique assez bien le rôle physiologique que les tiges remplissent, les formes que celles-ci revêtent; et leur plus où moins de consistance rend compte de la direction tantôt dressée, tantôt couchée ou grim- pante, qu’on observe dans les plantes. Nous ne suivrons pas l’auteur dans tous les détails intéressans qu'ilexpose, d’abord relativement aux tubercules qui portent les feuilles ; ensuite par rapport à celles-ci, qui n'existent pas dans toutes les Cactées, mais seulement sur les tiges des Pereskia, et sur quelques jeunes Opuntia; aux faisceaux d’aiguillons et de poils que l’on trouve à l’aisselle des feuilles, etc. Les considéra- tions que l'étude de ces organes a fournies à l’auteur sont trop Botanique. 393 nombreuses pour que nous en puissions présenter le résumé même le plus succinct. Nous dirons seulement qu'il regarde les faisceaux de poils et d’aiguillons dans les genres Rhipsalis et Cereus, comme indiquant réellement la place de Paisselle des feuilles avortées; dans le genre Mammillaria, ces faisceaux d’ai- guillons sont situés au sommet des mamelons où tubercules, et ceux-ci sont les représentans des feuilles mêmes, car la fleur ne naît pas au centre du faisceau qui termine le mmamelon, mais dans son aisselle, tandis que dans les genres Opuntia, Rhipsalis et Cereus , la fleur naît toujours au centre du faisceau d’aiguillons. Examinant les organes de la fructification, M. De Candolle a trouvé des particularités fort curieuses sur la nature et la dis. position des verticilles floraux. Ceux-ci ne se présentent pas à l'état où nous les voyons ordinairement dans les autres fleurs et dans les divers genres de la famille des Cactées, ils offrent en- tr'eux des différences assez notables. Les genres RAipsalis, Mammillaria et Melocactus ont l'ovaire intimement soudé avec le tube du calice parfaitement lisse et couronné par le limbe de ce calice, structure qui ne diffère point de celle des Grossulariées et, en général, de tous les fruits charnus adhérens au calice. Dans le genre Cereus, les sépales sont en nombre considérable, disposés en spirales multiples,adhérens entr’eux et avec l'ovaire, qu'elles recouvrent sous forme d’écailles soudées par la base. Cette même organisation se représente dans les Opuntia et les Pereskia, avec cette différence que les sépales inférieurs sont écartés les uns des autres et semblables aux feuilles ordinaires de la tige. Les sépales supérieurs perdent insensiblement leur aspect charnu, et finissent par se confondre avec les pétales. M. De Candolle incline à considérer le tube auquel adhèrent les folioles calicinales des Opuntia et des Pereskia, comme le prolongement d’un rameau évasé, à la surface extérieure du- quel sont attachées les feuilles transformées en sépales, et dont la concavité recoit les feuilles carpellaires ou lovaire. Cette ma- nière de considérer la fleur de ces plantes, justifie en quelque sorte le nom populaire de Figue d'Inde donné au fruit de FO- Puntia ; car la vraie figue est un pédoncule élargi, à Pintérieur duquel sont les organes fructificateurs toujours en grand nom- bre, tandis que l'ovaire de l’Opuntia est solitaire dans l’intérieur de chaque pédoncule. 394 Botanique. N° °68 L'auteur parle ensuite de la similitude des sépales et des pétales, ou, pour nous exprimer plus exactement, de la transi- tion insensible des uns aux autres. Il fait connaître la forme gé: nérale des fleurs, la structure des étamines, de l’ovaire, du fruit et des graines, Ces sujets lui fournissent beaucoup de considéra- tions que nous ne saurions analyser en les abrégeant, etpourles- quelles il faudra nécessairement recourir à l'ouvrage, si l’on veut étendre ses idées à cet égard. Cependant, il y a encore des ob- servations à faire sur les graines de plusieurs Cactées qui sont ou inconnues ou décrites imparfaitement par les auteurs. On a dit, par exemple, que les Melocactus sont monocotylédons ; M, M. De Candolle s’est assuré, au contraire, qu'il y a deux petits cotylédons, situés près du collet et cachés sous une énorme plumule qui aura été sans doute prise pour un cotylédon. Le second chapitre roule sur la division des Cactées en gen- res et en sections. L'auteur combat les motifs allégués par ceux .qui ne veulent voirqu’un seul genre dans cette famille; il prouve que la diversité de port de ces plantes avait d’abord suffi pour la séparation générique de plusieurs Cactus, mais que cette consi- dération ne pouvait suffire, tant que l’étude des fleurs et surtout des fruits ne servait pas à étayer l’établissement des genres d’a- près les feuilles et les fruits. On a cru, et l’auteur lui-même a,pendantlong-temps, partage cette opinion, que l’organisation florale ne pouvait fournir des caractères suffisans pour motiver des distinctions génériques ; mais il a changé d’avis après un examen plus attentif des fleurs des Cactées, et il a fondé plusieurs genres, basés principalement sur les organes de la fructification. A la vérité, la plupart de ces genres avaient été proposés par Miller et M. Haworth; mais ces auteurs, tout en élevant leurs groupes au rang de genres, pa- raissent avoir été essentiellement guidés par les caractères dé- duits de la tige et des feuilles. Tout ce qu'ils disent en effet sur les fleurs ou les fruits serait insuffisant par établir des caracté- res génériques, et M. De Candolle prouve, par plusieurs argu- mens, cette assertion contre les caractères des genres de M. Haworth. Adoptant le genre Echinocactus de M. Otto, l’auteur énumère les 7 genres que nous avons mentionnés plus haut. Voici le tableau indicatif des divisions de la famille des Cac- tées, des genres et de leurs caractères essentiels. Botanique. 395 17° Tribu. OPUNTIACÉES. Graines attachées aux parois de la baie. / A. Tube du calice lisse; corolle tubuleuse; point de vraies feuilles. 1. Mammirraria. Point de cotylédons. Tige laiteuse mame- lonnée. 2. Mecocaorus. De petits cotylédons. Tige verticale non lai- teuse. B. Tube du calice écailleux. Point de vraies feuilles. 3. Ecaiocacrus. Tube du calice court. Corolle non prolon- gée au-delà de l'ovaire. 4. Cereus. Tube du calice et de la corolle évidemment pro- longé au-delà de l'ovaire. C. Tube du calice écailleux. Corolle en roue. De vraies feuilles. 5. Opunria. Stigmates dressés, mais non agglomérés. Feuilles cylindriques. 6. Peresx1a. Stigmates agglomérés. Feuilles planes. 2° Tribu. RHIPSALIDÉES. Graines attachées à l'axe central. 7. Ruxpsazis. Tube du calice lisse. Corolle en roue. Point de feuilles. Ces genres sont examinés en particulier dans les chapitres suivans, où l’auteur expose avec plus de détails les caractères distinctifs de chacun d’eux, en pèse la valeur, et décrit les es- pèces les plus remarquables. Nous nous bornerons à la simple mention (y compris la synonymie) de ces espèces, dont un grand nombre sont fort bien représentées sur 20 planches gravées (et coloriées dans quelques exemplaires ). 1° Mammillaria flavescens. C’est le Cactus flavescens du Cata- logue du jardin de Montpellier ( 1813), et le Mammillaria stra- minea, publié postérieurement par M. Haworth. 2° Mammuillaria déscolor , pl. 2, f. 2. Cactus depressus. Cat. jard. de Montpell. C. pseudomammillaris et C. Spinü, de divers auteurs, 3° Mammillaria pusilla, pl. 2, f. 1. Cactus pusillus. Catal. jard. de Montpell. C. stellatus? Loddiges. 396 Botanique. N° 268 4° Mammillaria geminispina, pl. 3. Haworth. PAilosoph. Ma- gaz., v. 43, p. 42. 5° Mammillaria lanifera, pl. 4. Haw. L c. 6° Mammillaria Helicteres, pl. 5. 7° Melocactus communis, pl. 6. Cette plante, qui est le Cactus Melocactus de Linné, constituait naguères à elle seule le genre Melocactus ; mais le prince de Salm-Dyck en a distingué deux nouvelles espèces par la forme et la disposition de leurs épines. Ces Mélocactes ont eté publiés par MM. Link et Otto, sous les noms de M. macrocanthos et pyramidalis. D'un autre côté, M. Lehman, dans son Catalogue du jardin de Hambourg, pour 1826, a encore indiqué deux nouvelles espèces (M. Langsdor- Jit et M. placentiformis. ) Si l'on ajoute à ces plantes quelques ÆEchinocactus qui paraissent devoir rentrer dans le genre Melo- cactus, on pourra prendre une idée des progrès que la science a faits récemment sur la famille des Cactées. 8° Echinocactus cornigerus, pl. 7. C’est peut-être le Cactus latispinus, décrit sans fleur par Haworth. 9° Echinocactus crispatus, pl. 8. Espèce nouvelle figurée d’a- près les dessins de la Flore inédite du Mexique de Mocino et Sessé. Les deux plantes suivantes sont aussi des espèces nou- velles du Mexique, et seulement connues par des figures. 10° Echinocactus obvallatus, pl. 9. 11° Æchinocactus melocactiformis, pl. 10. 12° Cereus peruvianus monstrosus, pl. 11. M. De Candolle décrit dans tous ses détails cette monstruosité, qui a tellement altéré les caractères de l'espèce primitive, que Willdenow en avait fait une espèce nouvelle. 13° Cereus repandus, pl. 13. Quoique ce Cierge soit une des espèces les mieux connues, et qu’elle ait été figurée par plusieurs auteurs, M. De Candolle a néanmoins publié une nouvelle figure pour servir de point de comparaison avec le Cereus serpentinus, figuré à la pl. 12, et pour montrer quelques détails qui avaient échappé à ses devanciers. 15° Cereus monoclonos DC. Espèce anciennement figurée par Plumier, édit. Burm., pl. 191. 14° Cereus undulosus DC. Plumier, édit, Burm., pl. 194. 16° Cereus Jamacaru DC. Anciennement décrit et figuré par Pison et Marcgraf dans leur Histoire naturelle du Brésil, tab. x, p. 100 et 126. Botanique. ‘397 19° Cereus grandiflorus. M. De Candolle donne quelques dé- tails sur cette plante que tout le monde connaît à raison de la beauté et de l'odeur suave de ses fleurs éphémères. 18° Cereus serpentinus, pl. 12. On ne possédait pas de figure ni de description complète de cette espèce. 19° Cereus speciosissimus Desf. Cette magnifique plante, très- répandue maintenant dans les jardins d'Europe, avait d’abord recu de Cavanilles le nom assurément trop modeste de C. spe- ciosus, qui a été appliqué, par suite d’une erreur d'étiquettes, au C. phyllanthoides. M. Haworth l’a ensuite nommée C. bifrons; mais M. De Candolle adopte le nom imposé par M. Desfontaines, sans crainte, dit-il, que les amateurs le trouvent trop pompeux. Il en donne une description détaillée. 19° Cereus'oxypetalus DC. pl. 14. Nouvelle espèce de Cierge ailé, figurée d’après les dessins de la Flore du Mexique. 20. Opuntia rosea DC., pl. 15. Elle faisait également partie des dessins de 1a flore du Mexique. 21. Opuntia cylindrica DC. C’est le Cactus cy lindricus de La- marck, qu'il ne faut pas confondre avec la plante de ce nom, décrite par Ortega et qui appartient au genre Mamimillaria. 21. Opuntia cochenillifera DC. Figuré avec beaucoup de soin par M. Hooker dans le Botanical Magazine, pl. 2741 et 2742. Il n'est pas encore suffisamment avéré que cette espèce soit le Nopal qui nourrit la Cochenille, celui que Thierry de Me- nonville a mentionné sous le nom vulgaire, au Mexique, de Nopal de Castille. Quoiqu'il en soit, M. De Candolle indique les moyens de le distinguer de l'O. Tuna et de VO. Hernandezi. 22. Opuntia Hernandezïi DC., pl. 16. Son nom spécifique lui a été donné parce que Hernandez l’a figuré et décrit { p. 78 icon. et p. 459 f. 1) sous le nom vulgaire mexicam de Nopal- nochetzli. Thierry de Menonville en a donné une autre figure et une description sous celui de Nopal sylvestre. 23. Opuntia Tuna; c’estle Cactus Tuna T,., le Cactus Co- chenillifer de Lamarck et de M. De Candolle { plantes grasses ), le C. Bonplandi de M. Kunth. 24. Pereskia Zinniæflora DC., pl, 17. Cette plante, dont les fleurs sont solitaires, terminales, et ressemblent à celles de la Zinnie élégante, a beaucoup de rapports avec le P. portulacifolia, figuré à la pl. 197. f, 1 de Plumier , édition de Burmann. Elle 398 Botanique. est originaire du Mexique, et connue seulément, ainsi que les espèces suivantes , par les dessins de la Flore du Mexique, 25. Pereskia Lychnidiflora DC. pl. 18. 26. Pereskia Opuntiæflora DC., pl. 19. 27. Pereskia rotundifolia DC. , pl. 20. 28. Rhipsalis Cassytha. M. De Candolle entre dans quelques détails sur cette espèce dont il fait connaître 5 variétés ; il publie la figure de la variété mexicaine ( R. Cassytha mociniana ; pl. 21.) | Les chapitres dixième et onzième traitent, 1° de la distribu- tion des genres dans la famille et des rapports de celle-ci avec les familles voisines ; 2° de la distribution géographique et to- pographique des Cactées. Enfin le douzième chapitre renferme des observations sur la végétation et la culture des Cactées et des autres plantes grasses. Ces chapitres se composent d’une foule de considérations fortintéressantes , mais non susceptibles d’analysesommaire.Le dernier nous paraît surtout fortimportant pour les horticulteurs, et, sous ce rapport, le mémoire de M. De Candolle devra être lu attentivement par toutes les per- sonnes qui s’adonnent à la culture des plantes grasses. Dans un Postscriptum , M. De Candolle donue les descrip- tions de nouvelles espèces faisant partié d’un envoi de 57 Cac- tées vivantes que le D" Coulter a recueillies au Mexique. Ces plantes, examinées avec soin, n’ont pas changé les idées de clas- sification adoptées par M. De Candolle. Quelques -unes ont même confirmé, par leur germination , celles qu'il s'était for- mées d’après la simple inspection des fleurs et d’après l’Aabitus. Ces plantes nouvelles appartiennent aux genres Mammillaria (25 espèces ); Echinocactus ( 6 espèces) ; Cereus ( 10 espèces ) ; et Opuntia (6 espèces). Elles sont décrites à la manière de celles du Prodromus, c'est-à-dire par une phrase caractéristique latine, avec l'indication de la patrie, et quelques renseignemens sur la grandeur de l'espèce, ses variations, etc. GUILLEMIN. 269. Essar D’UNE NOUVELLE CLASSIFICATION DES CHICORACÉES, avec quelques observations sur la distribution géographique | des plantes de cette famille; par M. D. Don. ( Ædinb. new philosoph. Journ. ; janvier-avril 1829, p. 309.) M. Don se livre d’abord à quelques considérations sur la dis= Botanique. 399 tribution géographique des Chicoracées , et il établit les rap- ports de nombres que ce groupe naturel présente avec le reste des Synanthérées. La table qu'il a dressée à ce sujet fait voir que les Chicoracées ont l'Europe pour patrie principale, et qu’elles sont peu nombreuses en Amérique, ou plutôt que les autres tribus des Composées dominent sur ce dernier continent. En effet, le nombre total des Chicoracées de la Flore du nord de PAmérique est égal à celui de la Flore du nord delAfrique, mais le reste des Composées y est environ quatre fois plus nom- breux. Dans la Flore helvétique; sur 287 Composées, on compte 11/4 Chicoracées ; et dans la Flore grecque , sur 310 , il yen a 102. Ce nombre paraît décroitre considérablement lorsqu'on s’avance vers l'Est; car, dans la Flore de Crimée, il n’y a que 86 Chicoracées sur 301 Composées ; et, dans la Flore de Sibérie, 33 seulement sur 76. Le travail de classification de M. Don offre beaucoup de choses nouvelles; d’abord la division des Chicoracées (qu’il considère avec M. De Jussieu comme une famille distincte ) en 7 tribus, puis les caractères des genres, dont plusieurs sont proposés ici pour la première fois. Il est à regretter que l’au- teur wait pas pris la peine de consulter les travaux de M. de Cassini sur le même sujet. Comme ces deux auteurs se sont ren- contrés sur plusieurs points, la priorité est de droit et de fait acquise au savant synanthérologiste français, qui, depuis plu- sieurs années, a consigné ses observations dans le Dictionnaire des Sciences naturelles. Nous ne pouvons présenter par extrait le travail de M. Don, qui, d’ailleurs, est court et trop intéres- sant pour ne pas mériter d’être transcrit littéralement. Trib. 1. Hirracex. Receptaculum epaleatum. 4rtheræbasiin- teriore ligulà simplicimembranaccä truncatä auctæ. Zavolucrurm polyphyllum. Genera. Hieracium. Hapalostephium.* Crepis. Prenanthes. Harpalyce.* Chorisma.* Andryala, £. Schreb. Rothia, Sckreb. Wülld. Lapsana, L. Schreb. Trib. 2. Taraxacez. Receptaculum epaleatum. 4ntheræ basi bisetæ. Pappus plerumque persistens.*Zzvolucrum polyphyllum. Genera.Leontodon, Sckreb. Apargia, Scop.Oporinia.* Thrincia Roth. Calliopea.* Æthonia.* Tolpis, 4dans. Gærtn. Hedypnois, ,Schreb. Rhagadiolus, Gærtn. Hyoseris, ScAreb. Zacintha, Gærtn. Troximon Cynthia,* Picris, L, Helmintia, /uss, 400 Botanique. N° 269 Trib, 3. Hyrocnæninez. Receptaculum paleis distinétis refer- tum. 4ntheræ basi bidentatæ. Pappus persistens. Znvolucrum polyphyllum. Genera. Hypochæris, Gærtn. Achyrophorus, Scop. Seriola L. Agenora. * Soldevilla, Lag. Trib. 4. Lacrucex. Receptaculum epaleatum. Aatheræ basi bidentatæ, Pappus fugax, mollissimus, capillaceus. Genera. Lactuca, L. Chondrilla, L. Agathyrsus.* Lygodesmia* Atalanthus. * Sonchus. Barkhausia, Mænch. Trib. 5. Scorzonerrx. Receptaculum epaleatum. Antheræ basi bisetæ, appendiculà exiguä reniformi! coronatæ, Stigmata sæpiùs filiformia, papillosa, Zavolucrum simplex v. imbricatum. Genera. Scorzonera, L. Picridium, Desf. Arnopogon, Wélid. Tragopogon, L. Geropogon, L. | Trib. 6. Cicnorez. Receptaculum paleatum. Æntheræ basi bidentatæ, appendiculä exiguà marcescente coronatæ. Stgmata semicylindrica, papillosa. Pappus persistens, paleaceus, Zavolu- crum polyphyllum, squarrosum. Genera. Cichorium, L. Scolymus, L. Tuib. 7. Caranancuex. Receptaculum paleatum. Filamenta articulo superiore longo, tereti. Antheræ basi biauriculatæ, appendiculà orbiculatà coronatæ, Stigmata crassa, brevia, ligu- lata! obtusa ; pruinosa. Pappus paleaceus, Zavolucrum scario- sum. Genus. Catananche, L. Trib..x, 1. Hieracium. Znvolucrum imbricatum. Receptaculum subfa- vosum. AÆchenia apice simplicia ; pappi radis simpliei ordine copiosis, persistentibus, setacco-pilosis. Herbæ polymorphæ, radice perenni. Flores lutei, solitarii ». corymbost. Hüc Hieracia ferè omnia auctorum. 2. Harazosrermium, /avolucrum triplici ordine polyphyllum laxè imbricatum. Receptaculum scrobiculatum. Achenia anci- piti-compressa , lævia, apice attenuata : désco cpigyno planius- culo, dilatato! Pappi radis duplici ordine copiosissimis, capil- laceis, mollissimis, caducis. Herbæ ( Europ. Amer. et Asiæ Bor. ) perennes, pilosæ. Folia amplexicaulia , sinuato-dentata. Flores aurci, corymbosi, Invo- lucrum sæpius hispidé pilosissimum. Pappus riveus ! Botanique. 4or Hèùc Hiéracium pyrenaicum L. (Lepicaune multicaulis Za- peyr. ) H. paludosum L. Crepis sibirica L. Hieracium macro- phyllum Purs. 3. Creris. Zrvolucrum simplici ordine polyphyllum, conni- vens, demüm torulosum, basi squamis plurimis accessoriis calyculatum. Receptaculum leviter favosum. Flosculi fauce nudä. Achenia fusiformia , sulcis plurimis notata, apice attenuata, simplicia. Pappus tenuissimè capillaceus , mollissimus , fugax : radis triplici serie confertissimis. Herbæ ( Europeæ ), radice annud, caulescentes. Folia sæpius runcinata. Flores aurei. Hùc Crepis biennis L. C. Dioscoridis L. C. tectorum L. C. fœtida. L. 4. PReNANTHES. /avolucrum pentaphyllum, tubulatum, basi squamis plurimis brevissimis imbricatis munitum. Receptaculum glabrum. Flosculi 5. Stigmata filiformia, hispidula. 4chenia an- gusta, hinc convexa, lævia indè carinata: désco epigyno concavo, parüm dilatato. Pappus capillaceus, mollissimus, fugax : radis duplici ordine confertis. Herba ( Europæa ) perennis , radice repenti. Folia éntegra , amplexicaulia , glaucescentia. Flores parvi, purpurei, diffuse pañiculati. Pappus riveus. Hùc Prenanthes purpurea L. 5. Harpazyce. /nvolucrum simplici ordine polyphyllum , ey- lindricum, basi squamis aliquot brevissimis adpressis instructum. Receptaeulum leviter favosum. Flosculi indefiniti. Stigmata fili- formia , ‘hispidula. 4chenia angusta, angulata, sulcata , apice simplicia. Pappus pilosus, fragilis, persistens, coloratus : radüs duplici ordine confertis, denticulato-scabris. Herbæ ( Amer. Bor. ) perennes, robustæ. Folia sæpius petio- lata , lobata. Flores paniculati, albi v. rosei. Pappus fubus. Ad hocce genus pertinent Prenanthes alba Z. P. altissima Z. P. cordata Pursk. P. serpentaria Pursk. P. virgata Mick. P. simplex Pursk. P. crepidina Mick. P. racemosa Wich. Ligulæ in H. virgatä 10-nerviæ, nervis secundariis mani- festis ! 6. Cnorisma. Zavolucrum 8-phyllum, basi squamis ovatis aliquot munitum : fo/iolis lanceolatis, margine scariosis, invi- cem se imbricatis. Receptaculum nudum. Flosculi plures ( 12 ). B. Tome XVIII, 26 402 Botanique. N° 269 Stigmata filiformia, minutè papillosa. AcAenia subfusiformia , compressa , sulcata , glabra , apice attenuata : disco epigyno di- latato, planiusculo. Pappus capillaris, mollissimus, fugax : ra- diis triplici ordine confertis, minutissimè denticulatis. Herba( Ins. Curil habitans ) perennis , sarmentosa , humifu- sa , habitu peculiari. Caules filiformes , longissimi, repentes , ad articulos radices emittentes. Folia solitaria , remota, petiolata, ternata ». profundé tripartita ; segmentis lateralibus bélobis ; in- termedio érélobato. Petioli sesqui v. tripollicares, canaliculati , dimidio inferiore subterraneo. Flores pro ratione plantæ magné, pallidèé cœrulei, subsolitarit, remoti, pedunculati. Peduneuli triunciales , uni-vel triflori. Involucrum lævissimum. Hùc Prenanthes repens L. | Trib, 2. 7. OrorinrA. Involucrum profundè multipartitum, basi squa- mis aliquot adpressis munitum. Receptaculum favosum. Antheræ basi bisetæ. 4chenia subfusiformia , compressa , sulcata : sulcës transversè rugosis. Pappi radiis simplici ordine distinctis, per- sistentibus , plumosis , basi scarioso dilatatis ! Herba ( Europæa ) perennis, radice præmorsd. Fola Se radicalia , læviuscula , sæpius pinnatifida. Scapi ramost , decli- nati, glabri. Flores aurei. Pedunculi squamosi, fistulosi, apice dilatati. Hùc Apargia autumnalis 7/4. Apargia longè diversa est involucro imbricato, pappi radiis duplici ordine digestis ; exterioribus simplicibus duplo brevioribus. 8. Cazziopra. Jnvolucrum simplici serie polyphyllum , sub- torulosum, basi squamulis paucis instructum. Receptaculum nudum, punctatum, Æosculi fauce extùs imberbi ! 4rtheræ basi bisetæ. Stigmata pruinosa. Achenia teretia , lævia. Pappus ca- pillaris : radis simplici ordine confertis, denticwatis, æquali- bus , caducis. Herba ( Europæa ) perennis , cæspitosa , radice fibrosi. Folia radicalia , petiolata, runcinata , glabra. Scapus uniflorus , læ- vis. Flos saturaté fulvus.. Involucri squamis carinatis, ex- teioribus hispidis, apice membranaceis, Pappus niveus. HücLeontodon aureum L. 9. Ærmonia. Jnvolucrum simplici ordine polyphyllum, basi squamis brevissimis adpressis munitum. Aeceptaculum serobi- Botanique. 403 culato-scabrum. 4rtheræ basi bisetæ, Stgmata \ineari-ligulata, papillosa. Achenia pentagona : angulis sulcatis , lævibus. Pappi radüc 12, setaceis , denticulato-scabris, æqualibus, persistenti- bus, imâ basi callosis ! Plantæ ( Canarienses ) syffruticosæ. Folia dentata. Fores ci- trini. - Hùc Hieracium fruticosum id. Crepis filiformis Hort. Kew.; et Tolpis lagopoda S». Can. Tolpis genere certè dis- tinctissima involucro, squamis plurimis prælongis laxis calycu- latis, receptaculo alveolato, FR ancipiti - compressis ; pappo palaceo difformi. 10. TroxIMON. Zavolucrum duplici ordine polyphyllum : fo- liolis æqualibus, adpressis. Receptaculum favosum. Artheræ basi biaristatæ. Stigmata semi-cylindrica, papillosa. 4ckenia elongata, sulcata. Pappi radis duplici ordine digestis , persis- tentibus, setaceo-paleaceis, longis , æqualibus. Herbæ ( Amer. Bor. ) perennes , foliis gramineis , scapis uni- floris , floribus Zutetis. Hùc Troximon Dandelion Gærtn.T.glaucus Pursh. T. cuspi- datus Pursh. 11. Cynrura. Zrvolucrum multipartitum : segmentis duplici ordine digestis. Receptaculum scrobiculatum. 4ztheræ basi bi- dentatæ. Stigmata lineari-ligulata, pruinosa. Achenia ovalia, complanata. Pappus duplex; exterior peleaceus, brevissimus; interior pilosus , scaber. Herba ( Amer. Bor.) perennis, glaberrima , glauca. Caules nudiusculi, 2-3-flori. Folia lævissima , oblonga ; radicalia Zy- rata; caulinaria superiora £utegerrima. Flores aurei. A He olucrum læve. Hüc Troximon virginicus Gærtn. Trib. 3. 12. Hyrocaxris. Zrvolucrum imbricatum. Pappus plumosus ; disci stipitatus; peripheriæ sessilis. Herbæ ( Europeæ ) urnuæ , ramosæ, glabræ. Folia sinuato- dentata. Flores parvi, aurer. Hùc Hypochæris glabra L. H. minima Desf. 13, AcayroPxorRus. Zrvolucrum imbricatum. Pappus unifor- mis , Stipitatus, plumosus; radiés basi simplicibus, 26, 404 Botanique. N° 269 Herbæ (Europecæ), perennes. Folia pilosa. Scapus simplex Ve divisus. Flores aurei. | | Hùc referendæ Hypochæris radicata et maculata L. , 1%. Serioza. Znvolucrum simplici serie polyphyllum. Pappus uniformis, stipitatus, plumosus : radis basi dilatato-paleaceis. Herbæ ( Europæ australis ) arruæ , ramosæ. Folia dentata. Flores aurei. Involucrum Aéspide pilosum. Hùc referendæ Seriola Æthnensis L. S, Cretensis L,. S. urens L. Fe 15. AGENORA. /nvolucrum duplici ordine polyphyllum, sub- imbricatum. Pappus pilosus; disei stipitatus : radis subseta- ceis , denticulato-scabris. Herba ( Mauritanica ) perennis, glabra. Scapus divisus. Fo- lia plurüma radicalia, sinuato-dentata. Flores aurei. Involu- crum /æve. He Seriola lævigata L. Os. Rodigia commutata Spreng., genere omnino diversa videtur. 16. SozpeviLLA. Znvolucrum imbricatum, basi ventricosum. Achenia apice calva! Herba ( Hispanica jannua, pilis ramosis hispida. Folia inte- gra. Pedunculi apicem versus délatati. Flores aurei., Involuerum pilis ramosis setaceis vestitune. Hùce Soldevilla setosa , Lag. Trib. 4. 7. AcaTuyrsus. /reolucrum polyphyllum, adpressè imbri- catum, teres, basi imbricatum : squamis intimis elongatis; conniventibus. Receptaculum glaberrimum. Æosculi indefiniti. Antheræ basi obtusè bidentatæ. Achenia ancipiti-compressa, facie utrâque b-costata, transversim rugulosa, apice paulo at- tenuata : disco epigy no planiuseulo, dilatato ! Pappus tenuissi- mè capillaceus, fugax : radiis triplici ordine digestis, copio- sissimis. Herbæ ( Europæ, Asiæ et Amer. frigidior. ) perennes, cau- lescentes. Flores corymboso- paniculati, cærulei, Pappus ri peus. Ad hocce genus pertinent Sonchus alpinus Z. S. Plumieri Z, S. floridanus Z. S. cœruleus $72. $S. cyanus /. Nepal. $.'spica- tus Lam. S. prenanthoides M. B.S8. cacaliæfolius AZ. B.8. si- biricus Z. $, tataricus Z, $. pulchellus Pursk. Botanique. "405 Ad Lactucam: referendæ Prenanthes muralis tt viminea Z. ; .hæc invelucro structurà simili et receptaculo glabro Agathyrso proxima , sed pappo longè stipitato abundèe diversa videtur. Chondrilla facile à Lactucà distinguenda, involucro simplici or- dine polyphyllo, basi squamis pluribus calyculato. 18. Lycopesmia. Zavolucrum pentaphyllum, tubulatum , basi squamis plurimis brevissimis imbricatis munitum : foliodis h- gulatis, carinatis margine scariosis. Receptaculum scrobicula- tum. Ælosculi 5. Antheræ basi bidentatæ, Achenia linearia, compressa, sulcata, apice simplicia. Pappus capillaris : radiis multiplici ordine copiosissimis, denticulato-scabris, subpersis- -tentibus. Suffrutices ( Amer. Bor. et Syriæ ) facie Ephedræ, ramosissi- mi; aphylli : ramis teretibus sulcatis v. triquetris, sqnamis ( fo- liorum rudimentis ) sxbulatis, patulis, sparsis. Flores solitart, sessiles. Pappus comosus, fuscescens. Hùc Prenanthes juncea Pursk. P. pumila Baldu. P. triquetra Labill. Genus facie et charactere amnind diversissimum. 19. ATALANTHUS. Zavolucrum cylindricum, polyphyllum , im- “bricatum : squamis membranaceis , adpressis. Receptuculum fa- vosum. Ælosculi indefiniti. 4atheræ basi bisetæ. Stégmata fili- forma , spiraliter tortuosa. 4chenia linearia, ancipiti-compres- sa, sulcata, apice simplicia. Pappus tenuissimè capillaceus, mollissimus, fugax : radis basi fasciculatim connexis; aléis in- termediis longioribus, duplo crassioribusque. Frutices ( Insul. Can. et Mediterran. rupibus littoreis pro- prit) ramosissime. Folia pinnatifida. Flores aurei, solitarii ». corymbost. Pappus riveus. Hùc Prenanthes pinnata Z. P. spinosa Ja. 20. Soncxus. Zavolucrum- polyphyllum, adpressè imbrica- tüm, basi dilatatum, apice connivens. Receptaculum serobicu- latum, scrobiculorum marginibus. elevatis laceratis scabrum , leviter favosum. Fosculi indefiniti; fauce extùs villosissimä. 4n- theræ basi acutè bidentatæ. Stigmata hispidula. 4chenia anci- piti-compressa, sulcata, jugis transversim rugosis scabra, apice simplicia. Pappus tenuissimè capillaceus, mollissimus , fugax : radis copiosissimis, inæqualibus, basi fasciçulatim con- natis. Herbæ ( Europeæ ) robustæ , radice perenni. Folia sæpius runcinata. Flores aurei, corymbost, rard subsolitaric. | 406 Botanique. Hùc Sonchus arvensis Z.S. palustris L., et planta Pallasiana floribus subsolitartis, involucris lævibus. S. oleraceus parüm differt radice annuä, et receptaculo glabro. gi 21. BarkHAUSIA. Znvolucrum simplici ordine ( 7-8 ) polyphyl- lum, connivens, torulosum, basi squamis pluribus ( 8-9 ) dila- tatis, scariosis calyculatum. Receptaculum favosum : laclniis ci- liatis. Flosculi indefiniti. Antheræ basi bisetæ. Stigmata filifor- mia, spiraliter revoluta, minutè papillosa. Zchenta fusiformia, sulcata, leviter muricata, apice attenuato elongato scabro. Pappi radis triplici ordine digestis, tenuissimè capillaceis, den- ticulatis. Herbæ ( Europeæ ) erectæ , ramosæ , radice annuæ. Flores solitarii, longé peduneulati. Hùc referendæ Crepis alpina Z. C. rubra L. An etiam C. ve- sicaria Z., et Barkhausia purpurea et hyemalis Bivon ? 270. RECHERCHES SUR LES FEUILLES , LES GAÎNES ET LES INVOLU- cRESDES OmBELLIFÈRES; par le D’ GriesseLicx. ( Geiger Ma- gazin für Pharmacie ; févr. 1829, p. 17.) M. Griesselich a fait de nombreuses recherches pour savoir quel est le véritable nom qu’on doit donner aux prétendues feuilles des Bupleurum. M. Richard les a nommées phyllodes ; mais M. Griesselich est d'avis qu'il faut les considérer comme des gaines aphylles : il cite à l’appui de cette opinion un grand nombre de faits. L'examen attentif du Se/inum Chabræi a surtout contribué à lui faire admettre la solution ci-dessus indiquée de son problème, En effet, cette plante porte fréquemment , à la partie supérieure de la tige, des gaînes sans feuilles , absolu. ment semblables à celles du Bupleurum , et c’est done un avor- tement constant qu’il faut admettre dans ce dernier genre, au moins pour les espèces européennes; car il en existe quelques exotiques qui sont pourvues de véritables feuilles. Il faut ad- mettre un avortement semblable dans le Bubon aphyllus de Chamisso et Schlechtendal, ainsi que dans quelques autres plan- tes dont différens auteurs font mention. B. 271. NOTICE SUR UN NOUVEAU GENRE DE PLANTES appelé DrrLo- GENEA; par J. Linprey. ( Quarterly Journ. of science, etc. ; juillet-octobre 1828, p. 121.) Le genre auquel se rapportent les observations suivantes Botanique, 407 fait partie d’une petite collection de plantes recueillies à Ma- dagascar pour la Société d’'Horticulture de Londres, par feu M. John Forbes. Les échantillons consistent en quelques branches avec dés boutons et des fleurs épanouies. Les branches sont brunes, vont en s’amincissant, sont charnues, glabres, et ont une direc- tion en zig-zag ; dans leur jeunesse, elles sont comprimées avec quelques ramifications dichotomes. Les articulations semblent avoir été plutôt des renflemens. Les feuilles sont opposées, charnues, glabres , entières, oblongues, rétuses, amincies en un court pétiole, ridées, mais dépourvues de veines; léur paren- chyme consiste en des cellules larges, irrégulièrement hexago- nales , dont plusieurs sont évidemment remplies d’une huile vo- latile fluide. Les fleurs sont petites et, dans quelques échan- tillons , disposées en grappes fasciculées, axillaires; leur couleur a probablement été blanche. Le calice est charnu et su- père , ayant son limbe décidu, en forme de couvercle, le bord postérieur dilaté et charnu ; il adhère fortement à l’ovaire de tous côtés, et lorsque le couvercle est tombé, il est tronqué; la partie extérieure du tube abonde en vésicules d'huile volatile, Les pétales sont au nombre de quatre, lancéo- lés , acuminés , charnus, enroulés au sommet et aya t une es- tivation tordue ; ils sinsèrent à l'extérieur d’un disque charnu , uni Où concave , qui occupe le sommet de l’ovaire. Les étamines sont au nombre de huit, insérées en une seule rangée sur Le côté extérieur du même disque; leurs filamens sont ligulés; leurs anthères infléchies pendant l’estivation, ovées , pointues, avec deux loges parallèles communiquant par un seul pore au som- met, et ayant à leur base des appendices subulés, ou éperons falciformes. Lorsque la fleur est développée, les anthères ac- quièrent une position droite, et leurs lobes qui auparavantétaient tournés en dehors, prennent une direction en dedans. L’ovaire est uni au calice jusqu’au point où il est couvert par un disque uni,.charnu , ou légèrement concave; il paraît contenir quatre loges avec un grand nombre de très-petits ovules attachés au placenta de l’axe. Le style est recourbé et épaissi vers le haut; le stigmate est un simple point. On ne sait rien sur le fruit. On aura déjà remarqué que, sous plusieurs points de vue, ce genre offre la structure ordinaire des Melastomacées, et que 408 Botanique. s’il n’est pas identique avec le. Conostegia, il s'en rapproche beaucoup; mais on remarque dans le Diplogenca une parti- cularité qui ne permet pas de l’associer avec aucun genre connu de Mélastomacées. Cette particularité consiste dans la présence de vésicules d'huile placées sous l’épiderme entre le parenchyme, caractère que jusqu'ici l’on n’avait trouvé dans aucun genre des Mélastomacées , et qu’on a toujours considéré comme formant la distinction principale des Myrtacées. M. Lindley ne pense pas cependant que le degré dans lequel ces vésicules existent dans le genre en question invalide beaucoup le caractère des Myrta- cées, parce qu'ils sont dans un état trop élémentaire pour être assimilés aux vésicules transparentes de cette famille. Tout ce qu'il désire faire voir, c'est qu'une disposition à produire des sécrétions huileuses existe évidemment dans les Mé- lastomacées, famille dans laquelle on n’a pas encore apercu cette disposition. Vu l'absence du fruit, on ne peut tracer que d’une manière imparfaite les caractères de ce genre; mais ce qui suit suffira pour le distinguer de tous ceux qui ont été décrits auparavant. DIPLOGENFA. Nat. ord. Melastomaceæ ; Conostegiæ proæima. Calyx superus, limbo calyptriformi conico deciduo. Petala 4, lanceolata, in margine disei carnosi ovarium tegentis inserta. Stamina 8 , circà discum inserta ; antheris ovatis, basi bicalca- ratis , poro apicis dehiscentibus. Ovarium calyci omrino accre- tum, 4-loculare, polyspermum, disco magno carnoso corona- tum, Stylus falcatus, clavatus. Stigmna simplex. — Frutex para- siticus ? glaberrimus (Madagascariensis), Rami carnosi, dichotomé, Junioribus compressis , Viscr feré habitu. Folia oblonga , retusa , carnosa , triplicostata, avenia, receptaculis olei értra parenchyma latentibus. Flores albi? parvi, in racemis brevibus axillaribus dispositi. Calycis tubus receptaculis olei repletus. 1. D. viscoides. Ad portum Sanctæ Mariæ, insulæ Madagascariæ, legit Johan- nes Forbes. (7, s. sp. in herb, Soc, hort. Lond.) 272. NOTICE SUR UN NOUVEAU GENRE DE PLANTES NOMMÉ Macrzæs; par M. J. Linpsey. ( Quarterly Journ. of Scienc.f Janvier—avril , 1828, p. 104.) Les plantes qui font le sujet des observations suivantes, sont Botanique. 409 dé petits arbmsseaux rabougris, originaires des pays élevés dans l’intérieur de la partie ouest de lAmerique méridionale ; leurs feuilles sont opposées , sans stipules, glandulaires en des- sous et fortement couvertes d'un épais duvet. Les fleurs sont axil- laires et terminales. Le calice à cinq dents est muni de fortes nervures ; les pétales onguiculés persistans et toujours verts; les étamines hypogynes et en nombre double de celui des pétales. L'ovaire supérieur a trois soges,avec deux ovules dans chaque loge ; un des ovules est ascendant, l’autre est suspendu à un petit placenta commun dans le milieu de l’axe, et il y a trois stigmates. La capsule est enveloppée dans un calice; elle se divise dans sa moitié en trois valvules séparées de l’axe. On ne connaît pas ses graines. Tels sont les principaux traits de l’organisation des trois es- pèces connues de Macræa , dont il convient de définir les ca- ractères génériques avant d’essayer de déterminer quelle affi- nité elles ont avec les autres plantes déjà connues des bota- nistes. Macrxa. Calyx inferus campanulatus 5-dentatus, costis cuique laciniæ tribus quorum duæ marginales sub sinu confluentes. Petala 5, toro brevi inserta , unguiculata , arida , persistentia, immutata, æstivatione contortiva. Sfamina-10, apici tori brevis inser- ta; flamenta filiformia ; antheræ anticæ biloculares longi- tudinaliter dehiscentes. Ovarium superum triloculare; ovul« cuique loculo duo : altero ascendente, altero suspenso; placenta parva in medio ovario ad basin axeos. Stylus brevis ; stigmata tria, linearia, marginibus reflexis. Capsula vestita papyracea 3-locularis semitrivalvis ; valvis loculicidis ab axi secedentibus usque ad placentam. Semina.…. Suffrutices aridæ ( chilenses ). Folia opposita , exstipulata, pube simplici, subtus lanata. Petala alba, v. rosea. I—-M. grandifolia ; foliis subtus griseis glandulosis : venis prominentibus , ramis pubescentibus , pedunculis foliis brevio- ribus. | Spontè crescentem juxtà vicum Coléna , urbis Santiago fini- timum, legit MRac, 1825 (v.s. sp.) IL. M. parvifolia ; foliis subtüs niveis glandulosis : venis ob- seuris, ramis arachnoïdeis, pedunculis folio breviroibus. Cum præcedente legit M'Rae ( v. s. sp.) {ro Botanique. N° 272 III. M. rosea ; foliis distantibus subtùs niveis eglandulosis, ramis pubescentibus, pedunculis elongatis. Ad Cumbre, Andium claustrum, novembre floridam legit M'Rae (v.s. sp.) N'ayant point d'indication sur les graines du Macræa, on ne peut arriver à aucune certitude relativement à ses affinités. Sa structure est, en effet, si particulière, qu’on peut douter si, même ayant les semences sous nos yeux, sa place pourrait être déterminée positivement dans la méthode natu- relle, Sous plusieurs points de vue ce genre a beaucoup de rapports avec les Caryophyllées par ses feuilles opposées, ses fleurs termi- nales et axillaires, son calice monophylle à cinq dents, ses péta- les onguiculés à estivation tordue, avec des étamines insérées sur un torus; mais il s'éloigne de toutes les plantes de cette famille par son port, son style unique, sa capsule triloculaire ohgo- sperme, dont les valves sont séparées de l’axe. Il présente à peu-près les mêmes points de ressemblance et de différence avec la famille des Linées. Le Macræa a une ressemblance frappante avec les Cistinées, dans les nervures de son calice , qui est fort remarquable, et dans la variation de ses feuilles opposées et dé- pourvues de stipules ; ses anthères ont également une insertion semblable ; mais le calice monophylle, les pétales qui ne se fanent pas, les étamines définies insérées sur un torus, et les stig- mates tripartites, sont autant de différences essentielles qui le distinguent des Cistinées. Le Macræaa de l’affinité avec les Frankeniacées par son calice monophylle et marqué de côtes, l'aspect aride des plantes qui le composent et plusieurs autres points de structure. M. Lind- ley était porté à le ranger dans cette famille; mais ayant réfléchi d’abord à la grande différence de ses fruits, il a été conduit à abandonner son opinion , surtout d’après cette considération que la ressemblance que l'on suppose exister entre les côtes du calice est plus apparente que réelle dans les espèces de Frankenia examinées par l’auteur; on trouve à chaque division de leur calice deux larges côtes collatérales pla- cées de chaque côté de l'axe, qui, toutefois , de même que dans l’espace compris entre le sinus et la base du calice, était sans côtes. Mais dans le Wacræa , au contraire , chaque division du Botanique. 4x calice a trois côtes , dont une occupe l’axe, ét une règne le long de] chaque bord ; elles se réunissent au-dessous des sinus. Toutefois, dans le Frankenia, les côtes du calice occupent la place des entreveines ( intervenia ) du Macræa. Après avoir ainsi établi des comparaisons avec celles des fa- milles auxquelles le Hacræa paraîtle plus ressembler , M. Lindley parle ensuite des Géraniacées, famille avec laquelle ce genre n’offre pas, il est vrai, au premier coup-d’œil, des caractères d’affi- nité, mais dont il se rapproche cependant assez pour qu’il soit permis de croire qu’en définitive il pourra s’y placer. Il est vrai que les coques élastiques , les feuilles lobées, la nature suc- culente et les articulations épaisses des Géraniacées manquent tous dans le Macræa, aussi bien que d’autres particularités or- ganiques qui sont subordonnées à cette structure; mais il ya beaucoup d’autres organes dans lesquels il offre une affinité re- marquable avec les Géraniacées. Si nous concevons l’axe de la capsule du Mucræa comme un torus alongé analogue à celui des Géraniacées (et une telle opinion peut raisonnablement se soutenir), nous avons alors un fruit d’une structure telle qu’on peut comparer ce fruit à celui des Géraniacées , des Ru- tacées et des autres familles voisines. Dans la disposition des veines du calice, il ya aussi une ressemblance si frappante, que si les sépales distincts des Géraniacées étaient supposés se joindre dans la moîtié de eur longueur et perdre ainsi leurs bords mem- braneux , nous aurions un calice qui différerait peu de celui du Macræa. Les pétales ont la même estivation, ils sont également onguiculés , et leurs ,veines principales se dirigent en bas, de la même manière, et sont confluens à leurs extrémités. Il y a aussi plusieurs stigmates , et l'insertion des anthères ne diffère pas matériellement. D’après ces raisons et dans l’absence d’une évidence plus complète, on peut conclure que l’affinité du Macræa est loin d’être déterminée exactement avec aucune des plantes des fa- milles connues; qu’il est probable que ce genre occupe une place intermédiaire à celles où le fruit n’a point d’axe, comme les Frankeniacées, et à celles dont le fruit consiste en des carpelles adhérens à un torus axile et alongé, comme les Rutacées, les Géraniacées, et que c’est avec ces dernières qu'il offre le plus de rapports. 412 Botanique. 273.NOTESUR LES NOUVEAUX GENRES SEMONVILLEA ET GAUDINIA ; par M. J. Gay. M. Gay estsur le point de terminer un travail sur la famille des PHYTOLACÉES, à laquelle il rapporte trois plantes nou- velles du Sénégal, qui constituent deux nouveaux genres. Ces genres ont été nommés et caractérisés par M. Gay ; ainsi qu'il suit : ; SEMONVILLEA. Stamina 7, filamentis ciliato-fimbriatis. Car- pella 2, perigonio tripld vel quadruplà longiora , in carpophoro brevi indiviso parallelé equitantia, facie plana , dorso convexa, tbidem grossé tuberculata , margine in alam latam , orbicularem, basi profundé emarginatam expansa, pericarpio lignoso. Seminis integumentum proprium tenue , membranaceum , impunctatum. Species unica : $. pterocarpa. Gaupinia. Stamina 7 , filamentis glaberrimis. Carpella a , perigonium vix æquantia , sessilia ( nullo carpophoro suffulta ), aptera , facie planiuscula, dorso convexa , tbidem reticulatim rugosa, pericarpio lignoso. Seminis integumentum proprium ut in Semonvilled. 1. G. diffusa. — G. glaberrima, ramis diffusis , folüis lineari- lanceolatis , in petiolum attenuatis , floribus glomeratis , glome- rudis sessilibus , cotyledonibus albumini accumbentibus. 2. G. viscosa. — G. tota pubescens , tot viscida, ramis erecto-patentibus , foliis petiolatis , limbo obovato-oblongo, flo- ribus cymosis , cymis pedunculatis, cotyledonibus albumini in- cumbentibus. 27h. DE SALICIBUS EUROPAEIS COMMENTATIO, AuCt. G. D. J.Kocw. 66 p. In-8°. Erlangen, 1829; Heyder. Aidé par un grand nombre d'amis, M. Koch a su se procurer des plantes vivantes de presque toutes les espèces de Saulés d'Europe, et les a cultivées pendant une suite d'années dans le jardin botanique d’Erlangen. Des herbiers très-riches ont été mis à sa disposition, et c’est ce qui lui a permis de nous donner le présenttravail sur un genre dont l'étude présente de sigrandes difficultés. Linné, dans la dernière édition de son Système, a pu blié 31 espèces du genre Salix, parmi lesquelles deux étaient exo- tiques. Dans la partie botanique de la Cyclopédie de Rees, par Smith, leur nombre s'élève à 141, auxquelles il faut ajouter Botanique. : 413 1% autres espèces décrites par Willdenow et quelques autres botanistes. M. Koch a examiné 135 d’entre elles, sans compter lés 119 espèces établies par Schleicher et qui toutes peuvent sans difficulté être rapportées à quelques-unes des anciennes espèces , surtout au Salix phylicifolia. M. Koch a cru devoir réduire de beaucoup ces nombreuses espèces , et dans son opus-- cule intéressant, il n’en admet que 48 européennes. Nous in- diquerons, d’après l’auteur , quelques faits relatifs à l'étude de ce genre. La distribution généralement usitée se fonde sur la villosité ou la glabriété des ovaires et des feuilles , ainsi que sur le bord entier ou denté de ces dernières : par là des espèces très-voisines sont placées souvent à de grandes distances les unes des autres, saus compter la variabilité des caractères. M. Fries a le premier donné une distribution des Saules de Suède par groupes naturels. Une autre division a été établie d’a- près l’époque où les fleurs paraissent: si celle-ci a lieu avant les feuilles, simultanément avec elles, ou seulement après qu’elles se sont déjà développées. Mais un caractère plus important en- core se présente dans la position des chatons et dans la manière dont ils sont attachés aux rameaux. Wahlenberg , le premier, a fait remarquer l'importance du caractère fondé sur le rapport du pédiceile à la capsule. La couleur des rameaux, dans plu- sieurs espèces , est extrémement variable et ne peut donc pas servir à les distinguer. Il en est de même de la forme des feuil- les ; dans les Salix phylicifolia et repens, par exemple, elles présentent toutes les formes possibles, tantôt elles sont lan- céolées , tantôt ovales et arrondies et à base cordiforme. Dans les $. véminalis et incana, au contraire, les feuilles ne va- rient pas. Les feuilles ont dans quelques espèces des bords en- tiers et dentés; elles sont ou lisses ou velues, ainsi que les ovai- res. Le Satix phylicifolia en particulier présente sur le même : pied des capsules lisses et velues; il v en a même oùla moitié de la capsule est couverte de poils, tandis que l’autre en est dépour- vue, Les écailles des chatons varient pour la couleur et la lon- gueur ; elles sont tantôt ovales et atteignent la moitié seulement de la capsule en longueur , tantôt lancéolées et prolongées jus- qu’au style.Ce dernier varie de même quant à la grandeur, ainsi que le stigmate qui est ou de couleur rose ou jaune. Les espèces peuvent très-bien être distinguées d’après les stipules , dont la 414 Botanique. N9 274 forme est constante quoique leur grandeur ne soit pas toujours la même; les jeunes branches surtout ont de très-grandes sti- pules. M. Koch n’a pu décider encore si la même préfoliation se présente dans toutes les espèces. Cette versatilité des caractères dans certaines espèces n’est pas très-favorable à l'étude du genre dont M. Koch nous a donné la monographie. Une nouvelle difficulté naît du grand nombrede formes hybrides que’présentent les Ssules. L'auteur ne fait cependant qu'indiquer ce fait et se réserve d’en parler à une autre OCCasion. Nous allons indiquer les groupes ou cohortes que M. Koch établit, ainsi que les espèces que le savant auteur de la Flore d'Allemagne rapporte à chaque groupe. Cohors. I. FragiLes. Amenta lateralia, fructifera peduneulata, pedunculo foliato. Squamæ amenti concolores, luteo-virides , antè fructüs maturitatem caducæ. 1 Salix pentandra L; 2.58. cuspidata'Schultz; 3. $. fragilisL; 4.5. Russeliana Sm; 5.8. alba. CohorsIl. AmyGDALiNAE. Amenta lateralia, fructifera, pedun- culata, pedunculo foliato; squamis concoloribus, luteo-viri- dibus , persistentibus. Folia elongata, serrata, glabra. Frutices elatiores, ramis vimineis. 6. $. amygdalina 1; 7.S.undulata Ehrh; 8. S. hippophaefolia Thuill. Cohors III. PrRuINOsAE. Amenta lateralia, etiam fructifera sessilia. Capsulæ sessiles. Stamina 2 libera; antheræ defloratæ lu- teæ.Squamæ amenti apice discolores. Folia cuspidato-acuminata serrata, demum glabrata. Cortex interior æstate citrinus. 9. S. acutifolia Wild ; 10. $. daphnoides Vill, Cohors IV. PurPurEAE. Amenta lateralia sessilia ; squamis apice atris vel purpureis. Stamina 2 , ad medium vel ad apicem usque connata , antheris purpureis, defloratis nigris. Cortex interior æstate citrinus. 11.8, Portederana Willd; 12. $. purpurea L ; 13. S. rubra Huds. Cohors V. Viminazes. Amenta lateralia sessilia, squamis apice fuscescentibus vel atris. Stamina 2 libera, rarius basi connata, antheris defloratis luteis. Capsulæ sessiles vel breviter pedicel- latæ , pedicello nectarium haud superante. Folia elongata inte- gerrima vel minutè denticulata subtus tomento sericeo vel opaco obducta. 14. 5. mollissima Ehrh. ; 15,8, viminalis L; $, stipula= ris Smith; 17, $, acuminata Smith. Botanique. 415 Cohors VI. Caprear. Amenta lateralia , florifera sessilia , basi foliis parvis fulta, fructifera in plerisque peduneulata, pedun- culo foliis auctis vestito. Squamæ apice atræ vel fuscescentes. Stamina 2 libera vel parum connata , antheris defloratis luteis. Capsulæ pedicellatæ , pedicello nectarium duplo saltem supe- rante. Frutices altiores vel arbores. * Amentis gracilibus arcuatis. 18. S. incana Schranck. 19. S. Seringiana Gaudin. 20. S.salviæfolia Link. ** Amentis rectis crassioribus ovatis vel cyléndricis. 21.8. Lo- losericea Willd; 22. $. cénerea L,; 23. $. grandifolia Seringe ; 24. S. Caprea L; 25. S. aurita L; 26. S. divida Wahlenberg; 27. S. silesiaca Wild. ; 28. S. phylicifolia L. ; 29. $. hastata L; 30. S, arbuscula Wahlb. Cohors VII. ARGENTEAE. Amenta et capsulæ ut in cohorte præcedente, sed statura plantæ diversa. Sunt fruticuli humiles trunco subterraneo repente. Pedicelli capsulæ in omnibus squama longiores , rarius et tanquam varietate æqualis longitu- dinis. 31. S. repens L; 32. S. rosmarinifolia L. ; 33. S. ambi- gua Ehrh.; 34. S. finmarchica Wild. ; 3. S. myrtilloides L. Cohors VIII. CHRYSANTHEAE. Amenta sessilia, basi foliis parvis squamæformibus bracteata , terminalia in ramulis præ- teriti anni vel sub apice eorumdem inserta , supra gemmas fo- liaceas posita. 36, $. Zanata L.. Cohors IX. Fricipar. Amenta lateralia fructifera peduncu- lata, pedunculo foliato. Squamæ apice atræ vel fuscescentes. Stamina 2 libera vel parum cohærentia, antheris defloratis luteis vel fuscis. Capsutæ sessiles vel breviter pedicellatæ, pedicello vero nectarium non superante. Frutices ramosissimi , ramis seniori- bus torulosis, junioribus vix vimineis. 37. $. Zmosa Wahlbg; 38. S. glauca L. ; 39. S. pyrenaica Gouan ; 40 S. Waldsteiniana Willd.; 41. S. prunifolia Smith; 42. $. cæsia Vill.; 43 S. myrst- nites L.; 44 S. Jacquini Host. Cohors X. GLacrares. E gemma ramorum anni præteriti ter- minali ramulus novellus prodit, foliis inque eorum axillis ge- minis pro futuro anno vestitus, cujus apici amentum impositum est. Amenfa itaque pedunculo folioso persistenti insident, quo ramus continuatur et elongatur. Fruticuli trunco subterraneo repente, ramis ascendentibus, pygmæi. 45. $. reticulata L.; 46, S, retusa Li; 47. S, herbaceaL,.; 48. 5, polaris Wahlb, B, 416 Botanique. 275. ROSE PLANTARUM GENERIS HISTORIA SUCCINCTA , in quâ Ro- sarum species tum suæ terræ proventu tum in hortis natas . suppositicias secundum normas naturales ad stirpium besses tres primitivos revocat inque speciminum ratorum fidem Rhodologorum et Rhodophilorum captui accommodat Fred. Guill. Wazcroru. In-8° de x11 et 300 p., avec un catalogue complet des espèces; prix, 2 thlr. Nordhausen, 1828; Kæhn. Dans le premier chapitre l’auteur examine ce qu'ont dit ceux qui jusqu’à présent ont traité le genre Rose. L'ordre qu'il suit ést entièrement neuf ainsi que la réforme qu'il propose ; celle-ci paraît cependant basée sur une longue expérience et sur des observations multipliées et faites avec soin. Le 2° chap. expose les principes d’après lesquels l’auteur à établi son système. Le 3° et dernier chap. , le plus volumineux de tous, déerit les es- pèces qui s’y trouvent réduites à 24. (Leipzig. Lier. Zeitung ; juin 1829, p. 1048). G. 276. DESCRIPTIONS DES GENRES CoLUMELLIA, Tovarra ET FRANCOA, avec des observations sur leurs affinités; par M. Davin Dox. ( Edinburgh new philos. Journ.; déc. 1898, p. 46). M. D. Don, en sa qualité de conservateur des collections bo- taniques de M. Lambert, où se trouvent les précieux herbiers de Ruiz et Pavon, a pu étudier les plantes qui composent les genres Columellia, Tovaria et Francoa établis depuis plus. de trente ans par ces auteurs et par Cavanilles. Cette étude a eu pour résultat, non pas de faire connaitre des choses entière- ment nouvelles, mais, ce qui est presqu'aussi important, de rectifier les caractères génériques, en général mal définis par les auteurs espagnols. 11 nous semble utile de transcrire en entier les caractères exposés dans le mémoire de M. Don, à la suite desquels nous indiquerons les espèces qui composent ces genres et les affinités de ceux-ci. CozumezLiA, Ruiz et Pavon.— Uruxia, Juss. Calyx monophyllus, turbinato-tubulatus adnatus, leviter ancipiti-Compressus.: limbo pexsistente, 5-lobo : lacéniis subæ- qualibus. Corolla summo tubo calycis inserta , rotata, limbo 5-loba, concava : lobis æqualibus, rotundatis, integerrimis, æsti- Botanique. 417 vatione convoluto-imbricatis, calycinis laciniüis alternantibus, Stamina 2, corollæ fauci incrassatæ inserta, angulis calycis op- posita : flamenta brevissima, dilatata, complanata : antheræ tri- plici modo bicrures replicatæ! (hinc trilobatæ depictæ in FL Per. Gen. T. I.) Loculus unicus tantum, per omnes convolutio- nes continuatus! angustissimus cartilagineus, fissurä longitudi- nali dehiscens. Pollen angulatum, resinosum. Ovarium inferum, biloculare : ovulis indefinitis. Stylus declinatus, corollà brevior, compressus, leviter sulcatus, disco crasso carnoso impositus. Stigima dilatatum, subcapitatum, suprà convexum, obsoletè cru- ciato-sulcatum. Capsula turbinata, lignosa, bilocularis , bivalvis calycis tubo arctè connata, ejusdemque laciniis cum disco peri- gyno coronata, apice rimà cruciatim dehiscens : Zoculis poly- spermis : vabis apice bifidis. Dissepimentum compressioni pe- duneuli contrarium , coriaceum , è duplici laminä solubili cap- sulæ parietis introflexà constitutum, lobis margine interiore reflexis et in utroque loculo pronis, placentiferis, medio hinc solutum. Semina adscendentia, obovata, compressa, margine obtuso incrassata, badia : wmnbilico basilari : testa simplex, crassa, coriacea, lævissima, apice callositate nitidä fulvä notata : a/bu- men carnosum, lutescens. Embryo erectus, axilis, lacteus : coty- ledones ovales, obtusæ : radicula cylindracea, recta, cotyledoni- bus longior, infera , centripeta. Plumula inconspicua. Arbores v. frutices (Peruviani) frordosi, sempervirentes. Folia opposita, petiolata, integra. Flores terminales, brevissimè pe- dunculati, lutei. Pedunculi basi bibracteatt. Le genre Columellia renferme 3 espèces, savoir : 4° C. oblonga R. et P.; 2° C. obovata R. et P.; 3° C. sericea Kunth. M. Don décrit en détail ces espèces et accompagne cette description de phrases caractéristiques comparatives et de l'indication des lo- calités. La place que le Columellia doit occuper dans la série des ordres naturels, ést discutée par l’auteur, qui adopte l’opi- nion émise par Bonpland sur les affinités de ce genre avec le Menodora. Ce dernier a été placé dans les Jasminées ; mais M. Don propose ici l'établissement d’une petite famille sous le nom de Cozumerrrées ( Columellieæ), qui avoisine d’un côté les Jasminées, et de l’autre, le groupe des HazesracÉEs, autre pe- tite famille qui, selon M. Don, établit un lien entre les Oléi- nées et les Ébénacées. B, To. XVIII. 27 418 Botanique. N° 256 Tovarta, Ruiz et Pavon. + Calyx plerumque 8-phyllus (rariüs 6, 7, v. 9-phyllus), patens, deciduus : foliolis ovato -lanceolatis. Petala foliolis calycis nu- mero æqualia, et alterna, disco elevato carnoso tuberculato in- certa, obovata, 5-nervia, venis distinctis : unguibus densè papil- loso-barbatis. Stamina tot quot petala, üisdemque alterna, et disco magis ad interius inserta : f£lamenta subulata, infernè pilis simplicibus copiosè ornata : antheræ introrsæ, biloculares, basi insertæ, primüm erectæ demüm maturescentes incumbentes, et sæpè quasi extrorsæ : loculis parallelis, basibus solutis, rimä longitudinali dehiscentibus : valvulis crassiusculis. Ovarium uni- loculare, læve, sphæricum, disco impositum : opulis plurimis ; parietalibus. Stylus brevissimus, crassus, teres, glaber. Stigma 8-lobum , lobis tuberculiformibns , primüm conniventibus , subtùs sulcatis, hinc cupulatum, suprà concavum, 6-8-sulca- tum, copiosè papilloso-puberum, disco elevato imposita, intùs pulpä succulentâ omnind repleta, nervis stigmatis lobis numero æqualibus peragrata, irregulariter rumpens, polysperma. Se- mina numerosissima , simplici gyro cochleata, in pulpam nidu- lantia. Zesta duvplex; énterior membranacea, diaphana, alba, cellularis, apice chalazä minutâ fuscä prominulà notata : a7- bumen nullum. Æmbryo curvatus, semini conformis, luteus cotyledones semicylindricæ, obtusæ : radicul& his paulo longiore crassioreque , tereti, obtusisissimä , vagâ , umbilico lateraliter | approximatä. Herba (Peruviana) arnua , virens , glaber. Caulis biulnaris, erectus, ramosus, teres, lævis. Folia alterna, petiolata, extipu- lata, ternata : foliolis Zanceolatis, acuminatis, integerrimis, basi attenuatis, subtüs pallidioribus, cost& prominuld, venis primarüs arcualis , reticulattm ramosissimis | 2-4 uncialibus, pollicem Jeré latis ; lateralibus obliquis; intermedio longiore, substipitato. Petiolus terctiusculus, supra leviter canaliculatus, basi incrassalus, exsiocatione atomis minutissimis resinosis adspersus, uncialis ». biuncialis. Racemus terminalis, solitarius, mulliflorus, cernuus , spiüthamœus ; fructiferus pendulus. Flores-sparst, pedicellati, penduli, secundi, magnitudine et facie Pyrolæ unifloræ subsi- miles. Pedicelli flformes, unciales, bracteolé lanceolat4 ca- ducd suffulti. Petala alba, calyce longiora, Bacca matura magri= tudine Gerasi sylyestris, Botanique, 419 IL. T. pendula, Ruiz et Pason, F1. Peruv, \ü., p. 73., tab. 4, 309. Syst. x. p.85. — Gen., p. kg, Tom. VIIL.— Pavon , in Act. Med. Matr., ï.-p. 192. Habitat in Peruviæ nemoribus inter Chinchao et Pati, et in Chacahuassi. Rwëz et Pavon. © Floret augusto et septembri. (v. s. in Herb, Lamb.) Ce genre, composé d’une seule espèce, appartient à la famille des Capparidées. Il a le port des CZeome, mais par la forme et la structure de son fruit, il prend place près du Cratæva et du Morisonia. D'un autre côté, son stigmate lobé est analogue à celui des Papavéracées, et ses graines sont absolument confor- mes à celles du Reseda. À cette occasion , M. Don expose avec détails les caractères de ce dernier genre, et il exprime de nou- velles idées sur les affinités des Résédacées et des Renoncula- cées, Francos, Car. Calyx h-partitus, persistens. Petala 4, calycinis seg- mentis alterna , spathulata, decidua : zervis basi connatis, su- pernè diffusè pinnatimque ramosissimis. Samira 16; 8 fertilia, longiora , filamentis subulatis v. setaceis, apice acuminatis; a/- terna castrata, complanata , obtusa, breviora et latiora. 4n- theræ cordatæ, biloculares, basi bilobæ : Zoculis apice confluen- tibus, suturâ marginali dehiscentibus. Pollez farinaceum. Ova- rüum obtusè tetragonum , 4-loculare , sulcis quatuor septis oppositis exaratum : ovulis numerosissimis , adscendentibus. Stylus brevissimus v. nullus. Stgma 4-lobum : lobis crassis, dila- tatis, obtusis, pruinosis, septis oppositis. Capsula tetragona, an- “gulis apice paululùm productis, 4-tuberculata, 4-locularis, 4-val- vis : loculis prominentibus, suturà longitudinali dehiscentibus, polyspermis : valvis medio septiferis. Déssepimenta è duplici la- minâ constituta, crustaceo-membranacea. Columella nulla. Se- mina angulo loculorum interiori inserta, obovato-oblonga, fuscescentia, lævia, mutica; matura nondüm vidi. Herbæ ( Chilenses ) perennes , hirsutæ ; pilis simplicibus ; deciduis. Folia lyrata ferè Rapi, reticulatim venosa ; lobis ro- tundatis, dentatis; terminali #axèimo, cordato , obtuso, sinuato- dentato : dentibus glandulé terminatis. Flores éerminales , To- piosi, spicatim racemosi. Pedicelli wniflori, basi bracteold lanceolat&, ipsis longiore sufjulti, 274 420 Botanique. Ce genre renferme 3 espèces, dont 2 (F. appendiculata et F. sonchifolia) anciennement décrites et figurées par Cavanilles. La 2° est nouvelle; elle a recu le nom de F. ramosa, et paraît bien distincte des précédentes par la forme des segmens de son calice, ainsi que des lobes du stigmate. Elle croît près de la ville de Santiago au Chili. Les imparfaites descriptions qu’on a données de ces plantes ont été cause que les rapports naturels du genre Francoa sont restés long-temps ignorés. M. Don ne paraît pas avoir eu connaissance d’une note descriptive et d’un dessin d’une espèce de Francoa, insérés dans les Annales des sciences naturelles, par M. Adrien De Jussieu, qui a placé le Francoa parmi les Crassulacées. ( Voy. le Bull. ; de mars 1825, p- 359). Cette opinion n’est pas celle de l’auteur dont nous ana- lysons le mémoire; il range ce genre près du Galaz, et il en forme une famille voisine des Philadelphées et des Saxifragées, famille à laquelle il confère le nom de GaracrNées (Galacineæ). G..:0: 2757. NOTICE SUR UNE NOUVELLE LOCALITÉ DE LA LINNÆA BOREA- ris; par M. J.S. Busunan. ( Ædinb. new philos. journ. ; avril Ü 1829, p. 300 ). Après avoir dit quelques mots sur l’histoire de l’humble et jolie plante à laquelle le nom du grand Linné a été attaché, l’auteur cite les diverses localités d'Écosse et d'Angleterre où elle a été successivement découverte. Il indique à la fin de la note une nouveile localité qui doit être considérée comme la plus septentrionale de la Grande-Bretagne, puisque la Zinnæa borealis des environs d’Inverness a été totalement détruite, La nouvelle localité est le Knock of Alves, colline située au côté sud de la route qui conduit d’Elgin à Forres, à environ trois milles du premier de ces endroits. La plante croît sur la partie nord de la colline, à peu de distance de la tour construite au sommet. G;,.,.M 278. PLANTE DANGEREUSE QUI CROÎT AVEC LE CRESSON DE FON- TAINE. Le panais aquatique ( Sium nodiflorum) est une plante dan- serense de la famille des Ombellifères, qui croît mélangée avec Botanique. 42r le cresson de fontaine; et quand elle n’est pas en fleur, elle lui ressemble tellement qu'on s’y trompe souvent. Le cresson de fontaine est d’un vert plus foncé, et quelquefois il est tacheté de brun. L’extrémite de ses feuilles est d’une forme plus ronde, et particulièrement la dernière feuille qui est impaire et plus large que les autres, et dont les bords sont légèrement ondulés. Le panais aquatique est d’un vert léger uniforme , sans aucune teinte de brun. Les pointes de ses feuilles sont plus longues et plus étroites que celles du cresson de fontaine, coniques à cha- que extrémité, et dentelées sur leurs bords. Le meilleur moyen pour les distinguer et les bien connaître, est de les examiner dans le mois de juillet quand les fleurs de lune et de l'autre permettent de décider entre elles. ( Zondon and Paris observer; n° 215; Paris, 12 juillet 182y, p. 447). 279. REMARQUES sur L'OsmunDa Crayronrana de Linné, avec une gravure ; par S. W. Conran. (Journ. of the Acad. of nat. sc. of Philadelphia ; juin 1827, p. 39 ). Cette fougère avait été signalée, sur l’autorité de Clayton,comme indigène dela Virginie. C’est une plante assez rare que les bota- nistes n’ont pas observée avec attention, ou qu’ils ont considérée comme identique avec d’autres espèces mieux connues. C’est ainsi que Muhlenberg,dansson manuscrit du Flora Lancastriensis, lui adjoignait comme synonyme l'O. érterrupta de Michaux , et que Pursh l’a considérée comme une variété de l'O. cènnamomea. M. Conrad pense qu’elle se rapproche beaucoup plus de cette dernière espèce que de l’autre; cependant il pense qu'elle s’en distingue suffisamment par ses pinnules plus obtuses et ses seg- mens moins profonds; aucun des échantillons n’est lanugineux, comme le sont les frondes fertiles de l'O. cérnamomea , mais seulement muni de petits paquets d’un duvet ferrugineux pâle placés dans les aisselles des pinnules. L'auteur ajoute une fort courte description, la phrase latine de Linné , et il accompagne cela d’une petite gravure très-maigre, insuffisante méme pour reconnaître l'espèce. A. 280. DE craponus difficillimo Lichenum genere commentatio nova ; auct. Henr. Gust. FLorrxe. In-8° de 186 p. Rostock, 1828. Depuis plusieurs années l’auteur s'était occupé de travaux 42a Botanique, N° 280 spéciaux sur la famille des Lichens, et surtout sur le genre dont il vient de publier la monographie. Plusieurs dissertations ont déjà été publiées sur le même sujet par M. Floerke dans divers journaux scientifiques. La publication d’une collection d’échan- tllons desséchés a été commencée par lui sous le nom de Deut- sche Lichenen , en 1829; chaque livraison renferme 20 espèces et une feuille de texte; 200 espèces ont été à peu près publiées de cette manière, du moins d’après ce que nous avons pu ap- prendre, J | Toute la difficulté dans l'étude du genre Cladonia se trouve dans la détermination des espèces, et l’auteur s’est proposé de concilier les opinions des divers auteurs à leur sujet. Le nombre des espèces qu'il admet est de 43. Ce nombre est sans doute bien réduit, mais on se rappelle que M. Wallroth, qui s’oc- cupe avec beaucoup d’ardeur de l'étude de la même famille, a communiqué à la réunion des naturalistes à Berlin en 1828, un mémoire dans lequel il cherche à établir que le nom- bre des espèces de Cladonia ne s'élève pas au-delà de 4. Une source principale de confusion et d'erreurs dans l’étude de ce genre est dans ce que les lichénographes les plus distingués, en- tre autres Hoffmann et Acharius, ont séparé comme espèces distinctes les formes pyxidées et les fruticuleuses : ces deux formes cependant ne sont que des variations d’une seule et même espèce, à un état plus où moins avancé. Quant au nom du genre, M. Floerke a conservé celui de Hoffmann, qui est le plus an- cien ; il l’a préféré à celui de Ceromyce d’Acharius, ainsi qu’à celui de Capitularia, qu'il lui avait imposé autrefois, et à plusieurs autres proposés par différens botanistes. La division que M. Floerke propose est la suivante : Sectio x. CLADONIE cLaAvATz. (Pycnothelia et Helogradia Ach.) Thallo subcrustaceo vel folioso, podetiis cylindricis subsim- plicibus apice integris vel divisis fructiferis. * Sporocarpiis fuscis : C. papillaria; C. delicatula; C. caespiti- cia; C. decorticata; C. cariosa. " ** Sporocarpüs carneo-pallidis 1. rufescentibus : G. botrytes; C. leptophylla ; C. capitata; C. peltata. **_ Sporocarpiüis coccineis : C. incrassata ; C. sanguinea. Sectio 2°: CLaponrz scxrmirerz ( Scyphophora Achb. Hoffm). À Botanique. 423 Thallo foliaceo, podetiis sursum dilatatis scyphiferis vel atte- nuatis subulatis; scyphis diaphragmate imperforato clausis. * Sporocarpiis fuscis.— À. Podetiis-lœvibus, demüm subverru- cosis : €. alcicornis; C. verticillata ; C. perfoliata; C. gracilis; C. degenerans ; C. neglecta.— B. Podetiis pulverulentis, demüm granulatis L squamoso-scabridis : C. pyxidata; C. ochrochlora ; C. pityrea; C. coniocræa. ** Sporocarpüs pallidis : C. straminea. *#* Sporocarpis coccineis. —A. Podetiis glabris, subinde verru- cosis vel granulato-subpulverulentis : C. coccifera; C. bellidi- flora; C. Flœrkiana. B. Podetiis ab initio inprimis superné pulverulentis : C. digi- tata ; C. crenulata; C. polydactyla. Sectio 3° : Cranonre sueseyrexirerx. Thallo foliaceo, pode- tiis ramosis subulatis vel scyphiferis, scyphorum diaphragmate ut plurimum poris nonnullis perforato vel subdivisulo, C. tur- gida ; C. amaurocræaà. Sectio 4°: CLADONTE INFUNDIBULIFORMES (Chasmaria Floerke). Thallo foliaceo, podetiorum extremitatibus axillisque scyphoi- deo-ampliatis omnino perviis, nonnullis apice subulatis. €, cenotea; C, squamosa; C. Dilleniana. Sectio 5® : CLADONIE FRUTICULOSE. A. Podetiis ramosis, ramis ramulisque subulatis, axillis quan- doque perforatis, lateribus integris. C. glauca ; C. furcata; C. pungens ; C. rangiferina ; C. agregata; C. stellata; C. ver- micularis. B. Podetis latere terebratis, axillis apicibusque imperforatis. C. terebrata; C. cornicularia ; C. retipora. Le nombre des espèces admises par M. Floerke n’est pas grand en comparaison de toutes celles qu’on a déjà établies. Un nombre quelquefois bien -considérable de variétés, de sous-va- riétés ét de formes particulières se trouvent à la suite de cha- que espèce. Quant aux synonymes si embrouillés de ce genre, l’auteur n'en a admis que ceux sur l’exactitude desquels il ne lui restait aucun doute. Les descriptions de toutes les formes mentionnées sont faites avec soin et embrassent tout ce qu'il est nécessaire de savoir pour la connaissance des espèces et de leurs variétés. Enfin les figures qui représentent les plantes , et les collections publiées qui en renferment des espèces, sont ordi- 424 Botanique. nairement indiquées. Il aurait été peut étre désirable que M. Floerke eût fait mention encore de quelques collections juste- ment estimées qui renferment un certain nombre de Cladonia. B. 281. OBSERVATIONS microscopiQuEs sur le Blanc du rosier, Oidium leuconiun Desm.; par M. DEsmazières. ( Annal. des sciences natur.; Mai 1829, p. 98.) L'auteur rappelle ici que la production parasite qui couvre cà et là les feuilles des plantes, et qui a l’aspect d’une farme à laquelle les jardiniers et les agriculteurs donnent le nom de blanc meunier, n’est point le résultat d’une maladie de la plante. Il fait connaitre les opinions des auteurs qui l'ont reconnue pour une cryptogame fongueuse placée d’abord dans les Ærysibe et les Monilia, puis considérée comme formant un genre nou- veau sous le nom d’Acrosporium, enfin réunie par Link au genre Oidium. Ainsi le Blanc du rosier est une variété du Monilia hyalina d'Acharius; cette variété a pour synonymes l’AÆcrosporium monilioides de Nees et de Persoon , ainsi que l’'Oidium moni- lioides de Link. Cependant M. Desmazières ne conserve pas ce nom spécifique, parce qu’il est commun à toutes les espèces du genre, et il Ini substitue celui de Zeuconium, qui signale, au contraire, l'aspect blanc et pulvérulent de cette cryptogame. Voici la phrase caractéristique de l’Ornrum LEucOoNIU : « Maculis sparsis albis, floccis aggregatis, erectis, simplicibus , sursum crassioribus, articulatis : articulis ovalibus , hyalinis, in sporula sobendis. HaBrTar amphigenum in foliis variarum plantarum in Europa, æstate et aulumno. La variété Rosæ , vue sous la lentille , est formée par des fi- lamens diaphanes, simples, droits, puis décombans, fugaces , continus à la base et moniliformes dans les deux tiers de leur longueur , c’est-à-dire composés dans cette partie d'articles ovoides qui ont un quarantième à un soixantième de millimètre dans leur grand diamètre. Ces articles, que l’on peut comparer à ceux du Torula antennata, où mieux encore pour la forme, la disposition et la transparence , à ceux des'Penicillium ou aux | Botanique. 425 corpuscules monadaires du Hycoderma cerevisiæ Desm., lors- qu’ils représentent bout-à-bout une série linéaire, sont plus gros à mesure qu'ils approchent du sommet. Ils se séparent dans le parfait développement sous forme de sporules qui se répandent sur la partie continue des filamens , lesquels s’oblitèrent, se touchent et s’entre-croisent dans l’état adulte. Les articles ou sporules eux-mêmes se déforment plus ou moins dans un âge avancé, de sorte que l’on ne peut reconnaitre leur figure par- faitement ovoide lorsqu'ils sont désunis depuis quelque temps. La notice de M. Desmazières est accompagnée d’une gravure (pl. 6, fig. À) qui représente une feuille de rosier sur laquelle on voit, à l'œil nu, l’Oidium leuconium et quelques filamens de cette cryptogame vus au microscope. LE PRE À 282. Mousses DE La NoRManDIE, recueillies et publiées par L. Alph. de Brégisson. 3° fasc. in-8°. Caen , 1829; Mancel. Paris; Meiïlhac. (Voy. le Bulletin , Tom. XIV, n° 220.) Cette livraison est digne des éloges que nous avons déjà don- nés aux deux premières ; les échantillons en sont aussi complets et dans un aussi bon état de conservation. Il serait à désirer que les espèces qui fructifient le plus rarement, telles que le Dicranum glaucum , fussent représentées par des échantillons moins avares de fruits; mais ce que nous disons ici est plutôt un regret qu'un reproche. R. 283. DIE KRYPTOGAMISCHEN GEWZÆCHSE, etc.—Les plantes cryp- togames , particulièrement celles de l’Allemagne et de la Suisse, décrites sous les rapports organographique , phyto- nomique et systématique ; par le Dr. Gottl. Wilh. Biscxorr. 2° livraison, les Raizocarrées et les LYcoPODÉES. 71 pages in-4°, avec 7 planch. Nurenberg 1828. Voy. le Bulletin, Tom. XVI, pag. 99. Le Bulletin a déjà fait connaître le plan et la marche de cet important ouvrage de M. Bischoff; nous n’aurons donc qu'à parler de l'application de ce plan au travail sur les deux famil- les décrites dans cette seconde livraison , et sous tous les rap- ports nous croyons pouvoir donner à son savant auteur les éloges que lui a valu son premier mémoire. — Tous les végé- taux de la famille des Rhizocarpées présentent deux espèces de 426 Botanique. N° 283 fruits dans leurs capsules. La partie supérieure de la capsule du Pilularia renferme des corpuscules cunéiformes remplis de gra- nules blanchâtres , nageant dans une masse gélatineuse et trans parente ; ces granules sont ordinairement de forme globuleuse, quelquefois ils sont alongés, et assez souvent ils présentent une légère échancrure d’un côté. Leur grandeur varie considéra- blement. Les corpuscules de la partie inférieure sont plus grands, de forme ovale, et représentent les véritables graines : une en- veloppe membraneuse et cellulaire renferme une matière géla- tineuse et transparente qui enveloppe la sporule. Cette dernière est de forme ovale plus ou moins renversée ; arrondie ou ré- tuse à la base , étranglée au milieu, un peu comprimée au som- met, et munie d’une pointe obtuse. À l'état de parfaite matu- rité elle prend une forme plus régulièrement ovale, et à la base de la pointe la membrane recouvrant la sporule se déchire en plusieurs dents. ; Les sporules du Marsilea sont renfermées dans des po- ches sessiles, membraneuses et cellulaires ; elles sont de forme ellipsoide, lisses, non rétrécies. Les corpuscules cunéi+ formes renferment comme ceux du Pilularia des granules min- ces , se rétrécissent en un pédoncule tantôt droit, tantôt cour- bé. Leur nombre est aussi peu fixe que dans le Péularia. Les granules se distinguent de ceux du dernier genre en ce qu'ils sont tous de grandeur égale , qu'ils sont régulièrement globu- leux , et que chaque granule se trouve dans une enveloppe gé- latineuse particulière , tandis que dans le genre précédent les granules se trouvent dispersés dans une seule et même masse gélatineuse. La sporule coupée transversalement présente le même contenu gélatineux-granuleux que le Pilularia. La coupe verticale de la capsule du Sa/vinia fait voir dans l'intérieur un placenta qui atteint à peine la moitié de la cap- sule. Cette dernière n’est pas déhiscente, mais après la matu- rité il s'y forme, par un commencement de décomposition, une ouverture irrégulière. L’enveloppe membraneuse et cellulaire des sporules se sépare facilement des dernières et se prolonge en pédicelle. Lesespèces exotiques présentent la même structure des parties de la fructification. ; A l'occasion de la description et de la figure de lZ soetes dans J'organographie de M. De Candolle, M. Bischoff Botanique, 425 remarque qu'il na jamais observé une tige triangulaire à sillons longitudinaux sur les côtés, une souche présentant un faisceau de racines primitives qui naît de la base et trois faisceaux latéraux qui se développent comme racines adrentives. Les trois disques qui se détachent de la tige, selon M. De Can- dolle, ont également échappé à l’auteur, qui est porté à se ranger du côté des botanistes qui considèrent la plante de Montpel- lier, décrite et figurée dans l’organographie, comme une espèce différente de celle des Vosges et de la forét Noire. Les deux espè- ces de fruits sont distribués dans différentes enveloppes. M. Bis- choff assure cependant qu'ils ne sont nullement répartis dans un ordre régulier , comme plusieurs auteurs l'indiquent ; mais les fruits des deux formes se trouvent disséminés dans les feuil- les de la circonférence et du centre. ‘ La structure anatomique du Marsilea et celle du Pilularia ont beaucoup de ressemblance ; elles sont très-différentes de celle du Salvinia et de V’Zsoctes. Les fibres radicales du dernier présentent évidemment des faisceaux vasculaires , qui peut-être ne sont ce- pendant formés que par des vaisseaux réticulés. Les poils qui recouvrent les capsules du Puularia et du Marsilea sont formés de plusieurs cellules irrégulières; leur base est extrémement rétrécie, et c'est à cette forme qu’il faut attribuer la circonstance que ces poils tombent si facilement. Sprengel admet un em- bryon dans l’/soetes : cependant il n’en existe aucune trace. La germination du Pélularia décrite par Bern. de Jussieu est exacte en général; mais tous les détails de la germination n'étant point représentés, M. Bischoff les donne ici tels qu’une obser- vation suivie de deux mois les lui a indiquées. Des fils tendres et transparens enveloppent la sporule après la germination ; ce ne sont point des fibres radicales , mais plutôt des Algues. Ce qui distingue cette plante des phanérogames en germination , c’est que la feuille se développe avant la radicule correspondante, Aussitôt que la seconde feuille paraît, la gaine qui enveloppe la première disparaît. Les premières feuilles ne sont point rou- lées en spirale ; cette forme ne se présente que plus tard. L’au- teur n’est point parvenu à faire germer le Marsilea ni l’Jsoetes: le dernier surtout doit présenter des phénomènes tout parti- culiers. Les feuilles du P#ularia ont la plus grande analogie avec les pétioles du Marsilea; ce qui porte M. Bischoff à les considérer Z28 Botanique. N° 283 comme des pétioles : le limbe avorte constamment. Les jeunes feuilles d’Zsoetes naïssent au centre et toujours par verticilles : c’est de cette manière que les feuilles se renouvellent continuel- Jement. Si l'opinion de Schreber et de De Candolle, que les spo- rules se trouvent dans les feuilles extérieures, et les granules dans celles de l’intérieur, était fondée, ce mode de développe- ment ne pourrait point avoir lieu, à moins que nous n’admet- tions que les pieds âgés d’Zsoetes , dont les feuilles extérieures sont tombées, ne renferment plus que des granules et manquent de graines véritables. Ordinairement les deux espèces de fruits se trouvent alternativement dans les verticilles ; quelquefois plusieurs verticilles consécutifs présentent les mêmes fruits. Dans les Rhizocarpées fossiles figurées par l’auteur nous trou- vons une espèce nouvelle de Saarbrück sous le nom de Rotula- ria major Bronn ; «verticillis 6-phyllis, foliis cuneatis truncatis « bilobatis, lobis furcatis vel bifurcatis, lobulis ultimis apice bi- « crenatis. » Les Zycopodées ont la fructification des Ophioglossées et les spores de l’Isoëtes : ceciindique la place qu’elles doivent occuper dans le système. M. Bischoff propose de donner à leurs fruits plutôt le nom d’Æmenta que celui de Spicæ. La plupart des espèces indigènes n’ont que des graines uniformes. Les fruits servent de base à la division du genre telle qu’il la propose. À Sporocarpiis uniformibus a. in amentis axillaribus ( Pla- nanthus Pal. de Beauv.) b. in amentis terminalibus ( Zepédotis P. de Beauv.) — B. Sporocarpiis biformibus ( Sélaginella et Sta- chygynandrum P. de Beauv.) Kaulfuss et Palisot de Beauvois ont observé des filamens qui réunissent les spores ; M. Bischoff n’a rien observé de sembla- ble, mais il est convaincu que ces filamens ne sont point desti- nés à attacher les graines aux parois ou à la base de la cap- sule, aucune liaison semblable n'ayant encore été observée, Trois espèces de Lycopodes seulement, les L. Selago, lucidulum et reflexum, présentent à l'extrémité de leurs tiges des bulbilles formés de plusieurs écailles qui sont entourées à leur base de 4-6 folioles. Les tiges de toutes les espèces, du moins des indi- gènes , sont traversées par un seul faisceau vasculaire dans le: quel les vaisseaux sont ordinairement répartis symétriquement * D n'y a que le Lyc. denticulatum qui, d’après l'observation de M. Kaulfuss, présente un double faisceau vasculaire, Pour ex- Botanique. 459 pliquer cette anomalie, M. Bischoff observe que ce faisceau est seul à la base de chaque branche et qu'il se bifurque déjà avant d'arriver à la bifurcation de la tige. Ce faisceau vasculaire se trouve dans les ramifications de la tige et des racines. Dans les tiges plus âgées, le tissu cellulaire lâche qui entoure le faisceau central, disparait, et il existe alors entre ce dernier et son en- veloppe annulaire un vide en forme de tube dans lequel sa trouvent dispersés quelques restes du tissu cellulaire : ce sont ces derniers qui ont été considérés par M. Kauifuss comme des filets transversaux. Les jeunes branches ne présentent nécessai- rement point les prétendus tubes, et il ne peut donc rester aucun doute sur leur origine. Ce faisceau vasculaire unique et dans l'axe de la tige distingue les Lycopodées de tous les au- tres végétaux : il ne paraît se retrouver que dans quelques pe- tites espèces de fougères. Nous regrettons de ne pouvoir indi- quer les recherches intéressantes sur la structure des cellules qui enveloppent les fruits. Les graines renfermées dans les cap- sules réniformes sont très-petites. Quelques espèces présentent au milieu de la graine une tache de couleur moins foncée eten forme d’ombilic : l’auteur en ignore la destination. Les grai- nes des Lycopodes paraissent conserver très-longtemps la force de la germination ; quand on les écrase il en sort une masse huileuse ou muqueuse , composée de petites vésicules dans les- quelles on distingue des granules. Cette substance muqueuse s’est trouvée encore dans des graines de Zyc. denticulatum des- séché depuis plusieurs années. M. Bischoff a réussi à faire germer les grandes sporules du L. denticulatum ; 1 décrit et figure avec son exactitude accoutu- mée les jeunes plantes qu’il a observées, et ses observations coïn- cident en général avec celles que Brotero et Salisburyont faites sur le même sujet. Seulement, on doit bien se garder de consi- dérer les premières feuilles comme des cotylédons ; elles n’ont point, comme dans les figures de Salisbury, le bord entier, mais elles sont légèrement dentées vers l'extrémité. Il paraît toute- fois difficile à l’auteur d’expliquer comment, de la masse gru— meleuse des graines, il se développe, sans forme intermédiaire, une plante absolument semblable à la plante-mère. La structure et les fonctions toutes particulières de ces graines donnent lieu à M. Bischoff à les comparer aux bulbilles de plusieurs plantes phanérogames, telles que l4rwm terratum , le Dentaria bulbifera, 430 Botanique Il propose de les nommer V0 spôroïdes (Sporenknæll- chen.) La capsule qui les renferme devra être considérée comme un réceptacle tuberculifère. Dans le chapitre qui traite de l’usage des Lycopodes , nous apprenons que dans la Russie, la Hongrie, la Gallicie, la décoc- üon du Zycop. clavatum est employée fréquemment par le peuple contre l’hydrophobie ; celle du Zyc. Selago est usitée comme drastique dans les pays septentrionaux ; mais il faut l’administrer à petite dose, car en plus grande quantité c’est un poison narcotique assez violent, La plupart des Lycopodes peuvent servir à teindre la laine en jaune. Nous terminerons cet article par un mot sur les planches qui accompagnent le Mémoire de M. Bischoff: trois sont en taille douce , une ( qui représente les espèces fossiles ) est lithogra- phiée ; tes 3 autres sont dans un genre nouveau et peu connu en France, c’est de la gravure sur pierre , exécutée par M. Henry, artiste très-habile à Bonn. Ce genre est presque abso- lument semblable à la taille douce pour l'exactitude dans les moindres détails : son exécution plus facile doit cependant être moins dispendieuse, et il nous semble que lorsqu'il sera plus répandu il rendra d’éminens services aux sciences dont il faci- litera les progrès. B. 284. MONOGRAPHIE DU GENRE CHIODECTON; par À. L. À. Fée, profess. à l'Hôpital militaire de Lille. (4nral. des Scien: natur.; mai 1829, p. 1, 2 et 3.) Cemémoire a aussiété imprimé à Lille, avec une petite planche lithographiée. Après quelques considérations sur les difficultés que présente la classification des Cryptogames, et particulièrement sur les idées que l’on doit se former des mots fämilles | genres et es- pèces dans ces plantes ; après avoir rappelé que sous ce point de vue l'étude des Cryptôgames s'éloigne beaucoup de celle des Pha- nérogames, préliminaires sans doute nécessaires pour justifier l'établissement des espèces que l’auteur propose dans ce mémoire, il arrive à l’histoire du genre Chiodecton , qui unit la famille des Lichens à celles des Champignons et des Hypoxylées. Ce genre avait été fondé par Acharius sur deux Lichens qui crois- sent sur les écorces du Zonplandia trifoliata et sur celles de quelques Cinchona du Pérou , qui constituent les diverses sortes de quinquinas jaunes du commerce, s Botanique. 43: La place du genre Chiodeclôn est indiquée entre le GZyphis et le Trypethelium, dans les Verrucariées et le sous-ordre des Try- péthéliacées. M. Fée fait connaître l’organisation du thalle ainsi que de l’apothécie du CAiodecton , et il entre dans quelques dé- tails assez curieux sur les filamens byssoïdes qui constituent le thalle de ces Lichens, filamens que des Mycologues distin- gués ont cru appartenir à des champignons byssoïdes. D’autres Lichens épiphylles , tels que les genres Nematora , Racoplaca , et Phyllocharis, ont leur thalle organisé d’une manière ana- logue. On doit à M. Fée la découverte de plusieurs espèces nouvelles qui ont été admises par la plupart des Lichénographes. C’est dans. son ouvrage sur les parasites des écorces exotiques officinales qu'il avait publié ces nouvelles plantes. Pour compléter leur his- toire, M. Fée en donne ici des descriptions complètes, accom- pagnées des figures gravées et coloriées de toutes les espèces. Le nombre de celles-ci est de 10, formant deux divisions. Dans la première ( Sphæralidia) , les apothécies sont presque arron- dis; les ‘zalamium sont groupés en une masse centrale et sont peu confluens inférieurement. Dans la seconde ( Serialidia), les apothécies sont déformés, alongés et déprimés; les ‘halamium sont disposés par petites séries linéaires’, et confluens. Les descriptions des espèces sont précédées du tableau sui- vant, par lequel on peut arriver facilement à la détermination des espèces. Thalamiis centro congeslis..... s#.:+. Chiodecton sphærale Ach. Thalamits | apothecïis convexis impressionibus seu ostiolis | C. myrticola Fée. Thallo albo, Le ia quadrangularibus fascicula- tis. ROTUNDATIS. apotheciis } distinctis. .... C. paradoxzum Fée. depressis.. f congestis..... C. depressum Fée. LA À Thallo subflayescente.,....,..... dé ettrece C. farinaceum Fée | : | apotheciis ir- C. effasum Fée. Thalamüs | regularibus... maltiseria- crustaceo ibx RTS | & Meratit Fée. Thallo albo. } effuso. À de 17e n en) ELONGATIS.. Thalamiis > = © LE | = [o) [æ} Lund la uniseriali- ssssussss.. C. monostichum Fée. byssoideo determinato..,.....,,,.,,, C. umbratum Fée. WP flavo-facescente.. ..........,,... HÉLS .. C. seriale Ach. 43 Botanique. 285. DESCRIPTION D'UN NOUVEAU GENRE DE CHAMPIGNONS homimé Desmazierella ; par Marie Anne Lieerr , de Malmédy. (bi. ; mai 1829 , p. 82.) Le genre nouveau, dédié par mademoiselle Libert à M. Des- mazières de Lille, est fondé sur une plante cryptogame qui a le facies d’une Pézine , mais dont le disque est hérissé de poils. Voici les caractères qu'elle lui attribue : DESsMazI1ERELLA. « Receptaculum orbiculatum ; Hymenium dis- cretum, setulis rigidis hirsutum ; 4scé elongati, deorsum atte- nuati , flexuosi, absque paraphysibus ; Sporidia uniserialia, alba, ovata, sporidiolis duobus. Ce genre ne se compose que d’une seule espèce ( D. acicola , pl.6,f. B), qui naît en hiver et au printemps, dans les bois qui environnent Malmédy , où elle vit cachée parmi les mousses sur les feuilles pourries du Pin sauvage. Si ce n’était le carac- tère générique essentiel, exprimé plus haut, ce champignon parasite pourrait être placé dans le genre Peziza, parmi les es- pèces qui composent la tribu des Sarcocyphæ de Fries. G. ..N. 286. RÉCLAMATION DE M. Biscuorr contre un article du Bulletin de mai (Tom. XVII, p. 223). Dans l’article du Builetin consacré à l’histoire du Sabinia de M. Bischoff, on a avancé «que ce dernier ne paraît point avoir «eu connaissance du travail même qu’il cite, car il dit que M. Savi «ne se fonde, pour considérer les globules comme des anthères, «que sur l’absence de leur germination, et c’est sur le défaut de «germination des véritables graines, lorsqu'elles sont séparées des « globules sphériques, que M. Savi s’est fondé pour regarder ces «globules comme des organes fécondans.» Ce n’est pas sans éton- nement que l’auteur s’est vu adresser ce reproche. Pour toute réponse , il renvoie l’auteur de l’article à la page vingtième de son mémoire, où il est dit : il n’y a que peu de temps que M. Savi crut devoir considérer les globules du Sa/vinia comme des anthères, parce qu'il ne vit point germer les graines qui en étaient séparées. — Le Bulletin, en parlant des mêmes globules, continue : « Ilest à regretter qne M. Bischoff n’ait point cherché «par de nouvelles expériences à décider la question.» C’est encore à son mémoire que l’auteur s'en rapporte; à la page onzième on Zoologie 455 verra qu'il a cherché à réso a question qu’on regrette qu’il n'ait point résolue; à la page treizième se trouve la solution du problème, en tant que es graines séparées des prétendues anthères ont germé tout aussi bien que celles qui y ‘étaient réu- aies. Ces citations prouveront suffisamment jusqu'à quel point les. reproches adressés à M. Bischoff sont fondés; ce dernier s'abstient de tirer aucune conclusion de ces faits : 1l s’en remet v2 1} ? à la sagacité du lecteur. * ZOOLOGIE. 287. SUR LE DEGRÉ D'ÉVIDENCE DANS LE RÈGNE ANIMAL, qui tend à prouver que les régions arctiques ont subi l'influence d’un climat plus chaud que le climat actuel; par J. Frémine (Edinburgh new philosoph. journal; janvier-avril 1829, P. 277-) | Cette question, si controversée parmi les naturalistes, ne peut que gagner à être agitée. Le prof. Link, dans son Monde pri- mitif , M. Kruger, dans son Histoire du Monde antédiluvien , et d'autres géologistes modernes prétendent que lanalogie des for- mes d'êtres intertropicaux trouvés près des régions polaires arctiques , manifestent un changement dans ces climats. On sait que M. Cuvicr soutient une opinion différente en admettant que des espèces analogues aux animaux intertropicaux, mais non pas les mêmes, ont pu vivre sous les zônes glaciales , et le D' Fléming examine ici cet important sujet sous divers points de vue. 1° Si deux animaux qui présentent une structure inté- rièure semblable, possèdent des habitudes d'existence absolument les mémes ? Dans le cas de l’affirmative, cette conclusion aurait une grande influence pour décider la question. Cependant l'ours commun el l'ours polaire, quoique si semblables dans leur or= ganisation, manifestent des mœurs et un genre de vie bien dif- férens. Il y a, dit le D° Fléming, une multitude de faits analo- gues , par exemple dans les diverses espèces du genre Mustela de Linné ( comme l'hermine et la fouine , etc. ): donc on peut offrir des ressemblances et avoir des habitudes toutes différentes. 1° Si deux animaux qui ressemblent à ur autre par les formes ex- B. Tome XVIIE 28 434 Zoologie. N° 287 térieures offrent les mêmes m Sans doute la similitude des conformations suppose la parité des mouvemens organiques et des mœurs, et les naturalistes en concluent les’ plus puissantes analogies. Cepéridant celane dispense point d'étudier les instincts spéciaux; puisque des exemples prouvent de grandes diversités. Parmi les stations des musaraignes du même genre, il est évi- dent que quelques-unes préfèrent des vallées, d’autres des cô- teaux herbus, d’autres musaraignes sont aquatiques et aiment les bords des ravins. Le loir commun, cette peste des habita- üons , est sans prévoyance pour l’hiver dans nos greniers , tan- dis que le loir des champs est susceptible de s’engourdir et d’amasser. Chez les oiseaux, la même diversité d’habitudes ac- Fompagne souvent des ressemblances génériques, car combien n’en remarque-t-on point parmi les divers pigeons , les bisets”, les colombes et tourterelles ? De méme entre les hérons, les bu- tors, les grues? et les truites, les umbles, les saumons ? Chaque espèce n’offre-t-elle point des diversités pour les nourritures , les habitudes, les amours, les manières d'élever ses petits , de le défendre de ses ennemis, ete.? Le D” Fléming renvoie sur tous ces points à sa Philosophie zoologique, tom. 2, p. 88. 39 Si deux animaux présentent les mêmes structures intérieures et formes externes, leur distribution géographique sur le globe doit-elle étre semblable ? Le D” Fléming dit que chaque espèce, dans sa contrée natale , subit les influences de sa latitude et les variétés des saisons. Si le zèbre préfère les plaines tropicales d'Afrique, le cheval subsiste jusque sous les cieux glacés de l'Is- lande, Le bœuf musqué des prairies de l'Amérique du Nord res- semble au buffle du Midi, et émigre selon les saisons. Le chacal (Canis aureus ) aime les chaudes régions d’Afrique et d’Asie , et Pisatis ( Canis lagopus ), les froides contrées de Sibérie. On voit dés animaux du genre chat, sous les tropiques et près des pôles. Le lièvre d’Afrique et le lièvre arctique, portent, dans leurs noms, l'indication de leur habitation. De plus, chaque saison les fait changer de couleur, de pelage , de plumage ; il s’en suit que chaque espèce est assujeltie & certaines lois particulières. Mais, ajoute le D' Fléming , les restes d’ossemens d’éléphans et de rhinocéros qui pavent la Sibérie ont-ils vécu là, ou dans les pays méridionaux? sont-ils les mêmes espèces que ceux vivant aujourd’hui sous la zône torride ? Voilà ce qu'il s’agit d’exami- NCT à = Sir Éverard Home, ayant comparé les ossemens des thi- St 435 nocéros d'Afrique (sur un crâne apporté par M, Campbell , du sud de l'Afrique, et placé dans le Muséum de la Société des mis- sionnaires à Londres , n° 10 du Catalogue), dit qu’il ressemble parfaitement à celui de Sibérie (PAilosoph. Transact. 1822).Le D° Fléming et M. le baron Cuvier doutent de cette parfaite iden- tité, Voyez Ossemens fossiles, Tom. IV, p. 493. — Si ce n’est pas la même espèce qui habite les forêts d'Afrique et qui existait en Sibérie, la question change de caractère, poursuit le D' Flé- ming, car l'espèce a pu avoir d’autres habitudes d'existence, quoique du même genre. De là le D° Fléming conclut que des courans et des fleuves, dont la source serait dans les climats chauds, auraient pu trans- porter en Sibérie les ossemens d’éléphans et de rhinocéros ; d’ailleurs ; l’on ne peut pas fixer de limites, dit-il, à l’existence des animaux; ilm’est pas démontré qu’ils n’aient pas pu subsister là, et c’est à tort qu'on invoque un déluge; il y a des preuves que: ces animaux ont vécu en Sibérie, donc ils ont dû avoir une constitution approprice à ce climat. Là dessus, le D° Flé- ming rappelle les diverses découvertes de carcasses de mam- mouth et d’éléphant à l'embouchure de la Lena, par M. Adams, et le rhinocéros des bords du Vilhoui, décrit par Pallas en 1770. | Quant à l’objection embarrassante ( que nous avons proposée le premier, art. ÉLépsanr du Nouveau Diciionn. d’hist. nat., 2° édit.) des nourritures de ces vastes herbivores durant les longs hivers de la Sibérie, M. Fléming pense que la nature leur don- nait sans doute quelque moyen pour subsister, soit par les li- chens, comme font les rennes, cerfs et daims, soit avec des graminées comme pour les bœufs musqués et les bisons du nord de l'Amérique; d’ailleurs , ne séraitil pas possible que les élé- phans et des rhinocéros émigrassent vers des climats plus chauds, chaque hiver , en grandes troupes ? Tout cela suppose même, poursuit M. Fléming, que les éléphans et les rhinocéros sont ori- ginaires des climats chauds. Cependant , continue l’auteur , dans les'stratifications de divers terrains de la Sibérie ou du pole, ne remarque-ton pas des débris de palmiers, de grandes fou- gères , d’autres fossiles , végétaux , tourbes, houilles, etc.; des métaux analogues à tout ce qu'on observe sous les climats des tropiques ? 28, 436 Zoo! Oui, ajoute le D” Fléming \ M des espèces analogues imais 707 pas les mémes, tout comme parmi les animaux; il ÈS a eu ressemblance dans la distribution géographique des plan- tes, ainsi que des animaux : la même Joi qui a existé pour les uns existe pour les autres, et la Grande-Bretagne a possédé des éléphans, des rhinoctros, des tigres et des hyènes ; on ne peut pas soutenir enfin (selon le D° Fléming) le déplacement de axe du globe. Telle est l’intéressante communication de ce savant. Toutefois nous permettra-t-on une seule réflexion ? Si, en effet, le globe n’a pas changé sur son axe, et si les climats, par conséquent, ont toujours cté les mêmes jadis qu’ils le sont aujourd'hui, pourquoi donc les mêmes êtres végétaux et animaux, ces palmiers super- bes , ces énormes fougères arborescentes, analogues , et non semblables (je le suppose) à ceux des tropiques, ces éléphans, ces rhinocéros, si analogues, ne subsistent-ils plus aujourd’hui ? Qui les a fait périr dans ces immenses déserts? Qui a saisi et congelé defroid ces éléphans et ces rhinocéros, avec leurs chairs et leurs peaux, subitement? Certes, s'ils vivaient jadis là en si vastes troupes, comme le prouvent d'immenses quantités d’os- semens; s'ils pouvaient manger le feuillage des palmiers, des fougères arborescentes, comme ils le font sous les tropiques, pourquoi tout cela est-il changé Jorsqu'on soutient que le globe n'a pu varier ? Quelle soudaine catastrophe, ou quelle longue série de transformations ont fait ces climats aujourd’hui dé- peupiés, silencieux, mortels pour presque tous les êtres vivans par des froids de 40 degrés en hiver? Faites-y vivre mainte- nant quelque espèce de palmiers et d’éléphans que ce soit, 'si vous pouvez, el soutenez, si vous l’osez, que rien n’a changé dans la marche du globe ! Lorsque nous exposimes à ce sujet des preuves qu'on n'a point réfutéés (dans le tome X° du Nouv, Dict. d'hist. nat. , 2° édit. p. 160-166 ), M. Cuvier avait déjà émis (Journal des Sa- vans, janvier 1817) son opinion sur l'existence d’une espèce particulière d’éléphans appropriée aux climats du Nord; mais on a licu de s'étonner qu’un esprit aussi élevé et aussi vaste n'ait pas fait la simple réflexion que s'il existait jadis des élé- phans d’une constitution appropriée aux zônes polaires, iln°y aurait pas de raison pour qu'ils fussent tous morts aujourd’hui, Zoologie. 435 en sorte qu'on n’en rencon(rif plus que des ossemens où des débris gelés. La concomitance des productions végétales analogues à celles des tropiques (#07 semblables, diront MM. Cuvier, Fléming, etc.), ces couches de terrains, ces débris de coquillages des mers tropicales , ces coraux et mille autres restes d’une créa- tion analogue , non semblable, si l’on veut, à celle des contrées brülantes, ajoutent; comme nous l'avons aussi montré, une nou- velle force à l'opinion que le climat était autré jadis, et qu'il n'a pu changer sans quelque dérangement relatif à l'aspect du soleil. On s’est tü à cet égard, et nous n’en ignorons pas les motifs. J. J. Virey. 288. REGHERCHES SUR L’HISTOIRE ANCIENNE DE NOS ANIMAUX DO- MESTIQUES ET DE NOS PLANTES USUELLES; par M. DurEAU DE LA Marx. ( Annales des Sc. naturelles ; Tom. XVII, p. 159, juin 1829 ). M. Dureau de la Malle se propose de publier une suite de mémoires concernant ce sujet. Après quelques généralités , il cütre en inatière, ct prend le Chat domestique pour premier su- jet de ses recherches ; c’est même le seul animal dont il s'occupe dans cet article, qui a plus de cinquante pages d’étendne. Après avoir déployé une grande érudition, l'auteur arrive aux résultats suivans : 1. Le mot y% était générique, et s’appliquait anciennement chez les Grecs, soit au chat, soit aux mustèles qui avaient un emploi semblable, ou des mœurs et des habitudes analogues, soit encore à une espèce du genre Jiverra de Linné, la Civette. 2. Plus tard, même quand le nom d'atneusos a été appliqué au chat, ce nom désignait plus communément le chat sauvage , et le nom de ya fut encore attribué au chat domestique et à une Mustela, la fouine ( A. foina L., apprivoisée et employée conjointement avec le chat, par les Grecs et les Romains, à la destruction des rongeurs qui infestaient leurs maisons. 3. Le y#3 seul, depuis Hérodote, désigne tantôt la fouine, tantôt la belette, tantôt le putois, comme le nom iatin Mustela, qui à une acception générique presque aussi étendue, tantôt ayec une épithète indiquant l'espèce, la marte et la fouine sauvages, le furet et même la civetie, 438 Zoologie. 4H faut attribuer à la patri du chat une zône beaucoup plus étendue que celle qui lui est assignée par les naturalistes modernes. Cet animal existait dans l’état sauvage et domestique depuis la Chine et l’Inde jusque dans l’Asie mineure , la Syrie l'Égypte et la Libye septentrionale. Le chat de nos forêts n’est peut-être qu'une espèce redevenue sauvage, comme les chevaux du Paraguay. l s 5. L'époque de la domesticité du chat remonte, chez les Chi- nois, les Égyptiens, les Indiens, les Grecs et ies Hébreux, à des temps très-reculés. Peut-être il a suivi, ainsi que le cheval, dans leurs migrations, les peuplades indo-scythiques, dont l'invasion en Europe est antérieure aux siècles historiques, mais dont la trace irrécusable reste dans les rapports de leur ancien langage avec les diverses langues de l’Europe. Les Grecs et les Romains avaient rendu privée ung espèce de Mustela, qui est certainement la fouine, et l’avaient associée au chat dans la fonction de chasser les rats, les souris et autres rongeurs ; elle leur servait de plus à détruire les serpens et les reptiles. 7. Eufin, une monographie, une synonymie exacte des es— pèces décrites ou indiquées par les anciens sous les noms vagues de yañ, de Mustela, de Viverra, était utile pour l’histoire na- turelle et pour l'intelligence des auteurs anciens, puisque les traducteurs modernes ont toujours rendu, par le mot Belette, les mots yañ et Mustela, tandis que ces mots désignent pres- que toujours des animaux du même genre, mais d'espèces très- différentes pour la taille, la couleur, les habitudes et les pro- priétés. 289. SUR LES ANCIENS NOMS MÉPREUX DES ANIMAUX; Par M. A. Connie. ( Magazin of natural history; Vol. IX, p. 319; septembre 1829 ). : L'auteur rapporte les noms hébreux des animaux dont il est question dans les livres saints, parle de la signification de ces noms, et des espèces aux quelles on doit les rapporter, 290. OsseMENs DE PazroTmERIUM découverts dans une couche de calcaire grossier près Paris; par M. Rorerr. Note com- muniquée à l'Académie des sciences, dans la séance du 3 août 1829). Zoologie, 439 "M. Cordier, averti par M, Robert, que des ossemens de Mam- Mifères venaient d’être découverts dans les couches appartenant à la formation du calcaire grossier, s’est transporté surles lieux où ce jeune géologue en avait reconnu l'existence. C’est une des carrières de Nanterre; la couche ossifère est située à b mètres et demi au-dessous du sol; elle est épaisse de 4 à 5 décimètres. Les ossemens sont tellement friables et d’ailleurs si fortement encaissés dans leur gangue, qu'il est presqu'impossible de les en détacher sans les briser. Des échantillons de la roche ont été mis sous les yeux de M. Cuvier, qui a reconnu les os pour appartenir à une grande espèce de Palæotherium. I] pa- raît que la quantité des ossemens est très-considérable ; la couche ossifère s'étend déjà sur une longueur de plus de 20 mètres , et rien n’annonce qu'on soit prêt à l'avoir épuisée. Des faits qu'il a communiqués à l’Académie, M, Cordier conclut : 1° Que les mammifères appartenant à des espèces perdues, dont on a trouvé tant de débris dans la formation gypseuse des environs de Paris et dont on a reconnu quelques ossemens dans une formation de grès quarzeux, qui est intercalée entre la for- mation du calcaire siliceux et celle du calcaire grossier, des- cendent, en outre, dans le calcaire grossier lui-même. 2° Que par conséquent ces animaux ont vécu non loin du bassin de Paris, à une époque plus ancienne qu'on ne le croyait. 3° Enfin que les circonstances qui ont fait varier d’une ma- nière si remarquable et la nature minéralogique des différentes formations qui composent le bassin de Paris, et la nature des mollusques dont ces formations renferment des débris, n’exer- caient vraisemblement aucune action notable sur les surfaces _continentales qui entouraient ce bassin, puisque les Palæothé- riums et les autres Mammifères, appartenant à des genres sem- blables, continuaient à s’y propager sans modification, pendant que les formations du bassin changeaient de la manière la plus notable. ( Le Globe ; 12 août 1829.) 291. DESCRIPTION D'UN NOUVEAU GENRE DE CHAUVE-SOURIS, SOUS le nom de Fute; par M. F. Cuvrer. ( Mémoir. du Muséum d'hist. nat.; 8° année, cah. 9, p. 149.) Le type de çe nouveau genre de chauve-souris, que l'auteur Â4o Zoologie. N° 291 désigne sous le nom de Furie à cause de sa singulière figure, est de petite taille et frappe d’abord la vue par son museau camus et hérissé de poils raides, parmi lesquels se montrent des yeux saillaps, qui ajoutent encore à l'expression bizarre de sa physio- nomie. Ses dents incisives supérieures sont au nombre de qua- tre, de même grandeur et pointues, et les externes sont sans aucun rapport avec les canines inférieures. Chez la sérotine, la noctule, etc., au contraire, les incisives moyennes sont beaucoup plus grandes que les latérales, et celles-ci sont échancrées par leur opposition avec les canines d’en bas. Les incisives infé- rieures, au nombre de six, placées régulièrement sur un arc de cercle, sont à trois dentelures, et en cela elles diffèrent de celles des espèces que nous venons de nommer, lesquelles sont com-- primées entre les canines et placées les unes devant les autres. es canines supérieures, beaucoup plus épaisses que les infé- rieures, sont à trois pointes, une antérieure et une postérieure petites, et la moyenne forte, grande et conique. Les canines in- férieures, de forme cylindrique, ont aussi une pointe antérieure ct une postérieure; et ces dents, aux deux mâchojres, de formes tout-à-fait anomales, ont plus de rapport avec des fausses mo- laires qu'avec des canines, caractère, au reste, qui leur est com- mun avec celles de beaucoup d’autres insectivores. La mä- choire d’en haut a deux fausses molaires de chaque côté et trois vraies, ct la mâchoire opposée n'en diffère sous ce rapport, qu'en ce qu’elle a une fausse molaire de plus. Ces dents n’ont rien qui leur soit particulier; elles ont tous les caractères des dents analogues des autres chauve-souris, qui, comme on sait, n’ont montré jusqu’à présent aucune différence, ni dans les nombre, ni dans la forme de leurs vraies molaires. Les organes du mouvement ne présentent rien de très parti- culier. Le pouce ne se montre hors de la membrane des ailes que par son ongle; le premier doigt vient se terminer à la naissance de la troisième et dernière phalange du second. Lorsque les ai- les ne sont point étendues, les ligamens ramènent en dedans la dernière phalange du second doigt, qui se replie ainsi sur lui- même par son extrémité, La queue diminue insensiblement d’é. paisseur, et les vertèbres dont elle se compose finissent d’être distinctes dès le milieu de [a membrane inter-fémorale; mais elle paraît se continuer en un simple ligament jusqu'à l'extré- Zoologie. 441 mité de cette membrane fort Ne et. qui. se termine en un angle dont le sommet dépasse de beaucoup les pieds; elle se replie en dessous, comme ceux-c1, lorsque l’animal est en repos. Les yeux, ainsi qu'il a été dit, sont saillans, et remarquables par une grandeur qui ne s’observe point ordinairement chez les Vespertilions. Les narines terminent le museau, et ne sont sé- parées lune de l’autre que par un bourrelet qui les environne et qui forme une échancrure à leur partie supérieure. Les lèvres sont entières, la langue est douce, et la bouche sans abajoues ; mais on voit sur les côtés de la lèvre supérieure quaire ou cinq verrues ou tubercules nus, disposés très régulièrement, et il en est de même de huit tubercules semblables qui. garnissent le dessous de la mächoire inférieure, et qui s’aperçoivent d’autant mieux qu'ils sont blancs au milieu de poils noirs. Les oreilles sont grandes, à peu près aussi larges que longues, simples de structure et pourvucs d’un oreillon d’une forme particulière; il est à trois pointes, disposées en croix. Le pelage est doux et épais, excepté sur le museau, où il est plus long; plus raide et plus hérissé que sur les autres points du corps. , L'individu, que l'auteur a observé, était un mâle, et ses or- ganes génitaux ne présentaient aucune modification notable; ils ne différaient point de ce qui s’observe chez les Vespertilions. Les frontaux et les pariétaux se relèvent presqu’à angle droit au-dessus des os du nez; et toutes les parties postérieures ayant suivi ce mouvement, les os de l'oreille sont fort au-dessus de la partie antérieure de l’arcade zygomatique, qui, au lieu d’être horizontale, forme un arc dont l'extrémité postérieure est très- relevée au-dessus de lPantérieure. La hauteur du maxillaire su- périeur est presque nulle comparativement à celle des espèces qu'on peut considérer comme de véritables Vespertilions. La branche montante de la mâchoire inférieure est très-grande , et les os du nez, relevés sur le bord externe de toute la longueur du museau, laissent entr'eux une dépression sensible, quoi- qu’elle ne s’apercoive que sur la tête non dépouillée: En comparant à cette tête, celle de la Noctule, par exemple, on peut apprécier du premier coup d'œil à quel point la Furie diffère, par cette partie si essentielle, de l'organisation des Ves- pertilions proprement dits. On voit, en effet, que la téte de la 442 Zoologie, Noctule a ses os du nez postérieurement, ses frontaux, ses pa riétaux et son occipital sur une même ligne droite oblique; que l'arcade zygomatique est horizontale, et que par là les os de l'oreille se trouvent au niveau de sa partie antérieure; que le maxillaire supérieur à une grande hauteur, et que celle de la branche montante de la mâchoire inférieure l’est d’autant moins que la cavité glénoïde ne s’est pas plus relevée que l’arcade zygomatique. Le Kirouvoula ( Vespertilio pictus ) est celui des Vespertilions qui se rapproche le plus de la Furie par la disposition des di- verses parties de sa tête; toutefois, la différence est encore grande. L'espèce est désignée par l’auteur sous le nom de Furia horrens ; sa longueur, depuis le bout du museau jusqu'à l'ori- gine de la queue, est d’un pouce et demi, et son envergure est de six pouces; sa couleur est d’un beau noir uniforme, et M. Cuvier en doit la possession à M. Leschenault, qui la découvrit à la Mana, dans son premier voyage en Amérique. 292. DESCRIPTION DE DEUX QUADRUPÈDES DU SUD DE L'AFRIQUE; par M. And. Suirm. ( 7ransact. of the Linnean Society of London; Vol. XV, 2° part., page 460, 1827). Hyæna villosa Smith. D'un gris-brun foncé, mélé de grandes taches noires ou de bandes obliques ; le cou jaunâtre; les extrémités rayées de lignes noires. C'est cette espèce que les colons du Cap désignent sous le nom de Stand Wolf (Loup de rivage ). On connaît donc main- tenant deux espèces d’hyènes qui appartiennent à cette contrée, savoir : l’hyène tachetée et cette dernière; mais celle-ci, que M. Smith donne comme nouvelle, a déjà été décrite par Thun- berg, sous le nom d’Hyæna brunnea. ( Mémoire de l'Acad. de Stockh. ; 1820, 1!° partie). — Une belle figure accompagne le texte du zoologiste anglais. Le second animal que l’auteur décrit, appartient au genre Hyraz (Daman); il lui donne le nom spécifique d’arboreus y parce qu’il habite constamment des creux d'arbres, Hyrax arboreus Smith. (Boom-Das , Blaireau des arbres, selon les Indigènes. ) Le dessus d'un brun rougeätre entremélé de noir; le dessous blanc ; une tache blanche prés du milieu du dos. Zoologie, 443 Cette espèce, qui est plus grande que VA, capensis, a environ 21 pouces depuis le nez jusqu'à l'extrémité du dos, et à-peu- près 7 pouces de hauteur; du reste, elle ressemble à cette der- nière par sa forme générale, par l'absence de la queue, par ses mouvemens , etc. — Cette espèce n’est point figurée, 293. NOTICE SUR UN NOUVEAU GENRE DE MAMMIFÈRES découvert à Sumatra par sir Stamford Rarrzes; description publiée par MM. Honsrrezn et Vicors. Avec 1 fig. (Zoo/ogic. journal; n° X, avril-sept. 1827, p. 246 ). Feu M. Raffles avait inséré dans le 13° volume des T'ransac- tions de la Société Linnéenne, une notice sur l'animal dont il s'agit, et qu'il avait simplement rapporté à un genre de Linné avec le nom spécifique de gymnura. MM. Horsfeld et Vigors ayant reçu deux individus de la même espèce, dont l’un était très-bien conservé, ont pu figurer l’animal et en donner une description complète. Ils lui ont reconnu des caractères dis- tinctifs suffisans pour en faire un genre particulier, et ils dési- gnent ce nouveau genre par le nom spécifique de Raffles, Gerus GYMNURA. Incisores suprä 2, remoti, maximi, subcylindrici, apice ro- tundato ; infra 6, quatuor intermedii approximati, breviusculi, procliwes, compressi, paginé anteriort convexé , intertori plan, scalpro rotundato, duo laterales abbreviati, acuti. Lantari supr& utrinsecus 2, ab incisoribus remoti illisque breviores, conict , an tici majores ; infra utrinsecus 1, maximus, conicus, subarcua- tus, introrsüm spectans. Molares suprà utrinsecüs 8, à laniariis remoti ; tres antict unicuspides , primus elongatus sectorius , se- cundus et tertius abbreviati ; quartus cuspide conicé elongaté , ad basin gradu postico et exteriori abbreviato ; quintus cuspide exte- riori longissimd interiort abbreviaté ; sextus et septimus mazximi, multicuspides, cuspidibus subabbreviatis rotundatis ; octavus mi- nor subtritorius, cuspidibus obtusioribus : infra septem , tres an- tict unicuspides, compresst, primus et secundus breviores , tertius subelongatus, quartus cuspide elongaté, gradu anteriori alteroque posteriori abbreviatis, quintus, sextus et septimus maximi, mul- ticuspides, cuspidibus elatioribus, acutioribus. Caput elongatum acuminatum, angustatum , lateribus com- Pressum, supra planiusculum, Rostrum obtusum , elongatum , 444 Zoologie. protensum, maxillam inferiorem longitudine magnoperè supe- rans. Nares latcrales, prominentes, marginibus convolutis. Lingua glabriascula, grandis. Auriculæ rotundatæ ; prominulæ , nudeæ, Oculi parvi. Vibrissæ elongatæ. Corpus subrobustum, cordario molli pilis raris erectis, sub- clongatis, asperis. Cauda longiuscula , teres, atlenuata, nuda ; squammosa, pilis rarissimis in jJuventute obsita. Pedes mediocres, plantigradi, pentadactyli, anteriores police breviusculo, digitis tribus intermediüis longioribus subæqualibus, exteriort abbreviato; posteriores pollice brevissimo, digitis tribus intermediis valdé elongatis, exteriort mediocri. Ungues mediocres, angusli, armati, compressi, aculissimi, retractiles. G. RarrLesir. Corpore, pedibus, strigä suprà oculos, pilis raris occipitalibus, dèmidioque basali caudeæ nigris ; capité, collo , pilis dorsi raris, caudæque dimidio apicali albis. C’est avec les Cladobates ( Tupaia Raffles) que ce nouveau genre a le plus d’affinité; cependant il s’en distingue facilement par le système dentaire, par le prolongement du museau, par le corps qui est proportionnellement plus robuste, par les fortes soies qui sont mélées au pelage, par l’étroitesse et la rétracti- lité des ongles, et par la nudité de la queue. Les mesures suivantes ont été prises sur le plus âgé des deux individus : longueur du corps, depuis l'extrémité du museau jusqu’à la racine de la queue, r pied 2 pouces +; longueur de la queue, 10 pouces et demi; de la tête, 4 pouces :; du mu- seau, 8 lignes. Largeur de la tête entre les orcilles, 1 pouce et demi. Distance entre les yeux, 1 pouce. Hauteur de épaule, 5 pouces; de la croupe, 4 pouces et demi. Longueur du tarse an- térieur avec les doigts, 1 pouce 9 lignes; &. postérieurement, 2 pouces. 294. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE PARADOXURE; par M. W. Ocrzey. ( Jbid.; n° 15, oct.-janv. 1829, page 300.) Paradoxurus leucopus. Tr Nigro-brunneus; pedibus , cingulo lumborum lato, ventre , imembris interne, caudæque apice , albis ; cruribus facieque ni- gris ; hdGç circà interque oculos cineret. Cette espèce a été décrite d’après un individu rapporté vi- vant des Indes orientales. Sa longueur était à-peu-près de 16 Zoologie, 44 pouces depuis le nez jusqu'à la racine de. la queue, et cette dernière avait de 14 pouces et demi à 15 pouces environ. L’es- pèce tient le milieu, quant à ses caractères extérieurs, entre le Paradozurus t'pus de F. Cuvier et le Chat commun. C’est la seconde de ce genre; sa tête, ses jambes et ses pattes ressem- blent, pour la forme, à celles du paradoxure connu, mais son corps est plus arrondi et plus compact, le pelage plus court, plus épais et plus fin. La queue, entièrement cylindrique, est épaisse près de la racine et terminée en pointe; les oreilles sont nues ct sémi-circulaires; le nez est terminé par un museau étroit et noir, sous lequel s’ouvrent les narines; les membres sont sémi-plantigrades; les doigts, qui sont au nombre de cinq à chaque pied, sont tous sur la même ligne et réunis ; les on- gles sont rétractiles. Les doigts ne sont pas palmés, comme on Va dit, pas plus dans cette espèce que dans le Paradoxurus ty pus ; ils sont seulement rapprochés et réunis comme cela a lieu dans toute la famille des Chats. Les joues , le nez et la face en général, sont noirs, avec une teinte cendrée autour et entre les yeux. La tête et le dessus du corps, ainsi que la queue, sont couverts d’un poil fin, serré, brunâtre, mêlé d’autres poils plus longs et plus gros, dont l’ex- trémité noire communique à ces parties une couleur grise foncée. Cette couleur est interrompue, dans les reins, par une bande circulaire, toute blanche, de 4 à 5 pouces d’étendue. Le ventre est blane au-dedans des euisses; l'extrémité de la queue est également blanche; les jambes sont noires, et les pattes, depuis les talons, sont d’un blanc pur en dessus comme en dessous, et cest de ce caractère que l’auteur a tiré le nom spécifique donné. La queué se roule de la même manière que celle au pa- radoxure déjà connu. 299. ArLODONTIA, nouveau genre de l’ordre des Rongeurs, dé- crit par Joux Ricearpson (Zbid.; n° 15,p. 333; oct. — jan- vier 1829.) L'animal dont il s'agit habite les côtes du nord-ouest de l'A- mérique, et a déjà été mentionné dans certains ouvrages sous -le nom de Sewellel(1). M. Rafinesque-Smaltz l'avait provisoire- (x) Voy. Lewis and Clark! s journey, Tow. IIL, p. 39. — Drsmaresr, Mammalogie, p. 330, dans les notes. — Hanrax, Americ. Fauna, p. 308. — Grirerrw's animal Kingd., vol, V, p. 245, esp. 636, 146 Zoologie. | remént rangé parmi le genre Anisonyx, sous le nom d'A rufa, et M. Harlan l’a ensuite placé dans le genre Arctomys. Cepen- dant il en diffère essentiellement, non seulement par les carac- tères extérieurs, mais encore par la dentition, qui le distingue de tous les genres de Rongeurs connus. C’est pour cette raison que l’auteur s’est cru fondé à établir un nouveau genre; en même temps il a changé le nom spécifique que M. Rafinesque avait donné, et qui est tout-à-fait impropre. Genre Aplodontia (2) : incisives ?, canines =, molaires +. Incisives très-fortes, offrant antérieurementdes rainures; molai- res simples, remarquables en ce qu’elles ont la couronne unie. La 1"° dela mâchoire supérieure est étroite, cylindrique et poin- tue, et est placée dans l'angle antérieur de Ja seconde; les au- tres molaires, parfaitement simples dans leur structure , ont la couronne faiblement concave. On observe une saillie aiguë et verticale sur le côté externe des molaires supérieures et sur l’interne des molaires inférieures. La seconde d'en haut et la 1° d'en bas sont un peu plus larges que les autres. Palais étroit, les deux rangées de molaires étant rapprochées ct disposées parallèlement, Tête large et aplatie; nez légère- ment courbé, gros et obtus; mâchoire inférieure forte, bien dé- veloppée postérieurement, et ayant les condyles dirigés plutôt transversalement que dans le sens antéro-postérieur. Point d’a- bajoues; yeux très-petits; oreilles courtes et arrondies, appro- chant, pour la forme, de celles de l’homme;corps épais et court; membres courts et forts; cinq doigts partout; le pouce des pieds de devant est beaucoup plus court que les autres doigts; ongles, surtout du devant, longs, forts, comprimés.et un peu recourbés ; queue très-courte, cachée par les poils des hanches ; 6 mamelles; la paire antérieure placée entre les mem- bres antérieurs. Animal plantigrade, fouisseur, séjournant dans les villages et se nourrissant de végétaux. Aplodontia leporina. (le Sewellel), ayant le poil du rat mus- qué ou du lapin.Long. de la tête et du corps, 14 pouces; de la queue, + pouce; des ongles du devant, + pouce. 296. OBSERVATIONS SUR DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE MAMMI= (2) aroog simple, od'us dent. Zoologie. 447 FÈRES DE L'AMÉRIQUE SFPTENTRIONALE; par M. Davin Dou- Las. { Zbid.; n° 15, oct.-janv. 1829, p. 330.) Cervus leucurus (1). Bois rameux, délié, lisse, arrondi, bien déjeté en avant; longueur du corps, depuis le nez jusqu’au commencement de la queue, 4 pieds 3 pouces ; hauteur de l'épaule, 3 pieds 5 pou- ces; la même chose pour les hanches; contour, pris derrière les membres thoraciques, 3 pieds 5 pouces; distance entre les yeux, à pouces; oreilles, 8 pouces ; queue 12 à 15 pouces. Tête, nuque, corps et jambes légèrement cendrés, et devenant bruns- rougeûtres eu été. Ventre blanc en dedans des membres et sous la queue; le reste brun-jaunâtre; lèvres et bouts des oreilles noirs.—Voici différentes mesures prises surles bois d’un individu âgé de 4 ans : distance entre les racines, 1 de pouce; entre chaque racine et le premier andouiller, 5 pouces; entre celui-ci et le 2°, 17 pouces; entre celui-ci et le 3°, 1 pouces; entre ce dernier et l'extrémité, g pouces et demi. La première année, les bois sont longs de 3 pouces et demi, ét munis d’un an- douiller d’un demi pouce, Les jeunes sont tachetés de blanc jusqu’au milieu du premier hiver, où ils prennent la même cou- leur que les adultes. Cette espèce est très-commune dans les districts que baigne la Columbia; son séjour de prédilection, ce sont les taillis com- posés de coudriers, de ronces, de rosiers et d’Amelanchier, sur le penchant des collines. C’est le chevreuil du Canada des voyageurs, ou bien le Jumping ou le long-tailed deer of the Canada des Anglais. Les espèces dont il se rapproche le plus sont les Cervus Virginianus et Mexicanus. Ovis Californianus. - Longueur depuis le nez jusqu’à la racine de la queue, 5 pieds 10 pouces; hauteur des épaules et des hanches, 2 pieds 8 pou- ces; contour pris derrière les épaules, 6 pieds; longueur de la queue 1 pied 6 pouces; tête longue de 16 pouces; distance entre les yeux, 7 pouces ; entre les cornes, 9 pouces. Cornes du mâle recourbées en eroissant, en partie comprimées , d’une couleur (1) Dans la description il n’est plus question d’une queue blanche comme ce nom semblerait l'indiquer; l'auteur a+1-il peut-être voulu dire à queue longue, macrurus ? 448 Zoologie, jaunâtre, et longues de 24% à 30 pouces; celles de Ja femelle. n’ont que 7 pouces de long; elles sont recourbées en arrière avec la pointe tournée en dehors; la laine est courte, fine, d’un blanc-jaunâtre, et entremélée de poils bruns, plus longs et plus gros à la nuque, au dos, aux jambes et à la queue.—Habite les contrées montueuses de l’intérieur de la Californie, les en- virons de la grande cataracte de la Columbia ; ainsi que les ré- gions subalpines des monts Wood, Ste.-Hélène et Vancouver. 297: OBSERVATIONS ORNITHOLOGIQUES. Nous recevons le second volume du recueil suisse intitulé : Neue Alpina ( Nouvelle Alpina), et qui contient un certain nombre d'articles concernant l’ornithologie. Ces articles sont les suivans : ; I. ‘Observations sur le pincon de neige ( Fringilla nivalis) ; par M. Bapensren , à Büden, page 1°°— L'histoire du pinçon de ncigc est encore très imparfaite; aussi M. Brehm, dans ses supplémens à l’ornithologie (1°° partie, 1820, p. 709), pose-t-il les questions suivantes : « Cet oiseau at-il un plumage particulier dans son jeune âge; le mâle diffère-t-l essentiellement de la femelle; est-il deux fois en mue par an, ce que ne fait aucun autre pincon ? » En même temps que le savant ornithologiste de l'Allemagne pose ces questions, il invite les naturalistes suisses à faire des observations sur cet oiseau et à les publier. C’est sur cette in- vitation que les observations, dont nous rendons compte, ont été entreprises. Il en résulte que les mâles et les femelles se res- semblent presque complètement ; cependant ; dit l’auteur, chez le mâle le ventre est d’un blanc pur, tandis qu'il a une teinte jaunätre chez la femelle; chez le premier les petites couver- tures des aîles sont presque toutes blanches auprès de l’articu- lation de l’aîle, et pourvues seulement de quelques petits poinfs noirâtres; chez la femelle ces taches sont plus grandes et plus nombreuses. Il en est de même des grandes couvertures. Dans quélques vieux mäles l'on a vu la dernière rectrice toute blan- che, tandis qu'elle présente quelquefois un sommet noir dans la femelle; mais ce signe ne peut pas être donné comme con- stant. Dans les deux sexes, le bec est d’un jaune clair et Ja gorge Zoologie. 449 blanchätre, depuis la mue d'automne jusqu’au mois de mars. A cette époque, quand l'instinct de la reproduction commence à se développer, le bec devient noir chez le mâle comme chez la femelle; en même temps la gorge prend une couleur grise ou noirâtre. Lè pincon de neige fait son nid' vers la fin d’avril ou le com- mencement de mai, si la saison n’est pas trop rude; il choisit à cet effet les fentes des rochers ou bien les trous creusés dans les murs ou sous les toits des maisons des Alpes. Son nid est grand, construit avec des brins de foin, et garni à l’intérieur de crins, de laine et de différentes petites plumes. Les œufs sont blancs, sans la moindre tache, et sensiblement plus'grands que ceux du pinçon commun. Les jeunes, consi- dérés en général, ont une très-grande ressemblance avec les vieux ; leur bec est d’un jaune extrêmement pâle, et il conserve cette couleur jusqu'au printemps suivant. — L'auteur fait une infinité de remarques qui seraient trop longues ou qui n’offri- raient pas assez d'intérêt pour ètre reproduites ici; il ne ré- pond toutefois pas à la dernière question de M. Brehm, IT. Sur le pipi spioncelle et le pipi des montagnes ( Anthus aquaticus et montanus ); par le même ; pag. 21. — Il résulte de ce second mémoire que les deux noms ci-indiqués ne dési- gnent qu'une seule et même espèce, que le pipi en question peut être appelé #20ontanus depuis le mois d'avril jusqu'en au- tomne , c.-à-d. pendant toutle temps qu'il a son plumage d’été, et qu'il habite les montagnes même les plus arides de la Suisse; durant l’autre partie de l’année , quand il a son plumage d’hiver et-qu'il descend dans les vallées pour séjourner auprès des eaux, il peut être désigné à juste titre par le nom d’aquaticus. En été, la poitrine et là gorge sont d’un rouge tendre, uniforme ; les sourcils ont la même couleur ; le dessus de la tête et du dos sont légèrement lavés d’un bleu-cendré. En hiver, la poitrine et la gorge sont blanchätres et tachetées de brun-cendré; les sourcils sont blanchâtres, et les parties supérieures sont d’un gris brun. Les jeunes de l’Anthus montanus ont le plumage de V4. aquaticus. IT. Sur la mésange nonnette ( Parus palustris) ; par le méme; page 30. — D’après l’auteur, le nom de palustris , donné par Linné , ne convient nullement à cette espèce ; il propose celui B. Tome XVIII, 2Q 450 Zoologie. N° 297 le P. cènereus. I] a reconnu que les individus désignés collecti- vement sous le nom de mésange nonnette ; présentaient deux espèces distinctes , qu'il propose d'appeler Parus cinereus com- munis et P. cin. montanus (x); cette dernière espèce ; qui serait nouvelle, est plus grande et plus cendrée que l'espèce com- mune. Celle-ci se rencontre dans les plaines et les vallées, tan- dis que l’autre se trouve toujours dans les montagnes. IV. Sur la chevèche commune (Strix pygmæa Bechst.); par le même ; page 36. — L'auteur en donne une description dé- tailiée. V. Sur le venturon (Fringilla cürinella, L. + + leméme ; pag. 435. — L'auteur communique here détails sur les ha- bitudes de cette espèce. VI. Sur le Muscicapa luctuosa de Temminck ; par le même ; | pag. 55. — Ici l’auteur rectifie en plusieurs points la descrip- tion que AE et Brehm ont donnée de cet oiseau. VII. Dans le 7° article qui est encore dù à M. Baldenstein , cet auteur décrit quatre Fauvettes que l’on confondait souvent l’une avec l’autre : ce sont les SyZaia hippolais Lath., Sybilla- trix Bechst., trochilus Lath., et rufa Lath. Il fait principale- ment ressortir leurs caractères distinctifs. Pour cette dernière espèce il propose le nom de $. zemorosa , parce que le nom de rufa est inexact. VIII. Le 8° mémoire est de M. SreinmüLLer , éditeur du re- cueil ; il a pour titre : Sur la nourriture des Gallinacées qui vi- vent dans les Alpes. 1] résulte des recherches de l’auteur que ces oiseaux se nourrissent de substances beaucoup plus variées qu'on ne l'avait cru jusqu’à présent, et qu'ils s’accommodent de tout ce que le lieu ou la saison leur offrent , soit en herbes, soit en baïes ou en graines. Ainsi l’on a trouvé dans le jabot du lagopède ordinaire ( Zetrao Lagopus L. ) tué au printemps, les substances suivantes : feuilles et bourgeons de Dryas octopetaia, constituant les 2 de la masse, feuilles radicales d'Azdrosace lactea, feuilles et beaucoup de fleurs de Saxifraga oppositifolia | un morceau de tige et feuilles de Pyrethrum alpinum ; (x) L’anteur n'aurait dû donner qu'un seul nom spécifique, ét l'ac- tompagner d'une phrase précise pour chaque espèce, Zoologie: 45x branche munie de feuilles de J’eronica Saxatilis , branche d'Empetrum rigrum avec les feuilles , feuilles d’4zalea procumbens , d'Arbutus Uva Ursi et de Ga- lium sylvestre , beaucoup de bourgeons de Salix retusa , petite branche avec des gemmes de Salix prunifolia , Dans un autre oiseau de la même espèce , et tué en automne, on a trouvé ce qui suit : fleurs et capsules non mûres de Saxifraga automnaks , änvolucres munies de graines de Zeontodon alpinum , capsules et feuilles de Cerastium alpinum , épis, feuilles et gemmes de Polygonum viviparum , fruits avec le calice de Potentilla alpestris et de Rarnunculus montanus ; avec feuilles de ce dernier, capsules et semences isolées de Yiola biflora, feuilles et calices fructigères de Dryas octopetala branches avec feuilles d’Arenaria cœæspitosa , _ fleurs non encore ouvertes d’Aieracium dubium , capsules , feuilles et bourgeons de Salix retusa, Dans un autre tué à la même époque , on a trouvé bourgeons de,RAhododendron ferrugineum , une grande quantité de bourgeons d’Erica vulgaris , feuilles de Z’accinium Vitis Ideæ , bois de J’accinium uliginosum , - feuilles de Z'accinium Myrtillus , feuilles d’A4rdutus alpina. Dans un coq de bouleau ( Tetrao teirix L.) tué en novem- bre , il y avait : beaucoup de baies de Ribes alpinuim , beaucoup de baies mûres et non müres de génévrier, et quel- ques aiguilles de cet arbuste, sommités de Thymus serpyllum , À bourgeons et fruits mûrs de Wespius Chamæmespilus , fragmens de tiges de Faccinium Myrtillus , feuilles de Zonicera alpigena, jeunes pousses de Galium austriacum , feuilles de Zuzula albida ; en en mot, des productions uni- quement des regions subalpimes. Un autre coq de bouleau, également examiné en novembre; 29. 452 Zoologie. avait le jabot tout rempli de baies de troëenne (Ligustrum vul- gare), et de sorbier. — Ces cas que nous avons choisis au ha- zard parmi ceux que l’auteur rapporte , donnent une idée de la nature des recherches de M. Steinmuller , et montrent de quellé immense ressource jouissent les Gallinacées, puisque tout , dans le règne végétal , peut leur convenir. IX, Sur l’Hirundo Melba X,.; par le pasteur Kumx , à Burg- dorf ; page 112. — L'auteur donne quelques observations sur les habitudes de cet oiseau. X. Sur l’Hirundo apus ( Martinet ) ; par M. STEINMULLER ; page 114. — Plusieurs remarques sur les habitudes de cet oi- seau ; description détaillée de son nid. XI. Sur l’Hirundo rupestris ; par M. BALDENSTEIN ; page 122. Rectification d’un mémoire que l'auteur avait publié antérieu- rement sur cet oiseau ; description des jeunes dans le nid. XII Sur La Cigogne blanche; par M. Srernmüzrer ; page 134. — Un grand nombre de notices historiques et d’anecdotes curieuses sur cet intéressant oiseau. K. 298. OBSERVATIONS ORNITHOLOGIQUES ; par M. Lorz. (Zsis ÿ Tom. XXI, page 1233, cah. 12, 1828.) IL. Sur le petit Millouin ( 4zas Nyroca Gm, ) L'auteur avait publié dans le temps une série d'observations destinées à com- pléter l'histoire naturelle d’un grand nombre d’oiscaux aquati- ques ; ces observations ont été insérées dans le journal inti- tulé : Forst- und Jagd-Archiv, année 1819. Le présent article est un supplément à la notice que M. Lotz avait alors donnée sur le petit Millouin. IL. INCUBATION ARTIFICIELLE DES OEUFS (1). La chose essentielle, quand on veut couver des œufs, ést de savoir graduer convenablement la chaleur; faute de con- naître les règles de cet art si difficile, la plupart de ceux quienont fait l’essai, ont vu passer leurs œufs à la putréfaction. M. Lotz, qui s’est long-temps livré à cette sorte d'occupation et qui dit y avoir parfaitement réussi, nous donne le tableau suivant, où (1) On aura sans doute entendu parler des résultats auxquels M. Lemarre, à Paris, est parvenu, à l'aide de son caléfacteur-convoir; mais je ne sache pas qu'il gradne successivement la chaleur, comme le fait l'auteur de la méthode qne nous indiquons. Zoologie. 453 l'on voit le degré de température qu'il faut ponr les différens jours de l’incubation et pour les différentes espèces d'oiseaux. SOUCHRET COMMUXN. JOURS. FAISANS.| PAONS. |PINTADES.} PERDRIX. ee | cames | rs | er es 2 degr. cent.| degr. cent.| degr. cent.| degr. cent.| degr. cent|f 6] L 5 5 5 5 10 10 10 15 13 16 16 19 19 22 22 25 25 30 30 33 33 38 38 38 38 39 39 39 39 39 39 39 39 1/2 39 1/2 L'auteur s'était fait construire pour cet effet une espèce de four carré, divisé en compartimens, et chauffé à l’aide d’un fourneau à vent ; au milieu du four il avait constamment un thermomètre qu’il pouvait consulter sans rien déranger. Pour peu, dit-il, qu’on s’écarte de la règle tracée sur ce tableau , on voit les œufs se gâter ; un degré et demi de chaleur trop peu dans les derniers jours, fait que les œufs éclosent un jour trop tard. Il avait une fois essayé 38 degrés le 10° jour ; mais les petits poussins ne vécurent que quelques heures. Il faut done au commencement une chaleur modérée, mais s’élevantsucces- sivement jusqu'au milieu du temps d’incubation ; depuis ce temps jusqu'à la fin une chaleur de 39° environ, qu’on ne peut guère se permettre d'élever jusqu’à 40°. 299. OBSERVATIONS SUR LE VULTUR CALIFORNIANUS de Shaw; par M. D. Douczas. ( Zoologic. Journal ; n° 15, oct.-janv. 1829, p. 328.) On trouve dans ce petit article la description de l’oiseau , la manière dont il construit son nid et quelques renseignemens sur ses habitudes, 300. OBSERVATIONS SUR LES HABITUDES ET LA CONFORMATION ANATOMIQUE DE L'OISEAU-TROMPETTE ( Psophia crepilans L. JE 454 Zoologre. par M. Th. A. Tnarx. (Memotrs of the Werner. Soc.; vol.W, part. 2, p. 523, 1826 ); avec 1 planche représentant la tra- chée-artère , avec la dilatation qui se trouve au bas de cet organe. 301. REMARQUES SUR LES HABITUDES DU MarTIN-PÉCHEUR. ( /cc- do ispida) ; par M. »e Leeos. ( Magurine of Natural History; n° 1, p.23, mai 1828.) - 302. REMARQUES sur LA Mésaxce Mousracne (Parus biarmr- cus) ; par un ami de la nature. (Zbëd. ; n° VIE, p. 222; juill, 1829) , avec fig. Nous ne pouvons que renvoyer à ces articles, peu suscepti- bles d’être extraits , et qui n’offrent pas assez d'intérêt pour que le Bulletin les reproduise. 303. NOTICE DESCRIPTIVE ET HISTORIQUE SUR LES BÉCASSES { Sco- lopazx) pe LA GRANDE-BRETAGNE ; par H. V. D. (Zbid.; n°[VII, p. 143 , mai 1829), avec fig. L'auteur parle des Scolopax rusticola , major, Gallinago et Gallinula. 304. SUR LES OISEAUX CHANTEURS DE L'AMÉRIQUE ; par M. REN- mue. (/bid. ; n° VI, mars 1829, page 414.) L'auteur communique des détails intéressans sur le chant des oiseaux suivans : Z'urdus rufus , migratorius , melodus et poly- glottus ; Pipra polyglotta ; Oriolus Baltimore et mutatus ; Lo- œia cardinalis et Enucleator; Fringilla tristis, cyanea et meloda ; Emberiza americana et oryzivora ; Tangara rubra et æstiva ; Alauda cornuta; Sylvia marylandica , olivacea et sialis ; Musci- capa cantatrix ; Parus bicolor; Certhia palustris et Motacilla domestica. Il résulte de cet article que Buffon était dans l’er- reur lorsqu'il prétendait que les oiseaux de l'Europe l’empor- tent sur ceux du Nouveau-Monde sous le rapport du chant ; on pourrait presque soutenir le contraire. 305. Essar D’UNE DISTRIBUTION NATURELLE DES OISEAUX ; par M. Rires. (Nova Acta Acad. nat. Curios.; Tom. XIV, pag. 217 1828.) Cette distribution est fondée sux les milieux dans lesquels Zoologie. 455 habitent les oiseaux. Il y a des oiseaux aquatiques, Hygrorni- thes , des oïseaux vivant dans l’air sec, Xerornithes , et d’autres qui vivent dans l'air humide , Mydalornithes. “Il ya également une triple différence dans la conformation des pieds ; ainsi, dans les Hygrornithes, les pieds servent de ra- mes ; ces oiseaux sont done en même temps Æ£retmornithes. Là où les pieds ne servent pas à la nage , ils peuvent avoir deux buts, ou bien de soutenir simplement l'oiseau , ou bien de lui servir de main pour gratter, grimper, saisir! la nourriture, etc. Les Oiseaux chez lesquels les pieds ont ce dernier but, sont les Xerornithes, qui, pour cette raison, peuvent aussi être appelés les Chirornithes. Les Mydalornithes ne se servent de leurs membres postérieurs que pour se soutenir; ce sont conséquem- ment les Podornithes. Nous ne pouvons pas entrer avec l’auteur dans toutes les sous-divisions qu’il fait de ces 3 classes, ni rapporter tous ses nouveaux noms , qui sont quelquefois d’une longueur désespé- rante , parce qu'il nous semble que sa classification manque de cette précision qui est indispensable aujourd’hui en histoire naturelle, 306. Essaz D'UNE CLASSIFICATION NATURELLE DES REPTILES; Par le même. ( Zbëd. ; p. 247.) L'auteur, après avoir posé en principe que les animaux ne doivent point être classés d’après la prédominance d’un seul ca- ‘ractère, mais d’après l’ensemble de leurs facultés, considère dans les reptiles trois types principaux : dans l’un de ces types, toute l'étendue du corps sert aux fonctions locomotrices, l'animal est singulièrement développé dans le sens de sa longueur, et son corps est remarquable par le tour qu'il peut circonscrire ; ce sont les Sérepsichrotes ou les Serpens. C’est à ce premier type qu'est directement opposé celui des Sterrichrotes ou Chéloniens, dont le corps est raide, immobile et étendu en largeur. Le troisième type, qui tient le milieu entre ces deux, et qui fait le passage de l’un à l’autre, est celui des Campsichrotes ou des rep- tiles à corps seulement flexible, Sauriens et Batraciens. On peut établir des analogies entre ces 3 classes de reptiles et les animaux aquatiques, aériens et terrestres des ordres les plus élevés de l'échelle animale: ainsi les serpens peuvent être com- 456 Zoologie. parés aux poissons , ou plutôt ce sont les poissons de l'air; les tortues peuvent être comparées aux oiseaux, ce sont les oiseaux de l’eau. Enfin les campsichrotes représentent les mammifères terrestres. ° Voici du reste une revue succincte de la classification pro- posée par l’auteur : 1°", Type. STREPSICAROTES OU SERPENS. 17° Division. à Dermatophides, serpens à peau nue, les Cécilies ; une seule famille. 2° Division. Pholidophides, serpens à écailles , deux familles , 1 )les 44ryp- todontopholidophides (!) à dents entières, et 2 ), les Chalini- pholidophides, à dents creuses. L 3° Division. Aspistes, sevpens à boucliers ou vrais serpens, comprennent 1) les Holodontophides qui ont les dents entières, 2 ) les Hemicha- Zinophides qui sont à moitié vénimeux , et 3 ) les Ckalinophides qui sont vénimeux. Cette 3° division comprend 11 familles. 2° Type. CamPsiCRROTES ( Molgæi ). 1"° Division. Pteromolges, avec des ailes ; les Dragons. 2° Division. Uromolges , avec une queue ; les Sauriens , les Salaman- dres, etc. 3° Division. Pygomolges, sans queue; les Batraciens. 3° Type. STERRICHROTES où Chéloniens. Comprenant 1 ) les Zretmochéloniens où ceux qui sont pour- vus de nageoires, 2) les Podochéloniens, ou ceux qui sont pourvus de pieds. K.. 307. NOTICE SUR LA SALAMANDRE TERRESTRE; par M. Gacuer. ( Bull, d'hist, nat. de la Société Linn, de Bordeaux ; Tom. IE p. 164, août 1828.) La Salamandre terrestre, quoique commune dans nos clhnats, Zoologie. 457 est un de ces animaux dont l’histoire laisse encore beaucoup de choses à désirer. Les connaissances positives que lon a sur ce reptile, dit l’auteur, se bornent à l’histoire physique de l'animal déjà grand et à celle de ses habitudes; les autres particularités de sa vie sont très-peu connues ; en effet, nous n'avons point de notions sur la durée de son accroissement et de sa vie; nous ignorons à quel âge elle peut se reproduire, de quelle manière a lieu l’accouplement, quel est le temps nécessaire aux œufs pour éclore après qu’ils sont fécondés , enfin à quelle époque, après son expulsion des œufs ou des tétards, arrive la métamorphose, et quels sont les phénomènes qui se présentent alors. Il parai- trait, d’après M. Gachet, qu'aucun des naturalistes qui ont écrit l’histoire de ce reptile, n’a pu l'observer au commencement de sa vie extra-utérine, et qu'ils ont remplacé par des conjec- tures ce qui ne devait être que le résultat de l'observation. Le peu d'identité qui existe entre les divers détails que l’on a don- nés jusqu’à ce moment sur la Salamandre, a engagé l’auteur à publier les observations qu'il a faites sur la reproduction de cet animal et les premiers temps de son existence {1). Il observe d’abord que la Salamandre terrestre présente deux variétés bien distinctes par la disposition de leurs couleurs. La première est celle décrite par la plupart des auteurs, et figurée par plusieurs, mais surtout avec la plus grande exactitude par M. Latreille. L'autre variété, offrant d’ailleurs la même forme et les mêmes proportions, est, comme la première, d’un noir foncé en dessus; mais la couleur jaune est disposée en deux bandes parallèles, larges ordinairement d’une ligne à une ligne et demie, et assez régulières. Ces bandes réunies entre les deux narines, se dirigent en arrière, passent sur la partie supérieure, qui en est entièrement recouverte, puis s’élargissent beaucoup sur la région de l'oreille, où elles forment une large tache mar- quée d’une foule de points qui indiquent les pores des cryptes; (x) Nous observerons ici que M. Gachet, en écrivant ce mémoire, n'a pas eu connaissance de l'ouvrage de M. Fuuck: De Salamandræ terrestris vité, evolutione, formatione ; Berlin, 1827, in-fol., » ni de celui de M. C. Th. E. de Siebold : « Observationes quædam de Salamandris et Tritonibus ; Berlin, 1828, in-4°. S'il avait connu ces ouvrages, il aurait certainement pris up ton moins affirmatif sur ce que nous savons relativement à l'histoire dn développement de la Salamandre, 458 Zoologie, / N° 307 ces bandes suivent ensuite les côtés de la face dorsale dutronc, se réunissent sur la ligne médiane, à l’origine de la queue, pour n’en former qu’une, plus large, échancrée, ondulée, irrégulière, qui occupe le dessus de cette partie et finit vers le. premier - tiers. La queue, dans le reste de son étendue, ainsi queles pattes, sont marquées de grandes taches jaunes irrégulières. Sur cha- que flanc existe une bande longitudinale de la même couleur, mais très-pâle. Le dessous du corps est d’un gris très-foncé, bleuâtre dans quelques parties, ayant une teinte rougeâtre vers les pattes. La gorge est jaunâtre; des vestiges de taches d’un jaune très-pâle sont disséminées sur cette face du corps. Toutes celles d’âge adulte, que l’auteur a vues, avaient de 6 à 7 pouces de longueur. Il paraît que c’est cette variété que Maupertuis et Lacépède ont eu le plus souventoccasion d'examiner , et M. La- treille la mentionne dans son Histoire naturelle des Salamandres de France , d'après un individu qui existe au Muséum d'histoire naturelle, et qu'il dit un peu plus grand que la Salamandre commune. - Cette variété, qui a les mêmes habitudes quela première, se rencontre surtout surles coteaux rocailleux et boisés de la rive droite de la Garonne; c’est là que l’auteur s’en est procuré le plus fréquemment et de tous les âges. On la trouve dans les troncs d’arbres creux, sous les souches, dans la terre, sous les pierres, etc. Elle se nourrit habituellement de lombrics, de lar- ves, d’humus, etc., substances qu’on trouve ordinairement dans son estomac, Malgré cela, on ne peut la conserver vivante que très-peu de temps. | Après avoir rapporté les principales observations qui ont été faites ( en France) sur la Salamandre terrestre, M. Gachet passe au résultat de ses propres observations : celles-ci ont été faites en grande partie sur la lisière d’une garenne, où ce Batracien est très-abondant, et où il existe une fosse contenant presque toujours de l'eau limpide, dans laquelle ils viennent déposer leurs petits en grande quantité. : Le printemps, dit l’auteur, n’est pas la seule époque pendant laquelle la Salamandre se reproduit; lautomne est aussi une saison favorable à l’accomplissement de cet acte. La Salamandre mäle manquant des organes nécessaires pour que dans l’accou- plement il ÿ ait un véritable coït, on pense, dit-il, que la fécon- Zoologie, 459 dation a lieu comme chez les Tritons, au moyen du sperme mêlé à l'eau. Nous remarquerons ici qu'il a été impossible à l'auteur d'observer ces animaux pendant Pacte de la fécondation même, et que l'opinion à laquelle il paraît 1ci donner son assen- timent ; est dépourvue de toute apparence de vérité ; en effet, puisque les Salamandres sont vivipares et que, selon l’auteur, il se passe un certain temps entre le moment de la fécondation et celui où la femelle dépose ses petits , il faut de toute nécessité aussi que les œufs soient fécondés dans l'intérieur de la femelle même ; or, comment le sperme, que le mäle répandrait simple- ment dans l’eau, pourrait-il vivifier les œufs avec lesquels il ne serait nullemeut mis en rapport? M. Gachet aurait dû indiquer quelles sont les conditions organiques, dans le mâle, qui empé- chent qu'il y ait un véritable 'coït; car dans tous les animaux vivipares que l’on connaît, la fécondation a toujonrs lieu par accouplement, et elle ne saurait avoir lieu autrement, Ainsi, si l’auteur admet que le mâle répand son sperme dans l’eau, il sera forcé d'admettre aussi que les Salamandres sont ovipares; ou bien s’il veut que les Salamandres fassent des petits vivans, il sera obligé de convenir qu’il y a accouplement. La Salamandre, continue l’auteur, dépose ses tétards en très- grand nombre dans l’eau, ordinairement de 4o à bo à la fois. Ils sont longs d'environ 16 à 17 lignes, grisâtres , tachetés de noir en dessus, d’un blanc terne et demi-transparent en des- sous, d’une teinte jaunâtre dans la région abdominale, Leur tête est très-grande par rapport au reste du corps, large, apla- tie et obovale. Leur queue est très-comprimée, tranchante et en partie membraneuse. Leurs branchies, de la même couleur que le corps, sont composées de trois arcs. Leurs yeux sont très saillans, noirs et entourés de deux cercles dorés. À mesure qu’ils avancent en âge, lès taches noires deviennent plus foncées et plus étendues ; la couleur grisâtre s’éclaircit, devient peu-à-peu jaunâtre avec un reflet doré; les cercles dorés des yeux sont rem- placés par deux bandes transversalés presque noires, et ils prennent entièrement cette dernière couleur après la chute des branchies; enfin ils perdent bientôt ces derniers organes et abandonnent l’eau presqu’aussitôt. Les tétards de |la Salaman- dre terrestre craignent la lumière ; ils ont Lee coe de vivacité, et se nourrissent de petits animaux vivans, Ils demeurent peu 460 Zoologie. de temps dans cet état ; les divers changemens qu'ils éprouvent s’opèrent promptement chez ceux nés au printemps; mais ceux que l'hiver surprend avec leurs branchies les conservent jus- qu'au printemps suivant, comme ceux des Tritons, avec lesquels ëls ont du reste la plus grande analogie. Ainsi, comme ces der- aiers, ils paraissent supporter facilement le froid; ils ont la fa- culté de reproduire les parties qui ont été retranchées ; ils les xeproduisent quelquefois difformes, et il paraît que ces ampu- tations retardent beaucoup leur métamorphose. Après la perte des branchies , l'accroissement des jeunes Salamandres est ex- trémement lent, d’où l’on peut conclure qu'il leur faut beancoup de temps avant qu’elles soient parvenues à leur entier dévelop- pement et qu’elles soient aptes à se reproduire. Telles sont les propositions qui résultent des diverses obser- vations faites par l’auteur. 308. DESCRIPTION D’UNE NOUVELLE FSPÈCE DE SALAMANDRE; Par M. R. Harranw. (Journ. of the Acad. of nat. sc. of Philadelphia; T. VI, p. 101; janv. et fév. 1828 ), sans figure. Salamandra dorsalis. S. d’une couleur foncée en dessus , jau- nâtre en dessous ; queue plus longue que le corps, Jortement compriméc, une ligne blanchätre sur le dos, commencantà l'oc- ciput et se continuant sur la queue ; une série de taches blanches, oblongues sur chaque côté de la ligne dorsale ; la queue et la por- ton inférieure du corps marquées de points noirs, qui sont plus disséminés au thorax. Longueur totale, trois pouces huit dixièmes; longueur du corps, un pouce et demi ; longueur de la queue , un pouce huit dirièmes. — Hab. la Caroline du Sud. 309. REPTILE FOssILE découvert dans les environs de Thionville; par M. Pouzorz. — Rapport sur cette découverte, par M. ScourerTENx. ( D’après un extrait des Mérmoires de l’ Acad. de Metz ; 1828-1829.) Le fossile dont il s’agit se trouvait sur le versant Æ£st de la côte d’Angevillers, distante d’une lieue de Thionville. L'animal était couché obliquement, en partie dans la terre végétale et en partie dans une argile de même formation que les marnes bleues, Le eou et l4 tte manquaient complètement, et malgré cela la vimal avait encore cinq pieds de longueur, Tous les os trouvés " Zoologie. A6r étaient loin d’avoir conservé leur intégrité ; les côtes, de forme cylindrique, étaient toutes fracturées en morceaux de deux pouces'au plus détendue. Les fémurs, courts et épais, longs de six à sept pouces, étaient fracturés en plusieurs points , et plu- sieurs pièces étaient perdues. Il n'existait que la moitié d’un des os du bassin et la moitié d'un de ceux de lépaule. Les os du carpe et du métacarpe étaient assez bien conservés ; ils étaient presque complets pour une patte seulement; il en était à-peu-près de même pour le tarse et le métatarse. Les vertèbres étaient les portions de l’animal les mieux con- servées; chacun de ces os présentait un volume et des caractères différens suivant qu'il appartenait au tronc ou à la queue. Les premières vertèbres du tronc étaient volumineuses ; leur corps égalait à-peu-près la grosseur du poing; chacune de ces vertè- bres était surmontée d’une apophyse épineuse applatie, large, épaisse et longue de plus de deux pouces. Le canal médullaire; étroit eu égard au volume de l'animal, laissait à peine pénétrer l'extrémité du doigt d’un homme adulte. Les vertèbres de la queue, à mesure qu’elles s’éloignaient dw: tronc, diminuaient progressivement de volume ; elles finissaient: par n'avoir plus que la grosseur d’une aveline. | Toutes les vertèbres}, mais principalement celles du tronc, présentaient à leur face abdominale, des empreintes qui attes— taient l’action de muscles forts et volumineux. Sur les côtés de: chaque vertèbre du tronc, on remarquait une facette destinée à l'articulation de cet os avec une côte. Tous les os avaient été fossilisés par un carbonate de chaux fort dur, uni à une grande quantité d’oxide de fer. Par ia longueur du tronc et de la queue, par le volume et læ brièveté des fémurs, ainsi que par le nombre et la forme des os du tarse et du métatarse, on a pu reconnaître facilement que ce fossile était un de ces énormes reptiles qui peuplaient l’an- cien monde et dont l'espèce est aujourd’hui complètement per- due; on a également reconnu qu'il y avait une grande analogie de structure entre cet animal et le reptile appelé Péésiosaure mais l’absence du cou et de la tête n’a pas permis d’abord à M. Scoutetten de se prononcer à cet égard : cependant, depuis: . qu'il a été à Paris et qu'il a pu examiner le Plésiosaure, qui se + 462 Zoologie: trouve au Cabinet d'histoire naturelle, il croit pouvoir affirmer que le fossile de la côte d’Angevillers est un véritable Plésio- saure. : 310. EXAMEN DES GLANDES SALIVAIRES DES SERPENS A DENTS CREUSES , et comparaison des dents des serpens venimeux et non venimeux ; avec fig.; par le D' Scazecet, de Leyde (By- dragen tot de ratuurkund. Wetenschappen; Tom. II, n° 4, 1827, pag. b36, et Nova Acta Acad. Nat. Curios. j Tom. XIV, 1° partie, 1828, pag. 143.) - L'auteur a examiné les mêmes espèces de serpens que M. Mec- kel (Voy. le Bulletin; Tom. X,n° 282), et ses observations s'accordent parfaitement avec celles de ce célèbre anatomiste. 11 a de plus examiné plusieurs autres espèces sur lesquelles il à pu faire quelques remarques nouvelles, dont voici les plus im- portantes : Les dents d’un grand nombre de serpens sont encore mal connues , et c’est pourquoi l’on est souvent resté dans le doute si les espèces de tel ou tel genre sont toutes venimeuses ou non. Il en est aimsi des £laps, qui sont cependant tous venimeux d’après les observations de M. Boïé. Des espèces regardées comme innocentes ont quelquefois produit des morsures fà- cheuses; tels sont le Dipsas dendrophila Reinw., et les Homa- dopsis. Toutes ces espèces ont des dents creuses; M. Schlegel a reconnu cette méme disposition dans le genre Dryophis Boié, dont les espèces ont au milieu de la longueur de los maxillaire supérieur une longue dent creuse. Cette dent se retrouve aussi mais sans être creuse, dans les genres Psammophis et Xenodon Boié. Les serpens qui ont des dents postérieures creuses ( Dip- sas , Homalopsis ), possèdent aussi une glande particulière assez volumineuse, dont le conduit excréteur communique avee la dent, L'auteur décrit cette glande et en donne la figure prise sur le Homalopsis monilis Kubl]; il donne en outre la descrip- tion et les figures de la glande vénimeuse du serpent à sonnette; de la tête osseuse de la Vipera arietans Merr., et du Dipsas dendrophila Reinw., enfin des dents du Goluber Corais Cuv., du Dipsas dendrophila, de la Naja tripudians Merr., et du Trigonocephalus rhodostoma Reinw. Les serpens venimeux seraient à diviser, suivant l’auteur; Zoologie. 463 en trois sections, savoir : 1° les Colubroides ( Ælaps, Naÿja ; Bungarus , Trimeresurus leptocephalus ; toutes les autres es- pèces de ce genre sont des Cophias ); 2° les serpens venimeux proprement dits (Trigonocephalus, Cophias, Vipera, Pelias, Crotalus, etc. ); 3° les serpens aquatiques dont 1l faut écarter les-Chersydrus , qui sont innocens et de vétitables Acro- chordus. Dans les serpens venimeux (Colubroides) les dents venimeu- ses sont creusées dans leur longueur par une gouttière ; la mà- choire inférieure est beaucoup plus courte que dansles CoZuber non venimeux ; l'os ptérygoidien externe est plus alongé, et la mâchoiresupérieure plus mobile. Dans les serpens venimeux pro- prement dits ( Vipéroides), la mâchoire inférieure est arrivée à son plus haut point de raccourcissement, Leur glande venimeuse offre une organisation différente de celle des autres Ophidiens; sa coupe offre une quantité de cellules dans lesquelles le venin est préparé, tandis que chez les autres, cette glande est formée d’une substance granulée. Quant aux serpens à dents creuses, dont la morsure est quelquefois innocente, cela peut dépendre de ce que la dent venimeuse, située vers l'extrémité postérieure de la mâchoire, n'a point pénétré dans les chairs, et que la morsure n’a été faite que par les dents antérieures , qui ne charient point de venin. S. G. L. 311. SUR LE MODE D'ACCROISSEMENT ET DE REPRODUCTION, AINSI QUE SUR LA STRUCTURE DES DENTS VENIMEUSES DES SERPENS ; par M. Kwox (Transact. ofthe Werner. Soc.; vol. V, part. 2°, pag. 4tr , 1826 ), avec 1 pl. L'auteur s'applique principalement à décrire le développe- ment successif des petites dents rudimentaires qu'on observe sur les côtés du crochet venimeux, et qui sont destinées à rem-* placer ce dernier en cas de perte. 312. SUR LE VENIN DU CRAPAUD ORDINAIRE ( Zufo cincreus); par M. J. Davy. (Philos. Transact. of the royal Society of London ; 1826, 2° partie, pag. 127.) L'opinion que le Crapaud ordinaire sécrète un venin est si généralement répandue parmi le peuple, et si ancienne, que # 164 . Zoologie. par cette raison, déjà, M. Davy la croit plus exacte que celle des naturalistes, qui l'ont contredite, selon lui, sans examen suffisant. À cet effet il expose différentes notions concernant le siége du venin, la structure anatomique du crapaud, et Puti- lité que cet animal peut tirer de son liquide venimeux. Ce li- quide est sécrété par des follicules cutanés distribués sur tout le reste du corps; il en suinte, et quelquefois même il en jaillit par la pression; il est pour la majeure partie soluble dans Peau et dans l'alcool. La solution aqueuse est assez gluante pour ne pas passer à travers un filtre ordinaire. L’acétate de plomb n'y produit point de précipité, mais le sublimé corrosif la trouble fortement. La substance qu'on obtient par Pévaporation de la solution aqueuse et alcoolique est translucide et d’un jaune clair; sa saveur est fort amère et très-âcre; sur la langue elle produit une impression semblable à celle de l’extrait d’aconit ; appliquée sur la peau elle provoque une sensation douloureuse qui se prolonge durant 2 où 3 heures. A la combustion elle re- pand une odeur ammoniacale. Elle n’est ni acide, ni alcaline, du moins elle ne change la couleur ni du papier de Tournesol ni de celui de Curcuma. L’ammoniaque caustique la dissout ; la solution reste âcre, et prend une couleur rouge. Porté dans la circulation, ce (prétendu) venin n’a pas produit d'effet malfaisant ; un poulet auquel on en avait inoculé n’en fut point affecté. Le liquide en question sert, d’après l’auteur, à protéger l’ani- mal contre les atteintes de ses ennemis; et peut-être joue-t-il un rôle dans la fonction respiratoire, savoir celui de concourir à la décarbonisation du sang. L. 313. ADDITIONS A L’ANATOMIE DU ScORPION ; par M. J. Murrer,, à Bonn. { Meckels Archi für Anatomie und Physiologie ; janv.-mars, 1828, pag. 29), avec 2 pl. JS, F. Meckel fut le premier qui publia quelques données re: lativement à la structure intérieure du scorpion d'Europe. Après lui, G. R. Treviranus soccupa à nous donner une anatomie complète de cet animal; ce travail est inséré dans son ouvrage: sur la structure intérieure des arachnides, Nuremberg 1812, et accompagné de très-belles planches. Cependant le travail de: M, Treviranus laisse encore bien des choses à désirer et il con- Zoologie. 465 tient même quelques erreurs; remplir ces lacunes et corriger ces erreurs, tel est le but du mémoire dont nous rendons compte. Cette tâche devenait d’autant plus facile à M. Müller qu'il avait de grands scorpions d’Afrique, tandis que ses deux prédécesseurs étaient obligés d’avoir recours à de mauvais échantillons de la petite espèce d'Europe. Du squelette. L'auteur parle d’une pièce cartilagineuse (fi- breuse seulement dans l'espèce d'Europe ) qui divise la poitrine en deux cavités, l’une antérieure et l’autre postérieure; la cavité qui est au devant de cette espèce de diaphragme ne contient que le cerveau , le commencement du canal alimentaire, et les muscles de la bouche et des premières pattes ; c’est conséquem- ment cette cavité qui représente le segment de la tête. La pièce cartilagineuse est percée de deux trous pour le passage de la moëlle et de l’œsophage. Du corps gras. — Ce corps enveloppe tous les viscères ; il existe depuis la queue jusqu’au cerveau, qu’il enveloppe éga- lement; il est comme étranglé à l'endroit où il passe de la ca- vité postérieure dans la cavité antérieure du corps. Ici l’auteur rectifie en plusieurs points la description donnée par M. Trevi- ranus: Des organes respiratoires. Ce sont des bourses qui sont mu- aies intérieurement d'un grand nombre de petites lames, et qui prennent naissance de tout le pourtour des stigmates ; c’est une véritable respiration pulmonaire, c’est-à-dire une respiration qui se fait par l’absorption de l'air sur une surface rentrée. M. Meckel et Treviranus avaient des idées fausses sur ces or- ganes. Quant au canal digestif Vauteur n’a que peu de choses à ajouter à ce que l'on sait déjà. Il décrit deux condaits sali- vaires, non encore aperçus jusque aujourd’hui, et qui se trouvent sur les deux côtés de la pièce, par laquelle Le corps est divisé en deux cavités. Après avoir dit quelques mots de la g’ande vénéneuse , il passe à la description des organes reproducteurs. Petit nombre de mâles eu proportion des femelles. Organes femelles bien re- présentés par M. Treviranus, mais seulement à l’état de va- cuité, Les figures de M. Meckel sont cependant préférables puisqu'elles représentent les organes fécondés, Ces organes ; B, Tome XVIII, 30 «:. & 466 Zoologie. qui, comme On sait, sont composés de plusieurs canaux com- muniquant les uns avec les autres, produisent, après la fécon- dation, des excroissances d’un pouce de long en forme de cœ- cums , qui en partent de toutes parts, et qui présentent dans leur milieu un petit renflement. C’est dans ce renflement que se trouve l'embryon, entouré d’un liquide albumineux , et ayant constamment la queue tournée du côté de l’issue. —Or- ganes mâles bien figurés par M. Meckel. — Travail de M. Mar- cel de Serres sur l’anatomie du scorpion ( Mém. du Mus,, Tom. V, p. 56), plein d’erreurs ; cet auteur n’a pas distingué les mâles des femelles. Système nerveux. — Incomplètement décrit par Treviranus; cet anatomiste a pris la portion antérieure du corps gras pour le cerveau. Cet organe consiste en deux lobes, l’un antérieur plus petit, et l’autre postérieur plus grand ; ces deux lobes com- muniquent ensemble; du postérieur part un faisceau de fila- mens nerveux constituant la moëlle. Nous venons d'indiquer à peu près la marche qu'a suivie l’au- teur ; et nous ne pouvons que renvoyer au mémoire même ceux qui désireraient plus de détails sur ce sujet; ce travail manque parfois de clarté, et aucun des numéros du texte ne corres- pond avec ceux des figures, auxquels le lecteur est renvoyé. K. 314, I. NOTICE SUR DES INSECTES PRIS DANS LE NORD BE L'Ir- LANDE ; par À. H. Harrpay.(Zoolog, Journal,n° XII; janv.- avril 1828, p. 500.) 315. IL. NOTE SUR LF MÉMOIRE PRÉCÉDENT, Et Description d’une nouvelle espèce d’{ropheles par J.F. Srepmens. (/bid. ; p 5o2 ). M. Haliday signale une variété du Pæcilus cupreus (ruft- Jemoratus), que M. Stephens regarde comme une espèce dis- tincte ; une espèce de Dyschirius est donnée avec doute comme nouvelle, sous le nom d’æratus Steph. M. Haliday décrit une ‘petite espèce d’Aropheles que M. Stephens donne comme nou- velle sous le nom de plumbeus : Thorax couleur de plomb ; les côtés avec une ligne noirâtre ; l'abdomen de couleur sombre, Le bord des segmens plus pâle ; les pattes de couleur foncée, les atles obscures, hyalines ; les nervures et les écailles notrâtres, # Zoologie, 467 hab, près des eaux courantes et ombragées, en juillet: M. Stephens décrit une autre espèce du méme genre sous le nom d’A.grisescens : Rufo-grisea, abdomine concolore, thorace fascid dorsali albidt, lateribus nigricantbäs, alis sub-maculauis. (Long. 3 1/2 lignes). Enfin M. Haliday dit que le genre Haltica renferme plusieurs espèces qui ont le second article des antennes très-peu déve- loppé, et qui forment ainsi une subdivision à part, comprenant les 4. Hyoseyami, affinis, nigricollis et quelques autres. L. 3106. INSEcTA suEcICA pEscripraA À L. GyYLLENHAL. Crassis I. Coreorrera sive Eleutherata. Tomi I, pars IV, cum appen- dice ad partes priores. In-8° , de 761 pp.; pr., 3 thir. 18 gr. Leipzig, 1827; Fleischer. {(Dalman : 4arsberættelse om nyare | zoologiska Arbeten.Stockholm, 1828, p. 118.— Leipzig. Lite- ratur Zeitung ; 1828, avril p. 722). Les 3 premières parties de cet ouvrage parurent à Skara en Suède, de 1808 à 1813. La 4° répond à l’accueil favorable qu'ont recu les précédentes. Elle termine la Faune des Coléop- tères que Linné avait bornée à 500 espèces, tandis que M. Gyl- lenhal en énumère environ 2,190, c’est-à-dire, au moins 4 fois plus que Linné n'en connaissait. Elle contient la continuation des Tétramères, puis la description des Trimères et des Dimè- res. Elle renferme en outre des supplémens aux 3 premières parties. Ces supplémens occupent les 3/4 de cette 4% partie. L'auteur a décrit avec un soin louable les genres très-petits, tels que le genre Latridius, avec 23 espèces; Pselaphus, avec 16 espèces ; Cryptophagus, avec 36 espèces, etc. Plusieurs es- pèces sont nouvelles, telles sont les Zeptura sanguinosa ; La- tridius crenulatus , denticulatus , elongatus, transversalis , Jus- culus, similatus , angustcollis, hirtus, féliformis; Coccinella (Scymnus) femorales; Pselaphus glabriculus; Aphadius borealis ; Hister immundus ; Hydrophilus decorus ; Cryptophagus acutan- gulus, lapponicus, pilosus, subdepressus, umbrinus ; Scaphidium punctatum; Nitidula læviuscula ; Catops alpinus ; Scydmænus Dalmanni; Anobium exile ; Cantharis torquata ; Elater Ryper- boreus , incanus ; Dytiscus septentrionalis, vütiger, elongatus ; Hyphydrus rivalis, septentrionalis, borealis, figuratus, lyperbo- reus, deplanatus, striola; Bembidium nigricorne, Grapü, vi- 30, “ + 468 Zoologie. rens, pulchrum, majus ; Nebria hyperborea ; Harpalus pullus , emarginatus, cogratus ; Antophagus mandibularis ; Omalium atrocephalum, salicinum, mandibulare ; Tachyparus nigricornis; Staphylinus æneicollis, parumpunctatus; Pæderus lævigatus, Aleochara crassicornis, picipennis, excavata ; Oxyporus Man- nerheimü ; Oxytelus femoratus ; Stenus bifoveolatus, canalicula- tus, nigritulus, carbonarius ; Anisotoma rotundatum, pallidum ; Cossyphus lateralis ; Hypophloeus longulus ; Mordella parvula , rufilabris ; Necydalis croceicollis; Apion Ononidis, éntrusum ; Thamnophilus nitidus, trifoveolatus ; Rhynchænus limosus, lutulo- sus, pumilio, apicalis, atratulus, velaris, semirufus; Curculio Bohemanni, digitalis; Bostrichus acuminatus, longicollis, su- turalis, nigritus ; Cis comptus, punctulatus, cornutus, elongatu- lus, affinis, glabriculus; Lyctus fasciculosus ; Cerylon angusti- co Le , longicolle, deplanatum ; Rhizophagus grandis, cribratus, parallelo-collis, longicollis; Cassida seladonia ; Chrysomela egena ; Haltica nigerrima, Cardui, Sahlbergii, aridula, Manner- heimi. Quoique la Finlande ne fasse plus partie de la Suède, l’au- teur a cru devoir comprendre les insectes de cette ancienne province suédoise dans le cercle de ses recherches. Dans le rapport annuel fait en 1828 par Dalman à l’acadé- mie de Stockholm, l'ouvrage de M. Gyllenhal est présenté comme un modèle, à cause de l’immensité des recherches de l’auteur, de la précision et de l'exactitude des descriptions du caractère de chaque espèce, enfiu de la sagacité que l'auteur a développée dans le cours de son grand travail, Aussi l’académie a-t-elle décerné à M, Gyllenhal la grande médaille d’or à l’effi- gie de Linné. 317. DESCRIPTION DE NOUVELLES ESPÈCES D'HYMÉNOPTÈRES DES Érars-Unis;, par Tu. Sax. (Contributions of the Maclurian Lyceum ; Vol. I, p. 67; janv. 1829). Aulacus Jurine. A. fasciatus. Aîles violacées, avec une bande hyaline au milieu, — Hab, Ohio. — Long. un demi pouce. Ichneumon L., Fabr. 1. À. parata. Autennes noires avec un anneau blanchätre; Zoologie. 469 dos jaune avec 5 ou6 bandes noirâtres. — Hab. Indiana. — Long. + de pouce. . 2. 1. concinnus. Antennes noires avec un anneau blanc; dos blanc avec 6 ou 7 larges bandes noires, — Hab. Indiana. — Long. plus de ? de pouce. 3. I. otiosus. Antennes noires avec un anneau blanc; dos noir avec une bande blanche sur le segment basal. — Hab. In- diana. — Long. plus d’un demi pouce. 4. Z. vinctus. Noir, abdomen roux. — Hab. Indiana. — Long. du male, un demi pouce. 5. I. inquisitor. Noir, pattes d’un jaune de miel ; partie pos- térieure des tibias, blanche, avec un double anneau noir. — Hab. Indiana. — Long. un : de pouce, 6. I. pterelas. Noir, pattes d’un jaune de miel; oviduct alongé. — Hab. Indiana. — Long. + de pouce. Appartient au genre Pémpla de Fabricius. 7. I. hilaris. Jaunätre; tête noire, jaunâtre à la base des an- tennes. — Hab. Indiana. —— Long. du mâle, À de pouce en- viron. 8. Z. malacus. Corps noir; antennes annulées de blanc, à commencer du 10° article jusqu'au 18°, articulations très-dis- tinctes; metathorax présentant des lignes élevées; abdomen ayant une ligne imprimée de chaque côté. — Long. plus d’un demi-pouce. 9. Z. pectoralis. Noir; abdomen roux; antennes noirâtres, blanchätres près du milieu. — Hab. Indiana. — Long. plus d’un #inquième de pouce. “10. Ÿ, bifasciatus; ferrugineux; aïles sombres, bifasciées. — Hab. Tudiana. — Long. + de pouce. 11. Î. moyulus; noir; antennes avec un anneau blanc. — Hab. Indiana, — Long. À de pouce. 12. Î. residuus; jaunâtre; antennes blanches au milieu et noires au bout, — Hab. le même. — Long. plus d’un quart de pouce. Anomalon Jurine. 1. À. sexlineatum ; noir; pattes rousses ; metathorax avec six lignes élevées. — Hab. Indiana. — Long. -- de pouce. 2. À, humerale ; noir; antennes avec un anneau blanc, — Hab. le même, __ Long. du mâle, plus d’un demi-pouce. [| 47e Zoologie, 3. À, mellipes ; noir; pattes d'un jaune de miel. — Même Hab. — Long. plus de + de pouce. Ophion Fabr. 1. O. bilineatus ; jaune de miel; tête d’un jaune franc; tho- , rax avec deux lignes plus foncées. — Méme Hab. — Long. 7 de pouce. 2. O. analis; brun rougeâtre; tête noire en dessus ; antennes jaunes à leur base; abdomen noir au bout. — Même Hab. — Long. du mâle, près de + de pouce. 3. O. geminatus; jaunâtre; vertex avec une tache noire; grande cellule centrale des aîles obtuse à son sommet. — Mème Hab. — Long. environ = de pouce. O. emarginatus; noir; antennes foncées; pattes jaunes de miel. — Même Hab. — Long. environ + de pouce. Alysia Latr. , 1. À. ridibunda ; vousse; tête, ailes et extrémité du dos noi- res. — Hab. Indiana, — Long. du mâle, près d’un cinquième de pouce. 9. À pallipes ; noir ; pattes, dessous de l’abdomen et base des antennes blancs. Même Hab. — Long. - de pouce. Bracon Jur. Fabr. Latr. 1. B. exhalans ; noir; abomen couleur de sang. — Hab. In- diana. — Long. plus de - de pouce. 2. B. honestor ; jaune-roussâtre; aîles noirâtres, avec un cer- cle blanchâtre au sommet. — Même Hab.-_ Long. + de pouce. 3. B. truncator ; d’un jaune de miel pâle; vertex avec une tache noïre.— Même Hab. — Long. : de pouce. . Perilampus Latr. 1. P. triangularis ; vert et bleu; tarses jaunes; ailes foncées à l'extrémité, — Hab. Indiana. — Long. + de pouce. 2. P. hyalinus ; vert; ailes hyalines, — Hab. Pensylvanie. — Long. moins d’un cinquième de pouce. Spalangius Xatr. Sp. politus ; vert-bleuätre ; dos avec une bande cuivrée à la base, — Hab. Virginie. — Long. du mâle, 7? de pouce. L Codrus Jur. C. pallidus ; d'un jaune de miel pâle.—Hab, Indiana, — Long. à peu-près -- de pouce. Serlion Latr. “ x Zoologie, EL S. terminalis; dernier article des antennes blanc; aîles uni- faciées, — Même Hab. — Long. plus de -= de pouce. Psilus Jur. 1. Ps. ciliatus ; noir; pattes blanchâtres; poils des aîles alon- gés. — Hab. Indiana. — Long. moins de -= de pouce. 2. P. obtusus; noir ; pattes blanchâtres; cuisses noires au mi- lieu, — Même Hab. — Long. — de pouce. : Platygaster Latr. P. pallipes ; corps noir; antennes foncées, moniliformes; article basal d’un jaune de miel; aîles hyalines ; abdomen poli, large et obtus à son sommet, se rétrécissant uniformément vers sa base ; pattes jaunes-blanchätres. — Long. + de pouce. Bethylus Latr. B. armiferus ; noir; dos muni de longs poils blancs. — Hab. Indiana. — Long. -- de pouce. Dryinus Latr. D. bifasciatus ;jaunâtre ; deux bandes foncées sur les ailes. Hab. Indiana. — Long. plus de + de pouce. Chrysis L., Latr. 1. Ch. pacifica ; vert; segment anal obtus; tarses foncés. — Hab. Indiana. — Long. =- de pouce. 2. Ch. carinata ; bleuâtre ; abdomen subtridenté, — Même Hab. _ Même longueur. Hedycrium Lair. H. sinuosum ; rouge-cuivré ; ailes fuligineuses au bout. — Hab. Indiana. — Long. + de pouce. k Tiphia Fab. , Lat. T. transversa ; bleu-noirâtre; un peu couvert de poils. — Hab. Indiana. — Long. + pouce. Cette description aura une suite. 318. NOTICE SUR PLUSIEURS ESPÈCES DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX ou Mur DE LA France; par M. J. P. RameuR. ( Annales des Sc. d’observation ; Tom. 2 , p. 255, mai 1829 , avec 2 pl.) I. Genre J’anessa Fab. V.Ezrvmi. Alis sinuato-dentatis , fulvo nigroque varus ; anticis suprà fasciä transversali maculis quinque albis; posticis sub- ts ocellis quinque, secundo tertioque obsoletis. Cette vanesse pourrait bien n’être qu'une variété du F. Cardui; elle diffère 472 Zoologie. "N° 318 de cette dernière 1) en ce que les ailes supérieures sont un peu plus étroites, et que les deux dents internes du bord postérieur des inférieures sont un peu plus saillantes ; 2) en ce que les ailes supérieures n'ont qu'une bande blanche en dessus ; 3) parce que les taches noires des inférieures sont en-dessus un peu oculaires et plus petites qu'en-dessous, qu'il y en a deux pres- que effacées, et qu'en outre cette surface de l'aile est beaucoup moins marbrée. — Hab. les bords de la Méditerranée , aux en- virons de Montpellier. 17. Genre Noctua Fab. 1. N. axomaLa (genre Pæcilia Och.; Bryophila Treit. Boisd. ) Paulo minor N. Algæ, alis supra pallido-griseis , extimo fulvo maculatis. Anticis strigis quatuor transversis , nigTiS, SÈnualis externd serratä. Maculé reniformi, geminat&, nigrä. Orbicular; nigrä , punctiformi, subnull&. Palpis capite longtortbus. Anter- nis vix pectinatis. Cette petite noctuelle a presque l'apparence d'une phalène à cause du dessin des ailes inférieures, qui est presque semblable à celui des supérieures, mais elle a tous les caractères d’une noctuelle , et doit probablement étre placée à côté de la N. 4lgæ. — Hab. sous les pierres et sous les petits pents , aux environs de Montpellier. >. N. Sazsozx; espèce déjà connue sous le nom de MW. con- tribulis et que M. Boisduval a rangée dans son nouveau genre Luperina ( Apamea Treit. ), mais qui, d'après l'auteur , serait mieux placée dans le genre Hadena Och. Cette noctuelle n’est point reconnaissable dans l'ouvrage des Lépidoptères de France, continué par M. Duponchel; c’est pour cette raison que M. Ram- bur en donne une nouvelle figure et une description de l'espèce à laquelle est jointe celle de la chenille. Il à cru devoir adopter le nom de N. Salsolæ, parce qu'avec le NW. Sodæ ce sont les deux seules noctuelles connues qui vivent exclusivement sur des plantes salées ou maritimes. Voici sa description : Alis anticis suprà griseo-fulvis , pallidioribus extern& in medio signum M figurante. Maculà pallidiori subter maculas ordinarias. Alis posticis suprà albidis ad marginem fuscantibus. Fasci& mar- ginali luteold. Antennis maris subpectinatis. La chenille est brune en-dessus, ou d’un brun un peu fauve, avec des atômes blanchâtres; elle est plus päle et verdätre en- dessous, On voit en-dessus 3 lignes longitudinales de points us Zoologie. 473 biancs , et 4 points noirs peu distincts sur chaque anneau. Sur les côtés il y a une bande jaune , souvent fauve an milieu. La tête est verdâtre, blanchätre supérieurement , avec un réseau brun. Les pattes sont verdâtres. Les stigmates sont oblongs, blanchätres et bordés de noir , placés sur une partie plus fon- cée , formant presque une tache. Cette chenille est un peu ren- flée en-dessus à son extrémité postérieure. — Elle vit sur les Saisola et les Chenopodium maritimes ; on la trouve aux mois de juin, août et septembre. Elle s’enterre pour se transformer et passe l'hiver en chryslaide. 3. N. Sonor (genre Mammestra Treit., Och., Boisduval, s4pl.) Vix statur& N. Chenopodii iléusque affinis. Alis anticis suprà cénereo-fulvis, strigä extern& subdentatä. Macul& orbicularti , rotund&, minimd. Alis posticis albo-luteolis , ad margineni fus- cantibus. Antennis in mare vix pectinatis. 4. N. rRiparra( genre Zeucania Och., Boisd.) Staturé& N. L. albæ, illtusque subaffinis ; alis anticis supr& albo-roseis , fusco- luteoque variis. Fasciä ad apicem obliqué dilutiori. Punctorum nt- grorum serie transversé , interrupté nervo medio quibusdamque ramis albo-luteolis , subtus nigrescentibus. On trouve cette es- pèce dans les mois de mai, d’août et de septembre; elle voltige le soir dans les endroits herbeux du nord des rivières, aux en- virons de Montpellier. \ 5. N. amnicora. ( genre ZLeucania ). Statur& NN. ripariæ , N. obsoletæ sémillèma. Alis anticis supra luteo-rufis. Ncrvo medio in punctum dilatato. Serie transversé, obliqué, vix incurvaté , interruptä, nigrorum punctorum ; aliquando feré nulla. Alis pos- ticis fusco-luteolis ; omnibus subtus margaritaceis. Cette espèce diffère de la MW. sbsoleta 1) en ce que la nervure médiane est moins apparente, plus droite et s’élargit en un point ; 2)en ce que la ligne de points , quand elle existe, est presque droite au lieu d’être courbe; qu’elle n’est pas composée de plus de 4 points, qui quelquefois manquent, ei que le rameau continuateur de la nervure médiane. n’en présente jamais; 3) les ailes inférieures sont plus brunes , et toutes brillent à leur surface inférieure d’un reflet couleur de perle. — Hab. les mêmes lieux et aux mêmes époques que la précédente ; mais elle est plus rare. 6. N. Rameuru ( genre Catephia Och. , ete., dédiée à l’auteur par M. Boisduval), Staturé N, Alchimistæ, ls anticis suprû 474 Zoologie. + fusco-fulvo-violaceis, Strigis nigris angulatis. Macula reniformk externé flavescente. Alis posticis Alchimistæ. Omnibus subtüs nigro rufescente latissimè marginatis. Anticis macul& centrali nigrâ. L'auteur a trouvé cette espèce au mois de juillet, sur le tronc d’un chêne, aux environs de Montpellier ; la description est faite d’après un mâle. 7. N. Caro, Lefebvre ( genre Ophiusa Och. Treit. Boisd.) Cette noctuelle a déjà été trouvée en Sicile par M. Lefebvre, qui en a publié une description d’après un individu gâté. Voici la phrase qu’en donne l’auteur, qui, pour la première fois, l'a trouvée en France : Statur& N. stolidæ. Ælis anticis supré strigis tribus transver- sis , Jascid medid rufä&. Margine latè albo-fusco cærulescente , macul& reniformi maximé& externé bidentatä , posticis albis ; Jasci& marginali nigr&, puncto albo externé interruptä. Cette description est faite d’après un individu mâle que l’auteur a pris au mois de mai, dans un endroit sablonneux sur le bord du Lesk, aux environs de Montpellier. Cette noctuelle se tient à terre, et son vol ressemble à celui des NW. cingularis et Algira. III Genre Phalena Fab. 1) Pu. Tisraria. Staturd Ph. Wanariæ. Alis griseo-rufis , ex- timo fuscantibus. Anticis sertie transversä obsolet& punctorum alborum ; omnibus subtus puncto lineâque punctaté nigris. An- tennis pectinatis. Cette phalène se prend à la mi-septembre dans les clairières des bois , où elle voltige le soir. Elle n’est pas rare en Touraine. 2) Pr. ANIGULOSATA Staturä. Ph. ornatariæ. Alis Jusco-ni- gricantibus. Strigä ad marginem sinuat&, luteolä. Margine , serie punctorum nigrorum , fimbriäque luteolis. Puncto centrali subtus nullo, parte corporis anticä, verticeque capitis, canescentibus. Cette espèce a été prise dans le mois de septembre , aux envi- rons de Montpellier. 3. Pu. piryarTa. Staturd Ph. venosatæ. Alis griseis; anticis suprà strigis quatuor transversis , obliquatis, nigris, paullum sinualis ; posticis tribus vel quatuor strigis transversis punctoque nigris ; antennis non pectinatis. À été trouvée au mois d'avril, dans les bois de pins et sur l'écorce des arbres , aux environs de Montpellier. 4. Pu.rimpara. Staturd Ph. obfuscariæ. Alis supra albidoluteo- Lis, alomis rufis etnigris, fascid marginali rufd,subts rufis; posticis + Zoologte, 475 fimbrid crenatdä.Cette description est faite d’aprèsune femelle,qui aété trouvée au mois de septembre dansles environs deGanges, Après la description de ces différentes espèces de lépidoptères, l'auteur parle de la chenille du Zygena Occitanica dont il expose l'histoire ainsi qu'il suit: cette chenille, dit-il, est toute d’un vert pâle avec le ventre plus clair, elle a sur le dos une bande blanchâtre, quelquefois un peu jaunâtre. Sur les côtés de cette bande on voit une ligne longitudinale formée de petits traits noirs, et qui s'arrête au onzième anneau ; au-dessous de cette ligne existe une bande blanchäâtre sur laquelle est placée une série longitudinale de dix taches jaunes; le premier et le der- nier agneaux en sont privés. Encore au-dessous on voit une suite de petits points noirs arrondis , qui sont les stigmates. La tête est très-petite, et paraît noire; elle est presque toujours cachée sous le premier anneau. Les pattes écailleuses sont bru- nâtres; les autres sont un peu jaunâtres. — Cette chenille vit sur le Dorychnium monspeliense, et on en trouve toujours plusieurs sur la même touffe, Elle file vers la fin de juillet et au commencement d’août, le long d’une tige , une coque courte, ovoïde, arrondie aux extrémités, et de couleur jaune. La chry- salide est courte, avec le ventre recourbé en avant; elle a la tête et la poitrine roussâtres, le ventre et le dos verdätres , les ailes un peu rouges et tachées de quatre ou cinq pointsde cette couleur. L'insecte parfait éclot au bout de quinze jours. Quel- quefois la coque est blanchitre , et alors elle renferme un Zc4- neumon qui sort plutôt que ne l’eût fait le papillon. _ Toutes ces descriptions sont accompagnées de figures très- belles. 319. NOUVELLES ESPÈCES D'INSECTES DE L'AMÉRIQUE DU NORD, décrites par M. Hewrz. ( Journal of the Acad. of Nat. Scien- ces of Philadelphia; vol. V, p. 373; février 1827 ). Avec figures. Les quatre espèces décrites par l’auteur sont très-rares; il n’y en à qu'une dont il ait trouvé plusieurs exemplaires; quant aux trois autres, il les a montrées à plusieurs entomologistes distingués, qui ont avoué ne pas les avoir vues encore. Ces es- pèces sont . 1. Le Buprestris Harris. Vert; yeux noirs; antennes noires vers l'extrémité; tarses noirs; élytres marquées de deux emprein- 476 Zoologie, , tes profondes près de la base. Longueur , 3 lignes +. Trouvé au mois de mai en Massachusetts. ( Dédié au D” Harris ). 2. L’Elater vernalis. D'un noir luisant; élytres jaunes, striées, avec cinq taches bleues-noirâtres, dont une est commune à la base. — Longueur, 4 lignes +. À été trouvé au mois de mai dans la partie ouest de la Pensylvanie, 3. L’Amphicoma vulpina. D'une couleur de poix ; le thorax, la scutelle et l'abdomen couverts de poils jaunes ; élytres brü- nâtres. Longueur, 7 à 8 lignes. — Cette espèce a été rencon- trée au mois de juin dans la partie occidentale de Massachu- setts ; elle a beaucoup de ressemblance avec le Cetonia barbata de Say. 4. Le Notoxzus anchora. Corps testacé; corne du thorax brune au sommet; ligne noire le long de la suture des élytres, aboutissant à une bande noire transversale, qui se trouve près de l'extrémité postérieure; sur les côtés de la ligne noire du milieu deux autres lignes noires, plus étroites et parallèles à celle-ci. — Longueur, 3 lignes. Cette espèce a beaucoup de rapports avec les Anthicus monoceros et monodon de Say ; lau- teur en a trouvé deux individus, au mois de juillet, en Massa- chusetts. 320. DESCRIPTION DE TROIS ESPÈCES DU GENRE CREMASTOCHEILUS; par M. Harris ( Ibid. ; pag. 381 }. Le genre Cremastocheilus a été établi par le prof. Knoch, d’après un exemplaire qui lui a été envoyé des États-Unis. Cet insecte , qu'on rencontre rarement, est recherché avec beau- coup d’empressement par les entomologistes d'Europe, et c'est l'unique espèce de ce genre qu’on connaisse jusqu’à présent. L'auteur ayant trouvé, outre celle-ci, deux autres espèces, en Massachusetts, a cru devoir donner une description détaillée du genre, ainsi que des trois espèces, quoique l’une d'elles soit déjà connue. Il est à regretter seulement que ses descriptions ne soient pas accompagnées de figures. Genre CrEMasrocnEILUS Knoch. — Premier article des an- tennes très-large ; corselet transversal, ayant le bord du devant entier, arqué , réfléchi ; palpes courtes , le dernier article alongé, le sommet obtus ; menton large, ovale, concave ; thorax étendu transversalement, muni à ses angles de saillies ou de tubercules Zoologie. 479 qui lui donnent une apparence échancrée ; tarses munis de cro- chets égaux. Ce genre a beaucoup d’affinité avec les genres Trichius et Ce- tonia , qui, comme plusieurs autres, ont été séparés du genre Scarabœus de Linné. Il appartient à cette section des Coléop- tères, qui ont cinq articles à chaque tarse , et fait partie de la famille des Scarabéides ou Lamellicornes de M. Latreille, et de la famille des Mélolonthides de Leach. Cr. castaneæ Knoch. Noir, luisant, muni de poils, et offrant des empreintes distinctes : thorax garni d’une touffe de poils jaunâtres près de chacun de ses angles postérieurs; la base des tubercules antérieurs se continue sur le disque sous forme d’une ligue saillante, sigmoïdale. Dans cette espèce, comme dans les suivantes, le mâle diffère de la femelle en ce qu'il est plus petit, et qu'il a l’extrémité anale plus arrondie que cette dernière. La longueur du mâle est de © de pouce; la largeur, à tra- vers la base des élytres, - de pouce. Longueur de la femelle -, et largeur -= de pouce.—M. Hentz la observé en grand nom- bre, au mois de septembre 1824, dans un petit bois de châtai- gniers, près de Northampton ( Massachusetts ). L'auteur pré- sume que l'espèce qui vient d’être décrite est celle qui a été observée par Knoch. Cr. Hentzi. D'un noir opaque; élytres rugueuses, avec des empreintes confluentes ; derrière le milieu de chaque élytre, et près du bord externe , 1l y a une tache transversale couverte de poils. — Le mâle a près d’un demi pouce de long sur un quart de pouce de large. On trouve cette espèce dans le voisinage de New-Haven et de New-York. — L'auteur l’a dédiée à son ami Hentz, qui, comme on vient de voir, lui a dédié une espèee de Buprestris : il y a réciprocité. Cr. Say. D'un noir opaque, soyeux; menton légèrement échancré en dessous; thorax très obtus, recourbé en dehors de chaque côté de la base, et se terminant par un tubercule sail- lant et arrondi. Longueur du mäle, entre sept et huit vingtièmes de pouce. À été trouvé au mois de mai, sur le Round Hill. dh : Table des articles. CAR LES DRE LE LB LL LE LR LE LOUE LE RL LE LEE LUE LES EEE LEE LEE LES LES CLEA TABLE DES ARTICLES DU CAHIER DE SEPTEMBRE 1829. Géologie. Nouveau système de géologie ; Andrew Ure.— Tables pour la mesure des hauteurs par le baromètre; Winckler. — Courte esquisse de la géologie de Nithsdale; Stuart Menteath: "240 F BP: | | Note sur la géologie de la MAtrEd située entre Madras et Béllasts Ww. Calléns CPR RER ce + + NERO RTE LRO 217.44:0.083 Observations géologiques sur les environs de Ferry-Bridge; J.Phil- MIDBS dem entceseclsezstiecheicee ce RECETTES ES 324 Notice sur les terrains d’Ankose aux environs d’Anduze dans le dé- partement du Gard; Jules Teissier........,,...4..... . 47878 Mémoire sur la SE de la vallée d'Oudeypoor; se M. Hardie: 327 Mesures barométriques faites entre Dresde, Tæœplitz, Carlsbad , etc. Hoffmann. — Description de la grande Cavéené de Boudan dau les Cossyah Mountaius ; Duvaucel. — Note sur la même grotte; NVAENS Lie sh sgoim oi de œiie n pie ee Cie ee ce D 329 Notice sur la glace du fond des eaux, et sur les îles de He Hugi. 330 Nouvelles observations sur les dégagemens de gaz acide carbonique en Auvergne: Faournel}..£@- RS. <2-6+ ce rat es r5, 3388 Sur les trous appelés Seeloecher, dans le Mansfeld ; Grillo. — Notice sur la découverte de Cardiums vivans dans une tourbière; Stark, 334 Sur les Hippurites ; L. de Buch. — Sur 4 cranes de bœuf fossile ; de Meyer..." sie MRC Re sons 138 Sur les os fossiles de Kostritz; de Sternberg, — Sur les dents de Mammouths du Liedberg ; Bergemann et Noggerath..... sr. 1HD0 Nummulites dans le grès vert; de la Bèche, — Notices géologiques Ç diverses sur l'Inde. — Notices de Keferstein...:....,..... os VAR 5° Rapport annuel du comité de la Société géol. de Cornouailles. — Sur le tremblement de terre du 23 février 1820 dans les Pays- Bas: Egen. .. vise nelsete ré mociste cjipiisie ti ORÉSINN DER 338 Description physique du tremblement de terre dans les Pays-Bas ; D° Nœggerath. — Soulèvemens volcaniques dans les Molucques... 339 Tremblemens de terre dans l’Argyleshire, Nouvelle-Galles du Sud. 340 Notices diverses de géologie, extraites du Zeitschrift für Mineral, 341 Séances de la Soc. géologique de Londres...........,......... 342 Réclamation de M. Delcros au sujet d’un article concernant sa No- tice sar le terrain secondaire des environs d'Aix, .... #3 4.1 s'2846 Histoire naturelle générale, Handbuch der Naturlehre; Wilbrand, —- Manuel des sciences na- turelles ; W. Muncke. — Flora von Braunschweig ; Lachmann., 349 The Magazine of natural history. — Magasin d'histoire naturelle et Journal de zoologie, de botanique, de minéralogie, etc. J. C. Loudon sd sers ces destatdenes ltesa rt 1 61e 0 1 dl 860 Table des articles, 479 Travaux d'histoire naturelle en Autriche, — Société de géographie et d'histoire naturelle en Toscane. ......,..,,.....,,,.,... 351 Notice sur la réunion de la Société helvétique à l'hospice da Saint- Bernard; Aug. de la Rive.......... se asie eh, Volsie set A Acad. impér. des sciences de St- Pétershourg ANRT PE ds sidi Minéralogie. Minéralogie industrielle; Pelouze. — Mémoires pour servir à la connaissance des filons; L. Schmidt, — Dictionnaire portatif de minéralogie et de géognosie; Al. Hartmann....... at cette ce ib. Die Mineralogie in 26 Vorlesungen.— la Minéralogie en 26 lecons; AltHartmann.s..s... 4 MAAEUE Ne CRRNIUR A 358 Découverte d’un nouveau métal nommé Thorium....,.......,., 399 Forme cristalline du bi-carbonate d’ammoniaque; W. Miller. — Notice sur une masse de fer natif du désert d’Atacama; Th. Allan. 360 Source d'huile de Pétrole , trouvée dans le comté de (EN NE NA à 361 Source d’acide sulfurique aux États-Unis. — Sur les sables auciféres du distrietde Ramsko=Votkinskt.. ., ......., 4,5. . ee 213 362 Exploitation des marbres indigènes........ POSE PORC EE RO 365 Société royale d’Édimbourg..... ain nine een es ie Vois à .6t:0006 Mines de plomb du Missouri.......... DETIENN OEM SOON OME 7 Botanique. Recherches sur l’orgrnisation des tiges des Cycadées ; Adolphe Bron- CRT RP EC OO CE RE RER re tb, Expériences sur la direction de la radicale Desdant la germination desphnies Johnson"... 0"... sde 2e 373 Bibliotheca botanica; F. de Miltitz........... Ha db us sec 1074 Manuel de botanique pour déterminer les plantes les plus utiles et les plus repandues ; H. F. Link........... Mere ire el : 375 RICA ERTSIEN Ne nie ee qrinesldeiaenieinee 2 cdancue- te? rides sic 377 Botanical Magazine............... ae Flo a ssh als Pa eines 381 Observations sur quelques plantes de France, suivies du catalogue des plantes vasculaires des environs de Nancy ; Soyer-Willemet. 385 Flore bordelaise de la Gironde ; J. F. Laterrade....4.....,... FE 2884 Observations sur quelques genres et espèces dont la valeur est su- jelte à contestation ; D' Griesselich. .. ..=. 22 ...5:...:..4 ue rs DO Revue de la famille des Cactées; A, P. De Candolie...,....,... 391 Essai d’une nouvelle classification des Chicoracées; D. Donw....... 398 Recherches {sur les feuilles, les gaines et les inyolucres des Ombelli- fères; D. Griesselich...... RMC RER re nt TR LE . 406 Notice sur un nouveau genre de plantes appelé Diplogenea ; J. Modley-S. --Ciscla. aan - DÉMOS ib. Notice sur un nouveau genre de rer nommé Héree: J. té Re -... Sete en a ns sn ete ee sn do on rec 408 Note sur les nouveaux genres Semonvillea et Gaudinia ; J. Gay..., 412 De Saliçibus europæis commentatio ; G. D.J. Koch......... ds A6 TD, Rosæ plantarum generis historia succinta ; F. G. Wallroth......... 416 Description des genres Columellia , Tovaria et Francoa; D. Don... à. Notice sur une nouvelle localité de la Linnæa borealis; J.S.Bnshnan. 490 Plante dangereuse qui croit avec le cresson de fontaine. ..... voit 14. Remarques sur l'Osmunda Claytoniana; S. W. Conrad,....,,,,..4, 491 De Cladoniis commentatio nova, H. G. Floerke...... de en ais TA Observations microscopiques sur le Blanc du Rosier ( Oidium leuco= him ); DESMANÈTES, à ss sd ros dise dois de teste ete der N 494 4 4380 Table des articles. Mousses de Ja Normandie; L. H. de Prehisson.......4....:,.. 425 Die ele Gewæchse ,etc.; Den ME UE et Lycopodées; 3. W. Bischoff.. AR 0 DE D 7 2 se) areas ee RL du gente Chisdéotôn; A. L. A: EE San © Description d’un nouveau genre de champignons nommé Desmazie- rella ; Marie-Anne THE. in ; Zoologie. Preuves tirées du règne animal concernant le changement de climat qu'ont subi les régions arctiques; Fléming............,..... Recherches sur l'hist. ancienne de nos animaux domestiques; Du- reau dé ta Male nt eee ete rire he 5 Anciens noms hébreux des animaux; Gorrie. — Ossemens de Palæo- them Roberts. re bee eee NEC mepe seb eRee Furie, nouveau genre de chauve-souris ; F. Cuve, . ... Description de deux quadrupédes de }’ Afri ique TT ET £ Notice sar un nouv. genre de marmmiféres ; I sa et Vigots . Î Nouv. esp. de Paradoxure; Ogilby............. Ag de Aplodontia, nouv. genre de. rongeurs ; Richardson... ..... EE Deux nouv. mammifères de l'Amérique sept.; Donglas........ Observations ornithologiques; Baldenstein, Steinmuller, Kuhn.. Obs. ornithologiques ; incubation artificielle des œufs; Lotz...... Obs. sur le Fultar Californianus ; Douglas. —Sur l’Oiseau-Prompette; édhiass s # É pond #5 die EE M PT se à Sur les habitudes du Martin-pèchear; Leeds. — Sur la Mésange- Moustache. — Sur les Pécusses. — Sur les oiseaux chanteurs d’A- mérique; Rennie., — Distribut. natar. des oiseaux; Ritgen..... Classification naturelle des reptiles ; Ritgen CPRCNE CCR EE 12 ee 55e em Notice sur la Salamanäre terrestre; Gachet........... » STE R Esp. noav. de Salamandre; Harlan.—Reptile fossile de Thionville; POUZOIZ. see ete sms oies sc ecrit EE EEE ee Examen des glandes salivaires de serpens à dents crenses; Schlegel. Accroissemeut des dents vénimeuses; Knox. — Venin du crapaud; Davy. ....... Lie che is nimes Pire Ie ITR SD Sete ME Anatomie du Scorpion ; sMnliér st PERLE EC CN M CN Insectes pris daus le nord de l Irlande; Haliday , Stephens........ Insecta suecica; Gyÿlenlal.,......,... tbe rene 15100 Hymenoptères (nouv. esp.) des États-Unis; Say. Lépidoptères nouv. du midi de Ja France; Rate Insectes nouv. de l'Amérique du Nord ; Hentz.... Nouvelles esp. du genre Crerzastocheilus ; Harris ERRATA. ib. 430 432 ib. 433 437 438 139 442 443 444 445 446 4458 452 453 Tow. X VIIT, août 1829, p. 259 1. 8, varie de G à 9 , lisez : est de 9. 4 p- 315,1 8, durs, lisez : chers. . Ibid., \. 179, présume, lisez : présumait. p. /bid., 1 21, cabine, Usez : cabinet. p. 316,1.21, aux espèces, Zisez : quant aux espèces. p. Zbid.,1. 29, une description, lisez : mes descriptions. FIN DU TOME XVIII. CON PARIS, — IMPRIMERIE DE A. FIRMIN DIDOT, RUE JACOB, N° 2/4. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ÉFDE GÉOLOGIE.). TOME XVIII. LISTE DE MM. LES COLLABORATEURS DE LA II° SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE (1). GÉOLOG1E ET MiNÉRALOG:IE. Col'aborateurs : MM. Berthier (R.) de Bonnard (B. »p.), Boué (A. B.), Brochant de Villiers (Br.), baron Coquebert de Montbret ( C. M.), baron Cuvier, Du- fresnoy, baron de Férussac (F.), Girardin, Huot, C. Prévost (C. P.), Rozet. — Rédacteur principal, M. Derarosse (G. Der.) BOTANIQUE , PHYSIOLOGIE ET PALÆONTOGRAPHIE VÉGÉTALES. — Collaborateurs : MM. Bory de Saint-Vincent, A. Brongniart, Buchinger, Cambessèdes, F. Catoire, Dupetit-Thouars, Du- vau ( D-v.), Gaudichaud, Gay, A. de Jussieu (A. De Juss.), ‘Kunth, Mérat, Raspail, Richard, A. de Saint-Hilaire (Auc. DE ST-Hix. ) — Rédacteur principal, M. Guirremin , (J.-A. Gx., ou Gx.). ZooLocrE, ANATOMIE £T PHysioLoc1E générales et spéciales des animaux, PALÆONTOGRAPHIE ANIMALE. — Collab. : MM. Audi- net-Serville (Au. S.); Audouin; Bory-de-Saint-Vincent ( B. DE Sr.-V.), Breschet, Cocteau, baron Cuvier, Fréd. Cuvier (F.C. ), Defermon, Defrance, comte Dejean (D°.), Desma- rest, Duclos, Duméril, baron de Férussac (F.), Gaimard (P. Garm.), Guérin (E. G.), Kuhn, Latreille, comte Lepelletier de Saint-Fargeau (L. S.-F. ), Magendie, Payraudeau, Quoy, Rang, de Roissy, Roulin, Strauss (S. s.), Virey.—Rédacteurs principaux : MM. Lessox et Lurors. (x) Ce Recueil, composé de huit sections, auxquelles on peut s'abonner séparément, fait suite au Bulletin général et universel des annonces et des nouvelles scientifiques, qui forme la première année de ce journal. Le prix de cette première année (1823) est de 40 fr. pour 4 vol. in-8°, ou 12 cahiers, composés de 10 feuilles d'impression chacun. PARIS. — IMPRIMERIE DE A. FIRMIN DIDOT, IMPRIMEUR DU ROI, RUE JACOB, N° 24. . BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GÉOLOGIE, RÉDIGÉ PAR MM. DELAFOSSE, GUILLEMIN, LESSON ET LUROTH. 2° SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL, PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES De Monseigneur Le Dauphin, PAR LA SOCIÉTÉ POUR LA PROPAGATION DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES, ET SOUS LA DIRECTION DE M. LE BARON DE FÉRUSSAC. TOME DIX-HUITIÈME. = 0-0 —— A PARLES, AU BUREAU CENTRAL DU BULLETIN, rue de l'Abbaye, n° 3. Et chez Levrauzr, rue de la Harpe, n° 8r. Paris, Strasbourg et Londres, chez MM. TREUTTEL ET Wurrz. 1829, LISTE DE MM. LES COLLABORATEURS DE LA II° SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE (x). GÉoLOGIE ET MiNÉRALOGYE. Collaborateurs : MM. Berthier (R.) de Bonnard (B. ».), Boué (A. B.), Brochant de Villiers (Br.), baron Coquebert de Montbret ( C. M.), baron Cuvier, Du- fresnoy, baron de Férussac (F.), Girardin, Huot, C. Prévost (C. P.), Rozet. — Rédacteur principal, M. Derarosse (G. Der.) BOTANIQUE , PHYSIOLOGIE ET PALÆONTOGRAPHIE VÉGÉTALES. — Collaborateurs : MM. Bory de Saint-Vincent, À. Brongniart, Buchinger, Cambessèdes, F. Catoire, Dupetit-Thouars, Du- vau ( D-v.), Gaudichaud, Gay, A. de Jussieu (A. DE Juss.), ‘Kunth, Mérat, Raspail, Richard, À. de Saint-Hilaire (Auc. DE Sr-Hir. ) — Rédacteur principal, M. Gurcremix , (J.-A. Gx., ou Gx.). ZooLoGrE, ANATOMIE #T PHysio10c1E générales et spéciales des animaux, PALÆONTOGRAPHIE ANIMALE. — Collab. : MM. Audi- net-Serville (Aup. S.), Audouin; Bory-de-Saint-Vincent ( B. DE Sr.-V.), Breschet, Cocteau, baron Cuvier, Fréd. Cuvier (F.C. ), Defermon, Defrance, comte Dejean (D*.), Desma- rest, Duclos, Duméril, baron de Férussac (F.), Gaïimard (P. Garm.), Guérin (E. G.), Kuhn, Latreille, comte Lepelletier de Saint-Fargeau (L. S.-F. ), Magendie, Payraudeau, Quoy, Rang, de Roissy, Roulin, Strauss (S. s.), Virey.—Rédacteurs principaux : MM. Lessox et LuroTs. (1) Ce Recueil, composé de huit sections, auxquelles on peut s'abonner séparément, fait suite au Bulletin général et universel des annonces et des nouvelles scientifiques, qui forme la première année de ce journal. Le prix de cette première année (1823) est de 40 fr. pour 4 vol. in-8°, ou 12 cahiers, composés de 10 feuilles d'impression chacun. PARIS. — IMPRIMERIE DE A. FIRMIN DIDOT, € IMPRIMEUR DU ROI. RUE JACOR, N° 2/. . BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GÉOLOGIE, RÉDIGÉ PAR MM. DELAFOSSE, GUILLEMIN, LESSON ET LUROTH. 2° SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL, PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES De Monseigneur Le Dauphin, PAR LA SOCIÉTÉ POUR LA PROPAGATION DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES, ET SOUS LA DIRECTION DE M. LE BARON DE FERUSSAC. TOME DIX-HUITIÈME. A PARIS, AU BUREAU CENTRAL DU BuzreriN, rue de l'Abbaye, n° 3. Et chez Levrauzr, rue de la Harpe, n° 8. Paris, Strasbourg et Londres, chez MM. TREUTTEL ET Wurrz. 1829, he, ” CIE HA e. We: ” PS “A v à BA A IA [us Aro) Î A ao te 1% FIM Qu ji ' Hésd À HAN MIO "FX noébaus : | rares ] LS HN UE ñ FA LC san PUS ACER nee itunes À tk “sul + EM 173 ÿ a :aroge s18 1 #5 #4: LL 9 + e*: »#! W. IAA #e. EU TS ÿ 4 | ? por à MAR .) Te. L: éd co MN: abioue arerauttt Qté 18 Lite er TP APor ot à AVIS. 1. Les Journaux, RECUEILS PÉRIODIQUES, MÉMOIRES Ou TRAN- SACTIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES, seront recüs en éehange d’une ou de plusieurs sectiôns du Bulletiv, au choix des éditeurs et d’après les prix respectifs d'abonnement. On engage ceux qui n’ont point encore effectué cet échange à l’accepter, afin de concourir réciproquement aux progrès des sciences et de l’industrie. 2. Les Aureurs.ou Éprreurs des écrits de toute nature sur les sciences, l’industrie ou l’art militaire, sont invités à les faire parve- nir, brochés et francs de port, avec l'indication du prix, à la direc- tion du Bulletin, rue de l'Abbaye, n° 3. Le recu en est constaté par | l'insertion de l'annonce ou de l’aualyse de l’ouvrage, et par l'envoi * aux éditeurs des articles imprimés extraits du Bulletin. ! 3.Les SOCIÉTÉS SAVANTES DE. TOUS LES PAys sont également in- | vitées à envoyer, pour le Bulletin, l'extrait détaillé des procès-ver- baux de leurs séances, l’asnonce des prix qu'elles proposent et leurs publications diverses. . 4. Les écrits POLITIQUES ET PUREMENT LITTÉRAIRES n'entrent | point dans le cadre du Bulletin. On doit attendre des Sociétés savartes, des écrivains et des libraires de tous les pays, qu'ils seconderont les vues qui ont fait établir cette entreprise. L'intérêt des savans, comme celui de l'industrie et de la librairie, est de profiter du moyen qui leur est offert de répandre généralement et rapide- ment la conmaissance des ouvrages qui paraissent. Mais les difficultés et les lenteurs qu’on épronve à faire parvenir les livres à Paris entravant quelque- fois ce désir, nous allons indiquer ici quelques moyens faciles et peu dispen- dieux dont on peut se servir. soit pour l'envor des livres destinés à l'annonce dans le Bulletin, soit pour l'envoi des journaux adressés en échange de ce recueil. On recommande seulement expédier les uns et les autres immé- diatement après leur publication. On peut, d'après les traités conclus avec la France, affranchir, pour Paris, sous bandes croisées, les ouvrages érochés au prix Ale 10 centimes ou 2 sous par feuille d'impression; dans les pays suivans : le RO. nx SAR- DAIGNE; — le RO. pes PAxs-Bas; — toutes les PROVINCES PRUSSIENNES en Allemagne et en Pologne, toute la Prusse, — Hawmsour& , le HAxo- VRE, — le GRAND-DUCRÉ DE Bang, — toute l'Arremacxe enfin, excepté l'Autriche : de cette manière les journaux échangés seront respectivement affranchis jasqu’à destination. Dans les pays suivans, les libraires icdiqués ci-après recevront les livres et 126 jonruaux, et expédieront les Bulletins envoyés par la Diree- tion , en échange de ees derniers. On devra s'entendre avec ces libraires pour l'affranchissement et le port. Le Danemanx peut faire remettre à Copenhague chez M. Deichmann, maison Gyldendal ; ja Suède, à Upsal, chez M. Palmbiad, La Russie peut faire a{franchir à Memél , ou reméttre chez MM. Pelli- zard et C!°, à Saint-Pétersbourg , et Riss à Moscou. L’ANGLETERRE, ses cocontEs, et les {pes ORrENTArES peuvent faire emettre à Londres, chez MM. Treutrel ct Wurts et C*. La Porocxe Russe, l'Auvricee, la Bonème, la Honcrie, peuvent, omme toute l'Allemagne, la Russie, le Danemark et l1 Suede, faire re- ettre à Leïpzig , par voie de librairie, chez M. Barthe, qui pourra expé- r,de la mêmé manière, les Bulletins d'échange. ; i Le GranD- DUCHÉ pe Bape ras faire remettre MM. re et Würtz et c*, lu Suissx , à Genève, c sp ou SU à Florence, chez M. Piatti, Le pal Srerxx peuvent déposer à Naples, chez MM. Borél et ce L'EsPAGna et le Porrocaz peuvent faire affranchir à Bayonne, ou re- | mettre à Madrid, chez .....; et à Lisbonne, chez MM. P. et G. Rey. Poarles Évars Unre D'AMÉRIQUE ; tout doit être déposé chez M. Carey et Cie, libraires à New-York, qui remettront les Bulletins és à si sujeurs où éditeurs n'auront à PAT auçuns frais de port OL au Be par ie paquebot RE Cemoyen ze indiqué égal men “PRE V'AMÉRIQUE KÉRIDIONALE. | Nota. Il est expressément recommandé d'envoyer nè* ouvroges sous À l'adresse suivante : 4 la Direction du-Bulletin universel des sciences et de À l'industrie ; vue de l'Abbaye , n° 3, à Paris, et de: répéter ‘cette adresse cur 1: Ja couverture, pour obvier aux pertes, dans le cas où les bandes vien- draient à se rompre. FERET ON S'ÂBONN E EN PAYS ÉTRANGER : A Amsterdam, chez G, Dufour et C°. A Milan. : Bocco. RUN A Berlin... .... ...4 Duncker et umblot. | 4 Moscas.: . Riss père et fils. A Naples... x 2" Borellec GF: "HIER A Bonn.…...., Qui A New-York. A Bruxelles VE Sec et à la Li- la Nouvells OHétns P, Roche frères. brairie parisienne, Odessa...,.:,.., Sauronet C°. LIN A Copenhague. -..r. Gyldendal. Pestli..........."Kilian, Hartlebén, à f A Dresde. ,.,...... Walter, Philadelphie... 2 Carey et C*. # A Florence... ,..... D: Diaué, Pragües. he Calve. A Francfort. ....... Jugel. , Rome. . De Romawis. A Genève, Cherbulliez. Saint- Teen: Bellizard et C°. À Hambourg Perthès et Besser. Stuttgard... ./.. . Cotta. A Luprig ...0Bathe Turtes SPP Bocca, Pic, A Liége. .,.... ... Collardin. Upsali. "2,2 +: Palmblad. A Lisbonne... :;. P. etG. Rey. Farsovie RE A Londres.......... Treuttel et Würtz et | 4 Fienne... A Madrid, } Cort SR RUE PRIX des collections antérieures , prises à Paris. 13 À NINSRSUTEN DÉSIGNATION “4 DES UUIT SECTIONS HU BULETTIN, Fan 1825. | 1826.| 1826. | 1827. FOTAUX SECTIONS E Pi fe fr. 14: Se, mathém., phys. , cote... t 15 15 15 711184 2, Sc. naturelles... . DAS 26 26 26 20 3°,Sc. médicales. ,1..... PRADA 22 22 22 22, x Agricult,, économ. domest..,.., : 15 15 15 15 5°, Sc: technologiques... . 18 18 18 13 a Géog. et stat. , econ. publ., voyag: 22 22 22 22 . Philologie, antiquités Site 18 18 18 15 SR DITRTES Gb Len 5 du Fo e 11. 12 12 12 12 4 NÉ a ne COMPLET... 0h LS 132 132 132 132 Axxée 1823, 1°€ année de la collection , publice sous le titre de Bulletin des annonces ct des nouvelles setentifiques , 4 vol. in-5"..,..,,... dau 2 PARIS. — IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT, RUE JACOB, N°24.