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Les cristaux de lävénite dépassent rarement 1 millimètre, mais, dans beaucoup d'échantillons, ils sont aussi abondants que ceux des autres minéraux colorés, ægyrine et astrophyllite, qui les accompagnent, et je crois que de toutes les syénites néphéliniques connues, celles de Ro- faré et de Rouma sont celles dans lesquelles ce minéral est le plus abondant. Je n’ai trouvé la seconde variété de lävénite que dans un seul bloc de syé- nite riche en astrophyllite ; elle constitue des cristaux allongés, attei- gnant 1 centimètre suivant l’axe vertical ; ils sont d’un jaune clair, qui m'avait fait penser tout d’abord à un minéral spécial. Le clivage k', au lieu d’être simplement facile, comme dans la variété normale, est presque micacé et rappelle les plans de séparation de certains diallages : cette la- mellisation est accompagnée de macles répétées suivant L' (100). Les plans de Séparation, examinés en lumière polarisée parallèle, s’éteignent mal; en lumière convergente, ils donnent l’apparence d’une section perpen- diculaire à une bissectrice, dont les hyperboles seraient à peine en dehors du champ; la rotation de la préparation montre que les anneaux colorés sont brouillés et qu’en réalité la lame est formée par des lamelles très minces, obliques sur un axe optique et maclées entre elles suivant X. Ilexiste, en outre, un clivage ou des plans de séparation suivant g (010), car, en écrasant ces cristaux entre deux lamelles de verre, j'ai obtenu, en outre des lames k' qui viennent d’être décrites, d’autres parallèles au plan des axes optiques, qui montrent des extinctions symétriques par rapport à la ligne de macle. Ces diverses particularités donnent un vif intérêt à cette variété de lävénite, qui, à cela près, possède sensiblement les mêmes propriétés que le type foncé. Son pléochroïsme est notablement moindre que dans celle-ci, mais soumis à la même loi. Cette variété constitue le type dominant 28 A. LACROIX. dans les syénites néphéliniques du nord de Rouma. Dans sa description de la lävénite du Langesundifjord, M. Brôgger a signalé (1) une variété claire de ce minéral, plus riche en soude et en chaux que le type normal; mais elle ne possède pas les particularités de structure qui viennent d’être décrites. L’angle d'extinction dans g' est d’un degré plus petit que dans la variété foncée. 7° Binkite. Ce minéral, qui sera étudié dans le chapitre consacré aux syénites à amphibole noire, ne se trouve que dans quelques-uns des échantillons de syénites à ægyrine en blocs roulés à Conakry. Il forme des prismes assez allongés suivant l’axe c, dont les arêtes sont arrondies. 8° Astrophyllite. L’astrophyllite est un élément constant des syénites de Rouma ; elle n’est qu'exceptionnelle dans celles de Kassa et dans quelques blocs de Conakry. Dans les variétés syénitiques leucocrates, l’astrophyllite est d’un beau jaune d’or clair ; ses lames peuvent atteindre 6 centimètres de diamètre ; dans le facies de variation lujavritique, elle est de couleur plus foncée ; ses lames ne dépassent guère 1 centimètre de plus grande dimension. Elles sont généralement irrégulières, sauf dans les pegma- tites, où elles affectent parfois une forme rectangulaire, avec allonge- ment parallèlement à l’arête pA' (001) (100). Les propriétés optiques ne diffèrent pas de celles de l’astrophyllite du Langesundfjord et, comme dans celle-ci, le pléochroïsme se fait dans les teintes suivantes : N; — jaune; Nm — jaune clair; ñn, — jaune d’or foncé. 9° Biotite. La biotite est peu commune et d'ordinaire associée à l’arfvedsonite, entre les plans de clivage de laquelle elle se développe. C’est une lépido- (4) Zeitschr. f. Kryst., Bd. XVI, p. 339, 1890. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L’ARCHIPEL DE LOS. 29 mélane de couleur très foncée ; elle est presque uniaxe. Elle renferme des auréoles pléochroïques très intenses autour d’inelusions de zircon et, fait non encore observé ailleurs, autour d’inclusions de pyrochlore. Elle est souvent associée à la fluorine. La biotite, qui se forme autour des cristaux de magnétite de la syénite grenue trouvée en blocs roulés à Conakry, est d’un jaune verdâtre ; ses lames sont très minces; elles sont implantées perpendiculaire- ment à la surface des cristaux de magnétite, auxquels elles forment une enveloppe pectinée. 10° Eudialyte. On a vu plus haut que l’eudialyte, peu abondante dans la syénite normale, est fréquente, au contraire, dans les types lujavritiques, mais elle y est très inégalement répartie ; par places, elle est siabondante qu’elle en forme la trame. Vue à l’œil nu, elle est d’un rouge-grenat ; elle est quelquefois assez pure pour qu'il soit possible d’en extraire des grains transparents, qui ont servi à la caractériser au point de vue chimique ; mais souvent aussi elle est intimement mélangée à l’ægyrine et aux autres minéraux de la roche. En lames minces, ce minéral présente souvent une grande irrégularité de coloration et, par suite, de pléochroïsme. Quelquefois uniforme dans une même plage, la biréfringence est plus souvent variable dans un même individu, non par zones concentriques, mais par alvéoles irrégulières : fréquemment aussi, on la voit diminuer le long des cassures. Dans le cas de la structure alvéolaire, il existe des parties optiquement positives et d’autres optiquement négalives, séparées par des zones mono- réfringentes par compensation ; parfois on observe des lambeaux biréfrin- gents, apparaissant sans transition au milieu d’une plage monoréfringente. Cette biréfringence est toujours très faible et ne dépasse guère 0,002. Elle est plus grande dans les variétés positives que dans Les variétés néga- tives. L'emploi du procédé Becke ne met en évidence aucune différence appréciable dans la réfringence. L'orientation des plages peut être appréciée grâce à l’existence d’un clivage grossier et interrompu parallèle à a‘ (0001). 30 A. LACROIX. Dans les lames minces, la couleur varie du jaune au carmin ; seules les variétés roses sont pléochroïques. De même que la biréfringence, la colo- ration est rarement uniforme dans toute l’étendue d'un même cristal ; les teintes roses s’observent principalement sur ses bords, le long des cas- sures et des clivages, enfin autour des inclusions d’aiguilles d'ægyrine (pl. I, fig. 6). Le pléochroïsme se fait dans les teintes suivantes: CN, Ou A, —Tr0se Carmin ; a—=n, où nÇ— incolore ou jaunâtre. On voit que la couleur est liée à une direction cristallographique et non aux indices. L’eudialyte présente de fréquentes altérations partielles ou totales. Deux types de transformations sont à signaler. Transformation en catapléite. — Ce premier type, le plus fréquent, con- siste en production de catapléite ; les lames hexagonales de ce minéral sont ou bien disposées sans ordre, ou bien orientées parallèlement à la base a (0001) de l’eudialyte ; dans certains cas, elles apparaissent au milieu de cette dernière, sans accompagnement d’autres minéraux secondaires. Mais, plus souvent, elles sont mélangées à de la fluorine d’un violet foncé, de l’ægyrine, de l’analcime (pl. IIL, fig. 5 et 6), de la mésotype, de l’albite, exceptionnellement à du grenat grossulaire. Des pseudomorphoses de ce genre ont été observées déjà par M. Us- sing (1), dans les syénites néphéliniques du Groenland, et par moi-même, dans celles d'Andevenanaomby, à Madagascar (2), et enfin par M. N.-A. Brouwer, dans les lujavrites du Pilandsberg (Transvaal); mais Rouma est l’un des gisements où il est le plus facile de les rencontrer. Transformation en zircon. — Ce second type est fort rare. Je crois pouvoir rapporter à des pseudomorphoses de catapléite des agrégats (pl. II, fig. 2) de zircon, de fluorine violette, d'albite et d’un produit con- crétionné jaunâtre indéterminé, que j'ai rencontrés dans les intervalles intersertaux des feldspaths d’une pegmatite à grands éléments. Le zircon constitue des cristaux b' * (111), à structure zonée, souvent (1) Meddelelser om Groenland, t. XIV, p. 164, pl. VI, fig. 5 et 6, 1894. 2) Nouvelles Archives du Muséum, t. V, p. 186, et fig. 10, pl. XIV, 1903. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 31 opaques au centre (pl. IX, fig. 7 et 8), parfois groupés à axes plus ou moins parallèles et ophitiques par rapport à l’allite (pl. IL, fig. 2) ; iln’existe pas à l’état normal dans les roches qui nous occupent. Si mon interprétation est exacte, ces pseudomorphoses sont comparables à celles que M. Ussing a rencontrées dans les syénites néphéliniques du Groenland. 11° Catapléite. La catapléite est un élément microscopique très fréquent, mais ses cristaux ne dépassent guère 0"”,2. Ils paraissent toujours résulter de la transformation de l’eudialyte ; ils s’observent fréquemment sur le cadavre de ce minéral ; ils sont alors quelquefois orientés parallèlement à sa base, mais on les observe aussi dans des syénites qui ne renferment plus d’eudialyte ; ils sont alors d'autant plus gros qu'ils sont moins nombreux. Ces cristaux sont incolores et ont la forme de tables hexagonales : ils sont fréquemment groupés en associations étoilées rappelant celles de la glace, ou réunis à une petite distance les uns des autres, de façon à former un squelette de grand cristal. Les lamelles basiques montrent un seul axe ou deux axes très rapprochés autour d’une bissectrice aiguë positive ; les sections transversales se présentent sous la forme de baguettes rectangu- laires, allongées suivant la trace de »,, et présentent une biréfringence d'environ 0,03, se manifestant par des teintes de polarisation vives et limpides. Leur réfringence est inférieure à celle de l’eudialyte, mais plus grande que celle de tous les éléments blancs de la roche. Parfois l’extinc- tion est uniforme, mais, dans quelques cas, on constate dans les sections transversales de fines bandes hémitropes parallèles à la trace de la base, avec très petits angles d'extinction (pl. IX, fig. 5, et IX, fig. 1); enfin il existe parfois une seconde série de macles polysynthétiques faisant un angle d’environ 45° avec les macles précédentes. La catapléite renferme souvent des inclusions liquides à bulle. 12° Villiaumite (nov. Sp.). J'ai dédié ce minéral à M. Villiaume, qui m'a fourni les premiers blocs dans lesquels je l’ai rencontré : ils appartiennent soit au type 32 A. LACROIX. normal de la syénite de l’île de Rouma, soit à son facies de variation microsyénitique (1). Dans le premier cas, la villiaumite constitue des ceris- taux homogènes remplissant les intervalles miarolitiques des feldspaths, leurs dimensions ne dépassant jamais 3 à 4 miilimètres. Ils sont d’un violet sombre, qui rappelle celui de certains échantillons d’érythrite de Schneeberg. Dans les roches à grains fins, la villiaumite forme des taches d’un carmin clair et, au microscope, on peut constater qu'elle y remplit, là encore, tous Îles intervalles miarolitiques des feldspaths, avec lesquels elle constitue une sorte de structure ophitique, mise en évidence par la figure 3 de la planche IL. La villiaumite possède trois clivages rectangulaires, dont l’un est plus facile que les autres; 1l correspond à la base p (001) d’un prisme qua- dratique, dont les faces L! (100) sont représentées par les deux autres clivages. Le minéral est fragile, possède une dureté de 2 à 2,5, une densité de 2,79. La biréfringence est à peine sensible ; elle est nulle sur les clivages p, qui ne donnent aucune image en lumière convergente, à cause de l’ex- trême faiblesse de la biréfringence ; de l’examen des clivages 4}, il résulte que le minéral est optiquement négatif. La propriété caractéristique du minéral réside dans l'intensité et dans les teintes de son pléochroïsme, rappelant celui de la piémontite ; elle permet d'affirmer que le minéral n’est pas cubique ; les lames p ne sont pas pléochroïques, et leur couleur est le carmin foncé; dans k', au con- traire, les teintes d'absorption sont d’un jaune pâle suivant l’axe vertical (n,) et carmin foncé dans la direction perpendiculaire (n,). L'indice de réfraction, x — 1,328, est plus petit que celui de l’eau. De tous les minéraux actuellement connus, la villiaumite est celui qui possède la plus faible réfringence. Le minéral ne dégage aucun produit volatil dans le tube, mais, au rouge naissant, il se décolore et devient hyalin; au rouge blanc, il fond brus- quement en un liquide très fluide, incolore et transparent, qui devient blanc et opaque par refroidissement. Soluble dans l’eau, surtout à chaud, il cristallise par refroidissement en (1) C. Rendus, t. CXLVI, p. 213, 1908. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L’ARCHIPEL DE LOS. 33 cubes et en octaèdres incolores. La matière colorante est donc détruite par la chaleur et par l’action de l’eau ;, sanature n’a pu être précisée ; peut- être est-elle de l’ordre de celle de la matière colorante de la halite bleue. La solution aqueuse du minéral précipite en blanc par le chlorure de calcium; la villiaumite, additionnée d’acide sulfurique dans un creuset de platine, dégage de l'acide fluorhydrique, qui corrode le verre. Une très petite quantité de matière a pu être isolée ; son analyse a fourni à M. Pisani les résultats suivants (1). Il n’a pas été possible de préciser la nature exacte du produit précipitable par l’ammoniaque, indiqué ci-contre comme zircone et qui, en tout cas, n’est pas de l’alumine. Cette composition conduit à la formule NaF ; la composition centésimale cor- respondant à cette formule est donnée en 0: a b RS Re A 44,2 45,4 NA Re UE EN Er ne, 53,4 54,6 OR EE RE Re MERE ue {r. » CARRE CARS NP Tan 1,2 » M Pt tte ie HP » TAHOE BRAS Se On STE On 41,5 » 100,3 100,0 En traitant 1 kilogramme de la roche à villiaumite par l’eau distillée bouillante, j'en ai extrait environ 3#,2 de sels solubles, en grande partie constitués par du NaF (avec un peu du NaCl), qui eristallise de la disso- lution en octaèdres, portant de petites faces du cube et possédant des clivages cubiques. La villiaumite constitue donc une forme différente de ce fluorure cubique, dont la densité est un peu plus faible (2,76) et l'indice de réfraction très voisin, x — 1,3270 (sel cristallisé par fusion). En raison de sa solubilité dans l’eau, la villiaumite disparaît aux affleu- rements ; aussi est-ce à son départ qu'il faut attribuer certaines des cavités miarolitiques des syénites qui sont identiques à celles dont on déter- mine la production en traitant par l’eau bouillante les roches contenant ce minéral. Celui-ci a été observé surtout à l’est et à l’ouest de l’anse Villiaume et sur la côte orientale de Rouma. (4) A. Lacroix, Minéralogie de la France et de ses colonies, t. 1V, p. 881, 1910. O4 NouveLLes AncHIVES DU MusÉum, 5° série. — III, 1911. 34 A. LACROIX. Je discuterai plus loin l'intérêt théorique que présente l'existence du fluorure de sodium dans la nature. 13° Fluorine. La fluorine ne se trouve à l’état macroscopique que dans les pegma- tites ; elle y est incolore, rose ou d’un violet clair; ses clivages octaédriques apparaissent nettement sur les cassures fraîches de la roche ; elle n’a pas de formes géométriques et remplit les intervalles miarolitiques des feldspaths. Par contre, comme élément microscopique, elle est fréquente ; elle accompagne, en particulier, la biotite et le pyrochlore (pl. IX, fig. 9). Elle abonde dans les types de variation microsyénitiques. | Dans toutes ces roches, elle constitue soit des octaèdres nets, soit des cristaux globuleux incolores, sauf au contact des inclusions du pyrochlore, qui sontgénéralement entourées d’une auréole violette. Lesfigures 1 et 3 de la planche IT montrent l'aspect de ces cristaux, qui, en lumière naturelle, se distinguent des feldspaths par leur différence de réfringence, leur sur- face chagrinée et quelquefois leurs clivages octaédriques nets : l'emploi du procédé Becke montre que cette différence de relief est due à leur réfringence très faible (nr — 1,433). Dans une plaque de syénite, j'ai observé en contact la villiaumite et la fluorine et constaté que cette der- nière apparait avec un fort relief par rapport à sa voisine. La fluorine, d’un violet très foncé, se rencontre dans certaines des pseudomorphoses d’eudialyte en catapléite. La figure 6 de la planche IX reproduit la photographie d’une plage de fluorine trouvée dans une pseudomorphose d’eudialyte en zircon; elle présente des zones régulières violettes sur un fond incolore. 14° Pyrochlore. Un minéral du groupe du pyrochlore, en grains ou en octaèdres régu- liers (pl. IX, fig. 9), est un élément accessoire microscopique clairsemé mais assez fréquent des diverses syénites à ægyrine. Très réfringent, LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 35 d’un jaune brun ou d’un jaune foncé, il est particulièrement abondant dans les variétés du type normal de Rouma, riches en biotite et en fluorine, et surtout dans le facies de variation tawitique et dans la tawite. On vient de voir que des auréoles colorées entourent ce minéral quandil est inclus dans la fluorine. 15° Galène. La galène se prête aux mêmes observations que le pyrochlore en ce qui concerne son mode de distribution, avec cette différence toutefois qu'elle se présente à l’état macroscopique, soit dans le type normal de la syénite, soit plus souvent dans ses facies de variation microsyénitiques. Elle remplit les intervalles miarolitiques des feldspaths ; elle est dépourvue de formes géométriques, mais ses clivages cubiques appellent l'attention sur elle dans les cassures fraîches de la roche. La galène a été signalée déjà dans les syénites néphéliniques du Lan- gesundfjord (1). 16° Analcime. L’analcime est un minéral constant dans les syénites néphéliniques à ægyrine. | Dans leurs pegmatites, elle forme des masses blanches, translucides, pouvant atteindre la grosseur du poing. Son indice de réfraction (Na) est 1,4868, c'est-à-dire presque exactement celui de la sodalite des mêmes roches. Très rarement, des géodes tapissées de trapézoèdres a*(211) existent soit dans ces masses cristallines, soit dans les cavités des syénites. Les phénomènes de biréfringence ne sont pas constants et plutôt excep- tionnels; ils se rapportent aux types connus. Les pegmatites de la côte occidentale de Rouma renferment une anal- cime transparente d’un Jaune ambré ; elle est colorée par un peu de fer. L'analcime remplit les cavités miarolitiques macroscopiques ou microscopiques de toutes les variétés de syénites ; dans les lames minces, on voitqu’elles’est produite aux dépens de la néphéline et de la sodalite, et (1) Weisye, in Brôccer, Zeütschr. f. Kryst., Bd. XVI, p. 10, 1890. 36 A. LACROIX. qu’elle remplit en outre toutes les fentes ou les cavités des feldspaths, qui parfois sont en partie épigénisés par elle. Ce minéral n’est cependant pas toujours d'origine secondaire; on peut en effet l'observer en contact avec des cristaux de néphéline possédant des faces nettes et intactes; elle englobe parfois alors de beaux cristaux d’ægyrine, d’astrophyllite, de fluorine. Les deux premiers de ces miné- raux se trouvent quelquefois dans les mêmes géodes que les cristaux d’analcime et sont implantés sur eux. Je suis donc conduit, au sujet de leur origine, à la conclusion que j'ai discutée déjà à l’occasion de roches similaires de Madagascar (1) ; je les considère, ainsi que tous les minéraux qui l’accompagnent, comme formés dans une phase pneumatolitique et non comme un produit de décompo- sition. Cette zéolite remplit souvent entièrement des espaces intersertaux dont les voisins sont occupés par de la néphéline absolument intacte. 17° Hydronéphélite. Je crois pouvoir rapporter à l’hydronéphélite une zéolite épigénisant souvent la néphéline et la sodalite et constituant des plages ayant en lumière naturelle un aspect pommelé. Elles sont uniaxes et optiquement positives. J’ai signalé déjà plus haut le cas dans lequel ces pseudo- morphoses sont colorées en noir et rappellent la ranite du Langesund- ford. 18° Mésotype. La mésotype se présente quelquefois en plages à contours indistincts, ayant la même biréfringence que le minéral précédent et, comme lui, épigénisant les feldspathoïdes. Elles sont optiquement positives, mais neltement biaxes : 2 E — 95° à 100. J'ai observé très exceptionnellement de petits cristaux drusiques transparents, présentant les formes communes : m» (110) et 0° (111), avec développement irrégulier des faces de cette pyramide. (1) Nouvelles Archives du Muséum, vol. 1V, p. 197, 1902. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 31 19° Losite (nov. sp.). Très fréquemment, dans les syénites à structure foyaïtique intersertale (pl. IV, fig. 6), la néphéline est partiellement ou complètement épigénisée par un minéral, qui possède la même structure et parfois s'oriente géométriquement sur elle, un seul cristal remplaçant alors un cristal unique de néphéline. Ce minéral est allongé parallèlement à l’axe vertical, suivant lequel il est un peu fibreux. Il est uniaxe et optiquement négatif. Sa biréfringence maximum (*, —,) est d'environ 0,011 à 0,012. Son indice de réfraction minimum est un peu supérieur à celui de l’analcime, au milieu de laquelle il se développe souvent; il est donc voisin de 1,49 à 1,50. En raison de la biréfringence donnée plus haut, l'indice maximum peut être estimé à environ 1,51. J’ai vainement cherché dans les sections transversales la trace du cli- vage vertical, déterminant la fibrosité, afin de savoir si le minéral est qua- dratique ou hexagonal; ces sections se montrent irrégulières et comme corrodées par de l’analcime. Ce minéral, qui est facilement attaquable par les acides à froid, en faisant gelée, ne paraît pas être une zéolite, car ses propriétés ne sont pas modifiées par un long chauffage à 400° C. Sa réfringence ne permet pas de le rapprocher du groupe des wernérites. II me paraît vraisemblable qu’il doit être rapporté au groupe de la cancrinite. Il serait séparé de cette espèce par des différences de l’ordre de celles que j’ai signalées entre la davyne et la microsommite (1) ; il s'éloigne de la cancrinite normale par sa biréfringence ; celle de la cancrinite est en effet beaucoup plus élevée (n,—n, — 0,028). Malheureusement, je n'ai pu réussir à séparer de l’analcime ce minéral, que je désigne provisoirement sous le nom de lose. $ III. — Composition chimique. Les analyses suivantes ont été faites par M. Pisani sur des échantillons des syénites de Rouma, tous recueillis dans le voisinage les uns des autres. (1) Étude minéralogique des produits silicatés du Vésuve (avril 1906). Nouvelles Archives du Muséum, t. X, p. 82, 1907. 38 A. LACROIX. Je les ai choisis de façon à avoir la composition du type moyen de chacune des formes étudiées. a. Type normal; b. Facies de variation à gros cristaux de néphéline, ne renfermant pas d’eudialyte ; ce. Facies de variation riche en eudialvyte ; d. Facies de variation à structure microsyénitique ; e. Pegmatite très pauvre en feldspathoïdes, formant la bordure de € et de d; {. Facies de variation riche en sodalite. a. b. GE d. e- jfe SI EE 55,15 54,75 57,95 56,10 61,81 48,10 APCP a eNL 20,50 19,90 13,80 21,80 19,20 24,20 Fe O TUE 1,84 4,00 5,72 2,96 0,73 1,14 FOR AE AS 1,73 1.64% 1,73 0,87 1,64 2.47 MnOS RUN 0,59 0,72 2,76 0,58 0,05 0,48 Me O ANS: 0,53 0,52 0,53 0,83 0,32 0,51 Cao er r 0,55 0,18 1,43 0,88 0,20 0,45 NA OA 11,00 11,30 8,95 9,85 7,90 15,20 RO Mere 4,91 2,82 2,71 4,35 6,75 3,00 CEE 0,49 » OM NO AS 0,54 2,80 HO PR 0,34 0,35 0,55 0,21 0,06 0,13 LTO SEE n.d 0,26 157 0,31 tr tr PEUT. 2,95 3,38 1,71 1,66 1,00 1,20 99,90 99,82 99,58 100,15 100,40 99,65 On trouvera dans le dernier chapitre de ce mémoire la discussion des caractères chimiques de ces roches. Dans la classification chimico-minéralogique, la proportion des élé- ments colorés, qui sert à établir la classe, fait rentrer les trois premières roches dans la seconde classe et les autres dans la première. Dans le type normal, aussi bien que dans ses facies de variation 9 bày),lera as est celui du quatrième subrang. Le rapport des / PP Na°O q o PP alcalis à la chaux feldspathisable est infiniment grand; toutes ces roches appartiennent donc au premier rang; enfin de légères variations de la teneur en silice entraînant une proportion plus ou moins grande en feldspathoïdes calculée maintiennent toutes nos roches dans le sixième ordre, à l'exception de e, qui tombe dans le cinquième, mais à Ja limite LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 39 du sixième. Elles sont en définitive àrapporter soit à la laurdalose (1.6.1.4) (roches a, b, c), soit à la miaskose (1.6.1.4.), (roche d), ou à la nord- markose (1.5.1.4); mais il'est à remarquer que la plus grande partie des pegmatites sont plus riches en feldspathoïdes que la roche e et qu’elles se rapportent à la miaskose ; enfin la lujavrite se rapporte à l’umptékose (IL.5.1.4). Je m'occuperai plus loin de la roche exceptionnelle f. L'examen de la collection d’analyses de laurdalose, réunie par M. Washington, fait voir que les roches de Los appartiennent à des types exceptionnellement pauvres en chaux. Le calcul montre d’ailleurs qu’en général celle-ci n’y est pas feldspathisable. Dans les analyses données plus haut, le pourcentage en cet oxyde n’atteint 1,43 p. 100 que dans la lujavrite, où 1l entre, ainsi que la zircone, dans la constitution de l’eu- dialyte. Cette pauvreté en chaux, jointe à l’état d’oxydation du fer et à la haute teneur en alcalis, explique pourquoi l’ægyrine est l’unique pyroxène de ces roches, la petite quantité de chaux du type normal devant se trouver dans l’arfvedsonite et la lâvénite. Je donne plus loin comme terme de comparaison l’analyse de quelques laurdaloses se rapprochant plus ou moins de celles que j'étudie et, comme elles, renfermant de l’ægyrine.. Dès que dans ce type chimico-mi- néralogique la quantité de chaux et de magnésie devient plus grande, et qu'en même temps le fer est moins oxydé, le pyroxène est de l’augite et l’amphibole de la barkévicite, comme dans la laurdalite de Norvège. Je donne en outre, comme terme de comparaison, l’analyse de quelques lujavrites de diverses localités. On pourra constater que la plupart d’entre elles sont un peu plus calciques que les nôtres et qu'en même temps elles renferment une teneur un peu moindre en silice, ce qui entraine leur position dans le septième ordre, où elles constituent la chibinose (11.7.1.4). 41° Uuprékose (11.5.1.4). — a. Lujavrite de Tuoljlucht. Umptek (Kola) par M. Bergholl (ir Hackman, Fenmia, IX, 139, 1894). 2 LaurpaLose ([1.6.1.4). — b. Hédrumite de Sundet (Norvège), par Schmelck (x Brôgger, Erupt. Gesteine Kristiana Geb., NX, 190, 1899); 40 A. LACROIX. ec. Phonolite d'Uvalde County (Texas), par Hillebrand (ën W. Cross, Bull. U. S. geol. Survey, n° 168, 62, 1900); d. Lujavrite de Kangerdluarsuk (Groenland), par M. Ussing (in H. Rosenbusch, £lem. Gesteinlehre, 1910, 151). 3° CuiBinosE (11.7.1.4). —e. Lujavrite de Kangerdluarsuk, par M. Ussing (op. cit.). f. Zd. de Tschasnatschorr, Umptek (Kola), par F. Eichleiter { Verhandl. geol. Reichanstalt. Wien., XXVII, 218, 1893); g. Id. de Tusschenkomst, Pilandsberg (Transvaal), par M. Pisani (in Brouwer, Oorsprong T'ransvaalsche Nephelien-Syeniten, 1910, 137). a. b. c. d. e. 1: 1e DIU EE 57,18 56,58 54,42 33,74 51,62 21,62 51,35 APOSE 14,45 19,89 20,76 14,02 20,61 15,63 11,45 HEOee 3,06 3,18 2,64 10,63 3,28 6,06 9,40 Feu’ e 7 3,11 0,56 1,33 1,74 2,08 4,98 2,41 MnO 0,98 0,47 0,15 0,36 0,25 0,33 4,25 MgO.... 1,13 0,13 0,22 tr. 0,83 tr. 0,51 CAO 1,72 1,10 1,34 1,18 1,85 3,49 3,27 Na Or 11,03 10,72 10,41 9,02 9,87 10,09 10,80 KO 2,89 5,43 4,89 4,77 5,25 4.19 2,52 Ti0? » » 0,40 » 0,95 » 2,15 Choses. » » 0,23 » 0,12 » » ZrO? » » 0,15 2,13 0,92 2,14 0,54 Peu 0,94 nt 2,72 3,40 0,40 2,42 3,20 99,92 99,83 99,82(1) 100,96 100,51 100,61 99,48 Les facies de variation leucocrates, pegmatiques ou microsyéni- tiques, qui se rapportent à la muaskose (1.6.1.4), constituent un type beaucoup plus fréquent que les précédents et réalisé par un grand nombre de syénites néphéliniques et de phonolites des gisements les plus variés ; là encore, les roches de Los appartiennent aux variétés les moins calciques connues. Voici quelques analyses qui s’en rapprochent le plus : a. Syénite néphélinique de Red Hills (New-Hampshire), par M. H. S. Washington (Chemical analyses of igneous rocks, 1903, 207); b. /d. de Saline County (Arkansas), par M. W. A. Noyes {in J. F. Wil- liams, Arkansas geol. Surv. Ann. Report, TX, 139, 1891) ; (1) Y compris P20;, 0,11; BaO, 0,04; $, 0,01. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 44 c. 1d. de Poutelitschorr (Kola), par M. F. Eichleiter (op. cit., 218); d. Phonolite néphélinique ; e. Sanidinite à sodalite des tufs de la Somma, toutes deux par M. Pisani (in À. Lacroix, Nouvelles Archives du Muséum, 1X, 153, 1907). Quant à la pegmatite très feldspathique se rapportant à la nordmar- kose (1.5.1.4), elle est à comparer aux variétés néphéliniques de ce type chimico-minéralogique, qui comprend des roches uniquement feldspa- thiques et d'autres soit quartzifères, soit néphéliniques suivant qu’elles renferment un petit excès ou un petit défaut de silice. Elle peut être à ce point de vue comparée à la syénite néphélinique de Saline County (f, par M. Noyes, op. cit.). a b. c de &e jé SORA 58,30 58,74 56,40 56,10 54,35 59,6 ACER 21,38 20,85 24,36 29,77 22,90 18,67 Fe ON" 4,05 4,15 2,96 0,53 0,75 5,07 HeO Rs 2,0% n. d. 2,39 1,49 4,50 n. d. MnO » » 0,49 » 0,14 » MED 0,22 0,22 0,90 0,44 0,14 0,84 GaORE 0,95 0,36 4,81 2,00 1,66 1,80 Na DER 8,66 9,72 8,57 8,38 9,34 6,95 KO. 6,06 4,93 4,83 7,10 6,94 5,65 HORS 0,10 » 0,84 0,04 0,13 » (CESR 0,35 » » 0,54 1,13 » ZID ER. 0,02 » » » » » P?20 ........ 0,04 » » ») » )) SO: ....... 0,03 » » » » » Peur 0,80 1,82 0,01 0,54 1,00 0,80 100,05 100,09 100,56 99,96 99,84 99,40 La roche riche en sodalite de Rouma est remarquable par sa richesse en soude, qui, jointe à la pauvreté en silice, entraine une grande richesse en feldspathoïdes, surtout constitués par de la sodalte, grâce à la haute teneur en chlore. Elle correspond à la laugénose (1.7.1.4), qui n’est réalisée jusqu’à présent que par la syénite néphé- linique du Laugendal (Norvège). La tawite, dont il est question page 23, est presque entièrement constituée par de la sodalite ; elle doit donc, par suite, se rapporter au neuvième ordre et se rapprocher de l’urtite, essentiellement composée par de la néphéline comme élément blanc; mais cette roche appartient à un type chimico-minéralogique NouveLLEs ARCHIVES Du MusÉux, 5e série, — IIF, 4911. 6 42 A. LACROIX. un peu différent, l’urfose (11.9.1.4), car elle renferme davantage d'éléments ferro-magnésiens. Voici l'analyse de deux échantillons d’urtite provenant de Lujaur-Urt (Kola) : a. par M. Zilliacus, et D. par M. Sahlbon (in W. Ramsay, Geol. Fôren. Stockholm Fôrhandl., XVIIT, 462, 1896)et enfin celle c. de la syé- nite néphélinique (laugénose) du Laugendal par M. Forsberg (in Brôgger, Zeitschr. für Kryst., XVI, 41, 1890) : a. b. C. Les (0 PERS RP AR 45,43 45,28 50,99 AOC es MR UE 28,71 27,31 24,66 Re OPEN RNA EAP re 3,10 3,53 2,33 Re OR RO a Re LU 0,40 0,49 2,24 MAO ere ee et mn one » 0,19 » MODS Re RE 0,22 0,33 1,54 CADRE MERE RC EU AE 4,86 4,22 2,13 NAS DES ES Ame SLR EE RS ARR 16,16 47,29 11,39 RO UT En ER M Ac en ee 3,38 3,51 4,39 ROSES PET Ra RE ACTE n. d. 0,40 0,63 99,52 99,83 100,24 Enfin, l’analyse suivante (M. Lassieur) montre que la syénite à ægyrine de Kassa possède une composition chimique analogue à celle de la syénite de Rouma. La teneur en chaux plus élevée, la proportion faible de Fe’O° font penser que la couleur particu- lière de l’ægyrine tient à ce que ce minéral doit renfermer une teneur notable en molécules de diopside et a peut-être été originelle- ment une augite ægyrinique. Ces petites différences placent cette roche dans la viezzénose (1.6.2.4), mais à la limite de la nuaskose. SO RE TE ia MAO Un Ge AtEre 56,88 AIO AREA LE A en nt PL A rte VA 22,60 HG OR ME ee M PE Pr Re 0,97 LRO RE EE ne to On ee DORE 2,19 MO O TRE En AR ES RE Rte 0,56 CAO RTE NE UMP de Ro EN EI 41,33 NOTE TE ER SPA En a 8,30 RONES RP A te Ur te 5,57 MO ETS RE OR ER A eu RIT EEE 0,29 ED RE Re nn NE 0,08 OR eue o de ro D mn ee 0,34 BP: Ted LE Rs clate te a ee 0,98 CHAPITRE II SYÉNITES ET MONZONITES NÉPHÉLINIQUES A AMPHIBOLE NOIRE $ I. — Description des roches. 1° Syénites néphéliniques à hastingsite et augite. Ce type pétrographique constitue presque entièrement la partie méridionale de l’île de Tamara; il peut être particulièrement étudié sur ses côtes ouest et sud-ouest, ainsi qu’à son extrémité méridionale, près de la pointe Topsail, où a été récemment construit un phare. Le type moyen est à assez gros éléments, montrant à l’œil nu un feldspath gris de fumée un peu translucide, qui devient d’un blanc jau- nâtre aux affleurements, de la néphéline rosâtre, du sphène jaune et une amphibole noire; ilexiste en outre un peu de #fanomagnétite et de pyrite. Les proportions des éléments colorés sont généralement variables, mais faibles ; la transformation de l’orthose, qui sera étudiée plus loin, s'effectue d’une façon irrégulière, de telle sorte que ces syénites ont souvent un aspect tacheté, qui, au premier abord, pourrait faire croire à une hétéro- généité de composition, qui n’existe pas en réalité. L'examen microscopique fait voir que le feldspath est de l’orthose homogène, quand il est macroscopiquement gris; en blanchissant, 1l se facule d’albite ou même est entièrement transformé en celle-ci. L’amphi- bole, généralement zonée de brun et de vert, est constituée par des types oscillant de la barkévicite à la hastingsite ; ses plages sont souvent irrégu- lières, parfois seulement allongées suivant l’axe vertical, et alors maclées suivant À’. Cette amphibole est associée à de l’augite verdâtre et parfois à un peu de biofite. Dans la syénite de Kinkina, à l’extrême-nord de Tamara, l’augite ægyrinique n’est pas accompagnée d’amphibole. Les feldspaths sont parfois aplatis, mais généralement moins que dans A4 A. LACROIX. les roches de Rouma; plus souvent, ils sont franchement grenus, aussi la plus grande partie de la néphéline et de la petite quantité de sodalite qui l’accompagnent sont-elles automorphes et englobées par les feld- spaths. Il en est de même pour la plus grande partie des éléments colorés. Dans ces syénites, la néphéline est remarquablement fraiche et limpide, en lames minces. A signaler, pour terminer, une petite quantité de fluorine et de pyrochlore. Un type pétrographique identique se trouve à l’île de Kassa (côtes ouest, sud-ouest et est); on le rencontre aussi parmi les blocs roulés de Conakry. A. —— FACIES DE VARIATION D'ORDRE MINÉRALOGIQUE. _ Les facies de variation d'ordre minéralogique sont beaucoup moins abondants que dans les syénites à ægyrine ; je n’ai guère à citer à cet égard que des portions très riches en amphibole et en sphène provenant de la côte ouest et du chemin du village de Fotaba à celui de Robané. L'amphibole y forme des cristaux nets, très allongés suivant l’axe vertical. Par contre; elle est raccourcie suivant cette direction dans des trainées extrêmement amphiboliques, observées à la pointe Topsail. B. — FACIES DE VARIATION D'ORDRE STRUCTUREL. a. — Types microsyénitiques. À la pointe Topsail et sur la côte sud-est de Tamara, se rencontrent des trainées d’une roche à grain fin presque holocristalline, constituée par de l’orthose faculée d’albite, dont les lames plus ou moins enche- vêtrées sont enveloppées par un agrégat finement granulitique d’orthose, de néphéline et de sodalite ; il existe, en outre, quelques grains de hastingsite, d’augite, de titanomagnétite et de rares lamelles de biotite. La réduction de la pâte conduit à des types de syénites à structure foyaïtique, alors que sa prédominance sur les grands cristaux fournit des roches à deux temps de consolidation très nets ; enfin la prédominance d’élément finement grenus établit le passage aux aplites néphéliniques. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 45 Quelques-uns des échantillons que j'ai étudiés proviennent peut-être de véritables filons, mais je n’ai pu établir de distinction entre eux et d’autres échantillons, dans lesquels il existe un passage insensible à la syénite normale ; aussi suis-je conduit à paralléliser ces roches, au moins dans ce dernier cas, avec les facies de variation microsyénitiques (phonolitiques) _des syénites de Rouma; mais, tandis que ceux-ci présentent souvent une légère augmentation de la teneur en éléments ferrugineux par rapport au type normal, ici, au contraire, il y a plutôt réduction dans la propor- tion des éléments colorés. b. — Types pegmatiques. Ces pegmatites sont toujours pauvres en éléments colorés, et certains échantillons en sont presque dépourvus. Elles sont particulièrement abondantes sur la côte orientale de l’île de Tamara, à la pointe Topsail et dans de nombreux autres points de la même île, ainsi que dans l’île de Kassa (pointe du Mât et sud de Kassa sur la côte est). Leurs éléments atteignent parfois 4 ou 5 centimètres de plus grande dimension. Le feldspath normal est l’orthose sodique d’un gris noir, translucide, à reflets chatoyants, se transformant en albite, à fines lamelles polysynthétiques, pour devenir blanc et opaque. Ces feldspaths, en grands cristaux, sont maclés suivant la loi de Carlsbad et plus ou moins aplatis suivant g', sans que pour cela la roche devienne foyaïtique. La néphéline est souvent automorphe, ordinairement de couleur rosée et parfois translucide ; elle est distribuée dans les feldspaths en cristaux isolés ou réunis en grand nombre pour former des agrégats granulitiques, dans lesquels il est presque toujours possible de distinguer quelques faces. Au sud du village de Kassa, ces pegmatites renferment de grandes plages de sodalite bleue. Enfin c’est dans ces roches que j'ai rencontré des pseudomorphoses de ce dernier minéral en hydronéphélite et hydrar- gilhite (pointe Topsail). L'élément coloré normal est une amphibole, avec souvent un peu d’augite et de biotite. Il existe de gros grains ou des octaèdres polysyn- thétiques de titanomagnétite atteignant 1 centimètre de diamètre. 46 A. LACROIX. La fluorine S'Y rencontre quelquefois, mais moins fréquemment que dans les pegmatites des syénites à ægyrine. Quand ces pegmatites forment des traînées dans la roche normale, elles n’en sont que des variétés à grands éléments; mais lorsqu'elles constituent de véritables filons, elles présentent fréquemment de grandes variations de structure et souvent de composition minéralogique. Sur ses bords, par exemple, le filon est à grands éléments, et le centre à grain fin. Cette association est comparable à celle des pegmatites et des aplites granitiques. Dans les roches de quelques-uns de ces filons, j’ai observé des cristaux microscopiques de pyrochlore, associés à des pseudomorphoses d’un minéral disparu (rinkite?), constituées par un mélange de sphène, de fluorine d’un violé foncé et de biotite xénomorphe. 2° Syénites néphéliniques hololeucocrates. Je décris ici des roches de la côte nord-est de Tamara, qui sont en. relation évidente avec les précédentes, mais dans lesquelles la propor- tion d’amphibole et de pyroxène est infime. Il est possible qu’elles constituent des filons plutôt que des massifs et qu’elles soient, par consé- quent, au point de vue du grain, intermédiaires entre les aplites et des pegmatites; mais je n'ai aucune preuve géologique directe à faire valoir en faveur de cette opinion. Ces roches sont done essentiellement constituées par des feldspaths (généralement orthose, peu ou pas faculée) rosätres ou brunâtres et par de la néphéline ; tantôt celle-ci est en quelque sorte dissimulée au milieu des feldspaths, tantôt au contraire elle forme des cristaux automorphes rougeâtres, donnant à la roche une apparence porphyroïde. Le premier cas est réalisé par une roche à grain moyen, s’observant près de la maison d'école de Fotaba, et sur la côte voisine. A l'œil nu, on distingue, en outre des minéraux précédents, de petits nids grenus d’un minéral jaune de soufre. Au microscope, on constate que la structure oscille entre la structure granulitique des aplites et la structure à feldspaths aplatis (pl. V. fig. 6 ; LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 47 pl. VI, fig. 6). Dans le premier cas, le feldspaths est de l’orthose à peine faculée, tandis que, dans le second, sa transformation en albite ou en orthose sodique est plus ou moins avancée (pl. IX, fig. 4 et 5, pl. X, fig. 7, 11 et 12). La néphéline limpide renferme de très fines inclusions aciculaires (ægyrine?) (pl. IX, fig. 12) ; il existe une très petite quantité de hastingsite, d’augite ægyrinique ainsi que quelques lamelles de biotite. Quant au minéral jaune, il est constitué par des grains de hiortdahlite, mélangés de gros cristaux de zircon et de petits grains de pyrochlore (pl. VE, fig. 6, et pl. IX, fig. 15); les minéraux autres que les feldspaths et les feldspathoïdes sont souvent groupés et associés à de la titanoma- gnétite ; une partie de l’amphibole moule ces divers minéraux. L'opinion que j'ai formulée plus haut au sujet de la nature filonienne de ces roches peut s'appuyer sur l'existence d'échantillons à grands éléments, qui ont une disposition symétrique ; ils présentent une portion centrale bordée par des zones possédant une assez grande ressemblance avec le type précédemment décrit. Dans les portions à grands éléments, les feldspaths sont très aplatis et sont albitisés; leurs intervalles ren- ferment un peu d’analcime et de rares aiguilles d’ægyrine. Quand il existe de la hastingsite, celle-ci est très pœcilitique et associée çà et là à de la biotite, riche en auréoles pléochroïques. ; C’est dans la partie pegmatoïde d’un de ces filons que j'ai rencontré les cristaux de wæhlérite, associés à la pseudo-lävénite, qui seront décrites plus loin (pl. X, fig. 8). Ils sont visibles à l’œil nu et assez abondants, localisés dans des zones parallèles. La wœhlérite se rencontre aussi en cristaux macroscopiques dans une syénite à orthose grenue se trouvant sur là côte, à l’est de la maison d'école de Fotaba. Des veines de pegmatite n'ayant pas 1 décimètre de largeur tra- versent le filon de microshonkinite de la pointe Topsail. Il n’y existe que fort peu de hastingsite et de néphéline ; la roche est essentiellement constituée par de l’orthose peu ou pas faculée. La caractéristique de cette syénite, passant à la pulaskite, est la grande richesse en gros cristaux de zircon rosé, de pyrochlore, qui détermine des auréoles pléochroïques dans quelques lamelles de biotite ; il existe aussi beaucoup de titanomagnétite. 48 | A. LACROIX. 8° Syénites et microsyénites à haüyne. A. —— SYENITES A HAUYNE. La roche qui constitue l’île de Corail et l’île Poulet est une syénite à gros grain, grise, rappelant extérieurement celle de la pointe Topsail. Elle est constituée par les mêmes feldspaths, orthose se transformant en albite par le même mécanisme. Le sphène et la titanomagnétite abondent; ils sont accompagnés d’un peu de rinkite. Le métasilicate prédo- minant est un diopside vert, sur les plans de clivage duquel sont souvent distribuées des lames de biotite ; il existe un peu de hastingsite-barkévicite. La néphéline est absente ou peu abondante. Le feldspathoïde dominant estun minéralincolore du groupe haüyne-noséane, plus calcique que celui de Kassa, autant qu'on en peut juger par l'intensité plus grande de la réaction de la chaux que donne le produit de l’attaque de la roche par un acide. Ce minéral forme de gros cristaux globuleux, diffusant la lumière dans les lames minces, riches en petites inclusions de magnétite, de calcite, d’augite, etc. Il n’est pas rare de voir la néphéline se con- centrer sur le bord des cristaux de haüyne, à leur contact avec les feldspaths. La structure est grenue ; l’orthose englobe tous les autres minéraux, non seulement en grands cristaux, mais encore en petits individus. B. — SYÉNITE A HAUYNE DE STRUCTURE ET DE COMPOSITION HÉTÉROGÈNES. A l'extrémité méridionale de l’île de Tamara, au sud du phare, sur la côte vis-à-vis de l’île Poulet, se trouve une syénite à grain fin, remar- quable par sa structure hétérogène, qui peut être parallélisée avec celle des syénites néphéliniques à enclaves microes sexitiques de Nosv Komba, que j'ai décrites jadis (1). Le type normal est une syénite à haüyne, pauvre en néphéline, renfer- (1) Nouvelles Archives du Muséum, IV, 23, 1902. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L’ARCHIPEL DE LOS. 49 mant à la fois comme élément coloré de l’augite, de la hastingsite et de la biotite. La structure oscille de la grenue à la microgrenue. Dans ce der- nier cas, tous les minéraux de la roche se trouvent dans les deux temps de consolidation, et l’on voit apparaître des grains d’un plagioclase sou- vent acide et en tout cas ne dépassant pas l’andésine. Par places, l’orthose de la pâte, au lieu de former des grains comme le plagioclase et les élé- ments colorés, constitue de grandes plages pæcilitiques, qui englobent les autres éléments. Ceux-ci sont parfois tellement abondants que le minéral englobant est réduit à une fine dentelle. Les feldspathoïdes jouent aussi par places ce même rôle pœcilitique. Localement, on voit l’orthose et les feldspathoïdes diminuer d’abon- dance, en même temps que les plagioclases et les éléments colorés pren- nent une importance plus grande, et l’on arrive ainsi aux taches de cou- leur foncée, qui sont presque exclusivement constituées par ces minéraux. Dans quelques-unes d’entre elles, c’est la biotite en lames souvent arron- dies ; dans d’autres, c’est l’amphibole qui prédomine ou même qui existe exclusivement. La présence de phénocristaux d’augite se transformant en amphibole et ne formant plus, au milieu de celle-ci, qu'une fine dentelle, complète la ressemblance, que je signalais plus haut avec les enclaves microessexitiques des syénites de Nosy Komba. A signaler enfin la fréquence de grandes plages de sphène englobant ophitiquement les feldspaths (PI. IX, fig. 14). Il est intéressant de noter la parenté de ces taches essexitiques avec les micromonzonites filoniennes. On voit ainsi, dans ces syénites, prise sur le fait, la différenciation ayant donné naissance aux minces filons basiques qui seront étudiés en détail plus loin. C. — SYÉNITES À HAUYNE PASSANT AUX MICROSYÉNITES ET MICROSYÉNITES A HAUYNE. Des roches très remarquables se trouvent au nord-est de Robané, sur une colline de 125 mètres d'altitude, ainsi qu'entre celle-ci et la mer, du côté de l’ouest. Ce sont des roches à grain moyen, grises, dans les- quelles, à l'œil nu, on distingue surtout du feldspath. Au point de vue minéralogique, elles sont très analogues aux micro- 7 NouveLLes ARCHIVES pu Muséum, 5° série. — III, 1911. 50 A. LACROIX. monzonites de Kassa, dont elles diffèrent seulement par l’absence du pla- sioclase et du grenat. Le feldspathoïde paraît, en outre, plus rapproché de la haüyne ; il est parsemé de ponctuations de caleite, distribuées sous forme de traînées curvilignes. Les échantillons recueillis près de la côte renferment de très gros cris- taux de cette haüvyne, qui sont probablement eux-mêmes formés par le groupement de cristaux globuleux plus petits. j L'orthose est peu ou pas faculée. Le sphène, l’augite et l’amphibole se réunissent par paquets. La néphéline est peu abondante. Il existe une tendance manifeste à la structure microgrenue, chacun des éléments qui viennent d’être énumérés se présentant en individus de deux dimensions différentes. | L'échantillon recueilli sur les flancs de la colline de 125 mètres est franchement une microsyénite. La pâte microgrenue est formée d’or- those, de petits grains ou de microlites d’augite, de sphène ou de titano- magnétite, avec fort peu de haüyne et de néphéline. Les phénocristaux sont constitués par de la haüvyne, qui, à l'inverse de celle des roches pré- cédentes, renferme des inclusions de magnétite ; elle est toujours bordée d’une zone de petits grains d’augite, jouant le même rôle que le mélanite dans la roche de Kassa. Il existe, en outre, de grands cristaux d’orthose, qui, çà et là, englobent pœæcilitiquement les éléments de la pâte. L’amphi- bole constitue aussi de grands cristaux pœcilitiques ou ophitiques par rapport au feldspath de celle-ci. Il me reste à signaler quelques cris- taux peu nombreux d’augite verdâtre. Il est possible que cette roche forme des filons dans le type micro- sgrenu ou encore qu'elle en constitue une forme de bordure; mais je ne puis, à cet égard, fournir aucune précision. 4° Monzonites et micromonzonites néphéliniques à noséane. A. — MonNZONITES A NOSÉANE. Cette roche à grands éléments provient de lîlot Cabri; sa structure est grenue ; le feldspath est de l’orthose, finement faculée LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 51 d’anorthose ou d’albite ; il renferme de grandes plages, ayant généralement des contours nets, de labrador, des cristaux globulaires de noséane, du sphène et de l’apatite automorphes. L'élément coloré est constitué par une amphibole d’un vert foncé, pos- sédant les propriétés de la hastingsite, caractéristique de la roche sui- vante. B. — MicROMONZONITES À NOSÉANE. La roche, qui affleure au sud du village de Kassa, après la pointe du Mât, se distingue de toutes celles de l'archipel par sa structure nettement porphyrique, mais la pâte, qui renferme de gros phéno- cristaux d’orthose (1,5), aplatis suivant y (010), est elle-même à srands éléments. La composition est fort complexe. Les grands cristaux d’orfhose, pos- sèdent les macles de Carlsbad et de Baveno ; ils sont assez homogènes, bien que parfois finement faculés d’albite. Quelques cristaux indépen- dants de ce dernier feldspath sont enveloppés par de l’orthose sans être orientés sur elle. Il existe, d'une façon constante, de grands cristaux d’un plagioclase à rapporter au labrador; ils sont inclus dans l’orthose, qui présente fréquemment la même orientation. La néphéline existe en proportions variables ; le feldspathoïde dominant est la noséane, dont les cristaux globuleux sont riches en inclusions ferru- gineuses, globulaires ou aciculaires non orientées (pl. V, fig. 1 et 2, et pl. X, fig. 5) ; plus rarement, ils sont dépourvus d'inelusions, et leur cou- leur est d’un beau bleu clair. Le sphène est très abondant, soit en gros cristaux automorphes, soit en plages irrégulières, entourant souvent de la #/anomagnéhite ; si, dans ce cas, il est d’origine secondaire, il est remarquable par l'étendue et l'homo- génétté de ses plages. | Un pyroxène, appartenant à une augile, pléochroïque dans les teintes violacées et d’un vert clair, n’y existe jamais en cristaux homogènes ; il est toujours cerclé (pl. X, fig. 4) par une amphibole d’un vert foncé, à rapporter au groupe de la hasfingsite, amphibole qui existe aussi en cristaux indépendants. A. LACROIX. tr [RS] Il faut citer encore quelques lames de biotite verte, riches en inclusions aciculaires de rutile. Le plus souvent, elles sont entourées de grains d’am- phibole. Il existe enfin des cristaux d’apatite et plus rarement de rinkite. Le sphène, la titanomagnétite, le mélanite, le pyroxène et l'amphibole ont une certaine tendance à se réunir en petits groupes. Tous ces minéraux jouent le rôle de phénocristaux ; ils sont entourés par une pâte de ceris- taux d’orthose, aplatis ou grenus, que moulent de la néphéline et de la noséane ; les uns et les autres englobent des grains de sphène, des éléments colorés, auxquels s’adjoint du #élanite brun, en grains ou en cristaux nets. Celui-ci s’accole volontiers sur la périphérie des grands cristaux de noséane (PI. X, fig. 5). L'une des caractéristiques de cette roche réside dans la presque con- temporanéité de la cristallisation des divers éléments. La noséane est quelquefois incluse dans le feldspath; elle lui est plus souvent posté- rieure et, dans ce cas, elle envoie entre les microlites feldspathiques des prolongements ramifiés, qui font ressembler ses cristaux globuleux aux phénocristaux de quartz auréolé des microgranites. L’enveloppe amphi- bolique des cristaux de pyroxène se comporte, de même vis-à-vis des microlites de feldspaths, et il en est de même encore pour les cristaux indépendants du même minéral, de telle sorte que les grands eristaux des éléments colorés de la roche ne sont jamais limités par des faces planes. Enfin les grands cristaux d’orthose renferment eux-mêmes fréquemment les mêmes grains de pyroxène ou de sphène que les microlites ; aussi peut- on se demander s'ils ne sont pas eux-mêmes d'âge très récent. Au point de vue minéralogique et structurel, cette roche ressemble d’une façon extraordinaire à certaines des microsyénites des tufs de la Somma, que J'ai décrites récemment (1), ainsi qu'aux microsyénites néphéliniques passant à des micromonzonites du mont Ankitsika et du Bekotapo (2), à Madagascar; l'examen nouveau que je viens de faire de ces roches m'a permis de constater que leur amphibole verte est une hastingsite presque uniaxe. (1) Nouvelles Archives du Muséum, IX, 1907. (2) La province pétrographique d’Ampasindava (Nouvelles Archives du Muséum, t.1V, p.150, 1902, ett. V, p. 225, 1903). LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 53 Enfin il me reste à signaler une particularité très remarquable, qui demande une discussion. On a vu plus haut que le plagioclase est inclus dans l’orthose ; très fréquemment, entre les deux minéraux, se trouvent (pl. V, fig. 3 à 5) de petites plages, qui ressemblent d’une façon frappante à celles qui, dans les granites, renferment le quartz vermiculé, associa- tion que M. Sederholm a proposé de désigner sous le nom de #7yrmékite. lei, cette structure vermiculée (pl. X, fig. 6) est constituée par l’asso- lation d’un minéral biréfringent, qui est certainement de l'orthose, car il est parfois possible de constater sa continuité avec les grandes plages d'orthose normale de la roche et une substance monoréfringente incolore, dont je n'ai pu déterminer la nature. Elle n’est constituée ni par une zéo- lite, ni par un minéral du groupe haüyne-noséane, ni enfin par de la leu- cite, car sa réfringence est plus grande que celle de l’orthose. Il faut comparer cette myrmékite spéciale à celle qui est connue dans trois autres roches. J'ai décrit (1) une association d’orthose et de sodalite dans les monzonites néphéliniques (sommaïtes) de la Somma, où elle se présente par rapport à la leueite dans les mêmes conditions que celles que je viens d'exposer vis-à-vis du plagioclase. M. J. Shand a observé (2) une association analogue d’orthose et de muscovite, remplaçant probablement de la sodalite, dans une syénite néphélinique à augite du nord de Ledmore (Assynt, Écosse); il a qualifié celle structure de dactylotype. Enfin plus récemment, M. Brouwer a trouvé (3) une myrmékite d'or- those et d’une zéolite occupant la place de sodalite dans la syénite à ægvrine de Leeuwfontein (Transwaal). Je me propose de revenir ultérieurement sur cette question. (1) Nouvelles Archives du Muséum, t. IX, ». 148 (pl. V, fig. 6), 1907. . (2) Neues Jahrb. für miner. Beil., Bd. XXII, p. #13, 1906, et Transact. Edinb. geol. Soc., vol. IX, part V, p. 387, pl. XXXIX, 1910. (3) Op. cit., 40 (pl. L, fig. 4). 4 A. LACROIX. S II. — Description des minéraux. 1° Feldspaths. A. — FELDSPATHS ALCALINS. Le feldspath normal des syénites est l’orthose gris de fumée, à éclat vitreux et un peu translucide ; il est souvent maclé suivant la loi de Carls- bad ; il peut être bien étudié dans les pegmatites de la pointe Topsail, où ses cristaux, un peu aplatis suivant g (010), un peu allongés sui- vant l’axe vertical, mesurent jusqu’à 6 centimètres de plus grande dimen- sion. Ils présentent dans la zone ph! (001) (100), et notamment au voisi- nage de cette dernière face, des reflets bleuâtres, qui sont comparables à ceux de la cryptoperthite de Laurvik et sont dus à la même cause. L’angle d'extinction dans g° (010) est d'environ + 8”; le plan des axes optiques est compris dans g', et l’écartement des axes optiques est assez grand autour de la bissectrice aiguë négative : 2E — 100° environ. Ce feldspath est parfaitement limpide en lames minces, mais, dès que, vu en masse, 1} présente une teinte blanchâtre et dès qu'il devient opaque, on constate (pl. IV, fig. 2 et 3), que ses lames minces sont troubles ; ces portions diffusant la lumière sont constituées par un feldspath à très fines macles suivant la loi de l’albite ; dans les sections dont l’orthose est per- pendiculaire à la bissectrice ,, l'extinction des macles est symétrique d'environ 15° : ce feldspath est donc de l’albite. Au fur et à mesure que les portions troubles augmentent, l’orthose se transforme peu à peu en albite et dans les échantillons complètement blancs et laiteux des affleurements, l’albitisation est complète. Quand, dans un même échantillon, on observe des variations de struc- ture, les portions grenues renferment souvent uniquement de l’orthose intacte, tandis que, dans les régions où les feldspaths sont aplatis, l’albitisation est plus ou moins avancée et souvent complète (pl. X, fig. 7, 11, 12); en même temps se développe de l’analcime dans l'inter- valle des lames feldspathiques. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L’'ARCHIPEL DE LOS. 55 On se trouve donc ici en présence d’une transformation de feldspath potassique en feldspath sodique, analogue à celle qui a été étudiée dans les pegmatites de Rouma, mais avec cette différence que, à l'inverse de ce qui se passe dans ces dernières roches, c’est le feldspath néogène qui est trouble, alors que le feldspath ancien est tout à fait limpide. | B. — PrAGIOCLASES. On a vu plus haut qu’un plagioclase est caractéristique des micromon- zonites de Kassa ; il présente des macles d’une grande régularité ; celle de la péricline accompagne parfois celle de l’albite. Les angles d'extinction rapportent ce feldspath au labrador. Je ne reviendrai pas ici sur les cor- rosions, qui ont été décrites en détail plus haut. 2 Néphéline. La fraicheur de la néphéline est caractéristique de ces syénites : leurs pegmatites notamment fournissent de magnifiques échantillons de col- lection, dont la couleur varie du jaune rosé au rouge brunâtre ; ils sont parfois assez nettement translucides. Les cristaux sont souvent auto- morphes, mais ont généralement les bords arrondis. En lames minces, ils se montrent extrêmement limpides, et cette propriété, bien mise en évi- dence par la figure 12 de la planche IX, permet immédiatement de les distinguer des feldspaths qui les accompagnent et qui diffusent toujours plus ou moins la lumière, au moins par places. La figure 12 de la planche IX représente de très fines inelusions acicu- laires, orientées parallèlement à l’axe vertical, qui sont fréquentes dans la syénite néphélinique à hiortdahlite de Fotaba; ces aiguilles transpa- rentes sont généralement monoréfringentes à cause de leur très grande finesse ; quand elles agissent sur la lumière polarisée, elles s’éteignent plus ou moins près de leur allongement, qui est de signe négatif : peut- être sont-elles constituées par de l’ægyrine ; mais, comme ce minéral ne se présente pas en cristaux distincts dans la roche, je ne donne cette explication que sous les plus extrêmes réserves. 56 A. LACROIX. Sauf dans les pegmatites, la zéolitisation est beaucoup moins fréquente que dans les syénites à ægyrine. C’est seulement dans les pegmatites que j'ai rencontré avec quelque abondance de l’analcime et les pseudomor- phoses en mésotype ou en hydronéphélite rosées, parfois associées à une petite quantité d'hydrargillite. Enfin J'ai observé quelques exemples de transformalion en mus- covite. 3° Sodalite. Les pegmatites renferment, au sud du village de Kassa et dans la partie méridionale de la même île, une sodalite d’un bleu lavande, facilement clivable, dont il est possible d'isoler des échantillons de 4 centimètres de diamètre ; elle ressemble, comme couleur, beaucoup plus à la noséane de Valette (Cantal) qu'à la sodalite des pegmatites à ægyrine décrites plus haut ; son indice est de 1,483. J'ai observé dansla pegmatite à néphéline rougeûtre du phare de Tamara un minéral prismatique, à sections hexagonales, de 2°”,5 à 3 centi- mètres de diamètre, rappelant la paléonatrolite du Langesundfjord ; elle est formée par un agrégat fibro-lamellaire d’hydronéphélite, englobant de petites plages limpides maclées d'Aydrargillite (PI. IX, fig. 11).Je ne puis savoir si le minéral épigénisé était de la sodalite ou de la néphéline, car il n’en reste plus de traces. Il me paraît assez vraisemblable que c’est soit de Kassa, soit de Rouma que provient.un échantillon de sodalite bleue étudié par M. Me. I. Luquer et G. J. Volckening (1), et indiqué par eux comme ayant été rapporté du Congo par J. de Brazza. Les régions du Congo parcourues par cet explo- rateur sont aujourd’hui suffisamment connues pour qu’on puisse affirmer qu'il n’y existe aucune roche susceptible de fournir de la sodalite (2). Si cet échantillon a véritablement été rapporté d'Afrique par de Brazza, il est possible qu’il lui ait été remis dans une de ses escales à Conakry etqu’il provienne d’une des îles de Los. (1) Amer. Journ. of science, p. 466, 1894. (2) Minéralogie de la France et de ses colonies, t. IV, p. 755, 1910. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 57 Voici, dans tous les cas, comme document, l’analyse de ce minéral, dont la densité est de 2,363 : DOS TES ERA O 30 81: Na 00.95,45 20/00/22, ACAO0NU0 ECM 4600137: 4° Haüyne-noséane. Ces minéraux se rencontrent dans les syénites et microsyénites de Tamara et dans les micromonzonites de Kassa. Ils y forment des grains dépourvus de formes géométriques ou des rhombo-dodécaèdres. Dans les roches microgrenues,leurs contours sont jalonnés par des grains de grenat mélanite, accolés sur leur périphérie (pl. V, fig. { et 2 ; pl. X, fig. 5) (Kassa) ou par des grains d’augite offrant la même disposition (Tamara). Dans les roches microgrenues, lorsque ces minéraux sont incolores, ils sont d'ordinaire riches en inclusions aciculaires ou globulaires de magnétite, distribuées sans ordre; ces inclusions manquent souvent dans la haüyne des syénites grenues. Dans un seul échantillon de Kassa, le feldspathoïde est d'un beau bleu rappelant celui de la haüyne volcanique, et alors il se distingue facilement à l’œil nu; son indice, (Na) — 1,488, montre qu'il est à rapporter à la noséane ; cependant les réactions de la chaux dans le produit de l'attaque de la roche par HCI sont si nettes qu'il n’est pas douteux qu'il ne s'agisse là d'une noséane un peu caleique. La teneur en chaux est plus grande dans le minéral de Tamara, qui est d’ailleurs riche en calcite secondaire ne pouvant provenir que de sa décomposition, puisqu'il n'existe dans la roche aucun autre minéral calcique altéré. L'existence de minéraux de ce groupe dans les roches de l'archipel de Los mérite d'attirer Pattention en raison du petit nombre des gisements dans lesquels 1ls ont été observés comme éléments de roches grenues ; ces gisements se réduisent aux syénites néphéliniques de Montréal (Canada) (1) et d'Umptek (presqu'ile de Kola) (2), ainsi qu'à quelques microsyénites de Madagascar. (4) Osaxw, Neues Jahrb. f. Min., 1892, p. 224. (2) Hackmanx, Fennia, t. XI, n° 2, 181, 1894. NouvELLES ARCHIVES DU Muséum, 5 série. — III, 1911. 8 58 A. LACROIX. Les phénomènes d’altération consistent dans la production de dendrites de calcite, qui sont distribuées en guirlandes curvilignes, puis dans la transformation en mésotype fibro-lamellaire. 5° Augite et augite ægyrinique. Le pyroxène, très subordonné par rapport à l’amphibole, est une augite d’un vert clair ou légèrement violacée à l’état normal ; elle verdit sur les bords et se transforme progressivement en augite ægyrinique ; dans les syénites de Kankina, cette dernière variété existe seule à l'exclusion de l’amphibole. J'ai rencontré dans quelques cristaux d’augite de fines inclusions ferrugineuses aciculaires couchées dans p (001). 6° Amphiboles. Les amphiboles sont d’un beau noir ; leurs cristaux atteignent 4 centi- mètres dans les pegmatites. Dans le type moyen des syénites, ils sont peu allongés et ont des contours indistincts ; dans certains facies de variation et plus rarement dans les pegmatites, ils sont allongés suivant l'axe vertical et présentent seulement les faces » (100) et g° (010) distinctes. La couleur est assez rarement homogène ; les cristaux sont d'ordinaire bruns à l’intérieur et verts à l’extérieur ; le pléochroïsme est intense dans les teintes suivantes : ni —Nert brunâtre à vert sale; ñ, = brun à vert brun; ñn, — Jaune. L’angle d'extinction est aussi variable. Il croit des parties brunes ou vertes, dans lesquelles il atteint 30°. Dans les parties brunes, le plan des axes est compris dans g' (010); l’écartement des axes (2 E) est variable, avec maximum d'environ 90°. Les parties vertes (1) sont presque uni- (1) Cette espèce a été vue par M. Gürich, qui a signalé, dans les syénites sans ægyrine de Kassa, une amphibole à angle d'extinction de 30°. L’amphibole d’un bleu vert accompagnant l’ægyrine et que ce savant rattache à la hornblende est l'arfvedsonite décrite plus haut. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 59 axes et présentent le plan des axes optiques parallèle ou perpen- diculaire à g'. La forte dispersion et la faible biréfringence rendent impossibles les mesures précises d’écartement des axes. Les propriétés des portions vertes sont identiques à celles de la hastingsite, ainsi que j'ai pu m'en assurer sur un échantillon de l'Ontario, que je dois à l’obligeance de M. Frank Adams. Quant aux parties brunes, elles semblent se rapprocher de la barkévicite, dont elles diffèrent cependant par un écartement des axes plus faible. Cette amphibole verte, presque uniaxe, se retrouve dans les syénites néphéliniques d’Alnô, de Montréal (Canada) et de Pouzac (Hautes- Pyrénées), où elle se forme par transformation d'une barkévicite. 7° Wæhlérite. Dans une pegmatite du nord de l’île de Tamara, j'ai observé quelques cristaux, dont l’un atteint 4 millimètres, d’un minéral jaune de soufre, à éclat résineux ; ils sont monocliniques et aplatis suivant g' (010) ; leur détermination a été rendue possible grâce à la rencontre de la section représentée par la figure 8 de la planche X et qui donne un exemple d’une particularité optique caractéristique de la wœæbhlérite, sur laquelle je pense qu'il est intéressant d'insister. La wœhlérite est monoclinique et possède parfois, comme dans le cas présent, une macle parallèle à la face d’aplatissement 2' (100). Le plan des axes optiques étant normal à 4’ (010) et la bissectrice aiguë négative faisant dans cette face un angle d'environ 45° avec l’axe vertical, on voit qu'une section perpendiculaire à la bissectrice aiguë de l’un des individus de la macle est conjuguée à une section du second cristal, sensiblement parallèle au plan des axes optiques. Lasection de ce genre, représentée sur la planche X, est caractérisée par la différence de biréfringence (n,—n,— 0,010, et, — n,—0,026 environ) des deux composants, dont l’extinetion se fait suivant la ligne de macle (zone de symétrie). 60 A. LACROIX. 8° Pseudo-lavénite. Accolé au côté droit de la plage photographiée du minéral précé- dent, se trouve un minéral jaune, très pléochroïque, à macles polysyn- thétiques, qui, par sa biréfringence et par son pléochroïsme, rappelle la lävénite. La section observée n’est pas bien centrée sur la bissectrice aiguë négative, dans l’une des bandes, mais il n’est pas douteux que ce ne soit la bissectrice aiguë. L'extinction se fait à environ 15° de la ligne de macle; le pléochroïsme a bien lieu transversalement par rapport à l'allongement du minéral, rapporté à la ligne de macle, comme dans la lävénite, mais, à l’inverse de celle-ci, c’est n, qui est le plus rapproché de cette trace. Il s’agit donc d’un minéral inconnu, que je désigne provisoirement sous le nom de pseudo-lävénite. 9° Hiortdahilite. Je rapporte à cette espèce, d’après ses propriétés optiques, un minéral qui est localement assez abondant dans la syénite presque hololeucocrate de la maison d'école de Fotaba et aussi dans une microsyénite aplitique de l’île de Kassa, dont il sera question plus loin. Elle se présente dans chacune de ces roches avec un aspect différent. À Kassa, elle forme des cristaux aplatis suivant 4, allongés suivant l'axe vertical, présentant des faces nettes dans la zone prismatique ; ils sont généralement pœcilitiques par rapport aux éléments blancs. Une macle polysynthétique est peu fréquente. À Fotaba,la hiortdahlite ne se rencontre qu’en agrégats de petits grains isométriques, rappelant ceux de la lävénite de la syénite du nord de Kassa : des macles polysynthétiques à un petit nombre de composants y sont assez fréquentes (pl. VI, fig. 6, et pl. IX, fig. 15). Ce minéral, dépourvu de clivages, présente en lames minces une couleur jaune extrêmement pâle, avec maximum de pléochroïsme suivant ,. Il est triclinique ; dans la zone verticale, le maximum d'extinction est voisin de 25°, par rapport à l’axe c, et cette extinction a lieu dans les sections presque perpendiculaires à la bissectrice aiguë positive. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. Gi L'écartement des axes est assez grand. La biréfringence est voisine de 0,012, l'indice de réfraction de 1,7. A Tamara, les agrégats de cristaux de hiortdahlite sont visibles à l'œil nu ; ils sont d'un Jaune de soufre ; j'ai pu en isoler une petite quantité et constater que le minéral fait gelée avec les acides et donne les réactions de la chaux, de la zircone et de la soude. L'existence de la hiortdahlite dans nos roches est un fait digne d’être souligné; ce minéral, en effet, n’a été jusqu'à présent trouvé que dans deux gisements; il a été découvert par M. Brügger (1) dans un filon d’un décimètre de diamètre traversant la syénite néphélinique d'Ober-Arô, dans le Langesundfjord ; 1l y est associé à du feldspath sodique, de la biotite, un peu de néphéline, de mélinophane, de homilite, de sphène, de fluorine et de molybdénite ; il est intéressant de noter qu’à Kassa trois de ces minéraux, la fluorine, le sphène et la biotite, accompagnent aussi la hiortdahlite. Le second gisement consiste dans les tufs de la Somma ; la hiortdahlite, qui y a été décrite jadis sous le nom de quarinite (2), se trouve dans des sanidinites à sodalile, qui, par conséquent, peuvent être comparées aux roches étudiées dans ce mémoire. Elle tapisse des druses ou remplit des cavités miarolitiques ; elle est associée à de la fluorine et, son origine est pneumatolitique. | 10° Rinkite. Ce minéral accompagne le sphène comme élément microscopique dans les syénites de Kassa ; à l'inverse de ce qui a lieu dans beaucoup d’autres régions, il ne se trouve pas dans les roches à lävénite, à l'exception toutefois de quelques blocs de syénite à ægyrine de Conakry. D'ordinaire, la rinkite constitue de petits prismes à arêtes arrondies, qui sont allongés suivant la zone verticale. Les propriétés optiques sont celles de la rinkite normale : plan des axes optiques perpendiculaire (4) Zeitschr. f. Kryst., t. XVI, p. 377, 1890. (2) L'identité de la guarinite et de la hiortdahlite a été récemment établie par MM. Prior et ZamBonini (Miner. Magaz., t. XV, p. 248, 1909). 62 A. LACROIX. à g' (010) (distinction avec la mosandrite), extinction de 6 à 7° dans y', bissectrice aiguë positive, presque normale à la face L' (100) d’aplatis- sement et de clivage; l'angle des axes paraît plus petit que d'ordinaire, e & © SE SE ls io & pe | va | 28 nue DGSE 0 EE œ OR ES = Z0'001|5G'66|0L'66| SE 007] SS'66 Y9'T |96°T |G6‘0 1080 |GE 0 600 0 1000 6000 &00 0 $00 0 070 |Y1'0 |67 0 | O |€L'0 « « « « «C « « « « « LC « « « « GO 0 Cc0 0 G10 0 F600 Fa0 0 003 |80°s |£6‘0 |0S'G |69'F 680 0 Fc0'0 9200 S10 0 860 0 OL‘G |08'c |77°G [YF T |9C'c #10 0 |SITO #L0 0 770 0 9200 097 |26‘9 |79‘Y7 |0L'G |CL'Y 0& 0 «810 508 0 Ge& 0 8x1 0 98 GT |6V' OI FS'TT|€0 ET |7E'8 HVG 0 8GT:0 G9T 0 208 0 LLO'0 gg'8 |eTS 87 9 |2G8 |60'€ pu peu) peu] pou pu 007 0 687 0 9070 SVT 0 710 0 18 L |GE6 1092 |SS8 166 860.0 6100 |£600 160 0 T&0'0 Lie eye |vatc (167 |re'e 8670 |0ZT0 6670 SV 0 808 0 LG LI 86 08/91 71 |9S‘0G 87L'0 089 0 899°0 c0L 0 ST8 0 LO'‘eY |08‘07|88'6€|70 €7 |s8'8r En D. 5 È ï Ë ne Ê 2 2 2 Se EE EE ë É ed © ü o ss | nes ls ee S æ @ cs à mi: 5 & & @ à © . . un ww © © œ ‘6c 9 2S0u92014 DU 2SOU?9ZZ01À RE — — o6‘66|8c‘66|78 007! 9/66! 97 ‘007 60‘007| ££‘007| S8'C07 ae =: & à = à Etei ) © e &8 66 88€ |eT'e « « « « 270 0 ‘23 |67‘0 00 0 96 0 | ‘p'u 700 0 700/0 Ge 0 1780 060 0 80'0 C8 |I67 887 0 LT 0 0€ FI100 F1 700 0 0700 810 (S0 G10 0 |#70‘0 &c'O |ec‘0 1700 800 0 CLO 660 860 0 ÿc0/0 YO°T |ELT $60 0 FF0:0 00 7 |7Y8 Tr S67 0 108 0 06 6110 06 6160 |676 0 cL‘ye|eT'ec un n Sms ls es ESA | ne 29 74 a Etes HAE DAS PC IL‘T |Y60 |OGT 700‘0 « LG‘0 « « « « 9000 6L00 LY O0 « 08 G SF0‘0 LOT K 1 L00:0 7000 GG'0 & \£r0 6800 |#L0‘0 |360:0 IL‘c |YOZL |00'£ 2220 807:0 GYG:0 c6°8 |0L 9 Ga0:‘0 |F70:0 C7 1 |0E G 8100 |7F0‘0 810:0 ec‘0 [890 |r1S'0 5600 600°0 96‘ ‘P Qu: 870 7600 1000 6€0:0 eLT 870 |L7G 980‘0 Va0'0 L00°0 LG |YYe |TIG cer‘o [970 |2€65 0 OS‘£r 6€ 97 0960 |0£0 7 |008-0 c6‘LC|08'T9 1 “ ë a a se = = n > > 29Q) © <« (2 © 5 3 a) E Ex = = 5 ô @ : [Se] ‘9 ne 9}19q + Did OS em "eO1Z “OL "Oz: OzN O8) ‘OSN ‘OuN "O4 O0 * “eOzlV nr OS 14 III, 1911° érie. — NouveLLEs ARCHIVES pu Muséum, 5e s 106 A. LACROIX. dans la richesse en alcalis ; les teneurs extrêmes sont 4,11 p.100 dans la monchiquite et 18 p. 100 pour le facies de variation sodalitique de Rouma, avec une moyenne de 12,4 pour l’ensemble des vingt roches analysées. La soude prédomine moléculairement sur la potasse; la valeur du rap- K?20 Na°O d’elles (roche à sodalite de Rouma), il tombe à 0,15 : toutes cesroches sont port de seize des roches oscille entre 0,21 et 0,47; dans l’une done dosodiques. Ce rapport s’élève de 0,68 à 0,97 dans trois roches seulement, la syénite à amphibole noire, la pulaskite et la micromonzonite à haüvyne, dans lesquelles, par suite, la potasse l’emporte un peu en poids sur la soude : ces roches appartiennent au groupe sodi-potassique. Sauf, bien entendu, dans les filons mélanocrates, la teneur en chaux et en magnésie reste basse. Malgré le haut pourcentage en alumine, grâce à la richesse en alcalis, Ia chaux n’est feldspathisée que dans une seule roche blanche, la micromonzonite à haüyne. On peut voir, par ces ana- lyses, que la différence de composition séparant les types à ægyrine de ceux à amphibole noire est minime; elle réside essentiellement dans une teneur un peu plus élevée en alcalis (notamment en soude) et dans une proportion un peu plus faible de la chaux. Enfin ces roches ren- ferment toujours une petite quantité de zircone et de manganèse. Dans tous les types leucocrates, des essais qualitatifs ont mis en évidence une petite quantité de fluor, qui n’a pas été dosée. Le tableau de la page 107 montre la distribution des divers types en fonction des conditions de leur gisement. Ceux qui contiennent de l’ægyrine sont marqués d’un astérisque. On voit que toutes les roches dosodiques en massifs oscillent autour de la mnaskose (1.6.1.4.) et que presque tous les filons leucocrates se rapportent à ce même type. Il n’y a que des différences chimiques insignifiantes entre les aplites, les microsyénites et les tinguaïtes, qui ne se distinguent les unes des autres que structurellement et minéralogi- quement par la nature des pyroxènes. Les tentatives de différenciation du magma n’ont donc fourni que des types basiques, réduits d’ailleurs à quelques filons minces. Dans le groupe sodi-potassique, la pulaskose (1.5.2.3) est le type dominant. 107 2 LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L’ARCHIPEL DE LOS. 2 ‘sauu9fou soj suep ru ‘xnea[qe) sa] suep 1u jueansy ou ‘sosed uo os1u ej juepuod soruy ‘Say204 599 op sosÂeur SO] *£'€'9"I] op ju (z) “718 d LA “anbr}1X9SS9 0148019 1N *S9}IUTHUOUSOIIIN “aymbriqouon *9JIU0ZUOTUOIOI “aires dos ss... 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LACROIX. $ 11. — Aperçu sur les roches éruptives de la Guinée et de la Côte d'Ivoire. L'intérêt de la province pétrographique de Los est rehaussé par les différences radicales de composition qu’elle présente avec les portions voisines du continent africain. On ne peut trouver un meilleur exemple pour mettre en relief les différences qui distinguent ce qui a été appelé le facies atlantique et le facies pacifique des rocheséruptives, et qu’il me pa- raît préférable de continuer ànommer (1) la série alcaline et la série alcalino- calcique des roches éruptives. Ilexiste, en outre, dans cette même région, un développement remarquable d’une série que M. Rosenbusch propose d’ériger à côté des précédentes, celle de la charnockite. Je vais donner un très bref aperçu sur la constitution de ces différentes roches, afin de pouvoir les comparer à celles qui font l’objet de ce mémoire. 1° La série des gabbros-péridotites de la Guinée. L’ossature de la Guinée française est constituée par des schistes méta- morphiques et par des roches éruptives, que recouvrent sur de vastes espaces des grès sans fossiles. Il semble que, dans le Fouta Djalon et dans la Côte d'Ivoire, les granites dominent parmi ces roches éruptives ; mais, dans la région schisteuse de la Guinée, les roches basiques prennent un très grand développement. Utilisant des matériaux qui m'ont été fournis par M. Salesses, aujour- d’hui gouverneur des colonies, et par ses collaborateurs, MM. Normand et Dolisie, j’ai montré, en 1905 (2), que dans la région parcourue par le chemin de fer de Conakry au Niger, alors en étude, se rencontrent des types nombreux de diabases, de gabbros et de péridottes, dont j'ai donné une première description minéralogique. Peu après, M. Chautard a signalé (3) l'extension géographique vers le nord des diabases; depuis lors, les explorations de MM. Chevalier, Desplagnes et Henry Hubert ont mis à ma disposition de nombreux maté- ) Les roches alcalines de Tahiti (Bull. Soc. géol. France, 1910). (1 (2) Comptes Rendus, t. CXL, 410, 1905. (3) Op. cit. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L’ARCHIPEL DE LOS. 109 riaux fort analogues à ceux que j'avais précédemment étudiés, et prove- nant surtout de la Haute-Côte d'Ivoire, puis de la région de Siguiri et du Lobi, dans le Haut-Sénégal-Niger. Enfin, de la première des régions indi- quées plus haut, j'ai recu de nombreux et magnifiques matériaux, que M. Salesses et son collaborateur, le colonel Almand, ont bien voulu me faire recueillir dans les tranchées des 200 premiers kilomètres du che- min de fer à partir de Conakry. Je n’ai pas étudié à fond le granite à biotite de l’Afrique occidentale; il correspond en effet à un type banal, dans lequel je n’ai rien vu d’inté- ressant. Voici une très brève description des roches basiques. A. — PÉRIDOTITES. Les péridotites appartiennent à la wehrlite; elles sont constituées essen- tiellement par de l’olivine, avec un peu de diallage, en plages pœcili- tiques. Il existe quelques grains de chromite, dans cette roche d’un vert sombre, au milieu de laquelle apparaissent quelquefois des paillettes de biotite. Ces péridotites constituent une partie importante du massif du Kakoulima; elles ont été coupées par le chemin de fer du cinquantième au cinquante et unième kilomètre, au quatre-vingt-sixième kilomètre, etc. L'examen microscopique fait voir que parfois la proportion de pyroxène diminue et qu’il y apparaît un peu de bytownite. Dans ce cas, l’olivine est souvent automorphe ; ces variétés établissent un passage, d’une part, à la dunite et, de l’autre, au gabbro à olivine. Par altération, l’olivine se serpentinise et le diallage se transforme en actinote fibreuse. B. — GaBBros. Les gabbros se rapportent à deux types, le premier, constituant des filons minces dans la péridotite, rappelle la roche à grands éléments du mont Genèvre ; ilest formé par de larges masses clivables de labrador et de diallage bronzé. Le second, qui est plus abondant et qui paraît former de grandes masses, est à éléments plus petits ; les feldspaths sont des plagioclases basiques 110 A- LACROIX. non zonés (assez variables suivant les échantillons et oscillant entre Le labra- dor et la bytownite), associés à un pyroxène monoclinique à axes optiques très faibles et parfois presque uniaxe; c’est par suite un type très magné- sien (pigeonite). Suivant les cas, ce pyroxène est seul ou accompagné d’un hypersthène, voisin de la bronzite, et parfois d’olivine. Ces roches sont d'ordinaire absolument dépourvues de minerais; aussi, malgré leur basi- cité, sont-elles toujours de couleur claire, les feldspaths, d'un blanc éclatant, tranchant sur la couleur jaune des éléments ferro-magnésiens. La structure est grenue ou granulitique; l’hypersthène est le minéral le plus ancien, il est moulé par le diallage, qui, de même que l'olivine, a une tendance à envelopper les grains isométriques de feldspath. La pigeonite, souvent maclée suivant k' (100), s'éteint presque exacte- tement à 45°. Elle est dépourvued'inclusions ferrugineuses ; elle présente des plans de séparation suivant ' (100) etsuivantp (001) accompagnés de macles. Ses cristaux renferment de fines bandelettes d'hypersthène, et les cristaux de ce dernier minéral présentent la particularité inverse. Je signa- lerai comme particulièrement remarquables les gabbros à grands élé- ments, dépourvus d'olivine, du Kakoulima. Les types très riches en oli- vine se trouvent en particulier au kilomètre 45,5 du chemin de fer, puis sur la route de Socotoro à Koïn Dantaré, ainsi qu'à Tabouna. Leurs éléments ferro-magnésiens sont généralement de couleur un peu plus foncée que dans les autres gabbros. Desroches analogues, renfermant parfois une petite quantité de magné- tite, existent dans la Sierra Leone, notamment aux environs de Freetown. Les feldspaths y ont une tendance à l’aplatissement, et la structure incline vers l’ophitique. En définitive, ces gabbros présentent des variétés oscillant vers la norite ou vers la troctolite, mais Je n’ai pas trouvé ces derniers types franchement réalisés. C. — DiABases. Les diabases, à grain varié, passant dans les filons minces à des formes microlitiques, sont généralement à grands éléments et nettement ophi- tiques. On peut y distinguer trois types. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 111 L'un, uniquement constitué par un plagioclase, voisin du labrador et par de la pigeonite, renferme d’une facon constante dans les intervalles inter- sertaux des feldspaths une quantité importante de micropegmatite, d’orthose et de quartz; il existe parfois un peu de biotite. Ce type est très fréquent, notamment dans les tranchées du chemin de fer, aux kilo- mètres suivants : 104,5, 118,5, 177, 182, 183. Un autre type, occupant une position extrême dans la série, est carac- térisé par sa richesse en olivine ; mais c’est encore le même pyroxène très magnésien quis’y rencontre. De bons exemples de cette roche se trouvent au kilomètre 110 du chemin de fer, ainsi qu’aux environs de Koïn Dantaré. Cette roche passe aux gabbros. Mais le type le plus remarquable, qui d’ailleurs passe à chacun des deux précédents, est caractérisé par l'abondance de l’hypersthène. Ce minéral ne participe que sur les bords à l’ophitisme, qui, au contraire, est la règle pour la pigeonite. Il présente des plans de séparation et des macles secondaires encore plus répétées que dans les gabbros. Le caractère spécial à ces roches consiste dans la fréquence des micro- perthites d'hypersthène et de pigeonite. Elles se présentent avec des modalités différentes et sont souvent limitées à la bordure des pyroxènes rhombiques. Il est possible de les étudier dans une face 2’ (100) de l'hy- persthène, perpendiculaire à la bissectrice aiguë »,. On y distingue : 1° de fines baguettes de pigeonite allongées suivant l’axe vertical et groupées sur l’hypersthène suivant le mode habituel des associations des pyroxènes monocliniques et orthorhombiques; leur face g' (010) est parallèle au plan g° (010) de leur hôte. Elles s’éteignent à 45° environ de l’axe ver- tical, mais parfois, dans deux directions symétriques par rapport à celui-ci; ces baguettes sont donc disposées dans les deux positions de la macle suivant k'. Cette pigeonite n’est pas toujours aciculaire ; elle con- stitue aussi des larmes, rappelant par leur forme celles du quartz vermi- culé de la myrmékite. — 2° En outre des cristaux précédents, et mélangées avec eux, il existe des larmes de pigeonite s’éteignant en même temps que l’hypersthène. Leur plan 2° (100) est orienté parallèlement à celui de leur hôte, avec axe vertical commun; cette hypothèse est vérifiée par 112 A. LACROIX. l'observation de deux cristaux d’hypersthène, qui ont été trouvés accolés à axes parallèles, de telle sorte que le 2'(100) de l’un est parallèle au g' (010) de l’autre. J'ai pu constater que ces deux cristaux présentent des larmes de pigeonite possédant rigoureusement la même orientation et s’éteignant à 44° de l’axe vertical commun. Il y a lieu de signaler enfin que, lorsqu'un cristal d’'hypersthène est enveloppé à axes parallèles par un cristal de pigeonite, les facules de ce dernier minéral développées dans l’hypersthène à son voisinage possèdent la même orientation que lui. Je signalerai comme fournissant des échantillons particulièrement beaux de ces diabases à hypersthène les tranchées du chemin de fer aux kilomètres : 83, 85,8, 110,5, 182,9, 199, etc., ainsi que les localités suivantes : mont Yanfouifari, mont Kakiouendi, près Gabi ; sources de la Kouloun-Kouloun, de la Bakitima, cascade de l’Ouri (près Bomboli); mont Ghémétighi (près Kindia), etc., puis la région de Siguiri (Siguiri, Sibilli, Ceyla, etc.), le Tomora, le Gangaran et le Lobi. D. — Résumé MINÉRALOGIQUE ET GÉOGRAPHIQUE. En résumé, les roches basiques qui viennent d’être passées en revue forment une série très continue, comprenant des péridotites et des qab- bros de basicité variée, avec, comme variété structurelle, des diabases et même quelques formes microlitiques. La caractéristique minéralogique de cette série réside dans l’absence de minerais et larichesse en minéraux magnésiens, olivine ou pyroxène. Parmi ces derniers, l’hypersthène est remarquable par ses associations microperthitiquesavec un pyroxène monocliniquetrès magnésien, qui cor- respond à des types variés du groupe, plus riche en magnésie que les diopsides et les augites; M. Winchell a appelé ces pyroxènes prgeonite, et plus tard M. Wahl les a étudiés sous le nom d'enstatit-augite. L'Afrique occidentale constitue peut-être la plus vaste région dans laquelle ces pyroxènes aient été rencontrés dans divers types d’une série pétrographique. La province pétrographique caractérisée par ces roches basiques LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 113 s’étend sur le territoire de la Guinée, du Haut-Sénégal et Niger, ainsi que sur celui de la Côte d'Ivoire. En Guinée, ces roches très abondantes dans la région traversée par les deux cents premiers kilomètres du chemin de fer du Niger, ne parais- sent pas s'étendre au delà de Timbo. Par contre, elles occupent au nord une étendue considérable entre Messidi-Goumba, Firghia et Dinguiraye, d’après M. Chautard; je n’ai pas personnellement étudié les diabases de cette région. D’après les documents recueillis par M. Henry Hubert et que j'ai pu examiner grâce à l'obligeance de celui-ci, ces roches sont extrêmement abondantes dans le Bouré, le Siéké et le Balan (Haut-Sénégal et Niger) et, d'après les récoltes de M. Desplagnes, plus au nord jusqu’à Sibilli. M. Chevalier m'a remis une diabase à olivine recueillie au milieu du granite de Beyla, près de la frontière de Libéria. M. Desplagnes m'a communiqué les diabases à hypersthène, auxquelles j'ai fait allusion plus haut et qui ont été recueillies dans le Haut Sénégal et Niger, au nord-ouest et à l’ouest de Kita, dans le Tomora et le Gangaran. Enfin, le même officier en a recueilli à plus de 500 kilo- mètres à l'O. du Bouré, dans le Lobi {5 à 6° longitude W.). D'après les observations de M. H. Hubert, les diabases de cette région se trouvent au milieu d’une zone schisteuse ayant une centaine de kilomètres de lar- geur et plusieurs centaines de kilomètres de longueur. En résumé, l’ensemble de ces diverses zones occupe une surface, qui s'étend du 3° au 15°30° de longitude ouest et du 8*30’ au 14° de latitude nord. Il y a lieu enfin de faire remarquer que les diabases recueillies par M. H. Hubert dans le Dahomey se rapportent à un autre type et se trouvent dans des conditions géologiques différentes : au lieu de constituer des gisements étendus comme dans les régions précédentes formées par des schistes métamorphiques, elles ne constituent que des filons minces dans les granites et dans les gneiss. De plus, à l'inverse de celles que nous avons étudiées et qui sont remarquablement fraîches, d'ordinaire dépour- vues de toute trace d'ouralitisation, les diabases du Dahomey sont géné- ralement très ouralitisées et déformées par action dynamique; par suite, leur caractère originel peut être masqué. NouvELLEs ARCHIVES pu Muséum, 5e série. — III, 4914. 15 114 Sex UT AD ANT AIC RO E. — COMPOSITION CHIMIQUE. Les sept premières analyses qui suivent ont été effectuées par M. Pisani. et la huitième par M. Boiteau. | a. Diabase quartzifère, chemin de fer de Conakry au Niger, au kilo- mètre 135 ; b. Gabbro à grains moyens, Kakoulima ; c. Gabbro à grands éléments, traversant la wehrlite du Kakoulima ; d. Gabbro à olivine, route de Socotoro à Kouïn Dantaré; e. Diabase à hypersthène, chemin de fer, au kilomètre 177 ; f. Diabase à olivine, chemin de fer, au kilomètre 110,5 ; ge. Dunite un peu feldspathique, chemin de fer, au kilomètre 86; h. Wehrlite du Kakoulima. a. b. Ce d. @ Te g- h. SIOZREE ARE 53,30 51,30 46,99 46,75 52,80 50,20 40,01 38,32 0,888 0,885 0,783 0,779 0,880 0,836 0,666 0,639 INPI 15 A AT SONG, 18,0 16,05 MS 20 UD, 2,54 | 2,66 0,148 0,475 0,159 0,158 0,131 0,105 0,025 0,026 CR O2 PME » » 0,02 0,05 » 0,09 0,16 0,16 0,001 0,001 0,001 REO5-00 2,10 1,29 1,00 4,10 1,80 2,55 1,00 4,35 0,015 0,008 0,006 : 0,007 0,011 0,016 0,006 0,027 FeO MER 6,66 3,39 3,80 7,53 1,38 6,60 11,70 11,78 0,092 0,046 0,053 0,104 0,106 0,092 0,162 0,163 MnO bre de ele 0,07 » » » » 0,18 » » 0,001 0,003 MEOUIATE 6,05 10,10 10,30 17,20 9,30 16,20 39,90 30,22 0,151 0,251 0,257 0,430 0,232 0,405 0,995 0,905 Ca0 re 9,55 142,90 143,90 9,13 411,05 10,10 1,68 2,74 0,170 0,230 0,248 0,163 0,197 0,180 0,030 0,048 NA UPEErEE 2,68 1,53 213 1,54 2,16 1,14 1,07 0,16 0,044 0,024 0,034 0,024 0,034 0,027 0,017 0,003 OT TEE 0,94 0,27 0,32 0,45 1,01 0,7 0,52 0,06 0,010 0,003 0,003 0,005 0,011 0,007 0,005 0,004 TMOLMMEES 1,21 0,27 0,47 0,20 1,20 0,71 » 0,28 0,025 0,004 0,006 0,003 0,015 0,009 0,004 POSE 0,08 0,30 » 0,11 0,10 0,09 » 0,07 0,001 0,001 0,001 0,001 0,004 Perte au feu. 4,61 » 4,80 0,27 0,70 0,60 1,10 3,38 +, ©, ——— —, ——— ——— — ——— —————…—…—…— ————— — …—…———— 99,66 100,11 99,91 100,49 100,90 100,46 99,68 100,18 Ces roches ont été énumérées dans l’ordre croissant de leur teneur en éléments ferro-magnésiens, que l’on trouvera dans le tableau de la page LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 115 123. Toutes celles qui contiennent des feldspaths se rapportent au même type chimico-minéralogique, l'auvergnose (IL.5.4.4-5). Quant à la wehrlite et à la dunite, elles constituent des types nen nommés de la classification chimico-minéralogique, que je désigne sous les noms de kakoulimose (V.1(4).1{1).2) et de guinéose (V.1(5).1(1).2). Dans cette série, où la silice varie de 53 à 38 p. 100, la caractéristique réside dans la haute teneur en magnésie et en chaux; ces deux éléments, après avoir crû ensemble à mesure que la silice diminue, suivent ensuite une marche inverse, la chaux devenant très faible quand, dans les pérido- tites, la magnésie est extrêmement abondante. L’alumine subit une chute concomitante. C’est grâce à la richesse en magnésie, jointe à la proportion d’alumine suffisante pour feldspathiser la plus grande partie de la chaux, que, mal- gré la richesse en ce dernier élément, les pyroxènesrestent toujours essen- tiellement magnésiens. On peut constater en effet, par le caleul, que la chaux et la somme du fer et de la magnésie entrant dans la constitution des pyroxènes sont loujours dans un rapport plus petit que 1. Quant à la somme des alcalis qui ne dépasse guère 3 p. 100, on voit qu’elle ne subit pas de fortes fluctuations, sauf bien entendu dans les péridotites, où elle devient extrêmement petite. Enfin l’acide titanique varie dans le même sens que la silice. 20 La série de la charnockite à la Côte d'Ivoire. Les roches qui vont être décrites couvrent une vaste surface à la fron- tière de la Guinée, de la Côte d'Ivoire et de Libéria. Je les ai rencontrées dans une importante collection de roches de cette région, qui a été recueillie par M. Chevalier ; j’en ai donné récemment une description sommaire (1). La région considérée est comprise au sud et à l’est du massif schisteux du mont Nimba, dans les hautes vallées du Nuon (Cestos), du Cavally et du Sassandra. La portion de cette région située à l’est du Nuon et com- (1) Comptes rendus, t. CL, 18, 1910. 116 A. LACROIX. prenant les bassins du Cavally et de deux affluents du Sassandra, le Zô et le Koué, est habitée par les Dans (Dyolas), alors que plus au nord se trouve le pays des Touras (bassin du Bafing, affluent du Sassandra). Cette région est granitique; elle possède une topographie tout à fait caractéristique, que M. Chevalier a décrite ainsi : « Entre ces deux profondes vallées (celles du Cavally et du Sassandra), s'étendent, d’une manière presque ininterrompue, des pâtés de mon- tagnes, dont les pics, en nombre incalculable, se dressent de 800 à 1400 mètres au-dessus du niveau de la mer, sur un ruban large de plus de 50 kilomètres (allant du 7° 20° au 7° 50° de latitude nord) et couvrant une superficie de 6000 kilomètres. Toutes ces montagnes sont constituées par des dômes plus ou moins abrupts, isolés ou souvent soudés les uns aux autres. » Les principaux points où les échantillons ont été recueillis sont dans le pays des Dans, les environs de Danané (entre le Nuon et le Cavally), le mont Momy et le mont Dou (au sud-est de Droupolé), les environs de Man (dans le bassin du Zô), Zoanlé, enfin dans le pays des Touras, les monts Gouékouma et Gouréni et le mont Soulou ou Doulou, plus près du confluent du Sassandra et du Bafing. Toutes ces roches constituent une série continue très compréhensive, allant d’un granite à hypersthène presque uniquement constitué par du quartz et des feldspaths, jusqu’à une norite dépourvue de quartz et ren- fermant au moins 50 p. 100 d’hypersthène. Parmi les échantillons recueillis dans une même localité, il existe souvent plusieurs types (environs de Man, Zoanlé, mont Momy, etc.). Aussi paraît-il assez vraisemblable que ces derniers ne sont pour la plu- part que des facies de variation d'un même massif, bien qu'il soit pos- sible que certains d’entre eux constituent aussi des individualités géologiques distinctes, des filons par exemple. À l’état frais, toutes ces roches sont grises, mais le plus souvent elles sont colorées en jaune ou en chamois par des infiltrations de limonite. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 117 À. — (GRANITES A HYPERSTHÈNE. Le granite est à gros grains; il est parfois pegmatique. Il est essen- tiellement constitué par de l’orthose, de l’oligoclase et du quartz, avec fort peu d’hypersthène et de biotite. En général, quand l’hypersthène devient plus abondant, la biotite et l’orthose diminuent, les plagioclases augmentent et la roche passe ainsi progressivement à des norites quart- zifères, puis à des norites sans quartz. Il existe quelques variétés de norites assez riches en biotite. B. — NoriTEs. Dans les norites franches, l’hypersthène est associé à un pyroxène monoclinique (pigeonite), incolore comme lui en lames minces {mont Momy). Enfin, dans certains types, l’hypersthène prédomine sur Le feld- spath /Zoanlé), et il me semble probable, étant donnée l’irrégularité de la distribution de l’hypersthène dans les échantillons étudiés, que des recherches sur le terrain y feraient découvrir des hypersthémites dépour- vues de feldspaths. Dans ces roches mésocrates, Le pyroxène monoclinique est quelquefois associé à l’hypersthène sous forme de fines bandelettes ; on rencontre en outre un peu de hornblende d’un brun verdâtre et de biotite. Notons enfin que, dans toute la série, il existe une quantité variable d’apatite et de titanomagnétite. Les plagioclases varient entre l’oligoclase-albite et l’andésine basi- que, mais les macles suivant la loi de l’albite sont toujours très fines et fréquemment associées à celle de la péricline, elle-même très polysynthéique. Dans tous les types quartzifères, l’orthose et les plagioclases renferment en très grande abondance ces inclusions inco- lores, fusiformes, disposées parallèlement, qui sont si abondantes dans les roches granitiques de l’Inde, dont il va être question plus loin. Enfin les plages d’orthose sont souvent associées à des groupements de quartz vermiculé et de plagioclase (myrmékite). 118 A. LACROIX. La structure de toutes ces roches est granulitique; quelques-unes d’entre elles (les norites quartzifères en particulier) sont un peu rubanées (montagne de Oua, près Danané; environs de Zoanlé) par suite de la concentration des éléments colorés dans des lits distincts. Des actions mécaniques puissantes ont imprimé leur marque dans beaucoup d'échantillons ; celle-ci varie depuis de simples extinctions roulantes dans le quartz jusqu’à la structure cataclastique (avec orien- tation des débris) ne laissant aucun élément intact. C. — COMPOSITION CHIMIQUE. Les analyses suivantes ont été faites par M. Pisani : a. Granite pauvre en hypersthène, mont Gbon; b. Granite à hypersthène sans biotite, pied du mont Zan, près Zagoué. ce. Norite à pyroxène monoclinique. Entrée dela grotte du mont Momy. d. Norite très riche en hypersthène, village de Zoanlé. a. 6. Ge d. SORA AENS DAME TRAME PE 71,80 59,50 53,90 54,33 1,156 0,991 0,891 0,905 AO See ere ere 44,99 18,71 15,20 11,43 0,146 0,183 0,149 0,112 1H DÉS ne PE Ro 1,10 2,32 5,40 6,10 0,007 0,044 0,034 0,038 BOOM CASA TEE ER ee 1,08 3,96 6,93 7,47 0,015 0,036 0,096 0,104 MORE AN ARR Er 0,39 3,49 4,95 11,70 0,040 0,087 0,123 0,292 CAO RE AE TE 2,20 5,10 5,60 4,95 ee 0,039 0,091 0,100 0,075 NA O RES M RER DE ea 4,17 3,82 4,35 3,52 0,068 0,064 0,069 0,056 RÉCOLTER TE 4,11 1,18 0,95 0,59 0,044 0,013 0,010 0,006 OR A Se en 0,26 1,68 9,925 0,13 0,004 0,021 0,028 0,001 EDR PR LS RE EC » 0,07 0,09 0,06 0,001 0,001 0,001 Perterauiieu ss re 0,60 0,60 0,50 0,60 100,61 100,43 99,72 100,18 Toscanose Tonalose Andose Ornose (1.4.2.3). (IL.4.2.3). (11.5.3.4). (11.58.35) LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L’ARCHIPEL DE LOS. 119 Les caractéristiques de cette série résident dans la teneur en fer et en magnésie, élevée pour des roches relativement riches en silice, elle varie en sens inverse de celle-ci ; dans la valeur relativement élevée des: alcalis, supérieure à 4 p. 100 dans la roche qui en renferme le moins ; dans le peu de variation de la soude, alors que la potasse diminue très rapidement dans le même sens que la silice, ce qui explique la prédomi- nance des plagioclases sur l’orthose, même dans les types quartzifères ; enfin dans les variations relativement faibles de la teneur en chaux ; cette dernière est presque entièrement feldspathisée, ce qui, grâce à la richesse en fer el en magnésie, entraine la présence de l’hypersthène. Le très grand intérêt de cette série pétrographique réside dans ce qu’elle appartient à un groupe jusqu'ici assez rare. Les trois principales régions, dans lesquelles des roches analogues ont été étudiées, sont l'Inde, où elles ont été décrites par M. Holland sous la dénomination compréhensive de charnockites, puis le sud de la Norvège, (granite à hypersthène-adamellite-mangérite-anorthosite, étudiés par MM. Vogt et Kolderup); enfin le Canada et les monts Adirondacks. C’est de la série de la charnockite de l’Inde que les roches de la Côte d'Ivoire doivent être rapprochées d’une façon plus particulière. 39 Comparaison des trois séries pétrographiques de l’Archipel de Los, de la Guinée et de la Côte d'Ivoire. En terminant, quelques mots seront suffisants pour mettre en relief les différences que présentent entre elles ces trois séries. 1° Les roches de l'archipel de Los sont essentiellement des roches à feldspathoïdes ; au point de vue chimique, elles sont caractérisées par une haute teneur en alcalis, se maintenant jusque dans les types les plus basiques; la plupart d’entre elles sont leucocrates. Elles sont pauvres en chaux, en magnésie, généralement en fer, sauf dans les types très peu siliceux ; la chaux n’y est presque jamais feldspathisée, malgré la haute teneur en alumine, persistant Jusque dans les types basiques. Le pour- centage en titane suit une marche inverse de celui de la silice. 2 Les roches de la Côte d'Ivoire sont essentiellement caractérisées au 120 A. LACROIX. point de vue minéralogique, par la présence de l’hypersthène ; la teneur en alcalis est moindre que dans la série précédente et plus grande que dans la suivante. Toutes ces roches sont riches en fer et en magnésie. La chaux n’atteint Jamais une teneur élevée, même dans les types mélano- crates ; bien que la teneur en alumine ne soit pas grande, cette chaux est presque entièrement feldspathisée, ce qui détermine la prédominance de l’hypersthène parmi les minéraux colorés. Il n'existe jamais de feldspa- thoïdes, mais souvent du quartz s’y rencontre. Le titane croît d’abord quand la silice diminue, puis il s’abaisse dans les types mélanocrates. 3° La série des qabbros-péridotites de la Guinée est caractérisée au point de vue minéralogique par l’abondance des minéraux magnésiens, mais ceux-ci (olivine et hypersthène) sont toujours accompagnés par un pyroxène calco-magnésien (pigeonite), plus riche en magnésie que le diopside etl’augite. Aucune de ces roches ne renferme de feldspathoïdes; certaines d’entre elles sont un peu quartzifères. Au point de vue chimique, elles sont pauvres en alcalis, plus riches en magnésie et surtout en chaux que celles de la série précédente. La teneur en alumine décroît rapidement en même temps que la chaux dans les types les plus basiques, qui sont très magnésiens. À ce point de vue, la différence est remarquable avec les roches mélanocrates de la série de Los, qui restent toujours très alumineuses quand la magnésie el la chaux augmentent, sans pour cela se charger de plagioclases. A l'inverse de ce qui a lieu dans la série de la charnockite, une portion importante de la chaux n’est pas feldspathisée. Le titane décroît nettement en même temps que la silice. La comparaison de la composition chimique des roches de ces trois séries sera facilitée par les tableaux suivants. Je donne tout d’abord, en regard, la composition chimique centésimale de roches appartenant à chacune de ces diverses séries et contenant une proportion comparable de silice. LES SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. LOS GUINÉE. Syénite néphélinique Gabbro à amphibole. à hypersthène. SO ns see des 58,85 39,50 NOÉ GER RARE RE 20,86 18,71 IERDPSEE CES SORT ENREeE 1,34 2,32 BED ee ee. 1,04 3,96 ME DR Den 0,36 3,49 OM | 1,50 5,10 NO bee 6,74 3,82 RÉORR eur 7,01 1,18 TO RE ARR: À 0,50 1,68 PORT ie de 0,02 0,07 LOS. CÔTE D'IVOIRE. GUINÉE. Lujavrite Ho nas Diabase mélanocrate. quartzifère. SORA AA EL: 94,75 53,50 04,33 53,30 NOR TT. 19,90 13,20 11,43 15,11 CUP PRES RNA 4,00 5,40 6,10 2,40 HO Mn0 02, 2,36 6,93 7,37 6,73 MORE RE te. 0,52 4,95 11,70 6,05 CAD MG N TIRER 0,18 3,60 1,95 9,35 NAS DRE NT à 11,30 4,35 3,02 2,68 SO Ne ce 2,62 0,95 0,59 0,94 ICE LAN EN RES 0,33 2.95 0,13 1,21 SORA UN RL » 0,09 0,06 » BROSSE PR 0,26 » » » LOS. GUINÉE. Syénite riche Microthéralite. Topsailite. Gabbro. Gabbro en sodalite. à olivine. SO Re ee 48,10 48,44 18,88 16,99 16,73 AO Ee 24,10 16,18 20,56 16,18 19,10 He OPEN. 1,11 1,36 3,34 1,00 1,10 FeO + MnO ....... 2,95 6,24 5,29 3,80 7,53 MON RE ee 0,51 7,13 3,09 10,30 17,20 CDN RE 0,45 8,68 8,34 13,90 9,45 NA ORAN 15,20 5,18 4,75 2,13 1,94 KOOPRE PP RES. 3,00 3,84 2,56 0,32 0,45 MO AR Ne 0,13 1,39 1,69 0,47 0,20 CRE ee 2,80 » » » » NouvELLES ARCHIVES DU MusEUM, 5° série. — III, 1911. 16 121 122 _ A. LACROIX. LOS. GUINÉE. Microshonkinites. Webrlite. Dunite. D à 39,88 40,80 40,01 38,32 APO = CGRODE 2e re 20,33 17,27 2,70 2,82 Fé De TR ere ae 5,24 3,15 4,00 4,35 ÉeO ST Le 7,60 9,32 11,70 11,78 ME See CE Te 6,48 5,13 39,90 36,22 CAO EE ne 11,51 10,49 1,68 2,74 Na ONE ARR Eee à 4,54 6,97 4,07 0,16 RÉCOMPENSES RE 2,44 2,30 0,52 0,06 HO PE TA ER EP RRE a 0,95 2,02 » 0,28 Un dernier tableau (1) met en regard les principaux paramètres magma- tiques. Celui que je désigne par © est le rapport de la silice des éléments blancs calculés à la somme des alcalis feldspathisés (feldspaths et feldspa- thoïdes); il correspond par conséquent au ® de M. Michel-Lévy; il en diffère seulement en ce qu'il représente le rapport des molécules et non celui des nombres en poids. Ce mode de calcul me paraît préférable ence qu'il permet de mieux suivre la signification des variations observées. Pour les roches de l’archipel de Los, © <6 (sauf pour la topsailite et la monchiquite), ce qui d'ordinaire, se traduit minéralogiquement par la présence de feldspathoïdes. Par contre, dans les deux autres séries (Guinée et Côte d'Ivoire), o > 6. Na O+K 0 a (CAO) ou ne descend pas au-dessous de 3 dans les roches de Los, ce qui Sauf dans certains types mélanocrates, le rapport s implique l’absence de plagioclases ou la rareté de ces minéraux, alors qu'il est compris entre 3,3 et 0,85 dans la série de la charnockite et qu'il est plus petit que 0,6 dans la série gabbroïque de la Guinée ; cette propriété se traduit dans les roches du continent par la prédominance ou par l’existence exclusive des plagioclases parmi les feldspaths, qui sont beaucoup plus basiques en Guinée qu'à la Côte d'Ivoire. (4) Dans le tableau de la page suivante, An. p. 100 représente Le pourcentage de l’anorthite dans le feldspath virtuel calculé. Dans la série de la Côte d'Ivoire et de la Guinée, cette valeur représente sensiblement la teneur en anorthite du feldspath moyen. Dans les roches de l'archipel de Los, par contre, ce nombre calculé n’a aucune signification par suite de l'existence d'amphiboles, de micas et de pyroxènes, dont l’alumine a dû être calculée sous une forme feldspathique. 123 INIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS. 2 LES SYÉNITES NÉPHÉI « 0Ÿ « s£ CG 0G 0G £G OL LY 69 LY YL YG 87 ( Le LES &G 8€ 6€ 6Y CL « ey «C 17 « 07 « ey « 87 « 87 « 67 « cG « cG « 8c « 4) « 87 < LG K LG « 96 « 96 « 9€ K 96 « LG « 9€ « LG « 6€ « A1] (9) 007 ‘4 ‘007 ‘d uy AUS « « 98 0 4 A) FG'0 600 cr 0 08 0 FF'0 YO TG 0 90 6£'0 1G'0 x£'0 70 £c 0 87 0 8£‘0 8T'0 G£'0 LG 0 88'0 Cyr 0 Gy'0 %‘0 L6'0 Ly'0 F£‘0 07'0 0£‘0 0£‘0 L£'0 89‘0 190 O&EN Or} SIRSRSMONS —INCONE= COUIOMCO 8 lard Q0 LOYY v'GT cl 8'9 LY (Ov) O2H + OZzEN « © SFr (SNA °°" ""asoauinz « © B(DFGTA ‘°° "osowrnoyny « 29‘0 = = « Y6‘0 — me « CO'‘F — 2 « LOT — = —C0‘0 SET = — 2600 O9Y S-Y'Y'S'III ::osoubuoany *(HININD) SATHLOGINHA-SOUAAVO SIG € Æ L0‘0 0 T G'e‘C'III 0 O0 6 0 Où OC ET 0 2S0U40) —0T0 TG PAC CTI mi 0 *9S0puy _ 630 (u Y'eY'II 0 CC L DÉD NO . 9$0/DU0,J 5 8€ ‘0 S'TG STI "tt" 9SOUDISOL *(AWIOAI 4 A109) HLINOONUVHO VI HG AUAS v'e LL'O — —- 9‘Y HT Y'Z'S'III DO CEN EEE 60707) TT (eh ? 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Serand, des échantillons d'un type qui n’est pas décrit plus haut. Ils proviennent d’un filonnet (nord-ouest sud-est) de 0",05 d'épaisseur suivi sur 60 mètres dans la syénite à ægyrine de l’est de l’anse Villiaume. La même roche forme des taches (filon ou facies de variation) au milieu de la syénite voisine. La roche des filons minces est finement grenue, jaune clair, dépourvue de phénocristaux. Celle des taches en diffère par la présence de cristaux clairsemés d’eudialyte (2 cm.), de néphéline grise (2 cm.), de microcline (5 cm.) et d'ægyrine (1 em. X 0°",5). La pâte est dans tous les cas holocristalline, formée par des microlites d’albite avec un peu d’orthose, de néphéline automorphe et d'une multitude d’aiguilles d’acmite jaune associées à un peu d’astrophyllite. Dans les types porphyriques, la pâte renferme en outre en abondance de petits cristaux nets d'eudialyte de couleur carmin sur les bords (suivant n,) et incolores au centre. Quelques-uns d’entre eux présentent la structure en sablier; deux petits secteurs incolores sont englobés dans le minéral carmin et sont de signe contraire. L'eudialyte en phénocristaux appartient à deux types. L’un est orangé, transparent, homogène et intact; sa couleur rappelle celle de l’eucolite de Norvège ; l’autre, très fissuré, possède la couleur carminée de l’eudialyte du Groenland. Le premier est à peu près incolore en lames minces; l’autre d’un pléochroïsme variable, mais souvent extrêmement intense. Le maximum de pléochroïsme, à l’inverse de ce qui a lieu dans les microlites, se produit suivant n, (carmin foncé) n, = jaune rosé. Le minéral est criblé de très grosses lames de catapléite limpide. Ce même minéral s’observe en abondance en cristaux indépendants dans la pâte de la tinguaïte porphyrique aussi bien que de la tinguaïte dépourvue de phénocristaux. Il renferme tant d’aiguilles d’ægyrine qu'il n’est pas douteux qu'il ne soit un des derniers minéraux cristallisés dans la roche. Le microcline appartient au même type que dans la syénite : il renferme des veinules et des inclusions de lames d’albite, mais les microperthites sont absentes. Les phénocristaux d'ægyrine se distinguent des microlites d’acmite par leur couleur vert foncé. Enfin il me reste à signaler d’assez grandes plages d’un minéral possédant toutes les propriétés de la perowskite, mais il est monoréfringent. Ces roches remarquables doivent être considérées comme des finguaîtes lujavritiques. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE I SYÉNITES NÉPHÉLINIQUES À ÆGYRINE ET ASTROPHYLLITE DE ROUMA. Fic. 1. — Type normal. Fe{dspaths alcalins (orthose et albite) enchevêtrés, moulés par néphéline et sodalite. Les minéraux colorés sont peu distincts sur cette figure. Lumière polarisée parallèle. Grossissement : 30 diamètres (page 10). Fig. 2. — Même roche, mais les espaces intersertaux des feldspaths sont remplis par des microlites (/eldspaths, ægyrine, lävénite), englobés par néphéline. Lumière polarisée parallèle. Grossissement : 30 diamètres (page 12). Fic. 3. — Facies de variation microsyénitique de la roche précédente. Les microlites de feldspath sont englobés par de grandes plages de feldspaths et de néphéline (page 12). Fig. 4. — Même roche. L’orthose, cerclée d’orthose sodique, est moulée par l'&ægyrine, la {ävénite et l'astrophyllite. Lumière polarisée. Grossissement : 25 diamètres (page 12). Fic. 5. — Facies de variation lujavritique. Ægyrine aciculaire. Eudialyte moulant ophitiquement les éléments blancs. Lumière naturelle. Grossissement : 35 diamètres (pages 16 et 30). Fic. 6. — Même roche. La coloration de l'eudialyte est localisée autour des inclusions d'ægyrine. Grossissement : 60 diamètres (pages 16 et 30). PLANCHE Il SYÉNITE NÉPHÉLINIQUE A ÆGYRINE, ASTROPHYLLITE ET LAVÉNITE DE ROUMA. Fi. 1. — Arfvedsonite, ophitique par rapport aux feldspaths. Lumière naturelle. Grossissement : 35 diamètres (page 10). - Fic. 2. — Pseudomorphose d'eudialyte. Cristaux de zircon néogène ophitiques par rapport aux feldspaths. Lumière naturelle. Grossissement : 40 diamètres (page 31). Fic. 3. — Villiaumite, ophitique par rapport aux feldspaths, dans facies de variation mycrosyénitique. Lumière naturelle. Grossissement : 60 diamètres (pages 13 et 32). Fic. 4 à 6. — Microperthite de microcline et d'albite des pegmatites à ægyrine (page 21). Fic. 4. — Face g' (010). Le microcline est éteint et l’albite éclairée. Lumière polarisée. Grossissement : 35 diamètres. Fic. 5. — Section p (001). Lumière polarisée. Grossissement : 35 diamètres. Fic. 6. — Même lame, mais le cristal a été placé à 45° de la position précédente dans la position d’éclairement commun de la macle de l’albite. 125 EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE III SYÉNITE NÉPHÉLINIQUE À ÆGYRINE, ASTROPHYLLITE ET LÂVÉNITE DE ROUMA. Fic. 1. — Fluorine à aspect chagriné et pyrochlore dans arfvedsonite. Lumière natu- relle. Grossissement : 60 diamètres (pages 11 et 34). Fic. 2. — Pseudomorphose d’eudialyte en sircon, fluorine et séolites. Lumière natu- relle. Grossissement : 35 diamètres (page 30). Fic.3.— Fluorine dans feldspaths (orthosetrouble, albite limpide) et néphéline. Le minéral foncé est de l’arfvedsonite. Lumière naturelle. Grossissement : 45 diamètres (pages 11 et 34). Fi. 4. — Astrophyllite bacillaire et catapléite, avec ægyrine, dans analcime. Nicols à 45°. Grossissement : 35 diamètres (page 30). Fic. 5. — Catapléite dans mésotype. Lumière naturelle. Grossissement : 65 dia- mètres (pages 30 et 31). Fi. 6. — Macles fines de catapléite. Grossissement : 75 diamètres (pages 30 et 31). PLANCHE IV Fic. 4 et 2. — Aplite néphélinique de Kassa. Biotite pœcilitique par rapport à la fluorine (à aspect chagriné), à l’oréhose et à la néphéline granulitiques. Lumière naturelle (fig. 1); lumière polarisée (fig. 2). Grossissement : 60 diamètres (page T0). Fi. 3 et 4. — Orthose sodique limpide, maclée suivant la loi de Carlsbad, se trans- formant en albite frouble, finement maclée. Pegmatite de syénite néphélinique à hasting- site du phare de Tamara. Lumière naturelle (fig. 3), lumière polarisée (fig. 4) (page 54). Fic. 5 et 6. — Orthose érouble se transformant en albite /impide dans la syénite néphé- linique à ægyrine, astrophyllite et lävénite de Rouma. Lumière naturelle (fig. 5); lumière polarisée (fig. 6). Dans cette dernière figure, l’un des cristaux est voisin de son extinction et montre les macles de l’albite, alors que le second est placé dans la position d’éclairement commun à 45° de la précédente : dans l'intervalle triangulaire des feldspaths se voit un cristal éclairé de losite. Grossissement : 35 diamètres (page 20). ; La comparaison des figures 3 et 4 d’une part, 4et à de l’autre, est intéressante en ce qu'elle montre la marche différente de l’albitisation de l’orthose dans les deux types de syénite. PLANCHE V Fic. 1 et 2. — Micromonzonite à noséane de Kassa. Les cristaux de noséane, avec inclusions de magnétite, sont cerclés de grains de mélanite ; les éléments blancs de la pâte sont l’orthose et la néphéline accompagnées de pyroxène. Lumière naturelle (fig. 1); lumière polarisée (fig. 2). Grossissement : 35 diamètres (pages 51 et 57). Fic. 3 à 5. — Myrmékite alcaline au contact del’orthose et du plagioclase de la même roche. Lumière polarisée. Grossissement : 60 diamètres (fig. 4) ; 70 diamètres (fig. 5) (page 53). Fic. 6. — Syénite néphélinique hololeucocrate de la maison d’école de Fotaba. Lumière polarisée parallèle. Grossissement : 15 diamètres (page 46). PLANCHE VI : Fic. 4 et 2. — Enclave micromonzonitique de la syénite de la pointe Topsail. Zasting- site, sphène et titanomagnétite dans néphéline et orthose microgrenues. Lumière natu- relle (fig. 1); lumière polarisée (fig. 2). Grossissement : 40 diamètres (page 75). Fic. 3. — Aplite néphélinique : orthose et néphéline, avec un peu d'augite. Pointe Topsail. Grossissement : 45 diamètres (page 69). Fic. 4. — Micromonzonite à biotite et augite. Plagioclases en phénocristaux dans pâte EXPLICATION DES PLANCHES. 127 grenue d'orthose, biotite, augite et sphène. Lumière polarisée. Grossissement 35 diamètres (page 71). Fic. 5. — Microsyénite néphélinique de la côte sud-ouest de Tamara. Phénocristaux d’orthose au milieu d'un mélange microgrenu d’orthose, de néphéline et de sodalite, avec un peu de hastingsite. Lumière polarisée. Grossissement : 35 diamètres. Fic. 6. — Syénite néphélinique hololeucocrate. Maison d'école de Fotaba. La prépa- ration est presque entièrement occupée par des grains de hiortdahlite englobés par de l'orthose et de la néphéline grenues, localisés sur la périphérie de la figure. Lumière polarisée. Grossissement : 75 diamitres (pages 47 et 60). PLANCHE VII Fic. 1. — Syénite néphélinique à ægyrine et lävénite de Rofaré. Ægyrine et orthose se transformant en albite, orientées et moulées par néphéline. Lumière polarisée. Grossis- sement : 35 diamètres (pages 18 et 26). Fic. 2. — Groupe de cristaux maclés de /ävénite dans la roche précédente. Lumière polarisée. Grossissement : 35 diamètres (pages 18 et 26). Fic. 3. — Microsyénite néphélinique à biotite de la pointe Serand. Cristaux enchevètrés et aplatis d'orthose, distribués dans un mélange grenu de néphéline et de biotite. Lumière polarisée. Grossissement : 35 diamètres (page 68). Fic. 4. —- Aplite sodalitique de la pointe Topsail. Orthose aplatie et sodalite. Lumière polarisée. Grossissement : 35 diamètres (page 70). Fic. 5. — Microshonkinite de la pointe Topsail. Amphibole et tilanomagnétite dans un fond d'orthose. Lumière naturelle. Grossissement : 35 diamètres {page 75). Fc. 6. — Globule formé par de petits cristaux d'orfhose, avec inclusions de mnagnétite (pseudoleucite?) dans la roche précédente. Lumière naturelle. Grossissement : 335 dia- mètres (page 75). PLANCHE VIII Fic. 1. — Veinule de tinguaïte, injectée dans syénite à haüyne. Ile Poulet. Lumière naturelle. Grossissement : 43 diamètres (page 72). Fi. 2. — Camptonite de l'ilot Cabri. Augite, hornblende en microlites et en phénocristaux, avec microlites de labrador. Lumière naturelle. Grossissement : 43 diamètres (page 81). Fi. 3. — Microshonkinite, à grains fins. Barkévicite, augite, titanomagnétite en petits microlites, avec un peu d'orthose et de néphéline. Lumière naturelle. Grossissement : 43 diamètres (page 76). Fic. 4. — Monchiquite de Rouma. Pseudomorphose complète d'olivine en biotite et magnétite, dans un mélange à grains fins d’augite et d'analcime. Lumière polarisee. Grossissement de 14 diamètres (pages 83 et 84). Fic. 5. — Topsailite de la pointe Topsail. Phénocristal de labrador, dans mélange microlitique d’andésine, de labrador, de biotite et de titanomagnétite. Lumière polarisée. Grossissement : 60 diamètres (page 80). Fic. 6. — Tinguaïte de la pointe Topsail. Disposition sphérolitique de l’orthose et de l'ægyrine aciculaire dans un fond d'analcime. Lumière naturelle. Grossissement de 35 diamètres (page 72). PLANCHE IX Fic. 4. — Catapleite, avec fines macles. Lumière polarisée. Grossissement : 30 dia- mètres (page 31). Fic. 2. — Lävénite, maclée suivant 2! (100). Lumière polarisée. Grossissement 60 diamètres (page 26). 128 | EXPLICATION DES PLANCHES. F1G. 3.— Fluorine et biotite enveloppant pæcilitiquement des cristaux de néphéline. Micro- syénite néphélinique de Kassa. Lumièrenaturelle. Grossissement : 45 diamètres (page T0). Fic. 4 et 5. — Orthose se transformant en albite. Lumière polarisée. Grossissement : 45 diamètres (page 47). Fic. 6. — Fluorinezonée dans pseudomorphosed'eudialyte. Lumière naturelle. Grossis- sement : 35 diamètres (page 34). Fic. 7 et 8. —Cristaux zonés de zircon dans pseudomorphose d’eudialyte. Lumière natu- relle. Grossissement : 100 diamètres (fig. 7) et 35 diamètres (fig. 8) (page 31). Fic. 9. — Fluorine etpyrochlore dans arfvedsonite. Lumièrenaturelle. Grossissement : 60 diamètres (page 34). Fic. 10. — Æydrargillite maclée dans hydronéphélite. Lumière polarisée. Grossis- sement de 80 diamètres (pagè 56). FiG. 11. — Hydrargillite constituant la latérite. Lumière polarisée. Grossissement : 90 diamètres (page 89). Fic. 12. — VNéphéline, avec inclusions aciculaires disposées parallèlement à l’axe vertical. Syénite néphélinique hololeucocrate du nord de Tamara. Lumière naturelle. Grossissement de 40 diamètres (pages 47 et 35). Fic. 13. — Arfvedsonite se transformant en acmite aciculaire sur un fond de feldspath. Syénite à ægyrine du nord de Kassa. Lumière naturelle. Grossissement : 60 diamètres (pages 19 et 25). à Fic. 14. — Sphène ophitique par rapport à l’orthose. Enclave de la syénite à haüyne de Tamara. Lumière naturelle. Grossissement : 45 diamètres (page 49). Fic. 15. — Groupe de cristaux de hiortdahlite. Nord de Tamara. Lumière polarisée. Grossissement : 35 diamètres (pages 47 et 60). PLANCHE X Fic. 1 à 3. — Pseudomorphoses incomplètes d'olivine en biotite et magnétite, de la monchiquite de Rouma. Lumière polarisée. Grossissement : 30 diamètres (fig. 2 et 3); 60 diamètres (fig. 1) (page 83). Fi. 4. — Groupement d'augite et de hastingsite de Kassa. Lumière naturelle. Grossis- sement : 35 diamiôtres (page 51). F1ic. 5. — Voséane, cerclée de grenat, de la micromonzonite de Kassa. Lumière natu- relle. Grossissement : 35 diamètres (pages 51 et 57). Fic. 6. — Myrmékite alcaline de la même roche. Lumière polarisée. Grossissement : 90 diamètres (page 53). Fic. 7, 11 et 12. — Diverses modalités de la transformation de l’orthose en orthose sodique ou en albite. Facies de variation microsyénitique de la syénite à ægyrine du nord de Kassa. Grossissement : 75 diamètres (fig. 7) ; 60 diamètres (fig. 11 et 12) (page 47). F1G. 8. — Macle binaire de wœæbhlérite, associée à macle polysynthétique de pseudo- lävénite. Pegmatite du nord de Tamara. Lumière polarisée. Grossissement : 35 dia- mètres (pages 59 et 47). Fic. 9. — Augite se transformant en biotite dans topsailile. Lumière naturelle. Grossis- sement : 35 diamètres (page 79). Fic. 10. — Ægyrine pœcilitique. Nord de Kassa. Lumière naturelle. Grossissement : 35 diamètres (page 19). Fic. 13. — Fluorine pæcilitique par rapport à la néphéline. Microsyénite néphélinique à hiortdahlite de Kassa. Lumière naturelle. Grossissement : 45 diamètres (page 70). Fic.14.— Lävénite fibro-bacillaire. Nord de Kassa. Grossissement : 60 diamètres (page 26). Nouvelles Archives du Museum. 5° Série. Mémoires. T. III. P1 I E. Monpillard, phot. À Phototypie Berthaud, Paris. Syénite néphéhnique à aegyrine. Ile de Rouma. Masson & Cie, Éditeurs a) MOUSE ne El Musé au À Nouvelles Archives Phototypie Berthaud, Paris. F. Monpillard. phot. Éditeurs Masson & Cie, # Nouvelles Archives du Muséum. 5° Série. Mémoires. T. III P1 III F. Monmillard, phot. : È oyenite 1 Phototypie Berthaud, Paris. néphélinique à aegyrine. Ile de Rouma. Masson & Cie, Éditeurs Nouvelles Archives du Muséum. 5° Série. IMénaonnes Minnie) nv: F Monpillard, phot Phototypie Berthaud, Paris. oyénites néphéliniques. Îles de Los. Masson & Cie, Éditeurs Nouvelles Archives du Muséum. 5° Série. Mémoires. T. III. PI V FE. Monpillard, phot. Micromonzomite et syénite néphéliniques à amphibole. Iles de Kassa et de Tamara. Masson & Cie, Éditeurs -{ Nouvelles Archives du Muséum. 5° Série. Mémoires. T. III. PI. VI F Monpillard, phot. Phototypie Berthaud, Paris. 1D) Roches en flons. Iles de Los. Masson & Cie, Éditeurs Nouvelles Archives du Muséum. 5° Série. Mémoires. T.IIL PI. VII F. Monpillard, phot. Plototypie Berthaud, Paris. Syémtes néphéliniques et microshonkinite. Iles de Los. Masson & Cie, Éditeurs Nouvelles Archives du Muséum. 5° Série. Mémoires. IL PI. WIIT F: Monpillard, phot. Phototypie Berthaud, Paris. Roches filomennes. Iles de Los. Masson & Cie, Édileurs Mémoires. Série. UT SE M Use 5 au Nouvelles Archives 190! 60! Fig. 10 Phototypie Berthaud, Paris. F. Monpillard, phot. Masson & Cie, Éditeurs “ k je LE TA ; ra si Nre MESE SPRRES ES PTT > < & 0 P PLU ET ER fous, à Patte TITRE AVAST nb » A “ LA LÉ AT a" \ C1 à : ‘ Q o ’ ) LV ” Ls ” c « . . LL ni né > LORS ’ = . IILOIECN. QUES) [a] Fig. N Len H CN =. = = Loti P Phototypie Berthaud, Monpillard. phot. TE Editeurs Masson & Ci $ I. — DESCRIPTION MINÉRALOGIQUE DES ROCHES $ IL. TABLE DES MATIÈRES CHAPITRE PREMIER Syénites néphéliniques à ægyrine. 10 Syénites néphéliniques à astrophyllite et Iâvénite............... CASVÉRITESIACAROUIN AS ES RUE Et eee de helene Gunrie A. Facies de variation d'ordre minéralogique ........... .... B. Facies de variation d'ordre structurel .................... DARIVDESAINICTOSMÉNITIUES Pen DÉRNIDE SIDE MATIQUE SÉPARER AR UNE Ne SAT 6 0 Ô 0 DO 010 SONT DID D DEC se else soin se es... C. Facies de variation d'ordre minéralogique et structurel (lujavrite)....... CMEUSEMHENISASILLCSIERTTe ROIS JOLROUMASS-E -eee 2oSvénitesnepheliniques a lavénite "tr... 3° Syénites néphéliniques pauvres en lävenite................... 1 DESCRIPIONTDES AMINÉRAUXS 2222 See cles sou ess muet ice AOBR CAS DA RSR RE cu en sus cat a et AIN CD IDE Re CR ne See annee re se lee soute Be RATE 0 SOS O ALTER A en rare a ee UN OP ENTINERE MA CITE ee ee dues mens ee sie DOPATIMEUS ONE RER T Re A ec URm ei c ir Ce GP AN CIS A Ne ete le nues RRRee AIRES MR ent a 9e SAS TOR VIE RER RER TR de M aie tn ie le el cie es CA LO DURE RS CROSS M RER A re de a RES lle M 2 ETS ne AO diAIMUeS ER TO A RS n ee de ue =] AO ATADIÉ ILES. En a den MNT eee ennui UT ei ae ui HO UTITAU MIE SES CE PT LA Rte ce PA Me ns de Cle I CRE D MAITIO LATE vence ee Ein PR De eo Las ice VON Dee LAC EURE AR RE 1 CO RE En Ce NouveLLes ARCHIVES DU MusÉuM, 5° série. — III, 1941: ns ss... e pe et slele urs.s NN NN NO NO © NO KW Q ©ù O5 © 9 NN © 28 130 ue SU TABLE DES MATIÈRES. 15° Galène..: is SR CC UP CE A EEE 46° Analcime. 2274448 RER EP RE NE 17° Hydrénéphélite RCE SRE CEE EAN RAR ER RES URET AERREA ee 18° MéSO IV pe RE PP OR PEER ER RE RE 19° Losttes Ma TUE Rare DER MR PR RAR ARE CE A RER RE CHAPITRE Il Syénites et monzonites néphéliniques à amphibole noire. = DESCRIPTION DES: ROCHES IS 222 ds RENTE CRE nn Ce 1HSVÉMISMÉDhéMAIMQUeS AMNASTNOSTE MP PER RE E PR ENRPRRNERREEe AFaciestdemvanatonidiondrenmnineLRIOIQUe PET PEN ER ENEEEE B'RFaciesdevamalion diondrelSERCIUTel EEE ER HAT Y pes LMICLOS ÉDIIAUES ER APE RE M ENNERERE RRAR RC RE b. Types pegmatiques ......... An Te ee ie ue 2DyÉUItES ROLOIEUCOCTATES EE MON PAREIL RER RES RE 2 SVÉNMICS EE TOOLS 'MANTES. dos sic02s6isa00od0odcosc008 beoadrons AL SYénILeS. 4h aUVMRE EP PNR CO CC LE Te B. Syénites à haüyne de structure et de composition hétérogènes......... C. Syénites passant aux microsyénites et microsyénites à haüyne......... = IDESCRIPTION: DESSMINÉRAUX me Re re D CE Le] 1ERRCIISPAENS PEER RL ii clos dit a ue A: AFeldspaths alealins". 3e 00 ANR RAP TEE PIERNE PAR R AREE BaAPlanioclaSes A ee. nie AMI NN UM PRES AE ER RES REe JON DROITE RS LEUR 1e er NRA Re PR AR JS O TAB en ne Re US on ee ne ee Re DD CU RE PRES A: HauwNe-noSÉANeE TS MN ENT PRE RP CE RS CT RER DAPAUIOITENE AUTRE 2 VEINE RP CEE EE EC GAAmphibole DAEKÉVICILE MRASUNESILE) PERTE EE EEE EEE Wæhlénite 2e rer Re ne RE RE PE D TI BP SOUL AVENI TER TN Le PU DO NE ES PERRIER OO LE A Tes TA NOR PRE EE QC RE ET RS PAP TS EU OA INIR LE 0 Ne ES I DEEE RAA EE EE Le AE QE SE EE A4 2Sphene TR DER AE LR ET CE CT LOS ZITCON RS ee ain sta D LC CLIS 1SMEMCOCHIONE= EEE CE UE dre ee 9 4010 ot A2 Mélanie nr RP ne Dre oo LE LI OO ne AMD TENMONATONIER como nd vudose re eee Do dprpbooasasaneso: dhame TABLE DES MATIÈRES. 131 TP AT DES HORDE ne ne A GAL RE PRINT OReRer CPR 63 LAVE LE EP ue ne Aa Be on SU RD INR MORT M USE 63 1SZÉOIteSRe My ANATOLE: PEN TA PR es e OUIMARN MERS Re 63 SR A OMPO SIMON CHIMIQUES ne es ao ve Do ie ee ee lle eee Us 64 CHAPITRE III Roches constituant des filons minces. SR EU BES ILE UC O GRADE Se D ne mue Dette ee ere rs enl ele 67 1° Roches sans LELASPALROIES LS M ME Re er PA 67 US QI TO Re e P R EU TR RE En RAR LUS ati =ron ire 67 AOC HeSrenerMantdeSMElISPALRONMES EE PER PE En CE 68 AS VITRE DhelIMIUETAMDIOLITE PAPA PER EEE PR NE 68 BÉAMICROSMÉNILeS MEME SMALLES TER Te NP NN re ee 68 CAL les néphéinIques Er ARR ne ere RE RE Pan ne qe 68 DA DIE SES 0 LATE QUeS R RR aet e de 70 Be. DETENTE ele En RME De et ARR RES AL AS LE ALAN CDR Sn D 71 COTE ESRTPES MÉSOCRATES ET MÉLANOGRATES ee 14 ANICTOSDONRINLES SE RIACUPITANGITESS RE EE EC MEN PANIER EN EN NSE"" 74 PROCHES AAC LES EMONRZONIQUE LR ee ee une ne Re ceernes 7 A5 MGROMOMONLES DONC C'ÉTAIT COR RE RP ME CEE 77 BRTOPSAIEE ASE LE AE Pr ete HS Re es DE Be SL 18 CMicrosabbrolessexitique 7. cure A RP PT TR 80 DR OAID DOTREUE SEE RE A ne lo da Rene A 2e RIT Mn us 81 HOBMON CHIC SEE NEA NAS LU ANR ASE et AR EL OL RS de Pate 8Z SUR = ONE SE RE RS 81 CHAPITRE IV Phénomènes d'altération. OT ARR LION A TÉRIRIQUES SN En T2 ne DR pee 87 ES OMATONES TRIER MRC AR PRE CPE CAT 88 SPlransiosmationten silcates dialumMine MERE EE NN REC 89 $ II. — ALTÉRATION D'ORDRE BIOLOGIQUE (phosphatisation)... .................... JE. de 0 0 CHAPITRE V Résumé et conclusions. $ I. — CARACTÈRES DE LA PROVINCE PÉTROGRAPHIQUE DE L'ARCHIPEL DE LOS ................ 9% 1ACaractéristiques MINÉrAlOSIQUES ES M à 9% 132 TABLE DES MATIÈRES. A. Évolution des feldspaths duo cc ou 96 B. Importance des AUOrUrES Er SE PP RE EE EP PETER 98 C. Intérêt des sulfates: 22222 re Re Re ARR PAR PA RP RE 98 D. Les SUlÉueS, LS AR RS RARE Ce RS RER SRE 99 ICaATACLÉFISRAUEL TES LYPESIDÉLEOSTADRIQUES PE PRET TEE 100 ATISMÉDITES APP VEINE UE CO PRES TE A EE CE EN 100 B. Syénites et monzonites à augite et amphibole noire............. Se ee CU! GC: LES ons MINCeS ALT SUN ON PAPER RARES A RAR nr A 102 3°1CO0MPOSIH ON CHIMIQUE MER PER PR EP CR RUE 104 S II. — APERÇUS SUR LES ROCHES ÉRUPTIVES DE LA (GUINÉE ET DE LA CÔTE D IVOIRE....... . 108 1oPasSEme des sabbrospéndoles dENASGUINE PP PER RP PRE EEE 108 Ac Péridobitess si dinde OR TE NE PEN ENT 109 B: GabbTOS ie sibe ee ae A PT PCT 109 CG. Diabases 55228 Rire sn e MRIR RE RER EE 110 D'ARésumémimeéralosiquee ee TapDIIQUe PP PRET PER CPE PEER EL 2 E. COMPOSIHonChIMIQUE EEE RME RS NN ER EME ETTS 11% 2Parsériedela charnockite a11a Côte AVOIR PRE PE RE PRE Re 115 À. Granites à hypersthène..........,....... NN EURE A TR. 117 Br: NOTIÉES. A TE ea Se PE TELE 117 GAGOMPOSITION CHIMIQUES AMP EPP RENE PE ER EEE 118 $ III. — COMPARAISON DES TROIS SÉRIES PÉTROGRAPHIQUES DE L'ARCHIPEL DE LOS, DE LA GUINÉE ETDE LAAGOTE D LVOIRE SAONE PR EN A RARONI SRRERE TR ER PE 119 Appendice- MineuaïterWeudialmietelicatapléte te REPENTEREEEE 12% Explication des planches Meter RME RETENIR AE 126 Table des :mAtIÈTES: 22e MRC EN A RARE Te AN PRE 129 NOUVELLES ARCHIVES U MUSEU D'HISTOIRE NATURELLE PUBLIÉES PAR MM. LES PROFESSEURS-ADMINISTRATEURS DE CET ÉTABLISSEMENT CINQUIÈME SÉRIE TOME TROISIÈME DEUXIÈME FASCICULE UICHENES MORPHOLOGICE ET ANATOMICE (suite) disposuit A: Hue:. LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES, d'après le cahier de notes du D: Jures Grau, par C. Houano. Feuilles 18 à 44. J PARIS Coral Museuse MASSON ET C*, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L' ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, en face de l'Ecole de Médecine 1912 na SES qux LICHENES MORPHOLOGICE ET ANATOMICE DISPOSUIT A. HUE (Suite) (1) Genus XLIX. — ZECIDEA. Sectio I. — BLasrenrA (Mass.) Hue. E Lecideaceis genus Blastenia Mass. Synops. Lich. blasteniosp., p.13, in Flora 1859, et Monograf. Lich. blasteniosp., p.101, in Ati Istit. Soc. sciens. lett. ed arti, 3 ser., t. IV, fase. 2, 1852, Append. 3, Kœærb. System. Lich. German., 1855, p. 182, ac Parerg. liche- nolog., 1865, p. 125, Th. Fr. Lich. arctoi, p. 200, in Act. reg. Soc. scient., ser. 3, t. II, 1860, Gener. Heterolich. europ. recogn., p. 87, in Flora 1861, et Lichenogr.scandin., II, 1874, p. 391, Müller Arg., Princip. classif. Lich. et Enum. Lich. env. Genève, 1862, p. 62, in Mém. Soc. Phys.et Hist.nat. Genève, t. XNI, et Consp. synopt. Lich. Nov. Zeland., p. 12, in Bull. Herb. Boissier, t. II, 1894, Append. n° 1, Boistel, Vouv. F1. Lich., 1896, p. 71,et Il° part., 1903, p. 109, atque v. Dalla Torre und v. Sarnth., Ælor. gefürst. Grafsch. Tirol, t. IV, 1902, Flecht. Tirol, p. 344. E ZLecanoraceis, Placodium a. Blastenia Stizenb., Beitrag. Flechtensystem., 1862, p. 171, in Bericht Thätig. S. Gallisch. naturw. Gesellsch., 1861. — E Teloschistaceis, Placodium subgen. Blastenia Waïin., Étud. Classif. nat. et Morphol. Lich. Brésil, I, p.125, in Act. Soc. Faun. et Flor. fenn.,t. VII, 1890. — E Caloplacaceis, Blastenia Zahlbr. Lich. (exclus. 1* sect.), 1907, p. 226, apud Engl. und Prantl, Vatürl. Plansenfamil. Blasteniospora Trev. Tornabenia et Blasteniosp. nov. Parmel. gener., 1853; Telo- schistes Norm. Conat. præmiss. redact. nov. gener. nonnull. Lich., 1852, p. 16 pr. p. et tab. I, fig. 4, in Magas. Naturvid., t. VII. Sequuntur generica nomina ad designandas species infra enumeratas a variis auctoribus sæpe adhibita : Lecanora (apud Nylander quoad omnes species examinatas), Blastenia, Callopisma, Caloplaca et Placodium; minus frequenter, Biatora, Biatorina, Gyalo- lechia, Parmelia, Patellaria, Pyrenodesmia, Verrucaria et Zeocra. (4) Voir 5e sér., t. II, p. 4, du présent Recueil. NouveLLes ARCHIVES pu Muséum, 5e série. — IIL, 1941. 18 134 A. HUE. Thallus in speciminibus corticolis epiphleodes aut pro parte hypophleodes, in saxicolis vero plerumque epilithicus et raro endolithicus, flavidus, aurañtiacus citrinusve, sæpe cine- reus aut albidus, aliquando argillaceus vel cærulescens, raro atratus, crustosus ac dorsiven- tralis. Crusta continua seu rarius dispersa, nunc uniformis et æquata, nunc areolata, granulosa et rarius verrucosa atque tune plus minusve inæquata ; in peripheria sive indeter- minata, sive determinata et aliquando hypothallo nigricante cireumseripta ; intus albida ; subtus concolor seu aliquando rufescens ; sursum semper, lateraliter rarissime ac inferne nunquam corticata. Cortex ex hyphis nune fastigiatis, nune et sæpius intricatis constitutus atque in thallis flavido tinctis, in zona externa granulis sie coloratis et hydrate kalico rubro aut violaceo dissolutis velatus. Gonidia rophi ren plerumque protococcoidea, interdum cystococcoidea, stratum vel glomerulos sub cortice formantia. Medulla vulgo unicum, raro duplex stratum præbens; ejus hyphæ verticales horizontalesve et sæpe cristallis oxalatis cal- cici (etiam in exemplaribus corticolis) vel calcariis immixtæ. Apothecia lecideina, id est 180 Co ÿ "© - Fig. 52. — 1 a-d, Physciu (sect. Xanthoria) parietina DN. — 2. Polycauliona regalis (Waiïn.). — 3. Lecanora (sect. Placodium) murorum Ach. — 4 a-e, Lecidea (sect. Blasten'a) aurantiaca Ach. — 5. L. (ead. sect.) sinapisperma (DC.). — 6. L. (ead. sect.) Brebissonii Fée. — 7. Lecanora (sect. Caloplaca) aggesta Hue. — 8. L. (sect. Placodium) auruntia (Pers.). — 9. L. (ead. sect.) Heppiana (Müll. Arg.). (Gross. 750 diam.) D, unico integumento ex hyphis medullaribus orto induta (fig. 15, supra, 4° sér., t. VIII, p.254, etfig. 53, infra) supra thallum elevata sessiliaque, cupuliformia, rotunda aut angulata, in basi plus minusve constricta, perithecio colorato, margine tenui, raro disco convexo cooperta atque disco flavo, aurantiaco, ferrugineo aut fusco instructa. Perithecium intus incoloratum, sed extrinsecus æque ac thalli cortex granulis eodem modo dissolutis velatum. Hypothecium ple- rumque incoloratum ; illius hyphæ lateraliter horizontales et in centro, extra affixionis punctum, verticales aut intricatæ (in eo ipso puncto semper verticales), nunce oblongo, nune sphæ- roideo articulatæ. Gonidia sive omnino deficientia, sive glomerulos aut stratum lunatum sub hypothecio præbentia atque inter perithecii hyphas aliquando intrusa et tune illius struc- turam disturbantia. Thecæ cylindricæ seu passim paulum ventricosæ, in apice plus minusve incrassatæ et in basi caudatæ. Sporæ octonæ, rarius senæ, hyalinæ, in paucis speciebus LICHENES. 135 fuscæ, distichæ, in apicibus rotundatæ seu paulum attenuatæ, simplices, sed polocælæ, id est integumento valde incrassato, cavernulas hemisphæricas aut passim fere sphæricas in utroque polo, tubulo sive angustissimo cylindricoque, sive angusto ac in medio sphæroideo inflato junctas præbentes ; istæ cavernulæ et protoplasmatis divisiones triplice D Guéguen reagente sæpe rubentes. Spermogonia in thallo inclusa et extrinsecus ostiolo colorato aut rarius atrato denotata ; spermatia brevia, plerumque cylindrica, interdum ovoidea ; sterigmata nunc crebre et constricte articulata (Linds., #/em. Spermog. and Pycnid. crust. Lich., in Transact. Linn. Soc. London, t. XXVNIII, 1870, pp. 228-230, tab. IX, fig. 22 d., 25, 30 et 36, Cromb., Monogr. Lich. Brit., p. 371, fig. 63 b., Glück, £ntwurf Morphol. Flecht.-Spermog., p. 42, fig. 11 (Physcia-Typus), in Verhandl. naturhist.-medisin. Vereins Heidelberg., N. F., t. VI, nunc et rarius cylindrica ac pauci-articulata [Glück, loc. citat., p. 44 (Psora-Typus)|. Harum specierum sporæ fere ab omnibus temporis nostri vel nuper elapsi lichenographis (uno duntaxat excepto) polariloculares seu dyblastæ habentur, dum, mea sententia, sim- plices nascuntur et simplices semper remanent (fig. 52, novem numeros infra enumeratos complectens). Etenim, nec in eis juvenibus, nec in eis crescentibus septa cavernulas limi- tantia, sed tantum adest tegumenti incrementum. Illud in sporis juvenilibus parum crassum massam protoplasmatis cireumdans {ibid., n. La), docente D" Guéguen, e stratis angustissimis, concentricis et arcte superpositis componitur. Mox, illa strata imprimis intus multiplicata massam compressam in utroque polo (cbid.,n 1b,4aet8, prima spora) pro maxima parte reje- ciunt ac inter eos efformantsatis latum jungentem tubulum (ibid.,n.1e, bet 7, prima spora). Atillis magis adhuc crescentibus tubulus angustus, nunc cylindrieus (ibid., n. 14,2, 3,c-d,5, 7, duæ ultimæ sporæ etn. 9), nunc in medio sphæroideo inflatus (ibid., n. 6, fig. 60 c,6l cet64 e-2), cujus ope utraque cavernula polaris religatur, producitur. Insuper, tegumenti incremento aliquoties adhuc aucto, tubulus obliteratur ac una cavernula ab altera separata apparet. Tan- dem reperire est ejusdem irregularia incrementa atque tune, vel cavernulis polaribus evanes- centibus, vel tubuli nodo compresso, massa protoplasmatis angusta cylindricaque bi-tri-qua- driaut quinque-partitur (fig. 54 d-f, 61 d-g et 64 d); inde auctorum sporæ uni-bi-tri-aut qua- dri-septatæ aut bi-tri-quadri-et quinque-loculares oriuntur. Insuper dilatata sporarum forma (fig. 52, n. 7-8) vel eis citriniformibus evadentibus (1b1d., n. 9), cavernulæ tubulusque eum- dem servant aspectum. Formæ varietatesque, aliquoties pernumerosæ, harum specierum a variis auctoribus admissæ fuerunt, sed solas quarum exemplaria authentica examinare potui, enumeravi. In hoc opuseulo primariæ divisiones ex indole sporarum et secundariæ e structura thalli hypo- theciique desumptæ fuerunt. Species numero circiter 480 quarum 58 infra descriptæ, præsertim corticolæ aut lignicolæ et saxicolæ et tunc rupes duras calcariasve vestlientes, passim muscicolæ, terricolæ et rarissime foliicolæ. In Europa et in Africa numerosiores quam in utraque America ac in Oceania rares- centes. Quædam ex eis regiones arcticas aut montes editissimos præamantes, aliæ regiones frigidas calidasque, mullæ temperatas incolentes. $ I. — SPORÆ SIMPLICES IN MEDIO PAULUM CONSTRICTÆ. 716. Lecidea niphetodes Hue; Zeora nivalis Kærb. Sertum sudeticuim (1853), p. 1; Gyalolechia nivalis Mass., Memor. lichenograf. (1853), p. 129, et Kærb. Parerga liche- nolog., p. 51; Callopisma nivale Kærb. System. Lich. German. (1855), p. 129; Biatorina nivalis Th. Fr. Lich. arctoi (1860), p. 186 ; Lecanora nivalis Nyl. Lich. Lappon. orient., in Votis. Sällsk. Faun. et Flor. fenn. Fôürhandl., n. ser. t. V (1866), p. 129; Caloplaca nivalis Th. Fr. Lichenogr. scand. (1871), p. 191. 136 A. HUE. Exsiccata in herb. meo : Biatorina nivalis (Kærb.), Helbom Un. itin. cr., 1867, n. A1; Lecanora nivalis Nyl., Zwackh Lich. exsice., n. 5178. Thallus cinerescens et interdum niveus, tenuissimus, opacus, granulatus granulis parvis, hemisphæricis, supra Muscos raro dispersis, sæpe in glomerulis aggregatis. Cortex albidus et corpuscula atrata dispersaque continens, hydrate kalico leviter rubens vel immutatus, 20-30 w crassus ; in eo hyphæ intricatæ, articulatæ articulis brevibus, septis crassis et lumine 2-3 y lato, indis- tinctæ et sæpe sursum horizontales et protoplasmate orbatæ. Gonidia pallido viridia, protococcoidea, 12- 16 y lata, membrana parum crassa, glomerulos sub cortice formantia ; circum et inter ea hyphæ 45 ve eu Fig. 53. — Lecidea ferruginea (Huds.) Sommerf. Coupe rayonnante passant par le milieu d'une apo- thécie appuyée à droite sur un fragment du thalle qui crassæ, lumine 3,5-4 y lato, et bre- viter articulatæ. In medulla etiam corpusculis atratis obsita hyphæ septatæ et meatus cristallis repletos præbentes. Apothecia 0,3-0,7 mill. lata, supra thallum dispersa l’a formée et à gauche sur un lobule étranger. Les goni- dies sont nombreuses au-dessus du périthèce. (Gross. 100 diam.) seu conferta, rotunda, in basi parum constricta, perithecio fusco, mar- gine concolore tenuiet integra atque disco croceo vel croceo ferrugineo, plano nudoque instructa. Perithecium lateraliter 40-60 et inferne 60-100 y crassum, extrinsecus granulis fuscis hydrate kalico violaceo rubro disso- lutis repletum ; in eo hyphæ fastigiatæ, articulatæ articulis brevibus, lumine 1,25-3,75 lato, atque ramosæ. Hypothecium incoloratum, lateraliter 20 et subtus 40-60 w crassum, ex hyphis horizontalibus oblongo articulatis ac in f] centro intricatis et sphæroideo articu- latis, lumine 2-3 x lato, constitutum ; gonidia nunc dispersa aut glomerulos parvos sub hypothecio formantia, nunc deficientia. Paraphyses hyalinæ, sursum paulum incrassatæ et granulis obscure flavis seu fuscis, hydrate kalico obscure vel violaceo rubro dissolutis obtectæ, 100-110 w altæ, 4 y crassæ, rectæ, arcte conglutinatæ, articulatæ articulis 5-6,25 u longis, septis crassis ac lumine 1,50-1,75 K& et in ultimo 2-3 x lato, passim inter ultimum et penultimum aut inferius furcatæ atque iodo cæruleæ. Thecæ 62-80 y longæ, 14-20 y latæ, parum ventricosæ, in apice vix incrassatæ, massa sporali apiculata, et in basi breviter caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, granulosæ, simplices (fig. 54) massa sporali mox in medio paulum constricta (a-c) ac demum transverse bi-tri aut quadri-partita, (d-f.) divisionum api- cibus aut truncatis, aut convexis concavisque, 24-34 y longæ où 5-6 LU latæ, immixtis 18 y longis et 6 y latis ; apud Th. Fr., Loc. citat., 24-38 y longæ et 5-7 u tes Specificum nomen mutandum fuit ob Lecideam nivalem Anzi Catalog. Lich. prov. son- driens., 1860, p. 82. Perithecium illius sæpissime regulatim formatum, sed aliquoties lobu- lum thallinum efficiens. Fig. 54. — Lecidea niphetodes Hue. (Gross. 750 diam.) LICHENES. 137 Species vigens supra Muscos in America septentrionali (in Groenlandia); in Europa (in ins. Islandia et in alpibus Scandinaviæ, Scotiæ, Britanniæ-Majoris, Germaniæ ac ltaliæ). In Gallia, in Arvernia, hanc legit cl. Lamy de la Chapelle (Catalog. Lich. Mont-Dore, p.63) supra thallum Lecideæ instratæ Nyl. SII. — SPORARUM SIMPLICIUM POLARES CAVERNULÆ TUBULO CYLINDRICO ANGUSTISSIMOQUE JUNCTÆ. A. — Hyphæ corticis thalli fastigiatæ. 777. Lecidea teicholyta Hue; Lecanora teicholyta Ach. Lichenogr.univ. (1810), p.425, et Synops.method. Lich., p.188 ; Placodium teicholytum DC., in Lam. et DC., For. francç., t. VI, 1815, p. 185, ac Tulasne, Mém. Lich., in Annal. scienc. nat., Botan., 3° série, t. XVII, 1852, p. 178 ; PI. versicolor DC., apud Lam. etDC., Ælor. france.,t.1l, 1805, p. 380 exclus. synonym. ; Parmelia erythrocarpia El. Fr. Lichenogr. europ. reform. (1831), D. 4119) Thallus obscure cinereus, passim pallidior vel etiam dealbatus, interdum cæsius, primum orbicularis rosulasque 1-3 cent. latas formans et dein, pluribus confluentibus, late expansus, 0,4-0,65 mill. crassus ac opacus ; in peripheria laciniatus laciniis 3-4 mil. longis et 0,5-1 mil. latis, contiguis, simplicibus aut pluri divisis, in superficie rugulosis, in apice interdum pau- lum dilatatis, truncatis aut subrotundis, integris vel crenulatis : in centro crustam conti- nuam, æquatam pulverulentamque præbens ; intus ac subtus albidus. Cortex albidus, in zona supera et angusta materia calcaria obseuratus, hydrate kalico non mutatus atque 10-40 u crassus ; in eo hyphæ fastigiatæ, indistinctæ, articulatæ articulis sphæroideis, lumine 2,5-4 u lato, et zona 20-30 w crassa, cellulas protoplasmate orbatas ac aliquot granula calcaria con- tinente tectæ. Gonidia viridia, cystococcoidea, 10-16, raro 18 w lata, membrana parum incrassata stratumque satis crassum, densum, sed hyphis verticalibus fasciculatisque hinc inde interruptum sub cortice efficientia, Hyphæ medullares materia calcaria velatæ ac cris- tallos oxalatis calcici admittentes, 4-5 u crassæ, verticales, ramosæ, breviter articulatæ, pariete tenui, laxe et in zona infera 20-25 y lata, strictius coadunatæ ac dein verticaliter abeuntes. In lacinulis extremis peripheriæ cortex ex hyphis magis ramosis et oblongo articu- latis, lumine minore, constitutus atque in eis normalibus cortex lateralis 20 w crassus ex hyphis verticalibus constans. Apotheciararain rosulis fertilibus, 0,4-1 mill. lata, in crusta primum immersa et dein plus minusve aut ex toto emersa, vel dispersa ac rotunda, aut pauca contigua oblongaque, in basi parum constricta, perithecio rubro vel croceo rubro, plerumque albo suffuso, margine tenui, integro et vix eminente atque disco læte aut obscure rubro, plano nudoque instructa. Perithecium e medulla ortum, extra granulis rubri- cosis hydrate kalico rubro dissolutis repletum, 140-160 & crassum ; in eo hyphæ fastigiatæ, sursum flabellatæ, arcte coadunatæ, ramosæ, oblongo articulatæ, lumine 1,5-2 y lato, peri- pheriam versus paulo majore, extra zona fere amorpha 10 y crassa tectæ, ac in parte non constricta, altera longiore, cum bhyphis corticis thalli immixtæ ; inter hyphas medullares numerosi oxalatis calcici cristalli conspicui. Hypothecium incoloratum, iodo non tinctum, triplice D'S Guéguen reagente rubricosum, ex hyphis in centro verticalibus et lateraliter horizontalibus, stricte agglutinatis breviterque ramosis constans. Gonidia sub eo stratum crassum, continuum ac in puncto affixionis interruptum formantia atque inter hyphas peri- thecii parvos magnosve glomerulos emittentia. Paraphyses hyalinæ, sursum granula obscure rubentia, hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 100-110 y altæ, 3-4 x crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 8-10 & longis, septis sat crassis et lumine 1-1,5 lato, duobus aut tribus superioribus 3-4 à tantum metientibus, lumine 2-3 W lato, in apice passim breviter furcatæ atque iodo cæruleæ. Thecæ 60-80 u longæ, 20 y latæ, in apice incrassatæ ac 138 A. HUE. iodo cæruleæ et in basi sat longe caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polo- cælæ, cavernulis 6-8 H longis, triplice D'F Guéguen reagente rubris et tubulo angustissimo junctis, 12-20 y longæ et 6-9 y latæ. Spermatia in Tulasne, loc. citat., ovoidea et 3 uw longa; sterigmata crebre articulata. l Cette diagnose provient uniquement du Placodium teicholytum DC., Flag. Lich. alge- riens. exsice., n. 65, recueilli par cet auteur sur les grès en Algérie, qui répond parfaite- ment à la description d'Acharius. À ce Lecidea teicholyta (Ach.) appartiennent également les deux exsiccatas Zlastenia arenaria Arn. Lich. exsicc., n. 1378, et Lich, monac. exsicc. n. 274, récoltés tous deux sur des tuiles près de Munich et stériles. — var. arenaria Mue; ZLecanora craspedia 6. L. arenaria Ach. Lichenogr. univ. (1810), p. 392. _ Thallus cæsio cinereus, passim albicans, parum crassus aut tenuis, 0,3-0,5 mill. metiens, opacus, hydrate kalico non mutatus, continuus ac plus minusve frequenter fissus, in super- ficie granulatus et non pulverulentus crustamque orbicularem, 3-4 cent. latam, æquatam, in ambitu determinatam et nunquam effiguratam præbens. Cortex corpuseulis griseis velatus et 15-30 w crassus; illius hyphæ 5-8 w crassæ, fastigiatæ, arcte coalitæ, nune parum, nunc satis frequenter ramosæ, articulatæ articulis sphæricis aut sphæroideis, lumine 2-3 y lato, atque zona 20 y lata cellulas protoplasmate orbatas continente tectæ. Gonidia viridia, eytococcoi- dea, 12-20 y lata, membrana incrassata, stratum 40-50 » crassum et continuum, interdum crassiorem sub cortice formantia ac in medullam descendentia. Hæc ex hyphis verticalibus, 5-8 L crassis, sphæroideo seu oblongo articulatis ac ramosis ramis anastomosantibus reteque maculis sat magnis efficientibus constans; in retis maculis materia calcaria ac hine inde cristalli conspicua. Apothecia 0,3-0,8 mill. lata, rotunda, supra crustam dispersa sessi- liaque, in basi parum constricta, perithecio primum albo pulverulento, deinde nudo, margine croceo rubro, paulum crasso, paulum prominente integroque atque disco rubro aurantiaco, plano nudoque instructa. Perithecium inColoratum et extra granulis rubentibus hydrate kalico rubro dissolutis repletum, in margine 60 et subtus 120-180 y crassum, sicut in ZL. teicholyta constitutum ac etiam inter ejus hyphas gonidia vigentia. Hypothecium etiam incoloratum, iodo cærulescens et triplice D'° Guéguen reagente rubidum ex hyphis horizontalibus, in centro verticalibus, sphæroïideo aut parum oblongo articulatis ac stricte coalitis compositum. Para- physes hyalinæ, sursum granulis croceis hydrate kalico rubro dissolutis onustæ, 100-120 altæ, 5-6 y crassæ, rectæ, parum arcte cohærentes, articulatæ articulis 5-8 w longis, sepi- meniis sat crassis et lumine 2 y lato, duobus ultimis 4-6 y metientibus, lumine 3-3,5 y lato, apicem versus fureatæ aut tripartitæ atque 1odo cæruleæ. Sporæ octonæ, hyalinæ, simplices et polocælæ, cavernulis 5-7 y longis, tubulo sæpe junctis, in exsice. Hepp, n. 199, 16-20 w longæ et 7-10 w Jatæ ; in specimine herb. Richard raræ et probabiliter non bene evolutæ, 15-16 y longæ ac 8-9 vu latæ. Cette diagnose a été composée à l’aide du P/acodium arenarium Hepp, Flecht. Europ., n. 199, récolté sur des grès, en Suisse, et d'un échantillon sur tuile, provenant de l’herbier de Louis-Claude-Marie Richard et nommé par lui Patellaria craspedia, sans indication de localité, et actuellement dans mon herbier. À cette variété appartient Lecanora teicholyta Hue, Lich. Aix-les-Bains, p. 19, in Morot, Journ. Botan., t. X, 1896. 7118. Lecidea craspedia Hue; Zichen craspedius Ach. Lichenogr. suecic. Prodr. (1798), p.45; Parmelia craspedia Ach. Method. Lich. (1803), p. 172; Lecanora craspedia Ach. Lichenogr. univ. (1810), p. 391; Patellaria arenaria Hoffm. Plant. lichenos, t. IT, fase. 2, p. 10 et tab. LVIII, fig. 1. Thallus albidus, vel cinerescens aut etiam cinereus, passim cæsius, 0,6 mill. crassus, LICHENES. 139 hydrate kalico intinctus, crustam 3-4 cent. latam, contiguam ac hinc inde inordinate fissam, æquatam aut paulum inæquatam, in centro rugulosam ac pulverulentam seu leviter lepro- sam atque in peripheria determinatam et vage effiguratam producens. Cortex rarissime præsens, materia cretacea nubilatus ac 40 & crassus ; in eo hyphæ fastigiatæ, 4-5 1 crassæ, pleræque ramosæ, arcte coadunatæ, articulatæ articulis sphæroideis aut paulum oblongis atque in zona 20 w lata, cellulas collapsas continente præbentes; ille sæpius deficiens ac in ejus loco gonidiorum glomeruli, parvi et hyphis similibus, interdum sphærico articulatis circumdati. Gonidia viridia, eystococcojdea, 12-16 y lata, membrana parum crassa. Hyphæ medullares etiam materia calcaria velatæ ac pernumerosos cristallos admittentes, corticis hyphis similes, sed non raro longius articulatæ et’ ramosæ ramis rete maculis magnis effi- cientibus. Apothecia 0,5-1,5, rarius 2 mill. lata, in thallo primum paulum immersa, sed hic et illic tantum, vulgo supra thallum sessilia, conferta, rotunda aut oblonga, in basi constricta, perithecio albo pulverulento, margine rubida vel rubente crocea, crassa, promi- nente, raro integra, sæpe crenulata atque interdum et tunc frequenter lobulata atque disco rufescenti ferrugineo, plano nudoque ornata. Perithecium incoloratum, materia calcaria nubilatum, extra granulis rubentibus hydrate kalico rubro dissolutis repletum, in margine 100 ac subtus 110-130 & crassum; ejus hyphæ fastigiatæ, verticales, articulatæ articulis oblongis, raro sphæroideis, lumine 2-3 w lato, ramosæ ramis anastomosantibus reteque maculis sat magnis efformantibus ac in margine flabellatæ ; hypothecium leviter rufescens, iodo cæruleum, ex hyphis horizontalibus, in centro verticalibus, arete coadunatis, breviter aut sphæroideo articulatis constans ; gonidia stratum lunatum sub eo præbentia et raro in perithecio penetrantia. Paraphyses hyalinæ, sursum granulis obseure rubris et hydrate kalico rubro dissolutis onustæ, 120-130 u altæ, 5 u crassæ, rectæ, stricte cohærentes, articulatæ articulis 6-10 & longis, septis erassis et lumine 2 y lato, ultimo et interdum etiam penultimo 4-5 y metientibus, lumine 3 uw lato, apicem versus breviter furcatæ ac iodo cæruleæ. Thecæ 80-90 y longæ, 20-17 y latæ, in apice parum incrassatæ ac in basi caudatæ cauda 20-24 w longa ; sporæ octonæ, hyalinæ, simplices et polocælæ, cavernulis 5-7 y longis, tubulo angusto: sæpe junctis, in exsice. Schær., n. 632, 14-18 w longæ et 8-10,5 w latæ; in speciminibus herb. Richard, raro evolutæ, 16-20 y longæ ac 9-11 u latæ. Ont servi à faire cette diagnose : Lecidea arenaria Schær. Lich. helvet. exsice., n. 632, récolté sur des grès près de Stuttgart, dans l'herbier du Muséum, et de nombreux échantillons pris par Louis-Claude-Marie Richard sur les pierres meulières des parapets du grand chemin de la grille Satory, à Versailles, et nommés par lui Patellaria arenaria, dans mon herbier. Le Lecidea craspedia (Ach.) n'a été observé qu'en Europe, tandis que le ZL. teicholyta (Ach.) a été aussi récolté par Flagey, en Algérie, et Müller d'Argovie (Lich. Egypt., p. 12), l'indique en Égypte, sur des pierres calcaires. Ces espèces végètent principalement sur les grès et les autres pierres siliceuses des murs, — la première est même accusée de les briser, — et sur les briques et les tuiles. Dans la bibliographie de ces espèces, je n'ai cité que quelques synonymes, ceux seulement qui m'ont paru certains, parce que les auteurs qui sont venus après Acharius ont souvent mêlé les deux espèces, comme le prouvent les quelques descrip- tions qu'ils ont laissées. Quant à ceux qui ont seulement indiqué un nom, il est impossible de dire à laquelle des deux espèces ce nom doit être attribué. Pourétablir letravail ci-dessus, j'ai choisi des spécimens se rapportant aussi parfaitement que possible aux descriptions d'Acharius, et l'étude anatomique m'a fourni deux caractères importants, l'un dans le cortex du thalle et l’autre dans le périthèce de l’apothécie. Il en résulte que, comme les caractères morpholo- giques sont très tranchés dans ces deux espèces et la variété de la première, un simple examen suffira pour identifier les échantillons complets que l’on aura à examiner; pour les autres, on devra recourir à l'anatomie. Je n'ai pas rencontré d’échantillon se rapportant au Lecidea 140 A. HUE. erythrocarpia Ach. (Lichenogr. univ., p. 205), mais il est certain qu'avec son thalle entiè- rement pulvérulent, continu et déterminé, il ne peut être synonyme du L. teicholyta (Ach.). Quant au Lecanora rubricosa Ach. (loc. citat., p. 386, et Synops. method. Lich., p. 162), dont les deux diagnoses données par cet auteur diffèrent notablement, il doit être abandonné, ce semble, d'autant plus que, d’après M. Th. Fries (Lichenogr. scand., p. 181), les échan- tillons de son herbier ne peuvent donner aucune indication. 119. Lecidea percrocata Hue; Blastenia percrocata Arn., Lich. fränkisch. Jura, p.94, in Ælora 1884, p. 309, et Lichenolog. Ausfl. Tirol, XXIII, p. 40, in Verhandl. saolog.- botan. Gesellsch. Wien, t. XXXVII, 1887, p. 120; Lecanora percrocata Zwackh, Lich. exsicc., 1884, n. 829; Caloplaca percrocata Zahlbr., apud de Beck und Zabhlbr. Sched. Kryptog. exsicc., in Annal. naturhist. Hofmus., t. XV, 1900, p. 186, ac v. Dalla Torre und v. Sarnth., For. gefürst. Grafsch. Tirol, t. IV, 1902, Flecht. Tirol, p. 192 ; Blastenia percrocata Arn. Lich. exsicc., 1882, n. 924. Thallus in hoc exsiccato ad saxa arenacea in Rollepass, prope Paneveggio, in Tyrolia meridionali lecto, cinereus, vel cinerescens, parum crassus, 0,3-0,4 mill. metiens, opacus, continuus et passim rimulosus, in superficie lævis plagulasque irregulares sæpe longiores ac latiores atque indeterminatas præbens. Cortex corpusculis griseis repletus, hydrate kalico non mutatus ac 20-40 w crassus ; illius hyphæ fastigiatæ, verticales aut interdum obliquæ, 6-9 L crassæ, arcte coalitæ aut parvis cristallis separatæ, articulatæ articulis sphæricis aut sphæroiïdeis, lumine 3-4 y lato, rarius oblongæ, lumine 2 y lato, atque zona 20 w crassa et cellulas collapsas continente tectæ. Ille cortex normalis non semper conspicuus ac aliquando paulo aut multo crassior et paucas hyphas protoplasmate repletas ostendens. Gonidia viridia, cystococcoidea, 8-14 y lata, membrana parum crassa, vel stratum 40-50 y crassum seu glo- merulos sub cortice formantia ac tune in medullam descendentia. In medulla cristalli aut silicis granula pernumerosissima et inde hyphæ 5-6 w crassæ et sæpe sphæroïideo articulatæ raro visibiles. Apothecia 0,5-1 mill. lata, gregaria, rotunda aut oblonga, in basi parum constricta, primum ex toto croceo rufa, deinde perithecio sic colorato et lævi, margine crasso, primum prominente ac demum diseum æquante atque hoc obscure rufo, plano nudoque instructa. Perithecium inéoloratum et in zona extera angusta rufum et hydrate kalico solu- tionem purpuream præbente, in margine 120 et subtus 100-110 y crassum ; ejus hyphæ ver- ticales, in margine flabellatæ, angustæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis oblongis, lumine parvo, ac in peripheria dilatatæ, lumine majore, atque strato 12 y crasso cellulas protoplas- mate orbatas continente lateraliter tectæ. Sub eo gonidia stratum parum crassum et conti- nuum, puncto vincturæ tantum interruptum efformantia ; hæc in perithecium laterale non raro penetrantia ac tune sub eis cortex 15-30 y crassus et ex hyphis sphæroïdeo et constricte articulatis constitutus. Hypothecium incoloratum etiodo cæruleum ex hyphis horizontalibus, angustis, in centro punctiformi et lateraliter oblongo articulatis compositum. Paraphyses hyalinæ, superne granula obscure rufa, hydrate kalico purpureo dissoluta ferentes, 100-120 y altæ, 4 u crassæ, parum arcte aggregatæ, rectæ, articulatæ articulis 6-10 : longis, lumine 1,5-1,75 w lato et septis tenuibus, in apice rotundo incrassatæ, lumine 2,5 y lato, apicem versus furcatæ atque iodo intense cæruleæ. Thecæ juniores cylindricæ, 100 y longæ et 12 y latæ, adultæ vero ventricosæ 60-66 y longæ ac 24 u latæ, in apice incrassatæ et iodo cæruleæ ac in basi caudatæ cauda 10-14 v longa; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 4-5 y longis, triplice D’ Guéguen reagente rubentibus ac tubulo tenui junctis, 13-17 y longæ et 8-12 u latæ, immixtis 12-14 p longis et 6-7 y latis. Apud Arn., loc, cilat., 15-18 y longæ ac 9-11 u latæ. Species calcicola vigens in Tyrolia et in Caucaso. 780. Lecidea Lallavei Clem. (Don Simon de Roxas Clemente y Rubio), Essayo sobre LICHENES. LA las variedades de la Vid commun que vegetan en Andalucia, con un indice etimologico, y tres listas de plantas en que se caracterisan varias especies nuevas, Madrid, 1807, p. 297, et Ach. Synops. method. Lich., p. 45; Blastenia Lallavei Mass. Synops. Lich. blasteniosp., p. 16, in Ælora 1852, et Monograf. Lich. blasteniosp., p. 115, et fig. 19, atque Kærb. System. Lich. German., p. 184; Lecanora Lallavei Nyl., Énum. général. Lich., in Mém. Soc. scienc. nat. Cherbourg, t. NV, 1857, p. 112, et Prodrom. Lichenogr. Gall. et Alger., p. 71, in Act. Soc. Linn. Bordeaux, t. XXI, 1857, p. 323, ac Cromb., Monogr. Lich. Brit., p. 366 ; Callopisma Lallavei Mudd, Hanual brit. Lich., 1861, p. 139, tab. IL, fig. 44; Lecidea erythrocarpia $. Lallave Schær. Enum. crit. Lich. europ., 1850, p. 145 ; Lecidea ferruginea var. Lallavei Nyl., Essai nouv. Classif. Lich., second Mém., in Hém. Soc. Linn. Cherbourg, t. IX, 1855, p. 178 ; Caloplaca Lallavei Flag., Flor. Lich. Franche-Comté, 1885, p. 248, in Mém. Soc. Émulat. Doubs, séance du 11 novembre 1882, et Catalog. Lich. Algér., p. 34, exclus. in utroque loco plurib. synonym; C. arenaria var. Lallavei Zahlbr., apud de Beck et Zahlbr. Schedæ Kryptog. exsicc., Cent. III, 1898, n. 253, in Annal. naturhist. Hofmus., t. XII, Vorarb. Flechtenfl. Dalmat., 1901, p. 23, in Œsterreich. botan. Zeitschr., t. LI, et Beitr. Flechtenfl. Kretas, p. 19, in Stisungsber. kaisert. Akad. Wissensch. Wien, mathem.-naturw, Klasse, t. CXV, 1906. Thallus albus vel lacteus, orbicularis et diamet. 15-25 mill. metiens, tenuis ac 0,2-0,3 mill. crassus, opacus, hydrate kalico immutatus crustamque æquatam, rimoso areolatam areolis 0,1-1,5 mill. latis, variiformibus, rimis angustissimis separatis, in superficie lævibus et planis aut leviter convexis, in peripheria optime determinatam, interdum subradiantem atque zona angustissima, cæruleo atrata plerumque limitatam efficiens ; intus ac subtus albidus. Cortex albidus, in dimidio supero, vel ex toto æque ac medulla, materia calcaria acido azotico tantum depulsa velatus et 50-80 & crassus ; ejus hyphæ fastigiatæ, 5-8 un crassæ, verticales aut parum obliquæ, articulatæ articulis sæpe oblongis, raro sphæricis, lumine 2-2,5 u lato, in dimidio infero arcte coalitæ et ramosæ, in supero remotæ, parum ramosæ atque cellulas protoplasmate orbatas præbentes. Gonidia viridia, eystococcoidea, 8-18 u lata, mem- brana parum crassa, stratum 50-60 & crassum vel glomerulos sub cortice formantia. Hyphæ medullares 5-6 y crassæ, verticales, ramosæ, breviter articulatæ, cristallis oxalatis calcici sæpe separatæ atque in zona infera, 40 y lata, intricatæ et strictissime coadunatæ. Apothe- cia 0,4-0,8 mill. lata, in thallo primum immersa et dein emersa, nunc dispersa ac rotunda, sæpius valde conferta angulataque, in basi constricta, perithecio disco concolore aut pallidiore, sæpe albo suffuso, margine integro, tenui, non aut vix prominente atque disco rubro seu sanguineo rubro, plano nudoque instructa. Perithecium sicut thalli cortex, materia calcaria ex toto nubilatum, extus granulis rubris hydrate kalico intensius coloratis dissolutisque repletum, in margine 80 ac subtus 70-120 & crassum, ex hyphis stricte coalitis, articulatis articulis sphæroideis, rarius oblongis, lumine 2-2,5 4 lato, constans ; sub eo gonidia stratum continuum, parum crassum offerentia ac in eo ipso non penetrantia. Hypothecium inco- loratum, 20 & crassum, ex hyphis horizontalibus stricte aggregatis ac sphærico articulatis, lumine 2 w lato, constitutum. Paraphyses hyalinæ, pauca granula rubentia hydrate kalico rubro dissoluta superne ferentes, 100-120 & altæ, 4-5 LL crassæ, rectæ, sat arcte cohærentes, articulatæ articulis 8-12 L longis, lumine 1,5-2 w lato et sepimentis tenuibus, ultimo aut etiam penultimo 3-4 4 sæpe longis, lumine 2,5-3 lato, apicem versus frequenter furcatæ atque iodo cæruleæ. Thecæ 70 u longæ, 24 u latæ, in apice incrassatæ ac in basi caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ,simplices et polocælæ,cavernulis 3-5 y longis, triplice reagente D" Guéguen rubentibus atque tubulo tenui junctis, 12-16 4 longæ et 8-10 y latæ, immixtis 14 & longis et 10 LH latis. Spermogonia peripheriam versus vigentia et ostiolo obscuro denotata; sper- matia 2-3 Lu longa et 1 y lata, apicibus attenuatis ; sterigmata crebre sphæroideo articulata, lumine 2-3 y lato. NouvEeLLEs ARCHIVES DU Muséum, 5e série. — III, 4911. 19 142 A. HUE. Ad hance describendam speciem usus sum 1. exsiceato Schær., n. 584, in viciniis Monspelii lecto, in herb. Mus. paris. et 2. specimine, n. 286, ab Abbate Fuzet, in « cause de Gratacap (Lot) » lecto, quod a me sub nomine Lecanora teicholyta enumeratum fuit (Hue, Quelq. Lich. intéress., p. 5, in Bull. Soc. botan. France, t. XXXIV, 1887). Species aspectu et structura a ZL. teicholyta (Ach.) omnino diversa, sed sub respectu strue- turæ perithecii ad Z. craspediam (Ach.) accedens. Variat in Plarodio Lallavei Flag., Lich. Franche-Comté, n. 219 À, supra lapides calcarios in Montferrand (Doubs) vigente, thallo albido cæsio, paulo erassiore, 0,25-0,4 : metiente, et apotheciis parum confertis, perithecio omnino albo ac disco primum rubro ac demum rubenti ferrugineo. In n. 219 B, in lapidibus etiam calcariis in département Saône-et-Loire lecto, thallus magis albus, vix cæsius et ejus areolæ majores ac adhuc paulo crassiores atque apothecia rubra, perithecio albo tantum suffuso. In utroque specimine notæ anatomicæ cum his supra expositis ad amussim concor- dant, sed sporæ paulo breviores, in 219 À, 10-14 x longæ et 6-9 y latæ, ac in 219 6, 13-14 & longæ et 8-9 y latæ. Variat simili modo in exemplari a el. Malbranche (Catalog. descript. Lich. Normand., p.143) in rupibus calcareis supra dextram ripam Sequanæ in loco gallice dicto « Canteleu » prope Rotomagum invento, in ejus herb., nunc meo, in quo thallus et apothecia fere sicut in n. 219 À, prior minus cæsius et posteriora paulo magis rubra. D’après El. Fries (Lichenogr. europ.reform., p. 121), cette espèce vivrait «ad saxa calcaria Europæ australis », ce qui parait invraisemblable, car nous venons de voir que son aire de végétation dans l’ouest de la France ne dépasse pas Rouen et que vers l’est elle ne monte pas plus haut que les collines du Doubs. C'est avec raison que Flagey a fait remarquer que ce point est la limite extrême vers le nord et, du reste, on ne l’a jamais signalée nien Allemagne, ni même dans le Tyrol. De plus, si dans l'ouest elle s'élève plus haut que la France, on ne la trouve que dans les régions baignées par le Gulf-Stream. Par conséquent, elle ne peut pas être synonyme d’un lichen suédois (Th. Fr. Lichenogr. scand., p. 181), et, du reste, nous avons établi que c'est une espèce parfaitement définie. Species semper calcicola vigens in Algeria ac in Europæ terris temperatis et meridionalibus; in Britannia Majore, in regionibus meridionalibus et merid.-occidentalibus Angliæ, in merid.- occidentalibus Hiberniæ ac in ins. Wight; in Gallia (départ. Doubs, Saône-et-Loire, Seine-Infé- rieure, Sarthe, Deux-Sèvres, Lozère, Lot, Aveyron et Hérault) et in Pyrenæis orientalibus ; in Helvetia, in monte Sancto Bernardo, teste Schærer; in Ilalia, ubi abundat in prov. Veronensi, teste Massalongo ; in Austria occidentali et in ins. Creta. 7181. Lecidea melanocarpa Hue; Blastenia melanocarpa Müll. Argov., Lich. Égypte, in Revue mycolog., t. IL, 1880, p. 47, secundum Zablbr. Lich. rarior. exsicce.,n. 19, speci- men a cl. Schweinfurth ad saxa calcaria in Wadi Hassan, in Ægypto lectum. Thallus in hoc exsiccato lacteus, parum crassus, 0,3-0,4 mill. metiens, opacus, lævis, nunc continuus, nune rimoso areolatus rosulasque parvas, sæpe confluentes et in peripheria fere effigurato radiantes formans atque nec hydrate kalico nec hypochlorite calcico mutatus ; intus et subtus albidus. Cortex, æque ac medulla, materia calcaria obscura, acide nitrico tantum depulsa nubilatus et 40-60 y crassus ; ejus hyphæ fastigiatæ, 4-5 u crassæ, plerumque parum ramosæ, arcte coadunatæ, articulatæ articulis sphæroïideis, lumine 2-2,5 y lato, in strato 15-30 y crasso bene evolutæ et in cætera crassitudine protoplasmate orbatæ. Gonidia viridia, cystococcoidea, 6-12 y lata, pariete parum crasso, stratumque 40-60 & crassum sub hyphis corticis bene evolutis præbentia. In medulla hyphæ 4-5 & crassæ, lumine trientem crassitudinis occupante, verticales aut obliquæ, plus minusve arcte coadunatæ numerososque calcarios cristallos, interdum glomeruloso aggregatos (etiam in summo cortice conspicuos) admittentes. Apothecia 0,3-0,5 mill. lata, nigra, opaca, rotunda, supra crustam sparsa, adpresa et interdum thallo paulum marginata. Perithecium lateraliter nigrum, 40-50 y latum, extra cretaceum hyphisque 5-6 y crassis verticalibus, parum ramosis et sphærico articulatis LICHENES. 143 compositum ac subtus parum continuatum ; hypothecium incoloratum, 70-120 y crassum et ex hyphis angustioribus, horizontalibus ac in medio apothecio verticalibus breviterque arti- culatis constans:; sub eo et sæpe intra perithecium stratum gonidiale parum crassum, con- tinuum vigens. Paraphyses hyalinæ, sursum olivaceo nigræ, rotundæ, incrassatæ, hydrate kalico leviter rubentes ac triplice D’ Guéguen reagente violaceæ, 60-100 y altæ, 4 u crassæ et in apice 5-7 u metientes, rectæ, parum arcte cohærentes, articulatæ articulis 6-8 u longis, septis tenuibus lumineque 2 u lato, non ramosæ atque iodo cæruleæ. Thecæ 60-70 y longæ, 18 uw latæ, in apice incrassatæ ac in basi plus minusve longe caudatæ, massa sporali superne acuta ; sporæ octonæ, hyalinæ, simplices et polocælæ, cavernulis parvis et sæpe tubulo junctis, distichæ, 13-15 w longæ et 7-10 u latæ. Apud Müll. Arg., loc. citat., thallus linea cærulescente cinctus, gonidia majora et sporæ angustiores, L1-14 u Jlongæ ac 6-7 u latæ. Species calcicola, Ægypto propria et in ejus locis desertis frequentissima. 782. Lecidea minima Delile, Descript. Égypte. Mém. Plantes. p. 300, tab. LIX, fig. 5; Caloplaca Delilei Stein. Beitr. Lichenenf.Griech.und Egypt., p.18, in Stisungsb. kaïser. Akad. Wissenchf. Wien. mathem.-naturiw. Classe. t. CIT, 1893; Lecanora Delilei Stizenb. Lichenæa afric.. Supplem. Il, p. 21. In Africa, in Mauritania, supra saxa calcaria legit ci. Mode anno 1908, in herb. Mus. paris. Thallus cretaceus vel argillaceus, tenuis (0,2-0,4 mill. crassitudine metiens), opacus, aut areolatus areolis parvis ac dispersis, aut continuus plagulasque secundarias et rugulosas efficiens atque nec hydrate kalico, nec hypochlorite calcico tinctus ; intus ac subtus albidus. Lamina ejus tenuis simul materia et parvis cristallis calcariis omnino repleta, inde hyphæ sæpe rarescentes. Cortex 40-80 & crassus ; illius hyphæ 4-5 u crassæ, sæpe fastigiatæ, interdum obliquæ, raro contiguæ atque articulatæ articulis breviter oblongis, lumine 2 u lato. Gonidia viridia, cystococcoidea, 10-18 w lata, membrana incrassata, glomerulos vel sub cortice vel inter hyphas medullares formantia ; inter ea hyphæ etiam breviter articulatæ. Hyphæ medullares verticales, nunc in parvis plagulis contiguæ, nunce dispersæ et ramosæ ramis anastomosantibus atque inter retis maculas numerosi cristalli conspicui. Apothecia 0,4-0,7 mill. lata, sessilia, rotunda, dispersa, in basi parum constricta, margine parum crasso, disco dilutiore, integro, albopulverulento, interdum areola delitescente vage cireumdata atque disco primum flavido aurantiaco et dein fulvo, plano aut demum convexo instructa. Perithe- cium extrinsecus obscure flavum et hydrate kalico rubens, in margine 70,.lateraliter 30 ac subtus 40 & crassum ; ejus hyphæ angustæ, flabellatæ, ramosæ et oblongo articulatæ. Hypo- thecium incoloratum 30-40 w crassum, iodo cæruleum, ex hyphis horizontalibus ac in centro verticalibus oblongo articulatis et stricte coadunatis constans ; sub eo et etiam intra peri- thecii hyphas glomeruli gonidiorum vigentes aut numerosi ceristalli præsentes. Paraphyses hyalinæ, superne rotundæ, granulis viridi flavis, hydrate kalico rubro dispersis onustæ, 80-100 y altæ, 2 et apicem versus 4-6 y crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 8-10 u longis, septis tenuissimis et lumine 1 uw lato, duobus superioribus 6-8 4 longis, lumine 2,5-4 u lato, passim in tertio articulo superiore furcatæ atque iodo cæruleæ. Thecæ fere cylindricæ, 56-60 uw longæ, 14 u latæ, in apice parum incrassatæ et iodo cæruleæ ac in basi breviter caudatæ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis sphæroiïdeis et plus minusve approximatis tubuloque angusto ac brevi junctis atque 12-16 w longæ ac 5-6 u latæ. Spermogonia apud Stein., loc. citat., extra obscura; spermatia cylindrica 2-3 w longa et 0,5-0,6 u lata ; arthrosterigmata 3 w crassa. Dans les très jeunes spores, les cavités ne sont séparées que par un espace large seulement de 22,5 u et, néanmoins, elles sont unies par un tube étroit. Quoique les apothécies ne soient 14% A. HUE. pas très petites, comme le fait remarquer M. le D’ Steiner, le nom spécifique de cette espèce ne pouvait pas être changé. Tout nom régulièrement formé selon les règles de la grammaire doit être conservé, quand bien même il n'exprimerait pas exactement les caractères de la plante. Species calcicola, Africæ propria ac in Ægypto et in Mauritania tantum lecta. 183. Lecidea uberrima Hue, sp. nov.; Placodium saxorum Flag. Lich. algeriens. exsice., n. 316, supra rupes calcarias in Azeba, canton de Mila, altitud. 550 métr., in Algeria ab eo ipso lectum, in herb. meo. Thallus flavescens, 0,6-1 mill. crassus, opacus et areolatus ; areolæ 0,6-1 mill. latæ, subrotundæ, in ambitu integræ et in superficie rugulosæ atque in centro paucæ tantum visi- biles. Cortex hyalinus, in zona externa granulis obscure flavis et hydrate kalico purpureo dissolutis repletus ac erassitudine varians; in peripheriæ areolis, 40-140 y crassus et ejushyphæ fastigiatæ, 5-6 u crassæ, ramosæ, arcte coalitæ, articulatæ articulis sæpe oblongis, lumine 2-2,5 y lato, interdum sphæroideis, lumine tune 3-4 w metiente, ac zona 20-40 uw crassa cellulas protoplasmate orbatas continente tectæ; aliquando hyphæ fasciculatæ fasciculis 200 . altis et 280 y crassis, e medulla verticaliter ascendentes ac gonidia non admittentes. In areolis centralibus cortex 40-60 y crassus et in duo strata sæpe divisus ; in inferiore hyphæ fastigiatæ, sicut supra; in superiore intricatæ, meatibus materia calcaria repletis non raro separatæ aut paucæ protoplasma continentes. Gonidia viridia, cystococcoidea, 8-18 uw lata, membrana parum crassa, glomerulos aut stratum satis crassum sub cortice formantia. Hyphæ medullares verticales, oblongo seu sphæroïdeo articulatæ, ramosæ ramis magnos meatus materia calcaria repletis ac hic et illic cristallorum oxalatis calcici glomerulos admittentes atque in basi strictius coalitæ ac verticaliter saxo adhærentes. Apothecia 0,5-0,8, raro À mill. lata, rotunda aut paulum angulata, pernumerosissima, plura in eadem areola nata ac sæpe connexa, in basi vix constricta, perithecio pallido flavo ac lævi, margine satis tenui, integra et non prominente atque disco aurantiaco rubro, plano, demum convexo et nudo instructa. Perithecium hyalinum, extra granulis flavidis hydrate kalico purpureo dissolutis repletum, in margine 90-120 et lateraliter 80-90 y crassum ; ejus hyphæ fastigiatæ, ramosæ, oblongo articulatæ, lumine 1,50-1,75 y lato ac in apice 2-2,5 y metiente. Hypothecium inco- loratun, iodo cæruleum et triplice D'S Guéguen reagente corpuseulis rubris aspersum, 120-180 ac etiam 280 y crassum, in eo hyphæ intricatæ, articulatæ articulis oblongis aut quadran- gulis, lumine 2 y lato, raro sphæroideis, lumine 3 & metiente, lateraliter horizontales et in margine flabellatæ; gonidia sub hypothecio stratum cerassum præbentia et in perithecio marginali hine inde magnum glomerulum efformantia. Paraphyses hyalinæ, sursum granula flavida hydrate kalico purpureo dissoluta ferentes ac simul cuticula 8-12 y crassa tectæ, 120-160 y altæ, 5 u crassæ, rectæ, parum arcte cohærentes, articulatæ articulis 5-7 y longis, lumine 1,75 y lato et septis crassis, ultimo 3-4 y metiente, clavato, raro sphæroïdeo, lumine 2,5-3 u metiente, passim breviter furcatæ atque iodo cæruleæ. Thecæ oblongæ, 66 y longæ, computata cauda 15-20 u longa, 16-18 y latæ, in apice parum incerassatæ et iodo cæruleæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3-4 & longis, triplice reagente rubentibus, tubulo angusto junctis, 12-14 w longæ et 8-10 y latæ. Spermogonia ostiolo flavido indicata ; spermatia cylindrica, 3-4 y longa ac 1 y lata; sterigmata 40-50 longa, 3-4 uw lata, crebre articulata articulis fere quadrangulis atque ramosa ramis anasto- mosantibus. Espèce remarquable par l'épaisseur de son thalle et de son hypothécium, ainsi que par l’abondance de ses apothécies. Dans les rares coupes qui ne passent pas par le point d'attache, la partie inférieure du périthèce est souvent envahie par les gonidies laissant au-dessous d'elles un cortex large de 30-40 y. La structure du thalle se rapproche bezucoup de celle de LICHENES. 145 l’'Acarospora theobromina Hue (ci-dessus, même série, t. I, p. 131, n. 508). Ce n'est pas le Placodium saxorum Flag. Catalog. Lich. Algér., p. 27, dans lequel les spores sont indi- quées comme uniseptées et à cloison oblique. 184. Lecidea granuligera Hue ; sp. nov. In Asia : in Corea saxicolam legit R. P. Faurie in Kaksipao,n. 942 pr. p., 24 octobris 1906. Thallus obscure flavidus aut aurantiacus, tenuis, opacus et areolatus ; areolæ, 0,15-0,2 mill. latæ, tam crassæ quam latæ, polygoniæ, nune contiguæ, nune hypothallo nigro separatæ, in superficie omnino granulosæ crustamque æquatam ac nigro determinatam efficientes; intus albidæ et subtus denigratæ. Cortex superne anguste flavicans, æque ac perithecium ac utrumque hydrate kalico rubens, et 10-15 y crassus; hyphæ illius fastigiatæ, 4-6 w crassæ, ramosæ, arcte coadunatæ, articulatæ articulis sphæricis, lumine 2-3 y lato atque strato angusto cellulas collapsas continente tectæ. Gonidia viridia, cystococcoidea, 8-18 u lata, membrana parum crassa, stratum 40-50 & crassum sub cortice præbentia atque in medullam passim descen- dentia. Hyphæ medullares nudæ, verticales, sphærico articulatæ sicque contextum fere plecten- chymaticum offerentes ac numerosos eristallos passim admittentes. Apothecia 0,3-0,6 mil. lata, aut dispersa et rotunda, aut contigua et angulosa, parum numerosa, in basi constricta, perithecio thallo concolore, margine tenui, integra, non prominente atque disco aurantiaco, demum convexo ac nudo instructa. Perithecium in margine 60, lateraliter et subtus 70 w crassum; ejus hyphæ fastigiatæ, ramosæ, arcte coalitæ ac breviter articulatæ, lumine 1 w lato. Hypothecium incoloratum, iodo cæruleum, triplice D Guéguen reagente rubens, lateraliter 20-30 et subtus 80-100 x crassum ; illius byphæ horizontales, oblongo articulatæ ac in centro verticales et articulatæ articulis sphæroïdeis aut quadrangulis. Gonidia sub eo glomerulos formantia, interdum inter hyphas perithecii lateralis vigentia, sed in marginem nunquam ascendentia. Paraphyses hyalinæ, sursum numerosissimis granulis aurantiacis, hydrate kalico rubro dissolutis onustæ, 80-90 L altæ, 3 u crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 6-8 y longis, dissepimentis tenuibus ac lumine 1 y lato, ultimo 3-4 y longo, lumine 1,5-2 x lato, passim apicem versus furcatæ aut breviter connexo ramosæ atque iodo cæruleæ, parte thecas superante non tincta. Sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3-4 4 longis tubuloque angustissimo junctis, 12-16 x longæ et 8-10 y latæ. 785. Lecidea multicolor Hue; sp. nov. In Asia : in Corea saxicolam legit R. P. Faurie in Fusan, n. 57, 25 maii, et in Kaksipao, n. 942, pr. p., 24 octobris 1906. Thallus auratus aut obscure flavicans, parum crassus, opacus et areolatus ; areolæ 0,7-1,5 mill. latæ, 0,4-0,55 mill. crassæ, sphæricæ vel sphæroideæ ac passim oblongæ, contiguæ rimisque angustis separatæ, in superficie læves seu rarius rugulosæ atque crustam passim interruptam, æquatam et determinatam præbentes ; intus ac subtus albidæ. Cortex obscure flavens et æque ac zona perithecii externa, granulosus granulis hydrate kalico purpureo dissolutis ac 10-20 y crassus ; ejus hyphæ fastigiatæ, frequenter ramosæ, nunc 5, nunc 6-8 w crassæ, arcte coalitæ, articulatæ articulis nunc sphæroïdeis et sæpius oblongis, lumine 1,5-2 w lato, nune fere quadrangulis, lumine 3-4 y lato, atque zona 6 & crassa cellulas protoplasmate orbatas continente tectæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 6-14 lata, membrana sat tenui, ac stratum 30-60 y crassum, nune continuum, nune interruptum sub cortice formantia ; inter ea hyphæ 5-7 y crassæ et sphæroideo deformiterque articulatæ. In medulla hyphæ 5-6 x crassæ, verticales, breviter articulatæ, raro conspicuæ ob numerosos et sat magnos cristallos præsentes. Cortex lateralis superiori similis, sed angustior ac non longe continuatus. Apothecia 0,4-1 mill. lata, solitaria seu duo in quavis areola nata, rotunda, parum numerosa, in basi constricta, versicoloria, perithecio primum 146 A. HUE. læte flavo et disco aurantiaco planoque, deinde priore aurantiaco:ac lævi ac posteriore lurido olivaceo paulumque convexo et semper nudo atque margine integra et non prominente ins- tructa. Perithecium in margine et lateraliter 90 et subtus 20-30 x crassum, ex hyphis fastigiatis, ramosis, oblongo ace in peripherii brevius articulatis compositum ; hypothecium incoloratum, iodo cæruleum, lateraliter 20-30 et subtus 80-120 y crassum ex hyphis horizon- talibus ac in centro verticalibus breviter articulatis et arcte coalitis constans ; gonidia sub eo stratum formantia ac raro intra perithecium vigentia. Paraphyses hyalinæ, sursum olivaceæ et granulis hydrate kalico purpureis onustæ, 70-80 y altæ, 3 n crassæ, rectæ, stricte aggre- gatæ, articulatæ 5-8 w longis, lumine 1-1,5 y lato ac sepimentis parum crassis, ultimo 3-4 w metiente, lumine 2 y lato, apicem versus breviter furcatæ atque iodo cæruleæ. Thecæ vel 76 y longæ et 16 y latæ, vel 54-60 & longæ ac 20 u latæ, in apice paulum incrassatæ et in basi breviter caudatæ, massa sporali apiculata; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, polocælæ, carvernulis 4-5 w longis, tubulo tenui religatis ac triplice D'° Guéguen reagente rubentibus, 15-18 u longæ et 8-10 u latæ. Spermogonia in thallo inclusa et ostiolo aurantiaco indicata; spermatia cylindrica, recta, 3-4 w longa et 0,5 uw lata; sterigmata cylindrica, 20 y longa, lumine 2 w lato, parce ramosa articulataque articulis 4-5 w longis. Spermatia in sterigmatum apice nata ac ad Psoram-Typum attinentia (conf. Glück £Entwurf vergleich. Morpholog. Flechten-Spermogon., p. 46, fig. 17, in Verhandl. naturhistor.-medisin. Vereins Heidelberg, t. VI, p.126). Cette espèce est très remarquable par le changement de couleur qui s'opère dans l’apothécie, à mesure qu'elle grandit. Dans son thalle ainsi que dans celui des espèces voisines récoltées dans la Corée, on rencontre fréquemment des glomérules d'une Algue rouge, Glæocapsa Magma Kütz., lesquels s’attachent tantôt simplement aux hyphes du thalle, tantôt pénètrent dans l'intérieur de la médulle et même de l’apothécie, sans cependant avoir aucun rapport avec les hyphes du Lichen. 186. Lecidea injucunda Hue ; sp. nov. In Asia : in Corea saxicolam legit R. P. Faurie in Fusan, n. 28, 18 maii 1906. Thallus cinereus opacus, tenuis aut satis crassus, 0,15-0,7 mill. metiens, hydrate kalico immutatus, vel verrucosus verrucis 0,2-0,7 mill. latis, hemisphæricis, et apice albicantibus vel et sæpius rimoso areolatus areolis parvis, polygoniis, contiguis, primum applanatis, dein concavis, oris albidis, crustamque continuam, paulum inæquatam et indeterminatam efficiens; intus griseus; subtus concolor aut paulum infuscatus. Cortex albidus et superne zona angustissima cæruleo atrata et hydrate kalico paulum violacea munitus, in areolis vel in latere verrucarum 10-25 y crassus ac in mediis verrucis 80-90 w metiens ; ejus hyphæ fastigiatæ, 4-6 uw crassæ, sæpe parum ramosæ, arcte coalitæ, articulatæ articulis sphæricis sphæroïideisve, raro oblongis atque strato 10-20 & crasso, cellulas collapsas continente tectæ. Gonidia viridia, cystococcoidea, 8-16 u lata, membrana incrassata stratum vel 40 4 latum et continuum vel valde crassum aut glomerulos maximos sub cortice ac præsertim in latere verrucarum formantia ; inter ea hyphæ sphærico articulatæ. Hyphæ medullares verticales, sphærico vel oblongo articulatæ, nune stricte agglutinatæ, nunc numerosis cristallis separatæ. Apothecia 0.4 0,7, raro 1 mill. lata, supra erustam aut dispersa et rotunda, aut passim contigua et tune sæpe oblonga angulatave, in basi constricta, perithecio raro disco dilutius colorato, sæpius cæruleo atrato, integre et parum crasse atrato marginata atque disco ferrugineo seu ferrugineo aurantiaco, plano ac nudo ornata. Perithecium incoloratum extra cæruleo atratum et hydrate kalico violaceum, in margine 40-50, lateraliter 80-100 et inferne 120-150 & crassum ; ejus hyphæ fastigiatæ, arctissime coalitæ, parum rarhosæ ac oblongo articulatæ, lumine parvulo. Hypothecium incoloratum, iodo cæruleum, lateraliter 20-59, subtus 60-100 & crassum ; ejus hyphæ oblongo LICHENES. 147 articulatæ, horizontales ac in centro intricatæ, lumine 2-3 y lato. Sub eo stratum gonidiale lunatum, nune continuum, nunc interruptum atque passim inter hyphas perithecii intrusum ; tuncillæ sphærico articulatæ evadentes ; inter gonidia hypbæ similiter articulatæ. Paraphyses hyalinæ, sursum granulis obscure aurantiacis hydrate kalico rubro dissolutis onustæ, 90-100 x altæ, 4 uw crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 10-12 & longis, ultimo 7-8 metiente, lumine 1,75-2 y lato et sepimentis tenuissimis, passim breviter furcatæ atque iodo cæruleæ. Thecæ sporas angustas continentes, cylindricæ, 55-60 y longæ et 10 y latæ; sporas vero melius evolutas præbentes, ventricosæ, 50-56 y longæ ac 16-22 W latæ, in utroque casu in apice paulum incrassatæ et in basi breviter caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, simplices et polocælæ, cavernulis parvis et tubulo angustissimo junctis, vel 10-16 & longæ et 5,5-7 u latæ, vel 14-20 y longæ et 8-12 y latæ. Espèce d’un aspect noirâtre, peu agréable, d'où le nom ci-dessus. 7187. Lecidea atramentaria Hue; sp. nov. In Asia: in Corea saxicolam legit R. P. Faurie, in Ryong-Kong, n. 387, primo die septembris, 1906. Thallus cinereus, passim nigricans, tenuis. 0,20-3,5 u crassus, opaeus, rimoso areolatus areolis parvulis, planis et interdum granuliformibus, contiguis crustamque latam, æquatam, hydrate kalico non tinctam, nigroque limitatam formans; intus et subtus albidus ac passim subfusco atratus. Cortex albidus ac aliquando superne atratus et 15-20, raro 40 & crassus ; ejus hyphæ fastigiatæ, 6-8 uw crassæ, apice rotundatæ, nune stricte coalitæ, nunc ob cristallos præsentes deficientes, parce ramosæ, articulatæ articulis sphæricis, lumine 2-3 y lato, atque strato fere amorpho, 8 & crasso aliquoties tectæ. Gonidia vridia, protococcoidea, 8-16 y lata, membrana incrassata, glomerulos parum densos sub cortice præbentia. Hyphæ medullares nudæ, numerosis cristallis immixtæ, verticales, sphærico articulatæ, articulis basin versus triplice D'° Guéguen reagente rubentibus. Apothecia 0,5-0,8 mill. lata, rotunda, supra thallum sparsa, in basi constricta, perithecio disco concolore, margine satis crassa, integra, paulum prominente atque disco obscure aurantiaco, plano nudoque instructa. Perithecium in margine obseure flavicans, hydrate kalico purpureum et 80-130 & latum, subtus paulum atratum, hoc reagente non tinctum ac 60-80 & crassum,; ejus hyphæ fastigiatæ, stricte coadunatæ, parum ramosæ, breviter articulatæ, lumine 2 y lato. Hypothecium incoloratum, lateraliter 20-40 ac subtus 30-80 & crassum ; ejus hyphæ oblongo articulatæ, horizontales et in centro intricalæ et frequenter ramosæ. Gonidia sub eo stratum lunulatum et parvos glomerulos in margine præbentia. Paraphyses hyalinæ, sursum rotundæ, granulis obscure aurantiacis et hydrate kalico purpureo dissolutis onustæ, 70-80 y altæ, 4 u crassæ, rectæ, satis arcte cohærentes, articulatæ articulis 10-12 y longis, ullimo 6-8 & metiente, raro furcatæ atque iodo cæruleæ, thecis summis sie tinctis. Thecæ cylindricæ 54-56 x longæ, 14-16 L latæ, in apice parum inerassatæ ac in basi breviter caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, simplices et polocælæ, cavernulis 2,5-3 x longis, triplice reagente rubentibus et tubulo angustissimo vulgo junctis, 12-16 y longæ et 7-8,5 w latæ. \ L'aspect de cette espèce est encore plus sombre que celui du Z. injucunda, ci-dessus. B. — Hyphæ corticis thalli intricatæ. 1. — HYPOTHECIUM E DUPLICE HYPHARUM STRATO CONSTITUTUM. 188. Lecidea cæsiorufa Ach. Method. Lich. (1803), p. 71, et Sommerf. Supplem. Flor. Lappon., p. 169; Lichen cæsiorufus Ach. Lichenogr. suecic. Prodrom. (1798), p. 45, non Lichen cæsiorufus Schrad. Spicileg. Flor. German. (1794), p. 80 (conf. Th. Fr. Lichenogr. scand., p. 481, Observ., et Waiïn. Lich. Caucas., p. 298), Biatora cæsiorufa 148 A. HUE. El. Fr., Veter. Akad. Handl. (1822), p. 274; Lecanora cæsiorufa Nyl. Addend. nov. Lichenogr. europ., in Flora 1880, p. 388, in notula, apud Hue Addend. nov. Lichenogr. europ., p. 11, in Revue Botan., 1886-1887, ac Lich. exot., n. 1227, in Nouv. Arch. Mus., 3° sér., t. IT, 1891, atque Cromb., HMonogr. Lich. Brit., p. 378; Blastenia cæsiorufa Arn., Lich. fränkisch. Jura, p. 93, in Flora 1884, p. 308; Caloplaca cæsiorufa Zahlbr. Flechtenfl. Pressburg. Comit., in Verhandl. Verein. Heil. und Naturk. Pressburg, N. F.,t. VIII, 1894, p. 46, ac Beitr. Flechtenfl. Niederüsterr., N, p. 17, in Verhand. coolog. bot. Gesellsch. Wien, 1898; Lecanora ferruginea f. cæsiorufa Nyl. Lich. Lapp. orient., in MVotis. Sällsk. Faun. et Flor. fenn. Fürandl., n. ser., t. V, 1866, p. 198 ; Placodium ferrugineum var. cæsiorufum Wain. Lich. Caucas., in Termesetr. Füset., t. XXII, 1899, p. 298; ZLecidea ferruginea y. festiva b. saxicola Schær. Enum. critic. Lich. europ., p. 144. Exsiccata saxicolæ a me examinata : Lecanora cæsiorufa Nyl., Zwackh Lich. exsice., n. 515 (Heidelberg) et Blastenia cæsiorufa Arn. Lich. exsic., n. 883 (Klagenfurt), in herb. meo et Lecidea ferruginea a. cinereofusca b. saxicola, n. 448, in herb. Mus. paris. Ad sequentem diagnosim stabiliendam insuper adhibita fuerunt duo alia specimina authentica, hoc est a cel. Nylander determinata et a el. Lojka lecta, unum in Transsylvania, ad saxa trachytica infra ruinas arcis prope Deva, anno 1874, n. 3264 (schedula ipsius Nylander manu scripta), alterum in Hungaria, supra saxa trachytica decomposita in monte « Kohegy » propre pagum Pomaa, anno 1881 lectum, n. 354 ad Nyl. Thallus cinerescens, plus minusve cæsius,’"opacus, in Lojka, n. 354 ad Nyl., satis crassus, in cæteris tenuis et rugosus, interdum grosse granulatus vel fere rimoso areolatus. Cortex 10-40 y crassus, nudus aut sursum pauca corpuscula nigrescentia continens et hydrate kalico immutatus ; in eo hyphæ intricatæ ac in lobis juvenilibus fastigiatæ, articulatæ articulis brevibus, lumine 2 y lato, interdum in zona externa tantum fastigiatæ et inter hanc et gonidia, intricatæ, atque passim in zona 4-10 w lata, sursum protoplasmate orbatæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 8-14 y lata, membrana parum cerassa, in glomerulis vel in strato parum denso sub cortice vigentia. Hyphæ medullares nunc in strato angusto horizontales, nunc totæ verticales et septatæ sicut in thalli cortice. Apothe- cia 0,5-1,5 mill. lata, supra thallum elevata, vel dispersa et rotunda, vel contigua et angulata, in basi constricta, excipulo disco pallidiore aut con- colore, interdum ex toto velpro parte albido, mar- gine discum paulum su- perante et demum passim ab eo superata, primum Fig. 53. — Lecidea cæsiorufa Ach. Coupe rayonnante d'une apothécie, passant par le point d'attache integra ac dein flexuosa et appuyée à gauche sur le thalle qui l’a formée; de ce côté, les 4 D an di gonidies n'existent que dans ce point d'attache. A droite quelques- Ut Crenu/ala alque cisco unes végètent entre l'hypothécium et le périthèce. (Gross. 100 diam.) rufo aut rufoferrugineo, plano aut passim convexo nudoque instructa. Perithecium in zona externa granulis obscure flavidis et hydrate kalico rubro dissolutis repletum, 80-100 y crassum, ex hyphis fastigiatis, ramosis, oblongo articulatis lumine vix 2 y. lato, ac in margine flabellatis compositum (fig. 55). Hypothecium incoloratum, LICHENES. 149 iodo superne cæruleum, extra affixionis punctum 80-100, ac in eo punceto 120-160 y crassum atque e duplice zona constitutum ; in superiore trientem vel duos trientes crassitudinis occu- pante (fig. 56), hyphæ intricatæ cellulas sphæroideas aut deformes, lumine 4-8, raro 10 y lato, interdum oblongas, lumine 10 y longo et 4-5 crasso, aliis cellulis minoribus immixtas, parum stricte coadunatas efficien- tes; in inferiore zona, hyphæ an- gustæ, stricte coalitæ, regulatim oblongo articulatæ ac in laminis tenuibus punctum vincturæ non secantibus horizontales atque sem- per in margine flabellatæ. Gonidia nune simul in margine et sub hypothecio stratum satis crassum vel continuum (fig. 57) vel inier- ruptum præbentia, nunc in uno apothecii secti latere deficientia atque hinc inde pauca inter hy- pothecii hyphas ascendentia (fig. 55), hyphæ perithecii in posteriore casu totæ optime fastigiatæ; in priore inter gonidia interrupta si- militer fastigiatæ ac sub eorum strato continuo corticem 20-30 & crassum formantes et intricatæ evadentes. Paraphyses hyalinæ, sursum granula flavida hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 100-120 & altæ, 4 u crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ arti- culis 6-7,5 uw longis, septis sat crassis et lumine 1,5-2 u lato, ul- timo 4-5 & metiente, lumine 2,5-3,5 & lato, apicem versus semel aut _ Fig. 56. — Lecidea cæsiorufa Ach. bis furcatæ, iodo cærulescentes, ac Coupe rayonnante d'une portion de l’apothécie, mon- superne non tinctæ, thecis cæruleis. trant l'hypothécium formé dans le centre de grosses cel- Thecæ 60 & longæ, 24 uw crassæ, lules. (Gross. 500 diam.) cylindricæ, superne incrassatæ et in basi caudatæ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 4 p crassis et sæpe tubulo angusto junctis, 14-18 longæ ac 7-10 y latæ. Quando perithecium thallo subjacenti adhæret, illius hyphæ corticis thalli hyphis immis- centur; imo sed rarius, ille hyphæ perithecii extrinsecus prolatæ efformant lobulum thallinum gonidiis munitum atque thallo propinquo nullo modo adhærentem (fig. 57). Insuper in hac specie non solum perithecii hyphæ extra limites consuetas elabuntur, sed reperire est ipsius hypothecii hyphas inter paraphyses penetrantes, quod magis mirandum, et cylin- drieum fasciculum præbentes (ead. fig. 57). La structure de la partie supérieure de l’hypothécium est très remarquable. Nylander (in Flora, 1880, p. 388) l’a indiquée le premier avec une trop grande concision, «hypothecio alio » en comparant le Lecidea cæsiorufa au L. ferruginea; puis il l'a un peu plus lon- guement expliquée dans ses Lich. envir. Paris, p. 48. M. le D' Zahlbruckner (apud CEE ZE) À RE ———— SA)A ASE CS TPE NouveLLes ARCHIVES DU MusÉuM, 5° série. — III, 4944. 20 150 A. HUE. de Beck et Zablbr. Sched. Kryptog. exsice., n. 250, in Annal. Naturhist. Hofmus., t. XII, 1898, p. 90) en donne une étude complète; mais je ferai remarquer que le tissu de cet hypothécium n’est pas du plectenchyme, dans lequel les cellules sont intimement soudées. Il m'est impossible de déterminer l’aire de végétation de cette espèce, car certains auteurs, en la citant lui attribuent des caractères ou des synonymes qui ne lui conviennent nulle- ment ; M. Th. Fries (Lichenogr. scand., p. 186, Observ. 4) la joint au Lecidea festiva. Re Ù Fig. 57. — Lecidea cæsiorufa Ach. Coupe rayonnante d’une apothécie ne passant pas par le point d'attache, présentant une couche de gonidies lunulée et les hyphes de l'hypothécium se prolongeant pour former une cloison au milieu des paraphyses. Ceux du périthèce sortent également de leurs limites et for- ment deux petits lobules thallins. (Gross. 100 diam.) Cependant 1l est certain qu'elle se trouve en Laponie, Grande-Bretagne, France (Haute- Vienne et Hautes-Pyrénées), Suisse, Allemagne, Autriche, Hongrie, Transylvanie et dans le Caucase. En dehors de l’Europe, dans l'Asie septentrionale (différentes localités près du détroit de Behring) et orientale (Japon), ainsi que dans l'Amérique arctique (Alaska). L’exsiccata n. 272, Norrl. et Nyl. Æerb. Lich. Fenniæ, n'appartient pas à cette espèce (Voy. ci-dessous, n. 803). — Î. 1. thallantha Hue; Zecanora cæsiorufa f. thallantha Nyl. secundum specimen archetypum a cl. Lojka supra saxa trachytica montis Kohegy in Hungaria, n. 364 ad Nyl., 29 septembris 1883 lectum, in herb. meo. Thallus obscure cinerescens, passim atratus, paulum cæsius, opaeus, plagulas 1 cent. latas formans, crassus et e squamulis superpositis sursum et in latere externo corticatis constitutus, in peripheria supra areolas Aspiciliæ calcariæ diffusus et tunc tenuis, in super- ficie rugulosus. Cortex 40-60 y crassus, computato strato fere amorpho externo 10 y lato, corpusculis atratis repletus et hydrate kalico non tinctus ; in eo hyphæ fastigiatæ et passim obliquæ, indistinctæ, articulatæ articulis brevibus et non raro fere sphæricis, lumine 2-4 w lato, parum ramosæ et in apice rotundatæ et 4-6 y metientes .Gonidia viridia, protococcoidea, 6-14, raro 18 y. lata, membrana parum crassa, stratum crassum laxumque sub cortice for- mantia. Hyphæ medullares materia atrata obtectæ, sub gonidiis verticales, ramosæ et arti- LICHENES. 151 culatæ sieut in thalli cortice, in basi horizontales, angustiores, lumine 1 y lato, articulatæ articulis longis et arcte coalitæ. Apothecia 0,4-0,6 mill. lata, dispersa et rotunda, in basi , parum constricta, perithecio disco concolore vel albido, margine integra, parum prominula atque disco rufo rubescente, plano et nudo prædita. In perithecio extra granulis flavidis hydrate kalico rubentibus obsito et 80-150 & lato hyphæ fastigiatæ, arcte conglutinatæ. articulatæ articulis brevibus, lumine 3-5 L lato, et passim sub gonidiis obliquæ vel fere intricatæ. Gonidia in margine et sub hypothecio parum densa et interdum singula singulis hyphis septatis circumdata. In hypothecio incolorato hyphæ lateraliter horizontales ac in margine flabellatæ ; in centro intricatæ, non stricte coalitæ, sphærico vel sphæroideo articulatæ, lumine 2-4 w lato, atque in dimidio superiore cellulas majores præbentes. Paraphyses sursum granula obscure flavida et hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 120 & altæ, 5 u crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 6,25-11 uw longis, duobus ultimis 5 u tantum metien- tibus, sepimentis parum crassis, lumine 2,5 et in duobus superioribus articulis 3,5 ulato, apicem versus breviter furcatæ et iodo cæruleæ. Sporæ sicut in forma genuina. Ab ea thallo obscuriore, crassiore, apotheciis minoribus et hypharum cavitate majore secernitur. Illa forma et f. 3. herbidella nunquam descriptæ fuerunt. — f. 2. muscicola Hue ; Zecidea ferruginea y. festiva a. muscicola Schær. Lich. helvet. Spicileg., sect. IV et V, 1833, p. 175, et Enum. critic. Lich. europ., p. 144; Blas- tenia ferruginea f. muscicola Arn. Lichenolog. Ausft. Tirol, XILI, p. 27, in Verhandl. soolog.-botan. Gesellsch. Wien, t. XXIV, 1874; Lecanora cæsiorufa Nyl., quoad speci- mina muscicolas infra designatas. Exsiccata in herb. meo : Lecidea ferruginea y. festiva a. muscicola Schær. Lich. helvet. exsice,, n. 631; Placodium ferrugineum $. muscicola Hepp, Flecht. Europ., n. 401; Blastenia ferruginea var. festiva f. muscicola Arn. Lich. exsice., n. 124; Lecanora cæsiorufa Nyl., Lojka Lich. regn. hungar. exsice.…. n. 122 (duo exemplaria museicolæ quorum una schedula ab ipsius Nylander manu scripta, in herb. meo). Thallus in his exsiccatis vel albus, vel cinerescens et tuncinterdum paulum cæsius, tenuis, opacus, Muscorum ramos obducens, nune granulatus et passim sorediosus,nune longius evo- lutus et rugulosus. Cortex 10-30 x crassus, nudus et hydrate kalico non mutatus ; in eo hyphæ 5-8 Lu crassæ, intricatæ, distinctæ, laxe cohærentes, articulatæ articulis 5-7 y longis, luminenunc 1,5-2, nunc 3-4 y lato, et in strato externo 5-10 w crasso, protoplasmate plus minusve orbatæ et interdum horizontales evadentes. Gonidia 8-16 u lata, glomerulos aut stratum crassum €f densum sub cortice formantia. Hyphæ medullares vel intricatæ et articulatæ, vel inter Muscos horizontaliter reptantes. Apothecia 0,5-1 mill. lata, sieut in L. cæsioru/a Ach. formata et disposita, sed in basi parum constricta ; in uno specimine, n. 122, margo magis crenata ac diseus seabridus et aliquando fuscorufus. In perithecio 80-130 y crasso hyphæ similiter fasti- giatæ, sed crassiores et cavitatem aliæ 1-1,5, aliæ 3-4 x latam præbentes ac in cortice simi- liter intricatæ. In hypothecii leviter aurantiaci zona superiore vel in centro hyphæ intricatæ, articulatæ articulis brevibus ant sphæroideis lumine 4-5 y lato ; inferior vero interdum parum evoluta. Gonidia stratum nune crassum, nune angustum in margine et sub hypothecio formantia ac aliquoties deficientia. Paraphyses similes et iodo cæruleæ. Sporæ 14-16 y longæ et 8-9 y latæ, cavernulis 4 x crassis ; apud Arn., loc. citat., 16-20 y longæ ac 7-9 y. latæ. In thallo aliquando 90 y erasso pleræque hyphæ protoplasmate destitutæ et in basi tantum protoplasma continentes. In périthecio hyphæ non raro lateraliter (fig. 57) et etiam in margine fere summo extus continuatæ lobulosque thallinos gonidiis repletos formantes. Hæc forma muscicola montes sæpe editos habitat. — f. 3 herbidella Hue; ZLecanora cæsiorufa f. herbidella Nyl., secundum specimen archetypum ab ipso determinatum et a el. Lojka ad corticem Abietis pectinatæ in alpe 152 A. HUE. « Chocs » in Hungaria, 21 augusti lectum ac etiam juxta Lojka Lich. regn. hungar. exsice., n. 31, in herb. meo; Blastenia cæsiorufa f. herbidella Arn., Lich. fränkisch. Jura, p. 93, in #lora, 1884. Thallus epiphleodes griseus, vel cinerescens, interdum albicans, opacus, satis tenuis, granulatus granulis mediocribus et in basi inter se religatis, non raro corallinis ramosisque. Cortex 20-30 & crassus nudusque et sæpe zona cellulas collapsas continente, 10-20 & lata obtectus; in eo hyphæ intricatæ, distinctæ, 5-7 u crassæ, articulatæ articulis brevibus et fere sphæricis, lumine 2-4 u lato. Gonidia viridia, protococcoidea, 8-16 y lata, membrana parum crassa circumdata et glomerulos sub cortice formantia ; inter ea hyphæ breviter articulatæ. Hyphæ medullares 4 & crassæ, lumine 1 & lato, stricte implexæ et parvos oxalatis calcici cristallos continentes et inter À bietis corticis cellulas penetrantes. Apothecia 0,5-0,8 ulata, supra thallum elevata, sæpe dispersa et rotunda, passim pauca contigua angulataque, in basi constricta, perithecio disco concolore, margine parum prominulo, integro aut demum flexuoso, utroque parvis granulis thallinis passim ornato, atque disco rubente rufo, plano et nudo instructa. Perithecium 70-100 & latum, in zona externa granulis flavidis bydrate kalico rubro dissolutis repletum; in eo hyphæ fastigiatæ, in margine flabellatæ, 3-3,75 y crassæ, lumine 1-3 y lato, ramosæ ac subtus etiam verticales et incrassatæ. Gonidia raro in margine, sæpe sub toto hypothecio vigentia, aliquando deficientia aut solum prope vincturæ punctum pene- trantia; quando gonidia numerosa, subeis cortex 20 Lu crassus in quo bypbhæ etiam fastigiatæ aut parum intricatæ ; interdum hyphæ perithecii aut in latere aut basin versus continuatæ et par vos lobulos cum gonidiis formantes. In hypothecii incolorati zona superiore hyphæ angustæ, articulatæ articulis brevibus aut fere sphæricis, lumine 2-3 y lato, passim transversum sectæ et parvos meatus præbentes ; zona inferior ex hyphis horizontalibus constans. Paraphyses hyalinæ, sursum granula obscure rufa, hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 80 & altæ, 5-6 y crassæ, arcte cohærentes, rectæ, articulatæ articulis 7-9 w longis, ultimo vel tribus superioribus 3,75-5 u metientibus, sepimentis parum crassis et lumine 1,5-2 u lato (in ultimo articulo vix incrassato), apicem versus furcatæ et iodo cæruleæ.Thecæ 65 y longæ et 25 platæ, in apice parum incrassatæ et in basi caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3-4 & longis, 12-16 x longæ et 7-9 y latæ, immixtis 14 & longis et 9,5 u latis. 789. Lecideadeclarata Hue ; LecanoradeclarataNyl. Addend.nov.Lichenogr.europ., continuat. XLII, in Zlora 1884, p. 388, secundum duo specimina ad saxa granitica in Tatra, in Hungaria a cl. Lojka lecta, unum archetypum, schedula ab ipsius Nylander manu seripta, alterum n. 400 ad Nyl., in herb. meo. Thallus cinereus vel albido cinerescens, opacus, nunc verrucosus verrucis approximatis aut remotis et satis crassus, nunc continuus et tenuis, semper in superficie rugosus atque etiam et sæpe breviter corallinus. Cortex 25-40 y latus, computata zona cellulas collapsas continente 10-20 y crassa, nudus et hydrate kalico non tinctus ; in eo hyphæ intricatæ, arcte coalitæ, breviter articulatæ articulis 4-8 y longis, sepimentis parum crassis et lumine 2-4 y lato, atque ramosæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 10-16 y lata, in glomerulis parvis sub cortice vigentia et sæpe singula singulis hyphis cireumdata. Hyphæ medullares bene evolutæ, varie directæ, articulatæ et in basi horizontales. Apothecia 0,5-1 mill. lata, supra thallum elevata et dispersa, rotunda, in basi constricta, perithecio nunc normali et disco concolore, sæpius albido, id est thallo concolore, margine diseum æquante, et quando perithecium albidum, paulum elevata et crenulata atque disco vel ferrugineo, vel rubido, plano, aut demum con- vexo et nudo ornata. In perithecio normali, rarius conspiceuo, 80-160 y lato, hyphæ fastigiatæ, 4 H crassæ, articulatæ articulis 5-6 y longis, dissepimentis parum crassis et lumine 3 y. lato ; inter eas nulla gonidia aut perpauca in basi tantum vigentia. Sæpius perithecii LICHENES. 153 normalis 100-200 y metientis et nulla gonidia continentis, hyphæ sive in latere, sive in basi, et aliquando in utroque loco continuatæ, gonidia numerosa admittentes et zonam thallinam 80-120 y erassam formantes, et tune perithecium sic amplificatum 200-300 & metiens. In hace zona thallina extrinsecus seu sub gonidiis cortex 15-20 latus in quo hyphæ 5-6 w crassæ, lumine 3-4 y lato, raro verticales, sæpius obliquæ seu etiam intricatæ. Hypothecium incolo- ratum, lateraliter 40-70 et subtus 150-200 & crassum ac e duplice zona constitutum ; ejus hyphæ horizontales in centro intricatæ, sphæroideo vel oblongo articulatæ, lumine 2-2,5 u lato, stricte : coadunatæ atque in zona superiore, 70-80 & crassa, cellulas deformes, lumine 3-5 & lato, præbentes. Paraphyses in dimidio superiore rubidæ ac sursum granula obseurius tineta, hydrate kalico leviter rubro violaceo dissoluta ferentes, 80 w altæ, 4-5 u crassæ, rectæ et flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 7-11 et in apice 4-5 y longis, septis parum crassis et lumine 1,5 ac in ultimo vel etiam in penultimo articulis 3-4 y lato, furcatæ velin ultimo vel in penultimo septo ramosæ ramis brevibus aut parum longis atque iodo cæruleæ. Sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, apud Nyl., loc. cit., 12-16 w longæ et 5-7 y latæ. Lichen ille cujusdam ZLecanoræ aspectum sine dubio præbet ; imo nemo aliquoties Lecideæ _speciem coram se habere suspicaretur, nam reperire est apothecia strato thallino ubique et etiam supra paraphysum majorem partem cireumdata ; in hoc strato, 80 w lato, permulta gonidia, hyphas gonidiales corticemque vidi. Notæ anatomicæ hujus Lecideæ sunt vere nota- biles et unicam structuram in apothecio adesse evidenter demonstrant. Etenim, dum in L. cerina, in quibusdam formis ZL. festivæ, etc., gonidia inter plures hypharum ipsius perithecii introducuntur sicque earum verticalem directionem disturbant, in Z. declarata omnes perithecii hyphæ ordinem verticalem, nullis aut paucissimis gonidiis admissis, semper servant, atque dein, causa efficiente ignota aut propter gonidiorum vicinitatem, plures ex eis hyphis apice provectæ, hyphæ gonidiales fiunt atque gonidiorum ope lobulum thallinum cortice circumseriptum efformant. Tanta vis vegetativa in illis adest ut interdum hic lobulus thallinus in puncto plus minusve lato formatus, longius extendatur et summum marginem circumdet, illi simpliciter adhærens proindeque ex ejus hyphis non natus. Insuper paraphyses ipsæ aliquando superne continuatæ, hyphæ fiunt et lobulum thallinum (120 y latum vidi) quoque formant. 190. Lecidea atroflava Turn. 7ransact. Linn. Soc., t. IX, 1806, p. 142, tab. XI, fig. 2, Ach. Synops. method. Lich., p. A9, Schær. Lich. helvet. Spicileg., p. 186, et El. Fries Lichenogr. europ. reform., p. 173 ; Lichen atroflavus Smith in Sowerby Ængl. Botan., 1809, tab. 2009; Zecanora atroflava Nyl. apud Zwackh, Lich. Heidelb. (1883), p. 83, et Lich. env. Paris, p.49, atque Cromb. Monogr. Lich. Brit. p. 379; Callopisma atroflavum Arn., Lichenolog. Fragm., XXV, p. 9, tab. VI, fig. 9, in Æora 1881 ; Lecanora scotoplaca _Nyl. Addend. nov. Lichenogr. europ., contin. XXIV, in Flora 1876, p. 232, Lamy, Catal. Lich. Mont-Dore, p. 61, ac Supplem., p. 10, in Bull. Soc. bot. France, t. XX V, 1878, et t. XXVIII, 1881, et apud Hue Addend. nov. Lichenogr. europ.,p.71,in Rev. Botan., t. NV, 1886-1887; L. ferruginea var. scotoplaca Leight., Lich.-Flor. Gr. Brit. 3 ed., 1879, p. 209; L. cæsiorufa var. scotoplaca Nyl. Add. nov. Lichenogr. europ., contin. XXXVII, in Ælora 1881, p. 453. Exsiceatum in herb. meo : €allopisma scotoplacum Arn. Lich. exsice., n. 661, ad saxa quartzosa in Eichstatt (Bavaria), anno 1876, ab ipso lectum. Thallus in hoc exsiccato atratus, passim obscure cinerescens, tenuissimus, opacus, areo- latus areolis parvulis, peripheriam versus contiguis et in superficie lævibus, in centro sæpe confluentibus et rugulosis, in peripheria vage effiguratus etin hypothallo atro impositus atque plagulas determinatas et inordinatas formans. Cortex 20-40 L latus, atratus et hydrate kalico 154 A. HUE. rubens ; in eo hyphæ intricatæ, 5-6 L crassæ, arcte coalitæ, articulatæ articulis sphæroiïdeis, lumine 3-3,5 & lato, atque in zona externa 4-6 uw lata, protoplasmate fere orbatæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 8-15 u lata, membrana parum crassa, in glomerulis sub cortice vigentia. Hyphæ medullares varie directæ, septatæ et gonidia sæpe continentes et in basi angustæ, horizontales et stricte conglutinatæ. Apothecia 0,3-0,5 mill. lata, supra thallum paulum elevata, plerumque dispersa, passim contigua, rotundata et raro angulata, in basi constricta, perithecio obseure flavido et sæpe atrato, margine disco pallidiore, hunce primum leviter superante et dein æquante atque disco flavido aut pallido aurantiaco, plano et demum leviter convexo instructa. In perithecio 80 w crasso, in zona externa atrato et hydrate kalico rubente, hyphæ fastigiatæ, in margine flabellatæ, articulatæ articulis sphæroideis, lumine 2-2,5 Lu lato, atque sub gonidiis, stratum parum crass um sub hypothecio formantibus, paulum incrassatæ, verticales et obliquæ, lumine 3-4 y lato, sicque corticem 10 y crassum efficientes. In hypo- thecio incolorato duplex zona, in supera altera crassiore hyphæ articulatæ articulis oblongis aut sphæroideis, lumine 2-3 vel 45 y lato, atque lateraliter horizontales. Paraphyses hyalinæ, sursum rotundatæ et granula flavida, hydrate kalico rubro dissoluta continentes, 60-70 ualtæ, 3-4 et in apice 5-6 x crassæ, parum arcte cohærentes, articulatæ articulis 5-7 w longis, supe- riore 4-6,5 y metiente, dissepimentis crassis et lumine 2,5 et in ultimo articulo 3-5 y lato, vel breviter in ultimo, vel longius in penultimo aut in antepenultimo septo furcatæ atque iodo cæruleæ. Thecæ 50-60 4 longæ et 13-14 u latæ, superne incrassatæ et in basi breviter caudatæ, massa sporali superne apiculata ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polo- cœlæ, cavernulis 3-44 longis et tubulo axillo junctis, 11-14 v longæ et 6-7,50 y latæ, immixtis 8,75-10 y longis et 7-7,50 y latis. Species mere europæa ad saxa vigens in Britannia-Majore (Anglia, Hibernia ac ins. Wight) ; in Gallia (in viciniis Lutetiæ Parisiorum et in regione Lemovicensi) atque in Germania (Gottingue et Ileidelberg). 191. Lecidea lamprocheila Hue ; Patellaria lamprocheila DC. in Lam. et DC., FI. fr. t. II (4805), p. 557; Lecanora lamprocheila Nyl. apud Lamy de la Chapelle, Catalog. Lich. Mont-Dore (1880), p. 6, et in Hue Lich. exot., n. 1226 ; Placodium ferrugineum var. lam- procheilum Wain. Lich. Caucas., in Termess. Füset. (1899), p. 298; Lecidea cæsiorufa 6. festiva Ach. Synops.method. Lich. (A814), p. 44, teste Th. Fr. Lichenogr. scand.. p. 186, Observ. 2; Placodium festicvum Anzi Catalog. Lich. prov. Sondriens. (1860), p. 143, in Atti Soc. ital. sciens. nat., t. XI; Blastenia festiva Mass. Synops. Lich. blaste- niosp., p.14 et fig. 25, in Ælora 1859, p.574, Arn., Lichenolog. Fragm. XXN, p.10, in Xlora 1881, p. 314, tab. VL, fig. 10-12. Exsiccata in herb. meo : Lecanora lamprocheila Nyl., Zwackh Lich. exsicc., n. 7104, 753 et 754; Blastenia lamprocheila Arn. Lich. exsice., n. 1106; Caloplaca lamprocheila Flag., Lich. Franche-Comté, n. MU, et Lich. algeriens. exsice. n. 10 ; Placodium festioum Anzi Lich. rarior. Langobard., n. 272. Thallus cinerescens vel passim (Algis) obseuratus, tenuis aut tenuissimus vel adhuc fere deficiens (sub apotheciis tantum exstans). opacus, areolatus areolis rugulosis, nunc con- tiguis, nunc et sæpius dispersis. Cortex 10-20 x latus, nudus aut sursum obscuratus et hydrate kalico non mutatus; in eo hyphæ nune fastigiatæ, nunc intricatæ, parum distinctæ, articulatæ articulis brevibus, lumine 3-4 y lato, et in strato 2-3 & crasso protoplasmate orbatæ. Gonidia pallido viridia, protococcoidea, 10-18 W lata, membrana parum crassa stra- tumque angustum vel glomerulos sub cortice formantia. Hyphæ medullares vel in strato angusto dispositæ vel deficientes. Apothecia 0,4-0,6, rarissime 4 mill. lata, supra thallum elevata, nunc dispersa et rotunda, nune vel aggregata vel in glomerulis disposita et angulata, passim in rimis schisti seriem unicam formantia, raro lobulata, in basi constricta, perithecio disco concolore vel pallidiore; margine primum elevato et integro, dein discum paulum LICHENES. 155 superante et sæpe sinuoso flexuosove plerumque opaco, raro nitido atque disco aurantiaco ferrugineo vel atro ferrugineo, plano et nudo ornata. Perithecium 70-100, raro 140 w latum, in zona externa corpusculis obscure flavidis vel ferrugineis et hydrate kalico rubentibus repletum ; in eo hyphæ fastigiatæ, articulatæ articulis parum longis, lumine 1,5-2 y lato ac inferne sub gonidiis fastigialæ remanentes. Stratum gonidiale sub hypothecio tantum conspi- cuum, continuum aut interruptum, sed semper parum crassum. Hypothecium incoloratum extra affixionis punctum 20-40 et in eo ipso puncto 80 y crassum atque velut in L. cæsiorufa constitutum, sed in zona supera crassitudinis dimidium cireciter metiente, cellulæ minores, sphæroideæ et eorum cavitas 4-5 & tantum lata. Paraphyses hyalinæ, sursum granula ferru- ginea, hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 90-100 & altæ, 4 u crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 5-7,50 longis, dissepimentis parum crassis et lumine 2-2,5, et in duobus superioribus articulis 3 u lato, non ramosæ et iodo cæruleæ. Sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis valde approximatis et tubulo junctis, longitudine variantes, 11-14 x longæ et 4 y latæ, 14-21 u longæ et 5 u latæ, 16-18 uw longæ et 5-6 y latæ. Species saxicola, Z. ferrugineæ perithecio in toto ambitu eamdem structuram servanti proxima ac ab ea, sicut a Z. festiva, sporis angustioribus recedens ac propter hypothecii structuram prope L. cæsiorufam locanda. Nota apotheciorum a cel. de Candolle data «rebord un peu luisant » in his speciminibus est nulla aut raro conspicua, sed in aliis, v. g. in eisa cl. Lamy de La Chapelle in Arvernia, in Mont-Dore, et in «ardoisières du Grand-Auverné (Loire- Inférieure) a me lectis, frequentius apparet. Aliunde in exemplari a cel. Nylander in rupibus silvæ Fontis Bellaquei (Seine-et-Marne) lecto, omnium apotheciorum margines nitidæ sunt. Species saxicola vigens in Asia (Japonia) ; in Africa (Algeria ac in monte Tabulari) et in Europa (passim in Gallia tota; in Germania, Austria, ltalia superiore et in Caucaso). 7192. Lecidea sinapisperma Hue; Patellaria sinapisperma DC. apud Lam. et DC., Flor. francç..t. U, 1805, p. 239 ; Blastenia sinapisperma Mass. Synops.Lich.blasteniosp.. p.15, in Flora 1852, et Monograf. Lich. blasteniosp., p. 109, in Atti Istit. Soc. se. let. ed arti, 3 ser.,t. IV, fase. 2, 1852, Append. 3, atque Schwend. Ueber die « Apothecia primilus aperta», in Flora 186%, p. 330; Lecanora sinapisperma Nyl. Circa Lich. region. alpin. Delphinat. Observat.. in Bull. Soc. bot. France. t. X, 1863, p.262; -Circa Lich. Armor. et alp. Delphinat.. in Act. Soc. scient. Fenn., t. NII, 1863, p. 298 in notula, Lich. Lappon. orient. (1866), p. 181, et apud Hue Zich. exot., n. 1204; Callopisma sina- pispermum Reink., Abhand. Flecht., IN, 1895, p. 206 et fig. 124, in Jahrbüch. wissench. Botan., t. XXVNIIL; Lecidea ferruginea à. sinapisperma Schær. Enum. crit. Lich. europ. (1850), p.144; L. fuscolutea &. leucoræa Ach. Lichenogr. univ. (1810), p. 198, et Synops. method. Lich., p. 42; Biatora leucoræa Th. Fr., Vet. Akad. Fürh. (1856), p. 195, Blas- tenia leucoræa Th. Fr. Lich. arctoi (1860), p. 200, et Lichenogr. scand ,p. 393; Lecanora leucoræa Nyl. Lich. Scand. (1861), p. 146; Lecidea ferruginea £. leucoræa Schær. Lich. helvet. Spicileg. (4833), p. 175; Lecanora ferruginea f. muscicola Hue, Lich. Aix-les- Bains, p. 2v, in Morot, Journ. Bot.. t. X, 1896. À Exsiceata in herb. Mus. paris. et in meo : Lecidea ferruginea $. leucoræa Schær. Lich. helvet. exsice., n. 215; Blastenia leucoræa Th. Fr. Lich. Scand. rarior. et critic. exsicc., n. 42 ; Placodium sinapispermum Hepp, Ælecht. Europ.. n. 200 pr. p., et Anzi Lich. Ital. superior. minus rari, n. 146; Placodium lividum Hepp, loc. citat., n. 403 pr. p.; Blas- tenia sinapisperma Mass., Flag. Lich. Franche-Comté. n. 27; Lecanora ferruginea var. muscicola Harm. Lich. Lothar., n. 481. Thallus albido cinerescens, tenuissimus, Muscos vestiens et hine inde granulosus atque hydrate kalico non tinctus. Cortex 40-40 crassus et nudus; in eo hyphæ intricatæ, 3-4 w 156 A. HUE. crassæ, sphærico vel sphæroideo articulatæ, lumine 2-3 y lato, nunc summum corticem attin- gentes, nunc in zona externa, 10-15 y lata, horizontales et lumen vacuum sæpe præbentes. Gonidia viridia, protococcoidea, 10-14 x lata, membrana incrassata, sub cortice stratum plus minusve crassum formantia ; inter ea hyphæ 6-8 uw crassæ, pariete tenui, septatæ et parum stricte coalitæ. In medulla hyphæ horizontales, parum ramosæ et satis arcte coadunatæ. Apothecia 0,3-0,6 mill. lata, supra thallum elevata, sæpe contigua, rotunda, in basi vel bene, vel parum constricta, perithecio pallido ferrugineo, margine integra, discum primum æquante et deinde ab eo superata atque disco fusco ferrugineo, ab origine plano, in fine valde convexo nudoque prædita. Peritheeium extra granulis ferrugineis hydrate kalico rubro vel violaceo dissolutis obsitum, in apotheciis juvenilibus 100-120, et in bene evolutis 150-160 y crassum ; in prioribus hyphæ fastigiatæ, sursum flabellatæ, stricte coalitæ, articu- latæ articulis brevibus, sepimentis crassis et lumine 2-3 x lato, atque sub gonidiorum glomerulis intricatæ evadentes et corticem 10-20 & latum formantes; in posterioribus vero nulla gonidia et hyphæ incrassatæ et semper fastigiatæ. Hypothecium incoloratum, latera- liter 30-40 et in centro 80-100 x crassum et sicut in Lecidea cæsiorufa e duplice zona com- positum ; in superiore dimidium crassitudinis circiter metiens, hyphæ intricatæ, parum arcte coadunatæ, articulatæ articulis sphæricis aut sphæroïdeis, interdum oblongis, lumine 3-4, passim 6 y lato, in inferiore, horizontales, similiter articulatæ, sed lumine 2-3 w tantum metiente; in affixionis puncto crassius et ex toto velut in zona superiore efformatum. Para- physes hyalinæ, superne granula ferruginea hydrate kalico rubro vel violaceo dissoluta con- tinentes, 80-120 u altæ, 3-4 u crassæ, rectæ et flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ arti- culis in centro longis, septis tenuibus et lumine 1 W lato, apicem versus, tam longis quam latis aut semel longioribus quam latioribus, sepimentis crassis et lumine 2-2,5 y lato, superne sæpe furcatæ et iodo cærulæ. Thecæ 70-90 y longæ et 12-17 y latæ, in apice incrassatæ, in basi longe caudatæ et intus supra summam sporam mucronem præbentes ; sporæ (fig. 52, n. 5) octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis sæpe approximatis et tubulo angusto junctis, 16-20 y longæ et 8-12 y latæ, immixtis 17-18 y longis et 8 u latis. . Apothecia adulta zona thallina, ex hyphis corticalibus gonidiisque constituta, non raro circeumdantur. Si lamina tenuiter secta in statu naturali examinetur, corpuseula ferruginea ambitum perithecii clare demonstrant; si hæc lamina coloretur, hyphæ zonæ corticalis perithecii hyphis simpliciter plerumque adhærent, sed hince inde una vel altera hypha ex uno in alterum transit. Aliquando etiam lobulus thallinus paraphysibus summis adhæret, sed tum paraphyses inter gonidia thallina continuantur. Species Muscos, herbas Lichenesve emortuos, præsertim in regionibus calcariis, vestiens et sæpe ad summos montes editos ascendens in Asia arctica (Sibiria et Konyambay) ; in Europa, in tota Scandinavia ; in Gallia (in montibus Jura, in Lotharingia, in Sabaudia, in alpibus montis Albi, Delphinatus, in massif de l’Aigoual ac in Pyrenæis) ; in Helvetia ; in Germania atque in Italia, in montibus Langobardiæ. 193. Lecidea conjungens Hue; Lecanora conjungens Nyl. Lichenogr. Nov.-Granat. Prodr., p. 28, in Act. Societ. scient. Fenniæ, t. VII, 1863, et Lich. apud Triana et Planchon Prodr. Flor. Nov.-Granat., Cryptog., p. 28, et in Hue Zich. exot., n. 1189, secundum specimen archetypum Herb. Lindig, n. 744, in herb. Mus. paris. Thallus epiphleodes, albidus, opacus, rugulosus et indeterminatus. Cortex 15-20 4 latus et materia atrata, nec hydrate kalico, nec acido nitrico dissoluta obtectus ; in eo hyphæ intricatæ, sphæroideo articulatæ, lumine 3-4 y lato, et in zona externa horizontales et proto- plasmate sæpe orbatæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 10-12, raro 16 lata, membrana incrassata, et stratum parum crassum sub cortice formantia. Hyphæ medullares horizontales ramosæque et intra arboris corticis cellulas descendentes. Apothecia 0,6-1,2 mill. lata, sæpe paulum acervata et semper rotunda, in basi constricta, perithecio albo et lævi, margine LICHENES. 157 integro aut leviter flexuoso et discum parum superante atque disco ferrugineo rubro, plano aut demum convexo et nudo ornata. Perithecium in apotheciis juvenilibus 80 4 crassum; in eo hyphæ fastigiatæ, sursum et lateraliter flabellatæ et inferne verticales ; in vetustioribus, gonidia extra cireumdata cortice 10-20 & crasso, ex hyphis intricatis indistinetisque constante. Stratum gonidiale crassum, densum ac in margine ascendens. Hypothecium incoloratum, lateraliter 10-15 ac subtus 30-50 w crassum ; ejus hyphæ horizontales et articulatæ articulis oblongis et aliquando sphæroïideis, lumine 3-5 ÿ lato; in puncto vincturæ, 150-160 & crassum et tunc in dimidio aut in duobus trientibus superis hyphæ similiter intricatæ, sed cellulas sphæroideas simulque deformes, lumine 4-7 y lato, præbentes ; in parte infera hyphæ sicut supra articulatæ et cellulæ sphæroideæ rariores aut deficientes. Paraphyses hyalinæ, sursum granula obscure flava et hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 120-130 y altæ, 3-4 u crassæ, rectæ, arcte conglutinatæ, artieulatæ articulis 7,50-11 w longis, dissepimentis parum crassis et lumine 1,50-1,75 L lato, duobus superioribus 5-6,25 x tantum metientibus, lumine, 2,5 w lato, apicem versus aliæ breviter furcatæ, aliæ corymboso ramosæ atque iodo cæruleæ. Sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, apud Nyl., Loc. citat., 11-16 & longæ et 7-9 u latæ. 2. — HYPOTHECIUM EX UNICO HYPHARUM STRATO CONSTANS. a. — Ejus hyphæ sphæroideo articulatæ. 194. Lecidea Pollinii Hue; Blastenia Pollinii Mass. Synops. Lich. blasteniosp., p. 2, in #lora 1852, et Monograf. Lich. blasteniosp., p. 111, in Arti Istit. Soc. sc. lett. ed arti, 3 ser., t. IV, fase. 2, Append. 3, 1852; Placodium ferrugineum y. Pollinii Anzi Catalog. Lich. prov. Sondriensi (1860), p. 39, in Atti Soc. ital. sciens. nat., t. XI, et Tuck., Synops. North Americ. Lich.,t. I, p. 177 ; P. ferrugineum var. nigricans Tuck. in litt., loc. citat., p.178; Lecanora ferruginea var. nigricans Nyl. Lich. Scand. (1861), p. 143, et Th. Fr. Lichenogr. scand., p. 184; L. nigricans Nyl. Addend. nov. Lichenogr. europ., continuat. XXXIV, in Ælora, 1880, p. 388, in notula, non Lich. Lapp. orient., p. 128, quæ est L. phæocarpella Nyl. Exsiccata in herb. Mus. paris. et in meo: Placodium ferrugineum y. Pollinii Hepp, Flecht. Europ., n. 402 et 880 ; PI. Pollinii Anzi Lich. rarior. Langobard., n. 375. Thallus in duobus speciminibus, uno ad Museum parisiense, altero ad celeb. Montagne ab ipso Massalongo missis, cinerescens vel albo cinerescens, aut ex toto epiphleodes, aut ex parte hypophleodes et tunc tenuissimus squamulasque corticis arboris obducens. Cortex 20-40 y latus, corpuseulis atratis nubilatus et ex hyphis intricatis, 4 & crassis, lumine 2 n lato, septatis et sursum particulis corticis arboris immixtis constans ; quando thallus hypo- phleodes, cortex nullus. Gonidia viridia, protococcoidea, 8-14 & lata, membrana incrassata, glomerulos sub cortice vel inter corticis arboris formantia ; inter ea hyphæ septatæ et meatus inter se præbentes. Medulla ex hyphis vel sat bene evolutis et stricte implexis, vel inter cellulas corticis arboris vigentibus paucosque cristallorum oxalatis calcici glomerulos admittentibus constituta. Apothecia 0,6-1 mill. lata, supra thallum elevata et sparsa, in basi constricta, rotunda, perithecio fuscescente rufo vel atrato, margine integra, sæpe flexuosa, primum paulum elevata et demum disco cooperta atque disco fusco rufo vel nigricante, ab origine plano ac dein convexo nudoque instructa. Perithecium 100-160 y crassum, in zona externa granulis rufis vel fusco lateritiis ac hydrate kalico rubro vel violaceo dissolutis obsitum ; in eo hyphæ fastigiatæ, in margine flabellatæ et in peripheria verticales, stricte coalitæ, articulatæ articulis brevibus vel parum longis, sepimentis parum crassis et lumine 1-2 x lato. Gonidiorum parvi glomeruli rari inter hyphas perithecii vel etiam hypothecii, frequentiores prope vincturæ punctum. Hypothecium incoloratum, extra vinc- NouveLLes ARCHIVES DU Muséum, 5° série. — III, 1911. 21 158 A. HUE. turæ punctum 20-40 et in eo ipso 80-120 x crassum; ejus hyphæ horizontales ac in hoc puncto intricatæ, arcte coalitæ et articulatæ articulis sphæricis aut sphæroideis, Jlumine in triente vel in dimidio superiore 4-5 et in inferiore 2-3 y lato. Paraphyses hyalinæ, sursum granula fusco rufa vel atrata et hydrate kalico violaceo dissoluta continentes, 80 w altæ, 3-4 crassæ, rectæ ac flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis nune tam longis quam latis, nunce bis aut ter longioribus ac latioribus, lumine 1,5-2 y lato, hine inde connexo ramosæ, in apice furcatæ et sæpius corymboso ramosæ atque iodo cæruleæ. Thecæ 55 y longæ et 22 y latæ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices ac polocælæ, cavernulis parvis, 14-18 y longæ et 9-11 y latæ, interdum angustiores 14-16 y longæ et 7-8 y latæ. Illa species L. ferrugineæ quoad internam structuram proxima est, sed ab ea recedit aspectu externo, hypothecio et paraphysibus superne corymboso ramosis. Ad eam referenda est Lecanora ferruginea var... Nyl., in trunco Pini halepensis prope Monspelium (Hérault) lecta, in herb. Mus. paris., in qua, sicut in exsice. Hepp, n. 880, apothecia magis nigra, sed non tam intense ac in forma sequente. Species ad corticem præsertim Coniferarum vigens et semper satis rara in Asia arctica (Spitz- berg); in America septentrionali (Massachusetts, Vermont et Maryland); in Europa, in Suecia, in Gallia (Hérault), in Helvetia, in Austria occidentali (Dalmatia et Krains) atque in Italia. — Î. mendax Hue; Blastenia ferruginea var. mendax Müll. Arg. in herb. meo. In Europa : in Helvetia legit Gisler ad corticem Pini vetustum in Altorf (Uri). Thallus epiphleodes, cinerescens, paulo erassior quam in forma genuina, partim conti- nuus et lævis, partim rimosus et rugulosus. Cortex 25-60 y crassus ; in eo hyphæ intricatæ, articulatæ articulis sat brevibus, lumine 2 y lato, nune usque ad summum corticem perve- nientes, nune in zona 20-40 y lata protoplasmate fere orbatæ. Gonidia 12-20 w lata et glomerulos sub cortice formantia. Hyphæ medullares horizontales, ramosæ et stricte coalitæ. Apothecia 0,5-0,7 mil. lata et omnino nigra; eorum margo integer et in origine parum eminens et discus demum convexus et marginem obtegens. In perithecio 130-150 y lato, zona externa corpuseulis nigris hydrate kalico violaceo dissolutis repleta et hyphæ sicut in forma genuina dispositæ ; inter eas pauci gonidiorum glomeruli. Paraphyses sursum granula nigra hydrate kalico violaceo dissoluta ferentes et in dimedio supero rufæ. Sporæ 12-16 u longæ et 8-10 y latæ, cavernulis 3-4 & metientibus. À L. Pollinii non differt nisi thallo magis evoluto et apotheciis ex toto nigris. 195. Lecidea pyrithrella Hue; Lecanora pyrithrella Nyl. Observ. lichenolog. Pyren. orient., in Ælora 1872, p. 427, ac p. 6 in eod. opusc. seorsim impress. e Bull. Societ. Linn. Normand., 2° sér., t. VII, Lich. Pyren. orient., 1891, p. 98, ac apud Hue Addend. nov. Lichenogr. europ., p. 72, secundum Nyl. Lich. Pyren. orient. exsicc., n. 6, ad schistos in Forca-Réal lectum, in herb. meo. Thallus albido cinerescens, passim tenuissimus et areolatus, passim endolithicus seu inter schisti lamellas occultatus, indeterminatus atque hydrate kalico immutatus. Cortex 10-20 y latus; in eo hyphæ intricatæ, 3-4 u crassæ, distinctæ, articulatæ articulis brevibus, sepimentis crassis ef lumine 1,5-2 x lato, ramosæ et interdum lamina schisti coopertæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 10-15 w lata, membrana parum cerassa, et glomerulos sub cortice formantia. Hyphæ medullares parum evolutæ, horizontales, ramosæ et stricte coalitæ. Apothecia 0,2-0,4 mill. lata, supra thallum elevata, nunc dispersa et rotunda, nunc conferta et aggregata, in basi constricta, perithecio disco concolore vel tandem pallidiore, margine integro vix prominente atque disco croceo ferrugineo, plano et nudo prædita. In perithecio 50-70 y crasso, extra granulis obscure flavidis et hydrate kalico rubro dissolutis repleto, hyphæ in margine flabellatæ et inferne fastigiatæ, arcte conglutinatæ, articulatæ articulis 7,5-10 uw longis, septis sat crassis et Jumine 1,5 & lato; gonidia nunquam in LICHENES. 159 margine, aliquando pauca tantum prope vincturæ punctum vigentia et interdum inter hyphas perithecii magnos parvosve glomerulos efficientia ; tune sub eis hyphæ in zona 3-20 w crassa etiam verticales. Hypothecium incoloratum, 20 et in centro 60 x crassum ; ejus hyphæ horizontales, in centro intricatæ, arcte coalitæ et articulatæ articulis sphæricis vel sphæroideis, lumine 3-4 w lato. Paraphyses hyalinæ, sursum granulis obscure flavidis, hydrate kalico rubro dissolutis repletæ, 90 w altæ, 3-4 w crassæ, rectæ et flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 10-11,5 et in apice 3-6 x longis, sepimentis parum crassis et lumine 1,5 et in apice 3-6 y lato, breviter et corymboso superne ramosæ et iodo cæruleæ. Sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis satis approximatis, apud Nyl., loc. citat., 11-16 x longæ et 4-6 u latæ. Species saxicola vigens etiam in Helvetia, in valle de Bagnes. 196. Lecidea ammiospila Wahlenb. apud Ach. Yethod. Lich., Supplem. (1803), p. 13, etAch. Synops. method. Lich., p.44; Lichen ammiospilus Wabhlenb. Flor. lappon. (1812), p.407; Biatora ammiospila El. Fr., Vet. Akad. Handl. (1822), p. 274; Lecidea cinereo- rufa 6. ammiospila Ach. Lichenogr. univ. (1810), p. 203; Lecidea ferruginea $. am- miospila Sommert. Supplem. Flor. lappon. (1826), p.168; Parmelia ferruginea 8. ammio- spila El. Fr. Lichenogr. europ. reform.(1831), p.172; Caloplaca ferrugineas. ammiospila Th. Fr. Lich. arctoi (1860), p. 193, et Lichenogr. scand., p. 183; Lecanora ferruginea var. ammiospila Nyl. Lich. Scand. (1861), p. 143. Thallus in specimine authentico a cl. Wahlenberg lecto et determinato, in herb. Mus. paris., partim hypophleodes, partim epiphleodes et tum cinerescens, tenuis, opacus, verrucosus ac hydrate kalico immutatus. Cortex 15-30 W& latus et nudus ; in eo hyphæ, intricatæ, constricte septatæ, articulis brevibus, sepimentis crassis et lumine 1,5-2 uw lato ; in partibus hypophleodibus hyphæ corticales longis corticis arboris fragmentis obteciæ atque gonidia hyphæque medullares inter hæc fragmenta vigentia. Gonidia pallido viridia, protococcoidea, 12-20, et etiam 28-30 y lata, membrana nunc parum, nunc valde- incrassata, in glomerulis magnis sub cortice conspicua. Hyphæ medullares zonis corticis arboris semper immixtæ. Apothecia 0,5-1 mill. lata, supra thallum elevata et acervata, rotunda, in basi constricta, perithecio albo et demum cinerescente et lævi, margine integro et non eminente atque disco rufo, plano etnudo ornata. Perithecium 120-200 4 crassum inzona externa angusta rufum et hydrate kalico rubens, cæterum nudum ; in eo hyphæ in margine flabellatæ, inferne fastigiatæ, et articulatæ articulis sat brevibus, lumine 1-2 w lato, basin versus passim fasciculatæ et peripheriam attingentes, passim singulæ singu a gonidia circum- dantes ac sub strato gonidiali corticem 15-20 u crassum nudumque formantes et sæpe intricatæ evadentes; interdum totum perithecium zona fere amorpha 15-20 crassa circumdatum. Hypothecium incoloratum 30-60 ac in centro 100-120 & crassum ; ejus hyphæ horizontales, in centro intricatæ, 6-8 w crassæ, laxe cohærentes, articulatæ articulis sphæricis aut sphæroïideis, lumine 3-6 u lato; in latere ac sub paraphysibus hyphæ angustiores. Gonidia glomerulos magnos parvosve sub hypothecio et inter ejus hyphas formantia atque hic et illic sub paraphysibus, præsertim in centro ascendentia. Paraphyses hyalinæ, sursum granula obscure rufa, hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 80-100 y altæ, 3-4 u crassæ, rectæ et flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis inferne longis et superne brevio- ribus, dissepimentis sat crassis et lumine 1,5-3 u lato, apicem versus furcatæ ramo brevi aut parum longo atque iodo cæruleæ. Sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis approximatis et 6 u longis, 14-16 u longæ et 6-8 & latæ, immixtis 12 u longis et 8 u latis cum loculis tantum 4 y longis. Illa species Europæ boreæ propria videtur et vigens ad trabes ramulosque Juniperi. 160 A. HUE. 797. Lecidea floridana Hue ; Lecanora floridanaTuck. Observ. lichenolog., in Proceed. Americ. Acad. arts and scienc., 1862, p. 402, et apud Wright Lich. Cubæ, n. 111, in berb. Mus. paris., Nyl. Lich. Brasil. a Glasiou collect., in Flora 1869, p. 129, Synops. Lich. Nov. Caled.. p. 25, atque apud Hue Lich. exot., n. 1240 ; Placodium floridanum Tuck., in ead. eglog., 1864, p. 287, ac Synops. North Americ. Lich., I, p. 179, et Wain. Étud. Classif. nat. et Morphol. Lich. Brésil, 1, p. 195 ; Callopisma floridanum Müll. Arg. Lich. paraguayen.. p. 11, in Revue mycolog., 1888. In America : in Louisiana ad ramos Salicis nigræ legit Abb. Langlois, pointe à la Hache, n. 112, 12 martii 1885. Thallus in exsicc. Wright partim hypophleodes, partim et sæpius epiphleodes, glauco albidus vel cinerescens, tenuissimus, continuus, peripheriam versus lævigatus et in centro rugulosus, hinc inde hypothallo nigro limitatus et hydrate kalico immutatus. Cortex 10-15 w latus et corpusculis atratis obnubilatus ; in eo hyphæ intricatæ, articulatæ, ramosæ et stricte coalitæ , in partibus hypophleodibus, cortex deficiens et hyphæ gonidiales longis corticis arboris zonis obtectæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 5-10 y lata, membrana tenui, stratum continuum vel glomerulos sub cortice formantia. Hyphæ medullares paucæ in thallo, numerosiores sub apothecio et inter has posteriores aliquot oxalatis calcici magni cristalli. Apothecia 0,2-0,5 mill. lata, supra thallum paulum elevata, dispersa et hinc inde.contigua, rotunda, in basi parum constricta, perithecio atrato, margine integro et discum parum superante atque disco violaceo fusco, plano vel raro convexo atque nudo ornata. Peri- thecium atratum, hydrate kalico violaceum, lateraliter 70 et subtus 50-60 y crassum, ex hyphis fastigiatis, ramosis ramis anastomosantibus reteque efficientibus constans. Gonidia interdum inter perithecii hyphas, vulgo sub hypothecio, perithecio basali sæpe deficiente, vigentia. Hypothecium incoloratum, lateraliter 10-20 et subtus 30-40 x crassum; ejus byphæ horizontales et oblongo articulatæ, in centro intricatæ ac sphæroideo articulatæ, lumine 2-4 u lato, ac parum stricte coalitæ. Paraphyses hyalinæ, sursum atratæ et hydrate kalico violaceæ, 60-100 w altæ, 3-4, et in apice 5-6 u crassæ, rectæ et flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis parum longis, dissepimentis brevibus lumineque 1, et in apice 3 w lato, non raro ante apicem furcatæ et interdum sub cellula ultima, aliam cellulam 3 & latam præbentes atque iodo cæruleæ. Thecæ 40-90 & longæ et 10-25 y latæ, in apice incrassatæ et in basi caudatæ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3 & metientibus et tubulo angustissimo junctis, 12-15 & longæ et 6-8 y latæ. Species corticola, Americæ propria et vigens in septentrionali (Florida, Texas ac Louisiana) atque in meridionali (ins. Cuba et Brasilia). b. — Hypothecii hyphæ in centro intricatæ ac oblongo articulatæ. *,— Thallus tria consueta sSuperposita strata præbens. 798. Lecidea aurantiaca Ach. #ethod. Lich. (1803), p. 69, Lichenogr. univ., p. 204, et Synops. method. Lich., p. 50; Lichen aurantiacus Lightf. Flor. Scot., t. II (1777), p. 810; Biatora aurantiaca El. Fr., Kongl. Vetensk. Handl. (1822), p. 275; Parmelia aurantiaca El. Fr. Lichenogr. europ. reform. (1831), p. 165; Callopisma aurantiacum Mass. Synops. Lich. blasteniosp., p. 9, in Ælora 1852, et Monograf. Lich. blaste- niosp. p. 10,in AétiIstit. Soc. sc. lett. ed arti,3ser., t. IV, fase. 2, Append. 3, 1852; Teloschistes aurantiacus Norm. Conat. præmiss.redact.nov.gener.nonnull. Lich.(1852), p. 17, in Magaz. Naturvidenskab., NII; Lecanora aurantiaca Nyl., Essai nouv. classif. Lich., second Mém., in Mém. Soc. scienc. nat. Cherbourg, t. II, 1855, p. 178, Prodrom. LICHENES. 161 Lichenogr. Gall. et Alger., p. 75, in Act. Soc. Linn. Bordeaux, t. XXI, 1857, p. 322, Lich. Scand., p. 142, in Notis. Sällks. Faun. et Flor. fenn. Fürhandl., Helsingf., 1861, Lich. Lappon. orient., p. 127, in ead. eclog., 1866, et apud Hue Lich. exot., n. 1180 pr. p., in Ÿ. Archiv. Mus., 3e sér., t. III, 1891, Harm., Catal. descript. Lich. Lorraine, p. 267, tab. XV, fig. 27, in Bull. Soc. scienc. Nancy, 1897, et Linds., Spermog. and pycnid. crust. Lich., in Transact. Linn. Soc. London, t. XX VIII, 1870, p. 229, tab. IX, fig. 30; Caloplaca aurantiaca Th. Fr. Lich. arctoi (1860), p. 119, et Lichenogr. scand., p. 177; Lichen salicinus Schrad. Spicileg. For. German. (1794), p. 82; Verrucaria salicina Hoffm., Deutschl. Flora, IL (1795), p. 197; Patellaria salicina Hoffm. Plant. lichinos, t. III, fase. 3 (1801), p. 3, tab. LXI, fig. 3-9, Parmelia salicina Ach. Hethod. Lich.(1803), p.173; Lecanora salicina Ach. Lichenogr. univ. (1810), p. 400, et Synops method. Lich., p. 175 ; Callopisma salicinum Arn. Flechtenfl. München, p. 44, in Bericht bayer. bot. Gesellsch., 1891; Lecidea aurantiaca x. salicina Schær. Enum. critic. Lich. europ., p. 149. Exsiccata in herb. Mus. paris. et in meo : Biatora aurantiaca El. Fries Lich. Suec. exsicc., n./A1 ; Parmelia aurantiaca Ach., Bourgeau Plant. canariens.,n.1083; Lecidea aurantiaca «. salicina Schær. Lich. helvet. exsice., n. 537; Lecanora aurantiaca Nyl., Oliv. Herb. Lich. Orne, n. 225, et Harm. Lich. Lothar., n. 484; Callopisma salicinum Arn. Lich. exsicc., n. 13175 et Lich. monac. exsicc., n. 293. In Asia: I. in Japonia legit D' Savatier corticolam in ins. Nippon, in vicinitate Yokoska. Legit R. P. Faurie etiam corticolam 1. in ins. Rüshiri, n. 1571, 95 julii 1899. — 2. In ins. Yeso, sine loco indicato, n. 705; in Hakodate, n. 8, 9, 28 et 32, decembri 1896, n. 407 pr. p. et 109, martio 1897 ; in Sapporo, n. 67, et in Mororan, n. 89, februario 1894 ; in Junsai- muma, n. 5730, augusto 1903 ; in Mororan, n. 6077 et 6082, in Nayoro, n. 6181 et 6195, in Otaru, n. 6358, ac in Kosawa, n. 6380, septembri 1904. — 3. In ins. Nippon, in Aomori; n. 133, 140, 150 et 178, aprili 1897, n. 425 et 429 et 472, januario et 20 maïii 1898, n. 1034, ad arbores prope littus maris, martio 1899, n. 3156 et 3168, martio 1900, n. 3359, aprili 1900, 3446, jannario 1898 et n. 5740, februario 1904; in Togakuskiyama, n. 819 et 823, 16 septembris 1898 ; in Bandai, n. 931 pr. p., 7 septembris 1898 ; in Nonac prope Aomori, n. 1042, martio 1899 ; in monte Daisen, n. 2149, 26 maii 1899 ; in Odate, n. 2251 et 2294, octobri 1899; in monte Kakkoda, n. 3361, augusto 1900, n. 5942 (ad Fagi truncum, altit. 800 m.) et n. 5975, 11 augusti 1904 ; in Morioka, n. 3422, januario 1901 ; in Ishino- maki, n. 5050, 30 maïi 1902 ; in monte Osorezan, n. 5445, 11 octobris 1902; in Ubayu, n. 5803 et 5819, 1 julii 1904; in monte Asamayama, n. 5751 et 5822 (altit. 1200 m.), 4% julii 190%; in Takayu, n. 5877 et 5906, 24 junii 1904 ; in castello Akita, n. 5921, junio 1904. — 4. In ins. Kinkuwasan prope sinum Sendai, n. 5128, 5129 et 5148, 2 junii 1902. II. In Corea legit adhuc corticolam R. P. Faurie in Ouen-san, n. 4085, augusto, et in Syou-Ouen, junio 1901. IIL. In ins. Formosa legit idem etiam corticolam in Biyoutsu, n. 87, 27 maii 1903. In America : in Louisiana quercicolam legit Abb. Langlois in silva Chateigner, n. 155, 16 maii 1885. Thallus vulgo epiphleodes, interdum hypophleodes, nunc flavidus citrinusve et tune zona cærulescenti nigra, plus minusve lata, circumdatus, nunc pallido flavens, albescens aut rarius cinerescens et tum semper flavido variegatus, in partibus flavidis hydrate kalico purpureo, rubro vel rubro violaceo tinctus, tenuis vel tenuissimus, opacus, rugosus, verru- cosus granulosusve, plerumque continuus, interdum rimosus (rimis corticis arboris dehis- centis) vel super hypothallum insulatim dispersus atque substrato ope hypharum medul- larium arcte adhærens. Cortex (fig. 3, supra 4° sér., t. VIII p. 242). 30, 40, 50 atque etiam 70 & crassus et superne corpusculis aurantiacis seu flavidis, hydrate 162 A. HUE. kalico purpureo aut rubro vel violaceo dissolutis adspersus ; ejus hyphæ intricatæ, 3-4 u crassæ, vel arcte conglutinatæ, vel aliquando præbentes meatus, articulatæ arti- eulis oblongis aut sphæroideis, lumine 1,5-2 y lato, atque zona albida, 10-15 w lata, partim granula flavida ferenti superposita et cellulas plerumque protoplasmate orbatas continente obtectæ; hine inde hæc zona albida supra gonidia sola exstans et in eo casu nulla thalli reactio; in thalis hypophleodibus cortex deficiens ac gonidia hyphæqne gonidiales zona corticis arboris tecta. Gonidia viridia, protococcoidea, 8-14, raro 16-22 w lata, membrana incrassata, nune in glomerulis parvis, nune in strato usque 70 w erasso sub cortice vigentia ; inter ea hyphæ constricte articulatæ et meatus præbentes. Medulla sæpe deficiens ; quando adest, ex hyphis superficiei parallelis et stricte, atque aliquoties strictius adhuc coalitis constans. Hyphæ sive medullares, sive gonidiales inter cellulas corticis arboris semper penetrantes atque non raro earum parietem ambeuntes ac, hoc pariete destructo, formam cellulæ diu servantes. In hypothallo hbyphæ obseure cærulescentes, pariete tenui, et laxissime implexæ. Apotheeïa 0,5-1,5 mill. lata, sæpius ab origine solo perithecio circumdata, supra thallum sparsa, raro contigua, rotunda, in basi constricta, margine disco aut concolore aut flavidiore vel etiam albescente, hune superante et sæpe flexuosa atque disco læte vel obscure aurantiaco, vel pallido ferrugineo, aut obscure rubes- cente, rarius atrato (in solo numero japonico 2294, in quo perithecium ferrugineum) plano, interdum convexo et nudo instructa; aliquoties primum in verrucis thallinis enata et dein ab hoc integumento libera aut hoc mox crenulatum servantia ; a principio interdum solo perithecio circumdata et serius integumento thallino in sola basi vel ex toto vestita. Perithecium hyalinum et in zona externa, etiam inferne, granula aurantiaca vel ferruginea hydrate kalico, sicut in thalli cortice, dissoluta ferens, in margine 100-120, lateraliter 50 et inferne 80-110 y crassum ; ejus hyphæ fastigiatæ, arcte conglutinatæ, articulatæ articulis oblongis et inæqualibus, lumine 1 wlato, atque lateraliter ramosæ. Hypothecium incoloratum corpuseulis atratis, simul cum paraphysum dimidio infero velatum, ex hyphis intricatis, lateraliter horizontalibus ac in margine flabellatis, breviter articulatis, arcte coalitis, lumine 1 uw. lato, constans ; inter eas oxalatis calcici cristalli conspicui atque sub eis alü cristalli cylindrici. Gonidia sub eo sive nulla aut glomerulum unicum sub margine effor- mantia, sive stratum lunatum, parum crassum, continuum aut parum interruptum efficientia. Inter hoc stratum peritheciumque stratum medullare ex hyphis intricatis meatusque præbentibus constitutum. Paraphyses hyalinæ et superne granulis obscure aurantiacis vel ferrugineis, hydrate kalico velut in thalli cortice dissolutis obsitæ, 70-80 y altæ, 3-4 uw crassæ, arcte cohærentes, rectæ, articulatæ articulis sat longis et sursum brevioribus, disse- pimentis sat crassis et lumine 2 u lato, apicem versus furcatæ ramo unico vel duos tresve articulos præbentes et iodo cæruleæ. Thecæ ventricosæ 60-70 y longæ et 20-22 y latæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis parvis persæpe tubulo angusto junctis (fig. 52, n. 4, a-c.), 12-24 u longæ et 6-14 w latæ, immixtis 15-16 et 17 w longis et 10-11 y latis, 18 w longis et 10-12 u latis atque 16-23 u longis et 13 y latis. Spermogonia aurantiaca, apotheciis nascentibus similia, 80-140 u lata, non raro contigua, imo confluentia ; spermatia cylindrica, recta, 2-3 y longa et 1 x lata ; sterigmata crebre articulata, breviter ramosa, 40-50 w longa et 3-4 y lata. Apothecium externum supra describens, integumentum thallinum indicavi, sed hoc non est verum excipulum, nam perithecium in toto ambitu granulis aurantiacis bene limitatum et semper integrum remanens thallo subjacenti simpliciter adhæret atque illi raro commis- cetur. Illud falsum excipulum in latere perithecii et etiam supra paraphyses e strato gonidiali cum hyÿphis et extra e cortice angusto constituitur ; in basi inter perithecium et hunce corticem thallinum stratum 40-50 x latum ex hyphis intricatis constans plerumque adest. Insuper apothecia solo perithecio circumdata sunt numerosiora et in numerosis speciminibus LICHENES. 163 sola conspiciuntur ; quando spurio excipulo thallino insuper induuntur, quædam in eodem exemplari integumento proprio vel ex toto, vel ex parte vestita semper inveniuntur. Hæc apothecia oculis duplex integumentum offerentia Lecanoram salicinam Ach. supra indicatam exprimere videntur. Reperire est aliquando specimina spermogoniis solis, absque ullo apothecio, ornata; illa ab Achario Parmelia microthelia (Method. Lich., p. 194), et Lecanora salicina 8. microthelia (Lichenogr. univ., p. 401, et Synops. method. Lich., p. 175), nominata fuerunt (in Japonia n. 8, 1034 et 5129). Jam lecta fuerat in Japonia hæc species cum apotheciis sine falso excipulo thallino a el. Wright, ex herb. U.S. Pacif. Exped.unter comm. Ringgold and Rodgers, annis 1853-1856, in herb. Mus. paris. Econtra nonnulla e speciminibus supra enumeratis a forma genuina sub diversis respectibus. recedunt : In n. 6189, thallus omnino cinereus, rarissime subflavido tinctus et tunc hydrate kalico obseure rubens; apothecia mediocria, obscure ferruginea; eorum perithecium disco obscurius. et intus gonidiorum glomerulos passim continens. In n. 28, thallus obscure cinereus, tenuis, hydrate kalico raro rubens; apotheciorum perithecium aurantiacum et diseus obscure ferrugineus. In n. 5921, thallus omnino cinereus et satis crassus, rarissime in lamina tenui hydrate kalico tinctus ; apothecia magna, perithecio aurantiaco vel pallido aurantiaco aut fere albido: et disco intentius tincto ornata ac gonidia præsertim inter hyphas perithecii continentia. Sporæ paulo minores, 14-16 w longæ et 8-10 w latæ, immixtis 12 & longis et 9 u latis, earum cavernulis parvis et tubulo junctis. In n. 5050, thallus omnino griseus, rimosus et valde rugosus et hydrate kalico passim rubens. Apotheciornm discus rubro aurantiacus et passim atratus et perithecium concolor aut albidus. Sporæ sicut in numero præcedente. In n. 6082, thallus albidus et passim paulum flavido variegatus ; inter apothecia juvenilia, alia normalia, perithecium rubro aurantiacum et discum obscuriorem vel atratum præbentia ; alia perithecio incolorato et disco olivaceo ferrugineo ornata ; deinde in hoc perithecio fere pellucido plura efformantur parva apothecia peritheciis in ambitu ferrugineis lateraliter separata. In n. 6077, thallus cinerescens, vix flavido variegatus ; in apotheciis parvis discus obscure ferrugineus et in superficie corrugatus, perithecium cinereum et intus gonidia numerosa continens. In n. 6380, thallus flavoalbidus, crassus et inæquatus. In apotheciis perithecium cinereum, crassum etiam in juvenilibus, margo supra diseum reflexus et diseus obscure rubens. Sicut in præcedente numero, gonidia inter hyphas perithecii intrusa, atque passim hyphæ fasci- culatæ e medulla ascendentes perithecium hypotheciumque efformantes clare apparent ; insuper illæ hyphæ peritheciales extra prolatæ et gonidia admittentes, parvulos lobulos thallinos efformant. Spermogonia 0,2-0,4 mill. lata, extra flavorubra, numerosa, intus incoloria et strato gonidiali ac cortice cireumdata. In his magnis spermogoniis sterigmata conglutinata, passim gonidia dispersa admittentia et nulla spermatia continentia ; hæc in parvis spermogoniis, interdum in thallo inclusis, observantur. | In n. 5751, thallus flavus et passim citrinus, Muscos super Pini corticem vigentes obducens, minute granulatus et passim coralloideo divisus. Apothecia intense aurantiaca ; perithecium disco concolor aut pallidius ; gonidia pauca in margine vel sub hypothecio. Sporæ 14-18 n longæ et 9-11 p latæ. Observata fuit illa species corticola vel lignicola in Asia (Japonia et China); in Africa (Algeria, Sahara, Abyssinia, ins. Canariis, Madagascar, Rodriguesii et Socotra) ; in America utraque; in Oceania (Australia, Polynesia et Nova Zelandia); in tota Europa, sed in Scandinavia rarescit 164 A. HUE. in regionibus mere alpinis aut hyperboreis, dum in Helvetia desideratur, affirmante cl. Stizenb. (Lich. helvet., p. 93), sed adest tamen f. lignicola Nyl. Numerosissimæ sunt formæ varietatesque a variis auctoribus expositæ, sed plures ad genus Lecanoram referendæ sunt; infra exponentur. — f. 1. stenophyllodes Hue; form. nov. In Asia : in Japonia muscicolam legit R. P. Faurie in ins. Nippon, in Ishinomaki, n. 5109, 30 maiïi 1902. Thallus albidus, Muscos intricatos obducens proindege angustissimis foliis aspectu similis. Apothecia 1-1,5 mill. lata, conferta, perithecio thallo concolore, sursum discum æquante ac disco pallido aurantiaco, plano et nudo ornata. Notæ anatomicæ sicut in forma genuina ; sporæ 18-23 y longæ et 12-15 u latæ. Quamdum analogiam eum ZLecidea cerina f. stillicidiorum (Ny1.) illa forma præbet. Animadvertendum est in hac f. stenophyllode, velut in numerosis formæ typicæ apotheciis, perithecium, etsi extrinsecus albidum, nullo strato thallino vestiri. — f. 2. rupicola Hue ; form. nov. In Asia : in Japonia saxicolam legit R. P. Faurie in ins. Yeso, in Kamuikotan, n. 6215, septembri 1904. Thallus passim pallido citrinus, passim cinerescens et tune flavido variegatus, tenuis, inordinate dispersus et prope apothecia continuus rugosusque ac nullo hypothallo circum- datus. Cortex sursum granulis flavidis hydrate kalico violaceo purpureo dissolutis, 10-20 w crassus et sicut in forma genuina formatus. Gonidia 8-14 LH lata, stratum parum crassum vel glomerulos sub cortice formantia. Hyphæ medullares bene evolutæ, articulatæ, nunc satis stricte, nunc lacunose coadunatæ ; inter eas oxalatis calcici cristalli conspicui. Apothecia 0,5-1,2 mill. lata, nunc sparsa et rotunda, nunc duo aut tria contigua et angulata, perithecio primum Jæte et demum obscure aurantiaco, margine parum elevato, integro aut hic etillic flexuoso atque disco obscure aurantiaco et etiam atrato, plano ac dein paulum convexo nudoque instructa. Perithecium 100-110 v crassum et sicut in Z. aurantiaca typica, id est nullam cum thalli cortice relationem habens constitutum; gonidia aut nulla, aut pauca in perithecii angulo interiore, aut adhuc satis copiosa in margine et inter hyphas basales. Para- physes hyalinæ et sursum granula obscure flavida, hydrate kalico violaceo purpureo dissoluta ferentes, 100 y altæ, articulatæ articulis 7,50-10 L longis, duobus superioribus 4-5 y metien- tibus, septis crassis et lumine 1,%5, ac in ultimis articulis 2-2,5 y lato, passimque furcatæ. Sporæ simplices et polocælæ, cavernulis 3, raro 4 u longis, 15-20 u longæ et 7-8 u latæ, immixtis 15-18 w longis et 8-10 y latis. Ut videre est e supra dictis, nullum adest discrimen inter hoc specimen saxicolam et exemplaria corticolas vere typicas L. aurantiacæ Ach., sed nullibi, nec in Europa, nec in alio loco exotico hanc forman rupicolam usque nunc inveni, sed pauca specimina saxicolas anatomico examini revera submisi. — var. Suberythrella Hue; Lecanora aurantiaca var. suberythrella Nyl. Observ. lichenolog. Pyren. orient., in Flora 1873, et in opusc. seorsim impr., p. 32, e Bull. Soc. Linn. Normand., 2 sér.,t. VII, 1872 (juris publici decembri 1873 facto), et Lich. Pyren. orient., 1891, p. 57, secundum Nyl. Lich. Pyren. orient. exsicc., n. 30, specimen ad corticem Acerum, in La Massane ab ipso lectum, in herb. meo. Thallus epiphleodes et pro parte hypophleodes, flavidus vel flavido aurantiacus, perte- nuissimus, nunc continuus et rugulosus, nunc rimoso areolatus. Cortex 20-30 x crassus, sursum granulis obscure flavidis, hydrate kalico violaceo purpureo dissolutis (æque ac peri- thecium et paraphyses summæ), repletus; in eo paucæ hyphæ intricatæ, articulatæ articulis LICHENES. 165 brevibus, 3-4 longis, lumine 1,5-2 y lato, et corticis suberis arboris cellulis immixtæ. Gonidia 8-10 y lata, vel sub cortice vigentia vel ab eo zona suberis arboris separata. Medulla sæpe deficiens, interdum inter zonas suberis vigens ; in imis apotheciis sæpe melius evoluta ac ex hyphis vel septatis vel constricte articulatis articulis sphæricis constans. Apothecia 0,5-1 mill. lata, supra thallum plus minusve dispersa, rotunda, in basi parum constricta, perithecio flavido et lævi, margine integro aut passim parum granuloso, paulum prominulo atque disco rubro aurantiaco, plano nudoque ornata. Perithecium 80-120 x crassum ; in eo hyphæ fastigiatæ, breviter articulatæ articulis 3-4 y longis, lumine 2 y lato; inter eas et etiam in margine sæpe zonæ suberis corticis arboris conspicuæ ; gonidia nunc stratum continuum et angustum sub hypothecio formantia, nune in uno latere laminæ sectæ deficientia et in altero pauca vigentia. Paraphyses 80-100 y altæ, 3-4 L crassæ, articulatæ articulis 5-7 & longis, septis crassis et lumine 1,25-1,50, ac apicem versus 2,50 u lato, ibique passim breviter fur- catæ atque iodo cæruleæ. Sporæ 13-16 y longæ et 6-8 y latæ, immixtis 12-14 y longis et 6-9 latis. Quoad thalli aspectum ZLecideæ aurantiacæ Ach. similis, sed quoad apotheciorum colorem structuramque Z. flavovirescenti (Wulf.) proxima. Le Caloplaca quercina Flag., Catalog. Lich. Algér. p. 32, d’après le n. 71, des Lich. algeriens. exæsicc. de cet auteur, dans mon herbier, échantillon récolté par lui sur les Chénes £éens, au col Fdulès, ne diffère pas spécifiquement du Zecidea aurantiaca Ach.; il en a les réactions et en exprime un état parfaitement constitué sous tous les rapports. Le thalle spermogonifère est épais de 0,1-1,5 mill., tandis que l’apothécifère n’a que 0,4 mill. Dans le cortex du premier les hyphes sont souvent verticaux, présentant des articulations tantôt oblongues, tantôt sphéroïdales, avec une cavité large de 2-3 4. Les paraphyses sont un peu plus longues qu'il n’a été dit ci-dessus, atteignant 120-140 & ; les thèques sont cylindriques, longues de 76-80 y et larges de 16-20 & ; les spores n’ont que 14-18 à sur 8-10 &. Enfin j'y ai observé deux particularités assez remarquables, l’une que j'ai déjà rencontrée dans d’autres espèces, c'est-à-dire des spermogonies développées dans le milieu du thalle et privées, par conséquent, d’ostiole. Quant à l’autre, je ne l’avais encore jamais vue : les apothécies deve- nues stériles admettent vers le haut de leurs paraphyses quelques glomérules de gonidies qui ne tardent pas à se développer et à présenter une couche semblable à celle du thalle normal. Le sommet de ces paraphyses forme bientôt un cortex, tandis que dans leur partie inférieure elles se soudent plus étroitement et ressemblent ainsi à des hyphes médullaires verticaux, le périthèce demeurant entier autour de ce thalle d’un nouveau genre. Jusqu’alors j'avais seulement remarqué des paraphyses devenues stériles prolongeant leur sommet et à l’aide de gonidies formant de petites lobules thallins. (Voir ci-dessus, n. 789, et Hue, Descript. trois esp. Lich., in Bull. Soc. botan. France, t. LNII, 1910, p. 281). 7199. Lecidea flavovirescens Hue; ZLichen flavovirescens Wulf. Plant. rarior. carinth., in Jacquin Collect. ad Botan., ete., spectant., II, 1788, p. 230, tab. XIII, fig. 4 b. et tab. XIV, fig. 15 a (apud Wain. Lich. Caucas., p.296, indicatur Wulf. Winsterbel.(1787), p. 122, teste Arn. Zur Erinn. Wulf., p. 169), non Lichen flavovirescens Dicks., Fascic. plant. cryptog.. IV, 1793, p. 13; Patellaria flavovirescens Hoffm. Plant. lichenos., I (1790), p. 91, tab. XX, fig. 1; Verrucaria flavovirescens Hoffm., Deutschl. Flor., I (4795), p. 197; Lecidea aurantiaca y. flavovirescens Schær. Enum. critic. Lich. europ., 1850, p. 149; Callopisma aurantiacum y. flavovirescens Mass. Synops. Lich. blasteniosp. (1852), p. 9, et AMonograph. Lich. blasteniosp., p. 71; C. flavovirescens Mass. Schedul. critic. (1855), p. 133; Caloplaca aurantiaca 6. flavovirescens Th. Fr. Lich. arctoi (1860), p. 119; Zichen erythrellus Ach. Lichenogr. suecic. Prodrom. (1798), p. 43; Parmelia erythrella Ach. Method. Lich. (1803), p. 174; Lecanora erythrella Ach. Lichenogr. univ. NouveLLEs ARCHIVES ou Muséum, 5° série. — III, 1941. 22 166 : A. HUE. (1810), p. 401, et Synops. method. Lich., p.175, atque Nyl. apud Hue Lich. exot., n. 1181; Lecidea erythrella Schær. in Vaturiwissenschaftlicher Anseiger fur die Schweiz, 1818, p.11,et Lich. helvet. Spicileg., sect. TIT, 1828, p.184; Lecanora aurantiaca var. erythrella Nyl., Etud. Lich. Algér.,in Mém. Societ. imp. scienc. nat. Cherbourg, t. Il, 1854, p. 3%; Caloplaca aurantiaca {. erythrella Th. Fr. Lichenogr. scand. (1871), p. 178. (Schrader, Journ. Bot. 1801, St. I, p. 71, Parmeliam erythrellam Ach. a Lichene flavovirescente Wulf. non differre jam monuerat, conf. Ach. Method. Lich., p. 174; insuper Placodium ftavovirescens var. erythrellum Waiïin. Lich. Caucas. p. 296, admitti nequit, nam est bis in idem). Exsiccata in herb. meo : Lecidea erythrella 8. flavovirescens Schær. Lich. helvet. exsice., n. 223; Lecanora erythrella Ny1., Malbr., Lich. Norm., n. 323; Lojka Lich.regn. Hungar. exsicc., n. 29, Harm. Lich. Lothar., n. 484, et Johns., Worth Engl. Lich.-Herb.. n. 74; Placodium aurantiarum y. flavovirescens (Walf.) Næeg., Hepp, Zlecht. europ., n. 198; Callopisma flavovirescens Arn. Lich. exsicc. n. 882 et 1376; Caloplaca aurantiaca Flag., Lich. Franche-Comté, n. 175. In Asia: [. in Japonia saxicolam legit R. P. Faurie : 1. in ins. Rebunshiri, n. 1659, 1 augusti 1900. — 2. In ins. Nippon, in Owani, n. 1224, et in Morioka, n. 1335, aprili 1899; in rupinis Yonago, n. 2069 et 2071, 27 maïi 1899 et in castello Akita, n. 6076, julio 1904. — 3. In ins. Kiushiu, in Nagasaki, n. 1758, 1809 et 1814, 5 junii 1899, n. 3653, 3655 et 3658, maio 1901 et in Sobosan, n. 1900, 26 junii 1899. — 4. In ins. Goto, n. 3680 et 3711, maio 1901. II. In Corea legit idem etiam saxicolam ; in Kang-ouen-to, n. 4330, julio ; in Chinampo, n. 4450, septembri ; prope Seoul, n. 4642, junio ; in Mokpo, n. 4674, maio, et in ins. Pal-to, n. 4924, junio 1901. Thallus flavovirens, passim cinerescens, rarius obscure flavicans, tenuis, opacus, rimosus rimis sæpe contiguis, interdum dispersis, isregularibus et in superficie rugulosis. Cortex 10-20 crassus et corpusculis flavidis, bydrate kalico rubescentibus repletus ; in eo hyphæ intricatæ, distinctæ, 4-6 & crassæ, pariete tenui, et articulatæ articulis brevibus et in zona externa aliquando protoplasmate plus minusve orbatæ. Gonidia viridia, protococcoida, 7-12 y lata, membrana parum incrassata et stratum satis crassum sub cortice formantia. Hyphæ medullares horizontales, ramosæ et satis stricte implexæ. Apothecia 0,5-1 mill. lata, supra thallum elevata et dispersa, rotunda, in basi constricta, perithecio flavido vel pallido eroceo, margine integro et paulum eminente atque disco croceo vel fulvo ferrugineo, plano et demum convexo ac nudo instructa. Perithecium 80-100 & latum, in vetustioribus apotheciis ex hyphis fasti- giatis, in margine flabellatis et inferne verticalibus, articulatis articulis brevibus, lumine 2-2,5 u lato, absque gonidiis constans; in junioribus, similiter compositum sed in latere, sub hyphis flabellatis, magnus gonidiorum glomerulus et sub eo cortex; in cæteris, hyphæ in margine flabellatæ, stratum gonidiale sat crassum, continuum interruptumve et sub eo hyphæ etiam verticales, sed constricte septatæ et corticem 20-40 y latum formantes. Hypo- thecium incoloratum ex hyphis in centro intricatis, lateraliter horizontalibus, ramosis et stricte implexis compositum. Paraphyses hyalinæ et sursum granula fulvo ferruginea, hydrate kalico rubro dissoluta, ferentes, 80 u altæ, 5-6 u crassæ, rectæ et flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 6-7,5 et in apice 3-4 & longis, sepimentis sat crassis et lumine 1,25-1,50 et in apice 2,50 & lato, sursum pluries furcatæ et iodo cæruleæ. Thecæ paulum ventricosæ 65 w longæ et 24 u latæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 4-5 y longis et tubulo angusto junctis, 14-18 L longæ et 8-10 y latæ. Variat in Japonia, in Nagasaki, n. 1809 et 3658, nunc thallo intensius flavo et apothe- ciorum perithecio rubro aurantiaco et disco obscure vel atrato aurantiaco, nunc thallo albido et virescenti flavo variegato et apotheciis pallidioribus. Sporarum mensura velut in europæis LICHENES. 167 speciminibus, in n. 1809, 15-18 & longæ et 8-10 u latæ ; in n. 3658, 16 y longæ et 9 u latæ; in n. 3680, 16-18 y longæ et 8,5-10 y latæ ; in n. 6076, 14-18 y longæ et 8 Lu latæ ; in n. 4679, 13-16 y longæ et 9-8 y latæ. Viget ad saxa calcaria ac etiam granilica in Asia (China et Japonia); in Africa (Algeria, Ægypto, Abyssinia et in monte Tabulari); in America meridionali (Columbia et Brasilia) ; in Oceania (Nova Zelandia) ; in Europa, e Suecia et Britannia-Majore ad Italiam, Caucasum Lusitaniamque, descendens. 800. Lecidea diducta Hue; Lecanora diducta Nyl. Circa Lich. Nov. Granat. nov. explorat. Lindigq., in Flora 1864, p. 619, in notula, Lich. apud Trian. et Planch. Prodr. Flor. Nov. Granat., Cryptog., Additam., 1867, p. 540, in Annal. sc. nat. Botan., 5° sér. t. VIT, ac apud Hue Lich. exot., n. 1239, in Nouv. Arch. Mus., 3° sér., t. TT, 1891. Thallus in hoc specimine archetypo, in herb. Mus. paris., obscure virescens, paulatim albescens ac demum pro parte albidus, tenuis, opacus, hydrate kalico immutatus, areolatus aut fere et breviter laciniatus, continuus aut passim saxi particulis paulum separatus, in superficie lævis, parum inæqualis crustamque 35 mill. longam et 25 mill. latam efficiens ; intus albidus ac basin versus rufescens. Cortex albidus, corpusculis griseis sæpe nubilatus et 15-20 & crassus; ejus hyphæ intricatæ, 5-8 u crassæ, pariete tenui, arcte coalitæ, sphæ- roideo articulatæ atque zona 10-20 w crassa cellulas protoplasmate destitutas continente tectæ ; interdum totus cortex ex eis cellulis vacuis aut fere vacuis constitutus. Gonidia viridia, protococcoida, 7-12 y lata, membrana tenui, stratum 40-80 & crassum sub cortice formantia. Hyphæ medullares sphæroideo articulatæ, intricatæ et saxi particulas non raro admittentes. Apothecia 0,5-1 mill. lata, supra crustam dispersa et sessilia, rotunda aut rarius paulum angulata, in basi constricta, perithecio atrato ac lævi, margine tenui, integro et paulum prominente atque disco fusco seu atrato fusco, plano nudoque instructa. Perithecium extrinsecus fuseum in margine 70, lateraliter 20 ac subtus 20-40 & crassum; ejus hyphæ fastigiatæ, arcte coadunatæ, parum ramosæ, superne sphæroideo, in peripheria oblongo articulatæ ac in margine flabellatæ ; hypothecium, velut in Z. aurantiaca corpuseculis et oxalatis calcici eristallis, ac simul imæ paraphyses, velatum, iodo non tinctum, lateraliter 20 et inferne 30-50 y crassum, ex hyphis oblongo et breviter articulatis, lateraliter horizontalibus, in centro intricatis ac in ipso affixionis puncto verticalibus constans; gonidia raro deficientia, sæpius stratum lunatum sub hypothecio offerentia. Paraphyses hyalinæ, sursum fuscæ ac hydrate kalico leviter rubentes, 80-90 w altæ, 4 u crassæ, rectæ, parum cohærentes, articulatæ articulis 8-10 et superne 5-6 & longis, disse- pimentis sat crassis et lumine 2 w lato, passim unica cellula in ultimo articulo furcatæ atque iodo cæruleæ. Thecæ cylindricæ aut demum paulum ventricosæ, 56, 60 et 70 u longæ, 12, 20 et 16 y latæ, in apice parum incrassatæ, massa sporali longe apiculata, ac in basi caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, apicibus rotundæ aut attenuatæ, simplices et polocælæ, cavernulis primum sphæricis, dein hemisphæricis et satis parvis ac tubulo aliquando interrupto junctis, 12-20 y longæ et 8-12 y latæ ; apud Nyl., loc. citat., 10-16 y longæ et 5-9 u latæ. Monente cel. Nylander hæc species thallo albicans ægre a Lecidea polypæna Ach. in herb. Dufour, ZLecanora polypæna ex Hispania, sed una ab altera structura interna forsan etiam differt. 801. Lecidea ferruginea Sommerf. Supplem. Flor. lappon. (1826), p. 168, exclus. variet. ; Lichen ferrugineus Huds. Flor. anglic.. ed. 1, 1762, p. 444; Patellaria ferruginea Hoffm. Plant. lichenos., t. IT, fase. 2, 1794, p. 40, tab. XXXV, fig. 1, DC. apud Lam. et DC., Flor. francç., t. II, p. 358, et Tulasne, Mém. Lich., p. 161, in Annal. scienc. nat., Botan., 3° sér., t. XVII, 1852, p. 185; Verrucaria ferruginea Hoffm., Deutschl. Flor., t. 11, 1795, p. 177; Biatora ferruginea El. Fr., Kongl. Vetensk. Handl. (1822), p. 274; 168 A. HUE. Parmelia ferruginea El. Fr. Lichenogr. europ. reform. (1831), p. 170, exclus. variet. ; Blastenia ferruginea Mass. Synops. Lich.blasteniosp., p.11, in Flora 1852, ac Monograf. Lich. blasteniosp., p. 102, et Glück, Flecht.-Spermog.,.p. 9, in Verhandl. naturhist.- medisin. Vereins Heidelberg, N.F.,t. NI; Lecanora ferruginea Nyl., Essai nouv. classif. Lich., second Mém., in #ém. Soc. scienc. nat. Cherbourg, t. II, 1855, p. 478, Lich. Scand., p. 143, ac apud Hue Zich. exot., n. 1216, et Linds., Mem. Spermog. and Pycnid. crust. Lich., in Transact. Linn. Soc. London, t. XXNIII, 1872, p. 298, tab. IX, fig. 22-27 ; Calo- placa ferruginea Th. Fr. Lich. arctoi, 1860, p. 123 (exclus. var.), in Act. reg. Soc. scient. Upsal., ser. 3, &. IIT, et C. ferruginea o«. genuina Th. Fr. Lichenogr. scand., p. 182; Placodium ferrugineum Hepp, Flecht. Europ., 1857, n. 400, ac Tuek., Synops. North Americ. Lich., 1, p. 177; Lichen cinereofuscus Web. Spicileg. Flor. German. (1778) p.188; Patellaria cinereofusca Hoffm. Plant. lichenos., I (1790), p. 57, tab. XII, fig. 1 ; Lecidea cinereofusca Ach. Method. Lich. (1803), p. 68, Lichenogr. univ., p. 202, et Synops. method. Lich., p. 43. - Exsiceata in herb. Mus. paris. et in meo: Biatora ferruginea El. Fries Lich. Suec. exsice., n. 227, et Stenhammar Lich. Suec. exsicce., n. 137; Placodium ferrugineum v. corticola Anzi Lich. Ital. superior. minus rari, n.145 ; Lecanora ferruginea Ny1., Malbr. Lich. Norm., n.30, Harm. Lich. Lothar.,n. 487, et Lich. gallic. præcip.exsicc., n. 132, ac Jobns., North Engl. Herb.-Lich., n. 10%; Caloplaca ferruginea Th. Fr., Oliv. Herb. Lich. Orne, n. 29, et Flag., Lich. Franche-Comté, n. 256; Lecidea ferruginea x. cinereofusca a. corticola Schær. Lich. Helvet. exsice., n. 583 ; Placodium ferrugineum «. cinereo- fuscum epp, Flecht. europ., n. 400; Lecanora cæsiorufa Flag. Lich. algeriens. exsicc., n. 221. In Asia: in Japonia legit R. P. Faurie corticolam in ins. Yeso, in Hakodate, n. 28, decembri 1896. Thallus interdum hypophleodes, plerumque epiphleodes, albidus, cinereus vel obscure cinerescens, tenuis aut parum crassus, nunc parum inæquatus, nunc granulosus verrucosusve, hinc inde hypothallo cæruleo nigricante limitatus et etiam in partibus lævigatis, inter verrucas, obscure cæruleus atque hydrate kalico non mutatus. Cortex 20-40 y crassus ; in eo hyphæ intricatæ, 4-5 u crassæ, articulatæ articuiis brevibus, sepimentis crassis et lumine 2 lato, ramosæ et aliquando in zona externa horizontales, lumine parvo aut vacuo; in thallo hypophleode fragmenta corticis arboris inter hyphas et gonidia ac etiam supra priores conspicua. Gonidia viridia, protococcoida, 8-14, imo 20-24 y lata, in strato sat crasso vel in glomerulis sub cortice vigentia ; inter ea hyphæ 5-6 & crassæ, pariete tenui, constricte septatæ et sat stricte coadunatæ. Hyphæ medullares nunc horizontales, nunc verticales et ramosæ. Apothecia 0,5-1,5, vel fere 2 mill. lata, ab origine e thallo liberata, supra thallum elevata, aut dispersa et rotunda, aut contigua et angulata, interdum lobulata, in basi con- stricta etsi lobulo thallino circumdata, perithecio disco concolore vel pallidiore, interdum rufo, non raro nitido, margine paulum prominula, integra et sæpe flexuosa atque disco vel læte vel obscure ferrugineo, demum fusco ferrugineo, plano aut leviter convexo, nudo et interdum scabrido instructa. Perithecium, etiam thallo subjacenti adhærens, apothecii cupulam ex toto vestiens, in zona externa granula ferruginea, hydrate kalico rubro dissoluta ferens, in apotheciis bene evolutis 130-140 w latum, ex hyphis fastigiatis, in margine flabellatis, subtus vertica- libus, articulatis articulis sat longis, sepimentis tenuibus et lumine 1 y lato, atque in zona externa 30 y crassa magis ramosis et strictius coalitis compositum; super illud gonidia plerumque nulla (fig. 45, supra, 4 sér., t. VIII, p. 254), interdum unum alterumve glomerulum sub hypothecio formantia ; in juvenilibus 100 y tantum crassum ac similiter cons- titutum, sed gonidia sæpe numerosa sub eo laterali ac etiam infero (fig. 53), interdum pauca sub hypothecio vel ir puncto vincturæ vigentia et aliquando omnino deficientia. Hypothecium LICHENES. 169 incoloratum, iodo in centro cærulescens, in margine 80, lateraliter 30-50 et subtus 50 200 & crassum ; ejus hyphæ horizontales ac in centro paucæ verticales, pleræque intricatæ (fig. 58), arcte coalitæ, breviter articula- tæ, lumine 1-1,5 uw lato. Para- physeshyalinæ, superne granula ferruginea hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 80-110 altæ, 3-4 u crassæ, rectæ et flexuosæ, parum arcte cohærentes, articu- latæ articulis 6-8 & longis, sepi- mentis parum crassis et lumine 1-1,5 uw lato, in apice sæpe incrassatæ et 5-6 uw metientes, ultimo articulo tune sphæroideo, lumine 3-44 lato, apicem versus non raro furcatæ atque iodo cæruleæ. Thecæ 60-80 u longæ, 18-20 y latæ, in basi caudatæ ac in apice paulum incrassatæ, Ÿ massasporaliapiculata mucrone NN 4 u longo; sporæ octonæ, hya- NN N RSR AUOT linæ, distichæ, simpli = ne our ? en ae or ô AR Le locælæ, cavernulis 3-4 4 longis Sete EE tubuloque angusto junctis, 14- 17 p longæ et 8-11 u latæ, im- mixtis 16 & longis et 8, 9, 10 et 11 x latiss Spermogonia ferruginea, sæpe obscurius ac apothecia tincta; spermatia et Coupe rayonnante de la moitié d’une apothécie montrant sterigmata sicut in L. auran- les hyphes entrelacés de l’hypothécium ë. (Gross. 350 diam.) NS NN NK Fig. 58. — Lecidea ferruginea (Hud.) Sommerf. tiaca Ach. Sæpe subtus, aliquando etiam lateraliter perithecium (fig. 16, supra, 4° sér., tom. VIII, p. 255), lobulo thallino cingitur ; utrumque vulgo sibi simpliciter adhærens, sed hinc inde, paucæ hyphæ ex uno in alterum transeuntes. Species corticola et sæpe late distributa in Asia arctica (in Sibiria) et orientali (in Japonia) ; in Africa (in Algeria, Sahara, Abyssinia, ins. Borbonia et in regionibus Zambesica et Zanzibarica) ; in America sepentrionali; in Australia ; in Europa tota. 802. Lecidea festiva Hue; Parmelia ferruginea y. festiva El. Fr. Lichenogr. europ. reformat. (1831), p.172, seu Biatora ferruginea var. festiva ejusdem Lich. Suec. exsicc., n. 373; non Lecidea cæsiorufa B. festiva Ach. Synops. Lich., p. 44; Caloplaca ferru- ginea 8. festiva Th. Fr. Lichenogr. scand.(1871), p.183; Blastenia ferruginea var. saxicola Mass. Schedul. critic. (1855), p. 129, n. 223, secundum specimen authenticum ab ipso auctore Mus. paris. datum. Thallus cinerescens vel fere albidus et interdum in specimine e Massalongo proveniente obscure cæsius, tenuis aut tenuissimus, opacus, areolatus areolis parvis et in superficie rugu- losis et indeterminatus. Cortex 28-40 u crassus, nudus et hydrate kalico immutatus; in eo hyphæ intricatæ, articulatæ et ramosæ, lumine 2 u lato, sæpe in zona plus minusve lata pro- toplasmate orbatæ ; interdum hæc zona fere totam crassitudinem corticis occupans. Gonidia viridia, protecoccoidea, 10-15 w lata, membrana parum incrassata, glomerulos sub cortice 170 A. HUE. formantia; inter ea hyphæ septatæ. In medulla hyphæ etiam intricatæ et septatæ ; inter eas glomeruli cristallorum oxalatis calcici conspicui. Apothecia 0,4-0,8 mill. lata, supra thallum elevata et dispersa rotundaque, passim contigua et paulum angulata, in basi con- stricta, perithecio disco pallidiore et lævi margine parum crassa, integra, discum fere æquante et tandem ab eo superata, rarius subnitida, atque disco ferrugineo, opaco, plano et nudo ornata. Perithecium 120-140 & latum, ex hyphis fastigiatis, sursum flabellatis, articulatis artieulis sat longis, lumine 1,75-2 y lato compositum ; gonidia in margine et sub hypothecio vigentia stratumque aut continuum aut interruptum formantia atque aliquando, in lamina tenui, in uno laminæ sectæ latere etrariusin utroque deficientia ; in gonidiali strato interrupto hyÿphæ verticales e peripheria apothecii hypothecium attingentes ; sub gonidiis corticem10-20 u latum formantes et in eo obliquæ vel intricatæ evadentes. Hypothecium incoloratum, 30-40 etin centro 180-200 y crassum ; illius hyphæ horizontales, in centro intricatæ, arcte coadunatæ ac articulatæ articulis oblongis, lumine 1,5-2 & lato. Paraphyses hyalinæ et sursum corpus- cula pallido ferruginea et hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 80-120 u altæ, 4-5 u crassæ, rectæ et flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 7,5-10 uv longis, duobus superioribus 3-5 L& metientibus, septis parum crassis et lumine 1,50-1,75, et in duobus ultimis arti- , culis 2,5-3 y lato, passim sive in ultimo articulo, sive inferius breviter ramosæ et iodo cæruleæ. Thecæ 64-80 u longæ et 26-30 w latæ, in apice parum incrassatæ et inferne cau- datæ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3-5 y longis et tubulo angusto junctis, 15-18 w longæ et 7-11 y latæ, immixtis 46-18 w longis ac 9-8 w latis. Quoique Acharius ‘ait le premier donné le nom de festiva à une variété, Lecidea cæsio- rufa var. festiva, Ach. Synops.method. Lich. 181%, p.44 (voir ci-dessus, n. 791), Elias Fries (Lichenogr. europ. reform., p.172) a pu, en 1831, publier légitimement le Parmelia ferru- ginea var. festiva, et par conséquent cette dernière variété peut devenir une espèce, sans que l'on ait à s'inquiéter de la première. Laraison en est que celle-ci appartient à une autre espèce et que la loi de priorité n’a aucun effet sur les noms de variétés. Du reste, le Congrès international de Botanique, tenu à Vienne en 1905, a consacré cette doctrine par ces paroles: « Le même nom peut être employé pour des subdivisions d'espèces différentes (voir Bull. Soc. bot. France, t. LIT, 1905, p. xxx). Numerosæ sunt hujus speciei vulgatæ variationes ; præcipuas mihi nunc præsertim in herb. Mus. paris, obvias referam : 4. In specimine schisticola prope vire (Calvados) lecto thallus similiter areolatus, sed passim nigricans (Algis obscuratus) et apothecia fusco ferruginea; sporæ 12-16 y longæ et 8-9 y latæ, immixtis 15-16 y longis et 10-11 y latis. 2. In specimine ad saxa arenaria in silva Fonte Bellaqueo (Seine-et-Marne), prope Calvarium, a celeb. Nylander, anno 1880 lecto et Lecanora cæsiorufa determinato, thallus obscure cinerescens, nunc areolatus areolis magnis, nune continuus et rimosus. Apothecia dispersa, sæpe difformia, perithecio pallido, russo, nitido, a thallo omnino liberato, margine integra, sat elevata et etiam nitida atque disco obscure rufo et plano instructa. In perithecio pauca gonidia et sub illis hyphæ verticales remanentes. Sporæ 12-16 y longæ et 7-9 y latæ, immixtis 43-17 u longis et 8 y latis, 18 w longis et 7 u latis, cavernulis 2,5-4 & longis. Apotheciorum aspectu ad Z. lamprocheilam pertinere videtur, sed sporæ latiores. In hypo- thecio hyphæ horizontales, ramosæ, oblongo articulatæ et stricte coalitæ proindeque a L. cæsiorufa remotum. 3. In speciminibus numerosis et præsertim in Caloplaca ferruginea Flag. Lich. alge- riens. exsice. n. 220 et in Blastenia ferruginea f. saxicola Mass., Un. ifin. crypt. n. IX, thallus similiter areolatus et rugulosus, interdum crassior. Apothecia sæpe thallo subtus vestita et inde eorum perithecium cinerescens ; illud frequenter ferrugineum colorem servans LICHENES. 171 ac hic et illie granulis vel parvulis thallinis lobulis adspersum ; interdum hæc granula nunce passim, nunce regulatim coronantia marginem quæ tune crenulata apparet. Intus stratum gonidiale crassum et sæpe continuum; tune perithecii hyphæ corticem 30-40 x latum sub eis, hoc est in zona externa, formantes, incrassatæ, lumine 2-3,5 u lato, raro verticales. sæpius obliquæ vel etiam horizontales et articulatæ articulis brevibus, non raro sphæricis. Imo videre est gonidia inter marginis hyphas flabellatas, nunc pauca, nunc copiosa; in priore casu structura manet immutata ; in posteriore vero hyphæ nunc corticem 10 u latum formantes, nunc in apice rotundatæ, gonidia non superantes et strato amorpho 10 u lato circumdatæ, nonnunquam extra continuatæ, gonidia admittentes et granula thallina effi- cientes. Perithecium persæpe subtus et usque ad vincturæ punetum liberum; aliquoties thallo subjacenti sive ex toto, sive pro parte adhærens et tunc utriusque hyphæ commixtæ. Aliquandoetiam hyphæ extrinsecus continuatæ et granulum aut lobulum cum gonidiis forman- tes. Inde patetgonidia numerosa in perithecio majorem vigorem præbere et sic inlaminatenui apothecii cujusdam ZLecanoræ aspectum dare, sed adsunt apothecia normaliter constructæ in quibus gonidia rara et granula thallina nulla, adsunt etiam in quibus stratum gonidiale interruptum tumque omnes hyphæ ex hypothecio ad peripheriam verticaliter pervenire demonstratur. 4. Tandem thallus tenuissimus et non raro dispersus, sed saltem sub apotheciis semper visibilis. Apothecia etiam dispersa, normalia, id est granulis thallinis destituta et eorum margo, in specimine ad saxa arenaria in Ideville (Seine-et-Oise) a me lecto, nitidus sicut in L. lamprocheila, sed sporæ velut in Z. festiva. À L. ferruginea Sommerf. ista species thallo areolato, apotheciis facile convexis et defectu hypothalli cærulei tantum recedit proindeque ei vicina. Attamen utramque speciem spe- cifice separandam judicavi quia structura interna sat notabiliter recedit et ambæ aspectu externo facile secernuntur. Libenter crederem Z. aurantiacam, L. ferrugineæ vicinio- rem esse ac ZL. festivam ; insuper Z. flavovirescens, quoad internam structuram, non vere differt, sed in ea color thalli apotheciorumque alius. Nota peculiaris apud Nyl., Lich. env. Paris, p. 48, habita et his verbis expressa « gonidiis sæpe in hypothecio intrusis » nullius est valoris, nam illa in hypothecio L. ferrugineæ aliquoties vigent. Massalongo (Memor. lichenograf.. 1853, p. 138), d'après une remarque que lui fit Kærber sur la forme des spores de son Blastenia festiva (Mass., Aonogr. Lich. blaste- niosp., 1852, p. 107, fig. 25) en changea le nom en celui de B{. Kærberiana et regarda comme étant le BI. festiva auctor. son Bl. ferruginea var. plumbea (Mass., loc. citat., p. 104). Il est fort probable que le B{. Kærberiana est le Patellaria lamprocheila DC., inconnu de ces deux lichénologues, mais Kærber (Syst. Lich. German., p. 184) dit que les spores en sont dix fois plus longues que larges, ce qui, d’après la figure donnée par Massalongo, est exagéré; puis il fait remarquer avec raison que le B{. ferruginea $. festiva Mass., Memor. lichenogr., p. 107, ou son synonyme B1. ferruginea $. plumbea Mass., Monogr. Lich. blast., p. 104, n'est pas le BL. ferruginea var. festiva des auteurs et qu’il a étudié, mais une bonne variété tout à fait différente. Species supra rupes graniticas, schistosas, etc. vigens in America borea (Labrador) et in Europa tota, ubi sæpe frequenter observata. d — f. 1. plumbea Hue; Blastenia ferruginea 8. plumbea Mass. Synops. Lich. blasteniosp. (1852), p. 14, et Monograf. Lich. Blasteniosp.. p. 104, secundum specimen authenticum in herb. Mus. paris. Thallus plumbeus, tenuissimus, continuus, uniformis et nitidus. Cortex obscuratus, hydrate kalico non tinctus, 12-15 uw crassus et ex hyphis intricatis constans. Gonidia viridia, protococcoidea, 8-15 w lata, membrana parum crassa. Apothecia 0,4-0,5 mill. 172 A. HUE. lata, primum globosa et demum subconcava, supra thallum dispersa, raro duo contigua, semper rotunda, in basi constricta, perithecio læte rufo et nitido, margine satis crassa, integra ac prominula atque disco plano et concolore, rarius atrato nudoque instructa. Peri- thecium extrinsecus flavidorufum et hydrate kalico purpureum, in margine 60 et in basi 150 w (computato hyphothecio) latum ; in eo hyphæ fastigiatæ, 4-5 u crassæ, constricte articulatæ articulis parum longis, lumine 1,5-2 u lato, in margine flabellatæ et inferne sub strato gonidiali sat crasso corticem 20 y latum præbentes. Hypothecium incoloratum, angustum atque sicut in forma genuina constitutum. Paraphyses hyalinæ et sursum sicut perithecium tinctæ, 120 L altæ, 4-5 u crassæ, rectæ et flexuosæ, arcte conglutinatæ, articulatæ arti- culis 7,50-8-75 y et superne 4-5 4 longis cum sepimentis parum crassis et lumine 1,5 w lato, apicem versus breviter ramosæ et iodo cæruleæ. Thecæ 75 longæ et 30 u latæ, sursum parum incrassatæ et inferne caudatæ; sporæ octonæ, hyalinæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3-4 u longis, 13-16 y longæ et 10-12 y latæ. À forma genuina thallo aliter colorato et uniformi atque apotheciorum colore tantum difrert. : — Î. 2. hakodatana Hue. In Asia: in Japonia saxicolam legit R. P. Faurie in ins. Yeso, in monte Hakodate, n. 1114 et 1124, martio 1899. Thallus albidus vel pallido cinerescens, tenuissimus, continuus, plus minusve frequenter rimosus et in superficie inæqualis. Cortex albidus, nudus et hydrate kalico non mutatus ac 26 y crassus ; in eo hyphæ intricatæ, distinctæ, 4-6 u crassæ, articulatæ articulis brevibus, septis crassis et lumine 2-3 & lato, atque strato fere amorpho 12-40 uw lato obtectæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 10-14 y lata, membrana parum crassa stratumque inter- ruptum sub cortice formantia ; inter ea hyphæ constricte septatæ. In medulla hyphæ 3-4 u crassæ, pariete tenui, verticales aut obliquæ et inter eas pauci oxalatis calcici cristalli. Apothecia 0,5-1 mill. lata, supra crustam dispersa, rotunda, in basi constricta, perithecio pallido rufo, margine integra et parum prominula atque disco ferrugineo vel testaceo et demum atrato ac convexo nudoque instructa. Perithecium 100-140 & crassum, incoloratum, ex hyphis fastigiatis, parum ramosis, in margine flabellatis, lumine 41,25-1,75 u lato atque sub gonidiis parum incrassatis et minus verticalibus, lumine 2,5-3,75 u lato, compositum ; gonidia nunc stratum parum crassum sub hypothecio, nune glomerulos inter perithecii hyphas præbentia. Hypothecium incoloratum, angustum ex hyphis horizontalibus, in centro intricatis, ramosis et stricte coalitis constans. Paraphyses hyalinæ et sursum, æque ac summum perithecium, granulis obscure flavidis et hydrate kalico violaceo rubentibus repletæ, 90-100 u altæ, 3,75-4 u crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 7,50-8,75 et in apice 4-5 y longis, dissepimentis crassis et lumine 1,25-1,50 uw lato, in apice furcatæ et passim corymboso ramosæ atque iodo cæruleæ. Thecæ 50 y longæ, 16 y latæ, in apice parum incrassatæ et in basi vix caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3-4 4 longis, 11-16 y longæ et 6-7,5 u latæ. À forma genuina differt præcipue apotheciis magis dispersis et aliter coloratis ac thallo magis albicante proindeque aspectu externo, nam notæ anatomicæ concordant. 803. Lecidea Norrlinana Hue, spec. nov.; Lecanora cæsiorufa Norrl., in Norrl. et Nyl. Æerb. Lich. Fenniæ, n. 272, specimina ab ipso cl. Norrlin ad oppidum St Michel Savoniæ, in latere sicco, prærupto et partim excavato rupis graniticæ, anno 1880 lecta, in herb. Mus. paris. ac in meo. Thallus rufescenti albidus, hydrate kalico immutatus, nunc tenuis et 0,15-0,35 mill. crassus atque areolatus aut sæpius granulatus granulis parvis, opacis, rugulosis et sive LICHENES. 173 contiguis sive dispersis, nunc verrucosus verrucis 0,5 mill. crassis, lateraliter corticatis, lævibus, subnitidis et saxo parum adhærentibus atque crustam inæquatam et indetermi- natam formans. Cortex superior 20-60 & crassus ac intus griseus ; ejus hyphæ intricatæ, parvis oxalatis calcici cristallis sæpe separatæ, oblongo et passim sphæroideo articulatæ, lumine 2-3 u lato, atque zona 20-60 & crassa cellulas protoplasmate destitutas continente tectæ. Gonidia viridia, cystococcoidea, 8-24 y lata, membrana incrassata, stratum satis crassum sub cortice efficienta ac in medullam interdum descendentia. Hyÿphæ medullares 4-6 & crassæ, verticales, in centro sphæroideo et in basi oblongo articulatæ ac inter eas numerosi cristalli conspicui. Cortex lateralis in verrucis superiori similis, sed angustior. Apothecia 0,5-1 mill. lata, rotunda, in summis granulis verrucisve nata, sæpe breviter pedicellata pedicello non raro lobulis thallinis albidis cireumdato, in basi constricta, perithecio læte autobscurerufo ac lævi, margine integra et vix prominente atque disco concolore, plano nudoque instructa. Perithecium extrinsecus rufum fuscumve, hydrate kalico leviter rubens et in apotheciis vetustis non tinctum, in margine 60-100 et in juvenibus 160, lateraliter 6-10 et subtus 30-40 & crassum ; ejus hyphæ fastigiatæ, ramosæ, sphæroïideo articulatæ et peripheriam versus minores et 1,5 & tantum crassæ, cristallis interdum separatæ atque zona e cellulis collapsis formata, 10 & crassa saltem lateraliter tectæ. Hypothecium incoloratum, iodo non tinctum, lateraliter 40-50 et subtus 80-200 ÿ crassum, ex hyphis horizontalibus ac in centro intricatis, oblongo articulatis, lumine 1,5-2 y lato, constans. Sub eo gonidia stratum crassum lunatumque præbentia. Paraphyses hyalinæ, sursum rufæ et hydrate kalico leviter rubentes, 100-120 & altæ, 4-5 L crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 7-12 y longis, septis sat crassis ac lumine 2 y lato, in ultimo vel in penultimo breviter furcatæ et iodo cæruleæ. Theca juvenis 80 & longa, 16 & lata, computata cauda 16 u longa et in apice incrassata, massa sporali leviter apiculata ; adultæ vero 70 y longæ, 18-20 y latæ et brevius caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices etpolocælæ, cavernulis 5-6 u longis et tubulo junctis, 14-20 u longæ et 8-10 y latæ. Comme il appert par cette diagnose, cette espèce est tout à fait distincte du ZLecidea cæsiorufa Ach. 804. Lecidea Jungermanniæ Ach. Method. Lich. (1803), p. 70; Lichen Junger- manniæ Wahl, in Skrifter Naturhistor. Selskab., Il, 1792, p. 29; Caloplaca Junger- manniæ Th. Fr. Lich. arctoi (1860), p. 121, et Lichenogr. scand., p. 179; Lecanora Jungermanniæ Nyl, apud Norrl., Ofversigt Tornea (Muonio), in Notis. Sällsk. Faun et Flor. fenn. Forhändl., t. XIII, 1874, p. 329, et in Lamy, Catalog. Lich. Mont-Dore, p. 62, in Bull. Soc. botan. France, t. XXV, 1818, ac etiam apud Hue Lich. exot., n. 1202, in Vouv. Arch. Mus.. 3° sér., t. III, 1891; Placodium Jungermanniæ Tuck., Synops. North Americ. Lich., 1, 1882, p. 176, ac Wain. Lich. Caucas., in Termessetr. Füset, t. XXII, p. 298 ; Lecidea cinereofusca $. Jungermanniæ Ach. Lichenogr. univ. (1810), p. 203; Biatora fuscolutea El. Fr. Summ. veget. Scand. (1846), p. 112; Lecidea fuscolutea Schær. Enum. crit. Lich. europ. (1850), p. 147; Lecanora fulvolutea Nyl. Lich. Scand. (1861), p. 146, in Motis. Sällsk. Faun. et Flor. fenn. Forhandl., t. V., 1861, secundum specimina authentica in herb. Mus. paris. | Exsiccata in herb. meo: Lecanora Jungermanniæ Nyl., apud Nyl. et Norrl. Zerb. Lich. Fenniæ, n.155; Placodium fuscoluteum Hepp, Flecht. Europ.. n. 404; Caloplaca Jun- germanniæ Th. Fr. in Un. itin. cr., 1867, n. 95. Thallus albidus, Muscos vestiens, tenuis, opacus, nunc fere lævigatus et passim granu- losus, nunc inæquatus et rugulosus, hydrate kalico non tinctus vel hic et illic in lamina tenui roseus evadens. Cortex 10-15, interdum 40 uw latus et corpusculis atratis obsitus ; in eo hyphæ intricatæ, 4-6 & crassæ, lumine 2-2,5 y lato, nunc varie directæ, nunce horizontales, NouveLLes ARCHIVES pu MusÉu, 5e série. — III, 1911. 23 174 À. HUE. constricte septatæ, articulis brevibus et septis erassis, ac aliquando in zona externa horizontales, lumine parvo vel vacuo. Gonidia viridia, protococcoidea, 12-22 y lata, membrana incrassata, in magnis glomerulis sub cortice vigentia ; inter ea hyphæ septatæ, parum stricte coalitæ, interdum singulæ singula gonidia circumdantes. Hyphæ medullares stratum vel crassum vel angustissimum formantes, ex hyphis horizontalibus, ramosis et septatis constans. Apothecia 0,5-1 mill. lata, supra thallum elevata, raro dispersa et rotunda, sæpe contigua ac etiam acervata et paulum angulata, in basi constricta, perithecio albo et lævi, margine integra aut parum granulosa, disco pallidiore vel sordide lutea atque disco pallido aurantiaco vel ochraceo ferrugineo, plano aut tandem convexo, nudo et aliquando scabrido ornata. Perithecium in apotheciis junioribus 80 y crassum et ex hyphis fastigiatis, lumine 1-1,5 u lato, totum constans ; in vetustioribus 80-100 y crassum et in eo hyphæ sursum et lateraliter flabellatæ, subtus nunc fastigiatæ etarticulatæ articulis brevibus, vix semel longioribus quam latioribus, septis crassis et lumine 2-2,5 y lato, nunc prope vincturæ punctum intricatæ, nunc etiam sub gonidiorum glomerulis corticem 15-20 crassum formantes et in quo etiam intricatæ evadentes. Gonidia glomerulos parvos aut magnos sub hypothecio tantum præbentia ; inter ea hyphæ 4-6 y crassæ et articulatæ, interdum singulæ singula gonidia circumdantes. In hypothecio incolorato hyphæ intricatæ, 4-5 y crassæ, arti- culatæ articulis brevibus, lumine 1,5-2 x lato, ramosæ et inter ramos meatus præbentes. Paraphyses hyalinæ, superne granula rubrofusca, hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 70-100 y altæ, in apice capitatæ, 6-8 x crâssæ, rectæ et flexuosæ, parum arcte cohærentes, articulatæ articulis 9-12 w longis, duobus superioribus 5-6,25 & metientibus, sepimentis parum crassis et lumine 1,5-2 y et in duobus ultimis articulis 3-4 y lato, et iodo cæruleæ. Thecæ 74 y longæ, 18 & latæ, in apice incrassatæ ac in basi breviter caudatæ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis approximatis, 6-8 y longis et tubulo angusto sæpe junctis, 14-20 y longæ et 8-11 & latæ, immixtis 16-18 y longis ac 10 w latis. Species supra terram aut gramina destructa Muscosve vigens in Asia arctica (Sibiria et. Lawrencebay) ; in America arctica (in Groenlandia, Columbia-Anglica, etc.) ; in Europa (in ins. Islandia ac Feroë, in Scandinavia, ubi frequens, in Scotia (teste Schærer), in Dania, in Gallia, in alpibus Sabaudiæ, Delphinatus et montibus editis Arverniæ, in Helvetia et ibi ascendens ad nives perpetuas, in Germania, in Tyrolia, in Caucaso ac in Italia (in alpibus Longobardiæ et Bhætiæ). 805. Lecidea microcarpa Hue; Lecanora microcarpa Fée, Matér. Flore lichénolog. Brésil, in Bull. Soc. botan. France, t. XX, 1873, p.314, secundum Glaziou, n. 3285 tantum, specimen saxicolam ab eo ipso prope Rio de Janeiro lectum, in herb. Mus. paris.; Placodium cæsiorufum var. cæsiorufella (rectius cæsiorufellum) Waiïn., Étud. Classif. nat. et Morpholog. Lich. Brésil, 1, p. 124, in Act. Soc. Faun. et Flor. fenn., t. NI, 1890, secundum Wain. Lich. brasiliens. exsice.,n. 83, exemplar saxicolam ab ipso quoque prope Rio de Janeiro, anno 1885, lectum, etiam in herb. Mus. paris. Thallus in Glaz. n. 3285, cinerescens, passim albidus, opacus, primum informi squamu- losus vel verrucosus, 0,3-0,4 & crassus, ac in superficie lævis aut rugosus, dein gleboso diffractus, glebis 2 mill. crassis sicque crustam inæquatam præbens (notis peripheriæ defi- cientibus) ac hydrate kalico non reagens. Cortex albidus vel superne anguste obscuratus et 10-20 & crassus; illius hyphæ 4-5 uw crassæ, intricatæ, ramosæ, articulatæ articulis sphæroideis, pariete parum crasso, atque zona 10-20 w crassa cellulas protoplasmate orbatas continente obtectæ. Gonidia viridia, cystococcoidea, 6-12 x lata, membrana tenui, stratum 50-60-4 crassum sub cortice formantia ac aliquando deficientia. Hyphæ medul- lares 6-8 y crassæ, oblongo et sphæroideo articulatæ, verticales et valde ramosæ, aut omnino. intricatæ. Apothecia 0,3-0,6 mill. lata, rotunda, supra crustam dispersa, in basi constricta, LICHENES. 179 peritoecio disco concolore seu interdum cinereo, margine integra, vix prominente atque disco læte rubro, plano nudoque instructa. Perithecium extra leviter rubidum ac hydrate kalico solutionem violaceo rubram effundens, in margine 80 et subtus 30-50 y crassum ; ejus hyphæ fastigiatæ, oblongo articulatæ, lumine 2 y lato, ac inferne fere intricatæ evadentes. Hypothecium incoloratum, iodo cærulescens, lateraliter 20-30, inferne 20-25 ac in ipso affixionis puneto, 70-80 w crassum ; in eo hyphæ oblongo articulatæ, horizontales, et in hoc puncto intricatæ, articulis non dilatatis, parvosque meatus passim præbentes. Gonidia stratum lunatum, 70-80 & crassum, sub hypothecio formantia. Paraphyses hyalinæ, sursum obscure rubentes, hydrate kalico solutionem violaceo rubram emittentes, 90 w altæ, 4-5 u crassæ, laxe cohærentes, articulatæ articulis 10-14 x longis, septis pertenuibus et lumine 1-1,5 y lato, ultimo 4-5 u metiente, lumine 2 y lato, in ultimo et interdum in penultimo articulo sæpe furcatæ ac iodo cæruleæ. Thecæ primum cylindricæ et demum ventricosæ, 46-50 ac 60 u longæ, 11-13 ac 20 y latæ, in apice parum inerassatæ et in basi brevissime caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 2-4 longis ac tubulo angusto junctis, 8-16 u longæ et 6-10 y latæ. On aperçoit souvent des apothécies rongées, c’est-à-dire dépourvues d'hymenium, la cupule demeurant intacte. Krempelhuber (Lich. brasil., p. 22, in Ælora 1876) place ce numéro de Glaziou, 3285, sous son Lecanora subhæmatites, ce qui peut être vrai pour un exemplaire de ce numéro autre que celui qui vient d'être décrit. L'exsiccata Wainio, numéro 83, diffère notablement par l'aspect extérieur de son thalle, qui est beaucoup plus mince, parfois lacinié, toujours dispersé et parfois même à peine visible sous les apothécies, dont le disque est d’un rouge ferrugineux. Les caractères anatomiques sont les mêmes, maïs le cortex du thalle est souvent moins développé et parfois réduit à la zone ne contenant que des cellules dépourvues de protoplasma. Les spores sont semblables. 806. Lecidea serenior Hue; Placodium gilvum var. serenior (rectius serenius) Wain., Étud. Classif. nat. et Morpholog. Lich. Brésil (4890), p. 122, in Act. Soc. Fauna et Flora fenn.,t. VIL, et Lich. brasiliens. exsicc., n. 109. Thallus in hoc exsiccato epiphleodes, cinereus aut cinereo albidus, tenuissimus, rugu- losus, continuus et hic ac illic rimosus rimis arboris corticis, aliquando hypothecio cæru- lescenti nigro decussatus atque hydrate kalico immutatus. Cortex 15-20 v latus et nudus ; in eo hyphæ intricatæ, 4-5 4 crassæ, breviter articulatæ, lumine 1,5-2 u lato. Gonidia viridia, protococcoidea, membrana parum incrassata et stratum satis crassum sub cortice formantia. Hyphæ medullares nune verticales et in strato crasso, nunc horizontales et in angusto dis- positæ. Apothecia 0,8-1,5 mill. lata, supra thallum elevata, sæpe sparsa et rotunda, inter- dum contigua et angulata, in basi constricta, perithecio virenti flavo lævigatoque, margine discum paulum superante, integro et aliquando flexuoso atque disco pallido aurantiaco, plano et nudo prædita. Perithecium albidum et hydrate kalico non reagens vel violaceo rubrum evadens, in apotheciis juvenilibus 80 w crassum, ex hyphis fastigiatis, in margine flabellatis et in centro hypolthecium et peripheriam verticaliter attingentes ; in vetustioribus, stratum gonidiale plerumque cortice superne et lateraliter 20, ac inferne 40 y lato circumdatum ; in hoc cortice hyphæ 5-7 u crassæ, lumine 2-3 4 lato, distinctæ, nunc verticales, nunc obliquæ proindeque fere intricatæ, articulatæ, ramosæ atque in zona externa sæpe protoplasmate orbatæ ; in basi strato hypharum horizontalium e thailo ortarum et 10-12 x crasso non raro obtectæ. Gonidia stratum parum crassum et hic etillieinterruptum sub hypothecio formantia. Hypothecium albidum vel leviter fuscidulum, lateraliter 30-40 ac in centro 70-80 y crassum ; illius byphæ horizontales et in affixionis puncto intricatæ. ubique oblongo articulatæ, lumine 1,5-2 u lato, atque parum arcte coalitæ. Paraphyses hyalinæ, sursum granula virenti flava, hydrate kalico rubro dissoluta continentes, 80 u altæ, 4 u crassæ, rectæ aut parum flexuosæ, 176 A. HUE. stricte cohærentes, articulatæ articulis 6,25-10 y longis, duobus ultimis 3,75-5 u sæpe metien- tibus, septis parum crassis lumine 1,5, ac in duobus superioribus articulis 2 w lato, passim àpicem versus furcatæ et iodo cæruleæ. Sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polo- cœlæ, cavernulis 2-3 u crassis et plerumque tubulo angusto junctis, apud Wain., loc. citat.. 15-17 y longæ et 8-9 u latæ. Cette espèce a été regardée par M. Waïinio comme une variété de son Placodium gilvum. synonyme du Lecidea cerina Schær., mais, dans ces deux Lichens, la structure de l’apo- thécie est très différente et, par conséquent, ce sont bien deux espèces distinctes. Dans le Lecidea serenior, la présence d'une seule enveloppe autour de l’apothécie est plus facile à constater que dans le Z. cerina, parce que la couche gonidiale est moins épaisse, monte moins haut dans la marge, et enfin il arrive assez fréquemment qu'elle est traversée, même dans les apothécies âgées, par un faisceau d’hyphes allant de la périphérie à l'hypothécium. Dans ces dernières, il faut remarquer cet autre faisceau d'hyphes horizontaux qui, se formant sur le thalle à une certaine distance de l’apothécie, se courbe pour se coller sur le périthécium et donne ainsi à cette dernière une grande stabilité. Species corticola in Brasilia, prope Rio de Janeiro, a cl. Wainio, anno 1885 lecta. 807. Lecidea erythrantha Hue; Zecanora erythrantha Tuck. Observ. liche olog. in Proceed. Americ. Acad. of arts et scienc., 1862, p. 402, secundum descript., Nyl Lichenogr. Nov.-Granat. Prodr., p. 28, in Act. Societ. scient. Fennicæ, t. VII, 1863, Lich. apud Triana et Planch. Prodr. Flor. Nov.-Granat., Cryptog., p. 28, et in Hue Lich. exot., n. 1187, secundum specim. authent., Herb. Lindig, n. 720, in herb. Mus. paris. Thallus epiphleodes, albidus, opacus, tenuis, rugulosus et passim granulosus, in peri- pheria subeffiguratus, hypothallo cærulescenti nigro cinctus atque hydrate kalico immutatus. Cortex 30 y crassus et materia atrata repletus ; in eo hyphæintricatæ, arcte coalitæ, indistinciæ, oblongo articulatæ, lumine 1,5 y lato, et ramosæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 7-10 y lata, membrana incrassata, glomerulos sub cortice formantia. Medulla paulum crassa et ex hyphis stricte implexis constans. Apothecia 0,5-1 mill. lata, supra thallum elevata et dispersa, rotunda, passim contigua et paulum angulata, in basi parum constricta, perithecio niveo, lævi et margine sæpe granulosa, discum parum superante ac disco ferrugineo eroceo, plano aut leviter convexo et nudo instructa. Perithecium in apotheciis juvenilibus lateraliter tan- tum exstans, ex hyphis fastigiatis et flabellatis constans ; inter eas pauca gonidia. In vetustioribus, lateraliter 90 et subtus 100 w latum, ex hyphis 3,75-4 uw crassis, lumine 1,25-1,50 u lato, similiter dispositis ac inter gonidia passim visibilibus constitutum ; sub gonidiis illæ hyphæ in cortice 20-30 y lato et corpuseulis atratis repleto intricatæ et indis- tinctæ evadentes. Gonidia stratum parum crassum et non raro interruptum sub hypothecio formantia et in summum marginem ascendentia. Hypothecium incoloratum, lateraliter 20-40 et inferne 40-120 y crassum ; ejus hyphæ horizontales, in centro intricatæ vel aliquando verticales, arcte coadunatæ ac oblongo articulatæ. Inter gonidia hyphæ sphæroideo articu- latæ ac interdum oxalatis calcici cristalli conspicui. Paraphyses hyalinæ et superne granula crocea hydrate kalico violaceo dissoluta ferentes, 70-100 x altæ, 4-6 w crassæ, rectæ ac flexuosæ ; arcte cohærentes, articulatæ articulis 6,25-10 y longis, ultimo 4-5 y tantum metiente, sepimentis parum crassis et lumine 1,25-1,50 ac in ultimo 1,75-2 W lato, frequenter furcatæ, nunc apicem versus, nunc inferius, interdum in utroque latere atque tune simul in ultimo ac in penultimo articulo, insuper in dimidio infero connexo ramosæ ac iodo cæruleæ. Thecæ 66-72 y longæ et 12-15 u latæ, sursum incrassatæ, massa sporali apiculata, atque in basi breviter caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis parvis, sæpe tubulo angusto junctis, 18-19 y longæ et 12-13 y latæ ; apud Nyl., Loc. citat., 16-18 y longæ et 8-9 u latæ. Species corticola Americæ meridionali propria et in Columbia Brasiliaque vigens. LICHENES. 177 808. Lecidea citrina Hue ; Verrucaria citrina Hoffm., Deutschl. Flor., t. Il, 1795, Cryptog., p. 198; Lichen citrinus Ach. Lichenogr. suecic. Prodr. (1798), p. 73; Parmelia citrina Ach. Method. Lich. (1803), p. 179; Lecanora citrina Ach. Lichenogr. univ. (1810), p. 409, et Synops. method. Lich., p. 176, Nyl. Lich. jard. Luxemb.. in Bull. Soc. botan. France, t. XII, 1866, p. 366, Lich. env. Paris, p. 48. ac apud Hue Zich. exot., n.1178, atque Harm., Catalog. descript. Lich. Lorraine, p. 266, tab. XV, fig. 21 et 22; Callopisma citrinum Mass. Synops. Lich. blasteniosp., p. 13, in Ælora 1852, ac Monograf. Lich. blasteniosp., p. 97 et fig. 20; Placodium citrinum Nyl., Essai nouv. classif. Lich., second Mém., in Mém. Soc. scienc. nat. Cherbourg, t. LL, 1855, p. 178, et Lich. scand.. p. 136, Tuck., Synops. North Americ. Lich... 1, p. 174, et Wain. Lich. Caucas., p. 296; Caloplaca citrina Th. Fries Lich. arctoi (1860), p. 118 pr. p., et Lichenogr. scand.., p.176; Placodium murorum var. citrinum Nyl. Prodr. Lichenogr. Gall. et Algér. (1857), p. 74; Lecanora (Callopismella) citrina Wedd., Excurs. lichenolog. tle d'Yeu. in Mém. Soc. scienc. nat. Cherbourg, t. XIX, 1875, p. 276, et L. (Caloplaca) chrysolepra Wedd., Notice monogr. Amphil., p.11, in Bull. Soc. bot. France, t. XXIII, 1876. Exsiccata in herb. meo : Lecanora citrina Ach., Malbr. Lich. Normand.. n. 378, Oliv., Herb. Lich. Orne. n. 223, Zwackh Lich. exsice., n. 1171, et Johns., North Engl. Lich.- Herb., n.73: Callopisma citrinum Mass., Arn. Lich. exsice., n. 257, et Lich. monac. exsicc., n. 151. Thallus vulgo citrinus et aliquando passim caleis ope albicans, rarius aurantiacus aut viridiflavidus, ab origine granulis parvis compositus et demum crustam satis crassam, rimosam et in superficie leprosam fofmans. Cortex granulis viridiflavis et hydrate kalico rubro dissolutis repletus, 20-30 x erassus et ex hyphis intricatis vel simpliciter articulatis vel constrictissime septatis cellulasque sphæricas formantibus constans ; in partibus leprosis cortex ille deficiens et in illius loco hyphæ articulatæ, varie directæ, ramosæ ramis sæpe anastomosantibus, lumine parvulo, sursum liberæ gonidiaque admittentes. Gonidia viridia, cystococcoidea, 10-20 lata, membrana incrassata, in strato crasso, hic et illic late interrupto, sub cortice sita et in medullam descendentia; inter ea hyphæ aliquando verticales, sæpius varie directæ, lumine paulo majore ac in cortice. Hyphæ medullares materia albida obtectæ, etiam varie directæ, laxe coadunatæ, passim 4-6 & crassæ et cellulas sphæricas efficientes ; inter ea numerosi calcicis oxalatis cristalli. Apothecia 0,5-1,5 mill. lata, supra crustam dispersa aut conferta ac tune sæpe deformia, sessilia, in basi plus minusve constricta, peri- thecio flavido aut pallido citrino, primum lævi, dein pulverulento aut passim granuloso, margine satis crassa, concolore, primum integra, dein granulis erenulata, leprosa, parum prominente aut demum disco superata atque disco aurantiaco, primum plano, deinde non raro convexo nudoque instructa. Perithecium extra granulis flavis aut flavido viridibus hydrate kalico rubro dissolutis repletum, normale in margine 60, lateraliter 20-40 ac inferne 60 y crassum, ejus hyphæ fastigiatæ, valde ramosæ ramis anastomosantibus, oblongo arti- culatæ, lumine 1,5-2 K lato, atque zona 8 & crassa cellulas collapsas continente tectæ. Gonidia inter illud hypotheciumque stratum lunatum, satis crassum formantia atque in margine sæpe intrusa; inter ea hyphæ 4-5 crassæ et sæpe sphæroideo articulatæ. Hypo- thecium incoloratum lateraliter 20 et in centro 40-60 & crassum, ex hyphis horizontalibus et in centro intricatis, arcte coalitis, oblongo articulatis, lumine 1 x lato, constitutum. Para- physes hyalinæ, sursum granulis sicut perithecium ac eodem modo dissolutis onustæ, 80-100 y altæ, 4 y crassæ, rectæ, arcte conglutinatæ, articulatæ articulis 6,25-8,75 y longis, septis crassis et lumine 2 y lato, sursum incrassatæ, 6,25-8 u metientes articulumque sphæ- ricum sphæroideumve, lumine 3-4 y lato efficientes, inferiore aut duobus inferioribus paulo minoribus, in media altitudine sæpe longe furcatæ atque iodo cæruleæ. Thecæ nunc 50-60 x longæ et 16-18 y latæ, ac in apice parum incrassatæ, nunce 44 y longæ, 15 y latæ ac magis 178 A. HUE. incrassatæ, massa sporali apiculata, atque semper breviter caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, polocælæ, cavernulis parvis et tubulo junctis, 12-16 ulongæ ac 5-7 u latæ. Specimen a cl. Malbranche supra muros argillaceos in Franqueville (Eure) lectum, in herbario illius, nunc meo, perithecii diagnosim mihi suppeditavit sicque hance speciem inter Lecideas annumerandam esse evidenter demonstravit ; perithecium illud in apotheciis sectis absolute integrum, ne ullum quidem gonidium, excepta margine, admittens apparet. Sed raro in hoc statu perfecto inveniri potest, nam gonidia ejus hyphas plerumque invadunt atque corticem aut augustum, 8-10 y crassum, in quo hyphæ intricatæ ac, sicut inter ea, sphæroideo articulatæ efficiunt, aut nullum relinquunt ; imo hyphæ extra prolatæ granula cum gonidiis efformant. Attamen inter utramque perithecii extremum statum, transitus observari queunt ; in pluribus exemplaribus ac præsertim in exsice. Zw., n. 1171, quædam apothecia, perithecii fragmenta, 40-50 & crassa ac sæpe longiora quam crassiora, inter gonidiorum stratum interruptum, tam bene constituta quam in diagnosi supra allata, præbent. Animadvertendum est ad hæc clare observanda laminas tenuissimas, 4-5 & tantum crassas, necessario produ- cendas esse. In hac specie perithecium eodem modo ac in Lecidea cerina Schær. constituitur atque gonidiis similiter disturbatur. Illius apothecii lecideinam indolem suspicavit illustr. Th. Fries, nam in sua Lichenogr. scand., p. 176, scripsit: « Apothecia subbiatorina ». Fragmen thallinum rima limitatum e pluribus granulis inter se arcte junetis compositum videtur, nam in sectione tenui hydras kalicum colorem rubrum, non solum in superficie, sed etiam in sensu longitudinali provocat sicque corticem gonidia circumdantem indicat. Hanc assertionem veram ostendunt specimina ad murum in loco gallice dicto « la Falaise » prope Épinal (Vosges) a cl. Harmand, anno 1905 lecta. In eis thallus citrinus aut pallido auran- tiacus, tenuissimus, dispersus, e granulis glomeruloso aggregatis, primum erectis, dein pro- latis prostatisque constans ac plagulas 0,5-0,6 mill. latas offerens. Cortex 10 x crassus, ex hypbis intricatis formatus et interdum unicam hypham præbens. Gonidia 8-14 u lata et sæpe singula singulis hyphis constricle septatis circumdata. Apothecia 0,3-0,4 mill. lata, pallido aurantiaca, primum concava et demum plana, margine integro diseum æquante cincta. Peri- thecium in margine 60-100, lateraliter 20-40 x crassum, subtus passim visibile ac ex hyphis fastigiatis efformatum. Hypothecium angustum hyphas horizontales et in centro intricatas præbens ; gonidia inter hoc peritheciumque vigentia. Paraphyses 60 w altæ ac eis formæ genuinæ similes. Thecæ 38 y longæ et 13 y latæ; sporæ 9-12 v longæ et 4,5-6 p. latæ. Hæc specimina Lecideam citrinam juvenilem representant. Specimen muricola supra silicem prope urbem Fontem Bellaqueum (Seine-et-Marne), anno 1881, a cel. Nylander lectum et determinatum a forma genuina supra exposita paulum recedit. Etenim thallus crustam tenuem, rimosam, nune minutissime granulatam vel fere isidiatam, nunce leprosam offert; insuper tum in cortice, tum in medulla, hyphæ monili- formiter junetæ sunt numerosiores et latiores, cellulis 6-8 et etiam 10 y metientibus. Granula isidiata, unica hypha corticata, gonidia continent. Apothecia sunt minora, sed normalia. Illa diserimina substrato duriori, id est silici, forsan sunt attribuenda. L. citrina Flag., Lich. Franche-Comté, n. 373, species diversa videtur et forsan inter Pla- codia annumeranda. In ea enim thallus obscure flavus, areolato diffractus et in superficie granulatus, non pulverulentus ; apothecia parva, obscure aurantiaca, margine tenui et gra- nulato cincta. In cortice thalli hyphæ fastigiatæ, parum ramosæ articulosque sat magnos offerentes. Species in basi murorum, ad lapides, tegulas lateritias et cementum multum frequens et vigens in Asia (in China, Tonkin et Palæstina) ; in Africa (Algeria, Ægypto et ins. Socotra) ; in America septentrionali (Kansas, Pensylvania et Minnesota) calida (Mexico) et antarctica (Fuegia); in Oceania (Australia) ; in Europa tota. Insuper a cl. Stizenberger Lichenæa afric. Suppl. I, p. 20) in silva petrificata minore prope LICHENES. 179 Cairum, ac a D' Bouly de Lesdain (Lich. env. Versailles, Supplem. II., pp. 3 et #, in Bull. Soc. bot. France, t. LVI, 1909, « sur l’anthracite, les poteries et les os » indicata fuit. 809. Lecidea obscuratella Hue; Plastenia obscurella Lahm in Kærb. Parerg. liche- nolog. (1865), p. 130, et Arn., Lichenenfl. München (1891), p. 48, et (1897), p. 14; Leca- nora obscurella Nyl. Addend. nov. Lichenogr. europ., continuat. V, in Æ{ora 1867, p. 326, et Stizenb. Lichenæa afric., p.98 : Caloplaca obscurella Th. Fr. Lichenogr. scand. (1871), p. 182 ; Callopisma obscurellum Lahm Zusammenst. Westfal. beobacht. Flecht. (1885), p. 66. Exsicc. in herb. meo : P{acodium obscurellum Hepp, Ælecht. Europ.,n. 881; Lecanora obscurella Nyl., Zwackh Lich. exsice., n. 474 bis ; Blastenia obscurella Lahm, Arn. Lich. monacc. eXSiCC., n. 311. Thallus fusco vel atrato cinerescens, passim omnino atratus, tenuissimus, opacus, con- tinuus, in superficie inæquatus, rugulosus el parvulis granulis pallido virentibus adspersus, Cortex 10-15 u latus, incoloratus et hydrate kalico immutatus ; in hochyphæ 2,5-3,75 u crassæ. intricatæ et interdum horizontales, arcte coalitæ, articulatæ articulis brevibus, septis crassis et lumine 1,25-1,50 w lato, nunc usque ad corticem summum ascendentes, nune in zona 15-20 & crassa protoplasmate fere orbatæ. Gonidia viridia, protococeoidea, 10-16 y lata, membrana parum erassa, in glomerulis parum densis sub cortice vigentia ; inter et circum ea hyphæ articulatæ, sicut in cortice. Hyphæ medullares inter cellulas corticis arboris pene- trantes. Apothecia 0,3-0,5 mill. lata, supra thallum elevata, dispersa et rotunda, raro: contigua et paulum compressa, in basi parum constricta, perithecio albido aut infuscato, margine prominulo, integro vel suberenulato atque disco rufo vel fuscorufo, plano et nudo instructa. Perithecium in zona externa incoloratum aut leviter infuscatum ac hydrate kalico non tinctum, in margine 40, lateraliter 30 et subtus 30-50 y crassum ; hujus hyphæ in mar- gine flabellatæ et deinceps fastigiatæ, 6-7 y crassæ (in margine angustiores), arcte conglu- tinatæ, articulatæ articulis 5-9 y longis, sepimentis crassis ac lumine 1,5-2 y lato. Hypothecium incoloratum, interdum deficiens, sæpius præsens et tune lateraliter 10-20 et subtus 20-40 uv. crassum,; ejus hyphæ horizontales arcte coalitæ, oblongo articulatæ ac ramosæ; in ipso vincturæ puncto, intricatæ ac stratum 50-60 & erassum efficientes. Gonidia parum numerosa inter utrumque tegumentum atque inter ea hyphæ sphæroideo articulatæ ; illa interdum intra peritheci hyphas penetrantes atque eas disturbantes, hoc est obliquas intricatasve reddentes. Paraphyses hyalinæ, sursum corpuscula flavida hydrate kalico non tincta ferentes atque rotundatæ, 60 & altæ,5-6 Lu crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 5-7,5 u longis, superiore 4-5 & metiente, septis parum crassis et lumine 1,25-1,50, et in articulo summo 2,5-3 & lato, passim connexo ramosæ et iodo leviter cærulescentes, thecis non linctis. Sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis parvis, sæpe tubulo angustis- simo junetis, apud Nyl., oc. citat., 10-16 x longæ et 5-9 y latæ, apud Th. Fr., loc. citat., 10-14 u longæ et 4-7 y latæ, atque apud Arnold, 1899, /oc. citat., 12-14 y longæ et 5-6 4 latæ. Species corticola ad vetustum corticem Populi dilatatæ (Hepp), Juglandis (Zwackh) et Œsculi hippocastaneæ (Arnold) vigens. Nomen obscurella mutandum fuit, nam in genere Lecidea jam usurpatum fuerat, Lecidea obscurella Th. Fr., Lichenogr. scand., p. 467, seu L. pellucida y. obscurella Sommerf. Supplem. FT. lappon. (1826), p. 161. Observata fuit hæc species corticola in Africa (in Abyssinia); in Europa, in Suecia, Islandia, in Gallia (Seine-et-Oise, Sarthe, Haute-Vienne et Hérault), in Helvetia (in unico loco), in Ger- mania et in Italia (in alpibus Valfurvæ). 810. Lecidea asserigena Hue ; Lecanora asserigena Stizenb. Lich. helvet. (1882), p.97; Callopisma asserigena Lahm Zusammenst. Westfal. beobacht. (1885), p. 66; Blastenia asserigena Lahm in litt., Arn. Lichenenfl. München (1891) p. 48, (1892) p. 10, (1897) p. 14 @ù (ED) parie à 180 A. HUE. Exsiccata in herb. meo: Blastenia asserigena Lahm, Arn. Lich. exsice., n. 13179 (B. obscurella olim) et Lich. monac. exsicce., n. 295 et 467. Thallus vel albido vel fuscocinereus, tenuissimus, continuus et in superficie rugulosus et simul scabridus atque parvulis sorediis albis adspersus. Cortex 12-20 & crassus, incoloratus et hydrate kalicoimmutatus, aut paulum et passim flavens ; in eo hyphæ sicut in L. obscu- ratella dispositæ. Interdum cortex nunc 40 & crassus et tuac hyphæ in zona externa proto- plasmate fere destitutæ, nunc deficiens (in sorediis). Gonidia 8-17, raro 20 y lata et in glomerulis sub cortice disposita. Apothecia 0,2-0,5 mill. lata, supra thallum elevata et sæpe conferta, in basi parum constricta, perithecio albo aut disco concolore, margine integro, tenui, vix prominulo et demum a disco cooperto atque disco rufo, fusco rufo aut atrato, plano etin fine leviter convexo nudoque prædita. Perithecium 50-60 y latum et extra lutescens ac hydrate kalico violaceo rubens ; gonidia satis numerosa sive in margine, sive sub hypothecio laterali ; hyphæ marginis vix flabellatæ ; cæteræ, gonidiis deficientibus, fasti- giatæ et sub gonidiis præsentibus corticem in latere 8-10, et in basi 30-40 y latum efficientes, nunce verticales, nunc obliquæ vel etiam intricatæ, articulatæ articulis brevibus, lumine 2-2,5 w lato, et in apice rotundatæ, 45 y crassæ, lumine 1-2 u lato. Paraphyses hyalinæ, sursum gra- nula flavida hydrate kalico violaceo rubro dissoluta ferentes, 60 y altæ, 2-3 u crassæ etiam in apice subacuto, rectæ et flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 6-13, et in apice 5-7 w longis, septis sat erassis et lumine 1,50-1,75. et in ultimo vel in duobus articulis supe- rioribus, 2-3 y lato, in eis furcatæ ramis summas paraphyses æquantibus atque iodo cæruleæ. Sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis parvis et tubulo angusto junctis, apud Lahm, loc. citat., 12-14 y longæ et 5-6 u latæ, ac apud Arn., loc. citat., 10-12 uw longæ et 5-6 w latæ. Spermatia, apud Lahm, 3 v longa et 1 y lata. Cæteræ notæ anatomicæ sicut in Z. obscuratella à qua differt aspectu notabiliter diverso, reactionibus perithecii epithecique atque paraphysibus omnino diversis. Specimina modo descripta a el. Arnold ad Zaricis ramulos lecta fuerunt, sed notata fuit hæec species, a cl. Lahm, anno 1862, primum detecta, ad Pini lignum et ad caules £ricæ et Spartii scoparii. Propria videtur Helvetiæ Germaniæque. 811. Lecidea ameliensis Hue; Zecanora ameliensis Nyl. Addend. nov. Lichenogr. europ., contin. XLIII, in Æ{ora 1885, p. 40, Lich. Pyren. orient., 1891, p. 16, et apud Hue Addend. nov. Lichenogr. europ., p. 75, in Aev. Botan.,t. V, 1886-1887, secundum specimen authenticum ab ipso Nylander lectum, determinatum datumque, in herb. meo. Thallus nullus visibilis et e paucis gonidiis protococcoideis, 12-14 u latis, membrana parum crassa, paucisque byphis oblongo articulatis constans. Apothecia 0,5-0,6 mill. lata, rotunda, ex toto nigra, margine integro, primum paulum prominulo et disco plano et demum convexo ornata. Perithecium nigrum, æque ac summæ paraphyses, hydrate kalico violaceo purpurascens, in margine 120 ac subtus 80 & erassum ; ejushyphæ fastigiatæ, ramosæ, arcte coalitæ, oblongo articulatæ, lumine 2 u lato. Glomerulus gonidiorum sub eo laterali interdum vigens. Hypothecium incoloratum, lateraliter 20 ac subtus 40 y crassum, ex hyphis horizon- talibus, in centro intricatis et oblongo articulatis, lumine 2 & lato, constitutum ; in affixionis puncto, illæ hyphæ verticales ac similiter articulatæ. Paraphyses hyalinæ, in apice nigræ, cla- vatæ, 8-10 y crassæ ac inferius 3-4 y tantum metientes, 60 & altæ, arcte cohærentes, articu- latæ articulatis 7-10 y longis, septis tenuibus et lumine 1-1,5 4 lato, in ultimo articulo furcatæ aut in dimidio supero pluries breviter ramosæ atque iodo intense cæruleæ. Thecæ 50 y longæ, 12 v Jlatæ, sursum paulum incrassatæ et in basi caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 5-6 x longis et sæpe tubulo angusto junctis, 14-16 y longæ et 5-5,5 u latæ; apud Nyl., loc. citat., 11-16 y longæ et 3,5-5,5 u latæ. Le thalle noirâtre, regardé par Nylander comme étant peut-être étranger, appartient à une LICHENES. 181 Collemacée. Celui de cette espèce consiste en un petit amas d’hyphes et de gonidies situé au- dessous de l’apothécie et, par conséquent, il est invisible et tout à fait rudimentaire. #*%, — Thallus quatuor strata superposita præbens. 812. Lecidea hexaspora Hue. In Asia : I. In Japonia, in parva insula Kin-Kuwasen prope sinum Sendai, saxicolam legit R. P. Faurie, n. 5134, 2 juni 1902. — II. In Corea, in Fusan legit idem etiam saxicolam, n. 4347 et 4355, octobri 1901. Thallus plumbeus, vel albido plumbeus et passim albidus, satis erassus aut tenuissimus, opacus et aliquando nitidulus, continuus et plus minusve frequenter rimosus, rugosus aut lævigatus et ob saxi asperitates valde inæquatus, passim spurie squamiformis et tunc subtus niger, Saxo parum adhærens ac in superficie æquatus, vulgo indeterminatus, passim in peripheria obsolete radians seu potius longitudinaliter et interdum fissus ; intus duas vel etiam tres hypharum medullarium zonas hydrate kalico immutatas præbens. Cortex 15-40 w ‘ latus et superne paulum atratus; in eo hyphæ fastigiatæ, inter gonidiorum glomerulos verticales, super ea obliquæ aut fere intricatæ, 5-6 L crassæ, articulatæ articulis 5-6 y longis, spbæroïdeis, lumine 2,50-3,75 lato, in apice rotundatæ et zona amorpha 6-10 w lata obtectæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 7-17 y lata, membrana parum crassa, glomerulos non densos sub cortice formantia. In medullæ prima zona, 20-40 y lata, hyphæ horizontales, arcte conglu- tinatæ, lumine 1,5-2,5 y lato et articulatæ articulis 7,5-10 p longis. In secunda, hyphæ intri- catæ, articulatæ articulis fere aut omnino sphæricis, diam. 5-7 4 metientibus, lumine magno aut deficiente et inter eas gonidia dispersa. In tertia, sub squamulis tantum præsente, 40 crassa, nigra, hyphæ articulos sphæricos efformantes. Apothecia 0,5-1,5 mill. lata, supra thallum elevata, aut dispersa et rotundata, aut contigua et angulata compressave, in basi bene constricta, perithecio primum rufo et demum thallo concolore, margine rufa, paulum prominula, integra et dein flexuosa atque disco ferrugineo, plano aut dein convexo nudoque ornala. In perithecio 60-120 y lato, in zona externa paulum atrata hydrate kalico non mutato, hyphæ in margine flabellatæ, lateraliter et subtus fastigiatæ, oblongo articulatæ, lumine 1,5-2 & lato. Gonidia in margine ac sub hypothecio stratum frequenter interruptum præbentia, interdum intra perithecium inelusa ; inter ea et in posteriore casu sub eis hyphæ sphæroideo articulatæ et 6-7 4 erassæ. Hypotheciumincoloratum, lateraliter 40-50, subtus 60-80 ac in centro punectum vincturæ secante 100-140 w crassum ; ejus hyphæ oblongo articulatæ, horizontales et in centro intricatæ, lumine 1,5-2 4 lato. Paraphyses hyalinæ, superne rotun- datæ et granulis obscure flavidis hydrate kalico rubentibus repletæ, 100-120 & altæ, 3-4 et in apice 5-6 u crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 7,5-11,25, et in apice 4-5 longis, sepimentis tenuibus et lumine 1,25 & lato, vel in septo superiore vel in inferioribus furcatæ ac iodo cæruleæ. Thecæ aut 60 x longæ et 22 latæ, aut 68 x longæ et 14 x latæ, sursum parum incrassatæ et in basi caudatæ ; sporæ sexenæ, interdum octonæ, hyalinæ, sub duplice ac in thecis crassioribus sub triplice serie dispositæ, simplices et polocælæ, cavernulis primum 2-2,5 y crassis et tubulo junctis, in Japonia 12-15 uw longæ et 6,25-9 & latæ ac in Corea 9-14 u longæ ac 6-8 u latæ; aliquando cavernulis approximatis et tubulo evanescente, in Japonia 12-14 & longæ et 6-7 latæ atque in Corea 15-16 & longæ et 6-7 u latæ. Spermogonia in thallo immersa ; spermatia cylindrica, apicibus truncata, 3-4 y longa et 0,5-0,6 L crassa ; sterigmata 20 y longa, 4 & crassa et articulata articulis 4 y longis. Ce Lecidea et les trois suivants sont remarquables par leur médulle, qui forme deux zones superposées, dans lesquelles les hyphes ont une direction différente, et par la présence de gonidies dans la zone inférieure. 813. Lecidea lacinulata Hue. In Asia : in Corea, prope Seoul, graniticolam legit R. P. Faurie, n. 4623, junio 1901. NouvELLES ARCHIVES DU MusEËuMm, 5° série. — III, 1911- 24 182 A. HUE. Thallus fuscocinereus, tenuis, opaeus vel subnitidus, partim lacinulatus, partim areolat u lacinulæ 0,3-0,5 mill. latæ, applanatæ, arcte saxo adhærentes, paulum ramosæ, medium thalli tenentes unam versus extremitatem parallelæ, alteram versus paulum radiantes atque passim in areolas mutatæ; areolæ parvæ, contiguæ et in superficie, sicut lacinulæ, æquatæ ; in peripberia nullus radius, ut videtur. Cortex 15-20 y. latus et corpuseulis atratis, hydrate kalico non tinctis nubilatus ; in eo hyphæ 4-7 uw crassæ, intricatæ, raro verticales, interdum horizontales, arcte coalitæ, sphærico vel sphæroideo articulatæ, lumine 2,5-5 y lato, nune summum corticem tangentes, nunc in zona 6-12, vel etiam 50 w crassa protoplasmate fere orbatæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 9-14, raro 18 W lata, membrana parum cressa, vel glomerulos vel stratum densum sub cortice formantia ; inter ea hyphæ septatæ sicut in cortice. Sub strato gonidiali hyphæ horizontales 5-6 y crassæ, lumine 2-2,5 y lato, arctis- sime agglutinatæ et zonam 40-50 latam formantes ; sub his hyphis horizontalibus altera zona, 120 & crassa, ex hyphis varie directis et meatus præbentibus atque pauca gonidia admittentibus composita. Apothecia 0,5-0,8, raro 1 mill. lata, supra thallum elevata et dispersa, rotunda, in basi constricta, perithecio in junioribus rufo, in cæteris fusco rufo, margine concolore, parum prominulo, integro et demum flexuoso atque disco primum rufo et dein fusco rufo et etiam atrato, plano, raro convexo et nudo instructa. In perithecio 100-140 w lato, in zona externa corpusculis atrato flavidis et hydrate kalico violaceo dissolutis repleto, hyphæ fastigiatæ, in margine flabellatæ, 2,5 u crassæ, articulatæ articulis 3-8 x longis, lumine 1,5 u lato, dein verticales 4-7 L crassæ, similiter articulatæ, lumine 2-5 u lato; gonidia pauca vel in margine vel sub hypothecio vigentia et non raro deficientia saltem in uno latere apothecn secti. Hypothecium incoloratum, in margine 20 et subtus 30-80 x crassum; ejus hyphæ horizontales ac in centro, etiam extra vincturæ punctum, intricatæ, oblongo articulatæ, lumine 1-1,5 y lato, atque meatus numerosos parvosque præbentes. Paraphyses hyalinæ, sursum truncatæ et granula flavida vel fusco- flavida hydrate kalico violaceo dissoluta continentes, 80-100 & altæ, 5-6 uw crassæ, arcte cohærentes, rectæ et flexuosæ, articulatæ articulis 7-9, et in apice 5 y longis, sepimentis sat ‘erassis et lumine 1,5 y lato (in ultimo articulo non latiore), passim in hoc septo vel furcatæ vel dichotomo ramosæ atque iodo cæruleæ. Thecæ 60 & longæ et 22 y latæ, superne parum crassæ et inferne breviter caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, sub triplici serie in theca dispositæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3-4 & crassis, 12-14 u longæ et 7,5-10 u latæ. 814. Lecidea spodoplaca Hue ; Lecanora spodoplaca Nyl. Lich. Japon. (1890), p. 38, secundum descriptionem. In Asia: in Japonia saxicolam legit R. P. Faurie in ins. Kiusbiu, in Nagasaki, n. 3667, maio 1901. Thallus cinerescens, tenuis aut passim paulum crassus, opacus, continuus, rarissime verrucosus, plerumque rhagadiosus, id est valde inæqualis, et rimosus ac in rimis non raro dehiscens. Cortex corpsculis atratis nubilatus, hydrate kalico immutatus et 15-40 x crassus ; in eo hyphæ intricatæ et inter gonidiorum glomerulos verticales, breviter articulatæ, lumine 2,5-4 y lato atque strato fere amorpho ‘10 w lato obtectæ. Gonidia viridia, proto- coccoidea, 8-15 w lata, glomerulos sub cortice formantia. Medulla duplex: hyphæ in strato: 40-70 y crasso horizontales et arctissime coalitæ et in strato inferiore 60-100 y lato verti- cales, meatus præbentes et pauca gonidia admittentes. Apothecia 0,8-1,2 mill. lata, dispersa, rotunda, in basi constricta, perithecio rufo, interdum nigricante aut albicante, margine integro et parum prominulo atque disco ochraceo ferrugineo, plano aut demum leviter convexo nudoque prædita. Perithecium 100-160 H latum et superne tantum hydrate kalico rubens; in eohyphæ fastigiatæ, in margine flabellatæ, breviter articulatæ, lumine 2-3 w lato. Gonidia satis copiosa in margine ac in latere apothecii, dispersa in ejus centro; inter LICHENES. 183 ea hyphæ 5-6 u crassæ, sphærico vel sphæroideo articulatæ. Insuper gonidia aliquando inter hyphas perithecii intrusa atque tunc sub eis cortex 20-40 crassus ac ex hyphis similiter articulatis constans. Hypothecium incoloratum, lateraliter 20-40 et subtus 50-80 u crassum ; ejus hyphæ horizontales, oblongo articulatæ, ac in centro etiam extra affixionis punctum intricatæ, lumine 1-1,5 & lato, et meatus præbentes. Paraphyses hyalinæ ac sursum granula viridi flavida hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 100-120 w altæ, 4-5 u crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 7,50-8,75 et in apice 5-6 uw longis, septis parum crassis et lumine 1,5 y lato, non ramosæ et iodo cæruleæ. Thecæ 60 & longæ, 22 u latæ, in apice parum incrassatæ et in basi caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 2-4 u crassis, in n. 3667, 13-18 u longæ et 6,5-8 u latæ, in aliis speciminibus sine numero missis, 14-18 u longæ et 7,5-8,5 latæ. Affinis quoad quasdam notas anatomicas L. lacinulatæ Hue, sed ab ea aspectu externo omnino recedens. 815. Lecidea atricolor Hue. > In Asia : in Japonia saxicolam legit R. P. Faurie in ins. Nippon, in Kodzuya, n. 1302 et 1304, aprili 1899. Thallus pallido ater, interdum cinereus, tenuis, opacus, continuus et frequenter rimoso areolatus. Cortex ater, nudus et hydrate kalico immutatus et 20-30 & crassus ; in eo hyphæ sæpe fastigiatæ, passim intricatæ, 5-6 & crassæ, articulatæ articulis sphæroideis, lumine 2 lato, in apice rotundatæ ac strato cellulas collapsas continente et 4-10 w crasso obtectæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 8-12 w lata, membrana parum incrassata, stratum parum densum passimque interruptum sub cortice formantia. Medulla sub duplice zona disposita : hyphæ in superiore 20-30 w crassa horizontales et arctissime conglutinatæ, in infe- riore 20-50 uw lata, verticales et meatus frequentes præbentes; inter has gonidia nulla. Apothecia 0,6-1 mill. lata, plerumque dispersa, passim contigua, rotunda, in basi con- stricta, perithecio primum rufo et dein denigrato ac lævi, margine vix prominulo atque disco primum plano ac brunneofusco et dein atrato ac convexo nudoque ornata. Perithecium in margine 120 x, inferne 90-120 & crassum et extra hydrate kalico violaceo rubro tinctum ; in eo hyphæ sursum flabellatæ, inferne fastigiatæ, angustæ, oblongo articulatæ, lumine 1 w lato atque sub gonidiis, in basi, incrassatæ, lumine 2-3 « lato et zonam 20-30 x crassam efficientes. Gonidia satis numerosa in margine et passim glomerulos magnos parvosve inter perithecii hyphas offerentia. Hypothecium incoloratum lateraliter 40-50, subtus 20-40 atque in puneto vineturæ 100-120 & crassum; ejus hyphæ oblongo articulatæ, lateraliter horizontales et inferne intricatæ, lumine 1-2 x lato. Paraphyses hyalinæ, sursum granula obscure flavida hydrate kalico violaceo rubro dissoluta ferentes, 60-70 u altæ, 4 u crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 8,75-13,75, et in apice 4-5 w longis, sepimentis tenuibus et lumine 1,5 w lato, in apice vel apicem versus furcatæ et iodo cæruleæ. Thecæ cum sporis juvenilibus 56-60 y longæ et 11-12 uw latæ, cum bene evolutis 58 & longæ et 18 y latæ, in apice plus minusve incrassatæ, secundum ætatem, et in basi caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3-4 y crassis, 12-16 u longæ et 6-8 Lu latæ, immixtis 15 & longis et 6-5 y latis, 12-14 uw longis et 8 u latis. Prope L.spodoplacam(Ny1.) disponendaetthalloapotheciisque atratis facilerecognoscenda. c. — Hypothecii hyphæ in centro similiter intricatæ, sed simul oblongo ac sphæroideo articulatæ. *, — Thallus epilithicus. 816. Lecidea flammea Hue: Placodium flammeum Anzi Analect. Lich. rarior. vel nov. Ital. superior., p. 10, in Afti Soc. ital. scienz. nat., t. XI, 1868; Blastenia cocci- 184 A. HUE. nea Müll. Arg. Lich. spec. et variet. aliquot nov., in Flora, 1867, p. 436, secundum specimen authenticum in herb. meo. Thallus albidus, mox niveo farinosus, parum evolutus, rugulosus et parvas insulas passim in saxo formans. Cortex 20 w latus et paucis corpusculis atratis nubilatus; in eo hyphæ intricatæ, crebre articulatæ articulis fere sphæricis, lumine 2-2,5 uw lato. Gonidia viridia, protococcoidea, 7,5-10, et etiam 20 y lata, membrana tenui, glomerulos sub cortice for- mantia ; inter ea hyphæ 5-6 w crassæ, pariete tenui et breviter articulatæ. Hyphæ medullares paucæ aut deficientes. Apothecia 0,5-1 mill. lata, supra thallum elevata, dispersa aut approximata, rotunda, in basi constricta, perithecio disco concolore, margine crasso et elevato, integro atque disco læte aurantiaco coccineo plano et nudo ornata. Perithecium. 90-120 y latum et in zona externa granulis fusco flaventibus, hydrate kalico flavo dissolutis repletum ; in eo hyphæ sursum flabellatæ et inferne fastigiatæ, corticem 30-40 & latum for-. mantes, articulatæ articulis nunc sphæroïideis, nunce 5-8 uw longis, lumine 2-6 y lato. In hoc gonidia nulla, vel pauca sub hypothecio vigentia, hinc inde in hyphis fastigiatis intrusa ac cum eis parvos lobulos thallinos efficientia. Hypothecium incoloratum, lateraliter 40, inferne 80-90 y crassum ; illius hyphæ horizontales, in centro intricatæ, arcte conglutinatæ, breviter oblongo ac sæpius sphæroïdeo articulatæ, lumine 2-3 u lato. Paraphyses hyalinæ, sursum granula fusco flaventia hydrate kalico rubro dissoluta ferentes et rotundatæ, 100-110 & altæ, 5-6 u crassæ, rectæ ac flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 7,5-8,75 y longis, duobus vel tribus superioribus 3,75-5 w metientibus, dissepimentis crassis et lumine 1,75-3 etin tribus ultimis 3,75-5 4 lato (ultimo articulo interdum fere sphærico), in ultimo vel in penultimo furcatæ ac iodo cæruleæ. Thecæ 65 w longæ et 18,5 u latæ, sursum vix incrassatæ et intus apiculatæ atque in basi caudatæ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polo- cœlæ, cavernulis parvis, 10-12 y longæ et 6-7 u latæ. Species pulchra et in Helvetia tantum vigens, ut videtur; Blastenia coccinea Müll. Arg., quæ supra descripta fuit, ab ipso in præruptis calcariis calidioribus montis Reculet prope Genevam, et Placodium flammeum Anzi ab ipso in crista montis Parete lecta fuerunt. Nomen primarium coccinea mutandum fuit, nam jam vulgata fuerat Lecidea coccinea Eschw., in Mart. Flor. brasi- liens. (1829), Icon. sel., tab. X, fig. 5 (conf. Müll. Arg. Revis. Lich. Eschweilerian., in Flora 1884, p- 689). 817. Lecidea exsecuta Hue ; Lecanora exsecuta Nyl. Addend. nov. Lichenogr. europ., contin. XXIV, in Æ/ora 1880, p. 388, in notula ; Callopisma exsecutum Arn., Lichenolog. Ausflüg. Tirol, XXII, p. 22, in Verhandl. soolog.-botan. Gesellsch. Wien, t. XXXVI, 1886, p. 82, XXIII, p. 37, in ead. ecleg., t. XXX VII, p. 117, et XXV, p. 49, in ead. eclog..t. XLIIT, p. 407 ; Caloplaca exsecuta. v. Dalla Torre und v. Sarnth., Flor. gefürst. Grafsch. Tirol, t. IV, 1902, Ælecht. Tirol, p. 191; Pyrenodesmia diphyes Arn., loc. citat., XV, in ead. eclog., t. XXVNI, 1876, p. 356, teste ipso ; Callopisma diphyes Arn., loc. citat., XX, p. 51, in ead eclog., t. XXIX, 1879, p. 381. Exsiccata in herb. meo : Lecanora exsecuta Nyl., Zwackh Lich. exsicc..n. 576 et 1165, saxicola et a el. Arnold in Tyrolia lecta, prior prope Gurgl et posterior prope Predazzo. Thallus albidus vel cinerescens, tenuissimus, nunc areolatus areolis parvis, contiguis et in superficie rugulosis, nunc granulatus et dispersus, nunce sub apotheciis tantum exstans. Cortex 15-20 & latus, vel 60 » metiens cum zona externa cellulas collapsas continente et 40 L crassa, fere incoloratus et hydrate kalico immutatus ; in eo hyphæintricatæ et breviter articulatæ, lumine 1,5-2 w lato. Gonidia viridia, protococcoidea, 8-16, etiam 20 y lata, mem- brana parum crassa, sub cortice glomerulos formantia. Hyphæ medullares atratæ, varie directæ et cristallos oxalatis calcici continentes. Apothecia 0,5-0,7 mill. lata, supra thallum elevata, nune dispersa et rotunda, nunc plura aggregata et angulata, in basi constricta, perithecio nigro, margine concolore, integro et demum flexuoso, discum paulum superante LICHENES. 185 atque disco obscure ferrugineo, plano et nudo ornata. In perithecio 70-80 y crasso, in zona externa anguste cæruleo nigricante ac hydrate kalico plus minusve rubente, hyphæ fasti- giatæ, in margine flabellatæ, 5-6 u crassæ, ramosæ et articulatæ articulis 6-8 u longis, lumine 1 x lato. Gonidia nulla. Hyÿpothecium obscure rufum, hydrate kalico decoloratum, lateraliter 20-30 et subtus 60-120 w crassum ; ejus hyphæ horizontales sphæroïideo aut oblongo articulatæ, lumine 2-3 y lato, atque in centro earum cellulæ passim paulum dila- tatæ, lumine 4-5 & lato. Paraphyses hyalinæ, sursum rotundatæ ac granula obscure flavida vel atratata, hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 80-90 w altæ, 4-6 u crassæ, rectæ et flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 5-8 uw longis, ultimo 4-5 u metiente, septis parum crassis et lumine 1,5 u lato, non ramosæ et iodo cæruleæ. Thecæ 65 y longæ et 17 u latæ, membrana parum crassa et in basi breviter caudatæ, massa sporali superne api- culata ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices ac polocælæ, cavernulis 3-4 w crassis et tubulo junctis, in exsice., n. 576, 13-16 y longæ et 7-8 u latæ, in exsice., n. 1165, 15 longæ ac 8 y latæ, immixtis 16 u longis et 6-7 u latis. 818. Lecidea cerina Schær. Enum. critic. Lich. europ. (1850), p. 148; Lichen cerinus Ebrb. Plant. cryptog. exsicc.. decad. XXII, 1791, n. 216, teste Hoffm. Plant. lichenos.. II (179%), p. 32 (1); Patellaria cerina ejusdem, Loc. citat.,'tab. XXXIII, fig. 1, et DC. in Lam. et DC., For. fr., t. Il,p. 360 ; Verrucaria cerina Hoffm., Deutschl. Flor.,t. 11, 1795, p.179; Parmelia cerina Ach. Method. Lich. (1803), p. 175, exclus. 3.et£; Lecanora cerina Ach. Lichenogr. univ. (1810), p. 390, et Synops. method. Lich.,p. 173, Nyl. Lich. Scand., p. 149, et apud Hue Lich. exot.. n.1191, Tulasne, Jeém. Lich., p. 161, Linds.,Mem. spermog. and pycnid. crust. Lich., p. 230 et tab. IX, fig. 35 et 36, ac Cromb. Monogr. Lich. Brit.. p. 371 et fig. 635; Lecidea aurantiaca y. cerina Schær. Lich. helvet. Spicileg.. sect. IV, 1833, p. 180; Callopisma cerinum Mass. Synops. Lich. blasteniosp. (1852), p. 11, et Monograf. Lich. blasteniosp., p. 85, in Atti Istit. Soc. sc. lett. ed arti, 3 ser., t. IV, fasc. 2, Append. 3, 1852, Schwend., Ueber den angeblich. Protothall. der Krustenflecht.. in #lora 1866, p. 410, atque Glück, Entiwurf Flecht.-Spermog., pp. 33, 35, 80 et 98; Pla- codium cerinum Næg., Hepp, Flecht. Europ.(1853),n. 203, etTuck., Synops. North Americ. Lich. 1, p.175; Caloplaca cerina Th. Fr. Lich. arctoi (1860), p.118 et Lichenogr. scand., p. 173; Placodium gilovum Wain., Étud. Lich. Brésil, 1 (1890), p. 122; Verrucaria gilva Hoffm. Deutschl. Flor. 11 (1795), p. 179, ubi datur sicut forma V. cerinæ. Exsiccata in herb. Mus. paris. et in meo : Lecidea aurantiaca y. cerina Schær. Lich. (4) D' G. F. Hoffmann coram se habuit, ut ipse affirmat, descripsitque et simul delineavit Lichenem cerinum Ehrh., n. 216, atque hoc ad stabiliendum nomen abunde satis est. Parvirefert an eodem anno vel deinceps cl. Ehrhart ad plures e suis coævis aliam speciem sub hoc nomine miserit. D' Arnold, Lichenolog. Fragm., XXVIL, p. 3, seu in Flora 1882, p. 405, in herb. baron von Zoys, in urbe Laybach, multos Lichenes e cl. Ehrhart provenientes continente, sub hoc nu- mero 216 quatuor exemplaria Callopismatis luteoalbi Mass. vidisse affirmat. Aliunde testibus D: Th. Fries in Flora 1881, p. 221, sub eodem numero, in Museo vindebonensi, atque D' Wainio. Étude Lich. Brésil, I, p. 122, in Museo beroliensi adest Caloplaca pyracea Th. Fr., seu Lecanora pyracea Nyl. Hoc probat tantum antiquos lichenologicas sub eodem nomine eodemque numero varias includisse species, quod in exsiccatis hodiernis non est omnino inauditum. Sed his a cl. Ehrhart admissis erroribus, qui nullius sunt momenti, innixus, contendit cl. Waiïinio, loc. citat., nomen gilvam nomini cerinæ ad hanc speciem designandam substituendum fore, quod e modo dictis admitti non potest. Insuper apud Hoffmann (Deutschl. Flor., If, p. 179) Verrucaria gilva, cujus a cl. Waïinio nomen usurpatum fuit, non est species typica, sed tandum varietas V. cerinæ « crusta fere nulla, scutellis sordide cinereis cinereo marginatis » proindeque hæc varietas Verrucariæ cerinæ et Patellariæ cerinæ Hoffm., speciei optime descriptæ substitui non valet, nec Lecanoram cerinam Ach. exprimere potest. 186 A. HUE. helvet. exsice., n. 219; Placodium cerinum Næg., Hepp, Flecht. Europ., n. 203 pr. p., et var. Ehrharti, n. 405; Lecanora cerina Ach., Malbr., Lich. Norm.. n. 98, Oliv., Herb. Lich. Orne.n. 83, Harm. Lich. Lothar., n. 502, Johns., North Engl. Herb.-Lich., n. 34, atque Claud. et Harm. Zich.gall. præcip.exsicc., n. 71; Caloplaca cerina Th. Fr., Flag. Lich. Franche-Comté, n. 371. In Asia : in China, prov. Yun-nan legit corticolam R. P. Delavay in Mo-so-yn, 18 novem- bris 1887. In America : 1. in Canada legit etiam corticolam R. P. Couet prope Ottawa, anno 1889. — 2. In Louisiana legit Abb. Langlois supra ramos Salicis nigræ, Pointe-à-la-Hache, n. 311, 12 martii 1885. Thaïlus epiphleodes, albidus, cinerescens aut pallido cærulescens, plerumque tenuis tenuissimusve, æquatus vel parum inæquatus et subtiliter pulverulentus, interdum paulum crassus et tune granulosus verrucosusve, non raro hypothallo cæruleo nigrescente limitatus aut decussatus. Cortex 20-50, vel etiam 70 u latus, totus albidus vel sursum cærulescens ac hydrate kalico non mutatus vel violaceus evadens ; in eo hyphæ intricatæ, 5-7 u crassæ, arcte conglutinatæ, articulatæ articulis sphæroideis, lumine 2-4 y lato, atque in strato externo 10-30 y crasso cavitatem vacuam seu fere vacuam præbentes. Gonidia viridia, protococcoidea, 8-16 et etiam 19 y lata, membrana incrassata, vel glomerulos vel stratum fere continuum et usque 80 y latum sub cortice formantia ; inter ea hyphæ 5-8 y crassæ et crebre articulatæ. Hyphæ medullares sæpe parum evolutæ, horizontales et inter cellulas corticis arboris pene- trantes. Apothecia 0,5-1,5 mill. lata, supra thallum elevata, sæpe dispersa et rotunda, hine inde pauca contigua angulataque, rarius lobulata, in basi constricta, perithecio aut thallo concolore aut albido aut adhuc cærulescente, lævi seu paulum pulverulento, margine discum paulum superante, integra vel demum flexuosa atque disco flavo vel pallido cerino, interdum rubricoso, plano, nudo aut paulum pruincso instructa. Perithecium sursum et late- raliter 20-80 et inferne 80:140 y latum, albidum et superne cærulescens ac hydrate kalico non mutatum vel violaceum ; in eo hyphæ fastigiatæ, indistinctæ, crebre articulatæ articulis brevibus, sepimentis crassis et lumine 2-3 & lato et frequenter ramosæ, sed non raro goni- diis intrusis disturbatæ. Gonidia in ipsa margine et sub hypothecio vigentia. Hypothecium incoloratum, angustum vel aliquando deficiens, gonidiis paraphyses tunc tangentibus, in margine 20-40, jateraliter 10-15 ac in centro 20-70 u crassum; ejus hyphæ horizontales oblongo articulatæ ac arcte conglutinatæ, in centro aliæ oblongo, aliæ sphæroideo articulatæ, lumine 2-5 y lato, et sæpe parvos oxalatis calcici cristallos admittentes. Paraphyses hyalinæ, superne incrassatæ et granula obscure flava, hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 70-90 ualtæ, 3-4 u crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 6,25-8,75 uw longis, duobus superioribus 5-6 4 tantum longis, septis crassis et lumine 1,5-2 w lato et in duobus articulis ultimis 3-4 uw metiente, passim aut in ultimo articulo aut inferius furcatæ et iodo cæruleæ. Thecæ 60 y longæ et 20 u latæ, membrana sursum vix incrassata; sporæ octonæ, hyalinæ, simplices et polocælæ, cavernulis parvis, 3-4 u metientibus, tubulo angusto junctis, 14-16 w longæ et 6-7 & latæ; in Nyl., Zich. Scand., p. 144, 12-18 ulongæ et 6-9 et etiam 11 y latæ; apud Th. Fr., Lichenogr. scand., p. 175, 12-16 u longæ et 6-10 u latæ indicantur. Spermo- gonia nigra; sterigmata articulata ; spermatia cylindrica, recta 3 u longa et 1,5 w crassa. — f. 1. cyanolepra Schær. Enum. critic. Lich. europ. (1850), p. 148; Patellaria cerina $. cyanolepra DC. in Lam. et DC. F1. fr., t. II (1805), p. 360 ; Parmelia cerina f. cyanolepra EL. Fr. Lichenogr. europ. reform. (1831), p. 169; Callopisma cerinum «. Ehrharti {. cyanolepra Kærb. System. Lich. German. (1855), p. 127; Lecanora cerina var. cyanolepra Nyl. Lich. Scand. (1861), p. 145. Exsiccata in herb. Mus. paris. : Lecanora cyanolepra Desmaz., Plant. cryptog. Nord de LICHENES. 187 la France, ed. 11, 1836-1853, n. 295, et in meo : Placodium cerinum KHepp, Flecht. europ.. n. 203, pr. p.; Lecanora cerina f. cyanolepra Nyl., Harmand Lich. Lothar., n. 502. Thallus et apotheciorum perithecium cærulescentia; horum discus pallido cerinus. — f. 2. stillicidiorum Schær. Znum. critic. Lich. europ. (1850), p.148; Lichen stilli- cidiorum Hornemann in OEder Ælor. danica (1792), tab. MEXIIT, fig. 2; Parmelia cerina 8. stillicidiorum El. Fr. Lichenogr. europ. reform. (1831), p. 169; Blastenia cerina f. stillicidiorum Mass. Synops. Lich. blasteniosp. (1852), p. 11, et Monograf. Lich. blas- teniosp., p.86; Callopisma cerinum 6. stillicidiorum Kærb. Syst. Lich. German. (1855), p. 127; Lecanora cerina f. stillicidiorum Nyl. Prodr. Lichenogr. Gall. et Alger. (1857), p. 45; Caloplaca cerina Th. Fr. Lich. arctoi (1860), p. 118; Lecanora stillicidiorum Ny1. Enum. Lich. freti Behringii (1888), p. 8, et apud Hue Lich. exot., n. 1192. Exsiccata in herb. meo : Placodium cerinum y. stillicidiorum Mepp, Ælecht. Europ., n. 406 ; Lecanora cerina f. stillicidiorum Ny1., Nyl. et Norrl. Æerb. Lich. Fenniæ, n. 154. In Asia orientali, in ins. Saghalien, in Wladimiroff, supra Muscos legit R. P. Faurie, n. 100, octobri 1907. Thallus Muscos obducens, albidus vel cinerescens et granulosus ; apotheciorum discus pallido flavo cerinus aut cerino fuscescens. —f.3. hæmatites Schær. Znum.critic. Lich. europ. (1850), p.148; Lecanora hæmatites Chaubart apud Saint-Amand, Ælore d'Agen (1821), p. 492, Nyl. Symbol. quædam Lichenogr. sahariens., in Flora 1878, p. 344, et in Hue Lich. exot., n. 1193; Lecanora cerina f. hæmatites Nyl. Prodr. Lichenogr. Gall. et Alger. (1857), p. 75; Callopisma hæmatites Kærb. Parerg. lichenolog. (1865), p. 64; Caloplaca hæmatites Th. Fr. Lichenogr. scand. (1871), p. 175, Obs. I. Exsiccata in herb. meo : Callopisma hæmatites Kærb., Arn. Lich. exsice., n. 1157 a. b., Caloplaca cerina var. hæmatites Flag. Lich. algeriens. exsice., n. 69. Thallus nigricanti cæruleus et granulosus; apotheciorum perithecium nigrescens vel cinereum et discus rubricosus vel ferrugineo ruber. Illæ sunt formæ hujus speciei quas examini subjeci et in quibus eamdem structuram ac in forma genuina agnovi. In harum apotheciis gonidia minus sunt numerosa, rarius inter peri- thecii hyphas intrusa atque inde hymenium unico integumento circumscriptum facilius recognoscilur. Animadvertendum est in perithecio apotheciorum exsiccati Hepp, n. 203, muscicolæ et f. séillicidiorum hyphas crassiores lumen majus ramosque passim anastomo- santes ac maculas sat magnas retis præbere. Species supra corticem arborum fruticumque vel trabes, rarius ad saxa vigens, per totam Europam vulgata atque in Scandinavia usque ad regiones maxime alpinas hyperboreasque ascen- dens ; insuper lecta fuit in Asia arctica (in ins. Spitzberg, freto Behringii et Sibiria) ac in cen- rali; in Africa (Algeria, Sahara, regione Tunetis ac Usambara) ; in America utraque; in Oceania. (Australia, Nova Zelandia et Nova Caledonia). Forma cyanolepru est potius status speciei quam ejus forma ac passim cum ea occurrit. Forma. hæmatites, etiam corticola, ab auctoribus non semper distineta, per totam Europam etiam diffusa, passim et in Gallia media rarescit. Notata fuit etiam in Asia (in Turcomania) ; in Africa (in Alge- ria et in Sahara) atque in America (in Texas). Forma stillicidiorum muscicola, rarius terrestris, præsertim in regionibus calcariis habitans, rarior est et extra Europam in ins. Saghalien et in Labrador observata tantum videtur. 819. Lecidea erythranthoides Hue ; Placodium giluum var.erythranthoides Wain., Étud. classif. et Morpholog. Lich. Brésil (1890), p. 122, et Lich. brasiliens. exsice.,n.93. Thallus in hoc exsiccato epiphleodes, albidus vel cinereo albicans, tenuissimus, nunc 188 G A. HUE. eontinuus et rugulosus, nunc areolatus areolis difformibus et passim hypotallo cæruleo nigri- cante separatis, opacus atque hydrate kalico immutatus. Cortex 15-20 y latus et nudus ; in eo hyphæ intricatæ, breviter septatæ et ramosæ atque in zona externa cellulas collapsas præbentes. Gonidia pallido viridia, protococcoidea, 8-14 y lata et in glomerulis sub cortice vigentia. Hyphæ medullares horizontales, ramosæ et stricte implexæ. Apothecia 0,8-2 mill. lata, supra thallum elevata, rotunda, sæpe contigua et angulata, in basi constricta, perithecio pallido flavo et lævi, margine diseum paulum superante, integro et non raro flexuoso atque disco aurantiaco, plano vel rarius convexo et nudo instructa. Perithecium lateraliter et inferne 120 & latum, in zona externa pauca granula flavida et hydrate kalico rubro dissoluta continens ; in eo hyphæ fastigiatæ, sursum flabellatæ et inferne passim inter gonidia descen- dentes et corticem lateraliter 10 et inferne 20 x latum formantes, in quo hyphæ intricatæ, distinctæ, 6-7 u crassæ, constricte articulatæ articulis sphæroïideis, lumine 2-3 y lato, atque extra protoplasmate orbatæ. Gonidia in apotheciis vetustioribus stratum crassum et densum formantia et in margine ascendentia ; inter ea hyphæ 5-6 v crassæ, crebre articulatæ etmeatus relinquentes. Hypothecium incoloratum, lateraliter 10 et subtus 20-40 y crassum ; ejus hyphæ ‘intricatæ, oblongo sphæroideoque articulatæ, lumine vix 2 y lato, ac in parte laterali angusta horizontales et oblongo tantum articulatæ. Paraphyses hyalinæ, sursum granula viridi flava et hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 80 y altæ, 4 a crassæ, rectæ et flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 8,75-10 y longis, duobus superioribus brevioribus 3,75-5 metientibus, sepimentis parum crassis et lumine 1,25-1,50, et superne 2 y. lato, api- cem versus aliæ furcatæ, aliæ corymboso ramosæ et iodo cæruleæ. Sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3-4 u crassis et sæpe tubulo angusto junctis, in utroque apice rotundatæ, 16-20 y longæ et 9-12 u latæ ; apud Wain. loc. citat., 13-15 y longæ et 8-9 y latæ. Species distincta, structura corticis perithecii L. seneriori, paraphysum autem Z. conjun- genti atque hypothecii L. cerinæ affinis. 820. Lecidea phlogina Hue; Parmelia citrinaf. phlogina Ach. Hethod. Lich. (1803), p. 180, saltem quoad nomen (conf. Th. Fr. Lichenogr. scand.. p. 176, Observ.); Lecanora phlogina Nyl. Prodr. Lichenogr. Gall. et Alger. (1857), p. 18, Lich. env. Paris, p. 48, et apud Hue Lich. exot., n. 1214, non Nyl. Æerb. Lich. paris., n. 121, ac Harm., Catalog. descript. Lich. Lorraine, p. 271, tab. XV, fig. 24; Caloplaca phlogina Flag., Flore Lich. Franche-Comté, 1885, p. 244, in Mém. Soc. Emulat. Doubs : Xanthoria phlogina Arn., Lichenenflor. Münch., 1891, p. Al (conf. X. parietina e. Lecanora phlogina Arn., Lich. fränkisch. Jura, p. 76) ; Placodium cerinum e. phloginum Deichm. Branth og Rostrup., Lich. Daniæ, 1869, p. 79, in Særst. Aftr. Botan. Tidsskr., t. Il; Caloplaca citrina f. phlogina Boistel, Nouv. Flore Lich., 2 part., 1902, p. 118, ac Boul. de Lesd., Recherch. Lich. env. Dunkerque, p.128; Parmelia parietina n. citrinella El. Fr. Lichenogr. europ., reform. (1831), p. 73; Callopisma citrinellum Arn., Lich. frankisch. Jura, p. 88, in Flora 1884. Exsiccata a me examinata et infra descripta : Lecanora citrina, b. A., EL. Fr. Lich. Suec. exsicc., n. 324, in herb. Mus. paris. ; Placodium citrinum Hepp, Flecht. Europ., n. 394, et P. citrinellum Mepp, ibid., n. 395; Lecanora phlogina Malbr., Lich. Norm., n. 75, Oliv., Herb. Lich. Orne, n. 224, ac Claud. et Harm. Lich. gallic. præcip. exsicc., n. 326; Callopisma citrinellum Arn. Lich. exsicc., n. 4, a etb: Xanthoria parietina subspec. phlogina Arn. Lich. monac. exsicc., n.15,in herb. meo. Insuper ad sequentem diagnosim stabiliendam adhibita fuerunt specimina a me lecta in Canisy et Saint-Gilles, Hue, Lich. Canisy (Manche), p. 83, apud Morot, Journ. Botan., t. IV, 1890, atque in Sandronvilliers, in Lotharingia. LICHENES. 189 * Thallus stramineo albescens vel flavo viridescens, passim citrinus, interdum fere cine- rescens, tenuis, vulgo granulatus granulis fere globosis, minutis atque leprosis, aliquande continuus et rugulosus. Cortex granulis obscure flavidis vel atratis, hydrate kalico rubro vel violaceo rubenti dissolutis repletus atque in thallo continuo griseus ac eodem reagente immu- tatus, valde inæquatus et 10-50 u crassus, et in partibus leprosis deficiens ; ejus hyphæ intricatæ et sphæroideo aut oblongo articulatæ, lumine 2-3 w lato ; in granulis citrinis pauca gonidia hyphis breviter articulatis circumdata. Gonidia viridia, cystococcoidea, 8-24 y lata, membrana incrassata, interdum pluribus in eadem membrana 28-30 w metiente aggregatis, stratum sæpe crassum sub cortice formantia atque in medullam parum evolutam ac etiam intra arboris corticis cellulas descendentia. Apothecia 0,5-1,2 mill. lata, rotunda, supra thallum dispersa aut pauca aggregata, in basi nunc bene, nune parum aut vix constricta,- perithecio flavido, raro lævi, sæpe granuloso leprosove, margine concolore, primum integra et vix prominula, deinde granulosa aut a disco superata atque disco flavido vel flavido auran- tiaco, plano ac demum convexo nudoque prædita. Perithecium in marg ne 80-100, lateraliter 10 et inferne 30-50 & crassum, sed rarissime ex toto visibile, sæpe inter glomerulos goni- diorum plus minusve longum apparens, imo aliquando deficiens, gonidiis peripheriam ipsam occupantibus; ejus hyphæ fastigiatæ ac oblongo articulatæ. Hypothecium incolo- ratum lateraliter 20-40 x crassum et ex hyphis horizontalibus constans; in centro nune deficiens, gonidiis paraphyses tangentibus, vulgo 40-110 & crassum et tune ejus hyphæ intricatæ ac sæpe sphæroideo articulatæ, lumine 2-4 u lato. Gonidia copiosa inter perithecium hypotheciumque, intra utrumque non raro penetrantia, sed rarissime inipsa margine intrusa. Paraphyses sursum granulis flavidis hydrate kalico rubro dissolutis repletæ atque cellula. 6-8 & crassa capitatæ et breviter furcatæ atque velut in L. citrina articulatæ. Thecæ in exsicc. El. Fr. n. 324, 52-56 u longæ et 10-11 y latæ ; sporæ simplices et polocælæ, in eod. exsice. 11-17 & longæ et 4-6 w latæ, immixtis 10-13 et 14 y longis et 7 uw latis, atque 13-14 u longis et 6 y latis; in exsice. Hepp, n. 894, 11-14 u longæ et 4-5 u latæ, immixtis 11, 143 et 15 w longis et 6-7 y latis, unica 10 w longa et 7 w lata atque in alio exemplare 11-16 y longæ et 4,5-6,5 u latæ; in exsice. Hepp, n. 395, 12-15 u longæ et 5-6 L latæ, immixtis 44-16 & longis et 8 y latis ;, in specimine in Lotharingia a me lecto, 13-16 x longæ et 4-6 latæ, immixtis 11-14 w longis et 4,5-6 w latis; in exemplaribus e Canisy (Manche) prove- nientibus 10-13 y longæ et 4-5 u latæ ; in exsicc. Arn., n. 15, 12-16 u longæ et 5-6 v latæ, immixtis 12-16 y longis et 6,5-8 uw latis, 12 w longis et 8 y latis atque unica 9 & longa et 8 u lata. In bac forma sporæ crassitudine valde ludunt, sed angustiores numero semper præstant proindeque a Z. citrina non differt nisi thallo tenuiore, hypothecio ex hyphis sphæroideo arti- culatis formato etsporis angustioribus. Perithecia omnino normalia, id estintereorum hyphas fastigiatas ac oblongo articulatas nulla gonidia admittentia rarius adhue ac in Z. citrina observari possunt ; nihilominus plura vidi vel ex toto vel saltem in uno dim dio perfecte constituta, in Hepp, n. 395, ac in exemplaribus e £Lotharingia ac e Normania-Inferiore (Canisy, Saint-Gilles) provenientibus. Cette espèce présente, à la vérité, quelque affinité avec le Lecidea citrina (Hoffm.), par exemple, par le sommet très épaissi de ses apothécies, mais elle s'en sépare d’abord par son mode de végétation, son thalle, quoique également lépreux, étant granulé et non aréolé, puis par son hypothécium dans lequel les cellules sont très souvent élargies et par ses spores généralement plus étroites. Enfin elle est toujours corticole, tandis que le Z. citrina est toujours saxicole. Hujus speciei corticolæ vegetativa area incerta, nam a pluribus auctoribus, v. g. a cl. Jatta, cum Lecidea citrina omnino commixta fuit. Extra Europam viget in Algeria et in Transvaalia. In Europa, rara est in Scandinavia et in Britannia-Majore et frequens in Dania. In Gallia, com- NouveLLes ArcaiVes pu Muséum, 5° série. — III, 1911. 25 190 A. HUE. munis in Neustria et in Britannia-Minore (ubi supra vetustum corium, vitreum oviumque stercora nata est), minus frequens in Lotharingia ac in Burgundiæ Comitatu, non rara in Lutetiæ Pari- siorum vicinis atque observata in Fonte Bellaqueo silva (Seine-et-Marne) et in regionibus Limovicensi et Monspeliensi. xx. — Thallus endolithicus. 821. Lecidea albopruinosa Hue; Biatorina albopruinosa Arn., Lich. fränkisch. Jura, in Flora 1859, p. 152; Blastenia albopruinosa Th. Fr., Bidrag Skandinav. Lafflor., in Vet. Akad. Fürhandl., 1864, p. 272, et Lichenogr. scand., p. 349 ; Lecanora albopruinosa Stizenb. Lich. Lelvet. (1882), p. 101 : menu ne var. albo- pruinosum Arn., loc. citat., 1860, p. 69. Thallus us vel Abd ue, tenuis, opacus, continuus, in superficie rugulosus, epili- thicus ac inferne endolithicus, hydrate kalico immutatus, plagulas determinatas æquatasque inter alios lichenes efficiens ; intus simul cum apotheciis granulis calcariis ac parvis oxalatis calcici cristallis omnino repletus. Cortex 20-40 & crassus ; in eo hyphæ intricatæ, passim verticales, arcte coadunatæ, articulatæ articulis oblongis aut sphæroïdeis, lumine 2-4 4 lato, pariete tenui et sursum indurato, atque strato cellulas protoplasmate orbatas, 10-20 y crasso tectæ. Gonidia protococcoidea, obscure viridia, 10-18 L lata, membrana parum crassa, stra- tum crassum sub cortice formantia ac in medullam descendentia. Hyphæ medullares oblongo seu sphæroideo articulatæ, lumine 2-4 y lato, intricatæ, meatus ac stratum crassum præ- bentes. Apothecia 0,5-0,8 mill. lata, vel dispersa et rotunda, vel pauca contigua angula- taque, in petra paulum foveolata intrusa, in basi non constricta, perithecio atrato et lævi, nudo aut thallo albo vestito, margine tenui, integro ac non prominente atque disco fusco atro, madefacto pallido fusco, plano demumque convexo, sive nudo, sive albo pruinoso instructa. Perithecium extrinsecus atrum, hydrate kalico violaceum et triplice D‘ Guéguen reagente sordide rubescens, in margine flabellatum, lateraliter 50 ac subtus 40-60 y crassum ; in eo hyphæ fastigiatæ, arcte coalitæ et articulatæ articulis sphæroiïdeis seu voblongis et peri- pheriam versus paulum dilatatis, lumine 2-3 Llato. Hypothecium incoloratum, iodo cæruleum, ex hyphis horizontalibus, in centro intricatis atque in ipso vincturæ puncto, ut solet, ver- ticalibus, simul oblongo et sphæroideo, imo sphærico articulatis constitutum. Gonidia intra hypothecium nulla; sub eo hyphæ intricatæ stratum medullare crassum, in quo summo pauca gonidia raro vigentia efficientes. Paraphyses hyalinæ, sursum pallido fuscæ, hydrate kalico violaceæ, 100 & altæ, 4-5 w crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 4-6 p. longis, septis crassis et lumine 2 y lato, ultimo articulo sphæroideo, 5-7 y crasso, lumine 3-4 y lato et penultimo paulo angustiore, apicem versus passim furcatæ et iodo cæruleæ. Theca sporas adhuc juveniles continens, 70 & longa, 16 y lata, in apice breviter incrassata et in basi longe caudata ; bene evolutas autem habens, ventricosa, 60 x longa, 22 Lu lata ac breviter caudata, massa sporali sursum apiculata ; sporæ octonæ, hyalinæ, dis- tichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 4-5 y longis et tubulo angusto junctis, 12-16 u longæ et 7-10 p latæ. Illa diagnosis ex exsiccato Arn. n. 50 b., specimine supra saxa calcaria prope Eischtätt, in Bavaria, anno 1863 ab eo lecto provenit. — var. Agardhiana Hue; Parmelia Agardhiana Schær. Lich. helvet. Spicileg., I, sect. VIII, 1839, p. 394; Lecanora Agardhiana Schær. Enum. critic. Lich. europ. (1850), p. 76, non Ach. Synops. method. Lich., p. 152; Pyrenodesmia Agardhiana Mass., Monograf. Lich. blasteniosp., p. 120, in Afti Istit. sc. lett. ed arti, 3 ser., t. IN, fase. 2, 1852, Append. 3, et Kærb. Parerg. lichenolog., p. 67; Callopisma Agardhianum Kœrb. System. Lich. Germ. (1855), p. 131; Placodium Agardhianum Mepp, Flecht. LICHENES. 191 Europ., n. 407; Blastenia Agardhiana Müll. Arg., Princip. Classif. Lich. et Énum. Lich. Genève, 1869, p. 63 ; Caloplaca Agardhiana Jatta Syllog. Lich. italic., 1900, p. 258; Pyrenodesmia intercedens Trevis. Lichenotheca venet., 1869, n. 33; Caloplaca inter- cedens Stein., Beitr. Lichenenfl. Griechenlt. und Egypt., p. 12 et tab. IV, in Stisungsb. Akad. Wissensch. Wien, mathem.-naturw. Classe, t. CII, 1893. Exsiccata a me examinata : Lecanora Agardhiana Schær. Lich. helvet. exsicc., n. 617 ; Placodium Agardhianum Mepp, Flecht. Europ., n. 407, et Pyrenodesmia Agardhiana Mass., Arn. Lich. exsicc., n. 1222, à quibus non differt Lecanora albopruinosa var. ecrustea Nyl., in specimine ab ipso determinato et a cl. Lojka in Hungaria lecto, n. 218 ad interim, in herb. meo. Thallus endolithicus et macula cinerea ac non raro rosea indicatus. Hyphæ 3-5 u erassæ, sphæroideo et oblongo articulatæ, pariete tenui, laxissime coalitæ et calcarios cristallos admittentes. Gonidia obscure vel olivaceo viridia, 8-20 uw lata et inter hyphas numerosa. Apothecia usque 1 mill. lata, non raro extrinsecus albo vestita, etiam in foveolis posita et aliquoties pruinosa. Lobulus thallinus hæc cireumdans 20-60 x crassus hyphas solummodo et non gonidia continens, perithecio adhærens ac ab eo omnino distinetum. In apotheciis nulli cristalli atque perithecium necnon hypothecium melius evoluta ac in forma genuina aut potius facilius examinata. Gonidia erassum stratum inter hypothecium peritheciumque sæpe formantia. Paraphyses 100-120 altæ, superne, sicut in forma genuina, cuticula amorpha 8-10 & crassa tectæ et eorum articuli paulo longiores, 6-10 & metientes ; sporæ paulo majores, 12-20 & longæ et 7,5-10 & latæ, cavernulis interdum approximatis, sed semper tubulo junctis. Spermogonia apud cl. Steiner, loc. citat., tuberculiformia, extra olivaceo fumosa ac hydrate kalico violacea; sterigmata articulata articulis brevibus ; spermatia minutissima et ovoidea. Le Lecidea albopruinosa (Arn.), ayant un thalle en grande partie épilithique, doit être considéré comme étant le type de l’espèce, tandis que dans le Pyrenodesmia Agardhiana Mass. aucune parcelle du thalle ne se rencontre sur la surface de la pierre. M. le D' Steiner a fait remarquer avec raison que l'adjectif spécifique Agardhiana ne peut pas être appliqué à cette espèce, puisqu'elle diffère du ZLecanora Agardhiana Ach., loc. citat.; rien n'empêche qu'il ne serve à désigner une variété. Quant au L. Agardhiana Ach., voir Th. Fr. Zichenogr. scand., p. 173. La publication de l'erreur de détermination date de l'apparition du Spiceligium de Schærer, mais elle ne lui est pas imputable, car cet auteur affirme dans cet ouvrage, p. 394, Observ. 1, que c'est Acharius lui-même qui a écrit - L. Agardhiana sous les échantillons qu'il lui avait envoyés. MM. v. Dalla Torre et v. Sarnth., dans leur Ælecht. Tirol, p. 197, citent avec un signe de doute le Caloplaca Agardhiana . Flag., Flor. Lich. Franche-Comté, p.241 ; c'estavec raison, car cette description me paraît se rapporter à une espèce différente. Je n'ai pas cité l’exsiccata Anzi Lich. rarior. Langob., n. 36, parce que dans l'herbier du Muséum sous ce numéro se trouve un Lecidea à spores brunes. Une forme à signaler est le Pyrenodesmia Agardhiana f. fraudulenta Arn., Lich. fränkisch. Jura, in Flora 1871, p. 48%, et 1884, p. 130, laquelle n’est autre chose que le Catillaria fraudulenta Kærb. Parerg. lichenolog., p. 196. M. Th. Fr. (Lichenogr. scand., p. 584) affirme que le C. neglecta, du mème auteur, loc. citat., p. 194, appartient également aux Zlastenia. Je n’ai vu aucun échantillon de ces deux formes. Species cum varietate et simul cum Lecanora variubili var. ecrustacea plerumque ab auctoribus commixta fuit; utraque saxa calcaria incolit. Species lecta fuit in Algeria, in Suecia (in insulis maris Baltici), in Helvetia, in Germania et in Dalmatia. Varietas in Britannia-Majore, in Gallia orientali, occidentali et etiam media; in Germania, Bosnia, Dalmatia, Italia et Græcia. 192 A. HUE: d. — Hypothecii hyphæ in centro verticales. 822. Lecidea Britzelmayri Hue, sp. nov.; Blastenia cæsiorufa Arn. Lich. exsicc., n. 991 pr. p., forma apotheciis obscuriuseulis ad saxa calcaria in Allgäu a cl. Britzelmayr, anno 4883 lecta, in herb. meo. ; ; Thallus cinerescens, passim aut albidus, aut atratus, paulum crassus, opacus, areolatus “areolis sat magnis et contiguis atque in superficie rugosis. Cortex 10-12 w latus, sursum atratus et hydrate kalico non mutatus ; in eo hyphæ intricatæ, articulatæ articulis brevibus, lumine 2,5 w lato et in zona 40-45 w crassa protoplasmate fere orbatæ. Gonidia viridia, protococcoïda, 10-15, raro 20 y lata, membrana parum incrassata, in glomerulis sub cortice vigentia. Medulla materia plus minusve atrata tecta, bene evoluta, ex hyphis varie directis constans et multos oxalatis calcici cristallos continens. Apothecia 0,5-1 mill. lata, supra thallum elevata et dispersa, rotunda, in basi constricta, perithecio atrato, margine concolore, paulum prominente et demum flexuoso atque disco primum obscure rubido ferrugineove et mox fusco ferrugineo, ac etiam omnino atrato, plano et in fine convexo nudoque instructa. In perithecio 80-120 & lato, extra obscure ferrugineo et etiam atrato ac hydrate kalico plus minusve rubente, hyphæ fastigiatæ, in margine flabellatæ, articulatæ articulis parum longis, lumine 1-2 y lato ; gonidia vulgo deficientia, interdum pauca in margine vel in basi; aliquando hyphæ extra continuatæ et parvum lobulum thallinum formantes. Hypothecium incoloratum, lateraliter 30-40 et in centro 40-100 y crassum ; ejus hyphæ horizontales, in centro verticales, breviter aut oblongo articulatæ, lumine 1-2 w lato, nunc arcte coalitæ, nunc parvos oxalatis calcici cristallos admittentes. Paraphyses hyalinæ, superne rotundatæ, granulis obscure flavidis et hydrate kalico rubro dissolutis repletæ, 60-80 y altæ, 6-8 w crassæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 8,75-12,50 y longis, Superiore 5-6 x metiente, sepimentis tenuibus et lumine 1,5, et in articulo ultimo, 2,5 y lato, passim connexo ramosæ atque iodo cæruleæ. Thecæ 60-65 y longæ et 22-20 y latæ, in apice parum incrassatæ et in basi caudatæ, massa sporali superne apiculata ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 4-8 w& crassis et tubulo axillo sæpius junctis, 16-20 x longæ et 8-10 y latæ. E quatuor speciminibus hoc exsiccatum formantibus, tria tantum ad hanc speciem pertinent ; quartum est Lecidea festiva Hue, supra n. 802. 823. Lecidea fuscorussa Hue; Placodium lividum Hepp, Ælecht. europ. (1857), n. 403 pr. p. (quoad alteram partem conf. supra, n. 792) et Anzi Catalog. Lich. province. Sondriensi, p. 42, ac Lich. rarior. Langobardi, n. 95; Callopisma lividum Kærb. Parerg. lichenolog. (1865), p. 65, et Arn., Lichenolog. Ausflüge Tirol, XIII, p. 27, in Verhandl. soolog.-botan. Gesellsch. Wien, t. XXIV, 1874. Thallus in exsicc. Hepp, n. 403, albus, tenuis, opacus, Muscorum ramulos obtegens, æquatus aut parum rugulosus, nunc lævis, nunc leprosus. Cortex 10-20 &. latus, nudus, sed * passim rubido tinctus et in his partibus hydrate kalico leviter rubens, strato cellulas proto- plasmate orbatas continente, 12-30 w lato obtectus et in partibus leprosis deficiens; in eo hyphæ intricatæ et passim inter gonidiorum glomerulos, unica vel duæ e medulla vertica- liter ascendentes, arcte coalitæ, articulatæ articulis brevibus et fere sphæricis, sepimentis crassis et lumine 2-4 y lato. Gonidia viridia, protococcoidea, 12-16 et etiam 20-22 y. lata, membrana parum crassa cireumdata et stratum crassum et non densum formantia. Hyphæ medullares parum evolutæ, aliquando horizontales, sæpe varie directæ et Musei asperitates vestientes, lumine parvo, et arcte conglutinatæ. Apothecia 0,2-0,5 mill. lata, supra thallum elevata, raro dispersa, sæpius conferta, semper rotunda, in basi constricta, peri- thecio albo et pulverulento, margine pallido rufa vel dilute aurantiaca, diseum primum LICHENES. 193 æquante et ab eo dein superata atque disco rufo et plano, deinde obseurius tincto et convexo nudoque ornata. In perithecio 100 4 lato et extra nudo, albido vel passim leviter rubido et tunc hydrate kalico rubente, hyphæ fastigiatæ, in margine flabellatæ, articulatæ articulis sat longis, lumine 2 uw lato, basin versus paucæ peripheriam verticaliter attingentes, plerumque singula gonidia circumdantes sicque rete formantes, incrassatæ, 5-7 w metientes, breviter articulatæ, lumine 3-5 w lato, atque sub strato gonidiali nunc verticales, nunc obliquæ vel etiam horizontales et ita corticem 6-20 x crassum efficientes. Gonidia stratum crassum sub hypothecio præbentia ac etiam in margine inter hyphas flabellatas vigentia. In hypothecio incolorato hyphæ horizontales et in centro verticales, stricte coalitæ, ramosæ, articulatæ articulis parum longis, lumine 1-2, raro 3 u lato. Paraphyses hyalinæ, granula rufa vel obscure rufa, hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 90-100 w altæ, 5-6 u crassæ, in apice rotundatæ, incrassatæ, 6-8 & metientes, rectæ et flexuosæ, arcte cohærentes, arti- culatæ articulis 7,5-8,5, et apicem versus 4-5 u longis, sepimentis crassis ac Iumine 1,5, et in articulis superioribus 2-2,5 & lato, non ramosæ et iodo cæruleæ. Thecæ 75-80 y longæ, 22-95 u latæ, in apice parum incrassatæ, intus apiculatæ et in basi caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 5-7 w crassis et tubulo axillo junctis, 14-20 w longæ et 8-10 u latæ ; apud Arn., loc. cilat., 18-22 y longæ et 9 u latæ. Hyphæ perithecii lateralis vel basalis interdum continuatæ et lobulum thallinum cum gonidiis formantes aut cum eis thalli subjacentis commixtæ. Hæc species inter eas in quibus structura apothecii ex unica causa proveniens haud facile recognoscitur, sine dubio annume- randa est, proindeque L. Jungermanniæ non est affinis. Nomen mutandum fuit, nam vox livida jam adhibita fuit (Zecidea livida Schær. Enum. critic. Lich. europ., p. 102); insuper ex eo quod in hac specie nullus sit color lividus, seu cærulescenti brunneus, nomen ex alia nota desumi debuit. Tandem affirmantibus cl. Hepp in schedula, Anzi, Loc. citat., et Nyl. apud Stizenb. Lich. helvet., p. 99, Placodium lividum Hepp non differt a Lecidea fuscolutea $. convexa Schær. Enum. critic. Lich. europ. (1850), p. 147, nomine quidem anteriore, sed jam dicta fuerat Lecidea macrocarpa * Lecidea convexa Th. Fr. Lichenogr. scand. (1871), p. 507, seu Z. contiqua b. convexa El. Fries Lichenogr. europ. reform. (1831), p. 299, necnon Z. contiqua y. convexa Schær., loc. citat., p. 120. 824. Lecidea dyseimata Hue, spec. nov. In Asia: in Japonia saxicolam legit R. P. Faurie, in ins. Nippon, in Kofu, n. 5623, julio 1903. Thallus albidus vel paulum atratus, tenuissimus, dispersus et sæpe deficiens. Cortex sæpe atratus, hydrate kalico non reagens vel leviter violaceus et 10-30 w crassus; in eo hyphæ intricatæ, passim verticales, indistinctæ, oblongo ac sphæroïideo articulatæ, lumine 1,5 w lato, et strato cellulas collapsas ac protoplasmate orbatas continente, 6-10 w lato obtectæ. Gonidia viridia, protococcoida, 10-15 x lata, membrana parum crassa, stratum parum crassum et parum densum sub cortice formantia. Medulla erassa ex hyphis varie directis constans ; inter ea pauci oxalatis calcici cristalli. Apothecia 0,3-0,6 mill. lata, dispersa et rotunda, passim 2-3 contigua et difformia, in basi constricta, perithecio thallo concolore, margine vix prominulo atque disco pallido aurantiaco, plano et nudo instructa. Perithecium extra granulis obscure flavidis et hydrate kalico violaceo rubentibus repletum, 80-100 y latum ; in eo hyphæ sursum flabellatæ, inferius fastigiatæ, 4 x crassæ, lumine vix 1 u lato, ramosæ ac stricte coalitæ ; in centro perithecii incolorato hyphæ verticales seu intricatæ ; gonidia sub hypothecio vigentia et inter perithecii hyphas sæpe intrusa. Hypo- thecium incoloratum, lateraliter 20 et subtus 30 w crassum ; ejus hyphæ horizontales, arcte coalitæ, oblongo articulatæ, lumine 2 L lato; in centro laminæ punctum vincturæ secantis, verticales, similiter articulatæ ac passim inordinate dilatatæ. Paraphyses hyalinæ et sursum 194 A. HUE. granula obscure flava et hydrate kalico violaceo rubro dissoluta præbentes, 60-100 w altæ, 3-4 L crassæ, rectæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 5-10, et in apice 4 uw longis, septis parum crassis et lumine 2, ac in ultimo aut etiam in penultimo 3-3,75 u lato, apicem versus furcatæ et aliquoties corymboso ramosæ atque iodo cæruleæ. Thecæ sporas juveniles, 50 y longæ et 10 u latæ, melius evolutas continentes, 42 w longæ et 15 u latæ, in apice paulum incrassatæ et in basi breviter caudatæ, massa sporali superne breviter apicu- lata ; sporæ octonæ, hyalinæ distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 4-6 u longis, 14-16 w longæ et 4,5-5 ac etiam 6 Lu latis. Thallus Algis (Scytonemate, Glæocapsa) spurcatus et inter eas difficiliter oculis apparens; inde nomen dyseimata, seu Lecidea male vestita, due, male, efua, vestis. 825. Lecidea cerinella Hue ; Lecanora cerinella Nyl. Lich. jard. Luxemb., in Bull. Soc. bot. France, t. XIII, 1866, p. 370, in notula, Observ. lichenolog. Pyren. orient.» in Flora 1872, p. 427, et p. 7 in eod. opuse. seorsim impress. e Bullet. Soc. Linn. Normand., 2° sér., t. VII, in Flora 1878, p. 344, Lich. Pyren. orient., 1891, pp. 7, 29 et 57, ac Lich. envir. Paris, p. 50, apud Hue Addend. nova Lichenogr.europ.,p. 72, in Rev. Botan., t. IV, 1885-1886, ac Lich. exot., n. 119%, in Nouv. Arch. Mus., 3 sér., &. III, 1891 ; Callopisma cerinellum Müll. Arg., Lichenolog. Beitr., n. 9%4, in Flora 1885, Kernst., Lichenolog. Beitr., in Verhand.soolog.-botan. Gesellch. Wien, t. XLI, 1891, p. 732, Arn. Lichenolog. Ausfl., XV, p. 45, in ead. eglog., t. XLIII, 1893, p. 403 ; Caloplaca cerinella Flag., Catalog. Lich. Algér., 1896, p. 31, ac v. Dalla Torre und v. Sarnth., Ælora gefürst. Grafsch. Tirol, t. IV, 1902, Ælecht. Tirol, p. 191; Placodium cerinellum Wain. Lich. Caucas., in Termessetr. Füset., t. XXII, 1899, p. 296. Thallus epiphleodes et passim hypophleodes, cinereus vel cinerescens aut albicans, opacus, tenuis, 2-2, 4 u crassitudine metiens, continuus, granulosus aut passim fere areolatus, intus et subtus albidus, hydrate kalico immutatus, plagulas parvas, inordinatas ac indeter- minatas formans atque sæpe inter alios Lichenes crustaceos insulatim vigens. Cortex hyalinus aut in zona externa angustissima paulum obseuratus et 30-40 & crassus ; ejus hypbæ intricatæ, 4-8 L crassæ, articulatæ articulis sphæricis ae hine inde oblongis, pariete tenui aut paulum crasso, parvos meatus cristallis oxalatis caleici repletos passim præbentes atque zona 5-10 w crassa, cellulas protoplasmate orbatas eontinente tectæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 8-12 y lata, membrana incrassala, stratum 40-50 w crassum sub cortice formantia ; inter ea hyphæ sphærico vel sphæroideo articulatæ. Medulla parum evoluta, ex hyphis 5-6 u crassis, e strato gonidiali verticaliter descendentibus, mox horizontalibus et dein inter cellulas arboris corticis penetrantibus ac interdum eum gonidis stratum angustum ibi offerentibus constans. Apothecia 0,3-0,7, interdum 1 mill. lata, aut dispersa et rotunda, sæpius stipata et oblonga, in basi optime constricta, excipulo obscuro vel albido, margine tenui, integro, aliquando paulum prominente atque disco raro cerino, sæpius aurantiaco rubro seu rubente, plano nudoque instructa. Perithecium incoloratum vel in zona angustisima obscuratum et tune hydrate kalico leviter violascens, in margine 50, lateraliter 20-40 ac subtus 60-80 x crassum,; illius hyphæ verticales, lumine 1,5-2 u lato, ramosæ ac in zona externa paulum dilatatæ et crebrius ramosæ. Hypothecium incoloratum, iodo cæruleum et triplice D'S Guéguen corpuseulis rubris velatum, lateraliter 30 et subtus 20-90 y crassum ; ejus hyphæ horizontales, in centro verticales, 6-8 u crassæ, articulatæ articulis sphæroideis, raro oblongis, lumine 2,5-4 y lato et parvos meatus cristallis repletos aliquando præbentes. Gonidia stratum crassum sub hypothecio efformantia, in margine profunde et nunquam in ipso perithecio penetrantia. Paraphyses hyalinæ, sursum luteæ aut rubentes, hydrate kalico roseo rubræ, cuticula byalina 10-12 u lata tectæ, 90-110 w altæ, 4-6, interdum 8 & crassæ, parum arete cohærentes, articulatæ articulis 5-8 u longis, lumine 1,5-2 y lato et septis sat crassis, ultimo aut etiam LICHENES. 195 penultimo 4-6 metiente, lumine 2,5-3 x lato, apicem versus passim furcatæ ac iodo cæruleæ. Thecæ 70-80 y longæ, 16-20 y latæ, in apice parum incrassatæ et in basi breviter . caudatæ; sporæ decem aut duodecim (apud Nyl., primo loc. citat., sexdecim), in quavis theca, hyalinæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3-4 & longis, tubulo angusto junetis, triplice reagente leviter aut non rubentes, in Arn. exsicc., n. 1521, 13-16 uw longæ et 7-9 y latæ, immixtis 13-17 y longis; in altero specimine 12-14 y longæ et 7-8 y latæ, immixtis 12-15 u longis et 6-7 y latis ; apud Nyl., Lich. jard. Lux., 9-12 x longæ et Pyren. or. Observ. nov., 9-11 p longæ et 5-6 y latæ. Parva species corticola vigens in parva silva « Bois de Boulogne » vulgo dicta ad ipsam urbem Parisiorum Lutetiam aftinente ac in ejus viciniis, Versaliis, dein in départements Nord, Hérault et Pyrénées-Orientales ac in insula Corsica. Extra Galliam, in Germania (Heidelberg), in Austria Tyrolia) et in Caucaso; extra Europam, in Africa (Algeria, Sahara et Abyssinia) notata. 826. Lecidea ammiospiloides Hue; Zecanora amimiospiloides Nyl. Lich. Lapp. orient., in Wotis. Sällks. Faun. et Flor. fenn. Fürhandl., 1866, p. 127, in notula ; Gyalo- lechia athroocarpa Anzi Catalog. Lich. prov. sondriens. (1860), p. 38, in Arti Soc. ital. sciens. nat., t. XI, secundum ejusdem Lich. rarior. Langob.. n. 298, et Arn. Lichenolog. Fragm., XXV, p. 10, tab. VI, fig. 9 (sporæ), in Flora 1881; Caloplaca athroocarpa Jatta Syllog. Lich. italic., 1900, p. 247, ac Flor. italic. cryptog., WI, Lich., p. 368; Lecanora lamprocheila Nyl. in Ælora 1881, p. 454; L. lamprocheila var. athroocarpa Stizenb. Lich. helvet. (1882, p. 94. Thallus in hoc exsiccato albidus, satis crassus, opacus, verrucosus verrucis contiguis et‘ in superficie rugulosus atque interdum hypophleodes. Cortex 40-60 y crassus et corpusculis atratis hydrate kalico purpureo dissolutis nubilatus ; in eo hyÿphæ intricatæ et passim verti- cales, 4-5 L crassæ, arcte coalitæ, articulatæ articulis nunc brevibus, nune paulum longis, septis crassis et lumine 1,5-2,5 y lato, et in zona 15-30 lata protoplasmate fere orbatæ. Gonidia, viridia, protococcoidea, 8-17 et etiam 20 & lata, membrana nunc parum, nunc multum incrassata, in glomerulis sub cortice vigentia. Hyÿphæ medullares horizontales, septatæ et inter ligni cellulas sæpe penetrantes. Apothecia 0,2-0,4 mill. lata, supra thallum elevata, plerumque acervata, aut rotunda, aut compressa, in basi parum constricta, perithecio ubrorufo, margine tenui, integra et prominula atque disco intensius rubro colorato, plano et nudo prædita. In perithecio 80 y lato et extra granulis ferrugineis hydrate kalico purpureo dissolutis repleto, hyphæ fastigiatæ ; in margine flabellatæ, 4 L crassæ, articulatæ articulis 4-6 p longis, septis parum crassis et lumine 2 y lato ; in basi 3,75-4,5 x crassæ, verticales aut sub gonidiis obliquæ, etiam articulatæ, lumine 2,50-3,75 y lato ; gonidia sub hypothecio stratum sat crassum et passim interruptum efficientia et sub eis hyphæ corticem 10 x crassum tantum præbentes. In hypothecio incolorato, lateraliter 20 et subtus 60 x crasso, hyphæ medianæ verticales, articulatæ articulis 4-5 x longis, lumine 2,25 y. lato, et lateraliter horizontales et tunc articulos longiores ë præbentes. Paraphyses hyalinæ, sursum truncatæ et corpuscula e) intense rufa et hydrate kalico purpureo dissoluta ferentes, 70 altæ, 2,5-3,5 u crassæ, arcte cohærentes, articulatæ articu- Fig. 59. — Lecidea ammiospi- lis 7-10, et in apice 5-6 x longis, septis parum crassis et lu- pie (Nyl.) ee à 2 ; _ EC ë (Gross. 750 diam.) mine 2-2,5 y lato et in apice vix incrassato, atque iodo cæruleæ. Thecæ 44-59 L longæ et 10-9 y late, sursum parum incrassatæ et in basi breviter caudatæ ; sporæ (fig. 59) octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices ac polocælæ, cavernulis primum sphæ- roideis et dein oblongis, tubulo angusto brevi aut brevissimo plerumque junetis, 11-15 longæ et 4-4,5 Lu altæ ; apud Anzi, loc. citat., 10-16 y longæ ac 3-5 y latæ. Nylander hanc speciem inter Zecanoras annumerans, illius nomem, ob Zecanoram 196 A. HUE. athroocarpam Dub. Botan. gallic., IT, p. 669, mutandum merito judicavit, sed ipse, æque ac Arnold, loc. citat., tubulum sporarum cavernulas jungentem prætermisit. Species ad corticem Laricis et ad ligna laricina lecta in Helvetia (in alpibus Rhæticis et in alpe Laghetto di Stella) ac insuper in Italia (in alpibus Sondriensibus et etiam ad michaschistum in valle di Campello supra Bormio). 827. Lecidea phæa Hue; Zecanora phæa Tuck. in herb., Nyl. Lich., apud Triana et Pianchon Prodr. Flor. Nov. Granat., Cryptog., 1863, p. 30, in Annal. scienc. nat., Botan., 4 sér., t. XIX, ac apud Hue Zich. exot., n. 1238, in Nouv. Arch. Mus., 3° sér., t. III, 1891, atque Tuck., in Wright Lich. Cub. exsice., 1864, n. 112; Placodium phæum Tuck. Observ. lichenolog.in Proceed. Americ. Acad. arts and scienc., 1864, p. 266, et Synops. North Amer. Lich. W, p.146; Blastenia phæa Müll. Arg., Lichenolog. Beitr., n. 1170, in Ælora 1887. Thallus, in Wright Lich. Cubæ, n. 112, albido virens, tenuis, continuus, vernicosus, lineis nigris hmitatus et etiam decussatus atque hydrate kalico virenti flavens. Cortex 10 w crassus et ex hyphis intricatis compositus. Gonidia viridia, protococcoidea, 8-12 y lata, mem- brana parum incrassata, sub cortice vigentia et in medullam descendentia. Hyphæ medullares 2-4 w crassæ, lumine parvo, horizontales et laxe implexæ atque numerosos oxalatis calcici cristallos continentes. Apothecia 0,4-0,7 mill. lata. supra thallum sparsa et rotunda, in basi non constricta, perithecio albido, margine integro et non prominente atque disco pallido- fusco, plano et nudo ornata. Perithecium atratum ac hydrate kalico decoloratum, in margine 100-120 ac subtus 70 w crassum; ejus hyphæ fastigiatæ ac in margine flabellatæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis brevibus, lumine 1 y lato, ramosæque ramis anastomosan- tibus. Gonidia pauca sub hypothecio vigentia et non raro deficientia. Hypothecium incolo- ratum, lateraliter 30-40 et inferne 70-100 y crassum ; illius hyphæ horizontales et in centro verticales aut obliquæ, breviter articulatæ, lumine 1 y lato, atque parvos oxalatis calcici cristallos admittentes. Paraphyses hyalinæ, superne fuscescentes et hydrate kalico decoloratæ, 60-70 altæ, 4 u crassæ, verticales et flexuosæ, arcte conglutinatæ, articulatæ articulis tam longis quam latis aut semel longioribus ac latioribus, sepimentis crassis et lumine 1-1,5 w lato, apicem versus semel aut bis furcatæ ac iodo cæruleæ. Sporæ octonæ, hyalinæ, simplices et polocælæ, apud Nyl., loc. citat., 11-12 & latæ et 5 u crassæ. Ad saxa calcaria in ins. Cuba adnata ac huie insulæ propria. 828. Lecidea ferruginascens Hue ; Lecanora ferruginascens Nyl. Observ. lichenolog. Pyren. orient., in Flora 1872, p. 427, et p. 6, in eodem opere seorsim impresso, e Bull. Soc. Linn. Normand., 2° ser., t. VII, atque Lich. Pyren. orient. (1891), p. 28, ac apud Hue Addend. nov. Lichenogr. europ., p. 70, secundum specimen authenticum ad schistos in Forca Real ab eo ipso lectum, in herb. meo, atque Cromb., Monogr. Lich. Brit., p. 371. Thallus pallido cinerescens vel albidus, tenuissimus, opacus, areolatus areolis parvulis, in superficie lævibus, interdum endolithicus atque hydrate kalico non mutatus. Cortex 30 w crassus vel angustior, corpusculis atratis repletus, ex hyphis intricatis, ramosis, lumine 1,25-1,50 y lato, et articulatis constitutus. Gonidia viridia, protococcoidea, 7-14 w lata, membrana parum incrassata, et stratum satis crassum sub cortice formantia. Inter hyphas medullares, horizontales et stricte coalitas cristalli oxalatis calcici conspicui. Apothecia 0,4-0,5 mill. lata, supra thallum elevata, dispersa et rotunda, raro contigua et compressa, in basi constricta, perithecio disco concolore, margine sat crasso et sat elevato atque disco ochraceo vel fulvo ferrugineo, plano et nudo instructa. In perithecio 80-100 y lato, in zona externa granulis obscure russis, hydrate kalico violaceo rubro dissolutis repleto, hyphæ fastigiatæ, in margine flabellatæ, angustæ, lumine 1 & lato, arcte coalitæ, articulatæ ramo- LICHENES. 197 sæque ; inferne ettam fastigiatæ, sed sub gonidiis in zona 12-15 & lata, raro verticales, sæpe obliquæ vel etiam horizontales. Gonidia nune sub hypothecio stratum interruptum, nune in uno vel altero latere laminæ tenuis deficientia aut prope vincturæ punctum solummodo existentia. In medio hypothecio incolorato hyphæ verticales vel varie directæ, breviter arti- eulatæ, lumine 2-3 u lato, meatus præbentes ac lateraliter horizontales et mox ascendentes. Paraphyses hyalinæ, sursum granulis obscure russis, hydrate kalico violaceo rubro dissolutis repletæ, 80 L altæ, 4 u crassæ, rectæ et flexuosæ, arcte cohærentes, articulatæ articulis 13-15, et duobus superioribus 5-6 y longis, septis tenuibus et lumine 1,25-1,50, et in duobus ultimis 2,50 u lato, passim apicem versus breviter furcatæ et iodo cæruleæ. Thecæ 70 u longæ et 10 x latæ, membrana sursum incrassata, massa sporali etiam superne apiculata, et inferne breviter caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3,5-4 w longis, apud Nyl., loc. citat., 11-16 x longæ et 4-6 & latæ. Monente eodem auctore, « in Lichene recente sporæ sæpe simplices apparent ; variant apothecia obscuriora ‘demum fusces- centia et aut tota concoloria aut margine pallescente vel subecinereo) ». Species ad schista parce lecta in Gallia (Pyrenæis orientalibus) et in Anglia (prope Kendal, in Westmoreland). 829. Lecidea velana Hue ; Callopisma aurantiacum n. velanum Mass. Synops. Lich. blasteniosp., p. 10, in Flora 1852, et Monograf. Lich. blasteniosp., p. T4, in Afti Soc. sc. lett. ed arti, 3 ser., t. IV, fase. 2, Append. 3, 1852, secundum specimen authenticum ad saxa calcaria lectum ex herb. ipsius Massalongo proveniens, in herb. Mus. paris. Thallus ochraceo aurantiacus, passim albicans, parum crassus, opacus et areolatus ; areolæ parvæ, non raro fere sphæricæ, contiguæ, crustam parum latam et determinatam formantes. Cortex, æque ac perithecium, corpusceulis virenti flavidis et hydrate kalico violaceo purpureo dissolutis repletus et 20-30 & crassus; in eo hyphæ intricatæ, indistinctæ, articu- latæ articulis 3-6 y longis, lumine 1,5-2 & lato, hic et illic fasciculatæ atque interdum sStrato fere amorpho et 12-15 u lato obtectæ; in areolarum latere cortex continuatus et similiter formatus. Gonidia viridia, protococcoidea, 16-16 w lata, membrana incrassata, glomerulos vel stratum parum crassum et passim hyphis fastigiatis interruptum sub cortice efficientia; inter ea hyphæ septatæ. Medulla materia atrata cooperta ex hyphis verticalibus et septatis constans ; inter eas parvi oxalatis calcici cristalli dispersi. Apothecia 0,3-0,7 mill. lata, singula vel duo in singulis areolis enata, in eis primum immersa et dein emersa et tunc perithecio disco pallidiore cireumdata, in basi vix constricta, atque disco rufescenti auran- tiaco, plano aut demum leviter convexo nudoque ornata. In apotheciis juvenilibus thallus perithecium angustum adæquans ; in bene evolutis, in lamina tenui punctum vincturæ non secanti, perithecium 80 y latum ex byphis fastigiatis et multum ramosis constitutum atque nulla gonidia continens ; in cæteris ejusdem apothecii laminis, perithecium laterale 80-100 y. crassum ex hyphis fastigiatis et superne flabellatis constitutum atque sub eo vel intra hypo- thecium pauca gonidia vigentia. Hypothecium incoloratum lateraliter 20-30 & crassum hyphasque horizontales ac breviter articulatas præbens ; in centro 120-160 y metiens ethujus byphæ verticales similiterque articulatæ. Paraphyses hyalinæ et sursum granulis virenti flavidis hydrate kalico violaceo purpureo dissolutis repletæ, 100-120 w altæ, 4-5 u crassæ, rectæ, arcte conglutinatæ, articulatæ articulis 6-12 x longis, ultimo 4-5 & metiente, sepi- mentis crassis et lumine 1,25-1,50 ac in ultimo articulo 2-3 & lato, non ramosæ et iodo cæruleæ. Thecæ 75 y longæ et 20 y latæ, in apice vix incrassatæ et in basi breviter caudatæ ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3 x crassis, 10-12 w longæ et 8-10 y latæ. Spermogonia in thallo inclusa ; sterigmata 20-50 x longa, 4 crassa, breviter articulata et ramosa ; spermatia cylindrica recta, 4 u longa et 1 u lata. — var. 1. Placidium Hue ; Callopisma aurantiacum var. Placidium Mass. Symmict. NouveLLEs ARCHIVES pu Mus£um, 5e série. — III, 1911. 26 198 A. HUE. Lich. nov. vel minus cognit. (1855), p. 32, secundum specimen authenticum ex herb. ipsius Massalongo, in herb. Mus. paris. d Thallus ochraceus, passim albo variegatus, tenuis, opacus et areolatus; areolæ 0,3-0,7 mill. latæ, sphæricæ vel angulatæ, contiguæ, in superficie rugulosæ crustamque inordinatam et bene determinatam efficientes ; in ambitu nigro spurcatæ. Cortex granulis ochraceis hydrate kalico rubro dissolutis repletus et 20-40 w crassus ; in eo hyphæ velut in forma genuina dis- positæ et strato fere amorpho, 10-15 u lato tectæ; cortex lateralis etiam exstans. Gonidia viridia, protococcoidea, 10-17 u lata, membrana incrassata, stratum passim interruptum sub cortice præbentia. In medulla nuda hyphæ varie directæ, articulatæ et stricte coadunatæ : inter eas pauci oxalatis calcici cristalli. Apothecia 0,3-0,6 mill. lata, singula in singulis areolis enata, primum immersa, dein emersa, in basi parum constricta, perithecio disco pallidiore aut concolore, margine integro et non prominulo atque disco aurantiaco, plano et nudo instructa. Perithecium in lamina tenui punctum vincturæ non secanti 80 y crassum et ex hyphis fastigiatis et ramosis constitutum; in cæteris partibus formæ typicæ perithecio' simile, sed granulis atratis nubilatum. Hypothecium similiter structum, sed 50-120 y cras- sum ac sub eo, excepto affixionis puneto, gonidia stratum lunatum præbentia. Paraphyses hyalinæ et sursum granula obscure aurantiaca hydrate kalico rubro dissoluta ferentes, 90-120 y altæ, 4-5 L crassæ, rectæ, arctæ conglutinatæ, articulatæ articulis 7,5-12,5 y longis, dissepimentis crassis et lumine 1,5-2 y lato, ultimo sursum rotundo 5-6 y metiente, lumine 2,5-3 L lato, atque in hoc articulo fureatæ ac iodo cæruleæ Thecæ 64 y longæ, 25 y latæ, in apice incrassatæ et in basi breviter caudatæ, massa sporali superne inferneque apiculata ; sporæ octonæ, hyalinæ, distichæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3 w longis ac tubulo. axili junctis, 42-16 & longæ et 8-12 y latæ. — var. 2. ochroleuca Hue; Callopisma aurantiacum var. ochroleucum Mass. Symmict. Lich. nov. vel minus cognit. (1855), p. 33, secundum specimen authenticum ex herb. ipsius Massalongo, in herb. Mus. paris. Thallus citrinus et frequenter aurantiaco albove variegatus, tenuissimus, opacus et areolatus; areolæ 0,3-0,5 & latæ, deformes, contiguæ aut paulum dispersæ crustamque indeterminatam efficientes. Cortex granulis obseure flavidis et hydrate kalico sanguineo rubro dissolutis repletus et 20-40 y. latus ; in eo hyphæ intricatæ et articulatæ, passim strato fere amorpho tectæ. Gonidia viridia, protococcoidea, 8-14 w lata, membrana parum crassa. In medulla corpuseulis atratis nubilata hyphæ varie directæ, articulatæ et stricte coadunatæ. Apothecia 0,4-0,6 mill. lata, sæpe duo in singulis areolis enata, in eis primum immersa et dein emersa, in basi parum constricta, perithecio disco concolore aut pallidiore, margine integro et disco aurantiaco, plano et nudo ornata. Perithecium in lamina tenui punetum vincturæ non secanti 50 & crassum et ex hyphis fastigiatis compositum. Hypothecium velut in forma præcedenti constitutum, sed angustius, 20-70 & metiens. Paraphyses 80-100 u altæ, 4-7 y crassæ, sursum rotundatæ et 6,5-8 w metientes, articulatæ articulis 7-10 & longis, septis crassis et lumine 4,95 lato, ultimo fere sphærico, 5 L. lato, lumine 3,5 crasso. Thecæ 4% y longæ et 12,5 y latæ ac in apice parum incrassatæ; sporæ octonæ, simplices et polocælæ, cavernulis 3-4 u longis, 9-10 y longæ et 5,5-6 y latæ. L (A suivre.) j LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES D'APRÈS LE CAHIER DE NOTES DU DOCTEUR JULES GIRAUD C. HOUARD INTRODUCTION Depuis 1859 (Signalements, p. 336), on savait que le célèbre ento- mologiste et cécidologue Giraud avait accumulé de nombreuses obser- vations sur les Cynipides et fait exécuter de fort beaux dessins (1). A ce sujet, Fairmaire (2) écrivait, en 1877, page 392 : « Pendant son séjour à Vienne, le docteur Giraud avait consacré beaucoup de temps et de soins à recueillir les matériaux pour une Monographie des Cynipides d'Europe, et il avait fait exécuter de très beaux dessins de la plupart de leurs galles. Ce travail, a eût été un véritable monument scientifique, n’a pu être publié. | Les dessins du D’ Giraud furent donnés par son fils au Laboratoire d'Entomologie du Muséum de Paris et publiés par Darboux et par moi, en 1907 (3). Fairmaire avait eu les originaux en mains un certain temps, (1 1). Giraup, Signalements de quelques espèces nouvelles de Cynipides et de leurs Galles (Wien. Verh. zool. bot. Ges., t. IX, 1859, Abh. p. 337-374). (2) L. FarmmamE, Notice nécrologique sur le Docteur J.-E. Giraud, ADI honoraire fo . Soc. ent., [5] t. VIT, 1877, p. 389-396). (3) G Dansoux et C. Hovuarp, Galles de Cynipides. Recueil de Bones orignales exécutées sous la direction de feu le D° Jules Giraud (Nouv. Arch. du Muséum, Paris, [4] IX, 1907,-p: 173-262, pl. XI-XXVII, dont 15 coloriées). 200 C. HOUARD. puisqu'il a pu en prendre une copie, actuellement déposée à la Biblio- thèque de la Société entomologique de France, et dont nous parlerons un Jour. Quant au manuscrit de Giraud, on ignorait ce qu'il était devenu, et, en 1907 (p. 178), nous avions, Darboux et moi, exprimé nos regrets de ne pouvoir joindre aux planches que nous faisions paraître le texte préparé par le savant entomologiste. Par le plus heureux des hasards, ce manuscrit se trouvait dans les papiers de Fairmaire ; il est devenu, comme les dessins, la propriété du Laboratoire d’'Entomologie du Muséum, et M. Bouvier a eu l’amabilité de me le confier en 1908 pour l’examiner et en publie si possible, quelques fragments. Le manuscrit laissé par Giraud comporte près de deux cents feuillets de papier petit format couverts sur les deux faces, en général, d’une écriture serrée fort peu raturée, indice d’un travail à peu près achevé qui aurait pu voir le jour äès 1859. L'ensemble en est contenu dans une élégante couver- ture à dos de cuir portant le simple mot : Catalogue. L'étude de ce manuscrit m’a permis de juger qu’il constituait un travail digne des autres œuvres de Giraud, et auquel il ne manquait guère que la mise au point par l’auteur lui-même. Sa publication par Giraud eût doté la science, dès le milieu du xx° siècle, d’une véritable monographie des Cynipides d'Europe, d’un travail d'ensemble sur les Hyménoptères galli- coles qu’on ne devait voir paraître qu’à la fin de ce siècle, après les travaux de Mayr et de Kieffer. | Le manuscrit de Giraud comprend quatre grandes divisions. Une première partie, assez développée, contient des généralités sur les (Galles des Cynipides. Elle est inédite et sera publiée en entier ici, malgré quelques répétitions et quelques longueurs que Giraud eût certainement fait disparaître avant de livrer son manuscrit à l'impression. Elle est égale- ment pleine d'intérêt parce qu’elle nous montre combien Giraud se pas- sionnait, dans ses travaux sur les galles, pour le côté biologique, qu'il cherchait à approfondir, mais qu’il ne pouvait pousser bien loin en raison de l'insuffisance de ses méthodes techniques et de ses procédés d’obser- vation. Il ne faut pas oublier, en effet, que les recherches de ce savant LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 204 ont été effectuées il y a plus de cinquante ans, que l’histologie des tissus végétaux, même normaux, était à cette époque fort peu avancée, et que des recherches aussi fines et aussi délicates que celles publiées par Beijerinck, en 1882, étaient alors extrêmement difficiles, sinon impos- sibles. Bien que préoccupé sans cesse à obtenir de nouvelles éclosions et à décrire des espèces inédites qui lui prenaient un temps considérable, absorbé également par ses fonctions de médecin et par ses nombreux voyages, Giraud comprenait particulièrement bien l’importance biolo- gsique fondamentale et l'ampleur si vaste du sujet qu'il étudiait avec tant de patience. Et c’est là un côté peu connu de son esprit scientifique qui, dans ses œuvres, ne perce que de place en place (1). On pouvait croire Giraud complètement absorbé par la systématique des Hyménoptères ; il se révèle tout autre non seulement dans cette première partie de son manuscrit, mais aussi dans un petit sommaire que nous rapportons en tête de ce travail. Ce sommaire contient, condensées en quelques phrases suc- cinctes, tranchantes comme des énoncés de théorèmes, les idées générales de Giraud sur les rapports des insectes cécidogènes et des végétaux; il montre bien l’ampleur de ses vues. À l'heure actuelle, cela va sans dire; nous n’acceptons pas sans restriction ces sortes de lois formulées par Giraud ; telles qu’elles sont pourtant, il n’était pas inutile de les exhumer; puisque, pour beaucoup d’entre elles, nous ne savons rien de plus qu’il y a cinquante ans | La seconde partie du manuscrit de Giraud comprend la description des Cynipides gallicoles ou Cynipides proprement dits. Cette partie est consi- dérable, mais non entièrement inédite : Giraud en a extrait les espèces nouvelles créées par lui et les a publiées dans son mémoire de 1859. Aussi ne sera-t-il transcrit ici, relativement à ces espèces, que les obser- vations ultérieures consignées par lui dans son Cahier de Notes. Les ren-, seignements relatifs aux autres Cynipides et à leurs galles seront, au contraire, exposés aussi fidèlement que possible en maintenant l’ordre que Giraud avait adopté dans son manuserit, ainsi que ses dénominations. Jai cependant cru indispensable d'indiquer sous la forme de notes, au bas des (1) Par exemple dans son article : Communication sur diverses galles du Chêne et sur les Insectes qui les forment (Paris. Ann. Soc. ent., [4] t. VI,1866, p.197 - 200). 202 C. HOUARD. pages, les noms des Cynipides actuellement admis par les Cécidologues et d'ajouter, de place en place, quelques observations sur les synonymies citées par Giraud. De même, dans le texte, au début de la description de chaque galle, comme Giraud aurait pu le faire lui-même s’il lui avait été loisible de publier au complet son texte et ses dessins, j'ai renvoyé le lecteur aux planches et aux figures données par Darboux et par moi, en 1907. | La troisième partie du manuserit de Giraud contient les Cynipides Aphidivores ou Allotrides, et la quatrième partie est consacrée aux Cyni- pides Figitides. Ces deux grandes tribus ont été intégralement publiées par Giraud, en 1860, dans un superbe travail (1) que Cameron appelle « an useful and admirable work », comme le rappelle Kieffer (Cynipides, t. 1, p. 2), et dont les grandes lignes constituent la base de la classification actuellement admise. Nous n’en dirons rien de plus. Fairmaire, en 1877 (p.391), en parlant du texte et des planches laissés par Giraud, émettait l'espoir « qu’un de nos Recueils officiels voudra bien donner l'hospitalité à ce beau travail et à ces dessins ». C’est chose faite maintenant grâce aux ÂVouvelles Archives du Muséum et à l’amabilité de leur savant directeur, M. le P° Lecomte, grâce aussi au dévouement de M. Bouvier. L'œuvre immense conçue par Giraud se trouve à l'heure actuelle intégralement publiée dans les quatre mémoires suivants : Signa- lements, par Giraud (1859); Énumération des Figitides, par Giraud (1860); Galles de Cynipides, par Darboux et Houard (1907) ; Les Cynipides et leurs Galles, par Houard (1910). . Cette dernière partie de l’œuvre de Giraud permet d’ nié lès 126 Cynipides décrits ici aux 789 espèces d’Insectes parasites obtenus par lui (2), ce qui porte à plus de neuf cents le nombre d’éclosions qu'il a réalisées. Preuve éclatante de son colossal labeur scientifique ! C. Hovarp. aris, 25 juin 1940. . (4) J. Giraup, Énumération des Figitides de l'Autriche (Wien, Verh.z00l. bot. Ges., t. X, 1860, Abh. p. 123-176). . (2) L. Lapouceëne, Liste des éclosions d’Insectes observées par le D° Joe -Étienne Giraud, membre honoraire (Paris, Ann. Soc. ent., [5]t. VII, 4877, p. 397-436). .” LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 20% LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES (Manuscrit de Giraud) (1) SOMMAIRE Définition des galles. - Aperçu historique sur les galies. Les galles nourrissent les larves et leur servent d’abri protecteur. Théories sur la formation des galles : Rédi, Malpighi, Réaumur L'accroissement des galles précède l’éclosion de la larve. * La partie de la plante ne rend pas un compte suffisant de la dre de forme fee galles, bien que son influence soit manifeste. L'espèce botanique doit aussi être prise en considération. La figure, la texture et la solidité des galles ne dépendent pas nécessairement de la conformation de la partie où elles prennent naissance. L'influence de l'espèce de l’insecte est beaucoup plus manifeste. Le siège d'une même espèce de galle pet varier sans apporter des modifications sensibles dans la conformation de la galle. L'influence qu'exerce l'espèce botanique sur une même espèce de galle n'est relative qu'au changement que subit la figure de la galle, mais non à sa structure. L'étude des mœurs des insectes est nécessaire pour bien apprécier les causes du FAIRE pement des galles. Le long repos des œufs de certaines espèces prouve que ce n’est pas à la présence de ce corps étranger qu'il faut attribuer l'accumulation en cet endroit des sucs de la plante et, par suite, la formation de la galle. Cette circonstance rend vaine la comparaison que l’on a faite entre l’afflux abondant du suc nutritif sur le point où se forme la galle et celui qui a lieu sur les lèvres d'une blessure faite à l'arbre. Ici le travail commence aussitôt ; dans le premier cas, il n’a lieu qu’à l’époque fixée par la nature à la croissance de la galle. La consistance de la galle n'est pas toujours en rapport direct avec la durée de son développement. Rôle que jouent les larves dans les galles et moyens de les distinguer les unes des autres. Les larves des Synergus ne sont pas parasites, même quand ils occupent la coque centrale. | Il est facile de se convaincre que ces insectes sont étrangers à la production de la galle. Il n’est pas rare, en effet, de les rencontrer sur les jeunes galles, occupés à y déposer leurs œufs. , Quand la ponte des Synerqus à eu lieu dans une galle qui n’a pas encore pris tout son développement, celui-ci s'arrête ; la galle reste plus petite, et l'on ne rencontre aucun vestige de la larve du légitime Dropoaiatte, dont Fœuf parait avoir péri avant l Es Larves des Cynipsères producteurs de galles. Larves des Synergus. (1) Les annotations sont dues à M. C. Houard et portent la mention [C. H.]. DE 204 1 “CG. HOUARD. Larves du genre Callimome. Larves du genre Eurytoma. Larves du genre Eulophus. Les Callimome, Eurytoma, Ormyrus sont à la fois parasites des larves des Cynips et de celles des Synergus. J'ai constaté de plus que les Callimome deviennent aussi parasites des Ormyrus, ayant rencontré ceux-ci déjà développés mais dépecés par la larve d’un Callimome. Les parasites attaquent les Cynipsères à toutes les périodes de leur développement. On les trouve sur les larves encore jeunes et n'ayant atteint qu'un tiers ou même un quart de leur grosseur ordinaire. D’autres fois, les larves des Cynipsères sont déjà adultes quand leurs parasites sont extrêmement petits. Plus rarement la transformation des Cynips a eu lieu avant l’éclosion de la larve parasite. Mais, dans tous les cas, la mort de la victime, soit larve, soit nymphe ou insecte, suit de près le développement de la petite larve du parasite. Les Pteromalus et Eulophus paraissent être plus particulièrement parasites d’autres parasites. Je crois pourtant que cette règle n’est pas absolue et qu'ils peuvent attaquer aussi les vrais Cynipsères. L'évolution de certaines espèces de Cynipsères est très rapide ; chez d’autres, elle duré beaucoup plus longtemps. Les larves de quelques espèces sont remarquables par la faculté qu'elles possèdent de rester un temps considérable, quelquefois plusieurs années, dans leur coque sans prendre aucune nourriture et sans que leur santé paraisse en souffrir. Ce long retard est vraisem- blablement dû aux conditions défavorables dans lesquelles les galles peuvent être exposées quand elles sont conservées dans une chambre, quelles que soient d’ailleurs les précautions prises pour les tenir dans un état se rapprochant autant que faire se peut de leurs conditions naturelles. L'état de nymphe dure de trois à quatre semaines ; toutes les parties de l'insecte sont alors reconnaissables. La nymphe reste immobile. Quand l’insecte à commencé à se colorer et à prendre plus de consistance, les mouvements se manifestent. Les ailes se développent les dernières. Après ce stade, le séjour de l’insecte dans la galle peut encore être fort long, et c’est en cet état que plusieurs espèces passent l'hiver, pour ne commencer à percer leur demeure qu’au printemps suivant. LES GALLES Dérinirion ET CLASSIFICATION. — On donne le nom de galles aux produc- tions anormales ou excroissances qui se développent sur les différentes parties des arbres ou des plantes et dont l’origine est due à un insecte qui y subit tout ou partie de ses transformations. Elles établissent un lien intime entre le règne animal et le règne végétal et retiennent l’atten- tion du botaniste comme celle de l’entomologiste. La diversité de leur structure, plus encore que celle de leur forme et de leur texture, permet d'établir deux grandes catégories, qui sont elles-mêmes susceptibles de plusieurs divisions secondaires. LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 205 La première catégorie comprend les galles qui forment une excrois- sance fermée de toutes parts, dans laquelle habitent une ou plusieurs larves. La seconde comprend toutes les galles ouvertes en un point, soit que cette ouverture résulte de la simple juxtaposition des bords opposés de la galle, soit qu'une mince membrane d’une organisation particulière forme une espèce de diaphragme qui se déchire de lui-même ou que l’insecte peut facilement percer, soit enfin que la galle, composée de deux parties distinctes et faiblement unies entre elles, s’ouvre d'elle-même en se desséchant. Les galles de la seconde catégorie renferment celles que Réaumur appelle « en vessie », telles que celles que l’on trouve sur les feuilles de l’Orme (Ulmus campestris), sur les pétioles des feuilles du Peuplier, et qui toutes sont habitées par des Aphis réunis en grand nombre dans la même cavité ; celles des feuilles du Hêtre (Fagus sylvatica), qui renferment la Cecidomyia fagi, et celles des feuilles du Quercus Cerris, produites par la Cecidomyia operculata m., etc., etc. Aucune des nombreuses formes qui entrent dans cette catégorie ne doit son existence à un Cynipide. La première catégorie, ou celle des galles entièrement fermées, peut être elle-même subdivisée en deux sections. La première section comprend les galles, en général assez tendres, dont l’intérieur est successivement rongé irrégulièrement par une larve pourvue au moins de trois paires de pattes thoraciques et qui, le plus souvent, abandonne cette demeure pour aller subir sa dernière transfor- mation dans la terre : telles sont les galles de Vematus Vallisnierti, gallarum et xylostei pour les Tenthrédinites, les premières croissant sur les feuilles du Saule et la dernière sur les tiges de Lonicera xylosteum, et les galles de Ceutorhynchus rapæ sur les racines de Lepidium draba, pour les Coléoptères. Les galles produites par quelques autres Coléo- pières, entre autres celles de plusieurs Apion, doivent aussi être placées dans cette section, bien que l’insecte y subisse toutes ses transformations; la galle ou le renflement variqueux des tiges de Silene Otites, produits par l’Apion sulcifrons, est dans ce cas. NOUVELLES ARCHIVES DU Musux, de série. — III, 4941. 27 206 C. HOUARD. Galles des Cynipides. — Dans la seconde section, la seule qui ait un rapport direct avec notre travail, viennent se ranger les nombreuses galles des Cynipides, caractérisées surtout par ce fait que la cellule ou coque qu'habite chaque larve est toujours complètement fermée et par la régu- larité de la cavité que la larve apode remplit exactement, à très peu d’ex- ception près. Ces galles sont ou uniloculaires ou multiloculaires ou, selon la terminologie de Fabricius, monothalames et polythalames ; les pre- mières sont beaucoup plus nombreuses que les secondes. Leur forme varie presque à l'infini et se prêterait à de nombreuses subdivisions, qui n’au- raient ici qu un intérêt bien secondaire. Leur structure, au contraire, a une valeur physiologique très importante. On en trouve beaucoup avec une forme globuleuse plus ou moins régulière, comme la plupart de celles qui croissent sur les feuilles du Chêne et quelques autres espèces, dont le point de départ est un bourgeon (galles en pomme, en grains de raisin, en pépin et en grains de groseille de Réaumur); d’autres ont une ressem- blance assez frappante avec certains fruits comme les têtes d’artichaut, les glands de cynorrhodon ou les groseilles ; quelques-unes ressemblent à de petits champignons aplatis ou à de très jeunes bolets. Un assez grand nombre d’entre elles présentent les formes les plus bizarres, souvent fort jolies : des appendices nombreux, variables dans leur dessin, leur con- tour, leur consistance, forment à la masse centrale de la galle une espèce de rempart protecteur. Certaines galles ne paraissent être qu’une partie de la plante tuméfiée et noueuse ; ce sont celles que Réaumur appelle « variqueuses ». Galles uniloculaires. — Parmi les galles uniloculaires, les plus nom- breuses offrent une cavité presque toujours centrale, régulièrement ronde, de dimensions variables et logeant une seule larve qui la remplit tout entière ; cette cellule n’est pas séparée du tissu ambiant de la galle, mais fait corps avec lui et s’en distingue seulement par la densité plus grande qu’elle acquiert chez certaines espèces. D’autres galles, en plus petit nombre, présentent une conformation particulière et digne de remarque. Chez elles la cellule ou coque, contenant la larve ou l’insecte, est isolée et ne tient au corps de la galle que par un ou deux points, comme cela a LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 207 lieu dans la galle de Cynips argentea, C. calicis, etc., ou par quelques filaments très fragiles, ainsi que les galles de Cynips Clementinæ et d'Andricus curvator en offrent des exemples. Ces faibles moyens d'union sont le plus souvent rompus dans les galles arrivées à leur maturité ou déià desséchées, mais ils existent constamment dans celles qui n’ont pas terminé leur croissance. Galles mulhiloculaires. — Les galles multiloculaires sont moins nom- breuses que celles à une seule cellule; elles se composent d’un nombre variable de petites coques ou cellules enfermées dans une substance ambiante, qui leur est commune, mais n’ont entre elles aucune communi- cation lorsqu'elles sont habitées par des Cynipides. La disposition de ces coques varie selon les espèces. Dans la galle terminalis, elles sont réunies près du point d'implantation et semblent y tenir par un prolongement filiforme. Elles sont disposées sans ordre et répandues dans toute la masse de la galle de Cynips lucida, ou assez régulièrement placées en couches concentriques dans les galles de Cyrips macroptera, etc. La substance qui enveloppe ces coques subit aussi de nombreuses modifications : elle est molle et succulente dans la galle de Cynips terminalis, ligneuse dans celles de Cynips lucida et macroptera, lamelleuse et peu résistante dans celles d'Aulax glechomæ, d’Aulax hieracui, d'apparence médullaire dans celles d’Awlax papaveris, de Dias- trophus rubr, de Diastrophus scabiosæ, etc. La différence de la texture et de la consistance n’est pas moins grande que celle de la forme. Quelques galles sont tendres comme la chair de certains fruits et souvent très riches en sucs ; plusieurs ont un tissu assez solide, spongieux, mais plus sec que les précédentes; ce sont les galles semiligneuses de Réaumur. On en voit qui consistent en une coque dure, ligneuse, couverte par une couche corticale plus tendre ; d’autres, enfin, sont entièrement ligneuses et acquièrent parfois une dureté supé- rieure à celle du bois. Cet exposé très succinct et bien incomplet des modifications que subissent la structure et la configuration des galles suffit cependant pour donner une idée générale de la variété singulière que la nature à 208 C. HOUARD. mise dans ces produits morbides si dignes de fixer l'attention du natu- raliste. Modifications des galles. — On objectera peut-être que ces formes si variées ne constituent pas toutes des espèces différentes et qu'un certain nombre d’entre elles peuvent n'être que de simples modifications d’un même type. Cette question n’a pas jusqu’à présent suffisamment provoqué les recherches des auteurs qui ont écrit sur ce sujet. Elle a bien son importance cependant, car, mieux étudiée, elle jetterait quelque lumière sur le rôle joué par les insectes dans l'accroissement des galles et l'influence que la plante peut exercer sur elles. En se familiarisant un peu avec l’étude des galles, on parvient aisément à reconnaître la forme typique de chaque espèce, et on acquiert vite la conviction qu’en effet les galles d’un même Cynips peuvent subir certaines modifications selon qu’elles croissent sur les espèces différentes du Chêne. Ces modifi- cations, accidentelles ou constantes, sont dues, les premières à un arrêt de développement dont nous chercherons un peu plus loin à expliquer la cause, les secondes à la différence de l’espèce végétale qui produit les galles. Dans l’un et dans l’autre cas, l'examen attentif de la structure de la galle, la nature de sa substance et le lieu de son implantation permettent de reconnaître l'identité de l’espèce. | Il arrive assez souvent de rencontrer des galles qui appartiennent à la section de celles que nous nommons uniloculaires et qui néanmoins renferment plusieurs cellules, dont chacune est habitée par une larve. Pour bien apprécier cette circonstance, il est nécessaire de se rendre un compte exact du rôle que jouent les larves de Cynipides dans les galles. Tous ceux qui ont observé des insectes gallicoles ont été frappés de la diversité des espèces que peut renfermer une seule galle. Parmi ces espèces, 1l faut tout d’abord déméler celles qui sont de véritables Cynipides de celles qui en sont les parasites ou bien encore les parasites de ces derniers. Les progrès de l’entomologie permettent de distinguer à première vue tous les individus qui n’ont vécu dans les galles qu’en qualité d’intrus ou de parasites. Les diverses espèces de Cynipides obtenues d’une galle sont un LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 209 peu plus difficiles à distinguer entre elles, mais cette difficulté est facilement surmontable, comme on le verra; par les caractères propres à chacune des espèces. Parmi les Cynipsères habitant la même galle, les uns en sont les véritables producteurs, les autres des hôtes importuns qui se logent dans un point de ses parois, ou même dans ses appendices, et peuvent y subir toutes leurs transformations sans nuire aux premiers occupants. Mais là ne se borne pas toujours le rôle que ces intrus jouent dans la galle. Ils envahissent quelquefois la cellule même du légitime propriétaire et semblent dans ce cas agir en véritables parasites. Réunis alors au nombre de deux ou trois et même davantage dans la même coque, ils ne sont séparés que par une mince cloison d'aspect membraneux différent du reste de la substance de la galle. D’autres fois encore leur réunion en grand nombre dans l’épaisseur des parois de la galle empêche le développement de lalarve qui occupe la coque centrale et en détermine la mort, bien qu'il n’y ait eu aucun point de contact. C’est pour avoir ignoré le rôle assigné aux diverses espèces de Cynipsères que l’on a souvent pris pour les insectes producteurs des espèces étrangères à la formation des galles et qui même semblent en beaucoup de cas agir en vrais parasites. Le genre Synerqus, très nombreux en espèces, Joue 1ci le rôle principal. Ses espèces sont rarement destinées à habiter une seule sorte de galle ; la plupart en habitent plusieurs et quelques-unes, plus vagabondes, se rencontrent sur un grand nombre. Le genre Ceroptres et plusieurs espèces du genre Awlax occupent aussi des galles dont ils ne sont pas les producteurs et paraissent se comporter comme le genre Synerqus. Connexion des galles avec les espèces végétales sur lesquelles elles se produisent. — Il est impossible d'établir un rapport quelconque entre la forme et la structure des galles et les genres ou sous-genres des Cynipsères qui les produisent. Nous verrons, en décrivant plus loin chaque espèce de galle, que les formes les plus diverses sont habitées par des insectes ayant les mêmes caractères génériques, tandis que certaines galles, qui ont entre elles une grande analogie, soit de forme, soit de texture, appartiennent cependant à des insectes génériquement distincts. La partie 210 CG. HOUARD. de l’arbre sur laquelle siègent des galles n’a pas sous ce rapport plus d'importance que la forme extérieure ou l’organisation intérieure de ces productions. La différence des essences végétales sur lesquelles on trouve les galles est liée, au contraire, d’une manière assez remarquable avec les modifications particulières des insectes qui les habitent. Le Rosier, par exemple, porte des galles de forme très différente, mais tous les produc- teurs de ces galles ont entre eux une très grande affinité et se distinguent par plusieurs caractères des Cynipsères du Chêne. Le Chêne appelé vulgairement Chêne de Bourgogne (Quercus Cerris), si différent de toutes les autres espèces de Chênes de nos contrées, possède aussi quelques insectes gallicoles qui s’éloignent sensiblement des Cynipsères des Quercus sessihiflora, pubescens et pedunculata, tandis que rien de semblable n’a lieu pour ces trois dernières espèces, qui ont entre elles une grande affinité. Quant aux galles assez nombreuses du Quercus Cerris, on peut établir avec certitude qu'aucune espèce ne se retrouve sur les autres Chênes que nous venons de citer. Mais il n’en est pas de même pour ces derniers. Un certain nombre d’espèces de galles se trouvent également sur Quercus sessiliflora, pubescens et pedunculata, sans modification bien sensible (1); d’autres éprouvent des changements dans leur forme exté- rieure seulement, tandis que la structure intérieure reste la même, et enfin quelques espèces se rencontrent exclusivement sur une seule de ces trois espèces botaniques. Ce rapport très remarquable entre les galles et les arbres qui les portent n’a pas jusqu’iciattiré l'attention des zoologistes ni des botanistes ; il est cependant intéressant, au point de vue botanique, puisqu'il permet à la fois de juger du plus ou moins d’affinité des diverses espèces de Chêne et de les déterminer d’après la forme des galles qu’ils portent. Développement des galles. — Nous croyons inutile de rappeler les opi- nions erronées acceptées jusqu'à Rédi sur l’origine des larves des galles; elles ont été victorieusement réfutées par Malpighi, qui a démontré que ces (1) Ginaun a développé cette idée, en 1866, à la page 200 de son article : Communication sur diverses galles du Chêne et sur les Insectes qui Les forment (Paris, Ann. soc. ent., [4] t. VI, p- 197-200). LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 211 larves proviennent d'œufs déposés par l’insecte mère ; il a surpris un Cynips dans l’instant où il était occupé à pondre sur un bouton de Chêne ets’est convaincu que l’insecte avait introduit dans une feuille de ce bouton un œuf tout à fait semblable à ceux qui se trouvaient encore dans son corps. Cette observation, faite aussi depuis par plusieurs autres entomo- logistes, est parfaitement exacte, et j'ai eu également la satisfaction de pouvoir la répéter plusieurs fois. On peut au contraire contester que les œufs soient quelquefois sim- plement implantés à la surface de la galle et restent en grande partie libres, comme Malpighi prétend l'avoir observé, page 118, et comme la figure 32 l’expose. M. Hartig dit aussi avoir rencontré une disposition semblable sur la jeune galle de Teras terminalis, qui est à mon avis l’espèce représentée par Malpighi, et il ajoute que ces œufs pourraient être pris au premier abord pour des œufs d’Æemerobius. Cependant on peut faire à cette manière de voir des objections sérieuses. D'abord, toutes les fois que l’on observa directement la ponte, comme j'ai pu le faire vingt fois au moins, on eut la conviction, après examen, que l’œuf est entièrement enfoncé, et quelquefois à une profondeur assez grande, dans la substance du bourgeon ou de la tige qui le porte. Mais, dans aucun cas, on ne voit les œufs simplement fixés par un bout et libres par l’autre entre les squames du bourgeon, comme le représente Malpighi. La ponte des œufs a dû nécessairement précéder le développement de la galle, et l’on ne comprend pas comment ils pourraient se trouver implantés à sa surface — à moins que le Cynips épuisé de forces n'ait rejeté encore quelques œufs destinés à périr, ainsi qu’on peut quelquefois l’observer chez les individus conservés libres dans une boîte jusqu’à leur mort. Mais une raison plus forte encore et qui me paraît sans réplique est la suivante : l’insecte producteur de la galle ferminalis se montre dès la fin de mai et au plus tard dans la première quinzaine de juin ; après cette époque, il n’en paraît plus, et les galles sont complètement abandonnées ou, si elles renferment encore quelques larves, celles-ci appartiennent toutes à des parasites dont le développement n’aura lieu que l’année suivante, et ordinairement à l’époque où les jeunes galles seront assez avancées pour fournir un lieu convenable à leur future progéni- 242 C. HOUARD. ture. Mais, si les Teras terminalis ne se montrent qu’une fois par an, ce qui est incontestable, il faut donc qu’ils déposent leurs œufs à partir du mois de juin dans les bourgeons qui, l’année suivante, doivent pro- duire de nouvelles galles. C’est ce qui a lieu, en effet, non seulement pour cette espèce, mais pour un grand nombre d’autres, dont l’apparition a lieu invariablement à une époque bien déterminée de l’année et dont les galles, qui doivent renfermer la génération suivante, ne paraissent qu'après un intervalle de six, huit et même dix mois. D’après ces considérations, il ne me paraît guère admissible que les prétendus œufs dontnous venons de parler soient des œufs de Cynipsères, quelle que soit d’ailleurs leur ressemblance avec ceux-ci. Si ce que nous venons de dire du long repos qu’éprouvent les œufs après avoir été confiés à la plante est incontestable, la théorie du suc irritant déposé dans la plaie faite par l’insecte mère, à l’aide duquel Malpighi expliquait la formation des galles, se trouve vaine. Cette théorie, déjà combattue par Réaumur pour d’autres raisons, ne peut donc être regardée que comme une supposition ingénieuse. Il est évident néanmoins que le développement de la galle tient d’une manière absolue à la présence de l’œuf dans une partie de la plante, car, là où il n’y a aucun germe, les galles ne se forment pas ; mais quels sont donc ces liens mystérieux entre la cause et l’effet ? Il me paraît impossible, dans l’état actuel de la science, de répondre d’une manière satisfaisante, et, probablement, la nature gardera longtemps encore son secret. L'époque de l’évolution de l’œuf marque aussi celle où la galle commence à se développer, car il était nécessaire quêé la petite larve, après son éclosion, trouvât toute préparée une nourriture qui lui conviînt. À ce moment, la galle est encore molle et plus ou moins succulente, mais elle a acquis à peu près son volume normal. À son centre se trouve un noyau de substance se distinguant des couches extérieures par son aspect plus finement grenu et aussi par une nuance de couleur un peu différente du reste ; c’est là la provision que la nature a préparée à la jeune larve. A ses dimensions on peut juger de celles de la cellule qui doit la remplacer et du volume que doit acquérir la larve. Ici encore l’observation ne confirme pas les données de la théorie. On sait que plusieurs auteurs, voulant expliquer l’accroissement LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 213 des galles, ont pensé que l’irritation continuelle, occasionnée par la larve incessamment occupée à en sucer la substance, étaittrès propre à déter- miner une affluence de sucs considérableet contribuer par là à cet accrois- sement. Mais, si les choses se passaient en effet ainsi, nous devrions voir les galles prendre un accroissement d’autant plus rapide que la larve, devenue plus forte, ayant besoin de puiser une plus grande quantité d'aliments, les irrite davantage ; c’est le contraire qui a lieu. Les galles de Veuroterus lenticularis et numismalis ont été pendant longtemps des productions de nature douteuse ; car, ne trouvant à leur intérieur n1 larve n1 cavité pour la loger, on hésitait à les classer au nombre des galles. Ces jolis boutons de chemise, selon l’expression de Réaumur, ou ces petits chapeaux de champignons acquièrent en effet leur volume normal etse détachent de la feuille le plus souvent avant que la larve soit éclose, et ce n’est que quand l’arbre ne peut plus rien fournir à la galle que la larve grandit avec rapidité et se forme une cellule relative- ment assez vaste. C’est ainsi qu’en observant attentivement les mœurs de ces intéressants petits êtres on parvient à dévoiler la vanité des expli- cations faites à priori. Ce que nous avons dit du long repos de l’œuf pour l'espèce Z'eras terminalis est applicable aussi à toutes celles dont le développement est précoce, quel que soit d’ailleurs le siège de la galle, et, si l'intervalle qui sépare la ponte du moment où la galle commence à poindre est moins considérable pour certaines espèces, il est cependant encore assez long. La plupart des galles qui paraissent de bonne heure au printemps sont habitées par des espèces dont l’évolution est très rapide ; les insectes quittent leur demeure les uns dès les derniers jours d'avril, les autres, et c’est le plus grand nombre, dans le courant de mai ou vers le commencement de juin ; leur existence est courte. Après avoir pris soin d'assurer la propagation de l’espèce, ils disparaissent entièrement, sans qu’on puisse admettre une seconde génération, car ni les mêmes formes de galles, ni les mêmes espèces d’insectes ne se montrent plus pendant le reste de l’année. Si l’on observe cependant que, parmi les galles dont il est ici question, les unes ont leur siège surles bourgeons, les autres sur les feuilles ou sur les fleurs mâles, on est conduit rigoureusement à admettre NouvELLEs ARCHIVES ou Muséun, 5° série. — III, 1941. 28 214 C. HOUARD. que la ponte a eu lieu, pour ces divers cas, dans le bourgeon et non dans le point de la feuille ou du chaton sur lequel nous trouvons les galles. Nous voyons, par exemple, la galle de Spathegaster baccarum siéger à la fois sur les feuilles et sur les fleurs mâles du Chêne à la suite d’une ponte faite dans un bouton, pendant le mois de mai de l’année précédente, et l’on peut avancer que la même chose a lieu pour la plupart des galles que l’on trouve sur les feuilles pendant l’été et l’automne si l’on tient compte de l’époque à laquelle les insectes qui les habitent quittent leur demeure. — Les espèces fournies par les galles scutellaris, agama, disticha, divisa, cornifex, folii, quitoutes siègentsurles feuilles, paraissent régulièrement vers les premiers beaux jours du printemps et avant qu'on ne remarque aucun mouvement dans la végétation ; 1l n’est même pas rare d’en voir quelques individus se montrer vers la fin de l'automne. En admettant que ces derniers ne fassent pas leur ponte immédiatement, et qu'ils hivernent comme beaucoup d’autres insectes, il est du moins vraisemblable que cette ponte a lieu, de bonne heure, au printemps suivant. La petite galle à laquelle M. Hartig a donné le nom d'osfria, mais dont il n’a pas connu l’insecte producteur, se développe sur les côtés de la nervure principale des feuilles. L'apparition des premières galles a lieu dès le mois d'août, maisiln’est pas rare d’en trouver encore de très jeunes au commencement d'octobre. Leur accroissement est rapide, et elles tombent à terre au bout de trois semaines environ. Les plus précoces produisent l’insecte vers la fin de septembre ou au commencement d'octobre, et la ponte a lieu dans la même saison, comme le prouve l'observation suivante. J’ai trouvé le 17 octobre, sur Quercus sessilifloraet pubescens, plusieurs exemplaires de cette espèce que J'obtenais aussi à la même époque de galles conservées chez moi; quelques-uns couraient sur les feuilles, tandis que d’autres restaient immobiles sur les bourgeons et me paraissent bien occupés à leur ponte ; mais, n'ayant pas de loupe, je ne pouvais constater le fait avec précision. En continuant mes recherches, je remarquai un autre individu dans la même position, mais ne donnant pas signe de vie et ne se détachant pas quand je cherchais à le déplacer. Supposant que le petit animal avait péri pendant l’opération LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 215 de la ponte, je pris la portion du rameau sur lequel il se trouvait pour l’examiner à mon aise chez moi. Ma prévision était exacte. L'insecte était frais et encore souple. L’oviducte, intact, était entièrement enfoncé à la base d’un bourgeon et dans une direction presque perpendiculaire à son axe. En le mettant à nu avec précaution, je pus le suivre Jusque dans l’axe même du bourgeon, mais je fus moins heureux dans la recherche de l’œuf qui devait avoir été déposé. Je ne pus le découvrir. Il me paraît donc prouvé par ces observations que, en règle générale, la ponte des espèces dont les galles siègent sur les feuilles et sur les chatons a lieu à l’époque où ces parlies sont encore contenues dans le bourgeon, et peut-être cette règle est-elle absolue. De plus, si l’on a égard à la conformation de l’oviducte de ces espèces, on est frappé de la disproportion de sa longueur avec l’entaille superficielle nécessaire au dépôt de l’œuf, si celui-ci devait avoir lieu dans l’endroit même de la feuille où nous observons la galle ; mais cette longueur de l’oviducte n’a plus rien qui surprenne si l’on admet que l’œuf doit être déposé dans les petites feuilles du bourgeon abritées par les écailles ou feuilles caduques. Nous verrons d’ailleurs plus loin que cet organe diffère, dans ces espèces, par sa longueur et sa direction de la plupart des autres espèces de Cynipsères. L’'insecte, en déposant ses œufs dans un bourgeon, sait, selon les besoins de son espèce, distinguer les parties de ce bourgeon qu'il doit entamer. Ainsi les uns confient leur dépôt aux organes rudimentaires qui doivent produire les feuilles, les autres choisissent le centre du bourgeon, tandis que d’autres encore pénètrent jusque dans la partie de la tige qui porte ce bourgeon ; de là sans doute la différence du siège que l’on observe pour chaque espèce de galle. En comparant la conformation de certaines galles avec le fruit du Chêne, on ne peut s'empêcher d'admirer avec quelle fidélité elles reproduisent la figure du gland seul ou accompagné de son calice, de sorte que la galle ne semble être, en effet, que la transformation en une masse anormale de toutes les parties qui étaient d’aborddestinées à produire un fruit ; mais chez d’autres formes cette ressemblance n’est plus que faiblement indiquée, et, enfin, chez un grand nombre, elle disparaît tout à fait, de sorte que les galles représentent 216 C. HOUARD. des productions qui paraissent n’avoir aucune analogie avec la partie de la plante sur laquelle elles siègent. La forme des galles n’est donc pas liée d’une manière nécessaire avec celle de la partie qui leur donne naissance, mais paraît dépendre plutôt de l’espèce d’habitant qu’elles logent. Il en est de même de leur consistance. On pourait penser, à priori, que les parties de la plante qui sont les plus molles, les plus suceulentes, sont aussi celles qui produisent les galles les plus tendres et que les plus dures siègent sur les parties les plus solides. Il n’en est pas cependant toujours ainsi. Les feuilles, par exemple, portent des galles dont les unes, comme celles de Spathegaster baccarum, de Cynips scutellaris, sont tendres et très aqueuses, tandis que les autres, comme celles de Cynips fol et divisa et surtout de Cynips cornifex, agama et disticha ont une assez grande solidité et sont plus sèches. Il en est de même de celles qui poussent sur les fleurs mâles du Chêne. Les galles qui paraissent naître immédiatement d’un bourgeon offrent aussi tous les degrés de consistance depuis celle de Spathegaster megaptera, qui est très tendre et succulente, jusqu’à celle de Cynipis lignicola, qui acquiert presque la dureté du bois. On est donc conduit naturellement à admettre que la partie de la plante qui produit les galles ne peut rendre un compte suffi- sant de leurs variétés de forme et de consistance; c’est donc dans l’influence de chaque espèce de Cynipsère qu'il faut chercher la raison de cette diversité. Les galles du Chêne qui n’ont pas pour point de départ un bourgeon sont en bien plus petit nombre que les autres. Elles prennent naissance au-dessous de l’écorce d’un rameau et plus rarement d’une forte branche ou du tronc d’un jeune arbre, ou bien sur l'espèce de bourrelet qui se forme autour des blessures faites aux parties inférieures du tronc des Chênes de tout âge. Ici encore la nature a plusieurs manières de procéder. Ainsi les galles de Cynips cerricola se font jour à travers l’écorce en déterminant une fente longitudinale au centre de laquelle elles paraissent sous la forme d’un petit corps allongé et tendre, puis se développent régu- lièrement en forme de boule dont la base s'applique fortement contre le rameau en l’embrassant plus ou moins complètement, ou bien, si elles LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 247 sontgénées par le voisinage d’autres galles, forment au rameau une espèce d’anneau composé d’un nombre indéterminé de pièces. — Les galles de Cynips turbinata ocecasionnent d’abord un gonflement bien circonscrit qui embrasse tout le diamètre d’un rameau, plus tard l'écorce de ce gonfle- ment s’éraille aussi pour donner passage à un grand nombre de petites galles rondes atteignant en peu de temps leur volume normal, qui est à peu près celui d’une chevrotine. La galle de Cynips corhcis siège presque exclusivement sur le pourtour des blessures des arbres et se fait jour aussi en écartant l’écorce ; mais elle ne se dégage qu’à moité ; elle se compose de deux parties bien distinctes, une supérieure, libre, de consis- tance molle et charnue, l’autre inférieure, enclavée, beaucoup plus dure, contenant la cellule où loge la larve. La partie molle, en se desséchant, se sépare de l’autre, qui présente alors une surface plane entourée d’une bordure de petits points enfoncés correspondant à autant de filaments ou petites racines qui font saillie sur la face correspondante de la partie détachée. Dans tous ces cas, les galles tiennent fortement à. la couche ligneuse par une expansion ou ligament de même nature. Les galles multiloculaires, c’est-à-dire celles qui renferment dans une même enveloppe plusieurs cellules de même nature, sont peu nom- breuses. Celles du Chêne se montrent sur diverses parties de l’arbre, à l'exception des feuilles, et ont presque toujours un bourgeon pour point de départ. J’ai trouvé cependant quelquefois la galle de Cynips lucida sur le calice du gland. Celles du Rosier, très connues sous le nom de Bédéguar, et celles de plusieurs autres plantes siègent au contraire sur les feuilles ou sur leurs pétioles, et quelquefois sur la tige même, comme les galles d'Aulax Meracu. Le siège de certaines galles reste invariablement fixé aux mêmes par- ties de la plante, tandis que d’autres peuvent se montrer sur des parties différentes. Ainsi nous avons déjà vu que la galle de Spathegaster bacca- rum se trouve tantôt sur les feuilles et tantôt sur les chatons. Celle d’Andricus curvator n’est pas exclusivement placée sur les feuilles ; elle a quelquefois son origine non seulement à la base du pétiole, mais semble envahir une partie ou latotalité du bourgeon dont on voit plusieurs écailles implantées à sa surface. Les galles de Veuroterus saltans et urnæformis 218 C. HOUARD. ne sont pas toujours fixées le long de la nervure principale de la feuille; on les trouve quelquefois aussi sur l’extrémité des rameaux. Celle de Rhodites spinosissimæ se rencontre non seulement sur les nervures secon- daires des feuilles, sur la côte ou sur le pétiole, mais encore sur les tiges dont elle occupe quelquefois toute l’épaisseur. Enfin un exemple bien plus remarquable encore de cette variation de siège est fourni par la galle de Synophrus politus sur Quercus Cerris. Ici, la substance des tiges qui fournit ces boules dont la dureté surpasse celle du bois n’agit pas seule ; les bourgeons, le pétiole des feuilles et même le pédoncule des fleurs peuvent devenir le siège de galles semblables ; seulement on remarque à leur surface quelques écailles ou un tronçon de feuille ou les restes de quelques étamines. Influence des galles sur les végétaur. — On sait que la plupart des insectes lignicoles recherchent de préférence les arbres malades ou peu vigoureux. Les galles semblent favorisées dans leur développement par des conditions analogues. Elles se montrent en petit nombre sur les Chênes robustes, quoique certaines espèces fassent exception à cette règle, par exemple celles qui siègent sur le calice des fruits. Les rejets qui repoussent de souches dans les endroits où le sol est maigre, les pieds dont la croissance est empêchée par le voisinage des grands arbres, les ramilles du bas du tronc de ceux-ci et les rhizomes ou la partie souter- raine des jets provenant des racines constituent le siège le plus ordinaire des galles. Leur nombre devient quelquefois si considérable que presque tous les bourgeons d’un rameau en sont affectés et la face inférieure des feuilles littéralement couverte. Ces conditions spéciales paraissant égale- ment favorables à plusieurs espèces de galles, le même rameau ou la même feuille en porte souvent de différentes formes qu’il ne faudrait pas prendre pour de simples modifications d’un même type. Il y a plus encore : si un bourgeon a reçu le dépôt des œufs de plusieurs espèces de Cynipsères, les galles se développent côte à côte ou bien semblent se fondre dans certains cas en une masse unique, qui, sur un point de sa surface, porle les caractères d’une espèce particulière, tandis que Île reste appartient à une espèce différente. Mais, dans ces sortes d’amalgames, un des éléments LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 219 prend presque toujours le dessus et empêche le développement de l’autre. Une question du plus haut intérêt pour l’économie forestière, àlaquelle on n’a pas jusqu’à présent donné toute l’attention qu’elle mérite, c’est l’impor- tance des dommages que les galles causent au Chêne, ce roi de nos forêts, et la recherche des moyens les plus propres à en diminuer l’étendue. Il n’estpas douteux que les galles qui l’attaquent en grand nombre ne lui soient nuisibles en détournant, à leur profit, une partie du suc destiné à l’accroissement des rameaux ou des feuilles ; mais les dommages causés par cette soustraction sont beaucoup moins grands que ceux qui résultent du siège même de la galle. La plupart des espèces qui affectent les bourgeons empêchent le développement de ces parties, et les rameaux qui devaient en naitre sont anéantis. Les galles qui, comme celle d'Andricus inflator, occupent l'extrémité des rameaux déterminent inévi- tablement l'arrêt de leur croissance, et les branches restent rabougries. Ces ravages sont parfois tellement considérables que peu de rameaux d’un jeune arbre demeurentintacts, et l’on peut juger par là de l’influence funeste de ces galles sur les pieds qu’elles envahissent. Uhilisation des galles. — 11 n'entre pas dans notre plan de faire connaître les avantages que le commerce retire de quelques espèces de galles pour la tannerie. On sait que la galle #inctoria de nos contrées est beaucoup moins recherchée que celle du Levant, à cause de la moindre quantité de tanin qu'elle contient. Elle a perdu aussi son importance pour la fabri- cation de l’encre depuis que la chimie lui a substitué d’autres procédés. La galle de Cynips calicis, connue en Allemagne sous le nom de Anop- pern, forme seule dans ces contréesune branche de commerce importante. On la tire principalement de la Hongrie et de la Bohême. Sans doute plusieurs autres espèces pourraient être aussi employées avec quelque avantage, mais leur moindre fréquence fait qu’elles sont négligées. La nature, d’ailleurs, contribuant seule à leur production, le moyen de favo- riser leur propagation nous échappe. Fréquence des galles. — Plusieurs auteurs ont déjà remarqué que cer- taines espèces de galles se montraient quelquefois très abondamment une 220 C. HOUARD. année et devenaient fort rares les années suivantes. Cette observation peut s’appliquer à la plupart des espèces, et ce fait paraît tenir à l'influence des conditions atmosphériques encore insuffisamment étudiées. LES LARVES Les larves que l’on peut rencontrer dans une galle soit multiloculaire, soit uniloculaire, sont de nature très diverse et appartiennent à des genres d’Insectes très différents. On peut les diviser en deux catégories : larves de Cynipsères et larves de Parasites. 19 Lanves DE Cynipsères. — Celles de la première catégorie se dis- tinguent en larves des Cynipsères producteurs des galles et en larves inquilines ou appartenant à des espèces qui n’habitent les galles qu’en qualité d’intrus, mais sans aucune influence sur leur production. Tel est le genre Synergus et probablement aussi le genre Ceroptres et plu- sieurs espèces du genre Awlax. C’est pour avoir ignoré le rôle par- ticulier que jouent ces divers genres dans une galle que les auteurs, jusqu’à M. Hartig, ont quelquefois décrit de véritables Synerqus pour les producteurs des galles, et cette circonstance n’a pas peu contribué à jeter quelque confusion dans la synonymie. On peut établir comme règle constante que chaque larve de Cynipsère producteur de galles vit isolément dans une cellule dont elle remplit ordinairement toute la cavité, soit que les parois de cette cellule, s’iso- lant du reste de la galle, forment un noyau particulier, soit qu’elles se distinguent par une plus grande densité de la substance ambiante avec laquelle elles sont unies, soit même qu’il n’existe aucune démarcation sensible entre ses parois et le reste du corps de la galle, comme on l’observe quelquefois dans les galles molles et très succulentes, dans plusieurs galles à parois minces, mais dures et comme ligneuses. Larves des « Cynips ».— La larve de Cynps tinctoria que nous prenons pour type du genre est apode, molle, épaisse, blanche, sans poils et lisse, obtuse aux deux bouts, courbée sur elle-même de manière que les deux - LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 221 extrémités sont ramenées l’une vers l’autre et se touchent souvent ; ses mouvements sont très lents et sans énergie : la tête est très petite, arrondie, rétractile dans le cou au premier segment, qui est gros et mollasse. La bouche est armée de deux mandibules cornées, étroites, un peu courbées, rousses au bout et terminées par deux dents aiguës de longueur presque égale : le labre médiocre, articulé ; le menton un peu proéminent porte de chaque côté deux petits tubercuies très peu sen- sibles, qui paraissent être le rudiment des palpes. Quand la larve a cessé de manger, elle est uniformément blanche ou d’un blane un peu laiteux ; mais, pendant sa croissance, le dos paraît plus ou moins ardoisé, ce qui est dû à l’état des organes digestifs visibles à la faveur de la transparence des téguments. Les segments sont aussi plus ou moins plissés, surtout sur les côtés, selon le degré de plénitude du canal alimentaire. On est surpris, en visitant les cellules habitées par cette espèce ou par ses congénères, de ne trouver aucune trace d’excréments ; partout les parois présentent la plus grande propreté; comme cependant les fonc- tions digestives sont très actives, à en iuger par l’avidité avec laquelle le jeune animal suce sans relâche le suc nutritif, il n'était guère admissible qu'il ne se fit aucune excrétion. Voici ce que mes recherches n’ont permis de constater à ce sujet. La larve de Cynips tinctoria, mise à nu vers le milieu de sa croissance et laissée dans une des moitiés de sa cellule, con- tinue à sucer sans relâche le point qui est à proximité de sa bouche, sans qu’elle paraisse souffrir de son exposition à l’air; si alors le bout anal est dirigé de manière qu'il ne touche ni les parois de la cellule, ni un point quelconque du reste du corps, on peut voir, avec une bonne loupe, le petit animal faire sortir de temps en temps par l’orifice anal, que l’on distingue sous la forme d’une petite fente transversale, une gouttelette d’un liquide transparent et incolore. Au bout de peu de temps, ce liquide se répand de proche en proche sur le corps ou sur un point des parois de la cellule que l'anus vient à toucher, sans que ce surcroît d'humidité empêche la larve de continuer à sucer. Si ce point est à la portée de sa bouche, on voit quelquefois la larve porter la tête vers l’anus en paraissant aussi sucer le liquide qui l’humecte. Les mouvements de la bouche pen- dant la succion ressemblent assez bien à ceux d’un enfant qui tête; NouvELLES ARCHIVES DU Muséum, 3e série. — III, 1941. 29 222 C. HOUARD. quoique les mandibules soient dans un mouvement continuel, on n’aper- coit pas qu'elles servent à mordre ; leur application contre les mailles du tissu cellulaire paraît suffire à les déchirer. Pendant ce travail, tout le corps est agité de petits mouvements de contraction, et les côtés de chaque segment se dépriment et se dilatent alternativement. En outre, l’anus est de temps en temps fortement ramené vers le corps, puis il se tend de nouveau, devient assez saillant, et l’on peut alors remarquer l'expulsion de la gouttelette de liquide dont nous avons parlé. Toutes les larves chez lesquelles j'ai observé cette sorte de défécation avaient sur le dos une espèce de traînée brunâtre due à la couleur des viscères inté- rieurs que l’on voyait se remuer à la faveur de la transparence des tégu- ments. Le canal alimentaire isolé et ouvert contenait une matière assez abondante, un peu poisseuse, ayant à peu près la couleur du chocolat. Les larves de certaines espèces de Cynips arrivées à leur état adulte se changent rapidement en nymphe de courte durée, et le dévelop- pement de l’insecte a lieu avec la même rapidité ; d’autres, après avoir cessé de manger, restent un temps assez long, quelquefois même plusieurs années, avant que le changement en nymphe ait lieu ; sa durée va de trois à quatre semaines environ. Pendant ce temps, la nymphe reste immobile, et l’on distingue déjà loutes les parties de l’insecte par- fait. Je n’ai pas trouvé cette fine robe de nymphe dont parle M. Hartig. Le temps que passe l’insecte tout formé dans la galle varie beaucoup selon les espèces. Tandis que les unes semblent avoir hâte de sortir de leur demeure, d’autres passent des mois ou même un hiver entier avant d'entreprendre la perforation de la galle. L’épaisseur de ses parois et leur degré de dureté rendent la durée de ce travail très variable; quelque- fois même l’ouvrier meurt à la peine. L’insecte, étroitement emprisonné, détache peu à peu avec ses mandibules des parcelles du corps de la galle et les repousse derrière lui, de sorte qu’à mesure que la galerie avance le corps se porte en avant, et l’espace qu'il laisse derrière lui se trouve rempli par les débris détachés. Je n'ai pas remarqué qu’il eût besoin de ramollir par une régurgitation le point sur lequel se porte l’effort des mandibules. La galerie a toujours une forme régulièrement cylindrique. Ce travail terminé, l’insecte sort, étend ses ailes, qui étaient restées LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 223 jusque-là repliées, et s'occupe des soins de sa toilette. Les pattes succes- sivement ramenées sur les diverses parties du corps en éloignent la poussière qui les couvre. La bouche aussi sert à nettoyer les pattes an- térieures, quelquefois les antennes. Ainsi préparé, il est apte à jouir de sa nouvelle existence. Je ne suis jamais parvenu à observer l’accouplement des espèces de vrais Cynipsères, dont les deux sexes sont connus, en les conservant ensemble après leur sortie de la galle, ce qui fait présumer que certaines conditions encore inconnues sont nécessaires pour les rendre aptes à accomplir cette fonction. Je n'ai pas non plus observé la ponte des espèces développées sous mes yeux. Larves des « Synerqus ».— Les larves du genre Synerqus ont une ressem- blance assez grande avec celles du genre Cynips ; mais avec un peu d’atten- tion il est facile de les en distinguer. En général, elles sont plus petites, un peu moins molles, d’un blanc souvent faiblement Jaunâtre ; comme chez les précédentes, leurs segments sont légèrement plissés ou même mame- lonnés sur le dos et surtout sur les côtés; elles sont de même lisses et sans poils. Elles se tiennent moins fortement courbées, et leur extrémité anale est moins obtuse. La tête un peu plus grosse, ovoïde, paraît moins rétractile dans le cou. Les mandibuies sont beaucoup plus robustes, épaisses, courtes, très dislinctement tridentées ou subquadridentées et d’un brun noirâtre. L'espace que leurs bords opposés laissent entre elles est très mince ou presque nul et le labre peu apparent. Les mouve- ments de la larve deviennent plus vifs, plus énergiques. — La nutri- tion paraît s’opérer d’une manière analogue à celle des larves des Cynips, et J'ai observé aussi, comme dans ces dernières, l'expulsion par l'anus de gouttelettes d’un liquide incolore. Il se peut cependant que la larve se serve de ses fortes mandibules pour entamer la substance de la galle. La cavité qu’elle occupe a ordinairement moins de régularité que celle des Cynips. Le soin qu'elle prend de laisser une cloison mince entre elle et ses voisines me semble indispensable à sa conservation. J'ai vu, en effet, des larves qui, à l’ouverture de leurs cellules venant à se tou- cher, faisaient effort pour se repousser ou se saisissaient récipro- 224 C. HOUARD. quement par les mandibules et se tenaient ainsi avec assez d'énergie pour que l’une d'elles fût entièrement soulevée en l’air par l’autre mieux fixée dans la portion de la cellule où elle se trouvait ; ou bien encore l’une d’elles mordait un point du corps de l’autre et l’attirait à elle, donnant ainsi à chaque occasion des preuves d’hostilité manifeste. Les larves des Synerqus habitent toutes les espèces de galles du Chêne, quelle que puisse être leur conformation, mais le point de la galle qu’elles occupent est très variable. On les trouve non seulement dans l’enveloppe épaisse qui protège la cellule intérieure habitée par un vrai Cynips, comme dans la galle #nctoria et beaucoup d’autres, ou dans un compartiment particulier placé au-dessous ou au-dessus de cette cellule dans certaines galles ou enfin dans les appendices dont la coque de plu- sieurs autres est surmontée; mais elles pénètrent jusque dans l’intérieur de la coque centrale, et l’on serait tenté alors de leur attribuer un véri- table rôle de parasite. Les larves vivant dans le parenchyme épais de certaines galles occupent chacune une petite cellule sans communication avec ses voisines et dont les parois intérieures ne sont pas sensiblement distinctes du reste du parenchyme ni par une plus grande densité, ni par une texture particulière. Si les larves sont peu nombreuses et assez éloignées de la cellule centrale logeant le vrai Cyrips, celui-ci n’en souffre pas et se développe comme à l’ordinaire. Dans le cas contraire, le Cynips périt de bonne heure, et sa cellule s’oblitère. Pour bien apprécier le rôle que jouent ces larves quand elles en- vahissent la cellule du légitime possesseur, il est nécessaire d'examiner les galles encore jeunes et tendres. On rencontre alors dans la substance destinée à nourrir la larve unique du Cyrips plusieurs petites larves, deux à cinq ordinairement, séparées les unes des autres par des cloisons assez épaisses d’abord et s’amincissant à mesure que les larves augmentent l’étendue de leur loge, sans jamais disparaître entièrement. Dans le point central autour duquel sont placées ces larves, on cherche inutilement les traces d’une cavité destinée au Cyrips ou, si l’on observe quelques vestiges de cette cavité, ce n’est qu’un point extrêmement petit, rendu sensible par une teinte un peu rousse. L'évolution de l’œuf du Cynips paraît avoir été arrêtée, et même, si l’éclosion a eu lieu, on est LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 225 en droit de penser que la jeune larve a péri dans les premiers jours de son existence. Cette observation, facile à répéter, semble prouver en pareil cas que la manière de vivre des larves dans le centre de la galle est la même que celle de leurs semblables, habitant les couches extérieures. La mort du germe du vrai Cynips n’est pas due à une violence directe exercée sur lui par les larves des Synerqus, mais à l'influence funeste de leur voi- sinage. Je n'ose cependant pas affirmer que les choses se passent tou- jours ainsi et que jamais la larve des Synerqus ne puisse attaquer celle des Cynips. L’évolulion des Synerqus ressemble à celle des Cynips, mais elle est tantôt plus rapide et tantôt très retardée, ce qui peut tenir en partie à l’époque où l’insecte mère a déposé ses œufs dans la galle. Cependant celle cause ne rend pas un compte suffisant de l'intervalle qui sépare la sortie des premiers œufs de celle des derniers, qui a souvent lieu un an après environ. En effet, comme je l’ai fait plusieurs fois, on peut constater la ponte des Synerqus dans les galles fraîches à divers degrés de grosseur; mais je ne sache pas qu'elle ait été observée sur les galles un peu dures ou desséchées. Ce serait une erreur de croire que chaque espèce de galle héberge une espèce particulière de Synergus et une seule. Non seulement la même galle peut en contenir plusieurs, mais certaines espèces se retrouvent dans des galles différentes et quelques- unes, plus vagabondes, sur un très grand nombre ; il en existe néanmoins de particulières à certaines formes de galles. Quant à la fréquence de ces insectes, relativement aux Cynips, elle varie certainement selon les galles. Telles espèces en contiennent peu, quoique l'épaisseur de leurs parois pût en loger des légions, comme la galle de C. Aungarica par exemple, tandis que d’autres en sont tellement infestées que l’on obtient très rarement leur vrai producteur. C’est ainsi que J'ai obtenu des galles que Boyer de Fonscolombe a appelées wrnæ/formis des centaines de Synerqus, un nombre au moins égal de parasites, mais pas un seul propriétaire légitime. Malgré cet insuccès, je ne désespère pas de parvenir à la connaissance de cette espèce encore inconnue. Le Cynips décrit par Fonscolombe n’est autre qu’un Synergus. 226 C. HOUARD. Ajoutons encore que les galles du Rosier ne produisent point de Syner- qus, mais une espèce d’Awlax qui paraît y jouer le même rôle. 20 Larves DE Parasites. — Les larves de notre seconde catégorie atta- quent aussi bien celles des Synerqus que celles des vrais Cynips. Elles appartiennent aux genres Callimome, Eurytoma, Ormyrus, Pteromalus et Eulophus ou à leurs sous-genres pour les galles du Chêne ; les galles du Rosier ont, en outre, une larve d’A/emateles. Ces larves sont toutes externes, c’est-à-dire placées sur le corps de la victime dont elles tirent leur subsistance. Elles se distinguent en général par leur corps moins mou que celui des Cynipsères, plus allongé ou en fuseau, leurs segments plus distincts et ordinairement sans plis, leur bout anal plus mince ou obtusément acuminé. Quelques genres ont de plus des poils assez marqués sous le corps. La vivacité des mouvements de ces larves est plus grande que celle des Cynipsères, si l’on en excepte cependant celles de certains Eulophus et en particulier celles du sous- genre Z'etrastichus. Les larves parasites ne vivent pas seulement aux dépens des Cynipsères, elles se dévorent aussi entre elles, et ce parasitisme au deuxième degré n’est pas rare. Tel paraît être le rôle ordinaire mais non exclusif assigné aux larves des genres Péeromalus et Eulophus. Je me suis convaincu que le genre C'allimome devient quelquefois parasite des genres Ormyrus et Eurytoma. J'ai rencontré la larve du premier dépeçant un Ormyrus, déjà transformé et bien coloré, et, dans un autre cas, Je l'ai trouvée, ayant à côté d’elle Les pièces très reconnaissables d’un Zwrytoma appar- tenant au sous-genre Decatoma. L'époque à laquelle une larve parasite se développe sur sa victime est très variable ; on en trouve sur les larves encore fort jeunes, sur celles qui sont adultes et même sur l’insecte déjà bien formé ; dans tous les cas, la mort semble suivre de très près l’éclosion de l’ennemi, car, quelle que soit la petitesse de celui-ci, la victime se flétrit bientôt et n’exécute plus de mouvements. Il parait surprenant au premier abord que les larves des parasites, à l’aide de leurs très petites mandibules, puissent entamer le corps des Cynipsères, comme celui des Ormyrus, à une époque LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 227 où toutes les parties extérieures de leur corps ont acquis une consistance cornée ; cependant ce fait s’explique aisément si l’on fait attention que les pièces cornées ne sont jamais entamées, mais simplement désar- ticulées. | Pour parvenir avec certitude à la détermination du genre des larves parasites, il faut choisir celles qui sont adultes et qui ont cessé de ‘manger, pour les isoler et attendre leur transformation en insecte parfait. L'expérience m’a démontré qu'il ne suffit pas de replacer dans sa cellule la larve que l’on a examinée et de coller soigneusement avec de la gomme l’entaille que l’on a dù faire. Le plus grand nombre des larves ainsi traitées devient la proie des Acarides, surtout d’une espèce que je n’ai point trouvée décrite dans les auteurs et que j'appelle provisoirement Acarus globosus, à cause de la forme que prend l'abdomen des femelles ense distendant démesurément. Le procédé qui m'a le plus souvent réussi consiste à enfoncer la larve à observer en un trou fait dans un morceau de moelle de sureau et de fermer avec un bouchon de même substance, que l’on fixe avec un peu de gomme. On peut aussi, avec le même succès, placer simplement la larve sur du coton dans une boîte fermant exac- tement. Les larves dont jusqu’à présent j'ai pu déterminer le genre sont les suivantes : Larves du genre « Callimome ».— Blanches, apodes, fusiformes, l’extré- mité anale plus étroite que l'extrémité céphalique, terminée par un petit segment assez saillant et cylindrique. Tête petite, ovoïde, blanche, ornée de mandibules un peu arquées, peu épaisses, se terminant en pointe aiguë. Le dessous du corps revêtu de poils assez nombreux et assez longs, un peu roussâtres, les côtés et le dos n’en portant que quelques-uns plus courts et peu sensibles. Tous les segments très distincts, sans plis et sans mamelons. Les mouvements du corps sont beaucoup plus éner- giques que ceux des larves, des Cynipsères, et le petit animal se déplace avec assez de facilité quand on l’inquiète. Un certain nombre de ces larves extraites des galles des Cynips scutel- laris et longiventris m'ont produit les deux sexes du Callimome inconstans Walk. L'une d’entre elles, qui différait des autres par la forme beaucoup 228 C. HOUARD plus obtuse du bout anal, a fourni un mâle. Parcourant en septembre le petit bois de Laaerberg, près de Vienne, je remarquai sur Quercus pubes- cens une galle de Cyrips Kollari encore fraîche, mais déjà un peu rousse, sur laquelle se trouvaient plusieurs Callimome femelles de l’espèce dont il vient d’être question ; quelques-uns avaient enfoncé leur tarière dans la galle ; les autres en parcouraient la surface dans le but de chercher un endroit convenable à lamême opération. Ce point trouvé, l’insecte éloigne autant qu'il le peut son corps de la galle en redressant ses pattes, qu'il rapproche les unes des autres, puis courbant fortement la base de l’ab- domen, il dégage la tarière, à laquelle il donne une direction perpendicu- laire à la surface de la galle, tandis que le fourreau reste libre et étendu. Les mouvements exécutés par l’insecte pour perforer la galle paraissaient assez légers, mais la durée de l'opération variait : quelques individus se dégageaient en moins de deux minutes, tandis que d’autres avaient besoin d'un temps beaucoup plus long. Lenombrede ces parasites me fit présumer que la galle était habitée par des larves de Synergus. Cinq jours après je revis cette galle et J’apercus encore un Callimome qui la visitait en com- pagnie de plusieurs £Ewpelmus et d’une Decatoma signata, qui la piqua sous mes yeux en deux endroits. J’emportai la galle pour l’examiner à loisir. Sa cellule centrale était oblitérée, et je ne découvris pas de trace de la larve du Cynips ; mais, à peu de distance de la surface extérieure, je trouvai un nombre très considérable de larves de Synerqus ne me pa- raissant pas encore avoir acquis tout leur accroissement ; plusieurs étaient très bien portantes, d’autres un peuflasques ouaffaissées sur elles-mêmes. En examinant ces dernières avec une forte loupe, je remarquai sur cha- cune un petit corps fusiforme, d’un blanc opalin, sans segments et fixé à la larve par une de ses extrémités, que Je regardai comme l’œuf d’un parasite. Sur quelques-unes enfin, encore fraîches mais mortes, je ren- contrai des larves de différentes tailles, très jeunes et offrant tous les caractères qui distinguent les larves des Callimome. Quant aux œufs dont il vient d’être parlé, je ne puis affirmer que ce soient positivement des œufs de Callimome, ayant trouvé plusieurs fois auprès des larves de ce genre d’autres œufs tantôt vides, tantôt pleins, qui pouvaient leur être attribués, quoique différant des premiers par leur surface recouverte LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 229 d’aspérités nombreuses et extrêmement petites. Il reste donc un peu de doute à cet égard. L'observation suivante prouve que, dans certains cas, la larve parasite peut tirer quelque aliment de la galle elle-même. En examinant, le 28 juin, plusieurs galles fraîches de Cynips folii sur Quercus pubescens, j'en rencontrai une qui contenait une Jeune larve de Cynips encore vivante, mais paraissant souffrante ; à côté d'elle, était une larve de Callimome plus grande et très vive dans ses mouvements ; celle-ci fixait tantôt sa bouche sur le corps de sa victime, qui laissait apercevoir quelques tressaillements, tantôt la portait contre les parois de la galle et restait dans cette position pendant quelque temps. L’on pouvait voir alors très distinctement une série de gouttelettes parcourir le canal alimentaire d’avant en arrière, de sorte qu’il devenait évident que l’animal puisait là une partie de ses ali- ments. Aux poils que cette larve portait sous le corps était attachée la coque vide d’un œuf, comme cela se rencontre presque constamment chez les larves de ce genre. Larves du genre « Eurytoma ». — Ces larves sont un peu molles, mais moins que celles des Cynipsères. Elles sont blanches, apodes, fusiformes ou en ovale allongé, avec les deux extrémités sensiblement plus étroites que le milieu du corps, à peu près d’égale épaisseur partout. Tête médiocre, ovoide, plus étroite que le segment suivant; mandibules triangulaires très faiblement arquées, terminées en une pointe aiguë en dedans de laquelle existe une très petite dent. Sous le corps, et en particulier sur les côtés des premiers segments, existent quelques poils raides, courts et droits. Le long du dos, les segments, à l'exception des deux premiers et des deux derniers, portentchacun un pliélevé ou une sorte de tubercule transversal mieux marqué sur les segments intermédiaires et susceptible de s’effacer ou de se gonfler. La larve paraît avoir moins de vivacité que celle du genre Callimome. | | Réaumur a donné à la fin de son Traité des Galles une bonne figure de cette larve qu'il n’avait rencontrée que dans quelques galles de Cynips folu, mais dont il n’a pas connu l’insecte. Il était disposé à regarder ces élévations comme analogues aux fausses pattes des chenilles et à leur NouveLes ArcHives pu Muséum, 5e série. — II, 1911. 30 A ae 230 C. HOUARD-. faire jouer un certain rôle dans les mouvements exécutés par les larves. Sans vouloir nier que l’animal ne puisse s’en servir comme points d'appui pour ramper dans l’intérieur de la cellule qui le renferme, je dois ajouter cependant, qu'’extrait de sa cellule avec le corps de sa victime, il se meut à peu près comme il pourrait le faire dans la cellule fermée. Cette larve est parasite des Cynips, des Synerqus et peut-être aussi de quelques Parasites. Je l’ai rencontrée non seulement dans la galle fou, comme Réaumur, mais dans un grand nombre d’autres espèces. Les individus qui ont servi à cette description ont été extraits des galles de Rhodites eglanteriæ. L’insecte que j'en ai obtenu est un £urytoma abrotani ou une espèce très voisine. Larves du genre « Tetrastichus ». — Ce genre a élé détaché de l’ancien genre Eulophus. Les larves de Z'etrastichus rosarum, qui vivent dans les galles de Rhodites eglanteriæ et spinosissimæ, sont blanches ou un peu ardoisées sur le dos selon l’état des organes digestifs, subeylindriques, également obtuses aux deux bouts et assez courtes, leurs segments bien distincts, sans plis ou mamelons et sans poils. Tète petite, mandibules minimes, étroites, un peu courbées, d’un roux pâle ; le corps d’ordi- naire presque droit et les mouvements très lents. Ces larves, habi- tuellement réunies au nombre de trois à six et même davantage, forment une espèce de paquet qui n’occupe pas toute la cavité de la galle. Je n’ai pu savoir si elles vivent aux dépens des larves des Cynipsères ou de celles d’autres Parasites. Les larves des autres genres de Parasites n’ont pu être déterminées jusqu’à présent avec exactitude. AUTRES ENNEMIS DES GALLES. La nature n’a pas confié aux parasites seuls le soin de modérer la trop grande fécondité des insectes producteurs de galles ; plusieurs autres ordres d'insectes concourent au même résultat en dévastant les galles, dont la substance tendre et fraîche leur fournit un aliment recherché. Un certain nombre de chenilles de Lépidoptères, qui rongent habi- LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 231 tuellement les feuilles du Chêne, recherchent aussi les jeunes galles et les détruisent. Les galles d’'Andricus curvator, par exemple, sont assez souvent mangées par la chenille de Vocfua cruda Treitschke. Les che- nilles de Grapholhitha amygdalana Schmidt et Pædisca corticana Trei- tschke habitent de nombreuses galles et y subissent leur transformation ; elles causent souvent la mort des Cynips en pénétrant dans la coque qui les renferme. Les galles d’Andricus inflator m'ont en outre fourni plu- sieurs Gelecha lepidella Schæff. Quelques larves de Coléoptères trouvent aussi dans les galles un aliment qui leur convient. Celles de Palaninus villosus sont très fréquentes dans les galles de Z'eras terminalis ; les galeries qu'elles creusent dans leur intérieur entraînent la perte de toutes les larves des Cynips se trouvant sur leur passage. Ces galles tombent ordinairement les premières, et il paraît assez vraisemblable que cette chute précoce tient au moins en partie à la présence de la larve étrangère ; celle-ci quitte ensuite la galle pour s’enfouir dans la terre et s'y transformer. Ajoutons, pour rendre plus complète la liste des ennemis des Cyni- psères, qu’on trouve communément sur les arbres des galles entamées probablement par certains oiseaux pour en avoir les larves ; la mème chose a lieu pour celles qui gisent à terre. La galle de Cynips tinctoria, entre autres, est tellement recherchée qu’en la cueillant au printemps on trouve à peine dix pièces intactes sur cent. Les petits rongeurs paraissent concourir avec les pies et les faisans à cette œuvre de des- truction. La plupart des galles sont aussi habitées par de petites larves de diptères, appartenant au genre Cecidomyra le plus souvent, qui se logent dans leurs cavités ouvertes, dans les anfractuosités de leur surface ou entre elles et leur support, comme Réaumur l'avait déjà remarqué chez celle de Vewroterus lenticularis. La présence de ces hôtes ne paraît avoir sur les galles aucune influence fâcheuse. | 232 C. HOUARD. LES CYNIPIDES Genre CYNIPS L. {DIPLOLEPIS Geoffroy). CYNIPS CALICIFORMIS Giraud. Consulter : Giraud, Signalements…, 1859, p. 339, n° 1 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 226-227, n° 53, pl. XXVII, 1-2 (en couleurs). — |C. H.] CYNIPS POLYCERA Giraud. Consulter : Giraud, Signalements…, 1859, p. 340-341, n° 2 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…., 1907, p. 211-212, n° 35, pl. XIV, 6; pl. XX, 4-6 (en couleurs et en noir). — {C. H.] CYNIPS SUBTERRANEA Giraud (1). Consulter : Giraud, Signalements.., 1859, p. 341, n° 3; Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…., 1907, p. 212-213, n° 36, pl. XIV, Î (en couleurs). — |C. H.] CYNIPS ARIES Giraud (2). Consulter : Giraud, Signalements..…, 1859, p. 371, n° 1 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 215-216, n° 38, pl. XXVII, 8 (en noir). — [C. H.] CYNIPS GALEATA Giraud (3). Obscure ferruginea, pube brevi albida tecta; pedibus testaceis vel sub- testaceis. Ant. 13 art. Long. 3-3,5 mm. (4) Actuellement : Cynips polycera Giraud var. subterranea Giraud. — [C. H.] (2) Actuellement : Cynips aries Wachtl, 1876, p. 19, 27, n° 23. — [C. H.] (3) Actuellement : Cynips galeata Mayr, pour la majorité des auteurs. — En 1859, Giraud a décrit la galle sans donner le sigalement de l’animal, qu'il désignait provisoirement sous le nom de Cynips galeata. Ce nom a été conservé par Mayr, en 1882 (p. 30). La longue description du Cynipide contenue dans le manuscrit de Giraud prouve que celui-ci a obtenu l'animal vers 1860 et autoriserait à laisser le nom de Giraud accolé à l’espèce galeata ; c’est, du reste, ce que Mayr lui-même a fait en 1870 et en 1882, bien qu'il ait donné (1870, p. 22, n° 26, note 1) une courte diagnose de quatre lignes d’un Cynipide mort trouvé dans la galle. — {C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 233 Tête, antennes et thorax d’un ferrugineux un peu obscur, le bout des mandibules, les yeux, une faible partie des sutures pectorales et le dos du métathorax noirs ; celui-ci presque toujours marqué de chaque côté d’une petite tache arrondie, ferrugineuse. Abdomen tantôt de la nuance du thorax et tantôt plus foncé sur le dos ou couleur marron plus ou moins sombre et quelquefois noirâtre. Pattes en général plus claires que le corps et souvent franchement testacées. Nervures des ailes d’un brun clair. Pubescence médiocrement abondante, très courte, blan- châtre, tout le dos du premier segment de l'abdomen nu, les derniers pubescents comme le reste du corps. Ponctuation de la tête et du thorax _ très fine, très serrée, ce dernier marqué comme à l’ordinaire de plu- sieurs lignes longitudinales enfoncées. Cette espèce a la taille, la couleur et la forme de plusieurs petites espèces de la section suivante, mais s’en distingue facilement à la pubescence. Elle est assez rare ; sa galle n’a été trouvée que sur Quercus pubescens. GaLLE. — Consulter : Giraud, Signalements..., 1859, p. 372, n° 2 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p.216, n° 39, pl. XXVIIT, 3 (en noir). — |[C. H.] ADDENDA. — L'année suivante, à la fin de mai, j'ai visité les mêmes Chènes sur lesquels j'avais ramassé des galles vides, dans l'espérance d’en trouver de fraiches, occupées par leurs habitants. Les galles que j'ai rencontrées étaient bien évidemment de l’année et non encore tout à fait desséchées, mais elles étaient toutes perforées ; l’insecte était parti. J’arrivais donc trop tard. Selon toute apparence, c'était dans la première quinzaine de mai qu’il aurait fallu les chercher. Pendant une excursion faite dans le même bois, dans les premiers Jours du mois d’août, Je fus très agréablement surpris de retrouver ces galles, mais alors dans toute leur fraîcheur et paraissant encore tendres, quoique la plupart eussent acquis leur volume normal. Elles se trouvaient sur des branches cassées pendant l’été et qui avaient produit postérieure- ment plusieurs rameaux, encore très frais, paraissant plus jeunes que les rameaux de l’année. Ces galles, cueillies le 10 août, m'ont donné du 20 au 30 du même mois 70 Cynips et quelques Ormyrus. La moitié environ 234 C. HOUARD. des galles n’a rien livré, mais en examinant celles qui n'étaient pas perforées J'ai trouvé tantôt des larves de Synerqus et tantôt des larves parasites. CYNIPS GEMMEA Giraud (1). Consulter : Giraud, Signalements…, 1859, p. 372, n° 3; Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…., 1907, p. 209-210, n° 33, pl. XVI, 10-11 (en noir et en couleur). —|C. H.] CYNIPS SUPERFETATIONIS Giraud (2). Consulter : Giraud, Signalements.…., 1859, p. 372-373, n° 4 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 196-197, no 19, pl. XIV, 2-3 (en couleurs). — [C. H.] CYNIPS SEMINATIONIS Giraud (3). Consulter : Giraud, S'gnalements..…., 1859, p. 373, n° 5 : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…., 1907, p. 200 - 201, n° 23, pl. XI, 1 (en couleurs). — |C. H.] CYNIPS URNÆFORMIS Fonsc. (4). Consulter : Giraud, Srygnalements…, 1859, p. 373-374, n°6; Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…., 1907, p. 245-246, n° 77, pl. XXH, 1-3 (en couleurs). — [C. H.] « __ CYNIPS TINCTORIA Olivier (indigena) (5). Diplolepis gallæ-tincloriæ Olivier, Encyclop. Méth., t. VI, p. 280, n°5. Cynips scabra Olivier, Encyclop. Méth., t. V, p. 787, 25. Réaumur, Mém. Ins., t. II, pl. XXXV, 5. ? Malpighi, Opera omnia, p. 123, fig. 51. (1) Actuellement : Andricus Kirchsbergi (Wachtl) Mayr, 1882. p. 23. — Cécidie encore mal connue. Le dessin donné par Mayr en 1870 (pl. LV, 44) diffère beaucoup de celui qui a été exécuté sous la direction de Giraud et que nous avons publié, Darboux et moi. — |C. H.] 2) Actuellement : Andricus superfetationis Paszlavszky, 1884, p. 150. —[C. H.] 3) Actuellement : Andricus seminationis (Adler) Mayr, 1882, p. 21. — |C. H.] 4) Actuellement : Andricus urnæformis Mayr, 1871, p. 5, n° 5, pl. V, 55, et 1882, p. 22. — [C. H.] 5) Giraud a annoté Cynips indigena m. une cécidie de l'Herbier Sichel, dont nous avons déjà parlé (Cf. Marcezua, t. VIII, 1909, p. 65). — [C. H.1 ( ( ( ( LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 235 T'estaceo-ferruginea, cinereo-sericea ; metathorace abdominisque dorso nigricantibus ; antennarum flagello tarsisque plus minus ferrugineo fusers. Ant. 13 art. Long. 4-6 mm. Tout le dessous du corps, y compris les pattes, est d’un testacé pâle ; en dessus la couleur est d’un ferrugineux clair, excepté la partie déclive du métathorax et le dos de l’abdomen, qui sont noirâtres. Les antennes sont d’un ferrugineux obscur avec la base un peu plus claire. Les tarses postérieurs sont ordinairement aussi sensiblement assombris, et cette couleur s'étend quelquefois sur les antérieurs. Une pubescence courte, soyeuse et assez riche, couvre le corps à l’exception du dos du premier segment abdominal, qui est nu. Ailes lavées de jaunâtre. GaLze. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 228-229, n° 56, pl. XI, 2 (en couleurs). — |C. H.] La galle produite par ce Cyrips est ronde et dure ; sa surface est presque lisse et parsemée d’élévations ou de petits tubercules mousses. Le centre est occupé par une coque non séparée des parois, mais plus dure qu’elles. celles-ci sont épaisses et de consistance médiocre. Elle est tantôt sessile, tantôt un peu allongée et rétrécie à son point d'implantation et comme pédiculée. Elle siège à l’aisselle des feuilles sur Quercus pedunculata, sessiliflora et pubescens. Elle commence à se montrer en août et tombe vers la fin d'octobre. A l’état frais, sa couleur est verte, nuancée de quelques taches plus pâles sur les tubercules. Desséchée, elle devient couleur marron. L'époque la plus favorable pour cueillir cette galle est vers le commen- cement de novembre ; on la trouve alors gisant à terre et bien conservée. Plus tard elle est tellement recherchée par les pies, les faisans et sans doute d’autres animaux qui la perforent pour en avoir la larve que. sur cinquante pièces, on en trouve à peine deux ou trois restées intactes. L’insecte quitte sa demeure vers la fin de juin et au commencement de juillet. | Il est assez remarquable qu'Olivier, à l’article Cynips scabra, ait décrit à ne pas s y méprendre la même galle que plus loin il attribue à son Diplolepis tinctoria et que, sans s’en apercevoir, il cite deux fois la même figure de Réaumur. Olivier ne doute pas que cette galle, qu’il dit 236 C. HOUARD. se rencontrer dans la France méridionale, ne soit la même que la galle connue dans le commerce sous le nom de Galle du Levant. L’insecte a en effet la plus grande ressemblance avec le Cynips tinctoria et n’est peut-être pas spécifiquement distinct ; mais le manque de renseignements exacts sur les points essentiels de l’histoire de la Galle du Levant ne me permettant pas, quant à présent, de trancher la question, j'ai cru devoir adopter la première dénomination d'Olivier. La Galle du Levant, desséchée, est d’un extrême dureté, son tissu très compact et sa cassure comme vitrée. La galle scabra, au contraire, toujours assez facile à couper avec le couteau, a son tissu beaucoup moins compact et sa coque nullement vilreuse. Cette différence, non sans importance, motive ma réserve: Nora. — Les individus conservés au cabinet de Vienne sous le nom de Cynips tinctoria paraissent différents. Les plus grands ont les antennes de 14 articles et proviennent des Galles de Smyrne. D’autres, plus petits, n’ont que 13 articles aux antennes et appartiennent. à la Galle d'Alep. CYNIPS KOLLARI Hartig. Cynips petioli Linné, Syst. Nat., p. 918, n° 7; Fauna Svec. (1), n° 1723. Rœsel, /nsectenbel., pl. XXXV-XXX VI. Fabricius, Syst. Pies., p. 145, n° 6. Réaumur, Mém. Ins., t. III, pl. XLI, 7-9. Cynips Kollarii Hartig, Germar’s Zeitschr., Bd. IV, p. 403 Pallide ferruginea, cinereo sericea ; collo, pectoris maculis, metathorace abdominisque dorso, nigris. Ant. 13 art. Long. 11-8 mm. et même au- dessous. ; La tête, les antennes et le dos du thorax sont ferrugineux ; la bouche, les flancs et les pattes, à l'exception du dernier article des tarses, sont d’un ferrugineux plus pâle ou plutôt testacés. Le milieu de la face anté- rieure du prothorax, quelques taches mal déterminées sur la poitrine et le métathorax sont noirs ; l'abdomen est noir en dessus, brillant et nu sur le milieu du premier segment; sur les côtés et en dessous, il passe successivement du brun au marron clair. Tous les crochets des tarses et (1) Nous avons cru utile, d’après le conseil de M. Bedel, d'écrire Svec., comme le faisait Linné lui-mème,et non Suec. —[C. H.) LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 237 quelquefois une partie du dernier article sont noirâtres. Une pubescence soveuse, cendrée, abondante, couvre presque tout le corps. Les ailes sont lavées de jaunâtre. Cette espèce, une des plus grandes du genre, varie cependant beaucoup pour la taille : on trouve des individus qui n’ont pas plus de 5 millimètres, mais le plus grand nombre atteint jusqu’à 10 et 11 millimètres. Il paraît assez difficile de la distinguer de l'espèce précédente ; un peu plus d'extension qu'a prise la couleur noire sur l'abdomen et sur la poitrine semble être le seul caractère qui permette de distinguer ces deux espèces. Gare. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 228, n° 55, pl. XV, ! (en couleurs). — [C. H.| La galle globuleuse et lisse dépasse quelquefois le volume d’une balle de biscaïen. La coque centrale n’est pas séparée de la substance spon- gieuse, mais sèche, qui l'entoure. Cette galle siège isolée ou réunie en groupes à l’aisselle des feuilles et des rameaux. Elle est très abondante dans certaines années sur les rejetons de deux à quatre ou cinq ans ; dans d’autres années, elle est au contraire assez rare. Les arbres plus àgés en offrent aussi quelquefois des échantillons isolés, mais jamais en nombre considérable. On la trouve également sur Quercus sessiliflora, pedunculata et pubescens. Le développement de la galle est rapide. Elle commence à paraître à la fin de Juin et, au début d'août, sa croissance est terminée ; l’insecte en sort vers la fin de ce mois. Je soupçonne que les deux espèces qui précèdent pourraient bien n’en faire qu'une ; 1l faudrait alors admettre une seconde génération. Cette question, nouvelle dans l’histoire des Cynipides, je me contente de la poser, n'ayant pas Jusqu'à présent dirigé des recherches particulières dans ce sens. Nora. — J'ai hésité longtemps à admettre la synonymie de Linné, tant la description de la galle laisse à désirer ; quant à l’insecte, il est évidemment autre qu’un vrai Cynips. Voici les raisons qui m'ont décidé à embrasser cette opinion. Linné cite comme synonyme une excellente figure de Ræsel qui ne peut laisser aucun doute. Ræsel dit lui-même NOUVELLES ARCHIVES DU Muséum, 5e série. — III, 1911. 31 238 C. HOUARD. que cette figure représente la galle du Cyrips petioli L. (1) ; de Villers, Gmelin et Fabricius répètent les mêmes citations. En 1854-1855, la Société entomologique de Londres s’occupa à plusieurs reprises de cette galie, et les principaux membres qui prirent part à la discussion, entre autres MM. Curtis et Westwood, émirent aussi l'opinion que j’adopte ici. [n’est pas inutile d'ajouter que, cette galle étant une des plus grosses et des plus généralement répandues, il est peu probable qu’elle ait échappé à l'attention de Linné, qui en décrivit un assez grand nombre. CYNIPS LIGNICOLA Hartig. Cynips lignicola Hartig, Germar’s Zeitschr., Bd. Il, p. 207 ; Bd. IV, p. 402. Rufo-ferruginea, subsericea ; metathoracis meiio nigro ; abdominis dorso nigrescente. Ant. 13 art. Long. 4-7 mm. | Elle est d’un ferrugineux rougeâtre assez uniforme partout; le milieu du métathorax, le dernier article des tarses sont noirâtres. Le dos de l'abdomen est noirâtre chez le plus grand nombre, roussâtre dans d’autres cas et quelquefois rougeätre plus ou moins obscur. La pubescence qui couvre cette espèce est plus courte et plus rare que chez les deux espèces précédentes ; le dos de l’abdomen, poli et brillant, en est presque entièrement dépourvu. Les ailes paraissent faiblement lavées de jau- nâtre. Cette espèce ressemble beaucoup aux deux précédentes, et il n’est pas toujours facile de l’en distinguer. Il se pourrait qu’elle ne fût qu'une troisième forme d’une même espèce. Les seuls caractères qui permettent de la reconnaîtré sont une taille un peu plus petite, une couleur ferrugi- (1) Les auteurs modernes considèrent Cynips quercus-petioli L. comme synonyme d’Andricus testaceipes Hartig ou d’A. trilineatus Hartig. Giraud a annoté Cynips petioli L. une cécidie de l’herbier Sichel dont nous avons parlé et qui est bien celle du Cynips Kollari (CF. MarcezLrA, t. VIIL, 4909, p. 66). D'autre part, dans des notes manuscrites, que je possède, prises par Giraud sur le travail de Rœsel von Rosenhof, on trouve les renseignements suivants : « Kollari. Page 211 du texte, tome III. Les planches XXXV et XXXVL, fig. 1-21, représentent très bien la galle du Cynips Kollari Hart. et l’insecte parfait. Rœsel dit que c'est le Cynips quercus-petioli Linné, Syst. Nat., édit. 12, p. 918, sp. 7. Fabricius (Syst. Piez., p. 145, nc 6) cite la planche XXXV, fig. 3, comme synonyme de son Cynips quercus-petioli. Hartig reproduit cette citation de Fabricius sans reconnaître que c'est la galle qu’il décrit sous le nom de Cynips Kolluri. — Nota: La galle n° 3 n’est pas différente des galles n°° 1 à 5 ; toutes ces figures représentent la même galle à divers états de développement. Les figures 16 et 17 représentent l’insecte parfait ». — [C.H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 239 neuse plus uniforme et plus vive et enfin une pubescence moins abondante et plus courte sur tout le corps, mais principalement à l'abdomen. J'ai reçu de M. Léon Dufour, sous le nom de Cynips tojæ, plusieurs individus qui présentaient exactement la même taille, la même coloration, mais avec une pubescence un peu plus forte. Malheureusement ils n'étaient pas accompagnés de la galle que je n'ai pu me procurer jusqu’à présent. M. Dufour ne voyait aucune différence entre cette espèce et les échantilllons de Cynips petioli et lignicola que je lui ai envoyés. Gale. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p- 219-220, n° 44, pl. XV, 4 (en couleurs). —[C. H.] La galle acquiert à peu près le volume d’une groseille à maquereau. Elle est ronde, dure, ligneuse, couverte d’une écorce fendillée, d'un verdâtre sale, passant plus tard au brun grisâtre. Elle ne renferme qu'une seule coque, qui en occupe rarement le centre, mais se trouve ordinairement plus rapprochée du point d’insertion. Les galles dans lesquelles on rencontre plusieurs cellules sont habitées par des Synerqus; le plus souvent alors le Cynips a péri, et on ne reconnaît même plus sa coque. On trouve cette galle sur Quercus sessiliflora, pedunculata et pubescens, siégeant à l’aisselle des feuilles, tantôt seule, tantôt au nombre de 4 à 6, et même plus, formant comme une grappe sur les côtés ou à l'extrémité _ des jeunes rameaux. Elle est surtout abondante sur les branches basses des jeunes arbres. Elle paraît en septembre, cesse de croitre en octobre et ne se détache pas des rameaux, auxquels elle tient fortement. L’insecte en sort en juin. OBSERVATION. — Les galles cueillies le 2 janvier à Laaerberg sur Quercus pubescens contenaient la larve ; il n’y avait pas encore de transformation. La sortie habituelle de l’insecte a lieu en juin; quelques échantillons sont cependant plus précoces. Un jeune Quercus sublobata Kitaib., qui croît au Jardin botanique, m'a fourni aussi un certain nombre de petites galles de cette espèce, et l’insecte en est éclos en même temps que ceux des galles cueillies sur d’autres espèces. 20 C. HOUARD. CYNIPS ARGENTEA Hartig (1). Clusius, Plantar. hist., p. 18, fig. 3 et 4. Malpighi, Opera omnia, fig. A9. Cynips quercus-surculi Schrank (2), Enumeratio Ins. Austr., p.319, n° 639 (la galle). Cynips quercus-surculi de Villers (2), Linn. Ent., t. III, p. 75, n° 18 (la galle). Cynips argentea Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IV, p. 401, n° 4. Fusco-ferruginea, cinereo-sericea ; abdomine nigro ; antennis, thoracis lineis, metathoracis medio, femorum strigis, hbiis tarsisque, fusco-nigris. Ant. 14 art. Long. 5-6 mm. La tête, le thorax, les pattes et une partie du ventre sont d’un ferru- gineux obseur ; la bouche, à l'exception des palpes, les antennes, l’espace occupé par les ocelles, quelques lignes peu distinctes sur le thorax, la base de l’écusson, la partie moyenne du métathorax, une strie le long de la face externe et supérieure des cuisses ; les tibias et les tarses sont noirâtres. Le dos de l’abdomen, nu en partie, a une couleur noire rarement mêlée de marron ; le voisinage des organes génitaux est d’un ferrugineux obscur. La pubescence soyeuse et abondante qui couvre le corps est faiblement dorée sur le thorax et argentée partout ailleurs. Les nervures des ailes apparaissent noirâtres et l’écaille ferrugineuse. Gazce. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 225-226, n° 51, pl. XXVII, 11-12 (en noir). — [C. H.] La galle, monothalame, ressemble assez bien au fruit du Néflier (Mespilus) ; elle est ronde, lisse, terminée par une saillie en forme de mamelon et couronnée, à quelque distance de ce point, d’une rangée circulaire d’élévations tantôt courtes et mousses, tantôt plus longues et lamellées ; elle s’amincit quelquefois un peu vers la base, qui embrasse en partie le rameau sur lequel elle est fixée. Cette forme peut être regardée comme type ; elle n’est cependant pas constante ; ainsi la couronne apparaît quelquefois en partie effacée et (4) Giraud a indiqué le nom adopté actuellement, C. tozæ Bosc, en face de C. argentea H., sans donner cependant dans le texte l'indication du mémoire de Bosc, qu'il connaissait et dont il a pris une copie manuscrite que je possède. — [C. H.] (2) Cette synonymie n’est pas admise par les auteurs modernes, qui indiquent le Cynips quercus- surculi comme douteux ou problématique (Dalla Torre et Kieffer, Hymenoptera, Fam. Cynipidæ, 4902, p. 61 ; Kieffer, les Cynipides, 1905, t. IL, p. 727;. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 241 irrégulière, et la base se montre souvent parfaitement arrondie ; il existe de plus des bosselures éparses sur divers points. A l’intérieur, il existe une seule coque vers le centre, du volume d’un petit pois et de forme ovalaire, placée horizontalement et soutenue par deux prolongements de la substance spongieuse des parois de la galle formant deux espèces de pédicules, l’un inférieur et l’autre supérieur ; autour de la coque s’étend une cavité irrégulière, de grandeur variable, correspondant ordinairement à la couronne extérieure. Ontrouve cette galle, mais rarement, dans les environs de Vienne, sur Quercus pubescens. Elle siège à côté des bourgeons latéraux et terminaux des rameaux des arbres d’un âge moyen ; elle paraît en été etse dessèche en septembre ; l’insecte en sort vers cette époque ou souvent longtemps après. Tantôt elle reste fixée sur l’arbre, tantôt elle se détache et ne fournit le Cynips qu'après avoir séjourné assez longtemps à terre. CYNIPS HUNGARIGA Hartig. Cynips hungarica Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IV, p. 403, n° 7. Gazue. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 227, n°54, pl. XXVII, 10 (en noir). — [C. H.] Galle globuleuse, très grosse, son diamètre ayant souvent 35 milli- mètres et même au delà. Sa surface est parsemée d’un nombre variable de tubérosités anguleuses, tantôt très saillantes, tantôt plus faibles et plus mousses et quelquefois presque entièrement effacées. Dans quelques- unes, la base s’allonge un peu, et l’on distingue, à l’extrémité opposée, un mamelon de forme et de volume variables. Les parois de cette galle ont une épaisseur considérable et sont cons- tituées par une substance spongieuse assez facile à entamer. Comme dans celle qui précède, le centre est occupé par une coque ovoïde placée horizontalement et soutenue par deux espèces de pédicules, l’un en dessous, l’autre en dessus, ce dernier disparaissant souvent. Autour de la coque existe aussi une cavité anfractueuse et assez vaste, dans laquelle j'ai constamment trouvé de nombreuses colonies de Leptothorax AONTaret après la perforation de la galle par le Cyrips. 242 C. HOUARD. Cette galle est rare dans les environs de Vienne. J’en ai trouvé quelques échantillons près de Gaaden, sur le Bisamberg, et dans les bois qui avoisinent le Neusiedlersee et toujours sur Quercus pedunculata. Elle parait’ vers la fin d'août et se détache de l'arbre en octobre ou en novembre. Le développement de l’insecte semble très irrégulier. Des galles cueillies il y a deux ans, en novembre, m'ont donné quelques Cynips pendant l'hiver même ou un an après : plusieurs restent encore habitées par la larve bien portante. L A l’état frais, ces deux formes de galles ont une couleur verdâtre sans mélange ; rarement elles sont variées de rougeûtre ; la coque intérieure est enveloppée de toutes parts par la substance ambiante, car l’exca- vation cireulaire dont il a été parlé plus haut ne prend naissance qu’à l'époque de la maturité. Les galles sèches deviennent très légères et, malgré leur volume six fois plus grand, leur poids n’égale pas celui d’une galle de #inctoria. Le Cynips qui provient de cette galle ne diffère absolument en rien de celui de la galle surculi, et je ne pense pas qu’il en soit spécifiquement distinct. Les deux galles ont une structure analogue et ne varient que par la forme extérieure, ce que J'attribue à l'influence de l'espèce particulière du Chêne qui les produit. Nora. — M. Hartig n’a décrit qu’un individu extrait de la galle et imparfaitement coloré. CYNIPS CALICIS Burgsd. Cynips quercus-calicis Burgsdorf, Schrift. d. Berl. Naturf. Fr., 1183, Bd. IV, p. 1, tab. I-II (galle et insecte). Cynips quercus-calicis Gmelin, Syst. Nat., t. 1, pars V, p. 2651, n° 18. Cynips quercus-petioli Christ, Naturg. Ins., p. 471 (exel. omn. Synon.). Malpighi, Opera omnia, t. I, p.124, fig. 57. Cynips calicis Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IL, p. 187 ; Zbid., Bd. IV, p. 400. Fusco-ferruginea, griseo-sericea ; antennis, mesothoracis fascüs, meta- thoracis medio, abdominis dorso, femorum strigis, hibns tarsisque, nigro- fuscis. Long. 4-5 mm. La couleur foncière du corps est d’un ferrugineux un peu sombre ; les antennes, le contour de la bouche, le bout des mandibules, l’espace LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 243 ocellaire, la partie postérieure de la tête, le cou, trois bandes plus ou moins distinctes sur le mésothorax, une partie de la base de l’écusson, le milieu du métathorax, l’origine des hanches, une strie sur la face externe des cuisses, un peu plus distincte sur la paire que sur les autres, les tibias et les tarses sont d'un noir brunâtre. Le dos de l’abdomen est noir ; ses côtés passent insensiblement du marron foncé au marron plus clair en se rapprochant du ventre. Cette couleur remonte assez haut sur les côtés du premier segment, près de sa base. La pubescence grise et soyeuse qui couvre tout le corps, excepté le dos de l’abdomen, est assez abondante, mais courte ; elle paraît argentée sur les derniers segments. Les nervures des ailes sont d’un noir brun ; l’écaille est ferrugineuse. GaLe. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p. 195-196, n° 18, pl. XV, 3 (en couleurs). — [C. H.] La galle est connue, en Allemagne, dans le commerce, sous le nom de « Knoppern » ; elle forme sur les glands du Quercus pedunculata une excroissance assez grosse, qui à son origine dans le fond du calice et qui embrasse étroitement le gland. Sa surface, extrêmement irrégulière, offre un grand nombre de sillons profonds séparés par des côtes mousses et tuberculées. A l’état frais, elle est d’un vert tantôt clair, tantôt foncé, quelquefois mêlé de rougeâtre, et de plus toujours enduite d’un vernis brillant et glutineux. On remarque au sommet de la galle une ouverture assez profonde qui reste ordinairement ouverte. Entre le plancher de cette espèce d’antichambre et le point d'attache de la galle, se trouve une coque ovalaire placée transversalement dans la substance ambiante qui l’embrasse étroitement ; on rencontre peu souvent deux coques accolées l’une à l’autre. D’autres fois, on ne trouve pas cette coque, mais toute la substance de la galle est parsemée de petites cellules non isolées ; des Synerqus habitent exclusivement ces cellules. Cette espèce paraît dès le commencement d’août et tombe vers les premiers Jours d'octobre. L’insecte sort en février et en mars quand les galles sont conservées en chambre et probablement vers le commen- cement du printemps quand elles ont passé l’hiver sous la neige. Gmelin (oc. cit.) dit que la galle se trouve sur Quercus Robur, Q. ægilops et O0. Cerris ; cela me paraît une erreur. Je n’ai pu observer, il est vrai, 244 C. HOUARD. le Q. ægilops, quine vient pas dans ces contrées, mais le Q. Robur, qui est une variété du sessihiflora, etle Q. Cerris ne m'ont jamais offert cette galle. Elle est exclusivement fournie par Quercus pedunculata, abondant en Hongrie et dans quelques contrées de la Bohême. C’est dans ces deux pays que le commerce tire la galle pour les besoins de la tannerie. CYNIPS CAPUT-MEDUSÆ Hartig. Malpighi, Opera omnia, t. 1, p. 119, fig. 34. Cynips caput-medusæ Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IV, p. 401. Gazze. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynimdes.…, 1907, p. 194-195, n° 17, pl. XI, 3 (en couleurs). — [C. H.] La galle ressemble beaucoup au bédéguar de la Rose, dont elle atteint les dimensions, mais sa structure est tout à fait différente. Elle a le même point de départ que la précédente : comme elle, elle s’insère entre le gland etle calice, avec cette différence que ces deux parties restent petites et quelquefois tellement perdues au milieu de la galle qu’il faut beaucoup d'attention pour les isoler. Immédiatement au-dessus du point d’implan- tation, on trouve une coque ayant même forme et même dimension que la galle précédente, placée étroitement dans une enveloppe extérieure peu épaisse, d’où partent un nombre variable de fortes branches émettant des rameaux épineux dans tous les sens. A l’état frais, cette galle apparaît agréablement variée de vert pâle, de rose où de rouge vif el enduite de substance glutineuse. La galle commence à se montrer dès la fin de juin sur les glands encore très petits ; elle se dessèche à la fin de septembre, mais ne se détache pas de l’arbre. La sortie de l’insecte a lieu à l’époque indiquée pour la forme pré- cédente, dont il ne diffère en aucun point. Malgré la différence apparente des deux galles calics et caput-medusæ, je pense qu'elles ne sont pas spécifiquement différentes. Il suffit de com- parer attentivement leur structure pour s’en convaincre : même point de départ, même disposition de la coque intérieure, mais l’enveloppe exté- rieure est modifiée; cette enveloppe reste assez épaisse dans la galle calicis et ne projette que des élévations médiocres, qui prennent la forme LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 245 de branches rameuses dans la galle caput-medusæ. Toutes les deux sont également enduites de la même substance poisseuse à l'extérieur, et la coupe montre qu'elle en pénètre toutes les parties, la coque centrale exceptée. Je crois trouver la raison de cette diversité de formes dans l’espèce du Chêne qui les produit. La galle caput-medusæ se trouve con- stamment sur Quercus pubescens, l’autre au contraire sur Q. pedunculata. CYNIPS GLUTINOSA Giraud. Consulter : Giraud, Signalements…, 1859, p. 342-343, n° 4 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907,p. 221-222, n° 46, pl. XX, 3 (en couleurs). — Dans les notes de Giraud se trouvent, en outre, les deux phrases suivantes que nous croyons utile de donner, car les renseigne- ments manquent sur cette galle encore rare et assez peu étudiée. — [C. H.] .… La galle s’insère sur un bourgeon latéral ou terminal et l’embrasse étroitement ; peut-être ce bourgeon devait-il produire un gland dont la galle a déterminé l'avortement. Je n’ai cependant pas constaté la présence de ce gland embryonnaire, mais j'ai vu manifestement plusieurs fois l'insertion avoir lieu entre les écailles latérales qui s’écartaient et le noyau du bourgeon qui se trouvait sur le côté opposé. .…. L'observation ultérieure apprendra sans doute si cette forme doit constituer une espèce particulière ou si elle doit n'être regardée que comme une modification de la galle calicis. CYNIPS GLUTINOSA Giraud var. (1). Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 343, variété ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides …, 1907, p. 222-223, n° 47, pl. XVI, 8-9 (en couleurs et en noir). — |C. H.] CYNIPS CORONATA Giraud (2). Consulter : Giraud, Signalements …, 1859, p. 343-344, deuxième forme, Coronata ; Darboux et Houard, (alles de Cynipides .…, 1907, p. 210-211, (1) Actuellement : Cynips mitrata Mayr, 1870, p. 10, troisième forme, pl. I, 21 €, d. — [C. H.} (2) Actuellement : Cynips coronaria Stefani, 1898, p. 160-163, n° 4. — |C. H.] NouveLLEs ARCHIVES pu Muséum, 5e série. — III, 1911. 32 246 CG. HOUARD: n° 34, pl. XXVII, 5 (en noir). — On trouve encore dans le manuscrit de Giraud deux phrases intéressantes que nous rapportons ici. — |C. H.| … Il est remarquable que les galles de Cynips coronata, comme celles de Cynips cahicis et de Cymips caput-medusæ, si différentes les unes des autres par leur forme extérieure, mais très analogues par leur structure intérieure et la sécrétion d’une substance visqueuse dontelles sontdouées, sont aussi habitées par des insectes qui ne se distinguent les unsdesautres par aucun caractère constant et dont l’évolution se fait à la même époque. S'il est vrai, ce qui me paraît hors de doute, que plusieurs espèces de Cynipides produisent des galles sujettes à diverses modifications dans leur forme extérieure selon l'espèce botanique qui les porte, il ne me paraît pas inadmissible que plusieurs autres circonstances, dont à la vérité l’action nous échappe, puissent produire un effet semblable. … Éclosion de trois exemplaires le 1°’ janvier 1860, chez moi. Des galles cueillies le 26 mars sur Quercus pubescens à Kalksbourg m'ont produit dès le lendemain huit Cynips, qui sont sortis spontanément. CYNIPS CONGLOMERATA Giraud. Consulter : Giraud, Signalements..…, 1859, p. 344-345, n° 5 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 220-221, n° 45, pl. XV, 2 (en couleurs). — [C. H.] CYNIPS CONIFICA Kollar. Cynips conifica Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IV, p. 402 (la galle). Obscure-ferruginea, griseo-sericea ; antennis, faciei macula, mesothoracis fasciis, metathorace, abdominis dorso, pectoris suturis, coxis et trochanteri- bus (apice excepta) tibiis tarsisque, fusco-nigris ; femoribus infuscatis vel nigro-piceis ; alarum nervis nigris. Long. à mm. La couleur foncière est d’un ferrugineux un peu sombre ; le contour de la bouche et une tache au milieu de la face s'étendant jusqu’à l’origine des antennes sont noirâtres. Les trois bandes du mésothorax sont peu distinctes et roussâtres. Les pattes sont noirâtres avec le bout des hanches et des trochanters, l'extrémité des cuisses et le bord inférieur et interne LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 247 plus ou moins ferrugineux. L'abdomen est d’un noir de poixsur le dos et errugineux en dessous et à la base ; quelquefois cette couleur s’étend sur le dos au bord postérieur des segments, qui paraissent alors comme ban- dés de marron et de noirâtre. La pubescence est partout courte et plus rare que dans les espèces précédentes ; tout Le dos de l’abdomen est nu et les derniers segments très peu revêtus. Lesaiïles sont faiblement lavées de roussâtre, surtout sur le disque de la troisième cellule cubitale, où l’on distingue une espèce de traînée parallèle à la nervure radiale. Les ner- vures sont noirâtres. GaLze. — Consulter: Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 216-217, n° 40, pl. XXVIII, 9 (en noir). — [C. H.] La galle représente un cône irrégulier implanté par sa base sur le tronc ou les branches des Chênes de dix à quarante ans. Elle est formée à l’ex- térieur d’une couche assez épaisse d’une substance spongieuse de consis- tance médiocre, qui emboîte étroitement une coque très dure, ovoïde, du volume d’un pois, couchée horizontalement près du point d'insertion de la galle. En séparant ces deux parties, on voit que la coque est cannelée à l’extérieur de bas en haut. L'insertion de cette galle ne se fait pas par toute l’étendue de la base du cône, mais seulement par un petit pédieule central que les bords de cette base masquent en s'appliquant exactement sur les parties voisines. Le point de départ est un bourgeon avorté. A l’état frais, la galle est d’un vert-pomme, d'un gris verdâtre ou d'un vert brunâtre, mais non rouge comme le présume M. Hartig ; elle est le plus souvent rayée longitudinalement de quelques lignes étroites de cou- leur violâtre ou obscure. Sa surface, un peuridée, légèrement pubescente, n’a aucun éclat. Après le desséchement, on distingue difficilement la galle de l'écorce, dont elle prend la couleur ; elle ressemble assez bien alors, comme le dit M. Hartig, à une petite figue sèche. On rencontre parfois la coque privée de son enveloppe; elle estalors le plus souvent abandonnée par l’insecte; dans quelques cas, elle le renferme encore soit déjà développé, soit à l’état de larve. Jai obtenu le petitnombre d'individus queje possède en novembre et décembre. Cette forme n’est pas commune en Autriche. Je l’ai rencontrée vers la fin de l’été, surtout sur Quercus pubescens, 248 C. HOUARD. plus rarement sur Q. pedunculata. Le 3 septembre, j'en trouve deux grands exemplaires sur Q. pubescens, très frais et d'un gris verdâtre ; plusieurs autres galles sont encore très petites. J’en ai vu plusieurs autres échan- tillons également très petits, sur 9. pedunculata, dans les derniers jours de septembre et une galle sur Q. sublobata Kit. au jardin botanique. M. Hartig avait recu la galle et l’insecte de M. Kollar, directeur du Musée impérial de Vienne. Pour moi, sans aucun doute, une erreur a dû être commise dans le déplacement de l’insecte. Celui que décrit l’auteur, et qu'il ne peut distinguer du Cynips Kollari Hartig, appartient évidem- ment à cette dernière espèce. CYNIPS TRUNCICOLA Giraud. Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 345-346, n°6 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 226, n° 52, pl. XXVIIT, 4 (en noir). —|C. H.] CYNIPS HARTIGI Kollar. Cynips Hartigii Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IV, p. 404. Obscure-ferruginea,griseo-sericea; antennis, facie, occipite, mesothoracis dorso, metathorace, pectoris suturis, abdominis dorso pedibusque fusco- nigris, lorum geniculis, coxarum et trochanterum apice plus minus ferru- gineis ; antennis longioribus. Long. 4-5 mm. Dans cette espèce le noir prend plus d’extension que dans la précé- dente, mais la couleur foncière de la tête, du thorax et du ventre reste encore d’un ferrugineux obscur. Le dos du mésothorax est tantôt noirâtre, tantôt d’un brun mêlé de ferrugineux. L’écusson est ferrugineux ou bru- nâtre. Les pattes sont le plus souvent comme l'indique la diagnose ; d’autres fois les hanches, à l'exception de leur base, les trochanters et une grande partie des cuisses antérieures sont ferrugineuses. L’abdomen est entièrement noir sur le dos ; une partie du ventre est toujours plus claire. La pubescence est, comme dans l’espèce qui précède, courte et peu abondante ; de même tout le dos de l'abdomen est nu. Le caractère le plus distinctif de ces deux espèces consiste dans la longueur des antennes, qui LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 249 dépasse sensiblement dans cette espèce celle de la têle et du corselet réunis, tandis que dans l’autre elle dépasse à peine cette longueur. Gazce. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p- 206-207, n° 30, pl. XXVII, 1-2 (en noir). — [C. H.] La belle galle que produit ce Cynips a quelque analogie avec um pignon de Cyprès. Elle consiste en une coque très dure, du volume d’un pois, àsurface raboteuse, siégeant dans le voisinage immédiat du point d'implantation de la galle. Detousles points delasurface s'élèvent depetites colonnes qui s'élargissent rapidement en forme de massue prismatique, dont les facettes, en s’imbriquant, forment comme un toit protecteur ; chaque massue se termine ensuite par une pyramide à quatre faces. La galle prise en totalité ala forme d’un segment de sphère, dont la surface serait parsemée d’une foule de petites élévations pyramidales recouvertes d’un duvet court et cendré. Les plus grosses galles ont jusqu'à 30 milli- mètres de diamètre. Elles paraissent dès le commencement de juillet ; on en trouve quelques-unes en automne, déjà abandonnées, mais la sortie ordinaire de l’insecte a lieu dans les premiers jours du printemps. Il faut ajouter qu'après la maturité l'enveloppe extérieure se déchire souvent par morceaux et qu'il ne reste plus sur l'arbre que la coque renfermant l’insecte. Comme la galle précédente, à laquelle elle ressemble par la disposition de sa coque, elle siège aussi sur un bourgeon. Elle se trouve sur Quercus pubescens et plus rarement sur @. sessiliflora. Je l'ai trouvée aussi sur Q. pedunculata, le 3 juin ; la galle était encore petite, mais la larve déjà développée. J'ai vu la galle fraiche dès la fin de mai ; elle acquiert son volume normal en juin : le 22 de ce mois, elle était encore très tendre et loin de sa maturité. Vers la fin de juin, J'ai rencontré encore quelques exem- plaires très jeunes et très petits. J'ai cueilli cette galle le 26 mars, et j’en ai vu sortir l’insecte le même jour ; d’autres galles étaient déjà abandonnées. J'ai plusieurs fois rencontré le Synerqus socialis dans la coque même de la galle. Le Synerqus Hartigi (peut-être le Ceropteres clavicorms) se fait une petite coque contre le pétiole des expansions. 250 C. HOUARD. CYNIPS CERRICOLA Giraud (1). Consulter : Giraud, Signalements..…, 1859, p. 346-347, n° 7 : Darboux et Houard, Galles de Ciynipides…, 1907, p. 185-186, n° 9, pl. XXVII, 7 {en noir). — |C.H.| CYNIPS AMBLYCERA Giraud. Consulter : Giraud, Signalements..…, 1859, p. 347, n° 8 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 217, n° 41, pl. XVII, 10-12 (en couleurs et en noir). Le manuscrit de Giraud contient, en outre, un petit renseignement. — .… Le 20 septembre, à Kalksbourg, je trouve cette galle sur de jeunes Quercus pubescens à feuilles frisées ; elle a acquis son volume normal, mais elle ne contient encore qu'une cavité rudimentaire, et la consistance de ses parois est très tendre. Il faut attendre Îla fin de l’automne pour la recueillir. ADDExDA. — L'époque la plus favorable pour se la procurer est le prin- temps, le développement de l’insecte n'ayant lieu que vers les mois de mai et de juin. Elle se rencontre aussi sur Quercus pedunculata, mais assez rarement. CYNIPS SOLITARIA Fonse. (2). Malpighi, Opera omnia, t. T, p. 122, fig. 45. Diplolepis gallæ-pyriformis Olivier, Encycl. Méth., &. VI, p. 282, n° 9 (l'insecte est un Synerqus). Diplolepis solitarius Fonscolombe, Ann. Sci. nat., t. XXVI, p. 190. Cynips ferruginea Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. Il, p. 189, n° 9. Tota ferrugineo-rufa breviter pubescens. Ant. 14 art. Long. 4 nu. Entièrement d’un rouge ferrugineux, à l'exception du bout desantennes et des tarses un peu assombri. Les fourreaux de la tarière noirâtres. Les ailes très faiblement lavées de jaunâtre, leurs nervures rougeâtres. Les antennes presque d’égale épaisseur partout et composées de 14 articles bien distincts ; quelquefois le quatorzième article divisé en deux par (1) Actuellement : Aphelonyx cerricola (Giraud) Mayr, 1881, p. 29. —[C. H.] (2) Actuellement : Andricus solitarius (Fonsc.) Mayr, 1882, p. 24-25. — |C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 251 une faible rainure. La pubescence qui couvre le thorax est très courte et assez faible. Gazze. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.., 1907, p- 230, n° 58, pl. XVI, 5 (en couleurs). — [C. H.] La galle a son siège au centre d’un bourgeon ou entre celui-ei et l’aisselle des feuilles. Son volume atteint à peu près celui d’un grain de froment, et sa forme affecte celle d’un fuseau à extrémités plus ou moins allongées. Sa surface est unie, pubescente et de couleur brune. Ses parois minces et ligneuses ne contiennent qu’une cavité occupée tout entière par le Cynips ou sa larve. Elle est assez rare près de Vienne sur Quercus pubescens, Q. sessiliflora et aussi sur Q. pedunculata, où on la trouve de juillet à septembre. En 1859, j'ai trouvé les galles déjà abandonnées vers la fin de juillet. Au commencement de septembre, j'en ai ramassé un certain nombre sur Quercus pubescens ; presque toutes étaient perforées ; quelques-unes contenaient encore l’insecte bien développé et vivant. Nora. — J'ai trouvé ces galles fraiches, ayant leur volume normal, abondamment couvertes d’une pubescence rousse, le 20 juin, à Lichtenstein, sur Quercus pubescens ; quelques Jours auparavant, j'en avais aussi rencontré plusieurs exemplaires sur Quercus sessihflora, à Dornbach. CYNIPS SEROTINA Giraud (1). Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 348-349, n° 10 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p. 205-206, n° 29, pl. XI, 6-8 (en couleurs). — [C. H.] CYNIPS CALLIDOMA Giraud (2). Consulter : Giraud, Signalements…, 1859, p. 348, n° 9 ; Darboux et Houard, Galles de Cymipides…, 1907, p. 229-230, n° 57, pl. XVII, 8-9 (en couleurs). — [C. H.! On lit encore dans le manuscrit de Giraud la phrase que voici : (1) Actuellement : Andricus serotinus (Giraud) Mayr, 1882, p. 24. — |C. H.] (2) Actuellement : Andricus callidoma (Giraud) Mayr, 1882, p. 24. — [C. H.] 252 C. HOUARD. … Le 10 septembre, j'ai observé cette galle à Laaerberg ; quelques échantillons avaient leur grosseur normale, mais le plus grand nombre n'avaient pas encore le quart de cette grosseur. CYNIPS RADICIS Fabr. (1). Réaumur, Héim. Ins., t. III, pl. XLIV, G. Cynips quercus-radicis Fabr., Syst. Pies., p. 146, n° 11. Cynips radicis Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. III, p. 335, n° 13. Ferrugineo-rufa, pubescens : antennarum apice, frontis macula, metathorace abdominisque maculis dorsalibus duobus, nigris : tibus posticis fuscis. Long. 5 mm. La couleur générale est d’un rouge ferrugineux ou châtain. Les antennes sont d'un noir de poix dans leur moitié apicale. Une petite tache à l'insertion des antennes, quelquefois prolongée sur la face ; le cou, le métathorax et une partie des côtés du mésothorax sont noirâtres ; celui-ci est le plus souvent un peu assombri sur le dos, surtout en avant. L’abdomen est d’un rouge châtain, brillant, avec deux taches noires, rapprochées sur le premier segment. Les hanches sont tantôt entièrement ferrugineuses, tantôt noirâtres vers la base ; les tibias postérieurs sont brunâtres et les tarses de la même paire un peu clairs, surtout vers le bout. Les nervures des ailes sont d’un roux brunâtre : la cellule radiale est proportionnellement courte ; sa longueur égale à peine trois fois sa largeur à la base. La tête, le thorax, les pattes et les côtés de la base de l’abdomen se couvrent d’une pubescence cendrée, courte et peu dense. Gazze.— La galle, régulièrement développée, a exactement la forme et souvent le volume d’une pomme. Plus fréquemment elle ressemble à une nodosité simple ou composée de plusieurs galles groupées ensemble. Le volume de ces paquets réunis égale quelquefois celui du poing. Elle siège à l’origine des racines principales du Quercus pubescens et peut-être aussi de sessiliflora et pedunculata. Elle a la même structure que la galle du Z'eras terminalis. L'intérieur, formé par une masse ligneuse très dure, contient une foule de cellules disposées sans ordre. Cette masse a (1) Actuellement : Andricus radicis (Fabr.) Mayr, 1882, p. 25-26. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 253 pour enveloppe une substance moins compacte, plus poreuse, que recouvre une écorce mince, assez unie, qui ne se fendille que par le desséchement. J’ai trouvé, verslecommencement de Juin, plusieurs jeunes galles déjà très reconnaissables ; elles étaient tendres et colorées en rose pâle ou en gris blanchâtre à l'extérieur. La galle développée conserve probablement cette couleur, au moins en partie, mais je ne l’ai pas vue dans son état de fraîcheur. Les galles cueillies en automne m'ont fourni une quantité considérable de Cynips en mars. CYNIPS RHYZOMÆ Hartig (1). Rufo-ferruginea, pubescens ; macula faciei, antennis (basiexcepta), collo, metathorace suturisque pectoris, nigris ; tibiis tarsisque posterioribus fuscis. Long.5 mm. La tache noire de la face occupe le pointd’insertion et s'étend rarement vers la bouche, dont le contour est toujours assombri. Le premier article des antennes est ferrugineux, les deux ou trois suivants bruns ou mêlés de ferrugineux ; le reste est noirâtre. Le milieu de la partie antérieure du mésothorax a une couleur roussâtre. Les tibias postérieurs sont bruns avec le bout ferrugineux en dessous. Les tarses de la même paire sont ou de la couleur des tibias ou un peu plus clairs. L’abdomen est tout entier ferrugineux. La pubescence se présente comme dans les espèces qui précèdent. Les ailes sont lavées de jaunâtre, avec leurs nervures rousses et l’écaille ferrugineuse. Les antennes paraissent composées de 13 articles ; le dernier égale presque la longueur des deux précédents et fait supposer la soudure de deux articles dont le dernier serait très petit. Gazze. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides…., 1907, p-232-233, n° 61, pl. XXVIIT, 7 (en noir). — [C. H.] La galle pourrait être facilement confondue avec celle du Cynips corticalis : comme elle, elle forme une coque dure, revêtue d’écorce mince ; ele est le plus souvent ronde, jamais conique, et rarement on remarque à son extrémité le faible amincissement qui distingue la (1) Actuellement : Andricus rhizomæ (Hartig) Mayr, 1882, p. 25. — |[C. H.! NouvezLEs ARCHIVES pu Muséum, $e série. — III, 1911. 33 254 C. HOUARD. première. Le mode d'implantation est lemême. L'une et l’autre se trouvent pressées et groupées en nombre variable. J'ai observé cette galle sur les rejetons partant des racines et couchés à lasurface de laterre ou en partie recouverts par elle. Elle se trouvait donc dans le voisinage de la galle radicis sur Quercus pubescens. L’insecte s’est développé en assez grand nombre pendant le mois de mars. La différence spécifique des insectes ne permet pas de réunir ces deux formes de galles, quelle que soit leur ressemblance apparente. CYNIPS CORTICALIS Hartig (1). Malpighi, Opera omnia. t.I, p. 195, fig. 60. Rufo-ferruginea, griseo-pubescens ; facieimacula, antenms (bast excepta), collo, metathorace abdominisque dorso, fusco-nigris. Long. 3 mm. La tache noire de la face comprend l'insertion des antennes et descend jusque vers la bouche au contour de même couleur ; les antennes ont 14 articles distincts ; le dernier d’un tiers plus long que le pénultième ; elles sont noirâtres avec les deux ou trois premiers articles d’un ferru- gineux obscur. Outre le cou, une partie des sutures pectorales et le méta- thorax toujours noirâtres ; le milieu du mésothorax en avant est aussi plus ou moins brun. Le disque du premier segment abdominal est noirâtre, et son bord postérieur ordinairement un peu sombre, avec les hanches pos- térieures moins noires à la base et les tibias postérieurs bruns. La pubes- cence est partout la même, comme dans l'espèce radicis. J’ai recu cet insecte et la galle dont la description suit sous le nom de Cynips corticalis Hart. Gazze. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 233-234, n° 62, pl. XXVIIL, 8 (en noir). —{[C.H.] La galle, du volume d’un petitnoyau de cerise, siège en certain nombre sur un Jeune rameau de Cnêne, enfoncée par sa base dans l’écorce qui s’écarte pour la recevoir. Son sommet s'amincit en pointe conique et laisse quelquefois apercevoir une légère constriction vers son origine. Cette galle se recouvre d’une écorce mince, qui se détache en se desséchant et (1) Actuellement : Andricus Sieboldi (Hartig) Mayr, 1882, p. 25. — |C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 255 laisse à nu les parois ligneuses, dures et longitudinalement sillonnées d’une coque uniloculaire. L’insecte perce la galle sur le côté. On trouve cette galle ordinairement à découvert sur les rejetons émanant des racines et ayant à traverser une mince couche de terre avant de se dégager. Nora. — Un Cynips qui accompagne la même galle, conservée au Musée impérial et envoyée par M. Caprido (de Brünn), dépasse la grosseur du mien ; il est d’un ferrugineux assez clair ; le bout des antennes et le méta- thorax seuls sont noirs, avec le dos de l’abdomen un peu assombri. Je le considère comme un exemplaire imparfaitement coloré. CYNIPS CORTICIS Hartig (1). Cynips quercus-corticis Linné, Syst. Nat., t. I, pars Il, p. 918, n° 9. Cynips corticis Hartig, Germar’s Zeitschr., Bd. IE, p. 190, n° 11. Nigra, pubescens ; genis, antennarum basi, squamulis, femoribus et libus anticis vel anterioribus geniculisque posticis, obscure ferruginers. Long. 4 mm. La couleur des palpes testacée, la base des mandibules, les joues, quelquefois les orbites et les deux à quatre premiers articles des antennes d’un ferrugineux très obseur. Les deux paires de pattes antérieures d’un ferrugineux noirâtre ou simplement ferrugineuses. Le ventre a aussi la même teinte dans une étendue variable. La pubescence du dos du thorax a un reflet roussâtre : l’abdomen nu porte à la base quelques poils cendrés. Les nervures des ailes sont noirâtres. Les articles treize et quatorze des antennes sont peu distincts et paraissent n’en faire qu'un. GaLce. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 232, n° 60, pl. XIX, 6 (en couleurs). — [C. H.] On trouve la galle dans l’écorce fraîche de l’espèce de bourrelet qui se forme autour des blessures du Chêne, ordinairement dans le bas du tronc des grands arbres. Comme les galles rhyzomæ et corhcahs, elle est enfoncée à moitié dans l'écorce, dont elle produit l’écartement ; son point de départ parait être sur les couches ligneuses superficielles. A l’état (1) Actuellement : Andricus corticis (Hartig) Mayr, 1882, p. 25. —[C. H.] 256 C. HOUARD. frais, elle se montre sous forme de petits mamelons verdâtres, rosés ou rougeâtres, souvent pressés les uns contre lesautres, étroitement emboîtés dans l’écartement de l’écorce. Cette galle comprend deux parties bien distinctes, de forme plus ou moins conique et confondues par la base. Le cône supérieur est libre ; sa substance, plus molle, se plisse par le desséchement et se sépare de la partie inférieure à la manière d’un couvercle. Le cône inférieur, ainsi découvert, présente une petite surface bombée entourée d’une rangée de petits trous qui recevaient chacun un prolongement du couvercle ou du chapeau ; de semblables prolongements partent aussi quelquefois de la surface du premier et pénètrent dans des trous analogues du chapeau. Le cône inférieur, plus régulier, ordinairement disposé en facettes vers son sommet, forme une coque uniloculaire à parois dures : c’est la demeure du Cyrips. La galle commence à paraître vers la fin de juin; elle se développe len- tement, fournit l’insecte vers la fin de l’automne et souvent beaucoup plus tard. Celui-ci, en se dégageant, perce sa coque dans la petite surface que la séparation du chapeau a laissée à découvert. Je l'ai trouvée, mais peu fréquemment, sur Quercus sessiliflora et pubescens, et je présume qu’elle doit se trouver aussi sur @. pedunculata. CYNIPS GLOBULI Hartig (1). Nigra, subpubescens; ventre lateribusque abdominis castaneis; pedibus nigris, ferrugineo-mixhs. Long. 3 mm. Les palpes, la base des mandibules et le second article des antennes sont d’un ferrugineux obscur. Les pattes sont d’un noir de poix, avec l'extrême bout des hanches, la moitié externe des cuisses antérieures, le quart des postérieures et le bord interne des tibias antérieurs, ferrugineux. Le ventre et une partie variable des côtés de l’abdomen sont couleur marron ; les flancs lisses et luisants. Les nervures des ailes sont d’un roux noirâtre et l’écaille d’un ferrugineux foncé. La pubescence, courte et rare sur la tête et le thorax, est à peine marquée sur la base de l’abdomen. (1) Actuellement : Andricus globuli (Hartig) Mayr, 1882, p. 23. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 251 La description de l’insecte par M. Hartig diffère de la mienne, mais l’auteur n'avait sous les yeux qu'un individu trouvé mort dans la galle et qui n’avait pas encore ses couleurs normales. GaLLe. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 223, n° 48, pl. XVIT, 7 (en couleurs). — |[C. H.] | La galle forme une petite boule de 4 à 6 millimètres de diamètre, qui siège dans le centre d’un bourgeon, dont elle écarte les écailles en se développant de manière à se découvrir à moitié. Elle est recouverte d’une écorce tendre, d’une belle couleur verte, et terminée par une petite saillie ou mamelon de couleur pâle. Elle paraît dans la première quinzaine d'octobre et se détache quinze jours à trois semaines après, laissant béantes les écailles qui l’ont contenue. Sur la terre, elle conserve quelque temps sa couleur verte; puis l’enveloppe se détache peu à peu, et il ne reste qu'une coque dure, faiblement marquée d'impressions longitudinales (1), d’où l’insecte sortira un an après. La difficulté de conserver ces petites galles pendant si longtemps dans des conditions convenables explique suffisamment pourquoi les tentatives faites pour obtenir cette espèce et la précédente ont échoué. IL n’est pas rare, au contraire, d’en obtenir de nombreuses légions de Synerqus, de Ceroptres et de Chalcidiens ; mais ceux-ci se développent déjà au début du printemps. J’ai trouvé la galle sur Quercus pubescens, sessiliflora et pedunculata, mais beaucoup plus fréquemment sur la première espèce. (1) Giraud ne parle pas, dans cette description, de la réticulation si caractéristique de la surface de la galle, et l’on serait tenté de penser qu'il a pu confondre la cécidie de l’Andricus globuli avec celle de lAndricus autumnalis ; de fait, son texte raturé en maints endroits indique qu'il a longtemps hésité. Cependant la figure qu'il avait fait exécuter, et que nous avons reproduite, Darboux et moi (pl. XVII, 7), est, sans aucun doute possible, celle de l’Andricus globuli. Giraud connaissait, du reste, la cécidie de l'Andricus autumnalis, dont il avait fait faire aussi un bon dessin (pl. XI, 5) mettant en évidence avec netteté les profondes rayures longitudinales de la surface et la forme ovoïdale de la galle. D'autre part, dans son Herbier conservé au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, il a étiqueté Cynips globuli des cécidies munies de légères stries longitudinales, et Cynips autumnalis des galles fortement striées en long. Les légères stries longitudinales dont parle Giraud, et que montrent les échantillons secs qu'il possédait, sont visibles par transparence, sous l'enveloppe externe charnue, dans les galles jeunes et fraiches que l’on peut recueillir partout ; c'est cette enveloppe charnue externe qui, en se desséchant, se fripe et se transforme en un réseau irrégulier, à mailles polygonales caractéris- tiques. La réticulation n'appartient nullement à la couche ligneuse sous-jacente, comme le rapporte à tort Kieffer dans le tome premier de ses Cynipides (p. #71). — [G. H.] 258 C. HOUARD. CYNIPS LUCIDA Hartig (1). Malpighi, Opera omnia, t. I, p. 123, fig. 52. Cynips lucida Hartig, Germar’s Zeilschr., Bd, IV, p.405, n° 10. Cynips quercus-castaneæ, Gardeners Chron., 184%, p. 212. Nigra, subpubescens : ventre lateribusque abdominis castaneis : pedibus nigro-piceis ; antennarum arbculo ultimo minutissimo. Long. 2-8 mm. Tète et thorax d’un noir terne, à pubescence grise, très courte et peu abondante ; mandibules ferrugineuses à la base ; palpes testacés ; antennes robustes, à peine aussi longues que la tête et le thorax réunis, en appa- rence de treize articles, le quatorzième extrêmement petit et souvent indistinct. L’abdomen est noir ou d’un noir de poix sur le dos, et de couleur marron partout ailleurs. Sur les côtés et sur le ventre, la pubes- cence de la base est peu marquée. Toutes les pattes sont d’un noir de poix avec la face interne des tibias et une partie de celle des cuisses plus claires ou d’un testacé sale. Les deuxième, troisième et quatrième articles de tous les tarses ont aussi une couleur moins sombre. Les nervures des ailes sont d’un roux pâle, et l’écaille est ferrugineuse ou brunâtre. Variéré. — Les pattes sont ferrugineuses, les tibias et la face externe des cuisses postérieures d’un noir de poix. L’abdomen, à l’exception du dos, est ferrugineux. Les antennes sont brunâtres. L'insecte décrit par M. Hartig se rapporte à cette variété ; l’auteur l'avait recu de M. Kollar, à l’obligeance duquel j'en dois aussi un exem- plaire tout semblable. Comme l'identité de la galle ne saurait être dou- teuse et que mes exemplaires sont tous plus foncés que ceux de M. Kollar, je présume que ceux-ci ont été extraits de la galle non encore parfaitement colorés. La sortie de l’insecte a eu lieu chez moi au mois de mars de la première et de la seconde année. Gazce. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 208, n° 32, pl. XIV, 4-5 (en couleurs); pl. XXVIII, 10 (en noir). — |C. H.] La galle forme une boule du volume d’une noisette à-celui d’un petit marron ; elle est, comme le bédéguar de la Rose, formée par une masse (1) Actuellement : Andricus lucidus (Hartig) Mayr, 1882, p. 23. — [C. H.; LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 259 centrale très dure, dans laquelle sont placées sans ordre un nombre de cellules qui varie selon la grosseur de la galle. De tous les points de la surface de cette masse arrondie partent des pédicules de deux lignes de long, se terminant par un renflement qui sécrète une matière gluante. A l’état frais, ces pédicules sont d’un vert foncé, et la surface qui les porte d’un vert clair ou grisâtre. La galle paraît vers le milieu du mois d’août jusqu’au commencement de septembre et se trouve surtout sur Quercus pubescens ; elle est plus rare sur Quercus sessiliflora et pedunculata. L’insecte se développe au printemps suivant ou dans la seconde année seulement. OBSERVATION. — J'ai trouvé plusieurs galles à Laaerberg sur Quercus pubescens, le 2 janvier 1860. Le Cynips transformé, mais encore engourdi, avait l’abdomen incomplètement coloré. Les galles ne présentaient aucune perforation. CYNIPS FECUNDATRIX Harlig (4). Malpighi, Opera omnia,tab. XIII, 42. Réaumur, Mém. Ins., t. LI, pl. XLIIL, 5-8, et pl. XLIV, 5 (galle épanouie). Cynips quercus-gemmaæ Linné, Syst. Nat., p. 919, n° 11 ; Fauna Svec., édit. 2, n° 1595. Cynips gemmaæ-quercus Fourcroy. Ent. Paris, t. Il, p.382, n°8. « Le Cynips de la qgalle en rose du Chéne » Geoffroy, Zns.,t. IL, p. 299, n° 8. « Cynips rosacé » Olivier, Encycl. Méth.,t. V,p. 785, n° 19. -_« Der Schuppenappel » Christ, Zns., p. 472, taf. LIV, 5. Cynips fecundatrix Martig, Germar's Zeitschr., Bd. IT, p. 331. Nigra, parce pubescens : antennis pedibusque piceo-nigris ; geniculis, maculis duabus basalibus abdominis anoque rufis. Long. 4 mm. D'un noir assez pur, faiblement pubescent; antennes et pattes d’un noir de poix; le tiers externe des cuisses, une partie de la région anale et une tache de chaque côté de la base de l'abdomen, rougeâtres. Nervures des ailes rousses, l’écaille brune. Abdomen un peu pubescent à la base, le reste nu. Il est généralement très difficile d'obtenir cet insecte ; après deux et même trois ans d'attente, il n’est pas rare de trouver la larve vivante dans les galles conservées pendant ce temps. Ce retard est dû sans doute à ce que l’insecte n’a pas trouvé des conditions favorables à sa transformation. (1) Actuellement : Andricus fecundator (Hartig) Mayr, 4882. p. 22. — [C. H1.] 260 C. HOUARD. Parmi les auteurs qui ont fait mention de cette galle, M. Hartig, seul, a connu son légitime propriétaire. Gazze. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p. 202-203, n° 26, pl. XV, 5 (en couleurs). — |C. H.] La galle que Geoffroy appelle « Galle en rose du Chêne », et que Réaumur compare avec justesse à un artichaut, se trouve sur les rameaux de Quercus pedunculata, et plus rarement de Quercus pubescens et sessiliflora. L’exté- rieur présente un nombre considérable d’écailles résistantes, un peu soyeuses, régulièrement imbriquées comme les pétales de la Rose; les écailles extérieures ne sont évidemment que les écailles caduques du bourgeon, devenues persistantes et plus développées, tandis que celles du centre paraissent dues à la transformation des parties plus internes. Ces écailles, d’abord réunies en bouton, s’écartent ensuite à la manière d’une fleur qui s’épanouit. Au milieu de cette espèce d’enveloppe protec- trice se trouve la galle proprement dite. C’est une petite coque, unilocu- laire, ombiliquée à son bout libre, de forme ovoïde allongée, quelquefois presque sphérique, mais toujours un peu amincie vers la base. Cette coque dure, ligneuse et de couleur brune, se détache spontanément à l’époque de l'épanouissement de la rosace et tombe à terre, tandis que celle-ci persiste. La fin de l’été est l’époque la plus convenable pour rechercher cette galle. CYNIPS CLEMENTINÆ Giraud (1). Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 349-350, n° 11. —[C. H.] Le cahier de Notes de Giraud contient encore la phrase suivante : .… Je regrette de ne pouvoir donner des renseignements plus détaillés sur cette intéressante forme de galle; sur ma recommandation, M.Tschek a visité attentivement le même arbre l’année suivante, mais sans résultat (2). (1) Actuellement : Andricus Clementinæ (Giraud) Mayr, 1882, p. 24. — [C. H.] (2) La galle produite par ce Cynipide est encore mal connue. G. Mayr a complété la description de Giraud et signalé les observations ultérieures de Tschek (1870, p. 29-27, n° 35, pl. IV, 35 ; 1872, p. 687, note 2) ; il a fourni également un petit dessin, assez médiocre, du reste, de la cécidie. Les stations indiquées par Cameron (1880, p. 266; localité : Scudder) et par Misciattelli- Pallavicini (1895, p. 89, n° 23 ; localité : Albano Laziale) demandent à être vérifiées. — [C. H.] . LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 261 CYNIPS MACROPTERA Kollar (1). Cynips macroptera Hartig, Germar’s Zeitschr., Bd. IV, p.407, n° 28. Atra, nitida, parce pubescens ; mandibulis, geniculis hbnsque posters, fusco-rufis; abdomine elongato, acuto; alis magnis, nervis nigris. Long. 2-3 mm. Var. : Tibus poshcis nigricantibus. Insecte de forme grêle, allongé, d’un noir brillant surtout à l’abdomen. Les palpes sont noirs, les mandibules rougeâtres ; les antennes sont minces, à peine plus épaisses au bout et un peu plus longues que la tête et le thorax réunis. L’abdomen est étroit, long, comprimé sur les côtés, et se termine en pointe ; le premier segment couvre tous les autres. La carène ventrale est nue. Les pattes sont noires, les genoux, les tibias postérieurs et quelquefois le premier article des tarses sont d’un rouge obscur. Les ailes sont grandes, mais leur longueur n’égale pas tout à fait deux fois celle du corps ; les nervures et l’écaille sont noires. Dans la variété, qui est beaucoup plus rare que l’espèce type, les tibias postérieurs sont noirâtres entièrement ou seulement vers leur extrémité ; les tarses sont noirs. La pubescence de la tête et du thorax est rare, courte, grisâtre, et ne masque pas la ponctuation fine de ces parties ; celle des antennes et des pattes n’est pas sensiblement plus longue, et sous ce rapport Pinsecte appartient à cette section plutôt qu’à la suivante, mais la forme de son äbdomen le rangerait dans cette dernière. Cette espèce semble former ainsi un passage de l’une à l’autre. Gazze. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de C ynipides.…, 1907, p. 189, n° 11, pl. XXVII, 9 (en noir). — |[C. H.] _ La galle de ce Cynips diffère beaucoup de toutes celles de ses congé- nères. Elle constitue un gonflement fusiforme d’un demi-pouce à deux pouces de long, d’une épaisseur variable, qui se développe sur un point de la tige des rameaux des jeunes Quercus Cerris et en affecte toute l'épaisseur. A l'intérieur se trouvent de nombreuses cellules disposées (4) Actuellement : Neuroterus macropterus (Hartig) Mayr, 1882, p. 40. — |C. H.] NouveLLes ARCHIVES DU Muséum, 5e série. — III, 1911. 34 262 C. HOUARD. concentriquement autour de l’axe de la tige et en occupant non seulement l'écorce, mais les parties ligneuses superficielles. Le nombre des cellules varie naturellement selon le volume de la galle : les plus fortes en con- tiennent près d’une centaine, les plus petites n’en ont que quelques-unes; dans certains cas enfin on trouve sur un seul point de la tige de petites bosselures qui renferment une seule cellule avec sa larve. On rencontre la galle en automne, et j’en ai vu sortir en décembre plusieurs centaines de Cynips parmi les échantillons conservés quelque temps dans mon cabinet èt de ceux cueillis à cette époque. Il faut placer la galle du Cynips macroptera parmi les plus nuisibles aux Chênes de nos forêts : elle affecte non seulement les rameaux laté- Faux, mais fréquemment la tige principale des jeunes arbres-et en arrête la croissance en les déformant. CYNIPS FOLII L. (1). Malpighi, Opera omnia, t. I, fig. 18. Réaumur, #Wém. Ins., t. UI, pl. XXXV, 35. Cynips quercus-folii Linné, Syst. Nat., p. 918, n° 5. Cynips quercus-folii de Villers, Linn. Ent., t. III., p. 74, n° 5. Diplolepis quercus-folii Olivier, Encycl. Méth., t. VI, p. 280, n°3. Panzer, Faun. Germ., p. 88, n° 11. « Le Diplolèpe de la galle ronde et dure du Chéne » Geoffroy, Hist. Ins., t. Il, p. 309, pl. XV, 2 (excel. syn.). Cynips quercus-folii Fabricius, Syst. Piez.,p. 144, n° 4. Diplolepis quercus-folii Boyer de Fonscolombe, Ann. Sci. nat., t. XX VI, p. 192. Fusco-nigra, brunneo-pubescens ; oculorum orbitis, thoracis maculis, scutelli disco pedibusque fusco-ferrugineis ; basicoxarum, femorum striga, articulisque ultimis tarsorum fusco-nigris. Alarum nervis crassis, nigris. Long. 3-4 mm. (2). La couleur ferrugineuse de la tête se limite aux orbites ou envahit la plus grande partie de la face et du front. Au thorax, elle forme quelques taches sur les flancs et trois stries longitudinales peu distinctes sur le dos (1) Actuellement : Dryophanta pubescentis Mary, 1881, p. 36, note ** et 1882, p. 36. — [C: H.] (2) La description donnée par Giraud demeure la plus complète que l’on possède de ce Cynipide. Mayr le considère comme une sous-espèce de Dryophanta fol et Kieffer (Cynipides, t. I, p. 635) dit simplement : « Insecte entièrement semblable au précédent (folü), ordinairement un peu plus petit ». — |C.H.] Ua PR LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 263 du mésothorax ; dans quelques cas, elle prend plus d'extension, et le dos paraît d’un ferrugineux obscur avec trois bandes longitudinales noirâtres. Le disque de l’écusson est ferrugineux. Les pattes ont la même couleur, avec la base des hanches, une partie de la face externe des cuisses, les tarses ou leur extrémité seulement, noirâtres. L’abdomen est noir et lui- sant, très peu pubescent vers la base. Les nervures principales des ailes sont épaisses, noires et ombrées de roussâtre. Gazce. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.., 1907, p. 237, n° 67, pl. XXI, { (en couleurs). — [C. H.]| La galle produite par cet insecte abonde ; on la voit souvent au nombre de 4 à 7 ou 8 sur la face inférieure des feuilles de Quercus pubescens, fortement attachée aux nervures latérales. Son volume varie entre celui d'un pois et celui d’une petite cerise. Sa forme est rarement tout à fait ronde, le plus souvent légèrement aplatie en dessus et en dessous ; la surface est unie, mais sans éclat ; sa couleur offre toutes les nuances du gris blanchâtre, jaunâtre, rosé et rougeâtre ou même bleuâtre (1), tou- jours un peu ternes et sans limites distinctes. Sa dureté peut résister à une forte pression des doigts. L'intérieur contient une seule cellule cen- trale, non isolée (2) de la masse spongieuse mais sèche qui l'entoure et qui semble formée par de nombreuses utricules rayonnant du centre vers la circonférence. Cette galle commence à se montrer en juillet, se développe lentement, ne tombe en général qu'avec la feuille et se conserve pendant l'hiver. L’insecte paraît à la fin de novembre et en décembre, quand la saison est douce, ou ne quitte la galle que vers les premiers jours du printemps. La galle du Cyrips folii a souvent été confondue avec la suivante; la plupart des citations synonymiques des auteurs en donnent la preuve (1) Les cécidies dessinées dans la figure 1 de la planche XXI répondent parfaitement à la descrip- tion donnée ici par leurs dimensions, l’état de leur surface et la teinte de celle-ci ; la galle située à gauche et en haut de la feuille de Chène est bleuâtre, comme l'indique Giraud. Le texte du manuscrit de cet auteur justifie pleinement le nom de Dryophanta pubescentis que nous avions proposé, Darboux et moi, pour cette figure attribuée par Giraud au Cynips folü ; notre identification reposait sur le dessin donné par Mayr en 1871 (pl. V, 49) et sur la description de 1882, p. 36 : « Kleinere etwas plattgedrückt-kugelige harte, trockene Blattgallen an Quercus pubescens ». Remarquons, en outre, que Mayr, comme Giraud, n'indique la cécidie en question que sur le Chène pubescent. — [C. H.] (2) En 1870 (p. 36), Gustav Mayr dit également : « ohne Innengalle ». — [C. H.] 264 C. HOUARD. évidente. J'ai cherché à faire disparaître cette confusion en citant exacte- ment pour les deux espèces les auteurs qui ont fourni sur l’insecte ou sur la galle des détails suffisants pour les faire reconnaître. Le Quercus pubescens est la seule espèce de Chêne de ces contrées qui produise cette galle ; les autres ne m'ont jamais rien offert d’analogue. J'ai vu cette galie, mais très petite, dès le commencement de juin ; à la fin de ce mois, quelques-unes seulement ont leur volume normal. En 1860, les galles que je conservais dans ma chambre ont produit l’insecte depuis les derniers jours de décembre jusqu'aux premiers jours de janvier. Le 2 de ce mois, Je trouve celte espèce sur les bourgeons de Quercus pubes- cens à Laaerberg, par une température de 100 environ. Nora. — Le signalement de cette galle tel qu’on le trouve dans le Systema Naturæ ne permet pas de distinguer si Linné a voulu parler de cette galle ou de celle de Cynips scutellaris. Mais on trouve dans ses Amænitates Acad. (HI, 324) des éclaircissements qui lèvent tous les doutes. Il y dit : « Sed Cyrips Fn. Suec. 947, quæ tam parva, cum ova sua in inferiore latere folii quereus adposuit, globulus ibi instar cerasi crescit, cujus centro fœtus residet, qui autumno vermis seu larva, vere appropinquante sit puppa aranei-formis, donee mense Majo in Muscam transsubstantiatus progreditur. » CYNIPS SCUTELLARIS Olivier (1). Malpighi, Opera omnia, t. I, fig. 19. Réaumur, Mém. Ins., t. IL, pl. XXXIX, 13-14(0. pedunculata), pl. XL, 8 (0. sessiliflora). Rœsel, Zns. suppl., tab. LII-LIIT, 1-5. Diplolepis scutellaris Olivier, Encycl. Méth.,t. VI, p. 282, n° 10. Cynips quercus-folii Christ, Zns., p. 474, pl. LIIT. Cynips folii Hartig, Germar’s Zeitschr., Bd. II, p. 187, n° 2 (excel. Reaumuri syn.). Diplolepis scutellaris Boyer de Fonscolombe, Ann. Sci. nat.,t. XX VI, p. 191. Cynips quercus-folii, Gardener's Chron., 1845, p. 207. Fusco-nigra, brunneo-pubescens : oculorum orbihis, thoracis strigis, scutelli dorso, linea femorum anoque fusco-ferrugineis. Alarum nervis crassis, nigris. Long. 4 mm. Le caractère le plus constant qui permette de naos cette espèce (1) Actuellement : Dryophanta folii (L.) Mayr, 1882, p. 36. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 265 de la précédente est la coloration noire des pattes, qui n’ont de ferrugineux que le bout des hanches et le bord inférieur des cuisses. Le noir domine aussi davantage à la tête et au thorax, quoique l’on trouve dans les deux espèces des individus qui, sous le rapport des couleurs, présentent une parfaite ressemblance. La région anale est ferrugineuse ou couleur marron dans cette espèce ; elle est noire et rarement un peu rousse dans la pré- cédente. Tout le reste est absolument semblable. GaLzze. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p- 236-237, n° 66, pl. XXI, 3-4 (en couleurs). — {C. H.] La galle globuleuse, molle, souvent colorée de rose et de rouge assez vif, est entièrement couverte de petites élévations ou tubereules qui lui donnent un aspect granulé (1). Son volume dépasse souvent celui d’une balle de carabine. Ses parois, très épaisses, sont abreuvées de sucs et présentent d'ailleurs une structure utriculaire analogue à la précédente. En son centre existe une seule cellule ou loge, non isolée, limitée par une enveloppe plus consistante que le reste du parenchyme. Cette forme constitue la « galle en bouton d’émail » de Réaumur; elle se trouve fréquemment sur le revers des feuilles de Quercus sessiliflora et très rarement sur Quercus pubescens ; son point d’insertion a lieu aussi sur une des nervures latérales ; on la rencontre isolée ou réunie au nombre de trois à quatre et même plus sur une feuille. Cette galle se montre pendant l’été, vers le milieu de Juin, et se déve- loppe rapidement; elle se détache vers la fin de septembre et en octobre avec les feuilles, dont elle hâte la chute, et se flétrit bientôt en se décom- posant. L’insecte paraît en octobre, novembre et décembre. On trouve sur Quercus pedunculala une galle qui se distingue de celle-ci en ce que sa surface est lisse, polie et porte rarement quelques tubercules isolés (2); cette modification a pour cause, sans doute, l'influence de l’es- pèce végétale, mais n'indique pas une espèce particulière de galle, ce que, du reste, l'étude de l’insecte démontre. Christ a figuré une semblable galle, et M. Hartig semble l’avoir décrite, car il ne fait aucune mention des granulations si frappantes dans la première forme. Hormis cetté (1) Consulter la figure 3 de la planche XXI. — !{C. H.] (2) Voir la figure #4 de la planche XXI. —|C, H.] 266 C. HOUARD. différence, ce qui a été dit de la première forme convient également à la seconde. CYNIPS LONGIVENTRIS Hartig (1). Rœsel, Zns.suppl.,t. III, tab. LXIX, 1-3. « Die rothnuss » Christ, 7ns., p. 473 Cynips longiventris Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. II, p. 188, n° 3. Fusco-nigra, brunneo-pubescens ; orbitis oculorum, scutelli dorso, apice cozarum et trochanterum genubusque piceis vel fusco-ferrugineis. Alarum nervis nigris, minus crassis. Antennarum articulis 2 ultimis connatis. Long. 3 mm. Dans cette espèce, d’ailleurs très ressemblante aux deux précédentes, le noir prend plus d’extension, et la couleur ferrugineuse se borne aux points indiqués dans la diagnose ; rarement on en voit des traces dans la région scapulaire. Le ventre est tout noir. Les nervures des ailes sont noires et un peu moins épaisses que dans les premières; l’écaille est d’un ferrugineux foncé ou brunâtre. Les deux derniers articles des antennes sont soudés. Variété. — Les tibias sont d’un ferrugineux obscur. M. Hartig en comparant cette espèce à son Cyraps folu, notre Cynips scutellaris, trouve qu’elle en diffère par la plus grande extension qu’a prise la couleur ferrugineuse ; fait remarquable, chez tous les individus au nombre de quinze que j'ai obtenus des mêmes galles, ce rapport est précisément inverse. Sur ce nombre un seul a les tibias obscurément rougeàtres. L’insecte s’est développé dans une chambre froide en décembre, janvier et février. | Gazze. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p. 238-239, n° 69, pl. XXII, 8 (en couleurs). — {C. H.] La galle a la forme, le volume et la dureté de la galle /o/a ; l'aplatisse- ment deses faces supérieure et inférieure est généralement assez sensible. Elle est d’abord d’un jaune verdâtre, puis d’un jaune elair interrompu par des bandes d’un rouge-carmin irrégulièrement concentriques et dont la (1) Actuellement : Dryophanta longiventris (Hartig) Mayr, 1871, p. 2-3, n° 50, pl. V, 50. —[C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 267 surface est souvent un peu moins élevée que les intervalles qui les séparent. La couleur rouge reste d’ordinaire un peu terne. L'intérieur a la même organisation que la galle /o/ii ; son parenchyme semble seulement d’un grain plus fin. Elle paraît et tombe à la même époque que cette dernière et, comme elle, ne se détache pas spontanément de la feuille. J’ai obtenu l’insecte en décembre et en février. | Cette Jolie galle se trouve sur Quercus pedunculata et siège, comme la plupart des galles globuleuses des feuilles du Chêne, sur les nervures laté- rales. Je n’en ai jamais vu une seule sur Quercus sessihflora et pubescens. Il est assez probable qu’on se trouve en présence de la galle que Linné et Fabricius ont assignée à leur Cynips quercus-inferus ; mais ni la description trop succincte de la galle, ni celle de l’insecte ne permettent de la reconnaître sans conteste. L’insecte ne saurait être un Cynips, mais plutôt un Synergus, comme le pense M. Hartig ou, selon moi, un Ceroptres, si l’insecte figuré par Panzer (Fauna germ., 88, 12) sous le nom de Cynips quercus-inferus est le même que l’espèce linnéenne (1). Dans cet état d'incertitude, j'ai dû adopter la dénomination de M. Hartig, qui le premier a fait connaître le vrai producteur de la galle. CYNIPS AGAMA Hartig (2). Réaumur, Mém. Ins., t. III, pl. XXXV, 4. Cynips agama Hartig, Germars Zeitschr., Bd. IT, p. 188, n° 4. Nigra, griseo-pubescens ; ore, oculorum orbitis, thoracis lateribus et dorso plus minus, scutello, ventre pedibusque ferrugineo-rufis ; coxarum et trochanterum basi nigris. Alarum nervis pallide rufis. Long. 3 mm. Var. : Capite rufo, macula faciei nigra, antennarum basi rufa. L'extension de la couleur ferrugineuse ou rougeâtre peut varier; àlatête, elle est le plus souvent bornée aux orbites, mais quelquefois elle envahit la face et le front, et il ne reste de noir qu’une petite tache sous les antennes; celles-ci ont quelquefois aussi leurs quatre ou cinq premiers articles tantôt rougeâtres, tantôt couleur de poix. Les flancs sont en partie (1) Consulter Dalla Torre, Cynipidæ, 1893, p. 71 ; Kiefer, Cynipides, t. If, p. 727 (Insecte pro- blématique). — [C. H.| (2) Actuellement : Dryophanta agama (Hartig) Mayr, 1871, p. 3-4, n° 52, pl. V, 52. — [C. H.] 268 C. HOUARD. rougeâtres ; Le dos du mésothorax est ou noirâtre, avec ses bords latéraux plus ou moins rouges, ou rougeâire avec trois traits longitudinaux brunâtres ; l’écusson, le ventre et les pattes sont rouges ; la base seule des hanches et des trochanters ainsi que les derniers articles des tarses sont noirâtres. Les nervures des ailes sont d'un rouge très pâle. La pubescence, rare surtout sur le dos du thorax, devient d’un gris un peu roussâtre ; les poils des antennes et des pattes sont un peu moins longs que dans les espèces qui précèdent. GaLce. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 241-242, n° 73, pl. XXII, 4-6 (en couleurs). —[C. H.] La galle dépasse peu le volume d’un grain de chènevis et siège aussi sur les nervures latérales des feuilles ; elle est dure, tantôt presque lisse, tantôt un peu granulée. Sa couleur est d’un gris jaunâtre pâle, quelquefois mêlé de roussâtre. Sa forme affecte celle d’une boule irrégulière; la face correspondant à la feuille est un peu aplatie et traversée d’un sillon où loge la nervure qui lui donne naissance (1) et sur laquelle elle semble placée en travers. Ses faces antérieure et postérieure sont faiblement comprimées, et le diamètre transversal reste un peu plus grand que les autres. L'intérieur ne contient qu’une seule cavité avec des parois peu épaisses, sèches et dures. Cette petite galle se développe pendant l’été et acquiert rapidement le volume qu’elle doit avoir. On la trouve fréquemment en automne sur Quercus pedunculata et sessiliflora ; une seule feuille en porte parfois près d’une dizaine. Comme la plupart des galles des feuilles, elle ne se détache pas spontanément, mais tombe avec elles. L’insecte paraît en octobre et en novembre, ou passe l’hiver dans la galle entièrement développée. Nora. — Le 22 juin, j'ai rencontré cette galle encore très pâle; plusieurs exemplaires avaient déjà atteint leur volume ordinaire. .… (4) Les figures 5 et 6 de la planche XXII mettent bien ce caractère en évidence — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 269 CYNIPS CORNIFEX Kollar (1). Cynips cornifex Martig, Germar's Zeilschr., Bd. IV, p. 406, n° 27. Piceo-nigra, griseo-pubescens : dorso mesothoracis plus minus, scutello pedibusque ferrugineo-rufis : coxis, trochanteribus articulisque ultimis larsorum, fusco-nigris. Antennarum articulis ? ultimis subconnatis. Long. 2-3 mm. Var.: Ferrugineo-rufa, antennis, metathorace, abdomine, coxarum basi, larsorumnque articulis ultimis, fusco vel piceo-nigris. Les antennes et les palpes sont noirâtres ; la tête el le dos du thorax sont d’un noir de poix plus ou moins mêlé de ferrugineux ; l’écusson est de cette dernière couleur. Les pattes sont d’un ferrugineux rougeûtre ; les derniers articles des tarses, les hanches, les trochanters et quelquefois la base des cuisses sont noirâtres. Les nervures des ailes sont roussâtres. Dans la variété, la tête est ferrugineuse avec une petite tache noirâtre sur la face ; le dernier arlicle des palpes est noirâtre. La base des antennes est plus ou moins claire. Le thorax, à l'exception du méta- thorax, devient d’un rouge ferrugineux; les pattes ont la même couleur. Les derniers articles des tarses et quelquefois la base des hanches sont noirâtres. Gazze. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides..., 1907, p. 246, n° 78, pl. XVI, 1 (en couleurs). — |C. H.] Les branches basses et chétives des jeunes Quercus pubescens portent quelquefois, sur le revers des feuilles et fixées sur les nervures latérales, de petites cornes coniques, de 4 à 6 ou 8 millimètres de long sur 2 milli- mètres de large, de couleur grise, jaunâtre ou rouge bleuâtre, à surface lisse et assez dures : ce sont les galles occasionnées par ce Cyrips. Une légère constriction ou étranglement divise chaque galle en deux parties : la partie inférieure contient la larve ou le Cynips, dont la tête est dirigée vers le bas: la partie supérieure un peu renflée en ventre de fuseau renferme une petite cavité vide. Cette galle a quelque ressemblance avec celle d’une Cecydonna (2) que (1) Actuellement : Dryophanta cornifez (Hartig) Mayr, 1871, p. #-5, n° 54, pl. V, 54 — |C.H.] [ (2) Contarina subulifex Kieff. — |C. H.] NouveLLEs ARCHIVES pu Muséum, 5e série. — III, 1941. FA 39 270 C. HOUARD. l’on trouve aussi sur les feuilles du Quercus Cerris, mais elle est plus grande et d’une structure différente. Elle se montre dès la fin de juin, croit lentement et ne tombe qu'avec les feuilles. On trouve quelquefois sur une feuille jusqu'à six et même dix galles, en partie desséchées ou habitées par des parasites. Cetle espèce se rencontre assez rarement. La sortie du Cynips a lieu en novembre et décembre, quand la température reste douce, ou vers le printemps si le froid survient de bonne heure. Nora. — En 1860, les insectes des galles conservées chez moi sont sortis en décembre. — Le 2 janvier, je trouve à Laaerberg la galle déjà perforée. —Observé les galles fraîches, le 24 juin, à Laaerberg ; quelques- unes ont sensiblement leur volume normal, d’autres sont très petites ; presque toutes sont colorées en rouge. CYNIPS DISTICHA Hartig (1). Réaumur, Mém. Ins., t. IL, pl. XXXV, 4, pr. p. Cynips disticha Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. II, p. 188, n°5. Ferrugineo-rufa, griseo-pubescens ; antennarum basi et apice, metatho- race, abdominis dorso corarumque basi, nigris ; tarsis fuscis. Segmento primo 2/3-3/4 longitudinis abdomainis. Var. : Capite nigro-piceo, mesothorace nigro-lineato, abdomane fere toto, coxis, trochanteribus femorumque basi, nigris ; antennis fusco-nigris. Cette espèce se distingue de toutes celles de sa section par la forme de son abdomen plus obtus et moins rétréei au bout, quoique un peu com- primé sur les côtés, et par le premier segment, qui ne forme que les deux tiers ou les trois quarts de la longueur du dos. Dans les individus les plus clairs, qui sont aussi généralement les plus grands, la tête, les deux ou quatre premiers articles du flagellum et le thorax, à l'exception du méta- thorax, sont d’un beau rouge ferrugineux ; l'abdomen est ferrugineux et noirâtre seulement sur le dos. Les hanches sont noires ou brunes en totalité ou en parie; les tarses sont brunâtres. Dans la variété, la couleur noire prédomine ; la tête est d’un noir de poix, les antennes noirâtres ; la poitrine, une partie des flancs, les hanches, les (1) Actuellement : Dryophanta disticha (Hartig) Mayr, 1871, p. #, n° 53, pl. V, 53. —[C. H.} LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 211 trochanters et la base des cuisses sont noirs; le dos du thorax est rou- geûtre avec trois lignes rousses. On trouve tous les intermédiaires entre ces deux formes. Gaze. — Consulter: Darboux et Houard, (ralles de Cynipides.…, 1907, p. 240, n° 71, pl. XXII, 9-10 (en couleurs). — |[C. H.! La galle, du volume d’un petit pois, a la forme d’un segment de cylindre moins haut que large (1) et placé droit sur les nervures latérales de la face inférieure des feuilles ; elle a sa base un peu convexe, son extrémité déprimée et faiblement ombiliquée, sa surface presque lisse ou un peu sranulée, et sa couleur d’un gris verdâtre devient plus tard rougeûtre ou d’un roux clair. À l’intérieur se trouvent deux cavités séparées par une cloison horizontale ; la supérieure reste vide eta des parois assez épaisses d'une substance analogue à celle de la galle foi; l’inférieure, qui se trouve immédiatement au-dessus du point d'implantation, à des parois plus minces et renferme la larve ou l’insecte. | Cette forme se trouve assez communément avec la galle agama sur OQuercus pedunculata et sessihflora ; les deux espèces se réunissent quelquefois sur la même feuille. Le développement, la chute et la sortie de l'insecte ont lieu aussi à la même époque. CYNIPS DIVISA Hartig (2). Cynips divisa Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. I], p. 188, n° G. Ferrugineo-rufa ; antennis, metathoracis declivitate, abdominis basi et dorso plus minus, coxis, trochanteribus tarsisque, fusco-nigris. Long. 4 mm. Les deux derniers articles des antennes, soudés d'ordinaire, paraissent n’en former qu’un, dont la longueur égale celle des deux précédents ; mais dans quelques cas leur articulation paraît très distincte. Outre la couleur noirâtre du métathorax en dessus, il existe sur le dos du mésothorax trois bandes un peu roussâtres et peu marquées. Le dos et la base de l'abdomen sont plus ou moins noirâtres ou d’un marron foncé ; quelquefois cette (4) Voir la figure 10 de la planche XXII. — [C. H.] (2) Actuellement : Dryophanta divisa (Harlig) Mayr, 4874, p. 3, n° 51, pl. V, 51. — |C. H.] 97 Ÿ C. HOUARD. couleur ne dépasse pas le bord postérieur des segments dorsaux. Les hanches sont noirâtres avec leur extrémité un peu rougeûtre ; les trochanters sont noirâtres aussi, surtout aux paires postérieures ; tous les trochantins sont rougeâtres. L’extrémité des tarses antérieurs, les postérieurs en entier et quelquefois le boutdes tibias de la dernière paire sont d’un brun noirâtre. GazLe. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides..., 1907, p. 241, n° 72, pl. XX, 7 (en couleurs). — |C. H.] La galle a le volume d’une chevrotine et se trouve quelquefois en grand nombre sur le revers d’une feuille; elle est ronde, très légèrement com- primée, dure, lisse et un peu luisante ; sa couleur, d’un roux-paille, d’abord clair, puis plus foncé, passe quelquefois au brun vers l’époque de la maturité. Elle est uniloculaire et semblable à la galle fo/it par la dureté et la sécheresse de son parenchyme. Je n’ai rencontré cette galle que sur Quercus pedunculata. Elle est très rare aux environs de Vienne. J'ai trouvé à Gmunden un jeune Chêne dont presque toutes les feuilles en portaient une douzaine. Dans tout le reste de la contrée, je n’en découvris pas un seul exemplaire. L’insecte commence à se montrer vers la fin du mois de septembre, mais c’est surtout dans les derniers jours d’octobre qu'on le trouve en abondance. CYNIPS RUFIPES Fabricius (1). Collection Megerle, ir Museo Viennensi. Longueur 2,5-3 mm. La collection Megerle contient sous ce nom deux exemplaires femelles qui sont de véritables Cymips, mais qui paraissent différer de l’espèce de Fabricius, qui cite cependant Megerle. Fabricius s'exprime ainsi : « €. nigra, nitida ; ano pedibusque rufis. Habitat in Austria Dom. de Megerle. Statura el magnitudo omnino C. rosæ. Caput et thorax nigra, obscura. Abdomen compressum, atrum, nitidum ; ano rufo, aculeo brevi exserto, r'eCurvO. » Antennes de quatorze articles, d’un rougeâtre brun, faiblement épais- (+) Bibliographie du Cynips rufipes dans le Catalogue de Dalla Torre (1893, p. 76); Kieffer consi- dère cet insecte comme problématique (Cynipides, t. Il, p. 728). — [C. H.} 19 =! ©Q2 LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. sies vers le bout, un peu plus longues que la tête et le corselet. Tête, thorax et abdomen noirs, à pubescence rare et courte. Palpes, mandibules, côtés du prothorax, le bord correspondant du mésothorax et le disque de l’écusson, ferrugineux. Pattes d'un rouge ferrugineux, avec la base des hanches noirâtre. Abdomen noirâtre en dessus, ferrugineux ou noirâtre en dessous et sur les côtés ; derniers segments sans pubescence sensible ; valvule ventrale petite, sans poils hérissés. Ailes transparentes, pubes- centes, leurs nervures assez fines, rousses, l’écaille ferrugineuse. AppExpA. — Pubescence très faible, dos du thorax presque lisse, flancs lisses ; apicule ventrale assez longue. Une petite tache rouge au-devant de l’écusson. Nervure basale brisée. Celluie radiale longue ; aréole faible- ment fermée en arrière par des nervures décolorées. Genre DRYOCOSMUS Giraud (1). Consulter : Giraud, Signalements ….…, 1859, p. 353-354. — |C. H. DRYOCOSMUS CERRIPHILUS Giraud (2). Consulter : Giraud, Signalements.…., 1859, p. 354-355, n° 1; Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 189-191, n° 12, pl. XXII, 10 (en couleurs). — | C. H.] Genre NEUROTERUS Hartig. NEUROTERUS OSTREUS Giraud (31. Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 350, n° 1 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 239-240, n° 70, pl. XXII, 7 (en couleurs). — |C. H.) (1) Dans le manuscrit de Giraud, ce nouveau genre figure aussi sous le nom de Cosmonotus — |C. H.} (2) A côté de ce nom, Giraud a écrit Cynips turbinatu, appellation que l’on rencontrera plus loin au chapitre des Synergus. — |C. H.] (3) Actuellement : Andricus ostreus(Giraud) Mayr, 1882, p. 14. — [C. H.] C. HOUARD. L9 1 re NEUROTERUS NUMISMALIS Olivier (L). Malpighi, Opera omnia, t. 1, p.115, fig. 16. Réaumur, Jém. Ins.,t. HI, p. 446, pl. XL, 13-15. « Le Cynips de la galle en écusson du Chéne » Gcotfroy, /ns., t&. Il, p. 302, n° 15. Cynips numismalis Foureroy, Ent. Paris., Il, p. 384, n° 15. Cynips numismalis Olivier, Enc. Méth., 1. V, p.787, n° 27. Neuroterus Reaumurii Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IT, p. 192, n° 3. « Silk button galls », Gardener's Chron., 1843, p. 52. Niger, nitidus ; mandibulis, antennarum basi, squamula pedibusque fusco-testaceis vel piceis : thoracis dorso subtiliter punctato : alarum nervis transversis crassis nigro-piceis ; areola nulla. Long. 2 mm. L'extrémité du premier article des antennes (scape), le second et la base des deux suivants plus ou moins clairs ou couleur de poix. Les pattes sont d’un testacé sale ou sombre avec les hanches ; le dernier ar- ticle des tarses et souvent le bout des tibias postérieurs noirâtres ; d’autres fois, elles sont couleur de poix avec les genoux et la face antérieure des cuisses de devant testacés. Le dos du thorax est très finement ponctué et à sillons longitudinaux peu profonds, mais sensibles. L’écusson est presque lisse et faiblement luisant au milieu. Les flancs sont finement coriacés. L’aréole des ailes est nulle ou à peine indiquée. GaLLe. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.., 1907, p. 244-245, n°76, pl. XVI, 2-4 (en couleurs). — [C. H.| On rencontre fréquemment la jolie petite galle produite par cette espèce sur les jeunes Quercus pedunculata et sessiliflora, dont elle couvre quel- quefois la plus grande partie de la page inférieure des feuilles. Son volume atteint à peu près celui d’une lentille, el sa forme affecte celle d’un petit bouton de chemise. La face inférieure est plane et repose sur la feuille, à laquelle elle ne tient que par un pédicule très court ettrès mince ; la face supérieure présente une petite fossette circulaire au milieu etest cou- verte de poils fauves, serrés, soyveux, régulièrement couchés du centre à la circonférence et se repliant sur la face inférieure, dont le centre reste nu. En examinant les galles cueillies sur la feuille, on ne trouve ordinai- (1) Actuellement : Neuroterus numismalis (Olivier) Mayr, 1871, p. 10, ne 62, pl. VI, 62. — Remar- quons que Giraud a classé ce Cynipide dans le genre Neuroterus une dizaine d'années avant que le travail de Mayr ne paraisse. — |C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 275 rement aucune cavité apparente et pas de larve : celle-ci ne commence à se montrer que vers l’époque de la chute de la galle et souvent après cette date. A mesure que la larve se développe, la galle change de forme, devient plus épaisse vers le centre, et ses deux faces s’éloignent progres- sivement jusqu'à ce que, enfin, par ce mouvement de dilatation, elle ait acquis une forme tout à fait ronde. L’insecte alors est transformé et attend les premiers jours du printemps pour sortir. Je l’ai oblenu en mars des galles conservées dans mon cabinet. Cette espèce de galle paraît pendant l'été et se détache spontanément au début d'octobre ; il est préférable de recueillir celles qui sont tombées à terre si l’on veut avoir plus de chances d'élever le Cyrips. Il suffit alors de les placer dans un vase rempli de terre et d’arroser de temps en temps. C’est pour avoir négligé ces précautions si simples que la plupart des tentalives faites pour obtenir l’insecte ont échoué. NEUROTERUS LENTICULARIS Olivier (1). Malpighi, Opera omnia, t. 1, p. 114, fig. 15. « Galle en champignon » Réaumur, Hém. Ins., t. II, pl. XLIL, 8-10. « La galle en chapeau du Chéne » Geoffroy. Aist. Ins..t. IT, p. 300. « Diplolèpe noir à pattes jaunes », 1bid., p.311, n° 6. Diplolepis flavipes Foureroy, Ent. Paris., II, p. 392, n° CG. Cynips longipennis Coquebert, Z{lustr. Ins., p. 7, pl. I, 10. Diplolepis lenticularis Olivier, Encycl. Méth..t. VI, p. 281, n° 7 ; Ent. Syst., t. IL. p.104, n° 21. Cynips longipennis Fabricius, Syst. Pies., p. 148. n° 21. Diplolepis lenticularis Fonscolombe, Ann. Sri. nat..t. XX VI, p. 193. Neuroterus Malpighii Martig, Germar's Zeitschr., Bd. Il, p. 192, n° 1. Diplolepis gallæ-lenticulatæ d'Anthoine, Journ. Phys. Chim. Hist. nat.,t.1, p.35, pl LE, 1. Niger, ritidus ; mandibulis, antennarum basi, squamula, pedibusque fusco-testaceis : thoracis dorso subtiliter punctato : alarum nervis transver- sis crassis, effusis, nigro-piceis : areola subtriangularis. Cette espèce a la forme, la taille, la ponctuation et la couleur de la précédente, mais on l’en distingue assez aisément aux caractères que (1) Actuellement : Neuroterus lenticularis (Olivier) Schenck, 1862, p. 189, p. 191, n°2, p.228, n°8. — L'existence du manuscrit de Giraud permet de conclure que cet auteur a compris le Diplolepis lenticularis dans le genre Neuroterus dès 1859, c’est-à-dire antérieurement au travail de Schenck. NON 2716 C. HOUARD. voici : les deux premiers articles des antennes sont entièrement testacés, et cette couleur s'étend souvent aux deux ou trois suivants. L’écusson paraît plus distinetement ponctué et est presque mat. Les pattes sont généralement un peu plus claires ; la base des hanches, le côté supérieur des cuisses etlestibias sont plus ou moins nuancés de roux. Les nervures principales des ailes sont épaisses, de couleur roux foncé, un peu diffuse ; l’auréole est constamment bien marquée, son angle supérieur assez souvent arrondi. La cellule radiale a aussi un peu plus de largeur que dans l’espèce précédente. Ces derniers caractères suffisent pour éviter toute confusion. L’insecte parfaitserencontredéjàdans les galles dèsle moisdedécembre, mais sa sortie spontanée a lieu aux premiers beaux jours du printemps. GaLLe. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 243-244, n° 75, pl. XX, 8-10 (en couleurs). — |C. H.] La galle, de forme lenticulaire, a de 4 à 6 millimètres de diamètre et une épaisseur qui ne dépasse guère celle d’une feuille de papier. Sa face supérieure, d’un gris rosé ou rougeûtre, est très légèrement bombée au milieu et ornée de petits faisceaux de poils raides dirigés en tous sens. Le bord de la face inférieure est parseiné de taches blanches. Les parois, de consistance charnue, ont peu de résistance. Il n’y a à l’intérieur ni larve ni cavité bien marquée pour la recevoir aussi longtemps que la galle reste sur la feuille ; après sa chute, vers la fin d'octobre, le centre s'élève peu à peu, les parois s’écartent, une cavité se forme et s'agrandit à mesure que la larve prend plus de volume. Comme l’espèce numismalis, celle-ci se rencontre souvent en grand nombre sur le revers des feuilles de Quercus pedunculata et sessiliflora, moins souvent sur (. pubescens. Il n’est pas rare de la voir isolée sur la face supérieure des feuilles, et alors sa couleur atteint un rouge plus vif et même un peu violacé. NEUROTERUS LANUGINOSUS Giraud. Consulter : Giraud, Signalements…, 1859, p. 351, n° 2 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…., 1907, p. 192-193, n° 15, pl. XXI, 1 (en couleurs). — [C. H.] 19 —! —! LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. Le manuscrit de Giraud contient, en outre, la phrase que voici : … On voit souvent un assez grand nombre de ces galles réunies en paquets irréguliers ou placées bout à bout en lignes parallèles sur la même feuille. NEUROTERUS SALTANS Giraud. Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 351-353, n°3 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 186-188, n° 10, pl. XXIIT, 6-9 (en couleurs). — [C. H.]| Au sujet des mouvements effectués par la larve du Veuroferus saltans dans sa galle, le cahier de notes de Giraud contient encore quelques renseignements inédits : … Jlne serait pas sans intérêt de connaître quel usage cette petite créature peut faire d’une propriété que la nature, qui ne fait rien sans but, a refusé à ses congénères ; sans prétendre donner de ce fait une explication indiscutable, qu’il me soit permis de faire une simple conjec- ture. [Il m’a paru d’abord que cette faculté pouvait faciliter le détache- ment de la galle, car plus d’une fois, au moindre contact des feuilles, j'ai vu ces galles non seulement tomber à terre mais projetées avec force sur les objets voisins. Il me paraît de plus que sa persistance doit avoir un autre but, par exemple celui de permettre à la galle de choisir uné place convenable sur le sol : au bout de quelque temps de repos sur la terre, les galles ne remuent plus, mais, si l’on vient à les déplacer, le mouvement recommence. NEUROTERUS MINUTULUS Giraud. Consulter : Giraud, Signalements..…, 1859, p. 353, n° 4 ; Darboux et Housrd alle de Cynipdes A0 DL no DE XXII 35 (en couleurs). — [C. H.] NEUROTERUS POLITUS Hartig. Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IT, p. 193, n° 5. Niger, politus, ntidissunus ; ore, antennis pedibusque fusco-testaceis, coxis nigris, femoribus plus minus piceis, tarsis pallidioribus. Long. 1 mm. vel parum ultra. NouvEeLLEs ARCHIVES pu Muséum, 5e série, — II, 1941. 30 978 C. HOUARD. On distingue celte espèce des précédentes par la petitesse de sa taille et par l’absence complète de ponctuation sur le mésothorax, dépourvu aussi des deux sillons longitudinaux ordinaires. L’aréole des ailes est bien distincte. Deux individus capturés pendant le mois d’août à Carlsbad. Genre PEDIASPIS Tischbein. Entomologische Zeitung, Stettin, 18592, p. 141. Tête transversale, un peu excavée en arrière, presque de la largeur du thorax : mandibules courtes, puissantes, terminées par deux fortes dents dont l’externe plus longue, un peu courbée, est séparée de l’interne par un intervalle assez grand. Labre presque aussi long que large, un peu relevé, limité à sa base et sur les côtés par une ligne semi-circulaire enfoncée ; son bord antérieur presque droit au milieu, ses angles arron- dis (1). Yeux ovalaires un peu proéminents ; ocelles gros, en triangle presque équilatéral. La face au-dessous de chaque antenne élevée en forme de tubercule saillant. Antennes de quinze articles : le premier ou le scape est assez gros ; le second beaucoup plus petit, court et conique ; le troisième le plus long de tous ; les quatrième, cinquième et sixième un peu plus allongés qu'épais ; les suivants presque aussi longs que larges, un peu plus épais que ceux de la base du flagellum ; le dernier terminé en pointe très obtuse, plus grand d’un quart que le précédent. Prothorax en arc régulier, sans dilatation ou saillie sur les côtés. Mésothorax légè- rement bombé, parcouru par deux sillons complets et bien marqués, qui convergent très faiblement en arrière, par un troisième, raccourci, placé entre ceux-ci au-devant de l’écusson et par deux autres, latéraux, un sur le milieu de chaque paraptère. Écusson saillant, un peu déclive, terminé par une large surface plane, subcordiforme, munie d’un léger rebord. Métathorax court, très déclive, parcouru longitudinalement par deux lignes élevées un peu convergentes en arrière. Abdomen en ovale un peu comprimé sur les côtés en arrière ou subtrigone, le premier segment (1) N'élant pas autorisé à sacrifier le seul individu que j'aie sous les yeux, les autres organes de la bouche ne peuvent être décrits. LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 2719 formant un peu plus du tiers de toute sa longueur. Ailes et pattes comme dans le genre Cyrips. Nora. — Ce genre, remarquable surtout par la conformation de l’écus- son, doit suivre immédiatement le genre Cynips, auquel il se rattache par les antennes et ses caractères alaires. PEDIASPIS SORBI Tischbein. Entomologische Zeitung, Stettin, 1852, p. 142. Nigro-piceus, griseo-pubescens : abdomine rufo-brunneo ; antennis, clypeo, mandibulis, squamulis pedibusque obscure testaceo-rufis. ©. Long. 4 mm. La couleur foncière de la tête est d’un noir de poix. Une pubescence courte, un peu raide. mais assez riche, couvre ses parties ainsi que les pattes. Les antennes, les orbites, le chaperon et les mandibules, à l’excep- tion des dents, sont d’un rougeätre ferrugineux obscur. Pour le thorax, cette couleur se montre aussi, quoique plus indistinctement, sur le pour- tour du prothorax et sur les paraptères. Le prothorax porte une ponctua- tion marquée, mais peu serrée ; Le dos du mésothorax, assez luisant, pos- sède à peine quelques points très fins. Les flancs paraissent lisses ou très indistinctement pointillés, et portent aussi, selon M. Tischbein, des traces de couleur ferrugineuse. Le disque de l’écusson est parfaitement plat, coriacé ou très finement gaufré et presque nu ; les bords sont très légère- ment saillants et lisses. L’abdomen d’un rouge brun, avec une nuance noirâtre sur le milieu du dos, est lisse, luisant et nu, à l'exception de quelques poils peu sensibles surles côtés de la base du premier segment et sur le bord des derniers. L’apicule ventral est assez court et porte un petit nombre de poils raides. La gaine de la tarière est noire. Les pattes sont d’un rougeâtre obscur tirant un peu plus vers le testacé que les parties claires de la tête et les antennes. Les ailes ont les dimensions les plus ordinaires aux vrais Cynips ; elles sont transparentes, mais la cou- leur rousse de leur pubescence les assombrit un peu. Les nervures sont rousses aussi, les principales un peu plus foncées; l’écaille est d’un rouge obscur. La cellule radiale est assez longue, mais un peu plus large dans 280 C. HOUARD. le genre Cynips ; la nervure radiale décrit une légère courbe pour gagner le bord de l’aile. C’est à M. Tischbein que revient la découverte de cette intéres- GALLE. sante espèce de Cynipsère. Il en a trouvé la galle dans la Prusse rhénane sur les petites racines de Sorbier [Sorbus Aucuparia] (1), à une profon- deur de deux à trois pouces. Parmi 40 individus qu’il en a obtenus, il ne. se trouvait aucun mâle. La galle ressemble assez à celle de Piorhiza aptera. Comme celle-ci, elle se compose de l’agglomération sur un point de la racine d’un certain nombre de tubérosités pressées les unes contre les autres et contenant chacune un nombre de cellules variable d’une à cinq ou six ; les tubé- rosités sont cependant moins liées entre elles que dans la galle de Biorhiza aptera. Je dois la connaissance de cette galle et de l’insecte à la bienveillante communication que m'en a faite M. le D° G. Mayr, qui les a reçus de M. Tischbein. Cetteespèce n’a pas été trouvée jusqu’à présent en Autriche. Genre ANDRICUS Hartig. ANDRICUS GLANDIUM Giraud. Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 355-356, n° 1 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 179-180, n° 2, pl. XXII, 11 (en couleurs). —|C. H.] ANDRICUS ERYTHROCEPHALUS Giraud. Consulter : Giraud, Signalements.…., 1859, p. 356, n° 2. —[C.H.] ANDRICUS ÆSTIVALIS Giraud. Consulter : Giraud, Signalements..…, 1859, p. 356-357, n°3 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 180-181, n° 3, pl. XIX, 1-3 (en couleurs). — [C. H.] \ (1) Gustav Mayr, en 1881 (p. 15, note), a prouvé que les racines sur lesquelles se trouvent ces alles sont celles de l’Acer pseudoplutanus L. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 281 ANDRICUS CYDONIÆ Giraud. Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p- 307-358, n° 4; Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 184-185, n° 8, pl. XVIII, 6 (en couleurs). — [C. H.] On lit encore dans le manuserit de Giraud l’intéressante étude que voici : Nouvel examen de la galle « Cydoniæ ». — Le 20 mai 1860, elle a déjà acquis un volume considérable, et quelques-unes ont atteint leur plus grand développement. Elle n’occupe pas seulement le pétiole des feuilles, mais il est plus exact de dire qu’elle forme une tumeur irrégulièrement arrondie, affectant tout un bourgeon, sur la surface de laquelle se trouvent implantées un nombre variable de feuilles et d’écailles. Les feuilles qui se dégagent du ventre de cette tumeur sont ordinairement assez régulières et ont presque toujours un pétiole plus ou moins long ; celles, au contraire, qui en occupent le sommet sont fortement plissées ou recoquillées, et leur pétiole semble comme fondu dans la masse générale de la tumeur. La couleur de cette galle à l’état frais est d'un vert presque de la même nuance que les feuilles elles-mêmes, quelquefois cependant un peu plus clair. Elle est uniformément couverte d’une pubescence courte, mais plus prononcée que celle des feuilles. En l’examinant à l’intérieur, on trouve que la portion ventrue est constituée par une masse homogène, charnue, se coupant facilement comme la pulpe d’un fruit. En séparant un à un les nombreux plis foliacés qui en occupent la cime, on rencontre immédiatement au-dessous de leur implantation un petit espace anfrac- tueux, au fond duquel on découvre un nombre variable de petites coques surmontées de quelques filaments pubescents et roussâtres. Les coques sont enchâssées dans la substance charnue de la galle, à l'exception de leur sommet, qui est libre. Elles se font surtout remarquer par la nuance plus claire de leur substance. Avec le temps, la coque se dessine mieux, devient plus dure, et ses parois assez minces renferment un seul insecte. Il arrive quelquefois que l’axe du bourgeon a eu le temps de se déve- 28° C. HOUARD. 19 lopper en forme de petit rameau de deux à huit lignes de long, et, dans ce cas, la galle paraît comme pédiculée. Dans d’autres cas, le pétiole des feuilles émergeant de la surface de la galle principale est lui-même le siège d'une galle secondaire, de même nature que la première. Le parenchyme des galles observées à cette époque a à peu près la consistance de la chair du coing. Les cellules sont occupées par les larves qui paraissent adultes. Dans quelques coques, l’insecte est déjà coloré en noir. ANDRICUS GROSSULARIÆ Giraud. Consulter : Giraud, Signalements.., 1859, p. 358-359, n° 5 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…., 1907, p. 181-182, n° 4, pl. XIII, 2 (en couleurs). — [C. H.] ANDRICUS BURGUNDUS Giraud. Consulter : Giraud, Signalements.., 1859, p. 359, n° 6 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 182-183. n° 5, pl. XII, 2-3 (en couleurs et en noir). — |C. H.] ANDRICUS CURVATOR Hartig. Malpighi, Opera omnia, t. I, p. 117, fig. 28. Réaumur, Hem. Ins., t. II, pl. XXXIX, 5-8. Geoffroy, /ns.,t.1l, p. 299, n° 7. Cynips foliacea Olivier, Encycl. Méth., t. V, p. 785, n° 18. Andricus curvator Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. I, p. 191, n° 5. Cynips quercus-tiaræ, wardener’s Chron., 1843, p. 52 (1). (4) Le Cynips quercus-tiaræ est indiqué par Dalla Torre (1893, p. 44) et par Kieffer (Cynipides, t. Il, p. 682 et p. 727) comme synonyme de Neurolerus numismalis. Giraud a réparti plus exacte- ment, nous semble-t-il, les différentes formes de galles signalées par Curtis. Il identifie, comme nous l’avons vu précédemment (p. 274), la galle décrite au début de l’article de Curtis, et fort bien figurée, avec celle du Neuroterus numismalis, et il rapporte la quatrième variété signalée par l’auteur anglais à l’action de l’Andricus curvator. Giraud avait, en effet, traduit avec soin le travail de Curtis et consigné sur un cahier que je possède la traduction suivante : « En juin 1841, on m'envoya du même arbre, qui avait fourni abondamment les premières galles mentionnées, une quatrième variété ; plusieurs feuilles en contenaient trois et d’autres une seule ; elles étaient variablement placées, faisant une légère saillie à la surface de la feuille et différant des précé- dentes en ce qu’elles étaient également visibles de chaque côté du limbe. En examinant la face inférieure de la feuille, la galle présentait la forme d’une tache coriacée d’une couleur d’ocre sombre, entourée d'un cercle épais et vert, d'une ligne de diamètre environ ; cet anneau était LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 283 L'insecte décrit par Geoffroy et Olivier est un Ptéromalien, peut-être le Wesopolobus fasciiventris Westw. ©. Celui de Réaumur est un Decatoma (Eurytoma olim.). Niger, subtiliter pubescens ; antennis fuscis, basi pallidioribus : ore pedibusque fulvo-testaceis, coris omnibus, femoribus posticis latere externo, anterioribus basi, nigris. Œ. ©. Ant. G15, © 14 art. Long. 2 mm. Antennes brunes, les articles de la base d’un fauve sale en dessous, plus obscur en dessus ; mandibules et palpes fauves ; le sommet de la tête très finement pointillé et le dos du mésothorax, presque lisse et assez luisant, marqué de deux sillons très distincts ; la ponctuation de la face et des côtés du thorax un peu plus marquée ; le milieu des flancs poli et brillant. L'écusson rugueux et faiblement bifovéolé à la base. La pubescence de la face, des côtés du thorax et des pattes très faible. Abdomen court, triangulaire, comprimé sur les côtés ; apicule ventral saillant. Le premier segment forme environ les trois quarts de la lon- gueur de l'abdomen. Ailes transparentes, à pubescence, nervures et écaille brunes. Pattes comme il est dit dans la diagnose, mais la couleur noire des cuisses, souvent peu marquée ou réduite, a une nuance un peu plus sombre que le reste. Le troisième article des antennes est très légèrement arqué chez les mâles. GaLLes. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p. 249-250, n° 82, pl. XII, 7 ; pl. XIII, 4-5 (en couleurs). — |C. H.] La galle se développe dans la substance même des feuilles du Chêne et forme sur les deux faces une élévation hémisphérique verdâtre et assez résistante ; ses parois sont minces et semi-ligneuses ; elles renferment plissé et de la couleur de la feuille ; à ia face supérieure, mème tache avec un petit tubercule au centre et souvent un trou assez grand par lequel l’insecte était sorti. En ouvrant une de ces galles et en la regardant à la lumière, je vis qu’elle contenait plusieurs objets opaques, et je découvris un Cynips couleur de poix, luisant, avec des antennes longues, brunes et un peu en massue. Les pattes étaient couleur d'ocreet les nervures des ailes de couleur foncée ; à ses côtés, je vis une larve parasite de couleur grise qui avait tué le Cynips et, à mon grand regret, rongé le corps el mutilé les autres parties. Si cette espèce n'a pas été décrite, je propose de lui donner le nom de Cynips quercus-tiaræ, à cause de la ressemblance de la galle avec un turban. » Remarquons cependant que, dans celte description, le petit tubercule saillant, sité au milieu de la face supérieure de la galle, et le bourrelet vert et plissé, visible sur l'autre face, donnent l'impression qu'il s’agit plutôt ici de la cécidie engendrée par le Neuroterus vesicator (Schl.) Mayr ; la galle de ce Cynipide, signalée du reste en Angleterre par Trail (1873), a été tout récemment figurvée par Connold (British Oak Galls, 1908, pl. LV). — [C, H.] | 28/4 C. HOUARD. une cavité considérable, qui ne contient qu’une petite coque ovoïde ou réniforme, brune, de deux millimètres de diamètre, faiblement fixée d’abord sur un point, mais se détachant facilement et presque toujours libre après la sortie de l’insecte. Le siège le plus ordinaire de la galle se trouve sur un des bords de la feuille, dont elle occasionnelle plissement ; d’autres fois elle occupe le point d'implantation du limbe et prend alors une forme assez semblable à celle de l’espèce suivante. Elle paraît de très bonne heure et croît rapidement ; l’insecte en sort à la fin de mai où au commencement de juin. Après cette époque, la galle reste longtemps fraîche et même augmente de volume ; mais on remarque sur une de ses faces le trou par lequel linsecte s'est échappé. Quelques galles conservent longtemps encore une larve dans leur coque centrale : c’est un parasite qui se développera en automne. On trouve fréquemment cette espèce sur Quercus pedunculala, sessi- liflora et pubescens. Elle est souvent dévastée par la chenille d’une Noc- tuelle (Oréhosia ambiqua Hübn.), qui en dévore la substance. J’ai aussi obtenu de ces galles plusieurs Cecidomyia. ANDRICUS INFLATOR Hartig. Malpighi, Opera omnia, t. I, p. 120, fig. 37-38 et 40 (I, N). Andricus inflator Hartig, Germar'’s Zeitschr., Bd. Il, p. 191, n° 4. Niger, punctulato-coriaceus, subtiliter pubescens : antennis fuscis, basi pallidioribus ; ore pedibusque fulvo-testaceis ; coxis posticis nigris. G'.Q. Ant. 515, © 14 art. Long. 2? mm. Antennes brunâtres avec les cinq à six premiers articles d’un testacé tantôt un peu fauve, tantôt plus obscur. Bouche testacée. Tête et thorax d’un noir mat, entièrement couverts d’une ponctuation coriacée assez serrée, excepté, sur les flancs, un très petit espace qui est lisse. Les deux sillons longitudinaux du mésothorax moins marqués que dans l'espèce précédente, surtout en avant. L’écusson aussi moins distinc- tement impressionné à la base. Abdomen luisant, entièrement noir ou un peu roussâtre vers le ventre, en ovale très court, subtriangulaire, assez fortement comprimé sur les côtés ; le premier segment n'ayant LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 285 environ que la moitié de sa longueur. Apicule ventral de la femelle dépassant le bout anal. Pattes d’un testacé un peu fauve, les hanches postérieures en très grande partie, quelquefois l’extrême base des anté- rieures et le dernier article des tarses noirâtres. Le bord postérieur des tibias de la dernière paire ordinairement un peu assombri. Le mâle, outre les différences sexuelles ordinaires, se distingue encore par la couleur de ses pattes, où le noir prend plus d'extension. Les hanches, les trochanters, la base des cuisses intermédiaires, une grande partie des postérieures, les tibias postérieurs et le dernier arlicle de tous les tarses sont d’un noir brunâtre. Le troisième article des antennes n’a pas d’échancrure bien sensible. L’abdomen est subpétiolé. Cette espèce se distingue parfaitement de la précédente, à laquelle elle ressemble d’ailleurs beaucoup, par la ponctuation coriacée au dos du thorax. GaLce. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 202, n° 25, pl. XVII, 1-2 (en couleurs). — [C. H.] La galle détermine le gonflement de l'extrémité des rameaux du Chêne et lui donne la forme d’une massue surmontée par plusieurs bour- geons ou par quelques feuilles. En coupant cette masse ligneuse, mais encore tendre, on découvre une cavité d’abord faiblement fermée et qui restera plus tard constamment ouverte. Au-dessous de cette espèce d’antichambre se trouve une petite coque rousse, logée dans la substance ligneuse qui l'enveloppe de toutes parts : elle contient une seule larve. L'insecte, pour sortir, perce la coque par le haut et traverse l’anti- chambre. L’époque ordinaire de l’éclosion est le mois de juin. Il n'existe peut-être pas de galle plus nuisible au Chêne. Elle affecte quelquefois presque tous les rameaux d’un arbre, arrête leur croissance et détermine leur déformation. Elle est surtout très fréquente sur Quercus pedunculata, mais on l’observe aussi sur Quercus sessih/flora et pubescens. L'espèce de massue formée par cette galle continue à croître après la sortie de l’insecte ; on en trouve d’un volume assez considérable, ce qui rend leur recherche facile, mais on n’en obtient plus rien. NouveLces Arcuives pu Muséuu, 5e série. — III, 4911, 37 286 C. HOUARD. ANDRICUS MULTIPLICATUS Giraud. Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 360, n° 7; Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 184, n° 7, pl. XVIII, 1 (en cou- leurs). — |C. H.] ANDRICUS ILICIS Fonscolombe (1). Cynips quercus-ilicis Fabricius, Ent. Syst., suppl., p.213, n°10 ; Syst. Pies., p.145,n° 10. Diplolepis quercus-ilicis Boyer de Fonscolombe, Ann. Sci. nat., t. XX VI, p. 196. ? Cynips quercus-pedunculi Linné, Syst. Nat., II, p. 918, n°8, Fauna Svec., n° 1524; Fabricius, Ent. Syst. Il, p. 102, n° 8 ; Syst. Piez., p. 145, n° 7. Ater, nitidus ; thorace pedibusque pallide flavis, Fabricius (Syst. Piez.) Long. 1 mm. Boyer de Fonscolombe décrit ainsi cet insecte : « La tête, le corselet, les antennes et les pattes sont d’un fauve jaunâtre ; les yeux sont noirs; l’abdomen d’un noir luisant. Les ailes sont un peu obscures, surtout vers l'extrémité, et leurs nervures sont à peine sensibles. » « Variété dans laquelle le derrière de la tête est brun. » J'ai examiné trois exemplaires de cette espèce, dont deux un peu dété- riorés, provenant de Fonscolombe lui-même et conservés dans la riche collection de M. le D° Sichel. Les traits suivants serviront à en com- pléter le signalement. L’insecte a une assez grande ressemblance avec les petits individus d’Andricus terminalis et se place naturellement auprès de cette espèce. La tête est d'un brun rougeâtre, plus ou moins obseur vers le sommet ; la face est un peu plus claire ou même testacée chez deux individus. Les antennes sont fauves à la base et un peu rembrunies à l'extrémité. Le thorax est d’un fauve clair ou testacé, le dos luisant couvert d’une ponctuation très fine et visible seulement à l’aide d’une bonne loupe. Sillons des parapsides bien sensibles en arrière, s’effaçant en avant. Abdomen brillant, d’un brun obscur avec une nuance rou- geâtre vers la base du côté du dos. Pattes testacées ou d’un fauve clair. Nervures des ailes pâles, mais distinctes, disposées comme dans Andricus terminalis. Pubescence comme dans cette espèce. (1) Actuellement : Plagiotrochus ilicis (Fabr.) Mayr, 1881, p. 32-33. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 287 Fonscolombe dit que cet insecte « habite, en famille, des galles ovales, charnues, d’un beau rouge cramoisi, qui croissent sur les. feuilles et sur les chatons des fleurs mâles du Quercus coccifera ; celles qui se trouvent sur les feuilles sont saillantes des deux côtés ; la feuille les partageant en deux ». L'auteur ajoute : « La galle que décrit Réaumur (pl. XXXVII, 10, 11, et pl. XL, 1-6) est exactement la même, mais l’insecte diffère. » Cette observation me paraît propre à éclaircir la question, restée inso- luble, jusqu’à présent, desavoir quel insecte Linné a voulu désigner sous le nom de Cynips quercus-pedunculi. La galle fisurée par Réaumur sur les chatons du Chêne et citée par Linné n’est certainement pas celle qui a produit l’insecte que le célèbre auteur suédois mdique trop laconi- quement par ces mots : C. grisea, als cruce lineari ; maïs cette dia- gnose pourrait bien avoir été appliquée à l’insecte qui nous occupe. La ressemblance des galles, selon le témoignage de Boyer, expliquerait assez l’erreur commise par Linné en citant Réaumur, erreur reproduite tex- tuellement par Fabricius et tous les auteurs quiont parlé de cette espèce d’après le Systema Naturæ. Cette interprétation me paraît fondée ; cependant, comme l’examen des exemplaires originaux peut seul suppléer à ce que la diagnose a d’incomplet et permettre un jugement définitif, je ne cite qu'avec doute la synonymie qui se rapporte au Cynips quercus-peduneulr. ANDRICUS TERMINALIS Fabr. (1). Malpighi, Opera omnia, t. I, p. l18, fig. 33. « La galle en pomme» Réaumur, Mém. Ins., t. IT, pl. XLE, 1-4. Panzer, Faun. Germ.,p. 88, tab. XIII. Cynips quercus-terminalis Fabricius, Syst. Piez., p. 146, n° 12. Diplolepis quercus-terminalis Boyer de Fonscolombe, Ann. Sci. nat., t. XX VI, p. 197, n° 45. Teras terminalis Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. II, p. 195, n° 1. Ferrugineo-testaceus, subtiliter pubescens ; abdomine infuscato vel casta- neo ; alarum nervis fusco-nigris. Ant. G 15, © 14 art. Long. 2-2,5 mm. Chez la femelle, les antennes ont environ la longueur de la tête et du thorax ; leurs deux tiers externes sontassombris ou brunâtres ; les articles (4) Actuellement : Biorrhiza pallida (Oliv.) Kieffer, 14898, p. 260. — [C. H.] 288 C. HOUARD. sont au nombre de 14; ceux du flagellum sont assez courts, un peu plus minces à la base et tronqués au bout. L’abdomen est d’un brun-marron plus ou moins clair. La saillie des fourreaux de la tarière et de la pointe ventrale est peu marquée. Le mâle a les antennes testacées, filiformes, beaucoup plus longues ; le troisième article est fortement échancré en arrière, un peu en massue au bout ; les suivants sont cylindriques, plus longs que larges. L’abdomen est petit, un peu comprimé en arrière et ordinairement moins foncé que chez l’autre sexe. Le pénis est saillant et dirigé par en bas. Dans les deux sexes, le corps est couvert d’une pubescence peu abon- dante très fine et très courte, le dos du mésothorax presque nu et en partie lisse et luisant ; le reste du thorax et la tête sont finement poin- tillés. | Var. 1. © : Les ailes sont mutilées et ne dépassent pas le milieu de l'abdomen. Var. 2. © : Les ailes n'existent pas ; le thorax est plus étroit ; les sillons dorsaux sont moins distincts et l’écusson très petit. | Nora. — La séparation des sexes dans les galles est un fait qui a été constaté par plusieurs entomologistes et qui se renouvelle souvent ; mais les cas de leur mélange dans la même galle ne sont pas rares. Gazce. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 218-219, n° 43, pl. XIX, 4 (en couleurs). — [C. H.] La galle, bien connue sous le nom de « pomme de Chêne », acquiert souvent un volume considérable. Sa surface est, à l’état frais, lisse, bril- lante et nuancée de vert lendre, de jaune pâle et de rouge vif. Une couche épaisse de substance spongieuse, molle, abreuvée de sucs, recèle dans son centre une agglomération considérable de petites coques très dures, dont chacune contient une larve. Elle ne siège pas exclusivement sur les bourgeons latéraux. Elle paraît dès le commencement de mai, et sa crois- sance est très rapide ; l’insecte l’abandonne dès le commencement de juin. Elle est surtout abondante sur Quercus pubescens, mais se trouve aussi sur Quercus sessiliflora et pedunculata. Cette galle, outre un nombre considérable de parasites, nourrit encore fréquemment la larve du Palaninus villosus Fabr., qui la dévaste et en LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 289 provoque la chute prématurée. La larve quitte ensuite cette retraite pour s’enfouir dans la terre et s’y transformer ; le petit Coléoptère paraît vers le mois d'août. La chenille d’un petit Lépidoptère (Pædisca corticana Treitschke) vit aussi et se transforme dans la mème galle ; le papillon devient libre au mois de juillet. ANDRICUS RAMULI L. (1). Malpighi, Opera omnia. t. 1, p. 124, fig. 56. Cynips quercus-ramuli Linné, Syst. Nat., If, p. 918, n° 10; Fauna Svec., n° 1527. «Die Wollennuss » Christ, /ns., p. 474. Curtis, British Ent., pl. and fol. 688. Cynips quercus-ramuli, Gardener’s Chron., 1844, p. 475. ? Teras amentorum Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IV, p. 408, n° 2. Totus ferrugineo-testaceus, pedibus pallidioribus ; mesothoracis dorso subtiliter coriaceo. Alarum nervis fusco-nigris. Antennarum articulis duo- bus ultimis connatis. Areola minuta, obsoleta aut nulla. Ant. G 14, © 13 art. Long. ? mm. Chez la femelle, la couleur est tantôt d’un testacé ferrugineux, comme chez le mâle, et tantôt plus décidément ferrugineuse. L’abdomen est plus ou moins mêlé de teinte sombre, mais jamais noirâtre. La pointe de la carène ventrale est saillante. Les antennes sont un peu plus courtes que la tête et le thorax, testacées ou quelquefois un peu assombries vers le bout ; les articles du flagellum, à l’exception du premier, sont courts, presque moniliformes. Les deux derniers sont soudés, de sorte qu'on ne compte que 13 articles distincts. Les antennes, chez les mâles, ont la longueur de la tête et du thorax ; le troisième article est assez fortement échancré en arrière, un peu courbé, mais non épaissi en massue au bout ; les suivants sont très peu plus longs qu’épais et à peine plus minces à la base. La couleur du dessus du corps est partout d’un testacé ferrugineux ; le dessous et les pattes sont un peu plus pâles. Le pénis est saillant et tourné en bas. On distingue aisément cette espèce de la précédente à ses antennes le plus souvent unicolores, moins longues, et à la brièveté de leurs articles, (1) Actuellement : Andricus ramuli (L.) Schenck, 1862-1863, p. 196, p. 202, n° 14, p. 242, n° 50. — {C. H.] 290 G. HOUARD. mais surtout à la sculpture finement coriacée du dos du mésothorax. La pubescence est extrêmement faible partout. Je ne cite qu'avec doute M. Hartig, parce que, bien qu'il me paraisse avoir décrit la galle ramu/, il parle de deux stries d’un brun rougeâtre le long des côtés du thorax de l’insecte, que je ne remarque pas dans mes nombreux exemplaires. Gazze. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 197-198, n° 20, pl. XII, 1 (en couleurs). — |C. H.] Les galles forment de petites coques dures, groupées en nombre va- riable sur la base des fleurs mâles du Ouercus pubescens et couvertes de longs filaments laineux qui, par leur réunion, ressemblent à une boule de coton. La couleur de ces filaments est d’abord d'un blanc assez pur ; plus tard elle devient plus terne et même roussâtre. Leur développement se fait avec une étonnante rapidité. J'ai observé le 18 mai, dans la ma- tinée, plusieurs jeunes galles encore presque nues:et qui, le soir du même jour, étaient totalement masquées par des filaments de plusieurs lignes de long. Vers les derniers jours de mai, la galle est mûre. L’insecte paraît du 1° au 10 juin environ. Cette galle sert aussi de refuge à la chenille de Pædisca corticana Treitschke. ANDRICUS AMENTT Giraud. Consulter : Giraud, Signalements…, 1859, p. 360-361, n° 8 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p. 198-199, n° 21, pl. XII, 4-5 (en couleurs et en noir). — |C. H.] ANDRICUS NITIDUS Giraud (4). Consulter : Giraud, Signalements…, 1859, p. 361-362, n° 9 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 191-192, n° 13, pl. XXII, 2 (en couleurs). — [C. H.] Le manuscrit de Giraud contient encore ceci : (1) Actuellement : Chilaspis nitida (Giraud), Mayr, 1881, p. 32. — Dans son manuscrit, Giraud avait primitivement désigné ce Cynipide sous le nom de chloridoma. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 291 .… Cette galle estitrès rare et la seule parmi les galles globuleuses des feuilles que j'aie rencontrées sur Quercus Cerris. ANDRICUS PETIOLI Hartig (1). Andricus petioli Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IV, p. 407, n° 12. Niger ; oreet antennis fusco-testaceis, basi pallidiore ; pedibus testaceis ; abdomine piceo vel piceo-nigro. Ant. © 14 art. Long. 1 mm. La bouche est d’un testacé roussâtre ; les antennes ont à peu près la longueur de la tête et du thorax réunis. Les derniers articles du flagellum sont sensiblement renflés ; tous sont assez courts ou submoniliformes : la couleur de ces organes est d’un testacé clair à la base et obscur vers l'extrémité. La face est très distinctement ponctuée et peu brillante ; le sommet de la tête est lisse et luisant. Le dos du thorax est très finement ponctué et marqué de deux sillons longitudinaux très peu accentués. L’abdomen est entièrement couleur de poix chez quelques individus et presque noir chez d’autres. Les pattes sont testacées ; les hanches de la dernière paire sont ou concolores ou quelquefois noirâtres à la base. Ailes transparentes, pubescentes:et assez longuement ciliées ; leurs ner- : vures faibles d’un roux pâle, la radiale et la cubitale presque décolorées. La cellule radiale complètement ouverte en avant. Écaille des ailes rousse. GaLLe. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p. 239-236, n° 65, pl. XII, 6 (en couleurs). — |C. H.] On trouve fréquemment pendant tout l'été, sur Quercus pedunculata, sessiliflora et pubescens, des feuilles dont le pétiole est tantôt plus épais qu'à l'ordinaire, tantôt bosselé ou comme variqueux en un ou plusieurs points de son étendue ; ces bosselures, occasionnées par l’hy- pertrophie du parenchyme du pétiole, renferment en nombre variable les larves de ce petit Cynipide, placées sans ordre lesunes près du centre, les autres plus rapprochées de la circonférence de cette espèce de galle. (1) Actuellement : ? Andricus testaceipes Hartig. — Synonymie complexe. Kieffer, dans Le tome 1 de ses Cynipides (p.438), considère l’A. petioli comme un petit exemplaire d'A. trilineatus ; à la page 665 du tome Il, il admet la synonymie, qui redevient douteuse à la table, (p. 721.) En 1871, p. 7, n°57, Gustav Mayr considère A. petioli comme synonyme de A. noduli et de À. testaceipes ; en 1882, p. 18, il distingue A. testaceipes de A. trilineatus (noduli). — [C. H.j 292 C. HOUARD. Quelques feuilles ne portent qu’une galle, mais le plus souvent le pétiole tout entier et une partie de la nervure principale en sont couverts et représentent une sorte de chapelet. Le tissu du pétiole semble n'avoir éprouvé d'autre modification que celle de l’hypertrophie ; mais, vers l’é- poque de leur maturité, les galles deviennent plus jaunâtres, plus pâles que les nervures restées saines. L’insecte quitte sa demeure pendant les mois d’août et de septembre. Je l’ai vu confondu, dans plusieurs collections, avec le Synergus apicals, qui habite les mêmes galles et qui est ordinairement beaucoup plus fréquent que le propriétaire légitime. M. Hartig a décrit un Andricus testaceipes, qu’il a obtenu de galles ayant le même siège, qui, selon toute probabilité, n’est pas distinct de l’Andricus petioli. Je donne la préférence à cette dernière dénomination comme plus caractéristique de la galle. ANDRICUS NODULI Hartig (4). Andricus noduli Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. II, p. 191, n° 3. Niger ; antennis basi, abdomine pedibusque rufis ; abdominis apice, coæis posticis basi nigris ; Hibuis posticis fuscis, tarsis pallidis. ©. Niger ; antennis fusco-testaceis, apice vix obscurioribus ; pedibus ut in © coloratis. . Long. 1 mm. N’ayant pas moi-même rencontré cet insecte, je reproduis textuelle- ment la diagnose de M. Hartig. J'ai vu deux individus originaux transmis par lui au musée impérial de Vienne ; leur taille est un peu au-dessous de celle de trois quarts de ligne que leur assigne l’auteur. La femelle a la tête et le thorax d’un roux de poix et l'abdomen plus clair vers la base. Ses antennes, testacées à la base et assombries vers l’extrémité, sont. sensiblement renflées au bout, et leur longueur dépasse un peu celle de la tête et du thorax réunis. Les pattes sont d’un testacé assez pâle, avec la base des hanches à peine assombrie. Le mâle a les antennes plus longues que le corps, filiformes, à articles bien distincts, testacés, un (4) Actuellement : Andricus trilineatus Hartig, 1840, p. 191, no 2. — |C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 293 peu obscures au bout. Les pattes sont en proportion plus longues; les hanches postérieures sont brunes. Tout le corps est d’un noir assez pur. Le dos du thorax est couvert d’un pointillé fin, assez serré et marqué de deux lignes longitudinales enfoncées, très peu distinctes ; il est faible- ment luisant et porte une pubescence clairsemée, visible seulement à la loupe. Gace. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.… , 1907, p- 234-235, n° 63, pl. XX VIII, 5 (en noir). — [C. H.] La galle se développe dans la substance des jeunes rameaux du Chêne, dont elle arrête la croissance. Elle est très petite et ne trahit sa présence que par une légère voussure de l’écorce du rameau; c’est par cette petite saillie, à parois minces, que l’insecte opère sa sortie. La cavité dans laquelle il est logé est plongée en grande partie dans la substance li- gneuse. Le nombre des galles réunies sur un rameau est quelquefois assez considérable ; M. Hartig en a observé jusqu’à trente. D’après cet auteur, cette galle est commune aux environs de Berlin. Je ne l'ai pas rencontrée jusqu à présent près de Vienne. Genre BIORHIZA Westw. (1). Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 362. — [C. H.] BIORHIZA RENUM Giraud (2). Consulter : Giraud, Signalements..…, 1859, p. 362-363, n° 1 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p. 246, n° 79, pl. XX, 1 (en cou- leurs). — [C. H.] BIORHIZA APTERA Fabr. (3). Malpighi, Opera omnia, t. I, p. 127, fig. 65 c. Coquebert, Z{L., t. I, p. 8, tab. I, 11. Cynips aptera Fabricius, Syst. Piez., p. 148, n° 23. Biorhisa aptera Westwood, Zntr. Classif. Ins., p. 56. Apophyllus apterus Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. II, p. 193 ; Bd. IV, p. 410. Cynips aptera, Gardener's Chron., 1844, p. 732. (1) Actuellement : Biorrhizas —[C. H.] (2) Actuellement : Trigonaspis renum (Giraud) Mayr, 1882, p. 31. — [C. H.] (3) Actuellement : Biorrhiza aptera (Bosc) Westwood, 1840, p. 56. — [C. H.] NouvELLEs ARCHIVES DU Muséum, 5e série. — III, 1941. 38 29% C. HOUARD. Ferruginea : antennarum flagello abdominisque fascia tota, effusa, piceo- nigris ; alis nullis. Long. 5 mm. Antennes robustes à articles ayant la forme d’un cône renversé, pro- gressivement plus courts vers le sommet. Thorax plus étroit que la tête et l'abdomen, comprimé sur les côtés et un peu moins large à arrière qu’en avant ; mésothorax divisé transversalement, par un sillon arqué, en deux parties, l’antérieure ponctuée, la postérieure lisse et sillonnée longitudinalement de chaque côté. Éeusson petit, mais très apparent, un peu relevé et séparé du mésothorax par une forte rainure. Tout le corps finement pubescent excepté l'abdomen, qui n’a que peu de poils à la base. GaLLE. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 235, n° 64, pl. XXVH, 3-4 (en noir). — |C. H.] J'ai trouvé eet inseete courant à terre au pied d’un grand Chène de l'espèce sessiliflora, le 16 décembre, à Pœtzleindorf, près de Vienne. Il existait à l’origine des racines de cet arbre plusieurs galles abandonnées de Cynips radicis, mais je ne pus rien découvrir de plus. A peu de dis- tance de cet endroit, je rencontrai plus tard, en visitantles racines super- ficielles d’un autre Chêne, une galle vide aussi et que je regarde comme celle produite par cette espèce de Piorhiza, car elle est conforme à celle que décrit M. Hartig et ressemble assez bien aux figures que l’on en trouve dans Malpighi et dans Gardener's Chronicle. Sur une racine des- séchée, de l’épaisseur d’une ficelle, se trouvent groupées et plus ou moins serrées les unes contre les autres une dizaine de petites boules, les unes régulières, les autres un peu comprimées par leurs voisines et ayant chacune le volume d’une petite noisette. L'intérieur contient une coque plus dure que la couche corticale, mais non isolée. Le 2 janvier 1860, j'ai trouvé à Laaerberg, sous un Quercus pubescens, trois individus vivants : deux étaient renversés sur la neige et paraissaient un peu engourdis ; le troisième marchait avec quelque lenteur également sur la neige. Un des deux premiers avait au bout de la tarière plusieurs œufs de couleur lactée et quelques autres sur diverses parties du corps. Leur forme était celle d’un ovoïde, assez fortement rétréei par un bout, terminé en un filet ayant deux à troisfois la longueur du corps de l'œuf. LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 295 BIORHIZA SYNASPIS Hartig (1). Apophyllus synaspis Hartig, Germar’'s Zeitschr., Bd. HI, p. 340. Ferruginea ; abdomine nigro, nitidissimo ; antennarum apice infuscato ; alis nullis. Long. ? mm. vel paulo infra. Antennes médiocrement robustes, leurs articles plus courts que chez l'espèce précédente ; les premiers articles du flagellum un peu coniques, les suivants plus larges que longs, le dernier de la longueur du précédent. Thorax plus étroit que la tête, court, le dos un peu gibbeux et luisant; écusson extrêmement petit, presque nul. Abdomen subglobuleux, gros, peu comprimé et très luisant. Pointe ventrale apparente, ciliée. Pubescence très fine, peu visible. GaLLe. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p- 238, n° 68, pl. XXI, 2 (en couleurs). — |C. H.] La galle habitée par cette espèce est parfaitement ronde, lisse, d’abord d’un vert très pâle, puis jaunâtre avec des teintes rouges et ensuite tout à fait rouge et assez brillante. Son volume varie entre 2 et 7 millimètres de diamètre. Ses parois sont épaisses, spongieuses, peu résistantes, moins sèches que celles de la galle /o/u, mais moins aqueuses que celles de la galle scutellaris ; au centre se trouve une seule cavité assez petite, eu égard au volume de la galle. Je n’ai jamais rencontré cetteespèce que sur Quercus pubescens et sur les nervures secondaires de la page inférieure des feuilles. Elle commence à paraître au début de septembre ; les premières tombent environ trois semaines après, les plus tardives dans la première quinzaine d'octobre ; après leur chute, elles conservent fort longtemps leur fraicheur et leur belle couleur rouge. Si J'avais pu avoir quelque doute sur l'identité de cette espèce avec celle de M. Hartig, la comparaison de la galle et de l’insecte avec les échantillons originaux que le Musée de Vienne tient de l’auteur les aurait levés ; mais ce qui me surprend, c’est que M. Hartig dit que la galle se montre au printemps et que l’insecte paraît déjà dès la fin de juin (1) Actuellement : Trigonaspis synaspis (Hartig) Mayr, 4882, p. 31. — [C.H.] 296 C. HOUARD. jusqu’en juillet. Pour moi, Je n’ai jamais rien observé de semblable, bien que, d’après cette donnée, j'aie mis une attention particulière à la recherche de cette galle. Celles que j'ai recueillies en automne ont pu être conservées sur la terre en prenant la précaution de l’arroser de temps à autre ; elles ont fourni un seul individu au mois de janvier ; tous les autres ont attendu jusqu'aux premiers Jours de septembre. J'ai trouvé cette galle en assez grande abondance à Laaerberg sur Quercus pubescens, le 10 septembre 1859 ; quelques-unes gisaient déjà à terre ; d’autres étaient prêtes à se détacher; plusieurs restaient encore très petites. En 1859, j'ai déposé en plein air, au jardin botanique, les galles cueillies en automne ; elles ont été couvertes deneige jusque vers la fin de décembre, époque à laquelle est survenu le dégel. Le 28 décembre, j'ai trouvé dans le sac contenant les galles douze individus courant avec agilité et cherchant à s'échapper. Genre SPATHEGASTER Hartig. SPATHEGASTER BACCARUM L. (1). Réaumur, Mém. Ins.,t. IIL, p.137, fig. 10-11. | Cynips quercus-baccarum Linné, Syst. Nat., t. IT, p.917, 4 ; Fauna Svec., n° 1522. Cynips quercus-baccarum Olivier, Encycl. Méth., t. V, p. 786, n° 20 (excel. Réaumur et Geoffroy synon.). Cynips quercus-baccarum Fabricius, Syst. Piez., p. 144, n° 3. Diplolepis quercus-baccarum Fonscolombe, Ann. Sci. nat., t. XXVI, p. 197, n° 16. S'pathegaster interruptor Hartig, Germar's Zeilschr., Bd. I, p. 207, n° 20 ; Bd. IF, pin ere Niger ; antennarum basi pedibusque flavescentibus ; alarum nervis nigris, adumbratis ; coxarum basi fuscis ; œpetiolo vix 1/3 abdominis longi- tudine. Long. 3 mm. Tout le corps a un certain brillant et est comme vernissé. Les antennes, filiformes chez le mâle et à peine un peu plus épaisses au bout chez la fe- melle, sonttrès minces; les articles du flagellum sont cylindriques et peu dis- tincts. La face est couverte d’une ponctuation coriacée; le chaperon étroit, caréné, à de chaque côté une impression très marquée. Le dos du méso- (1) Actuellement : Newroterus baccarum (L.) Mayr, 1882, p. 38 et 42. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 297 thorax et l’écusson sont très finement coriacés, presque lisses et médio- crement luisants; les sillons longitudinaux du premier sont peu distincts; le second est faiblement rebordé. Le métathorax est finement ponctué. Les nervures des ailes sont fortes, noires et ombrées de roussâtre ; les deux brachiales ont chacune un point transparent. L'abdomen du mâle est en ovale allongé, fortement comprimé, presque cultriforme, porté par un pétiole qui a à peine le tiers de sa longueur. Le troisième article des antennes est cylindrique, presque droit. Chez la femelle, l'abdomen est lenticulaire, très comprimé et subsessile, la pointe ventrale un peu saillante et nue. Gazce. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…., 1907, p. 199-200, n° 22, pl. XVI, 6-7 (en couleurs et en noir). — [C. H.] La galle ressemble parfaitement à un grain de raisin blanc, de grosseur moyenne, arrivé au terme de sa maturité ; elle en a la couleur, la forme globuleuse et la consistance, mais elle est un peu plus transparente. Sa substance est très juteuse. Elle siège à la page inférieure des feuilles du Chêne et s’insère ordinairement dans l’intervalle des nervures latérales, rarement sur celles-ci ou sur la nervure principale. L'insertion n’a pas lieu à l’aide d'un mince pédicule, comme dans la plupart des galles globuleuses des feuilles, mais toute l'épaisseur de la feuille y est intéres- sée, de sorte que celle-ci coupe la galle en deux segments inégaux, le supérieur, beaucoup plus petit, faisant une faible saillie à la face supé- rieure, tandis que l’autre, formant à peu près les trois quarts de la petite boule, pend à la face inférieure de la feuille. Ce siège n’est pas le seul qu’adopte la galle : on la trouve également sur les fleurs mâles à la mème époque et aux mêmes arbres, mais souvent mêlée à la galle quercus-pedunculi, avec laquelle elle a sans doute été confondue plus d’une fois. La forme, la grosseur et la couleur sont les mêmes que dans les galles des feuilles, et l'insertion au pédoncule de la fleur se fait seulement par un point de sa surface. Cette galle suit de très près l’apparition des feuilles ; son développe- ment est rapide, mais celui de l’insecte ne l’est pas moins ; l’éclosion commence déjà vers le 25 mai. La galle, assez abondante sur Quercus pubescens, est plus rare sur @. sessiliflora et Q. pedunculata ; les galles 298 C. HOUARD. trouvées sur ces dernières espèces de Chênes siégeaient toutes sur les feuilles. Nora. — La galle dont parle Linné est bien celle représentée par Réaumur, comme le prouve le passage suivant des Amænitates Acad., t. III, p. 324, auxquelles renvoie le Syst. Nat. : Catenæ nodorum anno 1693/4 in Germania e quercibus pendentes conspiciebantur copiosissimæ. SPATHEGASTER APRILINUS Giraud (1). Consulter : Giraud, Signalements..…, 1859, p. 363-364, n° 1 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p. 203-204, n° 27, pl. XVII, 2 (en couleurs). — |C. H.] .… Un très petit nombre de galles sur Quercus sessiliflora, en 1860. SPATHEGASTER GLANDIFORMIS Giraud (2). Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 365, n°2 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 178-179, n° 1, pl. XII, 1 (en couleurs). — !C. H.] À Petit renseignement contenu dans le manuscrit de Giraud : .… En 1860, le mêmearbre n’a pas une seule galle (3). SPATHEGASTER NERVOSUS Giraud (4). Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 365-366, n° 3 : Darboux et Houard,: Galles de Cynipides…, 1907, p. 194, n° 16, pl. XIII, 3 (en couleurs). — |[C. H.] SPATHEGASTER CRUSTALIS Hartig (5). Trigonaspis erustalis Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. I, p. 195. Cynips megaptera Panzer, Fauna Germ., p. 79, f. 7. 4) Actuellement : Neuroterus aprilinus (Giraud) Mayr, 1882, p. 37 et#1. — {C. H. (2) Actuellement : Neuroterus glandiformis (Giraud) Mayr, 1882, p. A et 42. — [C.H. (3) Voir à ce sujet ce que Giraud dit aux généralités, p. 219. — [C. 4.] (4) Actuellement : Dryocosmus nervosus (Giraud) Mayr, 4882, p. 35. — {C. 4.} (5) Actuellement : Trigonaspis megaptera (Panzer) Schenck, 1862-1863, p. 210, n° 1, p. 242, LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 299 Niger ; ore, squamulis abdomineque ferruginers ; pedibus pallidioribus : coxarvum summa basi abdominisque apice rigris ; alis magnis. maculis duabus obsoletis fuscis. Long. 2-4 mm. Tête couverte d’une ponctuation coriacée ; antennes au moins aussi longues que le corps chez le mâle, ayant environ les deux tiers de la longueur chez la femelle, d’un noir brun en totalité ou avec les deux à quatre premiers articles ferrugineux pubescents ; les articles du flagellum longs et cylindriques. Thorax lisse et brillant sur le dos et les flancs, aciculé sur les côtés du prothorax. Sillons dorsaux du mésothorax très marqués ; écusson ruguleux; pubescence rare. Pattes longues et grêles. Ailes très grandes, leurs nervures noirâtres marquées de deux taches obsolètes, rousses, l’une sur la nervure brachiale postérieure, l’autre à l’origine de la cubitale. ©. Abdomen subsessile, sublenticulaire, comprimé en arrière sur les côtés. g‘- Abdomen brièvement pétiolé, en ovale allongé, un peu comprimé sur les côtés. Troisième article des antennes échancré en arrière, un peu courbé et plus épais au bout. Gazce. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…., 1907, p- 223-224, n° 49, pl. XIX, 5 (en couleurs). — |C. H.] Galle monothalame, lisse, molle, d’une jolie couleur rose ou d’un rouge vif, du volume d’un pois jusqu’à celui d’une forte cerise. Sa forme la plus ordinaire est celle d’un cône très court et obtus, mais elle est sujette à de nombreuses modifications. Elle est insérée par un pédicule très court sur un bourgeon dont elle a écarté les écailles. Sa coupe offre une surface rosée, juteuse, mais moins que la galle baccarum, avec laquelle elle a beaucoup d’analogie. Elle siège d'ordinaire à la partie la plus basse du tronc des Chênes de quinze à trente ans, et elle est fréquem- ment masquée par de la mousse, des feuilles ou des parcelles de terre: plus rarement on la rencontre sur les rejetons, à quelques pouces au-dessus du sol. Cette galle paraît dans la première quinzaine de mai et atteint sa maturité à la fin du mois ; l’éclosion de l’insecte commence alors et se continue jusque vers le 15 juin. 300 C. HOUARD. Je n’ai rencontré cette espèce que sur Quercus sessiliflora, mais je présume qu’elle se trouve aussi sur Quercus pubescens et pedunculata. Genre RHODITES Hartig. RHODITES ROSÆ L. (1). Réaumur, Mém. Ins., t. III, pl. XLVII, 1-4. Cynips rosæ Linné, Syst. Nat., t. Il, p. 917, n° 1; Fauna Svec., n° 1518. Cynips rosæ Scopoh, Ent. Carn., p. 273, n° 713. Cynips rosæ Schrank, Ent. Ins. Austr., p. 318, n° 637. « Le Diplolèpe du Bédéquar » Geoffroy, Zns., t. II, p. 310, n° 2. Diplolepis rosæ Foureroy, Ent. Paris., p. 391, n° 2. Diplolepis rosæ Olivier, Encycl. Méth., t. VI, p. 280, n° 1. Cynips rosæ Panzer, Fauna Germ., p. 95, 12. Cynips rosæ Fabricius, Syst. Piez., p. 143, n° 1. Rhodites rosæ Hartig, Germar’s Zeitschr., Bd. II, p. 194, n° 1. Niger; mandibulis, abdomine pedibusque ferrugineis : coxis, trochante- ribus, femorum basi plus minus abdominisque apice nigris ; alarum cellula radiali omnino fusco-adumbrata. ©. Long. 3-4 mm. Tête et thorax médiocrement pubescents, couverts d’une ponctuation serrée, à l'exception d’une partie des flanes, qui reste lisse. Écusson rugu- leux. Abdomen lisse, luisant, comprimé, le dernier segment ventral très grand, vomériforme, terminé en pointe aiguë qui dépasse les derniers segments dorsaux. Nervures des ailes noirâtres, les principales ombrées de roussâtre, la cellule radiale entière et une partie de la troisième cubitale de la même couleur. _Je ne connais pas le mâle, qui doit être extrêmement rare. M. Hartig le caractérise ainsi : Abdomine toto nigro, alis hyalinis. GaLzLe. — La galle, polythalame, chevelue, est trop connue sous le nom de Bédéquar du Rosier pour qu’il soit nécessaire de la décrire en détail. Elle siège sur les feuilles, et ce n’est que par suite de leur absorption dans la galle que celle-ci semble reposer sur les tiges. Celte galle hiverne sur la plante et produit l’insecte au printemps suivant. (1) Actuellement : Rhodites rosæ (L.) Hartig. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 301 RHODITES CENTIFOLIÆ Hartig. Rhodites centifoliæ Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. II, p. 194, n° 2. Niger, parce pubescens : pedibus nigris, femorum apice tibiisque ferru- gineis : abdominis dorso pallide ferruqgineo, apice nigro : cellulæ radialis basi infuscata. ©. Long. 3-3,5 mm. Cette espèce est moins robuste et plus élancée que la précédente. La ponctuation du dos du thorax est un peu plus fine. Le mésothorax est anguleux sur les côtés et en arrière. Le dos de l’abdomen est testacé pendant la vie et d’un ferrugineux pâle après la mort de l’insecte ; le bout anal et le ventre sont noirs. Les hanches, les trochanters et la base des cuisses, dans une étendue variable, sont noirs ou noirâtres ; tous les tarses et l'extrémité des tibias postérieurs sont d’un brun plus ou moins foncé ; le reste est ferrugineux. L’écaille des ailes et leurs nervures sont noires ; la base de la cellule radiale est marquée d’une tache rousse assez exactement limitée. La branche inférieure formant la base de cette cellule est coudée ou anguleuse. L’aréole est constante. GaLzLe. — La galle habitée par ce Cynips est du volume d’un petit pois et parfaitement ronde ; sa surface est presque lisse ; ses parois minces enferment une cavité unique, assez grande, dans laquelle la larve se trouve logée très à l’aise. M. Hartig dit que cette galle se rencontre sur la Rose des jardins ou Rose à cent feuilles, et qu’elle est de couleur brune. Tous les exemplaires que j'ai trouvés pendant les mois de juillet et d’août sur les feuilles de diverses espèces de Roses, et en particulier sur Rosa canina, étaient mêlés à la galle de l’espèce suivante, et il ne m'a pas été possible de trouver la moindre différence entre elles. A l’état frais, cette galle d’une couleur verte, tantôt pâle, tantôt variée de rosé ou de rougeûtre, ne devient brune qu'après sa chute, vers la fin de l’été. Le développement de l'insecte a lieu au printemps suivant. RHODITES EGLANTERIÆ Hartig. Rhodites eglanteriæ Hartig, Germar'’s Zeitschr., Bd. II, p. 194, n° 3. Niger, parce pubescens : pedibus ferrugineis, trochanteribus nigris, tarsis fusers ; abdominis dorso ferrugineo vel pallide ferrugineo, apice nigro. Alis iminaculals, areola plerumque nulla. ©. Long. 2-3,5 mm. NouvELLEs ARCHIVES DU MusÉtu, 5e série. — III, 4941. 39 302 C. HOUARD. Niger : mandibulis, abdominis petiolo. femoribus tibiisque pallide ferru- gineis. Areola triangularis. G. Même forme et mêmes proportions que dans l’espèce précédente, mais très facile à en distinguer. Le dos du thorax est couvert d’une ponctuation plus faible encore, moins serrée ; il est aussi plus brillant. Les côtés du mésothorax sont arrondis. Les deux premiers articles des antennes sont souvent d'un brun un peu rougeûtre, surtout en dessous ; les mandibules sont ou noirâtres ou couleur de poix. Les pattes sont d’un ferrugineux plus ou moins pâle; les trochanters et l’extrême base des hanches sont noirs ; les tarses sont bruns. Dans quelques cas les hanches sont presque entièrement noires ou couleur de poix, et la base des cuisses postérieures très faiblement assombrie. Les ailes sont transparentes, sans taches dans la région de la cellule radiale, quoique souvent un peu moins pures en cet endroit. La cellule radiale est plus allongée que dans les deux espèces précédentes ; la branche inférieure de la base de cette cellule forme une légère courbe et n'est jamais anguleuse. Il n'existe pas d’aréole dans la très grande majorité des cas ; quelquefois on en aperçoit une très petite d’un côté, tandis qu’elle manque de l’autre. Pour une centaine d'individus, je n’en ai trouvé que six où les deux aréoles fussent petites, bien que nettement tracées. L’abdomen est absolument semblable à celui de l'espèce qui précède. _ Le mâle a la taille de la femelle. La ponctuation de la tête et du thorax est la même ; les côtés du métathorax également arrondis. Les antennes sont minces, filiformes et un peu plus longues que le corps : elles sont composées de quatorze articles, les premiers du flagellum très longs. L’abdomen est très petit, en trigone aplati sur les côtés et obliquement tronqué au bout. L'apicule génital fait une légère saillie au milieu de cette troncature. Le point d'insertion au métathorax est ferrugineux, tout le reste d’un noir tirant faiblement sur le marron. Les hanches, les tro- chanters sont noirs; la base des cuisses et les tarses sont bruns, le reste d'un ferrugineux pâle. Les ailes sont un peu plus amples que celles de la femelle ; leur teinte et la forme de la cellule radiale sont les mêmes. La branche inférieure de la base de celle-ci est arrondie sur une aile et un peu anguleuse sur l’autre. Il existe de chaque côté une aréole bien tracée. LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 303 Le seul individu de ce sexe que j'ai examiné a été obtenu par M. Tschek, à l’obligeance duquel j'en dois la communication, des mêmes galles qui lui ont produit plusieurs femelles à la même époque. La difficulté de distinguer les galles de Ahodites centifohæ et de Rhodites eglanteriæ pourrait faire douter si ce mâle appartient à la première ou à la seconde espèce ; mais, si l’on a égard à la forme allongée de la cellule radiale, le doute cesse. La présence de l’aréole est ici d’une importance secondaire, puisqu'elle se rencontre aussi, bien que rarement, chez la femelle. Il reste cependant le développement plus considérable des ailes, qui peut laisser quelque incertitude. GaLLe. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides..…, 1907, p. 256-257, n° 88, pl. XXIV, 5 (en couleurs). — |C. H.| La galle de cette espèce est tellement semblable à celle de la précé- dente qu'il m’est impossible de la distinguer soit à l’état frais, soit après qu’elle s’est desséchée. Elle est beaucoup plus fréquente et se trouve sur la plupart des espèces de Rosiers , mais surtout sur Aosa canina et arvensis. Je l’ai trouvée aussi en certain nombre sur Rosa tenuis, semper-- virens et caucasica, au jardin botanique de Vienne; elle est assez rare sur Rosa pimpinellifoha. Elle siège le plus fréquemment à la face inférieure des feuilles et est fixée par un pédicelle court et ténu à la principale nervure dela feuille ou aux nervures latérales et quelquefois sur le pétiole. Il n’est pas rare de la rencontrer aussi sur la face supérieure de la feuille, el elle est alors plus vivement colorée. Cette galle n’est pas commune dans les environs de Vienne. Je l’ai trouvée, au contraire, très abondante sur Rosa canina, autour de Carlsbad, pendant le mois d'août. Son apparition a lieu à différentes époques, de sorte qu'on a en même temps des galles très jeunes et encore très petites, d’autres tout à fait développées, tandis que les plus précoces se sont déjà détachées et gisent sur le sol. | Il arrive souvent que la galle n’est pas parfaitement sphérique, mais un peu aplatie ou très faiblement bosselée. Si l’on ouvre cette forme, on trouve un nombre variable de petites cellules isolées placées dans l’épais- seur des parois de la galle, et au centre une cavité un peu plus grande, occupée aussi, comme les cellules latérales, par une larve. Ces galles pro- 304 C. HOUARD. duisent divers parasites au lieu de Cynips ; elles ne constituent pas une espèce particulière, mais simplement une modification de la galle eglan- teriæ. Après avoir séjourné quelque temps sur la terre, les galles comme celles de l’espèce précédente brunissent très souvent, et quelques-unes conservent une couleur plus claire ou grisâtre ; cette différence de couleur est sans importance pour distinguer les deux espèces. Nora. — J'ai obtenu plusieurs centaines de femelles, pendant le mois d'avril, de galles cueillies au mois d’août précédent et conservées dans une chambre froide. L'espèce Rhodites cenhfoliæ a paru en même temps, mais en petit nombre. Les galles les plus précoces tombent déjà vers la fin de juin. RHODITES ROSARUM Giraud. Consulter : Giraud, Signalements…, 1859, p. 366-367, n° 1 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides.…, 1907, p. 255-256, n° 87, pl. XXIV, 3-4 (en couleurs). — [C. H.] RHODITES SPINOSISSIMÆ Giraud. Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 367-368, n° 2; Darboux et Houard, Galles de Cynipides..., 1907, p. 253-255, n° 86, pl. XXV, 2 (en couleurs). — [C. H.] Genre DIASTROPHUS Hartig. DIASTROPHUS SCABIOSÆ Giraud (1). Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 368-369, n° 1 ; Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 250-251, n° 83, pl. XXVIII, 6 (en noir). —[C. H.] DIASTROPHUS AREOLATUS Giraud (2). Consulter : Giraud, Signalements..., 1859, p. 369, n° 2. — [C.H.. _l (1) Actuellement : Aulax scabiosæ (Giraud) Mayr, 1882, p. 10. — [C.H.] (2) Actuellement : Aulax areolutus (Giraud) Thomson, 1877, p. 810, n° 20. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 305 DIASTROPHUS RUBI Hartig. Malpighi, Opera omnia, t. I, p. 126, fig. 61. Diastrophus rubi Hartig, Germar’s Zeitschr., Bd. II, p. 194, n° 1. Nota : Le Cynips rubi de Schrank, Geoffroy, Gmelin et de Villers est un Callimome. Schrank a pris pour la larve de cet insecte celle du Zasioptera rubi Heeger. Niger, nitidus ; ore, antennarum bas, squamulis pedibusque pallide rufis : coxarum summa basi nigra ; flagells vel ferrugineis, vel ferrugineo-fuscis ; facie lateribusque prothoracs aciculahs ; areola nulla vel obsoletissima. Long. ? mm. Le sommet de la tête, le dos du mésothorax et Les flancs sont presque sans ponctuation et luisants. Les antennes sont ferrugimeuses ou d’un ferrugineux sombre, avec le premier ou les deux premiers articles plus pâles ; le troisième est plus long d’un quart que le suivant. L’écusson est ruguleux ; les deux fossettes basales sont médiocres. L’abdomen estsubses- sile, court, plus haut que long et que large. Les nervures des ailes sont roussâtres et l’aréole nulle ou à peine indiquée. Le mâle diffère par son abdomen plus petit, plus arrondi, un peu plus étroit à la base, et par le troisième article des antennes légèrement com- primé en arrière. GaLLe. — La galle a, par sa texture, son mode de développement et même sa forme, beaucoup d’analosie avec celle que nous appelons scabiosæ ; elle forme comme elle, mais sur ARubus cæsius, des nodosités inégales de forme et de volume variables, affectant souvent toute l’épaisseur de la tige qui les porte. La substance médullaire est un peu plus dense, etles coques des larves ne sont pas placées indistinctement partout, mais se trouvent rangées près de la périphérie. A sa maturité la galle prend une couleur grisâtre qui permet de la dis- tinguer assez sûrement d’une autre galle que l’on rencontre sur la même plante et qui est produite par un diptère (Lasioptera rubi Heeger). Celle-ci, plus dure, plus ligneuse, conserve la couleur de la tige; sa forme est aussi, en général, plus noueuse et moins en fuseau. J’ai obtenu l’insecte en très grand nombre, au mois de mai, des galles de l’année précédente. 306 C. HOUARD. Genre SYNOPHRUS Hartig. SYNOPHRUS POLITUS Kollar. Synophrus politus Hartig, Germar's Zeitschr.. Bd. IV, p. 412. Niger, griseo-sericeus : abdominis apice geniculis, hbus tarsisque fusco- ferrugineis. ©. Long. 5-5.5 mm. Antennis longioribus, setiformibus : Hibiis tarsisque posticis nigris. Œ. La tête est densément ponctuée sur le front et les joues et obliquement aciculée sur la face. La bouche est le plus souvent toute noire et dans quelques cas couleur de poix. Les antennes sont entièrement noires, filiformes et de la longueur de la tête et du thorax chez la femelle, séta- cées et sensiblement plus longues chez le mâle. Les articles du flagellum sont cylindriques, les premiers égaux en longueur, les derniers un peu plus courts ; le dernier, chez la femelle, égale en longueur les deux pré- cédents, mais chez quelques individus on voit distinctement qu'il est formé de deux articles soudés ensemble. Le prothorax et les côtés de la poitrine sont densément aciculés ; le dos du mésothorax l’est plus forte- ment, ou plutôt il est transversalement ruguleux. Le métathorax est inégalement ponctué, subrugueux et divisé dans sa longueur par deux lignes saillantes qui circonscrivent une aréole médiocre en forme de quadrilatère, un peu plus large en avant qu’en arrière. L’abdomen est très lisse, très brillant, d’un noir intense, avec le bord postérieur du premier segment, qui est seul visible, de couleur ferrugineuse. Les pattes sont diversement colorées dans les deux sexes : chez la femelle, les genoux, les tibias et les tarses sont d’un ferrugineux obscur ; rarement le bout des tibias et une partie des tarses de la dernière paire sont noirâtres ; chez le mâle, les pattes de derrière sont noires avec l’extrême bout des genoux ferrugineux ; les tarses et l’extrémité des tibias intermédiaires sont aussi en partie noirâtres. Les ailes ont un léger reflet jaunâtre ; leurs nervures et l’écaille sont noires. Tout le corps, à l’exception de l’abdomen, est couvert d'une pubescence grise, soyeuse et assez abondante. LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 307 LaRve (1). — Le 5 octobre, j'ouvre deux petites galles de Synophrus récoltées depuis plus d’un mois. Les larves qu’elles renferment sont de o millimètres de long au moins, d’un blane tournant vers le jaune, en ovoïde allongé, courbées en demi-cercle sur elles-mêmes, leurs côtés arrondis sans plis ou rebord, les segments bien distinets, non plissés aussi, l’ex- trémité anale un peu en pointe obtuse ; tête médiane, rétractile dans le cou ; mandibules fortes, assez larges, rousses au bout, tridentées ou sub- tridentées ; la dent apicale plus longue et aiguë, les deux autres très courtes, mousses, souvent presque nulles sur une des mandibules. Les mouvements de cette larve, qui diffère sensiblement de celle du genre Cynips, sont aussi plus vifs, plus énergiques; la tête surtout s’agite quelquefois avec force. Je n’ai pas observé l’excrétion des excréments chez cette espèce, mais les résidus noirâtres qui restent collés contre les parois de la cellule prouvent suffisamment qu’ils sont d'une nature diffé- rente de ceux des Cyrips. GaLze. — Consulter: Darboux et Houard, (salles de Cynipides..…., 1907, p. 183, n° 6, pl: XXV[L {en noir). — [C. H. La galle que produit cette espèce varie beaucoup pour la forme, le volume et même pour le siège. Le plus souvent elle constitue une boule du volume d’une balle de fusil, ligneuse et très dure, différant peu de la couleur de l'écorce des rameaux qui la portent. Tantôt elle se développe sur le côté d’une jeune tige et n'intéresse qu'une partie de son épaisseur ; tantôt la tige entière contribue à la former. Dans quelques cas, la galle envahit le bout terminal d’un rameau et semble s’en assimiler toutes les parties. Elle se développe, dans d’autres cas, sur le pétiole ou sur la nervure principale d'une feuille : sa forme devient alors oblongue, et, sur l’un de ses côtés, on voit un sillon correspondant à la côte de la feuille ; celle-ci continuant à végéter couronne la galle d’une espèce de feston plissé. | Une autre forme de cette galle a quelque ressemblance avec celle (1) Les renseignements relatifs à la larve du Synophrus politus sont inscrits dans le manuscrit de J. Giraud sur une feuille d'observations datée du # octobre et intitulée : « Larves de quelques Cynipsères » ; c'est de ces observations que Giraud a extrait ce qu’il dit plus haut (p.220) des larves de Cynips tinctoria, C. lignicolu et des larves des Synergus. — |C. H.] 308 GC. HOUARD. d'Andricus inflator ; elle constitue une nodosité arrondie, ordinairement tomenteuse, et de sa surface s'élèvent plusieurs ramuscules et quelques feuilles rabougries. Enfin il arrive aussi que le rameau se courbe à l’en- droit de la galle et forme un coude tuméfié, sans perdre tout à fait sa forme primitive. Dans tous ces cas, la structure de la galle reste la même : à l’extérieur, on trouve une couche corticale assez épaisse et, à l’intérieur, une seconde couche très dure, formée de fibres qui rayonnent du centre à la circon- férence (1); la cavité est unique. Cette galle se trouve sur Quercus Cerris, et de préférence sur les jeunes arbres. L’insecte est déjà tout formé en automne, mais il ne sort que vers le printemps. SYNOPHRUS PILULÆ Giraud. Niger, griseo-pubescens : mandibulis, squamulis, abdominis apice pedi- busque ferrugineis ; coxis et trochanteribus nigris. Antennarum flagells piceis. ©. Long. 3,5 - 4 mm. Antennis nigris ; pedibus nigris, anterioribus apice femorum, tibus tar- sisque ferrugineis. Cette espèce ressemble tellement à la précédente par sa conformation et sa sculpture qu'on pourrait être tenté de la confondre avec elle ; qu’il me suffise de faire ressortir les différences qui me paraissent lui donner le droit de former une espèce particulière. Elle a la taille pluspetiteet la pubescence un peu moindre; les antennes sont moins longues ; la sculpture paraît plus fine ; l’aréole médiane du métathorax est exactement quadrilatère et les lignes élevées plus nette- ment marquées. Chez les huit femelles que je possède, le flagellum des antennes est couleur de poix ; les pattes sont ferrugineuses à l'exception des hanches, des trochanters et quelquefois de l'extrême base des cuisses, qui sont noirs. Les mâles, à cause de la coloration de leurs pattes, sont plus difficiles à distinguer; mais, outre les points communs aux deux sexes, (4) Consulter le dessin de Giraud (pl. XXVI, 2) et celui que je donne (p. 299, fig. 499) dans le tome 1 de mes Zoocécidies des Plantes d'Europe (1908). — |C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 309 les mandibules et les écailles des ailes sont ferrugineuses, et ce caractère paraît être constant, car il existe chez tous les individus, au nombre de dix, que j'ai sous les yeux. GaLze. — La galle siège, comme la précédente, sur les rameaux de Quercus Cerris ; elle est aussi ligneuse et dure, mais beaucoup plus petite, son volume ne dépassant pas celui d’une petite pilule, et sa forme bien arrondie. Elle diffère essentiellement de la première par son mode d’in- sertion sur la tige, qu’elle ne touche que par un point, tandis que l’autre fait corps avec elle. J'ai rarement vu ces deux galles en société sur les mêmes arbres; celle-ci se trouve surtout sur les petits Chênes qui végètent à l'ombre des plus grands. Les galles cueillies en automne m'ont produit l’insecte à la fin de mars. Rare. Genre AULAX Hartig. AULAX POTENTILLÆ de Villers (1). Cynips potentillæ de Villers, Linn. Ent., t. III, p. 77, n° 25. Aulax splendens Hartig, Germar’s Zeitschr., Bd. Il, p. 196, n° 6. Niger ; abdominis basi et lateribus pedibusque rufis ; ore ef antennms fusco-ferrugineis ; vertice mesothoracisque dorso polihs, nitidis. Cellula radialis semi-clausa. Long. ? mm. Face régulièrement aciculée, mate ; vertex lisse et luisant ; antennes d’un ferrugineux brunâtre, un peu plus obscur chez le mâle, leur base plus claire. Prothorax et flancs finement aciculés, le milieu du dos lisse et luisant ; écusson rugueux avec deux fossettes profondes à sa base ; abdomen rougeâtre ou ferrugineux avec la partie postérieure du dos noi- râtre sur une étendue variable. Nervures des ailes noires, aréole petite, obsolète ou nulle. Pubescence de la tête, du thorax et des paltes très faible. Le mâle ne se distingue que par sa plus petite taille, son abdomen plus obtus et par letroisième article des antennes, qui est faiblement sinué en arrière. (1) Actuellement : Xestophanes potentillæ (Retz.) Forster, 1869, p. 337. —[C. H.] NouveLLEs ARCHIVES Du Muséum, 5e série. — III, 1911. 40 310 C. HOUARD:. Gauze. — Consulter: Darboux et Houard, Galles de Cynipides.……, 1907, p. 252-253, n° 85, pl. XXV, ! (en partie coloriée). — [C.H:] Galle polythalame, un peu noueuse, de forme irrégulière et assez semblable à celle de Diastrophus rubi, siégeant sur le collet, la tige ou le pétiole des feuilles de Pofenfilla reptans. Elle commence à paraître vers la fin de l’été et acquiert sa maturité à la fin de l’automne ; l’insecte: se développe au mois de juin suivant. Les parasites les plus intéressants fournis par cette galle sont : Pezo- machus potentille, Giraud, get © aptères, en très grand nombre, et Encyrtus gemiculatus Dalm., g'et ©. AULAX HIERACII L. (4). Cynips hieracit Linné, Syst. Nat.,t. II, p. 917, n°2 ; Fauna Svec., n° 1519. Aulax hieracii Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. I, p. 195, n° 5. Niger : ore, abdomims basi vel etiam lateribus pedibusque fusco-rufis : anltennis, coms quandoque basi femorum piceo-nigris : thoracis dorso coriaceo. Cellula radialis clausa. Long. 1,5 - 2 mm. Tête et thorax d’un noir mat, presque nus : face finement aciculée ; les deux premiers articles des antennes noirs, les autres brunâtres ou couleur de poix. Côtés du thorax aciculés, le dos coriacé ; fossettes de la base de lécusson petites, mais profondes. Abdomen noirâtre en grande partie, surtout chez le mâle, la base, le ventre et souvent les côtés plus où moins rougeâtres. Pattes d’un rouge assez obseur, les hanches et quelquefois la base des cuisses noirâtres. Les ailes sont transparentes, leurs nervures brunes et l’écaille roussâtre. Le mâle beaucoup plus petit que la femelle ; le troisième article de ses antennes est faiblement sinué en arrière et un peu courbé. Gazze. — Consulter : Darboux et Houard, Galles de Cynipides…, 1907, p. 251-252, n° 84, pl. XXIV, 1-2 (en couleurs). — [C. H.] Cet insecte produit une galle assez grosse, couverte de longs poils d’un gris argenté, siégeant surtout au collet et rarement sur la tige d’ÆArera- ciuon murorum. Dans ce dernier cas, elle est moins richement fournie de poils et quelquefois presque nue. Chaque galle contient de trois à huit ou (1) Actuellement : Aulacidea hieraeii (Bouché) Kieffer, 4902; p. 95. —[C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 314 dix petites coques peu dures et placées au milieu d’une substance qui, en se desséchant, prend tout à fait l’aspect de la moelle de sureau, mais a plus de solidité. Cette galle n’est pas très rare dans les bois de Chênes des environs de Vienne. Je l’ai trouvée aussi plusieurs fois dans les bois d’essences diverses, près de ‘Carlsbad. Elle acquiert tout son volume aux mois de juillet et d’août ; une partie des insectes paraît en septembre et en octobre, mais le plus grand nombre attend le printemps suivant. ‘On trouve sur Æeracrum wumbellatum une autre galle de mème struc- ture que la précédente, mais en différant en ce qu’elle occupe toujours un point assez élevé de la tigeet par l'absence des longs poils dont l’autre est abondamment couverte ; les insectes que j'en ai obtenus diffèrent de l'espèce précédente par un peu plus d’extension de la couleur noire à l’abdomen; mais ce caractère seul ne saurait suffire à l'établissement d’une espèce particulière. Je crois que c’est cette variété qu'a décrite M. Hartig, quoique lespèce d’Aieracium d’où provenaient les galles ne soit pas précisée. AULAX SALVLE Giraud. Consulter : Giraud, Signalements.…, 1859, p. 369-370, n° 1. — [C. H.] AULAX SCORZONERE Giraud (1). Consulter : Giraud, Signalements…, 1859, p. 370, n° 2. — |C. H.] AULAX PUMILUS Giraud (2). Consulter : Giraud, Signalements…, 1859, p. 370-371, n°3. — [C. .] AULAX RUFISCAPUS Giraud (3). Consulter : Giraud, Signalements…, 1859, p. 371, n° 4. — |C. H.] (1) Actuellement : Aulacidea scorzoneræ (Giraud). — [C. H.] (2) Actuellement : ? Aulacidea pumila (Giraud), d’après Dalla Torre et Kieffer, 4902, p. % ; Kieffer indique cet insecte comme problématique (Cynipides, t.I, p. 320). — [C. H.] (3) Actuellement : Phanacis rufiscapus (Giraud) Kieffer, 1898 (Cynipides, t. 1, p. 286-287). — [C. H.] 312 C. HOUARD. AULAX BRANDTI Ratzb. (1). Brandt und Ratzeburg, Darstellung der off. Thiere. Aulax Brandtii Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IT, p. 196, n° 7. Niger, parce pubescens : pedibus ferrugineo-rufis, coxis et unquiculis nigris; antennis © fusco-nigris, apice pallidioribus, S ferruginers, articulis primo et ultimo nigris. Long. ?-2,25 num. Face distinctement aciculée ; antennes de la femelle d’un noir brun un peu plus clair vers l’extrémité, les articles du flagellum allongés, le der- nier de la longueur des deux précédents ; celles du mâle un peu plus longues, ferrugineuses, avec le scape et le dernier article noirs, celui-ci moins long que chez l’autre sexe, le troisième fortement sinué en arrière etun peu courbé. Côtés du thorax aciculés, le dos densément ponctué, coriacé, presque mat et peu pubescent ; fossettes de la base de l’écusson petites, peu profondes. Abdomen lisse et luisant, le dernier segment pointillé. Pattes d’un rouge ferrugineux, les hanches et le dernier article des tarses noirs. Nervures des ailes d’un roux noirâtre, écailles d’un ferrugineux obscur. Cellule radiale fermée. L’Aulax Brandt vit en qualité de commensal ou de parasite dans les galles de Ahodites rosæ.. Il se développe vers mai ou juin. AULAX CANINÆ Hartig (2). Aulax caninæ Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. Il, p. 196, n°8. Niger, parce pubescens : pedibus ferrugineo-rufis : coxis, trochanteribus unguiculisque nigris ; thoracis pleuris rmtidis. Long. 1,5 mm. L’Aulax canine a la plus grande affinité avec l'espèce précédente, mais il en est spécifiquement distinct : 1° par sa taille plus petite; 2° par la ponctuation de la tête et du thorax qui paraît plus fine, par l’absence d’aciculation sur les flancs ; enfin 3° par la couleur noire des antennes dans les deux sexes. — Le dernier segment abdominal est pointillé comme chez l’autre. La base des cuisses du mâle est d'un roux noirâtre. (1) Actuellement : Periclistus Brandti (Ratz.) Mayr, 1882, p. 11. — C.H.] (2) Actuellement : Periclistus caninæ (Hartig) Fôrster, 1869, p. 337. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 313 J'ai obtenu un petit nombre d'individus de cette espèce des galles de Rhodites spinosissimæ. L'éclosion a eu lieu pendant le mois de mai. Une dizaine d'exemplaires des deux sexes sont sortis, pendant le mois de mars, des galles spongieuses cueillies en juillet sur les feuilles et les fruits de Rosa punpinellifolia. Ms ne diffèrent pas de ceux qui proviennent des petites galles qui se trouvent sur les tiges de cette plante. Toutes ces galles sont occasionnées par le même insecte : Rhodites spinosissinæ Giraud. Genre CEROPTRES Hartig. CEROPTRES CERRIPHILUS Giraud. Niger, opacus, griseo-subpubescens ; ore, antennis pedibusque fusco- testaceis ; trochanteribus, femoribus posticis, anterioribus basi, nigris : ala- rum nerus fuscis, squamula nigra; areola minuta vel incompleta. Long. 1,75 - 2 mn. | Var.: Femoribus obscure testaceis. La tête et le thorax sont finement et densément couverts d’une ponce- tuation coriacée ; à l'exception d’une partie des flancs, qui paraît lisse, ils sont presque mats, et leur pubescence est très courte, peu serrée, mais un peu plus sensible sur les côtés du métathorax. L’écusson est mat et plus grossièrement ponctué. Les antennes sont d’un testacé sale, plus ou moins sombre; le scape est ou tout noir ou seulement noirâtre à la base: leur longueur égale presque celle de la tête et du thorax ; les articles sont au nombre de 13 chez la femelle et de 15 chez le mâle. Les pattes sont d’un testacé un peu obseur ; les hanches, les cuisses postérieures et une partie des antérieures sontnoires. Dans quelques cas, la couleur claire domine davantage ; la base seule des cuisses antérieures et les deux tiers des postérieures sont d’un noir de poix ; plus rarement les cuisses sont entièrement testacées. Les nervures des ailes sont d’un roux pâle et l’écaille noire. La cellule radiale est close etl’aréole petite ou incomplète, mais indiquée. J'ai obtenu cette espèce en très grand nombre des galles de Cyrips macroptera Hartig et moins abondamment de celles de Veuroterus saltans Giraud. Elle s’est montrée du mois de février au mois de mai, 344 C. HOUARD. Le Ceroptres melanomerus Hartig paraît être assez voisin de «celui-ci ; ce quime fait cependant douter que ce soitlla même espèce, c'est que l’auteur, quin’a vuqu'un individu, lui donne seulementunedemi-ligre.de long et dit qu’il a été pris dans un bois de Hêtres. Mon.espèce provenant de galles que l’on trouve exclusivement sur Quercus Cerris, qui ne s'étend pas jusqu'au nord de l'Allemagne, me paraît par là devoir être distinguée. CEROPTRES VITRIPENNIS Giraud. Niger, opacus, subpubescens ; antennis, tibiis tarsisque obscure testaceis ; alarum nervis vitreis, areola nulla. Ant. 12 art. ©. Long. 1,5 mm. Très ressemblant au précédent, muis distinct : 19 par sa taille plus petite, ses cuisses toutes noires, ses antennes un peu plus courtes, de 12 articles, dont le dernier, assez gros, a au moins la longueur des deux précédents, ordinairement plus sombres, avec le scape noiret le bout du dernier article noirâtre ; 2° par ses ailes, dont les nervures sont décolorées, transparentes comme le verre, et par l’absence de l’aréole. Neuf femelles obtenues des galles en boule de bois de Synophrus politus Hartig. Le mâle m'est inconnu. CEROPTRES CLAVICORNIS Hartig. Niger, parum ritidus, vix pubescens; antennis pedibusque fusco-testa- ceis ; antennarum articulo primo coxarumque basi nigris : cellula radialis clausa. Ant. 19 art. ©. Long. 1,75 mm. Var. : Coxis totis nigris. ©. Sa taille dépasse de très peu celle de l’espèce précédente, mais la cou- leur des pattes suffit pour la distinguer facilement. Son genre de vie paraît être assez nomade. Jepossède 19 femelles obtenues des galles de Cynips autumnalis, amblycera, conglomerata, coronata, polycera, petiolr, turbinata ; le mâle m’est inconnu. Un exemplaire provenant des galles autumnalis se distingue des autres par sa cellule radiale ouverte. LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 315 Genre SYNERGUÜS Hartig. SYNERGUS SOCIALIS Kollar (1). Synerqus socialis Hartig, Germars Zeitschr., Bd. IV, p. 415. Diplolepis rufipes Boyer de Fonscolombe (2), Ann. Sci. nat.,t. XXVI, p. 193. Niger ; facie, genis, antennis, squamulis pedibusque rufis vel testaceo- rufis ; coxis femoribus basi tibiisque posticis nigris ; © abdominis segmento primo postice profunde emarçginato. Var. : Pedibus testaceo-rufis, coxis nigris vel piceis, abdominis lateribus rufo-piceis. . ©.Synerqus orientahs Hartig, /. c., Bd. LIT, p. 347. ©. Tête rougeâtre ou d’un rouge testacé, avec le front, le vertex et le bout desmandibules noirs; face fortementaciculée; antennes assezlongues, peu robustes, de la couleur de la tête, quelquefois faiblement assombries au bout. Dos du thorax couvert de rugosités transversales très marquées. Abdomen luisant et paraissant lisse à l’œ1l nu ; à l’aide d’une forte loupe, on voit qu’à l'exception de sa base le premier segmentest finement poin- tillé ; le bord postérieur de ce segment porte au milieu une profonde échancrure, qui permet de voir une partie des segments suivants et de reconnaître qu'ils ont la même ponctuation. Le dernier segment a, en outre, en avant de son bord, une rangée de points plus forts; la valvule ventrale est grande et dépasse un peu le bout de l'abdomen. Pattes, surtout celles dela paire postérieure, robustes et proportionnel- lementplus longuesque chezles autres espèces ; les deux paires antérieures sont d’un rougeâtre plus ou moins testacé, avec les hanches noirâtres et la base des cuisses parfois un peu assombrie ; les pattes postérieures sont ou noires, avec les trochanters, les genoux, l’extrême bout des tibias et les trois articles intermédiaires des tarses ferrugineux, ou ferrugineuses avec les hanches, une partie variable des cuisses, le milieu des tibias et (1) Actuellement : Synerqus umbraculus (Oliv.) Hartig. — D’après Kiefer (Cynipides, t. Il, p. 659 et p. 739), on réunit sous ce nom : Synergus socialis, S. orientalis, S. melanopus, que G. Mayr consi- dérait déjà comme synonymes en 1872 (p. 695). — [C. H.] (2) Après avoir, en 1860, examiné la Collection Sichel, Giraud a consigné l'observation suivante dans un petit manuscrit que j'ai entre les mains : « Diplolepis rufipes. Plusieurs individus. désignés sous ce nom dans la collection Boyer, sont de véritables Synergus socialis H. » — [C. H.] L | 316 C. HOUARD. les premier et dernier articles des tarses noirs ounoirâtres. Les nervures des ailes sont brunes et l’aréole assez grande. cg‘. Troisième article des antennes aussi épais que le scape, assez forte- ment émarginé en arrière. Abdomen plus petit, plus court, simplement tronqué au bout ; pattes postérieures fortes et longues. Cette espèce, qui est une des plus communes, habite la plupart des galles ligneuses ou presque ligneuses du Chêne telles que celles de Cynips Kollari, hgnicola, tinctoria, conglomerata, hungarica, polycera, culicis, medusæ, Hartigi, lucida. Son développement suit rarement de près celui du Cynips ; le plus souvent il n’a lieu que longtemps après. La couleur des pattes et même celle de l’abdomen est sujette à varier, mais on trouve tous les intermédiaires entre l’espèce type et la variété, chez laquelle la couleur claire a pris plus d'extension. SYNERGUS MELANOPUS Hartig (2). Synerqus melanopus Hartig, Germar's Zeitschr., Bd, IV, p. 414. Niger ; facie, genis, squamulis, geniculis omnibus, tibiis tarsisque ante- rioribus sordide ferrugineis ; antennis ferrugineo-fuscis, basi dilatioribus : alis subfumato-hyalinis, nervis fuscis. Var. : Facie nigro-maculata. . ©. Espèce facile à confondre avec la précédente, mais néanmoins bien distincte par la forme du bord postérieur du premier segment abdominal de la femelle, qui n’est que légèrement échancré et, dans les deux sexes, par la couleur d’un brun roussâtre des antennes, un peu plus claire vers la base, et enfin par celle de la face et des pattes antérieures, qui est tou- jours d’un ferrugineux sale plus ou moins obscur. Chez le mâle, le troisième article des antennes et l’abdomen sont con-. formés comme dans l'espèce précédente. Dans la variété, la couleur noire envahit une partie du milieu de la face et se perd insensiblement dans la couleur ferrugineuse ; les antennes sont aussi plus noirâtres. Enfin, dans quelques cas, l'abdomen tire un peu sur le marron. (1) Actuellement : Synergus umbraculus (Oliv.) Hartig. — Voir ce qui a été dit pour l'espèce précédente. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 317 Ce Synerqus habite les galles de Cynips lucida, calicis, polycera, con- glomerata, ligricola et finctoria, mais il est moins fréquent que le pré- cédent. SYNERGUS HAYNEANUS Ratzh. (1). Niger ; ore, geniculis omnibus, tibns tarsisque anticis sordide testaceo- fuscis ; antennis fuseis vel ferrugineo-fuscis ; alis subfumato-huyalinis, nervis fuscis, squamula nigra. Il est possible que cette espèce ne soit qu'une variété de la précédente ; elle en a la taille et la sculpture ; le premier segment de l’abdomen est aussi faiblement échancré au milieu; mais la couleur noire de la tête et de l’écaille des ailes, qui existe également dans les deux sexes, la forme plus mince, plus faiblement échancrée en arrière du troisième article des antennes du mâle m'ont paru justifier sa distinction spécifique. Aux pattes, les genoux seuls des deux paires postérieures, le tiers ou le quart externe des cuisses antérieures, les tibias et les tarses de cette paire sont d’un testacé sale un peu roussâtre. On l’obtient surtout, quoique assez rarement, des galles de Cyraips Kollari, avec l'espèce Synerqus socialis, dont elle est bien distincte, et quelquefois aussi des galles de Cynips lignicola et conglomerata. Je crois que c’est la variété à tête noire du Synerqus socialis Hartig. Ratzeburg paraît avoir considéré comme de simples variétés plusieurs individus mâles à tête de couleur claire, qui appartiennent à l’espèce socialis. SYNERGUS DIAPHANUS Giraud. Niger ; ore pedibusque ferrugineo-rufis ; coms, femoribus anterioribus basi posticis maxima parte nigris ; alis hkyalinis, nervis diaphanis ; anten- ns ç pallide rufis, © basi obscure ferruginers, apice infuscatis. Ce qui distingue cette espèce des précédentes, auxquelles elle res- semble tout à fait par la sculpture, c’est la parfaite transparence des ailes et de leurs nervures, l’absence de l’aréole et l’oblitération de la nervure cubitale. La troncature du premier segment abdominal est, du reste, comme chez les deux premières espèces. (1) Actuellement : Synergus Hayneanus (Ratzb.) Hartig, 4841, p. 347, n° 19. — {C. H.] NouveLLes ARCHIVES DU MusEuM, de série. — III, 1911. 41 313 C. HOUARD. Chez le mâle, le troisième article des antennes à une faïble échan- crure ent arrière. Cet insecte habite la galle de Cynips finctoria et paraît être assez rare. J'ai obtenu onze individus, dont deux mâles seulement, d’un grand nombre de galles que j'ai observées avec soin ; leur apparition a eu lieu vers la fin de juillet. Nora. — Selon toute vraisemblance, cette espèce est identique avec Synerqus austrahs MHarüg. SYNERGUS LONGIVENTRIS Giraud. ©. Niger : ore, antennis pedibusque fusco-rufis : coxis femoribusque plus minus nigris ; antennarum apice Sæpe paulum infuscato : alarum nervis nigro-fuscis. . Ore, facie, genis, antennis pedibusque rufo-testaceis, coxis nigris, summa basi femorum nonnumquam nigricans vel pedibus omnino concolo- ribus. | Var. : Ore, facie, parte infera genarum pedibusque totis rufis (facie infra antennas nigro-maculata) : abdominis lateribus castaneis. © . Antennes d’un rougeâtre foncé, ordinairement un peu rembrunies vers le bout ; palpes, mandibules et une étroite bordure du tour de la bouche rougeâtres, les mandibules le plus souvent un peu plus pâles. Dos du mésothorax transversalement ruguleux ; les rugosités un peu moins fortes que chez le Synerqus socialis, mais toujours bien distinctes. Abdomen entièrement noir, luisant, comprimé sur les côtés et proportionnellement plus long et moins haut que dans les espèces congénères. Aux pattes, les hanches, les trochanters et la plus grande partie des cuisses sont noirs ; le tiers ou le quart externe de celles-ci, les tibias et les tarses sont d’un rougeàtre un peu sombre. Nervures des ailes d’un roux notrâtre, l’écaille couleur de poix ou noirâtre, plus rarement ferrugineuse : aréole ordi- nairement bien marquée et assez grande. Le mâle diffère en ce que la tête, sauf le front et le vertex, les antennes, l’écaille des ailes et les pattes sont d’un testacé assez clair, quelquefois un peu rougeâtre ; les hanches sont le plus souvent noires, LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 319 rarement concolores ; chez un petit nombre d'individus, l'extrême base des cuisses est noirâtre. Les antennes sont sensiblement plus longues que dans l’autre sexe ; le troisième article est échancré en arrière et un peu en massue au bout. Dans la variété, toute la face, à l'exception d’une petite tache noire au- dessous des antennes, le bas des joues et les pattes en totalité sont rougeâtres, tantôt plus pâles, tantôt un peu assombries. L'abdomen est d’un noir marron un peu plus clair sur les côtés, vers la base, Quelques mâlesontaussi une petite tache noire de la face, mais l’abdo- men est toujours noir. Je possède 73 individus obtenus pour la plupart des galles de Cynips calicis, quelques-uns de C. medusæ et un seul de C. callidoma ; sur ce nombre, il n’y a que 15 mâles ; 4 femelles seulement appartiennent à la variété. L’éclosion a eu lieu en mars et en avril. Il est presque hors de doute que le Synergus basalis Hartig est une variété de cette espèce, quoique l’auteur lui donne pour caractère dis- tinctif une cellule cubitale ouverte ; ce caractère se trouve, en effet, chez un petit nombre des individus que je possède, mais il manque dans la majorité des cas ; il est cependant remarquable qu'aucun de mes exem- plaires à pattes entièrement rougeâtres n’a la face noire comme l'espèce de M. Hartig. Quoi qu’il en soit, il m'a paru nécessaire d'adopter une dénomination nouvelle, celle de l’auteur ne pouvant convenir qu’à une variété assez rare de la femelle. SYNERGUS RUFICORNIS Hartig. Synerqus ruficornis Hartig, Germar’s Zeitschr., Bd. Il, p. 498. Niger ; ore, antenms, squamulis pedibusque ferrugineo-rufis ; coxis plus minus nigricantibus ; alarum nervis sub-hyalinis : thoracis dorso rugoso, abdomine sub-castaneo. Même taille que l'espèce précédente, mais distincte par les rugosités plus fortes du dos du métathorax et par la forme plus courte et plus haute de l'abdomen. M. Hartig dit que les nervures sont hyalines et ne parle pas de la couleur de l'abdomen, tirant un peu sur le châtain ; un 320 C. HOUARD. exemplaire étiqueté et conservé au Musée impérial de Vienne offre néan- moins cette teinte, et les nervures, quoique assez pâles, ne sont pas entièrement transparentes. Je n’ai pas vu le mâle, qui, d’après M. Hartig, ne diffère pas de la femelle par la couleur. . Capturé à Carlsdad pendant le mois d’août. SYNERGUS FACIALIS Hartig (1 . Synerqus facialis Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. II, p. 346. Diplolepis gallæ-pomiformis Boyer de Fonscolombe (2), Ann. Sci. nat., t. XXVI, p. 195. Diplolepis gallæ-urnæformis, Ibid., p. 194. Niger ; ore, facie, genis squamulisque rufis ; antennis apice infuscatis basi rufis ; abdomine castaneo, lateribus basim versus rufescente ; pedibus pallide rufis. ©. Facie, genis pedibusque testaceis ; antennis minus infuscatis. G'. La couleur des antennes est un peu variable : tantôt la plus grande partie du flagellum est obscure ; tantôt il n’y a que les derniers articles de cette couleur ; la base est toujours plus claire et ferrugineuse. Le dos du mésothorax est transversalement rugueux, mais un peu moins fortement que chez l'espèce précédente. L’abdomen est d’un noirâtre marron tirant sur le rougeñtre sur les côtés, surtout vers la base. Les nervures des ailes sont diaphanes. Le mâle se distingue par la couleur plus claire de la face, des pattes et des antennes et par les nervures des ailes qui sont moins transparentes et un peu colorées. Cette espèce est très commune dans les galles d'Andricus terminalis ; elle habite plusrarement celles d'Andricus crustalis, baccarum et curvator ; les galles de Cynips fecundatrir m'ont aussi produit des exemplaires sem- ) ÿ} (1) Acluellement : Synergus pomifurmis (Fonsc.) Kieffer, Cynipides, t. 1, p. 357. — Mayr en 1872 (p. 717, n° 49)admet Synergus facialis Hartig. — {C. H.] (2) Giraud a examiné les Diplolepis gallæ-pomiformis de la collection Sichel et consigné ses observations dans un petit manuscrit, intitulé : « Collection de M. Sichel. 1860. mihi », que je possède. Il y est dit : « Ce sont des Synergus qui paraissent appartenir à l'espèce facialis. Chez le mâle, les antennes, la face, les joues et toutes les pattes sont d'un testacé pâle ; le ventre est plus ou moins roussâtre. Le troisième article des antennes est médiocrement échancré. La femelle a les antennes et les pattes plus foncées que le mâle et de couleur rougeûtre et plus ou moins sombre ; la face est presque noire, à l'exception cependant du tour de la bouche. qui est rougeâtre dansune étendue variable et mal déterminée. La taille est petite : une demi-ligneenviron.» —[C.H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 321 blables, quoique un peu plus forts et que je ne saurais distinguer spé- cifiquement. Je dois faire remarquer que, malgré le très grand nombre d'individus que j'ai sous les yeux, il n’y a aucune femelle à face noire, comme l'indique M. Hartig. SYNERGUS FLAVIPES Hartig. Synergqus flavipes Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IV, p.415, '. Niger ; capite, antennis, prothoracis lateribus, squamulis maculisque pleurarum testaceo rufis, pedibus pallidioribus ; nervuis alarum diapha- Se Cie Capite, antennis, squamulis, geniculis, hibns tarsisque fusco-testaceis ; vertice sæpe nigro-maculato. ©. Var. : l'horace et coxis nigris. '. Malgré l’inconstance de la distribution des couleurs, cette espèce se distingue de celles de sa section à sa tête rougeâtre dans les deux sexes. Chez la femelle, la tête est ou entièrement d’un testacé rougeâtre un peu obscur, ou marquée d’une tache noire dans la région axillaire, avec quelquefois une petite nubicule au-dessous de chaque antenne. Carènes frontales assez faibles. Antennes grêles, filiformes, de la couleur de la tête. Dos du mésothorax assez fortement rugueux, les rugosités paraissant comme ondulées. Les hanches et les cuisses sont noires ; les trochanters, les genoux, les tibias et les tarses sont d’un testacé un peu obscur. Les ailes sont pures et les nervures diaphanes ou presque. Chez le mâle, les antennes aussi grêles que dans l’autre sexe et le troisième article très faiblement comprimé en arrière. La tête entière, les antennes, les côtés du prothorax, une tache sur les flancs, dans quelques cas deux iraits sur le mésothorax, d’un testacé rougeâtre quelquefois assez vif ; les pattes avec une teinte un peu plus pâle. Dans la variété du mâle, le thorax est entièrement noir ; les hanches et une petite tache dans la région ocellaire sont de la même couleur. Cette variété se rapprochant davantage de la femelle par son dessin pourrait 322 C. HOUARD. être considérée comme la forme typique, mais elle paraît plus rare que celle à thorax varié de clair. Sur 42 individus obtenus de galles de Cynips macroptera, ne se trouve que quatre mâles dont deux à thorax noir et les deux autres variés de rougeâtre. M. Kollar, de qui M. Hartig tenait cet insecte, a obtenu des mâles seulement, et tous de cette dernière catégorie. Y aurait-il ici sépa- ration des sexes dans les galles, comme on l’observe pour quelques espèces de Cynipides, entre autres pour Andricus terminalis ? Cette question sera facile à résoudre en prenant la précaution de conserver les galles séparément. SYNERGUS INCRASSATUS Hartig. Synergus incrassatus Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. A, p. 499, G°. Niger ; ore, facie, genis pedibusque rufo-testacers ; coxis posticis nigris, antennis obscure rufis, articulo terhio curvato clavatoque. Alarum nervis nigris. Œ. Üre, antennis, squamulis et trochanteribus fusco-ferrugineis, geniculis, tibiis tarsisque obscure ferrugineo-testaceis. ©. Var. : Parte infera faciei plus minus abdominisque lateribus rufes- centibus ; pedibus totis obscure testaceo-rufis. ©. La femelle a la tête noire avec la bouche et quelquefois une partie de son pourtour d’un ferrugineux obscur. Les antennes sont robustes, Îles articles du flagellum assez courts et un peu épaissis au bout ; leur couleur est tantôt d’un ferrugineux obscur, tantôt presque brune ; le scape est quelquefois noirâtre en totalité ou seulement vers la base. Les rugosités qui couvrent le dos du mésothorax sont assez fortes et irrégu- lières. L’abdomen est noir et de la forme la plus commune dans ce genre. Aux pattes, les hanches etles cuisses sont noires, quelquefois un peu couleur de poix ; les trochanters sont ferrugineux ; les genoux, les tibias et les tarses sont d’un testacé ferrugineux un peu sale. Les nervures des ailes sont noires et l’écaille ferrugineuse ou couleur de poix. Chez le mâle, la tête, excepté le sommet, est d’un testacé rougeâtre. Les antennes sont robustes, proportionnellement courtes et un peu amincies au bout ; le troisième article est plus épaïs que le scape, fortement émar- LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 323 giné en arrière et terminé en massue. Leur couleur est toujours un peu plus obseure que celle de la face. Les pattes sont d’un testacé légèrement rougeâtre avec les hanches postérieures noires et quelquefois les cuisses de la même paire un peu roussâtres. On distingue toujours le mâle à la forme de ses antennes ; maïs la femelle pourrait être confondue avec cellede Pespèce Synerqgus longiventris ; leur taille et leur couleur sont presque semblables, mais dans celle-ci les antennes sont plus épaisses, les nervures des ailes plus franchement noires, et enfin l'abdomen est plus court et plus haut. Cette espèce est très commune dans les galles de Cynips radicis et rhyzomæ ; elle se développe vers le printemps. La variété, outre les différences de coloration indiquées dans la diagnose, est en général un peu plus petite, mais les antennes et les nervures sont absolument les mêmes, et je ne crois pas qu’elle puisse former une espèce particulière. J'en ai obtenu une quinzaine des galles de Cynips corticis ; les mâles qui les accompagnaient ne diffèrent en rien de ceux produits par les galles de Cynips radicis et rhyzomeæe. SYNERGUS VESICULOSUS Giraud. Niger : capite, antennis, squamulis pedibusque testaceo-rufis ; anten- narum articulo terho crassissimo, vesiculoso ; alarum venis fusco-rufis. G'. Ore, squamula pedibusque testaceo-rufis, coxis nigris : antenmis nigro- fuscis, articulis basalibus tribus vel quator, fusco-rufis. ©. Corps assez robuste ; dos du mésothorax à rugosités transversalestrès marquées. La tête, chez le mâle, est forte, un peu plus large que le thorax, d’un rouge testacé, à l'exception d’une petite tache noire dans la région des ocelles. Les antennes, de la couleur de la tète, sont remar- quables par le développement extraordinaire du troisième article en forme de vessie piriforme d’un volume au moins égal à celui des yeux. Les pattes sont dans ce sexe entièrement d’un rouge testacé, raremenL un peu assombri à la base des hanches. L’abdomen est noir, quelquefois un peu roussâtre en dessous. Les nervures des ailes sont d’un brun roussâtre. 324 C. HOUARD. La femelle a la tête noire, hormis la bouche, qui est ferrugineuse. Les trois ou quatre premiers articles des antennes sont d’un ferrugineux un peu obscur; les autres sont noirâtres. Les pattes sont d’un rouge testacé avec les hanches noires ; dans quelques cas, la base des cuisses est aussi plus ou moins noirâtre. L’abdomen est noir. Cette espèce, extrêmement abondante dans les galles de Cyrips cerricola,n’est pas rare dans celles de Cynips tinctoria et Andricus Kollari: elle se développe surtout aux mois d’avril et de mai. SYNERGUS INFLATUS Giraud. Niger ; capite, antenns, squamulis pedibusque testaceis abdominis lateribus plus minus piceo-rufis ; antennarum articulo terto crassissimo, vesiculoso ; alarum nervis subhyalinis. Œ. Facie, genis, squamulis, abdominis lateribus piceo-rufis ; mandibulis, antennis pedibusque piceo-testaceis, coxis posterioribus quandoque femoribus posticis obscurioribus. ©. Les rugosités transversales du dos du thorax sont un peu plus faibles que chez l’espèce précédente, mais encore très distinctes. Chez la femelle, la face et les joues sont d’un rouge de poix, les mandibules ordinairement plus claires, quelquefois blanchâtres. Les antennes assez grêles, d’un testacé sale ou rougeâtres. Les pattes d’un testacé un peu couleur de poix, ordinairement plus foncé sur les hanches et quelquefois sur les cuisses postérieures. L’abdomen d’un rouge de poix sur les côtés et noi- râtre sur le dos. Les nervures des ailes à peine colorées, presque diaphanes. L’aréole incomplète et la nervure cubitale presque effacée. Le mâle a les pattes, les antennes et la tête testacées ; le vertex est dans quelques cas maculé de noirâtre. Les antennes ont la conformation de l'espèce précédente. Il n’est pas facile de distinguer les mâles de ces deux espèces : les seuls signes distinctifs consistent pour le dernier dans une sculpture du thorax un peu plus faible, dans les nervures des ailes presque diaphanes et enfin dans la coloration plus ou moins rougeâtre ou marron des côtés de l’abdomen. LES CYNIPIDES ET LEURS GÂLLES. 329 J’ai obtenu cette espèce en très grand nombre pendant le moïs de juin des galles Cynips turbinata et Andricus nervosus. J'en ai observé l’accou- plement le 23 juin. SYNERGUS THAUMACERUS Dalman. Cynips thaumacerus Dalman, Analect. Ent., p.96, Œ. Synergus Klugii Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. II, p. 199. Capite, antennis, squamulis pedibusque testaceis ; antennarum articulo terho crassissimo, vesiculoso ; alarum nervis pallide fuscis ; abdomine plus minus rufo-piceo. Œ. Ore, antennis pedibusque fusco-testaceis, abdomine nigro-piceo. ©. Le caractère principal qui distingue cette espèce de la précédente consiste dans la ponctuation plus fine, coriacée et à peine ruguleuse du dos du prothorax ; la taille est, en général, plus petite. Chez la femelle, la face est noirâtre ou quelquefois couleur de poix, mais non rouge. Les antennes et les pattes sont d’un testacé sale ou un peu obscur, les premières un peu plus foncées vers le bout. L’abdomen est d’un noir de poix souvent un peu plus clair près de la base. Le mâle diffère par la couleur testacée, quelquefois un peu plus fauve, de la tête, des antennes et des pattes. Le troisième article des antennes est conformé comme dans les deux espèces précédentes. Le sommet de la tête est souvent un peu assombri ; l’abdomen, plus rougeâtre vers la base que chez la femelle, est quelquefois entièrement de cette couleur. Espèce très commune dans les galles de Piorhiza renum et plus rare dans celles de Cyraps callidoma, folu, Kollari, Neuroterus ostria et Andricus crustalis. Développement en avril, mai et juin. Plusieurs individus des deux sexes sont sortis les 17 et 18 octobre des galles fraîches de Neuroterus ostria. SYNERGUS PHYSOCERAS Hartig. Synerqus physoceras Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. IV, p. 413. Niger ; ore, antennis pedibusque testaceo-rufis ; coxis posticis basi nigris ; antennarum articulo tertio crassissimo, vesiculoso. Ponctuation du thorax aussi fine que celle de l’espèce précédente. NouveLLESs ARCHIVES pu MusÉuM, 5° série. — III, 1941. 42 326 C. HOUARD. Je n’ai vu qu’un seul individu conservé au Musée impérial de Vienne et ayant été obtenu par M. Kollar d’une petite galle ronde siégeant sur les feuilles de Quercus pubescens ; c’est de la même galle que provenait aussi l’insecte décrit par M. Hartig. Bien qu’elle n'ait pas le volume ordinaire des galles de Cyrps foln et qu’elle soit plus régulièrement arrondie, je n'hésite pas à la regarder comme appartenant à cette espèce ; ilest assez fréquent de rencontrer de ces sortes de galles mélées aux premières et qui ne doivent leur arrêt de développement qu’à la présence des Synergus ou à d’autres parasites. J'ai vu sortir d’une galle semblable un mâle de l’espèce fhaumacerus, distinctsurtout de celui-ci par sa tête testacée. Nora. — Jai tout lieu de croire que cette galle est cellede Piorhiza synaspis Hartig (1). SYNERGUS VULGARIS Hartig. Synerqus vulquris Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. I, p. 198. Niger ; ore pedibusque rufis ; coxis et femorum basi plus minus nigri- cantibus. Alarum nervis fusco-rufis, squamula nigra vel nigro-picea. Antennis G'rufis, scapo-nigro, © fuscis, art. 2-4-6 plus minus rufis, scapo n1qr0. La ponctuation du dos du mésothorax est fine et coriacée, sans rugu- losités bien apparentes. Les carènes frontales sont faibles et disparaissent avant d'atteindre les yeux. La bouche est rougeâtre, et cette couleur envahit souvent une partie variable du bas de la face chez le mâle. Les antennes ont leur premier article noir ou noirâtre dans les deux sexes ; le flagellum est rougeâtre chez le mâle et brunâtre chez la femelle ; les articles 2-4-6 sont ou rougeâtres ou concolores. Le troisième article des antennes du mâle est faiblement échancré en arrière et un peu plus épais au bout. Dans quelques cas assez rares, le mâle a aussi les antennes en- tièrement assombries. Les pattes sont d’un rougeâtre un peu ferrugineux, avec les hanches et les cuisses noirâtres dans une étendue variable, (4) C’est ce que Mayr a également annoncé en 1872 (p. 688, note 2, et p. 721, n° 22). Ilest, du reste, fort intéressant de comparer Le texte de Mayr relatif à la galle habitée par ce parasite avec ce que Giraud écrivait plus de dixans auparavant et que nous reproduisons ici. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 327 mais moindre chez les mäles. Les nervures des ailes sont relativement assez fortes et rousses ; l’écaille est noire ou d’un noir de poix. Le Synerqus vulgaris habite les galles de Cynips callidoma, uwrnæformis, Hartiqi, conglomerata, fol, fecundatrix, autumnalis, coronata, comifica, galeata, de Neuroterus ostreus, de Biorhiza renum, etc. La taille d’une ligne et demie donnée par M. Hartig à cette espèce me paraît un peu trop forte ; je n’ai aucun échantillon qui l’atteigne. L’exem- plaire qui existe au Musée impérial et qui provient de l’auteur est beau- coup au-dessous de cette dimension. | SYNERGUS ERYTHROCERUS Hartig (1). S'ynerqus erythrocerus Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. III, p. 349. Niger : ore, antennis, geniculis, tbus tarsisque ferrugineo-rufis ; coris femoribusque nigris ; alarum nervis pallide rufis fere draphanis, squamula piceo-nigra. La ponctuation du dos du mésothorax est coriacée et un peu plus fine que chez l’espèce précédente. Les carènes frontales sont distinctes jus- qu'aux ocelles. Les antennes sont d’un rouge ferrugineux ; le troisième article chez le mâle est très faiblement échancré en arrière. Les pattes sont d’un rouge ferrugineux un peu mat, avec les hanches noires ; les cuisses postérieures jusqu'aux genoux et les antérieures, sur une moindre éten- due, sont noirâtres. Les nervures des ailes sont très faiblement rougeûtres, presque diaphanes. L’écaille est d’un noir de poix. Cette espèce habite les galles de Spathegaster baccarum, crustalis et de Cynips agama. SYNERGUS ERYTHRONEURUS Hartig (2). Synerqus erythroneurus Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. II, p. 198. Niger ; ore, antennis, squamulis pedibusque ferrugineo-rufis ; coxis posthcis vel omnibus, piceis ; alarum nervis pallide rufis, fere diaphanis. (4) Actuellement : Synergus albipes Hartig (Consulter : Mayr, 1872, p. 712, n° 14; Kiefer, Cynipides, t. I, p. 368, et t. IL, p. 739). —[C. H.] (2) Actuellement : Sapholytus connatus (Hartig) Mayr, 1872, p. 722, n° 1. Voir plus loin, p. 332. — |C. H.] à 328 . CG. HOUARD. Très ressemblant à l'espèce précédente par sa taille, la ponctuation et la couleur des nervures des ailes, mais en différant par les pattes d’une teinte plus claire et les hanches postérieures, quelquefois même les antérieures, couleur de poix. Cette espèce est produite par les galles de Veuroterus ostreus, Andricus baccarum, Cynips glanduleæ, et par une nouvelle galle sur les fleurs de Quercus pedunculata, que j'ai nommée atractodoma. SYNERGUS CONSOBRINUS Giraud. Niger ; ore, G facie cum gems, antennis, squamulis pedibusque testaceo- rufis ; coxis nigris ; femoribus piceis vel rufo-piceis ; alarum nervis pallide rufis. La ponctuation ne diffère guère des espèces précédentes, mais la forme du corps est un peu plus robuste, plus ramassée ; le front est plus large et les carènes assez distinctes. Les antennes sont d’un rouge testacé uniforme, d'épaisseur ordinaire chez la femelle et plus robustes chez le mâle, avec le troisième article un peu échancré et sensiblement épaissi au bout. Les pattes sont d’un rouge testacé plus clair vers les extrémités, les hanches noires et les cuisses d’un roux de poix, les postérieures un peu plus foncées que les antérieures. Les nervures des ailes sont d’un roux très pâle, presque transparentes. L’aréole et la nervure cubitale sont oblitérées. Le mâle, outre la conformation de ses antennes, se distingue encore par la couleur testacée rougeâtre de toute la face et des joues. Cette espèce habite les galles d'Andricus grossulariæ ; elle paraît en juin. SYNERGUS [VARIOLOSUS Ilartig] (1). Synerqus variolosus Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. III, p. 349, Q. Niger ; ore, antennis pedibusque fulvo-rufis ; coxis nigris ; femoribus poshais basi nigro-piceis ; thoracis dorso transversim ruquloso. (1) Dans le manuscrit de Giraud, le mot variolosus que nous avons indiqué entre crochets est barré et la marge contient : «Reporté au Synergus ruficornis H. ». Le Synergus ruficornis a été, en effet, obtenu des galles de l’Andricus globuli par Hartig (cf. Kieffer, Cynipides, t. |, p. 347). Le Synergus variolosus est considéré par Kieffer (t. [, p. 352, Remarque, et t. Il, p. 660, 740) comme identique au Synergus apicalis. — [C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 329 Les rugulosités transversales du dos du mésothorax sont assez marquées et plus fortes que chez les espèces qui suivent. Le front aussi est couvert d’une ponctuation inégale et subruguleuse. Fréquemment les carènes frontales sont indistinctes, mais dans quelques cas, et surtout chez les femelles, elles deviennent très sensibles. Les antennes sont d’un rouge un peu fauve, souvent assombri vers l'extrémité chez la femelle. Les pattes sont à peu près de la couleur des antennes, avec les hanches noires et les cuisses postérieures d’un noir de poix vers la base. Les nervures des ailes sont d'un rougeûtre très pâle, presque transparentes; l’aréole et la nervure cubitale sont oblitérées ; l’écaille est rougeâtre ou couleur de poix. Le mâle a le troisième article des antennes faiblement courbé et très légèrement échancré en arrière. J'ai obtenu cette espèce en grand nombre des galles de Cynips globuli : une seule galle contient souvent quatre à cinq individus renfermés dans sa coque. SYNERGUS APERTUS Giraud. Niger ; ore, antennis pedibusque rufis ; coxis femoribusque posticis nigris ; alarum nervis subhyalinis, cellula radiali aperta. Les antennes, la bouche et quelquefois la partie inférieure de la face chez le mâle sont d’un rouge clair et pur ; le frontest finement ponctué et un peu luisant. Le dos du mésothorax est coriacé, paraissant à certain jour comme granulé et moins ruguleux que chez l'espèce précédente. Les pattes ont la même teinte que les antennes ; les hanches et les cuisses postérieures sont noires ; les cuisses antérieures sont souvent aussi légèrement plus sombres vers la base. L’abdomen est tout noir ou un peu rougeâtre sous le ventre. Les ailes sont hyalines, leurs nervures presque décolorées, et la cellule radiale est entièrement ouverte ; l’aréole et la nervure cubitale sont oblitérées. L’écaille est brun-marron ou noirâtre. Chez le mâle, le troisième article des antennes présente une petite courbure et une légère échancrure en arrière et paraît à peine plus épais au bout. Je possède une trentaine d'individus de cette espèce qui proviennent 330 C. HOUARD. tous des galles de Cynips cerricola. Leur développement a eu lieu en mai et juin. SYNERGUS TIBIALIS Hartig (1). Synergus tibialis Hartig, Germar’s Zeitschr., Bd. II, p. 197. Niger : ore, antennis, geniculis, hbuns anterioribus tarsisque omnibus fusco-rufis. Facile à reconnaitre, parmi les espèces de sa section, à ses tibias postérieurs noirs, la base exceptée. Les nervures des ailes sont d’un rougeûtre très pâle ; la cubitale est effacée ; l’écaille est noirâtre. Le dos du mésothorax est couvert d’une ponctuation coriacée, subruguleuse, à peu près comme chez l’espèce précédente. S Le troisième article des antennes du mâle est au moins aussi épais que le scape et très faiblement sinué en arrière. Cette espèce n’est pas rare dans les galles de Cyrips globuli. Je l'ai obtenue aussi de celles de Cynips polycera, medusæ, conglomerata, Hartigr, lucida et d'Andricus inflator. SYNERGUS VARIUS Hartig. Synerqus varius Hartig, Germar's Zeitschr., Bd. III, p. 349. Niger ; ore, antennis pedibusque testaceo-rufis ; articulo primo antennarum coxisque nigris ; femoribus posticis, anteriorum basi, nigro-piceis ; alarum nervis fusco-rufis. Le dos du mésothorax, finement coriacé, n'offre pas les rugulosités transversales que l’on distingue dans les espèces précédentes. L’écaille des ailes est rougeâtre ou couleur marron et quelquefois presque noire. L’abdomen est ou noir ou faiblement mêlé de châtain vers la base. Le troisième article des antennes du mâle est un peu courbé, légèrement échancré en arrière et plus épais au bout que le scape. Obtenu en assez grand nombre des galles de Piorhiza renum, en avril et mai. (1) Actuellement : Synergus nervosus Hartig (ef. Mayr, 1872, p. 713, n° 16). — |C. H.] LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 331 SYNERGUS APICALIS Hartig. S'ynerqus apicalis Hartig, Germar’s Zeitschr., Bd. III, p. 349. Niger ;ore, facie, gens vel etiam orbitis oculorum frontalibus rufo-flavis ; antennis pedibusque ferrugineo-rufis ; femoribus apiceque antennarum obscurioribus. G'. Ore, antennarum basi, geniculis, tibns tarsisque sordide ferrugineis. ©. La ponctuation du dos du thorax, quoique assez fine, laisse cependant apercevoir des rugosités légères paraissant ondulées transversalement. Les nervures des ailes sont pâles ou faiblement colorées ; la cellule radiale est ouverte en avant ; l’aréole et la nervure cubitale sont oblitérées. Très abondant dans les galles d’Andricus petioli, qui avaient été conservées pendant l'hiver ; la sortie a eu lieu en mai et juin. J’ai eu l’occasion d'observer le 23 mai les tentatives d’accouplement des deux sexes. Les galles d’Andricus ramuli et celles de Cynips globuli en ont produit aussi un certain nombre. SYNERGUS CERRIDIS Giraud. Niger ;ore vel parte infera fasciei (j sæprus facie tola et genis), antennis pedibusque testaceo-rufis ; cox1s nigris, femoribus posticis vel anterioribus basi piceo-nigris ; alarum cellula radiali clausa,nervis subhyalinis. Quelle que soit la ressemblance de cette espèce avec la précédente sous le rapport des couleurs, de Ia sculpture et de la taille, elle en est bien spécifiquement distincte. La cellule radiale est fermée ; la couleur rougeâtre de la bouche envahit le plus souvent la partie inférieure de la face chez la femelle et s'étend au moins vers le haut de la tête chez le mâle ; sa teinte est toujours un peu plus foncée. Les antennes sont, dans les deux sexes, mais surtout chez le mâle, un peu plus robustes. La constance de ces caractères, jointe à la différence d’origine de cette espèce, justifie sa distimction. Tous les individus que je possède, au nombre de quatre-vingts environ, proviennent de diverses galles de Quercus Cerris, telles que : Cynips 332 C. HOUARD. cerricola et turbinata, Neuroterus Kollari et Lasioptera cerris. Leur développement a eu lieu en avril et en mai. SYNERGUS HARTIGI Giraud. Niger ; ore, antennis, squamuls, pedibusque fusco-rufis ; coxis, femoribus posticis, piceis vel piceo-nigris ; alarum nervis fusco-rufis. La ponctuation finement coriacée du dos du mésothorax distingue surtout cette petite espèce des deux précédentes. En outre, la face est entièrement noire dans les deux sexes, et les nervures des ailes sont plus distinctement colorées. Chez le mâle, le troisième article des antennes est courbé, un peu échancré en arrière et légèrement épaissi au bout. ; Les galles de Cynips Hartigi m'ont livré cet insecte en grand nombre pendant le mois d'avril ; il habite surtout dans les expansions en massue formant à cette galle une espèce d’armure qui la cache com- plètement. SYNERGUS CONNATUS Hartig (1). Synergus connatus Hartig, Germar’s Zeitschr., Bd. II, p. 198. Niger ; femoribus tbüs tarsorumque basi ochraceo-rufis ; ore et antennis fusco-rufis, scapo nigro ; alarum nervis subhyalinis, cellula radiali aperta. Chez la femelle, la bouche et les antennes d’un rougeâtre obscur et le scape noir. Les pattes d’un jaune d’ocre clair, avec les hanches et les trochanters noirs, l’extrème base des cuisses un peu roussâtre, les quatre derniers articles des tarses bruns. Le dos du thorax est coriacé, subaciculé en travers. Les nervures des ailes pâles, subhyalines, la cellule radiale entièrement ouverte en avant et l’aréole nulle ou obsolète. L’écaille est noire. Je ne connais pas le mâle : d’après M. Hartig, il a les mêmes couleurs que la femelle. Cet insecte habite les vieilles galles d'Andricus inflator. (1) Actuellement : Sapholytus connatus (Hartig) Mayr, 1872, p. 722, n° 1 (Synonyme de Synergus erythroneurus Hartig). — [C. H.]| LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 333 SYNERGUS CLAVATUS Giraud. Niger : ore, antennis pedibusque pallide testaceis ; alarum nervis hyalinis, sub-obsoletis : antennis clavats. Le plus petit parmi ses congénères, mais très distinet par ses antennes grossissant vers le bout dans les deux sexes. A ne considérer que la forme de ces organes, cette espèce appartiendrait au genre Ceroptres, mais la forme du pétiole de l’abdomen et la disposition du dernier segment de la femelle en font un véritable Synergus. Le dos du thorax a une ponctuation coriacée extrêmement fine, et les nervures des ailes sont tout à fait transparentes et peu distinctes. Le mâle ressemble extrêmement à la femelle et n’est guère reconnais- sable qu’à son troisième article des antennes faiblement courbé. J'ai obtenu quarante-deux individus de très petites galles de Veuroterus microlatus (1), un seul de celles de Weuroterus Kollari (2) et un autre des galles chloridoma(3), siégeant toutes sur les feuilles de Quercus Cerris et paraissant en automne. Leur sortie a eu lieu l’année suivante, en juillet et août. SYNERGUS CONFORMIS Giraud. Niger, parce pubescens ; antennis, facie, ore, genis, scapulis pallide rufo- testaceis ; pedibus pallide testaceis, coxis posticis nigro-piceis ; prothoracis lateribus plerumque rufo-castaneis ; alarum nervis hyalinis. Œ. ©. Long.1,5-2 mm. Tête au moins aussi large que le thorax, subcubique, yeux écartés, front presque plan ou légèrement concave, à ponctuation assez serrée, sans carènes appréciables sur les côtés. La région frontale est d’un noir roussâtre ; tout le reste de la tête est d’un testacé un peu fauve ou faible- ment roussâtre chez la femelle et plus pâle chez l’autre sexe. Les antennes de la femelle sont légèrement rembrunies vers le bout ; celles du mâle sont incolores, et leur troisième article est faiblement émarginé en arrière. (1) Sans doute Neuroterus minutulus Giraud. — [C. H.] (2) Giraud a peut-être voulu indiquer Neuroterus lanuginosus, dont il connaissait les cécidies sur les feuilles du Quercus Cerris. —[C. H.] (3) Chilaspis nitida, d'après la note de la p. 290. —[C. H.] NouveLes ARCHIVES Du Muséum, 5e série. — III, 1941. 43 334 C. HOUARD. Dans les deux sexes, elles sont à peine plus épaisses vers Le bout qu’à la base. Le thorax porte comme la tête une pubescence fine, très courte, un peu raide et peu apparente; 1l est couvert d’une ponctuation coriacée et marqué en travers, sur le dos, de rides peu saillantes, peu serrées, dont les intervalles sont légèrement brillants. L'écusson est granulé ou ruguleux. Dans le plus grand nombre des individus des deux sexes, les lobes latéraux du prothorax sont d’un rouge marron, ou couleur de poix en partie ou en totalité ; dans quelques cas, ils sont noirs. L’abdomen est d'ordinaire d’un noir foncé très brillant ; assez rarement le dessous et l’anus sont un peu roussâtres. Le premier segment couvre les suivants presque en totalité. Les pattes sont d’un testacé très pâle, surtout chez le mâle ; les hanches postérieures seules sont d’un brun noirâtre vers la base. Les ailes sont transparentes, leurs nervures diaphanes et l’écaille testacée. La cellule radiale est assez courte ; l’aréole n’est pas indiquée et la nervure cubitale visible seulement à son origine. Cette petite espèce m'a été fournie en grand nombre pendant le mois de juillet par les galles fraîches de Cynips turbinata cueillies vers la fin du mois de juin précédent. Quatre à cinq individus et même davantage sont réunis dans une seule galle. Notre Synerqus inflatus habite aussi les mêmes galles, mais il ne se développe que plus tard et souvent l’année suivante ; il est d’ailleurs facile à distinguer à sa taille plus forte, à la nuance de ses couleurs et à sa sculpture plus ruguleuse, plus dense et opaque. Le mâle se distingue, en outre, par les dimensions considérables du troisième article des antennes renflé en vessie. Plusieurs individus mâles de l’espèce Synerqus flavipes ont avec celle-ci une certaine ressem- blance, surtout à cause de la couleur fauve ou ferrugineuse des lobes latéraux du prothorax ; mais encore que leur taille est beaucoup plus forte, leur sculpture est aussi plus marquée et plus serrée ; les carènes frontales sont sensibles, etles femelles ont toutes les hanches et une grande partie des cuisses noires. Ce dernier habite d’ailleurs les galles de Cynips macroptera. Je ai constamment obtenu au mois de mai de galles cueillies l'automne précédent. LES CYNIPIDES ET LEURS GALLES. 332 SYNERGUS SUBTERRANEUS Giraud. Miger ; ore,antennis, squamulis abdominisque basirufis : pedibus testaceis : capite rufo-piceo vel piceo-nigro. ©. La tête est d’un rouge de poix plus ou moins obscur ou presque noirâtre ; le vertex est large et marqué de points enfoncés, assez forts, un peu oblongs et paraissant quelquefois disposés en lignes. Les antennes sont rougeâtres, robustes, légèrement épaissies vers le bout, à articles courts, submoniliformes ; le troisième article est un peu moins long que les deux suivants réunis. Le dos du thorax est subruguleux ou un peu grossièrement coriacé. La moitié antérieure de l’abdomen est rougeûtre, le reste noirâtre ou souvent marron. Les pattes sont entièrement testacées. Les nervures des ailes sont roussâtres ; l’aréole et la nervure cubitale assez distinctes. | La forme des antennes et la ponctuation du sommet de la tête donnent à cette espèce une apparence étrangère, mais le pétiole abdominal en anneau épais et strié montre un véritable Synerqus. Je possède 14 individus qui proviennent tous des galles de Cyrips rhyzomæ et dont la sortie a eu lieu en mai; dans ce nombre, ilnese trouve aucun mâle. Genre IBALIA Latreille. Consulter : Giraud, Énumération…, 1860, p. 175, où les caractères du genre /balia sont indiqués en quatre lignes. Nous rapportons ici la description complète contenue dans le Cahier de Notes de Giraud. — [C. H.] Corps allongé, étroit, très peu pubescent et faiblement luisant. Tète subtransversale, presque en quadrilatère, scabre, de la largeur du thorax ; yeux ovales, peu saillants ; ocelles en triangle inéquilatéral sur le vertex ; occiput excavé en demi-cercle, joues un peu renflées, leur bord externe arrondi ; mandibules très épaisses, courtes, subtridentées d’un côté, bidentées de l’autre, la dent apicale seule aiguë. Palpes maxillaires de o articles, les labiaux de 3. Antennes filiformes, grêles, plus courtes que le corps, de 15 articles pour le mâle, de 13 chez la femelle : le premier 336 C. HOUARD. article subcylindrique, un peu courbé ; le second petit, court, un peu plus long qu’épais ; les suivants cylindriques, diminuant successivement de longueur ; le troisième obliquement échancré en arrière et épaissi au bout, chezle mâle; le dernier un peu plus long que le précédent dans l’autre sexe. Thorax cylindrique, comprimé, très peu plus élevé que la tête, transver- salement sillonné. Prothorax large sur les côtés, plus mince au milieu, où il est faiblement tronqué ; son bord supérieur élevé. Mésothorax parcouru dans sa longueur de trois sillons peu profonds, les latéraux ou sillons des parapsides entiers, celui du milieu bien sensiblement en arrière ; écusson presque carré, scabre, tronqué et un peu échancré au bout, marqué de deux fossettes à la base. Métathorax très court, portant sur les côtés deux tubercules spiniformes. Pétiole très court, mince, articulé à la partie inférieure d’une saillie du métathorax. Abdomen beaucoup plus long que le corps, fortement comprimé en lame de couteau, droit chez la femelle, un peu arqué chez le mâle, arrondi au bout, composé de six articles distincts, à peu près égaux entre eux chez le mâle, le cinquième beaucoup plus grand que les autres chez la femelle, surtout sur le dos; le dernier marqué dans l’un et l’autre sexe d’un fort stigmaie placé sur le côté près de la base. Valvule ventrale de la femelle, très longue, étroite, n’atteignant pas le bout de l'abdomen ; fourreau de la tarière un peu saillant, celle-ci très fine, souvent dégagée et fort longue. Pattes antérieures de longueur médiocre ; épine bifurquée. Pattes postérieures longues, robustes, le premier article des tarses beaucoup plus long que les autres pris ensemble, le second prolongé en dehors sous forme d’appendice tronqué au bout, aussi long ou un peu plus long que le troisième article. Ailes étroites, les nervures des antérieures conformées comme dans le genre Cynips, mais la cellule radiale beaucoup plus longue et plus étroite, fermée, la nervure cubitale plus rapprochée de la radiale, les cellules cubitales 1 et 2 très petites. Les ailes postérieures présentent des rudiments d’une deuxième brachiale. TABLE ALPHABÉTIQUE DES CYNIPIDES Les synonymies contenues dans le manuscrit de Giraud sont indiquées en italique ; plusieurs d'entre elles, ainsi que nous l'avons indiqué dans les notes du texte, ne sont pas admises par les cécidologues modernes. Andricus : Aphelonyx : Pages. Pages ÆSLIVAÏIS eee nec 280 CLFICOIR LR ae aan he 250 amMenthesstece ect anse cie 290 5 É DS UnAUS 4 cn 282 Apophyllus apterus — Biorrhiza aptera.... 293 CAN dOMA REC PERRPRERRSL 251 — Synaspis=— Trigonaspissynaspis. 295 Glementine ET ee 260 | Aulacidea : CODUCIS RES E CR EEE 255 Der Ce ee Lo 310 CHBVALOR En CCE rase 282 D AR Re DD Re 31 cydoniæ .......................... 281 SCOPAONOMEE soguctetccooneccbecontee 311 ERVTALOCEPRAlUS PE ER CE CES 280 TE GUN A OR PU A Ne 259 | Aulax : STATUS A el Gaec 280 ATCOIALUS ne semer eccrecee 304 AGIT Los OCR RE AREA RE 236 Brandti — Periclistus Brandti........ 312 grossulariæ ....... ns arte 282 caninæ — Periclistus caninæ ......... 312 ilicis — Plagiotrochus ilicis.......... 286 hieracii — Aulacidea hieracii......... 310 INMTALO RE RE SE cime ere 284 potentillæ — Xestophanes potentillæ.. 309 KirChSDenEe EE Re cr een 234 pumilus — Aulacidea pumila......... 311 IUCIAUS ER RUN EE 258 rufiscapus — Phanacis rufiscapus..... 311 HAUIDIGAUIS EP EEE PEER ETES 286 ÉRINÉSene once core te 0000 00e 311 nitidus — Chilaspis nitida........... 290 SCAPDIOS ER Re eee sense 304 noduli = Andricus trilineatus........ 292 scorzoneræ — Aulacidea scorzoneræ... 311 OSTEUS AE Ne ni en ed OS 2713 splendens — Xestophanes potentillæ... 309 petioli — Andricus testaceipes........ 291 Biorchizas RAT BIS se nee see eee Une 252 a AN Ent TE ee lu 289 ADR CR ne Creer er 293 20 CE AU nd Ts 253 DAT ARE Er ER RE 287 SOINA TI ONIS EU Le 234 renum — Trigonaspis renum ......... 293 SEPOUNUS RER ee eee Liens 251 synaspis — Trigonaspis synaspis.…..... Eu Sieboldi 559660b3000 D5drososeepbece 254 | Ceroptres : solitarius EE 250 BD JOIE ee RS 313 ATReNEUQNs Mit RSC EN 2e ClAVICORNISEE EEE EEE EC CE CES 314 Renan NT FEMME 0 es 2? MIÉTIDENNIS EE EEE CC. CC 314 LESCACEIRES EEE PP EEE ET ETC 29 (lie tUS AN RE ee ro 292 | Chilaspis : EN BÉOLMIS US ET CES 234 NUIT Eee en à eee eaaiels 290 338 Cynips : FIyEe agama — Dryophanta agama......... 267 AMPIVCELA EEE EEE CP EE EEE CCE CCE 250 aptera — Biorrhiza apteru........... 293 argentea — Cynips tozæ..... RES Do 240 ATIES 2-2 Lecce 232 CaNCHeMIS RE EE tot 232 CANICIS 2 Re GPA ENT 242 callidoma = Andricus callidoma ...... 251 CapUL-INEdUSEE CPE CEE CEE EC CEE 244 cerricola— Aphelonyxz cerricola ...... 250 Clementinæ — Andricus Clementinæ... 260 DonalOmMemiEe 005 000c0000000ç00000 246 CONICR Eee ee beeeCDeie 246 cornifez —= Dryophanta cornifexz...... 269 coronaria ......... M onde too 245 coronata — Cynips coronaria ......... 245 corticalis = Andricus Sieboldi . ....... 254 corticis — Andricus corticis.......... 255 disticha — Dryophanta disticha....... 270 divisa — Dryophanta divisa.......... 274 fecundatrix — Andricus fecundator... 259 ferruginea — Andricus solitarius. .... 250 foliacea — Andricus curvator........ 282 folii — Dryophanta pubescentis et Dryophanta folii............ 262 et 264 RIM onseoccoscrbgr 150 MR 232 gemmæ-quercus = Andricusfecundator. 259 gemmea — Andricus Kirchsbergi..... 234 globuli — Andricus globuli.......... 256 DUÉINOSA EEE CS Ce ce Ce 245 glutinosa var. — Cynips milrata...... 245 Harbiol: Serre ceeeee Co cecr 2248 hieracii — Aulacidea hieracü......... 310 HUNEATICAERE EEE EE CEE ET 241 KO ER RER ARR 236 MANODOES ES oedcogdesosde ccpsedeac 238 longipennis — Neuroterus lenticularis. 275 longiventris — Dryophanta longiventris. 266 lucida — Andricus lucidus ........... 258 macroptera = Neuroterus macropterus. 261. megaptera — Trigonaspis megaptera.. 298 UnElOobebandonoonooccodobcodbdogn 245 numismalis — Neuroterus numismalis. 274 petioli — Cynips Kollari............. 236 POLVCeTAR AR PEER EC CC LE 232 polycera var. subterrannea ......... 232 potentillæ — Xestophanes potentille.. 309 quercus-baccarum — Neuroterus bac- COM = ee 0 le Se CT EL 296 quercus-calicis — Cynips calicis...... 242 quercus-castaneæ — Andricus lucidus. 258 quercus-corticis — Andricus corticis.. 255 TABLE ALPHABÉTIQUE DES CYNIPIDES. Cynips : quercus-folii = Dryophanta pubescentis et Dryophanta folii......... quercus-gemmæ— Andricus fecundator. quercus-ilicis — Plagiotrochus ilicis.. quercus-pedunculi — ? Plagiotrochus COS SERRE DSP RRE & quercus-petioli — Cynips calicis...... quercus-radicis = Andricus radicis.... quercus-ramuli = Andricus ramuli.... quercus-surculi = Cynips tozæ...... . quercus-terminalis — Biorrhiza pallida. quercus-tiaræ — Andricus curvator... radicis — Andricus radicis ........... rhyzomx — Andricus rhizomæ LOSC TRROQUESTOS LE EPEP EEE I CONIIOME HD,0080 00-05-00 rufipes scabra — Cynips tinctoria........... scutellaris = Dryophanta folii. ....... seminationis — Andricus seminationis. serotina — Andricus serotinus .. ...... solitaria— Andricus solitarius . ...... subterranea — Cynips polycera var. SUUTENTANCL ANSE ERA TELE superfetationis — Andricus superfeta- LOIS Pt AE EST METCRe thaumacerus — Synergus thaumacerus. LINCLONIA SERRE TRE AIN eee LU DH RATER UD 0 DD De ÉÉUNCICONA LENS RE ea turbinata — Dryocosmus cerriphilus…. urnæformis — Andricus urnæformis.. Diastrophus : areolatus = Aulax areolatus.......... FE À Et JP Re scabiosæ — Aulax scabiosæ ..,........ Diplolepis flavipes = Neuroterus lenticularis. — gallæ-lenticulatæ — Neuroterus lenticu- laris — gallæ-piriformis — Andricus solitarius. — gallæ-pomiformis — Synergus pomi- formis .… —— gallæ-tinctoriæ — Cynips tinctoria — lenticularis — Neuroterus lenticularis. — quercus-baccarum — Neuroterus bacca- nn mn mn nn nn nn — quercus-folii = Dryophanta pubescentis. — quercus-ilicis — Plagiotrochus ilicis.... — quercus-terminalis = Biorrhiza pallida. rosæ — Rhodites rosæ rufipes — Synergus umbraculus...... . — POSE — ILNUUELLES TOUL en. sens. Pages. 262 et 264 259 286 TABLE ALPHABÉTIQUE DES CYNIPIDES. Pages. Diplolepis scutellaris = Dryophanta folii .. 264 — solitarius = Andricus solitarius ....... 250 Dryocosmus : CETRIDIIUSE ER RE eee eee 213 ME PVO S SN ER ete elentene 298 Dryophanta : PÉDME oder oobbbodtbtenoc rene ute ane 267 CONTES ss Sd oo Tee 269 IS DE Rare NE Se MR ee 270 VISA ae 271 LOT et en 264 TONCAVENUISS 1 ee eee co cu ee 266 DUbESCENTIS EP ER ne ee 262 EN A nent TO D eee 335 Neuroterus : SPIQUSR EE ces doses ntane 298 baccarum....... PAC Do DE ES 296 olandiformis 2:22... 000.00 298 JANUPINOSUS HE NM ere ue une 276 lentieulariS ARR sn An 278 MTAGROPDIERUSEE EEE CE CE 261 MOIDIT RAR ER INSEE 215 MINUDUIUSE ES Ne een AT NUMISMANSM INT SI SAT 274 OSTÉEUSE Re Den tar Se 213 DOHTUS SR RS Ne AE 271 Reaumuri — Neuroterus numismalis.. 274 SA ATS ER nee en ET ee AE Dr Pediaspis :: SO D teen Re de cena ones 279 Periclistus : BLANC ne 312 (ETUIS RS RE 312 Phanacis : MULISEADUS ae creme ce 311 Plagiotrochus : : CIS MER rene CÉSAR 286 Rhodites : CENTON ER M Set 01 CHÉNONER EUR RSR Reese 301 ROSE Pme ra 00 Made Ce 300 FOSARUME SE ee Me ed rerie senc 304 SDIROSISSUNE RE EEE En 304 Sapholytus : CONTALUSE M da ee den ie 327 et 332 Spathegaster aprilinus = Neuroterus apri- RU SR Sn ee un ten eu elec 298 — baccarum —= Neuroterus baccarum..... 296 — crustalis — Trigonaspis megaptera.... 298 — glandiformis = Neuroterus glandiformis. 298 339 Pages. Spathegaster interruptor = Neuroterus bac- — nervosus— Dryocosmus nervosus ........ 298 SyYnerqus : AUDI ter Une UP 327 ANOMTEL écR ELO ecoo toc tooe cho ubo 329 AIG LIS PRE anses ne nn LE AU A Ne 331 CELLITIS Re nn mn 331 CHAN ALUS Rae ect 333 COLORIS etre ne ee ce nie 333 connatus — Sapholytus connatus ... 332 CONSOPTINUS Re med 328 DAPRANUS ER ce cer oc 317 erythrocerus — Synergus albipes ...... 327 erythroneurus — Sapholytus connatus. 327 facialis — Synergus pomiformis....… 320 HAMNIDE SPACE CE 321 RO CIE RER Re ner. 332 AVR EANUS SE creer 317 INCLASS ALU SRE ere certe 322 AUS ee es de cun ee 324 Klugii— Synergus thaumacerus....... 325 ON TIVEN THIS eee ere Ce ee 318 melanopus — Synerqus umbraculus.... 316 nervosus........ ROAD OS TONI 330 orientalis = Synergus umoraculus.... 315 DHVSOCERAS ER ee ee oc. ce 325 DOMOPMIS EE EEE PET Eee ere 320 RUACOLINIS Se cn ter 349 socialis = Synergus umbraculus .... 315 SUPBLETLANEUSL- 0 - ee come eee eee 335 RAUMACELUSE CCE EE CC 325 tibialis = Synergus nervosus.......... 330 umbraculus .................. 315 et 316 variolosus ?2—? Synergus apicalis..... 328 VARIUS SAR RAR A NET 330 VESGUOSTS co00000c0000p0000002a000 323 VUIBOAS éooco000voo00s0srovocuc0oe . 326 Synophrus DILTEDE 045668260560 66000 eeene 308 HONTE ASE 100006 20660660 306 Teras amentorum— ? Andricus ramuli..... 289 — terminalis = Biorrhiza pallida...... 287 Trigonaspis : crustalis — Trigonaspis megaptera.... 298 megaptera.....-.-................. 298 HONDA s0000000000c000600bPcedc0000 293 SYNASPIS -.....................es coo 26 Xestophanes : 309 potentillæ......................... TABLE DES MATIÈRES INTRODUCITON SEE RS ET SOMMAILES 2 ee Ne ETC LES GALLES : Définition et classification. .......... Galles des Cynipides ............... Galles uniloculaires................ Galles multiloculaires.............. Modifications des galles............. Connexions des galles avec les espèces végétales sur lesquelles elles se ROMISONEE 000 s0bno00c0cuboooove Développement des galles........... Influence des galles sur les végétaux... Utilisation des galles............... Fréquence des galles........... ae LES LARVES : 1° Larves de Cynipsères : Larves des Cynips................. — des Synergus................. 90 Larves de Parasites : Larves du genre Callimome.......... — dugenre Eurytoma........... — du genre Tetrastichus......... Autres ennemis des galles.......... LES CYNIPIDES : Genre Cynips : AOONNSS socosooonodoovodoosoove DOINCETA EE ESP EE CEE EEE PE CCEE SUDÉCTTANERS EE ML EME ee FAIBRE Roc de ovouconaec Los Sono ao be D'ENIM Ed Se eU CRT e superfetationis...................... SMINALIONIS re eee URL IOLMIS AE EE ECC tinctorid 2er eur eee Kollari. ne: Re ere ccmugte HEnICOlR 5 PE EN CECEre ARSENAL en Le TT Pages. 199 HUNFALICA SERRE 203 CAICIS RS ES RE SAR NE CAPHEMEUUSE PPT CEE glutimosa sr 204 SIUTINOSANVAR EEE PP RER EEE 206 coronala ..... ... .. ae enme ae 206 CONSIOMETALA EE TN RTE RCE 207 CONINCAAEET ARAN ES RC RS e 208 ÉLUNCICOIAL D ET ONE EE AE HaCbiB ee A OR ME CEE COLCICOIR EN SR A RS CT 209 AMPIYCeR NC CPE 210 SOLTATIAR SR ee Eee : 218 SELON EN En er CE CEE 219 Callidoma: "meer rsemcrece 219 DAUICIS ER ec et PRVZOIME En ee COLCANIS SR RE re Ce COPÉICIS cui remet er ee ie 220 SlObUli SU MO PT ARE RARE 223 TC Ida A SN ER fecundatrix......... UE Dora nie 227 Glementinæ ss Mere Mere 229 MACLOPIET A MN CEE TRE 230 LOL Re RTS ce 230 SCutellaris Ne ec re lONSIMENTTIS EEE EEE CE ALAN Eee ce Eee ECC COLLE ns eee Ce 232 ANA. 8004000000, A en ne 232 ANSE NEA SN 232 NNMESToocsococvoosdocosooaacoooco 232 232 | Genre Dryocosmus : 234 CeLTIPRIlIUSP EEE ee ee CE 234% 234 | Genre Neuroterus : 234 OSILEUS Re Lee PETER ARMES 234 numIsMaAS er rer ere CETTE 236 lenticularis........... RSR MEERT 238 lanuginosus ....................... 240 AT EE oo ugodoupbaoc oc TABLE MINULUIUS Eee Ne or nie politus Genre Pediaspis : sorbi Genre Andricus : glandium ........ erythrocephalus.… RSUVEINEC ES 02080 CMOS PERRET RM ac te orossulariæ buroundus ELITE ML curvator IDALO Re PRE TRE ES DEEE RIIEUUS , corucvacaeschoe 4006 NCIS ME PRE Re ne ee ler et re Le ANS ATEN Re ee ramuli amen ti nilidus petioli noduli Genre Biorhiza : RON one soma ob con oo pen do aptera synaspis Genre Spathegaster : baccarum . . DDR ENUS er C Een nee CANONS EEE TEE ER ME VOS USE A SRE SR RE Le crustalis .. rosarum spinosissimæ..... Genre Diatrophus : Genre Synophrus : DOUÉ ER Ne PR , DES STE REPARER RE ee DES VE Pages. MATIÈRES. Genre Aulax : potentillæ hieracii scorzonelv . pumilus rufiscapus Genre Periclistus : Bandes one caninæ Genre Ceroptres : COPPIDHNIUS ee CAVICOLNIS ER M EL ne MIPDDENNISERE EEE Genre Synergus : socialis HOT DUS ER PE CR Lt ne HAINE ANUS MER AENE PRSUN S diaphanus TONER A ce ec une ANODANES Sa AGIANSNENRRRRE EUR r rer HAMIDES PAR RT Ne Re INERASS AUS AE RS rene vesiculosus ... LA BUS ER ne ns ChamMaceRUsS PE Ne DIMSOCERASE EEE EEE at VUS ADIS EEE Ce CLVÉTOCR USE EE ES Re ANR erythroneurus . CONSODRNUS PER EE EE TEE variolosus ?.. apertus.......... tibialis.... varius.. ADICAIS A RER LA en. rene cerridis . HAiede Loan C0 AT PNR RER connatus ClAVAIIUSERE EEE EEE conformis. SUDIORRANEUS C4 00e 000 06000560 Genrelbalia............... on Table alphabétique des Cynipides........ NouveLzEs ARCHIVES DU Muséum, de série. — III, 1914. Lo = D © & Co & € D © © D D © 1 D EE © (9 -1 -} ee) 2O TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TROISIÈME VOLUME DE LA CINQUIÈME SÉRIE MÉMOIRES Les Syénites Néphéliniques de l'Archipel de Los et leurs minéraux, par A. Lacron, tavecHO0EplancheS Shore) RSS RER ee ee PR RC A 0e Lichenes morphologice et anatomice disposuit A. Hue (suite).................... Les Cynipides et leurs galles d’après le cahier de notes du D' Jules Giraud, PARA MEOUARD RAR PER Rd dE rl nm loc e de 13341 11. — Corse. Imprimerie Crété. m2 MEET PR R RL à : = HET LA . dé " = î x « 7 “* * . L L ) | ‘ ’ , _ MASSON et Cie, Éditeurs, 120, boulevard Saint-Germain, Paris NOUYELLES ARCHIVES DU MUSÉUN D'HISTOIRE NATURELLE PUBLIÉES PAR MM. LES PROFESSEURS-ADMINISTRATEURS DE CET ÉTABLISSEMENT PRINCIPAUX ARTICLES CONTENUS DANS LA TROISIÈME SÉRIE 1889-1898 Tome 1° : Recherches sur le Cachalot, par MM. G. Poucer et H. BraureGarn. — Recherches sur les Insectes de Patagonie, par MM. En. LeBruN, L. FAIRMAIRE et P. MaBize. — Description d'une Tortue terrestre d'espèce nouvelle, par M. LÉON VaïLLanT. Tome II : Mémoire sur l’organisation et le développement de la Comatule, par M. Enmonp PERRIER (Fin). — Sur la faune herpétologique de Bornéo et de Palawan, par M. F. Mocquarp. — Crustacés du genre Pelo- carcinus, par M. A. Mizne-Enwarps. Tome III : Monographie du genre Chrysosplenium, par M. A. FRranCHerT (Fin). — Monographie du genre Palophus, par M. Ca. BRoNGNIART. — Insectes recueillis dans l’Indo-Chine, par M. Pavie (2° article) .Coléoptères et Lepidoptères, par MM. Aurivizius, LESNE, ALLARD, BRONGNIART et Pousape. — Monographie du genre Eumesalodon, par M. Ca. BRONGNIART. Tome IV : Recherches sur le Cachalot, par MM. G. Poucuer et H. BEAUREGARD. — Recherches anatomiques sur le Pentaplalarthrus paussoides, par M. A. Rarrray. — Lichenes exotici, par M. l'abbé Hue. — Espèces nouvelles ou peu connues de la collection ornithologique du Muséum, par M. E. Ousracer. — Contribution à l'étude de l'alimentation chez les Ophidiens, par M. LÉON VAILLanT. Tome V : Les anciennes ménageries royales et la ménagerie nationale fondée le 44 brumaire an Ik (4 novembre 1793), par le D' E.-T.Hawy. — Contribution à l’étude de la faune ichtyologique de Bornéo, par M. Léon VaizcanrT. — Etude sur les Strophantus del’herbier du Muséum de Paris, par M. À. Francuer. — Notice sur le Drepanornis Bruijini, Oust., par M. E. Ousrazer. Tome VI : Catalogue des Oiseaux provenant du voyage de M. Bonvalot et du prince Henri d'Orléans, par M. E. OusraLer (fin). — Description d’une nouvelle espèce de Mammifère du genre Crossarchus, par M. E. pe Pou- SARGUES. — Des Galagos et description d’une nouvelle espèce appartenant à ce groupe, par M. E. pe PousARGUES (2 planches). — Revision du genre Catalpa, par M. EvouarD Bureau. — Etude minéralogique de la Lherzolite des Pyrénées et de ses phénomènes de contact, par M. A. Lacroix. Tome VII : Monographie du genre Ceratosoma, par M. A. T. DE RocHEBRUNE. — Les Mammifères et les Oiseaux des Iles Mariannes, par M. E. Ousracer. — Note sur le Pharomacrus xanthogaster, par M. E. Ousrazer. Tome VIII : Vespasien Robin, par le D' E.-T. Hamy. — Les Mammifères et les Oiseaux des iles Mariannes, par E. Ousrazer (fin). — Forme nouvelle d'Oclopus, par le D' A.-T. pe RocHEBRUNE. — Monographie du genre Synodontis, par M. LÉON VaiLLuanr (fin). — Catalogue des Brévipennes, par M. E. Ousracer. Tome IX : Etude sur le botaniste Poiteau, par M. Én. Bureau. — Recherches sur les Balænides, par MM. H. BEaurkGanp et R. BouLarr. — Le Gypse et les minéraux qui l’arcompagnent, par M. A. Lacroix. Tome X : William Davisson, par M. E.-T. Hamy. — Les Carex de l’Asie Orientale, par M. A. FRANCHET (fin). — Le Rhinopithèque de la Vallée du haut Mékong, par MM. A. Mrine-Evwarps et pE PousarGues. — Jacarelinga et Alligator de la collection du Muséum, par M. Léon VarLanr. — Lichenes Extra-Europæi, ab A.-M. Hue elaborati. — TABLE GÉNÉRALE DE LA 3° SÉRIE. QUATRIÈME SÉRIE 1899-1908 Tome 1° : Un précurseur de Guy de la Brosse : Jacques Gohory et le Lycium Philosophal de Saint-Marceau- lès-Paris (4571-1576), par E.-T. Hamy. — Lichenes extra-Europæi, ab A. HuE elaborati (suite). — Les Oiseaux du Cambodge, du Laos, de l’Annam et du Tonkin, par M. E. Ousrazer. — Contribution à la faune herpétologique de la Basse Californie, par M. F. Mocouarp. Tome II : Le père de la Zoologie française : Pierre Gilles, d'Albi, par M. E.-T. Hauy. — La Tortue de Perrault (Testudo indica, Schneider), par M. LÉON VAILLANT. — Lichenes exira-Europæi, ab A. Hue elaborali (suite). — Contribution à l'étude de la faune ichtyologique de la Guyane Française et du Contesté franco-brésilien, par M. LÉON VAILLANT. — Contribution à l'étude des Annélides Polychètes de la Mer Rouge, par M. C. Graver. Tome III : Jean Le Roy de La Boissière et Daniel Rabel, par M. E.-T. Hawy. — Lichenes extra-Europæi, ab A. Hue elaborati (fin). — Annélides Polychètes de la mer Rouge, par M. C. GRAVIER (suite). — Oiseaux de la Chine occidentale et méridionale, par M. E. Ousrazer. Tome IV : Matériaux pour la minéralogie de Madagascar, par M. A. Lacroix. — Révision des Girrhipèdes appartenant à la collection du Muséum, par M. A. GruveL. — Liste des publications de Henri FizoL. Tome V : Les Oiseaux du Cambodge, du Laos, de l'Annam et du Tonkin, par M. E. OusTaLeT (suile). — Révi- sion des Girrhipèdes appartenant à la collection du Muséum, par M. A. GRuveL (suite). — Matériaux pour la Minéralogie de Madagascar, par M. A. Lacroix (suite et fin). — Liste des publications de M. P.-P. DEHÉRAIN. Tome VI : Les œufs des Onychophores, par M. E-L. Bouvier. — Révision des Girrhipèdes de la collection du Muséum, par M. A. GRuvEL (suite et fin). — Les Crabes d’eau douce, par Miss Mary J. RATHBUN. Tome VII : Recherches sur les Lémuriens disparus de Madagascar, par M. G. GRanpiDiER. — Description de Poissons nouveaux ou imparfaitement connus de la Collection du Museum. Le genre Alabès de Cuvier, par M. Léon Vaicranr. — Les Crabes d’eau douce (Potamonidæ), par Miss Mary J. RarnBux (suite). Tome VIII : Alexandre de Humbolt et le Muséum, par M. E.-T. Hamy. — Les Crabes d’eau douce, par Miss Mary J. RaTuBun (/in). — Annélides polychètes de la mer Rouge, par M. Cu. GRAVIER (suite). — Lichenes. Morphologice et Anatomice. Disposuit A. Hu. Tome IX: Etude minéralogique des produits silicatés de l’éruption du Vésuve (Avril 1906). — Conséquences à en tirer à un point de vue général, par M. A. Lacroix. — Galles de Cynipides, recueil de figures originales exécutées sous la direction de feu le docteur Jules GrrarD avec un texte par MM. G. Darsoux et C. Houanp. Tome X. — [a mission de Geoffroy Saint-Hilaire en Espagne et en Portugal (1808), par M. E.-T. Ham. — Annélides polychètes de la mer Rouge, par M. Cu. GRAVIER (suite). — Lichenes. Morphologice et Anatomice. Disposuit A. Hue (suite). — Les espèces du genre ‘‘ [mpatiens ”, par Sir J.-D. Hooker. — TABLE GÉNÉRALE DE LA 4° SÉRIE. Chaque volume se vend séparément. . . . . . . . . . . ÆAOfr. MASSON et C°, Editeurs. 120, boulevard Saint-Germain, Paris BULLETIN DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE 15° année — 1909 HUIT NUMÉROS PAR AN ABONNEMENT : PARIS ET DÉPARTEMENTS : 15 FR. — UNION POSTALE : 16 re. jusqu'à présent les naturalistes du Muséum n'avaient d'autre organe officiel que les Archives, mais cette publication me peut donner qu'une idée très incomplète du labeur exécuté au Muséum ; la plupart des autres travaux sont disséminés dans les recueils spéciaux. L'œuvre accomplie s’éparpille et la dissémination des travaux empêche de saisir leur ensemble. Pour les grouper, A. Milne-Edwards eut l'idée de créer le Bulletin u Muséum d'Histoire naturelle. Le mode de rédaction est très particulier; le Directeur prie tous les naturalistes attachés au Muséum de se réunir une fois par mois dans un des amphithéâtres et de communiquer à l’assemblée les résultats constatés dans leurs divers services. On ne demande pas de Mémoires, encore moins de Conférences ; on raconte rapidement ce qu'on a vu, -on montre les objets, on projette les photographies ; de là le Bullelin. | DT Recueil de figures originales exécutées sous la direction du D? Jures Giraun, Galles de Cy nipides avec un texte par G. Darsoux et C. Houarp. 1 volume grand in-4, avec 15 magnifiques planches hors texte en couleurs et 3 planches en noir............................ 30 fr. par Pn. Vax Tiecxew, de l'Institut, professeur au Muséum. 4e édition, Eléments de Botanique, revue et augmentée. 2 vol. in-16 de 1170 pages avec 580 figures, cartonnés. 2 ut rie noie MODS RME A A ee 1e tes IE M SEE PE TPE 42 fr. 2 D basée sur la dissection des animaux les plus répandus, par L. James, Zoologie pratique maître de conférences de zoologie à la Faculté des Sciences de Toulouse. 1 volume 48 fr. in-8 de 580 pages avec 317 figures dans le texte, carlonné toile anglaise. ........................ commandée par le D° JEAN CHaRcor. Expédition antarctique française (1903-1905) Se nunbetes : Documents sue. tifiques. Ouvrage publié sous les auspices du Ministère de l’Instruction publique, sous la direction de L. Jouanx, professeur au Muséum d'histoire naturelle. FASCICULES PUBLIÉS : Poissons. — 1 fasc. de 52 pages............. -..... 5 fr. | Géographie physique. Glaciologie. Pétrographie- ‘Tuniciers. — 1 fase. de 50 pages et 5 planches... 8 fr. — 1fasc. de 214 p. avec 11 pl. et 1 carte hors “ Le le AO SR 3 00 Le Or Ro nb DE do Lol ee AONIT Mollusques. — 1 fase. de 90 pages et 6 planches.. 42 fr. ; ë à Fr ; é ; Flore microbienne. — 1 fasc. de 34 pages avec ‘Crustacés (Schizopodes et Décapodes; Isopodes ; 2 pl. hors texte &fr Amphipodes; Copépodes). 1 fasc. de 150 pages et É Se PA QE DAS EE Set. |ARPA I GDIOnCeS PET REPPErREEEE RE SD DOS CET UE 20 fr. | Botanique. — Lichens, Dialomées. 1 fasc. de 22 p., Le ; È : avec 1 planche'hors texte..." 670.103 3-r Échinodermes. — 1 fasc. de 74 p. et6 planches .. 42 fr. s 5 À À Hodronles te ocide lee 2 fr Vers et Brachiopodes. — Némertiens, Géphyriens; COLE AOC EE TRACER RES : Brachiopodes. fase. de 28 pages,lavec 1 planche Botanique (Mousses et Alques). 1 fasc. de 29 pages. 2 fr. horsitemtenr lit. a/2ie LEE CENT Es PO PAM Wers (Annélides polychètes ; Polyclades et Triclades Spongiaires et Gœlentérés. — Alcyonaires, Animal maricoles ; Némathelminthes parasites). 1 fase. pélagique, Méduses, Spongiatr'es, 1 fasc. de 66 p. de 118 pages et 13 pl... iegées snoseserseirese 22 fr avéediplanches honsiexle se EAN RC 0e 45 fr Arthropodes. — 1 fasc. de 100 pages et 3 pl...... 40 fr. | Crustacés. — Isopodes, Ostracodes marins. 1 fasc. Mammifères pinnipèdes. — Oiseaux. — Documents de22 pages rene neteeneseeeseeeerces Sasdne 2 fr. embryogéniques. 1 fasc. de 132 p. avec 19 pl... 24 fr. | Journal de l'Expédition. — 1 fasc. de 120 pages.. 7fr Hexactinides-Bryozoaires. 1 fasc. de 74 pages et 6 planches............,....,................................ 42 fr Cours élémentaire de Zoologie, par Rémy PERRIER, chargé du cours de zoologie pour le cer- tificat d’études physiques, chimiques et naturelles (p. c. n.) à la Faculté des Sciences de l’Université de Paris. Quatrième édition entièrement refondue. 4 vol. 1n-8, de 864 pages, avec 721 figures dans le texte. Relié toile Traité de Géologie, Leçons de Géographie physique, CCC CC 40 fr. par A. ne Lapparenr, membre de l'institut, professeur de l'École libre des Hautes- Etudes. Cinquième édition entièrement refondue et considérablement augmentée. 3 vol. gr. in-8, contenant xvi-2016 pages, avec 883 figures...................................... 38 fr. par ALBERT DE LapparexT, membre de l’Institut, professeur à l'Ecole libre des Hautes-Etudes, ancien président de la Commission centrale de la Société de Géographie. Troisième édition revue et augmentée. Un volume grand in-8 de xvi-728 pages, avec 203 figures dans le texle et une planche hors texte en couleurs....... 8570. — Conseiz. Imprimerie Crérk 42 fr. VVUUVU CCE RL y V $ Le MAÉ 4) Ÿ7 VV ©) VU \s/ \f R QUE CE SV SE EME NT NN NT ®! À Ji VS dg. }\ J V VA AREAS 4% 4 À Ds < 4 Ne RCACACTAR 259939 3. 22 B2 DD. JD DD) DIDUD D Dr) DD DPMDD > 129 222 DM > :>22D DDD > D DD 22DD > j SY% DODDL DD) De DDDD D.) à 22 UY NY = KA KL 7 APS SE ARE Dal eZ ENT VVY ÿ OV VE LJ N Ÿ 7 1 : ER N CT E) VIN NZ UV VAS VUV KZ N7 #* ee CG KZ ARETIRE 7 TZ NS ÿ hi :) pl 5 i ! 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