Nature et Faune Wildlife and Nature Revue Internationale pour la conservation de la nature en Afrique International journal on nature conservation in Africa UNEP / PNUE Juillet - Dec 2003 July - Dec 2003 Regional Office for Africa Bureau Regionaie de la F.A.O. pour TAfrique - Accra (Ghana) Nature et Faune Vol. 19 N° 2 Juillet Dec 2003 July Dec 2003 ^=; R ■ ■ ■ » f^^^ i%fj La revue Nature et Faune est une publication intemationale trimestrielle destinee ^ permettre un echange d'infomnation et de connaissance scientifiques concernant la gestion de la faune, ramenagement des aires protegees et la conservation des resources naturelles sur le continent africain. "Nature et Faune" is a quarterly international publication dedicated to the exchange of information and scientific data on wildlife and protected areas management and conservation of natural resources on the African continent. Editeur- Editor: P.D. Kone Ass. Editeur -Ass. Editor: J. Thompson Conseillers -Advisers: E.H. S6ne, P. Lowe, A. Yapi, D.Williamson. Nature et Faune depend de vos contributions b6n6voles et volontaires sous forme d'artides ou d'annonces dans le domaine de la conservation de la nature et de la faune sauvage dans la Region. Pour la publication d'artides ou tout renseignementcomplementaire, 6crire a I'adresse suivante: "Nature et Faune" is dependent upon your free and voluntary contributions in the fomri of articles and announcements in the field of wildlife and nature conservation in the Region. For publication of articles or any further information, please contact: Revue NATURE ET FAUNE FAO Regional Office for Africa PO. Box 1628 Accra (Ghana) Tel: (233-21) 675000/7010930 Fax: (233-21) 668427 Email: Janet.Thompson@fao.org / Pape.Kone@fao.org Contents - Sommaire 1 . Les produits forestiers non ligneux et diversite des ressources forestieres alimentaires d'importances socio-economiques, nutritionnelles et culturelles. 2. Milicia excelsa au Togo : Caracterisation de son aire de repartition et de ses attaques. 3. Some edible fruit plants of the Rumpi Hills Forest Reserve (RHFR), South West Cameroon. Printed by the Advent Press, P O. Box OS0102, Osu- Accra Tel.: (233)21-777861 Fax.: (233) 21-775327 Email: addesign@ghanatel.com.gh LES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX ET DIVERSITE DES RESSOURCES FORESTIERES ALIMENTAIRES D 'IMPORTANCES SOCIO- ECONOMIQUES, NUTRITIONELLES ET CULTURELLES J. T. C. CODJIA' et A.E. ASSOGBADJO' INTRODUCTION Depuis le moment ou I'Homo sapiens serait sorti du rang des primates humanoi'des, la biodiversite et I'humanite sont inextricablement liees (FAO, 1993). Les Produits Forestiers Non Ligneux etaient depuis ces moments d'une importance capitale pour les populations. Des siecles durant, les populations rurales ont favorise cette biodiversite et I'ont exploite pour assurer leur subsistance. De fa9on beaucoup plus specifique, nombreuses sont les ressources forestieres qui servent d' aliments pour les populations riveraines et qui contribuent a une diversification de leur regime alimentaire. Mieux ces ressources procurent aux habitants de la foret mais aussi aux populations des villes et des campagnes, des proteines, des glucides, des vitamines et mineraux essentiels surtout dans les periodes ou les approvisionnements en produit vivriers font defaut (FAO, 1996). Quelles sont done ces ressources tant recherchees et exploitees par les populations locales? Quelles sont leurs importances socio- economiques, nutritionnelles et culturelles? Les elements de reponses a ces deux grandes questions sont largement developpes dans cette note d' information que nous vous proposons. Cette note, faut-il le rappeler est une compilation de la litterature existante et de nos propres observations sur le terrain. 1-Docteur Ingenieur, Specialiste en amenagement des ressources alimentaires forestieres, FSA-UNB B.P. 526 Cotonou, Republique du Benin 2 - Ingenieur Agronome, Gestion des ressources naturelle, FSA-UNB B.P. 526 Cotonou, Republique du Benin E-mail: ASSOGBADJOA @avu.org Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) : definitions et importances. Generalement, le terme «Produits Forestiers Non Ligneux » designe 1' ensemble des ressources et produits (autre que le bois d'oeuvre et d'industrie ainsi que leurs derives) qui sont extraits d'ecosystemes forestiers et qui sont utilises a des fins domestiques ou de commercialisation ou dotes d'une signification sociale, culturelle ou religieuse (FAO, 1991). Cette definition s'apparente a celle donnee par Wickens en 1991 qui indue done dans les PFNL, les plantes et autres materiels utilises comme aliments, bois de feu, fourrage, etc. Selon Okafor (1991), il s'agit de ressources qui procurent des biens et services pour la subsistance et le commerce autre que le bois commercialisable. Ces produits forestiers non ligneux sont d'une tres grande diversite et offi-ent des possibilites enormes pour bon nombre de pays et de populations. Teweri et Campbell (1996) soulignent qu'en Inde, une evaluation du Ministere de I'Environnement et des Forets a montre que 220 millions de tonnes de bois de feu, 250 millions de tonnes d'herbe et de fourrage verts et 12 millions de metre cube de bois sont extraits des forets indiennes chaque annee. La valeur de ces produits est estimee a 1 0 milliards de dollars des Etats-Unis (Mukherje, 1994). Teweri et Campbell (1996) soulignent egalement qu'en Inde, les PFNL foumissent environ 40 pour cent des recettes forestieres officielles totales et 55 pour cent des emplois du secteur. May (1991) indique qu'en Amazonie bresilienne, comme dans d' autres forets tropicales, les populations locales extraient toutes sortes de produits non ligneux de la foret, tant pour leur usage personnel que comme matiere premiere pour I'artisanat. Okafor, (1991) dans ses analyses sur les possibilites de tirer un meilleur parti des produits comestibles de la foret, de la savane secondaire d'Afiique Occidentale et plus particulierement du Nigeria souligne que certains produits forestiers comme les noix ou les graines, peuvent etre consommees comme aliments de base ou plat principal; d'autres sont des aliments d'appoint; certains encore servent de condiments, de Hants ou d'aromates. Aussi indique-t-il que la foret donne des legumes verts, des fleurs comestibles, des fiiiits fi-ais, des graines, des huiles alimentaires, des epices, des boissons a base de fiiiits et autres boissons alcoolisees ou non, des ecorces aromatiques, des champignons, du miel et de la viande de brousse (gibier, escargots, insectes, etc.) Par rapport aux usages medicinaux, Okafor (1991) souligne que la distinction entre aliments et medicaments n'est pas toujours nette. Ainsi des feuilles tres appreciees comme legumes telles que celles de Vernonia amygdalina, Pterocarpus spp, Vitex doniana, Ocimum gratissimum ont de nombreuses applications medicinales, de meme que Xylopia aethiopica et Piper guineense. Les- graines de Garcinia kola (noix de cola) sont reputees comme contre-poison et sont utilisees dans le traitement de la toux et de I'hepatite (Iwu et a/., 1987 cites par Okafor en 1991) DIVERSITE DES RESSOURCES ALIMENT AIRES DE LA FORET Comme ressources alimentaires provenant de la foret, on distingue les ressources vegetales, les ressources animales et les champignons. II s'agit de ressources qui entrent dans 1' alimentation des populations. Pourtant, on estime de fa9on generale que les contributions directes de la foret et des arbres presents sur les exploitations (sous forme de produits vegetaux et d'animaux sauvages) n'ont qu'un role mineur (Falconer, 1996). Mais de nombreuses etudes botaniques et anthropologiques ont repertorie les produits forestiers comestibles que recoltent les habitants de la foret, ainsi que les populations vivants a I'exterieur de celle-ci (Arnold et a/., 1985 ; Campbell, 1986; FAO, 1983; Gura, 1986; Malaisse et Parent, 1985; Sokpon, et Lejoly 1996; Okafor, 1994; Vivien et Faure, 1996). Une etude bibliographique faite par Becker (1986) a revele I'existence de 800 especes vegetales comestibles dans la ceinture sahelienne aride et semi-aride. Grivetti (1976) a signale que les Tswana (groupe agropastoral) utilisent regulierement 126 especes vegetales et une centaine d'especes animales pour s'alimenter. Au Nigeria, Okafor (1980a) a inventorie plus de 150 especes de plantes ligneuses comestibles, tandis qu'au Ghana, Irvine (1952) a denombre plus de 100 especes vegetales sauvages exploitees pour leurs feuilles et 200 especes prisees pour leurs fruits. Dans la foret classee de la Lama au sud du Benin, 45 especes vegetales sont consommees par les populations Holli et Fon reparties dans deux villages de cette localite, alors que cette foret renferme plus de 80 especes comestibles pour leurs finits et leurs feuilles. Ramos-Elorduy (1996) temoigne a son tour que les insectes jouent un role important dans les regimes alimentaires des peuples du monde entier, particulierement dans les regions tropicales et sub-tropicales. Dans sa revue de litterature il a recense en 1996, 1383 especes d'insectes comestibles dans le monde dont 38 pour cent en Afiique, 37 pour cent en Asie, 6 pour cent en Australie et 2 pour cent en Europe. Cette grande diversite d'insectes consommes de par le monde a ete egalement signale par les auteurs comme Bergier (1941), Bodenheimer (1951), Ramos-Elorduy (1982), et Conconi (1994) cites par Ramos-Elorduy en 1996. II s'agit entre autres des chenilles, des papillons diumes et nocturnes, des larves et des adultes de coleopteres, des abeilles, des guepes, des bourdons, des fourmis, des cigales, des punaises, des criquets, des sauterelles, etc. Par rapport aux especes animales en general, Ntiamoa-Baidu, (1998) indique que toutes les especes animales sauvages sont comestibles en Afrique mais certaines qui sont tabous pour un groupe de consommateurs, sont des mets delicieux pour d' autres. Selon elle, les especes consommees vont des antilopes, aux singes, aux rongeurs, aux reptiles, et a toute une gamme d'invertebres comprenant les escargots, les termites, les scolytes. Jardin (1970) cite par Ntiamoa-Baidu (1998) enumere des centaines d'especes appartenant a 236 genres qui seraient consommees par les populations afiicaines. Au Zaire (I'actuel Congo Democratique), 1' etude effectuee par Ichikawa (1993) cite par Ntiamoa-Baidu (1998) montre ceci. Sur trois groupes ethniques, les Mbutis (chasseurs-cueilleurs vivant dans la foret d'lturi), exploitaient comme aliment plus de 200 especes animales (toutes les especes de mammiferes de taille moyenne et de grande taille et tous les oiseaux presents dans la zone a 1' exception des hirondelles, des bergeronnettes grises, des hibous et des mange-maringouins, 7 especes de reptiles, 29 especes d'insectes et environ 20 especes de poissons). Les Ngandus et les Boyelas (sous-groupe de la population Mongo habitant la partie centrale du Congo Democratique) exploitaient quant a eux 285 especes d'animaux sauvages comprenant des mammiferes, des oiseaux, des reptiles, des batraciens, des poissons et des insectes. Lahm (1993) a signale par ailleurs 254 especes d'animaux sauvages prelevees par les chasseurs et les poseurs de pieges dans trois villages du nord-est du Ghana. Dans la foret classee de la Lama au Benin 124 especes animales sont consommees par les populations Fon et Holli de cette localite. Ces especes sont reparties dans plusieurs classes parmi lesquels on peut citer les oiseaux (62 especes), les mammiferes (33 especes), les reptiles (11 especes), les mollusques (6 especes), les poissons (6 especes) et enfin les amphibiens (2 especes). En ce qui conceme les champignons comestibles, Degreef (1992) en a recense environ 42 especes (les plus importants appartiennent aux genres Cantharellus, Amanita et Termitomyces) dans la region du Shaba, situee a 1' extreme sud du Congo Democratique. Dans la foret classee de la Lama une exploration faite dans deux villages a permis de recenser une dizaine d' especes de champignons consommes par les populations des deux villages etudies. II s'agit de Volvariella volvacea, Volvariella early, Lentinns squarrosulus, Psathyrella sp., Coprinus sp., Termitomyces sp. Au total, les ressources alimentaires de la foret, presentent une gamme variee de ressources animales et vegetales comestibles qui sont en fait d'une importance capitale pour les populations rurales pauvres vivants dans ou a I'exterieur des di verses formations vegetales. IMPORTANCE DES RESSOURCES ALIMENTAIRES DE LA FORET Importance alimentaire des ressources vegetales et animales provenant desforets pour les populations * Lesfeuilles de cueillette comestibles Les feuilles sauvages, fraiches ou sechees, comptent parmi les produits forestiers les plus largement consommes (FAO, 1996). Leur valeur nutritionnelle varie grandement. Certaines especes apportent des proteines et d'autres des lipides. Leur principal interet nutritionnel est peut etre leur teneur en sels mineraux et en vitamines. La FAO (1996) indique que leur teneur en lipides est generalement faible. Ogle et Grivetti (1985) etablissent la teneur moyenne en proteines a 4 pour cent, tandis que Malaisse et Parent (1985) constatent que la teneur moyenne en proteines des feuilles qu'ils ont analysees est de 13 pour cent. Les teneurs en sels mineraux et en vitamines sont elles aussi variables: les feuilles sauvages peuvent etre d'excellentes sources de vitamines A et C, de calcium, de niacine, de fer (FAO, 1996). Dans son etude sur les plantes sauvages feuillues au Lushoto (Tanzanie), Fleuret (1979) note que des condiments a base de feuilles constituent un element essentiel du regime alimentaire des Shamba. II indique que dans trois regions, les feuilles sauvages entrent dans la composition de 32 pour cent des repas. Concemant la sauce traditionnelle, elles sont utilisees dans 81 pour cent des cas, centre 17 pour cent dans le cas des legumes cultives. A leur tour Ogle et Grivetti (1985) ont constate dans leurs etudes sur les utilisations des plantes sauvages comestibles au Swaziland que dans trois zones ecologiques, plus de 48 especes de feuilles sont couramment utilisees et accompagnent 1' aliment de base pour 39 pour cent des repas analyses. Dans la foret classee de la Lama au sud-Benin les legumes feuilles sauvages accompagnent dans plus de 90% des cas les repas principaux durant les saisons pluvieuses. Ceci parait d'autant important si Ton se refere a la composition chimique de ces aliments (FAO, 1996). Selon la FAO (1996), la teneur des feuilles en nutriments supportent favorablement la comparaison avec les varietes cultivees, et les proteines riches en lysine et les sels mineraux de ces vegetaux sauvages sont tout particulierement importants. * Les graines et les noix Les graines et les noix apportent en general des elements energetiques, des lipides, et des proteines. Pour Truscott (1986), la consommation d'huile et de matieres grasses sont en general faibles dans les pays en developpement, et ces produits sont souvent un achat important pour les menages. L'amande et les fruits du palmier a huile (Elaeis guineensis) sont la principale source d'huile des regions meridionales de I'Afrique de rOuest. En Sierra Leone par exemple, Smith (1979) estime que 96 pour cent des menages ruraux en consomment, et qu'elle represente pour eux la principale source de vitamine A. De meme dans le sud du Nigeria, Nweke (1985) estime que 89 pour cent des menages consomment regulierement de I'huile de palme. Le palmier sago {Metroxylon spp) est une source alimentaire importante pour beaucoup d'asiatiques. Townsend (1971) a constate que ce palmier foumit 85 pour cent de la ration energetique de la population rurale du Haut Sepik, en Papouasie-Nouvelle Guinee. Ulijaszek (1983) estime que le sago est un aliment de base pour un tiers des melanesiens. Parmi les autres arbres importants donnant des noix oleagineuses, il faut citer le karite, I'anarcadier, I'arbre a pain africain. Dans la majeure partie du Sahel, les graines de Parkia spp, ont une importance dans le regime alimentaire. * Les fruits de cueillette Des milliers d' especes de fruits sauvages sont consommes dans le monde entier. lis sont le plus souvent consommes crus, comme aliment de collation. lis peuvent etre des aliments de base {Artcarpus communis', fruit de I'arbre a pain) ou utilises pour preparer des boissons. lis sont selon la FAO, d'excellentes sources de sels mineraux et de vitamines, et apportent parfois une ration energetique non negligeable. Dans une etude consacree a I'utilisation des fruits sauvages au Zimbabwe, Campbell (1986) a constate que I'abondance des arbres fruitiers n'etait pas directement liee a la frequence de consommation des fruits. Ceux-ci etaient le plus couramment consommes comme collation, comme c'est egalement le cas dans les regions de la Lama au Benin. Photo , 1. ^^^t^l^^kedi^:. \ 1 m ^^ - ' ^iL'^i ^7 |k K^ ^' •^^M^^i^-. ^^^t- ' 1 V ?«s*^ n ppp 6 * Les racines et tubercules Les racines et tubercules contiennent eux, des hydrates de carbones et certains sels mineraux. II s'agit selon la FAO (1996), des aliments de famine et de secheresse, non seulement parce qu'ils resistent a I'insuffisance des precipitations, mais parce qu'ils sont une source d'eau importante. Malaisse et Parent (1985) ont identifie plus de 40 especes de racines a usage alimentaire dans le Haut Shaba. Beaucoup de ces produits exigent une preparation (trempage, cuisson) pour devenir comestibles, ce qui explique probablement que Ton n'y ait recours qu'en cas de penurie alimentaire. Ceci parait etre le cas dans la foret classee de la Lama au sud-Benin ou les ignames sauvages {Dioscorea bulbifera, Dioscorea sp.) sont le plus souvent recherches et consommes par les populations locales durant ces periodes de disette. Au Swaziland, Ogle et Grivetti (1985) ont constate qu'environ 10 pour cent des especes vegetales sauvages repertoriees comme comestibles etaient des racines et tubercules. * Les gommes et les seves Les gommes et les seves sont riches en sucres et en sels mineraux et servent souvent dans la fabrication des boissons. Les gommes servent d'aliment de complement, et peuvent avoir de bonnes qualites energetiques. Dans le nord du Bresil, il est indique que la seve du palmier babassou sert a faire du vin. En Afrique de 1' Quest, on fait aussi des vins de palme prises a partir de la seve de Raphia hokeri et de Elaeis guineensis. II s'agit d'une boisson qui revet un caractere culturel et ceremonial important, et que Ton sert dans toute la region (FAO, 1989). La gomme de Stercula sp. est utilisee comme aliment de complement par les Wolofs du nord du Senegal. On I'ajoute aux soupes et aux ragouts. C'est une bonne source de vitamine C (52 mg/100 g) et de vitamine A (396 microgrammes /1 00 grammes equivalents du retinol) (Becker, 1983). La gomme arabique {Acacia Senegal) est, elle aussi un aliment important pour les pasteurs, les agriculteurs et les chasseurs- cueilleurs (FAO, 1996a). Les nomades de Mauritanie I'utilisent pour faire le N'dadzalla, melange de gomme, de beurre et de sucre frits. Pour Giffard (1975), elle est aussi utilisee comme produit de remplacement du lait en la coupant d'eau sucree. II indique egalement que les cueilleurs en consomment annuellement 500 tonnes. * Les champignons Les champignons sont des mets de choix dans beaucoup de cultures. lis sont accommodes en sauces et condiments qui relevent la saveur des plats. Souvent ils remplacent la viande. Ce sont de bonnes sources de proteines et de sels mineraux. Parent (1977) a analyse la valeur nutritionnelle de 30 especes de champignons comestibles du Haut-Shaba, au Congo Democratique et a montre que leur teneur moyenne en proteine etait de 22, 7g/100g de matieres seches. Ils sont aussi riches en sels mineraux, avec une teneur moyenne en fer de 1552 mg/lOOg. Parent (1977) a estime qu'a la saison des pluies les quelques 700.000 habitants du Haut Shaba en consomment au moins 20 tonnes. De meme dans la vallee de Mae Sa dans le nord de la Thailande, on cueille a la saison des pluies de nombreuses especes de champignons pour les consommer directement ou les commercialiser (Jackson et Boulanger, 1978). Sen Gupta (1980) estime que 30 tonnes de champignons sont cueillis chaque annee au Jammu, au Cachemire et dans I'Himachal Pradesh. * Les ressources animales Les aliments d'origine animales sont constitues des animaux sauvages de la foret et des eaux (poissons). II s'agit des aliments provenant des especes qui ont comme habitat les zones boisees, les mangroves, les cours d'eau et les jacheres. La FAO (1996a) indique que les poissons et le gibier foumissent une fraction significative des proteines animales consommees en zones rurales. Par exemple Olatunbosun et al, (1972) ont constate en etudiant la production animale au Nigeria que la consommation quotidienne de poissons etait de 29g par personne contre 9,15g pour la viande de boeuf. Prescott- Allen (1982) a estime qu'au Sarawak en Malaisie, le poisson representait 60 pour cent des proteines animales consommees quotidiennement, tandis qu'aux Philippines cette part etait de 53 pour cent. Une enquete dans la zone amazonienne du Perou par Dourojeanni (1978) a revele que les habitants consommaient 135, 6 kg de poisson par jour, soit 60 pour cent d'une ration de chair animale de 221,7g par jour par personne. Les captures de poissons d'eau douce en Asie depassent en moyenne 4,25 millions de tonnes par an FAO ; celles d'Afiique sont estimees a 1, 5 millions de tonnes (autant que celles de 1' Europe et des Ameriques reunies) (FAO 1996b). Les animaux sauvages sont egalement une source importante d' aliments sauvages (Falconer 1996). On consomme des oiseaux et leurs oeufs, des insectes, des rongeurs, et des mammiferes de plus grandes tailles. Les animaux sauvages ont une part importante dans 1' alimentation des gens qui vivent a proximite des forets ou jacheres forestieres et sont I'unique source de proteines animales (Falconer 1996). En plus, selon Ntiamoa-Baidu (1998), la viande de la plupart des especes sauvages a une faible teneur en matieres grasses et un pourcentage egal ou plus eleve de proteines et de vitamines que la viande de boeuf, de mouton, de poulet ou de pore. De Vos (1977), a note que le bilan chimique de la viande de rat est en tout point comparable a celui des autres produits animaux. La fi-action energetique d'origine proteique de certaines chairs animales couramment consommees est comprise entre 21,8 et 24,9 pour cent (Asibey 1978), quoique d' autres auteurs donnent une fourchette de 13,7 a 30,4 pour cent (Ohtsuka et al. 1985). Par exemple la chair de I'aulacode contient 22,3 pour cent de proteines, celle de rat de Gambie, 22,5 pour cent, et celle de I'antilope 30,4 pour cent (Ohtsuka 1985). Les insectes sont d'apres Falconer (1996) une source etonnante de proteines et de vitamines. Poulsen (1982) a compare les chenilles a des comprimes vitamines. Mungkomdin (1981) a constate que lOOg de termites apportaient 561 calories et que les larves d'abeilles sont une excellente source de vitamines D (10 fois plus que I'huile de foie de poisson) et de vitamine A (2 fois plus que le jaune d'oeuf). Falconer (1996) signale neanmoins que beaucoup de menages ne consomment que des quantites extremement faibles de viande et I'apport proteique correspondant est done infirme. Elle ajoute cependant que meme dans ces cas la saveur apportee par un peu de viande aux aliments de base peut encourager les gens a manger davantage mais qu'on ne dispose cependant pas de donnees sur ce sujet. De maniere generale la consommation de viande de gibier varie d'une region a I'autre. En Afiique de I'Ouest la viande de brousse figure en bonne place dans la consommation de proteines animales des menages ruraux, avec une part de 20 a 100 pour cent (FAO, 1989). Au Nigeria par exemple le gibier est une source reguliere de viande pour 50 pour cent de la population rurale de la region du sud-est (Martin 1983). A Accra, au Ghana, ce sont au minimum 100 tonnes de viande de brousse qui sont consommees chaque annee (Falconer 1996). Asibey (1978) estime que la consommation effective est probablement superieure de 10 fois. Dans certaines zones de Botswana on consomme 248g de viande sauvage par jour et par habitant (Butynski et Von Richter, 1974 cite par Falconer, 1996). Cette quantite est estimee a 460g dans la region de Pachitea (Perou) contre 52g de gibier et 135g de poisson, ainsi que 34g de viande d'animaux domestiques par jour a Ucayali (FAO 1996b). En 1977 on estimait la production totale de gibier de la zone amazonienne du Perou a 13.000 tonnes. Les invertebres comportaient pour 3 a 6 pour cent dans la consommation totale de viande de cette region (Dourojeanni 1978). Dans une etude realisee dans la zone pionniere de la route transamazonienne. Smith (1976) a constate que la consommation de viande d'animaux sauvage est limitee par la disponibilite plus que par les preferences alimentaires. II souligne que dans une region nouvellement colonisee, la viande de brousse representait 20 pour cent (soit 21,033kg) de la consommation totale de proteines animales contre moins de 2 pour cent (10 fois moins) dans une autre region colonisee il y a seulement quinze ans. Signalons fmalement que le miel est un produit tire des zones forestieres et est tres prise dans le monde entier. Selon Newman (1975), c'est un aliment important pour les agriculteurs Sandawe, qui le recolte trois fois I'an. Sur le plan nutritionnel, il est tres precieux surtout sur le plan energetique (lOOg de miel =280 calories) (Sen Gupta 1980). En Inde, il a ete signale qu'en 1975-1976, 33.000 villages ont produits 32 000 tonnes de miel et 13 tonnes de cire. Ces ressources contribuant directement a r alimentation des populations presentent egalement d'autres importances socio- economiques pour les menages ruraux. IMPORTANCE SOCIO-ECONOMIQUE DES RESSOURCES ALIMENTAIRES DE LA FORET POUR LES MENAGES RURAUX. Les ressources alimentaires de la foret constituent des sources de revenus pour certains menages ruraux et meme pour certains pays. Aussi il s'agit de ressources qui jouent un role de complement des aliments forestiers et un role tres important en periode de penurie des produits vivriers. Enfin elles presentent aussi une importance saisonniere pour les menages ruraux vivant a I'interieur ou hors des forets. Plusieurs travaux ont illustre T importance du commerce des produits forestiers pour les habitants de la foret et les groupes tribaux (IDRC, 1980 ; Weinstock, 1983; Connelly, 1985 ; Endicott, 1980 cites par Falconer, 1996). Ntiamoa-Baidu, (1998) indique que le commerce de la faune sauvage et des produits derives, ainsi que les industries connexes, contribuent de fa9on considerable a la securite alimentaire familiale et nationale en creant des ressources financieres utilisables directement pour se procurer de la nourriture ou pour developper et ameliorer les systemes de production alimentaire. II s'agit des recettes tirees directement par les menages de la chasse, du commerce de la viande de brousse, des trophees, des cuirs et des peaux ainsi que de la vente d'animaux sur pied et de I'artisanat axe sur les produits des animaux preleves. Au Benin, les quantites d'escargot geant d'Afrique annuellement vendu sur les seuls marches de Cotonou sont evaluees a 280 tonnes procurant un revenu annuel de 448.000.000 de francs CFA. Par ailleurs, la littqrature indique que les termites ailees et Macrotermes natalensis sont vendus rotis sur les marches ruraux de la Tanzanie et representent une source de revenus pour les menages. II en est de meme pour la vente des escargots, des aulacodes et autres antilopes au Benin. Muir et al. (1996), soulignent a leur tour que les activites fondees sur la faune sauvage contribuent pour 60 pour cent au revenu familial a Angwa dans la vallee du Zambeze. Infield (1988), indique qu'au Cameroun le revenu annuel tire de la chasse et des pieges aux alentours du port national de Korup s'eleve a environ 425.000 FCFA par chasseur et 56 pour cent du total des revenus villageois lui sont imputables. Selon Ntiamoa-Baidu (1998), la plupart des chasseurs africains sont des chasseurs qui chassant autrefois pour nourrir leur famille, preferent de nos jours, vendre leurs gibiers et acheter pour leur famille des denrees riches en proteines moins cheres comme le poisson, utilisant ainsi 1' argent restant pour satisfaire d' autres necessites de base du menage. Infield, (1988) a observe que la chasse etait la seule source principale de revenus monetaires de la majorite des menages villageois vivant aux alentours du pare national de Korup au Cameroun. Ceci est d'autant plus accentue comme le temoigne Ntiamoa-Baidu (1998) chez les pygmes Kola du sud du Cameroun qui tirent tout leurs revenus en especes de la faune sauvage. Dans les regions avoisinant la foret classee de la Lama au Benin, on note une commercialisation tres intense des animaux sauvages le plus souvent braconnes dans la reserve naturelle hautement protegee. Quant aux ressources vegetales elles n'en sont pas du reste dans 1' economic des menages ruraux. Selon Olsson (1991), nombre de ces plantes ont une valeur marchande. Par exemple il indique que le coeur du palmier sauvage (Veitchia spp.) est particulierement recherche et servi dans les restaurants sous le nom de salade du millionnaire. II en est de meme des feuilles du genre Gnetum qui sont exportees vers les pays europeens comme le temoigne Mialoundama, (1996) (surtout vendues en France). Par ailleurs il s'agit de ressources qui jouent un role de complement dans r alimentation des populations. En effet, certains aliments forestiers notamment les legumes feuilles et les animaux sauvages sont utilisees toute I'annee par les communautes rurales. Fleuret (1979) et Taillantaire (1975) ont tous deux constate que les feuilles sauvages sont un ingredient essentiel des plats que Ton consomme quotidiennement toute I'annee. Aussi, ces ressources alimentaires presentent selon la FAO (1996) une importance saisonniere dans I'alimentation des populations rurales. Annegers (1973), a observe que les approvisionnements vivriers des zones saheliennes et soudaniennes d'Afiique de r Quest etaient saisonniers, alors que la zone-guineenne etait exempte de penurie saisonniere. La cueillette de fi-uits et de noix et la capture de gibier sont, pratiquees a la saison creuse des travaux agricoles. Ceci est egalement le cas des populations riveraines de la foret Lama au Benin ou durant ces periodes, les populations substituent valablement les ressources alimentaires provenant de 1' agriculture classique. Au Senegal, Becker (1983) a constate que les aliments sauvages servaient surtout a compenser les deficits vitaminiques se produisant en debut de la saison humide. L'auteur note que la plupart des fruits utilises ne viennent pas a maturite pendant la periode de soudure mais au contraire en fin de saison de pluies. Le role de 10 ces ressources sur le plan social se fait sentir surtout pendant la periode de crise (secheresse, famine, guerres), ou les approvisionnements en produits vivriers font defaut. lis foumissent des aliments de secours quand les recoltes sont mauvaises, et des produits a commercialiser pour se procurer des revenus en especes (gomme arabique par exemple). Irvine (1952) a repertorie de fa9on exhaustive les aliments de crise utilises en Afrique de 1' Quest et note que les rhizomes, les racines et les tubercules sont les meilleures sources d'energie en temps de famine. Pour Becker (1983), plusieurs plantes sauvages ne servent qu'en cas de penuries graves et de famines notamment les fibres de Grewia bicolor et les graines de Combretum aculeatum. L'igname sauvage {Dioscorea spp) est un aliment de famine classique. Malaisse et Parent (1985) ont identifie plusieurs autres plantes qui servent d'aliments en cas de famine, par exemple Encephalartos poggei. CONCLUSION Au total, les differents ecosystemes existant dans le monde entier hebergent une gamme variee de Produits Forestiers Non Ligneux qui sont d'une importance capitale pour les populations locales, pour les nations et pour I'humanite toute entiere. Dans le concept actuel de la durabilite des ressources biologiques, il est impossible d'etendre indefiniment les superficies agricoles ou d'intensifier la production alimentaire classique pour assurer la securite alimentaire des populations. Ces produits forestiers non ligneux deja encres dans les habitudes des populations sont cependant des opportunites a saisir pour un developpement humain durable. Des efforts doivent etre effectues a tous les niveaux de developpement pour une meilleure gestion de ces ressources. Au Benin, les recherches sur les produits forestiers non ligneux sont tres rares. Vu les inombrables avantages que presentent ces ressources pour les populations locales, il importe d'orienter desormais les programmes de developpement agricoles vers ces produits de la foret. Ceci semble etre prometteur du moment ou il s'agit de ressources deja ancrees dans les realites culturelles des populations locales et dont la gestion durable presenterait des avantages socio-economiques et environnementaux pour un developpement humain durable. II faut cependant signaler que les actions sont actuellement mises en oeuvre au niveau du Benin pour une meilleure valorisation de certaines ressources alimentaires forestieres dont les champignons, I'escargot et les aulacodes. Au nombre des acteurs, on peut signaler le pp-FRANC, projet de promotion de la filiere des ressources alimentaires non conventionnelles finance par le CBDD (Centre Beninois pour le Developpement Durable) et le Fonds de survie de la cooperation beige. Le projet est execute en consortium par CECODI (Centre International d'Ecodeveloppement Integre, une ONG beninoise) et deux ONG Internationales : Veco (Vredeseilanden- Coopibo, ONG beige) et la SNV (Organisation Neerlandaise de developpement). Les resultats tres prometteurs deja obtenus permettent de comprendre que les ressources alimentaires forestieres constituent un creneau porteur et une opportunity pour le developpement en Afiique. 11 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Anderson, A. B. (1990) Extraction and forest management by rural inhabitants in the Amazon estuary. In Anderson, A.B,(ed) Alternatives to deforestation. Step toward sustainable use of Amazon Rain Forest, pp. 65-85 (New York: Columbia University Press). Anderson, B. et Posey, D. A. (1985) Management of a tropical scrub savannah by the Gorotire Kayopi of Brazil. Advances in Economic Botany, 7: 159-173. Anderson, B., May, P. H. et Balick, M. J. (1991) The subsidy from nature. (New York: Columbia Univ. Press). Annegers, J.F. 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More specifically, there are numerous forest resources that serve as food for the riverside populations and which contribute to a diversification of their diet. Better, these resources provide the forest inhabitants as well as the populations of towns and villages with protein, carbohydrates, vitamins and essential minerals particularly in periods when there is a shortage of food supplies (FAO, 1966). What then are these resources much desired and exploited by the local populations? What is their socio-economic, nutritional and cultural importance? The answers to these two major questions are largely developed in this article being presented to you. It should be recalled that this article is a compilation of existing literature and our own observations on the ground. - , .. Non-Wood Forest Products (NWFPs): definition and importance ' In general, the term 'Non-Wood Forest Products' refers to all the resources and products (other than timber and industrial wood and their by-products) which are derived from forest ecosystems and used for domestic or commercial purposes or have a social, cultural or religious significance (FAO, 1991). This definition is similar to that given by Wickens in 1991 which includes in the NWFPs, the plants and other materials used as food, firewood, fodder, etc. According to Okafor (1991), these are resources which provide goods and services for subsistence and trade other than marketable wood. ^ Engineer, Specialist in management of forest food resources FSA/UNB, B.P. 526 Cotonou, Republique du Benin, E-mail : ccodiia@svfed.bi.refer.org ^ Agricultural Engineer, Management of Natural Resources, FSAAJNB B.P. 526. Republique du Benin. E-mail : ASSOGBADJOA@avu.org 17 These non-wood forest products are of a very great diversity and offer enormous possibilities for a good number of countries and populations. Teweri and Campbell (1996) emphasise that in India, an evaluation by the Ministry of Environment and Forestry showed that 220 million tonnes of firewood, 250 million tonnes of grass and green forage and 12 million cubic metres of wood are extracted fi"om Indian forests each year. The value of these products is estimated to be 10 billion US dollars (Mukherje, 1994). Teweri and Campbell (1996) also emphasise that in India, the NWFPs provide around 40 percent of total official forest revenues and 55 percent of jobs in the sector. May (1991) indicates that in the Brazilian Amazon, as in other tropical forests, the local populations extract all sorts of non-wood products fi^om the forest, both for their personal use and £is raw material for the craft industry. Okafor, (1991) in his analyses on the possibilities of deriving fiill benefit from edible forest. products, the secondary savannah of West Africa and particularly Nigeria, underlines that certain forest products like nuts or seeds, can be consumed as staple foods or the main meal, others as supplementary foods, others even serve as condiments, binders or seasoning. He also indicates that the forest provides green vegetables, edible flowers, fresh fi-uits, seeds, cooking oils, spices, fiiiit-based drinks and other alcoholic or non-alcoholic beverages, aromatic barks, mushrooms, honey and bush meat (game, snails, insects, etc). With regard to medicinal uses, Okafor (1991) underlines that the distinction between food products and medicine is not always clear. Thus highly appreciated leaves like vegetables such as Vernonia amygdalina, Pterocarpus spp, Vitex doniana, Ocimum gratissimum have several medicinal applications, like Xylopia aethiopica and Piper guineense. The seeds of Garcinia kola (cola nuts) are known as anti-poison and are used in the treatment of cough and hepatitis (Iwu et al, 1987 cited by Okafor in 1991). Diversity of food resources from the forest With regard to food resources from the forest, we can distinguish the plant resources, animal resources and mushrooms. These are resources which are part of the diet of the inhabitants. However, it is generally believed that the direct contribution of the forest and trees present in farms (in the form of wild plants and animals) only play a minor role (Falconer, 1996). But several botanical and anthropological studies have listed the edible forest products harvested by the forest inhabitants, as well as the populations living outside the forest (Arnold et al, 1985; Campbell, 1986; FAO, 1983; Gura, 1986; Malaisse et Parent, 1985; Sokpon et Lejoly 1996; Okafor, 1994; Vivien et Faure, 1996). A bibliographical study by Becker (1986) revealed the existence of 800 edible plant species in the arid and semi-arid Sahelian belt. Grivetti (1976) pointed out that the Tswana (an agro- pastoral group) regularly use 126 plant species and about 100 animal species as food. In Nigeria, Okafor (1980a) has listed more than 150 species of edible woody plants, while in Ghana, Irvine (1952) has enumerated over 100 wild plant species exploited for their leaves and 200 species valued for their fiuits. In the classified forest of Lama in southern Benin, 45 plant species are consumed by the Holli and Fon populations who occupy two villages of this area. This forest contains over 80 species consumed for their fiiiits and leaves. Ramos-Elorduy (1996), in turn indicates that insects play an important role in the diets of people throughout the world, particularly in the tropical and subtropical regions. In his literary journal he identified in 1996, 1383 edible insect species in the world of which 38 percent are 18 in Africa, 37 percent in Asia, 6 percent in Australia and 2 percent in Europe. This great diversity of insects consumed throughout the world has also been mentioned by authors like Bergier (1941), Bodenheimer (1951), Ramos-Elorduy (1982), and Conconi (1994) cited by Ramos-Elorduy in 1996. These are among others caterpillars, day and night butterflies, larvae and adult beetles, bees, wasps, bumblebees, ants, cicada, bugs, locusts, grasshoppers, etc. With respect to animal species in general, Ntiamoa-Baidu, (1998) indicates that all the wild animal species are edible in Africa but some which are a taboo for a group of consumers, are a delicacy for others. According to her, the species consumed vary from antelopes, monkeys, rodents, to an entire range of invertebrates comprising the snails, termites and borers. Jardin (1970) cited by Ntiamoa-Baidu (1988) lists himdreds of species belonging to 236 genera which are supposedly consumed by the Africans. In Zaire, (the present Democratic Republic of Congo), the study undertaken by Ichikawa (1998) cited by Ntiamoa-Baidu (1998) shows this. Of three ethnic groups, the Mbutis (hunter-gatherers living in the Ituri forest), exploited for food more than 200 animal species (all medium and large mammal species and all birds present in the zone except for the swallows, grey wagtails, owls and mange-maringouins, 7 species of reptiles, 29 species of insects and about 20 species of fish). The Ngandus and Boyelas (sub-group of the Mongo population living in the central part of the DRC) exploited 285 species of wild animals comprising mammals, birds, reptiles, batrachians, fish and insects. Lahm (1993) mentioned 254 species of wild animals killed by the hunters and trappers in three villages in the north east of Ghana. In the classified forest of the Lama in Benin, 124 animal species are consumed by the Fon and HoUi populations of this area. These species are divided into several classes among which one can mention the birds (62 species), mammals (33 species), reptiles (11 species), molluscs (6 species), fish (6 species) and finally amphibians (2 species). As concerns the mushrooms, Degreef (1992) has identified around 42 species (the most important belong to the genera Cantharellus, Amanita and Termitomyces) in the region of Shaba, located in the extreme south of the Democratic Republic of Congo. In the classified Lama forest an exploration in two villages made it possible to identify about 10 mushroom species consumed by the inhabitants of the two villages studied. These are the Volvariella volvacea, Volvariella early, Lentinus squarrosulus, Psathyrella sp., Termitomyces sp. On the whole, the food resources of the forest present a variety of edible plant and animal resources which are of capital importance to the poor rural populations living in or outside the various plant formations. Importance of food resources of the forest Dietary importance of plant and animal resources derived from forests for the populations * Edible harvested leaves rr r /^ ^ Wild, fresh or dried leaves are among the most widely consumed forest products (FAO, 1996). Their nutritional value varies greatly. Certain species provide proteins and others lipids. Their main nutritional value is perhaps their mineral salts and vitamin content. The FAO (1996) indicates that their lipid content is generally low. Ogle and Grivetti (1985) establish the average protein content at 4 percent, while Malaisse and Parent (1985) note that the average protein content of the leaves that they analysed is 13 percent. The mineral salts 19 and vitamin contents are also variable: the wild leaves can be an excellent source of vitamins A and C, calcium, niacin, iron (FAO, 1996). In his study on wild leafy plants in Lushoto (Tanzania), Fleuret (1979) notes that leaf-based condiments constitute an essential part of the diet of the Shamba. He indicates that in the three regions, the wild leaves constitute 32 percent of meals. Concerning the traditional stew, they are used in 81 percent of cases, against 17 percent in the case of cultivated vegetables. For their part. Ogle and Grivetti (1985) noted in their studies on the use of edible wild plants in Swaziland that in three ecological zones, more than 48 leaf species are commonly used and are served with the staple food for 39 percent of the meals analysed. In the classified forest of Lama in southern Benin, wild vegetables and leaves are served in more than 90 percent of main meals during the rainy seasons. This appears all the more important when the chemical composition of these diets is considered (FAO, 1996). According to the FAO (1996), the nutrient content of the leaves can be favourably compared with the cultivated varieties, and the proteins rich in lysine and the mineral salts of these wild plants are particularly important. *Seeds and nuts The seeds and nuts generally provide energy-giving substances, lipids and proteins. For Truscott (1986), the consumption of oil and fats are generally low in developing countries, and these products are often costly for households. The almond and oil palm fruits {Elaeis guineensis) are the principal source of oil in the southern regions of West Africa. In Sierra Leone for example. Smith (1979) estimates that 96 percent of rural households consume them, and that they represent for them the principal source of vitamin A. Likewise in the south of Nigeria, Nweke (1985) estimates that 89 percent of households frequently consume palm oil. The sago palm tree {Metroxylon spp) is an important source of food for many Asians. Townsend (1971) noted that this palm tree provides 85 percent of the energy ration of the rural population of Haut Sepik, in Papua New Guinea. Ulijaszek (1983) believes that the sago is a staple food for a third of the Melanesians. Among the other important trees providing oil- producing nuts, one can mention the shea tree, cashew tree, and African breadfruit tree. In most parts of the Sahel, the seeds oiParkia spp, are important in the diet. * Harvested fruits Thousands of wild fruit species are consumed throughout the world. They are most often consumed raw, as a snack. They can be staple foods (Artcarpus communis: breadfruit) or used to prepare drinks. According to the FAO, they are excellent sources of mineral salts and vitamins, and sometimes provide a considerable energy ration. In a study devoted to the use of wild fhiits in Zimbabwe, Campbell (1986) noted that the abundance of fruit trees was not directly linked to the" frequency of fruit consumption. They were most often consumed as a snack as is generally the case in the Lama region in Benin, i^ * Roots and tubers The roots and tubers contain carbohydrates and certain mineral salts. These, according to the FAO (1996), are famine and drought foods, not only because they are resistant to insufficient rainfall, but because they are an important source of water. Malaisse and Patent (1985) identified over 40 species of roots used as food in the Haut Shaba. Many of these products 20 need to be prepared (soaking, cooking) to become edible, which probably explains why they are only used in case of food shortage. This appears to be the case in the Lama forest reserve in the south of Benin where the wild yams {Dioscorea bulbifera, Dioscorea sp.) are most often sought after and consumed by the local populations during periods of scarcity. In Swaziland, Ogle and Grivette (1985) noted that about 10 percent of wild plant species identified as foods were roots and tubers. j * Gums and saps The gums and saps are rich in sugar and mineral salts and are often used in the production of drinks. The gums serve as a food supplement, and can have good energising qualities. In the north of Brazil, it is indicated that the sap of the babassou palm tree is used in making wine. In West Africa, good palm wine is also made fi"om the sap oiRaphia hokeri and Elaeis guineensis. This is a drink which has a cultural and ceremonial importance, and which is served throughout the region (FAO, 1989). The gum of Stercula sp. is used as a food supplement by the Wolofs in northern Senegal. It is added to soups and stews. It is a good source of vitamin C (52 mg/lOOg) and vitamin A (396 micrograms /1 00 grams equivalent of retinol) (Becker, 1983). The arable gum {Acacia Senegal) is also an important food for the herdsmen, farmers and hunter-gatherers (FAO, 1996a). The nomads of Mauritania use it to make N'dadzalla, a mixture of gum, butter and fiied sugar. According to Giffard (1975), it is also used as a milk substitute by diluting it with sugared water. He also indicates that the gatherers consume 500 tonnes of it annually. * Mushrooms , , ,, . -, . Mushrooms are delicacies in many cultures. They are used in soups and condiments which increase the flavour of meals. Often they are used in place of meat. They are a good source of protein and mineral salts. Parent (1977) analysed the nutritional value of 30 edible mushroom species of the Haut-Shaba, in the Democratic Republic of Congo and showed that their average protein content was 22.7 g/ 100 g of dry matter. They are also rich in mineral salts, with an average iron content of 1552 mg/100 g. Parent (1977) estimated that in the rainy season, some 700,000 inhabitants of the Haut-Shaba consume at least 20 tonnes. Similarly in the Mae Sa valley in the north of Thailand, during the rainy season several mushroom species are collected to be consumed directly or sold (Jackson and Boulanger, 1978). Sen Gupta (1980) estimates that 30 tonnes of mushrooms are harvested every year in Jammu, in Kashmir and Himachal Pradesh. "^ Animal resources ' , Animal products are composed of wild animals of the forest and waters (fish). These are products fi*om species which live in wooded areas, mangroves, water courses and fallow lands. The FAO (1996a) indicates that fish and game provide a significant fi-action of animal proteins consumed in rural areas. For example, Olatunbosun et al, (1972) noted in studying animal production in Nigeria that the daily fish consumption was 29 g per person against 9.15 g for beef. Prescott- Allen (1982) estimated that in Sarawak in Malaysia, fish represented 60 percent of animal protein consumed daily, while in the Philippines it represented 53 percent. A survey in the Amazonian region of Peru by Dourojeanni (1978) revealed that the inhabitants consumed 135.6 kg offish daily, or 60 percent of a ration of animal meat of 221.7 g per day per person. The catches of firesh water fish in Asia exceed on the average 4.25 21 million tonnes per year (FAO); those of Africa are estimated at 1.5 million tonnes (as much as those of Europe and America put together); FAO, (1996b). Wild animals are also an important source of wild foods (Falconer, 1 996). People consume birds and their eggs, insects, rodents and large mammals. Wild animals play an important part in the diet of people who live close to forests or forest fallow lands and are the only source of animal proteins (Falconer, 1996). Moreover, according to Ntiamoa-Baidu (1998), the meat of most wild species has a low fat content and an equal or higher percentage of proteins and vitamins than beef, mutton, chicken or pork. De Vos (1977), noted that the chemical balance of rat meat is in all aspects comparable to that of other animal products. The fraction of protein energy of certain animal meat generally consumed is between 21.8 and 24.9 percent (Asibey, 1978), although other authors give a range of 13.7 to 30.4 percent (Ohtsuka et al. 1985). For example the meat of the grasscutter contains 22.3 percent of protein, that of the Gambia rat, 22.5 percent, and the antelope 30.4 percent (Ohtsuka, 1985). Insects are, according to Falconer (1996), an amazing source of protein and vitamins. Poulsen (1982) compared caterpillars with vitamin tablets. Mungkomdin (1981) noted that 100 g of termites provided 561 calories and that bee larvae are an excellent source of vitamin D (10 times more than the oil of fish liver) and vitamin A (2 times more than the egg yolk). Falconer (1996) nevertheless points out that a lot of households consume extremely low quantities of meat and the corresponding contribution of protein is thus very small. She adds however that even in these cases the flavour given by a little meat to staple foods can encourage people to eat more but there are unfortunately no figures on this subject. In general, the consumption of game meat varies from one region to another. In West Africa bush meat is prominent in the consumption of animal proteins of rural households, ranging from 20 to 100 percent (FAO, 1989). In Nigeria for example, game is a regular source of meat for 50 percent of the rural population of the south-east region (Martin, 1983). In Accra, Ghana, at least 100 tonnes of bush meat are consumed each year (Falconer, 1996). Asibey, (1978) estimates that the actual consumption is probably 10 times higher. In certain areas of Botswana, 248 g of bush meat is consumed a day per inhabitant (Butynski and Von Richter, 1974 cited by Falconer, 1996). This quantity is estimated at 460 g in the Pachitea region (Peru) against 52 g of game and 135 g of fish, as well as 34 g of meat of domestic animals a day in Ucayali (FAO, 1996b). In 1977 the total production of game of the Amazonian zone of Peru was estimated at 13,000 tonnes. The invertebrates accounted for 3 to 6 percent of the total consumption of meat in this region (Dourojeanni, 1978). In a study carried out in the pioneer zone of the transamazonian route. Smith (1976) noted that the consumption of meat of wild animals is limited by availability, more than food preferences. He emphasises that in a newly colonised region, bush meat represented 20 percent (or 21 033 kg) of total consumption of animal protein against less than 2 percent (10 times less) in another colonised region only 15 years ago. Finally, let us point out that honey is a product derived from forest zones and is highly prized throughout the world. According to Newman (1975), it is an important food for Sandawe farmers, who harvest it three times a year. Regarding the nutritional value, it is very valuable especially concerning energy (100 g of honey = 280 calories) (Sen Gupta, 1980). In India, it was mentioned that in 1975-1976, 33,000 villages produced 32,000 tonnes of honey and 13 tonnes of wax. These resources which contribute directly to the diet of the population also have other important socio-economic interests for rural households. 22 Socio-economic importance of food resources of the forest for rural households The food resources of the forest constitute sources of income for certain rural households and even for certain countries. These are resources that play a role as complementary forest foods and a very important role in times of food shortages. Finally, they are also of seasonal importance for rural households living within and outside the forests. Several studies have illustrated the importance of the trade in forest products for forest inhabitants and tribal groups (IDRC, 1980; Weinstock, 1983; Connelly, 1985; Endicott, 1980 cited by Falconer, 1996). Ntiamoa-Baidu, (1998) indicates that the trade in wildlife and by- products, as well as related industries, contribute considerably to domestic and national food security by generating financial resources that can be used directly to procure food or to develop and improve food production systems. This involves incomes derived directly by households from hunting, trade in bush meat, trophies, leather and skins as well as the sale of hoofed animals and handicrafts based on animal products obtained. In Benin, the quantities of giant African snails sold at the markets in Cotonou alone are estimated at 280 tonnes, bringing in an annual revenue of 448,000,000 CFA francs. Besides, literature indicates that winged termites and Macrotermes matalensis are sold in roasted form in rural markets of Tanzania and provide a source of income for households. The same is true for the sale of snails, grasscutter and other antelopes in Benin. Muir et al (1996) also emphasise that wildlife activities contribute 60 percent to the family income in Angwa in the Zambezi valley. Infield (1988), indicates that in Cameroon the annual income derived from hunting and trapping on the periphery of the Korup National Park amounts to about 425,000 CFA francs per hunter and accounts for 56 percent of the total village incomes. According to Ntiamoa-Baidu (1998), most of the African hunters are those who formerly hunted to feed their families, but prefer today to sell their game and buy foodstuffs rich in protein and less costly such as fish for their families, thus using the rest of the money to meet other basic needs. Infield, (1988) observed that hunting was the only main source of cash income for the majority of village households living on the periphery of the Korup National Park in Cameroon. This is even more intensified as indicated by Ntiamoa-Baidu (1988) with the Kola pigmies of southern Cameroon who 4erive all their cash revenue from wildlife. In regions around the Lama forest reserve in Benin, it is noted that there is a very intense commercialisation of wild animals most often poached from the highly protected national reserve. With regard to plant resources, they are not left out of the economy of rural households. According to Olsson (1991), a number of these plants have a marketable value. For example he indicates that the heart of the wild palm tree (Veitchia spp.) is particularly sought after and served in restaurants under the name of millionaire salad. The same is true for leaves of the genus Gnetum which are exported to European countries as indicated by Mialoundama, (1996) (mainly sold in France). Moreover these are resources that play a supplementary role in the diet of the population. In fact, certain forest foods, notably leaf vegetables and wild animals are used all year round by rural communities. Fleuret (1979) and Taillantaire (1975) both noted that wild leaves are an essential ingredient of daily meals consumed throughout the year. Thus these food resources, according to the FAO (1996), are of seasonal importance in the diet of rural populations. Annegers (1973), observed that food supplies of Sahelian and Sudan zones of West Afiica were seasonal, whereas the Guinea zone was exempt from seasonal shortage. The collection of fruits and nuts and the capture of game are undertaken during the 23 off-peak season of farm work. This is also the case for riverine inhabitants of the Lama forest in Benin where during these periods, the inhabitants substitute the food resources derived from classic agriculture. In Senegal, Becker (1983) noted that the wild food products were mainly used to make up for the vitamin deficiency during the early part of the hot season. The author notes that most of the fruits used do not reach maturity during the bridging period but on the contrary at the end of the rainy season. The role of these resources at the social level is felt during the period of crisis (drought, famine, wars), when supplies of food products are in short supply. They provide food aid when harvests are poor, and marketable products to obtain cash (arable gum for example). Irvine (1952) has given a detailed list of emergency food products used in West Africa and notes that the rhizomes, roots and tubers are the best sources of energy in times of famine. For Becker, (1983), several wild plants are only used in case of serious shortages and famine notably the fibres of Grewia bicolour and seeds of Combretum aculeatum. The wild yam {Dioscorea spp) is a standard famine food product. Malaisse and Parent (1985) have identified several other plants which serve as food products in case of famine, for example Encephalartos poggei. CONCLUSION On the whole, the different ecosystems existing throughout the world contain a diversity of Non-Wood Forest Products which are of capital importance for the local populations, for nations and for all mankind. In the current concept of the sustainability of biological resources, it is impossible to expand indefinitely the agricultural land areas or to intensify standard food production to ensure food security for the populations. These non-wood forest products already established in the habits of the populations are however opportunities to be seized for sustainable human development. Efforts must be made at all levels of development for a better management of these resources. In Benin, research conducted on non-wood forest products is very scarce. Considering the numerous advantages offered by these resources for local populations, it is important to henceforth direct agricultural development programmes towards these forest products. This seems to be promising since it involves resources already established in the cultural realities of the local populace and whose sustainable management would offer socio-economic and environmental advantages for a sustainable human development. It should however be pointed out that programmes are currently being implemented in Benin for a better development of certain forest food resources including mushrooms, snails and grasscutter. Among the players, we can mention the pp-FRANC, a project to promote the non- conventional food resources sector funded by the CBDD (Benin Centre for Sustainable Development) and the Fund for Survival of Belgian Cooperation. The project is being implemented by a consortium made up of CECODI (International Centre for Integrated Ecodevelopment, a Benin NGO) and two international NGOs: Veco (Vredeseilanden-Coopibo, a Belgian NGO) and the SNV (Dutch Development Organisation). The very promising results already obtained help us to understand that the forest food resources constitute a buoyant market and an opportunity for development in Africa. 24 MILICIA EXCELSA AU TOGO : CARACTERISATION DE SON AIRE DE REPARTITION ET DE SES ATTAQUES EL HADJ OURO-DJERI Essowe* INTRODUCTION A rinstar de beaucoup de pays afiicains au sud du Sahara, le Togo recourt essentiellement aux materiaux ligneux pour les besoins d'ebenisterie, de confection de toitures de maisons ; ce qui limite par voie de consequence 1' utilisation du metal ou du plastique dont le travail est au demeurant peu maitrise des ouvriers et dont par ailleurs le cout est eleve. Ainsi les besoins annuels en bois d'oeuvre s'elevent a 50.000 m^ (N'Djodo, 1996) dont la moitie provient des formations vegetales locales et le reste principalement du Ghana. L'essentiel de la production locale en bois d'oeuvre provient ainsi des essences exotiques et natives telles que Tectona grandis, Triplochiton scleroxylon, Khaya senegalensis et Milicia excels a (ou iroko). Quoique le bois de cette demiere essence soit tres apprecie des populations togolaises en raison de ses qualites technologiques et de son prix abordable, cette espece n'a pas fait I'objet d'etude pour, d'une part, cemer sa densite dans les differents facies vegetaux du pays dans un souci d'etablir une relation entre celle-la et les conditions ecologiques dans lesquelles se developpe I'arbre et, d' autre part, pour caracteriser les attaques dont est sujette r essence. C'est en vue de contribuer a la recherche de reponses a cette double problematique que le present theme de recherche a ete mene du 15 fevrier au 30 mai 1999 au Togo avec I'appui financier de I'Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT). CADRE PHYSIQUE DE L'ETUDE Situe en Afrique de I'Guest d'une part entre les 6^ et 11^ degres Nord et 0° et 1°40 Est et d'autre part entre le Benin a I'Est, le Ghana a I'Ouest, le Burkina Faso au Nord et I'Ocean Atlantique au Sud, le Togo couvre une superficie de 56 000 km . La temperature qui prevaut est stable et se situe entre 26 et 29°C ; la pluviometrie est de 800 a 1650 mm. C'est un pays de plaines et de plateaux avec un pic de 986 m au niveau du Mont Agou au sud-ouest. Trois regimes hydrographiques se partagent le pays ; il s'agit des fleuves Oti au Nord et du Mono au Centre et sud-est puis du Lac Togo au sud couvrant 8 000 kml *Ingenieur des Eaux, Forets et Chasse, B.P. 393, Lome - TOGO Tel : {21^) 22 -2,9-24; Fax : (228) 21 - 40 - 29 : e-mail : ourodieri.@.hot mail.com Avec la collaboration de MM. TEVIE Ekoue, Entomologiste, ALBADA Abdoulaye, Botaniste, ACAKPO-ADDRA Yaovi, Cartographe 25 Au nombre des ressources non renouvelables, Ton compte le marbre, le fer, Tor, les phosphates. Quant a la biodiversite, elle se compose de 2300 especes vegetales deja identifiees, 630 especes omitologiques, 196 especes de mammiferes et 160 especes piscicoles. La population, estimee a 4.500.000 habitants dont 52 % de femmes et 48 % d'hommes, est inegalement repartie : 46 % sur la cote, 21 % dans la zone forestiere et des plateaux, 9 % au centre du pays, 14 % sur les Monts kabye et 10 % a la frontiere avec le Burkina Faso. L'agriculture et Televage constituent les principales activites economiques ; ce qui, dans le systeme de production locale base sur I'ecobuage, n'est pas sans impact pemicieux pour les ressources forestieres tenues du pays. En effet sur le plan phytogeographique, le pays comporte cin^ (5) facies vegetaux : (i) Un fourre a Elaies guineensis et Adansonia digitata de 610 000 ha (soit 1 0,70 % du pays) sur la cote entre 6° 1 5 et 7°00 Nord ; (ii) Une savane boisee a Butyrospermum parkii et Anogeissus leiocarpus couvrant 2.500.000 ha (soit 44,16 % du pays) entre 7°00 et 10°50 Nord du cote Est ; (iii) Une foret mesophile a Khaya grandifoliola et Milicia excels a de 450 000 ha a I'ouest de la zone situee entre 7°00 et 9°00 Nord ; (iv) Une savane arboree a Terminalia laxiflora et Butyrospermum parkii entre 7°00 et 8°00 Nord et d'une superficie de 480 000 ha ; et (v) Une savane arbustive presahelienne a Acacia sp et Butyrospermum parkii d'une superficie de 941 000 ha entre 10°50 et 11°10 Nord a la frontiere avec le Burkina Faso (Ouro-Djeri et Guinhouya, 1994) C'est a partir de ces formations vegetales ouvertes et fragiles, bonifiees de 35.000 ha de plantations artificielles (de teck. Eucalyptus, etc.), que sont satisfaits les besoins nationaux annuels en bois de feu (1.800.000 m^), en bois de service (360.000 m^) et partiellement en bois d'oeuvre (25.000 m ), I'autre moitie etant importee comme precise plus haut. MATERIEL ET METHODE DE L'ETUDE L' etude d' estimation de la densite du Milicia excelsa au Togo et des attaques anthropiques et entomologiques de I'espece s'est deroulee en trois phases : d'abord le comptage des sujets couple de mensurations dendrometriques et d' observations macroscopiques des parties infestees puis I'analyse approfondie au laboratoire de celles-ci et enfm le report sur une carte du nombre de pieds de I'espece par unite de surface et par zone ecogeographique. L'inventaire du Milicia excelsa au Togo II a ete fait sur 1.285 km a partir d'un vehicule roulant a peine a quarante (40) kilometres par heure et sur quatre (4) axes principaux et sept (7) axes secondaires. Ceux-ci ont ete methodiquement choisis du fait qu'ils traversent du sud au nord et de Test a I'ouest les cinq (5) facies vegetaux sus-enumeres. II s'est agi de compter tous les sujets d'iroko situes sur une largeur de cent metres de part et d' autre des axes parcourus. 26 Ce comptage a ete couple avec (a) la caracterisation du milieu (sol, temperature, pluviometrie) (b) les mensurations dendrometriques (a I'aide du blume leiss) et la description de certains sujets inventories au niveau du tronc, des branches, des feuilles, des racines, (c) 1' observation des cas d'attaques anthropiques et entomologiques et (d) des discussions avec les populations locales pour faire ressortir les usages traditionnels de I'espece qui constituent des prerequis a sa vulgarisation en milieu rural. L 'identification des differents types d'attaques de I'essence EUe s'est deroulee a deux niveaux : D'abord sur le terrain a travers des observations macroscopiques ou a la loupe pour ce qui conceme les infections causees par les feux de brousse, les ecor9ages a des fins medicinales, les attaques par les termites a la suite de ce qui precede comme rindique la photo Ai. Ensuite au laboratoire par 1' analyse des echantillons etiquetes (avec mention de la localite et de la date d'observation) preleves sur les feuilles, les bourgeons terminaux, les ecorces de tronc ou d'affleurement de racines tant a Glidji (en foure maritime) qu'a Tohoun (en savane arboree), Hanyigba (en foret mesophile) et Sokode (en savane boisee). Photo Al 27 Les travaux de laboratoire ont consiste a la dissection des galles et a des analyses mycologiques pour determiner les agents pathogenes, responsables des symptomes remarques. S'agissant des analyses mycologiques, les echantillons ont ete d'abord incubes dans des boites de petri sur papier filtre pendant 3 a 4 jours. Si aucun champignon ne pousse sur ce milieu, alors la partie de plante est incubee dans un milieu de culture prealablement prepare. Les milieux de culture utilises sont au nombre de deux (2) : Malt Extract Agar et le Potato dextrose Agar. Apres selection, le materiel a incuber est sterilise et coupe en de petites pieces de 5 mm environ. Chaque piece a ete conservee pendant une minute dans une solution sterilisante (composee de l/iooo de chloride de mercure dans 50 % d'alcool), puis rincee dans I'eau distillee sterilisee. Elle a ete ensuite deposee sur le milieu de culture et laissee dans la salle de culture prealablement sterilisee par la lampe bactericide. Le report sur une carte Les densites repertoriees par facies vegetal ont ete reportees sur une carte a I/250.000. RESULTATS ET DISCUSSIONS Perception traditionnelle du Milicia excelsa au Togo Appele diversement Logotsi ou Edoum par les Ewe et Kpessi du sud du pays, ou Sere par les Tem du Centre, Viroko presente le paradoxe d'etre a la fois apprecie et craint. En effet, il presente un interet sur le plan medicinal en ce que selon la pharmacopee locale, les decoctions de ses ecorces favoriserait la production laitiere chez les femmes allaitantes malades ou sous-alimentees. En outre son latex associe a de la liqueur serait un tranquillisant pour les personnes en butte du surmenage. Sur le plan artisanal et outre 1 'utilisation bien connue de son bois pour faire des meubles, des charpentes de maisons, les grosses racines sont sculptees en tabourets, dits tabourets royaux des chefs traditionnels en pays Ewe. Par ailleurs, I'espece est sacralisee. Aussi constitue-t-elle I'espece centrale des bois sacres villageois situes aux abords immediats des agglomerations humaines. Cette sacralisation se note par (i) un tissu blanc ceint tout autour de I'arbre a la hauteur du contrefort, (ii) des cauris, des canaris des pierres bien taillees, etc., deposes par les villageois au pied de I'arbre. Ce faisant, celui-ci et son milieu immediat deviendraient un fetiche capable d'exorciser les gens possedes, d'attirer de la chance pour les personnes voulant entreprendre des affaires, permettre a une femme n'ayant pas d'enfant d'en avoir, etc. Par ailleurs, des croyances populaires plus ou moins vraisemblables entourent 1' essence et rendent difficile sa plantation de gre par les populations. En effet, il est raconte que des coqs blancs, pigeons blancs ou encore des bruits extraordinaires ont ete aper9us, ou entendus lors de la chute de I'arbre abattu ou que des pierres ont ete trouvees incrustees 28 dans le tronc. En depit de tout ce qui precede, beaucoup de personnes interrogees se declarent etre disposees a assurer la protection du jeune pousse naturel de Viroko des qu'elles le trouvent sur leur terroir, mais ne sont pas pretes a planter. Somme toute, le developpement de la sylviculture de Viroko doit etre au Togo, precedee d'une operation de demystification populaire. Caracterisation du milieu ecologique du Milicia excelsa au Togo Au plan pedologique le Togo comporte quatre (4) series ; il s'agit de : Sols ferralitiques sur la cote (entre 6°15 et 8°00 au Nord) ; Sols ferrugineux profonds (entre 8° et 1 0°00 au Nord) ; - Sols ferrugineux squelettiques (ou rocailleux) au-dela de 10°00 au Nord ; Quelques poches de vertisols tres atomisees dans le pays. Present sur les deux premieres categories, Viroko est en revanche absent sur les terres ferrugineux rocailleux, et sur les vertisols (de Bagbe, Tabligbo, Anie,... etc). II ressort de ce qui precede que I'espece ne supporte pas les sols rocailleux, ne permettant pas le developpement de son systeme racinaire pivotant ; d' autre part, il peut etre retenu que les zones inondees partiellement ou entierement (telles que les vertisols, les mangroves d'Agbanakin) ne sont pas propices a son developpement. Au niveau de la temperature, elle est, selon la Meteorologie Nationale, relativement stable et comprise entre 26° et 29°C par an dans tout le pays. Mais etant donne que la densite varie au sein d'une meme region, d'une zone a une autre, il peut etre avance que le facteur thermique influe moins sur la distribution de I'espece. Au plan pluviometrique, il a ete note que les densites les plus elevees ont ete constatees dans les zones tres arrosees (entre 1300 et 1600 mm de pluie par an). II s'agit en effet de la zone de foret mesophile situee entre Agou et Adele en passant par le Danyi et Akposso comme I'indique la carte. En substance, I'aire de repartition de Viroko au Togo se caracterise par des sols ferralitiques, ferrugineux profonds, peu eleves (au plus 600 m d' altitude), non inondes et par une pluviometrie comprise entre 1300 et 1600 mm par an. Quant a la temperature elle est en moyenne de 28°C par an. Densite du Milicia excelsa au Togo Au cours de I'inventaire, 1285 km ont ete parcourus, 257 km ratisses (soit un taux de sondage de 0,50 % par rapport a la superficie du pays) et 2311 pieds d'iroko comptes. Soit arithmetiquement une densite moyenne nationale de 9 pieds par km^ . Mais reellement, cette densite est comprise, comme I'indiquent le tableau et la carte ci- apres, entre : (i) 0 et 8 pieds par km^ dans le bush ou fourre maritime, (ii) 2, 1 6 et 3 ,75 en savane arboree. 29 (iii) 1 et 2,28 en savane boisee, (iv) 8,33 et 40,42 en foret mesophile (a I'ouest a la frontiere avec le Ghana), (v) 0 en zone aihustivQ presahelienne (au-dela de 10° Nord) Tableau : Densite et volume moyen fat utile de Milicia excelsa au Togo par facies vegetal Facies Vegetal Densite au km^ Dimensions fut utile (m) Volume fut utile (m^) Observations Diametre Hauteur Fourre maritime [0-8] 1,40 5,00 2,45 Sujets isoles, bas- branchus et de plus de 60 ans d'age Savane arboree "[2,16-3,75] 0,60 7,00 0,63 Reliques de la foret preexistante Savane boisee [1,00-2,28] 0,40 4,00 0,16 Sujets isoles ou proteges dans les forets sacrees Foret mesophile [8,33-40,42] 0,70 11,40 1,40 Sujets de forme longiligne et d'age compris entre 40 et 60 ans ; beaucoup exploites. Savane arbustive presahelienne Pas de Milicia excelsa Source : Enquete, avril - mai 1999 Au titre des limites methodologiques de cet inventaire, il est a noter que ces densites sus- mentionnees doivent etre revues a la hausse car (i) le comptage a eu lieu en bordure des axes routiers traditionnellement beaucoup plus soumis a 1' exploitation forestiere et agricole, (ii) certains sujets d'iroko plus petits et par ricochet non perceptibles a partir du vehicule en mouvement ont du etre non comptabilises. Typologie et caracterisation des attaques de Milicia excelsa au Togo II ressort des observations macroscopiques effectuees sur le terrain sur les zones infectees et des resultats provisoires des analyses de laboratoire effectues dans les locaux de la Direction de la Protection des vegetaux que I'espece est sujette a quatre types d'attaques. II s'agit : 30 - Primo, des feux de brousse qui parcourent d'octobre a mai tous les cinq (5) fades vegetaux, brulant tout sur leur passage. Tout en le faisant comme I'indique la photo A2, ils perturbent de fa9on significative I'espece et annihilent les possibilites de sa regeneration naturelle. Photo A2 : Alentour d'un plant d'iroko brule par un feu de brousse (Ouro-Djeri) - Secundo, des prelevements des ecorces a des fins medicinales, constituant par voie de consequence des portes d' entree de la palette des pathogenes identifies et enumeres ci-apres. - Tertio, des attaques du bois de tige ou de branches et de feuilles par une gamme variee d' agents pathogenes. Ainsi sur le bois Ton a note des galeries dues aux termites et aux larves de Cerambycidae et de Bostrichidae mais aussi des chancres dus au Fusarium sp. et aux larves de myriapodes et ce, notamment sur les parties en putrefaction ; en revanche, sur I'ecorce, il a ete constate des galles sur les racines en affleurement et aussi un etat de pourrissement, du a des champignons saprophytes que sont Aspergillus sp. et Rhizopus sp. Sur les bourgeons terminaux et les feuilles, la presence de galles a ete notee. Leur dissection a revele, en tous points de collecte des echantillons, les memes insectes. Et ceux-ci sont tous de la famille des Psyllidae a laquelle appartient le Phytolyma lata. De plus, lorsque les attaques ont lieu sur les bourgeons terminaux, le developpement de ceux-ci est arrete (photo A3) et s'il s'agit des feuilles, celles-ci sont recroquevillees. - Quarto, 1' exploitation forestiere au point que les seuls pieds existants encore sont ceux n'ayant pas encore atteint le diametre d'exploitabilite absolue. 31 Photo A3 Somme toute, le Phytolyma lata, present dans les pays voisins (Ghana et Cote d'lvoire) et au Cameroun et objet du Projet OIBT - PD/3/95 : "Genetic Resistance in Iroko to Phytolama lata", existe au Togo, sous reserve d'un complement de travaux d'identification. RECOMMANDATIONS II ressort de la presente etude que les potentialites du Togo en Milicia excelsa ne sont pas negligeables : plus de 40 pieds par km^, soit 56 m^ en foret mesophile comme en Cote d'lvoire vraisemblablement. Une telle productivity, au demeurant sous-estimee du fait que r etude a cible les axes routiers beaucoup plus exploites du point de vue forestier, pourrait meme etre amelioree en cas de demystification de I'espece en milieu rural, ce qui accroitrait son planting au meme titre que I'Eucalyptus sp., Terminalia mantaly et autres essences tel qu'on le voit partout au Togo depuis 1905, annee d' introduction du Teck au Togo par les Allemands. Par ailleurs et du point de vue qualitatif, cette productivite pourrait etre rehaussee grace a une lutte organisee contre les adversites que connait 1' essence et qui sont d'ordre anthropiques qu'entomologiques. Ainsi, tout en menant une education mesologique des masses populaires, notamment au niveau des ethnomedecins aux fins de mitiger la pratique des feux de brousse et recor9age des sujets, le Togo doit pouvoir integrer le Projet OIBT susmentionne pour lutter contre le Phytolyma lata. 32 BIBLIOGRAPHIE 1. DUCHAUFOUR, P. 1977. Pedogenese et Classification, Pedologie 2 Masson Paris (477 pages). 2. FONWEBAN, J. 1992. Cours d'lnventaire Forestier - ENSA, Dschang, Cameroun, 3. HILL, D. 1983. Agricultural Insect pests of the tropics and their control - Cambridge University Press.. 4. Institut National des Sols, 1987. Rapport annuel d'activites - Ministere du Developpement Rural, Lome - Togo. 5. KPAKOTE, K. 1989. Notes de Cours d' experimentation agricole - Ecole Superieure d'Agronomie, Universite de Lome - Togo. 6. OURO - D JERI, GUINHOUYA, A. 1 994. Carte agroecologique et de priorite de reforestation au Togo, Direction des Productions Forestieres, Lome - Togo. 7. STREETS, R. 1982. The diagnosis of plant diseases - The University of Arizona Press. 33 MILICIA EXCELSA IN TOGO: CHARACTERISTICS OF ITS DISTRIBUTION AREA AND ATTACKS EL HADJ OURO-DJERI Essowe* INTRODUCTION Like many African countries south of the Sahara, Togo resorts mainly to wood products for its furniture and roof making needs, which consequently limits its use of metal and plastic whose work artisans have not mastered well and is moreover more expensive. Therefore the annual timber needs is 50,000 cubic metres (N'DJODO, 1996), half of which comes firom local plant formations and the rest mainly from Ghana. Most of the local timber production is obtained froin exotic and native species such as Tectona grandis, Triplochiton sclerosylon, Khaya senegalensis and Milicia excelsa (or iroko). Although the wood of this last specie is much valued by the Togolese people because of its technological qualities and affordability, this specie has not been studied to find out its density in the different plant facies in the country, in order to establish a relationship between the latter and the ecological conditions in which the tree grows on one hand, and on the other, to characterize the attacks to which this species is subjected. It is in order to contribute to the search for answers to this two-pronged issue that this current research was undertaken from 15 February to 30 May 1999 in Togo with the financial support of the International Tropical Timber Organisation (ITTO). ♦Water, Forest and Game Engineer, P.O. Box 393, Lome-TOGO Tel: (228) 22-39-24, Fax: (228) 21-40-29, E-mail: ourodieri@hotmail.eom With the collaboration of Messers. TEVIE Ekoue, Entomologist, ALB ADA Abdoulaye, Botanist, ACAKPO-ADDRA Yaovi, Cartographer 34 STUDY AREA Situated in West Africa between latitude 6° and 1 1° N and longitude 0° and 1 .40°E on one part, and on the other, between Benin on the East, Ghana on the West, Burkina Faso on the North and the Atlantic Ocean on the South, Togo covers a surface area of 56,000 sq. km. The prevailing temperature is stable and is between 26° and 29°C; the rainfall is between 800 and 1650 mm. It is a country of plains and plateaus with a peak of 986 m at Mount Agou in the south-west. Three water bodies are found in the country: they are rivers Oti in the north. Mono in the centre and south-east and then Lake Togo in the south covering 8,000 sq. km. Among the non-renewable resources are marble, iron, gold and phosphate. With regard to biodiversity, it comprises 2,300 plant species already identified, 630 ornithological species, 196 mammal species and 160 fish species. The population, estimated at 4,500,000 inhabitants comprising 52% women and 48% men, is unequally distributed as follows: 46% on the coast, 21% in the forest and plateau area, 9% in the centre of the country, 14% on the Kabye mountain and 10% on the border with Burkina Faso. ..^ , . .. Agriculture and livestock breeding constitute the main economic activities, which, with the local production system of slash and bum has harmful effects for the forest resource maintenance of the country. , ^ ^ ir ; In effect at the phytogeographical level, the country has five plant facies: i) A thicket oi Elaies guineensis and Adansonia digitata of 610,000 hectares (that is 10.70% of the country) on the coast between latitude 6.15° and T north; ii) A wooded savannah of Butyrospermum parkii and Anogeissus leiocarpus covering 2,500,000 ha. (that is 44.16% of the country) between latitude T and 10.50° north to the east; iii) A xdXn ioxQst oi Khay a grandifoliola dind. Milicia excelsa of ASQS^OO hsi. in the west located between latitude T and 9° north, iv) Tree savannah of Terminalia laxiflora and Butyrospermum parkii between latitude 7° and 8° north and with a surface area of 480,000 ha. and . v) A pre-sahelian bush savannah of Arcacia sp and Butyrospermum parkii with a surface area of 941,000 ha. between latitude 10.50° and 11.10° north to the border with Burkina Faso (Ouro-Djeri, Guinhouya, 1 994). It is firom these open and fragile plant formations, made up of 35,000 ha. of artificial plantations (of teak, Eucalyptus ... etc), that the annual national firewood needs (1,800,000 sq. m.), lumber (360,000 sq m.) and part of the timber needs (25,000 sq. m.) are met; the other part is imported as mentioned above. ' ! - ' ^ M No Milicia excelsa Source : Survey, April-May 1 999 Concerning methodological limits of this inventory, it is to be noted that the above- mentioned densities must be revised upwards because i) the counting took place on the border of road axes traditionally subjected to much more forest and agriculture exploitation, ii) certain smaller iroko stocks and invariably unnoticeable from a moving vehicle were not counted. Typology and characterization of attacks of Millicia excelsa in Togo It was evident from the macroscopic observations conducted in the field on infected areas and provisional results of laboratory analysis undertaken in the premises of the Directorate for Plant Protection, that the species is subject to four types of attacks. They are: First, bush fires that occur from October to May affecting all five plant facies, burning everything in their path. Just as depicted in photo A2 (see page 31), they disturb the species in a significant manner and annihilate the possibilities of its natural regeneration. Secondly, the removal of the barks for medicinal purposes, consequently constitute entry points to the range of pathogens identified and enumerated below. Thirdly, attacks to the wood stem or branches and leaves by a varied range of pathogenic agents. Thus on the wood, one noticed the galleries caused by termites and larvae of Cerambycidae and Bostrichidae and also cankers due to Fusarium sp and the larvae of millipedes, and this, especially on the rotting parts. On the other hand, on the bark, soil scabs were noticed on the outcrop 39 roots and also a state of rot, due to Saprophyte mushrooms such as Aspergillus sp and Rhizopus sp. On the terminal buds and leaves, the presence of scabs was noted. Their dissection revealed the same insects in all the sample collection points. And these are all from the Psyllidae family to which the Phytolama lata belongs. Moreover, when the attacks are on the terminal buds, the development of the latter is stunted (photo A3 - page 32) and when they are on leaves, they are shriveled. In summary, the Phytolama lata, present in neighbouring countries (Ghana and Cote dTvoire) and in Cameroon and the subject of ITTO Project - PD/3/95: "Genetic Resistance in Iroko to Phytolama lata", also exists in Togo, subject to a complementary identification work. RECOMMENDATIONS It is evident from the present study that the potential of Milicia excelsa in Togo is enormous: more than 40 feet per sq. km, that is 56 cu.. m. in rain forest as much as probably in Cote dTvoire. Such a productivity, yet still under-estimated, due to the fact that the study targeted the busiest roads from the point of view of the forest, could even be improved with the demystification of the species in the rural environment, which would increase its planting to the level of the Eucaluptus sp, Terminalia mantaly and other species seen everywhere in Togo since 1905, the year of the introduction of Teak in Togo by the Germans. Besides, and qualitatively, this productivity could be increased due to an intensified effort to control the adversities confronting the species and which are anthropological as well as entomological. Thus, whilst undertaking a mesological education of the masses, especially at the level of ethnomedicines in order to mitigate the practice of bush fires and barking of stocks, Togo must be able to integrate the above-mentioned ITTO project to fight against Phytolama lata. '•>, ' fi''":r >' 40 SOME EDIBLE FRUIT PLANTS OF THE RUMPI HILLS FOREST RESERVE (RHFR) SOUTH WEST CAMEROON *FOCHO D.A., **SEINO R.A., *MENDI G.A. ABSTRACT During the period of June to September 1997, a survey of edible fruit plants in the Rumpi Hills Forest Reserve (RHFR) in the southwest of Cameroon was conducted. Nine fruit plants were identified and are hereby described. Irvingia gabonensis (bush mango) and Afrostyrx lepidophyllus (country onion) were the most harvested fruits while Piper guineense (bush pepper), Dacryodes edulis (African pear) and Cola acuminata (kola nut) were the least harvested. INTRODUCTION The Rumpi Hills Forest Reserve (RHFR) described in a previous paper (Seino et al, 1998) is endowed with a variety of natural resources especially plant and wildlife (Usongo and Seino, 1995). Plant diversity in this forest is high and many fruit plants can be counted among the over 1000 plant species present. However, it is difficult to accurately put a figure to the fruit plants present. Edible fruits play an important role in income generation for villages on the periphery of the RHFR. They are reported to be the third income generating source after farming and hunting (Laurent, 1992). Harvesting edible fruits in the RHFR is however becoming more important in the economy considering the economic crisis Cameroon is currently facing, the absence of farm-to- market roads for easy evacuation of food and cash crops to markets in nearby towns, the ban on hunting wildlife in protected areas and the influx of traders in fruits from the neighbouring Federal Republic of Nigeria. Paradoxically, the potential for fruit production in the RHFR is untapped, the fruit diversity under-estimated and information unavailable. Aware of this fact and concerned about the risk arising from gradual destruction of our forests, this paper is designed to provide an inventory on some edible fruit plants found in the RHFR and their importance to the villagers living on the periphery of the reserve. * Department of Plant Biology, University of Dschang, P.O. Box 67, Dschang, Cameroon ** Department of Animal Biology, University of Dschang, P.O.Box 67, Dschang, Cameroon MATERIALS AND METHODS 41 C. Piper guineense Schum & Thonn (Piperaceae) Common names: Bush pepper, West African black pepper, Ashanti pepper, Guinea pepper. Local names: Bakundu (Balondo, Batanga): Ndonga; Bakweri: Indoko; Hausa: Masoro. Description: A forest woody climber up to 12 m high with prominent nodes. Leaves are elliptic, about 1 5 cm long and 8 cm broad, pointed at the apex and rounded at the base with up to 5 veins dotted with glands and aromatic when crushed. Flowers are tiny in racemes opposite leaves or terminal. The fruit is fresh red or red brown one-seeded drupe turning black when dry. Uses: Dried fruits and leaves are used as spices for flavouring soup. In traditional medicine, leaves and fresh fruits are used in the treatment of cough, seeds are used against stomach aches and as an antibacterial agent. Leaves, roots and seeds are incorporated into preparations for the treatment of various infectious diseases. An oil distilled from fruits is used for perfumery and soap production (Iwu, 1993). D. Afrostyrax lepidophyllus Milbr. (Huaceae) Common name: Country onion Description: Small trees 12-18 m tall. The leaf is large with caducous stipules and is densely pale- brown lepidote beneath. It is oblong-elliptic to ovate-elliptic and rounded at the base. Petioles are about 8 mm long and brown-lepidote. Flowers occur in clusters on pedicels 8- 12mm long. The fruit is a dry, indehiscent one- seeded nut with a hard brown exocarp. It produces a strong onion smell. Uses: Fruits are ground and used as a spice for flavouring food. E. Ricinodendron heudelotii (Baill) Pierre ex pax. (Euphorbiaceae) Local name: Njangsa Description: A large deciduous tree up to 35 m tall of dried forest and secondary regrowth. Leaves are digitately 3-5 foliate with sessile leaflets and persistent stipules. Flowers are unisexual and in panicles. The fruit is a 2-lobbed 2-celled indehiscent yellow schizocarp, about 2 cm long and 3 cm broad, producing a sweet-smell aroma. Uses: Fruits are ground and used as a spice in flavouring soups. The latex and leaves are locally used as a purgative. F. Tetracarpidium conophorum Miil. Arg.) Hutch. & Dalz. (Euphorbiaceae) Common name: Cashew nut Description: A glabrous climber up to 6 m high. Leaves ovate with petioles about 5 cm long. Flowers in racemes with female flowers at the base. The ovary is 4-lobed. The fruit is a capsule about 7 cm across, 4-winged, ridged between the wings and containing many seeds with copious flesh endosperms. Uses: Seed endosperms are oily and are commonly boiled and eaten. Oil extracted from seeds is also used in cooking. G. Garcinia Kola Heckel (Guttiferae) Description: A moist forest tree growing up to 12m tall, spreading with a dense crown. Leaves are broad, 5- 10cm long, leathery with distinct recimous canals. The midrib is prominent beneath. Pairs of lateral veins run parallel to the margin. Flowers are unisexual, the female flowers being yellow and fleshy. Male flowers are smaller but have prominent stamens. Fruits are large (6cm in diameter) and orange in colour, containing 2-4 seeds embedded in an orange-coloured pulp. Uses: The seeds are chewed as a masticatory in spite of the very bitter taste. It is used in traditional medicine in the treatment of many diseases; the stem bark is used as a purgative and in the treatment of tumors. Seeds are used to cure head or chest cold and relief cough. They are also chewed as an aphrodisiac (Iwu, 1993) H. Cola acuminata (P. Beauv.) Scott & End (Sterculiaceae) Common name: Kola-nut 43 This study was undertaken in seven villages: Meta lyombo, Makie, Dikome-Balue, Kita, Mosongisele Ngolo and Meka (see map in Seino et al, 1998), between June and September of 1997. Only fruit production takes place in the RHFR during this period of the year. About one week was spent in each village. Data on harvesting, household consumption and sales of fruits was obtained by interviews. In each village, 2-4 households were visited and 2-3 individuals per household interviewed. Interviews were therefore conducted in 10-20°/o of households per village and a total of 20 households and 56 interviewees were used. Identification and description of fruit plants was facilitated by visits into the forest. These visits were conducted with the help of guides selected from each village visited. RESULTS AND DISCUSSION 1. FRUITS COMMONLY CONSUMED Information obtained from the interviews indicate that over 20 edible fruits are harvested and consumed by villagers on the periphery of the RHFR. The following were easily identified: Irvingia gabonensis, Cola lepidota, Tetracarpidium conophorum, Garcinia kola, Ricinodendron heudelotii, Piper guineense, Afrostyrax lepidophyllus, Dacryodes edulis and Cola acuminata. 1. Gabonensis and A. lepidophyllus are the most harvested fruits from the RHFR while P. guineense, D. eludis and C acuminata are the least harvested. The reason for this is found in their uses which are described in the next section. It is also probable for the same reason that /. Gabonensis, R. heudelotii and A. lepidophyllus are sold by most of the households interviewed as compared to P. guineense and D. eludis which are not sold by any of the households interviewed. 2. DESCRIPTION AND USES OF FRUIT PLANTS A) Irvingia gabonensis (Aubry-lecante ex O'Rork) Baill. (Irvingiaceae) Common name: Bush Mango Description: Two varieties have been described for the species. These are /. Gabonensis var. gabonensis found in the RHFR and /. Gabonensis var. excelsa (Okafor, 1974). Both varieties are forest trees up to 35 m tall, with dark green leaves and fragrant greenish flowers. Fruits are broadly ellipsoid drupes generally turning from green to yellow at maturity. /. Gabonensis var. gabonensis fruits have scandily fibrous and sweet mesocarps whereas in /. Gabonensis var. excelsa are very fibrous and bitter. The pericarp in both varieties is hard enclosing a single seed with two cotyledons. Uses: The mesocarp (or pulp), especially that of /. Gabonensis var. gabonensis is eaten when the fruit matures. Cotyledons of both varieties are dried, ground and used to prepare a slimmy soup highly appreciated in many parts of Africa. The seeds are also processed in products such as soaps, cosmetics and other pharmaceuticals (Opeke, 1992). B. Cola lepidota K. Schum (Sterculiaceae) Common name: Monkey Kola Description: This is a cautiflorous forest tree, 15-20 m tall with digital compound leaves. Fruits are 15-20 cm long and 5-7 cm broad, ellipsoid, beaked, ribbed and rough to touch. It splits into 6-8 segments and contains up to 15 obliquely ovoid seeds with two flattened surfaces. The seeds are smooth, reddish brown and surrounded by a white, soft and sweet pericarp. Uses: The soft pericarp is widely eaten in the region. Oil extracted from dried fruits is used in cooking, treatment of sores, bums, rheumatic pains and ringworm. It is also used as a vermiftage (Irvine, 1961). 42 Description: An evergreen tree up to 20cm tall (usually 9- 12m tall). Leaves are simple with petioles up to 10cm long, broadly elliptic or elliptic-oblanceolate, 10-33cm long 5-1 3cm wide, leathery. Flowers are in axillary panicles and unisexual. Fruits consist of 5 follicles, borne at right angles to the stalk or slightly drooping. Follicles are sessile with a straight apex and are about 20cm long and 7cm wide. The surface of the fruit is rough to the touch and olive-brown in colour. Each follicle contains up to 14 seeds covered with a white pericarp. The seeds usually bear 3-5 (rarely 2 or 6) cotyledons which are pink, red or sometimes white in colour. Uses: The seed is used as a stimulant of the nervous system when chewed. It is an appetite suppressant. Kola nuts are used as masticatory agents. I. Dacryodes edulis G. Don. H.I. Lam. (Burseraceae) Common name: Plum, African pear. Bush butter Description: It is a forest tree 10-20cm tall, often planted. Leaves are pinnately compound with 6- 8 pairs of leaflets and a terminal one. Flowers occur in panicles, fruits are drupaceous, oblong- ellipsoid, about 7cm long, and 3-5cm wide and bright blue when ripe. Uses: The fruits are boiled and the mesicarp eaten. REFERENCES 1 . Irvine, F.R. (1 961) Wood plants of Ghana. Oxford University Press, London 2. Iwu, M.M. (1 993) Handbook of African Medicinal plants. CRC Press Inc. Boca Raton, USA. 3. Laurent, E. (1992) Wildlife utilization survey of villages surrounding the Rumpi Hills Forest Reserve. A report prepared for GTZ-Korup Project. 4. Okafor, J. C. (1974) Varietal delimitation in the Irvingia gabonensis (Irvingiaceae). Nigeria Journal of Forestry, 4: 08-87. 5. Opeke, L.K. (1992) Tropical tree crops. Spectrum Books Ltd. Ibadan. 327p. 6. Seino, R.A.; Focho, D.A.; Usongo, L.I. (1998) The trapping of wildhfe in the Rumpi Hills Forest Reserve, Southwest Cameroon. Wildlife and Nature, 14(1) 3-13. 7. Usongo, L.I. and Seino, R.A. (1995) Biological and socio-economic survey of Rumpi and Nta-Ali Reserves. A report to the Korup-Project. 44 QUELQUES PLANTES A FRUITS COMESTIBLES DE LA RESERVE FORESTIERES DES MONTS RUMPI (RFMR) SUD-OUEST DU CAMEROUN *FOCHO D. A. ; **SEINO R. A. ; *MENDI G. A. RESUME Une etude des plantes a fruits comestibles a ete menee entre Juin et Septembre 1997 dans la Reserve Forestiere des Monts Rumpi (RFMR) situee dans le Sud-Ouest du Cameroun. Au total 9 plantes a fruits comestibles ont ete identifiees et sont dans le present article. Les fi^iits de Irvingia gabonensis (raangue sauvage) et Afrotyrax lepidophyllus (country onion) sont les plus recoltes alors que ceux de Piper guineense (piment sauvage), Dacryodes eludis (safou) et Cola acuminata (noix de cola) sont les moins recoltes. INTRODUCTION La Reserve Forestiere des Monts Rumpi (RFMR) decrite dans un precedent article (Seino et al., 1998) regorge une grande variete de ressources naturelles et plus particulierement les especes animales et vegetales (Usongo et Seino, 1995). Plusieurs taxons a fruits comestibles sont presents dans ce site a forte diversite vegetale (plus de 1000 especes). Cependant il est encore difficile d'identifier precisement ces plantes a fruits comestibles. Les fruits comestibles constituent une source de revenu importante pour les villages environnants de la RFMR. D'apres Laurent (1992), ils y constituent la troisieme source de revenu apres r agriculture et la chasse. La recolte de ces fruits est encore devenue plus importante dans r economic pour plusieurs raisons ; la crise economique que traverse le Cameroun en ce moment, r absence de routes carrossables pour I'ecoulement des produits vivriers et des cultures de rentes vers les grandes metropoles, 1' interdiction de la chasse dans les aires protegees et 1' afflux des commer^ants de fruits de la Republique Federale du Nigeria voisine. Paradoxalement, le potentiel de la production des fruits comestibles de la RFMR est inexploite, la diversite des fruits est sous estimee et les informations sont indisponibles. Conscient de ce fait, et du risque pose par la destruction progressive de la foret, cet article a pour but d'inventorier quelques plantes a fruits comestibles rencontrees dans la reserve forestiere des Monts Rumpi et de faire ressortir leur importance pour les regions avoisinantes. *Departement de Biologic vegetale, Faculte des Sciences, Universite de Dschang B.P. 67 DSCHANG Cameroun **Departement de Biologie animale, Faculte des Sciences, Universite de Dschang B.P. 67 DSCHANG Cameroun 45 MATERIEL ET METHODES Cette etude a ete effectuee dans 7 villages : Meta, lyombo, Madie, Dikome-Balue, Kita, Mosongisele Ngolo et Meka (voir carte dans Seino et al. 1998), entre Juin et Septembre 1997. Seule la production des fruits a lieu dans la RFMR durant cette periode de I'annee. Le temps d' etude dans chaque village etait d' environ une semaine. Les donnees sur les recoltes des fiiiits pour la consommation des menages et pour les ventes ont ete obtenues a partir des enquetes. Dans chaque village, 2 a 3 personnes ont ete interrogees par menage. Ces enquetes ont conceme 10 a 20 % des menages par village. Au total 20 menages ont ete visites et 56 personnes interrogees. L' identification et la description des Suits ont ete facilitees par les observations sur le terrain en foret. Celles-ci ont ete realisees avec I'aide des guides choisis dans chaque village visite. RESULT ATS ET DISCUSSIONS 1) Les fruits communement consommes Les informations obtenues a partir des enquetes indiquent que plus de 20 fhiits sont recoltes et consommes par les habitants de la peripheric de la RPMR. Les especes suivantes ont ete identifiees : Irvingia gabonensis, Cola lepidota, Tetracarpidium conophorum, Garcinia kola, Ricinodendron heudelotii, Piper guineense, Afrostyrax lepidophyllus, Dacroyodes eludis et Cola acuminata. Les finits de /. Gabonensis et A. Lepidophyllus sont les plus recoltes alors que ceux de P. guineense, D. eludis, et C. accuminata sont moins recoltes. Ces differences au niveau des recoltes sont expliquees par les usages de chaque fruit. Ces usages sont decrits dans la section suivante. II est aussi probable que ce soit pour la meme raison que /. Gabonensis, R. heudelotii, et A. lepidophyllus soient vendus par la plupart des menages enquetes en comparaison a P. guineense et D. eludis qui ne sont vendus par aucun des menages enquetes. 2) Description et usages des plantes fruitieres A) Irvingia gabonensis (Aubry-Lecante ex O'Rorke) Bail (Irvingiaceae) Nom commun : mangue sauvage Description : Deux varietes de cette espece ont ete decrites ; /. Gabonensis var Gabonensis et /. Gabonensis var. excelsa (Okafor, 1974). Ces varietes sont des arbres de foret pouvant atteindre 35 m de hauteur, les feuilles sont vertes-sombres, les fleurs verdatres et parfumees. Les finits sont de grosses drupes ellipsoi'des de couleur verte, passant au jaune a maturite. Chez /. Gabonensis var Gabonensis, le mesocarpe est peu fibreux et sucre alors que chez /. Gabonensis var excelsa il est fibreux et amer. Dans les deux varietes, le pericarpe est dur et entoure une graine unique a deux cotyledons. Usages : Le mesocarpe (ou pulpe), particulierement celui de /. Gabonensis var Gabonensis est consomme quand les finits sont murs. La poudre des cotyledons de ces deux varietes est utilisee dans la preparation d'une soupe gluante tres appreciee dans la plupart de regions d'Afrique. Ces graines rentrent aussi dans la fabrication de divers produits tels que les savons, les produits cosmetiques et pharmaceutiques (Opeke, 1992). B) Cola lepidota K. Schum (Sterculiaceae) Nom commun : Cola du singe 46 Description : C'est un arbre de foret, cauliflore, de 1 5 a 20 m de hauteur, aux feuilles composees et digitees. Les fruits qui mesurent 10 a 20 cm de longueur sur 5 a 7 cm de largeur sont ellipsoi'des, munis de cotes et se terminent en forme de bee. lis sont rugueux au toucher. lis se decoupent en 6 a 8 articles, contenant jusqu'a 15 graines obliquement ovoi'des avec deux surfaces planes. Les graines sont lisses, bruns-rougeatres et entourees par un pericarpe blanc, mou et sucre. Usages : Le pericarpe mou est tres consomme dans la region. L'huile extraite des fruits sees est utilisee dans la cuisson des aliments, dans le traitement des plaies, des brulures, des douleurs rhumatismales et des vers ronds. Elle est aussi utilisee comme vermifuge (Irvine, 1961). C) Piper guineense Schum & Thonn (Piperaceae) Noms communs : Piment sauvage, piment noir d'Afrique de I'Ouest, piment Ashanti, piment de Guinee. Description : C'est une ligneuse grimpante de foret avec des noeuds proeminents, pouvant atteindre 12 m de hauteur. Les feuilles sont elliptiques, d'environ 15 cm de longueur et 8 cm de largeur, a apex pointu, a base ronde, avec environ cinq nervures ponctuees de glandes. Elle degage un arome quand on les ecrase. Les fleures sont minuscules, elles naissent en racemes opposes aux feuilles ou terminales. Le jfruit est une baie chamue, a graine unique, rouge a rouge brun, passant au noir quand il est sec. Usages : Les fruits et les feuilles sees sont utilises comme epices pour assaisonner les soupes. En medecine traditionnelle, les feuilles et les fruits sont utilises dans le traitement de la toux, les graines sont utilisees dans le traitement des douleurs d'estomac et comme antibacterien. Les feuilles, les racines et les graines sont incorpores dans des preparations pour le traitement de diverses maladies infectieuses. L'huile extraite des fruits rentre dans la production des savons et des parfums (Iwu, 1993). D. Afrostyrax lepidophyllus Mild (Huaceae) Nom commun : Country onion Description : C'est un petit arbre de 12 a 18 m de hauteur. La feuille est large, munie de stipules caduques, la face inferieure est fortement brune-pale et ecailleuse. Elle est oblongue-elliptique a ovale-elliptique et ronde a la base. Les petioles mesurent environ 8 mm de longueur et sont de couleur brune et ecailleuse. Les fleures naissent en bouquet et sont portees par des pedicelles de 8 a 1 2 mm de longueur. Le fruit est une noix seche indehiscente, a graine unique, avec un exocarpe brun et dur. II degage une odeur caracteristique de I'oignon. Usages : Les fruits ecrases sont utilises pour assaisonner les aliments. E. Ricinodendron heudelotii (Baill) Pierre ex pax (Euphorbiaceae) Nom local : Njangsa Description : Grand arbre decidu, de foret peu humide ou de recru forestier pouvant atteindre 35 m de hauteur. Les feuilles sont digites avec 3 a 5 folioles sessiles et a stipules persistants. Les fleures sont unisexuees et arrangees en panicule. Le fruit est un schizocarpe jaune a deux lobes et deux cellules, d'environ 2 cm de longueur et 3 cm de largeur ; il produit un arome d'odeur caracteristique du sucre. Usages : Les fruits ecrases sont utilises comme epices pour assaisonner les soupes. Le latex et les feuilles sont localement utilises comme purgatif F. Tetracarpidium conophorum (Mill. Arg.) Hutch & Dalz. (Euphorbiaceae) Nom commun : Cashew nut Description : Espece grimpante glabre, pouvant atteindre 6 m de hauteur. Feuilles ovales avec des petioles pouvant atteindre 5 cm de longueur. Les fleurs sont organisees en racemes portant des fleurs femelles a la base. L'ovaire est a 4 loges. Le fruit est une capsule d'environ 7 cm de largeur a 4 ailes, muni de cretes entre les ailes et contenant plusieurs graines a endospermes chamus et copieux. Usages : L'endosperme est huileux et est communement bouilli et consomme. L'huile extraite des graines est aussi utilisee dans la cuisson des aliments. 47 G. Garcinia kola Heckel (Guttiferae) Nom commun : Bitter cola Description : Arbre de foret humide pouvant atteindre 12 m de hauteur, souvent present en touffe dense. Les feuilles sont larges de 5 a 10 cm de longueur, coriaces, avec des canaux resineux bien distincts. La nervure principale est proeminente sur la face inferieure. Les nervnres secondaires par paire sont paralleles a la marge. Les fleurs sont unisexuees, les fleurs femelles etant jaunes et chamues. Les fleurs males sont plus petites avec des etamines proeminentes. Les fruits sont larges (environ 6 cm de diametre), de couleur orange et contenant 2 a 3 graines noyees dans une pulpe de couleur orange. Usages : Les graines sont machees en depit de leur gout tres amer. Elles sont utilisees en medecine traditionnelle dans le traitement de plusieurs maladies, I'ecorce de la tige est utilise comme purgatif et dans le traitement des tumeurs. Les graines sont utilisees pour soigner le rhume de cerveau ou de poitrine et la toux. Elles sont machees comme aphrodisiaque (Iwu, 1993). H. Cola acuminata (P.Beauv.) Scott & End. (Sterculiaceae) Nom commun : Noix de cola Description : Arbre toujours vert, pouvant atteindre 20 m de hauteur (habituellement 9-12 cm de hauteur). Les feuilles sont simples, avec des petioles atteignant 10 cm de longueur, larges, elliptiques ou elliptique-lanceolees, coriaces, de 33 cm de longueur sur 5-3 cm de largeur, les fleurs sont axillaires, en panicules et unisexuees. Les fruits sont des follicules, groupes en cinq, prenant naissance a angle droit par rapport a I'axe, ou legerement penches. Les follicules sont sessiles, a apex droit, et mesurent environ 20 cm de longueur sur 7 cm de largeur. La surface du fruit est rugueuse au toucher et de couleur brune-olive. Chaque follicule contient jusqu'a 14 graines recouvertes par un pericarpe blanc. Les graines se composent de 3 a 5 (rarement 2 a 6) cotyledons de couleur rose, rouge ou parfois blanche. Usages : Les graines sont machees pour stimuler le systeme nerveux. Elles sont aussi utilisees pour couper I'appetit. Elles sont machees regulierement par un grand nombre de personnes. I. Dacryodes eludis (G. Don.) H.I. Lam (Burseraceae) Noms communs : Safou, prune, beurre sauvage. Description : Arbre introduit de foret, d' environ 10 a 12 m de hauteur. Les feuilles sont composees pennees avec 6 a 8 paires de pinnules et une terminale. Les fruits naissent en panicules, les fruits sont a allure de drupes, oblongue-ellipsoides, d' environ 7 cm de longueur sur 3 a 5 cm de largeur. Elles sont d'un bleu-brillant quand elles arrivent a maturite. Usages : Les fruits sont bouillis et le mesocarpe consomme. 48 Le contenu des articles de cette revue exprime les opinions de leurs auteurs et ne reflate pas necessairement celles de la FAO, du PNUE ou de la redac- tion. II n'exprime done pas une prise de position officielle, ni de I'Organisa- tion des Nations Unies pour I'Alimentation et I'Agriculture, ni du Programme des Nations Unies pour I'Environnement. En particulier les appellations em- ployees dans cette publication et la presentation des donn^es qui y figurent n'impliquent de la part de ces Organisations aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorit^s, ni quant aux traces de leurs frontidres ou limites. The opinions expressed by contributing authors are not necessarily those of FAO, UNEP or the editorial board. Thus, they do not express the official posi- tion of the Food and Agriculture Organization of the United Nations, nor that of the United Nations Environment Programme. 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