LIBRAIRIE J, B. BAILLIÉRE ET FILS, i9, RUE HAUTEFEUILLE, ANATOMIE, HISTOLOGIE ET PHYSIOLOGIE ANGER. Nouveaux Éléments d'anatomie chirurgicale, par Benjamin Anger, chirurgien des hôpitaux, professeur agrégé à la Faculté de Paris. 1 vol. in-8, avec 1079 figures et atlas, iii-4 de 12 pi. col Séparément, le texte. 1 vol. in-8. 40 fr. 20 fr. 25 fr. PROPERTY OF THE ^ /V C- })1. in-8 tomie Rsseur à agrégé ol. gr, 18 fr. géné- 35 fr. par le 4 fr. 10 fr, tiennent gé à la pag., 7 fr. chi- XX à la 18 fr. k J.-N. 7 fr. e, par . in-8, 12 fr. uxième cuiuufiy par iji. LiliREynnaeiiTOT^iteTTTrerrtiirr^vui. gi. iu-8, avec 320 figures • 20 fr. RINDFLEISCH. Traité d'histologie pathologique, par E. Rind- FLEiscH, professeur à l'Université de Bonn, Irâduit par le docteur Gross, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Nancy. 1 vol. in-8 de 740 pages, avec 260 figures 14 fr. ROBIN (Ch.). Programme du Cours d'histologie, par Gh. RoBLN^ professeur à la Faculté de médecine. Seconde édition. 1 vol. in-8 0 fr. ROBIN (Ch.). Anatomie et physiologie cellulaires, ou Des cellules animales et végétales, du proioplasma et des éléments nor- maux et pathologiques qui en dérivent. 1 vol. in-8, avec 83 figures, cart 16 fr. Envoi -franco contre un mandat 'de poste. \ \ LIBRAIRIE J. B. BAILLIÈRE ET FILS, 10, KUE HAUTÊFEUILLE. PATHOLOGIE INTERNE ET GÉNÉRALE BOUGHUT. Nouveaux Éléments de pathologie générale et de séméiologie, comprenant la nature de l'homme, l'histoire gé- nérale de la maladie, les différentes classes de maladies, l'anatomie pathologique générale et l'histologie pathologique, le pronostic, la thérapeutique générale, les éléments du diagnostic par l'étude des symptômes, et l'emploi des moyens physiques, par E. Bouchut, pro- fesseur agrégé de la Faculté de médecine de Paris, médecin de l'hôpital des Enfants malades, etc. Troisième édition. 1 heau vol. gr. in-8 de X- 1312 pages, avec 300 figures. Cartonné 20 fr. CORLIEU. Aide-mémoire de médecine, de chirurgie «t d'accouchements. Vade-mecum du praticien, par le docteur A. CoRLiEU. Deuxième édition, 1 vol. in-18 Jésus de 624 pages, avec 439 figures . Cartonné 6 fr. DAREMBERG. Histoire des sciences médicales, comprenant l'anatomie, la physiologie, la médecine^ la chirurgie et les doctrines de pathologie générale, par Ch. Daremberg, professeur d'histoire de - la médecine à la Faculté de médecine. 2 vol. in-8, avec fig. 20* fr. Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie, de l'art vétérinaire et des sciences qui s'y rapportent, publié par J.-B. Baillière et fils. Treizième édition, entièrement refondue, par E. LiTTRÉ, membre de l'Institut (Académie des inscriptions) et de l'Aca- démie de médecine, etCh. Robin, membre de. Tlnslitut (Académie des sciences) et de l'Acaclérnie de médecine, professeur à la Fa- culté de médecine de Paris ; ouvrage contenant la synonymie la- tine, grecque, allemande, anglaise, italienne ^t espagnole el le Glossaire de ces diverses langues. 1 vol. in-8 de viii-1700 pages, à 2 col., avec 550 figures 20 fr. — Demi-reliure maroquin, plats en toile 4 fr. -— Demi-relinre maroquin, plats en toile, tr.^peigne, ti\-soignée. 5 fr. RACLE. Traité de diagnostic médical. GuilJe clinique pour l'étude des signes caractéristiques des maladies, contenant un Pré- cis des procédés physiques et chimiques d'exploratjon clinique, par V.-A. Racle, médecin des hôpitaux, professeur agrégé à' la Faculté de médecine. 6* édition présentant l'exposé des travaux les plus ré- cents, par Ch. Fernet et I. Straus. 1 vol. in-18, avec 64 fig. . 7 fr. TROUSSEAU. Clinique médicale de l'Hôtel-Dieu de Paris, par A. Trousseau, professeur de la Faculté de médecine de Paris, médecin de l'Hôtel-Dieu. Quatrième édition, publiée par les soins de M. M. Peter. 3 vol. in-8, avec portrait de M. Trousseau... 32 fr. VALLEIX. Guide du médecin-praticien, résumé général de pa- thologie interne et de thérapeutique appliquées, par F.-L.-I.Valleix, médecin de l'hôpital de ia Pitié. Cinquième édition^ par P. Lorain, professeur à la Faculté de médecine, médecin de l'hôpital Saint- Antoine. 5 vol. in-8 de chacun 800 pages, avec figures.... .. 50 fr. VIRCHOW. La pathologie cellulaire basée sur l'étude physio- logique et pathologique des tissus, par R. Virchow, professeur à la Faculté de Derlin, médecin de la Charité. Traduction française, faite sous les yeux de l'auteur parle docteur P. Picard. Quatrième édi- tion, par Is. Sthaus, chef de clinique de la Faculté de médecine. 1 vol. in-8, avec 157 figures , 9 fr. j Envoi franco contre un mandat de poste. L1BE\1RII: .1. îî. BAILLIÈRR ET FILS, i9, RUE H AUTEFEUILLE. PATHOLOGIE EXTERNE BERNARD et HUETTE. Précis iconographique de-médecine opératoire et d'anatomie chirurgicale, par Cl. Bernard, membre de l'Institut, et Gh. Huette. Nouveau tirage. 1 vol. in-18 Jésus de 495 pages, avec 113 pi. noires, cartonné 24 fr. — Le même, fig. coloriées, cartonné.. 48 fr. CORRE. La pratique de la chirurgie d'urgence, par le doc- teur A. CoRRE. 1 vol. in-18 de viii-216 pages, avec 51 fig 2 fr. GALEZOWSKI (X.). Traité des maladies des yeux, par X. Ga- LEzowsKi, professeur d'ophthalmologie à l'École pratique. Deuxième édition. 1 vol. in-8 de 900 pages, avec 470 figures 20 fr. GAUJOTet SPILLMANN. Arsenal de la chirurgie contempo- raine ; description, mode d'emploi et appréciation des appareils et instruments en usage pour le diagnostic et le traitement des ma- ladies chirurgicales, l'orthopédie, la prothèse, les opérations sim- ples, générales, spéciales et obstétricales, par J. Gaujot, médecin principal, professeur à l'École du Val-de-Grâce, et E. Spillmann, médecin-major, professeur agrégé à l'École de médecine du Val-de- Grâce. 2 vol. in-8 de 800 pag., avec 1855 fig 32 fr. COFFRES. Précis iconographique de bandages, panse- ments et appareils, par le D*" Goffres. Nouveau tirage. 1 vol. in-18 Jésus de 59G pag. , avec 81 pi., fig. noires, cartonné, . . . 18 fr. — Le même, fig. coloriées, cartonné 36 fr. GOSSELIN. Clinique chirurgicale de l'hôpital de la Cha- rité, par L. Gosselin, professeur de clinique chirurgicale à la Fa- culté de médecine de Paris, membre de l'Académie des sciences. 2 vol. in-8, avec figures 24 fr. GUYON. Éléments de chirurgie clinique, comprenant le dia- gnostic chirurgical, les opérations en général, les méthodes opéra- toires, rhygiène,!le traitement des blessés et des opérés, par le doc- leur Félix GuYON, agrégé de la Faculté de médecine, chirurgien de l'hôpital Necker. 1 vol. in-8 de xxxviii-672 pages, avec 53 fig. 12 fr. ROCHARD (J.). Histoire delà chirurgie française au XIX^ siècle, étude historique et critique sur les progrès faits en chirur- gie et dans les sciences qui s'y rapportent depuis la suppression de l'Académie royale de chirurgie jusqu'à l'époque actuelle, par le doc- teur Jules RocHARD, directeur du service de santé de la marine. 1 vol. in-8 de xvi-800 pages J4 fr. Envoi franco contre un mandat de poste NOUVEAU DICTIONNAIRE OES PLANTES MÉDICINALES DU MEME AUTEUR -Articles Emplâtres, Étain, Gélatine, Glycérine, Gl\térolés, Goudron, Hyssope, Infusion, Ipécacuanha, Iris, Jalap, Joubarbe, Jusquiâme, Lac- tique (acide), Laitue, Laurier-Cerise, Lavande, Limon, Limonades, Lini- ments, Lobelie, Loochs ou Eclegme^, Maïs, Manganèse, Miel, etc., du Nouveau Dictionnaire de Médecine et de Chirurgie pratiques, sous la di- rection de M. le docteur Jaccoud. Paris, ISTO-Tô, t. XII à XXI. PAn:s. — innuMEn lE de e. m a rt knet, rue migi;o>',2 NOUVEAU DIGTIONNAmE DES PLANTES MÉDICINALES DESCRIPTION, HABITAT ET CULTURE RÉCOLTE, CONSERVATION, PARTIE USITÉE COMPOSITION CHIMIQUE, FORMES PHARMACEUTIQUES ET DOSES- ACTION PHYSIOLOGIQUE ' USAGES DANS LE TRAITEMENT DES MALADIES suivi d'une étude générale sur les plantes médicinales au point de vue botanique, pharmaceutique et médical avec CLEF DICHOTOMIQUE, TABLEAUX DES PROPRIETES MÉDICALES, ET MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE PAR LE D" A- HÉRAUD Professeur d'histoire naturelle médicale à l'Ecole de médecine navale do Toulon Ave'c S6I figures intercalées dan» le texte PARIS LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE ET FILS, 19, rue Hautefeuille, 49 1875 Tou3 droits réservés 7, /6, //7j- PREFACE Autrefois, tout le monde croyait aux vertus des plantes médicinales, et l'on attribuait aux simples le pouvoir de guérir les maladies les plus graves et les plus diverses chez l'homme et chez les animaux. Aujourd'hui, par une injuste réaction, on les néglige trop, on les laisse dans un oubli immérité, ou bien on les abandonne aux empiriques et aux charlatans. Je n'ignore point que pour justifier ce dédain, on a mis en avant les conquêtes de la chimie moderne. Quoi de plus sédui- sant, en effet, que de remplacer une plante par un de ses principes immédiats, d'une activité incontestable sous un faible volume, d'une identité constante, d'un dosage facile, d'une administration commode? S'il en était ainsi, les médicaments végétaux n'auraient plus de raison d'être. Malheureusement rexpérience a démontré qu'on ne saurait attribuera l'un des principes immédiats d'une plante, quelqu'actif qu'il soit d'ailleurs, les mêmes propriétés médicales qu'a la plante elle-même; la quinine ne représente pas plus le quinquina que la morphine ne représente Fopium. Je crois donc qu'en thérapeutique végétale il y a deux écueils à redouter et à éviterj : la vérité est entre la crédulité des an- ciens, dont la singulière confiance accordait les propriétés les plus actives aux végétaux les plus inoffensifs, et le dédain sys- Yi PRÉFACE tématique et exagéré des modernes, qui se privent des pré- cieuses ressources offertes par les plantes en général, par.les plantes indigènes en particulier. Beaucoup de nos plantes indigènes acquerraient en effet un prix élevé aux yeux des malades et des médecins, si elles croissaient sur les Andes ou sur THimalaya. Mais l'homme est ainsi fait : il dédaigne ce qu'il voit auprès de lui; il préconise ce qui vient de loin. J'ai essayé de me tenir dans un juste milieu, et la liste des plantes à laquelle je me suis arrêté correspond sensiblement à celle des médicaments végétaux qui, d'après le Codex (1)^ doivent se trouver dans toutes les pharmacies. Après avoir indiqué les noms français et latins de chaqu.e plante, ainsi que les noms vulgaires les plus connus, je signale la famille et s'il y a lieu la sous- famille dont elle fait partie, et je termine par Tétymologie. Dans la description qui vient ensuite, je me suis efforcé de rendre aussi exact et aussi complet que possible le tableau des caractères propres à faire reconnaître le végétal; ces descrip- tions ont été tracées soit d'après nature, soit, pour les espèces exotiques, d'après les auteurs les plus recommandables; quand la chose est possible, je désigne l'époque à laquelle la fleur arrive à l'épanouissement, le fruit à la maturité. Je complète les indications relatives à la botanique, en faisant connaître le pays dans lequel croît la plante, et les soins à lui donner au cas où il est indispensable de la cultiver. Je m'occupe ensuite d'énumérer les parties du végétal usi- tées en médecine, d'exposer les précautions que l'on doit avoir pour les récolter et les conserver, je passe alors à l'étude des propriétés physiques et chimiques de ces substances, et à l'indication : 1° des modifications qu'on leur fait subir pour faciliter leur emploi en médecine; ^•^ des doses auxquelles on les prescrit; (1) Codex medicamentariufiy Pharmacopée française. Paris, 18G6.. PUÉFACt:. VIP 3° des médicaments qu'il faut éviter de leur associer et de ceux qui peuvent les suppléer. Je termine enfin par Texposé de Faction que chaque plante exerce sur l'économie animale, et des applications, soit ration- nelles, soit empiriques, dont elle a été l'objet. J'ai complété mon travail par : 1^ des considérations géné- rales sur le choix, la récolte, la conservation des plantes, leurs formes pharmaceutiques les plus usuelles; 2^ par une classifi- cation des plantes d'après leurs propriétés médicales avec clef dichotomique; 3° par un mémorial thérapeutique. L'ordre alphabétique est celui que j'ai adopté. Sans doute il a l'inconvénient de rompre les analogies soit botaniques, soit médicales, que permettent d'ailleurs de rétablir la classifica- tion d'après les propriétés, le mémorial thérapeutique et la table générale des matières; mais, par contre, c'est le plus propre à faciliter les recherches. C'est par conséquent celui qui conve- nait le mieux pour un ouvrage pratique destiné à résumer ce que la botanique médicale offre de certain, et par suite de réellement important. L'ouvrage est accompagné de figures qui représentent les traits des plantes les plus intéressantes, ainsi que les produits les plus remarquables qu'elles fournissent au commerce. J'ai voulu être court et précis, et j'ai voulu donner ce que la botanique médicale présente de plus positif et de plus impor- tant, c'est-à-dire ce que doivent savoir les étudiants en méde- cine et en pharmacie, pour leurs examens, les praticiens, pour l'exercice de leur art. J'ai voulu en même temps être utile à ceux qui, à la cam- pagne, où l'on est souvent éloigné de tout secours médical, s'adonnent à l'étude des plantes ; ce travail leur permettra soit de substituer à une espèce absente une espèce analogue, soit d'enrayer la marche de la maladie en attendant l'arrivée du médecin, soit de distinguer les plantes inertes des plantes actives ou vénéneuses, soit enfin d'indiquer aux pauvres gens dont les ressources ne sont pas toujours en harmonie avec le PRÉFACE. !uxe des pharmacies de la ville des remèdes qu'ils ont pour ainsi dire sous la main. J'ai cherché à me mettre à la portée de tous par la clarté des descriptions, par la précision des détails, par l'abondance des renseignements. Je serai heureux si j'ai pu inculquer au lecteur le goût de la botanique et augmenter sa confiance dans les propriétés des plantes. A. Héraud. Toulon, 15 janvier 1875. TABLE DES MATIERES Pages Pi éfacc V Principaux auteurs cités xi Abréviations xii Errata xii DICTIONNAIRE DÎÎS PLANTES MÉDICINALES. 1 à 501 LES . PLANTES MÉDICINALES ÉTUDIÉES AU POINT DE VUE BOTANIQUE, PHARMACEU- TIQUE ET MÉDICAL ; 502 î. -— Considérations préliminaires 502 i . Composition et nutrition des plantes 502 2. Des principes immédiats et de huv formation. 503 II. — Election ou choix des plantes (Caractères botaniques, physiques et chimiques distinctifs de ces plantes.) 505 3 Signature des plantes 505 A. .Famille de la plante, et propriétés médicinales des principales la- milles végétales 505 5. Forme des plantes 508 0. Saveur — • , 509 7 Odeur — 509 8. Couleur — 509 9. Composition immédiate 509 10. Procédé dichotomique et tableau dichotomique des familles indi- gènes dont les plantes figurent dans ce livre 510 III. — Récolte des plantes 516 4o De la récolte en général 51G 11. Influence de la culture 516 12. Innuence du climat 517 13. Influence du terrain 517 1-i. Influence de l'âge 518 15. Inlïuence de l'état de santé , 518 X TABLE DKS MATIÈRES. 1(5. Influence de Fétat de l'atmosphère 51^ 17. Influence de la saison. Époque de la récolte. Calendrier pharma- ceutique végétal 51 î) !2o De la récolte en particulier (Des parties que Ton doit ré- colter. Localisation des principes immédiats.) 521 18. Récolte des racines, des tubercules et des rhizomes 522 19. » des turions, des bulbes et des bourgeons., 523 20. » des tiges, des bois et des écorces 523 2i. » des feuilles 524 2^2. » des fleurs 524 23. » des plantes entières 525 24. » des fruits 525 A . Fruit charnu 525 B. Fruit sec 526 25. Récolte des graines 526 26. » des principes immédiats 526 IV. — Conservation des plantes 527 27. Conservation des plantes à l'état frais 527 28. Dessiccation des plantes 527 Séchoir 528 Étuve 528 Séchage à l'air libre 528 29. Déchet que les plantes éprouvent par la dessiccation 530 30. Moyens de conserver les plantes sèches 531 V. — Emploi ou formes pharmaceutiques des plantes. 533 31. Médicaments magistraux de préparation vulgaire 533 32. Doses des plantes /..... 538 33. Des substitutions des plantes ou des succédanés 539 VI. — Glassificaticn des plantes d'après leur action phy- siologique et leur effet thérapeutique 540 VII. — Mémorial thérapeutique ou liste alphabétique des états morbides avec désignation des plantes ap- propriées à leur traitement 554 Table alphabétique 5G6 FIN DE LA table DKS MATIERES PRINCIPAUX AUTEURS CITES Ach. Ad. ou Adan. A. D. G. Ag. A. Gray Ait. Ail. Andr. A. R.oiiA. Rich. Ani. Aub, Bail. Bal. Bauh. Ben. Bont. Ber-. Bieb. Bl. ou Blum. Black. Bois. Br. ou R. Br. Brandt Brey. Bul. Buni,^ Cer. Cham. Chftv. Col. Coleb. Crantz. D. C. Del. Del. et Bouch. Desc. Desf. Desr. Dod. Don. Dry. Dub. Duch. Ehrh. Endl. Falc. Fée. Forst. Fliick. Fries Gœrtn. Gay Gai. Godr. Goni. et Brot. Acharius. , Grah. Adanson. [ Grc. ou Grcn Alphonse de Candolle. 1 Guib. A|,^ardh^ Hanc. Asa Gray. Hav. Alton. Hoir. AUioni. Hook. Andrews. Houtt. A. Richard. How. Arnott. Huds. Aublet. H. B. Bâillon. H. B. K. Balfour. Bauhin. Jacq. Bonnet. Jus. Bentham. Kœmpf. Berg. Karst. Biebcl. Kl. Blume. Koch. Blackvvell. Kost. Boissier. 1 Kunth. Robert Brown. L. ou Lin. Brandt. L. f. ou Lin. Brey ne. Lab. Bulliard. Lag. Bun^,'-e. Lamb. Cervantes. La m. Chaniisso. Lamx. Chevalier. Lev. Col la don. Lhér. Colcbrooke. Cranlz. Link. ^ Lob. De Candolle. Lois. Delile. Lyng. Delondro et Bouchardat. Mart. Descourtils. Mat. Desfontaines. Mer. Desrousseau. Mich. Dodoëns. Mil. Don. Miq. Dryander. Mœn. Duby. Moon Duchartrc. Moq. Ehrhardt. Mor. Endlicher. Mur. Falconer. Mut. Fée. Nées. Forst. Olivier. Fliickigcr. Palis. Fries, Paul. Gœrtner. Pel. Gay. Perrot. Gailesio. Pers. Godron. Plum. Gomez et Brotero. Pohl. Grah a m. Grenier. Guiboiirt. Hancock. Hayne. Holïhiann. Hooker. Houttuyn. Howard. Hudson. Humboldt et Bonpland. Humboldt, Bonpland et Kunlh. Jacquin. Jussieu. Kîjcmpfer. Karstein. Klostzsch. Kocii. Kostelolzky. Kunlh. Linné, fils. Linné fds. La!)illardiGre. Lagasca. Laml)ert. Lamarck. Laniouroux. Lévcillé. Lhéritier. Link. Lobel. Loiseleur-Deslong-champs. Lyng-bye. Martius. Matthiole. Mérat. Michaux. Miller. Miquel. Mœnch. * Moon. Moquin-Tandon. Moritzi. Murray. Mutis. Nées von Esenbeck, Olivier. Palissot de Bcauvois. Paulet. Pelletan. Perrot tet, Pcrsoon. Plumier. Pohl. XII PRINCIPAUX AUTEURS CITÉS. R. et P. Ruiz et Pavon. Spivns:. Sproiigel. Rainp. Rampon. Slcin. Steinlieil. Retz. Retz. Sw. Swartz. Ris. Risso. T. ou Tour. Tournefort. Roq. Roques. Te 11. Tenore. Rose. Roscoc. Th. ou Thun. Thnnberi,'. Rot h. Roth. Thw. Tluvaites. Roxb. Roxburg-. Tri. ot PL Triana et Phnchon. Roy. Roy le. Tul. Tulasué". Ruinph. Rumphius. Tur. Turiier. SclKTf. Schœffer. Tus. Tiissar. Schied. Scliiede. Vent. Vontenat. Schlecht. Schlechtcndaî. \V. ou WilJ. Willdcnow. Sclirad. Schrader. \V. et Kit. • Waldstcin cl Kilaihel Scop. Scopoli. Wall. Wallich. Scr. Seringe. Wcd. Weddcl. Sieb. Sieber. Wond. Wendland. Sm. Smith. Wi-ht. Wi-ht. Spach. Spach. ABREVIATIONS ® Plante anni lelle. ^ Plante vivace. — bisannuelle. % Arbre. ERRATA Page ligne au lieu de lise^ 50 27 ornées armée?. 116 43 pédicules pellicules. 130 9 ¥ t 139 28 3 lobes 2 lobes. 141 U conine conicine. 157 39 100 1 000. 161 27 à 2 lobes à 5 lobes. 229 9 en sac en scie. 232 30 C12H100010 C12H10OI0. 259 38 mature matrice. 279 39 résineuse non résineuse. 290 3 (ou chicon) (Romaine ou chicon 323 5 fermentation distillation. 32G 9 conjonctive conjonctivite. 339 29 hileh hile (/i). 347 12 tomensa tomentosa. 3G1 17 II Le salep. 371 22 dressées, âpres dressées après. 39-i G plus raoini. NOUVEAU DICTIONNAIRE DES PLANTES MÉDICINALES AB^ii¥THE^ orrici]VAi.E. Arthemîsia absinthinm L., A, of- ficinale Rich., A. vulgare Lam. Grande absinthe, A. commune, Aluine, Armoise-absinthe. Herbe aux vers. De à privatif et ^J^ivôcç, douceur, à cause de la saveur amère de la plante. Synanthéuées- Sénécionidées. Description (fig. 1). — Plante de G décimètres à 1 mètre, pu- bescente, d'un gris cendré , d'une saveur amère et aromatique. Racine dure, rameuse, portant de nombreuses fibres grêles et cylindriques, et émettant des jets stériles courts et très-feuillés. Tiges dressées, très-rameuses supérieurement, herbacées, dures, cannelées. Feuilles alternes, pétiolées, pennatiséquées, d'autant plus découpées qu'elles sont plus inférieures, devenant, en haut, simples, allongées et obtuses ; leurs deux faces sont pubescentes et blanchâtres; l'inférieure un peu plus verte que la supérieure. Fleurs (juillet-août) d'un vert jaunâtre, petites, globuleuses, formant une grappe allongée et pyramidale de capitules unilatéraux et pen- dants. Involucre hémisphérique, à bractées extérieures linéaires, scarieuses au sommet. Réceptacle convexe, velu. Fleurons du centre hermaphrodites, fertiles, sans apparence de calice, à corolle tubu- leuse, 5-fide, contenant 5 étamines alternes. Anthères biloculaires introrses, soudées entre elles, se terminant par un appendice étroite- ment lancéolé. Ovaire nu, infère. Style cyliiidri({ue, grêle et dressé. Stigmate bifide. Fleurons de la circonférence, femelles, irréguliers, grêles, filiformes, terminés par 2 dents. Fruit {achaine) obovale, sans aigrette, très-petit. ^. Habitat. — Elle croît dans les heux incultes et arides des régions centrales et méridionales de l'Europe. Culture. — On la cultive dans les jardins, mais la culture lui fait perdre en partie ses propriétés. Elle a besoin d'une terre légère HÉRAUD. 1 2 ABSLNTHE OFFICINALE. et d'une bonne exposition au soleil; elle craint le froid et l'on doit la protéger pendant l'hiver à l'aide de paillis. FiG. i y: ^^^^^Mjj Grande absinthe. Parties usitées. — Les feuilles et les sommités fleu- ries. On préfère les feuilles, qui sont plus amères. Récolte, dessiccation, conservation. — On ré- colte la plante au moment de la floraison, on la dis- pose alors en petits pa- quets peu serrés qu'on sus- pend en guirlandes dans le grenier ou dans le sé- choir pour en opérer la des- siccation. Les sommités d'absinthe achetées dans le commerce doivent avoir de 5 à 6 décimètres de longueur, et porter des feuilles nom- breuses non tachées , très- odorantes et très-amères. Composition ciiiniiciue. — L'absinthe contient : huile volatile^ deux ma- tières amères, rime azotée, rautre résineuse, matière azotée insipide, chloro- phylle, albumine, fécule particulière, tannin, des sels et entre autres de rabsinthate de potasse. L'huile essentielle est d'un vert foncé, elle devient in- colore par une rectification convenable. Mein et Luch ont décrit sous le nom d'ab- sinthine une substance en- core assez mal connue et qui serait le principe amer. Cette absinlhine se présente sous forme de gouttes résineuses pouvant se transformer à la longue en une masse crislaliiue jaune, son odeur rappelle celle de l'absinthe, sa ABSINTHE MARITIME. S saveur est très-amère, elle est soluble en partie dans l'eau, très- soluble dans l'alcool, peu soluble dans Téther. Le sol cVabslnthe, si usité autrefois et que l'on obtenait en lessivant les cendres de la plante, est principalement formé de carbonate de potasse. Formes phaniiaceutiques, doses. — 1° Poudre, J à 2 grammes comme tonique, 4 à IG grammes comme vermifuge. 2*^ Infusion, pp. 5 : 1000. 3*^ Vin, 30 à 125 grammes, i^ Eau distillée, 25 à 100 gram- mes. 5^ Suc frais, 5 à 15 grammes. L'huile essentielle étendue de huit fois son poids d'huile d'olive se prescrit à la dose de 50 à 100 grammes, en frictions sur le ventre, comme vermifuge. La plante fraîche est toujours plus efficace que la plante sèche, les préparations à froid sont plus actives que celles obtenues par l'intervention de la chaleur. Action physiologique. — A petite dose, l'absinthe agit à la fa- çon d'un tonique amer, aromatique; elle excite l'appétit et favo- rise la digestion; néanmoins, chez quelques individus, elle produit des phénomènes inverses. A haute dose, elle détermine de la cha- leur à l'estomac, une sensation de brûlure à l'épigastre, de la soif et de l'excitation générale. L'odeur pénétrante de Tabsinthe se comnmnique à la chair et au lait des animaux (jui en font usage ; le lait devient amer et peut être une cause de malaise pour le nour- risson. Usages. — C'est un stimulant diffusible et un tonique qu'on emploie avec avantage soit seul , soit associé à des substances ana- logues dans les affections atoniques de l'estomac et du tube diges- tif. On a également indiqué l'absinthe : dans la chlorose, les pollu« tiens nocturnes (Rousse), dans l'anasarque, l'anémie et toutes les formes de la cachexie paludéenne (Gazin). On l'a préconisée, comme anthelminthique , contre les ascarides lombricoïdes et le tœnia; comme emménagogue, dans l'aménorrhée par inertie uté- rine, ou débilité générale. Elle est contre-indiquée chez les indi- vidus à tempérament bilieux ou sanguins et toutes les fois qu'il y a irritation de l'estomac, du tube intestinal, ou tendance aux conges- tions cérébrales. A l'extérieur, elle passe pour détersive et anti- septique; sa décoction est employée en lotions sur les ulcères ato- niques. ABiiiMTHE MARiTiiiiC]. Artcmisia marilirna L. nesoription. — Cette plante a beaucoup d'analogie avec l'absinthe officinale; toutes ses parties sont pourtant plus grêles, plus blanches, plus duveteuses, ses feuilles sont plus étroites ; sa saveur est moins amère et son odeur se rapproche de celle de la mélisse. Elle croît abondamment dans les marais de ia Saintonge. Dans les campagnes de l'Ouest, elle est très-usitée comme vermifuge sous le nom de ABSINTHE PONTIQUE. Elc»»CB'i|)tion. désigne SangueniUc j on la donne à la dose de 4- à 15 grammes dans de Teau ou du lait, on l'emploie aussi comme tonique. Au«!>iniTiîF. i>oi«Ticop&v, qui dérive de x.c'py], prunelle, les Grecs attribuant à cette plante des vertus anliophlhalmiques. Aroïdées-Gallacées. Bcseri|)tioii (fig. 8). — Plante herbacée ayant l'aspect de nos iris. Rhizome cylindri- que,horizontal, présentant d'es- pace en espace des nœuds avec cicatrice des feuilles, et à la partie inférieure des fibres radicales nombreuses. Feuilles de 5-6 décimèt., alternes, en- gainantes a la base, ensifor- mes, à i2 tranchants. Hampe aplatie, plus longue que les feuilles. Fleurs (juin-juillet)pe- tites, jaunâtres, hermaphro- FiG. 8. Acuiu aioiiiali(|iiu. dites, formant un spadice très-dense, sessile, s'élevant latéralement sur la hampe prolongée en un appendice étroit et foliacé. Périanthe ALIBOUFIER HENZOIN. 17 à 6 folioles scarieuses. Elamines 6, libres. Ovaire supèrc, stigmate sessile. Fruit (capsule) triangulaire à 3 loges, entouré par le calice persistant et contenant 3 semences. ^. Ne pas confondre avec VIris pseudo-acorus^ dont les feuilles présentent une certaine ressemblance, ni avec le Calamits aromaUcus des anciens, qui serait produit par une Gentianée (Guibourt). iiabitat. — Cette plante est très-commune dans les eaux stagnantes, les bords des rivières et des ruisseaux, en Alsace, en Bretagne, en Normandie, en Belgique. Culture. — • Sa culture est facile dans les lieux humides et maré- cageux. On la reproduit au printemps ou à l'automne, en plantant, à fleur de terre, les éclats de rhizome. Partie usitée. — Le rhizome. Récolte, dessîccatioM, conservation. — On le recueille au prin- temps et à l'automne, pour le faire sécher. Dans le commerce, on le trouve en fragments de la grosseur du doigt, comprimés et comme articulés, présentant sur l'un des côtés les restes des racines, et sur l'autre les vestiges des feuilles. Son odeur est suave, sa saveur amère, acre, aromatique et comme camphrée. Il nous arrive de la Belgique, de la Hollande, de la Pologne, mais on pourrait le récolter en Normandie, en Bretagne, où la plante est commune. On doit le rejeter quand il est piqué des vers. Composition ciiimique. — L'Acore aromatique contient : huile volatile, résine visqueuse, gomme, matière extraclive, inuline ? aniidon. Formes pharmaceuîicjues, doses. — 1^ Poudre, 1 à 4- gram. 2° Infusion OU décoction, pp. 20 : 100. 3^ Sirop, 25 à 100 gram. 4« Tein- ture, 4 à 15 gram. — 5° Extrait, 1 à 2 gram. 6^ Vin, 50 à 100 gram. Ce rhizome entre dans la composition de la thériaque et dans un grand nombre de préparations tombées en désuétude : Usages. — C'est une substance stimulante qui est peu usitée en France, mais qui est très-employée en Allemagne, en Sibérie et dans l'Inde. On s'en est servi dans l'atonie de l'estomac, la dyspepsie, le vomissement, dans les fièvres intermittentes, dans l'épistaxis et les hémorrhagies qui suivent Favortement. En Allemagne, on la prescrit associée à la sabine, dans la goutte chronique. AaAUBC MLAi^x. — Voy. Polypore du mélèze. AGARIC »u CHÈME. — Voy. Polyporc amadouvier et P. ongin- culé. ALIBOUFIER BEMaR®îM. Styrax benzoin Dry. Styracacées. AsstyraJc, nom arabe de la plante. uescription. — Arbre élevé, à rameaux arrondis, recouverts ainsi que le tronc d'une écorce blanchâtre. Feuilles alternes, pétiolées. 18 AUBOUFIER BEiNZOIN. ntièrcs, oblongues, acuminéeSj lisses en dessus, pubescentes en clos- sous. Fleurs blanches, axillaires, formant des grappes composées, plus longues que les feuilles, pédicelles floraux courts et unilatéraux. Galice campaniforme, à 5 dents peu marquées, court et velu. Corolle infundibuliforme, 4 ou 5 fois plus longue que le calice, à 3 lobes pro- fonds, linéaires, obtus, recouverts à l'extérieur d\m duvet grisâtre. Étamines 6àlG, incluses, unies parla base; filets ciliés à leur extré- mité supérieure; anthères linéaires, introrses. Ovaire supère en grande partie, à 4 loges biovulées; style grêle; stigmate quadrifide. Fruit globuleux sec, ordinairement uniloculaire, avec vestiges des cloisons avortées, contenant 1-4 graines. ^. nabitat. — Cet arbre croît naturellement à Bornéo, à Sumatra, à Java, dans le royaume de Siam; il se plaît dans les plaines et sur les bords des rivières. Partie usitée. — Le baume (benjoin) qui s'écoule des incisions qu'on a pratiquées dans Fécorce; on doit les renouveler de temps en temps. Chaque arbre donne environ 500 gram. de benjoin ; on réu- nit les produits, on les liquéfie par la chaleur et on coule le tout dans des caisses du poids de 50 à 150 kilog. Le benjoin présente une saveur douce et balsamique qui, à la longue, irrite la gorge; il excite fortement l'éternument quand on le pulvérise. Il brûle avec d'abondantes vapeurs blanches d'acide benzoïque, et se dissout dans l'alcool et l'éther. L'eau le précipite de ses dissolutions en prenant une couleur qui rappelle celle du lait (lait vir (final). On connaît deux espèces de benjoin, celui de Siam et celui de Sumatra. 1 <^ HEUiJoiiv »E SUMATRA. — On le rencontre sous deux formes : La première variété {benjoin amygdaloïde) est en masses considéra- bles, formées de larmes blanches ressemblant à des amandes, dissé- minées dans une pâte opaque, rougeâtre, à cassure inégale, écail- leuse. Son odeur à l'état récent rappelle celle des amandes amères. La deuxième variété (benjoin commun) est en masses rougeâtres, sans apparence de larmes, mélangées de nombreux débris d'écorce. 2^ ue:ivjoiiv »k ji^iam. — Il est en lames isolées ou réunies par une matière brune, vitreuse et transparente. Les lames isolées larges, anguleuses, plates, blanches, opaques, ont une odeur de vanille qui leur a valu le nom de benjoin à odeur de vanille. Composition ciiimiciue. — Le benjoin contient : acide benzoïque, huile volatile, résine, matière soluble dans Veau et Valcool. Formes pharmaceutiques, closes. — 1° Poudre 5 décigr. à 2 gr., dans du pain azyme; 2^ teinture; 3" teinture composée avec baume de Tolu. On l'emploie encore sous forme de pilules, de sirop, de cigarettes (papier nitré enduit de teinture). Il entre dans la com- position des pilules de Morton, du baume du commandeur, des clous AL0È8, 19 fumants, qui servent à masquer les mauvaises odeurs clans les chambres des malades. Action physiologique. — Localement, c'est un irritant; quand il est diffusé dans l'organisme , son action est simplement stimulante, cette stimulation paraît s'exercer sur les organes de la génération. L'acide benzoïque qu'il contient est éliminé par l'urine sous forme d'acide hippurique. v^asen. — On s'en sert dans les inflammations chroniques des voies respiratoires. Les vapeurs de benjoin ol)tenues en projetant la poudre sur des charbons ardents et la fumée des cigarettes ont été indiquées contre l'aphonie et l'enrouement. On a également vanté ces vapeurs dans le rhumatisme; dans ce cas, on dirige les vapeurs sur la partie malade avec un appareil spécial, ou bien on la frictionne avec de la flanelle que l'on a exposée à l'action de ces vapeurs. La teinture simple ou composée sert à combattre les engelures non ul- cérées ; associée au cold-cream, elle donne de bons résultats dans le traitement des gerçures du sein ; on l'a également indiquée comme hémostatique. ai.kéke:]vgi:. — Voy. Coqiieret alkékenge. ALOÈs. — On donne le nom d'aloès au suc épaissi, extracto-ré- sineux qu'on retire des feuilles de plusieurs plantes appartenant au genre càoe de la famille des Liliacées. Ce sont des végétaux acaules, à racines fibreuses, à feuilles charnues, sessiles, disposées en rosace, s'amincissant de la base au sommet, membraneuses et dentées sur les bords. Fleurs portées sur des hampes de longueur variable, à l'extrémité desquelles elles forment de longs épis. Périanthe à six divisions disposées sur deux rangs. Étamines 6, hypogynes. Ovaire triloculaire. Style trigone. Le fruit est une capsule trigone,locuhcide. Ces plantes habitent les pays chauds. Presque toutes sont originaires du Gap ou de l'Afrique tropicale. ^. L'aloés est fourni par un très-grand nombre d'espèces dont plu- sieurs rentrent comme synonymes ou variétés dans les trois espèces suivantes, qui paraissent être les sources principales de ce produit pharmaceutique : 1^ L'aloès vulgaire {A.vtdgaris Lsim., A. perfoUata, t:. vera L., A. barbadensis Mil.). 2*^ L'aloès sucotrin ou socotrin {A. socotrina L^m., A. par foUata h., A. veî^aUil.). 3^ L'aloès en épi {A. spicata Thun.). Voici les caractères principaux de ces espèces : Aloès vulgaire, feuilles épaisses, longues, lancéolées, tachetées, abords sinueux, épineux. Fleurs en grappe rameuse, réguhères, d'un jaune verdàtre. Étamines incluses. Aloès sucotrin, feuilles ensiformes, à sommet recourbé en dedans, découpées en scie et blanchâtres sur les bords. Fleurs en grappe non ramifiée, d'un rouge écarlate à la base, verdâtres vers le sommet. Étamines inégales dont trois exsertes. 20 ALOÈS. Aloès en épi (lig. 9), feuilles très-épaisses, de 1 mètre de long, poin- tues, pourvues d'épines latérales éloignées, vertes, tachetées de blanc; fleurs campanulées, blanches, teintées de vert; étamines exsertes. Tariété^ de forme. — Au point de vue des caractères extérieurs on peut distinguer trois variétés d'aloès : l'^ L'Aloès lucide, rougeàtre, plus ou moins transparent, à cassure lustrée, d'odeur douce et agréable. C'est le plus pur de tous 2^ L' Aloès hépatique, d'une couleur rappelant celle du foie, non transparent, à cassure lus- trée, mate ou cireuse. Il renferme quelques impuretés et constitue un produit intérieur au pre- mier. 3" L'Aloès caballin, en mas- ses noires, d'odeur nauséabonde, quelquefois empyreumatique, d'un goût désagréable. Il con- tient une assez grande quantité de corps étrangers (sable, char- bon, débris du végétal); c'est le plus impur des trois, il doit son nom {caballiis, cheval) à l'usage qu'en font les vétérinaires. Variétés de provcoaiice. — 1^ Aloès de socotora ou soco- TRIN. Il provient de l'Ile de So- cotora, de l'Arabie et de Zan- guebar. Il est solide, quelquefois mou, transparent et d'un rouge hyacinthe {A. lucide), ou opa- que et couleur de foie rougeà- tre {A. hépatique). — Odeur agréable rappelant celle de la myrrhe. Saveur très-amôre. Cas- sure unie, lustrée, conchoïdale. Poudre d'un jaune d'or. Il est rare dans le commerce français, on le retire de VA. socotrina; on fa- brique, dans le même pays, des aloès de qualité inférieure qui se classent parmi les caballins. 2*^ Aloès des Barbades ou de la Jamaïque. Solide, rougeàtre, de- FiG. y. Aloès. ALOÈS. 21 venant noir à ia surface avec le temps. Cassure terne et un peu grenue. Odeur de myrrhe rappelant l'iode. Poudre rouge sale. 11 est inférieur à celui de Socotora et, comme lui, rare en France. 11 provient de VA. vulgaris. 3° Aloès du cap de BoNiNE-EsPÉRANCE. En masses considérables, d'un brun noirâtre, avec un reflet vert caractéristique, opaque ou en masse, transparent et rouge foncé vu en lames minces. Cassure vi- treuse. Odeur peu agréable. Saveur amère. Poudre jaune verdâtre. C'est notre aloès officinal et à peu près le seul usité dans la médecine française. Il peut affecter les trois formes d'A. lucide, hépatique, caballin. On l'attribue à VA. spiccUa. Fabrication de Taioès. — Les procédés varient avec les pays : 1*^ On coupe les feuilles , on les place verticalement dans un grand vase; le suc qui s'écoule est recueilli et évaporé, soit au soleil, soit au feu. 2^ On hache les feuilles, on les pile, on exprime le suc, on le laisse déposer, puis on le fait épaissir par évaporation 3'' On divise les feuilles, on les place dans un panier qu'on plonge pendant un moment dans l'eau bouillante, on réitère cette opération plusieurs fois, et quand le liquide est assez chargé, on le fait éva- porer. ^'omposîiion ciiîiiiiqiic. — On connaît plusieurs analyses de l'aloés, mais elles sont peu concordantes. On en a extrait une matière colorante non purgative, l'aloétine, C'H^'^O^^* (Piobiquet), un corps cristallisé, l'aloïne, C'^'^H^^O^'* + Aq, qui serait le principe actif et dont l'énergie serait quatre à cinq fois supérieure à celle de Taloès? (Smith et Stenhouse). Former iiiiai*iiiaceiitiqiie$^, closes. — 1° La poudre, tonique 5 à 10 centigram., purgatif 1 à 6 décig. On l'emploie le plus souvent en pi- lules à cause de son amertume, associée au quinquina et à la cannelle (pilules anteclbmn), à la gomme-gutte et à la gomme ammoniaque (pilules de Bontiiis), au jalap et à la rhubarbe (grains de santé de Franlx), à la gomine-gutte et à l'essence d'anis (pilules d' And er son), au savon médicinal. 2'' En nature et sous forme de fragments non pul- vérisés, 1 à 6 décig. 3" La teinture, 1 à 2 gram. et plus. 4'^ La teinture composée (élixir de longue vie), 5 gram. et plus. 5« Le vin composé avec gingembre et cardamome, tonique i- à 8 gram., purgatif 25 à 50 gr. 6° L'extrait, mêmes doses que la poudre, peu usité. L'aloès s'administre encore en lavements 2 à 8 gram., en suppositoire uni au beurre de cacao. Il entre dans la composition de l'élixir de Garus. action piiysioio$^-if|iie. — A doscs non purgatives, mais répétées, il excite l'appétit, augmente la tonicité de l'estomac et de l'intestin, produit des selles plus faciles, en exagérant la sécrétion de la bile. 11 exerce une action spéciale sur l'intestin, détermine de la chaleur n AMANDIER CULTIVÉ. et de la cuisson à l'anus, congestionne les vaisseaux hémorrhoïdaux ; cette influence s'étend même quelquefois aux organes génito-urinai- res et il peut occasionner une légère dysurie, des douleurs utérines, l'augmentation des règles. A doses plus élevées, c'est un purgatif spécial dont l'action se porte surtout sur le foie. Enfin, à haute dose, il agit à la façon des drastiques, et produit une inflammation gastro- intestinale. Les narcotiques contrarient ses eflets. A l'extérieur, il détermine une légère irritation de la peau. Usages. — A petite dose, il est employé pour relever les fonctions languissantes de l'estomac (dyspepsie atonique) ; on s'en sert dans les maladies cérébrales chroniques à cause de son action spéciale sur le gros intestin ; dans les états congestifs chroniques du foie ; il agit ici en déterminant l'évacuation de la bile et en provoquant un écou- lement sanguin par l'anus; dans les hydropisies consécutives, soit seul, soit associé aux autres drastiques ; dans la constipation proto ou deutéropathique ; pour pousser aux hémorrhoïdes et les rendre fluentes; connue emménagogue? comme anthelminthique? On l'a uti- lisé dans certaines maladies chroniques de la peau pour provoquer une dérivation sur le tube intestinal; dans le pansement de certains ulcères fongueux ; en injections dans les trajets fistuleux. On doit s'en abstenir chez les personnes disposées à la diarrhée, aux inflamma- tions intestinales, à des flux hémorrhoïdaux abondants, chez les cal- culeux et les personnes atteintes de maladies inflammatoires de la vessie, chez les femmes sujettes à des métrorrhagies, ainsi qu'à l'époque de la ménopause. AiiAiiDiER CIJI.TIVÉ. A mygdalus communis L., A. saliva Bauh. Rosacées -Amygdalées. De a^^^u-^cJ^aXoç, amandier. Description (fig. 10). — C'est un arbre de 6-12 mètres, d'une forme rarement réguhère, tronc raboteux, couvert d'une écorce grise et cendrée, à rameaux grêles, d'un vert clair. Feuilles alter- nes, pétiolées, simples, elliptiques, lancéolées, dentées, glabres. Fleurs (février-mars), blanches ou rosées, solitaires ou géminées, à pédoncules courts, paraissant avant les feuilles, régulières, herma- phrodites. Galice campanule, à 5 lobes obtus, étalés, rougeâtre exté- rieurement. Corolle à 5 pétales libres, arrondis, rétrécis à la base en un onglet court, étalés, insérés ainsi que les étamines au sommet du tube cahcinal. Étamines 25 à 30 sur plusieurs rangs. Ovaire à 1 loge ; style se terminant par un stigmate chargé de papilles. — Le fruit (juin-septembre) est une drupe verte, ovoïde, alloongée, com- })i'imée, terminée en pointe au sommet, à chair peu épaisse et coriace, b'ouvrant ordinairement par un sillon longitudinal pour laisser échap- per le noyau. Ce dernier est rugueux, crevassé , contenant une graine (amande) formée d'un épisperme fauve au dehors, blanc au AMANDIER CULTIVÉ. 23 dedans, et d'un embryon à cotylédons très-développcs, blancs, char- nus, oléagineux. Suivant les variétés, la coque du noyau peut être dure ou tendre et la graine douce ou amère. ^ . Habitat. — L'amandier est originaire de la Mauritanie; il est très- commun dans la région des oli- viers et cultivé dans presque toute la région des vignes. Partie uisitée. — La graine. Les meilleures amandes sont en- tières, grosses, bien nourries, non vermoulues, sans odeur, leur cassure est blanche. Celles qui sont ridées, molles, vermoulues, d'un goût acre, d'une saveur rance et dont la cassure est jaune doivent être bannies de l'usage médical. Comiiosltion chimique. — Les amandes douces contien- nent : eau, sucre liquide, gom- me, émulsine, huile grasse. Les amandes amères renferment de plus : matière résineuse, amyg- claline. L'émulsine ou synaptase a pour formule G^^H-^^Az^O-^^^ l'amygdaline est représentée par G^oA27Az022. Au contact de l'eau, et de l'émulsine qui agit à la façon d'un ferment, l'amyg- daline se décompose en don- nant de la glycose, de l'essence d'amandes amères et de l'acide cyanhydrique. FiG. iO. — Amandier cultive. C^0H27AzO22 + 4H0 Amygdaline. C14H602 Ës;5. d'am. amères. Ac. cyanhydr. Glycose. L'acide cyanhydrique constitue la partie active de toutes les pré- parations pharmaceutiques dont les amandes amères sont la base ; mais, comme on peut le voir par la réaction que nous venons d'in- diquer, il n'existe pas en nature dans les graines, l'eau est indispen- sable à sa formation. L'huile grasse s'obtient par pression et à froid. 100 kilog. d'amandes douces donnent il kilog. d'huile, tandis que la même quantité d'amandes amères n'en produit que 35 kilog. Cette huile claire, transparente, plus légère que l'eau, se solidifiant 24 AMANDIER CULTIVÉ. à — 10°, est à peu près sans couleur et sans odeur, et présente la niùnie composition, que les amandes soient douces ou qu'elles soient anières. L'essence que l'on obtient par distillation avec l'eau est impure, elle contient des quantités notables d'acide cyanhydrique qui lui communi([ue ses propriétés vénéneuses ; purifiée, elle n'est })lus toxique, mais seulement irritante à la façon des autres essences, elle atténue ou fait disparaître l'odeur d'un grand nombre de sub- stances. Préparation j^ piiaritiaeoiitic{iievS, closes. — Les amandes dou- ces, privées de leur pellicule par une immersion de quelques minutes dans l'eau cliaude, servent avec une addition 'de sucre à confectionner le lait iV amandes ou émulsion. On ajoute à cette pré- paration quelques amandes amères pour en rehausser le goût. C'est avec les amandes douces (trois parties) et les amandes amères (une partie) que l'on prépare le sirop d'orgeat. L'huile grasse fait partie du loocli huileux du Codex, du cérat de Galien, du savon médicinal, du cold-cream. L'eau distillée et l'huile non purifiée sont inusitées. Les substances incompatibk^s des amandes amères sont le chlore, l'iode, les sels métal]i(|ues, les sels mercuriels surtout; car, au con- tact des mercuriaux, il peut se former un cyanure de mercure qui entraîiH^rait des accidents toxiques sérieux. Les succédanés de Tamandc amère sont les noyaux de pêcher, d'abricotier, les fleurs de quelques rosacées, les feuilles de laurier-cerise, l'acide cyanliy- dri(jue ; les succédanés de l'amande douce sont la noix, la noisette. Action piiysiotogiquc. — Par leur huile grasse, les amandes douces constituent un aliment respiratoire, un agent émollient; cette huile étant d'une digestion difficile, agit ordinairement comme un laxatif. Par l'acide cyanhydrique qu'elles contiennent virtuelle- ment, les amandes amères peuvent être toxiques, chez les enfants surtout, si elles sont administrées en quantité suffisante. l'sages. — Le sirop d'orgeat est usité comme rafraîchissant et calmant dans les inflammations des organes génito-urinaires. L'émulsion d'amandes amères, véritable préparation cyanique, est souvent employée dans les affections des voies respiratoires et les dysménorrhées douloureuses. On se sert des amandes amères en poudre, ou en pâte, associées aux amandes douces, pour remplacer le savon lorsque la peau est irritable, et surtout dans l'eczéma des mains. Gubler s'est servi delà farine d'amande amère et de l'essence pour combattre la fétidité des aisselles et des pieds. L'émulsion d'nmande amère a été indiquée })our faire disparaître les taches de rousseur. L'huihî grasse s'administre, comme contre-poison et pur- gatif, à la dose de 60 grammes. On l'emploie, à l'extérieur, en onctions, pour relâcher les tissus dans les cas d'inflammation vive AMBUOISIE DU iMEXIQUE. 25 de la peau, brûlures, érysipèle, furoncle, pour prévenir les accidents de desquamation qui accompagnent souvent la scarlatine. On doit remployer récente, car elle rancit très- ite et irrite alors au liru d'adoucir. On a indiqué l'infusion des coquilles en tisane, dans les inflam- mations de poitrine, la coqueluche, et comme condiment pour aromatiser les mets des convalescents. ambroisie: du mexi^jhe. Che- nopodium ambrosioides L., Ambriaa ambrosioides Spach. Ansérine ambroi- sie, Thé du Mexique ou des Jésuites, Ambroisine. Ghénopodacées. Description (%. 11). — Plante de 4-7 décimètres, à odeur très-forte et agréable, à saveur acre et aromatique, couverte d'un grand nombre de glan- dules sessiles et jaunâtres. Racine fi- breuse, tige dressée, rameuse, légère- ment pubescente, verdàtre. Feuilles alternes, sessiles, ascendantes, oblon- gues, atténuées aux deux extrémités, faiblement sinuées, dentées, les su})é- rieures lancéolées, entières. Fleurs (août) petites, verdâtres, monopérian- thées, disposées en grappes allongées à l'extrémité des ramitications de la tige. Périgone à 5 divisions, ovales, obtuses. Etamines 5, ovaire globu- leux, avec 2 stigmates allongés. Fruit {acharne) enveloppé par le calice. Pé- ricarpe très-mince, blanchâtre. Graine lisse, luisante, noirâtre, qui mûrit en automne. ®. Habitat. — Cette plante. Originaire du nouveau-monde, s'est naturalisée en France, et s'y rencontre dans le Midi, autour des villes, dans les lieux secs. Culture. — On la sème sur couche, au printemps, â une exposition chaude. On repique les plantes sur semis HÉRAUI). FiG.4'1. — A ml)roisie (lu Mexique. place. La terre servant au doit être légère et substantielle. 26 ANARMITE COQUE DU LEVANT. Partie ui^itcc. — Les sommités flemmes. Récolte, des$$iecatioii, conservation. — On doit les sécher à l'ombre avec soin et les j)réserver de l'humidité, qui leur fait perdre leurs propriétés. Composition ciiimiciue. — L'ambroisie contient : gluten , huile volatile, phytetimacolle, ce dernier corps est une matière extraclive azotée. Préparations pharmaceutiques, closes. — Infusion des som- mités, pp. 20 à 25 : 1000. Dans le Midi, on prépare avec cette plante une liqueur aromatique dédiée à Moquin- Tandon, et qui porte le nom de Moquine, Propriétés médicinales. — On la considère comme stomachique, anthelminthique, carminative, digestive. On l'a employée avec succès dans les affections nerveuses, et notamment dans la chorée, associée à la menthe poivrée (Plenck) ou au quinquina (Mick). Les semences et l'huile essentielle passent pour vermifuges. AMAniiiTE COQUE «u liEVAUT. Anarmîtci cocculus Wiglit et Arnott; Menispernmm cocculus L.; Cocculus suberosus DG. Coque du Levant. Pareire à feuilles rondes. Ménispermacées. Description (fig. 12). — Arbrisseau à tige grimpante de la gros- seur du bras, striée, couverte d'une écorce subéreuse et fendillée. Feuilles alter- nes, pétiolées, larges, cordi- formes à la ba- se, quinquener- vées, épaisses, glabres et lui- santes'. Fleurs unisexuées, dio- ïques, blanches, disposées en Fig. 12. - Coque du Levant. grandes grap- [)es composées et pendantes. Galice à six sépales sur deux rangs, accompagné de deux bractées concaves, la corolle manijue. Étamines nombreuses, monadel- phes; anthères s'ouvrant longitudinalement par une fente et formant une sorte de tête au sommet de la colonne staminalc. Fleurs femelles très-petites présentant des staminodes libres; calice trifide ; ovaires 3, libres et sessiles, portés par un gynophore cylindrique; styles tiès-courts; stigmates arrondis sur le côté. Fruit {drupe) un à trois, de la grosseur d'une petite noisette, globuleux, ovoïde, rouge, charnu, le brou recouvre une coque blanche ligneuse, bivalve, do ANAUMITE COQUE DU LEVANT. 27 la cavité présente une saillie qui s'avance en se bilobant. La graine se moule sur cette saillie; elle contient une aniande cornée qui peut se partager en deux lames inégales. ^. Habitat. — Malgré le nom qu'elle porte, la coque du Levant n'est point originaire de l'Asie Mineure, mais des Indes orientales et du Malabar. Partie usitée. — Le fruit. On le trouve dans le commerce, sous forme de coque composée d'une partie extérieure, sétbe, mince, noirâtre, rugueuse, faiblement acre et amére, et d'un noyau blanc, ligneux, pouvant s'ouvrir en deux valves et contenant une amande blanche, grosse, très-amère. On doit les choisir récents, car l'amande se détruit avec le temps. Composition chimique. — Le péricarpe contient : ménisper- mine, jjaramémspermine, matière jaune alcaline, acide hypoplcro- toxique, chlorophylle. L'amande renferme : picrotoxine, résine, gomme, matière grasse acide, cire, acide maliqae, amidon, sels. La cocciiUne ou picrotoxine, G^^H'^^O''^ (de 7:vaoô;, amer, et Toa/.ov, poi- son), est le principe actif; c'est une matière neutre cristallisant en aiguilles ou en filaments, blanche, inodore, très-amère, vénéneuse, soluble dans l'alcool et l'éther, peu soluble dans l'eau, ne se con- binant pas avec les acides et mal avec les alcalis. La ménispermine, Qi8j{i2/\202, est un alcaloïde soluble dans l'alcool et l'éther, inso- luble dans l'eau; elle est insipide, vomitive, mais non vénéneuse. Action physiologique. — L'amande, dans laquelle réside le prin- cipe actif, produit des nausées et des vomissements à la dose de 30 à 50 centig. A dose toxique, elle agit surtout sur les muscles volontaires, en produisant la titubation, le tremblement, l'insensi- bilité, des convulsions tétaniques qui immobilisent le corps dans la position où le poison l'a trouvé {action cataleptisante). Elle ralentit le mouvement du cœur. On ne connaît pas de contre-poison, mais on doit s'abstenir d'administrer l'acide acétique, comme on l'a con- seillé, caria picrotoxine se dissout dans cet acide. Usages. — Malgré son énergie, et bien que le principe actif en ait été isolé, la coque du Levant est presque sans applications en médecine, à part l'usage qu'on en fait, sous forme de pommade, pour détruire les poux et pour combattre le porrigo invétéré. Mé- langée avec de la mie de pain, elle forme un appât usité, dans l'hide, pour la pêche du poisson. L'animal qui a avalé cette sub- stance vient tournoyer et mourir à la surface de l'eau. Tué de la sorte, le poisson est un aliment dangereux, si on ne le vide pas dès qu'il est sorti de l'eau. Cette pratique est d'ailleurs interdite parles lois. L'amertume de la coque du Levant l'a fait employer, en Angleterre, pour donner du goût à la bière, au détriment de la santé pubhque. 28 ANÉMONE 1>ULSATILLE. AivÉMOiiyr: PHi.fsjATiM.E. Anemoïie pulsatilla L., Pulsatilla vulgaris Lob. PuLsalillo, Coquoloiirde, Herbe au vent. De puhare, battre, frapper, à cause de ses aigretles (pie le irioiiidrc vent agite. Renonculacées-Elléborées. ocNcription (fig. 13). — Plante de i à i décimètres, couverte de longs poils soyeux. Souche fusiforme épaisse, plus ou moins rameuse, dure, ligneuse, de cou- leur noire. Feuille^ radicales, soyeuses, tri- penniséquées, dont les divisions, portées par un court pétiolule, sont découpées en segments étroits, linéaires, aigus. Hampe de 2-4- décimè- tres, cylindrique, velue, se terminant par une fleur (mars-avril) dres- sée, puis penchée, d'une belle couleur violette et sortant du centre d'un involucre formé par une seule feuille sessile, en entonnoir, découpée en lanières étroites, linéaires, ai- guës, soyeuses. Galice corolliforme, campani- forme, formé de 6 fo- lioles elliptiques un peu aiguës, recourbées en dehors au sommet, plus long que les étamines. Ces dernières en nombre indéfini, hypo- gynes, portées, ainsi que les pistils, sur un réceptacle globuleux; anthères bilobées, les extérieures sessiles. Pistil formé de nom- breux carpelles uniovulés; style simple; stigmate entier. Fruits {achaines) réunis en tête, oblongs, surmontés d'une longue aigrette provenant des styles qui se sont allongés. ^. Habitat. — Commune dans les bois sablonneux, les lieux arides, les prés secs de presque toute la France. Culture. — Elle vient dans tous les terrains, pourvu qu'ils ne soi(;nt i)as trop frais. On la mulliplie soit de graines, soit d'éclats des racines. Fig. 13. Anémone pul^atillc. ANETH ODOBAiNT. 29 PaHioN ii^mtcVm. — Toute la plante. KécoUc. — La pulsatille perdant la plus grande partie de ses propriétés par la dessiccation, on doit surtout l'employer fraîche. Le moment le plus fiivorable pour la récolte est celui qui précède un peu la floraison. CoiiiposUion ciiiiiiique. — Elle doit son action à un principe cris- tallisable et neutre, Vanémonine, C-^^H^^O^^, qui se dépose dans l'eau distillée de cette plante. L'anémonine est un corps assez mal connu, elle n'a ni saveur, ni odeur; mais quand elle est fondue, elle acquiert une odeur forte et produit sur la langue une sensation de piqûres et d'élancements. Elle est soluble dans l'eau chaude et l'al- cool. Formes pharmaccuticiucs, doNcs. — 1^ Extrait aqueux avec le suc dépuré, 1 à 3décigrammes par jour et en plusieurs prises; on ne doit l'employer qu'avec une extrême prudence, et commencer par des doses faibles qu'on augmente graduellement. 2^ Eau distillée, 4 à 30 gr. 3° Infusion, 4- à 15 gr. pour eau Q. S. pour obtenir 360 gr., dose 90 à 120 gr. par fractions, dans les 24 heures. 4^ Alcoolature, 2 à 20 gouttes. 5" Poudre, 2 à 4 décigr. Action physiologique. — La plante fraîche est irritante, vésicante et même caustique ; mais elle devient inerte par la dessiccation, car son principe actif est volatil. Ingérée, elle produit les effets des sub- stances acres et corrosives, ainsi qu'une action stupéfiante sur le sys- tème nerveux. Les bestiaux pourtant la mangent sans danger. L'a- némone des bois ou sylvie {Anémone nemorom L.) et l'anémone des prés (Anémone pratensisL.) présentent les mêmes propriétés. Usage». — On l'a employée contre les maladies vénériennes (exos- toses, douleurs ostéocopes), et les paralysies (Storck) ; les dartres rebelles (Bonnel); la coqueluche (Ramon),ramaurose (Piust). L'eau distillée irritant légèrement la peau, on l'a conseillée pour faire dis- paraître les taches de rousseur. On pourrait mettre à contribution ses propriétés rubéfiantes et vésicantes, si, comme la chose arrive quelquefois dans les campagnes, on était privé de sinapismes ou de vésicatoires. Sa poudre est un bon sternatatoire. AMETH ouoRAUT. Anetfium graveolens L., Pastinaca ane- thum R. et Sch. Fenouil puant ou bâtard. De "kréo^, nom grec du fenouil. Ombellifères-Peucédanées. oeseriptîon (fig. 14). — Plante de 3 décim. à 1 mètre, très-odo- rante. Racine pivotante, conique, fusiforme, blanchâtre, plus ou moins ramifiée. Tige cylindrique peu rameuse, glabre, striée, glau- que, creuse dans l'intervalle des nœuds. Feuilles alternes, dilatées à la base, embrassantes, découpées en nombreux segments linéaires, subulés, glabres. Fleurs (juin-juillet) jaunes et petites, disposées en Q 33 ANETIi ODOHAIN' ombelles terminales, très-amples, à 30 ou 40 rayons, sans involucres ni involucelles. Galice à limbe oblitéré. Corolle à 5 pétales arrondis terminés par une languette fléchie en dedans. Etamines 5, alternes, jaunes. Ovaire infère chargé d'un style à deux branches peu visibles. Fruit (diachaine) formé par deux méricarpes aplatis, un peu convexes en dehors, présentant cha- cun 5 côtes et se séparant à la maturité. (T). Habitat. — Originaire de l'Orient, Taneth croît dans toute la région mé- diterranéenne, dans les moissons, au voisinage des maisons et des vergers. Culture. — On le re- produit de graines que l'on sème dès leur matu- rité ou au printemps dans une terre chaude et légère. Partie usitée. — Les fruits. Récolte, dessiccation. — On les récolte au com- mencement de l'automne, quand ils sont devenus bruns. On les sépare par un battage au fléau et on les fait sécher dans un sac. Composition chinii - que. — Toutes les parties de la plante et surtout les fruits contiennent une huile essentielle, jaune pâle, d'une odeur pénétrante, d'une saveur douce, puis brûlante. Formes pharmaceutiques, doses. — 1^ Essence sur un mor- ceau de sucre, à la dose de quelques gouttes. 2° Infusion des fruits, pp. 4 à 8 : 1000. 3« Eau distillée, 50 à 100 gr. On peut substituer à ces fruits ceux d'anis, de fenouil, de coriandre. Usages. -- L'aneth possède les propriétés stimulantes propres à toutes les ombellifères aromatiques. Les fruits sont carminatifs et indi- qués contre les coliques, les vomissements provenant des flatuosités, le hoquet, surtout chez les enfants. Les feuilles, les fleurs et les fruits ont été employés en cataplasmes ou en fomentations comme résolutifs. FiG. 14. -— Anetli odorant. ANGÉLIQUE OFFICINALE. 31 Aivf^ÉLiQuii: offi€I]¥at.e:. Angelica archangelicah., Archan- cjelica officiïïalis Hoff. Angélique des jardins ou de Bohème. Herbe du Saint-Esprit. De à^-^ôXcç, ange, par allusion à de prétendues pro- priétés merveilleuses. Ombellifères-Angélicées. ne.«4cription (iig. 15). —Plante del mètre à 13 décimètres, d'o- deur aromatique agréable, de saveur acre, chaude et un peu amère. a^^fe FiG. 45. — Angélique officinale. Racine grosse, fusiforme, très-rameuse, garnie de quelques fibres, brune à l'extérieur, blanchâtre à l'intérieur. Tige droite, cylindri- que, striée; glabre, couverte d'une poussière glauque, creuse, ra- meuse. Feuilles grandes, alternes, à pétioles cylindriques fistuleux, embrassants par une gaine très-large; limbe bipinnatiséqué, à seg- ments opposés, subcordiformes, ovales, lancéolés, lobés, aigus, den- tés en scie ; la division terminale présente 3 lobes. Fleurs (juillet- août) d'un blanc verdâtre, disposées en ombelles terminales, très- 32 ANGÉLIQUE OFFICINALE. grandes, nombreuses, presque globuleuses, involucre de 3 à 5 folioles linéaires qui manquent quelquefois, involucelle de 8 folioles environ, linéaires, subulées. Galice à 5 dents, peu distinct. Corolle régulière, rosacée, à 5 pétales entiers, lancéolés, légèrement recourbés en dedans. Étamines 5, plus longues que la corolle. Ovaire infère. Fruit ovoïde, allongé, relevé de côtes saillantes, bordé d'une aile membraneuse, surmonté de deux styles divergents. Graine volumi- neuse distincte du péricarpe, couverte de canaux résineux, convexe en dehors, creusée en gouttière à sa face interne ® devenant ^ par la culture. Habitat. — C'est une plante du nord de l'Europe, elle y croît na- turellement dans les endroits humides. Culture. — Elle demande une terre substantielle, humide, et une bonne exposition au soleil. On sème les graines en mars ou en sep- tembre, en les recouvrant d'une légère couche de terre, on repique les jeunes plants au printemps ou à l'automne. Ce n'est que dans le courant de la deuxième année que la plantation est en plein rapport. Parties usitéeî^. — La racine, les tiges et les fruits. Récolte, de$^$$iccatioii, conservation. — On cueille les tiges en juin et juillet, les racines en septembre, on les fend en morceaux pour les sécher, puis on les enferme dans des boites en bois. La racine sèche arrive de la Bohême, des Alpes et des Pyrénées, elle est d'o- deur aromatique nmsquée, on doit la choisir sèche, nouvelle, non vermoulue. Celle de Bohème est la plus estimée. Composition chimique. — La racine contient : huile volatile mélangée avec un acide volatil (A. angélique, C^^fFO'^), cire, résine cristallisable (angélicine), résine amorphe, principe amer, tannin, acide malique et matâtes, sucre, gomme, amidon, albumine, acide pectique. L'huile volatile est fortement retenue par une substance résineuse ; ce mélange naturel {Baume d' angélique) donne à cette racine la faculté de conserver son arôme, même quand elle a été soumise à la cuisson. Formes pharmaceutiques, doses. — 1^ Infusion de la racine et des graines, pp. 20 : 1000. 2*^ Teinture, 10 à 60 grammes. 3*^ Pou- dre (racine), 2 à 6 grammes. Les conliseurs préparent avec cette plante une conserve fort agréable {Angélique de Niort, de Nevers, de Chute aubr i ant) . Elle entre dans la composition du baume du commandeur, de l'eau de mélisse des Carmes et dans plusieurs li- queurs de table, telles que la chartreuse, le vespétro, le gin et le bitter anglais. — L'angéhque sauvage {A. sijlvestris L.) a des pro- priétés analogues, mais inférieures à celles de l'angéhque offici- nale. Ses graines broyées sont employées pour tuer les poux de la tète. ANIS ÉTOILE. 33 MifiagcH. — Elle est stimulante, stomacliique, carminative, anti- spas-inodi({ue. On l'a in(li(|iiée pour conibattre l'état spasniodique de l'estomac et des intestins, pour calmer l'asthme nerveux, les céphalal- gies nerveuses; on Ta conseillée dans l'hystérie,' la chlorose, la leu- corrhée; comme emménagogue et pour facihter l'expectoration à la lin des bronchites. Dans le Nord, on mange les jeunes pousses, qui passent pour antiscorbutiques. A]VGu§iTURE TRAïK. — Voy. Cuspcuie fébrifuge. AixiH F.TOII.É. Illicium anisatum L. Badian anisé, Badanier de la Chine. Illicinées. Description (fig. 16). — Arbre de 5 décimètres à 10 mètres, rameux, trapu, recouvert d'une écorce grisâtre, dont toutes les parties exhalent une odeur aromatique très- suave, et dont le port ressemble à celui du laurier. Feuilles alternes ou rassemblées en bouquets à la partie supé- rieure des rameaux, cour- tement pétiolées, ellipti- ques, aiguës, entières, per- sistantes, munies de 2 sti- pules lancéolées, blanchâ- tres, très -caduques. Fleurs portées par des pé- doncules plus ou moins longs, grêles, cylindriques, d'un vert blanchâtre, et so- litaires à l'aisselle des feuilles supérieures. Galice à 5 ou 6 Moles, peu dis- tinct de la corolle, qui présente de nombreux pé- tales aigus, lancéolés, dis- FiG. IG. Anis étoile. posés sur plusieurs rangs. Étaniines 25 à 30, étalées. Ovaires 6 à 12, disposés en étoile, serrés les uns contre les autres en un faisceau conique qui laisse un vide au milieu, terminés par un style court et un stigmate, sillonné lon- gitudinalement. Fruit sec, étoile, formé de 6 à 12 capsules cou- leur de rouille, ovoïdes, comprimées, hgneuses, soudées par leur base, s'ouvrant longitudinalement par le bord supérieur. Graines ovoïdes, lisses, luisantes, rougeâtres, à amande blanchâtre et hui- leuse. % . 34 ANIS VERT. Habitat. — Le badanier croît en Chine, au Japon, aux Philip- pines, à Java, dans l'Inde; il vient surtout dans les lieux humides. Culture — On peut le cultiver en pleine terre dans le midi de l'Europe; on le multiplie par semis, boutures, marcottes, ou nfm par greffe. Partie usitée. — Le fruit. Il est d'une odeur douce et suave, d'une saveur aromatique et sucrée, un peu acre, analogue à celle de Fanis et du fenouil. On doit les choisir entiers, odorants, exempts d'efflorescences blanchâtres, et rejeter ceux qui sont noirs ou moisis. Composition chimique. — Les fruits contiennent : huile vola- tile, huile grasse verte de saveur acre et brûlante, résine insipide , tannin, extractif, gomme, acide benzoïque, sels. L'huile acre, rhuile volatile et le tannin sont les principes actifs. Formes pharmaceutiques, doses. — 1" Eau distillée, 10 à 30 grammes. 2^ Infusion, pp. 10 : 1000. 3« Macération, pp. 10 ou 20 : 1000. 4'' Poudre, 4 à 2 grammes. 5*^ Alcoolat, 5 à 20 grammes. C'est à l'anis étoile que Tanisette de Bordeaux doit son odeur et sa saveur agréables. On lui substitue le badian à petites fleurs {Illicium parviflorum Micli.) et le badian de la Floride (L fîoridanum L.)- Usages. — 11 possède à un haut degré les propriétés stimulantes et carminatives : aussi le donne-t-on dans les atonies gastro-intesti- nales, les dyspepsies flatulentes, les catarrhes chroniques ; il a d'ail- leurs toutes les propriétés de l'anis vert, auquel on le substitue dans la plupart des cas. AHis VE»T. Pimpinella anisnm L., Anisum officinale Mœnch. Boucage anis, Anis officinal, Pimpinelle anis. Ombellifères - Am- MINÉES. Description (fig. 17). — Plante de 30 à 50 centimètres. Racine pivo- tante, fusiforme, blanchâtre, peu rameuse. Tige dressée, cylindrique, striée, pubescente, creuse, ramifiée supérieurement. Feuilles alternes, amplexicaules, d'un vert assez foncé ; les radicales, pétiolées, sont, les unes, subréniformes, arrondies, incisées ou dentées, les autres, tri- foliolées, à foholes cunéiformes à la base, arrondies au sommet, in- cisées ou dentées ; les caulinaires sont partagées en lanières d'autant plus fines que la feuille est plus près du sommet. Fleurs blanches, petites, inclinées avant la floraison (juillet), disposées en ombelles terminales de 8 à 12 rayons, sans involucelle. Chaque rayon porte une ombellule sans involucre. Calice nul ou à peine visible. Corolle à 5 pétales ovales, échancrés en cœur avec une lanière infléchie. Eta- mines 5, libres, pins longues que les pétales, à anthères arrondies. Ovaire infère surmonté de 2 styles droits, dont les stigmates sont globuleux. Fruits ovoïdes, striés longitudinalement, légèrement pu- ANIS VERT 35 bescents et blanchâtres, à 2 graines convexes, accolées par une sur- face plane. ©. Habitat. — Il est Originaire du Levant; il a été introduit en Eu- rope vers le milieu du xvi° siècle ; on le cultive en France, près d'Albi, dans l'Anjou et la Touraine. Culture. — Il demande une exposition chaude, une terre substan- tielle, douce et légère. On le sèjne au printemps et à la volée, en ayant soin de ne le couvrir que légèrement. Il a besoin d'arrosages fréquents, sur- tout si la saison est sèche. Partie usitée. — Les fruits. Ils se présentent, dans le commerce, sous for- me de petits corps grisâtres oblongs, convexes sur une face, plans sur l'autre, du volume d'une tcte d'épin- gle. Leur odeur est agréa- ble, aromatique, leur sa- veur chaude et piquante, sans sécheresse ni âcreté. Le commerce les classe ainsi : 1° Anis d'Espagne et de Malte, qui est d'un vert cendré ; 2« Anis d'Al- bi, qui est blanc et aroma- tique; 3*^ Anis de Tunis, qui est vert et plus doux; i"" Anis de Russie, qui est noirâtre et peu recherché. Récolte, dessiccation, conservation. — On les récolte en août. On arrache successivement les plantes arrivées à maturité, on les fait sécher au grenier, puis on les bat avec un fléau pour séparer les fruits qu'on crible ensuite pour les avoirbien nets et qu'on renferme enfin dans des sacs placés dans un endroit sec pour leur conserver leur arôme. Composition ciiiniiciue. — Les fruits d'anis contiennent : résine stéarine, chlorophylle, huile grasse, huile volatile. Celle-ci a pour fornmle C-^'W^-0', elle est incolore et se fige â + 10'^ pour ne se liquéfier qu'à + 17^ FiG. 17. — Anis vert. 36 ARBOUSIER BUSSEROLE Formes^ pharinaceutique?*, doses. — 1^ Fruits, 2 décigr. à 2 gr. 2'' Infusion, pp. 10 à 1000. 3-^ Eau distillée, 25 à 150 gr. i"" Teinture, i à 30 gr. 5° Alcoolat, 4 à 30 gr. 6° Huile essentielle, 1 à 10 gouttes dans une potion ou sur un morceau de sucre. 7*^ Oléo- saccharum, 2 à 10 gr. On en prépare des dragées (anis couvert, anis de Verdun, de Flavigny), et des liqueurs de table (anisette, vespétro). L'anis entre dans la composition des espèces carminatives. Action physiologique. — C'est un excitant dont Faction se fait surtout sentir sur l'appareil gastro-intestinal, il détermine des con- tractions de la tunique nmsculaire qui favorisent Facte digestif et occasionnent soit par le haut, soit par le bas, une expulsion de gaz. 11 justifie, par suite, parfaitement sa réputation de substance carmina- live. A doses élevées, il produit une accélération dans la circulation, de la diurèse. 11 comnmnique au lait son odeur et en augmente, dit- on, la quantité. L'urine, sous son influence, acquiert une odeur dés- agréable. Usages. — On Fadministre dans les dyspepsies flatulentes et spasmodiques, dans les coliques qui proviennent de la débilité des voies digestives, dans les tranchées dos enfants à la mamelle : on le donne, dans ce cas, à la nourrice; son action excitante sur Festomac est mise à contribution pour faciliter la digestion de certains légumes aqueux tels que les choux et les navets. Pour quelques-uns, il serait enmiénagogue, diurétiijue. Il sert à masquer le goût de certains mé- dicaments. A l'extérieur on l'emploie en lotions, fomentations ou cataplasmes, sur les ecchymoses et pour dissiper les engorgements laiteux. ARKOU^iF^si Br,^SKROî.E. Arbiitiis officinalls Wim. et Grab. ArhiilHS uva-iusl L. Busserole, lUixerolle, Arbousier traînant, l\aisin d'ours. Petit Buis. Éiucinées. Le nom de busserole lui vient de la ressemblance de ses feuilles avec celles du buis; celui d'uva-ursi ou raisin d'ours parce que ses fruits sont recherchés par les animaux siuvages. uescription {?\g. \'^). — Petit arbuste de 3 à 6 décimètres. Racine rampante. Tiges courtes et trapues, dont les rameaux cylindriques, rougeâtres et pubescents à Fextrémilé, tombent et s'étalent sur le sol. Feuilles alternes, courtement pétiolées, irrégulièrement ovales, plus larges au sommet, sans nervures transversales saillantes, comme chagrinées sur les deux faces, entières, épaisses, coriaces, d'un vert foncé et luisant, semblables à celles du buis, persistantes. Fleurs (avril-mai) blanches, un peu rougeâtres, penchées, formant une grappe terminale, portées par des pédoncules courts, munis à la base de deux bractées lancéolées. Calice très-petit, gamosépale, à 5 lobes, petits, arrondis, obtus, étalés. Corolle gamopétale, AUIiOUSlEU BUSSEUOLE. 37 urcéolée, à limbe divisé en 5 lobes réfléchis (M1 dehors, présentant à rinléricur 10 petits iiectciires arrondis. Étainines 10, incluses, anthères ronges, bifides. Ovaire à 5 loges, supère, entouré à la base de trois écailles cbarnues, surmonté d'un style à 5 lobes stigma- tiques obtus. Le fruit (aoùl) est une baie globuleuse, rouge, âpre, à 5 loges, contenant de petites graines, olivaires, très-dures, f, . iflabUat. — 11 croit spontanément sur les montagnes du Jura, les Alpes, les Pyrénées, en Italie, en Espagne, dans le midi de la France. On le rencontre dans les lieux ombragés, stériles, f^-i'K sur le revers des rochers. Culture. — Dans les jardins, on le reproduit soit de graines, soit de mar- cottes. Les graines de- mandent à être semées en vase et dans la terre de bruyère , aussitôt après leur maturité, et les jeunes plants doivent être placés en serre jusqu'à ce qu'ils aient pris assez de déve- loppement. On les repique alors dans la terre de bru- yère. On ne lève les mar- cottes que la seconde ou la troisième année, en fé- vrier et en mars. Il convient de mettre la plante à l'abri du froid et d'un soleil trop ardent. Partie usitée. — Les feuilles. On peut les confondre avec celles du buis, mais ces dernières sont ovales, oblongues, ordinairement échancrées au sommet, présentant sur leur face inférieure une ner- vure longitudinale et des nervures transversales nombreuses. On leur substitue également, ou on leur mélange les feuilles d'airelle myrtile {Vaccmiu7n vitis idœa L.); ces dernières sont moins vertes, à bords enroulés en dessous, à nervures transversales très-apparentes, sommet non échancré ; leur face inférieure, blanchâtre, est parsemée de petites taches brunes; elles ne renferment ni tannin ni acide gallique. Récolte. — On peut les recueillir toute l'année en choisissant les plus jeunes. 3 FiG. 18. — Arl)ousicr l)ussoroîc. 38 AIIISroLOCHK SI'JIPKNTAIHK. €oTii|)o«4Uioii eiiiiiiiqiie. — L'arbousier biisserole contioni : acides fjalliqveet taimiqne , rrsine, apothème, gomme, sel sohible, chloro- phylle, pectine, extractif, ligneux, arbutine. Cette dernière sub- stance est un principe amer cristallisé, appartenant à la classe des glycosides. La quantité de tannin ({ue renferment ses feuilles est assez considérable pour que dans quelques pays on les emploie au tannage des cuirs et à la préparation de l'encre. Foriiiciii i>hai'iiiaceiiti€|uew, «loseN. — 1" Infusion, pp. 15 à 30 : 1000. 2° Poudre, 2 à8 grammes. 3*^ Extrait, 1 à 4 grammes. 4^ Sirop. Les substances incompatibles sont toutes celles qui précipitent par le tannin. Action physiologique . — Les feuilles de busserole sont astrin- gentes, amères; elles excitent la sécrétion salivaire et déterminent une sensation de cbaleur vi de constriction dans la bouche et le pha- rynx. A haute dose, elles produisent l'irritation de l'estomac, des nau- sées, des vomissements; elles stimulent énergiquement les organes génito-urinaires, augmentent les urines, les colorent en brun et di- minuent la formation des dépôts urinaires; enfin, chose singulière, malgré les principes tannants qu'elles renferment, elles rendent, dit- on, les selles plus faciles. u$^ag'Ci$. — Les usages de ces feuilles sont ceux des autres astrin- gents végétaux, on les a conseillées centre l'hémoptysie, l'hématurie, la ménorrhagie, la diarrhée, la leucorrhée, la gonorrhée ancienne, dans la bronchite chronique s'accompagnant d'une abondante sécré- tion de pus ou de muco-pus. C'est surtout dans les affections chro- niques de la vessie et du rein qu'elles ont été préconisées, comme diurétiques, anticatarrhales, antinéphrétiipies et lithontriptiques. Elles seraient, d'après quelques observateurs modernes, un succédané du seigle ergoté, capables non-seulement d'accélérer les contractions de l'utérus, mais pouvant encore réprimer les hémorrhagies utérines par inertie (ai) Beau vais). ARi*i»TOi.orHK ^KRPE^^TAiRE. AvistolocMa serpeutciria VVilld. , A. officinalls Nées. Serpentaire de Virginie, Vipérine de Virginie. Aristolochiées. Description (fig. 19). — Plante volubde de 2-3 décimètres. Ra- cine rampante, formée d'un grand nombre de fdDres blanchâtres, lon- gues, grêles, un peu rameuses, disposées en faisceau. Tige grêle, presque simple, un peu coudée en zigzag, pubescente. Feuilles al- ternes, pétiolées, cordiformes, aiguës, entières, pubescentes, légère- ment ciliées sur les bords, planes, minces, vertes. Fleurs (juin-juil- let) petites, d'un rouge brun, solitaires, longuement pédonculées, situées à la partie inférieure de la tige et semblant presque sortir de terre Périanthe à tube recourbé en cercle, renflé à la base, Iind)e ARISTOLOCHE SEIIPENTAIUK. 3i»K. AsarumeuropœiiM L., /i . officinale Mœnch, Cabaret, Rondelle, Nard commun ou sauvage. Oreille d'homme. AiusTOLOCiiiÉES. Le nom d'asarum dérive de àa/ipc;, rebuté, parce que cette plante n'était jamais employée parles anciens pour orner leur tête. a>ci!$cription (fig. 25). — Petite plante toujours verte, d'une odeur désagréable. Rhizome rampant, tortueux, de la grosseur d'une plume à écrire, quadrangulaire, d'un brun grisâtre à l'extérieur, jaunâtre à l'intérieur, présentant de dislance en distance des renfle- ments d'où sortent des racines blanchâtres. Les tiges qui en pro- viennent n'ont que 2-i centimètres de long; elles sont couchées, terminées par une paire de feuilles. Celles-ci, portées par des pé- tioles de 8- 10 centimètres canaliculées, laineux, sont un i)eu coriaces, vertes et lisses en dessus, pâles et légèrement velues en dessous, réniformes, arrondies, un peu échancrées en haut, re- courbées en dedans et ayant grossièrement l'aspect d'une oreille d'homme. Les fleurs (avril-mai) d'un pourpre brunâtre apparaissent au sommet des tiges entre les deux pétioles; elles sont portées sur des pédoncules très-courts. Périgone velu sur les deux faces, campanule, à. trois divisions pointues l'ecourbées en dedans au soni- m.3t. Etamines 14, incluses, insérées sur un disque périgyne ; filets A8AUET D'EUROPE. 49 libres et courts ; anthères libres surmontés par un prolongement du connectif. Ovaire oblong, à 6 loges ; style hexagone ; stigmate à 6 lobes. Le fruit est une capsule hexagone à 6 loges, surmonté des restes du périgone et contenant des graines grisâtres rugueuses, insérées sur deux rangs dans chaque loge. %. Ne pas confondre avec l'asarine, Aniirrhinum asarina L., Scrophulariées, dont les feuilles ont une cer- taine ressemblance avec cel- les de l'asaret. Habitat. — Il croît dans les lieux ombragés et les bois montagneux, on le trouve dans toute la chaîne juras- si([ue, au-dessus de la région des vignes et principalement dans celle des sapins. Culture. — On le repro- duit par éclat des rhizomes (jue l'on sépare au printemps et à l'automne. Tous les ter- rains lui conviennent, pourvu que l'on fasse choix d'une exposition un peu ombragée. l»artic« usitées. — La racine et les feuilles. Récolte. — Les feuilles se récoltent pendant tout l'été. On recueille la racine au printemps et à l'automne, on doit la renouveler deux fois par an et la choisir en- tière, bien nourrie, de la grosseur d'une plume de corbeau; son odeur doit être forte, camphrée; sa saveur, amère, poivrée. ComposUion ehiniÊf|ue. — La racine d'asaret contient : huile volatile, huile grasse très-âcre, matière jaune nauséeuse et émétique, qui probablement est le prmcipe actif, albumine, fécule, acide ci- trique, sels. Par la distillation, elle donne trois produits : une matière cristalhsée (asarite), une matière blanche cristallisable (asarone), ci une huile volatile liquide. fr'oriîies piiarmaeeutâfaues, doses. — 1^ Feuilles fraîches digé- rées dans l'eau pendant 1^ heures, 5 à 20 feuilles pour 200 gram. d'eau. 2*^ Poudre de la racine et des feuilles, comme vomitif, 5 dé- cigram. à 2 gram. ; comme excitant ou altérant, 5 à 20 cenligram. 3*^ Extrait a({u«'ux, 1 à l gram. i'' Extrait [alcoolique, 5 décig. à 1 gram. .o'^Vin; inusité aujourd'hui. FiG. 25. — Asarct d'Europe. 50 ASPEUCxE OFFICINALE. Action physiologique. — Toutes Ics parties sont irritantes, la poudre introduite dans les fosses nasales détermine Féternumen-t, un écoulement de mucus, l'épistaxis quelquefois. A l'intérieur, c'est un éméto-calhartique produisant des tranchées, des nausées, des vomis- sements et des selles nombreuses, quelquefois même un flux urinaire. Ces effets se rencontrent aussi bien dans la racine que dans les feuilles, mais ils disparaissent par la dessiccation de ces parties, Fébullition prolongée dans Feau, la macération dans le vinaigre. ttJsases. — L'asaret a joué jadis dans la médecine européenne un rôle qu'il a perdu, en partie, par suite de la découverte de Fipéca avec lequel il présente une certaine analogie d'action. Non-seulement il était très-usité connue éméto-cathartique et il l'est encore dans la campagne, mais à dose altérante on s'en est servi dans la bronchite, la pneumonie, la coqueluche, la diarrhée. Gomme substance diuré- tique, il a été vanté dans certaines hydropisies. On Fa également indi- qué dans la sciatique, dans quelques dermatoses et comme anthelmin- tliique. C'est un sternutatoire énergique et sa poudre a été employée connue telle pour combattre les céphalées rebelles, la suppression d'un flux nasal habituel; il fait partie de la poudre Saint-Ange. L'asaret était autrefois usité pour combattre l'ivresse; c'est, dit-on, la raison qui l'a fait appeler cabaret, d'autres veulent que ce nom lui ait été imposé parce que les ivrognes s'en servaient pour se faire vomir et recommencer leurs libations. A)§^i»ERGE OFFiciAAi.E. Asparacjus officinaUs L. Asperge commune. Son nom grec à^Tirapa^o; vient de (jTTapàaaîiv, déchirer, par allusion aux épines dont sont ornées certaines espèces. Smilacées. oc»^eription. — Plante de 7-9 déci- mètres. Rhizome rampant de la gros- seur du pouce (fig. ^(3),cylindracé,écail- leux, produisant w.n grand iiombre de racines simples, allongées, de la gros- seur d'une plume d'oie, grises au de- hors et blanches en dedans. Tige appa- raissant au printemps sous forme de plusieurs bourgeons allongés {tmions), grêles, cylindriques, blancs intérieure- ment, à extrémité supérieure verdAtre ou un peu violacée, formée d'écaillés rapprochées qui recouvrent les rudi- ments des rameaux. La tiae une fois dé- Fig. 2(3. — lîhizomc d'asperge, veloppée (fig, 27) est cyhm IriipH', glabr<\très-i'nm(nise. Le> feuilles, f ASPERGE OFFICINALE. 51 (hypophylhim) sont alternes, lilanches, caduques, les rameux avor- tés cld (cladodes) qui naissent par 3-6 à leur aisselle et qui sont sétacés, subulés, mous, verts, sont souvent considérés, mais à tort, comme les véritables feuilles. Fleurs (juin-juillet) hermaphrodites, le plus souvent dicHnes par avortement, d'un jaune verdâtre, naissant à la base des rameaux, pendantes à l'extrémité de pédoncules arti- culés dans leur milieu, sohtaires ou gé- minées. Périantlie campanule, à 6 divi sions sur 2 rangs. Dans les fleurs mâles : éta- mines 6, incluses, in- sérées à la base du caUce; dans les fe- melles : ovaire supère, ovale, à 3 loges, cha- cune biovulée. Style trigone; 3 stigmates. Le fruit est une baie du volume d'un gros pois, verte d'abord, rougeâtre ensuite, à 6 graines anguleuses et noires, "^f. liabitat. — Croît spontanément dans tous les chmats. On la rencontre dans les prairies sablonneuses et les bois de presque toute la France (variété cmnpestris), et dans les sables maritimes des côtes de FOcéan et de Ja Méditerranée (variété niaritimm) , Culture. — L'asperge se propage par éclats des rhizomes ou griffes que l'on place en pépinière. Après un an ou deux, suivant le terrain, on relève les pieds pour les repiquer dans des planches séparées où on les recouvre chaque année d'une couche légère de fumier. On ne récolte que la troisième ou la quatrième année. Une bonne aspergière produit pendant douze ou quinze ans. l»arties usitées. — Les racines et les bourgeons. Itccoite, dessiccation. — On récolte les racines au printemps^ sur des plants de trois ans au moins, on les sépare du rhizome et on les fait sécher à l'étuve ; par la dessiccation elles se fendillent longitudi- nalement et prennent Faspect de la salsepareille. Leur couleur est grise au dehors, blanche au dedans, leur saveur douce et fade, leui" consistance molle et visqueuse, Fécorce s'en détache facilement. Composition chimique. — La racine d'aspergf contient : albu^ FiG . 27. — Portion de rameau d*aspcrge moniranl deux faisceaux de cladodes placés chacun à l'aisselle d'une petite feuille. 52 ASTRAGALE VRAI. 7nme végétale, matière go^rwieuse, résine, matière sucrée, matière amèreextractive, malates, chlorures, acétates et phosphates de chaux et de potasse. Les bourgeons renferment : chlorophijlle, cire, albu- mine végétale, résine, extractif, matière colorante, sels de chaux et de potasse, mannite et asparagine. Cette dernière substance, dont la composition est représentée par G^H^Az-0^, est incolore, cristal- lisant en prismes droits rbomboïdaux ; sa saveur est fraîche et fade ; elle se dissout dans Feau chaude, les acides, les solutions alcalines. Son action sur l'économie est très-faible, et ce n'est point, certaine- ment, le principe actif de l'asperge, puisqu'on rencontre l'asparagine chez des plantes telles que la guimauve, la réglisse, qui n'ont aucune analogie de propriétés. roriiics i>hariitaceu(Hi usitées. — La racine, les feuilles et les fruits. nécoite, tioNî^iecatioii. — Ordinairement on se sert de la racine fraîche, mais quelquefois aussi on la sèche au soleil ou à l'étuve, 0})rès l'avoir mondée et divisée en rouelles. Quand elle est fraîche, FiG. 31. — Bardane officinale. elle possède une odeur fade, visqueuse, une saveur mucilagineuse, avec un peu d'àpreté. L'odeur et la saveur persistent malgré la dessiccation, à moins que la racine ne soit trop vieille; mais alors elle contracte une coloration gris brunâtre et se sillonne de rides longi- tudinales. On peut la récolter toute l'année; on préfère sécher celle qui a été arrachée à l'automne. Les feuilles sont inodores, leur saveur très-amère; on ne les sèche pas; on peut se les procurer tout l'été et une partie de l'hiver. composition ciiimique. — La racine contient : imiline, sels de polasse, mucilage, matière céro-oléagineuse verdâtre. 60 BAUMIER BDELLICM. Former plmrmacoutiqiies , closes. — 1*^ Tis^Uie par infusion (racine), pp. JO à 20 : 1000. 2"^ Extrait, 2 à 10 grammes. On peut substituer à celte bardane la B. commune {Lappa minor DG.)et la B. cotonneuse (L. tomentosa Lam.). Les racines de ces plantes ont les mêmes propriétés. Action piiysioio$i;ique, iisnges. — La racine de bardane est à peu près inerte. Cependant on l'a préconisée comme diuré- tique, effet qui n'a rien d'impossible, vu la présence des sels de potasse. On lui a également attribué des propriétés sudorifiques dépuratives, et on l'a recomnj^ndée dans le traitement des maladies de peau et la sypbilis. Le suc des feuilles mélangé avec son poids d'buile a été conseillé pour cicatriser les plaies, les ulcères ato- niques, et pour guérir la gale. Leur décocté sous forme de lotions apaise le prurit dartreux. Les semences sont amères, acres, pur- gatives; on s'en sert, en Angleterre, comme sudorifiques. Dans certaines localités, on fait bouillir la racine et on la mange comme celle du salsifis. BAiMiKR B»ï:i.T.itin. Balsamoclendron africamim Arn., Heudeloiia africana Perr. Bdellium d'Afrique, Niottout. Térkbin- TIIACÉES-BURSÉRACÉES. ncscripiion. — Arbre de 3 mètres et plus. Tronc rameux, brancbes épineuses. Feuilles trifoliolées, à folioles obovées, incisées, dentées, pubescentes, légèrement rugueuses, la médiane plus grande que les latérales. Fleurs (mars-avril) d'un rouge foncé, très-petites, polygames, pédicellées, apparaissant avant les feuilltioii. — Arbuste épineux dont les rameaux inermes, très- raccourcis, disposés sans ordre sur les branches, portent à leurs extrémités 2-3 feuilles pétiolées, composées-ternées, recouvertes de poils fins. Les folioles sont entières, obovales, la terminale péliolu- lée, souvent obcordée. Les fleurs sont unisexuées, petites, axillaires ; chez les îtiâles, on trouve un calice urcéolé, à 4 divisions peu profondes, une corolle de 4- pétales, 8 étamines insérées au pour- tour d'un disque périgyne et annulaire, ainsi qu'un ovaire à l'état rudimentaire. F(^m(?to' ; calice et corolle comme chez les mâles, éta- mines rudimentaires. Ovaire à 2 logés biovulées. Fruit globuleux, pisi- forme^ légèrement charnu, terminé par le style persistant et recourbé. Habitat. — L'Arabie et l'Abyssinie. Partie usitée. — Le SUC gommeux résineux qui découle de l'arbuste et (jui est connu sous le nom de myrrhe. La myrrhe est en larmes irrégulières, pesantes, rougeâtres, couvertes d'efflores- cences blanchâtres, demi-transparentes, fragiles, à cassure brillante avec de petites stries blanchâtres. Leur saveur est acre et amère, leur odeur forte, aromatique, particulière. Quelques morceaux pré- sentent des stries jaunâtres, en forme d'ongle, d'où le nom de myrrhe ongidciilée, La myrrhe est plus soluble dans l'eau que dans l'alcool. €oiii|iosition chimique. — La myrrhe contient : huile volatile, deux principes résineux, Vun mou, l'autre sec, gomme soluble, cidra- ganttne, sels, matières étrangères. L'huile volatile (myrrhol) est incolore, très-fluide, d'une saveur balsamique et camphrée. rormes pharmaceutiques, closeiti. — 1° Poudre, 5 décigram. à i gr. 2*^ Infusion. 3^ Teinture, 4 à 8 gram. en potion. Elle entre dans la thériaque, la confection de safran composé, le baume de Fioravanti, l'élixir de Garus, les }»ilules de cynoglosse, l'emplâtre de Vigo. Action physiologique. — C'est une substance stimulante qui, à faible dose, excite les fonctions ïligestives, augmente l'appétit, et qui, à dose plus élevée, produit une excitation générale. E sages. — On a vanté les bons effets de cette gonime-résme dans les catarrhes chroniques, la leucorrhée, l'aménorrhée, la chlo^ rose. On l'associe souvent aux préparations ferrugineuses. La tein- ture sert au pansement des caries osseuses, des ulcères; on pratique avec la myrrhe des fumigations excitantes, 4. G6 BELLADONE OFFICINALE, BUEi.Mrii m'afri^ce. — Voy. Baumier bdelHum, BELi. AU0.1.E: OFF1C1I1AI.E:. Atropci belladona L. ; Solamim le- thaïe Dod. Belle-dame, Morelle furieuse, Mandragore baccifère. Solanacées. Son nom générique latin dérive de àrpoTTo;, cruel, par allusion à ses propriétés vénéneuses et son appellation spécifique de Tusage que faisaient les dames romaines de son suc comme cosmétique. Ucscription (lig. 34). — Plante de 10 à 15 décimètres, dont toutes les parties exhalent une odeur vireuse désagréable. Racine longue, rameuse, épaisse, charnue, de couleur fauve. Tige dressée, cylindrique , herbacée , simple à la base, bi ou trichotome au sommet. Feuilles alternes, briève- ment pétiolées, entières, molles, amples, ovales, acuminées, très-entières, les supérieures gémi- nées et très -inégales. Fleurs (juin-juillet) axil- laires ou placées entre deux feuilles géminées, pédonculées , penchées, assez grandes. Galice campanule à 5 lobes ovales, acuminés, un peu velu, persistant. Co- rolle d\m brun sale, ga- mopétale , campanulée , ventrue, plissée,à 51obes courts et obtus. Étami- nes 5, incluses, à fdets tordus et inégaux. Ovaire supère, ovoïde, allongé, à ^ loges poly- spermes. Style grôle, stigmate aplati, un peu lobé. Baie d'abord verte, puis rouge, puis noire, entourée à sa base par le calice accru et étalé, ressemblant à une cerise ou guigne {Guigne décote). Cette ressemblance a souvent donné lieu à des méprises fatales. Cette baie est biloculaire et renferme des graines nombreuses, réni- formes. ^. Habitat. — Elle est asscz commune dans toute la France- On la rencontre dans les bois, sur le bord des chemins, le long des haies ombragées et des vieilles murailles. Culture. — On la reproduit de graines semées au printemps; On repi((ue les jeunes plants en juin et juillet. On peut encore se servir FiG. 3i. Belladone. • BELLADONE OFFICIMLE. 67 des éclats de pieds. Il faut la placer dans une bonne terre et dans un lieu ouibragé. Pai*tie.s usitccis. — Les racines, les fruits, les semences et sur- tout les feuilles. Leur emploi a diminué d'une manière notable, de- l)uis l'introduction de l'atropine dans la matière médicale. RccoUe, dessiccation. — On récolte la racine à la fin de Tété, et quand la plante a deux ans; après l'avoir nettoyée et privée des tronçons de tige qui s'y trouvent souvent mélangés, on la coupe en fragments, si elle est trop volumineuse, puis on la sèche à l'étuve. Les feuilles doivent être cueillies en juillet et en août, quand les l)aies commencent à mûrir (Lefort), c'est-à-dire entre la floraison et la fructification. On les sèche à l'étuve après les avoir disposées en guirlande. Les feuilles de la belladone cultivée et de la belladone sauvage ont la même activité, pourvu qu'on les récolte dans les mêmes conditions. Quant à la racine, })lus elle est âgée, moins elle est active ; sa composition est d'ailleurs plus variable que celle de la feuille et par suite ses propriétés sont moins constantes. Coiiiposition ciiiBiiique. — Les feuilles de la belladone contien- nent : cellulose j chlorophylle, sel cratroplne, principe vireux nauséa- bond, matière grasse ou cireuse. L'a racine renferme : cellulose, ami- don, inuiine, aspnragine, matière grasse nauséabonde, sel d'atropine. L'atropine, G-^'^H^-^AzO^, est un alcaloïde, incolore, cristallisant en prismes soyeux, peu soluble dans l'eau froide, assez soluble dans l'eau bouillante, l'alcool et l'éther, un peu volatil, répandant quand on le chauffe une odeur spéciale. Cet alcaloïde est doué de proprié- tés énergiques et vénéneuses; il représente le principe actif de la plante. Formes piiariiiacciiticiucs, doses. — A l'intérieur : 1° Poudre de la racine ou de feuille, 1 à 20 centigrammes. 2^ Extrait aqueux, 2 à 20 centigr. d"" Extrait alcoolique, 1 à 10 centigr. i" Extrait avec le suc dépuré, 2 à 10 centigr. 5^ Extrait de fruit (rob), 5 à 30 centigr. 6"" Alcoolature, 1 à 6 gouttes. 7^ Teinture alcoolique et éthérée, 2 à 12 gouttes. 8"^ Sirop, 5 à 30 gram. A^l'extérieur : l'' Infusion, pp. 10 à 50 : 1000, pour lotions, fomentations, bains. 2° Huile par digestion. 3^ Ponmiade. i*" Feuilles desséchées que l'on fume dans une pipe ou en cigarette. L'emploi de cette plante demande une grande circon- spection. L'atropine est vingt fois plus active que la poudre de ra- cine ; dose, depuis 1 millig. jusqu'à un centig., mais progressive- ment et avec beaucoup de prudence. La belladone entre dans la préparation du baume tranquille et de l'onguent populéum. Action physiologique. — A l'extérieur, les préparations de bella- done appHquées sUr l'œil exercent une action simplement locale, caractérisée par uiie dilatation de la pupille (m?/r/nV/5^) pouvant aller 68 BELLADOiNE OFFICINALE. jusqu'à reffacement presque complet des bords de l'iris, sans trou- bles bien notables de la vision, mais s'accompagnaut d'un peu de larmoiement et de conjonctivite. Appliquées sur une surface dénudée ou introduites sous la peau, elles produisent, outre la dilatation de la pupille, des troubles de la vision, et de l'intelligence. A l'intérieur et à dose modérée, elles déterminent des nausées, le ralentissement du pouls, l'abaissement de la chaleur animale, puis un mouvement fébrile, l'affaiblissement de l'énergie musculaire et de la sensibilité, avec pâleur de la face, soif intense, sécheresse de la bouche et de la gorge, déglutition difficile, impossible même; dilatation de la pupille et troubles de la vision; diminution de la sécrétion bron- chique et urinaire, météorisme, constipation. A doses élevées, on constate en plus une céphalalgie intense, avec vertige ; désordre des sens spéciaux, tels qu'hallucinations de la vue, perception de sons qui incommodent le malade, délire intellectuel rappelant celui des buveurs, fièvre ardente ; la peau sèche et chaude est couverte d'une éruption scarlatiniforme sur la face, le cou, la poitrine et les mem- bres supérieurs; il y a vomissements et quelquefois diarrhée, besoin fréquent d'uriner, et enfin, dans les cas graves, symptômes de défail- lance générale, coma, mort. — En résumé, la belladone agit en aboHssant la sensibilité, stimulant l'énergie des mliscles de la vie organique et stupéfiant ceux de la vie de relation. usages.— Il faudrait entrer dans des développements que ne com- porte pas la nature de cet ouvrage, pour signaler tous les usages médicaux de la belladone. Parmi les applications auxquelles elle a donné lieu, les unes sont purement empiriques, les autres sont ba- sées sur les effets physiologiques de cette plante, que l'on peut em- ployer comme mydriatique, stupéfiant, relâchant musculaire, réduc- teur des sécrétions, excitant des nerfs vaso-moteurs. 1^ Comme mydriatique, on s'en sert pour faciliter l'examen oph- thalmoscopique ; pour rendre plus facile la sortie du cristallin dans l'opération de la a^itaracte par extraction, et pour favoriser les ma- nœuvres chirurgicales dans cette opération ; pour rendre la vision plus distincte chez les sujets affectés d'une étroitesse exagérée de la pupille, pour s'opposer à la formation des adhérences de l'iris ou pour les détruire. 2° Comme stupéfiant. Cette action est utilisée dans les affections douloureuses, spasmodiques, convulsives. C'est ainsi que la bella- done trouve d'heureuses applications dans les névralgies trifaciale, sciatique ou intercostale; elle peut en triompher ou les amoindrir. On a également constaté ses bons effets dans la gastralgie, la coli- que de plond), la colique sèche; pour calmer les douleurs du rhu- matisme, d" la goutte, du cancer, la toux quinteuse spasmodique, la BENOITE OFFICINALE. 69 co([ueluche, l'asthme (sous forme de fmnée) , le tétanos, l'hydrophobie ? 3^ Comme relâchant musculaire, elle est efficacement employée contre les contractions spasmodiques des muscles orbiculaires, et on l'a par suite indiquée contre les contractions spasmodiques des muscles palpébraux, laryngiens, œsophagiens; dans les contractures de l'anus avec ou sans fissure, dans la constipation spasmodique, l'incontinence d'urine nocturne, la contracture de l'orifice utérin pendant l'accouchement, la résistance à l'issue des règles par la ri- gidité du col; le phymosis et le paraphymosis accidentels, l'iléus spasmodique; l'occlusion intestinale, la hernie étranglée; les coli- ques néphrétiques, hépatiques; le hoquet; l'angine de poitrine; les vomissements incoercibles des femmes enceintes. A'^ Comme réducteur des sécrétions. Cette propriété la fait em- [doyer dans la diarrhée catarrhale, la bronchorrhée, la polyurie. 5^ Comme tonifiant les nerfs vaso-moteurs. C'est à cette fa- culté de la belladone qu'il faut rapporter son usage dans les con- vulsions, l'épilepsie, où elle s'est montrée le moins infidèle de tous les agents dits antiépileptiques, dans le délire lypémaniaque, dans les fièvres intermittentes. Sa propriété de produire des exanthèmes l'a fait indiquer comme prophylactique de la scarlatine dont elle limite l'éruption. Elle agi- rait à la façon d'un spécifi({ue dans l'angine érysi})élateuse etphleg- moneuse. Dans les cas d'empoisonnement par la belladone, le traitement consiste à é vacuer le plus promptement possible la substance toxi- que; à neutraliser chimiquement l'atropine en la rendant insoluble par l'iodure de potassium ioduré, le tannin et les substances qui en conlieiment, telles que le thé et le café ; à combattre le narco- tisme par des affusions et des fomentations froides sur la tête, des bains de pied, des lavements irritants, etc. L'opium, bien qu'anta- goniste de la belladone, ne modifie pas sensiblement la marche et la terminaison de l'empoisonnement. iiE:T^'«90ir¥. — Voy. Alibonsier benjoin. BEivoBTE omcii^'Ai.E. Gcum urhanum L. , Caryophyllata urbana Scop., C. officinalis Mœn. Herbe de Saint-Benoit, Sanicle des montagnes, Galiotte, Récise. Rosacées- Amygdalées. Geum, de ^euo), j'assaisonne, par allusion à l'arôme de la racine. i>esci*si>tion. — Plante herbacée de 5 à 6 décimètres. Rhizome allongé, cylindri(|ue, gros connue une plunuî, tronqué près du sommet, brunâtre, garni d'un grand nombre de fibrilles capillaires. Tiges dressées, grêles, velues, à rameaux alternes en haut et ar- rondis. Feuilles alternes, d'un vert foncé, pubescentes; les radi- cales péliolées, pinnatiséquées à 5-9 divisions, lancéolées, incisées, 70 BENOITE OFFICINALE. dentées, lobées ou lobulées, les caulinàires presque sessiles, à 3 di- visions inégales, accompagnées à la base de deux stipules foliacées, incisées ou dentées. Fleurs (juillet- août) jaunes, petites, pédon- culées, terminales. Galice à 5 divisions; calicule aussi à 5 divi- sions alternes avec celles du calice. Corolle rosacée à 5 pétales arrondis à la base, un peu plus longs que les sépales. Étamines, 30 environ. Pistils très-nomljreux, formant au centre de la fleur un capitule serré, insérés sur un gynopliore arrondi et globuleux. Ovaire ovoïde , allongé , velu ; style latéral ; stigmate allongé et grêle. Le fruit (fig. 36, A) se présente sous la forme d'une masse globuleuse d'achaines, B, C, terminés par le style persistant, offrant un crocliet en hameçon à la partie supérieure. ^. Habitat. — Elle est commune en France, dans les lieux ombragés et humides, les bois, le long des murs et des haies. Culture. — Elle est trés-rustique et s'accom- mode de tous les terrains, il vaut mieux pourtant la cultiver dans une terre légère et dans un lieu frais. On la reproduit en semant les graines à l'ombre, ou en séparant ses pieds en février et en septembre. Partie usitée. — La racine (R. de giroflée ou de caryophyllée). Elle possède une odeur ana- logue à celle du girofle, se prononçant davantage par le frottement et diminuant par la dessiccation; sa saveur est astringente, amèrc, aromatique. Récolte, dc.«$siccatloii^ conservation. — On doit la récolter dans un terrain sec au printemps ; il faut la faire sécher lentement et la conserver à Pabri du soleil dans un lieu frais. Il vaut mieux l'em- ployer fraîche. Compoisition chiuiiiiue. — Elle renferme : huile plus jjesante que Veau, résine, tannin, adraga)itine, matière gommense, ligneux, f 'ormes pliarinaeeuticiues, closes. — 1° Poudre, 15 à 30 gram. en plusieurs doses. 2° Décoction (racine sèche), pp. 30 : 1000; (ra- cine fraîche), pp. 60 : 1000. 3^ Vin, 30 à 80 ûram. On prénare en- FiG. 35. — Benoîte. — A. Fruit. — B. Un fruit isolé. G. Le nicme pour montrer la graine en place. 1000. 3« Vin, 30 à 80 gram. On prép; core une teinture et un extrait. On doit éviter d'associer la benoîte a des matières minérales ou alcaloïdiques capables de précipiter BERBERIS COMMUN. 71 par le tannin. Les racines de la benoîte aquatique (G. rivale L.) et (le la B. des montagnes {G, 7nontanumL.) paraissent avoir les niénies propriétés. Action physiologique, usagcst. — C'est un astringent, un amer et un aromatique qui par ses principes tannants et amers peut sti- muler les fonctions digestives, resserrer les tissus, diminuer ou tarir certaines excrétions pathologiques : aussi cette racine est-elle em- ployée dans le traitement des maladies des organes digestifs, telles que la dysenterie et la diarrhée chronique, l'anorexie, la dyspepsie, les distensions gazeuses. On s'en sert également dans les hémorrha- gies et notamment dans l'hémoptysie, la métrorrhagie passive. Sa réputation comme fébrifuge est surfaite ; le vin est un bon stomachique. Berberis vulgaris L. Epine- vi- nette, Vinettier, BERBÉmoÉES. De /Bipêspi, coquille, par al- lusion à la forme concave des pétales. Description (fig. 36). — Arbuste rameux de 1-2 mè- tres. Racine ligneuse, traçante, d'un jaune pur. Tiges dressées, à écorce grisâtre, à bois jau- nâtre et dur, rameaux diffus de couleur cendrée. Feuilles alternes, â pétioles articulés près de la base, roides, veinées en dessous, glabres, ovales- oblongues, â dents aiguës sur les bords, formant d'abord de petites rosettes accompagnées d'une épine trifide, de moitié plus courte que la feuille. Fleurs (mai-juin) jaunes, à odeur fade et désagréable, péi bractée, formant des grappes Fig. 30. — Borberis commun. collées, accompagnées d'une petite simples, pendantes. Galice à 6 sé- pales étalés, offrant souvent en dehors 3 autres folioles plus étroites et plus courtes. Corolle â 6 pétales obtus, concaves, bifides au som- met, présentant 2 glandes rougeâtres au côté interne de leur base. Étamines 6, hypogynes, se rapprochant vivement du pistil quand on les touche avec un corps délié; filets libres, articulés à la base; 7-2 KOUILLON iiLANC anthères biloculaires s'ouvrant de la hase au sommet par une petite valve. Ovaire simple, ovoïde, uniloculaire; stigmate sessile^ épais, discoïde, percé à son centre d'une ouverture, persistant. Fruit (baie) petit, rougeâtre, monoloculaire, contenant 1-3 graines, ohlongues, hrunes, chagrinées, un peu déprimées au sommet. ^ . Habitat. — Le long des bois, dans les haies, au voisinage des fermes. CuUwrc. — Tous les terrains lui conviennent, mais de préférence ceux qui sont frais et substantiels ; on le multiplie soit de graines parfaitement mûres, qui ne sortent que la deuxième année, soit par des rejetons de l'année enlevés au premiers jours de l'autonnie, soil par marcottes. Partie usitée. — La racine, les feuilles, les fruits. «(^coite. — On récolte les fruits à la fin de l'été; ils ne perdent, par la dessiccation, ni leur volume, ni leur couleur. Les feuilles se cueillent au moment de la floraison, les racines à l'automne. Composition chimique.* — Les fruits contiennent : acides citrique et maligne. La racine est très-amère, on en a extrait deux alcaloïdes cistallisables,la&^r/>mii^etraT?/acan^/im^.Laberhérine,C2iH'^AzO% constitue la matière colorante jaune de l'épine-vinette, elle cristallise en aiguilles jaunes déliées, amères; elle est peu soluble dans l'eau et l'alcool froids, plus soluble dans ces liquides bouillants, insolubh' dans l'éther, se dissolvant dans l'ammoniaque et la colorant en rouge. L'oxyacanthine est blanche, friable, cristallisable, d'une saveur acre et amère. Formes pharmaceutiques, disses. — 1° Décoction de la racine pp. 8 : 1000. ^0 Suc exprimé des baies, 30 à 60 gram. 3^ Sirop, 30 à 150 gram. La berbérine se donne à la dose de 20 à 70 centigram. usages. — La racine est légèrement purgative, on l'a employée dans riiydropisie. Les feuilles ont un goût analogue à celui de l'oseille; on a conseillé leur décoction dans le scorbut, la dysenterie, l'angine. Les fruits présentent une saveur acide, agréable ; la limo- nade préparée avec leur suc a été indiquée dans les fièvres inflam- matoires, bilieuses, typhoïdes, dans les afl'ections inflanmiatoires et scorbutiques de la gorge. La berbérine a été préconisée dans les fièvres intermittentes et l'atonie des organes digestifs. Le produit dit quinoïde Armand est préparé avec l'extrait de berberis. BiOARAMKR. — • Voy. Ovangev. Bi^TORTE. — Voy. Polygone historié. BI.K. — Voy. Froment cultivé. B01IIL.1.0IV BiiAUC. Verbascum thapsus L. Molène, Bouillon blanc, M. officinale, Bonhomme, Herbe de Saint-Fiacre, Cierge de Notre-Dame. Scrophulariackes. Verbascum est une altération BOUILLON BLANC. 73 (le barbasaau, ([ui fait allusion aux filets barbus de la plante. KOiiiLLOi% KI.AI1C (fig. 37). — Plante de 6-10 décimètres, d'un vert jaunâtre, couverte d'un duvet tomenteux et étoile. Racine pivo- tante, blanchâtre et fibreuse. Tige roide, droite, robuste, effilée, sim- ple ou rameuse. Feuilles grandes, épaisses, molles, superficiellement crénelées, tomenteu- ses, blanchâtres; les radicales oblongues , elliptiques, atténuées en pétiole ; les cauli- naires aiguës, décur- rentes sur la tige jus- qu'à l'insertion de la feuille immédiate- ment inférieure, au moins d'un côté. Fleurs (juillet-août) grandes, jaunes, légè- rement odorantes, for- mant un épi dense, terminal, s'allongeant quelquefois considé- rablement. Galice pu- bescent, persistant, à 5 divisions profondes, aiguës. Corolle gamo- pétale ; tube court ; limbe rotacé presque plan, à 5 divisions ob- tuses, arrondies, iné- gales. Etamines 5, inégales; les 2 infé- rieures â Fdets gla- bres, les 3 supérieures à fdets lanugineux. Ovaire â 2 carpelles multiovulés; style fdiforme; stigmate en tète. Fruit (capsule) ovoïde un peu aigu, tomenteux, à 2 loges et à2 valves. Graines petites, ii*régulières, chagrinées. ^. Habitat. — 11 est commun dans toute la France ; on le trouve dans les lieux incultes et pierreux, dans les décombres, les champs, sur le bord des chemins. Culture. — 11 (h^maiide des leri'(S chau(h's el légères, une bonne exposition au soleil. Oji sème les graines en pleine terre, dès la maturité, car la transplantation lui est lieu favorable. 11 croit HÉRAijD. r» Bouillon blanc. U BOUKHACHE OFFICINALE. d'ailleurs spoutaiiémeiU en assez grande quantité pour qu'il ne soit pas nécessaire de le cultiver pour les besoins de la médecine. Parties usitées. — Les feuilles et les fleurs. Récolte, conservation, dessiccation. — Les fleurs doivent être récoltées dès qu'elles sont épanouies, et promptement sécliées ; (juand la dessiccation est bien faite, les pétales contrastent par leur belle couleur jaune doré avec la teinte jaune verdàtre du calice, et exhalent une légère odeur de violette. On peut ne récolter que les corolles; on attend, dans ce cas, que la fécondation ait eu lieu, car alors elles se détachent sous l'influence de la plus légère traction. 11 faut conserver les fleurs tassées et à l'abri de la lumière pour ([u'elles ne noircissent pas. On recueille les feuilles pendant toute la belle saison; elles ne changent pas d'aspect par la dessiccation, si l'opération est bien conduite. Les fleurs ont une saveur visqueuse un peu sucrée, les feuilles sont légèrement anières. Composition chimique. — Les fleurs de bouillon blanc contien- nent : huile volatile jaunâtre, matière grasse acAde, gomme, sucre liicristallisable, principe colorant jaune, sels, E^'ormes pharmaceutiques, closes. — On administre les fleurs : jo en infusion, pp. 10 à 30 : 1000; -2^ en décoction, 30 à 60: 1000; 3^ les feuilles en décoction, pp. 30 à 60 : 1000; on en fait des cata- plasmes. La molène sinuée ( F. sinuatum L.), la M. noire ( V. îilgrumL.), \i M. Lychnis (F. Lychnitls L.), peuvent être substituées à la M. of- iicinale. ^ usages. — Les fleurs sont adoucissantes et pectorales, elles font partie des espèces pectorales. On administre leur infusion dans les rhumes, les tranchées, la dysurie. On doit passer l'infusion avant de la prendre, sinon les poils rudes qui couvrent les filets des étamines provoqueraient la toux, par suite de l'irritation mécanique qu ils exerceraient sur la gorge. La décoction des feuilles est usitée en lavements pour calmer les épreintes de la diarrhée et de la dysen- terie, et en fomentations contre les brûlures et le prurit dartreux; bouillies dans du lait et sous forme de cataplasmes, on les applique sur les furoncles, les panaris, les hémorrhoï les; dans ce dernier cas, on leur adjoint les feuilles de jusquiame. Ecrasées et appliquées lo- calement, elles guérissent rapidement les plaies que les mendiants se procurent avec la renoncule pour exciter la charité publique. Les graines de bouillon blanc sont un stupéfiant pour les poissons. BOURRACiii^ OFFICI1VAI.K. Borrago officlnalis L. Borragi- NÉES. Borrago dérive de cor ago, par allusion à de prétendues pro- priétés cordiales. iiescription. — Plante de 3-7 décimètres, couverte de poils rudes, d'odeur légèrement viiieuse, de saveur herbacée et mucila- BOUUliACHE OFFICINALE. 75 C"iiieuse. Racine allongée, noirâtre à l'extérieur, blanche en dedans, dressée, cylindrique, épaisse, creuse, rameuse. Tige herbacée, Feuilles alternes, ridées, vertes, hérissées de poils; les inférieures humifuses, grandes, pétiolées, elliptiques ; les caulinaires plus étroites, sessiles, légèrement décurrentes, amplexicaules. Fleurs (juin -sep- tembre) grandes, bleues ou blanches, rarement roses, peu odoran- tes, disposées au sommet des rameaux en grappes unipares scorpioï- ^les. Galice gamosépale, profondément quinquéfide, étalé, à divisions linéaires aiguës. Corolle gamopétale rotacée, à twbe nul, à 5 lobes larges et acuminés; gorge (fig. 38) munie de 5 écailles {ec)^ glabres et obtuses. Étamines 5, conniventes en cône {e), à filets (/?) pourvus sous le sommet d'un appen- dice {a) linguiforme, dressé, atteignant le milieu de la hauteur de l'anthère (fig. 39). Ovaire supère à 4 lobes; style gynobasique; stigmate simple. Fruit formé de 4 petits achai- nes. Graines noirâtres à leur maturité, ovoïdes, ridées et osseuses. ®. Habitat. — Gette plan- te, originaire du Levant, s'est naturalisée dans toute la France, où elle croît spontanément dans les lieux cultivés ; elle se Fig. 38.- Flcms de bunn-adic. cniïciï(ic boiuTacïïê'; sème d'elle-même. Culture. —Elle est très-rusti(|ue; on la reproduit par graines en tout temps et dans tous les terrains; elle aime le soleil; on peut transplanter les jeunes pieds. Parties usitées. — Les feuilles, les fleurs, la plante entière. Récoite, dessieeatioii, conservation.— La bourrache, contenant un suc visqueux abondant, doit être desséchée avec soin. Pour cela, on la dispose sur des claies et l'on renouvelle fréquemment la sur- face exposée à l'air; quand le milieu ambiant est humide, on doit, pour abréger l'opération, terminer la dessiccation à l'étuve. La plante entière se récolte pendant toute la belle saison; les fleurs, au milieu de l'été ; et après les avoir mondées, on les porte au séchoir. La bour- rache mal desséchée est jaiine ou noire. Composition ciiiiiii(|ue. — Elle renferme : matière mucilagU neuse, substance albuminoïde, acides végétaux combinés à la po- tasse et à la chaux, nitrate de potasse. Formes piiarmaceutiques, closes.— !« Infusion des fleurs, pp. 10 : iOOO. 2« Décoction des feuilles et des jeunes tiges, pp. 4 à 16 : 1000. Fig. 31). Etaniiiio 70 BUYONE DIOIUIJE. 3*^ Suc exprimé, 50 à 100 grammes. 4^ Extrait, 1 à 4 grammes. On peut remplacer la bourrache par. les fleurs de coquelicot ou de Ijuglosse. Usages. — La bourrache, dont on a tour à tour exalté et dénigré les propriétés, est un remède populaire, qui trouve des applications : 1<^ comme béchique et adoucissante dans les inflammations de poi- trine, la bronchite, la pneumonie ; ^'^ comme diaphorétique dans les fièvres exanthématiques (rougeole, variole, scarlatine, miliaire), le rhumatisme; 'S^ comme diurétique, à cause du nitre qu'elle con- tient, dans les fièvres à éléments bilieux et inflammatoires. ifiRTO.i.K &toi9t]w:.Bnjoma dioica ^acq., B. alba L. Bryone officinale, B. dioïque, Vigne blanche, Gouleuvrée, Navet du diable. CUCURBITACÉES. De (3:uctv, pousser, par allusion à la vi- gueur de la plante. Dcscfi|)tion (fig. iO)..— Plante de ^-i mètres, grim- pante, hérissée de poils roides et courts insérés sur des glandes. Bacine [)i votante , grosse comme le bras et ({uelquefois comme la jambe, charnue, d'un blanc jaunâtre à l'extérieur, grisâ- tre à l'intérieur, striée transversale- ment. Tiges minces, herbacées , grêles, anguleuses, rudes au toucher, s'attachant aux corps voisins à l'aide de vrilles extra-axillaires très-longues, roulées en spirale. Feuilles alternes, pétiolées, cordiformes, j)almées, à 5 lobes sinués, hérissées de poils rudes sur leurs deux faces. Fleurs dio'iques, d'un vert jaunâtre, disposées en petites grappes axillaires sur des pédon- cules assez longs pour les fleurs mâles et courts pour les femelles (mai-juillet). Mâles: calice gamosépale, campanule, à 5 dents ai- guës, soudé intérieurement avec la corolle gamopétale, également campanulée, à 5 divisions ovales, d'un blanc sale. Étamines 5, réunies en 3 faisceaux par leurs filets et leurs anthères; deux de Fig. 40. — Bj'vouc dioïquc. BRYONE DIOIQIIE. 77 ces faisceaux sont formés chacun de 2 élamines; aiiflières courbées en S. Femelles : calice et corolle] plus petits. Ovaire trilociilaire, soudé au calice, qui se resserre en tube au-dessus de lui. Style tri- fide; stigmates échancrés. Fruit (baie) globuleux, de la grosseur d'un pois, lisse, vert d'abord, d'un rouge vif à la maturité, contenant 4-G graines ovoïdes, logées dans une pulpe mucilagineuse. '^. Habitat. — La bryone est commune dans les haies, les bois. Culture. — Elle est rarement cultivée ; mais on peut la repro- duire, en pleine terre, soit de graines, soit par des fragments de racine; elle s'accommode de tous les sols. Partie usitée. — La racine. Elle présente une saveur amère désagréable, une odeur nauséeuse. Récoite, dessiccation. — On peut employer cette racine à l'état frais, pendant toute l'année, mais on la fait aussi sécher. Pour cela, on l'arrache à l'automne ou pendant l'hiver, on la lave, on la coupe en tranches minces que l'on étend sur des claies, ou dont on forme des chapelets. La dessiccation a lieu au soleil ou à l'étuve. La racine sèche est moins odorante que la fraîche, mais elle reste très- amère. On doit rejeter celle qui a été piquée par les vers. Composition chiuiiciue. — La racine de bryone contient : bryo- nine, bryoïcine, amidon, huile verte concrète, résiîie, albumine, gomme, sels de potasse et de chaux. La bryonine (Dulong) est formée par la réunion de deux principes amers non azotés, ana- logues aux résines, la bryonitine et la bryonine (Walz) ; cette der- nière est un glycoside. La bryoïcine est une matière cristalline, azotée. L'amidon y existe en assez grande quantité, 20 ^/^ environ; or, la matière amère ou bryonine étant soluble dans l'eau, il est fa- cile, par le râpage et des lavages subséquents, d'extraire do cette i\acine de l'amidon que l'on peut utiliser dans l'alimentation. Formes pharmaceutiques, doses. — 1^ Décoction, pp. 10 à 20 : 1000. 2° Sirop. 3^ Alcoolature, très-usitée dans la médecine homœopa- thique. 4° Vin, 30 à 100 grammes. 5° Suc, 4 à 12 grammes. 6« Extrait, 25 à 75 centigrammes. 7*^ Poudre, 6 décigr. à 2 grammes. La bière qu'on laisse séjourner pendant 12 heures dans une excavation pra- tiquée dans la racine devient purgative. A l'extérieur, on emploie la pulpe et le suc seuls ou avec de la mie de pain, sous forme de cataplasmes. La bryonine est inusitée; c'est un poison violent à la dose de 20 centigrammes ; elle est déjà drastique à 1 ou 2 centigr. La noix de galle paraît neutraliser les effets de la bryone. Action piiysioiog-ique. — La racine de bryone est purgative ; elle amène des selles aqueuses abondantes, sans déterminer ni irritation intestinale, ni ténesme. Elle est également vomitive; mais cette ac- tion est moins sûre, moins constante que l'action purgative ; on a 78 CACAOYER ORDINAIHE. également signalé ses effets diurétiques. A hautes doses, elle produit des superpurgations avec refroidissement, petitesse du pouls, cram- pes, état cholériforme, quelquefois des convulsions de forme téta- nique, de la stupeur, la mort même dans certains cas. Appliquée, en grande quantité, sur la peau, elle y détermine une vive irritation, et quelquefois des phlyctènes. Usager. — La bryone se range dans le groupe des purgatifs h y- dragogues, et son action est mise à contribution dans les hydropisies et surtout dans celles de cause palustre. Ses propriétés nauséeuses, vomitives, sont utilisées dans les différentes formes de catarrhe, l'asthme humide, la coqueluche au début; ses vertus diaphorétiques Tout fait conseiller, dans le traitement du rhumatisme, comme suc- cédané de la poudre de Dower ; pour faciliter et régulariser les éruptions dans les maladies exanthématiques. On l'a indiquée comme antilaiteux, comme vermifuge , vu son amertume et ses propriétés purgatives; pour combattre la manie et l'épilepsie. L'action rubé- fiante de sa racine pourrait être mise à profit au cas où l'on man- querait de moutarde. BUî§iSEiioi.E. — Voy. Arbousier Misserole. CACAOYER ORDim^AiRE. TlicobromM cacao h. ^ Cacao saiira Lam., C. minus Gœtn. Cacao commun, Cabosse. Malvacées-Byttnk- RIACÉES. oe^cription (fig. 41). — Arbre de 10 mètres de hauteur. Bois tendre et léger, branches nombreuses, allongées et grêles. Feuilles alternes, entières, courtement péliolées, obovales ou elliptiques, acuminées, entières, glabres, lisses, penninerves, munies à la base de deux stipules linéaires subulées, caduques ; pétiole creusé en gouttière. Fleurs petites, rougeâtres, inodores, pédicellées, placées par petits bouquets de 6 à 7 sur le tronc, les grosses branches et les jeunes rameaux ; ces dernières stériles. Calice régulier à 5 sé- pales, lancéolés, pétaloides. Corolle régulière à 5 pétales, alternes, libres, creusés en gouttière et élargis inférieurement, rétrécis dans leur partie moyenne, puis élargis et spatules au sommet. Etamines 10, monadelphes, dont 5 fertiles et 5 sans anthère, alternant avec les premières et formant à leur base une enveloppe à l'ovaire. Celui-ci libre, supère, à 5 loges, marqué de 10 sillons; style long, partagé à son sommet en 5 branches stigmalifères. Le fruit est une sorte de baie, du volume d'un grand citron (vulgairement cabosse), ovoïde, CACAOYER ORDINAIRE. 79 allongé, à surface inégale raboteuse, nriarqué de 40 sillons longitu- dinaux, jaune ou rouge, à péricarpe épais, dur, coriace, ordinaire- y^. ^y'<^ c^.^ocr' ^.t^^^^^.^<^ FiG. 41. — Cacaoyer ordinaire : a, mie graine isolée. ment indéhiscent, monolcculaire, rempli d'une pulpe aqueuse, acide, qui unit entre elles les graines; celles-ci (15 à 40), empilées les unes sur les autres, ont à peu près la forme et la grosseur d'une amande 80 CACAOYER ORBINATRE. dépouillée de sa coque; leur tégument, mou, flexible et blanchâtre (jiuind il est frais, devient papyracé et d'un rouge obscur en se des- séchant. L'amande est presque entièrement formée par un em])ryon oléagineux, d'un gris noisette au dehors, rougeàtre en dedans, dont les cet}lédons sont découpés en un grand nombre de lobes, irrégu- lièrement plissés. Les plis sont remplis par un albumen peu déve- loppé. ^ . Habitat. — 11 est originaire des régions chaudes de l'Amérique tropicale, du Mexique et des pays voisins, d'où il s'est répandu aux Antilles, à la Guyane, au Brésil, dans l'Lide. riiiturc. — On choisit pour le planter les lieux exposés au midi et facilement arrosables. On le sème en novembre, après la saison des pluies. Gomme les jeunes plantes craignent un soleil trop ardent, on plante dans leur voisinage des érythrines et des bananiers dont l'ombre les protège. L'arbre est en plein rapport au bout de six à huit ans. Il est couvert de fleurs et de fruits pendant toute l'année, mais il faut plusieurs mois au fruit pour se former et mûrir. Partie nuitée. — La graine. Récolte. — Leur récolte se fait de la manière suivante : dès que les fruits sont mûrs, on les coupe en deux; on extrait la pulpe et les graines, qu'on réunit dans un vase. Au bout de quelques jours, et par suite de la fermentation, les graines ont perdu leur faculté germina- tive et se sont séparées de la pulpe devenue liquide; on les fait alors sécher au soleil. D'autres fois on enfouit les fruits, et la fermentation, détruisant la pulpe, laisse les graines libres. Les cacaos ainsi obte- nus portent le nom de cacaos terrés par opposition aux cacaos non terrés. Les cacaos que l'on rencontre sur les marchés européens se divi- sent en sept classes, fondées sur l'examen des propriétés. 1^*^ Glasse. — Soconusco. Maracaïbo. Madeleine. 2° Glasse, — Garacas (cacao caraque). Trinité. Occana. 3« Glasse.- — Guayaquil. 4^ Glasse. — Sinnamari. Démérary. Berbice. Surinam. Ara\vari. Macapa. 5« Glasse. — Maragnan. Pava. ()« Glasse. — Antilles. Gayenne. Bahia. 7*^ Glasse. — BourJ)on. Les espèces les plus estimées sont le Soconusco, le Maracaïbo et le Madeleine. Voici, d'ailleurs, d'après Fonssagrives, les caractères des principales sortes commerciales : CACAOYER ORDINAIRE. 81 SORTES ASl'ECT COULEUR. LONGUEUR. LARGEUR. ODEUR. de SAVEUR, COMMERCIALES. LA CHAIR. Soconusco, . . . Grisâtre. 5c.à25mill Moindre. Faible. Fine,agréal)le Caraquo Micacée. Caract('risée Brun clair. Agréable. Maragnan Gris-rouge. F. allongée. F. pointue Bnui clair. Douce. Haïti Terrée . Petite. Petite. Faible. Brésil (Bahia). Rouge terrée F. arrondie F.arrond . Vert foncé ou rougeardoiîé Acerbe- amère. Bourbon Rouge-brun. Petite. Petite. Rouge violacé Vineuse. Jamaïque Gris. Arrondie. Arrondie. Violette ou vert foncé. Apre. On doit choisir le cacao bien intact, non piqué des vers, lisse, uni, plein. On doit rejeter ceux qui sont en poudre, car ils sont sou- vent falsifies ou privés de leur huile grasse. CoiiipoMtion chimique. — La graine du cacao contient : matière grasse (huile ou beurre de cacao), fécule, glycose, sucre de canne, amidon, matière colorante rouge, matière albuminoide, thêohro- mine, et probablement une huile essentielle. Le beurre de cacao s'obtient en torréfiant la gi\aine, séparant les enveloppes, réduisant en pâte avec un dixième d'eau bouillante, dans un mortier chauffé, et soumettant à la presse. C'est un coi^ps solide, jaunâtre, d'odeur douce et agréable, qui rappelle celle du cacao, fondant à 33^ (Sou- beiran), plus léger que Teau, rancissant difficilement, soluble dans l'éther. 11 a les mêmes usages topiques lénitifs que les autres corps gras; on s'en sert: pour combattre l'érythème; pour garantir la peau des jeunes enfants de l'action iiTitante de l'urine; contre les gerçures du mamelon ou des lèvres; pour faire des suppositoires; pour servir d'excipient aux pilules. La théobromine, G^^H^Az^O^, est une pou- dre cristalline dont la saveur rappelle celle du cacao, capable de se volatiliser sous l'influence de la chaleur, en laissant un faible résidu de charbon; elle est peu soluble dans l'eau bouillante, ainsi que dans l'éther et l'alcool; mais elle est soluble dans l'alcool bouillant et cristallise par le refroidissement du liquide. Elle n'est point eiu- ployée en médecine, tant à cause de son prix élevé que de son identité presque complète avec la caféine. Action phy$^ioEogic|uc. — Par la fé'cule, la glycose, le sucre, la matière grasse, le cacao est une substance essentiellement alimen- taire; par la théobromine, il appartient au groupe des caféiques, c'est-à-dire des substances qui ralentissent le mouvement de désas- similation. r^age^. — La graine du cacao sert à faire le chocolat. On dési- 8il CAFÉIER D'ARÂBre. gi\e sous ce nom dos pâtes solides préparées en broyant avec le cacao torréfié et privé de sa pellicule, du sucre, des poudres minérales ou végétales et des sels. Ou les distingue en chocolats alimentaires et médicinaux. Les premiers consistent seulement en un mélange de cacao et de sucre aromatisé soit par la cannelle, soit par la vanille, et constituent un aliment respiratoire dont on augmente quelquefois la masse nutritive par l'adjonction du sagou, du salep, de l'arrow- root, et que l'on a même essayé de rendre un aliment complet, en l'unissant au gluten. Les seconds peuvent remplir une foule d'indi- cations thérapeutiques : c'est ainsi que le calomel, le sublimé corro- sif, le fer porphyrisé, le kermès, la magnésie, le jalap, la scammo- née, la santoiiine, etc., peuvent s'administrer sous cette forme. Il suffit d'incorporer la dose du médicament au chocolat chauffé et réduit en pâte. Ces préparations sont très-utiles, dans la médecine infantile, pour masquer et dissimuler le goût des matières actives. Le cacao entre encore dans la composition de deux poudres ali- mentaires : l'une, le 'palanioiid, est un mélange de cacao torréfié, de farine de l'iz, de fécule et de santal rouge ; l'autre, le racahout, ren- ferme en moins le santal rouge et en plus du sucre et de la vanille. Les téguments {coques) sont utilisés dans quelques pays sous forme de décocté et donnent une boisson aromatique assez agréable, mais peu nutritive; on les emploie aussi en médecine comme tonique; on les fait entrer, avec une certaine quantité de graines de cacao, dans un chocolat légèrement astringent auquel on a donné-le nom de cocoa. CACHOB^^ — Voy, Acacie cachou. CAOK. — Voy. Genévrier cade. CAFr.iKR u'ARABiK. Coffca cirahlcci L. Rubiacèes-Cofféacées. De Kuebiva, nom arabe du caféier. Deiscription (fig. 42). — C'est un arbrisseau toujours vert, py- ramidal, qui peut acquérir jusqu'à 10 et 12 mètres de hauteur. Tiges cyhndriques, rameaux opposés. Feuilles opposées, simples, ovales, lancéolées, ondulées sur les bords, d'uti vert foncé et luisant en dessus, blanchâtres en dessous, courtement pétioléei, munies de deux stipules interfoliacées, courtes, aiguës, subulées, caduques. Fleurs, 3 à 5, à l'aisselle des feuilles supérieures, semblables à celles du jasmin d'Espagne, presque sessiles, d'un blanc légèrement rosé, d'une odeur suave. Calice gamosépale, petit, à 5 dents. Corolle ga- mopétale, infundibuliforme, à tube cylindrique, plus long que le calice, à 5 lobes aigus. Étamines 5, saillantes. Ovaire infère surmonté d'un disque annulaire d'oi^i s'échappe un style inégalement bifurqué au sommet. Le fruit (fig. 43) est une baie de la grosseur d'une petite cerise, successivemoiit verie, jaune et rouge, à pulpe dou( eà- CAFÉIER D'ARABIE. 83 tre, contenant 2 coqncs (nncules) minces, cartilagineuses. Chaque coque renferme une graine convexe sur la face dorsale, plane et creusée d'un sillon longitudinal profond sur la face interne, etrecou- ^, y^/-£> CF^o:^ jr./r:s'^AA^fi FiG. 42. Caféier. verte d'un tégument d'un blanc jaunâtre, grisâtre ou jaune verdâtre; elle contient un endosperme dur, cartilagineux, comme corné, et un petit embryon ^ . Habitat . — Cette plante appartient à la flore d'Abyssinie; elle se rencontre à l'état sauvage dans différentes parties du pays, dans 84 CAFÉIER D'ARABIE. les provinces d'Énarea, de KafïiET et de Choa, dans le Soudan et dans toute l'Afrique équatoriale. C'est en Arabie, dans la province d'Yémen, aux environs de Moka, que sa culture a commencé; elle s'est ré- pandue de là dans l'Afrique occidentale et orientale, les Indes, Bour- bon, Mayotte, le Pérou, le Brésil, la Guyane, le Venezuela, Costa- Bica et les Antilles. ruitiiro. — 11 ne prospère que dans les régions dont la tempéra- ture moyenne est de 20'' à 22°, et surtout dans la zone intertropi- cale; il réussit Irès-bien sur le versant des montagnes, dans les en- droils arrosés. On le reproduit soit de jeunes planis provenant du semis des graines, soit d'éclats de racine. Les arbres commencent à porter des fruits vers l'âge de trois ans. Partie usitée. — La graine ou café. Récolte, ciesf^siccation.— Les baies mûres sont traitées de différen- tes manières pour en séparer '^ c. les graines; tantôt c'est la fer- mentation qu'on charge de dé- truire la pulpe ; tantôt on a recours à des cylindres de bois munis de râpes métalliques, qui réduisent la pulpe en bouillie ; un lavage à l'eau en- traîne cette dernière et laisse la graine isolée; d'autres fois enlin, on laisse le fruit se des- sécher et se flétrir sur l'arbre, et la graine tombe alors spontanément. La séparation complète de la graine ne se pratique point d'ailleurs dans tous les pays; aussi trouve-t-on dans le commerce : 1° le café en cerises, c'est celui dont le fruit s'est desséché et est devenu brunâtre; 2'^ le café en parche, c'est-à-dire celui dont la graine est recouverte par la coque sèche et parcheminée; 3'' le café décor- tiqué ou privé de sa coque; dans ce cas, le tégument de la graine peut rester adhérent {café . pellicule) , ou bien la mince pellicule tégumentaire a disparu par le frottement des grains, et on ïi\ecafé nu. On classe ordinairement les cafés dans l'ordre suivant : Moka, Martinique, Guadeloupe, Bourbon, Caijenne , Saint-Domingue, Ceylan, la Havane, Porlo-Rico, Brésil, Java, Sumatra. Le tableau s livant indique leurs principaux caractères. DF^ Fro, 43. — Café : a, baie ; h, la partie supc'- rieurc enlevée pour montrer les deux graine?; c, une graine isolée. CAFÉIER D'ARABIE. 85 -^ -a 1, 3 fclD O rfi 'i g ^ O '^ CJ 5 1^ '9 !^ fcia H H S ç:^ O . Xfl Cft t« o Cu, (D 'T; O - î:0 h:; tt << ^ $ioio^'ique. — J.e sucre impressionne vivement l'or- gane du goût et excite par suite la sécrétion salivaire et l'activité de l'estomac. C'est un aliment respiratoire pouvant augmenter la réserve graisseuse de l'économie. En trop grande quantité, et par suite de sa transformation en acide lacti({ue, il rend la bouche épaisse, pâteuse, acide; il agace et corrode les dents, échauffe, con- stipe, détermine de la soif, oblitère l'appétit et cause de l'embarras gastrique. Son abus peut entraîner de graves inconvénients pour la santé : tels sont le ramollissement des gencives, l'ulcération de la bouche, une sursécrétion d'acide urique. Il est rarement éliminé en nature, car, après son ingestion, il se transforme en glycose sous l'influence des acides de l'estomac et se trouve brûlé quand il est absorbé. Seul il ne peut suffire à la nourriture de Thomme; il tue presque instantanément les animaux à sang froid, tels que les gre- nouilles et les lézards; il exerce également une action délétère sur les oxyures vermiculaires. rsages. — Sa l saveur douce et agréable le fait rechercher comme adjuvant dans une fovile de préparations pharmaceutiques; il adoucit les picotements de la bouche et de la gorge, diminue leur sécheresse et facilite l'expectoration et la parole. A ce titre, il est fréquemment employé dans les rhumes, les angines légères ; sous forme d'eau sucrée, il est quelquefois digestif et peut pallier la gastralgie et le pyrosis. Non -seulement il rend les médicaments plus agréables, mais encore il facilite leur conservation, tel est le cas de certains sucs et de quelques substances minérales, les préparations de fer entre autres. A l'extérieur, il est enqjloyé en insufflations, j sur les taies et les ulcères de la cornée, dans les fosses nasales des enfants atteints de coryza, sur les gerçures non enflanmiées du ma- melon, les aphthes, les ulcères blafards et atoniques; pour dissoudre les éclaboussures du lait de chaux ayant pénétré dans l'œil. Brûlé sur une pelle rougie au feu, il masque les mauvaises odeurs. A l'état de cassonade et de mélasse, il est laxatif et employé en lave- ments. C'est un contre-poison du cuivre, de l'arsenic, du plomb; il adoucit l'action des résines et des gommes-résines. On l'a proposé pour conserver la viande et le poisson. CAHHE OK PRovKiiCE. Arunclo donax L., A. sativa Lam., Donax arimdinaceus Pol. Roseau à quenouille. Roseau cultivé, Grand roseau. Graminées. IlÉRAtlD. ' 6 98 CAlNJNb: DE PROVENCE. Description. — Rhizome allongé, tuberculeux, poreux , d'un blanc jaunâtre. Tige {chaume) presque ligneuse, dressée, de 3 à i mètres, cylindrique, creuse, dont la cavité est séparée de distance en distance par des entre-nœuds pleins. Feuilles, sessiles, de 6 dé- cimètres de long environ, de 5 centimètres de large, lancéolées, à nervures longitudinales saillantes, planes, lisses sur les bords, d'un vert glauque; ligule très-courte, tronquée, courtement ciliée. Fleurs (septembre -octobre) en épis dont l'ensemble forme une grande panicule terminale, pouvant atteindre 5 décimètres de longueur, droite, épaisse, à rameaux anguleux, rudes, velus à leur point d'insertion. Les épillets sont verdàtres ou légèrement purpurins, bi ou triflores. Glume à 2 valves lancéolées, pointues, trinervées, cl carène rude et de la longueur des fleurs. Glumelle à 2 pail- lettes, l'inférieure membraneuse, acuminée, triflde et triaristée au sommet; la valve supérieure plus courte que l'autre, bidentée. Glu- mellule formée de 2 palléoles charnues. Etamines 3. Ovaire simple surmonté de 2 styles allongés terminés par des stigmates plumeux. Fruit (caryopse) libre. Habitai. — La canne de Provence habite toute la région médi- terranéenne; on la rencontre spontanée et en grande quantité près des rivières, des ruisseaux, des étangs. Culture. — Elle demande une terre humide et profonde, on la propage par éclats des racines. Partie usitée. — Le rhizome, improprement appelé racine. On le trouve dans le commerce soit en tronçons plus ou moins volumi- neux, soit coupé par tranches. Ces fragments sont peu sapides, inodores, spongieux, poreux, blancs à l'intérieur, jaunes, durs, luisants à l'extérieur, ridés et marqués d'un grand nombre d'an- neaux. Leur saveur est douce et sucrée, quand ils sont récents; ils deviennent insipides quand ils sont vieux et secs. Récolte, dessiccation, conservation. — On récolte la racine de canne de Provence vers la fin de septembre, on la coupe par tran- ches et on la fait sécher. On peut la conserver indéfiniment en la privant du contact de l'air humide. Composition chimique. — Elle contient : exlrait mucjiieiix un yen amer, substance résineuse amère aromatique à odeur de va- nille, acide mallque, huile volatile, matière azotée, sucre, quelques sels, et, entre autres, du silicate de soude. Elle n'est pas féculente. Formes pharmaceutiques, closes. — Tisane, pai* décOCtion, pp. 20 à 40 : 1000. l'sages. — Elle jouit, dans le peuple, d une grande réputation comme antilaileux chez les femmes qui ne peuvent nourrir ou veu- lent sevrer; cette opinion est des plus contestables; néanmoins c'est CAPILLAIRES. 91> lin préjugé qu'il faut éviter de heurter. On l'a également indiquée en fomentations sur les plaies. Nous n'insisterons pas sur ses usages économiques; c'est le bambou de l'Europe. Elle est employée en grande quantité, dans le Midi, pour faire des lambris ou cannisses destinés à plafonner les appartements. Lorsque, avant d'èlre mise en œuvre, elle reste longtemps exposée à l'humidité, elle se recouvre d'une moisissure qui, pendant la manipulation, donne naissance à des poussières agissant comme irritant sur la peau et les muqueuses. Cette dermatose (maladie des vanniers-cannissiers) cède à l'influence des bains émollients et alcalins. ' CAHHEiiiiE OE CE1IXAM. — Voy. Laurler-canneller. CAOUTCHOi c. — Voy. Siphonie élastique. CAi*ii.i.-%iRE§i. — On donne ce nom à plusieurs plantes de la famille des fougères, qui, pour la plupart, appartiennent au genre Adiantnm (àc)\xvTo;, non mouillé, c'est-à-dire, plante restant sèche quand on la plonge dans Peau). Deux surtout sont utilisées en mé- decine, le capillaire du Canada et celui de Montpellier. Le nom de capillaire fait allusion à leurs pétioles lisses, grêles et noirâtres. 1^ Capillaire du Canada. Adianlum pedaturnL, MïdnUe pédiaire. A. pédalé. oesci'i|>tion (fig. 50). — Rhizome horizontal. Feuilles (frondes) de 3 à 5 décim. de long, pétiole lisse, glabre, d'un rouge brillant, simple inférieurement, divisé à son extrémité supérieure en deux branches opposées divergentes; les subdivisions de ces deux bran- ches sont toutes insérées sur le côté interne, ce qui constitue la dis- position des feuilles dites pédalées. Les folioles, d'un vert pur, courtement pédicellées, triangulaires, cunéiformes, à bord supérieur arqué et muni de dentelures profondes, représentent comme une moitié de feuille. Sporanges disposés en sores marginaux, oblongs ou arrondis, pourvus d'un indusium continu avec le bord de la feuille et libre du côté interne. La plante nous vient du Canada; son odeur est agréable, sa saveur styptique. ^. Culture. — On la multiplie par la division des rhizomes; on doit la cultiver dans de la terre de bruyère, en serre chaude et à l'ombre. Partie usitée. — Les feuilles. 2*^ Capillaire de Montpellier. Adiantnm capillus Veneris L. Description (fig. 51). — Rhizome de 10 centim. de longueur, gros comme un tuyau de plume, oblique, poilu à la surface, pro- sentant en dessous de lines radicules et laissant échapper en dessus des feuilles (frondes) toujours vertes, longues de 15 à 20 centim., à pétioles grêles, lisses, d'un noir rougeàtre, luisants, portant quel- ques subdivisions alternes et des folioles espacées, alternes, pétio- lées, cunéiformes, découpées en lobes à leur bord supérieur, glabres. 100 CAPILLAIRES. Los organes d(^ la fructiTicalion, groupés en masses renflées, linéaires ou arrondies (sores), occupent le bord supérieur de chaque foliole; FiG. 50. — Cai)illairo du CaiiaJa. chaque sore est recouvert d'une membrane prolectrice ou indusinm constitué par le l)ord même de la feuiUe replié en dessons et [ CAPILLAIRES, 101 formé de plusieurs sporanges contenant les spores ou graines. Ce capillaire fructifie de mai à août, !^. Habitat. — Il végète dans tout le midi de l'Europe, dans les endroits humides et pierreux, les grottes humides, au hord des fontaines Culture. — On le propage en plantant des fragments de rhizome dans une terre de hruyére un peu humide. Fin. 5j, (lapillairo tic MoiilpolHor. Partie usitée. — Les feuilles. Récolte. — On peut les recueillir pendant toute la helle saison. Leur saveur est amère, quelque peu acre, leur odeur faihle, ana- logue à celle de la fougère mâle. Elles perdent leurs qualités par la dessiccation. Composition chimique. -— Les feuilles des capillaires contien- nent : acides galUqne et tannique^ matière amère, huile essentielle, 6. 102 (URHAOKEN OU CARAGAllEEN. G3tte dernière substance est plus abondante dans le capillaire du Canada que dans les autres espèces. Formes phai'iiiaccutîciues, doses. — 1*^ Infusion, pp. 10 à 20 : 1000, coupée avec du lait. 2" Sirop, 30 à 100 grani. — i.e genre as- plénium ou doradille fournit aussi des capillaires qui pourraient être utilisés en médecine, tels sont : le capillaire noir {Asplenium acUantum nigrum L.), le G. rouge (A. irlchomanesL.), la doradille des murs {A. ruta muraria L.), le cétérach des boutiques (A. ceie- rach L.). Usages. — On a attribué à ces plantes des effets béchiques et ex- pectorants. Ces effets sont loin d'être démontrés, et il y a lieu de ra- battre beaucoup de la réputation dont les sirops et les infusions de ca- pillaire jouissent dans la médecine domestique, pour combattre les rhumes, les catarrhes. On les emploie aussi quelquefois dans les ma- ladies des voies urinaires. CARDAMOME DU M.%u.%B.%n. — Voyez Ellétarie cardamome. €AnR.%GEEM ou CARRAGAHEEM. — FltCUS CrlspUsL., ChoU- drus crispus Lyng., Ch. polymorphus Lmx. Mousse d'Irlande, Mousse perlée marine. Algues. Description. — Plante de couleur pourpre, brune ou verte à l'étal frais, formée par un pédicule aplati qui s'étale en une fronde plate, dichotome, à segments linéaires, cunéiformes, sur lesquels on observe quelquefois de petites capsules hémisphériques, sessiles, concaves en dessous. Cette algue est longue de 5-8 centimètres, et sa forme est très-variable; tantôt elle est plaue ou toute crispée, tantôt élargie ou filiforme, tantôt obtuse ou pointue. Le plus ordi- nairement, dans le commerce, elle est sèche, crispée, élastique, d'un blanc jaunâtre, d'une odeur faible et d'une saveur mucilagineuse non désagréable. Quand on la plonge dans l'eau, elle se gonfle presque aussitôt, devient blanche, gélatineuse, et paraît même se dissoudre en partie. Dans l'eau bouillante, elle se dissout presque complètement et forme 5 ou 6 fois son poids d'une gelée très-consis- tante et insipide. Habitat. — La mer du Nord, la mer d'Irlande, les côtes de Bre- tagne. Composition chimique. — Le carrageeu renferme : gelée, mucus, deux résines, acide oxalique, matière grasse acide, sels, un peu d'iode, de chlore, de brome, du soufre. On en a retiré aussi une substance neutre très-azotée et sulfurée, la goëmine. Formes pharmaceutiques, doses. — 1° Tisane, pp. 5 : 1000. 2^^ Saccharure. 3° Gelée, 100 à 300 gram. /^^ Pâte. Associé au lait, il forme le lait analeptique de Thodanter. Usages. — Dans les pays pauvres, le carrageen sert de nourri- CASSE A FEllLLKS AIGUËS. 103 lure (ît on l'a préconisé comme un analeptique comparable au salep et à l'arrow-root. il est certain que le mucilage qu'il donne par l'élmllition est très-doux, très-émollient, et qu'il pourrait être em- ployé sous forme de collyre, de lavements, d'injection, de gargarisme, dans les cas où l'on fait appel aux semences de coing, à la gui- mauve, à la graine de lin, etc. Son efficacité contre la phtliisie est encore à prouver; on le prescrit en Angleterre dans la diarrhée, la dysenterie, la pneumonie, l'hémoptysie. €AS€Aiiii.i.E oFFiciif AI.E. — Voyez Croton eleutérie. CAfîiNE A FECII.- i.ES AIGUËS. Cas- S la acutifolia. Del. LÉGUMINEUSES-C.€SAL- PLNIÉES. Description (iig. 52). — Sous-arbris- seau de 6-10 décimè- tres de hauteur. Tige ligneuse, 'dressée, cy- lindrique, blanchâtre, un peu tomenteuse dans le haut, rameaux droits et minces. Feuilles alternes, pin- nées sans impaire, composées de 4-8 pai- res de folioles, oppo- sées, presque sessiles, coupées obliquement sur un de leurs côtés à la naissance du limbe, terminées en pointe aux deux ex- trémités, très -entiè- res, minces, fragiles, d'un vert pâle infé- rieurement, jaunâtres supérieurement; finement pubescentes surtout à la partie inférieure. \j'i pétiole commun présente à sa base deux petites stipules subulées. Fleurs jaunes, formant des épis pédoncules axillaires ; chaque fleur est courtement pédicellée. Galice à 5 divisions profondes inégales, caduques. Corolle à 5 pétales, presque régulière. Étamines 10, libres, inégales, 3 inférieures plus longues, 4 latérales moyennes. ^, yryi? ryT^'Ccr- FiG. 5-2. Casse à feuilles ai-jae: 104 CASSE A FEUILLES AIGUËS. 3 supérieures plus courtes et stériles. Anthères s'ouvrant par un })etit trou placé au sommet de la loge. Ovaire légèrement pédicellé, liérissé de poils jaunes, terminé par un style grêle et recourbé. Fruit (gousse) bivalve, })lat, mince, ovale, obtus, glabre, chargé de veinules lisses, noirâtre au centre, vert sur les bords, à 6-9 loges contenant chacune une graine cendrée, dure, cordiforme, rendant le péricarpe proéminent au dehors et séparée des graines voisines par une fausse cloison mince. Habitat. — Cette plante croît dans la haute Egypte, la Nubie, le Gordofan et principalement dans les vallées de Bicharié sur les con- fins de l'Egypte et de la Nubie. Parties iiMtécj4. — Les feuilles mondées, appelées séné^ et les fruits, improprement nommés follicules de séné. Plusieurs autres espèces du genre Cassia peuvent fournir du séné, tels sont le Cassia obovata Col., qui donne les sénés dits cFAlep, cr Alexandrie, de la Thébaïde, du Sénégal, d'Italie; le C. angusti- folia Bail., d'où proviennent les sénés Moka, de la Mecque, de la Pique, de Tivnevelly, de l'Inde ou Suna Mutka. Quant au C. acu- iifolia, il fournit les sortes commerciales nommées : de Nubie, d'E- thiopie, de la palthe (Bâillon). Cette dernière sorte, qui est à peu près la seule que l'on rencontre dans le commerce français, tire son appellation du nom de l'impôt (palthe) dont il était frappé en Egypte; c'est le séné officinal. Récolte, coiiimeree. — On récolte le séné au mois de septembre, quand les fruits sont mûrs. Le produit est transporté à Boulacq, près du Caire. Là, on le débarrasse des corps étrangers qu'il contient accidentellement, on sépare les follicules, puis on mélange les di- verses espèces et on les brise légèrement. La feuille du Cassia acu- ti folia domine dans le mélange et y entre dans la proportion de 5/10, mais on y trouve aussi celle du Cassia obovata (fig. 53, b) pour 3/10, et celle de l'arguel (Cynanchum arguel Del., Apocynées) (fig. 5i) pour 2/10. Ces dernières sont épaisses, chagrinées, d'un vert blan- châtre ; leurs nervures sont à peine visibles, et leurs deux faces sont semblables. Lorsque cette opération est accomplie, le séné est ex- pédié, en Europe, en ballots de 100 à 150 kilogr. nonnués fardes. Un triage un peu attentif permet d'en séparer : 1^ des bûchettes ou débris des pétioles communs des feuilles; 2^ quelques follicules ayantTéchappé au premier examen; 3^ des grabeaux ou débris indis- tincts de toutes les parties de végétal; i"" des feuilles étrangères autres que celles de l'arguel, et principalement celles du Tephro- sia appolinea (Galega appoUnea Del., Légumineuses). Lorsque ce triage a été fait, on a le séné mondé. On reconnaît aisément, dans ce mélange, les feuilles du Cassia acutifolia. En effet (fig. 55, b), elles I CASSE A FEUILLES AIGUËS 105 sont ovales, aiguës, légèrement pubescentes, dun vert grisâtre, (l'une odeur assez agréable , d'une saveur visqueuse et anière. On falsifie souvent le séné avec les feuilles du redoul {Coriaria myr- iifoliaL., Goriariées). Cette fraude, qui est loin d'être sans danger, se <5f: JP. J)F. Fifi. 53. — Séné de la casso à feuilles obovées a y follicule; &, foliole. a. J)F Y\r,. 55. — Séné de la rnsso à feuilles aiguës a, follicule; }), foliole. Fio. 5i. - Feuilles et follieujo^ de l'ariTiiel. reconnaît à ce que les feuilles du redoul (fig. 56) ont 2 grandes nervures latérales, à direction oblique et parallèle à la nervure mé- diane. Les follicules du Cassia acuiifolia (fig. 55, a) sont grands, plats, larges, un peu arqués, d'un vert sombre, noirâtres à l'en- droit des graines. Celles-ci sont au nombre de 6 à 9. On emploie encore quelquefois le séné de Tripoli, que l'on attri- bue au Cassia œthiopica Guib., variété duC. acutlfolia, et le séné Tin- nevelly. Ce dernier provient de l'Inde et commence à se répandre dans les officines. C'onipoNitioneiftiiiiiciiio. — Les feuilles de séné contiennent : ca- Ihartine, chlorophylle, huile volatile peu abondante, matière colo- rante jaune, matière gommeuse, albumine, acide malique, sels, La catbartine,que l'on a considérée longtemps comme le principe actif, 106 GASS?: A FEllILLEvS AIGUËS. est un molango assez complexe de substances extractives. D'après de récentes analyses, il faudrait attribuer l'action du séné à un glyco- side, Vaclde cathartlque, capable de se dédoubler en glycose et en cathartogénine ; mais, d'après Bourgoin, l'acide cathartique n'existe- rait point, et la catbarline ne serait qu'un mélange iVacide chryso- phanique, de glycose dextrogyre et d'une nouvelle substance, la chysophanlne . On a également signalé dans le séné la présence d'un principe sucré, non fermentescible, dextrogyre, la cathartoma- nite. Quoiqu'il en soit, aucune de ces substances ne peut rendre exac- tement compte de l'ensemble des propriétés du séné. Foriiio.s piiafi*iiiaccutiqiies, cio^^c^^i. — t^ Poudre, 4 à 8 gram., rare- ment employée. 2° Infusion, pp. 15 : 200; l'ébullition un peu prolongée FiG. 50. — Feuilles de rcdunl. affaiblit son action. S'^ Extrait, inusité. 4" Lavement, pp. 15 : 500 avec 15 gram. de sulfate de soude. 11 entre dans la médecine noire, la tisane royale, le thé de Saint-Germain et de Smyrne, le sirop de pomme composé, le petit lait de Weiss. Il faut éviter de l'associer aux acides forts, aux carbonates alcalins, à l'eau de chaux, à l'émé- tique. Action i)iiy$$ioiogiqiic. — Ingéré à la dose de 15 k 25 grarn., le séné pror ^^^^^yy£^ Fig. 69. — Agaric de Tolivicr. /. M8 CHAMPIGNOI^S. 7^ Agaric styptiq\]e , Ag. stypticusBul., Oreille dliomme (fig. 70). — Chapeau oblong ou réniforme, à bords enroulés en dessous et ressemblant assez à une oreille d'homme, présentant 3 centim. envi- ron dans son plus grand diamètre, d'un brun cannelle ou jaunâtre, souvent farineux à la surface. Lames inégales, blanches ou roussàtres; pédicule de 10-15 millim., latéral, un peu com- primé, plein, se dilatant vers le haut. Chair d'abord mollasse puis coriace. Odeur peu marquée, saveur amère, acre, astringente. Il n'est peut-être pas vénéneux, mais il purge fortement. Il croit sur les vieux troncs d'arbres cou- pés à ras de terre. VAgariciis nigricans est au moins suspect. BOLETS. — D'après certains auteurs, tous les bolels peuvent être mangés impunément quand ils sont jeunes et sains; tandis que, d'après iAIoquin-Tandon, plusieurs espèces de la France sont véné- neuses; ce sont le pernicieux, le cuivré, V indigotier, le chicotin, que l'on peut distinguer aux caractères suivants : ç- Fig. 70. — Agaric styptique. Tubes (rouges 1. B. pernicieux. )jaunes i2. B. cuivre. /blancs ; cassure devenante '^'''"^ 'j- ^' indigotier. \ /rose 4. B. chicoUn. On peut ajouter à cette liste les Boletus purpureus, satanas, pipercitus, viscidns . Le Bolet pernicieux, Boletus luridns Schœf., B. perniciosiis Roq., Bolet à tubes rouges (fig. 71), présente un chapeau de 3-i décimè- tres, arrondi, bombé, dont la surface un peu cotonneuse et olivâtre devient rougeàtre et visqueuse. Tubes pres- que libres, très-longs, jaunes, à sur- face rouge. Pédicule cylindrique, gros, renlïé à la base, -itténué au sommet, présentant dans le haut un réseau rougeàtre Chair molle, jau- nâtre, passant au bleu, au vert, puis au vert noirâtre, quand on brise le champignon. Odeur forte, nauséeuse; très-dangereux; il produit sur les ani- maux des vomissements répétés avec mouvements convulsifs. Parmi les polypores, l'agaric blanc {Polyporus of/icinalis Fr.) est Fig. 71. — Bolet pernicieux r-jnr- CHAMPIGNONS. 119 drastique, Jes deux amadouviers sont au moins suspects, les Polypo- r us suif HT eu s et lucidus sont vénéneux. Caractères des champignons vénéneux. — Existe-t-il des ca- ractères à l'aide desquels on puisse reconnaître au premier coup d'œil les champignons vénéneux? Y a-t-il des règles permettant de choisir à coup sur les champignons comestihles? Les hotanistes ré- pondront toujours négativement à cette question ; mais il est des per- sonnes qui prétendent la résoudre à l'aide de procédés empiriques : les uns conseillent, dans ce cas, de faire cuire les champignons avec une cudler d'argent ou d'étain, qui conserve son brillant, si l'espèce est inoffensive ; les autres recommandent l'intervention du lait, qui ne se caille qu'autant que la plante est malfaisante ; les autres enlin ont recours aux oignons blancs, qui ne doivent pas noircir en cuisant en même temps que le champignon, si celui-ci est comestible. Cet empirisme grossier vaut celui des anciens, qui rejetaient comme nuisibles les champignons trouvés près d'un trou de serpent, d'un drap moisi, d'un arbre vénéneux, d'un clou rouillé. La créduhté de nos jours ne le cède en rien à celle du temps passé. Les caractères généraux que l'on a essayé de tirer de la couleur, de l'odeur, de la saveur, ne présentent pas plus de garanties. D'après quelques auteurs, en effet, le jaune pur ou doré, le brun mat, le vio- let, le blanchâtre, le rouge vineux, appartiennent à des espèces malfai- santes, mais ces signes n'ont rien de bien certain ; l'odeur et la saveur fourniraient peut-être de meilleurs caractères, mais il ne faut point accorder à ces indices une valeur absolue. 11 y a, il est vrai, pré- somption défavorable pour tous les champignons dont la saveur est acide, styptique, acerbe, amère, poivrée, acre, brûlante, ou dont l'odeur est nauséabonde ou fétide, car les champignons comestibles ont un goût lin, un parfiim agréable ; mais la régie n'est pas infail- hble, car la saveur des liydnes, des chanterelles, de quelques rus- sules, de plusieurs bolets ahmentaires, est acre et amère ; par contre YAgmicus inleolarius Bul., dont l'odeur est douce et agréable, con- stitue une espèce vénéneuse. On a remarqué que les bonnes espèces ont le plus souvent une cassure nette, une texture compacte, que leur chair est le plus sou- vent blanche, et que ces espèces croissent de préférence dans les lieux secs et découverts; il faudrait, par suite, s'abstenir de ceux dont la chair molle et aqueuse change de couleur quand on les en- tame, et qui viennent dans les cavernes, les souterrains, les matières animales en putréfaction. Nous ferons pourtant observer que certains holets comestibles ont la chair molle et aqueuse ; que la chair blanche de l'agaric de couches sauvage prend une couleur citrine ou rougeàtre quand on la froisse ; que plusieurs coprhis venus sur 120 CHAMPIGNONS. le bois mort, le fumier, sans être de bon goût, sont inoffensifs ; que dans les bois sombres et humides aussi bien que dans les plaines se rencontrent des espèces toxiques vivant côte a côte d'espèces alimentaires. Il est certain que l'anneau existe plus souvent chez les champi- gnons comestibles que chez les champignons vénéneux ; que dans les premiers, le pédicule se creuse plus souvent que dans les seconds; que c'est chez ces derniers que l'on rencontre plus fréquemment des champignons visqueux, verruqueux, parsemés de débris de mem- brane; mais, nous le répétons, il n'y a rien d'absolu dans ces indica- tions ; on pourrait se trouver entraîné aux plus fatales méprises si ion s'y fiait aveuglément. On ne saurait voir non plus la preuve qu'un champignon est comestible, dans ce fait qu'il a été dévoré par des limaces, des vers ; car ces animaux attaquent les espèces les plus toxiques. La présence d'un lait acre ne constitue pas davantage un motif d'exclusion; car plusieurs lactaires, VAgaricus deliciosvs entre autres, sont comestibles. Mais, dans tous les cas, un champignon doit devenir suspect lorsqu'il a éprouvé un commencement d'altération et alors même qu'il est cueilli depuis plus de vingt-quatre heures; car lés propriétés toxiques peuvent se développer lorsque le champignon vieillit ou se dessèche. Ouelle conclusion tirer de cet exposé, où, les faits négatifs l'em- portant sur les faits positifs, on arrive à rejeter aussi bien les es- pèces nuisibles que les espèces comestibles, sans pourtant entourer »e choix que l'on fait des dernières, de garanties absolues? On doit reconnaître chaque espèce aux caractères botaniques; les différen- cier soigneusement, avec cette aide, des espèces voisines, surtout quand le même genre contient des espèces comestibles et des espèces vénéneuses. La forme, la taille, la couleur, le port, l'odeur, la sa- veur, viendront compléter les indications botaniques. A défaut des données combinées de la science et de l'expérience, on pourra s'en rapporter à la pratique de certaines personnes qui, quoique peu lettrées, connaissent parfaitement les espèces comestibles ; mais ici encore l'erreur est possible, puisque Moquin-Tandon rapporte avoir vu mourir, à Montpellier, empoisonnés par les champignons, deux individus qui en récoltaient et en vendaient depuis vingt-cinq ans. Il est vrai que, d'après F. Gérard, on parvient à rendre comesti- bles certains champignons vénéneux en les réduisant en fragments que Ton met à macérer pendant 30 à 45 minutes dans de l'eau salée ou acidulée (2 cuillerées de sel de cuisine ou 3 cuillerées de vinai- gre dans un litre d'eau, pour 500 granmies de champignons). La pratique paraît sûre pour la fausse oronge et l'oronge-ciguë ; reste à savoir s'il convient de la généraliser et surtout de la vulgariser. CHAMPIGNONS. 121 quand on songe que F. Gérard est peut-être mort empoisonné par les champignons. Dans tous les cas, si ces champignons sont deve- nus inoffensifs par suite de ce traitement, ils sont aussi devenus détestables au goût. On a également indiqué la chaleur, qui, en coa- gulant le suc de certains champignons, VAgaricus acris par exem- ple, peut détruire leur action délétère ; mais comme les expériences de ce genre qui ont été tentées sont peu nombreuses, rien ne prouve que ce mode d'opérer soit toujours efficace. €omt)osition ehôoiiique. — Les champignons contiennent de 70 à 9i pour 100 d'eau de végétation. Le reste est formé de sels et de substances organiques, parmi lesquelles figurent des huiles essentielles spéciales à chaque espèce et toujours en petite quantité ; des matières colorantes, résinoïdes, cireuses, grasses {agaricine de Gobley, adi- pocire de Vauquelin); de la glycose, de la mannite, des acides organiques divers, des matières visqueuses {viscosine de Boudier, mycétine); rarement de la fécule; de la cellulose {f angine de Bra- connot), de l'osmazôme, des substances albuminoïdes et quelquefois des alcaloïdes plus ou moins bien définis, tels que la bulbosine, trouvée par Boudier dans l'amanite bulbeuse, Vamanitine (?), signa- lée par Letellier. ËmBsoisonnenieiit par les champignoiis. — Les champignons vénéneux donnent naissance aux accidents suivants : quelque temps après l'ingestion, c'est-à-dire 7, 8, 10, 12 heures et quelquefois 1(j et 24 heures, gêne et douleur à l'épigastre, vomissements violents, soif vive, tranchées, selles nombreuses, sensibilité excessive de l'abdomen et de l'épigastre, pouls petit, fréquent, irrégulier, faiblesse extrême, puis vertiges, pesanteur de la tête, stupeur, déhre, assou- pissement, léthargie. Le corps se refroidit, la face devient hippocrati- que, presque cholérique. Dans les cas mortels, la terminaison sur- vient au bout de 2 ou 3 jours ; dans les cas moins graves, il reste une inflammation gastro-intestinale dont la guérison est lente. Dans les cas d'empoisonnement par les champignons, la première indication à remplir est de provoquer le plus rapidement possible les vomissements soit en titillant la luette, soit en enfonçant les doigts dans la gorge, soit en administrant 10 à 20 centigrammes d'émétique en 2 ou 3 prises, dans un peu d'eau. A défaut d'émétique on donne une ou deux tasses d'huile tiède, et l'on seconde Faction de ce Hquide par les moyens mécaniques. Il convient également de dé- barrasser le tube intestinal par un purgatif tel que l'huile de ricin, le sulfate de soude, l'infusion de séné, administrés soit par la bouche, soit en lavements. Le poison une fois expulsé, on combattra la stupeur par les acides, l'ammoniaque, le café, l'éther; l'inflammation parles antiphlogistiques, les émollients; la douleur par Topium. Quant au .122 CHAMPIGNONS. iprincipe toxique, il est trop mal connu pour qu'on puisse lui opposer 1 o cl FiG. 72 — Tissus et basides de \ Amanïia bulbosa^xsiY. citrina, avant et après la cuisson, d'après M. Boudier. — i. Tissu cellulaire du chapeau :a,a, filaments grêles; b, b, grandes cellules cylindriques. — 2. Basides ayant subi la cuisson : a, a, tissu sous-byniénial; b, b, basides fertiles ; c, c, stérigmates ; d, spore. — 3. Tissu du chapeau après la cuisson : a, a, grandes cellules cylindriques fanées et remplies de granulations d'albu- mine coagule'e; b, b, filaments grêles du parenchyme; c, c, spores. — 4. Hyménium et tissu sous-hymdnial : a, fl, filaments grêles du parenchyme; b, portion d'une grande cellule cylindrique ; c, cellules courtes du tissu sous-hymenial ; d, d, basides stériles; f, stérigmates; g, spores. tun antidote chimique ; le tannin, l'iodure ioduré de potassium, ont CHAMPIGNONS. 123 été pourtant proposés, mais sans efficacité reconnue. Il faut éviter d'administrer Feau salée ou vinaigrée au début, comme on le fait malheureusement quelquefois par suite d'un préjugé populaire. En même temps, on doit recueillir avec soin et conserver dans l'eau salée les débris de champignon incriminé trouvés dans les dé- tritus de cuisine, et ceux qui ont été évacués par les vomissements. Il y a, en effet, tout avantage à étudier à loisir, à l'aide du micro- scope, ces débris, et cela autant au point de vue médical, pour rap- FiG. 73. — Spores de divers Champignons, montrant leur apicule ou liile (a, a, a), d'après M. Boudicr. — 5. Amanita bulbosa, var. citrina. — 6. Amanita bulbosa, var. alba. — 7. Amanita muscaria. — 8. Russula emetica.— 9. Agaricus campestris. — 10 Agaricus delïciosus. porter à une espèce déterminée les symptômes observés, qu'au point de vue médico-légal. En effet, il résulte des travaux de Boudier que la forme des spores est très-souvent caractéristique d'une espèce toxique; d'un autre côté, comme ces spores résistent aux actions di- gestives et à la cuisson, il devient possible de déterminer par l'inves- tigation microscopique l'espèce de champignon incriminé. Les figures 72 et 73, empruntées au mémoire de Boudier, moFitrent tout l'avan- tage que l'on peut retirer, dans ces cas, de l'examen des caractères anatomiques. Letellier et Speneux ont pourtant soutenu qu'il n'est pas possible de reconnaître, à ses spores, une espèce vénéneuse quelconque. iU CHANVRE ORDÎNAIRE. CHAivvRK oRDiHitini:. Cannabis FiG. 74. — Chanvre mâle. sativa Lin. Gannabinées. (Kavvaêi;, chanvre.) Dcii^cription. — Plante de 1 à 2 mètres, d'odeur forte, désagréable, vireuse. pouvant déterminer des vertiges et de la céphalal- gie. Racine pivotante, li- gneuse, blanche. Tige dressée, roide, effdée, ob- scurément quadrangulaire, fistuleuse, rude, velue, simple ou rameuse, à li- ber constitué par des fi- bres textiles. Feuilles pé- tiolées, opposées au bas de la tige, alternes au som- met, palmatiséquées à 5-7 segments ovales, lancéo- lés, dentés en scie; les supérieures réduites à o ou 1 segment ; les unes et les autres sont rudes, pu- bescentes, d'un vert pâle en dessous. Stipules libres. Fleurs (juin -septembre) d'un jaune pale ou verdâ- tres, dioïques, rarement monoïques. Mâles (fig. 74), pen- dantes, disposées en grappes de cy- mes au sommet de la tige, périgone à 5 folioles pres- que égales, éta- lées, lancéolées; étamines 5, dres- sées; tilets courts, capillaires ; anthè- res terminales , longues, bilocu- laires. Femelles CHAINVRE ORDINAIRE. 125 (fig. 75), affectant la même disposition que les mâles, plus petites, presque sessiles, munies chacune d'une petite bractée ; le périgone consiste en un sépale fendu en long et ressemblant à une âpathe, renflé à la base et entourant l'ovaire ; styles 2, saillants, subulés, velus; stigmates 2, longs et filiformes. Fruit (achaine) brun ou noi- râtre, vulgairement appelé chènevis, bivalve, indéhiscent, se partageant en 2 valves parla pression, recou- vert par le calice. Graine blanche et huileuse. ©. Le vulgaire nom- me souvent fe- melles les pieds maies qui sont plus grêles, et ré- ciproquement. fiIa9>U«*it. — Le chanvre est ori- ginaire de l'O- rient; il est cul- tivé aujourd'hui dans toute TEu- rope. C'est une plante de grande culture; nous ne décrirons donc pas la manière de le repro- duire et de le récolter. Le chanvre indien {Cannabis indica) parait n'être qu'une simple variété. p,^ „. ^, _. ,, ^ Fig. 7o. — Chanvre|femelle. Parties usitées. — Les feuilles, les inflorescences, et les fruits, qu'on appelle improprement ^, yf/i^CA^'y^ y^. J^^.^^^.IC' Composition chimique. — Il contient une matière résineuse {cannahine ou hachischine) et une huile volatile. La matière résineuse est d'un vert brunâtre foncé, d'une odeur nauséeuse et aromatique; sa saveur est poivrée, acre et persistante; elle est soluble dans l'al- cool, l'éther, les huiles fixes et volatiles, insoluble dans l'eau et l'alcool faible. L'huile essentielle est d'un jaune ambré foncé, plus légère 126 CHANVRE ORDINAIRE. que Teaii, se congelant à -[- 12^ ou -|- 15*^; respirée elle provoque un frémissement singulier, un besoin extraordinaire de locomotion, suivi d'abattement et même de syncope; elle est formée par la réu- nion de deux bydrocarbures : l'un, le cannabène, 0^*^11-0, qui bout entre :235"' et 2i0"; l'autre, G^'^H^*, serait un hydrocarbure de cannabène. C'est à cette huile volatile qu'il faut attribuer lespropriétés du chan- vre; mais elle est si intimement unie à la résine, qu'il est fort difficile de l'en séparer ; aussi la résine peut-elle être employée aussi effi- cacement que l'huile essentielle elle-même. Les graines contiennent une huile grasse (huile de chènevis). Formes phai-Biiaccutûauc^, closes. — 1° Infusion des feuilles, pp. 30 à 60 : 1000. '2' Infusion des semences, pp. 30 à 60 : 1000. 3*^ Émulsion de chènevis, pp. 60 à 120 : 1000. Feuilles en cataplasmes. Usages. — Les feuilles fraîches, en cataplasmes sur les tumeurs blanches, en facilitent la résolution. L'infusion des graines a été em- ployée avec avantage dans la gonorrhée, et l'émulsion pour calmer l'uTitation de la vessie dans le catarrhe vésical. L'huile de chènevis et l'émulsion ont été proposées, la première en friction sur les seins, la deuxième à l'intérieur, pour combattre la galactorrhée. I/huile est .donnée, en lavements, contre la colique de plomb. Hachisch. — Les sommités fleuries du chanvre indien portent le nom de hachisch {herbe en arabe, Vherbe pcir excellence) ; elles sont employées depuis plusieurs siècles, dans l'Orient, à cause des sen- sations, des rêves agréables, de la stupeur voluptueuse, qu'elles éveillent chez ceux qui en font usage. C'est un mélange de petits fragments de tiges, de folioles, de fleurs, de fruits imparfaitement développés, qu'on récolte au moment où la fleur commence à grai- ner. La plante cultivée en France ne possède que très-aft'aiblies les propriétés de celles de l'Orient. Ces sommités sont employées de diverses manières et subissent des préparations qui varient avec les pays ; tantôt on en fait des infusions ou des décoctions, d'autres fois on les mâche, on les fume à la manière du tabac. Le mad-joun des Arabes, ou esrcir des Turcs, est un hachisch légèrement torréfié que l'on prend mélangé à du miel. Vexlrait gras (hachisch propre- ment dit) s'obtient en chauffant le hachisch avec du beurre et un peu d'eau. Son action est très-énergique; c'est une matière épaisse, tenace, d'un jaune verdàtre, d'une odeur désagréable, d'une saveur acre qui s'oppose à ce qu'on l'emploie seule. On l'additionne tou- jours de substances aromatiques. Dose, 2 à 4 gram. Le dawamesc est une pâte molle, brune, d'odeur et de saveur agréables, préparée avec l'extrait gras, le miel et des aromates; on y ajoute quelquefois •des cantharides pour le rendre aphrodisiaque. Dose, 20 à 30 gram. Dans l'Inde, on emploie les préparations suivantes : le churrus, ré- CHANVRE ORDINAIRE. 127 sine extraite des feuilles ; le cunjah, tiges et sommités fleuries, que l'on fume; le hangh, feuilles et fleurs séchées sur la tige, on les fume ou on en fait une boisson. Au Caire, sous le nom de chatsraky, on consomme une solution alcoolique. Action physiologique. — Toutes les préparations de hachisch exercent une action remarquable sur le système nerveux : sous sou influence, tontes les manifestations des nerfs acquièrent une plus grande activité; cette excitation se communique également aux fonc- tion digestives et génésiques. A dose plus élevée, elles déterminent de l'analgésie, de l'anesthésie, un état cataleptique; la pupille se dilate. L'ivresse qu'elles occasionnent est gaie, quoique accompagnée d'hallucinations bizarres, surtout du côté de la vue et de l'ouïe. Ce- pendant il arrive quelquefois que les mangeurs de hachisch devien- nent furieux et portés à commettre toutes les violences. Les breu- vages à l'aide desquels le Vieux de la Montagne, au temps des croisades, obtenait le dévouement fanatique de ses sectateurs ou hachischlns (dont a fait le mot français assassin), avaient, dit-on, le hachisch pour base. Ces symptômes d'excitation font place, suivant la dose, soit au sommeil, soit à la stupeur. Son usage permanent dé- termine une intoxication (cannabisme) qui plonge ceux qui s'y li- vrent dans un état de torpeur, d'imbécillité et d'idiotisme. En résumé, le hachisch serait enivrant, exhilarant, soporifique, stupéfiant, anes- thésique, mydriatique, hypocinétique, c'est-à-dire modérateur de la contraction musculaire. Quelques-unes de ces propriétés sont utilisées en médecine. Usages. — Les efl^ets enivrants ^et exhilarants ont été mis à con- tribution dans certaines monomanies , pour substituer un délire arti- ficiel et passager au délire maladif. Les efl'ets stupéfiants, hypnoti- ques, antispasmodiques peuvent trouver leur utilisation dans Ih'ysté- rie, la chorée, l'épilepsie, le rhumatisme apyrétique, la goutte, la rage, le delirium tremens, l'épilepsie, partout, en un mot, où il faut calmer l'élément douleur et abattre la surexcitation nerveuse. On l'associe au lupulin pour combattre les érections nocturnes. Son ac- tion hypocinétique l'a fait employer dans le tétanos, le choléra, les convulsions infantiles. Il favoriserait le travail de l'accouchement, mais son action serait très-fugace. Les formes européennes d'admi- nistration sont : 1° l'extrait alcoohque de chanvre indien, de 5 à 30 centigram. et jusqu'à 1 gr. ; 2'^ la teinture alcoolique, de 1 à 4 gr., en potion; 3° l'extrait hydro-alcoolique {hachischine ou cannabiné), que l'on obtient en traitant par l'eau l'extrait alcoolique ; l'eau enlève les matières gommo-extractives et laisse la résine sous forme d'une matière molle et verte; dose, 5 à 15 centigr. ; 4*^ teinture de hachis- chine, 5 à 20 gouttes. 128 CHARDON BÉNIT. rii.\Ruo:%' »KAiT. Cniciis beuedlctns Gt»rtn., Centaurea be- nedicta L., Carduns henedictus Bhck., Calcitrapa lannginosa Lani. Centaurée chardon bénit. Synanthérées-Carduacées. L'épitliéte de bénit avait été donnée à cette plante à cause des propriétés nom- breuses quon hii attribuait. Cardiius dérive de cardo, pointe. i>o!>ioriptioii (tlg. 76). — Plante de 3-i décimètres, d'une amer- tume peu prononcée, persistante pourtant ; d'une odeur désagréable qui disparaît par la dessicca- '■H tion. Racine grêle, pivotante. Tige dressée, anguleuse, her- bacée , rouoeàtre , lanuoi- neuse, à rameaux divariqués. Feuilles ahernes, d'un vert pâle, pubescentes, minces, un peu coriaces, à nervures blanches, anastomosées et saillantes , sinuées-pinnati- lides ou sinuées-dentées , à lobes ou dents terminés par une petite épine. Les radi- cales pétiolées, oblongues; les caulinaires sessdes, briè- vement décurrentes ; les su- périeures plus petites, ser- rées contre les Heurs et s'y attachant à l'aide de leurs poils, de manière à former une sorte d'involucre. Fleurs (mai-juillet) grandes, jaunes, en capitule terminal et soli- taire, renfermant :20 à 25 tleurons. Involucre conique, campanule, composé d'écaillés imbriquées, larges inférieure- ment, terminées par une épine pennéj. Réceptacle plan, garni de poils très-longs, très-adhérents, qui à la maturité se détachent d'une pièce avec un calotte séparée du réceptacle et forment une espèce de pinceau. Fleurons du disque fertiles; ceux de la circonférence stériles. Fruits {achaines) fauves, longs, cannelés, couronnés par un petit rebord mendjraneux et par une aigrette formée de 2 rangs de 10 soies denticulées. ®. iiahitat. — Croît spontanément dans toute la région des oliviers. riiiture. — On le sème sur couche, en plein air. Chaque plant est ensuite repiqué en pleine terre ; il se sème souvent de lui-même. FiG. 70. — Chardon bénit. CHÊNE A GALLES. 129 Parties MNâtée. — Toute la plante lïeurio. Récolle, defSHiccation. — On le récolt(; cn juin, alors que les Ileurs ne sont |)as éf)anouies. 11 est alors pins aetiC, car il est gorgé d'un suc rougeàtre. On réunit les tiges et les soinnriités en paquets minces (pi'on sèche à l'étuve ou au soleil. €omiM>siiio» ciiiiBii«iiie. — Ijt cliardon bénit contient : matière (jrassc ver le, huile volatile, gomme, traces de soufre, nitrate de liotasse, sels, caicln. C(i dernier corps (;st une substance neutrfî, cris- talline, blaucln;, très-arnère, \)v\\ soinble dans Wvàw, Tétber et les acides, soluble dans l'alcool et les alcalis, provoquant le vouiissement à la dose de '> décigr. FoniieH iiliarniaceutiqiieN, doses. — 1^ Poudre, 1 à 4 gr. ^« Infusion, pp. 10 à GO : 1000; la décoction est lourde et difficile à digérer, o'^ Infusion vineuse, 30 à 50 : 1000 de vin, par cuilbirées avant le repas. 4" Suc, 30 à 100 gr. Ty Extrait, 2 à 4 gr. en pi- lules, bols. G' Eau distillée, 60 à 120 grammes. 7« Teinture, 2 à 5 grannnes. tsa^es. — l.e cbardon bénit a joui d'une réputation dont il est aujourd'hui bien déchu. C'est un médicament que son amertume permet d'utiliser dans les lièvres intermittentes légères, les fièvres eruptives avec atonie, les fièvres continuels. Son action tonique lui assure un em|)ioi dans l'anorexie, la dys[)epsie. 11 serait également sudori(i({ue, et comme tel on l'a reconmiandé dans les affections de poitrine, telles que la pneumonie;, la pleurésie. Il a été pendant longtemps considéré comme alexipbarmaipie. Les propriétés émé- tiques du cnicin ont empoché de l'employer en médecine; ce seiait pourtant un fébrifuge supérieur à la salicine. La décoction et l'eau distillée de chardon bénit ont été indiquées, à l'extérieur, sur les ul- cères atoniques, gangreneux et cancéreux. CHBoi^i»: \ €-.%M.B':«. Quercus lusitanica orientalis infectoria A. DC. Gliène des teinturiers. Amentacées-Cui»ulifèues. {Infeclorius, qui sert à teindre, par allusion à ses usages en teinture.) BBeseiriBtâDon (fig. 77). — Végétal ayant le port d'un buisson ra- bougri, llacincs dures, pivotantes, ligneuses, ramifiées. Tige de 13 à IG décim., tortueuse, noueuse, ainsi que les branches. Feuilles al- ternes, courtement pétiolées, petites, arrondies ou cordées à la base, se terminant en pointe au sommet et présentant latéralement des dents inégales, coriaces, lisses, glabres et luisantes en dessus, pu- bescentes et ternes en dessous, tombant à l'automne. Fleurs monoï- ques. Mâles en chatons longs et grêles à la partie inférieure des j'iunes rameaux; péi'igone à /i-5 segments; étamines 8-10 à filets courts. Femelles solitaires, groupées à l'aisselle des feuilles supé- rieures, à involucre globuleux, formé par des écailles foliacées im- 130 CHÊNE A GALLES. briquées et serrées, devenant plus tard une cupule. Calice propre, très-petit, à 6 dents aiguës, adhérent à un ovaire infère, allongé, à 3 loges confuses, biovulées. Style épais, cylindrique, assez court; stigmates 3, spatuliformes. Fruit (gland) allongé, sessile, presque cylindrique, long d'environ 2 à 3 centim., et 2 ou 3 fois plus lono- que la cupule; celle-ci sessile, légèrement cotonneuse, formée d'é- cailles petites, imbriquées, très-serrées. Le gland, dont le sommet est FiG. 77. — Chêne à galles. légèrement ombiliqué, est monoloculaire, monosperme, et contient une graine unique remplissant toute la capacité du péricarpe. ^. Habitsftt. — Croît dans toute l'Asie Mineure, jusqu'aux frontières de la Perse; il s'est acclimaté dans le Portugal et le midi de l'Es- pagne. On peut le cultiver dans nos départements méridionaux. Partie usitée. — Les galles, qui naissent aux bourgeons des jeunes rameaux. Ce sont des excroissances morbides produites par la piqûre d'un insecte. Galle verte d'Alep, galle du Levant. — Elle est produite par la piqûre du Cijnips ou Dlplolepis gallœ tinctoriœ (fig. 78), insecte hyménoptère, appartenant au sous-ordre des térébrants. La femelle perce les bourgeons à peine formés, à l'aide d'une tarière dont son abdomen est pourvu, et dépose un œuf dans la blessure. Le bourgeon, dénaturé par la présence de cet œuf, se développe irrégulièrement; les sucs nourriciers y abondent, et au bout de quel- que temps il s'est complètement transformé en un corps arrondi qui ne retient plus de sa forme primitive que des aspérités dues à i'ex- CHÊNE A GALLES. 131 trémité des écailles soudées. L'insecte éclôt au milieu de la galle, y subit toutes ses transformations, et quand il est arrivé à l'état parfoit, il perce sa prison et s'envole. La galle d'Alep, sauf les aspérités dont nous venons de parler, est de forme hémisphérique, du volume d'une noisette, d'un vert noirâtre, glauque, quelquefois un peu jaunâtre, dure, com- pacte, plus dense que l'eau. Coupée parle milieu (fig. 78), elle présente plusieurs cou- ^' ches concentriques, d'épi- derme, de parenchyme et de tissu cellulaire rempli d'ami- don. Au centre de la couche amylacée se trouvent la ca- ^.^^ ^^3 ^^j,^ 1^^,^^^^ vite a, occupée par 1 msecte, et autour de cette cavité de grandes lacunes ou cellules h qui, d'après Guibourt, contiennent Fair destiné à la respiration de l'ani- mal. On doit recueillir la galle en juillet, avant que l'insecte l'ait abandonnée; on reconnaît que la sortie de l'animal a eu lieu au trou rond de 1 cà2 millimètres dont la paroi est percée. La galle s'est alors décolorée {galle blanche), elle a perdu, avec une partie de son poids, une grande quantité du tannin qui la faisait rechercher. On estime la valeur des galles en déterminant la quantité de tannin qu'elles contiennent. La galle de Smyrne est plus volumineuse, moins colorée, moins dense que celle d'Alep. La petite galle couron- née d'Alep vient sur les bourgeons terminaux; elle est de la grosseur d'un pois et se termine par des tubercules disposés en couronne. Composition chimique. — La galle d'Alep renferme : chloro- phylle, huile volatile, gomme, amidon, fibre ligneuse, sucre liquide, albumine, acides lutéogallique, ellagique, gallique, tannique. La quantité de ce dernier oscille entre 26 et 65 pour 100. Formes pharmaceutiques, doses. — 1° Poudre de noix de galle, 5 décigr. à 2 gr. 2° Teinture, 2 à 8 gr. 3^ Infusé, pp. /i à 8 : 1000. i'^ Pommade avec la poudre fine incorporée à l'axonge. 5^ Teinture de noix de galle composée de Lepère. Incompatibles : sels métalh- ques, gélatine, alcaloïdes. Usages. — C'est un tonique, un hémostatique, un astringent très-énergique, mais dont l'activité est très-variable, par suite de l'inégale quantité de tannin qu'elle contient; aussi lui préfère-l-on aujourd'hui cet acide. Néanmoins elle est encore employée pour combattre les hémorrhagies du tube digestif et les hémorrhagies hémorrhoïdales, les leucorrhées, les blennorrhées, le relâchement du vagin, les fissures à l'anus, pour modifier les ulcères atoniques, 132 CHÊNE ROUVRE. pour contracter les sphincters relâchés ; on l'applique en pommade sur les hernies des nouveau-nés. C'est le contre-poison des alca- loïdes et de l'émétique. L'extrait a été préconisé contre le tœuia. CHÊivE laouviiE. Querciis rohur L. Amentacées-Gupulifères. Il comprend deux sous-espèces fondées sur le caractère des glands portés sur des pédoncules allongés ou sessiles. Ces sous-espèces se divisent elles-mêmes en plusieurs variétés. Les sous-espèces sont : 1° leCii. pédoncule {Q. pedunciilata Willd., Q. rohur a L.), Ch. hlanc, Ch. à grappes, Gravelin, Houvre; ^^ le Ch. a glands ses- siles {Q. sessllifolia Sm., Q. robitr (5L.), Ch. rouvre, Ch. à trochets, Durelin. Description. — Arhre de haute taille, à hranches étalées, à bois dur, surtout dans la variété pedunciilata. Feuilles alternes, plus ou moins longuement pétiolées ou sessiles, oblongues, plus larges vers le sommet, inégalement et profondément découpées sur les bords en lobes arrondis et sinueux ; leur face supérieure est lisse et verte, l'inférieure presque glauque, marquée de nervures latérales et obli- ques ; elles sont munies à la base de 2 stipules linéaires très-étroites. Fleurs (avril-mai) monoïques. Mâles, jaunâtres, formant un chaton long, mince, lâche et pendant, placé au-dessous des fleurs femelles; périgone membraneux, monophylle, à 5 segments. Étamines 6-8; tilets courts; anthères ovales, à 2 loges. Femelles rousses, solitaires, groupées sur les jeunes rameaux, à l'aisselle des feuilles supéri(;ures, lantôt sessiles, tantôt soutenues par un pédoncule commun. Calice monophylle, hémisphérique, coriace, rugueux en dehors. Ovaire su- père, à 3 loges biovulées, 3 styles courts et épais. Fruits (gland) (août-septembre) sessiles sur un pédoncule très-court ou bien 5 ou (3 fois plus long que le pétiole. Ce fruit, ovoïde, présentant au som- met une petite pointe mousse, à péricarpe coriace et luisant, ne con- tient qu'une seule graine et est enchâssé, par sa base, dans une cu- pule hémisphérique assez épaisse, lisse en dedans, formée en dehors par des écailles courtes et apprimées. f) . Habitat. — Le chêne géant des forêts européennes ne dépasse pas, dans les montagnes, 8 à 900 mètres d'altitude. F»arties usitées. — L'écorce, les fruits, les feuilles et les galles. Mécoite, dessiccation. — On enlève l'écorce sur les branches de 3 ou 4 ans, un peu avant la floraison; les feuilles se récoltent pen- dant l'été. Il est facile de les dessécher à cause de leur tissu sec et résistant. On recueille les glands à l'automne ; on doit les sécher ra- pidement à l'étuve. Écorce. — Elle présente des caractères différents suivant l'âge (ie l'arbre et des branches. Lorsque l'arbre est vieux, elle est épaisse, rugueuse, noire et crevassée en dehors, rougoàtre en delnns; si CHÊNE ROUVRE. 133 i'arbre est jeune, elle est lisse, presque sans crevasse, d'un blanc verdàtre en dehors, d'un brun rougeâtre à l'intérieur. Son odeur est forte, sa saveur acre et astringente ; séchée et réduite en poudre, elle constitue le tan qui sert à tanner les peaux ; le tan tamisé donne une poussière, la fleur de tan, qui est employée en médecine. Le tan contient '.acides gallique et tannique, sucre incrlstallisable , jjectine, tannâtes de chaux, de magnésie, de potasse, et de la quercine, sub- stance voisine de la salicine et se dissolvant dans l'eau, l'alcool et l'éther. Les formes pharmaceutiques de l'écorce sont : 1^ la décoction, pp. 10 à 30 : 1000; 2« la poudre (fleur de tan), 2 à 2i grammes; 3^^ l'extrait aqueux, 1 à 2 grammes. A l'extérieur : 1^ la décoction, pp. 30 à 60 : 1000; ^' le vin, 60 à 80 : 1000. Incompatibles : les carbonates alcalins, l'eau de chaux, les sels métalliques, la géla- tine. L'écorce est un des astringents les plus énergiques. Cette astrin- gence est telle, que son usage fort longtemps continué fatigue l'es- tomac. On l'a vantée comme fébrifuge sous le nom de quinquina français, en l'associant à la camomille et à la gentiane. Elle est surtout réservée à l'usage externe; on l'emploie soit en poudre, soit en décoction, pour modifier les plaies de mauvaise nature; contre la gangrène, la pourriture d'hôpital, les plaies de position; en gargarisme dans l'angine chronique, l'angine gangreneuse; en injections dans la leucorrhée; sous forme de bains, chez les enfants affaiblis ou atteints de fièvre intermittente. On en fait quelquefois usage dans la dysenterie, l'hémoptysie. La poudre a été utilisée pour l'embaumement des cadavres. On a conseillé les bains de tan dans les engorgements glanduleux, les ulcères scrofuleux, les dar- tres. On s'est également servi de la jusée, liquide provenant des fosses des tanneurs ; on en prépare un extrait qui a été indiqué dans le traitement de la phthisie. CiiandN. — Ils contiennent : fécule, huile grasse, résine, gomme, tannin, légumine, extractif amer, ligneux, sels de potasse, de chaux, d'alumine, que7xi te, La quercite, C^^H^^qio gg rapproche de la mannite; elle est en prismes transparents, inaltérables à l'air, solubles dans l'eau et l'alcool. La saveur des glands est amère ; en Turquie, on les enfouit, pendant quelque temps, pour leur faire perdre leur amertume, et on les torréfie après les avoir desséchés. Leur poudre mêlée à du sucre et à des aromates constitue le pala- moud des Turcs et le racahout des Arabes. Torréfiés, pulvérisés et infusés dans l'eau, pp. 30 à 60 : 1000, ils donnent une liqueur to- nique, qui convient dans certaines dyspepsies, et chez les enfants dans les aff'ections scrofuleuses, le carreau, les engorgements abdo- iiÉRAur. 8 134 CHÊNE ROUVRE. minaux. On a proposé cette infusion pour remplacer le café, chez les personnes qui ontriialDiJude de cette boisson, lorsqu'il y a contre- indication à son usage. On emploie quelquefois la poudre des glands ou des cupules, 2 à 4 gram. comme tonique, astringent. Feuilles. — Les feuilles infusées dans du vin rouge et addition- nées de miel constituent un gargarisme que l'on a recommandé daus le relâchement des gencives et de la luette, dans l'angine chronique. Gaiieis. — On trouve sur les jeunes rameaux la galle lisse ou galle du pétiole dit, chêne (fig. 79). La galle corniciilée se rencontre FiG. 79. — Galle du chêne rouvre. sur les jeunes branches, placée à cheval sur la partie qui la sup- porte. Le gallon de Hongrie ou de Piémont vient sur la cupule après la fécondation de l'ovaire. La galle squameuse ou galle en artichaut, qui ressemble à un cône de houblon, provient du développement anormal de l'involucre de la fleur femelle avant la fécondation. Ces galles, d'ailleurs, n'ont aucune importance au point de vue mé- dical. Aussi nous bornerons-nous à indiquer, avec Moquin-Tandon^ leurs caractères abrégés CHICORÉE SAUVAGE. 135 , , , . { tuberculeuse i . D' Alep. (re'gulièrcs rP"^^^^^I"^^^jnon tuLcrculeuse •. . . 2. Lisse. (d'une seuleN " \ non sphériques 3. Couronnée. Galles; pièce )]yrncru]]^voÀ''^^^^' cornes 4. Corniculée. ^ ^11 re^uiicres j ^^^^^g cornes 5. Hongroise. 'lie plusieurs pièces 6. Squameuse. Deux autres variétés de chêne fournissent des produits qui trou- vent des appHcations en médecine. 1"^ Le cliêne-liége {Quercm su- her L.) doit son nom au tissu léger, élastique, compressible, fourni par Fécorce. Le liège brûlé réduit en poudre et incorporé dans i'axonge constitue une pommade astringente, employée contre les hémorrhoïdes flatulentes. On se sert du liège dans les appareils chirurgicaux pour étabhr des points de compression ; on en fait des bouts de sein artificiels. S'' Le chêne à kermès (Q. coccifera L.) €St un buisson très-commun dans la région méditerranéenne. C'est sur ce chêne que vit l'espèce de cochenille connue^ sous le nom de kermès animal ou végétal et dont on faisait un grand commerce, comme matière colorante, avant l'introduction de la cochenille du nopal. CHieoRiÉE SAUVAGE. CicJioHum intybiis L. Synanthérées- Chicoracées. (Kîx,opa, nom grec de la chicorée.) ue^icription (fig. 80). — Plante herbacée de 5-12 centimètres, pouvant acquérir 2 mètres quand on la cultive. Racine longue, pi- votante, fusiforme, de la grosseur du doigt, brune en dehors, blan- châtre en dedans, remplie d'un suc laiteux. Tige droite, ferme, cy- lindrique, un peu rude, rameuse, flexueuse et sillonnée au sommet, à rameaux roides et divariqués. Feuilles alternes, très-velues sur la nervure médiane. Les inférieures oblongues, profondément décou- pées, avec un lobe terminal élargi, presque triangulaire; les cauli- naires petites, lancéolées, demi-embrassantes, entières ou un peu incisées à la base. Fleurs (juillet-août) grandes, bleues, plus rare- ment blanches ou roses, disposées en capitule, dont les uns sont axillaires, sessiles, géminés ou ternes, tandis que les autres sont so- litaires au sommet des rameaux. Involucre formé par deux rangs de bractées, ciliées, glanduleuses, les extérieures ovales-lancéolées, plus courtes que les intérieures, qui sont Hnéaires-obtuses. Récep- tacle plan, alvéolé, sans paillettes. Demi-fleurons 18-20. Corolle li- gulée, à sommet tronqué, à 5 dents. Étamines 5. Anthères réunies en cylindre traversé par un style à 2 stigmates. Fruits (achaine) tétragones, comprimés, surmontés d'une couronne d'écaillés très- courtes, dressées, obtuses, érodées au sommet. ^. nabitat. — Croît dans toute la France, sur les bords des chemins, dans les lieux incultes Culture. — On la cultive en planche ou en bordure. Il est pos- 136 CHICORÉE SAUVAGE. sible d'en avoir toute l'année par des semis successifs en pleine terre ou en couche, suivant la saison. Elle vient très-bien et ne demande d'autres soins que l'arrosage. Parties usitées. — Les feuilles, les racines et les fruits. Récolte, dessiccation, conservation. — On récolte les feuilles en juin, elles perdent leur couleur en se desséchant. Il faut les con- server dans un lieu sec, car elles attirent fortement l'humidité de l'air. Elle sont amères, inodores; elles donnent néanmoins une eau distillée odorante et très-amère. Les racines doivent être répoltées en septembre. ConiBtosition cBiiiiiique. — Les feuilles contiennent: extr actif a7ne7\ chlorophylle, albumine, sucre, plu- sieurs sels, entre autres du nitrate de potasse. Les racines- renferment en plus de l'inuline Formes pharmaceutiques, do- ses. — l*^ Infusion ou décoction des feuilles, pp. 10 à 15 : 1000; on préfère employer les feuilles fraîches. 2« Suc, 30 à 120 gr. 3« Si- rop, 30 à 120 gr. i^ Extrait, 4 à 12 gr. b" Sirop composé à la rhu- barbe, 8 à 40 gr., très-usité pour purger les enfants. Lifusion ou dé- coction des racines, pp. 15 à 15 : 1000. Les fruits, improprement ap- pelés graines, étaient une des quatre semences froides. Usages. — La chicorée, par son principe extractif amer, se range parmi les substances toniques. Son action, quoique lente et faible d'abord, se manifeste quand on en continue l'usage pendant un cer- tain temps. On a préconisé les feuilles pour ranimer les forces di- gestives à la suite des fièvres intermittentes et des fièvres muqueuses, mais on a rarement recours à leur action fébrifuge. Jadis on leur attribuait des propriétés fondantes et apéritives qui les faisaient employer dans les engorgements du foie et des viscères abdominaux; elles entrent dans les sucs d'herbe dépuratifs et sont prescrites dans les affections de la peau, telles que dartres, rougeurs, etc. Les jeunes feuilles sont tendres, leur amertume peu prononcée; FiG. 80. — Chicorée sauvage. CHIOCOQUE DOMPTE-VENIN. 137 on les mange en salade ; elles sont laxatives et conviennent aux per- sonnes dont le ventre est resserré. La racine possède une saveur douceâtre et mucilagineuse d'abord, très-amère ensuite. Elle a les mêmes propriétés que les feuilles, mais elle n'est pas employée en thérapeutique. On fabrique avec elle le café-chicorée. Pour cela, après avoir coupé la racine par tranches et l'avoir desséchée, on la torréfie et on la réduit en poudre. La poudre de chicorée possède une saveur amère, un arôme particulier qui a une certaine analogie avec celui du caramel. Il est presque inutile d'ajouter que le café- chicorée n'a ni le goût, ni le parfum, ni aucune des propriétés du café véritable. On l'accuse de produire des flueurs blanches chez les femmes qui en font usage ; il est certain que sous son influence le teint contracte une coloration paille particulière. La poudre de chi- corée peut s'enflammer spontanément quand elle est emmagasinée en grande quantité. CHiEUDEMT OFFiCBMAi.. — Voy. Fromcnt rampant. CHioco^c^K woMPTE-VEiviM. Chiococca anguifnga Mart. Chiocoque anguifuge, Gaïnca, Caïnça, Raïz prêta. Racine noire. De x,'.wv, neige, et >co>c>coç, baie; à cause de la couleur du fruit. RUBIACÉES-COFFÉACÉES. Description. — Arbrisseau de 2-3 mètres. Racine rameuse, à di- visions cylindriques, variant comme grosseur entre celle d'une plume et celle du doigt; branches cylindriques, glabres, sarmen- teuses, s'attachant aux corps environnants. Feuilles opposées, cour- tement pétiolées, ovales, acuminées, un peu échancrées en cœur à la base, entières, glabres sur les 2 faces, munies de 2 petites sti- pules, ovales, acuminées. Fleurs d'un blanc sale, disposées au nombre de 4-5 en grappes axillaires, unilatérales. Calice à 5 dents fines, aiguës, ovales; adhérent à l'ovaire. Corolle infundibuliforme, presque campanulée à 5 divisions étalées. Etamines 5, incluses, insé- rées sur un disque épigyne. Ovaire infère, à 2 loges, surmonté d'un style simple terminé par 2 stigmates linéaires soudés en un seul. Fruit {baie) charnu, blanc, sec, à 2 lobes, un peu comprimé, cou- ronné par les dents du calice, contenant 2 graines lisses, allongées, comprimées comme celles du café. Habitat. — Croit au Rrésil, dans les forêts vierges des provinces de Rahia et de Minas-Géraës, au Pérou, à la Guyane française, dans l'île de Cuba. Partie usitée. — La racine. Elle se présente en fragments cy- lindriques de 3-4 décimètres de longueur et d'une épaisseur variant entre les limites que jious avons indiquées pour la racine fraîche. Son écorce, brunâtre, recouvre un corps ligneux blanchâtre ; elle est rugueuse, mamelonnée, parcourue iongitudinalementpar des nervures 138 CIGUË OFFICINALE. très-apparentes, peu épaisse, offrant de distance en distance des fissures transversales, se séparant aisément du bois. La cassure de ce dernier paraît être criblée de trous. Cette racine possède une odeur particulière analogue à celle du jalap ou de la valériane; récorce,qui est la seule partie active, présente une saveur très-acre, très-amère. Le bois est insipide. €oiiipof>^itioii chimique. — Elle Contient : matière grasse douce d'une odeur Tireuse, acide cafétannique, acide camclcjue (G^^H^^O^^), matière jaune exlractive amère, matière colorante, émétine. Formes pimrmaceutiqiies, doses. — 1° Poudre, 2 à 4 gT. 2° Ex- trait alcoolique, 2 à5décigr. 3^ Teinture, 2 décigr. à 8 gr. i^ Acide caïncique, 5 à 6 décigr. 5^ Sirop, 30 à 100 gr. 6" Vin, 30 à 60 gr. 7"^ Macéré, pp. 8 : 250. Au bout de 48 heures, on fait bouillir, on laisse reposer et l'on passe au moment de l'administrer; en 2 fois, à 2 ou 4 heures d'intervalle, dans les hydropisies. Autre macéré, 12 : 750; dose, 60 gr., dans le catarrhe vésical. Le Chiococca densifolia Mart. et le Ch, racemosa L. paraissent fournir la racine de caïnca concurremment avec le Ch. anguifuga. Action E^Biysioiogique. — C'est un purgatif qui agit sans irriter fortement l'intestin et qui devient drastique et vomitif si l'on aug- mente la dose ; il détermine également un effet diurétique incontes- table, des sueurs considérables, et facilite l'apparition des règles. A hautes doses, il paraît susceptible de produire des accidents toxiques semblables à ceux qui appartiennent aux éméto-cathartiques. Il est donc tout à la fois purgatif, vomitif, diurétique et emménagogue. Usages. — C'est un puissant hydragogue ; il peut rendre de véri- tables services dans l'hydropisie essentielle, dans l'hydropisie sym- ptomatique des affections cérébrales, où il est nécessaire de dévier sur le tube intestinal ; il apporte dans ces cas un certain soulage- ment. On a essayé, sans trop de succès, son action diurétique dans le catarrhe vésical ; ici, sans doute, il modifie la quantité et la nature des urines, mais il n'apporte aucun changement à l'état de la mu- queuse gastro-urinaire. Au Brésil, il passe pour alexipharmaque; on l'y emploie également contre l'aménorrhée, le pica des nègres; aux Antilles, il est réputé antisyphilitique. ciGCE ©FFHCIMAI.E. Cicuta major Bauh., Conium macula- cam L., G. officinale Chev. Ciguë tachetée. Grande ciguë. Ombel- lifères-Smyrnées. oescription (fig 81). — Plante de 1-2 mètres, vénéneuse, ré pandant quand on la froisse une odeur vireuse, désagréable. Racine pivotante, napiforme, de la grosseur du petit doigt, longue de 20 à 25 centimètres, peu ramifiée, d'un blanc jaunâtre, chargée de stries circulaires, d'une odeur forte, d'un goût douceâtre. Tige droite, CIGUË OFFICINALE. 139 simple inférieurement, rameuse au sommet, cylindrique, fistuleuse, noueuse, striée, d'un vert clair, glabre, parsemée dans sa partie inférieure de taches rougeâtres, d'où le nom spécifique de macula- tuiïi. Feuilles d'un vert brillant sur la page supérieure, d'un vert pâle sur la page inférieure, pétiolées, grandes, à pourtour triangu- laire; celles du bas ont des pétales alternes, embrassants; elles sont tri- et quadripennées, tachetées comme la tige; celles du haut, ordi- nairement opposées et seulement bipennées; les unes et les autres se terminent par une foliole pointue, elles ressemblent à celles du persil sauvage. Fleurs (juin-juillet) nombreuses, petites, blanches, dis- posées en ombelles très-ouvertes, terminales et composées de 12-^^0 rayons. Involucre de 4-5 folioles lancéolées , réfléchies et comme couchées sur le pédoncule. Invo- lucelle à 3 folioles ovales, aiguës et tournées en dehors de l'om- bellule. Galice petit, court, à 5 sé- pales soudés avec l'ovaire. -Pétales 5, inégaux, cordiformes, sessiles, étalés. Étamines 5, épigynes; fi- lets subulés au sommet; anthères ovales, blanchâtres. Ovaire infère, arrondi, globuleux, ridé, strié, à 10 côtes. Styles 2, très-courts, divergents , se confondant par le bas avec un disque à 3 lobes ter- minés par un stigmate globuleux jaunâtre. Fruit (diachaine) court, ovale, globuleux, comprimé la- téralement, formé de2 méricarpesà 5 côtes saillantes et crénelées, à vallécules striées longitudinalement, sans vaisseaux résineux, se sé- parant à la maturité en deux moitiés qui restent suspendues par le sommet à l'extrémité d'une columelle filiforme. Chaque méricarpe contient une graine dont le tégument propre est presque confondu avec le péricarpe. Mabitat. — Elle est commune dans toute l'Europe et l'Asie boréale, elle s'est naturalisée en Amérique. On la rencontre dans les terrains incultes ombragés et un peu humides, dans les décom- bres, sur les bords des chemins, près des habitations; elle a sou- vent donné naissance à des méprises funestes par suite de sa res- semblance avec le cerfeuil. FiG. 81 Ciiruë officinale. 140 CIGUË OFFICINALE. ^ ]rt "s ^cj 0 *a s >-3 CL, (A) CnJ o c > 1 S O 3 O -3 -b Q) fi ce O 3 c ■-s "S s o O 3 -a '3 0 0 a 1 1 0 ?^ . gs2 -^ <; en çu Z H 5 ■Jj C/2 ^ p 0 0 1 0 X 1=3 Q a Î S 0 <"et ^1" c« fi X J W5 , m '■j ai c 3 «*- o ^~ 0 g-^ rt c/} _CJ O '^ ^ f/J £ 0 ce 3 o CJ ^ c 0 0 fi -^ c r/i S £ 1 y. « o 3 3 o -73 1/5 [2 0 0 C 3 _ct 3 ^0 ce c 0^ il! S ►^ < m !^ gSi H Q < 0 _ C/j 1 1 1 1 ^ , \ »^t 0 et '•^^ -r fi rsd ^rt 3 -3 1— 1 -«^ = >,s ^ o =3 0 0 -a§ 3 -fi 0 "0 X fi = H H Oh 3 <5 i s ^^ 3 ci 3 c o c75 -a r/3 . H"" 0 S ^ . 0 3 0 H II 5^ 11"" t« 0 1/5 0 A 2 • - cy (71 TA- a 3 c .-z: o V3 2 1 . c Ile 0* O ri > 3 o 13 . '1 f r/3 jt rr. ta c -< « o 3 et 3 c c 3 <0 > -fi! > H Q C/2 C/2 Z cj-^ ce 0 CJ 3 - 1 0 à rt v: l^iHo :y c« « . d O • . 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On repique les plants en mai, à 2 ou 3 pieds de distance, en faisant choix d'une terre fraîche et substantielle. Dans les pays sep- tentrionaux, la ciguë perd de ses propriétés médicinales et devient presque inactive. Parties usitées. — Les feuilles et les fruits, improprement ap- pelés semences. Récolte, dessiccation. — On doit recueillir les feuilles au mo- ment de la florafson ; avant cette époque elles sont peu actives ; on les emploie vertes autant que possible. On opère la dessiccation à l'étuve et à l'abri de la lumière ; si l'opération est bien conduite, elles conservent leur couleur et leur odeur et perdent les | de leur poids. Il est bon de les renouveler toutes les années, ainsi que les préparations auxquelles elles donnent lieu. Les fruits doivent être récoltés parfaitement mûrs, sinon ils sont inactifs Composition chiuiiesuc. — Le SUC de ciguë récent contient : résine, exlracUf, gomme, albumine, fécule, sels, conhydrine, co- uine. Les fruits renferment en plus une huile volatile très-odorante qui devient brune et se résinitie au contact de l'air. La conicine ou cicutine (C^''H^^Az), principe actif de la ciguë, est un alcaloïde liquide incolore, oléagineux, plus léger que l'eau, d'une odeur piquante, pénétrante, désagréable, rappelant celle du tabac et de la souris ; son goût est acre, analogue à celui du tabac ; elle est peu soluble dans l'eau, très-soluble dans l'éther et dans l'alcool, bouillant à 212^ et se décomposant aisément sous l'influence de l'eau et de la chaleur. 11 résulte de là que l'on doit éviter d'employer les préparations de ciguë qui ont subi l'action de la chaleur. La conicine du commerce renferme souvent de la méthylconicine. Elle est très-vénéneuse et se dose par milligrammes et centigrammes. La conhydrine (C^^H^'^AzO^) est beaucoup moins active que la conicine, dont elle paraît dériver. Formes pharmaceutiques, closes. — Préparations avec les feuilles fraîches : 1^ alcoolature (bonne préparation), 1 à 2 gr. ; 2° extrait de suc, 1 décigr à 1 gr. On connaît aussi une huile, un emplâtre, une pulpe, un glycérolé. Préparations avec les feuilles sèches : 1^ poudre, 5 centigr. à 1 gram. ; 2'' extrait alcoolique, 5 cen- tigr. à 1 gram. ; 3° teinture alcoolique, 10 à 30 gouttes; i^ teinture 142 • CITRONNIER-LIMONIEK. élhérée, 4 à 12 gouttes (inusitée). Préparation avec les fruits : ex- trait alcoolique, 5 à 50 centigr. On emploie aussi la poudre, la tein- ture et le sirop. Action piiyj^ioiogîciiie. — A petites doses, la ciguë et la coni- cine produisent des nausées, du malaise, un peu de céphalalgie, de légers vertiges, des défaillances; la vue s'obscurcit, l'ouïe devient moins fme, la langue s'embarrasse, la peau est le siège d'un four- millement désagréable et quelquefois d'une éruption érythémateuse ; les urines sont abondantes, involontaires quelquefois, ainsi que les selles; le pouls se ralentit, la calorification diminue, les forces mus- culaires s'anéantissent progressivement, les membres s'agitent sou- vent d'un mouvement convulsif, la pupille se dilate; la paralysie, limitée d'abord aux muscles volontaires, finit par gagner les muscles respiratoires, puis le cœur, et la mort a lieu, par asphyxie, précédée de cyanose, .de stupeur, de délire. L'action de ces substances se produirait sur la moelle, dont elles épuiseraient la*force excito-mo- trice. La conicine est après l'acide cyanhydrique le plus redoutable des poisons ; les antidotes à lui opposer sont le tannin et l'iodure ioduré de potassium ; on doit s'abstenir d'employer les acides do- mestiques, tels que le vinaigre, le suc de citron. Usages. — La ciguë, après avoir joui d'une haute réputation en médecine, est tombée, de nos jours, dans un discrédit qui tient cer- tainement à la confusion que l'on trouve dans l'histoire thérapeu- tique de cette plante. Parmi les emplois malheureusement trop nombreux que l'on a indiqués, les uns sont de nature purement empiriques, les autres sont rationnels. Dans la première catégorie se rangent les applications basées sur les propriétés fondantes, ré- solutives, qu'on lui prête, et de là son usage dans les affections can- céreuses et scrofuleuses, la péritonite tuberculeuse, les hypertro- phies du foie, du pancréas, de la rate, la syphiHs, les dartres, la teigne, les hydropisies articulaires. L'étude physiologique a dé- montré son action hypocinétique, stupéfiante, anesthésique, diuré- tique, sudorifique. En tenant compte de chacune de ces manifesta- tions, il est facile de comprendre qu'on ait pu rationnellement la prescrire dans le tétanos traumatique ou spontané, les convulsions toniques, les contractures, la toux spasmodique, la coqueluche, l'asthme, les affections névralgiques, rhumatisuiales et goutteuses Elle est malheureusement impuissante à guérir le cancer et la phthisie; mais dans ces maladies, elle peut calmer l'élément dou- leur et produire un soulagement passager. €iTROiirvBi:R-T.iMOi%iER. Cîtrus limonum Risso. Citrus li- mon Gall. Citre-limonier. Rutacées-Aurantiacées (Bâillon). ncscription. — Arbre de 4-5 mètres au plus. Racines fortes CITRONNIER-LIMONIER. U2 et ramifiées, blanches en dedans, couvertes en dehors d'une écorce jaunâtre. Tige droite, grisâtre, garnie dans le jeune âge de nom- breux rameaux anguleux et souvent violacés, devenant * plus tard arrondis et verdâtres, munie d'épines surtout à l'état sauvage. Feuil- les alternes, portées par des pétioles articulés peu ou point ailés sur les parties latérales, présentant un aiguillon plus ou moins fort; elles sont oblongues,acuminées, planes, luisantes, d'un vert jaunâtre, den- tées ou entières, coriaces. Dans les climats chauds, il fleurit et fruc- tifie toute l'année. Fleurs nombreuses disposées en grappes axil- laires ou terminales, blanches en dedans, lavées d'un rouge violet en dehors, d'odeur faible, en partie hermaphrodites, et en partie privées de pistil. Galice court, épais, presque plan, monophylle à 5 dents. Corolle à 5 pétales allongés presque elliptiques. Élamines 30-40, polyadelphes; anthères oblongues, jaunes. Ovaire arrondi, unique, supère, pluriloculaire, entouré d'un disque annulaire glan- duleux. Stigmate gros, glanduleux, convexe. Fruit (hespéridie) ovoïde, d'un rouge brun d'abord, prenant à la maturité une couleur d'un jaune clair, à peau plus ou moins fine, se terminant supérieure- ment par un mamelon conique; ayant une double écorce : l'exté- rieure (zeste) mince, rugueuse, très-aromatique; l'intérieure (ziste) plus épaisse, blanche, coriace, très-adhérente; le sarcocarpe, formé par une pulpe pleine d'un suc acide agréable et divisé en 9-11 loges, contient des semences jaunâtres, ovales, ventrues, striées, inodores et très-amères. On connaît de nombreuses variétés, telles que le hignette, le rosolin, le barbadore, le ferraris. ^ . HatMtat. — Le citronnier est originaire des contrées de l'Inde situées au delà du Gange, d'où il a été transporté dans l'Asie Mi- neure, la région méditerranéenne, où il est cultivé en grand. Cuitinre. — Get arbre se multiplie par bouture ou marcotte, ou bien encore de graines que l'on fait germer dans du marc de citron ; on élève les jeunes sujets sous bâche pendant la première année, et l'on dépote la seconde. Parties usitées. — Le fruit, nommé citron ou limon, et i'huile volatile fournie par l'écorce du fruit. Kécoite, conservation. — On récolte les fruits à la maturité, c'est-à-dire lorsque l'épicarpe est devenu entièrement jaune. Dans les pays du Nord, on préfère ceux qui ont l'épicarpe très-épais; ce ne sont pas les meilleurs, mais ils résistent bien au froid. On peut les conserver dans la saumure, dans le sable sec, ou sur des planches de peuplier, en ayant soin de les recouvrir d'une cloche en verre ou d'un bocal. Il faut, pendant l'hiver, les placer à l'abri du froid et séparer ceux qui sont gâtés, pour qu'ils ne corrompent pas les autres. 144 COCCULE COLOMBO. ConipoNition chimique. — L'écorce de citron contient : huile volatiley hesprridîne, aurantine, acide galllque. L'huile volatile (^s- sence de citron), G^^H^, obtenue par expression, est jaune, fluide, un peu trouble, d'odeur très-suave, plus légère que l'eau; elle paraît être composée de deux essences isomères. Par distillation, elle donne une essence incolore, très-fluide, mais moins suave, qu'on emploie pour détacher les étofl"es de soie. L'hespéridine est une substance cristalline, résineuse; l'aurantine une matière amère. Le suc des fruits renferme : acides citrique et malique, gomme, exlrac- tifamer. On a extrait des semences un principe amer ou Umonine. Formes pharmaceutiques, closes. — Le SUC d'un citron ex- primé dans un demi-litre d'eau froide additionnée de sucre donne la limonade commune. On obtient la limonade cuite en versant un demi-litre d'eau bouillante sur 1 ou 2 citrons coupés par tranches; elle est moins acide et moins agréable que la limonade ordinaire. Le suc se prépare en séparant l'écorce et les graines et soumet- tant à la presse; on en fait un sirop. On emploie également l'alcoolat et l'alcoolature de zestes, et l'oléosaccharure. Usages. — Le citron sous forme de limonade est souvent em- ployé, dans les fièvres, les phlegmasies, pour calmer l'état fébrile, modérer la chaleur générale. Son suc a été vanté avec raison comme un altérant spécial dans le scorbut, soit comme prophylactique, soit dans les premières périodes de cette aff'ection. On se sert également du suc dans les ulcères de mauvaise nature, la pour- riture d'hôpital, la gangrène traumatique, les maladies diphthé- ritiques des voies aériennes, l'angine couenneuse, le croup, le pur- pura et certaines hémorrhagies passives. On l'a recommandé comme antidote dans les empoisonnements par les euphorbiacées. Il serait très-efficace contre le rhumatisme polyarticulaire. L'huile essentielle est un stimulant difl'usible; on l'a administrée, à la dose de 8 gr., contre le taenia. L'écorce du fruit est tonique, carminative. Les Semences ont été prescrites sous forme d'émulsion comme fébrifuges et anthelminthiques. COCA. — Voy. Erijthroxtjle coca. coccuxE coi.©iM«©. Cocculus palmatus DC, Menispermum columba Roxh., Jateorhiza cohimba Miers. Ménispermées. De >cs/.>cg;, petite baie. Description. — Arbuste dioïque, sarmenteux, grimpant. Racines épaisses à ramifications fusiformes. Tige volubile, simple, cylin- drique, de la grosseur du petit doigt, duveteuse. Feuilles alternes, longuement pétiolées, cordées à la base, orbiculaires, acuminées, entières, palmées à 5 lobes écartés et à 5 nervures. Fleurs mâles sessiles sur des pédoncules simples ou rameux plus longs que les COCHLÉAIÎlA DE BHETAGNE. U5 feuilles. Calice à G sépales caducs, corolle à. 6 pétales épais et subcunéiformes. Étamiues 6, plus longues que les pétales. Anthères quadriloculaires. Femelles à 3-6 ovaires libres, uniloculaires, sur- montés d'un stigmate sessile, simple ou bifide au sommet. Le fruit est une drupe velue presque sessile, terminée par une saillie glandu- leuse et noire, à noyau réniforme. ^. Habitat. — Les foréts qui avoisinent le canal de Mozambique, Madagascar. Partie usitée. — La racine (r. de Colombo). Elle se présente en tronçons de 5 à 8 centim., ou en rouelles de 3 à 5 centim. de diamètre; son épiderme est d'un brun verdàtre, épais, rugueux; sa section transversale représente des zones concentriques, son odeur est agréable, sa saveur amère; on croyait autrefois, mais à tort, qu'elle provenait de Geylan, et son nom de Colombo rappelle celui delà capitale de cette île. 11 faut éviter de la confondre avec la racine du faux colombo (colombo d'Amérique ou de Marietta), fournie par le Frasera Walleri Michx., Gentianées. Cette dernière est en rouelles irrégulières ou en tronçons; son épiderme d'un gris fauve est souvent strié circulairement. Son odeur rappelle celle de la gen- tiane, sa saveur est amère, puis sucrée. Elle ne se colore pas par la teinture d'iode, tandis que celle de colombo bleuit. Composition ehimique. — La racine de colombo contient : ami- don, colombate de berbérhie, matière albuminoïde, huile volatiley colombine, quelques sels. Elle ne renferme pas de tannin; on peut donc l'associer au fer. La colombine, C'^^H^-O^*, cristallise en prismes rhomboïdaux, incolores, inodores, dont la saveur est très-amère, c'est un corps neutre. Formes pharmaceutiques, closes. — 1^ Poudre, 5 décigr. à 4 gram. 2° Extrait alcoolique, 2 décigr. à 1 gram. o"" Teinture, 1 à 10 gram. 4^Hvdrolé, pp. 10 : 1000. Par la macération on extrait le principe odorant, les matières albuminoïdes et amères ; l'infusion entraîne, en outre, un peu d'amidon, la décoction en sépare une plus grande quantité. tsages. — C'est un amer pur, exempt d'astringence et de pro- priétés stimulantes, qui tonifie l'estomac sans exercer d'action par- ticulière sur le pouls et la calorification, A haute dose, il produit des vomissements et serait même toxique. On le prescrit dans la diarrhée, la dysenterie, la dyspepsie, les coliques, les vomisse- ments nerveux, les indigestions. On l'a également employé dans les affections scrofuleuses et scorbutiques, et les fièvres intermit- tentes. €oreiî.ÉARiA DE BRETAGivE. Roripa rusticana, Gre. et God., Cochlearia armoracia, L. Cran de Bretagne, Cranson, Raifort sau- HÉRÂUD. 9 U6 COCHLÉARIA DE BRETAGNE. vage, grand raifort. Crucifères. De cochlear, cuiller, par allusion à la forme des feuilles. iicNcription (fig. 82). — Plante de 6-10 décimètres tout à fait glabre. Racine épaisse, charnue, verticale, brièvement rameuse au sommet, d'une grosseur variant entre celle du doigt et celle du bras. Tige dressée, sillonnée, fistuleuse, rameuse au sommet. Feuilles ra- dicales, très-grandes, longuement pétiolées, ovales, oblongues, cor- FiG. 82. Cochléaria de Bretai?ne. diformes à. la base, crénelées sur les bords; les caulinaires inférieures longuement pétiolées, lancéolées, aiguës, dentées en scie sur les bords, assez semblables aux radicales, d'autant moins grandes qu'elles sont plus élevées ; les caulinaires supérieures presque ses- siles, lancéolées,' incisées. Fleurs (mai-juin) blanches, petites, nombreuses, pédonculées, formant de longs épis à l'extrémité de la lige et des rameaux.^ Calice à 4 sépales dressés courts. Corolle à quatre pétales en croix, ovales, plus grands que le calice. Etami- nes 6, tétradynames, droites, divergentes; anthères bilobées, in- Irorses. Ovaire libre, à deux carpelles; style court et filiforme COCHLÉARIA DE BRETAGNE. U7 terminé par un stig-mate en tête, presque discoïde. Fruit (sillcule) petit, ovoïde, fineuient réticulé, veiné, couronné par le stigmate persistant. Graines ovoïdes, lisses. '^ . Habitat. — Croît naturellement sur les bords des ruisseaux dans les pays humides, en Bretagne et dans^ d'autres parties de la France Culture. — Il peut végéter dans tous les terrains, mais les lieux frais et ombragés lui sont surtout favorables. On le multiplie en plantant, à l'automne, des éclats de sa racine, ou bien en semant la graine au printemps ; celle-ci ne lève qu'autant qu'elle n'est pas trop vieille. Partie usitée. — La racine, connue surtout sous le nom de raifort sauvage. Elle est complètement inodore quand elle est en- tière, mais si on vient à l'inciser transversalement, à la râper, ou à la contuser, il s'y développe une huile volatile qui irrite forte- ment les yeux. La saveur de cette racine est acre et très-forte. Récolte. — On l'emploie toujours fraîche, en ayant soin de la choisir, après la floraison, sur une plante ayant plus d'un an et moins de deux : comme les racines du cochléaria de Bretagne sont très-longues, on peut en retrancher de grandes parties sans pour cela faire périr la plante. On pourrait se servir de la racine sèche, si on l'avait desséchée avec soin, car elle reprend alors toutes ses propriétés au contact de l'eau. Composition chimique. — Cette racine contient : huile volatile acre, résine amère, extractif, sucrer gomme, amidon, ligneux, al- bumine, acide citrique, acétate et sulfate de chaux. L'huile volatile est liquide, épaisse, d'un jaune clair, plus pesante que l'eau; son goût est d'abord douceâtre, puis acre et brûlant; son odeur est in- supportable et provoque le larmoiement; une seule goutte suffit pour infecter un appartement. Appliquée sur la peau, elle l'enflamme et produit de la vésication. Elle est un peu soluble dans l'eau, solu- ble dans l'alcool. Elle est sulfurée; par sa composition et son mode de formation, elle paraît se rapprocher de l'essence de moutarde; elle ne préexiste pas d'ailleurs dans la racine et ne se forme que sous l'influence de l'eau de végétation, quand on vient à briser les cellules. Formes pliarmaceuticiues, dosés. — 1*^ Infusion, pp. 15 à 30 : 1000. 2« Suc exprimé, 15 à 30 gram. 3*^ Eau distillée, 15 à 30 gram. Teinture, 8 à 15 gram. Elle entre dans la tisane de raifort, la teinture do raifort composé ; avec les bourgeons de sapin, la bière et le co- chléaria offlcinal, dans la bière antiscorbutique ou sapinette; dans l'alcoolat cochléaria, dans le vin et le sirop antiscorbutique. Action physiologique. — La racine possède, à un degré moin- 148 COCHLÉARIA OFFICINAL. cire, il est vrai, les mêmes propriétés que Fessence, c'est-à-dire que la pulpe appliquée sur la peau détermine la rubéfaction et la vésication, qu'elle provoque le larmoiement. Mâchée, elle excite fortement la sécrétion de la salive ; ingérée, elle cause de la chaleur à l'estomac, des vomissements même, si la dose est forte. L'exci- tation qu'elle provoque venant à se généraliser, on constate qut^l- quefois une diurèse abondante, une augmentation dans la transpi- ration. r^agcs. — Comme rubéfiant, on peut substituer la racine de raifort sauvage à la moutarde ; l'infusion est quelquefois utilisée comme vomitif. C'est le plus énergi(iue des antiscorbutiques. Son action diaphorétique, diurétique, est utilisée dans les hydropisies et surtout dans celles qui dépendent d'une affection du rein; dans la goutte et le rhumatisme chronique, la paralysie. Par le soufre qu'elle renferme, elle est aussi anticatarrhale ; on l'administre comme expectorante dans les catarrhes chroniques, l'asthme pituiteux, l'en- gorgement des voies respiratoires. Crue et râpée, elle est employée comme assaisonnement. coeHi.ÉARi.% OFFiCiJWAi.. Cochleavia officinalis L. Herbe aux cuillers, Cranson officinal. Crucifères. oei^cription (fig. 83). — Plante de 1-2 décimètres. Racine fusi- forme, simple, allongée, de la grosseur d'une plume à écrire, mu- nie de nombreuses fibrilles capillaires. Tige dressée, très-rameuse, dès la base, anguleuse, glabre, verte, herbacée; rameaux dressés, atteignant tous la même hauteur, quelquefois étalés, diffus. Feuilles alternes, un peu charnues, lisses, luisantes, d'un vert foncé; les ra- dicales longuement pétiolées, courbées en cuiller, plus ou moins échancrées en cœur à la base, non décurrentes sur le pétiole, en- tières ou sinuées; les caulinaires plus petites, sessiles, oblongues, anguleuses, dentées; les supérieures embrassant la tige par deux oreilles. Fleurs (mai-juillet) blanches, pédonculées, disposées à l'extrémité des rameaux en grappes corymbiformes. Calice, 4 sé- pales, obtus, creux et concaves en dedans, convexes en dehors, étalés. Corolle, 4 pétales, une ou deux fois plus longs que les sépales, obovés, étalés, entiers, longuement et subitement onguicu- lés à la base. Étamines 6, tétradynames, sans appendices, à filets larges, linéaires. Style court, persistant, stigmate obtus. Fruit {sili- cule) ovale, elliptique, non vésiculeux, à deux valves longtemps persistantes, à deux loges contenant une ou deux graines fortement tuberculeuses. ® ou (2), suivant la nature du terrain où il végète. Habitat. — La variété marUima God. croît sur les bords de la ïmi\ dans les terrains marécageux; la variété pyrenaica, le long des ruisseaux, dans les montagnes COCULÉAIUA OFFICLNAL. U9 Culture. — Oji le cultive dans les jardins maraîchers pour l'u- sage médical. On le reproduit de graines que l'on sème au prin- temps, en ayant soin de faire choix d'une terre molle et humide, exposée au nord. Parties usitées. — Les feuilles fraîches. Récolte. — Il faut les recueillir quand la plante est dans sa plus grande vigueur, c'est-à-dire au moment de la floraison : elles sont alors pleines d'un suc acre et pi- quant. Elles exhalent, quand on les froisse dans les doigts, une odeur irritante qui excite l'éternument et les larmes; leur saveur est chaude, acre, légèrement amère; elles per- dent toutes leurs propriétés par la dessiccation ou l'action de la cha- leur. €oni|>ositioii cliianique. — Elles renferment : résine amère, extrac- tif amer, gomme, chlorophylle, albumine végétale, sels, un peu d'iode. Le principe actif est une huile essentielle sulfurée ou oxy- sulfure d'allyle (G^'H^^SO), qui est jaune, d'odeur fugace, pénétrante, .provoquant les larmes, d'une saveur amère, plus dense que l'eau, très- volatile, soluhle dans l'alcool. On a également signalé dans les feuilles la présence d'une matière acre, la cochléarine. Formes B>liaruiaceutiques, do- ses. — 1^ Infusion, 16 à 30 : 1000 d'eau, de lait, de vin 2^ Suc, 16 h6i grammes. 3° Alcoolat composé (esprit ardent de cochléaria), 10 à 30 gr. 4" Vin, 50 à 150 gr. 5*^ Conserve, 20 à 60 gr. 6° Sirop, 50 à 60 gr. Le colchléaria est rarement employé seul ; le plus souvent on l'associe au raifort sauvage; il fait partie de plusieurs préparations, telles que l'alcool, le vin, la hière, le sirop antiscorhutique. Usages. — C'est un des antiscorbutiques les plus usités. On mâche les feuilles, dans les affections scorbutiques de la bouche, pour raffermir les gencives, modifier les ulcérations. Le suc est em- ployé à l'intérieur, non-seulement dans le scorbut, mais dans les en- Coclilearia officinal, 150 COGNASSIER CULTIVÉ. gorgemenls ganglionnaires et viscéranx, les scrofules, les catarrhes pulmonaires avec sécrétion abondante des bronches, l'asthme, les liydropisies qui surviennent à la suite des fièvres intermittentes, les maladies chroniques de la peau. On doit, d'après Gazin, se garder de l'employer quand il y a irritation inflammatoire dans les afl'ec- tions,hémorrhoïdales, l'hémoptysie, les toux sèches et spasmodiques, les palpitations, les congestions sanguines au cerveau, la cépha- lalgie. coCiiiVAi^i^iER cuiiTivÉ. CydoYiia vulcjarls Pers., Pyrus cydo- nia L. Goignier, Gognassier. Rosacées-Pomacées. (De Ku^wv, ville de Grète, patrie primitive de la plante.) oe$^eri|>tioii. — Arbre à tronc tortueux de 5 à 8 mètres, le plus souvent de 3 à 4 mètres, rameaux nombreux, diflus, cotonneux et blanchâtres dans leur jeunesse, devenant bruns en vieillissant. Feuilles alternes, pétiolées, ovales, arrondies à la base, obtuses, ou courtement acuminées au sommet, très-entières, vertes en dessus, blanches et cotonneuses en dessous. Stipules caduques, ovales, pe- tites, finement dentées, à dents glanduleuses. Fleurs (mai) blanches avec une teinte rougeâtre, très-grandes, axillaires, solitaires à la partie supérieure des jeunes rameaux; pédoncules courts. Galice velu, à tube ovoïde, limbe à 5 divisions aiguës bordées de dente- lures glanduleuses. Gorolle assez grande, à 5 pétales concaves, un peu arrondis, un peu échancrés, deux fois plus longs que les éta- mines, laineux à la base. Étamines 20 et plus. Ovaire à 5 loges mul- tiovulées; styles 5, pubescents à la base. Le fruit (melonide) mûrit en septembre et porte le nom de coing; il est pyriforme, charnu, jau- nâtre, ombiliqué au sommet, surmonté par le limbe persistant et accru du calice, d'odeur forte, de saveur âpre et désagréable; endocarpe cartilaghieux ; loges 5, contenant chacune 10 à 15 graines, presque horizontales et entourées de mucilage. "^ . Habitat. — Il est Originaire de l'Ile de Grète, et il était très- commun dans les environs de la ville de Gydon, dont il porte le nom. On le trouve à l'état sauvage dans nos départements méridio- naux. (^uiturc. — Il demande un sol léger, frais, et une exposition chaude. Les graines doivent être semées immédiatement après leur maturité, dans une terre douce, bien ameublie. On le propage éga- lement à l'aide de marcottes ou de buttages, après en avoir établi des mères d'où l'on sépare chaque année de jeunes branches plus ou moins enracinées. Parties uisitcci^. — Les fruits et les graines ou pépins. Récolte, conservation. — Dès que les fruits sont arrivés à la maturité, on les cueille, on les laisse pendant 5 à 6 jours dans ui>e COLCHIQUE D'AUTOMNE. 151 pièce bien aérée pour les faire ressuyer, puis on les porte au frui- tier, où on les dépose sur des tablettes de bois garnies de paille fine. Composition chimique. — La pulpe des fruits contient : sucre, tannin, acide malique, matière azotée, pectine, eati, ligneux, et pro- bablement une huile volatile. Les semences renferment : amygda- line, émiilsine, amidon, huile grasse, cydonine. La cydonine est une matière gommeuse spéciale, développée au centre des enve- loppes de la graine. Formes piiarm»ceiitiques, closes. — A. Fruits. 1° Sue, étendu d'eau q. s. pour boissons. 2° Sirop avec suc, 50 à 100 grammes. S'' Gelée, 100 à 200 gr. 4^ Vin. 5^ Décoction. On en prépare une marmelade et un résiné particulier dit cotignac, B. Graines. V' Muci- lage. 2° Mucilage sec; un millième suffit pour rendre l'eau presque sirupeuse. Le mucilage de coings constitue la bandoline des coif- feurs. Usages. — C'est un astringent et un acidulé. La décoction de coings coupés en morceaux est employée dans l'hémoptysie, la diarrhée atonique et séreuse, les vomissements chroniques; le sirop est usité dans les mêmes cas. Le vin de coing est prescrit en gargarismes contre les affections de la bouche et des gencives, et en injections contre les relâchements du vagin, les chutes de l'uté- rus. Le mucilage que donnent les semences est émollient, adoucis- sant; il trouve des applications dans le traitement des gerçures des lèvres, du mamelon, dans la conjonctivite, l'érysipèle, les hémor- rhoïdes enflammées, l'eczéma des mains. COI.C1II0UE: «'ACTOMiiE. ColcMciim autumnale L. Safran bâtard, S. des prés. Tue-chien, Tue-loup, Veilleuse, Veillotte. Gol- CHICACÉES DG., ou MÉLANTHACÉES, R. B. Description (fig. 84). — Bulbe gros, charnu, entouré d'une tunique membraneuse, à racines fibreuses, fasciculées. Feuilles naissant au printemps, ayant 2-3 décimètres de long sur 2-4 centim. de large, dressées, oblongues, lancéolées, subaiguës, glabres, d'un vert foncé, s'embrassant les unes les autres et formant une rosette au milieu de laquelle est le fruit. Fleurs (août-septembre) de cou- leur rose ou lilas tendre, 5-6, disposées en cymes unipares scor- pioïdes (Bâillon), gaines membraneuses et paraissant avant les feuilles. Périgone en entonnoir campanule, d'environ 1 décimètre de long, à tube 5 ou 6 fois plus long que le limbe, ce dernier formé de 6 divisions soudées à la base, lancéolées, oblongues. Etamines 6, dont 3 plus courtes; filets filiformes, subulés; anthères allongées, vacillantes. Ovaire trigone, libre, situé au fond du tube. Styles 3, libres, crochus, enroulés; stigmates pâles, longuement 152 COLCHIQUE D'AUTOMNE. prolongés sur les styles. Fruit {capsule) (mai-juin) de la grosseur d'une noix, obovale, renflé, formé de 3 carpelles soudés par la su- ture ventrale et s'ouvrant au sommet par le bord interne. Graines brunes, globuleuses ou ovoïdes, chagrinées. ^. Cette plante présente, dans son mode de végétation, quelques particularités qu'il convient de faire connaître. Le bulbe acquiert son développement normal au printemps; il renferme alors sous FiG. 84. — Colchique d'aulomne. FiG. 85. — Tubercule de colchique. l'écorce, à sa partie supérieure et latérale, un nouveau bulbe de la grosseur d'un haricot, qui s'accroît et arrive à son développement complet en trois mois; pendant ce temps-là, le bulbe primitif se flétrit et il a en entier disparu quand le bulbe nouveau est complè- tement formé. Lorsqu'à la fin de l'été le nouveau bulbe arrive à la floraison, les feuilles, qui, bien que formées, ne sont point encore apparentes, s'arrêtent dans leur développement. Quand la féconda- tion est opérée, la fleur se détruit, mais l'ovaire fécondé, qui, par suite de la longueur du tube calicinal, est resté caché sous terre, demeure dans cette situation tout l'hiver, puis peu à })eu grossit, se montre au printemps et s'élève avec les feuilles, qui commencent alors à se manifester au dehors. COLCHIQUE D'AUTOMNE. 153 Habitat. — Les pâturages humides d'une grande partie de l'Eu- rope. Le colchique ahondait, dit-on, en Colchide et tirerait son nom de cette contrée. Culture. — Le colchique sauvage suffit aux besoins de la médecine. On pourrait le cultiver dans une terre franche et douce à l'aide des caïeux qu'on relève dans le mois de juin pour les replanter aussi- tôt, ou au plus tard au mois, d'août, en les enfonçant de 5 à 8 centimètres. Parties usitées. — Les fleurs et surtout les bulbes et les graines. Récolte, dessiccation, conservation. — Le moment le plus favo- rable pour la récolte du bulbe est le mois d'août, avant l'apparition des fleurs. 11 est alors ovoïde (fig. 85), gros comme un marron, comprimé et creusé longitudinalement d'un côté, convexe de l'autre; sa tunique externe est coriace, brune et veinée ; son parenchyme blanc, solide, succulent, d'une odeur forte et désagréable, d'une saveur forte et corrosive. On doit le renouveler tous les ans. On le dessèche à l'étuve ou au soleil et on le conserve dans un lieu sec. Les fleurs doivent être recueillies en septembre, les graines dès qu'elles sont mûres. CompositBon chimique. — Le bulbe renferme : matière grasse, matière colorante jaune, colchicine, gomme, amidon, inuline, li- gneux, acide gallique La colchicine, G''*^*H-^^AzO^^, qui paraît être le principe actif, est une substance vénéneuse, neutre ou faiblement alcaline, amorphe ou cristallisant en prismes ou en aiguilles inco- lores, amères; elle est soluble dans l'eau, l'alcool, l'éther, le chlo- roforme. Elle se colore par l'acide azotique en un violet qui vire au vert olive ou au jaune. Sous l'influence des acides, elle se dédouble en un corps cristallisable particulier, la colchicéine, G'^'^H--AzO^^ (?), et en une substance de nature résinoïde. La colchicine existe aussi dans les graines, les fleurs, les feuilles, les capsules fraîches. Les graines contiennent une huile grasse qui est drastique et peut de- venir vénéneuse. L'analyse chimique du colchique est d'ailleurs très-imparfaite. Formes pharmaceutiques, doses. — On emploie les graines de préférence aux bulbes, car chez les premières la quantité de colchi- cine est moins variable et leur effet thérapeutique plus sûr; elles sont d'ailleurs plus actives dans la proportion de 4 ou 6 à 1. A. Semences. 1^ Teinture, 1 ii8gr. ^'^ Extrait alcoolique, 1 centigr., à 1 décigr. 3° Vin, 4 à 16 gr. B. Bulbe sec. 1° Poudre, 5 à 30 cen- tigr. 2'' Teinture, 2 à 14 gr., mais on ne doit pas dépasser 8 gr., en 24 heures. 3'' Vin, 5 à 16 gr., en plusieurs doses. 4^ Vinaigre, 5 à 20 gr. o"" Mellite de bulbes," 15 à 60 gr. L'alcoolature se donne aux mêmes doses que la teinture, et lui est préférable. G. Alcoolature 9. 15^ CONCOMBRE SAUVAGE. (le fleurs, i à 16 gr. Toutes les préparations de colchique doivent être aduiinistrées avec prudence, en commençant par de petites quan- tités; il ne faut pas les donner longtemps, même à faible dose, les effets pouvant s'accumuler. Le colchique entre dans beaucoup de re mèdes secrets, tels que Yélixir de Reynolds, la liqueur de Laville, le vin d'Anduran, le sirop de Boubée, les pilules de Lartigue. Action piiyMoiogiqiie. — Le colchique est une substance très- active, pouvant occasionner l'empoisonnement à dose élevée, mais on ne sait rien de précis sur son action physiologique; aussi toutes ses applications thérapeutiques sont-elles fondées sur l'empirisme. Dans tous les cas, on n'observe ni sueurs, ni diurèse, ni élimination plus grande d'acide urique, comme on l'avait cru pendant longtemps. A haute dose, il détermine une inflammation gastro-intestinale, des nausées, des vomissements, des coliques et d'abondantes évacuations alvines, la soif, le délire, l'abaissement du pouls, la mort. Le tannin est le contre-poison du colchique i:$$age$^. — Les préparations de colchique sont usitées dans les diverses hydropisies, les rhumatismes, la goutte. Son efficacité dans cette dernière afl^ection est incontestable, soit qu'il agisse comme drastique, soit qu'il exerce une action sédative. On l'a employé aussi dans l'asthme, l'hystérie, la chorée, la leucorrhée, les douleurs syphilitiques. Hermodactes. — On donne ce nom aux bulbes fournis par le colchique panaché (C. variegatum L.). Ils jouissent des mêmes propriétés que le colchique d'automne, quoique moins actifs; ils sont inusités. COLOMBO. — Voy. Coccule colonibo. coi.oQuiHTF.. — Voy. Ciicumère coloquinte. concoiiBRK SAi:vAttE. EchalliiiM agreste R.; Momordica elateriumL., Elaterium cordifoliiim Mœnch. Ecballie élatérie, Mo- mordique élastique. Concombre d'àne. Gucurbitacées. De$i»A^'ER «i<^FBCir¥Aff.. Copaifeva officinalis Jacq. Légumi- neuses-Cœsalpiniées. MeNci'iiifion (fig. 89). — Arbre élevé de 18 à 20 mètres. Bois rouge, branches étalées, rameaux glabres, d'un brun cendré, un peu lléchis en zigzag. Feuilles alternes, pétiolées, composées de 3-8 fo- lioles alternes, longuement pédicellées, ovales, acuminées, entières, glabres, luisantes, ponctuées, un peu coriaces, accompagnées à la base de 2 stipules caduques. Fleurs blanches, petites, hermaphro- dites, disposées en grappes ramifiées, lâches, axillaires. Galice jformé de 4 sépales étalés, deux latéraux, un antérieur, l'autre posté- rieur, ce dernier plus large que les 3 autres; car il représente à lui seul 2 folioles calicinales dont on retrouve parfois la trace vers son sommet plus ou moins profondément échancré (Bâillon). La co- rolle manque. Etamines 10, libres, égales, sur deux rangs; filet li- bre; anthère petite et arrondie, jaunâtre. Ovaire supporté par un pied court, uniloculaire, biovulé, surmonté d'un style réfléchi, puis redressé, qui se termine par un petit stigmate. Fruit {gousse) à pied court, orbiculaire, oblique, comprimé, pointu, glabre, bivalve, con- tenant une graine descendante, munie d'une aile en forme de sac qui enveloppe plus ou moins complètement la base. Habitat. — Croît naturellement dans l'Amérique méridionale. Partie usitée. — Le SUC oléo-résineux improprement appelé baume. Récolte. — Le baume de copahu s'obtient en pratiquant, pen- dant l'été, une incision au tronc de l'arbre avec une hache, ou un COPAYER OFFICINAL. 159 trou avec une tarière. Une seule ouverture peut donner 6 kilogr. de liquide; on en fait 2 ou 3 par arbres. Ce suc est liquide, transpa- rent, incolore, s'il est récent; il devient d'un jaune citron en vieil- lissant; son odeur est forte et pénétrante, sa saveur amère, très- désagréable; presque insoluble dans l'eau, il se dissout dans l'alcool absolu, l'élber et les builes essentielles. On en trouve deux sortes yr ^^^^^'f: FiG. 89. — Copaycr officinal. principales dans le commerce : 1° le baume de copabu du Brésil^ qui arrive dans des tonneaux de 50 à 200 kilogr.; il est très-fluide,, complètement soluble dans l'alcool très-rectifié, mais la solution est un peu laiteuse à cause d'une petite quantité de résine molle qui reste en suspension ; 2*^ le baume de copabu de la Colombie, qui ar- rive par Macaraïbo, dans des estagnons de fer-blanc de 30 à 50 ki- logr. ; on trouve au fond des vases qui le contiennent un dépôt assez abondant, épais, ambré, formé par de la résine cristallisée. Le copayer officinal n'est point, d'ailleurs, le seul végétal qui donne du baume de copabu; on l'extrait encore des G. guyanensis 460 COPAYER OFFICINAL. DC, C. nitida Mart., C. Martii Hay, C. Langsdorfil Dosf., C. co- riacea Mart., C. Beyrichi Hay. €oiiiB»oNition chiniicauc. — Le baume de c opalin contient : hiiile volatile hydrocarbonée, acide copahivique, résine incristallisable. L'huile volatile, G-^H^^, isomère de la térébenthine, est liquide, bi- colore, d'un poids spécifique égal à 0,878, ayant l'odeur du baume, bouillant entre 245° et ^GO*", soluble dans l'alcool anhydre et l'éther. L'acide copahivique, C'^^H^^'0^'% est une résine acide inodore, soluble dans les huiles, l'éther, l'alcool, capable de s'unir aux bases; c'est à cette propriété de l'acide copahivique que le baume de copahu doit de pouvoir se solidifier au contact de certaines bases. La résine est jaunâtre, visqueuse, onctueuse, soluble dans l'alcool anhydre et l'éther; elle est isomère de l'acide copahivique, mais elle se forme par l'oxygénation de l'essence à l'air, tandis que l'acide copahivi- que se produit sous l'influence de l'acte végétatif. Si le baume est extrait d'un arbre vieux, il contient beaucoup d'acide; si, après son extraction, il a subi pendant longtemps l'action de l'air, il renferme beaucoup de résine. Privé de son huile volatile par une ébullition prolongée avec l'eau distillée, il laisse une résine sèche et cassante. Si on l'agite dans un ballon avec de l'ammoniaque liquide à 0,917 de densité (5 p. de copahu et 2 d'ammoniaque), en le plaçant à la température de lO"" à 15^ le mélange, d'abord trouble, redevient immédiatement transparent et reste homogène. La propriété qu'il possède de se solidifier par un seizième de son poids de magnésie calcinée, dépend de l'espèce de copahu ou de son ancienneté dans le commerce, et n'est ni une marque de pureté, ni un indice de fal- sification (Coilex). Formes B^SsArmaeetiliques, closes. — Le baume de COpahu s'administre à la dose de 4 à 20 gram. par jour en 3 ou i fois. 11 revêt une foule de formes pharmaceutiques, telles que celles d'émul- .sion, de sirop, de bols, de pilules, de capsules. On le donne égale- ment en lavement; on l'associe souvent au cubèbe. Action physiologique. — A faible dose (1 à 2 gram.), il active les fonctions de l'estomac, augmente l'appétit; à la dose de 10 gram., il détermine une sensation de gène et de pesanteur à l'estomac, des nausées, des vomissements, de la diarrhée avec coliques. 11 s'éh- mine par les reins, le poumon et la peau; l'haleine et les sueurs en .prennent l'odeur caractéristique. On observe aussi, sous son influence, une sensation de chaleur dans les bronches s'accompagnant de séche- resse et de toux. Souvent la peau, dans les régions où elle est fine et délicate, devient le siège d'un exanthème particulier (éry thème, urticaire, miliaire rouge, éruption scarlatiniforme). En résumé, ce jnédicament est caractérisa par trois sortes de manifestations bien COQUERET ALKÉKENGE. 161 distinctes, les unes sur les organes génito-urinaires, les autres sur les bronches, les troisièmes sur la peau. i'$!$ageN. — Il est employé avec avantage dans la blennorrhagie, soit au début, s'il n'y a point encore de phénomènes inflammatoires, soit plus tard, alors que ces accidents se sont présentés et ont été conjurés par une médication antiphlogistique appropriée ; dans le catarrhe vésical, on injecte alors, dans la vessie, l'eau d'orge chargée de copahu; dans le catarrhe pulmonaire, les bronchites rebelles, où il donne de bons résultats, en modifiant la muqueuse trachéo-bron- chique. La stimulation qu'il exerce sur la peau le fait prescrire avec succès dans quelques dermatoses, telles que le psoriasis. Enfin, on l'a proposé dans le croup et les affections dipbthéritiques, oii il aurait donné quelques résultats encourageants. rogtJE: »u i.evaiit. — Voy. Anarmite coque du Levant. €o<||Uf:i.B€OT. — Yoy. Pavot coquelicot. cot^CERKT Aï.iiiÉK.Eî%GE. — PJiysalis alkekeîigi L., Halicaca- bum des Latins, d'oii parait dériver par corruption le mot alkakangi; la dénomination de physalls vient de m^yXic^ bulle ou ampoule. Go- queret alkékenge, Goquerel officinal, Cerise d'hiver ou de Juif, Phy- sale. Solanacées. Description. — Plante de 3-6 décimètres. Rhizome articulé, longuement traçant, tige dressée, simple ou rameuse, anguleuse, d'un vert rougeàtre. Feuilles alternes, pétiolées, géminées, ovales, irrégulières, pointues, ondulées-sinuées sur les bords, assez grandes, d'un vert sombre. Fleurs (juin-septembre) solitaires , blanches, assez grandes, portées par des pédoncules axillaires courts et re- courbés. Calice petit, à 2 lobes, urcéolé. Corolle rotacée, tube court; limbe étalé, à 5 divisions ovales, aiguës et plissées. Étamines 5, fdets assez longs, anthères conniventes. Ovaire ovoïde, glabre, à 2 loges; slyle de la longueur des étamines; stigmate petit, convexe. Le fruit (fig. 90) est une baie rougeàtre, succulente, de la grosseur d'une petite cerise (fr), accompagnée par le calice persistant (s), qui lui forme une enveloppe membraneuse, vésiculaire, rougeàtre. Graines réniformes et aplaties. ^. Ne pas confondre avec la belladone. Il s'en distingue par son ca- lice coloré etaccrescent et ses baies rouges ou jaunes, mais non noires. Habitat. — Il croit spontanément dans les champs, les vignes, les bois taillis de la France. Culture. — On sème les graines en pots à l'automne ou au prin- temps, et l'on repique les pieds lorsqu'ils sont assez forts. Il se pro- page de lui-même. Parties usitées. — Les tiq-es, les feuilles et surtout les baies. Récolte, dessiccation. — On récolte les baies quand elles sont 16: CORIAISDRE CULTlVÉt:. FiG. yo. Fruit du coqueret. mûres, c'est-à-dire à la fin d'août ou en septembre. Pour hâter leur dessiccation, on les sépare souvent du calice et on les fait sécher à l'air libre d'abord, puis dans une étuve ou dans un four chauffé cà 40"^. Desséchées, elles ressemblent à de petites jujubes ridées. On les trouve dans le commerce nues ou accompagnées de leur calice, de couleur orange. Elles sont aigre- lettes, unjpeu amères et assez agréa- bles. CoiiipoNitôoii chimique. ■ — Le CO- queret renferme une matière cristal- line amère, non alcaline, la phy saline. La saveur acide des baies est due à l'acide malique. Formes pharmaceiitic|iie«i, doses. — ]^ Poudre des baies ou des feuilles^ 4 à 20 gr. 2" Baies fraîches et mûres, 6 à 20 gr. 3° Infusion des baies, pp. 15 à 60 : 1000. 4^ Suc des baies, 30 à 60 gr. On en prépare encore un vin, un extrait qui fait la base des pilules antigoutteuses de Laville; elles en^ trent dans la formule du sirop composé de chicorée. Usages. — Les baies sont diurétiques; les feuilles, les tiges, les calices, constituent des amers dépuratifs; aussi a-t-on préconisé ces diverses parties soit contre la pierre, la goutte, l'ictère, plusieurs genres d'hydropisies, soit comme fébrifuges. La poudre des baies et des calices a été surtout vantée comme fébrifuge (Gendron), et c'est principalement dans les cas de fièvres intermittentes automnales qu'elle a donné de bons résultats. C'est, par suite, un remède pré- cieux pour les habitants de la campagne ; certainement il n'a ni la promptitude d'action, ni la sûreté du sulfate de quinine; mais il possède le grand avantage de ne rien coûter et d'être toujours sous la main des paysans. Les feuilles ont été employées, à l'extérieur, en fomentations et en cataplasmes, comme émollientes et calmantes. €ORiAik»RE €ii.TivÉE. Corianclrum satimim L., Coriandre. Ombellifères-Coriandrées. En grec jccptavf^pcv et zopiavov, dérivés de zci'pi;, punaise. Description (fig. 91). — Plante herbacée, glabre, d'un vert gai, d'odeur forte, aromatique, désagréable, qui rappelle celle de la pu- naise, surtout quand on la froisse dans les doigts, et qui devient agréable par la dessiccation. Racine pivotante, fibreuse, grêle, blan- châtre. Tige dressée, cylindrique, comme noueuse, légèrement stnée,. rameuse au sommet. Feuilles alternes, pétiolées, luisantes, les adi- CORIANDRE CULTlVÉt:. 163 cales presque entières incisées et cunéiformes, les caulinaires infé- rieures pennatiséquées, à segments larges, cunéiformes, incises-den- tés ; les supérieures bi- ou tripennatiséquées, à segments découpés en lanières, fines, linéaires, aiguës. Fleurs (juin-juillet) hermaphro- dites, régulières, petites, blanches ou rougeâtres; ombelles de 5-10 rayons, sans involucre; ombellules multiflores, à involucelle de 3 fo- lioleslinéaires courtes, pla- cées 'd'un ''côté. Calice sra- « 1(1, o mosépale ; tube adhérent à l'ovaire; limbe à 5 dents inégales, allongées, ovales- lancéolées, étalées, inéga- les, persistantes* Corolle, 5 pétales obovales, échan- crés,avec une lanière inflé- chie. Étamines 5; anthè- res biloculaires, introrses. Ovaire à 2 loges uniovulées; styles 2, épais à la base, courbés en dehors. Fruit (diachame) globuleux , ovo- ïde, jaunâtre, du volume du plomb à bouteille, sur- monté de 5 dents inégales, se séparant en2méricarpes portant 5 côtes déprimées, flexueuses, 4 côtes secon- daires saillantes, des vallé- cules sans bandelettes, et qui restent suspendus à un carpophore bifide. Graines excavées du côté de la com- missure. ®. Habitat. — La corian- dre, originaire de l'Orient et de la Grèce, est spontanée en Italie et en Espagne. Elle s'est acclimatée en France. Culture. — On la cultive aux environs de Paris, dans la plaine des Vertus, à Belleville et à St-Denis, en Touraine, en Alsace. Elle vient dans tous les terrains, mais de préférence dans les sols légers et bien exposés au soleil. On la sème en avril, en pleine terre^; elle ne demande d'autres soins que quelques sarclages. On prétend qu'il a danger à séjourner près des champs de coriandre, à cause de 'odeur qu'exhale cette plante. FiG. 91. Coriandre cultivée. 164 COTONNIER HERBACÉ. Partie usitée. — J^es fruits, improprement appelés semences. Récolte. — Ou les récolte au mois de septembre, époque de leur maturité, et on les fait sécher à l'ombre. C*oiii|»o$4itioii chimique. — Ils contiennent une huile volatile de couleur citrine, très-odorante. L'analyse complète est encore à faire. Formes pharmaceutiques, doses. — 1° Infusion, 10 à 30 gr. : 1000. 2<^ Eau distillée, 30 à 100 gr. 3° Poudre, 1 à i gr. 4« Teinture, 2 à 4 gr. 5« Alcoolat, 4 à 20 gr. 6« Huile essentielle, 30 centigr. à 1 gr. Ils entrent dans l'alcoolat de méHsse composé et, comme correctif, dans la médecine noire. l'sages. — La coriandre est peu usitée de nos jours; elle possède les propriétés des ombellifères aromatiques, c'est-à-dire qu'elle pro- voque l'hypersécrétion du suc gastrique, qu'elle est stomachique, carminative, diaphorétique. On l'emploie dans les affections gastro- intestinales ; elle a été conseillée dans l'hystérie et les céphalalgies qui se rapportent à cette maladie, dans la fièvre quarte. Les confi- seurs en préparent des dragées pour parfumer l'haleine; on s'en sert dans quelques pays pour aromatiser les aliments et les boissons. coTOAiiiEn HERBACÉ. Gossi/piiim herbaceum L. Malvacées- HlBlSCÉES. description. — Végétal herbacé de 5 décimètres environ, mais pouvant atteindre une hauteur de 2 mètres et devenant alors li- gneux. Feuilles alternes, pétiolées, cordiformes, palmatinervées, à 3-5 lobes courts, arrondis, terminés par une pointe brusque, pré- sentant une glande à la base, et souvent parsemées de points noirs. Fleur d'un jaune pâle avec une tache pourpre à la base de chaque pétale. Galicule de 3 folioles cordiformes, incisées. Galice gamosé- pale, cupuliforme, à 5 dents obtuses. Corolle à 5 pétales obovés, contournés, soudés avec la base du tube staminifère, celui-ci dilaté en forme de dôme à sa partie inférieure, qui recouvre l'ovaire, se divisant en haut en nombreux filaments simples ou bifurques por- tant des anthères réniformes et bivalves. Ovaire sessile, à 3-5 loges, surmonté d'un style et d'un stigmate claviforme à 3-5 sillons. Le fruit est une capsule de la grosseur d'une noix, un peu épaisse, coriace, à 3-5 loges, s'ouvrant en autant de valves septifères et contenant des graines nombreuses, ovoïdes, couvertes d'un épiderme spongieux auquel adhèrent de longs filaments blancs ou roussàtres, doux, soyeux, qu'on nomme coton. (£. KBabitat. — 11 croît en Egypte, en Perse, aux grandes Indes. Sa culture s'est propagée dans plusieurs régions, méditerranéennes, l'Italie, l'Espagne. Lue autre espèce de cotonnier, le G. arborescent, G. cuboramL., COTONNIER HERBACÉ. 165 est non moins important. Sa tige, haute de 5 à 6 mètres, ligneuse par le bas, à rameaux pubescents au sommet, porte des feuilles à 5 lobes profonds, des fleurs purpurines. On le trouve aux Indes, en Arabie, en Chine, sur la côte occidentale d'Afrique. 11 a été trans- porté de là aux Canaries, et en Afrique, où il est cultivé depuis un temps immémorial. On connaît d'ailleurs d'autres cotonniers,; parmi lesquels nous citerons : les G. indicum Lam. (iig. 9:2), G, religlosiim L., G. vitifolîum, G. micranthum, etc. Dans le commerce, on dé- signe les cotons par le nom de leur pays de provenance avec l'indication de la longueur de la soie (coton longue soie, coton compte soie). Les premiers ont des fdjres de 20 à 39 millim. ; chez les seconds, les filaments varient entre 14 et 25 millim. Culture. — On le reproduit des graines; il demande un sol bien meuble et permettant aux racines de s'étendre. Les terres légèrement salées lui convien- nent; le cotonnier venu sur les côtes de la mer donne les meil- leurs produits. Récolte. — On recueille le coton lorsque les capsules s'ou- vrent et que les flocons laineux débordent de toute part. On l'expose pendant quelque temps ^,_^ ^, _ ^^^^^^^_^^^, au soleil, puis on sépare les filaments, de la graine, à l'aide d'un moulin particulier. Dans cet état, il porte le nom de coton brut. Propriétés pliysicfues et chimiques. — Le COtOn est doux, soyeux, blanc ou roussâtre; son poids spécifique est 1,949. Vu au microscope, quand il est frais, il parait formé de tubes cylindriques très-fins, remplis d'un liquide que le lavage n'enlève pas. Quand la fibre est desséchée, elle se présente sous la forme de tubes aplatis, plus ou moins diaphanes, et dont les bords mousses sont relevés par deux bourrelets parallèles sur toute leur longueur. Insoluble dans l'alcool, l'éther, l'huile, les acides végétaux, il est soluble dans les dissolutions alcalines concentrées, les acides minéraux puissants, et l'ammoniure de cuivre ou réactif de Schweitzer. L'acide azotique étendu le transforme en acide oxalique. Sous l'influence d'un 166 COURGE POTIRON. mélange d'acide nitrique fumant (1 partie) et d'acide sulfurique monohydraté (2 parties), il donne le coton-poudre ou pyroxyline, C2^Hl'Ô^^5AzO^ Usagoî^. — Dans l'Inde, les racines, les feuilles et les fleurs du cotonnier sont usitées comme émoUientes. Les semences en infusion ihéiforme passent pour fébrifuges en Amérique. On en retire, par expression, une huile grasse pouvant servir à l'éclairage et à la fabrication du savon, et dont on extrait une matière colorante bleue. Il est presque inutile de faire ressortir les avantages des linges de coton pour certaines pièces de pansement. Les étoffes de coton inté- ressent l'hygiéniste, car elles sont également propres à garantir de la chaleur et du froid. En effet, le coton est mauvais conducteur (]e la chaleur, il conserve au corps sa température dans les pays froids, mais il absorbe aussi promptemenl la sueur; il rend, par suite, la transpiration plus facile, plus libre, et met à l'abri des ma- ladies qu'entraîne souvent la suppression de l'exhalation cutanée. Sous forme de ouate, on l'applique sur les plaies consécutives aux opérations, pour les soustraire à l'action des ferments morbides; sur les brûlures, dont il calme assez rapidement les douleurs, soit par une action spéciale, soit parce qu'il s'interpose comme une cuirasse entre l'air et la partie brûlée. On l'imbibe de nitre ou de chlorate de potasse, pour en faire des moxas. En Angleterre, on fabrique une charpie de coton feutré que l'on considère comme supérieure à notre charpie de fil. D'après de récentes expériences, le coton imprégné de glycérine vaut la meilleure charpie comme absorbant. Le coton-poudre, dissous dans l'éther alcoolisé, donne .le collo- dion, qui a reçu de nombreuses applications en médecine et en chi- rurgie comme moyen de protection, de contension et de compres- sion. coijroe: potirom. Cucurbita maxima Duch., Pepo macro- carpus Rich. Gros potiron. Citrouille courge. Gucurbitacées. Description. — Racines courtes, fibreuses. Tige herbacées, éta- lée, sarmenteuse, longue de 6 à 10 mètres, cylindrique, cannelée, fistuleuse, charnue, velue, munie de vrilles rameuses. Feuilles grandes, alternes, pétiolées, réniformes, à contour anguleux et denté, à 5 lobes obtus, recouvertes de poils presque sans roi- deur. Fleurs axillaires, jaunes, grandes, monoïques, portées sur des pédoncules qui, à la maturité, deviennent durs, renflés, striés. Mâles : calice campaniforme, se rétrécissant en entonnoir à la base. Corolle campaniforme, à 5 divisions étalées, réfléchies, soudée inférieurement avec le calice. Etamines 5, triadelphes et synan- tliérées, formant une colonne. Anthères linéaires en S, courbées, s'ouvrant longitudinalement. Pistil rudimentaire. Femelles : le ca- COUSSOTIEK D'ABYSSINIE. 167 lice et la corolle ont la môme forme que chez les mâles, mais le calice adhère à l'ovaire. Anthères stériles. Ovaire à 3 ou 5 log-es. Style court, portant au sommet 3 gros stigmates épais, glanduleux, ohcordés. Fruit (péponicle) glohuleux, aplati avec des enfoncements considérahles à la hase et au sommet, pouvant acquérir 1 mètre de diamètre et un poids de 30 kilog. et plus, à surface lisse ou presque lisse, marquée de côtes peu ou point saillantes ; hlanchàtre, vert, jaune ou orangé suivant les variétés, à chair pulpeuse, ferme, d'un jaune rougeâtre, présentant à l'intérieur une vaste cavité irrégu- lière dont les parois sont garnies de nomhreuses graines. Celles-ci larges, aplaties, elli})tiques, hlanches, entourées d'un rehord un peu élevé. Épisperme crustacé. Amande hlanche. @. Habitat. — Elle est originaire de l'Inde; on la cultive en grande quantité dans les jardins, pour les usages alimentaires. I^e fruit peut se conserver depuis le mois d'octohre, époque de sa récolte, jusqu'au mois de mars. Parties usitées. — Le fruit, les graines. Composition. — Les graines contiennent : huile fixe, jmncipe aromatique, parenchyme, chlorophylle, sucre, émulsine, gomme, acide citrullique. L'acide citrullique (Saint-Martin) est soluhle dans l'eau et dans l'alcool. Sa nature n'est point encore hien détlnie. usage. — Les graines étaient jadis comptées parmi les 4 semences froides majeures. Elles sont rafraîchissantes et calmantes, leur émul- sion était usitée dans les rhumes, les inflammations du tuhe digestif, de la vessie et de l'urèthre. Gomme taenicides, elles étaient à peu près complètement tomhées dans l'ouhli, loi'sque leur efficacité à peu près certaine contre le taenia, a été de nouveau mise eu re- lief dans ces derniers temps. On les donne, dans ce cas, à la dose de 60 grammes, mondées de leur épisperme et réduites en une pâte granuleuse que l'on délaye dans l'eau; on fait avaler le marc et l'émulsion, en ayant soin d'administrer l'huile de ricin avant et après l'ingestion de ce remède. L'huile qu'on extrait de la graine est employée, dans l'Anjou, sous le nom àliuile de terre. Le fruit, dont la chair est savoureuse, lorsqu'elle est cuite, constitue un ali- ment aqueux et relâchant. La pulpe crue peut servir à préparer des cataplasmes émollients que l'on peut utiliser dans la hrùlure au premier degré et les inflammations superficielles. coussoTïER D'AB^SNi.ii'iE. Braycra abyssinica Moq., Brayera anthelminthica Kunth., Hagenia anthelminthica Lam., Banksia abyssinica. Rosacées-Spiréacées. oeseription. — Arhre de 20 mètres, toujours vert, ressem- l)lant à un noyer, à bois mou; rameaux inclinés, alternes, velus, chargés des cicatrices annulaires des anciennes feuilles. Feuilles 168 COUSSOTIEU D'ABYSSINIE. ramassées à l'extrémité des rameaux alternes, composées-pennées avec impaire, rappellant celles des sorbiers. Pétiole dilaté à la hase, avec une large gaîne incomplète qui se continue latéralement avec deux grandes stipules membraneuses. Fleurs petites, polygames ou dioïques, disposées en énormes grappes de cymes, un grand nombre de fois ramifiées, situées à l'aisselle des feuilles ou à l'extrémité des rameaux, accompagnées de 2-3 bractéoles qui s'insèrent au- dessous de la base d'un réceptacle en forme de sac étranglé au ni- veau de son ouverture et muni d'un disque à rebord saillant et membraneux situé à l'ouverture. Périanthe formé de 3 verticilles tétra- ou pentamères, à folioles imbriquées, membraneuses et veinées. Celles du verticille intérieur forment un calicule de nature stipu- laire et sont les plus grandes de toutes. Celles du verticille moyen sont de même consistance, mais plus courtes, atténuées à leur base; leur réunion constitue le calice. Les folioles intérieures, qui sont des pétales et qui peuvent manquer totalement, sont de courtes languettes linéaires et caduques, rarement des lames péta- loïdes, à peu près aussi larges que longues, rétrécies à la base et obtuses au sommet (Bâillon). Étamines 20, insérées en dedans du périanthe et en dehors du rebord membraneux du disque ; dans la tleur femelle, elles sont stériles et formées d'un fdet court et d'une petite anthère biloculaire, introrse, longitudinalement déhiscente. Ovaire, 2, monoloculaire, uniovulé. Style terminal, spatule et glan- duleux au sommet. Cet organe est rudimentaire dans la fleur mâle. Les inflorescences femelles (coiisso rouge) sont rougeàtres et plus estimées que les mâles {cousso essels). Leur activité plus grande serait due à une résine qui est excrétée à la base de l'ovaire. ïiiibitat. — Il croît sur les montagnes de l'Abyssinie, à environ 3000 mètres d'altitude. Partie usitée. — Les fleurs {kousso, cousso, habbi, cotz ou cohotz). Elles ont une odeur particulière qui ne se manifeste qu'autant qu'elles sont en grande quantité; l'arôme qu'elles développent au contact de l'eau chaude rappelle celui du sureau. Leur infusion est acide; leur saveur, peu prononcée d'abord, devient acre et désagréable. A la longue, elles perdent leur activité. On les trouve, dans le commerce,, tantôt entières, en paquets de 100 à 125 grammes serrés par une liane, ou brisées et mélangées des débris des pédoncules. »e$iiM OFFieiHAi.. Cuminum cijminum L. Faux anis. Ombel- LIFÈRES-GUMINÉES. Description (fig. 97). — Plante de 3 décimètres et plus. Racines grêles, allongées, fibreuses, blanchâtres. Tige droite, rameuse, 178 CUMIN OFFICINAL, comme dichotome, striée, glabre inférieurement, velue supérieure- ment. Feuilles alternes, distantes, glabres, découpées en lanières presque capillaires, bifides ou plus souvent trifides. Fleurs blanches, petites, disposées en ombelles terminales de quatre rayons. Invo- lucre et involucelle formés de trois ou quatre folioles linéaires. Pé- tales 5, blancs ou rougeâtres, égaux, un peu échancrés et cordi- formes. Étamines 5. Styles 2, persistants. Fruit (diachaine) oblong, ellipsoïde, aminci aux deux bouts, strié, couronné par les dents du calice, qui sont sétacées, formé de deux méricarpes qui restent unis ; chacun d'eux présente 5 côtes primaires et i côtes secondaires; les unes et les autres sont couvertes de pe- tites côtes qui rendent le fruit comme pubes- cent. ®. Habitat. — Il est originaire de l'Orient. Culture . — On le cul- tive en Sicile et surtout à Malte; c'est de cette île que nous vient tout le cumin du commerce. Cette culture est aussi usitée dans le midi de la France On doit choi- sir une exposition abri- tée du froid, une terre chaude et légère; il faut] semer la graine en avril, ou bien dès sa maturité. Dans ce dernier cas, on fait les semis en vase, afin de pouvoir rentrer les jeunes plantes et les mettre à l'abri de la gelée. Partie usitée. — Les fruits. Leur couleur est jaunâtre ou fauve; leur odeur forte, fatigante; leur saveur aromatique, tenant à la fois du poivre et de l'anis. Compoi^ition chimique, — Ils contiennent une essence de couleur jaunâtre, fluide à la température ordinaire, de saveur fort acre, et qui est composée d'un hydrocarbure, le cymène, G^^H^'^ et de cum- nol, C^^R^^O", isomère de l'essence d'anis. Formes pharmaceutiques, doses. — 1° Infusion, pp. 2 à 4 : 1000. 2° Poudre, 2 gram. 3° Teinture éthérée, 5 décigr. à 1 gram. ^'^ Es- sence, 10 à 30 gouttes en potion. Les fruits du cumin font partie des quatre semences chaudes des anciens. FiG. 97. — Cumiii officinal. CURCUMA TINCTORIAL. 179 Usages. — L'action du cumin est entièrement semblable à celle de l'anis et des autres ombellifères aromatiques, c'est-à-dire qu'il •est stomachique, carminatif, emménagogue, diurétique. Sous forme de cataplasmes et de sachets, on l'emploie pour résoudre les engor- gements froids des mamelles et des testicules. L'infusion a été re- commandée, en injection dans l'oreille, contre la dureté de l'ouïe. En Allemagne, on l'introduit dans le pain; il sert, dit-on, à aromatiser le fromage de Hollande. ciJRCUitiA TincTORiAi.. Gfrcuma tingtoria Grub., Amomum curciima Jacq. Safran des Indes, Safran bâtard, Souchet des Indes, Terra mérita. Amomacées. On en connaît deux variétés qui ne diffè- rent que par des caractères peu importants. ocscriiition. — Rhizome tuberculeux, blanchâtre à l'extérieur, jaune à l'intérieur, d'oii naissent plusieurs articles, allongés, digités, et des fibrilles, les unes à extrémité aiguë, les autres terminées par de petits tubercules en forme d'ohve. Feuilles, 4 à 5, pétiolées, engainantes à la base, amples, géminées, pointues aux deux extré- mités, glabres, sillonnées en dessous, à nervures latérales obliques, devenant odorantes par le froissement. Fleurs jaunâtres, formant un épi central, lâche, composé de bractées imbriquées, ouvertes, demi- concaves, verdâtres, blanchissantes sur les bords, devenant plus tard d'un brun pâle. Chaque fleur est environnée, à sa base, d'une spathe très-courte. Galice double, tubuleux, l'extérieur à trois divisions courtes, l'intérieur à quatre divisions dont une plus grande trilobée. Hitamine 1 ; filet bifide ; les deux loges de l'anthère sont adnées aux côtés de la fente du filet, qui est pétaloïdê, et muni d'une petite corne ou éperon de chaque côté de son extrémité supérieure. Ovaire à trois loges pluriovulées. Style grêle, terminé par stigmate en forme de coupe. Fruit {capsule) biloculaire, trivalve, polysperme. ^. Habitat. — Groît aux Indes orientales et en Ghine. Culture. — En Europe il n'est cultivé qu'en serre chaude, et on .le propage à l'aide d'éclats de rhizome. Partie usitée. — Les rhizomes. Les formes commerciales varient avec la partie du rhizome qui a donné le produit ; on en distingue trois sortes : 1« le rond (fig. 98); 2° l'oblong (fig. 99) ; 3° le long (fig. 100). Les curcumas rond et oblong sont jaune sale à l'exté- rieur, d'un jaune d'œuf à l'intérieur. Le curcuma long est cylin- drique; sa surface est grise, souvent un peu verdâtre, rarement jaune, à l'intérieur d'un rouge brun. La saveur de ces racines est aromatique, un peu amère ; leur odeur analogue à celle du gin- gembre. Composition chimique. — Le curcuma long contient : ligneux, amidon, matière colorante jaune , matière colorante brune, gomme y 183 CUSPARIE FÉBRIFUGE, huile volatile acre et odorante, chlorure de calcium, La matière colorante jaune (curcumine) est résineuse, en lames de couleur cannelle, donnant une poudre jaune;, elle est soluble dans l'alcool, FiG. 98. — Curcuma rond. FiG. 99. — Curcuma oblong, FiG. 100. -^1 Curcuma lonff. l'éther, les huiles fixes et volatiles, et devient rouge de sang au con- tact des alcalis. Formes pliaronaceutiques, doses. — 1^ Poudre, 2 à 4 gr. 2^ Infusion et décoction, • p. 4 à 8 : 1000. Usages. — C'est un excitant des fonctions digestives qui est em-- ployé comme condiment dans les pays chauds; un stimulant diffusible très-énergique. On le prescrit dans les diarrhées aqueuses ; on l'a éga- lement recommandé comme diurétique etlithontriptique, à cause de la propriété qu'il possède de passer dans les urines et de leur com- muniquer une teinte d'un jaune foncé. Il sert, en pharmacie, à co- lorer quelques onguents, cérats, huiles médicamenteuses. €r<î»i»ARiE Fi^uRiFCC^K. Galipca cusparia A. S. IL, Bon- plandia trifoliata Wild. Angusture vraie. Rutacées-Diosmées. Description (fig. 101). — Arbre de 15 à 25 mètres de hauteur, droit, cylindrique, divisé à son sommet, et ayant, vu de loin, le port d'un palmier. Feuilles réunies en tête vers le sommet, persistantes, CUSPARIE FÉBRIFUGE. 181 vertes, à pétiole allongé, à limbe trifolié; folioles sessiles, ovales, allongées, aiguës, entières. Fleurs blanches, légèrement lavées de rose, formant des grap- pes dressées et cylindri- ques. Galice gamosépale, à 5 divisions, ovales, ai- guës, couvertes en de- hors d'un duvet épais. Corolle en tube à 5 pé- tales obtus, soudés in- férieurement, trois fois plus longue que le calice. Étamines 7, quelquefois 6 ou 5, dont 2 seulement fertiles. Ovaire à b côtes obtuses, entouré par un disque saillant et con- cave. Style simple; stig- mate à 5 lobes. Fruit formé par 5 capsules, uni- loculaires, bivalves et monospermes , réunies sur un axe commun. Habitat. — Il forme de vastes forêts dans les environs d ' Angostura , ville située sur la rive droite de l'Orénoque, dans le Venezuela. Son nom d'angusture paraît dériver de celui de cette ville. Partie usitéç. — L'écorce. D'après Hancock, ce ne serait pas le Galipea Crjsparia qui produirait l'écorce d'angusture vraie, mais le G. offlcinalis, qui n'est peut-être qu'une forme de G. cusparîa (Bail- Ion). Cette écorce présente des caractères variables, et on la trouve dans le commerce sous trois formes principales. FiG. 101. — Gusparic fébrifuge. PREMIERE FORME. Morceaux plats de 20 ceritim. Epidémie mince, gris jaunâtre, à peu près lisse. Cassure brun jaunâtre, nette, compacte, ré- sineuse. Odeur faiblement nause'euse. Saveur amère, impression mordicante à la pointe de la langue. DEUXIEME FORME. Morceaux roulés de 48 à 50 centim. Epiderme épais, rugueux, fongueux, blan- châtre, marqué de stries horizontales. Cassure brune, dure, compacte, nette. Odeur très-forte , très-désagréable , nauséeuse . Saveur amère, très-mordicante. La troisième forme est lutermédiaire aux précédentes. Quelle HÉRAUD. Il 182 CYNOGLOSSE OFFICINALE. que soit la forme commerciale, la poudre rappelle par sa couleur celio de la rhubarbe, et les fragments présentent un ])iseau sur les bords. JV^ pas confondre avec l'écorce de fausse angusture qui est pro- duite par le vomiquier officinal (Strychnos nu'x vomica L.), qui est un violent poison. On peut résumer ainsi les caractères différents des deux écorces : ANGUSTURE VRAIE. Morceaux presque plats, amincis en biseau sur les bords. Odeur nauséeuse, désagréable. Saveur amère, laissant une sensation parti- culière à la pointe de la langue. Dureté : facile à couper. Surface externe jaune grisâtre, plane sans excroissance. L'infusion ne précipite ni par l'acide phos- pho-molybdique, ni par l'iodurc de potas- sium. ANGUSTURE FAUSSE. Morceaux contournés non amincis sur le^^ bords. Odeur nulle. Saveur très-amère, persistant surtout au palais, puis à la langue. Dureté : très-difficile à rompre ou à couper. Surface brune, grisâtre ou jaune-orange, inégale et comme tourmentée par la des- siccation. La surface interne se colore en rouge de sang par l'acide azotique. L'infusion précipite par l'acide phospho- molybdique et l'iodurc do potassium. Composition chiiuicgue. — L'écorce d'angusture vraie contient : gomme, matière amère, résine, huile volatile, principe particulier cristallisable (cusparin). Chose singulière, elle ne renferme pas de tannin. ForiiicN pliarniaceiitiques, doses. — 1*^ Poudre, i et jusqu'à 12 gr. par jour. 2° Infusion, pp. 30 : 1000; dose, 30 à 60 gr. par jour. 3" Teinture, 4 à 8 gr. Associée au quinquina, à l'opium et au Quassia amara, elle fait partie du vin de Séguin. Usages. — Elle jouit de propriétés stimulantes assez énergiques, de plus elle est tonique. A haute dose, elle produit des nausées; à dose modérée, elle réveille les forces digestives et augmente l'appétit. — On Fa vantée comme fébrifuge, dans les fièvres intermittentes et rémittentes bilieuses des pays chauds, dans certaines lièvres continues de mauvais caractère, dans l'anémie, les catarrhes des muqueuses. On l'a également recommandée dans la dysenterie et contre la fièvre jaune. Les méprises auxquelles elle a donné lieu, par suite de sa ressemblance avec l'angusture fausse, font qu'elle est presque abandonnée. Il y aurait peut-être lieu de revenir sur cet oubli. e¥]ioc;i.o^<^c offi€iiwai.e. Cynoglossum officinale. Langue de chien, Herbe d'Antal. Borraginées. nescription (fig. 102). — Plante de 4-8 décimètres, d'un vert blanchâtre, fétide. Racine grosse, longue, fusiforme, charime, d'un gris foncé en dehors, blanche en dedans, d'une saveur fade et d'une odeur vireuse. Tige dressée, roide, très-rameuse, striée longitudi- nalement, couverte de poils mous et étalés. Feuilles molles, blan- CYNOGLOSSE OFFICINALE. 183 châtres, couvertes d'un duvet fin. Les radicales lancéolées, aiguës, se terminant par un long pétiole. Les caulinaires, sessiles, un peu embrassantes, alternes, ovales-lancéolées, aiguës, entières ; on les a comparées à une langue de chien, ce qui a valu à la plante son nom générique. Fleurs (mai-juin) assez petites, rouges ou d'un violet foncé, munies de 1-2 bractées à la base, disposées en grappes courtes, roulées en crosse au sommet. Galice persistant, à 5 divi- sions profondes, ovales, allongées, chargées de poils soyeux. Corolle gamopétale, infundibuliforme , un peu plus longue que le calice; limbe concave à 5 lobes ; gorge fer- mée par 5 appendices connivents et obtus. Étamines 5, alternes, in- cluses. Ovaires A, obovés, un peu déprimés au centrp, hérissés de pointes courtes. Style court, aminci en pointe au sommet; stigmate très-petit, échancré. Fruit {tétra- cliaine) aplati, hérissé de pointes, surtout sur les bords, entouré par le calice persistant. @. nabitat. — Elle est commune dans toute la France; on la trouve dans les lieux stériles, secs et sa- blonneux. Culture. — La cynoglosse, qui croît spontanément, est assez abon- dante pour qu'il ne soit pas nécessaire de cultiver cette plante ; mais on peut le faire au besoin, en semant ses graines, en au- tomne, dans une terre légère chaude et substantielle. On doit éviter de la transplanter. Partie usitée. — La racine. Récolte, dessiccation, conservation. — On ne la récolte que la deuxième année et avant la floraison. On la fend d'ordinaire, pour qu'elle sèche complètement; desséchée, elle présente une écorce ridée, noire, et une couleur blanche à l'intérieur. L'écorce est la partie que l'on préfère, aussi rejette-t-on souvent la partie ligneuse comme inerte. Cette écorce attire fortement l'humidité et doit être conservée dans un lieu sec. Composiiion chimique. — La racine de cynoglosse contient : principe odorant virenx^ matière colorante grasse, résine, tannin, substances organiques diverses, sels. FiG. 102. — Cynoglosse. 184 DAPHNÉ GAROU. ForincH plinriiiaceiitiqueH, doses. — Décoctioii, pp. 30 à 60 : 1000; elle entre dans les pilules de cynoglosse, qui contiennent un huitième de leur poids d'extrait d'opium. i:sagos. — On a attribué des propriétés narcotiques à la racuie, probablement à cause de son odeur, mais elle est presque inerte. Si cette plante a quelque réputation, elle le doit à ses pilules et sur- tout à l'opium qu'elles renferment. On la considérait autrefois comme antihémoptysique et antidiarrhéique. Les feuilles en décoc- tion ou en cataplasmes cuits, ont été appliquées sur les brûlures et les inflammations superficielles. D uAPHMi': diARor. Daphne gnidium L., D. paniculata Lam., Thymelea gnidium AU. Lauréole paniculée, Garou, Sainbois, Saint- bois. Daphnoïdées. nescription (fig. 103). — Arbrisseau élégant. Racine longue, grosse comme le pouce, grise au dehors, blanchâtre à l'intérieur, fibreuse. Tige de 6-10 décimètres, ligneuse, dressée, se divisant à la base en rameaux élancés, recouverte d'une écorce brune et lé- gèrement grisâtre. Feuilles nombreuses, épaisses, sessiles, dressées, recouvrant les rameaux dans toute leur longueur, lancéolées, li- néaires, aiguës, très-glabres, un peu coriaces et cassantes, d'un vert gai. Fleurs (juillet-septembre) hermaphrodites, petites, odorantes, lilanchâtres ou rougeâtres, disposées en grappes terminales, peu étalées, formant dans leur ensemble un corymbe terminal ; pédon- cule et pédicelles blancs, tomenteux. Périgone monophylle, infundi- buliforme, couvert d'un duvet soyeux, marcescent, puis caduc; limbe i-fide, plus court que le tube. Étamines 8, incluses, sur deux rangs. Ovaire supère, uniloculaire. Style terminal, court, filiforme. Stig- mate globuleux. Fruit {baie) globuleux du volume d'un gros grain de poivre, à péricarpe charnu, pulpeux, un peu sec, noirâtre, mo- nosperme, indéhiscent. Graine presque sphérique, munie d'une pointe courte à sa partie supérieure. Amande blanche et huileuse. % . Habitat. — Croît spontanément dans les lieux arides et secs de la région méditerranéenne. ruiture. — On le reproduit par graines qu'on sème dès leur maturité et avant qu'elles soient sèches. On peut semer soit en pleine terre, soit en terrine dans la terre de bruyère, et alors on repique dès que le plant est assez vigoureux. Les terres sul)stan- DAPHNÉ GAROU. tielles, mais légères, frandies et ombragées, lui conviennent. 11 craint le froid. Partie usitée. — L'écorce. On la rencontre, dans le commerce, en petites bottes, de volume variable, formées de lanières minces de 3-6 décimè- tres^t plus, larges de 2-3 centimè- tres,enroulées sur elles-mêmes, la face interne en debors, et main- tenues dans leur milieu parmi ben de même écorce. Leur épiderme est d'un brun rou- geâtre, facile à détacber, couvert d'un duvet soyeux risâtre, ridé en travers par l'effet de la dessiccation, marqué de petites taches blanches , tuberculeuses. La face interne, blanchâtre ou d'un blanc jaunâ- tre, est luisante, soyeuse, marquée de stries longitu- dinales déchirées, provenant] du] liber, qui forme plusieurs couches très-résistantes. Récolte. — On récolte l'écorce au printemps ou à l'automne ; on doit la choisir en lanières larges et bien sèches. Le temps ne parait diminuer en rien son efficacité. Composition ehigiiique. — L'écorce de garou contient : daphnine, huile volaille, résine acre, cire, matière colorante jaune, matière azotée, extractif, acide maligne, sels. C'est aux matières résineuses et oléagineuses qu'elle doit ses propriétés. La daphnine, G^'^H'^^Qic^ est un glycoside pouvant se dédoubler en glycose et en daphnétine; elle se présente en cristaux incolores, de saveur astringente, peu solubles dans l'eau froide, très-solubles dans l'eau bouillante, l'al- y^ ^J^S^y^^y^ FiG. 103, — Daphné garou. 186 DATTIER CULTIVÉ. cool et l'éther. Elle serait isomère de Yesciiline que l'on trouve clans la racine de marronnier. Formes^ phariiiaceutiqueN, doses. — i^ Poudre, 5 à 25 centigr. 2<^ Tisane par décoction, pp. 5 : 1000. On prépare aussi un extrait aqueux, un extrait alcoolique, un extrait éthéré, un sirop, une pommade épispastique, un taffetas et un papier vésicants, des pois à cautère. On peut lui substituer le bois-gentil (Daphne mezereum L.), la lauréole odorante {D. cneorum L.), la lauréole commune (D. laureola L.). Action physiologique. — L'écorce de garou possède une odeur faible et nauséeuse, une saveur acre et corrosive très-persistante. Ingérée dans l'estomac, elle détermine une sensation de brûlure, des nausées, des vomissements, et l'irritation, se propageant à l'in- testin, donne lieu à des coliques, à des selles liquides ou même san- guinolentes. Les sécrétions cutanée et urinaire sont augmentées. Enfin, si la dose est considérable, des accidents graves et même mortels se manifestent. Appliquée, sur la peau, par sa face interne ou par sa face externe dépouillée de son épidémie, elle produit à la longue de la chaleur, de la cuisson, la vésication. Ces effets sont plus longs à se manifester que par les préparations de cantha- rides. Usages. — Les propriétés drastiques du garou ont été utilisées autrefoi.s dans les cas d'affections cutanées rebelles, les engorgements vénériens ou squirrheux, le rhumatisme chronique; mais les acci- dents toxiques pouvant résulter de l'emploi de cette substance ont fait renoncer à son usage interne. 11 n'en est pas de même de son usage externe, et elle est journellement mise à contribution, soit pour produire la rubéfaction et la vésication, soit pour entretenir la suppuration des cautères et des vésicatoires. Les préparations de garou ont, dans ce cas, l'avantage de ne produire aucune influence fâcheuse sur l'appareil génito-urinaire. On produit la vésication en faisant macérer un morceau d'écorce pendant une heure dans de l'eau ou du vinaigre, puis l'appliquant sur la peau par la face interne et la maintenant avec une bande La vésication ne se pro- duit quelquefois qu'au bout de 24 heures. Les graines et les feuilles sont purgatives. L'huile extraite des graines peut être employée comme celle de croton tiglium. D.%TTiER CULTIVÉ. Pkœnix dactylifeva L. Palmiers, {^ohil, datte.) ueseription (fîg. JOi). ■ — Arbre très-élégant, s'élançant comme une colonne à une hauteur considérable et se couronnant alors d'un faisceau de feuilles gigantesques. Tige (stipe) cylindrique s'éle- vant, sans ramification, à 10 ou 12 mètres de hauteur, montrant à DATTIER CULTIVÉ. -187 l'extérieur les cicatrices des feuilles tombées; bois assez dur, à fibres rougeâlres, longitudinales. Feuilles engainantes à la base, atteignant "2-3 mètres de longueur; le pétiole, qui présente la grosseur et la forme d'une branche, est muni latéralement de folioles aiguës, pennées. Fleurs unisexuées, placées sur des pieds différents, petites, réunies en nombre considéra- ble, sur d'énormes spadices rameux, nommés régimes , pourvus d'une spa- the coriace, mono- phylle, fendue laté- ralement. Mâles, périanthe à 6 divi- sions, 3 externes et 3 internes. Élami- nes 6 ; fdet court ; anthère biloculaire , introrse. Femelles , périanthe comme chez les mâles. Ovaires 3, terminés chacun par un style en forme de cro- chet. Fruit (lig. 105) connu sous le nom de datte , unique par l'avortement presque constant de deux ovaires, char- nu, ovoïde, allongé, de la grosseur et à peu près de la lon- gueur du pouce; épicarpe mince , rouge jaunâtre , lisse, luisant. Sar- cocarpe solide, sucré, d'une odeur de miel. Avec le temps, les dattes se dessèchent, se rident, et sont piquées par les insectes. Graine composée d'un tégument mince, membraneux, lâche, d'u* blanc soyeux et d'une amande cylindrique, pointue aux deux bouts, dure, osseuse, profondément sillonnée d'un côté et portant sur le mi- FiG. 104. — Dattier cultivé. 188 DATUllA STUAMOINE. FiG. 105. Fruit du dallier lieu de la face convexe une petite cavité, couverte d'un opercule, oii est logé l'embryon. ^ . Habitat. — L'inde, la Perse et surtout les oasis de l'Afrique. On le cultive en Grèce, dans le sud de l'Espagne, de l'Italie, en Provence même, mais ses fruits mûrissent mal ou sont de qualité infé- rieure. Les meilleures dattes viennent d'A- frique par Tunis. rioUtire. — On pro- page le dattier par des graines semées au printemps ou de re- jetons pris sur les racines ou aux ais- selles des feuilles. Partie usitée. — Le fruit, que l'on a fait sécher au soleil. Compoiiiition eiiiiiiique. — Les dattes contieinient : matières al- buminoïdes et pecilcjues, acide galllque, glycose, imiline, matière grasse, cellulose, matières minérales. Usages. — Les dattes font partie, avec les figues, les jujubes et les raisins secs, des quatre fruits pectoraux; leur saveur douce, sucrée, les fait rechercher comme adoucissantes, dans les maux de gorge, les rhumes, les inflammations des voies aériennes. On les administre sous forme de tisane, pp. 60 : 1000, par décoction. On prépare également avec elles une pâte, un sirop; elles entrent dans la composition de l'électuaire diaphœnix. Elles sont fort nourrissantes. ]>ATURA j^TRAiioiiiE. Datura stramonium L. Stramoine pomme épineuse, Herbe aux sorciers. Endormie, Pommette épineuse Solanacées. Description (fig. 106). — Plante herbacée de 3 - 8 décimètres, d'odeur forte, pénétrante, nauséeuse, de saveur amère, désagréable. Racine fibreuse, blanche, assez grosse. Tige cylindrique, glabre, un peu pubescente en haut, très-rameuse, dichotome. Feuilles alternes, longuement pétiolées, grandes, ovales, acuminées, sinuées-dentées, à dents larges et acuminées. Fleurs (juillet-août) blanches ou vio- lacées, très-grandes, placées aux angles de bifurcation des rameaux, solitaires, dressées, portées par un pédoncule court et pubescent. Calice gamosépale, longuement tubuleux, pentagonal* à 5 dents acuminées, pliées en deux. Il est caduc; sa partie inférieure accom- pagne pourtant la base du fruit. Corolle gamopétale, beaucoup plus grande que le calice, infundibuliforme ; tube pentagonal; limbe DATURA STRAMOiNE. 189 évasé, à 5 lobes courts, plissés, brusquement acuminés en une pointe fine. Étamines 5, incluses, insérées au liaut du tube de la corolle. Ovaire pyramidal, bérissé, à 4 lobes, biloculaire. Ovales nombreux attacbésà4tropbospermes, saillants, partant de la cloison moyenne. Style cylindrique, de la longueur (les étamines, glabre, élargi à sa partie supé- rieure; stigmate à deux lamelles. Fruit (fig. 107) consistant en une capsule ovoïde, presque pyramidale, cbarnue, chargée de piquants aigus, à 4 loges incomplètes, s'ouvrant en 4 valves par le haut. Graines jaunâtres d'abord , noires à la maturité, réniformes, à surface chagrinée, (i;. Habitat. — Le da- tura, originaire de l'Inde, s'est acclimaté en Europe et se rencontre dans toute la France, sur le bord des chemins ; les décombres, dans les champs incultes. Culture. — La culture demande peu de soins; on le propage à l'aide de graines que Ton sème au prin- temps, dans une terre légère, chaude et substantielle, exposée au midi. 11 se ressème de lui-même. Parties usitées. — Les feuilles et les graines. Récolte, dessiccation. — On ré- colte les feuilles au moment de la flo- raison. La dessiccation doit être con- duite avec soin ; cette opération les fait replier sur elles-mêmes, détruit leur odeur et leur saveur, mais ne Fig.107. — Fruitdudatnrastramoine; change en rien leurs propriétés. Les ^' semence grossie, graines sont recueillies au moment de la déhiscence du fruit. Composition chimique. — Les feuilles contiennent : daiurine, stramonine, gomme, extractif, fécule, albumine, résine, sels, ligneux. •11. FiG. lOG, — Datura stramoine. 190 DATURA STRAMOINË. La daturine, G^^H^^AzO^, que Ton rencontre également dans les graines, est un alcaloïde qui paraît identique avec l'alropine par sa composition, mais qui s'en distingue en ce qu'elle ne précipite pas par le chlorure de platine, et que son précipité par le chlorure d'or est blanc, tandis que l'atropine précipite en isabelle. Cette substance, qui parait être le principe actif du datura, est en prismes incolores, très-brillants, d'une saveur acre et amère rappelant celle du tabac, soluble dans 280 p. d'eau froide, soluble dans l'alcool et un peu moins dans l'éther. La stramonine est une substance neutre cristallisable. Forme$$ phariiiaeoutiqiiei^, doNOi^. — 1° Poudre, 5 à 30 centigr, 2^ Suc, 6 gouttes. S*" Infusion (usage interne), 5 à 50 centigr. pour 150 gram. d'eau. 4° Extrait avec le suc, 1 à 10 centigr. 5^ Extrait par l'eau, 2 à 20 centigr. 6° Extrait alcoolique, 2 à 10 centigr. 7« Teinture, 2 à 20 gouttes. 8*^ Alcoolature, 2 à 20 gouttes. 9° Vin de semences, on le donne par gouttes. 10^ Extrait de semences, 1 à 10 centigram On fume en cigarettes les feuilles parfaitement dessé- chées et convenablement roulées; elles entrent dans la préparation du baunn* tranquille. Action physioios^iciiie. — C'est la plus dangereuse des solanées toxiques. A dose physiologique, il produit de légers vertiges, avec accélération de la respiration et de la circulation, affaiblissement de la sensibilité et de l'énergie musculaire, mydriase, troubles de la vision, soif, augmentation de la chaleur animale et de la tension artérielle, des sécrétions cutanées et urinaires. A dose plus élevée, on constate des vertiges, de la stupeur légère, puis de l'agitation, des spasmes, un délire furieux, des hallucinations avec éruption scarlatiniforme. La mydriase est énorme, la soif intense, le pharynx se sèche et se resserre, la déglutition devient difficile, impossible même, l'insomnie est opiniâtre. En même temps surviennent de la cardialgie, des vomissements, quelquefois de la diarrhée ; les urines, sont diminuées, supprimées même, bien que le malade éprouve de fréquentes envies d'uriner. Lorsque la terminaison doit être fatale,, le collapsus et la stupeur succèdent à l'ag-itation et au délire, puis la mort survient précédée de convulsions ou de paralysie et de refroi- diss.ement. Toutes les parties de la plante, même la fumée des. feuilles brûlées, sont toxiques, mais les semences se font remarquer par leur énergie. L'action que cette plante exerce sur le système nerveux, le délire qu'elle procure, les hallucinations qu'elle en- gendre, expliquent les effets qu'obtenaient avec elle les prétendus sorciers du moyen âge, et lui ont valu le nom d'herbe au sorcier, herbe du diable. Sous forme de lavements, les préparations de da- tura paraissent agir plus rapidement que quand elles sont ingérées; DAUPHINELLE STAPHISAIGRE. 191 leur absorption par la peau couverte de son épiclerme ou dénudée, est également très-active. L'empoisonnement par le datura doit être combattu par les vomi- tifs, les purgatifs, les alcooliques, le café. On oppose aux symptômes nerveux les bains froids, les opiacées. Le tannin et les substances tannantes sont les contre-poisons cbimiques. Dans les cas de guéri- son, le malade peut, pendant plusieurs mois, être affligé de trem- blements des jambes, de troubles de la vision, de perte de la mémoire. Usages. — Comme l'ont fait remarquer Trousseau et Pidoux, « le datura peut tout ce que peut la belladone, souvent même il jouit de propriétés plus actives. » On l'a indiqué dans les névroses telles que la chorée, l'épilepsie, le tétanos traumatique, les afl'ections mentales. Ses succès sont douteux dans ce genre d'afl"ection. La fumée des feuilles soit seules, soit mélangées avec de la sauge, procure un grand soulagement dans les accès d'asthme. Ses résultats, dans la coqueluche, présentent une certaine analogie avec ceux de la bella- done. On a également indiqué le datura dans l'incontinence d'urine, le priapisme, la nymphomanie; pour calmer la douleur, dans le tic douloureux, la sciatique, la photophobie, les hémorrhoïdes, les brûlures, certains ulcères très-irritables. L'action mydriatique de la daturine étant moins intense et moins durable que celle de l'atropine, on a proposé de la substituer à cette dernière. »Ai;PHii\i^ff.î.F. NTAPHi^AiGRic. DelpliiniuM staplùsagria L., Pedicîdaria. Herbe à la pituite. Herbe aux poux. Renonculacées- Elléborées. uescription (fig. 108). — Plante de 1 mètre, pubescente dans toutes ses parties. Racine pivotante, simple ou peu divisée. Tige cylindrique, droite, rameuse, d'un vert mêlé de pourpre. Feuilles alternes, pétiolées, d'un vert foncé et presque glabres en dessus, .d'un vert pâle et velues en dessous, palmées, divisées en 5-9 lobes profonds. Les lobes du sommet sont entiers, ovales, lancéolés, aigus, et ceux de la base trifides. Fleurs (juin) bleues, disposées en longue grappe lâche de 2-3 décim. à l'extrémité des ramifications de la tige. Chacune est portée par un pédoncule plus long qu'elle, offrant 3 bractées linéaires, courtes à sa partie inférieure. Calice à 5 sé- pales, verdàtres, ovales, obtus, un peu velus, le supérieur prolongé à sa base en un éperon court et recourbé en dessous. Corolle à 4 pétales distincts glabres, les 2 supérieurs ovales, allongés, obtus, rapprochés , prolongés à leur partie inférieure en appendice qui pénètre dans l'éperon; les 2 inférieurs onguiculés, à limbe, irrégu- lièrement arrondi et denticulé. Quelquefois on trouve 8 pétales. Etamines nombreuses, 15 au moins, libres; anthères biiobées. 102 DAUPHINELLE STAPHISAIGRE. Ovaires 3, libres, uniloculaires, pluriovulés, terminés chacun par un style court; stigmate simple. Fruit formé par 3 follicules rapprochés, ovoïdes, ventrus, allongés, terminés à leur sommet par les styles persistants, s'ouvrant par la suture ventrale. Graines grisâtres, irré- gulièrement triangulaires, comprimées et rapprochées de manière à simuler mie semence unique, à surface noirâtre, réticulée, d'une saveur acre et amère, d'une odeur désagréable. ® ou (2). Habitat. — Elle est originaire de l'Europe méridionale, et croît dans les lieux ombragés de la Grèce, de l'Italie et du midi de la France. Culture. — Elle demande une terre légère; on la reproduit à l'aide des graines, qu'on sème, dès leur maturité, dans des pots ou des terrines. On repique au printemps. Partie usitée. — Les graines, connues sous le nom de graines des capucins. Récolte. — On les recueille à la maturité. Composition chimique. — Les graines de dauphinelle staphisai- gre contiennent : stéarine, corps gras peu soliible clans Valcool, Ituile très-solahle dans Valcool, gomme, amidon, mat/ière azotée, albumine végétcde soluble, albu- mine végétale coagidée, delphine, acide volatil, sels. Les propriétés de la graine sont dues à la del- ^ " phme et a 1 acide volatil. La delphine est une base organique assez mal définie, et d'après Darbel, il faudrait attribuer les propriétés de la staphisaigre k 3j3ases très-vénéneuses, la delphine, la staphisagrine, la staphisine, et^à une matière résineuse particulière. La delphine pure est d'un jaune ambré, elledevientblanche parla pulvérisation; sasaveur est acre et amère. Elle est presque insoluble dans l'eau, mais elle se dis- sout^dansralcool,réther, le sulfure de carbone, la benzine, les acides. Formes piiarmaceuticiues, closes. ■ — 1« Poudre (poudre pédi- culaire). 2" Décoction, pp. 15 à 30 : 1000 pour lotions. 3". Teinture, en frictions, pommade. 4^^ Delphine, | à 2 centigram. Daupliinelle DICTAME DE CRÈTE. 19:] .action piiy^ioio^çiflsiie. — Les graines de slaphisaigre sont émé- liques, purgatives ; elles irritent fortement la muqueuse gastro-intes- tinale. La delphine est un poison qui à la dose de 6-10 nlilligr. produit sur l'homme des nausées, des vomissements, une augmen- tation dans la sécrétion salivaire, le ralentissement des mouvements du cœur. A dose plus élevée, elle émousse la sensibilité, détermine une certaine paresse et même la paralysie des mouvements. C'est un paralyso-moteur et un modificateur de l'innervation. Lorsqu'on frotte le bras avec de la pommade de delphine, il se manifeste de la chaleur, des picotements, une rougeur légère et une espèce de fré- missement dans la partie frottée. rsages. — Les graines de staphisaigre étaient jadis employées à l'intérieur comme éméto-cathartique. Aujourd'hui elles sont presque exclusivement réservées à l'usage externe et sont utilisées comme parasiticide et insecticide, pour saupoudrer la tête et au besoin le corps des individus qui portent des poux. Cette application doit être surveillée, au cas surtout où le cuir chevelu porterait des érosions. Les lotions de staphisaigre sont employées dans le traite- ment de la gale et pour déterger les ulcères. L'usage interne de ces graines semble pourtant avoir repris faveur, dans ces dernières années, car la teinture a été recommandée contre l'eczéma, en fric- tions sur le front dans l'amaurose et l'iritis. On prescrit la delphine en frictions dans certaines névralgies, et entre autres dans celles de la langue, le tic douloureux de la face, l'odontalgie. Les graines de staphisaigre enivrent le poisson. oictame: de crête. Origanum dictamnus L. Origan dic- tame. Labiées-Thymées. Description. — Plante de 3 décimètres, d'une odeur forte et agréable, d'une saveur acre et piquante. Racine grêle, grisâtre, à nombreuses fibrilles ramifiées. Tige sous-frutescente, dressée, ra- meuse, tétragone, velue, rougeàtre. Feuilles opposées, pétiolées; les supérieures sessiles, grandes comme l'ongle du pouce, ovales, en- tières, couvertes d'un duvet cotonneux épais et blanchâtre sur les deux faces. Fleurs (juillet-août) purpurines, un peu inclinées, pen- dantes, disposées en petits épis serrés; pyramidaux, presque globu- leux, opposés 2 à 2 et réunis plusieurs ensemble à la partie supé- rieure des ramifications de la tige. Les épis sont formés par des bractées vertes ou rougeàtres, disposées sur i rangs et qui contien- nent une fleur à leur aisselle. Calice cylindrique à 5 dents, dont une prolongée en languette. Corolle bilabiée; tube évasé, un peu com- primé; lèvre supérieure courte et bifide, l'inférieure à 3 lobes aigus, celui du milieu un peu plus grand. Étamines 4, didynames, saillantes, écartées. Ovaire à i lobes; style simple; stigmate légèrement bifide. 194 DIGITALE POURPRÉE. Le fruit est formé par 4 achaines ovales, placés au fond du calice. Habitat. — Le dictame de Crète, comme l'indique son nom, est originaire de l'île de Crète ou de Candie, d'où il est apporté en France. Culture. — On peut le cultiver dans les départements du Midi, en choisissant des lieux secs et bien exposés, car il craint l'humidité et le froid. On le multiplie soit à l'aide de graines, soit par des boutures que l'on fait pendant l'été et que l'on place en pots dans de la terre sablonneuse. 11 demande peu d'arrosage et beaucoup de chaleur. Partie usitée. — Les sommités fleuries. Dans le commerce, on les trouve le plus souvent mélangées de tiges, de rameaux et même de corps étrangers à la plante, dont on doit les débarrasser. Coiii^ervation. — Il faut les conserver dans des vases bien fermés.- Composition chimique. — Le dictame de Crète renferme une huile volatile rougeâtre, d'un goût acre, aromatique, d'une odeur pénétrante. 11 contient du camphre comme les autres labiées. Formes pharmaceutiques, doses. — i^ Infusion, pp. 8 à 30 : 1000. 2° Poudre, 2 à 4 gram. 3'' Teinture, 4 à 8 gram. Usages. — 11 possède les propriétés antispasmodiques, aroma- tiques et toniques des labiées oii l'huile essentielle prédomine, et on l'a employé pour favoriser la digestion, stimuler la circulation, pro-^ voquer les règles, l'accouchement. Les anciens en faisaient le plus grand cas comme vulnéraire. Seul, il est aujourd'hui à peu près inu- sité, mais il entre dans la préparation de plusieurs médicaments, tels que la thériaque, le diascordium, l'alcoolat de Fioraventi. dk^italï: i>®a:aii»MKE. Digitalis purpurea L. Gant de Notre- Dame, Gantelée. Scrofulariacées. Description (fig. 109). — Plante de 5-15 décimètres, couverte de poils fins, mous, étalés, articulés. Racine fusiforme, pivotante, charnue, un peu rougeâtre à l'extérieur, blanche en dedans, munie d'un grand nombre de fibres brunâtres. Tige droite, simple, pleine, cylindrique, velue, d'un beau vert en bas, d'un vert un peu plus^ glauque en haut. Feuilles alternes, ovales ou lancéolées, crénelées, dentées, décurrentes sur un long pétiole canaliculé supérieurement, présentant en dessous une arête saillante sur la ligne médiane ; les supérieures sessiles, les radicales réunies en touffe à la base de la tige. Fleurs (juin-août) d'un beau rouge vif et tigrées intérieure- ment, quelquefois blanches et immaculées, pendantes, formant à la partie supérieure de la tige m\ long épi terminal, unilatéral; cha- cune d'elles présente, à sa base, une bractée verte, aiguë, légère- ment velue. Calice persistant, gamosépale â 5 divisions profondes^ ovales, aiguës, inégales. Corolle gamopétale, campanulée, ventrue, en forme de dé à coudre, à 4 divisions obliques, inégales, ar- DIGITALE POURPRÉE. 195. rondies, obtuses, la supérieure souvent échancrée. Étamines 4, incluses, didynames; filet court, épais, blanchâtre; anthère jaune, arrondie. Ovaire supère, appliqué sur un disque hypogyne, pointu, biloculaire, polysperme; style conique; stigmate bilobé. Fruit (cap- sule) acuminé, terminé par le style persistant, bilocu- laire, bivalve, velu, glandu- leux. Graines petites, nom- breuses, un peu anguleuses, brunes. ©. Habitat. — Très - com- mune dans les bois, les pâ- turages, sur les grès et les granits, et en général dans tous les terrains siliceux. Elle manque généralement dans les terrains calcaires. Partie usitée. — Les feuilles. RécoSte, dessiccation, conservation. — On doit employer exclusivement la ^x^ plante qui est venue sponta- " ' nément dans un terrain sec; VVvY la récolte a lieu pendant la V\^\\ deuxième année de la végé- \(\^'^] tation et alors que la tige est sur le point d'atteindre sa hauteur normale. Il faut repousser [les feuilles radi- cales, ne prendre sur la tige que celles qui sont saines, en séparer le pétiole et la plus grande partie de la nervure médiane comme inutiles, et les faire sécher d'abord à l'ombre, puis dans une étuve chauffée à 40*'. On conserve ces feuilles dans des vases bien fermés et à l'abri de la lumière, en ayant soin de les renouveler tous les ans. Les feuilles de la conyze squarreuse (Inula conyza DC), qu'on y mélange quelquefois, se reconnaissent à leur odeur fétide, à leur pétiole plan et non canaliculé. Quant aux feuilles de bouillon blanc et de grande consoude, avec lesquelles on pourrait les con- Digitale pourprée. 19G DIGITALE POURPRÉE. fondre, elles sont cotonneuses sur leurs deux faces, les premières ont un goût fai])lenient amer, les deuxièmes ont une saveur muci- lagineuse. Composition ciiiiiiique. — La digitale contient : digitaline, digi- talosCy digUalin, digitalide, acides digitalique, antirrhinique, digi- taleique, tannique, amidon, sucre, pectine, matière aUmmindide, matière colorante rouge-orangé crlslaUlsable, chlorophylle, huile volatile (Homolle et Quevenne). Parmi ces substances, la digitaline, (].DV}{4'.Q:io ^9)^ est la seule qui soit intéressante, au point de vue médi- cal, bien qu'au dire de plusieurs praticiens elle ne représente pas complètement les propriétés thérapeutiques de la plante. Elle est blanche, en mamelons poreux ou en écailles, inodore, neutre, très- amère quand elle est dissoute, déterminant de violents éternu- ments quand on la pulvérise ou qu'on l'agite sans précaution, trés- soluble dans l'alcool, le chloroforme, presque insoluble dans l'éther, insoluble dans la benzine et le sulfure de carbone, peu soluble dans l'eau; elle ne neutralise pas les acides; se dissout dans l'acide chlor- hydrique, en prenant une belle couleur verte, mais cette réaction ne se manifeste pas quand ce produit a été préparé depuis quelque temps. Elle est très-vénéneuse, à la dose de 1 à 2'centigram. Le tannin la précipite en blanc et peut lui servir de contre-poison, comme aux alcaloïdes. Nativelle, en modiliant le procédé habituel d'extraction dû à Homolle et Quevenne, est parvenu à l'obtenir en petits cristaux lamellaires et prismatiques qui sont beaucoup plus actifs; néanmoins cette digitaline n'est point encore entrée dans la pratique médicale. Foa*iBie$^ iiSBarsaiaccutiqueN, closes. — 1'^ Infusion, pp. 5 : 1000. ^^ Poudre, 10 à 30 centigr. (on doit la renouveler tous les deux mois, au moins). 3*' Teinture, 1 à 5 gram. i^ Teinture éthérée, 1 à 5 décigr. 5^ Sirop, ^0 à 1^0 gram. progressivement. G" Alcoolature, 5 décigr. à 5 gram. La digitaline s'administre sous forme de granules qui en contiennent 1 milligramme, ou sous forme de sirop (1 milligr. pour ^0 gram. de sirop). La dose utile de digitaline ne dépasse pas 1 à 4 milligr. On peut considérer la digitale comme cent fois moins active que la digitaline d'Homolle et Quevenne, et celle-ci comme dix fois moins active que la digitaline de Nativelle. Action piiy«>^ioiogiciiie'. — La digitale et la digitaline appliquées sur le derme dénudé ou sur les muqueuses produisent une cuisson et une irritation pouvant aller jusqu'à l'inflammation e l'ulcération. Nous avons déjà dit que la digitaline était toxique; à naute dose, la digitale partage cette propriété. L'absorption de ces substances s'ef- fectue lentement, et, de plus, les effets produits s'accumulent, c'est-à- dire qu'ils vont en croissant, bien qu'on n'augmente pas la dose du DIGITALE POURPRÉE. 197 médicament, et ils persistent plusieurs jours après qu'on a cessé le traitement. A dose thérapeutique, la digitale et la digitaline peuvent déterminer de l'anorexie, des nausées, des vomissements; puis 24 ou 36 heures après l'ingestion, s'il s'agit de la digitale, au bout de 12 heures, s'il s'agit de la digitaline, il se manifeste un ralentisse- ment dans le pouls, qui a fait donner à ces préparations le nom d'opium du cœur. Cette expression est inexacte, car en même temps que le nombre des battements cardiaques diminue, le pouls devient plus plein, plus fort, plus résistant. La digitale serait donc un régu- lateur, un tonique de la circulation centrale, et si Ton tenait à éta- blir une comparaison, ce serait non point l'opium, mais le quinquina du cœur. En môme temps que se produit cette action remarquable sur la circulation, se manifestent les phénomènes suivants : les mou- vements respiratoires deviennent plus lents, la température s'abaisse, l'excrétion urinaire augmente, l'urée diminue, la contractilité des muscles à fibre striée et à fibre lisse est excitée, on constate une sé- dation sur le système nerveux de la vie animale et une excitation sur le système nerveux de la vie végétative. Les actions que nous venons d'énumérer ne sont point les mêmes si la digitale et la digi- taline interviennent à doses toxiques, elles sont le plus souvent in- verses; c'est ainsi que, dans ce cas, le pouls devient plus fréquent, finit par être petit, irrégulier, intermittent, que l'énergie des batte- ments diminue, que la contractilité musculaire est rapidement éteinte, que le système nerveux de la vie animale, excité d'abord, est paralysé ensuite. c^agcs. — Trois faits ressortent de l'exposé de l'action physiolo- gique : tMa digitale et la digitaline ralentissent le mouvement du cœur ; 2" elles abaissent la température, diminuent la quantité d'urée ; elles sont par suite antiphlogistiques ; 3° elles sont diurétiques. L'ac- tion sur la circulation est utilisée dans les affections cardiaques, telles que le rétrécissement aortique non accompagné d'insuffisance, dans les palpitations nerveuses par défaut d'innervation, mais jamais dans celles qui dépendent d'une stimulation excessive et désordonnée du cœur. La digitale fait cesser promptement les métrorrhagies, elle provoque des douleurs utérines ressemblant à celles du travail et l'expulsion des caillots existant dans la matrice; à ce point de vue, elle présenterait une grande analogie d'action avec le seigle ergoté. Dans la pneumonie, ses effets antiphlogistiques sont aussi nettement établis que ceux des antimoniaux, mais à cause de la len- teur de son action on ne peut s'en servir que tout à fait au début, ou bien, plus tard, alors que le sujet déjà traité par la saignée et les antimoniaux se trouve dans un état de prostration qui ne permet pas de continuer ce traitement. On l'emploie également, avec plus ou 198 DORÈME GOMME AMMONIAQUE. moins de succès, dans le rhumatisme articulaire aigu, les fièvres in- termittentes, typhoïdes, puerpérales, la pleurésie, l'aliénation men- tale, la spermatorrhée d'un caractère irritatif ; dans la migraine, en l'associant au sulfate de quinine. L'action diurétique de la digitale est incontestable; néanmoins elle a été niée par quelques médecins; cela se comprend, il y a ici une manière différente d'agir suivant que la dose est faible ou forte. Dans le premier cas, la digitale excite les vaso-moteurs et les fibres lisses, elle diminue le calibre des vaisseaux, augmente la tension vasculaire et la diurèse ; dans le deuxième cas, comme elle est paralysante, elle détermine nécessairement des phénomènes inverses. C'est surtout dans les hydropisies essentielles ou sympto- matiques d'une affection du cœur que la digitale employée comme diurétique donne les meilleurs résultats, seule ou associée à la scille^ à la scammonée. On s'en est servi dans l'albuminurie, la goutte, la gravelle. DORÈMi: (^ouime: aiihohiaque. Dorema ammoniacum Don., Heradeum gummiferum Willd. Ombelliféres-Peucédanées. oescription. — Plante herbacée de 1-2 mètres de hauteur, toute couverte de poils floconneux. Piacine fusiforme, pivotante, couron- née par les fibres provenant de la destruction des anciennes feuilles. Tige feuillée seulement à la base. Feuilles alternes, longuement pé- tiolées, amplexicaules, décomposées, à segments sessiles, elliptiques, allongés, inéquilatéraux et confluents à leur base. Fleurs très-pe- tites, blanches, sessiles, réunies, au sommet de courts pédoncules communs, en ombellules contractées, qui simulent des capitules. L'ensemble des fleurs offre l'aspect d'une grappe composée dont les axes de troisième génération portent les* ombellules. Galice à 5 dents très-petites et aiguës; tube adhérent avec l'ovaire, comprimé et couvert de poils lanugineux. Corolle à 5 pétales petits, ellip- tiques, acuminés, infléchis vers le centre de la fleur. Etamines 5. Ovaire biloculaire, surmonté d'un disque très-grand, concave en forme de coupe, ondulé et comme denticulé dans son bord libre. Styles très-longs, divergents. Fruit {diachaine) glabre ou presque glabre, de couleur brune, bordé d'une aile jaune peu saillante et entière. Habitat. — Croît en Perse et dans le Béloutchistan. Partie iij^itéc. — La gomiiie-résine qui s'écoule des tiges et des rameaux, pendant l'été, par suite des piqûres d'un insecte, et qui se concrète sur la tige ou tombe à terre. Elle provient de la Perse et de l'Arménie. La gomme-résine ammoniaque se trouve, dans le commerce, sous deux formes : tantôt elle est en larmes détachées,, jaunâtres ou blanchâtres, dures, opaques, à cassure blanche, cireuse,, ELLÉBORE BLANC. 199 conchoïde, jaunissant par le contact de l'air, d'odeur forte et péné- trante, de saveur amère, acre et nauséeuse; tantôt en masses solides formées de larmes agglomérées ; elle s'émulsionne avec l'eau, se dis- sout en partie dans l'alcool, l'éther et le vinaigre. €oiui»o!^i(ioii chimique. — Elle renferme : gomme soluble, résine ^ hassorinc, matière albuminoïde insoluble, huile volatile. La résine est rougeâtre, transparente, se ramollissant par la chaleur de la main et fondant à 5i°. L'huile volatile est transparente, plus légère que l'eau. Formes piiarmaeeutîques, doses. — Le plus ordinairement on l'administre en pilules, depuis 75 centigr. jusqu'à 2 et i gram. par jour. Elle entre dans la composition des emplâtres diachylum, de ciguë, des pilules de Bontius. Action piiysâoiogique — La gomme ammoniaque est considérée comme un excitant assez énergiqxie, dont l'action se rapprocherait de celle de l'asa fœtida. A faible dose, elle agirait localement sur l'estomac ; à dose plus élevée, elle déterminerait une stimulation générale. Ces faits sont niés par Trousseau et Pidoux, qui affirment que, d'après leurs expériences, cette substance n'a jamais accusé la moindre action stimulante soit locale, soit générale. En applications externes, elle détermine une rubéfaction suivie d'une éruption pa- puleuse. Usages. — Elle est utile dans tous les cas oij les antispasmodi- ques sont employés, et possède des propriétés anticatarrhales, an- tiasthmatiques recommandables. Elle est prescrite dans l'asthme essentiel humide, pour hâter et faciliter l'expectoration qui termine la crise; dans les catarrhes pulmonaires chroniques, pour diminuer la sécrétion muqueuse ou mucoso-purulente; dans les névroses de la respiration et de la digestion; on l'a également indiquée dans la leucorrhée et l'aménorrhée. A l'extérieur, c'est un fondant, un résolutif qu'on applique sur les engorgements froids des membres,, des glandes et des articulations. douce:- %itiÈRE. — Voy. Morelle douce-amère. ÉuÉm »u BRÉisiu. — Voy. Iciquier icicariba, EuuÉBORE Bi.AUC. Veratrum album, L. Ellébore vératre,. Vératre blanc, Varaire. Colcuicxcées (Mélanthacé es). (ÈXeîv, faire pé- rir, |3opa, nourriture; nourriture mortelle.) Description (fig. 110). — Racine pivotante, tuberculeuse, char- l'OO ELLÉBORE BLANC. nue, allongée, de la grosseur du pouce, présentant un grand nom- bre de fibrilles grisâtres, réunies en touffe. Tige de 1 mètre, droite, striée, pubescente surtout vers le haut, très-feuillue. Feuilles alter- nes, fort grandes, pubescentes en dessous, molles, fortement ner- FiG. 110. — Ellébore blanc. vées et plissées. Les inférieures elliptiques, obtuses, engainantes à ia base, les supérieures lancéolées, acuminées. Fleurs (juillet-août) hermaphrodites, blanchâtres ou verdâtres, courtement pédicellées, formant, au sommet de la tige et sur les rameaux, des grappes spi- ciformes étalées, dressées ; la terminale est bien plus longue que les autres, et Fensemble constitue une ample panicule de 4-6 décimètres. Bractées ovales, lancéolées, égalant ou dépassant les pédicelles. Pé- rigone à 6 divisions, pubescentes, très-profondes, lancéolées, oblon- gues, excavées à la base, dentées en scie, étalées, redressées, per- ELLÉBORE BLANC. 2G1 sistantes. Etamiiies 6, insérées à la base des divisions; anthères réniformes, biloculaires, s'ouvrant Iranversalenient. Ovaires 3, su- pères, soudés entre eux du côté interne, ovales, oblongs, amincis par le haut, terminés chacun par 1 style divergent canaliculé. Fruit consistant en 3 capsules soudées par le bas, se séparant par le haut et s'ouvrant du côté interne. Graines nombreuses comprimées en follicules, à testa très-làche constituant une aile membraneuse. ^. Habitat. — Le Jura, FAuvergne, les Alpes, les Pyrénées. Culture. — 11 est rarement cultivé dans les jardins; on peut le reproduire à l'aide des graines, que l'on sème aussitôt après la ma- turité; mais il est préférable d'employer les éclats de racines, que l'on met en terre au printemps. Partie usitée. — La racine. Elle se présente en tronçons de 3 centimètres de diamètre, sur 5 à 8 centim. de long, blancs à l'in- térieur, noirs et ridés au dehors, munis ou non de fibrilles nom- breuses, jaunâtres, de la grosseur d'une plume de corbeau; sa sa- veur douceâtre, mêlée d'amertume, devient bientôt acre et corro- sive. On la trouve souvent mélangée de racines d'asperges. Récolte. — Elle arrive sèche de la Suisse. On la récolte au prin- temps ou à l'automne. Composition ehimique. — La racine d'ellébore contient : véra- trine, jervine, acide jervlque, gallate acide de vératrine, matière colorante jaune, amidon, ligneux, gomme. Ld. y ératrine se trouve surtout dans les radicelles et les couches extérieures de la racine. C'est une substance incolore, pulvérulente, rarement cristalline, d'une grande âcreté, excitant, à très-petites doses, de violents éter- numents, quand elle est aspirée par le nez; peu soluble dans l'eau; soluble dans l'alcool et l'éther; prenant une teinte écarlate sous l'influence de l'acide nitrique froid. Sa composition est représentée par G6*H-^2Az20io (?). La jervine, G«oH'-'AzH^ (?), est un alcaloïd(^ blanc, cristallin, peu soluble dans l'eau, très-soluble dans l'alcool. L'acide jervique a pour formule G^^H^^O-'-^ + 4H0 (Weppen). Formes pharmaceutiques, closes. — i"^ Poudre, 1 à 3 décigr. comme éméto-cathartique. 2° Teinture, 5 décigr. à 2 gr. 3° Infusion, pp. 60 : 1000 (usage externe). Action physiologique. — L'ellébore blanc est un poison narco- tico-âcre très-violent, qui exerce une action très-énergique sur la peau et les muqueuses. La poudre inspirée provoque de violents éternuments. Administrée à l'intérieur, elle manifeste une saveur acre, provoque la salivation, détermine une sensation de chaleur dans l'estomac; si la dose est élevée ou toxique, il survient des vo- missements, des superpurgations, des accidents cholériformes. Sous son influence, on constate une augmentation dans l'excrétion uri- ^202 ELLÉTARIE CARDAMOME. naire et dans la transpiration cutanée. Les contre-poisons sont le tannin et l'iodure iodiiré de potassium. rsageH. — On l'a employé comme sternutatoire ; on l'a conseillé à cause de son action émétique, purgative, antispasmodique, dans Tanasarque, la goutte, les congestions cérébrales, les paralysies, le rhumatisme articulaire, la péritonite puerpérale, les affections du système nerveux. On s'en sert sous formeale pommade, de lotions, pour combattre la gale, la teigne, le prurigo, le pytiriasis versico- lor, pour détruire les poux, mais son emploi, dans ce cas, n'est pas sans inconvénient, et l'effet de ce médicament doit toujours être surveillé avec soin. ^uccétiané^. — Le Veratrum nigrum L. possède à peu près les mêmes propriétés et lui est souvent substitué. On se sert, en Amérique, d'un autre vératre, le vératre vert {Veralriim viride U. S. ) ou ellébore des marais, qui a les mêmes usages, mais qui demande à être employé à doses un peu plus fortes; il appartient aussi à la famille des GoL- CHICACÉES. Le nom de vératre devrait prévaloir sur celui d'ellébore, car plusieurs plantes de la famille des Renongulacées portent la même appellation générique ; nous citerons : 1^ l'ellébore noir {Elleborns iiiger L.); rose de Noël, qu'il ne faut pas confondre avec le vé- ratre noir. Son rhizome, d'une saveur acre et amère, était employé autrefois comme purgatif; il est à peu près inusité, si ce n'est dans la médecine vétérinaire; 2" l'ellébore fétide {Elleborus fœtidus L.), patte d'ours : employé par les vétérinaires, il est vermifuge; 3^ l'el- lébore vert L. {Elleborns viridis L.), usité dans les maladies de la peau; 4« l'ellébore d'Orient {Elleborns or ientalis Lamk), vanté jadis contre la fohe. Ei^i.KTABiiE CAiii&AMOME. — On domic le nom de cardamomes à plusieurs fruits à graines aromatiques produits par des plantes de la famille des Amomacées. Le cardamome officinal ou cardamome du Malabar est fourni par I'Ellétarie cardamome {Elletaria carda- momiim Whit et Mat., Alpinia cardamomum Roxb., Amomnm ra- cemosum, Amome à grappes). uescri|)tîoBi. — Racine longue, traçante, noueuse, blanchâtre. Tiges de2 à 4 mètres, droites. Feuilles alternes, étroites, lancéolées, acuminées, engainantes à la base, vertes, minces. Fleurs blan- châtres, portées par des hampes rameuses qui naissent de la racine, et qui sont couchées sur la terre. Ces fleurs forment une grappe longue, irrégulière, articulée, coudée, écailleuse, sortant de petites spathes mepribraneuses. Calice double, l'extérieur cylindrique, tu- bulé, mince, à bord divisé en 2 lobes courts et obtus; l'intérieur à i divisions dont trois étroites lancéolées assez semijlables entre elles, ELLÉTARIE CARDAMOME. 203 Petit car- damome de Malabar. la quatrième plus grande, élargie au sommet. Anthère double. Ovaire à 3 loges; style grêle; stigmate terminal concave. Fruit (capsule) de la grosseur d'un grain de raisin, à 3 côtes obtuses, sec, ferme, à 3 loges, s'ouvrant en 3 valves par déhiscence loculicide; graines anguleuses, cunéiformes, d'un gris brun, attachées à l'angle interne, d'une odeur et d'une saveur aromatiques. ^. Habitat. — Cette plante croît dans les lieux ombragés et humides de riiide, la côte du Malabar, les Gates près de Mahé. On la cultive à la Jamaïque. Parties usitées. — Les capsules et les graines. On récolte les capsules en novembre et on les fait sécher sur un feu doux, ce qui change leur couleur verte en une teinte paille. Guibourt distingue deux variétés de capsules : 1*^ le Petit car- damome DU Malabar (fig. 111), dont la coque triangulaire, un peu arrondie, longue de 1 cen- tim. environ, striée longitudinalement, un peu bosselée, contient des graines brunâtres, irrégu- lières, d'une ocleur forte et térébinthacée. Ce se- rait le vrai cardamome officinal, celui qui a la Fig. iH plus grande valeur vénale. 2« Le Long cardamome DU Malabar {moyen cardamome) est plus allongé, d'un blanc cen- dré, ses graines sont rougeàtres (fig. 112). On connaît sous le nom de Grand cardamome {cardomome de Ceylan) des capsules produites par YElletaria major Smith (Grande ellé- tarie) (fig. 113). Elles ont 34 centim. de long; elles sont pointues aux deux bouts, d'un gris brunâtre et contien- nent des graines très-anguleuses, blan- châtres, d'une odeur et d'une saveur moins fortes que celles des espèces précédentes. Coiiiposltion chimique. — Les graines du carda- mome du Mala- bar contiennent : huile essentielle '^^^- ^^^-" - ^on^ carda- , , ., morne du Malabar. incolore, -huile ^ .,^ ^ , /j . y 7 j-^ 7 j l'iG. lld. — Cardamom edeCevlaii. fixe ]aune, fécule, matière colorante jaune, ligneux, quelques sels. L'huile essentielle est d'odeur suave, de saveur brûlante, plus légère que l'eau, soluble dans l'alcool, -20 i ERGOT DE SEIGLE. l'étlier, les huiles grasses, Tacicle acétique. Elle perd son odeur et sa saveur en vieillissant. Formes piiao'inaccutiqiies, doses. — On rejette les valves, on vanne les graines pour en séparer les cloisons minces qui y restent mélangées. On prépare, avec ces graines, une poudre, dose 2 décigr. à 2 gram., et avec les fruits une teinture. isages. — Le cardamome peut recevoir toutes les applications des aromatiques; néanmoins il est devenu d'un usage très-restreint. Le plus ordinairement, on ne l'utilise qu'associé à d'autres sub- stances; c'est ainsi qu'il entre dans l'alcoolé de cardamome com- posé, la thériaque, le diascordium. Les parfumeurs mettent son arôme à profit. Dans l'Inde, il est fréquemment employé connue stomachique, excitant, carminatif et comme condiment. Ei¥CEii«is. — Voy. Plosslée papy racé. ÉPimE-viHETTE. — Voy. Berberis commun. ERGOT OE SEIGI.E. Sclevotium clavus DC, Spermœdia cla- vus Pries. Seigle ergoté. Ergot. Champignons. oescription (tlg. 114). — C'est un corps solide, long de 1-3 centimètres, large de 2-4 millimètres, presque cylindrique, obscurément qua- drangulaire ou triangulaire, plus oo moins arqué, ressemblant à une petite corne ou à un ergot de coq ; d'un brun violet à l'extérieur, parfois grisâtre, mar- qué sur le côté d'un sillon longitudinal avec des fissures transversales. Son odeur, qui rappelle celle des champi- gnons, se transforme en une odeur de poisson pourri, quand il commence à se décomposer. Sa saveur, d'abord faible, détermine, plus tard, une a striction par- FiG. 114.-- Ergot de seigle. ticulière dans l'arrière-bouche. Il est ferme, compacte; sa cassure est blanche avec une teinte vineuse sur les bords; sa poudre de couleur cendrée. Origine. — L'ergot (fig. 115) se rencontre souvent pendant les années pluvieuses sur les épis de seigle. Avant la fécondation et dans les premiers temps qui suivent l'apparition de l'ovaire, il se développe, dans l'intérieur de la glume et à la partie supérieure ih^ l'ovaire resté à l'état rudimentaire, une matière liquide, visqueuse, la sphacélie des céréales {Sphacelia segetum Lev.) ou spermo- gonie, TuL, qui colle ensemble les organes de la végétation et s'op- pose à la fécondation. De cette matière gluante (lig. IIG, A) va naître un corps mou, visqueux, d'un blanc jaunâtre, b, qui s'élève, ERGOT DE SEIGLE. 205 grandit, en entraînant répiderme velu de l'ovaire o et en refoulant tellement au-dessous de lui cet or- gane, qu'on n'en constate bientôt plus l'existence que par la présen.ce d'un point noir. Ce corps est l'ergot ; il sort de l'épi (fig. 116, B), en en- traînant avec lui la sphacélie a, q^ui reste attachée à la partie terminale de cette nouvelle production ; mais elle se dessèche au bout de quelque temps et manque complètement dans l'ergot du commerce. Cet ergot est un mycélium tuber- culeux; en effet, en le plaçant su- perficiellement dans une terre hu- mide, à une température douce et à l'abri de la lumière, il donne nais- sance à un certain nombre de sphéries (Claviceps purpurea Tul., Sphœria piirpurea Fries) (fîg. 11 7), faciles à re- connaître par leur pied a et leur chapeau globuleux ô, contenant des spores. Ces spores, en germant sur une fleur non fécondée de seigle, reproduisent la sphacélie, d'où sor- tira l'ergot; lequel à son tour, placé dans des conditions favorables, en- gendrera la sphérie ou champignon parfait capable de fructifier et de se reproduire. Conservation. — Il s'altère aisé- ment, et souvent il est attaqué par un sarcopte semblable à celui du fromage. On doit le conserver dans un lieu sec et dans des vases bien fermés. €onipo$4ition chimique. — Le seigle ergoté contient : ergotine, huile grasse, matière grasse cristal- lisable, acide cérotique, mycose ou trchalose, matières extraclivffs et co- lorantes, albumine y f angine, phosphate acide de potasse et de chaux HÉRATID. 12 FiG. 115. — Épi de seigle ergoté 206 EKGOT DE SEIGLE. (Wiggers), formlate de propylamine (Winckler). L'huile est épaisse, insipide, inodore, soluble dans l'élher et l'alcool chaud. Elle est sans action sur l'économie animale, quand elle a été obtenue par ex- pression; mais elle est très-active si on l'a préparée par l'intermé- diaire de l'éther, car alors elle renferme la substance active de l'ergot. L'ergotine de Wiggers est d'un rouge brun, pulvérulente, amère, légèrement acre, d'odeur nauséabonde, neutre, ressemblant beaucoup au rouge cinchonique, insoluble dans l'éther et l'eau, so- luble dans l'alcool; sa puissance est 60 fois plus grande que celle de l'ergot. 11 ne faut pas la con- fondre avec l'ergotine de Bonjean, qui n'est qu'un extrait hydro -al- coolique. Le principe sucré, ou mycose, est voisin du sucre de canne et ne réduit l'oxyde de cui- vre qu'après une ébullition prolon- gée. Wenzell a séparé du seigle ergoté deuxalcqtloïdes particuliers, Vecboliae et Vergolme, qui seraient combinés avec un acide spécial, Vacide ergotique. Le premier de ces alcaloïdes résumerait les propriétés actives de l'ergot. Formes pliarniaccutiqucs, closes. — i^ Pou- dre, 30 à iO centigr. ; 4 à 8 fois dans les 24 heu- res ; on ne la prépare qu'au moment de l'em- ployer. 2« Décoction, pp. 3 à 4 : 500 d'eau. 3° Si- rop, 50 à 100 gr. 4*^ Extrait, 2 décigr. à 2 gram. 5° Extrait hydro-alcoolique {ergotine de Bon- jean), 2 décigr. à 2 gr. et plus. C'^ Sirop d'er- gotine, 30 à 60 gr., et plus. Le tannin serait le contre-poison de l'ergot et de ses préparations. fiuccédanés. — Plusieurs autres graminées, telles que le blé, le chiendent, l'orge, l'ivraie, VAveïia elatior L., le Dactylis glomerata L., VAlopecurus agrestis L., et môme plusieurs cypéracées sont frappée FiG. 116. -Ergot de seigle et sa sphacélie. FiG. 117. — Ergot de se ig-le portant des Cla- viceps purpurea. ERGOT DE SEIGLE. 207 par Tergot. Ces champignons n'ont point été employés, excepté pourtant l'ergot de blé, qui a été considéré comme ne le cédant en rien à celui du seigle. Action iiEiyNioBogique. — Administrés à doses thérapeutiques, le seigle ergoté et l'ergotine déterminent chez l'homme et la femme non enceinte, des troubles légers du côté de l'estomac, de la séche- resse à la gorge, la pâleur de la peau, des douleurs abdominales; la pupille se dilate, la circulation se ralentit, le pouls devient pe- tit et dur, la diurèse augmente, la sueur et la sécrétion lactée dimi- nuent, se suppriment même, les artérioles se contractent. A haute dose, il se manifeste des troubles cérébraux. Lorsqu'il est mélangé, en quantité notable, à la farine de seigle ou de froment, il produit les accidents que l'on désigne sous le nom. à'ergoiisme convulsif, si les symptômes nerveux dominent, et sous celui d'ergotisme gangre- neux quand le symptôme principal est la 'gangrène des extrémités. Chez la femme enceinte, il survient, un quart d'heure ou une demi- heure après l'ingestion, des tranchées et des contractions utérines. Dans ce résumé rapide, trois faits frappent l'attention, car ils peu- vent être rapportés à la même cause, c'est la contraction des arté- rioles, celle de l'utérus et la dilatation de la pupille, qui seraient le résultat de l'action que l'ergot exerce sur les fibres lisses. Cette notion une fois admise, il est facile d'expliquer la plupart des effets de ce médicament et d'en déduire les applications thérapeutiques rationnelles. Par la contraction que subissent les vaisseaux, la pression du sang augmente, l'action diurétique en est la consé- quence ; la diminution de l'afllux sanguin à la périphérie explique la cessation des hémorrhagies, l'affaiblissement des sécrétions lac- tée et urinaire, la gangrène de l'extrémité des membres. On trouve la cause de la dilatation de la pupille dans la contraction des fibres radiées de l'iris. Enfin, faction prépondérante sur l'utérus s'ex- plique par la contraction des fibres lisses de cet organe et des vais- seaux. Usages. — Le seigle ergoté est employé dans les accouchements difficiles, mais seulement alors que le col est dilaté et qu'il n'existe aucun obstacle mécanique à l'expulsion du produit. L'administra- tion de cette substance ne doit être pratiquée qu'avec réserve, car, trop hâtive ou inopportune, elle peut être dangereuse pour la mère et pour l'enfant. On l'emploie également lorsque la délivrance est tardive, pour favoriser l'expulsion des caillots contenus dans la ma- trice. L'ergot et ses préparations sont préconisés dans tous les cas d'hémorrhagie, mais surtout dans les hémorrhagies utérines puer- pérales ou non. L'action spéciale de ce médicament sur les fibres lisses pourra être utihsée dans les paralysies d'organes formés de 208 ERYTHRÉE PETITE CENTAURÉE. fibres de cette nature, telles que la vessie, l'intestin. On l'emploie également dans quelques affections du cœur, alors qu'il convient d'obtenir une sédation énergique, mais peu durable. Enfin, à l'ex- térieur, l'ergotine (10 grammes pour 100 à 200 gram. d'eau) consti- tue un médicament d'une grande valeur pour arrêter les hémorrha- gies causées par l'ouverture des capillaires ou des vaisseaux d'un volume assez faible pour ne pas nécessiter la ligature. ÉRYTHRKE, i»ETiTE rEii'T.%i:RÉE. Erijthrœct centauriiim Pers., CImvnia cenlaurium W., Gentiana centaurium L. Petite centaurée, Herbe au centaure, Herbe à Gbi- ron.GENTIANACÉES. (Èpu- 6poç, rouge, à cause de la couleur de la corolle.) Dci>«cri|>tiost ( fig. 118). —Plante de 2-3 décimètres , inodore , franchement amère. Ra- cines fibreuses, petites, blanchâtres. Tige grêle vers le bas, quadran- gulaire, à rameaux op- posés, dichotomes, éta- lés, ascendants, lisses, glabres. Feuilles oppo- sées, sessiles, ovales, aiguës, entières, à 5 nervures, glabres, d'un vert jaunâtre, les radi- cales en rosette peu touffue, pétiolées, obo- vales; les supérieures, linéaires, aiguës. Fleurs (juillet-août) d'un rose tendue , sessiles dans les dichotomies, pour- vues de bractées linéaires et formant par leur ensemble des co- rymbes compactes et terminaux. Galice cylindrique à 5 divisions étroites, subulées et dressées. Gorolle gamopétale, infundibuliforme, ])lus longue que le calice; tube étroit, strié; limbe à 5 divisions égales, ovales, obtuses. Étamines 5, à peine ouvertes; anthères introrses,se tordant en spirale après l'émission du pollen. Ovaire allongé, linéaire, monoloculaire, polysperme. Style court, bifurqué Fig. 118. — Erythrée petite centaurée. ERYTHRÉE PETITE CENTAURÉE. 209 au sommet, chaque iDranche porte un stigmate arrondi. Fruit (cap- sule) allongé, enveloppé par le calice et la corolle persistants, bivalve. Graines petites, lisses, subglobuleuses. Habitat. — Très-commune en France, dans les bois taillis, les prairies, le bord des haies. Culture. — La plante sauvage étant plus amère et plus active que la plante cultivée, on ne reproduit pas la petite centaurée pour les usages de la médecine. 11 serait pourtant facile de le faire, à l'aide des graines, en choisissant une terre qui ne serait ni trop forte ni trop humide. Parties usitées. — Les sommités fleuries. Récolte, dessiccation. — On les récolte en juillet et en août. On en fait de petites bottes qu'on enveloppe de papier, afm de con- server la couleur des fleurs, et on les dessèche rapidement dans un grenier aéré. Elles perdent, par la dessiccation, 62 pour 100 de leur poids. Leur odeur est très-faible, leur saveur amère, franche, très-prononcée. Composition cSBiciiiiciue. — La petite centaurée contient : éry- ihro-centaiirine^ matière amère, matière céroïde. L'érytho-centau- rine (Méhu) est une substance non azotée, cristallisant en aiguilles ])lanches, inodores, insipides, soluble dans l'eau bouillante, l'alcool et le chloroforme, à peine soluble dans l'eau, devenant tour à tour orangée, rose et enfui rouge, sous l'influence des rayons solaires directs, sans se modifier dans sa composition chimique. La matière amère est le principe actif. Fornîes pharuiaceutiques, closes. — l*' Tisane par infusion, pp. 10 : 1000. 2« Extrait, 1 à 2 gram. 3^ Poudre, 1 à i gram. comme stomachique; 10, 15 et plus comme fébrifuge. 4^ Suc, 30 à 50 gram. On prépare encore un vin, une teinture, une bière, une eau distillée, un sirop, une conserve. On emploie sa décoction en lavements, et, à l'extérieur, en lotions, fomentations. Elle fait par- tie des espèces amères, du baume vulnéraire, de l'esprit carminatif de Sylvius, de la thériaque. Succédanés : VErythrœa pulchella Sm. et r^. spicata Pers. jouissent des mêmes propriétés. Action physioio^iciue. — C'est un amer aromatique faible, sus- ceptible d'avoir toutes les applications de ce genre de médicaments. A haute dose, cette plante peut déterminer des douleurs d'estomac, des vomissements, de la diarrhée. iTsages. — Avant la découverte du quinquina, la petite centau- rée était un de nos fébrifuges indigènes les plus employés ; bien que déchue de la haute réputation qu'elle s'était faite dans les fièvres intermittentes ordinaires, elle peut rendre des services dans ce genre de maladie, surtout comme adjuvant du quinquina. Elle est 12. 210 ERYTHROXYLE COCA. également usitée comme stomachique dans les dyspepsies, comme apéritif dans l'anorexie, comme carminatif dans les îlatuosités. On l'a également conseillée dans la goutte atonique et la gastralgie des goutteux, comme anthelmintliique, et enfin, en cataplasmes sur les ulcères atoniques scrofuleux ou scorbutiques. La Grande centaurée ou centaurée ofticinale (Centaiirea centau- rium L.), malgré l'analogie de nom, appartient à une famille diffé- rente, celle des SYxXANTHÉrées-carduacées. Sa racine, tonique et fé-^ brifuge, a pendant longtemps fait partie de la matière médicale. Elle est aujourd'hui à peu près tombée dans l'oubli. D'autres centaurées,, telles que la Centaurée chausse-trape {Centaurea calcitrapa L.),. la Centaurée bleue ou Bluet (C. cyaniis L.), la Jacée des prés {C.jacea L.), employées jadis, sont presque inusitées aujourd'hui. KR^'TUROx^i.£ COCA. Erythroxylttm coca Lam., E. perte- vianum. Linacées-j^rythroxylées (Bâillon). Description. — Arbuste de 1 à 3 mètres au plus et n'atteignant cette hauteur que la troisième année. Racine rameuse, à fd3rillea obliques, délicates. Tige forte, couverte d'une écorce blanchâtre, à rameaux alternes, droits et rougeâtres, les plus petits abondamment tuberculeux dans toute leur longueur. Feuilles simples, alternes,, entières, elliptiques, ovales, aiguës, penninerves, longues de 4 centi- mètres, d'un vert lustré à la page supérieure, d'un jaune poli en dessous, d'une odeur de thé, d'une saveur amère astringente un peu acre, munies chacune d'une stipule axillaire. Fleurs (avril-juin) pe- tites, jaunes-blanchâtres, axillaires, solitaires ou réunies au nomlDre de 3-5 en petits bouquets de cyme. Cahce libre, persistant, à 5 divi- sions profondes. Corolle à 5 pétales, libres, alternes sur deux rangs,, ovales, oblongs, obtus, à onglet large, présentant une petite écaille à leur surface interne. Étamines 10, hypogynes soudées à leur base Anthères biloculaires, introrses, longitudinalement déhiscentes. Ovaire libre, à 3 loges monospermes; styles 3 terminés chacun par un stigmate capitulé. Fruit (drupe) rouge, sec, oblong monolocu- laire et monosperme, accompagné à sa base des restes du calice et de l'androcée. ^ . HaiiitiU. — La coca habite les vallées humides des Andes. Culture. — On la cultive au Pérou, dans la Bolivie, la Colombie,, la partie occidentale du Brésil. La coca demande des terrains hu- mides et gras, ainsi qu'un ciel chaud. On la plante en pépinière ou bien on la sème sur. place, en ayant soin de protéger les jeunes plantes de l'action des rayons solaires, et de sarcler le terrain de temps en temps. Partiels ussitée.*^. — Les feuilles, sous le nom de coca. Récolte, flessiceatlon, con^^ervatloii. — La récolte a lieu trois; ERYTHROXYLE COGA. 21 t fois par an, en mars, juillet, octobre, du moment que la plante a atteint l'âge de deux ans et que les feuilles ont acquis i centimètres de long.; après les avoir séchées au soleil, on en fait des paquets qui pèsent environ 30 kilog. Pour les conserver il faut les enfermer dans des flacons bien bouchés et placés à l'abri de l'humidité. Coin i>o.si (ion ehiiniquc. — Elles contiennent plusieurs alcaloïdes; le plus important est la cocaïne, G^^H^^AzO^ qui cristallise en pris- mes incolores, inodores, trés-amei's, déterminant une insensibilité passagère de la langue, peu soluble dans l'eau, soluble dans l'alcool et l'éther. Uhygrme, autre alcaloïde de la coca, est liquide, volatil, non vénéneux. Formes pliarniaceiitiquês, closes. — 1*^ Les feuilles SOUS forme de masticatoire, 10 à 20 gram.; 2° la poudre, 2 gi^am., en répétant la dose 4 à 8 fois par jour; S'' l'infusion; i"" la teinture, 10 à 60 gram.; 5^ l'éhxir, qui n'est que de la teinture sucrée, 10 à 60 gram.; 6*^ le sulfate de cocaïne, 5 décigram. à 2 gram. Action physiologique. — Les feuilles de coca seules ou mélan- gées à la chaux ou au tabac sont employées journellement comme masticatoires par les Indiens; ils trouveraient, dit-on, dans cet usage, la faculté de résister à la fatigue, au sommeil, et de supporter la diète. Voici ce que l'expérimentation physiologique nous apprend sur les propriétés réelles de la coca. Sous son influence, le volume de l'urine, la quantité d'urée, augmentent; la température s'élève; la respiration s'accélère; le pouls devient plus rapide. On constate une légère tendance à l'insomnie. Les combustions organiques de- viennent plus actives, et cet agent, loin de ralentir le mouvement de nutrition, comme on le supposait, l'accélère au contraire, au point que si la diète est prolongée, il survient un amaigrissement considé- rable. Sous son influence et en l'absence d'aliments, la mort par inanition survient plus rapidement que si on n'en avait point fait usage. Mâchée, la feuille de coca détermine une augmentation du flux salivaire, une certaine anesthésie de la langue et de la bouche qui se communique à l'estomac, si l'on avale la salive. Cette action anesthésique explique pourquoi la coca émousse la sensation de la faim. Elle exercerait de plus une actiofi tonique, stimulante, sur l'organisme, et deviendrait toxique à haute dose. usages. — Son action sur la muqueuse buccale explique son usage dans les stomatites, les gingivites, surtout dans celles de ces affections qui sont dues à l'emploi des préparations mercurielles. Eihî conserverait les dents. Ses propriétés anesthésiques l'ont fait em- ployer dans les troubles gastriques, la dyspepsie, la gastralgie. Elle peut rendre des services dans la phthisie avancée; on a vu, sous 212 EUGALYPTE GLOBULEUX. son influence, l'appétit renaître, les vomissements diminuer ou s'ar- rêter. On l'a également préconisée dans le rhumatisme et les fièvres intermittentes, et on l'a indiquée comme pouvant combattre un embonpoint exagéré. Ei€Ai.Yi»TE cii.oBii.Kix. Euccilyptus globulus Labil., Tas- manian blue-gum-tree. Gommier bleu de Tasmanie. Myrtacées-Lep- TOSPERMÉES. De eu, bien, et xaAÛTTTw, je couvre, par allusion au limbe du calice, qui reste clos. Detion (fig. 120). — Tige ressemblant à un cactus, pleine d'un suc laiteux, haute de 13 à 20 décimèt., droite, épaisse, qua- EUPHORBE DES CANARIES. 215 drangulaire, présentant des rameaux ouvcr . Les faces sont planes, unies, d'un beau vert, les angles munis de tubercules rangés en séries longitudinales, portant chacun deux aiguillons courts et divergents dont un est recourbé en crochet. Fleurs monoïques, sessiles, placées au-dessous des aiguillons, ac- compagnées de bractées ovales; les mâles et les femelles réunies dans une même inflorescence sont protégées par un involucre commun à 10 divisions, dont 5 plus externes, charnues et d'un rouge obscur. . Les fleurs mâles con- sistant en une seule étamine sont nom- breuses et entourent une fleur femelle unique, formée parmi ovaire pédicellé, à 3 loges uniovulées, surmonté de trois styles bifides. Le fruit est cap- sulaire, petit, lisse, jaunâtre, formé de 3 coques monospermes. ^. Habitat. — Elle croît naturellement dans les des Canaries. riiiture. — Dans nos climats, on ne peut le cultiver: qu en serre tempérée ou dans une orangerie, en faisant choix d'une terre sèche et légère ; on la re- produit de graines. Partie iii^itée. — La gomme résine qui s'écoule de l'écorce soit naturelle- ment, soit par des incisions, et qui s'est épaissie en séchant à l'air, et que l'on désigne sous le nom d'euphorbe {Eu- phorhium Fée). D'autres plantes ap- partenant au même genre peuvent donner de l'euphorbium; ce sont les J^. antiquorum L., E. officinarum L. On a décrit sous le nom d'^. resini- fera, et d'après les débris trouvés dans l'euphorbium, une euphorbe encore inconnue à l'état vivant et qui serait la plante produisant le produit gommo-résineux qui nous occupe. L'euphorbium se présente en larmes fragdes, friables, irrégulières, de lagrosseur d'un pois, jaunâtres ou roussâtres, demi-transparentes, ordinairemeni transpercées de 1-^ trous coniques se rejoignant par FiG. 1^20. — Euphorbe des Canaries. 216 FENOUIL DOUX. la base et dans lesquels on trouve souvent les aiguillons de la plante. Son odeur est presque nulle; sa saveur, faible d'abord, devient en- suite brûlante et corrosive. Il nous arrive d'Afrique et de l'Inde dans des sacs de cuir. romposition chiiiiâque. — La gomme-résine d'euphorbe contient : résine, euphorbon, gomme, matâtes, substances minérales (Flûcki- ger). L'euphorbon, C^^H-^O-, est cristallisable, soluble dans l'éther, Ualcool amylique, le chloroforme, insoluble dans l'eau. La résine est rougeâtre, d'odeur faible, fusible, soluble dans l'alcool et les huiles grasses. Formes^ pUftrmaceiiti«iMes, closes. — 1° Poudre, 5 à 15 centigr., dangereuse à préparer. 2^^ Teinture, 1 à 2 grani., usage externe. 3^ Huile, emplâtre. Action piiysioiogique. — L'euphorbium est très-irritant ; appli- qué sur la peau, il l'enflamme et finit par déterminer la vésication d'une manière presque aussi intense que la cantharide. Sa poussière, absorbée par les voies aériennes, produit de violents éternuments, une toux convulsive avec bronchite intense et parfois hémoptysie ; on a constaté quelquefois du vertige, du délire, de l'insensibilité, des convulsions. Ingéré, c'est un drastique des plus violents qui peut occasionner la mort, précédée des symptômes d'une gastro-entérite suraiguë. L'action drastique serait due surtout à l'euphorbon. Usages. — Cette violence d'action fait qu'on l'a complètement aban- donné aujourd'hui comme médicament interne ; il est à peine usité comme sternutaîoire, et encore faut-il s'en servir avec de grandes précautions. Ses usages externes sont également peu nombreux; comme vésicant, il est moins sûr et plus douloureux que la cantha- ride ; néanmoins, il fait partie de quelques préparations épipasti- ques : la teinture, à la dose de 1 à 2 gram., étendue sur les em- plâtres de poix de Bourgogne, sert à en augmenter l'action rubéfiante. 11 est surtout usité dans la médecine vétérinaire. FEivomi. DOUX. — Fœniculum dulce Bauh., Anethivm (œntcu- lum L. Ombellifères-Sésélinées. Description (fig. 121). • — Plante de 1-2 mètres, d'un vert glauque, dont toutes les parties exhalent une odeur agréable. Ra- cine épaisse, fusiforme, blanchâtre. Tige droite, cylindrique, glabre, lisse, striée, rameuse. Feuilles alternes, amples, à découpures nom- FENOUIL DOUX. 217 breuses, presque capillaires, dont les divisions principales sont oppo- sées, à pétioles amplexicaulcs, membraneux sur. les bords. Fleurs (juin-juillet) jaunes, petites, en ombelles terminales, grandes, étalées, à rayons nombreux et très-larges, ombellules courtes et ouvertes. Pas d'involucre ni d'involucelle. Galice entier Corolle à 5 pétales entiers presque égaux, courbes en dedans. Étamines 5, plus longue que les pétales. Styles 2, courts. Fruit (diachaine) formé de 2 mé- ricarpes, un peu comprimés, pe- tits, ovales, appliqués l'un sur l'autre, striés, longs, étroits, blanchâtres, à 5 côtes saillantes, presque égales. Graines globu- leuses, ovoïdes. ^. Habitat. — Il croît Sponta- nément en Provence, en Italie , dans les terrains pierreux et les décombres. Culture. — Le fenouil s'accom- mode de tous les terrains, et de préférence d'une terre chaude et légère. Il se ressème de lui-même. Pai'tic$4 usitées. — La racine et les fruits. La racine est allon- gée, recouverte d'une écorce fi- breuse, blanchâtre, quelquefois d'un jaune rougeâtre ; elle pré- sente des couches concentriques distinctes, la partie centrale est ligneuse; son odeur est faible, douce, agréable; sa saveur rap- pelle celle de la carotte. Les fruits ont une odeur aromatique forte, une saveur sucrée, chaude, un peu acre. Récolte. — On recueille la racine soit au printemps, soit à l'au- tomne; les fruits à l'automne. Composition ciiimiciue. — Les fruits contiennent une essence incolore ou jaunâtre, d'odeur suave, d'un poids spécifique variant entre 0,983 et 0,985, se solidifiant à + 5% et formée de deux prin- cipes différents. Formes pharmaceutiques, closes. — 1« Poudre des fruits, 1 à 5gr ^'^ Infusé, pp. 10 : 1000. 3" Infusé de la racine, 30 : 1000. HÉRAUD. 13 FiG. 121. — Fenouil doux. 218 FÉRULE ASE FÉTIDE. 4° Hydrolat. ; 5^ Huile volatile, 1 à 10 gouttes. 6*^ Alcoolat, 4 à 20 gw Usages. — Les fruits du fenouil étaient autrefois une des quatre semences chaudes, et les racines une des cinq racines apéritives. Les fruits ont les mômes propriétés et les mêmes usages que ceux de Tanis, c'est-à-dire qu'ils sont carminatifs, stomachiques, apéritifs, emménagogues. Ils passent pour augmenter le lait des nourrices ; on les applique, en cataplasmes, sur les tumeurs indolentes ou les engorgements atoniques, pour en opérer la résolution. Les racines sont diurétiques. En Italie, on mange le fenouil soit cru, soit en salade, soit cuit dans les potages. FÏcRttJi.E ASE FKTioE. Ferula asa fœtida L., asa fœtida disgunensis Kœmpf . , Scorodosma fœU- fhimBunge., Narihex asa fœtida Falc. Ombelliféres-Peucédanées . ncscription (fig. 122). — Plante d'odeur de poireau et de saveur amèr(* fort désagréable. Racine volumineuse, pivotante, simple ou bifurquée, émet- tant un grand nombre de branches obliques ou horizontales, noirâtre à l'extérieur, lisse ou rugueuse suivant la nature du sol, charnue, à suc lai- teux. Collet un peu saillant, hors de terre, chargé d'un grand nombre de lilaments fdjreux. Feliilles radicales,, de 5-6 décim. de long, pennatiséquées, à segments pinnatifides, sinués, à lobes oblongs et obtus. Hampe, 2-4 mètres de hauteur, très- volumineuse à la base, portant de longues gahies écailleuses, alternes, écartées les unes des autres, s'atténuant au sommet et se partageant en branches qui portent les fleurs. Celles-ci, en ombelles, d'un jaune pâle^ composées chacune de 10-20 rayons supportant chacun 5 ou 6 fleurs. In- volucre nul. Galice peu apparent. Co- rolle de 5 pétales égaux, planes, ova les. Étamines 5, plus longues (}ue la corolle et couchées en dedans. Ovaire infère, chargé de 2 styles. Fruit {diachaine) ovale, aplati, d'un brun roussàtre, un peu rude ou poilu, à côtes dorsales peu saillantes, à côtes latérales à peine marquées, à 20 ou 22 bande- leltes résineuses. ^. Fig. 122. — Férule ase fétide. FÉRULE ASE FÉTIDE. 210 Habitat. — Elle croît en Perse, dans les environs d'Hérat et dans les montagnes de Lâr. Culture. — On ne la cultive que dans les jardins botaniques et en choisissant une exposition chaude. On ia multiplie en semant les graines dès leur maturité, dans une terre légère sèche et profonde. On repique les jeunes plants dès qu'ils sont assez forts. Partie usitée. — La gomme-résine connue sous le nom d'asa fœtida. Récolte. — C'est de la racine qu'on l'extrait. Pour cela, on creuse au printemps une fosse autour de la plante, afin d'en découvrir le pied, on coupe la tige, on sépare les filaments du collet, et quand on a ainsi préparé la racine, on la recouvre de terre convenablement ameublie et de débris de feuillage pour la mettre à l'abri des rayons solaires. On l'abandonne alors à elle-même pendant une quarantaine de jours; au bout de ce temps, on la découvre et l'on trouve son sommet couvert de gomme-résine que l'on détache avec une spa- tule de fer. On rafraîchit ensuite la section avec un instrument tran- chant pour ouvrir les vaisseaux; le suc gommo-résineux s'écoule de nouveau, et quelques jours après, on fait une nouvelle récolte. On renouvelle la même manœuvre jusqu'en juillet, époque à laquelh^ la plante est à peu près complètement épuisée. L'asa fœtida se présente rarement en lames détachées; le plus souvent cette substance est en masses irrégulières, molles, aggluti- nées, d'un brun rougeâtre, parsemée de lames grisâtres, opalines. Sa cassure devient rapidement rouge, au contact de l'air et de la lu- mière. Son odeur est alliacée, forte, fétide, d'où le nom de Stercus diaboli qu'on donnait autrefois à ce produit. Le chloroforme paraît détruire cette odeur; sa saveur est acre, amére, désagréable. L'asa fœtida est aux deux tiers soluble dans l'alcool à 80^. La Ferida orientalis L. fournit également cette gomme-résine. Composition chimique. — L'asa fœtida contient : résine ^ gomme, bassorine, huile volatile, acide férulique, malate de chaux. L'acide féruhque est très-soluble et cristallisable. L'huile volatile, G ^••^FP'^S^, est incolore, fluide, d'odeur alliacée, de saveur acre et amère; elle paraît être un mélange de monosulfure et de bisulfure d'allyle. La résine à laquelle l'asa fœtida doit la propriété de se colorer en rouge au contact de l'air, est un mélange de 2 résines, dont Tune est jaune foncé, tandis que l'autre^ d'un brun verdâtre, est amère. Cette dernière constitue avec l'huile essentielle les principes actifs de l'asa fœtida. Formes pharmaceutiques, closes. — 1*^ Gomme-résine, en nature à la dose de 5 décigr. à 1 gram., en potion, émulsion, pilules; la forme pilulaire est la plus habituelle à cause de la saveur dés- 220 FÉRULE ASE FÉTIDE. agréable du produit; en lavements, 4. à 8 gram. 2° Teinture alcoo- lique, 1 à 4 gran). en potion, 2 à 12 gram. en lavement. 3° Tein- ture éthérée, 1 à 8 gram. en lavement. 4« Hydrolat, 20 à 100 gram. Elle entre dans les pilules antihystériques du Codex. .action physioiogiqMc. — Malgré SOU odeur et sa saveur peu agréables, l'asa fœtida est très-estimée des Persans, qui s'en servent pour assaisonner leurs aliments. Les herbivores, les bœufs surtout, la recherchent. Elle est peu dangereuse, car elle a pu être ingérée jusqu'à la dose de 15 grammes sans que les expérimentateurs aient eu à souffrir autrenn^nt que de l'odeur infecte qu'elle communiquait à toutes leurs excrétions. Elle est néanmoins bien loin d'être inactive, et ses effets physiologiques peuvent se résumer ainsi : l"* elle active la digestion, à la façon des amers aromatiques ; 2^ c'est un antispas- modique, qui ralentit la circulation et modère l'activité du système nerveux ; 3° par suite de son mode d'élimination par les voies respi- ratoires, elle modifie les sécrétions bronchiques. Ces trois genres d'effets expliquent les usages de cet agent. Usages! — Son action antispasmodique et digestive la font em- ployer dans les constipations opiniâtres et les coliques flatulentes des hystériques et des hypochondriaques. On l'a préconisée dans les maladies nerveuses des organes respiratoires, l'asthme, la toux spas- modique, l'angine striduleuse, le spasme de la glotte, la coqueluche, dans les accidents si variés de l'hystérie, dans les catarrhes suffo- cants pour favoriser l'expectoration. On l'a également indiquée comme ajithelminthique, comme emménagogue chez certaines- chlorotiques et anémiques, comme sédative et calmant les palpitations du cœur chez les chlorotiques. Un( autre plante du même genre, la Férule érubescexte {Ferida erubescens)y donne, d'après Boissier, la gomm-erésine connue sous le nom de galbanum, produit qu'il faudrait, au dire de Lobel, attri- buer au F. galbanifera (?). Quoi qu'il en soit, le galbanum arrive de Syrie et de l'Inde et se présente soit en lames, soit en masses agglutinées. 11 est mou et adhère aux doigts; sa couleur est le jaune verdâtre, son odeur très-forte, très-tenace, sa saveur acre et amère 11 contient : résine, gomme, adragantine, acide malique, huile volatile. Cette essence, que l'on obtient par distillation, jaune d'abord, devient ensuite d'un bleu indigo. La résine est insipide, soluble dans l'alcool fort, l'éther, les huiles fixes, peu soluble dans l'essence de térében- thine; elle se combine aux bases. On connaît une autre variété de galbanum à qui sa consistance plus ferme a valu le nom de galba- num sec, et qu'il faudrait d'après Don attribuer à une plante assez hypothétique, le Galbanum officinale. Les propriétés du galbanum sont sensiblement les mêmes que celles de l'asa fœtida; son action FIGUIER COMMUN. 221 antispasmodique paraît cependant inférieure. Il entre dans la thé- riaque, le diascordium, l'emplâtre diachylon, l'alcoolat de Fioraventi. La gomme-résine connue sous le nom de sagapemtm ou gomme sérapluque, découle de la férule de Perse (Ferida persica Willd). Cette férule est une plante vivace de 1-2 mètres, dont les feuilles sont radicales, grandes, amplexicaules, vertes, pennatiséquées, à segments nombreux, lancéolés, aigus; les ombelles, nombreuses, pré- sentent un grand nombre de rayons; l'ombelle centrale sessile est composée de fleurs hermaphrodites, celles de la périphérie sont mâles et stériles. Elle croit en Perse. Le sagapenum se présente quelquefois sous forme de lames, le plus souvent en masses volumineuses, d'un jaune verdâtre, molles, demi-transparentes, d'une odeur forte, alliacée, de saveur aromatique amère, très-désagréable. Il ne se colore pas en rouge, comme l'asa fœtida, par le contact de l'air et de la lumière. Il s'enflamme et brûle avec beaucoup de fumée. 11 renferme : résine, huile volatile, gomme y sels, bassorine, malate, sulfate et phosphate de chaux, beaucoup d'im- puretés, des fragments de la plante, des fruits. L'huile volatile, d'un jaune pâle, très-fluide, plus légère que l'eau, est d'une odeur alliacée, d'une saveur amère. La résine possède également l'odeur de l'ail et n'est qu'un mélange de deux autres résines. Le sagapenum se rap- proche de l'asa fœtida et du galbanum par ses propriétés. On le prescrit dans les dyspepsies flatulentes avec constipation, à la dose de 25 centigram. à 2 ou à 4 gram. ; on l'administre également dans plusieurs névroses, l'hystérie entre autres. Il entre dans la thériaque et l'emplâtre diachylon gommé. FÈVE o'Éi»REuvE »u CAi.ABAR. — Voy. Phijsostigma véné- neux. FÈVE OE isiAiiVT-iGiVACE. — Voy. Vomiquicr amer. FiciE'iER coniMiiiv. Fîcus carica L., Ficus communis Bauh. MORÉES. Description (fig. 123). — Arbre de 5-6 mètres et plus. Tronc lisse, souvent tortueux, bois spongieux et jaune, rempli d'un suc laiteux, très-âcre. Rameaux grisâtres, un peu verdâtres. Feuilles grandes, accompagnées d'une longue stipule embrassante, alternes, pétiolées, épaisses, échancrées à la base, profondément divisées en 3-7 lobes obtus, sinués ou lobés, d'un vert foncé en dessus, ridées et couvertes de poils en dessous, d'une odeur particulière. Fleurs (juillet-août) monoïques, très-nombreuses, renfermées dans un ré- ceptacle (a), courtement pédoncule, globuleux, pyriforme, creux, charnu, glabre, présentant à la base 2 ou 3 petites écailles, percé au sommet d'une ouverture en forme d'ombilic qui est entourée de pe- tites écailles sur 2 rangs. Mâles (b), occupant la partie supérieurq ■222 FIGUIER COMMUN. (lu réceptacle et se mêlant souvent aux femelles dans la partie infé- rieure. Périgone à 3 divisions profondes, en alêne. Étamines 3, op- posées aux sépales. Anthères à !2 loges. Femelle (c), périgone à 5 di- visions soudées inférieurement en tube décurrent sur le pédicelle. Ovaire supère, uniloculaire, brièvement stipité ; style latéral, filiforme. FiG. 123. — Figuier commun : rameau; b, c, fleurs mâle et femelle; a, d, section de la figue; e, f, fruit et graine. à 2 stigmates. Fruit, petite drupe (^), dont la graine contient, au mi- lieu d'un endosperme charnu, un embryon un peu recourbé en cro- chet. Tous les fruits mûrissent dans le réceptacle, qui devient alors charnu et sucré ; le sycone qui en résulte constitue la figue (cl). Les figues sont verdâtres, jaunâtres, rougeâtres, violacées, suivant les espèces ; les unes occupent la partie moyenne des branches et crois- sent sur les rameaux des années précédentes; elles sont générale- ment plus grosses {figues fleurs) ; les autres sont situées au sommet des branches et ne naissent qu'en septembre. ^ .. • Habitat. — Le figuier est originaire de la Carie ; il est cultivé et FOUGÈRE MALE. 223 !Subsponlané dans toute la région méditerranéenne, ainsi que sur les bords de l'Océan, dans tout l'Ouest et le Nord. On le cultive dans l'intérieur de la France, en le plaçant dans des lieux abrités. i»arfie usitée. — Les figues. Récolte, dessiccation. — On les recueille dès qu'elles sont mûres, et on les dessècbe en les exposant, sur des claies, à l'action des rayons solaires, à la chaleur du four ou d'une étuve. On en distingue trois variétés commerciales : l'' las jaunes ou figues grasses; 2^^ les blan- ches ou marseillaises ; 3" les violettes ou médicinales. Les figues sè- ches médicinales appartiennent à la variété connue, en Provence, sous le nom de mouissone. 11 faut les choisir grosses, pesantes, sè- ches, nouvelles, sans odeur, sucrées, recouvertes d'une peau fine et tendre. Usages. — La figue est adoucissante, laxative; elle compte au nombre des quatre fruits pectoraux. La décoction (15 à 60 gram. :pour 500 d'eau) est une boisson employée contre les rhumes opi- niâtres ; bouillies avec du lait, on en fait des gargarismes qui sont usités dans les irritations de la gorge et dans les fluxions des gen- cives. On applique la moitié d'une figue sur les abcès des gencives, c'est le seul cataplasme possible. On a proposé un café de figue que l'on obtient en torréfiant le fruit, et dont l'infusion a été vantée dans la pneumonie aiguë, les catarrhes, la bronchite, la coqueluche. On prépare avec les figues sèches ou fraîches, des cataplasmes émol- lients pour les tumeurs douloureuses ou enflammées. Le suc laiteux .du figuier est caustique, il peut servir à détruire les verrues et les cors; il est purgatif à l'intérieur et fait cailler le lait. Les feuilles rudes servent à frotter la surface des hémorrhoïdes pour les faire saigner. FouciÈRE MAI.E. PoUjstichum filix mas Roth., Aspidium filix mas Sw., Polypodiitm filix mas L., Nephrodium filix mas Rich. Fougères. oescriiition (fig. 124). — Rhizome horizontal, montrant des tu- bercules allongés constitués par la base persistante des anciennes feuilles et, dans les intervalles de ces tubercules, des lames laciniées, rousses, entremêlées de racines noirâtres. La partie antérieure porte des feuilles non étalées et roulées en crosse. Feuilles (frondes) grandes, longues de 5-10 décimètres, ovales, lancéolées, à pétioles courts d'un brun foncé, couverts de poils scarieuxet à pinnules très-longues rap- prochées les unes des autres, profondément pennatifides, à divisions dentées, obtuses, confluentes par la base et inclinées vers le sommet de la pinnule. A la face inférieure des frondes, on remarque des corps réniformes ou sores disposés en séries parallèles de chaque côté du pétiole, dirigeant leur partie concave vers Taxe secondaire 22^ FOUGÈRE MALE. de la fronde. Cliaque sore (fig-. 125, A) est formé d'une iiidusie (i) membraneuse qui n'est qu'un^prolongement de l'épiderme soulevé en cet endroit et servant d'organe de protection; un pédicule étroit, corres- pondant à l'échancrure, le fixe à la feuille. Sous l'indusie se trouvent de nombreux sporanges (c) lenticulaires, attachés en un même point sur une nervure et constitués par des cellules (fig. 125, B) dont les unes (a) forment un anneau incomplet, tandis que les autres c, à parois minces et fragiles, constituent les parois de cette espèce de capsule qui contient les spores. A la maturité, l'anneau se redresse, déchire la paroi, et les spores s'échappent. 2^. Habitat. — Elle est fréquente dans les buissons, les haies, les lieux om- bragés et humides. Culture. — D'ordinaire, on ne la cultive pas, mais si on désirait l'avoir à sa disposition on replanterait de jeunes pieds dans une terre très-sub- stantielle, franche, abritée du soleil. Elle n'exige aucun soin et se multiplie d'elle-même. Parties u$$itées. — Le rhizome et les bourgeons foliacés. Récolte. — On récolte les rhizomes en hiver; on doit les choisir de cou- leur verte ; ceux dont la teinte est pâle sont peu efficaces. Il faut les renouveler souvent, car, avec le temps, ils perdent l'huile essentielle qu'ils contieiment et qui contribue puissamment à leurs effets thérapeutiques. Les rhizomes frais paraissent d'ailleurs plus actifs •que ceux qui ont été desséchés. On les trouve, dans le commerce, en frag- ments de 15 à 20 centimètres, gros comme le pouce, irréguliers, noueux, Fig. 124. -Fougère mâle. écailleux, noirs à l'extérieur, formés d'un parenchyme central d'un vert clair, entouré d'un cercle irré- I /T /^jf/y^yyc FRAGON PIQUANT. 2-2: FiG. l'as. — Portion crime feuille de fougère. giilier de faisceaux vasculaires fibreux. Leur odeur est désagréable, leur saveur amère, un peu astringente. Les bourgeons se récoltent au printemps au moment oi^i ils commencent à se dérouler. €oiiipo$$iccatioii. — On recueille ces fruits en octobre et en novem- bre; on les sèche en les étendant clair-semés dans un grenier et les remuant souvent. On doit les choisir gros, bien nourris, noirs, luisants, pesants, d'un goût sucré et un peu acre. Il faut les employer récents, car'avec le temps, ils perdent leur arôme et leurs propriétés médi- cales. Ils arrivent en ballots de Hambourg et de Trieste. Composition chimique. — Les baies de genièvre contiennent : cire, résine, sucre, gomme, matière extractive, sels de chaux et de potasse. L'huile volatile est très-limpide, à peine jaunâtre ; son odeur rappelle celle du fruit; sa saveur est aromatique et balsa- mique; elle est peu soluble dans l'alcool et isomère de l'essence de térébenthine. Elle provient des graines; celles-ci, en effet, sont creu- sées de petites fossettes garnies d'utricules remplis d'huile volatile FiG. G- - D 140. — Genévrier commun. GETS'ÉVRIER OXYGÈDHE. 247 avant la maturité dos fruits, mais qui se résinifient à cette époque. 'Pour obtenir cette huile, il faut prendre les fruits non mûrs. Former pliariiiaceutiques, doses. — 1*^ Infasion aqueuse, pp. 10 : 1000. 2'> Eau distillée, 10 à 100 gram. 2« Extrait ou rob (thé- riaque des Allemands), 1 à 10 gram. 4° Huile volatile, 8 à 10 gouttes. En distillant les baies avec de l'eau-de-vie de grains, on diVeaii-de- vie de genièvre; on prépare également cette eau-de-vie en faisant fermenter les baies avec du moût et distillant ensuite. Action physiologique. — Les baies de genév4ner constituent un excitant des premières voies, un stimulant diffusible et en même temps un modificateur des excrétions, surtout de Texcrétion urinaire; l'urine, sous leur influence, prend l'odeur de la violette. Cette ac- tion est surtout très-remarquable chez l'huile, qui est un des meil- leurs diurétiques connus; elle possède également des propriétés carminatives, sudorifiques, emménagogues. A dose élevée, elle peut •déterminer l'irritation des voies urinaires et même l'hématurie. Usages. — On emploie les baies de genièvre : 1° comme modifica- teur des sécrétions, etanticatarrhales, dans la leucorrhée, la blennor- rhagie, le catarrhe vésical; 2*^ comme diurétique, dans les mala- dies du cœur, l'ascite, l'anasarque et les autres hydropisies, les cal- culs, la gravelle; 3'' comme tonique, stimulant, stomachique, dans la dyspnée atonique, les débilités de l'estomac, le scorbut. On se sert des fumigations de genièvre pour stimuler la peau'dans les affections rhumatismales chroniques, les lumbago, courbature, œdème; on expose la partie souffrante à la fuméi3 qui se dégage d'un fourneau où l'on brûle les baies, ou bien encore on imprègne de ces vapeurs «itioii ctaluii- que. — Les feuilles con- tiennent : résine, huile volatile, acide galUrjne, chlorophylle, extractif, ligneux, sels calcaires. L'huile, Cjm'\ est très- fluide , incolore ; son odeur et sa saveur rap- pellent celle de la plante; elle se colore rapidement à l'air; elle est soluble dans l'éther et l'alcool. Foruies pliarmaceu- tiquei^, doNes. — l^Pou- dre, 10 centigr. à 1 gr. 2° Infusé pour l'intérieur, pp. 1 à 8 : 1000. 3« Dé- cocté ou infusé pour l'extérieur, pp. 20 : 1000. 4« Huile essentielle, 2 à 10 gouttes. 5° Teinture alcoolique, 4 gr. 6"" Extrait, 50 centigr. à 1 gram. 7^ Poudre escharotique avec poudre de sabine 1, alun calciné 2. Action physiologique. — La poudre de Sabine, en application sur les muqueuses et même sur la peau, détermine une vive inflamma- tion, la vésication et même l'ulcération. A l'intérieur, elle produit tous les symptômes des médicaments irritants, une chaleur incommode dans l'estomac, des coliques violentes, des selles mélangées de sang, de la fièvre, l'augmentation des sécrétions salivaires, bihaires, ré- nales, de l'hématurie et quelquefois de la métrorrhagie. Les dés- FiG. 141. — Genévrier savinier. 250 GENTIANE JAUNE. ordres qu'elle amène peuvent entraîner la mort. Son action emmé- nagogue est incontestable, mais ses vertus abortives ne sont nullement démontrées d'une manière absolue, car dans certains cas où la sabine a été administrée dans un but coupable, le produit de la conception n'a point été expulsé, ou J)ien Favortement ne s'est produit qu'à la suite de terribles accidents mettant en danger la vie de la femme. Les opiacés, les narcotiques, les stupéfiants peuvent combattre l'ir- ritation qu'elle fait naître. Usages. — La Sabine est un remède dangereux qu'il ne faut admi- nistrer qu'à petites doses et avec beaucoup de prudence. A l'inté- rieur, on l'a indiquée dans l'aménorrhée torpide des chlorotiques et dans les métrorrhagies en dehors de la grossesse. Ces deux applica- tions, bien qu'en apparence contradictoires, n'ont rien d'illogique, si l'on songe que la stimulation produite par cet agent peut tout aussi bien combattre l'inertie qui s'oppose à l'écoulement sanguin que le défaut de contraction qui, dans le deuxième cas, permet l'exagération de cet écoulement. Les autres applications, telles que son emploi dans la goutte chronique, le rhumatisme, l'ischurie des femmes en couche, les lièvres intermittentes, la blennorrhagie chro- nique, sont moins sûres. Son usage comme vermifuge a donné quel- (|ues bons résultats. A l'extérieur, elle sert à réprimer les bourgeons charnus et à déterger les ulcères chroniques. GEHTiAiiE JAUHE. Gentlana major iutea Bauh., G. liitea L. (jrande gentiane. Gentianaci^es. Description (fig. 14-2). — Racine perpendiculaire, un peu traçante, très-longue, grosse comme l'avant-bras, tortueuse, ramifiée, d'un brun noirâtre à l'extérieur, d'un jaune rougeàtre au dedans, charnue, spongieuse, ridée, garnie d'aspérités annulaires. Tige haute de 10 à 15 décimètres, droite, simple, ferme, cylindrique, d'un vert tendre, légèrement glauque. Feuilles supérieures, sessiles, opposées, con- nées, ovales, arrondies à la base, pointues au sommet, entières, })résentant 5-7 nervures longitudinales très-saillantes, concaves à l'intérieur, convexes à l'extérieur, glabres, glauques; les inférieures très-grandes, elliptiques, obtuses. Fleurs (mai) jaunes, assez grandes, pédonculées, nombreuses, fasciculées et comme verticillées, dans les aisselles des feuilles supérieures, et formant une sorte de grappe très-allongée à la partie supérieure de la tige. Galice membraneux, spathiforme, déjeté d'un côté et fendu longitudinalementpour laisser sortir la corolle, à 5 et quelquefois 4 dents courtes, subulées, iné- gales. Corolle monopétale, régulière et rotacée, divisée en 5 et <|uelquefois 4 ou 10 segments, profonds, lancéolés, aigus, parsemés (le petits points d'un jaune très-brillant. Etamines 5, et quelque- fois 4, insérées sur le tube de la corolle, dressées; filets d'un gris- GENTIANE JAUNE. 251 blanchâtre; anthères elliptiques, allongées, arrondies- Ovaire glabre, ovoïde, terminé en pointe, monoloculaire, à ovules nombreux. Style court; stigmates 2, petits, divergents. Fruit {capsule) ovoïde, à i angles arrondis, allongés, uniloculaire, terminé par le style persistant glabre. Graines nombreuses arrondies, très-minces, "^ . Habitat. — Elle croît de préférence dans les terrains calcaires et mon- tagneux. On la trouve en France, surtout dans les Alpes, les Pyrénées, les Cévennes, le Puy-de-Dô- me, la Gôte-d'Or, les Vosges. Culture. — On la cul- tive rarement dans les jardins, carie commerce la fournit en abondance ; mais on peut la repro- duire de graines oud'œil- letons, en ayant soin de la placer à mi-ombre et en terre franche. Partie usitée. — La racine. Celle qu'on trouve dans le commerce vient de la Lorraine, de la Boursros-neetdelaSuisse: ^ ,,^ ^ ,. „ ^ ^ ' FiG. 142. — Gentiane jaune. elle est en morceaux de la grosseur du pouce et au delà, durs, cylindriques, ridés, d'une couleur brun foncé à l'extérieur, jaune à l'intérieur, d'odeur j^fort désagréable, de saveur amère, franche, très-prononcée. On doit les choisir non cariées et médiocrement grosses. Récolte, dessiecation. — On la récolte vers la deuxième année au plus tôt, après la chute des feuilles. On la monde, en évitant de la laver, et on la sèche à l'étuve. Coniposîtion chimique. — Elle contient : matière amère, prin- cipe odorant fugace, gentisin, glu, matière huileuse verdâtre, ma- tière colorante fauve, lévulose, gomme, acide pectique, acide orga- nique indéterminé. Le gentisin est la substance colorante de la gen- tiane ; il se présente en aiguilles très-légères, feutrées, d'un jaune soufre très-brillant. Il est insipide, inodore, peu soluble dans l'eau, plus soluble dans l'alcool à chaud qu'à froid. La matière amère est 252 GERMANDRÉE AQUATIQUE. peu connue, elle est en masse résinoïde, incristallisable, très-soluble dans l'eau et l'alcool. La glu serait composée d'huile, de cire et de caoutchouc. Quant au gentianin, qu'indiquent d'anciennes analyses c'est un mélange de gentisin et de matière grasse. Le sucre existe, dans cette racine, en assez grande quantité pour que par la fermen- tation et la distillation on puisse en retirer de l'alcool. Formes iihariiinccutîques, doses. — 1^ Poudre, 1 à 4 gram. "2° Infusion, pp. 5 : 1000. 3° Extrait, 2 à i gram. 4« Teinture, 2 à 8 gram. 5" Vin, 120 à 200 gram. 6^ Sirop, 10 à 100 gram. Elle entre dans la composition de l'élixir de Peyrilhe, du remède antiar- thritique du duc de Portland ; avec la camomille et l'écorce de chêne, elle fait partie du fébrifuge français. Succédanés. — Plusieurs autres plantes du même genre peuvent la remplacer; telles sont la G. purpurine (G, pur pur ea L.), la G. PONCTUÉE {G. punctata L.), la G. croisette {G. cruciata L.). Action physiologique. — La racine fraîche peut produire des effets narcotiques à cause de son principe odorant. Sèche, c'est un amer sans aslringence qui augmente la sécrétion salivaire, stimule l'appétit. Sous son influence, la digestion est plus active, probable- ment à cause de l'afflux d'une plus grande quantité de suc gastrique, les selles deviennent plus régulières, la constipation diminue sans doute sous l'influence d'une hypersécrétion mtestinale. La diarrhée s'arrête quand elle est due à de mauvaises digestions. A haute dose, elle peut occasionner du malaise, un sentiment de pesanteur à l'épi- gastre et même le vomissement. Le principe actif est éliminé par l'urine et la sueur, auxquelles cette plante communique sa saveur amère. Usages. — La gentiane est considérée avec raison comme un de nos meilleurs toniques indigènes; on la prescrit dans les dyspepsies qui suivent les fièvres intermittentes, et qui accompagnent les mala- dies nerveuses, la chlorose. Elle a été préconisée pour ranimer les forces digestives dans la goutte atonique ou pendant la convalescence des accès de goutte inflammatoire. Elle est utile dans l'anémie, la chlorose, le scorbut, la scrofule. Elle était très-usitée comme anti- périodique avant la découverte du quinquina. Il est certain qu'elle donne de bons résultats dans les fièvres saisonnières, mais elle est sans influence sur les fièvres palustres. On fait avec sa décoction des fomentations résolutives. Elle sert, comme l'éponge préparée, pour agrandir les trajets fistuleux et dilater certaines ouvertures, parti- culièrement le canal de l'urèthre des femmes atteintes de la pierre. OERiii.%iVDRF.EAQUATix CHEME. Tcucrlum chamœdvys L, Germandrée chamaedrys, G. officinale. Lablées-Ajugées. Description (fig. 143). — Plante de 1-2 décimètres. Souche grêle, rampante, rameuse, émettant des stolons jaunes et fdiformes. Tiges membraneuses, ligneuses à la base, couchées, presque cylin- IlÉRAUD. 15 ^254 GERMANDRÉE PETIT CHÊNE. driques, pubescentes, à rameaux nombreux, étalés, puis dressés. Feuilles opposées, courtement pétiolées, petites, ovales, crénelées, sur le bord, obtuses, coriaces, luisantes en dessus, d'un vertpàle et mat en dessous. Fleurs (juin-septembre) d'un rose foncé, géminées et ternées à Faisselle des feuilles supérieures, formant une grappe feuillée, assez dense, unilatérale, oblongue et un peu allongée. Les feuilles florales supérieures soutenues par des pédoncules courts sont à peine dentées ou entières, plus courtes que les fleurs et colo- rées d'une teinte rougeàtre. Calice légèrement velu, souvent purpurin^ un peu bossu à la base, comme à 2 lèvres : la supérieure à une dent, un peu redressée; l'inférieure à 4 dents plus petites, aiguës. Corolle purpu- rine, à tube un peu comprimé, re dressé subitement; lèvre supérieure très -courte profondément fendue^ formant deux languettes :subulées, redressées; lèvre inférieure pen- dante, à 3 lobes, les deux latéraux fort petits, ovales, aigus, le moyen ou inférieur très-grand, dilaté, ar- rondi et un peu concave. Étamines 4, didynames, sortant ainsi que le style par l'échancrure de la lèvre supérieure; lilets grêles, subulés, très-saillants, glabres, coudés au sommet. Anthères ovoïdes, réni- formes. Ovaire surmonté d'un style simple; stigmate bifide. Le fruit est formé de i achaines petits, bruns, papilleux au sommet, entourés par le calice persistant. Habitat. — On la trouve sur le bord des bois et les coteaux cal- caires de toute la France. Culture. — Elle est d'une culture facile et ne réclame pas d'arro- sage. On la multiplie au commencemsut du printemps ou en au- tomne, par la séparation des pieds, ou en semant la graine sur de vieilles coucbes; on la repique ensuite en pleine terre; elle s'ac- commode de tous les terrains. i»artie usitée. — La plante fleurie. Sa saveur est franchement amère, son odeur peu prononcée. Récolte. — On la recueille au mois de juin. Il faut choisir la plante courte, munie de beaucoup de feuilles; elle conserve son amertume et même sa couleur verte quand la dessiccation a été faite avec soin. FiG. 143. — Gcrmandrôe. GINGEMBRE OFFICINAL. 255 €oiiipo$4Btion ciiiniique. — Elle contient : huile volatile, jmn- cipe amer. Ce dernier corps, assez mal défini, est jaune brunâtre, d'un aspect résineux, cristallin, faiblement alcalin, très-amer, in- soluble dans l'eau, soluble dans l'alcool et l'éther à la température ordinaire. Foritics pharmaceMtîqiies, closes. — 1° Infusion, pp. 10 à 15 : 1000. 2^ Poudre, 2 à 4 gr. 3^ Extrait, 2 à 4 gr. 4^ Eau dis- tillée, 60 à 120 grammes. rsages. — C'est un amer-aromatique, dans lequel le principe amer l'emporte sur le principe aromatique. Les usages sont ceux des substances toniques et stimulantes. Ses propriétés, très-vantées au- trefois, sont presque tombées dans l'oubli, et peut-être à tort; néan- moins elle trouve encore de nos jours des applications dans les ca- tarrhes muqueux, la bronchite chronique; on la prescrit comme tonique dans les dyspepsies, la scrofule, le scorbut; pour relever les forces digestives dans la convalescence des fièvres muqueuses; c'est un léger fébrifuge, et jadis elle était usitée comme antigout- teuse. GiUGEiitiBRK OFFiciiWAi.. Zingibev officinale Rose, Amo- num zingiber L Amomagées. Descriidtion (fig. 144). — Rhizome tuberculeux, articulé, gros comme le doigt, coriace, pâle ou jaunâtre à l'extérieur; blanc ou rougeâtre à l'intérieur, émettant 3-4 tiges annuelles de 3-10 décim., stériles, simples, cylindriques, contenues dans les gaines des feuilles. Celles-ci alternes, distiques, longues, lancéolées, ensiformes, termi- nées inférieurement par mie longue gaîne fendue, glabres, à nervure médiane saillante, à nervures latérales fines et obliques. Fleurs jaunâtres, portées par des hampes écailleuses, de 3 décimètres de long, naissant immédiatement du rhizome, et disposées en épis ovales, recouverts d'écaillés membraneuses, vertes, puis jaunâtres ; chaque écaille florale renferme deux fleurs qui se succèdent Tune â l'autre. Calice extérieur à 3 divisions courtes,' l'intérieur tubuleux à 3 divisions irrégulières. Le labelle, ou division interne et infé- rieure du calice, est pourpre, varié de brun ou de jaune. Étaminel, à anthère bilobée. Style 1, grêle, terminé par un stigmate concave. Ovaire à 3 loges. Fruit (capsule) ovale, triangulaire, un peu coriace, triloculaire, s'ouvrant en 3 valves, graines irrégulières, noirâtres, d'odeur agréable, de saveur aromatique amère. !^. Habitat. — Croît naturellement dans les Indes orientales, surtout dans les environs de Zingi ou Gingi, d'oii vraisemblablement dérive le nom de gingiber ou zingiber. 11 croit aussi au Malabar, à Ceylan, à Amboine, en Chine. Culture. — On le cultive au Mexique, à Gayenne, aux Antilles 256 GINGEMBRE OFFICINAL. et surtout à la Jamaïque. On le reproduit à l'aide de tronçons de rhizome qu'on plante dans une terre fraîche, substantielle et bien ameubhe. En Europe, on ne peut élever le gingembre qu'en serres chaudes. Partie iifsiitée. — Le rhizome. On en connaît deux variétés commer- ciales : l^le gingembre gris ou noir (lig. 145). C'est le plus usité. 11 est en morceaux de 2 à 3 centim. de long, tu- berculeux, géniculés , plats, ridés, marqués d'anneaux peu appa- rents, gris à l'extérieur, jaunâtres à l'intérieur, d'odeur et de saveur camphrée, aromatique, agréable. 11 faut le choi- sir dur, pesant, com- pacte, non piqué des vers. 2'' Le gingembre blanc. Il vient surtout de la Jamaïque, il est FiG. 144. - Gingembre. ^^^ morceaux plus grê- les, plus plats, et plus ramifiés que le gris (fig, 146); sa couleur est blanche, car il a été décortiqué avant la dessiccation; son odeur est moins prononcée, moins aro- matique, mais sa saveur*est plus forte et plus brûlante. Composition chimique. — Le ainsfembre contient : résine molle, sous-résine, huile volatile., ex- tr actif, gomme, amidon, matière azotée. La résine molle est le principe actif. L'huile volatile est jaune, de saveur brûlante et aromatique, plus légère que l'eau; elk^ bout à 246^* Formes pharmaceuti€|ues , doses. — l'' Poudre, 2 gram. Fig. 145. — Giiiiicmbre i;ris. GIROFLIER AROMATIQUE. 257 2° Infusion, pp. 3 à 8 : 500. 3« Teinture, 2 à 4 gram. On prépare aussi des tablettes, un sirop, un vin, une bière. 11 entre dans la thé- riaque et le diascordium. Le pipéroïde de gingembre est un extrait éthéré qui correspond à 16 parties de gingembre. Action phy.moiogiqiie. — C'est un médicament très-énergique; mis en contact avec la pituitaire, il provoque de violents éternu- FiG. 140. Ginq-embre blanc. ments;sion le mâcbe, il détermine une abondante sécrétion de sa- live; appliqué sur la peau, il produit de la cbaleur, des picotements, de la rougeur. Ingéré, il développe un sentiment de chaleur assez pénible, augmente les diverses sécrétions gastriques, et facilite les fonctions digestives; après absorption, la stimulation s'étend au reste de l'économie et principalement sur les organes respiratoires et l'appareil génital; il passe même pour augmenter l'activité cérébrale. Usageis. — En médecine, on l'utilise comme odontalgique, comme sialagogue, pour combattre le prolapsus de la luette. On le prescrit dans les dyspepsies atoniques accompagnées de coliques avec fla- tuosités. C'est un condiment très-usité dans les pays chauds. En Angleterre, en Allemagne, on le fait entrer dans la préparation de la bière. A l'extérieur, on l'emploie pour préparer des cataplasmes révulsifs. 11 peut servir à corriger l'action des purgatifs drastiques. €;irofi.ie:r aromatique. Caryoplujllm aromaticush.Wxv^- tacées-Myrtées. Description (fig. 147). — Arbre toujours vert, de forme pyra- midale. Tronc droit, à rameaux opposés, ouverts, grêles, glabres, grisâtres. Feuilles opposées, portées par de longs pétioles articulés à la base, oblongues, pointues aux deux extrémités, coriaces, gla- bres, ponctuées, à nervures latérales nombreuses. Fleurs .(juin-août) roses, d'une odeur agréable, disposées en corymbes trichotomes, à ^258 GIROFLIER AROMATIQUE. ramilications articulées, partant de l'aisselle des rameaux. Galice lu- buleux, cylindrique, rouge, rugueux, adhérent avec l'ovaire infère ; limbe à i dents ovales, aiguës, épaisses. Corolle à 4 pétales insérés au sommet du tube calicinal, adhérents parleur sommet et se séparant du calice commun, comme une coiffe, au moment de l'anthèse. Éta- mines nombreuses, insérées sur un anneau charnu, tétragone, dispo- sées en 4 faisceaux; anthères ovoïdes, biloculaires. Ovaire à 2 loges; style simple, épais; stigmate capitulé. Fruit {drupe sèche) iii on '2 loges contenant chacune une graine ovoïde ou demi-ovoïde, ij . Habitat. — Il est originaire des Moluques, d'oii il a été trans- porté dans les autres parties de l'Inde, à Bourbon, à Gayenne et aux Antilles. Culture. — En Eu- rope , c'est une plante de serre dont la culture et la conservation sont assez difficiles. Partie usitée. — ]jQS fleurs non épanouies {clous de girofle) et l'huile essentielle qu'on en extrait Hécolte , ilcssicea- tion. —Les girofles ou o^érofles ont la forme d'un petit clou, ce qui leur a valu leur nom; leur odeur est aroma- tique , piquante ; leur saveur chaude , brû- lante et un peu amère. Ils sont composés de deux parties : une étroite {queue) , qui est le tube du calice soudé avec l'ovaire; et une tète, qui est le limbe du calice, s-ur- nionté des pétales et recouvi'ant les organes sexuels. Souvent les pé- tales se sont détachés et il ne reste que la queue surmontée des dents calicinales. On les récolte, soit à la main, soit en les abattant avec de longs roseaux et les faisant tomber sur des toiles. On les fait sé- cher ensuite au soleil. On en distingue dans le commerce trois va- riétés : 1° le girofle des Moluques, qui est gros, obtus, pesant, d'un brun clair comme cendré, à surface un peu huileuse; 2° le girofle de Bourbon, qui offre à peu près les mêmes caractères, mais qui FiG. 147. Girorticr aromatique. GLÉCOME HÉDÉRACÉ. 259 est un peu plus petit; 3° le girofle de Cayenne, qui est grêle, aigu, sec et noirâtre; c'est le moins estimé. On doit les choisir bien nour- ris, lourds, gras, faciles à briser, d'une couleur plus ou moins brune, munis autant que possible de leur tête, et laissant exsuder de l'huile volatile quand on les comprime ou qu'on les râpe. CoiiipoHition chimique. — Les girofles contiennent : huile vo- latile, tannin particulier, gomme, résine, extractif, caryophylline. L'huile volatile, incolore quand elle est récente, brunit avec le temps; sa pe'santeur spécifique est de 1,061, elle est peu volatile et encore liquide à — 18^. Elle devient instantanément rouge par l'action de l'acide azotique, et se transforme en une masse butyreuse sous Tin- fluence d'une dissolution alcoolique de potasse; l'ammoniaque lui donne une consistance demi-solide. Cette essence renferme un hy- drocarbure, G^^'H^^, isomère de l'essence de térébenthine, et une huile oxygénée, G^^H'-O^, qui en forme la majeure partie. Le tannin du girofle serait moins acerbe que le tannin ordinaire ; il forme avec la gélatine une combinaison insoluble dépourvue d'élasticité. La ca- ryophylline, G^^'H^^O^, isomère avec le camphre des laurinées, est une matière résineuse, brillante, cristallisable, inodore, insipide, in- soluble dans l'eau, soluble dans l'alcool et l'éther. Formes piiarmaceutiquei^, doi^eN. — On prépare avec les gi- rofles une eau distillée, un vin, un alcool, un alcoolat, une infu- sion, pp. 8 : 1000. Ges formes sont inusitées. On prescrit le plus souvent la poudre préparée avec l'intermède du sucre : dose^ 20 à 30 centigram. Le girofle fait partie du laudanum de Sydenhan" , du baume de Fioraventi, de l'élixir de Garus, de l'eau de Botot, Usages. — Le girofle est un stimulant difl'usible qui convient surtout aux tempéraments froids, lymphatiques. On doit le prescrire à doses très-modérées, sinon il pourrait occasionner une irritation trop vive. Il a l'inconvénient d'échaufl'er, de constiper, d'exciter la fièvre. On l'emploie souvent comme aromate et condiment ppur fa- ciliter la digestion des mets froids, des viandes insipides. L'essence, introduite dans les dents cariées, cautérise la pulpe dentaire et •calme l'odontalgie. Gette pratique n'est pas sans inconvénient, car ce corps est un caustique dont les effets peuvent se manifester même sur la peau recouverte de son épidémie. On se sert également de l'essence mélangée avec des corps gras, en friction contre les fai- blesses musculaires, les paralysies. Les fruits coilnus sous le nom d'antofles, de mère de girofle, de clous mature, et les pédoncules que l'on appelle ^r///(?s dans le commerce, sont employés comme aromates OI.ÉCOI1IE: HÉUERACÉ. Glccoma hederaceah. , Nepeta glechoma' Béni., Calamentahederacea Scop. Lierre terrestre, Kon dote, Herbe de •Saint-Jean. Labïêes-Népétées. rxvi/^wv, nom grec d'une sorte de pouliot. 260 GLÉCOME IIÉDÉRACÉ. Dcscriiition (fig. 148). — Plante de 1 à 3 décimèt. Racines grêles et fibreuses. Tige rampante, émettant plusieurs rameaux, les uns fleuris et dressés, les autres stériles, couchés, souvent très-allongés. Feuilles opposées, pétiolées, cordiformes, arrondies, obtuses, cré- nelées, molles, plus ou moins velues. Fleurs (avril-mai) violacées, quelquefois roses ou même blanchâtres, pédonculées, au nombre de 2-3 se rencontrant à l'aisselle de presque toutes les feuilles. Galice tubuleux , cylindrique, strié à 5 dents très-aiguës, un peu inégales. Corolle bilabiée, trois fois plus longue que le calice, tube obconi- que ; lèvre supérieure courte et bifide : l'inférieure, très-velue à la base, plus large et plus longue, est à 2 lobes, celui du milieu plus grand et échan- cré à son milieu. Étamines 4, didy- names, placées sous la lèvre supé- rieure. Les anthères sont didymes et rapprochées 2 à 2 en forme de croix. Style un peu plus long que les éta- mines ; stigmate bifide. Fruit, 4 achai- nes ovales, finement ponctués, placés au fond du cahce persistant. ^. Habitat. — Croît dans les vergers, les prairies, le bord des haies, le long des murs; il est commun dans toute la France. Culture. — On ne cultive pas le lierre terrestre , car la plante obte- nue par la culture est moins active que celle venue spontanément. On pourrait la reproduire de graines. Partie usitée. — La plante fleurie. Elle possède une odeur aro- matique, forte, peu agréable, une saveur amère, balsamique, un peu acre. Récolte, desj^iccation , conservation. — On récolte le lierre terrestre quand il est en fleurs. On doit le choisir peu élevé, bien touff'u, à peine fleuri, ayant végété dans des lieux secs et élevés. Par la dessiccation, que l'on exécute à l'étuve ou au soleil, il péri beaucoup de son poids; son amertume semble se prononcer davan- tage, mais son odeur s'afl'aiblit beaucoup. Les fleurs conservent bien leur couleur. On doit conserver cette plante dans un lieu sec et à l'abri du contact de l'air, sinon elle attire l'humidité et noircit. Composition ciiiinic|ue. — Son analyse est très-incomplète en- core. On sait seulement qu'il contient une huile essentielle et une matière résineuse amère. Fig. 148. Glécome hédéracé. GNAPHALE DIOIQUE. 261 Formes pliarniaceiitiqucs, dosés. — 1° Infusion, pp. 10 : 1000. i2« Suc, 30 à 80 gram. > Sirop, 25 à 60 gram. Action physiologique. — Le lierre terrestre appartient au groupe des labiées amères, aromatiques ; son action est par suite tonique, excitante, antispasmodique. Ses effets s'étendent non-seule- ment sur les organes respiratoires, mais sur les organes digestifs et génito-urinaires. On peut donc le considérer comme un agent bé- cbique, anticatarrhal, stomachique. On lui a également attribué des propriétés vulnéraires, vermifuges et antipériodiques. liages. — On l'emploie dans les affections catarrhales des mu- queuses et principalement dans celles des voies respiratoires. Il fa- cilite l'expectoration et combat aussi les sécrétions morbides qui les provoquent. Comme stomachique, son utilité est moins certaine; pour- tant on s'en est servi contre les débilités d'estomac, les dyspepsies, les fiatuosités. Cette propriété stomachique se retrouverait dans les galles que portent quelquefois les feuilles. Ces galles, produites par un diplolepis, sont connues sous le nom de pommes de terrète. Les effets diurétiques du lierre terrestre sont rarement mis à contribu- tion. A l'extérieur, on s'en sert, en infusion ou en décoction, pour exciter ou modifier les ulcères ; on en prépare des cataplasmes que l'on considère comme toniques, résolutifs et calmants^ oomme: adragauthe. Voy. Astragale vrai. oomiE AMnioiviAf^tJE:. Voy. Dorème gomme ammoniaque. «OMME ARABi<^UK. Voy. Acacie arabique. CioniifiE-ciuTTE. Voy. Garcinie morellière. givaphai^e: DioiÎQïiE:. Gnaphalium dioicum L., Antennaria dioica Gœrtn. Pied de chat. Synanthérées-Sénécionidées. rvàcpyAcv, bourre, c'est-à-dire, plante cotonneuse. nescription. — Plante de 1-2 décimètres, blanche, tomenteuse. Souche très-rameuse, émettant des stolons grêles, couchés, radi- cants, terminés par une rosette d» feuilles. Tiges simples, dressées, portant des feuilles alternes, glabres et vertes en dessus, blanches et soyeuses en dessous ; les radicales oblongues, spatulées, obtuses, les caulinaires sessiles, étroites, lancéolées. Fleurs (mai-juin) blan- ches ou rougeâtres, dioïques, disposées en capitules peu nombreux, plus ou moins pédoncules, formant par leur réunion un corymbe ombelliforme, simple ou composé, serré. Involucre campanule, plus large et comme déprimé chez les mâles, cylindrique chez les fe- melles; laineux à la base, à écailles inégales, luisantes, scarieuses sur les bords, pétaloïdes au sommet. Réceptacle convexe , nu, por- tant des fleurons composés d'un calice en aigrette, d'une corolle tubuleuse à 5 dents égales. On trouve dans les fleurs mâles 5 éta- mines saillantes, à anthères soudées, un pistil rudimentaire. Les 25-2 GRENADIER COMMUN. fleurs femelles, filiformes, sans rudiment d'étamines, ont un style saillant, bifide, à stigmate coloré et comme ferrugineux. Le fruit (achaine), presque cylindrique, glabre, lisse, est surmonté d'une aigrette plumeuse qui forme un duvet fin et soyeux au centre des capitules, ce qui donne à la fleur, quand elle commence à pousser, quelque ressemblance avec l'extrémité de la patte d'un cbat. ^. Habitat. — Elle est commune sur les sables siliceux de presque toute la France. Culture. — On la reproduit de graines semées en terrines ou sur couches, ou l)ien en séparant au mois de mars les pieds ou les reje- tons. Elle na pas besoin d'humidité. Partie usitée. — Les capitules. On préfère ceux à fleurs rouges, parce qu'ils sont plus agréables à l'œil et plus odorants. Récolte, dessiccation, conservation. • — On les récolte au mois de mai, avant le complet épanouissement, qui s'achève pendant la dessiccation ; sans cette précaution les fleurons et les aigrettes se sépareraient. On les fait sécher après les avoir mondés; ils per- dent par la dessiccation les trois quarts de leur poids. 11 faut les conserver à l'abri de l'humidité et de la lumière. On les emploie presque toujours secs. Formes pharmaceutiques, doses. — Infusion, pp. 15 à 30 : 1000. On préparait autrefois un sirop et une conserve inusités au- jourd'hui. Ils font partie des fleurs pectorales, ou quatre fleurs. Usages. — Ils sont béchiques , adoucissants et usités dans les affections catarrhales chroniques. €iiRKiii%miî:R coiiiiii]]!. Punica granatum L., P. sylvestrls Tour. Myrtacées-Granatées. Description (11g. l'iO). — Racines pivotantes, fortes, ligneuses, fusiformes, ramifiées, d'un brun rougeàtre à l'extérieur, d'un jaune presque blanc à l'intérieur, dont l'écorce mince se détache aisément. Tronc tordu, noueux, rabougri, grisâtre, de 5 à 6 mètres. Feuilles portées sur des pétioles courts, arrondis, légèrement canaliculés, un peu rougeàtres; elles sont opposées, elliptiques, lancéolées, très- entières, luisantes, glabres, non ponctuées, rougeàtres dans leur Jeunesse, puis vertes. Fleurs (juin-juillet) se doublant aisément par la culture, d'un rouge orangé, grandes, solitaires, quelquefois réu- nies par 3 ou 4. au sommet des rameaux. Calice épais, lisse, co- riace, de couleur rouge, infundibuliforme, adhérent par sa base avec l'ovaire infère, à limbe étalé, à 5-6 divisions. Corolle à 5-6 pétales insérés vers la partie supérieure du calice, sessiles, arron- dis, ovales à leur partie supérieure, ondulés sur les bords et comme chiffonnés. Étamines très-nombreuses, libres, attachées à la paroi in- terne du' tube calicinal; filets rouges, glabres; anthères jaunes, bi- GRENADIER COMMUN 263 loculaires. Ovaire à plusieurs loges, disposées sur deux étages su- perposés, renfermant un graud uombre d'ovules, attachés à l'angle interne. Style simple, rougeâtre; stigmate en tête, glanduleux. Le fruit, ou grenade, est une capsule grosse comme une pomme, cou- ronnée par le tube et les dents du calice, à 6. angles saillants ar- rondis ; les loges sont disposées sur deux plans, l'un inférieur, l'autre supérieur. Le premier renferme* 6-7-8 loges régulières, le deuxième, 4-5 loges irrégullières. Pla- centa jaune spongieux, ramifié, partant du milieu de chaque loge et portant un grand nombre de grains, irrégulière- ment polyédriques, com- posés d'une vésicule ex- térieure, mince, remplie d'un suc aigrelet sucré, et contenant au centre une graine triangulaire allongée. Habitat. — 11 est ori- ginaire de l'Afrique, mais s'est naturalisé dans la région des oliviers. Culture. — Dans les pays chauds, on le cul- tive dans les jardins pour améliorer les fruits. Dans les climats tempérés, on ne peut l'avoir qu'en caisses qu'on rentre, pen- dant l'hiver, dans l'oran- gerie ; rarement pourtant ses fruits mûrissent; plus au nord, il ne vient qu'en serre chaude. On le nmltiplie de graines ou de greffe. Particï^ usitées. ■ — l*' Les fleurs, dites balaiistes; 2^ Tépicarpe, nommé écorce de grenade; 3^ le suc du fruit; 4^ Técorce de la racine. 1° Les fleurs non épanouies sont toniques, astringentes; leur in- fusion précipite fortement en noircies persels de fer. On doit les choisir d'un rouge vif et nullement noirâtres. On peut les employer en décoction ou en poudre dans les cas où les astringents sont in- FiG' iiO. — Grcnadicra 264 GUARANA. diqués (leucorrhée, bleiinorrhée, diarrhée chronique, hémorrhagies passives); elles sont aussi usitées en gargarismes. 2*^ L'épicarpe à l'état frais est épais de 2 à 3 miUimètres, ce qui lui a valu le nom de malicorium, ou cuir de pomme; il est jaune rougeâtre, inodore, d'une amertume très-marquée et désagréable; il renferme du tannin, du mucilage, une huile volatile. On prescrit sa décoction dans les mêmes cas que les fleurs, pp. 8 à 15 : 1000. On donne également la poudre : dose, 4 à 8 gram. On lui attribue une propriété vermifuge marquée contre les strongles, les ascarides. 11 est aujourd'hui à peu près abandonné. 3° Le suc provenant de la pulpe rougeâtre qui entoure les grains est rosé, transparent, un peu sucré, peu ou point acide; il est rafraî- chissant, tempérant; on le donne aux fiévreux dans les pays chauds; il sert à préparer un sirop usité dans les lièvres, les inflammations, surtout celles des voies urinaires. 4^ L'écorce de la racine est la partie la plus usitée en médecine. Elle est d'un gris jaunâtre ou d'un gris cendré en dehors, jaune en dedans, cassante, non fibreuse, d'une saveur astringente; humectée avec un peu d'eau et passée sur un papier, elle y laisse une trace jaune qui devient d'un bleu foncé par le sulfate de fer. Elle con- tient : chlorophylle, tannin, acide galliqiie, résine, cire, mannite, matière grasse, matière amère cristalline, ou granatine. Cette écorce est usitée comme tœnifuge. Elle est surtout efficace contre le taenia armé, elle réussit aussi contre le bothryocéphale à anneaux courts, mais elle échoue contre le bothryocéphale à anneaux longs. On peut reprocher à ce médicament d'être désagréable à ingérer, et difficile à supporter; il cause des coliques, de la diarrhée, des vomissements et souvent des étourdissemenls, des syncopes, une inflammation de la muqueuse gastro-intestinale. On administre la décoction de 64 gram. d'écorce de racines fraîches dans 750 gram. d'eau réduits à 500 gram., qu'on fait prendre en trois prises à une heure de dis- tance. Il convient de n'employer ce remède que lorsque des anneaux sont actuellement expulsés par le malade. On a remarqué, en effet, que le ver est alors plus aisément évacué. L'écorce sèche réussit aussi bien, quand on a eu soin de la faire préalablement macérer 24 heures dans l'eau qui doit servir à préparer la décoction. On a également indiqué, dans les mêmes cas, l'extrait alcoolique à la dose de 15 à 20 gram., et la poudre à celle de 4 à 8 gram. On emploie aussi, avec succès, l'écorce du tronc et des hameaux que l'on tire du Portugal, et même la racine chevelue du grenadier cultivé en France. Mérat a proposé l'écorce contre les autres vers intestinaux, tels que les strongles, les ascarides. GVARAiVA. Voy. Paullinia, GUIMAUVE OiFlCiNALb:. mi GiJiM.^iiwK €»FFi€iiiAi.E. AWiœa officmalis L., Malvacées. De.«$cription (fig. 150). — Plante de 5-15 décim., légèrement cotonneuse, molle au toucher. Racine longue, fusiforme, cylindrique, pivotante, charnue, de la grosseur du doigt, grisâtre et striée trans- versalement à l'extérieur; d'un hlanc légèrement jaunâtre à l'inté- rieur, simple, quelquefois rameuse. Tige pleine, dressée, cylin- drique, à rameaux alternes , verte ou d'un vert rougeâ- tre. Feuilles nom- breuses , alternes , pétiolées, un peu en cœur, divisées en 3-5 lobes anguleux, légèrement dentés dans leur contour, molles , épaisses , douces au toucher, munies à leur base de 2 stipjales mem- braneuses , cadu- ques, pubescentes, à 2-3 lacinies. Fleurs (juillet-août) blan- châtres, purpurines ou légèrement ro- sées, presque ses- siles, formant une espèce de panicule dans les aisselles des feuilles supé- rieures. Calice gamosépale à 5 divisions pointues, d'un vert blanchâtre. Calicule à 6-9 découpures profondes. Corolle à 5 pétales arrondis, légèrement lobés au sommet, rétrécis inférieurement et unis avec la substance des filets de manière â recouvrir et à cacher entièrement l'ovaire. Etamines en nombre indéterminé, monadelphes à fdets distincts vers leur partie supérieure, réunis inférieurement en un tube que traverse le style* Anthères réniformes. Style plus court que le tube staminal , fendu supérieurement en 8-9 divisions étroites, aiguës, terminées par un petit stigmate. Ovaire libre, ar- rondi, pubescent. Fruit orbiculaire, très-déprimé, avec des côtes re- levées, tomenteux, enveloppé par le calice et formé de plusieurs capsules se séparant à la maturité. Graines brunes, lisses. ^. I^^IG. 150. Guimauve officinale. tief) GUliMAUVE OFFICINALE. Habitat. — Elle est commune dans les marais des côtes de la Méditerranée et de l'Océan et dans toute la moitié occidentale de la France. Culture. — On la multiplie par les graines, que l'on sème au printemps dans une terre franche, légère, profonde et un peu hu- mide. On repique les pieds à l'automne dans un sol hien lahouré. Partie usitée. — La racine, les feuilles et les fleurs. La racine est la partie qu'on emploie le plus hahituellement. On la trouve, dans le commerce, dépouillée de son épiderme, d'une helle couleur blanche, d'une odeur faible, d'une saveur douce et mucilagineuse; elle offre un canal médullaire central. Il faut la choisir bien nour- rie et peu fibreuse. Récolte, deNsiceation. • — On récolte les racines? à l'automne on les lave, on fend les plus grosses, et on les divise toutes en mor- ceaux de la même longueur, puis on les blanchit en enlevant l'épi- derme, et on en forme de longs chapelets que l'on suspend dans un lieu sec, aéré, et même à l'étuve; quelquefois, à cause de la grande quantité de mucilage qu'elles renferment, on emploie la chaleur du tour. Les feuilles doivent être récoltées au mois de juin, avant la floraison. La dessiccation ne leur fait pas perdre leurs propriétés, mais elles sont moins mucilagineuses que les racines. On cueille les Heurs en juillet ; de toutes les parties de la plante, ce sont elles qui renferment le moins de mucilage. Composition eBûniique. — La racine de guimauve contient : gomme, amidon, matière colorante jaune, albumine, asparagine, sucre, huile /?j:^. L'asparagine n'a aucune influence sur les propriétés thérapeutiques de cette racine. Valthéine de Bacon n'est autre chose (jue de l'asparagine. Formes pharmaceutiques, doses. — 1^ Tisane par infusion, pp. 20 : JOOO. On peut également employer la macération. 2° Sirop, 30 à 100 gr. en potions. 3'' Poudre. Sous cette forme la guimauve est surtout usitée pour augmenter la consistance des bols, des pi- lules, etc. i"" Décoction, pp. 30 à 60 : 1000 pour bains locaux, fomen- tations, lotions, lavements, gargarismes. On en prépare des pastilles, une pâte de guimauve. Usages. — C'est de toutes les plantes mucilagineuses celle dans laquelle on rencontre réunies au plus haut degré les propriétés émoUientes et adoucissantes. La grande quantité de mucilage qu'elle cède à l'eau la fait journellement employer dans les affections avec irritation et infïannnations, telles que les rhumes, les maux de gorge, les catarrhes vésicaux, uréthraux. Sous, forme de lotion et de fo- mentation, on s'en sert soit pour calmer les cuissons, les chaleurs, les éruptions de la peau, et sous forme de lavement dans les inflam- HOUBLON COMMUN. «267 mations intestinales, la constipation. La décoction est utile pour délayer la farine de lin dont on prépare les cataplasmes. On donne souvent la racine à mâcher aux enfants, pour favoriser la dentition. On s'en sert en chirurgie pour dilater les trajets fistuleux. . Les feuilles sont employées comme émollientes, et les fleurs comme pectorales; on les donne en tisane, par infusion, pp. 20 : 1000. Les feuilles font partie des espèces émollientes, et les fleurs des espèces héchiques. CiiJTTA-PKRCHA. Voy. Isonafidra gutta. M HAcniNCH. Voy. Chanvre ordinaire. I10UBI.01Î coMiiiiiJii. Hupiitlus hipulus L. Urticées-Gannabi- NÉES. Description (fig. 15). — Plante de 3 à 5 mètres. Racines li- l^'iG. 151. — Houblon. gneuses, dures, rameuses, stolonifères. Tiges dures, grêtes, légère- ment anguleuses .. sarmenteuses, voluhiles de gauche à droite. Feuilles opposées, les supérieures souvent alternes, pétiolées, lisses 268 HOUBLON COMMUN. 6n dessus, très-rudes en dessous, échancrées en cœur à la base, palmatilobées, à 3-5 lobes acuminés et dentés, pourvues, à la base des pétioles, de 2 stipules membraneuses, dressées et quelquefois bifides au sommet. Fleurs (juillet-août) dioïques. Maies petites, blancbàtres, pédicellées, disposées en grappes opposées, axillaires ou terminales, rameuses. Périanthe à 5 folioles concaves, elliptiques, étalées ou réfléchies. Étamines5, assez courtes. Anthères oblongues. Femelles naissant aux aisselles des feuilles supérieures, portées par des pédoncules courts et axillaires, formant des espèces de chatons globuleux, d'un blanc roussâtre, composées d'une bractée ovale roulée en cornet et d'écaillés foliacées persistantes, chacune entou- rant un ovaire surmonté par 2 stigmates allongés, subulés. A la maturité, les fleurs femelles deviennent des cônes ovoïdes (fîg. 152) de 2-3 centimètres de long, à écailles très-amples, jaunâtres, sca- rieuses, ovales, membraneuses, réticulées, à la base de chacune desquelles on trouve deux achaines ovoïdes, comprimés, carénés sur les côtés, à péricarpe mince, jaunâtre, environnés d'une poussière ré- sineuse, jaune brillante, odorante, très-amère, à laquelle on a donné le nom de lupuUn. ^. Habitat. — Croît naturellement dans les haies, les buissons, la lisière des bois. Culture. — On le cultive en grand dans les contrées de l'Europe dont le climat s'oppose à la culture de la vigne. 11 entre dans la fabri- cation de la bière, il rend cette boisson agréable FiG. 152. — Cône de ^^ d'une di^fcstion plus facile. 11 vient bien par- houblon. . ^ ^ , , -Il tout, mais surtout dans les terrains bas, les terres fortes et bien fumées. On le reproduit par des éclats de ra- cines détachés en automne, plus rarement de graines. Partie usitée. — Les fruits, mieux désignés sous le nom de cônes écailleux ou florifères {houblon du commerce). Récolte, dessiccation, conservation. — On les récolte en août et on les fait sécher au four. Leur saveur et leur odeur ne di- minuent pas par la dessiccation. 11 convient de ne pas conserver les cônes au delà de deux ans, car leur saveur et leur odeur deviennent désagréables. Composition chimique. — Les bractées contiennent : matière astringente âpre, inalière colorante inerte, chlorophylle, quelques sels. Leur action physiologique est nulle; les propriétés médicales résident dans le lupulin. Celui-ci (fig. 153) se présente d'abord sous la forme d'une simple cellule épidermique a, qui se divise ensuite en deux parties b, dont l'inférieure forme un pédicule à la supé- HOUBLON COMMUN. 26y rieure, qui s'est transformée en un disque rayonné c. Plus tard, les bords se relèvent, et le disque devient cupuliforme, d; puis, enfin, il se manifeste dans l'intérieur une sécrétion jaunâtre qui soulève peu à peu la cuticule qui revêt la cavité de la capsule et fait prendre à la glande la forme d'un gland de chêne aminci vers le sommet e. Ce lupulin contient : lupuline, huile volatile, résine, cérosine, sel am- moniacal. La lupuline est amèré, azotée, fort probablement de la nature des alcaloïdes, mais elle est très-instable et se transforme aisément en ammoniaque. L'huile volatile se compose d'éléments analogues à ceux de l'essence de valériane, savoir : 1^ l'acide valéria- nique , 2° une huile volatile verte plus légère que l'eau composée de valérol, G^^H^- 0^, et d'un hydrocarbure, C^^H^^, à odeur de thym. Cette huile volatile, dont l'odeur rappelle celle du houblon, se transforme à l'air en acide valérianique et en matière résineuse. La résine qui constitue le tiers de la masse du lupulin est de consistance variable, d'une couleurjaune dorée, et parait être un produit complexe. Formes pbariiiaceiiti- qucs, doses. — 1° Tisane parinfusion,pp.lO:1000. 2« Extrait, 30 centigr. à^gr.S^ Teinture al- coolique, 2 à 4 gr. Le lupulin s'obtient en froissant, sur un tamis, les cônes de houblon et recueillant la poussière jaune qui a passé à travers les mailles. On le vanne pour le purifier. Doses : 1° en na- ture, 50 centigr. à 2 gram. par jour, dans du pain azyme ; S*" tein- ture, 5 gram. représentent 1 gram. de lupulin; 3^ extrait alcoo- lique; il est plus actif que le lupulin dans la proportion de 10 à 7; 4"^ sirop, 100 gram. représentent 1 gramme de lupulin; S"" pom- made avec : axonge, 30 gram., extrait alcoolique, 3 gram. Action physiologique. — La composition du houblon fait voir que ses effets principaux peuvent être attribués à deux substances, la matière amère et l'huile volatile. La lupuline, principe amer, est un tonique aromatique légèrement astringent; à haute dose, elle dé- termine de la chaleur à l'épigastre, des nausées, des vomissements, la soif, de l'engourdissement, mais jamais elle ne produit de ver- tiges, de la céphalalgie. Ces manifestations, en effet, appartiennent FiG. 153. — Cônes de houblon. a, lupulin commençant à se former. — &, lupulin composé de deux utricules. — c, upulin pédi- cule. — d, lupulin en forme de coupe striée. — e, lupulin devenu glandiformc. ^270 HOUX MATÉ. à l'huile volatile, que Ton rencontre en trop petite quantité dans le houblon pour que son action puisse entrer en ligne de compte dans l'action de ce médicament. Néanmoins, comme elle est essentiel- lement stupéfiante, ses vapeurs, venant à s'accumuler dans un espace limité, dans les magasins de houblon, par exemple, pourront exercer l'action qui leur est propre sur les individus qui font un séjour pro- longé dans ces magasins. Lorsque le lupulin est ingéré à doses modérées, 5 décigrammes à 2 grammes, il révèle des propriétés stomachiques, sédatives, anaphrodisiaques, que l'on met souvent à contribution. csagcs. — Le houblon est employé à l'intérieur comme stoma- chique et tonique dans la dyspepsie atonique, le carcinome stomacal; il apaise, dans ce cas, les douleurs lancinantes et favorise la diges- tion. On l'administre également dans le lymphatisme, la scrofule, le scorbut. On prescrit le houblon et surtout le lupulin pour sus- pendre les érections et les pollutions nocturnes; ce dernier est également très-utile dans les maladies où les érections sont accom- pagnées de douleurs très-vives comme dans les blennorrhagies et les plaies de la verge. Le houblon est également usité en applications topiques comme résolutif et fondant des gonflements douloureux, comme calmant des ulcères cancéreux. On substitue quelquefois des oreillers remplis de cônes de houblon aux oreillers de plume, chez les sujets tourmentés d'insomnie et qui ne peuvent supporter les opiacés. Les jeunes pousses sont regardées comme antiscorbutiques; les racines passent pour diurétiques. HOUX MATÉ. Ilex mate A. S. H., Ilex paraguensis Lamb. Herbe du Paraguay, Thé du Paraguay ou des jésuites, Arvore do mate ou du Gongouha. h.iciNÉES. Dei^criiition. — Arbre à rameaux touffus. Feuilles alternes, pres- que sessiles, grandes, cunéiformes, ovales ou ovales-lancéolées, oblongues, un peu obtuses, à dents de scie écartées, coriaces, lui- santes. Fleurs blanches, disposées en cymes corymbiformes serrées, à l'aisselle des feuilles de la partie moyenne des rameaux. Galice à 4 sépales arrondis, concaves. Gorolle à i pétales arrondis. Étamines 4, à filets courts. Ovaire à 4 loges uniovulées; stigmate sessile, qua- drilobé. Fruit {baie) rougeâtre, de la grosseur d'un grain de poivre, pédicule; paraissant à côtes quand il est sec, à noyau veiné. Ges fruits sont réunis par bouquets axillaires. f) . Habitat. — Groit spontanément entre 29*^ et 32^ de latitude sud, dans les forêts du Paraguay, au Brésil et dans diverses provinces de la confédération argentine. Culture. — Il n'est cultivé en Europe qu'en serre chaude, en vases remplis d'un mélange de terre de bruyère et de terre franche. HOUX MATÉ. '211 Partie usitée. — Les feuilles et les extrémités des rameaux. Ou connaît ce mélange sous le nom de maté. Ce produit est consommé en grande quantité dans les États de l'Amérique du Sud ; il est encore rare dans le commerce français. Récolte. — On abat les branches, on les dépouille de leurs ra- meaux, et ceux-ci, munis de leurs feuilles et souvent de leurs petites baies, sont placés sur un espace de six pieds carrés environ. On al- lume du feu dans le voisinage, de manière à leur faire subir une première torréfaction. Il se sépare ainsi des feuilles et des ramus- cules que l'on soumet à une deuxième torréfaction plus énergique sur des claies d'osier; sous l'influence de cette torréfaction il se dé- velappe un principe aromatique particulier. On réduit alors le toul en poudre grossière que l'on enferme dans des peaux de bœuf en- core fraîches. Ces ballots, sèches au soleil, deviennent aussi durs que la pierre; on en forme alors des colis de 200 à 250 livres. CoiiipoNition ciiiniique. — Le maté contient 0,45 pour 100 de caféine et 20,88 d'acide caféitannique, sans trace d'huile essentielle. Mode d'administration. — Dans l'Amérique du Sud, l'infusion du maté constitue une boisson alimentaire qui paraît jouer, dans les relations, le même rôle que le café en Orient. L'eau distillée a une saveur qui rappelle celle de la menthe poivrée. Action physiologique. — Cette infusiou exerce sur l'estomac une action spéciale, irritante, qu'il est difficile de définir ; les personnes qui n'y sont pas habituées éprouvent un sentiment de faiblesse et de douleur, et il n'y a que quelques estomacs privilégiés qui puissent en supporter aisément l'usage après le repas, car elle trouble la diges- tion ; avant le repas elle émousse l'appétit. Elle active chez quelques personnes les mouvements péristaltiques de l'intestin et par suite combat la constipation. Elle surexcite le système nerveux et spéciale- ment les facultés intellectuelles, plus vivement que le café et le thé. Elle diminue la tension artérielle, dilate les artérioles cutanées, augmente la transpiration, même quand on l'ingère à la température de l'air ambiant. C'est un aliment dit d'épargne ou antidéperditeur; son action se traduit : i^ par une moindre élimination d'urée par l'urine ; 2" par la diminution de l'acide carbonique dans les produits de la pneumatose; 3^ par un abaissement dans la calorificalion; mais comme énergie d'effet, il est inférieur à l'alcool, au thé et à la coca. Usages. — 11 n'a guère été employé jusqu'à présent comme agent médicamenteux. Il est néanmoins probable qu'il peut remplir toutes les indications du thé. Pourtant, il est douteux qu'à cause de sa saveur amère et astringente, il s'introduise dans nos habitudes. Tou tefois, comme aliment antidéperditeur, il est appelé à rendre des services à tous ceux que 1t3S nécessités du service maritime, les in- 272 HYSSOPE OFFICINALE. térêts scif'nlifiques ou commerciaux appellent à vivre dans les pays dont il est originaire. HY§»i§oi>E OFFi€iiVAi.K. Hyssopus officinaUs L., H, vulgaris Dod. Labiées-Saturéinées. Yd^w-rro;, nom grec de la plante. Description (fig. 154). — Plante de 2-6 décimètres. Racine grosse, rameuse, fibreuse. Tige un peu ligneuse à la base, à nombreux ra- meaux, dressés, quadrangulaires, finement pubescents et très- feuillés. Feuilles opposées, sessiles, ovales, lancéolées, étroites, en- tières, glabres ou pubescentes, glanduleuses, portant souvent à leurs aisselles des feuilles plus petites. Fleurs (juillet-août) roses ou blanchâtres, sessiles ou brièvement pédonculées, formant, au sommet de la tige, de petits paquets réunis en un épi étroit et uni- latéral. Calice tubuleux, allongé, violacé, strié, à 5 dents aiguës. Corolle tubuleuse, bilabiée, lèvre supé- rieure redressée, un peu échancrée, l'inférieure à 3 lobes, étalés, divergents; le médian plus grand. Etamines 4, didynames, saillantes. Ovaire supère à i loges. Style 1. Stigmate bifide. Le fruit consiste en 4 achaines placés au fond d'un calice sans poils à l'orifice. ^. Habitat. — L'hyssope croit naturellement sur les collines du sud de la France; on la trouve aussi dans le centre et le nord, végétant sur les murs en ruine. Culture. — On cultive cette plante dans les jar- dins, pour l'usage de la médecine et comme plante d'agrément. On la reproduit soit par boutures et éclats, soit par les graines, qu'on sème en mai. On doit renouveler la plante quand elle a trois ans ; les terres légères et bien exposées au soleil lui convien- nent particulièrement. Parties usitées. — La plante entière ou seule- ment les sommités fleuries, qui ont une odeur forte, agréable, une saveur aromatique, un peu amère, piquante et comme camphrée. .îj Récolte. — On peut les récolter pendant toute la belle saison. La dessiccation diminue un peu leur odeur, mais ne change en rien leur nature. Composition chimique. — L'hyssope contient : huile essentielle , soufre^ hyssopine. Celle des pays chauds donne par la distillation un camphre analogue à celui des laurinées. L'huile essentielle est liquide, d'une saveur brûlante, jaunissant et se résinifiant au con- tact de l'air. L'hyssopine est une substance neutre, soluble dans Feau, Falcool et Féther. / Fig. 154.— Hys sope officinale. ICIQUIEK ICICAIIIBA. :273 Foriiic!^ pharmaceutiques, cioseN. — 1*^ Tisane par infusion, pp. 5 : 1000. 2« Eau distillée, 30 à 100 gram. 3« Sirop, 30 à 60 gram. 4-0 Décoction, pp. 30 : lOOO pour lotions, injections, gargarismes. Elle entre dans l'eau de mélisse, le baume tranquille, le sirop d'ar- moise composé. Action physiologique. — L'hyssope est une labiée amère et tonique; le soufre qu'elle renferme ajoute encore à ses propriétés, et l'on peut dire qu'elle réunit trois agents souvent condîinés avec succès dans le traitement des maladies chroniques du poumon. Usages. — Elle est employée comme anticatarrhale et antiasthma- tique, dans les catarrhes pulmonaires chroniques, l'asthme, les af- fections nerveuses des organes respiratoires. Elle est également usitée comme stomachique et tonique ; on l'a aussi recommandée comme un sudorifique utile dans les rhumatismes apyrétiques et les exanthèmes arrêtés ou rétrocédés, comme emménagogue. On s'en est servi avec succès pour déterminer l'expulsion des ascarides lom- bricoïdes. A l'extérieur, elle est considérée comme tonique, résolu- tive, vulnéraire, et on la prescrit en gargarismes dans les angines simples ou diphthéritiques; en collyre, dans les ophthalmies catar- rhales; pilée et bouillie dans l'eau et sous forme de sachets pour résoudre les ecchymoses des paupières; en fomentations, dans les contusions, entorses, blessures. i€iquie:r iriCARiBA. Icica icicariba DC, Amyris ambro- siana L. Térébenthacées-Burséracées. Description. — Arbre élevé. Feuilles pinnées avec impaire, à 3-5 folioles pétiolulées, oblongues, acuminées. Fleurs axillaires, rapprochées, presque sessiles, blanches. Galice à 4-5 dents persis- tantes. Corolle à 4-5 pétales, dilatés à la base, insérés ainsi que les étamines sur un disque annulaire glanduleux qui entoure l'ovaire. Etamines8-10; anthères biloculaires. Ovaire à 4-5 loges , biovulées. Style court. Stigmates 4-5. Fruit coriace renfermant 4-5 noyaux osseux, monospermes, placés dans une pulpe recouverte d'une écorce à 2-5 valves. ^ . Habitat. — Le Brésil. Partie usitée. — La résine qui découle des incisions pratiquées au tronc et désignée sous le nom de résine élémi. On connaît deux ^274 IRIS DE FLORENCE. sortes d'élémis. P Élémi du Brésil. Il arrive en caisses de 100 à 150 kilogr. D'abord mou, gras, onctueux, il devient sec et cassant avec le temps ou par le froid; il est demi -transparent, d'un blanc jaunâtre, mêlé de points verdâtres, ou bien il est formé de lames blanches, jaunes ou jaune verdàtre. Son odeur forte, agréable, ana- logue à celle du fenouil, est due à une essence qu'on peut séparer par la distillation. Sa saveur est parfumée, douce d'abord, amère ensuite. L'alcool bouillant le dissout et laisse précipiter par le re- froidissement de Yélémine, résine cristallisée, opaque, très-légère. Il contient également une résine transparente soluble dans l'al- cool froid. 2^ Élémi en pains. 11 est en masses de 500 gram. à 1 ki- logram., de forme triangulaire, enveloppées dans une feuille de palmier ou de roseau; son odeur est très-prononcée et rappelle celle du fenouil; sa saveur est amère. Il provient de la Nouvelle- Grenade, oii il est produit par Ylcica caragna H. B. K. Usages. — La résine élémi n'est employée qu'à l'extérieur. Elle agit comme stimulant, et fait partie des onguents styrax, d'Arcéus, du baume de Fioraventi, de l'emplâtre diachylon. On connaît plu- sieurs autres élémis qui ne se trouvent pas dans le commerce. iRi^ »E FLOREivcE. Ms florontina L. Iridées. Description (fig. 155). — Rhizome rampant, horizontal ou un peu oblique, charnu, rameux, de la grosseur du pouce, mar- qué supérieurement d'anneaux formés par les feuilles déjà tombées, présentant inférieurement des racines fibreuses, émettant chaque année, par sa partie antérieure, des rameaux aériens. Feuilles 4-5 droites, ensiformes, d'un vert glauque, du milieu desquelles son une hampe les dépassant en hauteur. Fleurs (mai-juin) 2-3, grandes, blanches, à veines bleuâtres, d'odeur suave. Périanthe régulier, tu- buleux à la base, limbe à 6 divisions, dont 3 internes dressées, 3 externes étalées, ayant une barbe jaune sur la ligne médiane; tube plus long que l'ovaire. Étamines 3, libres, opposées aux divi- sions externes du périanthe et appliquées contre la face inférieure des stigmates. Ovaire adhérent, à 3 angles obtus; style simple, tri- gone inférieurement, divisé supérieurement en trois lames péta- loïdes, recourbées en voûtes et recouvrant les étamines. Ces lames offrent dans leur extrémité et à la face inférieure un repli dont les 2 lèvres portent des papilles formant le stigmate. Fruit (capsule) coriace, trigone, triloculaire. Graines nombreuses, longitudinales, plus ou moins comprimées. ^. Habitat. — La Provence et l'Italie. Culture. — 11 est cultivé en grand, dans les départements de l'Ain et du Gard. On le multiple par la division des rhizomes. Partie usitée. — Le rhizome. IRIS DE FLORENCE 275 Récolte, dessiccation. — Il doit avoir trois ans au moins au moment de la récolte, qui se fait pendant l'été ; on enlève d'abord l'épiderme avec un couteau, puis on le fait sécher en l'exposant au soleil, au vent, ou à la chaleur du four. 11 se présente dans le com- merce en fragments gros comme le pouce, du poids de 15 à 60 gram., d'une belle couleur blanche, et criblés de trous qui sont les traces des racines qui ont été enlevées en séparant l'épiderme. Ils ont une odeur de violette très-pronon- cée et une saveur légèrement acre et amère. Composition chi- mique. —Le rhizome d'iris contient : huile volatile, huile fixe, extrait brun, gomme, fécule, ligneux, ma- tière résineuse res- semblant à la glu de houx. L'huile vola- tile, C'H^O, est solide, cristallisant en lames d'aspect nacré, d'o- deur de violette. Formes pharmaceutiques, doses. — 1° Poudre, 5 à 10 décigr. 2<> Tablettes. 3« Suc, 30 à 60 gram. Action physiologique. — A l'état frais et à haute dose, il est vomitif et détermine des selles abondantes. Sec et à la dose de quelques centigrammes, il agit comme un léger stimulant des bronches, et facilite l'expectoration à la lin des catarrhes bron- chiques. Usages. — Le principal usage du rhizome à l'état sec est l'em- ploi qu'on en fait pour fabriquer de petites boules {pois d'iris) de diverses grandeurs (n°^ 0 à 24) à l'aide desquelles on entretient la suppuration des cautères. Cet effet est dû en partie à l'action irritante spéciale à la substance, et en partie à l'augmentation de volume produite par le gonflement. On en fait des sachets de denti- tion, à tort peut-être, vu l'amertume et l'âcreté de ce corps. Sa poudre peut remplacer le lycopode pour saupoudrer les plis de la peau des enfants à la mamelle. Les fumeurs en mâchent les copeaux FiG. 155. — Pihizonic d'iri; i2iO ISOiNAINDUE GUTTA. pour enlever à l'haleine l'odeur du tabac. On administrait jadis la poudre, dans les rhumes et les catarrhes pulmonaires chroniques. L'iris flambe (/. germanica h.) est un mauvais succédané du pré- cédent. Le rhizome de l'iris fétide (/. fœtida Lam.) a été employé dans l'hydropisie, celui de l'L faux-acore {[. pseitdo-acorus Lin.) a été indiqué comme sternutatoire. iso.\.%.iiS»RE iiCTTA. Isonandra gutta Hook. Gomme de Su- matra. G. Gettania-gutta htban. Sapotacées. uesei*i|)tion. — Arbre de 13 à 14 mètres. Feuilles alternes, longuement pétiolées, obovées, brièvement acuminées, très-en- tières, vertes en dessus, dorées en dessous. Fleurs axillaires, fasci- culées. Calice à 6 sépales. Etamines 12. Ovaire à 6 loges. Fruit {baie) presque globuleux, dur, à 2 loges fertiles, monospermes. Habitat. — 11 se rencontre principalement dans les forêts de Malacca, de Sumatra, de Singapore. On le trouve aussi à Bornéo et dans les îles de la Malaisie. Partie usitée. — Le SUC laiteux qui, épaissi et solidifié par l'ac- tion de l'air ou du temps, constitue un produit immédiat analogue au caoutchouc et désigné sous le nom malais de gutta-percha. Le procédé d'extraction suivi par les indigènes consiste à abattre l'arbre, à enlever l'écorce et à recueillir le suc laiteux. On peut aussi obtenir la gutta-percha en faisant au tronc des incisions analogues à celles que l'on pratique sur la siphonie élastique, pour obtenir le caout- chouc. Elle se présente entames minces, jaunâtres ou tigrées, dures, coriaces, flexibles, plus légères que l'eau, sans saveur, d'odeur faible, se ramollissant dans l'eau à 50*^ ou 60% pouvant alors pren- dre toutes les formes désirables et les conservant par le refroidis- sement. Insoluble dans l'eau, l'alcool, la gutta-percha est soluble dans le sulfure de carbone , le chloroforme , le pétrole, l'éther ni- trique , les huiles volatiles ; incomplètement soluble dans l'éther hydrique, inattaquable par les alcalis et les acides, sauf l'acide sul- furique concentré. Elle fond à 240'' et brûle avec une flamme jaune, et p»roduisant beaucoup de fumée. Elle n'est conductrice ni de la chaleur, ni de l'électricité ; sa durée est pour ainsi dire sans limites. Cotiiposition ehimique. — Elle contient ; acide végétal, caséine, principe spécial analogue au caoutchouc, résine soluble dans ralcool, résine soluble dans Véther et V essence de térébenthine. Usages. — Ses emplois sont surtout chirurgicaux; mais, comme elle s'altère à l'air et devient cassante, soii usage dans quelques circonstances n'est pas sans danger. On s'en est servi pour pré- parer des appareils à fracture, des appareils orthopédiques, des sondes, bougies, tubes à drainage, bassins, urinoirs, draps de lit pour l'hydrothérapie. Mais dans quelques-unes de ces applications. JABORANDI. 277 le caoutchouc lui est préférable, à cause de sa souplesse et de son élasticité. Ou l'a incorporée à un grand nombre de médicaments actifs, tels que le chlorure de zinc, la potasse caustique, pour en faire des topiques d'un maniement facile, tels que des plaques pour la cautérisation clés surfaces, des cylindres pouvant remplacer les crayons de nitrate d'argent, des pois caustiques pour cautères, des fds pour la ligature des tumeurs. Sa solution dans le chloroforme (1 : 6) est usitée, sous le nom de traumacitine, dans le pansement des plaies, des coupures et des dartres squameuses humides. On a proposé de la vulcaniser par les procédés usités pour la vulcanisa- tion du caoutchouc. Elle s'électrise facilement et l'on a préparé, sous le nom de tissu électro-magnétique, des feuilles très-minces de gutta percha qu'on applique sur les douleurs. JABORAIVDI ^ — Sous le nom de Jabormidi, M. Gotinho a fait connaître dernièrement un médicament qui paraît appelé à un cer- tain avenir médical. Ce sont les feuilles du Pilocaryus pinnatus (rutacées), plante originaire de la province de Saint-Paul au Brésil. Ces feuilles exhalent, quand on les froisse dans les doigts, une odeur légèrement arom^itique ; leur goût est un peu acre et sans amertume. Elles constituent un sudorifique vrai, un médicament portant son action vers la peau, en tant qu'organe exhalant, et cela en dehors du concours du calorique. Le mode d'administration consiste à faire infuser 4 à 6 gram. de feuilles mélangées avec lesramuscules qui les supportent, dans une tasse d'eau chaude. Dix minutes après l'ingestion de la boisson, et sans qu'il soit nécessaire de la boire chaude, le sujet, qui doit se coucher et bien se couvrir, est envahi par des sueurs profuses, pendant quatre à cinq heures ; en même temps survient une sécrétion salivaire et bronchique qui peut égaler un litre et plus en moins de deux heures et qui est tellement abondante, que la parole devient presque impossible. C'est tout à la fois un diaphorétique puissant et un sialagogue énergique. Cette plante paraît pouvoir se prêter aux indications suivantes : les affections afrigore pendant leur première période, les bronchites à râles, vibrants avec ou sans emphysème, le diabète albumineux et les hydropisies, les empoisonnements et les maladies dues à des 16 -278 JALAP OFFICINAL. miasmes ou à des poisons morbides, les fièvres éruptives entravées dans leur évolution (Gluber). «i.%i..%poFFi€iiVAi.. Convolviihis jalapa L., Exogonmm jalapa ^. /T^z -f^y\ FiG. 156. — Jalap officinal. Bail., Ipomœa pitrga Wend., Exogonmm purga Bonth. Tolonpalt des Mexicains. Convolvulacées. Description (fig. 156). — Racine tubéreuse, arrondie, napiforme, noirâtre à l'extérieur, jaunâtre à l'intérieur, munie de quelques ra- dicules à la partie inférieure, remplie d'un suc lactescent e t réineux JALAP OFFICINAL. -279 à l'intérieur. On trouve quelquefois plusieurs tubercules accolés. Tige ordinairement unique, quelquefois 2-3, herbacée, rameuse, lisse, volubile. Feuilles cordiformes, entières, lisses, acuminées, d'un vert clair. Pédoncules axillaires, uniflores ou biflores, portant 2 bractées opposées, écailleuses, placées vers le tiers supérieur. Calice à cinq divisions, plus court que la corolle, persistant. Corolle d'un rose clair, à tube très-long, limbe légèrement recourbé sur les bords, à 5 lobes peu marqués et légèrement bilobés, à insertion hypogynique. Étamines 5, inégales, saillantes, insérées au tube de la corolle ; anthères sagittées ; filets filiformes. Style simple, filiforme, terminal; stigmate petit, capité, à 2 lobes hémisphériques, horizon- taux, tuberculeux à la surface; ovaire petit, conique, biloculaire, porté sur un disque hypogynique; ovules 2, dans] chaque loge. Fruit (capsule) globuleux, à 2 loges, monospermes par avortement, quelquefois monoloculaire et monosperme. Graines irrégulièrement sphériques, d'un brun noirâtre, légèrement rugueuses. ^. Habitat. — 11 croît dans les forêts du Mexique, dans les environs de Xalappa, où on le trouve en abondance ; il s'élève dans l'Amérique du Nord jusqu'à une latitude assez élevée. Culture. — Les essais d'acclimatation tentés en Europe semblent indiquer que cette racine pourrait peut-être se cultiver avexi avan- tage hors du Mexique. Ce serait là un résultat avantageux, car la production actuelle du jalap dans le nouveau continent est peu abondante, incertaine, et les racines que Ton en exporte sont souvent de mauvaise qualité et mélangées de racines étrangères. Partie usitée. — La racine. Récolte, dessiccation. — ^Les racines une fois arrachées sont net- toyées, coupées entranches ou en quartiers suivant leur volume, quel- quefois même simplement incisées, si elles ne sont pas trop grosses, puis séchées à l'ombre. Leur forme est variable, elles sont arrondies, ovoïdes, pyriformes, en tranches ou en quartiers (fig. 157). Leur poids excède rarement 500 gram. ; elles sont ordinairement lourdes, com- pactes, d'une odeur forte et nauséabonde, d'une saveur acre et strangulante ; leur cassure est brunâtre, lisse, onduleuse, d'un as- pect brillant avec un grand nombre de points résineux, visibles soit à la loupe, soit à l'œil nu. Leur couleur extérieure est ordinaire- ment d'un gris brunâtre ' ou noirâtre. Cette racine est quelquefois piquée par un insecte du genre bostriche qui s'y creuse des galeries aux dépens de la partie résineuse. Ces morceaux de jalap, qu'on appelle jfl/rtp piqué, sont réservés pour la préparation de la résine, car ils seraient trop actifs, si on les employait sous forme dépendre. Le jalap est importé, par la Vera-Cruz, en l)alles de grosse toile d'agave du poids de 75 à 150 kilogram. 281) JALAP OFFICINAL. Coiiipositioii ciiiniiqiic. — La racine de jalap contient : fécule, albumine, extrait gommeux, sucre incristallisable , ligneux, sels, résine. Cette dernière, qui forme environ les 7 centièmes du poids total, est brune, acre, non amère, soluble dans les acides acétique et nitrique, l'alcool ; insoluble dans les huiles fixes et volatiles, l'ammoniaque; acquérant parla chaleur ou le frottement une odeur faible caractéristique, et donnant une poudre claire. L'éther la par- tage en deux autres résines, la jalapine, C^^H^^^O^^ et la convolvu- line, C^m-^^0'\ Formes phariiiaceufiques, doses. — 1*^ Poudre, purgatif, 1 à 3 gram. dans du pain azyme, du sirop ou de la confiture. 2*^ Infusiont FiG. 157. — Jalap du commerce. pp. 5 : 1000. 3*^ Extrait aqueux, 25 cent, à 1 gram. 4^ Teinture, 15 à 30 gram. La résine s'administre à la dose de 2 à 8 décigram., en bols, émulsions, biscuits, ou associée au savon médicinal. Le jalap fait partie de l'élixir antiglaireux de Guillé, de l'eau-de-vie allemande, de la médecine Leroy. Action piiysioiogiciue. — Le jalap pulvérisé excite la toux et l'éternument. Localement il agit comme irritant. Ingéré à petite dose, il purge sans produire de coliques, ni de phénomènes géné- raux remarquables ; mais à dose élevée, il peut déterminer de vio- lentes coliques, des vomissements, des inflammations de la muqueuse gastro-intestinale. Son action paraît se porter surtout sur l'intestin grêle; elle est souvent inégale, incertaine, et dépend beaucoup de la qualité de la racine. Il a pourtant l'avantage de ne pas exciter la fièvre et de ne pas produire la constipation. Usages. — C'est un drastique assez usité, que son absence de mauvais goût fait employer dans la médecine des enfants. Comme JCJUBIER OFFICINAL. 281 ses effets sont assez variables, on a proposé de lui substituer la résine, dont l'action est toujours identique. On a adnninistré lejalap, soit seul, soit associé à d'autres substances, dans la constipation, l'aménorrhée, les affections cérébrales et cardiaques; pour ramener un flux hémorrhoïdal habituel. On s'en sert également comme ver- mifuge. 11 est contre-indiqué quand il existe des maladies inflamma- toires du tube digestif, dans tous les états congestifs du rectum ou des membres inférieurs, et toutes les fois qu'il y a tendance aux métrorrhagies. Il existe deux autres variétés de jalap : l'une appelée Jalap male ou LÉGER, Jalap fusiforme, fournies par le Convolvulus orizahensis, Pel; Tautre que l'on distingue sous le nom de jalap a odeur de rose. La résine du premier paraît moins active que celle du jalap offi- cinal; le deuxième est inusité. On connaît sous le nom ^e faux jalaps les racines du Mirabilis jalapa L. et celles d'un smilax voi- sin de celui que fournit la squine. «iu«iïJB0CR OFFiCBUAi.. Ziztjpkus vulgaHs ham., Rhamnns zizyphus L. Rhamnées. Description (fig. 158). — Arbre de 5-6 mètres de hauteur. Tige dressée, très-rameuse, tortueuse, revêtue d'une écorce brune un peu gercée, rameaux flexueux, d'abord verts, puis rougeâtres cendrés. Feuilles alternes, briè- vement pétiolées, ovales, obtu- ses, crénelées, glabres, luisantes, marquées de trois nervures longitudinales, munies à leur base de 2 stipules subulées, très -aiguës, persistantes, se changeant en ■ aiguillons iné- gaux. Fleurs (juin-août) petites, jaunes, réunies par 3-6 sur un pédoncule commun très-court, axillaire; pédicelles égalant le calice, bractéoles petites, lan- céolées, ciliées. Calice étalé à 5 divisions ovales, aiguës. Corolle à 5 pétales très-petits, spatules, roulés en dedans. Etamines 5, op- posées aux pétales, insérées sur un disque'qui tapisse le fond du calice, environne l'ovaire et lui adhère. Ovaire ovoïde, déprimé, bilocu- laire, surmonté de 2 styles, se terminant chacun par un stigmate 16. Fig- 158. — Jujubier. 282 JUSQUIAME NOIR£. capitulé. Fruit {di^upe) ovoïde, rougeàtre à la maturité, lisse, de la grosseur d'une olive, pendant, à chair verdâtre, contenant un noyau osseux à 2 loges monospermes. ^ . Habitat. — Originaire de la Syrie, il est aujourd'hui naturalise dans toute la région méditerranéenne. Culture. — Le jujubier ne demande aucune culture spéciale. Dans le Midi, on le propage de semences; dans le Nord, à l'aide des jeunes pieds qui sortent autour du tronc et que l'on déracine. Dans le sud de la France, on le cultive en plein vent; dans le nord, il faut le planter dans une exposition abritée, contre un mur, au midi, et le couvrir pendant l'hiver. Ses fruits mûrissent même dans les pro- vinces centrales. Partie usitée. — Le fruit, appelé jujube. Récolte, «le^^siecation. — On les récolte à la maturité, on l(;s fait sécjier au soleil, sur des claies ou des nattes, et on les enferme dans des caisses sans les comprimer. Par la dessiccation, ils se rident, leur chair devient spongieuse, jaune, mucilagineuse. Les meilleurs sont ceux qui sont les plus pesants et qui ont conservé leur pulpe. On doit les rejeter quand la pulpe est tout à fait sèche. Composition eiûniique. — Les jujubes contiennent : principe muqueux, sucre, un acide végétal qui est probablement Tacide malique. Formes pharmaceutiques, doses. — On emploie les jujubes en tisane, par décoction, dans de l'eau ou du lait, pp. 30 à 60 : 1000. On prépare avec leur décoction, la gomme et le sucre, une pâle connue sous le nom de pâte de jujube; mais, contrairement aux prescriptions du Codex, les jujubes sont le plus souvent absentes de cette préparation et souvent remplacées par de l'opium. Unies aux figues et aux raisins secs, elles constituent les fruits béchiques ou pectoraux. tJsages. — Les fruits du jujubier ont une odeur foible , cependant un peu piquante et agréable, quand on les ouvre; leur saveur est sucrée et mucilagineuse. Ils sont réputés pectoraux, adoucissants, béchiques, diurétiques même et employés à calmer la toux, les ca- tarrhes pulmonaires et vésicaux, les irritations intestinales. Le bois du jujubier fournit un extrait possédant les propriétés du cachou. Les fruits frais ont une chair ferme, aigrelette, vineuse, assez agréable; on les mange en cet état dans le Midi. •iEgi<[^tJiAMi^ IVOIRE. Hyoscyamus niger L. Jusquiame com- mune, Hanebanne, Potelée, Gareillade. Solanacées. (Y;, porc, et ^uy.poç, fève, fruit servant à la nourriture des porcs.) Description (fig. 159). — Plante de 3-8 décimètres, d'un vert sombre, livide, velue, visqueuse, d'odeur vireuse. liacine pivotante, JUSQUIAME NOIRE. !283 iongue, peu épaisse, blanchâtre en dedans. Tige dressée, cylin- drique, recourbée en arc, rameuse à sa partie supérieure. Feuilles molles, velues, aiguës, profondément sinueuses, quelquefois pinna- tifides et à lobes triangulaires , lancéolés, inégaux. Les radicales en rosette et pétiolées, les caulinaires alternes, sessiles et amplexi- caulés. Fleurs (mai-juin) d'un jaune sale et veinées de lignes pour- pres, presque ses- siles, en épi unilaté- ral feuille, d'abord court et roulé en crosse, puis allongé, naissant à Faisselle de feuilles florales rapprochées et dispo- sées sur 2 rangs. Ga- lice subcampanifor- me ,un peu tomenteux , persistant, accres- cent, à 5 dents acu- minées et écartées Corolle infundibu - liforme , régulière , à tube cylindrique étroit, un peu plissé; limbe oblique, à 5 divisions inégales et obtuses. Étamines 5, déclinées ; filets un peu velus J anthères oblongues, violettes. Ovaire supère, petit, presque globuleux, glabre. Style 1, long, violacé; stigmate capitulé. Fruit {capsulé) ovale, obtus, renflé à sa base, creusé d'un sillon sur chaque côté,s'ou- vrant longitudinalement vers son sommet, en forme d'opercule, biloculaire. Graines nombreuses presque réniformes, réticulées, ponctuées, grisâtres. (î) ou ®. Habitat. — Elle est fréquente sur le bord des chemins, les lieux incultes, les décombres. Culture. — La jusquiame est si commune, qu'on ne la cultive pas pour les besoins de la médecine; on pourrait, si on le désirait, la multiplier par ses graines. Tous les terrains et toutes les exposi- tions lui conviennent. Partie usitée. — Les feuilles. L'activité de la jusquiame est très- variable; elle dépend, d'après Scbrofl", de Fàje de la plante et de la FiG. 159. Jusquiame noire ''ISi JUSQUIAME NOIRE. partie employée; ainsi la plante de deux ans possède une action plus énergique que celle d'un an, la racine l'emporte sur la tige et les feuilles ; l'extrait alcoolique et l'extrait éthéré des semences sont les préparations les plus actives ; la plante sauvage est plus active que celle cultivée; celle du Midi est plus énergique que celle du Nord. Récolte, dessiccation. — On récolte les feuilles un peu avant la floraison ; la dessiccation doit se faire à l'étuve, à cause de l'épais- seur du limbe et de son enduit duveteux. Composition chimique. — La jusquiame contient : hnile fixe, substance grasse analogue à la cérine , matière extractive, sucre, gomme, albumine, amidon, ligneux, sels de chaux, de magnésie, de potasse, et un alcaloïde végétal, Vhtjoscijamine, Cet alcaloïde est contenu dans toutes les parties de la plante et surtout dans les graines, il a pour formule G^^H^^AzO (Kletzniski). C'est une sub- stance solide, blanche, cristallisant en prismes aciculaires, inodores, de saveur acre et désagréable, pouvant se volatiliser partiellement sans décomposition, peu soluble dans l'eau, très-soluble dans l'al- cool et l'éther, précipitant en brun par l'iode et en blanc par le tannin. 11 est très-difficile de l'obtenir pure, et elle affecte déplus souvent l'apparence d'une masse brune et visqueuse, d'odeur vi- reuse et étourdissante; sous cette dernière forme elle ne possède pas toujours la même intensité d'action. Les sels d'hyoscyamine sont pour la plupart cristallisables, inaltérables à l'air^ inodores, de saveur acre et nauséabonde, fort vénéneux. 11 n'est point nécessaire, pour l'usage médical, d'engager l'byoscyamine dans une combinai- son saline, vu sa solubilité dans l'eau. Formes pharmaceutiques, closes. — 1^ Poudre de feuilles, 10 centigram. à 1 gram. 2° Infusion ou décoction (usage interne), pp. 2 à 4 : 500. S'' Extrait aqueux, 1 à 5 décigram. et plus, par fractions. 4^ Extrait alcoolique, 10 à 30 centigram. 5*^ Teinture, 1 à 4 gram. 6^ Alcoolature, 1 à 4 gram. l"" Sirop, 10 à 50 gram. On pré- pare une huile et un emplâtre de jusquiame. On utilise également les feuilles sèches ou fraîches en cataplasmes, lotions, injections, fomentations, pp. 50 : 1000; elles entrent dans la pommade popu- léum, le baume tranquille; l'extrait fait partie des pilules de Mé- glin si fréquemment employées contre les névralgies et surtout le tic douloureux de la face. On prescrit l'byoscyamine à la dose de 1 à 3 milligram. par jour, soit en dissolution dans l'eau alcoolisée, soit triturée avec de la poudre de sucre; on en fait quelquefois des injections hypodermiques. Action physiologique. — La jusquiame et l'hyoscyamine admi- nistrées à dose physiologique possèdent la propriété d'augmenter le JUSQUIAME NOIRE. 285 nombre des pulsations et la tension artérielle, tandis qu'à dose élevée elles produisent des effets inverses. Sous leur influence, on voit le mouvement respiratoire s'accélérer, la chaleur animale s'éle- ver légèrement, puis s'affaiblir si la dose est forte. On constate en plus une mydriase constante, parfois précédée de rétrécissement, si la quantité administrée est considérable; l'érythème et la rougeur scarlatiniforme de la face, des lourdeurs de tête, une tendance au sommeil, la sécheresse de la bouche, du gosier, des voies respiratoires; de la dysphagie', de l'enroue- ment. Les fibres lisses in- testinales sont excitées, et de là nausées, coliques, purgations; ces fibres se paralysent sous l'inffuence des hautes doses. Enfin, si la dose est par trop con- sidérable, il survient des vertiges, des troubles de la vision et de l'olfaction, des hallucinations, un dé- lire furieux, des convul- sions, de la paralysie mus- culaire, le comaetlamort. Usager. — La jusquia- me est calmante, analgé- sique, antispasmodique. Son efficacité ne saurait être mise en doute dans certai- nes névralgies, telles que le tic douloureux de la face, lasciatique. On s'en sert, dans ces cas, soit à l'intérieur, soit en applications to- piques, soit sous forme d'injections hypodermiques d'hyoscyamine. L'action calmante hypnotique est utilisée dans les cas où les opiacés sont nuisibles, par exemple chez les enfants et les sujets atteints de congestion cérébrale. Elle paraît exercer une action favorable sur le tremblement sénile et la paralysie agitante, dont elle dimi- nuerait notablement les mouvements automatiques. On a recom- mandé les vapeurs de sa décoction, la fumée de ses feuilles brûlées à la manière du tabac, contre l'odontalgie. Sa propriété de diminuer la sensibilité la fait prescrire dans l'arthrite et le rhumatisme arti- culaire aigu, les phlegmasies douloureuses de la peau et du sein; son action sur la sensibilité réflexe, dans la toux nerveuse, la coque- FlG. 160. — Jusquiame blanche. 286 KRAMERIE TIUANDRE. luche, l'épilepsie. Elle excite les fibres lisses de Tintestin, des vais* seaux, de l'utérus; de là son emploi dans la constipation, l'incon- tinence d'urine, les flux hémorrhoïdaux, la réduction des hernies étranglées et des paraphymosis, les spasmes du col de la vessie, du sphincter anal. Son efficacité dans les hémorrhagies, telles que l'hémoptysie, la métrorrhagie, est plus contestable. En se basant sur sa propriété de dessécher les muqueuses aériennes, on l'a adminis- trée pour combattre les sueurs nocturnes des phthisiques, les sécré- tions bronchiques exagérées, les bronchorrhées; il est certain que si elle ne modifie pas les sueurs, elle diminue notablement l'expec- toration, mais on doit éviter de la donner dans ces maladies à trop fortes doses, parce qu'alors elle provoquerait l'expectoration au lieu de la tarir. L'iiyoscyamine peut s'employer comme mydrialique dans les mêmes cas que fatropine; elle serait même préférable dans certains cas, car son instillation est moins douloureuse que celle de l'atropine. On peut substituer à la jusquiame noire deux autres espèces qui croissent en France, et possèdent les mêmes propriétés; ce sont : i^ la J. blanche {Hyoscyamus albus L.) ; 2** la J. dorée {H. aiireus L.). La première (fig. 160) se reconnaît à ses fleurs jaunes, sans taches, à ses feuilles obtuses et sinuées. La seconde se fait remarquer par ses feuilles aiguës et dentées et les taches violettes de la corolle, K-RAMEiiiiï: TRiATVDMi:. Kromevia triandra R. et Pav. Kramer à 3 élamines {K. mnescens),\\^i\à. Uatanhia, U. du Pérou. POLYGALÉES. iies^cription (fig. 161). — Arbuste à racines longues, rameuses, rampantes, horizontales. Tige ligneuse, droite, cylindrique, à écorce mince, présentant de nombreuses ramifications inférieurement nues et noirâtres, blanchâtres au sommet. Feuilles alternes, presque sessiles, très-rapprochées à la partie supérieure des jeunes ra- meaux, ovales, allongées, terminées par une pointe piquante, fine- ment pubescentes, d'aspect blanchâtre et ayant un éclat soyeux. Fleurs (surtout en août) rouges, solitaires, courtement pédonculées, pla- cées à l'aisselle des fleurs supérieures et formant une grappe ter- minale ; pédoncule portant aux deux tiers de sa hauteur une paire de folioles opposées à peu près de la consistance des feuilles. Calice à i divisions profondes, ovales, allongées, aiguës, soyeuses KKAilEKIE TRIANDKE. 287 au dehors, d'un jaune d'or au dedans. Corolle à 4 pétales rouges irréguliers et inégaux, les 2 inférieurs charnus, concaves, arrondis, les 2 supérieurs à onglet long, terminés par une lame spatulée ar- rondie. Étamines 3, dont 2 latérales grandes ; anthères coniques à 2 loges, la déhiscence s'effectue par un double pore terminal Ovaire 1, supère, ovoïde, velu, monoloculaire, biovulé ou mo- novulé par avortement. Style épais, court, obtus, rouge ; stig- mate glabre, unique, à peine marqué. Fruit {capsule) globu- leux, pisiforme, armé de pointes crochues d'un rouge obscur. La surface est en outre garnie de poils soyeux. Outre leur pointe crochue, les piquants portent de très-petits aiguillons dirigés de haut en bas. Graine uni- que, ij. Habitat. — Le kramerie tri- andre croît au Pérou à mi- coteau sur la pente occidentale des Cordillères, en Bolivie dans les terrains arides. Partie usitée. — La racine. l^e nom de ratanhia sous lequel elle est connue est celui qu'elle portait au Pérou à l'arrivée des Espagnols et signifie plante traçant sous terre. Elle se com- pose d'une souche ligneuse d'où partent des ramifications cylindriques, de la grosseur d'une plume à celle du doigt, formées de deux par- ties, l'une corticale d'un rouge brun, un peu fibreuse, inodore, très- astringente, mais non amère; l'autre, centrale, ligneuse, très-dure, d'un jaune rougeàtre pâle, d'une saveur plus faible. Comme l'écorce est la partie la plus active, il convient de choisir les racines de ra- tanhia petites ou de grosseur moyenne, car alors elles contiennent proportionnellement plus d'écorce. Ce ratanhia est le ratanhia offi- cinal {R. du Pérou, R. Payta)\ mais depuis 1854 il s'est introduit dans le commerce plusieurs espèces nouvelles qui tendent à faire disparaître la première. Ce sont : 1^ les R, de la Nouvelle -Grenade, ou R. de Savanille ; 2« le R. des Antilles; 3^ le R. du Teœas, ce dernier que nous citerons seulement, car son importance est nulle. FiG. 1(31 Krainerio Iriandr 288 KRAMERIE TRIANDRE. Le R. Savanille est fourni par le K. ixina V. B., K, granatensis Tria, et Pl.,^. tomentosa S^-H. Cette racine est courte, tortueuse, grisâtre, à cassure nette; l'écorce est friable, adhérente au bois; sa saveur est astringente, sans amertume. Le R. des Antilles a des ra- cines longues, droites, cylindriques , tantôt noirâtres et marquées de nombreuses fentes transversales et revêtues d'une écorce très- friable, tantôt de couleur fauve, à stries longitudinales, à écorce plus résistante. La première forme proviendrait du K. ixina, la seconde du K. spartioules Tria et PL L'écorce de la tige des rata- nhias pourrait être substituée à la racine. Récolte. — On procède à la récolte, en inondant préalablement le terrain où croissent ces arbres : il est alors plus facile de séparer du sol les racines qui s'étendent au loin. Cotiipo^ition ciiimîciue. — La racine de ratanhia contient : Tan- nin, principe extr actif rouge peu soluble, gomme, fécule, matière mucilagineuse, matière sucrée, quelques sels, acide mal déterminé (A. kramérique?). Le tannin de ratanhia est en écailles, luisantes, légèrement verdâtres, se dédoublant sous l'influence des acides en extractif rouge et en glucose. Cette transformation se produit aussi par l'action de la chaleur, et le rouge ainsi formé prend une teinte noirâtre en s'oxydant au contact de l'air. Formes pliariiiaceiitiqiies, closes. — 1° Poudre, 5 décigram. à l gram. 2*^ Tisane par décoction ou infusion, pp. 10 à 30 : 1000. 3"* Extrait, 2 à 4 gram. en potions et en pilules. 4"^ Sirop, 20 gram. contiennent 5 décigram. d'extrait. 5^ Teinture, de 5 à 20 gram. On trouve dans le commerce l'extrait tout préparé, originaire du pays où croît le ratanhia; il est sec, cassant, à cassure vitreuse, presque noire, très-astringent et donnant une poudre couleur de sang. Cet extrait présente une certaine analogie avec le kino. Les incompatibles du ratanhia sont les mêmes que ceuxdesautres substances tannantes. Action physiologique. — C'est un amer astringent qui produit d'une manière très-intense les efl'ets de cette classe d'agents. Son action tannante, astringente, est pourtant moindre que celle de l'é- corce de chêne. Usages. — Le ratanhia, usité d'abord comme dentifrice, a été ensuite employé en collutoires, en gargarismes dans les gingivites simples ou scorbutiques, les stomatites mercurielles. Il est journel- lement employé dans la diarrhée, la dysenterie, les hémorrhagies des muqueuses, mais il est contraire dans les hémorrhagies avec congestion. On le prescrit en injections dans les catarrhes chro- niques du vagin et de l'urèthre. li a été prescrit avec succès dans le traitement : de la fissure à l'anus, des fissures du mamelon, de la kératite scrofuleuse: en lotions d'extrait dans le varicocèle. LAITUE CULTIVÉE. I..4ITUR ciJï.TivKE. Lactuca sativa L. Synanthérées-Ghigo- RACÉES. (De lac, laclis, à cause du suc laiteux que contient cette plante.) i>c$4criptioii. — Dans son jeune âge, elle se présente sous la forme d'une large toutfe de feuilles, arrondies, concaves, ondulées, bosselées, très-succulentes, serrées les unes contre les autres, et formant une tête arrondie; c'est la laitue pommée. Dans cet état, la laitue est mangée en salade; mais lorsqu'on la laisse croître, elle se transforme en une plante {laitue montée) pouvant acquérir 6-12 dé- cimètres et dont voici la description. Racine pivotante, presque fu- siforme, peu rameuse, gris noirâtre à l'extérieur, d'un gris presque blanc à l'intérieur. Tige dressée, pleine, cylindrique, simple infé- rieuremént, chargée en haut de rameaux ascendants, paniculés, hérissés de petites épines. Feuilles alternes ou éparses, semi-am- plexicaules, auriculées à leur base, grandes, ovales, allongées, dentées, molles, vastes, souvent aiguillonnées sur la côte dorsale, tantôt entières, tantôt plus ou moins roncinées et pinnatifides, de plus en plus petites. Fleurs jaunes ; capitules pédicellés très-nombreux, disposés en grappes à l'extrémité des rameaux et formant un large corymbe pyramidal, muni d'un grand nombre de feuilles et de bractées, suborbiculaires, amplexicaules. Involucre, un peu conique, renflé à sa partie inférieure, formé d'écaillés imbriquées, inégales, ovales, allongées, presque obtuses, d'un vert glauque, blanchâtres et scarieuses sur les bords. Réceptacle plane, glabre, ponctué, por- tant environ 12 à 15 demi-fleurons, reçus dans de petites fossettes peu marquées. Galice propre adhérent avec l'ovaire infère. Corolle composée de demi-fleurons hermaphrodites, à languettes linéaires, tronquées et denticulées au sommet. Etamines 5; fdets courts et libres; anthères soudées et réunies entre elles. Ovaire infère, unilo- culaire, uniovulé. Style sortant du faisceau des etamines, court et portant à son sommet 2 stigmates fdiformes, roulés en dessous. Fruit {achaine) d'un brun grisâtre, oblong, étroitement marginé et un peu hérissé au sommet, couronné par une aigrette stipitée blan- châtre. ®. Habitat. — On ne connaît pas son origine; elle est cultivée et subspontanée autour des habitations. HÉPiAUD. 17 ±'M) LAITUE CULTIVÉE. Culture. — Par la culture, elle présente de nombreuses variétés qui sont les L. capitata (L. pommée ou officinale), L. romana (ou chicon), L. laciniata (L. épinard), L. palmata (L. chicorée), L. crispa (L. frisée ou crépue). Partie usitée. — La plante montée en tige, et le suc épaissi qu'elle donne à cette époque, connu sous le nom de lactiicarium ou opium de laitue. Si l'on pratique des incisions transversales sur les tiges de la laitue montée, on divise les vaisseaux lactifères de l'écorc^e, et ceux-ci laissent alors écouler un suc laiteux, blanc, se colorant à mesure qu'il s'épaissit au contact de l'air, c'est la thridace (Fran- çois) ou lactucarium des Anglais. 11 se présente, dans le commerce français, sous forme de pains orbiculaires aplatis de 3 à 6 centim. de diamètre et du poids de 10 à 30 gram. 11 possède une saveur nauséabonde, un peu hircine, une saveur amère, une couleur brune- terne et se recouvre au bout de quelque temps d'une efflorescence de mannite; il est peu soluble dans l'eau, à laquelle il communique pourtant son amertume, soluble en partie dans l'alcool faible. La laitue vireuse (L. virosa L.) et la laitue gigantesque (L. aitissima Bieb.) fournissent également du lactucarium; c'est cette dernière espèce qui donne le lactucarium d'Aubergier. La difficulté que l'on éprouve à obtenir ce lactucarium en assez grande quantité, par la méthode des incisions, fait qu'on lui substitue souvent le suc pré- paré avec les parties corticales de la tige que l'on a soumises à l'expression et évaporées au bain-marie. C'est à cette préparation qu'il convient de réserver le nom de thridace. Elle constitue d'ail- leurs un médicament inerte avec lequel on prépare pourtant un sirop. Compoi^ition chimique. — Le lactucarium contient : principe amer (lactucine), mannite, asparagine, albumine, résine, cire, acide Indéterminé, quelques sels. La lactucine est incristallisable, neutre, soluble dans l'eau et l'alcool, insoluble dans l'éther, réduisant le réactif cupro-potassique. On a également signalé dans le lactucarium une huile essentielle qui communique à ce produit son odeur vireuse. Formes piiaruiaceutiques, doses. — Le lactucarium s'emploie sous les formes suivantes : 1^ extrait alcoolique, 2 à3 décigram.; 2^ sirop, 30 à 60 gram., il est presque inerte; 3^ sirop de lactuca- rium opiacé, 30 à 60 gram. ; 4° l'eau distillée de laitue est narcotique, surtout chez les enfants, dose 120 gram., comme véhicule des po- tions calmantes ou narcotiques. L'huile des graines est réputée antiaphrodisiaque. Ces graines faisaient partie des quatre semences froides mineures. Les feuilles de laitue associées au cerfeuil et à la poirée entrent dans la composition du bouillon aux herbes. ;%ction physiologique. — La laitue a passé pendant longtemps LAMIER BLANC. 291 pour avoir la factilté de ramener le sommeil, d'émousser les désirs -vénériens, d'exercer une action anodine, c'est-à-dire légèrement aneslhésique. Le lactucarium est surtout hypnotique; ses effets se manifestent principalement chez les femmes, les enfants, les indivi- dus prédisposés au sommeil ou que les préparations d'opium im- pressionnent fortement. Il agit indirectement, en calmant l'éréthisme nerveux qui entretient l'insomnie, et possède l'avantage de ne pas déterminer les douleurs de tête, les hourdonnements d'oreille, l'in- jection de la face; le malaise, l'élévation et la dureté du pouls. In constipation, phénomènes que l'on constate souvent sous rinfluence de l'usage prolongé de l'opium. UNagc!^. — Le lactucarium est employé pour comhattre l'insomnie dont s'accompagne la convalescence des longues maladies, les palpi- tations du cœur, sans altérations anatomiques, les névralgies intes- tinales. Dans les bronchites légères, la grippe, il calme les accidents nerveux. On l'a également conseillé dans les rhumatismes, l'hypo- chondrie, la spermatorrhée, le priapisme symptomatique de la bleii- norrhagie, et pour diminuer l'irritation de la conjonctive. La laitue vireuse (L. virosaL.), malgré son nom spécifique, n'est point toxique; la composition de son suc se rapproche de celle du suc de la laitue cultivée ; elle paraît avoir des propriétés analogues. 11 en est de même de la laitue sauvage ou scariole (L. scariola L., L. sylvestris Lam.). LAMiËR BT.Aik€. Lamlum album L. Ortie blanclie, 0. morte. Labiées-Staciiydées. (Aauxo;, gueule béante, par allusion à la gorge de la corolle.) Description. — Plante de 2-i décimètres, légèrement velue. Racine rampante, fihreuse. Tige dressée, verte, d'odeur aromatique peu agréable, présentant une faible amertume, simple, carrée, creuse intérieurement. Feuilles opposées, pétiolées, cordiformes, acuminées, profondément dentées, à nervures saillantes à la face inférieure. Fleurs (avril-mai) blanches^ grandes, sessiles, verticillées au nombre de 15-16 à l'aisselle des feuilles supérieures. Calice tu- buleux offrant 10 stries longitudinales, tacheté de noir à la base, à 5 dents aiguës, étalées. Limbe à 5 dents écartées, linéaires, très- aiguës. Corolle à tube recourbé et redressé, à 2 lèvres, la supé- rieure entière, en forme de voûte, l'inférieure à 3 lobes, 2 latéraux larges, arrondis, peu saillants, avec une petite languette étroite, celui du milieu plus large, échancré à son sommet. Étamines 4, didynames, exsertes, cachées sous la lèvre supérieure. Anthères à 2 loges noirâtres, couvertes de poils blancs, très-écartés à leur partie inférieure, se touchant seulement par leur sommet. Ovaire profondément quadriparti. Style delà longueur des étamines. Stig- 292 LAMINAIRE DIGITÉK. mate bifide. Le fruit est formé par quatre achaines triangulaires, tronqués au sommet. ^. Habitat. — 11 croît dans les haies, les lieux incultes et humides, au milieu de l'ortie commune, avec laquelle il présente une cer- taine ressemblance par ses feuilles. Culture. — Il vient dans tous les terrains, on le sème au prin- temps. Partie usitée. — La fleur. Récolte. — On y procède vers le mois de mai. Ces fleurs, préala- blement mondées, sont désignées, dans le commerce de Therboris- terie, sous le nom de fleurs d'ortie. Formes pharmaceutiques, doses. — 1'' Llfusion , 10 : 1000. 2« Suc, 60 à 120 gram. Usages. — Bien que cette plante figure dans le Codex de 1866, elle ne présente aucune propriété médicinale bien accusée. Pour les uns, elle est légèrement tonique ; d'autres lui reconnaissent une action astringente. La tisane est un remède populaire contre la leucorrhée. On la prescrit aussi quelquefois dans les hémorrhagies, les scrofules. i.AMBiWAiRK wiGflTÉE. Laminarla digitata Lamx., Palmaria digitata Linck., Fucus digitatiis L. Baudrier de Neptune. Algues- FUC ÂGÉES. Description. — Racines fibreuses, circonscrivant une cavité co- nique centrale. Stipe court, presque cylindrique, ferme, élastique, de consistance presque cornée, mais pouvant se couper assez aisé- ment quand il est à l'état frais. Fronde aplatie, large de 1 à 3 dé- cimètres, longue de 1 à 3 mètres, d'un vert olive chez la jeune plante, devenant plus tard foncée et tachée de brun, épaisse, opa- que, luisante, simple dans le jeune âge, cordiforme, très-entière, se divisant plus tard par le haut en lanières inégales entre elles, et devenant palmée. Par la dessiccation, la fronde se ride et devient olivâtre. Spores amphigènes, dressées, agrégées en sores plus ou moins étendus, présentant les caractères de l'animalité (zoospores). oabitat. — Cette plante est commune sur les côtes de la France et de l'Angleterre, dans toutes les mers de l'Europe et de l'Améri- que du Nord. Composition chimique. — Elle présente, après sa dessiccation, des efflorescences blanches formées par de petites houppes cristal- lines d'un éclat nacré et soyeux qui rappellent l'asbeste et qui sont formées par une mannite particulière, la physcite. La laminaire renferme de l'iode. tJsages. — Quand on dépouille cette plante de son enveloppe extérieure, elle se dessèche rapidement à la température ordinaire^ LAURIER CAMPHRIER. 293 diminue considérablement de volume, prend une texture homogène très-compacte, ce qui permet de la tailler, de la tourner en cylindres susceptibles de recevoir le poli. C'est la forme qu'elle affecte dans le commerce. Ces cylindres ont la grosseur d'une plume d'oie, ils sont longs de 20 à 25 centimètres, fermes, élastiques, tenaces, noirs extérieurement, ressemblant à une gousse de vanille, très-fragiles, à cassure nette, pouvant se tailler comme du bois et se réduire en fragments de la grosseur d'une épingle. La laminaire digitée, en s'hyclratant, éprouve une dilatation telle, que son volume, en quatre heures, peut devenir quadruple et sextuple de ce qu'il était pri- mitivement. Cette dilatation se produit d'une façon lente, progres- sive, uniforme, sur tous les points du cylindre, et elle a l'avantage de ne pas s'accompagner de fétidité, inconvénient que présente l'éponge préparée lorsqu'on s'en sert comme tente. Cette propriété rend la laminaire précieuse; en chirurgie on s'en est servi pour dilater le col de l'utérus, les canaux lacrymaux, la trompe d'Eustache ; pour élargir un trajet fisluleux, au fond duquel se trouve un séquestre ou un projectile à extraire; pour combattre les rétrécissements de l'urèthre. Dans ce dernier cas, elle n'est pas sans danger. Avant d'employer les cylindres, il faut avoir soin de les racler pour les dépouiller de leur couche extérieure noire, puis les faire macérer dans l'eau tiède pendant quelques minutes. On ne doit pas les enduire de corps gras, car alors ils refuseraient de se gonfler. On peut s'en servir soit entiers, soit divisés, soit encore accolés par 3-4- suivant l'indication. Ils ont le défaut, quand ils se sont gonflés, de faire piston et de se retirer difficilement, et leur sor- tie amène quelquefois une vive douleur. On remédie à cet incon- vénient en ghssant le long de l'agent dilatateur, au moment de le retirer, une sonde cannelée qui permet l'introduction de l'air. I.AURIKR rAiiPBBRïER. Laurus camphora L., Cinnamomum camphora IN'ees, CampJiora officinarumBixuh. Camphrier du Japon. Laurinées. Description (fig. 1G2). — Arbre toujours vert, assez élevé, port ressemblant à celui du tilleul. Racine pivotante, ligneuse, ramifiée. Tronc droit, cylindrique, à écorce inégale, raboteuse, à bois blanc, rameux, devenant rougeàtre en se séchant, d'une odeur aromatique agréable, divisé supérieurement en branches très-rameuses, ramus- cules souvent rougeâtres. Feuilles alternes, ovales, lancéolées, acu- minées, un peu ondulées sur les bords, à 3 nervures longitudinales, pétiolées, coriaces, vertes et luisantes en dessus, glauques en des- sous, persistantes, exhalant, quand on les froisse, une vive odeur de camphre. Fleurs petites (juin-juillet) disposées en grappes de cyme peu ramifiée, quelquefois non rameuse, composée de 15-18 "1*31 LAURIER CAMPHRIER. fleurs mâles, femelles ou hermaphrodites. Périanthe simple, petit, hlaiichâtre, à G divisions profondes, obtuses. Étamines 9, fertiles, insérées à la base du calice, sur 2 rangs, 3 intérieures extrorses, 6 intérieures introrses; fdets munis à la base de 2 appendices laté- raux; anthères à i valves. Ovaire libre, uniloculaire; style allongé; stigmate simple, discoïde. Fruit {baie) pisiforme, d'un pourpre noirâtre, entouré à sa base par le réceptacle persistant et durci, d'une odeur de cam- phre très-pénétrante. Graine charnue, oléa- gineuse. Habitat. — On le rencontre dans les montagnes les plus orientales de l'Inde, en Chine et au Japon. Il fleurit, mais ne fructifie pas en France, bien qu'il puisse acquérir une certaine élévation. Culture. — En Eu- rope, on le multiplie par marcottes que l'on couche en au- tomne. Il faut sou- vent plus d'un an avant que la branche ait poussé des raci- nes. Il vaudrait mieux employer des graines venues de l'Inde ou du Japon dans des vases pleins de terre. Il vient très-bien en pleine terre, pourvu que l'on choisisse un sol chaud et sec, abrité du vent et d'un soleil trop ardent. On doit l'arroser abondamment en été. Partie usitée. — L'huile volatile solide que l'on obtient en dis- tillant le bois avec de l'eau, qu'on connaît sous le nom de camphre, et dont la composition est représentée par G^^H^^O^. Il existe de plus, dans le camphrier, une essence liquide (hnile de camphre) qui ne diffère de l'essence solide que par un équivalent d'oxygène en moins. Camphre. — Le camphre arrive brut de la Chine et du Japon; pour le purifier on le mélange avec un peu de chaux et on le sublime, • soit dans des matras à fond plat, soit dans des alambics particuliers ; FiG. 162, — Laurier camphrier. LAURIER CAMPHRIER. 295 l'opération doit être conduite avec ménagement, et le camphre se condense alors dans la partie froide de l'appareil. Tel qu'on le trouve dans le commerce, il est en pains de 1 à 2 kilogram., concaves d'un côté, convexes de l'autre; c'est un corps blanc, léger, demi-trans- parent, d'apparence grasse, onctueux au toucher, un peu flexible, facile à rayer, mais ne pouvant être pulvérisé que par l'intermédiaire de l'alcool ou de l'éther. 11 peut cristalliser en aiguilles ou en tables hexagonales. Sa densité est de 0,98. Son odeur est vive et péné- trante, sa saveur fraîche, acre, amère^ aromatique. Il est très- volatil, surtout par les temps chauds; il fond à il^"" et bout à ^O^'*; il brûle au contact des corps enflammés avec une flamme blanche et brillante, s'accompagnant d'une fumée épaisse. L'eau n'en dissout que ^ en acquérant l'odeur eb la saveur de cette substance. L'al- cool, l'éther, les huiles fixes et essentielles, le chloroforme, l'acide acétique, le dissolvent en assez grande proportion. Formes piiarinaccwtiques, doses. — • Parmi les nombreuses préparations de camphre usitées en médecine, nous citerons : 1° la poudre, 50 centigram. à 1 grani. ; ^'^ les cigarettes de Raspail (as- piration de camphre à travers un tuyau de plume) ; 3^ l'eau cam- phrée, pp. 1: 125; i^ l'eau éthérée camphrée (camphre 1, éther sulfurique 3, eau distillée 60); 5<^ l'eau-de-vie camphrée (camphre 1, eau-de-vie 39); G^ l'alcool camphré ou esprit de camphre (camphre i, alcool à 90°, 9); 7^ le vinaigre camphré (camphre en poudre 1, vinaigre blanc fort 40); 8*" l'éther camphré (camphre 1, éther; sulfurique 4); 9^ la pommade camphrée (camphre 1, axonge 4); 40° l'huile camphrée (camphre 1, huile d'olive 7). On l'emploie encore : 11" sous forme de lavement, 25 centigram. à 1 gram. suspen- dus par un jaune d'œuf, dans 200 gram. d'eau de guimauve; 12° d'eau sédative (ammoniaque liquide (3, sel marin 6, alcool camphré 1, eau distillée 100). Il entre dans la composition du vinaigre des quatre voleurs, du baume opodekloch, etc. On connaît un autre camphre dont la composition chimique serait un peu difl"érente, celui de Bornéo, qui provient de l'île de ce nom et de Sumatra. Il est fourni par le Dnjobalanops camjjJwra Golebr. (Diptêrocarpées). Il n'ar- rive pas, en Europe, autant à cause de son prix élevé que de la réputation dont il jouit dans l'archipel Indien. Aciion |)iiysioio$^ic|iic. — Par SOU contact, il détermine une réfri- gération manifeste de la peau, des muqueuses buccale, pharyngienne et gastrique ; à cette action astrictive et réfrigérante succède une action irritante qui est en rapport avec le degré de sensibilité de la partie. A l'intérieur, il est toxique et d'autant plus que l'animal occupe un degré moins avancé dans l'échelle des êtres; il peut, à hautes doses, devenir toxique pour l'homme. Introduit dans l'éco- 296 LAURIER CANNELLIER. nomie, soit sous forme de vapeur et par le poumon, soit en nature par la bouche ou le rectum, il détermine une action anesthésique, avec ralentissement de la circulation pouvant aller jusqu'à la syncope. En même temps, et si la dose est suffisante, on constate une action anesthésique, une excitation fébrile avec pouls rapide et très-fort, des nausées, des vomissements, des vertiges, de la pâleur, du dé- lire; à dose toxique, Téclampsie, l'insensibilité et la mort. Il exerce sur les organes génito-urinaires une action sédative qui tient soit à ses propriétés anesthésiques générales, soit à une action locale. Gomme toutes les huiles essentielles, c'est un agent antiseptique. Il s'élimine promptement par les voies respiratoires. Usages. — Les propriétés anesthésiques locales du camphre expliquent son efficacité contre les douleurs névraigiques, le rhu- matisme, la goutte, la migraine, l'odontalgie, et son emploi banal sous forme de teinture ou d'huile contre les douleurs externes, les contusions. L'action sédative sur les organes génito-urinaires est mise à contribution dans les uréthrites avec strangurie, dans la dy- surie provenant du spasme du col vésical, dans l'érotomanie, la nymphomanie, la cystite cantharidienne. On l'emploie, dans l'éry- sipèle, probablement à cause de son action réfrigérante, dans le traitement local des gangrènes, de la pourriture d'hôpital, du char- bon, de la pustule maligne, du sphacèle ergotique, de l'érysipèle gangreneux, ainsi que dans certaines maladies dites putrides, telles que la variole noire hémorrhagique, la fièvre typhoïde, le typhus, la peste, à cause de ses propriétés antiseptiques. L'action parasiti- cide est utilisée dans la gale, l'herpès tonsurant, le favus, la men- tagre. On l'a vanté dans les affections nerveuses, telles que l'épi- lepsie, l'éclampsie, l'hystérie, la chorée. Raspail, se basant sur les propriétés antiseptiques et parasiticides du camphre, a voulu en faire un remède à tous les maux ; il est inutile de réfuter une pareille théorie, qui malheureusement a trouvé de nombreux adeptes dans le public, probablement en vertu de l'aphorisme : Credo quia absurdum. LAURIER €A]1]ie:i.i.ikr. Laurns cinnamomvm L., Cinnamo- mum zeylanlcum Brey., C. zeijlaniciim optimum Thw. Cannellier de Ceylan. Lauracées. RcscB'iption (fig. 1G3). — Arbre toujours vert, de 5 à 7 mètres de haut, dont toutes les parties et notamment l'écorce exhalent une odeur de cannelle. La tige, dont le diamètre atteint 30 à 45 centi- mètres, est recouverte par un épiderme d'abord verdàtre, puis grisâtre; l'écorce a d'abord la même teinte que l'épiderme, mais avec le temps elle devient fauve ou jaune rougeàtre ; les branches sont opposées, cylindriques ou légèrement tétragones, glabres. Les 1 LAUKIKK CANNELLIER ^297 feuilles, presque opposées, pétiolées, ovales, oblongues, lancéolées, coriaces, entières, glabres, lisses et luisantes en dessus, légèrement glauques en dessous, présentent, outre la nervure médiane, 2-4 ner- vures secondaires incurvées. Fleurs (février-mars) régulières, her- y^. y^.CTyf.^ C:,^ ^. ^ ^^-^ w^i^ar FiG. 103. Laurier cannellicr. maphrodites, petites, d'un blanc jaunâtre, duveteuses, disposées en grappes ramifiées de cymes bipares. Réceptacle en forme de coupe. Périanthe persistant, à 6 sépales alternes sur deux rangs. Éta- mines 12 formant 4 verticilles, chacun de 3 étamines, les deux ex- térieurs à anthères introrses, le troisième à anthères extrorses, à filets présentant à leurs bases deux glandes latérales stipitées. Ces 17. -2U8 LADKIEK CAiNNELLlEK. anthères sont quadrilociilaires et s'ouvrent par un panneau, les éta- mines de. la quatrième rangée sont réduites à l'état de languettes stériles. Ovaire unique, uniloculaire. Style simple; stigmate renflé en tête. Fruit {baie) d'un brun bleuâtre sem])lable à un gland de chêne, accompagné par le calice et le réceptacle persistants, à pulpe verdàtre et onctueuse, à amande huileuse, f) . Habitat. — 11 croit à Geylan et dans l'Inde, d'où il a été trans- porté au Japon, à Bourbon, à Maurice, à la Guyane, au Brésil. Culture. — On cultive le laurier cannellier en vergers ou en bou- ({uets; les plantations se font sans ordre, on sème les graines en août, elles germent dès le vingtième jour. L'accroissement de cet arbre est rapide, si le sol est riche en humus, mais alors l'écorce est peu épaisse ; les sols sablonneux sont préférables. Partie usitée. — L'écorce mondée connue sous le nom d'écorce de cannelle de Geylan. Récolte. — Gc n'est qu'au bout de cinq ans que l'on recueille l'écorce, quelquefois même on est obligé d'attendre huit et mêmi' douze ans. La durée de l'exploitation est de trente ans. On fait deux récoltes par an, la première d'avril en août, qui est la meilleure, la seconde de novembre en janvier. On choisit les branches âgées d'au moins trois ans, on racle l'épiderme, on fend longitudinalement l'écorce avec un instrument tranchant, on enlève alors des lanières <|u'on roule en tubes, en insérant les plus petites dans les plus grandes, et on fait sécher au soleil. La Gannelle de Geylan se présente (fîg. 164) sous la formr^ d'écorces minces, papyracées, roulées en tuyaux gros comme 1l^ doigt, longs comme le bras, emboîtés les uns dans les autres, à surface lisse, de couleur jaune rougeàtre ou fauve, de saveur agréa- ble, aromatique, chaude comme esquilleuse. G'est la cannelle offi- cinale; elle arrive en Europe en ballots ou fardes de 25 à 30 kilo- grammes. L'écorce qui provient du tronc {cannelle mate) est plus épaisse, presque plate, d'une odeur et d'une saveur faibles ; elledoil être bannie de l'usasse médicaL La Gannelle du Malabar ou de Java est un peu plus grande que celle de Geylan, plus rouge; ses tubes sont plus gros et souvent munis de leur épiderme. La Gan- nelle DE Gayenne se présente en bâtons un peu plus longs, plus volumineux, d'une teinte plus pâle, d'un goût et d'une odeur plus faibles. On donne le nom de Gassia lignea aux cannelles de qualité inférieure. D'autres plantes peuvent fournir des écorces ayant plus ou moins d'analogie d'aspect et de saveur avec l'écorce de Geylan. Nous cite- terons : 1° la Gannelle de Ghlne (fig. 164) fournie par le Cinna- momiim aromaticum Bl. Ses bâtons ressemblent à ceux de la I I J L4URIEK CANNELLIER 299 cannelle de Ceylan, mais ils ne sont point ajustés les uns dans les autres, l'écorce est beaucoup plus épaisse; sa couleur est plus foncée', son odeur moins agréable ; sa saveur, chaude et piquante, présente un goût de pu- naise ; sa cassure est nette. Elle arrive en cais- ses assez semblables à celles du thé. Elle est moins estiniée que celle de Ceylan. 2« La Can- nelle BLANCHE, produite par le Cannella alba Murr.CANNELLACÉES. Inu- sitée. 3« La Cannelle gi- roflée des Moluques, ou ÉCORCE DE CULILAWAN, du Clnnamomiim Cnli- laioan Blum. Laurinées. 4« La Cannelle giroflée DU Brésil, du Dicijjel- iinm caryophyllalum L. Laurinées. CoiiipoNition cliiiiii- €nic. — La cannelle de Ceylan renferme : prin- cipe gommeux, amidon, matière colorante, acides tannique et cinnamiqiie, huile volatile. Celte es- sence est liquide, d'un jaune clair, brunissant avec le temps, d'une odeur suave pesant spé- cifiquement 1,02 à 1,05, très-soluble dans l'al- cool, cristallisant instan- tanément par son mé- lange avec l'acide nitri- que. On l'extrait soit de la cannelle de Ceylan, soit de celle de Chine. La deuxième qualité provient de la fleur de cannellier de Ceylan. Forine$4 pkarinaceiitiqiies, doives. — 1° Poudre, 6 à 20 déci- gram. ^'^ Eau distillée, 20 à 30 gram. 3' Eau de cannelle alcoolisée, FiG. 104. — Écorces de caïuipllo do grandeur natu- rel le. — A, cannelle de Ceylan; a, coupe transver- sale.— B, cannelle de Chine; b, coupe transversale. 300 LAUinER-OEIUSE. 20 à 100 gram. 4^ Alcoolat cle cannelle, 4 à 25 gram. 5" Teinture, 4 à 30 gram. G*^ Infusion, pp. 4 à 10 : 1000. 7« Sirop, 16 à 32 gram. 8^ Vin, 40 à 100 gram. 9« Essence, 2 à 3 gouttes. Elle entre dans la préparation de la thériaque, du diascordium, du laudanum de Sydenham, de l'eau de mélisse composée, du sirop antiscorbutique. Incompatibles: sels métalliques, alcaloïdes. Action piiy5$ioiogic|iic. — La cannelle doit ses effets physiolo- giques à l'huile essentielle et au tannin. Le premier de ces corps est un excitant; l'action astringente du tannin est bien connue. La cannehe est donc un tonique stimulant. Elle excite la contractilité de la tunique musculaire de l'appareil digestif, augmente la sécré- tion du suc gastrique et favorise ainsi la digestion. En même temps elle accroît la force et le nombre des pulsations. Sous l'in- fluence de l'excitation du cœur et de l'estomac, il se manifeste, surtout si la dose est un peu élevée, une excitation générale des systèmes nerveux et musculaire, une augmentation dans la calorifi- cation. Cet effet s'accompagne parfois de constipation. On lui attri- bue aussi la propriété de stimuler la peau et l'utérus; ce serait encore un aphrodisiaque capable d'exciter l'organe génital. tJsagc$$. — Les propriétés que nous venons de signaler trouvent leur application dans les maladies atoniques de l'estomac et de l'iatestin; dans les dyspepsies flatulentes, les coliques venteuses, oii la cannelle agit comme carminatif, dans la diarrhée de forme non inflammatoire, dans la période adynamique des fièvres graves, du typhus. Rarement on l'administre seule, on l'associe aux amers pour en corriger le goût, aux purgatifs pour en modérer les co- liques. Elle posséderait, dit-on, une vertu spécifique qui lui permet de triompher de l'inertie de l'utérus et d'en réveiller les contrac- tions, elle arrêterait également les métrorrhagies et surtout celle par atonie de l'organe. A l'extérieur, on emploie la poudre pour modifier les plaies atoniques; la teinture et l'essence sont usitées en frictions, en liniments, dans le rhumatisme chronique, dans certains cas de débilité partielle. La cannelle entre encore dans la confec- tion de plusieurs opiats et élixirs dentifrices, dans l'eau de Botot. Enfin on l'utilise comme condiment. i^AURflER-ri^^Rif^F.. Cerasnslauro - cerams Lois., Prunus laurO' cerasKS Lin. Laurier- amande. Laurier à lait, Laurine. Uosacées- Amygdalées. oei^cription (fig. 165). — Arbrisseau toujours vert de 5 à 8 met. de hauteur. Tronc rameux, assez lisse, noirâtre à l'extérieur; bois dur et rougeàtre, surtout quand il a subi l'action de l'air. Branches étalées, d'un brun cendré. Feuilles alternes, presque sessiles, ovales, lancéolées, pointues, denticulées sur les bords, épaisses, coriaces. LAURIER-CERISE. 301 luisantes en dessus, glabres des deux côtés, offrant inférieurement sur le dos et le long de l'axe de 2 à 4 glandes. Les fleurs sont d'un blanc sale, d'une odeur analogue à celle des amandes anières, pé- dicellées, disposées en longues grappes axillaires. Calice infère, urcéolé, à 5 divisions profondes. Corolle à 5 pétales insérés sur le calice ; étamines nom- breuses [présentant la même insertion. Ovaire supère, arron- di, contenant 2 ovules attachés dans la par- tie supérieure de la cavité. Style 1, plus long que la corolle; stigmate simple. Fruit {drupe) ovale pointu, pourvu' f d'un sillon longitudinal peu pro- noncé qui le divise en deux parties , glabre, peu charnu, noirâtre à la matu- rité, noyau presque globuleux, très -lis- se. ^ . Habitat. — Cet arbre, originaire des bords de la mer Noire , a été transporté en Europe et réussit assez bien dans les provinces méridio- nales. Culture. — On le multiplie de graines, de marcottes et de bou- tures. Il vient à peu près partout, mais surtout dans une terre fran- che, légère et fraîche. Partie UvSitée. — Les feuilles. €oni|io^ition eiiiniic|ue. — Les feuilles distillées avec de l'eau donnent de l'acide cyanhydrique et une essence, C^^^H^O^ entièrement analogue à l'hydrure de benzoïle ou essence d'amandes amères, et de la glycose. Ces corps résultent de la réaction de la synaptase sur l'amygdaline; ces deux principes sont, en effet, contenus dans le pa- renchyme. Par la dessiccation ces feuilles perdent une partie de leurs ^. /f/.aCj^SC^W /: j^s-^^^-^C FiG. 1(J5. — Laurier-ccrisc. 30-2 LAVANDE OFFICINALE. propriétés; néanmoins elles renferment enoore une certaine propor- tion d'amygdaline, pouvant subir, sous l'influence de la synaptase, les transformUioiis que nous venons d'indiquer. Former phariiiacoutiqiiesî, doses. — 1^' Poudre des feuilles, 20 à oO centigram. 2*^ Infusion, une feuille fraîche dans 200 gram. d'eau houillante. S*" Eau distillée, 15 à 20 gram. dans une potion. 4^ Cérat. L'huile essentielle est fortement toxique et presque inusitée, 3 à 4 goutles en vingt-quatre heures. De toutes les préparations de laurier- cerise, la plus importante est l'eau distillée; elle doit être soigneu- sement débarrassée de l'huile essentielle qui la surnage et ne contenir ((ue 50 milligram. d'acide cyanhydrique par 100 gram. de liquide. .%ction physiologique. — A dose médicamenteuse, le laurier- cerise détermine des lourileui\s de tête, des vertiges, un état de torpeur des facultés intellectuelles, de la faiblesse musculaire; à dose plus considérable, il donne naissance à des effets sédatifs en- core plus marqués, à des troul)les digestifs; enfin à dose excessive, il produit des troubles cérébraux, de la gène respiratoire, la résolu- tion musculaire ou des mouvements convulsifs, et des phénomènes asphyxiques précédant le refroidissement et la mort. isages. — C'est un antispasmodique, un anesthésique qui calme l, eau bouillante 13. Usages. — Les graines de lin ont une saveur douceâtre, et sont malsaines comme aliments. Leur action, légèrement diurétique et adoucissante, les fait prescrire sous forme de tisane dans les afléc- tions gastro-intestinales de nature inflammatoire et dans certaines maladies des voies urinaires (néphrite, cystite, blennorrhagie). l^e lavement préparé avec la décoction est un procédé commode pour introduire dans le rectum certaines substances peu solubles. Les bains, les lotions avec la décoction constituent un adoucissant que l'on utilise souvent dans certaines afl'ections cutanées (eczéma, dartres). L'huile de lin est difficilement attaquable par les sucs digestifs; elle purge en déterminant une indigestion. On administre les graines soit entières, soit légèrement écrasées comme relâchantes. Réduites ^Ji poudre ou en farine, elles sont la base des cataplasmes émol- lients, si usités comme agents émollients et antiphlogistiques-. Lors- que la farine est ancienne et est devenue rance, elle cause une petite éruption cutanée à la région où l'on a placé le cataplasme. On confectionne avec l'huile de lin les instruments de chirurgie dits en gomme élastique, tels que bougies, sondes, canules, pessaires; pour cela on accumule successivement à la surface d'un moule en toile des couches d'huile de lin qu'on laisse se sécher et se consoli- LIQUIDAMBAR D'ORIENT. 309 der à l'air. Le lin fournit une de nos plus importantes matières textiles, et la toile de lin blanchie et usée est utilisée sous forme de charpie, de compresses, de bandes. Le lin cathartique (Linum catharticum L. ) possède une saveur amôre et nauséeuse; ses feuilles étaient jadis usitées comma pur- gatives. I.IQUIDA1IBA11 D'ORiEivT. Liquîclambar orientale Mill., L. imberbe L. Balsa mifluées. nescription (fig. 169). — Arbre assez gros, tronc droit, nu infé- rieurement, pyramidal, à rameaux cylindriques, lisses, rougeâtres. Feuil- les alternes, pétiolées, palmées, à 5 lobes, un peu obtus, découpés, lobés et dentelés, glal3res des deux côtés, même sur les nervures posté- rieures. Fleurs disposées en grappes terminales, un peu plus courtes que les feuilles. Mâles, ra- massées en une boule munie à sa base d'un in- volucre, de 4 folioles membraneuses, inégales, caduques , dépourvues de calice et de corolle, formées seulement par de nombreuses étamines dont les filets courts sont ramassés en un paquet un peu dense et suppor- tent des anthères didy- mes, biloculaires à quatre sillons. Femelles, situées au-dessous des mâles, présentant la même disposition en boule, avec un involucre à la base, Le réceptacle sphérique est creusé d'alvéoles nombreuses , il donne attache à des fleurs formées par un calice écailleux, campanule ; an- guleux, accrescent. Ovaire oblong, biloculaire, multiovulé; styles 2 subulés; stigmates pubescents, recourbés, adnés d'un côté, dans la longueur de chaque style. Le fruit consiste en capsules nombreu- FiG. 109. — Liquidambar . 310 LIQLIDAMBAK D'ORIENT. ses, ovales, ponctuées, biloculaires, bivalves, enfoncées dans les al- véoles du réceptacle et formant une boule hérissée de toute part, par les pointes saillantes de chaque capsule. Graines oblongues, lisses, ailées. Habitat. — Il croît en Asie Mineure, en Arabie, en Ethiopie. Culture. — En France, il vient aisément en pleine terre et se mul- tiplie facilement par marcottes. Partie uisitéc. — Le baume connu sous le nom de styrax liquide. Pour l'obtenir, on enlève l'écorce de l'arbre, on la pile, on la fait bouillir dans de l'eau de mer, et l'on recueille le produit qui vient nager à la surface, on le purifie en le fondant une deuxième fois dans la même eau, et le filtrant. Le styrax ainsi obtenu est une sub- stance molle, tenace, glutineuse, grisâtre, opaque, d'une odeur forte, persistante, fatigante, de saveur acre, durcissant à l'air et se recou- vrant à la longue d'une efflorescence d'acide cinnamique, imparfai- tement soluble dans l'alcool froid, qui en sépare une matière cristal- lisée, solidifiable par la chaux ou la magnésie. On doit le choisir exempt d'impuretés, ce que l'on constate en le traitant par l'alcool bouillant, qui le dissout complètement. Composition chimique. — Le Styrax liquide est composé (Yhitile volatile, résine yieutre cristallisée (styracine), 7'ésine molle, matière verte, acides benzoïque et cinnamique. L'huile volatile, ou styrol, C^^H^, est un hydrocarbure liquide, incolore, très-fluide, très-réfrin- gent, de saveur brûlante, rappelant la benzine par son odeur, d'une densité de 0,924 et bouillant à liQ''. Il est très-soluble dans l'alcool et l'éther, dissout le soufre et le phosphore. La styracine, C'^^^H^^O'% est en aiguilles incolores, inodores, fondant à ii", insoluble dans l'eau, soluble dans l'éther et l'alcool, se dédoublant en acide cinna- mique et en alcool cinnamique sous l'influence d'une solution alcooli- que chaude de potasse caustique ; l'acide nitrique la transforme en acide benzoïque et en essence d'amandes amères. Formes pharmaceutiques, closes. — Pilules, 5 décigram. à 2 et 4 gram. par jour. Il entre dans la composition de l'emplâtre et de l'onguent styrax, dans l'emplâtre mercuriel de Vigo. Action physiologique. — Ses effets sont les mêmes que ceux des autres balsamiques, c'est-à-dire qu'après avoir été absorbé il exerce une influence spéciale sur les organes d'élimination. C'est ainsi que sous son influence la diurèse s'accroît, ainsi que la quantité d'acide hippurique contenue dans l'urine, tandis que les sécrétions des mu- queuses bronchiques sont modifiées ou diminuées. Usages. — On lui attribue les mêmes propriétés qu'au baume de copahu, et l'on a proposé son emploi dans les mêmes circonstan- ces. Il est aussi employé dans les affections catarrhales des voies res- LISERON SCAMMONÉE. :jll piratoires. A Textérieur, on s'en sert en applications lopiques pour modifier, déterger les ulcères sanieux. i.i§iEROTv liiCAiiiMoiiÉE. Coïivolvulus scammonia L. Convol- vulacées. Description (fig. 170). — Plante herbacée, volubile, de l-S-mètres. Racine grosse, pivotante, épaisse, charnue, lactescente. Tiges grêles, cylindriques , grimpan- tes, feuilles alternes, pé- tiolées, triangulaires, hastées, aiguës, entières, glabres. Fleurs 3-6 por- tées sur des pédoncules axillaires plus longs ({u'elles, pédicelles mu- nis de 2 petites bractées subulées. Calice à 5 sé- pales, glabres, obtus, échancrés au sommet. Corolle grande, campa- nulée, d'un blanc teinté de pourpre, limbe à 5 lo- bes. Etamines 5 incluses. Stigmate divisé en 2 lobes allongés et cylindriques. Fruit (capsule) à 2 loges polyspermes. ^. Habitat. — Croît dans plusieurs parties de l'Orient, en Grèce, en Syrie. Partie usitée. — La gomme-résine extraite de la racine. Pour obtenir cette gomme-résine, on fait à la racine des incisions par où s'échappe un suc laiteux que l'on reçoit dans des coquilles de moules, où on le laisse sécher : c'est la scammonêe en coquilles, la plus pure de toutes et qui ne sort guère du pays dont elle est originaire. D'autres fois on coupe le sommet de la racine, on l'entaille en forme de coupe et on laisse le suc s'amasser et se dessécher dans cette cavité. D'après quelques voyageurs, la scammonêe proviendrait du suc exprimé de la plante et convenablement évaporé. Quoi qu'il en soit, il est certain aujourd'hui que toute la gomme-résine du com- merce ^voVienX an Convolimhis scammonia; la différence du sol, les procédés d'extraction, les fraudes, suffisentpour exphquer les variétés que présentent les scammonées commerciales. On appelle Scammonêe d'Alep l'espèce la plus légère, la plus pure, et l'on donne le nom de Scammonêe de Smyrne aux sortes plus lourdes et plus communes. Fig, 170. — Liseron scainmonce. 312 LOBÉLIK ENFLÉE.] La scammonée d'Alep est en morceaux irréguliers plus ou moins volumineux et caverneux, légers, friables, grisâtres à l'extérieur, à cassure nette, luisante, noire ou d'un brun rougeàtre, brûlant avec flamme au contact d'une bougie allumée, donnant par le frottement une odeur faible, spéciale, possédant une saveur de beurre cuit ou de brioche, devenant acre ensuite. Elle blanchit aisément au contact de l'eau ou de la salive; sa poudre est d'un blanc grisâtre; elle s'émulsionne facilement avec l'eau, le lait, Fémulsion d'amandes. C'est l'espèce adoptée par le Codex de 1866. Composition chimique. — La scammonée d'Alep contient : résine, gomme, sable, ligneux, ar^idon, eau. C'est la résine qui constitue la partie active; elle est inodore, à peu près insipide, soluble dans l'alcool et réther, formant avec l'ammoniaque une dissolution d'un beau vert ; c'est un glycoside qui présente la plus grande analogie avec la jalapine. D'après le Codex de '1866, la scammonée de bonne qualité contient de 75 à 80 ^/o de résine. Formels pharmaceutiques, doses. — l*' Poudre, 3 décigram. à 1 gram. dans du pain azyme, de la confiture ou du lait. 2^ Teinture, 2 à 8 gram. en ])otion. 3*^ Résine, 4 à 6 décigram. C'est la meilleure préparation de scammonée, celle qu'on doit préférer, car sa compo- sition est constante. On prépare avec la scammonée et sa résine des biscuits purgatifs pour les enfants. On donnait autrefois le nom de diagrède à la scammonée cuite dans un coing, afin d'en corriger l'àcreté. Elle entre dans la poudre cornachine, l'eau-de-vie allemande. Action physiologique. — C'est un purgatif énergique, drastique même, mais donnant malheureusement des résultats très-inégaux autant à cause de sa composition variable que des idiosyncrasies diverses auxquelles elle s'adresse. Un fait singulier, c'est qu'elle purge moins à dose élevée qu'à doses plus faibles. Les alcalis n'aug- mentent pas son effet. Elle produit moins souvent des coliques que le jalap, mais elle cause souvent des chaleurs à l'estomac et à l'anus. rsages. — Par son insipidité et son activité sous un petit volume, la scammonée est précieuse dans la médecine des enfants ; elle est alors surtout usitée pour combattre la constipation opiniâtre et les affections vermineuses. Comme purgatif hydragogue , elle trouve plusieurs applications dans les hydropisies, les affections cérébrales, thoraciques, pulmonaires, cardiaques. La scammonée de Montpellier, ou S. en galettes, est fournie par le Cijnanchum monspeliacum L. Asclépiadacées. Elle est inusitée. i.OBKMK EMPrKE. Lo&(?/«a iïiflata L. Indian tabaco ; Asthma weed {herbe à V asthme), Emette weed {lierbe émétique). Campanu- LACÉP,S. Description. — Plante gorgée d'un suc lactescent acre, tantôt LOBÉLIE ENFLÉE, 31:^ simple et ayant de 2 à 4 décimètres de hauteur, tantôt ramifiée et atteignant alors prés de 1 mètre. Racines fibreuses; tige dressée, anguleuse, velue. Feuilles alternes, simples, dentées, serrées; les inférieures oblongues, obtuses, courtement pétiolées, les moyennes ovales, aiguës et sessiles. Fleurs bleues, teintées de pourpre (juillet), petites, pédicellées, réunies en grappes et naissant à l'aisselle de bractées acuminées plus larges que les pédicelles. Réceptacle glabre, ovoïde. Galice adhérent, tube glabre et ovoïde, hmbe à 5 divisions subulées, linéaires. Corolle irrégulière tubuleuse ; limbe à 5 divisions, bilabié; tube cylindrique, infandibuliforme , étroit. Étamines 5, syn- genèses; anthères pourprées, biloculaires, introrses; filets blancs aplatis à la base. Ovaire semi-infère à 2 loges. Style filiforme, arqué, terminé par un stigmate bilobé, caché par les anthères. Fruit (cap- sule) ovoïde, renflé, comprimé, couronné par le cahce et portant 10 angles saillants. Graines nombreuses, petites, brunes. ®. Habitat. — Elle est commune dans les champs, sur le bord des routes, dans toute l'Amérique du Nord, depuis le Ganada, jusqu'à la Garoline et au Mississipi. Parties iii^itées. — Les parties les plus actives sont les semences et les racines ; néanmoins les feuillues sont presque exclusivement employées en France. Récolte. — La plante est recueillie en août et septembre. On la rencontre dans le commerce, sous forme de petites bottes rectangu- laires, fortement comprimées, du poids de 250 à 500 gram. Elle est d'un vert jaunâtre, d'une odeur un peu nauséeuse et irritante, d'un goût acre et brûlant, semblable à celui du tabac. Composition ciiimique. — La lobélie enflée contient ; principe odorant volatil, lobéline, acide lohélique, gomme, résine, chloro- phylle, huile fixe, ligneux, sels de chaux, de potasse, et de Y oxyde de fer. La lobéline est un alcaloïde qui se présente sous la forme d'un liquide huileux, visqueux, un peu jaunâtre, incristallisable, à réaction alcahne, plus léger que l'eau, d'odeur piquante, rappelant celle du tabac, volatil, mais non sans altération. Elle est peu soluble dans l'eau et dans l'alcool, un peu moins soluble dans l'éther. La chaleur la décompose. Elle forme avec les acides azotique, oxalique, sulfuriquo, chlorhydrique, des sels qui sont précipités par le tannin. Elle est toxique; à la dose de 1 à 5 centigram., elle dilate la pupille et exerce une action hyposthénisante. On ne l'a point encore em- ployée en médecine. Formes pharmaceutiques, doses. — 1^ Poudre, 5 à 30 centigr. comme expectorant, 5 décigram. à 2 gram. comme émétique. 2" In- fusion, 25 à 50 centigram. en potion, 1 à 2 gram. en tisane. 3'' Tein- ture, 1 à 2 gram. i" Teinture éthérée, mêmes doses. HÉRAUD. 18 3U LYCOPODE EN MASSUE. Action phy$4ioiogifiiic. — Parmi les phénomènes qui se manifes- tent sous l'influence de la lobélie enflée employée sous forme de teinture, les uns sont spéciaux, les autres accessoires. Parmi les premiers on noie : i"" la dysphagie; ^"^ la contraction thoracique et laryngée, la gêne de la respiration; 3^ l'irrégularité des mouvements du cœur et du pouls, la diminution du nombre des pulsations ; 4"^ l'engourdissement cérébral, la céphalalgie, la tendance au som- meil, la dilatation des pupilles. Parmi les seconds se rangent : 1^ la fatigue musculaire; ^"^ les troubles des fonctions digestives, telles que nausées, inappétence, coliques, diarrhées; ces symptômes ne se montrent pas toujours (Barrallier) ; son action présente une certaine analogie avec celle du tabac. u^ageN. — La lobélie enflée est surtout employée contre l'nsthme, seule ou associée à d'autres médicaments, et par extension on l'a con- seillée dans la dyspnée qui accompagne la phthisie pulmonaire, le catarrhe pulmonaire chronique, la fin de certaines pneumonies et bronchites capillaires, le croup, la coqueluche, l'angine striduleuse, pour pallier les essoufflements des anémiques et des chlorotiques. Elle parait avoir donné quelques bons résultats dans le tétanos. On a proposé l'emploi de l'infusion, en injections, contre la rigidité du col utérin pendant le travail de l'accouchement. En Allemagne et en An- gleterre, on s'est servi de l'infusion de lobélie en fomentations dans le traitement des plaies douloureuses. La lobélie syphilitique a été préconisée comme antisyphiiitique sous forme de décoction. Elle est inusitée. I.YCOPOWE EU MASSUE. Lycopodînm clavatiim L. Lycopode officinal. Lycopodiacées. Description (fig. 171). — Plante d'un vert clair de 6 à 8 déci- mètres. Tige allongée, rampante, très-rameuse, maintenue contre le sol au moyen de nombreuses racines adventives filiformes, cachée par des feuilles placées sur deux rangs, les supérieures alternant avec les inférieures, serrées, lancéolées, aiguës, terminées par une soie, un peu arquées, légèrement dentées sur les bords. D'entre les ramifications s'élèvent des pédoncules grêles, dressés, portant des feuilles peu nombreuses, écartées les unes des autres, irrégulière- ment verticillées, terminées par ^-3 épis simples, cylindriques, quel- quefois placés à la même hauteur ou légèrement espacés. Chaque épi en massue se compose d'un axe central qui est la continua- tion de la tige, de petites écailles triangulaires, rétrécies à la base, courbées en dehors, frangées au bord, se terminant par une très- longue pointe. A l'aisselle de chacune de ces écailles se trouve une capsule réniforme (îuicrosporange) sessile, à 2 valves, contenant des microspores qui s'échappent à l'automne. ^. LYCOPODE EN MASSUE. 315 Le lycopode fructifie en juillet et eu août. Habitat. — On le trouve dans les landes montagneuses et les bruyères humides de certaines montagnes, telles que la chaîne des FiG. 171. — Lycopode en massue. Vosges, les Alpes, les Pyrénées. On le rencontre aux environs de- Paris. On lo multiphe par boutures ou divisions des rameaux. Partie usitée. — Les microspores, que l'on désigne sous le nouj de lycopode y* àe poudre de lycopode, de soufre végétal. Le lycopode se présente sous la forme d'une poussière d'un jaune tendre, très- fine, très-légère, inodore, insipide, extrêmement inflammable, inso- luble dans l'eau, l'alcool et l'éther, qui chacun lui enlèvent une par- tie de ses principes constituants. Lorsqu'on le mouille avec de l'alcool étendu et qu'on l'examine au microscope, on voit que ses granules 316 MANIiïOT COMESTIBLE. ont la forme de tétraèdres à bases convexes (fig. 17:2); on les a com- parés à des sphéroïdes dont une portion de la surface serait sur- montée de 3 facettes qui par leur réunion donneraient une espèce de pyramide sphérique à 3 côtés. Leur surface présente des élévations réticulées séparées par des dépressions. Les caractères microscopiques permettent de distinguer aisément toutes les falsifications auxquelles on soumet celte substance. Récolte. — On récolte le lycopode principalement en Suisse et FiG. 172. —Lycopode. en Allemagne; on recueille les épis fructifies avant leur matm'ité, c'est-à-dire avant que les microsporanges se soient ouverts. Composition ehimsagiie. — La poudre de lycopode contient : fécule, sucre, cire, follénine. La pollénine est une matière azotée. liages. — La poudre de lycopode est une substance tout à fait inerte. On l'emploie en médecine comme poudre absorbante; on en couvre les téguments excoriés chez les enfants ou les personnes obèses; on en saupoudre la peau dans quelques affections cutanées, telles que Térysipèle, l'eczéma, l'intertrigo, les ulcérations herpé- tiques. En pharmacie, elle sert à rouler les pilules et les bols et à empêcher ces préparations d'adhérer les unes aux autres. Les spores du L. selago L., et des L. annotinum L. et L. complana- tum DG. lui sont souvent substitués. La plante entière était autre- fois employée en décoction contre la plique polonaise; elle est inu- sitée aujourd'hui. En Russie on s'en sert pour combattre les accidents de riiydrophobic. lU MAiiiiioT coMEi^TiBT.E. Maniliot ittillssima Pohl., Jatropha manihot L. Manioc amer. Euphorbl\cées. ocNcription (fig. 173). — Plante de 2-3 mètres, monoïque. Ra- cine charnue, tul3éreuse, blanche, atteignant jusqu'à 1 mètre de long. Tige dressée, cylindrique, noueuse, glabre, glauque, farineuse, souvent teintée de rouge. Feuilles alternes, longuement pétiolées, profondément palmées, à 3-7 lobes ovales, lancéolés, très-aigus, un MANIHOT COMESTIBLE. 317 peu onduleux sur les bords, d'un vert foncé supérieurement, glauques et blanchâtres inférieurenient, accompagnées de 2 stipules latérales, lancéolées, subulées, caduques. Fleurs formant à l'aisselle des FiG/173. mâle : - Manihot comestible : — 4, lleur femelle ; — 4, racine. rameau florifère et fructifère; — 2, fleur grappes composées de fleurs apétales, régulières, mâles et femelles. Mâles, calice subcampanulé, quinquéfide, d'un jaune rougeàtre, velu intérieurement. Etamines 10, insérées sur deux rangs, 5 plus courtes et 5 plus longues ; anthères bilocuJaires, introrses longitudinalement déhiscentes. Le centre de la fleur présente un disque charnu, cir- culaire, à 5 \ohes. Femelles, calice comme dans les mâles, mais quin- quépartite. Ovaire à 3 loges uniovuléeS, entouré d'un disque hypo- gyne, glanduleux, et de 10 staminodes, surmonté d'un style court et trapu se terminant en une masse stigmatique trilobée. Fruit {capsule) 318 MANIHOT COMESTIBLE. presque sphérique, obscurément trigonc, relevé longitudinalemenl de 6 angles-, saillants, glabres, à 3 coques, renfermant chacune une graine caronculée, d'un gris blanchâtre avec taches foncées, ana- logue à celle des ricins. Habitat. — Croit naturellement dans toutes les régions chaudes de l'Amérique. Culture. — Il est cultivé depuis le détroit de Magellan jusque dans les Florides; on le multiplie de boutures, de tronçons. Composition chimic|uc. — La racine de manioc est presque en- tièrement formée de fécule contenue dans les cellules, et d'un suc blanc laiteux renfermé dans les vaisseaux propres. Ce suc, d'une âcreté extrême, constitue, lorsqu'il est récent, un poison dangereux; il contient : fécule, acide cycmhydrlque, sucre, sel à base de ma- gnésie et acide organique, principe amer, matière grasse cristalli- sable, osmazome, phosphate de chaux, fibre ligneuse. C'est par Tacide cyanhydrique que le suc récent empoisonne ; il est probable aussi qu'une matière acre, volatile, de la nature de celle que l'on rencontre dans les euphorbiacées, vient ajouter son action à celle de l'acide. Néanmoins, comme ces principes actifs sont très-volatils, qu'ils se détruisent par la fermentation, on peut les chasser de la racine, qui devient alors alimentaire. Partie usitée. — La fécule. Pour l'extraire, on monde la- racine de son écorce, on la réduit en pulpe à l'aide d'une râpe, puis on la soumet à l'action de la presse. Le résultat de l'expression {farine de manioc) consiste en un mélange d'amidon, de fibre végétale et de matière extractive, dont on peut faire du pain en l'additionnant de farine de blé ; mais le plus souvent on fait subir à la matière des ma- nipulations particulières qui lui ont valu les noms de coiiaque, de cassave, de moussacke et de tapioka: 1° Le couaque s'obtient avec la pulpe exprimée, séchée sur des claies exposées à la chaleur, puis criblée et légèrement torréfîé(" dans des chaudières de fer où on lui fait subir un commencement de torréfaction. Cette matière se gonfle considérablement quand on la chauffe avec de l'eau ou du bouillon; on en prépare des potages très-substantiels. 2"" La cassave est obtenue avec la pulpe exprimée, étendue sur une plaque de fer chauffée; l'amidon et le mucilage, sous l'influence de la chaleur, prennent une consistance solide: 3° La moussache {cipipa ou arrow-root du Brésil) est formée par la fécule pure. On lave cette fécule et on la sèche. La moussache est formée de grains très-petits d'un volume très-égal, d'un diamètre de 1/35^ de millimètre, et présentant un point noir quand on les exa- mine au microscope (fîg. 174). 4° Le tapioka est préparé avec de la moussache humide que l'on a fait cuire incomplètement sur des pla- MAUVE SAUVAGE. 3IÎ) FiG. 417. — Fécule d c manioc. ques chaudes. Sous Uinfluence de la chaleur, une partie des granules se fond et s'agglomère en grumeaux hn^éguliers durs et un peu élas- tiques, composés de grains soudés dans lesquels on ne reconnaît plus la forme caractéristique des grains de fécule. Cette irrégularité permet de le distinguer du ta- pioka factice fabriqué avec de la fécule de pomme de terre, qui esl en fragments presque régu- liers, d'une structure homogène, et non granulé. Ces produits féculents sont d'ailleurs fournis, dans l'Amé- rique tropicale, par deux autres plantes : 1<^ le Mcmihot aypi Pohl., Jnca diilce du Brésil, dont la racine ne renferme pas de suc dangereux; 2*^ le Ma- ni/io Janipha. Poh. isages. — En Europe, les usages du manihot sont exclusivement alimentaires; le tapioka es! employé en France à préparer des potages d'une saveur agréa- ble, d'une digestion facile, qui conviennent aux estomacs faibles ou fatigués. En Amérique, la ràpure de la racine fraîche et non exprimée est employée en applications locales sur les ulcères dou- loureux ou de mauvaise nature; on s'en sert également en cata- plasmes pour calmer la douleur qui suit l'avulsion de la chique ou pidex pêne ir ans. MAUJiE. — Yoy. Frêne à manne. jtiATÉ. — Voy. Houx maté : iti.%iJ¥E SACVACiE. Malva sylvestris L.. M. vidgaris Ten., M. hirsuta. Grande mauve. Mauve sauvage Malvacées. Description (fig. 175.) — Plante de 3-6 décimètres couverte de poils simples, longs, étalés, insérés sur des tubercules. Racine pi- votante, presque simple, charnue, blanche. 11 s'en élève plusieurs tiges cylindriques, dressées, rameuses. Feuilles alternes, très-lon- guement pétiolées et comme articulées, réniformes, arrondies à 5-7 lobes peu profonds, obtus; on trouve à leur base 2 stipules ses- siles, ovales, aiguës, presque entières, ciliées. Fleurs (juin-août) d'une couleur rose rayée de rouge plus foncé, portées par des pé- doncules grêles, dressés, inégaux, plus courts que le pétiole, réunies en cymes, par 3-5, à l'aisselle des feuilles. CaUce double, calicule à 3 folioles oblongues, calice propre gamosé|)ale, campanule, à 5 lobes triangulaires. Corolle à 5 pétales cunéiformes, fortement écbancrés, 3-20 MAUVE SAUVAGE. trois fois plus longs que le calice, unis avec la substance du tube anthérifère. Étamines nombreuses, à filets soudés en tube, qui en- toure le gynécée et qui dans sa portion supérieure se divise en un •<. yr^c^'-yf^ FiG. 175. Mauve s:ui\airc. grand nombre de languettes, dont cbacune supporte une anthère, réniforme, uniloculaire, extrorse. Style court se terminant par une dizaine de stigmates dont l'ensemble forme un pinceau. Ovaire su- père, pluriloculaire; chaque loge contient un seul ovule. Fruit dé- primé, accompagné du calice persistant, composé de nombreux achaines monospermes, réunis en cercle autour d'un prolongement de Taxe, glabres, jaunes à la maturité, réticulés; graines réni- formes. @. Habitat. — Elle est commune le long des haies, dans les bois. MÉLALEUQUE CAJEPUT. S^âl Culture. — On la cultive rarement pour l'usage médicinal.^ On la sème au printemps ou dès que la graine est mûre. Elle est très-rus- tique et vient partout, mais surtout dans une terre douce, chaude et substantielle. Parties usitées. — Les feuilles et les fleurs. Récolte, dessiccation, conservation. — On peut récolter les fleurs pendant tout l'été ; par la dessiccation elles deviennent d'un bleu pâle. Cette couleur se détruit promptement à la lumière et à 'humidité; aussi doit- on les conserver à l'abri des rayons solaires et dans un endroit sec. On recueille les feuilles au mois de juin et de juillet. Composition chimique. — La mauve renferme une grande quan- tité de nmcilage visqueux, doux, réparti en abondance dans toute la plante. formes pharmaceutiques, doses. — A. Feuilles. 1° Infusion, p^ 10 : 1000. 2« Décoction, 15 à 30 : 1000. Cette décoction est em- ployée en lavements, fomentations, lotions, injections. On fait des ca- taplasmes avec les feuilles cuites; elles entrent dans la composition des espèces érnollientes. — B. Fleurs : Infusion, pp. 10 : 1000. Elles font partie des quatre fleurs pectorales. Usages. — Les feuilles et les fleurs de la mauve sont émollientes, adoucissantes, béchiques. Leurs usages sont les mêmes que ceux de la guimauve. Les racines sont également émollientes, mais elles sont moins mucilagineuses que celles de la guimauve. La mauve était cultivée jadis comme plante potagère, et l'on mangeait ses feuilles en guise d'épinards. On lui substitue quelquefois : IMa Mauve a FEUILLES RONDES {M. rotuncUfolla L.), qui jouit absolument des mêmes propriétés, mais qui est moins usitée parce qu'elle est plus petite dans toutes ses parties : sa fleur est d'un rose lilas pâle, deux fois plus longue que' le calice, ses carpelles non réticulés; ses feuilles sont arrondies, à lobes peu marqués ; 2*^ la Mauve glabre {M. glabra Lamk), dont les fleurs un peu plus grandes prennent par la dessiccation une belle couleur bleue qu elles conservent beau- coup mieux que celles de la mauve sauvage. MÉLALEiio^E CAJEPiJT. MeUileuca minor Smith, M. Caja- puti Roxb. Mélaleuque nain. Caja kilœ. Myrtacées-Leptospermées. Le nom de caja-puti veut dire arbre blanc et fait allusion à la blan- cheur de l'écorce. nescription (fig. 176.) — Arbuste noir à la base, recouvert plus haut d'une écorce blanchâtre, ayant le port de l'olivier, à rameaux bruns, d'où le nom de melaleuca (arbre noir et blanc). Feuilles al- ternes, presque sessiles, elhptiques, ovales, lancéolées, légèrement falciformes, présentant de 3 à 5 nervures glanduleuses, fermes, 322 MÉLALEUQUE CAJEPUï. glabres, persistantes. Fleurs blanches, petites, en épis lâches, nais- sant à Taisselle de bractées caduques. Galice gamosépale à 5 divi- sions, adhérent à l'ovaire persistant. Corolle à 5 pétales, très-petits, concaves, blancs. Êtamines nombreuses, longues, soudées en 5 fais- ceaux opposés aux sépales . Anthères petites. Ovoïdes, jaunes, ovaire in- fère , triloculaire , entouré d'un disque charnu; style droit, fdiforme, de la lon- gueur des êtamines; stigmate simple. Fruit (capsule) glo- buleux à 3 loges polyspermes et à 3 valves. Graines nombreuses, peti- tes, oblongues, poin- tues du côté in- terne, tronquées à l'extérieur. Habitat. — La mélaleuque croît aux Moluques, sur- tout à Bouru et à Amboine. Culture. — On la cultive, dans ces pays, sur les coteaux élevés et découverts. Dans nos climats, elle demande la chaleur de l'oran- gerie ou de la serre tempérée; on la multiplie soit de graines, soit de boutures que Ton élève dans la terre de bruyère. Partie usitée. — L'essence fournie par la distillation des feuilles fraîches. Gette essence, G^^H^^O^, est liquide, très-fluide, transpa- rente, d'une belle couleur verte. Gette couleur lui est propre et ap- partient à plusieurs essences de myrtacées; mais comme elle s'atïai- iDlit avec le temps, on la lui communique dans le commerce d'une façon permanente par de l'oxyde de cuivre. La quantité de cuivre qu'elle contient d'ailleurs est assez minime et n'influe en rien sui' ses propriétés médicales. Son odeur, forte, pénétrante, agréable, tient à la fois du camphre, de la menthe poivrée et de la rose, ou mieux de la térébenthine et du camphre. Son poids spécifique varie entre 0,916 et 0,919; elle est entièrement soluble dans l'alcool et FiG. 170. — Molalcuque cajeput. MÉLÈZE D'EUROPE. 323 l)rûle sans résiab. On l'obtient en faisant fermenter les feuilles pen- dant 1 ou 2 jours et les distillant avec de l'eau dans des alambics en cuivre, après les avoir contusées; quelquefois la distillation a lieu sans fermentation préalable. L'essence, rectifiée par une deuxième fermentation, arrive en Europe dans des bouteilles de verre scellées du cachet de la Compagnie des Indes. Plusieurs autres mélaleuques peuvent d'ailleurs fournir cette huile; telles sont la M. à bois blanc (M. leifcadendron L.), la M. à feuilles de millepertuis {M. hypericifolia Sm.), la M. à trois ner- - vures {M. trinervia Sm.), la M. brillante {M. splendens Lea.). Foriiie$$ piiariiiaceutiqiics, doses. — On l'administre à la dose de 20, 40 et même 50 gouttes, soit en potion dans un liquide alcoo- lique ou dans une émulsion, ou bien broyée avec du sucre {oléo- saccharure). A l'extérieur, on l'emploie pure ou mélangée avec de l'alcool ou de l'huile. Action physiologique — L'essence de cajeput est un stimulant diffusible, d'une grande énergie. Ingérée, elle produit une sensation de chaleur générale, active la circulation, et détermine des sueurs abondantes. Usages. — On peut l'employer toutes les fois qu'il est utile de poussera la peau, de provoquer les sécrétions, d'exciter les fd)res musculaires; aussi l'a-t-on conseillée dans les hydropisies, la para- lysie, Ta goutte atonique, le rhumatisme chronique. On utilise: ses propriétés antispasmodiques dans l'hystérie, la chorée; son action stimulante dans les fièvres exanthématiques à éruption difficile, les fièvres pernicieuses algides, le choléra. Dans cette dernière maladie, elle n'a pas répondu à l'espoir que l'on avait conçu. A l'extérieur, elle peut servir à combattre les douleurs névralgiques et rhumatis- . maies, la carie dentaire. MKi.ÈKE D'i^unoPE. Larix eiiropœa DG. L., decidua Mill., Pinus larix L. Gonifères-Abiétinées. Description. — Grand arbre, dont] le tronc droit, cylindrique, peut atteindre 20 à 25 mètres de hauteur, à bois rouge presque in- corruptible, compacte; à rameaux horizontaux et même inclinés vers la terre, dont l'ensemble forme une cime pyramidale. Feuilles d'un vert gai, étroites, linéaires, pointues, devenant obtuses avec l'âge, molles, sortant par faisceaux de bourgeons écailleux et globu- leux, devenant alternes par l'allongement du bourgeon en rameau. Elles tombent en hiver, ce qui distingue le mélèze de tous les autres conifères européens. Fleurs (juin) disposées en chatons. Mâles, de i centimètre de long, d'un jaune clair, globuleux, simples, envi- ronnés à leur base d'écaillés imbriquées, ciliées sur les bords, for- més d'un grand nombre d'étamines présentant deux anthères unilo- su MÉLILOT OFFICINAL. culaires et que l'on peut considérer comme autant de fleurs mâles. Femelles, longs de 1 à 2 centimètres, ovoïdes, entourés de jeunes feuilles, composés d'écaillés imbriquées, d'un rouge pourpre, ofl'rant une longue pointe. Ovules 2. Fruit (cône) de 3 centimètres de long, ovoïde, allongé, formé d'écaillés assez lâches, minces, arrondies, avec une petite pointe à l'extrémité. Graine obovée, munie d'une aile demi-lancéolée, arrondie au sommet, ayant deux fois sa lon- gueur, i) . Habitat. — Il croît dans les Alpes suisses et françaises jusqu'à 1600 mètres au-dessus du niveau de la mer. On le trouve aussi dans les Apennins, en Allemagne, en Russie, en Sibérie. Partie ii.sitce. — I/exsudation oléo-résineuse connue sous le nom de térébenthine suisse, T. fine, T. de Briançon. Elle dé- coule naturellement en petite quantité par les fissures de l'écorce ; mais pour l'obtenir en abondance on pratique au tronc des trous avec une tarière, et à l'aide d'un canal en bois on reçoit le liquide dans une auge. Le liquide ainsi obtenu est ensuite passé au tamis, pour séparer les corps étrangers. Chaque pied peut donner, en moyenne, 3 ou -4 kilogrammes de produit et cela pendant quarante ou soixante ans. Cette térébenthine est liquide, assez limpide, d'une odeur forte, peu agréable, d'une saveur acre, amère et très-chaude. Sa propriété siccative est presque nulle ; elle ne se solidifie pas sen- siblement par l'action de -^ de magnésie, mais se dissout complète- ment dans 5 parties d'alcool. On la récolte surtout dans les Alpes, aux environs de Briançon, de mai en septembre. Composition ciiiiniquc. — Elle renferme : deux huiles volatiles, acides pinnique et sylvique, résine indifférente, extractif amer, ' acide succinique. Var la distillation avec l'eau, elle donne 18 ^/q d'essence. Usages. — Les propriétés médicinales sont les mêmes que celles de la térébenthine du pin (voyez Pin maritime). On s'en sert dans les mêmes cas, et surtout à l'intérieur. C'est elle que le Codex de 1866 paraît avoir adoptée comme térébenthino officinale. Son mode principal d'administration est sous forme de térébenthine cuite. La manne de Briançon est une exsudation blanchâtre et sucrée qui se forme surtout pendant les temps chauds et secs sur les feuilles et les jeunes rameaux du mélèze. Cette substance est purgative, mais elle est inusitée, car elle est rare. Les vieux mélèzes nourrissent le polypore officinal ou agaric blanc (voyez page 115). I11ÉI.II.OT OFFiciMti.. Melilotus officinalis Lam., Trifolium melilotus Lin. Légumineuses-Papilionacées. Description (fîg. 177). — Plante de 3-17 décimètres de hauteur. Bacine longue, épaisse, pivotante. ïig% une ou plusieurs, dressée. MÉLILOT OFFICINAL. 325 rameuse, glabre, un peu anguleuse. Feuilles alternes, pétiolées, com- posées de 3 folioles; la foliole terminale pédicellée et éloignée des deux autres; les folioles inférieures sont obovées, dentées; la supé- rieure, oblongue et dentée. La base du pétiole présente deux stipules soudées avec ses parties latérales. Fleurs (juillet- septembre) jaunes, rarement blanches, odorantes, pe- tites, disposées en grappes unila- térales, axillaires, plus longues que les feuilles; chaque fleur pendante, presque sessile, est accompagnée d'une petite bractée linéaire. Galice à 5 divisions inégales. Corolle papi- lionacée; pétales libres, caducs; étendard plus long que les ailes, qui sont elles-mêmes plus longues que la carène, cette dernière obtuse. Eta- mines 10, diadelphes, non soudées aux pétales; fdets simples, non dilatés au sommet. Ovaire stipité, droit, style glabre; stigmate terminal, déclive Fruit (gousse) petit, glabre, ovoïde, obtus, réticulé; rugueux sur les fa- ces, embrassé à sa base par le calice persistant indéhiscent. Graines 1-2 ovoïdes. @. Habitat. — Très-commun dans les prés, les haies, les bois. Culture. — Il croit en grande abondance dans les champs, et on n'a pas besoin de le cultiver. Partie usitée. — Les sommités fleuries. Leur odeur est faible quand elles sont fraîches, mais par la dessiccation elles contractent une odeur forte, agréable, qui ressemble beaucoup à celle de la fève tonka. Récolte, des^iiccation. — On les récolte au commencement de l'été, quand la floraison n'est pas encore avancée. On les fait sécher enveloppées dans des cornets de papier ; elles doivent conserver lenr couleur jaune. Composition chimique. — Elles renferment une matière particu- lière neutre, la coumarine, G^^H^O^ Gelte substance est blanche, cristallisant en prismes, d'odeur aromatique, de saveur acre, puis agréable, peu soluble dans l'eau froide, très-soluble dans l'eau bouil- lante, l'alcool et l'éther. HÉRAUD. 19 FiG. 177 — Melilot officinal. 326 MÉLISSt: OFFICINALE. Foriiie$4 phnrmaceiitiquoN, doses. — l*' Infusion OU décoction^ pp. 15 à 30: 1000. 2-^ Eau distillée. ^^ Huile de mélilot. On peut lui substituer le mélilot des champs {Melllotus arvensis Willd.). isagcs. — L'action de cette plante paraît assez peu marquée. Elle passe pourtant pour sédative, antispasmodique, carminative, ré- solutive. On l'administre en lavement contre les coliques venteuses. Ses usages sont surtout externes; on emploie quelquefois le mélilot cuit sur les tumeurs inflammatoires, l'infusion en lotions dans la con- jonctive, l'érythème cutané. ]tiÉi.i«#SE OFriciJiAï.E. Melissa officinalis L. (Citronnelle. Labiées-Mélisséb:s. Description (fig. 178). — Plante de 3-8 décimètres, tantôt munie de poils épais, tantôt très-velue. Racines grêles, cylindriques, dures^ un peu rameuses, presque obliques et fibreuses. Tiges dressées, té- tragones, très-rameuses; rameaux étalés. Feuilles opposées, courte- ment pétiolées, ovales, cordiformes, dentées, ridées en réseau, d'un vert gai. Fleurs (juin-août) jaunes avant l'anthèse, puis blanches, quelquefois maculées de rose, brièvement pédonculées, toutes tour- nées du même côté, . disposées en cymes axillaires de 6-12, plus courtes que les feuilles florales. Galice tubuleux, campanule à 2 lè- vres; la supérieure aplatie, à 3 dents aiguës, l'inférieure bifide. Co- rolle bilabiée, tube grêle, cylindrique, recourbé, un peu plus long que le calice, lèvre supérieure dressée, voûtée, bifide, l'inférieure à 3 lobes, le médian et inférieur, grand, entier, échancré en cœur à son sommet; Iqs deux latéraux petits, ovales et obtus. Etamines 4-, didynames, rapprochées en arc sous la lèvre supérieure; anthères à connectif étroit et à lobes divergents. Style 1 ; stigmate bifide. Le fruit consiste en 4 achaines nus, ovales, bruns, situés au fond du ca- lice. ^, Habitat. — Elle est assez commune dans les provinces méridio- nales de la France, elle croît autour des habitations et dans les lieux incultes. Culture. — On la sème, au printemps, dans une terre bien pré- parée. On la multiplie aussi au printemps, ou mieux à l'automne par la séparation de ses pieds. Tous les sols lui conviennent, mais sur- tout les terrains légers et exposés au midi. Partie usitée. — Les feuilles. Leur odeur est douce, agréable, comparable à celle du citron; leur saveur analogue, légèrçment chaude et amère. Récolte, dessiccation. — On sépare les racines et on sèche rapi- dement le reste de la plante. On dait la cueillir en mai, avant la floraison. L'odeur disparaît par la dessiccation, mais la saveur ci- tronnée persiste. Il faut rejeter celle dont les feuilles se brisent au MÉLISSE OFFICINALE. 3-27 moindre froissement, dont la couleur est noire ou jaune, et surtout celle qui n'a plus de saveur. €oinpo$i$ition chimique. — La mélisse contient un principe ame soluble en partie dans l'eau et en partie dans l'alcool, et une huile essentielle, d'un jaune ambré, parfois légère- ment verdàtre ou bien encore incolore, si elle a été recti- fiée. Son odeur, suave, fran- che, rappelle celle de la plante. ForiiiCj^ pliariiiaceutiqiies, doses. — 1° Infusion, pp. 10 : 1000. 2« Hydrolat, 60 à 90 gram. 3"^ Alcoolat simple, i à 8 gram. et plus, i"" Alcoolat de mélisse composé {eau de mélisse des Carmes) , dose 1 -2-3 cuillerées à café dans un peu d'eau sucrée ; on s'en sert aussi à l'extérieur. La mé- lisse entre dans l'alcoolat vul- néraire du Codex. Action pliy biologique. — Dans celte labiée, le principe aromatique l'emporte sur le principe amer; c'est un exci- tant diffusib le faible; la légère stimulation qu'elle occasionne aboutit à un effet calmant et sédatif, qui est encore plus marqué dans l'essence. rsages. — C'est un anti- spasmodique léger qui ne peut être d'une bien grande effica- cité dans les névroses graves, mais qui peut rendre des ser- vices dans les états spasmo- diques passagers ; son usage dans les défaillances, les syncopes, les vertiges, est populaire. Comme toutes les plantes aromatiques, elle est stomachique, carminative. Elle est aussi usitée comme vulnéraire. yc z^^^A.yc- FiG. 178. Mélisse officinale. 328 MENTHE POIVRÉE. mEUTHE] poiTRÉE. Meutha pipçrata Smilh. Labiées-Men- THOÏDÉES. Description (fig. 179). — Plante de 3-6 décimètres, légèrement velue. Racine fibreuse, rampante, d'un gris blanchâtre. Tige dressée, quadrangulaire , rougeâtre , ra- meuse, à rameaux dressés et oppo- sés, émettant des stolons rampants et radicants. Feuilles opposées, dé- cussées, courtement pétiolées, éta- lées, ovales, lancéolées, aiguës, dentées en scie, un peu pubes- centes, criblées de lacunes trans- parentes. Fleurs (août-septembre) violacées, nombreuses, courtement pédonculées; réunies en verticilles séparés les uns des autres et for- mant, à l'extrémité des tiges, des épis obtus, courts, ovoïdes, très- serrés, interrompus à la base et munis de bractées bnéaires, ciliées sur les bords. Calice gamosépale, persistant, tubuleux, ponctué, glan- duleux, à 5 dents presque égales, subulées, ciliées, marquées de 10 stries saillantes. Corolle gamopé- tale, infundibuliforme ; tube de la longueur du calice, cylindrique, évasé supérieurement; limbe à 4 lobes, dont le supérieur, un peu plus large, est quelquefois échancré. Étamines 4, légèrement exsertes, didynames, purpurines. Ovaire à 4 loges ; style filiforme, droit, saillant hors de la corolle, terminé par un stigmate bifide. Fruit formé de 4 achaines. ^. Habitat. — Elle est originaire d'Angleterre. Culture. — Elle est surtout cultivée dans ce pays. On peut la reproduire de graines, mais il vaut mieux avoir recours aux drageons qui reprennent constamment. On plante les pieds en lignes serrées, en réservant entre elles un passage pour le cultivateur. 11 convient de défoncer la terre et de changer de sol tous les cinq ans. Ea ré- colte de la première année est généralement la plus abondante. .,r. ^yacA-^i/^ /■ A ^-^A ^yi^/T FiG. 179. — Menthe poivrée. MENTHE POIVRÉE. 329 Partie usitée. — Les sommités fleuries. Elles ont une odeur particulière, fraîche, pénétrante, une saveur poivrée, légèrement camphrée, chaude d'abord, laissant ensuite dans la bouche une sen- sation de froid. Récolte, cieNNiccation. — On récolte la plante au moment où elle est en pleine floraison; on en sépare la racine et on la dessèche complètement. La dessiccation ne lui fait perdre en rien son odeur et sa saveur piquante. On doit rejeter celles dont les épis ne sont plus rouges, et celles dont les feuilles sont d'une odeur et d'une saveur faibles. Composition chimique. — La menthe poivrée contient : iirincipe amer, matière résineuse, tannin, huile essentielle. Cette essence existe en quantité variant entre 2 et 3 pour 100, et il faut de 450 à 600 kilogr. de plantes fraîches pour en obtenir 1 kilogramme. Elle est liquide, d'odeur d'autant plus suave que la plante a été cultivée dans un pays plus septentrional ; sa saveur acre devient fraîche et agréable quand elle est afl'aiblie; sg. densité est de 0,912. Refroidie à 0% elle laisse cristalliser un camphre particulier, le menthol, G20H20O2. Formes pharmaceutiques, doses. — 1^ Infusé, 'pp. 10 : 1000. 2'' Hydrolat, 20 à 100 grammes. 3° Sirop, 30 grammes. 4^ Essence, 6 à 12 gouttes en potion. 5"^ Alcoolat, 1 à 4 grammes et jusqu'à 20 grammes. 6° Esprit de menthe (solution d'essence dans l'alcool), 2 à 8 grammes, l"" Essence de menthe anglaise (solution alcoolique d'essence plus concentrée), 2 à 5 grammes. 8'' Tablettes, pastilles. A l'extérieur, on emploie la menthe fraîche en cataplasmes excitants sur les tumeurs indolentes, les engorgements laiteux, les ulcères atoniques, ichoreux. Elle entre dans les espèces aromatiques et l'al- coolat vulnéraire du Codex. itction physioio^çique. — La menthe poivrée réunit au plus haut degré les propriétés toniques, stimulantes et antispasmodiques des labiées aromatiques. Nous avons indiqué la sensation particulière de fraîcheur qu'elle produit sur la muqueuse buccale ; cette sensation peut s'accompagner d'anesthésie momentanée. Ingérée, elle stimule l'estomac, active la digestion, détermine Févacuation des gaz. Cette stimulation devenant générale amène une accélération dans le pouls, une élévation dans la calorification sous son influence, et par suite de son action sur les divers émonctoires, dont elle resserre les capil- laires, on voit se tarir ou diminuer la sécrétion lactée et par contre augmenter la production d'urine et de sueur. Usages. — Ce sont ces effets bien constatés qui ont valu à la menthe sa réputation de stomachique, de carminative, de cordiale, de stimulante. C'est un remède souvent prescrit avec succès dans ?>'S0 MÉNYANTHE TRÈFLE D'EAU, l'atonie des voies digestives, les flatuosités, la tympaiiite de cause nerveuse. Elle est utile, dans les catarrhes des muqueuses, soit parce qu'elle facilite l'expectoration, soit parce qu'elle entrave la formation des matières à expectorer. Elle est également prescrite dans les palpitations, les tremblements et les vomissements nerveux, les coliques utérines, la dysménorrhée. On l'administre aux enfants tourmentés par les vers et aux nourrices pour faire passer le lait. Plusieurs autres menthes, telles que la menthe pouliot (Mentha pu- leglmn L.), la menthe verte {Mentha viridis L.), la menthe crépue [Mentha crispa L.), ont des propriétés identiques. iiikiiéV.%]%thk TRÉFILE »'E.%r. Menyantkes trifollata L. Trèfle des marais, T. aquatique, T. de castor. Gentianacées. oei^eription (fig. [HQ). — Rhizome horizontal, court, gros comme FiG. 180. — MényaiUhc trèfle d'eau. le doigt, articulé, couvert par les gaines des anciennes feuilles, donnant naissance à de nombreuses fibres radicales, blanchâtres. De son extrémité antérieure se détachent quelques feuilles alternes, pétiolées, trifoliées ; pétiole long, arrondi, élargi à la base en une longue gaîne membraneuse qui enveloppe la tige ; folioles d'un beau vert, ovales, elliptiques, penninerves et obtusément crénelées. Fleurs (avril-mai) blanches, légèrement lavées de rose, courtement pédi- MÉNYANTHE TRÈFLE D'EAU- - 331 cellées, disposées en grappe au sommet d un très-long pédoncule axillaire, régulières, hermaphrodites, placées à l'aisselle d'une petite écaille lancéolée, aiguë, plus courte que le pédoncule. Calice gamo- sépale, campanule, à cinq divisions ovales, profondes. Corolle gamo- pétale, campaniforme, à cinq lobes lancéolés, aigus, étalés, couverts à leur face supérieure de longs cils blancs et crépus. Étamines 5, filet court; anthère oblongue, lancéolée, biloculaire, introrse, bru- nâtre. Ovaire globuleux, monoloculaire, semi-infère, entouré d'un disque glanduleux et poilu. Style à extrémité bdobée, garnie de pa- pilles stigmatiques. Fruit (capsule) de la grosseur d'un pois, accom- pagné du calice persistant, monoloculaire, s'ouvrant à la maturité en deux valves. Graines nombreuses, petites, ovales, comprimées, lisses, jaunes et luisantes. ^. Habitat. — Le ményanthe croît dans les endroits marécageux de l'Europe, de l'Asie centrale et de l'Amérique boréale. On le trouve dans les environs de Paris. CuitiiB'c. — Sa culture est difficile et ne peut se faire dans les jar- dins, à moins d'avoir à sa disposition un terrain marécageux. On le propage soit de graines semées au printemps, soit d'éclats de pieds faits à l'automne ou au printemps. Partie c^sâtéc. — Les feuilles fraîches ou sèches. nécoitc. — On les recueille à la fin de l'été pour les conserver. Il est facile de les sécher, et elles conservent, sous cet état, leur forme, leur couleur et leur amertume, tout en devenant minces et légères. Quand la dessiccation a été bien faite, elles ont une légère teinte jaune, ne présentent pas de taches et restent assez flexibles pour ne pas se briser par la pression. Composition chiinic|iBo. — Le ményanthe trèfle d'eau contient : fécule, principe extractif amer, gomme, albumine, matière alhu- minoïde non coagulable par la chaleur, iniiline (?). C'est la matière extractive amère qui est le principe actif. On en a retiré aussi une substance amère, laményanthine, qui se présente en longues aiguilles blanches, d'un éclat satiné. Cette plante ne renferme pas de tannin et peut, par suite, être associée aux sels de fer. Formes pBiarmaccutiqucs, closes. — l"^ Décoction, pp. 15 à 30 : 1000. 2^ Vin, 50 à 100 gr. 3^ Sirop, 30 cà 100 gr. i' Teinture, 2 à 4 gr. 5° Extrait alcoolique, 1 à 4 gr. en pilules. 6^ Poudre, 1 à 4 gr. A l'extérieur, on emploie la décoction en lotions et les feuilles en cataplasmes. Elle entre dans Veau générale et le sirop antiscorijuti- que du Codex. Action piiysBoEogique. — C'est un amer non astringent, se rappro- chantde la gentiane et de lacentaurée. A dose élevée, il peut causer des nausées, des vomissements, des coliques, des évacuations alvines. 332 MERCURIALE ANNUELLE, Usages. — Son amertume le fait considérer comme tonique, sto- machique, féijrifuge; on l'emploie également comme antiscorbutiqu(^ en l'associant aux plantes crucifères; on l'a préconisé dans la scro- fule, le rachitisme, le scorbut, les affections cutanées anciennes; on l'a employé pour combattre les fièvres intermittentes légères; il peut rendre des services comme emménagogue, lorsque la suppression des règles est occasionnée par l'atonie du tube digestif. «1ERCURIAI.E: AI1I1UEI.I.E. Mevcurialis annua L. Foirole, Foirode, Vignoble, Vignette. EUPHORBIACÉES. Description (flg. 181 et 182). — Plante dioïque de 2-3 décimètres, glabre. Racine blanche et fibreuse. Tige her- bacée, lisse, dressée; obs- curément tétragone , assez rameuse et souvent dès la base, épaissie à ses nœuds ; rameaux opposés , étalés , dressés , anguleux. Feuilles opposées, pétiolées?, d'un vert pâle, Hsses, ovales-lancéolées, aiguës, dentées en scie. Fleurs (mai- octobre) d'un jaune ver- dâtre.ilf«u/É?s, fleurs très-petites, disposées en groupes sessiles qui forment des épis allongés^ interrompus, portés par des pédoncules filiformes, axillai- res, plus longs que les feuilles. Galice étalé, à 3-4 divisions profondes, ovales, aiguës, soudées à la base. Étamines 10-20, dressées, à filetsflexueux portant des anthères bilobées. Femelles, un peu plus grandes, solitaires ou o'éminées à l'ais- FiG. 481, Mercuriale mâle. selle des feuilles, presque sessiles Galice à 3-4 et même 5 divisions profondes, obtu- ses. Ovaire arrondi, didyme, hérissé de petites pointes, à 2 loges monovulées. Stigmate presque sessile, partagé profondément en 2 branches, très-divergentes et très-papilleuses. Fruit {capsule) à 2 coques monospermes hérissées de pointes vertes terminées par un MERCURIALE ANNUELLE, 333 long poil blanc. Graines solitaires, globuleuses, souvent réticulées ou Habitat. — Elle est commune dans les jardins, les champs culti- vés, autour des ha- bitations. Culture. — Elle croît en grande abondance dans tous les terrains, et on ne la cultive pas. Partie u$siE »E COUSE. — Voy. Sphérocoque mousse de Corse. iiiocTAR»E IVOIRE. Brcisslca nigra Koch., Sinapis nigra L. Crucifères. Mesea'Êiïtion (fig. 188). — Plante de 1-10 décimètres plus ou moins hérissée dans le bas. Racine un peu épaisse, blanchâtre, presque droite, munie d'un chevelu abondant. Tige dressée, cylindrique, glau- que, à rameaux très-étalés. Feuilles alternes, pétiolées, vertes, gla- bres, un peu épaisses; les inférieures lyrées, à segments dentés, très- grand, le terminal obtus, plus ou moins lobé ; les supérieures lancéo- lées, incisées, dentées ou entières. Fleurs (juin-août) jaunes, petites, pédonculées, disposées en longues grappes à la partie supérieure *des divisions de la tige. Calice à 4 pétales, étalés, caducs, plus longs que le pédoncule. Corolle cruciforme, à pétales dressés. Étamines 6, té- tradynames. Réceptacle muni de i glandes placées entre les éta- mines. Style terminé par un stigmate pointu. Ovaire cylindrique. Fruit (silique) serré contre la tige, grêle, tétragonal, un peu toru. leux et terminé par une pointe courte, biloculaire; à 2 valves, pré- sentant une nervure médiane carénée, séparées par une cloison lon- gitudinale. Graines unisériées très-petites, globuleuses, avec un om- MOUTARDE NOIRE. 341 Ijilic terminal, à surface chagrinée, d'un rouge brun, quelquefois recouverte d'un enduit blanchâtre. ®. Habitat. — Elle est commune dans les diverses parties de l'Eu- rope, on la rencontre dans les lieux pierreux, les décombres, les champs un peu humides. Culture. — Elle est cultivée en Flandre, en Picardie, en Alsace. On la reproduit par la graine, qu'on sème à la volée en mars et avril. Elle est très-rustique et réussit très-bien dans des terrains légèrement fumés et préparés par deux labours; les soins entre les semailles et la récolte consistent à sar- cler. Partie usitée. — La graine. Récolte. — On la récolte en septembre , dès que la plante jaunit. On arrache les pieds qui ont pris celte teinte, on les met en grenier et on les bat ensuite avec des baguettes pour ne pas écraser les grai- nes. La graine d'Alsace est la plus grosse et la plus estimée ; celle de la Picardie est la plus petite. On doit choisir ces grai- nes piquantes, chaudes, amè- res, pesantes, noires. €oni|iosition eiiiniique. — Les graines de moutarde noire con- tiennent : huile fixe douce, albumine végétale, myrosine,myronate de potasse, sucre, matière gommeitse, matière colorante, acide libre, sinapisine, matière verte, quelques sels. Aucune de ces matières n'est acre par elle-même ; mais, vient-on à délayer la poudre de graine dans l'eau froide ou tiède et soumet-on le tout à la distillation, on obtient une huile essentielle très-acre. Cette essence, G^H^AzS'^ = G^AzS2,G^H% est le résultat d'une réaction qui s'établit, en présence de l'eau, entre le myronate de potasse etlamyrosine. Cette dernière substance agit à la manière d'un ferment et dédouble le myronate de potasse, qui contient les éléments de la glycose, du sulfate acide de potasse et de l'essence de moutarde. Cette essence est incolore ou légèrement citrine; son odeur, acre, irritante, excite fortement le lar- moiement. Sa densité à + 15° est de 1,010; elle est peu soluble dans Moutarde noire. 342 MOUTARDE NOIUE. l'eau, soluble dans l'alcool et l'éther. Elle ne se forme pas dans Teau bouillante et cesse même de se produire à 60^; les acides minéraux, les acides végétaux en dissolution concentrée, l'alcool, le sel marin, le carbonate de potasse, les sels de mercure et de cuivre s'opposent à sa formation. Formcis piaarnittceMtiqwes, doses. — 1^ Poudre {farine de mou- tarde)\ on doit la préparer avec des graines bien séchéfs à l'étuve, pour éviter la production et le dégagement de l'huile volatile, car cette préparation perdrait alors toute son activité. 2^ Sinapismes : ce sont des cataplasmes que l'on obtient en mélangeant la farine avec de l'eau tiède. S"* Moutarde en feuilles (sinapismes Rigollot) ^\ec poudre de moutarde entièrement privée de principes gras par l'ac- tion du sulfure de carbone ou de l'huile de pétrole et fixée par une dissolution de 4 à 5 pour 100 de caoutchouc dans un mélange de sul- fure de carbone et d'essence de pétrole. 4° Pédiluves sinapisés avec farine de moutarde 50 à 200 grammes et eau tiède Q. S. On n'ajoute 'eau chaude que quand l'huile essentielle est produite, b" Bains et fomentations sinapisés. G"" Révulsif de moutarde avec essence 1 partie, alcool à 60'' ou huile d'amande douce 10, 12, 15 parties; on l'applique pendant deux ou trois minutes avec un morceau de liège ou de flanelle. L'huile fixe douce n'a aucune action médi-' cinale; on en débarrasse parfois la farine pour la rendre plus active. Action physiologique. — La moutarde appliquée sur la peau, sous forme de sinapisme, produit rapidement une sensation de picotement, de cuisson, une vive rougeur. Si le contact se prolonge pendant quelque temps, des excoriations, des phlyctènes apparaissent. Enfin, si, le sujet ayant perdu connaissance, l'application du topique était inconsidérément continuée pendant plusieurs heures, on constaterait la mortification du derme et des tissus sous-jacenls. Ces effets doivent être attribués à l'essence de moutarde, qui impressionne non moins fortement les sens de la vue, de l'odorat et du goût. Elle occasionne, en effet, la rougeur des yeux:, provoque les larmes, détermine dans les narines une sensation de piqûre douloureuse. Ingérée, elle exerce sur la langue, la bouche, les narines, un picotement plus ou moins vif; en arrivant dans l'estomac, son action irritante s'accuse par un sentiment de chaleur, une augmentation dans les forces digestives. En s'éliminant, elle active les sécrétions cutanées et rénales. Usages. — A l'intérieur, elle est tonique, stimulante, antiscorbu- tique, purgative selon la dose, mais elle est peu usitée, et c'est plutôt un condiment qu'un médicament; elle constitue un des excitants les plus énergiques de la digestion. A l'extérieur, et sous forme de sina- pisme, c'est le révulsif le plus habituel. Les indications de l'emploi MOUTARDE BLANCHE. 34-3 r--U. des sinapismes sont très-nombreuses. On les applique : 1° sur les points pleurodyniques (affections rhumatisuiales douloureuses des nfiuscles de la poitrine) et sur les parties quelconques qui sont le siège de douleurs de même nature; 2*^ aux jambes, aux cuisses, dans les cas de congestion vers la tête ; dans la dernière période des mala- dies pour ranimer les malades ; lorsqu'il est nécessaire de provoquer une éruption qui tarde trop à se faire, ou d'arracher un malade à l'engourdissement comateux des fièvres typhoïdes graves, delà fièvre cérébrale, de l'empoisonnement par les narcotiques; 3*^ on les pro- mène sur la surface du corps pour réchauffer les malades atteints du choléra, pour soulager les asthmatiques dans leurs accès de suffo- cation, etc. Les varices, les infiltrations' séreuses, les irritations dar- treuses de la surface cutanée sont des contre-indications à l'emploi des sinapismes (Bossu). nocTARiDE ui..%iv€aE]. Sinapis alba L. Crucifères. nescription (fig. 189). — Plante de 2-5 décimètres, plus ou moins hérissée. Tige dressée, sillonnée, ra- meuse. Feuilles pétiolées, lyrées, pin- natifides à 5-7-9 segments oblongs sinués, dentés. Fleurs (juin-juillet) jau- nes, en grappes simples, axillaires et terminales. Cahce à 4 sépales, très- étalés, glabres, égalant le pédoncule. Ovaire tétragone, atténué en style, sur- monté d'un renflement discoïde, stig- matifère. Siliques portées par un pé- doncule étalé, renflées à la base, héris- sées, tétragones, bosselées, terminées par un long prolongement aplati laté- ralement, munies, sur le dos des valves, •de trois nervures saillantes et anasto- mosées, partagées en deux par une mince cloison qui porte les graines. Celles-ci, d'un jaune clair, elliptiques, arrondies, sont plus grosses que celles de la moutarde noire. ®. Habitat. — Elle est commune dans les moissons. Culture. — En Europe, on peut cultiver la moutarde blanche sous toutes les latitudes ; elle craint les premières gelées ; elle réus- sit surtout dans les terrains argilo- et silico-calcaires. On sème les graines pendant l'été. Fig. 189. — Moutarde blanche Partie usitée. — Les graines. Récolte. — On arrache les tiges dès qu'elles sont devenues jau- 341 MUSCADIER AROMATIQUE. nés, on les place dans une grange, on les bat un mois environ après la récolte, pour en séparer les graines. €onipo$!$îtion. — Les graines de moutarde blanche présentent une certaine analogie de composition avec celles de la moutarde noire. Broyées avec de l'eau, elles ne fournissent pas pourtant d'huile es- sentielle, mais elles développent un principe acre, liquide, onctueux, de couleur rougeâtre, inodore, d'une saveur mordicante qui rappelle celle du raifort. Elles contiennent aussi environ 30 pour 100 d huile grasse, beaucoup de mucilage et une matière cristallisable, jaunâtre, peu solable dans l'eau et l'éther, la sinapisme ou sulfosinapisine, à laquelle revient peut-être un rôle dans les effets thérapeutiques de la moutarde blanche. Usagers. — C'est un remède populaire, que certains industriels ont vanté comme une panacée universelle ; elle est usitée dans quel- ques affections du tube digestif et surtout pour combattre la consti- pation. Le mode d'administration consiste à faire ingérer tous les jours une ou plusieurs cuillerées de ces graines. Leur usage long- temps continué n'est pas sans danger, car il peut provoquer l'irrita- tion, l'inflammation du canal digestif, autant par les effets du prin- cipe acre que par l'action mécanique et l'accumulation de ces petits corps solides, qui ne sont jamais digérés et que l'on retrouve toujours en nature dans les selles. MUf^CADiER AROMATIQUE. Mijristica fragrans Houtt., M. moschata Thunb., M. officinalis L. F. et Gœrt., M. aromatica Lam. Myristicacées. De$$cription (fig. 190). — Arbre d'environ 10 mètres de haut, à écorce rougeâtre, très-touffu et ressemblant à un oranger, à rameaux grêles et alternes, dont toutes les parties sont aromatiques; couvert de fleurs et de fruits toute l'année. Feuilles alternes, pétiolées, sim- ples, entières, ovales, lancéolées, acuminées à 8-9 nervures latéra- les, coriaces, d'un vert foncé en dessus, blanchâtre en dessous ; sans stipules. Fleurs régulières, dioiques. Mâles, disposées en fausses grappes de 3-5 ffeurs axillaires ou supra-axillaires, pédonculées. Chaque pédicelle est accompagné à sa base d'une bractée caduque et porte à une hauteur variable, mais ordinairement tout près de la fleur, une autre bractée caduque. Périanthe gamosépale, campa- nule, urcéolé, charnu, à 3 divisions ovales, aiguës, pubescentes, inséré sur un petit réceptacle convexe qui se prolonge, dans l'inté- rieur du périanthe, en une colonne renflée à sa base, portant su- périeurement une vingtaine de loges d'anthères, verticales, linéaires, longitudinalement déhiscentes. Femelles, formant des espèces de cymes ; périanthe semblable à celui des mâles ; ovaire ovoïde, libre, uniloculaire, uniovulé ; styles 2, très-courts, terminés chacun par un MUSCADIER AROMATIQUE. 345 stigmate petit et capitulé. Fruit (baie) piriforme, de la grosseur d'une petite pêche, s'ouvrant en 2 valves épaisses et charnues, contenant une graine grosse, ovoïde, solide, entourée d'un ardle charnu, de couleur rouge, plus ou moins lacinié, remontant plus ou moins entre la granie et le péricarpe, et connu sous le nom de macis. L'épisperme qui recouvre l'amande est épais et solide. ^. Habitat. — Il croit naturellement aux Moluques. Culture. — On le cultive aussi depuis longtemps à Cayenne, aux FiG. J90. — Muscadier aromatique. Antilles, à Maurice, à Bourbon, à Madagascar, Java, Singapore. On le reproduit avec la graine dépouillée de son épisperme, pour la faire germer plus vite. On est dans l'usage de greffer dès la deuxième année tous les semis avec des branches femelles, un seul pied mâle pouvant, dans une plantation, suffire à 100 pieds femelles. Dans nos climats on le cultive en serre chaude. Partie usitée. — La graine et son arille. La partie connue dans le commerce sous le nom de noix muscade est la graine moins l'arille et l'épisperme, c'est-à-dire l'embryon qui est logé vers l'une de ses extrémités. Elle est de la grosseur d'une petite noix, globu- leuse ou ovoïde, ridée et sillonnée, d'un gris rougeàtre sur les parties saillantes, d'un blanc grisâtre dans les sillons, grise et veinée de rouge à l'intérieur, d'une odeur forte, aromatique et agréable, d'une saveur huileuse, chaude, acre, cassante, mais assez tendre pour être coupée au couteau. 340 MUSCADIER AROMATIQUE. Récolte. — Quand les fruits sont parvenus à la maturité cqpi- plète, on les fend et on enlève la graine recouverte de son niacis. Celui-ci est détaché et séché au soleil pendant deux ou trois jours, puis trempé dans l'eau salée, afin de lui conserver une certaine souplesse qui l'empêche de se réduire en morceaux. Les graines sont ensuite séchées et déharrassées de leur tégument, que l'on re- jette comme inutile, plongées dans de l'eau de chaux, pour les met- tre à Tahri de la piqûre des insectes, puis définitivement séchées. Les muscades de Cayenne sont plus petites et toujours renfermées dans une coque d'un hruii foncé un peu brillante. On doit les choisir grosses, pesantes, non piquées. Le macis forme une espèce de sac ouvert par un bout, fragile, d'aspect corné; il doit être choisi de couleur jaune-orangée, épais, et cependant souple et onctueux, d'odeur forte très-agréable, d'une saveur acre et aromatique. Compoj^ition ciiiiiiique. — La muscade contient : myristine, huile grasse butyrense jaune, huile volatile, matières féculentes et gommeuses. L'huile volatile bien rectifiée est liquide, très-fluide, in- colore, de saveur acre et brûlante. Sa densité est de 0,853 ; elle est peu soluble dans l'eau et complètement insoluble dans l'alcool ab- solu. La myrisline est une matière grasse incolore qui se dédouble, par la saponification, en acide myristique ou séricique et en glycé- rine. Le macis contient deux huiles fixes, dont l'une est rouge, l'autre jaune, une essence incolore, très-fluide, très-suave. C'est à l'huile volatile que la muscade et le macis doivent leurs propriétés. Formes piiai*iiiaceiitique$$. — 1° Poudre, ;2 à 6 décigr. et même jusqu'à 4 gr. 2° Huile essentielle, 2 à 10 gouttes. 3'' Teinture, 8 gr. 4° Beurre de niuscarle {huile de macis, baume de muscade). On l'obtient par expression à chaud, c'est un mélange de myristine, d'huile grasse butyreuse et d'essence ; dans le commerce, elle est en pains carrés prismatiques, du poids de 250 gr., onctueux au toucher, d'une odeur forte de muscade, jaunes et marbrés de rouge, en- veloppés dans une feuille de palmier. La muscade fait partie des élixirs diaphœnix et de Garus, de l'e'au de mélisse des Carmes, de la îhériaque, de l'esprit carminatif de Sylvius, du baume de Fioraventi, du baume nerval, du vinaigre des quatre voleurs. Action physiologique. — La muscade présente la plus grande analogie d'action avec les autres substances contenant des huiles essentielles. C'est d'abord une excitation gastri(}ue que l'on observe, excitation qui ne tarde pas à se généraliser ; et si la dose est un peu trop forte, on constate des phénomènes de narcotisme qui ont un certain rapport avec ceux que déterminent les substances anesthé- siques. Usages. — La muscade et le macis sont surtout usités comme NICnPnUN CATIIAniIQUE. ^317 ('ondiments; ils relèvent la saveur des mets fades, favorisent la di- gestion des substances peu nutritives et indigestes. C'est un médi- cament rarement employé seul : on l'utilise en l'associant à d'autres aromatiques dans certains états maladifs où il importe de tonifier, de stimuler les organes digestifs, tels que la diarrhée chronique, l'anémie, la cachexie paludéenne, la consomption, le marasme. Gomme masticatoire, on l'a préconisée contre la paralysie de la langue; le beurre de muscade a été indiqué, en frictions, contre la gale, le rhumatisme chronique, la paralysie. On nomme muscade verte, M. mâle ou sauvage, les petites mus- cades dont le macis n'atteint pas le sommet de la graine. Elles pa- raissent produites par le Myristica tomensa Thun. niYRRiiic. — Yoy. Baumie}' porte-myrrhe. N IVERPRUM CATHARTioi^i^- Rhamuus catharticus L. Nerprun^ Bourguépine, Nerprun purgatif. Rhamnées. Description (fig. 191). — Arbre de 2-3 mètres. Tige dressée, rameuse, à écorce lisse, d'un brun grisâtre. Rameaux opposés, très- étalés, grisâtres, souvent terminés en pointe épineuse à leur sommet. Feuilles pétiolées, opposées sur les jeunes rameaux, fasciculées sur les anciens, ovales, aiguës, dentées, glabres, d'un vert clair, munies de chaque côté de la nervure médiane de 2-3 nervures convergentes, stipules subulées beaucoup plus courtes que le pétiole. Fleurs (mai- juin) petites, d'un jaune verdàtre, dioïques ou polygames, rappro- chées plusieurs ensemble à la base des jeunes rameaux. Calice ur- céolé, persistant, tubuleux à sa base, partagé à son limbe en i lanières, étalées, lancéolées, aiguës. Pétales i, dressés, très-petits, linéaires. Dans les fleurs mâles, on trouve i étamines opposées aux pétales et un pistil rudimentaire. Les fleurs femelles ont un ovaire globuleux déprimé à 4 loges monospermes; le style quadrifide au sommet se termine par i stigmates obtus. Fruit (baie) sphérique, luisant, vert, puis noir, contenant 3-4. graines ovoïdes, trigones, marquées du côté extérieur d'un sillon plus large à la base. ^ . Habitat. — Le nerprun est fréquent dans les bois, les haies, les taillis humides de presque toute la France. Culture. — Sa culture est facile, car il est très-rustique, ne craint pas le froid et prospère dans tous les terrains et à toute§ les expo- 348 NERPRUN CATIURTIQUE. sitions. On le reproduit le plus souvent de marcottes, mais on peut également le multiplier par les graines, que l'on sème en plate-bande de bonne terre, aussitôt après la maturité. Elles ne lèvent que l'année suivante ; on repique les jeunes plants à l'automne. Partie usitée. — Les fruits. Ils ont une odeur désagréable, un peu nauséabonde, une saveur amère acre. Leur suc, d'abord de cou- leur safranée, passe au rouge verdâlre, puis au rouge violet très- foncé, quand la maturité est complète. Récolte. — On les récolte pendant le mois de septembre et d'oc^ tobre, quand ils sont en pleine maturité. On choisit les plus gros, les plus luisants et les plus ri- ches en suc. On ne les fait pas sécher, car ils perdent leur pro- priété par la dessiccation. Coiiipositôon cbiniique. — Le suc des fruits contient : rham- négine, acide acétique, muci- lage, sucre, matière azotée. La rhamnégine, C'^H-^^O-^ se pré- sente sous forme d'aiguilles très-fines, d'un jaune pâle, très- solubles dans l'eau et l'alcool, peu solubles dans la benzine, le sulfure de carbone. C'est unglu- coside qui, au contact de l'acide sulfurique étendu et bouillant, donne de la glycose et de la rhamnétine , C^^H^^qio^ \^^ rhamnine est également un pro- duit qui résulte de l'action de l'acide sulfurique sur la rhamnégine et dont]la formation précède celle de la rhamnétine. Le principe purgatif serait la cathartine, substance cristalline, jaunâtre, amère, soluble dans l'eau et l'alcool faible, déterminant la purgation à la dose de 4-0 à 50 centigram. 11 y aurait en plus, dans le nerprun, un autre agent purgatif, car il est certain que si vingt-cinq à trente fruits de nerprun produisent un effet purgatif, il faut administrer 30 grammes de suc pour obtenir le même résultat. Formes pbariiiaceutiques, doses. — 1° Sirop, 20 à 60 gram. : c'est à peu près la seule préparation usitée; sa saveur est fort dés- agréable. 2« Suc, 15 à 30 gram. 3*^ Décoction, 4- à 12 gram. pour 250 gram. d'eau. Action physiologique. — Les baies de nerprun constituent un f 9 « FiG. 191. — Nerprun cathartiqiie. NICOTIANE TABAC. 349 purgatif fort énergique qui a le défaut d'occasionner des coliques assez vives, quand on l'administre en nature. On prévient cet incon- vénient en donnant immédiatement après une tisane mucilagineuse et adoucissante. l'sagci^. — On n'emploie ce médicament que pour obtenir une purgation énergique, dans les paralysies et les hydropisies, les dar- tres chroniques. L'écorce moyenne du tronc est, dit-on, vomitive. La couleur usitée sous le nom de vert de vessie se prépare avec les baies de nerprun, de la chaux ou de l'alumine. nicoTiAHE TABAC. NicoHcina tabacum L., N. havanensis FiG. 192. — Nicotiane tabac. Log. Nicotiane ordinaire, Tabac, Petun, Herbe à la reine, dédiée à J. Nicot, introducteur du tabac en France. Solanacées. Description (fig. 192). — Plante de 2 mètres et plus, glutineuse, couverte sur toutes ses parties de poils visqueux, très-courts, d'odeur HÉRAUD. • 20 3Ô0 NICOTIANE TABAC. vireuse, désagréable. Tige cylindrique, droite, rameuse au sommet. Feuilles alternes, sessiles, amplexicaules, grandes, ovales, oblongues, lancéolées, entières, molles, d'un beau vert. Fleurs grandes, roses, munies de bractées, disposées en une sorte de panicule aux extré- mités des rameaux. Galice tubuleux, ventru, à 5 divisions linéaires, aiguës. Corolle gamopétale infundibuliforme ; tube cylindrique, deux fois plus long que le calice; limbe partagé en 5 divisions aiguës, étalées. Étamines 5, incluses; anthères ovoïdes, obtuses, bifides in- férieurement. Ovaire ovoïde, tronqué à la base, appliqué sur un dis- que hypogyne jaunâtre, à 2 loges multiovulées ; style simple ; stigmate en tête. Fruit (capsule) ovoïde, à sillons externes, biloculaire, entouré par lecalice persistant, àdéhiscence septicide, renfermant des graines noires très-petites et très-nombreuses. ®. Habitat. — Originaire de l'Amérique tropicale. Culture. — Le tabac, bien qu'originaire des contrées chaudes^ du globe, prospère dans les contrées tempérées et froides. On le re- produit de graines semées sur couches; les jeunes plants, que l'on a soin de protéger contre la gelée, sont repiqués à la belle saison, dans un terrain ameubli par plusieurs labours et bien fumé. La plante se développe rapidement. Partie usitée. — Les feuilles. Récolte. — Elle se fait en France dans les mois d'août et de sep- tembre. Les feuilles qui sont employées en médecine ont subi dans les manufactures de tabac des manipulations particulières, une fermen- tation spéciale, qui en change la nature. Composition eiiiiuiigue. — Le tabac contient : nicotine, nicotia- nine, principes colorants extractifs, gomme, chlorophylle, albumine végétale, gluten, amidon, acide malique, citrates et malates de potasse et de chaux. La nicotine, C-^lP^4z-, est un alcaloïde liquide, incolore, transparent, oléagineux, d'odeur acre et vireuse, rappelant celle du tabac; sa saveur est caustique et détermine une sorte d'en- gourdissement du pharynx ; là lumière l'altère et la colore rapide- ment en brun; elle bout vers 250^ et se dissout dans l'eau, l'alcool, l'éther, les huiles fixes et certaines huiles volatiles. C'est une base puissante dont les solutions prennent une coloration pu?"purine sous l'influence de la teint-ure d'iode. Elle paraît exister dans la plante à l'état de malate ou de citrate. Sa proportion oscille entre 2. et 8 pour 100. Le tabac du Lot est celui qui en contient le plus, celui de la Havane n'en renferme que 2 pour 100. Quand le ta])ac a été préparé dans les manufactures de l'État, la nicotine y existe en proportion moins forte, parce qu'une partie, la moitié, les deux tiers même, se détruisent pendant la fermentation des feui!!cs. La nicolianine est une huile volatile concrète, avant NICOTIANE TABAC. 351 l'aspect du camphre, insoluble dans l'atcool et l'éther. Elle ne semble avoir aucune influence sur les })ropriétés de la plante. La fumée de tabac contient : une huile et une résine empijreumaliques, de la paraffine, des acides carbonique, acétique, butyrique, de Voxyde de carbone, de r hydrogène carboné, de la nicotine, de la nico- tianine. Former pharinaccutiqucN, doives. — 1'' En Substance, dose, 25 à 30 centig-ram. comme émétique. C'est là une pratique dange- reuse. 2^ Infusion, pour lavement, 2 à 4 : 500. 3'' A l'intérieur, 2 gram. en infusion. La fumée a été conseillée comme antispasmo- dique chez les personnes non blasées. On prescrit également les fu- migations excitantes de tabac dans le rectum chez les noyés. La plus grande prudence doit présider à l'administration du tabac, puisque nous avons vu que la proportion de nicotine peut varier du simple au quadruple. Action piiyNioiAgi€|iie. — Màchées, les feuilles de tabac ont un goût amer et piquant et provoquent fortement la sécrétion de la salive. Ingéré, le tabac produit des nausées, une sensation de ma- laise, et si la dose est petite et souvent répétée, il détermine une action diurétique, quelquefois laxative. A dose élevée, les nausées se manifestent également, mais elles ne tardent pas à être suivies de vomissements, de purgations, avec anxiété, tremblement des mem- bres, affaiblissement de la vue, tendance aux syncopes. Le pouls est petit et fréquent, la sensibilité s'émousse, la peau se refroidit et se couvre d'une sueur froide; des convulsions peuvent apparaître. Sous forme de tabac à priser, il produit sur la muqueuse nasale un vif picotement suivi d'éternuments plus ou moins fréquents et d'un écou- lement de mucus nasal. Sous forme de fumée, il provoque, chez les novices, une sécrétion exagérée de la salive et les phénomènes qui caractérisent son ingestion; l'indisposition est plus ou moins grave, souvent elle se borne à une purgation et à des vomissements. L'usage émousse la susceptibihté de l'organisme, et le fumeur trouve dans les vapeurs du tabac des sensations agréables, difficiles à délinir, qui, malheureusement, à la longue, ne sont pas sans danger, car l'abus du tabac exerce une puissante dépression sur les systèmes nerveux et circulatoire. Le tabac appliqué sur des surfaces exco- riées a pu produire des résultats mortels, et l'on a constaté des acci- dents semblables à la suite des lavements de tabac. Les effets du tabac sont dus presque entièrement à la nicotine, poison qui par sa violence n'a d'équivalent que l'acide cyanhydrique, l'aconitine, l'atro- pine, et qui détermine la mort en produisant le rétrécissement et la déplétion du système artériel, et la contraction tonique persistante des muscles. Elle n'a encore reçu aucune application sérieuse en 352 NOYER ORDINAIRE. thérapeutique. Les toniques, les stimulants et surtout les alcooliques, le café, le thé, sont les meilleurs antidotes à opposer à l'action du tabac. Usages. — Malgré le rôle que joue le tabac dans les sociétés mo- dernes, il n'a trouvé que peu d'applications en médecine. La poudre sert comme sternutatoire. A l'intérieur, on met quelquefois à contri- bution ses effets dépressifs sur le système nerveux, la fibre muscu- laire, la contracture qu'elle produit sur les fibres lisses de l'intestin, dans certaines constipations, dans l'iléus ou volvulus, la hernie étranglée, les convulsions toniques, le tétanos ; mais c'est là un re- mède dangereux qui ne doit être administré qu'avec une extrême prudence, alors que, les autres médicaments ayant échoué, et la vie étant en danger, le médecin ne croit pas devoir rester spectateur désarmé de la maladie. C'est en déterminant les contractions intes- tinales que la pipe détermine des selles chez les personnes habituel- lement constipées, et c'est en excitant la sécrétion salivaire et sym- pathiquement la sécrétion gastrique que le tabac active la digestion. A l'extérieur, c'est un remède populaire pour détruire l'acarus de la gale, le pou pubis; on s'en sert aussi dans quelques maladies de la peau, la teigne par exemple. On a également indiqué le tabac en appHcations topiques sur les articulations douloureuses, dans la goutte, le rhumatisme. La nicotiane rustique {N. rustlca L.) possède les mêmes proprié- tés. rvoiiL toui^ue:. — Voy. Vomiquier noix vomique. noYER oRonvAiRE. Juglaus régla L. Juglandées. Description (fig. 193). — Arbre pouvant atteindre jusqu'à 20 mètres de hauteur et 3-4 mètres de circonférence, à écorce blan- châtre et fendue, à rameaux étalés et formant une longue tête ar- rondie. Feuilles alternes, articulées, composées de 7-9 foholes presque sessiles, ovales, entières, acuminées au sommet, presque égales, sinuées sur les bords, coriaces et d'un vert sombre. Fleurs paraissant avant les feuilles (mai) unisexuées, monoïques. Mâles, en chatons terminaux ou latéraux, pendants à la partie supérieure des branches de l'année précédente, cylindriques, longs de 7-10 centi- mètres. Périgone à 5-6 lobes membraneux et inégaux, muni en de- hors et près du sommet d'une bractée écailleuse. Étamines 14-36, insérées vers la partie moyenne du périgone ; filets libres et très- courts; anthères biloculaires.. Femelles rassemblées au nombre de 2 à 3 à l'extrémité des jeunes pousses, entourées de quelques fo- lioles étroites, subulées. Périgone globuleux à sa base et soudé avec l'ovaire infère, limbe double, l'extérieur très-grand et deiiti- culé, l'intérieur plus long, à 4 divisions inégales, aiguës. Ovaire NOYER ORDINAIRE. 353 globuleux, renfermant un seul ovule dressé, se terminant par 2 stig- mates obtus, divergents, épais, courts et glanduleux sur leur face / _^>.\v^.\ FiG. 193. — Noyer ordinaire. Interne. Fruit (août-septembre) globuleux, glabre, marqué d'un sillon longitudinal, formé d'un sarcocarpe succulent (brou) vert,- noircissant et devenant presque déliquescent à la maturité; d'un en docarpe ligneux, ridé, sillonné, s'ouvrant en deux valves, et d'une 20. 354 NOVEIl ORDlNAinK. graine inégalement bosselée, toruleuse, quadrilobée au sommet et à la base, à tégument d'abord blancbàtre, puis d'un jaune plus ou moins foncé. La graine accompagnée de l'endocarpe ligneux porte le nom de noix. Parties usitécN. — Les feuilles, le brou, les noix. i^ Feuilles. — fElles sont très-odorantes, surtout quand on les froisse dans les doigts; réunies en grande quantité, elles causent de la céplialalgie et du malaise ; leur saveur est un peu amère, rési- neuse et piquante. On les récolte pendant toute la belle saison. Par la dessiccation elles perdent 53 pour 100 de leur poids et devien- nent très-fragiles et d'un jaune brun. On les emploie sous les formes suivantes : 1« Infusion, pp. 20 : 1000. 2*^ Décoction, 50 : 1000. 3^ Extrait, 40 à 80 centigram. en pilules. 4*^ Sirop, 30 à 45 gram. 5*^ Pommade avec l'extrait. O*' Collyre avec addition d'extrait de bel- ladone, l"" Vin. Regardées autrefois comme un spécifique contre l'ic- tère, elles sont aujourd'hui usitées dans le traitement de la scrofule (engorgements scrofuleux, ophthalmie scrofuleuse, gonflement et carie scrofuleuse des os) sous forme de décoction; on s'en sert pour laver et panser les ulcères, pour pratiquer des injections détersives dans les trajets listuleux. Le décocté est souvent employé dans le traite- ment des leucorrhées. On a préconisé les feuilles fraîches en appli- cations locales contre la pustule maligne. Les fleurs mâles faisaient partie d'une préparation aujourd'hui inusitée et connue sous le nom à' eau des trois noix; on l'obtenait en distillant à trois époques dif- férentes la même eau : 1*^ sur des fleurs mâles; 2^ sur des noix imparfaitement mûres, ou cerneaux \ 3^ sur des noix mûres. 2^ Brou. — Son odeur est forte et aromatique, sa saveur amère et piquante. On le récolte au mois de juillet; par la dessiccation il devient mince, recoquillé et prend une saveur douceâtre et sucrée. 11 contient : amidon, chlorophylle, matière acre et amère, acides malique, tannique, citrique, sels. La matière amère est très-avide d'oxygène et contracte sous l'influence de ce gaz une couleur noire et une complète insolubilité dans l'eau. C'est à cette substance que le brou de noix doit sa propriété de teindre d'une manière presque indélébile les doigts et les tissus. Le brou de noix est la base de la tisane antivénérienne de Pollini usitée dans le traitement des acci- dents syphilitiques rebelles et de certaines afl'ections dartreuses. On l'a vanté contre la flèvre intermittente et la pustule maligne. L'extrait est conseillé, à la dose de quelques centigrammes, connue stoma- chique et anthelminthique; le suc est employé avec succès contre les verrues et la teigne. Le ratafia de brou de noix est un bon stoma- chique. 3« Noix. — Les noix sont comestibles et se mangent, soit impar- OLIVIER D'EUnOPE. 355 laitement mûres, soit mûres et fraîches, soit sèches. Elles peuvent servir à faire une émulsion agréable; elles passent pour vermifuges. On en extrait par expression à froid, et à l'aide de moulins particu- liers, une huile grasse, qui lorsqu'elle est fraîche peut remplacer Fhuile d'olive. Cette huile est verdàtre ou jaune roussàtre, d'odeur faible, s'épaississant à — 15^ et se solidifiant à — 27"^, rancissant aisément, et plus siccative que l'huile de lin. Quand on l'a extraite à chaud, elle devient purgative et peut s'employer en lavements, à la dose de 20 à 30 gram. La deuxième écorce du bois passe pour vésicante et purgative. O oi^iTiKR o'KuiiOPE. Olea europœa L. Oléacées. Description (iig. 194). — Arbre pouvant acquérir 12 à 15 m.ètres de hauteur et 3 à 4 mètres de circonférence, d'aspect peu régulier. Dans le midi de la France cet arbre s'élève au plus à 3 ou 4 mètres •de hauteur; le tronc se divise en non)breux rameaux opposés, irréguliers, tortueux. Écorce crevassée et grise sur les vieux pieds, lisse et grisâtre sur les jeunes, bois très-dur, compacte, jaune, mar- qué de veines brunes.. Feuilles opposées, courtement pétiolées, ovales, aiguës, entières, coriaces, blanchâtres en dessous, vertes en (Jessus, persistantes. Fleurs (mai) petites, blanchâtres, disposées eu petites grappes axillaires à la partie supérieure des rameaux. Galice en coupe, à quatre dents, plus large que long. Corolle campanulée, courte, plus large que le calice, à 4 lobes, ovales, aigus. Étan)ines2, exsertês, insérées à la base de l'ovaire. Celui-ci unique, globuleux, à 2 loges biovulées; style terminé par un stigmate bilobé. Le fruit (août-septembre), appelé olive, est une drupe ovoïde, allongée, plus ou moins charnue, d'un vert foncé devenant d'un violet foncé à la ma- turité, à noyau osseux, uniloculaire et monosperme par avortement, graine à albumen presque charnue, f) . Habitat. — L'olivier est originaire de l'xVsie, d'où il s'est répandu dans toute la région méditerranéenne. Il offre de nombreuses va- riétés. Culture. — On le multiplie de graines, de rejetons et de bou- tures. Il n'est d'ailleurs pas difficile sur le choix des terrains et pros- père dans les sols fertiles comme sur les plus ingrats, dans les ter- rains calcaires comme dans ceux qui sont sablonneux. 11 n'aime point 356 OLIVIER D'EUROPE. les lieux inondés, craint le froid et vient mal au-dessus de 45^ de latitude. Partie usitée. — L'huile extraite du fruit. Toutes les parties de l'olive contiennent de Tliuile. Celle de l'épicarpe paraît contenir un principe résineux, celle du sarcocarpe est plus alDondante, celle du noyau osseux (endocarpe) renferme un peu de mucilage, enfin celle * de la graine est légèrement acre. Toutes ces huiles se mêlent dans l'ex- traction. Récolte. — Les olives sont récoltées à la main ou ahattues à coups de gaule ; on les laisse alors amoncelées pendant quelque temps dans un local spécial, puis on les écrase au moyen d'un moulin particulier. On appelle huile vierge, huile d'Aix, celle qu'on ob- tient en soumettant à une pression modérée les olives écrasées ; Vhuile ordinaire provient d'une pression plus énergique; Vhuile fermenté e a été pré- parée en soumettant les olives à la fer- mentation, avant de les exprimer : la fermentation ramollissant le paren- chyme, on recueille plus d'huile, mais elle est d'un, goût peu agréable et inusitée en France; ei\ïm, Y huile d'en- fer résulte de l'action de l'eau bouil- lante sur les tourteaux des opérations précédentes; elle est encore plus dés- agréable que la dernière et ne sert que pour l'éclairage et la fabrication des savons. L'huile d'olive est fluide, d'un jaune verdàtre, de saveur douce et agréable, d'une odeur faible et particulière. Sa densité est de 0,91 09 à 25°, elle se congèle à une température de -f o"" à -f 8° et devient alors grenue et comme butyreuse. Elle n'est pas siccative à l'air, rancit difficilement, est presque insoluble dans l'alcool. Elle se com- pose de 28 pour 100 de margarine et de 72 pour 100 d'oléine; on y rencontre aussi une matière colorante jaune, une substance aroma- tique et quelques traces de matières azotées neutres. Action pii>>ioiogic|ue, iisaj^cN. — Comme les autres substances grasses, c'est un aliment respiratoire. Ingérée à la dose de 15cà60gr., elle agit comme laxatif, sans produire de coliques; on la prescrit également sous forme de lavements ;seelle paso pur anthelminthique FiG. 194. — Olivier d'Euroi^e. ORANGER ORDINAIRE. 357 On Tadministre souvent comme contre-poison ; elle agit alors pour ainsi dire mécaniquement en s'opposant à l'absorption, et cela autant par la couche protectrice qu'elle forme sur la n^uqueuse stomacale, que par l'enduit qu'elle dépose à la surface de la matière active. On ne doit d'ailleurs la faire ingérer que lorsque l'action des vomitifs a été complètement épuisée, et il faut s'en abstenir toutes les fois qu'elle peut dissoudre la matière toxique (cantbaride, phosphore). Elle entre dans la composition d'un grand nombre de pommades, onguents, cérats, emplâtres et huiles " médicinales. Les chirurgiens s'en servent pour faciliter l'introduction et le glissement de certains instruments. Dans les provinces méridionales, elle remplace le beurre comme assaisonnement. La chair de l'olive verte est dure et amère. Aussi ces fruits ne deviennent-ils alimentaires qu'après avoir subi une macération dans une lessive caustique ; on les place ensuite pour les conserver dans une saumure aromatique. L'écorce et les feuilles ont une saveur aro- matique qu'elles doivent à un principe particulier, Volivine ou Voli- vite. On a préconisé ces feuilles comme astringentes, fébrifuges ; elles le cèdent de beaucoup à certains amers indigènes, tels que la gen- tiane, l'écorce de chêne, la petite centaurée. La gomme-résine qui s'écoule du tronc renferme de l'acide bcnzoïque ; elle est inusitée aujourd'hui. opiuiti. — Voy. Pavot somnifère. ORAivGER OROiMAiRK. CUrus aurautium L. Citronnier oran- ger. RUTACÉES-AURANTIACÉES (BaiUon). uescription (fig. 196). — Arbre de grandeur variable suivant les pays, s'élevant dans le Midi jusqu'à 8-12 mètres. Tronc lisse, cylin- drique, souvent ramifié dès la base; écorce d'un brun verdàtre ; bois compacte, blanc, légèrement odorant. Rameaux étalés, feuilles al- ternes, articulées sur un pétiole ailé sur les bords et comme obcordé, unifoliolées, ovales, un peu acuminées, entières, glabres, luisantes, un peu épaisses, coriaces, criblées de petites veinules remplies d'une huile volatile d'odeur agréable. Fleurs (surtout en juillet et août) blanches, exhalant un parfum suave, disposées en bouquets pauci- flores à l'extrémité des rameaux. Calice très-court, plan, à 5 dents larges et aiguës. Corolle presque campanulée, à 5 pétales ellipti- ques, allongés, obtus, sessiles, un peu épais, légèrement charnus, parsemés de, glandes transparentes. Étamines 20 environ, insérées autour de l'ovaire sur un disque hypogyne, plus courtes que la co- rolle, dressées, rapprochées les unes des autres; filets blancs se sou- dant souvent par 2-3; anthères cordiformes. Ovaire ovoïde, presque globuleux, à 8-9-10 loges; style cylindrique, très-gros, terminé par un stigmate épais, globuleux, un peu concave au sommet. Le fruit J58 ORANGER ORDINAIRE. (hespéridie) porte le nom tVorange, il est globuleux, quelquefois uu peu déprimé, recouvert d'une double écorce ; l'extérieure ou épicarpe (zeste) est lisse ou rugueuse, d'un rouge pale, attacbée à une partie cellulaire blancbe, spongieuse, qui est le mésocarpe. La chair ou sar- cocarpe, qui forme la presque totalité du fruit, est à 8-10 loges, rem- plies de vésicules oblongues, parallèles, gorgées d'un suc jaunâtre sucré, doux, légè- rement acide, fort agréable. Les grai- nes sont blanches, oblongues , arron- dies. '^. HabBlat. — Il est originaire de la Chine, des îles de la mer des Lules et de l'océan Pacifique; il est cultivé aujour- d'hui dans tout le littoral méditerra- néen. CtiUure. — On ne le cultive en pleine terre que dans les départe- ments du Midi'; par- tout ailleurs on le fait venir en caisses que l'on rentre l'hi- ver dans l'orangerie ; celte culture est d'ailleurs du domaine exclu- sif de l'agriculture ou de l'horticulture. On connaît plusieurs variétés d'oranges et d'orangers qui sont : Vorange de Malte (0. rouge, 0. gre- nade), V orange des Baléares ou du Portugal, les 0. crépue, à fruit cornu, à fruit bosselé, à fruit comprimé, strié, de Gênes, à feuilles d'yeuse, à fruit nain, à fruit changeant; les 0. nobles, de la Chine ou mandarines, la portugaise, la pomme d'Adam des Parisiens, Parties usitées. — Les feuilles, les fleurs, les fruits, l'essence. Feuilles. — Les feuilles sont employées en infusion théiforme, pp. 10: 1000, comme diaphorétique et antispasmodique léger, dans la céphalalgie, les palpitations, la toux convulsive, l'hystérie, ou sous forme de poudre, comme stomachique, à la dose de iO centigr. On doit les choisir fortes, régulières, d'un beau vert foncé, les sécher promptement et avec précaution et rejeter celles qui sont jaunes ou FiG. 195. Oranûrcr ordinaire. 4 OnANGi:U ORDINAIIU:, 359 tachées ; les conserver dans un lieu sec et à l'abri de la lumière. Leur odeur est aromatique, leur saveur chaude et amère. On peut les employer fraîches; on leur préfère, en général, celles du bigara- dier {Citrus vulgaris Risso), qui sont plus amères et plus aromatiques. Fleurs {naphœ). — On doit rejeter les calices et n'employer que les pétales, que l'on dessèche à l'étuve et qu'on enferme ensuite dans des flacons bien bouchés ; ils deviennent roux par la dessiccation. Elles renferment : hinle volatile, extractlf amer, gomme, acide acé- tique, acétate de chaux. On connaît les formes pharmaceutiques suivantes : 1^ infusion théiforme, pp. 2 : 1000 ; 2^ sirop, 30 grammes ; S'^ hydrolat {eau de naplie), 30 à 90 grammes. L'hydrolat entre dans les potions calmantes et antispasmodiques; c'est un calmant du système nerveux, un stupéfiant même, à hautes doses, qui est assez usité dans les maux de tête, les maux d'estomac. Celui qui est pré- paré avec les feuilles du bigaradier est plus suave. — Par la distil- lation des fleurs on obtient une certaine quantité d'huile volatile qui nage à la surface de l'eau. Cette essence, très-suave, très-agréable, de saveur amère et aromatique, d'une densité de 0,858, porte le nom de néroli; elle entre dans la composition de l'eau de Cologne. Le néroli de Paris s'obtient avec les feuilles du bigaradier; c'est le plus estimé. Fruit. — L'écorce contient une matière amère encore peu connue et une substance cristalline (hespéridine) qui paraît être de nature résineuse. Le suc des fruits renferme : acides citrique, ma- lique, mucilage, albumine, sucre, citrate de chaux, eau. Ce suc, dilué dans l'eau, sert à préparer V orangeade, boisson moins acide (jue la limonade et journellement employée pour étancher la soif des malades. On donne aussi le suc en nature dans le même but; on en prépare un sirop. On prescrit les tranches d'orange dans les maladies fébriles et inflammatoires pour calmer la soif et tromper l'appétit des malades. Les graines sont très-amères et inusitées; elles renfer- ment un principe amer cristallisé, la limonine. L'écorce desséchée a une saveur amère, piquante et aromatique, moins développée pourtant que dans celle du bigaradier, qu'on lui préfère. L'écorce verte de ce dernier est connue sous le nom de curaçao. On fait avec cette écorce un sirop que l'on emploie à la dose de 30 à 60 gram., comme stomachique, tonique, stimulant difl'usible, correctif des mé- dicaments désagréables ou repoussants. Elle est la base de la liqueur connue sous le nom de curaçao des Hes on de Hollande. Les jeunes orarjges amères tombées de l'arbre avant la maturité, et qu'on appelle orangeltes ou petits grains, sont moins aromatiques et plus amèrçs ; elles deviennent très-dures par la dessiccation et servent à faire des pois à cautères dits d'orange. Une petite variété de bigaradier que l'on confit au sucre ou à l'eau -de-vie porte le nom de chinois. 360 ORCHIS MALE. L'huile essentielle qu'on retire de l'écorce d'orange douce est con- nue sous le nom d'essence de Portugal; sa densité est de 0,835; elle bout à 180- ; elle est très-fluide, très-légère, d'un blanc jaunâtre, d'une saveur amère, d'une odeur analogue à celle du néroli, mais pourtant différente. L'essence d'orangette est désignée sous le nom cV essence de petits grains. ORCHID I1IAI.E. Orchis mascnla L. Orchidées. ncscription (fig. 196). — Plante de 2-5 centimètres de hauteur. Racine formée par des fibres grêles cylindriques simples, qui sur- montent deux tubercules ovoïdes, allongés, blancs, charnus, fétides. Tige cylindrique, glabre, simple, munie dans la moitié inférieure de feuilles planes, oblongues, lancéolées, pointues, luisantes, glabres, souvent marquées de taches brunâtres. Fleurs (mai-juin) assez grandes, purpuHnes, rarement blanches, formant un épi terminal de 12 à 15 fleurs, ovoïde et situé à l'aisselle de bractées membraneuses, colorées, à une seule nervure. Périanthe à 6 divisions, les trois ex- ternes à peu près égales, aiguës, réfléchies, deux internes réunies en voûte et plus longues que les trois précédentes, enfin la sixième (labelle) en lèvre pendante, large, crénelée, à 3 lobes dentés, dont le moyen est le plus long et bilobé, prolongée à l'autre extrémité en un éperon presque droit, horizontal ou ascendant. Ovaire infère tordu en spirale. Du milieu de la fleur s'élève une colonne (gynostème) formée par la soudure des organes mâles et du style. Stigmate con- vexe, placé devant le style. Pollen distinct, en 2 paquets oblongs. Fruit (capsule) nWongé, monoloculaire, trivalve, s'ouvrant par 3 fentes -ongitudinales. Semences petites nombreuses. '^ . Habitat. — Les bois et les prairies montagneuses. Culture. — On ne le cultive pas dans les jardins, car il y réussit rarement, même en le plaiitanten mottes assez grosses pour ne point altérer ses bulbes. Partie usitée. — Les tubercules. Salep. — On donne ce nom aux tubercules desséchés de l'Orchis mâle et de plusieurs autres orchidées, telles que V Orchis morio L., les Orchis militaris et fusca Jacq., maculata L., latifolia L., les Ophrys arachnites Lam., apifera Huds., antropophora L. Le salep de France est surtout fourni par V Orchis mascula, celui d'Orient (Anatolie, Turquie, Perse), par l'O. morio. L'époque la plus favo- rable pour la récolte de ces orchidées est le moment où la végéta- tion extérieure de Tannée cesse; le tubercule ancien (fig. 197) est alors presque entièrement épuisé et flétri, et le nouveau est gras, ferme, succulent; c'est celui que l'on recueille. On sépare les radi- celles, on lave les tubercules et on en forme des chapelets que l'on fait bouillir à grande eau jusqu'à ce qu'on s'aperçoive que quelques ORCHIS MALE. 361 tubercules commencent à se réduire en une pâte mucilagineuse. On les retire alors de l'eau et on les fait sécher au soleil ou à l'é- tuve. La décoction a modifié les matières amylacées que contien- nent ces tubercules, leur a fait perdre leur odeur et les a ren- dues diaphanes. Ils se présentent alors sous la forme de petits corps ovoïdes, d'un gris jaunâtre, demi-transparents, durs, cornés, inodores ou d'une odeur très- faible, ayant une grande analogie avec celle du mélilot, et dont la saveur légèrement salée res- semble à celle de la gomme adragante. 11 donne la consis- tance de la gelée â 60 fois son poids d'eau. Composition chimique. — Le tubercule de Torchis est consti- tué par de grandes cellules ar- rondies, entourées par un tissu rempli de granules d'amidon, mais n'en contenant pas dans leur intérieur. Ces cellules sont insolubles dans l'eau, mais s'y gonflent considérablement; elles constituent la majeure partie du salep, dans lequel on trouve en- core : un ^eu de matière mucila- gineuse soluble, une substance azotée, du chlorure de sodium et du "phosphate de chaux, Formc»^ plia rmaccu tiques , doses. — 1*^ Tisane par dé- coction, pp. 5 : 500. 2^ Gelée. 3« Chocolat. Usage. — C'est une substance nutritive, d'une digestion facile. On prépare en l'associant au lait, au bouillon, des potages très-convenables pour les convalescents. La tisane est mucilagineuse et conTient dans la convalescence de la HÉRAUD. 21 FiG. 196. Orchis mâle. 363 ORGE CULTIVÉE. diarrhée, de la dysenterie, dans la toux sèclie et inflammatoire. Dans rOrienl, le salep passe pour aphrodisiaque, mais cette propriélé FiG. 197. Tubercule de Torchis mâle. paraît due aux matières excitantes (cannelle, vanille, gingembre) qu'on lui associe. ORGE CUI.TIVÉE. Hovdenm vulgare L. Graminées. Description. — Plante de 5 à 7 décimètres. Racines fibreuses. Tige {chaume) cylindrique, glabre, glauque, fistuleuse, noueuse. Feuilles alternes, placées à chaque nœud de la tige, engainantes, planes, lancéolées, très-aiguës, un peu rudes au toucher, glabres. Fleurs (mai-juin) formant à l'extrémité de la tige un épi dense, serré, comprimé, presque tétragone, dressé ou penché, à fleurs ses- siles, hermaphrodites, imbriquées sur 6 rangs, dont 2 plus proémi- nents. Chaque fleur présente une glume à "È valves linéaires, lan- céolées, glauques, se terminant par une soie très-fine. Glumelle à 2 valves; l'extérieure embrassant l'intérieure dans presque tout son contour, elliptique, quinquénerviée, terminée par une longue arête dans les épillets médians, mutique dans les épillets latéraux ; l'inté- rieure bidentée, bicarénée, à carène ciliée. Glumellules 2, semi- ovales, entières, charnues, ciliées. Etamines 3; anthères linéaires. Stigmate 2, sessiles, plumeux, écartés, insérés un peu au-dessous du sommet, étalés. Fruit (caryopse) adhérent » aux balles, ovoïde, convexe sur le dos, 'marqué d'un sillon longitudinal, comme tronqué au sommet et terminé par un appendice pubescent. @. Habitat. — Elle est originaire de la Sicile suivant les uns, de la Mésopotamie ou de la Russie suivant les autres, et présente plusieui\s variétés telles que l'orge à 6 rangs (H. hexastichum L.), l'O. dis- tique (H. (listichiim L.), l'O. éventail (H, zoecriton L.), l'O. trifur- quée {H. trifurcatum Ser.). Culture. — Elle demande une température chaude et une terre légèrement humide. On sème en automne ou au printemps. ORIGAN VULGAIRE. 303 Partie usitée. — Le fruit. Composition ciiiiiiique. — Les fruits de l'orge contiennent : amidon, sucre, gomme, gluten, albumine, matières grasses, ligneux, cellulose, substances minérales. Le gluten de l'orge ou glutine ne peut se séparer de l'amidon, et diffère en cela de celui du froment. Whordéine, dont on a signalé la présence dans l'orge, n'est qu'un mélange do son trés-divisé, d'amidon et de gluten. La farine de l'orge est ordinairement jamiâtre, grossière, mipeu rude au toucher. Usages. — L'orge fait la base de l'alimentation dans les contrées où le blé languit ou cesse de croître. Sa farine contient moins de gluten, de matières grasses et sucrées que le froment, elle est donc moins nourrissante; le pain qu'elle donne est indigeste, sec, dur, cassant, mat, d'une couleur brune violacée, d'un goût et d'une sa- veur peu agréables. La farine d'orge délayée dans l'eau était déjà employée comme délayante et tempérante du temps d'Hippocrate ; aujourd'hui on réserve cet usage à Vorge mondé ou perlé (1), sous forme de tisane par décoction, pp. 20 : 1000. On obtient l'orge mondé ou perlé en soumettant le grain à l'action de deux meules horizon- tales, plus ou moins espacées, n'ayant pas d'entailles, l'une tournante, l'autre dormante. Quand l'intervalle est assez grand, les grains roulés entre les deux surfaces se débarrassent seulement des écailles florales qui les recouvrent (0. mondé): si l'on rapproche les meules, les grains se dépouillent de leur tégument propre et s'arrondissent plus ou moins par le frottement. La décoction d'orge est encore prescrite en gargarismes détersifs, lotions. Le gruau d'orge, ou orge cjruée, est de l'orge grossièrement écrasée au moulin et ensuite tamisée pour séparer le son. On le prescrit quelquefois comme médicameni rafraîchissant. L'orge sert également à préparer une boisson fermentée, la bière ou cervoise, à laquelle le houblon donne son amertume et son arôme. Pour préparer la bière, on commence par faire germer le grain, sous l'influence d'un ferment particulier, la diastase, qui se produit au moment de la germination, il se développe du sucre aux dépens de la fécule. Cette orge germée et séchée est connue des brasseurs sous le nom de maltj et ils nomment drèche le malt épuisé par l'eau. Le malt et la drèche ont été préconisés comme antiscorbutiques. On a vanté les préparations de malt contre les catarrhes et les bronchites chroniques compliquées de dyspepsie. ORic;.%iv tui.€;airi<]. Origanum vulgare L. 0. commun. Grand origan. Marjolaine d'Angleterre, M. bâtarde ou sauvage. Labiées- Thymées. (1) Dans ces deux cas, le mot orge est masculin. 361 , ORTIE BLANCHE. Description. — Plante de 3-6 décimètres, d*odeur aromatique agréal)le, de saveur piquante et aromatique." Racine brunâtre, un peu ligneuse, oblique, émettant des jets stériles ascendants. Tige dressée, rameuse, un peu étalée, presque carrée, rougeâtre, pubes- cente. Feuilles opposées, pétiolées, ovales, entières, un peu pointues, arrondies à la base, d'un vert un peu foncé, velues en dessous et surtout aux bords. Fleurs (juillet-août) purpurines, quelquefois blan- châtres, en épis ovoïdes ou allongés, agrégés au sommet de la tige et des rameaux et formant par leur réunion une panicule étroite Iri- chotome; elles sont accompagnées à leur base d'une bractée ovale, aiguë, un peu plus longue que le calice, violacée ou plus rarement verte. Galice très-court, cylindrique, à 5 dents égales. Corolle labiée, à tube long, grêle, cylindrique, deux fois plus long que le calice, à lèvre supérieure plane, fendue, tandis que l'inférieure est à 3 lobes obtus, le médian plus grand.Étamines4, didynames, exsertes; style 1 ; stigmate bifide, à branches inégales. Fruit consistant en quatre achaines presque ronds, placés au fond du calice persistant, fermé par des poils pendant la maturité. ^. Habitat. — Elle est commune dans toute la France, dans les lieux incultes, les bois, les haies. Culture. — L'origan n'est pas cultivé d'ordinaire pour les besoins» de la médecine. Celui qui croit spontanément suffit à la consomma- tion. Il demande, si on veut le cultiver, une terre chaude et légère; on le multiplie par semis ou par éclats des pieds. Partie usitée. — Les sommités fleuries. Récolte. — On le recueille pendant tout l'été. Par la dessiccation il ne perd pas ses propriétés. On lui substitue souvent la marjolaine. Composition chimique. — Il contient : matière extractive gommo-résmeuse, camphre, huile volatile, acre, aromatique. Formes pharmaceutiques, closes. — 1° Infusion, pp. 8 à 15 : 1000. 2^^ Poudre, 2 à 4 grain. On s'en sert à l'extérieur en cata- plasmes, en lotions, en fomentations résolutives. Il entre dans l'eau vulnéraire, le sirop d'armoise, la poudre sternutatoire. usages. — L'origan possède les mêmes propriétés que les autres labiées aromatiques ; c'est un stimulant stomachique, un expectorant que l'on prescrit quelquefois dans l'atonie de l'estomac, la chlorose, les afl'ections catarrhales, l'asthme, et aussi comme diaphorétique, emménagogue, antispasmodique. Dans la campagne, on combat le rhumatisme chronique, le torticolis, en appliquant sur la partie at- teinte de l'origan frais haché et chauffé à sec dans une poêle à frire. L'huile essentielle est employée au moyen d'un petit tampon de coton cardé pour calmer les douleurs des dents cariées. ORTIE RI.A11CHE. — Voy Lamiev blanc. paiui^:taiue officinale. 365 PARiKT.%inE oFFiCBM.%i.E. Pavietarla officinalis L. Gàsse^ pierre, Perce-muraille. Urticées. Description (fig. 198). — Plante de 3-8 décimètres, chargée de poils crochus, de saveur herhacée , un peu salée. Ra- cine fdireuse. Tiges nombreuses dres- sées, un peu rou- geâtres , charnues, tendres, simples ou ramifiées dès la ba- se. Feuilles alter- nes, pétiolées, ova- les, acuminées, en- tières, triplinerves, parsemées de cys- tolithes punctifor- mes, d'un vert fon- cé. Stipules très- petites ou nulles. Fleurs (juillet -oc- tobre) petites, ver- tes, sessiles, poly- games, axillaires, formant à droite et à gauche d'un petit rameau axillaire une cyme composée ordinairement de 5 fleurs. La fleur Fig. 198. — Pariétaire officinale. centrale est femelle, celles de la péri- phérie sont mâles ou hermaphrodites, placées deux de chaque côté. Ces fleurs sont réunies dans un involucre commun formé par une bractée accompagnée de deux bractéoles latérales. Dans les fleurs hermaphrodites, on trouve : un calice gamosépale, tubuleux, 366 PATIENCE SAUVAGE. mince, à i lobes aigus, velu au fond, i étamines formées chacune d'un fdet très-élastique, dont la forme est assez variable, et d'une anthère biloculaire, un ovaire uniloculaire, uniovulé, surmonté d'un style grêle, articulé à sa base et caduc, terminé par un stigmate en forme de pinceau. Dans les fleurs femelles, le calice est renflé, mar- qué de côtes longitudinales, à 4 dents, persistant, entourant l'ovaire. Dans les fleurs mâles, le calice est plus court, à folioles à peu près libres, étalées, poilues en dedans; les étamines sont au nombre de 4, l'ovaire rudimentaire. Le fruit est un achaine droit, ovoïde, un peu comprimé, lisse, luisant. ^. Habitat. — ïrès- commune dans toute la France, elle croît dans les fentes et au pied des vieux murs, sur .les décombres. Culture. — Elle est si abondante, qu'on ne la cultive jamais pour l'usage médical ; on pourrait la propager de graines ou d'éclats de pieds. Partie usitée. — Toute la plante. Récolte, dessiccation. — On l'emploie le plus souvent fraîche. Sa dessiccation demande certaines précautions, à cause de la quantité (le suc qu'elle renferme; on doit l'effectuer très-rapicJemcnt en ayant soin de la séparer préalablement en petits paquets. Celle du bas des murailles est considérée comme plus émolliente ; celle'qui a poussé dans les fentes des murs est réputée plus riche en principes actifs- Composition ciaiiuiciue. — Elle renferme une certaine quantité de mucilage et emprunte aux vieux murs, sur lesquels on la trouve d'ordinaire, un peu de nitrate de potasse; elle contiendrait aussi du soufre, d'ajn^ès Planche. Formes pliarBBiaccuticiues, doses. — 1^ Infusion, pp. 10 : 1000. ^"^ Suc exprimé, 90 à 1^0 gram. 3^ Eau distillée. On prépare aussi avec cette plante des cataplasmes adoucissants. Elle fait partie- des herbes émolllentes. l'sages. — Ses propriétés sont presque nulles; la proportion de nitrate de potasse qu'elle contient est en efl'et trop peu considérable pour pouvoir entrer sérieusement en hgne de compte. Néanmoins, elle passe pour adoucissante, rafraîchissante, diurétique, et comme telle on la prescrit quelquefois dans les maladies où les antiphlogis- tiques sont indiqués; pour augmenter le cours des urines dans les hydropisies et enfin dans les maladies des voies urinaires, telles que la strangurie, la dysurie, la cystite, la néphrite, la gravelle. PATiE.^CE SAUVAGE. Runiex acutus L., Lapathiim sylvestre Lamk. Patience à feuilles aiguës, Lampée. Polygonées. j»escription. — Plante de 5-10 décimèt., ayant le port d'une grande oseille. Racine fusiforme, ou branchue, longue de 3 décimèt. et plus,' gi'osse comme le pouce, portant quelques libres épaisses. PATIENCK SAUVAGE. 307 brunâtre en dehors, jaunâtre à rintérieiir. Tige cylindrique, glabre, sillonnée, très-rameuse presque dès la base, à rameaux grêles, étalés. Feuilles très-peu dentées, glabres et d'un vert un peu foncé, les inférieures alternes, pétiolées, allongées, aiguës, en cœur ou obliquement arrondies à la base, les supérieures petites, presque sessiles, ovales, allongées, lancéolées, ordinairement réfléchies. Fleurs (juillet-septembre) verdàtres, petites, hermaphrodites, pen- dantes, formant des grappes paniculées. Périanthe à 6 folioles, 3 extérieures plus petites, réfléchies, 3 intérieures plus grandes, persistantes, ovales, tuberculeuses à la base. Étamines 6. Ovaire triangulaire surmonté de 3 styles, stigmate lacinié. Fruit (achaine) triangulaire recouvert par les folioles intérieures du périgone. ^. Habitat. — Elle croît dans toute la France, dans les bois, les pâturages, les haies, les fossés. Partie usitée. — La racine. Elle a une odeur particuhère peu agréable, une saveur âpre el amère. On la trouve, dans le commerce, coupée en tronçons et souvent mélangée de racines d'autres rumex, tels que les R. patlentia L., R. obtuslfollus DC, R. crispiis L., R. divaricaiusL., R.pulcherL. Il est facile de se la procurer, c'est ce qui a engagé les auteurs du Codex de 1806 à substituer cette plante au R. patlentia, plante de montagne, plus rare que les autres. Récolte, «lessiecation, conNervation. — Il vaut mieux employer celle racine fraîche que sèche, ce qui est facile, la plante étant vi- vace. Quand on veut la conserver, on la récolte à l'automne, âgée d'au moins deux ans, on sépare les libres, on la coupe en rouelles, ou on la fend et on la fait sécher au soleil ou à l'étuve. Elle noircit quand la dessiccation a été mal coixluite et qu'elle est placée â l'hu- midité. Composition chimique. — La racine de patience contient : prm- cipe résineux, rumicine, soufre, matière extractlve chargée de tan- nin, substances amylacées, principes albiiminoides, sels divers. La rumicine oflVe une grande ressemblance avec le rhubarbarin, sub- stance peu définie que Fou rencontre dans la rhubarbe; elle est en- core mal connue. Formes pharmaceutiques, doses. — i^ Tisane par infusion, pp. 20 : 1000. '2'^ Extrait aqueux, 2 à 5 gram. 3*^ Pulpe préparée avec la racine fraîche. Usages. — La racine de patience est un peu astringente; à forte dose, elle devient laxative. Elle est tonique, et à ce titre on la pres- crit sans trop d'avantages dans l'ictère, l'atonie des voies digestives, les fièvres intermittentes, la cachexie paludéenne. Connue dépura- tive, on l'a vantée dans le traitement des maladies cutanées telles que l'eczéma, la teigne, la lèpre. La pulpe a été indiquée, en appli- 368 PAULLINIE. cations, sur les ulcères de mauvaise nature. Les gens de la campagne se servent de cette pulpe mélangée à la fleur de soufre et à l'axonge pour guérir la gale. p.%i]i.i.i]viE. Panllinia sorhiUs Mart., Uaranazeiro Goutin. Sa- PINDACÉES. Description. — Arbrisseau flexible, sarmenteux, grimpant, pou- vant atteindre 12 mètres en s'accrocbant aux arbres voisins. Ra- meaux donnant aisément naissance à des racines quand on les courbe sur la terre. Feuilles alternes, imparipennées, munies d*e vrilles. Fleurs (juillet) verdàtres peu apparentes, disposées en grappes à l'extrémité de pédoncules axillaires, solitaires, volubiles. Galice à i pétales imbriqués latéralement, persistants. Gorolle à 4 pétales cla- yiformes, munis en dedans et à leur base d'un appendice glanduleux. Etamines 8, insérées sur un disque hypogyne glanduleux. Filets iné- gaux; anthères oblongues, biloculaires. Ovaire à 3 loges uniovulées. Style simple à la base, trifide au sommet, se terminant par 3 stig- mates. Fruit (capsule) pyriforme, membraneux, muni de>3 ailes, à 3 loges, contenant chacune une graine ovoïde, à embryon volumi- neux. Habitat. — Groît naturellement dans la partie de la province de l'Amazone comprise entre le Tapayo et les rivières Mamuru, Andira et Manès, qui se jettent dans le canal Tupinambaranas. Partie usitée. — Les graines, ou mieux l'extrait qu'on en retire et que l'on appelle Marana ou guarana, du nom de la peuplade, les Indiens Guaranis, qui préparait jadis cette substance et s'en servait comme médicament et comme comestible. Pour obtenir le guarana, on sépare les graines et on les fait sé- cher au soleil afin de pouvoir briser, entre les doigts, la peUicule qui les recouvre ; ces grains sont alors broyés sur une pierre chauflée, comme on le pratique, pour le cacao, dans la fabrication du chocolat. On ajoute à la pâte de Teau, du cacao, du manioc, puis on fait des cylindres présentant la forme et la longueur d'un saucisson. Ges cy- lindres sont recouverts d'une feuille de cocotier et dçsséchés au soleil ou sous un feu de cheminée. Les procédés d'extraction actuellement suivis dans la province des Amazones diffèrent peu de celui qu'em- ployaient les Indiens. Tel qu'il se rencontre dans le commerce européen, le guarana est, en cylindres, du poids de 100 à 200 grammes; d'un brun foncé analogue à celui du chocolat, sa cassure est rouge; il présente de petites cavités provenant du retrait de la matière ; on y trouve quel- ques graines disséminées, encore enveloppées de leur tégument mince et brillant, qu'on y a jetées au moment de rouler la pâte en cylindres. 11 présente une odeur particulière, une saveur amère, as- PAVOT-COQUELICOT. 369 tringente ; il est dur, cassant, difficile à pulvériser, se ramollissant et se gonflant beaucoup dans l'eau. €omiio5£vaE, qui tue en traître, et àvrip, homme; allusion aux propriétés vénéneuses de la plante.) Description (tîg. 208). — Plante de 5-15 décimètres, verte, glabre. Racine pivotante fusiforme, munie d'un chevelu abondant, blanchâtre. Tige droite, cylindrique, sillonnée, fistuleuse, noueuse, émettant des nœuds inférieurs des fd^res radicales, poussant quelquefois des stolons, très- rameuse, à rameaux très-éta- lés. Feuilles pennatiséquées, à segments divariqués, lancéolés, pennatifides, glabres, d'un vert foncé; les feuilles inférieures sont quelquefois submergées, et les segments ne sont plus alors que des lanières étroites. Fleurs (juillet- août) blanches, très- petites, disposées en ombelles brièvement pédonculées, oppo- sitifoliées, à 7-10 rayons grêles et striés. Involucre nul. Involu- celle à 7 folioles, courtes, poin- tues, étalées. Chaque fleur est pédicellée et formée d'un calice, adhérent, à 5 dents, accrescent. Corolle à 5 pétales irréguliers, cordiformes, infléchis. Etamines 5, saillantes. Anthères arrondies. Ovaire infère, à 2 loges uniovulées, surmonté de 2 styles divergents. Fruit {dia chaîne) o\oïàe, ailé, marqué sur chaque face de 3 côtes ob- tuses couronné par les dents du calice, un peu luisant, rougeàtre. 'J^. Habitat. — Elle est très-fréquente en Europe ; on la trouve dans les lieux humides, les ruisseaux, les marais, les étangs, les fossés. Culture. — La phellandrie est naturellement assez abondante pour qu'il ne soit pas nécessaire de la cultiver pour les besoins de la médecine. On la multiplie d'ailleurs aisément soit par les graines,, soit par les éclats de pieds; elle demande un sol humide. Partie usitée. — Les fruits. Leur odeur est forte et devient plus intense par la pulvérisation; leur saveur est aromatique. Récolte, conservation. — On les cueille à la maturité et même FiG. 208. — Phcllaiidrio aquati(|iie. 384- PHYSOSTIGMA VÉNÉNEUX. avant, caria maturation s'opère pendant la dessiccation. Il faut les conserver dans des vases bien fermés, placés dans un endroit bien sec. €oiiipo$!(ition ciiiiniquc. — Les propriétés de la phellandrie pa- raissent devoir être attribuées à un liquide oléagineux, plus léger que l'eau, d'odeur nauséabonde, soluble dans l'alcool, l'éther, les huiles fixes et volatiles. C'est la phellandrlne {Hutet). C'est une substance toxique très-active. Forme»!» pharmaceutiques, doses. — 1° Infusion, 4 à 10 gram. : 1000. ^'^ Poudre, 2 à 4> gram. par vingt-quatre heures par prises de 2-3 décigram. dans du pain azyme ou à l'état d'électuaire. 3° Sirop, 30 gram. représentent 1 partie de phellandrium. La phellandrlne s'administre à la dose de 1 milligr. à 1 cenligram. sous forme de granules ou de sirop. On a proposé une pommade de phellandrlne comme calmante et sédative. Action physiologique.-- La phellandrie exerce sur l'homme une action sédative et stupéfiante. Si la dose est trop forte, elle produit des vertiges, des spasmes, de l'anxiété. On la regarde comme apéri- tive, diurétique, atténuante, lithontriptique, antiscorbutique et fébri- fuge; la plupart de ces propriétés, sauf la dernière peut-être, sont controversées. La plante verte est dangereuse pour les bestiaux et mortelle pour les chevaux. Usages. — C'est principalement dans les affections des organes respiratoires, les bronchites chroniques, l'asthme, et surtout laphthisie pulmonaire que la phellandrie est usitée, et Sandras a voulu en faire un spécifique de cette maladie. 11 est certain qu'elle calme la toux, facilite l'expectoration, supprime la diarrhée, procure le sommeil et augmente l'appétit; sous son influence, les hémoptysieset les pleuro- dynies sont moins fréquentes. PHYi^oNTiGiiiA vKMÉmlGiix. PJiysostigiua venenosum Balf. LÉGUMINEUSES-PAPILION ÂGÉES. Description. — (Grande liane herbacée pouvant atteindre 15 à 16 mètres de long, sous-frutescente à la base, large de 2 pouces, cylin- drique, rugueuse, grisâtre, dont la racine assez longue, munie de nombreuses fibrilles, offre souvent de petits tubercules blancs et succulents. Feuilles alternes, composées, pennées, trifoliolées ; les folioles sont pétiolulées, articulées, la médiane ovale, aiguë, régu- lière, avec deux stipelles insérées assez loin du limbe, les latérales insymétriques à la base, munies chacune d'une slipelle. Pétiole gé- néral un peu renflé à la base, noneux, portant deux stipules courtes. Fleurs hermaphrodites irrégulières d'un rouge pourpre, sillon- nées de veines d'un jaune pâle, en grappes axillaires, pendantes, pédicelles accompagnés de bractées caduques irrégulières. Récep- PHYSOSTIGMA VÉNÉNEUX. 385 taclecupulitbrme portant intérieurement un disque glanduleux, formant un étui autour de la base de l'ovaire. Galice en forme de sac, à 5 dents courtes, un peu inégales. Corolle papilionacée, étendard ovale- orbiculaire, à base épaissie et présentant deux auricules latérales*. Ailes insymétriques, obovales, libres; carène obovale se terminant en un bec allongé, tordu en spirale. Étamines 10, périgynes, diadelpbes- (9 et 1). Antbères biloculaires, introrses, déhiscentes par 2 fentes longitudinales. Ovaire stipité. Style très-long, logé dans la carène, dont il suit la direction, se dilatant au sommet en petite tête stigma- tifère, papilleuse et poilue inférieurement; munie supérieurement d'une espèce d'appendice, inéga- lement triangulaire, figurant une sorte de crête falciforme. Le nom de Plujsostigma (cpuaàsiv, enfler, et arqu.a, stigmate) fait allusion à cette particularité. Fruit, gousse volumineuse, allongée, légèrement falciforme, déhiscente, à valves assez épaisses, convexes, pointues aux deux bouts. Graines (fig. 209) 2-3 Oblongues, convexes, glabres, ^^^ 309. - Fèves de Calabar. de 2 à 2,5 centimèt. de long sur 1 à 1,5 de large, portant un bile latéralement qui forme une rai- nure longue, étroite et entourant plus de la moitié de la graine. Épi- sperme dur, coriace, rugueux, d'un brun chocolat, qui tourne au rouge sur le bord du bile. Amande formée de deux gros cotylédons durs et friables qui en se desséchant laissent entre eux un espace lenticulaire, o\^ïde. Habitat. — 11 est originaire de l'Afrique tropicale, on le rencontre à l'ouest des sources du Miger, au Vieux-Çalabar, au Gabon, dans la Guinée. 11 vient spontanément près des cours d'eau, et aime les terrains marécageux. Partie usitée. — Les graines. Elles constituent les fèves d'épreuve du Calabar, ou Eséré, employées par les nègres pour déterminer, à l'aide de leur action toxique, l'innocence ou la culpa- bihté des accusés. C'est la seule partie de la plante qui soit véné- neuse; les enveloppes le sont moins que l'amande. €oiiipoi!»i lion chimique. — L'amande contient : amidon^ cellulose, huile grasse, matières inertes, et environ un millième d'un principe actif qui, primitivement désigné sous le nom de calabarine ou de physostigmine à l'état impur, a été nommé ésérine (A. Vée) à l'état cristallisé. L'ésérine, incolore, quand elle est pure, présente le plus ordinairement une teinte rosée; elle cristallise en lames minces HÉRAUD. 2-2 386 PHYSOSTIGMA VÉNÉNEUX. rhombiques, fond à 69% estsoluble dans l'étherje chloroforme, l'alcool, légèrement dans l'eau; sa solution aqueuse est alcaline aux réactifs colorés; ses sels sous l'influence dés alcalis prennent au contact de l'air une couleur rouge marquée. Formes phariiiaceutiques, doses. — l*' Poudre, 40 centigram. •en plusieurs fois dans les vingt-quatre heures. ^'^ Extrait alcoolique, 5 à 15 centigram. Cet extrait, peu soluble dans Teau, est plus soluble dans la glycérine; son mode d'administration le plus usité est le papier calabarisé, qui consiste en papier Berzelius imprégné d'une solution glycérinée d'extrait; chaque centimètre contient 2 milli- grammes d'extrait, on le divise par centimètres carrés et par dixièmes de centimètre carré que l'on applique sur la conjonctive, pour con- tracter la pupille. On emploie également, dans le même but, l'extrait en collyre aqueux ou à la glycérine ou sous forme de petites tablettes gélatineuses. 3^ Ésérine, à l'état de sulfate ou de chlorhydrate en solution au 1/1000, une ou deux gouttes en instillation dans l'œil. Action physiologique. — Administrée à dose suffisamment élevée, la fève de Calabar détermine les accidents suivants : soif intense, •constrictiondela gorge, salivation abondante, pouls rare et faible, peau froide couverte d'une sueur visqueuse, hypersécrétion d3s larmes et lie l'urine, abolition graduelle des mouvements volontaires, pro- stration des forces, résolution musculaire, alternant avec des contrac- tures des membres et du tronc, affaiblissement des extrémités infé- rieures pouvant aller jusqu'à la paralysie, respiration laborieuse, pupille parfois contractée, irrégularité et ralentissement des mouve- ments du cœur, asphyxie, mort. S'il se produit des dévoiements ou des vomissements, la vie est sauve. Mais de tous les phénomènes phy- siologiques produits par la fève du Calabar, le plus remarquable est l'action sur la pupille, lorsque ses solutions sont appliquées sur la conjonctive. Eu efl'et, après un temps qui varie entre cinq et quinze minutes, suivant la nature et la quantité de la préparation employée, il se produit un resserrement de l'iris tel que l'ouverture de la pu- pille finit par devenir imperceptible ; le maximum d'effet a lieu au i30ut de trente à quarante minutes; l'action peut se prolonger jusqu'à deux et même cinq jours. En même temps, la faculté d'accommodation se trouve augmentée, et la sensibilité rétinienne diminuée. On expli- que cette constriction de la pupille soit par l'excitation du moteur oculaire commun, soit par la paralysie du grand sympathique et le relâchement du muscle ciliaire. Le tannin serait le contre-poison de l'ésérine. Usages. — La fève de Calabar est employée surtout comme anti mydriatique pour neutraliser les effets de la mydriase artificiels pro- voquée par l'atropine, pour faciliter l'examen ophthalmoscopique; PIN MARITIME. 387 dans la mydriase spontanée rhumatismale ou paralytique ; dans les plaies de la portion périphérique de la cornée; pour remédier l'aholition ou à la paresse d'accommodation ; on a conseillé son usage alternatif avec celui de Tati-opine pour détruire les adhérences que l'iris peut avoir contractées avec le cristallin ou la cornée. Elle a donné d'assez hons résultats dans le tétanos traumatique ou spon- tané, mais elle n'a paru que peu efficace dans la chorée, la para-^ lysie agitante, le delirium tremens; elle est antagoniste de la stry- chnine et a été emj)loyée pour comhattre l'empoisonnement par cet alcaloïde, mais elle ne paralyse qu'inconq)létement ses effets téta- niques. piE]D-o]E-€H.%T. — Yoy. Guaphalier dimqiie. piw maritime:. — Pinus maritima Lamk, P. Pinaster Ait Pin de Bordeaux, P. des Landes, P. sauvage, Pinceau, Grand pin Conifères- Abiétinées. Description. — Arhre de !20 é'i 4-0 mètres, à cime pyramidale,, tronc un peu mou, résineux, médiocrement durable, branches étalées (hsposées par verticilles réguliers, recouvertes, quand elles sont jeu- nes, d'une écorce lisse, d'un gris rougeàtre. Feuilles sortant par deux d'une même gaîne, presque imbriquées sur les rameaux, li- néaires, longues de douze à quinze centimètres, subulées, aiguës,, presque piquantes, roides, d'un vert foncé, persistantes. Fleurs mo- jioïques (mai) groupées en chatons et portées sur des rameaux dis- tincts. Chatons mâles, ovales, écailleux, formant une grappe com- pacte à la base des jeunes pousses de l'année; chaque fleur com- posée d'une étamine à tilet courte à anthère biloculaire s'ouvrant par deux fentes longitudinales et placée sur un connectifbractéiforme qui la dépasse. Chatons femelles terminaux, résultant de la réunion d'écaillés imbriquées; écartées avant la floraison, munies chacune d'un ovaire renversé terminé inférieurement par deux courts prolon- gements stylaires. Fruits (cône) réfléchis, solitaires ou verticilles (3-6), presque sessiles, en forme de toupie, longs de 13 à 16 centi- met., brunâtres à la maturité, à écailles renflées au sommet, terminées par une sorte de pointe ou de crochet, étroitement imbriquées avant la maturité, puis s'écartant pour la dissémination. Graines elliptiques, luisantes, noirâtres, portant une aile oblongue, élargie dans le milieu, arrondie au sommet, quatre à cinq fois plus longue que la graine. Amande d'odeur térébinthacée désagréable. Habitat. — Croît dans la Provence, le Languedoc, le Maine, la Sologne, la Bretagne, la Corse, les Landes et tout l'ouest de la France, surtout entre Bordeaux et Bayonne. Il réussit dans les terres siliceuses, même dans les sables secs et mouvants, mais ne résiste pas aux froids des hivers exceptionnels. S88 PIN MARITIME. Partici^ usitées. — La sève, l'oléo-résiiie, l'essence, le galipot, la colophane, la poix-résine, la poix noire, le goudron. 1^ SÉVE. — Ce liquide s'obtient en forçant de l'eau à traverser les troncs de pin, sous l'influence d'une forte pression. On prépare cette sève en grande quantité à Arcachon, où l'on injecte ces arbres par la méthode de Boucherie, afin d'assurer leur conservation. C'est un liquide lactescent, un peu plus lourd que l'eau, de saveur balsami- que, fraîche, térébenthinée, persistante, qui rappelle celle du pin. En petite quantité, elle augmente l'appétit, facilite la digestion. Elle est quelquefois laxative. On la donne à la dose d'un à deux verres par jour et l'on peut aller jusqu'à six verres. Elle calme la toux et les douleurs, facilite l'expectoration dans la phthisie commençante, dans !la bronchite et les catarrhes. 2^ Oléo-résine. {térébenthine de Bordeaux). — Lorsque les pins ont trente ou quarante ans, et de février en octobre, on fait une entaille au pied de l'arbre avec une hache dont le biseau est très- ouvert ; tous les huit jours, on pratique une nouvelle plaie au-des- sus de l'ancienne, on saigne successivement l'arbre sur quatre faces. Cette exploitation peut durer dix ans sur un même sujet. Le liquide qui découle est reçu soit dans des vases spéciaux, soit dans une cavité pratiquée au pied de l'arbre, c'est la térébenthine brute ou gemme. On la purifie tantôt en la faisant fondre dans une chaudière et la passant à travers un filtre de paille {térébenthine à la chaudière), tantôt en la plaçant au soleil dans une grande caisse dont le fond est percé de trous {térébenthine au soleil); c'est cette dernière qui est la plus estimée. La térébenthine de Bordeaux est en consistance grenue, se séparant en deux couches, Tune supérieure liquide, trans- parente, plus ou moins colorée ; l'autre consistante, opaque. Son odeur est forte, désagréable, sa saveur acre et amère ; elle est très-sicca- tive à l'air, aisément solidifiable par la magnésie et entièrement soluble dans l'alcool ; elle contient le quart de son poids d'huile vola- tile. Administrée à l'intérieur, elle manifeste surtout son action sur les muqueuses des organes génito-urinaires et respiratoires, dont elle diminue ou tarit les sécrétions catarrhales; elle est particulièrement utile dans les flux muqueux ou purulents des voies urogénitales et de 'arbre aérien, ainsi que dans le catarrhe chronique de l'intestin. On l'administre, à la dose de 1 à 4 gram. par jour, en prises de 20 à 50 centigram. sous forme de capsules, d'émulsion, de pilules, ou bien à l'état de térébenthine cuite ou solidifiée par la magnésie. A l'extérieur on l'appHque comme topique détersif et digestif sur les ul- cères sanieux et indolents. 3° Essence de térébenthine. — On l'obtient en distillant l'oléo- PIN MARITIME. 389 résine dans de grands alambics de cuivre munis de serpentins. Puri- fiée par une deuxième distillation, cette essence, C^^^H^^, est très- fluide, incolore, d'une odeur forte et particulière, très-inflammable, insoluble dans Teau, peu sokible dans l'alcool, très-soluble dans Téther, les builes grasses et volatiles; elle se transforme sous l'in- fluence de l'acide clilorliydrique en un produit cristallin qui est le camphre artificiel. L'essence de térébenthine déposée sur les téguments produit de la cuisson, de la rubéfaction et même de la vésication. Ingérée à la dose de 1 à i gram. elle détermine un sentiment de chaleur au pharynx et à l'estomac et au ventre, avec pesanteur épigastrique, renvois désagréables, coliques plus ou moins violentes, céphalalgie, fréquence du pouls, diaphorèse, augmentation de la sécrétion uri- naire, sorte d'ivresse. Elle s'élimine par les voies rénales, respira- toires et cutanées. L'urine contracte sous son influence une odeur de violette. A haute dose (30 à 60 gram.), ou bien elle est absorbée, et alors on constate des symptômes graves, le délire, la syncope, des douleurs aux lombes et à l'hypogastre ; du côté des organes génito- urinaires, les accidents caractéristiques de la cystite aiguë; du côté du poumon, des crachats sanguinolents; du côté de la peau, des taches érythémateuses, des papules et même des pustules ; ou bien il survient des vomissements, de vives coliques avec déjections ; l'essence est expulsée et les symptômes disparaissent rapidement. Elle peut être utilisée pour combattre les flux muqueux ou muco- purulents, mais on lui préfère, dans ce cas, l'oléo-résine. Elle exerce sur les vaisseaux une action constricti\ e \\\\ l'a fait rechercher comme hémostatique ; c'est un bon médicament dans l'hématurie rénale ou vésicale. L'excitation cutanée et le mouvement fébrile qu'elle pro- voque sont favorables à la cessation des rhumatismes chroniques, des névralgies sciatiques, intercostales, viscérales, faciales. On l'a con- seillée dans l'hystérie, l'épilepsie, la chorée, le tétanos, la fièvre puerpérale; on l'a vantée comme taenifuge, vermifuge, parasiticide, carminative; elle fait partie du remède de Durande ou éther téré- benthine, usité contre la colique hépatique et les calculs bihaires. Elle possède un pouvoir antidotique par rapport aux émanations phosphorées : aussi dans certaines fabriques d'allumettes chimiques fait-on dégager constamment dans les ateliers des vapeurs de té- rébenthine pour neutraliser l'action délétère des vapeurs de phos- phore; à l'extérieur, elle est prescrite en collyre dans les ophthal- mies chroniques; en frictions, fomentations, contre le rhumatisme froid, les névralgies; en applications topiques sur les brûlures, les ulcères atoniques, la gangrène. C'est un rubéfiant, un vésicant, dont on peut se servir pour obtenir la révulsion. On l'administre à 22. 390 PIN MARITIME. la dose de 5 décigrammes à 4 grammes comme anticatarrhale et hémostatique, de 4 à 8 grammes comme antinévralgique, de 30 à 60 grammes conmie tcenifuge; on la donne soit dans du lait, soit en suspension dans une infusion aromatique. La forme de perle, de capsule, est avantageuse. A^ Galipot ou Barras. — C'est le produit de Tévaporation spon- tanée de la térébenthine sur le tronc des arbres pendant l'arrière- saison. On le purifie en le faisant fondre dans une chaudière et le liltrant à travers un lit de paille. 11 est en croûtes à demi opaques,, solides, sèches, d'un blanc jaunâtre, d'une odeur de térébenthine et d'une saveur amère. L'alcool le dissout entièrement. La méde- cine ne l'emploie pas isolément. Distillé dans un alambic avec de l'eau, il donne une essence de qualité inférieure connue sous le nom àliuile de rase. 5° Colophane ou Arcanson {Colophone, brai sec). — On en con- naît deux espèces : 1° la colophane du galipot, que l'on obtient en faisant cuire dans une chaudière découverte le galipot ; S'' la colo- phane de térébenthine, résidu de la distillation à feu nu de la térébenthine; elle est solide, d'un brun plus ou moins foncé, vi- treuse, transparente en lames minces, inodore, sèche, cassante, très- friable, soluble dans l'alcool, l'éther, les huiles grasses et volatiles. Elle n'est probablement que de l'acide abiétique anhydre, C^^IF''0^o. On se sert de sa poudre pour arrêter le sang qui s'écoule de la pi- qûre des sangsues; on l'a proposée mélangée à la fécule dans l'in- tertrigo des enfants et des personnes grasses. 6^ Poix-RÉsiNE ou RÉSINE JAUNE. — Si, au licu de soutirer le ré- sidu de la distillation de l'essence de térébenthine, on le brasse fortement avec de l'eau, il perd sa transparence et prend une cou- leur jaune pâle ; le produit ainsi obtenu est la poix-résine : elle est en masse jaune; opaque et fragile, encore un peu odorante et à cas- sure vitreuse. Elle est inusitée à l'intérieur et n'est employée,, comme topique, qu'incorporée dans certaines préparations qu'elle rend agglutinatives ou stimulantes, telles sont : l'emplâtre épi- spastique, de Vigo, de gomme ammoniaque. 7" Poix noire. — On la prépare en brûlant les fdtres de paille qui ont servi à la purification de la térébenthine et du galipot,, ainsi que les éclats de tronc qui proviennent des entailles faites aux arbres. La matière fondue qui s'en sépare est conduite dans une cuve à moitié pleine d'eau, où elle se sépare en deux parties,^ l'une liquide (huile de poix), l'autre demi-solide qu'on fait bouillir dans une chaudière jusqu'à ce qu'elle devienne cassante, par un re- froidissement brusque C'est un corps noir, lisse, d'odeur empyreu- matique,' cassant à froid, mais se ramollissant très-facilement par la PISTACHIKR FRANC. 391) chaleur des mains et y adhérant très-fortement. Il sert à préparer des emplâtres utiles dans les rhumatismes chroniques, le lumbago, le point de côté. 8'^ Goudron. — Lorsque les pins par suite de l'âge sont devenus impropres à fournir de Toléo-résine, on les abat, on divise leur tronc et Ton procède à la combustion des éclats et des bûchettes (|ui en proviennent, dans une fosse particulière. C'est une distilla- lion p^r descensiim. Les produits ainsi obtenus sont recueillis dans une deuxième fosse communiquant avec la première, et après l'opé- ration on trouve dans le réservoir une matière de consistance plas- tique, c'est le goudron. Une huile particulière, improprement dé- signée sous le nom d'huile de cade, le surnage. Ce goudron est une masse visqueuse, demi-fluide, d'un brun noirâtre, d'odeur forte et tenace, soluhle dans l'alcool, l'éther, les huiles fixes et volatiles. L'eau à son contact se colore et se charge de plusieurs produits. 11 est solidifié par ^ de magnésie. Ses préparations les plus usitées, sont : l'eau de goudron, le sirop, la pommade, le glycérolé. Sou action a la plus grande analogie avec celle de la térébenthine, on l'administre dans les mêmes cas, mais il a cet avantage que la pé- riode inflammatoire n'est pas une contre- indication â son emploi. L'eau de goudron par tasse, pure ou coupée avec du lait, est très- efficace dans les flux, muqueux et muco-purulents de la muqueuse trachéo-bronchique, dans les catarrhes vésicaux, la blennorrhée. Elle est employée, en injection, dans les trajets fistuleux, dans le conduit auditif, dans le cas d'olorrhée. Sous forme de fumigation ^ on a recommandé le goudron dans les afl'ections des bronches, des poumons, du larynx, la phthisie pulmonaire, et sous forme de pom- made dans certaines maladies de la peau, telles que le prurigo, le lichen, le psoriasis, l'eczéma, la gale. pii§»TACHiK:ii FRAiik'€. Pistcicia vera L. Téuébinthacées-Ana- CARDIÉES. Description (fig. 210). — Arbre dioique dont la lige droite,, brune, peut acquérir jusqu'à 10 mètres dans les pays chauds, tan- dis qu'il est réduit à l'état d'arbrisseau dans ceux qui sont tem- pérés. Feuilles alternes, sans stipules, composées de 2-3 paires de folioles ovales, obtuses, coriaces, glabres, avec une impaire, d'un vert tendre. Fleurs (juin-juillet) petites; mâles, en grappes ra- meuses, munies d'une écaille à chaque ramification, fleur légère- ment pédicellée. Galice petit à 5 divisions. GoroUe nulle. Étamines 5, exsertes, à filets très-courts; anthères grosses, biloculaires, s'ou- vrant longitudinalement. Ovaire rudimentaire. Femelles en épis or- dinairement simples et triflores. Galice petit à 3-4-5 divisions ap- pliquées sur l'ovaire. Celui-ci presque sessile, uniloculaire ; style 392 PISTACHIER FRANC. à peine marqué; stigmates 3, papilleux, recourbés. Fruit (drupe) à chair très-mince, presque sec, ovoïde, un peu renflé d'un côté vers la base, de la grosseur d'une olive moyenne, jaunâtre, marqué de points blancs vers l'époque de la maturité, teinté de rouge; noyau osseux, monosperme, s'ouvrant à la maturité en 2 valves. L'amande, connue sous le nom de pistache^ dépourvue d'endosperme, est formée de deux cotylédons charnus et d'un beau vert gai, entourés d'une pellicule rougeâtre. ^ . Habitat. — Originaire de l'Orient, il est naturalisé et cultivé dans toutes les parties méridionales de l'Europe. Culture. — On le multiphe de marcottes et par la greffe, mais il vient mieux de semis qu'on pratique sur couche chaude couverte FiG. 210. — Pistachier franc. d'un châssis. On tient le jeune plant en pot pendant l'hiver, et on l'enferme dans l'orangerie dans les climats froids. Il réussit pour- tant en pleine terre dans les environs de Paris, si l'on a soin de le disposer en espalier, le long des murs et à l'exposition du midi, et si, à cause de sa diœcie, on place les pieds mâles à côté des fe- melles, ou encore si l'on féconde artificiellement ceux-ci. Il de- mande un terrain sec et plus particulièrement les coteaux exposés au soleil. Partie ui^itée. — Les graines. Leur saveur est agréable, légère- ment térébenthinée ; elles sont très-nourrissantes. €ompo$$ition chimique. — Les pistaches contiennent : huile fixe y fécule, matière colorante verte. L'huile est douce, verte, et rancit avec une grande facilité. PLOSSLÉE PAPYUACÉE. 393 Usage. — L'émulsion de pistache est verte et s'administre dans î-es mêmes circonstances que celles- d'amande douce. Les pistaches sont surtout employées pour faire des dragées, des glaces. PI.OSSI.ÉE PAPYRACKE. Plosslea papyvacea, A7nyris papyri- fera Del., Boswelia floribunda Royle, Plosslea floribunda Endl., Boswelia papyrlfera A. Roch. Térébinthacées-Burséracées. Dei^cription. — Arbre de 6 à 7 mètres, recouvert d'une écorce qui se détache en feuillets minces ressemblant à du papier. Feuilles naissant après les fleurs, rapprochées à l'extrémité des rameaux, imparipennées, à 4-5 paires de foHoles, presque opposées, à peine pétioléesj ovales, oblongues, aiguës, dentées, tomenteuses, princi- palement en dessous. Fleurs (décembre) en panicules terminales, hermaphrodites. Fruit arrivant à la maturité en avril, en forme de massue, trigone, coriace, à 3 loges et à 3 valves. Graines solitaires dans chaque loge, obscurément trigones, à bords un peu ailés. Habitat. — L'Abyssinie et l'Ethiopie. Partie usitée. — La gomme-résine connue sous le nom à'oUban ou encens. Cette substance se présente sous la forme de larmes d'un jaune pâle, demi-opaques, arrondies, inégales, d'un petit volume, se distinguant du mastic par leur défaut de transparence. Sa cassure est terne, cireuse ; il se ramollit sous la dent ; sa saveur est balsa- mique, un peu acre; son odeur résineuse, aromatique. Il est souvent mélangé de larmes plus grosses, rouges, njoins dures, plus sapides et plus odorantes, qu'on nomme marrons, de débris d'écorce et de cristaux de carbonate de chaux ajoutés par fraude. Jeté sur les char- bons ardents, il fond difficilement, brûle avec une flamme blanche, en répandant des fumées blanchâtres, d'une odeur aromatique par- ticuhère. On en connaît deux sortes commerciales : 1^ l'encens d'Afrique, qui arrive de la mer Rouge par Marseille en ballots de médiocre volume; 2^ l'encens de Tlnde, qui est aussi recueilli en Afrique, mais qui ne parvient en Europe qu'après avoir passé par Calcutta. Il est en caisses d'un poids considérable; ses larmes sont généralement plus volumineuses, plus pures, plus aromatiques que celles de l'encens d'Afrique; il est par suite plus estimé. Plusieurs espèces du genre Boswelia, et entre autres le Boswelia sacra Flûck, qui croit en Arabie, fournissent aussi de l'encens au commerce européen. Quant à l'encens de l'Inde proprement dit, il n'arrive pas, ou du moins très-rarement, en Europe ; il est produit par le Boswelia serrata Stackh. Composition chimique. — L'encens contient : résine sohible dam r alcool, gomme soluble dans Veau, résidu insoluble dans Veau et V alcool, et une huile essentielle. Formes pharmaceutiques, doses. — Poudre, 5 décigram. à 394 POIVRIER CUBÈBE. 2 gram., émulsionnés avec un jaune d'œuf, pour Fusage interne* Usages. — C'est un stimulant, un modificateur spécial des mem- branes muqueuses, qui peut être utilisé dans les catarrhes chro- niques ; mais plusieurs substances, telles que les oléo-résines de copahu et de térébenthine, le tolu, etc., remplissent les mêmes in- dications à plus de frais et plus sûrement. C'est un tonique, un sto^ machique, qui facilite la digestion. Autrefois il était usité comme vulnéraire, détersif, mais aujourd'hui son importance en médecine est devenue fort secondaire; il fait pourtant encore partie de quel- ques préparations, telles que l'emplâtre de céroëne, l'emplâtre de Vigo, la thériaque, les pilules de cynoglosse. On l'emploie en fumi- gations excitantes dans le rhumatisme, en poudre dans les dents cariées pour calmer la douleur. On le dit efficace contre les piqûres charbonneuses; pour cela on l'applique sous forme de pâte en hu- mectant sa poudre avec de la salive. H y a longtemps que l'on a re- noncé à ses fumigations pour assainir l'air dans les salles des hôpi- taux; il masque, en effet, plus ou moins complètement les mauvaises odeurs, mais il est impuissant à les détruire. POIVRIER cuRÈESE. Piper cnbeba L. fils, Ciibeha of/icinalis Miq., Plpei' caudatum Houtt. Poivre à queue. Pipéragées. ocscription (lig. 211). — Arbrisseau peu élevé, grimpant, dioï- que. Tiges flexueuses, articulées, glabres; rameaux courts. Feuilles alternes, très-rapprochées, glabres, entières, coriaces, penninervées, les inférieures ovales, brièvement acuminées, les supérieures oblon- gues, plus petites, arrondies à la base. Les feuilles des pieds femelles présentent en général plus de nervures que celles des pieds mâles. Fleurs sessiles, disposées en chatons solitaires, oppositifoliés, placés isolément à l'aisselle de bractées oblongues et sessiles. Corolle et cahces nuls. Mâles. Étamines 2, latérales; filet articulé; anthères globuleuses, biloculaires. Femelles, Ovaire sessile, ové, surmonté de 3 ou 5 stigmates triangulaires, recurvés, couverts de poils roides. Le fruit est une baie globuleuse, comprimée à la base et rétrécie en une sorte de pédicelle plus long qu'elle, d'où son nom vulgaire de poivre à queue. ^ . Habitat. — Le poivrier cubèbe est originaire de Java, mais il est cultivé aux Lides, à Maurice, en Amérique. Partie usitée. — Le fruit desséché, connu dans le commerce sous le nom de cubèbe. 11 est globuleux, d'un brun noirâtre, sa surface est comme polyédrique, il se rétrécit par sa partie centrale et infé- rieure en un prolongement qui simule un pédoncule. Sous la partie corticale ridée qui représente l'enveloppe charnue du fruit frais, on trouve une coque ligneuse, dure, sphérique, incomplètement remplie par une graine blanchâtre, huileuse, à épisperme brun. L'odeur de POIVRIER CUBÈBE. 39! ce fruit est aromatique, sa saveur à la fois acre, aromatique et amère. Ses propriétés paraissent résider dans la graine. On lui substitue quelquefois les baies du Ciibeba canina Miq. Celles-ci sont noires, rugueuses, surmontées d'une pointe. Le cubèbe est de mauvaise qua- lité quand il renferme beaucoup de grains blanchâtres, déformés, vides, léo-ers, presque insipides, qui sont des grains avortés. On trouve quelquefois dans le commerce du cubèbe que l'on a fait servir à l'extraction de l'huile essentielle, en ayant soin de ne pas le diviser et de le sécher ensuite. Dans €6 cas, il est noir, presque inodore et insipide; on doit le rejeter. Coiiipoi^itioii clii- iniciue. — Il contient : huile volatile, ciibé- bin, résine balsami- que molle et acre, principes extr actifs. L'huile volatile et la résine sont les prin- cipes actifs. L'huile volatile, G^^H^S est incolore ou légère- ment citrine; sa saveur est chaude, aromatique, amère; sa pe- santeur spécifique est de 0,929; elle bout entre 250^ et 260°, mais elle s'altère en partie par la distillation. La résine est acre et non •définie. Le cubébin, C'^^IP'^O^^, est un corps neutre ayant le carac- tère des résines cristallisables ; il est considéré comme à peu près inerte. Formes pharmaceutiques, doses. -— 1° Poudre, 10 à 15 gram. et plus. 2° Infusion pour injection, pp. 30 : 500. 3*^ Lavement, 18 à 30 gram.; on délaye la poudre dans une décoction mucilagineuse. 4« Extrait oléo-résineux, 1 à 3 gram. Cet extrait, en dissolution dans l'alcool, constitue l'essence concentrée de cubèbe. On administre en- core le cubèbe sous forme de capsules gélatineuses ou associé au copahu en électuaire. Action physiologique. — Il est mieux toléré et moins nauséabond FiG. 211. — Poivrier cubèbe. 396 POLYGALA DE YIRGINfE. que le copaliu, il communique moins d'odeur à l'urine. Ma dose de 10 à 15 gram., il détermine une légère sensation de chaleur à l'es- tomac, active la digestion, augmente l'appétit; il produit quelquefois, mais rarement, des coliques et des selles plus fréquentes que d'ha- bitude, plus souvent la constipation. L'exanthème qui se manifeste sous son influence est rare et sans gravité. A haute dose, il occa- sionne de la soif, de la chaleur à l'épigastre, de la céphalalgie, plus rarement des troubles dans les fonctions cérébrales se traduisant par des mouvements convulsifs et une paralysie partielle. Usages. — C'est, comme le copahu, un agent précieux dans le traitement de la blennorrhagie ; mais il a sur celui-ci l'avantage de ne pas troubler les fonctions digestives; on peut le prescrire à toutes les périodes de la maladie, et son action sera d'autant plus efficace qu'on l'aura administré plus près du début et alors même que les symptômes étaient aigus. Gomme il n'agit que sur le parcours de l'urine, son influence est nulle sur la blennorrhagie vaginale. On Fa préconisé dans l'incontinence d'urine par l'atonie du col de la vessie ou par la présence de vers dans l'intestin. i»oi.yc;ai.a de viRCiiniE. Polygala senecja L. Polygalées. ucscription (fig. ^12). — Plante de 20 à 30 centimèt. Racine tortueuse, rameuse, calleuse, blanche en dedans, grisâtre en dehors, donnant chaque année naissance à plusieurs tiges simples, herbacées^ un peu couchées à la base, puis dressées, pubescentes. Feuilles al- ternes, sessiles, assez grandes, ovales, lancéolées, aiguës, entières, glabres et d'un vert clair. Fleurs blanchâtres, tachetées de rouge, petites, médiocrement péclonculées et formant une grappe terminale lâche à l'extrémité des rameaux. Calice à 5 divisions, dont les 2 laté- rales plus grandes, obtuses, veinées. Corolle irrégulière à 5 pétales soudés par leur base et disposés en 2 lèvres, l'inférieur concave, analogue à la carène des papilionacées et contenant les organes sexuels. Étamines 8, diadelphes. Ovaire, libre, supère, biloculaire; style simple ; stigmate bilide. Fruit {capsule) petit, comprimé, échan- cié en cœur au sommet, biloculaire, bivalve. Graines noires, ovoïdes,, allongées, pointues. ^. Habitat. — Il croît Spontanément dans les lieux sablonneux de plusieurs parties de l'Amérique septentrionale (Caroline, Virginie). H»artie usitée. — La racine. Dans le commerce elle est très-irré- gulièrement contournée, un peu rameuse, avec une côte saillante unilatérale; elle varie depuis la grosseur d'une plume jusqu'à celle du petit doigt. L'écorce est épaisse, d'un jaune sale, comme rési- ]» îuse; l'axe ligneux du meditiiUium est blanc. Sq« odeur est faible ♦^^ nauséeuse, sa poussière irritante ; sa saveur, d'abord douceâtre et mucilagîTieuse, derient âcTe,amère, excitant la toux et la salivation. POLYGALA DE VIRGINIE. 397 ComposnUfon chimique. — La racine de polygala contient : acides polyc/alique, virginéique , pectique, iannique , matière colorante jaune, substance amère, gomme, albmnine, cérine, huile fixe, quel- ques sels. L'acide polygalique C^^Yl^^O^^ {sénégitine de Gehlen), constitue le principe actif du po- lygala ; il est blanc, pulvérulent, inodore, de saveur faible d'abord, puis acre et piquante, sa poudre excite l'éternument , il détermine dans le pharynx un sentiment d'as- triction pénible. Il est peu soluble dans l'eau froide, mais facilement soluble dans l'eau tiède, l'alcool; insoluble dans l'éther, les huiles fixes et volatiles. Sa dissolution aqueuse mousse par l'agitation comme la saponine et la salsepa- rine, avec lesquelles ce corps a de l'analogie. A la dose de 3 à 4 déci- gi^am., il est toxique pour les ani- maux de petite taille; à dose plus faible, il détermine des vomisse- ments. Il exerce une action stimu- lante spéciale sur les membranes muqueuses et amène une abon- dante sécrétion de mucus. La ma- tière colorante du polygala est d'un brun jaunâtre, inodore, amère. L'huile fixe est d'un brun rougeàtre, très-épaisse, d'odeur et de saveur désagréables; elle contient, tout formé, une petite quantité d'un acide gras volatil, l'acide virgi- néique. Formes pliarmaeeufiqiiej^, doives. — 1^ Tisane par infusion, pp. 10 : 100. 2*^ Poudre, 5 décigram. à 2 gram. 3° Extrait, 4 gram. i"" Vin, une cuillerée d'heure en heure. 5*^ Sirop, 20 à 60 gr. Plu- sieurs polygalas possédant des propriétés plus faibles, tels que le P. amer (P. amara L.), le P. vulgaire (P. vulgarish.), le P. d'Autriche (P. austriaca Grantz), peuvent lui servir de succédanés. Action physiologique. — Nous avons déjà signalé l'àcreté de cette racine et son action irritante sur les premières voies; introduite dans l'estomac, elle détermine une sensation de brûlure, des nausées, des vomissements. Sous son influence, la température de la peau s'élève, la sueur s'accroît, l'expectoration et la diurèse augmentent ; HÉRAUD. 23 FiG. 212. — Polygala de Virg-iiiie. 398 POLYGONE BISTOUTE. (les vomissements se manifestent accompagnés de coliques et de selles liquides. Avec de fortes doses, ces symptômes deviennent plus vio- lents. En résumé, on observe des effets éméto-carthartiques et contro- stinuilants. usages. — C'est surtout dans la bronchite subaiguë et chronique quç la racine de polygala a donné les meilleurs résultats; elle rend les crachats plus fluides et plus abondants. On a également recom- mandé ce médicament : comme émétique, purgatif, sudorifique, dans le rhumatisme, l'hydropisie, Fasthme, le croup ; comme emménago- gue. En Amérique, on a conseillé la racine récente contre la mor- sure des serpents; ce traitement serait dû à une tribu indienne, ap- pelée Sénéka ou Sénéga, qui aurait doiuié son nom à la plante. poi.TGO.ikf: BBSTOKTE. Pohjcjonum bistorta L. Renouée bis- torte, Grande bistorte, Couleuvrée, Serpentaire rouge. Polygonées. Le nom de bistorte dérive de bis, deux fois, et tortas, tordu, à cause de la forme de la racine. Oe»«ca*i|)tion (lig. 213). — Plante de 5 à 3 décimèt. Pihizome cylin- drique, un peu aplati, terminé en pointe au sommet, à peu près de la grosseur du doigt, replié deux ou trois fois sur lui-même et torse, d'un brun foncé extérieurement, rose intérieurement, marqué de replis simulant des articulations et présentant de nombreuses racines fibreuses et déliées. Rameaux aériens droits, simples, grêles, glabres, striés, fistuleux, noueux. Feuilles alternes, vertes, lisses, luisantes en dessus, blanchâtres en dessous, à bords rudes et ondulés, les inférieures grandes, lancéolées, tronquées à la base, décurrentes sur un long pétiole; les supérieures lancéolées, acuminées, sessiles, pres- que cordiformes et embrassantes à la base. Ochréas allongés, rous- sàtres, terminés par une languette lancéolée. Fleurs rosées (mai- juillet), petites, portées par des pédicelles courts et grêles, et formant un épi terminal cyhndrique, serré ; elles sont accompagnées à la base de plusieurs bractées étroites, luisantes, pointues. Galice co- loré à 5 dents obtuses, égales. Corolle nulle. Étamines 8, exsertes, blanches. Ovaire trigone, surmonté d'un style à trois branches, terminées par un léger renflement stigmatifére. Fruit (achaine) ovoïde, trigone, pointu, à angles saillants et tranchants, glabre, lisse, luisant, environné par le calice persistant, contenant une seule graine dressée. 2^. Habitat, — C'est une plante des prairies humides et tourbeuses des hautes montagnes; elle descend dans les plaines jusque dans la région des vignes. Partie usitée. — Le rhizome, improprement appelé racine. Culture. — On la trouve en assez grande quantité croissant spon- tanément, mais on la cultive aussi dans les jardins. Elle s'accom- POLYPODE COMMUN. 399 mode de toutes les terres, pourvu qu'on ait soin de la placer à l'ombre ; on la reproduit de graines ou d'éclats des pieds. Récolte, dessiccation. — On récolte la racine en décembre et on la fait sécher au jour après l'avoir lavée et débarrassée de son chevelu. Composition cliiniique. — Cette racine, d'une sa- veur acerbe styp tique, con- tient : acides tanniqu, egal- lique, oxalique, fécule. Wovmeti iiliarniaceuti- ques, closes. — 1° Infu- sion, pp. 30 à 60 : 1000. La macération est même préférable, car on ne dis- sout pas l'amidon, qui se sépare par le refroidisse- ment si l'on a employé la chaleur. ^"^ Extrait, 1 à 5 gram. 3° Poudre, 4 à 12 gram. 4^ Suc pur ou mêlé à du vin blanc. Elle entre dans les espèces astrin- gentes du Codex et le dias- cordium. La décoction de bistorte est très-rouge ; elle précipite les sels de fer et la gélatine. Usages. — C'est un de nos meilleurs astringents indigènes pouvant remplacer le ratanhia dans la plupart de ses applications ;' aussi utilise-t-on ses pro- priétés : sous forme de gargarismes dans le scorbut, les aplithes, les maux de gorge, la stomatite ; pour tonifier les gencives et la muqueuse buccale; en injections dans la leucorrhée; en lavements dans les fissures à l'anus, en lavements ou en poudre dans la diar- rhée, la dysenterie ; en lotions et sous forme de poudre pour favo- riser la cicatrisation des plaies. Gullen s'en servait comme fébrifuge en l'unissant à la gentiane. On peut extraire l'amidon de sa racine et s'en servir comme aliment. B»oï.Yi»©»E eomtiiJiv. Polypodium vidgare L. Polypore du chêne. Filicacées. Description. — Rhizome horizontal, un peu moins gros que le Polvii'one bistorte. 400 POLYPODE COiMMUN. petit doigt, charnu, blancluitre à l'intérieur, couvert d'écaillés nombreuses, roussàtres et membraneuses, muni inférieurement de fibres noirâtres. Feuilles {frondes) de 2-5 décimètres, ovales, lan- céolées, longuement pétiolées, pennatipartites, à segments alternes, UQ peu confluents à la base, entiers, lancéolés- obtus, quelquefois aigus, dentés et crénelés particulièrement vers le sommet, décrois- sant du bas vers le haut de la fronde. Les nervures secondaires des segments sont bi-trifurquées, à ramilications épaissies et transpa- rentes au sommet, n'atteignant pas le bout de la fronde. Sores assez arrondis, sans indusie, disposés à la face inférieure des frondes sur deux rangs parallèles à la nervure moyenne des segments, naissant à l'extrémité de la ramification la plus courte des nervures latérales et formés par un grand nombre de sporanges pédicellées. ^. Habitat. — Croît sur les vieux murs, dans les fossés, au pied des arbres et sur les toits. Culture. — On le multiplie par les éclats de rhizome. 11 demande un sol léger, sablonneux, une exposition à l'ombre. Partie usitée. — Le rhizome. Récolte. — On peut le recueillie pendant toute Tannée. Après l'avoir privé de ses racines, et lavé, on le fait sécher. Il se présente alors en fragments gros comme un tujau de plume. Il est cassant, aplati, brun ou jaunâtre à l'extérieur, vert à l'intérieur, d'une sa- veur douceâtre et sucrée, nauséeuse, un peu acre. Son odeur est dés- agréable ; tuberculeux sur la partie qui donnait attache aux feuilles, il présente sur la partie opposée quelques épines provenant de fibres radicales. On doit le choisir récent, car il perd ses propriétés en vieillissant, bien nourri, gros, se brisant aisément. Couiposition cbimique. — Le rhizome du polypode contient : cori^s ayant V apparence de la glu, sucre, composé analogue à la sarcocolle, matière aslringente, gomme, amidon, albumine, sapo- nine, sels calcaires. Le corps glutineux est moitié résineux, moitié huileux; il rancit aisément et communique à la racine ancienne une saveur désagréable. FornieH piiarBiiaceuticiues, doses. — Décoction, 30 à 60 : 1000. On monde la plante de ses filaments avant de s'en servir. Celle qui croit sur le chêne n'a pas d'ailleurs plus d'efficacité que celle venue ailleurs. rsages. — Le polypode commun est légèrement purgatif, faible- ment expectorant. On l'a employé autrefois comme fondant, vermi- fuge, dans la goutte, l'asthme, le catarrhe pulmonaire. Il convient €omme purgatif chez les enfants, qui le prennent sans répugnance, à cause de sa saveur sucrée ; néanmoins, il est à peu près abandonné de nos jours. POLYPOIîES. ^01 POi.Yi*OREjil. — Trois polypores sont employés en médecine : le P. amadouvier, le P. ongulé, le P. du mélèze. Champignons-Hymé- NOMYCÈTES. Les deux premiers sont confondus sous le nom d'aga- ric du chêne. l^PoLYPORE AMADOUVIER (Polyponis igniavins Fries, Boletnsignia- rius L.). — Il est sans pédicule, s'attachant par le côté aux troncs des saules, des frênes, des cerisiers, des pommiers; sa forme est celle d'un sabot de cheval; il est lisse, légèrement convexe en dessus et présentant des zones Ijrunes ou rougeâtres. Sa surface inférieure est parsemée de pores nombreux, d'un brun cannelle; sa substance est assez dure ; les insectes ne l'attaquent pas. 2° PoLYPORE ONGULÉ {Polyporus fomentaîius ¥ vies, Boletus ungu- latus BuL). — Il n'a pas non plus de pied (fig. 214), et vit attaché par un de ses côtés sur les chênes et les hêtres Son chapeau semi-circulaire, convexe en dessus, presque plat en dessous, à surface su- périeure grisâtre, marquée de sillons concentriques, à sur- face inférieure munie de pores rougeâtres, peut acquérir 3 et même 5 décimètres de dia- mètre. Sa substance, assez tendre, est aisément attaquée par les insectes. Aucun d'eux ne paraît avoir été analysé chimiquement. Ils contiennent probablement un principe astringent, car on les emploie dans la teinture en noir. Ces deux champignons servent à préparer V amadou. Pour cela, on enlève d'abord la partie corticale et la couche tubuleuse de pores, puis on coupe le parenchyme par tranches. On fait macérer ces dernières dans de l'eau de lessive, ou bien on les laisse fer- menter au milieu d'une certaine quantité de plantes vertes. On les aplatit en les battant sur un billot et en les étirant, on les lave en- suite et on les fait sécher. Amadou. — L'amadou ainsi préparé est employé en chirurgie. On doit le choisir épais, souple, moelleux. 11 sert pour arrêter les faibles jets de sang, les hémorrhagies capillaires, celles qui ré- sultent de la piqûre des sangsues; dans l'épistaxis, on l'emploie découpé en lanière et roulé en spirales à la façon d'une allumette Fig. 214. Polypore oiigMilé. 402 POLYPORES. de papier. On l'introduit alors, en lui impiiinaiit un mouvement de rotation, dans la narine qui est le siège de récoulement sanguin. Il agit en favorisant la formation du caillot. On rap|)lique aussi en couches épaisses sur les parties du corps qu'on veut comprimer énergiquement. Gomme il est très-absorbant et très-doux, il peut fonctionner comme une éponge fine, soit pour entretenir l'humidité sur les surfaces, soit pour dilater certaines cavités. Une rondelle d'amadou percée au centre permet de préserver les cors enflam- més de la pression de la chaussure. 11 est naturellement combus- tible ; quand on veut augmenter cette propriété, on trempe les tranches dans une dissolution de nitre. Il peut alors servir à faire des moxas. 3^ PoLYPORE DU MÉLÈZE {Polyporus Icuicis Duby, L. officinalis, Fries, Bolet us laricis Jacq. Agaric blanc. Agaric ou Bo- let du mélèze (lig. 215). — C'est un champignon sans tige, qui se présente sous la forme d'une masse épaisse comme le poing et plus, ir- régulière, conique, convexe au-dessus, d'un blanc jau- nâtre. La chair, blanche, légère, spongieuse, est re- couverte d'une couche plus ou moins épaisse, rude, ligneuse, âpre au toucher et marquée de sillons concen- triques. Il croît sur le tronc des mélèzes; on le trouve dans les forêts de la Garin- thie, de la Gircassie et du Dauphiné; ce dernier est le moins estimé de tous. Lors- qu'il commence à se fendre, on le détache, on enlève la couche extérieure, on l'expose au soleil, pendant quelques semaines, pour le dessécher et le blanchir, puis on le bat avec un maillet pour rendre le tissu plus compacte. Il renferme : résine, acide agariciquey funglne, extrait amer. La résine paraît être la substance active On le trouve, *dans les pharmacies, sous la forme de masses irré- gulières de grosseur variable, légères, sèches, connue pulvéru- lentes et d'un blanc jaunâtre. Sa saveur, douceâtre d'abord, devient FiG. 215. Pulyporc du mclèzp. QUASSIER AMER. 403 amére et très-âcre, il est inodore, mais irrite vivement la gorgée quand on en respire la poussière. C'est un drastique qui produit de violentes coliques, des nausées, des vomissements et que l'on a à peu près abandonné ; on Ta vanté pour combattre les sueurs noc- turnes des plitbisiques. On l'administre sous forme de poudre, 25 à 75 centigrammes, et sous forme d'extrait alcoolique, 5 à 20 centi- grammes. pOiMi»: »E TER1RF.. — Voy. Morelle tubéreuse. pi^RÈTHRE. — Voy. Camomille pyrèthre. « QUAj$i§iE:ii v^]>iiDn. Quassia amara L., Quassia de Surinam. Bois amer de Surinam. Rutacées-Simaroubées. (Du nom du nègre Quassi, qui a fait connaître cette plante.) Description (fig. 216). — Arbrisseau de 2 à 3 mètres de hau- teur, dont toutes les parties sont très-amères ; rameaux naissant ir- régulièrement; écorce cendrée. Feuilles alternes, pétiolées, compo- sées, pennées avec impaire, à 3-5 folioles, sessiles, oblongues, poin- fties aux deux extrémités, glabres et entières, à nervures rougeâtres et saillantes. Pétiole commun, rougeâtre, ailé, lyiembraneux comme dans les citronniers. Fleurs rouges, inodores, hermaphrodites, régu- lières, en grappes allongées, presque unilatérales, écartées, à pédi- celle court, articulé, portant deux bractéoles latérales et naissant à îa base d'une petite bractée, spatulée, recourbée. Calice très-petit, à 5 divisions ovales, profondes. Corolle à 5 pétales, alternes avec les sépales, plus longs que le calice, linéaires, légèrement canali- culés, dressés, formant une sorte detube allongé. Étamines 10, dis- posées en 2 verticilles; lilets filiformes fort longs, offrant à leur base une écaille poilue; anthères ovoïdes, oblongues, biloculaires, introrses. Ovaire supporté par un disque hypogyne qui donne égale- ment attache à la corolle et aux étamines ; cet ovaire est globuleux, à 5 côtes, à 5 loges uniovulées; style simple, filiforme; stigmate globuleux capitulé à 5 dents rapprochées. Le fruit consiste en 5 drupes distinctes, noires, ovoïdes, portées par le disque devenu un réceptacle rougeâtre ; chaque drupe renferme une noix monolocu- laire, monosperme, contenant une graine sans endosperme. ^ . HabitAt. — Il croit spontanément à Surinam. On le cultive dans plusieurs parties de la Guyane. Partie tiftiitée. — La racine, connue sous le nom de bois de quas- 404 QUASSIER AMER. sia. On la rencontre dans le commerce sous forme de bâtons cy- lindriques de 3-5 centimètres de diamètre. L'écorce, très-mince, est unie, blanchâtre, tachetée de gris, peu adhérente; le bois est jaunâtre, léger, d'une texture assez fine. Il est inodore, doué d'une amertume forte et franche, plus prononcée dans l'écorce que dans le bois. La racine de quassia du commerce est souvent mélangée avec celle du Quassia excelsa Swartz ( Bit- tera febrifuga Bel- langé), qui est moins amère et moins estimée. Dans les officines, on trouve le bois de quas- sia en copeaux minces. ConipoNilion cbîiiii- que. — La racine du quassier amer contient : huile volatile, qiias- sine, extrait gommeux^ pectine , fibre ligneu- se, sels. La quassine {qiiassite ou bittériné), C20Hi2OG(?)^ est une substance cristallisant en prismes blancs, opa- ques, inodore, incolore, très-amère, inaltérable à l'air, fusible à chaud, soluble dans l'eau et l'éther, très -soluble dans l'alcool, précipi- table par le tannin. Formes pharonaceutiques, dose^^. — 1^ Tisane par infusion ou macération^ P)). 5 : 1000. 2^ Poudre, 3 décigrammes à 2 grammes. 3° Extrait, 1 à 5 décigrammes. 4^ Teinture, 5 à 15 grammes en potion. 5^ Lavement, 15 à 30 grammes de décoction. 6° Vin, 2G à 100 grammes. Le bois du Quassia excelsa étant en morceaux plus volumineux, on a pu en fabriquer des gobelets qui communi- quent à l'eau qu'on y laisse séjourner pendant quelques minutes, la FiG. 216. — Quassier amer. QUINQUINA. i05 saveur amère du quassia; mais, outre que les vases ainsi con- struits doivent s'appauvrir de plus en plus de matière active, ils ont encore l'inconvénient de prendre rapidement une odeur de moi- sissure. Action phy.sîoio$çique. — C'est un amer franc, dépourvu de toute astringence, qui a l'avantage, même à haute dose, de ne point accé- lérer la circulation ni d'augmenter la caloricité. Son action tonique vis-à-vis des tissus et du canal digestif, quoique très-réelle, ne s'ac- compagne point de la constipation, des nausées, des évacuations al- vines qu'entraîne l'emploi' de certains toniques. Il est toxique pour les animaux inférieurs, et c'est à cette propriété qu'il doit d'entrer dans la confection des papiers tue-mouches. L'extrait, employé à hautes doses, chez l'homme, peut occasionner des vertiges et des vomissements. limages. — On l'a administré dans toutes les circonstances où l'emploi des toniques est indiqué, et particulièrement dans la dys- pepsie atonique, la débilité générale, dans certains cas de goutte, dans les catarrh 's chroniques et les écoulements muqueux dérivant de l'atonie des organes, tels que dans les diarrhées non inflammatoires, les blennorrhées, la leucorrhée, les fièvres intermittentes; il donne également de bons résultats dans le vomissement purement spasmo- dique. On Ta aussi vanté comme fébrifuge. Il est toxique pour les ascarides lombricoïdes et les oxyures : aussi est-il employé sous forme de lavement pour détruire ces entozoaires. f^iJiJVoriikA. Cinchona L. (De kina-kina, mot péruvien qui si- gnifie écorce des é cor ces.) Caractères du genre. — On donne ce nom à un grand nombre de plantes appartenant à la famille des rubiacées. Ce sont des arbres ou des arbrisseaux toujours verts, à tronc et rameaux arron- dis, à branches le plus souvent subtétragones, montrant les cica- trices des feuilles et des stipules tombées. Feuilles opposées, pé- tiolées, très-entières, parcourues par des nervures décroissantes, glabres ou velues, pourvues de stipules interpétiolaires le plus souvent libres et très-caduques. Fleurs disposées par 4 ou par 6, en cymes paniculées, blanches, rosées ou pourprées, très-odorantes,, présentant une bractée. Galice à tube turbiné, adhérent à l'ovaire, pubescent, limbe persistant à 5 dents. Corolle hypocratériforme à tube arrondi ou légèrement pentagonal; limbe à 5 lobes lancéolés, garnis, sur leurs bords, de poils laineux, blanchâtres. Étamines 5, alternes, glabres; anthères biloculaires, introrses. Le développement des filets est toujours en raison inverse de celui du style; il en ré- sulte que si les anthères sont incluses, les stigmates sont exserts, et réciproquement. Ovaire infère , à 2 loges multiovulées ; style 23. 406 • QUINQUINA. simple, glabre; stigmate bifide. Fruit (crtj)si//6^) ovoïde, oblong ou bien linéaire ou lancéolé,, couronné par le calice persistant, à côtes légères ou peu prononcées, glabre ou pubescent, biloculaire, poly- sperme, se séparant de la base au sommet en 2 loges, dont chacune s'ouvre par une suture longitudinale sur sa face interne, à pédicelle se fendant en long. Les graines sont nombreuses, imbriquées en mon- tant, comprimées, à noyau central oblong, bordé d'une aile membra- neuse inégalement denticulée. Embryon petit, droit, axillaire; en- dosperme charnu. ciassineation des qiiînqiiBnn$4. — Pendant longtemps les quin- quinas ne furent connus en Europe que par bnu^ écorce; aussi les classait-on d'après l'aspect de cette partie de la plante, et de là leur division en qiiinqidnas gris, quinquinas jaunes, quinquinas rouges, quinquinas blancs. Voici la description que Guibourt a donnée de ces caractères : « Les quinquinas gris (à épiderme gris) consistent, en général, en des écorces roulées, médiocrement fdjreuses, plus astringentes qu'amères, donnant une poudre d'un fauve grisâtre, plus ou moins pâle, contenant surtout de la cinchonine et peu ou pas de quinine Les quinquinas jaunes peuvent otfrir un volume plus considérable, sont d'une texture très-fd)reuse et d'une amertume beaucoup plus forte et plus dégagée d'astringence. Ils donnent une poudre jaune ou orangée et peuvent contenir une assez grande (juantité de sels à base de chaux et de quinine pour précipiter instantanément la dis- solution de sulfate de soude. Les quinquinas rouges tiennent le mi- lieu pour la texture entre les gris et les jaunes; ils sont à la fois très-amers et très-astringents, leur poudre est d'un rouge plus ou moins vif, ils contiennent à la fois de la quinine et de la cinchonine. Les quinquinas blancs se distinguent par un épiderme naturellement blanc, uni, non fendillé, adhérent aux couches corticales. Ils contien- nent soit un peu de cinchonine, soit un autre alcaloïde plus ou moins analogue. Ils sont peu fébrifuges et ne peuvent compter au nombre des quinquinas médicinaux. » {Histoire des drogues simples, 4-^ édi- tion, t. III.) Ce mode de classification, essentiellement artificiel, est encore généralement adopté dans les traités de matière médicale. Il a pourtant un inconvénient majeur, car, ainsi que le fait remarquer le Codex de 1866, ces appellations ont été appliquées h des écorces de nature et d'eflicacité bien différentes. Ainsi, on a confondu sous le nom de quinquina gris les jeunes écorces de sept ou huit Cin' chona, parce qu'à cet âge elles sont toutes plus ou moins grises à l'extérieur. On a donné le nom de quinquina jaune aux écorces grosses et moyennes des Cinchona calisaya, micrantha , condami- QUINQUINA. i07 nea et cordifolia^ et enfin le nom de quinquina ronge a été appliqué aux écoi'ces des Ciachona siicciruhra, nitida, scrobiculata, magni- folia ou ohlongifolia, dont la dernière est complètement dépourvue d'alcaloïdes et qu'on a par suite rangée avec raison au nombre des faux quinquinas. 11 est donc indispensable de mieux préciser les écorces qui peuvent être utilement employées en médecine. Les trois sortes de quinquina admis par la pharmacopée légale de 18G6 sont le quinquina gris Huanuco ou quinquina gris-brun de Lima , le quinquina calisaya, le quinquina rouge non verruqueux et le quin- quina rouge verruqueux. Ce sont ces espèces que nous allons dé- crire. 1° Quinquina gris IIuanugo {Q. gris-brun de Lima, greij bark des Anglais). — Il est fourni, d'après le Codex, par le Cin- chona micrantha R. et Pav., qui est un arbre (fig. 217) de 6 à 10 mètres de hauteur, à tronc droit, à rameaux touffus, à feuilles lar- gement ovales, obovales ou arron- dies, plus ou moins atténuées à la base, glabres en dessus, pubes- centes en dessous, ayant des touffes de poils à l'aisseiledes nervures se- condaires. Ses fleurs, relativement petites, sont disposées en grandes paniculesthyrsoïdes. La corolle est Jjlanche, les anthères incluses; les fdets égalent les anthères. Ses capsules sont lancéolées ou oblon- gues-lancéolées, glabres, unies. Il habite le Pérou, dans les districts de Huanuco et de Carabaya, près de la Bolivie. D'après M. G. Planchon, il proviendrait du C. nitida R. et Pav., du C. peruviana How., et du C. micrantha. Ce quin- quina a la forme de tubes régulièrement cylindriques de 5 à 20 mil- limètres de diamètre. Les petits tubes sont recouverts d'un épidémie finement fendillé, d'un gris un peu bleuâtre et bien adhérent au liber, qui est compacte, rougeàtre et comme formé de couches agglutinées. Les grosses écorces sont extérieurement d'un gris blanchâtre, ont les fissures plus prononcées et présentent en outre de distance en distance des fentes transversales plus marquées. Le liber est géné- FiG. 217. — Quinquina gris Huanuco. i08 QUINQUINA. ralement peu épais, d'apparence ligneuse et d'un jaune fauve, un peu orangé, qui se ternit avec le temps. Le Q. Huanuco contient de 0,012 à 0,036 de cinchonine (en moyenne 0,027). C'est l'espèce de quinquina gris qu'il faut préférer pour l'usage médical. 2^^ Quinquina calisaya (quinquina jaune royal). — Il est fourni par le cinchona calisaya (fig. 218). C'est un arbre élevé, à tronc FiG. 218. — Quinquina calisaya. droit ou incurvé, de la grosseur du corps humain, dont les rameaux sont opposés, chargés de feuilles opposées, pétiolées, munies de stipules ovales, lancéolées ou oblongues, obtuses au sommet, atté- nuées à la base, glabres, lisses, brillantes à la face supérieure, pu- bescentes à la face inférieure, scrobiculées à l'aisselle des nervures. Fleurs en panicules de cymes, bractées lancéolées, dents du calice triangulaires; fdaments des étamines beaucoup plus courts que la moitié de l'anthère. Fruit {capsule) ovale, ayant à peine la longueur de la fleur, relativement court. Graines elliptiques-lancéolées, à bords fortement frangés, denticulés. Il croît sur les pentes des montagnes QUINQUINA. 409 et dans les prairies qui descendent vers les vallées chaudes de la Bolivie et du Pérou, depuis 1500 jusqu'à 1800 mètres environ d'al- titude au-dessus du niveau de la mer. Son aire de végétation s'étend de 13^ à 30'^ de latitude sud et de 68^ à 70^ de longitude occiden- tale. Il se rencontre principalement dans les provinces boliviennes de Yungas, Inquisivi, Larecaja, Gaupolican, et dans le district péruvien de Garabaya. Il y fleurit au mois d'avril et de mai. il Ce quinquina constitue deux sortes commerciales distinctes : l'' il est pourvu de son périderme et roulé sur lui-même en forme de tuyaux; il provient des branches ou des rameaux de l'arbre; ^^ il est mondé ou privé de son périderme et provient surtout du tronc et des gros rameaux; il a la forme d'écorces plates plus ou moins épaisses. La première sorte est devenue rare, et cependant sa ri- chesse en alcaloïdes en fait un des meilleurs fébrifuges que l'on puisse employer. Elle se distingue du quinquina Huanuco par son périderme, qui est plus profondément crevassé et facile à séparer du liber, sur lequel il laisse de légers sillons répondant à ses propres fentes transversales. Le Uber est aussi plus fibreux, plus amer et moins astringent. Le calisaya mondé est uniformément fibreux et composé de fibres courtes, très-aiguës, qui s'introduisent facile- ment sous la peau; il faut le prendre épais de 3 à 5 millimètres, compacte, pesant, d'une couleur fauve, uniforme, et d'une forte amertume. 1000 parties de ce quinquina fournissent 30 à 3*2 parties de sulfate de quinine (et 6 à 8 gram. de sulfate de cinchonine) ; il faut rejeter les écorces très-minces, légères et grossièrement fibreuses^ qui contiennent beaucoup moins d'alcaloïde. » (Codex.) 3° Quinquina rouge. — Ce nom a été donné au Pérou à un grand nombre d'écorces, dont deux seulement sont officinales. a. Quinquina rouge nonverruqueux. — L'origine botanique en est incertaine : les uns l'attribuent au Cinchona micrantha que nous venons de décrire, d'autres au C. nitida R. et Pav. Ce dernier est un arbre de 10 à 12 mètres, à tronc droit, à feuilles obovales, lan- céolées, atténuées à la base, glabres, brillantes, sans scrobicules, à stipules oblongues et obovales, obtuses, décidues, rarement connées à la base. Le calice est à limbe subcampanulé, à dents triangu- laires; la corolle rose, à tube cyhndrique,à poils blancs; les étamines exsertes, présentant des filets de la longueur des anthères ou un peu plus courts. La capsule est étroitement lancéolée et deux fois plus longue que large. 11 croît sur les hautes montagnes, vers 10^ de la- titude australe, principalement à Huanuco, Gasapi, Cuchero, etc. L'écorce présente tous les caractères extérieurs du quinquina Huanuco; quand sa couleur est peu foncée, on le nomme Q. rouge pâle, mais quelquefois la couleur est d'un rouge intense. On le ren- iiO QUINQUINA. contre en écorces roulées de 1-2 cent, de diamètre, ou en morceaux cintrés, en partie privés de leur périderme. b. Quinquina rouge verruqueux. — 11 est fourni par le Cinchona FiG. 21 9. — Quinquina roug-e, succirubra Pav. (fig. 219). C'est un arbre dont les feuilles, grandes, QUINQUINA. 411 largement ovales, brièvement acuminées, piibescentes en dessous, sm^tout sur les nervures, sont fortes et rouges. 11 habite Huaranda dans la province de Quito. Dans le commerce, il est en écorces roulées ou cintrées, ou en éclats de grande dimension, en partie privés de leur périderme. Ce- lui-ci est remarquable par son épaisseur et par la nature rouge, pul- vérulente, dont il est principalement formé. On le reconnaît aux ver- rues dures et ligneuses placées à la surface du liber, et qui paraissent quelquefois à l'extérieur du périderme. Ces deux quinquinas rouges verruqueux et non verruqueux peuvent donner par kilogram. 20 à 25 gram. de sulfate de quinine et 10 à 12 gram. de cinchonine. On pourrait encore employer en médecine : 1*^ Le Quinquina Pitayo, Del. et Bouch. {Q. Pitayo de la Colombie ou (rAntioquia Giùh., Quin- quina brun et Q. rouge de Carthagène Guib., Quinquina almaguer Ramp.), fourni par le Cinchona pitayensis Wedd. (G. lanceolatUy Bentli., C. trianœ Karst.). Cet arbre est caractérisé par ses feuilles épaisses, glabres, lancéolées, acuminées, atténuées à la base par les •dents du calice, qui sont linéaires, par sa capsule ovoïde, allongée ; il croît à la Nouvelle-Grenade dans la province de Gauca. Son ëcorce, que Ton place dans le quiquina jaune, est rude ou brune, lourde, ordinairement petite; les libres du liber sont isolées, nom- breuses; l'enveloppe herbacée renferme çà et là des cellules à cris- taux aiguillés. 2^ Le quinquina orangé de Mutis, qui fait partie des quinquinas jaunes, et qui est produit par le Cinchona lancifolia Mut. Ce cin- chona est un grand arbre à feuilles lancéolées, aiguës, atténuées à la base, souvent scrobiculées, dont les capsules sont lancéolées, et qui croît à la Nouvelle-Grenade, à une hauteur de 2500 à 3000 mètres au-dessus du niveau de la mer, entre 2*^ et 8° de latitude nord. On peut encore citer parmi les quinquinas fournissant des écorces commerciales, deux variétés du C. condaniinea Wedd. ; la première €st le C. Uritusinga How. (lig. 220), qui fournissait le Q. jaune de Lo^a dans les premiers temps de l'exploitation de cette précieuse ëcorce, et le C. Chahnarguera R. et Pav. (lig. 221), qui produit l'écorce désignée par Pereira sous le nom de rusty crown bark. C'est cette écorce qui aurait été employée dans la fameuse cure de la comtesse El-Ginchon et qui mériterait d'entrer dans la pratique mé- dicale, s'il n'était pas si difficile de la différencier du Q. pseudo-Loxa^ avec laquelle elle est souvent mélangée. Faux quinquinas. — On comprend sous ce nom certaines écorces non fournies par le genre Cinchona, qui ne contiennent ni quinine ni cincho- nine, et qui ont des propriétés fébrifuges nulles ou très-équivoques 412 QUINQUINA. Distribution géograpiiique des quinquinas. — Voici, d'après M. G. Planclion, quelle est la listributiou géographique des quin- quinas : « On ne trouve ces arbres à l'éîat spontané que dans les parties des Andes qui s'étendent depuis le Venezuela et la Nouvelle- Grenade, par lO-^de latitude nord, jusque dans la Bolivie ou le haut FiG. 220. — Quinquina Uritusinga. FiG. 221. — Quinquina Cliahuarg-uera. Pérou, vers lO'' de latitude australe. Ils forment sur ces hauteurs une vaste courbe dont la concavité, tournée vers le Brésil, sert de point de départ aux différents affluents de l'Amazone. Cette courbe n'est point continue, elle est quatre fois interrompue à des dislances inégales, de manière à former quatre bandes, dont les deux premières à partir du nord ne dépassent guère les limites de la Nouvelle-Grenade et s'étendent l'une au nord de Santa-Fé de Bogota, vers le Venezuela, Tautre du côté de Popayan et de Pitayo, vers la république de l'Equa" tour. La troisième bande occupe presque toute la longueur de cette république et comprend la localité de Loxa; enfm la quatrième s'étend dans le Pérou jusqu'à la Bolivie et fournit les quinquinas de Huanuco, de Cuzco et les calisayas. » La zone des quinquinas est aussi parfaite- naent définie dans le sens vertical. Ces arbres craignent et les cha- leurs des plaines et les froids rigoureux des hautes régions. On les trouve entre 1200 et 3270 mètres de hauteur, mais ce sont là les QUINQUINA. 413 limites extrêmes, et le plus ordinairement on les rencontre dans les vallées situées entre 1600 et 2400 mètres de hauteur. Récolte. — En Amérique, on abat les quinquinas avant de procé- der à la décortication. L'écorce du tronc et des grosses branches est alors débarrassée de son périderme, à Taide d'un massage, puis profondément creusée, àTaide d'un couteau bien tranchant, jusqu'aux couches ligneuses, de manière à circonscrire de longues lames rec- tangulaires. Ces lames sont enlevées avec le dos d'un couteau qui pénètre jusqu'à la zone génératrice. On exécute la même opération sur les petites branches, mais sans les dépouiller de leur épiderme. La décortication est suivie d'un séchage au soleil ; les grosses écorces doivent rester planes, et, pour cela, elles sont alternativement expo- sées au soleil et empilées les unes sur les autres, en carrés croisés que l'on charge d'un corps pesant. Les écorces minces sont aban- données au soleil, où elles prennent la forme de cylindres ou de tuyaux. Une fois sèches, elles sont emballées dans des caisses ou enveloppées d'une peau de bœuf sauvage encore fraîche, qui, en se desséchant, les serre très-étroitement. Ces espèces de ballots ou surons pèsent de 50 à 75 kilogrammes. Parce que nous venons de dire, il est facile de voir que le mode barbare d'exploitation usité en Amérique tend à épuiser rapidement les locaUtés les plus riches et à priver l'homme de cette précieuse écorce. C'est pour prévenir ce danger que plusieurs nations européennes ont introduites quinquinas dans leurs colonies. Ces arbres sont depuis plusieurs années cultivés avec succès à Java, dans les Indes orientales, sur les côtes du Malabar, à Geylan. Les écorces asiatiques ont déjà paru sur les marchés de Londres et de Paris et ne le cèdent en rien aux écorces américaines. Quelques résultats heureux ont été obtenus à l'île de la Réunion, et les essais tentés en Algérie, au jardin de Hammah, permettent de fonder quelques espérances sur sa culture dans cette colonie. Coiiiposîtion ciiiiiiique. — Les écorces de quinquina renferment les substances suivantes : quinine, quinidine, quinicine, cinchoniney œichonidine , cinchonicine , aricine, quinamine, rouge cinchonique soluble, mélange astringent formé par les acides quinique, qninovi- que, quinotannique, rouge cinchoniqne proprement- dit, matière colorante jaune, corps gras, résineux, gommeux, amidon, sels, cel- lulose et ligneux. Les alcaloïdes et les substances astringentes sont les principes qui communiquent aux écorces leur activité. La qui- nine, C^oH-^Az-0'% est un alcaloïde qui se présente en masse blan- che, amorphe, poreuse, ou en masse résineuse, suivant son mode de préparation ; elle est peu soluble dans l'eau, soluble dans Tacool bouillant, moins soluble dans le chloroforme et l'éther; elle forme avec la plupart des acides des sels cristallisables dont les solutions pos- Ui QUINQUINA. :sèdent la propriété de prendre une couleur d'un beau vert énieraude lorsqu'on y verse de l'eau chlorée, puis un léger excès d'ammoniaque. Le plus usité de ces sels est le sulfate neutre ; mais, comme il faut 740 parties d'eau froide pour le dissoudre, on le transforme le plus ordinairement, au moment de l'administrer, en sulfate acide plus so- Juble, par l'addition de quelques gouttes d'acide ou d'alcool sulfuri- que. Le tannin et Tiodure ioduré de potassium précipitent la quinine de ses dissolutions salines. La cinclîonine, G'^^H-^Az-O^, est incolore, brillante, en prismes quadrilatères terminés par des faces obliques ou en aiguilles prisma- tiques ; insoluble dans l'eau froide et l'éther, elle se dissout dans l'alcool et le chloroforme. Chauffée fortement dans un tube de verre, elle se décompose incomplètement et se sublime en partie. Elle ne se colore pas en vert sous l'influence du chlore et de l'ammoniaque La quinine et ses sels soiU le fébrifuge par excellence ; la cinchonine parait douée des mêmes propriétés, mais à un degré moindre, les doses doivent être deux fois plus fortes que celles de la quinine. La quinidine et la cinchonidine sont presque aussi actives que la quinine, et l'on peut classer au point de vue de l'énergie d'action les alca- loïdes du quinquina dans l'ordre suivant : quinine, quinidine, cincho- nidine, cinchonine. j^tructiire des écorces. iSiége des alcaloïdes. — D'après M. Weddell, une écorce de quinquina cou- pée dans le sens horizontal et vue au mi- croscope montre les zones suivantes (fig. 222) : 1° L'enveloppe épidcrmique, ep, souvent détruite ou recouverte de lichens; 2*^ La tunique subéreuse, .s', ou cercle résineux ; 3^ L'enveloppe cellulaire, ec\ ou enve- loppe herbacée formée de cellules oblon- gues comprimées de dehors en dedans, les extérieures contiennent de la chlorophylle, les autres se remplissent de matières rési- neuses ou de grains de fécule ; 4° Une ou deux séries de lacunes, /a, analogues aux laticifères et d'autant plus rares que l'écorce est plus âgée ; 5° Le liber ou zone libérienne, /, formée de fibres ou de cellules fibreuses. Le nondjre des libres corticales augmente avec l'âge. Par les progrès de la végétation il se produit dans la zone subé- reuse des cellules tabulaires qui isolent les plaques extérieures de la ^^X^ FiG. 222. — Coupe d'une écorce de quinquina. QUliNQlIlNA. 4ir> partie interne et vivante de l'écorce et amènent leur mortification et par suite leur chute. M. Weddell a donné le nom de périderme à ces portions qui tombent facilement dans les vieilles écorces, c^est l'épi- derme de beaucoup d'auteurs. En prenant pour base les éléments qui constituent chacune des zones que nous venons d'énumérer, éléments qui varient avec l'es- pèce qu'on étudie, on a pu arriver à classer et à différencier les écorces officinales. Dans quelle partie de l'écorce rencontre-t-on les alcaloïdes ? D'après les uns, c'est le tissu cellulaire de la zone herbacée et celui qui environne les fibres du liber qui sont surtout le siège des alcaloïdes. La quinine se trouverait dans le tissu cellulaire de la zone du liber, et la cinchonine dans celle de la zone herbacée (Weddell, Karsten, Wigand), tandis que, d'après d'autres observateurs (Howard, Flûcki- ger, Caries), il faudrait chercher le siège des alcaloïdes dans le pa- renchyme cellulaire et particulièrement dans les couches extérieures les moins riches ou même tout à fait pauvres en parties libériennes. Formes phariiiaeeutiques, closes. — 1° Poudre, 5 décigram. à 20 gram. dans du pain azyme ou sous forme d'opiat avec du sucre. 2^ Macération, pp. 20 : 1000, comme astringent. S'' Décoction, 30 à 60 : 1000, comme fébrifuge. 4^ Décoction acidulée, pp. 20 : 1000 d'eau additionnée de 2 gram. d'acide sulfurique alcoolisé. 5^ Extrait mou et aqueux de quinquina gris,l décigr. à l gram. 6^ Extrait sec de Lagaraye, 5 décigram. à 4 gram. 7^ Teinture, 2 à 15 gram. 8° Teinture composée ou vin d'Huxham, 5 à 30 gram. 9° Vin de quinquina du Codex, 50 à 150 gram. 10° Vin de quinquina composé, 20 à 100 gram. 11° Extrait alcoolique, 3 décigram. à 4 gram. 12^ Résine (extrait résineux), 3 décigram. à 4 gram. 13'^ Quinium de Labarraque, ou extrait alcoolique de quinquina à la chaux dosé; il contient en poids 1/3 d'alcaloïdes composés de 4 parties de quinine et 1 partie de cinchonine. 14° Sirop de quinquina, 30 à 60 gram. par jour. On prépare aussi des tablettes, un électuaire, un cérat, une poudre dentifrice. Les diverses écorces de quinquina ne contenant pas dans les mêmes proportions les substances que nous avons signalées en étudiant la composition de ce médicament, il s'ensuit que suivant .son espèce le quinquina pourra remplir des indications spéciales. En général, les quinquinas gris sont astringents, et contiennent beaucoup de principe tannant et de cinchonine, peu de quinine. C'est à ces quinquinas qu'il faut faire appel quand on veut obtenir une action tonique. Les quinquinas jaunes sont plus amers, moins astringents, riches en quinine, pauvres en cinchonine; par suite c'est au quinquina jaune qu'il faut s'adresser quand on veut obtenir les 416 OViNori>i V. ollVls antipôrio(li(|ii(\^ au i>lus haut dogViS v\ sous \o ui(>in(lr(^ volume (lo uiodicauiout. l.cs quiu(]uiuas rougossoul inlonuodiaires aux doux autros. ils sout tout à la fois astrino(Mits (M auuM's, ils rcMilVrniont ilos (iosos uiov(Mui('s (l(* (juiuino ot de oiiirhouiuo ; co S()nl (Mi\ (]U(^ I'ou tait uUtM'vonir (juaud ou rochoirho à la fois Tarliou loin(]U(* ol laotiou féhnïuge. .%ctioii i»iiy!*ioioftiinio. — Loral(Mn iu(>(liti(^ si (^IK's {iri'siMihMil un mauvais ra- rarlôr(\ A rint(MM(MU' el ;\ doso loui(|U(^ [\0 à M) (MMHii^r. d(* sulfate de quiniue, H t^raïu. de poudre^) le (piiu(]uiua auLinKMHe l'appétit, facilite la dij^estiou. rend Tassinulatiou plus (oniplèu^ (M produit do la coustipati(Ui ; par rusaLj(* répéli'* du uu^dicanuMd, la coustipatiiu^ se trausforuu^ en une fausse diarrhée. Sous s(Ui iul1u(Miri\ la tension artérielle augmente sans qu'il y ail auicMioratiou ])ien uotahh^ (lu pouls, le visage se col(U'(\ A d()s<^ f(d>rifug(^ (^75 ceu- tigrani. à I gram. de sulfat»^ do (|uiuiue, S à II) gram. de })Oudr(*'> on observe qiudquefois des tri)uhl(^s digestifs, t(ds (i|ue pesanteur et doul(Mir à Testomac, plus rariMueut la gastralgie, di^s digt^stions labo- rieuses, tpud(]U(^fois d(^s nausées, des vomisseuKMits, do la constipa- tion opiniâtre ou d(^ la diarrhée. En nièiut^ tenqis se manifestent des phénomènes nerveux, tels (|ue troubUvs d(^ TouiV, (■d)l(>uisseiutMU-. incertitude do la vision, tlilatatiou de la })upill(\ p(\s;mt(MU' de télé, vertiges, tituliation, inc(M'titud(* dans la marclu^ {irrr^^iir qNi}}i(p(r). La circulation s(^ l'aKMitil, \o p^uds d(^vi(Mil [)(Mil, laibh* o\ num, la calorilicatiou diminue, le volume do la rate, d'après (pudiques obser- vateurs, dt^vient uhuudre: les sécrétions et suru>ut la iliurèse aug- uhMihMil. i|U(di|uiM\us il s(^ produit un peu de cystite^ o\ d'hématurie, ce (|ui u"a rien d't^xtraordiuaire, car ici Tappartul rénal est le prin- cipal organe d'élimination. L'action dia[)horéli(pi(^ est moins appré- ciabh^ (\uo l'action diurétique. Ouanil, au licMi du (pumpiina, on fait ap[>(d au sulfat(^ do (]uinine et (pr(>n l'adminislrc^ on i{uautité consi- dérable, 1 à i) gram. par jour, à dosi^ tractionnée, alors les tronl>les digestifs augmentent o\\ fréquence et on iniiMisité : des vomissenuMil^. de la diarrhée, uut^ dcudeur plus forte à l'estomac, surviennent, la diurèse S(^ prononce davantage, et quel(]uefois au contraire on voi! survenir de la dysurie par suite de la surexcitation du rein, l^a cir- culation se ral(Mitil encor(\ la calorilicatiou s'abaisse, les forces di- minuent, l(^ sang se modilie dans sa composition, sa librine augmente, tandis (\\\o les globules, b^s sids et l'albumine subissent une légèi^^ diminulicMi. \.o cailb>l devicMil lernK^ oi résistant d'a[)rès (]U(d(pu\^- uns. dinhuMit d'après les autres. Les [diénomèutv^ utM'vtmx ac(]uiè- rent leurmaxinuuu d'intensité, les troubles de l'ouïe vont jusipi'à la QUINQUINA. 417 surdité, ceux de la vision jusqu'à ramaurose, ceux de la locomotion jusqu'à l'ivresse complète; quelquefois apparaissent des convulsions, du délire, le plus souvent un collapsus profond. Dans ce cas, qui constitue un véritable empoisonnement, on doit avoir recours aux évacuants d'abord, puis au tannin, à l'iodure ioduré de potassium, qui sont les antidotes chimiques, à l'opium, à l'alcool, qui sont les antidotes physiologiques, aux affusions froides, pour combattre le dé- lire et le tétanos. liages. — C'est d'abord comme fébrifuge que le quinquina fut employé. L'espace nous manque pour rappeler la légende de son introduction dans la thérapeutique. C'est vers 1650 que la com- tesse El-Cinchon, femme du vice-roi du Pérou, ayant été guérie d'une fièvre intermittente opiniâtre, par l'emploi de l'écorce du Pérou, propagea ce précieux médicament en Europe. Il fut introduit en France en 1679 par Talbot. Toutes les préparations de quinquina ont été administrées dans les fièvres intermittentes; l'avantage est resté acquis aux alcaloïdes et à leurs sels, dont nous avons fait connaître lordre d'activité. Pieste à préciser l'époque à laquelle on doit admi- nistrer le médicament. Trois méthodes ont été proposées : l*' mé- thode italienne ou de Torti, on donne le médicament immédiatement avant l'accès ; S'^ méthode anglaise ou de Sydenham, on administre le quinquina aussitôt après la fin de l'accès et par fraction dans l'in- tervalle des accès; 3° méthode française ou de Bretonneau , on donne le quinquina en une seule dose, ou à des intervalles très-rapprochés et le plus loin possible de l'accès à venir. Dans le même ordre de faits, nous indiquerons l'emploi du quinquina et surtout du sulfate de quinine : 1° dans les fièvres pernicieuses, ici il n'y a plus de règle pour l'administration, le seul précepte est d'agir Je plus vite possible; 2° dans les fièvres intermittentes symptomatiques ; 3'' les fièvres larvées. Les heureux résultats obtenus parle quinquina dans la fièvre, maladie périodique, ont engagé à le prescrire contre les névralgies intermittentes; il est également indiqué contre les névralgies conti- nues, mais il réussit moins bien que dans le premier cas. On a éga- lement proposé le quinquina sous forme de sulfate de quinine dans la chorée, l'épilepsie, l'aliénation mentale, le tétanos, l'éclampsie in- fantile, le hoquet rebelle, l'asthme nerveux, la coqueluche, la coli- que nerveuse endémique des pays chauds. On a indiqué le sulfate de quinine, à hautes doses, comme antiphlogistique, sédatif vasculaire, contro-stimulant dans le rhumatisme articulaire aigu, dans la fièvre puerpérale, dans la pyohémie, la septicémie. Le quinquina et le sul- fate de quinine sont utilisés dans la goutte atonique, dans certaines formes de fièvre typhoïde. Le quinquina est un tonique, un fortifiant des voies digestives 418 RÉGLISSE OFFICINALE. usité dans les dyspepsies atoniques; c'est un tonique précieux indiqué dans toutes les débilités générales, telles que l'adruamie des mala- dies aiguës, l'anémie des convalescents, celle par privations, fatigues, excès vénériens, flux mensuels et hémorrhoïdaux abondants, la chlo- rose, les cachexies paludéenne, scrofuleuse, tuberculeuse chronique atonique, cancéreuse, mercurielle, saturnine. A Texlérieur, la poudre et la décoction concentrée de quinquina trouvent de nombreuses applications dans les cas d'ulcères ato- niques, sordides; de plaies compliquées de pourriture d'iiôpital. Sous forme de lotions, d'injections, de gargarismes, on le prescrit dans les angines gangreneuses, dans les écoulements muqueuxou dépen- dant de l'atonie des membranes, dans les chutes du rectum, du R RAIFORT. — Voy. Cochléana de Bretagne. RAifiirv. — Voy. Vigne. RATA^'iii%. — Voy. Kramerie triandre. RÉ€ii.i<^^E offi€I!v.%i.e:. Glycijrrhiza glabra L., Liquiritia officlnalis Mœnch. Réglisse glabre. Légumïneuses-Papilionacées. (Fàujcuç, doux, et pîta, racine.) Description (iig. !223). — Plante de 3-10 décimètres. Rhizome émettant des jets souterraias, épais, cylindriques, très-allongés. Tige presque ligneuse, dressée, cylindrique, peu rameuse, verdàtre, un peu luisante et glabre. Feuilles pétiolées, imparipennées à 4.-7 paires de folioles, oblongues ou elliptiques, obtuses, d'un vert gai, glabres, glutineuses en dessous, sans stipules. Fleurs (uin-juillet) petites, violettes ou purpurines, brièvement pédicellées, disposées en grappes axillaires, pédonculées, de moitié plus courtes que la feuille florale. Calice vert, tubuleux, bossu à la base, bilabié, la lèvre supérieure bifide, l'inférieure tronquée; ces divisions sont linéaires, lancéolées, aiguës, un peu inégales. Corolle papilionacée; étendard relevé par le bord, dépassant les ailes, qui sont étroites et arquées; carène de 2 pétales aigus. Étamines 10, divisées en 2 faisceaux, un supérieur portant 9 divisions et autant d'anthères arrondies, globuleuses; l'autre, inférieur, ne présente qu'un seul fdet épais, assez gros, et une seule anthère. Ovaire légèrement stipité à sa base, inéquilatéral, monoloculaire, pluriovulé. Style aussi long que les étamines ; stigmate obtus. Fruit (gousse) de 2-3 centim. de long, comprimé, bosselé. RÉGLISSE OFFICINALE. ilO pointu, glabre, contenant 3-4 graines brunes, lenticulaires, réni- formes. ^. Habitat. — Croit naturellement dans le midi de l'Europe, la Si- cile, TEspagne et quelques départements méridionaux. On la cultive aux environs de Paris. Culture. — La plante étant très-rustique, il est facile de la cultiver. Il faut pourtant choisir un sol doux, léger, chaud, substantiel, profond pour que les racines puissent s'étendre convenablement. On en opère la multipli- cation , le plus souvent, en plantant au printemps les drageons ou pieds en- racinés. Elle végète mal dans les terres trop fortes. Partie usitée. — La racine, qu'on appelle aussi bois de réglisse. Récolte, cle<9$iiccation. - C'est au bout de trois ans que les racines ont ac- quis la grosseur et la qua- lité voulues dans le com- merce; on les arrache alors, en creusant des tranchées et fouillant le terrain par-dessous. Cette opération se pratique par un temps sec. Les racines sont soigneusement nettoyées et séchées au soleil ou au gre- nier. On les trouve dans le commerce en morceaux longs de 50 à 60 centimètres, de la grosseur du doigt, liés en bottes ou en ballots. Leur surface extérieure est ridée, d'un brun grisâtre; à l'intérieur ils sont fibreux ; 1^/y/ y^Z. l'orangé. La variété connue sous le nom de rhubarbe plate est plus spongieuse que les autres. Le riiapontic (Bheum rhaponticum L.) fournit une rhubarbe qui est connue, dans le commerce européen, sous, le nom de rhubarbe indigène, de France, d'Allemagne, anglaise. Elle est reconnaissable à sa teinte pale, aux rayons (fig. 227) qui se dirigent en ligne droite du centre vers la circonférence. €oiii|>ositioii cliiinique. — La rhubarbe contient : amer de rhu- barbe, matière colorante jaune, tannin soluble, principe tannique insoluble, matière extraite par la potasse, acide oxalique, fibre, rhapontiçine, amidon , principe sucré, pectine, sels. L'amer de rhu- barbe (rhabarbarin, rhumine) est un mélange de différentes matières. La matière colorante, ou érythro- rétine, est une poudre jaune, peu soluble dans l'eau, soluble dans l'alcool, de saveur peu pronon- cée ; elle est purgative. Outre cette matière colorante jaune, il en exis- terait deux autres : l'acide chrysophanique et la pheorétine; le premier a pour formule C^'^FPO" ; il est insipide, inodore, soluble dans l'alcool, presque insoluble dans l'eau; c'est un purgatif plus énergique que l'érythrorétine. La deuxième est une suljstance rési- neuse, possédant la saveur propre à la rhubarbe et une action pur- gative. La pheorétine et l'érythrorétine ne sont peut-être que de l'acide chrysophanique impur. Foriiicfs iiisariiiaceutiquci^, doses. — ^ l*' Poudre, 3 à 5 décigr., comme tonique, 2 à 4 gram. comme purgatif. 2^ Hydrolé, pp. 8 : 500. 3° Extrait aqueux, 15 à 30 centigram., comme stomachique, 1 à 2 gram. comme purgatif. 4° Sirop de rhubarbe composé, appelé en- core sirop de chicorée composé, 10 à 40 gram. 5° Teinture, 2 à 15 gram. 6^ Vin, 5 à 40 gram., comme purgatif. Par la torréfaction, elle perd ses propriétés purgatives et devient plus tonique. Action physiologique. — A la dose de 2 à 3 décigram., admi- nistrés en deux ou trois fois dans la journée, la rhubarbe augmente l'appétit, diminue et régularise les sécrétions intestinales. A doses plus élevées, 1 à 4 gram., elle détermine des effets purgatifs assez doux, à moins que l'on ne fasse usage de la rhubarbe indigène, auquel FiG. .227. — Coupe transversale d'une rhubarbe indic-ène. RICIN ORDINAIUE. 425 cas on constate la production de nausées, de coliques, de vomisse- ments. Sous son influence, l'urine devient soit jaune, soit jaune-rouge, soit l'ouge ; la sueur, celle du creux axillaire surtout, prend cette coloration. Le lait des nourrices peut devenir purgatif sous son in- fluence. UHage^^. — La rhubarbe est un médicament précieux, fréquem- ment employé pour combattre les mauvaises digestions et les con- stipations dues à un état atonique de l'intestin ; elle est administrée avec succès pour arrêter la diarrhée bilieuse, et toutes les fois qu'il y a indication d'évacuer des matières intestinales entretenant la diarrhée par leur présence. Ri€i]v oRoiiiiAiRE^. Ricinus Icommimls L. , Palma - christi. EUPHORBIACÉES. Description (fig. 228). — Racine pivotante simple ou divisée, à ramifications peu nonibreuses, fibreuses. Tige de 1 à 2 mètres, dressée, grosse, listuleuse, lisse, glauque, un peu violette ou rou- geàtre, présentant des articulations, simple inférieurement, un peu rameuse au sommet. Feuilles alternes, longuement pétiolées, simples, larges, palmées et peltées; à 7-9 digitations, larges, dentées en scie, pointues, d'un rouge verdàtre, accompagnées à la base de 2 stipules réunies en un sac membraneux, caduc, opposé à la feuille, presque amplexicaule, ovale, membraneux. Fleurs (juillet-août) mo- noïques, réunies en grappe rameuse, pyramidale, extra-axillaire, munies de bractées petites et membraneuses, supportées par des pédoncules* articulés vers le milieu de la longueur, les femelles placées dans la moitié supérieure, les mâles inférieurement. MâleSy calice petit à 5 divisions concaves-convexes pointues au sommet, réfléchies, d'un vert glauque. Corolle nulle. Étamines nombreuses, se ramifiant en un grand nombre de filets grêles terminés chacun par une anthère biloculaire, jaunâtre. Femelles, calice à 5 divisions étroites, larges à la base, acuminées au sommet, concaves-convexes, quelquefois soudées par les bords, d'un vert moins foncé. Ovaire libre, globuleux, présentant à la base les divisions du calice, à 3 cô- tes, hérissé de piquants, à 3 loges uniovulées. Style court, assez épais, terminé par 3 stigmates bifides, plumeux. allongés, linéaires, glanduleux, rougeàtres. Fruit formé par 3 coques épineuses se sé- parant à la maturité, contenant chacune une graine ovale, de la grosseur d'un petit haricot. ®. Habitat. — I! croit naturellement dans l'Inde, en Afrique, en Amérique. Dans les pays chauds, c'est un arbre ayant l'aspect d'un platane et dont le tronc ligneux s'élève à 10 et 15 mètres. Dans nos pays, il est herbacé et annuel, mais déjà dans le midi de la France il peut vivre plusieurs années, quand les hivers ne sont pas trop ri- 2i. i26 lUCIN ORDINAIRE. goureux et qu'il est ])ieii exposé. On ne saurait, voir dans cette diffé- rence de taille un caractère propre à deux espèces différentes; en effet la graine du ricin arborescent d'Afrique donne un végétal her- FiG. 'l'IS. — Piicin ordinaire. bacé dans nos climats, de même que le ricin herbacé peut devenir un arbre dans nos serres. Culture. — Le ricin a besoin d'une exposition chaude et d'une terre légère et substantielle. On sème la graine au printemps sur couches chaudes, pour repiquer sur place. i>>ai*ac usitée. — Les graines (catapuces, graines du Mexique ou de castor) et l'huile qu'on en extrait. Les grain(^s sont ovales, con- vexes et arrondies du côté extérieur, aplaties et présentant un angle longitudinal légèrement saillant du côté intérieur; lenr surface est! KICIN ORDINAIRE. ^'.27 lisse, luisante, grisâtre et marquée de brun, elles sont surmontées d'une caroncule charnue assez volumineuse, elles ont une certaine ressemblance avec un arachnide parasite des chiens, la tique ou ricin. Leur enveloppe la plus extérieure est mince et cassante ; en dessous se trouve une seconde tunique mince blanchâtre qui entoure l'amande ; celle-ci blanche, présente deux lobes entre lesquels se remarque un petit embryon. On trouve dans le commerce deux sortes de ricins, ceux d'Amé- FlG. 229. — Ricin d'Amérique. FiG. 230. Ricin de France. rique et ceux de France. Les premiers (fig. 229), plus gros, plus vohmiineux, plus foncés en couleur, ont 14 millimètres de long. Les seconds (lig. 230) n'ont que 9 à 12 millimètres. Les ricins du Séné- gal participent des deux autres espèces ; ils ont en effet la marbrure foncée des ricins d'Amérique et la taille des ricins de France. Récolte. — La graine est récoltée en automne. CoiiipoNitîon chimifiuc. — L'épisperme contient : résine insipide y extractify gomme brune, ligneux. Les amandes renferment : huile grasse, gomme, caséine ou albumine, ligneux, amidon, ricinine, principe volatil acre (acide vidnoléïquel), substance acre fixe de nature résineuse. Cette dernière substance réside soit dans l'em- bryon, soit dans l'amande, soit peut-être dans la tunique interne de l'épisperme. L'huile grasse {huile de ricin) est d'un jaune pâle, vis- queuse, d'odeur et de saveur très-faibles, mais désagréables, soluble dans l'alcool à 90*^ et l'éther. Sa densité est de 0,92G à -|- 15«; elle est siccative. Par la saponification, on peut en séparer trois acides, les acides ricinique, margaritique et ricinoléique ou élaïodique. (]'est l'huile de castor des Anglais. La ricinine est un alcaloïde cristalli- sable qui n'est ni toxique, ni purgatif. Formes plianiiaceutiques, doses. — lîuile, dose 20 à 30 gram. dans une infusion de café noir, une infusion aromatique, une émul- sion faite avec un jaune d'œuf ou de la gomme adragante, du bouillon de bœuf dégraissé et très-chaud. On la donne aux enfants en bas âge à la dose de 8 à 10 gram. On la prescrit aussi en lavement à la dose de 30 à 50 gram. Action piBysioiogâfpne. — L'huile de ricin récemment exprimée à froid n'est pas purgative. En Chine, on la consomme môme comme i28 RIZ CULTIVÉ. produit alimentaire. Dans ce cas, elle ne manifeste d'effets purgatifs qu'à haute dose; elle purge alors par indigestion. Mais il n'en est pas de même quand l'huile est vieille, rance, ou quand elle a été obtenue par expression à chaud ; elle contient alors des principes acres, et à la dose de 15 à 20 gram. elle produit assez rapidement des tranchées et des selles diarrhéiques ; quelquefois l'effet purgatif n'a pas lieu, car son goût nauséeux l'a fait expulser par les vomisse- ments. Quant aux graines, elles sont très-actives, une seule adminis- trée sous forme d'émulsion peut produire des vomissements et des purgations, quatre ou cinq peuvent occasionner des accidents dras- tiques redoutables. Il importe, dans la pratique médicale, d'avoir toujours ces données présentes. On devra donc ne pas employer les semences et ne prescrire l'huile rance qu'à doses moindres que l'huile récente. rsages. — C'est un purgatif doux, exempt de toute action irritante sur le canal digestif; particuhèrement utile lorsqu'il faut provoquer des évacuations alvines sans déterminer l'irritation de l'intestin. On la prescrit par suite dans les constipations, la hernie étranglée, la péritonite, la métrite, les constipations opiniâtres ; pour évacuer les vers intestinaux après l'administration d'un anthelminthique. Elle sert à donner au collodion chirurgical une élasticité particulière qui Tempêche de se rompre sous l'influence de la traction que lui com- muniquent les parties que l'on a recouvertes de ce corps. Les feuilles du ricin ne sont qu'émollientes ; appliquées sur les seins, elles pas- sent pour avoir une action emménagogue, et on prétend qu'elles peu- vent activer et provoquer le travail de ki lactation. »iK CUI.T1VÉ. Oriza sativa L. Graminées. Description. — Plante de 7-16 décimètres, racines touffues, fi- breuses, capillaires. Tige (chaume) droite, dressée, cylindri(jue, assez molle, glabre, présentant 3 ou 4 nœuds, d'un beau vert clair et uni. Feuilles linéaires planes, lancéolées, aiguës, glabres, denticulées et très-rudes sur les bords, fermes. Gaine fendue. Ligule membraneuse, dressée contre le chaume, mince, glabre, bipartite. A la base de la feuille, au point où les bords se confondent avec la gaîne, on trouve de chaque côté un petit appendice falciforme olïi^ant à son bord intérieur une rangée de cils longs et soyeux. Fleurs blanchâtres, disposées en une panicule terminale , à divisions anguleuses, presque droites ou légèrement convergentes. Épillets courtement pédicellés et uniflores. Glume à 2 valves, petites, convexes, carénées, lisses. Glumelle à 2 valves, trois ou quatre fois plus longues que celles de la glume, l'externe en carène, marquée de côtes longitudi- nales et terminée à son sommet par une arête courte et droite, la valve interne plus allongée, moins saillante; glumellules 2, glabres. RIZ CULTIVK. 429 Étamines 6, à filets grêles. Ovaire simple, ovoïde; style 2, courts, terminés par des stigmates plumeux. Fruit (caryopse) blanc, com- primé, coriace, glabre ou pubescent, sillonné, serré dans les balles de la glumelle. 0. Habitat. — Le riz est originaire de l'Inde et de la Chine; il s'est répandu plus tard en Egypte, en Italie, en Espagne, en Amérique. Culture. — On ne peut pratiquer la culture de cette plante que dans des terrains inondés, ou rizières, qui, si les eaux ne sont pas courantes et convenablement emménagées, exercent une influence funeste sur la santé des gens qui habitent ces contrées. De nos jours il n'est cultivé en France que dans le département de l'Aude. On l'obtient par semis. Une variété connue sous le nom de 7Hz sec, par opposition au riz aquatique, peut être cultivée en terre sèche. Partie usitée. — Les fruits. On les trouve dans le commerce privés de leurs enveloppes et même débarrassés de leur tégument propre. Celui que l'on consomme en France provient de la Caroline ou du Piémont. Le premier est blanc, transparent, anguleux, allongé, inodore, d'une saveur fraîche et farineuse; le second est jaunâtre, opaque, arrondi légèrement, odorant, un peu acre. Récolte. — L'époque de la récolte varie avec les pays; après l'avoir égrené et séché, on le soumet à une décortication ou blanchi- ment qui a pour but d'enlever la double pellicule (jui l'enveloppe et le rendre blanc. Cette opération s'exécute à l'aide de pileries ou de meules mécaniques; elle est suivie d'un criblage et d'un perlage ou glaçage qui rend le grain plus transparent et plus blanc. Composition chimôtflue. — Le riz contient : matières azotées, amidon, dextrine, matières grasses, ligneux, substances minérales. L'amidon y existe en quantité énorme (74 pour 100); le gluten, au contraire, s'y trouve en petite quantité, ce qui rend cette céréale dif- ficilement panifiable. De tous les ahments farineux, c'est le plus pauvre en principes azotés, en matières grasses et en sels minéraux. Formes piiarmaceutispaes, doses. — Tisane par décOCtion, pp. 20 : 1000. Poudre de riz. Cataplasme de poudre. Usages. — La tisane de riz est un remède populaire contre la diarrhée, qui convient surtout dans la diarrhée bilieuse ou sympto- matique d'une entérite. Il calme Firritation intestinale, mais n'est point un échauffant ou resserrant comme le croit le vulgaire. La poudre de riz est employée soit en cataplasmes émollients qui ont l'avantage d'aigrir moins rapilement que ceux de farine de lin, soit sèche comme absorbant dans les érythèmes, l'intertrigo, les inflam- mations cutanées. Il est presque inutile de rappeler les usages ali- mentaires du riz, c'est la céréale des pays chauds; dans l'Inde, en 430 UOMAUIN OFFICINAL. Amérique, en Afrique, il sert à préparer plusieurs boissons spiri- lueuses dont la principale est l'arack. ROMARiM OFFiciHAi.. Rosinarmiis officinalis L. L.vbiées- MONANDRCES. oescription (fig. 231), — Plante de 6-10 décimètres, d'odeur forte et agréable, d'une saveur chaude, amère, aromatique et piquante. Racine ligneuse, fibreuse. Tige ligneuse, dressée, à nombreux rameaux, angu- leux, tomenteux dans leur jeunesse. Feuilles oppo- sées, alternativement en croix, sessiles, étroites , un peu pointues, nombreuses, rapprochées, co- riaces, persistantes, vertes et chagrinées en des- sus, blanchâtres et cotonneuses en dessous, roulées en dessous par les bords. Fleurs (mars-mai) d'un- bleu très-pàle, rarement blanches, disposées au sommet de la tige et des rameaux en petits épis, bractées petites, blanches, tomenteuses, lancéolées, caduques. Calice canq^anulé, nu à la gorge, blan- châtre, pulvérulent, bilabié, la lèvre supérieure entière, ovale, concave, la lèvre inférieure à 2 lobes rapprochés, lancéolés. Corolle bilabiée, une fois plus longue que le calice, lèvre supérieure bifide, à divisions obtuses et redressées latérale- ment, lèvre inférieure à 3 lobes profonds, les 2 la- téraux ovales, obtus, roulés en dehors, le moyen plus grand, plus large, arrondi, obtus, échancré en cœur à la base, concave. Étamines 2, exser- tes; filet inséré sur la gorge de la corolle, su- bulé, muni à la base d'une petite dent; anthères très-comprimées latéralement, appliquées inmiédiatement l'une contre l'autre, miiloculaires. Ovaire profondément quadrilobé ; style plus long que les étamines, subulé ; stigmate simple à peine distinct du sommet du style. Fruit consistanten iachaines, bruns, obovés, au fojid du calice })ersistant. -^ . Habitat. — Il croit dans les contrées méridionales de l'Europe, sur les collines arides de la Provence et du Languedoc. Culture. — On le multiplie aisément par l'éclat des pieds, par marcotte, bouture, ou bien en le semant sur couche, en mars et avril, et repiquant le plant en mai-juin. Il demande une terre légère et chaude ou maigre et sèche. Il craint le froid et a besoin d'être abrité par un mur ou une haie. Partie usitée. — Les sommités fleuries. Récolte. — On les recueille au printemps FiG. 231. — Romarin officinal. UONCE SAUVAGE. i3l ComiioAition chimBcjue. — Il contient une matière amère rési- neuse, du tannin^ une grande quantité dlmite essentielle incolore, d'odeur forte assez désagréable, de saveur camphrée. C'est cette huile qui connuunique aux miels de Narbonneleur arôme particulier. ForiiieN |ihariiiacciitisiii»«Niti»ii cs&inBâquc. — La rue contient : huile volatile, chlo- rophylle, albumine végétale, eœtractif, gomme, matière albuminoïde, amidon, imiline. L'huile volatile ou hydrure de rutile, G-^H-^^0-, est d'un jaune verdâtre, un peu épaisse ; son odeur est forte, désagréable, sa saveur amère; sa densité est de 0,887. Elle est plus solubletlans FiG. 233 Rue odorante. RUE ODORANTE. 4S7 l'eau que les autres huiles essentielles ; elle bout à 220^ et cristallise par le froid. On peut la considérer comme le principe actif; la plante est pourtant plus acre que l'huile essentielle, ce qui tient aune sub- stance non encore isolée. Former pharmaceutiques, doses. — 1^ Poudre, 1 à 4 gram. pour déterger les ulcères de mauvaise nature. 2° Tisane par infu- sion, 5 : 1000. 3° Infusion pour l'usage externe, pp. 20 : 1000. 4-° Es- sence, en potion, 1 à 40 gouttes. 5^ Extrait, rarement employé, 5 dé- cigram. à 2 gram. Action physiologique. — La rue possède une saveur acre, un peu amère, aromatique, très-chaude. Les feuilles, appliquées sur la peau, peuvent, à la longue, en déterminer la rubéfaction et la vési- cation.. A l'intérieur et à dose peu élevée, elle détermine l'inflamma- tion et le gonflement de la langue, la sécheresse de la gorge, des douleurs épigastriques, des vomissements, des coliques, la dépres- sion et la lenteur du pouls, le refroidissement de la peau, des mou- vements convulsifs, la contraction de la pupille, des étourdissements, des rêvasseries, de la somnolence, en un mot une série de symptômes qui tiennent à la fois de ceux propres aux irritants et de ceux qui ca- ractérisent les narcotico-âcres. C'est surtout l'estomac et le duodé- num que l'inflammation affecte. Dans l'état de grossesse, la rue possède vis-à-vis de l'utérus une action spéciale ; elle congestionne cet organe, stimule les fdDres mus- culaires, en provoque la contraction, détermine une hémorrhagie grave, parfois l'avortement et la mort. Ajoutons que l'avortement est rare, et que l'administration de cette substance pratiquée dans un but criminel, peut entraîner la mort sans qu'il y ait de délivrance. isages. — L'action congestive de la rue sur l'utérus fait qu'elle est utilisée comme emménagogue dans l'aménorrhée chl orotique ou par atonie. On s'en sert pour ramener l'écoulement des lochies, alors qu'elles sont brusquement supprimées chez les nouvelles accouchées. Elle paraît être très-efficace contre la métrorrhagie. On a mis à con- tribution ses qualités stimulantes dans les coliques flatulentes. Le décocté de rue a été préconisé, en lavements, contre les ascarides vermiculaires et en injection contre l'ozène. La poudre et la décoc- tion tuent les poux, et l'huile dans laquelle on a fait digérer de la rue a été employée, avec succès, dans le traitement de la gale. En appbcations topiques, elle peut servir à combattre les engorgements froids, les contusions. Elle entrait dans la composition du fameux antidote de Mithridate ; elle est bien déchue de cette réputation d'a- lexitère, qui n'avait d'autre appui que l'ignorance et la crédulité. C'est, dans tous les cas, une plante fort active qu'on ne doit admi- nistrer qu'avec prudence. 438 SAFRAN CULTIVÉ. fiiABiikC:. — Voy. Genévrier sahine. i^AFR.^ih CIT.TIVÉ. Crocus sativus. L., Crocus, officinalis. Safran d'automne. Ibidées. (Kpo/.cç, de xpoV/i, filament, par allusion aux stigmates.) De$«erii»tion (fig. ^34). — Bulbe solide, globuleux, gros comme le pouce, arrondi, déprimé, blanc intérieurement, charnu, recouvert extérieurement de débris de pellicules sèches, fibreuses, d'un -brun rougeâtre et muni inférieurement de racines fdjreuses, jaunâtres, allongées; 3-4 bulbes sont souvent superposés. Feuilles réunies dans une gaine membraneuse qui part du bulbe, dressées, étroites, linéaires, pointues, vertes et lisses supérieurement, blanches infé- rieurement, canaliculées sur leur face interne, où elles présentent une ligne blanche. Fleurs (septembre-octobre) apparaissant avant les feuilles, violettes, teintées de rose ou de pourpre, 1-3, portées par une hampe très-courte, mince, enveloppées par une spathe. Calice pétaloïde, monosépale, réguher, longuement tubulé, divisé en 6 seg- ments profonds, ovales, lancéolés, plus courts que le tube. Éta- mines 3, insérées sur le tube du calice; filets minces, dressés; an- thères sagittées. Ovaire infère à 3 loges uniovulées; style simple inférieurement, divisé supérieurement en 3 longs stigmates (fig. 235), d'un rouge fort vif, pendants hors du tube de la tleur, creusés en cornet, élargis à leur partie supérieure en forme de crête tronquée avec quelques crénelures au sommet. Fruit {capsule) ovale, trigone, triloculaire, s'ouvrant en 3 valves septifères. Graines arrondies. ^. Habitat. — Il paraît être originaire de l'Asie, mais depuis long- temps il est cultivé en Espagne, dans le Gâtinais (Loiret), dans les environ d'Orange et de Carpentras (Vaucluse). Culture. — 11 préfère les terres légères un peu sablonneuses et calcaires. On y plante les bulbes du 1^^ au 15 juillet, après avoir préparé le sol par des labours, l'avoir convenablement fumé et amendé. La floraison a lieu dès la première année ; une semblable plantation peut durer neuf ans, mais on relève quelquefois les bulbes au bout de trois ans pour les replanter dans un autre champ et laisser reposer la terre. Partici« uMtées. — Les styles et les stigmates. Récolte, dessiccation, conservation. — La floraison dure en- viron viiigt-cin({ jours et donne en moyenne trois lleurs par oignon. SAFRAN CULTIVÉ. -i39 Dès qu'on a cueilli les fleurs, on en sépare les styles et les stigmates, qu'on se hâte de faire sécher dans des tamis de crin modérément chauffés par de la braise ; ils perdent dans cette opération les quatre cinquièmes de leur poids. Gomme le safran se décolore et perd ses FiG. ^2'Sï. — Safran cullivc. FiG. 235.— Stigmates de safran ; a, grandeur naturelle; b, grossis. propriétés sous Finduence de la lumière, il faut le conserver dans des vases opaques et hermétiquement fermés; il faut 7000 à 8000 fleurs pour obtenir 500 grammes de safran frais, ce qui représente 35 000 à 40 000 fleurs pour 500 grammes de safran sec ; aussi cette substance est-elle toujours d'un prix Irès-élevé. Le safran du com- merce se présente sous la forme de filaments longs, souples, déliés, d'un rouge orangé foncé, sans mélange de pétales ni d'étamines jaunes; les styles blanchâtres caractérisent le safran d'Angoulème, le moins estimé de tous. Son odeur doit être forte, vive, pénétrante, agréable, ne rappelant pas le fermenté. 11 doit colorer fortement la salive en jaune. AiO SAGOUIEH FAHINELX. Coini^osifion eiiimiciiic. — Le safran contient : huile volatile, ma- tière colorante particulière, substance gommeiise, albumine végé- tale. L'huile volatile paraît être le principe actif. La matière colo- rante {safranine, polychroite, crocine) est une poudre d'un jaune orangé, soluble dans Teau, qu'elle colore en jaune, très-soluble dans l'alcool et dans l'éther, prenant une teinte bleue, puis violette, sous l'influence de l'acide sulfurique concentré, une couleur verte par l'action de l'acide azotique, brune par celle de l'acide chlorhydrique. Elle appartient au groupe des glycosides et se dédouble, sous Tin- fluence des acides étendus et bouillants, en crocéline et en glycose. Formes phaa'iiiaceuiiques, cloNes. — 1^ Poudre, 1 décigram. à 2 gram. 2« Infusion, pp. 4 : 1000. 3*^ Teinture, 5 à 10 gram. 4« Ex- trait, 1 décigr. à 1 gram. 5^' Sirop, 20 à 60 gram. 11 entre dans la thériaque, le laudanum de Sydenham, l'éiixir de Garus, le sirop de Delabarre, le caustique safrané de Velpeau ou de Rus't. action piiysioiogique. — A petites doses, le safran excite les fonctions digestives. A la dose de 10-15 centigram., il accélère le pouls, augmente la transpiration cutanée, la diurèse, produit du malaise, de la chaleur à l'estomac, des nausées, des coliques, excite l'apparition des règles. Sous son influence, les selles, les urines, la sueur, les crachats, se colorent en jaune. Respiré en masse, il oc- casionne quelquefois des céphalalgies, des vertiges, un état de stu- peur, une sorte d'ivresse pouvant être suivie de mort. Usages. — Il passe, avec raison, pour stimulant, sédatif, anti- spasmodique, un peu narcotique et surtout emménagogue. C'est cette dernière propriété qui est la plus marquée chez lui, et c'est un re- mède populaire pour exciter la menstruation ou pour soulager les douleurs lombaires qui l'accompagnent. Il fait partie de plusieurs sirops employés en frictions sur les gencives pour calmer les dou- leurs de la dentition. Gomme antispasmodique et sédatif, on l'a indi- qué dans la gastralgie, l'hystérie, les spasmes, l'asthme, la coque- luche. On l'emploie comme condiment dans une partie du Levant, en Italie, en Espagne, en Provence. li.^GAPEiiiJiii. — Voy. Férule sagapenum. iSAGouiEii FARiJiEux. Sagus Rumphii Willd., S. genuina Labil. Palmiers. Description (fig. 236). — Arbre pouvant s'élever à une hauteur de 10 mètres et acquérir un diamètre tel qu'un homme ne puisse l'embrasser. Tronc chargé vers les pétioles d'une bourre noire, ou crin, lisse, d'un tissu peu consistant. Feuilles longues de plus de 6 mètres, pennées, armées de longues épines caduques et formant un grand bouquet terminal. Fleurs monoïques, disposées en chatons distiques, qui, réunis en très-grand nombre, forment des régimes SAGOUlliU FARINEUX. U\ grêles, à rameaux écartés pouvant atteindre jusqu'à 4 mètres de long et enveloppés d'une grande spathe épineuse. Mâles, présentant un périanthe de 6 divisions, disposées sur 2 rangs; 6-12 étaniines à filets dilatés par la base. Femelles, périanthe semblable à celui des FiG. 23G. Sagouicr farineux. fleurs mâles; 6 étamines stériles, à fdets courts, dilatés et soudés inférieurement en urcéole, à 6 dents, que terminent autant d'anthères. Ovaire ovoïde, triloculaire, surmonté de 3 stigmates aigus. Le fruit est arrondi, du volume d'une pomme d'api, couvert de larges écailles imbriquées, renversées, généralement monospermes par avorte- ment. ^ . Habitat. — Croît aux Moluques, surtout aux îles orientales, à Am- boine, Sumatra, dans les lieux marécageux. Partie u^^itée. — La fécule extraite de la tige, on sagou. Ce pro- duit est également fourni par le Sagus farinifera Gœrtn, le Phœnix farinifera Roxb, les Areca oleracea L. et A. hiimilis W. t25. Ui SAGOUIKK FARINEUX. Récolte. — On reconnaît que le moment de la récolte est arrivé lorsque les feuilles se recouvrent d'une poussière blanchâtre, ou bien quand, en extrayant un peu de moelle avec une tarière, cette moelle délayée dans Teau tiède laisse précipiter de l'amidon. On fend alors l'arbre dans sa longueur et l'on extrait le tissu cellulaire, tendre, spongieux, qui sépare les faisceaux fibro-vasculaires du slipe. Après avoir écrasé cette espèce de moelle, on la délaye dans Teau, qui en- traîne la fécule. Le liquide trouble versé sur un tamis est ensuite convenablement décanté après repos et donne du sagou. On peut en extraire 300 ou iOO kilogrammes d'un seul arbre. Ainsi obtenu, il est sous forme pulvérulente, on le granule avant de le transporter en Europe ; le procédé qu'emploient les indigènes est encore mal connu. Il est en grains de volume et de couleur variables, durs, élastiques, inodores, de saveur fade et douceâtre. Guibourt distingue trois variétés commerciales de sagou : 1^ Le sagou ancien ou sagou premier ; ^'^ le sagou rosé des Mo- luques; 3<^ le sagou perlé ou sagou tapioka. — Le sagou ancien pré- sente des globules gris, blancs, ou rosés, arrondis, généralement sphériques, tous isolés, très-durs, élastiques, se gonflant beaucoup dans l'eau. Les grains de fécule qui le composent, vus au micro- scope (fig. 237), sont ovoïdes ou ellipsoïdes, souvent rétrécis *en forme de col à une de leurs extrémités, coupés par un plan perpendiculaire à l'axe ou par 2-3 plans obliques; iC bile est dilaté ; il est insoluble dans l'eau froide, et, sous l'in- fluence de l'action prolongée de l'eau bouillante, il laisse de nom- breux téguments insolubles. — Le sagou rosé des Moluques est en globules très-petits, moins régu- liers, quelquefois soudés ensemble et doublant de volume au contact de l'eau froide ; les granules ont la même forme que les précédents, Fig. 237. - Fécule de s.gou. jj^ résistent moius à la coction dans Feau. — Le sagou tapioka est en petites masses irrégulières d'ap- parence tuberculeuse ; il se gonfle beaucoup dans l'eau et se prend en une masse blanche, i)àteuse, opaque ; il est en partie soluble dans l'eau. Il paraît avoir subi l'action du feu, alors qu'il était en pâte humide. rswftes. — C'est une substance plutôt alimentaire que médicale, son usage convient aux convalescents, aux valétudinaires. On en pré- SAPIN COMiMUN. 443 pare une gelée, un chocolat et des potages au lait ou au bouillon gras. Le sai:>ou tapioka est la variété que l'on préfère. îiJAi.!SEi»AREn.i.E.— Vov. Smilcice médicinale. SAPi.^ co^oiiiv. Abies pectinata DC, Pinus abies Duroi , p. picea Lin. Sapin, S. en peigne, S. blanc, S. argenté, Avet. Coni- fères-4biétinées. De«4cri|>tioii. — Arbre pyramidal de 30 à iO mètres de hauteur, dont le tronc, couvert d'une écorce d'abord blanchâtre et entièrement unie, puis grisâtre et crevassée, est nu jusqu'au tiers ou aux deux tiers de son élévation, et se termine par des branches horizontales, nombreuses, étagées par verticilles, et opposées en croix, avec des rameaux horizontaux. Feuilles solitaires, mais rapprochées, disposées sur 2 rangées latérales, linéaires, étroites, plates, roides, obtuses ou échancrées au sommet, vertes et sillonnées supérieurement, mar- quées en dessous de 2 lignes blanches. Fleurs monoïques (mai) en chatons. 3/rt/6?s jaunâtres, axillaires plus courts que les feuilles, dis- posés en grand nombre à l'extrémité des rameaux, portant chacun adhérentes à la face inférieure deux loges d'anthères, s'ouvrant lon- gitudinalement. Femelles presque cylindriques, rougeàtres, disposées par 2-3 sur la dernière ou avant-dernière ramification, portant à leur base deux ovules suspendus, à col oblique regardant au dehors et denticulés au sommet. Cônes dressés, sessiles, cylindracés, obtus; écailles minces, étroitement imbriquées, de forme trapézoïde, pré- sentant sur le dos une bractée persistante, terminée par une pointe aiguë qui parait en dehors du cône. L'axe du cône persiste après que les écailles sont tombées. Graines 2, obovées, cunéiformes, irrégu- lières, pourvues d'une aile large, membraneuse, persistante, tron- quée obliquement au sommet. ^ . Habitat. — Il croit sur les chaînes de montagnes de l'Europe moyenne et méridionale, des Pyrénées jusqu'au Caucase, et surtout dans les Alpes, les Vosges. Culture. — On le reproduit à l'aide des graines que l'on a reti- rées des cônes au mois de septembre ou d'octobre et qu'on a semées immédiatement en terre de bruyère. Le jeune plant est maintenu en terre légère pendant trois ou quatre ans et à une exposition un peu ombragée. C'est à cette époque qu'on peut le mettre en terre. 11 se plaît dans les lieux pierreux, froids et découverts. Parties usitées. — Les jeunes pousses, connues en pharmacie sous le nom de bourgeons de sapin. Le tronc fournit la térébenthine de Strasbourg, dWlsace, de l'essence de térébenthine, de la colo- phane, de la poix noire. Bourgeons (tlg. 238). — Ils sont coniques, pointus, couverts d'écaillés étroites, subiilées supérieurement, aiguës, lisses, rou- lu SAPIN COMMUN. geàlres, bordées de longs cils membraneux, blancs, agglutinées, gorgées de résine, dont une partie exsude à l'extérieur. Leur odeur est aromatique et rappelle celle de la térébenthine, leur saveur ré- sineuse, térébentliinée, peu agréable. On les recueille en février et on les mélange avec ceux du sapin élevé et avec ceux de quelques autres pins. Ce mélange n'a pas grand incon- vénient. On en prépare une tisane par infusion, pp. 20 : 1000. Ils sont antiscorbutiques, diuré- tiques et usités dans les affections catarrhales des bronches et de la vessie; on a préconisé leur infusion en injection dans la leucorrhée, en applications topiques sur les ulcères scro- fuleux, atoniques ou gangreneux. Ils entrent dans la bière sapinette ou B. antiscorlutique. TÉRÉBENTHINE DU SAPIN (T. aU CltrOU, J) p ' cV Alsace, de Strasbourg, de Venise , Bigeon). — C'est un suc résineux qui, suintant à travers FiG. 238. — Bourgeons l'écorce, vient former au printemps et à ^6 ^^'«pi"- Tautomne des utricules à la surface de l'arbre ; on perce ces utricules, on recueille le liquide, et on le soumet à la filtration. C'est un produit peu coloré, très- fluide, d'odeur suave analogue à celle du citron, d'une saveur un peu acre et amère, très-siccatif à l'air, se solidifiant aisément par j^ de magnésie calcinée, imparfaitement soluble dans l'alcool, contenant : huile volatile, résine insoluble dans C alcool, abiétine ou résine crislalUsable , acide abiétique, acide succinique. L'essence est très-fluide, jaune, transparente, d'odeur de citron très-agréable. La résine ou colophane qui provient de la distillation de cette térében- thine est jaune, transparente, d'odeur très-suave. La térébenthine du sapin, à cause de son prix élevé, est réservée pour les usages in- ternes; les propriétés médicales sont les mêmes que celles de la té- rébenthine de Bordeaux. Le Sapin élevé {A. excelsa DC, Pinus abies L., Sapin com- mun, S. de Norwége, Faux sapin, Pesse) fournit une térébenthine qui sort du tronc par incision; elle est demi-fluide, puis se dessèche à l'air. Fondue avec de l'eau dans une chaudière, elle donne une poix solide, opaque et cassante à froid ; c'est la Poix de Bourgogne {poix blanche, poix jaune). Cette matière est d'un jaune fauve, te- nace aux doigts, d'une saveur parfumée et non amère, d'une odeur qui rappelle celle de la térébenthine du sapin et du castoréum. Elle est incomplètement soluble dans l'alcool. On remplace souvent, dans le commerce, cette poix de Bourgogne par un produit obtenu en fondant du galipot ou de la poix-résine avec de la térébenthine SAPONAIRE OFFICINALE. 445 de Bordeaux ou de l'essence de térébenthine et brassant avec de l'eau. C'est la poix blanche factice, reconnaissable à son odeur de térébenthine, sa saveur amère, son entière solubilité dans l'alcool. Elle est surtout employée à l'extérieur; fondue avec 3 parties de cire, elle forme une masse emplastique (emplâtre de poix de Bour- gogne du Codex), que l'on applique sur la peau sous forme d'écus- son. Ces écussons déterminent, après quelques jours d'application, des démangeaisons, une éruption acnéiforme ou furonculeuse ; ils agissent également enprotégeantlarégion qu'ils recouvrent contre les refroidissements, l'impression de l'air. On s'en sert pour exciter la sup- puration des furoncles ; comme rubéfiant et l'évulsif, dans les douleurs rhumatismales, le lumbago, la toux chronique ou quinteuse.Onles sau- poudre quelquefois d'émétique pour augmenter leur action révulsive. «■^APOUABRK OFFiciiVAiii:. SaponarÏŒ officinalis L. Savon- nière. Herbe «à foulon. Silénées. Description (fig. 239). — Plante de 4-6 décimètres. Rhizome à divisions longues, rampantes, émettant des stolons. Tige dressée, ferme, cylindrique, noueuse, rameuse au sommet. Feuilles opposées, sessiles; les inférieures légèrement pétiolées, lancéolées, aiguës, entières, à 3 nervures longitudinales, d'un vert un peu jaunâtre. Fleurs (juillet-août) grandes, odorantes, d'un rose pâle, rarement blanches, brièvement pédonculées, disposées au sommet des rameaux, en petites grappes serrées, formant une panicule pyramidale, com- pacte. Cahce gamosépale, tubuleux d'abord, puis renflé au milieu, pubescent, à 5 dents inégales, aiguës. Corolle à 5 pétales à onglets droits, plus longs que le calice; gorge munie de 2 petites écailles planes; limbe étalé, échancré. Étamines 10, saillantes, fdets soudés avec la partie inférieure de l'ovaire ; anthères d'un jaune rougeâtre. Ovaire ovoïde, allongé, lisse, glabre, uniloculaire, multiovulé^ tro- phosperme central; style 2, articulés, portant à leur face interne un stigmate très-petit. Fruit {capsule) uniloculaire, oblong, s'ouvrant par le sommet. Graines sessiles, réniformes, tuberculeuses, rou- geâtres. ^. Habitat. — La saponaire croît spontanément dans les fossés, les haies, les bords des champs. Culture. — Elle est très-rustique et se multiplie aisément à l'aide de ses jets traçants. Parties usitées. — Les feuiUes et les racines. Les feuilles ont une saveur un peu amère et salée. Les racines sont longues, menues, noueuses, leur couleur est jaunâtre en dedans, d'un gris brunâtre en dehors. L'écorce, recouverte d'un épiderme ridé dans le sens lon- gitudinal, est mince, d'une saveur d'abord mucilagineuse, puis nau- séeuse, prenant ensuite à la gorge. Le bois, poreux, spongieux, est 446 SAPONAIRE OFFICINALE. d'une saveur douceâtre. Les unes et les autres, mais les racines sur- tout, communiquent à l'eau la propriété de mousser par l'agitation et de dégraisser les étoffes en émulsionnant les corps gras. Récolte. — On cueille les feuilles avant la lloraison. On les dis* pose en guirlande et on les porte au séchoir. Elles per- dent leur couleur verte en se desséchant. On arrache les racines à l'automne; on les lave, on les coupe en pt^- tits ujorceaux et on les fait sécher sur des claies dans une étuve. €0111 position chimique. — Les feuilles, les tiges et les racines contiennent de \iisaponine,C''\\'-'0''.C'tsi une substance neutre, inco- lore, pulvérulente, de saveur d'abord nulle, puis deve- nant acre au bout d'un in- stant, provoquant fortement l'éternument; elle est solu- ble dans l'alcool, très-soluble dans l'eau, à qui elle donne la propriété des mousser par l'agitation. C'est un glyco- side se dédoublant, sous l'influence des acides, en glycose et en sapogénine, identique avec l'amer qui nique. Elle émulsionne les résines, les huiles, le camphre. La racine renferme en plus : résine brune et molle, principes extraciifs et gommeux, de V albumine, une matière cristalline. Forme*^ pliariitaeeiitiqiies , iloses. — 1^ Infusion, feuiUes, pp. 10 : 1000, racines, pp. "20 : 1000. ^' Extrait, 1 à 2 grani, 3^ Suc, 30 à 60. 4« Sirop, 20 à 00 gram. iJsage»^. — Elle est considérée comme un léger tonique et on Fa conseillée dans l'alonie dig.stive, la chlorose. On lui a attribué aussi, une action désobstruante, ce qui fait qu'on l'a recommandée dans l'ictère, les obstructions du foie et de la rate à la suite des fièvres intermittentes. Entln les modernes eux-mêmes, la tenant pour sudo- rifique, dépurative,' l'ont prescrite dans le rhumatisme chronique, la goutte, la syphilis conslitutionnelle, les dermatoses. Malgré tous ce éloges, les vertus de la saponaire paraissent aujourd'hui au moins dou- FiG. 239. Saponaire oflicinale. SASSAFRAS OFFICINAL. U7 leuses, et plusieurs estiment que si cette plante a donné quelquefois de bons résultats, c'est qu'elle n'intervenait dans le traitement que d'une manière secondaire. Les cataplasmes de feuilles ont été prescrits pour combattre les engorgements lympliatiques et œdémateux ; on se sert des feuilles comme de celles du lierre pour panser les cautères. La saponaire d'Orient {Gypsophila Rokejeka Del., G.strutiumh.y Garyophyllacées) a des racines cylindriques, jaunes, de la grosseur du bras, blanchâtres intérieurement, d'une saveur mucilagineuse fade d'abord, puis acre. Elle est plus rirlie en saponine que la pré- cédente. La saponine se rencontre encore dans plusieurs autres plantes, et entre autres dans l'écorce de Quillaya saponaria Mol., Rosacées, connue dans le commerce sous le noni (Vécorce de Panama, SASSAFU%^ oï-^a<^a€BMAi.. Sassafras officinal Nées., Laurus FiG. -2-iO. — Sassafras officinal. sassafras L., Persea sassafras Spreng., Cornus mas odoraia. Lau- RINÉES. l»csci*iption (fig. 2i0). — Grand arbre qui peut acquérir 10 à 12 mètres de hauteur. Uacines traçantes s'étendant au loin et fournis- sant un grand nombre de jets. Tige odorante, légère, d'un blanc tirant sur le roux; rameaux glabres, cylindriques, recouverts d'une écorce lisse et verdàtre. Feuilles alternes, pétiolées, grandes, vertes, en dessus, blanches en dessous, pubescentes, caduques, polymorphes. A48 SASSAFRAS OFFICINAL. tantôt entières, ovales, atténuées vers la base, mixtinerviées, d'au- tres fois bi-trilobés, presque cordiformes, à 2-3 nervures longitudinales. Fleurs pelites, dioïques, jaunâtres, accompagnées de bractées écail- leuses qui les enveloppent complètement dans le jeune âge, disposées en épis làcbes. Mâles. Calice à 6 divisions profondes, pubescentes en dehors, étalées, oblongues, obtuses, rétrécies à leur base ; fond du calice garni de poils. Étamines 9, dressées, à peu près de la longueur du calice; 6 opposées aux divisions du calice, fertiles, à fdet subulé, poilu à la base, 3 intérieures un peu plus grandes, ayant à leur base deux appendices globuleux stipités ; anthères comme quadrilatères. Pistil rudimentaire. Femelles, calice comme dans les mâles, 6 éta- mines avortées, très-courtes. Ovaire ovoïde ; style canaliculé d'un côté ; stigmate légèrement concave et glanduleux. Fruit {drupe) de la grosseur d'un pois, ovoïde, violet, presque nu, accompagné à sa base, du périanthe rougeâtre persistant et du réceptacle surmontant un pédicelle dilaté en massue. ^ . Habitat. — Il est originaire delà Virginie, de la Caroline, de la Floride et du Brésil. On peut le cultiver en pleine terre sous le cli- mat de Paris. 11 demande une terre légère, un peu humide, se plaît à l'ombre. Partie usitée. — La racine, connue en pharmacie sous le nom de bois de sassafras. On la trouve dans le connnerce en bûches irrégu- lières de la grosseur de la cuisse ou du bras. Son tissu est poreux et léger, d'une couleur jaunâtre ou fauve, d'une odeur fortement aromatique; son écorce est épaisse, rugueuse, légère, grise à la surface, d'un brun ferrugineux à l'intérieur, possédant aussi une odeur très-forte, une saveur piquante très- aromatique. Pour les usages pharmaceutiques, on réduit le bois en copeaux, on emploie quelquefois l'écorce. Coiiipositioii chiniique. — La racine de sassafras contient : huile volatile, matière analogue au camphre, résine balsamique, matière sébacée, cire, sassafride (V), acide tannique, matière colorante, gomme, albumine, amidon. L'essence fluide, jaunâtre, est fort peu soluble dans l'alcool. Elle serait formée d'un hydrocarbure, le sa frêne (C-^H^^), d'un corps oxygéné (safrol) et d'un peu d'une huile vola- tile paraissant être un phénol. La sassafride est une substance ana- logue au tannin par ses propriétés. Formes piiarmaceuticiues, closes. — 1° Tisane de sassafras, pp. 10 : 1000, par infusion. 2« Sirop, 20 à 60 gram. 3« Poudre, 2 à 4 gram. 4^ Huile essentielle, 8 à 10 gouttes. 11 fait partie des quatre bois sudorifiques. i:sa$i;es. — C'est un sudorilique analogue à la salsepareille ou au gayac (voy. ces mots). SAUGE OFFICINALE. 4i9 jfiJAiciiE oFFB€Bi^.%SiE. SciMa officinalis L. Labiées-Monandrées. (De salvus, sauvé, par allusion aux propriétés.) Description (fig. 241). — Plante de 3-6 décimètres, à odeur forte et agréable, de sa- veur chaude piquante et anière. Racine ligneuse, brunâtre. Tige sous-fru- tescente à la base, qua- drangulaire, très-rameuse, à rameaux dressés. Feuilles opposées, d'un vert blan- châtre, finement réticulées, rugueuses, plus ou moins pubescentes, finement cré- nelées; les inférieures pé- tiolées, oblongues, lancéo- lées, quelquefois auriculées à la base, les supérieures sessiles, acuminées, aiguës. Fleurs (juin-juillet) vio- lettes, plus rarement blan- ches, brièvement pédicel- lées, disposées par 6-8 en glomérules axillaires, mu- nies chacune d'une bractée ovale, cordiforme, aiguë, concave, caduque. Galice campanule, strié à 5 dents très-aiguës formant 2 lè- vres, la supérieure à 3 dents, l'inférieure à 2. Corolle tubulée, bilabiée, à lèvre supérieure presque droite, comprimée latérale- ment, échancrée à l'extré- mité; lèvre inférieure à 3 lobes, le moyen plus large et plus échancré, les deux latéraux courts et réflé- chis; gorge garnie d'une rangée de poils. Étamines 2, incluses ; filets courts, fili- formes; connectif transversal terminé à Fig. 241. — Sauge officinale. chacune de ses extrémités 450 SAUGE OFFICINALE. par une anthère fertile. Style dépassant très-longuement la lèvre supérieure de la corolle; stigmate bifide. Fruit formé par quatre achaines trigones, entourés par le calice. ^ .' Habitat. — Les collines stériles de la région des oliviers. On en connaît deux variétés, la grande et la petite ou sauge de Provence ; celle-ci ne diffère de la première que par ses dimensions moindres et ses feuilles plus petites. Culture. — Elle vient bien dans tous les terrains, elle préfère pourtant les sols légers, une exposition un peu chaude. On la mul- tiplie soit en semant la graine, soit en séparant les pieds au printemps. On doit la renouveler tous les deux ou trois ans. Partie usitée. — La plante cueillie vers l'époque de la floraison; la plante venue spontanément est préférable à celle que l'on cul- tive dans les jardins ; celle des pays méridionaux l'emporte, comme énergie, sur celle des pays froids. Elle ne perd rien par la dessiccation, qui est d'ailleurs très-facile à opérer. CoiupoNition ciiimic|uc. — La sauge renferme : acide gallique, extractif, huile essentielle. Celui-ci est de couleur ambrée, présentant quelquefois une légère odeur de térébenthine. Sa densité = 0,9:20. Elle laisse déposer un peu de stéaroptène. On doit éviter d'associer les sels de fer à la sauge. Foraie.s piiaruiaeeutîques, doses. — 1° Infusion théiforme. 5: 1000, usage interne, et 15 à 60 : 1000 pour lotions, fomentations. Action i>£iysioiogi«iue. — D'après Trousseau, la sauge sous forme d'infusion froide détermine d'abondantes sueurs avec bouffées de chaleur insupportables, le pouls augmente de fréquence et de tensioji, le travail intellectuel devient difficile par suite de l'agitation que l'on éprouve, la soif est vive, la bouche sèche, la constipation extra- ordinaire, l'appétit devient plus marqué, et l'on constate en même temps rinsomnie. Tous ces phénomènes réunis témoignent hautement en faveur de l'action stimulante de la sauge. i sages. — Malgré l'oubK dont cette plante est à peu près frappée aujourd'hui, il n'en est pas moins vrai qu'elle peut rendre d'impor- tants services dans l'atonie des voies digestives, la dyspepsie, les vomissements spasmodiques. Jadis on la considérait comme alexi- i)harmaque, et il est certain qu'elle est loin d'être sans efficacité dans les maladies dites putrides, dans les fièvres typhoïdes ataxiques et dans la forme adynaniique de cette affection. Ses vertus amères, as- tringentes et aromatiques font fait recommander dans la diarrhée colli- quative des phthisiques, celle des enfants à la mamelle. Comme elle excite les fonctions d(^ la peau et [)rovoque la sueur, elle peut être utilisée dans les affections provenant du refroidissement de la péri- SGABIEUSE OFFICINALE. 45! pliérie, et pourtant, par une contradiction plus apparente que réelle, il est impossible de nier ses bons effets pour arrêter les sueurs profuses, débilitantes, celles des phthisiques, des convalescents de fièvres. Dans le premier cas, elle provoque un mouvement sur Tenveloppc cutanée, elle régularise la circulation; dans le second, par son action tonique, elle combat le défaut de vitalité, et la faiblesse générale qui détermine les sueurs. Dans ce dernier cas, son action est fugace, et les sueurs reparaissent quand on cesse d'administrer le médicament. On l'a également proposée pour combattre les écoulements abondants de lait qui affligent certaines nourrices après le sevrage. A l'extérieur et sous forme d'infusion, de vin miellé, c'est un cicatrisant précieux. Sous son influence, les ulcères atoniques des jambes, les ulcères scrofuleux des joues, se cicatrisent rapidement. La décoction vineuse est un bon topique contre les apbthes des en- fants, des femmes enceintes, les gingivites ulcéreuses et scorbutiques. On doit s'abs- tenir de l'employer cbez les sujets sanguins et toutes les fois que la maladie est inflam- matoire. On a recommandé les bains de sauge dans la paralysie des membres, le ra- cbitis, et les sachets de cette plante pour dissiper les engorgements œdémateux, les tumeurs atoniques. <^€ammo:^e:e:, Voy. Liseron scammonée. i^€abieij§(e: OFFICII1AI.E. ScdMosa succisah. (De scahics, maladie de peau, par allusion aux propriétés.) Mors du diable. DiPS AGEES. Description (fig. 24^). Plante de 3-6 dé- cimètres. Racine noirâtre cylindrique , courte et comme tronquée par le bas, en- tourée de fibres descendantes. Tige droite, roide, cylindrique, plus ou moins pubescente vers le haut. Feuilles opposées, les infé- rieures pétiolées, oblongues, très-entières^ ordinairement glabres, quelquefois très- poilues et plus arrondies; les supérieures lancéolées, souvent dentées. Fleurs (aoùt- seplembre) violettes ou roses, rarement blanches, disposées en capitules hémisphé- FiG.242. — Scabieuse officinale. riques, devenant globuleux à la maturité, portées sur des pédoncules longs, simples, uniflores. Involucre à fo- lioles lancéolées, plus courtes que les fleurs, disposées sur 2-3 rangs. 452 SCHQENOCAULE OFFICINAL. Réceplacle chargé de paillettes ciliées, lancéolées, acuminées, filiformes à la base. Galice double; l'extérieur ou involucre pfopre formant une sorte de tube tétraédrique parcouru par 8 côtes saillantes, à limbe court, divisé en 4 dents herbacées et dressées, l'intérieur à limbe très- petit, couronné par 5 dents sétacées., Corolle gamopétale, tubuleuse, infundibuliforme, limbe 4-fide. Etamines 4, insérées sur la corolle et al- ternes avec ses divisions ; filets Hbres ; anthères biloculaires, introrses. Ovaire adhérent uniloculaire,uniovulé ; style simple ; stigmate simple. Fruit sec, oblong, à 8 sillons, couronné par le tube du calice ren- fermé dans rinvolucre propre et contenant une graine pendante. ^. Habitat. — Elle est très-commune dans les terrains humides, ar- gileux ou tourbeux, les bois. Formes pinariiiaeeutiqiic.s, closes. — 1^ Tisane par infusion, pp. 20 : 1000. 2« Extrait. 3« Sirop. Usages. — Elle est un peu amère, astringente; on la dit égale- ment dépurative et sudorifique. Elle a été indiquée dans les leucor- rhées et en appHcations topiques sur les ulcères atoniques. On l'a recommandée dans les maladies de la peau, mais son action est si faible, que Ton peut douter de son efficacité. ^€iiaEiiorAt:i.E: ©fficiuai.. Sabadilla officinalis Brand. , Schœnocaulum officinale A. Gr., Asagrœa officinalis Lindl. Céva- dille, Sabadille, Varaire officinal. Golchicagées (Mélanthacées). Description (fig. 243). — Plante bulbeuse de près de 2 mètres. Feuilles étroites, linéaires, aiguës, entières, un peu roides, vertes, rappelant celles des graminées; fleurs blanches presque sessiles, dressées contre l'axe, munies chacune d'une bractée, disposées en grappe spiciforme pouvant atteindre 5 décimètres ; elles sont polyga- mes, hermaphrodites à la partie inférieure, mâles à la partie supé- rieure. Périgone verdâtre, à 6 divisions presque libres, linéaires, obtuses, un peu élargies et glanduleuses à la base, placées sur 2 rangs et dressées. Etamines 6, trois extérieures exsertes, trois in- térieures incluses, alternativement plus courtes ; anthères rénifor- mes , presque uniloculaires, peltées après la fécondation. Pistil formé par 3 carpelles, réunis en bas, libres en haut. Ovaires oblongs, lancéolés; style court; stigmate peu apparent. Fruit composé de 3 petites capsules, minces, sèches, d'un gris rougeâtre, réunies par leur base et entourées par les pièces du périgone persistant et les etamines. Les capsules longues de 1 centim., larges de | centim., s'ouvrent à la maturité par la suture ventrale. Graines recourbées en forme de faucilles, noirâtres, ridées. Ne pas confondre avec le Veratrum sabadilla Retz, dont les fruits sont plus arrondis et plus foncés. Parties usitées. — La racine, les fleurs et surtout les feuilles. SCHCENOCAULE OFFÏCINx\L. 453 Habitat. — Elle croît dans les prairies de la partie orientale des Andes du Mexique; on la cultive, au Mexique, dans certaines villes du littoral. Partie usitée. — Le fruit avec ses graines. coinposition ciiiiiiique. — La cévadiUe renferme : matière grasse composée (Volnne, de stéa- rine -et d'acide cévadique, acide vératriqiie, cire, gal- late acide de vératrine, sabadilline, sabatrine, ma- tière colorante jaune , gomme, ligneux, sels, silice. La plus importante parmi ces substances est la véra- trine (\oy. Ellébore blanc). Formes pliarniacetiti - ques, closes. — 1« Poudre; on pulvérise les semences en dernier lieu et on mélange les produits; dangereuse à préparer : dose, 10 à 50 centioram. ^^ Teinture en frictions. 3'^ Extrait, 1 cen- tigram. en pilules, en ré- pétant plusieurs fois la dose dans les viftgt-quatre heures. i" Lavement, i à 8 gram. : 350; on fait bouillir jusqu'à réduction à 210 gram. et on adilitionne de 350 gram. de lait. Action physiologique. — C'est un poison acre et irritant. La poudre, déposée sur les plaies, y détermine une action cathérétique. Sur In peau couverte de son épi- derme, elle produit de la rougeur et un picotement. Si elle est absor- bée, par cette voie, en certaine quantité, elle peut produire des acci- dents toxiques. Ingérée, elle irrite fortement la bouche, le pharynx, l'estomac, provoque des vomissements, des superpurgations , le déUre, les convulsions et la mort. Sous son influence, et après quel- ques jours d'usage, il se manifeste une sensation de chaleur et de fourmillement à la peau et parfois une éruption. tsages. — On l'a indiquée contre l'apoplexie et les paralysies qui en sont la suite, contre l'éclampsie, la rage; sous forme de pom- FiG. 243. Schœnocaiile officinal. 45i SCILLE MARITIME. made on l'a conseillée contre les névralgies faciales. La teinture a été indiquée en frictions dans le rhumatisme, soit pour calmer la douleur, soit pour amener la résolution; on s'en sert aussi sur la région précordiale dans les palpitations nerveuses. Les lavements de cévadille sont prescrits contre les ascarides lombricoïdes et le taenia. C'est, dans tous les cas, un remède dangereux auquel on substitue aujourd'hui son alcaloïde, la vératrine, qui est d'un maniement plus commode. Sous le nom de poudre des capucins, on emploie la. céva- dille combinée à la staphysaigre et au persil pour détruire les poux de la tète ; cette préparation doit être maniée avec prudence, et il faut s'abstenir d'employer la poudre de cévadille pure, si l'on veut éviter des accidents redoutables ; la cévadille sert surtout à préparer la vératrine ; elle entre dans certaines poudres destinées à détruire les punaises. i^€ii.i.E nfAiiMTB.^BE. ScUld marUimaL., Urginea sd//aSteinh. Scille officinale. Grande scille, Squille. Liliacées. Dei^eription (fig. 244). — Plante bulbeuse qui avec sa hampe peut atteindre 10 à 13 décimètres de hauteur. Bulbe très-gros, quelquefois de la grosseur de la tête d'un enfant, composé d'un axe ou plateau supportant plusieurs tuniques épaisses, charnues, emboîtées, blanches ou rouge«atres, suivant les variétés, recouvert extérieurement de tuniques minces, sèches, scarieuses, roussâtres, présentant inférieurement de nombreuses racines épaisses, fibreuses. Feuilles paraissant au printemps, radicales, humifuses, longues de près de 3 décimètres, entières, oblongues, ovales, lancéolées, un peu obtuses au sommet, ondulées sur les bords, légèrement char- nues, d'un vert assez foncé. Elles se fanent pour faire place aux fleurs. Celles-ci se montrent en juillet-août, elles sont portées par une hampe de 6-12 centimètres, cylindrique, grosse comme le doigt,, simple, droite, nue, luisante, d'un gris de plomb, portant sur sa moitié supérieure des fleurs nombreuses, pédicellées, munies à leur base d'une bractée membraneuse et comme articulée, réunies en grappe dense, un peu conique. Ces fleurs sont blanches, monopé- rianthées; le calice est à 6 découpures profondes, elliptiques, acu- minées, étalées. Étamines 6, égalant le calice; tilets aplatis, com- primés ; anthères arrondies. Ovaire supère, arrondi, à 3 côtes saillantes, à plusieurs loges pluriovulées ; style unique, grêle, stigmate très- petit, obscurément trilobé. Fruit (capsule) presque ovale, triangu- laire, à 3 loges s'ouvrant en 3 valves septifères. Graines arrondies, noirâtres, recouvertes d'un tégument crustacé. ^. Habitat. — Elle croît en abondance dans les plaines sablonneuses qui avoisinent les bords de la Méditerranée. On la trouve en Bar- barie, en Syrie, en Sicile, en Espagne, en Provence. Elle remonte SCILLE MARITIME. 455 le long de rOcéan jusqu'en Bretagne et en Normandie, mais elle y est moins abondante. Culture. — Elle ne demande aucun soin particulier. Elle fleurit même hors de terre et jusque sur les planches où l'on conserve son oignon. On la trouve en assez grande quantité à l'état spontané pour qu'il soit inutile de la cultiver. On la reproduit soit à l'aide de caïeux, soit cà l'aide de graines; il faut la pla- cer dans une terre sablonneuse ou dans de la terre de bruyère à l'exposition du midi. Partie usitée. — Le bulbe. On le tire de la Sicile, de l'I- talie, de l'Espagne, de Barbarie et du Levant. On en trouve dans le commerce deux variétés: la première, dont les squames ou écailles sont rouges, est connue sous le nom de scille mule ou d'Espagne, c'est la plus com- mune ; la deuxième a les écailles blanches, on la nomme scille femelle ou d'Italie. Récolte, desî^ieeatioii . eon- Hervatioii. — On recueille le bulbe en automne. Les squames sont d'autant plus charnues qu'elles sont plus intérieures; on rejette les plus externes, qui sont généralement sèches et presque inertes, ainsi que celles du centre, car elles sont blan- ches, mucilaginenses, et leur suc n'est pas suffisamment élaboré. On n'emploie que les moyennes, qui sont remplies d'un suc visqueux, inodore, très-acre, corrosif même. On détache ces squames, on les coupe en tranches minces, on les fait sécher au soleil ou à l'étuve après les avoir déposées sur une claie. L'opération doit être menée rapidement. Les squames sèches sont renfermées dans des boîtes et placées dans un endroit humide pour les empêcher de moisir. eomposition eiiiiiiique. — La scille contient : scillitinej tannin , FiG. 244. Scille maritime. 456 SGILLE MARITIME. matière colorante jaune, matière colorante rouge, mucilage, sucre interverti, sels, traces cViode. La scillitine est incristallisable, neu- tre, amère, puis douceâtre, hygrométrique, insoluble dans l'eau, so- luble dans l'alcool et l'éther ; l'acide sulfurique la dissout avec une coloration rouge vif, le tannin la précipite. Elle renferme de l'azote, et constitue le principe actif de la plante. On n'a point isolé de principe volatil particulier pouvant rendre compte de l'action corro- sive de la scille sur la peau; ce phénomène parait dû aux raphides ou réunion de petits cristaux acérés de carbonate et d'oxalate de chaux qui, en pénétrant l'épiderme, inoculent la scillitine (Marais). On a signalé dans la scille la présence d'une substance vénéneuse particulière, la skuléiae. Formes pliariiiaeeiiliqiaes, closes. — 1^ Poudre, 1 à 5 déci- gram. 2*^ Miel sciUitique, 60 gram. S'' Teinture, 20 à 30 gouttes. 4° Extrait, 5 à 10 centigram. 5'' Vin par cuillerées à café. 6^ Vinaigre scilliti((ue, en frictions. 7*^ Oxymel scillitique, 15-30-00 gram. par jour. Elle entre dans le vin amer scillitique de la Charité. Action BiiiysBoiogiqtie. — A l'intérieur et à dose modérée, la scille détermine des nausées, des vomissements, mais rarement de la diarrhée, un ralentissement notable de la circulation avec aug- mentation de la tension artérielle. En même temps, le pouls s'a- baisse, l'excrétion urinaire devient très-abondante, les sécrétions bronchiques et gastro-intestinales s'accroissent notablement. L'action diurétique est en raison iiiverse de l'action éméto-cathartique. Les effets ne s'accumulent point comme avec la digitale, et toutes ces manifestations disparaissent quand on cesse d'administrer le remède. A dose élevée, c'est un poison narcotico-àcre ; sous son influence on voit apparaître des vomissements, des selles avec coliques, la stran- gurie, l'hématurie, puis surviennent des sueurs visqueuses, le re- froidissement, des mouvements convulsifs. La mort arrive précédée de torpeur, de coma ; la scillitine est toxique à la dose de 5 centi- gram. ; c'est un violent éméto-cathartique qui produit en outre le narcotisme et la mort par paralysie du cœur. ■jNages. — La scille est le meilleur des diurétiques ; elle est em- ployée dans lanasarque, l'ascite, l'hydrothorax, dans les hydropisies en un mot, pourvu qu'il n'existe aucune prédisposition aux phleg- masies, aux hémorrhagies. Son action expectorante la fait conseiller dans les bronchites, les catarrhes chroniques, à la fin des pneumo- nies, dans l'asthme humide. Rarement on fait appel à son action émétique. A l'intérieur, on utilise la teinture en frictions, en fo- mentations sur les parties affectées d'infdtrations cellulaires ou sur les téguments recouvrant les cavités splanchniques atteintes d'hydro- pisie. On a également conseillé sa décoction à l'extérieur, lorsque SCOLOPENDRE OFFICINALE. 457 l'état des voies digestives s'oppose à Fadministratioii interne de cette substance. On place alors sur le ventre des conipresses]^imbi- bées de cette décoction concentrée et on les recouvre de taffetas ciré. La poudre de scille est un poison pour les chats, les rats, les souris. f^iCOLOi^E^uRK «FFICIMAB.E. Scolopencliium officinale Smiîh , Asplenlum scolopendrmmAÀw. Langue de cerf. Scolopendre. Filicagées-Poly- PODÉES. ee^cB-i|»fBosi ( fig-. 2-45). — Rhizome grêle, irrégulier, fibreux, rameux, cespi- teux, rougeàlre, muni supérieurement des débris des frondes desséchées et in- férieurement de fibres radicales. Feuilles (frondes) radicales, en touffes supportée^; par un pétiole plus court que le limbe, velu, noirâtre, chargé de poils écailleux, ayant 24 décimèt., oblongues, lancéo- lées, le plus souvent entières, quelque fois érodées, aiguës au sommet, un peu rétrécies au-dessus de la base, inégale- ment cordiformes, fermes, glabres, d'un vert intense; la face supérieure est lisse et luisante, la nervure médiane saillante. Fructification apparaissant en août. So- res linéaires, parallèles entre eux et obliques }>ar rapport à la nervure mé- diane, situés entre deux nervures se- condaires sur la face inférieure de la fronde. On a comi)aré cette disposition à celle des pattes de la scolopendre. Cha- que sore est formé d'un indusium membraneux. Les deuxindusiums, d'abord connivents, se replient latéralement et simulent un indusium bivalve. Sporanges très-petits contenant des spores très-fines. ^. MaSiitiB^. — Le bord des fontaines, les parois des puits, les grot- tes, les lieux ombragés. CuiUwre. — On ne la cultive que dans les jardins botaniques, en ayant soin de la placer entre des pierres au milieu de la terre de bruyère. On la propage par des éclats de pieds séparés au prin- temps. Partie usitée. — Les frondes. Elles ont une odeur assez agréa- ble; leur saveur est douce. Récolte, dessiccation. — Quand on emploie la plante fraîche, HÉRAUD. ^ 26 FiG. 245. — Scolopendre officinale. 458 SIMAROLBA DE CAYENNE. on peut la récolter toute Tannée; si on veut la dessécher, il est pré- férable d'attendre l'automne. 11 suffit pour dessécher les frondes de les suspendre pendant quelques jours, elles prennent alors une cou- leur jaunâtre, mais ne perdent pas leurs propriétés. Coinposition ciiiiiiîf|tic. — La composition de la scolopendre est peu connue ; la coloration noire qu'elle prend au contact des sels de fer indique qu'elle renferme du tannin. Elle contient également du mucilage et une matière odorante qui se manifeste par la dessic- cation. Formes piiariiiaceiitiqucs. — Infusion OU décoction légère, 10 à 20 feuilles par | litre d'eau ou de lait. On peut sans inconvénient lui substituer le capillaire. Elle entre dans le sirop de chicorée composé et quelques vieilles préparations, telles que les électuaires lénilif et catholicum. isages. — Elle n'a aucun effet physiologique appréciable. On lui a pourtant attribué des propriétés pectorales, astringentes, diuréti- ques, désobstruantes, et on l'a préconisée dans les rhumes, la diar- rhée, les hémorrhagies. Elle est presque oubliée aujourd'hui. NCORDicM. — Voy. Gennandrée aquatique. f^Eic;i.i: ERfiOTÉ. — Voy. Ergot de seigle. semem-co.Ié'tka. — Voy. Armoise vermifuge SÉMÉ D'EGYPTE. — Voy. Casse à feuilles aiguës. SERPE.'VTAiRE BBE YiRGiiiiE. — Voy. Aristoloche serpentaire. <§iiiAROïJ»A RE CAAEAAE. Simamba officinalls DC, Quassia simaruba L. fils, S. amara Hayn,8. guyanensis A. Uich. Rutacées- SlMAROUBÉES. Re$$ci'iption (fig. 216). — Arbre présentant Taspect d'un frêne. Racines grosses s'étendant au loin, à fleur de terre et souvent décou- vertes. Tronc pouvant atteindre 20 et 25 mètres de hauteur et 6-8 décimèt. de diamètre. Écorce assez épaisse, fibreuse et poreuse, -blanche intérieurement, recouverte d'un épiderme mince, noir, tacheté de blanc et de gris. Rois blanchâtre, ligneux, léger. Feuilles alternes, pétiolées, ailées, sans impaires, formées de 2-9 rangs de folioles alternes, presque sessiles, épaisses, coriaces, glabres, oblon- gues, arrondies, très-obtuses, échancrées ou terminées par une pointe conique, sans nervures latérales apparentes. Pétiole et rachis arron- dis. Fleurs blanchâtres, petites, monoïques, brièvement pédicellées, disposées en grandes panicules ramifiées. Calice courtement cam- panule, pubescent, à 5 divisions inégales, dressées. Corolle à 5 pé- tales plus grands que le calice, sessiles, dressés, elUptiques, terminés par une petite pointe. Mâles, 10 étamines incluses, accompagnées à la base d'une écaille velue ; anthères introrses, médiifixes; disque •charnu, tronqué, aplati supérieurement. Femelles^ 10 étamines avoi SIPHON[E ÉLASTfOUE. 45'> tées. Ovaire arrondi à 5 coques fixées au milieu du disque; style épais, à 5 sillons; stigmate à 5 divisions étoilées. P'ruit formé de 5 capsules uniloculaires, ayant la forme et le volume d'une olive, contenant chacune une graine ovale. ^ . Habitat. — Les lieux humides et sahlonncux de la Guyane, de la Jamaïque et de Saint-Domingue. l'artie iis^itéo. — L'écorce de la racine. Elle est en plaques d'un mètre et plus de long, roulées sur elles-mêmes, larges de 3-G centi- mètres. Leur couleur est d'un jaune blanchâtre, leur texture fibreuse ; elles sont faciles à déchirer dans le sens de la longueur, mais se pulvérisent difficilement. Elles sont inodores , de saveur très-amère, franche, sans stypticité. roiiiim«4i«ion eiiieiiicittc. — Cette écorce renferme : matière rê?>ï' neuse, huile volatile, qnassiney acides mallque et galliqite, sels minéraux, ulmine. Former iiliarinaccutiques, fioses. — 1^ Tisane par in- fusion, pp. 10 : 1000. 2« Poudre, 1 cà 5 gram. 3'^ Extrait, 20 à 25 centigram. Inusité. action physiologique. — C'est un amer pur; même à faible dose il détermine parfois au début quelques nausées qui disparaissent par l'usage. A dose élevée, il produit des ver- tiges et des vomissements. Cette action est peut-être due à l'huile volatile qu'il contient. Il pro- voque également la transpi- ration cutanée et la sécrétion urinai re. Usage». — On l'a préconisé comme fél)rifuge et on l'a em- ployé, soit dans les lièvres d'accès, soit dans les fièvres continues graves ;oii l'a également indiqué comme antidysentérique et antidiar- rhéique ; il présente à ce dernier point de vue une certaine analogie avec ripéca, dont il possède l'action émétique. On l'a aussi vanté dans la scrofule, l'hydropisie, la chlorose, mais il est peu usité de nos jours. ^iPHOMiE KT.Ai^TiQiï]. Siphonia guyanensis Jus., Hevea guyanensis Aahl., Jatrophaelastica L, [xh, Siphonia elastica, Pers., Fi g. 246. — Simarouba. 460 SIPHONIE ÉLASTIQUFL S. cahuchu Rich. Caoutchouc de la Guyane, du Para, Hévé, Médi- cinier élastique. Euphorbiacees. «c.scription. — Arbre pouvant s'élever jusqu'à 20 mètres de hau- teur. Tronc dont le diamètre atteint jusqu'à 8 décimèt. de diamètre, recouvert d'une écorce épaisse, d'un gris rougeàtre, bois blanc, peu compacte ; branches nombreuses au sommet. Feuilles éparses, com- posées chacune de trois folioles, ovales, cunéiformes, longues de 8 à 1:2 centimèt. sur 5 de diamètre, arrondies en haut ou bien se ter- minant par une pointe fort courte, très-entières, coriaces, épaisses, glabres des deux côtés, vertes en dessus, plus pales en dessous, portées par un long pétiole commun, cylindrique et canaliculé. Fleurs, en cymes, terminales, petites, unisexuées, monoïques sur la même grappe, les mâles plus abondantes que les femelles. Mâles, calice ga- mosépale, urcéolé, quinquéfide. Etamines 5, saillantes, réunies par les tilets en une petite colonne portant des anthères ovales, bilocu- laires, échancrées supérieurement, pointues à la base. Femelles, à la partie supérieure de l'inflorescence. Galice monophylle, turbiné, caduc, à 5 dents pointues, un peu réfléchies. Ovaire supère, globu- leux, conique, surmonté par 3 stigmates sessiles, un peu épais, apla- tis, bilobés. Fruit (capsule) ligneux, très-gros, à 3 lobes arrondis, triloculaire, à loges bivalves dont chacune renferme 1-3 graines ovoïdes, roussâtres, bariolées de noir. ^. Habitat. — La Guyane, le Brésil, le centre Amérique. Composition chimique. ■ — Le SUC de cet arbre contient : eau, acide (?), caoutchouc pur, substance colorante azotée amère, ma- tière soluble dans l'eau et Valcool, matière alhumineuse, cire. Partie usitée. — Le caoutchouc, principe immédiat hydrocarbure, extrait du suc laiteux de l'arbre. La siphonie élastique est le végétal qui donne le plus de caoutchouc et la plus belle qualité; mais il n'a pas seul ce privilège. Tous les siphonia sont dans ce cas; nous citerons, dans la famille des ARTOCARPÉES,le Cast«7/oa elastica Cery., le Cecropia peltata Lin., les Ficus elastica Roxb., F. indica Lam., F. religiosa h., F. r adula Willd, F. elliptica Kunth, F. prinoïdes Willd; dans les Apocyinées, le Valiea gummifera Poir., VUrceola elastica Roxb., VHacornia speciosa Gom.; dans les Lobéliacées, la lobélie caoutchouc. Récolte. — Pour recueillir le caoutchouc, on fait à l'aide d'un pic une plaie à la partie inférieure du tronc, et l'on reçoit le suc dans une petite coupe d'argile. Dans une certaine limite, plus on retire de suc de l'arbre, plus il en produit; mais on a l'habitude de laisser reposer la plante depuis la floraison jusqu'à la maturité des fruits. Le liquide est d'abord lîlanchâtre et gommeux, ce n'est qu'en se desséchant qu'il acquiert une coloration foncée; la quantité de caout- SIPHONIE ÉLASTIQUE. 461 chouc que Ton obtient par répaississement du suc représente les 0,3 du poids initial. Cet épaississement s'effectue de plusieurs ma- nières; tantôt on se sert d'une uiasse d'argile en forme de bouteille^ de gourde, d'oiseau, plantée à l'extrémité d'un bâton, et on la trempe dans le suc. On sèche cette couche à un feu léger, on trempe la masse de nouveau, on chauffe une deuxième fois, jusqu'à ce qu'elle ait acquis une épaisseur convenable. On brise alors le moule, ou bien on le délaye dans l'eau et on vide l'argile par l'ouverture que l'on obtient en détachant le bâton; d'autres fois on verse le suc dans des cadres munis d'une toile métallique et placés sur une couche de sable ; d'autres fois on l'étend sur des planches que l'on fait sécher au soleil; dans ces deux cas, il est en lames. On l'obtient également en masses informes en coagulant le suc par l'addition d'un peu de rhum. Le caoutchouc pur (G^H') est solide, blanc, translucide, d'une densité de 0,925; il est souple, élastique à 25^ ou 35^, pouvant se souder sur lui-même, lorsqu'on met en contact sous une certaine pression deux surfaces récemment coupées. Au-dessous de -f 10'', il se durcit, perd une grande partie de son élasticité et de ses pro- priétés adhésives, qu'il ne reprend qu'à 30° ou 40^ (caoutchouc gelé). 11 est soluble- dans la benzine, l'éther, l'essence de térébenthine bien exempte d'eau, le chloroforme, le naphte, l'essence de lavande, le sulfure de carbone, insoluble dans l'alcool; son meilleur dissolvant est un mélange de 5 parties d'alcool absolu et de 100 parties de sulfure de carbone. 11 fond au feu en devenant noir et épais; une fois fondu, il ne reprend plus sa dureté première, et reste poisseux et collant aux doigts; il brûle avec une flamme fuligineuse. 11 se combine avec le soufre {caoutchouc vulcanisé) et acquiert une sou- plesse et une élasticité sur lesquelles les variations de température sont sans action. 11 n'est plus alors susceptible de se dissoudre dans ses dissolvants ordinaires. Le caoutchouc durci est un mélange de gomme de l'Inde dite de Java et de soufre. usages. — On l'a préconisé, en solution dans l'essence de téré- benthine rectifiée, la benzine ou les huiles de pétrole légères d'Amé- rique, contre la phthisie, pour combattre la diarrhée et les sueurs nocturnes, ou bien sous forme de pilules, mais il n'a donné aucun résultat avantageux. On a proposé, pour arrêter l'hémorrhagie pro- duite par la piqûre des sangsues, de recouvrir la partie mordue d'un petit fragment de caoutchouc en lame dont on a légèrement fondu à la flamme d'une bougie la face qui doit être mise en contact avec la peau ; on a indiqué le caoutchouc ramolli piour recouvrir les en- gelures et le lait de caoutchouc dont on a retardé la coagulation par l'ammoniaque, ou la solution de caoutchouc dans le chloroforme, 26. 462 SMILACE MÉDICINALE. en enduit sur les brûlures, l'érysipèle, diverses affections cuta- nées. Le caoutchouc a reçu de nombreuses applications reposant sur son imperméabilité et son élasticité. On s'est servi de son imperméabi- lité pour confectiomier des alèzes pouvant remplacer la toile cirée ; des urinaux pour les personnes atteintes d'incontinence d'urine ; des bonnets pour la réfrigération de la tète, soit par l'eau, soit par la glace, des poches pour bains locaux continus. L'élaslicilé du caout- chouc a permis de lui donner les affectations suivantes : ceintures^ suspensoirs du sein, genouillères, bas élastiques et tous les bandages devant exercer une compression peu énergique, vessies destinées à dilater certaines cavités naturelles, ou y arrêter certaines hémorrha- gies, à relever, à redresser un organe déplacé; la vessie , introduite dans la cavité, y est gonflée à l'aide d'une poire en caoutchouc rem- plie d'air ; pelottes de bandages herniaires ; clysoirs ; tubes et poires pour la pulvérisation des liquides ; bouts de sein, sondes uréthrales, et œsophagiennes, bougies, tubes à drainage chirurgical, extension et contre-extension continues dans les fractures ; lacs pour la réunion des plaies, coussins et matelas remplis d'air ou d'eau pour les frac- tures. Eniin, sous forme de caoutchouc durci, il a reçu de nom- breuses applications dans la prothèse buccale, telles que confection des dentiers, obturateurs destinés à fermer les perforations de la voûte palatine, mâchoires. mMM. Avr. MKntrix Jki.w.. Sinilax înedlca Schlechi et Chani. (De auî>//;, ciseau, à cause des aiguillons qui arment la plupart des tiges de ce genre.) Smilacées. uescripOon (lig. 247). — Plante sarmenteuse, présentant un rhi- zome ligneux, peu volumineux, formé d'une série de nœuds et d'entre-nœuds, pourvu d'un grand nombre de racines flexibles, grosses comme une plume d'oie. Tige glabre, légèrement anguleuse et striée, portant au niveau des articulations des aiguillons plats et à base large, un peu recourbés. Feuilles pétiolées, alternes, acuminées, lisses, à 5-7 nervures translucides, les inférieures cordées, hastées, presque trilobées, les terminales ovales, oblongues, cordiformes à la base; pétiole glabre, tantôt inerme, tantôt aiguillonné, muni latéralement de deux vrilles fdiformes, roulées en spirale. Fleurs 8-12 en ombelles simples, axillaires; pédoncule commun, glabre, aplati, strié, renflé au sommet, où il présente de petites bractées. Fruit bac- ciforme, lisse, rouge, delà grosseur d'une petite cerise contenant 1-3 graines de couleur marron. ^ . Habitat. — Elle croit sur les pentes oi'ientales du plateau du Mexi({ue, dans les forêts qui avoisinent les villages de Papantla, Tus- pan, JNaulla, Misantha. SMILACE MÉDICINALE. 463 Partie ii$mtée. — La racine, connue en pharmacie sous le nom de racine de salsepareille. Ce nom dérive de deux mots espagnols, sar- za, ronce, et parilla, dimiimtif de parra, treille, par allusion à la forme sarmenleuse et aux aiguillons de la planle. Quant au iS^. sar- FiG. 247. — Smilace médicinale. saparilla L., qu'on a longtemps considéré comme l'origine d'une sorte de salsepareille , c'est une espèce douteuse de Virginie qui ne donne pas plus de produits commerciaux que notre Smilax as- peraL, Au contraire, il faudrait attribuer une partie des salsepa- reilles du commerce aux iS. syphilitica Kunth, et au S. officinalis lumth. Salsepareille. — Les principales formes que l'on trouve dans le commerce sont les suivantes : 1° Salsepareille de la Vera-Criiz^ improprement appelée S. de Honduras. — Guibourt et M. G. Plan- chon l'attribuent au S. medica. Elle arrive par Vera-Gruz et Tam- pico en bottes de près d'un mètre de long, formées par des racines grosses comme une plume d'oie qui ont un mètre et même 2 mètres de long, repliées sur elles-mêmes et garnies de leur souche. Ces bottes sont réunies elles-mêmes en balles cordées du poids de 75 à 100 kilogrammes. Leur surface est grisâtre, souvent noirâtre à cause de la terre qui y adhère, et présente des cannelures longitudinales. SMILACE MÉDICINALE. Elles sont formées d'un corps ligneux, blanc, cylindrique, presque in- sipide, et d'une partie corticale d'une saveur mucilagineuse s'accom- pagnant d'amertume et d'àcreté. C'est la salsepareille officinale et celle dont on fait le plus souvent usage en France. 2" Salsepareille rouge de la Jamaïque. — Elle est en tout sem- blable à la précédente, sauf sa couleur rouge terne, sa netteté, son odeur et sa saveur plus manifeste. Cette espèce est fort bonne, fort estimée ; mais elle est rare dans le commerce. Elle ne croît pas à la Jamaïque, d'où elle provient seulement par voie de transit et où elle est expédiée des différents points du golfe de Honduras. 3° Salsepareille caraque ou de Honduras. — Elle est attribuée par Guibourt au S. officinalis et syphilitica. Elle arrive en bottes du poids de 1000 à 1500 grammes formées par des racines de 65 cen- timètres de long, garnies de leur souche et de leur chevelu, repliées sur elles-mêmes et ligaturées par plusieurs tours de ses plus longues racines ; elle est cylindrique, striée longitudinalement ; sa surface et son écorce sont rougeâtres, et le corps ligneux blanc. Elle est peu ac- tive, malgré sa belle apparence. i"" Salsepareille du Brésil, — Elle vient de Bahia, de Para, de Ma- ranham au Brésil, par la voie de Lisbonne. On la reçoit en Europe dépourvue de souches et sous forme de bottes allongées, serrées par une liane disposée en spirale. Ces racines sont rouges, striées lon- gitudinalement. C'est une mauvaise espèce, très-amylacée, qu'il faut attribuer soit au S. papyracea Duch., soit au S. jjseudosyphilitica Kunth., soit encore au S. cordato-ovata Rich. La structure anatomique de chacune de ces racines est parfaite- ment fixe et peut servir à la déterminer. On considère la partie cor- ticale comme étant plus active que la partie centrale ligneuse et l'on place au premier rang, au point de vue de l'activité, les espèces dont la saveur est la plus forte et la plus nauséeuse. CoitipoHition eiiiHitiqiie. — La racine de salsepareille contient : huile volatile, salseparine, résine acre amère, matière huileuse, matière extractive , amidon, albumine. L'huile volatile n'existe qu'en petite quantité. La salseparine {parigline, smilacine, acide parillinique), C^H^^O'', est solide, inodore, incolore, en aiguilles, neutre aux réactifs colorés, sa saveur est acre, un peu amère, lente à se développer. Elle est peu soluble dans l'eau froide, plus soluble dans l'eau bouillante; comme la saponine, elle communique à ce li- quide la propriété de mousser par l'agitation ; elle est soluble dans l'alcool surtout à chaud, insoluble dans l'éther. L'acide sulfurique développe une coloration rouge dans ses solutions aqueuses. FoniicN piini'iiiaceutiqiies, closes. — 1° Poudre, 1 décigramme à 10 grammes, inusitée. 2^ Infusion ou décoction, pp. 50 : 1000. SMILACE DE CHINE. 465 3" Extrait alcoolique, 50 centigrammes à 1 gramme. 4° Sirop, 20 à 100 grammes. 5° Teinture alcoolique et vin, inusités en France. La salsepareille fait partie, avec le gayac, le sassafras, la squine, des espèces sudorifiques ; elle entre dans la tisane de Feltz, la décoction de Zittmann, le sirop de Cuisinier et les hochets, vieux remèdes de l'Hôtel-Dieu de Lyon usités comme dépuratifs. Action piiysioiogique. — La salseparine active îa sécrétion uri- naire, produit des nausées, une légère diminution du pouls. Elle passe clans l'urine, qui sous son influence peut devenir mousseuse par l'agitation et se colorer par l'acide sulfurique concentré; mais elle n'augmente pas la diurèse, pas plus que la diaphorèse. La ma- tière acre détermine des vomissements considérables, une exagération de la sécrétion salivaire, une diminution notable du pouls. C'est à ces substances qu'il faut probablement attribuer les effets que la salse- pareille possède à haute dose, de produire des nausées, des vomis- sements, la prostration des forces, l'engourdissement, la répugnance pour le mouvement, le dégoût pour les aliments. A petite dose, au contraire, la salsepareille, non-seulement ne trouble pas l'estomac, mais elle augmente souvent l'appétit, favorise la digestion et la nu- trition; mais on peut se demander si elle augmente la sueur, ou bien si, à ce point de vue, elle est inerte comme la smilacine; les uns nient toute action sur la peau et le rein , les autres admettent ces propriétés, d'autres enfin restent dans le doute. Peut- être faut-il rapporter une partie des efl'ets de cette plante à l'huile volatile. ij{i«agef^. — Quoi qu'il en soit, la salsepareille, longtemps consi- dérée comme l'antisyphilitique par excellence, est aujourd'hui tom- bée dans un certain discrédit. Plusieurs praticiens nient complète- ment son efficacité, ou ne lui attribuent qu'une part très-secondaire dans la curation. Si elle provoque les sueurs, ce ne serait qu'à con- dition d'être administrée chaude, et l'eau jouerait ici le principal rôle; pour d'autres pourtant, elle aurait une action altérante spéci- fique et guérirait la syphilis à la condition d'être employée beaucoup et longtemps. On a également vanté la salsepareille dans toutes les maladies où il est nécessaire de produire la diaphorèse, telles sont le rhumatisme, la goutte, les exanthèmes, les affections du système glandulaire, les obstructions viscérales. On prétend qu'en la faisant fumer en guise de tabac elle soulage des accès d'asthme. siiiii..%CE OE cifii^E. Smilax china L. Salsepareille squine, Squine. Smilacées. Description. — Racines tuberculeuses, noueuses, fort grosses, d'un brun rougeâtre en dehors, blanchâtres et teintées de rouge en dedans. Tiges longues, arrondies, ou à peine glabres, rameuses, ar- -4G6 bPHÉROCOQUE MOUSSE DE CORSE. mées, siirlout à la base, d'aiguiilonsforts et courts. Feuilles alternas,, pétiolées, iuermes, coriaces, ovales, échancrées en cœur à leur base,, obtuses, acumiuées à leur sommet, polymorphes, les inférieures très-grandes, les supérieures beaucoup plus petites, munies de deux vrilles à la base du pétiole. Fleurs axillaires assez nombreuses, d'un vert jaunâtre, disposées en petites ombelles, axillaires, pédonculées. Calice à 6 découpures profondes, un peu réfléchies. Étamines 6. Ovaire ovale ; supère, style 3- lide, terminé par 3 stigmates al- longés. Fruits (baie) très-petits, aiTondis, rouges, de la grosseur d'une petite prune, renfermant chacun une graine. ^ . Habitat. — Le Japon, la Cochinchine et la province de Chansi au nord-est de la Chine. Pai'tîc usitée. — Les souches tubéreuses dépouillées de leurs racines et de leurs tiges aériennes. Ces sortes de tubercules sont, d'après Vandercolme , importés de Singapore et de Calcutta en Angleterre, où ils arrivent dans des paniers. Us offrent des nodosités très-irrégulières, ils sont longs de 7 à 20 centimètres, épais de 2,5 à 5, un peu aplatis ; leur poids varie de 120 à 280 gram. Us sont re- couverts d'une écorce grise et ridée, ou rougeâtre, assez unie et souvent luisante, qui présente quelques solutions de continuité pro- duites par l'ablation des racines adventives et des tiges aériennes. On rencontre souvent sur les bords ou au fond des anfractuosités que présente la souche quelques débris d'écaillés. Elle est tantôt spongieuse, légère, d'un blanc rosé, facile à couper et à pulvériser, d'autres fois très-pesante, très-dure, d'une couleur brunâtre surtout au centre, et gorgée d'un suc gommo-extractif. Sa saveur est peu sensible et farineuse. €oiiit»oi^ition chimique. — La squine contient : cire, résine bal- samique, smilacine, sucre, matière colorante résineuse, matière co- lorante fjommense rouge, tannin, amidon, gluten, ligneux, sels. roi'ines pharmaceutiques, doses. — i^ Tisane, pp. 20 : 1000. 2° Sirop inusité. Elle fait partie des quatre bois sudoriiiques. i sages. — La squine doit son introduction dans la matière mé- dicale à l'usage qu'en fit Charles-Quint à l'insu de ses médecins pour se guérir de la goutte. Elle a longtemps passé pour un sudorifique puissant. Elle est usitée comme dépurative dans les mêmes cas que la salsepareille, c'est-à-dire dans la syphiïis constitutionnelle, le rhu- matisme, la goutte, les dartres anciennes. f^i»Hi<:»orof^rF. M©i:<«»*iE ike €or<^e. Sphœrococcus helmin- ihocorton Agardh., Fucus helminthocorton Turn. , Gigartina hel- minthocorton Lanix. Gigartine vermifuge. Algues-Fucagkes. i»escB'i|>ti»n (fig. 248). — Elle est Composée d'un grand nombre de fibres grêles, cylindriques, de couleur jaune pâle, gris rougeâtre SPHÉROCOQUE MOUSSE DE CORSE. 4-67 ■ou violacé, blanches en dedans, fixées inférieurement au gravier sur lesquelles elles végètent, et qui représentent autant de tiges. Cha- cune de ces tiges est ramifiée plusieurs fois par dichotomie. Ces ra- mifications, s'enchevétrant les unes dans les autres, se tiennent ac- FlG. 248.— Spherocoqiie mousse Corse. crochées à Taide de petits crampons. Les fructifications sont des tu- bercules hémisphériques, sessiles, situés sur les côtes des rameaux. La plante est dure, sèche, cartilagineuse, quand elle est conservée dans un heu sec ; elle devient souple et humide quand elle est ex- posée à l'humidité. Son odeur est forte, nauséeuse, désagréable. Sa saveur salée, nauséabonde. Habitat. — Cette algue croît sur les côtes de la Sardaigne, de la Sicile et de l'île de Corse. Partie usitée. — Toute la plante. Telle qu'on la trouve dans le commerce, elle est loin de constituer un médicament homogène, puis- que entre le sable et les coquilles qu'elle renferme on y a trouvé jusqu'à 28 algues différentes agglomérées. La mousse de Corse forme ordinairement le tiers du mélanine. Avant de la hvrer au com- merce, on la monde des substances terreuses dont elle est mélangée. Composition ciiiiiiique. — Elle contient : matière cellulosique gélatiniforme, sulfate de chaux, sel marin, carbonates de chaux de fer, de magnésie, phosphate de chaux, iode. La matière gélati- noïde est mal définie; on ne connaît point le principe actif; il est néanmoins soluble dans Teau, car la décoction participe des pro- priétés médicales de la substance qui l'a fournie. Formes pharmaceutiques, doses. — 1° Poudre, 1 à 2 gram. 2« Infusion, 30 : 1000. 3^ Sirop, 20 à 60 gram. i' Gelée, 20 à 60 468 SUREAU COMMUN gram. On Tassocie dans la poudre verniifage composée, au semen- contra et à la rhubarbe. liages. — La mousse de Corse est surtout usitée comme anthel- minthique, elle est très-efficace contre l'ascaride lombricoïde. Elle convient surtout chez les enfants, par suite de son peu d'amer- tume et de son innocuité sur les organi^s digestifs. On lui attribue également des propriétés diurétiques eb diaphorétiques, l'iode qu'elle contient permet de lui supposer une certaine efficacité comme fon- dant dans les engorgements glanduleux. s^ii^K. — Voy. Smilace squinc. î§T.%i»iiv«^.%Bsii.AftiE coMMiin. Tiissilago farfara, L. Pas d'àne, Bé- chion., Taconnet. Synanthé- RÉES-EUPATORIÉÉS. Description (flg. 254). — Racine rampante , charnue , rameuse, grêle, brunâtre, de la grosseur du petit doigt. Feuilles toutes radicales, lon- guement pétiolées, grandes, cordiformes, arrondies, angu- leuses et dentées sur les bords , cotonneuses , blanches en dessous, vert clair en des- sus. On a comparé leur for me à celle de l'empreinte du pied de l'âne, c'est de là que vient Tappellation de pas d'àne donnée à la plante. Tiges florifères ou hampes apparaissant avant les feuilles, hautes de 1 à 2 décimètres, cyUndriques , cotonneuses , portant des écailles rouges, sessiles, apprimées. Fleurs (mars-avril) jaunes, en capitules solitaires à l'extrémité des tiges, réceptacle nu, presque plan. Involucre à folioles lancéolées, étroites. FiG. 254. Tiissila tion (fig. 256). — Sous-arbrisseau sarmenteux pouvant s'élever à des hauteurs considérables en grimpant et en s'accrochant au tronc de arbres. Tiges cylindriques, noueuses, vertes. Feuilles alternes, sessiles, oblongues, ovales, aiguës, entières, épaisses, char- nues, coriaces, légèrement ondulées sur les bords. Fleurs d'un blanc verdàtre, odorantes, grandes, en grappes terminales, formées de 5-6 fleurs. Périanthe articulé sur l'ovaire, à 6 divisions dont 3 exté- rieures égales, régulières, oblongues, deux intérieures semblables aux premières, libres à la base, la troisième (labelle) obovale, roulée en cornet, un peu sinueuse sur les bords, soudée par sa partie in- férieure au gynostème ou support de l'anthère. Celle-ci terminale, operculée à 2 loges, contenant chacune une masse de grains de pol- len agglutiné. Le fruit (fig. 257), improprement nommé gousse, est une capsule, lisse, glabre, verte d'abord, puis d'un brun rougeâtre VANILLIER OFFICINAL. 489 foncé, charnue, siliquiforme, à 3 valves, uniloculaire, contenant des semences nombreuses, noires, g]o])uleuses, entourées d'un suc brun, épais et balsamique. Has»ifat. — La vanille croît spontanément dans les régions mari- times du Mexique, de la Colombie et de la Guyane. Cejte espèce pa- FiG. 250. — Vanillier officinal. FiG. 257. — Capsule de vanille. - a, coupe transversale; &, graine, raît être la même que la Vanilla planifoUa (And.) qui d'Amérique a été importé aux Indes et dans nos serres, oii elle fructifie. Partie uf^^itée. — Les fruits. Récolte, dessiccation. — On les cueille avant leur parfaite ma- turité pour éviter qu'en s'ouvrant ils laissent échapper le suc qu'ils renferment. On les fait sécher lentement à l'ombre et on les enduit d'une légère couche d'huile de coco, d'acajou ou de ricin, pour les conserver souples et en éloigner les insectes. Par la dessiccation, ils se rident, brunissent et développent alors une odeur suave. On les réunit en bottes de 50 ou 100, que Ton expédie, en Europe, dans des boîtes de fer-blanc. On })eut encore préparer les fruits mûrs en les plongeant pendant quelques minutes dms Tenu bouilla'r!", les 490 VANILLIER OFFICINAL. laissant égoutter et sécher à Fombre jusqu'à ce qu'ils soient devenus mous, gras, noirâtres et d'odeur agréable; on les roule ensuite dans du papier huilé. Au Mexique, on prépare les fruits du vanillier en h^s soumettant à une espèce de fermentation qu'on arrête au mo- ment favorable. Les principaux lieux d'exportation sont : File Bourbon, le Mexique, les Antilles, les Indes orientales. Dans le commerce, on distingue trois sortes de vanille. 1° La va- nille lec ou légitime, la plus belle de toutes, est un peu molle, d'un brun rougeâtre foncé, d'une odeur forle et suave ; quand on la con- serve dans un lieu sec et dans un vase imparfaitement clos, elle se couvre de petits cristaux blancs et brillants de vmiilline; on dit alors que la vanille est givrée. 2° La vanille simarona ou bâtarde, qui est plus courte, plus grêle, moins grasse, plus rouge, moins aromatique et qui ne se givre pas. 3° Le vanillon, appelé par les Espagnols vanille pompona^ei par les Mexicains bova, c'est-à-dire bouffie; les gousses sont noires, molles, visqueuses, presque tou- jours ouvertes, leur odeur est forte, moins agréable que celle des précédentes; elles présentent un goût de fermenté; elle serait four- nie par le F. Pornpona, Schi. Quant aux vanilles lec et simarona, on attribue la première au V. sativa, Schi., et la deuxième au F. sylvestris, Schi. ; mais ces deux espèces ne paraissent pas différer des F. plant folia et aromalica. Composition chimique. — La vanille contient : huile grasse, résine, tannin et dérivés tanniques, glucose, lévulose, substance amijloïde, acide vanillique, cellulose. L'huile grasse possède une saveur et une odeur désagréables. La résine est molle* Le principe aromatique est l'acide vanillique, G^^H^O^^ (Caries). C'est une substance d'odeur faible, s'exaltant par la chaleur, de saveur légèrement acide, cris- tallisant en prismes déliés, soluble dans l'alcool, l'éther, le chloro- forme, le sulfure de carbone, les huiles fixes ou volatiles, peu soluble dans l'eau, fondant entre 80° et 81^ et se volatilisant sans décomposition sur la lame de platine. C'est cette substance long- temps confondue avec l'acide benzoïque^ puis avec la coumarine, qui constitue la couche blanche ou givre que l'on remarque à la surface de certaines vanilles. Formc$4 phai'maccutiqueis, do$$e!$. — • 1^ Poudre^ 5 décigrammes mêlés à la poudre de sucre. 2" Teinture ou essence, 8 gram. dans une potion. 3° Tablettes, i"" Sirop. La vanille empêche les corps gras de rancir. Ui^ages. — C'est un stimulant aromatique. Les anciens la consi- déraient comme nervine, céphalique, exhilarante, capable d'aug- menter la puissance génésique. On Fa recommandée dans les fièvres ncrv:'use.~; où la vaUn-iane est indiquée, au déijut dos fièvres adyna- VÉRONIQUE OFFICINALE. 491 miques avec symptômes d'hystérie, dans les fièvres adynamiques s'accompagnant d'évacuations colliquatives, dans les fièvres qui épuisent les forces des individus vieux et faibles, mais aujourd'hui elle n'est plus usitée que pour aromatiser le chocolat, les crèmes, les liqueurs. ticro^ique: OFFiriMALE. Veronica officinalis, Véronique mâle. Thé d'Europe. Scrophulariacées. oeisci'iption (fig. !258). — Plante de 1-3 décimèt. d'un vert sombre, rr^ FiG. :258. — Véronique oflicinalc. ^ ^^^^^,-y^c velue sur toutes ses parties, à poils blancs et articulés. Racine libreuse. Tiges couchées, diffuses, radicantes à la base, redressées au sommet, cylindriques, raides, rameuses. Feuilles opposées cour- tement pétiolées, ovales-elliptiques, un peu aiguës, dentées, ridées. Fleurs (juin-juillet) d'un bleu pâle ou d'un blanc rosé, presque ses- silesj en grappes axillaires, serrées, munies de bractées subulées, présentant des pédoncules épais et raides, et des pédicelles dressés. Galice à 4 divisions presque égales, très-courtes, lancéolées. Corolle petite, rotacée à 4 divisions, la supérieure plus large, arrondie, l'inférieure plus petite. Etamines 2, saillantes, divergentes. Ovaire â 2 loges pluriovulées; style simple; stigmate bilobé. Fruit (capsule) assez petit, recouvert par le calice, pubescent, cilié, glanduleux, triangulaire, à 2 loges polyspermes. Graines presque planes à la face interne. ^. Habitat. — Elle est très-commune en Europe, et croît sur les coteaux ombragés, les pâturages, au bord des chemins. Culture. — On la reproduit à l'aide des graines que l'on sème 492 VIGNE CULTIVÉE. dans une terre légère, ou par éclats de pieds que Ton sépare à l'au- tomne. Partie usitée. — Les sommités fleuries. Elles sont inodores; leur saveur est amère, chaude, styptique Récolte, deî^sâccatïon. — On les recueille pendant la floraison. Après les avoir mondées des feuilles desséchées rouges ou noires, on les dispose en guirlande au séchoir ou au soleil. Composition châaiiique. — Elles contiennent une matière extrac- tive et très-peu de tannin. Formes pharmaceutiqines, closes. — Infusion, 15 à 30gr :1000. i:sages. — Elle est amère, aromatique, excitante et stimulante, elle augmente la sécrétion urinaire et facilite l'expectoration. On remploie surtout dans les affections de poitrine, telles que les ca- tarrhes pulmonaires chroniques, la phthisie, les bronchites. On l'a également préconisée dans l'ictère, la gravelle, les fièvres intermit- tentes. On employait autrefois la décoction et l'eau distillée de véro- nique contre la gale, les dartres, le pansement des ulcères. Elle est peu usitée de nos jours et, malgré les nombreuses qualités que lui attribuaient les anciens, il ne faut voir dans cette plante qu'un to- nique léger. TiciiVE cijXtsvke. Vitis vinifcra, L. Ampelidées (Vitacées). oescription (fig. 259). — Arbrisseau sarmenteux, de grandeur variable. Tige noueuse, tortueuse, recouverte d'une écorce grisâtre ou rougeàtre, crevassée, peu adhérente, se détachant par filaments. Rameaux (sarments) alternes, noueux, flexibles, à écorce lisse, brun-rougeâtre et fibreuse, munis de vrilles par lesquelles ils s'atta- chent aux corps voisins. Feuilles alternes, longu(îment pétiolées, planes, échancrées en cœur à la base, pahuées, à 5 lobes sinués et dentés, d'un vert foncé en dessus, tomenteuses-blanchàtres en des- sous. Vrilles herbacées, opposées aux feuilles, rameuses, tordues en spirales dans divers sens. Fleurs (mai-juin) très- petites, verdàtres, en grappes composées, serrées, d'abord dressées, puis pendantes, opposées aux feuilles. Calice très-petit, étalé, cupuliforme, à 5 dents, Corolle à 5 pétales libres inférieurement, formant au sommet une sorte de coiffe qui se détache d'une seule pièce. Etamines 5, opposées aux pétales; filets grêles, subulés; anthères cordiformes. Ovaire libre, ovoïde, acuminé, à 2 loges biovulées, inséré sur un disque annulaire; style court; stigmate en tète, presque sessile, un peu bi- lobé. Fruit (baij) ovoïde ou globuleux, de couleur et de grosseur variables, renfermant un petit nombre de graines. ^ . Habitat. — La vigne, originaire de l'Asie, a été successivement introduite dans la Grèce, l'Italie, le nii li de la France et de là dans toutes les parties tcmp'îrées du globe. VIGNE CULTIVÉE. ^93 Particj^ usitées. — Les feuilles, la sève, les fruits. 1° Les feuilles de vigne sont récoltées pendant la belle saison. Dans la médecine populaire, on les emploie quelquefois comme as- tringentes, dans la diarrhée chronique, les hémorrhagies passives, la menorrhagie, les épistaxis. P]lle ont une saveur légèrement as- FiG. 259. — Vigne cultivée. tringente et acide qu'elles doivent au tannin et au bitartrate de po- tasse qu'elles contiennent. 2*^ Lorsqu'on taille la vigne, il s'en écoule une sève incolore, lim- pide, transparente, inodore, insipide, que l'on nomme pleurs de la vigne. Cette matière contient de Vacide acétique, de Vacétate de chaux, une matière végéto-animale. Jadis on la prescrivait contre les affections cutanées, le peuple remploie encore contre Toplithal- mie. Uextrait de vigne se prépare avec les bourgeons de la vigne ; il est inusité aujourd'hui. ri^ Le fruit ou raisin porte avant la maturité le nom de verjus. Sa saveur est alors acide, astringente. Il renferme de h pectine y de la pcctose, un peu ou pas d'acide peciiqve. On s'en sert comme aci- HERAUD. 28 AU VIGNE CULTIVÉE. dule et diurétique et Ton a indiqué un sirop de verjus pour combattre l'obésité. L'étude du raisin mûr est du ressort de la bromatologie. Le rai- sin est rafraîcbissant, laxatif; la cure aux raisins qui consiste à se nourrir pendant deux ou trois semaines de raisins mangés sur pieds est employée avec succès dans un grand nombre d'affections cbroniques, et entre autres dans les obstructions viscérales, l'hydro- pisie, le scorbut. Quand les raisins ont été desséchés soit au four, soit au soleil, après avoir été plongés dans une solution alcaline chaude, on s'en sert en médecine comme émollients et béchiques. On en connaît plusieurs espèces que Ton peut diviser ainsi .' i^ gros raisins secs, ou raisins de caisse, que l'on distingue : en R. de Sniyrne ou de Damas quand ils sont gros commode petites prunes, allongés, comprimés, ridés, d'un jaune brunâtre, et en R. de France, de Marseille ou de Provence, lV Espagne ou de Malaga, lorsqu'ils sont plus petits et plus foncés. 2" Raisins de Corinthe; ceux-ci sont noirs, gros comme des lentilles, sans pépins apparents et très-ridés (Dorvault). Ils font partie des quatre fruits pectoraux, on les emploie en décoction dans les catarrhes bronchiques et pulmonaires. Le jus de raisin porte le nom de moût. Il renferme : Eaii, sucre, pectine, acide pectique, matière albumineiise azoti'e, tannin, bi- tartrate de potasse, tartrate de chaux, acides tartrique, malique, citrique, libres ou combinés. 11 est adoucissant et laxatif. Le jus de raisin évaporé en consistance de sirop épais constitue le sirop de raisin; quand l'évaporation est poussée plus loin, on obtient une matière de consistance de miel, c'est le rob de raisin. Vin. — En faisant fermenter le jus de raisin au contact des pel- licules {épicarpes), des graines et des rafles, on obtient le vin que l'on peut distinguer en vins de liqueur ou vins sucrés, en vins mousseux ou de Champagne, en vins blancs et en vins rouges. Tous les vins renferment les mêmes substances, savoir : Eau, alcool, acide tannique, acétique, propionique, tartrique, malique, citrique, succinique, sucre, matières azotées, aldéhyde, matière colorante jaune (vins blancs), matière colorante bleue (cyanine), glycérine, des matières odorantes variables pour chaque espèce et consti- tuant le bouquet du vin, de Véther œnanthique, et des sels tels que le bitartrate de potasse, le tartrate de chaux, le sulfate de po- tasse, le chlorure de potassium, le tartrate de fer, de la magnésie, de la soude. Les viiîs de liqueur renferment encore une certaine pro- portion de sucre; ils sont généralement riches en alcool, tels sont le Constance, le Malaga, le Rancio, le Frontignan, le Grenache, le Lacryma-Christi, le Tokai, VAlicante, le Malvoisie, le Madère, le Xérès. Les vins mousseux sont obtenus en mettant en bouteille le VIGNE CULTlVÉfc:. 495 moût qui a déjà subi un commencement de fermentation et en fice- lant les bouchons. Presque tous ces vins sont additionnés de sucre candi pour augmenter leur richesse en alcool et en acide carboni- que. La fabrication demande de grands soins. Les vins blancs contiennent peu de tannin et pas de cyanine ; quand ils sont de qualité médiocre, ils renferment une matière albu- minoide (Glaïadme) qui leur communique la propriété de subir une fermentation spéciale dite visqueuse; ils tournent alors ait gras. On prépare indifféremment les vins blancs avec des raisins blancs ou rouges, mais dans ce dernier cas on ne laisse pas fermenter le moût sur les pellicules. Les vins rouges sont riches en tannin, leur coloration est due surtout à la cyanine, matière bleue qui rougit au contact des acides. Les vins fournis par les raisins du midi, qui sont plus sucrés, renferment une plus grande quantité d'alcool que les vins des localités plus septentrionales. En général, un vin naturel renferme 8 à 15 pour 100 d'alcool anhydre et 2 à 2,2 de matières desséchées à lOB''. Le vin à petites doses est excitant, il devient narcotique à doses plus élevées; les vins blancs sont stimulants et diurétiques, les vins rouges sont toniques et astringents, et les vins de liqueur toniques et stimulants. On prescrit le vin dans la convalescence des maladies, la glycosurie, les fièvres intermittentes, la fièvre typhoïde, les scro- fules, la phthisie, Tincontinence d'urine chez les enfants, le scorbut? Les injections de vin sont recommandées dans la blennorrhagie chronique, on pratique aussi ces injections dans les cavités séreuses pour les oblitérer. Leurs effets sont ceux de l'alcool, mais mitigés; outre cette action ils en possèdent une qui tient à la nature de leurs autres principes et qui les rend- astringents, laxatifs, tempérants, nutritifs, suivant qu'ils renferment plus ou moins de tannin, de bi- tartrate de potasse et de sucre. Le vin sert d'excipient à une nom- breuse série de préparations connues sous le nom à'œnoles ou de vms médicinaux. Alcool. — Soumis à la distillation le vin donne l'alcool, C4P0^. Celui-ci n'est jamais employé en médecine à l'état anhydre. Il reu' ferme toujours une certaine quantité d'eau. Les alcools à 90^^, 80", 60", c'est-à-dire contenant, pour 100 volumes, 10, 20, 40 volumes d'eau, sont ceux qu'indique le Codex. Les eaux-de-vie marquent 50 à 65° à l'alcoomètre de Gay-Lussac. Les plus usitées sont : 1° les co- gnacs comprenant les fines champagnes, les aigrefeuilles, les sain- tonges;^"" les armagnacs divisés en haut et bas armagnacs et té- nesse; 3^ les montpelliers. - L'alcool est un dissolvant précieux servant à préparer les médica- ments connus sous le nom d'alcoolés, d'alcoolats, d'alcoolatures. En i% VIOLETTE ODOUANTE. nature, il est administré dans la pneumonie s'accompagnant d'ady- namio (jjotioti de Todd), la variole, la scarlatine, l'érysipèle, les vo- missements de la grossesse, la métrorrhagie, le choléra, les fièvres intermittentes. A l'extérieur, il est employé seul ou additionné de camphre dans le pansement des plaies, il s'oppose alors à l'infection purulente; en frictions résolutives sur les memhres;en injections dans les cavités séreuses. Vinaigre. — Sous l'influence des matières azotées particulières qu'il contient, le vin voit son alcool se transformer, au contact de l'air, en acide acétique, et il devient alors du vinaigre rouge ou hlanc suivant sa couleur primitive. Le vinaigre est un liquide de saveur plus ou moins acide, sans âcreté, qui est agréable quand il est éten- du d'eau; son odeur est forte, persistante. Il est plus pesant que l'eau et formé tVacide acétique, dhtn peu d'alcool, d'unpiHncipe colorant, iVune matière végéto-animale, de bitartrate de potasse, de tartrate de chaux, de chlorure de sodium et de sulfate de chaux. Le vinaigre de vin étendu d'eau (oxycrat) est employé comme rafraîchissant, tempérant dans les maladies inflammatoires, les fièvres muqueuses et adynamiques. Sa principale application est celle qu'il a reçue pour dissoudre certaines substances médicamenteuses. Il forme alors les oxéolés ou vinaigres médicinaux, dont les principaux sont le vinaigre de scille, de colchique, camphré, des quatre voleurs. On préfère en médecine le vinaigre rouge au vinaigre blanc. La vigne fournit encore à la médecine l'acide taririque, la crème de tartre ou bitartrate de potasse, le carbonate de potasse ou cendres gravelées, résultant de la combustion des sarments et de l'incinéra- tion de la lie du vin. VIOLETTE ODOR.%iiTE. Viola odorata L. Violette de Mars, V. cultivée. Violariées. »e!^criptioii (fig. 260). — Racine rampante, noueuse, rameuse, blanchâtre, munie de nombreuses radicelles fibreuses, produisant des jets traçants très-allongés. Tige nulle. Feuilles radicales ou nais- sant sur les stolons, croissant par toufl"es, accompagnées de stipules ovales ou acuminées, entières, ciliées. Pétiole très-long, canaliculé en dessus ; limbe ovale, arrondi, cordiforme ou réniforme, aigu, crénelé, pubescent, d'un vert foncé. Fleurs (mars-avril) violettes ou d'un bleu pourpre, rarement blanches, très-odorantes, se doublant par la culture, solitaires à l'extrémité de pédoncules axillaires ou ra- dicaux. Galice à 5 sépales dont la base se prolonge au-dessous de l'insertion en une lame membraneuse. Corolle irrégulière à 5 pétales inégaux, les deux supérieurs redressés, les deux latéraux symétriques recouvrant les deux supérieurs, l'inférieur prolongé à la base en éperon court et obtus. Etamines 5 incluses, alternatipétales; filets VIOLETTE ODORANTE. 49- courts, élargis, libres; anthères biloculaires, introrses, formantune espèce de dôme, terminées au sommet par un appendice membra- neux, jaune foncé; les deux inférieures ont leur connectif prolongé à la base en un appendice charnu logé dans la cavité de l'éperon. Ovaire à 1 loge multiovulée; style simple, recourbé en S; stigmate en bec aigu. Fruit (capsule) globuleux, velu, uniloculaire, polysper- me. Graines turbinées et blanchâtres. ^. Habitat. — Elle est très-répandue en Europe, et croît dans les bois, les buissons, les haies, les lieux ombragés. Culture. — On la cultive aisément, elle demande seulement une terre lé2rère et fraîche à l'abri des ardeurs du soleil. Elle se multiplie soit par les graines, soit par les éclats des pieds, soit par la sépara- tion des jets que l'on pratique en automne. Partie usitée. — La fleur. Récolte, dessiccation , conser- Yatîon. — On recueille les fleurs le matin, par un temps sec et lors- que le soleil a fait disparaître l'hu- midité de la nuit ; les fleurs sauvages doivent être préférées aux fleurs cul- tivées. Le plus ordinairement on les sèche entières, quelquefois pourtant on en sépare le calice et l'onglet. La dessiccation doit être faite rapi- dement et avec grand soin, à l'étu- ve; il est bon de les enfermer quand elles sont encore chaudes dans des flacons bien secs et que Ton ferme hermétiquement. On doit les conserver à l'abri de la lumière et de l'humidité. Composition chimique. — Les fleurs de violette contiennent : huile essentielle, deux acides l'un rouge, l'autre blanc, du sucre, de la cire, de la chaux, du fer, une matière colorante rougissant par les acides les plus faibles et verdissant par les alcalis. Formes pharmaceutiques, doses. — 1^ Infusion, pp. 10 : 1000. 2° Sirop, 30 à 50 gram. 3« Conserve, 15 à 30 gram. Succédanés : la violette odorante est souvent remplacée par la violette de chien (F. canina, L.), la violette à long éperon (F. calcarata,h.), la vio iette tricolore (F. tricolor, L.). usages. — Les fleurs de violette constituent un remède populaire journellement employé comme béchique, émollient, diaphorétique. 28. FiG. 260. Violette odorantr 498 VOMIQIIIER AMER. Elles sont usitées dans le traitement de toutes les maladies inflam- matoires et notamment des lièvres éruptives. La racine est vomitive, elle contient une matière blanche, acre, nauséeuse, c'est l'émétine indigène ou violine. Cette racine est regardée comme le meilleur succédané do l'ipéca. ToiiiQiJiEib AMEii. Strychnos Ignatii, Berg., Ignatia amara, Lin. f. Fève de Saint-Ignace, Noix igasur. Loganiacées. oei^cri|»àfloii. — Plante grimpante qui s'élève en serpentant au sommet des plus grands arbres. Tronc ligneux de la grosseur du bras, rameaux longs, cylindriques, très-glabres, comme sarmenteux. Feuilles opposées, presque sessiles, ovales, acuminées, entières, planes et très-glabres, pourvues de 5 nervures longitudinales. Fleurs blanches, d'odeur de jasmin, formant de petites grappes courtes axil- laires, au nombre de 3-5 sur chaque ra^neau. Calice campanule, à 5 divisions obtuses. Corolle infandibuliforme, tube filiforme ; bmbe plane; à 5 divisions. Etamines 5. Fruit de la grosseur d'une poire de l3on chrétien, ovoïde, à écorce glabre, ligneuse, blancnàtre. Graines 20-25, éparses dans la pulpe, ayant le volume d'un gland de chêne, convexes d'un côté, anguleuses ou à 3-4 fossettes de l'autre, parfois recouvertes d'une efflorescence grisâtre, adhérente. Test d'un brun pâle, mince, membraneux, strié, glabre. Albumen corné dur d'une teinte noirâtre, creusé d'une cavité aplatie contenant l'embryon, i) . Habitat. — Les îles Philippines, la Cochinchine. Partie usitée. — Les graines désignées sous le nom de fèves de Stiint-Ignace. Ce nom leur a été donné par les jésuites, qui les pre- miers la firent connaître, en l'honneur du fondateur de leur ordre. Elles sont inodores et d'une saveur très.-amère. Composition chiniique. — Elles contiennent : lactate de stnj- chnuie, cire, huile concrète, matière colorante jaune, gomme, ami- don, bassorine, fibre végétale. Elles renferment trois fois autant de strychnine que les noix vomiques, aussi sont-elles plus toxiques que ces dernières. D'après quelques chimistes, elles contiendraient une petite quantité de brucine qui ferait complètement détaut au dire d'autres expérimentateurs. Usages. — L'action physiologique de la fève de Saint-Ignace est absolument la même que celle de la noix vomique. Dans l'bide on la considère comme vermifuge; on l'emploie quelquefois contre les fièvres intermittentes ; elle entre dans les gouttes amères de Baume que Ton prescrit dans certaines dyspepsies et gastralgies. Elle sert surtout à préparer la strychnine. TOMBf^uiKR jvoiiK. vo.niçuE. Stnjchnos nux vomica, L. Lo- ganiacées. description (Tig. 261). — (Irand arbre fort branchu. Racines VOMIQUIER NOIX VOMIQUE. 4-99 dures, ligneuses, pivotantes, recouvertes d'une écorce douée d'une grande amertume. Tronc droit, élancé, ligneux, s'élevant à une hauteur considérable et acquérant 3-4 mètres de circonférence ; écorce gris noirâtre ou gris cendré ; rameaux touffus, cylindriques, glabres, d'un vert terne, se terminant par une pointe aiguë, sans épines ni vrilles. Feuilles opposées , courtement pétiolées, ovales, arrondies, entières, obtuses ou terminées par une pointe mousse, d'un vert sombre, glabres sur les 2 faces, à 5 nervures saillantes en dessous. Fleurs blan- ches, petites, d'une odeur faible non dés- agréable formant k l'extrémité des ra- meaux de petits co- rymbes accompagnés de très -petites bra- ctées, velues, subu- lées. Gahce gamosé- pale, régulier, à 5 dents aiguës. Corolle gamopétale plus longue que le calice, à tube ventru supérieurement, limbe à 5 lobes aigus, étalés et môme réfléchis. Élamines 5, sail- lantes, exsertes. Ovaire supère à 2 loges; style filiforme; stigmate en tète. Fruit (baie) charnu, globuleux , arrondi, glabre, d'abord vert, puis jaune-rougeâtre et devenant alors de la grosseur d'une grosse orange, à enveloppe crustacée, lisse, assez fragile, rou- geàtre. Il est uniloculaire par avortement d'une loge; sa cavité est remplie d'une pulpt^ blanche, visqueuse, très-amère, contenant 15 graines disposées régulièrement autour de l'axe. Celles-ci, orbi- culaires, aplaties, en forme de bouton de 15 à 18 millimètres de diamètre, à bords arrondis, sont marquées d'un ombilic saillant sur un des côtés et d'un enfoncement sur le côté opposé ; leur FiG. 2GI, Vomiqiiicr noix voniiquc. 500 VOMIQIIIER NOIX VOMIQIE. surface est veloutée comme soyeuse et d'un brun tirant sur ie gris. ff. Habitat. — Le vomiquier croit dans les lieux arides et sablon- neux dans l'Inde, au Goromandel, au Malabar, en Gochinchine, à Ceylan. Partie usitée. — Les graines. Leur odeur est nulle, leur saveur très-amère; leur consistance cornée les rend difficiles à pulvériser. Coonposition chimique. — Elles renferment : laclates de stry- chnine et de brucine, gallate de brucine, igasurine, huile concrète, cire, matière colorante jaune, amidon, bassoriney fibre végétale, sels. La strychnine, G^^H^^Az-O'^ est un alcaloïde incolore, cristalli- sant en octaèdres ou en prismes quadrilatères terminés par une py- ramide; sa saveur est très-amère; elle n'est ni fusible, ni volatile, peu soluble dans l'eau et l'alcool absolu, presque insoluble dans l'étlier pur; très-soluble dans l'alcool àQO*^, le chloroforme, certaines huiles volatiles. L'acide nitrique ne la colore point en rouge, quand elle ne renferme pas de brucine. Si on la triture avec une trace de bioxyde de plomb ou de bichromate de potasse, et si l'on vient à toucher le mélange avec une goutte d'acide sulfurique légèrement nitreux, elle prend une magnifique coloration bleue qui passe rapide- ment au violet, puis au rouge et enfin au jaune-serin. G'est un vio- lent poison. La brucine, G^^H^^AzO^^ + SHO, cristallise en prismes obliques rhomboïdaux, mais se présente souvent sous forme d'écaillés nacrées, d'une saveur très-amère , accompagnée d'une àcreté persistante. Elle se dissout dans 850 parties d'eau froide et 500 pardes d'eau bouillante; elle est soluble dans l'alcool, insoluble dans l'éther et les huiles grasses, peu soluble dans la plupart des hudes volatiles ; elle fond un peu au-dessus de 100" et se prend par le refroidisse- ment en une masse cireuse. Elle se dissout dans l'acide nitrique concentré en prenant une teinte rouge qui passe peu à peu au jaune. L'acide sulfurique concentré la colore d'abord en rose, puis en jaune et en jaune verdâtre. G'est un poison énergique, mais il paraît être soit douze fois, soit vingt-quatre fois moins actif que la strychnine. 11 existe, d'après Schiitzenberger, neuf alcaloïdes confondus sous le nom d'igasurine. Ils sont incolores, cristallisables, d'une saveur amère et très-persistante, beaucoup plus solubles dans l'eau que la strychnine et la brucine, très-solubles dans l'alcool et le chloroforme, fort peu solubles dans l'éther. Ils rougissent par l'acide nitrique plus fortement que la brucine. Ges bases représentent de la brucine, moins du carbone, plus de l'oxygène ou de l'eau, et on peut les con- sidérer comme les produits des transformations successives qui se manifestent dans la plante, sous l'influence des forces oxydantes vé- VOMIQUIER NOIX VOMIQUE. 501 gétatives. Leur action, plus faible que celle de la strychnine, est plus intense que celle de la brucine. Forme$$ piiaB*niaceutiquc$$, doNcs. — 1'^ Poudre, 3 à 6 décigram. par jour, rarement employée. 2^" Teinture, 5 décigram. à 2 gram. o" Extrait alcoolique, 2 à 20 ceiitigram. en [)iîules et au delà à dose croissante. On emploie aussi la teinture en friction. La noix vomique fait partie de la poudre de Hufeland. Action physioBogique. — La noix vomique est un poison non- seulement pour les animaux supéri{Mirs,mais encore pour les plantes; l'homme est très-fortement impressionné par cette substance, qui rappelle d'ailleurs, par ses effets, l'action de son principal alcaloïde, la strychnine. Voici, du reste, les phénomènes que l'on constate en administrant la noix vomique à doses croissantes. A faible dose, cette graine agit comme un amer, un tonique diurétique; si la dose aug- mente, il se produit une surexcitation nerveuse, de légères secousses convulsives, rapides; enfui, à haute dose, il survient le tétanos, l'asphyxie et la mort par défaut d'hématose. C'est un excitateur du pouvoir réflexe. Les contre-poisons sont le tannin et les végétaux qui en renferment, Témétique. L'antidote physiologique par excel- lence serait le hachisch. Usager. — A faible dose, la noix vomique est employée dans certaines dyspepsies provenant d'une atonie du tube digestif; elle agit alors comme un amer. A dose plus élevée, elle sert surtout à combattre les paralysies des systèmes nerveux, sensitif et moteur. On l'emploie : dans la paralysie consécutive à une hémorrhao^ie cérébrale, lorsque l'épanchement est en voie de résorption, les pa- ralysies symptomatiques d'une commotion de la moelle, alors que les symptômes primitifs ont disparu et qu'il ne reste que de la paralysie, l'impuissance génésique, la spermatorrhée, l'incontinence ou la ré- tention d'urine due à une paralysie ou à une paresse du sphincter de la vessie, l'amaurose de cause saturnine, la chorée, la névralgie faciale. On s'en est servi, avec avantage, dans certains cas de fièvres intermittentes rebelles au sulfate de quinine. L'écorce de vomiquier est désignée sous le nom de fausse angusture pour la distinguer de l'angusture vraie produite par la cusparie fébrifuge (Voy. ce mot). Elle est très-amère, on l'emploie dans l'Inde comme fébrifuge ; elle est inusitée en Europe. FIN nu DÏCTÎOrNiNAlRE. 50-2 LES PLANTES MÉDICINALES LES PLANTES MEDICLNALES jKTUDIÉES AU POINT DE VUE BOTANIQUE, PHARMACEUTIQUE ET MÉDICAL Cette étude des plantes médicinales, qui est le complément du Dictionnaire, comprend les généralités que le lecteur doit con- naître avant d'aborder l'étude spéciale de chaque plante. Notre travail comprendra : 1° Des Considérations 'préliminaires; 2° L'Élection ou choix des plantes médicinales (caractères bota- niques, physiques et chimiques de ces plantes et clef dichotomique) ; S"" La récolte, que nous avons envisagée soit au point de vue gé- rerai de la culture, du climat, du terrain, de l'âge, de l'état atmos- phérique, delà saison, etc., soit au point de vue spécial des racines, tubercules, rhizomes, turions, bulbes, bourgeons, tiges, bois, écorce, tL'uilles, fleurs, plantes entières, fruits, etc. /i° La conservation; h"" Les formes pliarmaceiitiques, pliysiologiques et thérapeutiques; '6" Les propriétés ; , 7° Le mémorial thérapeiUique. I. Considérations préliminaires. 1" Gompo^sition et nutrition des plantes. — Chacun sait que lorsqu'on brûle une plante, on obtient comme résidu de la combustion une certaine vquantité de cendres formées par les substances miné- rales et consistant en sels de chaux, de magnésie, de potasse, de soude, en sihce et en oxyde de fer qui ont échappé à la destruction. Ces matériaux entrent à peine pour un vingtième dans le poids de la plante et souvent ce chiffre est moins élevé; les autres parties con- stituantes ont disparu par l'action de la chaleur, car elles sont formées de principes, soit naturellement gazeux (l'hydrogène, l'oxy- gène, l'azote), soit capables, comme le carbone, de revêtir la forme gazeuse en entrant dans certaines combinaisons chimiques. Ces prin- cipes que l'on rencontre non-seule tuent dans les divers organes de la plante, mais encore dans les substances produites par l'acte vé- gétatif (fécules, sucres, gommes, huiles, essences, corps gras), ont été nommés pour cette raison des éléments organiques. PRIISTJPES IMxMÉDIATS. 503 L'origine clés substances diverses que présente l'org-anisation vé- gétale a été parfaitement mise en lumière par la science moderne ; c'est à la graine, à l'air ou au sol que la plante a emprunté les ma- tériaux nécessaires à leur élaboration. C'est dans le sol que les ra- cines puisent les principes minéraux solubles, et c'est la sève qui les distribue dans l'organisme. Les éléments organiques ont pour ori- gine Feau HO, l'acide carbonique GO^ et l'ammoniaque AzH^. La plante, admirable appareil de réduction (Dumas), absorbe les corps complexes que je viens d'énumérer, les décompose en leurs élé- ments et s'assimile tout, ou une partie de ces éléments. L'atmospbére et le sol sont donc les réservoirs de ces principes nutritifs. L'atmosphère fournit l'eau sous forme de pluie, déneige, de rosée, elle fournit de l'oxygène, de l'acide carbonique, de l'ammonia- que, parfois de l'acide nitrique à la suite des pluies d'orage, parfois aussi des poussières salines contenant du sel marin, des sulfates de potasse, de chaux, de magnésie. L'azote atmosphérique n'étant pas assimilable, n'intervient pas dans la nutrition, c'est par suite dans l'ammoniaque qu'il faut chercher l'origine principale de l'azote des plantes. 11 convient d'ajouter que l'acide nitrique des nitrates que le sol renferme ou qui y sont déposés comme engrais, en subissant une décomposition sous l'influence des matières organiques en voie de désagrégation, peut se transformer en eau et en ammoniaque et par suite ajouter un certain apport d'azote à la nutrition. Le carbone n'a qu'une origine, l'acide carbonique. Ce sont les feuilles et les parties vertes des végétaux qui ont pour mission de décomposer cet acide en oxygène et en carbone, cette réduction s'opère par l'intermédiaire des parties vertes et sous l'influence de la lumière solaire. Le carbone est assimilé, l'oxygène est en partie assimilé, en partie rejeté dans l'atmosphère. Cet efl'et cesse dans l'obscurité. L'atmosphère n'est point d'ailleurs la seule source où le végétal puise du carbone, les racines vont en chercher dans les matières organiques en décomposition dans le sol. L'oxygène pro- vient soit de l'eau, soit de l'acide carbonique. L'hydrogène est fourni par l'eau, ^l'ammoniaque et les matières organiques. 2° Des principes immédiats et de leur formation. — Les prin- cipes immédiats sont les résultats de cette absorption et des réduc-^ tiens qui la suivent. Ces principes auxquels les plantes doivent leurs propriétés médicales sont très-nombreux et on les a divisés en trois classes suivant leur composition. A. Dans la première classe, on range les composés ternaires for- més de carbone, d'oxygène et d'hydrogène, ces deux derniers dans la proportion voulue pour former de Leau, si bien qu'on peut les re- présenter par du carbone et de l'eau, de là le nom iVhfjrIralcs de 50 i LES PLANTES MÉDICINALES. carbone qu'on leur donne quelquefois ; ils ont pour formule G^^H^^O^^ Ils comprennent la cellulose, l'amidon, les fécules, les gommes, les mucilages, Finuline, la lichénine. On range également dans cette classe les divers sucres, tels que le sucre de canne ou saccharose (]i2[jiiQii^ le sucre de fruit incristallisable ou lévulose G^2fji2Qi2^ \q sucre de raisin ou glycose G^'^LP^O^^, le sucre interverti^ qui n'est qu'un mélange de glycose et de lévulose, provenant de la réaction que les acides végétaux et les ferments particuliers contenus dans les fruits exercent sur le sucre de canne. B. La deuxième classe contient des acides végétaux dans lesquels l 'oxygène est en excès sur les proportions de l'eau. Ge sont les acides oxalique, tartrique, citrique, tannique, gallique, méconique, pectique, malique, ce dernier est le plus répandu dans l'organisation végétale. La pectine, que Ton trouve dans les fruits arrivés à un état de maturation avancée, fait également partie de cette caté- gorie. G. Dans une troisième classe nous rencontrons des principes chez lesquels l'hydrogène est en excès sur les proportions qui constituent l'eau, seulement ici tantôt le principe est azoté, tantôt il ne l'est pas. Parmi les principes non azotés de cette catégorie, nous trou- vons : 1*^ Des substances neutres (amygdaline, bryonine, colocynthine, i convolvuline, crocine, daphnine, digitaline, esculine, gaïacine, gly- cyrrhizine, jalapine, sahcine, santonine, saponine, etc.) , appar- tenant à la catégorie des glycosides, c'est-à-dire des corps sus- ceptibles de se dédoubler en glycose et en un ou plusieurs principes nouveaux sous l'influence des ferments et par l'action de certains réactifs. 2° Des substances colorantes (catéchine, acide cachoutannique, aloétine, etc.). 3^ Une matière ligneuse constituant le squelette végétal, donnant à la plante sa rigidité et composée surtout de lignose, de lignone, j de lignin et de lignéréose. 4° Des matières grasses, de la cire, du caoutchouc. S'' Des huiles essentielles, les unes liquides, les autres solides à la température ordinaire, le camphre par exemple. 6° Des résines, des baumes. l"" Des acides, tels que les acides benzoïque, caïncique, colombique ipécacuanhique. Dans une deuxième série azotée, nous trouvons : l°des substances plastiques, telles que l'albumine, la légumine ou caséine végétale, la fibrine. Leur composition peut être représentée par du carl)one et de l'ammoniaque unis aux éléments de l'eau; 2'' des bases ÉLECTION OU CHOIX DES PLANTES. 505 végétales, atropine, bruciiie, cinchonine, codéine, delpliine, émé- tine, morphine, narcotine, narcéine, quinine, solanine, strychnine. II. Election ou choix des plantes.— Caractères botaniques, physiques et chimiques distinctifs de ces plantes. Est-il possible de reconnaître à des signes certains si une plante possède des propriétés thérapeutiques ? On comprend combien il sérail important au point de vue de la pratique médicale de don- ner une solution rigoureuse à cette question. Malheureusement, si Ton essaye de se servir des signes indiqués par les auteurs, on arrive à de simples présomptions, jamais à des certitudes. Nous allons pas- ser ces signes en revue. 3. Nignadire des plantes. — Les anciens n'éprouvaient aucun embarras pour attribuer aux plantes certaines propriétés; ils pen- saient en effet que la forme, la couleur du végétal indiquaient clai- rement son emploi. C'est ce qu'ils appelaient la signature de la plante (de sigmim, signe). Ainsi les racines à suc rouge, la garance, le ratanhia, à cause de leur couleur, devront être prescrites dans les hémorrhagies ; les plantes à suc jaune, l'aloès, la rhubarbe, guéri- ront les maladies du foie, les semences dures et pierreuses du gré- mil seront efficaces contre la gravelle, les saxifrages venus sur les rochers seront lithontriptiques. La forme, d'après eux, était un carac- tère non moins sur, le cabaret ou oreille d'homme sera utile dans les maladies de l'oreille, la vipérine contre la morsure du serpent, la pulmonaire dans les affections du poumon. Le temps a fait jus- tice de ces opinions erronées et souvent dangereuses, qu'acceptait sans peine la robuste confiance de nos aieux. 4. Famille de la plante et propriétés médicinales des prin- cipales familles végétales. — ■ Depuis longtemps on a remarqué et de Gandolle a coordonné ces observations, que souvent les végétaux d'une même famille naturelle présentaient une grande conformité dans leurs qualités alimentaires, médicales ou toxiques. Ce sont ces analogies bien constatées qui ont permis à certains navigateurs de tirer bon parti des végétaux qu'ils voyaient, pour la première fois, dans des pays inexplorés. Cependant cette identité de propriété n'est point rigoureusement absolue, et l'on rencontre souvent des exceptions dont l'importance n'échappera à personne quand on saura que certaines familles, celle des Solanées par exemple, peu- vent fournir les aliments les plus sains et les poisons les plus redou- tables, puisque nous voyons la pomme de terre, l'aubergine, la to- mate placées à côté de la belladone, de la jusquiame, du datura, etc. Ces réserves faites, voici les principales propriétés médicinales des familles de plantes décrites dans l'ouvrage. HÉRAIJD. , ^ 29 im LES PLANTES iMÉDICINALES. Algues — Vermifuges, alimentaires, servant à la préparation die" l'iode. AME^'TACEÉs — Écorccs astringentes, fruits alimentaires. Amomâcées .. — Racines féculentes, quelquefois aromatiques et exci^ tantes. Ampelidées (Vitacées). — Rafraîchissantes, béchiques. Apocynées — Acres et irritantes. Aristolochiées. . . — Amères, aromatiques, quelquefois un peu acres et aromatiqueg» Aroïdées — Féculentes et souvent acres et purgatives, devenant alimentaires quand on les a débarrassées de leur suc caustique.. Asclépiadacées . . — Racines âcreSy stimulantes, quelquefois émétiques et sudoriliques, écorce purgative, suc laiteux acre et amer. Aurantiacées — Stimulantes, rafraîchissantes. Balsamifluées. . . — Toniques. Berberidées — Écorce astringente; baies acides et rafraîchissantes. Borraginées . . . . . — Mucilagincuses, légèrement diaphorétiques, quelque- fois astringentes et même un peu narcotiques. Campanulacées Lobéliacées. — Amères, souvent acres, émétiques. Cannabinées — Feuilles narcotiques. Caprifoliacées... — Feuilles astringentes, fruits laxatifs, écorces purga- tives, fleurs mucilagincuses, dlaphorétiques. Caryophyllacées. — Légèrement aromatiques- ou faiblement toniques. Champignons — Vénéneux, alimentaires. Ohénopodiacées... — Douces, mucilagincuses, sucrées, quelques-unes acres. et odorantes. Clusiacées (Gultifères). — Contiennent un suc laiteux plus ou moins Acre- et purgatif, acres et irritantes. Colchicacées (Mélanthacées). — Diurétiques, purgatives. Conifères — Feuilles et écorces astringentes. — Amandes souvent alimentaires, produits résineux, stimulants^ vermi- fuges. Convolvulacées.. — Les racines contiennent un sue laiteux acre et forte- ment purgatif. CORIARIÉES — Astringentes. Crucifères — Stimulantes, antiscorbutiques, alimentaires, graines- oléagineuses. CucuRBiTACÉES . . . — Les fruits souvent alimentaires et laxatifs, quelque- fois émétiques et purgatifs, les racines (juelquefoisv purgatives, drastiques, graines ra.ucilag;ineuses^ oléagineuses. Daphnoïdées (Daphnacécs). — Acres, corrosives. DiPSACÉES — Astringentes, amères. Ericinées — Acerbes, astringentes, diuréliqiies'. ÉLECTION OC CHOIX DES PLANTES. SOT EUPHORBIACÉES ... — Acres, caustiques, vénéneuses, purgatives. FiLiCACÉES (Fougères). — Rhizomes astringents, fébrifuges, feuilles aroma- tiques, astringentes, béchiques. FUMARIACÉES — Toniques. Gentianacées. . . . — Anièrcs, toniques, fébrifuges. Graminées — Alimentaires, adoucissantes, quelquefois diurétiques^ diaphorétiques. Ilicinées — Aromatiques, stimulantes. Iridées — Bulbes féculents et en môme tf^mps émétiques et pur- gatifs; stigmates du safran excitants, cmménagogues. Juglandées • — Écorce astringente, feuilles stimulantes, astringen- tes, résolutives, fruits alimentaires. Labiées — Aromatiques, stimulantes diffusibles ou bien simple- ment toniques, cmménagogues, sudorifiqucs, antis- pasmodiques. Laurinées (Lauracées). — Aromatiques, excitantes, sédatives. LÉGUMINEUSES. ... — Alimentaires, purgatives, astringcmtes, toniques, ex- citantes. LlCHENACÉES — Alimentaires, amères, toniques. LiLiACÉES — Alimentaires, diurétiques, purgatives. LiNACÉES — * Graines oléagineuses , adoucissantes , émoUientes,. quelquefois purgatives. LOGANIACÉES — Amères, fébrifuges, tétaniques. Lycopodiacées ... — Spores absorbantes. Malvacées — Feuilles et fleurs adoucissantes, émollientes, quelque- fois purgatives. MÉNISPERMACÉES . . — Racines amères, toniques et astringentes, graines souvent narcotiques. MORÉES — Diurétiques {pariétaire). Les fruits rafraîchissants [mûres). Myristicacées ... — Aromatiques, stimulantes. Myrtacées — Toniques ou stimulantes, suivant que la matière as- tringente ou l'huile volatile prédominent. Oléacées — Feuilles et écorces amères et astringentes, toniques, fébrifuges, fruits donnant de riiuile, sève donnant de la manne. Ombellifères. . . . — Toniques, excitantes, aromatiques, diffusibles, quel- quefois alimentaires, quelquefois toxiques. Orchidées — Tubercules féculents, alimentaires, fruits stimulants. Palmiers — Alimentaires, adoucissants, pectoraux, astringents. . Papaveracées ... — Calmantes , narcotiques , stupéfiantes , quelquefois caustiques et rubéfiantes, graines oléagineuses.. Pipéracées — Excitantes, sialagogues. Polygalées — Évacuantes, altérantes, émétiques, expectorantes. Les racines du genre krameria très-astringentes. Polygonées — Astringentes, toniques, fruits quelquefois alimentaires. Renonculacées... — Vénéneuses, acres, purgatives, épispastiques, graines acres et amères. 508 LES PLANTES MEDICINALES Rhamnées — Feuilles et ocorces arriéres, aslringentes, toniques, baies pui-gatives, quelquefois douces, sucrées, mu- cilagineuses. Rosacées — Astringentes, toniques, vermifuges. RUBIACÉES — Racines acres, éniétiques, purgatives ou diurétiques, écorces presque toujours anières, astringentes, to- niques et fébrifuges. RUTACÉES — Améres, excitantes, toniques, fébrifuges. Sapindacées — Vénéneuses, acres, narcotiques, le paulUnia tonique et astringent par exception. Sapotacées — Souvent lactescentes, suc tenace, un peu acre etamer. Scrofulariées — Peu d'unité dans Faction médicale, les unes amères, purgatives, les autres soit aromatiques, soit émol- lientos. La digitale diurétique, tonique du cœur. SniAROURÉES — Amères, toniques. Smilacées (Asparaginécs-. — Alimentaires, apéritives, diurétiques, éinétiques. Solanacées — Généialement vénéneuses, quelques fruits et tuber- cules alimentaires. Styracacées — Balsamiques, stimulantes. Synanthérées (Conq)osées). -— Amères, toniques, stimulantes, emména- gogues, fébrifuges, sudoritic^ues, diurétiques, an- tispasmodiques, sialagogucs, sternutatoJres, quel- quefois narcotiques. TÉRÉBINTHACÉES.. . — Stimulantes, astringentes. Ternstroemiacées. — Stimulantes. TiLiACÉES — Bractées et fleurs antispasmodiques, calmantes et lé- gèrement sudorifiques, feuilles mucilagineuses , émollientes. Urticées — Diurétiques, toniques. Les figues adoucissantes, laxa- tives. Valérianées — Racines amères. toniques, stinmlautes, fébrifuges, antispasmodiques, sudorifiques, vermifuges. Violariées — Adoucissantes, calmantes, racines éméliques. Zygophvllées. .. . — Bois sudorifique. 5. Formes des plantes. — La forme de la plante étant de tous les caractères physiques celui qui frappe le plus nos sens, il n'y a rien d'extraordinaire que l'on ait essayé de faire intervenir ce ca- ractère pour juger à priori des propriétés médicinales d'un végétal. De Candolle a môme formulé à ce sujet le précepte suivant : 1° Les mêmes parties ou les sucs correspondants des plantes du même genre jouissent de propriétés semblables; 2« les mêmes par- ties ou les sucs correspondants des plantes de la même fcunille na- turelle jouissent de propriétés analogues. » Il suit de là que plus les plantes ont d'analogie de forme, plus la similitude des propriétés est grande; de sorte que si l'on connaît bien les propriétés de l'une ÉLECTION OU CHOIX DES PLANTES. 509 d'elles, on en déduira celles de toutes les plantes du groupe. On peut opposer à cette règle de nombreuses exceptions; quoi de plus dis- semblable par exemple au point de vue physiologique que l'action des feuilles de la ciguë et celle des feuilles du cerfeuil, malgré la ressemblance de ces organes. Néanmoins on peut admettre que cette règle est vraie en général et c'est sur elle qu'on s'appuie dans la recherche des succédanés. 6. «faveur des pB»ntc!9. — Le goùt comme la vue peuvent nous aider à reconnaître les propriétés médicinales des plantes. En effet, une plante insipide est généralement inerte, bien qu'ici encore les exceptions soient nombreuses, puisque la ciguë, un grand nombre de champignons délétères, sont insipides. Par conti'e, si une plante est sapide, elle jouira d'une activité ordinairement en rapport avec la sapidité qu'elle présente. 7. ociewr des E>iantc!!«. — Les indications fournies par l'odeur n'ont pas une grande valeur puisque des plantes très-énergiques sont complètement inodores. On peut dire pourtant que l'absence com- plète d'odeur, jointe à l'insipidité, dénote un manque complet d'ac- tivité. D'ailleurs l'odeur des plantes n'apparaît souvent point immé- diatement et alors il faut froisser, déchirer l'organe, pour en déve- lopper l'arôme. La dessiccation qui fait perdre leur odeur à beau- coup de plantes (violettes, roses), l'exalte au contraire chez plusieurs autres (rhizome d'iris, Heurs de mélilot). 8. CouBcHr des i>iantes. — L'importance de ce caractère est minime ; on peut pourtant le faire servir à établir quelques présomp- tions. La couleur blanche paraît être l'indice d'une faible activité, sauf toutefois pour les crucifères dont les espèces à fleurs blanches sont des antiscorbutiques plus énergiques que celles à fleurs jaunes ou autrement colorées. Ldc couleur verte inàic^ne Vacerbité dans les fruits (verjus, nerprum) et dans les parties vertes non soumises à l'étiole- ment. La couleur rouge clair annonce Vacidité dans les fruits, le rouge foncé Vaslringence (roses de Provins, racines de fraisier), le jaune indique souvent les toniques amers (année, arnica, racines de gentiane et de rhubarbe). La couleur noire ou brune est souvent le signe d'une action délétère (belladone, cabaret), on doit même se méfier de toute plante qui présente la couleur noire sur une partie quelconque de sa surface (aconit, ciguë). 9. Composition immédiate. — Si les caractères physiques que nous venons de passer en revue, ne peuvent fournir des indications précises sur les propriétés des plantes médicinales, il en est tout autrement de l'analyse chimique immédiate. En effet non-seulement la chimie sépare les principes immédiats, mais encore fait connaître leur proportion dans la plante; dès lors, si l'on tient compte des 510 LES PLANTES MÉDICINALES. cffels que ces corps produisent sur rorganisme, il sera possible . .Ma(:i;i'.ation, do infircrari'., arrif)llir, df'trorupfîr, rr.ac('rf;r. — C'est une 0|)'-i';ihon fjni r,on^i-,lo ,'"i hiir-f; t,rf;fnpr;ï- hi-, cor[)^ plus ou \u()\\\-> lon;il.f'frip^ dans un lifpjido à la, lerripf';ra,ture oi-(linau-»'. On afjpollf nuiccrabun oii mJKU'nl I(î produit do r.oUo ofjf'ralion. On emploie la ujacératiou : \" (juand les principes 'jne 1 on vent dis-.ondre sont, al- léraf)les par la chaleur, tel est le cas de ralhnruiufî, fjui se coaf^ulfî à, une tofupératur*; df; G.7'àS0" degrés; 2' (jua,ri(i la substance ronlerfrie plusieurs principes difï'érorurrieut solul)l«*s (]ue, l'on veut séparer lt;s uns des aiilrf.'s; exemples, les baies do genièvres (pii sont chargées do résine, la réghsso qui contir^nt unf; iiuile acre, etc. (jo mode est très-lent et n'est usité (jue lorsqn ; if;s princip^îs à extraire sont très-solubles. i\. Inkcsion, de la, dans, dessus, et fiinderc, verser. — On eiToctuo cotte of)ération (;n versant de l'eau bouillante sur losf)a,rties végétales dont on vf;ut oxtraiif; les [)i'incipos soiublos. On couvrt; le vase et l'on [)r'r)longf; h; co ita.ct plusoii moins longtouj[)S, fjuel(|Uien à ce genre de préparation dont I»; [produit porte le no/n de (JtfjcHtum et mifîux difji'Mi'. K. l)i':r:of:Tio\, df; dn, et cof/njrre, ruint — Cotte opération consiste à lairv' bouillir les substances dans l'eau (le produit est nommé décoc- Umi ou mifîux décodé). Elle est très-utile lor^qufi les matières sont sèciies, dures, compactes, ou bien encore fraîches, mais d'une tex- tiu'e seri'éo. On emploie la décoction avec avantage pour e,\traiî'o le principe amylacé des lichens, des gr'ainos des céréales, du (diion- denl, h; f)rincipo gélatineux (b;s graines de coings, de lin, etc. On s'en abstient lorsfpjo ]f;s principes actifs sont très-altérables; lors- que; les substances contienneid, beaucoup d'amidon; lorsrpi'il importfî de nfî point dissomirf; un principe acre corurrie Cfdui de la réglisse; lorsrpif; los plantes sont rifdies en prirjci[>e^ volatils. 538 LES PLANTES MÉDICINALES. F. LixiviATiox, (le lixiviiim, lessive. — On pratique la iixivialion en versant de l'eau froide ou chaude sur une substance concassée et pla- cée en couches plus ou moins épaisses dans un vase dont le fond est percé de trous. Le liquide qui lilire au travers entraine tout ce qu'il rencontre de soluble. Ce naode est peu employé dans la prépa- ration des tisanes, si ce n'est pour le café (cafetière à la Dubelloy). On administre les tisanes édulcorées ou non édulcorées. On emploie dans le premier cas le sucre ou le bois de réglisse. La racine de ré- ghsse qui sert à édulcorcr les tisanes est toujours traitée par infusion. 3*5. Uoses «les plantes. — Le mot dose (^ôc-tT, qui vient de Stôwp.t, je donne) est pris sous deux acceptions différentes. A. En pharmacie on donne ce nom à la quantité précise de cha- cune des substances qui entrent dans la composition d'un médica- ment. Le Codex a fixé ces proportions et l'on doit se conformer aux prescriptions qu'il a édictées. Dans le courant du livre nous avons fait connaître pour chaque préparation ayant Teau pour excipient, les proportions à employer. Nous pouvons dire ici d'une manière générale qu'en représentant le poids de l'eau par 1 000, les plantes ou leurs parties entrent dans les préparations dans les proportions suivantes : Racines, bois, écorces, feuilles, fruits des grannnées 20. Fleurs peu actives, peu odorantes, 13; fleurs très-aclives, 5; fruits d'ombellifères, 10. On trouvera aussi d'autres proportions telles que 30, 50, 100, mais ce ne sont que des exceptions. On ne saurait d'ailleurs appliquer ces proportions à l'administration des plantes toxiques (belladone, digitale, rue, sabine, etc.). C'est au médecin qu'il appartient de fixer les doses ; il peut aussi modifier les rapports précédents; ce sont ceux de la pratique ordinaire, mais il ne faut pas les considérer comme invariables. B. En thérapeutique on entend par dose la quantité du médica- ment qui doit être administré à un malade et que l'on exprime par le poids et la mesure; il ne faut pas confondre la dose avec la prise, comme on le fait souvent; on exprime celle-ci par l'heure de l'ad- ministration. En général, un médicament par excès de dose peut agir comme poison, mais il y a de nombreuses exceptions, ainsi les plantes émollientes, béchiques, pectorales, riches en mucilages, peuvent de- venir indigestes mais non pas toxiques. Il y a plus, des plantes ac- tives administrées à haute dose peuvent non-seulement ne pas pro- duire d'empoisonnements, mais pour quelques-unes l'effet ne sera pas plus grand que celui qu'aurait déterminé la dose thérapeutique maxima. Tels sont Taloés et l'ipéca. L'excès de dose peut même di- minuer l'action, c'est ainsi que 1 gramme de scammonée purge mieux que 2 grammes de cette résine et assez souvent 15 grammes d'huile EMPLOI OU FORMES PHARMACEUTIQUES. 539 de ricin produisent plus d'effet que 30 grammes de la même huile. Gaubius a dressé la table suivante qui indique les doses auxquelles on doit prescrire les médicaments aux différents âges. Pour un adulte : dose entière prise pour unité, 1; au-dessus d'un an 1/15 ou 1/12; à deux ans 1/8; à trois ans 1/6; à quatre ans 1/4; à sept ans 1/3; à quatorze ans 1/2; à vingt ans 2/3; de vingt à soixante 1. Au-dessus de cet âge on suivra la gradation inverse. Pour la femme, les doses doivent être un peu moins grandes. Mais celte règle n'offre rien d'absolu; on comprend que les tempé- raments, la profession, le régime, l'habitude, la saison, le climat, la nature de la maladie et une foule d'autres considérations qu'il ap- partient au praticien de faire entrer en ligne de compte peuvent faire varier l'appréciation. 33. nen substitutîoni^ des plantes ou des succédanés, de SUC- cedere, prendre la place, remplacer. — On donne le nom de succé- danés aux plantes qu'on peut employer à la place d'une autre parce qu'elles ont les mêmes propriétés, ce sont des équivalents théra- peutiques. Peut-on remplacer une plante par une autre ? Si l'on pose cette (juestion d'une manière absolue, on ne peut y faire qu'une réponse négative. En effet, nous avoiiS vu qu'une même plante peut avoir des propriétés différentes suivant l'âge, le climat, la culture, etc., dès lors comment espérer de trouver dans une autre plante n'ayant avec la première que des analogies plus ou moins éloignées une identité complète de propriétés? Néanmoins dans une certaine limite, et surtout lorsque les plantes sont peu actives, il est possible de les substituer les unes aux autres. Un succédané doit remplir les conditions suivantes : 1^ posséder une action aussi rapprochée que possible du médicament que l'on veut remplacer, de sorte que si le nouveau médicament est moins actif, il suffit d'en élever la dose ; 2" être d'un prix moindre ; 3*^ être indigène autant que possible. Ces conditions permettent de prévoir que quelques plantes ou produits exotiques ne pourront jamais être remplacés par des plantes ou des produits indigènes. Ainsi l'opium de nos pavots, le camphre de nos Labiées seront toujours d'un prix plus élevé que les produits semblables que nous tirons du Levant ou de la Chine et ne pourront jamais par suite leur faire une concurrence commerciale sérieuse. Aucun de nos fébrifuges ne peut remplacer le quinquina dans les fièvres graves et même dans les fièvres intermittentes légères. L'ipéca est un vomitif siir et jamais dangereux jusqu'à dose convenable, il provoque toujours des vomissements sans produire d'inflammation, tandis que le cabaret, la racine de violette, etc., ne sont vomitifs. 5i0 LES PLANTES MÉDICINALES. qu'en irritant fortement l'estomac. Aucun de nos purgatifs drastiques ne peut remplacer le jalap, la scammonée. Aucun ne possède les propriétés de l'aloès. Mais, à part ces exceptions et un petit nombre d'autres, on peut le plus souvent substituer nos plantes indigènes aux plantes exotiques; la fécule de j)omme de terre remplace le salep, le sagou, le tapioka; toutes les parties des végétaux dont l'activité est due au mucilage, telle que la racine de guimauve, la graine de lin peuvent être sub- stituées à la gomme arabique; nos amers sont aussi efficaces que les toniques exotiques. Quant au renq:)lacement des plantes indigènes les unes par les autres, il m\ doit èlre fait parle pbarmacien ou par l'herboriste que sur l'indication du médecin. En effet, outre l'action générale qui fait ranger une plante dans la classe des amers, des astringents, des bé- chiquos, etc., chaque végétal possède une action spéciale, particu- lière, ({ue la pratique et l'expérience des effets produits permettent seules d'apprécier; ainsi, par exemple, beaucoup de Crucifères sont plus irritantes que le cresson de Para et cependant aucune ne possède au même degré les propriétés sialagogues de celui-ci. En dehors de l'expérience pratique, on peut prendre pour guide, jusqu'à un certam point, et en ayant présentes à l'esprit les très- grandes restrictions que nous avons fait connaître, l'analogie de composition immédiate et la famille de la plante. VI Classification des plantes d'après leur action physiolo- gique et leur effet thérapeuthique. On a proposé plusieurs manières de classer les plantes médicinales. Pour nous, la plus simple consiste à les ranger suivant leur action physiologique et thérapeutique; c'est la plus utile et la plus natu- relle. Aussi a-t-elie été adoptée par un grand nombre de pharmacolo- gistes. D'un autre côté, si l'on réfléchit que l'emploi curatif de ces plantes est le résultat de l'observation directe et de l'expérience, que pour le plus grand nombre d'elles il remonte à plusieurs siècles, on est porté à conclure qu'une pareille classidcation est tout à la fois la plus facile, la plus exacte et la plus conforme à la nature des choses. Mais lorsqu'on veut passer de l'idée théorique à la pratique, on ne tarde pas à s'apercevoir que cet arrangement rencontre de sé- rieuses diflicultés qui sont dues à plusieurs causes. Lorsqu'on étudie les propriétés })hysiologiqnes des médicaments, on reconnaît ^leux sortes d'effets : I*^ l'action immédiate on pnmi- CLASSIFICATION DES PLANTES. 541 tive, qu'ils exercent par leur application, ce que Linné appelait vis et Barbier propriété active; 2° le résultat de cette action par rapport à la maladie, ce que le premier nommait iisiis et le deuxième pi'o- priété curative. Lorsque ces deux effets sont opposés, il en résulte une grande incertitude pour la classification ; ainsi le safran est d'a« bord stimulant, puis il devient sédatif et antispasmodi(|ue. La sauge est diaphorétique, et cependant elle arrête les sueurs profuses et débilitantes des phthisiques et des convalescents. Le hachisch et l'opium, d'abord excitants, deviennent sédatifs. La digitale à haute dose stimule d'abord le système nerveux de la vie animale et le paralyse, ensuite. La même plante peut exercer une action fort différente sur les divers systèmes de Téconomie ; c'est ainsi que la belladone exalte l'énergie des muscles de la vie organique et stupéfie ceux de la vie de relation. Les propriétés médicinales d'une plante peuvent n'être que tempo- raires; Tanéinone fraîche est irritante, vésicante, caustique même; la dessiccation la rend inerte, son activité étant due à un principe volatil. Les propriétés peuvent également changer de nature avec le temps, ainsi les fleurs fraîches du sureau sont légèrement éméto- cathartiques ; par la dessiccation-, elles deviennent diaphorétiques. Les doses croissantes que l'on emploie ont pour effet d'augmenter l'action des m'dicaments; c'est ainsi que l'aloès est apéritif, cathar- tique ou drastique, suivant la dose. Ce fait, qui semble naturel, n'est pas constant pourtant, puisque la scammonée est moins purga- tive à dose élevée qu'à dose faible. Mais un résultat inattendu, pro- duit par les doses élevées, c'est que les propriétés physiologiques peuvent être complètement changées ; c'est ainsi ([ue la racine de pa- tience, qui est un peu astringente, devient laxative, que le ményanthe et la douce-amère, qui sont toniques, deviennent des vomitifs à haute dose. Toutes les parties d'une plante ne possèdent pas les mêmes pro- priétés. Les feuilles du ricin sont émollientes, ses semences sont dras- tiques, toxiques même, puisqu'une seule graine a suffi pour occa- sionner la mort. Toutes les parties du pavot contiennent de l'opium, à l'exception des semences, qui ne participent en rien des propriétés ypnotiques de la plante ; elles sont alimentaires dans quelques pays, els que la Suisse, l'Allemagne. Les fleurs de la violette sont béchi- ues et pectorales, ses racines sont vomitives. Enfin une plante peut posséder un grand nombre de propriétés; 'est ainsi que le chiocoque dompte-venin est à la fois purgatif, vomi- if, diurétique, hydragogue et emménagogue. HÉRAUD. 31 542 LES PLANTES MÉDICINALES. Ces considérations expliquent suffisamment comment il se fait que- les tliérapeutistes Linné, Gautier, Cliomel, Barbier, Alibert, Mil ne- Edwards et Vavasseur, Giacomini, etc., aient donné un grand nombre de classifications fondées sur les mêmes principes et cependant fort différentes, sans arriver à un résultat vraiment philosophique, et chacun d'eux a montré qu'il lui était plus facile de faire la critique de ses devanciers que d'établir un travail qui fût à Tabri des justes reproches de ceux qui sont venus après lui. Après ces exemples, nous n'aurons garde de vouloir tenter mie œuvre aussi difficile. Nous nous bornerons à faire connaître, par ordre alphabétique, les propriétés physiologiques et thérapeutiques des plantes médicinales. Ces indications étant purement mnémoniques, il est indispensable, avant d'employer un de ces végétaux, de lire avec soin les paragraphes qui expliquent son action physiologique et ses usages. Att!^®BiBAi^T^ (de ab et sorbere, boire, qui boit, qui pompe). En chirurgie, on appelle de ce nom les substances molles et spon- gieuses, propres à absorber les liquides épanchés. — Amadou, poudre de lycopode. ACiami.K*^ (diminutif d'acide, de ù/Ic, pointe, et oqij;, aigre). — Médicaments tenipéranis et rafraîchissants, ny^ni une saveur aigre. Berberis, citron, coings, fraises, grenades, jujubes fraîches, oranges, tamarin, verjus, vinaigre (1). Ao©&JCiNî^Ai%TfÉ$. — Voyez Antiphlogistiques et Èmollients, AS.E^Il»Ifi.%RlBAmJK«^ 0UAI.KXBTi]KEI^ (de aliçSLV, rCpOUSSCr^ et (^y.pu.v.yo^j, venin, poison, a/sÇriTV/ooc, secourable). — Médicaments auxquels on attribuait faussement la propriété de s'opposer à l'ellet des venins et des poisons. Année, chardon bénit, chiocoque, sauge. Voyez Antidotes. AHiERt-i (de amanis, qui a de l'amertume). — Les amers sont toniques, digestifs, fébrifuges (Voy. ces mots). Absinthe, armoise^ asa fœtida, année, benoîte, cascarille, centaurée, chardon bénit, chicorée, colombe, fève de Saint-Ignace, feudles d'oranger, galba- num, gentiane, germandrée petit-chéne, glécome hédéracé, houblon^ hyssope, lichen naturel, ményanthe,noix vomique, quassia, quinquina, rhubarbe, roses, sagapenum, saponaire, sauge, scabreuse, simaronha, tanaisie, véronique. AAAiiEPTiçrE^ (de àvoà(/.a^y.v£tVy reprendre ses forces, ce qui tend à rétablir les forces des convalescents). — Ce sont surtout des aliments. Amandes, arrow-root, avoine, cacao, carragahen, cham- P (1) Nous no mentionnons dans cetic classifiration que les piaules décrites dans l'ouvrage. CLASSIFICATION DES PLANTES 543 pignons, dattes, glands du chêne, lichen sans cëtrarin, manihot, noix, pistaches, pomme de terre, riz,sagou, salep, tamarin, vins. Ai%Ai.CiÉsiOUE§i ou Aiwooinjii (de à privatif et a)^©?, douleur, qui enlève la douleur). — Busserole, ciguë, essence de térélienthine, hachisch, jusquiame, laurier-cerise, opium. a]1'aphro»i»ia4|IjE«. — Voyez Antiaphrodisiarjues . AU'ESTHKSiçiJE*^ (de à privatif et atVOy/^tç, sensibilité). — Mé- dicaments qui éteignent momentanément la sensibiHté. Camphre, ciguë, coca, eucalypte, laitue, laurier-cerise, opium. AmoDiM^. — Voyez Analgésiques et Narcotiques. AiWTHEi^itiiiiTHi^i^UES (de àvTi, coutrc, ct ïltitvç, ver). — Voyez Vermifuges^ A]i'Ti-Ai»HRO»ffl{^!î.%^UE«^ouAiiAi»HROBi>ie>H.%^tJE<^. — Médi- caments auxquels on attribue une vertu contraii'e à celle des aphro- disiaques (Voy. ce mot). Camphre, laitue, lupulin. AliTiwÉPEiiMiTEtRS OU CAFEBQIES. — Médicaments qui empêchent ou retardent la désassimilation, l'usure ou la transforma- tion des matériaux de l'économie. Alcool, cacao, café, maté, thé. AA'TiO€vrE!^ (de Kvn, contre, et 5om;, donné, contre-poison). — • On emploie : le tannin et les plantes qui en contiennent, telles que la noix de galle, l'écorce de chêne, le café, le thé contre l'émélique et les substances végétales qui doivent leurs propriétés toxiques aux alcaloïdes. Le café, le thé, contre le coma produit par l'opium, la digitale, les solanées vireuses, l'ivresse alcoolique. Le sucre contre les préparations d'arsenic, de cuivre, de plomb. Le hachisch contre la fève de Saint-Ignace et la noix vomiqne. Le suc de citron contre les Euphorbiacées, l'amidon contre l'iode, le gluten contre le sublimé corrosif ou chlorure mercurique. L'huile d'olive, pour former un obstacle mécanique à l'absorption quand on a préalablement déter- miné l'évacuation du poison par les vomitifs; l'opium contre la Sa- bine, la fève du Calabar contre la strychnine, l'essence de térében- thine contre le phosphore et ses vapeurs; l'aristoloche serpentaire,, le polygala, contre la morsure des serpents et des chiens enragés (?). AUTiFÉBRirE*^. — Voycz Fébrifuges. AUTiMTDRiATiQUE!^. — Médicaments qui possèdent des pro- priétés opposées à celles des mydriatiques (Voy. ce mot). Fève de Calabar. ATVTiPÉRiooiQUE^i. — Voycz Fébrlfuges. AUTiPHi.ociiSTiçuE*^ (de à-jTt^ contre, et

tG-, putréfaction). — Mé- 5ii LES PLANTES MÉDICINALES. dicaments antiputrides. — Al)siiithe, alcool, aniique, camphre^ ca- momille. AiiTiSPANiwooB^i'ES (de àvrt, contre, et cTrao-piocr, contraction). — Qui sert contre les spasmes ou contractions involontaires des mus- cles. Angélique, armoise, asa fœtida, bdelliuni, belladone, camomille, dictame, eucalypte, feuilles d'oranger, galbanum, glécome hédé- racé, gomme ammoniaque, hydrolat de fleurs d'oranger, jusquiame, laurier-cerise, lavande, mélilot, mélisse, menthe, origan, safran, sagapenum, tilleul (1). APKRBTBFN (de aperîre, ouvrir). — Oui ouvre le passage, qui excite l'appétit. Aloès, aristoloche, asperge, benoite, camomille, centaurée, cresson, cubèbe, cusparie, eucalypte, fenouil, fougère mâle, fragon, fameterre, patience, phellandrie, quinquina, rhubarbe, sauge, sève de pin. Ai'>HBi®î&a§ii.%^î:ES (de a^po^lçla., plaisirs de Vénus, venant de A\po^tT/j, Vénus). — Benjoin, cannelle, fève de Saint-Ignace, gingembre, hachisch, noix vomique, truffe, vanille. AHOiiiATH^ftJEN (de v.rjiJovi,elr2i/^y,, odeur). — Médicaments qui exhalent une odeur forte et agréable; ce sont des excitants, des carminatifs. Benoite, cardamome, cascarille, coriandre, dictame, feuilles d'oranger, girofle, iris de Florence, macis, muscade, roma- rin, sauge, semences d'ache, tanaisie, vanille, véronique. ASTBiiWGKMT^» (de cid, G, et stringere, serrer).— Médicaments qui produisent une crispation par leur contact; ce sont des toniques, Balaustes, bdellium, benoite, bistorte, busserole, cachou, crnnoîle, coings, feuilles de vigne, fougère màle, guar'ana, malicorium, noix de galle, olivier, pervenche, quinquina, lamier blanc, ratanhia, ronce, roses, sang-dragon, sauge, scabieuse, scolopendre, tormen- lille, vins rouges. ATTÉnrAA'TS (de ad, «, et tennis, ténu). — Médicaments aux- quels on attribue la propriété de rendre les humeurs moins épaisses Phellandrie, polygala. BAi^SAMi^UE^ (de bolsammn, baume, qui tient de la nature des baumes). — Ils agissent comme stimulants des fonctions diges- tives; ils sont apéritifs, pectoraux. Baume de copahu, baume du Pérou, baume deTolu, bdellium, essence de térébenthine, eucalypte, gayac, myrrhe, pyrèthre, sève du pin maritime, styrax liquide. BÉeHBQt:E«$ (de S/;?, ^y^iX,ôç, toux, que l'on emploie contre la (1) Nous aurions pu grossir, mais bien inutilement, la liste des médica- ments dont TefCet est indiqué par un adjectif commençant par le mot anti (anti-herpéliques, antilaiteiix, antiscorhutiques). On en trouvera l'énumérà tion dans le Mémorial thérapeutique, aux articles dartres, lait, gale, SCORBUT, etc. J CLASSIFICATION DES PLAINTES. 545 toux). — Bdeliiuni, bourrache, capillaires, carrageen, consoude, dattes, eiicalypte, encens, figues, glécome liédéracé, gnaphale dioïque, goudron, jujubes, lichen sans cétrarin, mauve, sève de pin maritime, raisins secs, régUsse, tussifage, violette (Voyez Expecto- rants, Pectoraux). CAFKi^CE!^. — Voyez Antidéperditetirs. CAi.ii.%i^'T«^. — Médicaments qui calment, synonyme de sédatif (Voyez ce mot). €ARMB.^.%TiFS (de carmiuare, peigner la laine et par suite net- toyer, dissiper). — Médicaments qui ont la propriété d'expulser les gaz intestinaux, ce sont des substances toniques et aromaliques. Ambroisie, aneth, angélique, anis étoile, anis verl^ asa fœtida, ca- momille, cannelle, coriandre, cumin, centaurée, essence de térében- thine, fenouil, galbanum, germandrée aquatique, lavande, méiilot, mélisse, menthe, sagapenum, zestes de citron. CATH.iLïiTi^jtJES (de xàOc^/sTtg, purgation). — On désigne sous ce nom, tantôt les purgatifs, en général, tantôt des purgatifs plus forts que les laxatifs et les minoratifs et moins actifs que les drastiques. Baies et feuilles de sureau, bryone, chiocoque, mercuriale, polygala, séné. CATHÉMKTi^UEN (de y.c/.Bc/J.psL-'j^ détruire, retrancher). — Voyez Caustiques. Anémone, schœnocaule. CAU^iiTi^rE^ (de -xatw, je brûle). — Médicaments qui mis en contact avec les tissus, à la température ordinaire, les désorganisent. Les plus actifs produisent des eschares et sont nommés escharotiques, les autres ont une action plus faible et sont appelés cathérétiques, les uns et les autres, mais ces derniers surtout, sont appelés corrosifs. Essence de girofle, suc laiteux du figuier. CÉPM ASTIQUES (de -/.Efc/li}^ tète). — Médicaments propres à gué- rir les maladies de la tête de nature nerveuse, ce sont des anti- spasmodiques. Café, guarana, lavande, thé, tilleul, vanille. c©Ji»iME]nr§i (de condire, assaisonner). — Synonyme d'assai- sonnement. Asa fœtida (Persans), cannelle, cardamome, cochléaria de Bretagne, coquille d'amandes, coriandre, curcuma, huile d'olive, fenouil, gingembre, girolle, houblon, laurier cerise, moutarde noire, macis, muscade, safran, sucre, tanaisie, vanille. conTRE-poijiiOM^. — Voy. Antidotes. coiVTRO-STinicxAnfTis (de con/ra, contre, et stimulus, dÀ^mWow). Médicaments qui, d'après les médecins de l'école de Rasori, sont capables de combattre l'excès de stimulus, cause de certaines mala- dies.— Belladone, colchique, gomme gatle, ipéca, scille, séné, strychnine. 54G LES PLANTES MÉDICLNALES. C'ORB&iACiL (de cor, cœur). — Ce sont des médicaments qui ont la propriété d'augmenter promptement la chaleur générale du corps et l'action du cœur et de l'estomac ; ce sont des Excitants et des Stimulants diffusibles, des Stomachiques (Voyez ces mots). roRROKOuAUTS (de corroborare, fortifier). — Voyez Forti- fiants. coRROi^iF!^ (de coïTodere, venant de cimi, avec, et rodere, ron- ger). — Voyez Caustiques. cosiiÉTi<[jrES (de xos-psiv, orner, embellir). — Substances em- ployées à l'extérieur pour adoucir la peau, etc. Amandes douces et amères. CYAMiçttJES (de */)j«voç, bleu). — Médicaments sédatifs qui agis- sent par l'acide cyanhydriquc ou prussique obtenu d'abord par la décomposition du cyanure ferroso - ferrique ou bleu de Prusse. Amandes amères, laurier cerise, suc de racine de manihot. »iCKii.HTAiiT<^ (de debilitare , aiïaiblir). Médicaments capables de diminuer l'énergie des organes, et particulièrement l'énergie mus- culaire. Voyez Antiphlogistiques. OKi.yiYAH'TS (de diluere, dissoudre, délayer). — Médicaments qui augmentent la liquidité du sang. Chiendent, orge. OEUTiFRiejES (de dens, dent, eifricare, frotter). — Substances qui servent à nettoyer les dents par frottement à l'aide d'une brosse particulière. Cannelle, pyrèthre, quinquina, ratanhia. »BbpiiRATiF^ (de depurare, purifier). Médicaments qui passent pour avoir la propriété de retrancher de la masse des humeurs les principes nuisibles qu'elles peuvent contenir, et de les porter au dehors, par la transpiration, les urines, etc. ; ce sont des Amers, des Diaphorétiques, des Diurétiques. — Voyez ces mots. i>ÉRiSTATiFj^ (de dérivare, dériver, amener). — On les emploie pour amener une dérivation; ce sont des Purgatifs, des Dépuratifs, des Rubéfiants, des Vésicants. RÉsiJiFECTAiiTN (de de privatif et infectio, \euiini de inficere, gâter). — Substances qui passent pour détruire les miasmes; celles qui proviennent du règne végétal ne font souvent que masquer les odeurs putrides. Baies de genièvre brûlées, encens, eucalypte, sucre. RÉ!SO«<^TRUAi«T*i^ (de de privatif et obstruer e, boucher). — Qui est propre à dissiper les obstruations. Aloès, asperge, cochléaria, chicorée, glands de chêne rouvre, salsepareille, thym, raisins. OEî^sicCATiFS (de dcssiccatio, dessèchement, dérivé de siccus^ .sec). Médicaments topiques propres à dessécher les plaies ou ulcères, soit en absorbant le pus, soit en modérant ou arrêtant sa sécrétion. — Voyez Absorbants et Astringents, CLASSIFICATION DES PLANTES. Ul »flLTE:R§»iF!9 OU oÉTEHGEiîxis (dc detergevôy nettoyer). Médi- caments topiques propres à nettoyer les plaies ou les ulcères. Ce sont en général des Stimulants. — Voyez ce mot. ei.%Pi90iiÉTiQi;K§» (de fW^opctv, répandre, dissiper). — Qui fa- vorise ou excite la transpiration, synonyme de sudorifique. Aristo- loche, baies de sureau, bardane, bourrache, bryone, douce-amère, chardon bénit, cochléaria de Bretagne, coquelicot, coriandre, cres- son, essence de cajeput, essence de térébenthine, feuilles d'oranger, fleurs de tilleul, fleurs sèches de sureau, feuilles d'oranger, gayac, hyssope, jaborandi, mousse de Corse, origan, polygala, quinquina, safran, saponaire, salsepareille, sassafras, sauge, scabieuse, sima- rouba, squine, thé, tilleul. roiOESTiFS (de de indiquant la dispersion, et gerere, porter). — :Substances qui favorisent la digestion. Ce sont des excitants.. Am- broisie, anis vert, baume de copahu, café, camomille, cannelle, chicorée, cubèbe, curcuma, cusparie, dextrine, encens, eucalypte, ("umeterre, gentiane, germandrée petit chêne., gingembre, macis, mentiie, moutarde noire, muscade, quinquina, rhubarbe, safran, saponaire, sauge, sève de pin, styrax liquide, thé. BïiLATAUTS (de dllalare, agrandir, dérivé de de signillant en divers sens, et latus, large). Amadou, gentiane, guimauve, laminaire digitée. JttBBLRÉTiÇDE^^ (de 5«a, par, et o3/:ov, urinc, qui provoque l'urine). — Ache, aconit, anis vert, asaret, avoine, baies de genièvre, bar- dane, bourrache, bryone, digitale, douce-amère, essence de téré- benthine, fenouil, fragon (racines de), fraisier, gayac, germandrée aquatique, houblon (racines de), lin (graines de), mercuriale, mousse de Corse, pariétaire, phellandrie, polygala, quinquina, safran, sal- separeille, sassafras, scille, scolopendre, simaroul3Ci, squine, thé, véronique, verjus, vins blancs. ORASTi^rES (de ^/)y.o3, j'agis, j'opère). — On appelle ainsi les purgatifs énergiques, Bryone, coloquinte, ckiocoque, élatérium, eu- phorbe, garou, gomme-gutte, huile de croton, jalap, nerprun, poly- pore du mélèze, ricin (semences de), scammonée, sureau (écorce de), thapsia (extrait de). ii^iiiÉTi^CES (de èiiBo), je vomis). ^ — Substances propres à déter- miner les vomissements, synonyme de vomitif. Bryone, chiocoque, fougère mâle, ipéca, pensée sauvage, polygala, rue^ scille, simarouba, violette (racine de). ÉMÉTO-CATH.%RTi^iJE^ (de Ipt-cTGç, vomissemcnt, et -/.«Oat^stv, purger). • — • Substances qui excitent les vomissements et les selles. Asaret, chiocoque, ellébore blanc, polygala, scilJe, staphisaigre-, su- reau (fleurs fraîches de). 548 LES PLANTES MÉDICINALES. £.ii]Me:.v%go€;ije:^ (de s^iJ.yjvoiy menstrues, et ayet-j, pousser). — Qui provoque les règles. Suivant les circonstances, on les choisit parmi les EmolUents, les Excitants, ou les Toniques. Absinthe, aloès, angélique, armoise, asa fœtida, année, bdellium, chiocoque, cumin, dictame, digitale, élatérium, fenouil, galbanum, gomme-gutte, mé- nyanthe, origan, ricin (feuilles de), romarin, rue, sabine, safran, sagapenum, tanaisie. KM©I.I.BEf«TN. A»OU€II^SAI¥TH, HEI.ACHAIWTS, MtClï.A- «iHEiniL (de emollire, adoucir). — Médicaments qui ont la propriété de relâcher, de ramollir, de détendre les parties enflammées. Amidon, amandes douces, carageen, coing (semences de), consoude, cotonnier, guimauve, lin (graines de), mauve, pain, pomme de. terre (fécule), ricin (feuilles de), riz (poudre de), son. EHivRAiiTS (de eb7^io, j'enivre). — Substances qui produisent Ti- vresse. Alcool, essence de térébenthine, hachisch, opium, safran, vin. Éi»isi*A«!»TB<[^iTEs (de sTrtTTraw, j'attire). — Substances qui pro- duisent la vésication. Synonyme de vésicants. EKRHiiv^. — Voy. Sternutaloires. ESCOAROTi^UES. — Voy. Caustiques. ÉVACi-'AiiT^ (de evacuare, vider). Médica-ments qui provoquent la sortie des excrétions par mi organe tel que la bouche, l'anus, le rein, etc. — Voyez Vomitifs, Purgatifs, Diurétiques. EXCiTAi%T§» (de excitare, réveiller). — Médicaments qui stimu- lent les organes. Ils diffèrent des toniques en ce que ceux-ci se bornent à fortifier les organes, à leur donner plus d'énergie, tandis que les premiers en accélèrent l'action et le mouvement. Suivant les* organes, ils prennent le nom de Stomachiques, iVEmménagogues, de Tétaniques, de Stimulants, à' Irritants (Voyez ces mots). Aristo- loche, arnique, baume de copahu, café, cannelle, cardamome, gomme ammoniaque, glécome hédéracé, styrax liquide, tanaisie, thé, vanille, véronique. EXHBi..%itAi\TS, Hii.AiiAi^'T^, iiiL..^iRBAAT!^ (de liHaris, gai, qui rend gai). — Hachisch, vanille. EXi^ECTORAMTisi (de cxpectorave, chasser de la poitrine, de ex, dehors, et pectus, poitrine). — Substances qui ont la propriété de favoriser l'expulsion des matières contenues dans ks bronches, synonyme d'incisifs. Asa fœtida, capillaires, cochléaria de Bretagne, cresson, galbanum, ipéca, iris de Florence, origan, pin maritime (sève de), polypode commun, sagapenum, scille, tussilage, véroni- que (Voyez Bécliiques, Pectoraux). FÉimiFCCiE|6^, AJVTIEÉIBRIÎ.E!^, AATIl'VRÉTIQlEfB», AAXI- PÉRioDiQtJEf^ (de febris, fièvre, et fugare, chasser). — Qui chasse la fièvre, qui empêche le retour des accès. Acore aromatique, alcool, CLASSIFICATION DES PLANTES. 549 ariiique des montagnes, belladone, benoite, berberis, bislorte, café, camomille, cascarille, centaurée, chardon bénit, chêne (écorce de), citron (semences de), coca, colombo, coqueret, cotonnier (semences de), cusparie fébrifuge, digitale, eucalypte, fève de Saint-ïgnace, gentiane, germandrée petit chêne, ipéca, lichen amer, méiiyanthe, noix (brou de), noix vomique, olivier, patience, quassia, quinquina, simarouba, valériane, tanaisie, tilleul, vomiquier (écorce de). FOii».%iiT«»> (de fandere. fondre). — Médicaments internes ou externes auxquels on attribue la propriété de résoudre les engorge- ments, surtout ceux qui se manifestent lentement et sans inflamma- tion. Acho, aneth, chicorée, ciguë, gentiane, gomme ammoniaque, houblon, hyssope, mélilot, polypode commun (Voyez EmolUents). FORTIFIANTS, ROisoRAUTS, ROifiORATf F«^ (de fortis, fort ; roborare, fortifier, donner des forces). — Substances propres à augmenter les forces, tels sont les Toniques^ les Analeptiques, les Stomachiques (Voy. ces mots). MÉiiosTATi^fciE*^ (de ca.^xry,^ sang,et to-rv/i^t, j'arrête). — Médi- caments ou substances que l'on emploie pour arrêter les hémor- rhagies. Amadou, acore, balausles, benjoin, benoite, caoutchouc, cascarille, citron, colophane, coloquinte, ergot de seigle, fraisier (racines de), galle (noix de), gomme arabique (poudre de), jusquiame, lamier blanc, malicorium, matico, ratanhia, sang-dragon, scolopen- dre, térébenthine (essence de), tormentille, vigne (feuilles de). iiii.AR.%]«Tj^, mcARiAUTS. —Voy. Exhilarants. HAORACiociaJES (deijSw^, eau, et aystv, chasser). — Médicaments au iquels on supposait la propriété de faire écouler les sérosités qui forment les épanchements et les infiltrations. Bryone, cajeput (es- sence de), chiocoque, colchique, coloquinte, gomme-gutte, gené- vrier (baies de), scammonée, pariétaire, sureau (écorce de). HYPiwoTB^tJES (de uTTvÔM^ j'endors, qui provoque le sommeil). — On appelle ainsi les narcotiques donnés à petites doses. Alcool, hachisch, gentiane, jusquiame, laitue, lobélie, pavot, opium, valé- riane, vin. HiPO€i:wÉTiQUE<^ (de ^jtto, sous, marquant la diminution, et YÀ-j'/irriç^ qui remue, de -/tvs'w, mouvoir, remuer). — Substances qui diminuent le mouvement, la molilité des organes ou des membres. Belladone, ciguë, datura, hachisch, opium. iiwcisiFS (de incidere, couper). — Médicaments auxquels on attribue la propriété de diviser les humeurs qu'on suppose épaisses et coagulées (Voy. Expectorants). iMSECTiciRES, iMi^ECTiFtGEi^ (de insectitm, insecte, et cœ- dere, tuer). — Lavande (essence de), pyrèthrc, quassia, schœno- caule, staphisaigre, tanaisie. 31. 550 LES PLANTES MÉDICINALES. iRiiiTA]iT§» (de irritatio). — Tout ce qui irrite nos organes outre mesure. Ce sont des Stimulants assez énergiques pour provo- quer de la chaleur, de la tension et de la douleur, des Drastiques^ des Riibé fiants j des Vésicants (Voy. ces mots). i.AXATiFN (de taocare, relâcher). — Médicaments qui purgent sans irriter. Amandes (huile d'), berberis, casse, chicorée, manne, moutarde blanche, noix (huile de), olive (huile d'), œillette (huile d'), polypode commun, rhubarbe, ricin (huile de), raisin (moût de). T.iTiioiVTRiPTaQiJE^ (de ÀtQog, pierre, et rpi-^tç, broiement). — Substances qu'on croyait propres à dissoudre les calculs. Busserole, curcuma, phellandrie. ita.%STiCATOBRES (de masticatio, mastication). — Substances qu on mâche pour exciter la salivation (Voy. Sialagogues), ou pour parfumer l'haleine (Voy. Aromatiques). MinoRATBFS ou i.KHiTiFN (de mlnorore, amoindrir, de /^n/r^, adoucir). Substances qui purgent doucement (Voy. Laxatifs). iiii;€ii.AC;iiVEUiL (de mucus, morve). — Médicaments qui renfer- ment une grande quantité de substances se rapprochant beaucoup de la gomme et qui rendent l'eau visqueuse. Ce sont des émollients. Coings (semence de), guimauve, lin (graine de). MY»Ri.%TiQUE«^ (de [xy^plAmç, mydriase, paralysie de l'iris ca- ractérisée par la dilatation permanente de la pupille, racine wj^pôç, obscur). — Médicaments qui dilatent temporairement la pupille. Belladone, datura, ergot de seigle, hachisch, jusquiame, lobélie, morelle noire. A.^RCOTif^rEN (de vacxvy, assoupissement, venant de v«g-xôw, j'engourdis). — Ce sont des substances qui ont la propriété d'adou- cir. Ces médicaments prennent le nom de Sé'latifs ou de Calmants quand ils servent à modérer une excitation pathologique, à' Analgési- ques ou A' Anodins quand ils font cesser la douleur, à'Hupnotiques quand ils déterminent le sommeil, de Stupé/iants quand ils produi- sent de la stupeur (Voy. ces mots). AfibvRONTHKAi^ajEi^ (de vsvpov, nerf, et crOi^jog, force). — Médi- caments qui produisent l'excitation nerveuse. Belladone, café, casca- rille, fève de Saint-Ignace, hachisch, maté, noix vomique, thé, va- nille (Voy. aussi Stimulants). €>B90i%T.%i.CiB<[jiiEN, mot que l'on emploie mal à propos pour antiodontalgique (de 6^oîiç,i2ovzoçy dent, et a/yoc, douleur). — Mé- dicament propre à calmer la douleur que cause la carie. Camphre, cresson de Para, encens, essences de cajeput, de girofle, d'origan, de thym, huile de cade, jusquiame, opium, staphisaigre. i^-AR^^siTBCiWKf^ (de parasitus, et cœdere, tuer; parasitus de Tcupù.'jLToz, de Trapâ, auprès, et g-îto?, nourriture; animal qui vit aux CLASSIFICATION DES PLANTES. 551 dépens de la propre substance d'un autre). — Camphre, coque du Levant, ellébore blanc, essence de lavande, de térébenthine, schœ- nocaule, staphisaigre. pari^.oorique:^ (de TraovyYooiw, je caJaie, j'adoucis; synonyme à' Analgésique et à'Anoclin. (Voy. ces mots.) PECTOR.%ux^ (de pectiis, poitrine). — Médicament qu'on emploie pour combattre les affections des poumons et des bronches et du larynx. Amandes (coquilles d'), bouillon blanc, carrageen, dattes, encens, figues, gomme arabique et gomme adragante, goudron, gui- mauve, jujube, oléo-résine et essence de térébenthine, raisins secs, aréghsse, rob de raisin, salep, scolopendre, sucre. (Voy. aussi Béchi- •qiies, Expectorants. ) iPTARMB^UE*^ (de TTzy.pr^ô ç tcrnuement). Voyez Errhins et Steniiitatoires. iPi:R«i.%TiF*^ (de pi^r^ar^, purger). — Nom générique des médi- caments qui déterminent des évacuations alvines. On les divise en Laxatifs, Caihartiqnes et Drastiques (Voy. ces mots). RAFRAi€Hiii$f^.%]«x<^ (de réfrigère, rafraîchir, dérive de re, et frigns Jvoiâ). — Substances aptes à calmer la soif et à diminuer la tem- pérature du corps. Courge (semences de), orge. (Voy. aussi Acidulés.) RKï..%€M.^i¥T^. — Voy. Émollieiits. RK^oi.UTiFS (de résolution, venant de resolvere, résoudre). — Médicaments qui déterminent la guérison par le retour de la partie malade à son état normal; ce sont des Emollients, des Fondants (Voy. ces mots). RÉvuï.î^iFN (de reveller^e, oiev avec effort). — Médicaments qui détournent le principe d'une maladie, une humeur, vers une partie plus ou moins éloignée. Synonyme de rubéfiant, R®is«>R.%TiF.^, ROiM^R.^iv'rfB». — Voycz Fortifiants. riibéfi.ïlUt*^ (de ritbefaciens,\endintdQ ruber, rouge, et facere faire). — Médicaments qui déterminent la rougeur de la peau; c'est pour ainsi dire le premier degré de la vésication (Voy. Vésicants). Bryone, cochléaria de Bretagne, croton (huile de), garou, gomme ammoniaque, poix de Bourgogne, pyrèthre, moutarde noire, téré- benthine (essence de), rue, schœnocaule, thapsia. SALivAiiTS. — Voy. Sialagogues. SKOATiFî^ (de sedare, apaiser). — Ils modéreni l'action aug- mentée anormalement d'un organe ou d'un système d'organes. Sy- nonyme de calmants. Asperge, asa fœtida, coquelicot, galbanum, lobélie enflée, méhlot, mélisse, pavot, phellandrie, safran, sagapenum. ^■AiiACi^Cii'i^:!© ou SABiiVA.'^Tg^ (de cîa).ov, salive, e[ ay^t-j, chas- ser). — Médicaments qui excitent la salivation; lorsqu'ils n'agissent que mécaniquement, ils prennent le nom de masticatoires. Busserole, 552 LES PLANTES MÉDICINALES. camomille, . coca, cochléaria de Bretagne, gingembre, jaborandi, macis, muscade, tabac. îi»oi»ORiFi^rKN ou s©MiiiFÈiiES(de sopor ou 5omni(5, sommeil). — Médicaments qui provoquent le sommeil. Synonymes d'hypnotiques, <^TE»îiXTATOiREN OU ERRMii¥N(de stemiUare, éternuer, et Iv, dans, et otv, nez). — Médicaments qu'on introduit dans les narines pour agir sur la membrane pituitaire, de manière à provoquer Té- coulement nasal et l'éternument. Asaret, benjoin, ellébore blanc, euphorbe, gingembre, ipéca, jalap, lavande, tabac. NTUfitiiAUTis (de stimulus, aiguillon). — On donne ce nom aux médicaments qui ont la propriété d'exciter l'action organique des divers systèmes de l'économie. On distingue : l*' Les STIMULANTS DiFFUSiBLES, c'est-à-dire • qui ont une action prompte et de peu de durée, et qui paraissent agir en même temps comme sédatifs du système nerveux. Absinthe, semences d'ache, d'aneth, d'angélique, anis vert, anis étoile, café, cajeput (essence de), citron (essence de), curcuma, genévrier (baies de), germandrée aquatique, germandrée petit chêne, girofle, lavande, mélisse, men- the, orange (écorce d'), romarin, safran, sauge, thé, vins blancs et de liqueur. 2^ Les STIMULANTS PERSISTANTS, qui Ont OU général* une action moins prompte, mais toujours plus durable. Belladone, camomille, cannelle, coca, cresson, cusparie, encens, gingembre, matico, mou- tarde noire, valériane, vanille, véronique. STOMACHIQUES (de oTopiaxoç, estomac). — Qui est bon pour l'estomac, qui le fortifie. Acore, ambroisie, angélique, cardamome, centaurée, colombe, coriandre, encens, fenouil, genévrier (baies de), glécome hédéracé, houblon, hyssope, lichen amer, mélisse, ményan- the, noix (extrait et ratafia de brou de), oranger (feuilles d'), oranger (écorce d'), romarin. STUPÉFIANTS (de stupor, stupeur, eifacere, faire). — Qui pro- duit de la stupeur. Alcool, anémone, belladone, ciguë, hachisxih, phellandrie, safran, vin. STYi»TBçi'ES (de <7T^Jcp£tv, exercer une action astringente). — Médicaments qui agissent en crispant ou resserrant les tissus (Voy. Astringents). SUDORIFIQUES (de sudor, sueur, et facere, faire, qui provoque la sueur). (Voy. Diaphorétiques.) SUPPURATIFS ( de suppuratio, suppuration, production du liquide connu sous le nom de pus). Médicaments qui facilitent la sup- puration. Garou, pois d'iris et d'orange (Voy. aussi Vésicanis). T/EA'iAFUtiES. — Médicaments employés contre le ver solitaire ou tcfnia (de rama, bandelette, ruban, de la forme de Tentozoaire, et CLASSIFICATION DES PLANTES. 55J (pzùyrj)^ fuir, mettre en fuite). Citron (essence de), courge (semences de), cousso, fougère mâle, grenadier (écorce de racine), schœno- caule, téréijerithine (essence de). TEMPÉRAUTJ^ (de temperave, modérer). — Médicanlenls qui ont, suivant les humoristes, la propriété de modérer l'activité très-grande de la circulation. Ce sont des Acidulés, des Sédatifs (No^. ces mots). TÉTAH'i^UE!^ (de riravoç, qui vient de rctvstv, tendre). — Médica- ments qui produisent un effet qui tient du tétanos, maladie caracté- risée par la rigidité, la tension convulsive d'un ou de plusieurs mus- cles. Coque du Levant, fève de Saint-Ignace, noix vomique. TOiwi^UEii^ (de TÔvoç, ton, tension). — Médicaments qui ont la faculté d'exciter lentement et de fortifier d'une manière durable les divers systèmes de l'économie animale. On en distingue deux classes : les Amers et les Astringents (Voy. ces mots). Année, balauste, ca- momille, cannelle, chardon bénit, chêne (écorce et gland du), galle (noix de), chicorée, citron (zestes de), coca, cusparie, dictame, douce- amére, fève de Saint-Ignace, fumeterre, genièvre (baies de), gentiane, germandrée aquatique, germandrée petit chêne, glécome hédéracé, guarana, houblon, hyssope, lamier blanc, lavande, lichen amer,ma- licorium, menthe, ményanthe, noix vomique, orange (écorce d'), quassia, quinquina, rhubarbe, ronce, roses, saponaire, sauge, ta- naisie, thé, véronique, vins rouges, vins de liqueur. TOSPi^UES (de tÔttoç, lieu). — Médicaments qu'on applique à l'extérieur sous forme d'emplâtres, d'onguents, de cataplasmes, de frictions, de fomentations, etc. Bouillon blanc, blé (farine de), caout- chouc, chanvre, coquelicot, cotonnier, coing (pulpe de), cynoglosse, centaurée, élémi (résine), encens, fenouil, figues, galipot, glécome hé- déracé, goudron, guimauve, hyssope, lin (farine de), manihot, mélilot, mercuriale, morelle noire, origan, patience, poix de Bourgogne, poix noire, poix résine, ponnne de terre, quinquina, ricin (feuilles de), riz (poudre de), saponaire (feuilles de), sureau (feuilles de), styrax hquide, térébenthine (oléo-résine de), tanaisie, thapsia, tormentille, tussilage. TOXiQUE§( (de ToÇtî'.ov, poison, qui agit comme un poison). — Aconit, amandes amères, arnique, belladone, camphre, champignons, coca, coque du Levant, colchique, croton (huile de), datura, digitale, ellébore, euphorbe, fève de Saint-Ignace, garou, gomme-gutte, ha- chisch, noix vomique, rue, schœnocaule, scille, tabac, thapsia. VEaMiïFt:€iES (de vermes^yQV, et fugare, chasser). — Médica- ments qui ont la propriété d'expulser les vers intestinaux, synonyme à'anthelminthiques. Absinthe, ambroisie, armoise vermifuge, asa fœtida, asaret, bryone, cade (huile de), cascahlle, citron (semences de), centaurée (petite), cousso, élatérium, fève de Saint-Ignace (dans 4)54- LES l»LA^TES MÉDICINALES. rinde), geriiiandrée aquatique, gomme-gulte, grenadier (écorce de raciue de), liyssope, jalap, malicorium, menthe, mousse de Corse, noix (brou de), olive (Imite d'), polypode commun, quassia amara, ricin, rue, sabine, scammonce, schœnocaule, tanaisic, térébenthine '(essence de), valériane. VK*ii€A^T«!j (de vesica, cloche, tumeur, vésicule). — Médicaments qui produisent des ampoules sur la^ peau, des vésicatoires. Gochléaria de Bretagne, croton (huile de), euphorbe, garou,pyrèthre, moutarde noire, rue, sabine, térébenthine (essence de), thapsia. woMiTBfti'N (de voinere, vomir, qui fait vomir). — Synonyme ^à'Emétique (Voy. ce mot). iXTi^iKMABS^K^ (de vulnus, blessure). — Qui est propre à guérir les blessures, les plaies. Arnique, baume du IYtou, bouillon blanc, camomille, chêne (écorce de), dictame, encens, eucalypte, hyssopé, quinquina, matico, mélisse, myrrhe, sauge, traumaticine (solution chloroformique de gutta percha). VII. Mémorial thérapeutique ou liste alphabétique des états morbides avec désignation des plantes appropriées à leur traitement. N. B. — • Dans cette table nous avons rapproché les plantes qui peuvent être employées dans chaque maladie; mais les propriétés médirinales d'un végétal vai'iant souvent avec la partie qu'on emploie, il est indispensable de consulter Tarticle du Dictionnaire qui concerne la plante avant de la faire intervenir dans le traitement d'une maladie. Pour éviter des redites, nous nous bornons souvent à indiquer l'effet qu'il faut essayer de produire; le lecteur, dans ce cas, devra consulter (page 5i2 et suiv.) la classification des plantes au point de vue physiolo- .giquc et thérapeutique. Abaissements de la matrice. Astrin- gents et toniques. Abcès froids^ Bryone, concombre sau- vage, moutarde. Abcès in/lammatoires. Voy. Phleg- mons. Abdomen. Voy. Obstruction des vis- cères ABDOMINAUX. Accouchements. Dictame, ergot de seigle, hachisch, lobélie enllée, opium. Adhérence de Viris. Belladone, fève du Calabar. Adfjnamie. Arnique, quinquina, toni- ques (Voy. Atonie et fièvres con tintes). Aigreurs d'estomac. Voy. Gastralgie. Aisselles. Voy. Sueur.' Alhiuninurie. Digitale, jaborandi. Aliénation mentale. Manie. Bryone, coloquinte, datura, digitale, ha- chisch, opium, quinquina. Amanrose. Anémone })ulsatille, ar- nique des montagnes, fève de Saint -Ignace, lavande, noix vomi- (jue, staphisaigre, valériane. Ambhjopie. Voy.' Amaurose. Aménorrhée. Abs'mihe, armoise com- mune, belladone, café, chiocoquc, dictame, gayac, gomme-ammonia- que, gomme-gutte, jalap, ményan- tlic, mvrrhe, rue, sabine, safran. MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE. 555 tanaisic, thym, les Emmênaqoçjues. Amygdales. Voy. Angine et Engor- gement. Anaphrodisie. Les Aphrodimaques. Anasarque. Absinthe, ellébore blanc, genièvre (baies de), scille, les flij- dragogues. Anémie. Asa fœtida, absintlie, cus- parie fébrifuge, gentiane, muscade,- les Toniques. Anévrysme. Asperge, digitale, lactu- carium. Anévrgsme de Vaorte. Aconitine. Angine. Période d'irritation. Coque- licot, dattes, gomme arabique, guimauve, jujubes, lin, orge, ré- glisse, sureau, sucre. Angine. Période de déclin et état chronique. Asa fœlida, bablads, bcr- beris, historié, chènc rouvre (écorce et feuilles), fraisier fracine de), liys- sope, pervenche, réglisse, ronce, roses, sauge. Angine gangreneuse. Aristoloche ser- pentaire, belladone, chêne (écorce de), quinquina. Angine de poitrine. Aconit, belladone, jusquîame, laitue, laurier - cerise , lobélie cntlée, pavot. Ankglose. Les Emollienis et les Fon- dants. Anorexie. Voy. Inappétence. Anthrax. Voy Furoncle. Anus. Voy. FiSsuiîe. Aorte. Voy. Anévrysme. Aphonie. Benjoin, cochléaria de Bre- tagne, valériane. Voy. aussi Angine et Enrouement. Aphthes atoniques. Bistorte, cochléa- ria, noyer, ronce, roses, sauge, sucre. Aphthes avec irritation. B\stortc, gui- mauve, lin, orge. Apoplexie. Lavande, mélisse, mou- tarde, nerprun, romarin, schceno- caule, tabac, les Purgatifs elles Ru- béfiants. Arthrite. Jusquiame, tabac. Articulation. Voy. Arthrite, Engor- gements, Tumeurs blanches. Ascarides. Les Vermifuges. Voy. vers. Ascite. Genièvre (baies de), scille. Voy. Hydropisies, Obstructions. Asphyxie. Lavande, mélisse, menthe, tabac. Assoupissement. Moutarde, sauge, rubéfiants. Aslh7ne humide ou pituitaire. Baume de Tolu, bryone, cochléaria de Bre- tagne, cochléaria officinal, gomme- ammoniaque, ipéca, lavande-spic, origan, polygala, polypode, scille. Astlime nermux ou convulsif. Asa fœtida, aconit, angélique, aunée, belladone, café, ciguë, colchique, datura, gayac, gomme-gutte, hys- sope, ipéca, laurier-cerise, lobélie enflée, moutarde noire, phellandrie, quinquina, romarin, safi'an, salsepa- reille, tussilage, valériane. Atonie générale. Germandrée aqua- tique, guarana, quassia, quinquina. Atonie de l' estomac. Anis étoile, cas- carille, chicorée, cresson, fume- terre, genièvre (baies de), german- drée aquatique, muscade, origan, romarin, saponaire, sauge. Voy. Estomac. Inappétence. Atonie de Vintestin. Colo([uinte, men- the poivrée, muscade, rhubarbe, roses, saponaire, sauge, tanaisie, thym. Atonie de l'utérus. Arbousier-busse- role, cannelle, ergot de seigle. Avortement (pour le prévenir). Bel- ladone, opium, pavot. Bégayement. Lavande. Biliaires (calculs). Voy Calculs. Bilieuse (fièvre). Voy. Fièvre bi- lieuse. Blennorrhagie aiguë. Amadou, baume de copahu, chanvre, eucalypte, poivre cubèbe, lin (graine de), les Emollients. Blennorrhagie chronique. Arbousier- busserole, balaustcs, baume de co- pahu, baume de Tolu, cachou, cam- phre, fraisier (racine de), galle (noix de), genièvre (baies de), goudron, guarana, lavande, mal icorium, quas- sia, roses, sang- dragon, tormen- tille, vin. Blennorrhagie cordée. Belladone. Blennorrhée. Voy. Blennorrhagie. Blessures. Voy. Coupures. Bouffissures. Voy. OEdème. Bright (maladie de). Gomme-gutte. Bronches. Voy. Engouement. Bronchite. Voy. Catarrhe pulmo- naire. 55G LES PLAINTES MÉDICINALES, Bronchorrhée. Amandes anières, au- uée, belladone, bryone, cochléaria do Bretagne, dattes, genévrier, goudron, térébentliine, les Béchi- ques, les Expectorants, les Pecto- raux. Brûlures. Amidon , bouillon blanc, caout(îhouc, consoude, coton, cy- noglosse, datura, bulle d'amande et huile d'olive, laurier- cerise, pomme de terre, térébenthine (es- sence de), sureau. Cachexie. Yoy. Cancer, Chlorose, Phthisie, Scrofule. Cachexie paludéenne. Absinthe, ache, germandrée aquatique, muscade, quinquina. Calculs biliaires. Chiendent, essence de térébenthine, véronique. Calculs urinaires. Coqueret, cresson, curcuma, digitale, fraises, geniè- vre (baies de,) pariétaire, lesDiuré- tiques. Cancer. Aconit, belladone, ciguë, houblon, laurier -cerise, opium, pavot. Cancer de r estomac. Matico. Carcinome. Voy. Cancer. Cardialgie. Voy. Gastralgie. Carie dentaire, les Odontalgiques. Carie des os. Voy. Os. Carreau. Glands de chêne rouvre, rhubarbe. Voy. aussi Scrofule. Catalepsie. Valériane. Cataracte. Belladone, ciguë, delphine ^ (staphisaigre). Catarrhales (fièvres). Voy. Fièvre MUQUEUSE. Catarrhe pulmonaire aigu. Amandes (coijuille d'j asperge, année, avoine, bouillon blanc, bourrache, coque- licot, dattes, figues, guimauve, mauve, polygala, réglisse, sucre, sureau, tussilage, violette. Catarrhe pulmonaire chronique. Amandes douces et amères, angé- lique, anis étoile, arbousier bus- serole, asa fœtida, asaret, baumes de copahu, du Pérou, de Tolu, bryone, douce-anière, cachou, ca- pillaires, cascarille, cochléaria de Bretagne, cochléaria officinal, co- (pielicot, cresson, croton, cusparic fébrifuge, cucalypte, figues, gayac, germandrée petit chêne, gomme ammoniaque, gomme-gutte, glé- come hédéracé, gnaphale dioïque, goudron, guimauve, hyssope, ja- borandi, ipéca, jujube, jusquiame, laurier-cerise, lavande, liquidam- bar, lobélie enflée, menthe, myr- rhe, orge, phellandrie, pin (sève) de), polygala, polypode, quassia, . raisins secs, réglisse, romarin, sapin (bourgeons de), scille, sco- lopendre, térébenthine (oléo- ré- sine de), thym, véronique. Catarrhe utérin. Voy. Leucorrhée. Catarrhe de la vessie. Baume de co- pahu, de Tolu, bouillon blanc, bour- geons de sapin, chanvre, eucalypte, genièvre (baies de), goudron, sapin (bourgeons de). Cautères (pansement des). Feuilles de saponaire, pois d'iris, pois d'orange. Céphalalgie nerveuse. Aconti, angé- lique, café, coriandre, digitale, eau de fleurs d'orange, feuilles d'oran- ger, guarana, jusquiame, lavande, thé, tilleul, valériane, véronique, les Sternutatoires. Cérébrales (maladies chroniques). Aloès, jalap, moutarde, scammo- née. Voy. Commotion, Congestion. Cerveau (maladies du). Voy. Commo- tion, Congestion. Charbon. Camphre, encens, les caus- tiques. Chaudepisse. Voy. Blennorrhagie. Chiens enragés (morsure des). Aristo- loche serpentaire? Chlorose. Absinthe, angélique, asa fœtida, année, fragon piquant, gen- tiane, lavande, myrrhe, origan, quinquina, romarin, saponaire, si- marouba, tanaisie, les Amers. Choléra Alcool, café, cajeput, ha- chisch, ipéca, opium, moutarde noire, thé, les Stimulants dans la période algidc, les Emollients dans la réaction. Chorée. Ambroisie du Mexique, ca- jeput, camphre, colchique, datura, essence de térébenthine, fève de Saint-Ignace, hachisch, opium, quinquina, noix vomique, valériane. Chute de la luette. Feuilles de chêne rouvre, gingembre. Chute du vagin ou du rectum. Voy. Prolapsus. MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE. 557 Chutes. Yoy, Contusions. Clous. Voy. Furoncle. Cœur (maladies du). Aconit, asa fœ- tida, aspcrg'c, baies de t^enièvre, digitale, ergot de seigle, feuilles d'oranger, jalap, lactucariiim, lai- tue, scammonée,'schœnocaule, til- leul. Voy. Palpitations. Coliques hépatiques. Belladone, es- sence de térébenthine, opium. Voy. Calculs biliaires. Coliques néphrétiques. Belladone, Co- lombo, chiendent, opium, pavot, les Diurétiques, les Narcotiques. Coliques nerveuses. Voy. Gastralgie. Coliques des peintres ou de plomb. Belladone, croton, coloquinte. Colique sèche. Quinquina. Coliques venteuses. Armoise com- mune, asa fœtida, camomille, can- nelle, gingembre, mélilot, menthe, petite centaurée, rue, sagapenum, les Carminatifs. Commotion cérébrale. Arnica, café, mélisse, thé. Les Rul)éfiants, les Dérivatifs. Congestion cérébrale. Ellébore blanc, moutarde, les Rubéfiants. Conjonctivite. Coings, lactucarium, mélilot. Consomption. Voy Phthîsie. Constipation. Aloès, asa fœtida, bel- ladone, camomille, gomme-gutte, guimauve, jalap, jusquiame, mer- curiale, moutarde blanche, œil- lette (huile d'), rhubarbe, ricin, sagapenum, séné. Constrictions spasmodlques. Bella- done, ciguë, jusquiame. Continue (/fè^'re) Voy. fièvre continue. Contusions. Ache, arnique des mon- tagnes, bardane, camphre, rue, ta- naisie, tormentille. Convalescence. Les Amers^ analepti- ques, toniques. Voy. Infiltrations séreuses. Convulsions. Angélique, belladone, ciguë, hachisch, quinquina, safran, schœnocaule, tabac, valériane, les A ntispasmodiques. Coqueluche. Aconit, anémone pulsa- tille, arnique, asa fœtida, asaret, bel- ladone, bryone, café, ciguë, coqueli- cot, datura, figue, ipéca, jusquiame, laurier- cerise, quinquina, safran. Cornée. Voy. Kératite, Taies. Corrosifs. Voy., Empoisonnements. Cors. Amadou, suc du figuier. Cori/z,a. Sucre. Couperose. Voy. Dartres. Coups. Voy. Contusions. Coupures. Bouillon blanc, camomille, collodion, dictame, hyssope, trau- maticinc, les Vulnéraires. Cours de ventre. Voy. Diarrhée. Crachements de sang. V( y. Hémop- tysie, HÉMORRHAGIE. Crampes d'estomac. Laurier-cerise. Croup. Baume de copahu, citron, ipéca, lobélie enflée, polygala. Croûtes laiteuses ou gourmes. Bar- dane, fumeterre, pensée sauvage, scabieuse. Cîjstite. Bouillon blanc, camphre, lin, pariétaire. Voy. aussi Catarrhe DE LA VESSIE. Danse de Saint-Guy. L2s Antispasmodi- ques. Dartres. Amidon, anémone pulsa- tille, chêne rouvre (écorce de), ci- guë, coings, fumeterre, goudron, lin, nerprun, noix (bi'ou de), pa- tience, saponaire, staphisaigre, tus- silage. Déinlllé. Voy. Atonie. Délire hjpémaniaque. Belladone. Delirium tremens. Hachisch, oi)ium. Démangeaison. Voy. Prurigo. Dentition. Guimauve, safran. Voy. Carie, Odontalgie. Dermatose. \oy. Peau (maladies de la). Desquamation. Huile d'amandes. Dévoiement. Voy. Diarrhée. Diabète. Cresson, gluten, jaborandi, opium, vin. Diarrhée avec irritation. Amidon, bouillon blanc, carrageen, Colombo, consoude, guarana, opium, pavot, phellandrie, morphine, riz, scolo- pendre. Diarrhée à la fin de V irritation. Be- noîte, berberis, historié, cognas- sier, grenadier, ipéca, lichen, salep. Diarrhée avec atonie. AvhmsÏGr bus- serole, asaret, balauste, belladone, benoîte, bistorte, cachou, café, can- nelle, cascarille, coings, croton, fj-aisier (feuilles de), lichen, ma- licorium, muscade, quassia, rala- nhia, rhubarbe, ronce, rose, sauge, :558 LES PLANTES MÉDICINALES. siniarouba, tannin, vigne (feuilles de). Diarrhée séreuse ou par refroidisse- ment. Camomille, coings, curcuma, mélisse, oranger, pavot, roses, sang-dragon, tilleul. Digestion difficile. Yoy. Dyspepsie. Diplithéritiques [dïïecVions) . Baume de copahu. Douleurs. Les Analgésiques. Yoy. Tic, ULCÈRES DOULOUREUX. Douleurs ostéocopes. Voy. Ostéoco- PES. Dysenterie pendant Virritation. Ami- don, bouillon blanc, bistorte, curra- , geen, chêne rouvre (écorce de), Colombo, consoude, cusparie fébri- fuge, guarana, ipéca, manne, pa- vot, ratanhia, ronce, siniarouba, tamarin. Dysenterie après Virritation. Acacie arabique (écorce d'), arnic[ue, be- noite, berbcris, grenadier, ipéca, lichen, ronce, rose, salep, tormen- tillo. Dysménorrhée. Amandes amères, au- née, camomille, gayac, menthe, les Antispasmo ligues^ les Narcotiques. Voy. aussi Aménorrhée. Dyspepsie par irritatioji inflamma- toire. Colombo, chicorée, grena- dier, guimauve, orge, salep, les Emollients. Dyspepsie par irritation nerveuse. Anis vert, arrowroot, benoite, char- don-bénit, chêne rouvre (glands de), coca, éry'ihrée , petite centaurée, gentiane, lavande, romarin, tilleul (charbon de). Dyspepsie par atonie. Absinthe, acore aromatique, aloès, anis étoile, anis vert, aunée, berberis, cachou, dex- trine, fève de Saint-Ignace, gua- rana, germandrée petit chêne, gingembre, houblon, noix vomi- que, orge, quassia, quinquina. Dyspepsie accompagnée de ftatuosi- tés. Voy. Coliques venteuses. Dyspnée. Baies de genièvre, lobélie enllée. Dysurie. Voy. (.ystite. ■Ecchymose. Anis vert, arniquc, per- venche, tormentillc,les/ls//7>/r/e/î^9. Eclampsie. Voy. Convulsions, Epi- LEPSIE. Ecorchures. Voy. I>l.\ies. Ecoulement. Voy. Blennorrhagie, Catarrhe, Leucorrhée. Ecrouelles. Voy. Scrofules. Eczéma. Voy. Dartres et Peau (maladies de la). Elephantiasis. Les Sudorifiques. Embarras gastrique. Les Emétiques. Empoisonnement par les substances corrosives. Les Ernétiques,\es Emol- lients. Empoisonnement par les narcotiques. Les emétiques, les stimulants. Engelures. Alcool, benjoin, caout- chouc. Engorgements. Voy. Obstructions. Engorgements des amygdales. Noyer, ronce, les Astringents. Engorgements articnlaires. Voy. Scro- fules. Engorgements du foie. Chicorée, chiendent, fumeterre. Engorgements des glandes ou gan- glionnaires. Chêne rouvre (écorce de), cochléaria officinal, gomme am- moniaque, mousse de Corse, sapo- naire, salsepareille, tussilage. Engorgement des glandes salivaires. Les Siatagogues. Engorgement la: l eux. Voy. Laiteux. Engorgement des mamelles. Ciguë, cumin, jusquiame, menthe, per- venche. Engorgement de la rate. Les Eébri- fuges. Engorgement des testicules. Ciguë, cumin. Engouement des bronches. Voy. Bron- chorrhée. Engouement herniaire. Séné. Enrouement. Aconit, benjoin. Entéralgie. Voy. Gastralgie. Entérite. Les Emollients. Entorse. Alcool, amidon, tanaisic. Epanchement. Voy. Hyuropisie, Pleu- résie. Ephélides. Voy. Taches de rousseur. Epilepsie. Belladone, bryone, cam- l)hre, datura, hachisch, jusquiame, térébenthine (essence de), quinqui- na, valériane. Epistaxis. Voy. Saignement de nez. Erections nocturnes. Voy. Priapisme. Ergotisme. Yoy. Spuacèle. MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE. 559 Eruptives (fièvres). Voy. Fièvres ÉRUPTIYES. ErijsipèJe. Alcool, amande (huile d'), camphre, caoutchouc,froiiicnt(farine de), lycopode (poudre de), sureau. Eschares du sacrum. Sauge, tamarin. Voy. aussi Gangrène. Esqiiinancie. Voy. Angine. Estomac. Voy. Aigheurs, Atonie, Cancer, Crampes, Embarras gas- trique, Fièvres gastriques, Gas- tralgie, Ulcérations. Estomac (atonie dcT). Ahsinthe, acore aromatique, moutarde blanche, les Stomachiques. Et ourdi ssements nerveux Les Cépha- liques, les Antispasmodiques. Etourdissements sanguins. Les Ca- thartiques, les Drastiques, les Ru- ])éftants. Exanthèmes (pour rappeler les). An- née, bourrache, bryone, hyssopc, les Diaphorétiques. Voy. aussi Fiè- vres eruptives. Excoriations. Voy. Intertrigo. Exostoses. Anémone pulsatiUe. Expectoration ( pour faciliter 1'). Les Expectorants. Favus. Camphre. Fétidité de rhaleine. Voy. Haleine. Fièvre adynamique. Voy. Fièvre con- tinue. Fièvre tnlieuse. Bcrberis, bourrache, chicorée, fraisier, laitue, orge, ta- marin. Fièvre continue, adynamique ou ty- phoïde. Aristoloche serpentaire, ber- beris, bourrache, café, camomille, camphre, cannelle, chardon bénit, cusparie fébrifuge, quinquina, ro- marin, sauge, simarouba, tamarin, valériane, vanille, vin, vinaigre. Fièvre muqueuse. Angélique, arnique, berberis, centaurée, chicorée, ger- mandrée, sauge, vinaigre. Fièvre soporeuse. Aristoloche serpen- taire, lavande. Fièvre typhoïde. Voy. Fièvre continue. Fièvres catarrhalcs. Voy. Fièvre mu- queuse. Fièvres eruptives. Bourrache, cnjeput, chardon bénit, coquelicot, jaboran- di, violettes. Voy. aussi Exanthèmes. Fièvres gastriques Casse. Fièvres intermittentes. Les Fébrifuges. Fièvres puerpérales. Digitale, térében- thine(essence de;, sulfate de quinine. Fièvres rémittentes. Casse, cusparie fébrifuge. Fièvres vermineuses. Les Vermifuges. Fissure à l'anus. Belladone, bistorte, galle (noix de), ratanliia. Fistules. Voy. Ulcèrks fistuleux. Flatuosités. Voy. Coliques venteuses, Dyspepsie. Fleurs ou ftueiirs blanches. Voy. Leu- corrhée. Flux. Voy. Diarrhée, Hémorrhagie, HÉMORRHOÏDES. ^oie. Voy. Engorgements, Ictère. Folie. Voy. Aliénation mentale. Fongus. Voy. Ulcères. Furoncle (Clou) Amande douce (huile d'), bouillon blanc, morolle, sureau; les EmolUents. Galactorrhée. Voy. Lait. Gale. Année, l)ardane,cadc (huile de), I camphre, ellébore blanc, fumeterre, I goudron, muscade, patience, rue, I staphisaigre, tabac, thym. ■ Ganglionnaires (engorgements). Voy. j Engorgements. Gangrène. Camphre, chêne rouvre ! (écorce de), citron, germandrée aquatique, romarin, térébenthine (essence de). Gangreneuse (Angine). Voy. Angine. Gastralgie. Aneth odorant, anis vert, belladone, coca, érythrée centaurée, menthe, pavot, safran, tamarin, til- leul (charbon de) . Les Narcotiques ou les émollients suivant qu'il y a absen- ce ou présence d'une inilammation. Gastriques (fièvres). Voy. Fièvres. Gencives gonflées. Voy. Scorbut, Ul- cérations. Génito-urinaires (inflammation des voies). Voy. Inflammation. Gerçures. Amidon, cachou, coing, tanaisie. Gerçures du sein. Amidon, benjoin, cachou, coings, consoude, ratanhia, sucre. Gingivite. Coca, figue, ratanhia, ronce, sauge, tormentille. Glaires. Gentiane, origan ; les Expec- torants. Glandes. Voy. Engorgements. Glotte (spasmes delaj. Asa fœtida. Goitre. Mousse de Corse. oGU LES PLANTES MÉDICINALES. Gonflement des gencives. Voy. Gen- cives. Gonorrhée. Voy. Blennorrhagie. Gorge. Voy. Angine, Inflammation. Gourmes. Voy. Croûtes, Goutte. Acore aromatique, belladone, cajeput, camomille, camphre, ciguë, cochléaria de Bretagne, colchique, coloquinte, coqueret, ciguë, digi- tale, douce-amèrc, ellébore, ery- thrée, gayac, gentiane, hachisch, opium, polypode, quassia, sapo- naire, squine, tabac, thé, thym. Voy. Tumeurs goutteuses. Goutte sereine. Voy. Amaurose. Gravelle. Les diurétiques. Voy. Cal- culs. Grippe. Lactucarium, réglisse. Haleine (fétidité de 1'). Cachou, cas- carilie, coriandre, iris de Florence. Hallucination. Datura. Hématémese. Matico. Hématurie. Arhousier-busserole, es- sence de térébenthine. Hémiplégie. Voy. Paralysie. //emo;j^?/sie.Arbousier-busserole, avoi- ne, benoite, carrageen, chêne (écor- ce de), coings, consoude, ipéca, jusquiame, pervenche, phellandrie, ronce, rose. Hémorrhagie active. Consoude, croton, digitale, galle (noix de), guarana,- matico. Hémorrhagie passive. Amadou, arbou- sier-busserole, balauste, benoite, cascarille, citron, coloquinte, ergot de seigle, fraisier (racine de), gal- banum, ipéca, laurier blanc, mali- corium, ratanhia, sang-dragon, tor- mentille, vigne (ieuilles de), les hémostatiques. Hémorrhagie extérieure. Amadou, benjoin, cachou, colophane, galle (noix de), matico, térébenthine (es- sence de), scolopendre. Hémorrhoides. Aloès, bouillon blanc, camphre, coings, datura, galle (noix de), gomme-gutte, jusquiame, liège. Hémorrhoides ( pour les rendre fluentes). Figuier(feuilles de},jalap, sureau. Hépatiques (coliques). Voy. Coliques. Hépatite aiguë. Les E?nollients, les Sédatifs. Hépatite chronique, Voy. Obstru- ctions. Hernie. Noix de galle. Voy. Engoue- ment. Hernie étranglée. Belladone, café, croton, jusquiame, tabac, ricin. Herpès tonsiirant. Camphre. Hoquet. Aneth odorant, belladone, quinquina, valériane. Hgdrophohie. Voy. Rage. Hydropisie. Ache, aconit, aloès, asa- ret, asperges, berberis, bryone, ca- jeput, chiocoque dompte venin, ci> guë, cochléaria de Bretagne et cochléaria officinal, colchique, co- loquinte, coqueret, cresson, croton, digitale, élatérium, fragon piquant, genièvre (baies de), gomme-gutte, jaborandi, mercuriale, nerprun, pa- riétaire, polygala, scille,simarouba, sureau, thé, raisin; les DiurétiqueSy iGsGathartiques, les Hydragogues. Hypérémie. Matico. Hypertrophie du cœur. Voy. Palpi- tations. Hypochondrie. Selon la nature in- ilammatoire, atonique ou spasmo- dique des symptômes. Asa fatida, année, bourrach-e, camomille, chi- corée, colchique, fenouil, gernian- drée, lactucarium, lavande, mélisse, meiitho , opium, oranger, phel- landre, rue, saponaire, tilleul. Hystérie. Angélique, armoise, com- mune, asa fœtida, cajeput camo- mille , camphre, colchique, co- riandre, hachisch, lavande, opium, oranger (feuilles d'j, romarin, sa- fran, tanaisie, tilleul, térében- thine (essence de), valériane, les A nlispasmodiques . Ictère par irritation, spasme. Chanvre, chicorée, chiendent, digitale, les Emollients. > Ictère par obstruction du foie, Ache, asperge, chiendent, coqueret, fra- gon piquant, noyer, térébenthine (essence de), saponaire, véronique ; les Fondants. //eus. Belladone, croton, séné, tabac. Voy. VoLVULUS. Inappétence par atonie. Absinthe , aloès, benoite, chardon bénit, di- ctame, érythrée- centaurée», gen- tiane, pin maritime (sève de). MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE. 561 Inappétence par inflammation. Les Éniollients. Incontinence nocturne d'urine. Rel- ladoiie, (latiira, jusquiame, fève de Saiut-Ic^nacc, noix vomique, poivre cubèbo, vin. Indigestion. Anis vert, café, Colombo, séné, tlié, tilleul. Inertie de la matrice. Digitale, ergot de seiglo. Infection purulente. Voy. Purulente. Infiltration du poumon. Concombre sauvage, scille. Infiltration du tissu cellulaire. Les Diurétiques , les Ilydragogues, les Catliar tiques. Voy. aussi Hy- dropiste. Infiltrations séreuses des convales- cents. Centaurée, gentiane, les to- niques. Inflammation. Ancth odorant, avoine, coqueret, guimauve, lin, mélilot, mercuriale , morelle , pomme de terre (fécule de), riz, tussilnge; les Emoltients. voy. Inappétence. Inflammation de la gorge. Les .4s- tringents. Inflammation de la peau. Amidon, cynoglosse , guimauve, jusquiame, morelle, pomme de terre (fécule de), sureau, son. Inflammation de la poitrine. Les • Pectoraux, les Expectorants, les Béchiques. Inflammation des voies génito-uri- naires. Raume de tolu, capillaire, chiendent, cresson, fragon piquant, grenade (sut* de), guimauve, oléo- résine de térébenthine. Inflammations internes. Amidon , coriandre, guimauve, jujube, lin; les Emollienis et les Sédatifs. Inflammatoires (abcès). Yoy Phleg- mon. Impétigo. Pensée sauvage. Insomnie. Lactucarium, opium, pa- vot, phcllandrie. Intermittentes (fièvres). Voy. Fièvres. Intertrigo. Amidon, cachou, froment (farine de), iris, pomme de terre fé- (cule de), poudre de lycopode, riz. Intestin. Voy. Atonie. Iris. Voy. Adhérence. Iritis. Belladone, fève de Calabar, staphisaigre. Irritation. Voy. Ictère. Irritations inflammatoires. Les Emol- tients. Voy. Dyspepsie. Irritations nerveuses. Les Antispas- modiques. Voy. Dyspesie. Isctiurie. Voy. Cystite. Ivresse. Asaret. Jaunisse. Voy. Ictère, Kératite scrofuleuse. Ratanhia. Lait (pour en augmenter la sécrétion). Rryone, cascarilie, fenouil, feuilles de ricin. Lait (pour le faire passer). Canne de Provence, chanvre, menthe poivrée, pervenche, sauge. Laiteuses (Croûtes), Voy. Croûtes. Laiteux (Engorgement). Ache, anis vert, pervenche. Langue (paralysie de la). Camomille, pyréthre, muscade. Largnqite. Baume du Pérou, baume de tolu, croton, rose. Voy. aussi Angine. Lèpre. Les Diaphorétiques. Leucorrhée. Amidon, angéli(|ue, ar- bousier, busserole,balausto, baume de Tolu, historié, cachou, chêne rouvre (écorce de), colchique, eu- calypte, genièvre, gomme ammo- niaque , lamier blanc, lavande, ma- tico, myrrhe, noix de galle, noyer, quassia, ratanhia, ronce, rose, sang-dragon, sapin (bourgeons de), scabieuse, tanaisie, thym, tormen- tille, vigne (feuilles de). Luette. Voy. Chute. Lumbago. Voy. Névralgie, Rhuma- tisme. Lymphatisme. Voy. Scrofules. Lypémaiiie. Belladone. Maladie de Bright. Voy. Brtght. Mamelles. Voy. Engorgements. Manie. Voy. Aliénation mentale. Marasme. Voy. Phthisie. Matrice. Voy. Araissement, Inertie, Utérus. Maux de gorge. Voy. Angine. Maux de tète. Voy. Céphalalgie. Ménorrhagie. Voy. Pertes utérines. Mentagre. Camphre. Météorisme. Voy. Coliques ven- teuses. Métrorrhagie. Acore aromati((ue, be- noite, cannelle, digitale, jusquiame, 562 LES PLANTES MÉDICINALES. rue, Sabine. Voy. aussi HKxAIORRHâ- GlE. Migraine. Yoy. Céphalalgie, Né- vralgie. Miliaire. Voy. Fièvres éruptives. Morsure des cJiiens enragés. Yoy. Chien. Morsure des serpents. Voy. Serpents. Muqueuse (fièvre). Voy. Fièvre mu- queuse. Muscles. Voy. Rétractions. Narcotiques^ Voy. Empoisonnement. iVéjo/ireUrywes (coliques). Voy. Coliques. Néphrite. Arbousier busserole, elaté- rium, lin, pariétaire. Voy. aussi Alruminurie, Calculs. Nerveuses (maladies). Voy. Cépha- lalgie, Coliques, etourdissement, irritation, palpitations, tremble- ment. Névralgie et névroses. Aconit, bel- ladone, fève de Saint-ignace, gomme ammoniaque, hyssopo,jus- quiame, lactucarium, menthe, mou- tarde noire, noix vomi que, opium, poix de Bourgogne, schœnocaule, térébenthine (essence de), tilleul, thym, valériane. Voy. Nerveuses (Maladies). Nez. Voy. Saignement. Nymphomanie. Camphre, datura. obésité. Coca, sirop de verjus. Obstruction du foie. Voy. Ictère. Obstruction des viscères abdominaux. Aloès, asperge, chêne rouvre (glands de), chicorée, cochléaria oflicinal, salsepareille, thym, raisin. Les Z)e- sobstruants. Odontalgie, carie dentaire. Les Odon- talgiques. Œdème. Voy. Infiltration, Hydro- PISIE. Ophlhalmie. Belladone, guimauve, opium, roses térébenthine (essence de), vigne (sève de). Ophthalmie scrofuleuse. Ciguë, huile de cade, jusquiame, noyer. Os (carie des). Myrrhe. Ostéocopes (douleurs). Anémone pul- satille, noyer. Otorrhée. Coudron. Ozène. Bue. Pâles couleurs. Voy. Chlorose. Palpitations du cœur, par hyper- trophie. Asperge, digitale. Voy. Coeur (maladies du). Palpitations nerveuses. Mélisse, men the , oranger, scolopendre. Paludéenue[cim\\Qy.\Q). Voy. Cachexie. Panaris. Bouillon blanc, morelle tormentille. Les Emoltients. Paralysie. Anémone pulsatille, ca- momille pyrèthre, cajeput, cochléa- ria de Bretagne, ellébore blanc^ ergot de seigle, essence de girolle, fève de Saint-Ignace, gomme-gutte, lavande, muscade, noix vomique, nerprun, romarin, sauge, schœno- caule. Paralysie de la langue. Voy. Lan- gue. Paraphimosis ei phimosis. Belladone., jusquiame Paraplégie. Voy. Paralysie. Peau (maladies chroniques de la). Alcool, amidon, asaret, bardane, baume de copahu, cade (huile de),, caoutchonc, chicorée, cochléaria, douce amère, gai-ou, froment (farine de), finncterre, gayac, guimauve,, goudron, poudre de lycopode, mé- nyanthe, morelle, pensée sauvage,, salsepareille, scabieuse, squine, ta- bac. Voy. Inflammation. Péripneiimonie. Voy. Pneumonie. Péritonite. Bicin. Péritonite puerpérale. Ellébore blanc. Péritonite tuberculeuse. Ciguë, opium. Pertes séminales par atonie. Absin- the, digitale, fève de Saint-Ignace, noix vomique. Pertes séminales par stimulation. Houblon, lactucarium. Pertes utérmes. Voy. Hémorrhagie,. Leucorrhér. Peste. Camphre. Phimosis. Voy. Paraphimosis. Phlegmon. Guimauve, lin, morelle, les EmoUients. Phosphore (émanations de). Essence de térébenthine. Photophohie. Datura. Phthiriasis. Voy. Poux. Phthisie pulmonaire. Asperge,^ café^ caoutchouc, chêne rouvre (écorce de), ciguë, coca, goudron, lichen, lobélie enflée, opium, phellandrie, pin maritime (sève de), rose, véro- nique, vin. Voy. Sueurs des phthi- SIQUES. MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE 563- Pica des nègres. Cliiocoquc dompte- venin. Pieds. Voy. Sueur. Piqûres de sangsues. Voy. Sangsues. Pityriasis versicolor. Ellébore blanc. Plaies. Alcool, bardane, baume du Pérou, bistorto, bouillon blanc, canne de Provence, chêne rouvre (écorce de), dictame, eucalyple, froment (farine de), lobélie, per- venche, quinquina, tliymol, tor- mentille, traumacitine, les Vulné- raires. Voy. Coupures. Pleurésie. Chardon-bénit, digitale. Voy. aussi Pleurodynie. Pleurodgnie. Moutarde, phellandrie, poix de Bouri^ogne. Plique. Lycopode. Pneumonie aiguë. Asaret, bourrache, carrageen, cliardon-bénit, digitale, figue, laurier-cerise, les Pectoraux, les Béchiques. Pneumonie chronique. Alcool, ipéca, lobélie enftée, scille. Point de côté. Voy. Pleurodynie. Poitrine (maladies de). Voy. Angine, Catarrhe pulmonaire, Inflamma- tion, Phthisie, Pneumonie, Poumon. Pollutions nocturnes. Absinthe. Voy. aussi Pertes séminales. Polydypsie. Valériane, les Acidulés. Polyurie. Belladone, opium. Porrigo. Voy. Teigne. Poumon. \oy. Catarrhe pulmonaire, Infiltration, Phthisie. Pourriture dli6pilal.Cdmi)hvc,c\ivon^ chênerouvre (écorce de), quinquina. Poux. Coque du Levant, ellébore blanc, lavande, rue, schœnocaule, staphisaigre, les Parasilicides. Poux-pubis. Tabac. Priapisme. Camphre, datura, ha- chiscii, houblon, lactucarium. Prolapsus du rectum, du vagin. Coing, noix de galle, quinquina; les Astringents. Prurigo. Amidon, bouillon blanc, el- lébore, goudron. Prurit. Voy. Prurigo. Psoriasis. Baume de copahu, gou- dron. Voy. Dartres. Pî^e/'/)era/i/e. Voy. Fièvre, Péritonite. Pulmonaire (Catarrhe), (Voy. Ca- tarrhe. Pupille (pour la dilater). Atropine^ belladone, hyoscyamine, morolle; les Mydriatiques. Pupille (pour la resserrer). Fève de Calabar; les Anlimydriatiques. Purpura. Citron, essence de térében- thine; les Astringents. Purulente (infection). Arnique des montagnes, cascarillc. Voy. Pyohé- MIE. Pustule maligne. Brou de noix, cam- phre, noyer. Pyohémie. Sulf^ite de quinine. Voy. Purulente (infection). Rachitisme. Voy. Scrofule. Rage. Belladone, hachisch, lycopode, rose sauvage, schœnocaule. Voy. Chiens. Rate. Voy. Engorgement. Rectum. Voy. Chute et Prolapsus. Règles. Voy. Aménorrhée, Dysmen- horrée. Rétention. Relâchement des sphincters. Noix de galle. Rémittentes (fièvres). Voy. Fièvre. Répercussion. Carou, moutarde, les Diaphorétiques. Rétention des règles. Voy. Aménor- rhée. Rétention d'urine. Arnique ; les Diu- rétiques. Voy. Cystite. Rétractions musculaires. Belladone. Rhumatisme aigu. Aconit, belladone, bourrache, camomille, camphre,, ciguë, citron, croton, digitale, ha- chisch, jusquiame, opium, sulfate de quinine; les Ernollientsj.. Rhumatisme chronique. Benjoin, bryo- ne, cajeput, cannelle, coca,cochléa- ria de Bretagne, colchique, colom- be, ellébore, encens, garou, gayac, genièvre (baies de), hyssope, mou- tarde noire, muscade, origan, poix, poix de Bourgogne, polygala, ro- marin, salsepareille, saponaire, schœnocaule, squine, tanaisie, téré- benthine (essence de), thym. Rhume. Voy. Catarrhe. Rougeole régulière. Bourrache, bus- serole, coquelicot, manne, sureau, violette. /?oz^f/eo/<3 (suites de la). Aunée, hyssope. Sacrum. Voy. Esgharres. Saignement de ncT,. Amadou, acorc vrai, feuilles de vigne. 564 LES PLANTES MÉDICINALES. Salivaires (glandes). Yoy. Engorge- ment. Sang. Voy. Crachement. Sangsues (piqûres de). Amadou, caout- chouc, ergot de seigle, matico, pou- dre de gomme arabique. Sanguin (Étourdisscment) . Voy . ïi tour- DISSEMENT. Satyriasis. Les antispasmodiques, les antiaphrodisiaques. Yoy. Priapisme. Scarlatine. Alcool, belladone, bour- rache, sureau, violette. Sciaiique. Aconit, asaret, belladone, datura, jusquiame, opium. Scorbut. Angélique, bcrberis, bis- torte, cachou, chêne (feuilles de) cochléaria officinal, cresson, famo- torre, genièvre (baies de), gentiane, germandrée petit chêne, houblon, ményanthe, orge, pomme de terre, raisins, sang-dragon, vin. Voy. Ul- cères SCORBUTIQUES. Scrofules. Chêne rouvre (écorce et glands), ciguë, citron, cochléaria, cresson, gomme ammoniaque, fra- ■ gon, gayac, gentiane, germandrée petit chêne, houblon, lamier blanc, lavande, ményanthe, noyer, quin- quina, romarin, sauge, simaronba, tanaisie, thym, tussilage. Voy. Ké- ratite SCROFULEUSE, OrUTHALMlE SCROFULEUSE. Sécrétion du lait. Voy. Lait. Sein. Voy. Gerçures. Septicémie. Quinquina. Serpents (morsure des). Aristoloche serpentaire, polygala. Sevrage. Coloquinte. Soif. Les Acidulés. Sopo relise (iièwc). Voy. Fièvre sopo- reuse. Spasmes. Voy. Constrîctions, Con- vulsions, Glotte, Ictère, Toux. Spermalorrhée. Voy. Pollutions noc- turnes. SpJiacele ergotique. Camphre. Sphincters (relâchement des). Voy. PiELACHEMENT. Squirrhe. Aconit, ciguë, garou. Stomatite. Bistorte, coca, ratanhia, ronce. Stnangurie. Camphre, guimauve, pa- riétaire, lin. Sueur des aisselles et des pieds. Aman- des amères (farine et essence d'). Sueur des pJithisiques. Agaric blanc, caoutchouc, jusquiame, sauge. Surdité. Aconit, cumin. Syncopes. Les Antispasmodiques. Syphilides. Voy. Syphilis. Syphilis. Bardane, chiocoque, ciguë, colchique, douce-amère, gayac, noix (brou de), saponaire, salsepareille, squine; les Diaphorétiques. Taches de rousseur. Amandes amères, anémone pulsatille. Tœnia. Les Tœniafuges. Taies de la cornée. Sucre. Teigne. Coque du Levant, ciguë, ellé- bore, lavande (essence de), noix (brou de), patience, tussilage. Voy. aussi Dartres. Testicules. Voy. Engorgement. Tétanos. Aconitine, belladone, ciguë, datura, fève du Calabar, hachisch, lobélie, opium, quinquina, tabac, térébenthine (essence de). Tête. Voy. Céphalalgie. Tic douloureux. Voy. Névralgie. Tissu cellulaire. Voy. Infiltration. Torticolis. Origan. Voy. aussi Rhu- matisme. Toux. Avoine, belladone, ciguë, eu- . calyptus, jujubes, jusquiame, lau- rier-cerise, lichen, manne, oranger (feuilles d'), opium, pavot, phel- landrie, pin maritime (sève de), poix de Bourgogne, salep, tussilage ; les Béchiques. Toux spasmodique. Voy. Coque- luche. Tranchées. Bouillon blanc, coquelicot, laitue, pavot. Tranchées des enfants. Anis vert,laitue. Tremblement sénile et nerveux. Jus- quiame, menthe. Tii/^^rcw/es. Voy. Péritonite, Phthisie. Tumeurs blanches. Chanvre, fenouil, romarin, rue, sauge. Tumeurs goutteuses. Elatérium. Tympanite. Menthe poivrée, valériane. Typhoïde (fièvre). Voy. Fièvre con- tinue. Typhus. Voy. Fièvre adynamique. Ulcération de V estomac. Matico. Ulcération des gencives. Voy. Scorbut. Ulcères atoniques. Absinthe, bardane, cachou, canne, cannelle, chardon bénit, chêne rouvre (écorce de), ci- tron, galle (noix de), myrrhe, sauge. MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE. ;65 Ulcères douloureux. IJelladonc, char- don bénit, ciguë, datura, i^uiniauvc, lin, mcntlio, pavot. Ulcères fisluleux, fongueux, putrides, scorbutiques. Ache, aloès, amadou, aimée, chardon bénit, chenc rou- vre (écorcc de), citron, cochléaria officinal, cresson, erythée-centau- rée, froment (farine de), gentiane, germandréc, laminaire digitéc (di- latant), laurier-cerise, lierre ter- restre, liquidambar, manioc, mo- relle, noyer, patience, pomme de terre, quinquina, Sabine, sang- dragon, sapin (bourgeons), sca- bicuse, staphisaigie, térébenthine (oléo-résine et essence). Voy. aussi Cancer, Scorbut, Scrofules. Urinaires (Calculs). Voy. Calculs. Urine. Yoy. Incontinence, Réten- tion. Utérus. Yoy. Atonie, Catarrhe, In flammation, Matrice, Pertes uté- rines. Vagin. Voy. Chute, Prolapsus. Vapeurs. Voy. Convulsions, Hystérie. Varicocèle. Ratanhia. Variole. Alcool, bourrache, camphre. Ventre. Voy. Cours de ventrk, oi5S- TRUCTION DES VISCÈRES ABDOMINAUX. Vents. Voy. Coliques venteuses. Ver solitaire. Voy. T^nia Vermine. Voy. Poux et Fièvres ver- mineuses. ^ Verrues. Brou de noix, suc de liguier. Vers. Les Vermifuges. Vertiges. Lavande, mélisse. Vessie (maladies de la). Arbousier busserole. Voy. Catarrhe. Viscères abdominaux. Voy. Obstruc- tion. Volvulus. Huile de croton, séné, tabac. Vomissements. Acore, alcool, aneth, armoise commune, belladone, cascarille, coings, Colombo, lau- rier-cerise, menthe poivrée, pa- vot, quassia, sauge, tilleul. Yeux (maladie des). Voy. Conjonc- tivite, COR.\ÉE, OpHTHALMIE. 7.ona. Amidon, pavot. HERAUD. 32 TABLE ALPHABÉTIQUE (0 Pages Ab'ies excelsa iii — pectinata 443 Abiétique (acide) 3U0 Abricotier "li Abriis des chapelcU i40 Abriis precator'nis -4^0 Absinthe comiimnc 1 — grande 1 — maritime 3 — officinale 1 — petite ; 4 — pontifiue 4 — romaine 4 Absinlbine ^ Absinlhisme 5 Absinthinm officinale i — viihjare 1 Acacia arabica 5 — adstriiKjens 13 — capensis 7 — catechu 8 — decurrens 7 — Ehrenbernii 7 — fasciculaia (> — gummifera 6 — homalophyUa 7 — horrïda 7 — Jndica () — kraussiana (i — îeucophlœa 7 — melaxonylon 7 — mollissima 7 — nebneb (> — nilolica '">, (5 — pycnantha 7 — Sénégal 0 — seyal <», 7 — ■ Sophorœ 7 — tomentosa () — tortilis 7 — vera (> — vereck 0 Acacia arabique 5 — cachou 8 Ache des marais U), 14 — des montagnes 11/ 14 — odorante 10 — puante 10 Acide abicliquc 390 — aconitiquc 14 — agaricique 404 — angéliquc 34 Pages Acide anthémique ^'i^ ■ — lobélique 31:! — nicconique 377 — mimotannique l(t — pariHini([ue 4t)i — pinique 34 'i — polygalique 397 — résiiio-guajaciqnc _ . . 244 — rliœadiiii!|ue 370 — ricinoléique 447 — santonique 44 — sylvique 34 '/ — tanacétiquo 47 'i — tanningénique 10 — tanni(pie 10, 38. 13) — thymique 481 — valérianique 409, 487 — Yalëriqiie 487 — vanillique 490 — virgincique 397 Aconit napel l~ Aconiline 1 i Aconitiqne (acide) 14 Aconitîim antltora 13, 15 (1) Les noms latins sont imprimes en italique. TABLE ALPHABl^rriQUE. 567 Pa. Acoiilium cammavum . ..13, 15 — cœnileum 12 — fei'ox ...13, 15 — hjcoctomim ...13, 15 — napellus • Acoro aromatique — odorant ...12, 15 IG — vrai 16 Aconis calamus Adiaiitc pédale 19 90 — pcdiaire 99 Adimitlium capillus veneris.. — cctcvach 99 — pedatuin 99 — rut a munir ia 10-^ Adipocire m 53 70 141 Adrag-ante (gomme) Adrag'antine bV -Ethusa cynapium Affiiim 375 11-2 11(3 112 Agaric alutace... . : — atténué — annulaire 115 — aux Uiouclies m 402 112 — blanc 118 — boule de neige — bridant . 1 1 n — caustique — comestible . .ïli, 117 112 — délicieux 1 1 1 — de l'olivier 117 -402 — du mélèze — du panicaut A -10 — élevé 111 m 111 118 121 402 121 111 112 — meurtrier — mousseron — styptique Agaricinc Agaricique (acide) Agarlcus acris — nJbellus — alutaceus — amarus 116 115 — annularis — nUemiatus 112 — biLlbostis 114 — biilbosus venins 115 — campestris 1 1 1 112 — delicïosus — editlis . .IIJ, 120 112 — eryngii — lateritlns 112 116 — nuiscariiis 114 — necator 116 118 117 — nigrïcans — oleariiis — palomeius 112 115 119 — phalloïdes — pilcolarius — procerus 1 1 1 — pseudo-aurantiaciis 114 — pyrogallus 117 Aiiaricus slijpiicus Pages 118 — tortilis — urens 112 116 Afn'opyrum repens Aillauue 234 54 Airelle myrtille Alcool...: 37 495 — amylique 340 Alcoolat antiscorbutique . . — de Fioraventi — vulnéraire .'.'J94,"22V, .327 149 274 329 466 Algues 10-) ^^\)'2 Aliboufier benjoin 17 Aloe barbade^isis 19 — perfoliata 19 — perfoliata t: vera 19 — socotrina.. — splcata ., .'. 19, 19, 20 21 — vera 19 — viilqarïs 19 21 Aloès caballin — de la Jamaïque 20 20 20 20 21 — des Barbares — du Cap — en epi . 19 OQ — bépatique 20 — lucide 20 — socotrin 19 20 • — sucotrin — vulgaire 19, 20 19 Aloétine 21 Alonie 21 Alopecurus aqrestis 206 Alpinia cardamomwn. . . -?02 Althœa of/lcinalis Allliéine 265 Aluine l Amadou 401 Aniadouvier (polypore) . . Amandes anières. . . 401 — douces Amandier cultivé 22 23 -^2 Ainanita aurantiaca 111 113 — bulbosa lU - — citrinci 115 — muscaria — phalloïdes 112, 115 115 — ruhcscens 112 — vlridis 115 Amanite bulbeuse 114 — bulbeuse blanclie — fausse oronge — sulfurine 115 114 1 K vorrl'i (ro 115 121 Amanitine Ambrlno ambrosioïdes.. . Ambroisie du Mexique. . . Ambroisine 25 25 05 Amentacées 125 132 Amidon de blé 232 — de riz 429 Ammoniaque (gomme) 198 568 TABLE ALPHABÉTIQUE. Pag-es Amomacées 179, 238, 255 Amonie à grappes . . .• 202 Àmomum curcuma 179 — racemomm 202 — zinçiiber 255 AmpÉlidées (Vilacées) 492 Anivi^-ilaliiHe 23 A-ïUijijdahis communis 22 — sativa 22 Amyris aruhroslana 273 — ilorUmnda 393 — papijrifera 393 Anacycle pyrèthre 88 Anacyclus pyrethrum 88 Anarmita coccuhis 26 Anarmite coque du Levant 26 Anémone des bois 29 — des prés \ 29 — pulsatille 28 Anémone nemorosa 29 — pratensïs 29 — pulsatilla 28 Anémonine 29 Anetli odorant 29 AnetJnim fœniculum * 216 — graveolens 29 Angelica archangelica 31 — sylvestrls 32 Angélicinc 32 Angélique de Bohème 31 — des jardins 31 — oflicinale 31 — sauvage 32 Angélique (acide) 32 Angogo 109 Angusture fausse 182, 501 — vraie.,. 180 Anis couvert 36 — étoile 33 — faux 177 — officinal 34 — vert 34 Anisette 36 — de Bordeaux 34 Anisum officinale 34 Ansérinc ambroisie 25 Antennaria dioica — 261 Anthémique (acide) 91 Anthémis cotula 92 — nobllis . 90 — pijretJtrum 88 — tlnctorla 92 Anthirinum asarina 49 Anthottes 259 Antidote de Mitliridate 437 Aplîim graveolens 10 — petroselinum 141 Apocynées 104, 382, 400 Arabine 7 ' Arbousier busserole 36 — traînan t 36 Arhutns officinalis 36 — nva-ursï 36 Pages Arcanson 390 Archangelica officinalis 31 Arcîiuni lappa 58 Areca catechu 8 — humilis • 441 — oleracea 441 Arguel 104 Aristoloche serpentaire 38 Aristolochia officinalis 38 — pseudo-serpenlaria 39 — serpenlaria 38 Aristolochiées 38, 48 Armoise absinthe 1 — commune 40, 56, 273, 364 — vermifuge 41 — vulgaire 40 Arnica monlana 43 Arnicine 45 Arnique des montagnes 43 Aroïdées 16, 240 Arrack 430 Arrow-root 239 — du Brésil 318 — de l'Inde 239 — de Taïti 240 — de Tolomane 239 — de Travancore 239 Arthante allongée 46 Arthante adunca 48 — elongata 46 — lancifolia ,. 48 Arthantique (acide) 47- Arthemisia absinthium 1 — contra 41 — glomerata 43 — judaïca 42 — marilima 3 — pon tica 4 — Sieberi 41 — Vahliana 42 — vulgnris 40 Artocarpées 460 Arum macnlatum 240 Ariindo donax 97 — sativa 77 Arvore du Gongouha 270 — do mate 270 Asa fœtida 219 Asa fœtida disgunensis 218 Asagrœa officinalis 452 Asaret d'Europe -. 48 Asarine 49 Asarite 49 Asarone 49 Asarum europœcnm 48 — officinale 48 ASCLEl'IADACÉES '. 312 Asparagine 52, 206 Asparagus albus 52 — aphyllus 52 — horridus 52 — officinalis 50 Asperge comnmne 50 TABLE ALÎMiABÉTIQUE. 569 Pag-cs Asporg-o ofîicinaîo '50 Aspic 304 Aspidhim filix mas ^:23 Asplenhnn adiantJnun ni/p'iim 40:2 — ceternch 10-2 — rut a murarla 102 — scolopendriiim 457 — îrlchomanes 10:2 Aster hclenium 54 — officinalis 54" Astlima vveed 31:2 Astragale créliqiie 54 — portc-gomuie 54 -r vrai 5:2 Astranalns aristatus 54 ' — cretïcus 54 ~- (l^ycyphyllos 420 — (jummïfer 54 — mïcrocephalus 54 — Parnasïi 54 — verus 52 Atropa belladona 66 Atropine 1 . 67 Aimée officinale •. 54 — (grande) 54 Aiirantine 144 Avena elatior 206 — saliva 56 — vuUjaris : 56 Avet 443 Avoine cultivée, 56 Bablads Badian anisé — à petites ileurs — de la Floride Badianier de la Chine Basasse Baies de Genièvre Balauste Balsam(Fluéiîs Balsamodendron africaniim — Ehi'cnberiiianum — Roxbiwgii Bandolinc Bangh Banksia abyssinlca Barbotine 41 , Bardane commune — cotonneuse — officinale .• Barras Bassorine 1:2, 54, Baudrier de Neptune Baume d'Angéiiiiue — de Cartliagcne — du commandeur 18, — de copahu — de Fioraventi.... 65. 249, 274, — de muscade 33 34 34 33 96 247 263 309 60 65 61 151 127 167 473 60 60 58 390 60 292 32 62 32 158 346 346 Pag"es Baume nerval 303, 346 — opoiieldocii 295, 431, 481 — du Pérou blanc 62 brun 62 — — en coque 62 liquide 62 — — noir 62 solide 62 — do Sonsonate 62 — de Tohi 63 — — mou 64 — sec . . 64 — tranquille.' 67*, Ï90 , 273,284 , 303 , 337 431 — vulnéraire 209 Baumicr bdellium 60 — du Pérou 61 — de Tolu 63 — porte-mvrrlie 65 Bdellium. ..". " 60 — d'Afrique 60 — de l'Inde 61 Bécliion 484 Belladone officinale 66 Belle-dame m Benjoin 18 • — aniyg-daloïde 18 — à odeur de vanille 18 — commun 18 — de Siam... 18 — do Sumatra 18 — styrax 17 Bcnoite aquatique 71 — des nijntagnes 71 — officinale 69 Benzoïque (acide) 18 Berbéuidées 71 Berbérine 72 Berberis commun 71 Berberis vnhjarls 71 Béloine des montagnes 43 Beurre de cacao 81 — de muscade 346 Bich 13 Bière 363 — antiscorbutique 147, 149 444 Bigaradier 359 Bii^eon 444 Bish 13 Bistorte (grande) o 398 Bitter 32 Bittera febrifuga 404 Bittérine 404 Blé 206, 231 Blodrot 483 Bluet 210 Boibets 465 Bois amer de Surinam 403 — de pavane 171 — de quassia 403 — des Moluques 171 — de sassafras 448 — irentil 186 32 570 TABLE ALPHABÉTIQUE. Bois purgatif — sudoi'ifiqiics 4i8 Bolhida Bolet à tubes rouges — bronzé 111, — circinal — coniesliblc 111, — du mélèze — foie — pernicieu>: — rude Uoleliis œreus m, — circ'mans — edulis 111, — liepaticus — ifinlarlus — laricls — luridîis — pcrnlciosus — piperatus — purpureiis — satanas — scabcr — nngulatus — viscidus Bonhomme Bonplandia trifoiiata Bornécnne Bornéo) BORI'.AGINÉES 71, 150, Bonrigo offldnalis Bosirella lloribuiida — papyrifera — sacra — serrata Boucng-o anis Bouillon blanc Bou-néfa Bourg'cons de sapin Boiiiguépine Bourrache officinale Bousserole Brai sec ; Drassica n\(jra Brayeva abysshiica — anthelmlnthiea Brèdes Bron do noi s. Brucinc Brug-net Bryoicino Uryonc dioïque — officinale Bryonïa alba — dlolca ., Brvoninc Bryonitine Buis (petit) — pi(juant Bulhosinc Buxerole Pages 171 , 400 109 118 lli> 11-2 11-2 402 11-2 118 11-2 11-2 112 112 112 401 402 112 118 118 118 118 112 401 118 72 180 487 487 182 74 393 393 393 393 34 72 474 4i3 347 74 30 390 340 107 107 337 354 500 111 77 70 71) 70 70 77 77 30 225 121 30 Cabaret Cabosse Cacao commun j Cacao minus : j — saliva I Cacaoyer ordinaire I Cachou 8, 1 — brunâtre ,' j — de Bolog-ne — des fumeurs — do Pégu — parallélipipède — terne Cachoutannique (acide) Cachutiipie (acide) 9, Gade Café....... — chicorée — marron , Caféier d'Arabiel Caféine .' 80, 479, Caféiquc (acide) Caféone Cafétannique (acide) 80, ^7, Caïnca Caïncique (acide) Caja-kilœ Pai Calamcnlha Jtederacca . Calamiis aromatlcus . . . — draco — petrœus — riidenlum ». — venis Calc'iîrapa lamigbiosa. . Cambogique (acide) Camomille des teinturier: — noble — odorante — puante — pyrètlire — romaine Cami'anulacées Camphora of/icinannu . Camphre — d'année . , — de Bornéo Camphrier du Japon , Camphrier (laurier).. . . . Canefn.ier officinal Canna coccinea Cannabène Cannabine Cannauinées Cannabis indica — saliva Cannabisme Cannamellc Canne aromatique — à sucre .• . . — de Provence 10. 73 78 78 78 78 10 10 9 •9 9 10 10 247 84 137 m 82 271 80 80 271 137 138 321 385 259 17 434 435 435 435 128 242 92 90 90 92 88 90 312 293 294 56 295 -293 -293 93 292 125 125 124 125 124 127 94 \& 94 97 TABLE ALPHABÉTIQUE. 5T1 ^290, €anno mcllifcrc — mielleuse Cannella alba Cannfxlagées •Cannelle blanche — de Caycnne — de Ceylan , — de Chine — de Java — de Malabar — giroflée — mate €annellicr de Ceylan Canncllier (laurier) (]antharellus cïhariuH «Caoutchouc — de la Guyane — du Para — vulcanisé. . tCapillaire de Montpellier — du Canada — noir — rouge '('APRIFOLIACÉES Capsules de Pavot Capuchon Caramel Cardamome de Ceylan — du Malabar long — ' — petit — — • moyen — — grand ilavdnus benedicius Careillade Carragaeen Carragaheen Caryophyllacées Caryophijllata officinalis — urhana Caryophyllée (racine de) Caryophylline Cary ophjjl lus aromalicus Cascarille de Bahama — officinale Cascarilline Cashcuttie Cassave Casse à feuilles aiguës — avec les grains — cuite — des boutiques — du Brésil — en bâtons — en noyaux — en silique — mondée — officinale — (petite) ^Casse-pierre Cassia aciitifolia 103, — ançiustifolla — hrasilïana — ethiop'tca Pages 1)4 94 299 299 299 298 298 298 298 298 299 298 298 296 111 4(30 460 460 461 99 99 402 102 468 372 12 96 203 203 203 203 203 128 282 402 102 447 69 69 70 259 257 175 475 475 9 318 103 94 94 {hl 94 92 94 92 92 92 94 365 404 104 94 405 — l'istula — l'ujnea Cassia moschaia — n'ujra — obovnta Cassonade Casiilioa elastica Catapuce Caléchine Catéchuliquc (acide) Cathartine 405, Cathartique (acide) Calhavtocarpus fistula Catharlogénine Calhartomanite Causti({iie de Velpcau — de Rust Cecropia peltata Cèdre piquant Ceinture de Saint-Jean Céleri des marais Centaiwea benedicta — centaiiraim — cyanus — Jacea Centaurée bluet — chardon bénit — chausse-lrape — (grande) — (petite) Cèpe 444, — noire Céphélide ipccacuanha Cephelis ipecaciianha Cerasus laiiro-cerasas Cérat de Galien Céréales (sphacélie des) Cerfeuil Cerise d'hiver , . . . . — de juif Cerneaux Ceroone (emplâtre de) 394, Cervoise .■ Ceterach des boutiques Cétraire d'Islande CeAraria islandica Cétrarin Cétrarique (acide) Cévadille Chacrille ClKunaras ChamomïUa nobilis Champignons Champignon de couche — muscat^ — • noir Champignons comestibles et vénéneux Chanlen(?lle comestible 441, Ciianvre indien — ordinaire Chardon bénit Chartreuse Chatsraky Pages 92 298 94 92 104 96 460 426 40 40 348 106 92 406 106 440 440 460 247 40 40 281 240 210 240 240 428 210 240 208 442 444 407 407 300 24 204 441 161 461 354 398 363 402 304 304 305 305 i52 475 252 90 204 442 442 441 141 442 425 424 428 32 127 572 TABLE ALPHABÉTIQUE. Pages Chêne â galles 4:21 — à glands sessiles 132 — à grappes 132 — à kermès 135 — à trochcts 132 — blanc 132 — des teinturiers 125 — liège 435 — pédoncule 132 — (polypore du) 399 — (pulmonaire du) 300 — rouvre 132 Cîiénevis .• . . . 4 26 Ghenopodacées 25 Chenopodium ambrosioides 25 Chicon 290 Chicorée 12, 162, 458 — (laitue) 290 — sauvage 135 Chiendent 206 — commun 235 — (gros) 236 — (petit) 234 — pied de poule 230 Chinois 359 Chiococca anguifuga 137 — denslfolia 138 — racemosa 138 Chiocoque anguifuge 137 — dompte-venin 137 Chironia centaurium 208 Chlorogénique (acide) 86 Chocolat 81 Chondrus crispus 102 — polymovphus 102 Chrysanthème matricaire 91 Chnjsanthemum parthenium 94 Chrysophaninc 106 Chrysophanique (acide) 106, 42 i Churriis 126 Cichorium intybus 135 Cicuta major 4 38 — vïrosa 141 Ciculine 141 Cierge de Notre-Dame 172 Ciguë aquatique 141 , 383 — (grande) 138 — officinale 138 — (petite) 141 — tachetée 438 — vireuse 441 Cinchona 405 — calisaya 406 — chahuarguera 411 — condaminea 406 — cordifoUa 407 — lanceolata, 411 — lancifoiia 411 — magnifolia 407 — micrantha ". .406, 407 — nitida 407, 409 — oblonglfoLia 407 — peruviana 407 Pages Cinchona pitagensls 411 — scrobiculata 407 — succirubra 407, 410 — trianœ 411 — nritusinga 411 Cinchonicine 413 Cinclionidine 413 Cinchonine 413, 414 CinnanKÎine 62 Cinnamique (acide) 62, 310 CÀnnamomum aroinatlcum 298 — camphora 293 — culUawan 299 — optimum 296 — aeylanïcum 296 Cinq racines (sirop des) 12, 52, 226 Cipipa 318 Cilre limonier 142 Citrique (acide) 144 Citron •. 143 Citronnelle 326 Citronnier limonier ' 142 — oranger, 357 Citrouille courge 166 Citrullique (acide) 167 CAtriillîis colocynthis 176 Citrus aurantium 357 — limon 142 — lïmonium 142 — vulgarls ♦ 359 Clavaire coralloïde 111, 112 Clavaria botrytis H^ — coralloïdes : 111-, 112 — pistlllarls 112 (Uaviceps pnrpnrea 205 Clous fumants 48, 64 — do girofle 258 — matrice 259 Clusiacées 240 Cnicin 128 Cnicus benedlctus 128 Cobotz 168 Coca 210 Cocaïne 211 Coccule Colombo 145 Cocculine 27 Cocculus palmatus 145 — sîiberosîis 27 Cochlearla annoracia 145 — marltima 148 — officlnalis •" • • • ^48 — pyrenaica 148 Cochléaria de Bretagne 145 — officinal 148 Cocoa 82 Codéine 376 Coffea arabica 82 — mauritanica 86 Cognassier 150 Coignassier cultivé 150 Coignier 1^0 Coings , 150 COLCHICACÉES 151, 199. 202, 452 TABLE ALPHABÉTIQUE. ;73 Pag'O'* Colcliiccino V^'^ Golchicino 153 Cotchicum autumnale 151 — varieffainm 154 Colchique d'autOiime J51, 4U(> Gold cream ^i Gollicoca ipecaciianlia 107 Collodion 160 Colocyntliitio 177 Colocynthitiiic 177 Golonibino. . 145 Golonil)0 d'Aniéri(iuo 145 — de MarioUa 145 Golophane 300, 443, 444 Golophoiie 31)0 Coloquinte 176 Goncomhrc d'âne *. . 154 — sauvage 154 Confection de safran composée 65 Conhydrine ^ 141 Gonicine ' 141 CoNiFKKES.. 2i5, i>47, -2i8, 323, 387, 443 Goniiie 141 Conium mnculatuni 138 — officinale 138 Conize squameuse 195 Conserve d'angéliqiie 32 — de roses 434 Consolida major 150 Consoude 150 — (grande) 156 — officinale 15() GONVOLVILACÉES 278, 311 Convolvuline 280 Convolvuhis jalapa 278 — orizabensis 281 — scammonia 311 Copahivique (acide) 160 Copahu (haunic de) 158 — (essence de) 100 Copa'ifera BeyrkJn 100 — coriacea 100 — finyanensli 159 — LanQsdorfil 160 — Martll 160 — n aida 160 — offtcinaJis 158 Copayer officinal 158 Coque du Levant 26 Coquelicot pavot 309 Coquelourde , 28 Coqueluclion 12 Coqueret alkckenge 101 — officinal 161 Coriandre 162 — cultivée 162 Cor'iandrum satlvum. .; 162 Coriaria imjvlifolïa 105 CORÎAUIÉES 105 Cornus mas odorata 447 Corvisartia heleniiim 54 Cotignac , 151 Coton 105 Pcjf^es — poudre lOG Cotonnier arborescent 104 Cotonnier herbacé 104 Cotz 108 Coua(pie 318 Couleuvréo 70, 398 Couniarine 325 Courge potiron 106 Couronne de Saint- Jean -40 Coussiae 108 Gousso 108 — cssels 108 — rouge 108 Coussotier d'x\byssinic 107 Cran de Bretagne 1 45 Cranson 145 — oflîcinal 148 Cresson alénois 171 — aquatique 109 ^ d'eau 109 — de fontaine 109 — de Para 171 Crocétine 440 Crocine 440 Crocus officinalis 438 — satlvus 438 Croton cascarïUa 1 75 — eleuteria 175 — flavcus 171 — tjlahellus 171 — lineare 171 — lucidum 171 — tlglium 171 Croton ciioRBiACÉES. 171, 174, 214, ;^40, 310 3;^2, 425, 400 Euphovh'mm. 215 B]uphorbon. *. 210 Exoijonluin jalapa 278 — panja 278 F Farigoule 480 Farine de blé 232 — de froment 232 — de manioc 318 — de moutarde 342 Fausse angusturo 182, 501 — oronge 114 Faux anis 177 — columl)o 145 — jalap , 281 — mousseron 112 578 TABLE ALPHABÉTIQUE. Pages Faux qiiiii.iuiua Mi — sa phi 4ii Fébriliige français Sà^^ Fécule de manioc 'MH — de poniine de terre []'M) Fenouil jjàtard 'i\) — d'eau 383 — doux.. 21() — puant "ili) Fei'Ula asa fœtida 2IS — erubescens '^:20 — (lalbaiilfera ii^20 — orientalis ^PJ — persicn i22 1 Férule ase fétide i218 — érubesccnlc 2:^0 — de Perse i>^21 Féruliquc (acide) 211) Fèves de Calabar 385 — d'épreuve 385 — de Saint -Ignace 408 Ficus cnrica 221 — comniuiils 221 — elastica iGO — elllptica 400 • — iiidlca 400 — prlnoules 400 — raduln 400 — rel'miosa 400 Fiel de terre 230 Figues 223 Figuier commun 221 FiLîCACÉES U9, 223, 301), 457 Filicine 225 Filicique (acide) 225 Fleurs pectorales 202, 321 — de tan 133 — de Saint-Jean 40 Fœniculiim dulce 210 Foirode 332 Foirole 332 Follicules de séné 404 Fougère mâle 223 Frmjavïa vcsca 227 — viilfians 227 Fragon piquant 225 Fraises .^ 228 Fraisier connimn 227 Frasera Walteril 145 Fraxinus florïfera 229 — ornus 229 — paniculala 229 — rotundifolia 229 — roiundiore folio 229 Frêne à feuilles rondes 229 — à fleurs 223 Froment cultivé 231 — rampant 234 Fruits pectoraux 188, 223 Fucus crispus 102 — di(jitatus 292 — helmlntliocorton 400 Fumaria capreolata 238 Pages Fumaria média. 238 — officinaVis. .'. 230 — parviflora 238 — spicata ■ 238 FUMAUIACÉES 230 Fumarine 237 Fumari((ùe (acide) 237 Fumetorrc en épi 238 — grimpante 238 — moyeime : 238 - officinale 230 ■ — à petites Heurs 238 Fnngine 121, 400 G Gaiaconique (acide) 24 i (ialanga à feuilles de balisier 238 (ialliaïunn 220 Galhanum officiualc *. . 221 (ialcfia appolinea 104 Galio'tle 09 Galipea cusparia 180 — officinalis 181 Galipot 390 Galle blanche 131 — corniculée 134 — couronnée d'Alep 131 — d'Alep 131 — du Levant 131 — de Smyrne 131 — du pétiole du chêne 134 — en artichaut 134 — lisse 134 — squameuse 134 — verte d'Alep •• . . 130 Gallon de Hongrie 134 — du Piémont 134 Galmole 112 Gambir cubicpie 10 Gant de Notre-Dame 194 Gantelée 194 Garcinia cambo(jïa 242 — morella 240 Garcinie inorellière 240 Garou 184 Gayac douteux 2i5 — à feuilles de lentisque 2i5 — officinal 243 Genévrier commun 245 — oxycèdre 247 — savinier 248 Genièvre , . 245 Gentiana centaurium 208 — cruciata 252 — lutea -50 — major lutea 252 — punctata 252 — ptirpurea 252 Gentianacéks 145, 208, 250, 330 Gentiane croisette 252 • — (grande) 252 — jaune -i'I TABLE ALPHABÉTIQUE. 77 Gentiane ponctue'e — purpurine Gentianin Gentisin Germandnie aquatique. — chamœdrvs — d'eau — officinale — petit chêne Geiim montanum — rivale — urbanum Pa^i,'-es vermifuge Gin Gingembre blanc — gris — noir — officinal Girofle de Bourbon — de Cayenne — des Moluques Giroflée Giroflier aromatique Girolle Glaïadine Gland Gléchome hédéracé Glechoma hederacea Glouteron Gluten Glutine Glycyrrhiza ech'mata — glabra — glandiilifera Glycyrrhizine Gnaphale dioïquc Gnaplialium dloïcum Goëmonine Golmette vraie Golmote Gomme adrag-ante — — en filets , en plaques , vermiculée — ammoniaque — arabique du bas du fleuve.., du haut du fleuve.. , de Galam , — g-ettania — g-onate — g-onatie — g-utte en bâtons en gâteaux — — en masses — pseudo-adragante — séraphique — de Sumatra — du Se'négal — turique Gommier bleu de Tasmanie. — rouirc 130. 108, ^251 253 253 253 71 71 GO 40G 4G6 32 25G 256 256 255 258 258 258 70 257 111 495 133 259 259 58 233 263 420 418 420 419 261 261 102 112 112 53 544 54 54 390 6 7 7 7 276 6 6 2M 242 242 54 221 276 6 7 212 HERAUD. Paofcs Gossijplum ai'horeum 164 — iicrbaceuin 164 — Indlcum 165 — micranUium 165 — velUiïosum 165 — vitifolium 165 Goudron 391 Gouttes amères 493 Graines de capucins 192 — de castor 426 — de coings 150 — du Mexique 426 — des Molluquus 173 — deTilly... 173 Grains de santé de Fianck. . . , 21 — (petits) 359 Graminées... 56, 94, 97, 231, 23i, 362, 428 Grand origan 363 — pin 387 — raifort 1 45 — roseau 97 Grande al)sinthe 1 — année 54 — bistorte 398 — centaurée 210 — ciguë 138 — consoude 1 56 — gentiane 250 — mauve 319 — pcrvenciie 382 — sauge 450 — scille 454 Gravelin j32 Grenade 263 Grenadier connnun 262 Grcy-bark 407 GrilFe de girofle 259 Gros chiendent 236 — potiron 166 Gruau d'avoine 57 — en grains 57 Gruaux 232 Guajacum arborcum 245 — dubium 245 — officinale 243 — sanclwn 245 Guarana 369 Guaranine 369 Guayacan 245 Guayacique (acide) 244 Guigne de côtes 66 Guimauve officinale 265 Gunjah ] 27 Gutta-pcrcha 276 GUTTIFÈRES 240 Gypsophlla rorejeka. : 447 — strutiiim 447 H Habbe 169 Habbi 168 33 578 TABLK ALPHABÉTIQUE. Hachiscli 1-20 Hachischiae 125 Hagenïa anthelmlntica 167 Halicacabum 161 Hanchaiino 2S2 Hauconiïa speclosa 460 Haut-bois 468 Hebndendron cambogloules 240 HéliMiinc 56 Hélcnol 56 Helvella esculenta 112 Hclvelle comestible 112 Heracleum qummifennn 158 Herbe d'Antal 182 — à l'asthme 312 — au centaure 208 — à Chiroii 208 — à la coupure 156 — aux cuillers 148 — du diable 190 — émctique 312 — à foulon 445 ■ — du Parag-uay 270 ^- à la pituite 191 — aux j)oux 191 — à la reine 349 — de Saint Benoît 69 >- du Saint-Esprit 31 — de Saint-Fiacre 72 — de Saint-Jean 40, 259 — du soldat 46, 48 — aux sorciers 188, 190 — aux teigneux 58 — de la Trinité 380 — au vent 28 — aux vers 1 , 473 Herbes émollientes 366 Hermodacte 154 Hespéridine 14i, 359 Heudelotia africana 60 Hévé 460 Heven (juianensls 459 Hordéinc 363 Hordeum dislichiim 362 — Jiexastlchum 362 — trlfarcatum 362 — vulgare 362 — zoecriton 362 Houblon commun 267 Housson 225 Houx frelon 225 — maté 270 — (petit) 225 Huile d'amande 23 — blanche 373 — de cacao 81 — de cade 248 — de chénevis 126 — de croton 1 73 — de fougère mâle 225 — de lin 308 — de macis 346 „i— de moutarde ... 342 Huile de noix — d'œillettc — d'olive — de poix — de pistache — de raze — de ricin — de seigle ergoté — de terre IJumnius lupulus llydne — écailleux — lisse — sinué Hydnum Imbricatum. . . — lœvlgalum — repandiun Hydrure de rutile Hygrine Hyoscyamine Hyoscyamus a (bu s — aureus — n'ujer , Hypoglosse , Hypopicrotoxique (acide) Hyssope ofiicinalc , Hyssopine Hyssopus officinalls. . . . — vulgarïs Page? 355 373 356 , 390 392 390 427 206 167 267 112 112 112 112 112 112 112 433 211 284 286 286 282 226 27 272 272 272 272 X Icica caragna 27 — ïcïcarïba 273 Iciquicr icicariba 273 Igasurine 500 Ignalïa amara 498 llex mate 270 — paraquayensis 270 iLiCiNÉES 33, 270 Ilicium anisahim 33 — florïdïan um 3i — parvi(lorum 34 Indian labaco 312 Initia cony :-rt 195 — Jielenlum 54 Inule hélenicre 54 Ipéca 109 Ipécacuaidia annelé 109 — — majeur 109 — gris rougeâtre 109 — officinal 109 -^ ondulé 109 — strié 109 Ipécacuanhique (acide) 110 Ipomœa piirga 278 IruDÉES 274 438 Iris faux acorc 276 — fétide 276 — f[ami)e 276 — de Florence 274 Iris fœtida 276 — flore ntina 274 TABLE ALPHABÉTIQUE. 579 Pag-es Jris (jevmanica 276 — pseudo-acorus 17, 276 Isonandra gutta 276 Isonandrc giitta 276 Ivraie 206 Jaborandi Jacéc dos prés , Jalap — (f!»"x) — fusiforme — \6ç;gv — màln , — à odciir do rose . — officinal — piqué Jalapine JateorrJiiza Colwnba. JairopJta elastica — manïhot.. ., Jaimclct Jaunet Jervinc Jcrviquc (acide) Jiica dulre JUGLANDÉKS Ju(jlans rajia Jujubes 7, Jujubier officinal Juniperus commun is — major monspeliacum — o.rycedrns — rufescens — sahina — vuhjai'is Jus de réglisse •Jusée Jusquiame blanche — commune — dorée K Kcrmcs animal — végétal Kino d'Amboine , — de l'Inde Kousséinc Koussine Kranicrie à trois étamines. Kramer'ia canescens — granatensis — iœlnn — t ornent osa — triandra — spartloldes Kranierique (acide) Labiées. 492, 252, 253, 259, 272. 291, 302, 326, 328, 363, 430, 449, 277 210 281 281 281 281 281 281 278 279 280 144 459 316 111 111 201 201 319 352 352 282 281 245 247 247 247 248 245 420 133 286 282 286 282 135 135 10 10 169 169 286 286 288 286 288 288 480 Lactuca altissima. — capitata — crispa — laciniata . ... — palmata — romana — sûtiva — scariola — sylvestris — vlrosa Lactucariuni Lartucine Lait d'amandes — analeptique. . . — virgin^il Laitue chicorée . . . — crépue — cultivée — épinard — frisée 290, — gigantesque — pommée 289, — romaine — sauvage — vireuse 290, Lamier blanc Laminaire digitée Lamina ria digltata Lam'ium album Lampée Langue de cerf — de chien Lapai h2im sylvestre Lappa major — minor — tomentosa Larix decidua — Europœa Laudanum de Rousseau — de Sydenham. . . . 259, 300, 378, Lauréole commune — odorante — paniculée Laurier alexandrin — amande — camphrier — camiellier — cecise 24, — à lait Laurine Lauuinées 293, 296, 299, Laurus camphora — cinnamonwm — sassafras Lavande femelle — à larges feuilles — mâle — officinale — spic — stœchas Lavandula latifolia — spica — stœchas Pages 290 290 290 290 290 290 289 291 291 291 290 290 24 102 18 290 290 289 290 290 290 290 290 291 291 292 292 292 291 366 457 182 366 58 ■ 60 60 323 323 378 440 186 186 184 226 300 293 296 300 300 300 447 293 296 447 302 302 304 302 302 304 302 304 304 580 TABLE ALPHABETIQUE. Lavandula vera — vulgaris LÉGUMINEUSES. 5, 8, 10, 5^, 6[, 03, 92, 103, 104, 158, 324, 384 ,418, 435, Lcpidhim sativîim Liane à ro'glisse Lichen d'Islande 7, — pulmonaire Lichen Islandicus — imlmonar'ms LlCHENACÉES Liclicnine Licunla spinosa Lierre terrestre L'Kjnsî'icum levislicum LiLIACÉES 10, Limon Limonade Limonine 144, Lin cathartique — cultive LiNACÉES 210, Liniment de Hannay Lnuim catliavtïcum — 2(sUatissbmmi Liquidambar d'Orient Liquidamhnr imberbe — orientale Liijueur d'absinthe — de Laville Ll([tiiritia offîclnalis Liseron scammone'e Livcchc 11, J.obnria pulmonarla Lobclia Inflata Lobelie caoutchouc — enflée — syphilitique Lol)élinc Lobclique (acide) LOGAMACÉES Looch huileux Lupulin Lupuline Lycoperdons Lycopode — en massue — officinal Lycopodiacées Lycopodium annotuuun — clavntum — compJanatîim — selfifjo 'âges 302 302 470 171 420 80 i 30G 304 300 304 305 434 259 11 454 143 144 359 309 307 307 110 309 307 309 309 309 4 154 418 311 12 300 312 400 312 314 313 313 498 24 208 209 112 315 314 314 314 310 314 310 310 n Macis 340 Madjoim 120 Malicorium 2(5 i Malt 303 dt Mal va (jlabra. — hirsuta. . 321 319 Pages Malva rotundifolia 321 -- sylveslris 319 — vuloaris 319 Malvackes 78. 104, 205, 319 Mandragore baccifère 06 Manrjostana cambogla. ... 242 — morella 240 Manihol Aypi 319 — Janiphn 319 — iitillssima 316 Manihot ;uner 316 — comestible 316 Manioc 318 Manne de Calabre 230 — capacv 230 — de Sicile 230 — en canons 230 — geracy 230 — grasise 230 — en larmes 230 — en sorte 230 Mannitc 230 Marana 368 Maranta arundinacea 238 — indica 239 Maranta à feuilles de balisier 238 Marjolaine d'Angleterre 303 — luUarde 303 — sauvage 303 Marmelade de ïronchin 230 — de Zanetti 230 Maroute 92 Maté 271 Maticine 47 Matico 46 Matricaire inodore 91 Matricaria pnrtheniwn 91 Mauve à feuilles rondes 321 — glabre 321 — (grande) 319 — sauvage 319 Méconine 377 Méconique (acide) 377 Médecine Leroy 280 — noire 100, 104 Mcdicinier élastique 459 Melaleuca cajaputi 321 — hypericifolia 323 — leucodendron 323 . 321 . 323: . 323: . 32a — brillante 323 . 321 . 325 — minor .... — splendens. — trlnervia . Mélalcu(|uc à bois blanc. cajeput feuilles de mille perlais. — à trois nervures 323 — nain 321 MÉLANTHACÉES 151, 199, 452 Mélasse 96 Mélèze d'Europe 323 — (agaric du) 402 — (bolet du) TABLE ALPHABÉTIQUE. »81 Mélèze (polyporc du) 401, Mélilot des champs ~ officinal Melïloins arvensis — officinnlls Melissa oflictnalis > . . Mélisse oflicinalc . . MÉNISPERMACÉES 2G, Ménispcrmine Menispennuvi cocculus — columbo llentha crispa — piperata — piileriium ' — viridis Menthe crépue — poivrée — pouliot — verlc Menthol Ményanlhe trèfle d'eau Menyanthes trifoliata Ményanthine Mercuriale aiuiuelle — bisannuelle Mcrcurialine Mercurlalis nnnua — perennis Mère de girolle Métacinnaméine Mimosa arabica — catechv — nilotica Mimotannique (acide) Mirabilis jalapa Molènc bouillon blanc — lychnis — noire — officinale — sinuée Momordica elaîerinm Moniordique élastique Moquine MorcJtella esculenta MORÉRS Morelle douce-auière — furieuse — g-rimpante — noire — tubéreuse Morille ordinaire 111, Morphine Mors du diable Morton Moscouade Moussaclîe Mousse de Corse (sphérocoque) — d'Islande — perlée marine Mousseron — (faux) Moutarde blanche — noire agos m 32() 3U 3i>G 32i 320 32(3 144 27 2G iU 330 328 330 330 330 328 330 330 329 330 330 331 332 334 333 332 334 259 C2 5 8 5 10 281 72 74 74 72 74 154 154 26 111 221 334 66 331 336 337 112 376 451 116 06 318 466 102 102 112 112 343 340 Mouton zone Mure sauvage Muscade màlc — sauvage .' Muscadier aromatique Musscna Mycétide Myristica aromatica — frayrans — moschata — of/icinalis — tomemosa Myristicacées Myristine Myronatc de potasse Myrosino Myrospermc banmicr — j)édiccllé — pubescent Myrospermum Percirœ — peruifcrnm — pubescens — îoluifenim Myroxylum pedicillatum — peruiferum — pubescens — toluifernm Myrrhe — de l'Inde — onguiculée M; rrhol MvRTACÉES 212, 257, 2()2, Myrte épineux âges 116 431 347 347 314 169 121 344 344 344 344 347 344 346 341 341 63 61 62 62 61 62 63 61 61 62 63 65 61 65 65 321 225 1\ Napel . . . Napelline Naj)olicr 12 14 58 Narcéine 376 Narcotino Nard commun — sauvaire 376 48 48 Narthex asa fœiida 218 Naslurtium officinale 169 ISaucJea qambir 8 Navet du" diable 76 Ncb-neb 6 Nepcta glechoma 259 Nephrodiîim ftlis iwis 223 Nerprun 347 — catharti(iue 347 — purgatif 347 Néroli 359 riicotiana iiavanensis 359 — rustlca 352 — tabacuni 349 Nicotiane ordinaire 349 — rustique 352 — tabac 349 Nicotianine 350 Nicotine 350 Niottout 60 582 TABLE ALPHABÉTIQUE. Noisette Noix — • igasur. . . — muscade. Noix vomi(iiie, Pag"cs , 35-i , 498 345 , 501 Noyer ordinaire 35^ o Oglvert i69 Œiî de clieval 5i Œillette (huile d') 373 ŒnantJie phellandrmm 383 Olea Europœa 355 Oléacées 355 Oléo-résine de pin 388 Oliban 3!)3 Olive 355 Olivier d'Europe 355 — odorant 478 — (agaric de 1') 117 Olivine 357 Olivite 357 Ombell[fères, 10. 20. 31,34,138. ir)2, 177, 198. 216, 218. 383. 474 Ong^uent d'Arca3us 274 — populeum 67, 337 — styrax 274, 310 Ophrys anthropophora 360 — apifera 360 — arachnïtes 360 Opianino 377 Opium 374 — d'Alexandrie 374, 375 — de Constantinople 374 — d'Éjjypte 374. 375 — de l'Inde 375 — en larmes 374 — do Smyrne 374 — indigène 375 Orange 358 Orangeade 359 Oranger ordinaire 357 .Orangettes 359 Orchidées 360, 488 Orchis mâle 360 Orchïs fusca 360 — latïfolia 360 — înacnlatn 360 — mnscula 360 — mUitaris 360 — moi^io 360 Oreille d'àne 156 — d'honnne 118 — de l'olivier 117 Orge 96, 362 — commune 206 — cultiv()e 362 — distique 362 — éventail 362 — monde 363 — perlé 363 — à six rangs 96, 362 Orge trifurque'e Orgeat (sirop d') Origan commun — dictame — (grand) — vulgaire Orlganam dlctamnus 193 — vnlgare Oriza satlvn Ormenis iiobllis Orne , Oronge blanche — ^ii?n^ — jaunâtre — verte — vraie 111, 112, Ortie blanche — morte Oxyacanthine Oxycrat Oxysulfure d'allyle Pages 236 24 363 193 363 363 363 363 42» 90 229 115 115 115 115 113 291 291 72 496 14î> Pa i n Palamoud 82, Palma c.hristi Palmarii digUata Palmiers 8, 186, 434, Palomet Palupadïnm Panacca lapsoriim Panicaut (agaric du) . , Panicum dactyhim Papaver erraticiun — ni'frum — rhœas — somnifenim Papavkuacées 369, F*apaverine Papier calabarisé — tue-mouche Paraguay Pioux Paraménisperminc Paramorphiue Pareire à feuilles rondes Pariétaire oflicinale Parietaria ofjïcïnalïs Parigline Parilliniquc (acide) Parmeiilière Pas (Vimoi Pastïnaca ancthum Pâte de Canquoin — de datte — de guimauve 7, — de jnjul)e 7, — de lichen — pectorale — de réglisse Patience à fouilles aiguës — sauvage Patte d'ours PauUinia sovbllis 234 133 424 292 440 112 12 46 112 236 369 373 369 371 371 377 386 405. 171 27 377 26 365 365 464 464 337 484 29 232 7 26& 282 7 7 366 366 202 368. TABLE ALPliAnÉTIQUE. 583 Passes kjS 'Sl-l 369 SiîU 373 37^2 — officinal 372 Paullinie Pavol bianc — des champs — coquelicot — à graines noires — noir 37-2, 371 375 309 371 24 — a opium — pourpre — rouge — somnifère Pêcher Pedicularla -191 Pensée sauvage 380 Pepo maci'ocarpus lOG Perce imiraille 305 Persea sassafras 447 Persil 1M — des marais 10 Pervenclio couchée 382 — (grande) 382 — (mineure) 382 Pessc Ui Petit buis 30 — chiendent 234 — houx 225 — lait de Weiss 100 Petite absinthe 4 — casse 94 . — centaurée 208 — ciguë 141 — ronce 432 — sauge 450 Petits grains 359 — pignons d'Inde 173 Petun 349 PhalUts cscnlcntus 111 Phellandrio aquatique 383 Phcllandrine.... 384 Phellandrium aquaticum 141, 383 Phéorétine 424 Phœnix dachjlïfeva 180 — farinifera 441 Physale 161 Physaline 102 Physalis alkekcnfil 101 Physcia islandica 304 Physcite .^ 292 Physostigma vénéneux 384 Physosti(jma venenosuni 384 Physostigmino 385 Phytcuinacolle 20 Picroglycion 335 Picrotoxinc 27 Pied de cliat 201 Pignons (petits) d'Inde 173 Pilocarpus pinnaîus 277 Pilules d'Andcrson 242 — ante ( ihnm 21 — de Bontius 21. 242 — de cynoglosse 05, 184, 378, 394 — de Lartigue 154 — de Laville 102 Pages PilMles de Mé-lin 284 — de Morisson 242 — de Morton 18, 63 — de Segond 110 PlmpineAla anisiim 34 Pimpinelle anis 34 Piii de Bordeaux 387 — (grand) '. 3S7 — ■ des Landes 387 — maritime 387 ■ — sauvaue 387 Pinceau Pi nique (acide) Piiius abies — larix — mnvïtïma — pineaster Piper anriastifoUum — caudaluni — cabeba elonqaium .... 38T . . . . 324 443, 444 . . . . 323 .... 387 . . . . 387 .... 46i .. . 394 .... 394 .... 46 PiPÉRACÉES 40, 394 Ptstaccia vera 391 Pistache 392 Pistachier franc 391 Pistolet 12 Plantain des Alpes 43 Pleurs de la Vigne 493 Plosslea Jloribunda 393 — papyracen 393 Plosslée papyracée 393 Pointes d'asperges (sirop de) 52 Pois d'iris 275 Poivre cubèbe 394 Poivrier à queue 394 Poix blanche 444 — de Bourgogne 444 — jaune 444 — noire 390. 443 — résine 390 Polléninc ; 316 Polychroïte 440 Polvgala amer 397 — d'Autriche 397 — de Virginie 396 — vulgaire 397 Pohjiiala amara 397 — austriaca 397 — senesja 396 — vnUjarïs 397 POLYGALI^.ES 280, 390 Polygalique (acide) 397 Polvgone historié 398 PoLYGONÉES 300, 398, 420 Pohjijonum blstorla 398 Polypode commun 399 Pohjpodhim /îlis mas 223 — vnhjare 399 Polyporc amadouvier 401 — blanchâtre 112 — du chêne 399 — du mélèze 401 , 402 — ongulé 401 5S4 TABLE ALPHABÉTIQUE. Paires Polyporus fomcnlariiis -iOl — ujularius 401 — laricis 40:2 — lucidus i 19 — officinalis 118, 40-2 — ovin us 1 1 !2 — sulfureiis d 19 Pohjstichum filis mas ^2:23 Ponmiaiie populeiirii 284 Pomme épineuse 188 — do terre IVM — de terrète 2()1 Pomette épineuse 1 88 Ponccau 3()9 Porphyroxine 377 Polo 480 Potelée 282 PofentiUa tonneutilla 483 Potion de Todd 49{) Potiron 11 i - (f^ros) IGO Poudre antidolairc 234 — de Bresler 41 — de Capucin 45 i — de Castilhon 239 — cornachine 312 — de Dower 110, 378 — de Hufeland 501 — lycopode 315 — de Saint-An^-e 50 — sternutatoire 30 i — vermifuge compos(''c 408 Prunus lauro cerasus • 300 Pseudo-morphine 377 Psychotria emetica 109 Pterocarpus dvaco 435 — jnarsupium 10 Pulmonaire du cliènc; 301) Pulpe de tamarin 472 Pulsatilla vuhjcirls 28 Pulsafille " 28 Punica granatum 2()2 — sylvestris 202 Pyrcthre d'Africpie 88 — du Caucase 90 — officinale 88 Pyréthrine 89 Pyrelhrum carneum 90 — cancnsicum 90 — roseum 90 Pyroxyline 10() Pymis cydonia 150 Quassia amara 403 — excelsa 404 — slmarouha 458 Quassier amer 403 — de Surinam 403 Quassine 40 i, 459 Ouassite 404 Quatre fleurs 485 407. Qucrcus coccifera — — Insilanica — • pedonculata — robur — sessi-fotla — suber Qucrcine Quercite Quorcitrin Qu'il laya saponaria . . Qiiinicinc Quinidine Quinine Quinium Quinoïde Armand Quinquina — Almag-uer — aromatique — blanc — brun de Carlha^'-ci — calisaya — (faux) — français — g'ris — brun de Lima.. . . , — Huanuco , — jaune — jaune de Loxa.. . . — jaune roui;o — jaune royal , — orangé de Mulis.. — ])àle — des }>auvres — pitaya d'Antioquia de la Colombie — ])itayo — pseudo-loxa — rouge , de Carlliagènc — non verruqucux 407 — verruqucux 407 R 400, 407, Racahout des Arabes,. Piacine de caryo[)liyllée. — do Colombo — de giroflée — noiro — du Pérou — de salsepareille.. . . Piicines apéritives Ralîbult Raifort sauvage Raisin — de caisse — de Corinihe ■ — (cure aux) — socs (gros) Rai.^in d'ours Raiz prêta Ratanliia 12, Pages 135 129 132 132 132 135 133 133 . 433 447 413 413 413 415 72 405 411 175 40G 411 408 411 133 400 407 407 40G 411 408 408 411 409 40 411 411 411 411 409 411 409 410 133 70 145 70 137 280 403 218 116 145 493 494 494 494 494 36 137 286 TABLE ALPHABÉTIQUE. i)«.) Pages Ratanhia des Antilles -287 — de la Nouvelle-Grenade 287 — du Pérou 287 — de Savanille 287 — du Texas 287 — Payta 287 Piecise 09 Redoul 105 Réglisse de^ Alpes 420 — d'Amérique 420 — glabre 418 — île Grèce 420 — de Hongrie 420 — de montagne 420 — officinale 7, 418 — de Russie 420 — sauvage 420 Remède du duc de Portland 252 Remise 40 Renonculacées 12, 28, l'Jl, 202 Reiiouée bistorte 398 Résine d'asa fœtida • . . . 219 — éléuii 273 — d'eucalyptus 213 — de gaïac 244 — de galbanum 220 — de gingembre 250 — de gomme gutte 242 — de jalap 280 — jaune 390 — de sagapenum 221 — scammonée 312 — de térébenthine 444 Résino-gu ivaciipic (acide) 244 Rliabarbarin 424 Rbœadine 370 Rliœadinique (acide) 370 Rhamnées 281, 347 Rhanmégine 348 Rbamnétine 348 Rhamnine 348 Rhamniii catharlicus 247 — Ziz-yphiis 281 Rhapontic 424 Rheiim officinale 420 — palmatwn 422 — rhnponticum 424 Rhubarbe 422 — d'Allemagne 424 - — anglaise 424 ~ de Chine 423 — de France 424 — indigène 424 — de Moscovic 422 — officinale 420 Rhuminc , . • 424 Richardsonia scabra 109 Ricin d'Amérique 427 — de France 427 — ordinaire 424 Ricinine 427 Ricinoléi(iue (acide) 427 Ricinus communis 425 Riz cultivé — (amidon de).. . Rob de raisin Romarin officinal.. Ronce arbrisseau, . — bleue — commune — (petite) — sauvage Rondelle Rondote Uoripa ruslicana. Rosa cnnina — centifolla — damascena. . . — (jallica — moschatn Rosacées. 22, 09, 150, 107 432, 300, 431, Rose de chien — de Damas — de Noël — pfde • — de Provins — de Puteaux — rouge — sauvage Roseau aromatique — cultivé — (grand) — à quenouille Rosier à cent feuilles — français — gallique — de Provins — des quatre saisons — de tous les mois Rosmarums officinalis Rotang sang-dragon Rouvre Ruiuacées 8, 10, 82, 107, 109, Riibns cœsiiis — fruticosvs Rue fétide — des jardins — odoran te — officinale Rumex acutiis — crispiis — divaricalus — obtiisifolius — patieniia — pulchev Rumicine Riiscns aciiteatus — hypoglossnm. — liypopJiyUiiin Rusty-crown-bark Ruta graveolens RUTACÉES. 142, 180, 243, 357, 403, 435, Rutile (hydrurc de) âges 428 429 494 430 431 432 431 432 431 48 259 145 434 434 434 432 434 483 433 434 202 434 434 434 434 434 10 97 97 97 432 432 432 434 434 434 430 434 132 137 432 431 435 435 435 435 300 307 307 307 307 307 307 225 220 220 411 435 458 430 33 .86 TABLE ALPHABÉTIQUE. Pages Sabadilla officinalis 452 Sabadille • 452 Sabine 248 — femollc 249 — à feuilles do cyprès. 248 de tanaisie 249 — maie 248 Sacclianim officinarum 94 Safran d'AngoulÔMno 439 — d'automne 438 — bâtard 05, 151, 179 — cultive 438 — des Indes 179 — des près 151 Safranine 440 Safrènc 448 Safrol 448 Sagapenum 221 Sagou 441 — ancien 442 — de Moluques 442 — perlé 442 — premier 442 — tapioca 442 Sagouier farineux 440 Sagïis farinifcrn 441 — genuina 440 — rhiimphii 4i0 Sain-bois 184 Saint liois 184 Salep de France 300 — dos Indos occidentales 239 — d'Orient 300 Salsepareille du Bre'sil 40i — caraquc 40 !■ — de Honduras 403, 404 — de la Jamaïipio 404 — de la Vera-Cruz 403 — rouge de la Jamaïque 404 — sqinnc 405 Salsepari ne 404 Salvia officinalis 449 Sang-dragon 434 — en l>agu(Htc 435 — en galettes 435 — en gloiiulos 434 — en masses 435 — en olives 434 — en roseau 435 Sanguenitte 4 Sanicle des montagnes C9 Santinoretino 42 Santonino 42 Santoni([iie (acide) 42 Sai)in argenté 443 — blanc 443 — commun 4i3, 444 — élevé 444 — (faux) 444 — de Norwéuo 444 Pages. Sapin en peigne 443 Sapindacées 308. Sapinette 147. 444 Saponaire oftlcinale 445 — d'Orient 447 Saponaria officinalis 445 Sapogéniue 440 Saponine 446 Sapotagées 270 Sassafras officinal 447 Sassafras officinale 447 Sassafride 448 Sauge (grande) 450 — oflirinalc 449 — (petite) 450 Savmier 248 Savon médicinal 24 Savonnièrc 445 Scabieusc officinale 451 Scabiosa siiccisa 451 Scammonéc d'Alep 311 — on coquille 311 — on galette 312 — de Montpellier 312 — de Smyrno 311 Scaudix cercfolium 141 Scariole 291 Schœnocaule officinal 452 Schœnocaulum officinale 452 Scilla viariUma 454 Scille d'Espagne 455 — femelle 455 — d'Italie 455 — mâle 455 — maritime 454 — officinale 454, 490 Sciilitine 456 Sclerotiums clavus 204 Scolopendre 457 • — officinale 457 Scolopendrum officinale 457 Scordium 253 Scorodosma fœtidum 218 SnaoFULAUiAcÉES 49,72,194, 491 Seigle ergoté 204 Sel d'absintlic 3 Semen-contra 41 — d'Alep 42 — d'Alexandrie 42 — de Barbarie 43 Semen-contra venues. , . 42 Semences chaudes i 78, 218 — froides 130, 290 Somentinc 41 Séné 104 — d'Alep 104 — d'Alexandrie 104 — d'Elbiopie 104 — d'Italie 104 — de la Mecque i04 — de la Pallhe 105 — de la Pique 104 — de la Thébaido 104 TABLE ALPIlAi]KTU)UE. 587 Scnc Moka 104 ~ do Tripoli lOi — deNiihie 404 — du Sénégal 4 04 — de Tinncvely 104, 105 — suna Miilka 1 04 Scnéguine 397 Serpentaire de Virg-inic 38 — rouge 398 Sorpenlarine 39 Sève de pin 388 SiLÉNÉES 445 Simarouba de Cayenne 458 S'imamha amara 458 — (luiianensis 458 — officïnnlïs 458 Sinapis nlba 343 — liHjra 340 Sinapismes Rigollot 34:^ Sinapisine 344 Sinaptase 23 Slphonia cachuchu 100 — elastlca 459 — (juianensis 459 Siphonie élastique 459 Sirop aniiscorbutiquc. 147, 149, 300, 331 ■ — d'armoise 50, '273,' 304 — d3 Boubce 1 54 — de chicorée 12,102, 458 — des cinq racines 12,52, 226 — de Clérambourg 110 — de Cuisinier 405 — de Deliibarre 440 — de Desessarts 110 — d'Erysinium 50 — de longue vie 333 — d'orgeat 24 — de pointes d'asperges 52 — de raisin 494 — simple 96 — de sucre 9Q Sisymbriiun nasturtium 169 Skuléine 456 Smilace de Chine 402 — médicinale 405 Smilacées 50, 225, 432, 402, 465 Smilax aspera 403 — ch iua 405 — cordato-ovata 404 — medica 402, 403 — offlcinalis 403, 464 — papyrncea 4(54 — pseiido-syphUltica 4(54 — salsapariLla 403 — syphliitica 403, 404 Soaria 109 Solanacées. GQ, 101, 188, 282, 334, 330, 337, 349 Solaninc 335 Solanum dulcamava 334 — lethale 00 — niqrum 336 — tuberosum 337 Son Souciict des Indes Souci des Alpes Spaihulaire citronnée Spadnilai'ia flavldn Spermœdla clavus Spcrniogonie Sphacelia serjetiim Sphacélie dos céréales Spliœrncocciis lielviuitltoco) (on Sphœria purpiirata Sphéries Sphéi ocoque mousse de Corso SpUanîJtes oleracea S(|U!lle Squine Sialagmites cambogioldes Staphisagrinc Staphisino Stercus diaboll Sticta pulmonacen Stranioine — pomme épineuse Strychnine Stnjchnos Ignatii — niix vomica 182, Styuacacées Styracacine Styrax benzom — liijuide Styrol Suc de réglisse Sucre candi — interverti — noir — d'orge Suin Sulion Snlfosinapisino Sureau commun — noir Symphyhim officinale — major Synanthéuées. 1, 40, 41, 43. 54, 58, 88, 90, 128, 135, 171, 210. 201, 289, 473, Sylvie Sylvique (acide) Synaptase 'âges 234 179 43 112 119 204 204 204 204 406 205 205 406 171 454 405 240 19'.^ 195 219 306 190 188 500 498 498 17 310 47 310 310 420 96 06 420 9o 466 408 344 408 408 156 156 484 29 324 23 Tabac 349 — des Savoyards 43 — des Vosges 43 Tacca pinnatifida 240 Tacouet 484 Tamarin 472 Tamari7idus indica 470 Tamarinier de l'Inde 470 Tan 133 Tanacélique (acide) 474 Tanacetum vulgare 473 [88 TABLE ALPHABÉTIQUE. Tanaisie vulgaire Tanningcniqiie (acide) Tanniquc (acide) 10, 38, Tapioka — sagou Tasnianian bliic guni Iree TepJu'osia nppo'linea Turébcnlliiiie d'Alsace 443, — brute — de Bordeaux — de Briançon — au citron., — fine — gemme — du sapin — de Strasbourg 4i3, — suisse — de Venise TÉRÉDINTHACÉES... GO. G5, 273, 391, Ternstrœmiacées Terre du Japon Terra mérita Tête de méduse Teucriitm chamœdrys — scordiinn Thapsia qargaiilca Thapsie du gargano — turbith Thé de la Chine — d'Europe — des Jésuites 25, — du Mexique — du Paraguay — de Saint-Germain — de Smyrne Thea assanica • — bohea — cantonensis — cochinchïnensls — sinensis — stricta ~ viridis Thébaïne Théine Theobroma cacao Théobromine Thériaque. 17, 03, 05, 194, 209, 221, 300, 340, 378, 394, 440, — des Allemands Thés noirs — verts Thridace Thym — vulgaire Thymelea gnidiiim Thymène Thymique (acide) Thymol Thymus vulgaris Tidlmvi ofllclnale TÙia Eiiropœa -- grand) fiora — microphylla Pages . 473 10 131 318 442 212 104 44 i 388 388 324 444 324 388 44 i 444 324 444 393 470 8 179 115 253 252 474 474 474 470 491 270 25 270 100 100 477 477 477 477 470 477 477 377 479 78 81 484 247 478 478 290 480 480 184 480 481 480 480 171 481 482 481 I Pages i TUia pauciflora 482 ! — ptatyphylla 481 — sylvestris 481 ! TiLIAGÉE.S 481 ! Tilleul d'Europe 481 I — à feuilles d'orme 481 { — à grandes fouilles 481 j — de Hollande 481 j — à petites feuilles 481 I • — sauvage 481 j Tillot 481 I Tin 480 Tisane de Felz 405 — do gruau 57 — royale 100 Tolonpalt 278 Toluifera balsamum 03 TormentiUa erecta 483 Tormentille droite 483 — potentille 483 Traumaticine 277 Trèfle des Alpes 420 aquatique 330 — de castor — des marais Tremella meseutéri forme. Trcméllc mésentère Trifolium alpinum — meJilotus Triticum repens — sativum 330 330 112 112 420 324 234 231 vuUjare 231 112 111 151 151 484 484 TrulTe 111, Tuber cibarium Tue- chien — loup 12, Tussilage commun Tussilago farfara U Uanarazciro 308 Uncaria gambir 8, 10 IJrceola elastica 400 Urginea scllla 454 URTLGÉES 207, 235 Vaccinium vitis idœa Vahea gummifera . . Valcriana officiualis — palnslris — sylvestris 37 400 485 487 487 Valériane officinale 485 — sauvage 485 Valéiuanées 485 Valérianique (acide) 209, 487 Valériquc (acide) 487 Valérol 487 Vanilla aromalica 488, 490 — planifolia 489, 490 — pompona 490 TABLK ALPHABÉTIQUE. 589 VaniJli sa'iivn. — sylvesiris . Vanille bâtarde. — bova .... — lec Pag"cs m 490 490 490 490 — légitime 480 — simarona 490 Vanillier officinal 4S8 Vanillino 490 Vanillique (acide) 490 Vanillon 490 Varaire 199 — officinal 45-2 Veilleuse 151 Veillote 151 Veratre blanc 199 — vert 202 Véralrinc 201 Veratriim alhum 199 — nigrum 20-2 ^— sabadllla 452 — viride 202 Verbasciim lychnitis 74 — nigrum . • 74 — siimatum 74 — thapsus 72 Verjus 493 Veronica officïnalïs 491 Ve'ronique mâle 491 — officinale 491 Vert de vessie 349 Veson 90 Vespelro 32, 36 Vigne blanche 76 — cultivée 492 — grimpante 334 — de Judée 331 Vignette 332 Vignoble 332 Vin d'Anduran 15i — antiscorbutique 147, 149 Vinaigre 496 — antiseptique 303 — camphré 496 — de colchique 496 Pages Vinaigre des quati-c voleurs. 205, 3i6, 431. 496 — de scille 496 Vinaigres médicinaux 496 Yinca major 382 — minor 382 Vinettier 71 Vins blancs 494 — de li(picur 494 — médicinaux 495 — mousseux 494 — rouges 494 — sucrés 494 Yïola arvensls 380 — caJcarata 497 — canina 497 — odorala 496 — trlcoior 380. 495 arvensls 380 hortensis 381 ViOLARiÉES 380, 496 Violette cultivée 496 — de chien 497 — à long éperon 497 — de mars 496 — odoranic 496 — tricolore 380, 497 Violinc 381, 498 Vipérine de Virginie 38 Virginéique (acide) 397 Viscosine 121 VlTACÉES 462 \itis vuiifera . 492 Vomiquier amer 498 — noix vomique 498 — officinal 182 Vulnéraire suisse 45 Wiskey 58 Zingiber officinale 255 Zix-ypJius vulgaris 281 FIN DE LA TABLE ALPHABETIQUE. LIBRAIRIE J.-B. BAILLIERE ET FILS 19, RUE HAUTEFEUILLE, 19, A PARIS ENVOI franco CONTRE UN MANDAT DE POSTE. ANDOUAHD. Mwuvcaux éSéanentii de g>liarmacâe, par AndOUARD^ professeur à l'Ecole de médecine de Nantes. Paris, 1874, 1 vol. in-S de 880 p. avec 120 fig. U fr.. Asiiâiaaire pïiiaî'fiMacc«iti«aMe, fondé par 0. Reveil et L. Pari- sel, ou Exposé analytique des travaux de pharmacie, physique, histoire naturelle médicale, thérapeutique, hygiène, toxicologie^ pharmacie et chimie légales, eaux minérales, intérêts profession- nels, par le docteur C. MÉiiu, pharmacien de l'hôpital Necker.. Paris, 1863-1874, 11 volumes iu-18 de chacun -iOO pages avec figures. Chaque volume 1 fr. 50 •f Archives de médeciuse HaavaSe, rédigées SOUS la surveillance de l'inspection générale du service de santé de la marine. Directeur de la rédaction, M. le docteur Le Roy de Méricourt. Les Archives de médecine navale YidiTSiisseni depuis le 1*"^ janvier 1864, iuensuellement, par numéro de 80 pages, avec planches et figures, et forment chaque année 2 vol. in-8 de chacun 500 pages. Prix de Fahonnement annuel pour Paris. 12 fr.. — Pour les départements. 14 fr. — Pour l'étranger, d'après les tarifs de la convention postale. J^es tomes 1 à XXIV (186i-75) sont en vente. RARRAULT (E.). l*aral!èïe des eaii% Baiimérales de FE'aiace et d'AiiemasBBc. Guide pratique du médecin et du malade, avec une introduction par le docteur Durand-Fardel. Paris, 1872, in-18 de xxii-372 pages 3 fr. 50 REALE. 16c rairine, des ûépiit^ wrâBaaircs et des caleeSs, de leur composition chimique, de leurs caractères physiologiques et pa- thologiques et des indications thérapeutiques qu'ils fournissent dans le traitement des maladies. Traduit de l'anglais et annoté par MM. Auguste Ollivier, médecin des hôpitaux, et Georges Rer- geron, agrégé de la Faculté de médecine. 1865, 1 vol. in-18 jésus^ de xxx-540 pages avec 163 figures. 7 fr. REAUVAIS. Effets toxiques et K»ath({>^énétic|ues de BDBusieurs inédicaitients sur l'économie animale dans l'état de santé. 1845,. in-8 de 420 pages avec huit tahleaux in-folio. 7 fr. LIBRAIRIE J.-B. BAILUÈHE ET FILS 59Î BEGLU. Hk^ouveais inai^tici c5c FiEcrfeoristc, OU Traité des proprié tés médicinales des plantes exotiques et indigènes du commerce, suivi d'un Dictionnaire pathologique, thérapeutique et pharmaceu- tique. 1872, 1 vol. in-12 de xiv-256 pages, avec 55 fig. 2 fr. 50 BPiIAND et CHAUDE. Manuel coHipiet de Buaéeîceâîrae légale, OU Résumé des meilleurs ouvrages publiés jusqu'à ce jour sur cette . matière, et des jugements et arrêts les plus récents, et contenant un Traité élémentaire de chimie légale, par .1. Bouis, professeur à l'Ecole de pharmacie de Paris. Neuvième édition. Paris, 1874, 1 vol. gr. in-8 deviii-1 102 pages avec 3 pi. gravées et 37 fig. 18 fr. BBONGNIART (Ad.). KnuinératMon des «enre?^ do silas^tes Cul- tivées au Muséum d'histoire naturelle de Paris, par Ad. Bro:^- GNLVRT, professeur au Muséum d'histoire naturelle, membre de l'Institut, etc. Deuxième édition. 1850, iri-12. 3 fr. — Essai d'une classification naiureaic des CSûaBfiîgîIgaiiCîns. 1825, in-8, 99 p. avec 8 planches. A- fr. BPiUCKE. »es couEeurs au point de vue physique, physiologique, artistique et industriel, traduit par Paul Schïitzenberger. Paris, 4866, 1 vol. in-18 Jésus de 3ii p. avec 46 fig. i fr. BPiUNJNEB. ïiîB Buédecine tsasée sur rei^aanen des UB'ines, suivie des moyens hygiéniques les plus favorables à la guérison, à la santé et à la prolongation de la vie. 1858, 1 vol. in-8, 320 p. 5 fr. BUIGNET. Traité des manipulistions pBsysicsucs, par H. BuiGNET, professeur à l'école de pharmacie. 1876, 1 vol. in-8, avec 250 ligures. BYASSON (Henri). lîes matières amyUr.cées et siscrécs, leur rôle dans l'économie. 1873, gr. in-8 de 112 pages. 2 fr. 50 GAUVET. I^ouveaux éléments d-liistoBrenâaturclIe médicale, com- prenant dos notions générales sur la zoologie, la botanique et la minéralogie, l'histoire et les propriétés des animaux et des végétaux utiles ou nuisibles à Fhomme, soit par eux-mêmes, soit par leurs produits, par D. Gauvet, professeur à l'école de pharmacie de Nancy, 1869, 2 vol. in-18 Jésus avec 790 fig. 12 fr. GHEVREUL. Oes couleurs et de leurs api^lications aux arts industriels à l'aide des cercles chromatiques, par E. Ghevreul, directeur des teintures à la manufacture des Gobolins, professeur au Muséum d'histoire naturelle de Paris, membre de l'Institut. Paris, 186i, in-folio avec 27 planches coloriées. Gartonné. 35 fr. -j-CODEX MEiM€-%iME]^TAMBUS. Pharmacopée française, rédigée par ordre du gouvernement, la commission de rédaction étant rm LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE ET FILS composée de professeurs de la Faculté de médecine et de i'Ecole supérieure de Paris, des membres de l'Académie de médecine et de la Société de pharmacie de Paris. 1866, 1 vol. grand in-8,XLViii- 784 p., cartonné à l'anglaise. 9 fr. 50 Franco par la poste. 13 fr. 50 Le même, interfolié de papier réglé et solidement relié en demi- maroquin. 16 fr. 50 CODEX. Coniiiientaires tliérapoiiliques du €oaîe\ ineelicaBiien- tariiij^, ou Histoire de l'action physiologique et des efï'ets théra- peutiques des médicaments inscrits dans la pharmacopée française, par Ad. Gubler, professeur de thérapeutique à la Faculté de mé- Aecine. Deuxième édition, 1874-, 1 vol. grand in-8, xviii-980 pages, format du Codex, cart. 15 fr. €0LLA1)0N. Histoire natureile et médicale des casses, et par- ticulièrement de la casse et des sénés employés en médecine. 18l6, in-4 avec 19 pi. 6 fr. COllLIEU (A.). Aide-Biiéiiioire dCBMedecine, de cliiriirgie et d'ac- couchements, vade-mecum du praticien. Deuxième édition, 1872, 1 vol. in-18 Jésus de viii-664 p. avec 418 fig., cart. 6 fr. COUTANCE. Histoire du chêne dans l'antiquité et dans la nature, ses applications à l'industrie, aux constructions navales, aux sciences et aux arts, etc., par A. Coutance, professeur à l'Ecole de médecine navale de Brest. 1873, in-8, 558 p. avec tableaux et cartes. 8 fr. Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie, de l'art vétérinaire et des sciences qui s'y rapportent. Publié par J.-B. Bailliére etfds. Treizième édition, entièrement refondue, par E. LiTTRÉ, membre de l'Institut de France (Académie fi'ançaise et Académie des Inscriptions), et Gh. Bobin, membre de l'Institut (Académie des sciences), professeur à la Faculté de médecine de Paris; ouvrage contenant la synonymie grecque, latine, anglaise, nllemande, italienne et espagnole, et le glossaire de ces diverses langues. Paris, 1873, 1 beau vol. grand in-8 de xiv-1836 p. à deux colonnes, avec 550 fig. W fr. Demi-reliure maroquin, plats en toile. i fr. Demi-reliure maroquin à nerfs, plats en toile, tranches peigne, , très-soignée. • 5 fr. Dictionnaire univerî>«e! de matière médicale et de thérapeuti- que générale, contenant l'indication, la description et l'emploi de tous les médicaments connus dans les diverses parties du globe. Ouvrage complet. 18*29-1846, 7 vol. in-8, y compris le Supplément. 36 fr. LIBRAIRIE J.-B. HAILLIËRE ET FILS 593 IMctionnaifi'e g^'^ncralcles eaux BMânéralcs et d^hyclrologie médi- cale, comprenant la géographie et les stations thermales, la pa- thologie thérapeutique, la chimie analytique, l'histoire naturelle, l'aménagement des sources, l'administration thermale, etc., par MM. Durand-Fardel, inspecteur des sources d'Hauterive à Vichy, E. Le Bret, inspecteur des eaux minérales de Baréges, J. Lefort, pharmacien, avec la collahoration de M. Jules François, ingé- nieur en chef des mines, pour les applications de la science de l'Ingénieur à l'hydrologie médicale. 1860, 2 forts volumes in-8 de chacun 750 pages. ^0 fr. UieîloiiMaire (nouveau) de médecine et de chirurgie prati(|ues, illustré de figures intercalées dans le texte, rédigé par Benjamin Anger, E. Bailly, Barrallier, Bernutz, P. Bert, Bceckel, Bui- GNET, Chauvel, Cusco, Demarquay, Denucé, Desnos, Desormeaux, DeVILLIERS, Ch. FeRNET, Alfl'ed FoURNIER, A. FoVILLE flls,GALLARD, Gauchet, Gombault, Gosselin, a. Gucrin, h. Gintrac, A. Hardy, Heurtaux, Hirtz, Jaccoud, Jacquemet, Jeannel, Kœberlé, Lanne- longue, s. Laugier, Ledentu, p. Lorain, Luton, Martineau, a. Nélaton, a. Ollivier, Oré, Panas, Poncet, Maurice Baynaud, Richet, Ph. RicoRD, J. RocHARD (de Lorient), Z. Roussin, Saint- Germain, Gh. Sarazin, Germain Sée, Jules Simon, Siredel, Stoltz, A. Tardieu, s. Tarnier, Trousseau, Valette, Verjon, Aug. Voisin. Directeur de la rédaction, le docteur Jaccoud. Le Nouveau dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques illustré de figures intercalées dans le texte, se composera d'en- viron 30 volumes grand in-8 cavalier de 800 pages. 11 sera puhlié trois volumes par an. Les tomes I à XX sont en vente. Prix de chaque volume de 800 pages avec ligures intercalées dans le texte. 10 fr. Les volumes seront envoyés franco par la poste, aussitôt leur pu- hlication, aux souscripteurs des départements, sans augmen- tation sur le prix fixé. DUGHAllTRE. Éléments de botanique, comprenant Tanatomie, l'organographie, la physiologie des piaules, les familles naturelles et la géographie hotanique, par P. Duchartre, membre de l'ins- titut (Académie des sciences), professeur à la Faculté des sciences de Paris. Deuxième édition, Paris, 1876, 1 vol. in-8 de 1088 p., avec 510 fig. dessinées d'après naturepar A. Riocreux, cart. 18 fr. DUGHESNE-DUPARC. »u fucus vesîcuiosus, de ses propriétés fon- dantes et de son emploi coatre l'obésité. Deuxième édition. Paris, 1863, iii-12 deiO pages. 1 fr. 59i LIBRAIRIE J.-B. BAILUÈRE ET FILS Kcoïc de j§a!erîie (D. Traduction en vers français, par Gh. Meaux Saint-Mauc, avec le texte latin en regard (1870 vers), précédée d'une introduction par M. le docteur Ch. Daremberg. — »c Ba »o- toriété, conseils pour vivre longtemps, par L. Gornaro, traduction nouvelle. Paris, 18G1, 1 joli vol. in-18 jésus de LXXii-S-i-i pages avec 5 vignettes. 3 fr. 50 ESPANE T (A.). Traité iiiétlfiO€iif]iie et pratâfjwe de matière mé- dicale et de titérapeutique, 1861, in-8 de 808 pages. 9 fr. FERRAND (A.). Traité de tliérapeutiqifle médicale OU guide pour l'application des principaux modes de médication à l'indication thérapeutique et au traitement des maladies, par le docteur A. Ferraxd, médecin des hôpitaux. 1 vol. in-18 jésus de 800 pages. Gart. 8 fr. FERRAND (E.). Aîde-mémoirc de e^liarmacie, vade-mccum du pharmacien à l'officine et au laboratoire, 1873, 1 vol. in-18 jésus de xii-688 pages avec 184 figures. Gart. G fr. FONSSAGRIVES. a^rincipes de tliérapeMtiqiae générale, OU le médicament étudié aux points de vue physiologique, posologique et clinique, par J. B. Fonssagrives, professeur à la Faculté de médecine de Montpellier. 1875,1 vol. in-8 de i-50 pages. 7 fr. — aiygêène alimentaire des malades, des convalescents et des valétudinaires, ou Du régime envisagé comme moyen théra- peutique, i*^ édition, 1867, 1 vol. in-8 de xxxii-698 p. 9 fr. GALLOIS. B^orDfiiiaaaire de rUnion jw^édicale. IBocize centj^ for- miGiei^ favorites des médecins français et étrangers, par le doc- teur N. Gallois, 1874, 1 vol. iii-32 de xxvm-452 pages. 2 fr. 50 GALTIER (G. P.). Traité de pharmacie et de l'art de formuler. Paris, 18 il, in-8. 4 fr. 50 GALTïER (G. P.). Traité de matière médicas© et des indications thérapeutiques des médicaments. Paris, 1841, 2 vol. in-8. 10 fr. GAUDIGHAUD. M«taiaiq«c du voyage autour du aiioinde exécuté sur la corvette la Bonite (Amérique méridionale, Océanie, Gliine) : 1^ Cryptogames cellulaires et vasculaires (Lycopodiacés), par MM. Montagne, Leveillé et Spring. Paris, 184-4-1-6, i vol. in-8, 356 pages; — 2° Botanique, par M, Gaudichaud. Paris, 1851, 2 vol. in-8; — 3'^ Atlas de 150 planches in-folio; — 4° Eœplica- tion et description des planches de l'Atlas, par M. Gh. d'ALLEi- ZETTE. Paris, 1866, 1 vol. in-8. 186 pages. Prix réduit : 80 fr. Séparément : l'Explication et description des planches, Paris, 1866, 1 vol. in-8. 6 fr. LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE ET FILS 595 GERMAIN (de Saint-Pierre), nouveau Dictioim»Êa'C de tdotaini^iue, comprenant la description des familles naturelles, les propriétés médicales et les usages économiques des plantes, la morphologie et la biologie des végétaux (étude des organes et étude de la vie), par E. Germain (de Saint-Pierre), président de la Société bota- nique de France. 1870, 1 vol. in-8 de xvi-1388 pages avec 1640 figures. 25 fr. GERVAIS et YAN BENEDEN. 7.ooiogie méaicase. Exposé métho- dique du règne animal basé sur l'anatomie, l'endjryogénie et la paléontologie, comprenant la description des esp(kes employées en médecine, de celles qui sont venimeuses et de celles qui sont parasites de l'homme et des animaux, par Paul Gekvais, profes- seur au Muséum d'histoire naturelle, et J. Van Beneden, profes- seur de l'Université de Louvain. Paris, 1859, 2 vol. in-8 avec 198 figures. 15 fr. GIACOMINI. Traité (>lGilo§iophique et expériuientaË de Bisatîcre médicale et thérapeutique; traduit par MxM. Mojon et Rognetta, 1842, 1 vol. in-8. . 5 fr. GILLET. ï.es ciiampignouN {liymenomycetes, fungi) qui croissent en France. Description, iconographie, propriétés utiles ou véné- neuses, par C. G. GiLLET, vétérinaire principal, 1^^ partie. Paris, 1875, 1 vol. iii-8 de 150 p. avec 52 planches coloriées. 22 fr. 50 GLONER. mouveau dictionnaire de thérapeutique, comprenant l'exposé des diverses méthodes de traitement employées par les plus célèbres praticiens pour chaque maladie, parle docteur J. C. Gloner. Paris, 1874, 1 vol. in-18 de viii-805 p. 7 fr. GODPvON (D. A,). »e l'espèce et des races dans les êtres orga- nisés, et spécialement dj l'unité de l'espèce humaine. 2^ édition. 1872, 2 vol. in-8. 12 fr. GL'ÏBOURT, pisarmacopée raisonnée, OU Traité de pharmacie pratique et théorique, par N. E. Henry et J. B. Guibouut; troi- sième édition, 1847, in-8 de 800 pages ii deux colonnes, avec 22 planches. ^ 8 fr.. GUIBOURT. Mistoire naturelle des drogues simples, OU Cours d'histoire naturelle })rofessé à l'Ecole de pharmacie de Paris, par J. B. GuiBOURT, professeur à l'École de pharmacie. Sixième édition, par G. Planciion, professeur à l'École de pharmacie de Paris. Paris, 1869-70, 4 volumes in-8 avec 1024 figures. 86 fr. Seul, le Traité des drogues simples de MM. Guibourt et Planchon comprend l'étude complète des drogues i)^ origine minérale, d'o- .^9G LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE ET FILS rigine végétrile et d'origine animale ; seu\, il répond exactement à son titre de Cours cV histoire naturelle médicalr, professe autre- fois par M. Guibourî, et aujourd'hui par M. Planchon. Outre les détails pratiques de délerminatio7i,[\ comprend l'histoire complète de toutes les drog-ues : origine, extraction, carac- tères physiques et chimiques, préparation, mode d'emploi, usages pharmaceutiques et thérapeutiques, falsifications, etc. Il em- brasse Tensend^le de toutes les questions qui se rattachent à rétude de la matière médicale, et satisfait à tous les besoins de rélève et du pharmacien. GUIBOURT. maniiol légal des pliarniaciens et des élèves en pharmacie, OU Recueil des lois, arrêtés, règlements et instruc- tions concernant l'enseignement, les études et l'exercice de la pharmacie, 1852, 1 vol. in-12 do 230 pages. 2 fr. HAG(}UART (Paul). Traité pratique et rationnel de botanique médicale, suivi d'un mémorial thérapeutique. Rouen, 1872, in-18 de xvi-413 pages. 6 fr. HAUSSMAjNN. SSes subsistances de la France, du blutage et du rendement des farines et de la composition du pain de munition. 1848, in-8 de 76 pages. 75 c. JEANN[]L. Formulaire oS'Iicinal et magistral international, comprenant environ quatre milles formules, tirées des pharmaco- pées légales de la France et de l'étranger ou empruntées à la pra- tique des thérapeutistes et des pharmacologistes, avec les indica- tions thérapeutiques, les doses de substances simples et composées, le mode d'administration, l'emploi des médicaments nouveaux, etc., suivi d'un mémorial thérapeutique, par le docteur J. Je.vnnel, pharmacien inspecteur du service de santé de l'armée. Paris, 1870, in- 18 de xltx-976 pages, cart. 6 fr. JOLLY. T.e tabac et Tabsinthe, leur influence sur la santé publique, sur l'ordre moral et social, 1875, in-18 jésus, 216 p. 2 fr. JOLRDAN. Pharmacopée universelle, OU Conspectus des phar- macopées, ouvrage contenant les caractères essentiels et la sy- nonymie de toutes les substances, avec l'indication, à chaque préparation, de ceux qui l'ont adoptée, des procédés divers recom- mandés pour l'exécution, des variantes qu'elle présente dans les différents formulaires, des noms oflicinaux sous lesquels on la dé- signe dans divers pays, et des doses auxquelles on l'administre. Deuxième édition, 1840, 2 forts volumes in-8 de chacun près de 800 pages à deux colonnes. 15 fr. LANESSAN. Mémoire sur le genre c;arcinia (Glusiacées), et Sur LIBRAIRIE J.-R. BAILLIÈRE ET FILS 597 l'origine et les propriétés de la gomme-gutte, 1872, in-8 de lli pages et 1 planche. 2 fr. LAURENT (P.). Études physiologique*» sur les animalcules clos infusions végétales, comparés aux organes élémentaires des vé- gétaux. Nancy, 1854-1858, 2 vol. in-i avec pi. (40 fr.) 15 fr. LECLEll. Kachef ei'-RouniouK (révélation des énigmes) d'Abd er- Razzaq ed-Djedzaïry ou Traité de niatière médicale arabe d'Abd er-Razzaq, l'Algérien, traduit et annoté par Lucien Lecler. Paris, 1874, in-8 de 400 pages. 10 fr. LEGOQ (II.) et JUILLET. Dictionnaire raisonné des termes de botanique et des familles naturelles. 1831, 1 vol. in-8. o fr. LEFORT (Jules). Traité de chimie hydroiogique, comprenant des notions générales d'hydrologie et l'analyse chimique des eaux douces et des eaux mmérales, par J. Lefort, membre de l'Aca- démie de médecine. Deuxième édition. Paris, 1873. 1 vol. in-8, 798 pages avec 50 fig. et 1 planche chromolithographiée. 12 fr. LOISELEUU-DESLONCllAMPS. I%ouvel Herbier de Tamateur, contenant la description, la culture, l'histoire et les propriétés des plantes rares et nouvelles cultivées dans les jardins de Paris. 1 vol. in-8, avec 52 pi. coloriées (81 fr.) 48 fr. — Le même, in-4. 50 fr. LOISELEUR-DESLONGHAMPS (J. L. A.). Flora gaiiica. Éditio secunda. Paris, 1828, 2 vol. in-8, cum tabulis 31. (16 fr.) 4 fr. 50 MARCHAND (Eug.). »es eaux potables en général, considérées dans leur constitution physique et chimique. Paris, 1855, in-4, avec 1 carie. 6 fr. MARTINS. »u fîipitzberg au <^aiiara. Étapes d'un naturaliste au Spitzberg, en Laponie, en Ecosse, en Suisse, en France, en Italie, en Orient, en Egypte et en Algérie, par Charles Martins, profes- seur à la Faculté de médecine de Montpellier. 1866, in-8, xvi-620 pages. 8 fr. MARïRlN-DONOS(V.de).FioruieduTarn. Paris, 1864, 2 vol. in- 8. 5 fr. MARVAUD (A). i.es aliments d'épargne, akool et boissons aro- matiques (café, thé, maté, cacao, coca), effets physiologiques, ap- plications à rhygiène et à la thérapeutique, étude précédée de considérations sur l'alimentation et le régime par le docteur Angel Marvaud, professeur agrégé à l'École du Val-de-Gràce. 2^ édit. Paris, 1874, 1 vol. in-8 de xvi-354 pages avec pi. 6 fr. MOQUIN-TANDON. Éléments de botanique médicale, contenant 598 LIBRAIRIE J -B. BAILLIÈRE ET FILS la description des végétaux utiles à la médecine, et des espèces nuisibles à l'homme, vénéneuses ou parasites, précédés de consi- dérations générales sur l'organisation et la classification des végé- taux, par A. MoQUiN-TxVNDON, professeur à la Faculté de méde- cine. 3"^ édition, 1875, 1 vol. in-18 jésus avec 128 figures. 6 fr. MOQUIN-TANDOiN. rJénients de zoologie médicale, comprenant la description des animaux utiles à la médecine et des espèces nuisibles à l'homme, particulièrement des venimeuses et des pa- rasites, précédés déconsidérations sur l'organisation et la classifi- cation des animaux et d'un résumé sur l'histoire naturelle de l'homme, etc. Deuxième édition, Paris, 1862, 1 vol. in-18 avec 150 fig. 6 fr. MOQUIN-TANDOIN. Haonograpliie tle la famille des llii-udinées. Deuxième édition. Paris, 1846, in-8 de 450 pages avec atlas de 14 planches coloriées. 15 fr. MOT TET. ]¥ouvel essai d*uiie thérapeutique indigène, OU études analytiques et comparatives de phytologie médicale indigène et de phytologie médicale exotique, etc. Paris, 1851, 1 vol. in-8, 800 pages. 1 fr. 50 MOUSNIER (J.). »es champignons dans le département de la Charente-Inférieure. 1873, in-8 de 74 pages avec fig. 2 fr. -j- PAULET (J. J.) et LEVEILLE. iconographie des champignons, de Paulet. Recueil de 217 planches dessinées d'après nature, ac- compagné d'un texte nouveau présentant la description des es- pèces figurées, leur synonymie, l'indication de leurs proprfétés utiles ou vénéneuses, l'époque et les lieux où elles croissent, par J. H. LÉVEILLÉ. Paris, 1855, in-folio de 135 pages, avec 21 7 plan- . ches coloriées, cartonné. 170 fr. PICOT DE LAPEYROUSE. Histoire abrégée des Pyrénées, et itinéraires des botanistes dans ces montagnes. Toulouse, 1818, 2 vol. in-8, avecl pi. 14 fr. PIESSE. »es odeurs, des parfums et des cosmétiques, histoire naturelle, composition chimique, préparation, recettes, industrie, effets physiologiques et hygiène. Édition française publiée par 0. Réveil, professeur agrégé à l'école de pharmacie. Paris, 1865, in- 18 Jésus de 527 pages avec 86 fig. 7 fr PLÉE (F.). oiossoHogie botanique, OU Vocabulaire donnant la définition des mots techniques usités dans l'enseignement. Paris, 1854, 1 vol. in-12. 1 fr. 25 POGGIALE. Traité d'analyse chimique par la méthode des volumes, comprenant l'analyse des gaz et [des métaux, la chlorométrie, la LIBRAIRIE J.-B. RAILEIÈRE ET FILS. 599 siilfhydrométrie, l'acidimétrie, l'alcalimétrie, la saccharimétrie, etc. , par A.-B. Poggiale, professeur de chimie à l'Ecole de médecine militaire du Yal-de-Gràce, pharmacien en chef de l'hôpital, membre ■de l'Académie de médecine, etc. Paris, 1858, in-8 de 606 pages avec 171 figures. 9 fr. POlLPiOUX. Manuel de iiiéfBeciBie BégaBe crîaiBâaeBBe. Seconde édition. Paris, 1837, in-8. 4 fr. QUELET (L.). ÎjCS olfiafiupignons «lu «Isira et «les Vosges. Mont- béliard, 187^-1873, in-8, ^ parties formant ensemble 424 pages avec 2 atlas de 29 pi. col. 26 fr. REVEIL. Forniulairo raisonné fies niécllcanients nouveaux et des médications nouvelBes, suivi de notions sur l'aérolhérapie, l'hydrothérapie, Félectrothérapie, la kinésithérapie et l'hydrologie médicale, par 0. Réveil, pharmacien en chef de l'hôpital des Enfants, agrégé à la Faculté de médecine. Deuxième édition. Paris, 1865, 1 vol. in-18 Jésus, xii-696 p. avec 48 fig. 6 fr. RORIN et VERDEIL. Traité de cBtlniBe anatomiqtae et |»aiyslolo- giqne normale et pathologique, ou Des principes immédiats nor- maux et morbides qui constituent le corps de l'homme et des mammifères, par Ch. Robin et F. Verdeil. Paris, 1853, 3 forts volumes in-8 avec atlas de 45 planches en partie coloriées. 36 fr. SAlNT-HILAIPiE. PBantes usuelBes des «résiliens, par A. SaiNT- HiLAiRE, membre de l'Institut de France. Paris, 1824-1828, in-4 avec 70 planches. Cartonné. 36 fr. SAINT-VINCENT. MonveBBe médecine des famiBIes à la ville et à la campagne, à l'usage des familles, des maisons d'éducation, des écoles communales, des curés, des sœurs hospitalières, des dames de charité et de toutes les personnes bienfaisantes qui se dé- vouent au soulagement des malades : remèdes sous la main, pre- miers soins avant Farrivée du médecin et du chirurgien, art de soigner les malades et les convalescents, par le docteur A. C. de Saint- Vlncent. Troisième édition. Paris, 1874, 1 vol. in-18 jésus de 448 pages avec 142 figures, cart. 3 fr. 50 SECOND. »e fl'aetlon coniparative du réginae animal et du régime végétai sur la constitution, physique et sur le moral de l'homme. Paris, 1850, in-4, 72 p. ' 2 fr. 50 SOUREIRAN. nouveau dictionnaire des faBsifieations et des al- térations des aliments, des médicaments et de quelques produits employés dans les arts, l'industrie et l'économie domestique, par J. Léon Soubeiran, professeur à FÉcole de pharmacie de Montpel- lier. Un beau vol. grand in-8 de 640 pages avec 218 fig. Cart. 14 fr. 600 LIBRAIRIE J -B. BAILLiÈBE ET FILS TARADE. Des principaux cbaosipi gnons comestibles et véné- neux fie la flore limousine, par Adrien Tarade, pharmacien. Deuxième édition. In-18 de 138 pages avec 6 planches chromo- hthographiées. 4 fr. TARDIEU (A.). Dictionnaire d'hygiène publique et de salubrité, OU Répertoire de toutes les Questions relatives à la santé pu- blique, considérées dans leurs rapports avec les Subsistances, les Épidémies, les Professions, les Établissements, institutions d'Hy- giène et de Salubrité, par le docteur Ambroise Tardieu, professeur de médecine légale à la Faculté de médecine de Paris, président du Comité consultatif d'hygiène publique. Deuxième édition. Paris, 1862, 4 forts vol. gr. in-8. 32 fr. TARDIEU. (A.) Étude médico-légale et clinique sur Tempolson- nement. Deuxième édition. 1 vol. in-8 de xxii-1072 pages avec 53 fig. et 2 planches. 14- fr. VAN DER GOLME. Histoire botanique et thérapeutique de» . salsepareilles. Paris, 1870, in-8, avec 4 planches coloriées. 3 fr. 50 YERLOT (B.). I.e Guide du botaniste herborisant, conseils sur la récolte des plantes, la préparation des herbiers, l'exploration des stations de plantes phanérogames et cryptogames, et les herbori- sations aux environs de Paris, dans les i\rclennes, la Bourgogne, la Provence, le Languedoc, les Pyrénées, les Alpes, TAuvergne, les Vosges, au bord de la Manche, de l'Océan et de la mer Médi- terranée, par M. Bernard Verlot, chef de l'École botanique au Muséum d'histoire naturelle, avec une introduction, par M. Nau- din, membre de l'Institut (Académie des sciences). Paris, 1865, in-18 de 600 p., avec fig. cart. 5 fr. 50 VERNE. Étude sur le Boido, 1874. ln-8 de 52 pages avec une planche coloriée. 2 fr. -|- WEDDELL (H. -A.). Histoire naturelle des quinquinas. Paris, 1849, 1 vol. in-folio avec une carte et 32 planches dont 3 sont coloriées. 60 fr. — Voyage dans le Hord de la Uolivie, et dans les parties voi- sines du Pérou, ou visite au district aurifère de Tipuani. Paris,. 1853, 1 vol. in 8, avec 4 figures et une carte. 6 fr. WUNDT. Traité élémentaire de physique médicale, par le doc- teur WuNDT, professeur à l'Université de Heidelberg, traduit avec de nombreuses additions, par Ferd. Monoyer, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Nancy. 1871, 1 vol. in-8 de 704 pages avec 396 fig. y compris 1 pi. en chromolith. 12 fr PARIS. — IMPRIMERIE DE E. MARTINET, RUE MIGNON, 2 Bulletin mensuel. — N° 62. LIBRAIRIE J.-B. BMLLIÈRE «x FILS Rue Hautefeuille, 19, près du boulevard Saint-Germain, à Paris AVRIL 1875 DERNIÈRES NOUVEAUTÉS LEÇONS SUR LES ANESTHÉSIQUES ET SUR L'ASPHYXIE, par M. Claude Bernard, professeur de médecine au Collège de France. 1 vol. in-8 de 5'iO pages, avec fig 7 fr HISTOIRE DE LA CHIRURGIE FRANÇAISE AU XIX' SIÈCLE. étude historique et critique sur les progrès laits en chirurgie et dans les sciences qui s'y rapportent, par le docteur Jules Rochard, directeur du service de santé de la marine. 1 vol. in-8 de xvi-800 pages. . . 12 fr TRAITE DE THÉRAPEUTIQUE MÉDICALE OU guide pour l'applica- tion des principaux modes de médication, à l'indication thérapeutique et au traitement des maladies, par le docteur A. Ferrand, médecin des hôpitaux. 1 vol. in-18 Jésus de 800 pages. Cart 8 fr. PRINCIPES DE THÉRAPEUTIQUE GÉNÉRALE, ou le médicament étudié au point de vue phyMologi(]ue, posologique et clinique, par J.-B. Foxssagrives, professeur à la Faculté de Montpellier. 1 vol. in-8 de 450 pages 7 f r CLINIQUE CHIRURGICALE de THôtel-Dieu de Lyon, par le docteur Valette, professeur à l'Ecole de médecine de Lyon. 1 vol. in-8 de 7*20 p. avec figures 12 fr. TRAITÉ DES INJECTIOi^S SOUS-CUTANÉES à effet local, par le doc'eur A. Llton, professeur à l'Ecole de médecine de Reims. 1 vol. in-8 de 500 pages avec figures.. . 6 Ir. DE L'ONANISME, causes, dangers, inconvénients pour les individus, la lamille et la société, remèdes, par le docteur H. L^urnier. 1 vol. in-18 de 200 pages 1 fr. 50 HYGIÈNE DE LA PREMIÈRE ENFANCE, guide des mères pour l'al- laitement, le sevrage et le choix de la nourrice chez les nouveau-nés, par E. BoucHUT. 6« édition. 1 vol. in-18 de vni-450 pages, avec fig. 4 fr. ÉTUDE MÉDICO-LÉGALE ET CLINIQUE SUR L EMPOISONNE- MENT, par A. Tardieu, professeur à la Faculté de Paris. 2° édition. 1 v. in-8 de xxii-1072 pages, avec 55 fig, et 2 planches. ...... 14 fr. TRAITÉ DES MAL.4iDI£S DES YEUX, par X. Galezowski, professeur d'ophthalmologie à l'Ecole pratique de la Faculté de Paris. 2« édition. 1 vol. in-8 de xvi-89C) pages, avec 416 figures 20 fr. ÉLÉMENTS D'ANATOMIE COMPARÉE DES ANIMAUX VERTÉ- BRÉS, par Th. -11. Huxley, membre de la Société royale de Londres. Tra- duits de l'anglais et précédés d'une préface par Ch. Rodin, professeur à la Faculté de médecine de Paris. 1 vol. in-12 de viu-550 pages, avec 122 figures . , 6 fr. ÉLÉMENTS DE GÉOLOGIE ET DE PALÉONTOLOGIE, par Gontejean. professeur d'histoire naturelle à la Faculté des science- de Poitiers. 1 vol. in-8 de 750 pages, avec 470 figures. Cartonné 16 fr. 1 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS NOUVEAU DICTIONNAIRE DE MÉDECINE ET DE CHIRURGIE PRATIQUES ILLUSTRE DE FIGURES INTERCALEES DANS LE TEXTE RÉDIGÉ PAR AIVGSR, E. BA.II.I.Y. BARRAï^LIER. KEIM.BARDE:, BERIVKJTZ, P. BERT, BCKCKEl., BUIGIVET, CIJSC*», ItEM^l.KQlJAY, I>EI«l.CÉ, DI^:SI%OS, BESORVIEACJX, A. ■•ESPBÉS. DEVIE.I.IERS, M. DUVAt., EERI^ET, Alf. FOCJKIMER, Acii. FO VILLE, T. GAL1.ARI>. H. GiraTRAC, GOIMBAULT, GOSSELini, Alpl&. GUERIHi, A. HARRY, IIÉRAUU, HEIJRTAUX, MIRTZ. JACCOKJD. JACQUEI»IET, JlEAIV^iEL, KCEUERLÉ, LAEI\iAEC, LANIVELOIVGUE, S. I^AtJGIER, I^EIïEIVTU, EÉl»i:\E, P. EORAIIV. LUIVIER, I^UTO.^, iMARTII\EAU, A. t%IÉLAXOX, Aug. OL1.IVIER, ORÉ, PAIVAS, M. RAYniAUD, RICUKT, Ph. RICORI». A. RIGAL, Jules R«»CHARD, Z. ROlJSMirV, SAII^T-GERMAII^, Ch. SARAZII^. Germain J«ÉE, Jules $»I110ra, SIKEUEY, $«T«»LTZ, I STR \ l S, A. TARI>IEU, S. TARiXIER, TROlJM$$EAU, VALETTE, YER«IOI\ , A. YOISIIV. Directeur de la rédnction : le I>' JACCOUD. Son titre suffît à indiquer à la fois son but, son esprit. Son but. C'est de rendre service à tous les praticiens qui ne peuvent se livrer à de longues recherches faute de temps ou faute de livres, et qui ont besoin de trouver réunis et comme élaborés tous les faits qu'il leur importe de connaître bien ; c'est de leur offrir une grande quantité de matières sous un petit volume, et non pas seulement des définitions et des indications précises comme en présente le Dictionnaire de Litlréet Robin, mais une exposition, une description détaillée et proportionnée à la nature du sujet et à son rang légitime dans l'ensemble et la subordination des matières. Son esprit. Le Nouveau Dictionnaire ne sera pas une compilation des travaux anciens et modernes ; ce sera une analyse des travaux des maîtres français et étrangers, empreinte d'un esprit de critique éclairé et élevé; ce sera souvent un livre neuf par la publication de matériaux inédits qui, mis en œuvre par des hommes spéciaux, ajouteront une certaine origi- nalité à la valeur encyclopédique de l'ouvrage ; enfin ce sera surtout un livre pratique. CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION Le Nouveau Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques, illustié de figures iniercalces dans le texte, se composera d'environ 30 volumes grand in-8 cavalier de 800 pa^'es. Prix de chaque vol. de 800 pages, avec fi g. intercalées dans le texte. 10 fr. Les Tomes là XX comp/^/5 sont en vente. — Usera publié trois volumes par an. Les volumes seront envoyés franco par la poste aussitôt leur publication aux souscripteurs des départements, sans aujjmentation sur le prix tixé. On souscrit chez J.-B. Baillière et Fils, et chez tous les libraire?! des de- parlements et de l'étranger. RUE HAUTEFÈUlLLE, 49, A Ï>AR1S. LISTE DES AUTEURS DU NOUVEAU DICTIONNAIRE DE MÉDECINE ET DE CHIRURGIE PRATIQUES ANGER (Benj,), chirurgien des ^hôpitaux. BARRALLIER, professeur à l'École He médecine navale de Toulon. BENI-BARDE, médecin en chef de l'établissement hydrothérapique d'Auteuil. BERNUTZ, médecin de l'Hôpital de la Pitié. SERT (P.), professeur de physiologie à la Faculté des sciences de Paris. BŒCKEL, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Strasbourg. BUIGNET, professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris. CUSCO, chirurgien de l'Hôpital Lariboisière. DEMARpUAY, chirurgien de la Maison municipale de santé. OENUCE, professeur de clinique chirurgicale à l'Ecole de médecine de Bordeaux. DESNOS, médecin des Hôpitaux de Paris. DESORiyiEAUXy chirurgien de THôpital Necker. DESPRÉS (A.), professeur agrégé delà Faculté de médecine, chirurgien des hôpitaux. DEViLLIERS, membre de l'Académie de médecine. DUVAL (M.), professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris, FtRNET Ch.), professeur agrégé à la Faculté de médecine, médecin des hôpitaux. FOURNIER (Alfred), professeur agrégé à la Faculté, médecin des Hôpitaux de Paris, FOVILLE (Ach.), directeur de l'asile des aliénés de Quatre-Mare. GALLARD (T.), médecin de l'Hôpital de la Pitié. GINTRAC (Henri), professeur de clinique médicale à l'École de médecine de Bordeaux. GOSSELIK, professeur à la Faculté de médecine de Paris, chirurgien de la Charité. GUÉRIN (Alphonse), chirurgien de l'Hôpital Saint-Louis. HARDY (A.), professeur à la Faculté de Paris, médecin de l'Hôpital Saint-Louis. HERauD, prolesscur de l'Ecole de médecine navale à Toulon. HEURTAUX, professeur à l'Ecole de médecine de Nantes. HIRTZ, professeur à la Faculté de médecine de Strasbourg. J ACCOU D, professeur agrégé à la Faculté de médecine, médecin des Hôpitaux de Paris. JACQUEMET, professeur agrégé à la Faculté de Montpellier. JEANNEL; pharmacien en chef de l'hôpital Saint-Martin, à Paris. KŒBERLÉ, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Strasbourg. LANNELONGUE, professeur agrégé de la Faculté de médecine, chirurgien des hôpitaux . LAUGIER (S.), professeur à la Faculté de médecine , chirurgien de l'Hôtel-Dieu. LEDENTU, professeur aprégé de la Faculté de médecine. LÉPINE, médecin des Hôpitaux. LORAIN (P.), professeur à la Facultéde médecine, médecin des Hôpitaux de Paris LU NIER, inspecteur général des établissements d'aliénés. LUTON, professeur à l'Ecole de médecine de Reims. IVIARTIN£AU, médecin des hôpitaux GRÉ, professeur à l'École de médecine de Bordeaux. PANAS, professeur agrégé à la Faculté de médecine, chirurgien des Hôpitaux. RAYNAUD (Maurice), médecin des Hôpitaux, agrégé à la Faculté de médecine. RICHET, professeur à la Facultéde Paris, chirurgien de l'Hôlel-Dieu. RICORD (PH.),membre de l'Académie de médecine, ex -chirurgien de l'Hôpital du Midi. RIGAL (A.), professeur agrégea la Faculté de médecine. ROCMARD (Jules), directeur du service de santé de la marine au port de Brest. ROUSSIN (Z.), professeur agréoé à l'Érole du Val-de-Grâce. SAINT-GERMAIN, chirurgien des Hôpitaux. SARAZIN (Ch.), professeur agrégé à la Faculté de Strasbourg. SÉE (Germain), professeur à la Faculté de médecine, médecin de la Charité. SIMON (Jules), médecin des Hôpitaux de Paris. SIREDEY, médecin des Hôpitaux. STOLTZ, professeur d'accouchements à la Faculté de médecine de Strasbourg. STRAUS (1.), chef de clinique médicale à la Faculté de médecine. TARDIEU (Amb.), professeur de la Facultéde médecine de Paris, médecin de l'Hôtel- Dieu, membre de l'Académie de médecine. TARNIER iS.), professeur agrégé à la Faculté de Paris, chirurgien des Hôpitaux. TROUSSEAU, professeur de cliniaue médicale à Ja Faculté de médecine de Paris. VALETTE, professeur de clinique chirurgicale à l'École de médecine de Lyon. VOISIN (Auguste), médecin de la Salpétrière. J.-B. BAILLIERE ET FILS PRINCIPAUX ARTICLES DES VINGT PREMIERS VOLUMES TOME PREVIIER (812 pages avec 56 figures). Articles. 3IM. INTRODUCTION .... Jagcoud. ABDOMEN Denucé, Berndtz. ABSORPTION Dert. Articles. MM. ACCOUCHEMENT. . . . Stoltz, Lorain. AGONIE Jagcoud. ALBUMINURIE Jaccoud. ANEVRYSMES.. . . ANGINE DE POITRINE. Jaccoud. TOME II (800 pages avec 60 figures). Richet. IANUS. . . . Gosselîn, Giraldès,Laugier. APHRODISIAQUES. . . Bicord. APOPLEXIE Jaccood. ARTÈRES Nélaton, M. Raynaud TOME 111 (824 pages avec 75 figures). ARTICULATIONS. ... . Panas. ASTHME G. SÉE. ATAXIE LOCOMOTRICE. Trousseau. TOME IV (800 pages avec 80 figures). AUSCULTATION. . . . Luton | BEC-DE-LIÈVRE. Demarquay. BILE BILIAIRES (Voies) . BLENNORRHAGIE. TOME V (812 pages avec 60 figures). . Jaccoud. . LUTON. . A. Fournier. BRONZEE (Maladie). . . Jaccoud. BUBON A. Fourmer. TOME VI (832 pages avec 175 figures). CANCER, CANCROIDE. Heurtaux CAROTIDES Richet. CÉSARIENNE (Opération) Stoltz. CHALEUR. . . RuiGNET, Rert et HiRiz. ^TOME Vil (775 pages avec 95 figures). CHAMPIGNONS. . Marchand et Roussm. | CHOLÉRA. Desnos, Lorain et Gomuault. CHANCRE Fournier. I CIRCULATION Luton. TOME Vlll (802 pages avec 81 figures). CLAVICULE Richet et Desprës. I COEUR .... LuroN et Maur. Rayxaud CLIMAT Rochard. | COMMOTION Laurier. TOME IX (820 pages avec 84 figures CONJONCTIVE Gosselîn. [COUDE. . . . Denocé. RUE IIAUTEFEUILLE, 19, A PARIS TOME X (780 pages avec 122 figures). COXALGIE Valette. | CRURAL Gosselin. CROUP Simon. | DARTRE Hardy. TOME XI (796 pages avec 49 figures). DENT . . DIABÈTE. Sarazin. Jaccoud. DIGESTION Bert. DYSENTERIE Barrallier. TOME XII (820 pages avec 110 figures). EAU, EAUX MINÉRALES Buignet,Verjon ] ÉLECTRICITÉ Buignet,Jaccou et Tardieu. TOME XIII (800 pages avec 80 figures). ENCÉPHALE. . . . Ladgier et Jaccoud. I ENTOZOAIRES. . . . L. Vaillant e ENDOCARDE Jaccoud. | Luton. TOME XIV (780 pages avec 68 figures). ÉRYSIPÈLE.. . M. Raynaud et Gosselin. i FER Buignet et IIirtz FACE Ledentu , Gintrac. FIÈVRE Hirtz. TOME XV (786 pages avec 121 figures) FOIE J. Simon. FOLIE . . . Foville, Tardieu et Lunier. FORCEPS Tarmer. FRACTURE Valette. GÉNÉRATION M. Dcval. TOME XVI (754 pages avec 41 figures). GENOU Panas. I GLAUCOME Cusco et Abadîe GÉOGRAPHIE MÉDICALE H. Rey. | GOITRE Luton. TOME XVII (800 pages avec 99 figures). GROSSESSE Stoltz. HÉMORRHOIDES. . . . Lannelongue. HÉRÉDITÉ A. Voisin. HERNIE Ledentu. HISTOLOGIE Duval. HOPITAL.. . . Sarazin et Saint-Germain HYDROTHERAPIE. . . . Béni Barde. HYSTÉRIE Bernutz. ICTÈRE , Jules Simon. TOME XVIII (844 pages avec 44 figures). IMPÉTIGO Hardy. INFANTICIDE Tardieu INFLAMMATION. . . . Heurtaux. TOME XIX (776 pages avec 101 figures) . INHUMATION Tardieu. i INTESTIN Luton et DesprÉs* I^J^OCULATION A. Fournier. JAMBE Poncet et Ciiauvel. INTERMITTENTE (fièvre) Uiriz. | JAUNE (fièvre) Barrallier. TOME XX (800 pages avec 100 figures). LANGUE. Demarquay. LARYNX Bœgkel. LEUCOCYTflEMIE.. . . Jaccoud. LEUCORRHEE Stoltz. LITHOTRITIE Demarquay. LUXATIONS Valette. LIBRAIRIE J.-B. BAILLIERE ET FILS ANDOUARD. Nouveaux éléments de pharmacie, par Anoouard, profes- seur à l'Ecole de médecine de Nantes. Paris, 1874. 1 vol. in-8 de 880 p. avec 120 ligures 14 Ir. ANGER. Nouveaux éléments d'anatomie chirurg^icale, par Bevjamim Anger, chirurgien des hôpitaux, professeur agrégé à la Faculté de mé- decine. Paris, 1869 1 vol. grand in-8 de xvi- 1056 pages, avec 1079 figures et Atlas in-4 de 12 planches gravées et coloriées, et représentant les ré- gions de la tête, du cou, de la poitrine, de Pabdomen, delà fosse iliaque interne, du périnée et du bassin 40 fr. Séparément, le texte. 4 vol. in-8 20 fr. Séparément, l'Atlas. 1 vol. in-4 25 fr. ANGL.ADA. Études sur les maladies nouvelles et les maladies éteintes, pour servir à l'histoire des évolutions séculaires de la patho- logie, par Ch. Anglada, professeur de la Faculté de médecine de Mont- pellier. Paris, IS 9. 1 vol. in-8 de 700 pages 8 fr. ANNALES D'HYGIÈNE PUBLIQUE ET DE MÉDECINE LÉGALE, par MM. Andral, Beaugrand, Bergeron, Brierre de Boismont, Chevallier, L. Colin, Delpech, Devergie, Fonssagrtves, Gallard, Gauchet, Gaultier de Claubuy, g. LAG^•EAU, DE Pietra-Santa, Proust, Roussin, Amb. Tahdieu, Vernois, avec une revue des travaux français et étrangers, par MM. 0. Dv Mesnil et Strohl. Paraissant tous les 5 mois par cahiers de 15 feuilles in-8, avec pi. Prix de l'abonnement annuel pour Paris 20 Ir. Pour les départements 22 fr. Pour l'étranger suivant les conventions postales. La première série, collection complète (1829 à 1853), dont il ne reste que peu d'exemplaires, 50 vol. in-8, figures 450 fr. Tables alphabétiques par ordre des matières et des noms d'auteurs des To- mesl à L (1829 à 1853). Paris, 1855. In-8 de 136 pages à 2 col. 3 fr. 50 Chacune des dernières années séparément, jusqu'à 1871 inclus. 18 fr. — Depuis 1872 20 fr. La seconde série a commencé avec le cahier de janvier 1854. On ne vend pas séparément : 1''*' séjHe, tomes I et II (i8/9), tomes XI et XII (1834). tomes XV et XVI (183()).— 2« série, tomes XI et XII (1859), tomes XIII et XIV (1860), tomes XXXI et XXXII (1869). ANNUAIRE PHARMACEUTIQUE, ou Exposé analytique des travaux de pharmacie, physique, histoire naturelle pharmaceutique, hygiène, toxico- logie et pharmacie légale, fondé par 0. Réveil et L. Parisel, continué par C. Méhu, pharmacien tn chef de l'hôpital Necker. Paris, 1863-1874. 11 vol. in-18, de chacun 360 pag., avec fig. Prix de chacun. 1 fr. 50 BARELLA. Quelques considérations pratiques sur le diagpnostic et le traitement des maladies org^aniques du cœur. Bruxelles, 1872. 1 vol. in-8 5 fr. BARRAULT (E.). Parallèle des eaux minérales de France et d'Alle- mag^ne. Guide pratique du médecin el du malade, avec une introduction, par le docteur Durand-Fardel. Paris, 1872. In-18 de xxii-372 p. 3 Ir. 50 BEALE. De l'Urine, des dépôts urinaires et des calculs, de leur compo- sition chimique, de leurs caractères physiologiques et pathologiques et des indications thérapeutiques qu'ils fournissent dans le traitement des maladies. Traduit de l'anglais et annoté par MM. Auguste Ollivier, mé- decin des hôpitaux, et G. Bergeron, professeur agrégé;de la Faculté de médecine. Paris, 1865. 1 vol. in-18, 40 p. avec 136 figures. • . 7 fr. RUE HAUTEFEUILLE, 19, A PARIS BEAUMONT (Éliede). Leçons de Géologiepratique, professées au Col- lège de France. Paris, 1845-18G9. 2vol. in-8 avec planches. . . 14 fr. Séparément, Tome II, 1869 5 fr. BEAUNIS et BOUCHARD. Nouveaux éléments d'anatomie descriptive et d'embryologie, par H. Beaunis, professeur à la Faculté de médecine de Nancy, et U. Bouchard, professeur agrcg-ë à la Faculté de médecine de Nancy. Deuxième édition, Paris, 1875. 1 v. grand in-8 de 1104 pages avec 421 ligures. Gart 18 fr. BECLU (H.). Nouveau manuel de l'herboriste ou traité des proprié- tés médicinales ces plantes exotiques et indigènes du commerce, suivi d'un Dictionnaire pathologique, thérapeutique et pharmaceutique. 1872. 1 vol. in-12 de xiv-256 pages, avec 55 figures 2 tr. 50 BERGERET (L.-F ). Des fraudes dans l'accomplissement des fonctions génératrices, causes, dangers et inconvénients pour les individus, la famille et la société, remèdes, par L. F. Bergeret, médecin en chef de l'hôpital d'Arbois (Jura). Quatrième édition. Paris, 1874. 1 vol. in-18 Jésus de 228 pnges. 2 fr. 50 — De l'abus des boissons alcooliques, dangers et inconvénients pour les individus, la lamille et la société. Moyens de modérer les ravages dePivro gnerie. Paris, 1870. In-18 Jésus de vm-380 pages 5 fr. BERNARD (Claude). Leçons de Physiologie expérimentale appliquée à la médecine, faites au Collège de France, par Cl. Bernard, membre de l'Institut de France, professeur au Collège de France, professeur au Mu- séum d'histoire naturelle. Paris, 1855-1856. 2 vol. in-8, avec lig. 14 fr. — Leçons sur les effets des substances toxiques et médicamenteuses. Paris, 1857.1 vol. in-8, avec 52 ligures . 7 fr. — Leçons sur la physiologie et la pathologie du système nerveux. Paris, 1858. 2 vol. in-8, avec figures 14 fr. — Leçons sur les propriétés physiologiques et les altérations patholo- giques des liquides de l'organisme. Paris, 1859. 2 vol. in-8, av. fig. 14 fr. — Introduction à l'étude de la médecine expérimentale. Paris, 1S65. In-8, 400 pages. . . . 7 fr. — Leçons de pathologie expérimentale. Paris, 1871. 1 vol. in-8 de 600 pa^^es 7 fr. BERNARD (Claude) et HUETTE. Précis iconographique de médecine opératoire et d'anatomie chirurgicale, par Claude Bernard etCn. Huette (de Montargis). Nouveau tirage. Paris, 1875. 1 vol. in-18 Jésus, avec 113 planches, figures noires. Cartonné 24 fr. — Le même, figures coloriées 48 fr. BERNARD (H.). Premiers secours aux blessés sur le champ de ba- taille et dans les ambulances, parle docteur H. Bernard, ancien chirur- gien des armées, précédée d'une introduction par J. N. Demarquay. chi- rurgien de la Maison municipale de santé. Paris, 1870. In-18 de 16 ^ p. avec 7l^ figures 2 fr. BERT (Paul). Leçons sur la physiologie comparée de la respiration, par Paul Bert, professeur à la Faculté des sciences. Paris, 1870. 1 vol. in-8 de 500 pages avec 150 flg 10 fr. BLAINVILLE. Ostéographie, OU Description iconographique comparée du squelette et du sysième dentaire des mammilères récents et Ibssiles, pour servir de base à la zoologie et à la géologie, par M. H. M. Ducrotay de Blainville, membre de l'Académie des sciences, professeur au Muséum. Ouvrage complet en 26 livraisons. Paris, 1859-1864, formant 4 vol. in-4 de texte et 4 v. gr. in-folio d'atlas, contenant 525 pi. (961 fr.).. 800 fr. J.-B. BAILLIÈRE ET FILS BLANCHARD. Les poissons des eaux douces de la France. Anatomîe, physiologie, description des espèces, mœurs, instincts, industrie, com- merce, ressources alimentaires, pisciculture, législation concernant la pêche, par ÉMn.E Blanchard, membre de l'Institut, professeur au Muséum d'histoire naturelle. Paris, 1866. 1 magnifique volume, grand in-8, avec 151 figures dessinées d'après nature 12 fr. BOISSEAU. Des maladies simulées et des moyens de les reconnaître, par le docteur Edm. Boisseau, professeur agrégé. Taris, 1870. 1 vol. in-8 de 500 pages 7 fr. BOIVIN et DUGÈS. Anatomie pathologique de l'utérus et de ses an- nexes, fondée sur un grand nombre d'observations classiques ; par ma- dame BoiviN, docteur en médecine, sage-femme en chef de la Maison de santé, et A. Dugès, professeur à la Faculté de médecine de Mont- pellier. Paris, 1866. Atlas in-folio de 41 planches, gravées et colo- riées, représentant les principales altérations morbides des organes gé- nitaux de la femme, avec explication ....... 45 fr. BONNAFONT. Traité théorique et pratique des maladies de l'oreille et des organes de l'audition, par le docteur J. B. Bonnafont. Deuxième édition. Paris, 1873. 1 vol in-8, xvi-700 pages, avec 43 figures. 10 fr. BONNET. Traité de thérapeutique des Maladies articulaires, Paris, 1853, 1 vol. in-8, xviii-684 pages, avec 97 figures 9 fr. — Nouvelles méthodes de traitement des Maladies articulaires. Se- conde éditionj revue et augmentée d'une notice historique, par le doc- teur Garin, médecin de l'Hôtel-Dieu de Lyon, accompagnée d'observations sur la rupture de l'ankylose, par MM. Barrier, Berne, Piulifeaux et Bonnes. Paris, 1860, in-8 de 356 pages, avec 17 figures. ...... 4 fr. 50 BOUCHUT. Traité pratique des Maladies des nouveau-nés, des enfants à la mamelle et de la seconde enfance, par le docteur E. Bouchut, mé- decin de l'hôpital des Enfants malades, professeur agrégé à la Faculté de médecine. Sixième édition , corrigée et augmentée. Paris, 1873. 1 vol. in-8 de vni-1 092 pages, avec 179 figures 16 fr. Ouvrage couronné par l'Institut de France (Académie des sciences). Après une longue pratique et plusieurs années d'enseionement clinique à l'hô- pilai des Enfants de Sainte-Eugénie, M. bouchut, pour répondre à la faveur publi- que, a étendu son cadre et complété son œuvre, en y faisant entier indistinctement toutes les maladies de l'enfance jusqu'à la puberté. On trouvera dans son livre la médecine et la chirurgie du premier âge. — Hyg^iène de la Première Enfance, guide des mères pour l'allaitement, le sevrage et le choix de la nourrice, chez les nouveau-nés. Sixième édition, revue et augmentée. Paris, 1874. In-18 de viii-523 pages, avec 49 figures 4 Ir. — Nouveaux éléments dé Patholog^ie g^énéralc, de Séméiolog^ie et de diag^nostic, comprenant : la nature de l'homme, l'histoire générale de la maladie, les ditférentes classes de maladies, l'anatomie pathologique générale, de l'histologie pathologique, le pronostic, la thérapeutique gé- nérale, les éléments du diagnostic par l'étude des symptômes et l'emploi des moyens physiques (auscultation, percussion, cérébroscopie, laryn- goscopie, microscopie, chimie pathologique, spirométrie, etc.). Troi- sième édition. Paris. 1875. 1 vol. grand in-18 de 1312 pages avec 300 figures, cartonné en toile 20 Ir. — Traité des signes de la mort, et des moyens ne pas être enterré vivant. Deuxième édition, augmentée d'une étude sur de nouveaux signes de la mort. Paris, 1874. 1 vol, in-18 jésus de vni-468 p. 4 fr. RUE HAUTEFEUÏLLE, 19, A PARIS. — De l'État nerveux aigu et chronique , ou Nervosisme , appelé névropathie aiguë cérébro-pneumogastrique, diatlièse nerveuse, lièvre nerveuse, cachexie nerveuse, névropathie protéilorme, névrospasmie ; et conlondu avec les vapeurs, la surexcitabilité nerveuse, l'hystéricisme, l'hystérie, l'hypochondrie, l'anémie, la gastralgie, elc. Paris, 1860. 1 vol in-8, 348 pages. 5 fr. BOURGEOIS (L. X.). Les passions dans leurs rapports avec la santé et les maladies, par le docteur X. Bourgeois, lauréat de l'Académie de médecine de Paris. — L'amour et le libertinag^e. Troisième édition ^augmentée. Paris, 1871. 1 vol. in- 12 de 208 pages 2 fr. BOURGEOIS (L. X.). De l'influence des maladies de la femme pendant la grossesse sur la constitution et la santé de l'enfant, par M. le docteur L. X. Bourgeois, médecin à Tourcoing. Paris, 1801. 1 vol. in-4. 3 fr. 50 BOURGUIGNAT (J. R.). Les Spiciléges malacologiques. Paris, 1862. 1 vol. in-8, avec 15 planches en partie coloriées 25 fr . Cet important ouvrage comprend 15 monographies : !• genre Choanomphalus; catalogue des Paludinées recueillies en Sibérie et sur le territoire de l'Amour; 3" Liiuaciens; 4° Limaces algériennes; 5* Parniacella; 6° genre Testacella; 7' genre Pyrgula ; 8" genre Gundliichia ; 9" genre Poeyia ; 10" genre Brondelia; 11° Limaces d'Europe; 12" Paludinées de l'Algérie ; 13° et 14° Vivipara ; 15° genre Ancylus. BRAIDWOOD (P. M.). De la Pyohémie ou fièvre suppurative, traduc- tion par Edw. Alling, revue par l'auteur. Paris, 1870. 1 vol. in-8 de 300 pages avec 12 planches chronio-lithographiées 8 fr. BRAUN, BROUWERS et DOCX. Gymnastique scolaire en Hollande, en Allemagne et dans les pays du INord, par MM. Braun, Brouwers et Docx, suivie de l'état de l'enseignement de la gymnastique en France. Paris, 1874. In-8 de 168 page.s 3 fr. 50 BREHM. La vie des animaux illustrée, OU description populaire du règne animal, par A. E. Brehm. Édition française, revue par Z. Gerbe. Caractères, mœurs, instincts, habitudes et régime, chasses, combats, cap- tivité, domesticité, acchmatation, usages et produits. — Les Mammifères. 2 vol. grand in-8 avec 800 figures et 40 planches, broché 21 Ir. — Cartonné en toile, doré sur tranches, avec fers spéciaux. ... 28 fr. — Relié en demi-maroquin, doré sur tranches 50 fr. — Les Oiseaux. 2 vol. grand in-8, avec 700 fig. et 40 pi. broché. 21 fr. — Cartonné en toile, doré sur tranches, fers spéciaux 28 fr. — Relié en demi-maroquin, doré sur tranches 30 fr. BRIAND et CHAUDE. Manuel complet de Médecine lég^ale, ou Résumé des meilleurs ouvrages publiés jusqu'à ce jour sur cette matière, et des jugements et arrêts les plus récents, par J. Briand, docteur en médecine de la Faculté de Paris, et Ernest Chaude, docteur en droit, et contenant un Traité élémentaire de chimie légale^ par J. Rouis, professeur agrégé de toxicologie à l'Ecole de pharmacie de Paris. Neuvième édition. Paris, 1873. 1 vol. grand in-8 de vin-1088 pages, avec 3 planches gravées et 37 figures 18 fr. BRUGKE. Des couleurs au point de vue physique, physiologique, artis- tique et industriel, par le docteur Ernest Brucke, professeur à l'Uni- versité de Vienne, membre de l'Académie des sciences et du Conseil du musée pour l'art et l'industrie, traduit de l'allemand sous les yeux de l'au- teur, par P. Schutzenberger. Pans, 1866. ln-18 Jésus, 344 pages avec 46 figures 4 fr. CAUVET. Nouveaux éléments d'histoire naturelle médicale . par D. Cauvet, professeur à l'École supérieure de pharmacie de Nancy. Paris, 4869. 2 vol. in-18 jésus d'environ 600 pages, avec 790 figures. . 12 fr. 1. 10 J.-B. BAILLIERE ET FILS CHAILLY. Traité pratique de l'Art des accouchements, par Giiailly- Ho- noré, membre de TAcaclémie de médecine, ancien chef de clmique de la Clinique d'accouchements à la Faculté de médecine de Paris. Cinquième édition^ revue et corrigée. Paris, 1867. 1 vol. in-8 de xxiv-1056 pages, avec 1 pi. et 282 ligures 10 fr. Ouvroge adopté par le Conseil de l'Instruction publique pour les facultés de médecine, les écoles préparatoires et les cours départementaux institués pour les sa^es- femmes. CHARGÉ. Traitement homœopathique des maladies des organes de la respiration, par le docteur A. Chargé. Paris, 1874. 1 vol. grand in-8 de 454 pages 10 fi^ CHAUVEAU. Traité d'anatomie comparée des animaux domestiques. 2" édition, revue et augmentée avec la collaboration de M. Arloilvg. Paris, 1871. 1 vol. in-8 avec 368 ligures 20 fr. CHEVREUL. Des couleurs et de leurs applications aux arts industriels à l'aide des cercles chromatiques, par M. E. Chevreul, membre de l'Aca- démie des sciences, professeur au Muséum, directeur de la manufacture des Gobelins. Paris, 1864. Petit in-folio, avec 27 planches gravées sur acier et imprimées en couleur par M. René Digeon, cart. en toile. 55 fr. CHOSSAT. Étude sur les conditions pathogéniques des œdèmes, par le docteur Théodore Chossat (de Genève), aiae ue clinique de la Faculté de Paris au laboratoire de l'Hôtel-Dieu Paris, 1874. In-8 de 135 p. 3 fr. CHURCHILL. Traité pratique des maladies des femmes, hors l'état de grossesse, pendant la grossesse et après Taccouchement, par Fleetwood Churchill, professeur d'accouchements, de maladies des femmes et des enfants, à l'Université de Dublin. Traduit de l'anglais par les docteurs Wieland et DuBBisAY. Deuxième édition contenant l'exposé des travaux français et étrangers les plus récents, par le D"" Leblond. Paris, 1874. 1 vol. grand in-8 de 1258 p., avec 339 figures 18 fr. CIVIALE. Traité pratique sur les Maladies des Orgpanes g^énito-uri- naires, par le docteur Civiale, membre de l'Institut et de l'Académie de médecine. Troisième édition, augmentée. Paris, 1858-1860. 3 vol. in-8, avec figures 24 fr. Cet ouvrage, le plus pratique et le plus complet sur la matière, est ainsi divisé ; "' Tome 1. Maladies de furèthre. — Tome 11. Maladies du coi de la vessie et de la prostate. — Tome lli. Maladies du corps de la vessie. CODEX medicamentarius. Pharmacopée française rédigée par ordre du gouvernement, la commission de rédaction étant composée de pro- fesseurs de la Faculté de médecine et de l'École supérieure de pharm.'icie de Paris, et de membres de l'Académie de médecine et de la Société de pharmacie de Paris. Paris, 1866. 1 fort vol. grand in-8, cartonné à l'anglaise 9 fr. 50 Franco par la poste , 11 fr. 50 — Le même, interlolié de papier réglé et solidement relié en demi-maro- quin 16 fr. 50 Le nouveau Codex medicamentarius, Pharmacopée française, édition de 1866, sera et demeurera obligatoire pour les pharmaciens à partir du 1" janvier 1867. {Décret dit 5 décembre 1866.) Commentaires thérapeutiques du Codex. Yoy. Gubler, page 18. COLIN (G.) Traité de physiolog^ie comparée des animaux, considérée dans ses rapports avec les sciences naturelles, la médecine, la zootechnie et l'économie rurale, par G. Colin, professeur à l'école vétérinaire d'Alfort. Deuxième édition. Paris, 1871-72. 2 vol. in-8 avec 250 figures. 26 fr. COLIN (Léon). Traité des fièvres intermittentes, par Lécn Colin, pro- fesseur à l'École du Val-de-Gràce. Paris, 1870. 1 voi. in-8 de 500 pages, avec un plan médical de Rome 8 fh RUE HAUTEFEUILLE, 19, A PARIS. 11 — De la Variole, au point de vue épidémiologique et prophylactique. Paris, 1873. 1 vol. in-8 de 200 pages avec 3 figures 3 fr . 50 COMITÉ consultatif d'Hygiène publique de France (Recueil des tra- vaux et des actes officiels de rAdmiiiistration sanitaire), publié par ordre de M. le Ministre de l'agriculLure et du commerce. Paris, 1872. Tome I. 1 vol. in-8 de xxiv-451 pages 8 fr. — Tome il. Paris, 1875. 1 vol. in-8 de 432 pages avec 2 cartes. . 8 Ir. — Tome II, 2^ partie, contenant l'Enquête sur le goitre et le crétinisme. Rapport par M. Baillarger. Paris, 1873. 1 vol. in-8 de 376 pages, avec 3 cartes 7 fr. — Tome 111. Paris, 1874. 1 vol. in-8 de 404 pages 8 fr. COMTE (A.). Cours de philosophie positive, par Auguste Comte. répéliteur d'analyse transcendante et de mécani(iue rationnelle à lÉcole polytech- nique. Troisième édition, augmentée d'une prélace par E.Littré, et d'une table alphabéti(]ue des matières. Paris, 1869. 6 vol. in 8. . . . 45 fr. Tome 1. Préliminaires généraux et pliilosopliie mathématique. — Tome II. Philosophie astronomique et philosophie physitiue. — Tome lli. tMiilosophte chi- mique et philosophie biologique. — Tome IV. Philosophie sociale (partie dogma- tique). — Tome V Philosophie sociale (partie historique: état théolojiique et état métaphysique). — Tome VI. Philosopliie sociale (complément de la partie lu.>torique, et Conclusions générales. — Principes de philosophie positive, précédés de la préface d'un dis- ciple, parE. LiTTUK. Paris, 1868. 1 vol. in-18 jésus, 208 pag. . . 2 fr. 50 Les Principes de philosophie positive sont destinés à servir d'introduction à l'étude du Cours de philosophie^ \U < ontiennenl : P> l'exposition du hui du cours, ou ron.si(!éralion> gt';nér;j|es sur la nature et l'importance de la philosophie po- sitive; 2° rexposiiion du plan du cours, ou considérations générales sur la hié- rarchie des sciences. CONTEJEAN. Éléments de géologie et de paléontologie, par Contejean, prolessetir d'bistoire naturelle à la Faculté des sciences de Poitiers. Paris, 1874. 1 vol. in-8 de 750 pages, avec 467 figures. Cartonné. 16 fr. CORLIEU (A). Aide-mémoire de médecine, de chirurgie et d'ac- couchements, vade-mecum du praticien, par le docteur A. Corlieu. Deuxième édition. Paris, 1872. 1 vol. in-l8 jésus de 700 pages avec 418 tig. Gart 6 fr. CORRE. La pratique de la chirurgie d'urgence, par le docteur A. CoRRE, ex-médecin de l^" classe de la marine. Paris, 1872. In-18 de vni-216p., avec 51 figures 2 fr. CROS. Ces fonctions supérieures du système nerveux, recherche des conditions organiques et dynamiques de la pensée, par le docteur A. Gros. Paris. 1875. 1 vol. in-8 de 545 pages 8 fr. GRUVEIL.HIER. Anatomie pathologique du Corps humain, OU Descrip- tions, avec figures lithographiées et coloriées, des diverses altérations morbides dont le corps humain est susceptible; par J. Gruveilhter, pro- fesseur d'aîiatomie pathologique à la Faculté de médecine de Paris, mé- decin de l'hôpital de la Ghariié, président perpétuel de la Société ana- tomique, etc. Paris, 1830-1842. 2 vol. in-folio, avec 230 pi. col. 456 fr. Demi-reliure, dos de maroquin, non rognés. Prix pour les 2 vol. grand in-fbiio 24 fr. Ce bel ouvrage est complet; il a été publié en 41 livraisons, chacune contenant 6 feuilles de texte in-lolio grand raisin vélin, caractère neuf de F. Didot, avec 5 pi. coloriées avec le plus grand soin, et G planches lorsqu'il n'y a que 4 planches de coloriées. Chaque livraison 11 fr^ 12 J.-B. MILLÎÈRE ET FILS GRUVEILiHIER. Traité d'Anatomie patholog^ique g^énérale, par J. Gru- vEiLHiER, professeur d'anatomie pathologique à la Faculté de médecine de Paris. Ouvrage complet. Paris, 1849-1864. 5 vol. in-8 35 fr. Tome V et dernier, dégénérations aréolaires et gélatiniformes. dégé- nérations cancéreuses proprement dites, par J. Cruveilhier; pseudo- cancers et tables alphabétiques, par Ch . Houel. Paris, 1864. 1 vol. in-8 de 420 pag 7 fr. Cet ouvrage est rexposition du Cours d'anatomie pathologique que M. Cruveilhier fait à la Faculté de médecine de Paris. Comme son enseignement, il est divisé en XVIII classes, savoir : Tome !•% !• solutions de continuité; 2" adhésions; 5" luxa- tions; 4° invaginations; 5" hernies; 6" déviations. — Tome 11, 7° corps étrangers; 8° rétrécissements et oblitérations ; 9° lésions de canalisation par communication accidentelle; 10° dilatations. — Tome 111,11" hypertrophies; 12° atrophies; 13° mé- tamorphoses et productions organiresse, tome III et dernier, pour les souscripteurs, .... 10 fr. Après achèvement de l'ouvrage, le prix en sera porté à 60 fr. HUXLEY. La place de l'homme dans la nature, par M. Th. Huxley, membre de la Société royale de Londres, traduit, annoté, précédé d'une 20 J.-B. BAÏLLIÉRE ET FILS introduction et suivi d'un compte rendu des travaux anthropologiques du Congrès international d'anthropologie et d'archéologie préhistoriques, tenu à Paris (session de 1867), par le docteur E. Daily, secrétaire général adjoint de la Société d'anthropologie, avec une préface de l'auteur. Paris, 1868, in-8 de 568 pages, avec 68 ligures 7 fr. HUXLEY. Éléments d'anatomie comparée des animaux vertébrés. Traduit de l'anglais par M*"" Bkunet, revu par l'auteur et précédé d une préface par Gh. Robin, membre de l'Institut (Académie des sciences). Paris, 1875. 1 vol. in-18 Jésus de 600 pages, avec 122 figures.. . 6 Ir. IMBERT-GOURBEYRE. Des paralysies puerpérales. Paris, 1861. 1 vol. in-4 de 80 pages 2 fr 50 JAHR. Nouveau Manuel de Médecine homœopathique, divisé en deux parties : i** Manuel de matière médicale, ou Résumé des principaux effets des médicaments homœopathiques, avec indication des observations clini- ques; 2'> Répertoire thérapeutique et symptomalologique, ou table alpha- bétique des principaux symptômes des médicaments homœopathiques avec des avis cliniques, par le docteur G. H. G. Jahr. Huitième édition^ revue et augmentée. Paris, 4872. 4 vol. in-18 jésus y . 18 fr. — Principes et règ-les qui doivent guider dans la ^atique de l'Homœopathie. Exposition raisonnée des points essentiels de la doctrine médicale de Hahnemann. Paris, 1857. In-8 de 528 pages 7 fr. — Notions élémentaires d'Homœopathie. Manière de la pratiquer avec les effets les plus importants de dix des principaux remèdes homœopathiques, à l'usage de tous les hommes de bonne foi qui veulent se convaincre par des essais de la vérité de cette doctrine; par G. H. G. Jaur. Quatrième èdi- tîon, corrigée et augmentée. Paris, 1861.ln-18 de 144p.. . 1 fr. 25 — Du Traitement homœopathique des Maladies des femmes, par le docteur G. H. G. Jahr Paris, 1856. 1 vol. in-i2, vn-496 pages. 6 fr. — Du Traitement homœopathique des Affections nerveuses et des ma- ladies mentales. Paris, 1854. 1 vol. in-12 de 600 pages 6 fr. — Du Traitement homœopathique des Maladies des Org-anes de la Digestion, comprenant un précis d'hygiène générale et suivi d'un réper- toire diététique à l'usage de tous ceux qui veulent suivre le régime rationnel de la méthode de Hahnemann. Paris, 1859. 1 vol. in-18 jésus de 520 pages. . . . , 6 fr. JAHR et CATELLAN. Nouvelle Pharmacopée homœopathique, OU His- toire natureUe, Préparation et Posologie ou administration des doses des médicaments homœopathiques, par le docteur G. H. G. Jahr et Gatellan frères, pharmaciens hom'œopathes. Troisième édition, revue et augmentée. Paris, 1862. In-18 jésus de 430 pages, avec 144 figures 7 fr. JAQUEMET (H.). Des Hôpitaux et des Hospices, des conditions que doi- vent présenter ces établissements au point de vue de l'hygiène et des inté- rêts des populations, parle docteur Hipp. Jaquemet. Paris, J866. 1 vol. in-8 de 184 pages, avec figures 5 fr. 50 — De l'entraînement chezl'homme au point de vue physiologique, pro- phylactique et curatif. Paris, 1868. 1 vol. in-8 de 120 pages. 2 fr 50 JEANNEL. Formulaire magistral, et officinal international, comprenant environ 4,000 formules tirées des Pharmacopées légales de la France et de l'étranger ou empruntées à la pratique des thérapeutistes et des pharmacologistes, avec les indications thérapeutiques, les doses des sub- stances simples et composées, le mode d'administration, l'emploi des médicaments nouveaux, etc., suivi d'un mémorial thérapeutique, par J. Jeannel, pharmacien-inspecteur, membre du Conseil de santé des armées. Paris, 1870. 1 vol. in-8 de 1,0*J0 pages cartonné. ... 6 ir. RUE HAUTEFEUILLE, 19, A PARIS. 21 JEANNlciL. De la prostitution dans les grandes villes, au dix-neuvième siècle, et de l'extinction des maladies vénériennes; questions générales d'hygiène, de moralité publique et de légalité, mesures prophylactiques internationales, réformes à opérer dans le service sanitaire; discussion des règlements exécutés dans les principales villes de l'Europe. Ouvrage précédé de documents relatifs à la prostitution dans l'Antiquité. Deuxième édition, refondue et complétée par des documents nouveaux. Paris, 1874. 1 vol. in-18 jésus de 650 pages avec figures 5 tr. JOBERT. De la réunion en chirurg^ie, par Jobert (de Lamballe), chirur- gien de l'Hôtel-Dieu, professeur de clinique chirurgicale à la Faculté de médecine de Paris, membre de l'Institut. Paris, 1864. 1 volume in-8, xvi-720 pages, avec 7 planches dessinées d'après nature, gravées en taille- douce et coloriées 12 fr. JOUSSET (P.). Éléments de médecine pratique, contenant le traite- ment homœopathique de chaque maladie, par le docteur P. Jousset, président de la Société médicale homœopathique de France. Paris, 1868, 2 vol. in-8 de chacun 550 pages 15 fr. — Éléments de pathologie et de thérapeutique générales, par le docteur P. Jousset, médecin de l'hôpital Saint-Jacques, à Paris. Paris, 1873. 1 vol. in-8 de 245 pages 4 fr. KIENER (L.-C). Species général et iconog^raphie des coquilles vi- vantes, comprenant la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris, la collection Lamarck et les découvertes récentes des voyageurs, par L. C. KiENER, continuée par le D' Fischer, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle. Paris, 1857-1874. Livr. 1 à 140. Prix de chacune, de 6 pi. col. et 24 pag. de texte, grand in-8 fig. col. 6 fr. — ln-4, fig. col. . 12 fr. I. Famille des Enroulées (genres Porcelaine, 57 pi.; Ovule, 6 pi. ; Ta- rière, 1 pi.; Ancillaire, 6 pi.; Cône, 111 pi.). II. Famille des Golumellaires (genres Mitre, 34 pi.; Volute, 52pl.; Mar- ginelle, 15 pi.). III. Famille des Ailées (genres Rostellaire, 4 pi. ; Ptérocère, 10 pi. ; S trombe, 54 pi.). IV. Famille des Ganalifères, 1" partie (genres Cérite, 52 pi.; Pleuro- tome, 27 pi. ; Fuseau. 51 pi.). V. Famille des Ganalifères, 2« partie (genres Pyrule, 15 pi. ; Fasciolaire, 15 pi. ; Turbinelle, 21 pi.; Cancellaire, 9 pi.). VI. Famille des Ganalifères, 5« partie (genres Rocher, 47 pi. ; Triton, 18pl. ; Ranelle, 15 pi.). VII Famille des Purpurifères, l»"® partie (genres Cassidaire, 2 pi. ) Gasque, 16 pi.; Tonne, 5 pi. ; Harpe, 6 pi.; Pourpre, 46 pi.). VIII. Famille des Purpurifères, 2® partie (genres Golombelle, 16 pi. ; Ruccin, 51 pi. ; Èburne, 5 pi.; Struthiolaire, 2 pi.; Vis, 14 pi.). IX. Famille des Turbinacées (genres Turritelle, 14 pi. ; Scalaire, 7 pi.; Cadran, 4 pi.; Roulette, 5 pi.; Dauphinule, 4 pi.; Phasianelle, 5 pi.; Troque, 40 pi.; Turbo, 58 pi.). X. Famille des Plicaces (genres Tornatelle, 1 pi.; Pyramidelle, 2 pi.);' XI. Famille des Myaires (genre Thracie, 2 pi.). Les livraisons 159'et 140 conlietinent le texte complet du genre TURBO rédigé par M. Fischer. 128 p. et 6 pi. nouv. KUSS et DUVAL. Cours de physiologie, d'après l'enseignement du pro- fesseur Kuss, publié par le docteur Mathias Duval, professeur agrégé de la Faculté de médecine de Paris, professeur d'anatomie à l'Ecole des Beaux-Arts. Deuxième édition, complétée sur l'exposé des travaux les plus récents. Paris, 1875. 1 vol. in-18 jésus, vin-624 p., avec 152 figures, cartonné 7 fr. 22 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS LA POnilMIERAIS. Cours d'Homœopathie. par le docteur Ed. Couty de la Pommerais. Paris, 1863. In-8, 555 pages, 4 fr. LAYET. Hygiène des professions et des industries, précédé d'une étude générale des moyens de prévenir et de combattre les effets nuisi- bles de tout travail profes.^ionnel, parle docteur Alexandre Layet, profes- seur agrégé à l'Ecole de médecine navale deRochefort. Paris, 1875. 1 v. in-1 2 de xiv-560 pages 5 fr. L.EBERT. Traité d'Anatomie pathologique générale et spéciale, ou Description et iconographie pathologiijue des afiections morbides, tant liquides que solides, observées dans le corps humain; par le docteur H. Le- BERT, professeur de clinique médicale à l'Université de Breslau. Ouvrage complet. Paris, 1855-1861. 2 vol. in-fol. de texte, et 2 vol. in-fol. compre- nant 200 planches dessinées d'après nature, gravées et coloriées. 615 fr. Le tome I*% comprend : texte, 760 pages, et tome P', planches 1 à 94 (livraisons I à XX) . Le tome II comprend : texte, 754 pages, et le tome II, planches 95 à 200 ^livraisons XXI à XLI). On peut toujours souscrire en retirant régulièrement plusieurs livraisons. Chaque livraison est composée de 30 à 40 p. de texte, sur beau papier vélin, et de 5 pi. in-tolio gravées et coloriées. Prix de la livraison. 15 iv. Cet ouvrable est le fruit de plus de douze années d'observations dans les nom- breux hôpitaux, de Pans. Aidé du bienveillant concours des médecins et des chirur- giens de ces établissements, trouvant aussi des matériaux précieux et une source féconde dans les communications et les discussions des Sociétés anatomiques, de biologie, de chirurgie et médicale d'observation, M. Lebert réunissait tous les élé- ments pour entreprendre un travail aussi considérable. Placé depuis à la tête du service médical d'un grand hôpital à Breslau, dans les salles duqiiel il a constam- ment cent malades, l'auteur continua à recueillir des faits pour cet ouvrage, vérifiant et contrôlant les résultats de son observation dans les hôpitaux de Paris par celle des faits nouveaux à mesure qu'ils se produisaient sous ses yeux. Après l'examen des plantes de M. Lebert, un des professeurs les plus compétents et les plus illustres de la Faculté de Paris, écrivait : « J'ai admiré l'exactitude, la beauté, la nouveauté des planches qui compo-ent la majeure partie de cet ou- vrage : j'ai été frappé de l'immensité des recherches originales et toutes propres à l'auteur qu'il a dû exiger. Cet ouvrage n'a pas d'analogue en France ni dans aucun pays. » L.E DENTU. Des anomalies du testicule, par le docteur A. Le Dentu, prosectrur et professeur agrégé à la Faculté de médecine. Paris, 1869, grand in-8 de 1()8 pages, avec figures 3 Ir. LiEFORT (Jules). Traité de chimie hydrologique comprenant des notions générales d'hydrologie et l'analyse chimique des eaux douces et des eyux minérales, par J. Lefort, membre de l'académie de médecine. 2« édition Paris, 1875. 1 vol. in-8, 798 pages avec 50 figures et une planche chro- molithographiée 12 fr. L.EGOUEST. Traité de Chirurgie d'armée, par L. Legodest, médecin- inspecteur de Parmée, ex- professeur de clinique chirurgicale à l'Ecole d'application de la médecine et de la pharmacie militaires. (Yal-de- Grâce.) Deuxième édition. Paris, 1872. 1 fort vol. in-8 de 800 p. avec 149 fig 14 fr. Ce livre est le résultat d'une expérience acquise par une pratique de trente ans dans l'armée et par quinze années de campagnes en Afrique, en Orient, en Italie et en France. 11 se termine par de nombreux documents sur le mode de fonc- tionnement du service de santé en .ampa{4ne,sur le service dont il dispose en per- sonnel, en moyens chirurgicaux, e^: matériel, en moyens de transport pour les blessés. LETICVANT. Traité des sections nerveuses, physiologie pathologique, indications, procédés opératoires, par le docteur Letievant, chirurgien des hôpitaux de Lyon. Paris, 1873. 1 vol. in-8 avec 20 ligures, ... 8 fr. RUE HAUTEFEUILLE, 19, A PARIS. 25 LEUDET. Clinique médicale de l'Hôtel -Dieu de Rouen, par le docteur E. Leudet, médecin en chef de l'IIôtel-Dieu de Rouen. 1874. 1 vol. in-8 de 050 pages 8 fr. LEURET et GRATIOLET. Anatomie comparée du système nerveux considérée dans ses rapports avec l'inlelligence ; par Fr. Leuret, médecin de riiospice de Bicèlre, et P. Gratiolet, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, professeur à la Faculté des sciences de Paris. Paris, 1839-1857. Ouvrage complet. 2 vol. in-8 et atlas de 32 planches in-folio, dessinées d'après nature et gravées avec le plus grand soin. Figures noires 48 fr. Le même, figures coloriées 96 fr. Tome I, par Leuret, comprend la description de l'encéphale et de la moelle rachidienne, le volume, le poids, la structure de ces organes chez l'homme et les animaux vertébrés, l'histoire du système ganglionnaire des animaux articulés et des mollusques, et l'exposé de la relation qui existe entre la perfection progressive de ces centres nerveux et l'état des facultés instinctives, intellectuelles et morales. Tome II, par Gratiolet, comprend l'anatomie du cerveau de l'homme et des singes, des recherches nouvelles sur le développement du crâne et du cerveau, et une analyse comparée des fonctions de l'intelligence humaine. Séparément le tome II. Paris, 1857. In-8 de 692 pages, avec atlas de 16 planches dessinées d'après nature, gravées. Figures noires. . . 24 fr. Figures coloriées 48 fr. LÉVY. Traité d'Hygiène publique et privée, par le docteur Michel Lévy- directeur de l'Ecole de médecine et de pharmacie militaires du Yal-de, Grâce, membre de l'Académie de médecine. Cinquième édition, revue, corrigée et augmentée. Paris, 1869. 2 vol. in-8. Ensemble, 1900 p. 20 fr. LORAIN. De l'Albuminurie, par Paul Lorain, professeur à la Faculté de médecine, médecin de l'hôpital de la Pitié. Paris, 1860. In-8, avec une planche 2 Fr. 50 — Études de médecine clinique et physiolog^ique. Le Choléra observé à V hôpital Saint- Antoine. Paris, 1868. 1 vol. grand in-8 raisin de 300 pa- ges avec planches graphiques, dont plusieurs coloriées 7 fr. — Le Pouls, ses variations et ses formes diverses dans les maladies. Paris 1870.1 vol. gr. in-8, 372 pages avec 488 fig 10 fr' — Yoy. Valleix, Guide du Médecin praticien. ZjUYS [J.-B.]. Recherches sur le système nerveux cérébro-spinal, sa structure, ses fonctions et ses maladies, par J. B. LuYS, médecin de l'hôpital de la Salpêtrière, lauréat de l'Académie de médecine et de ^'Institut. Paris, 18t)5. 1 vol. grand in-8 de 660 pages avec atlas de 40 pi. lithographies et texte explicatif. Fig. noires 35 fr. Le même, figures coloriées 70 fr. — Iconographie photographique des centres nerveux. Paris, 1873. 1 vol. gr. in-4'' de texte et d explication des planches vih-74, 40 p. avec atlas de 70 photographies et 65 schémas lithographies, cart. en 2 vol. 150 fr. — Des Maladies héréditaires. Paris, 1863. In-8 de 140 pages. 2 fr. 50 Études de physiologie et de pathologie cérébrales. Des actions réflexes du cerveau dans les conditions normales et morbides de leurs manitestations. Paris, 1874. 1 vol. yrand in-18 de xii-200 pages, avec 2 planches contenant 8 figures tirées en lithographie et 2 figures tirées en photogiyptie 5 fr. 24 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS LYELL. L'Ancienneté de l'homme, prouvée parla géologie, et remarques sur les théories relatives à l'origine des espèces par variation, par sir Charles Lyell, membre de la Société royale de Londres, traduit avec le consentement et le concours de l'auteur par M. Cuaper. Deuxième édlllon française revue et corrigée par Hamy. Paris, 1870. In-8 de xvi, 560 pag. avec 68 ligures. — Précis de Paléontolog^ie humaine, par IIamy, ser- vant de supplément. Paris, 1870. 1 vol. in-8, avec figures. 16 fr. — Séparément, Précis de Paléontologie humaine, par Hamy. Paris, 1870. 1 vol. in-8 avec fig 7 fi». mAG CORWIAG (William). Souvenirs d'un chirurg^ien d'ambulance. (Sedan, Balan, Bazeilles.) Traduit de l'anglais, par le docteur G. Mouache, prolesseiir agrégé à l'Ecole du Val-de-Gràce. Paris, 1872. in-8«, xxiv-172 pages, avec 8 héliotypies et figures 6 Ir. MAGITOT (E.). Traité de la carie dentaire. Recherches expérimentales et thérapeutiques. Paris, 1867. 1 vol. in-8, 228 pages, avec 2 planches, 19 ligures et 1 carte 5 fp, — Mémoire sur les tumeurs du périoste dentaire et sur Tostéo-périos- tite alvéolo-dentaire. Deuxième édition. Paris, 1875. In-8, avec 1 plan- che 3 fr. MAGNE. Hygiène de la vue, par le docteur A. Magne. Quatrième édition, revue et augmentée. Paris, 1866, in-18 jésus de 350 pages avec 50 ligures 3 fr. MAHÉ. Manuel pratique d'hygiène navale, ou des moyens de conserver la santé des gens de mer, à l'usage des olficiers mariniers et marins des équipages de la flotte, par le docteur .1. Maiié, médecin-professeur de la marine. Ouvrage publié sous les auspices du ministre de la marine et des colonies. Paris, 1874. 1 vol. in-18 de xv-451 pages. Cartonné. 3 fr. 50 MAILLIOT. Traité pratique d'auscultation appliquée au diagnostic des maladies des organes respiratoires, par le docteur L. Mailliot. Paris, 1874. 1 vol. grand in-8 de 542 pages , . .12 fr. MANDL (L.). Traité pratique des maladies du larynx et du pharynx. Paris, 1872. In-8" de xx-816 pages, avec 7 planches gravées et colo- riées et 164 figures, cartonné 18 fr. — Anatomie microscopique, par le docteur L. Mandl, professeur de microscopie. Paris, 1838-1857. Ouvrage complet. 2 vol. in-folio, avec 92 planches.. 200 fr. MARGE. Traité pratique des Maladies mentales, par le docteur L. V. Marge, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris, mé- decin des aliénés de Bicêtre. Paris, 1802. In-8 de 670 pages. ... 8 fr. — Des Altérations de la sensibilité, Paiis, 1860. In-8 ... 2 fr. 5^ — Recherches cliniques et anatom)-pathologiques sur la démence sénile et sur les différences qui la séparent de la paralysie générale. Paris, 1861. Grand in-8, 72 pages 1 fr. 30 ~ Del'état mental de la chorée. Par S, 1860. In-4, 38 pages. 1 fr. 50 MARGHAND. Étude sur l'extirpation de l'extrémité inférieure du rectum, par le docteur A -H. Marchand, prosecteur à l'amphithéâtre des hôpitaux. Paris, 1873. In-8 de 124 pages. 2 fr. 50 MARGHANT (Léon). Étude sur les maladies épidémiques, avec une ré- ponse aux quelques réflexions sur le mémoire de l'angine épidémique. Seconde édition, corrigée et augmentée. Paris, 1861. In-12, 92 p. 1 fr. MARTINS. Du Spitzberg^ au Sahara Étapes d'un naturaliste au Spit/berg, en Laponie, en Ecosse, en Suisse, en France, en Italie, en Orient, en Egypte et en Algérie par Charles Martins, professeur d'histoire naturelle à la Faculté de médecine de Montpellier, directeur du jardin des plantes de la même ville. Paris, 1866. ln-8, xvi-620 pages 8 fr. RUE UAUTEFEUILLE, 19, A PARIS. 25 MARVAUD (Ang^el). L'alcool, son action physiologique, son utilité et ses applications en hygiène et en thérapeutique, i'aris, 1872. In-8, IGO pages avec 25 planches 4 fr. — Les aliments d'épargne : alcool et boissons aromatiques, café, thé, coca, cacao, maté, par le docteur Marvaud. 2« édition. Paris, 1874. 1 vol. in-8 de 504 pages avec figures. . H fr. MAYER. Des Rapports conjugaux, considérés SOUS le triple point de vue de la population, de la santé et de la morale publique, par le docteur Alex. Mayer, médecin de l'inspection générale de la salubrité. Sixième édition, revue et augmentée. Paris, 1874. 1 volume in-^18 Jésus de 422 pages. ,. . 5 fr. — Conseils aux femmes sur l'âge de retour, médecine et hygiène. Paris, 1875. 1 vol. in-12 de ^256 pages 3 fr. MEHU. Voir Annuaire pliarmaceiitique, page 6. MÊLIER. Relation de la fièvre jaune, survenue à Saint-Nazaire en 1861, lue à l'Académie de médecine en avril 1863, suivie d'une réponse aux discours prononcés dans le cours de la discussion et de la loi anglaise sur les quarantaines, par F. Mêlier, inspecteur général des services sani- taires, membre de l'Académie de médecine et du Comité consultatif d'hygiène publique de France. Paris, 1863. In-4 de 276 pages avec 3 cartes. . 10 fr. MIARD (A). Des troubles fonctionnels et organiques, de l'amétropie et de la myopie en particulier, de l'accommodation binoculaire et cutanée dans les vices de la rélraction, par le docteur Antony Miard, ancien chef de clinique ophthalmique. Paris, 1873. 1 vol. in-S de vni-460 pag. 7 fr. mOITESSIER. La Photographie appliquée aux recherches microgra« phiques, par A. Moitessier, docteur es sciences, professeur à la Fa- culté de médecine de Montpellier. Paris, 1866. 1 vol. in-18 jésus, avec 41 figures gravées d'après des photographies et 3 planches photogra phiques 7 fr. raOLÉ. Signes précis du début de la convalescence dans les maladies aiguës, par le docteur Léon Mole. Paris, 1870, grand in-8 de 112 pag. avec .: 3 figures 3 fr. MOLINARI (Ph. de). Guide de l'homœopathiste, indiquant les moyens de se traiter soi-même dans les maladies les plus communes en atten- dant la visite du médecin. Seconde édition. Bruxelles, 1861, in-18 de 256 pages 5 fr moNOD. Étude sur l'angiome simple sous-cutané circonscrit, naevus vas- culaire sous-cutané, angiome lipomateux, angiome lobule, suivi de quel- ques remarques sur les angiomes circonscrits de l'orbite. Par Ch. Monod, aide de clinique chirurgicale à la Faculté de médecine de Paris, etc. Paris, 1873. ln-8 de 86 pages avec 2 planches 2 fr. 50 raONTANÉ. Étude anatomique du crâne chez les microcéphales, par Louis MoNTANÉ (de la Havane), docteur en médecins de la Faculté de Paris. Paris, 1874. Grand in-8 de 80 pages, avec 0 planches 3 fr. 50 MOQUIN -TANDON. Histoire naturelle des mollusques terrestres et fluviatiles de France, contenant des études générales sur leur anatomie et leur physiologie, et la description particulière des genres, des espèces, des variétés, par Moquin-Tandon, professeur d'histoire naturelle médicale à la Faculté de médecine de Paris, membre de l'Institut. Ouvrage com- plet. Paris, 1855. 2 vol. grand in-8 de 450 pages, avec un Atlas de 54 planches dessinées d'après nature et gravées. L'ouvrage complet, avec figures noires 42 fr. L'ouvrage complet avec figures coloriées 66 fr. Cartonnage de 3 vol. grand in-8 4 fr. 50 2ô J.-B. BAILLIERE ET FILS Le tome P' comprend les études sur l'anatomie et la physiologie des mollusques. — Le tome II comprend la description particulière des genres, des espèces et des variétés. L'ouvrage de M. Moquin-Tandon est utile non-seulement aux savants, aux profes- seurs, mais encore aux collecteurs de coquilles, aux simples amateurs. , MOQUIN-TANDON. Éléments de Botanique médicale, contenant la des- cription des végétaux utiles à la médecine et des espèces nuisibles à l'homme, vénéneuses ou parasites, précédée de Considérations sur l'or- ganisation et la classification des végétaux. Troisième édition. Paris, 1875. 1 vol. in-I8 Jésus, avec 128 figures 6 fr. — Éléments de Zoologie médicale, contenant la description des ani- maux utiles à la médecine et des espèces nuisibles à l'homme, veni- meuses ou parasites, précédée de Considérations sur l'organisation et la classification des animaux et d'un résumé sur l'histoire naturelle de l'homme. Deuxième ëddinn, revue et augmentée. Paris, 1862. 1 volume in-18, avec 150 figures ........ 6 fr. MORACSiE. Traité d'hygiène militaire, par G. Morache, médecin-major de première classe,, professeur agrégé à l'Ecole d'application de méde- cine et de pharmacie militaires (Yal-de-Grâce). Pans, 1874. 1 vol. in-8 de 1050 pages avec 175 figuies 16 fr. MOREL.L. MACKENZIE. Du laryngoscope et de son emploi dans les ma- ladies de la gorge, avec un appendice sur la rhinoscopie, traduit de l'anglais sur la deuxième édition par le docteur E. Nicolas-Duranty. Paris, 1867. Grand in-8, 156 pages avec figures 4 fr. MOTARD (A.). Traité d'hygiène générale, par le docteur Adolphe Motard. Paris, 18(')8. 2 vol. in-8, ensemble 1,900 pages, avec figures. 16 fr. NAEGEL.É et GRENSER. Traité pratique de l'art des accouchements^ par le professeur 11. F. ÎNaegelé, professeur à l'Université de lleidclberg et M. L. GuENSER, directeur de la Maternité de Dresde. Traduit sur la 6® et dernière édition allemande, annoté et mis au courant des derniers progrès de la science, par G. A. Aubenas, professeur abrégé à la Faculté de médecine de Nancy. Ouvrage précédé d'une introduction par J. A. Stoltz, doyen de la Faculté de médecine de Nancy. Paris, 1869c 1 vol. in-8 de 800 pages, avec une planche sur acier et 207 figures 12 fr. ORIARD (F.]. L'homœopathie mise à la portée de tout le monde. Troisième édition. Paris, 1863, iii-18 Jésus, 570 pages 4 fr. ORIBASE. Œuvres, texte grec, en grande partie inédit, collationné sur les manuscrits, traduit pour la première fois en français, avec une intro- duction, des notes, des tables et des planches, par les docteurs Rosse- MAKER et Dabemberg. Paris, 1851-1875, tomes I à V, in-8 de 700 pages chacun Prix de chaque volume 12 fr. — Sous presse, le tome VI et dernier. OUDET. Recherches anatomiques, physiologiques et microscopiques sur les Dents et sur leurs maladies, comprenant : 1<> Mémoire sur falté- raiidn des dents désignée sous le nom de carie ; 2<» sur l'odontogénie ; 5** sur les dents à couronnes; 4° de l'accroissement continu des dents incisives chez les rongeurs, par le docteur J. E. Oudet, membre de l'Académie de médecine, etc. Paris, 1862. ln-8, avec une pi 4 fr. PARENT-DUCHATELET. De la Prostitution dans la ville de Paris, considérée sous le rapport de Phygiène publique, de la morale et de l'ad- ministraiion; ouvrage appuyé de documents statistiques puisés dans les archives de la préfecture de police, par A. J. B. Parent-Duchatelet, mem- bre du Conseildesalubrite.de la ville de Paris. Troisième édition, com- RUE HAUTEFEUILLE, 19, A PARIS. 27 plétée par des documents nouveaux et des notes, par MM. A. Trébuchet et PoiRAT-DuvAL, chels de bureau à la préfecture de police, suivie d'un précis hygiénique, statistique et administratif sur la prostitution dans les prin- cipales villes de l'Europe. Paris, 1857. 2 forts volumes in-8 de chacun 750 pages avec cartes et tableaux . 18 fr. Le Précis hygiénique, statistique et administratif sur la Prostitution dnns les prin- cipales villes de V Europe comprend pour la France : Bordeaux, Brest, Lyon, Marseille, Nantes, Strasbourg, l'Algérie; pour l'Etranger : l'Angleterre et l'Ecosse, Berlin, Berne, Bruxelles, Christiania, Copenhague, l'Espagne, Hambourg, la Hollande, Rome, Turin. PARISEL. Voy. Annuaire pharmaceutique, page 6. PARSEVAL (L.UD.). Observations pratiques de Samuel Hahnemann, et Clas- sification de ses recherches sur les Propriétés caractéristiques des mé- dicaments. Paris, 1857-1860. ln-8 de 400 pages 6 fr. PAULiET et LÉVEILLÉ. Iconographie des Ghampig^nons, de Paulet. Re- cueil de 217 planches dessinées d'après nature, gravées et coloriées, ac- compagné d'un texte nouveau présentant la description des espèces figu- rées, leur synonymie, l'indication de leurs propriétés utiles ou vénéneuses, l'époque et les lieux où elles croissent, par J. H. Léveillé. Paris, 1855. 1 vol. in-folio de 135 pages, avec 217 planches coloriées, cartonné. 170 fr. Séparément le texte, par M. Léveillé, petit in-folio de 135 pa- ges 20 fr. Séparément chacune des dernières planches in-folio coloriées. . 1 fr. PEIN. Essai sur l'hyg^iène des champs de bataille, par le docteur Théodore Pein. Paris, 1873. In-8 de 80 pages \ . 2 fr. PENARD . Guide pratique de l'Accoucheur et de la Sag^e-Femme, par le docteur Lucien Penard, chirurgien principal de la marine, professeur d'ac- couchements à l'Ecole de médecine de Rochefort. Quatrième édition. Paris, 1874. 1 vol. in-18, xxiv-550 pages, avec 142 fig 4 fr. PHARMACOPÉE FRANÇAISE. Voy. Codex medîcamentarius, page 10. PICTET. Traité de Paléontologie, ou Histoire naturelle des animaux fos- siles considérés dans leurs rapports zoologiques et géologiques, par F. J, Pictet, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l'Académie de Genève, etc. Deuxième édition, corrigée et augmentée. Paris, 1855- 1857. 4 volumes in-8, avec atlas de 110 planches grand in-4. . 80 fr. PIESSE. Des odeurs, des parfums et des cosmétiques, histoire natu- relle, composition chimique, préparation, recettes, industrie, effets phy- siologiques et hygiène des poudres, vinaigres, dentifrices, pommades, fards, savons, eaux aromatiques, essences, infusions, teintures, alcoolats, sachets, etc., par S. Piesse, chimiste parfumeur à Londres, édition fran- çaise publiée avec le consentement et le concours de l'auteur, par 0. Réveil. Paris, 1865. In-18 Jésus de 527 pages, avec 86 figures. 7 fr. PINARD. Les vices de conformation du bassin, étudiés au point de vue de la forme et des diamètres antéro-postérieurs. Recherches nouvelles de pelvimétrie et de pelvigraphie, par le docteur Ad. Pixard, ancien interne delà Maternité. Pans, 1874. In-4 de 64 pages, avec 100 planches repré- sentant 100 bassins de grandeur naturelle 7 fr. POINCARÉ. Leçons sur la physiologie normale et pathologique du sys- tème nerveux, par le docteur I'oincaré, protesseur adjoint à la Faculté de médecine de Nancy. Paris, 1873, 2 v. in-8 de 400 pages avec fig. 10 fr. PROST-LACUZON. Formulaire pathogénétique usuel, ou Guide ho- mœopathique pour traiter soi-même les maladies. Quatrième édition, cov- rigée et augmentée, Paris, 1872. 1 vol. in-lidexiv-582 pages.. . 6 fr. 28 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS PROST-L.ACUZON et BERGER. Dictionnaire vétérinaire homœopa- thique ou ^uide liomœopallùque pour traiter soi-même les maladies des animaux domestiques, par J. Prost-Lacuzon et H. Berger, élève des Ecoles vétérinaires, ancien vétérinaire de l'armée. Paris, 1865, in-18 jésus de 486 pages 4 fr. 50 QUATREFAGES. Physiologie comparée. Métamorphoses de l'Homme et des Animaux, par A. de Quatrefages, membre de l'Institut, professeur au Muséum d'histoire naturelle. Paris, 1862. In-18 de 524 p.. . 3 fr. 50 QUATREFAGES et HAMY. Les Crânes des races humaines décrits et ligures d'après les collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris, de la Société d'Antropologie de Paris et les principales collections de la France et de l'Etranger, par A. de Quatrefages, membre de l'Institut, professeur au Muséum, et Ern. Hamy, aide-naturaliste au Muséum de Paris, 1873. In-4 de 500 p. avec 100 pi. et Ûg. L'ouvrage se publiera en 10 livraisons, chacune de 5 à 6 feuilles de texte et de 10 pi. — 5 livrai>ons sont en vente. — Prix de chaque livraison 14 fr. RACIBORSKI (A.). Traité de la menstruation, ses rapports avec l'ovu- lation, la fécondation, l'hygiène de la puberté et de l'âge critique, son rôle dans les différentes maladies, ses troubles et leur traitement, par A. Raciborski, ancien chef de clinique et lauréat de la Faculté de méde- cine de Paris. Paris, 1868. 1 vol. in-8 de 632 pages, avec deux planches chromo-lithographiées , 12 fr. RACLE. Traité de Diag^nostic médical. Guide clinique pour l'étude des signes caractéristiques des maladies, contenant un Précis des procédés physiques et chimiques d'exploration clinique, par le docteur V. A. Racle. Cinquième édition, revue et augmentée par Ch. Fernet, médecin des hôpi- taux, agrégé de la Faculté et le D"^ I. Straus. Paris, 1873. 1 vol. in-18 Jésus, 796 pag. avec 77 ûg 7 fr. — De l'Alcoolisme. Paris, 1860. In-8 2 fr. 50 REMAK. Galvanothérapie, ou de l'application du courant galvanique constant au traitement des maladies nerveuses et musculaires par Robert Remak, professeur extraordinaire à la Faculté de médecine de l'université de Berlin. Traduit de l'allemand par le docteur A. Morpain, avec les ad- ditions de l'auteur. Paris, 1860. 1 vol. in-8 de 467 pages 7 fr. RENOUARD. Lettres philosophiques et historiques sur la Médecine au XIX» siècle, par le docteur P. V. Renouard. Troisième édition, corrigée et considérablement augmentée. Paris, 1861. In-8 de 240 p. . . 3 fr. 50 REVEIL. Formulaire sonné des Médicaments nouveaux et des médications nouvelL ivi de notions sur l'aérothérapie, l'hydrothé- rapie, l'électrothérapie, nésithérapie et l'hydrologie médicale; par le docteur 0. Réveil, pharmacien en chef de l'hôpital des Enfants, professeur agrégé à la Faculté de médecine et l'Ecole de pharmacie. Deuxième édition, revue et corrigée. Paris, 1865. 1 vol. in-18 jésus de xn-698 pages avec figures 6 fr. — Annuaire pharmaceutique. Voy. Annuaire, page 6. RIBES. Traité d'Hyg^iène thérapeutique, ou AppUcation des moyens de l'hygiène au traitement des maladies, par Fr. Ribes, professeur d'hygiène à la Faculté de médecine de Montpellier. Paris, 1860. 1 volume in-8 de 828 pages 10 fr. RIGHELOT. De la péritonite herniaire et de ses rapports avec f'étran- glement, par L.-G. Richelot, ex-interne, lauréat des hôpitaux de Paris. Paris, 1874. In-8 de 88 pn^s 2 fr. RUE HAUTEFEUILLE, 19, A PARIS. 29 RICORD. Lettres sur la Syphilis adressées à M. le rédacteur en clielde l'Union médicale, suivies des discours à l'Académie de médecine sur la syphilisation et la transmission des accidents secondaires , par Ph. Hicord, chirurgien de l'hôpital du Midi, avecune Introduction par Am. Latour. Troisième' êdit. Paris, 1863. 1 v. in-18 jésus de vi-558 pages. 4 fr. RINDFL.EISCH (Edouard . Traité d'histolog^ie patholog^ique, traduit et annoté par le docteur F. Gross, professeur agrégé à la Faculté de méde- cine de Nancy. Paris, 1875. 1 vol. grand in-8 de 759 pages avec 260 figures 1i fr. ROBIN. Traité du microscope, comprenant son mode d'emploi, ses applica- tions à l'élude des injections, à l'anatomie humaine et comparée, à la physiologie, à la pathologie médico-chirurgicale, à l'histoire naturelle animale et végétale et à l'économie agricole, par Ch. Robin, professeur à la Faculté de médecine, membre de l'Académie des sciences. 2^ édition. Paris, 1871.1vol. in-8 avec 580 figures 20 fr. — Leçons sur les humeurs normales et morbides du corps de l'homme, professées à la Faculté de médecine de Paris. Deuxième édition. Paris, 1874. 1 vol. in-8 de 1008 pages avec 55 figures, cart 18 fr. — Anatomie et physiologie cellulaires, ou des cellules animales et vé- gétales, du protoplasma et de éléments normaux et pathologiques qui en déiivent. Paris, 1875. 1 vol. in-8 de 640 pages, avec 85 figures, cart . 16 fr. — Programme du cours d'Histologie. Deuxième édition, Paris, 1870. 1 vol. in-8 de xl-416 pages 6 fr. En publiant les notes mêmes qui servent de cadre à chacune des leçons qu'il a professées à la Faculté de médecine et dans ses cours particuliers, M. Robin donne aux élèves, en même temps que le plan d'un traité complet, un résumé de son enseignement et des questions qui leur sont posées aux examens. Pour un certain nombre de ces leçons, il ne s'est pas contenté d'une simple reproduction de ses notes : pour celles qui traitent des rapports de l'histologie avec les autres branches de l'anatomie, de la physiologie et de la médecine, qui tracent ses divisions principales, qui marquent son but et ses applications, ou qui touchent à quelque sujet difficile^ il a ajouté quelques développements. — Mémoire sur la rétraction, la cicatrisation et l'inflammation des vaisseaux ombilicaux et sur le système ligamenteux qui leur succède. Paris, 1860.1 vol. in-4 avec 5 planches litliographiées. ... 5 fr. 50 — Mémoire sur les modifications de la muqueuse utérine pendant et après la grossesse. Paris, 1861. In-4,avec 5 pi. lithographiées. 4 fr. 50 — Mémoire sur l'évolution de la notocorde, des cavités des disques intervertébraux et de leur contenu gélatineux. Paris, 1868. 1 vol. in-4, 202 pages avec 12 planches 12 fr. — et L.ITTRÉ. Voy. Dictionnaire de médecine, treizième édition, page 15. ROBIN et VERDEIL. Traité de Chimie anatomique et physiologique normale et pathologique, ou des Principes immédiats normaux et mor- bides qui constituent le corps de l'homme et des mammifères, par Ch. Robin et F. Vehdeh., docteur en médecine, chef des travaux chimiques à l'Institut agricole, professeur de chimie. Paris, 1855. 5 forts volumes in-8, avec atlas de 45 planches dessinées d'après nature, gravées, en partie coloriées 56 fr. ROUBAUD. Traité de l'impuissance et de la stérilité chez l'homme et chez la femme, comprenant l'exposition des moyens recommandés ])Our y remédier, par Félix Roubaud. Deuxième édition mise au courant des progrès les plus récents de la science. Paris, 18^2. 1 volume in-8, 880 pages 8 fr. ROUSSEL. Traité de la pellagre et des pseudo -pellagres, par le docteur J.-R.-Th. Roussel. Ouvrage couronné par l'Institut de France. Paris, 4866. 1 vol. in-8 de 656 pages 10 fr. 30 J.-B. BAILLIERE ET FILS ROUX. De l'ostéomyélite et des amputations secondaires, d'après les observations recueillies à l'hôpital de la marine de Saint-Mandrier (Tou- lon, 1859) sur les blessés de l'armée d'Italie, par M. le docteur Jules Roux, directeur du service de santé de la marine à Paris. Paris, 1860. 1 vol. in-4, avec 6 planches lithographiées 5 fr. SAINT-VINCENT. Nouvelle médecine des familles à la ville et à la campagne, à l'usage des lamilles, des maisons d'éducation, des écoles communales, des curés, des sœurs hospitaJières, des dames de charité et de toutes les personnes bienlaisantes qui se dévouent au soulagement des malades : remèdes sous la main, prenjiers soins avant l'arrivée du mé- decin et du chirurgien, art de soigner les malades et les convalescents, par le docteur A. G. de Saint- Vincent. Troisième édition. Paris, 1874. 1 vol. in-18 Jésus de 451 pages avec 142 ligures. Cartonné. . 5 fr. 50 SAURELi. Traité de Chirurg-ie navale, par L. Saurel, chirurgien de la marine, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Montpellier, suivi d'un Résumé de leçons sur le service chirurg^ical de la flotte, par le docteur J. Rochard, directeur du service de santé de Ja marine à Rrest Paris, 1861. In-8 de 600 pages, avec 106 figures 8 fr. SCHATZ. Études sur les hôpitaux sous tente, par le docteur J. Schatz, ex-chirurgien des armées des Etats-Unis d'Amérique. Paris, 1870, in-8 de 70 pages avec ligures 2 fr. 50 SCHIMPER. Traité de Paléontolog^ie végétale, OU la flore du monde primitif dans ses rapports avec les formations géologiques et la flore du monde actuel, par W. P. Schdiper, professeur de géologie à la Faculté des sciences et directeur du Musée d'histoire naturelle de Strasbourg. Paris, 1869-1874. 3 vol. grand in-8, avec atlas de 110 planches grand in-4, lithographiées 150 fr. Séparément, tome III. Paris, 1874 1 vol. grand in-8 de 850 pages avec atlas de 20 planches.. . 50 fr. SGHWABE. Pharmacopea homœopathica polyglottica, en allemand, an- glais et français, par le docteur VVillmar Schwabe et le docteur Alphonse JNoACK de Lyon. 1872. 1 vol. in-8 cart. de 250 pages 9 fr. SÉDILLOT. De l'évidement sous-périosté des os. Deuxième édition. Paris, 1867. 1 v. in-8, 458 pages, avec 16 pi. polychromiques. . 14 fr. — Contributions à la chirurgie. Paris, 1869. 2 vol. gr. in-8 de 700 pages chacun, avec figures 24 fr. SÉDILLOT et LEGOUEST (L..). Traité de Médecine opératoire, ban- dages et appareils, par Cf. Sédii.lot, médecin inspecteur des armées, directeur de l'École du service de santé militaire, professeur de cli- nique chirurgicale à la Faculté de médecine de Strasbourg, membre correspondant de l'Institut de France et L. Legouest, médecin-inspec- teur des armées, professeur à l'Ecole du Val-de-Grâce. Quatrième édi- tion. Paris, 1870. 2 vol. grand in-8 de 650 pages chacun, avec ligures intercalées dans le texte et en partie coloriées 20 fr. SERRES (E.). Anatomie comparée transcendante. Principes d'em- bryogénie, de zoogénie et de tératogénie. Paris, 1859. 1 vol. in-4 de 942 pages, avec 26 planches 16 fr. SICHEL.. Iconographie opththalmologique , OU Descriptipn avec figures coloriées des maladies de l'organe de la vue, comprenant l'anal omie pa- thologique, la pathologie et la thérapeutique médico-chirurgicales, parle docteur J. Sichel, prolesseur d'ophthaluiologie, Paris, 1852-1859. Owi^r»^^ complet. 2 vol. grand in-4 dont 1 vol. de 840 pages de texte, et 1 volume de 80 planches dessinées d'après nature, gravées et coloriées avec le plus grand sohi, accompagnées d'un texte descriptif 172 fr. 50 RUE- HAUTEFEUILLE, 19, A PARIS. 31 Demi-reliure des deux volumes, dos de maroquin, tranche supérieure dorée 15 fr. Cet ouvrage est complet en 23 livraisons, dont 20 composées chacune de 28 pages de texte in-4 et de 4 planches dessinées d'après nature, gravées, imprimées en couleur, retouchées au pmceasu, et 5 livraisons (17 bis, 18 bis et 20 bis de texte complémentaire.-). Prix de chaque livraison. 7 fr. On peut se procurer séparément les dernières livraisons. Le texte se compose d'une exposition théorique et pratique de la science, dans laquelle viennent se grouper les observations cliniques, mises en concordance entre elles, et dont rensem])le formera un Trailé clinique des maladies de Vorgane de la vue, commenté et complété par une nombreuse série de figures. Les planches sont aussi parfaites qu'il est possible; elles offrent une fidèle image de la nature; partout les formes, les dimensions, les teintes ont été consciencieuse- ment observées; elles présentent la vérité pathologique dans ses nuances les plus fines, dans ses- détails les plus minutieux; gravées par des artistes habiles, im- primées en couleur et souvent avec repère, c'est-à-dire avec une double planche, afin de mieux rendre les diverses variétés des injections vasculaires des membranes externes; toutes les planches sont retouchées au pinceau avec le plus grand soin. L'auteur a voulu qu'avec cet ouvrage le médecin, comparant les figures et la description, puisse reconnaître et guérir la maladie représentée lorsqu'il la ren- contrera dans la pratique. SIEBOLD. Lettres obstétricales, par E. C. J. vON Siebold, professeur d'accouchements à l'Université de Gœttingue, traduit de l'allemand par le docteur Morpain, avec introduction et des notes, par J. A. Stoitz, profes- seur d'accouchements à la Faculté de médecine de Strasbourg. Paris, 1806. In-18, '268 pages 2 fr. 50 SIÏÏION (LÉON). Des Maladies vénériennes et de leur traitement ho- mœopathique, par le docteur Léon Simon fils. Paris, 1860. 1 vol. in-18 Jésus, xii-744 pages 6 fr. — Vo7j, Hering. SIMPSON. Clinique obstétricale et ^gynécologique, pnr sir James Y Simp- son, professeur à l'Université d'Edimbourg. Traduit et annoté par G. Chanireuil, chef de clinique d'accouchements à la Faculté de mé- decine de Paris. 1874. 1 vol. grand in-8 de 820 p. avec fig. . . 12 fr. SOUBEIRAN. Nouveau dictionnaire des falsifications et des altérations des aliments, des médicaments et de quelques produits employés dans les arts, l'industrie et l'économie domestique; exposé des moyens scien- tifiques et pratiques d'en reconnaître le degré do pureté, l'état de conser- vation, de constater les fraudes dont ils sont l'objet, par J. Léon Soubki- RAN, professeur à l'Ecole supéiieure de pharmacie de Montpellier. Paris, 1874. 1 vol. grand in-8 de 640 pages avec 218 lig. Cart 14 fr. SYPHILIS VACCINALE (De la). Communications à l'Académie de mé- decine , par MM. Depaul , Ricord , Blot, Jules Guérin, Trousseau, Dea/ergie, Briquet, Gibert, Bouvier, Bousquet, suivies de mémoires sur la transmission de la syphilis par vaccination animale, par MM. A. Viennois (de Lyon), Pellizari (de Florence). Palasciano (de Naples], Phillipeaux (de Lyon), et AuziAs-Tu renne. Paris, 1865, in-8 de 592 pages 6 fr. TARDIEU. Dictionnaire d'Hygiène publique et de Salubrité, OU Réper- toire de toutes les Questions relatives à la santé publique, considérées dans leurs rapports avec les Subsistances, les Épidémies, les Professions, les Établissements et institutions d'Hygiène et de Salubrité, complété par le texte des Lois , Décrets, Arrêtés, Ordonnances et Instructions qui s'y rattachent ; par Ambroise Tahdieu, professeur de médecine légale à la Faculté de médecine de Paris, médecin de l'Hôtel-Dieu, prési- dent du Comité consultatif d'hygiène publique. Deuxième édition ^ considérablement augmentée. Paris , 1862. 4 forts vol. grand in-8. (Ouvrage couronné par l'Institut de France.). 32 fr. 32 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS TARDIEU (Al. Étude médico-légale sur la folie. Paris, 1872. 1 vol. in-8 de xxii-610 pages avec 15 fac-similé d'écriture d'aliénésd. . 7 fr. — Étude médico-lég^ale sur la pendaison, la strang^ulation et la suf- focation. Paris, 1870. 1 vol. in-8, xii, 3*>2 pages avec planches . 5 fr. — Étude médico-lég^ale et clinique sur l'empoisonnement [avec la col- laboration de M. Z. RoussiN, pour la partie de l'expertise médico-légale relative à la recherche chimique des poisons), deuoàcme édition. V avis, 1875. 1 vol. in-8 de 1072 pages avec 2 planches et 52 figures. . 14 fr. — Étude médico-lég^ale sur les Attentats aux mœurs. Sixième édition. Paris, 1873. in-8 de 224 pages, 4 planches gravées. . . 4 fr oO — Étude médico-lég^ale sur TAvortement, suivie d'une note sur l'obligation de déclarera l'état civil les fœtus mort-nés et d'observations et recherches pour servir à l'histoire médico-légale des grossesses fausses et simulées. 3« ^'i/iïio/i. Paris, 1808. In-8, vni-280 pages 4fr. — Étude médico-lég^ale sur Tinfanticide. Paris, 1868. 1 vol. in-8, avec 5 planches coloriées 6 fr. — Question médico-lég^ale de l'identité dans ses rapports avec les vices de conformation des organes sexuels, contenant les souvenirs et impres- sions d'un individu dont le sexe avait été méconnu. Deuxième édition. Paris, 1874. 1 vcl. in-8 de 176 pages 3 fr. — Relation médico-légale de l'affaire Armand (de Montpellier). Simu- lation de tentative homicide (commotion cérébrale et strangulation), avec les adhésions de MM. les professeurs G. Tourdes (de Strasbourg), Ch. Rouget (de Montpellier), Emile Gromier (de Lyon), Sirus Pirondi (de Mar- seille), et Jacquemet (de Montpellier). Paris, 1864, in-8 de 80 pag. 2 fr. — Projet de construction du nouvel Hôtel-Dieu de Paris, Paris 1865. ln-8, 44 pages 1 fr. 25 TARDIEU (A.) et LAUGIER. Contribution à l'histoire des monstruosi- tés, considérée au point de vue de la médecine légale, à l'occasion de l'exhibition publique du monstre pygopage Millie-Chrisline, par MM. A. Takdieu et M. Laugier. 1874. In-8 de 52 pages, avec 4 figures. 1 fr. 50 TEMMINGK et LAUGIER. Nouveau Recueil de planches coloriées d'Oi- seaux, pour servir de suite et de complément aux planches enluminées de Bution; par MM. Temminck, directeur du Musée de Leyde, et Meiffren- Laugier, de Paris. Ouvrage complet en 102 livr. Paris, 1822-1858. 5 vol. grand in-folio, avec 600 planches dessinées d'après nature, par Prêtre et Huet, gravées et coloriées 1,000 fr. Le même avec 600 planches grand in-4, figures coloriées. . . . 750 tr. Demi-reliure, dos en maroquin, des 5 vol. grand in-fol. ... 90 fr, Dito des 5 vol. grand in-4 60 fr. Acquéreurs de cette grande et belle publication, Tune des plus importantes et l'un des ouvrages les plus parfaits pour l'élude de l'ornithologie, nous venons offrir le Nouveau Recueil de planches coloriées d'oiseaux en souscription en baissant le prix d'un tiers. Chaque livraison, composée de 6 planches gravées et coloriées avec le plus grand soin, et le texte descriptif correspondant. L'ouvrage est complet en 102 li- vraisons. Prix de la livraison in-folio, fig. coloriées, (15 fr.) 10 fr. — gr. in4, lig. col., (10 fr. 50) 7 fr. 50 La dernière livraison contient des tables scientifiques et méthodiques. Les per- sonnes qui n'ont point retiré les dernières livraisons pourront se les procurer aux prix indiqués ci-dessus. TESTE. Manuel pratique de Mag^nétisme animal. Exposition métho- dique des procédés employés pour produire les phénomènes magnétiques et leur application à l'étude et au traitement des maladies. Quatrième édi- tion, revue, corrigée et augmentée. Paris, 1855. In-12 4 fr. RUE HAUTEFEUILLE, 19, A PARIS. 33 TESTE. Systématisation pratique de la Matière médicale homœopa- thique, par le docteur A. Teste, ancien président de la Société de médecine homœopathique. Paris, 1855. 1 vol in-8 de 61(5 pages. . 8 fr. — Traité homœopathique des maladies aig^uës et chroniques des En- fants. Deuxième édition, Paris, 1856. In-18 de 420 pages. . . 4 f r 50 — Comment on devient homœopathe. Troisième édition, Paris, 1873. 1 vol. in-18 Jésus de 522 pages 5 fr. 50 THOMPSON. Traité pratique des maladies des voies urinaires, par sir Henry Thompson, professeur de clinique chirurgicale et chirurgien à University Collège llospital, meuibre correspondant de la Société de chi- rurgie de" Paris. Traduit avec l'autorisation de l'auteur et annoté par Ed. Martin, Ed. Labarkaque et V. Casipenon, internes des hôpitaux de Paris, membres de la Société anatomique, suivi des Leçons cliniques sur les maladies des voies urinaires, professées à University Collège llospital, traduites et annotées par les docteurs Jude Hue et F. Gignoux. Paris, 1874. 1 vol. grand in-8 de 1020 pages, avec 280 figures. Cartonné. . . 20 fr. TRIPIER (AuG.). Manuel d'électrothérapie. Exposé pratique et critique des applications médicales et chirurgicales de l'électricité. Paris, 1861. 1 vol. in-18 Jésus, xn-624 pages, avec 89 figures 6 fr. TROUSSEAU. Clinique médicale de l'Hôtel - Dieu de Paris, par A. Trousseau, professeur à la Faculté de médecine de Paris, médecin de l'Hôtel-Dieu. Quatrième édition, par le docteur Michel Peter. Paris, 1875. 3 V. in-8, ensemble 2616 p., avec un portrait gravé de l'auteur. 32 fr. Cette quatrième édition a reçu des augmentations considérables. Les sujets princi- paux que j'ai ajoutés à cette édition sont : les névralgies, la paralysie glosso-laryn- gée, l'aphasie, la rage, la cirrhose, l'ictère grave, le rhumatisme noueux, le rhu- matisme cérébral, la chlorose, l'infection purulente, la phlébite utérine, la phlegmatia aiba dolens, les phlegmons périhystériques, les phlegmons iliaques, les phlegmons périnéphriques, l'hématocèle rétro-utérme, l'ozène, etc., etc. {Extrait de la préface de Vauleur.) TURCK. Méthode pratique de laryngoscopie , par le docteur LuDWiG Turck, médecin en chef de l'hôpital général de Vienne (Autriche). Paris, 1861. In-8 de 80 p., avec une pi. lithographiée et 29 figures. 3 fr. 50 — Recherches cliniques sur diverses maladies du larynx, de la trachée et du pharynx, étudiées à l'aide du laryngoscope. Paris, 1862. In-8 de viii-100 pages . 2 fr. 50 VALLEIX. Guide du médecin praticien, ou Résumé général de Patholo- gie interne et de Thérapeutique appHquées, par le docteur F. L. I. Valleix, médecin de l'hôpital de la Pitié. Cinquième édition, entièrement refondue, et contenant le résumé des travaux les plus récents, par P. Lorain, mé- decin des hôpitaux de Paris, professeur agrégé de la Faculté de méde- cine, avec le concours de médecins civils et de médecins appartenant à l'armée et à la marine. Paris, 1866. 5 volumes grand in-8 de cha- cun 800 pages, avec 411 figures 50 fr. Tome 1. Fièvres, maladies pestilentielles, maladies constitutionnelles, névroses. — Tome II. Maladies des centres nerveux, maladies des voies respiratoires. — Tome III. Maladies des voies circulatoires, maladies des voies digestives. — Tome IV. Maladie* des annexes des voies digestives, maladies des voies génito-urinaires. — Tome V. Maladies des femmes, maladies du tissu cellulaire, de l'appareil locomoteur, mala- dies de la peau, maladies des yeux et des oreilles. Intoxications par les venins, par les virus, par les poisons d'origine animale, végétale et minérale. Table générale. VERLOT. Le Guide du Botaniste herborisant, conseils sur la récolte des plantes, la préparation des herbiers, l'exploration des stations de plantes phanérogames et cryptogames, et les herborisations aux environs de Paris, dans les Ardennes, la Bourgogne, la Provence, le Languedoc, les Pyrénées, les Alpes, l'Auvergne, les Vosges, au bord de In Manchf^, de 34 J.-B. BAILLIÊRE ET FILS l'Océan et de la Méditerranée, par M. Bernard Verlot, chef de l'Ecole de botanique au Muséum d'histoire naturelle, avec une Introduction par M. ÎSaudin, membre de l'Institut (Académie des sciences). Paris, 1865. In-8. 600 pa^es avec ligures intercalées dans le texte. Cart. 5 fr. 50 VERNEUIL.. De la gravité des lésions traumatiques et des opérations chirurgicales chez les alcooliques, C(»mmunications à l'Académie de médecnie, par MM. Yerneuil, Hardy, Gubler, Gossklin, Béhier, Kichet, Chauffard et Giraldès. Paris, 1871, in-8 de 160 pages 3 fr. VERNOIS. Traité pratique d'Hygiène industrielle et administrative, comprenant l'étude des élablissements insalubres, dangereux et mcom- modes; par le docteur Maxime Yernois, membre de l'Académie de méde- cine. Paris, 1860. 2 vol. in-8 de chacun 700 pages 16 fr. — De la main des ouvriers et des artisans au point de vue de l'hygiène et de la médecine légale, Paris, 1862. In-8 avec 4 pi. chro- molithographiées 3 fr. 50 — État hygiénique des lycées de l'empire en 1867. Paris, 1868, in-8 2 fr. 50 VIDAL. Traité de Pathologie externe et de Médecine opératoire, avec des. Résumés d'auatomie des tissus et des régions, par A. Vidal (de Cas- sis), chirurgien de 1 hôpital du Midi, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris, etc. Cinquième édition, par le docteur Fano, profes- seur agrégé de la Faculté de médecine de Paris. Paris, 1861. 5 vol. in-8 avec 761 figures 40 fr. VILLEIXEIN. Études sur la tuberculose, preuves rationnelles et expéri- mentales de sa spécificité et de son inoculation, par J.-A. Yillemin, pro- fesseur à l'École du Yal-de-Grâce. Paris, 1868. 1 vol. in-8 de 640 pages 8 fr. VIRCHOW. La pathologie cellulaire basée sur l'étude physiologique et pa- thologique des tissus, par R. Virchow, professeur à la Faculté de Berlin, médecin de la Charité, membre correspondant de l'Institut. Traduction française. Quatrième édition^ conforme à la quatrième édition alle- mande, par 1. Sraus, chef de cUnique de la Faculté de médecine. Paris, 1874. 1 vol. in-8 de xxiv-582 pages, avec 157 lig. . .^ 9 fr. VOISIN (Aug.). De l'Hématocèle rétro-utérine et des Épanchements san- guins non nekystés de la cavité péritonéale du petit bassin, considérés comme accidents de la menstruation ; par le docteur Auguste Voisin, médecin de la Salpêtrière. Paris, 1860. In-8 de 568 pages, avec une planche . 4 fr. 50 — Le service des secours publics à Paris et à l'étranger. Paris, 1873. In-8 de 5i pages 1 fr. 50 VOISIN (Félix). Études sur la nature de l'homme. Quelles sont ses fa- cultés, quel en est le nom, quel en est le nombre, quel en doit être l'em- ploi? Tome I, de l'homme considéré dans ses facultés morales. — Tome II, de l'homme considéré sous le rapport des facultés qu'il partage avec les animaux. — Tome III, de l'homme considéré dans ses facultés intellec- tuelles, industrielles, artistiques et perceptives, par le docteur Félix Voisin, membre de l'Académie de médecine, ex-médecin en chef de l'hospice de Bicêtre (service des aliénés). Pans, 1862-1867. 5 vol. in-8. 22 fr. 50 — Chaque volume, séparément 7 fr. 50 WALKER. Manipulations électro-typiques OU Traité de galvanoplastie contenant la description des procédés les plus faciles pour dorer, ar- genter, graver sur cuivre et sur acier, reproduire les médailles, les épreuves daguerriennes, métalliser les statuettes de plâtre, etc., au moyeu du galvanisme, par Gh. V. Walker. Traduit par J. Fau. Septième édition. Pari?, 1866. In-18 Jésus, xii-184 pages avec figures. . . 2 fr» RUE HAUTEFEUILLE, 19, A PARIS. 35 WATELET [A. D.). Description des plantes fossiles du bassin de Paris. Paris, 1865-1866. 2 vol. in-4 de 300 pages et de 60 planches lithoirraphiées, cartonnés 60 fr. WEHENKELL. Éléments d'anatomie et de physiologie pathologiques générales, nosologie, par le docteur AYehenkell, professeur à TEcole de médecine vélérinaire de Cureghem. 1874. 1 vol in-8 de 320 p. 7 ir. 50 WETTERWALD (lYIaurice ) Le vétérinaire du foyer ou traité des diverses maladies de nos principaux animaux domestiques. Traduit de l'allemand par J. DucoMMUN. Paris, 1872. In- i '2 de xi-1 96 pages 2 fr. 50 WOlLiLEZ. Dictionnaire de diagnostic médical, comprenant le diagnostic raisonné de chaque maladie, leurs signes, les méthodes d'exploration et l'étude du diagnostic par organe et par région, par E.-J. Wotllez, méde- cin de l'hôpital La Riboisière. Deuxième édition. Paris, 1870. In-8 de 932 pages avec figures 16 fr. WUNDT. Traité élémentaire de physique médicale, par le docteur WuNDT, professeur à l'Université de Heidelberg, traduit avec de nom- breuses additions, par le docteur Ferd. Moxoyer, professeur agrégé de physique médicale à la Faculté de médecine de Nancy. Paris, 1871, 1 vol. in-8 de 704 p. avec 3;;6 fig. y compris 1 pi. en chromolith. 12 fr. ZIMMERMANN. Anthropologie et ethnographie. L'homme, merveilles de la nature humaine, origine de l'homme, son développement de l'état sauvage à l'état de civilisation. Nouvelle édition. Paris, 186J. In-8 de 796 pages, avec figures et planches. . 10 fr. Le même, relié, doré sur tranches, plats toile 15 fr. Tous les ouvrages portés dans ce Catalogue seront expédiés par la poste franco, dans les départements et en Algérie, à toute personne qui en aura envoyé le montant en un mandat sur Paris ou en timbres-poste. EN DISTRIBUTION CATALOGUE GÉNÉRAL DES LIVRES DE MÉDECINE De Chirurgie, de Pharmacie, des Sciences accessoires et de l'Art vétérinaire, français et étrangers qui se trouvent chez J.-B. Baillière et Fils Un vol. in-8 de xLvni-400 pages 1 fr. 50 CATALOGUE GÉNÉRAL DES LIVRES D'HISTOIRE NATURELLE FRANÇAIS ET ÉTRANGERS QUI SE TROUVENT CHEZ J.-B. BAILLIÈRE ET FILS Histoire nattireUe g^énérale, 16 pages. Géoloi^ie, JWlinéralos^ie. Paléoatolog^ie, 36 p. (Mail874). Botanique. 80 pages. (Août 1872), Zoologie, 104 pages. (1872) Les Catalogues spéciaux seront envoyés franco à toute personne qui en fera la demande par lettre affranchie. Nou?i publions tous les 2 mois une notice de nos nouvelles publications, et nous l'envoyons régulièrement à toute personne qui nous en fait la demande par lettre affranchie. 36 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS, RUE HAUTEFEUILLE, 19, A PARIS. Pour paraître en 1875 : LEÇONS SUR LA CHALEUR ANIMALE, cours de médecine faitsau Collège de France, par M. Claude Bernard, membre de l'Institut (Académie des sciences), professeur au Collège de France et au Muséum d'histoire naturelle. 1 vol. in-8 de 600 pages, avec fig. MANIPULATIONS DE PHYSIQUE. Cours de travaux pratiques pro- fessé à l'Ecole de pharmacie, par M. Buignet, professeur à l'Ecole de pharmacie. 1 vol. in-8 de 700 pages, avec 250 figures. HISTOIRE DE LA GÉNÉRATION chez l'homme et chez la femme, pa^' \]^_ le docteur David Richard. 1 vol. in-8 de 300 pages, avec 8 planches colo" riées. NOUVEAUX ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE par H. Beaunis, professeur à la Faculté de médecine de Nancy. 1 vol. in-8 carré de 800 pages, avec 200 figures. NOUVEAU DICTIONNAIRE DES PLANTES MÉDICINALES, par A.-F. Héraud, professeur à l'Ecole de médecine de Toulon. 1 vol. in-18 Jésus de 500 pages, avec 200 figures. DE LA MÉDICATION TONIQUE, par M. le docteur Grancher, professeur agrégé de la Faculté de médecine. 1 vol. in-8. DE LA MÉDICATION VOMITIVE, par M. le docteur Grasset. 1 vol. in-8. DES CONTRACTURES, par le docteur I. Straus, chef de clinique de la Faculté de médecine de Paris. Paris, 1875. In-8, 94 pages, . 2 fr. 50 DES PARALYSIES BULBAIRES, par le docteur Hallopeau. Paris, 1875. ln-8, l60 pages, avec une planche 5 fr. 50 DE LA LOCALISATION DANS LES MALADIES CÉRÉBRALES, par le docteur Lépine, médecm des hôpitaux. 1 vol. in-8. OPHTHALMOSCOPIE MÉDICALE, indiquant les lésions du nerf opti- que, de la rétine et de la choroïde, propres à éclairer le diagnostic des maladies du cerveau et de la moelle épinière, de la tuberculose, des ma- ladies du cœur et de la mort, par M. le docteur Bouchut. 1 vol. in-4, composé de 14 planches chromolithographiées, comprenant 126 figures, avec texte descriptif et explicatif. ÉLÉMENTS DE BOTANIQUE, comprenant fanatomie, l'organographie, la physiologie des plantes, les familles naturelles et la géographie bota- nique, par P. DucHARTRE, de l'Institut (Académie des sciences), professeur à la Faculté des sciences. 2« édition, 1 vol. in-8 de 1010 pages, avec 500 fig. Cart. ÉLÉMENTS DE BOTANIQUE MÉDICALE, contenant la description des végétaux utiles à la médecine, et des espèces nuisibles à l'homme, véné- neuses ou parasites, précédés de considérations générales sur l'organisa- tion et la classilication des végétaux, par A. Moquin-Tandon, professeur à la Faculté de médecine. 5« édition. 1 vol. in-l8 Jésus avec 128 figures. Paris. — iinr. simox raçon et comp,, rue T)'t;i.Krr.TH, 1 LIBRAIRIE J. B. BAILLIÊRE ET -FILS, 19, RUE HAUTEFEUILLE. SÉDILLOT ET LEGOUEST. Traité de médecine opératoire, bandages et appareils, par Ch. Sédillot, membre de l'Académie des sciences, et L. Legouest, médecin inspecteur des arniées* Qua- trième édition. 2 vol. in-8, avec figures intercalées dans le texte et en partie coloriées 20 fr. VIDAL. Traité de pathologie externe et de médecine opé- ratoire, avec des résumés d'anatomie des tissus et des régions, par A. Vidal (de Cassis), professeur agrégé à la Faculté de méde- cine de Paris. Cinquième édition^ par S. Fano, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris. 5 vol. in-8 de chacun 850 page?, avec 761 figures 40 fr. ACCOUCHEMENTS CHAILLY. Traité pratique de Tart des accouchements. Cinquième édition. 1 vol. in-8, avec 282 fig 10 fr . CHURCHILL (Fleelwood). Traité pratique des maladies des femmes, hors l'état de grossesse, pendant la grossesse et après Taccouchement, par Fleetwood Churchill, professeur à l'Université de Dublin. Traduit de l'anglais. Deuxième édition, contenant l'Ex- posé des travaux français et étrangers les plus récents, par le doc- leur Leblond. 1 vol. gr. in-8, xvi-1227 pages, avec 291 fig. 18 fr. N.EGELÉ. Traité pratique de l'art des accouchements, par H. -F. Njegelé et W.-L. Grenser, annoté et mis au courant des derniers progrès de la science, par G.-A. Aubenas; ouvrage précédé d'une introduction par J.-A. Stoltz, doyen de la Faculté de méde- cine de Nancy. 1 vol. gr. in-8 de xxyiii-724 pages, avec 1 planche sur acier et 207 fig 12 fr. PENARD. Guide pratique de Taccoucheur et de la sage- femme, par Lucien Penard, professeur d'accouchements à l'École de médecine de Rochefort. Quatrième édition, 1 vol. in-18 de xx-551 p., avec 142 figures 4 fr. SIMPSON. Clinique obstétricale et gynécologique, par sir James Y. Simpson, professeur d'accouchements à l'Université d'E- dimbourg; ouvrage édité par J. Watt Black,' traduit et annoté par le docteur G. Chantreuil, chef de clinique d'accouchements à la Fa- culté de médecine de Paris. 1874, l vol. grand in-8 de 820 pages, avec figures 12 fr. Envoi franco contre un mandat de poste # LJBUAllUE J. li, liAILLlÈRE ET FILS, 19, llUE HAUTEFEUILLE. ' HISTOIRE NATURELLE MÉDICALE, MATIÈRE MÉDICALE j ET THÉRAPEUTIQUE ANDOUARD. Nouveaux Éléments depharmacie,par Andouakd, professeur à l'École de médecine de Nantes. 1 vol. gr. in -8 de 800 pages, avec figures 14 1V. BÉCLU (H.). Nouveau Manuel de l'herboriste, ou Traité dos propriétés médicinales des plantes exotiques et indigènes du com- merce. 1 vol. in-12 de,xiv-256 pages, avec fig 2 fr. h) CAUVET. Nouveaux Éléments d'histoire naturelle médi- cale, comprenant des notions générales sur la zoologie, la bota- nique et la minéralogie, l'histoire et les propriétés des animaux et des végétaux utiles ou nuisibles à l'homme, soit par eux-mêmes, soit par leurs produits, par D. Çauvet, professeur à TÉcole supé- rieure de pharmacie de Nancy. 2vol. in-l8 jés., avec 700 fig- 12 fr. Codex medicamentarius. Pharmacopée française rédigée par ordre du gouvernement, l fort volume grand in-8, cartonné à l'an- glaise 0 fr. 50 Commentaires thérapeutiques du Codex medicamenta- rius, ou Histoire de l'action physiologique et des effets thérapeu- tiques des médicaments inscrits dans la pharmacopée française, par M. GuBLER, professeur de thérapeutique à la Faculté de médecine. Deuxième cditior). 1 vol. gr . in-8, cart 15 fr. DUCHAUTRE. Éléments de botanique^ comprenant l'anatomie des plantes et la physiologie, Torganographie, les familles naturelles de la distribution géographique, par P. Duchartre, membre de l'A- cadémie des sciences, professeur à la Faculté des sciences. 1 vol. de 800 page?, avec 500 ligures, cart 15 fr, FERRAND (A.). Traité de thérapeutique médicale, ou Guide pour l'application des principaux modes de n>tidication à l'indica- tion théîapeutique et au traitement des maladies, par le docteur A. Ferrand, médecin des hôpitaux. 1 vol. in-18 jésus de 800 pages. Cartonné 8 fr. FERRAND (E.). Aide-mémoire de pharmacie, vade-mecum du pharmacien à l'oKicine et au labaratoire, par E. Fekrand, phar- macien. \ vol. in-lS Jésus de 700 p., avec 181 fig., cart G fr. GALLOIS. Formulaire de l'Union médicale, Douze cents formules favorites des médecins français et étrangers, parle docteur N. Gallois, lauréat de l'Institut. 1 volume ln-32 de vn- 452 pages ^. 2 fr. 50 GERVAIS ET VAN RENEDEN. Zoologie médicale, par Paul Ger- VAis, professeur au iVhiséum d'hisioiie nalurclie, et J. Van Rkneden. 2 vol. in-8, avec 198 ligures ; 15 fr. GIACOMINI. Traité de matière médicale et de thérapeu- tique. 1 vol in-8 de (500 p-iges 5 fr. GLONER. Nouveau dictionnaire de thérapeutique, compre- nant l'exiiosé des diverses méthodes de Iraiienieiit employées par les plus célèbres praticiens pour chaque maladie. 1 vol. in-18 jesus de vin-805 pages 7 fr. GUIROURT. Histoire naturelle des drogues simples, par J.-R. GuiBOUHT. Sixième édition, par G. Planchon, professeur à l'École de pharmacie. 4 forts vol. in-8, avec 1024 lig 30 fr. Envoi franco contre un mandat de poste. LIBRAIRIE .1. 15. HAILLIÈRE KT FILS, 10, RUE HAUTEFEUILLE. Gin - ^xctrmacopée raisonnée, ou Traité de pharmacie pi n et tlîéorique, par N. -E.Henry et J.-B. Guibourt. Troisième é( par J.-B. Guibourt. Iii-8 de 880 pages, avec 22 pi 8 fr. JEi^ Formulaire officinal et magistral internatio- i^ «'^prenant environ 4,000 formules, suivi d'un mémorial Ihé- r\ e, par J. Jeannel, inspecteur du service de santé des ar- n ^rol. in-lR de 1000 pages, cart G fr. MO .aNDON. Éléments *de botanique médicale, par A. > '\-Tandon, professeur à la Faculté de médecine de Paris, Il le l'Institut. Deuxième édition, 1 vol. in-18 Jésus, avec 128 fl 5 fr. — its de zoologie médicale. Deuxième édition, 1 vol. i ec 178 fig 6 fr. RE Formulaire raisonné des médicaments nou- -y et des médications nouvelles, par le docteur 0. Re- \ fesseur agrégé à la Faculté de médecine et à l'École de \ 'e. Deuxième édition, \ vol. in-18 jésus, avec 48 fig. 6 fr. SOj * N. Nouveau dictionnaire des falsifications et i érations des aliments, des médicaments et de quelques ] employés dans les arts, l'industrie et l'économie domes- 1 posé des moyens scientifiques et pratiques d'en reconnaître ] de pureté, l'état de conservation, de constater les fraudes { Mît l'objet, par J. Léon Soubeiran, professeur à l'École su- ] de pharmacie de Montpellier, l beau volume grand in-8 de I ;, avec 218 figures. Cartonné 14 fr. W Traité élémentaire de physique médicale, par ^DT, professeur à l'Université de Heidelberg, traduit par F. _, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Nancy. -8, avec b96 fig. et 1 planche chromolithographiée. 12 fr. HYGIÈNE ET MÉDECINE LÉGALE Bl Manuel complet de médecine légale, par J. Briand st Chaude, et contenant un Manuel de chimie légale, par , professeur à l'École de pharmacie de Paris. Neuvième cdi* 'o\. gr. in-8 de 1048 pages, avec 3 pi. et :î4 fig 18 fr. L ^aité d'hygiène publique et privée, par Michel Lévv, r de l'École du Val-de-Giàce. Cinquième édition. 2 vol. gr. emble iSOO pag., avec fig 20 fr. T (A.). Étude médico-légale et clinique sur rem- uement. 1 vol. in-8, avec 53 fig. et 2 planches.... 14 fr. 3 médico-légale sur la folie. 1 vol. in-8 de 500 pages, pages de ffic-simile d'écriture d'aliénés 8 fr. médico-légale sur la pendaison,' la strangula- / la suffocation. 1 vol. in-8; avec plnnches 5 fr. a médico-légale sur les attentats aux mœurs. : éditV'U. ïn-8 de 520 pages, avec 4 pi. gravées.... 4 fr. 50 3 médico-légale sur l'avortement. Troisième édition* 1-8 de vni-280 pages 4 fr. ^ médico-légale sur Tinfanticide. 1 vol. in-8, avec loriées 6fr. Envoi franco contre un mandat de poste.