Revue Internationale

International

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Vol. 11 no. 3

pour la

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journal

Juillet-Septembre 1995

conservation de la nature

on nature conservation

July-September 1995

en Afrique

in Africa

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UNEP/PNUE

Nature et Faune Wildlife and Nature

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FAO Regional Office for Africa

Bureau Regional de la F.A.O. pour I'Afrique - Accra (Ghana)

Nature et Faune

Volume 11. 3 Juillet-Septembre 1995 July-September 1995.

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La revue Nature et Faune est une publication Internationale trimestrielle destinee a permettre un ^change d'informations et de connaissances scientifiques concernant la gestion de la faune, I'am^nagement des aires prot6g6es et la conserva- tion des ressources naturelles sur le continent africain.

"Nature et Faune" is a quarterly international publication de- dicated to the exchange of information and scientific data on wildlife and protected areas management and conservation of natural resources on the African continent.

Editeur - Editor a.i. : J.D. Keita

Ass. Editeur - Ass. Editor : J. Thompson

Conseillers - Advisers : J.D. Keita, C. de Greling

Nature et Faune depend de vos contributions b6n6voles et volontaires sous la forme d'articles ou d'annonces dans le domaine de la conservation de la nature et de la faune sau- vage dans la Region. Pour la publication d'articles ou tout renseignement complementaire, ecrire k I'adresse suivante:

"Nature et Faune" is dependent upon your free and voluntary contributions in the form of articles and announcements in the field of wildlife and nature conservation in the Region. For publication of articles or any further information, please contact:

Revue NATURE ET FAUNE

F.A.O. Regional Office for Africa

P.O. BOX 1628

ACCRA (Ghana)

Sommaire - Contents

Editorial 1

L'Elevage de Gazelles Dama {Gazella dama) dans la reserve de Gueumbeul,

Senegal: bilan, difficultes, perspectives 2

People's participation in the Development and Management of Tiwal -

Sierra Leone's first Game Sanctuary 11

Changes in harvest rate and age-sex composition of wildlife harvest in

Omo Forest Reserve, Nigeria 22

Les Rapaces dans le Djurdjura 33

Un apergu sur I'importance des arbres fruitiers sauvages dans

le Nord-est du Gabon 42

Printed by The Advent Press Accra

EDITORIAL

Excepte un article sur les arbres fruitiers sau- vages et leur importance pour les populations du Nord-Est du Gabon, le present numero comprend quatre articles consacres a divers aspects de la conservation des especes et des habitats de la faune sauvage ainsi que des diverses formes d'ex- ploitation.

With the exception of an article on wild fruit trees and their importance for the people of north-east- ern Gabon, the current issue covers four articles devoted to various aspects of conservation of spe- cies and wildlife habitats as well as various forms of exploitation.

Un premier article traite, a travers le cas de la ga- zelle DAMA au Senegal, la problematique de la re- introduction d'especes dans des zones ou elles avaient disparu. Resultats semble-t-il positifs, mais deux ombres importantes au tableau : la structure sociale du troupeau, en particulier le ra- tio des sexes, n'est pas conforme a celle rencon- tree dans la nature; en plus les auteurs semblent deceler deja quelques indices de consanguinite.

The first article, through the case of the dama ga- zelle in Senegal, discusses the problem of reintro- duction of species in areas where they were for- merly extinct. The results look positive, but there are two important setbacks : the social structure of the troops, especially the sex ratio, does not conform to what happens in the wild; also, there could be the problem of consanguinity as noted by the authors.

Un deuxieme article traite du probleme de la par- ticipation des populations dans le developpement et I'amenagement d'un sanctuaire de la faune en Sierra Leone, un bel exemple de promesses com- promises par les troubles politiques dont le pays est le theatre.

The issue of people's participation in the develop- ment and management of a wildlife sanctuary in Sierra Leone is discussed in the second article: a promising example which is compromised by the political disturbances in the country.

Un troisieme article s'interesse au probleme de la faune dans les reserves forestieres. L'auteur constate qu'au Nigeria, I'amenagement des re- serves forestieres ne vise pas un usage multiple des ecosystemes. II recommande que durabilite et usage multiple soient les principes de base de I'amenagement des forets.

A third article focuses on wildlife in forest re- serves. The author notes that in Nigeria, manage- ment of forest reserves is not aimed at the multiple use of ecosystems. He recommends that sustai- nability and multiple use should form the basic pri- nicples of forest management.

Enfin un quatrieme article nous amene dans le monde des rapaces dans les montagnes du Djurd- jura en Algerie. La revue faite par l'auteur nous laisse entrevoir que la protection de ces oiseaux chasseurs passe par I'amenagement integre de I'ensemble du paysage.

Finally, a foiirth article takes us to the world of birds of prey in the Djurdjura mountains in Algeria. The author's presentation points out that the pro- tection of these birds of prey calls for the integra- ted management of the entire area.

L'ELEVAGE DE GAZELLES DAMA (GAZELLA DAMA) DANS LA RESERVE DE GUEUMBEUL (SENEGAL) : BILAN, DIFFICULTES,

PERSPECTIVES

DAMA GAZELLE (GAZELLA DAMA) BREEDING IN THE GUEUMBEUL RESERVE (SENEGAL) ASSESSMENT, PROBLEMS, PERSPECTIVES.

J. Akakpo**, A. Niang*, P. Deconinck**, LJ. Pangui**, S.I. Sylla* & J. Oudar"

Dans le souci de restaurer la faune disparue du terrioire national, la Direction des Pares Natio- naux du Senegal (D.P.N. S.) s'est lancee dans un vaste programme de reintroduction d'animaux sauvages

3, 4, 5, 9

Des projets portant sur des autruches Struthio camelus, des girafes Giraffa camelopardalis, et des guepards Acinonyx jubatus sont encore a I'etude.

En revanche, depuis 1984, la Reserve Speciale de Faune de Gueumbeul vit une operation de re- introduction de gazelles dama et dorcas, en pro- venanced'Espagne.^"^ II s'agitd'une forme de co- operation originale en matiere de protection de la nature entre I'Espagne et le Senegal.

L'elevage des gazelles dorcas Gazella dorcas, a ete un echec, les animaux importes n'ayant pas supporte la captivity et ayant succombe a la suite d'accidents. Celui des gazelles dama Gazella da- ma semble prometteur malgre les difficult§s \\6es k leur mode d'elevage en semi captivity.

Un etude ethologique a 6te aussitot entreprise et un suivi sdnitaire mis en place.^" ®

Dix annees se sont ecoulees depuis I'arrivee des animaux aux Senegal, il nous a paru int6res-

The Department of National Parks of Senegal, anxious to restore extinct wildlife in the country, embarked on an extensive programme to reintro- duce wild animals.^"'*'^'^

Projects on the Ostrich Struthio camelus, the Gi- raffe Giraffa camelopardalis, and Cheetah Acino- nyx jubatus are still under study.

Since 1984, on the other hand, the Gueumbeul Special Wildlife Reserve has been carrying out a project on the reintroduction of dama and dorcas gazelles from Spain.^"^ This is under a kind of co- operation agreement on the protection of nature between Spain and Senegal.

Breeding of dorcas gazelles Gazella dorcas, was a failure because the animals imported could not endure captivity and died as a result of accidents. Breeding of dama gazelle Gazella dama seems promising in spite of problems relating to the method of breeding in semi captivity.

An ethological study was soon undertaken and a health control programme put in place.^' ®

Ten years have gone by since the arrival of the animals in Senegal, and we think it would be of in-

sant de dresser operation.^' ^' ^^

un bilan critique de cette

terest to make project. ' '

a critical assessment of this

^ 1 . MATERIEL ET METHODES 1.1. Lieu d'impiantation

II s'agit de la Reserve Speciale de Faune de Gueumbeul creee en 1983, proximite de Saint Louis (environ 15 km). D'une superficie de 720 hectares, elle se presente sous la forme d'une cu- vette d'eau saumatre entouree par une chafne de collines ou la vegetation est clairsemee, de type sahelien avec predominance d'epineux (Acacia, Balanites et Opuntia). Elle est soumise a in- fluence d'un climat semi-aride (avec des precipi- tations annuelles de I'ordre de 400 mm de Juillet a Octobre, une tempe- rature moyenne de I'ordre de 25 °C oscillant entre 1 5 °C et 40 °C suivant les periodes de I'annee).

La reserve est dirigee par un conservateur, ingenieur des travaux, assiste par six gardes des pares na- tionaux charges de la surveillance, de la lutte contre le braconnage et du suivi sanitaire des animaux.

1.2. Les animaux

En Juin 1984, sept gazelles dama (5 femelles et 2 males) ont ete impor- tees par avion du Centre de Sauve- garde d'ALMERIA en Espagne et pla- cees dans deux enclos (fig. 1) (A : 1 male et 3 femelles, B : 1 male et 2 fe- melles). Sous reserve de la reussite de cet elevage, un lacher devrait avoir lieu ulterieurement dans le Ferlo.

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1. MATERIALS AND METHODS 1.1. Location of Project

The project is located in the Gueumbeul Special Wildlife reserve established in 1983, near Saint Louis (about 15 km). The Reserve has an area of 720 hectares, and is in the form of a brackish wa- ter basin surrounded by a chain of hills, has sparse Sahelian vegetation, and a predominance of thorn bush (Acacia, Balanites and Opuntia). It has semi- arid climate - annual rainfall of 400 mm from July to October, mean temperature of 25°C varying

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Rg. 1 : Schema des enclos dans la reserve de Gueumbeul (9V*1StE01 dni Hi moa <J D»1B MDOJS ten Diagram of paddocks in the Gueumbeul reserve

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1.3. Suivi sanitaire

Un suivi sanitaire (observations cliniques por- tant sur l'§tat d'embonpoint et le pelage des ani- maux, autopsies, controies du parasitisme gas- tro-intestinal), a ete entrepris depuis le debut de ■'operation et se poursuit a I'heure actuelle.

Des prevelements de sang ont ete realises en 1992 afin de rechercher la presence eventuelle d'anticorps diriges contre les maladies abortives suivants: Brucellose, Fievre Q, Chlamydiose.

2. RESULTATS

2.1. Evolution du troupeau (Figure 2)

De Juin 1984 a Novembre 1987, date du lacher dans I'enclos de semi liberte, 9 naissances ont ete enregistrees, mais on doit deplorer la mort de 3 femelles dont une nee dans la reserve.

A cette epoque, le troupeau comptait done 13 animaux dont 5 males (2 d'origine, 3 nes dans la reserve) et 8 femelles (3 d'origine et 5 nees sur place).

De Novembre 1987 k Octobre 1993, 19 nais- sances et 1 8 morts ont ete enregistrees.

Le troupeau se compose a I'heure actuelle de 14 animaux (6 males et 8 femelles). La population des gazelles dama a done connu d'importantes variations en dix ans. Ces variations ont ete sur- tout marquees par des modifications de I'effectif liees a une forte mortalite des sujets et une ten- dance au remplacement du troupeau initial par des animaux nes au Senegal.

2.2. Etude du comportement

2.2.1. Phase de captivity "'^

Les animaux tres agites aleur arrive se sont ra- pidement adaptes a leur nouvel environnement, a condition de ne pas etre isoles. Des harems se

between 15°C and 40°C according to the time of the year.

The reserve is managed by a conservator who is a ranger, assisted by six national park guards re- sponsible for surveillance, prevention of poaching and the health of the animals.

1.2. Animals

In June 1984, seven dama gazelles (5 females and 2 males) were imported by air from the "Cen- tre de Sauvegarde d'ALMERIA" in Spain and put in two paddocks (fig. 1). (A : 1 male and 3 females, B : 1 male and 2 females). Depending on the suc- cess of this breeding exercise, they would have been subsequently released in the Ferlo.

1.3. Health Control

Health control (comprising clinical examination of the body and the skin of the animals, autopsies, gastro-intestinal parasitic tests) was undertaken right from the beginning of the project and is still going on.

Blood samples were analysed in 1992 in order to determine the possible presence of antibodies against the following abortive diseases: Brucello- sis, Q Fever, Chlamydiosis.

2. RESULTS

2.1. Evolution of herds (Figure 2)

From June 1984 to November 1987, when they were released in the paddocks in semi liberty, 9 births were recorded, but unfortunately 3 female deaths occured, including one of those born in the reserve.

At that time, the herd comprised 13 animals, 5 of which were males (2 of the original stock and 3 born in the reserve) and 8 females (3 of the origi- nal stock and 5 born in the reserve).

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M Annee F Juin 1984 (arrivee)

M Annee F

Novembre 1987

(lacher)

M Annee F

Octobre 1993

(actuel)

(Les numiros (centaines) correspondent a I'identification des animaux)

Rg. 2 : Pyramide des §ges de la population de gazelles dama dans la reserve de Gueumbeul Pyramid of ages of the dama gazelle population at the Gueumbeul reserve

sont constitues avec 1 male dominant dans cha- que enclos (A et B), les jeunes males, nes dans la reserve, 6tant toleres jusqu'a leur maturite sexuelles (environ 15 mois). Leur separation s'est alors revelee necessaire et les jeunes animaux ont ete places dans des enclos separes.

2.2.2. Phase de semi liberty

Le transfert des animaux dans un espace beau- coup plus large n'a pas entratne de perturbations notables dans leur comportement, dont leur ry- thme d'activites: deplacements nombreux et prise de nourriture la nuit et le matin, repos et rumina- tion le reste de la journee pendant la periode chaude.

2.3. Reproduction

On a note, tres souvent, des combats tres apres entre males avec frequentement une issue mor- telle rendant necessaire leur separation.

From November 1 987 to October 1 993, 1 9 births and 1 8 deaths were recorded.

Currently, the herd comprises 14 animals (6 males and 8 females). The dama gazelle popula- tion has therefore gone through a lot of changes in ten years. These changes are characterised by differences in numbers on account of the high mortality rate of animals and the tendency to re- place the initial herd with animals born in Senegal.

2.2. Study of the behaviour

2.2.1. Captivity phase

The animals, very agitated on arrival, quickly adapted to their new environment, provided they were not isolated. Harems were set up with one male dominating in each paddock (A and B), and the young males born in the reserve were kept there until they were sexually mature (about 15 months). It then became necessary to separate them and they were put in separate paddocks.

A I'inverse de ce qui se passe dans la nature, les femelles ont presente des chaleurs souvent tres discretes, avec accouplements et gestations en toutes saisons.

Des naissances ont done ete enregistrees tout au long de I'annee, chaque annee. Les meres al- laitent leur petits pendant 3 a 4 mois, le sevrage se faisant progressivement avec la consomma- tion de feuilles et d'ecorces d'arbustes. Le sevrage est termine a 5 mois.

2.4. Alimentation

2.4.1. En captivity

A leur arrivee, du 19 Juin au 27 Juin 1984, les animaux ont ete nourris exclusivement par I'ali- ment amene d'Espagne et compose de granules, d'orge et de trefle vert seche et de pierre a lecher.

D6s le 28 Juin, une incorporation progressive d'aliments senegalais a la ration a ete entreprise pour remplacer I'aliment espagnol. Cette alimen- tation d'origine locale etait a base de granules (tourteaux d'arachide, farine de poisson, sels mi- neraux et vitamines), fanes d'arachide et de paille.

Le changement d'alimentation a ete progressif et prudent.

2.2.2. Semi liberty phase

The transfer of animals to a much larger area did not bring about any significant disturbances in their behaviour with regards to their rythm of acti- vities: numerous movements and feeding at night and in the morning, rest and rumination the rest of the day during the hot season.

2.3. Reproduction

It was often noticed that very fierce fights be- tween the males resulting in frequent deaths ne- cessitated their separation.

Contrary to what takes place in the wild, the fe- males were discrete when they were on heat, which was very often, and mating and gestation took place at all seasons.

Births were therefore recorded throughout the year, every year. The mothers nursed their young for 3 to 4 months, weaning was gradual with the consumption of leaves and the bark of shrubs. Weaning was terminated at 5 months.

2.4. Feeding 2.4.1. In captivity

2.4.2. En semi liberty

Le type de ratlonnement artificiel reste celui adopts pour la captivity. Les animaux regoivent quelques gousses d'Acacia, des fanes d'arachide a volonte, des granules d'origine locale et du mil pour la supplementation en fin de journee.

Mais le passage des animaux sur une aire plus etendue leur donne acces k une alimentation prin- cipalement naturelle. Les gazelles sont selectives dans le choix de leurs aliments; elles ne consom- ment que les repousses et 6corces d'arbustes.

On arrival, from 1 9th June 1 984, the animals were fed exclusively on food brought from Spain made up of granulated cake of barley and dried green clover and salt to lick.

From 28th June, Senegalese food items were gradually added to their rations to replace the Spa- nish food. This food of local origin was based on granulated cake made from groundnuts, fish flour, mineral salts and vitamins, groundnut leaves and straw.

The change in food was done gradually and with caution.

3. sum SANITAIRE

3.1. Pathologle ^^'^'^'^O'^^

Depuis 1984, la reserve de Gueumbeul a enre- gistre au total 21 cas de mortalltes en une dizaine d'annees d'elevage. Ces mortalltes sont imputa- bles a 4 causes principales: accidents (1 1 ani- maux), Tetanos (3 animaux), abandon de nou- veau-nes (4 animaux) et une maladle supposees Infectleuse (3 animaux).

En effet 3 gazelles (2 males et une femelle) ont presente pratiquement et en meme temps en 1 988, des symptomes essentiellement de septlce- mie. Malgre le traltement entrepris a base d'oxy- tetracycline, elles sont mortes en 5 a 15 jours.

A I'autopsie, on a constate surtout des lesions de type hemorrhagique et de toxi-infection.

Les examens de laboratoire ont permis I'isole- ment, chez un des animaux, d'une clostrldle (non identlflee).

L'hypothese d'une enterotoxemie a ete formu- lee mals elle est discutable compte tenu des de- lais d'evolution constates.

Les accidents sont surtout le fait de combats en- tre males rivaux. Un examen de la dynamique de population des gazelles dama dans la reserve (fig.2) montre des modifications de I'effectif llees a une forte mortalite des sujets et une augmenta- tion nette des males alors que le nombre de fe- melles est reste longtemps stationnaires.

3.2. Suivi parasitologique

Des prelevements de matieres fecales frafches ont ete faits au niveau du troupeau et I'analyse en cellule de Mc MASTER a permis de constater la presence d'oeufs de Strongles et de Trichuris.

Les autopsies et examens effectues sur quel- ques sujets ont permis d' identifier les parasites sulvants: Trichostrongylus et Trichuris.

2.4.2. In Semi liberty

The artificial rations were the same as what was given in captivity. The animals received some Aca- cia pods, groundnut leaves, (as much as they wan- ted) granulated food of local origin and millet as supplement at the end of the day.

But the transfer of the animals to the larger area gives them access to food which is mainly natural. The gazelles are selective in their choice of food - they only eat regrowth and barks of shrubs.

3. HEALTH CONTROL

3.1. Pathology ^^•^■''■^°'^2

Since 1984, the Gueumbeul reserve has recor- ded in total 21 cases of deaths in 12 years of bree- ding. These deaths are attributed to four main causes: accidents (11 animals); Tetanus (3 ani- mals); abandonment of newborns (4 animals) and a disease supposed to be infectious (3 animals).

In fact 3 gazelles (2 males and one 1 female) had symptoms which were essentially related to blood poisoning and at the same time in 1988. In spite of treating them with oxytetrachycline, they died wi- thin 5 to 15 days. The autopsy indicated haemor- rhagic injuries and toxic infection. In one of the ani- mals, laboratory tests identified a clostrida ( howe- ver unidentified).

An assumption was made about the presence of an enterotoxemia, but this was disputed due to de- lays in development.

The accidents are due in particular to fights be- tween male rivals. An analysis of the dynamics of the dama gazelle population in the reserve (fig. 2) shows changes in numbers related to the high ani- mal mortality rate and a net increase in males while the number of females remained stagnant for a long time.

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Un traitement regulier a base d 'Albendazole (VALBAZEN ND) mis en place depuis, a permis d'obtenir lors des dernieres analyses des resultats tout a fait satisfaisants (examen coproscopiques negatifs).

3.3. Analyses s^rologiques

Les prelevements de sang effectuep sur 4 ani- maux en 1992 ont fait I'objet de recherches en anticorps antibrucelliques, fievre Q et chlamy- diose, tous negatifs.

DISCUSSION

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L'evolution de I'effectif est marquee par deux phases, une phase de captivite suivie de celles de la semi-liberte. Ce changement a entrame une modification favorable de I'environnement des gazelles. Cela ne s'est pourtant pas manifeste par un accroissement notable de I'effectif. Cette evo- lution tend plutot vers un remplacement des ani- maux de provenance espagnole par des sujets nes au Senegal.

L'effectif actuel est compose de 6 males et 8 fe- melles (sex-ratio = 6/8). II existe un exces de males au sein du troupeaux. A I'etat sauvage, on compte un male pour 2 a 4 femelles. Ce desequi- libre pose de serieuses difficultes du fait des com- bats entre males adultes. ' "

On constate par ailleurs d'etroltes relations pa- rentales au sein du troupeau; cela laisse entrevoir un probleme inherent a I'elevage en captivite de petits stocks d'animaux, la consanguinite. Sa consequence est une augmentation relative des genotypes homozygotiques et serait responsable de certaines anomalies congenitales.

Enfin, les animaux continuent de recevoir une supplementation alimentaire malgr§ leur passage sur une aire plus elargie et qui leur a donne acces ci une alimentation naturelle. Cette dependance a

3.2. Parasitological control

Samples of fresh faeces were taken from herds and the Mc MASTER cell analysis enabled the iden- tification of the presence of Strongles and Trichu- ris eggs.

Autopsies and tests carried out on the animals enabled the identification of the following para- sites: Trichostrongylus and Trichuris.

Regular treatment with Albendazole (VALBAZEN ND) given since then, made it possible to obtain satisfactory results during the last tests (negative coproscopical tests).

3.3. Serological tests

Blood samples taken from 4 animals in 1992 for- med the basis of research into antibrucellic antibo- dies, Q fever and clamydiosis, which were all ne- gative.

DISCUSSION

The evolution of the animals consists of two phases: a captivity phase, followed by a semi cap- tivity phase. This change brought about a favoura- ble change in environment for the gazelles. This however did not correspond to a considerable in- crease in numbers. This evolution rather led to a tendency to replace animals from Spain with those born in Senegal.

The current numbers comprise 6 males and 8 fe- males (sex ratio 6:8). There are more males in the herds. In the wild, the ratio Is one male to 2 - 4 females. This imbalance poses a serious problem because of fights between adult males.

On the other hand, close parental relations are noticed among the herds, which enables one to forsee an inherent problem Inbreeding in captivity of small stocks of animals - inbreeding. The result of this is a relative Increase in homozygotical ge-

ir

ralimentation artificielle pose le probleme de la constitution de stocks d'aliments.

CONCLUSION

i-a reintroduction d'animaux sauvages dans des pays ou ces especes, aujourd'hui disparues, 6taient autrefois bien implantees est tout k fait d 'actual ite.

Elle peut s'effecteur apres capture de ces ani- maux dans des zones ou regions bien peuplees et transfert dansle lieu choisi ou bien par lacher a partir d'elevages constitues in situ, malgre toutes les difficultes rencontrees, comme en te- moigne cet essai.

Cette operation, conduite par la Direction des Pares Nationaux a la suite de la mise a la disposi- tion du Senegal de gazelles dama par le Royaume d'Espagne, a permis de doubler la population malgre un certain nombre de pertes dont les causes n'ont pas toujours ete cernees avec pre- cision et toutes les femelles sont actuellement pleines.

Selon divers specialistes de la faune sauvage, I'elevage de gazelle Dama est tres difficile et ex- ceptionnellement reussi. Les resultats obtenus dans la reserve de Gueumbeul apparaissent done nettement positifs pour les raisons suivantes:

- remplacement de la population d'origine es- pagnole par des animaux autochtones,

- adaptation de cette population aux conditions d'environnement et d'alimentation locales.

Aussi nous est-il possible d'envisager des main- tenant le lacher de ces gazelles dama dans la re- serve de Gueumbeul.

notypes which could cause certain congenital anomalies.

In fact, the animals continue to receive food sup- plement, in spite of their transfer to a larger area where they have access to natural food. This de- pendence on artificial food poses the problem of constitution of food stocks.

CONCLUSION

The reintroduction of wild animals into countries where the species were well-established some time back, but have now become extinct, is quite a current issue.

This can be carried out after capturing the ani- mals in well-populated areas or regions and trans- fering them to the chosen place or by releasing them from breeding projects done in situ, in spite of all the problems encounted, as shown by this trial.

This project, carried out by the Department of National Parks, after dama gazelles were given to Senegal by Spain, enabled a doubling of their po- pulation, despite a number of losses the causes of which have still not been specifically determined and also all the females are currently pregnant.

According to various wildlife experts, breeding of dama gazelles is very difficult and successful in ex- ceptional cases. The clearly positive results obtai- ned in the Gueumbeul Reserve are therefore due to the following reasons:

- replacement of animals of Spanish origin by in- digenous animals,

- adaptation of the animals to the local environ- ment and local food.

It is therefore possible for us to envisage relea- sing these dama gazelles into the Gueumbeul Reserve right away.

,^4-^^.fiOiiiiity*-

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- DAKAR/FANN

** ; Ecole Inter Etats des Sciences et

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DAKAR/FANN (S6n6gal).

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PEOPLE'S PARTICIPATION IN THE DEVELOPMENT AND MANAGE- MENT OF TIWAI - SIERRA LEONE'S FIRST GAME SANCTUARY

PARTICIPATION DES POPULATIONS LOCALES A LA MISE EN VALEUR ETA LA GESTION DE TIWAI, PREMIER SANCTUAIRE DE LA FAUNE

EN SIERRA LEONE

Emmanuel K. Alieu*

INTRODUCTION

Development planners have recently realized that the active involvement of the local communi- ties in the development and management of pro- tected areas is a necessary prerequisite to the successful implementation of management plans for such protected areas. Besides residing within or around the protected areas, and deriving bene- fits from the resources therein, the locals could better police these estates than employed foreign personnel who observe strict working schedules.

Communication with and education of these neighbouring communities on the value of the re- source often yields better results than legislating laws prohibiting them from utilizing the resources often without adequate explanation of the ratio- nale behind it.

Until these communities understand and accept the rationale behind the introduction of new ma- nagement practices, policing these resources could be difficult and expensive. Experience from other parts of the world would be transferred to areas with similar socio-cultural and traditional backgrounds. This was the motive behind the involvement of the Barrie and Koya Chiefdoms in the planning and development of the Tawai Island

INTRODUCTION

Les responsables de la planification du d§velop- pement se sont tout recemment rend us compte que la participation des communautes locales est une condition prealable k la r6ussite des projets et programmes de mise en valeur et de gestion des aires protegees. En outre, du fait qu'elles resident a I'interieur ou dans la peripherie de ces aires pro- tegees, dont elles tirent profit, les populations lo- cales sont mieux placees pour gerer ces domaines que des expatries employes pour ce faire et qui suivent des programmes de travail rigides.

On obtient des resultats beaucoup plus satisfai- sants en entrant en communication avec ces po- pulations indigenes et en les 6duquant sur les va- leurs de ces ressources plutot que de passer des lois leur interdisant rutilisation de ces ressources sans pour autant leur faire comprendre pourquoi ces mesures sont necessaires.

A moins de mener ces communautes locales k apprecier et a accepter la raison d'etre de ces nou- velles initiatives de la gestion, le controle de ces ressources risque d'etre une entreprise difficile et couteuse. Les experiences acquises dans cer- taines regions du monde pourraient s'appliquer a d'autres ayant des affinites socio-culturelles et tra- ditionnelles. C'est la raison pour laquelle les chef- feries de Barrie et de Koya ont §t§ impliquees dans

1i

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Wildlife Sanctuary - Sierra Leone's first game sanctuary. TpQV-^, P'^i

While Tiwai Island has been considered sacred and virtually protected for decades, research vi- sits during the early 80s gradually provided a strong link between Tiwai and the rest of Sierra Leone and later with the rest of the world. These early visits enhanced the local economy slightly but above all was the genesis of dialogue between naturalists and conservationists and the lawful owners of this unique resource.

The early Peace Corps volunteers made frantic efforts at learning local language - Mende - and in- troduced environmental conservation education as a strong basis for future conservation efforts within the Tiwai areas. Recruitment of local labour (skilled and unskilled) instilled that sense of belon- ging in addition to the direct monetary benefits so derived. Despite initial doubts about the actual motive of white foreigners who purported to be watching primates, the local community was rela- tively easily receptive to the conservation idea.

The historical role of Tiwai as a base for keeping slaves in the past coupled with its inaccessibility for most of the year actually assisted in convin- cing the locals to give up this 12 km^ island for conservation and research.

Land tenure implications could have derailed the development process at the eleventh hour but for the diplomacy and tactfulness of all the colla- borating parties who preferred joint ownership to legal investigations which are often protracted and complicating.

la planification et la mise en valeur de I'iie de Tiwai - premier sanctuaire de la faune sauvage de Sierra Leone.

Pendant plusieurs decennies, I'ile de Tiwai avait ete consid§ree comme un lieu sacr6 et protege. Neanmoins, des visites d'etude entreprises au d6- but des ann6es 1980 ont reussi a §tablir des liens etroits entre Tiwai et le reste de la Sierra Leone dans un premier temps, puis partant avec le reste du monde. Ces premieres visites ont non seule- ment permis de developper dans une certaine me- sure I'economie locale mais ont surtout jete les bases pour un dialogue entre les naturalistes, les defenseurs de I'environnement et les proprietaires legaux de cette ressource unique en son genre.

Les premiers volontaires du Corps de la Paix n'ont menage aucun effort pour apprendre la lan- gue locale, le Mende, et ont par la suite introduit I'education en matiere de conservation de I'envi- ronnement comme base solide pour appuyer les efforts de conservation dans la region de Tiwai.

L'engagement de main d'oeuvre locale (qualifies ou pas) a permis d'inculquer aux populations lo- cales le sentiment d'etre les maitres, en plus du fait qu'elles tirent un benefice direct.

Bien qu'au debut elles aient manifesto un certain sceptisme vis-a-vis des etrangers blancs qui pre- tendaient etre venus pour observer les primates, les communautes locales ont accept^ d'une fagon relativement ais6e, I'id^e de conservation. Le role historique de d6p6t d'esclaves qu'a jou6 Tiwai dans le passe, et le fait qu'elle 6tait inaccessible pour la plus grande partie de I'annee, ont contri- bue a convaincre les indigenes a ceder cette ile couvrant une superficie de 12 km^ pour des pro- jets de consen/ation et de recherche.

Les probldmes relatifs au regime fonder avaient failli perturber le processus de d6veloppement a la dernidre minute mais les parties intdress^es avaient fait preuve de diplomatie et de tact en op-

»

LEGAL STATUS

Tiwai Island, was declared a Game Sanctuary by Government notice No. 342, published in the Sier- ra Leone Gazette No. 58 of 15th October 1987, through the concerted efforts of the local commu- nities, foreign donors and research scientists, the Forestry Division and the Conservation Society of Sierra Leone (CSSL).

LOCATION AND OWNERSHIP '\

Tiwai Island belongs to the Bari chiefdom (Puje- hun District, Southern Province) and Koya chief- dom (Kenema District Eastern Province). It lies 15 km NW of Potoru (headquarters of Bari chief- dom); about 10 km from Baoma (headquarters of Koya chiefdom); and 90 km by road from Bo, the provincial capital of the Southern Province.

The 12 km^ Island is located on latitude 33'N and longitude 11° 19 W in the lower Moa River. Adjoining islands further downstream yet to be constituted include: Tiwai Jaibui (11.97km^) Sa- tima (7.48km^) Bainati (2.42km^) etc.

ADMINISTRATION

The highest policy-making body, the Tiwai Is- land Administrative Committee (TIAC), is respon- sible for the overall biodiversity conservation on the Island.

TIAC is mandated by the Director General of Agriculture to combine the skills and needs of tra- ditional leaders, scholars and technicians to re- solve the conflicts between land use for imme- diate needs, conservation for strict preservation and conservation for sustainable land use on Tiwai Island.

tant pour la collaboration plutot que de s'engager dans des formalit^s l^gales souvent longues et compliqu§es. ''^•'

^ STATUT LEGAL '

Par d6cret 342 du gouvernement, public le 1 5 Octobre 1987 dans le journal officlel 58 de la Sierra Leone, I'lle de Tiwai fut declar^e Sanctuaire de la faune sauvage, grace aux efforts conjugu6s des communautes locales, des bailleurs de fonds et des chercheurs expatries, de la Division des Fo- rets et de la Soci6t6 de Conservation de Sierra Leone (CSSL).

SITUATION ET APPARTENANCE

L'lle de Tiwai appartient aux chefferies de BarrI (District de Pujehun, Province du Sud) et de Koya (District de Kenema, Province de I'Est). Elle est si- tuee a 1 5 km au nord-ouest de Potoru (si^ge de la chefferie de Barri; soit a 1 0 km de Baoma (chef lieu de la chefferie de Koya). Elle se trouve ci 90 km par vole routiere de Bo, capitale de la Province du Sud. :on'-vm^

L'lle a une superficie de 12 km^ et est situ6e k une latitude de 33'N et une longitude de 1 1 ° 1 9'0 dans le cours inferieur du fleuve Moa. Un peu plus vers I'aval de I'ile de Tiwai on rencontre d'autres lies, notamment Tiwai Jaibui (11,97 km^), Satima (7,48 km^), Nainati (2,42 km^).

GESTION

La plus haute instance de gestion en I'occur- rence le Comite d'Administration de I'ile de Tiwai (TIAC) est charge de la conservation de la biodi- versity sur I'ensemble de I'ile.

Le TIAC a 6x6 mandate par le Directeur G6n6ral de I'Agriculture de mobiliser les aptitudes et les be- soins des chefs traditionnels, des experts et te- chniciens en vue de trouver des solutions aux

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H

The composition of tiie TIAC as stipulated in sec- tion 4.1 of the TIAC constitution is as follows:

2 representatives of the Forestry Division of the Dept. of Agriculture and Forestry.

2 representatives of chiefdoms i.e.. paramount chiefs of Barrie and Koya chiefdoms.

2 representatives of the provincial administra- tion i.e. District Officer of Kenema and Pujehun Districts.

2 Parliamentary representatives covering the Koya and Barrie areas.

4 representatives from the University of Sierra Leone and external universities (i.e.. City Univer- sity of New York and Miami University). ;- j .^

2 representatives from NGO's - CSSLand Peace Corps.

TIAC meets twice yearly (now annually) but it is assisted by a standing committee composed of the following:

conflits entre les divers interets en presence, no- tamment I'exploitation de la terre pour des besoins immediats, la conservation pour la preservation au sens strict et la conservation en vue d'une uti- lisation durable de la terre a Tiwai.

Conformement a I'article 4.1 de ses statuts, le TIAC est constitue comme suit:

2 representants de la Division des Forets du De- partement de I'Agriculture et de la Foresterie

2 representants d§s chefferies, i.e. les chefs de Barrie et de Koya

2 representants de I'administration provinciale i.e. les chefs des districts de Kenema et de Puje-

2 parlementaires representant les circonscrip- tions de Koya et de Barrie

4 representants de I'Universite de la Sierra Leone et d'autres universites etrangeres (i.e. les univer- sites de New York et de Miami)

2 representants des ONGs, la CSSL et le Corps de la Paix.

Paramount Chief of Barrie Chiefdom Paramount Chief of Koya Chiefdom > «»|rj The Chief Conservator of Forests, and The Game Superintendent (also Secretary of TIAC).

The standing committee takes decisions on ur- gent and minor matters and is directly responsi- ble to the TIAC.

Le TIAC se reunit deux fois par an (une fois par an a present); il est cependant assiste d'un comi- te permanent compose comme suit:

Le chef traditionnel de Barrie

Le chef traditionnel de Koya

Le conservateur en chef des forets et

La garde chasse (qui est egalement secretaire

duTIAC).

In addition, a Research Committee comprising mostly representatives of appropriate faculties of the national and external universities and the Fo- restry Division is mandated to screen research proposals for their conformity with the Tiwai ma- nagement policy.

Le comite permanent prend des decisions sur les questions d'urgence et les problemes de peu d'importance et est directement responsable de- vant le TIAC.

En outre, un comite d'etude constltu6 pour la plupart de representants des facultes comp6- tentes des universites nationales et dtrangdres et de la Division des forets est charge d'examiner les

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IMPORTANCE OF TIWAI IN BIODI- VERSITY CONSERVATION

Tiwai Island lies between 80 -110m above sea level with a mean annual rainfall of about 3000 mm and is just 60 km from the Atlantic Ocean to the south west. Being only about 7 km from the Gola West Forest Reserve which lies in the south east, Tiwai is generally considered as part of the 750 km^ Gola Forest Complex in Sierra Leone. The similarity in fauna and flora between the Golas and Tiwai Island supports this assertion.

Most of the Island supports a nearly 40 - 60 years old secondary forest while the remainder of the Is- land is a mosaic of swamp and riverine vegetation, younger secondary forest and a few 5-10 years old farm bushes. The Island, small as it is, ha- bours over 150 plant species, about 1 1 species of primate and at least 1 20 bird species.

HISTORICAL DEVELOPMENT OF TIWAI

Since the first visit by researchers in 1 979, inten- sive ecological studies which actually commen- ced in 1982 have attracted foreign scientists from Hunter College of the City University of New York; the University of Miami; the Smithsonian Institu- tion; the University of Oxford (England); Universi- ty College, London (England) and the University of Strachclyde (Scotland), who have conducted their studies under the auspices of the Depart- ment of Biological Sciences of the Njala Universi- ty College, (University of Sierra Leone).

These research visits virtually "opened up" Tiwai both to the outside world and to even some Sier- ra Leoneans.

The actual enactment of the Game Sanctuary was slightly delayed by an ownership crises which

propositions de recherche dans le but de s'assu- rer qu'elles sont conformes k la politique de ges- tion de Tiwai.

L'IMPORTANCE DE L'lLE DE TIWAI DANS LA CONSERVATION DE LA''' BIODIVERSITE

L'lle de Tiwai est situee dans la region du Sud- Guest a 60 km de rOc6an atlantique, a une altitude comprise entre 80 et 1 1 0 m, et connait une piuvio- site annuelle moyenne de 3000 mm. Situee k 7 km seulement de la reserve forestiere de Gola ouest et sud-est, Tiwai est en general consid6r§e comme faisant partie de la region forestiere de Go- la en Sierra Leone, laquelle a une superficie de 750 km . Cette assertion se trouve renforcee par les affinites de la faune et de la flore entre Gola et Ti- wai.

La majeure partie de I'ile est recouverte d'une fo- ret secondaire vieille d'environ 40 a 60 ans alors que le reste est une mosaTque de marecages et de vegetation ripicole, de foret secondaire plus jeune et de quelques bocages vieux de 5 a 1 0 ans. Blen que tres petite, Tiwai abrite plus de 150 especes vegetales, environ 1 1 especes de primates et au moins 120 especes d'oiseaux.

EVOLUTION HISTORIQUE DE TIWAI

Depuis que des chercheurs se sont rendus pour la premiere fois sur l'lle en 1979, des etudes eco- logiques intenses qui ont en realite commence en 1982 ont attire un certain nombre d'experts etran- gers venus notamment de "Hunter College" de I'U- niversite de la ville de New York, de I'Universit^ de Miami, de Smithsonian Institution, de rUniverslt6 d'Oxford (Angleterre), de I'Universite de Stra- chclyde (Ecosse), experts qui y ont entrepris leurs etudes sous I'egide du D§partement des Sciences Biologiques de Njala University College (Universi-

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erupted at the eleventh hour during the develop- ment of the sanctuary.

The relative ease of convincing the locals, through conservation education effort, to further conserve Tiwai's historic use by and importance to the local communities.

It is believed that the Island had been reserved for keeping slaves in the past and therefore consi- dered a prohibited area. In addition, the geogra- phical location of the Island makes accessibility difficult and risky for about 6 - 7 months in the year.

All concerned collaborating parties (mentioned earlier) played their respective roles which after 5 years resulted in the final declaration of the sanc- tuary on 15th October 1987 and still continue to support environmental conservation efforts on the Island. Rehabilitation of infrastructure and re- placement of essential items (office equipment, tents, boats, outboard motors, kitchen utensils, etc.) following the incursions is now top priority.

COMMUNITY DEVELOPMENT PROGRAMME

Development agencies world-wide have recent- ly realized that hard-pressed economies of the un- der-developed. Third World countries make the delineation of portions of biological resources pu- rely for the sake of biodiversity conservation diffi- cult.

The distribution of some direct benefits to the communities living in close proximity to the re- source base to be protected, is gradually beco- ming a necessary prerequisite.

It Is with this background in mind (amongst others), that a Visitors' Center was opened on Ti- wai Island in 1987 in collaboration with the local communities.

te de Sierra Leone). Ces recherches ont en effet ouvert Tiwai aussi bien au monde exterieur qu'a certains Sierra Leonais eux-memes.

L'etablissement meme du Sanctuaire de la faune a connu un petit retard a cause d'un conflit de droit de propriete qui a surgit a la derniere minute.

II a ete relativement facile, de convaincre les po- pulations locales a garder davantage I'ile (grace a des efforts dans I'education a la conservation), en raison de I'utilisation historique par les commu- nautes locales et parce que celles-ci y attachaient beaucoup d'importance.

On croit en effet que I'ile servait autrefois de de- pot d'esclaves et etait par consequent consideree comme une zone interdite. De plus du fait de sa situation geographique, I'acces a I'ile est difficile et dangereux pendant 6 a 7 mois de I'annee.

Toutes les parties interessees enumerees plus haut ont joue leurs roles respectifs qui se sont sol- des, 5 ans apres, par l'etablissement final du Sanc- tuaire le 15 Octobre 1987. Elles continuent tou- jours a appuyer les efforts de conservation de I'e- cosysteme de I'ile.

Pour le moment, I'une des preoccupations prio- ritaires apres I'invasion des rebelles consiste main- tenant a remettre les infrastructures sur pied et a remplacer les equipements essentiels (fourniture de bureau, tentes, bateaux, moteurs hors-bord, ustensiles de cuisine, etc.).

PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES COMMUNAUTES

Les diverses agences Internationales de d§ve- loppement se sont tout recemment rendus compte qu'en raison de la crise economique que connais- sent les pays sous developp6s du tiers monde, il est difficile de preserver une partie des ressources biologiques seulement a des fins de conservation de la biodiversity.

Un besoin qui se fait de plus en plus pressant est la distribution directe des b6n6fices aux commu-

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Grants from Wildlife Conservation International (WCI) and the African Wildlife Foundation (AWF) supported the initial construction and conserva- tion awareness programme.

Visitors pay for the services of guide, cooks, fer- ry crossing, etc, all of which provide some addi- tional cash benefits to the normal emoluments. Profits from the Visitors' Centre and also from the Artisanal Cooperative Crafts market is shared equitably among the communities concerned.

Craft is bought by the Center on the basis of cost of materials, number of man days spent on pro- duction of craft and distance to the craft market as essential cost elements used in the cost com- putation.

Fees collected in 1989, 1990 and part of 1991 were Le48,770, Le 243,070 and Le 207,780 res- pectively. (* US$ 1 = Le450 -1991)

Also, indigenous forest tree seedlings are distri- buted free of charge to the communities surroun- ding the sanctuary for planting out as shade trees prior to the establishment of cocoa and coffee. A few of these trees will be retained till maturity for the satisfaction of future timber needs.

COMMUNITY PARTICIPATION

Community participation in the management of Tiwai over the past decade has been very satis- factory. In addition to their membership of the TIAC, the communities look forward to and acti- vely participate in the annual administrative com- mittee meeting which was unfortunately not held in 1992 due to the rebel threat to the area.

The meeting itself has been rotating between the two chiefdoms with the January 1 991 meeting ac- tually held on the Island. These meetings are

nautes vivant dans la p6riph6rie immediate de la ressource mise en protection. C'est dans cette op- tique (entre autres) qu'un centre d'accueil des vi- siteurs a et§ etabli sur I'ile de Tiwai en 1987, avec I'assistance des communautes locales.

Le financement des premieres infrastructures et programmes de sensibilisation a la conservation a ete assure par des fonds de Wildlife Conservation International (WCI) et la Fondation Africaine pour la faune (African Wildlife Foundation).

Les visiteurs paient pour le service de guides, de cuisiniers, et pour la traversee en bateaux, et ceci represente une source de revenus supplemen- taires, en plus des salaires. Les revenus generes par le Centre des Visiteurs et le marche cooperatif des objets d'art artisanal sont distribues de fagon equitable entre communautes interessees. Le centre achete des objets d'art a des prix fixes en fonction du cout du materiel utilise, du nombre d'heures de travail consacre a la production de I'objet et de la distance qui separe le centre de pro- duction du marche d'art. Le montant total des re- cettes generees dans les annees 1989, 1990 et pendant une partie de 1991 s'elevait a 48.770 Le, 243.070 Le et 207.680 Le respectivement.

(US$1 = Le 450)

En outre, des semences d'essences forestieres indigenes sont gratuitement distribuees aux com- munautes periph6riques du sanctuaire a planter comme arbres d'ombrage avant d'etablir les plan- tations de cacao et de cafe. Quelques uns de ces arbres sont conserves jusqu'a maturite pour satis- faire les besoins futurs en bois d'oeuvre.

PARTICIPATION DE LA COMMUNAUTE

La participation de la communaut6 dans la ges- tion de Tiwai au cours de la decennie passee a 6t6 tres satisfaisante. Outre le fait qu'elles sont repre- sentees au niveau du TIAC, les communautes s'in- teressent beaucoup k la reunion annuelle du co-

%

chaired by the Chief Conservator of Forests who is Chairman of the committee.

Common issues discussed over the years In- clude:

a. Zoning of the Island

b. Inclusion of the lower Islands under TIAC Ma- nagement

c. More involvement of the locals in manage- ment

d. Tiwai ownership issue between the two chief- doms

e. Reports from the Standing and Research Committee

f. Adoption of a proposed management plan, etc.

Due to the close proximity of Tiwai to both Po- toru and Baoma, compared to their respective di- strict headquarter towns, people find it more convenient to sell their crafts at the Visitors' Cen- ter craft section.

Also, unlike the usual markets where prices fluc- tuate frequently and due to the uncertainty of sel- ling all the stock on the same day, the Tiwai craft market is preferred, out of convenience.

The types of handicrafts commonly sold at the Center include: rattan basket, raphia cane bas- kets and mats, wooden spoons and trays, ham- mocks, raphia bags, cane chairs, beds and tables, etc. An average turnover of about Le 40,000 has been realized over the past three years.

The concept of communal labour has been ful- ly accepted by the communities which readily pro- vide labour and locally available materials for construction. Normally grant money from WCI ad- ministered by the Conservation Society of Sierra

mite d'administration et y participent activement. Malheureusement, le comite n'a pas pu se reunir en 1992 en raison de la menace des rebelles dans ce secteur.

La reunion elle-meme se tient a tour de role en- tre les deux chefferies, celle de Janvier 1991 a ce- pendant ete tenue sur I'ile elle-meme. Ces reu- nions sont dirigees par le conservateur en chef des forets qui est le president du comite.

Parmi les sujets de discussion au cours des an- nees, figuraient entre autres:

a. La delimitation de I'ile en zones

b. L'integration des autres petites lies en amont dans le cadre d'administration du TIAC

c. Line participation plus intense des popula- tions indigenes dans la gestion de I'fle

d. La question du droit de propriete de Tiwai en- tre les deux chefferies

e. L'examen des rapports du comite permanent et de la commission des recherches

f. L'adoption d'un projet de politique de gestion, etc.

En raison de la proximite de Tiwai avec Potorou et Baoma, par rapport aux chefs-lieux respectifs de leurs districts, les habitants de ces deux villages preferent vendre leurs articles dans le marche d'objets d'art du centre des visiteurs. Contraire- ment a ce qui ce passe dans les autres marches habituels ou les prix fluctuent frequemment, et en raison de I'incertitude de vendre tout le stock le meme jour, il leur est egalement preferable et plus commode de vendre leurs articles au march6 des objets d'art de Tiwai.

Les objets d'art vendus d'habitude au centre comprennent entre autres des paniers de rotin et de raphia, des nattes en raphia, des cuilleres et des plateaux en bois, des hamacs, des sacs en raphia, des chaises, des lits et des tables, etc., en rotin. Un chiffre d'affaires d'environ 40.000 Le a et§ rea- lise au cours des trois dernieres annees.

Leone is used to procure building materials. Food for worl< is also provided during the lean season and especially after the rehabilitation of the area following the recent rebel incursion.

Recently the Kongahun, Gomba, Kambamaand Taninahun Villages of Barrie Chiefdom construc- ted 3 bafas (thatched huts) to replace those des- troyed by the rebels. Food incentive at the rate of one 50 kg bag rice plus Le 1 0,000.00 per bafa was provided by WCI.

Other community development activities in- clude the construction of foot bridges, the making of dug-out canoes to facilitate group crossing du- ring meetings, maintenance of footpaths, clea- ning around rest houses and repairs to the bafa used for meetings.

The villages of Kambame and Potoru town have provided a rest house each for visitors wishing to use it before getting on to the Island. ., ,^ , ,

In addition, a temporary store is also available at Kambame for keeping things in transit to the is- land. The town chief of Kambama and his assi- stant have been specifically instructed to assist vi- sitors with crossing, cooking services, provision of carriers, translator services, guides, etc., at any time.

Adult literacy classes and conservation educa- tion efforts organized by Peace Corps Volunteers between 1984 and 1989 could be described as successful. Environmental education aspects considered the following issues:

L'idee de travail communautaire a et6 pleine- ment acceptee par les communaut6s qui sont tou- jours pretes k fournir la main-d'oeuvre n^cessaire ainsi que le materiel local disponible pour la construction. Des fonds octroy§s par le WCI et geres par la Societe Sierra-Leonaise de conserva- tion sont d'habitude utilises pour se procurer les materiaux de construction. La nourrtiture est 6ga- lement assuree en ^change du travail pendant la periode de soudure et surtout aprds le ream6na- gement de la zone ^ la suite de la r6cente incur- sion des troupes rebelles.

Tout recemment, les villages de Kongahan, Gomba, Kambama et Taninahun de la chefferie de Barri ont construit trols bafa (cases) pour rempla- cer celles qui avaient 6t6 d6truites par les bandes armees. Des primes d'incitation financ6es par WCI sous forme de produits alimentaires, soit un sac de 50 kg de riz plus 10.000 Le 6taient dlstrl- buees k chaque case.

Les communaut6s entreprennent 6galement d'autres activit6s communes telles que la construction de passerelles, des pirogues pour fa- ciliter la travers6e du fleuve en groupe pendant les reunions, I'entretient des sentiers, le nettoyage du voisinage des auberges et la reparation de la hutte ou se tiennent les reunions.

Les villages de Kambane et de Potorou ont construit chacun une auberge pour les visiteurs qui en auront besoin avant de se rendre sur I'ile. En plus de ceci, un magasin provisoire est egale- ment disponible a Kabama pour y garder les arti- cles qui seront plus tard transport's sur I'ile.

Le chef du village de Kabama et son adjoint ont pour mission speciale d'aider les visiteurs ei traver- ser le fleuve. lis les assistent 'galement k se pro- curer de quoi manger et mettent k leur disposition des porteurs, des traducteurs et des guides, si be- soin en est.

»

1 . Control of wild fires

2. Energy efficient cooking stoves

3. Tree planting and retention along the banks

of rivers

4. Retention of trees around water wells

5. Retention of fringe vegetation along bush roads

6. Protection of catchment areas

7. Protection of biodiversity on Tiwai and environs etc.

The Peace Corps Volunteer, Ann Tood, contac- ted many schools in Barrie Chiefdom and encou- raged them to develop school nature clubs. In ad- dition to organizing talks and workshops, these schools, notably Barrie Secondary School, were involved in actual tree planting within the perime- ter of their schools. The schools also visited Tiwai which basically served as their outdoor laborato- ry for their scientific studies.

POTENTIAL OF TIWAI IN BIODIVER- SITY CONSERVATION

A proposal is about to be presented to the UNESCO Man and Biosphere Programme for consideration of Tiwai as a Biosphere Reserve. Ti- wai Island will be designated as core area while the lower islands, Gola West, Gola East and the Gola North Forest Reserve with extensions will serve as buffer areas.

The countryside around Tiwai Island and the three Gola Forest Resen/es (West, East and

On peut dire que les programmes d'alphab^tisa- tion et d'education en matiere de conservation, or- ganises entre 1984 et 1989 par les volontaires du Corps de la Paix ont 6te couronnes de succ^s. Les programmes d'education pour I'environnement ont traite les questions suivantes:

1 . La lutte contre les feux de brousse

2. Les fours et foyers ameliores

3. Plantation d'arbres et protection des berges de la riviere

4. La conservation des arbres a la peripherie des puits

5. La conservation de la vegetation le long des pistes

6. La protection des bassins versant

7. La protection de la biodiversity de I'ile de Ti- wai et des zones peripheriques, etc.

Ann Todd, volontaire du Corps de la Paix, a pris contact avec un grand nombre d'ecoles dans la chefferie de Barrie et les a encouragees a creer des clubs de protection de la nature au sein de leurs ecoles. A part le fait qu'elles organisent des dis- cussions et des ateliers, ces §coles, notamment I'Ecole Secondaire de Barrie, entreprennent de planter des arbres dans I'enceinte de leurs conces- sions. Les eleves se rendent souvent en visite sur rile de Tiwai qui leur sert avant tout de laboratoire exterieur pour leurs etudes scientifiques.

LES POTENTIALITES DE TIWAI EN

MATIERE DE CONSERVATION DE

LA BIODIVERSITE

Un avant-projet visant k faire de Tiwai une Re- serve de la Biosphere sera bientot soumis au Pro- gramme de rUnesco: I'Homme et la Biosphere. L'lle de Tiwai ainsi que les trois reserves foresti^res de Gola (ouest, est et nord) constitutes de recrus forestiers et de forets secondaires parsem6es de villages formeront la zone de transition autour de la zone tampon.

M

North) consisting of regrowth and secondary fo- rests with many scattered villages will form the transition zone around the buffer zone.

CONCLUSION

Tiwal Island continues to play a vital role in bio- diversity conservation in south-eastern Sierra Leone. Recent rebel incursions onto the Island had little effect on wildlife and their habitats. The communities around Tiwal lookfon/vard to normal research, conservation and community develop- ment activities in the Tiwal area. The involvement of the locals in the management of the protected area is remarked and should not be allowed to die out. The efforts of the local communities in retrie- ving some of the lost property following the rebel occupation of the island deserves lots of comm- mendation. '

CONCLUSION

L'ile de Tiwai continue toujours de jouer un role d'importance capitale dans la conservation de la diversity biologique dans le sud-est de la Sierra Leone. La r§cente incursion des rebelles sur l'ile a eu des effets n^gligeables sur la faune et leurs habitats. Les communautes p6ripheriques de Ti- wai s'attendent k voir des activit6s normales de re- cherches, de conservation et de d6veloppement de la zone de Tiwai. La participation des popula- tions indigenes dans la gestion de cette aire pro- tegee est remarquable et il faut tout faire pour le maintenir. Les efforts entrepris par les commu- nautes locales pour recouvrcr quelques unes de leurs propri^tes perdues aprds I'invasion de l'ile par des rebelles sont trds louables.

REFERENCES

1 . Alieu, E.K. (1 991 ) A proposed Conservation Action Plan for the Gola West - Tiwai - Lower Moa Islands Conservation Area. A proposal prepared for and presented to Wildlife Conservation International for funding assistance.

RQpin

Eichenlab, B. (1989) Report on Reconnais- sance Survey of the Moa River's Tiwal Island.

Dates, J.F. (1988) Rain Forest Conservation in Sierra Leone. A proposal prepared for Wildlife Conservation International.

4. Man and Biosphere Communities, Sierra

Leone (1993), Biosphere Reserve nomina- tion for Sierra Leone UNESCO/MAB.

* Assistant Chief Conservator of Forests

Honorary Secretary, Consen/ation Society

of Sierra Leone

21

CHANGES IN HARVEST RATE AND AGE-SEX COMPOSITION OF WILDLIFE HARVEST IN OMO FOREST RESERVE, NIGERIA

CHANGEMENT DANS LE TAUX DE RECOLTE ET LA COMPOSITION PAR ^ AGE/SEXE DANS L'EXPLOITATION DE LA FAUNE DE LA RESERVE

FORESTIERE DE OMO, NIGERIA

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F. O. Amubode*

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i&i

INTRODUCTION

The consumptive utilisation of wildlife resources on sustainable yield basis was entrenched as a management objective in the documents on World Conservation Strategy (lUCN/UNEP/WWF 1980) and Nigerian Conservation Strategy (FDF- NCF 1986). This objective of wise exploitation in the Nigerian context presupposes the mainte- nance of equilibrium between recruitment and harvest of game in national parks and game re- serves with inadequate focus on forest reserves and non-conservation areas.

Consequently, wildlife conservation activities are largely confined to national parks and game reserves thereby giving room for large-scale an- nihilation of wildlife species from forest reserves, farmlands and other non-conservation areas. Al- though there is a federal legislation for the imple- mentation of CITES and the protection of endan- gered species, forest reserve managers appear to be insensitive to the preservation of endangered spp and the sustainable harvest of relatively com- mon ones.

These omissions can only be ameliorated if ade- quate information is available on harvest rate and

INTRODUCTION

L'utilisation des ressources de la faune pour la consommation sur une base de production dura- ble avait ete clairement identifiee dans les docu- ments de la Strategie de Conservation Globale (UTCN/PNUE/WWF 1980) et de la Strategie de Conservation au Nigeria (FDF-NCF 1986) comme un objectif auquel la gestion de la faune devait se consacrer. On a I'impression que dans le contexte nigerian, {'attention a ete porte sur le maintien d'un equilibre entre le renouvellement et la recolte du gibier seulement dans les pares nationaux et les reserves de chasse avec une attention insuffisante sur les reserves forestieres et les zones non prote- gees.

Par consequent les activit^s de conservation de la faune se limitent pour la plupart du temps aux pares nationaux et reserves de gibier, ouvrant ain- si la voie a une extermination k grande echelle des especes de la faune dans les reserves forestieres, sur les terres agricoles et d'autres regions ne jouis- sant pas d'un systeme de conservation. Bien qu'il existe une Legislation Federale pour la mise en oeuvre de la CITES et la protection des especes menaceesd'extinction, les responsablesde la ges- tion des reserves forestieres paraissent moins sen-

age-sex composition of wildlife harvest from fo- rest reserves. Such information will form the basis for retrenching the conservation of Fauna re- sources in the multiple-use forest management concept. This informed the need to carry out the study in Omo Forest Reserve (OFR), a tropical lowland rainforest with the most complex and pro- ductive vegetation type in Nigeria (Oi<ali and Ola- Adams 1987). The diverse vegetation of the re- serve, ranging from plantation forest to high forest favoured not only a high fauna diversity but an un- controlled cropping which must be arrested.

METHODOLOGY

A desk review was carried out to synthesize in- formation on reserve location and biophysical characteristics before a reconnaissance survey was carried out in January 1989 to locate the en- claves, vegetation types and bushmeat collection centres in the OFR. During the survey, information on wildlife resources, bag sizes and bag compo- sition of hunters were sourced through the admi- nistration of structured questionnaire.

Forest guards who are familiar with wildlife spe- cies by age and sex were randomly assigned to the bushmeat collection centre in each enclave for records on wildlife species returned by hun- ters.

Coat colour, body size and annular rings on the horns were used to classify the fauna species in- to 3 age categories i.e. adult, sub-adult and juve- nile. Number of teat, size or presence of horns and protuberances from the unguinal region were in- dices used to differentiate sexes.

Data collection covered the period January- June and October - December of 1989 through 1 993. At the end of each year, log books from all the enclaves were pooled for information synthesis.

sibles § la preservation des esp^ces menac6es de disparition ainsi qu'^ la r^colte durable de celles qui sont relativement plus r^pandues.

Cette negligence ne peut etre surmontee que si un systeme adequat d'informations est disponible sur le taux de recolte et la composition par age/sexe dans I 'exploitation de la faune des re- serves forestieres. De telles informations constl- tueront la base permettant d'etablir fermement le programme'de conservation des ressources de la faune selon le concept d'utilisation multiple de la gestion forestiere. C'est ce qui a motive I'urgence d'entreprendre retude dans la Reserve Forestidre d'Omo (OFR) - une foret tropicale humide de plaine couverte de types de vegetation parmi les plus complexes et les plus productives au Nigeria (Okali et Ola-Adams 1987). La vegetation diversi- fiee de la reserve, allant des plantations forestieres aux hautes forets, ne devrait pas seulement favo- riser une grande diversite de la faune mais aussi une chasse incontroie qu'il faut maitriser.

METHODOLOGIE

L'on avait commence par un examen de la do- cumentation afin de faire la synthese des informa- tions sur I'emplacement des reserves et les carac- teristiques biophysiques, avant qu'une enquete de reconnaissance ne fut menee en Janvier 1 989 pour localiser les enclaves, les types de vegetation et les centres de collecte de la viande de brousse dans la Reserve Forestiere d'Omo. Au cours de I'enquete, on a pu retracer I'origine des informa- tions concernant les ressources de la faune, les volumes des gibecidres et leur composition (ou contenu) grace a la mise au point d'une serie de questionnaires structures.

Les gardes forestiers qui s'etaient familiarises avec I'age et le sexe des especes de la faune, etaient eparpilies dans les centres de collecte de viande de brousse dans chaque enclave afin

23

TH.

M

, mi

SCALE .1 MESIRVt MtNgMftT

o- KIVH COAST TOWMS

F)9|: Pert of southwtstcm Nigeria and (insldt) map of Ntgcrta showing location of Omo Forest Reserve-

Seurc*:- Onyaochusm (198S) ».

^^ RESULTS

Omo Forest Reserve is situated in Ogun State, Nigeria, between latitudes 35' and 05' N and longitudes 05' and 40' E (Fig. 1). The topo- graphy is generally undulating and the soils are deep with gravel subsoil formed from a basement complex of metamorphic rock (Agboola, 1976; Nwoboshi, 1982). The reserve has annual rainfall ranges from 1276 to 2180 mm maximum tempe- ratures of between 19.5 and 29.7 °C and relative humidity around 57% during dry season and 90% during the rainy season. The vegetation Is a mix- ture of deciduous dry and evergreen forest as des- cribed by Oyeachusin (1985).

Ten enclaves viz Etemi, Gbonwopa, Aberu, Olooji, Abakurudu, Osoku, Tisaba, Atikiriji-Odo,

d'enregistrer les esp§ces de la faune re- tourn§es par les chasseurs.

L'on avait note la couleur du pelage, la taille ainsi que les annaux de crois- sance sur les cornes pour classifier les especes de la faune en categorie d'age, c'est-a-dire, les adultes, les sub-adultes et les juveniles. Parmi les signes per- mettant de differencier les sexes dans la region figuraient le nombre de tetines, la taille ou la pi^esence de cornes et ■'existence de protuberances dans la re- gion inguinale.

La collecte de donnees couvrait la pe- riode allant de Janvier a juin et d'octobre a decembre de I'annee jusqu'en 1993. En fin de chaque annee, l'on mettait en- semble les registres d'informations re- cueillies dans toutes les enclaves en vue d'une synthese d'informations.

RESULTATS

La Reserve Forestiere d'Omo est situee dans I'Etat d'Ogun au Nigeria entre 35' et 05' de la- titude Nord et 05' et 40' de longitude Est (Fig. 1 ). La topographie forme une ondulation et les sols soni profonds avec des sous-sols de gravillons for- mes a partir d'un sous-sol complexe de roches me- tamorphiques (Agboola 1976; Nwoboshi 1982). Le taux de pluviosite annuelle de cette reserve va- rie entre 1276 a 21 89 m et les temperatures maxi- ma se situent entre 19,5 et 29,7°C et I'humidite re- lative se situe autour de 57% pendant la saison seche et 90% pendant la saison des pluies. La ve- getation est un melange de forets decidue et semi- pervirentes selon la description de Onyeachusin (1985).

Dix enclaves (Etemi, Gbonwopa, Aberu, Olooji, Abakurudu, Osoku, Tisaba, Atikiriji-Odo, Olumo-

Olumogo, Aba-Sule and J4-Camp were identified in the reserve. Nine of these were farming en- claves while the tenth (J4-camp) mainly consists of plantation workers.

A survey of the reserve (FAO, 1979) indicates that the enclaves covered 65 km^ while 3 working areas (J1-J3, J4 and J6) make a total of 1305.5 km^. The major vegetation types are the undistur- bed Forest (Biosphere reserve), the Mature Dis- turbed Forest, the Immature Forest, Monoculture Forest Plantations {Gmelina arborea, Tectona gradis and Nuclea diderichii) and Farm Mosaic.

Fifty-seven hunters were encountered during the entire study period. Only 14 of them claimed to be professional while the others hunt at their lei- sure. However, more than 80.0% of men-groups in all the farming enclaves possess dane-gun for killing birds, rodents and antelopes to supplement the family menu.

The professional hunters usually carry out orga- nised hunting expeditions which lasted for be- tween 2 and 5 days per month during the study. These professional hunters claimed that elephant {Loxodonta cyolotis), buffalo {Synecrus nanus), red-capped mangabey {Cercocebus torquatus) mona-monkey {Cercopithecus mona), bushbuck {Tragelaphus scriptus), white throated monkey {Cercopithecus albogularis), tree hyrax {Dendo- hyrax dorsal Hi), long-tailed pangolin {Manistetra- dacthyla), python {Python regius) and cobra (A/a- ja nigricollis) are abundant in the undisturbed and mature disturbed forest. The Gmelina arborea and Nuclea diderichii plantations as well as the farm mosaic were reported to provide suitable co- ver and adequate food for grey duiker {Slyvicapra grimmia), bushbuck, red river hog {Potamochoe- rus porous), squirrels (/\tlanto Xerus getulus), grasscutter {Thryonomys swinderianus), giant rat {Cricetomys gambianus and Cricetomys emini)

go, Aba-sule et J4-Camp) avaient 6t6 identifi6es dans la reserve. Neuf parmi elles §taient des en- claves agricoles alors que la dixieme (J4-Camp) comprenait surtout des travailleurs des planta- tions.

Line enqu§te effectu6e dans cette reserve (FAO 1979) indique que les enclaves couvraient une su- perficie de 65 km^ alors que les 3 domaines des plantations (JI-J3 et J6) en couvraient au total 1 .305,5 km^. Les principaux types de vegetation se subdivisent en une Foret vierge (Reserve de la Biosphere), une foret mature exploitee, une foret immature, une foret de type monoculture de plan- tations {Gmelina arborea, Tectona grand is etNuc- tea diderichi) ainsi qu'une mosaTque de domaines champetres.

L'on avait rencontre au total cinquante-sept chasseurs pendant toute la duree de I'etude. Seu- lement 14 d'entre eux pr6tendaient etre des pro- fessionnels alors que les autres pratiquaient la chasse pendant leur temps libre. Cependant plus de 80% de groupes d'hommes dans les enclaves champetres possedent de "petits fusils" (genre 22 long riffle) pour tuer les oiseaux, les rongeurs et antilopes afin de completer le menu familial.

En general les chasseurs professionels entre- prennent des expeditions de chasse organis§es pouvant durer entre 2 et 5 jours par mois pendant I'etude. Ces chasseurs professionnels declarent que I'elephant Loxodonta cyolotis, le buffle Syne- crus nanus, le cercocebe k collier rouge Cercoce- bus torquatus, le mone Cercopithecus mona, le guib Tragebaphus scriptus, le cercopitheque k gorge blanche Cercophithecus albogularis, I'hy- rax d'arbre Dendohyraxdorsalii, le pangolin k lon- gue queue Manis tetradactyla, le python Python re- gius, et le cobra Naja nigricollis, constituent des populations importantes dans la foret "non d6ran- gee", et la foret mature exploitee. Les plantations de Gmelina arborea et Nuclea diderichii aussi bien que la mosaVque champ§tre, selon les rapports,

. .,i.

brush tailed porcupine {Atherurus africanus) and Gaboon viper {Bitis gabonica).

Table 1 shows the number of each wildlife spe- cies harvested from OFR between 1 989 and 1 993. Harvest rate for grasscutter increased from 102 in 1989 to 374 in 1993 while the rate for long tailed pangolin decreased from 13 to 2 over the corre- sponding period. The offtake for bushbuck de- creased from 52 in 1989 to 18 in 1992 before In- creasing to 45 in 1 993 whereas the offtake for tree hyrax increased from 14 in 1989 to 35 in 1992 be- fore decreasing sharply to 4 in 1993. There was no discernible trend in the number harvested for most of the other wildlife species during the stu- dy period.

The sex and age structure of wildlife species har- vested from OFR are shown in Tables 2, 3, 4 and 5. In table 2, the total number of sub-adult pango- lin doubled the number of adult that were killed.

constituent une couverture convenable et une ali- mentation appropriee pour le Cephalophe de Grimm Sylvicapra grimmia, le guib, le potamo- chere Potamochoerus porcus, I'^cureuil Atlanta Xerus getulus, I'aulacode (commun) Thryonomya swinderianus, le rat geant de Gamble Cricetomys gambianus et cricetomys emini, I'atherure Athe- rurus africanus, et la vipdre du gabon Bitis gabo- nica.

Le tableau 1 indique le nombre qui a ete recolte pour chaque espece de la faune dans la Reserve Forestiere d'Omo entre 1 989 et 1 993. Le taux de recolte de I'aulacode (commun) avait augmente de 102 en 1989 a 374 en 1993, alors letauxdu pan- golin a queue longue recolte avait baisse de 13 a 2 pendant la meme periode. Les prises du guib avaient baisse de 52 en 1989 a 18 en 1992 avant de remonter a 45 en 1993. Quant aux prises de I'hyrax d'arbre elles avaient augment^ de 14 en 1989 a 35 en 1992 avant de chuter brutalement a

Table 1 : Number of wildlife Offtake from Omo Forest Reserve (OFR), Nigeria between 1989 and 1993 Tableau 1 : Les r6coltes de gibier dans la Reserve Forestidre d'Omo (RFO) au Nigeria entre 1989 et 1993

EspfeceAVUdlife

Ann^Year |

1989

1990

1991

1992

1993

X

Guib/Bushbuck (Tranpelaphus scriptus)

52

19

21

18

45

31

C6phalophe a flancs roux/Red-flanked duiker (Cephalophus rufilatus)

28

40

37

39

34

36

Cephalophe de Grimm/Grev duiker (Sylvicarpra grimma)

218

217

220

218

310

237

Mone/Mona Monkev (Sercopithecus mona)

6

25

17

25

22

19

Pangolin a longue queue/Long-tailed porcupine (Atherurus africanus)

13

6

8

6

2

7

Atherure/Long-tailed pangolin (Manis tetradactyla)

20

18

15

17

15

17

Aulacode/Grasscutter (Thryonomvs swinderianus)

102

115

188

260

374

208

Varan du desert/Monitor lizard (Viranus nilotinus)

2

15

14

-

-

62

Genette/Genet cat (Genetta genetta)

1

-

-

29

-

6

Potamoch^re/Red-river hog /Potamochoerus porcus)

33

80

-

69

76

52

Rat de Gambie/Giant rat rCricetomvs gambianus)

520

408

625

195

83

366

Daman d'arbre/Tree hvrax (Dendohyrax dorsalii)

14

18

46

35

4

234

Rat pahniste/Ground squirrel (Atlanto xerus getulus)

420

380

485

188

100

315

Lapin/Hare (Lepus crawshayi)

68

30

92

59

55

61

Table 2 : Sex and Age Structure of Primates killed in the OFR between 1989 and 1993 *--^-* *•— Tableau 3 : Structure d'§ge/sexe de la population de Primates tu6s dans la RFO entre 1989 et 1993

Esp^ceAVUdlife spp

Ann^/Year

Sexe/Sex

Adulte/Adult

Sub-adulte/ Sul>-Adult

Juvenile/ Juvenile

Total

Mona Monkey/Mone

1989

M

F

1

1

3

1

4

2

1990

M

F

6

4

S

5

1

4

\l

1991

M

F

3

2

2 2

7 10

1992

M

F

'1

6

14

11

1993

M

F

1 3

5 4

5

l9

Long-tailed Pangolin/Pangolin a longue queue

1989

M

F

2

1

6 4

8 5

1990

M

F

2

4

6

1991

M

F

\

:

2 2

3

1992

M

F

2 4

2 4

1993

M

F

:

2

2

Hare/Lapin

1989

M

F

40 28

:

-

^

1990

"^

11 4

6 9

\]

1991

M

F

15 22

^

7 10

40

52

1992

'^

??

6

3

1

4

1993

M

E

1^

1

4

8

30

Table 3 : Sex and Age structure of Rodentia killed in the OFR between 1989 and 1993

Tableau 3 : Structure d'age/sexe de la population de Rongeurs tu6s dans la RFO entre 1989 et 1993

EspiceAVUdlife spp

Ann^/Year

Sexe/Sex

s

Adulte/AduH

Sub-adulte/ Sub-Adult

Juvenile/

Total

Ground Squirrel/Rat palmiste

1989

M

F

160 54

143 63

303 117

1990

M

F

116

78

60 126

4

176 204

1991

^

106 315

40 14

6

10

150

335

1992

■^

26 43

n

14

76 102

1993

M

F

38

44

10

4

:

n

Giant Rat/ rat Hp Oambie

1989

M

F

130 155

^

61 36

277 243

1990

M

F

88 103

123 56

Jl

222 186

1991

M

F

}?8

102 114

29

30

311 314

1992

M

F

12 18

i

2 14

76 112

1993

■^

^J

3

1

i^

Bnish-Tailed Procupine/ Atbiniie

1989

M F

3

1

9 6

1

13

7

1990

M

F

3 2

:

8 10

1991

M F

4 6

1

2

1

1

6 9

1992

M

F

3 4

3

3

1

3

7 10

1993

M

F

4 6

1

7 8

Grasscutter/ Autocade

1989

M

F

8

52

12 18

6 6

26

76

1990

'^

16

43

11

38

2

5

29 86

1991

■^

6 83

6

44

9

40

31 1 67

1992

M

F

,S

14

57

41 219

1993

M

F

M

98

147

24 35

IS

27

Table 4 : Sex and Age structure of Artiodactyla killed in the OFR between 1989 and 1993

Tableau 4 : Structure d'§ge/sexe de la population de nnammif^res du groupe des Artiodactyles tu6s dans la RFO entree 1989 et

1993

BipteWMHeipp

AMfe/Yor

Seu/Sa

s

AduHe/ Adult

'j'.;sSk

TUt-

Rid-Wm Ho(/ PowiocliiR

1989

?

.5

1

\t

1990

i

it

?2

^

1991

^

1992

^

'^

11

^

1993

^

li

5

12

^1

BuHwck/Giiib

1989

^

\l

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^

1990

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^

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1^

1991

^

2

4

1

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1992

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1993

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7

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CRy-Dviker/CipkiloplK dc Grimiii

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16

144

74

1990

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1991

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7 11

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1992

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1993

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P

^

44 32

HI

Table 5 : Sex and Age structure of Carnivora Killed in the OFR between 1989 and 1993 *^ '^-^^i^^-^ - kfe Tableau 5 : Structure d'Sge/sexe de la population de Carnivores tu6s dans la RFO entre 1989 et 1993

Esp^AVUdlife spp

Annte/Year

Sexe/ Sex

SI

ructure d'aee/A

se Structure 1

Adulte/Adult

Sub-adulte/ Sub-Adult

Juvenile/

Total

Genet Cat/Genette

1989

M

F

1

-

1

1990

M

F

-

-

-

-

1991

M

F

-

-

-

-

1992

M

F

8 11

3 4

3

14 15

1993

M

F

-

Tree Hyrax/Daman d'arbre

1989

M F

7

5

-

-

9

5

1990

M

F

4 4

7

3

-

11

7

1991

M F

8 9

11 14

1 3

20 26

1992

M F

6 15

8 3

3"

14 21

1993

M F

2

2

4

Monitor Lizard/Varan du ddsert

1989

F M

2

-

-

2

1990

F M

2 3

-

7 3

9 6

1991

F M

2

1

4 6

i

6 8

1992

F M

1993

F M

-

.

-

-

Tsjia

The numerical difference between adult and juve- nile pangolin harvested was not significant but the sex ratio (male : female) of the harvest was 1 : 1 for adults and 3 : 1 for juveniles. The story was dif- ferent for sub-adult mona monkey and juvenile hare, each with a sex ratio of 1 : 2.

Among the rodents (Table 3) both the adult and sub-adult grasscutters were harvested in almost equal proportion but sex ratio was 1 : 4 for adults and 1 : 2 for sub-adults. The number of juvenile grasscutter harvested was 12.2% of the total with a sex ratio of 1 : 3.

In terms of number, bushbuck was least harves- ted in the order artiodactyla (Table 4). The sub- adults in the harvest were numerically higher than the adults but sex ratio was 3 : 4, 1 : 1 and 1 : 2 for the adults, sub-adults and juveniles, respectively. The juveniles in each of the 4 wildlife species har- vested in the artiodactyla constituted between 335 of the sub-adult in bushbuck and 55% of the sub-adult in grey duiker.

4 en 1993. Aucune tendance n'dtait perceptible par rapport au nombre re- colte, pour la plupart des especes de la faune au cours de la p^riode d'6tude.

La structure d'age et de sexe des es- peces de la faune recoltees de I'OFR est indiquee sur les tableaux 2,3,4, et 5. Dans le tableau 2, le nombre de pan- golins sub-adultes 6tait le double du nombre d'adultes tues. La difference numerique entre adultes et juveniles pangolins recoltes etait insignifiante mais le rapport de sexe male et femelle etait de 1 :1 pour les adultes et de 3:1 pour les juveniles. Ce rapport etait dif- ferent Chez le mone sub-adulte et le lie- vre juvenile, chacun avec un rapport de sexe male/femelle de 1 :2.

m

Parmi les rongeurs (tableau 3), I'aulacode adulte et sub-adulte, I'aulacode etait recoltee k proportion egale mais le rapport de sexe etait de 1 :4 chez les adultes et 1:2 pour les sub-adultes. Le pourcen- tage d'aulacodes juveniles recoltes etait de 12,2% de I'ensemble avec un rapport de sexe de 1 :3.

En termes numeriques, le guib etait le moins re- colte dans I'ordre des Artiodactyles (tableau 4). Dans la recolte, les sub-adultes etaient plus eleves numeriquement que les adultes mais le rapport de sexe etait de 3:4, 1 :1 et 1 :2 pour les adultes, sub- adultes et juveniles respectivement. Dans cha- cune des 4 especes de la faune recoltees dans I'or- dre des Artiodactyles, les juveniles avaient un pourcentage variant entre 33% pour les sub- adultes Chez le guib et 55% pour les sub-adultes Chez le cephalophe de Grimm.

Une seule espece seulement etait recoltee dans chacune des groupes : les carnassiers, hydraxides et reptiles (tableau 5). II s'agit du chat (sauvage).

Only one species each was harvested in carni- vora, hyraccidea and Reptilia (Table 5). The genet cat was largely made up of adults whereas equal numbers of adults and sub-adult monitor lizard were harvested. Sex ratio of the adult monitor li- zard was 3 : 2 and vice versa for the sub-adults.

genet chez les carnivores (compose en grande partie d'adultes) et du varan du desert chez les rep- tiles. Chez le varan du desert, Ton avait enregistre un nombre egal recolte chez les adultes et sub- adultes. Le rapport de sexe pour les adultes du va- ran du desert etait de 3:2 et vice-versa pour les sub- ad ultes.

DISCUSSION

DISCUSSION

This study established that ten enclaves with hu- man population in the neighbourhood of 20,000 are found in the Omo Forest Reserve. The effects of these enclaves on resources conservation could be likened to what obtains in national parks where visitors' centres are located inside of the conservation area. In such instances, wildlife re- sources are annihilated, habitats are lost and fra- gile ecosystems are destroyed due to visitors' ac- tivities. Consequently, attempts are being made nationally and internationally to relocate visitors' centres and settle enclave dwellers outside conservation areas. However the enclaves in OFR continue to expand because of the rights provi- ded during the legal constitution in 1925. ,

The negative impacts of the enclaves on biodi- versity management are the current pressure on government to dereserve part of the OFR for agri- culture purposes and the large-scale acquisition of dane-gun for wildlife harvesting.

The harvesting of wildlife species had been ve- ry destructive to an extent that elephant, buffalo. Maxwell duiker, white collared mangabey, white- nosed monkey and lesser vessel lemur are no lon- ger contained in the hunter's bag. Available data on wildlife species being harvested (Table 1) indi- cated an increasing trend for only the rodents and grey duiker while the trends for bushbuck, porcu- pine and long tailed pangolin are decreasing.

Le rapport avait etabli que dix enclaves, avec une population de pres de 20.000 habitants, etaient im- plantees dans la Reserve Forestiere d'Omo. Les effets de ces enclaves sur la conservation des res- sources seraient comparables ^ ce qui s'obtient dans les pare nationaux ou les centres d'accueil des visiteurs sont amenages ou situes a I'interieur de la zone de conservation. Dans de telles situa- tions, on assite a I'annihilation des ressources de la faune, a la disparition des habitats et a la des- truction d'ecosystemes fragiles a cause des acti- vites humaines. Par consequent, des efforts sont entrepris aux niveaux national et international pour etablir les centres reserves aux visiteurs et instal- ler les habitants des enclaves, en dehors des zones de conservation. Cependant, dans la Re- serve Forestiere d'Omo, les enclaves continuent de s'etendre car encore regies par la constitution en vigueur depuis 1925.

Les impacts negatifs des enclaves sur la gestion de la biodiversite sont les pressions actuelles qui veulent contraindre le gouvernement a transfor- mer une partie de la Reserve Forestiere d'Omo en domaines agricoles et k autoriser une aquisition sans controle de "petits fusils" de chasse pour la r6colte de la faune.

Faut-il mentionner que I'exploitation des especes de la faune a occasionne des degats considera- bles au point qu'on ne trouve plus I'elephant, le buffle, le cephalophe de Maxwell, le cercocebe a

30

Apart from the declining harvest rate of some species, the harvest of genet cat and monitor li- zard was inconsistent whereas the number of some species (e.g. red flanked duiker) harvested was very similar for each of the five years. These observations suggest that some wildlife species in OFR are becoming endangered and their har- vest may no longer be sustainable. Increasing the number of endangered species may not be un- connected with rarity of highly priced species, in- creases in urban dwellers' demand for bushmeat and a decline in hunting success which favoured the killing of any species irrespective of conserva- tion status, age or sex.

The age categories and sex ratio obtained for wildlife species harvested during this study were merely accidental as most of the hunters claimed to have no conservation guidelines governing their offtake. Thus there were similarities between the number of adult and sub-adult bushbuck, red river hog, red flanked duiker, grey duiker, mona- monkey, porcupine and grasscutter harvested. The higher number of female than male bushbuck in the harvest may be responsible for the decrea- sing trend that was observed. However, the inabi- lity of most other species to increase rapidly after harvest might be contributory.

Based on the totality of the results obtained, it appears that the recent World Bank concept to manage forest reserves on multiple-use basis might arrest the rarity of endangered wildlife spe- cies if some policies are adequately put in place. The bedrock of such policies would include a le- gislation on wildlife species conservation in forest reserves, complete protection of endangered species for 1 0 years, creation of open (hunting) and closed (non-hunting) seasons, specifications of bag size as well as ages and sexes of species to be harvested, and issuance of hunting permit before any wildlife species could be removed.

collier blanc, le singe k nez blanc et le lemur dans la gibeciere des chasseurs. Des chiffres disponl- bles sur les especes de la faune r6colt6es (tableau 1), il ressort une tendance k la hausse des prises Chez les rongeurs et les c6phalophes de Grimm uniquement alors que les tendances des prises sont en baisse pour le guib, le porc-6pic et le pan- golin a queue longue.

En dehors du declin dans le taux de recolte de certaines especes, on a releve une incompatibility dans la recolte de la genette et du varan du desert alors que le nombre de certaines especes (le ce- phalophe a flanc roux par exemple) recoltees etait presque le meme chaque annee pendant 5 ans. On tire de ces observations que les especes de la Reserve Forestiere d'Omo deviennent de plus en plus menacees d'extinction et leur recolte ne se- rait plus durable. Les augmentations enregistrees dans le nombre d'especes menacees de dispari- tion pourraient etre liees a la rarete des especes tres prisees, a I'accroissement de la demande des habitants urbains en viande de brousse. ainsi qu'a la baisse du succes dans la chasse des especes preferees sans tenir compte du statut de conser- vation, de I'age et du sexe.

Les categories d'age et le rapport de sexe obte- nus pour les especes recoltees dans la faune au cours de cette etude ont ete purement fortuites, si Ton s'en tient a la declaration des chasseurs qui ont pretendu n'avoir aucune directive de conser- vation susceptible de r6gir leurs prises. C'est ain- si qu'on a releve des similitudes dans le nombre recolte chez les adultes et sub-adultes du guib, le potamochere, le cephalophe a flancs roux, le ce- phalophe de Grimm, le mone, le porc-6pic. et I'au- lacode. Le nombre superieur de femelles par rap- port aux males du guib r6colt6s serait k I'origine de la tendance (a la baisse) constatee. Cependant I'impossibilite pour la plupart des espdces d'ac-

Suffice it to mention that these policies have been adopted as a grassroot conservation programme by some hunters around some inviolate and fo- rest reserves of south-west Nigeria as contained in the report of Okali and Amubode (1991).

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croilre rapidement leur nombre apr§s la recolte se- rait un autre facteur contributeur.

Si nous nous basons sur I'ensemble des resul- tats obtenus, il ressort que le concept avance recemment par la Banque Mondiale de gerer les reserves forestieres sur la base de I'usage multi- ple, pourrait mettre fin a la rarete d'especes mena- cees de la faune si Ton met en place certaines po- litiques appropriees. II faudrait inclure k la base de ces politiques: une legislation sur la conservation des especes de la faune au sein des reserves fo- restieres; une protection complete sur 10 ans des especes menacees ; I'etablissement de saisons d'ouverture et de fermeture pour la chasse; des in- structions sur le volume de gibecieres aussi bien que les ages et sexes des especes a recolter; et I'octroi de permis de chasse avant I'enlevement de toute espece de la faune. II faut mentionner que ces politiques ont et6 adoptees comme un pro- gramme de base de la conservation par certains chasseurs autour des reserves forestieres au sud- ouest du Nigeria selon le rapport de Okali et de Amubode (1991).

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* Department of Wildlife and Fisheries

Management University of Ibadan, Ibadan, Nigeria.

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LES RAPACES DANS LE DJURDJURA

BIRDS OF PREY IN THE DJURDJURA

Aissa Moali*

INTRODUCTION

INTRODUCTION

Dans cet article nous proposons un apergu de la richesse en Rapaces d'une region monta- gneuse du centre nord de I'Algerie. C'est un site assez representatif de I'Atlas tellien et classe en Pare National depuis 1983. L'existence d'une ad- ministration chargeedefaire respecter la loi regis- sant les Pares Nationaux a montre des bons re- sultats en depit des fortes pressions de toutes na- tures sur les millieux.

A ce titre le massif du Djurdjura se prete a ce genre d'etudes etant donne que son avifaune reste particuliere en raison de sa richesse en ru- picoles. Par ce dernier qualificatif, on entend les especes adaptees a la vie dans les zones rupes- tres, riches en eboulis, en falaises et en formations degradees a ajoncs qui se maintiennent dans un univers rocheux. Les eboulis proviennentdu mor- cellement des masses rocheuses sous I'lnfluence du froid en hiver et des grandes chaleurs de I'ete. Les falaises vont constituer des refuges s6curi- sants pour les Rapaces alors que les eboulis sont surtout utilises pour la chasse.

Avant de presenter les especes rencontrees fre- quemment dans ces millieux, il serait interessant de revoir I'agencement des differentes niches ecologiques.

In this article, we will be giving an Insight into the richness in Birds of prey of a mountainous region in the central part of northern Algeria. This is a site quite representative of the Tellien Atlas and has been classified as a National Park since 1 983. The work of a department in charge of ensuring that the laws governing National Parks are respected has shown good results in spite of intense pres- sures of all sorts on the environment.

In this regard, the Djurdjura Massif is open to stu- dies of this kind since its avifauna is peculiar be- cause it is rich in birds of cock-of-the-rock type. Due to the latter factor, one can find species adap- ted to life in rocky areas which have an abun- dance of scree, cliffs and degraded structures co- vered with gorse all together in a rocky setting. The screes are the result of the breaking up of rock masses by the cold in winter and the great heat in summer. The cliffs constitute reliable shelters for the birds of prey and the screes are mainly for hun- ting.

Before presenting the species commonly found in these zones, it would be interesting to have ano- ther look at the layout of the different ecological niches.

DESCRIPTION DU MILLIEU

Le massif du Djurdjura constitue une partie de I'Atlastellien. II est caracterise par un chapelet de pics culminants k plus de 2000 metres tels que le Ras Timedouine, I'Akouker, le Haizer et le Lala Khedidja.

Sa nature geologique est essentiellement cal- caire au sommet, le soubassement etant consti- tue de schistes, gneiss et granites au nord et mi- caschistes et gres au sud.

De part la proximite de la mer d'ou provient I'es- sentiel de I'humidite et de son orientation Est- Ouest, il s'y forment des climats subhumides sur le versant nord et subhumides et semiarides sur le versant sud. On note I'existence de deux sai- sons principales: I'une qui s'etale de novembre a avril et qui correspond a la periode d'enneigement

DESCRIPTION OF THE ENVIRON- MENT

The Djurdjura Massif is part of the Tellien Atlas. It is made up of a chain of peaks some of which are more than 2,000 meters high, such as Ras Time- douine, Akouker, Haizer and Lala Khedidja.

The geological composition is mainly limestone at the summit and the bedrock is made up of schist, gneiss and granite in the north and micaschist and sandstone in the south.

Due to its proximity to the sea from where it gets most of its humidity, and also due to its East- West location, it has sub-humid and humid climatic conditions on the northern slope, and sub-humid and semi-arid climatic conditions on the southern

Une vue de paysage f6erique du Djurdjura / A captivating view of the Djurdjura

(Photo : Moali)

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ou environ 1 000 mm sont regus, I'autre plus seche et plus longue correspond k I'ete mediterraneen qui dure de mai a octobre avec seulement 100 mm.

i_a vegetation est du type mediteraneen, carac- terisee par un etagement. En partant du sommet de la montagne, on rencontre en premier lieu, les falaises. Dans le Djurdjura, elles sont generale- ment abruptes et inaccessibles. Sur le sommet, persiste un faible couvert vegetal constitue en grande partie de gramminees et de quelques buissons. Les etendues sommitales restent le do- maine du Moineau soulcie. Les paroles des fa- laises correspondent aux aires de nidifications du Grand corbeau, du Crave, du Percnoptere, du Vautour fauve, du Pigeon biset et de I'Hirondelle des rochers.

Cette zone est suivie d'une large bande d'ebou- lis a structure variable:

- les anciens eboulis stabilises avec des apports de sol et ou, une faible vegetation composee sur- tout d'ajoncs permet une certaine activite avifau- nistique. Les especes communement rencon- tr^es sont: la Perdrix gambra, le Merle bleu, le Merle de roche, le Traquet motteux, le Traquet oreillard et la Rubiette de Moussier;

- les 6boulis nouvellement formes, sont quant k eux moins riches et de la sorte, on y rencontre sur- tout les deux especes de Merles precedemment citees.

Ces zones brievement d^crites ne sont en au- cun cas s6parees d'une maniere rigide: elles constituent une mosaique de millieux qu'on peut rencontrer k la meme altitude.

Dans les endroits ou la pente est faible et ou les masses de sol se sont maintenues, les pelouses sub-alpines apparaissent comme le milieu le plus riche: le Pipite rousseline y niche, la Caille des bles mais presque toutes les especes citees s'y nou- rissent. Ce milieux probablement riche en Insectes et rongeurs attire le Faucon crecerelle, I'Algle royal, les Vautours et les Merles.

slope. There are two main seasons: one from No- vember to April, corresponding to the winter pe- riod when there is snow coverage of about 1 ,000 mm. The other season is drier and longer and cor- responds to the Mediterranean summer lasting from May to October with only 1 00 mm of snow.

The vegetation is Mediterranean with characteri- stic zonation. From the summit of the mountain downwards, one first comes across cliffs. In the Djurdjura, these are generally steep and inacces- sible. At the summit there remains some vegeta- tion made up of mainly graminaceae and some thickets. The summit plains are the domain of a sparrow called the soulcie sparrow.. The walls of the cliffs are nesting places for the raven, the "crave" {Coracia pyrrhocorax), the Egyptian vul- ture, the tawny vulture, the rock pigeon, and the swallow.

Next to this area is a large strip of scree with va- rious characteristics:

- the old screes stabilised by soil deposits where there is little vegetation made up of mainly gorse allowing some avifaunistic activity. The species commonly found there are: the partridge, the bla- ckbird, the "Merle de roche", the wheatear, the Ion- geared wheatear, and the "Rubiette de Moussier";

- the newly formed screes are less rich and it is the two species of blackbirds mentioned above which are found there. These areas briefly descri- bed are not divided along strict lines: they consti- tute a mosaic of the environment that can be found at similar altitude.

In the areas where the slope is gradual and the soil is stable, the sub-alpine environment appears to be richest: the "Pipite rouselline" nests there as well as the quail, but almost all the species mentio- ned feed there. This area, probably rich in insects and rodents, attracts the 'Common kestrel, the golden eagle, vultures and blackbirds.

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Plus bas, c'est le domaine de la Cedraie dans certains endroits et des landes a genets entrecou- pees de taillis de chenes verts dans d'autres.

Dans ces biotopes, les Rapaces trouvent les conditions adequates pour maintenir des popula- tions. Devant le manque d'etudes de I'importance de ces populations, nous nous arreterons aux in- dices: presence ou absence completes parfois par certaines observations.

Further down, there is the cedar forest in some places and genista interspersed with coppices of green bushwood oak in others.

In these biotopes, the birds of prey find condi- tions suitable to maintain populations. In view of the lack of extensive studies on these populations, we will focus our attention on these aspects: pre- sence or absence sometimes completed by cer- tain observations.

RESULTATS ET DISCUSSION

Dans la region du Djurdjura, les Rapaces ren- contres sont:

1) Les Vautours: lis sont representes par 3 especes a statuts differents.

RESULTS AND DISCUSSION

In the Djurdjura, the birds of prey found are:

1 ) Vultures: there are three different species:

Le Vautour fauve: Gyps fulvus

The Tawny Vulture: Gyps fulvus

C'est incontestablement le plus frequent et le plus abondant des vautours dans la region. Vivant en colonies d'une trentaine d'individus chacune, cette organisation sociale lui permet une re- cherche de la nourriture a moindre cout. D'une grande taille, cet oiseau ne passe pas inapergu quand on arrive au Djurdjura, il est generalement le premier a souhaiter la bienvenue. Ses popula- tions sont maintenues et bien entretenues grace a I'apport en nourriture constituee de charognes de betail. Son domaine vital etant tres grand, il s'observe partout dans le massif sauf pendant la periode de reproduction ou un certain cantonne- ment est note. Ce charognard fait des deplace- ments mais limites qui le conduisent jusque dans les plaines plus basses environnantes.

Beyond all doubt, this is the most common and abundant species of vulture in the region. They live in colonies of about thirty each, and this social structure allows them to search for food at very little cost. This bird is tall and one cannot miss it in the Djurdjura where it is generally the first to wel- come you. Its population is stable and the birds well maintained thanks to their food supply made up of decaying carcass of livestock. As its vital do- main is very large, it can be observed everywhere in the Massif except during the reproduction pe- riod when some confinement is noticed. This vul- ture does a lot of flying around and goes as far as the much lower surrounding plains.

Le Percnoptdre d'Egypte: Neophron percno- pterus

Vautour de petite taille, il vit surtout en couple. C'est un oiseau estivant nicheur dans notre

The Egyptian vulture: Neophron percnopterus

This vulture is small in size and lives mostly in couples. It is a summer nesting bird in the region. The areas it exploits are more than those of the

3ft

region. Les millieux qu'il exploite sont plus nom- breux que ceux que frequente le Vautour fauve. Le Percnoptere se rencontre en basse altitudes ou il frequente les decharges d'ordures mena- gdres. Le nid est fait dans les falaises qu'il rase de son vol silencieux.

tawny vulture. The Egyptian vulture can be found at low altitudes where it visits rubbish dumps. It makes its nest in cliffs where it skims as it flies silently.

Le Gypadte barbu: Gypaetus barbatus

C'est une espece rare dans le Djurdjura malgr6 la regularite des observations. Get oiseau pre- sente actuellement une aire de repartition tres re- duite et des populations tres faibles. Les raisons de sa rarefaction peuvent etre intraspecifiques ou simplement dues a la degradation des paturages qui lul procuraient beaucoup deproies. C'est un grand vautour qui peut entrer en competition avec le vautour fauve, le Gypaete se nourrissant d'os qu'il casse pour en extraire la moelle mais aussi de cartillage et d'autres parties de la charogne. La concurrence peut concerner d'autres elements du milieu qu'il serait interessant d'etudier.

Les Aigles, sont representes par trois especes: I'Aigle royal, I'Aigle de Bonneli et I'Aigle botte.

The bearded vulture: Gypaetus barbatus

This is a rare species in the Djurdjura in spite of regular observations made. This bird is currently found in few areas and has a very low population. The reasons for its depletion could be intraspeci- fic or simply due to the degradation of grazing ground which formerly provided it with a lot of prey. It is a big vulture which can enter into competition with the tawny vulture. The bearded vulture feeds on bones which it cracks to extract the marrow, and also on cartilage and other parts of the carrion. The competition can affect other elements in the environment which would be interesting to study.

The eagle is represented by three species: The Golden eagle, the Bonneli's eagle and the Booted eagle.

L'Aigle royal: Aquila chrysaetos

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Oiseau des grandes 6tendues, chasse sa prole, lievre et lapins de garenne, perdrix et autres pas- sereaux d'une certaine taille. Actuellement, ses populations semblent connaitre des difficultes, dans le Djurdjura, il reste rare meme si son obser- vation est parfois frequente. La rarete de cette es- pece ne peut etre comparee a celle du Gypaete. En effet, I'Aigle royal est present dans le Djurdju- ra d'une maniere effective mais le milieu ne lui per- met pas une population importante. C'est le plus grand aigle dans la region; il entre en competition avec surrtout I'Aigle botte qui lui est estivant ni- cheur mais de taille plus petite. Get oiseau vit en couple assez fidele ^ grand domaine de chasse.

The Golden eagle: Aquila chrysaetos

This bird is found all over, it chases its prey com- prising hares and rabbits, partridges and other big sparrows. Currently, its population seems to be going down in the Djurdjura and it is scarce, even though sometimes it is frequently observed. The scarcity of this species cannot be compared to that of the bearded vulture. In fact, the golden eagle can be largely found In the Djurdjura, but the environ- ment does not allow its population to grow. It is the biggest eagle in the region, and enters into com- petition with the booted eagle which is a summer nesting bird but small in size. This bird lives in cou- ples quite faithfully in large hunting areas. gi

L'Aigle de Bonneli: Hieraeerus fasciatus

The Bonneli's eagle: Hieraeerus fasciatu

G6n6ralement, oiseau de garigues et de zones plus ou moins boisees situees en basse ou moyenne altitude, il peut etre observe en mon- tagne qui semble pour lui un refuge devant la de- gradation et la frequentation abusive de ses do- maines preferes. Dans le Djurdjura, il reste rare en raison des difficultes qui peuvent se presenter quant a la constitution d'une population stable. C'est un oiseau chasseur dans les massifs bois6s. La competition avec I'Aigle royal et I'Aigle botte peuvent etre un frein ci sa regularite. Dans le pour- tour mediterraneen, ce rapace est non seulement protege mais fait I'objet de beaucoup de travaux.

This is generally a bird which lives in oak garri- gues and is found in fairly wooded zones located in low or medium altitudes. It can be observed in mountains which seem to be refuge for it, consi- dering the degradation and excessive huuan pre- sence in its areas of preference. In the Djurdjura, it is scarce due to problems that could arise in the establishment of a stable population. It is a hunting bird in the wooded Massifs. The competition with the golden and the booted eagles could be a limi- ting factor to a steady population. In the Mediter- ranean periphery, this bird of prey is not only pro- tected, but also the object of several studies.

L'Aigle bott^: Hieraetus pennatus

Aigle de la taille d'une buse, il exploite d'ailleurs les memes domaines que cette derniere, il est es- tivant nicheur et frequent dans les massifs monta- gneuxde la region. Le nid peut etre construit dans les falaises mais aussi sur un grand arbre. Les zones rupicoles recouvertes d'une vegetation as- sez eparse restent les domaines privilegies de ses chasses.

The Booted eagle: Hieraeetus pennatus

This is a bird the size of a buzzard and it exploits the same domains as the latter. Besides, it is a summer nest builder and frequents the mountai- nous Massifs of the region. It builds its nest either in the cliffs or in a big tree. The rocky areas cove- red by sparse vegetation remain its preferred hun- ting area.

Les Faucons

The Falcons

Dans la region, deux especes sont plus regu- lieres et representees durant toute I'annee: le Fau- con crecerelle et le Faucon pelerin. Le premier ap- parait plus abondant et plus ubiquiste alors que le second est d'avantage infeode aux milieux de montagne. La region reste de meme un passage pour les populations migratrices du Faucon ho- bereau.

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Le Faucon crecerelle: Faico tinnuculus

In this region, two species are more common and represented throughout the year, namely the common kestrel and the peregrin falcon. The for- mer is more common and found all over whereas the latter is more confined to mountainous areas. In any case, the region is a route for the hobby which are migratory birds.

The Common kestrel ": Falcon tinnunculus

C'est le plus frequent de tous les faucons dans la region, il vit en couple, se reproduit aussi bien

This has the largest population of all the falcons in the region. It lives in couples and reproduces

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en altitude qu'en plaine. Tres reconnaissable k son vol sur place et a la barre noire sur le bord des rectrices. La femelle est plus terne que le male qui presente une coloration fauve avec des nuances bleut§es bien visibles quand un rayon du soleil vient les eclairer alors que I'oiseau effectue des pi- rouettes.

Le Faucon p^lerin: Falcon peregrinus

C'est le faucon le plus menace dans la region du palearctique. Get oiseau souffre de I'utilisation des pesticides dans les traitements en agriculture. Ses populations sont tres reduites et il est tres in- teressant de suivre revolution de celles-ci en Afri- que du nord. II vole tres haut, chasse au vol sur- tout des passeraux de taille appreciable.

Dans ces regions rocheuses et rupicoles, on note aussi I'existence avec un statut d'estivant ni- cheur, de la Buse feroce Buteo ruffinus. Cette es- pece affectionne les parties boisees de moyenne altitude ou elle niche. Elle se nourrit de rongeurs et de reptiles qu'elle preleve dans les surfaces moins couvertes comme les clairieres et exploite aussi les zones de paturage.

On peut ajouter a cette liste la Circaete Circae- tus gallicus, visiteur de printemps, cet oiseau est facilement observe dans les zones d'eboulis ou il preleve I'essentiel de sa nourriture composee de reptiles. '>'5« yvnia>'^^

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Les Rapaces nocturnes constituent une partie importante de I'avifaune des zones monta- gneuses meme si I'observation dans ces cas reste difficile et done le contact avec les especes assez r6duit. Elles sont surtout distribuees dans les ha- bitats boises. On releve I'existence de deux prin- cipales chouettes, la chouette effaye Tyto alba et la chouette chevecheyAfA7e/7e noctua. La chouette hulotte parait plus en montagne.

well at heights as well as in the plains. It is easily recognized by the way it flies at the same spot and by the black strokes at the end of its tail feathers. The female is more sober than the male which has a tawny colouring with visible bluish shades that can be seen when the sun's rays fall on them as the bird pirouettes in flight.

The Peregrin falcon: Falcon peregrinus

This is the most endangered falcon in the palea- rectic region. This bird suffers from pesticides used in agriculture. Its population is quite low and it is very interesting to follow its evolution in North Africa. It flies very high, hunts while flying, espe- cially fairly large sparrows.

In the rocks and rocky areas, one also notices the existence of a summer nest builder, the fierce buzzard: Buteo ruffinus. This species is fond of the wooded areas at medium altitudes where it builds its nest. It feeds on rodents and reptiles which it takes from less covered areas like clearings and also hunts in grazing grounds.

One can also add to this list the black-chested snake eagle: CIrcaetus gallicus, a spring visitor. This bird is easy to observe in the scree zones where it picks up its main foods made up of rep- tiles.

The nocturnal birds of prey constitute an impor- tant part of the avifauna of mountainous zones, even though observation here is difficult and contact therefore with the species is quite limited. They are found especially in wooded habitats. At- tention can be drawn to the existence of two main owls, namely the barn owl {Tyto alba) and the spar- row owl {/kttiene noctua). The tawny owl appears to be more common in mountain areas.

#)

Les Hiboux sont representes par le Moyen duo Asio otus plus frequent, le Petit due Otus scops, uniquement passager dans les deux sens de sa migration, alors que la presence de I'Ascalaphe Bubo ascalaphus, sous espece du Grand due propre a I'Afrique du nord ne peut etre qu'effee- tive dans la mesure ou de nombreuses observa- tions le eonfirment meme si eelles-ei sont restees verbal es et non publiees.

Owls are represented by the sereeeh owl {Asio otus) - quite eommon; the seops owl {Otus scops) whieh only passes through there when migrating; but the presence of the Asealaphus {Bubo ascala- phus), sub-speeies of the eagle owl peculiar to North Africa, is only common according to reports received from several observations confirming this, even though these are verbal and not publis- hed.

CONCLUSION

En conclusion, nous pouvons dire que la classi- fication du Djurdjura en Pare National a permis d'apprehender les relations difficiles entre la pro- tection de la nature et les exigences des popula- tions humaines en espaces exploitables pour le paturage ou la petite agriculture de montagnes. Des efforts restent encore a deployer afin de mieux connaitre le statut des especes qui restent toujours menacees de disparition a cause d'une forte pression demographique dans cette region illustree par les dizaines de villages qui entourent le territoire du Pare. D'autres sources de dangers pour toutes ces especes restent les projets d'a- menagement touristiques ignorant les riehesses naturelles du site en se basant uniquement sur les aspects du paysage. A cet effet, la protection des sites qui servent d'aire de reproduction a ces ra- paees est plus qu'imperative et est I'affaire de tous. Les regions montagneuses erigees en Pares Nationaux sont en realite une aubaine pour le maintient de eertaines populations meme peu im- portantes. Les etudes dans ee domaine peuvent aussi etre orientees dans le sens ou elles appor- teront des elements de reponses au statut de cha- que esp6ce mais aussi aux interactions entre elles, interactions d'ordre trophique ou systema- tique. ...,..,

CONCLUSION

In conclusion, we can say that the classification of the Djurdjura as a National Park made it easy to identify the difficulties encountered in the protec- tion of nature and the demands of human popula- tions on exploitable areas for grazing ground and small-scale agriculture in the mountains. Efforts must still be made to understand better the status of species which are still endangered due to high population pressure in this region, as shown by the numerous villages surrounding the park. Other sources of danger for all species are tourist deve- lopment projects which ignore the natural re- sources of the site and focus only on the aspects of the landscape. In this regard, the protection of site which serve as reproduction areas for these birds of prey is more than imperative and should be the concern of all. The mountainous regions converted into National Parks are in effect advan- tageous for sustaining some populations, even those that are small in size. Studies in this area could also be directed where they will create concern for the status of each species and also to interactions between them - 'trophical" and syste- matic interaction.

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Ci^

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A

41

UN APERCU SUR L'IMPORTANCE DES ARBRES FRUITIERS SAUVAGES DANS LE NORD-EST DU GABON

A GENERAL SURVEY ON THE IMPORTANCE OF WILD FRUITS TREES IN

NORTH-EASTERN GABON

^p^s^q

H. Bourobou*, P. Posso,**

JmJi;j6ii^

INTRODUCTION

Le Gabon possede une grande diversite de res- sources naturelles, notamment forets et faune sauvage, qui sont d'importance vitale pour le de- veloppement de son §conomie. Environ 85 % de son territoire est couvert de forets Ombropiiiies. La fiore des forets Gabonaise compte parmi Jes plus riches d'Afrique (HALLE ef a/., 1967; HLADIK, 1982; REITSMA, 1988; BRETELER, 1990). Para- doxalement, les potentialites fruitieres de ces fo- rets sont aussi peu connues que celles des autres pays d'Afrique (Cameroun, Congo, Guinee, Zaire, etc.). Parmi les 6000 especes vegetales que comptent la flore Gabonaise aujourd'hui, on compte de nombreux fruitiers.

Cependant, il est difficile de dire exactement combien lis sont. LE TESTU (1940) se souvient pourtant de cette richesse: "II est manifeste que I'indigene ne demande pas a sa plantation de le nourrir plus de dix a onze mois. II a trop de ten- dances naturelles a ne travailler que juste autant qu'il est necessaire. Or il salt qu'en Janvier, fevrier, mars, les fruits abonderont dans la foret. Alors il s'y transporte et y vit en campement...."

Les forets Gabonaises sont done riches en fruits comestibles. Ndanmoins k I'echelle du continent, cette richesse est sous-estimee car mal connue. Fort de ce constat et soucieux des risques engen-

INTRODUCTION

Gabon is endowed with a variety of natural re- sources especially forests and wildlife which play a crucial role in the development of the country's economy. About 85% of Gabon is covered with equatorial rain forests. Plants in these forests are amongst the richest in Africa (HALLE et al., 1967; HLADIK, 1982; REITSMA. 1988; BRETELER, 1990). Paradoxically, the potential for fruit produc- tion in these forests is as untapped as in other Afri- can countries (Cameroon, Congo, Guinea, Zaire, etc.). There are several fruit trees to be counted amongst the 6,000 plant species found in Gabon.

However, it is difficult to accurately put a figure to the fruit trees. LE TESTU (1940), in recalling this great variety, said: "It is clear that the native does not expect to be fed from his plantation for more than ten to eleven months. He is too inclined by nature to work only when it is necessary. He knows that fruits grow abundantly in the forest in Janua- ry, February and March. Therefore he goes there and sets up camp...."

Forests in Gabon are rich in edible fruits. Howe- ver, all over the continent, this diversity has been under-estimated because not much information is available on it. Aware of this fact and concerned

k2

dres par la disparition progressive des forets, nous avons pense entreprendre a long terme, I'in- ventaire des differentes ressources fruitieres de la foret du Nord-est du Gabon. L'object de ce travail est de donner un bref apergu sur I'importance de quelques fruits issus de la cueillette. ^' •- v '

about the risks arising from the gradual destruction of our forests, we have decided to prepare a long- term inventory of the different fruit resources in the forests of north-eastern Gabon. The objective of this work is to give a brief survey on the importance of some fruits that are consumed.

MATERIEL ET METHODE

La presente etude s'est effectuee a Makokou dans le Nord-est du Gabon entre juillet 1 990 et oc- tobre 1993. Cette etude a ete realisee dans le ca- dre des programmes du Centre National de la Re- cherche Scientifique et Technologique du Gabon (CENAREST). Elle a beneficie de financements di- vers a partir de 1 990 : Le programme MAB (UNES- CO), le Centre National de la Recherche Scienti- fique et Technologique et TOrganisation non go- vernementale PRO/NATURA, basee a Paris (FRANCE).

L'un des objectifs de ce programme etait de col- lecter des informations diverses et des observa- tions personnelles sur les fruits frequemment consommes par les populations locales et les ar- bres preserves dans les jacheres.

Environ 300 personnes ont ete interrogees atra- vers les quartiers de Makokou tandis que les ob- servations des jacheres ont eu lieu dans 30 concessions differentes. La population de Mako- kou s'el^ve a 10.000 habitants.

La vegetation dans la region est classifiee comme appartenant a un type de transition entre la foret sempervirente et la foret semi-cad ucifoliee (CABALLE, 1978). La foret est soumise a un cll- mat equatorial pur qui se traduit par des precipi- tations relativement faibles, des temperatures assez clementes, une insolation elevee et une frequence d'orages, accompagnees souvent de

MATERIALS AND METHODS

This study was undertaken in Makokou in north- eastern Gabon between July 1990 and October 1993 within the framework of programmes run by the National Centre for Scientific and Technologi- cal Research in Gabon (CENAREST). From 1990, it received funding from various sources: the MAB programme (UNESCO), the National Centre for Scientific and Technological Research and PRO/NATURA, a Non-Governmental Organization based in Paris, France.

One of the objectives of this programme was to collate information and personnal observations on fruit frequently consumed by the local people as well as protected trees on fallow land.

About 300 people were interviewed throughout the Makokou area. Information on fallow land was recorded from 30 different concessions. Makokou has a population of 10,000 people.

Vegetation in the area is classified as being in a state of transition from evergreen forest to semi- deciduous forest (CABALLE, 1978). The forest has a pure equatorial climate characterized by relative- ly low rainfall, fairly mild temperatures, long periods of sunshine and frequent storms often accompa- nied by tornadoes (SAINT-VIL, 1977). There are four seasons, two dry and two wet. Variations exist as regards the time the rainy seasons begin, their

tornades (SAINT-VIL, 1977). On distingue quatre saisons: deux saisons seclies et deux saisons de pluies. Des variations existent quant au debut des saisons de pluies, leur duree et leur quantite de pluie, avec pour resultant une variabilite des to- taux mensuels.

RESULTATS ET DISCUSSIONS

1 Fruits habituellement consommes (Fig.1)

D'apres les resultats des enquetes sur les fruits les plus consommes, la hierarchie est la suivante:

duration and quantity of rain. This results in diffe- rences in monthly rainfall totals.

111. RESULTS AND DISCUSSIONS

1. Fruits commonly consumed (fig. 1)

According to the results of the studies, fruits most commonly eaten were in the following order:

1 : Irvingia gabonensis (Irvingiaceae) -34% of the 300 people interviewed.

2: Schyphocephalium ochocoa (Myristisca- ceae) - 32%

3: Panda oleosa (Pandaceae) - 27%

1 e cite: Irvingia gabonensis

(Irvingiaceae) - 34% des 300

reponses.

2e cit6: Scyphocephalium

ochocoa (Myristicaceae)

- (32%)

3e cite: Panda oleosa

(Pandaceae) (27%)

4e cite: Gambeya lacourtiana

(Sapotaceae) (5%) 5e et 6e cite: Pseudospondias

longifolia, (1%) et Tn'choschyptia abut, (1 %)

- (Anacardiaceae) >i?:!K 'r .pom, ,

Les resultats montrent que les per- sonnes interrogees preferent les graines 6' Irvingia gabonensis quelles consomment dans les sauces et celles de Scyptiocepha- lium ociiocoa qu'elles consomment dans les paquets de poisson. Ainsi, les fruits a graines comestibles en- trent dans I'alimentation de base des populations. Des observations simi- laires sont signalees dans d'autres regions d'Afrique ou les graines des

.B;>

Rq. 1 : Poiircentage de r6ponses sur les fruits habituellement consommes Percentage of responses on fruits commonly consumed

.c^Ar

'H^e-iVAitq??*

1 - Irvingia gabonensis

2 - Seypkocephalinm ochocoa

3 - Panda oleosa

4 - Gambeya lacourtiana

5 - Pseudosponduis langifolia

6 - TricMotiyplia abut

im i9K3l fJ (8i9r ,3iJA8A0)

44

fruits sauvages {/rvingia gabonensis, Ricinoden- dron heudelotti (Euphorbiaceae) entrent dans la preparation de nombreuses denrees (OKAFOR, 1990). A {'exception de Vlrvingia gabonensis et Panda oleosa (Pandaceae) qui sont reconnus comme ayant des graines comestibles, nos resul- tats montrent que Scyphocephalium ochocoa dont les fruits constituent une nourriture pour les singes est egalement recherche par la population Kota de Makokou qui en raffolent des graines une fois melangee aux paquets de poisson. Les per- sonnes interrogees considerent en outre que les autres fruits sont consommes de maniere episo- dique.

Beaucoup de fruits de cette categorie existe dans les forets Gabonaises ou selon les popula- tions et les habitudes alimentaires, lis sont consommes ou non. Nous citerons deux exem- ples: Ricinodendron heudelotii 6on\. les amandes Oleagineuses sont appreciees de la Cote d'lvoire jusqu'au Cameroun, alors que les fruits sont utili- ses par les Fang du Gabon pour jouer au Wale (jeu de calcul); Pentaclethra macrophylla (Mimo- saceae) est recherche au Nigeria pour des graines riches en proteines (OKAFOR, 1990). Au Gabon les Fang du Nord recherchent les graines qu'ils consomment dans les sauces, tandis que Chez les Bapunu du Sud, les fruits sont utilises par les enfants qui confectionnent de maniere artisa- nale des semelles de chaussures a partir des valves des gousses.

2. Arbres pr^serv^s en jachdres (tableau 1)

Sur 30 jachdres Inventoriees, nous avons trou- v6 17 arbres apartenant a 6 especes differentes. L'examen du tableau ci-joint montrent que Vlrniv- gia gabonensis est I'espece la plus frequente; elle a ete identifiee dans 7 jacheres (un arbre par jachere, 23,3%). Par contre, Pseudospondias longifolia (Anacardiaceae) a ete present dans

4: Gambeya lacourtiana (Sapotaceae) - 5% 5: Pseudospondias longifolia - ^% (Anacardia- ceae) 6: Tn'choscypha abut - 1 %

The results show that the interviewees preferred Irvingia gabonensis seeds which are eaten with stews and Scyphocephalium ochocoa seeds, ea- ten with fish. Fruits with edible seeds are therefore part of the staple diet of people in Makokou. Simi- lar observations have been made in other parts of Africa where seeds from wild fruit {Irvingia gabo- nensis, Ricinodendron heudelotii (Euphoribia- ceae) are used to prepare many dishes (OKAFOR, 1990). With the exception of Irvingia gabonensis and Panda oleosa (Pandaceae) which have been identified as containing edible seeds, our results show that Scyphocephalium ochocoa whose fruit is eaten by monkeys, is also eaten in Makokou by the Kota people who love to mix it with fish. The In- terviewees said furthermore that other fruits are al- so eaten occasionally.

Many fruits of this category are found in the fo- rest of Gabon and are either consumed or not, de- pending on the people and their eating habits. Two examples will be given: the oil-producing kernels of Ricinodendron heudelotii which are consumed from Cote d'lvoire to Cameroon while its fruit is used by the Fang of Gabon to play "wale" (a coun- ting game); Pentaclethra macrophylla (Mimosa- ceae) which is prized in Nigeria for Its high protein seeds (OKAFOR, 1990). The Fang In northern Ga- bon eat these seeds In stews whereas in the South, Bapunu children use the valves of the fruit pods to make crude shoe soles.

2. Protected trees on fallow land (table 1)

From the 30 plots of fallow land surveyed, 17 trees belonging to 6 different species were identi- fied. An analysis of the attached table shows that

3 jachdres (10%); Gambeya Tableau

Table 1 : lacourtiana (Sapotaceae),

Coula edulis (Olacaceae) et Trichoscypha acuminata ((Anacardiaceae) sont des especes qui ont ete trouvees chacune dans 2 jacheres (6,7%).

Nous avons en outre iden- tifi6 trois souches d'arbres appartenant aux especes Coula edulis, Irvingia gabo- nensis et Pseudospondias longifolia. Ces souches peu- vent a premiere vue montrer .,,,,> .r;< .

que les arbres sont abattus , . ^,^ deliberemment. En effet, plu- sieurs cas de figures peuvent expliquer cela; nous en donnons quelques exemples: soit les arbres ne sont pas arrives en age de produire, dans ce cas, le paysan netrouve aucun interet a le preser- ver, soit les arbres sont casses pendant I'abattage au moment de la chute des autres arbres, malgre la volont6 du paysan a vouloir preserver I'arbre utile. Dans I'ensemble, nos observations ont mon- tre que les populations villageoises ont une ferme volont6 de preserver les arbres fruitiers a defaut de pouvoir les cultiver. -> ,, .,. , _,

Dans la litterature, Nicolas (1977) et CABALLE (1978) signalent que les paysans Gabonais ont I'habitude de laisser les arbres fruitiers sur pied lors du d6frichage pour tirer parti de leurs fruits, alors qu'ils abattent les autres. L'un d'eux (CA- BALLE, 1978) cite Coula edulis et Irvingia gabo- nensis, I'autre (Nicolas 1977) ajoute en plus de ces deux espdces: Antrocaryon klaineanum et Panda Oleosa. Nicolas (1977) note en outre que Pseudospondias longifolia est une espece preservee pour son ecorcexjui servirait a faire des lavements en pharmacopee africaine. Nos obser- vations confirment alors celles des auteurs;

1 : Liste des especes observ6es dans 17 jachdres List of species observed in 17 areas of fallow land

Scientific Name/Noms scientifiques

Number of Plants

Observed/Nombre de

pieds observes

Number of Fallow

Land

Counted/Nombre de

lacheres recensees

Remarks/Remarques

Irvingia gabonensis

7

7

+ IstumD/souche

Gambeva lacourtiana

2

2

Coula edulis

2

2

+ IstumD/souche

Mammea africana

1

1

Pseudospondias lonsifoha

3

3

+ Istump/souche

Trichoscypha acuminata

2

2

In/ingia gabonensis was the species that was re- corded most frequently; it was identified in 7 plots of fallow land (a tree per plot, 23.3%). Pseudospon- dias longifolia (Anacardiaceae) was identified in 3 plots (10%); Gambeya lacourtiana (Sapotaceae), Coula edulis (Olacaceae) and Trichoscypha acu- minata (Anacardiaceae) were each identified in 2 plots of fallow land (6.7%). Three tree stumps be- longing to the Coula edulis, Irvingia gabonensis and Pseudospondias longifolia species were also identified. At first sight, one would be inclined to believe that these trees were deliberately cut down. I n fact, several factors may explain this and we shall give a few examples: either the trees did not attain their reproductive stages and in this case, no one was interested in keeping them, or they were cut down by other trees that were being felled, despite the local people's desire to preserve them, useful as they were. On the whole, our observations sho- wed that rural dwellers have a strong desire to pre- serve fruit trees if they cannot cultivate them.

In their studies NICOLAS (1977) and CABALLE (1978) noted that rural people in Gabon usually leave fruit trees standing at the time of clearing the

n

toutefois nous ajoutons a cette liste, Gambeya la- coutina, Mammea africana (Guttiferaceae) et Tri- chosypha acuminata. II parait utile de preciser que Pseudospondias longifolia est preserve sur- tout pour ses fruits dans le Nord-est du Gabon. Par ailleurs, Vlrvingia gabonensis est de loin I'es- pece la mieux preservee. La presence de nom- breux individus dans les difterentes jacheres in- ventoriees, confirme I'importance que les popula- tions rurales accordent a cette espece au Gabon. Ces observations revelent d'emblee I'imperieuse necessite de rechercher a domestiquer VIrvingia gabonensis et bien d'autres arbres.

En Afrique des milliers de plantes sauvages sont utilisees quotidiennement, non seulement par les quelques communautes de cueilleurs - chasseurs encore existantes, mais par la grande majorite des populations africaines (GRVETTI etal., 1978 inHERZOG, 1992).

Parmi ces plantes, nombreuses sont celles qui fournissent des fruits comestibles au Gabon, lei, les paysans connaissent bien les arbres fruitiers sauvages; ce sont de grands arbres pour la plu- part, lis savent ou les trouver pour en recolter les fruits en periode favorable.

Les fruits sont non seulement consommes mais egalement vendus. Cedependant ii existe un pa- radoxe : les principaux arbres fruitiers cultives aux abords des villages sont exotiques. Les paysans ne prennent pas le risque de cultiver les arbres fruitiers sauvages, car ils attendront longtemps le fruit (BOUROBOU - BOUROBOU, 1994).

A ce propos, 11 y a lieu d'indiquer qu'a.long terme, de telles plantes sont menacees de dispa- ration et d'oubli si aucune mesure n'est prise dans le sens de leur sauvegarde. Au lieu d'introduire de nouveaux fruits exotiques et de continuer a deve- lopper ceux qui nous sont connus depuis des

land to pick their fruits. Other trees are however cut down. CABALLE (1978) names some of these trees as Coula edulis and In/ingia gabonensis. NI- CHOLAS (1977) names two others, Antrocaiyon klaineanum and Panda oleosa. NICHOLAS (1977) further notes that Pseudospondias longifolia is preserved for its bark which is used for enemas In African traditional medicine. Our observations confirmed those of other researchers; however, the following species will be added to this list: Gambeya locourtiana, Mammea africana (Guttife- raceae) and Trichoscypha acuminata. It is useful to note that Pseudospondias longifolia is mainly preserved for its fruit in north-eastern Gabon. Irvin- gia gabonensis is by far the best preserved spe- cies. The presence of many trees of this species in the different plots of fallow land surveyed is proof of the importance the rural people attach to it in Gabon. These observations show right away the pressing need for attempts at cultivating In/ingia gabonensis and many other trees.

In Africa, thousands of wild plants are used dai- ly not only by some existing hunter-gatherer com- munities but also by most African people (GRVET- TI etal., 1987 in HERZOG, 1992).

In Gabon, several of these plants provide edible fruit. Rural people here know the wild fruit trees ve- ry well; these are mainly big trees. These people also know where to locate them and harvest their fruit at the appropriate time.

Fruits are not only consumed but also sold as well. However, one paradox is that the main fruit trees cultivated in the outskirts of villages are exo- tic. Rural dwellers do not venture into the cultiva- tion of wild fruit trees because they would have to wait a long time for the fruit (BOUROBOU-BOU- ROBOU. 1994).

In this connection, there are grounds to note that in the long run, such plants will be threatened with extinction if measures are not taken to protect

47

d^cennies, une autre demarche consiste a do- mestiquer certaines especes fruitiers promet- teuses. C'est le travail que nous entreprenons ac- tuellement.

BIBLIOGRAPHIE

them. Instead of introducing new exotic fruits and continuing to develop those which we have known for decades, another option would be to cultivate some promising species of fruit trees. This is the work we are currently undertaking.

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5'j|i

Dr. BOUROBOU BOUROBOU, Docteur en Botanique et Ecologie Tropicale/ I.R.E. TICENAREST B. P. 13.354 Libreville, GABON.

** Dr. POSSO Paul, Docteur en Ecologie et Amenagement du Territoire I.R.E.T/CENAREST-BP. 13354 Libreville, GABON.

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Cover/Couverture : Vautour fauve / Tawny Vulture

(Photo : Moali)

Back cover/Couverture arridre : Gazelle DAMA en semi captivity / DAMA gazelle in semi captivity

(Photo : Oudar)