V \ . svX itSîlC'i'^-.-NÀ'î' fàÀ U U . K-L r'^à^.^'ï'e'B; - 3 . R ue CioipftcaÜé^ 3 >' .-5 s«pü Ç'\îA-^- V f 4 f ÿj f ù l BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU 3iT-^'X‘XJ:R,-^ZL.IS'n?E XVI BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE. XVI. NOUVELLE FDOÎ^E COIiOÎ^IÉE DE POCHE DES AliPES et des PYHÉNÉÊS Par Gh. FLAHAULT Professeur à rUniversité de Montpellier 140 planches coloriées et 123 figures noires représentant ensemble 263 espèces d’après les aquarelles exécutées sur le vivant dans les Alpes mêmes Par PFUL.B-KASTNER SÉRIE II PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES PAUL KLINCKSIECK 3, RUE CORNEILLE, 3 1908 Tous droits de reproduction et de traduction réservés pour tous po,ys. qk 51 ^ 1/. V- INTRODUCTION Nous avons ajouté à la première série de cette Flore coloriée quelques indications relatives à la vie des plantes des montagnes. Nous avons essayé de montrer comment chacune d’elles est liée par des liens plus ou moins intimes à un ensemble de conditions combinées de climat et de sol. Telle croît et prospère dans des stations rigoureusement spéciales, dans les fentes de rochers cal- caires verticaux ou en encorbellement, par exemple, et à quelque distance de leur base (certains Saxifrages et An- drosaces entre autres). Telle autre exige une lumière diffuse faible et l’humus très aéré des forêts les plus éqiaisses; on ne la trouve guère que sur des souches len- tement décomposées des forêts séculaires (Corallorhiza, Epipogon). Cette étroite localisation est très habituelle. D'autres, au contraire, avec les mêmes exigences vis à-vis du sol, montrent une souplesse plus grande à l égard du clhnat; tel ce Saxifrage à feuilles opposées (Sér. 1, pl. 52). Vous avez pu le rencontrer dans des fentes de rochers sur des versants très ombragés des Alpes dès 600 et 800 m., au voisinage de couloirs d’avalanches, par exemple ; mais on l’observe aussi bien plus haut et jusqu’à S.iOO m. aux Alpes supérieures. Nous avons constaté des faits; nous ne les avons pas expliqués . Nous n’avons pas dit pourquoi ces plantes sont aussi rigoureusement distribuées; c’est qu’il n’est pas encore possible de préciser des raisons dans la plupart des cas. Dans cette 7 iouvelle série nous avons déterminé avec le même soin les conditions ou vivent les espèces figurées. VI INTRODUCTION Nous y avons été encouragé parle témoignage de diverses personnes. Quelques-unes ont bien voulu nous assurer qu'elles ont pris goût à cette étude; il leur a été agréable de rechercher et de découvrir ces rapports que nous leur signalions. Nous leur disons volontiers : Allez plus loin dans cette étude ; des relations de cause à effet sont éta- blies entre tous les êtres vivants et le milieu où ils vivent. Si une fleur vous charme qmr son élégance, par son colo- ris, par l’effet qu’elle produit sur une pelouse ou sur un rocher, quel ne sera pas votre émerveillement lorsque vous reconnaîtrez comment elle se défend contre le froid qui tue et le soleil quibrûle, comment elle économise l’eau qui la nourrit, comment elle se passe de produire des graines, si le temps lui manque pour les mûrir! Ne vous contentez pas de cueillir les fleurs en passant et de limiter votre ambition à leur donner des noms. Arrêtez-vous! Regardez vivre les plantes! Voyez où et comment elles poussent, comment celle-ci entr ouvre ses boutons, com- ment cette autre met à l’abri de la pluie ce quelle a de plus précieux, comment elle livre ses graines à la brise. Vous prendrez vite à ces observations un très vif intérêt; vous apprendrez à connaître une foule de faits mystérieux dont l’explication vous apparaîtra peu à peu et vous reconnaîtrez surtout que la nature est incomparablement belle à qui sait la voir. Plus encore que dans la première série, nous avons • veillé à donner aussi la notion de la distribution géogra- phique générale de chaque espèce. Ces petits volumes n^ont pourtant pas la moindre prétention à servir de guides bota- niques au Caucase ou dans l’Asie ceyitrale. Nous avons fait entrevoir (Série l,p. 172 et suiv.) que des plantes, rigoureusement localisées dans leurs stations, offrent INTRODUCTION VII d'étranges 'particularités dans leur distribution géogra- phique. Les unes, cest vrai, sont à peu près également distribuées sur toutes les montagnes de l’Europe occiden- tale et l’on ne s' étonne pas de trouver aux mêmes altitu- des, ou peu s^en faut, les mêmes espèces aux Alpes et aux Pyrénées; mais certaines autres ne se trouvent qu'aux Alpes orientales, certaines aux Alpes occidentales de France ou sont plus étroitement circonscrites encore à un petit massif, à quelques hautes vallées autour d’un même sommet. D’autres, très rares aux Alpes, sont répandues sur toutes les terres boréales ou arctiques. Nous voulions grouper dès maintenant un ensemble de faits relatifs à la distribution géographique des espèces; mais nous estimons que nous avons fait connaître trop peu d’espèces encore. Lorsque nos lecteurs connaîtront assez la flore des montagnes de l'Europe occidentale, il sera plus facile de leur montrer que les plantes émigrent comme les peuples, que la végétation présente est fonction du passé, que la végétation des Alpes comme celle des Pyrénées se compose cl’ éléments venus d’ailleurs. Ils ver- ront clairement des populations végétales d’ancienneté variable venues les unes après les autres, de directions diverses; il leur sera possible démarquer l’ âge relatif de ces immigrées, comme l’historien se plaît à découvrir et à préciser les migrations humaines et leurs étapes au delà de la distribution présente des peuples et des races. C. F. RENONCULACÉES. _ I _ DESCRIPTIONS Ranunculus alpestris. — PL 1 — Plante vivace haute de 10 cent, au plus, tout à fait glabre, à souche petite, pourvue de racines filiformes ; tige aérienne portant 1, 2 ou 3 fleurs blanches larges de 1 cent, environ; feuilles luisantes, à ner- vures profondément creusées à la face supérieure, celles de la base à contour général arrondi, mais découpées en 3-3 lobes divisés eux-mêmes en 3 ; celles de la tige aérienne petites, étroites et ordinairement simples. Fleurit du printemps à l’été au bord des taches de neige, sur les prairies un peu humides, dans les combes à neige, les sols morainiques humides, les rochers suintants; préfère les terrains calcaires. — Jura, Alpes, de 1.500 à 2.700 m.; hauts sommets des Pyrénées, Carpathes. Ranunculus Seguieri. — Plante vivace haute de 10 à 20 cent., à feuilles et tiges faibles, souvent courbées puis redressées, à peine ramifiée; souche peu épaisse à racines cylindriques un peu char- nues, garnie en bas des débris fila- menteux des anciennes feuilles ; tige velue vers le haut seulement ; feuilles à pétiole velu en dessous, profon- dément découpées en lobes palmés, terminés en pointe; fleurs blanches larges de 1 à 2 cent.; sépales glabres. Fleurit en été. — Éboulis et pierrailles des Alpes calcaires du Dauphiné et de Provence. Versants méridionaux des Alpes d’Italie et d’Autriche. Voisinage des neiges fondantes, jusque vers 2800 m. Ranunculus alpestris Renoncule alpestre — Renonculagées — Alpenhahnenfuss Subalpine Buttercup 2 Pâturages humides, ombragés, rocailleux des montagnes Ranunculus rutaefolius Rautenblâtterige Schmuckblume Renoncule à feuille de Rue Rue-leaved Buttercup — Renonculacées — RENONCÜLACÉES. — 2 - Ranunculus rutaefolius. — PL 2 — Plante vivace, à sou- che peu épaisse, à racines cylindriques un peu charnues, à tige et feuilles charnues ; tige florifère simple ou très peu ramifiée, uniflore, haute de 8 à 15 cent. ; feuilles dévelop- pées après les fleurs, divisées 2 ou 3 fois et jusqu’aux ner- vures, folioles elles-mêmes plus ou moins pétiolulées. Fleurs larges de 2 à 3 cent., à pétales arrondis, blancs, rosés ou lilas clair, avec une petite tache jaune à la hase. Anthères des étamines rouge vif. Fruit ovoïde renflé, terminé en bec court un peu recourbé. Fleurit au début de l’été. — Çà et là, dans les pâturages hu- mides, rocailleux et ombragés des montagnes élevées, en terrains surtout calcaires. — Alpes de Savoie et Dauphiné, d’Italie, de Suisse ; Alpes orientales ; très rare aux Pyrénées. Nous avons décrit et figuré (Voy. sér. I, pl. 1 à 3 et pp. 1-3) toutes les Renoncules qui habitent les zones élevées des Alpes. Les Renoncules ont valu son nom à la famille des Renonculacées. Les Boutons d’or de nos plaines sont des Renoncules. La plupart des plantes de cette famille ont des fleurs très voyantes et bien faites pour attirer l’attention, telles que les Anémones, les Ancolies, les Dauphinelles, les Aconits et les Clématites. Quelques-unes ne sont décoratives que grâce à la multiplicité de leurs fleurs ; c’est le cas pour les Pigamons (Voy. pl. 5). La plupart des Renonculacées sont vénéneuses à des degrés divers ; elles ne sont pas mangées par les bestiaux, du moins à l’état frais ; plusieurs sont uti- lisées en médecine et les racines de divers Aconits sont l’objet d’un commerce dans certaines montagnes ; on en ex- trait l’Aconitine, poison très violent. 1 RENONCULACÉES. O Caltha palustris. — Pi. 3 — Le Popiilage des marais ou Souci d'eau rappelle les boutons d’or des plaines par l’éclat de ses grandes fleurs du jaune le plus brillant. Plante très printanière; tiges épaisses, creuses, hautes de 20 à 40 cent., luisantes ; feuilles pétiolées épaisses, d’un vert foncé, arron- dies en cœur ; les feuilles supérieures n’ont pas de pétiole et entourent directement les pédoncules floraux. Fleurs grandes, d’un jaune doré, isolées, larges de 3 à 4 cent. 1/2, largement ouvertes, sans pétales, mais à 5 sépales jaunes remplaçant les pétales ; nombreuses étamines jaunes ; fruits composés de cornets renfermant plusieurs graines. Beaucoup d’insectes visitent les fleurs du Souci d’eau ; plusieurs re- cherchent le sucre sécrété à la base de chaque carpelle. Fleurit dès le début du printemps. — Vit dans les prés hu- mides ou tourbeux, les marécages, les bords des ruisseaux, des plaines froides, jusqu’à 2.300 m. dans les montagnes de France. Contrées boréales. * Actaea spicata. — On remarque cette grande et belle plante sous le couvert des forêts ombragées de la zone du Hêtre et parfois au-dessus. Une tige assez grêle, haute de 50 cent, à 1 m., nue à la base, porte dans le haut 2 ou 3 grandes feuilles élégamment découpées à 3 degrés, à folioles ovales terminées en pointe et découpées en dents de scie sur les bords ; la tige se termine par une simple grappe de petites fleurs blanches assez serrées ; des fleurs on ne voit guère qu’un petit bouquet d’étamines, car les pé- tales et les sépales tombent bien vite après l’épanouissement des fleurs. Le fruit est noir, globuleux et charnu, exemiDle unique parmi les Renonculacées européennes. Fleurit en été. — Forêts des plaines élevées et des mon- tagnes. — Europe et Asie. Prés humides ou tourbeux des plaines et des montagnes Galtha palustris Populage des marais — Renonculacées Sumpf-Dotterblume Kingciip Pelouses, pâturages pierreux, de i 3 oo à 1800 m. Anemone sulfurea Anémone soufrée Schwefelgebe Anemone Sulphur Anemone Renonculacées — 4 RENONCULACÉES. Anémone sulfurea. — PL 4 — U Anémone soufrée est une variété de V Anémone des Alpes; elle ne vient que sur les sols schisteux ou granitiques, ne renfermant que des traces de calcaire ou n’en ayant pas. Plante vivace de 10-20 cent., à tiges multiples s’allongeant après la floraison et pouvant at- teindre plus de 30 cent,, velue soyeuse; souche portant les débris des anciennes feuilles, à racines fermes, noirâtres ; feuilles à contour général triangulaires, divisées à 3 degrés, à bords dentés ; feuilles de la collerette découpées comme les autres; fleurs d’un jaune soufre brillant formées de six sé- pales velus au dehors, elliptiques. Cette plante ne se dis- tingue guère de l’Anémone des Alpes que par la couleur de ses fleurs, et par ses fruits plus petits, formant une aigrette globuleuse grisâtre. Fleurit du printemps à l’été, dans les pelouses et les pâtu- rages pierreux, les éboulis gazonnés des montagnes schisteuses et granitiques, surtout de 1.300 à 1.800 m. ~ Montagnes de France; Alpes et Pyrénées. Anemone montana. — Plante vivace, à souche épaisse, noirâtre, oblique, formant une touffe feuillée d’où se déga- gent des tiges uniflores de 15 à 35 cent., velues comme les feuilles profondément divisées à 2 ou 3 degrés en lanières étroites ; fleurs d’un violet foncé, ne s’étalant que vers la fin de la floraison, entr’ouvertes en cloche pendant plusieurs jours, plus ou moins penchées. Fleurit au printemps. — Pâturages pierreux, coteaux herbeux secs des basses montagnes et des montagnes, atteignant rare- ment la zone subalpine. — Montagnes de France, Alpes, Py- rénées. D’autres Anémones s’élèvent assez haut dans les monta- gnes de France et de presque toute l’Europe moyenne ; telle l’Anémone Hépatique {Anemone Hepatica) aux feuilles à trois lobes et aux délicates fleurs bleues ; telle encore l’Anémone des bois {Anemone nemorosa) qui s’étend en tapis émaillé de fleurs d’un blanc rosé sous le couvert de nos forêts ; mais ce sont là des plantes très printanières, qu’on ne trouve en fleur qu’à la condition de les chercher en avril et mai. RENONGULAGÉES. — 5 Thalictrum aquilegifolium . — PI . 5 — Plante vivace à tige dressée atteignant 1 m., forte, glabre; souche puissante, produisant en même temps plusieurs tiges ; feuilles compo- sées à 3 degrés, à pétioles raides et fins, folioles larges, bleuâ- tres en dessous ; fleurs réunies en bouquet volumineux, vio- lacées; elles doivent leur coloration aux étamines seules; filets des étamines élargis vers le haut ; petits fruits pédi- cellés à 3 angles, pendants à l’extrémité d’un pédoncule filiforme. Divers insectes se nourrissent du pollen de cette espèce. Fleurit du printemps à l’été. — Clairières, taillis, prairies fraîches, dans les zones du Hêtre et des Conifères, de 700 à 2.000 m. — Montagnes de France, Alpes, Pyrénées. * Thalictrum alpinum. — Tout petit Pigamon très élégant qui émaillé parfois les gazons alpins. D’une souche fine et presque hori- zontale, garnie, au-dessous, de ra- cines grêles et filiformes, se dégagent 3 ou 4 petites feuilles deux fois pro- fondément divisées, à pétiole raide et fin, à folioles lobées; tige fine et très ferme, haute de 5 à 12 cent., se ter- minant en une grappe simple de pe- tites fleurs pendantes ; entre 4 petits sépales s’épanouit une houppe d’éta- mines jaune orangé, remplacés ensuite par 3 ou 4 petits fruits disposés en étoile. Thalictrum alpiaura Fleurit en été. — Çà et là et parfois abondant dans les pe- louses pierreuses, entre 1.800 et 2.500 m. — Toutes les Alpes, Pyrénées. Régions boréales et arctiques. O Clairières, taillis, prairies ombragées, de 700 à 2000 m. Thalictrum aquilegifolium Akeleiblâtterige Wiesenraute Pigamon à feuille d’Ancolie Columbine-leaved Meadow-rue — Renonculacées — — G — Pâturages humides, broussailles pâturées, de 600 à 2900 m. Aconitum Napellus Aconit Napel Renonculackes Blauer Eisenhut Common Monk’s-hood 6 RENONGULAGÉES. Aconitum Napellus. — PI. 6 — Belle plante, haute de 50 cent, à 1 m. et plus, à racine noirâtre fortement renflée en navet, souvent bifurquée ; tige non ramifiée ou peu ra- meuse, dressée, à peu près glabre jusqu’en haut; feuilles pétiolées, divisées en 5-7 lobes rayonnants comme les doigts de la main, divisés en lanières étroites ; feuilles d’un vert foncé au-dessus, d’un A^ert plus clair en dessous ; tige termi- née en grappe de fleurs, le plus souvent non ramifiée. Fleurs d’un bleu violacé vif, comprenant cinq sépales colorés ; le sépale supérieur en forme de casque recouA^e à peu près complètement comme d’un capuchon les 2 sépales latéraux; nombreuses étamines ; fruit formé de 3 cornets unis par leur base. Fleurit en été. — Pâturages fertiles et humides, surtout cal- caires; broussailles pâturées, de la zone du Hêtre à 2.900 m. Plante vénéneuse, recherchée pour l’herboristerie. — Jura, Alpes, Pyrénées. Plaines et montagnes de l’Europe boréale ; Amérique boréale. ^ Aconitum Anthora. — Aconit à fleurs jaunâtres ; il a aussi des racines renflées en navet, mais une tige moins haute que le précédent, pubescente, des feuilles profondément découpées en lobes très étroits ; fleurs serrées en grappe courte ; sépale supérieur en forme de casque aussi large que long; fruit formé de 5 cornets unis par leur base; il n’y en a que trois dans l’Aco- nit tue-loup qui a aussi les fleurs jaunes (Voy. sér. I, pl. 8). Fleurit en été. — Pâturages rocailleux jusque dans la zone subalpine, vers 2.000 m. — Çà et là dans le Jura, les Alpes, les Pyrénées et les Corbières. Montagnes de l’Europe; Asie occi- dentale. PAPAYER AGEES. FAMILLE DES PAPAVÉRACÉES Papaver rhaeticum. — PL 7 — Le Coquelicot ou Pavot des Pyrénées a reçu des botanistes des Alpes orientales le nom de Pavot des Alpes rétiques. Il diffère du Pavot des Alpes (Voy. sér. I, pi. 11) par ses feuilles peu divisées et très poilues. La fleur, isolée au sommet de chaque tige, pos- sède deux sépales qui tombent au moment de l’épanouisse- ment; ils abritent jusque-là 4 pétales chiffonnés, plissés dans le bouton, d’un jaune d’or, très rarement blancs. Fleurit du printemps aux premières neiges de l’automne. — Éboulis et rocailles surtout calcaires des Alpes élevées, de 1.200 à 2.900 m. environ. — Alpes occidentales et méridionales de France, Ventoux; Alpes centrales et orientales: Valais et massif de la Bernina ; Alpes d’Autriche. Pyrénées. — Descend assez bas dans les vallées sur les grèves caillouteuses. Les Coquelicots sont, en Europe, les représentants les plus connus de la famille des Papavéracées. La plupart de ces plantes contiennent en abondance un liquide d’aspect laiteux qu’on observe aisément sur la moindre incision faite aux tiges et aux feuilles de ces plantes. Ce liquide contient de la morphine, substance très vénéneuse. Les Coquelicots à fleurs rouges de nos plaines ne vivent qu’une année au plus. On cultive assez fréquemment dans les jardins un autre Coquelicot assez voisin du Pavot des Pyrénées ; le Pavot à tiges nues {Papaver nudicaule) des plaines de l’Asie boréale ; il est, en réalité, bien facile de les distinguer l’un de l’autre. — 7 — Éboulis des montagnes élevées Papaver rhæticum Pavot orangé Orangegelber Mohn Rhaetic Poppy — Papavéracées — 8 — Sources, pâturages humides, rocailles des hautes montagnes Arabis bellidifolia Arabette à feuille de pâquerette — Crucifères — Massliebchenblâtterige Gânsekresse CRUCIFÈRES. FAMILLE DES CRUCIFÈRES Les plantes de cette famille tirent leur nom de leurs fleurs à 4 pétales toujours disposés régulièrement en croix. Les Crucifères sont abondantes dans les montagnes et beau- coup d’espèces de cette famille sont parmi les plus décora- tives, non que leurs fleurs soient grandes on très éclatantes, mais parce qu’elles sont réunies en grand nombre sur des plantes de petite taille. Nous en avons déjà figuré et décrit un certain nombre (Voy. sér. I, pL 12 à 14) ; nous n’épui- sons pas le sujet en leur consacrant huit planches dans ce volume. Les fleurs de beaucoup de Crucifères dégagent une forte odeur de miel ; la plupart sont très recherchées par les in- sectes. Beaucoup de Crucifères ont des propriétés dépura- tWes; tout le monde connaît celles du Cresson de fontaine, de la Cochléaire, du Raifort qui sont des Crucifères. Arabis bellidifolia. — PL 8 — Petite plante vivace for- mant une touffe de feuilles épaisses, oblongues, élargies en spatule, glabres ou à peu près, luisantes; tiges dressées hautes de 15 à 30 cent., garnies de plusieurs feuilles em- brassant la tige ; fleurs blanches en grappe dressée, rigide ; fruits allongés très comprimés, dressés et serrés contre la tige. Fleurit an printemps. — Sources, pâturages et rocailles hu- mides jusque vers 2.500 m. — Toutes les Alpes; Pyrénées. CRUCIFÈRES. - 9 — Arabis caerulea. — PI. 9 — Petite plante Anvace for- mant une rosette de feuilles presque OA^ales, un peu dentées; 1 à 3 feuilles plus étroites le long de la tige simple, haute seulement de 5 à 10 cent. ; fleurs bleuâtres, petites, à pé- tales dressés, peu ouA^ertes par conséquent; grappe de fruits très courte, dressée, pédicelles courts; fruits très com- primés. Fleurit en été. — Vit çà et là dans les pierrailles et les rochers humides, de 2.200 à 3.000 m. — Toutes les Alpes, Carpathes. * Arabis pumila. — Toute petite plante vivace formant une rosette de petites feuilles presque ovales à peine dentées, hérissées de poils ; tige simple, haute de 3-12 cent., grêle, portant 1 à 4 très petites feuilles OAmles. Grappe de 3 à 6 fleurs blanches assez grandes; grappe de fruits courte; fruits peu nombreux, dressés mais non appliqués contre la tige, longs de 2 à 3 cent. Fleurit en été. — Rochers et ro- cailles calcaires des Alpes élcAAes, 1.400 à 2.500 m. — Carpathes. — 9 Pierrailles et rochers, de 2200 à 3 ooo m. Arabis caerulea Arabetîe apurée (ÜRUCIFÈRKS Blaue Gânsekresse Blue Rock-cress Rochers et rocailles des montagnes, jusqu’à 8200 m. Arabis alpina Arabette des Alpes Crucifères — Alpen-Gânsekresse Alpine Rock-cress — 10 CRUCIFÈRES. Arabis alpina. — PI. 10 — Plante vivace gazonnante à tiges grêles, couchées puis redressées, grises et nues vers le bas, vertes, fortement pubescentes dans leurs parties jeunes, feuillées, hautes de 10 à 30 cent., rarement plus ; feuilles pubescentes blanchâtres, ovales, molles, bordées de grandes dents, les plus hautes enveloppant la tige ; fleurs d’un blanc de neige, grandes, en grappe lâche ; fruits comprimés bos- selés, divergents dans toutes les directions. Fleurit du début du printemps à l’été. — Fentes des rochers, éboulis des montagnes surtout calcaires, jusqu’à 3.200 m. ; descend jusqu’à 500 m, sur les rochers ombragés. — Montagnes de France, à l’exception des Vosges ; toutes les Alpes. Europe boréale et arctique. * Arabis serpyllifolia. — Petite plante bisannuelle for- mant de petites touffes de feuilles spatulées couvertes de poils fermes ; tiges grêles couchées, puis bientôt redressées, hautes de 5 à 15 cent., portant un petit nombre de feuilles ovales ; grappe de petites fleurs blan- ches; grappe de fruits courte; fruits dressés mais non appliqués contre la tige. Fleurit en été. — Rochers et pâtu- rages humides des Alpes surtout occi- dentales; France, Suisse. Pyrénées, CRUCIFÈRES. 11 — Erysimum helveticum. — PI. 11 — Plante vivace d’un vert grisâtre, à souche peu épaisse développant des rameaux dressés ; tiges anguleuses hautes de 20 à 60 cent. ; feuilles allongées en fer de lance, dressées, nombreuses le long des tiges; fleurs en grappe lâche, d’un jaune clair; fruits grêles, dressés mais écartés de la tige. Fleurit au début de l’été. — Pelouses rocailleuses et rochers herbeux des Alpes occidentales et méridionales; France, Suisse, Italie, Tyrol. * Erysimum ochroleucum. — Plante vivace à souche épaisse développant des rameaux faibles , couchés puis redressés et des tiges florifères hautes de 10 à 30 cent., anguleuses, feuillées sur toute leur hauteur; feuilles allongées, parfois un peu dentées sur les bords ; grappe courte de fleurs grandes, odorantes, jaune pâle. Fleurit au printemps. — Pierrailles ^ et éboulis surtout calcaires, de 1.000 à Erysimum ochroleucum 1.000 m. — Jura, Alpes occideutales eh méridionales de France, Suisse, Italie, Tyrol. Pyrénées et Cor- bières. * Erysimum pumilum. — Plante vivace à souche courte et épaisse développant une touffe serrée de feuilles et quelques tiges dont un petit nombre se terminent par une grappe de fleurs; feuilles étroites allongées ; tiges hautes seulement de 5 à 15 cent. ; fleurs assez grandes, jaunes en grappe courte; fruits dres- sés. Erysimum pumilum. Fleurit en été. — Alpes méridionales et occidentales, France, Suisse, Italie, Tyrol. Pyrénées. — 11 — Pelouses rocailleuses, rochers herbeux des Alpes occidentales 12 Rochers et rocailles surtout calcaires, de 1800 à 3400 m. Draba aizoides Immergrüne Hungerblume Drave toujours verte Evergreen 'Whitlow-grass — Crucifères — — 12 CRUCIFÈRES,, Draba aizoides. — PL 12 — Très petite plante vivace, imt peu gazonnante, à tiges hautes de 4 à 10 cent., dressées, simples, sans feuilles; feuilles rigides, toutes réunies en rosettes serrées, étroites, allongées, couvertes de poils fermes; fleurs jaunes assez grandes, en petites grappes assez serrées ; fruit court, ovoïde comprimé, surmonté d^une petite pointe, renfermant de nombreuses graines. Fleurit dès le début du printemps. — Rochers et rocailles surtout calcaires, 1.800 à 3.400 m. Descend çà et là bien plus- bas dans les basses montagnes (Bourgogne, Cévennes). — Jura, toutes les Alpes, Cévennes, Pyrénées et Corbières. ^ Draba pyrenaica. — Très petite plante vivace gazonnante à tiges hautes de 3 à 5 cent., dressées, non ramifiées et sans feuüles ; feuilles très petites, réu- nies en rosettes, coriaces, luisantes, découpées en 3 à 5 lobes très étroits, avec des poils sur leurs bords ; fleurs roses ou lilas pâle en grappe courte; grappe de fruits ne dépassant pas 2 cent. ; fruits ne contenant jamais plus de 4 graines- Fleurit en été. — Éboulis et fissures des rochers calcaires abrupts, 2.000 à 3.400 m. — Alpes dé France, Suisse, Italie, Autriche; Py- rénées. Draba tomentosa. — Très petite plante vivace à tiges poilues à peu près sans feuilles, hautes de 3 à 8 cent., naissant d’une ^ rosette unique de feuilles blanchâtres cotonneuses ovales, se développant au-dessus des anciennes feuilles des- séchées; fleurs blanches, assez gran- des , réunies en grappe allongée lâche ; fruit ovale allongé poilu, con- tenant de nombreuses graines. Fleurit en été. — Fentes des rochers siliceux, 1.900 à 3.400 m. — Alpes occi- dentales et méridionales; Carpathes, Pyrénées. Draba tomentosa. CRUCIFÈRES. - 13 - Cardamine amara. — PI. 13 — Plante vivace à souche horizontale grêle, noueuse, produisant des rejets; tige haute de 20 à 50 cent., anguleuse, rameuse, garnie de feuilles divisées pennées, à folioles ovales arrondies et bordées de dents larges; fleurs blanches, grandes en grappe lâche; pétales étalés, anthères violacées; grappe de fruits lâche; fruits allongés, dressés, assez rapprochés de la tige, termi- nés par une pointe. Les feuilles de cette plante ont un goût très âcre. Fleurit au printemps. — Sources, ravins humides et om- bragés, de la zone du Hêtre à la zone alpine.— Toutes les mon- tagnes de France. Europe centrale et boréale ; Asie boréale. * Cardamine asarifolia. — Plante vivace à souche hori- zontale grêle, couverte d’écailles, noueuse, produisant des rejets; tige haute de 20 à 40 cent., garnie de feuilles non divisées, arrondies, épaisses et luisantes, d’un vert clair, à bords ondulés; fleurs blanches, grandes, eu grappe lâche ; pétales larges, anthères violettes ; grappe de fruits assez courte, fruits étalés puis redressés, très allongés. Fleurit au début de l’été. — Stations humides et ombragées des Alpes méridionales. — France, Suisse, Italie, Tyrol; Espagne. L’aspect des Gardamines montagnardes rappelle assez celui du Cresson de fontaine (Nasturtium officinale) qu’on rencontre d’ailleurs lui-même assez haut dans les ruisseaux et les sources. Plusieurs Gardamines peuvent être aussi mangées en salade. 13 — Sources, ravins humides et ombragés des montagnes Gardamine amara Cardamine amère — Crucifères — - Bitteres Schaumkraut Bitter Cress Sols pierreux, rochers surtout siliceux, de looo à 3ioo m. Cardamine resedifolia Resedenblâtteriges Schaumkraut Cardamine à fezLille de réséda Mignonette-leaved Cress ■ — Crucifères — — 14 — CRUCIFÈRES Cardamine resedifolia. — PL 14 — Plante vivace ne formant pas de rosettes régulières, à tiges liantes de S à 15 cent. ; feuilles inférieures rapprochées, un peu charnues, les inférieures ovales arrondies simples, les autres com- posées pennées à 3-5 lobes ; quelques feuilles éparses sur les tiges, à 2 ou 3 divisions étroites, la foliole terminale étant plus grande ; grappe de fleurs courte dressée, portant un petit nombre de petites fleurs blanches ; fruit allongé. Fleurit en été. — Sols pierreux, rochers surtout siliceux, 1.000 à 3.100 m. — Toutes les Alpes, Auvergne et Cévennes, Pyrénées et Corbières; montagnes de l’Europe centrale. Cardamine alpina. — Petite plante vivace gazonnante, d’un vert foncé, à souche épaisse et rameuse, formant au niveau du sol de petites touffes de feuilles ovales, parfois à peine découpées en 3 lobes ; tiges de 2 à 8 cent., portant 2 ou 3 petites feuilles, terminées par une grappe courte de 2 à 6 petites fleurs blanches épanouies toutes ensemble; grappe de fruits courte; fruits dres- sés appliqués contre la tige. Fleurit en été. — Combes à neige, pelouses humides au voisinage des neiges fondantes. — Toute la chaîne des Alpes; Pyrénées, Carpathes. CRUCIFÈRES. — 15 — Kernera saxatilis. — PI. 15 — Plante vwace en rosettes à tiges fines hautes de 10 à 30 cent., à feuilles basilaires ovales allongées, velues simples, parfois un peu dentées; quelques feuilles éparses sur les tiges, très étroites; fleurs en grappes légères et lâches de très petites fleurs blanches ; grappe de fruits très lâche ; fruits en forme de poire. Fleurit au début de l’été. — Fentes des rochers, stations ro- cailleuses calcaires et dolomitiques des basses montagnes de l’Europe centrale à la zone alpine, jusque vers 2.200 m.; grèves des torrents. — Jura, Alpes de France, Suisse, Italie, Autriche; Cévennes, Pyrénées et Corbières. * Iberis Gandolleana. Iberis Gandolleana — Petite plante vivant deux ans, couchée puis redressée. Feuilles simples ovales allongées ; tige parfois unique et ne dépassant pas 2 cent.; le plus souvent plante rameuse à 3 ou 10 rameaux dressés, hauts de 5 à 10 cent, terminés par un petit bouquet arrondi de fleurs lilas ou blanches, à pétales extérieurs plus grands que les autres; fruits serrés les uns contre les autres, à contour ovale, échancrés au sommet qui iDorte une petite pointe. Fleurit en été. — Éboulis calcaires des Alpes sud-occidentales de France. Iberis aurosica. — Petite espèce voisine de la précédente, à feuilles très étroites allongées, à fruits plus courts. Ces deux plantes couvrent parfois de grandes surfaces d’éboulis calcaires ; elles vivent exactement dans les mêmes condition^ et sont spéciales, l’une et l’autre, aux Alpes sud-occidentales de France. 15 Rochers calcaires et dolomitiques des montagnes Kernera saxatilis Kernéra des roches Crucifères — Felsen-Kernere Rock Scurvy-grass — 16 — Pelouses rocailleuses des montagnes, jusqu’à 2800 m. Helianthemum alpestre Hélianthème alpestre CiSTACÉES — Alpen-Sonnenrôschen Alpine Rock-rose — 16 — CISTACÉES.= FAMILLE DES CISTACÉES Helianthemum alpestre. — PL 16 — Tout petit arbris- seau de 5 à 20 cent, de haut, à tige ligneuse grêle, ramifiée à la base ; rameaux simples, légèrement cotonneux ; feuilles opposées deux par deux, ovales étroites, blanchâtres coton- neuses, surtout en dessous; rameaux dressés terminés par une grappe de petites fleurs Jaunes, dans lesquelles on voit une petite houppe d’étamines. Fleurit en été. — Éboulis fixés, pelouses rocailleuses surtout calcaires des Alpes et des Pyrénées, de la zone montagneuse à la zone alpine, 1.400 à 2.800 m. ; descend parfois très bas dans les montagnes méditerranéennes. — Montagnes de l’Europe, surtout centrale, du Caucase aux Pyrénées. * Helianthemum vulgare. — VHélianthème vulgaire est répandu dans les plaines; mais il s’élève aussi souvent dans les mon- tagnes. C’est une plante haute de 10 à 30 cent., ligneuse seulement à la base, à rameaux nombreux cou- chés et entremêlés ; feuilles ovales allongées poilues, souvent blanchâ- tres en dessous; fleurs Jaunes, larges de 1 à 8 cent., en grappe très lâche, avec une houppe d’étamines entre les pétales; fruit arrondi, renflé. Fleurit en été dans les montagnes. — Pelouses sèches, pier- railles, éboulis fixés, des plaines jusqu’à 2.800 m. — Toutes les plaines de l’Europe centrale. Toutes les montagnes de France et de l’Europe méditerranéenne. VIOLACÉES. 17 — FAMILLE DES VIOLACÉES Les Violettes, y compris les Pensées qui ne peuvent en être séparées, sont fréquentes dans nos montagnes d’Europe; elles contribuent à la beauté des stations qu’elles peuplent. Toutes les Violettes des montagnes sont de petites plantes (Voy. sér. I, pl. lo et 16); tout le monde connaît le parfum de la Violette odorante et les Pensées cultivées, variétés du Viola tricolor. Les fleurs de Violettes sont utilisées en phar- macie; ce sont des médicaments anodins. Viola palustris. — PL 17 — Très petite plante vivace à souche grêle écailleuse, développant des tiges souterraines (rhizomes) fines, blanchâtres; feuilles naissant de la base, arrondies, un peu dentées sur les bords, d’un vert clair; fleurs petites, d’un lilas clair, sans odeur; pétale inférieur légèrement A^einé, à éperon court et gros. Fleurit au printemps. — Habite les prairies tourbeuses parmi les mousses d’où émergent à peine les petites fleurs isolées entourées de 2 à 4 fleurs; l.üOO à 2.100 m. — Toutes les mon- tagnes de France et de l’Europe centrale. * Viola nummularifolia. — Petite Adolette vivace à souche peu rameuse, à tiges filiformes, sans feuilles à la base; feuilles petites arrondies ou mi peu en cœur, sans dents sur les bords; fleurs petites, AÛolettes, à pédoncule fin et allongé ; éperon épais et court. FJeurit en été. — Pelouses et ro- cailles des Alpes méridionales de France et d’Italie. — il — Prairies tourbeuses des montagnes F Viola palustris Violette des marais — Violacées — Sumpf-Veilchen Bog Violet 18 — Bois et broussailles des montagnes Polygala Ghamaebuxus Buchsblâtterige Kreuzblume Polygala petit buis Bastard Box POLYGALACÉES jPOLYGALACÉESo. 18 — FAMILLE DES POLYGALACÉES Polygala chamaebuxus. — PL 18 — Plante vivace h souche ligneuse, haute de 10 à 20 cent. ; tiges plus ou moins ligneuses et couchées rameuses, sans feuilles vers le bas; feuilles fermes coriaces, luisantes, ovales, terminées par une petite pointe ; fleurs rappelant celles des Papilionacées, jau- nâtres, roses ou pourpre clair, naissant à Faisselle des feuilles, longues de 1 cent, environ, sépales latéraux ovales étalés très colorés. Les étamines réunies en faisceau sont enveloppées par le pétale inférieur en même temps que le style. Fleurit en été. — Bois et broussailles, rocailles herbeuses de la zone subalpine des Alpes, surtout méridionales. Très rare aux Pyrénées. Polygala alpestris. — Plante vivace à souche dure un peu ligneuse à tiges multiples dès la base, assez grêles, cou- chées puis redressées ; feuilles de la base ne formant pas de rosettes ovales étroites, recouvrant jusqu’à la base de la grappe florale; fleurs petites, d’un bleu pâle, en grappes courtes assez fournies ; bractées plus courtes que le pédicelle ; ailes à nervures à peine ramifiées. Fleurit en été. -- Pâturages et bois clairs des montagnes élevées, surtout sur sols calcaires, jusqu’à la zone alpine, 1.000 à 2.700 m. — Jura, Alpes, Pyrénées; Carpathes et Caucase. POLYGALAGÉES. — 19 — Polygala alpina. — PI. 19 — Petite plante vivace à ra- cine grêle; tiges couchées à la hase, courtes, nues à l’ori- gine, portant un peu plus haut une rosette de feuilles ovales un peu allongées; les rameaux fleuris couverts de petites feuilles plus étroites que celles des rosettes; fleurs d’un bleu clair, petites, disposées en grappes courtes et serrées. Fleurit au début de l’été. — Pelouses et pâturages maigres des montagnes. — Alpes de France, Suisse et Italie; Pyrénées espagnoles. Polygala serpyllacea. - Petite plante à souche grêle; tiges fines étalées, rameuses puis redressées au sommet, longues de 6 à 20 cent.; feuilles des rameaux non fleuris opposées en général 2 par 2, ovales allongées, celles des rameaux fleuris isolées le long des rameaux,; fleurs d’un bleu clair, ou rosées, ou blanches, en grappe courte de 3 à 8 fleurs peu ouA^ertes. Fleurit du printemps à la fin de Polygala serpyUacea l’été. — Landes humides, marais des terrains siliceux, tourbières des plaines et des montagnes de l’Europe occidentale et centrale. — Alpes de France, de Suisse, d’Autriche; Pyrénées. -- 19 -- Pelouses, pâturages maigres des montagnes Polygala alpina Polygala des Alpes POLYGALACÉES AIpen-Kreuzblume Alpine Milk-wort — 20 — Prairies élevées des Alpes orientales Kleinliches Leimkraut S ternie s s Catchfly Silene Pumilio Silène chétive CaRYOPHYLL ÂGÉES ~ 20 CARYOPHYLLACÉES. FAMILLE DES CARYOPHYLLACÉES Les Garyophyllacées, dont nous avons décrit un certain nombre (sér. I, pL 17 à 20) comptent aussi parmi les familles les plus intéressantes de la flore des montagnes. Un certain nombre ont des fleurs très apparentes ; tels les CEillets, les Silènes, Lychnis et Saponaires. Les tiges des Garyophylla- cées sont noueuses et semblent plus ou moins articulées aux noeuds ; deux feuilles y naissent l’une en face de l’autre et embrassent la tige par leur base. Ge caractère commun à toutes les plantes de cette famille permet de les distinguer aisément. Silene Pumilio. — PL 20 — Plante vivace en gazon serré, haute de quelques centimètres au plus ; feuilles étroites en aiguilles; fleurs isolées, dépassant à peine le tapis des feuilles, larges de 3 cent, au moins ; calice en cloche allon- gée ; cinq pétales d’un rose vif, rarement blancs. Fleurit au début de l’été. — Rochers et pâturages pierreux des Alpes orientales, du Tyrol oriental à la Styrie ; manque en France, en Suisse, en Italie, en Bavière. Silene Saxifrage. — Plante vivace en gazon, à souche aérienne grêle et ligneuse ; tiges hautes de 10 à 15 cent, pubescentes vers le bas, grêles, nombreuses, vis- queuses en haut; feuilles allongées très étroites, aiguës; tiges terminées par des fleurs d’un blanc verdâtre en dessus, un peu rougeâtres en des- sous, à pédoncule long et fin; calice renflé en massue marqué de dix ner- vures ; pétales échancrés souvent enroulés vers le haut. Fleurit en été. — Rochers des montagnes calcaires ou non. — Toutes les montagnes de l’Europe méridionale. CARYOPHYLLACEES. — 21 Silene rupestris, — PL 21 — Petite plante vivace glabre, haute de 10 à 15 cent. ; tige unique dressée, très grêle, feuil- lée, à ramification symétrique de chaque côté ; rameaux flo- rifères naissant à Faisselle de toutes les feuilles supérieures et obliquement divergents ; feuilles opposées, ovales allon- gées, terminées en pointe, celles du bas plus petites et en spatule, d’un vert bleuâtre ; fleurs blanches ou rosées à pédoncule très fin, réunies en une inflorescence très régu- lière lâche ; calice presque conique à 10 nervures très visi- bles; pétales deux fois aussi longs que le calice, un peu échancrés, couronnés d’écailles aiguës. Fleurit en été. — Rochers des hautes montagnes siliceuses, coteaux pierreux, secs, de 1.600 à 2.800 m. — Vosges, Alpes, Auvergne et Cévennes, Pyrénées et Corbières. Silene Campanula. — Plante vivace ressemblant au S. Saœi~ fraga (Voy. p. 20), tiges non vis- queuses vers le haut ; feuilles molles, étroites, aiguës; fleurs blanches en dessus, rouges en dessous à pédon- cule long et fin; calice court marqué de dix nervures; pétales échancrés. Fleurit en été. ~ Rochers humides ou ombragés des'^ Alpes maritimes de France et d’Italie, jusque vers 2.000 m. Rochers et rocailles des hautes montagnes siliceuses Silene rupestris Silène des rochers — Caryophyllacées — Felsen-Leimkraut Rock Catchfly Rochers, lieux pierreux des montagnes A. — Silene quadrifida B. Silène à quatre lobes Vierspaltiges Leimkraut Four-lobed Catchfly — Caryophyllacjées Silene pudibunda Silène modeste Bescheidenes Leimkraut 22 - CARYOPHYLLACÉES Silene quadrifida. — PL 22 A — Plante viyace gazon- nante glabre, d’un vert clair; tiges florifères nombreuses dressées, feuillées, hautes de 10 à 20 cent. ; feuilles infé- rieures allongées spatulées, celles des tiges allongées très étroites ; fleurs d’un blanc pur, petites, à pédoncule long et fin réunies en une inflorescence régulière très lâche ; pé- tales découpés en 4 petits lobes arrondis ; fruit globuleux. Fleurit en été et en automne. — Très répandu sur les rochers et dans les lieux pierreux humides des Alpes, surtout sur les sols calcaires, de L350 à 2.400 m. — Jura, Alpes occidentales, Pyrénées. Silene pudibunda. — PL 22 B — Plante très voisine de la précédente dont elle est une variété à fleurs d’un rose rouge. Fleurit en été. — Rochers et lieux pierreux des zones sub- alpine et alpine des Alpes orientales, Tyrol. Silene cordifolia. — Plante vivace assez Amisine du S. vallesia (Yoy. sér. I, p. 19), haute de 10 à 20 cent., à feuilles ovales, terminées en pointe, amples, même Amrs le haut; fleurs blanches ou rosées, dressées à pédoncules courts isolées ou groupées x>ar 2 à 4 au sommet des rameaux ; calice large, en massue, marqué de dix nervures ; pétales à échancrure assez profonde. Fleurit en été. — Rochers et éboulis des zones subalpine et alpine des Alpes maritimes françaises et italiennes, de 1.200 à 2.200 m. environ. GARYOPHYLLACÉES. Silene inflata. — PI. 23 — L’une des plantes les plus ré- pandues dans nos plaines, mais qui s’élève aussi Men haut dans les montagnes. Vivaee à racine très profonde, Manche, ramifiée; tige glabre, parfois plus ou moins ligneuse à la hase, rameuse à rameaux divergents et coudés, haute de 20 à 40 cent, et plus; feuilles ovales, glabres d’un vert bleuâtre; fleurs blanches, parfois légèrement rosées ou rougeâtres, calice renflé presque globuleux, vésiculeux, sillonné de nervures verdâtres; pétales bifides. La variété alpine de cette Silène ne dépasse guère 2o cent, de haut; les tiges ne portent que 1 à 3 fleurs, les feuilles sont parfois épaisses et char- nues, parfois plus ou moins garnies de poils. Fleurit du printemps à l’été. — Lieux pierreux, éboulis et pierrailles, jusque dans la zone alpine, vers 3.000 m. — Toutes les montagnes de France ; toutes les Alpes, Pyrénées. On cultive dans les jardins beaucoup d’espèces d’CEillets : l’Œillet de poète ou Bouquet parfait {Dianthus barbatus), l’Œillet de Chine {Dianthus sinensis)^ l’Œillet mignardise {Dianthus plu- marius). Les plus beaux et les plus recherchés de tous les Œillets cul- tivés sont des variétés du Dianthus Caryophyllus assez commun dans les basses montagnes surtout calcaires de l’Est et du Midi de la France. C’est de cette plante sauvage que l’horticulture a fait sortir les Œillets remontants, dont les fleurs sont expé- diées, en|hiver,''du midi méditerranéen dans les principales villes de l’Europe. Beaucoup des espèces de nos montagnes peuvent être cultivées dans les rocailles bien éclairées des jardins de nos plaines. .Dianthus Caryophyllus 23 — Bords des chemins, champs, pierrailles, éboulis, des plaines aux montagnes élevées Silene inflata Silène enflée Aufgeschwelltes Leimkraut Bladder Campion — Caryophyllacées — Pelouses rocailleuses des hautes montagnes Cerastium alpinum Céraiste des Alpes — Garyophyllagées — Alpen- Hornkraut Alpine Mouse-ear — 24 CARYOPHYLLACÉES. Gerastium alpinum. —-PL 24 — Plante yivace gazon- nante, plus ou moins couverte de poils blancs flexueux- laineux; tiges de 10 à 20 cent., couchées plus redressées; feuilles ovales allongées ; feuilles grandes, blanches, 2 à 8 à l’extrémité des tiges, à pédoncules fins et très étalés ; sé- pales étroits terminés en pointe fine ; pétales échancrés. Fleurit en été. — Pelouses rocailleuses des hautes montagnes, surtout schisteuses ou granitiques, de 1.700 à 2.800 m. — Toutes les Alpes; Auvergne et Pyrénées. Régions boréales et même arctiques. Gerastium trigynum. — Plante vivace glabre, for- mant des gazons très lâches; tiges couchées longues de 5 à 12 cent., s’enracinant aux nœuds, redressées seulement vers le sommet florifère; feuilles ovales étroites, un peu épaisses; fleurs isolées ou réunies par 2 à 5 en grai3pe lâche, blanches, à S sépales profondément échancrés ; pistil surmonté de 3 styles, fruit allongé. Fleurit en été. — Pelouses humides et rocailles, surtout au bord des combes à neige, de 1.600 à 3.000 m. — Toutes les Alpes, Pyrénées. Montagnes de l’Europe et de l’Asie centrale. Régions boréales. ^ Gerastium latifolium. — Plante vivace en gazon lâche, couverte de poils glanduleux ; souche épaisse; tiges à nombreuses feuilles ovales, vœrtes ou Aœrt-cendré, cou- vertes de poils ; tiges florifères dres- sées ; fleurs isolées ou 2 à 4, à 5 grands pétales blancs, deux fois aussi longs que les sépales, échancrés en haut; fruit allongé, évasé, un peu courbé. Fleurit en été. — Éboulis calcaires, moraines, sols pierreux, fentes des rochers, sommet des blocs isolés, de 2,000 à 3.500 m. — Toutes les Alpes. Europe boréale. Caucase. CARYOPHYLLACÉES. 25 - Dianthus glacialis. — PL 25 — Petit Œillet vivace, for- mant un gazon serré haut de 5 à 8 cent. ; tiges très rami- fiées ; feuilles très étroites longues de 3 cent, et plus, obtuses à l’extrémité, à une seule nervure ; fleurs isolées au sommet des tiges, larges de près de 3 cent., rouge incarnat; pétales découpés en dents sur les bords. Fleurit en été. — Prairies et pâturages des zones subalpine et alpine, sur sols siliceux. — Alpes centrales et orientales, avec les Grisons comme limite occidentale ; Carpathes. ^ Dianthus furcatus. — Œillet vivace glabre; tiges de 8 à 25 cent., un peu anguleuses; feuilles molles, celles d’en bas plus courtes que les autres, un peu spa- tulées; les autres très étroites, ter- minées en pointe; fleurs roses ou blanchâtres, 1 à 3 au sommet des tiges, à pédoncule presque toujours allongé; pétales découpés en petites dents sur les bords. Fleurit en été. — Pierrailles, pe- louses sèches, rochers des Alpes occi- dentales et maritimes, de 900 à 2.200 m. — France, Piémont. 25 — Rochers siliceux des Alpes orientales Dianthus glacialis Œillet des glaciers — Caryophyllacées — Gletscher-Nelke Glacier Pink — 26 — Pelouses sèches, rochers herbeux des montagnes jusqu’à plus de 3ooo m. Alsine recurva Krummblâtterige Miere Alsine recourbée Caryophyllacées — ~ 26 - CARYOPHYLLAGÉES. Alsine recurva. — PI. 26 — Petite plante vivace, pubes- cente, formant un gazon serré, à souche ligneuse; tiges hautes de 3 à 10 cent., couchées puis redressées ; feuilles d’un vert un peu grisâtre, très étroites en aiguilles, souvent recourbées en dehors ; 1 à 3 fleurs au sommet des tiges ; fleurs larges de moins de 1 cent., à sépales étroits écailleux sur les bords; pétales blancs ovales, à peine plus longs que les sépales. Fleurit en été. — Pelouses sèches, rochers herbeux des zones montagneuses subalpine et alpine, surtout en terrains siliceux, jusqu’à 3.200 m. — Toutes les Alpes, Cévennes, Pyrénées et Corbières. Montagnes de l’Europe et de l’Asie. Alsine laricifolia. — Petite plante vivace gazonnante, à souche ligneuse ; tiges d’abord couchées puis redressées, de 10 à IS cent., rarement plus ; feuilles en aiguilles raides et aiguës; fleurs larges de plus de 2 cent., blanches, isolées ou réunies jusqu’à 7 au sommet des tiges ; pédoncules un peu pubescents ; sépales écailleux sans pointe, 3 grands pétales ovales. Pelouses sèches, rocailles et fentes des rochers schisteux et granitiques, zones subalpine et alpine inférieure, 1.200 à 1.600 m, — Toutes les Alpes, Cévennes, Pyrénées et Corbières. * Alsine verna. — Petite plante vivace gazonnante, pubes- cente glanduleuse ; rameaux non flo- rifères couchés et abondamment feuillés ; rameaux florifères dressés et à nœuds écartés; tiges fines ; feuilles en aiguilles droites couvertes de pe- tits poils glanduleux ; fleurs larges de moins de 1 cent., isolées ou par 2 ou 3 sur des pédoncules filiformes allon- gés; pétales blancs ovales. Fleurit en été. — Prairies et pâtu- rages maigres, de 1.500 à 2.300 m. — Toutes, les Alpes, Auvergne et Céven- Aisine vema. nés, Pyrénées et Corbières. Montagnes de l’Europe et de l’Asie. Régions boréales et arctiques. CARYOPHYLLACÉES. 27 Arenaria biflora. — PL 27 — Très petite plante vivace étalée, rampant sur le sol, glabre; tiges longues, couchées, à peu près couA^ertes de petites feuilles arrondies épaisses, tournées vers le haut ; fleurs groupées par 2 au sommet des rameaux, à pédoncules courts, larges de 8 mill. environ; pétales blancs. Fleurit en été. — Éboulis et caiJloutis surtout schisteux, au voisinage des neiges fondantes, 2.000 à 3.200 m. — Hautes Alpes de France, de Suisse, d’Italie, d’Autriche. * Arenaria ciliata. — Très petite plante AÛvace gazonnante, légèrement pubescente, produisant des tiges stériles ; tiges de 5 à 25 cent. , couchées puis redressées ; feuilles ovales très légèrement pubescentes; fleurs blanches, larges de 13 mill. environ, isolées ou réunies par 2 à 6 au sommet des rameaux, à pédon- cules courts; pétales un peu plus longs que les sépales. Fleurit en été. — Rocailles, éboulis, prairies fraîches, de 1.500 à 3.300 m.— Jura, toute la chaîne des Alpes, P 3 'rénées et Corbières; Europe boréale et arctique. Arenaria ciliata. * Alsine Cherleri. — Très petite plante formant des cous- sinets serrés autour d’une souche un peu ligneuse; tiges courtes abondam- ment ramifiées, rigoureusement ser- rées les unes contre les autres et feu- trées ; à feuilles très fines et très rap- prochées; fleurs très petites, verdâ- tres ou blanches. Fleurit en été. — Prairies, rochers et pierrailles fixées, 1.800 à 3.800 m. — Toutes les Alpes, Carpathes, PjTénées. 27 Éboulis et cailloutis au voisinage des neiges fondantes, jusqu’à 3200 m. Arenaria biflora Zweiblütiges Sandkraut Sabline à deux fleurs Two-florvered Sandwort — Caryophyllacées — Berges et grèves des torrents et des ravins Myricaria germanica Tamarix d' Allemagne — Tamarigagées Deutsche Tamariske German Tamarisk TAMARICACÉES-RHAMNACÉES. FAMILLE DES TAMARICACÉES Myricaria germanica. — PL 28. — Arbrisseau de 1 à 2 m., à tiges dressées, d’un vert grisâtre; feuilles très nom- breuses et très petites, étroites, rameaux terminés par des épis de fleurs petites placées à Faisselle de petites feuilles; fleurs roses à 5 petits pétales, larges de 6 mill. environ. Fleurit au début de l’été. — Berges et grèves des torrents, bords des ruisseaux, des basses montagnes à la zone subalpine. — Toutes les Alpes et Pyrénées; descend le long des rivières jusque dans les plaines méditerranéennes. FAMILLE DES RHAMNACÉES ^ Rhamnus pumila. — Arbrisseau de S à 20 cent, coucbé appliqué en espalier contre le sol, très ramifié tortueux, à rameaux alternes, pubescents dans la jeu- nesse; feuilles éparses sur la tige, ovales ordinairement bordées de pe- tites dents émoussées, avec 5 à 7 ner- vures saillantes de chaque côté de la nervure médiane; fleurs verdâtres en petits groupes à la base des Jeunes rameaux à 4 petits sépales. Fleurit au printemps , mûrit ses Rh^maus pumiia. fruits vers la fin de l’été. — Rochers, éboulis fixés des hautes montagnes surtout calcaires. — Jura, toutes les Alpes, Pyré- nées et Gorbières. PIROLACÉES-MONOTROPACÉES. FAMILLE DES PIROLACÉES Pirola unifiera. — PL 29 — Petite plante vivace à tiges souterraines grêles rampant parmi les mousses et dans l’humus; tige dressée haute seulement de 5 à 20 cent., munie a- ers la hase de petites feuilles arrondies, un peu dentées, molles et d’un A^ert pâle et, sous la fleur, de 2 à 3 écailles vertes ; fleur unique au sommet de la tige, assez grande, large de 2 cent, environ, odorante, à S pétales très étalés; étamines rayonnantes étalées sur les pétales; anthères prolongées vers l’extérieur en pointe jaune oran- gée; style dressé terminé par 5 lobes (stigmates) aigus. Fleurit au début de l’été. — Parmi les mousses des forêts ombragées, 800 à 1.800 m. — Vosges, toutes les Alpes, Gé- vennes, Pyrénées et Corbières: Europe boréale occidentale. FAMILLE DES MONOTROPACÉES * Monotropa Hypopitys. — Plante haute ordinairement de 8 à 20 cent., rarement plus, charnue, d’un blanc jaunâtre, sans feuilles vertes; tiges dressées pubescentes un peu glanduleuses couvertes d’écailles dressées; fleurs en grappes unilatérales, rapprochées, d’un blanc jaunâtre, recourbées puis dressées ; sépales de la même couleur que les pétales, au nombre de 4 à 5, enveloppant 8 à 10 étamines et un ovaire ovoïde surmonté d’un style terminé en entonnoir; fruit à 4 ou 6 compartiments renfermant une in- finité de très petites graines. Fleurit au début de l’été. — Dans l’humus et le terreau des forêts, du niveau de la mer aux forêts de résineux de la zone subalpine. — Toutes les montagnes de l’Europe. Régions boréales. — 29 — Forêts ombragées, de 800 à 1800 m. Pirola unifiera Pirole iiniflore Einblütiges Wintergrün One flowered Winter-green — PiROLACÉES ■ — — 30 — Pelouses et prairies, des plaines jusqu’à 2900 m. Lotus corniculatus Lotier corniciilé Gemeiner Hornklee Common bird’s-foot Trefoil Papilionacées — PAPILIONAGÉES. - 30 - FAMILLE DES PAPILIONAGÉES Lotus corniculatus. — PL 30 — Plante vivace glabre, d’un vert bleuâtre, à racine forte et profonde, à souche dure; tiges couchées, dressées lorsque la plante vit au milieu de pelouses épaisses; feuilles à 3 folioles ovales; stipules de même forme ; fleurs réunies par 3 ou 6 sur des pédoncules bien plus longs que les feuilles, avec des folioles immédiatement au-dessous des fleurs; corolle jaune, l’éten- dard passant souvent, dans les montagnes, à l’orangé-rouge et au pourpre foncé; fruit à peu près cylindrique, long de 20 à 35 milL, à valves tordues à la maturité. Fleurit du printemps à l’été. — Plante très répandue, des plaines de l’Europe centrale où elle entre dans la composition de tous les prés fauchables jusqu’à la zone alpine; observée jusqu’à 2.900 m. en Suisse, à 2.700 m. aux Pyrénées ; très estimée dans les foins comme dans les pâturages les plus maigres. — Europe et Asie boréales et centrales. Toutes les montagnes d’Europe. Trifolium Thalii. — Le Trèfle cespiteux ressemble au trèfle rampant (Voy. sér. I, p. 28); mais ses tiges couchées un peu li- gneuses s’enracinent rarement à la surface du sol; les fleurs flétries demeurent dressées au lieu de se ren- verser sur le pédoncule; les fleurs sont ordinairement d’un blanc rosé. Fleurit en été. — Pâturages alpins frais, éboulis fixés; 1.400 à 2.4-00 m., rarement plus haut, descend parfois dans les vallées, surtout sur sol cal- caire. — Alpes occidentales et partie occidentale des Alpes orientales, France, Suisse, Tyrol, Jura, "^Pyrénées. Espèce fourragère recommandable des hauts pâtu- rages. PAPILIOXACÉES. — 31 — Trifolium nivale. — PI. 31 — Forme alpine du Trèfle des- prés de nos plaines {Trifolium pratense); transporté et cul- tivé dans la plaine, il y reprend promptement la forme ordinaire. Il se distingue du trèfle des prés surtout par ses fleurs réunies en une tête plus volumineuse que celle du Trèfle des prés et par la couleur blanc rosé de ses fleurs. Fleurit du printemps à l’été. — Parfois très abondant dans les pelouses des zones subalpine et alpine, jusqu’à 2 560 m. en Suisse. — Haute Auvergne, toutes les Alpes, Pyrénées. * Trifolium pratense. — Le Trèfle rouge ou Trèfle des prés est une plante vivace à racine forte et profonde à tiges multiples dres- sées, à fleurs purpurines réunies en grosses têtes presque globuleuses et logées à l’extrémité des tiges entre les 2 feuilles supérieures. Cette es- pèce largement cultivée dans les plaines de l’Europe comme l’un de nos plus précieux fourrages est spon- tanée dans toutes les plaines et Trifolium pratense s’élève dans los montagnes Jusque dans la zone subalpine où elle passe à la forme précédente. Fleurit du printemps à l’automne. — Prés fauchables, bois clairs, terres incultes, sur tous les sols. — Plaines et montagnes de l’Europe, Pelouses des montagnes élevées, jusqu’à aSoo m. Trifolium nivale Trèfle des neiges — Papiltonackes — Schneeklee Snow Trefoil — 32 — Stations rocheuses gazonnées, éboulis, de i5oo à 2700 m. Phaca frigida Phaque froide Papilionacées — Kalte Berglinse Frigid Milk-vetch — 32 — PAPILIONAGÉES. Phaca frigida. — PL 32 — Plante forte à souche épaisse émettant des tiges souterraines (rhizomes) souvent très longues, à tiges aériennes dressées non ramifiées, longues de 20 à 60 cent., feuillées sur toute leur longueur; feuilles pourvues à la base de 2 grandes stipules vert-pâle, eom- posées-pennées à 3 ou 8 paires de folioles grandes ovales, terminées en pointe obtuse, d’un vert foncé par dessus, plus pâles à la face inférieure ; fleurs en grappes un peu lâches ; calice très peu velu; corolle jaune clair blanchâtre. Fleurit en été. — Bandes rocheuses ombragées, couvertes el’éhoulis et d’humus, lieux herbeux difficilement accessibles, surtout en sol calcaire ; très recherché par les chamois. — Toutes les Alpes, de 1.500 à 2.700 m, — Montagnes de l’Europe centrale. Régions boréales. Les Phaca et les Oxytropis sont très voisins des Astra- gales ; leur fruit, renflé, est plus ou moins partagé en deux dans le sens de la longueur {Oxytropis) ou très renflé en vessie {Phaca) ; ces deux genres sont propres aux montagnes élevées. * Astragalus Onobrychis. — Plante vivace de 20 à 50 cent., blanchâtre, couverte de poils appli- qués; feuilles à 8 ou 12 paires de petites folioles ovales allongées avec une foliole terminale impaire ; 2 pe- tites stipules unies ; fleurs pourpre- bleuâtre, assez grandes et dressées rapprochées en une tête ovale qui s’allonge après la floraison ; étendard étroit, mais beaucoup plus long que les ailes; fruit long de 10 à 12 milL, ovale, velu. Fleurit au début de l’été. — Stations rocailleuses, pâturages pierreux, bois clairs et broussailles des basses montagnes et des montagnes. — Alpes de France, Suisse, Italie, Autriche; Ce- vennes orientales. Europe, surtout orientale et méridionale. PAPILIONACÉES. Anthyllis Vulneraria forme alpestris. — PI. 33 — La forme alpestre de VAntlujllis Vulneraria, plus basse que la plante des plaines et susceptible de vivre pendant plusieurs années, ne doit en être considérée pourtant que comme une forme unie au type par des transitions nombreuses et insen- sibles. Souche faible non gazonnante ; tiges peu nombreuses, dressées, grêles, herbacées, couvertes de poils fins; feuilles composées-pennées, celles d’en bas à 3 ou S folioles très inégales, celles d’en haut à 3 ou 6 paires de folioles, d’un vert argenté; fleurs d’un jaune AÛf ou rougeâtres, en têtes assez serrées à pédoncule allongé et entourées de bractées foliacées ; calice très renflé enveloppant à la maturité le fruit qui ne contient qu’une ou deux graines. Fleurit du printemps à l’été. — Très répandu dans les prés maigres, sur les terrains rocailleux, surtout calcaires, jusqu’à la zone alpine; rare au-dessus de 2.500 m. — Toutes les mon- tagnes d’Europe. Europe boréale, Asie occidentale. Astragalus Hypoglottis. — Plante vivace velue-grisâtre à poils appliqués, haute de S à 20 cent., à rameaux faibles, couchés puis redressés; feuilles à 7 ou 12 pai- res de folioles ovales allongées, à 2 petites stipules unies; fleurs rap- prochées par 10 ou 20 en têtes sub- globuleuses serrées, au sommet de pédoncules allongés ; fleurs violettes, étendard ovale, plus long que les ailes, échancré au sommet; fruit ovoïde long de 10 mill., couvert de longs poils blancs et renfermant de nombreuses graines. Fleurit en été. — Pelouses et prairies sèches, pierrailles des montagnes. — Alpes de France, d’Italie, Tyrol. Europe boréale et centrale. — 33 — Prés maigres, rochers et rocailles, des plaines aux montagnes élevées Anthyllis Vulneraria forma alpestris Alpen-Wundklee Vulnéraire ordinaire forme alpestre Alpine Ladies’ Fingers — Papilionacées — 34 Broussailles herbeuses, pâturages rocailleux, des plaines aux montagnes Astragalus Cicer Astragale cicérole — Papilionacées Kicher-Tragant Milk-vetch 34 - PAPILIONAGÉES. Astragalus Cicer. — PL 34 — Plante vivace verte peu velue, à rameaux faibles, couchés puis redressés; feuilles à 6 ou 12 paires de folioles grandes, ovales-elliptiques, pubescentes ; stipules des feuilles supérieures élroites allongées et unies; fleurs d’un jaune pâle en lêîes ovales serrées au moment de l’épanouissement, un peu lâches plus tard, à pédoncules moins longs que les feuilles; étendard ovale un peu plus long que les ailes; fruit court et renflé, ovoïde, long de 12 à 15 mil!., poilu. Fleurit en été. — Pâturages arides et pierreux des collines et des montagnes de la France orientale et méridionale. — Alpes de Suisse, Italie, Autriche. Cévennes, Pyrénées méditerra- néennes. Europe tempérée. * Astragalus leontinus. — Plante vivace pubescente, d’un vert pâle, à poils appliqués, à tiges faibles, couchées puis redressées; haute de 5 à 20 cent. ; feuilles à 7 ou 10 paires de folioles elliptiques, à stipules unies ; fleurs en tête ovoïde serrées à l’extrémité de pédoncules plus longs que les feuilles ; fleur d’un bleu clair; étendard ovale, échancré au sommet, dépassant peu les ailes ; fruit étroit, allongé, long seulement de 8 mil!., pubescent. Fleurit en été. — Éboulis, rocailles herbeuses des Alpes occidentales et méridionales élevées. — Alpes du Dauphiné, Suisse méridionale, Italie, Tyrol. Astragalus vesicarius. — Plante vivace soyeuse blan- châtre, haute de 10 à 20 cent., à souche ligneuse et tor- tueuse; feuilles petites à 4 ou 6 paires de folioles ovales, à stipules fines et libres ; fleurs violettes à ailes blanchâtres, rapprochées par 3 à 10 en têtes arrondies lâches, à pédon- cules plus longs que les feuilles ; fruit allongé velu, long de 10 à 15 mill. Fleurit du printemps à l’été. — Rochers et pâturages des Alpes occidentales et méridionales. — France, Suisse, Italie, Autriche. PAPILIOXACÉES. — 35 Oxytropis lapponica. — PI. 35 — Plante vivace pubes- cente, à poils appliqués, haute de 10 à 25 cent. ; tiges assez longues, faibles, couchées puis redressées, portant 3 à 5 feuil es ; feuilles à 8-12 paires de folioles ovales allongées ; une foliole terminale ; stipules libres ; fleurs réunies par 6 à 12 en tête presque sphérique, à pédoncule plus long que les feuilles ; fleurs d’un bleu foncé ou violacé, à étendard ovale dépassant peu les ailes ; fruit petit, à peu près cylin- drique, long de 10 à 12 milL, noir à la maturité. Fleurit en été. — Rochers et pelouses rocailleuses de la zone alpine des Alpes siliceuses. — Toutes les Alpes françaises ; Suisse, Italie, Tyrol. Hautes montagnes de l’Europe et de l’Asie boréales. * Hippocrepis comosa. — Plante vivace à souche dure, à racines profondes ; tiges à peu près glabres, nombreuses, cou- chées puis redressées ; feuilles à 4-7 paires de folioles, ovales allon- gées avec une foliole terminale ; fleurs jaunes, longues de 8 à 10 mill., réunies par 5 à 12 au sommet de pé- doncules fins et allongés; étendard relevé en arrière; fruits pendants longs de 2 à 3 cent., courbés sinueux, à 2-6 articles qui se séparent à la ma- turité, présentant chacun une échan- crure en demi-cercle. Fleurit du printemps à l’été. — Pâturages secs, surtout cal- caires, pierrailles, éboulis fixés, des plaines à 2.800 m. d’alti- tude environ. — Toutes les plaines et montagnes de France et de l’Europe centrale et méridionale. — 35 Rochers, pelouses rocailleuses des hautes montagnes Oxytropis lapponica Lapplândischer Spitzkiel Oxytropide de Laponie — PAPILIONACliKS — — 36 Rocailles herbeuses des hautes Alpes d’Autriche Oxytropis Gaudini forma triflora Dreiblüthiger Spitzkiel Oxytrope de Gaudin forme triflore — Papilionacces — — 36 — PAPILIONAGÉES. Oxytropis Gaudini forme triflora. — PL 36 — Petite plante vivace à souche dure, garnie des restes des vieilles feuilles, à tiges très courtes ; tige florifère terminée par une grappe de 3 à 6 fleurs seulement, au sommet d’un pédon- cule commun dépassant les feuilles ; feuilles d’un vert pâle à 5-8 paires de folioles ovales allongées, avec une foliole terminale ; fleurs violettes ou d’un rouge violacé à étendard étalé vers le haut, ovale, dépassant peu les ailes; fruit pédonculé, ovoïde très allongé. Fleurit en été. — Rocailles herbeuses de la zone alpine des Alpes siliceuses d’Autriche : Tj^rol, Styrie;, Carinthie et Carniole. * Oxytropis Halleri. — Plante velue soyeuse ou blanchâtre laineuse, haute de 5 à 15 cent., à souche épaisse portant les restes des anciennes feuilles; tiges aériennes très courtes ; feuilles à 9-15 paires de folioles ovales très allongées, rapprochées les unes des autres, stipules unies; fleurs lilas, réunies par 5 à 15 en têtes ovoïdes s’allongeant un peu après la florai- son, à pédoncule commun se déga- geant de la souche entre les feuilles ; fruit ovoïde allongé, renflé, long de 18 à 20 mil!., pubescent. Fleurit en été. — Pâturages pierreux, rochers des zones sub- alpine et alpine des montagnes de l’Europe centrale. — Alpes occidentales, Suisse, Italie, Autriche. Pyrénées, Corbières. PAPILIONACÉES. — 37 — Oxytropis pilosa. — PI. 37 — Plante vivace couA^erte de poils fins étalés, haute de 20 à 40 cent., à tiges dressées, garnies de feuilles ; feuilles à 3-15 paires de folioles ovales allongées, avec une foliole terminale, stipules libres ; fleurs d’un blanc jaunâtre réunies nombreuses en têtes ovales serrées ; fleurs petites, la corolle dépassant peu les pointes du calice ; étendard ovale, plus long que les ailes ; fruit à peu près cylindrique long de 13 à 16 mil!., velu. Fleurit au début de l’été. — Pâturages pierreux, rocailles et graviers des basses montagnes et des montagnes jusqu’à la zone alpine des Alpes. Europe et Asie boréales. * Lathyrus macrorrhizus. — Plante vivace à souche sou- terraine noirâtre ramifiée et pourvue de renflements tubé- reux; tiges aériennes naissant isolé- ment de la souche, faibles, dressées, hautes de 20 à 30 cent., rarement plus; feuilles d’un vert foncé, à 2-4 paires de folioles ovales très allongées, terminées en pointe; pé- tiole ailé à ailes se prolongeant sur les tiges, se terminant en pointe entre les folioles supérieures ; fleurs réunies par 2 à 5 en grappe lâche dé- passant la feuille ; fleurs longues de 12 à 15 mill., d’un rouge violacé passant au bleuâtre; fruits à peu près cylindriques, noirs à la maturité, longs de 35 à 45 mill., à graines sphériques, noires. Fleurit au printemps. — Bois et clairières de la zone du Hêtre, dans la plaine et les montagnes, sur sols siliceux. — Montagnes de France. Europe centrale. 37 — Rochers, pelouses rocailleuses des hautes montagnes Oxytropis pilosa Oxytropide poilue — Papilionagées — Zottiger Spitzkiel 38 Rochers, ravins, pentes escarpées, de 1700 à 2800 m. Hedysarum obscurum Sainfoin des Alpes — Papilionacées Dunkler Süssklee Alpine Honeysuckle PAPILIONACÉES. Hedysarum obscurum. — PL 38 — Plante vivace à racine très longue, à pousses souterraines allongées, jaunâ- tres, couvertes d’écailles; tiges aériennes nombreuses, dressées, ramifiées en bas et feuillées jusqu’en haut, péris- sant après la maturité des fruits, hautes de 20 à 50 cent., glabres; feuilles vertes composées pennées à 5-9 paires de folioles ovales glabres. Stipules unies en une gaine à 2 lobes étroits aigus ; fleurs d’un pourpre foncé, parfois blanches (Voy. sér. I, pl. 32), réunies par 10 à 50 en une large grappe terminale unilatérale, un peu pendantes; elles naissent à l’aisselle d’une très petite foliole (bractée) ; fruit comprimé long de 2 à 3 cent., divisé en 2 ou 3 articles séparés par un étranglement et couverts de nervures saillantes. Fleurit en été. — Bandes et saillies de rochers surtout cal- caires ou marneux, ra^dns, pentes escarpées peu accessibles, taillis d’Aunes verts, préfère les situations au N., dans l’humus des bandes rocheuses, 1.700 à 2.800 m. — Toutes les Alpes, Pyrénées. Europe et Asie boréales et arctiques. Onobrychis montana. — Les Esparcettes sont très voisins des Sainfoins ; elles s’en distinguent aisément grâce à leur fruit court, comprimé mais non articulé, ne renfermant que 1 ou 2 graines; il est couvert aussi d’un réseau de ner- vures saillantes ou même épineux. L’Esparcette de montagne est le type sauvage de l’Espar- cette {Onobrychis saliva) cultivée comme fourrage dans les pays à sol calcaire. Elle est vivace, à souche dure, à racine profonde, sans pousses souterraines; tiges aériennes effilées, plus ou moins couchées à la base puis redressées ; feuilles à 5 ou 7 paires de folioles ovales très allongées ; fleurs d’un rouge vif en grappes effilées au sommet d’un pédoncule long et grêle ; fruit couvert d’un réseau de nervures et orné de très courtes épines. Fleurit au début de l’été. — Coteaux calcaires pierreux, pâturages maigres, des basses montagnes à 2.500 m. — Jura, toutes les Alpes. Pyrénées. Balkans. ROSACÉES. FAMILLE DES ROSACÉES Geum rivale. — PL 39. — Plante Advace à souche allongée assez forte, d’où s’élèvent une ou plusieurs tiges dressées hautes de 20 à 60 cent., velues, peu ramifiées; feuilles infé- rieures divisées pennées à lobes profondément séparés avec un lobe terminal médian plus grand orbiculaire et trilobé ; feuilles de la tige grandes avec de petites stipules à leur base; fleurs purpurines ou rougeâtres, peu nombreuses vers le sommet des tiges; calice brun rougeâtre; S pétales aussi longs que les sépales; fruits petits, ovales, terminés par une longue arête plumeuse arquée courbée vers l’extérieur, réunis en tête pédicellée. Fleurit au printemps. — Prairies humides ou marécageuses, bords herbeux des ruisseaux de toutes les montagnes jusque vers 2.000 m. et des plaines de l’Europe centrale et boréale. Régions boréales. Les Geum ou Benoîtes sont proches parents des Potentilles et des Fraisiers. Ces plantes ont, en dehors de leurs sépales, de petites feuilles Alertes intercalées ; c’est le calicule. Les Benoîtes ont leurs fruits prolongés en une arête plumeuse ; les tout petits fruits des Potentilles sont unis en une petite tête conique; ceux des Fraisiers, aussi petits, sont parsemés sur une masse charnue succulente. * Geum pyrenaicum. — Plante vivace A^elue à souche noi- râtre, courte et oblique, haute de 10 à 40 cent., produisant un petit nom- bre de tiges florifères ; teuilles de la base profondément découpées pen- nées à dhisions latérales très petites, le lobe terminal très grand, arrondies ; feuilles de la tige très petites; fleurs jaunes grandes, isolées ou par 2 au sommet des tiges ; 5 pétales plus longs que les sépales ; fruits formant une houppe laineuse petite et non pédon- culée. Fleurit en été. — Pâturages rocailleux de la zone subalpine des Pyrénées et des hautes Corbières. — 39 Prés humides, bords des ruisseaux des montagnes Geum rivale Benoîte des ruisseaux — Rosacées — Bach-Nelkenwurz Water Avens — 40 — Pâturages arides, rocailles des montagnes, de 1200 à 2700 m. Geum montanum Benoîte des montagnes — Rosacées — Berg-Nelkenwurz Mountain Avens - 40 ROSACÉES. Geum montanum. — PL 40 — Plante vivace à souche -courte ne produisant pas de rejets aériens, à tiges hautes de 5 à 3S cent., avec 2 à 3 petites feuilles sur toute la hauteur, terminées par une seule fleur ; feuilles de la base profondé- ment découpées pennées, à lobes décroissant de haut en bas, le lobe terminal beaucoup plus grand que tous les autres, arrondi, à peine lobé ; fleurs d’un jaune vif, à 6 pétales, rare- ment 5, une fois plus longs que les pétales ; fruits petits, ovoïdes allongés, terminés par une longue arête plumeuse. Fleurit en été. — Fleurs parfois unisexuées par défaut de développement des carpelles. Pelouses, prairies, pâturages arides, éboulis et rochers des zones montagneuse et alpine jusqu’à 2.700 m.; descend parfois jusqu’à 1.200 m. — Jura, toutes les Alpes ; Auvergne, Corbières et Pyrénées. Montagnes de l’Europe centrale et méridionale. Potentilla caulescens. — Plante vivace à souche ligneuse courte enfonçant de nombreuses et longues racines dans les fentes les plus étroites des rochers calcaires ; tiges aériennes multiples, longues de 10 à 30 cent., couvertes, ainsi que les feuilles, de poils étalés ; feuilles basilaires découpées digitées à 5-7 folioles ovales, soyeuses argen- tées en dessous, découpées vers leur sommet en 3 à 7 dents ; feuilles des tiges bien plus petites, à 5 ou 3 lobes ; fleurs blanches formant en haut des tiges un corymbe lâche ; pétales plus longs que les sépales. Fleurit en été. — Falaises, rochers et escarpements calcaires des basses montagnes et des montagnes de l’Europe centrale. — Jura, toutes les Alpes, Cévennes, Pyrénées et Corbières, de ■300 à 2.100 m. (Alpes de Suisse). ROSACÉES. 41 — Rubus saxatilis. — PL 41 — Les Ronces des montagnes sont ordinairement bien faciles à reconnaître ; tout le mondç connaît le Framboisier, qui est une Ronce. La Ronce des rochers a des tiges herbacées, garnies de poils et parfois de quelques aiguillons très faibles, des feuilles peu épaisses et d’un vert clair, à 3 folioles bordées de dents irrégulières ; rameau florifère grêle, naissant de la souche, long de 20 à 30 cent., terminé par une petite grappe de S à8 fleurs; pétales blancs, petits, ovales étroits; fruits charnus en petit nombre, rougeâtres translucides à la matu- rité, acides et à peine sucrés. Fleurit au printemps. — Clairières et bords des bois, rochers, etc., dans les zones montagneuse et subalpine jusque vers 2.000 m. — Toutes les montagnes de France, descend jusque vers les plaines, dans le N.-E. de la France. Régions boréales et tempérées de l’Europe et de l’Asie. * Rubus idæus. — Le Framboisier se distingue très aisé- ment de l’espèce précédente. Il a des tiges dressées, ligneu- ses après leur jDremière année, toutes couvertes de fins aiguillons rougeâ- tres ; feuilles divisées pennées à 3-7 fo- lioles blanches en dessous ; rameaux florifères produits par la tige de deuxième année lignifiée; fleurs réunies en une grappe assez four- nie, à pédoncules recourbés ; pétales blancs, petits, tombant bien vite. Fruit ovoïde ou presque sphérique Rubus idæus formé d’une quantité de petites baies Juxtaposées, rouges à la maturité. Fleurit au début de l’été. — Clairières et lieux frais ou rocheux des basses montagnes et des montagnes, zones du Hêtre et subalpine, jusque vers 2.100 m. — Toutes les mon- tagnes d’Europe; toutes les régions boréales. — 41 Clairières et bords des bois des montagnes Rubus saxatilis Ronce des rochers — Rosacées Felsen-Brombeere Rock Bramble — 42 — Rocailles, pelouses arides, surtout siliceuses, jusqu’à 3ooo m. Sibbaldia procumbens Sibbaldie couchée Niederliegende Sibbaldie Creeping Cinquefoil — Rosacées — 42 — ROSACÉES. Sibbaldia procumbens. — PI. 42 — Plante vivace, cou- chée, gazonnante à souche aérienne très ramifiée, à rameaux appliqués sur le sol, couverts des débris des anciennes feuilles; feuilles petites, velues, en petits faisceaux au som- met des rameaux, à 3 folioles ovales effilées vers le bas, à 3 divisions bien marquées en haut ; fleurs très petites, d’un jaune verdâtre en petites grappes terminant les rameaux ; pétales tout petits, moins longs que les sépales et très étroits. Fleurit en été. — Rocailles et pelouses arides, surtout sili- ceuses des zones subalpine et alpine, de 1.700 à 3.000 m. — Vosges et Jura; toutes les Alpes; Pyrénées. Régions boréales. * Potentilla rupestris. — Plante vivace à souche forte, oblique, d’où s’élèvent un certain nombre de tiges fermes, dressées de 20 à 40 cent. ; tiges peu feuillées, pubescentes ainsi que les feuilles ; feuilles du bas divisées pennées à 3-7 folioles ovales, bordées de dents inégales ; feuilles de la tige à 3 fo- lioles; fleurs grandes blanches, for- mant un bouquet lâche au sommet des tiges ; pétales 1 ou 2 fois plus longs que les sépales; carpelles glabres et luisants. Potentilla rupestris Fleurit au début de l’été. — Rochers et coteaux pierreux des montagnes siliceuses de France, de l’Europe et de l’Asie septen- trionale, jusqu’à la zone subalpine, à près de 2.000 m. aux Pyrénées. ROSACÉES. — 43 - Comarum palustre. — PL 43 — Plante AÛvace à souche rampante ; tiges couchées, puis redressées, multiples, hau- tes de 20 à 80 cent., rougeâtres, feuillées; feuilles divisées pennées à S folioles ovales allongées dentées en scie sur tout leur pourtour, vertes en dessus, glauques en dessous, sti- pules larges unies à la hase des feuilles ; fleurs peu nom- breuses au sommet des tiges, d’un rouge foncé ; 5 pétales étroits et terminés en pointe, bien plus courts que les sépales ; fruit sec, formé de la réunion de nombreux petits carpelles lisses. Fleurit au début de l’été. — Marais et tourbières, prés tour- beux des plaines de l’Europe tempérée aux zones montagneuse et subalpine des Alpes et des Pyrénées. Régions boréales. * Spiræa Aruncus. — Plante vivace à tiges souterraines épaisses et profondes émettant des tiges fermes, assez grêles atteignant 1 m. de haut., tiges aériennes portant 1 à 3 grandes feuilles 2 à 3 fois profondément divisées pennées à divisions oppo- sées, pétiolées, ovales atténuées en pointe et bordées de dents inégales sur tout leur pourtour; tiges dres- sées terminées par une hampe large d’épis floraux; fleurs blanches, pe- tites et très nombreuses, renfermant beaucoup de petites étamines. Fleurit au début de l’été. — Forêts ombragées, bords des ruisseaux, jusque dans la zone subalpine supérieure à plus de 2.000 m. — l’outes les montagnes de France, à l’exception du massif central ; montagnes de l’Europe centrale. Régions boréales. — 43 — Prés tourbeux, marais, des plaines aux montagnes Comarum palustre Comaret des marais Rosacées Sumpf-Fingerkraut Bog Cinquefoil — 44 — Rochers, escarpements, rocailles des montagnes, jusqu’à 2760 m. Cotoneaster vulgaris Cotonéaster commun Rosacées Gemeine Steinmispel Common Holy Thorn _ 44 — ROSACÉES. Cotoneaster vulgaris. — PL 44 — Arbrisseau très tor- tueux, souvent couché et très rameux, à rameaux velus à leur extrémité seulement; feuilles ovales, petites, sans dents sur les bords, vertes en dessus, grisâtres, cotonneuses en dessous; fleurs rosées, en clochette, isolées ou réunies par 2 ou 4 en petites grappes penchées après la floraison ; calice sans poils; fruit penché, luisant, d’un rouge violacé à la maturité. Fleurit au printemps ; fructifie à la fin de l’été. — Rochers, bord des escarpements, rocailles des montagnes calcaires ou non, des collines du Nord et de l’Est jusqu’à la zone alpine (2.750 m.), aux Alpes et aux PjTénées. Toutes les montagnes de France et d’Europe. Europe et Asie boréales. Les Cotoneaster (Voy. sér. I, p. 42) sont les seuls végétaux voisins des Poiriers et des Pommiers qui atteignent les hautes altitudes. Les Cerisiers et Pruniers disparaissent aussi presque tous au-dessous de la zone subalpine; il paraît d’autant plus intéressant d’appeler l’attention sur le Prunier dit de Briançon. * Prunus brigantiaca. — Le Prunier de Briançon ou Prunier des Alpes est un arbuste de 2 à 5 m., à rameaux étalés, sans épines ni poils ; feuilles larges, ovales, bordées de très fines dents sur tout leur pour- tour, d’un vert clair, rosées dans la Jeunesse, glabres et luisantes ; fleurs petites, blanches, réunies par 2 ou 5, à pédoncules glabres assez courts; fruit de 3 cent, de diamètre au moins, presque sphérique avec une petite pointe au sommet, jaunâtre, Prunus brigantiaca à goût acerbe; noyau presque lisse. Fleurit en mai, mûrit ses fruits en septembre. — Pentes arides et rocheuses de la zone subalpine. — Alpes occidentales de France, Piémont, GRASSÜLACÉES. — 45 — FAMILLE DES GRASSÜLACÉES Sempervivum Wulfeni. — PL 45 — Plante vivace à rosettes assez grandes, formées de feuilles à contour ovale allongé, sans poils sur les faces, mais ciliées sur les bords; tige florifère haute de 15 à 25 cent., garnie de feuilles allon- gées vertes; fleurs en étoile, large de 25 milL, à pétales trois fois aussi longs que les sépales ; une douzaine au moins de pétales jaune vif. Fleurit en été. — Assez rare sur les rochers granitiques ou schisteux des zones élevées, du Valais à la Styrie. Espèce propre aux Alpes orientales et méridionales. Les Joubarbes sont plus nombreuses aux Alpes orientales qu’aux hautes montagnes occidentales, y compris les Pyré- nées. Deux de ces espèces orientales doivent être surtout mentionnées : Sempervivum Funkii à rosettes lâches avec d’énormes fleurs étoilées larges de 5 cent., à nombreux pétales très étroits d’un brun rouge velouté, — et Semper- vivum Braunii à petites rosettes serrées et fleurs peu nom- breuses d’un jaune pâle avec une raie médiane verte. Sempervivum hirtum. — Plante vivace à rosettes assez grandes, formées de feuilles à con- tour ovale allongé, atténuées en pointe, très velues sur les deux faces ; tige florifère haute de 10 à 30 cent., garnie de feuilles allongées vertes; fleurs en cloche, nombreuses, à 6 pé- tales dressés, longs de 15 mi 11 ., étroits, sans pointe au sommet, velus sur les bords et la nervure dorsale. Fleurit en été. — Rochers et éboulis Sempervivum hirtum (jes Alpes méridioiiales de France et d’Italie, 1.400 à 2.400 m. — Autriche. — 45 — Rochers siliceux des Alpes orientales Sempervivum Wulfeni Joubarbe de Wulfen Wulfen’s Hauswurz Wulfen s Houseleek Crassulacées ^ 46 — Rochers, rocailles, murs des montagnes siliceuses Epilobium collinum E pilote des collines Œnothéracées Hügel-Weidenrôschen Mountain Willow-herb - 46 œXOTHÉRAGÉES. FAMILLE DES ŒNOTHÉRAGÉES Epilobium collinum. — PI. 46 — Modeste plante à racines fines et superficielles développant de petits bourgeons ; tiges grêles de 10 à 30 cent., avec des poils à peine perceptibles, ramifiées dès la base; rameaux écartés diffus ; feuilles situées en face l’une de l’autre, deux par deux, vers le bas des tiges, éparses plus haut; feuilles petites, rapprochées, ovales sans pointe au sommet, bordées de très petites dents ; fleurs ordi- nairement roses, parfois très pâles, petites, penchées avant la floraison, au sommet d’un ovaire cylindrique très allongé. Fleurit en été. — Rochers, rocailles, interstices des murs de pierre sèche des montagnes siliceuses, jusqu’à la zone sub- alpine, vers 2.000 m. au moins. — Montagnes de France, toutes les Alpes, Pyrénées. Europe et Amérique boréales. * Epilobium spicatum. — Plante à souche rampant au- dessous de la surface du sol, émettant un grand nombre de tiges dressées, pouvant dépasser 1 m. de haut; tige et feuilles glabres; tige cassante garnie sur toute sa hauteur de feuilles éparses très allongées sans dents sur les bords ; fleurs en grande grappe pyramidale au sommet des tiges, larges de 15 à 20 milL, à 4 pé- tales rouges étalés, ovales; étamines et style penchés vers le bas; style terminé par 4 petits stigmates re- courbés. Fleurit en été. — Clairières des forêts, ravins, lieux décou- verts, sur les sols meubles et profonds. Cette belle plante, appelée parfois Laurier de Saint- Antoine, couvre parfois de grands espaces; elle s’élève des plaines de l’Europe centrale à la zone alpine, à 2.250 m. C’est l’une des plantes les plus déco- ratives de nos montagnes. — Régions tempérées boréales. ■OENOTHÉRACÉES-RIBÉSIAGÉES. — 47 — Epilobium alsinefolium. — PI. 47 — Plante vivace à souche émettant des rejets horizontaux blanchâtres et charnus, munie de racines fines à la base des tiges dressées; tiges hautes de 10 à 30 cent, relevées de 4 lignes saillantes; feuilles opposées 2 par 2 courtes, la plupart ovales termi- nées en pointe, bordées parfois de très petites dents ; fleurs d’un rose violacé, longues de 12 à 15 mill., penchées avant la floraison, à 4 pétales échancrés; stigmate en forme de massue. Fleurit en été. — Sources et ruisseaux des montagnes. — Jura et Alpes jusque vers l.oOO m., Auvergne et Gévennes. Pyrénées. Toute l’Europe tempérée. Régions boréales. FAMILLE DES RIBÉSIAGÉES Ribes petræum. — Le Groseillier des Rochers est un arbrisseau de 1 à 2 m., buissonnant, à écorce noirâtre, à rameaux élancés, sans épines ; feuilles grandes divisées en 3 ou 5 lobes terminés en pointe, bordées de dents grandes et inégales ; pubescentes ; fleurs rougeâtres en grappes pendantes seulement après la floraison; calice en cloche; pétales bien plus longs que les sépales ; fruits en grappes pendantes, rouges, luisants, à saveur acerbe. Fleurit au printemps, mûrit ses fruits en été. — Rochers ombragés, éboulis fixés, base des escarpements, bords des -torrents, sur tous les sols. — Toutes les montagnes de France. Toutes les Alpes. Europe et Asie tempérées. — 47 — Sources et ruisseaux des montagnes Epilobium alsinefolium Mierenblâtteriges Weidenrôschen Epilobe à feuille d' A Isine Sandwort-leaved Willoiv-herb — CEnothkragées - — 48 — Sources, rochers humides en sols siliceux, de 1200 à 3 ooo m. Saxifraga stellaris Saxifrage étoilé Sternblütiger Steinbrech Star Rock-foil — Saxifragacées - 48 SAXIFRAGACÉES. FAMILLE DES SAXIFRAGACÉES Saxifraga stellaris. — PL 48 — Petite plante vivace haute de 5 à 15 cent., formant à sa base une large rosette de feuilles; tige florifère poilue, d’ordinaire sans feuilles; feuilles ovales allongées atténuées en pointe vers la base, avec de grosses dents sur le bord extérieur, luisantes ; fleurs petites en grappe lâche, à sépales étroits rabattus; pétales ■étroits étalés en étoile, blancs avec 2 points orangés. Fleurit en été. — Bords des filets d’eau, sources et rochers humides, en sols siliceux, 1.200 à 3.000 m. — Toutes les Alpes, Aux^ergne et Gévennes. Gorbières et Pyrénées. Régions boréales. * Saxifraga Cotylédon. — Grand Saxifrage vivace; feuilles de la base disposées en rosette régulière, longues de 3 à 5 cent., charnues, étalées, elliptiques ou ox^ales allongées, à bords pulvérulents blanchâtres, en fines dents de scie ; les rosettes adven- tives se détachent de bonne heure; tige florifère haute de 20 à 80 cent., feuillée, à feuilles très étroites, cou- vertes de poils fins sur les bords et denticulées au sommet ; ramifiée presque dès la base, formant une grande grappe ramifiée, pyramidale; fleurs très nombreuses, à rameaux portant 5 à 15 fleurs peu étalées; nalice poilu, en cloche; pétales ovales étroits, blancs, sou- vent marqués de points colorés et 3 fois plus longs que les sépales. Fleurit en été. — Rochers des hautes montagnes siliceuses jusqu’à 2.300 m. — Alpes surtout méridionales, France, Suisse. Pyrénées. Régions boréales d’Europe et d’Amérique. SAXIFRACtACÉES. — 49 Saxifraga controversa. — PL 49 — L’une des rares espèces alpines qui ne vivent pas plus d’une année. Ce petit Saxifrage n’a pas plus de 2 à 12 cent, de haut; plante légè- rement pubescente et visqueuse d’un A'-ert foncé; tige dressée, unique, ferme, couverte de feuilles éparses, presque toutes divisées en 2 ou 3 lobes et à peu près sans pétiole ; feuilles de la base en rosette à peine trilobées; fleurs blanches formant une petite grappe feuillée ; pétales 1 à 2 fois plus longs que les sépales. Fleurit au début de l’été. — Rochers et rocailles de la zone alpine des Alpes et des Pyrénées, jusqu’au delà de 3.000 m. — Montagnes de l’Europe centrale et méridionale ; Amérique boréale. ^ Saxifraga lingulata. — Grand Saxifrage vhmce; plante à peu près glabre, grisâtre; feuilles de la base en rosette peu serrée, étroites allongées insensiblement élargies vers le sommet, coriaces, à peine denticulées; tige relativement grêle, haute de 20 à 40 cent., flori- fère seulement à partir de son mi- lieu; fleurs blanches, nombreuses, en grappe lâche unilatérale ; ra- meaux portant 2 à 6 fleurs ; pétales ovales. Saxifraga lingulata Fleurit en été. — Rochers de la zone alpine des Alpes méri- dionales et maritimes de France et d’Italie, jusqu’à plus de 2.000 m.; descend parfois jusque 700 m. 49 — Rochers et rocailles des hautes montagnes Saxifraga controversa Saxifrage controversé — Saxifragacées — Streitiger Steinbrech 50 — i Rochers humides^ bords des eaux sur sols siliceux, de looo à 3ooo m. Saxifraga aspera Saxifrage rude Saxifragacées — Rauher Steinbrech Rough Rockfoil 50 - SAXIFRAGACÉES. Saxifraga aspera. — PI. 50 — Petite plante vivace haute de 8 à 15 cent., à souche peu dévelox)pée formant un petit bouquet de tiges allongées très feuillées, à feuilles rigides, étroites allongées, longues de 12 à 15 milL, simples et sans dents, mais hérissées de poils raides; fleurs d’un blanc jau- nâtre, isolées ou rapprochées par 2 ou 5, à pédicelles un peu velus ; pétales ovales avec une tache jaune à la base de leur surface interne; étamines jaune d’or, à filets très fins; styles courts. Fleurit en été. — Rochers humides, bords des filets d’eau, plus rare dans les gazons, surtout sur les sols siliceux, 1.000 à 3.000 m. — Alpes de France, Suisse, Italie, Autriche; Pyrénées. * Saxifraga florulenta. — Plante vivace à rosette large de 8 à 15 cent., à feuilles étroites apla- ties, serrées les unes contre les autres, à marge blanche faiblement dentée; tige florale dressée, haute de 20 à 30 cent., formant une grappe pyramidale garnie de fleurs dès la base; fleurs très nombreuses (de 150 à 200), d’un rose vif ou lilas clair, à pétales marqués de 5 nervures. Fleurit en été. — Fentes des roches schisteuses surplombantes ou verti- cales de la zone alpine; très localisée aux Alpes maritimes entre la Tinée et la Stura, entre 2.200 et 3.250 m. S.dXIFRAGACÉES. 51 Saxifraga cæsia. — PI. 51 — Toute petite plante à tiges stériles très fines, feuillées, très serrées en un coussinet dense plus ou moins hémisphérique; feuilles des rosettes imbriquées étroites aiguës, d’un vert bleuâtre, toutes re- courbées en dehors, à section triangulaire, dures, cartila- gineuses aux bords et recouvertes vers le haut d’une pous- sière blanche; tige florifère très peu feuillée, portant de 2 à 6 fleurs, glabre ou avec quelques poils glanduleux ; fleur petite à pétales blancs ou jaunâtres, ovales, deux fois aussi longs que les sépales. Fleurit en été. — Rochers calcaires et dolomitiques des Alpes surtout méridionales de France, Suisse, Italie, Autriche, 1.500 à 3.000 m., parfois bien plus bas. Pyrénées. Montagnes du midi de l’Europe. ^ Saxifraga mutata. — Grand Saxifrage AÛvace; feuilles de la base disposées eu rosette régulière, ovales allongées en spatule, atténuées vers le bas, coriaces, cartilagineuses aux bords, très légèrement dentées vers le haut, couvertes de cils surtout vers le bas; tige florifère dressée, ferme, poilue, haute de 20 à 50 cent., feuillée; fleurs nombreuses, en grappe com- posée iDyramidale étroite, commen- çant à peu de distance de la base; pétales très étroits, aigus, jaune orangé, deux fois plus longs que les sépales; fruit globuleux ne dépassant pas la coupe formée par la base du calice. Fleurit au début de l’été. — Rochers humides des Alpes cal- caires élevées. — Dauphiné et Savoie. Italie, Suisse, Bavière, Autriche, descend parfois dans les basses montagnes. Rochers calcaires et dolomitiques, de i5oo à 3ooo m. Saxifraga caesia Saxifrage bleuâtre Saxifragacées Blâulicher Steinbrech Elue Rock-foil — 52 Rochers des hautes Alpes siliceuses, de 2000 à 2900 m. Saxifraga biflora Saxifrage à deux fleurs Zweiblütiger Steinbrech Two-flowered Rock-foil Saxifragacées - 52 - SAXIFRAGAGÉES. Saxifraga biflora. — PL 52 — Saxifrage vivace rampant ou gazonnant, couché sur le sol, à tiges grêles et cassantes, ramifiées à rameaux allongés; feuilles petites opposées 2 par 2, ovales en spatule, aplaties sur les deux faces, sans pétiole, d’un vert foncé ou bleuâtres, fermes, dures et poi- lues sur les bords ; fleurs réunies par 2 ou 3 au sommet des tiges; pétales allongés, étamines presque aussi longues que les pétales. Cette espèce ressemble au Saxifraga oppositi folia (Voy. sér. I, pl. 52 A). Fleurit en été. — Rochers des hautes Alpes siliceuses cen- trales et méridionales, 2.000 à 4.200 m. — France, Suisse, Italie,. Autriche. — C’est l’une des plantes à fleurs qui ont été observées le plus haut (sur le Cervin). * Saxifraga muscoides. — Plante vivace gazonnante, a erte, glabre ou pubescente, à souche grêle et fragile; tiges fines, tapissées en bas de feuilles serrées étroites ou à 3 lobes très petits, portant au-des- sous des fleurs de 1 à 3 petites feuilles simples, étroites; fleurs en petite grappe lâche, 1 à 8 au sommet des tiges; pétales Jaunes ou ver- dâtres, étroits. Plante peu apparente. Fleurit en été. — Fentes des rochers. Crêtes rocheuses des zones subalpine et alpine, de 1.600 à 4.000 m. — Toutes les Alpes, Pyrénées.. Carpathes et Caucase. SAXIFRAGACÉES. 53 — Saxifraga Seguieri. — PI. 53 — Toute petite plante, haute de 2 à 5 cent, seulement, à souche courte, formant un cous- sinet serré ; tiges très feuillées vers le bas, à feuilles étalées en rosettes, étroites en spatule, sans pointe à l’extrémité, parfois un peu découpées vers l’extrémité de la feuille et bordées de poils ; 1 ou 2 petites feuilles sur les tiges flori- fères terminées par 1 à 3 fleurs à pédicelles très courts ; fleurs d’un jaune verdâtre, apétales étroits. Fleurit en été. — Rare dans les fentes des rochers humides et sur les rochers, au voisinage des neiges persistantes, sur sols siliceux; 2.000 à 3.200 m. — Alpes; rare en France; Suisse, Italie, Tyrol. * Saxifraga planifolia. — Petite plante vivace formant un gazon serré de petites rosettes de feuilles ; feuilles imbri- quées en rosettes serrées, épaisses, allongées étroites sans dents mais couvertes de poils, atténuées à la base ; les anciennes feuilles ont leur pointe d’un gris cendré; tiges flori- fères hautes de 2 à 8 cent.;, dressées, très grêles, portant 1 à 3 petites feuil- les et, au sommet, 1 à3 fleurs; fleurs petites jaunâtres, à pétales arrondis ou légèrement échancrés au sommet, deux fois plus longs que les sépales. Fleurit en été. — Rochers et éhoulis humides des hautes montagnes surtout siliceuses, 2.000 à 4.200 m. — Alpes surtout méridionales. France, Suisse, Italie, Autriche. Pyrénées. étamines courtes. Rochers des hautes Alpes, de 2000 à 8200 m. — Saxifragacées — Saxifraga Seguieri Saxifrage de Ségnier Seguier’s Steinbrech Seguier's Rock-foil Prés ombragés, pâturages rocailleux, de looo à 23 oo m. — Ombuiu.ifkrks — Astrantia minor Petite Astrance Kleinere Sterndolde Lesser Masterwort 54 OMBELLIFÈRES, FAMILLE DES OMBELLIFÈRES Astrantia minor. — PL 54 — Plante vivace haute de 15 à 30 cent., à souche profonde, garnie en haut par les restes des anciennes feuilles ; tige aérienne grêle ; feuilles de la hase à long pétiole, découpées-palmées, divisées jusqu’au pétiole en 7 à 9 lobes étroits, dentés sur les bords; celles de la tige dressée peu nombreuses à 3 lobes plus étroits encore, effilés en pointe ; fleurs verdâtres en petites ombelles sim- ples, entourées d’une élégante collerette de petites feuilles étroites, blanches, plus ou moins striées de rose ou de rouge surtout à la face dorsale et plus longues que les fleurs. Fleurit en été. — Prés maigres ombragés, pâturages plus ou moins rocailleux des hautes montagnes siliceuses; 1.000 à 2.300 m., parfois un peu plus bas. — Alpes surtout occiden- tales, France, Suisse, Italie, Tyrol; Auvergne, Pyrénées. Les Astrances comptent parmi les plantes les plus remar- quables de nos montagnes avec leurs fleurs ramassées en un petit bouquet enveloppé d’une collerette de feuilles débor- dant les fleurs (Voy. sér. I, pl. 59). Eryngium Spina-alba. — Plante vivace de 20 à 30 cent., très ferme et rude, très épineuse, dressée, à souche épaisse ramifiée dès la base, presque blanche; feuilles très coriaces, à nervures fortement saillantes, profondément divisées pal- mées à lobes allongés garnis de dents épineuses blanches; fleurs blanches réunies en têtes ovales enveloppées par un involucre de 10 à 20 feuilles blanches très découpées, à lanières et dents terminées en fortes épines. Fleurit au début de l’été. — Éboulis des Alpes calcaires méridionales de France et d’Italie, entre 1.000 et 2.000 m. Eryng-ium Spina-alba OMBELLIFÈRES. — 55 Myrrhis odorata — ^ PI. 55 — Plante vivace de 50 cent, à 1 m., velue, à odeur d’anis, à racine volumineuse et pro- fonde noire, d’où se dégage une tige épaisse creuse et sil- lonnée cannelée, feuillée ; feuilles de la base grandes, à con- tour triangulaire, molles, divisées à 3 degrés, à lobes étroits découpés en longues dents aiguës. Ombelles de fleurs à 6 à 13 rayons, pubescents et rapprochés en cône allongé; pas de collerette à la base de l’ombelle ; sous chaque petit groupe de fleurs une collerette de 5 à 8 folioles très allon- gées ciliées, rabattues sur les rayons de l’ombelle; fleurs blanches, pétales échancrés à bord contourné vers l’inté- rieur; fruit en fuseau allongé, d’un noir de Jais à la matu- rité, relevé d’arêtes longitudinales très saillantes. Fleurit en été. — Prairies fraîches, bords des clairières et des ruisseaux dès la zone du Hêtre et jusqu’à 2.400 m, — Vosges, Jura; toutes les Alpes ; Auvergne et Cévennes; Cor- bières et Pyrénées. Europe centrale. Heracleum minimum. — Plante vivace à souche très longue et rampante; tige aérienne couchée, puis redressée, longue de 20 à 30 cent. , ordinairement blanche à la base; feuilles à long pétiole, divisées pennées à 2 degrés à lobules ovales ; fleurs réunies en petites om- belles à 3 à 6 rayons inégaux, sans collerettes; pétales blancs ou rosés, les extérieurs plus longs qüe les autres, avec une échancrure profonde au milieu ; fruits ovoïdes assez courts, sans arêtes saillantes. Fleurit en été. — Éboulis des Alpes calcaires méridionales de France, 1.000 à 2.550 m. — Espèce localisée. — 55 Prairies, bords des clairières et des ruisseaux des montagnes^, jusqu’à 2400 m. Myrrhis odorata Myrrhe odorante Ombellifères — Duftende Süssdolde Sweet Cicely Pelouses, pâturages rocailleux, rochers des Alpes, de 1800 à 2700 m. Bupleurum stellatum Biiplèvre étoilé — Ombellifères Sternblûtiges Hasenoh Star Hare’s ear — 56 — OMBELLIFÈRES. Bupleurum stelîatum. — PL 56 — Plante vivace de 10 à 40 cent, à souche épaisse garnie en haut par les restes des anciennes feuilles, à tige aérienne grêle, non creuse, pas ou très peu ramifiée et seulement vers le haut, d’un vert bleuâtre ; feuilles de la base très étroites et allongées en ruban, à pointé fine, celles d’en haut plus courtes, entou- rant la tige par leur base ; collerette de 2 à 5 feuilles à la base des 3 à 6 rayons de l’ombelle, ovales allongées, termi- nées en pointe aiguë ; au-dessous des fleurs, collerette for- mée de 5 à 10 folioles unies en une coupe et terminées par autant de pointes courtes ; fruit ovoïde à côtes saillantes. Fleurit en été. — ■ Pelouses sèches, pâturages rocailleux, rochers de toutes les Alpes, 1.800 à' 2.700 m., descend parfois plus bas. * Bupleurum ranunculoides. — Plante vivace de S à 30 cenb, à souche épaisse et rameuse, garnie en haut des restes des anciennes feuilles ; feuilles de la hase assez nombreuses, très étroites, rubanées atténuées en lon- gue pointe; tige dressée feuillée, à feuilles plus larges que celles du bas ; collerette de 1 à 4 petites feuilles ovales allongées inégales, à la base des 4 à 6 rayons de l’ombelle ; colle- rette de 5 à 6 folioles jaunâtres, plus courtes et plus larges que les précé- dentes autour des fleurs, de môme Bupleurum ranunculoiaes longueur ou un peu plus longues que les fleurs ; fruit ovoïde à côtes saillantes. Fleurit en été. — Fentes des rochers, rocailles et pâturages pierreux, surtout calcaires, des montagnes, 1.400 à 2,500 m., parfois plus bas. — Toutes les Alpes. Jura, Gévennes, Pyrénées. OMBELLTFÈRES. — 57 — Meum Mutellina. — PL 57 — Plante vivace haute de 40 à 50 cent., à tige souterraine vigoureuse produisant un grand nombre de rejets, terminés par des tiges aériennes; tiges simples ou peu ramifiées, garanties à leur base par les restes filamenteux noirâtres des anciennes feuilles ; les ra- meaux sont tous terminés par une ombelle de fleurs ; feuilles de la base peu nombreuses, inégales, à forme générale trian- gulaire, mais découpées à 3 degrés en lobes assez étroits, irréguliers, terminés en pointe ; elles sont d’un vert assez clair, surtout en dessous, et luisantes, embrassant la tige par leur base ; fleurs blanches ou rosées, réunies en om- belles, sans écailles ni collerette à leur base, mais présen- tant une collerette de 3 à 8 petites écailles à la base des fleurs terminant les 8 à 15 rayons inégaux; fruit ovoïde allongé, à côtes saillantes. Plante fourragère très estimée. Fleurit en été. — Prairies fauchables, pâturages maigres^ bandes de gazon, broussailles, combes à neige, éboulis, 1.300 à 2.700 m. — Toutes les Alpes, Auvergne. * Gaya simplex. — Plante vivace, trapue, de 10 à 25 cent., à souche très épaisse, noirâtre, garnie en haut des débris de feuilles anciennes ; tige ferme dressée simple, à peu près sans feuilles ; feuilles à peu près toutes basilaires, deux fois divisées pennées en la- nières étroites; fleurs petites en ombelles serrées, presque globu- leuses au début, à 10 à 15 rayons courts pubescents; collerette de fo- lioles étroites simples ou divisées en 2 à 3 lobes étroits allongés; fleurs blanches ou purpurines, très petites ; pétales à échancrure profonde; fruit ovoïde avec 8 ailes saillantes. Fleurit en été. — Pelouses des zones subalpine et alpine, en terrains siliceux. — Toutes les Alpes. — 57 — Prairies, pâturages maigres, éboulis, de i 3 oo à 2700 m. Meum Mutellina MutelUne Ombellifèrp:s — Muttern Baldmoney 58 Forêts ombragées et humides des Alpes Liinnaea borealis Linnée boréale Gaprifoliacées — Nôrdliche Linnâe Linnea o8 — CAPRIFOLIAGÉES. Dans toutes les plantes dont nous avons parlé jusqu’à présent, les pétales sont indépendants les uns des autres et se détachent sans entraîner avec eux d’autres organes de la fleur. Dans les familles qui vont nous occuper maintenant, les pétales sont unis les uns aux autres au moins par leur hase, parfois sur presque toute leur longueur. Presque tou- jours aussi les étamines sont unies à la face intérieure des pétales sur une longueur plus ou moins grande. FAMILLE DES CAPRIFOLIAGÉES Cette famille comprend les Sureaux, les Viornes, les Chè- vrefeuilles, plusieurs arbustes exotiques cultivés dans les jardins et de très petites plantes comme la gracieuse Linnée, qu’un botaniste hollandais dédia à son jeune anii Linné, prévoyant, à ce qu’il semble, la grande place que ce natu- raliste devait occuper peu d’années après, dans les sciences de la nature. Linnaea borealis. — PL 58 — La Linnée boréale est une modeste plante vivace à tiges très grêles un peu ligneuses, rampantes, à rameaux florifères dressés filiformes, hauts de 10 cent, au plus, portant vers leur hase 2 paires de feuilles; feuilles ovales ou arrondies, petites, un peu dentées, à pé- tiole court; fleurs isolées ou par 2 ou 4 au sommet des tiges filiformes pubescentes, en clochette délicate à 5 lobes d’un blanc rosé, avec 2 très petites feuilles immédiatement au- dessous de chacune d’elles ; 4 étamines, dont 2 plus lon- gues; odeur de vanille. Fleurit en juillet. — Rampant dans les mousses des forêts de Résineux, surtout de Mélèzes et de Pins Cembros. — Alpes centrales, Savoie, Suisse, Bavière, Autriche, jusque vers 1.900 m. Europe boréale. Asie et Amérique boréales. GAPRIFOLIACÉES-RUBI AGEES. Sambucus racemosa. — PI. 59 — Arbrisseau de 2 à 4 m., ligneux, à rameaux de l’année vigoureux et droits, à écorce grisâtre verruqueuse, à moelle jaunâtre ; feuilles grandes, assez molles, composées pennées, à 5 à 7 folioles, ovales al- longées terminées en pointe et bordées de dents; deux grosses glandes à la base des feuilles ; fleurs en grappes plus ou moins ovoïdes serrées, jaunâtres, peu odorantes, termi- nant les rameaux latéraux ; fruits cliarnus globuleux, for- mant une grappe rouge corail à la maturité. Fleurit au printemps, mûrit à la fin de l’été. — Forêts om- breuses et clairières des montagnes jusque dans la zone des Résineux, 900 à 2.000 m. environ, parfois plus bas. — Toutes les montagnes de France, toutes les Alpes. Europe centrale ÿ régions boréales. . FAMILLE DES RUBIAGÉES Les Rubiacées des pays tempérés que nous habitons sont des plantes de peu d’apparence en général, et qui rappellent de fort loin le Caféier, les Quinquinas et bien d’autres re- présentants de cette famille sous d’autres climats. Plusieurs cependant attirent l’attention dans les montagnes par la multiplicité de leurs petites fleurs blanches. * Galium anisophyllum. — Petite plante sans poils, for- mant un gazon peu serré ; tiges dres- sées fines et rigides, lisses à nœuds assez écartés; feuilles réunies par 6 ou 8 en étoile autour des tiges, très allongées étroites, avec une pe- tite pointe à l’extrémité ; fleurs blan- ches, formant une petite étoile à 4 branches, réunies en une grappe dressée dont tous les rameaux arri- vent sensiblement au même niveau ; petits fruits sans poils et presque Galium anisophyllum ÜSSeS Fleurit au début de l’été. — Éboulis et rocailles, prairies rocailleuses de la zone alpine jusqu’à 2.800 m. — Jura, toutes les Alpes. Auvergne et Pyrénées. Montagnes de l’Europe cen- trale et méridionale. — 59 — Forêts et clairières des montagnes, de goo à 2000 m. Sambucus racemosa Sureau à grappes Caprifoliackes — Trauben-Hollunder Grape-Elder — 60 — Bois, broussailles des montagnes, jusque vers 2000 m. Lonicera nigra Chèvrefeuille à fruits noirs — Caprtfoi.iackes • — Schwarze Lonizere Black Honeysuckle — 60 — CAPRIFOLIAGÉES-RUBIACÉES. Lonicera nigra. — PI. 60 — Arbrisseau de 1 à 2 in., dressé, très ramifié, à rameaux bruns, glabres; feuilles op- posées 2 par 2, ovales allongées, à peu près sans poils, par- fois un peu atténuées en pointe au sommet; fleurs portées 2 par 2 au sommet de pédoncules fins ; fleurs petites, d’un blanc rosé ; corolle à 2 lèvres avec une petite bosse à sa base ; fruits faiblement réunis par 2, globuleux, noirs à la ma- turité. Fleurit au printemps et au début de Tété. — Bois, brous- sailles des zones montagneuse et subalpine jusque vers 2.000 m. — Toutes les montagnes de France et d’Europe. Europe cen- trale; Europe et Asie boréales.. FAMILLE DES RUBIACÉES Galium pusillum. — Petite plante vivace formant des gazons serrés, hauts de 5 à 12 cent., d’un vert luisant et souvent velue; tiges fines, courbées puis redressées un peu rigides, à entre-nœuds courts ; feuilles réunies par 6 ou 7 en étoile autour des tiges, très étroites ter- minées en pointe, rudes aux bords ; fleurs blanches petites en petits bou- quets très courts, à 4 pétales en croix, aigus; fruits glabres, presque lisses. Galium pusxUu.m Fleurit au début de l’été. — Rochers de la zone montagneuse d.es Alpes méridionales de France, Suisse, Italie, Autriche. Cévennes. CAPRIFOLIACÉES. — 61 Lonicera cærulea. — PI. 61 — Petit arbrisseau dépas- sant rarement 1 m., très ramifié dèslabase, à rameaux d’un brun rouge; feuilles opposées 2 par 2, à pétiole court, ellip- tiques allongées, un peu velues et d’un vert bleuâtre en dessous ; fleurs inodores, à corolle en cloche, velues, réunies 2 par 2 par leurs ovaires au sommet de courts pédoncules à l’aisselle des feuilles; pétales égaux, d’un blanc jaunâtre; 5 étamines un peu plus longues que la corolle; fruit elliptique noir, couvert d’une pruine bleuâtre. Fleurit en mai. — Forêts de Résineux, prés-bois, broussailles de Rhododendrons, tourbières, de 800 à 2.000 m. — Toutes les Alpes, Jura, Pyrénées. Europe centrale et régions boréales. * Lonicera alpigena. — Petit arbrisseau dépassant peu 1 m., dressé, ramifié des la base, à rameaux bruns, sans poils ; feuilles grandes ovales termi- nées en pointe, épaisses, velues en dessous et sur les bords, à nervures saillantes, pétiolées ; fleurs disposées 2 par 2 au sommet de pédoncules allongés naissant à l’aisselle des feuilles; fleurs roses ou rougeâtres; corolle à 2 lèvres, avec une petite bosse à sa base ; fruits réunis en une baie ovoïde, rouge, luisante, ressem- blant à une petite cerise. Fleurit au printemps. — Bois et broussailles de la zone sub- alpine; atteint le voisinage de la limite supérieure de la végé- tation ligneuse, au delà de 2.000 m. — Jura, toutes les Alpes,, Auvergne et Gévennes, Gorbières et Pyrénées. Montagnes de l’Europe centrale. — 61 ~ Forêts, prés-bois, broussailles des montagnes, jusqu’à 2000 m. Lonicera caerulea Chèvrefeuille à fruits bleus — Caprifoliacées — Blaue Lonizere B lue Honeysuckle — 62 — Rochers des montagnes Valeriana tripteris Valériane trifoliée Dreizâhliger Baldrian Trefoil Valerian — Valértanacées — — 62 - VALÉRIANAGÉES. FAMILLE DES VALÉRIANAGÉES Valeriana tripteris. — PL 62 — Plante vivace de 20 à 30 cent., glabre, d’un vert clair, à tige ferme à la base, ramifiée dès le bas, à tiges dressées fistuleuses, cassantes, striées, un peu pubescentes aux noeuds ; feuilles d’un vert pruineux, celles des rameaux sans fleurs ovales plus ou moins en forme de cœur, à grandes dents et longs pétioles, celles des tiges florifères presque sessiles, profondément divisées en trois, celui du milieu plus grand bordé de dents ou forte- ment découpé; fleurs roses en grappes terminales assez étalées, limitées en dessous par des folioles très étroites. Fleurit au printemps et au début de l’été. — Rochers des zones montagneuse, subalpine et alpine inférieure des mon- tagnes, calcaires ou non. — Toutes les montagnes de France. Europe centrale et méridionale. Les Valérianacées sont assez voisines des Composées (Voy. p. 6oj et des Dipsacées (p. 64), malgré ce qu’on en peut penser au premier abord. Les fleurs des Valérianacées sont petites comme celles des Dipsacées et des Composées, mais au lieu d’être très rapprochées en têtes plus ou moins volumineuses, elles composent fréquemment un bouquet lâche. L’ovaire est inférieur à la corolle dans ces trois familles. Le fruit des Valérianacées s’orne après la floraison d’une aigrette comme on en voit dans le Pissenlit et chez beaucoup d’autres Composées ; mais les étamines des Valé- rianacées ne sont pas unies les unes aux autres, ce qui a toujours lieu chez les Composées. .VALÉRIANAGÉES. 63 — Valeriana saxatilis. — PL 63 — Plante A%ace haute de 8 à 25 cent, à souche épaisse, noirâtre, protégée par les restes filamenteux des anciennes feuilles, ramifiée; feuilles presque toutes à la base, dressées, ovales allongées, parfois un peu découpées sur les bords, s’effilant peu à peu vers le bas ; tiges florifères dressées nues ou parfois avec une seule paire de feuilles opposées, allongées en étroit ruban; fleurs blanches, en petite grappe lâche. Fleurit au printemps et en été. — Pelouses rocailleuses, rochers secs des Alpes calcaires surtout orientales, Suisse, Italie, Autriche. * Valeriana celtica. — Petite plante vivace haute de 5 à 15 cent, tout à fait glabre, à souche noirâtre allongée peu épaisse pro- tégée par les restes des anciennes feuilles, très odorante; tiges grêles et cassantes striées; feuilles de la base ovales très allongées étroites, effilées Amrs le bas, celles de la tige peu nombreuses et de même forme; fleurs jaunâtres ou rosées formant une grappe dressée étroite et souvent ininterrompue. . Fleurit au début de Fété. — Rochers de la zone alpine des Alpes surtout orientales : Savoie, rare en Suisse ; Italie, Autriche. — 63 — Rochers des Alpes calcaires surtout orientales Valeriana saxatilis Valériane des rochers — Valkrianackes — Felsen-Baldrian Rock Valerian — 64 — Prés et pâturages maigres, éboulis, de 1200 à 2600 m. Scabiosa lucida Scabieuse à feuilles luisantes — Dipsacées — Glânzendes Krâtzkraut Shining Scabious — 64 — DIPSAGÉES. FAMILLE DES DIPSAGÉES Scabiosa lucida. — PL 64 — Plante vivace à souche sou- terraine, assez voisine de la Scabieuse columbaire de nos plaines, haute de 10 à 30 cent., à ]3eu près glabre, à tige simple ou avec 2 rameaux opposés à Faisselle des feuilles supérieures; feuilles vertes plus ou moins luisantes, celles d’en bas pétiolées à peine dentées sur les bords, celles de la tige composées pennées, à lobes étroits et profonds; fleurs rayonnantes, d’un rose purpurin ; collerette formée de 10 à 13 folioles étroites et plus courtes que les fleurs; fruits réunis en tète globuleuse ; chaque fruit est bordé en haut d’une petite manchette écailleuse plissée et enveloppé d’un petit cornet marqué de 8 sillons longitudinaux, surmonté, en outre, de 3 longues arêtes dures. Fleurit en été. — Prés et pâturages maigres, éboulis frais, calcaires ou siliceux, 1.200 à 2.600 m., parfois plus bas. — Jura, Vosges, toutes les Alpes; Pyrénées. Montagnes de l’Europe centrale. Scabiosa graminifolia. — Plante vivace à tiges rampantes fines, toute soyeuse argentée, rami- fiée dès la base en touffe plus ou moins serrée; feuilles toutes à la base, très étroites rubanées, sans dents; tiges florifères sans aucune feuille, terminées par une tête aplatie de fleurs d’un violet pâle, rayonnante à 3 pétales inégaux ; collerette formée de folioles très étroites et plus courtes que les fleurs; fruits en tête globu- leuse, chaque fruit bordé d’une petite manchette en entonnoir, sans arêtes saillantes. Fleurit au début de l’été. — Rochers calcaires, éboulis des Alpes méridionales de France, de Suisse, d’Italie et d’Autriche. Balkans. •COMPOSÉES. — 65 FAMILLE DES COMPOSÉES Erigeron uniflorus. — PL 65 — Petite plante viyace haute de S à 10 cent., à tige dressée, simple, pubescente; feuilles pubescentes, bordées de longs poils blancs, celles de la base rétrécies en pétiole, ovales très allongées, arrondies au sommet ou en spatule ; quelques feuilles plus petites et de même forme le long des tiges, enveloppant la tige ; écailles de rinvolucre ou collerette enveloppant les fleurs couvertes d’une pubescence laineuse; tige terminée par une tête unique. Fleurit en été. — Pelouses rocailleuses des hautes montagnes calcaires et siliceuses, de 2.000 à 3.300 m. — Toutes les Alpes, Pyrénées. Montagnes de l’Europe centrale. Europe boréale et arctique. * Erigeron Villarsii. — Plante vivace haute de 20 à 35 cent., à tige dressée, ramifiée, couverte vers le haut d’une fine pubescence, à souche épaisse dure et noirâtre; tiges nombreuses feuillées sur toute leur hauteur; feuilles pu- bescentes, celles de la base ovales allongées à pétiole assez long, celles de la tige plus étroites enveloppant la tige par leur base ; écailles de l’in- volucre pubescent formées de folioles étroites purpurines au moins Amrs la pointe ; fleurs groupées en 2 ou 5 têtes terminant les rameaux , rarement plus; fleurs extérieures roses ou lilas, celles du centre Jaunes. Fleurit en été. — Rochers, pâturages rocailleux des zones subalpine et alpine. — Toutes les Alpes. 65 — Pelouses rocailleuses des hautes montagnes, jusqu’à 2700 m. Erigeron uniflorus Vergerette à un capitule Composées — Einkôpfiges Berufkraut — 66 — Rocailles des hautes montagnes Aronicum Clusii Gemswurzâhnliche Krebswurz Doronic de Clusius ■ — Composées — — G6 — COMPOSÉES. Aronicum Clusii. — PL 66 — Plante vivace de 10 à 30 cent., à tige dressée, toujours simple, ordinairement plus ou moins pubescente, surtout au sommet ; feuilles de la base à bords unis ou légèrement découpés ondulés sur les bords, ovales ou allongées, obtuses au sommet, atténuées en pétiole vers le bas ; tige florifère portant cjuelques petites feuilles sessiles, enveloppant un peu la tige ; fleurs réunies en tète large, terminale ; les fleurs extérieures étalées en languettes allongées, jaunes. Fleurit en été. — Rocailles et éboulis des hautes montagnes surtout siliceuses, 2.000 à 3.000 m. — Alpes de France, Suisse, Tyrolj Pyrénées; Carpatlies. * Adenostyles alpina. — Plante vivace de 20 à 40 cent., à souche profonde, à tiges dressées, peu nombreuses, distantes, un peu pubescentes au sommet, simples ou peu ramifiées; feuilles vertes et sans poils sur les deux faces, tout au plus un peu pubes- centes sur les nervures de la face inférieure, pétiolées, en forme de rein, à dents très régulièrement dé- coupées sur les bords ; fleurs purpu- rines en petits capitules de 3 ou 6 fleurs groupés en bouquet terminal peu fourni (Voy. sér. I, pl. 67 etp. 67). Fleurit au début de Fété. — Rochers, pelouses rocailleuses, pierrailles et éboulis fixés, grèves des torrents, jusqu’au delà de 2.600 m. — Jura, toutes les Alpes, PjTénées espagnoles. Montagnes de l’Europe centrale. Adeaostyles alpina COMPOSÉES. - 67 — Solidago Virga-aurea var. alpina. — PI. 67 — Plante vivace de 10 à 30 cent., à sonclie forte et résistante, à tiges dressées simples, souvent un peu pubescentes; feuilles ovales allongées, atténuées en haut et en bas, plus ou moins découpées en dents sur les bords, terminées par une grappe assez fournie et fouillée, allongée, de tètes de fleurs jaunes; fleurs peu nombreuses, jaunes, les extérieures rayonnantes.- Fleurit en été. — Rochers, rocailles herbeuses des montagnes siliceuses et calcaires de toute l’Europe jusqu’à 2.800 m. — Plaines de l’Europe. Régions boréales. * Rhaponticum scariosum. — Grande plante vivace à souche très forte et profonde, à tige vigoureuse, simple, dressée, haute de 50 cent, à 1 m. 60, laineuse; feuilles de la base grandes, ovales triangulaires, terminées en pointe vers le haut, élargies en bas, pétiolées, les supérieures pétiolées ou non, toutes couvertes en dessous d’un duvet blanc; fleurs réunies en un capitule terminal isolé de la gros- seur du poing, elles sont entourées d’un involucre formé de folioles ova- les, écailleuses, rousses, frangées sur les bords, un peu laineuses. Fleurit en été. — Pierrailles, pelouses maigres, parmi les grandes herbes aux bords des ruisseaux; peu répandu, 1.500 à 2.100 m. — Çà et là dans toutes les Alpes. Rhaponticum scariosum 67 — Rochers, rocailles des montagnes, jusqu’à plus de 2100 m. Solidago Virga-aurea var. alpina Verge d'or — Composées — Gemeine Goldrute Common Golden-rod Pâturages rocheux, rocailles, gazons courts, de 1800 à 3ioo m. Antennaria carpathica Karpathen-Katzenpfôtchen Pied-de-Chat des Carpathes Carpathian Cafs ear — ■ Composées — COMPOSÉES. Antennaria carpathica. — PL 68 — Petite plante vivace non gazonnante, sans rejets horizontaux à la base, coton- neuse, verdâtre ou blanchâtre, formant une touffe étroite; tige haute de 5 à 20 cent., dressée, simple ; feuilles très allon- gées étroites, celles du bas ovales allongées; tiges terminées par 2 à 4 petites têtes entourées de folioles brunes, les plus extérieures étroites, arrondies au sommet. Fleurit en été. — Pâturages rocheux maigres, gazons courts, lieux découverts battus par les vents, sur tous les sols, 1.800 à 3.100 m. — Toutes les Alpes, Pyrénées. Montagnes de l’Europe boréale. Régions arctiques. * Gnaphalium supinum. — Plante miniature à souche vivace traçante développant une touffe de tiges hautes de 3 à 8 cent., couchées puis redressées, formant gazon, très fines, simples et cou- vertes d’un duvet blanchâtre ; feuilles nombreuses au bas des tiges, très allongées étroites à bords parallèles ; tiges portant en outre çà et là jus- qu’au sommet quelques feuilles de même forme et terminées par 1 à 6 petites têtes en petite grappe ; écailles ovales, écailleuses, brunâtres. Fleurit en été. — Pelouses rases des combes à neige, 1.700 à 3.250 m., sur les sols sans calcaire. — Toutes les Alpes, Pyrénées. Hautes montagnes de l’Europe méridionale. Régions boréales. COMPOSÉES. — 69 Senecio carniolicus. — PL 69 — Ce Seneçon est asse 2 i voisin du Seneçon blanchâtre (Voy. sér. I, pi. 71). Il a, comme lui, des feuilles cotonneuses, mais elles sont gri- sâtres au lieu d’être blanches ; les feuilles inférieures du Senecio carniolicus sont aussi moins fortement découpées en lobes moins profonds. Fleurit en été. — Çà et là dans les prairies sèches, parmi les plaques de gazon, dans les rocailles et sur les pentes rocheuses schisteuses ou granitiques de la zone alpine, 1.900 à 3.000 m. — Alpes orientales. Valais, très rare en Bavière, Tyrol. Carpathes. Le Seneçon blanchâtre et le Seneçon de Garniole sont étroitement apparentés au5. uniflorus des Alpes méridionales, au S. leucophîjllus des Pyrénées, au S. maritima qui habite les falaises des rives de la Méditerranée et à une série de Séneçons propres au bassin oriental de la Méditerranée. * Senecio uniflorus. — Plante vivace à tige très courte, de 3 à 10 cent, seulement, dressée, sim- ple, tomenteuse blanchâtre ; poils feutrés d’un blanc de neige sur les deux faces, celles du bas ovales allon- gées, s’effilant en un long pétiole, légèrement découpées ondulées sur les bords, parfois à lobes peu pro- fonds ; les feuilles garnissant la tige très petites étroites sans pétiole; in- volucre enveloppant la tête de fleurs cotonneux à folioles étroites; tête terminale formée de fleurs Jaunes, les extérieures rayon- nantes. Fleurit en été. — Rare sur les rochers de la zone alpine des Alpes méridionales, en France, Suisse, Italie et Tyrol. 69 Prairies sèches, pentes rocheuses, schisteuses ou granitiques des Alpes orientales Senecio carniolicus Seneçon de Carniole Composées — Krainer Kreuzkraut Carniol Groundsel — 70 — Fentes des rochers escarpés des Alpes élevées Artemisia nana Armoise naine Composées — Zwerg-Beifuss Dwarf Worrnwood 70 COMPOSÉES. Artemisia nana. — PI. 70 — Plante vivace de 10 à 20 cent, à souche épaisse, protégée parles vieilles feuilles persistantes, émettant plusieurs tiges dressées glabres ou à peu près ; feuilles glabres ou peu pubescentes, toutes pétiolées à pétiole plan, celles du bas profondément divisées en 3 à 5 segments divisés eux-mêmes en lanières étroites, un peu élargies arrondies au sommet, les feuilles du haut de moins en moins divisées; tige terminée par une grappe allongée unilatérale plus ou moins serrée de petites têtes globuleuses à pédicelles courts; fleurs rosées. Fleurit en été. — Fentes des rochers escai’pés des zones sub- alpine et alpine des Alpes occidentales et méridionales, 800 à 2.200 m. — France, très rare en Suisse, Italie, TjtoI. * Artemisia spicata. — Plante vivace à souche assez forte, toute soyeuse blanchâtre, plus ou moins ramifiée ; tiges dressées de 8 à 15 cent, herbacées, simples; feuilles inférieures pétiolées, divisées pal- mées à divisions simples assez lon- gues ; feuilles des tiges petites ovales allongées et plus ou moins découpées pennées ; tige terminée en une grappe étroite de petites têtes globuleuses dressées, à pédicelles très courts, dé- passées par les petites feuilles ; fleurs blanchâtres; plante dégageant une forte odeur d’absinthe. Fleurit en été. — Fentes des rochers escarpés des zones sub- alpine et alpine des Alpes occidentales et méridionales, jusqu’à 3.400 m. — Pyrénées. Artemisia glacialis. — Se distingue à première vue de l’espèce précédente par ses têtes de fleurs ramassées en petits bouquets serrés et ses fleurs jaunes. Elle vit dans les mêmes stations ; c’est une plante peu répandue des Alpes de France, de Suisse et d’Italie, des Pyrénées. COMPOSÉES. — 71 — Cirsium heterophyllum. — PL 71 — Grande plante vi- vace haute de 60 cent, à plus de 1 m., sans feuilles au som- met, rarement ramifiée et se terminant par une tête de fleurs; feuilles grandes, ovales allongées, glabres en dessus, blan- ches tomenteuses en dessous, terminées en pointe et bor- dées de dents, celles du bas effilées en pétiole, celles de la tige sessiles pourvues d’oreillettes à leur base et enveloppant la tige ; capitule presque globuleux, gros, à folioles très étroites ; fleurs purpurines. Fleurit en été. — Prairies humides, ravins, bords des ruis- seaux, prés-bois de la zone subalpine sur sols siliceux, jusque vers 2.000 m. — Toutes les Alpes, Pyrénées. Europe moyenne et boréale. * Cirsium spinosissimum. — Plante vivace, haute de 20 à 40 cent., presque glabre, à feuilles nombreuses et rappro- chées jusqu’au sommet de la tige qui ne porte pas de prolongements foliacés saillants ; feuilles à peu près glabres, de contour ovale allongé mais pro- fondément divisées pennées à lobes ovales épineux à épines aigües et fortes, celles d’en bas pétiolées, celles de la tige l’enveloppant par leur base ; tête de fleurs ovoïde, grosse, entou- rées de folioles étroites très épineuses pennées, d’un vert jaunâtre, qui la dépassent de beaucoup; fleurs blanches ou jaunâtres. Fleurit en été. — Prairies humides et pierreuses, bords des ruisseaux des zones subalpine et alpine, 1.300 à ^700 m. — Toutes les Alpes. Cirsium spj5\ retysa et S. âer6acea(voy. ci-après, pl. 119) une série d’espèces propres aux zones glaciales. On a me- suré des rameaux de S. reticulata, âgés de 12 ans, ayant un diamètre de 0,09 millim. ; ceux du S. retusa n’ont pas souvent plus de 0,1 millim. d’épaisseur et c’est à peine si les rameaux du S. herbacea s’épaississent. Ce sont les pionnier de la végétation ligneuse. * Salix Myrsinites. — Petit arbrisseau, tortueux, étalé, de 30 cent. au plus, à rameaux et bour- geons velus dans la jeunesse; feuilles ovales elliptiques, vertes et luisantes, marquées de fines nervures ; épis flo- raux paraissant en même temps que les feuilles, cylindriques, comprenant un grand nombre de fleurs entourées d’écailles velues noirâtres ; fleurs mâles à 2 étamines libres, violacées. Pâturages humides ou tourbeux, mo- raines, stations ensoleillées des Alpes et des Pyrénées, de 1.800 à 2.500 m. — Régions boréales. Salix Myrsinites SALICAGÉES. — 119 — Salix herbacea. — PI. 119 — Le plus petit des végétaux « ligneux » des régions boréales, tortueux, ramifié, à tige souterraine rampante, s’enracinant à peu près partout, à rameaux très grêles, glabres ainsi que les bourgeons, même dans la jeunesse, ne développant à la surface du sol que 2 à 4 feuilles et leurs épis florifères ; feuilles presque arron- dies ou ovales, à pétioles courts, parfois échancrées au sommet, minces, vertes, luisantes et couvertes d’un fin réseau de nervures ; épis florifères (chatons) se développant au début de l’été, à pédoncule court, comprenant très peu de fleurs; fleurs mâles à 2 étamines violacées. Fleurit au début de l’été. — Répandu sur les places rocail- leuses humides de la zone alpine, où la neige persiste long- temps, dans l’humus mouillé des combes à neige, de 1.700 à 3.350 m. — Toutes les Alpes, haute Auvergne, Pyrénées. Régions arctiques. * Salix Arbuscula. — Petit arbrisseau dépassant rarement 50 cent., à rameaux divergents, gla- bres, à petites feuilles ovales aiguës, bordées de très petites dents glandu- leuses, vertes et glabres en dessus, d’un vert d’eau et quelquefois soyeu- ses en dessous, à nervures peu mar- quées; épis floraux tardifs, courts, à écailles velues, brunes ou couleur de rouille; fleurs mâles à 2 étamines jaunes. Fleurit au début de l’été. — Versants rocheux humides, pâturages humides et froids de la zone alpine, surtout sur sols non calcaires. — Alpes occidentales et centrales ; Pyrénées. Régions boréales. 119 — Pelouses rocailleuses humides des hautes montagnes — Salicacées Salix herbacea Saule herbacé Kraut-Weide Herbaceous Willow — 120 — Broussailles, près-bois, ravins des montagnes Polemonium caeruleum Polémoine bleue Hiinmelblaues Sperrkraut Greek Valerian POI.ÉMONIACKKS — 120 — POLÉMONIACÉES. FAMILLE DES POLÉMONIACÉES Polemonium cæruleum. — PL 120 — Plante vivace à souche épaisse non traçante, à tiges multiples, dressées, hautes de 30 à 80 cent., rarement plus, simples, pubescentes vers le haut, dégageant une odeur particulière qui rappelle celle du Groseillier noir ; tiges sillonnées, creuses, garnies jusqu’en haut de feuilles alternes, pétiolées, composées pen- nées, à 6-12 paires de folioles ovales très allongées, termi- nées en pointe, sans dents sur les bords et lisses ; fleurs en grappe lâche au sommet des tiges ; calice à S lobes ovales étroits, corolle étalée à S pétales unis par leur base, ovales obtus ; 8 étamines saillantes et 3 stigmates. Fleurit de la fin du printemps à l’automne. — Çà et là dans les pâturages ombragés, les ravins et les clairières de la zone du Hêtre à la zone subalpine. — Jura, Auvergne, Alpes surtout orientales ; Pyrénées centrales. Régions boréales. Cette belle plante est souvent cultivée dans les jardins. C’est au voisinage des Gentianacées et des Convolvulacées qu’est lâ place naturelle des Polémoniacées. Les Phlox, dont plusieurs espèces sont cultivées dans les jardins, le Cohaea scandens et quelques autres dont nous apprécions les qualités décoratives sont des Polémoniacées. Presque toutes ces plantes sont originaires de l’Amérique du Nord. Le genre Polémoine compte lui-même 14 espèces, presque toutes amé- ricaines . La Polémoine est donc une plante à part dans la végétation de l’Europe. C’est un fait remarquable et qui in- téresse vivement les botanistes que cette séparation de cer- taines plantes d’avec tous les représentants de leur famille ; on en connaît beaucoup d’exemples. La flore méditerra- néenne en particulier possède un nombre élevé de ces réfu- giées. POLYGONAGÉES. — 121 — FAMILLE DES POLYGONAGÉES Polygonum Bistorta. — PL 121 — Plante vivace de 20 à 60 cent., glabre, à souche épaisse contournée en S, produi- sant un grand nombre de rhizomes souterrains terminés par des tiges aériennes ; tige dressée, simple, enveloppée à la base parles gaines des feuilles inférieures, peu feuillée; feuilles glauques en dessous, à bords rudes, celles du bas larges, ovales allongées, obtuses à l’extrémité, brusquement rétrécies vers le bas, pétiolées ; celles de la tige sans pétiole, terminées en pointe à gaine allongée entourant la tige ; fleurs d’un rose vif, en épi terminal presque cylindrique et compact ; 8 étamines saillantes à anthères brunes, 3 styles ; fruit à 3 angles. Fleurit du printemps à l’été. — Forme des colonies étendues dans les prairies humides des zones montagneuse et subalpine, entre 1.000 et plus de 2.000 m., parfois bien plus bas le long des prés arrosés. — Toutes les montagnes de l’Europe centrale. Régions boréales, Asie centrale et occidentale. * Polygonum alpinum. — Plante vivace de 30 à 60 cent., pubescente,à souche épaisse non con- tournée; tige dressée, forte, angu- leuse striée, rameuse et très feuillée ; feuilles ovales très allongées, termi- nées en pointe, à pétiole court, poi- lues sur les bords seulement, plus pâles en dessous, à gaines courtes; fleurs en grappe composée, pyrami- dale, sans feuilles, blanches ou ro- sées ; 8 étamines moins longues que le périanthe; 3 stigmates, fruits à Polygonum alpinum 3 luisautS et lisses. Fleurit en été. — Prairies grasses, clairières et ravins frais de la zone subalpine des Alpes surtout occidentales et méridio- nales. — Alpes de France, Italie, Suisse, Tyrol; Pyrénées. Balkans. Europe méridionale; Asie boréale et occidentale. — 121 — Prairies humides des montagnes Polygonum Bistorta Renouée Bistorte Doppeltgedrehter Knôterich Bis tort POLYGONACKKS — — 122 — Versants rocheux, éboulis, bois des montagnes Lilium croceum Lis safrané. Lis de la St-Jean — Liliacées — Safrangelbe Lilie Saffron Lily — 122 *- LILIACÉES. FAMILLE DES LILIACÉES Lilium croceum. — PL 122 — Plante vivace à bulbe formé d’écailles jaunes non entourées d’une enveloppe commune d’où s’élève au printemps une tige anguleuse haute de 25 à 70 cent., rude dans le bas, puis glabre et couverte jusqu’à l’origine des fleurs de nombreuses feuilles éparses, rapprochées, en fer de lance allongé, dressées plus ou moins étalées, glabres ou un peu pubescentes; fleurs isolées terminales ou réunies par 2-4, entourées à leur base d’une collerette de 3 à 5 feuilles ; fleurs grandes, safranées ou orangées avec des points noirs, dressés; pédoncules couverts de poils laineux ; périanthe de 6 feuilles en cloche ouverte, elliptiques allongées, poilues en dehors. Fleurit au début de l'été. — Bois, prairies, versants rocheux calcaires des montagnes, jusque vers 1.9Ü0 m. — Jura, Alpes de France, Suisse, Italie, Corse. * Erythronium Dens-canis. — Plante vivace à bulbe blanc arrondi vers le bas, effilé pointu vers le haut entouré d’une enveloppe membraneuse brune, déve- loppant 2 feuilles seulement à long pétiole, opposées, elliptiques et pana- chées de brun rougeâtre; entre les feuilles, une tige unique haute de 10 à 25 cent, terminée par une seule grande fleur rose, avec des taches blanches et jaunes à la base; fleur penchée comme les fleurs des Cycla- mens, à périanthe relevé vers le haut; périanthe à 6 divisions unies par la base, étroites, les intérieures Erythronium Deue-cams ayant 2 petites bosses à la base ; 6 étamines pendantes et un peu écartées, à anthères violacées, stigmate divisé en 3. Fleurit au printemps. — Forêts, bois, clairières et landes de la zone du Hêtre et de la 'zone subalpine. — Alpes surtout mé- ridionales, Gévennes et Auvergne, Gorbières et Pyrénées. Europe et Asie centrales. IRIDAC3SES. — 123 FAMILLE DES IRIDACÉES Crocus vernus. — PL 123 — Plante vivace à bulbe petit subglobuleux aplati, déprimé au centre, entouré d’une enveloppe fibro-membraneuse fauve, feuilles et fleurs se d.éveloppant aussitôt après la fonte des neiges ; feuilles de 2 à 4, dressées, très étroites, canalieulées par dessus, lisses; fleurs 1 ou 2, le plus souvent blanches, parfois veinées de lilas ou violacées sortant d’une gaine membraneuse blan- châtre ; périanthe formé de 6 feuilles unies par la base en un tube allongé; 6 étamines à anthères jaunes; 3 stigmates orangés, souvent frangés. La fleur ne s’épanouit qu’au soleil. Fleurit au premier printemps. — Prairies et pâturages des montagnes jusque vers la limite de la végétation ligneuse, de 400 à 2.300 m. — Jura, toutes les Alpes, Cévennes et Au- vergne, Corbières et Pyrénées. Europe centrale et méridionale. La plupart des Iridacées sont des plantes des pays tem pérés chauds ; le domaine méditer ranéen en compte un assez grand nombre. Le Safran printanier est une espèce d’origine méditerranéenne, c’est-à-dire issue des Crocus méditer- ranéens. Le merveilleux Iris des Py- rénées ou Iris xiphioides a la même origine méditerranéenne. C’est avec VIris Xiphium des prairies humides littorales de la Méditerranée qu’il a les relations les plus étroites. Ses grandes fleurs d’un bleu violacé font l’admiration des tou- ristes qui visitent au mois d’août les zones élevées des Pyrénées centrales. Fleurit en été. — Prairies et pâturages de la zone du Hêtre •et de la zone subalpine aux Pyrénées centrales, françaises et espagnoles. 123 — Prairies et pâturages des montagnes, jusque vers eSoo m. Crocus vernus Safran printanier — Iridacées — Frühlings-Safran Purple Crocus — 124 ~ Prairies humides et tourbières des montagnes Tofieldia calyculata Tofieldie caly culée Hûllblütige Liliensimse False Asphodel — COLCHICACÉES — — .124 — COLCHICACÉES, FAMILLE DES COLCHIGAGÉES Tofieldia calyculata. — PI . 124 — Petite plante vivace haute de 8 à 25 cent., glabre, gazonnante à souche peu épaisse et non traçante, d’où s’élèvent plusieurs faisceaux de feuilles allongées, semblables à des feuilles de Graminées, coriaces, temiinées en pointe, d’un vert pâle à 5-7 nervures nettement marquées ; de chaque faisceau de feuilles sort une tige dressée simple, portant encore, sur sa moitié inférieure, 2 à 4 très petites feuilles ; fleurs jaunâtres en grappe allongée, plus ou moins serrée; pédicelles courts à l’aisselle d’une bractée de même longueur ; périanthe à 6 divisions jaunâtres ; 6 étamines un peu plus longues que le périanthe. Fleurit au début de l’été. — Éboulis herbeux riches en humus, prairies humides et tourbières, de la zone montagneuse à la zone alpine, jusque vers 2.600 m. — Jura, toutes les Alpes, Pyrénées. Europe centrale. Golchicum alpinum. — Plante vivace à bulbe compact long de 2 cent., large de 1 cent., ovoïde, entouré d’enveloppes membraneuses fragiles, noirâtres; 2 ou 3 feuilles dressées allongées à bords parallèles entourant le fruit au prin- temps; fleurs roses, isolées, assez petites; périanthe long de 3 cent., à feuilles ovales étroites; 6 étamines, toutes au même niveau; styles plus courts que les étamines. Fleurit en été, de juillet à septembre; mûrit ses fruits au printemps. — Prairies humides des montagnes non calcaires, jusqu’à la zone subalpine, 600 à 2.000 m. — Alpes occidentales et méridionales de France, Suisse, Italie; Corse. CONIFÈRES. 125 CONIFÈRES Le groupe des végétaux Conifères comprend les arbres à feuilles persistantes vulgairement dits résineux, bien que quelques-uns ne produisent pas de résine. L’étude scien- tifique montre qu’ils diffèrent beaucoup des végétaux à fleurs que nous avons examinés et de ceux que nous exami- nerons dans la suite. Ils sont, en réalité, moins éloignés des Fougères. Ils constituent, avec quelques autres végétaux, pour la plupart étrangers à nos pays, une catégorie de plantes dites Gymnospermes, parce que leurs graines ne sont pas enfermées dans un ovaire ; ce sont des plantes à graines nues. Leur nombre n’est pas très élevé dans le monde actuel ; on sait qu’il a été beaucoup plus grand dans les temps géologiques antérieurs. Beaucoup ne sont connues qu’à l’état fossile. Larix europaea. — PL 125 et 126 — Le Mélèze d’Europe est un arbre de première grandeur, pyramidal, atteignant plus de 30 m. de haut, avec un diamètre de 60 cent. ; écorce gerçurée écailleuse, très épaisse vers la base des troncs âgés, lisse et grise jusque vers l’âge de 20 ans. Seule Conifère indigène qui perde ses feuilles à l’automne et les renouvelle en entier au printemps; branches étalées, réfléchies plus tard, éparses et non verticillées ; feuilles molles, caduques, isolées sur les pousses qui s’allongent, réunies en petits faisceaux qui demeurent courts et tuberculiformes, d’un vert clair, longues de 2 à 3 cent. ; épis floraux mâles et femelles à l’extrémité de très courts rameaux latéraux de 5 ou 6 ans; les mâles très nombreux, globuleux, d’un jaune verdâtre, tournés vers le bas; les femelles dressés, longs de 10 à 15 milL, entourés d’une rosette de feuilles, d’un rouge violacé, à bractées oblongues, prolongées en pointe étroite verte; cônes ovoïdes, longs de 3 à 4 cent., isolés, le plus souvent dressés, d’un gris brunâtre mat, à écailles peu nom- breuses faiblement imbriquées ; graines plus petites à ailes — 125 — Forêts importantes dans la zone subalpine, entre 1600 et 25oo m. Larix europaea Mélè^^e Conifères — Larché European Larch — 126 Un vieil exemplaire de Mélè:{e (Larix europaea), vers la limite supérieure des forêts subalpines; cet individu est remar- quablement branchu et tortueux. — m CONIFÈRES. plus longues qu’elles. Le fruit est mûr dès l’automne qui suit la floraison, la graine germe au printemps suivant. La jeune plante a 5 à 7 cotylédons. Fleurit dès le début du printemps, en juin dans les mon- tagnes élevées. — Forme des forêts claires et herbeuses sur les versants de la zone subalpine, abritant souvent des prés-bois et des pâturages rocheux, entre 1.600 et 2.500 m., sur tous les sols; atteint les limites supérieures de la végétation ligneuse. — Toutes les Alpes; introduit dans les autres montagnes de France. Montagnes de l’Europe orientale et de l’Asie moyenne. Le Mélèze n’est spontané en France que dans les Alpes. Il y apparaît vers 1.000 m. et forme des forêts Jusqu’aux limites extrêmes de la végétation forestière où il s’associe au Pin Gembro jusque vers 2.500 m. C’est un arbre de pleine lumière ne supportant pas le couvert; aussi ne le trouve-t-on jamais en massifs serrés comme l’Epicéa. Le Mélèze se dépouille de bonne heure vers le bas et forme alors des fûts très élevés. Le Mélèze aime les stations fraîches, mais non humides. Il fleurit encore Jeune et donne de bonnes graines dès 30 ou 40 ans. Il a été introduit depuis les plaines de Flandre Jusqu’aux Pyrénées, des Vosges à la Bretagne, Son bois est l’un des plus iDrécieux que produisent nos forêts ; il est résistant, souple et durable. Les insectes ne l’attaquent pas; il peut être employé pour les usages les plus divers, depuis la perche à houblon Jusqu’aux bois de marine. On en extrait aussi de la térébenthine; mais cette pratique diminue beaucoup la valeur du bois. Le Mélèze est souvent planté dans les parcs. Il y tient une place à part, à cause de cette particularité qu’il renou- velle son feuillage au printemps. Il devient rarement très âgé dans les plaines; il convient de le planter par petits groupes au milieu de grandes pelouses. Les Jeunes forêts de Mélèzes qu’on rencontre en France partout ailleurs qu’aux Alpes ont été créées, pour la plupart, par le service forestier depuis 1864. CONIFÈRES. — 127 Pinus Cembra. — PI. 127 et 128 — Le Pin Gembro, l’Arole des Suisses, est un arbre de végétation très lente qui atteint pourtant 15 à 20 m. de haut et plus de 1. ni. 70 de diamètre. Écorce gerçurée d’un gris verdâtre, parfois gris rougeâtre; rameaux jeunes couverts de poils entremêlés ; ramification serrée, verticilles courts, rapprochés, produisant peu de bourgeons latéraux, rameaux souples. L’arbre est conique effilé dans la jeunesse ; le fût se dénude plus tard et la ramification devient irrégulière avec de grosses branches horizontales redressées vers l’extrémité ; feuilles (aiguilles) groupées par 5, rapprochées en pinceaux et peu étalées, longues de 6 à 12 cent., vertes en dessous, glauques en dessus ; épis floraux mâles ovoïdes, serrés, rouges puis jaunes ; épis femelles et jeunes cônes formés d’un petit nombre d’écailles et d’un rouge violacé. Cônes mûrs sessiles, dressés, ovales arrondis, longs de 8 à 10 cent., larges de 5 à 6, d’un brun violacé, couverts d’une légère pruine bleuâtre ; écailles molles, ridées vers l’extérieur. Le fruit mûrit à l’automne de la seconde année et tombe au printemps de la troisième ; la graine peut germer dès lors ; graines grosses et dures, brunes, ovoïdes allongées, longues de 9 à 14 milL, sur 6 à 8, sans ailes; la jeune plante a 9 ou 10 cotylédons. Fleurit en juin-juillet. — Forêts claires de la zone subalpine à partir de 1.600 m.; forme les forêts supérieures des Alpes, jusqu’à la limite extrême de la végétation ligneuse, vers 2.500 m., parfois encore plus haut à l’état isolé. — Alpes de France, de Suisse, de Bavière et d’Autriche. Carpathes, mon- tagnes de l’Europe orientale; Asie boréale. Le Pin Cembro est l’arbre le plus respectable des Alpes. Il atteint 400 ans et même 7 à 800. C’est le seul Pin croissant spontanément en Europe qui ait les feuilles groupées par cinq. Il tient une grande place dans la végétation de l’Asie subarctique, forme de grandes forêts en Sibérie et dans l’Oural à de faibles altitudes, domine dans les Carpathes, abonde dans les Alpes orientales et ne se trouve, dans les Forêts, de 1600 m. à la limite supérieure des arbres Arve. Zirbelkiefer Srviss Stove Fine Pinus Gembra Pin Cembro CONIFKRJUS — 128 — Deux individus très vigoureux de Pin Cembro (Pinus Cembra) vers la limite supérieure extrême de la végétation forestière dans les Alpes de France. m — CONIFÈRES. Alpes occidentales, qu’au voisinage des limites de la végé- tation forestière. 11 dépasse en altitude le Pin de montagne et le Mélèze ; il finit, au contact des pelouses alpines, avec l’Aune vert, le Rhododendron et quelques Saules rampants. 11 vient sur tous les sols. Le Pin Cembro est un arbre continental qui supporte sans souffrir les températures extrêmes. Il prospère en des points de la haute Engadine où le température moyenne annuelle est inférieure à — 10° G. A l’embouchure de la Léna, il supporte, en janvier, des températures moyennes inférieures à — 36° et même à — 30° G ; sa végétation y est interrompue pendant 7 à 9 mois. Il ne faut pas s’étonner qu’il mette trois ans à mûrir ses fruits. Il ne fleurit probablement pas avant l’âge de 60 ans, dans les Alpes. Michelet a célébré l’Arole : «... Ayant les siècles à lui, il ne se hâte pas. Il fait peu, il fait bien. Lentement il travaille son admirable bois, l’amène à la perfection. Pour qu’il ait sa croissance, il ne faut que mille ans Palladium sacré ! Lui vivant, la contrée se soutient, vit encore. Lui mourant, elle meurt, dépérit peu à peu et, le dernier coupé, disparaîtra le dernier homme. » (La Montagne.) Quand donc les belles forêts d’Aroles, chaque année plus rares, seront-elles protégées par les lois, comme les monu- ments des anciennes civilisations? Quand seront-elles sauvées du vandalisme des hommes, elles qui supportent si bien les ouragans? Beaucoup de monuments historiques ont bien moins de valeur comme documents de l’histoire de notre monde. CONIFÈRES. — 129 Pinus Pumilio. — PI. 129 — Arbrisseau s’élevant à 2 m. au plus dont les branches basses, couchées, rayonnantes et tortueuses s’allongent beaucoup et se redressent vers l’extré- mité, couvrant le sol sur une grande surface. Jeunes pousses épaisses et très souples ; écorce des rameaux âgés s’exfoliant en larges écailles d’un gris noirâtre ; feuilles dressées, serrées entre elles, d’un vert foncé uniforme, raides, terminées en pointe courte et piquante, longues d’environ 5 cent.; épis floraux mâles rapprochés en grand nombre, longs de 10 à 15 milL, Jaunes; épis femelles dressés, terminant les rameaux de l’année, souvent rapprochés par 2 ou 3, violacés. Cône à pédoncule court, ovoïde ou presque sphérique, long de 3 à 4,5 cent., plus court que les feuilles, symétrique, presque droit sur la base, à écussons tous semblables et peu saillants, à ombilic le plus souvent un peu enfoncé et un peu excentrique. Fleurit au début de l’été, en juin-juillet. — Peuplements étendus sur les sommets des Alpes calcaires orientales jusqu’à 2.000 m., fréquent aux Grisons et en Engadine, plus rare vers l’Ouest, parait manquer en France. Carpathes et Balkans. Le Pin chétif est une variété remarquable du Pin de montagne qui forme les forêts subalpines aux Pyrénées et qui est fréquent dans les zones alpines des Alpes occiden- tales. Notre variété est connue sous le nom de Pin à crochet, en raison d’une particularité qu’offrent les cônes mûrs. C’est une précieuse essence forestière, fournissant des bois d’œuvre de qualité appréciée. Le Pin chétif ne peut avoir d’importance par ses produits, mais il Joue un rôle dans la protection de la montagne, arrête les avalanches, retient l’humus, abrite les gazons. Il rendrait sans doute de bons services aux forestiers français comme essence de reboi- sement dans les zones élevées, aux industries pastorales en assurant l’abri des pâturages et en fournissant sur place les bois de feu. 129 — Peuplements étendus dans les Alpes calcaires orientales Pinus Pumilio Pin chétif Conifères — Kleinliche Bergfôhre Dwarf Fine Un exemplaire adulte d'Épicéa (Abies excelsa) au milieu d’un jeune peuplement de la même espèce bordant une clairière. Zone subalpine moyenne des xVlpes de France. — 130 — CONIFÈRES. Abies excelsa. — PL 130 et 131 — L’Épicéa est un arbre très élevé à tronc droit, pyramidal, à branches plus ou moins verticillées, à la fin pendantes, à écorce écailleuse rougeâtre ; rameaux disposés assez régulièrement à droite et à gauche des branches ; feuilles isolées persistantes, entourant régulièrement les rameaux, tétragones, raides et piquantes, de même couleur sur les deux faces. Épis mâles épars sur les rameaux de l’année précédente, ovoïdes, roses ou pourpres avant la floraison; épis femelles cylindriques, d’un rouge violacé, dressés, terminaux sur les rameaux d’un an, surtout vers le haut de l'arbre. Cônes pendants, cylindriques, longs de 10 à 15 cent., rouges ou verts à écailles minces, rhom- boïdales, denticulées, échancrées ou arrondies au sommet, d’un brun fauve luisant à la maturité; graines petites, ovoïdes xDOurvues d’une aile allongée à bords arrondis ; la jeune plante a 6 à 10 cotylédons. Fleurit au printemps. — Forme de puissantes forêts, seul ou en mélange, des plaines de l’Europe boréale aux basses mon- tagnes de l’Europe centrale, jusque vers la limite supérieure de la zone subalpine aux Alpes. — Vosges, Jura, Alpes. Introduit dans les autres montagnes de France. L’Épicéa est l’arbre susceptible d’atteindre la plus grande hauteur parmi les espèces spontanées de l’Europe occidentale. Il forme d’immenses forêts dans toute l’Europe septentrionale et les montagnes de l’Europe moyenne; c’est, en somme, le plus répandu des arbres forestiers de l’Europe tempérée et celui qui a le plus d’usages; il peut atteindre 60 m. de haut et 2 m. de diamètre et fournir plus de 37 m. cubes de bois. Il peut atteindre l’âge de 400 à 500 ans. Indifférent à la nature du sol, il supporte beaucoup d’ombre et un état serré dans la jeunesse. Né sous le couvert d’anciens, il attend patiemment la disparition du couvert pour se développer après très rapidement. Il possède à un haut degré le pouvoir de se régénérer. Si le tronc est brisé, une ou plusieurs branches latérales se développent verticalement à sa place, CONIFÈRES. - 131 — formant un candélabre à plusieurs branches. Si l’arbre est renversé, il arrive que les branches latérales se développent verticalement et prennent la forme de troncs secondaires sur le tronc abattu. L’Épicéa enracine aussi volontiers ses branches lorsqu’elles viennent au contact du sol. Il supporte la taille mieux que la plupart des Conifères. Dans les montagnes, l’Épicéa réclame les stations fraîches ; mais il vient aussi dans les sols humides, presque tourbeux et s’accommode des stations sèches. Il occupe une zone supérieure à celle du Sapin, avec lequel il forme souvent des peuplements vers ses limites inférieures. Il descend d’ailleurs très bas et s’élève dans les Alpes presque aussi haut que le Mélèze et l’Arole ; il présente donc une remar- quable plasticité AÛs-à-vis du climat, L’Épicéa fleurit d’ordinaire vers l’âge de 30 à 40 ans, mais ne donne de bonnes graines qu’à partir de 60 ans. Vivant volontiers en massifs serrés, l’Épicéa est de nos Alpes forestiers celui qui donne le rendement le plus élevé en volume. Son bois ressemble beaucoup à celui du Sapin, mais il est souvent plus blanc, plus mou et plus léger. En montagne, ses qualités sont supérieures à celles du Sapin; c’est un bois de construction et de travail de premier ordre. Il présente aussi des qualités très appréciées par les fabricants d’instruments de musique comme bols de résonnance. Forme de vastes forêts, des basses montagnes jusqu’au-dessus de 2000 m. Abies excelsa Epicéa — Conifères — Fichte, Rottanne Norway Spriice Fù Un bel exemplaire adulte et vigoureux de Sapin (Abies pec- tinata), tel qu’on en voit surtout sur les versants de nos Alpes exposées au Nord. — 132 — CONIFÈRES. Abies pectinata. — PL 132 et 133 ~ Arbre de première grandeur, pouvant atteindre 33 à 40 m. de haut sur 1,30 à, 2 m. de diamètre, à tige droite pyramidale ; branches verti- cillées horizontales à rameaux disposés régulièrement dans un même plan ; la cime, aiguë pendant longtemps, s’aplatit finalement au sommet ; écorce gerçurée d’un gris argenté. Feuilles isolées, étalées horizontalement de chaque côté des rameaux, planes, obtuses ou échancrées au sommet, à 2 raies blanches en dessous; épis floraux mâles isolés, ovales allongés jaunâtres, placés au-dessous des rameaux de l’année précédente ; épis femelles placés sur les branches les plus élevées de la cime et naissant de l’extrémité de rameaux laté- raux courts ; cônes ovales cylindriques, longs de 8 à 10 cent., dressés, à écailles caduques, dépassées par des bractées folia- cées membraneuses brusquement rétrécies en pointe allongée réfléchie. Graines subovoïdes aplaties, d’un jaune branâtre luisant, à ailes larges et longues ; la jeune plante a de 4 à 8 cotylédons. Fleurit au printemps, mûrit ses fruits en octobre. — Forme, seul ou en mélange, des forêts sur les versants ombragés des montagnes et aux diverses expositions dans la zone subalpine, descend vers les plaines aux expositions froides, de 400 à 1.930 m. — Vosges, Jura, toutes les Alpes, Auvergne et Gévennes, Gorbières et Pyrénées, Gorse. Europe centrale et méridionale. Le Sapin est susceptible d’arriver à un âge très avancé. On en a connu qui étaient âgés de huit siècles. Lorsqu’ils sont âgés, il est toujours facile de les distinguer des Epicéas, même à distance; l’Epicéa garde toujours une flèche aiguë; le Sapin s’aplatit au moment où. il devient adulte. Son tronc est aussi moins élancé, plus conique que celui de l’Epicéa. En cas de perte du sommet de la tige, son remplacement se fait aussi moins aisément que chez l’Epicéa, les branches étant plus différenciées relathmment au tronc. Il n’est pas rare pourtant de trouver des Sapins âgés chez lesquels des branches latérales ont fini par remplacer le tronc perdu. Il CONIFÈRES. — 133 arrive fréquemment, par contre, que des Sapins voisins greffent leurs branches, leurs troncs ou même leurs racines. Le Sapin est indifférent à la nature du sol. Il recherche ^ceux qui sont [le plus riches en humus, les sols frais, sans être humides. Il se plaît aussi aux stations où règne une grande fraîcheur atmosphérique; aussi est-il, dans les régions méridionales, l’arbre des ubacs, c’est-à-dire des ver- sants exposés au nord et qui demeurent abrités en toute saison contre l’action desséchante du soleil. Au contraire, dans les montagnes plus septentrionales, dans la Forêt noire, les Vosges et le Jura, il vient à toutes les expositions. Aux altitudes très élevées seulement, au voisinage de sa limite extrême, il semble préférer les expositions ensoleillées (Pyré- nées, Bavière, Provence). En raison des conditions atmos- phériques où il se plaît, le Sapin sert souvent d’asile à une foule de Lichens, Usnea, Sticta, Alectoria, Platysma, etc., qui contribuent à lui donner une physionomie particulière. Jeune, il supporte le couvert mieux encore que l’Epicéa. L’odeur du bois de Sapin est faible, parce qu’il est peu résineux, sa couleur est blanche. Il fournit des bois d’œuvre très estimés, mais il passe pour un bois de feu médiocre. Le Sapin a été recherché dès longtemps et, dans l’Europe occidentale, l’objet d’exploitations abusives qui ont réduit depuis longtemps son aire d’extension. Des noms de lieux rappellent son existence dans bien des montagnes du midi de la France où il n’existe plus. On l’y replantera sans doute le jour où la disette de bois qui commence à se faire sentir, engagera les économistes à faire valoir les montagnes en vue de la production du bois. 133 — Forêts sur les versants ombragés des montagnes, de 400 à près de 2000 m. Weisstanne. Edeltanne Silver Fir Abies pectinata Sapin — Conifères — — 134 — Prairies maigres, pâturages des plaines, jusque vers iqSo m. Orchis ustulata Orchis brûlé Angebranntes Knabenkraut Dwarf dark-winged Orchis — Orchidacées — — 134 ORGHIDAGÉES. FAMILLE DES ORCHIDAGÉES Orchis ustulata. — PL 134 — Plante vivace à tubercules ovoïdes presque arrondis et non divisés ; tige dressée haute de 10 à 30 cent., glabre comme les feuilles, vertes, ovales allongées; fleurs en épi ovoïde conique serré, puis allongé; petites, d’un pourpre noirâtre, très foncées du côté supérieur, avec des points pourpres sur la grande lèvre inférieure (le labelle), à odeur fine; bractées rougeâtres, plus courtes que l’ovaire situé au-dessous du périanthe; divisions du pé- rianthe rapprochées en casque vers le haut de la fleur, ovales et non unies ; labelle trilobé, le lobe inférieur lui- même échancré ; éperon très court. Fleurit au printemps. — Prairies maigres, pâturages hu- mides, des plaines de l’Europe centrale à la zone subalpine vers 1,900 m. — Toutes les montagnes de France et de l’Eu- rope centrale. Caucase. * Orchis Morio. — Plante vivace à 2 tubercules subglobu- leux non ramifiés; tige de 10 à 40 cent., dressée; feuilles étroites allongées vertes ; tige termi- née en un épi court, peu fourni et lâche de fleurs purpurines, violacées, rosées ou même blanches, diverse- ment ponctuées de rouge; bractées à peu près de même longueur que l’ovaire; S divisions du périanthe confluentes vers le haut en un casque subglobuleux; division inférieure (la- belle) à peine plus long que les autres feuilles du périanthe, élargi, à trois lobes peu marqués, les latéraux plus grands ; éperon plus court que l’ovaire, presque droit. . Fleurit au printemps. — Plante très répandue dans les prés et les pâturages secs ou humides, des plaines de l’Europe centrale aux montagnes, dont elle n’atteint pas les zones très élevées. Europe, Asie boréale et occidentale. ORCHIDACÉES. 135 — Orchis albida. — PI. 135 — Plante vWace à 2 tubercules divisés jusque près de leur base, allongés, blancs, rappro- chés en faisceaux; feuilles ovales très allongées, vertes; tige haute de 10 à 35 cent, terminée par un épi floral grêle sub- cylindrique serré ; fleurs blanchâtres très petites ; bractées aussi longues que l’ovaire situé au-dessous du périanthe; divisions du périanthe convergentes vers la partie supé- rieure, à l’exception du labelle qui est rabattu, à 3 lobes à peu près égaux; éperon très court. Fleurit au début de l’été. — Prairies et pâturages maigres et pierreux, broussailles des zones montagneuse, subalpine et alpine, surtout entre 1.000 et 2.400 m. — Toutes les montagnes de France, Suisse, Italie, Autriche. Europe boréale et centrale. Groenland. * Orchis maculata. — Plante vivace à 2 tubercules ramifiés en 2 ou 3 lobes ; tige assez robuste, non creuse, feuillée, mais non jusqu’au sommet, haute de 35 à 60 cent., glabre ainsi que les feuilles ; celles-ci étalées dressées, ovales étroites, atténuées vers le bas, couvertes de taches d’un brun noirâtre; tige terminée par un épi subcylindrique de fleurs d’un blanc lilas ou roses, rayées et ponctuées de pourpre; bractées souvent plus courtes que les fleurs ; labelle presque plan étalé, à lobes latéraux arrondis, le médian très court; éperon dirigé vers le bas, un peu plus court que l’ovaire. On évitera de confondre cette espèce avec Orchis latifolia (Sér. I, pl. 138). Fleurit au printemps. — Prés, ravins, bois humides dans les plaines et les montagnes. — Toutes les montagnes de l’Europe. Europe et Asie boréales. 135 — Pâturages pierreux, broussailles, de looo à 2400 m. Weissliches Knabenkraut Wliite Orcliis Orchis albida Orchis blanchâtre — ORCIIIDACÉliS Forêts ombragées et tourbeuses des plaines et des montagnes Goodyera repens Goodyéra rampant — Orchidacées Kriechende Goodyere Creeping Goodyera — 136 — ORGHIDAGÉES. Goodyera repens. — PI. 136 — Petite plante vivace gazon- ïiante à souche délicate ramifiée, rampant parmi les mousses; tiges multiples, hautes de 10 à 20 cent., rarement plus, pubescentes vers le haut; feuilles inférieures étalées, ovales terminées en pointe, un peu charnues, pétiolées et marquées d’un réseau de fines nervures; quelques petites feuilles étroites appliquées le long des tiges ; tiges terminées par un épi floral spiralé unilatéral, serré, puhescent ; brac- tées plus longues que l’ovaire situé au-dessous du périanthe ; périanthe formé de 6 petites feuilles blanches, les 2 laté- rales un peu étalées; feuille inférieure (labelle) courte, sans éperon, concave à la base. Fleurit en été. — Çà et là dans les forêts très ombragées, fraîches et même humides des plaines de l’Europe boréale et centrale à la zone subalpine. — Toutes les montagnes de France, toutes les Alpes, Pyrénées. Régions boréales. * Orchis pyramidalis. — Plante vivace à 2 tubercules ovoïdes non divisés, glabre, à tige grêle, élancée haute de 25 à 60 cent. ; feuilles étroites allongées, vertes, tige peu feuillée terminée par un épi ovolde-conique court de petites fleurs d’un rose vif serrées; bractées ro- sées, aussi longues que l’ovaire; périanthe à 6 divisions, les 2 laté- rales étalées, 3 rapprochées vers le sommet, l’inférieure (le labelle) étalé, plus large que long à 3 lobes, le orcMs pyramidaiis médian plus petit; éperon fin, plus long que l’ovaire et dirigé vers le bas. Fleurit en juin. — Coteaux secs, taillis ensoleillés, brous- sailles, sur sols calcaires, des plaines de l’Europe centrale aux montagnes peu élevées. — Çà et là par toute la Franco et dans les Alpes et les Pyrénées, seulement dans la zone du Chêne rouvre. Europe centrale et méridionale; Asie occidentale. ORCHIDACÉES. — 137 - Corallorhiza innata. — PL 137 — Petite plante vivace à souche tortueuse ayant Faspect d’un paquet de racines cylindriques à ramifications nombreuses et rapprochées, pubescentes ; en réalité, ce ne sont pas des racines, mais des tiges couvertes de poils qui absorbent les éléments nutritifs du sol; tige aérienne haute de 10 à 30 cent., glabre, sans feuilles, portant seulement quelques petites écailles envelop- pantes, terminée en un petit épi lâche de 4 à 12 fleurs d’un blanc verdâtre, ponctuées de pourpre et penchées ; périantbe formé de six feuilles à peu près égales, sauf l’inférieure (la- belle) qui est trilobée, prolongé en un court éperon. Fleurit au début de l’été. — Sols très aérés couverts de mousse, pénétrés de racines de Conifères et d’autres grands arbres, sur les souches décomposées, de l.GOO à 1.900 m. — Vosges, Jura, toutes les Alpes, Pyrénées. Régions boréales. Neottia Nidus-avis. — Plante vivace roussâtre ne mon- trant au dehors qu’une tige haute de 10 à 30 cent., épaisse, munie seule- ment de petites écailles engainantes^ terminée en un épi plus ou moins serré de fleurs entièrement rous- sâtres, assez nombreuses; bractées plus courtes que l’ovaire situé au- dessous du périantbe; périantbe à 6 divisions à peu près semblables, à l’exception du labelle qui est 2 fois plus long que les autres divisions, sans éperon et divisé en bas en 2 lobes divergents. Organes souterrains réduits à un paquet de racines pelotonnées et couvertes de poils. Fleurit au printemps. — Dans l’humus, sous le couvert des forêts ombragées des plaines et des montagnes. Europe boréale et centrale. Montagnes de l’Europe méditerranéenne. — 137 — Forêts très ombragées des montagnes Corallorhiza innata Corallorhi:^e Eingewachsene Korallenwurz Coral Root Orchidacéks — 138 — Prairies marécageuses et grèves des ruisseaux, de i 5 oo à 2900 m. Juncus Jacquini Jacquin’s Simse Jonc de Jacquin Jacquin’s Rush — JUNCACÉES — 138 - JÜNGACÉES. FAMILLE DES JUNCACÉES La famille des Juncacées offre peu d’espèces qui attirent les regards. Ce sont, en général, des herbes de peu d’apparence. Plusieurs des Joncs qui habitent les montagnes, méritent pourtant de fixer l’attention. On en trouve sept espèces dans les Alpes élevées; toutes, à l’exception du Jonc de Jacquin, se trouvent aussi dans les régions boréales ou arctiques. Les Joncs ont de petites fleurs étoilées, présentant les mêmes dispositions générales qu’une fleur de Lis ou de Tulipe, mais très réduites, groupées au sommet de tiges cylindriques fines; les feuilles sont souvent cylindriques comme les tiges et s’en distinguent à peine. Juncus Jacquini. — PL 138 — Le plus apparent des Joncs alpins. Plante vivace à rhizomes noirs traçants, portant des tiges nombreuses de 15 à 25 cent., rapprochées en touffes, enveloppées de gaines noires et brunes au-dessous de la sur- face du sol, sans feuilles aériennes ; fleurs réunies par 4 à 10 en tête latérale, portée par un pédoncule grêle et long, s’épa- nouissant au-dessous du sommet des plantes ; fleurs d’un pourpre noir très brillant; périanlhe formé de 6 petites feuilles aiguës ; 6 étamines à anthères jaune soufre. Fleurit au début de l’été. — Peu répandu dans les prairies marécageuses, au voisinage des sources et dans les pelouses humides, surtout sur sols siliceux, des zones subalpine et alpine. Toutes les Alpes, Carpathes. * Juncus trifidus. — Se distingue aisément du précédent par ses tiges filiformes portant 2 ou ^ 3 groupes de fleurs, surmontées d’au- tant de petites feuilles filiformes plus ou moins divergentes ; les groupes de fleurs sont bruns et les fleurs très petites. Fleurit en été. — Places riches en humus, pelouses sèches ensoleillées, pierrailles, éboulis et rochers de la zone alpine, jusque 3.100 m. ; descend jusqu’à 1.500 m. dans les Gévênnes. — Alpes, Cévennes, Corbières et Pyrénées. Régions boréales- Juncus trifidus GRAMINÉES. 139 — FAMILLE DES GRAMINÉES Ce n’est pas non plus par l’éclat de leurs fleurs que les Gra- minées retiennent notre attention. Les herbes des prés ne sont pas autrement attrayantes en montagne qu’en plaine. Qu’on veuille bien pourtant se donner la peine de les regarder et l’on n’aura pas de peine à leur trouver des grâces insoup- çonnées. Leur étude n’est pas plus difficile que celle des représentants d’une foule d’autres familles. Et puis, ces modestes herbes constituent le fond même du tapis que nous foulons aux pieds en parcourant les Alpes ; ne sont-elles pas la condition même de la vie aux grandes altitudes ! Ne sont- elles pas la condition d’existence des maisons qui nous y accueillent, du lait qu’on nous y offre ! Sans elles, que deviendraient ces vigoureux montagnards dont nous admi- rons les fortes qualités? — Il y a des herbes nuisibles et des herbes utiles! les unes font le lait parfumé, d’autres en- graissent le bétail ; les connaître, c’est s’intéresser à la richesse de la montagne ! Poa alpina. — PL 139 — L’une des Graminées les plus importantes des montagnes pastorales. C’est une i3lante vivace à souche gazonnante, sans rhizomes traçants ; touffes de feuilles protégées par des restes filiformes des anciennes feuilles; feuilles fermes, planes, larges de 2 à5 milL, rudes; tiges florifères pouvant atteindre 40 cent, et n’en pas dépas- ser 8, suivant les conditions de vie, dressées, lisses, ne portant qu’un petit nombre de feuilles courtes, mais à gaines très longues; inflorescence en grappe composée (panicule) ovoïde ou pyramidale, terminée par de gros épillets ovoïdes de 4 à 8 fleurs. Il est fréquent que les fleurs ne forment ni étamines ni carpelles, mais se transforment en bourgeons qui tombent sur le sol et multiplient la plante. Fleurit au début de l’été. — Prairies grasses, voisinage des étables et des reposoirs des troupeaux, bandes de gazon, pâtu- rages maigres, alluvions, bords des chemins, en pleine lumière comme à l’ombre, de 1.400 à 2.200 m. — Toutes les hautes montagnes d’Europe. Régions arctiques et boréales. — 139 — Prairies grasses des montagnes, de 1400 à eSoo m. Poa alpina PatiLrin des Alpes Graminées — Alpenrispengras Alpine Meadow-grass — 140 — Prairies, pâturages sur sols siliceux, de 1800 à 3ioo m. Luzula lutea Lu:[iile jaune JUNGACÉES — Gelbe Hainsimse Yellow Woodrush 140 JUNCACÉES. FxiMILLE DES JUNCAGÉES Luzula lutea. — PI. 140 — Plante vivace de 10 à 30 cent., entièrement glabre, à souche traçante ; feuilles courtes, en fer de lance très étroit, terminées en pointe courte, et d’un vert pâle ; tiges peu feuillées, terminées par une grappe de petits bouquets de fleurs, dépassant toutes les feuilles, à rameaux fins; fleurs d’un Jaune doré pâle, sessiles; pé- rianthe à 6 petites feuilles toutes égales, 6 étamines Jaunes. Fleurit en été. — Prairies fauchables, bandes gazonnées, sur sol siliceux, de 1.800 à 3.100 m. environ. — Alpes surtout occi- dentales et centrales de France, Suisse, Italie et Tyrol, Pyrénées. Les Luzules sont, avec les Joncs, les seuls représentants européens de la famille des Juncacées. Les Luzules ont des feuilles planes comme les Graminées ; leurs feuilles sont le plus souvent poilues. Plusieurs sont décoratives en raison de la légèreté de leurs tiges terminées par des inflorescences assez serrées. * C’est le cas de la Luzula nivea (Luzule blanc de neige). C’est une plante vivace poilue à souche à peine traçante, feuilles allongées, souples, très étroites ru- banées, terminées en longue pointe; tiges de 40 à 70 cent., grêles, ter- minées par une grappe de petits bou- quets de fleurs, à rameaux fins ; les feuilles supérieures de la tige dé- passent longuement l’inflorescence; fleurs d’un blanc argenté, grisâtre après la floraison, groupées par 6 à 20; périanthe formé de 6 petites feuilles étroites aiguës, toutes égales; 6 étamines à anthères iDrunes. Fleurit Pété. — Bois et clairières de la zone du Hêtre et de la zone subalpine. — Presque toutes les montagnes de l’Europe centrale et occidentale. Luzula nivea GRAMINÉES. — 141 — FAMILLE DES GRAMINÉES Sesleria caerulea. — PL 141 — Graminée vivace à souche ferme épaisse gazoniiante et parfois rampante; feuilles delà hase longues, rubanées, larges de 2 à 4 milL, terminées brusquement en pointe, enveloppées par une gaine épaisse formée par les débris des anciennes feuilles; pendant les sécheresses, les feuilles se résilient en haut sur leur nervure médiane comme charnière, de manière à diminuer leur sur- face transpiratoire ; tiges grêles, dressées, à peu près sans nœuds et sans feuilles ; épi court, de 1 à 3 cent, ovoïde sou- vent aplati, parfois lâche, bleuâtre mêlé de blanc; éprllets comprenant 1 ou 2 fleurs, longs de 4 mill. Fleurit du printemps à l’été. — Rochers et coteaux pierreux calcaires, versants rocheux ensoleillés des plaines de l’Europe aux zones subalpine et alpine où il est plus répandu; jusqu’à 2.900 in. en Suisse; parfois dans le sol riche en humus des landes humides. — Toutes les montagnes calcaires d’Europe. Europe tempérée. La Graminée bleue a rendu bien des services aux alpinistes et aux botanistes. Combien de fois s’est-elle présentée juste à point pour qu’ils s’y cramponnent ou qu’ils y posent soli- dement le pied! C’est justement l’herbe des rochers et des pentes escarpées. Ses épis ont dans les zones élevées une teinte vive, bleu d’acier, et comme elle vit en société dans les stations qu’elle occupe, elle ne saurait échapper à l’atten- tion. C’est elle qui arrête au contact des fentes un peu d’hu- mus et prépare le sol à d’autres espèces; on ne la trouve jamais sur les sols fertiles d’où elle est rigoureusement éli- minée par la concurrence d’une foule d’autres espèces. — 141 — Rochers et versants rocheux calcaires, des plaines à 2900 m. Sesleria caerulea Seslérie bleue — • Graminées — Blaue Seslerie Blue Sesleria Rochers ombragés des basses montagnes, jusqu’à 2800 m. Cystopteris fragilis Cystoptère fragile Zerblechlicher Blasenfa Bladder Fern Fougèrks — - 142 — FOUGÈRES. FAMILLE DES FOUGÈRES Gystopteris fragilis. — PI. 141 — Plante vivace à souche horizontale courte, écailleuse brune ou roussâtre, d’où s’élèvent des feuilles glabres, délicates, fragiles, à pétiole grêle et cassant, un peu écailleux à la base, plus court que le limbe; limbe beaucoup plus long que large, triangulaire très allongé dans ses contours généraux, divisé penné à 3 degrés ; segments inférieurs plus courts que les moyens ; groupes de spores arrondis épars à la face inférieure des lobes de la feuille, puis confluents. Rochers ombragés, surtout dans les ravins, voisinage des sources, murs des canaux d’arrosage, éboulis; des basses mon- tagnes, dès 400 m. (Cévennes), à la zone alpine jusqu’à 2.800 m. — Toutes les montagnes de France et d’Europe. Régions tem- pérées et subtropicales, boréales et australes. * Polypodiura Phegopteris. — Fougère ressemblant beau- coup au Polypodium Dryopteris que nous avons figuré (Sér. I, p. 142). Plante vivace de 20 à 40 cent, à rhizome souterrain très fin, pro- duisant des rejets souterrains très allongés terminés chacun par un bourgeon, tout couverts de petites écailles; feuilles éparses sur le rhi- ^ zome, à pétiole allongé, écailleux, surtout à la base, fragile ; limbe trian- gulaire, plus long que large, prolongé en longue pointe, composé penné à 2 degrés; segments primaires ses- siles, lobes secondaires obtus denti- culés ou non; groupes de sporanges petits, rapprochés du bord des lobes et sur 2 lignes parallèles aux nervures des lobes. Dans l’humus profond des forêts ombreuses des montagnes et même des collines de l’Europe centrale, jusqu’à la zone sub- alpine. — Toutes les montagnes de l’Europe. Régions boréales tempérées. FOUGÈRES. — 143 — Asplénium Trichomanes. — PL 143 A — Plante vivace glabre à souche courte, gardant longtemps les bases fili- formes des anciennes feuilles ; feuilles en touffes nombreuses, longues de 6 à 30 cent., composées pennées à pétiole et ner- vure principale d’un brun noir luisant sur toute leur lon- gueur, à lobes latéraux simples (15 à 40 paires), jamais con- fluents, ovales, ne dépassant pas 8 mill. de long, bordés de fines dents ; groupes de sporanges allongés le long des ner- vures latérales des lobes, confluents à la fin. Murs et rochers, calcaires ou non, des plaines méditerra- néennes et de l’Europe centrale à la zone subalpine, qu’elle atteint à peine. — Toute l’Europe tempérée, toutes les mon- tagnes d’Europe; Régions tempérées du monde entier. Asplénium viride. — PI. 143 B — Plante vivace glabre à souche courte et peu développée; feuilles longues de 6 à 25 cent., composées pennées à pétiole et nervure principale brune à la base, puis verte jusqu’au sommet, à lobes laté- raux (15 à 25 paires) ovales ou arrondis, bordés de dents plus ou moins profondes ; groupes de sporanges allongés le long des nervures latérales des lobes, confluents à la fin. Fentes des rochers ombragés et humides, rocailles, vieilles souches, surtout dans la zone subalpine, de 1.200 à 2 500 m. — Toutes les montagnes de France, toutes les Alpes, Pyrénées. Régions boréales. Murs et rochers plaines aux montagnes Rochers ombragés et humides, de 1200 à 25 oo m. Asplénium Trichomanes Idaar-Streifenfarn Doj'adille capillaire — Fougères B. — Asplénium viride Grüner-Streifenfarn Doradille verte Green Spleemvort — 144 — Éboulis fixés des montagnes siliceuses, jusqu’à 2700 m. Allosurus crispus Fougères — Krauser Rossfarn Partley Fern — 144 — FOUGÈRES. Allosurus crispus. — PI. 144 — Plante vivace à souche fauve légèrement rampante; feuilles glabres de 10 à 30 cent., à contour général ovale ou triangulaire ; pétiole allongé avec quelques écailles dans le bas ; limbe différent suivant que les feuilles portent des sporanges ou non; feuilles qui ne portent pas de spores à lobes à peu près ovales, découpés en dents profondes; feuilles sporifères plus longues que les autres, frisées, à lobes écartés, ovales allongés et sans dents; groupes de sporanges allongés, bientôt confluents en une masse continue. Éboulis fixés des montagnes sans calcaire, zones subalpine et alpine inférieure, jusque vers 2.700 m. ; descend parfois assez bas dans les vallées (250 m. au Tessin), même dans les régions chaudes, pourvu qufelles soient humides et non calcaires. — Toutes les montagnes d’Europe, hémisphère boréale et chaîne des Andes. 11 est intéressant de signaler ici que les Fougères et les autres végétaux répartis «ntre diverses familles sous le nom de Cryptogames vasculaires, ont souvent une aire de dis- persion beaucoup plus étendue que les plantes à fleurs. Le Cystopteris fragüis (ci-dessus, pl. 142) est à peu près cosmo- polite comme V Asplénium Trichomanes (pl. 143). Les Aspi- dium Lonchitis (Sér. I, pl. 142), Polydium Dryopteris (Sér. I, p. Polydium P hegoptoris (cA-dessns, p. 142), Boirychium Lunaria (Sér. I, pl. 144 A) se trouvent sur tout l’hémisiDhère nord tempéré. Le vulgaire Polypode des Chênes {Polypodium mlgare), si commun dans nos forêts, s’étend jusqu’aux Iles Sandwich. Quelques Fougères même {Hymenophyllum Tun- bridgense, Osmunda regalis, etc.) peuvent être considérées comme réellement cosmopolites. Ces faits d’extension si grande sur tous les continents s’expliquent par la haute ancienneté de ce groupe de végétaux et sont un sujet d’étude des plus captivants pour les géologues, les botanistes et les géographes. — 145 — TABLE DES NOMS ALLEMANDS DES ESPÈCES FIGURÉES Verzeicliniss der abgebildeten Pflanzen. Seite Oder Tafel. Adelgras 116 Akeleiblâtterige Wiesen- raute 5 Alpen-Ehrenpreis. . . 107 Alpeii-Gânsekresse. ... 10 Alpen-Habichtskraut. . . 76 Alpen-Hornkraut ... 24 Alpen-Kreiizblüme. ... 19 Alpen-Sonnenrôschen. . 16 Alpen-Tozzie 106 Alpen-Vergissmeinnicht. 109 Alpen-Wuiidklee 33 Alpenliahnenfuss 1 Alpenrispengras 139 Angebranntes Knaben- kraut 134 Arve 127, 128 Aufgeschwelltes Leim- krau t 23 Ausgebreitete Gloeken- blume.. ..... . 80 Azurblaues Lungenkraut 110 Bach-Nelkenwurz .... 39 Beblâttertes Lausekraut. 102 Behaarte Alpenrose. . . 85 Berg-Nelkenwurz, .... 40 Bescheidenes Leimkraut. 22 Bittere Schafgarbe .... 73 Bitteres Schaumkraut. . 13 Blâtterloser Ehrenpreis. 107 Blâulicher Steinbrech. . 51 Blaue Gânsekresse . . . 9 Blaue Lonizere. . . . 61 Blaue Seslerie 141 Blauer Eisenhut. ... 6 Buclisblatterige Kreuz- blume 18 Deutsche Tamariske.. . 28 Seite Oder ïafel. Doppelgedrehter Kiiôte- rich 121 Dreiblüthiger Spitzkiel . 36 Dreizahliger Baldrian. . 62 Duftende Süssdolde. . 55 Dunkler Süssklee .... 38 Echte Katzenmünzc. . . 115 Edeltanne 132, 133 Einblütiges Wintergrün. 29 EinkÔpfiges Berufkraut . 65 Einkopfiges Ferkelkraut. 75 Eingewachsene Korallen- wurz 137 EuropaischerSiebenstern 95 Feisen-Baldrian 63 t^elsen-Brombeere. ... 41 Felsen-Kernere 15 Felsen-Leimkraut .... 21 Fichte 130, 131 Fleischrotes Lausekraut. 104 Frühlings-Safran. .... 123' Ganzblatterige Schlüssel- blume 90 Gelbe Hainsimse. .... 140 Gemeine Besenheide. . . 84 Gemeine Goldrute. ... 67 Gemeine Steinmispel. . . 44 Gemeiner Hornklee ... 30 Gemswurzahnliche Krebswurz 66 » Gestutzte Weide 11 R Gestutztes Lausekraut. . . 101 Glânzendes Kratzkraut. . 64 Gletscher-Nelke ..... 25. Grossblütiger Calaminth. 112 Grüner Streifenfarn. . . 143 Haar-Streifenfarn .... 143 llalbkugelige Rapunzel. . 77 Heidelbeere Hervorragender Hohlzahn Himmelblaues Sperrkraut Hügel-WeidenrÔschen. . Hüllblütige Liliensimse . Immergrüne Hunger- blume Italienisches Leinkraut . Jacquin’s Lâusekraut . . Jacquin’s Simse Kalte Berglinse. .... Karpatlien - Katzenpfot- clien Kiclier-Tragant .Klebrige Sclilüsselblume. Klebriger Salbei Kleine Glockenblume . . Kleinere Sterndolde. . . Kleines Alpenglôckchen. Kleinliche Bergfôhre. . . Kleinliches Leimkraut. . Kleinste Sclilüsselblume. Krainer Kreuzkraut . . Krauser Rossfarn. . . . Kraut-Weide Kriechende Alpenheide. . Kriechende Goodyere . . Krummblâtterige'^ Miere . Lârclie 125, Langblütige Schlüssel- blume. ........ Lanzettbiatteriger Klap- pertopf. ..... Lapplândischer Spitzkiel Massliebchenb 1 a 1 1 e r i g e Gânsekresse. .... Michel’s liapunzel. . . . Mierenblâtteriges Wei- denrôschen Muttern NesselblaUeriger Ehren- preis . Niedergestreckter Enzian. Niedeiiiegende Sibbaldie. Nordlicbe Linnae Orangegelber Mobn . . Piemontesische Rapunzel. Pyrenaiscbes Dracben- maul. 111 Rauber Steinbrecb.. . . 50 Rauscbbeere 88 Rautenblatterige Scbmuck- blume. ........ 2 Resedenblatteriges Scbaum- kraut 14 Rote Heidc. . 86 Rottanne ...... 130, 131 Safrangelbe Lille 122 Scheuchzer’s Glocken- blume 82 Scheucbzer’s Rapunzel. . 79 Schlauchfôrmiger Enzian. 96 Schneeklee 31 Scbwalbenwurz-Enzian . 99 Schwarze Lonizere .... 60 Scbwarze Schafgarbe.. . 74 Schwefelgelbe Anemone. 4 ScbweizerScbotendotter. 11 Seidelbast 117 Seguier’s Steinbrecb. . . 53 Sternblütiger Steinbrecb 48 Sternblütiges Hasenobr. 56 Streitiger Steinbrecb.. . 49 Stumpfblatteriger Enzian. 98 Stumpfblatteriger Maun- scbid 93 Sumpf-Dotterblume ... 3 Sumpf-Fingerkraut. . . . 43 Sumpf-Veilcben. .... 17 Trauben-Hollunder. . . . 59 Verscbiedenblâtterige Kratzdi estel 71 Vierspaltiges Leimkraut. 22 WeisslicbesKnabenkraut. 135 Weisstanne .... 132, 133 Wildfrâuleinkraut. ... 72 Wulfen’s Hausswurz. . . 45 Zarter Enzian 97 Zerbrechlicher Blasen- farn 142 Zirbelkiefer. .... 127, 128 Zottiger Spitzkiel. ... 37 Zweiblütiger Steinbrecb. 52 Zweibiü tiges Sanrlkrart. 27 Zwerg Beifuss 70 — 146 87 114 120 46 124 12 105 103 138 ; 32 68 34 89 113 81 54 94 129 20 91 69 144 119 83 136 26 126 92 I 100 35 8 78 47 57 108 97 42 58 7 77 — 147 — TABLE DES NOMS ANGLAIS DES ESPÈCES FIGURÉES English. names of the figured plants. Page or plate. Alpine Forge t-me-not. . 109 Alpine Hawkweed. . . 76 Alpine Honeysuckle. . . 38 Alpine Ladies’ Fingers. . 33 Alpine Meadow-grass . . 139 Alpine Milk-wort 19 Alpine Mouse-ear. . . .24 Alpine Plantain 116 Alpine Rock-cress. ... 10 Alpine Rock-rose 16 Alpine SpeedwelL. . . 107 Alpine Tozzia 106 Baldmoney 57 Bastard Box 18 Bilberry 87 Bistort 121 Bitter Cress 13 Bitter YarroAY 73 Black Honeysuckle .... 60 Black Yarrow 74 Bladder Campion. . . 21 Bladder Fern. . . - 142 Bine Honeysuckle. ... 61 Bine Lungwort . ■ 110 Bine Rock cress 9 Bine Rock foil 51 Bine Sesleria 141 Blunt-leaved Androsace. . 93 Blunt-leaved Gentian. . 98 Blund-leaved Willow. . . 118 Bog Bilberry 88 Bog Ginquefoil 43 Bog Violet 17 Garni ol Groundsel. ... 69 Carpathian Cat’s ear. . . 68 Chickvveed Wintergreen. 95 Golumbine - leaved Mea- dow-rue 5 Common bird’s-foot Tre- foil 30 Common Golden-rod. . . 67 Or Common Holy Thorn.. Common Ling .... — Monk’s-hood. Coral Root .... Creeping Ginquefoil — Gentian . — Goodyera Dissected Lousewort Dwarf Bell-flower . — dark-winged chis . . . Moonwort . — Pine. . . . — Primrose . — Wormwood European Larch . .125, Evergreen W h i 1 1 o w- grass False Asphodel . . Four-lobed Catchfly Frigid Milk-vetch. German Tamarisk Glacier Pink . Grape-Elder . . Greek Valerian. . Green Spleenvvort. Hayry Rhododendron Hemp Nettle . . . Herbaceous WilloY’ Inflated Gentian . Italian Toad-flax. . Jacquin’s Lousewort — Rush . Jupiter’s Distaff. Kingcup .... Large-flowered Cala Leafless SpeedwelL Leafy Lousewort . Lesser Masterwort Linnea Long-flowered Primrose mint Pag# or plate. 44 84 6 137 42 97 136 101 81 134 94 129 91 70 126 12 124 59 120 143 85 114 119 96 105 103 138 113 3 112 107 102 54 58 92 - us -- Melancholy Thistle ... 71 Mezereoii. ....... 117 Michel’s Rampion. ... 78 Mignonette-leaved Cress. 14 Milk-vetch 34 Mountain Avens .... 40 — Willow-herb . 46 Musk Milfoil 72 Nettle-leavecl Speedwell . 108 Norway Spruce Fir 130, 131 One-flowered Cat’s ear . 73 — Winter-green. 29 Partley Fern 144 Pink Lousewort .... 104 Purple Crocus 123 Pvrenean Dead nettle. . 111 Red Heath ...... 86 Rhaetic Poppy 7 Rock Rrambler 41 — Catcbfly 21 — Scurvy-grass ... 13 — Valerian 63 Rougb Rockfoil 30 Rue-leaved-Buttercup . . 2 Saffron Lily 122 Sandwort-leaved Willow- berb 47 Scbeucbzer’s Beli-flower. 82 — Rampion . 79 Seguier’s Rock-foil ... 53 Sbining Scabious. ... 64 Silver Fir 132, 133 Smal Cat-mint 113 Sow Trefoil .... 31 Spreading Bell-flower . . 80 Star Hare’s ear .... 56 — Rock-foil 48 Stemless Catcbfly .... 20 Sticky Primrose .... 89 Subalpine Buttercup. . . 1 Sulpbur* Anemone ... 4 Sweet Cicely 55 S wiss perennial W all- flower 11 — Stove Pine . 127, 128 Tender Gentian 97 Trailing Azalea 83 Trefoil Valerian 62 Two-flowcred Rock-foil . 32 — Sandwort 27 Water Avens 39 Wbite Orcbis 135 Wbole-leaved Primrose . 90 Willow Gentian 99 Wulfen’s Houseleek. . . 45 Yellow Rattle 100 — Woodrusb. . . . 140 TABLE ALPHABÉTIQUE des noms français et latins des familles et des espèces figurées ou décrites. Les noms des familles sont imprimés en égyptienne, les noms français en romain, les noms latins en italique. Page ou planche. Abies excelsa. . . . 130, 131 — _ peciinata. . . 132, 133 Achillea atrata 74 — Clavenæ . . . 73 — macrophylla . . 74 — moschata ... 72 Achillée de Clavena. . . 73 — musquée .... 72 Page OU planche. Acbillée noirâtre .... 74 Aconit Napel 6 Aconiium Anthora ... 6 — Napellus ... 6 Actaea spicata 3 Adenostyles alpina ... 66 Airelle des marais ... 88 — Myrtille 87 149 — A Uosurus crispus .... 144 Alsine Cherleri 27 — laricifolia . . 26 — recurva 26 — verna . . . . 26 Alsine recourbée ... 26 Androsace alpina .... 93 — glacialü . 93 — imbricata . . 94 — lactiflora. . 89 — obtusi folia . . 93 Androsace à feuilles ob- tuses 93 Anemone hepatica. ... 4 — montana ... 4 — nemorosa ... 4 — sulfurea ... 4 Anémone des bois ... 4 — hépatique . . 4 — soufrée .... 4 Antennaria carpaiJiicu . 68 Anthyllis vulneraria for- ma alpestris 33 Aposeris fœtida 75 Arabette à feuille de pâ- querette ... 8 — azurée 9 — des Alpes ... 10 Arabis alpina 10 — bellidi folia. ... 8 — caerulea 9 — pumila ..... 9 — serpyllifolia ... 10 Arbutus alpina 83 — Uva-ursi. ... 84 Arenaria biflora .... 27 — ciliata .... 27 Armoise naine 70 Aronicum Clusii .... 66 Artemisia glacialis ... 70 — nana ..... 70 — spicata .... 70 Asplénium Trichomanes. 143 — viride .... 143 Astragale cicérole. ... 34 Astragalus Cicer .... 34 — Hypoylottis . 33 — leontinus. . . 34 — Onobrychis. . 32 — vesicarius . . 34 Astrantia minor .... 54 Atropa Belladona . . . 110 Azalea procumbens . . . Azalée rampant . ... Belladone Benoîte des monlagucù . — ruisseaux. . Betonica Alopecuros . . Bois-gentil Boraginacées Bouquet parfait. . Bruyère incarnat .... — commune . Bupleurum ranunculoi- des — stellatum . . Buplèvre étoilé Calamenthe à grandes fleurs • • * Calaminlha grandiflora . Calluna vulgaris .... Caltha palustris. .... Campanula lanceolaia. . — patula . . . — pusilla . . . 7^ O lundi folia. Scheuchzeri . — speciosa. . . Campanulacées Campanule de Scheu- chzer. . . — élargie . • • — naine. Caprifoliacées • • • Cardamine alpina. . , — ainara . • • — asa7'ifol'ia — resedi folia . . Cardamine à feuille de réséda. . • • — amère. • • Cai'lma acanthifolia . Caryophyllacées . - ■ • Ceraiste des Alpes. . Ce^-'astium alpinum — lalifolium . . — trigy7ium ■ ■ Chèvrefeuille à fruits bleus. ~ — noirs. Cirse à feuilles dimorphes. Ci^^sium heterophyllum . — ■ spmosissimum . Cistacées Colchicacées 83 83 110 » 40 39 112 117 109 23 86 84 112 112 84 3 80 80 81 81 82 82 77 82 80 81 58 14 13 13 14 14 13 72 20 24 24 24 24 61 60 71 71 71 16 124 Colchicum corsicum. . . Comaret des marais . . Comarum palustre . ■ ■ Composées Conifères Coquelicot Corallorhiza tnnata. . . Corallorhize Cotoneaster vulgaris . . Cotonéaster commun . . Crassulacées Crépis jubata Crocus vernus Crucifères . . • . Cystoptère fragile. . . . Cystopteris fragilis . . . Daphné alpina — Mezereum. . Daphné Bois-joli .... Dianthus barbatus .... — Caryophyllus. . — furcatus .... ~ glacialis. . . . — plumarius . . . — sinensis .... Dipsacées . Doradille capillaire . . . — verte Doronic de Clusius . . . Draba aizoides — pyrenaica . . . — tomentosa Drave toujours verte . . Epervière des Alpes. . . Epicéa 130, Epilobe à feuilles d’Alsine. Epilobium alsinefolium . — collinum . . . — spicatum. . . Epilobium des collines . Erica carnea ...... — cinerea Ericacées ....... Erigeron uniflorus . . . — Villarsii. . . . Eryngium Spina-alba . . Erysimum helveticum . . — ochroleucum.. — pumilum . . , Erythronium Dens-canis . Esparcette cultivée . . . Euphrasia alpina . . . , Euphrasia minima . . . 106 — salisburgensis 106 Fougères . • Galeopsis speciosa. . . . 114 Galéopsis éclatant. ... 114 Galium anisophyllwn . . 59 — pusillum .... 60 Gaya simplex. ..... 57 Gentiana angustifolia . . 99 — asclepiadea . . 99 — cruciala .... 96 — obt'usifolia ... 98 — prostraia ... 97 — pumila. .... 98 — tenella. .... 97 — utriculosa ... 96 Gentianacées 96 Gentiane àfeuilles obtuses. 98 — à forme d’Asclé- pias. ... 99 — couchée .... 97 — délicate .... 97 — ventrue .... 96 Geum montanum . . . 40 — pgrenaicum. ... 39 — rivale 39 Gnaphalium supinurn. . 68 Goodyera repens .... 136 Goodyéra rampant . . . 136 Graminées 139, 141 Groseillier des Rochers . 47 Hedysarum obscurum . . 38 Hélianthème alpestre . . 16 Eelianlhemmn alpestre. . 16 — vulgare . 16 Helianthemum vulgaire. 16 Heracleum minimum . . 55 Hieracium alpinum ... 76 Hippocrepis comosa. . . 35 Horminum pyrenaicum . 111 Horminum des Pyrénées, 111 Hypochoeris uniflora . . 75 Iberis aurasica 15 — Candolleana ... 15 Iridacées 123 Iris xiphioides ..... 123 Jasione perennis .... 78 Jonc de Jacquin .... 138 Joubarbe de Wulfen . . 45 Juncacées 138, 140 Juncus Jacquini .... 138 — trindus 138 124 43 43 65 125 7 137 137 44 44 45 76 123 8 142 142 117 117 117 23 23 25 25 23 23 64 143 143 66 '12 12 12 12 76 131 47 47 46 46 46 86 86 83 65 65 54 11 11 11 122 38 106 Kernera saxatilis .... Kernéra des roches . . . Labiées La plus petite Primevère. Larix europaea. . . lâS, Lathyrus macrorrhûus . Laurier de Saint-Antoine. Lentibulariacées ... Liliacées Lilium croceum. . . . Linaire d’Italie ..... Linaria italica . . — striata Linnaea borealis . . . Linnée boréale Lis de la Saint-Jean. . . Lis safrané Lonicera alpigena. . — caerulea. . . - — nigra ... Lotier corniculé .... Lotus corniculatus. . . . Luzula lutea — nmea Luzule blanc de neige. . Luzule jaune Mélèze 125, Meum Mutellina Monotropa Hypopitys . . Monotropacées Mutelline Myosotis alpestris. . . . — silvatica .... Myosotis des Alpes . . . Myricaria germanica . . Myirhe odorante .... Myrrhis odorata .... Neottia Nidus-avis . Nepeta Nepetella .... Népéta vrai Œillet de Chine. . . . — de poète — des glaciers . . . — mignardise . . . Œnothéracées Ombelliîères Onohrychis montana. . . — satina. . . . Orchidacées Orchis albida. . ... . — maculata — Morio Orchis pyramidalis ... 136 — ustulaia ..... 134 Orchis blanchâtre. . . . 133 — brûlé. ...... 134 Origan ..... . . 115 Origanum vulgare. ... 115 0x30rope de Gaudin forme trillore. . . . 36 Oxytropide de Laponie . 35 — poilue. ... 37 Oxytropis Gaudini forma triflora. . . 36 — Halleri .... 36 — lapponica. . . 35 — pilosa. .... 37 Papaver rhaeticum ... 7 Papavéracées 7 Papilionacées 30 Paturin des Alpes. . . . 139 Pavot des Alpes rhétiques 7 — des P}- rénées ... 7 — orangé 7 Pédiculaire de Jacquin . 103 — déchirée . . 101 — feuillée . . . 102 — incarnate. . 104 — rose .... 101 Pedicularis comosa . . . 102 — foliosa . . . 102 — gyroftexa . . 104 — incarnata. . 104 Jacquini . . 103 recutita. . . 101 — rosea. . . . 101 — rostrata. . 103 Petite Astrance. .... 54 Phaca frigida 32 Phaque froide 32 Phyteuma comosim. . . 79 — hemisphae- ricum ... 77 — Michelii ... 78 pauciflorum . 71 — Scheuchzeri . 79 Pied-de-chat des Car- pathes 68 Pigamon à feuille d’An- colie 5 Pin Cembro ..... 127, 128 - chétif 129 Pinguicula grandiftora . 88 Pinus Cembra. . . .127 128 15 15 111 91 126 37 46 88 122 122 105 105 105 58 58 122 122 61 61 60 30 30 140 140 140 140 126 57 29 29 57 109 109 109 28 55 55 137 115 115 23 23 25 23 46 54 38 38 134 135 135 134 Pinus Pumilio . ..... Pirola uniflora ..... Pirolacées . Pirole uniflore ....... Plantaginacées Plantago alpina — lanceolata. . . — serpentina . .. . Plantain des Alpes . . . Poa alpina . Polémoine bleue .... Polémoniacées Polemonium caeruleum . Polygala alpestris . . . — alpina .... — Chamæhuxus . — serpyllacea . . — des Alpes . . . — petit buis. . . Polygalacées Polygonacées Polygonum alpinum . . — Bistorta. . . Polypodium Phegopteris Populage des marais . . Porcelie à un capitule . . Potentilla caulescens . . _ — rupestris . . . Primevère à feuilles en- tières . . . — à longue fleur — gluante . . . Primula A llionii .... — glutinosa .... integrifolia. . . ■ — latifolia .... — longiflora .... — marginata . . . — • minima Primulacées Prunier de Briançon . . — des Alpes". . . . Prunus hrigantiaca . . . Pulmonaire bleue. . . . Pulmonaria azurea. . . Raiponce de Micbeli . . — de Scheuchzer hémisphérique — paucillore . . Ranunculus alpestris . . — rutaefolius . — Seguieri . . Renonculacées 1 Renoncule à feuille de Rue ... 2 — alpestre. ... 1 Renouée Bistorte .... 121 Rhamnacées 28 Rhamnus pumila .... 28 Rhaponticum scariosum . 67 Rhinanthe lancéolé for- me à feuilles étroites. 100 Rhinanthus lanceolatus forma angustifolius . . 100 Rhododendron hirsutum . 85 Rhododendron hérissé. . 85 Ribes petraeum 47 Ribésiacées 47 Ronce des rochers ... 41 Rosacées 39 Rubiacées 59, 60 Rubus idaeus 41 — saxatilis 41 Sabline à deux fleurs . . 27 Safran XJrintanier. . . . 123 Sainfoin des Alpes ... 38 Salicacées ..... . 118 Salix Arbuscula .... 119 — herbacea 119 — Myrsinites .... 118 — retusa 118 Salvia glutinosa 113 — pratensis tl3 Sambucus racemosa. . . 59 Sapin 132, 133 Sauge gluante 113 Saule à feuilles émoussées 118 Saule herbacé 119 Saussurea discolor ... 73 Saxifraqa aspera. ... 50 — biflora. ... 52 — caesia .... 51 — controversa . 49 — Cotylédon . . 48 — florulenta . . 50 — lingulata. . . 49 — muscoides . . . 52 — mutata ... 51 — plani folia . . 53 Seguieri ... 53 — stellaris ... 48 Saxifragacées 48 Saxifrage à deux fleurs. 52 — bleuâtre. ... 51 129 29 29 29 116 116 116 116 116 139 120 120 120 18 19 18 19 19 18 18 121 121 121 142 3 75 40 42 90 92 89 90 89 90 91 92 92 91 89 44 44 44 110 110 78 79 77 77 1 2 1 153 — Saxifrage controversé. . 49 — de Séguier . . 53 — étoilé 48 — rude 50 Scabieuse à feuilles lui- santes 64 Scabiosa graminifolia . . . 64 — iucida ..... 64 Scrophulariacées.. . . 100 Sempervivum Braunii. . 45 — Funkii ... 45 — hirium. . . 45 — Wulfeni . . 45 Senecio carniolicus . ... 69 — leucophyllus . . . 69 — maritima .... 69 — uniflorus .... 69 Seneçon de Carniole. . . 69 Sesleria caerulea 141 Seslérie bleue 141 Sibbaldia procumbens . . 42 Sibbaldie couchée. ... 42 Sideritis hyssopi folia. . . 114 Silene Campanula. ... 21 — cor di folia 22 — inflata 23 — pudibunda.. . "22 — Pumilio ..... 20 — quadrifida. ... 22 — rupestris 21 — Saxifraga 20 Silène à quatre lobes. . . 22 — chétive 20 — des rochers. ... 21 — enflée 23 — modeste 22 Solanacées 110 Soldanella pusilla .... 94 Soldanelle naine 94 Solidago Virga - aurea var. alpina 67 Souci d’eau 3 Spirea Aruncus 43 Stachys annua 112 — arvensis .... 112 — recta 112 — silvatica .... 112 Sureau à grappes. ... 59 Tamaricàcées 28 Tamarix d’Allemagne. . 28 Thalictrum alpinum. . . 5 — aquilegifo- lium 5 Thé rouge 115 Thyméléacées . . .117 Tofieldia calyculata . . 124 Tofieldie calyculée. . . . 124 Tozzia alpina. ..... 106 'bozzie des Alpes . . .116 Trèfle cespiteux . . . 30 — des neiges .... 31 — des prés ..... 31 — rouge 31 Trientaliseuropaea . . 95 Trientalis d’Europe ... 95 Trifolium nivale .... 31 — pratense ... 31 — Thalii . ... 30 Vaccinium My^dillus . . 87 — uliginosum . 88 Valeriana celtica .... 63 — saxatilis ... 63 — tripteris . . 62 Valérianacées 62 Valériane des rochers . . 63 — trifoliée ... 62 Vélar de Suisse. .... 11 Verge d’or 67 Vergerette à un capitule. 65 Veronica alpina 107 aphylla .... 107 — bellidioides . . . 108 — urticaefolia . • 108 Véronique à feuilles d’Or- tie. ... 108 — des Alpes . 107 — sans feuilles. 107 Viola nummulari folia . 17 — palustris ... ■ 17 Violacées IJ Violette des marais. . . 1/ Vulnéraire ordinaire forme alpestre . . . .- 33 Paris. — lmp. J, Merscb, 4 bis, avenue de Châtillon. Grand«Montrouge. — Chromotypographie Draeger frères. J. Lassus, chromiste et graveur. iTikûirie ôcuna& naturelles Pj KLIKCKSIÏtK ÉDITEUR 3, rue Corneille, 3 PARIS“Vr EXTRAIT DU Catalogue Génétal leos CONDITIONS GÉNÉRALES Les prix sont nets et comprennent les frais de port des envois à faire en province ou à V étranger. Toute demande doit être accompagnée de son montant en un mandat-poste ou chèque sur Paris. Je ne fais pas d’envois contre remboursement. On peut aussi se procurer mes éditions chez les principaux libraires de France et de l’étranger. Un spécimen des ouvrages à planches est envoyé sur demande Ce catalogue annule les précédents. - 2 — oAtlas des Plantes de F tance UTILES, NUISIBLES ET ORNEMENTALES 400 PLANCHES COLORIÉES REPRÉSENTANT 450 PLANTES COMMUNES avec de nombreuses figures de détail ET UN TEXTE EXPLICATIF DE LEURS PROPRIÉTÉS ET USAGES EN MÉDECINE, AGRICULTURE, HORTICULTURE DANS l’industrie, l’ÉCONOMIE DOMESTIQUE, ETC. PAR Lauréat de l'Institut. Un volume de texte de 368 pages gr. in-8“, broché, et 400 planches renfermées dans deux cartons, dos toile Prix : 60 fr. Le même, cartonné toile pleine, les planches montées sur onglets — 70 fr. Le même avec reliure demi-chagrin, très soignée, les planches montées sur onglets en papier parcheminé. — 80 fr. Les 400 planches de cet ouvrage représentent avec leurs couleurs et en grandeur naturelle 450 plantes de France communes ou très répandues. Ces planches sont imprimées en 20 à 25 teintes inaltérables et mesurent i6X23 centimètres. L’auteur a fait en sorte que les plantes soient en même temps prises parmi celles qui sont les plus intéressantes en médecine, agriculture, horticulture, dans l’industrie, les arts, l’alimentation et l’économie domestique, par leurs usages et applications utiles, leurs propriétés nuisibles et vénéneuses, ou comme plantes ornementales et décoratives. Quand il s’est agi des propriétés médicinales, on a évité de se servir de certains termes qui souvent empêchent de mettre les ouvrages analogues entre les mains de tout le monde Il est représenté et décrit avec les noms scientifiques latins et français, et les noms vulgaires : 88 plantes alimentaires de l’homme, i79 médicinales, i82 fourragères, etc. Des tables très détaillées rendent les recherches faciles. Aucune planche n’est vendue séparément. Mes ouvrages de même format ne font jamais double emploi entre eux. Le prix de V Atlas Masclef, prix inconnu jusqu’alors pour des publi- cations de ce genre, s’explique par l’étendue et le format de l’ouvrage, mais surtout par l’exécution sans rivale des planches coloriées. Librairie Paul Klincksieck. Rue Corneille, 3, Paris. - 3 — Traité des Arbres et Arbrisseaux FORESTIERS, INDUSTRIELS ET D’ORNEMENT Cultivés ou exploités en Europe et plus particulièrement en France DONNANT LA DESCRIPTION ET L’DTILISATION d’ENVIRON 2400 ESPÈCES ET 2000 VARIÉTÉS Par P. MOUILLEFERT Professeur de sylviculture à l’École nationale d' Agriculture de Grignon. Un volume de texte de 1403 pages, grand in-8° broché en deux tomes, et 195 planches dont 40 coloriées, ren- fermées dans un carton dos toile Prix: 70 fr. Le même,’ reliure demi-chagrin, très soignée, les planches montées sur onglets en papier parcheminé — 85 fr. Seul ouvrage moderne français sur ce sujet i scientifique et pratique à la fois, il est indispensable aux pépiniéristes, aux forestiers, aux propriétaires de grands parcs et à tous les amateurs désireux de connaître nos êspèces ligneuses, leur culture et leurs emplois. La valeur de ce livre est constituée par le texte. Le sujet a été agrémenté par l’addition de planches noires donnant le port des arbres et 40 planches coloriées représentant, avec des figures de détail, de beaux types d’espèces répandues mais rarement figurées. HUSNOT (T.). — L.e dessin d’histoire naturelle sur papier, pierre lithographique, bois et divers papiers pour photogravures, avec figures dans le texte, spécimens de papiers, lithographies et gravures, adresses et prix de fournisseurs et de graveurs. Un volume in-8° de 80 pages et 6 planches noires, ... 2 fr. 50 Utile à tous les naturalistes. Librairie Paul Klincksieck, Rue Corneille, 3, Paris, Dictionnaite d’Hotiiculfute ILLUSTRÉ de 959 figures dans le texte, dont 4G3 en couleur et 6 plans coloriés hors texte Par D. BOIS Assistant au Muséum d'Ristoire naturelle en collaboration avec de nombreux spécialistes Préface par Maxime CORNU Professeur au Muséum Deux volumes grand in-8° de 1228 pages, brochés . . . Prix : 40 fr. Le même, relié en deux volumes, toile pleine, avec fers spéciaux — 45 fr. Le même, relié en un volume, demi-chagrin — 45 fr. Le Dictionnaire d’Horticulture, ouvrage pratique et entièrement ori- ginal, s'adresse aussi bien aux jardiniers qu'aux amateurs et gens du monde n'ayant que peu ou pas de connaissances horticoles. Les plantes de plein air et de serres, les arbres fruitiers ou d'ornement, les légumes sont traités avec tous les développements qu'ils comportent. Plus de 25 spécialistes autorisés traitent, chacun en ce qui le concerne, les opérations culturales, la greffe et la taille des arbres, le chauffage des serres, les questions d’engrais, l’outillage horticole, les maladies des plantes, les insectes et autres animaux nuisibles ou utiles au jardin. Chaque auteur signe ses articles. Les figures, dont près de moitié en couleur dans le texte même, ont été choisies de préférence parmi celles qui ne se trouvent pas dans mes divers Atlas. Librairie Paul Klincksieck. Rue Corneille, 3, Paris. JEJm cours de publication, : Atlas des Champignons de France SUISSE ET BELGIQUE Par LEON ROLLAND, Ancien Président de la Société Mycologipe de France 120 PLANCHES COLORIÉES représentant 282 espèces comestibles, vénéneuses ou remarquables par leur abondance ou leur forme, avec leur description et l’indication de leurs pro- priétés alimentaires. Aquarelles d’A. BESSIN Modes et Conditions de la Publication L’ouvrage paraîtra en 15 fascicules de 8 planches chacun, accompagnées d’un texte résumé et provisoire que remplacera un volume de texte définitif de 120 à 160 pages, aussitôt parue la dernière livraison. Ces fascicules paraîtront à des dates non fixées d’avance, mais en sorte que Atlas soit achevé fin 1908. En avril 1908, les livraisons 1 à 8 avec 48 planches avaient paru. Prixactuel de la souscription à l’ouvrage complet, payable d’avance. 25 fr. net Prix de l’ouvrage achevé 30 fr. net comprenant les frais d’envoi et un emboîtage pour conserver les planches. Aucun fascicule ou planche, ni aucune partie du texte, n’est vendu séparément. n/ffl rio (Ttnllri'nd ouvrage entièrement nouveau, basé sur uj Q/zLPf'Uo l'ojjservation intime des champignons et la nomen- clature moderne. Tous les originaux ont été peints d’après des échantillons récoltés à l’état frais, contrôlés par l’étude au microscope. Avant d’être repro- duites, les aquarelles ont été soumises à divers mycologues, notamment à M. Emile Boudier, dont la compétence et l’expérience sont universellement appréciées. Ces planches offrent donc une garantie d’exactitude que l’on est loin de trouver dans les publications antérieures traitant ce sujet, lequel, plus que tout autre, exige la perfection, en raison de certains dangers contre lesquels une étude attentive seule permet de se prémunir. Le nombre et la quantité de champignons consommés chaque année augmente sans cesse; le nombre de publications : volumes, planches ou tableaux a augmenté non moins, mais on n'y trouve toujours qu’un petit choix d’espèces dangereuses ou comestibles. L’Atlas Rolland, avec ses 282 espèces choisies parmi les plus fréquentes, les plus frappantes ou les plus intéres- santes au point de vue alimentaire, répond au besoin de tous ceux qui veulent en connaître davantage, sans se lancer dans des^ achats de grandes icono- graphies très coûteuses et, malgré cela, souvent bien imparfaites. Dufour, Atlas des diampignons, est complètement épuisé; il est rem- placé par l’ouvrage ci-dessus, entièrement nouveau, mieux exécuté et beau coup plus complet. Librairie Paul Klincksieck. Rue Corneille, 3, Paris. - 6 - L’oAinateur de Champignons Journal consacré à la connaissance populaire des Champignons dirigé par Paul DUMÉE, Pharmacien Paraît 8 fois par an, depuis octobre 4907, en numéros renfermant chacun de 46 à 32 pages de texte in-8 avec figures, plus 2 planches coloriées hors texte, soit au moins 200 pages et 46 planches coloriées par an. Prix de l’Abonnement au Volume annuel Pour la France, l’Algérie et la Tunisie 5 fr. Pour l’Etranger 6 fr. Payable d'avance par un mandat-poste Les numéros ne sont pas vendus séparément. Le titre suffisamment clair du nouvel organe rend presque inutile toute explication complémentaire. Nous voulons faciliter au profane, simple amateur au point de vue comestible, à Finstituteur, au forestier, etc., Fétude d’un sujet auquel, depuis une vingtaine d’années, le public prend un goût de plus en plus vif. Le livre n’atteint ce but qu’en partie; il est trop concis, trop bref. Le journal, au contraire, peut exposer une question avec plus de développements, la place ne le gênant pas; il peut, en quelque sorte, remplacer un maître qui dirigerait la promenade et donnerait des explications détaillées ; il peut accepter des questions et y répondre, en faisant du public son collaborateur. 11 peut enfin indiquer ou organiser des excursions et des conférences. Tout ceci est renfermé dans notre programme dont le premier moyen est la simplicité, unie au plus de clarté possible. Un numéro spécimen est envoyé gratis sur demande. Librairie Paul Klincksiegk. Rue Corneille, 3, Paris. Atlas des Algues Matines les plus répandues des côtes de France 48 PLANCHES TIRÉES EN COULEUR Représentant HO espèces d’Algues faciles à récolter, avec leur description et les moyens de les préparer et de les conserver Par Paul HARIOT Lauréat de l'Institut. Planches et texte renfermés dans un joli carton, orné d’une vue des côtes de Bretagne Prix : 12 fr. Le même, relié en demi-chagrin, texte et planches mon- tés sur onglets — 18 fr. Ouvrage élémentaire destiné aux personnes qui se rendent aux bains de mer et qui, après avoir réuni en jolis albums les belles plantes marines trouvées dans la mer ou que les vagues rejettent sur les côtes, désirent aussi en connaître le nom. Guide élémentaire du Lichénologue accompagné de nombreuses espèces typiques en nature Par l’abbé J. HARMAND avec la collaboration de MM. H. et V. GLAUDEL 1 vol. in-S® de 108 pages et 1 planche, cartonné, et 2 cartons avec 120 échantillons de Lichens en nature. Prix 10 francs. Dans ce Guide, on trouve non seulement : P Les notîOîis générales indispensables à quiconque entreprend Vétude des Lichens ; ^ 2“ Des conseils pratiques très détaillés concernant la recherche, la récolte, l’étude et la conservation des Lichens; 3° La définition de tous les groupes de Lichens jusqu’aux genres inclu- sivement; mais encore la description de 120 espèces, les plus communes, qui sont représentées en nature dans deux petits fascicules. Avec ce Guide et un microscope, dont il n'est pas possible de se passer, on peut aborder l’étude des Lichens, une des plus attrayantes de la botanique. Les Lichens ont le grand avantage de pouvoir être récoltés pendant toute l'année, de se conserver facilement et de prendre beaucoup moins de place que les collections de Phanérogames. Là où ces derniers deviennent clair- semés, les Lichens au contraire sont abondants et augmentent ainsi l'agré- ment des courses sur les hautes montagnes. Librairie Paul Klincksieck. Rue Corneille, 3, Paris. TABLEAU (colorié) des PRINCIPAUX CHAMPIGNONS Comestibles et Vénéneux Par Paul DUMÉE, pharmacien Ce tableau, imprimé en 8 couleurs, est d’une scrupuleuse exactitude et pré- viendra bien des accidents dus autant à l’ignorance çiu’à l’imprudence. Il est surtout destiné à être fixé au mur. Les personnes désireuses de le mettre en poche peuvent se le procurer plié, renfermé dans un cartonnage souple. Prix du Tableau, mesurant 50X67®” à plat 1 fr. » net. — — expédiéparlaposteautourd’unrouleau. 1 fr. 20 — — — plié, dans un cartonnage souple. ... 1 fr. 35 — — — le même, expédié par la poste .... 1 fr, 45 — Atlas colorié des Plantes médicinales indigènes. 144 planches en couleur représentant 148 espèces avec texte, donnant les propriétés et emplois en médecine populaire de 364 plantes, par Paul HARIOT, pharmacien de 1™ classe, ex-interne des hôpitaux de Paris. 1 fort volume in-12 de 221 pages de texte avec 144 pl. col., cartonné, tranche rouge. Prix. ... 6 fr. 50 On trouvera, dans cet ouvrage, des renseignements sur 364 plantes surtout indigènes (dont i48 représentées en couleur) pouvant utilement être em- ployées pour combattre les indispositions légères et les maladies peu graves, sans recourir au médecin. Divers chapitres sont consacrés à la culture, à la récolte et à la conser- vation des plantes médicinales. C’est, en un mot, un livre pratique. Pètit Atlas de’ poche des Champignons de France les plus répandus, comestibles ou vénéneux. 2^ édition. 36 planches coloriées représentant 37 espèces presqu’en grandeur naturelle, accompagnées d’un texte explicatif comprenant des recettes culinaires, par Paul DUMÉE, pharmacien. Cartonné. Prix 4 francs Chaque planche indique l’endroit et l’époque auxquels on peut récolter le champignon, ses noms habituels français et latin, ses dimensions et s’il est comestible ou vénéneux. Dans le texte, fauteur s’applique à bien faire ressortir les caractères saillants à observer pour éviter toute confusion. « En fait de champignons, mieux vaut en connaître peu, mais bien, que beaucoup et mat. » Presque épuisé. Librairie Paul Klincksieck. Rue Corneille, 3, Paris. — 9 - Tîore descriptive et illustrée de la Vrance de la Corse et des contrées limitrophes Par l’Abbé H. COSTE Membre honoraire de la Société Botanique de France. Cet ouvrage, absolument nouveau comme fond et comme forme, s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux plantes : botanistes de pro- fession et simples amateurs. Ces derniers y trouveront un vocabulaire illustré de 450 figures et de nombreux tableaux analytiques aussi simples que clairs. En dehors des noms latins des espèces, l'auteur indique les noms français, quand il en existe, et succinctement les pro- priétés ou usages. Mais ce qui constitue le principal charme de la Flore COSTE, ce sont les figures — toutes placées en marge en regard de leur description — des 4354 espèces de nos plantes indigènes. Ces figures, semblables à celles dont nous donnons ici une reproduction, sont toutes originales et spécialement dessinées pour la Flore COSTE. 3 volumes grand in-S® de 1950 pages, avec 4807 figures dans le texte. Prix . . . . .... 70 francs. Le même, relié demi- chagrin 80 — Demander un prospectus détaillé. Aucune partie n’eftt renélue séparément* Librairie Paul Klincksieck. Rue Corneille, 3, Paris. — 10 — cAtlas des Plantes MÉDICINALES ET VÉNÉNEUSES DE FRANCE 137 PLANCHES COLORIÉES Extraites de « l’ATLAS DES PLANTES DE FRANGE . Avec un texte nouveau indiquant les propriétés médicinales de plus de 150 plantes, leur mode d’emploi, leurs doses, etc. Par H. EOÜSSEAÜ, Docteur en médecine, Gt A. MASGLEP, Lauréat de l'Institut Un vol. grand in-S” de 128 pages et 137 planches colo- riées, le tout monté sur onglets, cart. toile pleine. Prix : 25 fr. . Le texte seul, broché — 2 fr. 50 Nous avons extrait de l’Atlas des Plantes de France (voir page 2) toutes les plantes médicinales, en y ajoutant un texte nouveau qui explique le mode d’emploi et les doses de ces plantes, indications qui ne pouvaient trouver place dans le texte de M. Masclef. Texte et planches sont classés par ordre alphabétique, d'après les noms français. Le texte est complété par des descriptions de quelques plantes intéressant la pharmacie et qui, dans l’ouvrage principal, n’ont pu être figurées. Une table donnant la classification des plantes d’après leurs pro- priétés médicinales termine l’ouvrage. C. RAVERET-WATTEL Directeur de la Station aquicole du Nid-de-Verdier, près Fécamp Chargé des Conférences de pisciculture à l'Ecole nationale des Ponts et Chaussées. La Piscicultute Vol. I. — Traité pratique de Pélevage industriel du poisson (SALMONIDÉS) Un volume de 380 pages in-8“ (format 12,5 X 20,5 cm.), avec 3 planches et 125 figures dans le texte. Vol. II. - Le repeuplement des eaux et Pexploitation des étangs Un vol. de 508 pages in-8 (même format), avec 100 figures dans le texte. Prix de chaque volume, broché 8 francs — — cartonné, toile pleine 9 — Dans cet ouvrage, l’auteur, bien connu par de nombreux écrits sur la Pisciculture, expose, avec sa clarté habituelle, tout ce qu’il importe de savoxr au point de vue pratique pour obtenir un résultat lucratif de l’élevage in- dustriel des Salmonidés; il démontre que le succès en Pisciculture repose , avant tout sur des soins intelligents et sur une propreté minutieuse. ^ Le volume II renferme des renseignements pratiques sur la Pisciculture en général, les mœurs, les habitudes et la reproduction des poissons, leur élevage, l'installation des étangs et le repeuplement des cours d’eau. _ L’ouvrage, complet maintenant, répond à toutes les questions posées par la, pratique de la Pisciculture. Librairie Paul Klingjcsiegk. Rue Corneille, 3, Paris. - 11 — Bibliothèque de Poche du Natuzaliste La BIBLIOTHÈQUE DE POCHE DU NATURALISTE, inau- gurée en mai 1894 par l’Atlas des Plantes des champs, des prairies et des bois, s’est rapidement fait une place à part parmi tant d’ouvrages destinés à vulgariser les connaissances en histoire naturelle. Le plan adopté pour ces volumes peut se résumer ainsi : 1“ Emploi de grandes figures coloriées, représentant les sujets les plus répandus que tout le monde peut rencontrer ; 2" Format très portatif (celui de ce catalogue) ; 3° Texte intéressant, mis à la portée de tout le monde par l’emploi de termes simples, non savants ; 4° Disposition de ce texte en regard des planches; 5“ Exécution très soignée; 6° Prix très réduit : tous les volumes à 6 fr. 50. Les volumes de la Bibliothèque de Poche, parus jusqu’à fin 1907, renferment en tout : 1460 planches coloriées et 130 — noires, représentant : 1198 espèces de plantes 1091 — d’animaux. Il n’existe nulle part ailleurs une collection analogue offrant' pour une somme aussi modique une pareille profusion de planches coloriées. Voir pages 12 et suivantes les titres des volumes publiés. La collection sera augmentée annuellement d’un ou deux volumes conçus dans le même esprit. Librairie Paul Klincksieck. Rue Corneille, 3, Paris. — 12 — BIBLIOTHÈQUE D E POCHE DU NATURALISTE Tous ces volumes se vendent séparément cartonnés toile pleine, souple, coins arrondis, tranche rouge; ils n'existent pas brochés. I. Atlas de poche des Plantes des champs, des prairies et des bois, à l’usage des promeneurs et des excur- sionnistes. Série I, 5® Édition. 128 planches coloriées et 23 planches noires représentant 181 plantes ou arhres communs en France avec 162 pages de texte par R. SIÉLAIN. Cartonné Prix : 6 fr. 50 Chaque planche indique Vendrait où se trouve la plante, son époque de floraison, ses noms habituels, français, latin et celui de la famille. Les plantes sont classées par ordre de floraison. V. Atlas de poche des Plantes des champs, des prai- ries et des bois, à l’usage des promeneurs et des excursionnistes. Série II. Édition. 128 planches colo- riées et 23 planches noires représentant 154 plantes ou arbres communs en France avec 162 pages de texte par R. SIÉLAIN. Cartonné. . . Prix : 6 fr. 50 Quoique indépendant du premier volume, il lui fait suite et le complète. Les plantes figurées dans les deux volumes ne représentent que des espèces de pays peu accidentés. La Série II renferme un certain nombre d’espèces du littoral. X. Atlas de poche des Plantes des champs, des prairies et des bois, à l’usage des promeneurs et des excur- sionnistes. Série III. 2^ Éd. 128 planches coloriées re- présentant 129 plantes communes en France avec 154 pages de texte par R. SIÉLAIN. Cart. Prix ; 6 fr. 50 La Série III, parue fin avril i899, contient une Table générale des 3 séries. On y trouve des renseignements pour la formation d’un herbier. Ce volume contient encore des espèces répandues partout, pouvant inté- resser le promeneur et l'excursionniste. Il n’y a aucun double emploi dans les 3 séries; l’une complète l’autre. Au total, 389 espèces herbacées et 75 espèces ligneuses sont représentées dans les 3 volumes. Pour les Montagnes, voir Nouvelle Flore coloriée, par FLAHAULT. Ces ouvrages n’exigent aucune connaissance en botanique. Librairie Paul Klincksieck. Rue Corneille, 3, Paris. — 13 — III. Nouvel Atlas de poche des Champignons comes- tibles et vénéneux les plus répandus suivi de notions générales sur les champignons, leur classifi- calion, composition chimique, valeur alimentaire, préparation culinaire, culture, etc. 64 planches colo- riées représentant 66 espèces, avec texte par Paul DUMÉE, membre des Sociétés botanique et mycolo- gique de France. Peintures par A. Bessin. Cartonné. Prix 6 fr. 50 XIII. Flore coloriée de poche du Littoral méditer- ranéen de Gênes à Barcelone, y compris la Corse, par le 0. PENZIG, Professeur à FUniversité de Gênes. 139 planches coloriées et 5 planches noires représentant 144 plantes communes sur le Littoral, avec 170 pages de texte. Cartonné. . Prix : 6 fr. 50 XIV. Atlas de Poche des Fleurs de Jardins les plus faciles à cultiver, par Paul HARIOT. 128 planches coloriées, représentant 137 plantes communes avec 190 pages de texte. Cartonné .... Prix : 6 fr. 50 Chaque planche indique si la plante est annuelle, bisannuelle ou vivace et l’époque de sa floraison. XV. Atlas de poche des Arbustes et Arbrisseaux les plus faciles à cultiver, par Paul HARIOT. 122 plan- ches coloriées et 6 noires représentant 128 espèces avec 190 pages de texte. Cartonné . . Prix : 6 fr. 50 Fait suite au précédent. Chaque planche indique l’époque de la floraison ou de la fructification. Librairie Paul Klingksiegk. Rue Corneille, 3, Paris, — 14 - XII. Atlas de poche des Plantes utiles des Pays chauds les plus importantes pour le commerce, par P. de de JANVILLE. 63 pi. col. et 37 pl. noires représentant 78 m espèces et 21 vues d’ensemble, de culture ou de végé- tation, avec 180 pages de texte. Cart. Prix : 6 fr. 50 Cacao, Café, Thé, Épices, Huiles, Parfums, Textiles, Caoutchouc, Gommes, Bois, etc. Intéresse le commerçant, les élèves des écoles commerciales et... tout consommateur. IV. Atlas de poche des Insectes de France utiles ou nuisibles, précédé d’une étude d’ensemble sur les in- sectes. S^éd., 72 pl. col. représentant 322 insectes, avec 160 pages de texte, par E. DONGÉ. Cart. Prix : 6 fr. 50 Chaque planche indique les endroits où se trouvent ces insectes, ainsi que leurs noms habituels français et latin. Vil. Atlas de poche des Oiseaux de France, Suisse et Belgique, utiles ou nuisibles, par le Baron L. D’HAMONVILLE. Série I. 72 pl. col. et 4 pl. noires représentant 70 oiseaux, 28 œufs et 4 nids, avec 160 pages de texte. Cartonné Prix : 6 fr. 50 Chaque planche contient un oiseau, représenté en entier avec son œuf fil est typique, et indique si V oiseau est sédentaire ou migrateur, utile, nuisible ou indifférent, ses noms habituels français, populaires et latin, ainsi que celui de la famille. IX. Atlas de poche des Oiseaux de France, Suisse et Belgique, suivi d’un catalogue descriptif complet de tous les oiseaux de ces pays, par le Baron L. D’HAMONVILLE. Série II. 72 pl. col., et 16 pL noires représentant 85 oiseaux, 20 œufs et 4 poussins, avec 164 pages de texte. Cartonné. . Prix : 6 fr. 50 Les 2 séries réunies contiennent i55 oiseaux, 48 œufs, 4 poussins et 4 nids. Il n y a aucune répétition. Librairie Paul Klincksieck. Rue Corneille, 3, Paris. - 15 — VIII. Atlas de poche des Papillons de France, Suisse et Belgique, les plus répandus, avec description de leurs chenilles et chrysalides et étude d’ensemble sur les papillons, par le D'’ Paul GIROD. 72 planches colo- riées représentant 285 papillons, avec 180 pages de texte. Cartonné Prix : 6 fr. 50 VI. Atlas de poche des Coquilles des côtes de France communes, pittoresques ou comestibles, par Ph. DAUTZENBERG, suivi d’un appendice sur les Crustacés, Oursins, etc., les plus communs des plages. 64 planches coloriées et 8 planches noires renfermant 235 espèces, avec 160 pages de texte. Cartonné Prix : 6 fr. 50 XL Atlas de poche des Poissons d’eau douce de France, Suisse romande et Belgique les plus répandus, suivi d’un appendice sur les Tritons, Tortues, Crustacés, Mollusques, etc., les plus com- muns de nos cours d’eau et étangs. 64 planches colo- riées et 8 planches noires représentant 64 poissons et 30 autres animaux, avec 160 pages de texte par C.' RAVERET-WATTEL, Directeur de l’Établissement de Pisciculture du Nid-de-Verdier. Cart. Prix : 6 fr. 50 Pour paraître en Octobre 1908 .* RAVERET-WATTEL. — Atlas de poche des Poissons de mer des côtes de France, 72 planches colo- riées Prix : 6 fr. 50 Librairie Paul Klincksieck. Rue Corneille, 3, Paris. 16 — Nomelle Flote coiotîée de Poche des Alpes et des Pyrénées SÉRIE I. 144 PLANCHES COLORIÉES ET 153 FIGURES NOIRES DANS LE TEXTE Représentant 325 Espèces Par Ch. FLAHAULT Professeur à l'Université de Montpellier Aquarelles par Mlle G. KASTNER Cartonné. Prix : 6 fr. 50 Cet ouvrage, entièrement nouveau comme planches et comme texte, rem- place la Flore coloriée des plantes de montagnes de la même collection, totalement épuisée, et lui est de beaucoup supérieur. En dehors des i72 plantes illustrées en couleur, il renferme i53 figures noires dans le texte, ce qui porte à 325 le nombre d'espèces représentées. Il n'existe aucun autre ouvrage sur les plantes des Alpes avec d'aussi nombreuses figures à un prix semblable. Mais ce qui fait la supériorité de la Nouvelle Flore coloriée de M. Ch. Flahault, c'est que toutes les plantes ont été reproduites d'après des aquarelles exécutées sur place dans les Alpes mêmes, seule gah^antie de leur exactitude. NOUVEAUTÉ 1908 Pour paraître fin Mai : LA SnÊTtlE: II DE LA Nouvelle Flore coloriée de poche des Alpes et des Pyrénées 144 planches coloriées. — Prix : 6 fr. 50 Formera 3 volumes. — La série III paraîtra au printemps de 1910. Les planches des séries U et III seront exécutées, elles aussi, d'après des mo- dèles vivants, dans les hautes montagnes de France et des pays avoisinants. Librairie Paul Klincksieck. Rue Corneille, 3, Paris. New York Botanical Garden Library C315.F54V.2 gen Çharles/Nouvelle flore colorie 3 5185 00108 3011