ra qe Un | 3 2044 105 171 060 otany Librartes : { QUuL Le) ol m n ar) FA a m Ÿ : e Æ, Æ ae a = le, } A RSS mn mn NOTICE LES BOIS LA NOUVELLE CALÉDONIE CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LES PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DES BOIS ET SUR LES PROCÉDÉS EMPLOYÉS POUR LES MESURER PAR H. SEBERT CAPITAINE D'ARTILLERIE DE LA MARINE Partie descriptive en commun avec M. PANCHER, ancien botaniste du gouvernement, à Nouméa.) Ouvrage accompagné de 11 planches FRenfermant des renseignements sur la situation et l'exploitation des principales forêts de la Nouvelle Calédonie, la description des expériences exécutées pour déterminer les propriétés mécaniques des essences de bois de ce pays, l'exposé des notiors scientifiques qui ont servi de base à ces recherches, des relevés des valeurs numériques qui mesurent leurs propriéles mécaniques, ainsi que des tableaux résumant les caractères distunctifs des principales essences connues de lie et les notions acquises sur leur valeur industrielle et sur les divers emplois auxquels elles sont propres. TG RDS EX S 2 TT ARTHUS BERTRAND, EDITEUR ELBRAIRIE MARITIME ET SCIENTIFIQUE Libraire de la Sociélé de sauvelage marilime 21, RUE HAUTEFEUILLE. eur 712 a ———— —— “© ———— Paris. — Imprimerie de nadame veuve Bouchard-Huzard, rue de l'Eperon, 5. Pendant l'impression de cet ouvrage, le garde d'artillerie Fournier, dont le dévouement avait tant contribué à la réussite de l'établissement de la Baie du Sud, a succombé aux fatigues qu'il s'était impo- sées. Puissent le récit de ses travaux et l'hommage rendu à sa mémoire, dans ce livre, qui sans lui n'aurait pu être écrit, lui susciter des imitateurs et contribuer à consoler les vieux parents qu'il laisse seuls. Peu de temps avant sa mort, il avait eu la dou- leur de voir enlever au service de l'artillerie la direction d’une exploitation que les officiers de cette arme avaient tenu à honneur de gérer, pour le compte de la colonie, sans rétribution spéciale; les difficultés que l’on éprouvera pour maintenir dans sa situation prospère cet utile éta- blissement feront regretter, je le crains, une me- sure qui prive la colonie du concours dévoué d'un service pourvu de ressources multiples. TABLE DES MATIÈRES RER PS EP M EN RE PR EE PREMIÈRE PARTIE EXPLOITATION DES BOIS DE LA BAIE DU SUD. FRRMPreS recherches des forêts exploitables en Nouvelle-Ca- D ue mn à Du ace at re Exploration du bassin de la Baie dun Sud. ............ 0. ee 4e ne des lacs où Plateau central. . : . ........"7.".. 0.7. TS OR POI PEN PP POP R SSSR M POP ET PP RREE RE PIOIOn 4, JUMENT OL. PLIS LS ipé on a Fu ne Re OU premier chantier. - - . . . . 2. : .,... :. DL 2 D en 5 aa ET TS Don Qu déuxième. chantier. . . . =. . … ... ... . .i3 . . ÉTAT DE L' EXPLOITATION VERS LA FIN DE L'ANNÉE 1869. Premier chantier. Situation. Bâtiments et constructions . . . . D rnspot desk baise: +2 28, costa do sup. D NE PR RQ 7 pu PE LL NN ee ds Li. Chantier du fond de la baie. Situation. Bâtiments. . . . . . .. D TE EE OMS 5 Un 1. À Lu nn NE DT, LL Situation des cantonnements exploités. . .............. Moyen de transport des bois à l'extérieur. . . . .. . . . . ... Sport Dar. radeaux. 24... Lo... Essais de transport par bateau de charge. ............ DER DONLONS rEMOTQUÉS. 4, à nu de à. Renseignements généraux sur la nature des bois trouvés. . LT Lam de. EL 2 DT LL. . DID IOR. 1. DD... Lei... D 0 uairres: Etali sanifaire. . : : . : : /...... .... AVENIR DE L EXPLOITATION. Etendue des richesses forestières... . . .............. Durée probable de l'exploitation des cantonnements déjà ex- 5 0. . Le. Modification des moyens de transport... .............. Po résettem la colonisation. . . . .. ........... .. — V[ — DEUXIÈME PARTIE PROPRIÉTÉ PHYSIQUE ET MÉCANIQUE DES BOIS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. Pages. INTROBUOTION.. LS RIRES 2 Dee MID UT, Le CEE 63 Propriétés physiques. Coutour. . LS EE DER In Von SAR se Le 2h le 67 Densité ou poids ÉPAGMNe se 22 oise AN Ar LR EE 68 Propriétés mécaniques non D OS COLE AU 8 LUPDNLE NTIC. p'NLIRRE 1 1 Elasticité et résistance des bois à la rupture. . . ........ 84 BLtONnBIOR; | L. 6,0% PAM nee COS 0 NES RNA RE 87 PIBXION. … - 4 4455 LIN MAT ETS EL ORDER É AeE 96 Compression. . . . . 44 0NE «4 À 2 à ONE ES RES 106 SION... LE ee ONCE mn Lie ND NE PRE RES 107 Glissembnt.… :. ::. "200, SAC OEM CERN 115 Variations des propriétés mécaniques avec l'état de la prove- nanés ABS DIS: a LE Ces le ÉPREECERE NUE LUS 119 Résultats des mesures numériques effectuées en Nouvelle-Calédonie. Disposition des tableaux réunissant les résultats moyens .des mesures. ALMA IEC LOS CÉORLNPERPENERR 121 Classification des bois en catégories, d'après la grandeur relative de leurs constantes spécifiques LU 061 eue se RE 131 Usage des tableaux. "2%, ! see 2 RCE ENTRE: 134 Tableaux des constantes A UNE des bois de la Calédonieet de différents/hols nSls5. "25 LE LEE X Le CORRE 140 TROISIÈME PARTIE RÉSUMÉ DES CARACTÈRES BOTANIQUES ET DES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES, MÉCANIQUES ET INDUSTRIELLES DES BOIS DE LA ICAPEDONIE: LL MEN RSS QUE ET OR RENE EEE EE Table alphabétique faisant connaître, pour chacune des essences, les numéros des échantillons qui font partie des principales collections recueillies jusqu'à ce jour, et permettant, en outre, en se reportant aux numéros d' ordre indiqués, de retrouver les renseignements recueillis sur les ee essences Consi- gnées ads ce AA 02 REP PNR CNRC RAS 268 Pages. 45 Lignes. 17 ERRATA Au lieu de ; et au Muséum d'histoire na- turelle. 12 13 en bas, Mont-d'Or 171 19 milieu convexe, 173 14 Miguel 178 5en bas, Feuilles 180 7 Cenarrhenes spalhulala 180 10 découpé 184 6 — 187 9 corolle à limbe court, 187 9 limbe à 5 divisions inéquila- térales, large 189 19 après grain assez fin 191 1 en dessus, 191 "1 — 191 25 Arbre 195 9en bas, le style 197 7 fendillée 204 12 blanches 207 9 parchemineux 217 12 pétiolées 218 12en bas, 5 à 6 centimètres 219 dernière, le bois est gorgé 224 7 en dessus 154 n°81, spheriflora 162 n° 110, Acacia vera 173 17en bas, Graines 174 18 id. 180 7 en bas, pubérales 186 T en petits panicules fins et déliés grèles 186 dernière, laiteux. 190 17 Fleurs violacées dans les aisselles des feuilles, oran- gées, tubuleuses, un peu L arquées 191 19 petites. Le fruit est en- touré 191 20 semblable Mettre : “et au British Museum à Lon- dres. Une collection incom- )lète a aussi été déposée au uséum d'histoire natu- relle à Paris. Mont Dore milieu, convexe Miquel Fleurs ou Cenarrhenes spathulala des mêmes auteurs; échan- tillon très-incomplet. sillonné Ajouler : propre à la tablet- terie corolle à tube court. limbe large à 5 divisions in- équilatérales étalées Ajouler : semblable à celui du charme en dessous Ajouler : Bois mou, léger Arbrisseau Ajouler : persistant Ajouter : laiteuse. blancs parchemineuse pédonculées 9 à 6 millimètres l'écorce est gorgée en dessous sphæræflora Robinia pseudo-acacia Gaînes id. pubérules verdâtres, fines, déliées, en panicules très-lâches. suc laiteux. Fleurs dans les aisselles des feuilles à calice violacé, à corolle tubuleuse, nn peu arquée, orangée petites, entourées semblables — VII — Pages. Lignes, Au lieu de ; Mettre : 193 2en bas, veloutées fauves en dedans veloutées et fauves en des- sous 194 ( comestible, marron comestible, renfermant de 3 à » noyaux fusiformes obtu- sément triangulaires, mar- rons, luisants, etc. 194 n très-dur très-durs 194 o-6 renfermant de 3 à 5 noyaux À supprimer. obtusément triangulaires 199 15-16 bords membranés, çà et là à bords membraneux irrégu- lièrement 199 1% en bas, corne urne 201 b) en une corolle en une colonne longue de 40 à 60 centim.; corolle 202? 9en bas, à côtes, fragiles test mince fragile 203 18 — A supprimer : Bon pour mû- ture et charpente. 203 10 en bas, (10 millimètres) (10 à 15 millimètres). 203 9 en bas, violacées pédicellées, d'un blanc ver- dûâtre;, elles attirent un grand nombre d'insectes. 209 6 — ; Ajouler : Bon bois, légère- ment rosé à grains fins. 209 12 — Faire suivre : à rachis, pédi- celles et calice velus. 210 ) — Ajouter : Bois jaunâtre, mou 210 7en bas, —_ Ajouler : Graine noire de la grosseur d'un grain de poi- vre, luisante, enveloppée dans un arile charnu, rou- geâtre 214 20 fruits feuilles 212 20 — Ajouter : Bois à fibres enrou- lées, onduleuses. 213 5enbas, molles coriaces 215 À — Ajouter : semblable à celui du tilleul. 219 11 — Ajouter : bois jaunâtre dur. 219 9en bas, globuleuses; orangées, globuleuses, orangées ; 219 en bas, ii Ajouter : Bois léger. 220 let? sont disposées en corymbes sont rarement solitaires. assez grands. 220 Genbas, 0,017 0,917 2210 MERS — Supprimer : Noix donnant une huile très-bonne pour l'alimentation. e N'ONLECE SUR LES BOIS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. LEUR NATURE, LEUR EXPLOITATION ET LEURS PROPRIÈÉTES MÉCANIQUES ET INDUSTRIELLES. Li AVANT-PROPOS. Appelé le premier, par suite de circonstances particulières, à orga- niser une exploitation régulière et suivie dans les forêts de la Nouvelle- Calédonie, et ayant eu l’occasion, pendant un séjour de près de quatre années, de mettre en œuvre, sur une assez grande échelle, les bois de ce pays, j'ai été conduit à entreprendre une étude assez complète . des diverses essences, afin de régler d’une facon judicieuse les condi- tions de leur emploi. Cette étude avait pour objet principal de rechercher les analogies qui existent entre les bois usuels de la France ou de l’étranger et ceux de ce pays nouveau, pour la plupart à peu près complétement incon- nus jusque-là. Il était évident, en effet, que ces analogies devaient na- turellement conduire à la détermination rationnelle du meilleur emploi à donner à Chaque essence. Je fus amené, dans le cours de mon travail, à entreprendre, pour la mesure des propriétés mécaniques des bois, des expériences qui ont été poursuivies pendant toute la durée de mon séjour dans la co- BOIS DE LA N.-C. 1 LÉ = lonie et qui ont été aussi complètes que le permettaient les ressources restreintes dont je disposais dans ce pays lointain. Mais, lors de mon départ, il n'y avait encore qu’une faible partie des forêts de la Nouvelle-Calédonie qui eût été sérieusement explorée; la découverte des espèces nouvelles continuait chaque jour, et il en résulte que je ne puis émettre la prétention d’avoir effectué un tra- vail définitif et complet dont les conclusions ne puissent être modi- fiées par des études complémentaires. J'admets, au contraire, que les résultats que j'ai obtenus ne sont, pour la plupart des essences, que de premières données approxima- tives qui ont besoin d’être confirmées par de nouvelles expériences, attendu qu'il m’a été impossible, pour les bois dont l’exploitation n’é- tait pas encore entrée dans une voie régulière, de varier suffisam- ment les essais pour obtenir une moyenne qui pût être considérée comme débarrassée des erreurs dues aux variations et aux défauts in- dividuels des échantillons éprouvés. C’est surtout cette considération qui m'a décidé à ÉD les résul- tats que j’ai recueillis, car j’ai pensé que la lecture de l’exposé de mes recherches pourrait engager quelqu'un des officiers appelés à servir en Nouvelle-Calédonie à reprendre ces essais et à les compléter, à l’aide des appareils He ont été construits, dans ce but, à la direction d'artillerie. On trouvera, dans la deuxième partie de ce mémoire, le résumé de ces expériences et le détail des résultats numériques obtenus. J’y ai joint la description des procédés et des appareils emplovés et l'exposé des notions scientifiques sur lesquelles je me suis appuyé, . afin de permettre à chacun de contrôler les méthodes suivies et aussi afin de faciliter l’exécution d'essais semblables aux personnes qui au- raient le désir d'entreprendre des recherches de ce genre dans une autre colonie. Il y a lieu de remarquer, en effet, que bien que les essences de bois qui se trouvent dans la majeure partie de nos possessions d'outre-mer soient connues, par suite d’un emploi déjà ancien, on ignore, pour beaucoup d’entre elles, les valeurs numériques qui peuvent servir à représenter leurs propriétés physiques et mécaniques et à les compa- rer sbrement aux bois des autres contrées. La connaissance de ces valeurs ne présente pas d’ailleurs un simple intérêt rétrospectif et spéculatif; il est évident, au contraire, qu’elle 2" T ENS peut conduire à tirer, par analogie, d'un bois déjà connu, un usage nouveau que la pratique habituelle de la localité, souvent inspirée par la routine, n’a pas indiqué jusque-là. Il y aurait donc une certaine utilité à entreprendre, sur les bois de nos diverses colonies, un travail d'ensemble analogue à celui que j'ai eu l’occasion d’ébaucher en Nouvelle-Calédonie. Mais, comme un travail de ce genre ne peut être effectué par un seul individu, il convient de donner à toute personne animée du désir d'apporter son tribut à la science, le moyen d'effectuer, sur un plan uniforme, sa part de l’œuvre commune, et c'est ce qui m'a conduit à insister sur la description des procédés à employer, ainsi que sur la marche à suivre pour déduire des observations tout l’enseignement qu’elles renferment t. Si mes recherches s'étaient bornées à l'étude des propriétés méca- niques de diverses essences, connues seulement par les échantillons déposés dans les magasins de Nouméa et distinguées les unes des autres par un simple numérotage, elles auraient présenté une aridité rebutante et n'auraient eu qu’une utilité fort problématique, car il est probable que l’on eût perdu de vue rapidement les espèces auxquelles s’appliquaient les diverses séries d'expériences et les résultats numé- riques recueillis. Si, au contraire, pour éviter cet écueil, on avait donné aux es— sences, d'après les caractères apparents du bois travaillé, des noms plus ou moins heureusement choisis pour les désigner, ou si, du moins, on avait accepté sans réserve les dénominations, souvent _impropres et parfois baroques, proposées par les colons ou par les ouvriers attachés aux exploitations, on aurait rencontré l'inconvénient qui existe à un si haut degré dans les autres colonies, de n'avoir, pour désigner les différents bois, que des noms souvent mal appropriés et 4 Des recherches sur les propriétés mécaniqnes des bois de la Guyane ont été exécutées en 1823 par M. Dumonteil, sous-ingénieur de la marine; en 1862, par M. de Lapparent, directeur des constructions navales, et en 1867, par M. Du- faure, chef d'escadron d'artillerie de la marine. Plus récemment, M. Lallemant et M.Morchain, officiers de ce même corps, ont effectué des mesures analogues sur les bois de la Guadeloupe et de la Réunion; mais on verra, d'après la deuxième partie de ce mémoire que, soit pour avoir négligé de recueillir tous les éléments des expériences, soit pour avoir employé des appareils qui ne permettaient pas de les enregistrer, on ne paraît pas avoir tiré, de ces essais, toutes les consé- quences qu'il était possible d'en déduire. Le surtout mal définis, et de ne savoir ni reconnaitre sur pied des arbres dont le bois est cependant d’un usage courant, ni indiquer les familles botaniques auxquelles ces arbres appartiennent f, Le concours obligeant de M. Pancher, botaniste du gouvernement en Nouvelle-Calédonie, est venu heureusement me permettre de com- bler une lacune qui existe dans tous les travaux de ce genre effectués jusqu'ici dans les autres colonies, du moins dans ceux dont j'ai pu avoir connaissance. | Grâce à ses travaux justement estimés, sur la flore néo-calédo- nienne, il a pu m'indiquer, dès le début de mes recherches, les noms scientifiques des principales espèces que j’ai eues à étudier, de celles du moins qui étaient déjà en partie connues des botanistes. De retour en France il a pu, tant par ses propres travaux que par ceux non. moins remarquables de M. Vieillard, chirurgien de la marine, et par la comparaison de ses collections et de celles du muséum avec les her- biers que j'avais fait recueillir sur les lieux d'exploitation, compléter plus tard ses premières déterminations et me permettre ainsi de rem- placer, presque totalement, par des dénominations scientifiques, les numéros de séries dont j'avais été, trop souvent, obligé de me conten- ter au début. Enfin, il a bien voulu, malgré ses occupations, prendre la peine de réviser et compléter les renseignements que j'avais recueillis sur les principaux caractères botaniques extérieurs susceptibles de guider dans la recherche des arbres sur pied dans les forêts. La troisième partie de ce mémoire, qui résume, sous forme de tableau, les rensei- gnements botaniques, mécaniques et industriels, recueillis sur les di- vers bois de la Nouvelle-Calédonie, doit donc être considérée comme redevable à la collaboration de M. Pancher de la valeur qu’elle possède au point de vue botanique, et je ne puis que remercier ici ce savant naturaliste d’avoir bien voulu réunir son nom au mien sur le frontis- 1 Il suffit de parcourir, dans le catalogue des produits des colonies françaises, établi par M. Aubry-Lecomte, pour l'exposition universelle de 1867, la liste des essences variées de nos diverses colonies et la nomenclature de celles qui restent encore sans dénominations botaniques certaines pour se rendre compte de la valeur des observations qui précèdent. On peut encore, dans le même ordre d'idées, consulter la notice publiée récem- ment sur les bois de la Guyane, par M. le docteur Sagot, dans la Revue marilime et coloniale, numéro du mois d'août 1869. US pice de cette partie, et d’avoir donné afnsi à mon travail l'appui de son autorité incontestée. J'ai fait précéder les deux parties de ce mémoire, dont le contenu a été indiqué ci-dessus, d’une notice sur la situation des principales forêts exploitées de la Nouvelle-Calédonie, et sur les procédés suivis pour leur exploitation. J'ai pensé que ces renseignements pourraient présenter quelque intérêt à ceux qui s'occupent de l'avenir et des res- sources de ce pays. J'aurais voulu, enfin, dans un chapitre spécial, attirer l'attention sur les ressources que pourraient procurer, soit au point de vue indus- triel, soit au point de vue thérapeutique, les produits dérivés que l'on peut obtenir des différents arbres de la Nouvelle-Calédonie. J'avais ré- digé, dans ce but, un tableau où ces arbres étaient classés par famille, et j'avais rappelé, en regard de chaque classe, les propriétés diverses que les analogies, tirées des qualités connues des essences voisines des autres contrées, donnaient le droit d’attendre, et celles que l’ex- périence avait permis déjà de constater ou de découvrir. Ainsi se trouvaient particulièrement rappelées les propriétés indus- trielles de la résine de kaori (Dammara), la valeur médicinale de l'huile de cajeput extraite des feuilles du niaouli (Melaleuca), la richesse en tannin de l’écorce du grand palétuvier (Bruguiera), etc. Mais les résul- tats de ce genre acquis jusqu'ici étaient, somme toute, encore trop peu nombreux pour donner à ce travail d'autre valeur qu’un intérêt purement local, et j'ai pensé qu'il était suffisant de le laisser à mes successeurs en Nouvelle-Calédonie, pour les guider dans la récolte et la mise en réserve des produits accessoires de l’exploitation, produits qui, dans les mains d'hommes compétents, pourront conduire à la dé- couverte de substances utiles ou intéressantes {. En résumé, le travail qui suit comprend trois parties : 1 Mon ami, M. Heckel, docteur en médecine et pharmacien de la marine, avait entrepris une étude suivie des diverses substances qu'il était possible d'extraire des résidus ou des produits accessoires de l’exploitation des bois de la colonie. Cette étude futtrop tôt interrompue par l’état de sa santé, qui le força de _ren- trer en France prématurément. Cependant ses travaux, quelque courts qu'ils aient été, ne sont pas restés infructueux et, sans parler de divers résultats qui n’ont pas encore été publiés, la découverte des propriétés médicales remarquables de l’ruile extraite des fruits du Fontainea-Pancheri, essence classée au tableau de la troisième partie, sous le n° 9, de l’herbier de Nouméa, suffirait à elle seule pour prouver l'utilité et qe 1° Une notice sur la situation et l'exploitation des principales forêts de la Nouvelle-Calédonie ; , 2° Un résumé des expériences exécutées pour déterminer les pro- priétés mécaniques des essences de bois de ce pays actuellement connues et exploitées, accompagné de l'exposé des notions TR qui ont servi de base à ces recherches ; 3° Un tableau, auquel a collaboré M. le botaniste Pancher, et qui renferme l'indication des dénominations vulgaires et scientifiques des différentes essences de l'ile, des renseignements sur les principaux ca- ractères botaniques extérieurs qui peuvent servir à distinguer les es- pèces sur pied et un résumé des notions acquises sur leur valeur industrielle et sur les divers emplois auxquels elles sont propres. PREMIÈRE PARTIE. Notice sur l'exploitation des bois de la baie du Sud. CHAPITRE PREMIER, DÉBUTS DÉ L'EXPLOITATION. 8 1. Premières recherches de forêts exploitables en Nouvelle-Calédonie, Longtemps avant l’époque de la prise de possession de la Nouvelle- Calédonie par le gouvernement français, l'attention avait été attirée sur les productions forestières de cette Île lointaine par les botanistes qui accompagnaient les premiers explorateurs. Toutefois, c'était plutôt pour la rareté et la nouveauté de sa flore que pour l'étendue et l'im- portance de ses parties boisées, qu’ils n’avaient pu suffisamment ap- précier dans leurs courtes explorations, que Forster et Labillardière avaient signalé cette nouvelle contrée 1. Les récits des missionnaires établis à Balade, et les explorations en- treprises lors des voyages du Rhin et de la Seine, en 1845 et 1846, l’imporlance de semblables études quand elles sont bien dirigées. (Voir Études au point de vue botanique et thérapeutique sur le Fontainea-Pancheri (Heckel). Thèse pour le doctorat en médecine. — Montpellier, 1870.) 4 Le premier de ces botanistes accompagnait Cook dans son voyage de décou- verte, en 1774; le second vint avec d’Entrecasteaux, en 1792 et 1793. ue L. avaient fourni déjà quelques indications sur les ressources forestières de l'ile, quand l'amiral Febvrier-Despointes arriva, à bord du Phoque, en octobre 1853, pour en prendre possession. Peu de temps après, en 1854, les rapports de M. Tardy de Montra- vel, à la suite du voyage de la Constantine, vinrent corroborer ces renseignements ; ils exaltaient même, en termes peut-être un peu trop enthousiastes, l'étendue des richesses entrevues dans la partie Nord de File. Cependant, cet officier ayant, d’après ses instructions, fait choix d’un port situé au Sud, dans une région relativement stérile, pour y installer le siége du gouvernement, et les relations avec le Nord étant devenues dès cette époque relativement rares, on perdit bientôt de vue les faits antérieurement signalés et l’on en vint même, au bout de peu de temps, à révoquer en doute les conclusions des rapports des précédents explorateurs. En vain les renseignements donnés par les missionnaires et les co- lons s’accordaient-ils pour signaler la présence de grandes forêts sur divers points de l’île, et en particulier dans le Nord; en vain les ou- vriers du détachement de Taïti, qui avaient été employés à la con- struction du poste de Balade, avaient-ils recueilli sur les bois de la Nouvelle-Calédonie des renseignements qu’ils avaient transmis à leurs successeurs ; en vain les explorations du Prony, dans la baie du Sud, avaient-elles signalé l'existence de belles forêts situées sur le bord même de la mer, à 15 lieues au plus de Nouméa, on en était arrivé à nier l’existence, dans la colonie, de bois aisément exploitables. Cependant, un essai d'exploitation avait été tenté par un colon dans la baie de Nakety, près de Canala, et 200 mètres cubes de bois avaient été amenés en peu de temps près de la plage, où on les laissa pourrir, faute de moyens de transport. D'autre part, des navires étaient allés, à plusieurs reprises, chercher _des chargements de bois dans la baie du Sud ou dans les petites baies de l’extrémité méridionale de l’île (iles Kouéboni, ports Boisés). Ces opérations s'étaient toujours effectuées avec facilité, et, dès 1860, à la suite d’un de ces voyages, M. Jouan, lieutenant de vaisseau, avait adressé à l’administration coloniale une note dans laquelle il si- gunalait, dans la baie du Sud, l'existence de forêts suffisantes pour sub- venir pendant longtemps aux besoins de la colonie. Dans ce document, il traçait même un plan d’exploitation de nature ap ue à éviter les inconvénients de ces expéditions improvisées qui avaient pour résultats la destruction, en pure perte, d'un grand nombre d'arbres abattus dans le seul but de frayer un passage pour le halage des pièces que l'on avait à conduire jusqu’à la plage, et qui ne procu- raient généralement que des bois de mauvaise conservation, par suite de l’impossibilité de choisir le moment propice pour l’aba- : tage. Cette note resta enfouie dans les archives du secrétariat colonial, et n'en fut retirée qu'en 1867, après que les nouvelles explorations dont il va être question eurent confirmé les indications de M. Jouan et abouti à la présentation d'un projet d'exploitation qui se rencontrait avec le sien sur les points principaux. En 1866, les services de la colonie étaient encore obligés de s’ap- provisionner de bois presque exclusivement à l'étranger, en Australie, en Nouvelle-Zélande, et même en Californie et devaient payer, à des prix exorbitants, des essences que l’on aurait pu remplacer avanta- geusement par celles du pays. Les personnes les mieux placées pour connaître les ressources du pays, obéissant à un sentiment que je ne puis indiquer, déclaraient même qu’il était impossible de trouver dans la colonie les bois nécessaires aux différents services, sans rencontrer des difficultés d’exploitation et de transport considérables qui élève- raient les prix des bois hors de proportion avec leur valeur réelle. Telle était la situation lors de mon arrivée en Nouvelle-Calédonie, comme directeur du service de l’artillerie, et je dus m'en préoccuper d'autant plus dès le début que, par l'application des règlements finan- ciers, ce service venait de perdre un crédit de 10,000 francs réservé pour le payement d’une commande de bois faite à l'étranger. Cette somme avait dû être reversée au Trésor par suite d’un retard survenu dans l'arrivée du navire porteur du chargement, qui n'avait pu être de retour à l'expiration du termefixé pour la clôture de l’exercice financier. Convaincu bientôt, par les renseignements concordants de personnes désintéressées, qu’il était possible de trouver sur la côte, assez loin il est vrai de Nouméa, mais dans une situation commode pour les trans- ports, des terrains boisés faciles à exploiter, je songeai à faire profiter de cette ressource le service que je dirigeais. Je tentai à ce sujet une démarche personnelle près du gouver- neur, M. Guillain, alors capitaine de vaisseau, et je fus assez heureux pour. obtenir de lui la mission d’entreprendre l’exploration de la partie LE LE Sud de l'île, et de rechercher s’il était possible d’y établir une exploi- tation destinée à approvisionner de bois tous les services de la colonie. Un ordre du 12 décembre 1866 m'adjoignit pour cette mission M. Pancher, botaniste du gouvernement, et M. Lecoq, maitre charpen- tier de la direction du port. 8 2. Exploration du bassin de la Baie du Sud. Les explorations entreprises avec l’aide de la goëlette la Calédo- nienne et du cotre l'Étoile, se poursuivirent pendant quinze jours et »: démontrèrent l'existence de vastes forêts, faciles à exploiter, situées dans le voisinage de la grande baie qui termine la partie méridionale de l’île, et qui est connue sous le nom de baie de Prony ou plus com- munément baie du Sud. (V. pl. 1 et 2.) Cette baie, profondément découpée, présente partout une côte es- carpée dont les pentes s’élèvent à une hauteur de 150 à 200 mètres. : Ces hauteurs servent de ceinture à un vaste amas de minerai de fer qu’elles enferment comme dans une cuvette naturelle. La surface su- périeure de cet amas, sensiblement horizontale, forme un immense _ plateau surmonté, dans diverses directions, par des chaïnes de mon- tagnes qui s'élèvent à 600 et 700 mètres, et dont la masse est compo- sée de roches serpentineuses 1, 1 La baie du Sud, avec ses multiples anfractuosités et ses côtes escarpées, pré- sente la plus grande analogie d'aspect avec la baie de Sydney ou Port-Jackson (Australie) et pourrait, jusqu’à un certain point, rivaliser avec elle comme gran- deur, comme beauté de rade et comme sûreté de mouillage. Mais, à tous autres points de vue, elle lui est d’une infériorité absolue. Tandis qu’au fond de la baie de Sydney, de larges et splendides cours d’eau navigables donrent accès dans de vastes territoires fertiles, la baie du Sud ne présente, sur son pourtour, que des torrents qui, dès leur embouchure, ne peuvent donner accès aux embar- cations et descendent, de cascades en cascades, d’un plateau désolé et stérile, où ils ne forment plus que des cireuits marécageux sans importance. Les terrains qui composent la majeure partie de la région Sud de la Nouvelle-Calédonie, à l'exception de quelques petites plages sablonneuses, excessivement étroites, situées à l’embouchure de quelques torrents, sont, par leur composition, rebelles à toute culture propre à l’alimentation. Cette stérilité, comme on le verra plus loin, est surtout absolue pour les terrains situés dans le fond de la baie du Sud; il serait donc impossible d'établir une ville dans ces parages, malgré les avantages que pourrait présenter la situation, au point de vue maritime. Dans ce qui va suivre, il nous arrivera souvent de désigner, comme on le fait habituellement, dans la colonie, sous le nom de rivières, les cours d’eau qui se jettent dans la baie du Sud, mais les détails qui précèdent indiquent suffisam- LG & 3. Collires de la côte. A l'entrée de la baie et jusque par le travers d’une roche sous-ma- rine, nommée l’Aiguille, qui se trouve vers le milieu de sa profondeur et constitue un danger bien connu des navigateurs, les collines de la côte sont formées d’une argile rougeàtre qui englobe de gros blocs de minerai de fer, et dans laquelle apparaît, par places, la roche HAE tineuse encaissante, Elles sont, dans cette partie, d’une aridité absolue et ne montrent aux yeux qu’une surface rouge, parsemée de taches noirâtres, dues aux dépôts de minerai de fer, ou traversée dans certains endroits par des bandes jaspées, de couleurs variant du blanc au violet et au vert, qui dénotent des filons de roches serpentineuses décomposées 1. Les parties où la roche serpentineuse domine se recouvrent seules de fougères de taille moyenne dont les frondes entrelacées créent de grandes difficultés pour la marche, et qui constituent à peu près l’u- nique végétation de celte région. Toutefois la plage, dans les quelques parties planes et sablonneuses qui avoisinent l'embouchure des nombreux torrents descendant des collines, est bordée d’un rideau d’arbres verdoyants parmi lesquels se trouvaient autrefois, en assez grand nombre, de beaux bois d’ébé- ment que, sous cette dénomination, il ne pourra être question que de simples torrents. 1 Ces affleurements colorés laissent, en plusieurs endroits, suinter de minces filets d’eau légèrement chargée de sels magnésiens, et c’est, évidemment, à la décomposition souterraine de filons analogues qu'est due la production des sources thermales que l’on rencontre sur plusieurs points du fond de la baie. Ces dernières sources décèlent surtout leur présence par la formation de con- crétions jaunâtres qui se déposent en couches épaisses et friables à la surface du sol, quand la source débouche au-dessus du niveau de la mer, ou produisent, dans le cas contraire, un enrochement sous-marin peu consistant, dont la forme se modifie rapidement, Dans ces dernières sources sous-marines, les concrétions, aidées sans doute par la pression de l’eau à haute mer, parviennent parfois à boucher complétement, les oritices d'écoulement et engendrent ainsi un excès de pression qui doune lieu à la production de petits jets d’eau lorsqu'un choc accidentel vient, à mer basse, crever la croûte formée ou lorsqu'elle cède d’elle-même sous l'effort produit. La température de l’eau de ces sources thermales varie, de l’une à l’autre, de 33 à 40 degrés centigrades. Elles laissent toutes dégager des gaz en assez grande abondance; celles qui coulent dans la mer produisent de l’acide sulfhydrique en quantité notable, les aulres ne paraissent donner que de l’acide carbonique. RO =: nisterie (Tamanous et bois de rose) qui sont devenus, par suite de leur proximité de la mer, la proie des traficants de la côte, et au milieu desquels s’élèvent encore, malgré les nombreuses coupes faites par les navigateurs, un certain nombre de ces pins colonnaires au port élevé et bizarre qui donnent à la côte cette apparence si caractéris- tique qu'ont signalé à l’envi les premiers explorateurs. Lorsqu'on s’avance dans le fond de la baie l'aspect général change complétement. A partir d'une petite crique située au N.-0. de l’Aiguille, s'étendent des ravins boisés qui vont en s’élevant jusque sur le plateau ferrugineux où ils se prolongent parfois le long des lits des torrents qui le traversent. Le bassin de deux cours d’eau qui se jettent dans la partie Ouest du fond de la baie, et qui sont connus sous le nom de rivières du port du . Carénage, d’après le nom donné à cette partie de la baie, est surtout remarquable par l’abondance de la végétation. Les flancs de ce bassin, visibles des mouillages intérieurs, présentent à l'œil une im- mense étendue verdoyante qui dénote l’existence de richesses cer- taines, et qui ayant frappé maintes fois les yeux des pratiques de la côte, lors des relâches forcées de leurs courses au cabotage, leur avait permis d'affirmer avec persistance la présence de vastes forêts exploi- tables dans ces régions, malgré les dénégations incompréhensibles de personnes qui, par leur position, auraient dû être mieux renseignées. Au milieu de ces espaces couverts d'une végétation touflue se montrent cependant cà et là des endroits complétement dénudés ou couverts seulement d’arbustes rabougris. Cette différence ne paraît pouvoir être attribuée qu’à l’absence d’eau, due à la perméabilité du sol ferrugineux en ces endroits, car dans le voisinage des points où la végétation est abondante se montrent toujours des sources nombreu- ses, tandis que l’on n’en voit aucune auprès des parties dénudées. Il'est vrai que dans certains endroits de grandes futaies s'élèvent au milieu de roches arides parmi lesquelles on n’aperçoit pas trace de terre végétale, mais il est probable que les racines de ces arbres, sou- vent gigañtesques, rencontrent au-dessous des rochers une couche aquifère qui leur apporte l'humidité indispensable, et il est rare que quelques indices n’en dénotent pas la présence, dans le voisinage, à l'observateur attentif, FER LEE ? 4. Plateau ferrugineux. Sur le plateau ferrugineux qui domine les collines de la côte, la végétation est presque partout nulle ou ne se compose que de fougères et d’arbrisseaux rabougris et clair-semés. Il est probable que ce résultat est dû à la grande perméabilité du sol formé presque uniquement de minerai de fer en grains qui laisse promptement filtrer l’eau de pluie. Il paraît vraisemblable aussi que cette eau se rassemble au fond de la cuvette que forment les collines encaissantes de la côte, et produit ainsi les réservoirs souterrains qui alimentent les nombreuses sources de cette région. Il est à remarquer, en effet, que dans certaines parties de la baie toutes ces sources jaillissent sensiblement à la même hau- teur et à peu près à mi-côte des collines qui bordent la mer. Ces eaux se montrent d’ailleurs à découvert dans les parties les plus basses du plateau et forment des marais remplis de joncs. Dans des dépressions où la pente est assez prononcée, on les voit même prendre une course rapide, et, dans ce cas, les bords des petits torrents ainsi formés se garnissent rapidement d’une végétation puissante qui vient faire diversion à la monotonie du paysage. Le plateau ferrugineux, dont il est question ici, couvre une immense étendue de pays et n’a guère été exploré jusqu'ici que dans la partie Sud de l’île, qu’il forme presque entièrement. Sur la côte Ouest, il s’é- tend jusqu'au Mont-d’Or, à 10 kilomètres, en ligne droite, de Nouméa; sur l’autre côte il paraît s’étendre beaucoup plus loin sans interrup- tion; le sentier de Yaté le traverse dans toute sa largeur, et on le re- trouve encore avec les mêmes caractères à Canala, à 70 kilomètres environ de la baie du Sud. Quoique les chaînes de montagnes qui le surmontent n’aient pas de direction générale bien déterminée, elles paraissent cependant consti- tuer deux massifs distincts; l’un d’eux, bordant la côte Est et formant les montagnes dites des Touaourous, paraît se prolonger fort loin le long de cette côte; l’autre massif partant de l’extrémité Nord du mont marqué Ungue sur les cartes, se dirige au N.-0. en s’infléchissant peu à peu vers l'Ouest, et vient se terminer derrière le Mont-d’Or après s'être ramifié à plusieurs reprises. TA 8 5. Plaine des Lacs ou plateau central. Entre ces deux massifs s'étend la partie centrale du plateau que l’on peut appeler la Plaine des Lacs à cause de la présence de quatre lacs ou plutôt de quatre nappes d’eau de peu d'étendue qui ont été signa- lées, dans la partie Sud, et que l’on a décorées de ce nom. Deux de ces lacs, situés près du sentier de Nouméa à Yaté, ont été reconnus, pour la première fois, lors de l’expédition faite à Yaté (en 1859) sous les ordres de M. le gouverneur Saisset; ils ont même reçu alors des noms empruntés au personnel de la colonne expédition- naire, et sont mentionnés dans l’ouvrage du docteur de Rochas et dans la notice de M. Garnier, publiée dans le Tour du Monde. Les deux autres, qui se trouvent dans le bassin de la baïe du Sud, ont été, je crois, figurés pour la première fois sur la carte d'exploration dressée par M. le lieutenant de vaisseau Chambeyron (Moniteur de la Nouvelle-Calédonie du 22 mars 1863), et reproduits, d’après ses indications, lors du second tirage de la carte h;drographique de M. Bouquet de la Grye (carte du Dépôt des plans, n° 1915, tirage de 1863), mais leur position n’y est pas très-exactement indiquée, non plus que leur relation avec les cours d’eau et les contre-forts voisins. De ces deux derniérs, l’un est de forme à peu près circulaire, l’autre est rétréci en son milieu par une double langue de terre qui lui donne la forme d’un 8 aplati. Ils peuvent avoir 2 kilomètres de diamètre environ, et sont séparés l’un de l’autre par un contre-fort formant une ramification d'une mon- tagne élevée, située à l'emplacement donné par la carte n° 4915 du Dépôt des plans pour l'extrémité Nord de la chaine dénommée Ungue sur cette carte. Le terrain encaissant est uniquement formé de minerai de fer en grains, et les rives sont nues ou bordées seulement, à la limite des hautes eaux, de fougères ou de bouquets d'arbrisseaux rabougris. Les 1 La configuration des montagnes indiquées sur cette carte est fort peu exacte, comme en général l’orographie de la plupart des cartes publiées jusqu'ici pour la Nouvelle-Calédonie. Ce fait s'explique aisément, puisqu'il n’a pas encore été fait de levés topographiques précis et que les positions des principaux pics visibles de la pleine mer ont seules été déterminées et rattachées aux levés hydrogra- phiques. AL berges ont une pente douce et uniforme ; on trouve une profondeur de 9m50 d'eau à une distance d’une vingtaine de mètres du rivage. Ces lacs ne sont, en résumé, que des réservoirs d'eaux pluviales formés dans des dépressions en entonnoirs et dont le niveau parait changer lors des crues. Le lac en forme de 8 a un écoulement en partie souterrain, dont on peut suivre les traces à travers une coupée de la montagne voisine, et qui alimente la source de la rivière du fond de la baie. Il paraît même probable que, dans les grandes crues, ce lac se déverse à ciel ouvert par-dessus cette coupée qui, dans un étroit pas- sage, ne dépasse pas une hauteur de 3 à 4 mètres. Mais en l’état or- dinaire l'écoulement reste souterrain, et l'endroit où il se produit n'est indiqué, sur la rive, que par un léger amas de détritus végétaux amenés par le courant, 1 Il est probable que d’autres lacs analogues existent dans les parties encore inexplorées du plateau ferrugineux situées plus au Nord; déjà, près de Kanala, on a signalé depuis longtemps une nappe d’eau de formation semblable, mais dont les dimensions sont considérablement plus petites, bien qu’on ait cru pou- voir la décorer également du nom de lac. Cette mare, pour lui donner le nom qui lui convient, a joui, pendant quelque temps, d’une certaine notoriété dans la colonie, grâce à des récits empreints de -merveilleux qui ont trouvé asile jusque dans les colonnes du Moniteur officiel de la Nouvelle-Calédonie. D’après ces récits, cette nappe d’eau, bien que située à près de 600 mètres au-dessus du niveau de la mer, voyait, par une cause mys- térieuse, ses eaux monter et descendre périodiquement, en suivant les mouve- ments de la marée. Curieux d’examiner de près un tel phénomène, j’entrepris, à mon tour, l’excur- sion, en compagnie de M. le lieutenant de vaisseau Richard. Après avoir traversé un plateau ferrugineux, de tous points analogue au plateau de la baie du Sud, mais situé à une plus grande altitude, nous fümes tout étonnés de rencortrer, au centre d’une espèce de cirque resserré, formé par des collines dont les som- mets dépassaient le plateau d’une cinquantaine de mètres à peine; au lieu du lac que nous nous attendions à voir, une simple mare de 20 mètres de diamètre remplissant, à moitié, un entonnoir à bords très-escarpés. Par suite de la situation, du peu d’étendue et de la forme de ce réservoir, il est sujet à des crues rapides, à la suite des moindres averses, et c'est ce qui a pu tromper les explorateurs, frappés d’une coïncidence fortuite entre quelques- unes de ces crues et les mouvements de la mer. Il est inutile de dire que rien, dans notre examen, n’est venu corroborer les récits merveilleux auxquels on avait accordé si légèrement croyance. Il nous a été facile, au contraire, en sondant la nappe d’eau, de nous assurer qu’en son milieu, à l'endroit le plus profond, il n’y avait pas plus de 5m70 de profondeur et de constater qu’elle n'avait aucune communication apparente avec quelque réservoir souterrain. Les eaux paraissant basses, au moment de notre visite, il est évident que les 8 6. Forêts intérieures. Les versants des montagnes qui séparent les lacs de la partie du plateau la plus voisine de la baie du Sud sont à peu près dénudés du côté de ces lacs, mais sont, au contraire, couverts de belles forêts du côté qui regarde la baie, Ces forèts, dont la végétation est empreinte à un haut degré d’un caractère de grandeur et de majesté, renferment des arbres aussi re- marquables. par leurs qualités que par leurs dimensions souvent gigantesques. Le sol en est très-accidenté et se trouve sillonné par des torrents qui descendent des montagnes et par des ruisseaux encaissés qui, pen dant d'assez longs parcours, disparaissent sous terre pour jaillir plus loin comme d’une source nouvelle. Ces ruisseaux, par leur cours tor- tueux, leurs subites disparitions, augmentent les difficultés que l’on rencontre pour s'orienter au milieu de cette végétation touffue et luxuriante. Au Sud, ces montagnes séparent le bassin de la baïe du Sud de celui d’une petite baie voisine, située à la pointe la plus extrême de l'ile, et qui a reçu depuis longtemps le nom de port Boisé. Cette région avait élé signalée aussi comme devant renfermer de riches forêts et pouvant se prêter à une exploitation facile. Il n’en est pas tout à fait ainsi; les explorations ont été poussées jusque dans le port Boisé et ont démon- tré que, bien que les abords de cette baie soient garnis de grands et beaux arbres, la zone exploitable ne s’étend qu’à très-peu de distance dela mer. Dans le reste du bassin, le terrain, en s’élevant, prend rapi- dement les mêmes caractères que dans la baie du Sud; mais les forêts disséminées sur le parcours des torrents qui la traversent sont d’un accès plus difficile et d'une beauté moindre. & 7. Vue d'ensemble. En résumé, le bassin de la baie du Sud renferme, sur les collines qui bordent la côte, des parties stériles et dénudées à l'entrée de la chiffres que nous donnons pour les dimensions principales de cette nappe doivent être augmentés lors des crues. Toutelois, ils ne peuvent s’accroitre d’une façon bien notable, car des traces visibles indiquent que l’eau se déverse naturelle- ment par ure dépression de l’un des bords de l’entonnoir, lorsque le niveau vient à s'élever de 4 à 5 mètres au-dessus de celui que nous avons observé. — 16 — baie, tandis que dans le fond de cette même baie des ravins boisés très-étendus forment une première zone de forêts que nous appelle- rons les forêts du littoral. Plus haut vient un immense plateau ferrugineux malheureusement impropre à toute culture et qui ne peut même pas servir au pâturage, car les herbes qui y poussent ne conviennent pas aux bestiaux !. Plus haut encore apparait une seconde zone de forêts couvrant une partie des versants des hautes montagnes qui dominent le plateau, et que nous appellerons les foréts de l'intérieur. Entre ces deux zones de forèts, les ravins boisés des affluents des rivières du port du Carénage semblent établir une liaison et tracer la voie par laquelle on pourra passer de l’une à l’autre sans presque sortir des cantonnements productifs. Telle était la vue d'ensemble que firent ressortir des explorations poursuivies, ainsi qu’il a été dit plus haut, pendant quinze jours con- sécutifs et au prix de fatigues extrêmes, dans des parages inhabités où n'existait aucun sentier et où il fallait se frayer un passage, la hache à la main, dans des taillis souvent impénétrables. La difficulté dés explorations était encore augmentée par la nature ferrugineuse du sol qui, en déviant fortement l’aiguille aimantée, ne permettait pas de se servir de la boussole pour se diriger. Cette déviation était telle que, plus tard, lorsqu'on voulut exécuter un lever de reconnaissance d’une partie de la baie, il fallut se servir, comme moyen d'orientation, d’un cadran solaire tracé sur la plan- chette de lever. 1 Un explorateur trop enclin à lenthcusiasme et fraïichement débarqué en Nouvelle-Calédonie, ayant visité ce plateau, peu de temps après l'installation de l'exploitation des bois dans la baie du Sud, l’avait comparé aux plaines de Ta Beauce et désigné déjà sous le nom de grenier de la Nouvelle-Calédonie, quand un examen plus attentif du sol l’amena à reconnaître son erreur. Je ne signalerais pas ce fait, si des mirages analogues n’avaient nui trop sou- vent au développement de notre colonie naissante en faisant succéder trop complétement, à des rêves dorés, la désillusion et le découragement, et n’avaient montré ainsi la nécessité de signaler le danger des appréciations optimistes irréfléchies. . Il nest pas non plus inutile de noter, en passant, parce qu'il peut en être resté des traces dans des documents officiels, que certaines personnes se sont faites une arme de l’opinion passagère exprimée par cet explorateur, pour lutter contre le développement et mème le maintien de l'exploitation des bois dans laquelle elles signalaient un obstacle pour l'avenir de l’agriculture ou tout au moin: de l'élevage du bétail dans cette région. LINE T-TN Néanmoins, ces premières explorations permirent d'évaluer à plus de 1,000 hectares la surface des parties boisées facilement exploitables, ce qui permettait de considérer l’approvisionnement de la colonie comme assuré pour longtemps. £ 8. Nature de l'exploitation. Il restait à apprécier la nature des bois que renfermaient les forêts explorées. Des échantillons d’une trentaine d’essences différentes avaient été recueillis dans ces courses rapides; ces échantillons, accompagnés de leurs feuilles, et, autant que possible, de leurs fruits et de leurs fleurs, permirent la détermination botanique des essences et furent essayés à la direction d'artillerie au point de vue des propriétés industrielles et mécaniques. Ces essais firent reconnaitre que, dans les forêts du littoral, les bois blancs sont peu abondants ou de mauvaise qualité, mais que l'on y trouve, au contraire, un grand nombre d’espèces de bois denses et durs, susceptibles d’un bon emploi pour la charpente, la menuiserie et l’ébénisterie. Dans les forêts élevées se trouvent à la fois en abondance et des bois durs propres à ces mêmes travaux, et des essences moins denses susceptibles de fournir de bons bois de mâture. Ce n’est que dans ces dernières que l’on trouve en particulier le gigantesque kaori, si renommé pour son emploi dans les constructions navales f, Mais dans les deux zones de forêts l’essence dominante est un bois dur pouvant remplacer le chène, donnant un excellent bois de char- 1 Les premières importations de cet arbre en Angleterre ont donné lieu à des incidents qui méritent d'être signalés. Les échantillons apportés pour la pre- mière fois de la Nouvelle-Zélande avaient donné des résultats si remarquables que le gouvernement anglais en envoya chercher immédiatement tout un char- gement, pour en tenter l'emploi sur une vaste échelle, mais, par suite d’une res- semblance trompeuse, l'expédition rapporta, sous le nom de Kaori (Dammara australis), un chargement d’un bois différent (Podocarpus dacrydioides ou Dacry- dium excelsum), nommé par les indigènes Kabikatea, qui ne s® montra nulle- ment doué des mêmes propriétés, surtout au point de vue de la conservation. Cet insuccès jeta sur le kaori un discrédit qui ne disparut que lorsqu’on eut reconnu la méprise. Les négociants qui, depuis, s’établirent en Nouvelle-Zélande, ont fait leur profit de cette ressemblance et font passer dans le commerce, sous le nom de kaori, le bois de kahikatea, plus facile à exploiter, mais qui se détériore rapidement lorsqu'il est exposé, à l'air, aux intempéries des saisons. BOIS DE LA N.-C. 2 24 ARE pente, et susceptible d’être cmployé également pour la menuiserie, à condition de ne le mettre en œuvre qu'après une déssiccation de plu- sieurs années. Ce bois, très-abondant et que l’on trouve en dimensions considé- rables, promettait une précieuse ressource pour la colonie, quoiqu'il présente parfois un défaut qui en limite l'emploi. Ce défaut est un dé- collement ou une altération des fibres ligñeuses dans une couche cir- culaire annuelle, et constitue ce qu’on appelle une roulure. Dans les jeunes arbres ce n’est le plus souvent qu’une fissure linéaire qui se remplit d’une résine noirâtre. Dans les arbres sur le retour, qui natu- rellement sont en grand nombre dans des forêts vierges de toute ex- ploitation, ces roulures sé décomposent et donnent lieu à une pourri- ture sèche. Des observations ultérieures ont fait reconnaitre que l’origine de ces défauts devait être attribuée aux incendies allumés par les indigènes pour faciliter leur marche à travers les fougères, dans leurs excursions sur le plateau, ce qui donne l'espoir d’en pouvoir arrêter la produc- tion dans l’avenir. Les arbres atteints de ce vice deviennent d’ailleurs de plus en plus rares, comme on devait s’y attendre, à mesure que l'exploitation s’éloigne de la lisière des forêts plus exposée aux incéndies. & 9. Création de l’exploitation. Il était donc établi que l’exploitation des forêts de la baie du Sud pouvait aisément donner les bois de construction nécessaires aux besoins de la colonie. On était assuré de trouver, dans le voisinage” même de la mer, des bois durs, d’essences variées, et de pouvoir éga- lement recueillir des bois blancs de bonne qualité, à la condition d’aller les chercher un peu plus loin dans l'intérieur. Ces résultats acquis décidèrent le gouverneur, M. le capitaine de vaisseau Guillain, à tenter un essai sérieux d’exploitation. Un ordre du 9 août 1867 mit dans ce but à la disposition du direc- teur d’artillerie, avec un crédit de 4,000 francs pour les premiers frais d'installation, un chantier composé de vingt-neuf transportés et de quatre ouvriers militaires sous la conduite d’un brigadier de la compagnie d’ouvriers d’artillerie. Toutefois, ce ne fut que le 1* sep- tembre suivant que ce-personnel fut transporté sur les Hieux par la nu — goëlette la Gaxelle ; le directeur d’artillerie l'accompagnait pour prési- der au choix de l'emplacement et à la première installation du camp. 8 10. Installation du premier chantier. L'idée qui se présentait naturellement pour le choix de l'emplace- ment était de s'établir au centre de la région boisée du littoral. L’en- droit indiqué dans ce cas était le confluent des deux rivières du port du Carénage, au débouché de l'immense bassin boisé qui alimente ces deux cours d’eau. Mais ce point, d’un accès difficile pour les embarca- tions, ne se prêtait pas à l'enlèvement des bois; de plus, il était assez éloigné des premiers cantonnements susceptibles d’une exploitation fructueuse, de sorte qu'il eût fallu perdre un temps précieux à con- struire des routes d'exploitation avant de récolter des bois de char- pente que les services de la colonie réclamaient d’urgence en ce moment. H parut donc préférable de s'installer sur la plage de la petite anse, située au N.-0. de l’Aiguille, près d’un petit ruisseau qui fournissait au camp une excellente aiguade. Cette anse formait le centre d’aboutissement d'un bassin secondaire dont les pentes régulières étaient couvertes de forêts touffues, depuis la plage jusqu’au plateau ferrugineux supérieur. Cette position permet- tait de trouver immédiatement un fort chargement de bois, en déboi- sant l'emplacement même à affecter à l'installation du personnel et des chantiers, et le terrain se prêtait à l’installation de chemins de ha- lage, en pente douce, pour faire descendre à la plage les bois du bassin tout entier. Ce bassin paraissait d’ailleurs devoir fournir, pendant cinq ou six ans, l'approvisionnement nécessaire à la colonie; il était donc suffisant pour l'installation de l'exploitation d'essai que l’on voulait tenter. Il était facile de voir de plus, que si, en cas de réussite, cette exploita- tion était transformée en établissement perrnanent, le point choisi serait appelé à rester le grand centre des magasins et le dépôt princi- pal des bois en approvisionnement. Les difficultés d'accostage dans le fond de la baie et la rareté de terrains plans, susceptibles de se prêter à l'établissement de vastes hangars, devaient en effet rendre de plus en plus précieuses les facilités que présente ce point pour le mouillage des navires ainsi que pour l'emmagasinage et l'embarquement des bois. — QUE £ 11. Premiers travaux. L'installation du chantier se fit donc immédiatement en ce lieu. On entreprit d'abord la construction d’un four et d’un petit magasin pour les vivres. qui devaient être apportés tous les mois, par mer, de Nou- méa ; puis, ouvriers et transportés, logeant sous la tente, se mirent à préparer un premier chargement de bois pour les besoins pressants 1. On n’hésita pas à abandonner ainsi, à lui-même, tout ce personnel, dans des solitudes désertes jusque-là, sans communicalion par terre avec Nouméa, bien qu’il n’eût pas été possible de lui adjoindre un dé- tachement spécial pour le maintien de l’ordre. Il faut dire, toutefois, que les transportés qui en faisaient partie avaient été choisis avec soin, et que l’on avait éliminé d’une facon absolue ceux dont les anté- cédents pouvaient faire craindre des habitudes de paresse et d’indis- cipline, c’est-à-dire les voleurs et les malfaiteurs de profession. Les communications n’eurent lieu d’abord avec le chef-lieu que tous les mois, par le bâtiment chargé d’opérer le ravitaillement périodique de l'établissement. Plus tard, pour assurer les demandes de secours, en cas d'accident ou de maladie, on attacha au chantier des courriers indigènes qui faisaient, lorsqu'il était nécessaire, le trajet de Nouméa en deux jours et demi. Grâce à la calme énergie du brigadier placé à la tête de l’établisse- ment, la discipline fut toujours exactement maintenue dans le déta- chement. On eut soin d’ailleurs, dès le début, d’inspirer au personnel une crainte salutaire des dangers qui attendaient ceux qui tenteraient 1 Le personnel étail alors composé de : Le brigadier d'artillerie Fournier, chef de chautier ; 3 ouvriers charpentiers marins ; 4 artilleur forgeron ; Et 29 transportés, dont À écrivain ; 2 scieurs de long; 4 boulanger; 4 cuisinier ; 24 manœuvres. Cette composition fut successivement modifiée, par l’envoi d’autres transportés, accompagnés de surveillants et de quelques indigènes, destinés spécialement à la manœuvre d'une embarcation et à l'emploi de courriers, et l’on arriva ainsi, peu à peu, à la compo“ition qui sera détaillée plus loin, DUT — -de s'évader, en leur montrant les obstacles qui les entouraient de toutes parts. Près du camp, la mer avec ses écueils et ses courants, ou le désert avec sa désolante aridité ; au delà, les peuplades anthropophages ou les tribus ralliées dressées à chasser, comme des bêtes fauves, les transportés en rupture de ban. Les tentatives d'évasion de deux transportés qui, après avoir erré pendant plusieurs jours dans les forêts, furent obligés de revenir d'eux-mêmes se constituer prisonniers pour ne pas mourir de faim, et les bruits du soulèvement des tribus du Nord qui venaient de renou- veler leurs actes d’anthropophagie, arrivant peu après corroborer ces renseignements, Ôtèrent pour longtemps aux transportés du détache- ment toute velléité de fuite. Ils s'étaient d’ailleurs vite attachés à un genre de vie tout nouveau pour eux, à un régime qui, en dehors des heures de travail, leur lais- sait la liberté la plus complète, où ils échappaient à cette surveillance ircessante du bagne ou du pénitencier, qui est leur plus grand sup- plice, et où l’on s’attachait à les traiter comme des ouvriers gratifiés seulement d’un modique salaire. Ce n’est que plus tard, lorsque la composition du détachement eut été malheureusement modifiée par l'introduction de nouveaux éléments pris sans choix, et lorsque la présence de surveillants de l’administra- tion vint rendre à l’établissement, en grande partie, le caractère et les allures d’un pénitencier, que l’indiscipline reparut dans une certaine mesure, en même temps que se faisait remarquer une diminution no- table dans la production. Mais pendant cette première période, c’est-à-dire en moins d’un an, un travail réellement. prodigieux fut exécuté par ces quelques hommes mal outillés, mal installés, séparés du reste du monde et ainsi _ livrés à leurs propres ressources, en dehors des rares visites que pou- vait faire à l’établissement le directeur de l’exploitation en profitant des voyages de ravitaillement. Aussitôt après l’envoi d’un premier chargement de bois, des pail- lottes en feuillages et en écorces furent construites pour les transpor- tés, des cases en bois s’élevèrent pour le chef de chantier et les sur- veillants, des hangars furent établis pour les ateliers et les magasins, un wharf fut installé pour le chargement des chalans, et des fosses d'immersion furent commencées. | En même temps, on établissait des sentiers d'exploration devant ser- vir de guides pour le tracé des routes d'exploitation ; on amorçait, dans trois directions principales, le tracé de ces dernières et l’on s'en ser- vait immédiatement pour l'exploitation des cantonnements voisins du camp. Enfin, 1,000 mètres cubes de bois durs étaient emmagasinés sous les hangars ou expédiés à Nouméa, ÿ 12. Installation du deuxième chantier. M. le gouverneur venant, peu de temps après, inspecter l’établisse- ment qu'avait déjà visité quelques jours auparavant un inspecteur gé- néral du génie, en tournée dans l’ile, décida que pour compléter les résultats obtenus, des travaux seraient entrepris, sans plus tarder, dans le fond de la baie, pour arriver le plus tôt possible à l’exploita- tion des bois de mâture. Un camp supplémentaire, ravitaillé provisoirement par le chantier principal, fut donc installé à l'embouchure de la rivière du fond de la baie, dite rivière de la Grande-Cascade. Des sentiers d'exploration allant jusqu'aux forêts de l’intérieur furent ouverts, et les travaux de la route d'exploitation furent eux-mêmes commencés. Bien que le personnel de l'établissement n’eût pas été augmenté de suite en vue de cette nouvelle entreprise, les travaux d'installation et d'exploitation du premier chantier n’avaient pas été interrompus, mais seulement ralentis, et vers la fin de l’année 1869, après l’arrivée des : renforts attendus, les deux chantiers étaient remis concurremment en pleine activité CHAPITRE IT. État de l’exploitation vers la fin de l’année 1869. Vers la fin de l’année 1869, l'exploitation des bois de la baie du Sud .se composait, ainsi qu'il a été dit au chapitre précédent, d’un chantier principal, centre d’arrivée des bois en cours d’exploitation, installé _pour servir plus tard de dépôt général, et d’un chantier secondaire établi plus spécialement en vue de l'exploitation des bois blancs et des bois de mâture. | | Nous nous proposons d'examiner, dans ce chapitre, les installations _de détail'et le mode de fonctionnement de ces deux chantiers. CG: pe 2 1. Premier chantier. — Situation. Bâtiments et constructions. Les bâtiments du chantier principal ont été établis d’après un plan d'ensemble soumis à l'approbation du gouverneur et reproduit sur la planche 3. D'après ce plan, l'établissement occupe un emplacement ayant sen- siblement la forme d'un triangle dont la base curviligre suit le bord même de la plage, et qui se trouve partagé en deux parties inégales par le cours d’eau qui arrose le camp. Les chantiers, magasins et ate- liers, ainsi que les habitations du personnel libre, sont situés sur la rive gauche de ce cours d’eau, tandis que le camp des transportés est établi sur la rive droite. A l'angle Est du triangle, près de la mer, une case adossée à l’es- carpement de la montagne et entourée d’un petit jardin forme l’habi- tation du chef de l’établissement, et, par sa situation, surveille l’entree de l'établissement de ce côté. | Près de là se trouvent : le logement des ouvriers hiesl une case en maconnerie avec devanture en bois, qui renferme la forge et un petit atelier pour les travaux de réparation du matériel, et, enfin, un petit magasin pour les outils et les approvisionnements nécessaires aux travaux. Les hangars aux bois s'élèvent sur la partie plane du terrain qui . s'étend au devant de ces constructions et bordent également l’entrée d’un petit ravin qui, s’engageant entre la forge et la case destinée aux ouvriers, se termine, à une centaine de mètres plus loin, à des pentes escarpées. Sur le bord même de la plage sont deux groupes de hangars com- posés chacun de cinq nefs accolées dont l'ouverture est tournée vers la mer. Ces hangars, commodément placés pour l’embarquement des bois, couvrent 880 mètres carrés de superficie, et peuvent contenir 1,300 mètres cubes de bois; ils sont destinés aux bois en billes de fortes dimensions. Six autres hangars répartis le long des voies de halage couvrent en- viron 1,200 mètres carrés et peuvent contenir 3,000 mètres cubes. Au milieu du groupe de hangars s'élève le bâtiment qui contient la scierie mue par une machine locomobile,. Le long de la rive droite du ruisseau, établis sur ane plate-forme à moitié entaillée dans l’escarpement voisin et mis ainsi à l'abri des LA 2 inondations, s'échelonnent les bâtiments consacrés aux magasins et aux vivres : magasin aux effets d’habillk ment, magasins aux vivres, boulangerie munie de deux fours en briques. À la suite vient la case destinée au logement du magasinier dis- tributeur. Le sommet du triangle opposé à la mer et par lequel entre le ruis- seau est occupé par le logement des surveillants, grande case en bois précédée d’un jardin et qu’avoisine l'emplacement des locaux disciplinaires. | Une case Construite pour le logement des indigènes, sur le sommet de l'éminence qui s'avance en forme d’éperon entre ces bâtiments et les hangars du petit ravin, complète les moyens de surveillance de l'établissement, qu’elle naine entièrement. Le camp des transportés, situé sur l’autre rive du cours d’eau, est composé de paillottes qui devront faire place à des cases en bois dis- posées pour loger chacune douze hommes. Il comprend aussi des bà- timents spéciaux pour les cuisines. Enfin, à l'extrémité de ce camp et sur un petit plateau qui occupe le troisième sommet du triangle, ést un emplacement réservé pour l'installation d’un poste militaire. Il manque à l’établissement ainsi constitué le logement d’un méde- cin, qu'il deviendra avant peu nécessaire d’y envoyer. Ce logement pourrait être établi à quelque distance du camp, sur les bords du ruisseau ou près de la plage !. Une petite jetée en bois sert pour l’accostage des embarcations. Une autre jetée de 45 mètres de longueur s’avance en mer jusqu’aux fonds de 1250 à mer basse ét se termine par une grue en bois pour le char- gement des chalands. 1 Vers le commencement de l’année 1872, il n’avait pas encore été attaché médecin au service de l’exploitation, et 1l n’y avait pas été envoyé de garnis. spéciale. Les bâtiments qui viennent d'être décrits avaient reçu quelques légères mo- difications : le hangar aux bois de faibles dimensions, situé le long de la plage, et le hangar aux bois débités, numéroté 12, avaient été enlevés pour laisser plus de place au chantier d’arrivage et on les avait remplacés par un hangar placé sur la limite Nord de l’établissement, le long de la plage, en bordure de la voie de halage construite de ce côté. Une petite écurie avait également été construite, entre ce hangar et le petit jardin du chef de l'établissement, pour abriter les deux animaux qui avaient été envoyés de Nouméa. 2 2. Mode de transport des bois. Quatre routes d'exploitation, ouvértes sur une largeur de 2"50 et garnies de rails en bois reposant sur des traverses espacées de 2 mè- tres environ, partent du centre du chantier, déssérvent la scierie et les magasins et s’éloignent dans la direction des cantonnements boisés. Les rails de ces routes sont formés de jeunes arbres de brin, de 15 à 20 centimètres de diamètre, choisis autant que possible en bois durs. Ces arbres sont simplement écorcés et maintenus sur les traverses paf des chevilles ; ils sont placés de façon que le gros bout soit tourne vers la partie supérieure ; cette disposition facilite la descente des traineaux, elle est aussi favorabie à la conservation des rails qui s’usent ainsi moins vite et ne s’écaillent pas. Les extrémités de ces arbres sont taillées en sifflet et se recouvrent de facon à éviter tout ressaut dans le sens de la descente (planche IV). Les traverses doivent être enterrées à fleur du sol, de telle façon que dans l'intervalle qui les sépare les rails reposent sur le sol et aient ainsi plus de solidité. Un ouvrier peut boiser 15 mètres de route par jour, les bois lui étant apportés à pied d'œuvre. On place toujours une traverse sous chaque joint, et on laisse aux arbres qui forment les rails ke plus de longueur possible, sans se préoccuper si leurs extrémités se correspondent des deux côtés de la voie, attendu que les bois qui conviennent pour faire les traverses se ‘trouvant partout en abondance, il est plus économique de mettre une traverse supplémentaire que de couper les arbres, beaucoup plus rares, qui servent à la confection des rails. Les bois abattus sont transportés sur ces routes à l’aide de trai- neaux qui présentent beaucoup d’analogie avec les schlittes des Vosges. Ces traïneaux sont formés d’un cadre en bois composé de deux longs côtés parallèles à la voie, réunis par deux fortes traverses. Ils sont consolidés par des boulons, êt munis de boucles pour le halage et l’amarrage des bois. Chaque traineau repose sur les rails par les traverses qui sont gar- nies de plaques de frottement en tôle. Les grands côtés débordent la voie de chaque côté ; ils sont composés de deux pièces superposées, en forme de moises de 10 centimètres environ sur 15 centimètres d'é- quarrissage. Les pièces inférieures forment deux joues qui embrassent les rails et servent à guider le traîneau, les pièces supérieures main- tiennent la charge de bois. Pour le transport des menus bois, on emploie un seul traîneau assez grand dont les côtés supérieurs sont relevés en patins à l’avant et qui rappelle ainsi complétement la forme des schlittes, bien qu'il s'emploie différemment, puisque les schlittes glissent sur des routes sans rails, formées de rondins espacés disposés parallèlement comme des traverses. Pour les bois de fortes dimensions, on emploie deux traineaux plus petits, placés : l’un sous l'extrémité avant, l’autre sous l’extrémité ar- rière des pièces, et reliés à l’aide d’une chaîne dont la longueur va- riable permet de régler l’écartement des traîneaux d’après la dimen- sion des arbres à transporter, 8 3. Halage. Le halage est opéré facilement à bras d'hommes, grâce à la dispo- sition du terrain qui permet de ménager presque partout une pente favorable à la traction. Une équipe de halage se compose habituellement de dix-huit hommes, savoir : un contre-maître pour diriger la manœuvre; un chanteur pour cadencer le pas quand les traîneaux sont en marche et pour régler les efforts quand on amène, au palan ou à la corde, les pièces du point d’abatage jusqu'aux traîneaux ; quatre hommes munis d’anspects pour guider les traîneaux, les pousser et les dégager quand ils rencontrent des obstacles, et enfin douze haleurs qui, munis de bricoles en cuir terminées par un crochet en fer, s’attellent sur une corde à nœuds attachée après le traineau de tête. La distance des nœuds est de 1 mètre, les haleurs se placent alter- nativement à droite et à gauche, de façon à ne pas se gêner mutuel- lement. Dans les parties dont la pente est faible et dans les courbes on a soin, lorsque Je halage est dans sa période d’activité, de maintenir les rails graissés et, dans le cas du passage fortuit d’un chargement un peu Jourd sur une route qui n’a pas été utilisée depuis longtemps, on fait marcher à quelque distance en avant du convoi un homme chargé d’arroser les rails, ou mieux l’on installe, sur l’avant du traineau de SA"; NOR tête, un appareil dont la disposition est facile à imaginer et qui laisse couler un mince filet d’eau sur chacun des rails en avant des plaques de frottement. | _ Dans les petites pentes de 1 à 2 centimètres par mètre, quand les rails sont graissés, les traineaux exigent peu d'efforts. Dans les pentes de 2 à 4 centimètres, ils vont sans le secours des hommes, et dans les pentes qui dépassent { centimètres, les haleurs sont obligés de se placer à l'arrière pour retenir. Quand les chemins de halage sont en ligne droite ou ne présentent qu'une courbe peu prononcée, on peut, dans les parties en pente, laisser les traineaux se lancer pourvu qu’il y ait une partie plane qui puisse les arrêter à leur arrivée à destination. Dans les endroits où il y a des rampes à monter, ce qu'il n’est pas toujours possible d’éviter, on emploie pour tirer les traîneaux des pa- lans ou même un cabestan qui, monté lui-même sur un traineau, peut se transporter aisément sur la voie. Quand le halage devient difficile par suite de l’usure des rails, il faut faire raboter ceux-ci et les graisser à l'huile ou au savon; l'huile est préférable parce qu’elle empêche l’action nuisible de la pluie et du soleil. Le chargement des grosses pièces sur les traineaux se fait de la manière suivante : lorsque le terrain le permet, la pièce étant amenée parallèlement à la voie et en dehors d’elle, on place les traineaux en face des parties qu’ils doivent ‘zupporter directement, et l'on fait monter Ja pièce, en la roulant, sur un plan incliné formé de deux espars reposant, d’un bout, sur chacun des traîneaux, et, de l’autre, sur le sol. Si le terrain ne permet pas cette manœuvre, on amène la pièce sur la voie, entre les rails, les traineaux étant préalablement poussés, l’un en aval, l’autre en amont. On la soulève alors avec des leviers, et l’on engage au-dessous un rouleau que l’on fait reposer sur les rails et que l’on pousse jusqu’à ce qu’elle soit mise en équilibre sur ce point d'appui. On engage alors successivement chaque traîneau en la faisant basculer. Le déchargement des traineaux s'opère d’une façon analogue. 2 4. Route de l'Ouest ou de Nouméa. La route de l'Ouest, qui se dirige du côté de Nouméa, est ouverte et terrassée sur une longueur de 1,600 mètres, en suivant le lit du petit torrent qui traverse le camp, Elle est terminée par trois embranche- Ru" he ments qui desservent des ravins boisés et mesurent-ensemble un déve- loppement supplémentaire de 1,000 mètres. Les rails en bois sont posés sur une longueur de 1,000 mètres dans la partie la plus voisine du camp, partiè qui traverse des cantonne- ments dont l'exploitation est commencée. La branche principale de cette route est prolongée par un sentier accessible aux cavaliers et destiné à devenir une voie de communica- tion commode avec Nouméa. Ce sentier a été tracé, en effet, de façon à abréger le trajet de Nou- méa à la baie du Sud en ouvrant une voie beaucoup plus courte et plus accessible que celle du littoral que suivent actuellement les courriers indigènes et qui oblige à traverser, près de leur embouchure, les cours d’eau que l’on rencontre dans le trajet. | Il se dirige à peu près en droite ligne du camp sur le point de ren- contre des deux sentiers frayés par les indigènes qui, partant l’un de la plage dite des Ploums et l’autre de l’embouchure de la rivière de Boulari, se réunissent près du pic appelé pic Volcan, pour former le sentier de Yaté et d'Ounia ?. : Depuis la baie du Sud jusqu’à cet embranchement, le sentier en construction aura à traverser le grand plateau ferrugineux. Il rencon- trera les contre-forts peu élevés d’un pic qu'il laissera sur la droite et qui n’est autre que le pic marqué 610 mètres sur la carte n° 1915 et désigné par M. Chambeyron sous le nom de pic du Pin (carte n° 1960), dénomination qui a perdu actuellement sa valeur par suite de la dis- parition de l’arbre isolé qui servait à le reconnaitre. | Le tracé déjà exécuté rencontre à 7 kilomètres du camp le sentier indigène à peine visible dit des Touaourous, qui va des Ploums à Yaté, et a été suivi par M. Chambeyron dans son excursion, dont il a été question dans le chapitre précédent. { Il ne faut pas oublier que la situation décrite dans le texte se rapporte à la fin de l’année 1869. On a fait connaître, en note, les modifications apportées à cette situation et dont on a eu connaissance. 2 Le pic Volcan a été, dit-on, ainsi nommé lors de l'exploration de la région des Ploums, faite en 1859 par la commission nommée par M. le gouverneur Saisset. Il ne doit son nom qu’à sa ressemblance, comme forme, avec un volcan, dont il ne possède du reste nullement la structure, c’est donc à tort qu'il a été marqué simplement Volcan sur la carte n° 1915 du Dépôt des plans. On ne connait jusqu'ici aucun volcan en Nouvelle-Calédonie, et la nature géologique des ter- rains connus donne lieu de croire qu’il n'en existe pas dans l'ile. no — Près de ce point de croisement il franchit un mamelon isolé qui a dû ser vir de poste de combat aux indigènes dans leurs luttes passées. Des amas de blocs de pierre sont, en effet, réunis près de pentes es- _ carpées et étaient évidemment destinés à être lancés sur des assail- lants qui se seraient avancés par la vallée de N’g0 que ce monticule domine complétement. Un peu plus loin le sentier traverse les deux bras de la rivière N’g0, puis un nouveau contre-fort du pic du Pin, et s’engage dans la vallée de la rivière dite des Kaoris. Là s’arrête, à plus de 12 kilomètres du camp de la baie du Sud, la portion du sentier qu’il a été possible d'ouvrir par les moyens du chantier. Il ne reste que 8 kilomètres à parcourir pour atteindre l'em- branchement des sentiers existants de Nouméa à Yaté, mais la diffi- culté de porter les vivres aux travailleurs jusqu’à une telle distance du camp a forcé d'en arrêter la construction. 11 serait à désirer que ce travail pût être terminé en mettant à ré- quisition, au besoin, la tribu voisine du chef Candio Madgiri. Ce serait pour elle l'affaire de quelques jours seulement, puisque les transportés qui ont commencé le sentier ouvraient chacun 50 mètres par jour. La réquisition pourrait se borner d’ailleurs à faire porter, par les indigènes, les vivres des travailleurs employés f. L’achèvement de ce sentier aurait des avantages considérables, il ouvrirait des relations faciles par terre entre Nouméa et la baie du Sud, car il réduirait d’un jour la durée du trajet pour les courriers indigènes qui mettent actuellement deux jours et demi à faire la route, et il per- mettrait à un Cavalier de faire le même voyage en un seul jour. Enfin, il donnerait à la force armée les moyens de parcourir sans difficultés 1 L'administration locale n'a pas pris les mesures nécessaires pour faire achever le sentier dans ces conditions ; livré à ses propres ressources, le chef de l'établissement n’a pu pousser assez loin les explorations pour trouver le passage qui aurait permis de relier ce tracé aux deux sentiers de Yaté ; il s’est vu ré- duit à l’infléchir vers le Sud, de façon à regagner la côte par la vallée des Kaoris, et à rejoindre le sentier habituel qui cotoie la mer et contourne le Mont-d’Or, avant de se diriger sur Nouméa. Ce sentier ainsi prolongé a pu être rendu praticable aux cavaliers et M. le capi- taine Froideau l’a parcouru le premier à cheval, de Nouméa à la baie du Sud. 11 a 25 kilomètres de longueur, du chantier à la baie des Ploums, où il rejoint les régions habitées. Ye, ré les contrées désertes du Sud qui ont permis parfois à des transportés évadés de trouver un refuge de quelque durée !. ‘ Ces solitudes ont été témoins du triste dénoñment d'un drame qui a dôu- loureusement impressionné la population de Nouméa, Le 15 mars 1868, 5 ouvriers d'artillerie, profitant du dimanche, étaient allés, avec une frôle embarcation, à la recherche. des coquillages sur l'ilot Maitre, à 3 milles au large de la rade de Nouméa. Vers trois heures, au moment où ils régagnaient la grande terre, ar- rive un de ces coups de vent fréquents dans cette saison et qui dénotent Je pas- sage d’un cyclone dans le voisinage de l'ile. L’embarcation, qu'ils avaient ew l’imprudence de voiler, chavira, en laissant échapper leurs vêtements dont ils s'étaient dépouillés par suite de la chaleur. Restés près du canot renversé, ils es- sayèrent vainement dele retourner et de le vider. L'un d'eux, nommé Tillet, ne savait pas nager et devait être soutenu par ses Ca- marades ; un deuxième, Bayle, le savait trop peu pour pouvoir gagner la côte à la nage, mais les trois autres étaient d'excellénts nageurs qui, malgré l’état de la mer, devenue rapidement très-mauvaise, se senlaient capables de gagner la icrre. Les deux premiers furent placés sur la quille de l'embarcation que leurs trois camarades essayèrent de pousser devant eux vers la pointe du Ouén-Toro (Mont N Doï des cartes). Malheursusement, le vent qui fraîchissait de plus en plus et pous- sait devant lui des lames furieuses, Jes faisait dévier à l'Est, en les entraînant vers la pleine mer. À la brume, il devint évident que l’embarcation né pourrait atteindre la pointe du Ouen-Toro; deux des* nageurs se fatiguaieut, le dernier, nommé Sari, plus robuste, les engagea à utiliser le reste de leurs forces pour gagner la côte, tandis qu'il continuerait à accompagner l’'embarcation en essayant de la diriger sur la pointe de l’île N’géa, située dans le N.-E. Sentant leurs forces s’épuiser, ils consentirent à regret à cette séparation, et lais- sant leurs malheureux compagnons ils se dirigèrent vers la terre qu'ils réussirent à atteindre après avoir nagé pendant près de trois heures. - Ils furent recueillis et habillés par les surveillants du chantier des transportés dit de l'orphelinat, et arrivèrent le soir même à Nouméa, où ils apportèrent Ia fatale nouvelle. : Cependant, l'intrépide Sari épuisait ses dernières forces pour sauver ses com- pagnons restés sur le canot, mais la fureur des flots allait toujours en augmen- tant; à chaque instant, les james les enlevaient à leur frêle appui et 1l ne par- venait qu'avec difficulté à les replacer sur l’embarcation. Aux dernières lueurs du jour, il put sé convaincre que leur unique espoir leur échappait, et que la pointe de terré où ils auraient pu trouver lé salut restait au vent. À la prière de ses infortunés camarades, il se décida à chercher du moins à se sauver lui-même et leur disant un suprême adieu, il se dirigea sur la pointe que l'obscurité dérobait de plus en plus à c', comme pour le sapin, la marche du coefficient d’élasticité doit dépendre du rapport entre c et c'. “ — 72 — D'après les nombres trouvés pour le sapin il y aurait même un maximum pour H = 23,21 ; cette conséquence a besoin de vérifica- tion. | | Si l'on avait c—72c' (ce qui ne s’est jamais présenté), l’élasticité diminuerait toujours avec la dessiccation. Mais lorsque la dessiccation est poussée jusqu’à ne laisser que 10 p. 0/0 d'humidité, les bois deviennent peu flexibles et cassants; de: là viendrait l’opinion de la plus grande force du bois vert. - Mode de mesure de la densité. — Nous n'avons cité ces résultats que pour faire voir les difficultés que présente l’étude des propriétés” mécaniques des bois lorsque l'on veut faire intervenir les variations introduites par la dessiccation. | En ce qui concerne en particulier la densité, les chiffres indiqués funt voir la grandeur des variations que peut produire la dessicca- tion. ; | | Déjà Duhamel du Monceau avait signalé que le bois vert peut perdre OCR ï Le par la dessiccation 5 de son poids, et que l'immersion à l’eau de mer peut augmenter ce poids dans la même proportion. L'eau douce l’augmente même du tiers, et pour le sapin la variation est plus con- sidérable encore et peut arriver à doubler le poids de la pièce immergée aussi bien pour l’eau de mer que pour l’eau douce. On conçoit donc, qu’à moias de faire des recherches scientifiques d’un caractère aussi délicat que cellés de MM. Chevandier et Wer- theim, qui se proposaient surtout de rechercher les variations des propriétés mécaniques dans une même essence, suivant la position des barreaux étudiés dans l'arbre , suivant l’âge et la provenance des bois, etc., il est inutile de chercher à déterminer ces propriétés avec une précision trop grande et que, pour la densité spécialement, il n’y a pas lieu d'employer des procédés de mesure susceptibles de donner un grand nombre de chiffres décimaux exacts. Ce que demandent surtout les études des bois faites au point de vue industriel, ce sont des densités moyennes et par suite des mesures faites sur des échantillons assez volumineux. On devra donc employer pour déterminer la densité des bois, soit la méthode de la balance hydrostatique, soit la simple pesée d’échan- tillons cubiques dont les dimensions auront été mesurées avec soin. Duhamel du Monceau a employé le premier procédé. Ses échantil- D g, E'e PME Ja lons étaient suspendus à l’une des extrémités du fléau d’une ba- lance, à un seul plateau ; on attachait à leur partie inférieure un poids additionnel connu, susceptible de les empêcher de flotter sur l’eau, et après avoir mesuré leur poids dans l'air, on les plongeait dans l’eau avec le poids additionnel dont on avait préalablement déterminé la perte de poids par une mesure directe. Le rapport du poids de l’échantillon à sa perte de poids dans l’eau donnait la densité. En Nouvelle-Calédonie, n’ayant pas à ma disposition une balance qu'il fût commode de transformer en balance hydrostatique, j'ai fait préparer des échantillons cubiques de 4 centimètres environ de côté, dont les trois dimensions ont été mesurées exactement avec un demi- mètre à coulisse et qui ont ensuite été pesés avec une balance donnant Jes centigrammes. Il ne m'a pas été possible de déterminer d’une façon précise l’état de siccité du bois au moment des pesées et j’ai dû me contenter de noter, d’après i'époque connue de l’abatage ou d’après l’apparence des échan- üllons, s’il était vert ou sec à ce moment. FI. -—- Propriétés mécaniques. 1° DURETÉ, Rôle de la dureté. — La dureté des bois peut jusqu’à un certain point servir à mesurer leur aptitude à recevoir le travail des différents outils ; mais c’est dans cet ordre d’idées que l'étude des bois présente certainement, dans l’état actuel de la science, le plus d’incertitude et de difficulté. Bien que l’on entende dire, à chaque instant, qu'un bois est plus ou moins dur, ou plus ou moins difficile à travailler on ne peut en réalité, assigner aucun sens précis à ces expressions, attendu que leur signifi- calion varie suivant le genre de travail auquel elles s'appliquent et il est indispensable, pour ce motif, de préciser l’espèce de l’outil em- ployé ou la nature de l’opération à laquelle on suppose le bois soumis. On conçoit, en effet, qu’un bois puisse être difficile à clouer ou à percer à la vrille quoiqu'il soit facile à raboter, et qu’un bois facile à clouer puisse, par exemple, être difficile à tourner. . Je ne connais d’autre travail spécial sur la résistance des bois à: l’action des différents outils que les recherches faites par M. Coquilhat, Capitaine d’artillerie belge, et qui ont été publiées en 1850 dans le ee CR à Journal des armes spéciales sous le titre: Expériences sur la résistance utile produite dans le forage et le sciage des bois, faites à Tournay, en 1848 et 1849. Mais dans ces recherches, entreprises comme com- plément d'expériences analogues sur la résistance utile produite par le forage des métaux et des pierres, M. Coquilhat ne s’est pas préoccupé de rechercher à quelles propriétés élémentaires du bois devaient être rapportés les chiffres qu'il a trouvés, ni de donner une définition de ces propriétés qui se rapportent évidemment à ce que l’on désigne habituellement sous le nom de dureté. | Différents genres de dureté.— M. Hugueny, professeur au lycée de Strasbourg, a consacré un volume à l’étude de la dureté des corps, mais il s'occupe spécialement de celle des métaux et n’a pas donné une définition et des procédés de mesure qui puissent s’appliquer sans modification à l'étude des bois. Il a été toutefois conduit à dis- tinguer la dureté normale, qui produit la résistance qu’un corps oppose à l’enfoncement normal d’une pointe, de la dureté fangentielle qui produit la résistance qu’oppose ce corps au déplacement latéral de la pointe enfoncée d’une quantité déterminée. Il mesure la dureté normale par l'effort nécessaire pour enfoncer d'une quantité déterminée.et très-petite une pointe de forme donnée, et la dureté tangentielle par l'effort nécessaire pour déplacer cette pointe en la maintenant enfoncée à la même profondeur. Il a construit des appareils très-précis, fondés sur l’emploi de vis micrométriques, pour mesurer ces différents efforts et a pu ainsi véri- fier que la dureté varie, dans les substances cristallisées, suivant l'orientation des axes des cristaux par rapport à la direction de la pointe et à celle de son mouvement. | Il a été amené, enfin, à distinguer deux genres de dureté, selon que l'enfoncement de la pointe produit, dans la surface. essayée, une dé- pression sans déchirures ou une raie à bords séparés, c’est-à-dire selon que l’on dépasse la limite d’élasticité sans atteindre la limite de résistance à la rupture, ou que l’on atteint cette dernière limite. Il est évident que le premier genre de dureté doit être en relation avec la limite d’élasticité du corps étudié, et que le second doit être en relation avec sa résistance à la rupture. 1 Recherches expérimentales sur la dureté des corps et spécialement sur celle des métaux. TN Dans l'étude des bois, ce qu’il importe surtout de déterminer, c'est la résistance qu'ils opposent aux différents genres de transformations que l’on doit leur faire subir, transformations qui toutes s’exécutent à l'aide d'outils produisant des ruptures ou des séparations de fibres, c’est- à-dire que c’est le second genre de dureté, celle qui doit se trouver en re- lation avec la résistance du bois à la rupture que l’on doit considérer. Le premier genre de dureté ne joue, en effet, un rôle important que dans des emplois généralement restreints, par exemple l’emploi du bois pour l'impression, dans lequel la dureté de la planche gravée contribue à augmenter le nombre des tirages, ou pour la confection d’aires ou de planchers sur lesquels doivent se mouvoir des corps pesants, meules, roues, traîneaux etc., auquel cas, la dureté facilite la manœuvre de ces corps. Influence de la direction des fibres sur la dureté. — Maïs, en se bornant même à l'étude du second genre de dureté, il est facile de se rendre compte qu’il ne suffit pas, comme le fait M. Hugueny, de distin- guer une dureté normale et une dureté tangentielle, et qu'il faut évidem- ment aussi faire intervenir la direction des fibres du bois. Si l’on suppose, en effet, un outil tel qu’une lame de rabot, agissant sur la face plane d’un morceau de bois, il est certain qu’il éprouvera une résistance différente si cette face plane est normale aux fibres du bois supposées sensiblement parallèles, ou si, au contraire, cette face plane est dans le plan des fibres. Dans ce dernier cas enfin, la résis- tance sera probablement différente si l’outil travaille dans le sens de la longueur des fibres, ou si, au contraire, il travaille perpendiculaire- ment à ces fibres, dans le sens de la largeur du plateau. De ces trois résistances, la première dépend évidemment de la résistance élémentaire des fibres du bois à la rupture transversale ou plutôt au cisaillement transversal ; la deuxième dépend en majeure partie de la résistance à la séparation des fibres dans le sens longitu- dinal ou à la fente longitudinale ; la troisième enfin dépend principa- lement de la résistance à la séparation des fibres dans le sens trans- versal ou à la fente transversale. Si au lieu d’agir sur un plan parallèle aux fibres, ou sur un plan normal, la lame de rabot agissait dans un plan oblique, la résistance opposée par le bois serait évidemment une composante de deux de ces résistances élémentaires ou même de toutes les trois,et l’on conçoit que, par une étude approfondie, on puisse arriver à déterminer la résistance — 76 — qu'éprouvera cet outil, connaissant les trois résistances élémentaires indiquées ci-dessus, et la direction donnée à l'outil dans le travail. On peut faire des observations analogues sur l’emploi des différents outils qui servent à travailler les bois, et l’on est amené ainsi à recon- naître que la résistance totale qu’ils éprouvent doit être une fonction de ces trois résistances élémentaires, fonction qui doit varier avec la forme de l'outil et avec la direction du travail. Ces considérations suffisent pour montrer les difficultés que ren- contre l'étude générale de la résistance des bois. Elles font pressentir qu’au point de vue purement scientifique, il devrait être suffisant de déterminer, pour chaque essence, les trois résistances élémentaires que nous avons appelées résistance au cisail- lement, résistance à la fente longitudinale et résistance à la fente trans- versale. Mais pour obtenir ces données, il faudrait encore déterminer, par l'expérience, la manière dont ces trois genres de résistance se lient à la forme de l’outil et à son genre d’action, et la facon dont elles se com- posent entre elles, suivant la direction du travail par rapport aux fibres. Mesure de la dureté. Procédé de Muschenbroeck. — Un moyen simple de déterminer ces résistances élémentaires paraît être d’ail- leurs d’essayer de fendre ou de couper des morceaux de bois de largeur et d'épaisseur déterminées, en employant des coins ou couteaux effilés d'angle donné et de largeur au moins égale à la largeur du morceau. La résistance pourrait se mesurer par le nombre de coups nécessaires pour produire la séparation du morceau, à l’aide de la chute d’un poids donné tombant sur le coin, d’une hauteur constante. C’est précisément le procédé qu’a employé le physicien Muschen- broeck, en 1729, et qui se trouve décrit dans son ouvrage ? et dans le livre précédemment cité de M. Hugueny !. Il se servait de l'appareil représenté sur la planche VI. Cet appareil se composait d’une boule d'ivoire À suspendue par un fil à un support B et formant ainsi un pendule que l’on écartait de la verticale d’une quantité constante en amenant le fil en contact avec une règle C. 1 On verra plus loin, à propos du glissement, un autre moyen de déterminer ces trois résistances élémentaires. 2 Physicæ experimentales et geometricæ dissertationes. — Jntroductio ad cobærentiam corporum firmorum. — Cap. X. — Tentamen de corporum durite, 1729-1756. EUR => Le manche du coin ou outil tranchant D était placé dans la verticale du point de suspension et le morceau de bois E soumis aux épreuves était appliqué contre un bloc de plomb F pesant 100 livres et formant une masse immobile dépourvue d'élasticité. Les morceaux de bois soumis aux épreuves étaient des parallélipi- pèdes droits à base carrée dont lé côté avait À millimètres environ (0,15 de pouce). Muschenbroeck ne les a malheureusement soumis qu’à des essais de rupture transversale; il n’a donc essayé de déterminer que ce que nous avons appelé la résistance au cisaillement transversal, à laquelle il a donné fe nom de dureté. Il a d’ailleurs appliqué le même genre de mesure à un certain nombre de métaux. Il a pris pour mesure de cette dureté, non pas le nombre de coups nécessaires pour produire la scission complète du morceau, mais ce nombre de coups divisé par le poids spécifique de la matière, en se basant sur cette remarque, que plusieurs corps de poids spécifique différent étant donnés, comme ils ne renferment pas la même quan- tité de matière sous le même volume et que les parallélipipèdes soumis aux essais ont la même dimension, ce n’est pas une même quantité de matière que le couteau divise; elle est plus grande pour les corps plus denses, moindre pour les autres, et, par suite, le nombre de coups portés sur le coin ne peut représenter la dureté qu’à la condition de le diviser par le poids spécifique de la matière qui l’a fourni. Cette remarque judicieuse, qui donne ainsi la dureté rapportée à l'unité de masse, est très-importante et trouvera également son applica- tion à propos de la détermination des autres propriétés méçaniques des bois. Résultats trouvés. — Je reproduis ici, à titre de renseignements, _ les principaux résultats obtenus par Muschenbroeck. Les décimales indiquées dans la colonne : Nombre de coups, proviennent de ce que la boule était élevée à une hauteur plus faible que la hauteur normale lorsque l'opérateur s’apercevait qu'après un nombre entier de coups, il n’était plus nécessaire d'en employer un semblable aux précédents pour terminer la scission. J'ignore quel était le poids de la boule, la hauteur à laquelle elle était élevée et l'angle du tranchant du couteau, angle qui d’ailleurs a dù varier légèrement pendant le cours des expériences, l'outil s’étant trouvé par deux fois émoussé et ayant dû être aiguisé. Ne J'ai indiqué comme comparaison les duretés obtenues aussi pour quelques métaux usuels. NOMS DES BOIS NOMBRE p et de ape DURETÉ des métaux. coups. spécifique, | 12,145 1 40,737 45,852 13,264 15,960 22,321 48,64% 31,695 23,533 41,057 28,821 2,304 4,550 11,278 - 13,142 16,536 39,000 1,645 | 80,575 4 L'un de ces trois nombres doit étre inexact. Ces expériences indiquent, comme on le voit, des nombres fort variables pour les différentes essences de bois, et se prêtent bien à une classification de ces essences d’après leur dureté, 4 Les résultats qu’elles ont donnés pour les métaux sont également fort remarquables et on les a trop souvent perdus de vue; il est cer- tain, par exemple, qu’elles constituent un procédé.bien préférable au poincon Rodman, pour déterminer les duretés relatives des corps, car elles permettent d'obtenir une précision beaucoup plus grande ; et cependant, dans ces dernières années, on a eu souvent recours à cet instrument dans ce genre de recherches, en laissant dans l’oubli le procédé de Muschenbroeck. En ce qui concerne les bois, ces expériences ne d'être reprises et complétées en opérant sur tous les bois usuels, mais en préparant les morceaux de bois éprouvés de façon à effectuer la scis- sion dans les trois directions principales que nous avons indiquées : plus haut. Il y aurait lieu aussi d'apporter à l'appareil des modifications destinées à en rendre le maniement plus commode et plus précis. PQ) La boule d'ivoire pourrait être remplacée, par exemple, par un poids cylindrique suspendu à une tige métallique, de façon à former un pen- dule rigide qui serait d’un maniement plus rapide et qui frapperait le couteau plus régulièrement, à la condition de disposer l'appareil de telle sorte que le choc eût lieu au centre de percussion du système formé par le pendule et le poids. On pourrait encore substituer au choc du pendule celui d’un poids déterminé qu'on laisserait tomber librement d'une hauteur constante. Relations entre les propriétés mécaniques et la structure intime des bois. — Ces mesures et surtout la comparaison des résistances élémen- taires à la rupture des mêmes essences, dans les différents sens, con- duiraient sans doute à des rapprochements intéressants sur les analo- gies que présentent certains bois sous le rapport de la facilité de travail par les différents outils; toutefois, dans l’état actuel de nos con- naissances, ces expériences isolées ne pourraient donner que des renseignements incomplets sur la résistance des bois aux différents genres de travaux, résistance qu’il serait surtout important de con- _ naïtre au point de vue pratique. Mais au point de vue scientifique, il nous paraît probable que les résultats numériques des mesures des duretés, dans les trois directions principales, complétés par les mesures des propriétés élastiques dont il sera question plus loin, et rapprochés minutieusement d’un examen microscopique de la structure intime des diverses essences éprouvées, donneraient sur la constitution des bois et sur la cause des variations de leurs propriétés mécaniques des notions intéressantes. Dans un examen de cette sorte, on devrait évidemment rapprocher des résultats numériques des épreuves mécaniques les chiffres obtenus en comparant, dans les différentes essences, les données fournies par l'examen microscopique sur la forme, la grandeur et le nombre des cellules et des fibres, l'épaisseur de leur parois, leur longueur et leurs dimensions comparatives. | Peut-être pourrait-on arriver ainsi à trouver une certaine relation entre ces différents éléments, de telle sorte qu’à l'avenir l’examen microscopique d’un bois pourrait permettre de prévoir, par analogie, _ quelles doivent être ses propriétés mécaniques. J'avais conservé, pour chacune des essences de bois dont j'ai pu étudier les propriétés mécaniques à Nouméa, six petits cubes de quatre centimètres de côté qui, après avoir servi aux déterminations de densité, 00 — devaient être utilisés pour effectuer des mesures de dureté par le pro- cédé de Muschenbroeck ; je me proposais même de joindre à ces recher- ches une étude microscopique, en réclamant au besoin l’aide d’un observateur expérimenté, mais les événements de ces dernières an- nées ne m'ont pas permis de réaliser ce programme, et ces échantil- lons restent en réserve en attendant l'occasion de compléter ces études. Mesure de la résistance des bois à l’action des outils. — Quant à la résistance propre de chaque bois au travail de différentes sortes d'outils, le procédé le plus commode pour la déterminer par des me- sures directes, paraît être celui qu’a imaginé M. Coquilhat, et qui est décrit dans les ouvrages qu’il a publiés sur ce sujet, de 1843 à 18501. Ce procédé, qui n’est applicable toutefois qu'aux outils qui travaillent par rotation, est indiqué sur la planche VI; il consiste à placer la pièce de métal ou de bois qui doit être travaillée sur le plateau d’un tour animé d’un mouvement de rotation convenable; l'outil, dont l’axe est placé sur le prolongement de l’axe de rotation du plateau, est porté par un charriot qui lui permet d'avancer progressivement, il est pressé sur la pièce qu'il s’agit de travailler par une force constante qui n’est autre qu’un poids que l’on règle à volonté et qui, par l’action d’une corde passant sur une poulie de renvoi tend à faire avancer le charriot. Comme le plateau tourne en eutrainant la pièce travaillée, on em- pêche l’outil de prendre aucun mouvement de rotation et l’on mesure l’effort qu’il est nécessaire d’exercer à cet effet. Cette mesure s’obtient en fixant horizontalement, au-dessous de la tige de l’outil et dans un plan normal à sa direction, un levier rigide sur lequel peut se déplacer un poids convenable. On arrive | assez vite à trouver par tàtonnement la position pour laquelle, en tra- vail courant, le poids fait équilibre à la force qui tend à faire tourner l'outil. ‘ Si l’on suppose qu’un trou cylindrique de diamètre d soit déjà percé dans la matière attaquée et que l’outil, de forme quelconque, attaque à 1 Coquilhat. — Expériences sur la résistance produite dans le forage des bou- ches à feu. — Liége, Desoer, 1863. Id. De la quantité de travail absorbée par le frottement dans le fo- rage des bouches à feu. 1d. Expériences sur la résisfance utile produite dans le forage du fer et de la pierre, ainsi que dans le forage et le sciage du bois. (Journal des armes spéciales, 1850.) PR EE PE TUE ” 7 pins Th": es — 81 — la circonférence en deux points diamétralement opposés, de façon donner à ce trou un diamètre D; si l’on admet qu’à chaque tour il pénè- tre d’une quantité à, et si de plus on appelle R la force nécessaire pour arracher la matière sur l'unité de longueur du tranchant de l'outil et . pour une pénétration égale aussi à l'unité de longueur, il est facile de reconnaître que l'outil pénétrant de la quantité à, l’effort exercé à chaque instant sur l’unité de longueur du tranchant sera RÔ, et comme le tran- È .D—d chant travaille sur une longueur égale à 5 D — d veloppera sera Ro. … Cette force peut être considérée comme appliquée, de chaque côté, au milieu de l’arête tranchante, dont la distance à l'axe du cylindre creusé est : , l'effort total qu’il dé- D +d Or, d’après la disposition adoptée, cette force fait à chaque instant équilibre au poids placé sur le levier horizontal qui empêche l’outil de tourner, les moments de ces deux forces par rapport à l’axe commun de l’outil et du plateau doivent donc être égaux, et si l’on appelle : P le poids suspendu, et / sa distance à l'axe lorsqu'il fait équilibre à la résistance de l'outil, on doit avoir : nr 2 .=.19 Pl R =) (=) =" d l ? d’où l’on déduit : PI à (D? — d?) Si l'outil, au lieu d'agrandir un trou déjà fait, opère un premier forage en travaillant sur toute l’étendue du diamètre D, la formule se réduit à : PI R=is R—=}/ Expériences de M. Coquilhat. — On voit donc que le procédé ï. adopté par M. Coquilhat permet de déterminer, pour chaque matière travaillée, un coefficient numérique R qui doit représenter la résistance 2- qu'oppose cette matière à l’unité de longueur du tranchant de l’outi . pour une pénétration égale aussi à l’unité de longueur. BOIS DE LA N,.-C. bésog “1h La détermination de ce coefficient peut donc servir à classer les diffé- rents matériaux d’après leur résistance à l’action des différents outils; M. Coquilhat a étudié ainsi comparativement les résistances du fer forgé, de la pierre calcaire, du grès et enfin des différents bois, en employant comme outils, pour les métaux et la pierre, deux espèces de forets (foret à langue de carpe et foret à conducteurs), et pour le bois une gouge, une mèche anglaise et une scie. Pour pouvoir étudier l’action de cette dernière, M. Coquilhat avait confectionné une scie cylindrique, en enroulant une lame de scie très- flexible et l’engageant dans une rainure circulaire pratiquée dans la tête d’un plateau en bois monté sur le charriot du tour, de facon à laisser déborder les dents de la scie de un centimètre environ; une tige centrale s’engageant dans un trou pratiqué à l’avance servait à guider la marche de l'outil, et l’on dégageait fréquemment au ciseau le bois attaqué, pour livrer passage au plateau. Malgré les précautions prises, cet outil n’a donné que des résultats assez incertains, parce qu'il a été impossible de donner à la scie une forme exactement cylindrique; mais cette disposition fait concevoir comment on pourrait, d'une façon analogue, étudier l’action des outils qui ne trävaillent pas habituellement par rotation, comme par exemple les lames de rabot. Dans l’étude des propriétés des bois, le procédé de M. Coquilhat permet aussi, jusqu’à un certain point, d'étudier l’influence de la direc- tion des fibres par rapport à celle de l’action de l’outil, car on peut, par exemple, disposer les fibres de la pièce de bois parallèlement à l'axe du tour ou perpendiculairement à cet axe et faire travailler ainsi l'outil dans une direction normale ou dans une direction tangentielle à ces fibres. On peut aussi les placer obliquement; mais par suite du mouvement de rotation, il n’est pas possible, dans le travail de l’ou- til tangentiellement aux fibres, de séparer l’étude de l’action parallèle à la direction des fibres de celle de l’action normale à cette même direction. Nous reproduisons ici, à titre de renseignements, les valeurs que M. Coquilhat a trouvées pour différents bois et différents outils pour le coefficient R, en y ajoutant comme comparaison les valeurs corres- pondantes trouvées pour les métaux et les pierres. Ces valeurs sup- posent que l’on a adopté pour unité de poids le kilogramme, et pour unité de longueur le millimètre ; nous y avons ajouté l'indication de la r quantité de travail (exprimée en kilogrammètres) nécessaire pour réduire en sciure, copeaux ou limaille un centimètre cube ou pour enlever une couche de 1 millimètre d’épaisseur sur une surface de 10 décimètres carrés {. ri — DISPOSITION SE des RÉSISTANCE Q GENRE D'OUTIL. MATIÈRES. fibres du bois de travail R. par rapport à l'outil. Gouge de menuisier, [Chêne sec.........]Suivant l’axe Perpendiculaire Suivant l'axe lois Se ....|Perpendiculaire..,.... Suivant le plan de “à OT CRÉÉE Hétre secs". Suivant l'axe Perpendiculaire M. 176,000 Foret en langue de\Pierre calcaire de. 84,000:,:;- 168,000 Tournay, n° 1. 31,500 63,000 292,000 584,000 ï 136,000 272,000 M 2. | isâtre d’ ' 176,000 On voit que les expériences n’ont été faites que sur deux essences de bois, il serait fort intéressant de les reprendre en les complétant; mais je n’avais pas connaissance des travaux de M. Coquilhat lorsque j'ai exécuté en Nouvelle-Calédonie mes expériences sur les bois de ce pays et je n’ai pu trouver dans cette colonie les ouvrages qui en con- tenaient le compte rendu, je n’ai donc pu prendre des mesures de ce genre. Si l’on voulait comparer simplement la résistance de différents bois à l’action d'un outil perforant, on pourrait encore se contenter d’un procédé plus simple, analogue à celui qu'emploient les compagnies de chemin de fer pour constater la dureté des rails; il suffit, en effet, pour obtenir ce résultat, de soumettre le bois essayé à l’action d’un foret ver- tical chargé d’un poids constant et qurreçoit son mouvement de rotation à l’aide d’une manivelle et d’engrenages, lui laissant toute liberté de monter et de descendre. En comptant le nombre de tours nécessaires 1 Cette quantité de travail, en conservant les notations et les unités‘indiquées plus haut est donnée par la formule : T — 1.000 Ràô. B Come, ? Ë L'ART — 84 — à 151 4 pour que la lame du foret descende d’une quantité donnée, on obtient un nombre qui peut servir à représenter la dureté du bois ou plutôt sa résistance à l'outil employé. | Je n'ai pas cru devoir recourir à ce procédé qui ne peut donner que des indications bien incomplètes, et je me suis contenté, par suite, de faire connaître pour les bois que j’aiétudiés, et par des indications aussi précises que possible, la façon dont ils se comportent sous Les différents oùtils, autant du moins qu'il a été possible aux ouvriers de l’apprécier. 29 ELASTICITÉ ET RÉSISTANCE DES BOIS À LA RUPTURE. Notions générales sur les propriétés élastiques des bois. — Nous arrivons ici aux propriétés les plus importantes des bois , au point de vue de leur application industrielle, à celles du moins dont l'influence est la plus évidente et qui, pour ce motif, ont été le plus étudiées. Elles constituent de fait, à elles seules, les propriétés mécaniques des bois, car nous avons vu que le caractère désigné sous le nom de du- reté en dépend intimement et que ce n’est que par suite de l’insuf- fisance de nos connaissances scientifiques qu’il n’est pas possible, ac- tuellement, de déduire de la connaissance de la résistance à la rupture la valeur de la dureté envisagée sous les différents points de vue. L'étude des propriétés mécaniques des bois, appuyée sur des données scientifiques précises, est, toutefois, de date relativement récente. Les premières recherches, qui avaient été entreprises au point de vue de l'étude de la résistance des matériaux, se sont bornées à la mesure des résistances à la rupture par traction et par compression. Sur ce point spécial, des essais nombreux ont été faits et les résul- tats s’en trouvent consignés, en particulier , dans les ouvrages sui- vants : Parent : Expériences sur la résistance des bois de chêne et de sa- pin ; — Mémoires de l’Académie des sciences, 1707-1708 ; Muschenbroeck : Introductio ad philosophiam naturalem. Lugdini Baitavorum, 1762 ; Buffon : Œuvres, tome X; Duhamel du Monceau : Traité de la conservation et de la force des bois, 1780 ; | Giraud : Traité de la résistance des solides, 1798 ; Perronnet: Œuvres,tomel.—Mémoires sur les pieux et pilotis, 1782; \ 4 4 1 | Bélidor : Architecture hydraulique, 1782 ; Rondelet : Art de bâtir, 1814; Barlow : Essay on the strength of timber, 1817; Ebbels et Tredgold : Divers ouvrages et Art du charpentier. Mais ce n’est qu’en 1815 que M. Charles Dupin, alors ingénieur des constructions navales, vint ouvrir une voie nouvelle en publiant le compte rendu des expériences qu'il avait faites à Corfou pour étudier Ja flexibilité des bois et déterminer expérimentalement les principales lois de l’élasticité. » Les résultats de ces essais parurent dans le tome X du journal de l'École polytechnique, sous le titre : Expériences sur la flexibilité, la force et l’élasticité des bois. | _ À dater de cette époque, les recherches scientifiques, qui avaient jusque là manqué de bases précises, se multiplièrent et permirent ra- pidement d'aborder les problèmes les plus compliqués. Dès 1821, Navier, dans un mémoire célèbre sur les lois de l'équilibre et du mouvement des corps solides élastiques, fondait la mécanique … moléculaire ou théorie générale de l’élasticité. Fresnel, Cauchy, - Poisson, Clausius, Lamé et Clapeyron, Duhamel, Poncelet, Clebsch, Kirchhoff, Green, Thomson, Gauss, etc., contribuaient successivement * à'en développer les applications. Nousne pouvons citer tous les ouv'ages ou mémoires originaux qui ont paru depuis cette époque ; nous n’indiquerons que ceux qui, plus | spécialement destinés à l'enseignement, résument les connaissances acquises et peuvent être consultés avec fruit, tels sont les suivants : Navier : Leçons sur la résistanee des matériaux professées à l’é- cole des ponts et chaussées, 1896 ; | Cauchy : Exercices de mathématiques, 1827; Poncelet : Mécanique industrielle, 1839 ; » Lamé : Théorie de l’élasticité, 1853. + L'ouvrage de M. le général Morin : Résistance des matériaux, 3° édi- 4 tion, 1862, résume, sous une forme élémentaire, l’état actuel des con- » naissances sur l'élasticité, tandis que le résumé des lecons de Navier sur la résistance des corps solides, réédité en 1864, par M. Barré de -Saint-Venant, avec des notes et des appendices qui en font un traité entièrement nouveau, donne , sous une forme savante et rigoureuse, l'exposé complet des connaissances théoriques sur ces questions. M. de Saint-Venant a du reste, par ses propres travaux, consignés r ; SE | QE dans les notes de ce dernier ouvrage, contribué à compléter les- solutions théoriques de la plupart des questions d’élasticité et en parti- culier de celles de la flexion et de la torsion en tenant compte, dans les calculs, des mouvements de glissement des molécules que l’on négligeait jusque-là. Il a donné, enfin, en tête de l’ouvrage, l’histori-: que le plus complet qui existe des recherches faites jusqu’à l’époque actuelle sur l’élasticité, historique savant et plein d'intérêt que de- vront consulter tous ceux qui voudront connaître l'étendue des recher- ches faites dans cette branche des connaissances humaines. A ces ouvrages, il faut ajouter les comptes rendus de quelques ex- périences récentes qui se rapportent plus spécialement au sujet qui nous occupe, à savoir : Savart : Mémoires de l'Académie des sciences, 1830. Axes d’élasti- cité, lignes nodales ; Chevandier et Wertheim : Mémoires sur les propriétés mécaniques des bois, 1848; | Wertheim : Note sur la torsion des verges homogènes. — Annales de physique et de chimie, 3° série, tome XXV. Bonniceau : Notes et expériences sur la torsion des bois. Différents modes d'action à considérer. — Si, pour fixer les idées, on considère un corps prismatique, on est conduit à distinguer divers genres d'efforts parmi ceux auxquels il peut être soumis : . 1° Un effort dirigé dans le sens de la longueur du solide, de manière à l’étendre ; 2° Un effort dirigé dans le sens de la longueur du solide, de manière à le comprimer ; | 3° Un effort dirigé perpendiculairement à la longueur du corps, -de facon à le faire fléchir ; L° Un effort qui tend à tordre le corps; 0° Enfin un effort qui tend à faire glisser les parties les unes devant les autres. Ce dernier genre d'efforts se manifeste accessoirement dans la flexion et la torsion, dans lesquelles toutes les fibres n’éprouvent pas des variations égales, mais il peut aussi avoir lieu seul, par exemple dans 1 Les formules données dans cette note pour la torsion sont inexactes ;‘ ce fait a été signalé par M. de Saint-Venant. abs } à M cisaillement d’une pièce solide, sous l’action d’une force transversale s’exerçant parallèlement au plan où la séparation s’opère. Nous étudierons successivement ces différents genres d'efforts, en rappelant succinctement, en ce qui les concerne, les faits connus et les principes admis. Nous décrirons les appareils les plus simples ima- ginés pour les mesurer, et nous ferons connaître l'application que nous avons pu eu faire nous-même pour l'étude que nous avions entre- prise. : Nous adopterons les notations de Navier qui sont admises dans l’en- seignement de l’école des ponts et chaussées et qu'a employées aussi M. le général Morin. 49 Extension. Déformations produites par la traction. — Si l'on soumet un barreau d’un corps solide à un effort de traction, il se produit un certain al- longement qui dépend de l'effort produit, des dimensions du barreau, de la nature propre du corps et du sens de l’action. On a constaté depuis longtemps qu'entre certaines limites ces al- longements sont proportionnels aux forces qui les produisent, mais qu'au delà de ces limites cette proportionnalité cesse et que les allon- gements croissent alors plus rapidement que les forces auxquelles ils sont dus. | On sait aussi que tant que les allongements sont proportionnels aux forces qui les produisent, ils disparaissent complétement si ces forces viennent à cesser leur action, et l’on dit alors que l’élasticité du corps n’a pas été altérée. Au contraire, lorsque les allongements ont cessé d’être proportion- nels aux forces qui-les produisent, les corps ne reviennent pas com- plétement à leur forme primitive lorsque les forces cessent d’agir. Ils restent en partie allongés, et l’allongement qui persiste se nomme allongement permanent, par opposition à l’allongement proportionnel à l’effort exercé, qui disparait avec lui et que l’on appelle allongement élastique. Limites d'élasticité. —On voit, d’après ces indications, que le point où l’élasticité d’un corps est altérée, ou sa limite d’élasticité, peut se déterminer de deux facons, soit en cherchant le moment où se produi- sent les premiers allongements permanents, soit en déterminant le mo- — BB; , ment où les allongements observés cessent d'être proportionnels aux charges. Le premier procédé a été à peu près seul employé jusqu’en ces der- niers temps, il présente, dans la pratique, de grandes difficultés d’ap- plication ; aucun corps, en effet, ne possède une élasticité parfaite : des allongements permanents, ou tout au moins. persistant pendant un certain temps, peuvent être produits par l’action plus ou moins prolongée d'efforts relativement faibles, et la cause de ces résultats est encore inconnue; des allongements thermiques, dus aux variations de température produites par l’extension, viennent aussi modifier les résultats observés ; il en résulte que, suivant le degré de précision des instruments que l’on possède, on peut fixer la limite d’élasticité d’un corps plus ou moins loin, selon la grandeur du premier allongement temporaire qui devient perceptible. Aussi Wertheim, qui employait ce procédé et qui se servait d'instruments d’une grande précision, en même temps que, l’un des premiers, il signalait cette production de déforma- tions permanentes dès les premiers efforts, s’ést-il vu obligé de fixer arbitrairement une limite aux mesures de ces allongements. Il a pro- posé de considérer comme limite d’élasticité le moment pour lequel l'allongement permanent produit dépasse un, demi-millionième de la longueur du corps étudié. Il a fait remarquer d’ailleurs qu'il indiquait cette limite afin que les chiffres qu'il avait obtenus fussent comparables avec ceux donnés par d’autres auteurs, et il signale qu’il aurait trouvé des limites de beaucoup inférieures, s’il s'était arrêté aux premiers allongements permanents mesurables. L'importance du travail de Wertheim a fait généralement admettre cette convention, et l’on peut dire qu’elle est acceptée, en France du moins, comme une définition nouvelle de la limite d’élasticité. C’est un fait regrettable qui, en éloignant de la recherche des causes de ces allongements permanents très-petits, qui se produisent pres- qu’au début de toute action sur les corps élastiques, a retardé pen- dant quelque temps les progrès de la science. En cherchant, au contraire, à déterminer la limite d’élasticité par la recherche du moment où les allongements cessent d’être proportionnels aux efforts exercés, on reconnait bientôt que si, rigoureusement parlant, les allongements observés ne sont jamais, même au début, compléte- ment proportionnels à ces efforts, ils ne s’écartent d’abord que fort peu de cette proportionnalité, mais qu’il est un point au delà duquel l'écart Ke» - L 74 A LÉ À dr nan / CRE, te. — 89 — LS s'accuse franchement. IL en résulte que si l’on construit une courbe en portant, en abscisses, les efforts exercés et, en ordonnées, les allon- gements correspondants, il est un point où cette courbe qui, au début, conservait une direction à peu près rectiligne, s’infléchit tout à coup et cesse absolument de pouvoir être confondue avec une ligne droite ce point correspond évidemment à la limite d'élasticité, et le tracé de Ja courbe donne le moyen de le déterminer sans se préoccuper des al- longements permanents de cause inconnue qui se sont produits jusque Jà et qui, il faut d’ailleurs le reconnaitre, ainsi que nous l'avons indi- Qué plus haut, ne sont souvent que des allongements de nature parti- cul ère qui persistent bien pendant quelques heures, mais qui disparais- sent, le plus souvent, au bout de quelques jours de repos. és. C'est ce procédé que nous avons employé exclusivement pour déter- miner la limite d’élasticité dans nos expériences sur les bois faites à Nouméa !. _ Nous croyons d'ailleurs avoir été un des premiers à en faire ressor- 4 la supériorité et à en préconiser l'emploi, et lors même que nos travaux n'auraient pas eu d'autre utilité, il leur restera toujours ce érite d'avoir contribué à propager cette méthode qui est devenue ré- en dans les fonderies de la marine pour la mesure de la limite d'élasticité des métaux employés à la fabrication des bouches à feu. Lois des allongements élastiques. — Les expériences faites sur dif- férents our solides, en rs sur les métaux et sur r les bois, ont ur n même corps, à la section droite du barreau et à sa longueur, de TA S orte qu’en appelant : -L la longueur du corps ; » P l'effort exercé ; À l'aire de la section droite du corps ; Et E un coeficient constant pour un même Corps, on a : PL l—E— Ar 1 0n trouvera des exemples de courbes de cette espèce en consultant les lanches X et XI qui accompagnent le chapitre I1 de la deuxième partie. ÉLO0 2 Si l'on appelle à l’allongement par mètre courant, on a =! et la formule peut s’écrire : Eine cr Cette relation peut servir à calculer, pour chaque corps, le coefficient particulier E que l'on appelle coefficient, ou mieux module d'élasticité, et que l’on déterminait le plus souvent, autrefois, en exprimant P en kilogrammes et À en mètres carrés; on a adopté généralement main- tenant de préférence le millimètre pour unité de longueur, afin de ne pas avoir à considérer des nombres trop grands, et c’est à cette con- vention que nous nous conformerons. Axes W’élasticité. — 1 faut remarquer toutefois que pour les corps hétérogènes, comme le bois, ce coefficient varie suivant le sens dans lequel agissent les efforts d'extension relativement à la direction des fibres. Mais, dans ce cas, on considère habituellement le sens dans le- quel le corps présente la plus grande résistance, et le module d’élasti- cité des bois à l’extension s'entend, à moins d'indications contraires, du module d’élasticité pris dans le sens de la longueur des fibres. Les expériences de Savart, sur les vibrations des verges et des disques en bois, ont permis de constater d’ailleurs qu’il ya lieu, pour la mesure de l’élasticité, de distinguer trois directions principales : la direction si- tuée dans le plan des couches ligneuses de l’arbre et parallèle à l’axe de la tige, la direction perpendiculaire à la première et dans le même plan, et enfin la direction perpendiculaire aux couches. L’axe de plus grande élasticité correspond à la première, et celui de la plus petite à la seconde. On retrouve ainsi les trois directions suivant lesquelles il convient d'étudier les propriétés de résistance des bois et que nous avons signa- lées déjà à propos de la dureté. Savart a de plus étudié, par l’observation de la formation des lignes nodales, la façon dont les axes d’élasticité se distribuent dans les dis- ques de bois coupés obliquement par rapport aux fibres. Ces expé- riences ! seraient d’un grand secours pour l'étude de la variation de résistance qui peut résulter, dans l’emploi des différents outils, de la direction plus ou moins oblique, par rapport aux fibres, donnée à la tranche de cet outil. 1 Annales de physique et de chimie, 2e série, tome XL. i en — + Charge de rupture. — Si la traction augmente indéfiniment, le bar- reau finit par se rompre, et l'expérience a démontré que la résistance - des bois à la rupture par extension est- proportionnelle à la section _ transversale des pièces et indépendante de leur longueur, quand celle- ci est assez faible pour que le poids propre du solide puisse être né- | gligé. - Si l'on désigne par P° l'effort nécessaire pour produire la rupture, * et par E' un coefficient constant pour un même corps, on a donc : PF BAS Mais, dans ce cas encore, il faut remarquer que pour les corps hé- | térogènes, ce coefficient varie suivant le sens de l'effort et que pour - les bois, par exemple, il est plus fort quand il agit dans le sens des fibres, que quand il s’exerce dans le sens perpendiculaire. | Raideur. — Le module d’élasticité peut être pris pour mesure de la raideur du corps, on dit, en effet, qu’un corps est d’autant plus raide qu’il faut une plus grande force pour y produire une déformation déterminée et la raideur d'un barreau soumis à un effort donné est, en _ conséquence, mesurée par le rapport de la variation de la force exercée à la variation correspondante de l’allongement produit. Dans la formule : à RE ; ) HAT . la raideur serait donnée par la dérivée a aurait donc, en l’appe- “Jant € : On voit donc que si l'on suppose une barre de longueur et de sec- tion égales à l'unité, sa raideur est mesurée par le module d’élasticité, puisque dans ce cas : — E. La raideur reste constante tant que les allongements restent pro- portionnels aux charges, c'est-à-dire tant que la limite d’élasticité n’est pas dépassée ; si, en decà de cette limite, elle éprouve de légères variations, c’est que l’élasticité du corps n’est pas parfaite ;: on peut donc dire que la constance de ce rapport caractérise l’état d’élasticité parfaite, état qui ne se rencontre d’ailleurs d’une façon absolue dans. aucun corps. ag + Courbe des allongements. — Si l’on construit une courbe en pre- À nant pour abscisses les tractions exercées sur un barreau donné, et . pour ordonnées les allongements par mètre courant correspondants, * nous avons dit déjà que cette courbe se confondra sensiblement avec : une ligne droite, tant que les allongements resteront proportion- nels aux tractions, c'est-à-dire, tant que la limite d’élasticité ne sera pas dépassée. Cette ligne droite passera par l’origine des coordonnées et la cotan- gente de l'angle «, qu’elle fait avec l'axe des æ, mesurera. le produit du module d’élasticité multiplié par l’aire de la section droite du barreau : p cotang x — Fr AE. Au delà de la limite d’élasticité, la courbe s’élèvera au-dessus de la ligne droite et tournera sa convexité vers l’axe des x, en s’élevant de plus en plus rapidement, jusqu'à la charge de rupture où elle s'arrête brusquement. Une courbe ainsi construite suffit pour représenter complétement les propriétés élastiques développées par l'extension dans un barreau d’essence donnée. En effet, l’inclinaison de la ligne droite qui peut la remplacer au début donne, comme nous l'avons dit, le coefficient d’élasticité. Les coordonnées de l'extrémité de cette ligne droite, ou du point où elle cesse de se confondre avec la courbe, font connaître la charge limite d’élasticité et l’allongement correspondant. La forme de la courbe au delà de cette limite et le point où elle s S’ar- rête montrent aux yeux la facon dont se comporte le bois sous des ef- forts croissant jusqu’à la charge de rupture, et permet de reconnaitre, par comparaison, les différences que présentent, sous ce rapport, les divers échantillons éprouvés. Résistances vives d’élasticité et de rupture. — I] est même possible d'obtenir, à l’aide de ces courbes, une mesure mathématique de ces différences. En effet, lorsqu'un corps s’allonge sous l’action d’une force qui letire dans le sens de la longueur, sa résistance à cette défor- mation développe, pour chaque élément de l'allongement total, une quantité de travail mesurée par le produit de l'effort exercé et de cet allongement. + We à ; x Il résulte de là que, si l’on mesure l'aire de la courbe construite ainsi qu'il a été dit plus haut, on aura la valeur du travail pour un al- Jongement donné, correspondant à l’ordonnée extrême. _ Cette quadrature, effectuée depuis l’origine des coordonnées jusqu’à l’'ordonnée correspondant à la limite d’élasticité, donne le travail dé- veloppé par la résistance du corps pour arriver à cette limite. Pon- celet a donné à ce travail le nom de résistance vive d’élasticilé 1, et il le désigne par la lettre Te. "Si l'on pousse la quadrature jusqu’à l’ordonnée qui correspond à la rupture, on aura le travail total qui à été nécessaire pour rompre le corps, travail que le même auteur nomme résistance vive de rupture, et qu'il représente par la lettre T, . On voit que le travail T: ou la résistance vive d’élasticité est donné par l'aire du triangle dont la hauteur est l'allongement total corres- * pondant à la limite d’élasticité et la base, cette charge limite elle-même, ce qui donne, en kilogrammes, pour un barreau de section droite A, l'unité de longueur étant le mètre : DR Te = : EAL:?. ++ …. Quant à la résistance vive de rupture, elle ne peut être obtenue qu’en mesurant graphiquement l’aire de la courbe. F Plus la résistance vive d’élasticité d’un corps sera considérable, et plus ce corps sera susceptible de conserver son élasticité sous l’action ‘des efforts qui tendent à l’allonger, plus sera grande aussi la charge que l'on peut lui faire supporter, sans danger, d’une façon perma- mente. —…. Plusla résistance vive de rupture seraconsidérable, et par conséquent supérieure à la résistance d’élasticité, et moins il y aura de danger à dépasser accidentellement la charge limite que le corps doit être ap- p pelé : à supporter d’une facon permanente. È _Coefficients de sécurité. — La grandeur relative de ces deux quan- “ités peut donc donner des indications utiles au point de vue de l'emploi des matériaux dans les constructions. Le rapport de la première à la seconde peut servir, par exemple, à mesurer la sécurité relative de | 4 En Angleterre, la résistance vive est désignée par le mot résilience, propose ur Young. @ MS l'emploi de matériaux qui peuvent être soumis à des efforts accidentels si, ce qui est le cas habituel, on s'impose la règle de ne faire sup-. porter, comme charge permanente, qu'un effort fixé d’après une cer- : taine relation avec la charge correspondant à la limite d’élasticité. Nous désignerons, d’après ce qui précède, le rapport de ces deux résislances vives, sous le nom de coefficient de sécurilé. Il est évident que selon l'usage auquel sont employés spécialement les ma- tériaux, on peut obtenir d’autres coefficients de sécurité, ayant une signification analogue, en considérant soit le rapport de l'allongement au moment de la rupture à l'allongement correspondant à la limite d’élasticité, soit encore le rapport de la charge de rupture à la charge limite d’élasticité. | D’après le mode d'emploi habituel des matériaux de construction, c'est même ce dernier qu’il y a le plus souvent intérêt à considérer; il a l'avantage, d'ailleurs, de présenter à l'esprit un sens plus précis que le rapport des résistances vives, et d’être aussi plus facile à déter- miner. Variations de la raideur. — La construction des courbes indiquées ci-dessus peut encore fournir des renseignements sur la variation de l’élasticité, ou plutôt de la raideur des corps, lorsque la charge qui correspond à la limite d’élasticité est dépassée. La cotangente de l’angle que fait avec l’axe des x la tangente en chaque point de cette courbe représente, en effet, la raideur en ce point, raideur qui, d'après la forme de la courbe dont la convexité est tournée vers l'axe des 1 va toujours en diminuant depuis la limite d’élasticité jusqu’à la rupture. La variation plus ou moins considérable de la raideur, entre ces deux limites extrêmes, peut servir aussi d’élément pour caractériser les corps éprouvés. Pour les métaux tels que le fer et l'acier, la raideur. subit un changement relativement brusque, dans le voisinage de la limite d’élasticité, puis elle conserve sensiblement sa nouvelle va- leur, comme s’il s’était produit un changement d’état du corps, ayant eu pour résultat de constituer un nouveau métal, toujours élastique, mais de raideur moindre. Pour les bois, le phénomène est différent : une fois la limite d’élasticité atteinte, la raideur décroit progressive- ment jusqu'au moment de la rupture, mais sans variations brusques et sans discontinuité bien apparente. | Mesure des effets d'extension. — Telles sont les notions théoriques , NE , 1j AE A M, 4 ; — 95 — | générales admises sur les a élastiques des corps sollicités à | l'extension. _ Le procédé employé pour mesurer ces propriétés consiste ordinai- 4 Rent à charger directement, à l’aide de poids placés dans un pla- teau, une barre ou une tige du corps éprouvé, suspendue verticalement tretenue, par sa partie supérieure, dans un étrier solidement fixé. On détermine les allongements produits en mesurant l’écartement de deux repères tracés sur la barre vers ses extrémités ; cette mesure se fait au cathétomètre dans les expériences précises. | 2 aux métaux, Ce procédé est simple et commode, parce je l'on peut prendre le métal en fils ou en vergés très-minces et viter ainsi la nécessité de recourir à des charges trop lourdes. Il est, ù outre susceptible d'une grande précision, parce qu’on peut prendre s fils assez longs pour amplifier les variations de longueur de façon à à pouvoir les mesurer aisément. - Mais avec les bois il n’en est plus de même ; on est obligé de . Re des barreaux de bois assez épais pour rendre peu sensibles les éfauts d’homogénéité, et la longueur de ces barreaux est forcément limitée par celles des pièces dont ils sont tirés.Il faut donc employer des charges très-fortes, et l’on ne peut néanmoins obtenir que des allon- | 5 très-petits ; il en résulte que les mesures directes de l’élasti- é des bois par l’extension sont peu commodes, aussi ont-elles été re rarement tentées. bn n’en est pas de même des mesures de résistance à ia rupture; celles-ci n’exigeant pas d'instruments de précision ont été effectuées plus souvent. * Les seuls expérimentateurs qui aient fait des recherches complètes, pa r ce procédé, sur les propriétés élastiques, sont MM. Chevandier et Ÿ Nertheim, dans les études si délicates dont il a déjà été question plus haut. Ils avaient à leur disposition des cathétomètres très-précis, et ont ris toutes les précautions pour assurer la rigueur des mesures. Néan- moins, ils ont eu soin de vérifier leurs résultats à l’aide d'expériences de flexion beaucoup plus faciles à effectuer avec les bois que des me- sures directes d'extension. C’est également ce dernier procédé que Nous avons choisi en Nouvelle-(alédonie pour nos expériences. Les détails suivants font connaître sur quelles considérations théoriques il'est basé, et quels sont les appareils de divers genres qui permettent d'en réaliser l’emploi. » Ho Ge Vi + di ss" 96 = 2. — Flexion. Lois des flexions élastiques. — Lorsqu'un solide rectangulaire, pos horizontalement sur deux points d'appui, fléchit sous l’action d’une « charge placée en son milieu et agissant verticalement, sa face infé- ” rieure devient convexe et sa face supérieure concave. ‘4 On a pensé pendant longtemps que, dans ce cas, toutes les fibres longitudinales formées par les molécules des corps s’allongeaient à | partir de celles qui sont placées à la face concave ; Galilée et Leib- nitz avaient admis cette hypothèse et y avaient appliqué le calcul; . | Mariotte d’abord, puis Jacques Bernouilli, ont établi les premiers, par le « calcul, que cette supposition n'était pas d'accord avec les faits, et que certaines fibres doivent être comprimées. Les expériences de Duhamel du Monceau ont, pour la première fois, permis de vérifier que, dans la flexion des bois, il y a extension des Ë fibres situées à la partie convexe et refoulement de celles qui sont à la partie concave, et que nécessairement il existe par suite, à l’intérieur . des corps, une couche de fibres de longueur invariable 1. | Les expériences faites, en 1851 et 1856, au Conservatoire des arts « et métiers, par M. le général Morin, pour constater la compression et \ l'extension des différentes parties des solides fléchis, ont établi, en M outre, que, dans les limites de flexions que la pratique peut admettre M et même au delà, et lorsque les solides ont des sections transversales . symétriques dans le sens vertical, de sorte que le centre de gravité de « ces sections se trouve au centre de leur hauteur, l’on peut, pour le « bois, la fonte et le fer, regarder comme suffisamment établis par l’ex- « périence les faits suivants : | 1° Les raccourcissements des fibres placées à la surface concave w sont égaux aux allongements des fibres placées à la surface convexe ; | 2° Les raccourcissements et les allongements sont proportionnels « aux charges qui produisent les flexions. Les lois principales de la flexion des bois ont été déterminées par les expériences de Ch. Dupin, faites en 1813, à l’arsenal de Corcyre. 1 Cette démonstration à été obtenue en pratiquant un trait de scie vertical de profondeur variable au milieu de barreaux de bois, tantôt à la partie inférieure,“ tantôt à la partie supérieure, et recherchant les modifications que cette opération « apportait à la résistance des barreaux, Ê ur — Ces recherches ont démontré que, toutes choses égales d’ailleurs, les flexions des pièces posées sur deux appuis et chargées au milieu de leur longueur, sont : 4° Proportionnelles aux charges 2P qu’elles supportent ; 2° En raison inverse du produit de la largeur a et du cube de la hauteur b de la pièce; | 3° Proportionnelles au cube de la portée 2c. Formules des flexions pour un corps quelconque. — En appliquant, sur ces données, le calcul à l’étude des phénomènes de la flexion, on est arrivé aux conclusions suivantes : 1° La ligne des fibres invariables passe par le centre de gravité de Ja section transversale ; 2e La valeur de l'allongement ou du raccourcissement proportion- nel à’ éprouvé, dans la flexion, par une fibre longitudinale quelconque, est donnée par les formules : PATES M EI ea à T en appelant : ; I le moment d'inertie de la section considérée, par rapport à l'axe autour duquel se fait, dans cette section, la rotation nécessaire pour la flexion ; M le moment des forces extérieures ; v' la distance, à l’axe de rotation, de la fibre dont on cherche l’al- longement ; _ Etrle rayon de courbure de la courbe formée par la ligne des fibres invariables, au point où elle rencontre la section que l’on con- sidère. _ Mais il ne faut pas perdre de vue que ces formules générales ne s’appliquent que si les flexions sont renfermées dans les limites étroi- tes pour lesquelles elles sont proportionnelles aux charges. Au delà de ces limites, en effet, les résistances à l'extension et à la compression cessent d’être égales comme le supposent les calculs, la couche des fibres invariables cesse de passer par le centre de gravité des sections transversales et se rapproche de plus en plus du côté où la résistance est plus grande. Si l'on considère le cas d’un solide posé sur deux appuis et chargé en son milieu, on a, en appelant : BOIS DE LA N.-C. 7 EN Le 20 la portée totale ou l’écartement des points d’appuis ; 2P la charge totale : M = Pc, d'où: Po + On a aussi pour expression générale de la flèche de courbure : La variation proportionnelle d’une fibre donnée devient : BOUT 707970! T'MEL FINE 1 et l'effort supporté par une fibre.est: Eÿ — 3Efv . c2 Formules pour un barreau prismatique. — Si l’on considère, au lieu d’un corps quelconque reposant sur deux appuis, un barreau prismatique, ce qui est le cas habituel pour les épregves de bois, et si l’on appelle a sa largeur et b sa hauteur, les formules précédentes se simplifient. | | En remarquant que le moment d'inertie de la section rectangulaire est donné par la formule : on obtient pour la flèche de courbure : LPcè [ — Eubs? (1) 1 Ces formules supposent qu’il n’y a pas de glissement de molécules et que les différentes sections planes, normales à la longueur, que l’on peut imaginer dans le corps avant la flexion, restent encore planes à la fin; M. de Saint-Venant a établi les formules rigoureuses en tenant compte du glissement et du gauchis- sement qui en résulte pour ces sections ; et il a démontré que les corrections à apporter aux formules données ci-dessus, pour tenir compte de ce fait, sont né- gligeables lorsque la longueur du corps considéré est notablement supérieure à ses dimensions transversales, ce qui à lieu d’ordinaire. RS TS 00 — pour la variation proportionnelle des fibres extrêmes : GPc _3fb an 3[0 : ” Eab? 2c? @) . et pour l'effort supporté par ces fibres : RPC. 9 Efb Tan 2e (3) La formule (1) montre que l’observation de la flèche f d’un barreau prismatique reposant sur deux appuis distants d’une Iongueur 2c et chargé d’un- poids 2P permet de calculer le module d’élasticité ou la raideur E; on en déduit en effet: - Courbe des flexions. — Une seule expérience suffirait, à la rigueur, + pour ce calcul, si l’on suppose la raideur constante; mais si, au lieu de se contenter d’une seule épreuve, on charge le barreau de poids croissants, en mesurant à chaque fois la flexion correspondante, on pourra éliminer les erreurs accidentelles des mesures, et compenser les légères variations de la raideur ; on obtiendra ce résultat en construi- sant, comme nous l’avons supposé pour les essais d’extension, une courbe à l’aide des points obtenus en prenant les charges pour abs- cisses et les flexions par unité de longueur pour ordonnées. Cette courbe devra se confondre d’abord avec une ligne droite pas- sant par l’origine, puisque les flexions sont, au début, proportionnelles aux charges, et ce n’est que lorsque ces charges dépasseront la limite d’élasticité que la courbe s’écartera de la ligne droite. On sait d’ailleurs que, dans ce cas, les flexions augmentent plus rapidement que les charges, donc la courbe s’élèvera au-dessus de la ligne droite qui-se confondait d’abord avec elle et présentera sa convexité à l’axe des x. Par analogie avec ce que nous avons développé au sujet des épreuves d'extension, on reconnait qu’une telle courbe, prolongée jusqu’au point correspondant à la charge de rupture, donnera à la fois : Par l'angle « que forme avec l’axe des x la ligne droite qui peut la remplacer à l’origine, le module d’élasticité ou la raideur élastique à l’aide de la relation : — 100 — ab3 cotang a = + = E X Ps Par le point où la ligne droite cesse de se confondre avec la courbe, la charge et la flèche qui correspondent à la limite d’élasticité ; Par l’aire du triangle rectangle dont les ordonnées de ce point for- * ment les deux côtés, ce que l’on peut appeler la résistance vive d’é- lasticité de flexion, mesurant le travail nécessaire pour atteindre par flexion la limite d’élasticité du barreau; Par l’aire totale de la courbe prise jusqu'au point correspondant à la rupture, ce que nous désignerons par la résistance vive de rupture par flexion, mesurant le travail nécessaire pour produire par flexion la rupture du barreau éprouvé; Par le rapport de ces deux derniers nombres, le coefficient de sécu- rilé pour l’emploi du bois dans ces conditions; Enfin, par les variations d’inclinaison de la tangente à la courbe, les variations successives de la raideur. Relations entre les effets de flexion et les effets d'extension. — Mais de ces mesures on peut, de plus, déduire les renseignements Cor- respondants relatifs aux efforts d'extension ; il suffit, à cet effet, de recourir aux formules (2j et (3). | Appliquée à la flèche f’ ee à la limite d’élasticité, la pre- mière : 3[f'b. 202 donne l’allongement des fibres correspondant à la limite d’élasticité. La seconde : | | il — LiGee. SEfb ab? 2 ç? donne la traction dans le sens des fibres correspondant à cette même limite. Si l’on applique cette dernière formule à la charge de rupture, on aura la résistance à la rupture par extension; toutefois, cette marche exige que la formule soit applicable encore au delà de la limite des allongements proportionnels ; or, nous avons vu qu’elle cesse d’être exacte dans ce cas, car elle suppose que la résistance à l'extension et la résistance à la compression restent égales, ce qui est loin de se réaliser quand on approche de la rupture. — 101 — Quoi qu’il en soit, et à défayt d’expériences précises, nous prendrons la valeur donnée par cette formule pour mesure conventionnelle de la _ résistance à la rupture par extension, bien qu'il paraisse à peu près établi qu’au moment de la rupture la résistance à l'extension pour les bois devient environ double de la résistance à la compression, de sorte que l’on devrait prendre, pour mesure de la résistance à la rupture | l par extension, une valeur égale aux > de celle donnée par la formule, tandis que la résistance à la rupture par compression ne serait que les : de cette même valeur. En admettant que les formules ci-dessus s'appliquent dans toute l'étendue des épreuves, on pourra aussi déterminer aisément, à l’aide des résistances vives d’élasticité et de rupture par flexion, les résis- tances vives d’élasticité et de rupture par extension correspondantes; en effet, ces résistances vives sont représentées par la somme des _ produits de l'effort exercé Et et de Kalongement correspondant }', c'est-à-dire par : ; ° | Z'abliNeit, ou, d’après les formules données ci-dessus, par : 3Ef'b, 3 f'b (+ c? ne =) ou : | SD NR 0 hPes | Ga) ge abs r), ou enfin : 9 | nel) Or E (Pf') représente ce que nous avons appelé la résistance vive de flexion, résistance vive d’élasticité si f’ est la flexion correspondant à la limite d’élasticité, résistance vive de rupturé si f’ est la flèche de rupture; donc on obtiendra les résistances vives d’extension, en multi- : 9 rs pliant par —— les résistances vives de flexion correspondantes. abc . On peut également, à l’aide des raideurs déduites de la courbe des flexions, déterminer les raideurs. qu’auraient données les expériences — 102 — d’extension, car en représentant par es’ la cotangente de l'angle que forme avec l’axe des x la tangente en un point de là courbe des flexions, on obtiendra la raideur à l'extension e par la formule : à | Mesure des effets de flexion. — On voit, d’après ce qui précède, que les expériences sur la flexion suffisent à elles seules pour déterminer tous les éléments, relatifs aux propriétés élastiques des corps, qui pour- raient être fournis par des expériences directes d’extension. Les épreuves de flexion sont d’ailleurs beaucoup plus faciles à exécuter que ces dernières, surtout sur des barreaux de bois, car elles donnent le moyen d'obtenir, avec des charges peu considérables, des déforma- tions aisément mesurables, alorsmême que les dimensions des barreaux sont relativement considérables ; aussi a-t-on souvent recours à ce procédé pour étudier les propriétés élastiques des corps, et c'est celui que nous avons appliqué en Nouvelle-Calédonie. Les appareils employés pour soumettre les barreaux de bois aux épreuves de flexion sont de deux sortes : les uns agissent par l’inter- médiaire de leviers qui multiplient dans un rapport donné l’action des poids appliqués : les autres agissent par l’action directe de poids sus- pendus au milieu de la longueur des barreaux éprouvés. Appareil de Rochefort. — Comme exemple des premiers appareils, nous donnons sur la planche VII le dessin d’une romaine établie d’après le type d’un appareil construit à la direction d’artillerie de Rochefort, sur les indications de M. Dufaure, chef d’escadron d’artillerie de la marine, mais dans le tracé de laquelle on a cherché à faire disparaitre quelques défauts que présentait ce dernier appareil. Dans cette romaine, le barreau de bois, dont la section carrée a deux centimètres de côté, repose sur les angles arrondis de deux prismes en fer distants de 20 centimètres. Au milieu de la distance de ces deux points d’appui, un piston en fer, guidé dans une douille verticale et terminé à sa base par un prisme renversé, sert à transmettre l’effort au milieu du barreau. | Cet effort est exercé sur la tête du piston par l'intermédiaire d’un levier qui amplifie, dans le rapport de 10 à 1, l’action des poids placés dans un plateau suspendu à son extrémité. Un lévier coudé, dont le grand bras, en forme d’aiguille légère, se — 103 — déplace devant un cercle gradué, indique, en les amplifiant, les dépla- cements du piston et sert à mesurer les flexions du barreau. Cet appareil, d’un maniement commode, a l’inconvénient de ne pas mesurer les efforts exercés avec une grande précision, par suite des variations qu'éprouve forcément la longueur du petit bras de levier et des frottements qui se produisent sur l’axe et dans la douille du piston lorsque ce dernier s’abaisse. De plus, il ne permet d’essayer que des barreaux de dimensions trop faibles pour qu’il soit possible de rendre négligeables les causes d’erreurs dues auX* défauts d’homogénéité du bois, et aux irrégularités de débit et de préparation des échantillons soumis aux essais. Eu égard, en effet, aux dimensions des fibres des bois et, à celles des défauts apparents que présente leur structure, eu égard aussi à l'influence que de légères variations dans les dimensions de leur section peut avoir sur leur résistance, il est admis généralement que l’on ne doit pas -soumettre à des épreuves de résistance des barreaux dont la section ait moins de 4 centimètres de côté; c’est sur des barreaux de cette grosseur qu'ont été effectuées la plupart des mesures consignées dans les traités scientifiques, et si l’on voulait employer à de nouvelles re- cherches une machine du genre de celle qui vient d’être décrite, il conviendrait tout au moins d’en augmenter les dimensions, de façon à pouvoir l’appliquer aux essais de barreaux de 4 centimètres de côté et de 1 mètre de longueur entre les points d'appui. Appareil de Nouméa. — La machine que j'ai employée en Nouvelle- Calédonie opérait sur des barreaux de cette dernière dimension; elle agissait, de plus, par charge directe et permettait d'accroître graduelle- ment et sans chocs l'effort exercé sur le barreau, surtout dans le voisinage de la rupture. | Cette machine est figurée sur la planche VIIT; elle se compose d’un chevalet AA dont les montants verticaux sont reliés, à leur partie supé- rieure, par deux traverses horizontales BB formant moises et suffisam- . ment écartées pour laisser passer entre elles le barreau à essayer. Ce barreau repose sur les angles arrondis de deux prismes triangu- laires en fer CG portés par les montants et distants exactement de 1 mètre. Il est engagé dans un étrier renversé qui s’appuie également sur lui par un angle arrondi, et auquel se suspendent les poids destinés à opérer Jes efforts de flexion. Cet étrier glisse d’ailleurs entre deux guides ver- us LORS ticaux EE en bois qui le maintiennent au milieu de la longueur du barreau. Pour opérer d’une manière commode le chargement du barreau, en évitant les variations brusques nuisibles à la régularité des expériences, on employait une grande caisse rectangulaire en bois doublée de zinc F, qui, suspendue directement après l'étriér, pouvait être remplie gra- duellement d’eau à l’aide d’un robinet G alimenté par un réservoir supérieur. _ Cette caisse était munie d'un flotteur qui, par l'intermédiaire d’une petite chaîne passant sur deux poulies, faisait mouvoir une aiguille K, qui parcourait une échelle graduée tracée sur le devant de la caisse et faisait connaître ainsi, à chaque instant, le poids total suspendu après le barreau. | Pour faciliter la manœuvre de l’appareil et permettre de soulever aisément la caisse qui, même vide, pesait environ 63 kilogrammes, on avait placé à la partie inférieure une forte vis verticale terminée par un croisillon en bois O, sur lequel reposait directement la caisse. Cette vis s’engageait dans un écrou fixé sur le sol ; en la faisant tourner à la main, dans le sens convenable, on pouvait, au début des expériences, soulever suffisamment la caisse pour permettre de l’accrocher à l’é- trier porté par le barreau d’essai. En tournant ensuite en sens inverse, on faisait descendre la vis, qui laissait la caisse suspendue après le barreau, constituant ainsi une charge initiale de 63 kilogrammes. En laissant la caisse s’emplir d’eau, on pouvait porter graduelle- ment cette charge à 250 kilogrammes. Ce poids n’étant pas suffisant pour provoquer la rupture de la plupart des essences, on avait d’ail- leurs ajouté, sur les côtés de cette caisse, deux planchettes VV fixées so- idement, et sur lesquelles on pouvait empiler des poids rectangulaires en plomb, pesant chacun 10 kilogrammes. Comme ce n’est qu’à la fin des essais, et lorsque les barreaux ont | pris déjà une flexion très -sensible, qu’il est dangereux de les charger brusquement , on commençait les expériences en plaçant les poids additionnels, et l’on terminait l'opération en augmentant la charge à l’aide de l’eau, lorsque la flexion obtenue (environ 2 centimètres) faisait connaître qu’il ne fallait continuer qu’avec pré- caution. On ajoutait alors, pour chaque lecture, le total des. poids portés par la caisse aux chiffres indiqués par le flotteur. Pour mesurer les flexions, on employait une échelle en bois, graduée — 105 — en demi-millimètres qui, glissant librement entre deux guides verti- caux, venait reposer directement sur l’étrier engagé au milieu du bar- reau et, par suite de son poids, en suivait tous les mouvements. Un fil métallique très-fin, tendu horizontalement devant cette échelle, servait à apprécier ses déplacements ; il était fixé après deux petits boutons SS, pouvant glisser à frottement dur dans deux rainures verticales, ce qui permettait de le faire coïncider à la main avec le zéro de l'échelle. On avait d’ailleurs la précaution d'amener cette coïnci- dence avant chaque essai, afin de tenir compte des défauts de confec- tion des barreaux, qui pouvaient n'être pas toujours parfaitement dressés. Une fois la caisse suspendue au barreau, on lisait la flexion produite par cette charge, et on introduisait un peu d’eau, de facon à amener - le poids total à 70 kilogrammes. On opérait alors à partir de ce poids, en augmentant successivement la charge de 10 en 10 kilogrammes, soit par l’addition de poids sur les planchettes, soit par une introduc- ‘ tion d’eau dans la caisse, et l’on notait à chaque fois la flexion cor- respondante. On avait soin, en même temps, de faire Dee DRE Ent la vis placée sous l'appareil, de facon à maintenir constamment le croi- sillon qui la surmonte à 2 ou 3 centimètres au plus au-dessous du fond de la caisse, ce qui permettait d'éviter la chute de l'appareil lors de la rupture du barreau. Cette machine donnait aussi le moyen de décharger aisément le barreau, lorsqu'il n’avait pas été poussé jusqu’à la rupture, et d'étudier la facon dont il se comportait dans ces conditions; on pouvait, en effet, alléger graduellement la caisse en ouvrant le robinet inférieur T, et observer ainsi les flexions correspondant à des charges décroissantes. Ce même robinet servait à vider la caisse à la fin de l’opération : l’eau tombait dans une cuvette U, terminée par un conduit qui la dirigeait _ dans une citerne placée sous le bâtiment. Une pompe aspirante et fou- lante, la prenant dans cette citerne, pouvait la renvoyer dans le réser- . Voir supérieur pour de nouvelles mesures. Cet appareil a servi pour les nombreux essais de barreaux effectués à Nouméa et dont les résultats sont résumés plus loin. Il s’est toujours parfaitement comporté, il est d’un maniement commode, et donne une grande précision ; c’est donc la disposition qu’il conviendrait de re- produire, si l’on avait à construire une machine pour éprouver les ee" "pe PUS LOU re barreaux à la flexion. Dans une usine où l’on disposerait d’une certaine quantité de limaille de fonte, on pourrait d'ailleurs remplacer la caisse destinée à recevoir l’eau par un récipient plus petit, dans lequel on verserait graduellement la limaille, en prenant des dispositions spé- ciales pour connaître facilement le poids introduit. 30 Compression. Lois des compressions élastiques. — Les corps soumis à des ef- forts de compression présentent des effets d’élasticité analogues à ceux qui sont produits par la traction. Les raccourcissements, tant qu’ils ne dépassent pas une certaine limite, sont proportionnels à l'effort exercé. Ils varient aussi propor- tionnellement à la longueur des corps et en raison inverse de sa sec- tion, de sorte qu’ils peuvent être représentés par une formule ana- logue à celle qui donne les allongements des corps soumis à la traction, formule qui dans le cas actuel est : E'PL En appelant : r le raccourcissement total ; Et E' le coefficient d’élasticité de compression. D'après les expériences de M. le général Morin, citées à propos de la flexion, ce coefficient est d’ailleurs égal au coefficient d'élasticité d'extension. Résistance à l’écrasement. — Si l'on dépasse la limite d’élasticité, les effets qui sont produits sur les corps solides par des efforts d’ex- tension dépendent essentiellement de la constitution de ces corps et de leurs proportions. S’ils sont grenus, comme la fonte ou les pierres calcaires compactes, ils s’écrasent en se fendillant et, dans ce cas, si le corps comprimé a la forme d’un cube, il se partage en pyramides ayant leur sommet com- mun au centre. S’il s’agit, au contraire, de corps fibreux tels que les bois, comprimés dans le sens de la longueur des fibres, il faut distinguer le cas où ils sont courts, et celui où leur longueur excède de huit à dix fois le côté de leur base. Dans le premier cas, les fibres refoulées s’écartent, le — A0T = corps se renflé en tous sens vers le milieu. Dans le second cas, il y a d’abord une compression, quelquefois insignifiante, mais au delà d’une certaine limite le corps fléchit, cède et se rompt. La mesure de la résistance à la rupture des corps de cette espèce ne doit évidemment être effectuée que sur ceux de la première forme, trop courts pour fléchir sous l'effort exercé. Ces conditions rendent d’ailleurs fort difficile la mesure des autres effets de la compression sur les corps, aussi les études directes de . compression ont-elles toujours été bornées à la mesure de la résistance de rupture. Mesures des effets de compression. — On emploie habituellement, à cet effet, des presses hydrauliques permettant d'évaluer l'effort exercé et avec lesquelles on produit l’écrasement de petits cubes des sub- stances étudiées. L'appareil à levier, construit à la direction d'artillerie de Rochefort, . pour étudier la flexion des bois, peut aussi être utilisé pour produire l'écrasement, ainsi que l'indique la planche VIII. Il suffit, à cet effet, de remplacer le piston terminé par un angle arrondi, par un piston à face plane, comprimant le prisme de bois à essayer contre la base de l'appareil; mais cette machine est trop faible pour opérer sur des morceaux de bois de grosseur suffisante pour qu'il soit possible d’ob- tenir avec elle des résultats suffisamment exacts. N'ayant pas, en Nouvelle-Calédonie, d'appareil convenable pour faire des essais de ce genre, je n'ai pas exécuté de mesures de com- pression sur les bois de ce pays; les seules mesures de résistance à l’écrasement, dans le sens. des fibres et dans le sens perpendiculaire, qu’il était possible d’obtenir par ce procédé, n'auraient donné, d’ail- leurs, que des renseignements peu utilisables au point de vue de l'emploi des essences. 4 Torsion. Effets de la torsion. — La résistance des bois aux efforts de tor- sion, résistance que l’on a moins souvent à examiner que les autres actions mécaniques, joue cependant un rôle important dans certains modes d’emploi des bois, tels, par exemple, que la confection des arbres de couche pour transmission de mouvement, celle des manches — 108 — ou hampes pour différents instruments ou outils, celle encore des vis d'établi ; elle intervient aussi dans la résistance des avirons et même dans celle des bois de mâture, car,.les mâts subissent sous les efforts de la voilure une véritable torsion dans certaines évolutions du navire. Il est facile, d’ailleurs, de reconnaître que les effets de torsion de barreaux découpés parallèlement aux fibres, doivent être liés principa- lement aux propriétés élastiques et à la résistance du bois dans le sens normal aux fibres, tandis que les effets de compression, d'extension et de flexion de ces mêmes barreaux sont liés plus spécialement aux pro- priétés élastiques et à la résistance dans le sens même des fibres. Les essais de torsion ont donc, au point de vue de l'étude complète des propriétés mécaniques élémentaires des bois, une importance in- contestable et il est à regretter, pour ce motif, qu’ils enr trop sou- vent négligés. Lois de la torsion. — un en 1784, étudia, le premier, la tor- sion des fils circulaires ; ; il en démontra expérimentalement les lois, et appliqua le calcul au cas d’un cylindre à base circulaire. Cauchy, en 1829, soumit au calcul le cas de la torsion d'un prisme rectangulaire, mais il admit que les sections normales à l’axe et primitivement planes restaient planes encore après la torsion. Il négligeait ainsi l’effet du glissement des molécules les unes sur les autres et arriva par suite à des formules inexactes. Ces erreurs furent signalées par M. de Saint-Venant et reconnues par Cauchy en 1854 ; les formules inexactes ont cependant été admises encore par Wertheïmn et se retrouvent aussi dans le résumé des exp riences faites par M. Bonniceau sur la torsion des bois. Le moyen le plus commode d'étudier la torsion des bois consiste à employer des barreaux rectangulaires placés horizontalement, dont une extrémité est solidement encastrée dans un logement de même section et dont l’autre extrémité recoit un mouvement de torsion par l’inter- médiaire d’un plateau à gorge, sur lequel s’enroule une corde tendue à l’aide de poids que l’on fait varier à volonté. Lors de la torsion d’un prisme de cette forme, les faces latérales primitivement planes se gauchissent et prennent la forme d'hyperbo- loïdes; les sections normales primitivement planes se gauchissent aussi, de façon que leurs éléments restent normaux aux fibres du prisme . tordues en hélice. | | S1 le prisme est à section carrée, cette section se divise en 8 triangles — 109 — déterminés par les diagonales et par les lignes joignant les milieux des côtés et qui se gauchissent alternativement en saillie et en creux. Si la section est un rectangle, la division en 8 parties, par des lignes passant au centre de figure, subsiste tant que le plus grand côté ne dé- passe pas le produit de l’autre par 1,4513; mais le creux n’est pas symétrique à la saillie dans chaque quart de section. Au delà de cette limite, la section ne se divise plus qu’en quatre parties reciangulaires déterminées par les lignes qui joignent les milieux des côtés; ces par- ties se gauchissent encore alternativement en saillie et en creux. Les.points faibles dans la torsion d’un prisme rectangulaire sont, par suite, dans chaque section, les milieux des petits côtés, c’est donc par les fibres médianes de chaque face que doivent se produire les rup- tures. | Ce résultat qu'indique la théorie est vérifié par l’expérience, tandis que dans l'hypothèse de la permanence des sections planes la rupture devrait sé produire sur les arêtes. 3 Formules de la torsion. — Les formules de la torsion, en adoptant les notations de Navier, sont les suivantes. Si l’on appelle : | a la longueur du solide depuis sa section fixe jusqu’à la section dans laquelle agit la force de torsion ; r le rayon de sa section si elle.est circulaire ; b et cles côtés de cette section si elle est rectangulaire ; P la force de torsion ; R le bras de levier avec lequel elle agit ; 0 l'angle décrit par les diamètres de la section extrême ! ; Et enfin G un poids, constant pour chaque espèce, représentant la résistance spécifique de la torsion ou le module d’élasticité de torsion ; On a, dans le cas de la section circulaire : “à HP GER SAR PART Et dans le cas de la section rectangulaire : 1 Plus exactement 6 représente la longueur de l’arc correspondant à l’angle de torsion dans le cercle dont le rayon est l'unité; par conséquent, si l’angle dont il s’agit est RE en degrés sexagésimaux, il faut multiplier le nombre de degrés par Fe pour obtenir la valeur 8 qui doit figurer dans les formules. L — 1140 — 3 (b2 + €?) aR 5 L6P = 5 X Tb3e3 X 1e « est un coefficient de correction qui s'obtient par le calcul d’une série convergente dont M. de Saint-Venant a donné le développement en fonction de b et c et des tangentes hyperboliques de multiples La valeur de ce coefficient est de 0,84340 lorsque b = c : elle aug- mente ensuite en convergeant vers l’unité lorsque b devient plus grand que c et atteint déjà la valeur 0,90902 lorsque b — 5c; on peut, par suite, la supposer égale à 1 lorsqu'il s’agit de la torsion de prismes très-plats. : On doit donc prendre, pour le cas de la torsion d’un prisme à base carrée, la formule : P. 6aR G=— 0,84340= X Le rapport du moment PR de la résistance élastique du carré à la torsion au moment de la résistance correspondante du cercle inscrit, en tenant compte de la relation b—9r, est donc : | 0,84340 0,8434 1 Tr (7 0:580 00 16 Les formules données par Cauchy et Navier ne différaient des pré- cédentes que par la suppression du coefficient de correction y ; elles n'étaient donc exactes que pour les tiges cylindriques, et don- naient pour le rapport des moments des résistances élastiques de la section carrée et de la section circulaire inscrite la valeur ü TE 39’ Ces formules ne s ‘appliquent que pour de petites valeurs de 0; on voit qu’elles indiquent que les angles de torsion sont proportionnels aux Charges et à la longueur des barreaux tordus, et que, pour les prismes à section carrée ou pour les tiges. cylindriques, ces mêmes angles sont | inversement proportionnels à la puissance du côté ou du rayon de la section. L’angle de torsion est inversement proportionnel au module d’élas- — 411 — ticité G, ce module peut donc mesurer la raideur d’élasticité de tor- sion. re” M. de Saint-Venant a démontré d’ailleurs que, dans les corps solides homogènes, ou plutôt dans les corps isotropes, c’est-à-dire dans ceux qui sont d’égale élasticité en tous sens à chaque point, le coefficient G doit être lié au module d’élasticité E par la relation : 2 = {; G ) Cette relation ne peut s’appliquer au bois par suite de sa structure hétérogène, mais elle peut, jusqu’à un certain point, servir à calculer quel doit être le coefficient d’élasticité dans le sens normal aux fibres, si l’on admet que la résistance à la torsion ne dépende que de ce coef- ficient. Si l’on admet que les résistances des éléments du solide conservent entre elles les mêmes rapports, alors même que l’angle de torsion de- vient assez considérable pour produire la rupture, on peut obtenir les formules donnant la résistance à la rupture par torsion. En appelant T un poids exprimant la résistance à la torsion rap- portée à l’unité de surface, à l'instant où la rupture a lieu, on obtient alors pour un corps à section circulaire la formule : 2R TE=PX - ét’pour un Corps à section rectangulaire : | Rys ct L2 | . L2 LZ 2 la fraction = étant un coefficient de correction dont l’inverse ie est x | Y égal à 0,20817 lorsque b — c et augmente ensuite en convergeant vers la limite à de 0,33333 lorsque b devient plus grand que c; ce coefficient atteint déjà la valeur 0,29150 lorsque b — 5c, on peut donc sans grande erreur le supposer égal à - pour les prismes très- plats ; on a donc les formules : — 112 — : R | BEI 0,20817 b3” pour les prismes à seclion carrée, et : 3R T=P— Ë bc?? pour les prismes très-plats 1. En supposant les corps homogènes, on devrait avoir entre le nom-" bre T et la résistance P à la rupture par extension la relation : 4 Mais on ne peut s'attendre à ce que cette relation soit vérifiée, même dans le cas d'homogénéité parfaite, parce qu’à l'instant de la rupture « les actions intérieures ne sont pas telles qu’on l’a supposé dans les s0- lutions analytiques, solutions qui sont essentiellement fondées sur la supposition que le changement de figure est très-petit. D'après ces formules, la résistance à la rupture est indépendante de la longueur du prisme, mais l’angle dont le corps est tordu au moment M où il se rompt est proportionnel à cette longueur. | Mesure des effets de torsion. — Les expériences de torsion sur les « bois sont faciles à faire avec des prismes à section rectangulaire ; c’est. avec des barreaux de 1 mètre de longueur libre, et à section carrée dew L centimètres de côté qu'ont été faits nos essais à Nouméa ; ce sont ces À mêmes dimensions que M. Bonniceau avait adoptées pee ses expé- riences. PONTS ART 1 Navier ne tenant pas compte du coefficient correctif _. avait donné pour : ta [27 « les prismes rectangulaires la formule : r 3R V/b2 + ç2 PES M. qui pour la section carrée se réduit à : Q9 na é T=P x ERIC La résistance à la rupture obtenue dans ce dernier cas serait donc à la résis-” tance calculée par la formule exacte dans le rapport de 3 VE 2 X 0,20817 à 1, ou ‘de 0 ,8812 à 1, ou encore de 1 à 1,135. — 113 — L'appareil que nous avons employé et qui est un perfectionnement de celui de M. Bonniceau, est représenté sur la planche IX. Il était placé dans l’angle formé par deux murs en pierres et se com- posait d’une douille rectangulaire en tôle, encastrée et scellée dans l’un des murs pour recevoir l’une des extrémités des barreaux, et de deux équerres en fer, voisines et parallèles, scellées dans le mur perpendicu- laire et supportant les extrémités en forme de tourillons d’une pièce en bronze, percée, suivant son axe, d'un trou de À centimètres de côté. Cette pièce que le barreau pouvait traverser à frottement doux présentait extérieurement dans sa partie moyenne une partie également quadran- gulaire, destinée à s'engager dans la mortaise de même forme d’un disque en bois, de 50 centimètres de rayon, engagé entre les deux supports. Une gorge était creusée sur la tranche de ce disque ; une corde, fixée à l’aide d’un nœud et d’une ferrure spéciale en un point de cette gorge, pendait à droite et à gauche, supportant d’un côté un plateau destiné à recevoir des poids, et de l’autre une masse destinée à faire équilibre au plateau vide. La face extérieure du disque portait sur la circonférence une division en degrés sexagésimaux, et une aiguille en fer, fixée après l’équerre, servait de repère pour mesurer l’amplitude de la rotation. Grâce à ces dispositions, lorsque l’on voulait étudier la torsion d’un échantillon de bois déterminé, on n’avait qu’à introduire un barreau de ce bois, de 4 centimètres d’équarrissage et de 1°20 environ de lon- -gueur, dans l'ouverture carrée du coussinet en bronze en le poussant jusqu’à ce que son extrémité vint s’encastrer dans le logement ménagé dans le mur. _ On exerçait alors, avec la main, une légère pression sur le plateau pour déterminer le contact des faces du barreau et des faces d'appui de l'appareil, et dans cette position, on amenait exactement au zéro la pointe de l’aiguille, opération que permettait le mode de fixation de cette aiguille, montée à frottement dur sur son axe comme une branche de compas. Cela fait, l'appareil était prêt à fonctionner ; en ajoutant dans le pla- teau des poids successifs, on lisait à chaque fois, en regard de l’aiguille, l'angle de torsion correspondant, et on pouvait continuer ainsi jusqu’à la rupture. Celle-ci n’exigeait pas habituellement une charge de plus de 50 kilogrammes. Lors de la rupture, le disque tournait rapidement jusqu’à ce que le BOIS DE LA N,-C. 8 — 114 — plateau chargé du poids vint se poser sur un support préparé à hau- teur convenable; si les morceaux n'étaient pas séparés, on achevait leur séparation en faisant tourner le disque à la main, et l’on enlevait alors aisément les deux tronçons de leurs encastrements ; on déchargeait le plateau, et l'appareil se trouvait prêt pour une nouvelle expérience. Courbe des torsions. — Après avoir mesuré ainsi les angles de tor- sion correspondant à des charges régulièrement croissantes, on peut, par analogie avec ce que nous avons indiqué pour les essais d’extension et de flexion, construire par points des courbes représentant les varia- tions des propriétés élastiques lors de la torsion, courbes que l’on ob- tiendra en prenant pour abscisses des longueurs proportionnelles aux poids, et pour ordonnées des longueurs proportionnelles aux angles de torsion. D’après ce qui précède, chacune des courbes ainsi obtenues se con- fondra sensiblement avec une ligne droite tant que l’élasticité ne sera pas altérée; mais au delà du point correspondant à la limite d’élasti- cité, comme l’expérience constate que près de la rupture les torsions deviennent relativement plus considérables, la courbe s’élèvera plus rapidement en présentant sa convexité à l'axe des x. On pourra donc, en cherchant à tracer la droite qui se confond avec ride. Bu Fr L la courbe à l’origine, se servir de cette droite pour déterminer les élé- … ments, charge et angle de torsion, qui correspondent à la limite d’élasticité; éléments qui ne seront autres que les coordonnées du point où la courbe obtenue se sépare de la ligne droite. A l’aide de ces deux quantités P et © (cette dernière supposée exprimée en degrés sexagé- simaux) on calculera le module d’élasticité de torsion G par la formule : | OP Gar GnaG 900 > PUR SEE rÔ b* On obtiendra d’ailleurs la résistance à la torsion, rapportée à l’unité de surface, qui correspond à la limite d’élasticité, par la formule : R ai 0,20817 3 Cette même formule, en y remplaçant P par la charge qui a produit M la rupture, donnera de même la résistance à la rupture par torsion, en admettant, comme nous l'avons dit, que les lois de la torsion sub- sistent jusqu’à ce moment. — 115 — Si l’on remarque que le travail de la force qui produit un déplace- _cement de torsion est mesuré par le produit de cette force par ce dé- placement, on voit que l’on pourra, en mesurant l’aire de la courbe jusqu’au point correspondant à la limite d’élasticité, déduire de la va- leur decette aire celle de la résistance vive élastique de torsion; elle sera donnée, en effet, par la formule : _ En appelant A l’aire mesurée, ou si l’on observe que, dans le cas ac- tuel, cette aire est un triangle rectangle dont les côtés sont P et 6, on aura : = 1 T La première de ces formules, en mettant à la place de A l'aire totale de la courbe, mesurée jusqu’au point correspondant à la rupture, don- nera de même la résistance vive de rupture par torsion, mais dans ce cas l’aire, ne pouvant être déterminée par le calcul, devra être me- surée graphiquement. En prenant le rapport de la résistance à la rupture par torsion, à la résistance correspondant à la limite d’élasticité, ou bien le rapport des résistances vives correspondantes, on peut enfin obtenir, pour la tor- sion, des coefficients de sécurité analogues à ceux dont il a été question pour l’extension et la flexion. > Les expériences de torsion faites en Nouvelle-Calédonie sur un grand $ nombre de barreaux avec l'appareil décrit ci-dessus, nous ont permis * de construire la courbe de torsion de chacun de ces barreaux, et de déterminer ainsi toutes les constantes spécifiques énumérées ci-dessus dont on trouvera au chapitre suivant les valeurs moyennes. 59 Glissement. Effets du glissement. — On a remarqué depuis longtemps que les - lois de l'élasticité de flexion et celles de l’élasticité de torsion, telles qu’elles sont habituellement admises, ne peuvent être appliquées avec — 116 — exactitude qu'autant que la longueur du solide prismatique considéré est beaucoup plus grande que sa section transversale, Lorsqu'il en est autrement, il faut tenir compte de la résistance au glissement des molécules les unes sur les autres. Cette résistance, que Coulomb avait signalée le premier, a été nom- mée force transverse par M. Vicat, qui l’a définie : « La résistance à . toute disjonction par le mouvement tangentiel des parties les unes sur les autres ou à tout effort qui tend à diviser un corps en faisant glisser, pour ainsi dire, une de ses parties sur l’autre, sans exercer ni pression ni tirage hors de la face de rupture. » Elle a recu depuis le nom de résistance au cisaillement, terme ex- pressif proposé par M. Love. C’est d’elle évidemment , ainsi qne nous l’avons signalé déjà à pro- pos de la dureté, que dépend surtout la résistance des corps à l’action des outils, et si, pour les bois, cette résistance varie avec le sens de l'action par rapport à la direction des fibres, c’est que la résistance au cisaillement varie elle-même avec le sens de l'effort exercé. Elle est habituellement plus forte dans le sens normal aux fibres que dans une direction tangentielle, ce qui nous a conduit déjà à employer, pour ce dernier cas, l’expression de résistance à la fente, soit longitudi- nale, soit transversale, La résistance au glissement intervient, ainsi que nous l'avons vu, dans les phénomènes de flexion et surtout dans ceux de torsion ; mais elle est souvent aussi mise en jeu, à peu près exclusivement, dans un grand nombre de circonstances où les pièces solides sont sollicitées à rompre par glissement parallèle aux faces de rupture. Dans ce cas se trouvent les tourillons, les tenons, les crochets, ainsi que les goujons, les clefs ou clavettes, etc. On peut encore ajouter les corbeaux, taquets ou tasseaux, les boulons de chaines plates et de poulies, les queues d’aronde et les bouts de pièces moisées ou embrevées, les dents d’en- grenage ou d'embrayage, les bagues ou embases, les filets de vis et d’écrous, les chevilles et rivets. ; Dans des pièces de charpente d’assez grande longueur posées sur deux appuis et chargées en leur milieu, il y a près des points d’appui une tendance à rompre par glissement dont il faut tenir compte. Dans es rais des roues en mouvement, la partie inférieure et la partie su- périeure étant sollicitées à fléchir en sens inverse, il y a au milieu é leur longueur effort de glissement sans flexion. — 117 — Mesure de la résistance au glissement. — La résistance au glisse- ment est proportionnelle à l’aire de la section transversale dans laquelle l'effort est exercé. | M. Vicat la déterminait en faisant pénétrer dans le corps étudié un poinçon cylindrique en acier à base plane, et en prenant soin d'employer comme appui une pièce métallique percée d’un trou cylindrique, du même diamètre que le poincon et placé sur son prolongement. Cette méthode est peu précise, les diverses normales à la surface de sépara- tion qui est, dans ce cas, la surface latérale du petit cylindre enlevé, _ sont convergentes et non parallèles comme elles le seraient dans le cas d’une scission plane, et elles doivent opposer une bien plus grande résistance à l’action qui les incline sur cette surface avant de les en sé- parer ; il en résulte que les chiffres donnés par M. Vicat doivent être supérieurs aux véritables résistances de glissement. Il est préférable d’adopter le procédé employé dans les expériences faites dans les ateliers de MM. Gouin et C!°, et qui consiste à cisailler une tringle du corps étudié, en en séparant transversalement des tran- ches ou rondelles, par des efforts agissant dans le plan même de sépa- ration. Ce résultat était obtenu en introduisant cette tringle, à section circulaire, dans trois trous de même forme, se correspondant et d’un diamètre égal à celui de la tringle; ces trous étaient ménagés dans une pièce plate en acier trempé et dans une pièce à fourchette de même matière comprenant exactement l’autre entre ses deux branches. On produisait ensuite la séparation en tirant fortement les deux pièces en sens contraire et l’on mesurait l'effort exercé. M. de Saint-Venant indique aussi le moyen de déterminer la résis- tance au glissement en profitant des épreuves de torsion faites par le procédé indiqué à l’article précédent ; il suffit, en effet, en opérant avec précaution, d'observer le moment où se produisent les premières fentes longitudinales ; on observe la charge appliquée et l’on calcule, par les formules données pour la mesure de la résistance à la rupture par tor- sion, la résistance qui correspond à cette charge. Ce dernier procédé ne peut s’appliquer aux bois à cause de leur structure hétérogène : il est donc préférable d’adopter pour eux la se- conde méthode. On remplacerait, dans ce cas, les trous circulaires de la plaque et de la fourchette par trois trous carrés égaux dans lesquels on engagerait, avec un léger forcement, un prisme, à base carrée, du bois à observer. — 118 — En essayant successivement des prismes découpés dans le sens de la longueur des fibres, puis des prismes ayant leurs arêtes perpendi- culaires à celles-ciet en ayant soin, dans ce dernier cas, d'opérer l’ef- fort de séparation tantôt dans le sens de la longueur des fibres et tan- tôt dans le sens perpendiculaire, on obtiendra avec facilité , par ce procédé, les trois résistances que nous avons appelées : résistance au cisaillement transversal, résistance à la fente longitudinale et résistance à la fente transversale. Ce procédé, qui constitue certainement le mode de mesure le plus simple pour la détermination des trois résistances élémentaires qui in- fluent principalement sur la valeur de la résistance des bois à l’action des différents outils, exige toutefois que l’on puisse produire et mesu- rer un effort de traction assez considérable, si l’on veut opérer sur des prismes assez gros pour que Pl on puisse compter sur une certaine pré- cision. Ces prismes ne doivent pas, en effet, avoir moins de 2 centi- mètres de côté, et dans ces conditions, ils pourront parfois développer une résistance qui s’élèvera à plusieurs milliers # kilogrammes. Je n’avais pas, en Nouvelle-Calédonie, les royeàs de produire et de mesurer des efforts de cette grandeur, et je n’ai pu par suite, déter- miner les résistances transverses des bois que j'ai étudiés. Cependant la détermination de ces résistances, dans les trois direc- tions principales, me parait tellement importante acxellement que je regrette de n’avoir pas cherché à ne tout au moins d’une facon approximative. En se contentant, au besoin, de cisailler des réglettes de bois de 1 centimètre carré de section et même moins, on pourrait employer une machine fort simple formée d’un grand levier en fer, analogue à celui de la romaine figurée sur la planche VII. Ce levier serait embrassé à une faible distance du pivot par une fourchette fixe verti- cale également en fer ; les deux joues de cette fourchette et le levier lui- même seraient percés de trois mortaises horizontales correspondantes A dans lesquelles on engagerait les réglettes de bois à cisailler. En suspendant des poids de plus en plus lourds à l'extrémité du levier, ou même en déplaçant le long de cette tige un poids constant, on produirait des efforts croissants jusqu’à ce que la Hi s’effec- tuat. Le levier de l’appareïl n’éprouvant pas de déplacements sensibles pendant l’expérience, cette machine ne présenterait pas, pour ces es- — 119 — sais, lesinconvénients que nous avons signalés dans l’emploi de la ma- chine de Rochefort pour les épreuves de flexion. Il aurait été d'autant plus intéressant de déterminer, même avec une faible approximation, les résistances transverses des différents bois, dans les trois directions principales, qu'aucune mesure méthodique de ce genre n’a encore été entreprise. J’ai d’ailleurs des raisons de pen- ser que la détermination de ces résistances m'aurait permis de complé- ter le travail que j'avais en vue lorsque j'ai entrepris l’étude des bois de la Nouvelle-Calédonie et de formuler d’une facon plus précise des conclusions sur la meilleure marche à suivre pour la détermination des propriétés mécaniques qui peuvent servir à faire connaître la valeur industrielle des essences. Ces trois résistances élémentaires, des- quelles doivent dépendre plus ou moins directement la plupart des propriétés mécaniques des bois, me paraissent aujourd’hui, au terme de la longue étude que je résume ici, constituer les premiers éléments à déterminer dans la recherche des propriétés d’une essence donnée ; peut-être même constitueni-elles, avec la densité et les coefficients d’élasticité dans les mêmes directions, les seules constantes spécifiques qui soient nécessaires à la détermination complète d’un bois, au point de vue mécanique. j Il serait à désirer que ceux qui sont en position d’entreprendre des recherches sur les bois dirigeassent leurs études dans cette voie, et je ne puis qu’attirer, sur ce point, l'attention des personnes qui liront ce travail. 3° VARIATIONS DES PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES AVEC L’ÉTAT DE LA PROVENANCE DES BOIS. Avant d'indiquer les résultats numériques des mesures des proprié- tés mécaniques effectuées sur les bois de la Nouvelle-Calédonie, il est utile de faire connaître brièvement l'influence que peuvent avoir sur ces propriétés les conditions variables dans lesquelles se sont trouvés les barreaux essayés. MM. Chevandier et Wertheim ont étudié les variations de la densité et des propriétés mécaniques : 1° Dans les différentes couches d’un même arbre, en allant du cen- tre à la circonférence ; 2° avec la hauteur des barreaux ou des billes dans l'arbre ; 3° avec l’âge de l’arbre et l'exposition du sol qui l'a produit. — 120 — Variations dans les différentes couches. — Dans l’examen compara- tif des différentes couches d’un même arbre, ils ont été conduits à distinguer la nature de l’arbre et'son âge. En ce qui concerne la nature de l’arbre, pour le sapin, le pin, le £ : à FREE, Ba, charme, le frêne, l’orme, l’érable, le sycomore, le tremble et l’aune, les quatre propriétés: densité, vitesse du son, coefficient d’élasticité et co- hésion, vont à peu près constamment en augmentant du centre à la circonférence, excepté pour les couches tout à fait voisines de l’écorce. Dans les gros bois résineux, le coefficient d’élasticité est quelquefois plus que doublé à la circonférence. L’acacia donne à peu près les mêmes résultats. Pour le chêne, le bouleau et le hêtre, le maximum est environ au tiers du rayon à partir du centre, quand ces arbres sont vieux. Sous le rapport de l'influence de l’âge, il paraît probable que pour tous les jeunes arbres les propriétés augmentent du centre à la cir- conférence, que pour les arbres à aubier (comme les trois derniers) les couches centrales s’oblitérant pour former le cœur amènent un renver- sement dans la marche des propriétés mécaniques, ce qui n’a pas lieu pour les essences dont toutes les couches restent perméables aux li-- quides, tels que les bois résineux et les bois blancs. Variations avec la hauteur. — Il convient ici de distinguer deux cas. Si l’on compare des barreaux comprenant les mêmes fibres an- nuelles, il y a diminution très-notable de force à mesure qu’on s’élève. Si l’on compare des billes de toute l’épaisseur de l’arbré, attendu que ce sont seulement les couches extérieures qui se continuent jusqu’en haut, avec les arbres à aubier dont ces couches sont les plus faibles, on obtiendra également une diminution; mais s’il s’agit d’arbres rési- neux dont les couches extérieures sont les plus fortes, il peut y avoir compensation et même accroissement des propriétés ; cependant le cas habituel est la diminution avec la hauteur. Influence de l’âge et de l'exposition du sol. —L’élasticité et la cohé- sion paraissent diminuer avec l’âge. Les bois venus en terrains secs paraissent plus élastiques que ceux : venus en terrains fangeux ou humides. Les terrains perméables pa- raissent donner des bois plus élastiques. Le module d’élasticité ne paraît pas modifié par l’époque ou le pro- cédé d’abatage. ; L’épaisseur des couches ligneuses paraît sans influence excepté pour le:sapin, pour lequel l’élasticité est d'autant plus forte que les couches ligneuses sont plus minces ; mais, pour des couches de même largeur, situées à différentes distances du centre, l’élasticité est toujours plus forte dans celles qui en sont le plus éloignées. L'amincissement des couches n’est donc pas la cause première de l'augmentation d’élasticité qu’on trouve dans le sapin, en allant du centre à la circonférence. Variations avec l'humidité. — La limite d’élasticité s’élève avec la dessiccation, ce qui explique pourquoi les bois très-humides prennent plus facilement que les bois secs des courbures permanentes. Elle est plus élevée pour les bois desséchés à l'air et au soleil que pour les bois desséchés naturellement dans un local clos; elle peut aller, pour les bois secs, jusqu’au double de la valeur trouvée pour les bois verts. Dans les bois fortement desséchés à l’étuve, la limite d'’élasticité coïncide presque avec la charge qui précède la rupture, c’est-à-dire que, dans ce cas, les bois ne peuvent presque plus prendre d’allonge- ments permanents. On trouvera, dans le chapitre suivant, les valeurs numériques obte- nues par MM. Chevandier et Wertheim pour les propriétés mécaniques des bois usuels de France, valeurs que nous avons rapprochées des résultats fournis par les bois de la Nouvelle-Calédonie. Les nombres qu’ils ont donnés sont uniformément ramenés à 20 p. 0/0 d'humidité ; la difficulté de déterminer l'humidité des échantillonssoumis aux essais ne nous a pas permis d'opérer avec cette précision, et nous nous sommes contenté de noter si le bois soumis aux essais était defrai- che coupe ou s’il avait subi à l’air une dessiccation de quelque durée. CHAPITRE Il. Résultats des mesures numériques effectuées en Nouvelle-Calédonie. 1o DISPOSITION DES TABLEAUX RÉUNISSANT LES RÉSULTATS MOYENS DES MESURES. Indications portées sur les tableaux. — Les tableaux qui suivent réunissent les résultats moyens des expériences que nous avons faites en Nouvelle-Calédonie pour déterminer un certain nombre des — 122 — constantes spécifiques qui caractérisent les propriétés mécaniques des bois, à savoir : la densité, les constantes relatives à l’extension et les constantes relatives à la torsion. ù Nous avons joint à ces chiffres les résultats des mesures analogues prises par différents observateurs et que nous avons pu nous procurer, mesures dues, en ce qui concerne les constantes relatives à l'extension, à MM. Chevandier et Wertheim pour les bois de France, à M. de Lap- parent et à M. Dufaure pour les bois de la Guyane et pour quelques bois de France, et, en ce qui concerne les constantes relatives à la tor- sion, à M. Bonniceau pour un très-petit nombre de bois de France. Nous aurions voulu y ajouter les constantes déterminées par MM. Lallemant et Morchain pour les bois de la Guadeloupe et de la Réunion, mais il ne nous a pas été possible de le faire parce que ces officiers n’ont opéré que sur des barreaux de 1 centimètre d’équarris- sage, et qu’ils n’ont donné que les charges de rupture par flexion, ou même simplement le rapport de ces charges de rupture et le rapport des flèches de courbure aux éléments correspondants obtenus avec le chêne, sans avoir adopté pour unités les mêmes valeurs et sans que le premier ait d’ailleurs indiqué la flèche qu'il a ce pour le chêne ?. Les nombres donnés dans nos tableaux sont les moyennes des ré- sultats déduits par le calcul des épreuves faites, autant que possible, sur rois échantillons au moins de chaque essence. Les bois ont été classés par famille, d’après l'ordre de la classifica- 1 Ces résultats sont consignés dans les ouvrages suivants : : Chevandier et Wertheim. Mémoire sur les propriétés mécaniques des bois, 1848. De Lapparent. Du dépérissement des coques des navires en bois, 1862. Bonniceau. Notes et expériences sur la torsion des bois. Dufaure. Des bois de la Guyane. (Mémoires manuscrits, 1864-1867.) 2 Les résultats des expériences de ces deux officiers sont consignés dans les documents suivants : Lallemant. Bois de la Guadeloupe, 1867. Mémoire manuscrit reproduit partiel- lement dans le catalogue des produits des colonies françaises, à l'Exposition uni- verselle de 1867. Challamel. Morchain. Épreuves sur les bois de la Réunion. Revue maritime, novem- bre 1872. M. Morchain a admis 40 kilogrammes, et M. Lallemant 32 kilogrammes seule- ment, pour la charge de rupture par flexion d'un barreau de chêne, de 1 centi- mètre d’équarrissage et 20 centimètres de longueur, chargé en son milieu; M. Mor- chain a admis, en outre, une valeur de 9 millim., 5 pour la flèche de ce même barreau, au moment de la rupture. Eee tion d’Endlicher; les tableaux font connaître (colonnes 3 à 6) leurs noms scientifiques, leurs noms vulgaires, leur provenance et les noms des expérimentateurs auxquels sont dues les déterminations des con- stantes spécifiques données dans les colonnes suivantes. Les nombres . de la colonne 2 se rapportent à la classification des herbiers formés à «Nouméa, au fur et à mesure de la découverte des échantillons. Mesures de densités. — Chaque densité indiquée, pour les bois de Ja Nouvelle-Calédonie, est la moyenne des mesures d’au moins six et parfois de douze petits cubes de bois provenant de barreaux ayant servi à des essais de flexion ou de torsion, mesures prises ainsi qu’il a été indiqué au chapitre précédent. On n’a porté dans ces tableaux (colonne 7) que les densités moyen- nes; les densités maxima et minima trouvées pour chaque essence, et qu’il peut être parfois utile de connaître, ont été inscrites dans le résumé des caractères botaniques et des propriétés industrielles qui forme la troisième partie de ce travail. Mesures d'extension. — Les constantes spécifiques relatives à l'extension sont déduites des résultats donnés Le les épreuves de flexion. Chaque nombre est généralement la moyenne de trois épreuves, rarement moins et souvent davantage, surtout pour les bois les plus employés. Les résultats de l'épreuve de chaque barreau ont été traduits en courbes, ainsi qu’il a été indiqué au chapitre précédent. La planche X reproduit, à titre d'exemple, quatre des courbes qui ont été ainsi établies pour représenter les résultats des 244 épreuves d'extension effectuées. On avait adopté d’une manière uniforme, pour l’échelle des 4bscis- ses, un millimètre pour un kilogramme, et, pour l'échelle des ordon- nées, la grandeur réelle, c’est-à-dire un millimètre pour un millimètre de flèche. | _ On a obtenu ainsi, pour la plupart des bois de la Nouvelle-Calédonie, des courbes de plus de 35 centimètres de longueur. Deux de ces cour- bes (celle du chêne-gomme, essai n° 74, et celle du tamanou de mon- tagne, essai n° 138) figurent sur la planche X; seulement, par suite des dimensions forcément restreintes de cette planche, on a dû re- porter l'extrémité de ces courbes vers la gauche, en diminuant les abscisses extrêmes de 300 millimètres. — 194 — En regard de chaque courbe on avait eu soin d'inscrire, à la suite du numéro de l’essai et du nom de l’essence, les dimensions exactes du barreau en son milieu, des indications sur l’âge et l’état du bois, sur la situation du barreau dans l’arbre, sur la direction des fibres, sur la situation et la nature des défauts apparents, ainsi que des renseigne- ments sur la nature de la cassure et sur les particularités qu’avaient pu présenter l'épreuve et le mode de rupture. On a pu ainsi tenir compte, dans les calculs, des dimensions exactes des barreaux soumis aux essais et éliminer, dans l'établissement des moyennes, les échan- tillons dont les épreuves ont présenté des anomalies dues à des défec- tuosités reconnues. Nous reproduisons ici, à titre d'exemples des dispositions adoptées, les indications inscrites en regard des courbes reproduites sur la planche X et les résultats des calculs effectués à l’aide de ces courbes. Numéro de l’essai.,,..,... nude 138. 74. 194. D? Date de l’essai.,....... HS TOON BC ner juill. 486915 janv. 4868|30octob.1869/26 juin 4867. Données. “onti ; Calophyllum(S per molepis(Araucaria Ulmus cam- Noms scientifiques du'bois,,.e, 5. montanum.) gummifera./ Cookii..,..\ pestris. Tamanou de Noms vulgaires Chêne - gom-(\Pin Dr jOrmé montagne..{ me....... (pied) re . ; : Nouvelle Ca-( Nouvelle- Ca-{Nouvelle- 1 Provenance et numéro de l’herbier. PRE à etes tonte el France. Numéro de la bille.,..... Nbr MINOR NONOE RE [NO De sort - [NOT Age et état du bois..,.... cod rod SEC bre SEC ER DEC see sale . rer frop Situation du barreau dans l’arbre...|Près du cœur|Vers le cœur|Près du cœur |Près du cœur. Nature et direction des fibres....,.|Inclinées à 1/;|Droites ..... Droites...... De fil. {nœud à 40cm Défauts du bois .,..,... JAPON » pre ur » » Genre de rupture ......,...... °....|Brusque..... |Brusque. . Brusque.....|Brusque. Longue, au 1/3 Nature de la cassure.......,,..... “En NE » . [Courte, ..... » Largeur du barreau au milieu,...., 38,7 39,9 38,5 40,2 Epaisseur du barreau au milieu ....| 38,7 40,1 38,9 40,3 Résultats. , Module d’élasticité 0000000... 4 .500 4 .295 4 .360 854 Charge limite d’élasticité ...,...... 8,25 6,08 6,18 3,51 Allongement correspondant. ........ 5,50 4,69 4,55 4,10 Résistance vive élastique, ......... 23,1 44,25 414,2 7.15 Raideur au moment de la rupture... 451 324 237 650 Charge de rupture...,,....... Aégoc 13,15 9,82 9,42 8,20 Allongement correspondant......... 29,4 30,3 39,7 56,2 Résistance vive de rupture ....,... 63,4 41,0 37,5 46,2 Coefficient de sécurité (rapport des 5 ; CHATBES) 00.2 open SLI , 1,60 1,62 de 2e Coefficient de sécurité (rapport des 9,75 2,88 2,65 6,48 résistances Vives) 4... ee Sur chaque courbe on a tracé une ligne droite déterminée par la — 1925 — condition de se confondre le plus possible avec elle à l’origine, et l'on a noté l’abscisse pe etl’ordonnée f. du point où cette droite se sépare nettement de la courbe ; on a relevé, de plus, la charge de rupture p- et la flèche correspondante f, ; enfin, on a mesuré, à l’aide d’un in- strument. convenable, l’aire évaluée en centimètres carrés, comprise entre la courbe, l’axe des x et les deux ordonnées f4 et fr 1. Cela posé, on a obtenu, comme suit, les constantes spécifiques qui figurent sur le tableau, en tenant compte des dimensions exactes des barreaux soumis aux essais. | Les charges étant exprimées en kilogrammes et les flèches en milli- mètres, le module d’élasticité ou la raideur élastique E, rapporté au millimètre carré de section (colonne 8), a été calculé par la formule : E — 205 | pe _250.000.000 24 a fe 7 ab [e a étant la largeur et b l'épaisseur du barreau exprimées en millimètres (ces dimensions étaient mesurées au milieu de Ja longueur du barreau à un dixième de millimètre près) et c représentant le demi-écartement des points d’appui, quantité constante et égale à 500 millimètres ?. La charge limite d’élasticité Pe (colonne 9) a été obtenue par la formule : 3c 1500 Pe— 55 X Pe— ‘ab? A D De, et la charge correspondante, rapportée à l’unité de masse (colonne 10), a été déduite de cette dernière en la divisant par la densité. L'allongement par mètre courant correspondant à la limite d’élasti- .4 L'instrument le plus commode à employer pour cet objet est le planimètre -volaire d'Amsler ; c’est celui dont on à fait usage le plus souvent; il donne avec “une assez grande précision, par une simple lecture, l'aire en centimètres carrés d’une courbe fermée, dont on a parcouru le contour avec le style de l'instrument, et il est d’un maniement très-simple et très-commode ; l’intégromètre de M, Marcel Deprez, instrument fondé sur un principe analogue et qui peut donner de plus les centres de gravité et les moments d'inertie des aires planes et des corps de révolution a pu également être employé aux mêmes mesures; il est d’un manie- . ment plus commode pour les aires très-allongées. 2 Les valeurs du module d’élasticité, empruntées à MM. de Lapparent et Dufaure, _ ont dû être multipliée par 10, une erreur d'unité s'étant glissée dans les calculs de ces deux expérimentateurs. —" #06 — He. | Le cité (colonne 11) a été déduite des valeurs ainsi calculées par la for- mule : , P ie —1000 FA et la résistance vive élastique, par mètre courant et par millimètre carré de section (colonne 12), a été calculée par la relation : __ 9000 Pele ge X De gp KE Pour obtenir la mesure de la raideur au moment de la rupture d (colonne 13), on a calculé la tangente de de l’inclinaison du dernier élément de la courbe des flexions sur l’axe des x, les valeurs dp et df étant respectivement les différences des ordonnées et des abscisses correspondant aux extrémités de cet élément, et l’on en a déduit cette raideur par la formule : __26,,dp 250.000.000 K dp US UE ab3 df L’effort de traction correspondant à la rupture, ou la cohésion par millimètre carré de section (colonne 14), en supposant, ainsi qu'il a été dit plus haut, que les lois de la flexion persistent jusqu’à la rupture, a pu être déterminé par la relation : A a MT PT de) et la cohésion rapportée à l'unité de masse (colonne 15) a été obtenue en divisant le résultat par la densité. L’allongement produit au moment de la rupture dans les fibres extrêmes (colonne 16) a été évalué à l’aide de la formule: ir = 1000 = Enfin, la résistance vive de rupture (colonne 17), en supposant 1 Les valeurs de la cohésion, empruntées à MM. de Lapparent et Dufaure, ont dû être divisées par 19, une srreur d'unité s’étant glissée dans les calculs de ces expérimentateurs. . # — 127 — connue l’aire totale À comprise entre l’axe des x et la courbe prolongée jusqu’au point de rupture, aire exprimée en millimètres carrés, serait donnée par la formule : T,— NE mais comme on connaissait déjà la résistance vive élastique et qu’il . avait été trouvé plus commode de ne mesurer, par des moyens gra- . phiques, que l'aire & comprise entre l’ordonnée extrême et l’ordonnée correspondant à la limite d’élasticité, on effectuait de préférence le _ calcul: 9 A Ter x a. Les coefficients de sécurité étaient obtenus en divisant l’une par l’autre les résistances vives et les charges correspondant à la rupture et à la limite d’élasticité ; on n’a porté sur le tableau (colonne 18) que les derniers, que nous désignerons par K et qui ont été ainsi trouvés par la formule : EE Pe Pour faciliter les calculs, on avait dû préalablement calculer des tables à double entrée, donnant les valeurs des coefficients numériques : 250.000.000 1.500 À ab ab%:, :? ‘ab? M pour les valeurs successives de a et b, croissant par dixièmes de mil- - limètre depuis 37 millimètres, plus faible dimension transversale des — barreaux éprouvés, jusqu'à 42 millimètres, plus forte dimension ren- contrée. On a formé ensuite les moyennes des coefficients trouvés pour les différents échantillons d’une même essence, afin d’obtenir les nombres définitifs inscrits au tableau, et c’est dans cette dernière opération que l'on a pu écarter les résultats anormaux entachés d'erreurs, provenant de défectuosités reconnues avant ou après la rupture des barreaux. … Mesures de torsion. — Les constantes spécifiques relatives à la torsion ont été déduites, par une marche analogue, des résultats des épreuves de torsion. On a construit, pour chacune des 178 épreuves = 4 AIRES" (474 See M. exécutées, une courbe représentative des effets de la torsion, en adop- tant pour l'échelle des abscisses 5 millimètres pour 2 kilogrammes de charge, et pour l'échelle des ordonnées 1 millimètre pour 1 degré de torsion. La planche XI reproduit, comme exemples, six des courbes ainsi obtenues. | Eu regard de ces courbes, comme en regard de celles établies pour représenter les expériences de flexion , on avait eu soin d’indiquer toutes les particularités des essais susceptibles de guider dans l’inter- prétation des résultats. | Nous reproduisons ici les annotations qui accompagnaient les six courbes figurées sur la planche XI. Numéro de l'essai,........... 2» Date de l'essai Données. : 17 . Sp er molepis(Melaleuca "à \Ulmus cam-(Calophyllum)Araucaria Noms scientifiques des bois gummifera. ridiflora. . pestris, . montanum.$ Cookii.. ‘(Tamanou de à montagne, Nouvelle - Ca- Nouvelle - Ca- Nouvelle -Ca- 1 à ouvelle- Ca- Noms vulgaires Chène-gomme|Nisouli #\Pincolonnaire # Provenance et numéro de l’herbier lédonie n°26 lédonie lédoniens et lélone no n° 27 bis. Numéro de la bille............. No 1. N Age et état du bois Situation du barreau dans l’arbre.|Près du cœur|Près du cœur|Près du cœur|Près du cœur|Près du cœur Près du cæ Nature et direction des fibres Droites Contreeo 7e égèrement IDroites contrecoupées Défauts du boïs...,... ASS OR » D Genre de rupture ....., ose. Assez es Brusque Brusque Brusque ue Longue et fi- Longue et fi- PRE et Les. use breuse breuse.. breuse.,,.{ nœud, 3,9 39,3 39,5 39,9 39,0 Nature de la cassure ......., .. 4 1 . _ LE Dimensions du barreau au milieu. 39,8 39,2 39,4 39,8 38,9 . Assez longue.|Longue...., . Moyennes. 120.0 2. snpone ser | 39,5 39,25 39,45 39,85 38,95 On a tracé sur chaque courbe une ligne droite déterminée par la condition de se confondre le plus longtemps possible avec elle à partir de l’origine, et l’on a obtenu ainsi la limite d’élasticité par la recherche du point où cette droite se sépare nettement de la courbe. On a noté l’abscisse p. en kilogrammes et l’angle 0, (exprimé en degrés sexagé- simaux) correspondant à ce point ; on a relevé de même la charge de rupture p- et l’angle de torsion correspondant 8, ; enfin, on a mesuré aussi, à l’aide du planimètre polaire, l’aire a, exprimée en centimètres carrés, comprise entre la courbe, l’axe des x et les ordonnées 0. et 8. De ces mesures et des dimensions transversales exactes des bar- — 129 — reaux, mesurées en leur milieu à l’aide d’un demi-mètre à Coulisse et prises à 1 dixième de millimètre près, on a déduit, par le calcul, les. constantes spécifiques qui figurent sur les tableaux. Quoique l'on ait cherché à faire préparer des barreaux dont la sec- tion fût exactement un carré, on n’a pas toujours obtenu que les di- . Mensions transversales fussent rigoureusement égales ; on aurait dû, dans ce cas, à la rigueur, employer les formules applicables à la tor- sion des prismes à section rectangulaire, mais comme la différence des deux dimensions était toujours très-faible, on s’est contenté d’appli- quer la formule des prismes à section carrée en prenant, pour le côté b du carré, la moyenne des dimensions mesurées, exprimées en mil- limètres. Le coefficient de torsion ou module d’élasticité de torsion G, rap- porté au millimètre carré de section (colonne 19), a été calculé par la formule : r 64R G=0,843.40 X Ex 2 x PE, € dans laquelle R— 500 millimètres, et 4 — 1000, d’où l’on déduit : __171.886.900 pe re La résistance à la torsion par millimètre carré de section, corres- pondant à la limite d’élasticité (colonne 20), a été obtenue à l’aide de la relation : R 1.000 0,208. 17 0 De D iG.s de es Te et la résistance correspondante, rapportée à l'unité de masse (colonne 21), a été déduite du résultat en le divisant par la densité. La résistance vive élastique de torsion, rapportée au millimètre carré de section et au mètre de longueur (colonne 22), a été calculée par la formule : “ia T Pete | Te XÉE = 0,008.727 pete. 1 La formule employée par M. Bonniceau pour calculer cette valeur étant celle de Navier, dans laquelle le coefficient correctif 0,84340 était remplacé par 1, on a dû multiplier par 0,84340 les nombres donnés par cet expérimentateur pour obtenir ceux qui figurent au tableau sous son nom. BOIS DE LA N,-C. 9 — 130 — ‘La raideur de’ torsion au moment de la rupture y (colonne 23) a été déterminée par la formule : __ 180, G6aR. dp 171.886.900,, dp Te OU ee LR Fr dp en désignant par " la tangente de l'inclinaison du dernier élément de la courbe sur l’axe des x. | La résistance de rupture par torsion (colonne 24) a été obtenue par la relation : R ‘1.000 PE Go08.17 08 À Pr Gi6 84 0: X Pr, | et la résistance correspondante rapportée à l’unité de masse (colonne . 25) a été déduite du résultat en le divisant par la densité. La résistance vive de rupture par torsion (colonne 26), en suppo- sant connue l’aire totale À comprise entre l’axe des æ et la courbe prolongée jusqu’au point de rupture, aire exprimée .en millimètres carrés, serait, en tenant compte des échelles adoptées, donnée par la formule : Tr =AXS, mais comme on connaissait déjà la résistance vive élastique, il a paru préférable de mesurer seulement l'aire À,, comprise entre les deux or- données 6, et 6;, et l’on a calculé dès lors la résistance vive de rupture par la formule : Tr=Te+ : Va Enfin, on a calculé le coefficient de sécurité, représenté par le rap- port de la résistance de torsion correspondant à la rupture, à la résis- tance correspondant à la limite d’élasticité, et le coefficient analogue { La formule employée par M. Bonniceau pour calculer cette valeur étant Rue donnés par cet PC pour obtenir les résultats Dee figurent au tableau 80us son nom. | celle deNavier Tr — X pr, on a dû multiplier par 1,135 les do — 131 - représenté par le rapport des deux résistances vives, mais le premier seul a été inscrit dans le tableau (colonne 27). Pour faciliter tous ces calculs, on a dû établir à l’avance des tables donnant les valeurs des coefficients numériques 71.886.900 , 1.000 ps 0,416.34 b3 pour les valeurs successives de b, croissant par dixièmes de millimètre depuis 37 millimètres, plus faible dimension transversale des barreaux éprouvés, jusqu’à 42 millimètres, plus forte dimension rencontrée. On a formé ensuite les moyennes des coefficients trouvés pour les différents échantillons d’une même essence, afin d’obtenir les nombres définitifs inscrits au tablean, et c’est dans cette dernière opération que l’on a pu écarter les résultats anormaux, entachés d'erreurs provenant de défectuosités reconnues avant ou après la rupture des barreaux. LA * « 2° CLASSIFICATION DES BOIS EN CATÉGORIES, D'APRÈS LA GRANDEUR RELATIVE DE LEURS CONSTANTES SPÉCIFIQUES. Utilité du classement des bois d'après la grandeur relative dé leurs constantes. — Les valeurs moyennes de toutes les constantes spécifi- ques ayant été calculées pour chaque espèce de bois, on a formé, pour chacune de ces constantes, un tableau dans lequel elles sont rangées par ordre de grandeur croissante, avec indication, en regärd, des noms des essences qui les ont fournies et des familles auxquelles appartien- nent ces dernières. | wi Ces tableaux peuvent être utiles pour compléter l'étude des bois expérimentés, et surtout pour la recherche des relations qui existent entre les diverses propriétés mécaniques et les particularités de la constitution intime des bois, recherche dont nous avons signalé plus haut l'importance, en indiquant la facon dont nous pensons qu'elle pourraît être conduite. Les deux tableaux donnant les charges correspondant à la limite d’élasticité et les charges de rupture, rapportées à l'unité de masse, | devraient surtout être consultés dans cette étude. Mais tous ces tableaux étaient-trop longs pour pouvoir être reproduits dans cet ouvrage, et nous avons dû laisser au lecteur le soin deles reconstituer en cas de besoin, ce que permet de faire le tableau général que nous avons donné, mais = de en exigeant, il est vrai, un travail assez long et assez fastidieux. | Ils ne sont pas d’ailleurs d’une application immédiate pour guider dans l'emploi industriel des bois ; ce qui importe, en effet, pour les applications, ce n'est pas tant de connaître le rang de classement de chaque essence, sous le rapport de telle ou telle propriété mécanique, que d'obtenir la valeur relative des constantes mesurant ces pro- priétés comparées aux constantes correspondantes de bois connus, dont les emplois les plus convenables ont été déterminés par l'usage ; et, il est d'autant moins nécessaire de connaitre la valeur précise moyenne des constantes, que nous avons vu que ces constantes variaient d’une quantité très-considérable d'un échantillon à l’autre d’une même essence. IL doit donc suffire, dans la pratique, de connaître, pour chaque essence, dans quelle catégorie ellé peut être rangée d’après la valeur de chacune de ses constantes spécifiques, en supposant que l’on par- tage tous les bois en un certain nombre de groupes, dans chacun desquels on réunira tous ceu% qui, ayant des propriétés similaires, pourront être substitués l’un à l’autre pour un emploi déterminé. Formation des catégories. — Pour établir ces groupes, on pourrait, connaissant les valeurs extrêmes que peut prendre, dans la série com- plète des essences qu’il a été donné d'étudier, une constante spécifique déterminée, subdiviser en un nombre donné de parties égales La diffé- rence entre ces valeurs extrêmes, et en déduire les limites entre les- quelles seraient enfermées les constantes appartenant à un même nombre de catégories ou de groupes. Ainsi, le module d’élasticité par extensjon, variant de 415 à 2.660, dans la série complète des bois qu’il nous a été donné d'étudier, on pourrait diviser par quatre, par exemple, la différence 2.245-entre ces nombres et adopter les valeurs 415 et 976, 976 et 1.537, 1.537 et 2.098, 2.098 et 2.660, comme les limites de quatre catégories, entre lesqueiles on pourrait répartir les bois : ceux dont les modules d’élas- ticité seraient classés dans la première pouvant être considérés comme très-peu raides ou comme très-flexibles, ceux de la deuxième catégorie comme assez flexibles, ceux de la troisième comme assez raides, et ceux de la quatrième comme très-raides. | Mais, par un classement établi de cette façon, on ne tiendrait pas compte de la fréquence relative des différentes valeurs trouvées pour le coefficient considéré, et l’on n’obliendrait pas un classement ra- L C : — 133 — tionvel. Il est préférable d'opérer de façon à tenir compte, pour ainsi dire, du poids des observations ; on y arrivera de la façon suivante : ‘après avoir classé, par ordre de grandeur décroissante, les valeurs trouvées pour les diverses essences étudiées, on fera la somme de ces valeurs et l’on divisera cette somme par leur nombre; on obtiendra ainsi un coefficient moyen, établissant dans la série une première division en deux catégories. On fera de nouveau la somme des coefficients compris dans chacune de ces deux catégories, c'est-à-dire la somme des valeurs moindres que la moyenne trouvée et la somme des valeurs supérieures, et l’on divisera respectivement chacune de ces sommes par le nombre des valeurs qui la composent ; on obtiendra ainsi deux nou- veaux nombres qui, avec la première moyenne trouvée, délimiteront quatre catégories. On pourrait subdiviser de nouveau chacune d’elles en deux par le même procédé. Cette facon d’opérer ne donnerait une divi- sion rigoureusement satisfaisante que si la série des valeurs addition- nées comprenait la totalité des essences connues, ou du moins la totalité des essences que l’on se propose de comparer ; mais, sans arriver à la solution la plus rigoureuse, on peut*dire que l’on en approchera d'autant plus que l’on opérera sur un plus grand nombre de résultats. Les valeurs moyennes que nous avions obtenues et qui s’élevaient à 112 pour les densités, à 119 pour les modules d’élasticité, et qui attei- gnaient encore le chiffre de 58 pour les coefficients relatifs à la torsion, étaient assez nombreuses pour permettre d'espérer obtenir par ce pro- cédé un classement présentant déjà d'assez grandes garanties d’exacti- tude ; nous nous sommes donc servi des tableaux de classement par ordre de grandeur des coefficients calculés, pour déterminer, pour chacun de ces tableaux, une subdivision en quatre catégories, établis- sant un classement des essences d’après la grandeur relative de cha- cune de leurs constantes spécifiques. C’est ainsi que, pour les modules d’élasticité, nous avons déterminé les nouvelles limites de classement : 415 et 968, 968 et 1.250, 1.250 et 1.640, 1.640 et 2.660. Indications des catégories sur les tableaux. — Les limites ainsi obtenues ont été inscrites, dans le tableau, en tête de chacune des colonnes destinées à contenir les différentes constantes spécifiques. Nous avons de plus indiqué, par un numéro en chiffres romains, placé au-dessous de chacune des constantes trouvées pour les diffé- rentes essences inscrites au tableau, le classement assigné à chaque 24e essence par ces constantes, Ces numéros permettent de se rendre compte aisément de la valeur relative approchée de chaque bois, en ce qui concerne les propriétés mécaniques auxquelles ils se rappor- tent; le numéro I indiquant que la propriété dont il s’agit n’est que faiblement développée, le numéro II qu'elle l’est assez, le numéro III qu'elle est bien développée, et le numéro IV qu'elle l'est très-for- tement. | Pour déterminer ces catégories, nous avons fait entrer dans le calcul, pour les densités, pour les modules d'élasticité et pour les charges de rupture par extension, en outre des résultats de nos propres calculs, les valeurs données par les différents expérimentateurs auxquels nous avons fait des emprunts; mais pour les charges correspondant à la limite d’élasticité, nous n’avons pas fait entrer en compte les valeurs données par Wertheim, attendu que ces résultats, obtenus, ainsi que nous l’avons dit, par un procédé qui nous paraît vicieux, ne sont pas comparables aux autres. L’addition de ces chiffres de catégories, sur notre tableau général, permettra de suppléer, dans la plupart des cas et pour les applications pratiques, à l'absence des tableaux de classement par ordre de gran- deur, établis pour chaque série de constantes spécifiques, de leur étendue ne nous a pas Bet de faire i He 3° USAGE DES TABLEAUX. Relations entre certaines constantes relatives à l'extension et les propriétés usuelles des bois. — Les tableaux ainsi complétés permet- tent de comparer aisément entre elles des essences de bois différentes, de rechercher leurs propriétés similaires, de faire ressortir leurs diffé- rences et par suite de reconnaître, jusqu’à un certain point, quelles sont celles qui conviennent à un emploi déterminé. Cette application pratique exigerait toutefois que l’on connût, dans chaque cas, les rela- tions qui doivent exister entre l'emploi que l’on veut faire d’un bois et ses propriétés mécaniques. Les connaissances acquises ne permet- tent pas encore de fixer avec précision ces relations; mais on connaît déjà, pour un certain nombre des constantes spécifiques qui figurent aux tableaux, les propriétés usuelles des bois auxquelles elles sont liées intimement, et lorsqu'on sera fixé sur les qualités qui conviennent à l'emploi que l’on veut faire, on pourra souvent trouver par l’examen — 135 — des nombres inscrits dans ces tableaux les essences qui réunissent ces qualités. C'est ainsi que le module d’élasticité peut servir à indiquer la flexi- bilité du bois, ou la raideur qui en est l'inverse. Lorsqu'il s'agira d’ef- forts à l'extension, on pourra considérer comme flexible un bois dont le module d’élasticité sera classé dans la première catégorie, comme assez flexible, celui dont le module appartiendra à la seconde, et de même comme assez raide, ou raide, un bois dont le module appar- tiendra à la troisième ou à la quatrième catégorie. On classera de même en bois faibles, assez forts, forts et très-forts, les bois dont la cohésion ou résistance absolue à la rupture appartien- dra respectivement à la première, deuxième, troisième ou quatrième catégorie. Mais s’il s’agit d'emplois pour lesquels le poids des pièces est un obstacle, il conviendra de considérer, de préférence, pour le classement, au point de vue de la résistance, la colonne qui donne la résistance rapportée à l'unité de masse. On peut admettre que les bois cassants sont ceux dont la charge de rupture est très-voisine de la charge limite d’élasticité ; toutefois cette définition ne suffirait pas pour rendre complétement l’idée qui s'attache au mot Cassant ; en effet, on appelle évidemment ainsi les bois qui se rompent sans qu'on en ait été averti préalablement ; or, dans la pra- tique, on doit s’attendre à la rupture d’un bois lorsqu'il est déjà chargé d’un poids relativement considérable, ou mieux lorsqu'il a déjà fléchi d’une façon notable. La définition ci-dessus permettrait d'admettre l'existence de bois forts, mais cassants, et aussi de bois flexibles et cassants ; il est préférable de réserver le terme cassant pour les bois dont le coefficient de sécurité est peu considérable et qui, en même temps, sont ou faibles, ou raides, ou surtout faibles et raides en même temps. On donnera, inversement, la qualification de liants aux bois dont le coefficient de sécurité sera élevé et qui, en même temps, seront ou forts, ou flexibles, ou surtout forts et flexibles simultanément. Dans ce dernier cas, la résistance vive de rupture sera forte; on voit donc que les bois liants, selon l’acception usuelle de ce mot, seront surtout ceux qui auront un fort coefficient de sécurité et une forte résistance vive de rupture, et que Ceux qui auront ces deux constantes spécifiques très-faibles à la fois seront des bois cassants. Il est fächeux toutefois qu’il n'existe pas de terme usuel pour désigner ceux qui ne réunissent pas toutes ces conditions, et qui peuvent cependant être — 136 — considérés comme liants ou comme cassants, dans certains cas dé- terminés. La flexibilité se rencontre le plus souvent dans les bois Mc et lorsque l’on voudra trouver un bois très-flexible et possédant cepen- dant une certaine résistance, on devra chercher évidemment un bois classé, à la fois, dans une des catégories inférieures comme module d'élasticité, et dans une des catégories supérieures comme résis- tance. | Si l’on veut, par exemple, trouver un bois convenable pour la con- fection des jantes de roues, on sait que ce bois doit être flexible et élastique, qu'il doit pouvoir s’allonger sensiblement sans se rompre sous un choc accidentel, et qu’il doit enfin posséder une certaine ré- sistance à la rupture, sans que cette condition ait la même importance que les autres, attendu que les jantes sont renforcées par des bandages en fer. L’orme, qui est classé dans la premiêre catégorie comme module d'élasticité, dans la deuxième comme cohésion, dans la quatrième comme grandeur d’allongement au moment de la rupture, et dans la quatrième également comme coefficient de sécurité, satisfait à toutes ces conditions. On peut, en cherchant, par exemple, sur la liste des bois de la Nou- velle-Calédonie, les essences qui présentent à peu près le même classe- ment, sous ces divers rapports, déterminer celles de ces essences qui pourront convenir pour la confection des jantes de roues, et il ne res- tera plus qu’à tenir compte de la plus ou moins grande abondance ou . de la conservation plus ou moins facile de chacune d’elles, pour déter- miner celles qu’il conviendra de choisir de préférence pour cet emploi. C’est ainsi que l’on a été conduit à adopter, en Nouvelle-Calédonie, l’albizzia granulosa ou acacia du pays qe 112 du tableau), pour la confection des jantes de roues. 4: Pour les rais, on recherche un bois qui, tout en conservant une certaine élasticité, présente surtout une grande résistance à la rupture; en France, on emploie ? à cet usage le chêne, que sa résistance ne classe que dans la deuxième catégorie, parce que les bois de France ne pré- sentent qu’une faible résistance, comparativement à la plupart des bois exotiques. Aux colonies, on ne sera donc pas embarrassé pour trouver des bois convenables pour faire des rais, et parmi les bois. portés sur — 137 — le tableau, le Calophyllum montanum ou tamanou de montagne (n° 74 du tableau), l'Elwocarpus de Lifou ou coinite (n° 72), l'Euca- lyptus où gommier d'Australie (n° 1400), le Spermolepis qummifera ou chêne-gomme (n° 105) pourront indifféremment être choisis pour cet usage. On verrait de même que pour la confection des leviers, qui exige un bois résistant et liant, le coinite que nous venons de citer rempla- cerait très-avantageusement, sauf la question du poids, le frêne que l’on emploie de préférence en France pour cet usage; mais si ce poids est un obstacle, on pourra sans trop de désavantage se contenter de l’Albixxia granulosa ou açacia de Nouvelle-Calédonie (n° 112). Nous ne pousserons pas plus loin ces exemples, que chacun peut aisément compléter. Relations entre certaines constantes relatives à la torsion et les propriétés usuelles des bois. — On peut également, pour les constan- tes spécifiques de torsion, établir un rapprochement analogue entre le classement de ces constantes, en quatre catégories, et les qualifica- tions usuelles de leurs propriétés relatives à la torsion; on peut donc déterminer aussi, par l'examen du tableau, quels sont ceux de ces bois qui conviennent à des emplois où ils ont à résister à des efforts de torsion. On distinguera, par exemple, sous le rapport de la torsion . comme sous celui de l'extension, des bois flexibles ou des bois raides, caractérisés par la grandeur de leur module de torsion; des bois faibles ou des bois forts, caractérisés par la grandeur de leur résistance de rupture à la torsion; des bois cassants ou des bois liants, caractérisés par la grandeur de leur résistance vive de rupture et de leur coef- ficient de sécurité. | On trouvera aisément l’application de ces remarques à quelques cas particuliers d'emploi des bois, dans lesquels la torsion joue un rôle ; pour des vis d’établi, par exemple, qui ont à subir de grands efforts et doivent présenter une grande résistance et une grande rai- deur, on voit que l’on pourra employer, parmi les bois de Nouvelle- Calédonie, l’Elæocarpus de Lifou ou coinite (n° 72 du tableau), ! Acacia spirorbis ou faux gaïac de Nouméa (n° 111), ou encore le Calophyllum montanum ou tamanou de montagne {n° 74). | , Pour les hampes et manches d’outil, qui doivent présenter aussi une certaine résistance à la torsion, le frêne de France (n° 47) convient assez bien ; le Montrouxiera spheriflora ou Houp et l’Albixzia granu- — 138 — Losa ou acacia de Nouvelle-Calédonie (n° 81 et 112), qui ne sont pas très-lourds, pourront le remplacer avec avantage. Eofin, pour la confection des mâts, où il faut, avant tout, des use . légers et liants, on devra choisir les bois présentant une forte résis- tance de rupture par torsion rapportée à l’unité de masse, et une forte résistance vive de rupture. Les sapins rouge et blanc, parmi les bois d'Europe, sont dans ce cas, et parmi les bois de Nouvelle-Calé- donie on pourra prendre l’Araucaria Cookii ou pin colonnaire (n° 6), à la condition de prendre la partie inférieure de l'arbre, ou encore le Dammara lanceolata ou kaori (n° 7). Enfin on pourra employer aussi au même. usage le Podocarpus excelsus ou faux kaori de Nouvelle- Zélande (n° 10), à en juger du moins par les résultats trouvés pour les échantillons éprouvés; ces résultats, en désaccord avec les indications données sur ce bois, dans la première partie de ce travail (voir la note du ? 8, chapitre I), feraient d’ailleurs supposer que les échantillons essayés, tout au-moins pour les épreuves de torsion, n’appartiendraient pas, comme on l’a admis, à l’essence désignée sous le nom de Podo- carpus, mais seraient en réalité des barreaux de véritable bois de kaori (Dammara australis), ce qui, du reste, n’a rien d’impossible, attendu que la distinction entre ces deux bois ne peut guère s’effec- tuer qu'avant le débit, et que les échantillons éprouvés provenaient de planches achetées à Nouméa. Ke Nous ne relèverons pas plus longuement les diverses conséquences qui peuvent être ainsi déduites de l’examen du tableau qui suit, au sujet de l’emploi plus ou moins judicieux que l’on peut faire. des bois usuels; nous ne donnerons pas davantage le rapprochement des bois . de la Nouvelle-Calédonie et des bois de France, auxquels ils peuvent être substitués pour un emploi déterminé, c’est là un travail qu’il sera facile à chacun d'effectuer ë à l’aide des données du tableau. On remar- quera toutefois que l’on ne trouve pas deux essences de bois différentes, présentant identiquement un même classement pour toutes leurs con- stantes spécifiques; il n’existe donc pas deux espèces de bois distinctes qui puissent rigoureusement se substituer l’une à l’autre dans toutes leurs applications ; on ne pourra trouver des bois susceptibles de se remplacer mutuellement que si l’on envisage seulement un nombre restreint d'emplois déterminés, sans même d’ailleurs faire entrer en compte l'aptitude de ces bois à recevoir le travail des outils et leur * # — 139 — facilité de conservation. La recherche des bois étrangers qui peuvent être substitués aux bois usuels de France, faite à un point de vue gé- néral, exigerait des développements considérables et allongerait encore ce travail déjà bien long; nous avons préféré laisser au lecteur le soin de l’effectuer dans chaque cas particulier, en tenant compte des cir- constances spéciales dans lesquelles il se trouve et des ressources dont il dispose, cette recherche, dans ces conditions, présentant peu de difficultés. TABLEAU = do — Tableau général des constantes spécifiques des ba — AA — e la Nouvelle-Calédonie et de différents bois usuels. EXTENSION. TORSION. Le ce NOMS SCIENTIFIQUES. sus | Limite d’élasticité. Rupture. Limite d'élasticité. Rupture, MÉRO (On a suivi NOMSL, EEE en Coef- | se | | Coef- des feu 2e Rai- fi- ; | j Allon- À Résis- : E Se Der pour l’énumération é DEN Mo- Char- Char- ge- | Gone Allon- cient} Mo- pesiltancel. deur [RÉSIS-|Résis-|Résis- cient Ï : NOMS VULGAIRESe PROVENANCESe des pue ge He ment |. Rai- | sion | pe. Fe de ce tance |, 2e Résis-| [anse pe rauce lite es biers l’ordre É Gad ad cor- deur | ou sonner Résis- écunlllaerre EE sion |t8nC€| {or- à la rup= | vive |sécus Ï de lasti-| +, ®| res- | tance! au |char-| tance | .,, | cité |: à la | vive | : rup-| ture | 4, ité “e - lasti- : (par | au ÉÈ rite ou S10n imite pion par pl Nou- de la classification expérimentateurs 2 a . vive ne e unité| mo- _. (rap- ne limite de cs au a. He rup- | (rap- } ou 9 ; men e - e eur | Je citique| es dre. ; _ [lasti-| (par à la l'élas- de |ment port À las- d cité mo (par ture | port méa d'Endlicher). ; rat- | cité lunité er deep se de ta | Cube tique que (par | 4 |ment| (°*-|unüé| par | des ù deur ADS 0e de d'é- tique.| rup- | ture se). | rup- ture. Share He (abso unité | tor- de lal 102 ae tor-- chars ESS lue). [PS liasti- nee (Res ture. ges). | sion. lue). | mas-| Sion. | sup (abso-l se), | sion.| ges). ARE: se) cité lue). se). ture lue). 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AE ; ; isième pour les |econd pour les bois recueillis dans les environs de Nouméa mème (numéros és), ét nf KR r —.142 — NOMS SCIENTIFIQUES, NU- NU— . x ea (On a suivi des ed Lu pour l’énumération | | NOMS YULGAIRES. : PROVENANCES, Fe Dies l'ordre de | La LE Nou- M ar eo Cr expérimentateurs. 1 e, à pis d'Endlicher). 1 2 3 4 5 ; RE I Limites de classement des bois en quatre catégorias d’après la grandeur relative de chacune }) II H de leurs constantes BPÉCRQUES, Le dinar dia omoccssletenn Due MD ie 7er sk | ; s IY CASUARINÉES. | 41 125 dis.|Casuarina collina..…...|Faux bois de fer (Filao de|Nouvelle-Cslédonie (Nouméa)[N. C.....,...,.:{"008:. la Réunion). 1 à * 42 45 |Casuarina Deplancheana. Jdem................|Nouvelle-Calédonie (Baïe du | Idem. {0 1 ! : % Sud). = 2! 43 40 |Casuarina equisetifolia.. Meme le Mere ni Dion 4 ts PUISE Idem. "0 * BÉTULINÉES. 14 » Alnus INCOND 1e. ere: Annee Lean France, css dsecsses ca Wertheim,..,.o.s 0 12 45 2 Betula LUE RACE PES BOUTERIES 55 8 ES en Ai TES Idem........ 0 À CUPULIFÈRES. ; 16 » [Carpinus belulus...,.... Charmes SRE. France restes Wertheim .....+,|"0 | s 47 , » Fagus sylvalica....,,... HOTTE ME Eine de Jâem. none Tien... 15 À 43 » Idem. ...........,.,,|Hètre (injecté au sulfate de Idem, ........s......\De Lapparent.... M i cuivre). ÿ : 19 : D) Mens A TE EL COLE AUS PE TVA Idem SE RRRtes Bonniceau, :..... 20 » MEME UT IS MERE Hêtre (ect) 26.1 Hem LEE RES Ten... 21 » [Quercus pedunculata ...,|Chène (à glands pedonculés) Idem. ....,,,.....,., | Wertheim....,.s — 143 — EXTENSION, TORSION, oo …— Limite d'élasticité. Rupture. Limite d'élasticité, Rupture. - A Co ef- A —— 2 | Coci= Allon- i- Résis- Rai- Ë fi- + ge- s à devil Allon- cient | Mo- Résis-| tance | deur Résis- Résis-|Résis-| cient ment |hésis- Fu Xe Cohé-| ge- PP de de ar; es ee perse de pes NVrE Ex € LS ae tance. au |char- M ER < tance pr ES Fa for: A vive "sh rup- tré sa ZT £ | mo. | ge me is vive 4 sr la FT& élas- ax ture | P2T pe D dant ta ment | de NUE E de ce Fa gr. lasti- tique + par en jo Le: à la | élas- FEU pi: de | men! 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L Limites de classement des bois en quatre catégories d'après la grandeur relative de chacune de leurs constantes spécifiques. ..... CUPULIFÉRES (suite). Quercus robur......,....]Chène (à glands séssiles)., | France.......,.,.,,,..,..e ME. a ses Re TT LE dora 2e Idem. Sn 00 sono 8% 282 c Idem. LRO RTE Idem. ....,.,,.....,.]Chène (à glands sessiles.)|Fr (Essence maigre.) | HOT AMIE NE ULMACÉES. Ulmus chmpestris..i..#. |Orme 4.3. use. ee: IFrance RES D... Idem. ...... ITR NE nee - Ile: ses eau éme heu Idem. …. 6 ) CLICS CRETE ..... MORÉES. Ficus austrocaledonica..|Figuier, 0,0%, 0 [NO tent ss ses HG, sensor. soso. | France (haute Normandie). ; MAMIE Se 28 Une Soc Sud). Nous PROVENANCES... des LR] . expérimentateurs. 5 6 1 on E 1110 Ur | © IV | CICR DCE ED COCO DU RC ECC SCECEC N. Ce HSE LI D, 18 . x h. Idem. Rethel Wertheim 1... 0.8 9 Idem. ................,|De Lapparent.... | ‘0% ance (Rochefort)......,..|Dufaure...,,..,, Bonniceau..,..... NGC: ie Ten, MMS RATE WertheiMm ,.,....e Ten ER ess cos ce Dufaure....,.... 1} Bonniceau. ...... uvelle-Calédonie (Baie : NC. OO LE EXTENSION, —_—_ ————— | TORSION, Rupture. Limite d'élasticité, Rupture. Î | CRE | fi- : Rai- "| S | Résis- 3 A Allon- cient| Mo- D, tance) | deur Résis-|p ésis.|Résis-| cient 4 sion |eohé-| ge- PA dule tancel, à |Rési- de |'ncel tance etico | "al Résis- d'é à [Jetor-ince àla |èle OU | sion | ment sécu- lasti- } sion tor rup- | vive | sécu char- tance] ., | cité re) à la | vive . rup- | ture ; (par | eu rité sion |. : sion de | rité e à vive où | jja Jümitel gs. ture | P2r 82 |unité| mo- (rap-| rai- limitel .d'é- au tor- | rup- | (rap- l de 407 ER de du deur ! d'é lasti-| tique mo- | Par sion t tb ru rup- è élas- | lasti-| ité | de tor- | (Par na P- | mas-|de lil "P" | des | tique cité | (Par| |ment 9 l'unité] par | des! ture se). | rup- ture. | nr | de [(abeo unité| tor- |3, 14] sion] de |, | char ‘abso- cé lue) de |sion {abso-| 7°S | \ ture. ges). | sion mas- rup- se). | sion. | ges). lue). se). ture | lue). 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 ot 5] 2,42) 4,13] 89 | 1,97! 3,96] 6,0! 7,111,03 0 6! 0,48! 0,53! 1,82] 10,110,74 | 0,93! 4,6511,16 ! 3,48) 8,21] 185 | 6,70] 8,67] 20,7) 25,6/1,47 | 47,4) 0,68! 0,87! 3,25! 19,4/1,07 | 1,54] 6,72! 1:55 | 4,28111,88) 227 | 9,21111,72| 37,2) 36,3/1,70 53,0, 0,8%] 1.07! 4,38] 25,511,45 | 1,85] 9,46 1,74. 4,94148,92| 464 112,92/14,55| 56,1! 48,212,01 | 62,2) 0,98! 1,42] 5,59] 3*,111,69 | 2,35 11,27 2,00 | | 7,82148,60| 714 |19,31119,75/105,0! 98,112,40 | 87,0! 1,48] 1,97] 8,60! 53,9/2,37 | 3,25/15,72 2,31 7,49110,20! 57,4] 39,412,05 4,97! 4,12] 7,18] 179 I II I I Il Il IV | Hi IV 3 2,69] » » » 5,66! 6,50] » » » 4 » » » » I I » » » ‘0 » » » »'LSOCSNT-DST » » » » » » » I I » » » » » » » 8,62110,80| » » » » » » » 11 Il » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » ULMACÉES. 1 6,25 4,42] 7,01! 94 | 7,42143,501405,0] 40,712,17 III I I II Il IV III IV 2,54, » » » 6.99! 9.65] » » » _» » » » Il II » » » » » » » 7,50111,80) » » .» », » » » IL II » » » |- » » » » D » » » » EE » » » » » » » » MORÉES,. 1,06! 7,83] 3,78] 9,05] 390 | 7,91112, 30] 20,7] 24,811,57 D A: Il .II LUI) HN 1 Il BOIS DE LA N.-C. CUPULIFÈRES (suile). 41,0[ 0,81] 1,140! 4,77] 34,3] 1,93] 4 68 8,3311,52 [ nimimimln H | I » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 2 » e » » » » » » » » » » » » » 2 » » » » » » » » 41,1! » » » 2,99] » » » » I » » » IY » » » 42,1] 0,86] 1,57| 5,94] 13,4 a En a I III (1 28 0 à 4 I IV | 1 TI » » » » ee » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 38,0] >» » » » |1,31| » » » I » » » » Il » » » » » LA] — LA] — 5 y 6 » _— LR LE —— v y — LE — 146 — NOMS SCIENTIFIQUES, NU- L'AU- MÉRO (On a suivi NÔMS des rc “Ji pour l’énumération 4 NOMS VULGAIRES. PROVENANCES. des | EL: biers l'ordre de à Nou- de la classification r expérimentateurs, | re. | méa, d’Endlicher.) he 1 2 3 4 5 6 ! I | Limites de classement des bois en quatre catégories d’après la grandeur relative de chacune \ II . de leurs constantes SPÉCDUET, nous ep des seb os ré De om ..... tt... III | < IV SALICINÉES, 32 : » |Populus alba (?)... ....]Peuplier..........,,.,...[France....,......5,....+..| Wertheim, ,,,...} 33 » Idem. ..............|Peuplier (injecté au sulfate Idèém. ........,.,-:..|De Lapparent.... de cuivre). 34 » Populus tremula........|Tremble............ so... Idem. ........,.....,..] Wertheim....... LAURINÉES. 85 7 |Bielschmeidia Baillonti..|Noyré....,....:.....,.... FR AU (Baïe [du IN GL EAU RE $ ua}. | 36 62—3| Bielschmeidia lanceoiala.\Laurinée odorante....,... lemme est Idem. ....,.… | 37 » |Licaria guianensis......|Rose femelle... ,,.....,..[Guyane..:..,:.:.:,...::.|Dufaure....:.... | 38 » Idem, .....s.s000 | ROSE Mâle... .s000.00.0 Idem. Sant ob. e Idem. .....….. ; 39 » Nectandra Piste oo ve o ve se] CÈATS NOÏT.4 . pete ooo sel à: IBM sus ssesesee.. 8. |De Lappärent. ... 40 » Men... 0700 ee NE CU SES Jdem.......,..,........ Dufaure.......…. . | | ZA D LELOUT US) e se. à 0» Le ee e | THOUD JAUNC,. Fersen e Idem. ...,...........,.]De Lapparent.... 1 42 » ILOM. Loto smestecs ré Idem. .5..1,5341$.5: dem diese ol dés set Dufaure..,.,,... . EXTENSION. TORSION, # Limite d'élasticité. Rupture. Limite d'élasticité. Rupture, Cogf- | — | Cohé- nf Résis- PU | : Allon- cient | Mo- Résis-| tance . | deur SI Résis-|Résis- Rai- | sion Cohé-| ge- À, Né tance, à. Résis- de |'ance LR sit? deur| ou sion | ment Résis- sécu- lasti- PR sion Dan àla rup- | viie au |char- (par | au 2 rité 2 ED A — vive | . rup- ne: dant sil # unité| mo- a (rap- es ue 'é- sat ture | {or lasti-| (par ti Bas mo er Eng de |mert| © port A. d’é- 4 Hgue cité [unité te de la! rup-| as [de lal T“P- | des tique jus (par de (abso- de 25 tique.| rup- | ture se). | rup- ture. | par- Re bio qe tor- he). #34 A0 ture. |(abso- "# ges). | sion. | 10€). | mas-| 502 17) 5" 1 lue). se). cité. ” 4 10 il 12 43 14 45 16 e W | 18 | 19 20 21 22 nn | mm nee cs CE | A | AERRENNS à ess 45| 2,42] 4,13 89 | 1,97! 3,96| 6,01 7,114,03 | 99,6] 0,48] 0,53] 1,92 34 »1| 183 | 6,70! 8,67! 20,7| 26,611,47 | 47,41 06,8] .0,87| 3,25| 19,411,07 go] 4,98/11.88) 97 | 9,21!11,72) 27.2] 36,311,70 | 58,0! 08,41 1,09! 4,3*| 925,5!1,45 51| 4,94118,22| 464 12,92114,5| 56,1| 48,212,01 | 62,9) 09,k! 1,42] 5,59] 38,1/1,69 83| 7,82148,60! 714 |1°,31119,751105,6| 98,112,40 | 87,0] 14,8[ 1,97] 8,60| 53,9!2,37 SALICINÉES. » » 41,97! 4,13] >» » » » » » » » » I I » » » » » » » » » 4,67111,95| > » » » » » » » » I JIL » » » » » » » » » 7,20111,95| » » » » » » » » » IL Lil » » » | > » » » LAURINÉES,. IM4,851 6,351 4,4710,9 | 432 | 6,75 8,83177,5 121,2 [1,39 | 46,8] 0,54] 0,70] 2,13] 24,3) 4,19] 4,47] 6,0812,08 uen tn on fo Far OT TT PTE | | Hu | 1} 00m 1 12,52! 4,90! 3,32! 4,3 | 549 | 3,31| 0,45] 6,03] 7,10/1,32 | 39,6| 0,50! 0,97! 2,16] 25,2] 0,94] 1,74] 6,07/1,93 D I I I I JUL I I I I I I I IT I IT I IL I IL » » » » |10,87115,90| » » » » » » » » » » » » » » » » 15 8 0 8 d'A » >» » » » » » » » » > » » » » » |18,C0/18,95] » » » » » » » » » » » » | » » » xp Vi IV » » » » » » » » » » » » > » |19,31119,70| » » » » » » » » » » » » À D 41 > » » IV IV » » » » » » » » » » » » | °» » » » |13.10114,10| >» » » » » » » » » » » » DUT D » » IV | HI » » » » > » » » » » » » » » » » |11,25/13,05| » » » » » » » » » » » » » » » >» TIR INIII » » » » » » » » » » » » » » » » |111,06MH5,10|1 » » » » » » » » » » » » » » » » IS RAI » » » » » » » » » » » » — 148 — | % | à | ne | #3 NOMS SCIENTIFIQUES. | NU- MÉRO (On a suivi NOUS des mé : ai | no her, pour l’énumération DEX NOMS VULGAIRES. PROYENANCES. des J biers TH l'ordre d'or- SITÉ, de | $e LE, Né: de la classification expérimentateurs. s dre. Dur d’Endlicher. I 0,390 | Limite de classement des bois en quatre catégories d’après la grandeur relative de chacune À} II 0,649 A de léuts'eonstantes spécifiques 4m itsn cet. tuent dinnobe etapes sumecasces:22 D LI 0,192 1,165 | x [l LAURINÉES (suite). 7 43 LÉ A MAR ARE M AZOU. vec ee .....[Nouvelle-Calédonie (Lifou). .[N. UE 1,064 | IV | PROTÉACÉES. 4% 61 |IGrevillæa Guillivrayi....|Hètre gris.......,........ D (Baïe dulN. G......:.....10,68 A] Sud). j 1108 45 10 |Sfenocarpus laurifolius..|Hèêtre HO Nb. he Jen tte MORE. Hem, 5... QE s I AY lé RUBIACÉES. 46 » e Se M LE MIS DRE Guyane... .0 se... Dufaure......... D | F OLÉACÉES. 471 2 Frazinus excelsior ...... FLÈNES 2e Re EN ere Francds ere semences N. Cisscbererees 0,02. 48 » Idem: 55e IGeMI NE PTS AE: Idem Streets Wertheim....... 0,697. | ren A9 2 Idem, As rssecsieetel Idem... ssssosoee EM TE errors Dufaure.t. .. ei APOCYNÉES. 50 9 [Cerberiopsis ME AE Et 3 PARU Me + RC Nouvelle-Calédonie (Baie eh Cest TO . Sud). ‘ou VERBENACÉES. b1 » Teck (supérieur) ...,.....[|Indes (Moulmein).........., et grandis......... De et "] I — 149 — EXTENSION, TORSION, RE —— Limite d'élasticité. Rupture. Limite d’élasticité. Rupture. fi : Raï- fi- Résis- : ; : Krepa Allon- cient | Mo- |D:;..|tance . | deur Résis-|Résis_|Résis-| cient Raï+ | sion Cohé-| ge- & aule cote À Résis- de ltanceltance| | de deur | ou Résis- dé à [lator-| fince à la 1e sion | ment sécu-| lasti-|,, | sion! tor- rup- | vive | sécu- au |char- (per | au tance! 4 | Cité | ion àla | vive sion trup- ture! à | rité mo- e vive où | aja [limite ture | P2r 8 unité] mo (rap-| rai- Liaite d’é- au tor- | rup- | (rap- ment| de de deur| 3: |lasti-| tique par | sion ces de |ment De port RE me cité | 4e mo- pie (par ture | port 8 8] UP | mas-|de lal "P | des | tique cité | (Par ment unité| par | des rup- | ture ture, _| de _[unité | tor- sion | de ü À De nee se). | rup char-| et 4 a de la (abso-|maS- tor- | cher S ture ges). | sion “/"| mas- *| rup- se). | sion. | ges) lue). se). 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CERN Di DURS EST à 0 » | 59,3! 0,96! 1,44] 5,23 11,2 1,37] 2,34110,0511,63 » » » » : » » » » » » TL AE MEUT EN III IIL I II IL dB 7,75 7,85] 4,35|22,1 | 439 111,01111,20131,8 | 37,211,42 | 64,0! 0,77| 0,78] 3,15! 23,8] 1,37] 1,39! 6,85 1,71 | ON | ZX | LI | IV MER TIL D IT 15 QU nn I IV | II I I IL Il I IL | LI RUBIACÉES. » | » | » » | » [12,19114,65| » » » | » » » » » » » » » » » » » L 5 0 0 EE dl" » » » » » » » » » >» » » OLÉACÉES. 8] 4,46] 6,40! 6,1618,66 | 125 7,46110,70172,3 | 30,711,67 | 61,0] 1,09! 1,57! 6,83] 14,6] 1,88] 2,7011,435|1,73 Il MAMAN! Il I Il II 1V IL II ERA IV | IV I IV IV IV 11 71 2,03] 2, Li » » » 6,78| 9,75| » » » » » » » » » » » » | ” > » » IL IT » » » > » » » » » » » » .& j: » » » » 9,56113,65| » » » » » » » » » » » » (4 » » » » II | III » » » » » » » » » » » » ’ APOCYNÉES. DM} 4,35! 6,011 4,44| 9,60! 310 & _ M dr 9 Æ% 157 0, ue Le _. 3, <0 Eau : à 1,59! 6,55[1,73 Il DOPILA 1Il Il 1 Il 1 7 VERBENACÉES. | » » » » » |10,80/16,65) » |» » 2 » » » » D » » » » > » n » II | IV » » » » 2 » » » » » » » NO- NU- | mike (On a suivi À de des méno . pour l’'énumération . , k NOMS YULGAIRES, PROVENAKCES, des Fe biers l’ordre | or- ne - | de \ - Rhaoe { +7 Qi de la classification expérimentateurs, | dre | Frs d'Endlichér.) { x ee ARTE RER RASE | open eq en Orne 7 RE eeepc _ = A = NOMS SCIENTIFIQUES, 0,390 I > 903 Limite de classement des bois en qnatre catégories d'après la grandeur relative de chucune ) 11 AE de leurs constantes spécifiques . 2:24 eus ide io. see à asude Faso OCEAN III 0 934 À IV , VERBENACÉES (suite). 52 | » re à bc Dés 2 1 18 CR ere lee (Moulmein) Fra ue 04e ) CORDIACÉES. 53 | 2 ter. sida discoler 4.4... ice ou Bois gris.,..... LM dan te (Lifou) P* Cmodropsotee | 0,873 , | ; BIGNONIACÉES. 54 | PNR t ee OS AN nt (Baie ge Gi ua). MYRSINÉES. 55 DR AT SUE 2 ste den ea lee Se ASE ue SAR ES Nouvelle-Calédonie (Baie duIN. C........,.... Sud). 35 dit lanceolata ......|Myrsine...…, D'ÉTAT D Idem. ....,.........0.. Idem, ....... SAP©STACÉES. 57 23 _|Chrysophyllum Wakere..| Wakéré...........,.,... Nouvelle-Calédonie (Baie. du]N. C............|] 0820] Sud). li 58 19 |Labatia macrocarpa..... honte de theme Idem. ....... RUeE RS idem. ....... 59 5 |Mimusops balalu..:.,..,|Balata...., SR Se MES PAS Guyane tete due AS De Lapparent.... ÉBÉNACÉES. 60 }5/er,|Drospyros (?),,4,,,,4.,, MaZEMME seenrerrecurens Nouvelle-Calédonie Ent | , “TE 1] EXTENSION, Limite d’élasticité. Rupture, EE, Coef- Ilon- ; f- ge- : ao Allon- cient men . FRA | sn os ge- de Résis- d Ré . OT- nt usé de ment |" |sécu- es- |tance| au |char- (par | eu pre rité 1: vive | 97 | 8€ | unité] mo- | *Y€ (rap- an | A ment| de FAN EReur de port 7 | cité [unité Entre de arab lons-lde 1a[ PPT | des (abso- de no. tique.| rup- | ture se). | rup- ture, char 4 lue). mas-| ui ture. |(abso- ie, ges) ; cité. lue). Le 9 40 11 42 43 14 45 16 17 18 2,19] 2,45| 2,42| 4,13] 89 | 1,97! 3,96] 6,3l 7,111,03 d 4,03] 5,34] 3,48] 8,21! 185 | 6,70! 8,67| 20,7| 26,6|1,47 À D 5, 35| 6,82] 4,2%|11,88| 987 | 9,21111,72| 37,2! 36,311,70 7,26| 9,51| 4,9:118,92| 464 |19,99/14,55| 56,11 48,212,01 1 PR 13,85] 7,82148,60| 714 |19,31119,75/105,0| 98,112,40 » » >» >» 7,5012,70| » IL III » CORDIACÉES. MYRSINÉES. à My 8,17] 7,42] 4,75/20,20| 89,6112,36/41,20| 14,0] 47,311,52 | PAU | I | 2V Re l'TI T° ur | A} 3,58| 4,05] 4,33] 7,79] 183 | 7,46] 8,42] 43,6| 33,312,08 alu lil lun li SAPOTACÉES. D 5,74] 6,98] 4,85116,00| 339 11,32113,70| 35,6| 59,711,97 "| III üL III III III IT | III M IT | HIT 3,71] 5,60| 3,69| 6,91| 321 | 6,23 9,25] 19,5| 20,711,65 U II II I III I I I I Il > » » » » |17,80/17,65| » » D » » » n DA LV IV » » » VERBENACÉES (suite). 2 » » 2 » » » » | ÉBÉNACÉES. 9,19] 2,45! 3,831 4,13] 493 | 4,431 4,96! 24,31 18,8/2,02 DUT IT | DT ITIH)T II TORSION. Limite d'élasticité. Rupture, : Rai- Résis- e Mo- Résis- tance , Résis- Résis-|Résis- ne tance], 2 Résis- tance| tance), last de AOT-| tance s asti- sion vive ité la tor- al , cité | sion | î vive de Fu àla [PIE &las- a deur limite lasti-|tique : és d'é- |"a té q ture : lasti-| © d ique| it (par par Val (abso- K “à a tor- sion lue). mas- | 5107. sion. se). 49 20 21 29 29,6| 0,48! 0,53| 1,82 47,4| 0,68] 0,87! 3,25 19, n 35,0! 0‘84| 1,09! 4,38 923.5 4,45 62,2| 0,98| 1,42! 5,59! 38,1| 1,69 87,0! 1,48] 1,97! 8,60! 53,9] 2,37 — 1 “r le 4,65 De. 10] 397 ss + 5| 45,2 1,9 LE 4| 0,93 & : Les 47,0 £ HS ce ù é Es) ll III Fe ÏIL IIL F- BIGNONIACÉES. “à 3, me %, à 222 | 8,27| » | 37,9] 28,211,70 » » » » | ‘» » » » | » IL II » IH à del Au à NL » » » » » » » » » 66,1 0,88 0,80 4,45 93,7 1,91 4,74 12,65 2,16 EVENE I I Il IV | EH EV LIN » » » » » » » » » » » » » » » » » » 61,8] 0,85] 1,03] 3,87] 33,0] 1,71! 2,08!10,6712,02 EE PUT [ HE IL LEL PIN + “IE | HT PER 49,5] 0,53] 0,80! 2,02] 17,7] 1,07] 1,60! 6,00,2,00 Il I I I I I I I IV » » » » » » » » >» » » » » » » » » » 1,67 Il 0,84 à Ne 10,1] 1,40] 1,57/10,15 ra Ul I Il U | I RE + ee eg 9 2 _ names. sit — 152 — ee. NOMS SCIENTIFIQUES. ga NU- | ne (On a suivi FR ; des ‘ 14 or d TR pour l’'énumération DA | ; NOMS YULGAIRES. PROVENANCES. des if Î | Nu de la classification | expérimentateurs. % dre à ES d’Endlicher.) F L 1 2 3 4 5 6 é de leurs constantes spéciliques....,... ne Ne a NA DRE CHAR din ee seche Ill \ | I Limite de classement des bois en quatre catégories d’après la grandeur relative de chacuue ; II ÉBÉNACÉES (suile). 61 | 148 Miele pbs LE AL EE Nouvelle-Calédonie (Baie qui OSCEEEEEEEEE 10 Sud). k ARALIACÉES. #1 62 | 13 Nan HET eee AR ep eee ES EN (Baie du|N. RE 0,543 Sud) L 4} . SAXIFRAGÉES. n: mi! 63 LACOUG PonNbUNG nus lol mousse sense es CS dis -Calédonie (Baïe du|N. cu so. | 0500 É Sud Ep | 64 96 Geissois PTUINOSG,, he et. 000000060009 %00 000 Ten JOUER USE Hem ie 4 65 6 |Pancheria ternata.......|Hiramia...... Re bte DNS als Le Idem. ...... AR ERATIT Idem... .... 0,3 DILLENIACÉES, 66 | 41 rés be Un UNE Mu. (Baïe ir FT 0,68 | ud). Il HOMALINÉES. || . : 4 67 | 56 HE, Mn 37 aie QE -Calédonie (Baie ie Rés SES 1,08 MALVACÉES. | | N, Es) V, Fr Fi Nouvelle-(alédonie (Baie . du Su 68 66 |Thespesia populnea .,,..|Bois de rose (de Nouvelle- Calédonie), M4 — 153 — EXTENSION, TORSION, Limite d'élasticité. Rupture. Limite d'élasticité, Rupture. | Q af 6e défis HN" is TE en Co SE ns fo Char-[ 0% Cohé- # + sin pa 78 RS | |Char- à ge- 2e Allon- cient ar Résis- tance K:2 deur ai Bésb- Résis-| cient M ge 4 ment | h £sis- F Cohé-| ge- Fe de dé. | tance|}; tor. de au tancel de 7 [limi- "V4 Conti Eur | OÙ sion | ment| "| sécu-| lasti- lator-| Si°n tancs! on. | 218 rup- | vive |sécu- LE te |Jasti- APT ne l'ehar- (par | au Ka rité pe sion Fr het N°! lon dé me de rité Î 4 d'é- | cité | PO | vive | M0- | 8€ l'unité] mo- | "!YE | (rap- | rai Vs rh 'é- er CT Bons tor- | rup- | (rap-| 208 lasti-| (par ra ui ment| de | je |mnentl % port 4 d'é. 5. +4 tique | ,,. | par me ture | port | FA | 'eité [unité limite) de la! rup-| ns de la] "UP- | des tique prÙ (par de | ment 7 unité| par | des | deur (abso- de ce" uque | rup- | ture se). | rup- ture. | bar- sa (abso- ns vor de la sion de. dE pe BL ‘255$ ture. |(bso- es. ges). | sion. lue). mas- | Sion. rup- ‘abso- s0). |sionil se) | cité. lue). se). ture. | 1e). {1 12 13 14 15 16 17 18 19 | 20 | 21 99 nes ES ee ete SR ee | | ———— = ee m5 2,19! 2,45! 2,42! 4,13] 89 | 1,97| 3,96] 6,0] 7,111,03% | 29,6! 0,48! 0,53| 1,82! 10,1! 0.74! 0,93! 4,6511,1 062! 4,03! 5,34! 3,42! 8,21! 185 | 6,70! 8,67] 20,7! 26,611,47 | 47,4] 0,68] 0,87| 3,251 19,41 4.07! 1,54! 6,7211,55 1 M250! 5,35! 6,82! 4,28/11,88| 287 | 9,21111,72) 37,2) 36,3/1,70 | 55,0! 0,84] 1,09! 4,38! 25,5! 1.45] 1,85! 9,4611,74 0! 7,26! 9,51! 4,94118,22| 464 |12,92/14,35! 56,1] 48,212,01 | 62,2! 0,98] 1,42] 5,59] 38,1! 1.69! 2,35/11,27/2,00 2660 !12,53/113,85| 7,82148,60| 714 |19,31/19,75/105,0! 98,112,40 | 87,0! 1,48] 1,97] 8,60| 53,9] 2.37] 3,25/15,72,2,3 ÉBÉNACÉES (suite). 2, à ren 4e 3,41] re 447 | 6, pee] sa 8,85 15,6] 2 re 1,83 | rc 0, Sa 0, el 2, | 16, F4 À al É | 6, "1e ,83 ! I I I ARALIACÉES. | 2} 3,79] 6,95] 3,71] 7,20] 319 LL 5,16 9,50 1641 45, Eh »s |» [als ls] (sie I UI Il I III » » » » » » » » » | 1 SAXIFRAGÉES. . 5,51| 6,99! 4,32111,801 241 | 7,88] 8,82] 39,7] 96,511,42 | » | » | D» | » [ » | » | » | » | » mimi muni tun |: » » À : » | » | » | » "| 6,19! 7,50! 4,71/14,30| 224 | 9,12/11,05| 46,0! 36,711,48 | » » » » » | » » | » IL IL II Il Il IL I Il Il » » » » » » E » » || | 1 IL 1,09, 7,20 4,69/16,70| 342 |12,40/12,60! 38,8) 42,011,75 | 60,7] 0,81} 0,82) 3,73) 1,95] 1,74] 1,65/11,25/2,15 } A | LU | AU | HU | HU HI | I | IL | LE | HI I | LH I Il IL iv|u Il | IV. | | DILLENIACÉES, “à F4 7 9,81 4 ia gs ” LT + 511,75 | 56,9! 0,70! 1,02 IL on I | IL IL 2e 4 1, ir 1, ED Le HOMALINÉES. | » | » » » » » » » ce ee 63,6 4 4 4,60! 3,47] 1,42] 1,31 Fat k » » » » » » x » Qu I I | I I Il 1 MALVACÉES. | s 24! 6,30! 5,62111,85| 548 | 6,59] 9,80! 12,0! 31,311,56 | 49,5] 0,98] 1,46] 6,80! 2,85! 1,36] 2,03110,29/1, 4 [en | ll I ül IV I Il I U IL | Il IN IN| WW! HI} HK | IH) I I — 154 — NOMS SCIENTIFIQUES. NU- NU- MÉRO (On a suivi et des MÉRO Xe pour l’énuméretion « | NOMS YULGAIRES, PROVENANCES. M. biers l'ordre de 2 Nou- de la classification expérimentateurs. e. ; rie d'Endlicher.) À 2 3 4 5 ki Limite de classement des bois en quatre catégories d’après la grandeur relative de chacune Ÿ ïl déleuré Tobsiantes ISDÉCHQUES, 2. 72. à. se dance els a D ocieole de SU eee à ANDRE PURE IV STERCULIACÉES. 69 | 37 Is lentdolo.£ JS JBabste, 2 A, ELE ES LÉ (Baie du!N. Gare 1ol ud). ” TILIACÉES. 70 32 |Elæocarpus Beaudouini..|....,,,..,,,..,,.,....,.]Nouvelle-Calédonie (Baie du[N. C...,..,..... Sud) 71 | 64 |Elæocarpus ovigera.....|Poué.............,......| Idem..................1 Idem... 72 | Ater.|Elæocarpus.....,.,,,,..|Coinite..,..,.......,....|Nouvelle-Calédonie (Lifou).. Hem. 2.20 , CLUSIACÉES, | 73 33 |Calophyllum inophyllum..|Tamanou..,,.,,....... 5 PER RUE (Baie QUfN UGS SRE IER 74 8 |Calophyllum montanum..|Tamanou de montagne... Idem Lee sh he dent. 5108 T5 » |Glusia insignis.........-|Parcoury soufré..........]Guyane,.:...,.10te, 0.) Dufaure. 2. 16 » Hem... 12070 Parcoury A0 HA Hein tee re Idem. LES 71 » RIDE OBS TE PR RE ME EE GEL) LP TOME 0 DES SO AE : Idem. es. 1 Ms de pos corymbosa..|Vermoui,.,.,,,...,..... Nouvelle-Calédonie (Baie dulNI GS Se 78 4 Sud). 7) 59 Discostygma Vitiense..….. Bambaï 1.1 .h denses ms. Lo Le Idem, 4... EITENSION, TORSION. Limite d'élasticité. Rupture. Limite d'élasticité. Rupture. ûü- Résis- , cient | Mo- |... |tance Résis-\Résis. Livsit ment |p sis de Frs tance ». ; Bd ane. 27 ite sis- | “ai deurf” ou sion | ment Résis-| séeu- |'lasti- ar sion | t#nce àle rup- tance] au |char- au [toncel ,i46 cité ion | la | vive | ; rup- | ture FF ou limite! par vive | "0- | 6° £] mo- | "€ | (rap-| rai- En d' é!'as ment| de de deur lasti-| tique ment port é- #7 à la léloes- élus- Jasti-| Cité | 4 de lu] rup- de lnl"VP- | des [tique 2er # (par e tique. | rup- | ture rup ture. | bar. ns va + tor- — e à ture, |{abso- REA ges). | sion. lue), mas- | i02. STER CULIACÉES, 255! 5,50! 5,841 4,37112,10| 621 | 8,41 8,95 cl gg mr EE La 0,89! 3,94! 29,1 su 1,22] 5,82! 1,36 | u|mM|Im|w|iu|u|trlulIu | M] H | Er 7 1 I I TILIACÉES. Es. Éd me 50! 4,59/16,60k 217 111,26/11,75] 59,8[ 4,8211,57 | 64,0! 0,88] 0,91! 4,23] 25,5! 1,77] 1,82/10,98/2,00 EU | LU | I | LL IL IL ELAPAT ILIV l'E IV LT IL I | IV | LUI | IV 8,52lu,30l 3.51lu5,4 | aa l14,16418,70! 51,7] 55,0/1,66 À 50,8! o,e8l 4,47 5,49! 27,7 4,20! 4,70/14,81 11,45 Êv | iv ul u | wliiwlimliwlnu | wlimimimimiululiwvliz 6lu1,9 | 476 |11,90/11,85! 69,4] 59,5 12,18 | 86,81 1,361 4,36] 7,321 45,81 2,37! 2,36/15,7211,74 I Lu | M | 1V | 1V | 1v IV| IVI IH IV II WI u | Im! CLUSIACÉES. 5,04! 5,45! 4,83] 11,8! 432 | 6,83! 7,40] 15,8] 23,511.36 » » » » » - » » » I Ul I II I I I I I » » » p » » » » » 1M2,5313,85| 5,56! 25,8| 436 |12,96,14,30| 30,7] 55,011,03 ! 56,8! 0,87! 0,9%! 4,80! 25,4! 1,51| 1,67) 1,00/1,75 EV | 1V | EV | IV | I IV 1 IH IV I Ul | HU IL HI Il IU | I UT } WI » » » » »* |10,50113,45| » » » » » » » » » » » » » » » » » Il U » » » » » » - È È » » » » » = » 16,31118,00! » » » » ” » a » » » » » » » » » » IV IV » » » » » » D » » » » » » » D » » 16,12,17,90! » » » n » » » » » r » » » » = » » IV IV = » » on » » » ë » » » » 4, 3,99! 8,57! 243 110,52! » | 43,3] 79,012,37 | 55,7] 0,75] » | 3,29! 37,1] 1,66] » |12.59/2,4 ut UI | » LL | IV | IV I | Hi » Il IL | , IV | IV v vw — — — » » » 79,5 0,92 0,91 3,61 23,2 1,86 18,3111,01 2, » |» W|ml| u | li » l H FI vy LE ve LA v v * LA — 156 — NOMS SCIENTIFIQUES. | NU- ) Nu- MÉRO (On a suivi AS | | des | =n0 “24 pour l’énumération . NOMS VULGAIRES. PROVENANCES. des biers , LR l’ordre de L lassification k | Nou- io de cc expérimentateurs, dre, méa, d'Endlicber.) 1 2 3 % 5 6 | | I | Limite de classement des bois en quaîre catégories d’après la grandeur relative de chacune \ II de leurs constantes spécifiques... ,.,.,.. soc, sorssesorcmmomontosseneneneseconcee III EV CLUSIACÉES suile. 80 26) Grrormin colline 222.2. .LIMpu. Le one ce rue CSA) A LUE (Bhie: GnINs CE 7026 u L2 81 2% |Montrouziera spheriflora.|Houp......e.ss..sss.s. LCL SPEARS RER EEE Le Hem." MELIACÉES, 82 | » FT Fee PR PE AE I A ele ne 0,83 | | CÉDRÉLACÉES. _83 | 22 |Flindersia Fournieri..… Fa TNT | Go (Baïo° du N' Ca ” n u | ACÉRINÉES. L 84 » |Acer platanoïdes ........lÉrable..................|France.........,..........| Wertheim....... 85 2 Acer pseudo-platanus....|Sycomore.,...,.,,,...... Hem se se. ee Idem. ......, RHIZOBOLÉES. LE ps php ee te Re ee ee OS AR TE 0e NE I No SR 2 ILICINÉES. Nouvelle-Calédonie (Baie NT Cossrsosroses | 0 9 llez Séberlits Ni e teen statsestes L Sud). — 157 — EXTENSION. . Limite d’élasticité. Rupture. Coef- Allon- f- s° ge- Cohé- Allon- cient Rai- | sion * IRésis- deur | ou ve. "+ Résis- “e = | sion | ment ” [sécu- tance! au |char- tance | . . (par | au | rité vire | 707 | 8% unité] mo- | “€ | (rap- ment | de d de Es Fa e |ment port : #8) FAP | mas- [de lal ""P | des tique.| rup- | ture se). | rup ture. | bar- #4 lasti- ES ed ture ges) " l'eité. lue). 10 11 12 43 14 15 16 17 18 2,45] 2,12! 4,13| 80 | 1,07) 3,96| 6,0] 7,111,03 d,34| 3,48! 8,21| 185 | 6,70! 8,67| 20,7| 26,6|1,47 6,82; 4,98/11,88| 287 | 9,21111,72| 37,2] 36,311,70 >| 9,51| 4,941148,92| 464 |12,92114,55| 56,1| 48,212,01 13,85] 7,82/4,60| 714 [19,31 19,751105,0! 98,112,40 3,63] 4,92! 3,93] 7,00! 139 I Il I I 4 | 2} 4,91! 6,50] 4,41111,30| 310 1 il U Ill Il III | » | » » » » Nr, » 2 » » 9! 4,04 5,88] 3,24] 6,92 1ulu 17: 1 2,71! 4,02] » » » » » ». > » 2,30| 3,32] >» » » » » » » » 1h : SN de » 2 » >» » » » » DDR CLUSIACÉES (suite). 7,89110,68! 59,1] 39,812,18 Il I | 1v | I | IV 8,47/11,20! 39,4! 39,911,73 Il Il à AA OR € 1 M AS 1 1 MELIACÉES. 12,56115,10! » » » II IV » En » CÉDRÉLACÉES. - a ss 29,9 co ee La ACÉRINÉES. 3,58] 5,311 » » » il I » » » 6,16! 8,90| » » » I II » » » RHIZOBOLÉES. 11,2513,90| » » » mt | | » | » » ILICINÉES. 8,8! 9,05] 28,6! 24,9114,45 IL Il Il I I 7. RU Imésis- K Mo- Résis-| tance deur Résis-|Résis-' cient dul “Es à |Résis- de |'enceltancel, | à F'éd.s À sie tance . als | 21 $ lasti- laor-l 502 |. | tor- rup- | vive !sécu- cité où à la vive | ion | UP- ture de | rité | OU Late FPS) Ses ture | PAT rai- |iitel d'É au “| tor- | rop- | {rap-f deur d'é- lasti-|tique| ,,_| par | sion |, port } élas lasti-| Sité | de Be (par | tique mp (par ment unité| par | des } de |psol urité| tor- |, j,| sion de PER PE _ lue) de |sion (abso-| M5 | . sion mas ° | rup se). | sion. | ges). se). ture. | lue). 49 | 20 | 21 29 23 | 24 | 25 | %6 97. ee — —— —— ——_——- :| | 29,6! 0,4*! 0,53! 1, gl 10,1! 0 al 0,93, 4,65 1,16 ! 41,4] 0,68! 0,87 3,25 | 19,41 1,07] 1,54] 6,72 1,55 09,0! 0,84! 1,09! 4,38: 25,5] 1,45! 1,85] 9,46 1,74 : 62,2] 0,98] 1,42) 5,59, 38,1] 1,69, 2,35}11,27 2,00 || 87,0) 1,4%] 1,97| 8,60! 53,9) 2,31! 3,25/15,72 2,31 | TORSION. A ee — Limite d'élasticité. Rupture. | | | 53,2] 0,62] 0,841 2,40] 93,3[ 1,02] 1,39] 4,7011,66 Il I ARTE IL I I I Il 54,1] 0,911 4,21! 5,33] 925,11 1,71| 2,26/12,55|1,88 EE | Où | AU | IG | Hi. ] IV RE RIT NS 2 » D] 2 » » 2 » » » » » 2 2 » 2 » » = eu CC Ù Enr En EU De ses IV » » » » » » 2 » D. 2 » 2 2 » » 2 po) » » » » » 2 » 2 2 » » 2 po] » » 2 » 2 2 » » » » » » » » » 2 » D » » » 2 » » ‘ 47,0] 0,74] 0,76| 3,981 21,2] 1,48] 1,52 2,00 | I H | I IL ü |} IN E IL | IV À "si NOMS SCIENTIFIQUES. LA NU- wÉno (On a suivi NOMB des 1 | !..4 MÉRO Hs. pour l’énumération | NOMS VULGAIRES. PROVENANCES. | des | | biers l'ord ("2 de ordre 14 de #1 Nou- de la classification expérimentateurs, | dre. no d'Endlicher.) 1 2 3 4 6) 6 | Limite de classement des bois en quatre catégories d’après la grandeur relative de chacune U de leurs constantes spécifiques........ ACT PAL TARES ste enter e MIA ele ee ee ee Dia Me EE nn nl RE RE RER A RO Re Re / c ‘ | d RHAMNÉES. ) 88 | 3 (PH zyzyphoïdes ..|Pomaderis......,.,......|Nouvelle-Calédonie (Baie du[N. C.......,,.,.] 0 84 89 [Je] [=] Le] 19 26 bis.|Aleurites triloba........|Bancoulier., .........,,.INouvelle-Calédonie (Nouméa) N. G,...:..10 Sud). 30 |Euphorbia Cleopatra ....|.....,,,..........,.0.., Idem... sooov em... 0,614- 9 bis.|Fontuinea Pancheri..,..|,.,,...,....,.....,... .|Nouvelle-Calédonie (Nouméa) Idem... ,... 0,91 : 47 |Phullanthus Billardieri..1.............. ..........|Nouvelle-Calédonie (Baie du Idem. ,...... 0,78 i Sud). 1 #9 IL ANACARDIACÉES. is | 28 SEMPCOTDUE sucres. con.]0/e10/e dis'oiaie ele ele role sieurs Nouvelle-Calédonie (Baie du N. Css... 0,74 : Sud). : 108 BURSERACÉES. — 1358 — Sud). IL | EUPHORBIACÉES. 62—9|Baloghia lucida.....,,..1....,........,..,,......|Nouvelle-Calédonie (Baie du Idem. ....,.. 31 Éd dr ame Où den ce de Lis (Baie FE ste : A Sud}. COMBRETACÉES.. 1 li buceras ....:.... Grignon franc... ,. 1, sos. 6e MRC de ) { nl 2 ABB. » EXTRMSION. r Limite d'élasticité. TOR£ION, Limite d'élasticité. Rupture, TT Coef- Raï- fi- deur Résis- Résis-|Résis-| cient tance! tance de En àla [tance de tor- rup- | vive |sécu- : rup- | ture A sion paË de | rité ture au : tor- | rup- | (rap- _ | par | sion mo A (par ture | port ment unité] par | des sion | de de la| te À tor- |char- (abso- x rup- lue) se). | sion. | ges). ture. 23 2% 25 | 26 21 | 1,04! 0,74| 0,93! 4,6514,16 À 1,93 1,07 41,54 6,72,1,55 6 2,55) 4,45] 1,85 9, 611,74 Ë 3,81! 1,69! 2,35111,27,2,00 ! 5,39| 2,37| 3,25115,7212,31 24, 3 1, 68 8, 66 2,03 IL IV ) | {| 19,0! 0,74! 1,66! 4,6511,54 I I I I LE » » » » » À! » » » » » 17,3| 0,82] 1, us 5,1111,61 EI I I I TL | » » » » » Î » » » » » : » » po] » » À | 2 » 2 v 2 É + 14 4 e- Coef- CN 2 fi- 5 d Allon- Résis ” | Char- Char- : cient | Mo- pésis-| tance © [ment Résis- en ul 7 ge- . | de “+ tance |. S Re or- deur | ou sion | ment Résis sécu- | lasti la > sion | tance res- |tance| au |char- tance | cité |‘. à la | vive ( . re où 1225 limite @ [PO | vive | M0 | 86 l'unité] mo- |" |(rap-| rai- ts la l@e- | 6les- dan pla à ” tique de tor- _|sion. € , 22 2,19! 2,45] 2,42] 4,13| 89 | 1,97] 3,96| 6,0] 7,111,03 | 29,6| 0,48] 0,53] 1,82 4,03| 5,34| 3,48| 8,21| 185 | 6,70! 8,67| 20,7! 26,611,47 | 47,4| 0,68| 0,87| 3,25 6,82; 4,23111,88| 287 | 9,21111,72| 37,2! 36,311,70 | 55,0| 0,84| 1,09! 4,38 0! 7,26! 9,51| 4,9:118,22| 464 112,92/14,55| 56,1! 48,212,01 | 62,9! 0,98] 1,42| 5,59 D142,53113,85| 7,82148,60| 714 |19,31119,751105,0) 98,112,40 | 87,0) 4,48] 1,97| 8,60 RHAMNÉES. 4,411 7,20! 256 & a Fr + 8[2.88 54,8 ue 0,82] Il I Il IL I EUPHORBIACÉES. 4,27] 8,20[ 170 | 4,60!10,30] 6375] 17,5]1,47 | 39,6] 0,48] 1,08] 2,63 IL I I I IL IV I II I J IL I 4,01] 7,87| 481 | 5,50| » 13,5] 16,2]1,40 » » » » I I IV I » I I I » » » » 4,45] 6,90] 272 | 5,12! 8,35] 16,7| 30,611,67 | 39,8] 0,51] 0,83] 2,49 I I Il I 1 I Il IL I I I I >| 5,70|16,45| 620 | 7,45] 8,12| 12,0] 30,011,32 » » » » HV IA IV II I I IL I » » » » | 3,44] 9,00! 230 | 9,55,12,65| 43,9] 34,711,82 » » » » II I Il Il arte DIE HE |! III » » » » ANACARDIACÉES. ax 251 9. Fe 11; a 39,11 44,9 re : 0: 1,10 IL IL IL III ile: I BURSERACÉES. » ee 4,70 nr: ” 6, = de | 94,5 2 5114, “ja 1 0! 0,50! » 1,82 » III Là » I COMBRETACÉES. » » » » » » » » » » » » » » » » » D | 6,00/10,70 I I v ÿ et su I Il 2,12112,2712,06 II U y IV Pin 3,66/2,31 I Jiv EE — 160 — NOMS SCIENTIFINUES, NU- NU- wAno (On a suivi NOMS des 0 FE pour l’'énumération L. NOMS VULGAIRES. PROVENANCES. des SFR ee l'ordre , de L de la classification à ; Nou- expérimentateurs, re, $ mr d'Endlicher.) 1 2 3 4 5 6 | I Limite de classement des bois en quat'e catégories d’après la grandeur relative de chacune ( IL de. leurs constantes spécifiques. ssh M PE Ut en cest pacs As ata bite sert js £ AE A RHIZOPHORÉES. 97 34 |Bruguiera Rhumphii.....|Grand palétuvier.........|Nouvelle-Celédonie (Baie du N Gas st Sud). 98 | 42 |Crossostylis multiflora...|.............:.. bee Idem. ........ HU hrRCE Idem, L : - CHRYSOBALANEES. 99 | » EN AUICISL Let SAN COUPI. ET 0 SARNIA RM ARE rs MYRTACÉES. 100 p [Eucalyptus..........,.,.|Gommier (Red gum)......|Australie..................[N. G............ 101 » |Eucalyptus diversicolor..|Chène blanc (Blue guimn).. TUEN ER -Rece-iee Idem. ....... 102 |27 bis.|Melaleuca viridifiora ....|Niaouli.... ......,......|Nouvelle-Calédonie (Nouméa)| Idem......., 103 | 12 |PleurocalyptusDeplancheil...........,............|Nouvelle-Calédonie (Baie du] Idem........| 1,16 | Sud). : Cn 104 | 26 W|Spermolepis gummifera..|Chène gomme (vert)...... ITEMS Eee. Idem. .3.. 50. 105 | 26 Idem. ..,............|Chène gomme (sec) ....., HIeM AS NERS LITE 1 dem: Sn 406 | 43 WK\Syzygium mullipetalum.. RARE LR Idem ee er -ceeesoens Idem. * 107 57 Syzygium Panchert ss... Raviné,..,...... .... Tdemas ER SR CRT Tems ss one — 461 — x D 2 do ge a Hs mc © | | EXTENSION. TOR SION. RE ge Limite d'élasticité, Rupture. Limite d’élasticité. Rupture. .- 4 | Coef-| À Coef lon C hé fi- Résis- Raï- Ré NE ‘6- ge : ñ Allon- cient | Mo- Résis.] tance deur |" [Résis-[Résis.| cien ment | és. Rai- | sion Cohé-| ge- se es tance], es Résis-| 43, | tance mrre. PAPA De: cor- deur | où | ;6n ment |[RÉSS-|sécu- lasti- 2% sion | tance! {or- | à la rup- | vive | sécuk res- [tance] au |char- (par | au tanfe| rite as sion A Vive | sion | "UP ut de |rité 0 vive | M0 | 8 unité] mo- | VV | (rap- | rai- _ d'é- MS au [ture io rup- | (rap © |lasti-| (par YA +204 act tel DEEP 77 RL port al d’é- Lo el moe PE Los ture | por cité |unité el. de lai rup- Le le ja UP- | des tique rar (par de | mentl t%- | unité par | des D labso-| de 6- tique.| rup- | ture se). [rup- | ture. | char- Rd (abso- LE rs de la} S!0n ho tor- | char 1Mue). | "2" |lasti- pl Copie ture ges). | sion. LD 700 le) EL se). | sion. | ges) se). cité. lue). se). sion. | 1%): 10 14 15 16 47 13 19 20 21 22 03 24 25 26 27 2,45 1,97| 3,96] 6,0] 7,111,03 | 29,6] 0,42! 0,53] 1,82] 19,1] 0,74] 0,92! 4,6511,1 5,34 6,70! 8,67! 20,7] 25,611,47 | 47,4] 0,68] 0,87| 3,25| 19,4] 1,07| 1,54] 6,72|1,55 6,82 9,91 11,72 31,2] 36,311,70 | 55,0] 0,841 1,09! 4,38| 25,5] 1,45] 1,85] 9,46/11,74! »26| 9,51 12,96114,55! 55.1| 48.212,01 62,2] 0,98! 1,42] 5,59] 38,1! 1,69! 2,35111,2712,0 D|12,53 13285 19,31119,751105,0| 98,112,40 | 87,0] 1,48] 1,97] 8,60! 53,9] 2,37] 3,25/15,72/2,31 ». ———— | ——— mers | mme | mme ŒRr= xx mme | mmmemene un CE ne | ns | mcm | mme | mms | nn = A La RHIZOPHOREÉES. 12) 4,47] » | 3,911 8,78] 152 | 7,5$| » | 50,0! 28,6[1,66 » » » » » » » » » MUU | > ll - Il I II » Li) Qi Il » » » » » » » » » 63.93] 6,13] 3,52] 7,14] 189 | 6,85/10,65| 49,0] 24,311,75 | 42,5] 0,52] 0,80! 2,20! 14,5! 1,03] 1,60! 5,9712, 0 DL |- I I I II IT IL II I III I I I I I I IL I IY CHRYSOBALANÉES, » » - » 9, 4 » » » » » | » » | » | » » » » » » » . IL » » » » » » » » » » » » “ MYRTACÉES. A ! 5,46128,50!| 222 113,90114,00! 8,1! 46,711,35 | 61,0] 1,05] 1,15! 6,05] 28,41 1,66] 1,77110,9711,58 ñ LYA) AV Il ES'e II I III I IIL TU III IV III II II III IL À + | 9! 3,33/23,90| 433 |11,40/11,87| 39,4) 41,3/1,99 À 39,41 0,69! 0,71] 4.00! 12,2| 0,89] 0,93 8.,00/1,30, a! Vu l LV HI I] TITI III IIT 1. I IT I IL I I ï Il à à 5,014119,60| 247 | 7,611 7,54] 32,3| 33,611,65 | 51,9] 0,91] 0,83] 5,42] 34,0! 1,47] 1,33110,07|1,61 ] IV Il IL II I Il II Il II III Î Iil HI II I II Il à | | 11 3,96/15,20| 481 |13.94/12, 00! 29,9! 55,011,82 | 72,71 1,32] 1,12 5,90! 41,4] 1,93] 1,5411,25/4,55 il II Hi EV IV LI IL LVAR AIT I IV Til IV IV À | 6 II HI IL : 3,60110,52| 212 | 9,87| » | 50,9! 39,311,78 » » 24509 » » » » » } II II IL IIL » I LEEAI TE » » » » » » » >» » | 4,57(26,00! 246 |13,80/13,90 40,6! 43,311,26 | 55,4l 0.80! 0,90! 4,82] 20,3] 1,58] 1,61] 9,94/4,77 ! | 1 0 5 08 IR 4 Il IV Ii I IT I III Lil IT III Hi Hi Il HI | II LL ‘ 1 » » » » » » » » » 46,7) 0,71] » | 4,36! 15,6] 1,27} » |8,76/1,65 L » » » » » » » » » I Il » Il I I » IL IL L 3,60: 5,08| 3,83| 6,93! 111 | 6,94) 9,80! 6,96| 34,511,93 » » » » » » » » » nl |: | + dé | HN GR l'in D» oc a Don l'a TSI UN BOIS DE LA N.-C. 11 NU- MÉRO d'or- dre. 1 113 114 116 417 118 NU- MÉRO des her- biers de Nou- méa. 2 — 162 — NOMS SCIENTIFIQUEES (On a suivi A0NR pour l'énumération NOMS YULGAIRES, PROYENANCES. des l’ordre de la FACE RnE E re expérimentalteurs. d'Endlicher.) À;: 5 6 gr RE | rome“ Rs M é I Limite de classement des bois en quatre catégories d’après la grandeur relative de chacune Ÿ II de leufs constantes spécifiques.....,,.,.,...,.., JP00 Éd 000c ba AUDE she OL LORS III IV MYRTACÉES (suite). Syzygrum Wagapense....|Blondeau (vert).,........[Nouvelle-Calédonie (Baie du[N, C...........° 14 Sud) 14 EME 4e ours An Blondeau (sec)......,.... HONNEUR ER FAP A 2 D LÉGUMINEUSES. D AcAGG VEUT ES. .. lACACID Eee France... messes. |NVEItLeIUeE en 3 bis.| Acacia spirorbis ........|Faux gaïac.,..,........|Nouvelle-Calédonie {Nouméa)|N. C....,....... 35 |Albizziu granulosa . .... .| Acacia de Nouv.-Calédonie| Nouvelle-Calédonie (Baie du Idem. ....... (variété de montagnes). Sud). De lkr lents Mars 2%8 Acacia de Nouv.-Calédonie|Nouvelle-Calédonie (Nouméa)| Idem. .....…. (variété de ruisseaux). 23 bis. OR OPEN ER Le one Acacia de Nouv.-Calédonie Hem ee ae HIEMEIRE TEE (variété de forêts). NN Atdira Aubhletli, PE ANaepous. 320.21.) 1Guyane..20.e sus. De Euppurent ee n Tente SSSR LB I UOIORESE OR CS 0 RACE Idem. ose. ss Dafaure.. set » |[Copaifera bracliata......|Bois violet.,........,... Idem. .................[De Lapparent,... n Idees ..... . Idem: RS EME. lens SM 2 ERELERS Dufaure......e.e — 163 — EXTENSION. TORSION. | Limite d'élasticité, Rupture. Limite d'élasticité. Rupture. Alloce- Cohé- a Résis- Rai- Rési f- H ge- è . Allon- cient | Mo- | [tance) | deur 'IRésis-|Résis-| cient IC 2 1 Rai- | sion Cohé-| ge- de | dule | sancel, à |Résis: tance] tance| | de. Résis-| deur | ou Résis- de lator-! 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Cv À 1 | 1 |. à laps 443,35) » | 9,52 5,0 | 502 | 7,75l » | 57,0] 52,8l2,32 | 57,0| 0,98| » | 5,69! 22,9! 1,77 » |13,551,18 ROUEN CN IE L'OEUVRE ICI E » OV À | 11 Not 3,71| 7,70| 4,60! 8,50| 206 | 6,25/13,00! 33,5] 25.111,68 | 48,5] 0,90] 1,86] 5,58] 20,0! 1,53| 3,16|11,98/1,68 | 1 |m|im|unl|u 1 | 'Hl MNaNn AT | Ov l'I) | MVP RS 5,46]. 8,90! 4,51112,60| 298 | 8,02113,05] 44,2| 41,211,53 | 50,8| 0,78| 1,28| 3,97] 10,3] 1,35] 2,10/10,80 NT I I PAR CEE | IL | IL IL Il II Il II Il IL I III IL IL » » » » » |15,90/18,90| » » » » » » » » » » » » » » » » » IV IV » » » » » » » » » » » » » » » » » 14,25116,30| » » » » » 2 » » » » » » » » » » » 4 IV » » » » » » z » » » » » » » » » » 115,00/17,70| » » » » 5 » » » » » » » » » » » » IV IY » » » » » » » » » » D » » » “ » » |14,94117,55| » » » » » » » » » » » » » » » » » IV IV » » » » » » » » » » » » NU- MÉRO >» H BU eu nUetsse nes eretese | CIUTUEPE SRE ee ...,|Nouvelle-Calédonie (Lifou) ..[N. 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Hyrnienæa courbaril,.…. Clourpanil RCE Idem. .... ............|De Lapparent....| 0.940! IV Kohu...,:.,....,.,.::,.]Nouvelle-Calédonie (Baie duiN. C......,:....| "8 Sud). Se ÉNLSINE ER IST Pr eme rende da oiaiee 00 0 oo ÉTÉIONTAINE Ses ee ae te eee GUYANE es eee ein ace DUREE ESPÈCES INDÉTERMINÉES. AO ES EXTENSION. TORSION. a ——— | Limite d’élasticité. Rupture, Limite d’élasticité, Rupture. % QT COR TE PP Coef-N Allon- fi- Haas Rai- fi- : LÉSIS- Le ge- D sue fi Allon- cient Le pu nes ms: deur pes a Résis-| cient ment |pésis- 81 | SIOB lCohé-| ge- 0 de dé. tance! 25 sl PT 7 > à LE tance| de or- AR DO) | nl nent | eu | locts- DÉS A sion | 1200! 40r- | À | rup- | vive |sécu- I] res- [tance] au |char-| (par | au tance! ;, | cité sien | ala [vive |, lrup-|ture| , | ,ité ou ] |hmite|, par PRE vive 2 ture | unité| mo- (rap-} rai- |; tor- | rup- | (rap- fl de deur| ,, par | sion _ | (par ment unité] par | des sion | de - [char- de la mass LE ( : rup- |! se). | sion, | ges). de |mnent port é- rup- ture | port mas- |de la ture. tique. | rup- | ture se). | rup- hu: ture. |(abso- $ ure. |( ture. ges).| sion. lue). se). 11 12 13 414% 15 16 17 18 19 } 90 | 21 22 | 2,42! 4,131 89 | 1,97! 39,6| 6,0 3,48] 8,21| 183 | 6,70| 86,7| 20,7| 2 4,28/11,88| 987 | 9,21/117,2| 37,9] 3 4,94118,22| 4624 |12,921145,5| 56,1| 4 1 7,82/48,60! 714 |19,311197,51105,0| 9 > de O A»... 2 Jiès DS ET 19 D 1 Co = = 19 à 1 O 19 1 O 19 Ce SCO Ca | LD © LÉGUMINEUSES (suite): 10,30113,40! » » » » » » » » » » » >» » » » » » » IT III » » » » » » » » » » » » » Lip » 142,00! » » » » » » » » » » » » » » » » III » » » » » » » » » » » » » » » » |13,12116,10| » » » » » » » » » » » » » » » IV IV » » » » » » » » » » » » » » » 15,90116,90! » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » EMAIL EN » » » » » » » 6,04121,2 | 704 | 8,88] » | 13,3] 36,6| 1,32! 70,8] 1,12! » 6,06 AVAIENT IV IL » I III I IV A2 » : À'4 » » » |18,00119,60! >» » » » » » » » » » IV IV » » » » » » » ESPÈCES INDÉTERMINÉES. 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On a réuni dans ce résumé les caractères botaniques les plus saillants parmi ceux qui peuvent servir à faire connaître les arbres sur pied ; on y a joint les indications sur les localités où ils se trouvent, sur leur fréquence, etc., ainsi que les renseignements que l’on a pu recueillir sur les propriétés industrielles des bois mis en œuvre: ‘aspect, texture, couleur, qualités, propriétés mécaniques, facon dont ils se comportent sous l’outil, emplois, conservation, etc. On a suivi dans l’énumération l'ordre de la classification d’End- licher. : À Une table alphabétique placée à la fin de ce travail, fait connaitre, pour chacune des essences citées, les numéros des échantillons qui font partie des principales collections recueillies jusqu'à ce jour, et qui sont conservées pour la plupart au musée des colonies du palais de l’in- dustrie ; elle permet, en outre, en se reportant aux numéros d'ordre indiqués, de retrouver les renseignements recueillis sur les diverses essences et consignées soit dans ce résumé, soit dans les tableaux de la deuxième partie. GYMNOSPERMÉES. Abiétinées. Araucaria Cookii (R. Brown). — Pin colonnaire. 4. — + Cupressus columnaris (Forster). — Eutassa Cookù (Salisbury). Arbre droit, très-grand, atteignant 35 mètres de hauteur et 50 à 60 centimètres de diamètre, garni de branches relativement courtes et de grandeur uniforme, qui lui donnent l’aspect d'un fût de colonne gigantesque. 1 Cette partie de mon travail a été rédigée en commun avec M. Pancher, ancien botaniste du gouvernement à Taïti et en Nouvelle-Calédonie. ke, Le fou Tant qu'il n’a pas dépassé la hauteur de 5 à 8 mètres, cet arbre con- serve l'aspect conique de l'épicea et des pins en général ; à partir de ce moment, les branches inférieures cessent de croître en longueur et en diamètre, et à la naissance de chacune d’elles se développe dans le même plan horizontal un faisceau de nouvelles branches, formant comme les doigts d’une main, au lieu d’imiter la disposition rayon- nante des pins ordinaires. Ces branches inférieures tombent succes- sivement en laissant le tronc dégarni sur une hauteur de 10 mètres au plus. Écorce dont la couche épidermique fendillée, grisâtre, se divise en bandelettes horizontales et s’enlève aisément en petites plaques, dé- couvrant l’écorce proprement dite, assez épaisse, adhérente, rougeâtre. Les feuilles, dressées dans le jeune âge, sont en forme d'alène (su- bulées) légèrement incurvées. Sur les rameaux du sommet elles s’é- largissent et se raccourcissent, s’épaississant en forme d’écailles im- briquées, généralement longues de 6 millimètres, larges de 4 ; elles recouvrent les branches et leurs ramifications. Chatons mâles au bout des branches voisines du sommet atteignant 15 millimètres sur 60. Cônes en petit nombre, à l'extrémité des ramules des branches du sommet, plutôt ronds qu'ovales, de 5 centimètrestsur 8, dont les écailles arrondies sont terminées par une courte pointe recourbée, ce qui donne au fruit l’aspect d'un énorme capitule de chardon foulon (Dipsacus ) ; ces écailles se détachent à la maturité, le cône ne tombant jamais entier à terre. Graines oblongues, presque planes, largement ailées. Cet arbre pousse de préférence au bord de la mer, sur les plages sablonneuses, et au milieu des roches ferrugineuses de la côte. La conservation de cette espèce exige peu de soins : il suffit de lais- ser quelques pieds destinés à produire des graines, de découvrir le sol avec précaution pour conserver un peu d'ombre, et d’en nettoyer un peu la surface. L'araucaria Cookï ne diffère de l’araucaria excelsa (pin de Norfolk), que par sa forme, due à l'arrêt du développement des branches. L’aire connue de ces deux formes, s'étend jusqu'aux Nouvelles- Hébrides. Bois blanc, mou, filandreux, à grain fin. Les fibres, fines, ne sont pas parallèles à l'axe, mais s’enroulent insensible- — 168 — ment en hélice; de là vient sans doute que ce bois, bien que facile à tra- vailler, s'arrache sous la scie, et que débité en planches, il présente une cassure courte et sans éclisses. Les nœuds d'insertion des branches, disposées en verticilles équidistants, sont recouverts d’une épaisse couche de’ bois, et s’enlèvent aisément en laissant autant de trous coniques. On ne peut donc utiliser comme bois de mäture et jusqu’à un certain point comme bois de menuiserie, que l’espèce de fuseau central de l'arbre que n'’atteignent pas ces nœuds ; et l’on ne doit employer à la confection des mâts que la partie inférieure des arbres dégrossis et débarrassés de leur couche noueuse. C’est faute d’avoir suivi cette règle que l'on a été conduit parfois à déclarer que le pin colonnaire ne pouvait servir de bois de mâture. Ce bois se conserve assez bien à l’air et au fond de l’eau ; mais il est at- taqué par de gros tarets, s’il est exposé allernativement à l’air et à l’eau. Il doit se débiter aussitôt après l’abatage ; lorsqu'il est sec il est très-dur. Il peut s’employer avec avantage pour la menuiserie intérieure, pour la confection des planches, etc. Les missionnaires de l’île des Pins, et Paddon, l’un des premiers colons de la Nouvelle-Calédonie, pour l’employer à ces usages ne débitaient les troncs qu'après les avoir immergés pendant une quinzaine de jours, ce dernier opérait l'immersion dans l’eau de mer et les premiers dans un réservoir d’eau douce. Les indigènes en font fréquemment des pirogues. Étant verni, il est d’un beau jaune soyeux. Résine abondante, d’un blanc opaque, que jusqu'ici Jon n’a pas trouvé le moyen d'employer ; elle se gonfle sous l’action de la chaleur, devient spon- gieuse et ne s’amalgame pas. Densité : maximum 0,611, minimum 0,488. moyenne 0,529. 2. — Araucaria Rulei Lindley). Cette espèce plus rare croît sur les sommets arides, depuis Canala jusque dans la baie du Sud. Fi: Elle diffère de l’araucaria Cookii par sa forme conique, due à la per- sistance et à l'allongement progressif de toutes les branches à partir de la base, Les jeunes branches sont pendant plusieurs années entièrement re- couvertes par des feuilles imbriquées, lancéolées, longues de 25 à 30 millimètres, larges de 10 à 12, très-épaisses, coriaces, courbées en carène, à nervure médiane saillante. | Le chaton mâle atteint 20 centimètres de longueur. Le cône ne diffère en rien de celui de l’espèce précédente. — 169 — On rencontre cà et là des individus à feuilles de formes. intermé- diaires entre les deux espèces, par leur largeur et leur longueur. Cette forme rappelle celle de l’araucaria du Chili (Araucaria im- bricata). Bois analogue au précédent et possédant les mêmes qualités. 3. — Dammara lanceolata (Lindley), — Kaori (nom indigène de Nouvelle- Zélande). Arbre gigantesque, atteignant jusqu’à 2"50 de diamètre,.et 30 mè- tres de hauteur au-dessous des premières branches. Cime irrégulière, dense, branches dressées, décrivant un angle aigu avec la tige; couleur glauque ou d’un beau vert, selon l’âge des ra- mules. Ramules verticillés par quatre, comprimés, aplatis. Écorce mince, rougeûtre à l'intérieur, couche épidermique grise et lisse, s'effeuillant et laissant voir l’écorce rouge. Résine abondante, se concrétant en masses considérables, jaunâtres, translucides, agréable- ment parfumées, à cassure nette et brillante, brunissant avec le temps, devenant noire à l’état fossile, et constituant alors la résine dammar, employée comme copal dur dans la confection des vernis. Il est important d'étudier l'emploi de cette résine fraiche, et de cher- cher à la rendre soluble dans l'alcool. Les indigènes s’en servent Ji vernisser leurs poteries. Feuilles opposées, sessiles, longuement lancéolées, 3 centimètres sur 7, très-légèrement échancrées au sommet, luisantes en dessus, à bords scarieux, épais, cassantes, nervure médiane nulle, nervures secondaires peu apparentes, parallèles ou palmées, non réticulées. Chatons mâles de la grosseur d’un petit cornichon. Cônes à écailles unies, à peu près semblables à ceux du cèdre. Graines uniques sur chaque écaille, ovoïdes, terminées par deux ailes très-inégales ; elles sont comestibles et recherchées des indi- gènes. Se trouve dans les forêts élevées, depuis Yenguène jusqu’à la baie du Sud. Un seul arbre a donné au débit 19 mètres cubes de bois. Deux autres espèces de Dammara existent en Calédonie. | Le Dammara Moorei, de Lindley, est un arbre s’élevant plus que le précédent, dont il diffère à première vue par des rameaux à écorce L \ — 170 — noirâtre, des feuilles plus longues et plus étroites, glauques. Il ne croît que dans le Nord. Le Dammara ovala, de Lindley, diffère des autres par une taille moindre, une écorce persistante, s’épaississant chaque année, profon- dément crevassée, des feuilles beaucoup plus courtes, plus larges et plus épaisses. Il ne croit en abondance que dans le Sud, où les jeunes plants sont assez abondants sur le plateau de Yaté. Il en existe un échantillon de bois dans le Musée des Colonies, rapporté par M. Petit, sous le n° 97. Bois blanc, léger, très-bon, tendre, facile à travailler, fibreux. Bon bois de mâture, bois de fente, bon à tous les usages. Conservation à étudier ; le kaori de Nouvelle-Zélande (Dammara australis) employé en me- nuiserie à l'extérieur, n’a guère qu’une durée de 7 ans s’il n’est pas peint : les pieux de 10 centimètres d’équarrisage, employés en palissades, pourris- sent en terre en 3 ou 4 ans, mais, conservé à l’abri, ce bois devient très- dur en vieillissant. Densité : maximum 0,617, minimum 0,590. moyenne 0,605. Podocarpées. . &. — Podocarpus minor (Parlatore). La petite famille des podocarpées est représentée en Calédonie par plusieurs espèces atteignant des proportions plus ou moins grandes, offrant cette particularité de produire du bois de dureté très-diffé- rente selon les espèces. Le Podocarpus minor de Parlatore, est l’espèce la plus intéressante sous le rapport industriel, par sa fréquence, son altitude peu élevée, le diamètre et la hauteur de son tronc. Tige de 10 à 15 mètres, d’un diamètre de 30 centimètres, à écorce noirâtre, rugueuse, fendillée horizontalement. (ime très-dense, rameaux et ramules nombreux, très-courts, tétragones, portant des feuilles rapprochées, op- posées en croix, lancéolées-allongées, 4 millimètres sur 15 millimètres, coriaces, épaisses, d’un vert sombre. Fruit ovoïde, de la grosseur d’une petite prune, formé d’un noyau recouvert d’une pulpe rouge peu épaisse, et d’une amande emplissant la cavité du noyau. La pulpe n’est pas désagréable au goût. | Plateaux, côteaux et montagnes ferrugineuses. — 171 — 5. — Podocarpus araucarioïdes (A. Brongniart et Gris). Petit arbre de 6 à 7 mètres, conique; diamètre atteignant 20 cen- timètres, dans les lieux abrités contre les vents, remarquable par ses branches étalées et ses rameaux nombreux}, cylindriques, recou- verts d’une grande quantité de très-petites feuilles incurvées, ob- tuses, 2 millimètres sur 5, lisses. Fruits à peine apparents, de la gros- seur et de la couleur d’un grain de chenevis, cachés dans les dernières feuilles au sommet des ramules, noirâtres et un peu charnus. Plateaux et côteaux peu élevés du Sud de la Nouvelle-Calédonie, depuis le mont d’Or. Bois mou, médiocre. 6. — Podocarpus | 2 Petit arbre élancé atteignant 6 à 7 mètres, diamètre 20 centimë- tres. Écorce peu épaisse, brunâtre ou orangé foncé. Rameaux et . ramules anguleux ou striés. Feuilles alternes, éparses, peu éloignées les unes des autres, largement linéaires, pointues aux deux extré- mités, 8 millimètres sur 80, luisantes en dessus, ternes en dessous; les jeunes sont blanchäâtres, et très-finement striées en dessous ; une seule nervure occupant le milieu, convexe en dessus, canaliculée en dessous. Fleurs mâles en petits chatons jaunâtres. Fleurs femelles vers le sommet des rameaux, dans les aidselles des d feuilles, sur un pédoncule comprimé, long de 15 millimètres, terminé par une portion renflée, articulée, supportant deux fleurs incurvées, pulvérulentes. Fruit ou petit noyau de la grosseur d’un pois, renfermant une amande et placé au sommet du renflement charnu rougeäâtre du pé- doncule. Plaines et côteaux ferrugineux, où il existe un peu d'humidité. se trouve dans une partie de la Nouvelle-Calédonie et dans l’île des Pins. Bois très-dur, analogue à celui de l'if (éaœus). Il existe encore plusieurs autres espèce de podocarpées en Nouvelle- Calédonie, mais elles ne sont représentées que par un très-petit nom- — 172 — bre d'individus, et se trouvent à des altitudes trop élevées pour de- venir un objet d'exploitation, quoique le bois en soit dur, Casuarinées. Les Casuarina sont dépourvus de feuilles, les rameaux en sont gé- néralement grêles, cylindriques ou anguleux, composés d’articulations s’emboîtant les unes au--dessous des autres dans des gaines ou colle- rettes comme dans les préles (Equisetum, queue de cheval). Le bois de toutes les espèces se fend bien et facilement. | 7. — Casuarina equisetifolia (Linnée). — Bois de fer de rivage (nom impropre donné par les ouvriers européens). Filao (nom de la Réunion). Nanoui (nom indigène). Arbre monoïque de 6 à 7 mètres, d’un diamètre de 30 à 40 centi- mètres, droit, à cime large, arrondie, légèrement cendrée. . Branches pendantes, ramules filiformes, nombreux, disposés en ver- ticilles rapprochés de deux en deux nœuds (caractère important pour le distinguer du C. Collina, n° 9), à articulations distantes de deux centimètres, finement striées. Écorce rougeâtre, fibreuse, fine. . Feuilles remplacées par de petites gaînes entourant la base des ar- ticulations, striées, multidentées. Fleurs mâles en épis terminaux, de 10 ee de longueur. Fleurs femelles aggrégées en une sorte de cône, dont les petites écailles s’écartent verticalement et non horizontalement. Fruit brun, graines très-petites, ailées, de la couleur et de la forme de celle des pins. Plages sableuses, où on le rencontre le plus souvent en touffes com- posées de quelques beaux jets, droits, recherchés par les indigènes comme gaules solides, mais un peu lourdes; les Tahitiens les em- ploient en chevrons, qu'ils vendent de 50 à 75 centimes pièce... La durée en terre comme pieux, n’est que de 3 à 4 ans. Cette espèce mérite d'être protégée à cause de sa résistance aux grands vents, de la faculté qu’elle possède de croître dans des sables mouvants fréquemment submergés, et de la puis avec laquelle elle repousse après la coupe. | Bois dur, très-dense, à structure rayonnée très-visible sur la tranche ; grain fin et serré ; se fendant bien. — 173 — _ Se travaille assez bien, ne peut se clouer. L’écorce des casuarina contient une assez grande quantité de tan; trai- tée par le sulfate de fer elle fournit une teinture noire. Elle produit encore une gomme-résine rougeûtre. On a jusqu'ici le plus souvent confondu, dans l'emploi, les différentes espèces de casuarina, de là des avis contraires au sujet de la conservation. Il en existe une espèce qui ne se conserve pas à l'air, qui paraît être le casuarina collina, ou peut-être celle-ci, et une autre à peu près incor- ruptible à l'air et dans l’eau. Bon pour objets de tour, charronnage, rais de roue, sauf la question de conservation. Densité : maximum 1,030, minimum 0,990. moyenne 1,013. 8. — Casuarina Deplanchei (Miguel). — Bois de fer de montagne (nom impropre donné par les ouvriers européens). Arbre moyen, de 10 mètres, droit, rarement gros, diamètre 35 à 40 centimètres. Branches éfalées horizontalement. Arbre très-rameux, ramules ver- ticillés, tétragones, dressés, courts, raides, répartis en verticilles suc- essifs, séparés par plusieurs nœuds (caractère important pour le dis- tinguer du n° 7), noueux, à sfries fortes et anguleuses. Ecorce noirâtre, légèrement rugueuse, peu fendillée. Graines striées, multidentées. Fleurs mâles, en épis terminaux, courts, sphériques, 6 millimètres, fauves. ie, Fleurs femelles en capitules courts. Fruits en capitules globuleux, diamètre 45 millimètres, écailles épaisses, coriaces, triangulaires, très-saillantes. | _ Sols ferrugineux, côteaux élevés et montagnes, plateaux de la baie du Sud. Cette espèce est assez répandue et se multiplie aisément, elle pourra se conserver longtemps. Bois très-lourd et très-dur, jaunâtre, fibreux, grain fin, très-rayonné sur la tranche. _ Se travaille assez bien, supporte difficilement les clous. On doit le laisser sécher dans son écorce pour l'empêcher de s’étoiler et t de se tourmenter, l'écorce tombe seule en séchant. On avait lieu de croire que c'est la variété signalée comme de très-bonne conservation à l’air et dans l’eau, et que les missionnaires seuls savaient istinguer à Balade ; cependant, à la baie du Sud, des chevilles de ce bois — 174 — enfoncées dans des pièces de spermolepis [n° 147), se sont pourries rapide- ment. Est-ce l'effet du contact de ce dernier bois ? C’est un point à étu- dier. Bon pour charronnage, brancards, timons, perches. Assez joli étant verni. Densité : maximum 1,086, minimum 1,055. moyenne 1,071. 9. — Casuarina collina (Poisson). Arbre de 12 à 15 mètres dans les sols profonds, ne s’élevant qu’à 2 ou 3 mètres sur les côteaux pierreux, où il se multiplie beaucoup, et couvre exclusivement des surfaces de plusieurs hectares d’étendue, dioïque! : Écorce brune, verticalement crevassée. Rameaux longs de 20 centimètres, verticillés, filiformes, très-menus, à stries à peine visibles, disposés en verticilles, à chaque nœud. Écorce moyenne, 6 millimètres, à épiderme noirâtre, rougeâtre à l'intérieur, rugueuse, fendillée verticalement. Graines striées, multidentées, très-petites. Fleurs mâles très-petites à l'extrémité des rameaux. Fleurs femelles, en Capitules pédonculés sur les rameaux, globuleux roses, styles saillants. ; Fruits en capitule cylindrique de 10 millimètres sur 15 milli- mètres, écailles très-petites, coriaces, graines petites, ailées. Très-commun dans les terrains argilo-schisteux, sur la côte Sud- Ouest. Cette espèce se reproduit abondamment, et ne pourra sans doute être détruite. Bois dur, très-dense, rayonné. Grain fin et serré, mailles très-allongées. Se travaille bien, dur, ne peut se clouer. Conservation à étudier ; les pieux durent 3 ans en terre. Bon pour charronnage, brancards, rais de roues et objets de tour, sauf la question de conservation. Densité : maximum 0,991, minimum 0,971. moyenne (0,983. Morées. Le genre Ficus est représenté, en Nouvelle-Calédonie, par une ving- taine d'espèces très-multipliées, restant à l’état de petits arbres, et “ æ — 175 — différant surtout par la grandeur des feuilles, le volume et la couleur des fruits. Le tronc du Ficus prolixa (figuier des banians), des bran- ches duquel descendent de grosses racines adventices, acquiert un grand diamètre, Anais dépasse rarement 3 à 4 mètres de hauteur. 10. — Ficus austrocaledonica (Bureau). — Figuier. — Variété à fruit lisse. Petit arbre de 5 à 7 mètres, cime très-dense. Écorce blanchâtre, cendrée, assez lisse, mince, 5 millimètres ; suc laiteux. Feuilles alternes, amplement ovales, 8 centimètres sur 20, pétiolées, luisantes en dessus, coriaces, penninerviées, nervure médiane cana- culée à la base, veines anastomosées. Petit fruit (figue) de la grosseur d’une grosse prune, atropourpre, luisant, comestible, mais peu savoureux. Très-commun. | ” Bois mou, léger, blanc, poreux, de mauvaise qualité. Se travaille assez bien. Ne se conserve pas. Peut s’utiliser pour l'emballage ; se sculpte aisément. Densité : maximum 0,660, minimum 0,634. moyenne 0,644. Artocarpées. 11. — Artocarpus incisa (Linnée). — Arbre à pain. Cet arbre n’existe en Nouvelle-Calédonie que dans quelques cul- tures. Quoique la latitude de cette île paraisse être le point le plus éloigné de l'équateur où il puisse croître, les propriétaires devraient le multiplier, autant sous le rapport du bois que sous celui du fruit. La multiplication en est d'autant plus facile, qu’il produit de bonnes graines en Calédonie. La croissance de cet arbre est rapide. Il acquiert les proportions de la plupart des espèces forestières. Aucune espèce d’insecte nel’attaque. Les troncs sont employés par les insulaires de l'Océanie pour faire de grandes pirogues, d’une durée de 12 à 15 ans. Le bois, fendu en mor- ceaux d'environ 10 à 15 centimètres d’équarissage ou davantage, et planté en clôture,résiste en terre pendant plus de 50 ans, et n’est pas = 47 = attaqué par les inséctes. Les exemples de cette duréé remarquable sont assez fréquents à Tahiti. Il exige un sol profond, facilement pénétrable aux racines, Où un sol d’alluvion. Bois brunâtre à gros grain, formé de fibres développées en spires très- allongées. Nyctaginées. 12. — Vieillardia austrocaledonica (A. Brongniart et Gris). Arbre assez commun dans les vallées boisées et humides des sols argilo-schisteux, remarquable par sa taille élevée et le diamètre énorme qu’il acquiert. Arbre atteignant de 25 à 30 etes à tronc énorme, peu branchu, à rameaux anguleux, grisâtres. Écorce jaunâtre, rugueuse; feuilles pétio- lées, assez épaisses, molles ; limbetlliptique, pétiole long de 3 à 4 centi- mètres. Fleurs en corÿmbes terminaux, petites, blanchâtres,. périanthe à 5 petites dents; environ 20 étamines d’inégale longueur. Fruit oblong, long de 3 centimètres, large de 5 millimètres, à 5 ou 6 angles sail- lants, chagrinés, exsudant une viscosité noirâtre très-gluante. Bois mou, à fibres grossières, largement réticulées, formant des couches très-distinctes d’une séparation facile. Le bois pourrit rapidement. La légèreté et la porosité de ce bois le un peut être un jour employer avantageusement dans quelque industrie, pour la papeterie, par exemple. Laurinées. : 43. — Bielschmeïdia Baillonii (Pancher et Sebert). — Noyré (nom indigène), Arbre très-élevé, mais d’un diamètre faible en proportion (40 cen- timètres), cime plane, dense. Écorce d'aspect cendré, exhalant une odeur de girofle qui disparaît en séchant, blanchâtre à l’extérieur, rougeàtre en dedans, moyennement épaisse, rugueuse, fendillée. Ra- meaux anguleux, ramules aplatis, soyeux, fauves. Feuilles alternes, pétiolées, largement ovales, 5 centimètres sur 9, veloutées sur les faces dans la jeunesse, puis luisantes en dessus, cen- drées en dessous, cassantes, penninerviées, nervures et veinules très- | saillantes en dessous, soyeuses ; ces dernières assez ROUE ré- ticulées. | Ah — Fleurs en larg:s corymbes terminaux, fauves, petites, diamètre 2 millimètres, exhalant une légère odeur balsamique. Fruit de la grosseur d’un œuf de pigeon, un peu charnu, noir, ren- fermant une grosse amande. Commun dans les vallées et ravins humides boisés, où les graines qu'il donne en abondance germent en grande quantité. Avec quelques précautions, la multiplication de cette espèce serait assurée. Les pigeons en font une grande consommation. Aubier mou, blanc. Bois dur, noirâtre ; grains assez gros, pores visibles, ce bois a l'aspect du noyer. Se travaille facilement, mais joue beaucoup; ne doit ttre employé que très-sec. Se déjette après le débit, se fend si on le laisse en billes, et se pourrit au bout de 3 mois si on le laisse dans son écorce ou si on ne le débite pas. Débité, il se conserve bien à l’intérieur, et assez bien à l'air s’il n’est pas trop jeune. Joli étant verni, #mite le noyer. Peut s'employer, sous les réserves ci-dessus, pour l'ébénisterie et la me- nuiserie. Densité : maximum 0,771, minimum 0,754. moyenne 0,764. 14. dé Bielschmeidia lanceolata (Pancher et Sebert). Arbre élevé, élancé, cime étalée, très-dense, d'un vert glauque, à écorce aromatiqne. Ramules anguleux, couverts d’un duvet ras, fauve. Feuilles alternes, pétiolées, lancéolées, 3 centimètres sur 7, coriaces, luisantes en dessus, glauques en dessous, parcourues dans leur lon- gueur par 3 ou cinq nervures pennées-arquées, saillantes en dessous, veinules peu saillantes, réticulées. Fleurs très-petites. Fruit ovoide ou ee au sommet, et alors en forme de cœur, de la grosseur d'une prune, à pulpe peu épaisse, d'abord jaune, puis noir. Amande remplissant la cavité, et prenant les formes des deux variétés de fruits. | Croit dans les mêmes lieux que l'espèce précédente, où elle est aussi abondante; elle produit un plus grand nombre de graines, et conséquemment de plants. BOIS BE LA N.-C. 12 — 178 — Bois grisâtre, assez tendre, grain allongé. Menuiserie. Assez joli étant verni, jaundtre. Laurinées. 15, — Laurus | ]. — Kouré (nom indigène), Arbre grand et fort, Écorce épaisse, 10 millimètres, épiderme blanc, intérieur brun rou- geàtre, fendillée. Feuilles opposées, roussätres, ovales, 4 centimètres sur 7, luisantes en dessous. Nervure médiane, secondaires et veinules saillantes, © ces dernières réticulées. Aubiér blane, veines et cœur gris-verdâtre. Bois assez dense, grain assez fin. Très-beau étant verni, imite le noyer. Se travaille bien, mais se tourmente beaucoup en séchant. Menuiserie fine. Santalacées. 16. — Santalum austrocaledonicum (Vieillard). — Santal. — Variété à feuilles étroites. re Arbre tellement recherché depuis 40 ans, qu’il arrive rarement d’en rencontrer de 6 à 8 mètres de hauteur dans les lieùx abordables aux Européens. Les racines émettant facilement des jets,'les touffes en sont assez nombreuses sur les côteaux pierreux. schisteux et argileux. Cime arrondie, légère, d'un vert pâle. Écorce mince, 3 millimètres, noirâtre à l’extérieur et à l’intérieur, assez rugueuse, fendillée verticalement. Feuilles opposées, pétiolées, glauques en dessous, ovales elliptiques dans une variété, étroites et allongées dans une autre, 1 centimètre sur 5. Feuilles semblables dans les deux variétés, disposées en corvmbes terminaux, petites, d'un jaune verdâtre, exhalant l’odeur du bois. Fruits de la grosseur d’un gros pois, noirs, obtusément quadrangu- laires, ombiliqués au sommet. Une seule graine dans une enveloppe parchemineuse. HO — Aubier blanc, inodore. Bois jaune, odeur trèsvive, caractéristique ; ne prend cette odeur qu'en vieillissant. Grain très-fin, incorruptible. Joli étant verni, jaune citron ou fauve. Très-recherché par les Chinois pour la confection de petits objets, de cassettes, etc., se vendant au poids et très-cher. Ils en brülent la râpure et la sciure dans des cassolettes, et emploient à cet usage les plus petits morceaux et les copeaux. Il n'y a probablement pas d'espèces de bois qui produisent aussi peu de déchet. Daphoidées. — Hernandiaeées. 17. — Hernandiopsis Vieillardii (Müeller). Arbre de 15 mètres, de 40 à 50 centimètres de diamètre. Cime très-large, épaisse, d’un vert foncé. | Rameaux rugueux, grisâtres ; ramules légèrement veloutés. Feuilles alternes longuement pétiolées, coriaces ; pétiole long de 8 à 10 centi- mètres, cylindrique. Limbe ovale ou ovale-oblong, long de 15 centi- mètres, large de 8 à 10, à nervures anastomosées, saillantes en dessous. Fleurs portées sur de longs pédoncules naissant des aisselles des feuilles terminales, disposées en grappes ou en petites cimes; pédicelle portant au sommet un involucre blanchâtre, composé de quatre petites folioles ovales, longues de 1 centimètre, au centre duquel s'élèvent trois fleurs, une centrale, sessile, femelle, deux latérales brièvement pedicellées, mâles. Périgones à 6 divisions sur deux rangs, ovales, concaves, trois étamines, dans les fleurs mâles ; fleurs femelles à péri- gones globuleux, divisés au sommet en 8 dents, ovaire libre, sessile, à une loge. Fruit composé d’une enveloppe charnue, ovoïde, légèrement com- primée, tronquée au sommet, de couleur rougeâtre, exhalant une forte odeur de pomme de reinette, noyau isolé dans cette enveloppe ou . non adhérent, à peine saillant, ovale, comprimé, sillonré, noirâtre; amande remplissant le noyau. | Dans les cultures et les montagnes boisées. Fruit très-recherché par les chauves-souris. Bois mou, facile à travailler, que les indigènes emploient pour pirogues très-légères. — 180 — 18. — Hernandia sonora (Linnte). Petit arbre de rivage, assez commun en Océanie. Genre voisin du précédent. Protéacées. Adenostephanus austrocaledonica (A. Brongniart et À Gris). — Tava 19. — (nom indigènr). Cenarrhenes spathulata. Arbres de moyenne grandeur. Feuilles petites, allongées, de forme irrégulière. Fruit noir à la maturité, mi-plat, imitant une prune à noyau dé- coupé comme celui de la pêche. Rameaux cylindriques, rugueux, grisâtres, les jeunes sont anguleux, veloutés, fauves. Les feuilles sont alternes, allongées-spatulées, at- ténuées à la base en un court pétiole, long de 5 centimètres, coriaces. Nervure-médiane peu apparente jusqu'aux 2/3 de la longueur du limbe, veines et veinules réticulées longitudinalement. Fleurs en très-petits épis (longs de 15%) vers le sommet des ramt - les, petites, veloutées, fauves. Fruit oblong, mi-plat, noir à la maturité. Coteaux ferrugineux. Bois rouge, très-cassant,. 20. — Grevillæa Gillivrayi (Hooker). — Hétre gris. Arbrisseau de 4 mètres, émettant dans la longueur quelques bran- ches peu rameuses, droites, d’un vert cendré. Écorce mince, 4 millimètres, couche épidermique brun rougetre, intérieur rouge; rugueuse, fendillée. À Ramules pubérules, grisâtres ou fauves. Feuilles éparses, très-variables en dimensions, pétiolées, lancéolées, obtuses, 2 centimètres sur 10, très-légèrement échancrées ou glandu- leuses au sommet, cunéiformes à la base, luisantes en dessus, blan- châtres en dessous, très-coriaces. Nervures pennées, réticulées, peu saillantes en dessous. Epis axillaires, vers le sommet des rameaux, longs de 10 à 15 cen- — 181 — timètres. Fleurs brièvement pédicellées, tournées toutes du mème côté, blanches, petites, 2 millimètres, remarquables par leurs divisions longurs et très-étroites, enroulées. Fruit sec en forme de gousse demi-ovale, légèrement arquée, ter- winée par une ponte plus longue que le fruit (longueur, sans la pointe, 20 millimètres ; avec la pointe, 55 millimètres). Deux graines rondes, planes, brunes. Sols ferrugineux à l'embouchure des cours d'eau et sur les coteaux peu élevés. Il existe plusieurs autres espèces du même genre, dont les bois ont les mêmes qualités, Aubier blanc, mince, 5 millimètres. Bois rouge violacé, maillé finement, rayonné. Grain fin, dur. Ebénisterie. . Joli étant verni, brun rougeätre, Densité : maximum 0,966, minimum 0,959. moyenne 0,964. 21. — Stenocarpus laurifolius (Brongniart et Gris). — Hêtre noir. Arbre de moyenne hauteur, de 30 à 40 centimètres de diamètre. Un des plus grands arbres de cette famille. Écorce noire, rugueuse, fendillée, assez mince, 7 millimètres. Cime diffuse, très-légère. Ramules obtusément pren ou plutôt aplatis, couverts d’un duvet ras, fauve. Feuilles éparses, pétiolées, alternes, ovales, acuminées aux deux extrémités, ondulées sur les bords, luisantes en-dessus, coriaces. Fleurs blanches, petites (1%<), disposées en petites ombelles globu- leuses (3%<) sur des pédoncules terminaux de 10 à 15 millimètres de longueur plus ou moins ramifiés. Ces fleurs sont remarquables par l’en- roulement de leurs divisions longues et étroites et leur long slyle ter- miné par un stigmate renflé. Fruit fusiforme, coriace, s’ouvrant longitudinalement d'un seul côté. * Graine plane, très-mince, carrée. Sols ferrugineux et argilo-schisteux, communs dans les ravins hu- mides, où 1l produit une grande abondance d'excellentes graines ger- mant facilement. Il est à souhaiter que ces plants soient protégés = 1892 — dans leur jeunesse contre l’ardeur du soleil, par la conservation de quelques arbres. Il est assez rare à la baie du Sud. Aubier jaunâtre, peu épais. Bois dur, noir-rougeâtre, parsemé de mailles nombreuses, plus noires, d'un très-bel effet, imitant les mailles du hêtre, sauf la couleur ; s’élargissant en plaques quand le bois est débité sur mailles (suivant le rayon de l'arbre). Bois très-dur, très-diflicile à travailler et à polir, les mailles s'écaillant sous l'outil, plus difficile encore à tourner. Se conserve très-bien. Très-beau étant verni, peut-être le bois le plus remarquable de la Nou- velle-Calédonie par sa beauté ; le fond, formé par les mailles noirâtres, imite le ton du palissandre, tandis que l'œil peut suivre entre elles, si le débit n’est pas fait sur mailles, le lacis de fibres fines et entre-croisées aux reflets dorés qui les enserre. Dans le débit sur mailles, le bois est comme marbré de tâches noirâtres sur fond fauve. Bon pour l'ébénisterie. Densité : maximum 0,988, minimum 0,982. moyenne (0,985. GAMOPÉTALÉES. Rubiacées. Cette famille est représentée, en Nouvelle-Calédonie, par un très- grand nombre d'espèces presque toutes ligneuses. Peu atteignent de grandes dimensions, le bois de la plupart d’entre elles est dur, à grain fin et serré; un grand nombre n'ont pas été décrites. | 22. — Gardewia lucens (Pancher et Sebert). Arbre de 6 mètres, cime large, arrondie, légère. Écorce mince d'aspect fauve, à épiderme brun-grisâtre, brune à l'in- térieur, assez lisse. Feuilles opposées, brièvement pétiolées, de forme variable, oblon- gue ou lancéolée, 2 centimètres sur 6, lisses et luisantes en dessus, à nervures secondaires pennées, parallèles, saillantes sur les deux faces, portant des glandes pointues dans les aisselles des nervures. Gaine rugueuse, persistante, céracée, à la base des feuilles. Fleurs sessiles, solitaires, blanches, à calice vert à 4 et 5 dents; co- rolle à 4 et 5 divisions inéquilatérales ; légèrement odorantes. — 183 — Fruit globuleux de la grosseur d’une petite noix au plus, jaune-brun, coriace, mou à la maturité, couronné par les dents foliacées du calice. * Grainès nombreuses, petites, dans une pulpe grossière. Massifs sur les coteaux. Bois blanc. Grain assez fin. Recherché par les indigènes pour les petits travaux. ( 23. — Gardenia platixylon (Vieillard). Pelit arbre, en touffes dépassant rarement 4 mètres. Branches raides, érigées. _Écorce brune. Ramules aplatis. Feuilles opposées, pétiolées, elliptiques allongées, de longueur va- riable, atteignant 3 centimètres sur 7, luisantes en dessus, un peu co- riaces. Nervures à peine saillantes. Fleurs deux à deux dans les aisselles des feuilles, sur de courts pé- doncules; calice petit, anguleux; corolle blanche en entonnoir. Fruit en fuseau, charnu, de 8 à 12 centimètres de longueur, couronné par les dents du calice. Graines nombreuses dans sa pulpe. Arbrisseau de rivages, assez commun. 24. — Morinda citrifolia. Très-abondant, comme dans beaucoup d’autres iles de l'Océanie. Écorce et bois jaunes, pouvant s’employer pour la teinture, Oléinées. 25. — Olea Thozetii (Pancher et Sebert). — Olivier. Cette petite famille, produisant des cri durs, est représentée en Calédonie par trois espèces. L'une d'elles, l’olea Thoxetii, atteint de 6 à 8 mètres de hauteur, le tronc ayant un diamètre de 30 centimètres. L’écorce, peu épaisse, est grisâtre. La cime est arrondie, épaisse, d’un vert pâle. Les rameaux sont cylindriques, granuleux, de couleur grisätre, les ramules aplatis. Les feuiiles sont opposées, pétiolées, coriaces, à pétiole long d’un centimètre, canaliculé en dessus, à limbe ovale-lancéolé, acuminé aux deux extrémités, ellés atteignent 3 centinètres sur 7 1/2, et sont légèrement ondulées, luisantes en dessus, à nervures pennées peu saillantes, glandes creuses dans les aisselles de la nervure-médiane et des nervures secondaires. Fruit ou petite olive ovoïde, longue de 10 millimètres sur 7, d’un vert olivâtre, pulpe peu épaisse, noyau très-dur. Coteaux peu éloignés de la mer. Produisant beaucoup d'excellentes graines, d'une germination facile sous les grands arbres. Un échantillon de cette espèce a été récolté à Rockampton (pro- vince de Queensland, Australie), par M. Thozet. Bon bois, dur, à grain très-serré. 26. — Notelea Badula (Vieillard), Petit arbre de 5 mètres, cime arrondie, dense. Rarneaux ronds, brunâtres, chargés de petites granulations (lenti- celles) blanchôtres, fendues longitudinalement. Les plus jeunes ra- meaux sont aplatis.. Feuilles opposées, brièvement pétiolées, coriaces, variant suivant l’âge et la vigueur de l'individu, entre la forme linéaire, 5 millimètres sur 6 centimètres, et la forme ovale-lancéolée, 2 centimètres sur 5 cen- timètres, penninerviées. Fleurs en grappes dans les aisselles des feuilles, et moins longues qu'elles vers le sommet des rameaux, blanches, petites. Calice très- petit, à 4 dents, corolle petite, à tube court terminé par 4 divisions ar- rondies, étalées. Deux étamines. Petite olive pointue, noire, longue de 8 millimètres, large de 5, pulpe peu épaisse, noyau dur. Fleurit et fructifie plusieurs fois dans l’année. Commun sur les bords des cours d'eau, dans les sols ferrugineux, depuis les bords de la mer jusqu'à 400 mètres d’élévation. Cette espèce paraît bien voisine du notelea ligustrina de Ventenat, originaire de l'État de Victoria (Nouvelle-Hollande). Bois très-dur. Loganiacées . ( Fagrea grandis (Pancher et Sebert). 97. — ere | Carissa grandis (Bertero). Arbre de 10 mètres, tronc de 25 à 30 centimètres, cime arrondie, d’un vert foncé. — 185 — Rameaux quadrangulaires, à écorce charnue, blanchätre. Feuilles opposées en croix, pétiolées, coriaces, à pétiole long de 3 à 4 centimètres, canaliculé en dessus, élargi à la base, entourant la moitié de la tige ; limbe ovale arrondi, 12 à 15 centimètres sur 8 à 9, épais, luisant en dessus, terne et lisse en dessous, à nervures pennées à peine visibles. Fleurs terminales en cime, pédicellées. Calice cylindrique, épais, co- riace, à à dents courtes et obtuses. Corolle longue de 9 à 10 centi- mètres, épaisse, charnue, d'un jaune pâle, odorante, à tube en massue, à limbe à 5 divisions longues de 2 centimètres, étalées. Baie un peu moins grosse qu'un œuf de pigeon, de couleur orange, renfermant un grand nombre de graines noires très-petites, cha- grinées. Commun dans toute l'Océanie, où on le rencontre sur les côtes bai- gnées par la mer, et dans les montagnes jusqu'a 400 mètres d'altitude. Le bois est légèrement jaunâtre, à grain fin. Il est généralement recherché par les indigènes, dans plusieurs archipels pour leurs grossières sculptures. Apocynées. 28. — Alstonia plumusa (Labillardière). Arbre de 5 mètres, cime dense, arrondie. Écorce d'épaisseur moyenne, 6 millimètres, épiderme gris, blanchätre à l’intérieur, assez rugueux. Belles feuilles, opposées, pétiolées, ovales, variant en longueur de 15 à 30 centimètres, d’un beau vert en dessus, à pétiole dilaté à la base, à côte médiane souvent velue, Nervures pennées, parallèles, Saillantes sur les deux faces. Fleurs en panicules vers le sommet des rameaux, tubuleuses, petites, très-nombreuses, d’un blanc verdâtre. Corolle en entonnoir. Fruit composé de 2 follicules cylindriques souvent coriaces, réunies à la base et au sommet. Graines petites, nombreuses, sur un axe central, ovales, planes, surmontées d’une aigrette soyeuse d’un gris fauve. Bords des cours d’eau. Commun. Bois blanc, jaunâtre. Grain assez fin, assez cassant ? — 186 — 29. — Alstonia | }. — Mouï (nom indigène). Petit arbre de 5 à 6 mètres, d'un diamètre de 10 à 15 centimètres. Écorce mince, 3 millimètres, gris verdâtre, lisse. Feuilles opposées, rapprochées vers le sommet des rameaux, oblon- gues, 4 centimètres sur 11, minces, lisses en dessus. Nervures pennées, parallèles, peu saillantes, écartées. Fleurs petites, en petits panicules fins et déliés, grêles.. Fruit composé de follicules écartées dans leur milieu, soudées à leur sommet, beaucoup plus courtes que celles de l’espèce précédente. Sols ferrugineux, plateaux et pentes découvertes. Bois blanc jaunâtre, moucheté de quelques taches noires, assez dense, grain fin, bon bois. 30. — Alyxia disphærocarpa (Van Heurck). Arbuste de 4 mètres. Cime allongée, étroite, branches faibles, là- ches, horizontales ou pendantes, rameaux pubérules dans leur jeu- nesse. | | Écorce mince, 3 millimètres, blanchâtre à l’intérieur et à l'extérieur, assez rugueuse, fendillée. Feuilles verticillées par trois, sessiles, petites, elliptiques allongées, presque linéaires, 7 millimètres sur 40 ; coriaces, d’un vert jaunâtre, luisantes en dessus, bords roulés en dessous. Fleurs petites, tubuleuses, jaunätres, en petits corymbes nombreux dans les aisselles des feuilles qu’ils égalent en longueur, très-odo- rantes. Fruit noir sec, composé de 4 à 5 renflements superposés en chape- let, reliés par de très-courts et très-petits filets. Coteaux argilo-schisteux, pierreux, peu éloignés du rivage. Le nom spécifique de disphaerocarpa n’est pas heureux. Il a été pris sur un fruit tronqué car les espèces calédoniennes ont toutes les fruits composés de 5 à 7, et même d'un plus grand nombre de graines superposées en chapelet. | Bois blanc, cassant. Grain assez fin. 31. — Cerbera manghas (Linné). — Boulé (nom indigène). Arbre de 40 mètres, diamètre 30 à 0 centimètres, Cime épaisse d’un beau vert laiteux. — 187 — Écorce blanchâtre découpée en dés. Feuilles alternes vers le sommet des rameaux, pétiolées, consis- tantes, pétiole long de 4 à 5 centimètres, canaliculé, limbe oblong ou longuement lancéolé, 4 centimètres sur 18 à 22, atténué à la base, plus ou moins aigü au sommet, à nervures pennées saillantes, formant des angles très-ouverts avec la nervure-médiane, réunies en arc à leur sommet, près des bords. Fleurs disposées en corymbes terminaux, grandes, blanches, noir- cissant vers le soir; calice très-petit; corolle à limbe court, limbe à cinq divisions inéquilatérales, large ; deux ovaires uniovulés. Fruit de la grosseur d’un œuf de poule, noirâtre, charnu. Noyau très-fibreux, coriace, renfermant une grosse amande, L’enveloppe charnue est à étudier au point de vue industriel. Il est très-commun dans les iles de l'Océanie, où il a produit plu- sieurs variétés, qui ne diffèrent que par la forme et la longueur du tube de la corolle. Les feuilles et les fruits ne varient pas. Bois blanc, à grain fin, assez dur. D'après M. Vieillard, c'est à tort que les Européens regardent cet arbre comme vénéneux. Lorsqu'il est en contact avec l'air soit par l'effet de branches déchirées ou coupées, soit par l'enlèvement de l'écorce, il acquiert, avec le temps, une belle teinte noire. On pourrait peut-être obtenir cette teinte en le plongeant dans des eaux vaseuses. , Se travaille assez bien. Se tourmente beaucoup en séchant. 32. — Cerberiopsis candelabra (Vieillard). Arbre élevé, droit, élancé, atteignant 40 à 50 centimètres de dia- mètre ; toutes les parties très-luisantes. Écorce blanchâtre, lisse, mince, 3 millimètres. Suc laiteux, abon- dant, visqueux, se coagulant comme le caoutchouc. Branches inférieures tombant à mesure que l'arbre grandit; cime très-allongée, conique, branches presque aussi régulièrement verticil- lées que dans les pins, imitant la disposition d’un candélabre. Feuilles alternes, brièvement pétiolées, rapprochées au sommet des rameaux, allongées, ayant généralement 2 centimètres sur 18, mais atteignant parfois 6 centimètres sur 33, entières, lisses, à nervures — 188 — régulières perpendiculaires à la nervure-médiane, canaliculées, écartées de 4 à 5 millimètres. | Grands panicules terminaux, longs de 60 centimètres, lâches, fleurs blanches, tubuleuses, à odeur de jasmin. Fruit sec aplati, ailé, en losange, coriace, à deux loges. Sols ferrugineux du Sud. Au moment de la floraison, la séve fait venir des ampoules et des enflures assez étendues qui se dessèchent au bout de quelque temps en gale farineuse; toutefois, cette séve, comme celle de quelques autres végétaux, n’a proba- blement pas la même influence sur tous les tempéraments. Aubier blanc, épais, à veines apparentes rappelant le frêne. Bois tendre, noirâtre vers le centre, veiné, ressemblant au noyer. Bois facile à travailler. Se conserve à la condition de le débiter de suite, de l’empiler avec soin, en laissant circuler l'air et d’épingler. Peut s'employer pour la menuiserie. Assez joli étant verni, imite le noyer. Densité : maximum 0,848, minimum 0,614. moyenne 0,723. 33. — Tubernæmontana cerifera (Pancher et Sebert). Touffe de 4 mètres au plus, composée de quelques jets, cime dif- fuse, d’un vert jaunâtre. Écorce assez épaisse furmée de deux nue distinctes, couche ex- térieure bianchâtre, subéreuse, rugueuse, feudillée, s’écaillant fa- cilement ; couche intérieure, mince, brune, Suc laiteux. Feuilles opposées, béSreent pétiolées, grandes, lancéolées, 10 cen- timètres sur 20, luisantes en dessus, un peu plus pâles et glabres en dessous, penniner\iées, nervures saillantes en dessous. Fleurs en corymbes terminaux, irréguliers, làches, fleurs jaunàtres, tubuleuses, à tube rétréci à la gorge, épanouies sous forme d’une pe- tite étoile. Fruits réunis par deux à leur base, arqués, un peu charnus à la ma- turité, verdâtres. Graines rondes, rougeâtres, moins grosses que des pois. Boutons à bois et à fruit chargés d’une cire jaunätre. Sols ferrugineux. Bois jaune, cassant. — 189 — Verbenacées. 34. — Premma sambucina (Linnée). Arbre de 8 mètres, diamètre 25 à 30 centimètres, cime large, dense. Écorce cendrée. Rameaux, pétioles et pédoncules couverts d'une villosité rase, d’un gris fauve. Écorce mince, 2 millimètres, fibreuse, épiderme et intérieur grisètres. Feuilles opposées, pétiolées, 20 millimètres sur 80, ovales, arron- dies ou largement lancéolées, entières ou crénelées vers le sommet, selon l’âge de l'arbre, nervure médiane cotonneuse en dessous, pé- tiole grêle. Fleurs très-petites, d’un blanc sale ou verdàtre, en larges corymbes terminaux, très-rameux. Fruit ou baie noire plus petite que celle du sureau. Commun sur les coteaux pierreux, s'éloigne peu du rivage. Sous l’action du soleil il exhale une odeur désagréable, Bois à odeur nauséabonde. Grisâtre, grain assez fin. Assez joli étant verni, jaune. Le bois a de la ressemblance avec celui du charme ‘Carpinus). Myoporinées. 35. — Myoporum lenuifulium (Forster), — Faux santal des Eurcpéens. Buisson de 4 à 5 mètres composé de quelques tiges de 8 à 10 cen- timètres de diamètre, rarement droites. Rameaux grêles, dressés, d’un brun päle. Feuilles alternes, étroitement lancéolées, 15 millimètres sur 7 cen- timètres, acuminées au sommet, atténuées à la base en un très-court pétiole, un peu coriace, lisse en-dessus, nervure médiane seule évi- dente. Fleurs, 3 à 5 à l'aisselle de chaque feuille, le long des ramules, blan- ches, pédicellées, à pédicelle grêle, long de 10 à 20 millimètres. Calice à 5 petites dents triangulaires ; corolle longue de 5 millimètres, en cloche, à 5 dents obtuses. Fruit ovoïde moins gros qu’un pois, recouvert d’une pulpe rose peu épaisse, noyau dur. | — 190 — Très-commun sur les rivages et les coteaux voisins de la mer. Il existe aussi sur les côtes de la Nouvelle-Hollande (État de Queensland). Bois à grain fin, plus pâle que celui du santal. Il exhale une odeur assez semblable à celle de ce bois. Elle en diffère en ce qu'elle a quelque chose de légèrement acre ou poivré. Les Européens de mauvaise foi le mélangent avec ce qu’ils peuvent encore récolter de débris de bois de santal, À essayer en tabletterie. Cordiacées. 36. — Cordia discolor (Chamisso). — Tr RIeINs aotcha ou écoach (noms indigènes ifou.) Arbre peu élevé, dont le tronc court acquiert jusqu’à 1 mètre de diamètre, cime très-large, lâche, rameaux tétragones ? Écorce moyenne, 5 millimètres ; grise à l’intérieur et à l’extérieur, assez lisse. Feuilles opposées, ovales, entières, atteignant 4 centimètres sur 8, nervures pennées, peu saillantes. Fleurs violacées dans les aisselles des feuilles, orangées, tubuleuses, un peu arquées, à 4 ou » divisions courtes, obtuses. Fruit ovoïde de la grosseur d'une noisette, très-dur, brunätre, à 4 lo- ges renfermant chacune une très-petite graine allongée. Rivages sableux. Assez commun dans les ilés de l'Océanie; abondant à Lifou. Bois gris, aubier parfois jaune, grain serré, dur ; fibres très-courtes, en- tre-croisées. Teinte du noyer. Excellent pour la menuiserie et le charronnage. Il est recherché à Taïti pour pieux de clôtures, à cause de sa longue durée. Densité : maximum 0,884, minimum 0,864. | moyenne 0,873. | - Bigneniacées. Diplanthera Deplanchei (F. Müeller). PET Deplanchea speciosa (Vieillard) Arbre de 15 à 20 mètres, diamètre de 40 à 50 centimètres, cime étalée, plane. Rameaux gros, à écorce fauve, rugueuse, crevassée longitudinale- ment et laléralement. Feuilles le plus souvent trois à trois, pétiolées, assez épaisses, — 191 — blanchâtres en dessus. Pétiole long de 2 à 3 centimètres, dilaté à la base, rugueux. Limbe ovale de 7 à 10 centimètres sur 15 à 25, ner- vures pennées, réunies en arc à leur sommet, très-près des bords, saillantes en dessous ainsi que les veinules irrégulièrement réticulées; nervure médiane, portant à la base du limbe une glande saillante con- cive, en forme de cupule, souvent accompagnée latéralement de deux autres ovales. Fleurs serrées en grappes très-courtes, pédicelles longs de 2 centi- mètres ; calice en cloche, coriace, obtusément tétragone, de la lon- gueur du pédoncule, à 5 petites dents inégales. Corolle jaune orangé, longue de 4 centimètres, en tube évasé, un peu arqué, inégalement quinquelobé au sommet. l, étamines saillantes, égales en longueur, filet terminé par un con- nectif capité d'où pendent 2 anthères libres triangulaires allongées, l'ensemble du connectif et des anthères simule assez bien une petite tête d'animal avec deux oreilles pendantes. Coque longue de 10 à 15 centimètres, en fuseau allongé, composée de deux valves épaisses, coriaces, au milieu desquelles un placenta cylindrique est recouvert de nombreuses graines assez petites. Le fruit est entouré d’une membrane diaphane et assez semblable au fruit de l'orme (ulmus). Cet arbre est assez commun dans les montagnes fer- rugineuses, Il se reproduit abondamment de graines. Myrsinées. 38. — Ardisia........ Arbre souvent assez élevé, rarement gros, 20 centimètres. Écorce d’aspect blanchâtre. Cime dense, arrondie. Écorce rougeâtre, à épiderme blanc, très-rugueuse, crevassée, assez épaisse. | Feuilles alternes, au sommet des rameaux, subpétiolées, oblongues ou ovales, 3 centimètres sur 14, allongées en coin à la base, lisses en dessus, coriaces, penninerviées, nervures réticulées, peu apparentes. Fleurs carnées, en petits panicules coniques très-jolis, dans les ais- selles des feuilles terminales. Fruit rond, de la grosseur d'une très-petite cerise, peu pulpeux, noyau dur, une amande emplissant la cavité. — 192 — Montagnes ferrugineuses, çà et {à dans les forêts. Bois rouge fauve, veines noirâtres au cœur, très-dur et très-fin. Bon pour l'ébénisterie, les ouvrages de tour, confection des fûts d'outils, Très-beau étant verni, rouge fauve nuancé de noir, Densité : maximum 1,108, minimum 1,098. moyenne 1,102. 39. — Myrsine capitellata (Asa Gray). Arbrisseau de 4 mètres, en touffe. Cime allongée, très-dense, d’un vert foncé. Écorce mince, 3 millimètres, à épiderme grisätre, rougeâtre à l’in- térieur, rugueuse, fendillée. | Feuilles alternes, brièvement pétiolées, obovales, 2 centimètres sur 4, à bords ondulés, lisses en dessus, ternes en dessous, d'un vert foncé, coriaces. Fleurs, la plupart mâles, stériles, petites, sessiles, obscurément car- nées, en Capitules nombreux de 4 à 5 fleurs, le long des rameaux. Fruit de la grosseur d’un grain de poivre, veiné clair, dur, ne ren- fermant qu'une graine ronde. En rideaux sur les plages sableuses. . Bois rougeâtre, finement maillé, grain fin, bon bois. Joli étant verni, rougeâtre, petites mailles rouges plus foncées. 40. — Myrsine lanceolata (Pancher et Sebert). Arbre moyen, 10 mètres. Diamètre 30 à 35 centimètres. Écorce rouge à l'intérieur, à épiderme noirâtre grenue, mince, » mil- : limètres. | Cime assez diffuse, très-dense, d’un vert très-pàle, branches hori- zontales. | | Feuilles alternes, éparses, brièvement pétiolées, oblongues, spatu- lées, cunéiformes à Ja base, aiguës au sommet, 5 centimètres sur 16, coriaces, penninerviées, nervures à peine apparentes. Fleurs sessiles, en petits faisceaux sur les branches et les rameaux, petites, d'un vert jaunâtre, peu apparentes. Fruit de la grosseur d’une cerise. Une amande de même forme. Sols ferrugineux, Mont-Cogui. Assez rare à la baie du Sud. ? } 2 Ÿ 2 B ll en existe plusieurs autres espèces plus ou moins arborescentes, dont le bois a les mêmes qualités. Bois rougeâtre pâle, à mailles plus pâies; pores allongés, analogue au hêtre sauf la teinte. Se travaille très-bien. Bois d’ébénisterie. Assez joli étant verni. Densité : maximum 0,892, minimum 0,879. maximum 0,887. Sapotacées. 41. — Achras costata (Endlicher). Arbre de haute futaie. Écorce à épiderme noirâtre, jaunâtre à l’intérieur, un peu rugueuse, mince, 3 millimètres; laiteuse. Ramules obtusément anguleux, couverts d’un duvet ras, fauve. _Feuilles alternes, lancéolées, 25 millimètres sur 80, atténuées en pé- tioles à la base, sommet légèrement infléchi, luisantes en dessus, cas- santes, penninerviées, nervures petites, réunies et arquées à leur sommet, très-près des bords, veinules très-nombreuses densément réticulées, apparentes sur les deux faces. Sols ferrugineux. Aubier jaunâtre pâle, bois plus foncé, un peu brunâtre, odorant quand il est vert, odeur poivrée. Bois nerveux, très-solide, grain fin. . Bon pour charpente et charronnage. Assez joli étant verni. 42, — Chrysophyllum Wakere (Pancher et Sebert). — Wakéré (nom indigène). Azou ? (nom indigène de Lifou). Arbre de haute futaie. L'une des espèces les plus grandes de la Ca- lédonie, laiteux, à cime ovoïde, très-dense. Écorce jaunâtre en dedans, à épiderme grise, rugueuse, fendiilée, mince, laiteuse. | Feuilles alternes serrées vers le sommet des rameaux, pétiolées, ovales ou lancéolées, 9 centimètres,sur 20, acuminées à la base; pe- tiole long de 4 centimètres, comprimé; limbe épais, coriace, luisant en dessus; veloutées fauves en dedans dans la jeunesse, penninerviées à veinules anastomosées, | BOIS DE LA N.-C. ‘ 45 — 194 — Fleurs en petits faisceaux dans les aisselles des feuilles, le long des rameaux, très-petites, veloutées, fauves. Fruit ovoide, aigu, 3 centimètres sur 5, soyeux, chair épaisse très- laiteuse, comestible, marron, luisant, avec une cicatrice blanchâtre occupant toute la longueur interne, très-dur, osseux, renfermant de 3 à 5 noyaux obtusément triangulaires, amande occupant la cavité. Sols ferrugineux sur les coteaux. se reproduit abondamment de graines. Bois jaune de buis, un peu fibreux, grain fin serré. Très-dur, ne peut se clouer, très-résistant. L'un des meilleurs bois de la Nouvelle-Calédonie et l’un de ceux qui vien- nent en plus grandes dimensions. Bon pour la menuiserie, les ouvrages de tour, dents d’engrenages, etc. Imite le buis étant verni. Densité : maximum 0,830, minimum 0,815. moyenne 0,825. 43. — Chrysophyllum Sebertii (Pancher). Arbrisseau de 3 à 4 mètres, diamètre 10 centimètres. Cime diffuse, branches horizontales. Ramules, dessous des feuilles et fleurs veloutés, fauves. Écorce à épiderme gris, rougeâtre à l’intérieur, grenue, assez lisse, mince, ! millimètres, laiteuse. Feuilles alternes, rapprochées en tête des rameaux, à peine pétiolées, ovales, allongées, 6 centimètres sur 16, luisantes en dessus, cassantes, penninerviées, nervures canaliculées en dessus, très-saillantes et ve- loutées en dessous, veinules réticulées parallèlement. Fleurs sessiles en petits faisceaux dans les aisselles des feuilles, vers le sommet des rameaux, petites, fauves. Plaines et coteaux ferrugineux. Bois rougeätre, liant, solide, grain un peu allongé. Bois de fente, bon pour la boissellerie. Assez joli étant verni. Le manque d'échantillons comglets de fleurs et de fruits n’a pas permis de déterminer les espèces qui suivent. On les a classées dans le genre chrysophyllum ; d’après les caractères de l'écorce et du boïs, elles appartiennent évidemment à la famille des sapotacées. de à x LL... if 2 D as EL ce mie HN — 195 — 44.— Chrysophyllum sessilifolium (Pancher et Sebert). Grand arbre élancé à petites branches. Écorce épaisse, rougeâtre, tachetée de blanc. Suc blanc, laiteux, très-épais, prenant de la consistance à l'air. Assez abondant dans les terrains humides, à 100 mètres environ au-dessus de la mer, dans les massifs de spermolepis rubiginosa, dont il se distingue par la couleur verte de ses feuilles. Sols ferrugineux de la baie du Sud. Bois d'un rouge jaunâtre, dur, liant, se travaillant bien. Charpente et charronnage. 45. — Chrysophyllum dubium (Pancher et Sebert). Arbre forestier élevé. Écorce laiteuse. | Ramules pubérules, fauves ainsi que les pétioles et les nervures des feuilles. Écorce mince, 3 millimètres, couche épidermique grisàtre, rou- geàtre à l'intérieur, fibreuse. Belles feuilles alternes, éparses, rapprochées vers le sommet des ramules, assez brièvement pétiolées, grandeS, ovales, 6 à 8 centimè- tres sur 15 à 18 centimètres, lisses en dessus. Nervures très-régu- lièrement pennées, réticulées, canaliculées en dessus, remarquable- ment saillantes en dessous, 14 à 16 de chaque côté de la nervure médiane, réunies et arquées au sommet, très-rapprochées des bords, veinules irrégulièrement réticulées. Fleurs subsessiles le long des rameaux et dans les aisselles des feuilles, pédoncules portant une ou deux petites bractées ovales. Fruit ovoide charnu, terminé par le style. Sols ferrugineux. Aubier blanchâtre, mince. Bois rougeûtre, fibreux, grain fin. Se fend assez bien. Manches d'outils, charpente, menuiserie. ape Chrysophyllum....... — Azou (nom indigène). Grand arbre. Bois jaune lourd, dur, grain fin imitant le buis. — 196 — Joue beaucoup, sujet à se piquer de veines grises. Charpente, ébénisterie, Joli étant verni, jaune citron. Densité : maximum 1,085, minimum 41,028. moyenne 1,064. 47. — Chrysophyllum.......…. Arbre grand, élancé. Écorce mince, 4 millimètres, grise, jaunâtre en dedans, grenue, laiteuse. Feuilles alternes, rapprochées en tête des rameaux, ayalsss aiguës, 8 centimètres sur 15, minces. Nervure médiane très-grosse, les secondaires pennées, veinules ré- ticulées, toutes saillantes en dessous. Bois jaunâtre, assez dense, à grain fin, fibreux, imitant le buis. Bon bois, se travaille facilement, liant et solide. Se conserve bien. Ouvrages de tour. 48. — Labatia macrocarpa (Pancher et Sebert). Arbre très-grand, assez gros, diamètre 30 à 40 centimètres ; tronc rarement cylindrique. Écorce grise, rugueuse, fendillée, mince, 4 millimètres. Suc laiteux. J Feuilles alternes, pétiolées, rapprochées, ovales, 5 centimètres sur 15, luisantes en dessus, minces; à nervure médiane canaliculée, les secondaires fines, parallèles, peu divisées et peu saillantes. Fleurs pédicellées, solitaires dans l’axe des feuilles, petites. Fruits charnus, indéhiscents, globuleux, de la grosseur d’une prune, 3 centimètres, fauves, très-laiteux. Cinq graines aplaties, allongées, osseuses, lisses. Sols ferrugineux et plages. Aubier nul. Bois blanc, fibreux, grain fin comme le pommier, bon et solide. Se travaille bien. Se conserve bien à l’abri. A la mer il est ER par les tarets. Ménuiserie, | Densité : maximum 0,680, minimum 0,660. moyenne 0.671. » €” 4 * LCD A lac. à à nav TL RP ET PS CAE RAT A AV — 49. — Sersalisia cotinifolia (Ferdinand Müeller). Petit arbre de 10 mètres. Cime large, arrondie, dense, d’un vert cendré. Jeunes rameaux anguleux, recouverts de très-petites squames bril- Jantes. Écorce d'épaisseur moyenne, 6 millimètres, à épiderme blanchâtre, grisâtre à l'intérieur, rugueuse, fendillée. Feuilles alternes, très-brièvement pétiolées, de forme très-variable, ovales, spatulées ou oblongues, 2 centimètres sur 8, souvent inégales, légèrement échancrées au sommet, coriaces, glabres en dessus, très- finement pubescentes et cendrées en dessous, un peu roulées sur les bords. Une ou plusieurs petites fleurs dans les aisselles des feuilles, vers le sommet des rameaux, brièvement pédonculées, ovoïdes, de la gros- seur d’un pois, peu apparentes. | Fruit ovoide, charnu, plus gros qu’une olive, olivâtre. Deux à cinq graines anguleuses, en fuseau, courbes ; test ligneux, jaunâtre, luisant. | Ilots de coraux soulevés, plages et coteaux voisins. On le retrouve aussi sur les rivages de la Nouvelle-Hollande, près de Rockampton. Bois blanc jaunûtre. Grain assez fin, pores apparents sur la tranche normale aux fibres. On peut encore signaler comme arbre de plages le Mimusops parvi- flora de Robert Brown, sur les plages sableuses. Ébenacées. 50. — Diospyros montana (Pancher et Sebert). — Ébène blanche. Arbre très-haut, rarement gros. Écorce mince, rugueuse, fendillée, moyenne, 8 millimètres. Bourgeons jaunes, soyeux. Feuilles alternes, brièvement pétiolées, lancéolées, atteignant 6 cen timètres sur 15, luisantes en dessus, coriaces. Nervure médiane canaliculée. Fleurs solitaires, dans l'aisselle des feuilles, pédoncule très-court, calice large cupuliforme, à quatre lobes persistants. Fruit charnu de la grosseur d’une prune, 15 millimètres, globuleux, reposant sur le calice étalé horizontalement. Eu Es Cinq graines noires, grosses à peu près comme des pépins. Coteaux aux bords de la mer. Aubier nul. Bois blanc, parfois infiltré de noir, assez dense, des veines d’un noir foncé se développent quand l'arbre vieillit. Jusqu'ici les arbres exploités ne renfer- ferment pas de veines d’ébène de plus de 2 à 3 centimètres de largeur. Il serait intéressant de chercher à faire développer cette teinte artificiellement. Se travaille bien, : Se tourmente ; ne se conserve bien qu'à l'abri. Densité : maximum 0,800, minimum 0,772. moyenne 0,785. 51. — Diospyros...... ( }. — Mazemme (nom indigène). Feuilles alternes, ovales, entières, atteignant 4 centimètres sur 8. Nervures pennées peu visibles. Bois blanc, assez dur, grain fin. Veines noires se développant avec l'âge et formant des taches d’ébène dans les vieux arbres. Charpentes. Densité : maximum 0,912, minimum 0,873. moyenne 0,892. 52. — Maba rufa (Labillardière). — Maba. Petit arbre de 5 à 7 mètres, diamètre 20 centimètres. Cime étalée, diffuse. Écorce à épiderme gris cendré, rougeâtre à l’intérieur, lisse et fine, mince, 2 millimètres. Ramules, dessous des feuilles, fleurs et fruits couverts d'une villo- * sité soyeuse, rousse. Feuilles alternes sur deux rangs, très-brièvement pétiolées, ie L centimètres sur 10, légèrement ondulées, luisantes en dessus, co- riaces, veloutées en dessous. Nervures peu apparentes, la médiane canaliculée en dessus. Fleurs mâles sessiles, groupées par trois dans l’aisselle des feuilles, roses. Fleurs femelles sessiles, solitaires, axillaires, dans un bi coriace, épais, à trois dents. Fruit sphérique, 15 millimètres, semblable à un gland, assis dans une capsule non écailleuse, étalée, formée par le calice persistant. Cinq graines triangulaires, marron, lisses. — 199 — Commun dans tous les sols. 4 Bois grisâtre, aubier nul; fibres droites, apparentes, grain assez fin. Se fend en séchant ? 53. — Maba elliptica (Labillardière). Dioique. Acquiert des proportions un peu plus grandes que le précédent et est plus commun. Ramules et feuilles lisses. Bois blanc, mou, à grain fin, analogue au ke du peuplier. #0 54. — Simplocos nitida (Brongniart et Gris). — Baboui (nom indigène). 1 Petit arbre. Ramules anguleux. Écorce à épiderme grisâtre, rougeâtre à l’intérieur, grenue, légè- rement rugueuse, mince, À millimètres. À Feuilles alternes, éparses, brièvement pétiolées, rapprochées au sommet des ramules, ovales, 7 centimètres sur 18, bords membranés, ca et là ponctués ou glanduleux, luisantes en dessus, épaisses, co- riaces. Nervure médiane rougeâtre, canaliculée, saillante en dessous; ner- | veuses pennées, à veinules anastomosées. Fleurs en épis longs de 25 à 30 millimètres, dans les aisselles des feuilles, de la grosseur d’un pois, jaunâtres; calice soyeux à l’exté- rieur, dans un involucre squammeux simulant un second calice. Fruit en forme de petite corne, 5 millimètres sur 10, couronné par * les lobes du calice. Sols ferrugineux, dans les forêts. CN. A R h 28.- x Bois blanc jaunâtre, grain fin, assez dur, cassant. _ Se travaille bien. 4 Menuiserie. Assez joli étant verni, jaune uniforme. Épacridées. ec. 3 55. — Dracophyllum cymbulæ (Labillardière). Arbrisseau atteignant 4 mètres, droit, pyramidal dans lajeunesse; tige __ acquérant 10 centimètres de diamètre avec l’âge; cime alors arrondie et très-dense. dès : droit — 9200 — Rameaux raides, ronds, noirâtres, partiellement cendrés; ramules sillonnées, fauves. Feuilles appliquées les unes sur les autres lors de leur développe ment, formant un cône étroit très-allongé, ferme ; servant alors de jouets aux enfants indigènes, qui les lancent à là main en guise de ja- velots. | Ces feuilles alternes sont comme subverticillées au sommet des pousses de deux ans, sessiles, lancéolées, coriaces, minces, privées de nervure médiane. Nervures fines, parallèles, parcourant toute la lon- gueur. Les dimensions des feuilles varient beaucoup, de 1 centimètre sur 6 à 3 centimètres sur 10. Fleurs disposées en épis axillaires, dans les aisselles des feuilles, vers le sommet des rameaux; ces épis varient en longueur, de 1 à 2 centimètres. Le pédoncule fauve est couvert de petites bractées concaves, co- riaces, fauves. Les fleurs, très-petites, carnées, sont logées, dans les aisselles . écailles supérieures. k | Fruits jaunes, de la grosseur d’un grain de poivre, à pulpe très- mince, à noyau dur, à quatre, six ou sept loges. Arbrisseau abondant, mais rabougri, venant dans les terrains décou- verts, ferrugineux ou sablonneux,n’acquérant un certain développement que sur les montagnes et dans des fissures ou cavités où les détritus s'accumulent. Bon bois très-dur, très-fin, brunâtre. Devrait être essayé dans la tabletterie ; pourrait remplacer la racine de bruyère. 56. — Leucopogon dammarifolius (Brongniart et Gris). Arbre analogue au précédent, acquérant les mêmes dimensions: Feuilles blanches en dessous. Fruit noir, plus gros. 57. — Dracophyllum verticillatum | je Arbrisseau très-remarquable par la disposition et la forme de ses feuilles, fréquemment en touffes composées de quatre à cinq jets droits, nus, divisés au sommet en deux ou trois branches courtes et atteignant à à 4 mètres et un diamètre de 5 centimètres. — 201 — _Écorce noirâtre se divisant en petites lanières longitudinales. Feuilles au sommet de la tige ou des petites branches, ayant la dis- position et la forme des feuilles d’ananas, mais non dentées, à veines fines rapprochées, toutes longitudinales. Fleurs très-petites, par petits groupes demi-verticillés en une co- _ rolle en forme de coupe évasée; larges de 5 millimètres, blanches, exhalant une forte odeur d’encre. Fruits Ppppaimes, de la grosseur d’un petit pois, à loges déhis- centes. * Graines nombreuses. Arbrisseau très-commun dans les sols ferrugineux, depuis le bord de la mer jusqu’à 1,200 mètres d’altitude. Bois possédant les qualités des deux précédents. Les indigènes recherchent les gaules, d’une grande dureté et d’une très- longue durée, que donnent les jets de cet arbrisseau ; ils s’en servent pour travailler la terre et pour soutenir les tiges d’ignames. Après la récolte, ils les font sécher et les conservent couchées sur des chevalets en forme d’'X, construits à l’aide de pieux fichés en terre, de la mêmé manière que les tes européens disposent les échalas des vignes pendant l'hiver. DIALIPÉTALÉES. Ombellifères. 58. — Myodocarpus fraxinifolia (A.Brongniart et Gris). Arbre de 8 à 10 mètres. Cime plane, à branches dressées ou formant un angle très-aigu. Écorce d'aspect grisâtre. Feuilles alternes composées (imparipennées) de cinq à sept paires de folioles opposées, semblables, ovales, lancéolées, 3 centimètres sur 7, grossièrement dentées en scie, luisantes en dessus, coriaces; pétiole se dilatant à la base en une espèce de petit empâtement foliacé. | Beaux panicules terminaux, saillants, atteignant 50 centimètres de longueur, très-raréfiés, divisions terminées par de petites om- belles rondes de fleurs blanches. Fruit sec, plan, ailé inférieurement, en forme de Iyre ou de mouche au repos. D — |: | \ Ecorce grise à l'extérieur, jaunâtre intérieurement, grenue, finement fendillée, épaisseur moyenne, 6 millimètres. Aubier nul, £ Bois blanc, mou, filandreux. Se travaille bien. Pourrit vite à l'air. D'un jaune citrin uni étant verni. Jeunes jets recherchés pour lances de pêche. Myodocarpus simplicifolia (A. Brongniart et Gris). Acquiert les mêmes dimensions et diffère de l’espèce précédente surtout par ses feuilles simples, pétiolées, ovales, épaisses. Araliacées. 59. — Panax crenata (Pancher et Sebert). Petit arbre de 5 mètres. _Cime arrondie irès-dense, d’un vert-foncé. Écorce cendrée. Ramules couverts d’une villosité très-fine, oli- vâtre. Feuilles alternes au sommet des rameaux, longues de 50 à 60 centi- mètres, composées de quinze à dix-huit paires de folioles opposées, avec une impaire au sommet. Folioles brièvement pétiolulées, ovales, aiguës, 4 centimètres sur 8, en coin à la base, lisses et luisantes en dessus, coriaces; nervures pennées. i Fleurs très-petites, en panicules terminaux pendants, longs de 40 à 60 centimètres, d’un vert purpurin, groupés par dix, quinze, en petites ombellules. Fruits très-petits, ovoïdes, noirs, à peine charnus, à côtes, fragiles. En massifs sur les coteaux argilo-schisteux. Écorce d'épaisseur moyenne (6 millimètres) grise à l'extérieur et à l’inté- térieur. Bois blanc, très-mou, très-léger. Se conservant mal. 60. — Panax sessiliflora (Pancher). Arbrisseau de 5 mètres; tronc nu; cime peu rameuse, dense. Rameaux gros, courts. Feuilles alternes vers le sommet des rameaux, d'un vert foncé, Ps À #. " £ 4 S I » , | MA ‘pe 4 ‘ _ composées de dix à quinze paires de folioles et une terminale. Les _ inférieures inégalement cordiformes, les supérieures ovales, crenulées et légèrement ondulées, luisantes en dessus, épaisses, coriaces, à nér- vures pennées peu saillantes. Fleurs verdâtres très-petites, assez semblables à celles de la vigne, _ sessiles, agglomérées en petits capitules aux extrémités des ramifica- tions de grands panicules horizontaux ou pendants, longs de 30 à 60 centimètres, selon la vigueur des plants. Fruit petit, noir, comprimé, composé de deux graines dures, recou- _ vertes d’une pulpe mince. LD"asT tn. - Assez commun dans les massifs. Écorce mince, blanchâtre intérieurement et extérieurement, peu rugueuse, ‘un peu fendillée. Bois blanc, fibreux, un peu rougeätre au cœur. Aubier blanchâtre, assez épais. _ Grain assez fin, pores allongés. _ Facile à travailler. Bon pour mâture et charpente. Assez joli étant verni. 61. — Cussonia dioica (Vieillard). Arbrisseau de 5 à 7 mètres au plus, peu rameux. Écorce d'aspect noirâtre. Cime légère, hémisphérique. Feuilles alternes, imparipennées, composées de trois à quatre paires de foliolles, pétiolulées, opposées, lancéolées, 5 centimètres sur 11, à bords chargés de quelques courtes dents, luisantes en dessus, assez _ épaisses. Panicules terminaux, chargés de petites ombelles (10 millimètres) _ de fleurs très-petites (1 millimètre), violacées. Fruits noirâtres, comprimés, plus petits que ceux du sureau. Sols ferrugineux. Assez commun. _Écorce noirâtre, rugueuse, fendillée, mince, 5 millimètres. Bois blanc, mou, léger. Pourrit très-vite. Peut s’utiliser pour emballages. Densité : maximum 0,560, minimum 0,527. moyenne 0,543. — 204 — 62, — Aralia parvifolia (Pancher’et Sebert), Arbre de 12 mètres; cime large, plane. Écorce fauve, crevassée. Rameaux courts, à écorce grisâtre, à épiderme fin, conservant long- temps la cicatrice des feuilles. Feuilles alternes, rapprochées vers le sommet, longuement pétio- lées, digitées en entonnoir ; cinq, sept, neuf folioles oblongues, ondu- lées sur les bords, la médiane plus longue (3 centimètres sur 5), les latérales graduellement plus petites, luisantes en dessus; nervures pennées, saillantes des deux côtés. Fleurs en vmbelles terminales, rameuses, ombellules de dix à quinze fleurs, pédicelles blancs. Fruits charnus, noirs, de la grosseur de ceux du sureau. Ces fruits attirent une multitude d'insectes. Plages et coteaux voisins de la mer. Écorce mince, 5 millimètres, grisâtre à l'extérieur et à l’intérieur, ru- gueuse. Bois blanc, mou, léger. Ne se conservant pas, devenant vite gris verdâtre. 1 On trouve en Nouvelle-Calédonie plusieurs autres Aralia, dont les bois diffèrent peu de celui de l'espèce ci-dessus décrite. Une, entre autres, atteint les proportions des plus hautes espèces forestières. Les feuilles en sont digitées, très-grandes et très-belles. 11 en existe un échantillon de bois au musée des colonies, sous le nom d’Aralia ino- phylla, et sous le n° 141, collection Pancher. Saxifragées. Les saxifragées ou cunoniacées sont représentées en Nouvelle- Calédonie par un certain nombre, d'espèces produisant de bons et beaux bois à grain fin et serré. On peut les diviser en deux sections : les unes à feuilles simples, à fleurs très-petites, réunies en petits capitules très-serrés qui, à la ma- turité, laissent échapper un duvet abondant ; les autres, à feuilles com- posées, à fleurs en épis, à fruit formé de deux coques parcheminées Jaissent échapper des graines très-petites, assez semblables à de grossière sciure de bois. | 63. — Codia montana (Labillardière). Petit arbre atteignant rarement 8 mètres; diamètre 20 centimètres. Cime arrondie, dense. Feuilles opposées, brièvement pétiolées, obovales, 10 centimètres sur 15, lisses en dessus, très-fréquemment veloutées en dessous, alors blanchâtres. Nervures pennées, saillantes en dessous, anasto- mosées. _ Fleurs très-petites, réunies sur un court pédoncule, en petites têtes rondes de 10 millimètres, blanchâtres, à odeur d’encre. _ Graines se désagrégeant sous forme de flocons soyeux, légèrement _ jaunâtres. à Arbre commun, sous forme de buissons, sur les coteaux ferrugineux _exposés aux incendies, plus élevé sur les lisières des futaies, Sols ferrugineux, pierreux. Commun. ” Écorce lisse, marron terne, mince, 5 millimètres, feuillets serrés. Bois dur, rougeûtre, cœur noirâtre quand il est vieux. Grain fin, serré. Se travaille très-bien, bon pour les ouvrages de tour. Peut donner des manches d'outils, mais n’est pas très-liant. - - Très-joli étant verni. Densité : maximum 0,896, minimum 0,887. moyenne (0,891. 63. — Codia obcordata (A. Brongniart et Gris). LA Diffère du précédent à première vue par ses feuilles échancrées en cœur au sommet. - Les fleurs en sont très-blanches et agréablement odorantes. | | … 65. — Pancheria obovata (A. Brongniart et Gris). — Québo (nom indigène). D. - Petit arbre; diamètre 15 à 20 centimètres. En. dd Cime arrondie, dense. 4 Feuilles verticillées par trois, brièvement pétiolées, obovales, - A centimètres sur 8, obtusément échancrées vers le sommet, épaisses, _cassantes, luisantes en dessus, penninerviées, anastomosées ; nervure _ saillantes sur les deux faces. L Fleurs réunies en globules de 15 millimètres, blanches ou carnées, » portées sur des pédoncules filiformes plus ou moins longs, ac nombre _ de deux ou trois, dans les aisselles des feuilles supérieures. k, — 206 — Fruits se désagrégeant en flocons soyeux, fauves. Sols ferrugineux, découverts. Écorce à épiderme blanchâtre, très-fendillée, rougeâtre intérieurement, d'apparence noirâtre de loin, fibreuse, rugueuse, d'épaisseur moyenne, 6 millimètres. Bois rouge violacé, un peu plus pâle que le n° 66. Grain fin, dur. Bon pour ouvrages de tour. Assez joli étant verni. 66.— Pancheria ternata (A. Brongniart et Gris).— Chène rouge (nom donné par les ouvriers français). | Arbre de haute futaie, très-grand et très-gros. Écorce d’aspect noirâtre. Cime arrondie, lâche. Rameaux cylindriques. Feuilles verticillées par trois, longuement pétiolées, composées de trois folioles ovales, 6 centimètres sur 15, dentées en scie, penniner- viées, pétiole et dessous des feuilles pubérules. Fleurs réunies en petites têtes blanchätres. Fruit très-petit, composé de deux membranes coriaces. Graines ?..... Hautes futaies des sols ferrugineux et côte Nord-Est. Écorce noirâtre, rugueuse, fendillée, assez épaisse. Aubier mince. “Bois rouge violacé foncé, panaché de veines noires quand il est vieux. Grain fin, très-dur. Presque incorruptible. Bon pour l’ébénisterie et les ouvrages de tour. Très-beau étant verni, surtout quand il est âgé ; imite alors, comme teinte générale, l’acajou foncé. Densité : maximum 0,997, minimum 0, 969. moyenne 0,984. 67. — Cunonia purpurea (A. Brongniart et Gris). Belles touffes atteignant à peine 4 mètres, larges, denses, à branches courbées, lâches. FE noirâtre, granuleuse. Feuilles opposées, pétiolées, composées de trois folioles sessiles, articulées; pétiole demi-cylindrique, canaliculé, pubescent; folioles TT Æ, _ obovales, oblongues, 2 centimètres sur 8, dentées au sommet, luisantes en dessus, ternes, fauves, couvertes d’une pubescence à peine visible en dessous; stipules ovales, arrondies, soyeuses. Fleurs très-petites, en grappes axillaires, au sommet des rameaux, supportées deux à deux sur un pédoncule comprimé, pubescent, lon- gues de 6 centimètres, d'un beau rouge carmin. Fruit sec, ovoide, obtus, de la grosseur d’un pois, à deux loges com- posées de deux enveloppes se détachant par la base, l’intérieur jau- nâtre, parchemineux, très-coriace. Graines nombreuses, très-petites, plus ou moins membraneuses. Bordant les cours d’eau sur les sols ferrugineux, dont il forme le plus bel ornement. 68. — Cunonia pulchella (A. Brongniart et Gris). . Arbre de 15 mètres, d’un diamètre de 40 centimètres. . Cime dense, légère. é Rameaux à écorce brunâtre, ponctuée de bleu; ramules soyeux, cendrés. ; Feuilles opposées, bi-tripennées avec impaire, rachis ailé; folioles opposées, lancéolées, 15 millimètres sur 25, la terminale souvent un . peu plus grande, dentées, les plus jeunes ainsi que le rachis sont Lt) soyeuses sur les deux faces. Grappes ou plutôt épis axillaires au sommet des ramules, placés deux à deux sur un pédoncule court. Fleurs presque sessiles, très-petites, blanches, odorantes, se déve- . loppant au mois de septembre. LL “ Le, = , Vs - belles grappes spiciformes de fleurs blanches. _S tee ti 2 Se trouve cà et là, dans les montagnes boisées. Ce genre est représenté par plusieurs autres espèces plus ou moins arborescentes. Nous citerons le C. Simplicia de Vieillard, à feuilles simples, à 69. — Geïssois pruinosa (A. Brongniart et Gris). Petit arbre de 8 à 10 mètres, rarement gros. Écorce d’aspect cendré. Cime lâche, légère, d’un vert pâle. Ramules aplatis, couverts d’une cire glauque comme les prunes. — 908 — ‘4 Feuilles opposées, longuement pétiolées, digitées, comme celles du marronnier d'Inde, mais à cinq folioles pétiolées, inégales ; les exté- rieures plus petites, ovales, légèrement acuminées, 4 centimètres sur 9, épaisses, coriaces, lisses en dessus, glauques en dessous, pen- ninerviées ; nervures saillantes en dessous. Fleurs en grappes sur le vieux bois, petites, 4 millimètres, d’un beau rouge, corolle nulle, étamines nombreuses, longues. Capsule cylindrique allongée, 25 millimètres, coriace, à deux lo- ges, s’ouvrant en deux valves. Graines fines comme de la sciure. Commun dans les sols ferrugineux. Écorce brune intérieurement, à épiderme blanchâtre, un peu rugueuse, légèrement fendillée, mince. Aubier rougeâtre, assez épais, bois rouge agréablement veiné. Bois très-bon et très-beau. Se travaille bien. Bon pour l’ébénisterie. Très-joli étant verni, rouge clair à veines fines. Densité : maximum 0,858, minimum 0,808. moyenne 0,827. 1.2 Saxifragées. 70, — Geïssois racemosa (Labillardière). Arbre forestier de première hauteur et d’un large diamètre; cime étalée, plane. Rameaux aplatis entre les entre-nœuds ; 1e deux sens correspon- dant à la direction des, verticilles des feuilles, opposés en croix, à écorce fauve, chargée de nombreuses lenticelles allongées (ponctua- tions). Feuilles discolores, magnifiques sur les jeunes plants. Elles sont opposées, pétiolées, digitées ; pétiole long de 7 millimètres, cylindri- que ; folioles inégalement péliolulées au nombre de cinq, ovales, 8-10 centimètres sur 13 ou 15, légèrement ondulées sur les bords, coriaces, penninerviées, à nervures saillantes en dessous; stipules ovales, arron- dies, soyeuses, fauves. . : / Grappes isolées ou réunies cu ensemble sur de petites protu- bérances, sur la place des boutons à bois, sur les rameaux des années précédentes, longues de 10 centimètres. ; — 9209 — Fleurs d’un rouge orangé, à calice à cinq divisions pétaloïdes, pe- tites, corolle nulle, dix à quinze étamines longues. Fruit sec, cylindrique, long de 2 centimètres, composé de deux fol- licules coriaces. Graines nombreuses, assez semblables à de la sciure. Sols schisteux et ferrugineux, humides. 71. — Geïssois montana (Vieillard). Espèce plus rare, intermédiaire entre les deux précédentes. 72. — Geiïssois hirsuta (A. Brongniart et Gris). Espèce très-différente par ses feuilles trifoliolées pubescentes et ses longues grappes rouges, ternées sur un pédoncule commun, pendantes, à rachis. Pédicelles et calice velus. Fruit court, ovoïde. Cette espèce croit exclusivement dans les sols ferrugineux très- humides, sur les bords des cours d’eau, à partir de leur embouchure jusqu’à une altitude de 400 mètres. L Anonacées. Polyalthia nitidissima (Bentham), 1% — | Unona fulgens (Labillardière). Arbre de 5 à 8 mètres, d’un diamètre de 15 centimètres, à cime lâche, diffuse. Ramules grêles, noirâtres, légèrement geniculés ou en zigzag. Feuilles alternes sur deux rangs, pétiolées, ovales ou lancéolées, 3-5 centimètres sur 8-12 ; pétiole très-court; la plupart un peu tordues, - lègèrement ondulées, très-luisantes en dessus, coriaces, à nervures pennées, anastomosées avec les veinules, saillantes des deux côtés. Fleurs au nombre de deux, dans les aisselles des feuilles supé- rieures ; pédoncule grêle, long de 15 millimètres; calice petit, à trois divisions triangulaires, coriaces; corolle à cinq pétales, longues de 15 millimètres , largement linéaires, lächement étalées, d’un vert jaunâtre; pistils nombreux, en capitule arrondi, jaune. Après la floraison, le pédoncule et le capitule s’épaississent, les pis- BOIS DE LA N.-C. 14 — 940 — ARUU tils se développent sur des pédicelles inégaux, variant de 5 à 10 milli- mètres, portant, à la maturité, de petits fruits rouges de la grosseur d’un pois, renfermant une graine unique. Vient çà et là, sur les rivages. On le retrouve sur les côtes de la Nouvelle-Hollande. ” Dilléniacées. Les dilléniacées sont des arbrisseaux à feuilles entières, à fleurs jaunes ou blanches, en épis scorpioïdes, produisant un bois très-dur, à grain fin, foncé, qui peut être utilisé pour la tabletterie. 74. — Trisemma coriacea (Hooker fils). Arbrisseau de 5 mètres, diamètre 20 centimètres; cime dense, ar- rondie. Rameaux cylindriques, sur lesquels les cicatrices des feuilles per- sistent pendant longtemps. Écorce transversalement fendillée, blanchâtre. Ramules anguleux, veloutés, fauves, ainsi que les pétioles, le pé- doncule et le calice. # Feuilles alternes, pétiolées, ovales allongées; pétiole canaliculé, coriace ; limbe obtus au sommet, d’un vert pâle en dessus, marron en dessous, granuleux ; veloutées dans la jeunesse, penninerviées ; ner- vure médiane terminée par une très-petite pointe; les latérales ar- quées, ondulées parallèlement à la marge. Panicule terminal ou axillaire, à divisions et subdivisions scor- pioïdes. Fleurs variant de grandeur sur des individus différents, blanchâtres ; calice à cinq divisions inégales, coriaces, fauve ou cendré fauve; trois pétales inégaux, jaunâtres ; étamines nombreuses ; ovaire soyeux. 50]s ferrugineux. 75. — Hibbertia lucens (A. Brongniart et Gris). Arbrisseau atteignant rarement 5 mètres, diamètre 10 à 15 centi- mètres. | Écorce d’aspect grisâtre. Cime arrondie très-dense. — 911 — Feuilles alternes, très:repprochées, subsessiles, allongées, 1 centi- mètre sur 5, légèrement échancrées au sommet, luisantes en dessus, soyeuses et argentées en dessous, coriaces; nervure médiane canali- culée; feuilles penninerviées. Fleurs terminales, jaunes, en épis se déroulant comme une queue de scorpion. Fruit capsulaire. Graines noires, luisantes, enveloppées dans une membrane (arille) charnue, rouge. Sols ferrugineux. “ * Écorce rougeâtre, fibreuse, s’exfoliant en bandelettes perpendiculaires, mince, 2 millimètres. Bois sans aubier, très-dur, rougeâtre, reflet gris, un peu grenu, cassant. Se travaille assez bien. Peut s’employer pour menuiserie. Assez joli étant verni, mais de teinte trop uniforme. Densité : maximum 0,702, minimum 0,674. moyenne 0,686. 16. — Hibbertia scabra (A. Brongniart et Gris). Espèce voisine, à fruits plus larges, très-rudes, produit un bois de mème qualité, et croît dans les mêmes lieux. 17. — Trisemma Pancheri (A. Brongniart et Gris). Arbrisseau de 4 à 5 mètres, d’un diamètre de 15 centimètres. Cime arrondie, dense, à branches courbées. Ramules pubescents, cendrés, ainsi que les pétioles, les pédoncules et le calice. Feuilles alternes, rapprochées, pétiolées, ou cordiformes ou obo- vales ; pétiole long de 15 millimètres, canaliculé, coriace; limbe d’un vert pâle en dessus, luisant, marron et d’un aspect métallique en . dessous, cassant, à nervures pennées, réunies et arquées à leur sommet en une ligne parallèle à la marge. Fleurs fauves en grappes axillaires vers le sommet des rameaux, bifurquées, scorpioides; calice à cinq divisions inégales, coriace ; corolle à trois pétales blanchâtres. Fruits ?..... Sols ferrugineux. — 212 — Homalinées. 18. — Blackwellia Viliensis (Bentham). — Ouéri (nom indigène). Arbre de 8 à 10 mètres, tronc très-droit, diamètre A0 centimètres. Cime étalée, rameaux en zigzag, tuberculeux. Écorce à épiderme blanchâtre, jaunâtre à l’intérieur, assez lisse, mince, 3 millimètres. Feuilles alternes sur deux rangs (distiques), brièvement pétiolées, de forme ovale ou elliptique, 7 centimètres sur 12, fortement ondu- lées, minces, cassantes, luisantes en dessus; nervures pennées très- : réticulées, saillantes sur les deux faces. | Fleurs cendrées, odorantes, en épis lâches vers le sommet des ra- meaux, petites, 5 millimètres de diamètre ; calice et corolle à peu près de même couleur, divisés en seize petites dents étroites, disposées sur deux rangs. Le fruit, à peine plus volumineux que la fleur à l’époque de la flo- raison et dont tous les organes persistent, al’aspect d’une fleur des- séchée. | | Très-commun dans les sols pierreux et dans les sables accumulés par la mer. Bois blanc jaunâtre, dur, grain fin. Se travaille assez bien. Menuiserie. Densité : maximum 1,098, minimum 1,065. moyenne 1,079. Malvacées. Paritium tiliaceum (A. de Jussieu). 79: — } Hibiscus tiliaceus (Linnée). Arbre de 10 mètres, diamètre 30 à 40 centimètres; tronc court. Écorce cendrée ; cime ample, arrondie. Rameaux brunâtres, conservant longtemps les cicatrices des feuilles et des stipules annulaires. Ramules, pétioles, pédoncules, calicule et calice pubescents, co- tonneux. Belles feuilles alternes, en cœur, longuement pétiolées ; pétiole long de 8 à 10 centimètres, cylindrique ; limbe terminé en pointe, long de 12 centimètres, large de 14 centimètres, obtusément crenulé, velouté, — 73 — blanchâtre en dessous, mince; nervures palmées-pennées, saillantes en dessous. Fleurs en panicules très-lâches, pauciflores, pédicellées; calice double, l'extérieur (calicule) plus court que l’intérieur, a dix petites dents; l'intérieur a cinq dents lancéolées, aiguës. Corolle large de 8 centimètres, d’un beau jaune, maculée de pourpre dans le fond. Capsule sèche, veloutée, s’ouvrant en cinq valves. Graines nombreuses, petites, réniformes. Cultures et lieux humides. Lorsque les jets ont atteint la grosseur du bras, les indigènes enlè- vent des anneaux d’écorce d’une hauteur de 10 centimètres. Il se forme alors, sur les deux plaies, des bourrelets qu'ils enlèvent pour les manger. A cet effet, ils les exposent sous des cailloux chauffés, où ils se dessèchent et deviennent cassants. Ces morceaux d’écorce épaisse ainsi préparés ne sont pas désagréables au goût. Il est très-abondant à Taïti au bas des ravins humides, surtout de ceux où circule un courant d’eau, au-dessus duquel les branches des deux rives se croisent et supportent des fougères et des orchidées parasites. De beaux jets de la grosseur du bras sont employés en chevrons d’une grande légèreté. L’écorce sert à faire des liens très- solides. t Charronnage. Le bois, tendré, plus foncé que celui du noyer, débité en planches, sert aux ouvriers européens de Taïti à faire des embarcations trèslégères. 80. — Thespesia populnea (Gorrea). — Bois de rose de l'Océanie. Arbre peu élevé ; tronc court, souvent tourmenté. Écorce épaisse, noirâtre, rugueuse. Cime arrondie, dense. Tronc à écorce brunâtre, rugueuse. Belles et grandes feuilles alternes, en cœur, longuement pétiolées, nie en dessus, ternes en dessous, molles. Grandes fleurs jaunes en grappes terminales semblables à celles du cotonnier, à calice cupuliforme, entier, coriace. Fruit capsulaire, marron, coriace, de la grosseur d’une petite noix, comprimé verticalement. — A4 — Graines nombreuses, anguleuses, un peu plus grosses que des têtes d'épingles. Cette espèce, qui se trouve exclusivement sur les rivages et qui est très-recherchée dans toutes les îles où descendent les Européens, devient aussi rare en Nouvelle-Calédonie qu’à Taïti et dans touté l'Océanie. Aubier blanc, épais, bois noirâtre, quelquefois à teinte violacée. Bois léger, très-facile à travailler, grain fin. Répand, quand il est travaillé vert, une odeur de rose poivrée qui disparait avec le temps. Recherché pour travaux d’ébénisterie. Étant verni, l’aubier prend une belle couleur jaunâtre, et le bois une cou- leur noire à reflets fauves. L’aubier irrégulier des arbres noueux et tour- mentés se prête à la formation de dessins blancs sur le fond noir du bois, lorsqu'on l’emploie en raccords symétriques. , Densité : maximum 0,732, minimum 0,590. ; moyenne (0,671. Sterculiacées. 81. — Stferculia bullata (Pancher et Sebert). Arbre de 6 à 7 mètres, tronc de 2 mètres, d’un diamètre de 30 cen- timètres. Cime arrondie, dense. | Rameaux à écorce rugueuse, cendrée, Feuilles alternes, pétiolées, ovales, arrondies ; pétiole cylindrique, long de 5 à 8 centimètres, à limbe en cœur à la base, quelquefois _Jobé au sommet, boursouflé, vert en dessus, marron pâle en dessous, cassant ; nervures digitées-pennées, saillantes. Fleurs en grappes axillaires au sommet des rameaux, longues de 2 à 3 centimètres, axe et pédicelles pubescents, fauves. Calice campanulé, à cinq dents, corolloïde, atropourpre. Corolle nulle. | Étamines, dix-quinze, dont les filets sont soudés en un tube de la longueur du calice, couronné par les anthères dans les fleurs mâles. Le même nombre d’anthères dans les fleurs femelles, mais sessiles a la base de l’ovaire. Quatre ovaires velus, plusieurs ovules sur deux rangs. Fruit sec, coriace, ovoide, allongé, portant une nervure longitudi- nale, saillante. Plages sableuses. ie — Écorce textile. Bois mou, léger. 82. — Mazxwellia lepidota (H. Baïllon.) — Babaï (nom indigène). Souches produisant quelques jets droits, de 4 à 5 mètres, venant en taillis. Cime arrondie, un peu diffuse, cuivrée. | Écorce rougeâtre intérieurement, à épiderme blanchâtre, lisse, mince, 3 millimètres. | Feuilles alternes, pétiolées, presque rondes, 18 centimètres sur 20, glabres et d’un vert pâle en dessus, cuivrées ou fauves, couvertes de squames simulant une ponctuation très-fine en dessous, penninerviées ; nervure médiane bifurquée; nervures légèrement saillantes en des- sous; veinules très-fines anastomosées. Fleurs en panicules terminaux irrégulièrement rameux, petites, . extérieurement cuivrées, jaunes en dedans. Fruit sec, coriace, de la grosseur d’une petite noix, portant cinq côtes saillantes ou ailes. Graines rondes de la grosseur d’un très-petit.pois. Assez abondants dans les sols ferrugineux. Aubier jaune pâle, bois jaunâtre. - Bois très-bon, liant et flexible. Se travaille bien, Bon pour manches d'outils. Densité : maximum 0,952, minimum 0,929. moyenne 0,941. Büttnériacées. Commersonia echinata (Forster). 88. — } Var. rufescens. Petit arbre à cime étalée, à branches horizontales. Rameaux en zigzag, cylindriques. Écorce bfunâtre, ponctuée de blanc (lenticelles). Ramules, pétiole, pédoncule et calice soyeux, fauves. Feuilles alternes, sur deux rangs (distiques), brièvement pétiolées, ovales, lancéolées, obtuses, inéquilatérales à la base, pointues au sommet, 4 centimètres sur 10. — 216 — Marges plutôt sinueuses que régulières, vertes en dessus, finement veloutées en dessous. Nervures inégales, pennées, saillantes en dessous, ainsi que les veinules anastomosées. Fleurs en cime opposée aux feuilles supérieures, petites, blanches ; calice campanulé, à cinq dents; corolle à cinq pétales larges à la base, concaves, terminés par une languette de la longeur du calice. Filets des étamines (20) réunis à la base en un tube aréolé, enve- loppant l'ovaire. Fruit sec de la grosseur d’une cerise, chargé comme celui du chà- taignier de longues pointes soyeuses, à cinq loges contenant chacune plusieurs graines, lisses, jaunâtres, plus petites qu’une tête d’épingle. Sols légers, pierreux. | Écorce textile. Bois mou, léger. Tiliacées. Elæocarpus Beaudouini (A. Brongniart et Gris). 88 — } Eiwocarpus Lenormandii (Vieillard). Arbre de moyenne hauteur, rarement gros, venant par touffes. Écorce jaunâtre en dedans, écorce finement crevassée, rugueuse, mince. Cime arrondie, très-dense, d’un vert pâle. Ramules, pétioles et rachis de l’épi cendrés ou très-légèrement pu- bérules. Feuilles alternes, éparses, pétiolées, obovales, 5 centimètres sur 12, aiguës au sommet, cunéiformes à la base, légèrement ondulées, cré- nelées vers le sommet, lisses en dessus, glauques en dessous, penni- nerviées, anastomosées, nervures un peu saillantes en dessous. Grappes axillaires moins longues que les feuilles, fleurs soyeuses, argentées, très-petites, à pétales déchiquetés au sommet, étamines nombreuses, ovaire à 3 ou » loges. Fruit ové, de la grosseur d’une petite olive, 8 millimètres sur 15, bleu de roi; test osseux, rugueux, contenant une ou deux graines. Sols ferrugineux. Bois blanc étant jeune, gris verdätre dans les vieux arbres. Assez dur et fibreux. Se travaille bien. — 917 — Bon pour la menuiserie. Densité : maximum 1,006, minimum 0,889. moyenne (0,968. 85. — Elæocarpus ovigerus (A. Brongniart et Gris). — Poué (nom indigène). Arbre. Rameaux cendrés brunätres, couverts de rosé provenant des cicatrices des pétioles longtemps apparentes. Feuilles alternes, très-rapprochées au sommet des rameaux, lon- guement pétiolées, obovales, obtuses, épaisses, coriaces. Nervures pennées, saillantes des deux côtés, anastomosées. Pétiole grêle, com- primé, comme enflé au sommet, Fleurs en grappes, le long des rameaux, longuement pétiolées, cylin- driques, pétales déchiquetés. Fruit de la grosseur d’un œuf de pigeon, d un beau bleu, noyaux rugueux. Sols ferrugineux. Bois blanc, fibreux, pores allongés, grain assez fin. Un peu cassant. Se conserve bien. Densité : maximum 0,765, minimum 0,739. moyenne 0,756. 86. — Elæocarpus spathulatus (A. Brongniart et Gris). Arbrisseau de 5 à 6 mètres, cime diffuse, dense. Rameaux cylindriques, de couleur marron, ramules soyeux. Feuilles alternes, obovales spatulées, atténuées à la base en un court pétiole, 2 centimètres sur 5, glabres, coriaces, penninerviées, veines et veinules anastomosées, saillantes sur les deux faces. Fleurs disposées en grappes axillaires, à peu près égales aux feuilles, très-petites, longues de 4 millimètres, blanches. Fruit de la grosseur d’une petite olive, d’un beau bleu. Noyau très-dur. Sol ferrugineux. © 87. — Elæocarpus rotundifolius (A. Brongniart et Gris). Arbrisseau de 4 à 5 mètres, cime diffuse, branches horizontales. Rameaux cylindriques, de couleur marron. | Feuilles alternes, pétiolées, ovales arondies, 5 centimètres sur 7,. terminées par une courte pointe, pétiole demi-cylindrique, de 2 cen- — 218 — timètres, limbe à marges ondulées, glabres, à nervures pennées, sail- lantes en dessous ainsi que les veinules. La plupart des feuilles por- tent en dessous deux ou trois glandes concaves dans les aisselles des nervures. Fleurs en grappes axillaires sur une grande étendue des rameaux, moins longues que les feuilles ; très-petites, longues de 4 millimètres, blanches, odorantes, calice cendré. Fruit osseux, ovoide aigu, de la grosseur d’une petite olive, un peu aplati, bleu. Noyau rugueux, une graine. Sols humides, plus commun dans les sols argileux. 88. — Elæocarpus Persicifolius (A. Brongniart et Gris). Arbre de 30 à 35 mètres, tronc atteignant un diamètre proportionné. Cime immense, étalée, branches horizontales, feuilles prenant à l’é- poque de leur chute une belle teinte rouge qui attire les regards de loin. Rameaux cylindriques, bruns, ponctués de blanc (lenticelles), Îles jeunes sont anguleux, veloutés, fauves. | Feuilles alternes, lancéolées, de 3 à 5 centimètres sur 13 ou 15, uni- formes à la base, atténuées en un court pétiole, dentées en scie, minces, luisantes en dessus, à nervures pennées, à veinules anasto- mosées. | Grappes nombreuses, le long des rameaux, au dessous de la partie feuillée, longues de 6 centimètres ; fleurs blanches, longues de 5 à 6 centimètres, portées sur des pédicelles grêles, longs de 15 millimè- tres. Corolles à 5 pétales plus longs que le calice, finement déchi- quetés. Fruit rond de la grosseur d’une cerise ou allongé en amande, re- couvert d’une pulpe d’un beau bleu, noyau très-dur, rugueux, une ou deux graines. Commun. Bois léger recherché pour pirogues légères. Chlaenacées. 89. — Hugonia penicillanthemum (H. Baillon). - Arbrisseau en touffes de quelques jets droits, raides, peu raméux. Écorce blanchâtre, ramules anguleux. — 249 — Feuilles alternes, longuement lancéolées de 3 centimètres sur 12 à 15, atténuées en un très-court pétiole, légèrement ondulées avec quelques dents ponctiformes, fermes, luisantes en dessus; coriaces, cassantes, nervures irréguliérement pennées, réticulées, saillantes des deux côtés. Grappes courtes, solitaires, ou deux ou trois ensemble sur les ra- meaux nus. Fleurs jaunes, de la grosseur d’un pois, fleurissant en janvier et juillet. Fruit aplati, rond, de la grosseur d’une petite nèfle, d’un jaune terne, pulpe fade, renfermant 5 petits noyaux comprimés à dos arqué, sillonnés et dentelés, amande verte. HT Sols ferrugineux, arides et découverts. Ternstrœmiaeées. . 90. — Microsemma salicifolia (Labillardière). - Arbrisseau de 6 mètres, tronc court, diamètre 30 centimètres, cime large, arrondie. | Ecorce rugueuse, fendillée longitudinalement et transversalement. Rameaux cylindriques, noirätres, anguleux; veloutés fauves, ainsi que le pétiole, la nervure médiane, les pédoncules et le calice. Feuilles alternes, sur deux rangs (distiques) brièvement pétiolées, elliptiques, 4 centimètres sur 8 et 9, légèrement ondulées ou à marges roulées, d’un vert pâle, épaisses ; nervures pennées, la médiane lé- gèrement infléchie au sommet, veinules anastomosées, toutes sail- lantes en dessous. | Fleurs solitaires axillaires, ou en courts capitules vers le sommet des rameaux, jaunâtres ; calice, à cinq divisions lancéolées, persis- tantes, garni au fond d’une couronne de soies blanchâtres et de dix pétales très-petits et très-étroits, étamines 25 à 30, filets cylindriques, anthères globuleuses ; orangées, ovaire supère, globuleux, soyeux, à 10 loges uniovulées. Fruit sec de la grosseur d’une cerise, comprimé et à côtes, soyeux, s’ouvrant en 10 valves. Vient çà et là, dans les forêts, de préférence dans les sols ferrugi- neux. Clusiacées. Les clusiacées sont très-abondantes en Nouvelle-Calédonie, elles comprennent des arbres à feuilles opposées, luisantes, dont le bois + D — est plus ou moins gorgé d'un suc jaune; les fleurs sont disposées en corymbes assez grands. 91. — Montrouziera spheræflora (Pancher). — Houp (nom indigène). Arbre atteignant 30 à 35 mètres, diamètre 80 centimètres et plus, écorce, feuilles et embryon, pleins de goutelettes d’un suc jaune. Écorce rougeâtre à l'extérieur, d’un beau jaune à l'intérieur, un peu fendillée, fibreuse, mince, 4 millimètres. Cime arrondie, ramules tétragones. Feuilles opposées, brièvement pédicellées, spatulées, oblongues, 5 centimètres sur 12, épaisses, penninerviées, nervures fines, nom- breuses, parallèles : nervure médiane très-prononcée. Fleurs terminales ou venant sur de petites protubérances des bran- ches ou des rameaux, brièvement pédonculées, globuleuses, de la grosseur d’une petite pomme, 15 millimètres, d’un blanc plus ou moins violacé ou vineux. Fruit globuleux ou en fuseau, plus gros que la fleur, 20 millimètres, indéhiscent, demi charnu, à 5 loges contenant chacune plusieurs graine dans un liquide albumineux. Graines cylindrico-obtuses, test parcheminé, gris strié de fauve ; amande charnue, suc jaune. Abondant dans les sols ferrugineux, prenant toutes les grandeurs, selon la nature du sol; réduit, dans les terrains arides, à l’état de buisson fleurissant à une hauteur de 50 centimètres. 3 Aubier épais, jaune citrin, avec fibres infiltrées de rouge. Bois jaune rougeâtre, à veines apparentes. Bois dur, nerveux, grain fin, très-bon. Se travaille très-bien. Se conserve très-bien. | Bon à tous les travaux, très-recherché par les indigènes; a été employé pour la confection des boiseries de la mission de Saint-Louis. Très-beau étant verni, fond jaune citrin, avec veines droites el rouges, éparses dans l’aubier, serrées et se substituant à la teinte du fond, vers le cœur. Densité : maximum 0,917, minimum 0,857, moyenne (0,889. La charpente de l’église de la mission de Saint-Louis, a été construite en- tièrement avec ce bois. 92. — Montrouziera robusta (Vieillard). Arbre de 10-mètres, tronc court de 30 centimètres de diamètre. = — Cime diffuse, cendrée, branches horizontales et même un peu in- clinées vers le sol. Rameaux gros, écorce cendrée. Feuilles alternes, rapprochées au sommet des rameaux, obovales, 7 centimètres sur 16, atténuées à la base en un pétiole court, épais, comprimé ; limbe à marges irrégulières, légèrement ondulées ou rou- lées, portant quelques petites dents éloignées, sous forme de petits points noirâtres ; glauques en dessous, épaisses ; pennées, nervure médiane ponctiforme au sommet, veinules réticulées peu visibles. Fleurs presque sessiles au-dessous des feuilles, pendantes, en cloches comme une petite tulipe, longueur et largeur 4 centimètres, d'un jaune très-päle. Involucre composé de trois ou quatre écailles, petites, coriaces, concaves, imbriquées avec quatre ou six écailles calicinales plus grandes, cinq pétales longs, charnus. Etamines à filets larges, planes, de la longueur de la corolle. Fruit sphérique de la grosseur d’une petite pomme, reposant sur le calice persistant. Sols ferrugineux, lieux élevés. 93. — Calophyllum inophyllum (Linnée). — Tamanou (nom de Taïti). — Pitt | (nom indigène). Bel arbre ne venant que sur le bord de la mer, très-grand et très- gros, mais généralement tourmenté et dont le tronc se divise près du sol. _Écorce assez épaisse, fendillée en damier. Feuilles opposées, serrées en tête, ovales-allongées, 5 centimètres sur 15, entières, luisantes, coriaces, à fines nervures parallèles, nor- males à la ligne médiane (écartées de 1 millimètre environ). Fleurs blanches, en grappes opposées en croix, à odeur de tilleul. Fruit plus gros qu'un œuf de pigeon, sphérique, recouvert d'une pulpe peu épaisse, jaunâtre, noyau ligneux, amande volumineuse, ren- fermant un suc jaunâtre. Noix donnant une huile très-bonne pour l'alimentation. Les amandes sont employées par les indigènes pour engourdir les poissons. — Exposées au feu, elles leur donnent une peinture noire à l'aide de laquelle ils se dessinent des tatouages sur le visage lorsqu'il se préparent au combat. L'huile passe pour être très-bonne pour tremper les outils. Résine jaune verdâtre, d'une odeur agréable, qu'il y aurait intérèt à étudier _— 222 — Aubier peu épais, un peu pâle dans les jeunes arbres ; bois rosé, brunis- nissant dans les arbres plus âgés, tout à fait brun dans les racines. Bois dur, veiné, fibreux, très-bon. Fibres fines, en gros faisceaux ondulés, décrivant de très-longues spires s'élevant en sens contraire et par couches, concentriques. Ces fibres s’entre- croisent davantage dans cette espèce que dans le tamanou de montagne (n° 94), qui est moins difficile à travailler. Celui-ci est difficile surtout à raboter, il s’écaille facilement sous l'outil. Magnifique bois d'ébénisterie, excellent pour la menuiserie, le charron- nage, etc. | Très-beau étant verni, fond jaunätre, soyeux, larges veines rouges sur le bois jeune, brunâtres sur le bois vieux et les racines. Densité : maximum 0,988, minimum 0,905. moyenne 0,924. 94. — Calophyllum montanum (Vieillard). — Tamanou de montagne. — Pio (nom indigène). Arbre très-grand et très-droit, 15 à 20 mètres sous branches, dia- mètre 80 centimètres. Assez abondant à la baie du Sud, dans les endroits élevés. Écorce noirâtre, rugueuse, profondément crevassée, offrant partiel- lement de petites plaques ou exsudations d’une gomme résine hyaline, d’un jaune verdâtre. Cette résine possède une légère odeur parfumée très-fine, et mérite d’être étudiée. Rameaux dressés, les jeunes striés, aplatis, comme tomenteux, ra- mules quadrangulaires. Bourgeons pubescents. Feuilles quaternées au sommet des rameaux, opposées, brièvement pétiolées, allongées, 4 centimètres sur 15; luisantes, à fines nervures latérales parallèles très-rapprochées, normales à la nervure médiane, canaliculées. Fleurs en panicule terminal, blanches, petites, de la grandeur de celles du merisier, à odeur de tilleul. Fruit de la grosseur d’une moyenne prune, violet terne, pulpe peu épaisse, enveloppe interne ligneuse ; une grosse amande. Fruit lon- guement pédicellé, couronné par le style persistant. Sols ferrugineux, dans les futaies, assez abondant dans la baie du sud, dans les endroits très-élevés. Cette espèce ne diffère en résumé de la précédente que par une taille plus élevée, ses feuilles aussi longues, mais beaucoup plus étroites et surtout par les fruits plus petits et violets. — 92923 — Aubier peu épais, moins coloré que le bois, qui est rougeûtre et veiné. Les fibres rouges, fines, apparentes, sont réunies en gros faisceaux ondu- lés qui décrivent de très-longues spires, s’élevant en sens contraire et par couches concentriques. Cette disposition contribue à donner au bois sa belle apparence, mais elle le rend assez difficile à travailler. Elle se retrouve à un plus haut degré dans le tamanou ordinaire (n° 93) dont elle rend le bois plus jo encore, mais aussi beaucoup plus difficile à mettre en œuvre. ! Bois dur, très-solide, s’écaillant aisément sous le rabot, fend facilement sous le clou. Se conserve très-bien. Très-bon pour le charronnage (sauf l'action des clous), l’ébénisterie, la menuiserie fine, la charpente. S'emploie pour les mâts des petits bateaux côtiers. Très-beau étant verni, aspect soyeux, veines rouges, fond un peu jau- nâtre. Densité : maximum 0,908, minimum 0,893. moyenne 0,904. 95. — Garcinia collina (Vieillard). — Faux houp. — Mou (nom indigène) . Arbre de haute futaie, diamètre 60 centimètres. Écorce d’aspect marron, à suc jaunâtre, assez rugueuse, mince, 3 millimètres. Cime arrondie, branches opposées, disposées en croix, ramules quadrangulaires. | Feuilles opposées, brièvement pétiolées, amplement ovales, aiguës aux deux extrémités, 4 centimètres sur 15, rougeàtres au moment de leur développement, luisantes en dessus, penninerviées, à ner- vures saillantes des deux côtés. Fleurs sessiles, en faisceaux sur les rameaux, roses, de la grosseur d’un pois, à quatre pétales. Fruit charnu, de la grosseur d’une petite prune, comestible, Sol ferrugineux, commun. Bois blanc léger, tendre, sans aubier. Suc jaune, gomme d’un beau jaune, en partie soluble dans l'eau. Se travaille bien. Se conserve mal. Peut s’utiliser pour l'emballage. Bois jaune, de teinte uniforme étant verni. Densité : maximum 0,782, minimum 0,700. moyenne 0,739. — 9224 — in 96. — Discostigma Viliensis (Asa Gray). — Bambaï (nom indigène). Petit arbre. Ramules tétragones. Écorce à épiderme grisâtre, s’enlevant en couches minces foliacées ; intérieur jaunâtre, épaisseur moyenne, 6 millimètres. Feuilles opposées, à peine pétiolées, largement lancéolées, 3 centi- mètres sur 6, blanches en dessus: nervures pennées, peu visibles, à peine saillantes en dessus, moins en dessous. Fleurs axillaires, solitaires, brièvement pédonculées. Fruit globuleux, de la grosseur d’une petite cerise, Plaines des terrains ferrugineux. Aubier jaunâtre, bois un peu rougeûtre, teinte verdâtre à la séparation. Bois assez dur. Grain assez fin, Menuiserie. Densité : maximum 1,035, minimum 0,993. moyenne 1,018. 97. — Discostigma corymbosa (Pancher et Sebert). — Vermoui (nom indigène). Arbre assez grand, dioïque. Cime arrondie, dense, d’un vert pâle. Ramules jaunâtres, tendres ou herbacés, comprimés et non tétra- gones. Écorce à épiderme blanchâtre, blanche intérieurement, lisse, épais- seur moyenne 6 millimètres. Feuilles opposées, brièvement pétiolées, amplement ovales, 4 cen- timètres sur 9, lisses en dessus, coriaces, penninerviées, nervures pa- rallèles, fines, nombreuses, saillantes des deux côtés. Fleurs mâles, terminales, ternées, brièvement pédonculées, carnées, de la grosseur d'un pois ; étamines nombreuses, sessiles, ovaire nul. Fleurs femelles en corymbes. Baie globuleuse, verdâtre, de la grosseur d’une petite prune. Quatre graines obtusément triangulaires, brunes. Abondant dans les forêts. Bois blanc jaunâtre, tendre, grain assez gros. Se travaille bien, cassant. Est vite attaqué par les vers s’il n’est pas débité de suite, ne se conserve que bien abrité. — 225 — Laissé dans son écorce 1l tombe en poussière. Bon pour la grosse menuiserie. Olacinées. 98. — Auisomallon clusiæfollium (H. Baillou). Arbre forestier. _ Cime dense. Ramules anguleux. Écorce blanchâtre à épiderme blanc, lisse, assez mince dans le jeune àge, se développant beaucoup dans les vieux arbres. Feuilles alternes, éparses, pétiolées, ovales allongées, 6 centimètres sur 15, légèrement acuminées, nervures pennées se réunissant en ar- cades sur les bords, saillantes en dessous ; feuilles vernissées en dessus, finement ponctuées de noir en dessous, épaisses, coriaces, nervure médiane canaliculée. Fleurs petites, solitaires, dans l’aisselle ces feuilles. Sols ferrugineux. Bois blanc, mou, fibres apparentes. Se travaille facilement. Mauvais bois, pourrit aisément. Peut s'utiliser pour emballage. 99. — Lasianthera austrocaledenica (H. Baillon).— Guveiri (nom indigène.) Arbre assez gros. Feuilles alternes, obovales, de 7 cent. sur 11, luisantes en dessus. Nervures pennées, veinules réticulées, légèrement saillantes en dessus et en dessous. Fleurs petites, blanches, globuleuses, semblables à celles du muguet, en petites grappes scorpioides ? Sols ferrugineux. Ecorce épaisse, 15 millim., poreuse, brunâtre à l'extérieur, rougcâtre à l’intérieur, rugueuse, fendillée. : Bois jaunâtre, assez tendre, cassant, poreux, BOIS DE LA N.-C. 15 — #06 — Mélincées. Les méliacées sont assez abondantes en Nouvelle-Calédonie; les feuilles sont composées, les filets des étamines réunis en tube, le fruit capsulaire ; le bois de ces espèces est de droit fil ; l'écorce de la plu- . part d'entre elles possède, quand elle est fraiche, une odeur alliacée. 100. — Dysozylon rufescens (Vieillard). Arbre de 10 mètres, cime étalée, bois odorant lorsqu'on le coupe. Rameaux gros. À Feuilles alternes, longues de 35 cent., composées de 4 paires de folioles opposées, pétiolulées, à folioles inéquilatérales, surtout à la base, ovales brièvement acuminées, luisantes en dessus, nervures pennées. Pétiole, dessous des feuilles, pédoncule, calice et corolle couverts d'un duvet ras, cendré-fauve. Panicules axillaires vers le sommet des rameaux, moins longs que les feuilles, Fleurs nombreuses, petites, longues de 4 millim., d'un jaune pâle, à odeur de tilleul; ovaire anguleux à 4 loges uniovulées. Floraison en août. Fruits capsulaires, coriaces, de la grosseur d’une cerise, brunâtres, se divisant en À ou 5 valves ; h-5 graines en fu- seau, orangées. | Sols ferrugineux, humides. Bois rose, pâle, recherché par les indigènes, Se fend bien. 101. — Xilocarpus. . : . .. — Palmaé (nom indigène). Arbre de moyenne grandeur, venant dans les endroits humides au milieu des grands arbres. Feuilles aiternes, rapprochées au sommet des rameaux, très-lon- guement pétiolées, obovales, de 6 cent. sur 14; luisantes en dessus. Nervures pennées , parallèles , peu apparentes, nervure médiane saillante en dessous. Fleurs petites en panicules longs et làches. Peu abondant. Ecorce mince, 3 millim., grisâtre à l'extérieur, peu rugueuse. Bois gris rosé, sans aubier, Grain fin et serré, assez dense. Se conserve bien à Pabri. 102. — Nemedra eleagnoïdes (A. Jussieu). Petit arbre dépassant rarement 4 mètres, tourmenté, rarement _Sain. Cime lèche, diffuse, d'un vert cendré. Jeunes rameaux anguleux. Pétioles, feuilles et fleurs recouverts de petites écailles ressemblant à du son. Feuilles alternes, pétiolées, composées de 3 folioles pétiolulées, ovales, aiguës aux deux extrémités, 35 millim. sur 80. Nervures pen- nées, peu visibles. Fleurs très-petites, jaunâtres, odorantes, en panicules légers, axillaires, vers le sommet des rameaux, ou terminaux, très-rameux, souvent longs de 20 à 30 cent. inclinés. Fruit capsulaire rougeâtre, de la grosseur d’une petite prune, hori- zontalement comprimé. Enveloppe coriace analogue à celle du maronnier d'Inde, moins épaisse. Une ou deux grosses graines ; amande charnue, verte dans l’inté- rieur. Bord de la mer, et coteaux voisins. Ecorce très-mince, 2 millim., grisâtre et lisse à l'extérieur, rougeätre à l'intérieur, s’écaïlant. Aubier rougcâtre, assez épais. Bois rouge, à veines fines agréablement nuancées. Facile à travailler, très-bon. Très-beau étant verni ; l’un des plus jolis bois de la Nouvelle-Calédonie, quand on peut rencontrer un arbre noueux et sain. 103. — Trichilia quinquevalvis. — Bois moucheté. Arbre de 10 mètres, cime arrondie, légère, d'un beau vert. Ecorce légèrement brunâtre, crevassée, à odeur alliacée. Rameaux à épiderme granuleux. Feuilles alternes, composées de 2 à 4 paires de folioles opposées, ovales, aiguës aux deux extrémités, 4 cent. sur 12. Nervures pennées, parallèles, peu saillantes en dessous. . Fleurs jaunes, petites, en petits panicules axillaires vers le sommet des rameaux, làches. | — 228 — Fruit capsulaire, g'obuleux, de la grosseur d’une petite noix, fauve, s'ouvrant en à valves coriaces, sèches. Graine noire dans une cupule rouge charnue (arille). Coteaux et plaines dans le voisinage de la mer. corce mince, 4 millim., blanchâtre à l'intérieur, grisâtre en dehors, peu rugueuse, cxhalant une odeur d'ail. Bois blanc, jaunâtre ; grain assez fin. | Cœur rouge, se développant irrégulièrement et englobant de grandes loupes jaunes, puis finissant par envahir tout le bois, qui est alors rouge et parsemé de nombreuses loupes ovales d'environ 3 millim. sur 9. Cette for- malion parait due d'ailleurs à une maladie de l'arbre, et la pourriture sèche l'envabit généralement au moment de l'apparition des loupes. Très-joii et d'un effeLtrès-bizarre étant verni, quand les loupes sont for- mces. 10%. — Xilocarpus obovatus (A. Jussicu). Arbre peu élevé, 4 à 5 mètres, toujours tourmenté, rarement sain. Tronc court, profondément et irrégulièrement sillonné, de 25 à 30 cent. de diamètre, branchu, cime diffuse. Feuilles composées de deux paires de folioles opposées, pélioluiées, ovales. Fleurs en petites grappes axillaires, jaunâtres, 5 millim. de dia- uiètre, fleurissant en décembre et janvier. Fruit sphérique, diamètre, 5 à 7 cent. Enveloppe épaisse, coriace, k à 6 graines grosses comme celles du marrénnier d’Inde (OEsculus) anguleuses, brunâtres. Rivages vaseux, et dans les palétuviers, Calédonie et ile des Pins; assez abondant à la baie du Sud. Ecorce mince, 3 millim., grisâtre à l'extérieur, peu rugueuse. Bois gris rosé, sans aubier, grain fin et serré, assez dense. Se travaille bien et se conserve bien à l’abri. Très-beau bois d’ébénisterie, de couieur rosée légèrement violacée. Veines fines, colorées, formant, par suite de la présence des nœuds, de fort beaux dessins. L'un des plus jolis bois pour ouvrages de luxe. ) Cedrélacées. 105. Flindersia Fournieri (Pancher et Sebert). — Manoué (nom indigène.) Arbre très-grand et très-2ros. Éco: ce d'aspect noirâtre. Ramules angulerx. — 229 — Feuilles alternes, composées de deux paires de folioies opposées, très-brièvement pétiolulées, obovales allongées, 4 cent. sur 8, obtuses et légèrement échancrées au sommet, coriaces, luisantes en dessus, à nervures fines parallèles à peine visibles. Fleurs en panicules étalés, vers le sommet des rameaux, très-pe- tites, blanchâtres. Capsule ovée, 2 cent. sur 4, chargée d’aspérités, de couleur marron, s’ouvrant en cinq parties. Graines ovales, aplaties, ailées. Sols ferrugineux. Hautes futaies. — Assez commun dans les forêts élevées de la baie du Sud. Ecorce noirâtre à l'extérieur, blanchâtre à l'intérieur, grenue, finement fendillée, épaisseur moyenne, 6 millimctres. Aubier jaunâtre, assez épais. Bois rougeâtre, fibreux, pores allongés, grain fin, lisse. Liant et solide, se travaille bien. Bon pour mâture, charpente, menuiserie. Parait de bonne conservation. Densité : maximum, 0,764, minimum, 0,738, moyenne, 0,751. Sapindacées. Les arbres de cette famille sont assez nombreux en Nouvelle-Calé- donie ; ils ont des feuilles composées, des fleurs très-petites en pani- cules, des fruits secs coriaces, lobés, souvent soyeux à l’intérieur, les graines sont insérées dans une cupule charnue; leur bois est de droit fil. 106. — Schmidelia serrata (De Candolle). Ornitrophe panigera (Labilardière). Petit arbre atteignant rarement 7 à 8 mètres, en toufle ou en cime diffuse. Ecorce grisâtre. Rameaux glanduleux, recouverts d'une pubescence fine, jaunâtre, ainsi.que les pétioles et les pédoncules. Feuilles alternes, longuement pétiolées, composées de 3 folioles ovales aigues à peine crénelées vers le sommet, les latérales brièvement pétiolulées, la médiane plus longuement. Nervures pennées glanduleuses en dessous, à la base, à nervures — 930 — secondaires pennées, dans les aisselles desquelles existent des glandes velues en dessous. Fleurs petites, blanchâtres, en grappes simples ou peu rameuse, axillaires, au sommet des rameaux. Fruit charnu, rouge, de un à trois lobes, de la grosseur d’une groseille, renfermant une graine ronde. S'éloigne peu des plages. Ecorce mince, 5 millim., épiderme grisätre, intérieur rougeûtre, fendillée, assez rugueuse. Aubier blanc, très-épais. Bois rouge violet foncé, dur, dense, grain très-fin. Assez joli étant verni, aubier d’un beau jaune, cœur d'une belle couleur marron, veiné de brun. 107. — Cupania collina (Pancher et Sebert). Arbre de 6 à 7 mètres, diamètre 40 à 50 cent. Cime irrégulière, plane, à branches obliques. Eeorce d'aspect cendré. Jeunes rameaux, pétioles et pédoncules couverts d’un velouté très- ras, d’un jaune fauve, devenant granuleux en vieillissant. Feuilles alternes, composées de deux ou trois paires de folioles, pétiolulées, opposées, ovales ou elliptiques, 5 cent. sur 10, coriaces, à nervures pennées, rapprochées, à veinules réticulées, un peu sail- tantes. Fleurs très-pelites, # millim., d’un vert jaunätre; en panicules axil- laires très-larges, corymbiformes, vers le sommet des rameaux, venant en juin. | ii Fruit à deux ou trois lobes saillants, comprimés verticalement, bru- nâtre, coriace, soyeux intérieurement. Graines elliptiques, noires, lisses, dans une cupule charnue rouge (arille complet.) | Coteaux argilo-schisteux. S'éloigne peu du rivage. Ecorce mince, 4 millim., épiderme blanchâtre, assez lisse, intérieur rou- geûtre. Bois rougeâtre, päle, grain fin, dur. Bois de fente. Assez joli étant verni, brun jaunâtre. 408. — Cupania apetala (Labillardière). Arbre de 10 mètres et plus, cime diffuse, étalée. Rameaux cylindriques, brunètres. Feuilles alternes, pétiolées, composées, longues de 20 à 30 ceati- mètres. à à 19 paires de folioles, souvent terminées par une impaire, folioles pétiolulées, lancéolées, 3 cent. sur 8 à 10, souvent arquées, à limbe inéquilatéral, surtout à la base; luisantes en dessus, minces, à nervures nombreuses, pennées. Fleurs disposées en grappes axillaires vers le sommet des ramules solitaires ou géminées, d’abord très-serrées sous la forme de chatons veloutés fauves, puis allongées en épis d’un rouge vif par suite de l'apparition des anthères, et enfin développées en une grappe longue de 4 à 5 cent., à fleurs très-petites, rougeàtres. En mars et août. Capsule pyriforme de la grosseur d’une cerise, brunâtre, à trois valves coriaces, épaisses, soyeuses, contenant chacune une graine trigone, soyeuse à la base, brillante, noire, à demi enfoncée dans une cupule membraneuse (arille.) Espèce commune. Ile des Pins et Calédonie. Une variété à rameaux veloutés fauves ; à feuilles moins inégaies, crenulées, à fleurs plus päles, vient dans les sols argileux humides. (Collection Vieillard, n° 2411. — Musée néo-calédonien n° 219.) 109. — Cupania glauca, — Dimereza glauca (Labillardière). Arbrisseau souvent en touffes de 3 à 5 mètres, cime très-dense, d’un vert cendré. Rameaux cylindriques, brunâtres, ramules striés, d'un brun cendré, ainsi que les pétioles. Feuilles alternes, pétiolées, composées d’une ou deux paires de fo- lioles, opposées, sessiles, lancéolées, inéquilatérales à la base, 2 cent. sur 6 ou 8, vertes en dessus, blanchâtres en dessous, épaisses, co- riaces, penninerviées, à nervures portant à leur base chacune une glande. Panicules axillaires vers le sommet des ramules, à quelques ramifi- cations spiciformes, fleurs petites, blanchâtres, en avril. Capsule marron, à trois côtes saillantes, à trois loges uniovulées. Sols ferrugineux et Nouvelle-Hollande (Edgmond-Bav.) 110. — Cupania gracilis (Pancher et Sebert). Petit arbre de 5 à 7 mètres, cime dense d'un beau vert. Rameaux et ramules grêles, brunätres. — 932 — Feuilles alternes, pétiolées, composées, 4 à 6 paires de folioles op- posées, brièvement pétiolulées, limbe à peu près équilatéral, ovale- Jancéolé, 2 cent. sur 5 cent., très-vertes en dessus, ternes en dessous, minces, Coriaces. Nervures pennées, la première ou la seconde portant une glande à la base. Fleurs blanches très-petites en panicules axillaires vers le sommet des ramules, à divisions peu nombreuses, allongés en épis ou en grappes, en Juillet. Capsule de la grandeur d’une petite cerise, à trpis côtes, de couleur marron, lisse, s'ouvrant en trois valves. Coteaux pierreux. 414. — Cupania stipitata (Pancher et Sebert). « Petit arbre de 6 à 8 mètres, à écorce cendrée, à cime très-dense arrondie, d'un vert pâle. Rameaux gros, cendrés, ainsi que les pétioles. Feuilles alternes, vers le sommet des rameaux, longues de 15 à 30 cent., composées de 5 à 7 paires de folioles, avec une impaire, presque opposées, sessiles, rapprochées et imbriquées, très-inéquila- térales, la moitié supérieure semi-ovale, 3 cent. sur 10 cent., arrondie à la base, aiguë au sommet, l’autre moitié plus étroite, luisantes en dessus, veloutées fauves en dessous, épaisses, coriaces, à nervures nombreuses. Panicules axillaires vers le sommet des rameaux, peu divisés, à divisions spiciformes, portant des groupes de très-petites fleurs sessiles, veloutées fauves ainsi que le pédoncule. Corolle nulle, anthères noirà- tres. Ovaire soyeux à 3 loges, uniovulées, à peine soudées à leur base, porté sur un court pédicule, lequel s'allonge de 4 cent. pendant le dé- veloppement. Floraison en janvier. Une, deux, rarement trois capsules, non soudées, de la grosseur d’une petite cerise, brune, coriace, s’ouvrant en deux valves, une graine dressée, sphérique. Sols ferrugineux. : 112. — Cupania. Arbre de moyenne grandeur. Feuilles alternes, petites, allongées, de 2 cent. sur 5. Nervures pennées, réticulées, saillantes en dessous. — 9335 — Fleurs petites, en grappes (semblables à celles de la vigne en fleurs.) Ecorce blanchâtre, lisse. Aubier très-mince. Bois d’un jaune paille, prenant une légère teinte bleuc en séchant, assez tendre, léger. Se travaille bien. Se tourmente peu. Menuiserie. Pittosporées. 113. — Piltosporum Pancheri (Ad. Brongniart et Gris). Arbrisseau en touffe dense, raide, de 3 à À mètres, d’un vert pâle ou cendré. Feuilles alternes, rapprochées vers le sommet des rameaux, pétiolées, ovales-allongées, 4 cent. sur 10 cent., ou ovales-arrondies, les jeu- nes cotonneuses, les vieilles glabres, assez épaisses, coriaces, légère- ment ondulées ou roulées sur les bords, penninerviées. Fleurs terminales en petits groupes axillaires, odorantes la nuit, pé- doncule filiforme long de 2 cent., soyeux, ainsi que le calice, à 5 divi- sions étroites. Corolle tubuleuse, jaune, à 5 divisions réfléchies, assez semblable à celle des bruyères (Erica). Floraison en juillet. Capsule cylindrique veloutée, longue de 20 à 25 millim., s’ouvrant en deux valves coriaces, entre lesquelles de nombreuses petites graines .noires, anguleuses, sont réunies en un fuseau par une matière vis- queuse violette. Les indigènes coupent les fruits transversalement et s'en servent pour se tracer des lignes d'un violet noir sur la figure. Commun sur les rivages de la Calédonie et sur les coraux soulevés de l'Ile des Pins. | Il existe une autre espèce à fruit rond, de la grosseur de celui du marrennier (0Esculus) à graine et à matière visqueuse jaunètre, à fleurs blanches, qui atteint {0 mètres de hauteur sur un diamètre de 30 à 35 ceniimètres. Bois blanc, à grain fin. Célastrinées. Les célastrinées ont des feuilles alternes, simples, luisantes, coria- ces, des fleurs petites, en corymbes, des fruits capsulaires, coriaces, lobés ou en olive, semblables à ceux du fusain ; elles produisent d'ex- cellents bois. 114. — Celastrus Fournicri (Pancher et Sebert). Arbre de 10 mètres, diamètre 30 cent. Cime diffuse, dense, raide. Rameaux cylindriques, brunâtres, courts. Ramules quadrangulaires. Feuilles alternes, presque opposées vers le sommet des ramules, pé- tiolées-lancéolées ou ovales-arrondies, longues de 5 cent., crénelées vers le sommet, luisantes en dessus, d’un vert päle, cassantes, penni- nerviées, nervures et veinules très-irrégulièrement anastomosées. Fleurs blanches semblables à celles du sureau (Sumbucus), en pe- tits corymbes axillaires vers le sommet des ramules. Capsule de la grosseur d'un pois, jaunâtre, s’ouvrant en trois valves parchemineuses, renfermant chacune une graine ovale, anguleuse, à test crustacé, noir, luisant. Sols argilo-schisteux, coteaux boisés. Beau et bon bois, très-dur, à grain fin. 415. — Eleodendron arboreum (Pancher et Sebert). Arbre dioique de 15 mètres, diamètre 40 cent. et plus. Cime arron- die, épaisse, d’un vert foncé. Rameaux cylindriques, brun cendré. Feuilles opposées, pétiolées, ovales-arrondies, Z cent. sur 6, créne- lées, luisantes en dessus, coriaces, cassantes, à nervures penninet- vlées. Fleurs verdàtres plus petites que celles du sureau, en très-petits corymbes pauciflores, axillaires, sur des ramules anguleux. En juin. Fruit de la grosseur et de la forme d’une olive, noyau très-dur re- couvert d’une pulpe noire. En octobre. Rivages et surtout bords des eaux saumâtres. 116. — Pleurostylia (Wight et Arnott). Arbrisseau de 5 mètres, diamètre 15 cent. Tronc court, cime étalée, très-légère. | Rameaux cylindriques, cendrés. Ramules écartés, quadrangulaires. Feuilles opposées, à peine pétiolées, ovales, 20 millim. sur 35, lui- santes en dessus, minces, penninerviées. , Fleurs très-petites, verdâtres, réunies 6 à 8 en grappes plutôt qu’en corymbes, axillaires et terminales sur les ramules. En juin. QREX manu “ri, Fruit oblong, long de 5 millim., à une loge, renfermant une ou deux graines à test rugueux. Coteaux pierreux peu éloignés du rivage. Ilicinées. 117. — Îlexz Sebertii (Pancher). Petit arbre élancé, 10 mètres, diamètre 10 à 15 centimètres. Cime allongée d’un vert foncé. Ramules anguleux. Feuilles alternes, éparses, pétiolées, ovales ou arrondies, 5 cent. sur 7, épaisses, coriaces, luisantes en dessous, penninerviées, nervures réliculées, saillantes sur les deux faces. Fleurs en petits corymbes, axilaires, blanches, de la grosseur d’un pois. En novembre. Baies globuleuses noires, de la grosseur d’une petite balle, 8 millim. Ea juin. Sols ferrugineux, sous les hautes futaies. Ecorce à épiderme blanchâtre, grise intérieurement, un peu rugueuse, épaisseur moyenne, 6 millimètres. Bois blanc, un peu jaunâtre, dense, dur. Travail facile. Se conserve bien, se déjette. Menuiserie, planches. . Densité : maximum, 0,981, minimum, 0,969, moyenne, 0,975. 118. — Phelline lucida (Vicillard).” Touffe de 3 mètres, raide, composée de deux ou trois jets peu ra- meux, d’un vert foncé. Feuilles alternes, rapprochées vers le sommet des rameaux, obo- vales-allongées, 3 cent. sur 10, longuement atténuées en pétiole, on- dulées et grossièrement dentées vers le sommet, luisantes en dessus, ternes ét lisses en dessous, coriaces, penninerviées, nervures fines nombreuses. Grappes ou plus fréquemment ombelles de 8 à 10 fleurs très-petites, roses, sur des pédoncules axillaires vers le sommet des rameaux, un peu plus longs que les pétioles, sortant de petites touffes de soies fauves. — 9930 — Fruit noir de la grosseur d'une groseille, pulpeux, renfermant de très-petites graines noires luisantes. Sols ferrugineux, arides. L'écorce d’une espèce voisine, le Phelline comasa, est employée comme purgatif par les indigènes. Rhamnées. 119. — Lerchemia Fournieri (Pancher et Sebert), Arbre de 5 à 7 mètres ; diamètre 15 centimètres. Cime allongée, diffuse, dense. Ecorce cendrée. Rameaux faibles, cendrés, A glabres et brunâtres dans la jeunesse. Feuilles alternes, moyennes, ou plutôt Dettes pétiolées, lancéolées, 2 cent. sur 4, crénelées, fragiles ; nervures pennées, saillantes en des- sous, veinules anastomosées. Fleurs très-petites, d’un vert jaunâtre, en faisceaux axillaires de 2 à 6 dans toute la longueur des jeunes rameaux ; ; Pédoncules uniflores, filiformes. Floraison de décembre en février. Fruit capsulaire, obovale, marron, à 2 loges. Commun sur les coteaux pierreux. Ecorce assez épaisse, 7 millim., épiderme blanc, rougcâtre à l'intérieur, {rès-rugucuse. Aubier jaune, peu épais, dans les vieux arbres. Bois rouge, veiné.… Grain fin, bois très-dur. Joli étant verni. 120. — Alphitonia sizyphoïdes (Reissek). Pomaderis sizyphoides (Hooker). Arbre moyen de 8 à 10 mètres, diamètre A0 centimètres. Cime large, plane. Ramules anguleux, veloutés, blanchâtres ou fauves. Feuilles alternes, pétiolées, ovales, 3 cent. sur 8, entières, coriaces, luisantes et vertes en dessus, fauves ou blanchâtres et veloutées en dessous, nervures canaliculées. Fleurs nombreuses, en corymbes, petites, carnées, odorantes. COMENT Fruit rond, noir, de la grosseur d’une petite cerise, pulpe spon- gieuse, enveloppant deux ou trois noyaux très-durs renfermant une petite graine brunètre, luisante. Arbre commun à Taiti et dans l'Océanie. Ecorce d'un gris rougeätre, lisse, mince, 3 millim., à feuillets serrés. Bois dur, grisâtre, violacé. Fibres droites, pores allongés, serrés. Bois vert exhalant l'odeur balsamique du peuplier d'Europe. Bois liant, solide, d'un travaii facile. Se conserve très-bien. Joli étant verni, rougeätre, imitant l'acajou pâle, avec un reflet jaunätre. Bon pour la menuiserie fine et l'ébénisterie. Densité : maximum 0,850, minimum 0,829, moyenne 0,843. Euphorbiacées. 121. — Euphorbia Cleopatra (H. Baïllon). Arbre très-grand et assez gros, souvent creux en vieillissant. Ecorce d’aspect rougeûtre, laiteuse. Cime arrondie, dense. Feuilles alternes, pétiolées, oblongues ou obovales, 6 cent. sur 18, obtuses au sommet, cunéiformes à la base, légèrement ondulées sur les bords, lisses en dessus, à nervures fines, régulières, presque nor- ma!es à la nervure médiane, et écarlées de 4 millim. environ. Fleurs en panicules ombellés, terminaux, réunies en capitules, dans une enveloppe composée de 5 à 6 folioles blanches, cimes contour- nées en hélice. Capsule formant trois coques, trois graines elliptiques de la grosseur et de la couleur des grains de chenevis. Assez rare dans les sols ferrugineux. Ecorce blanchâtre, à épiderme roux, assez épaisse. Très-laiteuse. Boüïs gris verdâtre, veiné de noir, léger, cœur noirätre, veines jolies, imi- tant le noyer. Se travaille très-facilement, Se conserve bien. Très-joli étant verni, imite le noyer. Densité : maximum 0,640, minimum 0,595, moyenne 0,614. 122. — Claoxylon brachybotryon (Muller). Arbrisseau dioïque de 3 mètres, cime allongée, dense. 8 — Feuilles alternes, pétivlées, lancéolées ou ovales-lancéolées, 3 cent. sur 8, ondulées, d'un vert foncé. Epis axillaires vers le sommet des ramules, de la longueur des pé- tioles, fleurs très-petites, veloutées, fauves. Juin. Capsule à trois coques, de la grosseur d’un pois, jaunâtre, graine ronde rougeûtre. Très-commun sur le bord des lacs. Bois cassant. 123. — Aleurites triluba (Forster). — Bancoulier. — Noyer de Bancoul. Arbre de première grandeur, venant assez gros. Larges feuilles alternes , les inférieures à 5 lohes, vertes; les . supérieures ou florales à 3 lobes, blanches, atteignent 17 cent. sur 18, à nervures palmées saillantes. Fleurs movennes, blanches, en corymbe étalé. Noix de la grosseur des noix d'Europe, légèrement comprimées, à deux coques très-dures, lisses. -Amande d’un goût agréable rappelant celui de la noix d'Europe, mais purgative. Cette noix donne une huile difficile à extraire, em- ployée en peinture, elle se soulève en cloches; brûlée, elle sert aux indigènes pour se barbouiller de noir. Arbre très-commun, surtout dans les terrains humides. Bois blanc, mou, léger, de mauvaise qualité. Ne se conserve pas, excepté, dit-on, quand il a été immergé dans l’eau de mer ; il serait alors d’un bon emploi. Densité : maximum 0,449, minimum, 0,436, moyenne 0,445. 124. — Fontainea Pancheri (Heckel). Petit arbre dioïque de 4 à 5 mètres. Cime dense, d’un beau vert. Ecorce cendrée. Feuilles le plus souvent alternes, ou opposées ou subverticillées, à l'extrémité de courts rameaux , pétiolées, obovales ou elliptiques allongées, variant en longueur de 5 à 12 centimètres ; nervures secon- daires pennées, nombreuses. Fleurs blanches de moyenne grandeur, vdorantes, en petites grappes axillaires ou terminales ; calices et corolles légèrement cotonneux, sem- blables dans les fleurs des deux sexes. En janvier et août. — 239 — Fruit drupacé, de la grosseur d’une prune allongée, obtusément té- tragone, orangé, chair peu épaisse, à saveur brûlante, poison violent. Noyau ligneux, tétragone. Une amande ovée, charnue, donne une huile jouissant de propriétés drastiques, dangereuses, analogues à celles de l'huile de croton; cette huile est purgative à petites doses. (Thèse de M. Heckel, docteur en médecine, Montpellier 1870.) Coteaux argilo-schisteux, autour de Nouméa. Ecorce assez mince, à épiderme blanchâtre, rougeâtre en dedans, rugueuse, laissant écouler, quand on la coupe, une gomme résineuse orangée. Bois blanc, jaunâtre. Grain assez fin. Densité : maximum 0,974, minimum, 0,945, moyenne 0,958. 195. — Baloghia carunculata (H. Baillon). Arbrisseau dioïque de 4 à 5 mètres, en touffe de deux ou trois jets chargés de courtes branches. Rameaux grèles à écorce brunûtre, rugueuse. Feuilles opposées, à peine pétiolées, obovales, 3 cent. sur 6, la plu- part légèrement échancrées au sommet, ondulées, luisantes en dessus, coriaces, minces, penninerviées, à nervures fines. Fleurs mâles, opposées en petits groupes sur les cicatrices laissées par les feuilles très-petites, jaunâtres, portées sur des pédicelles fili- formes. Les femelles, plus grosses, situées de même, en groupes de deux ou trois, sur des pédoncules plus gros, plus courts. Fruit tricoque arrondi, de la grosseur d'une cerise, brunâtre, graine elliptique, de la grosseur d’une lentille, de couleur marron, Wisante, entouré à la base d’un caroncule filamenteux, blanc. Sols ferrugineux, eaux saumâtres, à l'embouchure des cours d'eau. 126. — Hemicyclia ( }. Arbre dioïque de 10 mètres, diamètre 30 centimètres. Cime étroite, raide, d'un vert cendré ; branches et rameaux dressés, serrés, à écorce blanchâtre, granuleuse. Feuilles alternes brièvement pétiolées, ovales-obtuses, 3 centimètres sur 6, minces, coriaces, finement penninerviées. Fleurs mâles très-petites, d’un vert jaunâtre, une, deux ou trois dans les aisselles des feuilles des ramules et contemporaines, ou en _d — 240 — groupes ou petites grappes sur des ramules avortés sur les rameaux dénudés. Fleurs femelles, axillaires, solitaires, pédicellées, verdâtres, privées de corolle et d'étamines, stigmate sessile développé en une ouverture de cornet, d’où le nom du genre. En septembre. Fruit de la grosseur d’une olive, pulpe rouge, noyau très-dur. En mars. Sols argileux, coteaux boisés, Nouvelle-Calédonie et Ile des Pins. Bon bois. 127.— Croton insulare (H. Baillon). Croton. Voisin du Croton stigmalosum. (F. Muller). Arbre monoïque de 5 mètres, cime légère, blanchâtre. Branches horizontales. Jeunes rameaux couverts ainsi que les pétioles, les feuilles et les fleurs de très-petites écailles argentées. Feuilles alternes, opposées ou verticillées, pétivlées, ovales ou lan- céolées, 15 millimètres sur 30, blanchätres en dessous et comme cha- grinées finement en dessus. Fleurs très-petites, jaunâtres, en grappes courtes avec une ou deux fleurs femelles à la base, privées de corolles. | Fruit tricoque, de la grosseur d’un pois, obtusément trilobé, graines triangulaires, arrondies sur le dos, brunâtres, de la grosseur d’un grain de chènevis. Coteaux pierreux peu éloignés de la mer. On retrouve cette espèce sur les rives de la Nouvelle-Hollande, dans _ l'État dê Queensland (Fitz-Roy River). Écorce mince, 2 millim, à épiderme blanchâtre, grisâtre à l’intérieur, lisse. Bois blanc. Grain très-fin, dur. Bon pour manches d'outils. 128. — Bridelia slipitata (H. Baillon). Arbre monoïque de 10 mètres, diamètre 30 à 40 centimètres. Port étalé, raide. Branches et rameaux horizontaux, à-écorce blanchâtre, granuleuse. Ramules et dessus des jeunes feuilles couverts d’un duvet soyeux, fauve. æ— 241 Feuilles alternes, sur deux rangs, distiques, brièvement pétiolées, lancéolées-aigues, 25 millimètres sur 70 ou plus, obtuses, plus ou moins ondulées, luisantes en dessus, ternes ou cendrées en dessous, coriaces, penninerviées finement. Ressemblant un peu à celles du hêtre (Fagus). Fleurs sessiles, en petits groupes écaillés, dans les aiselles des feuilles des ramules, du côté supérieur, purpurines. De la plupart des grappes sort une fleur femelle un peu plus volu- mineuse supportée par un court pédoncule. Floraison en janvier. _ Capsule tricoque, de la grosseur d’une merise, brunâtre. Graine Juisante, caroncule mince. Assez commun sur les côteaux. L'une des rares espèces composant à elle seule de petits massifs. Espèce très-voisine du Croton acronychicides de F. Mueller, Nou- . velle-Hollande. (Port Denison.) Bon bois. Fibres réunies en faisceaux décrivant de longues spires. 199. — Phyllanthus Billardieri (H. Baillon). Petit arbre de 7 à 10 mètres. Écorce d'aspect cendré. Cime diffuse, étalée, trèsrameuse. Feuilles alternes, très-brièvement pétiolées, ovales, allongées, 3 centimètres sur 10, penninerviées. Fleurs très-petites, en pelits faisceaux sessiles, dans les aisselles des feuilles. Capsule petite, de la grosseur d’un pois, comprimée, à 3 ou plus souvent 5 loges. Graines petites, anguleuses. Arbre assez commun à Taïti et dans l'Océanie, mais assez rare à la baie du Sud. | Écorce à coùche épidermique blanche, s'enlevant facilement er feuillets ininces ; couche inférieure noirâtre, 4 mülim. Aubier épais, rouge, à texture peu différente du bon beis, Bois rouge, noirâtre au cœur. Très-bon bois, facile à travailler, Bon pour le tour. Densité : maximum 0,759, minimum 0,752, moyenne 0,755. &ots DE LA N.-C. €6 — 942 — Anacardiacées. 120. — Semecarpus atra (Vieillard et Deplanche). — Nolé (rom indigène). — Rhus atra (Forster). — Oncocarpus Viliensis (Asa Gray). Arbre de moyenne hauteur, tronc droit, généralement peu élevé. Écorce grise. Cime arrondie, épaisse, branches dressées, très-rameuses, d'un vert pâle. Feuilles alternes, rapprochées, brièvement pétiolées, oblongues, 10 centimètres sur 25, ou obovales, fréquemment arrondies au sommet, Juisantes en dessus, blanchâtres en dessous, penninerviées. Panicules terminaux très-rameux, couverts d'un auvet fauve ainsi que les fleurs. Fleurs très-petites, les femelles moins nombreuses, sur des pédicelles plus courts. Fruit assez gros, en forme de rognon, dont la base est enfoncée dans une cupule comprimée, pourpre ou blanche, comestible, ainsi que l’a- mande crue ou grillée. Maturité de janvier en mars. La coquille renferme des gouttelettes d’une huile très-caustique comme celle de la noix d’acajou ou de cajou. Les indigènes recher- chent le fruit; écrasé dans l'eau il donne une boisson analogue au cidre. | Commun dans tous les sols. + Écorce grisâtre, subéreuse, imprégnée d’un suc blane laïiteux, qui noircit à l’air et se transforme en une laque noire brillante, qui est un poison connu des indigènes et donne avec l'eau une belle teinture noire. Le suc de cet arbre, quand on l’exploite, donne à quelques tempéraments, qui sont heureusement en petit nombre, des éruptions cutanées assez diffi- - ciles à guérir, le remède le plus simple estune couche de poussier de char- bon qui fait détacher la croute du douzième au quinzième jour. Bois mou et poreux, très-léger, assez difficile à travailier, mais se creusant facilement et recherché pour les pirogues. Les troncs sccs de cet arbre renferment les larves du Mallodon costatus que mangent les indigènes. 131. — Semecarpus ( }, — Baïba (nom indigène). Arbre de haute taille, assez gros. Feuilles alternes, ovales, 5 centimètres sur 12, luisantes en dessus, penninerviées, nervures peu visibles, finement saillantes en dessous. Fleurs très-petites, en petits panicules terminaux ou dans les ais- elles des feuilles supérieures. — 243 — Fruits réunis d-ux à deux, moins gros qu'une noisette, 5 millimètres sur 10, réniformes, reposant dans une cupule charnue noire, recher- chés par les oiseaux. Sols ferrugineux. Écorce grise se développant considérablement dans les vieux arbres, 25 millim. Bois gris, assez dur, cassant. Se tourmente beaucoup, se conserve assez bien à l'air et bien dans l'eau. Densité : maximum 0,795, minimum 0,736, movenne 0,771. Burseracées. 132. — Canarium oleiferum (H. Baillon). Arbre très-grand, venant sur les plateaux élevés de la baie du Sud. Feuilles alternes, longuement pétiolées, composées de 5 folioles pétiolulées, largement ovales, 5 centimètres sur 9, ondulées, supé- rieurement nitides, inférieurement blanchâtres, coriaces, penniner- viées, veinules anastomosées, saïllantes en dessous. Fleurs en épis làches, axillaires. Fruit ové, de la grosseur d'une amande, 25 millimètres sur 40, co- quille ligneuse, lisse. Amande molle. | Écorce rougeâtre à l'intérieur, épiderme blanc, s'écaillant, assez lisse, odorante, mince. Bois blanc, léger. Difüciie à travailler. Très-mauvais, se pourrit rapidement malgré tous les soins ; attaqué si les vers. Simarabacées (Ad. Brongniart.. Polygalées (De Candolle). 133. — Soulamea tomentosa (Brongniart et Gris). - Petit arbre de 3 à 4 mètres, à cime diffuse, très-iàche. Rameaux cylindriques, gros, moux. Ramules soyeux, fauves 2insi que les feuiiles et les pédoncuies. Feuilles alternes, pétiolées, rapprochées vers le sommet des rameaux, longues de 25 centimètres, imparipennées, à 4 paires de folioles oppo- sées, sessiles, la terminale péuolulée, folioles elliptiques, 2 centimètres sur 7, plutôt ondulées que finement dentées, pennirerviées. Long épis axillaire, vers le sommet, irrégulier, de la longueur ds ui feuilles. Fleurs très-petites, noirâtres, en septembre. Fruit membra- neux, aplati comme celui de l’orme, échancré au sommet renfermant deux graines. Assez fréquent dans tous les sols. Zanthoxylées. 434. — Phelline ( }. Petit arbre. Peu abondant dans la baie du Sud. Écorce d'aspect cendré. Cime lâche, ramules et pétioles grumeleux. ve Feuilles alternes, paripennées, longues, à folioles opposées, pétiolu- lées, ovales, lancéolées, À centimètres sur 12, nervure médiane ar- quée, divisant la feuille en deux parties inégales, ondulées sur les bords, luisantes en dessus, nervures saillantes en dessous. Fleurs polygames, très-petites, carnées, disposées en panicules ir= régulièrement rameux, souvent longs de 30 à 20 centimètres, pen- dants le long du vieux bois ou de l’extrémité des jeunes rameaux. Fruit charnu, noir, pruineux, de la forme d’une très-petite amande aplatie. Se trouve aussi sur le mont Cogui et à Lifou. Écorce blanche à l'extérieur, rougeûtre à l'intérieur, rugueuse, moyenne , 6 millim. Aubier nul. Bois blanc, mou, mauvais. Peut s’utiliscr pour emballages. ’ 135. — Blackburnia pinnala (Forster). Arbre de 10 mètres, cire arrondie d’un vert foncé. Ecorce cendrée, fendillée horizontalement. Feuilles alternes, au sommet des rameaux, composées de deux ou trois paires de folioles opposées, presque sessiles, très-inéquilatérales, Ja moitié inférieure du limbe de chacune plus ou moins développée au avortée, l’autre moitié demi-ovale lancéolée, luisantes, coriaces, {o- lioles atteignant 20 millimètres sur 40, nervures peu apparentes. Fleurs extrêmement petites, polygames, d’un jaune verdûtre en pe- tits panicules axillaires au sommet des rameaux. Mars-avril. Fruit capsulaire, semi-bivalve, coriace, chagriné, moins gros qu'un VOIS. — Une graine noire, luisante, dure. Sols argilo-schisteux. Commun dans le voisinage de Nouméa. Écorce mince, 3 millim,, épiderme blanchätre, brune à l'intérieur, assez hsse, grenue. Bois à odeur de réglisse. Aubier jaunâtre, assez mince dans les vieux arbres, très-épais dans le jeunes. Bois brun jaunâtre, grain fin, dur. Assez joli étant verni, jaune rougeâtre au cœur. 136. — Acronychia Baueri (Scho'ti. Arbre de 10 mètres, diamètre 30 centimètres, cime arrondie, légère, d'un vert pâle. | Rameaux cylindriques, brunâtres, granuleux, jeunes ramules tétra- gones, blanchäâtres. Feuilles opposées, pétiolées ; limbe ovale, 3 centimètres sur 7, lé- gèrement échancré au sommet, ondulé, luisant en dessus, mince, coriace ; nervures fines, pennées, anastomosées, saillantes des deux côtés. Petites grappes spiciformes, axillaires, vers le sommet des ramules un peu plus longues que les pétioles, fleurs petites d’un jaune terne, à odeur de miel. En septembre. Fruit sec, de la grosseur d’un grain de raisin, quadrangulaire, qua- drilobé au sommet, gousse à 4 loges renfermant chacune une ou deux petites graines anguleuses, rugueuses, noires, test très-dur. Sols argilo-schisteux, coteaux boisés. Cette espèce existe aussi dans la Nouvelle-Hollande. Bon bois, jaune. Diosmées. 137. — Dendrosma LE ral (Pancher et Sébert). Agbre de 5 mètres, diamètre 20 centimètres, cime arrondie, dense, d'un vert foncé. Rameaux cylindriques, ramules anguleux, blanchätres. Feuilles alternes, nombreuses, rapprochées, assezsemblables à celles du buis (Buxus), brièvement pétiolées, ovales, 2 centimètres sur 4, obtuses au sommet, luisantes, coriaces, penninerviées, nervures peu apparentes. — 9246 — Fieurs le long des rameaux dénudés, et dans les aiselles des feuilles des ramules, disposées en grappes corymbiformes de 4 à 5 très- petites fleurs blanches, très-odorantes. En mai. Calice obtusément quinquécrenulé. Corolle hypogyne à cinq pétales ovales, lancéolés, dressés, infléchis, préfloraison valvaire, étamines au nombre de 5, insérées sous un disque, incluses ; anthères bilocu- laires, cordiformes ; déhiscence longitudinale, introrse. Disque cupu- liforme, obtusément 5-crenulé. Cinq ovaires (carpelles), unïioculaires, 2 ovules collatéraux insérés sur le milieu de la suture interne, 5 styles courts, stigmates plans, sillonnés, autant de capsules sè- ches, coriaces, s’ouvrant par la suture interne, monosperne, graine ronde, noire, luisante, test osseux, épais. Embryon.... Sols argilo-schisteux, côteaux pierreux. Les feuilles et le tronc coupés exhalent une odeur très-agréable. Bon bois. 138. — Gzijera salicifolia (Schott). Arbre de 10 mètres, diamètre 30 centimètres, cime dense, étalée. Feuilles alternes, sur deux rangs (distiques}, pétiolées, lancéolées, 3 centimètres sur 7, luisantes en dessus, penninerviées, nervures fines. f Fleurs en panicules terminaux, blanchâtres, semblablés à celles du troëne (Ligustrum). Juin. Fruit composé de 4-5 petites loges, libres à leur sommet. Arbre d'ornement, sur les coraux soulevés de l’ile des Pins et sur la côle orienta'e de la Nouvelle-Hollande. (Port Denison, Rockampton.) Bon bois. Conretacées. 439. — Terminalia. ( Te Le genre ferminalia représenté en Nouvetle-Calédonie par trois es- p' ces, Pst caractérisé par des ramules au sommet &esquelles sont placées des feuilles alternes très-rapprochées, grandes, obcordiformes, sub- sessiles, des aisselles de ces feuilles sortent des grappes allongées de très-petites fleurs auxquelles succèdent des fruits en forme d'amande, composés d’une pulpe plus ou moins richement colorée, d’un noyau très-dur et d'une amande comestible plus ou moins recherchée par les L | | — 241 indigènes, selon son volume.Deux espèces forment des arbres qui acquie - rent de 30 à 40 centimètres de diamètre. Une troisième plus abondante s'élevant peu, est assez abondante sur les bords de la mer. Elle est facile à reconnaître à son fruit en fuseau, de la grosseur d’une olive, d’un rouge vif carmin. Bois excellent. Recherché par les ouvriers européens pour dents d’engre- nage. 440. — Lumnitzera edulis (Blume). Arbrisseau de 8 à 10 mètres, en gaules très-droites, diamètre {0 centimètres, à cime conique, venant dans les eaux saumâtres stagnantes de 20 à 50 centimètres de profondeur, ou arbuste difforme étalé aux embouchures des rivières dans les parties qui ne sont pas constamment submergées. Feuilles ovales, spatulées, 15 millimètres sur 75, longuement at- ténuées à la base, à peine pétiolées, épaisses, cassantes, à veines pennées, à angle très-aigu, à peine visibles et seulement en dessus, d’un vert pâle. Grappes terminales, courtes, blanches, pédoncule comprimé s’élar- gissant au sommet, ovaire anguleux, couronné par le calice et la co- rolle. En novembre. Fruit charnu, coriace, comprimé, contenant deux très-petites graines. | Plages argilo-schisteuses. Bois brunâtre très-dur. Sert à faire des pieux de clôture d’une longue durée. Le Lumnitxera racemosa (Willdenow) a les fleurs plus grandes, rouges. Il fleurit à la même époque et vient dans les sols ferrugineux à l’embouchure des cours d’eau. Rhizophorées. 141. — Bruguiera Rhumphii (Blume). — Grand palétuvier eu palétuvier sans racines aériennes. Arbre de moyenne grandeur, 10 mètres, diamètre 40 centimètres, cime arrondie, très-dence, d’un vert foncé. Feuilles alternes, pétivlées, rapprochées vers le sommet, ovales, _— 948 — 4 centimètres sur 9, lisses, penninerviées, stipulées, allongées, aiguës, caduqu?s, “leurs composées d'un calice conique, bardé de 10 à 12 longues dents, corolle nulle. Fruit simple. Une seule graine germant sur l'arbre, et formant un long turion que les indigènes mangent dans les cas de disette, après l'avoir fait macérer. Lieux vaseux des bords de la mer et eaux saumâtres. Écorce rougeâtre en dedans, épiderme noirâtre, rugueuse, fendillée, tour- mentée, assez épaisse, très-riche en tannin. Aubier jaune rougeûtre. LI Bois rouge, veiné, maillé. Bois d'ébénisterie. Très-beau étant verni, quand il est vieux. 142. — Rhizophora mucronata (Lamarck). Palétuvier atteignant 6 mètres, facile à reconnaitre par ses racines nombreuses sortant du tronc, au-dessus du niveau de l’eau et simulant des candélabres renversés. Fleurs petites, corolle à quatre pétales blancs, velus intérieurement. Graines germant sur l'arbre et allongeant un pivot souvent long de 15 à 20 centimètres avant sa chute. Écorce plus riche en tannin que celle du Bruguiera. Cet arbre forme des massifs impénétrables plus ou moins étendus, aux embouchures vaseuses des cours d’eau et dans les anses égale- ment vaseuses ; il rompt les lames, assainit les vases et protége l’ac- eumulation des terres d’alluvion. Son écorce est exploitée en Nou- velle-Calédonie pour le tannin. Bois analogue au précédent, et plus fin. Lythrariées. 443. — Pemphis acidula (Forster). Buisson diffus, dense, d’un vert Clair, tronc de 1 mètre et plus, diamètre 8 centimètres à peine. | Rameaux cylindriques, ramules jeunes tétragones, blanchätres. Feuilles opposées en croix, à peine pétiolées, ovales, 5 millimètres sur 20, acides, nervures non apparentes. Fleurs solitaires, dans les aisselles des feuiiles, pédonculées, calice ID ESS : tubuleux, strié, couronné par 12 très-petites dents, 6 pétales insérés sur le sommet du calice, unguiculés, lancéolés, chiflonnés, blancs. 12 étamines. Fleurit toute l’année. Fruit sec. Bords de la mer. Bois brunâtre, très-dur. Tabletterie. Myrtacces. Les Myrtacées sont caractérisées par des feuilies simples, al!'ernes ou opposées, par des fleurs généralement belles, en corymbes, à éta- mines nombreuses, assez semblables à celles des pruniers et des pommiers ; la plupart des espèces donnent de beaux et bons bois. Les casse-têtes des indizènes et les autres objets de ce genre qu'ils pos- sèdent sont généralement faits avec des bois de cette famille qui abondent dans tous les sols et à toutes les altitudes. Nous n’en signa- lons que quelques essences. 444.—Trislaniopsis capitellata (A. Brongniart et Gris).—Nouépou (nom indigène). Petit arbre, en touffes diffuses, denses, d’un vert foncé. Rameaux anguleux couverts dans leur jeunesse d’un velouté cendre très-ras. Feuilles alternes, pétiolées, oblongues, obovales, 4 centimètres sur 7, à pétiole court, ondulées, épaisses, coriaces, d’un vert foncé, lui- _santes en dessus. Fleurs petites (3 millimètres), b'anches; en capitules simples ou rameux, plus ou moins longuement pédonculés dans l’aisselle des feuilles supérieures. Fruit, capsule coriace, de la grosseur d’un pois s'ouvrant en trois valves. Graines très-petites. Sols ferrugineux. Écorce moyenne, 6 millim., rougeâtre à l'intérieur, couche extérieure blanchâtre, fibreuse, fendillée, assez rugueuse. Bois rouge-violacé foncé, grain très-fin. Aubier assez mince plus päle. Bon pour ouvrages de tour. Joli étant verni, rouge foncé violacé surtout au cœur. — 9250 — 145. — Trislaniopsis Guillaini (Vivillard). Petit arbre, diamètre 15 à 20 centimètres. Cime arrondie, dense, d'un vert jaunâtre. Ramules anguleux, recouverts d’une villosité soyeuse, fauve, ainsi que le dessous des jeunes feuilles, les pédoncules et le calice. Feuilles alternes, éparses, rapprochées vers le sommet, pétiolées, largement lancéolées, 3 centimètres sur 7, luisantes en dessus, épais- ses, cassantes, penninerviées, nervures assez résulièrement parallèles, fines, plus saillantes en dessus qu’en dessous. Fleurs jaunes en corymbes terminaux, étamines inégales réunies eu faisceaux. Capsule arrondie dans le calice persistant, s’ouvrant en 3 valves. Graines nombreuses, fines comme de la sciure, plates, rangées au- tour d’un axe central. Sols ferrugineux. Venant sur les hauteurs, en mauvais terrain Écorce à épiderme grisâtre, couche extérieure rougeàtre, fibreuse, ru- gueuse, fissurée, couche intérieure rougeâtre moins foncée, mince, 2 millim. épaisseur totale 42 millim. Aubier rougeâtre, assez épais. Bois rouge, très-dur, nerveux, grain fin. Ouvrages de tour. Joli étant verni, surtout lé cœur. 446. — jlelalzuca viridiflora (Goertner). — Niaouli. Arbre atteignant 15 mètres, droit dans les terrains humides, noueux et contourné dans les terrains secs exposés aux incendies et aux vents. Cime diffuse, d’un vert sombre, à l'aspect cendré rappelant celui de l'olivier. Écorce blanche, épaisse, écuilleuse, reconnaissable de loin. Feuilles alternes, étroitement lancéolées, atténuées en un court pé- tiole à la base, 2 centimètres sur 8, sèches, coriaces, à nervures pa- zallèles, à limbe vertical et non horizontal, odorantes et donnant par la distillation une essence ayant les qualités de celle de cajeput. | Fleurs d’un jaune paille, en épis denses, terminaux, étamines sail- lantes très-nombreuses. En janvier et en juin. Fruits capsulaires, sessiles, rapprochés en grand nombre sur les ra- meaux déuudés, de la grosseur d’un pois, tronqués au sommet par où ils s'ouvrent, DST Graines très-légères et très-fines. Arbre très-aboudant, constituant l’essence dominante de la Nouveile- Calédonie, se multiplie abondamment par les graines. Écorce épaisse formée d'une quantité de couches très-minces que l'on peut LI séparer aisément, pouvant servir à couvrir et à tapisser des cases, à faire des torches, etc. Bois blanc, dense, de bonne qualité, imitant celui du poirier, mais souvent peu utilisable parce que les arbres sont très-tourmentés par le vent et sur- tout par suite des incendies allumés par les indigènes. Très-bon pour le charronnage, les moyeux, les blocs d'enclume, éta- blis, ete., pouvant donner des courbes pour la marine. Densité: maximum 0,708, minimum 0,658, moyenne 0,684. 447. — Spermolrpis qummifera (A. Brongniart et Gris). — Chène-somme. Arbre très-grand et très-gros, atteignant deux mètres de diamètre. Ecorce d'aspect rougeätre. Cime arrondie, très-large. Ramules tétragones. Feuilles opposées, pétiolées, amples, plutôt rondes qu'ovale:, 10 cent. sur 13, entières, luisantes en dessus, finement ponctuées en dessous, épaisses, cCoriaces, penninerviées, fleurs ternées, sessiles. Pédoncules axillaires au sommet @es ‘rameaux, long de 5 cent., aplatis, portant de une à trois fleurs sessiles, blanches, de la grosseur d’un gland, 10 millim., étamines nombreuses, floraison de novembre à janvier. Capsule cupuliforme, à paroi épaisse, s’ouvrant au sommet et lais- sant échapper une ou deux graines semblables à des grains de poivre, dures, brunûtres. C'est une des espèces trop peu nombreuses de cette famille qui croissent en grands massifs ; elle vient dans les sols ferrugineux de la partie S.-E. de la Nouvelle-Calédonie. L'exploitation complète et simultanée de grands espaces couverts de cette essence a l’mconvénient d'exposer les jets des tiges coupées aux vents violents qui les brisent lorsqu'ils atteignent la hauteur d’un mètre environ. Écorce rougeätre, filamenteuse, épaisse, s'enlevant facilement par incision en grandes plaques, sur toute la circontérence de l'arbre, et formant ainsi de grands panneaux, excellents pour la construction de cases et de toitures. me Exsudation partielle plus ou moins abondante d'une gomme nairûtre, cassante ; À étudier. Bois dur, solide, fibreux, rougeûtre. On trouve souvent, surtout dans les vieux arbres, des roulures ou fis- . sures concentriques dans lesquelles s’infiltre la résine, puis qui deviennent. le siége de pourriture sèche et s'opposent au débit du bois en planches. Ces roulures paraissent dues aux atteintes du feu lors des incendies pério- diques allumés par les indigènes, car on les trouve principalement sur les arbres de la lisière des forêts ; toutefois cette remarque mérite confirmation. Bois se travaillant bien. Incorruptible à l’eau. Bon bois de charpente et de membrure ; bon bois de menuiserie quand il est sec. Assez joli étant verni, d'un jaune rougeäûtre. Densité : maximum, 1,120 ; minimum, 0,856 ; moyenne, 0,991. 148. — Xanthostemum rubrum (A. Brongniart et Gris).— Monpou (nom indigène). Arbre assez grand. Cime arrondie, dense. Feuilles alternes, rapprochées au sommet des rameaux, entières, obovales, 35 millim. sur 80, légèrement échancrées, glauques en des- sous, nervures pennées, à peine apparentes. Fleurs axillaires au sommet des rameaux, pédonculées, solitaires ou géminées, grandes, rouges ; pétales élégamment disposés en coupe, étamines nombreuses. En juin. Capsule coriace, de la grosseur d’une petite prune, s’ouvrant en quatre ou cinq valves. Graines nombreuses, très-fines, aplaties, jaunâtres. Sols ferrugineux. L'un des bois les plus durs du pays et d’une très-longue durée d'a- près les indigènes. On rencontre dans les mêmes sols le Xanthostemum pubescens à ramules et jeunes feuilles pubescentes, à fleurs jaunes plus ou- vertes, moins élégantes, arbre plus grand dans ses proportions. Ecorce veinée, 5 millim., rougeâtre à l'intérieur; couche épidermique grisâtre, rugueuse, très-fendillée. Aubicr blanc, un peu rougeâtre, assez épais. Bois rougeâtre, très-dur. Bois fibreux, flexible, pores allongés. Bon pour charronnage. Assez joli étant verni, brun jaunätre, pores allongés noirätres. — 953 — 149. — Luntho:lsmum Pancheri (Broug.iart &t Gris. Petit arbre d’un faible diamètre, atteignant douze à quinze métres dans les futaies, semblable par le portet les feuilles au Pleurocalyptus Deplanchei (n° 150). Cime dense. Feuilles alternes, rapprochées au sommet des rameaux, brièvement pétivolées, oblongues, 4 cent. sur 14, cunéiformes à la base, légère- ment bullées, très-finement ponctuées de noir sur les deux faces, aiguës au sommet, cendrées en dessous, penninerviées, nervures réticulées, saillantes en dessous. Fleurs jaunes, axillaires, simulant des petits corymbes terminaux entre les feuilles naissantes, au sommet des ramules. Pédoncules et calices veloutés, fauves, capsules coriaces, s'ouvrant en trois ou cinq valves, graines petites. Sols ferrugineux. Écorce à épiderme blanchâtre, rougeâtre à l'intérieur, peu rügueuse, mince, 5 millim. Bois rouge noirâtre, grain fin, très-dur. Bon pour ouvrages de tour. 150. — Pleurocalyptus Deplancheï {A. Brongniart et Gtis). Arbre très-élevé, élancé, souvent percé au cœur, du haut en bas. Ecorce d’aspect cendré. Cime arrondie, dense. Ramules jeunes, et dessous des feuilles couverts, ainsi que le calice, d'un duvet ras, soyeux, fauve. Feuilles alternes, pétiolées, amplement ova'es, 7 cent. sur 15, arrondies, mais munies d’une petite pointe au sommet, bullées ou cloquées, coriaces, chargées en dessous de points noiràtres, penni- nerviées. Pédoncules axil'aires vers le sommet des ramules,terminés par deux à trois fleurs sessiles, globuleuses, jaunes, remarquables par la section transversale du calice, qui se renverse de côté, et persiste pendant longtemps. Capsule globuleuse, à cinq loges, diamètre 2 cent., à laquelle le calice persistant forme une cupule, S’ouvrant en cinq valves. Graines petites, planes. CL LS 0 Sols ferrugineux. Écorce blanchâtre, s’exfoliant, épaisseur moyenne, & millim, Aubicr assez épais, rougedtre. Bois à fond rouge, veiné de noir. Bois très-dur, dense, se tranchant bien. Bon pour les ouvrages de tour. Beau étant verni, surtout le cœur. Densité: maximum, 1,192 ; minimum, 1,128; moyenne, 1,165. 151. — Syzygium nilidum (Brongniart et Gris). Arbre forestier, acquérant un mètre et plus de diamètre. Cime très-dense, d’un vert foncé. Rameaux cylindriques, cendrés, ramules tétragones blanchâtres. Feuilles opposées, pétivlées, largement elliptiques, aiguës au som- met, 35 millim. sur 70, luisantes en dessus, penninerviées, à nervures nombreuses, parallèles, très-fines, anastomosées avec les veinules. _ Fleurs petites, jaune paille, pressées en larges corymbes terminaux. En juin. | Fruit en cone renversé, plus gros qu'une olive, pulpe assez épaisse d’un rouge violacé. Une ou deux graines oblongues, charoues. Sols ferrugineux. Bon bois. 4592. — Syzygiumn IVagapense (Vieillard). — Blondeau. Arbre forestier, d’un diamètre moyen. Écorce d'aspect brunâtre. | Cime dense, prenant une belle teinte rose lors du développement des feuilles. Feuilles opposées, brièvement pétiolées, ovales, aiguës, 8 cent. sur 10, luisantes, et finement ponctuées en dessus, coriaces, penninerviées, à nervures arastomosées. Fleurs en panicules terminaux, à pédicelles opposées en croix, ter- rinées par des ombellules de six fleurs subsessiles, à calice conique; long de 5 millim., à cinq dents membraneuses, arrondies, très-petites, corolle petite. | Fruit ovoïde, tronqué au sommet, d'une saveur épicée, de la grosseur d’une petite olive; pulpe. d'un rouge carmin magnifique, amande ronde, Charnue, — 255 — Cet arbre est un des plus beaux ornements des massifs par la cou- leur de la cime, lors du développement des jeunes feuilles en octobre, et lors de la maturité des fruits en mai. Assez commun dans toute la Calédonie et l'ile des Pins. Écorce rougeälre, assez mince, 6 millim. Aubier presque nul, grisàtre. Bois, rougcâtre violacé, grenu. Se fen: beaucoup en séchant et se déjette énormément, maïs ne nourrit pas. Débité en planches, il se creuse fortement au milieu. Ce bois qui, à première vue, paraît Ctre de bon usage, se fend tellement si on le conserve en billes, qu'il n’en reste bientôt plus de morceaux utili- sables ; il y aurait lieu, pour éviter ce résultat, d'essayer l'effet de l’immer- sion, ou même d'essayer de refendre les billes en quatre quand elles sont encore vertes. Assez joli étant verni, mais de teinte uniforme. Densité : maximun, 1,190 ; minimum, 0,770 ; moyenne, 0,995. 153. — Syzygium multipetalum (A. Brongniart et Gris). Arbre de moyenne hauteur, assez gros, souvent pourri sur pied. Cime arrondie, très-dense, d'un vert foncé, ramules tétragones, vernissés, luisants. Feuilles opposées, très-brièvement pétiolées, ovales, 35 millimètres sur 70, légèrement échancrées et infléchies au sommet, épaisses, coriaces, cassantes, vernissées en dessus, penninerviées, nervures visibles, mais peu saillantes en-dessous. Corymbes terminaux, larges de 15 à d’entonnoir, longues de 15 millim.; corolle dis, roses. En juin et février. Fruits en forme de poires, allongés, moins gros qu’une olive. Pulpe peu épaisse, atropourpre. Une seule graine, ovoïde, charnue. Venant le long des rivières. Sols ferrugineux. 0 cent., fleurs en forme huit, dix pétales arron- 2 al à Écorce à épiderme blanchâtre, rougetre à l'intérieur, fendillée, fibreuse, mince, # millim. Bois rouge pâle, cœur parfois teinté de vert, non maillé, grain fin, dense. dur. Très-beau étant verni, aubier fauve, nuancé d'ondulations obliques plus foneées, cœur plus foncé, veiné de noir verdätre, — 256 — 154. — Syzygium lateriflorum (A. Bronguiart et Gris), Arbre de 15 mètres et plus, d'un diamètre proportionné et Variablé, à cime lâche, d’un beau vert. Branches horizontales, écorce cendrée, ramules tétragones rou gedtres. Feuilles opposées, pétiolées, ovales-elliptiques, 35 millim. sur 100, luisantes en dessus, coriaces, à nervures pennées, très-nombreuses, parallèles, très-fines. Panicules latéraux et terminaux làches, à pédicelles secondaires, terminés par des ombellules de six fleurs très-petites, de 2 à 3 millim., blanches. En novembre-décembre. Fruit de la grosseur d’une groseille, pulpe rouge ou An recou- vrant une seule graine ronde ou deux graines comprimées charnues. Commun dans tous les sols, bords des cours d’eau et lieux humides. Bois jaune, léger. 155. — Syzygqium Pancheri (A. Brongniart et Gris). Arbre de 15 à 20 mètres, rarement beau. Cime ample, plane, d'un beau vert. Rameaux tétragones à écorce blanchtre. Feuilles opposées, brièvement pétiolées, ovales, 25 millim. sur 45, un peu allongées au sommet, d’un beau vert, lisses en dessus, ternes en dessous ; nervures nombreuses, fines, parallèles. Fleurs en panicules latéraux, fréquemment opposées, ou terminaux, à pédicelles tertiaires terminées par des capitules de 4 à 6 très- petites fleurs blanches. En juin et décembre. Fruit charnu, blanc ou d’un beau rouge, de la grosseur d' un pois, renfermant une ou deux graines rondes, charnues. Sols ferrugineux, lieux humides. Cette espèce a beaucoup de ressemblance avec la précédente. Écorce à épiderme grisâtre, grisâtre aussi à l’intérieur, rugucuse, fen- dillée, épaisseur moyenne, 6 millim. Bois gris, assez tendre. Mauvais. Densité : maximum, 0,722; minimum, 0,695 ; moyenne, 0,709. 156. — Caryoyhyllus pterocarpus (Vieïillard. Arbre de moyennne hauteur, diamètre proportionné, cine très- danse. = — 23 — Rameaux et ramuies cylindriques cendrés. Feuilles opposées, pétiolées, ovales-lancéolées, 12 mullim. sur 35, lut- santes en dessus, épaisses, coriaces ; nervures pennées, très-nom- Breuses, rapprochées, très-fines, ne différant pas des veinules, anas- tomosées. Fleurs jaunes, en corymbes terminaux; calice coriace, à cinq côtes saillantes. Fruit rond de la grosseur d'une cerise, couronné par le sommet du calice, à cinq côtes, pulpe mince. | Partie S.-0. de la Nouvelle-Calédorie. 157. — Spermolepis rubiginosa (Gommicr). Grand arbre élancé, à petites branches, assez abondant dans les ravins humides, à 100 mètres au-dessus du niveau de la mer. Feuilles opposées, roussâtres, dures, coriaces, ellipsoïdales, 9 cent. sur 13, luisantes en dessus. Nervures pennées, réticulées, peu saillantes en dessous ; nervure médiane saillante. | Écorcz mince, rougeätre, fibreusc. Suc blanc, laileux, très-épais et giuant, prenant de da consistance à l'air. Aubier rougeätre, mince, bois d'un beau rouge violacé, grain fin, deuse, grenu, se travaille bien, mais ne se conserve pas très-bien. _ À étudier, 158. — Eugenia ovigera |A. Brongniart et Gris. Petit arbre. Cime très-dense. Ramules applatis, de couleur marron, veloutés, ainai que des pétioles, les jeunes feuilles, les pédoncules, les calices et les fruits. Feuil'es opposées, pétiolées, ovales-aiguës, 6 cent. sur 12, luisantes en dessus, coriaces, épaisses, penninerviées, à nervures nombreuses, peu saillautes de chaque côté. .: | Fleurs latérales opposées aux axillaires, vers le sommet des ramules. Pédonenles variables en longueur, gros, applatis, terminés par une fleur blanche, étalée, à étamines très-nombreuses. Fruit de la grosseur d'une figue mayenne, marron, pulpeux, ren- fermant plusieurs graines. | | as Sol fe: rugineux. BOIS DE La N.-C. rt — 235$ — Ecorce épaisse, 10 millim., fibreuse, brun rougeûtre, épiderme blanchätre, fendillée en long par lanières. Anbier rouge. Bois très-dur, à cœur Woirâtre, assez dense, grain fin, bon bois, doit être joli étant verni. 1 Se fend facilement, flexible comme de la balcine, Charronnase. 159. — £uyenia litloralis (Pincher). Atbrisseau de 4 à 5 mètres, diamètre 10 cent. -kn touffes ou sur un tronc ce 1 mètre 50, rarement droit. Cime diffuse, dense, d'un vert gai. tamules cendres, grêles, cylindriques. Feuilles opposées, à peire pétiolées, ovales, 25 miilim. sur 45, forte- ment ondulées, luisantes en dessus, coriaces, nervures pennées à peine visibles. Fleurs abondantes, frécuemment sessiles, sur toute l'étendue du tronc et des branches, en fascicules irréguiers, blanches, du volume de celles des pruniers. Fruits nombreux, de la grosseur d’une prunelle, fauves, à pulpe peu épaisse, peu délicate, exhalant une forte odeur de pomme. Une ou deux graines, arrondies, recouvertes d’un tissu parcheininé. En avril. Bords de la mer et coteaux voisins. Arbrisseau précieux pour faire des rideaux et fixer les sables aban- donnés par la mer. Il végète vigoureusement sur ces terrains et s’y multiplie avec une abondance qu’explique la gra'.de quantité de fruits qui succèdent aux fleurs, depuis les racines jusqu'aux rameaux. Bois de tour et de tabletterie, très-fin, très-dur ; l'abondance des fruits devrait engager les habitants à en faire une boisson. 160. — Eugenia magnificu (Brougniart et Gris). Arbrisseau de 4 mètres, tronc de 10 cent., cime étalée. Ramules cylindriques, fauves. Feuilles opposées, à peine pétiolées, ovales, 8 cent. sur 17, fré- quemment plus grandes, luisantes en dessus, ondulécs, fortement bullées, à nervures pennées, sailantes des deux côtés. Fleurs assez longuement pédicellées ou en couries grappes sur des nodosités le long de la tige, rosàtres, de la grosseur de celles des pommiers, de juin en acût. sie. mt. on à à — 259 — Fruits inégaux, fauves, de la grosseur d'une prune, couronnés par les dents du calice, pulpe assez épaisse, à odeur de pomme, plus agréable au goût que celle de la nèfle, une à trois graines arrondies charnues. 104 | Sables et graviers ferrugineux humides peu éloignés du rivage, par- tie S.-E. de la Calédonie et île des Pins. | À 161. — Eugenia Heckelii (Pancher et Sebert). — Dumari {nom indigène). Touffe de 3 à 4 mètres, diamètre 10 cent. Cime arrondie, ramules obtusément tétragones. Feuilles opposées, à peine pétiolées, ovales lancéolées, aiguës, 3 cent. sur 7, vernissées en dessus, penninerviées, nervures réticulées, peu apparentes en dessous, nervure médiane canaliculée en dessus, saillante en dessous. Fleurs blanches, disposées en petits corymbes irréguliers, plus ou moins longuement pédicellées. | Baies petites, noires. Assez abondant sur les hauteurs. Ecorce à épiderme blanc, mais s'exfoliant, peu tenace ; intéricur rou- geâtre, épaisseur faible, 3 millim. À Bois rougeätre, très-dur, grain fin. Bon pour manches d'outils. Joli étant verni, rouge brunâtre. #4, 162. — Jambosa Brackenridgei (Brongniart et Gris). Eugenia Brackenridgei (Asa Gray). Arbre de hautes futaies, rarement gros. Ecorce d’aspect cendré. Cime plane, très-dense, large. Rameaux courts. Feuilles opposées, atténuées en pétioles, obovales, 4 cent. sur &, luisantes en dessus, épaisses, coriaces, à odeur d'épices, penniner- viées, nervures fines, parallèles, nombreuses ; nervure médiane cana- liculée en dessus. Fleurs sessiles, en petits capitules, au sommet des pédicelles ter- tiaires, calice obové, cupuliforme, épais, à marge entière. Fruit cylindrique, pulpe peu épaisse, atropourpre, une ou deux graines Charnues, de la forme du fruit, ge — $60 — Sols ferrugineux. Ecorce gris blanchâtre à l'extérieur, rougeñtre à l'intéricur, rugueuse, fen- dillée, épaisseur 10 milim. Bois rouge, à cœur presque noir, grenu, non veiné, très-dur, se tra- : vaille bien, susceptible d’un beau poli. Bon pour la menuiserie, les travaux de tour, l'ébénisterie. D'une couleur fauve foncée étant verni. 163. — Crossostylis muiliflora {Brongniard et Gris). Arbre élevé, rarement gros. Ecorce d'aspect cendré. Cime arrondie, dense, d’un vert foncé. Feuilles opposées, pétiolées, elliptiques, amples, 4 cent. sur 9, lui- santes en dessus, nervures pennées, parallèles, rapprochées, nervure médiane canaliculée. Fleurs en panicules corymbiformes, petites, roses, tétragones, en octobre et novembre. | Fruit petit, globuleux, comprimé, sillonné, à une seule loge, à paroi peu épaisse, un peu charnu, coriace ; plusieurs graines de la grosseur d'une tête d’épingle. Sols ferrugineux, profonds et humides. Ecorce à épiderme mince, blanchâtre, rougeâtre à l'intérieur, subéreuse, rugueuse, fendillée, assez épaisse, 7 millim. Bois grisâtre, rougeâtre au cœur, mailé comme le hêtre de France, rayonné, fibreux. Se travaille bien. - Ne se conserve qu'à l'abri, dans des ehdeaits assez secs. EÉbénisterie, assez beau étant verni, rougeûtre. Densité : maximum 0,650, minimum 0,639, moyenne 0,641. Le Crossostylis grandiflora, qui acquiert LE proportions plus grandes est plus abondant. Chrysobalanées. 164. — ! ) Hunga (nom iniligène). ÿ Arbre forestier d’un diamètre moyen, à cime lèche. Rameaux cendrés, granuleux, ramules grêles, brunâtres. — 56 — Féüilles alternes, sur deux rangs (distiques), brièvement pétiolées, ovales-lancéolées-aiguës, 4 cent. sur 9, arrondies à la base, luisantes èn dessus, plus ou moins ondulées, minces, coriaces, irrégulièremént penninerviées, à nervures anastomosées avec les veinules à peu de distance de la nervure médiane. Fleurs très-petites, vertes, un peu veloutées, disposées en épis axil- laires courts, ou en petites grappés à pédicelles courts, bi ou triflores, . bu en petits corymbes irréguliers terminaux. En octobre. Fruit aplati, presque carré, oblusément et inégalement bilobe a sommet, anguleux, pulpeux, coriace, orangé, exhalant une odeur de pomme, à deux loges, intérieurement garni d’un duvet fauve, soyeux, graine ayant la forme d’un petit haricot, charnue, huileuse. En juin. Âssez commun dans le S.-Ë. et l'ile des Pins. Bon Pois de fente. Légumineuses (Swarlzices). 1463. — Storckellia Pancheri (H. Baillou). Arbre de haute futaie. Cime plane, dense. Boutons à bois, gros, unis, noirs. Feuilles alternes, semblables à celles du sorbier des oïseleurs, im- paripennées, 9-13 foliolles alternes, brièvement pétiolulées, ovales lancéolées, 15 millim. sur 50, luisantes en dessus, plus päles en des- Sous. Corymbes terminaux, très-rameux, denses; fleurs jaunes régulières, très-recherchées par les roussettes, floraison en juin. Légumes ou gousses lancéolées-aiguës, 5 cent. sur 9, bordées d'une aile large de 8 à 10 millim.., sur la suture interne ou supère. Graines noires, elliptiques, légèrement comprimées, plus grosses que des lentilles. Sols ferrugineux, communs dans le S.-E. Ecorce rougeätre intérieurement, à épiderme blanchätre, lisse, mince, 3 millim. - Bois blanc, rosé, Se travaille difficilement. Se pique facilement des vers. 166. — /ntsia ( ) Kohu (nom indigène}. Arbre de 8 à 10 mètres, à gros tronc, peu élevé, divisé en branches — 962 — énormes, à cime diffuse très-làche, d'un beau vert. Écorce unie, 8e détachant par plaques comme celle du FiAranes Feuilles. Glandes sous les feuilles. Fleurs roses en corymbe, remarquables en ce qu'elles n "ont qu’un pé= tale, à 9 étamines, dont 3 plus longues, fertiles. Légume oblongs comprimé, coriace, graines elliptiques, aplaties. Sols pierreux, Plus commun sur les coraux soulevés de l'ile des Pins: Excellent bois, d'une très-longue durée. Légumineuses (MHimosées). Les légumineuses (mimosées) à fleur disposées en très-petits capi- tules ou en épis à étamines nombreuses, à fruits en légume ou gousse, ne sont représentées en Nouvelle-Calédonie que par un petit nombre d'espèces, mais qui sont très-communes et se reproduisent facilement, 167. — Acacia spirorbis (Labillardière). — Gaïac (nom impropre donné par les ouvriers européens). Petit arbre de 7 à 10 mètres, cime étalée, d’un vert päle. Ecorce d'aspect brunâtre, obliquement crevassée: Jeunes rameaux anguleux, brunûtres. Feuilles alternes, à limbe vertical et non horizontal, très-lon guernent lancéolées, plus ou moins recourbées en faulx, atténuées à la base en un court pétiole, coriaces, à nervures fines, longitudinales, très-rap- prochées, peu apparentes, Fleurs très-petites, jaunes, très-odorantes, à épis axillaires et termi- raux, simples ou rameux. En mars=avril. Légume (ou gousse), coriace, brunâtre, tordu en spirale aplatie. Plusieurs petites grain2s elliptiques, noires, luisantes, très-dures. Très-commun dans les sables du rivage, où il croit en massifs, et. plus isolé sur les côteaux pierreux peu éloignés de la mer. Ecorce assez épaisse, 8 millim., épiderme noirâtre, rouge à l'intérieur, rugueuse, fendillée, à crevasses obliques. Aubier jaune, très-épais dans les jeunes arbres, mince dans les! 1 VICUX, 5 millim. Bois brun foncé, très-dense, grain trèsserré. Peut remplacer le gaïac ; bon pour réas de poulies, galets, vis d’établi, etc. Joli étant verni, aubier jaune clair, cœur brun. Densité : maximum 1,105, minimum 1,041, moyenne 1,074. 168. — Acacia laurifolia (Willdenow). Arbre atteignant 10 mètres, diamètre 50 cent. Cime làche, diffuse, écorce unie. Rameaux fauves, granuleux. Feuilles inéquilatérales, lancéolées, aiguës aux deux extrémités, 3 cent. sur 7, Concaves, minces, nervure médiane remplacée par des nervures longitudinales, nombreuses, fines. Fleurs ’axillaires le long des rameaux, en petits capitules de la gros- seur d'un pois, jaunes, portés sur un pédoncule filiforme, très-odo- rantes, floraison en février. Légume courbe, articulé, brunâtre, valves minces, coriaces, graines noirâtres de la grosseur d’une lentille, comestibles, et très-recherchées par les jeunes indigènes, qui les mangent sur l’arbre ; abondant sur _les plages sableuses, retient les sables abandonnés par la mer. Bois brun se tourmentant beaucoup, exhalant une odeur très-désagréable pendant la combustion. 169. — Acacia myriadena (Bertero). — Faïlfail (nom de Taïti). Arbre ordinairement de 6 à 8 mètres de hauteur et 40 à 50 centi- mètres de diamètre, mais atteignant 20 mètres dans les vallées pro- fondes et humides. Cime lâche, plane, rameaux horizontaux. Feuilles légères, bipennées et paripennées, à folioles elliptiques de 10 millimètres sur 20, pubescentes. Epis axillaires de fleurs longues de 4 centimètres à calice et corolle épais, veloutés, étamines nombreuses, formant une aigrette d’un beau rouge carmin. Floraison de janvier à avril. Fruit ou gousse coriace, atteignant 8 centimètres sur 20, assez sem- blable à une vieille semelle de soulier. Assez commun dans les sols frais. Ecorce grisâtre, rugueuse, mince (5 millimètres). Aubier blanc, assez épais, très-mauvais. Cœur jaunûtre, liant (élastique) et solide. Bois exhalant une odeur alliacée infecte quand il est vert, surlout près de. l'écorce. Fibres droites, pores apparents, allongés. Bois liant et solide, d’un travail facile. Se conserve bien sous l'eau à condition de Fate l'aubier qui'se pourrit.* Lors" SU — Le cœur doit pouvoir s'employer pour charronnage (jantes, moyeux, etc.); les Taitiens en font des pirogues de longue durée. | 170. — Albizzia granulosa (Bentham). — Acacia de Nouvélle-Calédonie. — Acacia granulosa (Labillardière". Grand arbre, 25 mètres, assez gros. Cime ample, étalée, légère, d’un beau vert. Ramules cylindriques, granuleux. Feuilles alternes, éparses, bipennées, pétiole commun, pubëru'é, jusqu'à 12 paires de piñnules opposées portant jusqu'à 30 petites folioles alternes, sessiles, obtuséïnent traäpézoïdales, de 4 millimètres sur 10, luisantes en dessus, nervures réticulées, saillantes, surtout eri dessous. Fleurs blänchés très-petites en épis axillaires sur les jeunès rameaux en forme de petites houppes (aigrettes). De novembre à février. Légumes ou cosses légèrement arquéés, longues de 15 centimètres, lafge de 15 millimètres. Graines rondes, plates, membraneuses, noirâtres, germant promp- tement. Commun dans les hautes forêts de la baie du Sud. Écorce à épiderme blanchätre, rougeätre à l'intérieur, assez rugueuse, fendillée, épaisseur moyenne, 6 etes. Aubier blanc, bois gris jaunâtre. Bois fibreux, fibres longues, pores allongés: Liant et flexible, assez difficile à travailler étant vert, s’ar cn sous le rabot. Bon pour charronnage, jantes, moyeux, membrüurcs et bordages d’ ‘embar- cation, menuiscri2. te joli étant verni. 171. — Albizzia granulosa (Bentliam). — Acacia de Nouméa (Var. de rivière). Grand et bel arbre droit. Cime ample, étalée, légère, d'un beau vert. Ramules cylindriques, granuleux. Feuilles alternes, bipennées, jusqu’à 12 paires de pinnulés opposées, portant jusqu’à 30 petites folioles alternes, sessiles, obtusément trapé- zoïdales, de 4 millimètres sur 12, luisantes en dessus, rervures, ré- ticulées, saillantes, surtout en dessous. Fleurs blanches très-petites, en épis axillaires sur les jeunes rameaux, en forme de petites houppes. — 95 = Légumes ou cosses légtrement arquées, longues dé 15 centimètres, larges de 15 millimètres. Graines rondes, plates, membreuses, noirâtres. Vient sur le bord des cours d’eau; dans le voisinage de Nouméa, bois de la Ferme-modèële. Ecorce mince, 3 millimètres, blanchätre en dehors, rougcâtre à l'intérieur, assez lisse. Bois blanc, léger, fibreux, pores allongés. | Bon bois, moins estimé que le suivant, paraissant se conserver moins bien. Densité : maximum 0,497, minimum 0,473, moyenne 0,482. = 172. — Albizzia granulosa (Labillardière). — Acacia de Noumea ‘Var. de forèts). Mème description que ci-dessus. Paraît être la même var:été que le n° 170 de la baie du Sud. Vient sur ies coteaux boisés des environs de Nouméa, buis de la Ferme-modèle. Ecorce mince, brune et rugueuse à l'intérieur. Aubier blanc, grisâtre, épais. Bois brun veine. ; Bois nerveux, fibréux, pores allongés, léger, élastique, Un peu difficile à travailler quand il est vert. Bon pour le charronnage, jantes et moyeux, charpente, meriuiserie fiñe, Joli étant verni, surtout le cœur. Densité: bois vert, maximum 0,790, minimum 0,757, moyenne. 0,769 ; bois sec: maximum 0,660, minimum 0,572, moyenne 0,614. Espèces indétérminées. 473. — Mino (nom indigène de Lifou). Arbre de moyenne grandeur. Feuilles grandes, entières. Fleurs grandes, jaunes, en ombelles, très-recherchées dés oiseaux. Assez abondant dans les terrains ferrugineux. Ecorce blanche assez épaisse. Bois jaunâtre, odeur agréable. Se conserve assez bien. Menuiserie. me. ONO — 474 — Cilaquépe (nom indigène de Lifou). Ecorce mince, 15 millimïres, brunâtre à l'intérieur et à l'extérieur, fen- dillée, . Bois gris rosé, finement veiné, grain fin assez dur. Facile à travailler, très-bon bois. Très-joli étant vermi. Densité: maximum 0,974, minimum 0,961, moyenne 0,965. 175. — Didème (nom indigène de Lifou). Feuilles alternes, ovales, un peu aiguës, entières, atteignant 3 cen- timètres sur 7. Nervures pennées, réticulées, peu saillantes. Très-bon bois. | Menuiserie. 176. — Goinite (nom indigène de Litou). Grand arbre. Feuilles opposées, ovaies, aiguës, atteignant 4 centimètres sur %, nervures pennées, réticulées, peu saillantes. Cet arbre, assez abondant à Lifou, a été, dans les tableaux des pro- priétés mécaniques, indiqué par erreur comme un Elæocarpus. Ecoree mince, 3 millimètres, grisâtre à l'intérieur et à l'extérieur, lisse. Bois blanc, assez léger, dur, fibreux, cœur parfois taché de noir. Bon bois de charpente et de menuiserie. Joli étant verni, jaune, veiné. Densité: maximum 1,015, minimum, 0,995, moyenne 1,008. 477. — Emelem (nom indigène de Lifou). Densité : maximum 0,688, minimum 0,666, moyenne 0,677. 178. — Mesoube ou Mésupe (nom indigène de Lifou). Feuilles alternes, ovales, entières, atteignant 5 centimètres sur 9, à nervures pennées, peu apparentes. Bois rosé, grain fin, assez dur. Excellent bois de menuiserie, imite le poirier. Joli étant verni. Densité : maximum 0,819, minimum 0,813, moyenne 0,816. 179. — Minguel (nom indigène de Lifou). Grand arbre. —, 967 — Bois blane, léger, tendre. Se conserve mal. OT : 480. — Pau (nom ivdigène de Liou. Bois rougeätre, veiné, assez léger, assez dur. Bon bois. 181. — Peu (nom indigèue de Lifou). Bois rouge, veiné, grain fin, dur, assez lourd. Bon bois. 182. — Seu (nom indigène de Lifou). Feuilles opposées, ovales, légèrement acuminées, entière:, atteignant 5 centimètres sur 13, penninerviées, anastomosées, nervures légère- ment saillantes. Feuilles piquées de petits points. Aubicr rougeätre, peu épais. Cœur rougeätre violacé, finement veiné. Grain fin, dur. Ebénisterie. Très-joli étant verni, rouge violacé foncé. 183. — Téléouinguette (nom indigène de Lifou). Feuilles alternes, ovales, légèrement acuminées, entières, atteignant 5 centimètres sur 9. . Nervures pennées, réticulées, peu saïllantes. Aubier rougeätre, bois violet foncé veiné de rouge. Bois dur, lourd, grain très-fin. Charpente, ébénisterie, bon pour füts d'outils. Très-beau étant verni, rouge veiné de brun. Densité: maximum 1,119, minimum 0,90, moyenne 0,980. — 268 — "mm 4 * : lABLE ALPHABÉTIQUE LT A NOMS DES PRINCIPALES ESSENCES DE BOIS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE EC INDICATION DES PASSAGES DE CET OUVRAGE QUI CONTIENNENT LES RENSEIGNEMENTS QUI LES CONCERNENT ET LES Numéros d'ordres des prinoipal:s collections qui en ronferment ces échantillons. (Voir page 45.) NUMÉROS D'ORDRE é des NUMÉROS P ORDRE échantillons des collections. des ge renseignements Habiers 4 ” Q * qui | et Bois. Herbiers. bois les concernent : dans ARR a NOMS DES ESSBNCES PT DES FAMILLES. l'ouvrage. Musce Collec- ’ _ des UE Her- ï colonies. Re bier (HF : Pan- bier EE 2 , du cher | …. Vieil- A UME | . |Collec- à musée lard Tableaux| Notices | tion |Collec- Le CEE ci de la dela ES tion Fontai fr à 2epartie.|3epartie.| et | Potit. | "°7 | hjes, nc Sebert bleau. #14, 2 £ Abiétinées..,...:. A do de CS HS A on ee fo » » » » » » Acacia granulosa........ BST A er En PU NE Er) 112—1141170—172| 55 Do 2 » » Acacia Guillainii........ PES NN EE a) fe. q SES » » » » A » » EL AUTHOR Len CA AN" PR tRS » 168 » 199 L » » D MYTAUeNA eee seen eee -csletiec .» 169 (EN 1 2 4 » » — spirorbis ........ DEN Ad OU 167 E 5 » » » Achbras costata........ RCE RAI LE TE ae » 41 58 58 » » » Achronychia Baueri.......,.,.:...........,.. » 436 » » 48 » °» Adenostephanus (v. Cenarrhenes spathulatä.). . » » 80 80 » » » AIDIZZIa" (D ACACIA.) eee eee cet te » » » » ‘> » » Aleurites triloba. ............ OR AO Ed D 89 193 26 » » » » Alphitonia ziziphoïdes .........,...... A LEE EPA ET 88 120 3 » » » » Alstonia plumosa ...,.....,.. 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SHBABTSOADOUDOE 20 » 130—131 » » » » » Anisomallum clusiæfolinm . caro Bis op dr Jon » 98 E » » » » Anonacées....,.., ste ciel elele GeO0bDaToe bonne » 13 » » » » » DEAR A semence reme eme eee ie » 1 » » » » » APDOCNÉCS scie te sense nsede tan evescier0lt » 28—38 » » » » » » 39—062 » » » » » Araliacées..,....,.... seen ue TT NC SE CRT So 4 Ces mêmes numéros s'appliquent aux collections conservées au British Museum à Londres, au Museum de Sydney (Australie) et en Nouvelle-Calédonie. 3 Une de ces collections est conservée à Paris au Musée de l'Exposition permanente des colonies ; lu ts se troure également à Paris au Museum d'h'stoire nalurclle, mais cette dernière cst incom- plète, CT S NUMÉROS L'ORDRE des NUMÉROS D'ORDRE échantillons des collections. des ER CN ‘ renseignements OR qui et Bois. Herbiers, les concernent bois. duns ; menu CAT: | Æ NOMS DE4 ESSENCES ET DES F\MILISS. l'ouvrage. Musée Collec- dec tions nee Her- colonies. bier h : Pan- bier EE du cher fieil= Collec- à musée la d Tableaux| Notices | tion |Collec- des & : Four- | .. Fontai- à de la de la nier | tion colo- a 3 pe- Caen 2e partie.|3e pariie.| et Petit. nies. Sebert bleau. + en ne | me men ——— : : : ! 5 : | | = : MNT AOON sm uo-cene ces es cie Be MALE EE » » 2, Mi » 142 616 » —_— ns coags oe Le eg NS » » » » 141 617 624 in. ...,......... Ne el tu 62 18 » 140 | 246 » Mrlucarin Conkli...…......os uses ee | 5—6 1 1 1 » » » — Rulei.........e.. ha = À ARE CH EE » 2 » 36 » » 353 Arbre à pain (v. Artocarpus.) ........ SHARE: AE » » » » » » » ee mon en ses ve ee « 55 39 27 97 » 100 » Artbrophyllum..........,ses.o.sesocsoscs.se. » » » 126 » » 633 ATHOCATPÉES . .....,0.sossesmsnsesssreneeese. » 11 » » » » » Artocerpus SO PA R ee » 11 » 161 » » > ER... unie ee, » » » 173 » » » Aza (v. Chrysophyllum Aza.)........... XML Ps » » » » » » » : Azou (1. Chrysophyllum Azou.)....,.... ....., ne | » » » » » » A mpiocos).....5... !......., . » » » » » » » Pa: oghia MPRMRORIRIRE SR ee + uni 2108 0 © 5. ‘ 90 (2)| 125 » | 164 » » » “Boiba ns)... LL... È » » » » » » » Bambuï (v. Di-costigma vitiensis, ....,..,.°.,,. » » » » | » °» » Bancouler (». Aleurites.)..,........ Aid » » » » » » Berchemia 21 TONNERRE NRRES » 119 21 21 » » D É Bielschmeidia Baïllonii...................:.e. 35 : 7 j! » 2 » — SUUAEOIECLAS SANS 36 14 53 53 » » » - es cos umo ao ee » 5 Wl » » » » » Blackburnia pinnata...,.......,.............. » 133 G 6 49 » » : OR ti Ensis. ce... 67 7 56 56 113 » 2505 : Docquilionin sessilifiora............,.......... » » » » 58 | 162 » : Don denton (n. Fasuarina.)........,....,..... » » » » » » » : Bois de rose (v. Thespesia.)............,,.... » » » | » » » » : Bois moucheté (v. Trichilia.).........,,..... » » SAN] » » » » Botryodendrum crassifolium .,................ » » » | » » » » Boulé (r. Cerbera manghas. ARR AN EX des » » » 133 » » 288 a LT TT NL » 12 » | 189 2 » » tem Rhomphl................... -éatèye 97 11 31 34 40 » ” 0 | » 159 » | » » | » » 2 . Mn: » s3 RES A ENT » ! » Roretemonm Panchert.:..:..15....:........... » » » tit » | » | » Calophyilum inophylium ,,.........,... ...... | à 33 33 » » » — TRUE IN SCORE ÉRRr 74 | 94 ÿ à » 2 » fanarñnm.oleiferum ..........:............. ÉE ur 493 31 31 » » » Canthium lamprophyilum. 2 DÉS E- 6 : » » DNS » S0 » Carissa grandis (9. Fagrea.)..........., cp » | » » » » » » Carumbium NT » » » » 57 » » Caryophyllus pterocorpus .,...........,...... »'. | 456 » » » » | 2234 NN » | 7—9 » » » » » Casuarina equisetifolia.,.....,........ a. 0 une: | 40 10 » 1608 1273 — ce cote « 41 | 9 25 » » » » — On ecoles 12 | x 45 *» | » | END NUMÉROR D'ORDRE des KUMÉROS L'ORDRE échantillons des collections. des rnrrarrieire nn = tenseignement: L enseignements Herbiers qui et )18. les concernent pol dans EE meme NOMS DES ESSEXCHS KT LPy FAMILINS, l'ouvrage. Musée .|[Co:l c- des , Her- Ve s tions Her- rolouies, b'er Pan- bier NS en du one cher Vieil- Collec- à musée la a Tableanx! Notices ion |Collec- l'ableanx! Not tion |Coll es Four- ; Fontai- de la de la sus tion 1 colo- à L J g ë ne- Caen. 2" partie.|3Cpartie.| et Petit, | : nies. a —————— | ee | cms | sms | | | me | —————— Catha angulata (v. Celastrus.)....,.,......,.. » » » » 71 279 2813 LA UE LS SR PE LE Aa FO dt » 105 » » » » » | DPIASETINUES 1e. =ielele c'e. pts elelele scies ele se celeic te »” 414—116 » » » » » DÉHSENUS POUTDIGEL 2-0 2 - de à Pvey clos pie episle » 114 » » » » Cenarrhenes spathulata (. Adenostephanus.}.... » 19 80 £0 » 5 9 1109 Ccrbera manghas ...,..,...... soso ose » 31 71 71 » » » Cerberiopsis candelabra. .,.,....,,..,.,....... 59 32 9 » » » » DenOopSiS ÉNMOTIENSIS. » 22e. ne se secs restes des » » >» » A » ». Chêne gomme (y. Spermolepis gummifera,)..... » » » » » » » Chène rouge (v, Pancheria ternata,)......,,.... » » » » » » » Chiratia leucentha (v. Sonneratia,)............. » » » » » » » DHIDÉNACÉ ES RS tale e ere stone en lets Ds etoile » 89 » » » » » Ghrysobalanées. 5.2.0 ...0..%....euee.e..e » 10% » » » » » Chrysophyllum dubium 2... 7.4... 70 « » 45 62 62 » » » — SDL A FT SANT LR RS » 4€ 49 49, » » » à — SeSS TOI Se RACE UE » 4 “0 » » » » | — WAROPO SR eee ue rie te Meter 57 49 95 25 » » » — AO UE A AE A ANSE RER ATEN 43 45 » » » » » — HZ AS RE en eo de lomieiste Most elections » A7 » » » » y» Giaoxeion)b'achÿbotrpum, 2,000. Lee at » 429 » 169 » D » Crdaquepe retenir ere ee RAID) 174 » » » » | » Gloezia floribunda.. 4.2.4 4... 00h » » » 131 DR UM) » PINSIACÉ CS eee nelle siecle LILI Ê 91—97 » » » » » Clusianthemum armplexicaule,....,.,...,..,.... » » » 104 » 23:) 2363 Codid montana me beLimeneem eme dec ie 63 63 4 4 DANS Li D » M ODCOTANEENS Se ae PR Re NI » 64 CS 102 » » » (CEA VE A AU EE PTE ON A A AREA CO RON LA 2 176 ” » » » » L. Combrétacées NM EME ARR AE ENS »h 13 A RES » » |. Commersonia echinata...,......,..,........,.. » 83 » 109 » » 311. Cordiacées ass de asile rentes A NO NeuRe » 306 » » » » » Cordia discolon Me Re nn IR ET se Lin) 56 » » » ». » — LUN SeDeslanai ee Must ee AC » » » 179 » 133 » GrossostvliS muiNlorn ee. are rec ere 98 163 42 42 » » » US AT ete rs eme tennis elle ete haie NEA EVER » » » 122 » » » DNA DANNEMA TE a l'es ae (Tate it 2 mule le le da uale a RUES 9 » » 166 » » » Croton insularel sie ME RUE » 427 19 19 Gt » » Gunoniaipulchela EC PRE OU PR ENECC FREE » 68 » » » » » — PATDUreA Are eeererchLecerer rec » (7 » 162 » » » Papanin/apetnin ce mem Nesle » 108 » » | T6 » 207 A NCANAIC ANS AU MR RE EEE » » » 110 78 » » = L CONINA SAULT TE PA AMR » 107 3 3 79 » » = plaucal ere nice ul ete Di » 109 » 93 DE » 213 Ne Slandulos ut: 23 RAS MNT CU Et » » » » 75 » » nn NA LE CAPE APCE PARCS PS MS RE » 110 » 182 | 80 294 226 IP LIDIATA ee ele ei De » 4t1 20 20 14 » » EVE O SA 2 UE A eine SN Le tePEN » » » 1:4 » . » pl Es MA inaln etes sim ie ci set ne clone le le Te LIT » 412 69 6) » » » À CHSSON AN OA LE Se TRS EN AN EN MERE 62 617 43 13 » | 99ÿ 2689 , ACM5 DFS PESSENCIS E7 DES FANIILES.. Dacrydium araucerioides. Dtunatlancenlatas. sm. 4... 0... RES. nee de njoste à ae ee a ie agree à de Be.:drosma Deplonchei.. Dilleniacées.. Dimereza glauca (v Cupania glauca. ). 0 NOIRS . . D HO nOntana.. 2... 4... 6er os CORRE) CCC Deplanchea speciosa (v. Diplanthe.a.)....,... nn conce ne RS ....... Discostigma corymbhosa..,..,,,... — — quadringularis .,..... Vitiensis. .... s....... Bisoxrlon rule :cens.,.… ......... Dracophyllum cimbulæ Ebenacées. Ebène blanche (v. Diuspyros mo:tana Elæocarpus 1 audouinii. LOOOES TS UPE Lenormandii..,.... ONCE: 010. 1e à se... SAUCE, Li. MAZEMME, . essor ones eo Diplanthera Deplanchei.,.....,...... uns ee... …...... CE tt... HÉFSIPUDNRN Sd... .4..4402. - « TOEUNAITOLNES 2. 22: SDALUIAIUS. 403... «1. . Elcæ »dendrum arboreum........ Le ue oo a ne « too u à Eacridées .. CRE Jurmb sa.) nn nent, Hhphprhlacées. …. .. 04. ....... Euphorbia Cleopatra...,..,...,.... Evodia nn msn nn nus ‘ea Failiail (r, Faax houp grand's . Garciuia collian.\ je UT CRAN PEN CORRE EE Acacia myriaden: a.) es es... CR Eriostemon Novæ Culedoniæ® ..,...... Eugenia Brackeuridgii (+. ON FN A en Rs à MER ne. ue. à. . à HEBDO eee ee » ee NUNÉROS L'ORDRE des renseignements qui les concernent dans l'ouvrage. CR. ES Tubleaux! Notices ue la de la 2° partie. |3e purti:. » LU 4 : » At » 15 >» » » 17 » » » 74—17 bp] » » 137— 1388 G 50 » » 69 5 54 31 13 97 » » 79 95 » 100 » D) » d1 » D0—51 » » 70 84 » S% 71 8) » hta] » à7 » 86 » 113 126 171 » D71—517 » » » » » 461 » 159 » 169 » 15 » » » 121—199 91 121 » >» » » » » » 97 » » » po] NULÉAROS D'ORDEE des échan illons des collections, RÉ NS Herbiers et bois, Musce des colonies. RS Collec- tion |Collec- Fôur - - . tion Lier et Petit. Scbert » 408 60 60 » » » » » % » » » » » » » » » » 18 18 » 128 » » » 94 M 41 » » 59 59 » » » » » » » » » » 32 32 52 2 G# 6% » » » » » 98 68 68 » » » » 140 » » » D2 D2 » 41:06 » 417 74 76 » So » » 39 39 » » » » » » » 159 » » » » Buis. Fontai- ne- blesu, ÿ Éerbiers. 2 er- d Her- ier bier , | Vieil- musee brad des colo- : Caen. nies, ses. a » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 291 » 2 » » 299 2083 » » » » 226 2494 » » » » » » » » » » » » 11 160 » » » » » » » » » » » » » » » » » 2 D9 2500 » » » » 748 » » » » » » » » » » 292 » >» » » » NONS DES ESSFNCES FT DES FAMIILES, TES 2 EE RÉ Ficus austro-caledonica. .. …, Proline. use ce bris Mu: proteus ........... Filaô (v. Casuarina.)..... Bindersia Rournierit. 5. ARR ALT ne Fontainea Pancneri ...,. sons uses notes sont à : Péhiac (n° Acnciatepicorbis.).. M EURE, Éamapelaleuss. Mois sen store e ele see see Garcinia collina,...... DOTE Boo ob De Garden ens Me se AM RS Ptatixy lon RE er eee eee Peljerd/enheNolin. 2.000 12e Morse dues ss... | Geissoïs hirsuta...,...,.,.:. - AD M0 De = montana,,..., .... ... 1. RE + EPEUINOSAN 2e hier eo nalrie selon ARS à TrüuceInosA . DIT Ge Mestre de Ses else Gommier (+. Spermolepis rubigines is.) ... Grevillea Gillivrayi.., £ — macrosiachya. . Me Mis 3 eo _ Grisea-campanulata .,.,...,....... TEE Énctinrdh/SpECIOSA. 42/2408 Te an - TE msn . .. Gymnospermées,.,........, ee eee EU PE RPRVRE PRE RE PAPE AE Le Jde PHéribera littoralse Lie. 4 MN OR Hermandia sonora robe Le :: Bernandiopsis. Viéillardit ”. . 2.2.2... 000.2. Hibiertia lucens....... _— CITE] à PRE DS PROS CO ee MURS GE Hibiscus tiliaceus (y. Parti us RAM ae ee Homalinées. . ir MED CROP coco eudca | Houp (r. Montrouzis ra AT CUT OA Joss at Mémbonidipenieitaquns. 2722.27. IPC Hinbes il ie. LR EM) 1. RES ER Tex: Sebériii..: 7.5: 2,7, RTE : Sao Rise Pi ERA RS RES nbC ES ÉXOFAE es Le Robes Dens de CARE, Dée Jambosa Brackerridge:, Eugenia (Asa Gr x)... Kaori {#. Dammara.......... n) state PE ce Kouré (v. Luurts....., RP es PE. KUMÉROS D'ORDRE des renseignements qui les concernent dans l'ouvrage. Ou Tableaux| Notices de la de la 2e partie. |3C partie. 31 10 » » » » » » 83 105 92 12% » » » » &0 95 » 22 » 923 » 4138 » 72 » 71 G4 69 » nl » » 4 20 » » » » » » » » » » » » » 426 1 » » 18 » 17 65 75 » 76 » » » 78 » » » 89 » 16% » 117—118 87 117 2:; 466 RS » » » » 162 » » » » ps a” Paipeel CR NCMÉLOS L'ORDRE des échantillons des collections. a nn — Berhiers et Bois. Herbiers. bois Musée Collec- des : colonies. PES Her- Pan- d biers — me u ea c cher Vieil- Collec- s musee tion |Collec-| ° des |. 1e Four- . Fontai- _ à À tion lo- sd n Bars Caen et | Petit, | 29 NES IS Sebert bleau. 15 45 » 37 » » 192 » » » » 200 » 367 1247 » » » » » 22 22 » » » 9 9 60 » » » » » » » » » » » » 46 16 » » 2083 10 10 » » » 16 16 » ÿ » » » 47 » » » » » » >» » » » » » 36 35 » » » » » » » » » » » » » 6 » » » » » 113 » » » » 125 » 325 » » 79 » » » » lots) » » » | » 116 » » n | » » » » 8 | » 186 115 » » » | 160 | 169 » » 1. » 45 » » » | » » » 626 » al 11 » » » » » .» » » n » 3 » » » » » » » » » » » » » 115 » 102 2336 » » 13 450 » » » » » » 46 46 » » 2494 » » 5 » » » 150 » 659 » » 453 » 687 » 20 20 29 » » » » » » » » » >» » LE NUMÉROS D'ORDRE des renseignements qui les concernent dans _NOMS DES ESSEXCES ET DE* PANILLUX, l'ouvrige. e CR. QE Tableaux| Notices de la de la 2€ partie.|3° partie. Hohn/ (y. Jntsia.)............ Bamiatie die disrele soie le » ? Eabatia-macrocarpa .........,e...e.......e _ 58 48 Lasianthera austro-caledonica,..............,. » 99 PS EE . » 13—15 ete ose 000 ee = IRL © » 15 Légumineuses Mimosées .........,.......e. » 167—172 ME DRE Le ie ane oierete be svt » 195—166 ee mono neo ve » » Leucopogon dammarifolius.. ....,..,.,........ » 56 EP EE » 27 anmireraledulis.. .. 0.5.4... 5 REC » 140 ne qu ne eco done os ve » 143 nt ame 2 en den le » 53 be ss usa se SEPT » 52 RE CRE EE EE » 2 ne ea à pu ete à meet 0 ê0s » 79—S0 Bonne (n. Flindersia:).............e.. so ee » » a lepidoin 4... es soco suce 69 82 Mazemme (». Dlospyros mazenume.) ,,,.,....... » » Mclmencasyiridillora .......,......: nee A0 146 MORE ch nes aess soon ces » » M CPR » 100—104 ee OR ER ET CE 2 » mm none gone unes . » » HT Disne cs ïe PCT EST E LEE TEES ns. » » Can des. nn... oo ccsee » » Ce PR NNNEE CE ee C0 IE CT 123 Metrosideros operculata...... à «RES: Re. ? » Mierosemma salicifolia. .,,.......:............. » 90 RES PPS » 479 SARA TE PRO PPONNIN » 167—172 ose no o oo e PC CRT es » 173 Monpou (»#, Xanthostemum rubrum.)..., .,.... » » Pouaerairobnstasl . L25........... es D 02 — PER... otam ae sexe l 81 91 D CR PE ON ER PRE » 10 I ON D 24 Mou (v. Garcinia collina.)...,.............,.4. » Myodocarpus fraxinifolia....................., » 58 _— simplicifolius, ,........ EE RTE! » » CNT EN » 35 Myoporum.tenuifolium.. ... ..........se...s.e. > 35 PR » 38— 40 Myrsine-capitellata, .....,............ ED > 39 + D Janceolath. 5.4... .. 0 couccoses 56 40 LOL RC RE » 141—164 BOIS DE LA N.-C. NUMÉROS D'ORDRE, des échantillons des collections. ER CR. Herbiers : et Bois. Herbiers. bois. = —— 2 Musée Co!lec- des ….. [0 Her- colonies. nl 24 s Pan- bier — du hr cher Yi il- Collec- k musée LS tion |Collec-| 4 des Four- tion Fontai- LE RSS : À Caen. et Petit. me nies. Seb rt bleau., » » » » » 49 19 » » » 70 » » » » » » » » 2 » » » » » » » » » » » » » » » » 141 » » » » » » » » » 1» » » » » » 43 » » » » » » » » » » » » 4% 4% » » » » 190 » 391 892 » » » » » » » » » » 37 37 |10420| 10 | 2352 » »” » » » 21 27 38 » » » 199 104 » » » » » » » » 1C0 » » » » 62 » » » 68 » » » 225 » 195 » » » » » » » » » 87 > Ve » » » 415% » >» » » » » » » » » » » » » » > » » » » » » » » 157 » 21 2369 2% 24 » » » » » » » » D 82 » » » » » » » » 93 93 » » » » 88 » 286 » D] » » » » » 119 » 140 » » » » » » » » » » 39 3» » » » » » » » » 18 NIMS DIS ESSENCES ET DES FAMILLES, NAMUR eue cle ie sera SRE ASE TEA Nemedra eleægnoïdes,.....,.... no SOS DRE MuQnir (v: Mélalonca.)s.s 30.222 Re noie: (7..Semecarpus atrai):..: 2... cree Soties,badula. 2240. LR an en ele stvleloie ae Noyré (v. Bielschmeidia Baillonnii.) “Etes KL, , fe TA UTC SR ARE CRETE RER QUE LES c RS Dchrosia elhipticar.# . 001.) Sr Rene HidŒuers es rE ic cLRe CRT DES POS LES AE ENS PRE Se PRE EEE PR À dde IMERN ThOZELIL. DO. 8-0 ee pere atet-reNeRe METTRE ARE PRES CEE ES rose ceeioce Ombelliferès. : ............ TER Ca A Oncocarpus Vitiensis (1. Semecarpus.) )'AÉRCEOE Ormocarpum sennuiles..,..,.......,....... Ornitraphe panigera (y. Schmidelia.).… LEE Ouéto (7. Pancheria obovata.) .....,..,....... Duére (2. Blackwellia).. 2.155222. .. Paletuvier (9. Bruguiera.)#..:..5:2.1 2000. Panax grendta. 20e are Dole sec NA or ses rt ne CRE CN Lo: Palmae (y. Xilocarpus obovatus.).,.,.......,.. Fancheria elépans "one es. ie oo eee — LU TS Ci À PP DRE OP PE TRE Te - — ternata..,......e.sse.ossess. sers. Hapiboracées 251.01 T AL Rae Paritium tiliaceum .....,....... HE 000 AE. es nd SA SR CN A RENE Écmpliis acidular 49. 02..14i0Res MÈRE RER. see remen end e 2e neue ee eee noel Phyllanthus Billardieri. . Set rene relerte Éntane Iréida.; 45: TR ie. LR Pio (v. Calophyllum montanum).....+.....- Pitt (2. Calophyllum inophyllum.}.,.....,..... EMEEDSpOTÉEStt. 2102. LEE Le Severine Pittosporum Deplancheï..ce.iece ci arenesee tie 7. Pancheri,. on 00000000 ps Pleuroc\ly;ptus Deplanchei de HSE Adies De Pleurostyha — Dose tete one Pin colonnaire (y. Araucaria ook} LAURE Epduéarpus MnMors .:....1,2 Leconte tt = AruEnTIONes ten Lee be Re ce pr nmnstosesetsuse Folyalthia pitifissinns |. ,:... 0... 00e NUMÉROS D'ORDRE Ù des renseigne qui ments les concernent dans l'ouvra ge. Tableaux! Notices de la 20 partie.|3€ partie. » ÿ S YSE Y de la NUMÉROS D'ORDRE des échantillons des collections. A — Herhiers et bois. Musée des : colonies, A — Colfec- tion |Collec- Four- pier et Petit. Sebert tion 74 74 20 20 » » » » » 456 » » » » » 99 » » » » » » » » °» » » » » » » » » » 2 » » » A1 » » Gi 65 1,2 » » » 494% 47 47 6 6 » » » 197 » » » 19% » » » » » 193 » » » » » » » 103 » : » 12 12 » 173 » » » 4138 » 108 » » 11 41 Bois. Collec- tions Pan- cher Herbiers. Her- Lie Her- D18r : d bier u Lu Vieil- musée : lard es à colo : Cuen, nies ——— et » » » » » 2 > » » » » » » » » » » » » L 311 ». » 5 » »n » » » » » » . » » n » » » » » » 2 » » » » » » » » » » » » . » D: » . 2. >» » 33 » 541 271 » » >» »n » | » » » » x » » » 337 » >: D 1275 » ». » » » ». ROMS DES ESSLNCES ET DES FANIILES. KUMÉROS D'ORDBE des renseignements qui les concernent dans L . l'ouvrage. RS. CS Tableaux! Notices de la de la 2° partie. |3e partie, Re 2 RS SR ES Pomaderis ziziphoydes (#. Alphitonia.) .,.., » » Poué (v. Elæocarpus ovigerus.). LR EP RER » » Premma 0 È » 3% IProtéacées ..... ..….. be ie SET CU + » 19—21 Rhamnées.................. Mnbie ne se dela s » 119—190 ns conne + de Te -PEE » 141—122 Rhizophora mucronata.,.... noie mec cree de LE » 142 Rhns atra (v. Semecarpus.)....... « Ra on SE oo à: » » RER... eee «ep cocecce MOREL À eo » 92-94 Se + uns ve ve go ee » 16 ER nm ponhr ces oo sis vise DRE » 16 Santalum Austro- caledonicum. . Le nueu ctabe se » 16 moon on oe : 5 où do « » 106—112 “ — ss... Connu nnn nn tuu c'e tue » » Sapotacées.................... TER tes » 41—49 = mlepovasbsese,s neoaset'ecnesbecet ess . » » | Saxiiragées Cunoniscées. … aie de cn D ELé ee . » G3—70 » Schmidelia serrata................ SR LU == » 106 > SeMECArPUS AÎTA.......s.spns.esronsees ee 94 130 IE PR PET PE PRE = >? 131 Sersalisia cotinifolia ,.............-..,. SES » 49 12 ETS n'est os tinenortoensertee. secs .. » 182 Simarubacées,.....,...... bo ccrccbbe ou » 133 à Simplocos nitida..........,....... FA : TRE » 4 re... SL... 2. » » »: Sonneratia alba....... © 44 3 PE + ES à = » UD *Sophora tomentosa....................+. eu... » » ; Soulamea LIU TE FTP ET re » 133 PSparattosyce dioïca...................e... ee » » Spermolepis ne CT VÉTITIT III LIT LR à : — gummifera. DR - ee Ce é tite 147 a _ RESORTS ä » Stenocarpus laurifolius . .......... PONS ES PATES 45 21 2 SEONE SEE » 81—82 Sterculia bullata, ..... RES D ARCS » 81 Storckelia Pancheri...,.......... PRE 2 Sven » 165 Styllingia Agallocha .. Mantes ccon ALES » » Syzygium laterioram ss. bd =e . » 154 — _multipetalum.. Étusssececececit 206 153 — ‘nitidum cusconssteoneee DRE ETETEIES < » 151 = Roncherae et. .K.. secenst elec AUT 155 — Wagapense.........,...s......ccve|108—109} 452 ed ee eo 6 0 8 du vo 0 » » Tabernæ-montana cerifera...e.......e. ee » 33 == r 2 PTE FEETEIELELITLEE D » NUMÉROS D'ORDRE des échantillons ces collections. EC . Herbiers et bois. Musée des colonies. » » » » 9 9 » » » » » » » » Ë » » » » D Le] » 15 n » » » » » » 2 » » » 2 » 29 29 » » 42 » » » » » 51 >! » 92 » » » 155 » 7 5 25 71 ” 26 26 » 83 10 10 » » » » 38 38 » 1858 » » 43 43 » 132 7 57 14 1% » » 39 » 39 39 Bois 1 Herbiers. 2 ES Her H e _ bie #4 du Ca a ‘æ des Æ a colo- : Caea, pies » » Ë » » 1021 » » » » » » » » » » » n » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 2 » » » » » » 197 » » » » » 196 » » » » ; L 4 » » 168 » 353 1092 » » » » » 2 » » 178 » » » 54 539 » » » » » » » » » NUMÉROS D'ORDRE des renseignements qui les concernent NOMS DES ESSBNCES ET LES FANILLES. Tableaux de la duns l'ouvrage. Notices de la 2e partie. | 3e partie, QE à + ER Tamanou (v. Calophyllum.)..........., ee saine Tava (v. Cenarrhenes.)...... PATES sou HÉiéounpuelten esse Me. ivre ee. cu 1 Terminalia..,...,..... Me Le rott ere ns ee RTE LS ET EM ES ASP NE CPPRRCNES PRG AU CT RARE DES PES DUpulNed. 6... ee terme eeet Tiliacées, ...... Maerentent 50652 BOL CRSS Re : Tournefortia argentea.....,... ss esse Æpchila guidquevalvis..% en... ie Anisemmaconaces..:2.:es:.t. 4 2400 Tbsennn PanCherL 2. 6e me cesabeoesss. de Tristaniopsis capitellata...,.,,..,....,......., + CERCLE L NO F UN PMR RAT ANR PARU © SAC à Unona fulgens (v. Polyalthia nitidissima.),.,.., Verbenacées......... 0, tarte teens | Vermoui (v. Discostigma corymbosa.)......,.,.. Vieillardia Austro-caledonica. .,,............. Wakere (v. Chrysophyllum Wakere.).,.,,,..., Xanthostemon rubrum...,.........e..se.oo.. — Pancheri........... sen a Prec MROCAEDHS LL Deep lue ciel eine siecle 2e ct — ODOVALUS 2e sem rsnmeetes Mecs Mernenta éHipnica.- ee ..Losmcromee mere ee Zanthoxylées 5... ones sramacsseares ee 099992000859 560.e0c00:e000ee [®e] 19 Ÿ © ÿ CEE U y vo ÿ 5% [1 tv vtr [2 Ù ÿ NUMÉROS D'ORDRE des échantillons des co:lections. TR NN. Herbiers et Bois. Herbiers, bois. ———… | mme | Musée Collec- H des : er- . tions Her- colonies. bier Pan bier 2 ER ni Ÿ cher . | Vieil- Collec- ' musee | tion |Collec-| des lard Four- don Fontai- 1e à er ne- SCT Caen et Petit. £ nies. S ; Sebert| bleau, D » » » » » » » » » » » » » » » 1412 » » » » » » » » 6 66 » » » » » » » » » 83 » » » 92 22 83 » . » » » » » » 83 1420 » » 54 D4 > 2 » 43 48 » » » » » » » » >] » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 63 63 39 » » 50 50 83 » D 67 » » » » » » » » » » 197 » > » » » » » » 21 21 >» » » — Paris. — Impr, Paul Dupont, rue J.-J.-Rousseau, #1 (Hôtel des Fermes). 294 000 CARTE DE PAM PART EMSUD MDIEM IA NEENCAEDONIIE NN (Eeren environ ) Ba ; ; 2 GERS MARNE er une : Dee | | | Foute existante a — — o / ne Route en construction = 9 7 Sd, Sentier existant A } Sentier en projet RE ER A PAR | | | Route en projet D os, | | a TN NES OS LE Proc. Josz NES RL etes TS +, Else 0! * î . | | et 7 du Ag- Xp > CREME hs: D CNT ET e. > : pa 4 3 Fr PLAN DU FOND DE LA BAIE DU SUDe OÙ BAIE DE PRONY (Echelle ——) DU RAR AR Re ur : 0 / s Petit bois = | | 5 ù NORD de Kaoris ‘6 métres de hauteur d’eau thermale à 33° @* e Cascades . De À Port du Car. TG Forêt (Bois blancs) aie J Chantier Nicoulis ! D LK k PS : : _ . Je Cie ï Le el 7 CARS es / ; Grande Rade Proc. Josz HE a ES. Notice sur Fe bois de Fe Ce Da Dee Légende er a. Sn) Plan du 17 chantier d' exploitation À Logement du d'établissement. (5 b ] | B a libres. d “e de la B aie du Sud. €. Forge el / = D. Scéerce. EE, Magasins. > FF, Magasies anx vivres He 7000 GC Boulanger et four. H Logement du distributeur L Logement des survetlxrts J. Locaux disciplinaires K. Gustre des transports. LL, (ases des transportés. M. Poste. NN, Hangarsauxboës. P. Case des indigènes. des éransportes : AT DOI DUT E SE eV RS SN CE RE ER RE Ja 12: à +. D'UE ns ht dl JL 1 de PA POINT TS Ep y PT DT 7 LL A1 PS LÉ RSRE 22 eZ PES re mL TS _ 1 cet F. 2 RE 2 LR AG y CR : ON MT ne LÉ, LD - 2. — L Z LÀ Fe eg ER ALES TE ND LS OL LATTES © (CE pyT) 2 “xneoule41 59p J9 aPeeu 2p utuauo unp simbou) Ve dèmde PNA Pan ER IV + Radeau employé à la Guyane pour le transport des bois. Radeau monté à trois Couples. Feolle 700 Elevation ÿ N # À ES-S-c3E5 de CHEN CHERCHER EI-CICIE CIC EHEMEN EE FES Détails d'un élément. 7 Zchelle 20 000000 026 6 9 © ANS CS Zn. Aagaste Bry, Par. Revue, Maritime et Colorniale 1873. | F Ex OSEO MORN DREE. 1. Fi ns + 1 = = ange -b à * we PAL : PRE" C + ÆEjevaton APPAREILS POUR MESURER LA RÉSISTANCE OU LA DURE TE DES BOIS Apparel de M"COQUILHAT Echelle Vue dy Chariot ETS SEA NN Plan Appareil de Muschenbroek is "AE Le Éd SEC Mona ce se nt CPE LS DURE Te RO ER EN SUR DT ET Le ge = CR à Re 7 à ed RC l'a : « E Foi d [2 4 ‘ 4 LI - + [2 d L ë L r ' , } I ME an das — conte men noms tm me À À . À + € 4 « » % … , NE + SEP en # he ave me ogg sp mdr es add Dot me dome x | APPARPIL de ROCHEFORT pour les ESSAIS de FLE XION et de CÜMPRESSION des BOIS LE chelle . Dispositif pour la flexion Vie par bout Coupe pa AB Dispositif pour là compression T1 = ñ Plan Coupe par CD Coupe par AB LEE | | | | mo | AR 4e ! ‘ Fe VS C1 1 Le 2 Fes DETTE CUOOOONOONENT Vüe ae face L APPAREIL de NOUMÉA pour les BSSAIS de FLEXION des BOIS ER, 9 L'chelle 5 Deteuls du Flotteur ( 76) Detail de l'etrier de Sû.spensi0n | | | Vue de cote | ] Fe LE la Caisse enlevee Elèvation Epaisseur du disque 36%» RON Largeur de la forde F Es APPARFEIL IBM NOUMÉA POUR LES ESSAIS DE TORSION DES BC 1 noie 1 Echelle de 7 Detail du coussinet Echelle de + MAS ES a x ( TA J Rev Y_ Detail : de l'attache de la corde Tchelle £ ïl fi T D A) au 11e [LI f Le ALT nn 1} rem LA IN À 2) _ INT 0 ED) Er: 2 ae A À 5 T5 à É nn) | 4 a En En 5 | | | | FR | 6 | | | 5 | | | 1 / Fee | | | ee Le à Re 2e rare | | | ES) | | | (es S | |) | | se" | | ne [ ei | 52) ns; ue (A F o! TERRES Er, ACTE ER CR) 30 ; To 0 se PU) UE Li 7 A 30 40 12 4 0 0 20 Jo 36 | | | | | | | | _ ne 5 vos te | ji : NO 70 } 1 à 74 | 1 "@s | Essai N° 24 | Essai N°18! | Essai N° 78 Calophyllum montanum | Araucana Cookit | Alb1z z1a granulosa (Tamanou de montagne) | (Pin colonnaire, [Acacia de La bare du Sud) | 485 | | Al f | #7 | | 42 D 41.12 | ‘| 7 | | 6 | 724 ne Fall | 5] 4 5 7 | « = Do lin | 27 Er) 30 ne Le el 2 | | | 23 | | | : TT D | | | | 37/7 |B | 8h | a a à TT 0 1p Rene 4 | —. | | Pr 12 fetes EE LEE | 19,7 ei Hire mmesuree Te l A | 20) AO E Re = Ps ae | | CD, &°"76 À) meer D ele EM | Dr) DT: rngg | tee IE CDA4e ne | A ABC AT | ON | al op Sr ele Fee 2 | MPa re) Fe) en eu | | A ne) 98 | | a | a ee 24 | QE | Re) © | et | 2) LS D 4 ER es | | (ext | de) | | | LE | | | [Ee | | | | EE AU M PCA MÉPRLEL e | TË %o 27 24 PSS TRS Z E7 linp- Becquet, Pams. « . ? us | - —_—_—— “ 7 Eu “ LA ue a, Au : > Rs — eS M — Pi ” … r 4 £ : 0 < / \Wr (h … } 4 À — ’ V'AA! _& A é \ H | LS: Fu £ . 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