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EU nf PM on se 8 mn AARAARAAAE Ana AAAA à A AA Ford nARAAA ane (ALES NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DEUXIÈME SÉRIE D" re ”. \ DUPONT, RUE DU BAC- Es NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM PUBLIÉES PAR LES PROFESSEURS-ADMINISTRATEURS DE CET ÉTABLISSEMENT DEUXIÈME SÉRIE TOME DEUXIÈME Pa LBRARY 5% \ FE Fe LAN AN Y ( W Vs, g Ë LU D la \ Z fe, \Z ®/ à 9 4 PARIS G. MASSON. ÉDITEUR LIBRAIRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE Boulevard Saint-Germain et rue de l’Éperon EN FACE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE 1879 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM DEUXIÈME SÉRIE MONOGRAPHIE DES PONPES LIGCUSERUNM ET SYRINCGA M. J. DECAISNE Le bouleversement d’une partie des pépinières du Muséum pendant le siége m'a amené à convertir l’espace détruit en une école d’arbustes d'ornement. J'ai pensé que la réunion de leurs nombreuses variétés pourrait offrir un intérêt particulier au point de vue de la variation de l'Espèce, et que cette collection, rigoureusement déterminée, fournirait d’utiles renseignements aux amateurs de jardinage ainsi qu'aux pépiniéristes. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, Il. — 2° SÉRIE. 1 ? + . æ 1» Pod NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM La 19 La création de ce fruticetum, ou arbusterie, n’a pas été sans pré- senter de grandes difficultés, à cause de l'extrême confusion dans la- quelle est tombée la nomenclature des plantes horticoles. On en jugera en jetant les yeux sur les synonymes dont J'ai accompagné les espèces de Troënes et de Lilas par lesquels je commence la série des monographies dont je projette la publication. Pour donner à ces synonymes le degré de certitude désirable, je me suis adressé aux pépiniéristes et aux botanistes : à M. de Visiani, à Padoue, à M. Max Kolb, à Munich, pour les types de Zuccarini et de Siebold; d’autre part, le Muséum possède les espèces décrites par Blume et celles recueillies en Chine et au Japon par M. de Maximowiez, et dans l'Himalaya par MM. J.-D. Hooker et Thomson; enfin toutes les espèces ou variétés de Troënes et de Lilas cultivées au Muséum ont été analysées en détail pendant quatre années consé— cutives. Cette étude m'a naturellement conduit à celle des autres genres de la famille, et, par suite, à l’examen de l’ensemble de l’une des associa- tions les plus remarquables parmi les gamopétales, puisqu’en effet nous y trouvons alliée à une fixité singulière de caractères dans les graines une variation remarquable dans la structure des fleurs, qui sont apétales dans les Frênes, subpolypétales dans le Fontanesia, franchement polypétales dans les Aesperelæa, et enfin véritablement gamopétales chez les Lilas et les Troënes. Il m’a paru en outre intéressant d'examiner les phases par lesquelles a passé depuis un siècle le classement du groupe des Jasminées. Ce nom de Jasminées a été appliqué par Adanson, en 1763 (1), à un ensemble de plantes qu'il divisait en trois sections: la première comprenait les genres à fleurs diandres, tels que Lilac, Jasminum, Nyctanthes, Liqustrum, Phillyrea, Olea, Chionanthus, et deux genres étrangers à la famille, Eranthemum (Acanthacée) et Comocladia (Térébinthacée). Les deux autres sections forment un assemblage des (1) Adanson, Familles des Plantes, p. 220. LIGUSTRUM ET SYRINGA 3: plus confus, dont les diverses parties ne peuvent à aucun titre entrer dans le groupe qui nous occupe (1). Il n’en est pas de même du classement d’A.-L. de Jussieu. La famille des Jasminées a été nettement cireonscrite lors de la plantation de l’École de botanique au jardin du Roi, en 1774. A cette époque, elle comprenait les genres Jasminum. Nyctanthes, Phllyrea, Olea, Chionanthus, Ligustrum, Syringa et Fraxinus, association des plus naturelles et reproduite dans le Genera, 1789 (2). Les Plantaginées y constituent une famille spéciale, au lieu d’être réunies aux Jasminées. _ Peu de temps après, Ventenat (1794) et R. Brown (1810) divisèrent en deux parties l’association admise par Jussieu; ils constituèrent une famille spéciale des Jasminées caractérisée par des ovules à micropyle inférieur et des graines dépourvues d'albumen, etils rapprochèrent les Oléinées des Ébénacées, chez lesquelles les graines sont au contraire fortement albuminées. Endlicher (Gen., 1836) constitue sa 34° classe des Contortées au moyen des Oléacées, des Jasminées, des Loganiacées, des Apocynées, des Asclépiadées et des Gentianées, familles chez lesquelles la préflo- raison de la corolle est loin d’être toujours convolutée. C'est dans les semi-monopétales qu'Adrien de Jussieu place les Jasminées. «Celles-ci et les Oléacées, dit-il, par le nombre binaire de leurs étamines et de leurs carpelles, semblent d’abord devoir se rattacher plutôt au groupe des Eumonopétales, où cependant elles ne trouvent pas leur place naturelle, difficile à bien déterminer (3). » M. Brongniart (4) éloigne les Jasminées des Oléinées; il place (1) Voici les genres avec lesquels Adanson a formé sa deuxième section des Jasminées : Pefitia (Verbénacée), Aquartia (Solanée), Buddleja (Loganiacée), Houstonia et Polypremum L. (Rubis- cées), Sarcocolla (Pénæacée) et Plantago, qui font partie de la Tétrandrie monogynie de Linné (Spec., edit. 2, 1762); enfin on voit figurer dans la troisième section, le Galax, l'Ophiorhiza, le Bros- sæa, le Bistella, et une Bignoniacée, Le Frêne se trouve rejeté dans l'assemblage incohérent qui forme la famille des Cistes. (2) A.-L. de Jussieu ajoute à ces types le genre Hebe, qu'il connaissait imparfaitement, mais dont il saisit néanmoins la véritable affinité: « Omnino similis Veronicæ decussatæ. » (3) Adr. de Jussieu, Article Taxonome du Dictionnaire universel d'Histoire naturelle (1849). (4) Brongniart, Enumér., p. 80. 4 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM les premières dans sa classe des Sélaginoïdées, et les secondes dans celle des Diospiroïdées, près desquelles on s’accorde à les ranger aujour- d'hui. Les Jasminées, d’après cet éminent botaniste, « constituent une famille dont la position, dans la série, paraît la plus douteuse. La corolle et les deux étamines sont dans des rapports tout à fait inso- lites. Les fleurs sont tantôt à quatre pétales, tantôt à cinq, quelquefois à six, Dans le premier cas la préfloraison est alternative et les deux étamines sont opposées aux deux pétales extérieurs; dans le secord cas, un des pétales extérieurs est dédoublé et remplacé par deux pétales entre lesquels se trouve insérée l’étamine, l’autre étamine restant opposée au pétale simple extérieur; dans la corolle à six divisions, la même transformation a lieu sur les deux pétales staminifères; quelquefois ce dédoublement porte sur les pétales non staminifères. Les deux étamines des Jasminées ont donc une position tout à fait différente de celle des genres diandres des Labiées et des Personées, et c’est plutôt d’après la structure du fruit que je les ai placées dans ce point de la série. » La place assignée par Lindley (1) aux Jasminées démontre bien l'incertitude qui régnait au sujet de leur affinité, puisqu'il constitue au moyen des Ehrétiacées, des Boraginacées, des Brunoniacées, des Lamia- cées, des Nolanacées, des Sélaginacées et des Jasminacées, la 48° alliance des Echales. | ra C’est immédiatement après les Artocarpées que Payer (2) range dans son système les Oléacées, qu’il partage en # sections : 1l compose la première des genres Syringa, Olea, Ligustrum et Forsythia; la deuxième, des Phillyrea el Fontanesia ; la troisième de l’Ornus et la qua- trième des Fraxinus, associant ainsi dans une même section des genres à fruits bacciens ou drupacés à des genres à fruits secs, déhiscents (1) Lindley, Veget. Kingdom, p. 649 (1853). (2) Les botanistes que ce rapprochement étonnera, sans doute, seront tout aussi surpris de trouver dans le même ouvrage les Paronychiées placées à côté des Composées (5° et 6€ familles), les Basellacées à côté du Lophira (13e et 14e fam.), les Calophyllées (Guftiferes) précédant les Polygo- nées (15° et 16e fam..), les Orobanches mises à côté des Hypéricinées (29e et 30e fam.), les Saururées et les Cytinées (70° et 71° fam., etc., etc.). — Payer, Leçons sur les Familles naturelles, faites à la Faculté des sciences (1860-1865). LIGUSTRUM ET SYRINGA : D ou samaroïdes. L’auteur sépare avec raison les Jasminées proprement dites des Oléinées; mais il élève au rang de famille le Chionanthus, en lui attribuant à tort, à l'exemple de Gaertner et de De Candolle, des graines dépourvues d'albumen. M. Eichler n’a eu à publier qu’un petit nombre de genres dans le F/ora Brasihiensis (1); mais il s’est trouvé conduit par une étude plus générale à adopter les divisions proposées par quelques-uns de ses prédécesseurs. Ses diagrammes comparatifs des Oléacées et des Jasminées mettent hors de doute, pour moi, la nécessité de séparer ces dernières du groupe au- quel on les avait associées. Au point de vue simplement horticole nous pouvons faire ressortir les différences des deux groupes, en rappelant que les Lilas se greffent et vivent sur les F rênes et sur le Fontanesia, tandis qu'on ne réussit pas à faire vivre les Jasmins sur les Oléinées. Malheureusement nous voyons encore apparaître ici la section des Chionanthées, toujours caractérisée par le prétendu manque d’albumen dont la présence vient d’être enfin établie par MM. Bentham et Hooker (2). D’après ces célèbres botanistes, les Oléacées doivent se partager en 4 tribus, savoir : celles des Jasminées, des Syringées, des Fraxinées et des Oléinées, caractérisées par la préfloraison imbriquée ou valvaire des lobes de la corolle, et la nature du fruit baccien, capsulaire, déhis- cent ou samaroïide. On voit par quelle série de tâtonnements la classification des Jasminées à passé depuis Adanson, puisque nous voilà revenus, après un siècle d’études, au point où A.-L. de Jussieu l’avait laissée. Car si les Jasminées proprement dites ne doivent pas, comme je le pense, faire partie intégrante du groupe, on ne peut cependant pas les en éloigner autant que le voulaient MM. Brongniart, Lindley et quelques autres. Les légères obscurités qui règnent encore sur quelques points se dis- siperont lorsque nous connaîtrons mieux la structure des graines de (1) Eichler, F1. Brasil, fasc. XLN et XLVI, p. 301-328 (1868). (2) Bentham et Hook., Gen., II, p. 672, et seq. — Bentham, C'ampanul. and Oleaceous group. Journ. of the Linn. Soc., XV, p. 5. 6 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM certaines espèces tour à tour ballotiées d'un genre, d’une section ou d'une famille à une autre : telles sont quelques Zinociera (1), Chio- nanthus, elc. C’est sur des matériaux vivants, beaucoup plus nombreux que ceux dont mes prédécesseurs avaient pu disposer, que s’est porté l'examen dont je vais donner les résultats. La collection des Troënes conservés dans l’herbier du Muséum se compose d’une trentaine d’es- pèces, sur lesquelles j'ai pu en étudier plus d’un tiers sur le vivant, nombre supérieur à celui des types cités dans le Prodrome de De Can- dolle. Il DES LIGUSTRUM ET DES SYRINGA. Aspect général. Le port des Ligustrum ou Troënes varie beau- coup, puisque nous y trouvons tous les degrés depuis l’humble L. Myrsinites à branches couchées sur le sol, jusqu'aux arbustes de la taille la plus élevée (ZL. ucidum), où même d’un grand arbre (L. ro- bustum). L'écorce des jeunes rameaux présente ordinairement une grande quantité de lenticelles blanchâtres, plus ou moins saillantes (Z. ro- bustum), qui la rendent rugueuse. Ce caractère, qui leur est commun avec les Oliviers (0. exasperata, Jacq.), nous permet de reconnaître sou- vent, à ce seul aspect, les plantes de cette famille dans les herbiers. Feuilles. Les bourgeons des Troënes sont nus, tandis qu’ils sont (1) Les Linociera ont la corolle à préfloraison valvaire, les ovules pendants à micropyle supérieur, les graines à testa réticulé comme chez les Oléinées; mais ces graines sont, dit-on, dépourvues d'albumen, et semblables à celles des Jasminées.— Les analyses du A{yxopyrum publiées par Blume me paraissent avoir été faites sur de jeunes graines. R. Brown nous a en effet appris que celles des Jasminées étaient pourvues dans leur jeunesse d’un gros albumen qu'elles perdaient plus tard; or, l'embryon du Myxopyrum figuré par Blume ne paraît pas être arrivé à son état parfait de dévelop- pement. La position de l’ovule a donc ici une valeur plus grande que celle de l’albumen. LIGUSTRUM ET SYRINGA 7 écailleux dans les Syringées et les Fraxinées; leur préfoliation est condupliquée. Souvent alternes et pennées dans les Jasminées, elles sont au contraire toujours opposées, simples et entières dans les Troënes; mais avec une tendance à se découper dans le Z. compactum et le Syringa persica. Leur consistance et leur durée varient beaucoup : tantôt elles sont membraneuses et caduques, tantôt au contraire persis- tantes et coriaces (L. coriaceum). Leur forme ordinaire se rapproche de l'ovale; cependant nous trouvons des feuilles linéaires dans le Z. Mas- salongianum. Toutes portent à la face inférieure un nombre plus ou moins grand de petites glandes méniscoïdes, vernissées, et dont l’Ofea glandulhifera nous fournit de son côté un bon exemple; ces glandes sont situées aux angles des nervures secondaires, ou dispersées sur le limbe ; dans quelques espèces les feuilles sont en outre criblées de points micros- copiques à la face inférieure. Les espèces à feuilles coriaces sont glabres ou glabrescentes sans exception; mais il n’en est pas de même de leur inflorescence : un grand nombre d’espèces à rameaux glabres ont au contraire l’inflorescence velue. Les pédoncules communs et les pédicelles sont anguleux et glabres dans la section des Liqustridium, tandis qu’ils sont velus chez plusieurs autres. Inflorescence. Celle des Troënes est toujours terminale. La dis- position des fleurs simule ordinairement une panicule ou une sorte de grappe; mais le moindre examen nous fait reconnaître une inflorescence définie, composée de petites cymes iriflores dont l’ensemble constitue un thyrse semblable à celui du Lilas, et chez lesquelles la fleur médiane est plus précoce que les deux latérales. Ces fleurs, à peu près sessiles dans le plus grand nombre des cas, sont portées au con- traire sur des pédicelles filiformes dans le Z. sinense, et elles sont accompagnées de très-petites bractées caduques, excepté toutefois dans les espèces de la section des bracteolatæ, où ces bractées persistent. Les pédicelles se désarticulent facilement, et la chute de beaucoup de fleurs, après leur épanouissement, ne contribue pas peu à introduire une confusion apparente dans leur disposition générale. Les inflores- ( NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM cences peuvent être réduites à un très-petit nombre de fleurs (ZL. /bota, var. ciliata), disposées en grappes terminales, mais dans ce cas la présence de petites bractées portées sur le pédoncule, ou la trace qu’elles y ont laissée, annonce qu'il n’est pas nécessairement pau- ciflore et que d’autres fleurs pourraient naître près de celles qui existent, et, en effet, on en voit souvent quelques autres se développer dans le voisinage, et nous montrer ainsi le passage de l’inflorescence en thyrse à l’inflorescence en panicule (1). Quant à l’inflorescence générale des Lilas, j'ai fait observer de- puis longtemps qu’elle présente des différences notables entre nos types cultivés. Dans le Syringa vulgaris, par suite de l’avortement à peu près constant du bourgeon terminal, le prolongement des ra- meaux sopère toujours par le développement des deux bourgeons collatéraux, tandis que, dans les Lilas de Perse et de Chine, le bour- geon terminal se termine en thyrse. Dans le premier cas les thyrses sont géminés, dans le second l’inflorescence est solitaire (2). Fleurs. Les fleurs de tous les Troënes sont blanches; quelques- unes répandent une odeur pénétrante assez désagréable (Z. vulgare, ovalifolium); d’autres, au contraire, exhalent une odeur citronnée, ou de fleur de sureau; mais la plupart sont inodores. Calyce. I est toujours petit dans les Ziqustrum et les Syringa, campanulé ou eyathiforme, membraneux dans la moitié supérieure, où il présente 4 très-petites dents. Il persiste sans s’accroitre et se divise en lambeaux irréguliers par suite du développement de l'ovaire, à la base duquel on le trouve toujours, même à la maturité du fruit. Sa couleur est en général herbacée, mais quelquefois elle est d’un blanc pur comme dans le Z. Massalongianum. Corolle. La corolle des Troënes et des Lilas est infondibuliforme (1) Chez les vrais Olea les inflorescences sont axillaires; peut-être conviendrait-il, d'après ce caractère, de former un genre distinct des espèces à thyrses terminaux, à calyce manifestement quadridenté, à corolle à préfloraison valvaire, telles que les ©. glandulifera, undulata, exasperata, polygama, Hookeri, lancea, etc. (2) Decaisne, Bull. Soc. hot. Fr., XX, p. 286. LIGUSTRUM ET SYRINGÀA 9 ou rotacée, divisée en quatre lobes à préfloraison valvaire indupliquée, très-épais et presque charnus dans le Z. Jbofa et certains Lilas, très- minces au contraire dans les Z. sinense et Calleryanum, chez lesquels ils se recourbent en dessous peu après l’épanouissement. Étamines. Les étamines des Oléinées sont insérées à droite et à gauche de la corolle relativement à l’axe de l’inflorescence, tandis qu'elles sont antéro-postérieures chez les Jasminées. Leurs filets sont dressés ou divariqués au moment de l’anthèse, assez épais, glabres ou parsemés de quelques poils dans le Z. nepalense. Elles sont incluses dans les Lilas à corolle tubuleuse. Les anthères, presque cordiformes, assez grosses comparativement à la grandeur de la corolle, consistent en un connecüf au dos duquel s’insère le filet; les loges qui s'ouvrent par le côté sont lisses ou quelquefois chagrinées, d’un jaune pâle, lavées dans certaines espèces d’une légère teinte violette. Cette forme trapue des anthères des Oléi- nées distingue ce groupe de celui des Jasminées, chez lequel elles sont presque toujours oblongues ou linéaires, apiculées et introrses. Disque. Le disque fait constamment défaut dans les Oléinées ; toute- fois, M. Miers semble en avoir constaté la présence chez les T'essaran- dati Pistil. Le pistil est petit, inclus ou dépasse très-peu la gorge de la corolle, même dans les espèces à fleurs rotacées des Troënes ou des Lilas. Le stigmate, plus large que le style, s’étale en une sorte de massue blanche ou rosée, papilleuse, entière, bilobée ou divisée en deux lobes antéro-postérieurs, tandis qu’ils sont placés latéralement dans les vraies Jasminées. L’ovaire, dont la forme générale est celle d’un petit globule, se partage en deux loges antéro-postérieures ; chacune de ces loges renfermant deux ovules anatropes, monochlamydés (1), fixés à l'angle interne, à micropyle supérieur légèrement rejeté de côté. Lorsque l’un des ovules occupe seul la loge par suite de l'avortement de l’autre, on le voit se tordre légèrement sur son funicule et ramener le raphé (1) Warming, De l'ovule; Ann. Sc. nat., Ge série, V, p. 177, tab. 18. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, IL. — 2° SÉRIE. 2 10 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM contre la paroi du fruit au lieu d’en suivre l'axe; dans ce cas la seule graine qui mürit se moule sur sa loge. Elle est alors convexe sur une face et légèrement concave sur l’autre, tandis que si les deux ovules prennent un égal développement, les graines sont irrégu- lières, anguleuses par l'effet de leur compression mutuelle, surtout dans les fruits capsulaires des Lilas. Dans les Troënes il n’est pas rare de voir l’ovule avorté rester étroitement appliqué sur l’ovule fertile et simuler ainsi une sorte de caroncule. Le fruit des Troënes, globuleux ou oblong, brillant ou pruineux à la maturité, consiste en une baie de la dimension d’un pois dans notre espèce commune, mais qui atteint au plus la grosseur d’un grain de chènevis dans les Z. sinense et Sfaunton. Lorsque les deux loges se développent régulièrement le fruit est globuleux ; mais il arrive souvent que les deux ovules d’une même loge avortent, ce qui entraîne une cer- taine irrégularité dans la figure des fruits, qui deviennent alors asymé- triques et plus ou moins courbés. Ce phénomène d’avortement parait constant dans plusieurs espèces et en particulier chez le L. robustum. Graines. Elles sont pendantes, ovoïdes ou subglobuleuses, lisses ou légèrement cannelées ; leur membrane externe est très-mince, chagrinée ou ridée, de couleur rouge violacé très foncé. Le système vasculaire qui parcourt le mésoderme s’aperçoit à peine à la surface, mais il suffit d’enle- ver délicatement l’épiderme pour découvrir les vaisseaux qui, du hile, s’é- tendent à la chalaze en envoyant sur leur parcours des ramifications vers le sommet de la graine, ainsi qu’on le voit sur le testa des O/ea, Chionanthus, Phillyrea, Syringa, ete. Enfin les Oléinées, comme beaucoup d’autres familles, nous offrent des graines à raphé tantôt externe (Fontanesia), tantôt interne (Hesperelæwa); mais nous savons depuis longtemps que ce changement de place du raphé est un caractère à peu près de nulle valeur, puisque nous le rencontrons dans les espèces d’un même genre. Dans le Syringa les graines sont minces et aplaties; leur enveloppe, d’une texture celluleuse, un peu épaissie immédiatement autour de l’amande, s’amincit ensuite en un rebord membraneux qui s'étend en LIGUSTRUM ET SYRINGA {1 une aile plus longue que large. Les vaisseaux nourriciers, avant de parvenir à la chalaze, parcourent toute la longueur de l'aile sous la forme d’un filet très-ténu qui, en se ramifiant, envoie ses branches vers le point d’attache. Cette disposition du système vasculaire séminal parait générale dans le groupe entier des Oléacées. Toutes sont pourvues d’un gros albumen charnu, et MM. Bentham et Hooker, en constatant sa présence chez les Chionanihus, ont débarrassé la science d’une erreur qui à entraîné depuis environ un siècle une extrême confusion dans larépartition des Zinociera. En effet, les espèces à graines pendantes, à testa réticulé, et munies d’un gros albumen, doivent être retirées des Jasminées et réunies aux Chionanthus. Cet albumen est toujours charnu-huileux et non farinacé, ainsi que le dit Endlicher(1). L’embryon qu'il renferme est pourvu de cotylédons foliacés, ovales ou oblongs, et d'une radicule cylindrique qui les égale en longueur; leur couleur jau- nâtre tranche sur la teinte opaline de l’albumen à l’état frais. Ils sont accombants relativement au raphé dans certains genres (Fraxinus), ou incombants dans d’autres (Ligustrum). Enfin leur épiderme est formé de très-petites cellules arrondies et lisses dans les Troënes, de cel- lules irrégulières et ponctuées dans les Oliviers, ou de cellules allon- gées à parois spiralées dans le groupe des Ornus. Les graines de l’Olivier cultivé répandent une légère odeur balsa- mique, analogue à celles de la gomme-résine produite par cet arbre. Distribution géographque. I ne me reste à examiner que la dis- tribution des Troënes et des Lilas à la surface du globe. Si on se borne à un coup d'œil général, on trouve les Ziqustrum groupés prin- cipalement dans les parties tempérées du continent asiatique, en y comprenant la Chine et le Japon. Ils manquent complétement à l’Afrique chaude ou tempérée, où se trouvent cependant plusieurs Oliviers; ils manquent de même au Nouveau Monde, et c’est par une déplorable erreur que les jardiniers portent sur leurs catalogues un Ziqustrum cahfornicum. Quant à leur limite de végétation, ils s’étendent, dans (1) Endlicher, Genera, p. 572, sub Olea. 12 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM l'hémisphère Nord, jusqu'au delà du 50° degré de latitude (Z. vulgare), tandis que dans l'hémisphère Sud ils ne paraissent pas s'éloigner des tropiques; Java, les Philippines, en nourrissent quelques-uns, et le L. australasicum se rencontre en Australie, dans le Queensland, par le 27°. Mais la région qu’ils affectionnent en Asie, et où ils se font remarquer par leur nombre et leur variété, appartient à la zone désignée par Mirbel sous le nom de juxta-tropicale ou zone de tran- sition tempérée. Les Syringa n’atteignent jamais les tropiques. Les parties sèches du midi de la France ne leur conviennent même pas; ils paraissent confinés dans les lieux montueux et froids, sur une bande assez étroite comprise entre les 45° et 50°, à partir du Piémont jusqu’à la Mandchourie. Si le S. villosa se rencontre par le 40° aux environs de Pékin, nous ferons observer qu’il habite les montagnes élevées situées au nord de cette capitale. Au point de vue de la floriculture les Oléacées sont une bril- lante famille, mais bien moins par le nombre de leurs espèces que par la beauté de quelques-unes, aujourd’hui très-multiphiées dans nos jardins. Sans parler de leurs arbres de grande taille qui sont du domaine de l’agriculture ou de la sylviculture, comme les Oliviers et les Frênes, nous y trouvons plusieurs arbrisseaux dont la riche floraison et quelquefois la senteur délicieuse sont un des grands agréments des parterres et des jardins paysagers. Les premiers en dignité sont les Lilas (Syringa), dont on cultive 5 ou 6 espèces, subdivisées elles-mêmes en nombreuses variétés. La plus classique et une des plus belles est le Lilas commun ($S. vwwlgaris), originaire de l’Europe moyenne. Peu d'arbustes peuvent lui être comparés lors- qu'il est dans l'éclat de sa floraison, qui arrive ordinairement dans la deuxième quinzaine d'avril sous le climat de Paris. L'espèce la plus communément cultivée après le Lilas commun esi le Lilas de Chine (S. chinensis), plus connu en France sous les noms de L. Varin et L. Saugé; vient ensuite le Lilas de Perse (S. per- LIGUSTRUM ET SYRINGA 13 sica), moins grand que le précédent, car il ne dépasse guère deux mètres. Ses rameaux, flexibles et grêles, portent des feuilles lancéolées, atténuées aux deux extrémités, et se terminent par des thyrses moins fournis que ceux du précédent. On en cultive une variété à feuilles laciniées, désignée sous le nom de Zilas à feuilles de persil. Ces deux dernières espèces n’ont point encore élé trouvées à l'état sauvage. Nos jardins possèdent encore, mais à titre d’acquisitions secon- daires, le Lilas de Josika (S. Josikæa), originaire de la Hongrie, le Lilas de l'Himalaya (S. Emodi), et enfin le Lilas à feuilles rondes (S. oblata), rapporté de Chine par R. Fortune. Depuis quelques années on leur associe le Lilas du fleuve Amour (S. amurensis), à grands thyrses composés de petites fleurs blanches odorantes. A la suite des Lilas se placent les Troënes (Zigustrum), repré- sentés en Europe par une seule espèce, le Troëne commun (Z. vulgare), arbuste à feuilles caduques ou demi-persistantes suivant les climats, qui croit habituellement sur la lisière des bois, et dont les petites grappes de fleurs blanches sont l’ornement des fourrés et des haies au commencement de l'été. Toutes les autres sont exotiques. Nous regardons comme les plus intéressants parmi les espèces à feuilles persislantes, le Troëne à feuilles luisantes (Z. lucidum), arbrisseau de 4 à 8 mètres, dont les fleurs blanches, peu odorantes, se montrent à la fin de l’été sous le climat de Paris, où ses fruits arrivent rare- ment à maturité; le Troëne du Japon (Z. japonicum), moins grand que le précédent, à feuilles mates et blanchâtres en dessous, peu rustique et exigeant l’orangerie dans le nord de la France; le Troëne à feuilles ovales (Z. ova/ifolium), arbrisseau rustique, originaire du Japon, à feuilles à peu près persistantes et à fleurs très-nombreuses plus précoces que celles du Z. lucidum. Ceite dernière espèce, au- jourd’hui répandue dans tous les jardins, en fait l’ornement presque autant par son feuillage d’un vert sombre que par l’abondance de ses fleurs, dont l’odeur pénétrante rappelle celle de notre Troëne commun. 14 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Outre ces espèces exotiques dont le feuillage est plus ou moins persistant, il en est quelques-unes à feuilles caduques qui méritent encore l'attention des amateurs. Nous mettons en première ligne le Troëne de Chine (ZL. sinense), charmant arbuste de 2 à 3 mètres au plus, à feuilles lancéolées, légèrement velues; ses rameaux portent un nombre considérable d’élégantes panicules de petites fleurs blanches. On en cultive aussi une variété plus basse, à feuilles ordinairement obtuses, sous le nom de Z. sinense nanurm. Enfin on peut y ajouter le Troëne Ibota, arbuste japonais, dont les feuilles prennent souvent à l'automne une teinte vineuse assez remar- quable. Nous n'avons pas à parler ici de quelques autres Oléacées d'or- nement, telles que les Forsythia à fleurs jaunes, le Chionanthus ou arbre de neige, l’Osmanthus fragrans, pet arbrisseau de Chine dont les fleurs blanches, très-odorantes, semblables à celles de notre Houx commun, servent à aromatiser le thé. Dans son ensemble, le groupe dont nous nous occupons offre done des arbustes à fleurs blanches, à fleurs bleuâtres (Syringa vulgaris cœrulea) et à fleurs d’un jaune très-vif (Forsythia). Depuis quelques années toutes nos Oléacées sont attaquées par un lépidoptère du genre teigne (1), dont les larves dévorent le paren- chyme des feuilles et les dessèchent. On sait, en effet, que les insectes qui ne sont pas essentiellement polyphages étendent leurs dégâts à toutes les espèces d’un même genre ou d’une même famille de plantes : ainsi les cantharides dévorent d’abord les Frênes, puis se jettent sur les Lilas, sur les Troënes et même sur les Oliviers. Il en est de même du Tinea syringella, qui attaque les Lilas, les Frênes, les Fontanesia, le Forsythia et les Troënes, soit à feuilles molles et caduques, soit à feuilles coriaces et persistantes, mais ne touche jamais aux vraies A Jasminées, quoique cultivées tout à côté des Oléacées dans nos jardins (1) Le Tinea (Gracillaria) syringella, Fabr., inconnu au temps de Linné, est aujourd'hui extrême- ment commun aux environs de Paris. Boisduval, Æss. d'entomol. horticole, p. 585, 1867. _ LIGUSTRUM ET SYRINGA 15 botaniques. Or cette distinction que fait un insecte entre les deux oroupes de plantes est, selon moi, une raison de plus pour justifier leur séparation, puisqu à une organisation florale particulière s’ajoute bien évidemment une différence dans les sucs qu’elles élaborent. Plusieurs Zigustrum, tels que les Z. Jbota, lucidum, sinense, ete., sont attaqués par une sorte de cochenille (Coccus Pé-la) qui produit une cire végétale en Chine ou au Japon; mais l’histoire de cet insecte est encore fort obscure, et je renvoie le lecteur à l'ouvrage de M. Daniel Hanbury (1), dans lequel l’auteur traite avec une grande connaissance du sujet, des cires végétales fournies par les Troënes, les Frênes et autres arbres chinois ou japonais. (1) Science papers, p. 60 et suiv., 71 et 271. 16 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM (il LIGUSTRUM, Tourn. Flores regulares, hermaphroditi, tetrameri. Calyx persistens, liber, gamophyllus, campanulatus v. abbreviato- tubulosus, pro corolla minimus, æqualiter v. inæqualiter denticulatus. Corolla hypogyna gamopetala, subrotacea v. infundibuliformis, tubo calycem duplo triplove superante, limbo 4-lobo, laciniis æqualibus patentibus v. reflexis. Præfloratio valvata. Stamina ?, corollæ fauci inserta, lateralia, inclusa aut parum exserta; filamenta brevia, recta v. patula, æqualia; antheræ dorso affixæ rectæ biloculares, loculis parallelis rima longitudinali a latere dehiscentibus. Pollinis granula trisulca, humefacta globosa, membrana externa minutissime tessellata. Discus 0. Ovarium Vberum v. carpellis 2 formatum, biloculare, loculis antero-posticis; ovulis in quoque loculo geminis, ex apice dissepimenti pendulis anatropis, uno alterove abortivo. | Stylus terminalis simplex brevis, stigmate lanceolato v. clavato papilloso, emarginato v. bipartito, lobis antero-posticis. Fructus baccatus bilocularis, endocarpio membranaceo v. charta- ceo, loculis abortu haud raro monospermis. Semina pendula ovoidea v. subglobosa, testa atrosanguinea molli opaca, subülissime punctulata v. rugulosa. Embryo axilis, longitudine fere albuminis subcartilaginei, coty- ledonibus ovatis plano-convexis, radicula tereti supera. Arbusculæ v. frutices gerontogei, glabri v. hirsuti. Folia decidua v. perennantia. Flores in thyrsum terminalem dispositi, semper albi, suaveolentes v. ingrato odore. Fructus baccatus niger, parvus v. magni- tudine pisi majoris. LIGUSTRUM ET SYRINGA 6 rl « The several evergreen species of Ligustrum require à careful revision. » Benth., F1. austral, IV. Sect. 1. — Flores hypocrateriformes. 1. — LIGUSTRUM IBOTA, Sieb. L. ramis gracilibus, teretibus, patulis v. brachyatis cinereis ; ramu- lis annotinis tomentosis; foliis ovatis v. ellipticis obtusis, rarius lan- ceolatis, subconcoloribus reticulato-venosis interdum undulatis glabris, nervo medio subtus pilosiusculo; inflorescentia spiciformi; floribus solitariis v. ternatis, bracteis lineari-setaceis stipatis; calycibus subinte- gris; corollæ crassiusculæ tubo calycem superante; staminibus corollæ faucem subæquantibus; antheris oblongis obsolete apiculatis; baccis rotundatis, nigris nitidis (v. v. cult. et spont.). Has. Japonia, Yokohama (Maxim., iter secund.; C. Wright, Exped. Ringg. and Rodgers); Nagasaki, ad cacum. Znu-Taki, in sylva vetusta alpium ÆKundsho-San (Maxim.); Mokodate Houma (Maxim .) ; Ko-isi-wara, prov. Higo (Maxim.); China septent. (Fortune, Coll. horti. Soc., À, 6). Ligustrum Ibota, Sieb. Verh. batav. Genost., XXII, p. 36; BL. Mus. Lugd. Bat., I, p. 312; Sieb. et Zucc., FI. jap. fam. nat. in Munch. Abb. L. vulgare, Thbg., F1. jap., p. 17 (non Lin.). L, Ibota, var. obovatum, Bl., L. c. — var. angustifolium, B1., Z. c. — var, velutinum, Bl., Z. c. L. obtusifolium, Sieb. et Zucc., Munch. Abhandl., IV, 8, p. 168. L. ciliatum, Sieb. BI., L. ce. — var. 8 spathulatum, BI., Z. e. — var. y heterophyllum, B1., 1. c., p. 818. L. amurense, Carr., Rev. hort., 1861, p. 852, Icon. xyl. (non Maxim.). L. Roxburghii, Hort. (non Blume). L. sinense, Hort. (non Loureiro). Ibutta Kæmpf., Amœænit., p. 896. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, J]. — 2° série. 6) 18 NOUVELLES ARCIIVES DU MUSEUM Var. « L. ciliatum, ramulis annotinis brachyatis, pube violacea subvelutinis, thyrsis terminalibus paucifloris sæpius reflexis. « Hanc maxime stirpem, sicut Fraxinos nonnullas in Japonia, habitat insectum quoddam, cujus e nidis, ramis agglutinatis, tam in Japonia et Sina, quam in Cochin- china cera ad usus domesticos colligitur. » Conf. Macartney, l{er sin. et fatar., edit. gallica, Il, p. 160, tab. IX pessima. 2. — LIGUSTRUM TSCHONOSKII, Dene. L. ramis teretibus, cinereis, absque lenticellis; ramulis annotinis subtomentosis ; foliis lanceolatis apiculatis, supra glabris, subtus tomentellis, in petiolum brevissimum attenuatis ; inflorescentia spici- formi ; floribus in cymulas congestis, subsessilibus ; calycibus cyathi- formibus; corollæ tubo infundibuliformi, laciniis ovatis suberectis ; staminibus faucem vix superantibus; antheris linearibus apiculatis. Has. Japonia. Vipon media (Maximowicz, iter secundum , et Tschonoski, 1866). Rami breves, cortice cinereo glabro vestiti, novelli teretes tomentosi. Folia 0,03 ad 0,05 longa, 1 centim. circiter lata, apiculata, supra glabrata, subtus pubes- cenli-hirta. /nflorescentiæ spiciformis rami brevissimi v. nulli. Flores subsessiles, solitarii v. terni; corollæ lacimiis erectis. 8. — LIGUSTRUM OVALIFOLIUM, Hassk. L. glaberrimum; ramulis teretibus v. obsolete angulatis, cortice cinereo; foliis ovalibus ovato-ellipticis v. obovatis, supra intense subtus læte viridibus, reticulato-venosis, venis impressis, in petiolum brevem attenuatis ; inflorescentia thyrsiformi; floribus subsessilibus, calyce subintegro bracteis ovatis submembranaceis stipato; corollæ tubo infundibuliformi calycem triplo superante; staminibus faucem vix superantibus ; antheris oblongo-linearibus apiculatis, flavidis; baccis rotundatis, nigerrimis nitidis, albo-punctulatis (v.v. eult.). HaB. Japonia. Yokohama, Odawara, in montibus Heako (Maxim., iter secund.). LIGUSTRUM ET SYRINGA 49 L. ovalifolium, Hassk., Caf. hort. Bogor., p. 119. L. reticulatum, BI., Mus. Lugd. Batav., I, p. 313. L. japonicum, var. ovalifolium, Bl., L. c. L. californicum, Hort. _ L. var. folüs variegatis, Carr., Rev. hort., 1871, p. 852. Obs. — Cette espèce est actuellement très-répandue dans nos bosquets, dont elle fait l’ornement par la persistance à peu près complète de ses feuilles, l’abondance de ses fleurs, dont l’odeur cependant est aussi pénétrante que celle de notre Troëne com- mun, enfin par sa rusticité, car elle a résisté à l’hiver de 1871, pendant lequel le ther- momètre est descendu, à Paris, à — 23°! Ses feuilles sont parsemées en dessous de très-petits points noirs, auxquels se mêlent quelques glandes cratériformes et d’appa- rence visqueuse, À. — Folia linearia. 4. — LIGUSTRUM MASSALONGIANUM, Vis. L. ramosissimum ; ramis ramulisque erectis dense verrucosis, annotinis pubescenti-hirtis foliosis ; foliis linearibus v. lineari-lanceo- latis mucronulatis, glabris, in petiolum basi attenuatis, subconcoloribus ; thyrsis terminalibus. densifloris; pedunculis pubescenti-hirsutis; floribus parvis, bracteis albis subsetaceis stipatis, odore ingrato; calycibus campanulatis, submembranaceis, niveis; corollæ tubo infun- dibuliformi calycem duplo superante ; staminibus faucem æquantibus; antheris lilacinis; pedunculis fructiferis glabratis ; baccis ovato-oblongis nigris opacis pedicellatis (v. v. cult. et spont.). Has. Neilgherries, in pratis (Perrottet); Bengalia orient. (Griffith, n° 3684); Khasia (Hooker et Thomson, n° 8). Ligustrum Massalongianum, Vis., Z{lustr. pl. nov. Orlo Padova, tab. IV ; Walp., Ann. V, p. 484 L. (Olea) myrtifolium, Hort. Calcuttensis. L. spicatum, Hort. (non Don.). L. longifolium, Hort. Obs. — Arbuste atteignant au plus un mètre de hauteur, très-rameux, à rameaux fastigiés, très-feuillus, à fleurs hypocratériformes, répandant une odeur très-désa- gréable, à calyce membraneux, blanc. 20 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Secl. IT. — Flores rotacei; folia perennantia. A — Frulices qlaberrimi (Licusrrinium, Spach.). 5. — LIGUSTRUM LUCIDUM, Ait. L. ramis cinereis ramulisque fuscis teretibus, lenticellis inspersis, novellis viridibus v. atro-violaceis ; foliis ovatis v. ovato-oblongis apice attenuato-acutis, basi rotundatis, coriaceis supra intense viridibus nitidis, subtus pallidioribus venosis, venis impressis ; thyrsis multi- floris, ramulis tetragonis, glaberrimis læte viridibus v. roseis quan- doque albidis ; floribus sessilibus, odore sambucino ; calycibus campanu- latis obsolete denticulatis submembranaceis albidis; corollæ tubo caly- cem vix superante; staminibus faucem vix superantibus; antheris flavidis ovatis apiculatis, loculis basi cordato-discretis ; baccis glo- bosis v. ovatis, magniludine grani piperis, nigris opacis; seminibus leviter sulcatis, testa ferruginea (v. v. cult.). Has. Japonia et China, Shanghaï Fortune, Coll. hort. Soc., 1856, n° 18 A). Nysimi motsi Japonice. L. lucidum, Ait., Kew., I, p. 19, edit. 2; DC., Prod., VII, p. 293 ; Bot. mag., 2565; Wats., Dendr. brit., II, p. 187. Ligustridiura japonicum (partim), Spach, Suit. Buff., VII, p. 271. Ligustrum japonicum, Hort. (non Thhg.). L. japonicum macrophyllum, Hort. L. japonicum magnoliæfolium, Hort. L. sinense latifolium robustum, Gard. Chron., 18178, p. 752, Icon., n° 125. L. japonicum variegatum. _ L. japonicum variegatum bicolor. Var. « coriaceum, Rev. Hort., 1874, p. 418, Icon. xylo. (non Noisette). « Id ostendit difformitas quædam nana, hujus arboris, foliis parvis, subrotundis paniculisque coarctatis ; inter rariora in dJaponia visa. » BL, Mus. Lugd. Batav., I, p. 913 1n not. 6. — LIGUSTRUM JAPONICUM, Thbg. L. ramis ramulisque teretibus cinereis v. olivaceis lenticellis raris inspersis; foliis ovatis v. suborbicularibus breviter acuminatis obtu- LIGUSTRUM ET SYRINGA 21 siusculis v. lanceolatis apice gradatim acutis, basi rotundatis v. in petiolum brevem attenuatis, supra intense viridibus nitidis, subtus pal- lidis opacis subavenüs; thyrsis multifloris, ramulis obsolete angu- latis glaberrimis; floribus brevissime pedicellatis, bracteis linearibus submembranaceis stipatis; calycibus campanulatis irregulariter denticu- latis ; corollæ tubo calycem paulo superante v. ineluso ; baccis ovatis v. ovato-oblongis, aterrimis opacis, breviter pedicellatis (v. v. cuit.). Has. Japonia, Nagasaki (Maxim., iter secund. 1863; Oldham, 539, n° 539; Gôring, Exsice., n° 429); insul. Zoo-Choo, n° 539 (Wright, n° 181, exped. Ringgold et Rodgers). Ligustrum japonicum, Thbg., F1. jap., p. 17, tab. I, DC., Prod., VIII, p. 293. . Kellerianum, Vis., Mem. Inst. Pad., VI (1856). . Spicatum, Hort. (non Don.). . Syringæflorum, Hort. . lucidum, Hort. (non Aïit.). . Kellermanni, V. Hte, Caf., n° 165, p. 405. . Sieboldi, Hort. . glabrum, Hort. . ovalifolium, Hort. (non Hassk.). Ligustridium japonicum, Spach, Suit. Buff., VIII, p. 271 (partim). Tanna wattasi, Kæmpf., Amænit., 116). Japonice Nysimi mofsi. série co Le Liqusirum japonicum, souvent confondu avec le L. lucidum, se reconnaît à sa taille beaucoup plus petite, à ses feuilles, moins grandes, très-pâles, blanchâtres et presque dépourvues de nervures à la face inférieure. 1. — LIGUSTRUM THIBETICUM, Dene. L. ramulis teretibus dense verrucosis; foliis oblongo-lanceolatis acutiusculis, apice aftenuato acutiusculis, basi rotundatis v. in petiolum brevem canaliculatum desinentibus, coriaceis lucidis: inflorescentia paniculata, ramulis teretibus ; floribus solitariis subsessilibus v. in ey- mulam irifloram approximatis ; calycibus subintegris; corollæ laciniis ovatis, patulis v. reflexis ; staminibus exsertis ; antheris lineari-oblongis obtusis. 99 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Has. in 7ubeto oriental (C1. Abbas A. David, n° 19). Ramuli fusci, dense verrucosi, graciles ; Folia 0®,06 v. O",07 longa, 0",02-03 lata, coriacea, marginibus haud raro erecta, lucida. Znflorescentia terminalis, paniculata ; ramuli teretes, patuli. Flores bracteis parvis ovatis stipati. Obs. — Cette espèce, voisine du ZL. lucidum, se reconnaît à ses rameaux parse- més de nombreuses lenticelles ; à ses feuilles beaucoup plus petites, très-atténuées au sommet ; à la forme arrondie des pédoncules de l’inflorescence ; enfin à ses anthères linéaires, obtuses. 8. — LIGUSTRUM MELLOSUM, Dcne. L. ramulis gracilibus, lenticellis inspersis; foliis ovato-ellipticis v. basi in petiolum gracilem attenuatis, apice plus minusve attenuatis, apiculatis, junioribus supra nervo medio impresso ciliolatis coriaceis concoloribus; inflorescentia paniculata gracilis mulüflora, pedunculis brevibus teretibus; floribus breviter pedicellatis, bracteis linearibus sti- patis; corollæ laciniis ovatis reflexis; staminibus exsertis; antheris ovalo-oblongis obtusis. Has. in T'hibeto oriental (CI. Abbas A. David, 1869, n. 19). Ramuli graciles, lenticellis hinc inde inspersi. Folia 0®,04 longa, 0",02 lata, utrinque subavenia, concolora. Znflorescentia gracilis; ramuli graciles, suberecti v. patuli, teretes. Flores bracteis lineari-setaceis stipati, odore melloso. 9. — LIGUSTRUM OBOVATUM, Dene. L. glaberrimum, ramis verruculosis; foliis obovatis basi in petio- lum canaliculatum attenuatis, apice obtusis v. brevissime acumunatis mucronulatis, læte viridibus ; inflorescentiæ ramis angulatis, floribus congestis sessiibus bracteolis linearibus stipatis; calycibus submembra- naceis parvis obsolete denticulatis; fructibus obovatis, obtusis, breviter pedunculatis, pedunculis angulatis crassiusculis intense violaceis aut nigrescentibus. Has. Bombay (Herb. Kew.). LIGUSTRUM ET SYRINGA 23 10. — LIGUSTRUM COMPACTUM, Hook. et Thom. L.ramis cortice cinereo vestitis, lenticellis raris inspersis; novellis 4-gonis subherbaceis glaberrimis olivaceis v. haud raro violaceo-tinctis; foliis oblongis lanceolatis v. lineari-lanceolatis, apice attenuatis, supra læte viridibus, subtus pallidioribus, nervo medio pallido, prominente v. impresso basi in petiolum pallidum aïtenuatis; thyrsis magnis multifloris, ramis angulatis ; floribus sessilibus ; calyce submembranaceo subintegro; corollæ tubo calycem æquante v. paulo superante, laci- niis ovatis obtusis; antheris cordato-oblongis; stylo ineluso; baccis oblongis nigris (v. v. cult. et spont.). Has. Himalaya, alt. 2-4000 pds. (Hook. et Thoms.); Xwmaon, Satrali Valley, alt. 5000 pds. (Strachey et Winterbottom, n° 4). Ligustrum compactum, Hook. et Thoms., Æxsicc. - L. oblongifolium, Hort. Panorm. L. longifolium, Carr. L. lancifolium, Carr. L. Simonii, Carr. Olea compacta Sirach. et Winterbott., Æxsice., n° 4. Obs. — Cette belle espèce se reconnaît aux nervures blanchâtres de ses longues feuilles atténuées et qui ont une certaine tendance à se lober sur les individus cultivés, ainsi qu’à ses grands thyrses de fleurs blanchâtres. B.— Ramuli inflorescentiæ puberuli v. velutinr (Vistanra DC., partim). 11. — LIGUSTRUM ROBUSTUM, Hook. f. et Thom. L. ramis cortice cinereo v. ochroleuco vestitis densissime verru- cosis, ramulisque teretibus glabris; foliis ovatis v. oblongis v. lanceo- latis apice longe attenuatis acutis, basi cuneata in petiolum atte- nuatis, subcoriaceis, reticulato-venosis, nervo medio subtus promi- nente, concoloribus glaberrimis ; thyrsis multifloris, pedunculis patulis gracilibus, glabris, v. pube intactili subvelutinis; floribus minimis, 24 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM sessilibus solitariis v. ternis; calycibus cyathiformibus, subintegris, membranaceis; corollæ tubo calyce incluso, lobis reflexis ovatis; staminibus faucem vix superantibus ; antheris pro genere crassis; baccis oblongis v. arcuatis, nigris pruinosis, pedunculis verrucosis. Has. Ind. orient., mont. Khasia(Hook. f. et Thoms., 5 et9); Bengal. orient. (Griffith., /nd. Comp., 3681, 3682); Chittagong et Pequ (Kurz). Olea robusta, Wall., List., 2822 A; Brand., Forest burm. F1., p. 310; Kze, Forest F1, Il, p. 158. Phillyrea robusta, Rxbg., F1. ind., I, p. 101. Visiania robusta, DC., Prodr., VII, p. 289; Deless., Zcon., V, tab. 44. Var. « L. pubescens ; ramulis annotinis inflorescentiæque tomentosis, verrucosis. L. pubescens, Wall. ex Kze, L. c. Has. Ava et Tenasserim. 12. — LIGUSTRUM CONFUSUM, Dene. L. ramis cortice fuscescente lenticellis albidis crebris insperso ; folus lanceolatis, basi rotundatis, apice longe attenuatis mucronulatis, subconcoloribus, supra nervis impressis, subtus prominentibus, subco- riaceis ; thyrsis mulüfloris, pedunculis pedicellisque lenticellatis ; floribus bracteolis ovatis stipatis: baccis globosis breviter pedicellatis, pedicellis VerruCosis . Has. Verlgherries, reg. tropic. (Hook. et Thom., 5); Khasia, reg. tropic. (Hook. et Th., 9); Bengal. orient. (Griffith., 3680). Obs. — Cette espèce, dont les échantillons ont été confondus avec ceux du Z. robustum lors de la distribution par le Musée de Kew, se distingue par ses fleurs un peu plus grandes, et par ses fruits globuleux et non oblongs ou réniformes. 13. — LIGUSTRUM INSULARE, Dene. L. ramis teretibus cinereis glabratis, lenticellis raris albis ins- persis; ramulis annotinis velutinis viridi-fulvis, foliis lanceolatis v. lineari-lanceolatis ovatove-ellipticis, apice attenuatis, mucronulatis, LIGUSTRUM ET SYRINGA 925 basi rotundatis v. in petiolum attenuatis, interdum leviter undulats, haud raro pendulis, supra læte viridibus, subtus pallidioribus gla- berrimis; thyrsis pyramidatis majuseulis, pedunculis patulis velutinis multifloris ; floribus subsessilibus solitariis v. lernis, calycibus cam- panulatis submembranaceis obsolete denticulatis ; corollæ tubo brevi calycem superante; staminibus brevibus antheris oblongis connectivo glanduloso; stigmate brevi albo ; baccis magnitudine pisi majoris, glo- bosis v. leviter compressis, nigris pruinosis, albo-punctulatis (v. v. cult.). ABLE Ligustrum insulense, Hort. L. Stauntoni, Hort. (non DC.). Obs.— Cette espèce se reconnaît à première vue à la teinte jaunâtre de ses feuil- les, qui sont souvent pendantes. Elle se trouvait cultivée au Muséum sous le nom de L. Slauntoni, avec lequel elle n’a aucune ressemblance, et sous celui de Z. insulense, dont il m'a été impossible de découvrir l’origine. 14. — LIGUSTRUM VULGARE, L. L. frutex 2-metralis ramosissimus; ramis ramulisque glabris cinereis; foliis lanceolatis linearibusve aut etiam v. elliplico-lanceolatis obtusis, in petiolum brevem attenuatis, glaberrimis, subtus pallidioribus ; inflo- rescentiæ ramis obsolete angulatis vix puberulis ; corollæ tubo calycem cupuliformem vix denticulatum paulo superante; fructibus globosis magnitudine pisi majoris, nigerrimis lucidis (v. v. spont.). Has. Europa. £ L. vulgare, L., sp., p. 19; DC., Prodr., VIIL p. 293; Guimp., Deuts. Holq., 1, p-9: Obs. — Les pépiniéristes signalent une demi-douzaine de variétés de notre Troëne commun. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, Il. — 2° SÉRIE. 4 26 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 15. — LIGUSTRUM NEPALENSE, Wall. L. ramis ramulisque teretibus, cortice cinereo-flavescente vestitis, glabratis, annotinis tomentosis; foliis ovatis v. ovato-oblongis, acumi- natis v. lanceolatis, apice attenuatis, basi rotundatis v. in petiolum brevem tomentosum attenuatis, læte viridibus, primo utrinque pube- rulis, dein supra glabratis; thyrsis pyramidatis densifloris, pedunculis teretibus v. subangulatis tomentosis; floribus suaveolentibus subsessi- libus; calycibus brevibus obsolete denticulatis; corollæ subrotatæ tubo calvce incluso; staminum filamentis divaricatis crassiusculis, pilis raris inspersis ; baccis « ovatis, intense cœruleis pruinosis, illis L. vulgaris similibus » (v. v. cult. et spont.). Has. Vepalia, ubi vulgo Goomgacha. Ligustrum nepalense, Wall. in Roxbg., F1. Ind., I, p. 149; Wall., PJ. asiat. rar, p. 44, t. CCLXX ; Spach, Suit. Buff., VIIL, p. 276; DC., Prodr., VII, p. 294. L. spicatum, D. Don, Prodr., F1. nepal., p. 107. L. vestitum, Wall., List., n. 6304. 16. — LIGUSTRUM PARVIFLORUM, Vis. L. ramis teretibus, cortice rimoso cinereo v. flavescente vestitis, glabratis; ramulis gracilibus patulis puberulis ; foliis ovatis v. ovato- lanceolatis acutis coriaceis glabris, basi rotundatis v. in petiolum canaliculatum attenuatis, patulis v. marginibus erectis; thyrsis multi- floris; floribus pedicellatis, secus pedunculos fasciculatim denseque -spicatis; calycibus cyathiformibus submembranaceis ; corollæ tubo calycem vix superante, lobis ovatis patulis ; baccis globosis. JAN Aer Ligustrum parviflorum, Visian., Recens. alt. Plant. min. cog. in Act. Inst. Venei., IV, sér. II, 1858. « Colitur sub nomine Z. grandiflori. Flores acute citrum redolentes. Folia opaca, epunctata, sublus pallidiora. Foliüs et floribus Z. nepalensis Wall. simile, quod LIGUSTRUM ET SYRINGA 27 vero differt foliis subtus villosis, paniculæ axi ramisque molliter villosis teretibus, floribusque majoribus ». Visiani, Z. c. 17. — LIGUSTRUM AUSTRALIANUM, F. Mull. L. ramis glabris; folis lanceolatis v. ovato-lanceolatis acumi- natis, utrinque glabris, subchartaceis, breviter petiolatis ; thyrsis pyra- midato-paniculatis, pedunculis pedicellisque subtiliter pubescentibus ; floribus parvis; calycibus truncatis, mox inæqualiter ruptis; corollæ tubo brevissimo, calycem vix superante ; staminum filamentis corolla dimidio brevioribus ; stylo elavato; baccis.... (ex deserip. Mull. et Benth.) Has. Australia, in valle Dalrymple’s Gap, ad sinum marinum Rockingham’s Bay. Ligustrum australianum, F. Mull., Fragm., V, p. 20; Bnth., Flor. austral., IV, p. 298. Olea ligustrina, F. Mull. Coll. (ex CI. Benrtham). 18. — LIGUSTRUM WALKERI, Dene. L. ramis teretibus cortice ochroleuco valde lenticellato vestitis ; ramulis annotinis floriferis gracilibus lenticellatis, pube intactili sub- velutinis; folus lanceolatis, apice longe attenuatis mucronulatis, basi ro- tundatis v.in petiolum brevem attenuatis, planis v.marginibus erectis supra lucidis, subtus opacis, nervis vix conspicuis ; thyrsis gracilibus multifloris, peduneulis obsolete angulatis, secundariis pedicellisque subvelutinis ; floribus parvis breviter pedicellatis, bracteis ovatis stipatis; calycibus cyathiformibus dentatis superne submembranaceis. Has. Ceylan, regio tropic. (Coll. Walker, Herb. Kew). 28 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 19. — LIGUSTRUM CUMINGIANUM, Dene. L. ramulis teretibus cortice fuscescente rimoso vestitis verrucu- losis, novellis obsolete angulatis velutinis; foliis ovato-rotundis v. subor- bicularibus coriaceis concoloribus glaberrimis breviter petiolatis; thyrsis brevibus pyramidatis densifloris; floribus pedicellatis; calyce cyathiformi, obsolete denticulato coriaceo; corollæ lobis ovatis apiculatis ; staminibus brevibus ; antheris ovato-cordatis, connectivo fusco, apiculo crassiusculo, loculis basi discretis; stylo incluso ; fructibus pedicellatis obovato-globosis nigris pruinosis (v. s. Herb. Par. et Kew). Has. circa WManillam (Phil. Cuming, n. 1213). 20. — LIGUSTRUM CANDOLLEANUM, BI. L. ramulis teretibus gracilibus dense verrucosis glabris; folis ovatis v. suborbicularibus obtusis v. acuminatis mucronulatis, basi in petiolum brevem attenuatis, glaberrimis, nervis subtus prominulis; thyrsis pyrami- datis, ramulis verruculosis ; floribus pedicellatis; calycibus cyathiformibus subintegris, coriaceis ; corollæ tubo calycem duplo superante ad faucem dilatato, laciniis ovatis patulis v. reflexis tubo brevioribus, marginibus inflexis; staminum filamentis brevibus crassis; antheris ellipticis basi et apice obtusis nec apiculatis; stylo faucem corollæ vix æquante; stigmate capitato obscure bilobo; fructibus breviter pedicellatis, oblongis. Has. India, Malabar, mont. Bababoodun (Law.). Ligustrum Candolleanum, BI., Mus. Lugd. Balav., I, p. 315. Visiania grandiflora, DC. (ex. BI.). Olea Roxburghiüi, Wall., n. 2816 E. 21. — LIGUSTRUM KUMAONENSE, Dene. L. ramulis teretibus epidermide flavescente vestitis, crebre lenticel- latis et glaberrimus; foliis ovatis v. ellipticis basi et apice obtusis, supe- LIGUSTRUM ET SYRINGA 99 rioribus thyrsum stipantibus lanceolatis, omnibus glaberrimis et supra nitidis ; thyrsis pyramidatis, pedunceulis primariis secundarnsque tomento- sis; floribus sessilibus; calycibus cyathiformibus subintegris v. denticula- tis, dimidia superiori parte membranaceis ; corollæ tubo calycem paulo superante; corollæ laciniis tenuibus patulis v. reflexis tubum æquan- tibus; staminum filamentis brevibus; antheris subcordatis obtusis, con- nectivo fusco ; stylo corollæ faucem æquante; stigmate obsolete lobato. Has. Himalaya, 3500 pds. alt.; Kapkot Kumaon (Strachey et Win- terbott., n. 2 ?). Ligustrum bracteolatum, Strach. et Winter., Æxsicc. (non Don.). 22. — LIGUSTRUM WALLICEHII,, BI. L. ramulis teretibus glaberrimis cinereis, lenticellis raris inspersis, noyellis floriferis dense tomentosis; foliis ovatis utrinque attenuatis; thyrsis pyramidatis; floribus sessilibus glomeratis, bracteis linearibus stipatis; calycibus denticulatis coriaceis; corollæ tubo calycem æquante v. paulo superante, corollæ laciniis ovatis patulis v. reflexis cras- siusculis, marginibus inflexis; staminum filamentis brevibus; antheris ovato-cordatis, connectivo crassiusculo apiculatis; stylo brevi, incluso; stigmate bilobo; fructibus.... H48. India. — Cult. in Hort. Calcuttensi (Anderson, n. 28, 1866). Ligustrum Wallichïi, BI. Xerb. Lugd. Bat., I, p. 315. Visiania grandiflora, DC. (ex BI.) Olea ? grandiflora, Wall., Cat., 2020 (ex B1.). 23. — LIGUSTRUM UNDULATUM, BI. L. « ramis junioribus tomentosis ; foliis e basi acuta oblongis v. oblongo-lanceolatis (2-3 + poll., 1-1+poll. latis, petiolo 2 lin.) fal- 30 ’ NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM cato-acuminatis undulatis venulosis glabris; panicula terminali race- mosa laxa divaricata; rhachi ramulisque tomentosis; calycibus obsolete dentatis, glabris. » Has. In Nova Guinea. Phillyrea undulata, Herb. Zipp. ex Bl., Mus. Lugd. Bat., I, p. 814. 24. — LIGUSTRUM PUBINERVE, BI. L. ramulis teretibus lenticellis dense inspersis, novellis pubescen- li-tomentosis; foliis lanceolatis, basi in petiolum cuneatis, apice atle- nuatis, supra nitidis, neryo medio supra impresso puberulo; thyrsis pyramidatis, ramulis floriferis tomentosis contractis, fructiferis brachya- is; floribus breviter pedicellatis, bracteis linearibus puberulis stipatis ; calycibus brevibus, cyathiformibus obsolete denticulatis: corollæ tubo subdilatato brevi calycem superante ; corollæ laciniüs ovatis reflexis; staminum filamentis crassiusculis ; antheris ellipticis, basi et apice sub- emarginatis, Connectivo lineari fusco ; stylo faucem æquante brevi; stigmate crassiusculo integro; fructibus pedicellatis ovatis. Has. Manilla (Perrottet, 1819); Java (Leschenault, n. 255; Zolling., n. 2880). Ligustrum pubinerve, B1., Mus. Lugd. Bat., I, p. 814. «Inter Jasminea (Modjian) arbuscula ; rami diffusi, penduli; folia glabra, integra, breviter petiolata ; flores paniculati, fructus baccatus, 2-locularis v. sæpius abortu unilocularis, cœruleus. » (Lesch., mss. 255.) 25. — LIGUSTRUM CEYLANICUM, Dene. L. glabrum, ramis gracilibus epidermide cinereo-flavescente len- ticellata vestitis ; foluis coriaceis glaberrimis lanceolatis, marginibus sæpe LIGUSTRUM ET SYRINGA 91 erectis, apice longe attenuatis basi cuneata breviter petiolatis, 0”,02 latis, 6-7 longis ; thyrsis laxis pyramidatis multifloris, pedunculis primariis gra- cilibus teretibus pube intactili subvelutinis, secundariis obscure angula- tis ; floribus parvis breviter pedicellatis ; calycibus eyathiformibus subin- tegris ; corollæ tubo calyce incluso ; corollæ laciniis ovatis; staminibus brevibus ; antheris ovatis, loculis basi subdiscretis, connectivo apiculato; stylo incluso. | Has. Ceylan, regio tropical. (Collect. Walker, distrib. H. Kew). 26. — LIGUSTRUM OBTUSIUSCULUM, BI. L. « ramulis junioribus tomentosis ; foliis e basi acuta elliptico- oblongis v. oblongo-lanceolatis (15-2+poll., 9-14 lin. latis, petiolo 2-3 lin.) acutis v. plerumque obtusiusculis venulosis glabris; pani- cula terminali divaricata; rhachi ramulisque villosiusculis; floribus bre- vissime pedicellatis; calycibus truncatis v. obsolete quadridentatis glabris. » HAB. Java aliisque insulis Archipelagi Indici. Phillyrea robusta, BI. Bijdr., p. 681 (non Roxbg.). Ligustrum obtusiusculum, BI. Mus. Lugd. Bat., I, p. 315. « Hoc quoque illis commune, quod folia subtus ad basim impressionibus aliquot satis magnis planis sparsis glandulosis notata esse solent. Ecce quæ anno 1824, in collibus calcareis circa Kuripan de hac stirpe diario meo mandavi. Arbor 20 ped., aspectu pulchra ; ligno durissimo. Rami diffusi, teretes, cinerascentes, verruculis parvis albidis aspersi.Petioli breves, canaliculati, puberuli. Folia nitida, supra venosa, marginibus sursum elevatis, subtus pallide viridia venisque tantum non indistinctis (quibus sicut foliis magis obtusiusculis a superiore distinguitur). Panicula ima foliolis oppositis lanceolatis breviter petiolatis subtus pubescentibus obsessa ; ramis oppo- sitis, divaricatis, ut rhachis communis dense villosiusculis. In quavis divisionum secundariarum brevium, bracteola parva lineari obtusa, concava, pubescente decidua. Flores parvi, glomerati, brevissime pedicellati, albi, odoratissimi. Calyx crateriformis, obsolete quadridentatus, glaber. Tubus corollæ cylindrieus, laciniis quatuor ovato- acutis reflexis, convexis ad apicem incrassatis paululo longior. Filamenta tubo 32 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM superne inter lacinias inserta, easque longitudine adæquantia, divergentia ; antheris dorso incumbentibus, ellipsoideis, basi emarginalis. Stylus tubo corollæ brevior; stigmate clavato, sulco emarginato. Bacca exsucca, ellipsoidea, lævigata, monos- perma. » 27. — LIGUSTRUM GLOMERATUM, BI. L. « ramulis junioribus tomentosis; foliis e basi acuta elliptico- oblongis v. oblongo-lanceolatis (2+-3+poll. latis, petiolo 2-3 lin.) acutis v. acuminatis v. obtusiuseulis, venosis, glabris; panicula termi- nali glomerata; rhachi ramulisque pubescentibus; calycibus obsolete quadridentatis glabris — Z. paniculato (s. Phillyreæ paniculate Roxb.) et Z. obfusiusculo maxime corfine. » Has. in Java. 28. — LIGUSTRUM PERROTTETII, Alph. DC. L. ramis cortice cinereo rugoso vestitis, annotinis subangulaüis, lenticellis raris inspersis, pube intactili velutinis; foliis coriaceis ellipticis v. ovato-rotundis obtusis v. obsolete acuminatis, nonnunquam ovato- lanceolatis breviter acuminatis, utrinque glaberrimis, supra intense viri- dibus, subtus pallidioribus, reticulatis, basi rotundatis v. in petiolum brevem attenuatis; thyrsis terminalibus contractis, pedunculis brevibus densifloris glabris ; floribus bracteis linearibus stipatis; calycibus ma- nifeste 4-dentatis; corollæ tubo calyce incluso, laciniis ovatis cras- siusculis; antheris obtusis, loculis obscure granulosis ; baccis ovatis « magnitudine pisi minoris. » Has. Wetlgherreis, Avalenchy, secus rivulos (Perrottet, n. 219, 1840). Ligustrum Perrottetii, Alph. DC., Prodr., VII, p. 294; Wight, Zcon., n. 1244. 29. — LIGUSTRUM NEILGHERRENSE, Wight. L. ramis teretibus cortice flavescente verruculoso vesütis, anno- tinis teretibus v. subangulatis, lenticellis inspersis, pube intactili velutinis; LIGUSTRUM ET SYRINGA 83 folüs ovatis obtusis v. ovato-lanceolatis, apice attenuatis v. acuminatis, basi rotundatis, breviter petiolatis, supra lucidis, intense viridibus, subtus pallidioribus, coriaceis margimibus haud raro erectis; thyrsis pedun- culis plus minusve contractis, densifloris, florum glomerulis haud raro quasi verticillatim discretis; calycibus campanulatis subintegris mem- branaceis; corollæ tubo infundibuliformi calycem superante; stami- nibus faucem paulo superantibus ; antheris cordatis crassiusculis ; baccis globosis. Has. ÂWeigherries (Leschenault, Herb. Mus. vulgo Ko; Per- rottet, n° 521; Hohenack, n° 1004); Ceylan (Thwaïites, n° 475). Ligustrum neilgherrense, Wight, Zcon., n° 1243, LE: nepalense 6: DC, Prodr., VIT, p. 294. L. robustum, Hook. et Thom., ÆZxsice. (partim). Visiania robusta, Hohenh., Zxsicc., n° 1004 (non DC.). Olea robusta, Thwaït., 475 (non Waill.). Obs. — Cet arbuste ressemble au Z. lucidum, mais il s’en distingue par des feuilles moins grandes et par les ramules de l’inflorescence qui sont cylindriques, non anguleux, et légèrement veloutés. Je soupçonne une erreur dans la distribution des échantillons de cette espèce ; je crois la plante portant le n° 475 étrangère à Ceylan. 30. — LIGUSTRUM MYRSINITES, Dcne. L. ramosissimum nanum foliosum ; ramis fusco-cinereis glabris, lenticellatis, novellis tomentellis; foliis parvis vix 0",01 longis ovatis, apiculatis, basi in petiolum attenuatis; inflorescentiæ pedun- eulis subangulatis ; floribus ad ramulorum apicem quasi in spiculam paucifloram congestis, bracteolis linearibus stipatis; calycibus campa- nulatis; corollæ lobis ovatis; fructibus globosis breviter pedunceulatis, pedunculis angulatis verruculosis. Has. Bengalia oriental. (Griffith, Herb. Est Ind. Comp. , n. 3683); Khasia, reg. temper., alt. 5-7000 pds. (Hook. et Thoms.) Obs. — Le L. myrsites se reconnaît à ses petites feuilles ovales, qui atteignent au plus 2 centimètres de longueur sur 1 de large. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, [l, — 2° série. (a 31 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 31. — LIGUSTRUM UVA-URSI, Dene. L. humile ramosissimum; ramis teretibus crassiusculis cortice cinereo vestitis lævibus: ramulis rigidis brevibus verruculosis ; foliis parvis ovatis v. obovatis ellipticisve, obtusis v. mucronulatis, subtus anguste marginatis, concoloribus, in petiolum attenuatis; fructibus ad ramulorum apicem subsessilibus solitariis aut ternis imove quinis, nigris globosis, magnit. grani piperis, Has. Bengalia orientalis, Khasia (Griffith, Herb. Ind. Comp, n. 3683). Obs. — L'aspect général de cette espèce rappelle celui du Vaccinium Uva-Ursi, auquel je l'ai comparée. Sectio III. — Flores bracteolis persistentibus stipali. 82. — LIGUSTRUM BRACTEOLATUM, D. Don. L. ramulis eximie verrucosis glabris; foliis coriaceis ovatis v. lan- ceolatis, apice attenuatis, basi rotundatis v. plicatis, in petiolum brevem canaliculatum attenuats, supra intense viridibus, nitidis, subtus palli- dioribus; thyrsis terminalibus, ramis patulis v. horizontalibus tomen- tosis; floribus sessilibus parvis verticillatim congestis, glomerulis bracteis foliaceis brevibus stipatis; calycibus subintegris ; corollæ tubo calyce incluso, laciniis ovatis reflexis. Has. Vepalia, alt. 2500-3000 pds. (D' Stewart, Herb. Kew); in Hort. bot. insul. Borboniæ cult., Perrottet). Ligustrum bracteolatum, D. Don, F1. nepal., p. 107; DC., Prodr., VII, p. 294. 83. — LIGUSTRUM BRACHYSTACHIUM, Dene. L. ramis cortice cinereo vestitis glabratis; annotinis velutinis cine- reis; folis obovatis ellipticisve obtusis v. emarginatis, in petiolum LIGUSTRUM ET SYRINGA 99 brevissimum basi attenuatis, supra intense viridibus, subtus pallidioribus ; thyrsis terminalibus pyramidatis bracteatis; peduneulis horizontali- bus, gradatim a basi ad apicem brevioribus; floribus sessilibus ver- ticillatim congestis; calycibus denticulatis; corollæ tubo infundibuliformi calycem superante, laciniis ovatis; antheris ovato-oblongis; baccis glo- bosis v. gibbosis lævibus nigris. Has. China, in sepibus prov. Kiu-Kiang (CI. Abb. David, n. 911, 1868); Kiu-Kiang (D. Shearer, 1873, Herb. Kew). 34. — LIGUSTRUM QUIHOUI, Carr. L. ramis diffusis; ramulis annotinis subteretibus velutinis vi- ridibus v. violaceo tinctis; folus lanceolatis v. lineari-lanceolatis obtu- sis, supra intense viridibus, subtus pallidioribus coriaceis ad basim anguste revolutis ; thyrsis ramis brachyatis v. horizontalibus, densifloris ; floribus sessilibus quasi verticillatim congestis, glomerulis infimis brac- teis brevibus ciliatis stipatis, ingrato odore; calvcibus 4-denticulatis sub- membranaceis; corollæ tubo brevi calycem vix superante, infundibuli- formi, laciniis ovatis crassiusculis: staminibus exsertis; antheris obtusis; stigmate albo; baccis ovatis intense violaceis nitidis (v. v. cult.). Has. China. Ligustrum Quihoui, Carr., Rev. hort., 1869, p. 371. Obs. — Cette espèce, dédiée à M. Quihou, jardinier du Jardin d’acclimatation à Paris, et dont le nom a été défiguré de plusieurs manières, forme un arbuste d'environ 2 mètres de hauteur, à rameaux très-diffus ou horizontaux, terminés à l’automne par des thyrses de nombreuses fleurs blanches d’une odeur pénétrante. Sectio IV. — Flores pedicellis gracillimis. 39. — LIGUSTRUM CALLERYANUM, Decne. L. ramis gracilibus cinereis dense verruculosis glabris; anno- inis pubescenti-villosis; foliis ovatis v. ovato-rotundatis suborbi- 86 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM cularibusve, supra glabris, subtus nervo medio pilosiusculo, petiolo brevi glabro; thyrsis multifloris, pedunculis divaricatis pubescenti- villosis; floribus minimis, pedicellis gracillimis glabris; calycibus cupulatis subintegris submembranaceis; corollæ tubo calyce incluso, laciniis ovatis apicé parum incrassatis, nec marginibus subtus reflexis. Has. China (Macao, cl. Callery, n. 266, 1844). Obs. — Cette plante se distingue du Z. Sfauntoni par ses feuilles rhomboïdales, obtuses ou suborbiculaires ; par ses inflorescences laxiflores; enfin par la petitesse de ses fleurs, portées sur des pédicelles glabres et capillaires. 36. — LIGUSTRUM SINENSE, Lour. L. ramosissimum ; ramis glabratis verruculosis cinereis, annotinis iomentosis; foliis lanceolatis v. elliptico-lanceolatis, interdum subrhom- beis, apice plus minusve attenuatis, basi in petiolum brevem velutinum contractis, supra lucidis intense viridibus, subtus pallidioribus, præ- serlim ad nervos pubescenti-velutinis; thyrsis pedunculis pubescenti- velutinis densifloris; floribus parvis, pedicellis gracilibus glabris v. rarius pillosiusculis; calycibus subintegris submembranaceis; corollæ tubo calycem paulo superante, lacinïis ovatis patulis; staminibus exser- tis; antheris oblongis; baccis pedicellatis globosis magnitudine cireiter grani piperis, nigris subpruinosis (v. v. cult.). Has. China, Canton(Gaudichaud, n° 283, Herb. Mus. Par.; Fortune, Coll. hort, Soc. horticult., 155); Hong-Kong (CI. Hance, 625); Corea (De Montigny, n° 111, 1855). Ligustrum sinense, Lour., Herb. F1. cochin., p. 19, edit. Ulyssipol.; DC., Prodr., VII, p. 295; Benth., Fook. Jour. bot., IV, p. 881; Ejusd., F1. Hong-K., p. 215; Walp., Ann., V, p. 484. L. villosum, Rev. Hort., p. 299, 1875. L. Ibota villosum, Hort. Olea consanguinea, Hance, in Wap. Ann., Il, 17-18 (ex CI. Bentham). Olea Walpersiana, Hance, 1. c. LIGUSTRUM ET SYRINGA 91 37. — LIGUSTRUM STAUNTONI, DC. L. ramulis teretibus cinereis glabratis, annotinis villoso-velutinis fulvis v. violaceis; foliis ovatis v. ellipticis obtusis aut leviter emargi- natis, basi rotundatis, tenuibus planis v. nonnunquam undulatis, supra opacis viridibus glabris, subtus pallidioribus v. subconcoloribus, ad nervum medium puberulis; petiolo brevi canaliculato; thyrsis mul- tifloris, pedunculis gracilibus laxis subtomentosis; floribus minimis, pedicellis gracilibus puberulis; calycibus denticulatis; corollæ tubo caly- cem vix superante, lacinis ovato-lanceolatis patulis v. reflexis, subtus marginibus revolutis; antheris apiculatis lilacinis v. flavidis purpureo- lineolatis; baccis globosis parvis, magnitudine grani piperis, nigris subpruinosis (v. v. cult.). Has. China, Sou-Kiang (De Montigny, n° 112; Fortune, Coll. hort. Soc., n° 64 A); Hong-Kong (Wright, exped. Ringg. et Rodg., 318). Ligustrum Stauntoni, DC., Prodr., VII, p. 294. L. chinense, Carr., Rev. hort., 1868, p. 88 (non Loureiro). L. chinense nanum, Carr., 1. c., 1876, p. 20. L. sinense, Gard., Chron., 18178, p. 864, Icon. xyl. (non Lour.). Phlyorodoxa leucantha, L. Mar. Moore, Trim. Journ. of. bot., 1875, p. 229. SPECIES MINUS COGNITÆ. Ligustrum floribus verticillatis, Thbg., F7. jap., p. 354. « Frutex erectus, ramulis oppositis patulis ; folia opposita, sessilia, ovata, integra, glabra, unguicularia ; flores in ramulorum apice subspicati, minutissimi; bracteæ oppositæ, lanceolatæ, patentes, longitudine floris. » Japonia, Toko-so. Obs.— La présence de bractées lanceolées que signale Thunberg semble éloigner cette plante des Ligustrum, 38 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Ligustrum glabrum, Thbe., Z c. « Frutex ramis glabris erectis; folia opposita brevissime petiolata ovata obtusa cum acumine, integra, glabra, unguicularia. » Japonia, Nagasaki. Visiania paniculata, DC., Prodr. Foliis ovatis acutis integerrimis, glabris; panicula terminali glabra, bracteis deci- duis, stylo elavato; fructibus oblique obovatis. — Folia coriacea subtus glauca ad basim pauci-glandulosa, undique crebre punctis minimis ad lentem perspicuis adspersa, 3 poil. longa, 15-18 lin. lata. Flores subfragrantes. Fructus magnitudine parvi phaseoli. Phillyrea paniculata, Rxbg., F1. indic., I, p. 188. Obs. — Cette plante semble devoir être réunie au L. japonicum à eause de la couleur glauque du dessous des feuilles. Ligustrum micranthum, Zucec. « Totum glabrum, foliis petiolatis, e basi attenuata ellipticis v. oblongo-ellipticis, obtuse acutis; panicula terminali composita, ramis patentibus; calycibus cupula- ribus, obsolete quadridentatis quam pedunceuli brevioribus; corollæ infundibuliformis tubo brevi; laciniis oblongo-lanceolatis acutis patentibus tubum superentibus bracteæ minutæ, ovato-oblongæ acutæ. » Hag. ins. Bonn. Ligustrum micranthum, Zucc., Abhandl. d. Münch, IV, 3, p. 163 (?), 1844. « Paniculæ rami speciminis nostri rectangulo-patentes, quadrangulares bracteæ mox deciduæ; flores ïis L. japonici duplo minores ; stylus brevis, post florescentiam non elongatus. — An sp. nova ? » L. micranthum, Reg., Ind. sem. hort. Petrop., 1869, p. 19. SPECIES EXCLUSÆ. Ligustrum cœruleum,Descourt.,Antel., VII, p. 488.—Zippie species. Ligustrum spicatum, Jacques, Rev. hort., 1863, p. 339; L. multi- florum, Hort. — Lippia ligustrina, G. Thuret. Ligustrum cotinifolium, Jacques, Man. PI., TTL, p. 3.— Linociera cotinifolia, Vahl. SYRINGA ET LIGUSTRINA 39 Il SYRINGA, L. (Lizac, Tourn.) Flores regulares hermaphroditi tetramert1. Calyx persistens liber gamophyllus campanulatus v. cyathiformis, pro corolla parvus, irregulariter dentatus, dentibus obsoletis v. linearibus. Corollæ tubus cylindraceus elongatus v. abbreviatus calvei æqui- longus, limbo 4-lobo, lobis induplicato-valvatis. Stamina 2? sub apice tubi affixa, filamentis brevibus inclusa v. subulatis exserta; antheræ ovatæ v. oblongæ, loculis subextrorsum dehiscentibus. Stylus inclusus cylindrieus; stigmate obsolete v. alte bifido. Discus 0. Ovarium biloculare; ovula in quoque loculo 2, parva et ab apice loculi pendula. Capsula oblonga subteres, aut juxta septum parallele compressa, coriacea, loculicide 2-valvis, valvis concavis medio septiferis. Semina pendula compresso-plana v. cymbiformia alala, ala sub- membranacea raphe percursa, hilo prominente quasi funiculo appensa ; albumen carnosum; cotyledones planæ ; radicula cylindracea supera. Frutices v. arbusculæ gerontogei, glabri v. rarissime villosuli. Folia decidua, gemmis squamosis. Flores in thyrsum terminalem dispositi, suaveolentes v. ingrato Ligustri odore. Fructus capsularis loculicide bivalvis. * Eusyringa. Flores infundibuliformes. 1. — SYRINGA VULGARIS, L. S. foliis cordatis v. ovato-cordatis apice attenuatis glaberrimis, longiuscule petiolatis: thyrsis ad ramulorum apicem sæpius geminis, 40 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM mulüfloris; calycibus irregulariter 4-dentatis sinubus obtusis subtiliter glanduloso-puberulis; corollæ limbo concavo, lobis cymbiformibus ; antheris inclusis; fructibus ovatis compressis acuminatis lævibus. Has. in montosis Europæ mediæ; Pedemontio, Hungaria ad Kalkbergen prope Orawicza et Csiklova (D° Wierzbicki et Dorner). S, vulgaris, L., Sp., p.11; AÏL., Pedem., I, p. 83; DC., Prodr., VII, p. 282; lülac, Tour., Znst. R. H., p. 601; Matth. 1237; Mirb., Nouv. Duham., I, p. 206, tab. LXI. Obs.— Cette espèce a produit dans nos jardins un nombre considérable de varié- tés à thyrses plus ou moins denses, à fleurs doubles ou de couleur plus ou moins vive, ou toutes blanches, et à feuilles panachées. 2. — SYRINGA OBLATA, Lindi. S. foliis late cordatis v.cordato-orbicularibus aut etiam deltoideis acuminatis subconcoloribus; thyrsis ad apices ramulorum geminis puberulis v. glabris; floribus majuseulis; calycibus irregulariter den- tatis, dentibus obtusis v. sublanceolatis, tubo subüliter glanduloso; corollæ lobis rotundatis planis; antheris inclusis; fructibus..…… Has. China, cult. in hort. Pekinens (CI. A. David, 2378). Syringa oblata, Lindl., Gard. chron., 1859, p. 868. Syringa chinensis, Bnge, £num., p. 42 (non Willd.). 8. _ SYRINGA EMODI, Wall. S. foliis ovatis v. ovato-ellipticis acuminatis longiuscule petiolatis, supra intense viridibus, subtus albidis et reticulato-venosis, nervis pro- minulis ; thyrsis terminalibus laxifloris congestiflorisque ; calycibus campanulatis irregulariter denticulatis v. subintegris; corollæ lobis oblongis apiculatis, marginibus incrassatis, patulis v. reflexis ; äntheris faucem paulo superantibus ; fructibus oblongis acuminatis lævibus. Has. Himalaya bor. occid., alt. 10000 pds. (Hook. et Thoms.); SYRINGA ET LIGUSTRINA A Nepalia (V. Jacquemont, 1439, 1210); Cachemyr (V. Jacq.); China, in mont. circa Pekin, /pe-hoa-chan (CI. A. David, n° 2239). S. Emodi, Wall., List., 2831; Royl., Himal., p. 267, tab. LXV; DC., Prodr., VIT, p. 288. 4. — SYRINGA JOSIKÆA, Jacq. S. folis elliptico-lanceolatis v. ovatis obovatisve acuminatis, supra lucidis, nervis impressis, subtus glaucis nervosisque, nervis pro- minulis, basi in petiolum attenuatis; thyrsis terminalibus multifloris, floribus interrupte congestis subsessihibus; calycibus tenuibus obsolete denticulatis, denticulis mucronatis; corollæ lobis erectis obtusis mar- gine incrassatis; antheris inclusis; fructibus oblongis lævibus. Has. in Hungariæ comit., Clausenburg, in Siebenbürgen (Comi- tissa Rosal. Josika). Syringa Josikæa, Jacq. fil. Flor., 1831, p. 57 et 399; DC., Prodr., VIII, p. 283; Reichb., con. crit., VIIL, tab. 780; Bot. mag., 3218; Dot. reg., 1783. 9. — SYRINGA VILLOSA, Vahl. S. foliis ovatis v. ovato-ellipticis obtusis acuminatisve supra glabris, sublus ad nervum medium inferne pilosis; thyrsis geminis v. rarius solitaris multifloris; calycibus campanulatis irregulariter 5-dentatis, dentibus obtusis; corollæ tubo gracili, lobis oblongis reflexis crassius- culis apiculatis; antheris inclusis; stylo clavato, stigmate subintegro; feuctibus oblongis obtusis v. apiculatis verrucosis subsessilibus. Has. China boreal. ; Mongolia, prov. Gehol, mont. Ta-Ladre-chan et 7a-Tchio-chan. (CI. A. David). Syringa villosa, Vahl, Ænum., I, p. 38; DC., Prodr., VIII, p. 283. S. pubescens, Turez. Bull. Soc. Imp. Mosc., 1840, p. 78. NOUVEULES ARCHIVES DIT MUSEUM, Il. — 2 SÉRIE. 6 42 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM 6. — SYRINGA CHINENSIS, Willd. S. foliis ovatis acuminatis basi obtusis v. rotundatis aut in petiolum subattenuatis; thyrsis ierminalibus multüfloris ; calycibus campanulatis irregulariter 4-dentatis, dentibus sinubusque acutis; corollæ lobis tubo longit. subæqualibus ovatis patulis, marginibus inflexis obtusis v. mu- cronulatis; antheris inclusis; stigmate bifido; fructibus oblongis acu- minatis lævibus. ARE In hort. Europæ culta. Syringa chinensis, Willd., Berl. Baumzucht.; ejusd. Sp., I, p. 48; Spach, Suit. PBuff , VII, p. 283; Dcne, Journ. Soc. hort. Fran., 1878, p. 278. Lilac Varina, Dum. Cours., Bot. cult., Il, p. 574. Syringa rothomagensis, Mirb., Nouv. Duham., p. 208, tab. LVIIT, opéima. Syringa dubia, Pers., Enchyr., I, p. 9; DC., Prodr., VII, p. 282. Syringa correlata, À. Br., Sifz. Gesell. naturf., Berlin, 18738, p. 69. Vulgo gallice Lilas Varin, L. de Rouen, L. Saugé, etc. 7. — SYRINGA PERSICA, L. S. foliis ovato-lanceolatis obtusis v. lanceolatis attenuatis acutis mucronulatis integris v. lobatis pinnatifidisque, basi in petiolum atte- nuatis; thyrsis terminalibus laxifloris; calycibus irregulariter 4-lobis, lobis obtusis; corollæ lobis ovatis patulis, marginibus inflexis obtusis; antheris inclusis; fructibus linearibus obtusis v. apiculatis sub-4-gonis lævibus. Has... In hortis Europæ, Indiæ Persiæque culta (Hook, V. Jac- quemont, etc.). Syringa persica, L., Sp., p. 11; Willd., Sp. I, p. 48; Aït., Hort. Kew.., edit. 2, I, p. 24; DC., Prodr., VII, p. 283; Spach, Suit. Buff., VIII, p. 285. Lilac Ligustri folio, Tourn. I., À. H., p. 602; Mill., Dict., tab. 164. Agem lilac Persarum foliis integris, Corn., Canad., p. 188 et 189, tab. Lilac Persica higustrina, Mirb., Nouv. Duh., IL, p. 207, tab. LXII;, Bot. mag., 486. Var. « — laciniata. SYRINGA ET LIGUSTRINA 43 Lilac laciniato folio, Tourn. Lilac capitata, Gmel., Reis. d. Russel., II, p. 304, tab. XXXIT, pessima. Vulgo gallice Lilas à feuilles de persil. A. — SUBGENUS LIGUSTRINA. “ Flores rotacei, albi. 8. — SYRINGA (zGustriNa) AMURENSIS, Rup. S. heterophylla, foliis ovatis v. oblongis aut etiam lanceolats, obtusis v. acuminatis subconcoloribus ciliolatis v. glabris, in petiolum longitudine varium canaliculatum attenuatis; thyrsis densifloris; flo- ribus albis suaveolentibus : calycibus submembranaceis irregulariter denticulatis glaberrimis; corollæ tubo brevi calyce ineluso, lobis obtusis ; antheris connectivo fusco ; fructibus oblongis obtusis lævibus. Has. Mandshuria ad flum. Amur, inter ostia flum. Sungari et Ussuri (G. Radde, 1857). Syringa amurensis, Rupr. in Maxim., Primit. FI. amur., p. 193; Carr., Rer. hort., 18711, p. 458, cum icon. xylogr. (Non Carr., 1. c., 1861, p. 359, cum icon. xylogr.) Ligustrina amurensis, Rupr., Beitr. z. Kenntn. F1. russl., XI, p. 55, et Decas F1. amur., tab. IX; Maxim., Decas, XIV, p. 39%. Arbuscula 2-metralis, ramosissima. Ramuli annotini teretes, epidermide sub- membranacea, fissa, cinerea vestiti, livide virides, glaberrimi. Folia pulvino crassius- culo violaceo stipata, juniora violaceo-tincta, ovata v. oblonga v.obovata acuminata, aut longe attenuata, basi rotundata v. in petiolum canaliculatum longitudine varium coarctata, glabra v. ciliolata, intense viridia, subtus pallidiora. Thyrsi ad ramulorum apicem terminales densiflori; flores albi suaveolentes. Calyx submembranaceus, irre- gulariter obsoleteque denticulatus. Corollæ lobi obtusi v. apiculati, tubo calycem vix superante;, antheræ connectivo fusco. Ovarium glaberrimum lacteum. Fructus oblongi obtusi (v. v. cult. et s. sp.). 9. — SYRINGA (zcusrriNA) PEKINENSIS, Rup. S. foliis ovatis, v. deltoideis ovatove oblongis, acuminatis obtusis, basi rotundatis v. subattenuatis, supra opacis, subtus subglaucis, 44 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM subavenüs ; petiolis longiusculis gracilibus canaliculatis; thyrsis densifloris; calycibus obsolete denticulatis; corollæ tubo calycem paulo superante; fructibus lineari-oblongis apice acutis v. rostratis lævibus. Has. China, montib. prov. 7a-Tchiao-chan, ad Pekin (CI. A. David, n° 2229). | Ligustrina 6 pekinensis, Maxim., Decas, XIX, p. 895. « Arbuste de 3 mètres de hauteur, à feuilles glauques en dessous, à fruits acu- minés ; à fleurs blanches exhalant une odeur de miel. » (A. David.) 10. — SYRINGA (ziGusrriNA) JAPONICA, Maxim. S. foliis late ovatis acuminatis acutis, basi rotundatis v. sub- cuneatis reticulato-venosis, supra glabratis, subtus pubescenti villosis; thyrsis mullifloris; calyce denticulato puberulo; corollæ tubo calyce incluso inferne constricto, lobis apice incrassatis apiculatis ; fructibus oblongis obtusis Iævibus. Has. Japonia, Nippon media, in silvis circa Nodafu, ad rivulos; Fudji-Yama (Tschonoski, 1864). Ligustrina amurensis, Rupr., Maxim., l{er secund. L. amurensis $ Japonica, Maxim., Diagn., decas XIX, in Melang. biol., IX (1874), p. 395. 11. — SYRINGA (zicusrriva) ROTUNDIFOLIA, Dene. S. foliis orbicularibus apice abrupte acuminatis, basi cordatis v. rotundatis imove obsolete cuneatis glaberrimis, reticulato-venosis subcon- coloribus; panicula multiflora ; calyce membranaceo subtiliter denticu- lato; corollæ tubo tereti calyce incluso; lobis ovatis, obtusis. Has. Mandschuria austro-orientalis, ad flumen Suifun (Gul- denstedt). : ll ID © D . Diagramme, EXPLICATION DES PLANCHES (A moins d'indication contraire, A. LIGUSTRUM. LIGUSTRUM IBOTA. . Diagramme. . Bouton. . Fleur épanouie. . Calyce et style. . Fruit de grandeur naturelle. . Le même grossi. . Graine : a hile, b chalaze. LIGUSTRUM OVALIFOLIUM. . Fleur épanouie. . Anthère. . Calyce et style. . Graine dépouillée de son épisperme pour montrer le système vasculaire. LIGUSTRUM VULGARE. . Bouton. . Fleur épanouie. . Etamine vue de côté pour montrer la ligne de déhiscence de l’anthère, . Fruit de grandeur naturelle. . Coupe transversale du fruit. . Graine : à hile, b ligne correspon- dant au raphé, c chalaze. LIGUSTRUM LUCIDUM. . Bouton. . Fleur épanouie. . Calyce et style. . Fruit. . Le même coupé en travers. . Graine. . La même coupée en travers : à fais- ceaux vasculaires du testa. LIGUSTRUM SINENSE. . Bouton. . Fleur épanouie. . La même vue en dessous. . Anthère vue de face. . Fruit de grandeur naturelle. . Le même grossi. . Graine. . La même coupée en travers : a les faisceaux vasculaires. B. SYRINGA. SYRINGA VULGARIS. a calyce, b corolle, € étamines, d stigmates, e ovaire. . Bouton. toules les figures Fis. 35 À 36 . Graine : sont grossies.) Fleur épanouie. . Stigmate. 31. Coupe transversale de l’ovaire a point correspondant au raphé, bpointcorrespondant au micropyle. . Coupe verticale de l’ovaire pour montrer les ovules monochlamydés. . Jeune graine. . Fruit. . Fruit déhiscent. . Fruit coupé en travers : a cloison, b testa, c albumen, d embryon. . Graine : à hile, b raphé, c chalaze. . Calyce du S. vulgaris. du S. chinensis. du S. persica. . Fruit du S. persica. du S. chinensis. SYRINGA (Ligustrina). Se (LIGUSTRINA) AMURENSIS. . Bouton. . Jeune fleur. . Fleur épanouie. . Etamine vue de profil. . Pistil. . Fruit, . Fruit du Liqustrina pekinensis. du Ligustrina japonica. du Z. pekinensis, a hile, D raphé, e chalaze. . Embryon du L. amurensis. PLANCHE Il. SYRINGA (Ligustrina) PEKINENSIS. lc 2, de 4. 5. Bouton. Fleur épanouie. Lobe de la corolle. Anthère vue de face. Calyce et style. 6. Fruit. PLANCHE II. SYRINGA (Ligusftrina) JAPoNIcA. . Bouton. . Jeune fleur. . Lobe de la corolle. . Anthère vue de face. . Calyce et style. Fruit, NO SUR LE CROISEMENT DES DIVERSES ESPÈCES DU GENRE CHEVAL ET DESCRIPTION D'UN HYBRIDE D'HÉMIONE ET DE DAUW PAR M. HUET AIDE-NATURALISTE AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE De nombreuses tentatives ont été faites depuis quelques années, à la ménagerie du Muséum d'histoire naturelle, pour obtenir des croise- ments entre des espèces différentes de mammifères ou d'oiseaux : les unes ont été infructueuses; les autres, au contraire, ont été couronnées de succès. Les expériences les plus nombreuses ont porté sur les divers représentants du genre Cheval, et des résultats intéressants ont ainsi été obtenus. Je ne parlerai dans ce mémoire que de ce qui a été fait sur ce sujet, réservant pour une autre occasion ce qui se rapporte à l'hybridation dans les genres cerf, bœuf et mouton, chez les singes, et enfin chez les oiseaux. Ane et Jument. — On sait de temps immémorial que l'union de l’Ane avec la Jument est féconde. Dans les Psaumes et dans lelivre des Rois il est fait mention de Mulets; les Hébreux les employaient comme bêtes de somme. Homère, 950 ans avant l'ère chrétienne, parle de ces animaux; HYBRIDE D HÉMIONE ET DE DAUW 47 plus tard, les Grecs et les Romains les attelèrent ; enfin aujourd’hui ils sont très-recherchés dans le midi de l'Europe, dans le nord de l’Afrique, et dans une partie de l’Asie. L'industrie mulassière s'exerce sur une grande échelle en France, dans le Poitou et la Charente, où chaque année plus de 18000 mules sont livrées au commerce. Cheval et Anesse. — L'union du Cheval et de l’Anesse produit un animal différent du précédent, et auquel on applique le nom de Bardeau ; il n'est guère employé, car 1l est loin d'avoir les qualités de la Mule ou du Mulet : il est moins vigoureux, moins sobre ; son pied est moins sûr et il ressemble davantage au Cheval. Ces hybrides, qu'ils soient issus de PAnesse ou de la Jument, ne peu- vent se reproduire entre eux, et MM. Prévost et Dumas ont constaté que la liqueur spermatique des Mulets ne contenait jamais que des spermato- zoïdes incomplets : ce qui explique l'impuissance génésique de ces ani- maux. On connait au contraire des exemples de Mules fécondées soit par le Cheval, soit par l’'Ane; ils sont rares, mais quelques-uns d’entre eux ont été l’objet des observations des naturalistes. M. Paolo Panceri, qui s'est occupé avec un grand soin de cette question (1), donne la description d'un animal issu d’une Mule et d'un Ane : sa robe était noire, sa tête lourde, ses oreilles très-longues, sa crimière bien développée et pendante, son corps osseux et maigre. [l présentait un cas de monstruosité dans sa mâchoire supérieure, qui dépassait de quatre centimètres le maxillaire inférieur ; ces faits tératologiques ne sont pas rares chez les hybrides, et M. Sanson relate le même cas (2). _ Dans l'Amérique méridionale, à Aréquipa, M. de Castelnau a vu une Mule engendrer avec un Ane : le produit ressemblait beaucoup au père; puis cette même Mule fut saillie par un Cheval, et, cette fois, le jeune eut presque tous les caractères d’une Jument (3). Nous avons pu voir au Jardin d'acclimatation du Bois de Boulogne, (t) Panceri, Justituto d'incoraggiamento, Naples, 1874, t. XI. (2) Sanson, Économie du bétail, Paris, 1866, 2 partie. ) (8) De Castelnau, Observations relatives à quelques animaux domestiques de l'Amérique méri- dionale (Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1846, t. XXII, p. 1002). 48 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM une Mule qui a été successivement unie à des Chevaux, puis à un Ane, et qui a donné naissance à des métis fort intéressants, sur lesquels M. Albert Geoffroy Saint-Hilaire prépare un travail spécial; je ne m’en occuperai donc pas 1e1. Ces croisements ne sont pas les seuls qui aient été tentés: on a cherché à les varier, afin d'obtenir de nouveaux auxiliaires pour l'homme ; mais jus- qu'ici ces expériences n'ont eu qu'un intérêt purement scientifique, car les animaux qui résultent de ces mélanges des espèces du genre Cheval n’ont pas rendu les services que l’on attendait d'eux, et ils semblent avoir hérité du caractère indomptable des Zèbres, des Dauws ou des Hémiones dont ils étaient issus. Effectivement, on a obtenu des hybridations entre : Le Quagga et la Jument; Le Cheval et le Dauw ou Zèbre de Burchell ; L'Hémione et la Jument ; L’Ane et le Dauw ; Le Dauw et l’Ane; Le Zèbre et l’Anesse ; L’Ane et l’'Hémione ; L'Hémione et l’Anesse; L'Hémione et le Zèbre ; L'Hémione et le Dauw ; Jument et Quagga.— M. Darwin, dans son ouvrage intitulé : De l'origine de l'espèce (1), cite un hybride de Quagga et de Jument obtenu par lord Morton en 1847 ; mais 1l n'indique pas les caractères de cet animal. Cheval et Zèbre femelle. — Frédéric Cuvier, lorsqu'il était garde de la ménagerie du Muséum d'histoire naturelle, accoupla une femelle de Zèbre avec un étalon (2); malheureusement la Zèbre mourut après une gestation (1) On the origin of Species, 1859, p. 165. (2) Note sur l’accouplement d'un zèbre et d’un cheval : Annales du Muséum d'hist. natur., t. XI. p. 237, 1808. HYBRIDE D’HÉMIONE ET DE DAUVW A9 de 8 mois, il fut donc impossible d'étudier suffisamment le jeune dont les poils n'étaient même pas poussés. Cheval et Dauw femelle. — On peut voir en ce moment au Jardin d'ac- climatation le produit de ces deux animaux; il tient, par sa forme générale et sa coloration, plutôt du père que de la mère. Hémione et Jument. — 1] y a quelques années M. le professeur À. Mine Edwards obtint, à la ménagerie du Muséum, deux hybrides femelles, du croisement d'un Hémione mâle et d'une Jument de Tarbes, l’un de ces deux sujets a été décrit avec beaucoup de soin (L). Ces deux animaux sont encore vivants et plusieurs fois l’on à tenté de les rapprocher de leur père, ou d’autres étalons mais toujours infructueusement ; il est probable que leur inaptitude à la reproduction est seule cause de leur invincible répulsion à recevoir le mâle. Ane et Da femelle. — Un Ane blanc d'Égypte appartenant au Muséum a fécondé une des femelles de Dauw du Jardin d'acclimatation, et le jeune que l’on peut voir dans ce dernier établissement a, entre autres caractères de la mère, plusieurs rayures sur les jambes, une ligne dorsale et deux croix sur les épaules. Dauw et Anesse. —On voit figuré dans la ménagerie de Knowsley (2) le produit d’un Dauw et d’une Anesse ; il est gris foncé, son front est finement marqué de lignes peu écrites; quelques rayures plus foncées, mais étroites, se voient sur les jarrets et au-dessous des genoux; la queue est grêle et touffue au bout, enfin les oreilles sont courtes. Ane et Hémione femelle. — Cet hybride a été élevé dans la ménagerie de lord Derby à Knowsley (3), il ressemblait à la mère et portait une eroix foncée sur les épaules, quelques raies peu distinctes sur les jarrets et au- dessus des genoux; sa crinière était formée de poil noirs et blancs, sa ligne dorsale noire se prolongeait jusque sur la queue dont l'extrémité était en (1) Nouvelles Archives du Muséum d'Hist. natur. 1870, t. V. Bull., p. 38, pl. 2. (2) Ménagerie de Knowsley, p. 78, tab. LVIII, fig. 1. (3) Ménagerie de Knowesley, p. 78, tab. LVIII, fig. 2. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, IL. — 2° SÉRIE. 7 50 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM pinceau noir; les oreilles étaient longues et on remarquait quelques raies sur les sourcils et sous les yeux. Anesse et Hémione. — De nombreux produits de cette union ont été obtenus à la ménagerie du Muséum et étudiés par I. Geoffroy Saint- Hilaire (1) et Richard du Cantal (2); on a même prétendu que l’un de ces hybrides du sexe mâle, avait pu féconder une Anesse, mais ce fait deman- derait à être confirmé; d’ailleurs, on sait qu'un hybride d’Ane et de Zèbre a été fécondé par un poney, et qu'il a donné naissance à un jeune dont Giorna a donné une description (3). Hémione et Dauw femelle. — Après avoir obtenu des hybrides de l'Hé- mione et de la Jument, M. le professeur A. Milne Edwards tenta le rap- prochement du même Hémione avec une femelle de Dauw; malgré des dificultés toutes particulières, résultant du naturel intraitable de l’étalon, cette expérience fut couronnée de succès, et après un an de gestation, le Dauw mit bas à la Ménagerie le 6 juin 1875 un jeune, qui vit encore en ce moment et qui mérite bien d'attirer l'attention par la beauté de ses formes et sa robe finement ornée de lignes plus ou moins brunâtres, sur un fond de coloration ocre jaune foncé (4). Tout en ayant des caractères communs au père et à la mère, ce produit femelle se rapproche cependant beaucoup plus du Dauw que de l'Hémione, ainsi, la tête petite, le nez légèrement busqué, le front un peu convexe, les jambes hautes et fines, les pieds très légers, les chataignes en forme d'écus- son, la queue grêle et assez longue, sont autant de caractères empruntés au mâle. L'animal tent de sa mère les traits suivants : les oreilles courtes et marquées de deux taches brunes, l’une à la base, l’autre à l'extrémité ; le front marqué de lignes fines et peu apparentes se détachant de la partie médiane et supérieure de la tête, pour venir se terminer obliquement sur les arcades sourcilières. Quelques bandes se voient aussi sur les joues, mais (1) Is. Geoffroy-Saint-Hilaire, Naturalisation et dsmestication des animaux utiles, 1854, p. 69. (2) Richard du Cantal, Bull. de la Soc. d'acclim., 1854, p. 3887, pl. N. (3) Giorno, Mémoire sur un zèbre métis. Académie de Turin, 1803, p. 10 et 11. (4) Voy. PI. 4. HYBRIDE D'HÉMIONE ET DE DAUW 5 elles sont confuses et à peine colorées. Le nez est noirâtre jusqu'’au-dessus des nasaux. La crinière plus longue que chez l'Hémione mais cependant plus courte que chez la mère, est formée de poils blancs à la base et ter- minés par des pointes noires, ce qui dessine une ligne qui, partant du som- met de la tête, se relie avec celle du dos ; cette dernière va en s’élargissant depuis les épaules jusque sur la croupe, pour se terminer aux deux tiers de la queue; cet appendice porte un pinceau de poils blancs, dont les pointes sont noires. Une ligne fine parcourt le dessous de la queue depuis sa base jusqu à son extrémité. Le cou, les épaules et le corps sont couverts de lignes serrées et fines, qui ont à peu près la disposition que l’on observe chez le Dauw, mais elles sont en beaucoup plus grand nombre et très confuses à cause de leur coloration peu intense. Sur la croupe, des taches, très irrégulières de forme et d'arrangement, remplacent les raies qui font défaut à cette place seulement. Les membres antérieurs et posté- rieurs sont bien zébrés : on compte 14 raies aux jambes de devant, depuis le coude jusqu'au sabot, et 21 aux jambes postérieures, depuis la tête du fémur jusqu'au boulet. Une ligne brune s'étend sous le ventre, depuis la partie antérieure du sternum jusqu'à la région inguinale. La partie mterne des membres ainsi que le ventre sont d’un blanc pur. Il y a une grande différence entre cet animal et celui obtenu par lord Derby à la ménagerie de Knowsley (1) : ce dernier est beaucoup plus clair de robe, il est très peu rayé; le premier a les oreilles courtes, le second les a longues et sans taches. Les formes de notre hybridessont légères, le cou est fin, ainsi que la tête qu'il porte à angle très ouvert: des jambes et les sabots sont délicatement constitués. La croupe et les cuisses sont fortes, bien con- formées et bien musclées, mais sans être empâtées, comme chez l'hybride de la ménagerie de Knowsley, qui lui, est trapu de corps. Pour la forme générale, celui-ci tiendrait du Dauw; au contraire, celui du Muséum rap- pellerait l'Hémione dont il a la souplesse et la vivacité. I diffère aussi beaucoup de l'hybride d'Hémione et de Jument, dont (4) Voy. p. 73, tab. LIX, fig. 1. 52 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM la robe est uniformément teintée, le cou court, le corps trapu et la tête petite. Ce dernier animal qui est maintenant tout à fait adulte, manque de la grâce qui caractérise le produit de l'Hémione et de Dauw; un autre ca- ractère de grande importance est celui de la queue, qui est épaisse et fournie de erins dans toute sa longueur, comme chez le Cheval, tandis que chez l'hybride de Dauw, la queue est grêle, couverte, dans toute son éten- due, de poils ras, et terminée par un flocon de crins mélangés de noir et de blanc ; enfin l'animal provenant de la Jument et de l’'Hémione hennit, tandis que l’hybride, provenant de la femelle de Dauw, fait entendre au contraire une espèce de jappement, qui ressemble beaucoup à l’aboiement du chien. PLANCHE IV Iybride d'Hémione mäle et de Dauw femelle, né à la ménagerie du Muséum le 6 juin 1875. CATALOGUE MÉTHODIQUE DES OISEAUX RECUEILLIS PAR M. MARCHE DANS SON VOYAGE SUR L'OGOOUÉ AVEC DESCRIPTION D’ESPÈCES NOUVELLES M. E. OUSTALET AIDE-NATURALISTE DZ ZOOLOGIE En raison même de la constitution physique du sol, de l'absence de orandes chaines de montagnes divisant le pays en un certain nombre de régions naturelles, la portion du continent africain qui s'étend au sud du orand désert, jusqu'au cap de Bonne-Espérance, ne présente pas des faunes ornithologiques aussi nombreuses, ni aussi tranchées que d’autres régions du globe, telles que l'Asie méridionale ou la Nouvelle-Guinée, dont l'étendue est cependant beaucoup plus restreinte. Certaines espèces africames se trouvent de l’est à l’ouest, de l'Abyssinie au Sénégal, de Zan- zibar au Congo, d'autres du nord au sud, depuis la Sénégambie ou depuis les côtes de la mer Rouge jusqu'au Cap. Celles-ci sont cependant en plus petit nombre que les premières, car la température, à peu près uniforme dans les régions traversées par le même parallèle, s’abaisse à mesure qu'on s'éloigne de l'équateur et vient parfois arrêter dans le sens vertical l'extension de telle espèce qui s'est largement répandue dans le sens 54 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM horizontal. En étudiant de très près les oiseaux qui peuplent telle ou telle partie de l'Afrique on peut donc, en dépit de l’uniformité apparente de la faune, reconnaitre un certain nombre de formes spéciales à l'Abyssinie, au Cap, au Sénégal, au Gabon, ou au Congo. Mais pour entreprendre un pareil travail il est absolument nécessaire d’avoir à sa disposition des spécimens de provenance parfaitement authentique, recueillis par des voyageurs consciencieux qui notent exactement la station, le sexe et la date de la capture de chaque individu. C'est malheureusement ce qui nous avait presque toujours fait défaut jusqu'ici, aussi, j'ai accueil comme une véritable bonne fortune l’occasion qui m'était offerte par l'entrée dans les collections du Muséum des oiseaux rapportés par M. Marche, du voyage accompli sur l'Ogôoué en compagnie de MM. Sa- vorgnan de Brazza et le D° Ballay. Grâce aux matériaux réunis par ce voyageur, jai pu dresser une liste de 107 espèces, parmi lesquelles il y en a quelques-unes qui sont entièrement nouvelles pour la science et d’autres qui n'avaient pas encore été signalées jusqu'ici dans cette contrée de l’Afrique. Pour les espèces bien connues il ma semblé inutile de donner une description détaillée, mais j'ai eu soin d'indiquer, dans la synonymie, les principaux ouvrages où ces espèces ont été mentionnées ou figurées; et j'ai tracé en quelques lignes la distribution géographique de chacune d'elles, d’après les observations les plus récentes. Enfin je n'ai pas manqué de reproduire les indications de Sexe et de provenance fournis par M. Marche, de sorte quil sera facile, en se reportant à la relation et à la carte publiées récemment dans le Tour du Monde par ce voyageur, de trouver le point précis où a été rencontré chaque OISEAU. ’ Î1. — PSITTACUS GULIELMI. Pionus Gulielmi, dard. (1849), Contr. Orn., p. 64, pl. 28. Poiocephalus Gulielmi, Haril. (1854), Journ. f. Orn., p. 194. Pœocephalus Gulielmi, Bp. (1854), Rev. et Mag. de Zool, p. 154. Phœocephalus Aubryanus et Ph. Gulielmi, Souancé (1856), Rev. et Mag. de Zool.. p- 216. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 55 Psittacus (Phæocephalus) Gulielmi et Ps. (Ph.) Lecontei (Verr.) Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 167. Pœocephalus Gulielmi, Boc. (1868), Jorn. Sc. Lisb. II, p. 142. Pionias Gulielmi, Finsch (1868), Papag. [, p. 480. Pæœocephalus Gulielmi, Boe. (1870), Jorn. Sc. Lish. VIT, 348. Psitiacus Gulielmi, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 19, n° 172. Poiocephalus Gulielmi, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 28. Psittacus Gulielmi, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., p. 311. Pionias Gulielmi, Boc. (1871), Ornith. d Angola, p. 69. Has. — Le Psittacus Gulielmi habite exclusivement l'Afrique occi- dentale, depuis la Guinée jusqu'au pays d'Angola inclusivement. On l'apporte souvent vivant en Europe. Jeune. femelle semblable à l'individu provenant de la Côte-d'Or décrit par Finsch (loc. cit. pp. 480 et 481), tuée en janvier 1878 à Doumeé. 2. —— AGAPORNIS PULLARIA. Psittacus pullarius, L. (1764), Mus. Ad. Fried., p. 15 et (1766), S. N.,t. I, p. 149. — Gmelin. (1788), S. N., t. I, p. 388. Psitlacula pullaria, Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 203: Psiltacula rubricollis vel pullaria quineensis, Bourj. (1835), Hist. nat. Perroq., pl. 90. Agapornis pullaria, Bp. (1854), Rev. et Mag. de zoo1., p.154. — Hart. (1857), Orn. W. Afr., p. 168. — Boc. (1867), Jorn. Sc. Lisb. II, p. 148. Psittacula pullaria, Finsch (1868), Papag. I, p. 636. — Sharpe (1871), Cai. ANGES den STE Agapornis pullaria, Ussh. (1874), Ibis, p. 96, n° 64. Psittacula pullaria, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 28. — Sharpe et Bouv. (1816), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 50. — Barboza du Bocage (1877), Ornith. d'An- gola, p. 72. Has. — L'Agapornis pullaria a été observé depuis la Guinée jusqu'au pays d'Angola inclusivement. Plus au sud, dans le Benguela, le Damara, le pays des Namaquois, la Cafrerie, et à l’est, dans la région du Zambèze, il parait remplacé par une espèce très voisine, l’Agapormis roseicollis. D'après M. Finsch, l’Agapornis pullaria qui se trouve à Fernando Po et à 06 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Saint-Thomé ne visiterait qu'accidentellement l'ile du Prince. C'est M. Marche qui, le premier, a rapporté du Gabon des spécimens de cette johe Perruche. | Mâle tué le 25 septembre 1876 dans le pays des Adziana (Ht. Ogôoué) — mâles et femelle tués en janvier 1877 à Doumé. 3. — ASTUR CASTANILIUS. Accipiter castanilius, Bp. (1853), Rev. et Mag. de z001., p. 518. — Sclat. (1860), Pr. Zool. Soc., p. 304. — Sclat. et Salv. (1867), Exot. Orn., pl. 18. Astur tachiro, subsp. a, macroscelides, et Micrastur castanilius, Sharpe (1874), Cat. Accip. Brit. Mus., p. 100, pl. 8 et p. 80. Astur macroscelides, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 6 (nec Hartlaub). Astur castanilius, J.-H. Gurney (1875), Ibis, p. 863. Has. — D'après M. J.-H. Gurney (loc. cit.) le véritable Astur macros- celides de Hartlaub (1) ne se trouve qu'à la Côte d'Or et est remplacé au Gabon par une forme assez distincte, à tetes plus riches et de taille bien plus faible, l’Astur castanilius, dont le type, cédé par MM. Verreaux au British Museum, avait été indiqué par erreur comme originaire de la Nouvelle-Grenade. C'est, dit M. Gurnev, par suite de cette fausse indica- tion de provenance que l'Astur castanilius n'a pas été compris jusqu à ces derniers temps dans la faune africaine et a été au contraire décrit et figuré comme espèce américaine par MM. Sclater et Salvin et par M. Sharpe. Femelle tuée en octobre 1876 à Doumé, semblable à l'individu figuré par Sharpe (loc. cit., pl. 3) sous le nom d’Astur macroscelides. 4. —— LOPHOAETUS OCCIPITALIS. a. Le Huppard, Levaillant (1799), Ois. d'Afr., t. I, p. 8 et pl. 2. Falco occipitalis et F. senegalensis, Daud. (1800), Trait. t. II, pp. 40 et 41. Morphnus occipitalis, Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 54 et pl. 138, f. 1. Lophoaëtus occipitalis, Kaup (1847), Isis, p. 165. (4) Journ. f. Ornith. (1855), p. 354 et 360 et (1854), Orn. W. Afr., p. 12 et 15. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 57 Spizaetus occipitalis, Bp. (1850), Consp. av. t. I, p. 28. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 5. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr. in Deck. Reïs., p. 90. Lophoactus occipitalis, Sharpe (1874), Cat. Accip. Brit. Mus., p. 275. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 6. — Boc. (1877), Orn. d'Angola, p. 32. — J.-H. Gur- ney (1871), ibis, p. 428. Spizaetos occipitalis, Hartl. (1877), Vôg. Madag., p. 8. Has. — L'’Aigle Huppard habite toute la partie de l’Afrique située au sud du 16° degré de latitude nord et est même indiqué par M. Pollen, sur l'autorité de J. Verreaux, comme ayant été trouvé une fois à Nossi Falie, près de la côte N.-0. de Madagascar. Mâles (?) tués en octobre 1876 à Doumé (Ht. Ogôoué). D. —- HALIÆTUS VOCIFER. Le Vocifer, Levaillant (1799), Ois. d'Afr., t. I, p. 17, pl. 4. Falco vocifer, Daudin (1800), Trait, t. II, p. 65. Haliætus vocifer, Cuv. (1817), Règn. anim., t. 1, p. 816. — Des Murs (1845), Icon. Ornith., pl. 8. — Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 15. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 8. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 388. — Boc. (1871), Jorn. Sc. Lisb., t. XIV, p. 198 et (1874) ibid., t. XVII, p. 49. — Sharpe (1874), Cat. Accip. Brit. Mus., p. 310. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 6. — Boc. (1877), Ornith. d’Angola, p. 40. — Oust. (1877), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 3, p. 106. Has. — Le Pygargue vocifer se trouve dans toute l'Afrique tropi- cale, depuis le 18° degré de latitude nord jusqu'au cap de Bonne- Espérance. À Madagascar, 1l est représenté par une forme assez voisine, le Pygargue vociferoïde (1). Femelle tuée au mois de décembre 1875, au confluent de l'Ogôoué; — Individu, de sexe inconnu, tué au mois de juillet 1876 à Lopé. (1) Haliætus vociferoides, Des Murs (1845), Rev. zool., p.175. — Haliætos vociferoides, Hartl. (1877), Vôg. Mad., p. 4. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, IL. — 2° SÉRIE. 8 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 6. — GYPOHIERAX ANGOLENSIS. Falco angolensis, Gm. (1788), S. N., t. I, p. 252. Polyborus hypoleucus, Benn. (1830-31), Pr. Zool. Soc., p. 18. Gypohierax angolensis, Rüpp. (1835), Neue Wirbelth., p. 46, note. — Gr. (1844), Gen. of B.,t.1, p.7, pl. 4. — Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 12. — Hartl. (18957), Orn. W. Afr., p. 1. Vultur hypoleucus, dard. et Selb. (1840), ZIL Orn., ® sér., pl. 18. Gypohierax angolensis, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 31. — Boc. (1870), Jorn. Sc. Lisb., VIII, p. 886. — Sharpe (1872), Jbis, p. 72. et (1874), Cal. Accip. Brit. Mus., p. 812. — Ussher (1874), Ibis, p. 44, — Bouv. (1875), Cat, Marche, p. 6. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. 1, p. 81. — Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 39. Has. — Cette espèce habite principalement l'Afrique occidentale, depuis la Sénégambie jusqu'à Angola; cependant MM. Finsch et Hartlaub (loc. cit.) en indiquent un individu pris à l’est, à l'ile Pemba, au nord de Zanzibar. Individu tué au mois de juillet 1876 à Lopé (pays des Okandas). . — MILNUS ÆGYPTIUS. Falco ægyptius et F. Forskahli Gm. (1788), S. N., t. I, pp. 261 et 263. Le Parasite, Levaillant (1799), Ois. d'Afr., t. I, p. 88, pl. 22. Falco parasiticus, Daud. (1800), Trait., t. IT, p. 150. Milvus parasiticus, Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 71 et pl. 14. — Bp. (1850), Consp. Av., t. I, p. 21. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 10. Milvus ægyptius, Boc. (1868), Jorn. Sc. Lisb., t. V, p. 39. Milvus Forskabli, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 63. Milvus parasiticus, Boc. (1870), Jorn. Sc. Lisb., t. VIII, p. 198. Milvus ægyptus, Sharpe (1874) Cat. Accip. Brit. Mus., p. 320. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 6. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., p. 301. — Boc. (1877), Orn. d'Angola, p. 48. — Harll. (1871), Vôg. Mad., p. 27. Has. — Le Milan égyptien ou parasite se rencontre non-seulement dans toute l’Afrique (à l'exception de la région N.-0.), mais à Madagascar et dans les iles avoisinantes. Il visite aussi les contrées méridionales de l'Europe, et en particulier la Grèce et la Dalmatie. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 59 Individu de sexe inconnu, tué au mois de juillet 1876 à Lopé. — Femelle tuée en novembre 1876 à Doumé. S. — CHRYSOCOCCYX CUPREUS. Le Coucou vert, Buff. (1710), PI. Enl., 651. Cuculus cupreus, Bodd. (1783), Tabl. PI. Enl., p. 40. Cuculus auratus, Gm. (1788), S. N.,t. I, p. 421. Le Coucou Didrie, Levaill. (1806), Ois. d'Afr., t. V, p. 46. Cuculus auratus, Bonn. et Vieill. (1823), Æ'ncyel. Méth., p. 1837. Chalcites auratus, Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 152. Chrysococcyx auratus, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 105. — Hart]. (1857), Oru. W. Afr., p. 190. — Boc. (1867), Jorn. Sc. Lish., t. 1, p. 148 et (1870), ibid., t. VIII, p. 349. Chrysococcyx cupreus, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 522. Cuculus cupreus, Sharpe (1873), Pr. Zool. Soc., p. 591. Chrysococcyx cupreus, Boc. (1873), Jorn. Se. Lisb.,t. NIV, p. 197 et (1874), ibid., fe NII 0, AVE Lamprococcyx cupreus, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 31. Cuculus cupreus, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. 1, p. 51. Chysococcyx cupreus, Boc. (1871), Orn. d’Angola, p. 148. Lamprococcyx cupreus, Oust. (1877), Bull. Soc.phil., T° série, t. I, n° 3, p. 106. * Le Coucou cuivré est répandu sur une grande partie de l'Afrique ; on le trouve dans l’Abyssinie, dans la vallée du Nil Blanc, dans le pays des Niam-Nam, dans la région du Zambèze, sur la côte de Zanzibar, dans la république de Transvaal, à Natal, dans les pays de Damara, de Benguela et d'Angola, au Congo, au Gabon, dans le pays d'Achanti, en Sénégambie, à Gorée, etc. Mâle, tué sur les bords du lac Asingo, le 23 novembre 1875. 9. — CHRYSOCOCCYX KLAASI. Le Coucou de Klaas, Levaill. (1806), Ois. d'Afr., t. V, p. 53 et pl. 212. Cuculus Klaasi, Steph. (1815), Gen. Zool., t. IX, part. 1, p. 129. — Vieill. (1817), Nouv. Dict. d'H. N.,t. VIII, p. 230. — Vieill. et Bonnat (1823), Encycl. Méth., p. 1333. 60 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Chalcites Klasii, Less. (1831), Trait d'Orn., p. 153. Chrysococcyx Clasii, Rüpp. (1845), Syst. Ueb. Vôqg. N. O. Afr., p. 96. Chrysococcyx Klaasi, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 109. — J. et E. Verr. (1855), Rev. et Mag. de Zool., p. 270. Chrysococcyx Claasii, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 190. Chrysococceyx Klaasi, Boc. (1868), Jorn. Sc. Lisb., t. V, p. 46. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 520. Chrysococcyx Claasii, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 13, n° 12. — Ussher (1874), Ibis, p. 58. Cuculus Klaasi, Sharpe (1873), Proc. Zool. Soc., p. 592. Chrysococcyx Klaasi, Boc. (1874), Jorn. Sc. Lisb., t. XV, p. 41. Lamprococcyx Klaasi, Bouv. (1815), Cat. Marche, p. 21. Cuculus Klasii, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 52. Lamprococcyx KIlasii, Oust. (1877), Bull. Soc. Philom., 7° série, i. I, n° 3, p. 106. Chrysococcyx Klaasi, Boc. (1817), Ornith. d'Angola, p. 144. Mâle tué le 28 novembre 1875 à Lambaréné. — Mâle et femelle tués au mois d'octobre 1876 à Doumé. 10. — CEUTHMOCHARES AENEUS. Le Coucou gris-bronzé, Levaill. (1806), Ois. d'Afr., t. V, p. 60 et pl. 215. Cuculus aereus (err. pr. aeneus), Vieiïll. (1817), Nouv. Dict. d'H. N., t. VI, p.229. Zanclostomus flavirostris, Swains (1837), B. W. Afr., t. Il, p. 83, pl. 19. — Bp. (1850), Consp. av. t. I, p. 98. Zanclostomus aereus, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 187. — Sharpe (1871), Cat. Ar BAD 14; n°M22? Ceuthmochares aeneus, Sharpe (18738), Proc. Zool. Soc., p. 610. Zanclostomus aereus, Bouv. (1815). Cat. Marche, p.30.— Sharpe et Bouv.(1876), BuNMSOCN/001- Tr, EMA p-612; Zanclostomus aeneus, Boc. (1871), Ornith. d'Angala, p. 141. Has. — Sénégal? Sierra-Leone, Fanti, Fernando-Po, Gabon, Congo, Angola. Au sud de cette dernière région, à Natal et en Cafrerie, et à l’est dans la région du Zambèze, et à Madagascar, le Ceuthmochares aeneus est remplacé par une race à peine distincte, à queue verte, le Ceuthmochares australis de Sharpe (1). | (1) Proc. Zool. Soc. (1878), p. 609. — Zanclostomus æreus. Hartl. (1861), Faun.Madag., p. 63. — Finsch et Hartl. (1870), Vüg. Ost Afr., p. 525. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 14, no 192. — Zan- clostomus australis, Hartl. (1877), Vôg, Madag., p. 286. OISEAUX DE LOGÔOUÉ 61 Femelle tuée au mois d'octobre 1876, à Doumeé. 11. -— CENTROPUS SENEGALENSIS. Cuculus senegalensis, L. (1866), S. N., t. I, p. 169. Le Coucou du Sénégal, Buff. (1783), PI. Enl., p. 332. Cuculus ægyptius, Gm. (1788), S. N. t. I, p. 420. Le Coucal Houhou, mâle, Levail. (1806), Ois. d'Afr.,t. V, p. 12 et pl. 219. Centropus senegalensis, Kuhl et Swind. (1820), Buff. et Daub. Fig. av. Non. syst., p. 6, n° 332. Corydonyx senegalensis, Vieill. (1825), Gal. Ois., t. I, p. 2, pl. 46. Centropus senegalensis, Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 137. — Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 106. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 187. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 526. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 14, n° 118, et (1878) Proc. Zool. Soc., p. 617. — Ussh. (1874), Ibis, p. 58. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 31. — Sharpe et Pouv. (1876), Bull. Soc. Zool., t. I, p. 51. — Boc (1877), Orn. d'Angola, p. 149. — Oust. (1871), Bull. Soc. philom., ‘Te série, t. I, n° 3, p. 106. Has. — Le Coucal du Sénégal n'est pas seulement, comme son nom semblerait l'indiquer, un habitant de l’Afrique occidentale; sil se trouve à l’ouest depuis la Sénégambie jusqu'au fleuve Quanza, il est également répandu au sud-est dans la république de Transvaal et dans la région du Zambèze, à l'est dans le pays de Mozambique et à Zan- zibar, et au N.—E. dans le Soudan et en Égypte. Variant considéra- blement, et dans la même localité, sous le rapport des dimensions et de la coloration, il a été souvent confondu avec une autre espèce, le Coucal mome (1), dont la tête offre des reflets plutôt bleu-pourpre que vert-bronze, et qui, tout en habitant également les deux côtés de l’Afri- que, ne parait pas savancer aussi loin vers le nord ni vers le sud. Individu de sexe inconnu tué le 8 décembre 1875 à Adanlina- lango. 12. — CAMPETHERA BRACHYRHYNCHA. Dendromus brachyrhynchus, Sw. (1887), B. W. Afr., t. IL, p. 160. (1) Centropus monachus, Rüpp. (1835), Neue Wirbelth. V6g., p. 57, pl. 21, fig. 2. 62 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Campethera brachyrhyncha, G. R. Gr. (1849), Gen. of B., t. II, p. 439. Dendrobates brachyrhynchus, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 198. Dendromus brachyrhynchus, Hartl. (1854), Journ. f. Ornith.. pp. 198 et 420 et (1857), Orn. W. Afr., p. 152. Chrysopicus re ne Malh. (1862), Mons Picid., t. I, p. 152 et pl. 91 figs. 6 et 7. Has. — Sénégambie et Gabon. Mûles et femelles tués en Juillet et octobre 1876 à Doumé. 13. — DENDROPICUS SHARPII, N. SP. Diagn. — Dendropico Lafresnayi affinis, sed colore et staturä diversus : pileo fusco-rufescente, occipile coccineo, crislalo; capitis lateribus qulâque albis, vix nigro striatis; dorso el uropygio læte olivaceo-flavescentibus ; caudæ tec- tricibus superioribus dorso concoloribus; alarum tectricibus fuscis, alhido limbalis; remigibus brunneis, extus flavo, intus albido transversim signalis ; rectricibus brunneis flavido utrinque signatis; remiqum et rectricum scapis flavis; sublus albo-virescens, crebro nigrante striolatus; rostro et pedibus fusco-plumbeis. — Fœm. mari concolor, sed occipite nigro. — Mas juy. dorso transversim fusco-zonato, quiäâ slriata, occipite rubro et nigro maculalo. LONG. WOL-1 "RACE 0, 130 3 tale Re 0, 085 —\caudæe". 0 0005 — rostri(culm.) 0, 010 ES TATIANA 0, 018 Ce petit Pic diffère sensiblement du Dendropie de Lafresnaye (1), par la teinte plus vive de la région dorsale, par l'absence de rouge à l'extrémité des couvertures supérieures de la queue, par la présence de stries bien plus nombreuses sur la poitrine et l'abdomen, et par les dimensions des diverses parties de son corps. Les trois spécimens mâle, femelle et jeune mâle qui ont servi de types à ma description ont été tués aux mois de septembre et d'octobre 1876 à Doumé (Ht. Ogôoué). (1) Dendropicus Lafresnayi, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 177. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 63 14. — POGONORHYNCHUS BIDENTATUS. Bacco bidentatus, Shaw (1798), Nat. Misc. pl. 893. Le petit Barbican, Levaillant (1806), Barbus, pl. A. Pogonias lævirostris et P. Levaillanti, Leach (1815), Zool. Mise, pls. T1 et 117. Bucco leuconotus, Vieill. (1816), Nouv. Dict., t. I, p. 242. Pogonias minor et P. lævirostris, Cuv. (1817), Règn. anim., t. I, pp. 428 et 457. Pogonias bidentatus (1850), Consp. av., t. I, p. 145. — Hartl. (1857), Orn. WA ir. p.410; Pogonorhynchus bidentatus, Heugl. (1861), Ibis, p. 128. Pogonias bidentatus, Boc. (1867), Jorn. Se. Lisb.,t. Il, p. 148 et (1870), ibid., t. VIII, p. 348. | Pogonorhynchus bidentatus, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 15, n° 129. — C. H. et G. F. Marshall (1871), Monog. Capit., pp. 8, 11, 12 et pl. 6. — Ussh. (1874), Ibis, p. 54. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 29.— Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 105. Has. — Cette espèce ne parait pas s’écarter des régions équa- toriales de l'Afrique; au nord-est elle à été rencontrée par Von Heu- olin sur le Bahr-el-Abiad supérieur et par Rüppell dans le Shoa; à l'ouest elle à été trouvée au Sénégal, en Guinée, au Gabon et dans le nord du pays d'Angola, mais d’après M. Barboza du Bocage elle n'a jamais été vue au sud du Quanza. Mâle tué au mois de janvier 1877 à Doumé. 15. — XYLOBUCCO DUCHAILLUI. Barbatula Duchaiïllui, Cass. (1855), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad.., p. 824. Barbatula formosa, Verr. (1855), Rev. et Mag. de Zool., p. 218, pl. 5. Pogonias Duchaillui, Hartl. (1857), Orn. W, Afr., p. 171. Buccanodon Duchaillui, Verr. (1859), Proc. Zool. Soc., p. 397. Barbatula Duchaïillui, Sharpe (1869). Zbis, p. 193. Xylobucco Duchaïillui, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 19, n° 136. — C.-H. et G.-F. Marshall (1871), Monog. Capit., p.118, pl. — Ussh. (1874), Ibis, p. 53. Buccanodon Duchaillui, Bouv. (1815), Cat. Marche, p. 29. Has. — Fanti et Gabon. 64 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 16. — xXYLOBUCCO SCOLOPACEUS. Bucco scolopaceus, Tem. Mus. Leyd. Barbatula stellata, Fras. (1843), Proc. Zool. Soc., p. 4. Barbatula scolopacea, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 141. Xylobucco scolopaceus, Hartl. (1854), Journ. f. Orn., p. 195. Barbalula flavisquamata, dJ. et E. Verr. (1855), Journ. f. Ornith., p. 101. Barbatula (Xylobucco) scolopacea, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 174. Xylobucco scolopaceus, Boc. (1867), Jorn. Sc. Lisb., t. Il, p. 143. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 15, n° 137. — C. H. et G. F. Marshall (1871), Monog. Capit., p.115 et pl. X'ylobucco scolopacea, Ussh. (1874), Ibis, p. 55. X'ylobucco scolopaceus, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 29. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. 1, p.311. — Boc. (18717), Ornith. d'Angola, p. 108. Has. — Côte-d'Or, Fanti, Fernando-Po, Gabon et Loango. Mâle tué au mois de septembre 1876 à Doumé. — Individu de sexe indéterminé; même provenance ? 17. — BARBATULA LEUCOLAIMA. Barbatula leucolaima, J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 263. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 178. — C. H. et G. F. Marshall (1871), Monog. Capit., p. 129, et pl. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr 11 p-00: Has. — Sénégal, Côte-d'Or, Fanti et Gabon. Mâle, femelle et individu de sexe inconnu tués en septembre et octobre 1876 à Doumé. 18. — GYMNOBUCCO BONAPARTEI. Gymnobueco Bonapartei, d. et E. Verr. (1855), Journ. f. Orn., p. 102. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 1175 (excl. syn.). Gymnocranus Bonapartei, Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 191. Megalaima Bonaparter, Goffin (1863), Mus. des P. B., Buccones, p. 51 (excl. syn.). OISEAUX DE L'OGÔOUE G5 Gymnobucco Bonapartei, G.-H. et &.-F. Marshall (1871), Monog. Capit., p. 137 ebpl-(excl sy). Has. — Gabon. Mâle et femelle tués en janvier 1877 à Doumé, semblables à un individu du Gabon donné au Muséum en 1856 par M. Aubry- Lecomte. Ces trois oiseaux appartiennent certainement à l'espèce qui a été décrite par M. Hartlaub et par M. Goffin sous le nom de Gym- nobucco Bonaparte. Mais cette espèce est-elle la même que le vrai Gymnobucco Bonaparte de J. et E. Verreaux. Je ne le crois pas. M. Hartlaub, dont la description est reproduite par M. Goffin, dit en effet que l'oiseau quil a sous les yeux est en dessus d'un brun olivâtre, avec les plumes indistinctement bordées de jaune olivâtre; en dessous d’un jaune olivâtre plus prononcé, quil a la tête emplumée et de couleur cendrée comme le cou, les plumes du front étroites, jau- nâtres, avec les baguettes un peu rigides et d'un brun luisant, les côtés de la tête un peu dénudés, rougeâtres, la queue d'un brun noirâtre, lavé d'olivâtre, les rémiges primaires noires, les dernières des secondaires bordées d’un vert olivâtre, le bec brun de corne, à bords mandibulaires plus foncés; deux pinceaux de soies roides en arrière des narines, des poils mous et de couleur noire à la base du bec, les pattes noires. Les deux sexes portent le même plumage, ajoute M. Goffin. Cette description s'applique, jusque dans ses moindres détails, au mâle et à la femelle qui ont été rapportés de l'Ogôoué par M. Marche, qui tous deux ont exactement la même livrée; mais elle présente, comme l'avait déjà remarqué M. Goffin, des différences notables avec la description du Gymnobucco Bonapartei de J. et E. Verreaux. Ces derniers auteurs nous apprennent en effet que le Gymnobucco Bona- parte est un Barbu entièrement d’un brun roussâtre, passant au noir sur locciput, et qu'il devient aussi chauve que le Gymnobucco calvus, en conservant néanmoins le front toujours emplumé, et surtout les NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, Il. — 2° série. 9 66 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM deux bouquets de poils caractéristiques. De telles divergences dans les descriptions ne peuvent s'expliquer que de deux façons : ou MM. Ver- reaux ont eu sous les yeux un oiseau semblable au Gymnobucco calvus, c'est-à-dire tout différent de celui qu'on appelle généralement d'après eux Gymnobucco Bonapartei, où ils ont introduit dans leur diagnose des éléments étrangers, empruntés à des oiseaux d'une autre espèce. La première hypothèse me paraît devoir être rejetée pour cette raison que les dimensions indiquées par MM. Verreaux sont précisément celles des Barbus de l'Ogüoué rapportés par M. Marche et ne conviennent pas au Gymnobucco calvus, qui est de taille beaucoup plus forte. Il faut done, je crois, supprimer dans la description originale du Gymnobucco Bonapartei ce qui est relatif à la dénudation du dessus de la tête, ainsi que l'assimilation de cette espèce avec le Gymnobucco calvus de Bonaparte, qui, d'après MM. Verreaux, n'est pas celui de Lafresnaye. En ceci, MM. Verreaux ont évidemment tort, puisque M. Goffin a comparé le type décrit par Bonaparte avec des Barbus chauves pro- venant de la Côte-d'Or (voyage de Pel, analogues au type de Gym- nobucco Peh, Hartl) et du Gabon (Aubry-Lecomte), et na trouvé entre ces oiseaux aucune différence. Le Bucco calvus de Bonaparte est done identique spécifiquement au Bucco calvus de Lafresnaye et au Bucco Peli de Hartlaub, et le Gymnobucco Bonaparte, tel quil est décrit par M. Hartlaub et par M. Goffin (la description originale étant insuffisante) constitue une espèce distincte. Dans leur Monographie des Capüonidés, MM. C.-H. et G.-F. Marshall ont représenté le Gym- nobucco Bonapartei, d'après un individu du Musée de Leyde; la figure quils ont publiée et la description qui l'accompagne concordent done, comme on pouvait s'y attendre, avec la description de M. Goffin; le peintre ayant eu seulement le tort de colorier en bleu le tour des yeux qui, d'après tous les auteurs et d’après le texte même de MM. Marshall, est d’une teinte rougeûtre. La plupart des ornithologistes modernes donnent pour synonyme au Gymnobucco Bonapartei le G. fuliginosus de Cassin, qui sera mentionné OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 67 ci-après comme espèce distincte, l'identité des deux types ne me pa- raissant pas être bien établie. 19. — GYMNOBUCCO FULIGINOSUS. Barbatula fuliginosa, Cassin (1855), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 824. — Bp. (1856), Compt. Rend. Ac. Sc., t. XLI. Observal. sur la zool. géogr., "ele, pr 18: Gymnocranus fuliginosus, Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 191, n° 168. Megalaima Bonapartei, Goff. (1863), Mus. de P. B., Buccones, p. 51 (part.). Gymnobucco Bonapartei, C.-H. et G.-F. Marshall (1871), Monogr. Capit., p. 137 (part.). Has. — Gabon. Individu de sexe indéterminé tué en octobre 1875 à Doumé. « Le Barbatula fuliginosa, dit M. Cassin, est à peu près de la taille du B. Duchaïllu ; il a le bec court, droit, large, la première rémige rudimentaire, la cinquième un peu plus longue que les autres, la queue courte, les pieds médiocres, les doigts longs. Cet oiseau appar- tient vraisemblablement au genre Gymnobucco, et ressemble beaucoup au Gymnobucco calvus, par la forme et la couleur, mais il est plus petit, il a la tête emplumée et les doigts bien plus longs. « Dim. — Long. tot. du corps du mâle 5 pouces 3/4 (0",145); de l'aile 3 pouces 1/4 (0”,083); de la queue 2 pouces (0”,051). « Coul. — Tête en dessus d’une teinte jaunâtre sombre; gorge cendrée; tout le reste du plumage en dessus et en dessous d’un brun fuligineux ; quelques plumes de l’abdomen, des flancs et du croupion obscurément bordées de jaune verdâtre. Rémiges brunes, plus pâles sur les barbes internes; queue d’un brun foncé, teinte de vert jau- nâtre. Bec couleur de corne; pattes foncées. » Cette espèce, ajoute M. Cassin, a été découverte sur les bords du fleuve Moonda (Gabon) par M. P. Belloni du Chaillu, qui a pu se procurer un mâle et une femelle adultes, ainsi qu'un jeune. 68 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM D’après la description ci-dessus, qui s'applique exactement à l’in- dividu rapporté par M. Marche, on voit que le Gymnobucco fuliginosus parait être toujours de taille plus fable que le G. Bonapartei et qu'il diffère de ce dernier par l'absence de touffes de soïes vers les narines, de plumes raides, jaunes, à tige brune, sur la région frontale, et de plumes striées et bordées de jaunâtre sur le dos et sur la poitrine; en d'autres termes il porte une livrée plus sombre et plus uniforme que le G. Bonapartei. N'est-ce pas un Gymnobucco fuliginosus qui a été indi- qué par MM. Marshall comme la femelle du G. Bonapartei? femelle qui, d'après ces auteurs, ressemblerait au mâle mais n'aurait point de touffes de soies en arrière des narines, tandis que d’après M. Goffin, comme d'après les notes de M. Marche, la femelle de cette même espèce ne différerait pas même du mâle par ce caractère. Pour sépa- rer de nouveau le G. Bonapartei et le G. fuliginosus je puis du reste m'appuyer sur l'opinion de M. Cassin et de M. Heine qui, dans leurs catalogues des oiseaux rapportés par M. du Chaillu, ont persisté, malgré l'avis d’autres ornithologistes, à considérer ces deux formes comme distinctes. 20. — TRACHYPHONUS PURPURATUS. Trachyphonus purpuratus, d. et E. Verr. (1851) Rev. et Mag. de Zool., p. 260. — Bonap. (1854) Consp. Vol. Zygq., p. 12, sp. 24. — Hartl. (1854) Journ. f. Orn., p. 195 et (1857), Orn. W. Afr., p. 179. — Heine (1860) Journ. f. Orn., p. 191, (ex Cass.). — C.-H. et G.-F. Marshall (1871), Monog. Cap., pp. 140, 149 et 151, et pl. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 29. Has. — Cette espèce parait propre au Gabon : un peu plus au nord, à Fanti et à la Côte-d'Or, elle est remplacée par une espèce très voisine, le Trachyphonus Goffini (1), qui n'a pas le tour des yeux dénudé, n1 les flancs noirs tachés de jaune. (1) Capito Goffinii, Schleg. Mus. de Leyde. — Goffin (1863), Mus. des P. B., Buccones, p. 72. — Trachyphonus purpuratus, Sharpe (1869), Ibis, p. 386. — Trachyphonus Goffinii, C.-H. et G. Marsh. 1871), Monog. Capit., pl. 32. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 16, n0 146. , : OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 69 Individu de sexe inconnu tué au mois de novembre 1876 à Doumé. 21. — BUCEROS (TOGKUS) FASCIATUS. Le Calao longibande, Levaillant (1799), Ois. d'Afr., t. V, p. 87, pl. 288. Buceros fasciatus, Shaw (1799), Gen. Zool., t. VII, p. 84. Buceros melanoleucus, Vieill. (1816), Nouv. Dict. d'H. N.,t. IV, p. 5% et (1823), Encycl. Méthod., p. 401. Buceros (Tockus) fasciatus, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 168. Lophoceros fasciatus, Cab. et Hein, (1850-63), Mus. Hein., t. Il, p. 168, sp. 7.— Heine (1860) Journ. f. Orn., p. 188, n° 147 (ex Cass.). Buceros fasciatus, Schleg. (1862), Mus. des P. B. Bucer., p. 12. Buceros semifasciatus (Hartl.) Oust. (1877), Bull. Soc. philom., Te série, t. I, n° 8, p. 106. ù Tockus fasciatus, Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 128. Has. — (Casamance (Sénégambie), Vieux-Calabar (Guinée), Gabon, Congo et Angola (?). Mâle tué le 22 décembre 1875 à Sam-Quita. 29. —— BUCEROS SHARPII. Buceros fistulator, Cass. (1859), Proc. Acad. Philad., p. 139. — Heine (1860), Journ. f. Ornilh., p. 188, n° 151, (ex Cass.). — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 8, n° 68. Buceros Sharpiü, Elliot (1878), 1bis, p. 171. — Boc. (1813), Proc. Zool. Soc., p. 702. Tmetoceros fistulator (Cass.) Oust. (1877), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n°3, p. 106. Buceros Sharpü, Boc. (1877), Ornith. d' Angola, p. 114. Has. — Gabon, Congo et Angola. Mile tué le 3 décembre 1875 à Adanlinalango. 23. — CORYTHAIX PERSA. Touraco, Edwards (1746-69), B., pl. 7. Cuculus persa, L. (1766), S. N\., t. I, p. 171. 70 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Turacus persa, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 87 (part.). Corythaix persa, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 156. Musophaga persa, Schleg. (1860), De Toerako’s, pl. et (1862), Mus. des P. B., Cuculi, p. 14. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 11, n° 90. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 21. Has. — Côte-d'Or, Fanti, Calabar, et Gabon. Dans cette dernière région, côte à côte avec le Corythaix persa habi- tent deux autres Touracos qui ont été souvent confondus avec lui, le C. Buffont, Vieill. (1) etle C. Meriani, Rüpp. (2). Femelles tuées au mois de novembre 1876 à Doumé. 24. — TURACUS GIGANTEUS. Le Touraco Géant., Levaill. (1806-1816), Tour. et Guép., t. III, pl. 19. ? Musophaga cristata, Vieill. (1817), Anal., p. 19. - Musophaga gigantea, Vieill. (1818), Nouv. Dict. d'H. N.,t. XXII, p. 91. — Vieill. et Bonn. (1823), Encycl. Méth., p. 1995. Turacus giganteus, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 87. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 159. — Cass. (1859), Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 139. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 189, n° 156. Turacus cristatus, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 10, n° 86. — Ussh. (1874), Ibis, p. 51. — Bouv. (1873), Cat. Marche, p. 27. — Schizhoris cristatus, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 310. Turacus giganteus, Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 133. Has. — Sierra-Leone, Côte-d'Or, Fanti, Fernando-Po, Gabon, Congo et Angola. Femelle tuée à Lopé au mois de juillet 1876. 25. — COLIUS NIGRICOLLIS. . Le Coliou à gorge noire, Levaill. (1796), Ois. d'Afr., pl. 259. (1) Opaethus Buffonii, Vieill. (1823), Encycl., p. 1297. — Corythaix Buffonii, Jard., Il. of Ornith. pl. 122. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 156. (2) Corythaix persa, J.et E. Verr. (1851), Rev. et. Mag. de Zool., p. 257 (nec. L.).— C. Meriani Rüpp. (1851), Wiegm. Arch. t. XVII, p. 319. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 158. — Heine 1860), Journ. f. Ornith., p. 189, n° 155. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 71 Colius nigricollis, Vieill. (1817), Nouv. Dict. d'H. N., t. VII, p. 378 et (1823) Encycl. Méth., p. 865.— Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 86. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 155. — Sharpe (1878), Proc. Zool. Soc., p. 111. — Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 129. Has. — Gabon et Congo. Au Gabon vit également un autre Co- liou, le Coliou à dos marron de Verreaux (1). Mâle et femelles tués au mois de septembre, novembre et décem- bre 1876 à Doumé. 26. — EURYSTOMUS AFER. Coracias afra, Lath. (1790), /nd. Orn., I, p. 172. Le Petit Rolle violet, Levaill. (1806). Roll., pl. 85. Eurystomus rubescens et Æ. purpurascens, Viell. (1819), Nouv. Dict. d'H. N., t. XXIX, pp. 426 et 427 et (1823), Encycl. Méth., t. II, pp. 871 et 872. Eurystomus afra, Steph. (1826), Gen. Zool., t. XIIT, p. 97. — Bp. (1850), Consp. av., t. [, p. 168. — J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 270. — Eurystomus afer, d. et E. Verr. (1855) Rev. et Mag. de Zool., p. 414. — Hartl. (1857) Orn. W. Afr., p. 28. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 33. — Heine (1860), Journ. f. Orn., p. 186, n° 184. — Sharpe (1869), Proc. Zool. Soc., p. 569. — Boc. (1870), Jorn. Sc. Lisb., t. VII, p. 339. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 152. — Sharpe (1871, Ibis, p. 274 et (1873), Proc. Zocl. Soc. pp. 112 et 716. — Ussh. (1874), Ibis, p. 48. Cornopio afer, Bouv. (1879), Cat. Marche, p. 10. Eurystomus afer, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 39. — Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 85. Has. — Cette espèce est répandue dans toute l'Afrique tropicale, de- puis la Sénégambie jusqu’au pays d’Angola à l’ouest et depuis lAbyssinie, le Kordofan et le Sennaar jusqu’à la région du Zambèze à l’est. M. Heine fait remarquer (loc. cit.) que les imdividus du Gabon paraissent être constam- ment de taille un peu plus faible que les individus de Sierra-Leone. Quant à moi je nai observé aucune différence dans la longueur des ailes en com- (1) Golius castononotus, J. et E. Verr. (1855). Rev. et Mag. de zool., n° 851. — Hartl. (1857 Orn. W. Afr., p. 155. — Bouv. (1875). Cat. Marche., p. 26. 72 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM parant des spécimens venant les uns de Bagamoyo (Afrique orientale) et les autres du Gabon ou du Sénégal. Mâle et femelle tués au mois de janvier 1877 à Doumé. 21. — ALCEDO QUADRIBRACHYS. Alcedo quadribrachys, Tem., M. S. — Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 158. — J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 267. — Hart]. (1857), Orn. W. Afr., p. 84. — Cass. (1850), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 84. — Heine (1860), Journ. f. Orn., p. 187, n° 140. — Sharpe (1868-71), Monog. Alced., pp. 25 et 26, et pl. 6. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 11. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 39. — Oust. (1877), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 8, p. 106. Has. — Cette jolie espèce habite à l’ouest le Sénégal, une partie de la Guinée, le Gabon et le Congo, et au sud-ouest la colonie de Natal, mais, chose curieuse, n’a jamais été rencontrée jusqu 1c1 dans la zone intermédiaire entre ces deux régions, c'est-à-dire dans le Benguela, le pays d'Angola, etc. 28. — CORYTHORNIS CYANOSTIGMA. Alcedo cyanostigma, Rüpp. (1835), Neue Wirbelth., Vôg., p. 10 et pl. 24, fig. 2, (av. Juv.). Corythornis cyanostigma, Kaup (1848), Alced., p. 18. Corythornis cristatus, J.et E. Verr. (1855), Rev. et Mog.de zool., p.353 (nec Lin). Corythornis cristata, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 36. Alcedo cyanostigma, et À. cristata, Schleg. (1863), Mus. des P. B. Alced., pp. 11 et 12. Corythornis cristala, Boc. (1867), Jorn. Sc. Lisb., n° 14, p. 332. — Sharpe (1868-71), Mon. Alced., pl. 11. Corythornis cyanostigma, Sharpe (1869), Proc. Zool. Soc., p. 5. Alcedo cyanostigma, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p.170, note et Alcedo cristala, ibid., p. 167 (excl. syn.). Corythornis cristata, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 11. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. zoo1. Fr.,t.1, p. 39. — Oust. (18717), Bull. Soc. phil, 1° série, t. 1, n° 3, p.106. Corythonis cyanostigma, Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 96. Has. — Cette espèce ayant été souvent confondue avec d'autres, sa OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 13 distribution géographique est fort difficile à établir. Elle parait néanmoins être répandue sur une grande partie de l’Afrique, à l'ouest et au sud-ouest dans la Sénégambie, la Gambie et le pays des Achantis, à la Côte-d'Or, au Gabon, au Congo, à Angola, dans le pays de Damara, au sud dans les environs du Cap, en Cafrerie et à Natal, au sud-est et à l'est dans la région du Zambèze, en Abyssinie, en Nubie, dans le Sennaar et le Kordo- fan (1). Mâle tué le 29 novembre à Adanlinalango. Le nom d’Alcedo cristata (L.) par lequel jusqu'à ces dermiers temps la plupart des ornithologistes désignaient cette espèce devant définitivement s'appliquer, comme M. Pucheran l’a parfaitement établi (1) à l'espèce mal- gache dont le bec est noir à tous les âges et qui est connue ordinairement sous le nom d’Afcedo vintsioides (Eyd. et Gerv.), il a fallu choisir un nom nouveau pour désigner le petit Martin-Pêcheur du continent africain. Parmi les noms qui ont été proposés, celui d’Alcedo ou Corythornis cya- nostigma (Rüpp.), quoique se rapportant à l'oiseau jeune, doit être accepté en vertu de la loi de priorité, et la synonymie de l'espèce doit être établie comme l'a fait M. Barboza du Bocage dans son Ornithologie d’Angola. MM. Finsch et Hartlaub dans leur Ornithologie de l'Afrique orientale, ont admis, il est vrai, que l'Alcedo cristata de Shaw et de Schlegel, (qui d'après eux pourrait bien être distinct de celui de Linné) constitue une espèce différente de l’A/cedo cyanostigma (Rüpp) ; mais c'est là une opinion que je ne puis accepter. MM. Finsch et Hartlaub disent en effet (2) que l'A cedo cyanostigma : « a la huppe de même couleur, de même forme et de «même longueur que l’Alcedo cristata, qu'il ressemble d’ailleurs complète- «ment à ce dernier par la taille et les teintes du plumage, mais quil «se reconnait facilement à la teinte bleu verdâtre de son eroupion et aux « larges bordures bleu verdâtre de ses plumes scapulaires et des couver- (1) Rev. et Mag. de zool. (1861), p. 387. — Voyez aussi Sharpe (1869), Proc. Zool. Soc., p. 569 et Hartlaub (1877), Vog. Mad., p. 78. (2) Vog. Ost Afr., p. 170. Note. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, II. — 2° SÉRIE. 10 74 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM «tures supérieures de ses ailes. Chez l'adulte, ajoutent MM. Finsch et Hart- « laub, le bec est d’un rouge de corail éclatant (d’après Heuglin); chez le « jeune au contraire le bec est de couleur noire (d’après Rüppel). Un Jeune «oiseau faisant partie des collections du Musée de Brême a non seulement «le croupion, mais aussi le milieu du dos et du manteau d’un bleu verdä- «tre clair, absolument comme dans l’A/cedo vintsioides (Eyd.); le reste du « manteau et les épaules noirs, celles-ci étant ornées de bordures bleu ver- « dâtre ; les plus longues des scapulaires et les couvertures supérieures de « l'aile d’un bleu de cobalt, avec une bordure d’un bleu verdâtre éclatant ; «les plumes des côtés de la tête, des oreilles et des côtés du cou d’un brun «roux, liséré de noirâtre ; les côtés de la poitrine d’un brun foncé ; le reste « des parties inférieures d’un roux terne; le milieu de la poitrine d’un roux « sale, avec un liséré brunâtre à chaque plume; les rémiges bordées de «roux le long de leurs barbes internes; le bec d’un noir brunâtre, avec la « base de la mandibule inférieure d’un brun rougeätre. » La description de ce jeune oiseau s'applique parfaitement à un Mar- tin-Pêcheur tué sur les rives du Nil Blanc (1) et envoyé jadis au Musée de Paris par M. d'Arnaud. Dans cet oiseau, qui a le bec noir avec la base de la mandibule inférieure rougeâtre, les bordures bleu verdâtre des plumes du dos, du croupion, des sus-caudales et des scapulaires sont très mar- quées. Ce caractère est déjà beaucoup moins accusé dans un autre individu qui provient du voyage en Abyssinie de MM. Petit et Quartin Dillon, et chez lequel le bec n’est cependant pas encore d’un rouge bien franc; enfin il a presque entièrement disparu sur un troisième Imdividu qui a été tué par M. Schimper dans la même région que le spécimen précédent, mais qui diffère de ce dernier par son bec d’un rouge éclatant. Une gradation tout à fait analogue peut être constatée en comparant entre eux des individus qui ont été tués au Sénégal ou au Gabon; et chez ces oiseaux, comme dans ceux de l'Afrique orientale, il y a toujours un rapport entre la nuance plus ou moins foncée du bec et le nombre des taches claires sur les parties supé- rieures du corps. Il me parait donc évident que l'individu décrit par (1) Localité précise : Embouchure du Sobat dans le Nil Blane, 9,18 lat. N. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ Ii) MM. Finsch et Hartlaub comme étant l'adulte de l’Afcedo cyanostigma n'est qu'un individu d'âge moyen, et que l’Afcedo cristata des mêmes auteurs, qui, je le répète, n’a rien de commun avec celui de Linné, n'est autre chose que l’adulte en plumage parfait de la même espèce. A l'appui de la thèse que je soutiens, je ferai observer que MM. Finsch et Hartlaub n'ont pas décrit le jeune de leur Acedo cristata et qu'ils se sont contentés de dire que cet oiseau passait probablement par les mêmes phases de plumage que l’Alcedo cyanocephala (1). En résumé je crois que pour avoir une description complète du Corythornis cyanostigma 11 faut fondre en une seule les deux descriptions données par MM. Finsch et Hartlaub de l’Alcedo cristata et de l’Alcedo cyanostigma. À côté de ces deux espèces qui doivent, à mon avis, être réunies, les mêmes auteurs en citent deux autres à l'égard desquelles je suis forcé d'être plus réservé, en l'absence d'une série assez nombreuse de spécimens. Ces deux autres espèces sont : 1° L’Alcedo ou Corythornis cyanocephala ; 2 L’Alcedo ou Corythornis Nais. L’Alcedo cyanocephala de Shaw, ou Alcedo cœæruleocephala de Gmelin, ou Martin-Pécheur du Sénégal de Buffon (2) se rapproche beaucoup, disent MM. Finsch et Hartlaub (3), de l'Alcedo cristata, mais se dis- üngue de ce dernier par son bec plus large et plus élevé à la base, par les plumes de sa huppe à la fois plus courtes et plus larges, par la raie blanche qui se trouve en arrière de la région auriculaire, par les plumes noires qui garnissent les tibias, et par la coloration noire uniforme de la face inférieure des rémiges. (1) Cette hypothèse se trouve justifiée, comme nous le verrons tout à l'heure. (2) Alcedo cyanocephala, Shaw (1800), Gen. Zool., t. VIII, p. 100. — Alcedo cœruleocephala, Gm. (1788), S. N., t. I, p. 631. — Le Martin-Pécheur du Senégal, Buff. (1770), PI. En1., 356. — Alcedo (Corythornis) cæœruleocephalus, Kaup (1848), Alced. p. 13. — Corythornis cœruleocephala, Hartl. (1851), Orn W. Afr., p. 86. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 834. — Cory- thornis cyanocephala, Heïne (1860), Journ. f. Ornith., p. 187, n° 141. — AJecdo cyanocephala, Finsch et Hartl. (1870), Vôog. Ost Afr., p. 169. (3) Vog. Ost Afr., p. 170. 76 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM De son côté, M. Barboza du Bocage, dans son ouvrage récent sur l'Ornithologie d'Angola (1), nous apprend que la couleur de la huppe sert à distinguer le’ Coryihornis cyanostigma, du C. cyanocephala, mais que, indépendamment de ce caractère, d'une application difficile lorsqu'il s’agit d'individus jeunes, les dimensions relatives du bec chez les deux espèces fournissent un excellent moyen de distinction. « Chez « tous les individus de Corythornis cyanostigma que nous avons pu « examiner, ajoute M. Barboza du Bocage, le bec est sensiblement « moins long et plus étroit que chez ceux de C. cæruleocephala. » Un Martin-Pêcheur du Gabon donné en 1853 au Muséum par M. Aubry-Lecomte, offre en effet tous les caractères assignés par MM. Finsch et Hartlaub au Corythornis cyanocephala (2), et diffère des individus tués sur l'Ogôoué par MM. Marche ou sur le Nil Blanc par M. d’Arnaud, d'abord par la teinte d'un bleu plus franc et par la largeur plus grande des plumes de sa huppe, et ensuite par les dimensions de son bec, un peu plus long et plus large à la base. Je suis donc porté à croire que le Corythornis cyanocephala où plutôt cæruleocephala (pour adopter le nom le plus ancien) constitue sinon une espèce, au moins une race distincte du C. cyanostigma, race qui est probablement cantonnée dans l'Afrique occidentale. MM. Finsch et Hartlaub sont conduits en effet à se demander si le Martin-Pêcheur de Mozambique désigné dans: le Museum Heineanum sous le nom de C. cyanocephala n’est pas plutôt le C. cyanostigma, et si le spécimen du Musée de Philadelphie qui est cité par Cassin comme provenant du Fazoglan, n'appartient pas en réalité au C. cristata (eest-à-dire pour nous au C. cyanostigma). Ce qui vient à l'appui de cette opinion c'est que tous les Martins-Pêcheurs huppés de l'Afrique orientale que J'ai pu étudier dans les collections du Muséum se rapportent certainement au C. cyanostigma. Si d'autres observations ne viennent pas à l'encontre de celles-ci, on serait done conduit à (1) Ornith. d'Angola, p. 96. (2) A l'exception de la teinte des rémiges, qui sont ici bordées de saumon pâle sur les bords externes, comme chez le C. cyanostigma. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ GW assigner au C. cyanostigma et au C. cœruleocephala une distribution géographique différente, le premier se trouvant à la fois des deux côtés et au sud de lAfrique et le second habitant exclusivement la région occidentale, la Côte-d'Or, l'ile Saint-Thomé, l’île du Prince et le Gabon. Cette espèce ou cette race, C. cæruleocephala, passerait du reste par les mêmes phases de plumage que le C. cyanostigma. Un jeune oiseau, donné au Muséum par M. Aubry-Lecomte, et provenant de la même localité et de la même région que celui auquel j'ai fait précédemment allusion, a en effet le bec noirâtre, et les plumes de la nuque, du dos, des épaules, etc., lisérées de bleu clair à l'extrémité, ce qui donne aux parties supérieures un aspect moucheté, et la poi- trine d'un roux maron sal par des raies brunes irrégulières. Un troisième spécimen, également originaire de Gabon et donné par M. Aubry-Lecomte, a été désigné jusqu'ici dans les galeries du Muséum sous le nom de Corythornis nais (Kaup) et présente en effet les caractères indiqués par MM. Finsch et Hartlaub comme propres à cette dernière espèce. Mais ces caractères, il importe de le remar- quer, sont à peu près les mêmes que ceux qui sont assignés au Corythermis cœruleocephala. Dans l’un comme dans lautre la huppe serait plus large, plus courte et d’un bleu plus franc (bleu d’outremer au lieu de bleu vert) que dans le C. cyanostigma, et les dimensions du corps, du bec et du tarse seraient précisément identiques. N'y aurait-il pas lieu, dès lors, de réunir le C. cœruleocephala et le C. naïs, qui tous deux sont indiqués comme originaires du Gabon et de la Côte-d'Or ? Je rappellerai en effet que l'espèce de Kaup a été fondée sur un jeune individu et que les oiseaux du Musée de Leyde que MM. Finsch et Hartlaub attribuent au C. nais ont été rapportés sans hésitation par M. Schlegel au C. cœruleocephala (1). En résumé, le genre Corythornis, genre d’ailleurs assez mal caracté- risé, ne comprend probablement que les espèces ou les races suivantes : (1) Voy. Schleg. Mus. des P. B. Alced. (1863), p. 12 et ibid. Révis. (1874, p. 6. 78 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 1° C. cristata (L.) — C. vintsioides (Eyd. et Gerv.) de Madagascar et des îles * avoisinantes ; 2° C. cyanostigma (Rüpp.) — C. cristata (auctor. nec L.) répandu sur la plus grande partie de l'Afrique; à 3° C. cœruleocephala (Gm.) — À. cyanocephala (Shaw) — ?C. nais (Kaup) de la Côte-d'Or, du Gabon et des îles avoisinantes, 29. — ISPIDINA LEUCOGASTRA. Halcyon leucogaster, Fras. (4843), Proc. Zool. Soc., p. 4. Ispidina leucogastra, Kaup (1848), Alced., p. 15. Alcedo leucogaster, d. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool.. p. 268. Corythornis leucogastra, Bp. (1854), Consp. Voluc. Anisodact., p. 10, sp. 352. Ispidina leucogastra, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 35. Alcedo leucogaster, Schleg. (1863), Mus. des P. B., Alced., p. 15. Ispidina leucogastra, Sharpe (1868-71), Monog. Alced. p. 188, pl. — Ussh. (1874), Ibis, p. 50, n° 3. Alcedo leucogaster, Schleg. (1874), Mus. des P. B., Alced., Révis., p. 8. Corythornis leucogaster, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 11. Ispidina leucogastra, Oust. (1877), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 8, p. 106. Has. — Sierra-Leone, Côte-d'Or, pays des Achantis, Fernando Po et Gabon. Mâle tué le 2 décembre 1875 à Sam Quuta. 80. — ISPIDINA PICTA. Le Todier de Juida, Buff. (1710), PI. Enl. 783. Todus pictus, Bodd. (1783), Tabl. PI. Enl., p. 49. Todus cœruleus, Gm. (1188), S. N., t. I, p. 444. Alcedo nutans, Vieill. (4818), Nouv. Dict. d'H. N., t. XIX, p. 412. Alcedo cœrulea, Rüpp. (1835), Neue Wirbelth., Vôg., p. 10. Alcedo picta, Gr. et Mitch. (1844), G. of B., t. I, p. 81 et pl. 28. Ispidina picta, Kaup (1848), Alced., p. 12. Ispidina cœrulea, Bp. (1854), Consp. Volucr. Anis., p. 9, sp. 317. Ispidina cyanotis, d. et E. Verr. (1855), Rev. et Mag. du Zool., p. 274. — Hart]. (1857), Orn. W. Afr., p. 3. Alcedo picta, Schleg. (1863), Mus. des P. B., Alced. p. 16. Alcedo cyanotis, Boc. (1867), Jorn. Sc. Lisb., t. II, p. 134. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 719 Ispidina picta, Sharpe (1868-71), Monogr. Alced., p. 141 et pl. 40. Alcedo picta, Finsch et Hartl.(1870), Vôg. Ost Afr., p. 171. Ispidina picta, Ussh. (1874), Ibis, p. 50. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 11. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 40. — Boc. (1871), Ornith. d’'Angola, p. 99. Has. — Cette jolie espèce est répandue sur une grande partie de l'Afrique : on la trouve en Sénégambie, à la Côte-d'Or, en Guinée, À au Gabon, au Congo, à Angola, en Cafrerie, à Natal, à Mozambique, en Abyssinie, dans le Sennaar, le Fazoglan, etc. Femelle tuée le 25 septembre 1876 dans le pays des Adzana (Ht. Ogôoué). Mâle et femelle tués au mois d'octobre 1876 à Doumeé. 31. — HALCYON SENEGALENSIS. Alcedo senegalensis, L. (1166), S. N., t. I, p. 180. Martin-Pécheur à tête grise du Sénégal, Buff. (1710), PI. Enl., 594. Alcedo senegalensis, Gm. (1788), S. NN., t. I, p. 455. Haleyon senegalensis, Sw. (1821), Zool. Il., 1° série, I, pl. 27. — d. et E. Verr. (1851), Rev. et Mog. de Zool., p. 266. Cancrophaga senegalensis, Bp. (1854), Consp. Volucr. Anis., p. 9, n° 286. Halcyon senegalensis, Hartl. (1857), Ornith. W. Afr., p. 81. Dacelo senegalensis, Schleg. (1863), Mus. des P. B. Alced., p. 30. Halcyon senegalensis, Boc. (18617), Jorn. Sc. Lisb., p. 184. — Sharpe (1868-71), Monogr. Alced., p. 189 et pl. 69. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Air., p. 157. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 10. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 89. — Oust. (1871), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 8, p. 106. —- Boc. (1877), Ornith. d’Angola, p. 101. Has. — Cette espèce, de taille assez forte, habite la Sénégambie, la Côte-d'Or, la Guinée, le Gabon, le Congo, le pays d’Angola, le Cap, la région du Nil Blanc et celle du Nil Bleu, l’Abyssinie, ete. Dans le pays d’Angola et dans celui de Benguela, à côté de la forme typique, existe une race peu tranchée de taille un peu plus forte, à tête moins brune, l'Halcyon cyanoleuca (1) et dans le pays de Natal et à ‘(1) Alcedo cyanoleuca, Vicill. (4818), Mouv. Dict. d'H. N., t. XIX, p. 420. — Haleyon cyano- leuca, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 81. — Sharpe (1868-71), Monogr. Alced. pl. 69. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 158, note. — Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 99. 80 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Mozambique une race un peu mieux caractérisée, à bec tout rouge, l’'Halcyon senegaloides (1). Mâle tué le 2 décembre 1875 sur le lac Silé. Individu de sexe indéterminé tué 6 jours après à Sam-Quita. Troisième individu tué au mois de janvier 1877 à, Doumeé. 32. — HALCYON MALIMBICA. Alcedo malimbica, Shaw (1811), Gen. Zool., t. VII, p. 66. Alcedo cinereifrons, Vieill. (1818), Nouv. Dict., 1. XIX, p. 408. Halcyon cinereifrons, Gr. et Mitch. (1844), Gen. of B., t. I, p. 79. Haleyon cinereifrons (cancrophaga), d. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 265. Cancrophaga malimbica, Bp. (1854), Consp. Volucr. Anis., p. 9, n° 284. Halcyon cinereifrons, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 32. Dacelo cinereifrons, Schleg. (1863), Mus. des P. B., Alced., p. 29. Halcyon malimbica, Sharpe (1868-71), Monogr. Alced., p. 195 et pl. 72. Halcyon cinereifrons, Boc. (1810), Jorn. Se. Lisb., VII, p. 839. Halcyon cinereifrons, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 10. Halcyon malimbica, Boc. (1871), Ornith. d' Angola, p. 104. Has. — Sénégambie, Guinée, Gabon, Angola, Natal. Femelle tuée au mois d'octobre 1876 à Doumé. 88. — CERYLE RUDIS. Alcedo rudis, L. (1766), S. N., t. I, p. 181. Le Martin-Pécheur du Sénégal et le Martin-Pécheur huppé du Cap de Bonne- Espérance, Buff. (1710), Pi. Enl., 62 et 716. Ceryle rudis, Boie (1828), Isis, p. 316. — Bp. (1854), Consp. Volucr. Anis., p- 10, n° 334. — Hartl. (1854), Ornith. W. Afr., p. 837. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 134. — Heine (1860), Journ. f. Orn., p. 187, n° 142, Alcedo rudis, Schleg. (1863), Mus. des P. B., Alced., p. 2. Ceryle rudis, Boc. (1€61), Jorn. Se. Lisb., II, p. 184. — Sharpe (1868-71), (1) Alcedo senegaloides, Smith (1834), South Afr. Quat. Journ., Il, p. 144. — Halcyon sene- galoides, Sharpe (1868-71), Monogr. Acced., pl. 26. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 81 Monogr. Alced., pp. 4, 16, 26, 61, 68, 64 et 66 et pl. 19. — Boc. (1869), Jorn. Sc. Lisb., IV, p. 882. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 175. -— Sharpe (1872), Cat. Afr. B., p. 6, n° 46. — Boc. (1872), Jorn. Sc. Lisb., XIII, p. 66 et (1873), 1bid., XIV, p. 196. — Ussh. (1874), Ibis, p. 49. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 11. — Oust. (1877), Bull. Soc. philom., 1° série, t. I, n° 8, p. 106. — Boc. (18717), Ornith. d'Angola, p. 91. Has. — L’aire d'habitat du Ceryle rudis est singulièrement étendue et comprend une partie de l'Europe méridionale, toute l'Afrique et une vaste portion de l'Asie. En Afrique, cette espèce se trouve à la fois à l'est en Egypte, en Nubie, en Abyssinie, dans le Kordofan et le Sennaar, sur les côtes de la Mer Rouge, dans la région de Zambèze, et sur les bords du lac Ngami; au sud à Natal, en Cafrerie et au cap de Bonne- Espérance; à l’ouest dans le pays d’Angola, au Gabon, à Fernando-Po, x en Guinée, à la Côte-d'Or, en Sénégambie, etc. Mâle tué le 4 décembre 1875 à Sam-Quita. 9/1. — MEROSPICUS GULARIS. Merops gularis, Shaw (1800), Nat. Mise., pl. 337. Melittophagus gqularis, Gr. et Mitch. (1844), Gen. of B., t. I, p. 86, pl. 30. Merospicus gularis, Sund. (1849), Œfv. vet. Fürh., p. 162. Nyctiornis qularis, Bp. (1851), Consp. av., t. I, p. 164. Merospicus qularis, J. et E. Verr. (1859), Rev. et Mag. de Zool., p. 355. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 42. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 35. — Heine (1860), Jour. f. Orn., p. 186, n° 136. -— Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 4, n° 82.— Ussh. (1874), Ibis, p. 48.— Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 11. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 304. Nyctiornis gularis, Oust. (1871), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 3, p. 106. Merospicus qularis, Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 94. Has. — Fanti, Gabon, Congo et Angola. Femelle tuée le 13 mars 1876 à Lopé; individus de sexe indéter- miné tués à Doumé, en janvier et en avril 1877. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, IL. — 2° série. Al 82 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 35. —- MEROPS ANGOLENSIS. Apiaster angolensis, Briss. (1760), Ornith., t. IV, p. 558 et pl. 44, fig. 1. Merops angolensis, Gm. (1788), S. N., t. I, p. 468. Le Guëpier Sonnini, Levaill. (1806-16), Promér. et Guép., t. Il, p. 88, pl. 7. Merops angolensis, Vieill. (1817), Nouv. Dict. d'H. N.,t. XIV, p. 20. Merops angolensis, M. variegatus et M. collaris, Vieill. et Bonn. (1823), Encycl. Méth., pp. 274, 890 et 393. Merops Lafresnayei, Guér. (1843), Rev. Zool., p 322. Merops Lefebvri, Des Murs et F1. Prév. (1846), Rev. Zool., p. 248.— Des Murs (1849), Zcon. Ornith., t. VI, p. 6, pl. 34. Welittophaqus Sonnini, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 168. Mellitophagus cyanipectus, d. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 269. Merops (Melittophaqus) variegatus, d. et E. Verr. (1855), Rev. et Mag. de Zool., p. 394. Merops variegatus, Hartl. (1857), Ornith. W. Afr., p. 39. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad. Merops angolensis, Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 187, n° 139. Merops Sonnini, Boc. (1867), Jorn. Sc. Lisb., Il, p. 135. Merops variegatus, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 191. Merops angolensis, Sharpe (1871), Cat. Afr., B., p. 8, n° 26, — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 12. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 303. — Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 91. Has. — Le Guëpier d'Angola habite non seulement, comme son nom l'indique, le pays d'Angola, mais encore le pays de Loango, le Gabon et la Gambie à l’ouest, l'Abyssinie et la région du Zambèze à l'est. Individu de sexe indéterminé tué au mois de juin 1876 à Lopé, dans le pays des Okandas. 86. — CAPRIMULGUS FULVIVENTRIS. Caprinmulqus fulviventris, Hartl. (1860), Proc. Zool. Soc., p. 109. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 8. — Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 154. Has. — Angola et Gabon. Le type de l'espèce a été rapporté par M. Monteiro du Bembe (Angola); cependant M. Barboza du Bocage, parmi OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 83 les nombreuses collections qu'il a recues de cette dernière région, n'a jamais retrouvé cet oiseau. Un mâle tué au mois de juillet 1876 à Lopé se rapporte par les AA dimensions et l’ensemble de ses caractères à l'oiseau décrit par le D° Hartlaub. Un autre Engoulevent, assez différent de celui-ci, à la livrée beaucoup plus grise, à été signalé dans le Gabon, c'est le Caprimulqus Fossei, de J. Verreaux (1), espèce qui se retrouve du reste non seule- ment. dans le Congo, le pays d'Angola et le Benguela, mais sur la côte de Mozambique. 81. — CINNYRIS SPLENDIDUS. L'Éclatant et le Soui-Manga à plumes soyeuses, Audeb. et Vieill. (1802), Ois. Door, AE pp-419/et451- pl 2\et 82: Certhia splendida, Shaw (1811), Gen. Zool., VIIL, p. 191. Cinnyris splendidus, Cuv. (1817), Règn. anim., t. I, p. 484. Cinnyris splendidus et Cinnyris bombycinus, Vieill. (1819), Nouv. Dict. d'H. N., t. XXXLI, pp. 500 et 519 et (1828) Æncycl. Méth., t. IL, pp. 587 et 596. Cinnyris lucidus, Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 29%. Nectarinia splendida, Jard. (18438), Nat. Libr., t. XIII, N'ecfar. Syn., p. 250. Cinnyris lucidus — C. splendidus, Puch. (1853), Rev. et Mag. de Zool., p. 486. Nectarinea splendida, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 46. Nectarinia splendens, Boc. (1867), Jorn. Sc. Lisb., I, p. 135. N. splendida, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 88, n° 857. — Ussh. (1874), Ibis, p. 99. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 18.— Boc. (18717), Ornith. d'Angola, p- 167: Cinnyris splendidus, Shelley (1878), Monogr. Cinnyr., part. VII, pl. Has. — Le Soui-Manga éclatant ne se trouve que dans l'Afrique occidentale, depuis le Sénégal jusqu'au Congo et peut-être même jus- qu'au pays d'Angola. Il paraît beaucoup moins répandu au Gabon qu'à la Côte-d'Or. (1) Caprimulgus Fossii (J. Verr.), Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 23. — C. Welwitschir, Boc. (1867), Jorn. Ac. Se. Lisb. n° II, p. 133. — Caprimulgus Fossei, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 128 etwpl. 1.— GC. rufigena et C. Fossii, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, pp. 87 et 302. 81 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 38. — CINNYRIS JOHANNÆ. Cinnyris Johannæ, d. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 314. Nectarinea Johannæ et N. fasciata, Hartl. (1857), Orn. W. Afr. pp. 45 et 47. Nectarinia Johannæ, Ussher (1874), Ibis, p. 59. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 15. Cinnyris Johannæ, Shelley (1876), Monogr. Cinnyr., part. II, pl. — Sharpe et Bouvier (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. 1, p. 806. ÎNectarinia Johannæ, Boc. (1877), Crnith. d'Angola, p. 166. Has. — Cette magnifique espèce, encore fort rare dans les col- lections, ne se trouve que dans la portion du, continent africain qui s'étend de Sierra-Leone au Congo (1). Jeune mâle tué au mois de septembre 1876 à Doumé. 39. — CHALCOMITRA ANGOLENSIS. Cinnyris angolensis, Less. (1831), Trait. d’Ornith., p. 295. Nectarinia Stangerii, Jard. (1842), Ann. and Mag. N. H., t. X, p. 187 et pl. 13; (1818), Nat. Lib., t: XIII, Nectar., pp. 198 et 257; pl. 15. — ZI Ornith., pl. 48. Cinnyris Stangerii, J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 818. Nectarinea angolensis, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., pp. 45 et 270. Nectarinia angolensis, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Se. Philad.,.p. 35. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 136, n° 77. — Hartl. et Monteiro (1860), Proc. Zool. Soc., p. 110: à Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 39, n° 863. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 13: Cinnyris angolensis, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, ps 304. — Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 162. Has. — Le Chalcomitra angolensis, qui, en dépit du nom quil porte, ne se trouve que fort rarement à Angola (2), est un peu plus (1) Le type de l’espèce, acquis par le Muséum, vient du Gabon. ù (2) Le type du Cinnyris angolensis, qui fait partie des collections du Muséum, a été rapporté par Perrein et vient plulôt de Malimbe que d’Angola. OISEAUX DE L OGÔOUÉ 85 commun au Congo, au Gabon, à Fernando-Po et dans la région du Niger. Mâle tué à Lopé. 40. -- CHROMATOPHORA SUPERBA. Le Sougnimbindou, Aud. et Vieill. (1802), Ois. Dor., t. IT, p. 53 et pl. 22. Certhia superba, Shaw (1811), Gen. Zool., t. XIIT, p. 198. Cinnyris superbus, Cuv. (1817), Règn. anim., t. I, p. 412. — Vieill. (1819), Nouv. Dict. d'H. N., t. XXXI, p. 512 et (1823) Encycl. Méthod., p. 591. Cinnyris sugnimbindus, Less. (1828), Man. d'Orn., t. IF, p. 48. Cinnyris sanguineus, Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 296. Nectarinia superba, Jard. (1843), Nat. Libr., t, XII, Nectar. Syn., p. 275. Cinnyris superba, J. et E. Verr. (1851), Rev. el Mag. de Zool., p. 816. Chromatophora superba, Reichenb. (1831), Handb. Scans., p. 283, n° 656 et et pl. 569, fig. 2878. Cinnyris superbus, d. et E. Verr. (1855), Rev. et Mag. de Zool., p. 511. Nectarinea superba, Hartl. (1657), Orn. W. Afr., p. 45. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 88, ne 355. — Ussh. (1874), Jbis, p. 59. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 13. Cinnyris superbus, Shelley (1876), Monog. Cinnyr., t. IH, pl. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 41. Nectarinia superba, Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 165. Has. — Gette espèce se trouve sur la côte occidentale d'Afrique, depuis le Sénégal jusqu'à la partie septentrionale du pays d'Angola : elle est fort commune sur certains points de la Côte-d'Or. Les Okandas la désignent sous le nom de Tschodi (d'après M. Marche). Mâles tués aux mois de juin et de juillet à Lopé. 41. — ANTHODIÆTA HYPODILA. Nectarinia hypodilus, dard. et Fras. (1851), Contr. Orn., p. 153. Anthodiæta subcollaris et A. hypodelos, Reichenb. (1854), Handh. Scans., p. 298, n° 686 et 687 ; pl. 590, figs. 4007 et 4008. ÂNectarinia hypodelos et N. subcollaris, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 52. Neclarinia subcollaris, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 86. — Heine (1860), Journ. f. Orn., p. 187, no 85. Nectarinia hypodelos, Boc. (1867), Jorn. Se. Lisb., t. I, p. 135. 86 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Neclarinia subcollaris, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 41, n° 382 et (1874), Proc, Zool. Soc., p. 306, n° 8. — Ussh. (1874), This, p. 60. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 13. Anthodiæta, hypodila, Shelley (1876), Monogr. Cinnyr., part. I. Cinnyris hypodilus, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. philom., t. [, p. 41. Anthodiæta subcollaris, Oust. (18717), Bull. Soc. philom., T° série, t. 1, n° 8 p. 106. Nectarinia hypodelos, Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 176. ? Has. — Les auteurs les plus récents n'étant pas d'accord sur la manière dont il convient d'établir la synonymie de l’Anthodieta hypodila, la distribution géographique de cette espèce est fort difficile à indiquer. Pour certains ornithologistes, en effet, qui assimilent les Soui-Mangas décrits par Jardine et par Reichenbach au Sucrier Gam- toncin où à cordon bleu de Levaillant (1) et au Cynmiris collaris de Vieillot (2), cette espèce habite non-seulement l'Afrique occidentale, mais le cap de Bonne-Espérance, la Cafrerie, la région du Zambèze et Zanzibar (3); pour d’autres, au contraire, qui considèrent l’An- thodiæta hypodila comme une espèce distincte de l’Anthodiæta collaris, la première de ces formes est confinée dans la portion de l’Afrique qui s'étend du Sénégal à Angola, et la deuxième la représente au sud et à l’est du même continent. Un specimen de la collection Verreaux provenant du cap de Bonne-Espérance et un autre individu envoyé de Bagamoyo (Afrique orientale) par les frères de la Mission du Saint-Esprit ont en effet le bec un peu plus grêle, les teintes métalliques du plumage moins vives que les oiseaux tués de la Côte- d'Or, à Fanti, au Gabon, etc. Mais ces différences sont-elles bien con- stantes, c'est ce que je n'oserais affirmer. Mâle tué le 20 mars 1876 à Lopé, dans le pays des Okandas, complètement semblable à d’autres individus du Gabon donnés au (1) Levaill. (1796), Ois. d'Afr., pl. 299. (2) Vieillot (1819), N. D. d'H. N., t. XXXI, p. 510 et (1823), Encycl. méthud., t. I, p. 590. (3) Voy. Finsch et Hartlaub. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 2238. ; OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 87 Muséum par M. Aubry-Lecomte, à un spécimen de la Côte-d'Or, que M. J. Verreaux avait obtenu de M. Nagtglas, et à un individu de Fanti provenant de la collection de M. Sharpe. 42, — ANTHODIÆTA CHLOROPYGIA. Le Soui-Manga à collier noir, Aud. et Vieill. (1802), Ois. Dor., t. Il, p. 149 et pl. 80. Nectarinia chloropygia, dard. (1842), Ann. of N. H.,t. X, p. 188. — III. Orn., n. sér., pl. 50. — (1843), Nat. Libr., t. XIII, Nectar., p. 172, pl. 8 et Syn., p- 249. Cinnyris chloropygia, J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 3815. — Reichenb. (1854), Handb. Scans., p. 290, n°675 et pl. 577, figs. 3926 et 3927. Nectarinea chloropygqie, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 41. Nectarinia chloropygia, Cass. (1859), Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 35. — Heine (1860), Journ. f. Orn., p. 136, n° 78. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 39, n° 370. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 18. Cinnyris chloropygius, Shelley (1876), Monogr. Cinnyr., part. II, pl. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr. t. I, p. 41. Anthodiæta chloropygqia, Oust. (1877), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 38, p. 106. — Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 170. Has. — Du Sénégal à Angola. Mâles adultes et jeune tués à Lambaréné, à Lopé et à Doumé, semblables à d’autres individus venant, les uns également du Gabon, les autres du cap des Palmes (Coll: du Muséum). 48. — ANTHODIÆTA TEPHROLÆMA. Nectarinia tephrolæmus, dard. et Fras. (1851) Contr. Orn., p. 154. Nectarinia tephrolæma, Jard. (1852), ibid., p. 59. Anthodiæta tephrolæma, Reich. (1854), Handb. Scans., p. 294, no 689. Nectarinia tephrolæma, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 51. Neclarinia tephrolæma, Cass. (1859), Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 86. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 187, n° 88. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 41, n° 384 et (1872), Ibis, p. 69. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 18. Anthodiæta tephrolæma, Shelley (1876), Monogr. Cinnyr., part. I. — Oust. (1871), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 8, p. 106. Nectarinia lephrolæma, Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 171. 88 D’ NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Has. — Fanti, Fernando-Po, Gabon, Angola. Comme le dit le Hartlaub, un spécimen indiqué comme provenant de ce dernier pays se trouve dans la collection de Soui-Mangas, formée par feu J. Verreaux et acquise par le Muséum. Mâles adulte et jeune tués à Lambaréné. Â4. — ADELINUS OBSCURUS. Nectarinia obscurus, Jard. (1843), Nat. Libr., t. XII, Nectar. Syn., p. 593. — 111. Orn., N. sér., pl. 41. Cinnyris obscurus, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 407. Elæocerthia obscura, Reichenb. (1854), Handh. Scans., p. 293, n° 684 et pl. 78. figs. 8935 et 3936. Nectarinia obscura, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 50. Adelinus obscurus, G. R. Gr. (1871), Handlist, part. I, p. 108, n° 1321. Nectarinia obscura, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 88, n° 353. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 13. Cinnyris obscurus, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 304. Has. — Fanti; île du Prince; Fernando-Po; Camerons; Gabon et Congo. Mâle tué en juin 1876 à Lopé; semblable à divers spécimens de la collection Verreaux, provenant également du Gabon. Chez une femelle, de la même collection, les parties inférieures du corps sont fortement lavées de jaune. 45. — ADELINUS REICHENBACHII. Nectarinia Reichenbachiü, Hartl. (1857), Orn, W. Afr., p. 90. Nectarinia Reichenbachii, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 36. — Heine (1860), Jour. f. Ornith.,p. 187, n° 82. Adelinus Reichenbachiü, G. R. Gr. (1871), Handlist, t. I, p. 108, n° 1323. Nectarinia Reichenbachii, Sharpe (1871), Cat. Afr. D., p. 37, n° 8347. — Ussh. (1874), Ibis, p. 58. Has. — Côte-d'Or et Gabon. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 89 Mâle (?) tué le 20 mars 1876 à Lopé; semblable à un autre spécimen du Gabon (Coll. Verreaux). 46.— CYANOMITRA CYANOCEPHALA. Le Soui-Manga à têle bleue, Audeb. et Vieill. (1802), Ois. Dor., t. I, p. 81 et pl. 7. Certhia cyanocephala, Shaw (1811), Zool. Misce., t. VII, p. 205. Cimnyris cyanocephalus, Vieill. (1819), Nouv. Dict. d'H. N.,t. XXXI, p. 518 et (1823), Encycel. Méth., p.581. Cinnyris chloronotus, Sw. (1837), BP. W. Afr., t. II, p. 186 et pl. 16. Nectarinia cyanocephala, dard. (1848), Naf. Libr., t. XII, Nectar. Syn., p. 251. Cyanomitra cyanocephala, Reichenb. (1854), Handb. Seans., p. 291, n° 679, et pl. 595 (583 b). fig. 4104. Nectarinia cyanocephala, Hartl. (18517), Orn. W, Afr., p. 49. Nectarinia cyanocephala, Cass. (1859), Proc. Acad. Naf. Sc. Philad., p. 86. — = Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 186, n° 80. — Monteiro et Hartl. (1860), Proc. Zool. Soc., p. 119. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 817, n° 849. — (1874), Proc. Zool. Soc., p. 306, n° 6. — Ussh. (1874), Ibis, p. 58. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 14. Cinnyris cyanocephalus, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p.41. Nectarinia cyanocephala, Boc. (1877), Ornilth. d'Angola, p. 171. Has. — Cette espèce se trouve depuis la Sénégambie jusqu’au Congo, mais, d'après M. Barboza du Bocage, ne paraît pas dépasser au sud le Fleuve Quanza. Elle est très commune sur certains points de la Côte-d'Or et du Gabon, et présente suivant les localités des variations assez considérables dans la taille, la teinte du manteau, la nuance du capuchon métallique, ainsi que j'ai pu men assurer en passant en revue les spécimens de la collection du Muséum. Ceux qui viennent de l’Ogôoué sont en général d'assez petite taille et ont le dessus du corps d'un vert olive fortement lavé de jaune, la tête et la gorge d'un bleu métallique à reflets verts très prononcés. Les varia- tions de taille et de coloration du Cyanomitra cyanocephala avaient déjà été parfaitement constatées par le D° Hartlaub, mais cet ornitholo- giste si compétent paraît avoir eu sous les yeux des individus prove- nant d'une autre région du Gabon que ceux quil ma été donné NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, II. — 2° série. 12 90 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM d'examiner, car il signale dans ce pays l'existence d’une race locale équatoriale, de taille plus forte à tête et à gorge d’un bleu d'acier, n’of- frant pour ainsi dire pas de reflets verts. C'est évidemment un indi- vidu de celte dernière race qui a servi de modèle pour la planche d’Audebert et Vieillot représentant le Sowi-Manga à tête bleue, tandis que c'est un individu semblable à ceux des bords de l'Ogôoué qui a servi de type à la description du Nectarinea cyanocephala du D'. Hartlaub. Le plumage de la femelle a toujours été décrit comme étant d’un ton olivâtre uniforme en dessus, d'une teinte blanchâtre, mé- langée de jaunâtre en dessous; mais je suis porté à croire que c'est là une livrée de jeune âge et qu'à l’état adulte la femelle a le dos d’un vert olive aussi vif que le mâle et la tète couverte d'une calotte métallique, qui toutefois ne descend jamais sur les joues et ne se con- ünue point par un plastron sur la gorge, celle-ci restant grise comme la poitrine et l'abdomen. En d’autres termes, pour moi la femelle adulte du Cyanomitra cyanocephala est probablement l'oiseau qui à été décrit et figuré par Audebert et Vieillot sous le nom de Sow-Manga vert et gris, et dont Reichenbach a fait le type de son genre Leuco- chloridia. À l'appui de cette opinion les raisons ne manquent pas. Je me contenterai d'énoncer les principales : 1° Si parmi tous les Soui-Mangas du sous-genre Cyanomitra qui font partie des collections du Muséum on élimine les individus à calotte d'un bleu vert et à gorge grise pour les mettre dans le genre Leu- cochloridia, il ne reste qu'une ou deux femelles, à plumage incomplet, pour une vingtaine de mâles, ce qui est déjà fort singulier. 2° M. Ussher qui a observé le Cyanomitra cyonocephala à la Côte- d'Or, où cette espèce est très commune, particuhèrement dans le voi- sinage de Cap-Coast, à tué fréquemment des individus de Leucochloridia verlicalis, qui se trouvaient en compagnie de Soui-Mangas à tête bleue. 3° Le sexe des individus qui ont servi de types aux descriptions d'Audebert et Vieillot, de M. Reichenbach et du D Hartlaub n’a pas été indiqué, et si ces oiseaux ont été considérés comme des mâles, c’est uni- OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 91 quement parce que, jusqu'à ces dermiers temps, on posait en principe que jamais les femelles de Soui-Mangas n'offraient de teintes métalliques sur leur plumage. Mais cette règle peut souffrir des exceptions. 4 Les dimensions des Cyanomitra cyanocephala et des prétendus Leucochloriha verticahs concordent absolument ; la forme du bec est exac- tement la même et les rémiges offrent les mêmes proportions. En ne considérant ces oiseaux que par la face supérieure l’ornithologiste le plus exercé n’hésiterait pas à les rapporter tous, non seulement au même genre, mais encore à la même espèce, le dos, les rémiges et les rectrices ayant exactement la même couleur et la tête présentant seulement une légère différence dans les reflets, plus bleus chez les uns, plus verdâtres chez les autres. 5° Dans la collection recueillie à Landana (Congo) par M. Peut et étudiée par MM. Sharpe et Bouvier, tous les individus qui ont été nommés dans le Catalogue (1) Cinnyris cyanocephalus sont des mâles et tous ceux qui ont été appelés Cinnyris verticalis sont des femelles. De même, dans la collection formée par M. Marche, si je divise les spéci- mens en deux catégories correspondant à chacune des espèces précitées, je trouve que tous les individus du type cyonocephala sont indiqués mâ- les sur l'étiquette du voyageur, et que tous ceux du type verticalis por- tent le signe femelle. Bien plus, pour deux de ces derniers, M. Marche a noté expressément qu'ils formaient la paire avec deux individus de la première catégorie. Il y a là, on en conviendra, des raisons importantes en faveur de la réunion du Leucochloridia verticalis où Cyanomitra cyanocephala. Si cette réunion est adoptée, la synonymie déjà si riche du Sou-Manga à tête bleue s’accroitra encore des noms suivants : Le Soui-Manga vert et gris, Aud. et Vieill. (1802), Ois. Dor., IL, p. 57 et pl. 25. Leucochloridia verticalis, Reichenb. (1854), Handh. Scans., p. 812, n° 781 e pl. 590, fig. 4002. (1) Bull. Soc. Zool. Fr., 1876, 1. I, p. 804. 92 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Nectarinea verticalis, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 50. Neclarinia verticalis, Cass. (1859), Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 36. — Heine (1860), Journ. f. Orn., p. 137, n° 84. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 81, n° 348. — Ussher (1874), Ibis, p. 58. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 14. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 804, Par le fait de la réunion des deux espèces, l'aire d'habitat du Cyano- mitra cyanocephala ne prendra du reste aucune extension, car, c'est là encore un fait digne de remarque, le prétendu Leucochloridia verticals a été rencontré exactement dans les mêmes localités que le Soui-Manga à tête bleue, c'est-à-dire depuis le Sénégal jusqu'au sud du Congo (1). Miles, femelles et jeunes tués dans la même saison (juin 1876) et dans la même localité, à Lopé, où les indigènes désignent ces oiseaux sous le nom de Tschodi comme beaucoup d'autres Soui-Mangas. 41. — AIDEMONIA CUPREA. Le Soui-Manga tr'color et le Soui-Manga rouge-doré, Aud. et Vieill. (1802), Ois. Dor., I, pp. 55 et 60, pls. 23 et 27. Certhia cuprea et C. rubrofusca, Shaw (1811), Gez. Zool., VII, p. 201. Cinnyris tricolor, Vieill. et Bonn. (1823), Æncycl. Méth., p. 588. Cinnyris erythronotus, Sw. (1837), B. W/. Afr., pl. 15. Nectarinia cuprea, dard. (1843), Nat. Libr., t. XIII, Nectar. Syn., p. 254. Cinnyris rubro-fuscus et C. cupreus, Bp. (1850), Consp, av., t. I, p. 406. Aidemonia cuprea, Reich. (1854), Handb. Scans., p. 284, n° 658 et pl. 571, figs. 3894 et 3895. Nectarinea cuprea, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 48. Nectarinia cuprea, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 35. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 136, n° 19 (ex Cass.). — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 40, n° 872. — Ussh. (1874, Ibis, p. 60. Cinnyris cupreus, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zooï. Fr., t. 1, p. 41. Nectarinia cuprea, Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 173. Has. — Le Soui-Manga cuivré habite toute la zone comprise entre (1) Le type du Soui-Manga vert et gris, d'Audebert et Vieillot, qui a été rapporté par Perrein et qui se trouve actuellement encore dans les galeries du Muséum, vient plutôt du Congo que de la côte d’Angola. C’est en effet à Malimbe ou Malemba (Congo), que Perrein s’est procuré un grand nombre de Soui-Mangas qui ont servi de types aux descriptions de Vieillot. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 93 le Sénégal et le nord du pays d’Angola, et présente, comme beaucoup d'autres espèces de Nectarinidés, suivant les localités, des variations no- tables dans les dimensions et les reflets du plumage. Ces variations avaient déjà été constatées par feu J. Verreaux et par M. Hartlaub, qui signale au Gabon l'existence d'une race équatoriale de grande taille, à livrée écla- tante, correspondant au Soui-Manga tricolor de Vieillot. De son côté M. Bar- boza du Bocage a remarqué récemment que les individus originaires de Fant avaient des dimensions plus faibles que ceux du Gabon. Comme c’est également sur des individus de petite taille qu'ont été établis le Sowr-Manga rouge doré de Vieillot et Audebert, le Certhia rubro-fusca de Shaw et le Cinnyris erythronotus de Swainson, il semblait assez naturel d'admettre dans cette espèce l'existence de deux races, l’une grande, Aidemonia cuprea, var. tricolor, l'autre petite, Aidemonia cuprea, var. rubro-fusca ; mais en me reportant aux travaux des ornithologistes les plus récents et en passant en revue la collection de Soui-Mangas du Muséum, je me suis aperçu que ces deux prétendues races n’occupaient pas des aires géographiques distinctes et qu'elles se reliaient l’une à l’autre par des individus de dimensions inter- médiaires. M. Hartlaub indique en effet la race éricolor comme se trouvant en particulier au Gabon, et je trouve dans la collection Verreaux un spé- cimen originaire du cap Lopez qui appartient à la race rubro-fusca, et dans la collection formée par M. Marche sur les bords de l'Ogôoué un individu qui ne répond exactement ni à l’une ni à l’autre de ces formes. Enfin le type du Soui-Manga tricolor avait été rapporté de Malimbe (Congo) par Perrein, d’où l’on peut conclure que des individus de forte taille se trouvent également à une assez grande distance de l’Équateur, sur les limites méridionales de l'habitat de l’espèce. Mâle tué au mois de mai à Lopé. 48. -— CARMELITA FULIGINOSA. Le Soui- Manga car mélite et le Soui-Manga varié, Aud. et Vieill. (1802), Ois. Dor.., IL, pp. 20 et 21 et pls. 20 et 21. Certhia fuliginosa et C. maculata, Shaw (1811), Gen. Zool., VIL, pp. 222 et 223. 94 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Cinnyris maculatus et C. fuliginosus, Vieill. (1819), Nouv. Dict. d'H. N.,t. XXXI, pp. 497 et 514. Cinnyris fuliginosus, Bon. et Vieill. (1823), Encycl. Méth., p.584. Nectarinia fuliginosa, dard. (1843), Nat. Libr., t. XI, Nectar., p. 197, pl. 14, et Syn., p. 256. Cinnyris fuliginosus, J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 315. Carmelita fuliginosa, Reichenb. (1854), Handh. Scans , p. 296, n° 694 et pl. 580, figs. 3947 et 3948. Nectarinea fuliginosa, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 44. MNectarinia fuliginosa, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 35. — Heine (1860), Journ. f. Orn., p. 186, n° 76. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 39, n° 362.— Ussh. (1874), This, p. 60.— Bouv.(1875), Cat. Marche, p. 14. Cinnyris fuliginosus, Sharpe et Bouv. (1876). Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 41. Carmelita fuliginosa, Oust. (1871), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 3, p. 106. Nectarinia fuliginosa, Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 168. Cinnyris fuliginosus, Shelley (1878), Monogr. Cinnyr. part., VII, pl. Has. — Le Soui-Manga carmélite se trouve dans la portion de l'Afrique équatoriale comprise entre le fleuve Sénégal au nord et le fleuve Zaïre au sud. Les oiseaux qui ont servi de types aux descrip- tions et aux figures publiées par Audebert et Vieillot et dont l'un se trouve encore actuellement dans la collection du Muséum, ont été rapportés de Malimbe (Côte du Congo) par le célèbre voyageur Perrein (1). Comme l'espèce précédente, le Carmelita fuliginosa offre des variations de talle considérables. Mâle et femelle tués à Lambaréné ; mâle tué, le 6 décembre 1875, à Adanlnalango. Les mâles sont un peu moins adultes que d'autres individus du Gabon donnés au Muséum par M. Véron-Bellecourt et M. Aubry-Lecomte. 49. — ANTHREPTES AURANTIUS. Anthreptes aurantius, d. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 417. — Strickl. (1851), Jard. contr., p. 183. Cinnyricincle aurantia, Reichenb. (1854), Handb. Scans., p. 306, n° 716. (1) L'autre faisait partie de la collection particulière de Vieillot. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 95 Anthreptes aurantius, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 53. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 31.— Heine (1860), Journ. f. Orn., p. 188, n° 87. Anthreptes aurantia, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., n. 41, n° 887. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 14. Anthreptes aurantius, Oust. (1877), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 3, p. 106. Has. — L’Anthreptes aurantius n'a été rencontré qu'au Gabon. Mâle, tué le 4 décembre 1875, sur les bords du lac Silé; mâle tué le jour suivant à Lambaréné; autre mâle (?) tué à Lopé, au mois de mai. Ce dernier spécimen est particulièrement intéressant. Par son plumage il diffère considérablement des autres individus, le front étant marqué de côté d'une tache blanche qui se prolonge au-dessus de l'œil en manière de soureil, la gorge étant d’un blanc sale, sans aucune trace de plastron métallique, l'abdomen et les sous-caudales d'un jaune de chrome très vif au lieu d’être d'une teinte saumonée, et les touffes axillaires étant représentées seulement par des plumes d’un jaune un peu plus vif encore que celles de l'abdomen. Comme du veste les par- hes supérieures du corps offrent une riche teinte métallique et que les rectrices ont des reflets pourprés et verts très éclatants, l'oiseau semble arrivé à la dernière phase de son plumage. Aussi aurais-je été tenté de le prendre pour l'adulte d’une espèce voisine de l’Anthrepies aurantius si je n'avais eu sous les yeux un autre individu de cette espèce, acquis par le Muséum d'histoire naturelle, avec la collection de J. Verreaux. Dans cet autre individu les parties supérieures du corps sont également métalliques sauf sur certains points, et les yeux sont surmontés de sour- cils blanchâtres; mais la teinte jaune de l'abdomen est presque effacée, les touffes axillaires sont d’un jaune orangé vif, et sur la gorge des deux côtés de la base du bec apparaissent déjà quelques plumes métalliques. En d’autres termes, cet oiseau qui est indiqué comme étant un jeune mâle établit la transition entre les deux mâles venant de Lambaréné et des bords du lac Silé et l'individu tué à Lopé, quoique ce dernier ait relativement plus de plumes brillantes sur le dessus du corps. Ce Soui- 96 NOCVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Manga de Lopé est-il bien un mâle comme porte l’étiquette du voya- seur, et un jeune mâle comme cela semble résulter de la comparaison que nous avons faite avec le spécimen de la collection Verreaux? Cela est possible et même vraisemblable. Je suis un peu étonné cependant de trouver chez un jeune oiseau une livrée si éclatante. Serait-ce par hasard la femelle adulte, femelle dont le plumage n’a jamais été décrit. Dans ce cas, cette femelle porterait par rapport au mâle une livrée complètement analogue à celle que présente le Leucochloridia verticalis par rapport au Cyanomitra cyanocephala. Si cette opinion, que Je n'émets qu'avec une extrême timidité, était admise, chez l’Anthreptes aurantius comme chez le Cyanomitra cyanocephala, les deux sexes, revêtus de leur plumage com- plet, porteraient en dessus exactement la même livrée et différeraient en dessous par l'absence, chez la femelle, d’un plastron métallique sur la gorge et de véritables touffes axillaires. 50. — PSALIDOPROGNE PETITI. Psalidoprocne Petiti, Bouv. et Sharpe (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 38 et pl. 2. — Oust. (1871), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 8, p. 106. — Boc. (1877), Ois. d’Angola, p. 188. Has. — Gabon et Congo. Individu, de sexe imdéterminé, tué à Sam-Quita, le 18 décembre 1875. 51. — \VALDENIA NIGRITA. Hirundo nigrila, Gr. et Mitch. (1844), Gen. of B., pl. 20. — G. R. Gr. (1848), Cat. Kiss. Bril. Mus., p.21. Atticora nigrita, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 337. — Hartl. (1857), Orn. W. Ar D 20 Hirundo nigrita, Cass. (1859), loc. cit. p. 83. — Heine (1860), loc. cit, p. 181, n° 46. Waldenia nigrita, Sharpe (1869), Zbis, p. 461 et (1870) Proc. Zool. Soc., p. 808. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 38. Ptyoprocne nigrita, Oust. (1871), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 8, p. 106. Waldenia nigrita, Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 188. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 97 Has. — Côte-d'Or, Fanti, Calabar, Gabon et Congo. Mâle et femelle tués, le 3 décembre 1875, sur les bords du lac Silé ; mâles, adulte et jeune, tués, le 24 février 1876, à Lopé. Les adultes sont semblables à un individu venant de la Côte-d'Or acquis par le Muséum à M. Lauren, en 1854. 92. —- DICRURUS SHARPEI, N. Sp. « D. Dicruro Ludwigii affinis, sed rostri et alarum longitudine plumarumque « coloribus diversus; corpore toto nigerrimo, nitore vix subcœruleo, nec æneo; « rostro el pedibus nigris. DONJON RENE 0,180 le ENS CEA 0,105 — caudæ. . .…... 0,100 — rostri (culm.). 0,018 MAS Ne: 0,016 Par l’ensemble de ses caractères et par ses faibles proportions, ce Dicrurus ressemble beaucoup à l’espèce de Natal que Smith a figuré sous le nom Dicrurus Ludwigi (1), mais se distingue cependant de cette der- mère par les ailes plus longues, son bec moins développé, et surtout par la coloration de son plumage, où le noir ne passe nulle part au grisâtre et n'offre des reflets verts mi sur le dos, mi sur les ailes, ni sur la queue, ni sur la poitrine ; c'est tout au plus si sous certaine incidence de lumière les plumes offrent un reflet bleuâtre. Mâle tué à Doumé, au mois de novembre 1876. 58. — DRYOSCOPUS CORONATUS. Dryoscopus coronatus, Sharpe (1874), Proc. Zool. Soc., p. 205 et pl. 33, fig. 2. (1) Dicrurus Ludwigii, Smith (1849), III. Zool. S. Afr., Aves, pl. 34.— Gr. et Mitch. (1849), Gen. of B., t. I, p.287. — Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 352. — Layard (1867). B. S. Afr., p. 154. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 47. — Shelley (1875), Ibis, p. 75. — Sharpe (1877), Cat. Passerif. B. Brit. Mus., p. 233. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, II. — 2° SÉRIE. 13 98 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Femelle tuée au mois d'octobre 1876, à Doumé, semblable à l'oiseau qui à été pris par M. Ansell sur les bords de la rivière Danger et qui a été décrit et figuré par mon ami R. Bowdler Sharpe. 54. — CHAUNONOTUS SABINEI. Chaunonotus sabinei, J. E. Gr. (1831), Loud. Mag. Nat. Hist.,t. IX, p. 489 et fig. — Zool. Mise, t. I, p. 7. — Gr. et Mitch. (1844), Gen. of B., t. I, p. 299. — Jard. III. Orn., 2° sér., p. 8 et pl. 27. Hapalophus melaleucus, J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 312. — Strickl. (1851), Jard. contr., p. 132. Chaunonotus sabinei, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 118. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 185, n° 78. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 48, n° 459. Has. — Sierra-Leone; pays des Achantis; Fanti et Gabon. Mâle et femelles tués au mois de décembre 1876, à Doumé. DD. — TELEPHONUS TRIVIRGATUS. Malaconolus trivirgatus, Smith. (1849), III. Zool. S. Afr. Aves, pl. 94. Telephonus trivirgatus, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 361. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 105. — Hartl. et Monteiro (1860), Proc. Zool. Soc., pp. 88 et 93. — Boc. (1867), Jorn. Ac. Sc. Lish., n° IV, p. 3383. — (1868), 1b1d., n° V, p.43. — (1864), 1bid., n° XVII, p. 56. — (1876), 1bid., n° XIX, p. 152. (1877), ibid., n° XXI, p. 67 et Ornith. d'Angola, p. 224. Has. — Cette espèce, très commune dans le sud de lAfrique, le pays de Damara, le Benguela et le pays d’Angola, paraït être beaucoup moins répandue au nord du Congo, et n'avait pas encore été signalée au Gabon. r Femelle tuée au mois d'octobre 1876 à Doumé. 56. — TERSIPHONE CRISTATA. Le Gobe-Mouche huppé du Sénégal, Briss. (1760), Ornith., t. II, p. 429, pl. 39, fig. 2. — Buff. (1710), PI. Enl. 573, fig. 2. Muascicapa cristata, Gm. (1788), S. N\., t. I, p. 938. Muscipela melanogastra, Swains. (1837), B. W. Afr., p. 55. Tchitrea senegalensis, Less. (1838), Rev. Zool., p. 278. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 99 Muscipeta Ferreti, Guér. (1813), Rev. Zool., p. 162, — Ferr. et Gal. (1847), Voy. Abyss., p. 212 et pl. 8. Muscipeta melanogastra et M. Ferreti, Bp. (1850), Consp. av., t, 1, p. 825 et 326. — J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 310. Tcehitrea melanogastra et Teh. melampyra {Verr.) Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p-. 90. Muscipeta speciosa, M. melampyra, M. Duchaïllui et M. melanogastra, Cass. (1859), Proc. Ac. Philad., pp. 48 et 49. Muscipeta Duchaillui et M. speciosa, Heine (1859), Journ. f. Orn., p. 429, n° 8 et 9 (ex Cass.). Muscipeta melampyra, M. cristataet M. melanogastra, Heïine (1860), 1hid., p. 182, n° 53 et 57. Terpsiphone melanogastra, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 809. Terpsiphone senegalensis et T. melampyra, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 44, n° 418 et 420. Tehitrea melampyra et Tech. Duchaillui, Bouv. (187), Cat. Marche, p. 20. Terpsiphone melampyra, Sharpe et Bouv.(1876), Bull. Soc. Zool. Fr.,t. 1, p. 45. Terpsiphone melanogastra, Boc. (1871), Ornithol. d'Angola, p. 198. Terpsiphone cristata, Sharpe (1879). Cat. B. Brit. Mus., t. IV, p. 854. Has. — Cette espèce, très largement répandue en Afrique, a été rencontrée au Sénégal, en Gambie, à la Côte-d'Or, à l'ile Saint- Thomé, au Gabon, dans le pays d’Angola, en Cafrerie, dans le pays des Niam-Niam, dans le Sennaar, le Kordofan, l’Abyssinie, ete. — Comme MM. Finsch et Hartlaub, je n’ai pu découvrir de différences notables entre les individus de l'Afrique occidentale (Terpsiphone mela- nogastra) et ceux de l'Afrique orientale (Terpsiphone Ferreti). Mâle (en livrée de passage) tué en juillet 1876 à Lopé; mâles (également en livrée de passage) tués en novembre et décembre 1876 à Doumé. OT. — PLATYSTIRA CYANEA. Muscicapa cyanea, P. L. S. Müll. (1766), S. N., Supp., p. 170. Le Gobe-Mouche à gorge-rousse du Sénégal, Buff. (1778), PI. Enl. t. V, p.567. Muscicapa melanogastra, Gm. (1788), S. N.,t. 1, p. 939. Platyrhynchus collaris et PI. melanoleucus, Bonnat. et Vieill. (1823), Æneycl. Méth., t. I, pp. 835 et 836. Plalyrhynchus collaris et PI. Desmaresti, Jard. et Selb. (1830), ZI. Ornith., t. 1, pl. 9, figs. 4 et 2. Platysteira collaris et PI. Desmaresti, Jard. et Selb. (1830), ibid. t. II, add. 100 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM Plalystera lobata, Swains. (1837), B. W. Afr.,t. Il, p. 49 et Monogr. Flvc., p.1L8ret pl 22; Plalyslira melanoptera, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., pp. 93 et 272. — Cass. (1859), Proc. Ac. Philad., p. 50. — Heine (1860), Journ. f. Orn., p. 183, n° 60 (ex Cass.). Plalysteira cyanea, Sharpe (1871), Cat. Afr., B., p. 44, n° 412. Plalystira melanoptera, Shelley et Buckley (1872), Ibis, p. 287. Plalystira cyanea, Sharpe (1873), Ibis, p. 191. Plalysteira cyanea, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 20.— Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 45. Plalystira cyanea, Oust. (18717), Bull. Soc. philom., 7° série, t. I, n° 8, p. 106. Plalystira melanoptera, Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 195. Plalystira cyanea, Sharpe (1879), Cat. B. Brit, Mus., t. IV, p. 145. Has. — De la Sénégambie au Congo. Femelle tuée le 28 février 1876 à Lopé. 58. — ANDROPADUS VIRENS. Andropadus virens, Cass. (1857), Proc. Ac. Philad., p. 34. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 264. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 50. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 140, n° 101. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 28, n° 206 et (1872), This, p. 69. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 18. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr.,t I, p. 45. — Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 219. Has. — Fanti, Gabon et Congo. LEE Individu de sexe mdéterminé, tué à Lopé, semblable au type du Musée britannique. 99. — ANDROPADUS (OU CRINIGER ?) MARCHEI, N. SP. A. Andropado flavostriato affinis, sed rostro robustiore, nigrescente, alis lon- gioribus : supra brunneo-olivaceus, infra sordide albescens, hypochondriis ohvaceo tinclis, qula albida, pedibus nigrescentibus. IBONGEMOI EE EEE 0,205 ME Va eee 0,110 2 NCAUTE MEME 0,110 — rostri(culm.). 0,017 MALSI. dE UNE 0,023 OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 101 Cet oiseau ressemble beaucoup à l’Andropadus flavostriatus (Sharpe) de l'Afrique australe (1), par les teintes du plumage, ayant comme lui les parties supérieures du corps d’un brun olivâtre, les flancs fortement lavés de gris brunâtre ou olivâtre; mais 1l parait avoir la tête moins cendrée, d'une teinte plus semblable à celle du dos, chaque plume du front étant en outre marquée au milieu d'une tache plus foncée; la gorge d'un blanc moins pur, une raie jaune pâle occupant le milieu des plumes de cette région et apparaissant également sur les plumes de la poi- trine; les joues moins grisâtres; le bec et les pieds de couleur notable- ment plus foncée, d'un brun noirâtre. En outre, dans l'oiseau que j'ai sous les yeux, le bec est moins grêle, les ailes et la queue sont plus longues, comme on peut en juger en comparant les dimensions données ci-dessus avec celles qui sont mdiquées par M. Sharpe pour son Andro- padus où Criniger (?) flavostriatus. Une troisième espèce, voisine de celles- ci, à été rencontrée au Gabon par M. Du Chaillu, c’est l’Andropadus ou Criniger (?) gracilirostris de Strickland (2). 60. — rxonorus currarus. (PI. 5, fig. 2.) Ixonolus qutlatus, d. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 306. — Hartl. (1854), Journ. f. Ornith., p. 26. et (1857), Orn. W. Afr., p. 88. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc Philad., p. 46. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 140, n° 96. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 28, n° 208 et (1872), Ibis, p. 69. — Ussh. (1874), Ibis, p. 57. — Bouv. (1875). Cat. Marche, p. 17. — Oust. (1877), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 8, p. 106. Has. — Côte-d'Or et Gabon. Mâles et femelles tués sur les bords du lac Silé, le 5 décembre 1875 ; mâle tué à Sam-Quita, le 27 décembre de la même année. (1) Sharpe (1876), Ibis, p. 58. — Hab. — Région aurifère de Macamac et bords du fleuve Shiré (Afrique australe). (2) Strickl. (1844), Proc. Zool. Soc., p. 109. — Hartl. (1855), Orn. W. Ap., p. 87. — Heine (1860), J. F. Orn., p. 140, no 100 (ex. Cass.). — Cette espèce se trouve aussi à Fernando-Po. 102 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM GI. — PYCNONOTUS ASHANTEUS. Ixos ashanteus, Bp. (1850), Consp. av., t. [, p. 266. — J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 271 et (1855), 1bid., p. 416. — Hartl. (1854), d. f, Orn., p. 2% et (1857), Orn. W. Afr., p. 88. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Se. Philad., p. 46. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 140, n° 95. Pycnonotus ashanteus, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 299. Pycnonotus gabonensis, Sharpe (1871), Proc. Zool. Soc., pp. 181 et 132 et pl. 7, hote Pycnonotus ashanteus, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 17. — Oust. (1871), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 8, p. 106. — Boc. (1877), Ornith d'Angola, p. 241. Has. — Sénégambie, Côte-d'Or, Gabon et Loango. Il me semble évident que l'espèce très commune au Gabon, que M. Sharpe a décrite et figurée sous le nom de Pycnonotus gabonensis, n’est autre chose que le Pycnonotus (Ixos) ashanteus de Ch. Bonaparte, quoique ce dernier auteur ne fasse pas mention de la coloration des sous-caudales qui sont d’un blanc légèrement lavé de Jaune. Femelle tuée à Lambaréné. 62. — COSSYPHA VERTICALIS. Turdus albicapillus, Vieill. (1817). Nouv. Diet. d'H. N.,t. XX, p. 254.— Bonnat. et Vieill (1823). Ænc. Méth., p. 655. Bessonornis albicapillus, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 301. Cossypha albicapilla, Hartl. (1850), Beitr. Orn. W. Afr., p. 23.— (1854), Journ. f. Ornith., p. 22. — (1857), Orn. W. Afr., p. T1. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 26, n° 238. Has. — Sénégambie, Sierra-Leone, Côte-d'Or, Gabon. MÂles et femelles tués à Doumé, en septembre et octobre 1876. Une autre espèce, à dos gris, le Cossypha verticalis, se trouve dans les mêmes régions. 63. — TURDUS PELIOS. Turdus pelios, Bp. (1850) Consp. av., t. I, p. 2783. — J. et E. Verr. (1855), Rev. et Mag. de Zool., p. 417. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 75. — Cass. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 103 (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 42. — Heine (1860), Journ. f. Or- nilh., p. 128, n° 26. — Sharpe (1071), Cat. Afr. B., p. 21, n° 187. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 11. Has. — Sénégambie, Guinée et Gabon. Mile et femelle tués à Doumé. G4. — DRYMŒCA STRANGEI. Drymæca Sirangei, Fras. (1843), Proc. Zool. Soc., p. 16 et (1843), Ann. and Mag. N. H.,t. XII, p. 488. l Drymæca fortirostris, dard. (1852), Contr. Orn., p. 60. Drymæca Strangei et D. fortirostris, Hartl. (18517), Orn. W. Afr., pp. % et 56. Drymœæca fortirostris, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 839. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 129, n° 33. — Drymæca Slrangei, Bouv. (1879), Cat. Marche, p. 14. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 806. Has. — D'après des observations récentes il serait possible que cette Fauvette se trouvât non seulement à Fanti, au Gabon et au Congo comme on le croyait d’abord, mais encore dans le S.-E. de l'Afrique. M. G.-E. Shelley n’a observé en effet aucune différence entre des individus du Transvaal, correspondant au Drymæca natalensis de Smith et au Dry- mœæca curvirostris de Sundev. (1) et des individus de la Côte-d'Or appar- tenant au Drymæca fortirostris, espèce dont MM. Sharpe et Bouvier ont reconnu eux-mêmes l'identité avec le Drymæca Strangei. Si l'opinion de M. Shelley est admise, il faudra ajouter encore à la synonymie du Drymæca Strangei les noms de Drymæca natalensis (Smith) et Drymæca curvirostris (Sundeval). Individu de sexe indéterminé tué le 13 mars 1876 à Lopé. 65. — DRYMŒCA RUFICAPILLA. Drymœæca rufcapilla, Fras. (18138), Proc. Zool. Soc., p. 16 et Ann. and Mag. Nat. Hist., t. XII, p. 479. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 57. — Sharpe : et Bouv.(1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 306. (1) Drymœæca natalensis, Smith (1849), ZZ1. Zool. S. Afr., pl. 80. — Drymæca curvirostris, Sundeval (1850), Oefv. k. vet. Ak. Forh. Stockh., t. VII, p. 104 — Voyez : G.-E. Shelley (1875), Ibis, p. 381. 1404 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Has. — Guinée, Ile Saint-Thomé, Gabon et Congo. Individu de sexe indéterminé tué le 18 décembre 1875 à Sam- Quita ; femelle tuée en octobre 1876 à Doumé. 66. — DRYMŒCA LEUCOPOGON. Drymœæca leucopogon, Cab. (1875), Journ. 1. Orn., p. 285. — Sharpe et Bouv. HS) PEUT ES oc Zo0l ir Ep e; Has. — Gabon et Congo. Mâle et femelle tués en octobre 1876 à Doumé. 67. —- DRYMŒCA BAIRDII. Drymoica Bairdii, Cass. (1855), Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 827. Drymæca Bairdi, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 59. Has. —— Gabon. Mâle et femelle tués en octobre 1876 à Doumeé. 68. — HYLIA PRASINA. Sylvia (Chloropeta?) prasina, Cass. (1855), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 825. Stiphrornis superciliaris (Tem.), Hartl. (1855), Jour. f. Ornith., p. 80». Chloropeta superciliaris, HarU. (1857), Orn. W. Afr., p. 60. Hylia prasina, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 40. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 199, n° 86. —-- Sharpe (1870), Ibis, p. 477 et (1871), Cat. Afr. B., p. 82, n° 801. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. HU NID 06: Has. — Pays des Achantis et Fanti; Gabon et Congo. Mâle tué à Doumé en octobre 1876. 69. — MOTACILLA VIDUA. Motacilla capensis, Licht. (1823), Doubl. Verzeichn., p. 36 n° 418 (nec L.). — Kitil. (1833), Aupf., part. 2, p. 21 et fig 2. — Rüpp. (1835), Neue Wir- belth., Vôq., p. 84. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 105 Motacilla vidua, Sundev. (1850), Œfv. Kongl. Akad. Fôrk., p.198. Motacilla capensis (part.) et M. vidua, Rp. (1850), Consp. av., t. I, p. 251. Motacilla Lichtensteinii et Mot. Vaillanti, Cab. (1851), Mus. Hein., t. 1, p. 12 et p. 13 (note). Motacilla capensis, Cass. (1859). Proc. Acad. Nat. Se. Philad., p. 41. — Heine (4860), Journ. f. Ornith., p. 126, n° 19 (ex Cass.) Motacilla aquimp, Lay.(18617), B. S. Afr., p. 119. (nec Levaill.).— Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 73, n° 698. ; Motacilla Vaillanti, Bouv. (18175), Cat., p. 16. — Oust. (1877), Bull. Soc. philom., 7° série, t. I, n° 8, p. 106. Has. — D’après MM. Finsch et Hartlaub, qui ont fait de cette espèce une étude approfondie, la Bergeronnette veuve habite le Gabon, le pays d’Angola, le Benguela, la colonie du Cap, la république d'Orange, la Cafrerie, le pays de Mozambique, la région des grands lacs et celle du Zambèze, PAbyssinie, la Nubie et l'Égypte. Suivant ces deux savants ornithologistes la variété de l'Afrique occidentale que Cabanis a décrite sous le nom de Motacilla Vaillanti aurait les mêmes dimensions que la Motacilla vidua de l'Afrique australe et orientale et différerait à peine de celle-ci par la coloration noire foncée de ses flancs : mais 1l parait même que ce dernier caractère n’est pas constant, car je ne le retrouve pas sur deux oiseaux de l'Ogôoué. Individu de sexe indéterminé tué à Adanlinalango, le 8 décem- bre 1875; mâle et femelle tués à Lopé, le 1” février 1876. 70. — BUDYTES RAYI. Motacilla flava, Ray (1713), Synops., p. 19 (nec L.). Molacilla flaveola, Tem. (1835), Man. d'Ornith., 8° part., p. 183. Motacilla flava, Gould (1838), B. of Eur., p. 145. Budytes Rayi, Bp. (1838), Comp. List., p.18.— (1850), Consp. av.,t.1, p. 250.— Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 12. — Degl. et Gerbe (1867), Ornithol. eu- rop., 2° éd., t. [, p. 318. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 13, n° 701. — Bouv. (1875), Cat. March., p. 16. — Oust. (1877), Bull Soc. philom., 1° sé- rie, t. I, n° 8, p. 106. — T. Avyres (1878), Zhis, p. 294. Has. — La Bergeronnette de Ray habite une grande partie de NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, II. — 2° SÉRIE. 14 106 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM occidentale et plusieurs contrées de l’Afrique, entre autres la Sénégambie, l'Europe, les environs de Cap-Coast, le Gabon, la république de Trans- vaal, etc. Individu, de sexe indéterminé, tué à Adanlinalango, le 29 no- vembre 1875. 11. — CORVUS SCAPULATUS. La Corneille du Sénégal, Buff. (1710), PI. Enl., p. 321. Corvus cornix, Bodd. (1783), Tabl. PI. Enl., p. 20. La Corneille a scapulaire blanc, Levaill. (1796-1808), Ois. d'Afr., t. Il, p. 14, pl. 93. Corvus scapulatus, Daud. (1800), Trait. d'Orn., t. If, p. 282.— Less. (1831), Trait. d’Ornith., p. 328. Corvus leuconotus, Swains. (1836), Class. of B., t. I, p. 183, pl. 5. Corvus curvirostris, Gould. (1836), Proc. Zool. Soc., p. 18. Corvus leuconotus, Jard. et Selb. (1839), ZZL., Orn., t. IV, p. 32. Corvus scapulatus et C. curvirostris, Bp.-(1850), Consp. av., t. L, p. 386. Corvas curvirostris, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 114. Corvus scapulatus, Finsch. et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 374. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 97, n° 541. — Ussh. (1874), Jbis, p. 61. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 22. — Sharpe et Bouv. (1860), Bull. Soc. Zool. Fr. t. I, p. 46. — Sharpe (1877), Cat. Brit. Mus., t IL, Passerif., p. 22. Has. — Le Corbeau à camail blanc est répandu dans toute la portion de l'Afrique qui s'étend au sud du Sahara, ainsi qu'à Mada- gascar et dans les îles avoisinantes. Un individu, de sexe indéterminé, tué en septembre 1876, à Doumé, ayant le camail un peu moins étendu en arrière que certains individus d’Abyssinie. 12. — LAMPROCOLIUS GLAUCOVIRENS. Lamprocolius glaucovirens, D.-G. Elliot (1877), Ann. and Mag. Nat. Hist., 4° série, t. XX, p. 169. Has. — Gabon. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 107 Mâles et femelles tués en janvier 1877 à Doumé. 13. — HYPHANTORNIS AURANTIA. Malimbus aurantius, Vieill. (1805), Ois. Chant., pl. 44. Ploreus aurantius, Vieill. et Bonnat. (1823), Æneycl. Méthod., p. 100. Hyphantornis aurantia, G. R. Gr. (1844), Gen. of B., t. Il, p. 851 bis. Hyphantornis aurantius, Bp. (4830), Consp. av.,t.I, p. 440. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 808. Hyphantornis Royrei, Hartl. (1865), Journ. f. Orn., p. 91. Hyphantornis aurantius, Finsch. et Haril, (1870), Vôog. Ost Afr., p. 868. Hyphanturqus aurantius, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 24. Has. — Gabon, Angola et Mozambique. Mâles et femelle tués en juillet 1876 à Lopé. La femelle qui, si je ne me trompe, n’a point encore été décrite, diffère du mâle par son bec un peu moins foncé, par sa tête qui est d’un vert jaunâtre, comme le dos, au lieu d'être d’une belle teinte orangée, par ses sourcils et ses joues d’un jaune doré, par sa gorge d’un jaune pâle et non d’un jaune de Sienne, légèrement brûlé, par son ventre d'un blanc sale, passant au brunâtre sur les flancs et par les lisérés de ses scapulaires, de ses rémiges et de ses pennes secondaires qui sont d’un jaune beaucoup moins éclatant que chez le mâle. Elle est aussi de taille un peu plus faible que ce dernier. 74. — HYPHANTORNIS GRAYI. Ploceus flaviqula, Hartl. (1845), Rev. Zool., p. 406. Hyphantornis Grayi, J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 514. Hyphantornis flaviqula — H. Grayi, Cass. (1855), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 439. Hyphantornis Grayi, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 122.— Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 145, n° 198. — Sharpe (1872), Ibis, p. 12. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 23. Has. — Côte-d'Or et Gabon. Mâle tué en octobre 1876 à Doumé. 108 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 75. — HYPHANTORNIS TEXTOR. Le Troupiale du Sénégal, Buff. (1770), PI. Enl. 875 et 376. Oriolus textor et Loxia melanocephala, Gm. (1788), S. N., t. I, pp. 390 et 859. Fringilla longirostris, Vieill. et Bonnat. (18238), Æncycl. Méth., p. 951. Ploceus senegalensis, Swains. (1837), B. W. Afr., t. I, p. 167 (ex Briss.). Ploceus modestus, Hartl. (1845), Rev. Zool., p. 406. Textor melanocephalus, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 440. Hyphantornis textor, Hartl. (14857), Orn. W. Afr., p. 124. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 133. — Heine (1860), Journ. É Ornith., p. 145, n° 129. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 59, n° 557. — Ussh. (1874), bis, p. 68. — Oust. (1877), Bull. Soc. philom., T° série, t. [, n° 8, p. 106. dur — Sénégambie, cap des Palmes, Côte-d'Or, Fanti, Fer- nando-Po, Gabon et Angola. Mâle tué à Lambaréné (yeux orange). — Mâle tué le 28 mai 1876 dans le pays des Oseybas, sur la rive droite de l’Ogôoué. 76. — SYMPLECTES JUNQUILLACEUS. Le Républicain à ventreet gorge jaunes, Tem. (1807), Cat. Cab. Ornith., p. 234. Ploceus jonquillaceus, Vieill. (1819), Nouv. Dict. d'H. N., t. XXXIV, p. 130 et (1823) Encycl. Méthod., p. 100. — Guérin-Méneville (1829-44), Zconog., pl. 18, fig. 8. Symplectes chrysophrys, d. et E. Verr. (1855), Journ. f. Ornith., p. 106. Symplectes jonquillaceus, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 184. Has. — Sénégal, Gabon et Angola. Mâle et femelle tués en octobre et novembre 1876 à Doumé. Les deux sexes ont à peu près le même plumage. T1. — MALIMBUS NIGERRIMUS. Ploceus nigerrimus, Vieill. (1819), Nouv. Dict. d'H. N., t. XXXIV, p. 180 et (1823), Encycl. Méthod., p. 700. Sycobius nigerrimus, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 489. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 138. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 136. — Heiïne (1860), Journ. f. Ornith., p.148, n° 117. OISEAUX DE L OGÔOUÉ 109 Malimbus nigerrimus, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 60, n° 574 et (1872), Ibis, p. 72. — Ussh. (1874), Ibis, p. 68. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 24. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 47. — D.-G. Elliot (1876), Ibis, p. 464. — Oust. (1877), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 3, p. 106. Has. — Le Malimbus nigerrimus a été rencontré depuis Fant jusqu'à Angola. Mâle tué le 3 décembre 1875 à Lambaréné. 18. — NIGRITA BICOLOR. Pytelia bicolor, Hartl. (1844), Verzeichn. Brem. Samml., p. 16. — Sclat. (1852), Jard. Contr. Orn., p. 34 et pl. 83. Nigrita bicolor, Hartl. (1851), Ornith., W. Afr., p. 180. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 185. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 144, n° 125. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 61, n° 582. — Shelley et Buckley (1872), Ibis, p. 289. — Ussh. (1874), Ibis, p. 68. Has. — Casamance, Sierra-Leone, Fan, Côte-d'Or et Gabon. Mâle tué à Doumeé. 19. — EUPLECTES FLAMMICEPS. Euplectes flammiceps, Swainson (1837), B.W. Afr., t. I, p. 186, pl. 13. — Gord. (1849), Jard. Contr., p. 9. — Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 446. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 127. — Finsch. et Hartl. (1870), Vog. Ost Afr., p. #14. — Sharpe (1871), Cat. Afr.B., p. 62, n° 589. — Ussh. (1874), Ibis, p. 69. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 47. — Boc. (1876), Jorn. Sc. Lisb., t. XIX, Cat. Ois. Bulama, p. 18, n° 18. Has. — Sénégal, Casamance, Côte-d'Or, Gabon, Zanzibar, Sen- naar, Abyssinie, etc. Mâle tué en janvier 1877 à Doumeé. 80. — PENTHETRIA MACROURA. Le Moineau du royaume de Juida, Buff. (1710), PI. Enl., p. 183, fig. 1. Loxia macroura, Gm. (1188), S. N., t. I, p. 845. 110 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Fringilla chrysoptera, Vieill. (1805), Ois. chant., pl. 41, et (1823) Æncycl. Méthod., p. 964. Peotetria macroura, Cab. (1847), Orn. Notiz., p. 331. Pentheria macroura, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 448. Vidua (Coliostruthus) macroura, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 187. Coliostruthus macrurus, Cass. (1859), Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 136. — Heine (1360), Journ. f. Ornith., p. 142, n° 115. Penthetria macroura, F. et H. (1810), Vôg. Ost Afr., p. 418. Penthetria macroura, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 63, n° 598. Coliuspasser macroura, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 24. Penthetria macrura, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 49. — Boc. (1876), Jorn. Se. Lisb., t. XX. Ois. d’Angola, p. 16, n° 17. Has. — Sénégambie, Guinée, Côte-d'Or, Angola, Benguela, régions du Zambèze et du Nil Blanc. Mâle et femelle tués, en octobre 1876 et en janvier 1877, à Doumé; jeunes tués en mai 1876 à Lopé. 81. — VIDUA PRINCIPALIS. Emberiza serena et Emb. vidua, L. (1766), S. N., t. I, p. 312. La Veuve dominicaine, Buff. (1710). PI. Enl1., 8, fig. 2. Fringilla serena, Vieill. (1805), Ois. Chant., pl. 36. Fringilla serena et Fr. principalis, Vieill. et Bonnat. (1823), Encycl. Méthod., pp. 969 et 966. Vidua erythrorhynchos, Swains. (18317), B. W. Afr., t. I, p. 176, pl. 12. — Gord. (1849), Jard. Cont., p. 10. Vidua principalis, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 186. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Se. Philad., p. 186. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 142, n° 116. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 428. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 63, n° 600. — Ussh. (1874), Ibis, p. 69. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 24. Has. — La Veuve dominicaine est répandue sur une grande partie de lAfrique, jusqu'au cap de Bonne-Espérance, depuis le Sénégal à l’ouest et depuis le Kordofan et le Sennaar à l’est. Elle a le menton tantôt d’un blanc pur, tantôt marqué d’une petite tache noire, à la base du bec; c’est un individu offrant cette dernière particularité qui a été pris par Swainson comme type d’une espèce nouvelle, Vidua erythrorhyn- OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 111 chos. En passant en revue une nombreuse série d'individus, venant les uns de lAfrique orientale, les autres de l’Afrique australe, d’autres enfin de l’Afrique occidentale, MM. Finsch et Hartlaub ont reconnu que le caractère sur lequel Swainson s’est appuyé n'offre pas de grande fixité, et que, s'il existe toujours sur les individus originaires d'Abyssinie et du Damara, il manque ou il se présente indifféremment chez les individus provenant d’Angola. On ne peut donc en aucune facon consi- dérer le Vidua erythrorhynchos comme une espèce n1 même comme une race exclusivement propre à telle ou telle région de l'Afrique. Je noterai seulement pour mémoire que le spécimen rapporté du Gabon par M. Marche a le menton noir comme d’autres Veuves qui ont été prises au Sénégal par M. Heudelot. Mâle tué à Doumeé. 82. — SPERMESTES POENSIS. Amadina poensis, Fras. (1842), Proc. Zool. Soc., p. 145. — Zool. typic., pl. 50, fig. 1. Spermestes poensis, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 454. — Hartl. (1851), Orn. W. Afr., p. 148. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Se. Philad., p. 188. — Heine (1860), Journ, f. Ornith., p. 141, n° 108. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 64, n° 608. Has. — Casamance, Fernando-Po et Gabon. Femelle tuée à Doumé. 83. — SPERMESTES CUCULLATA. Spermestes cucullata, Swains. (1837), B. W. Afr., t. I, p. 201. Loxia prasipteron, Less. (1839), Rev. Zool., p. 104. Spermestes cucullata, Bp. (1850), Consp., t. I, p. 454. — Hartl. (1857), Orn. W. Fr., pp. 147 et 274. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 188. — Heine (1860), Journ. f. Orn., p. 141, n° 107. — Finsch. et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 436. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 64, n° 610. — Shelley et Buckley (1872), Zbis, p. 289.— Ussh. (1874), Ibis, p. 69. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 25. 112 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Has. — Sénégambie, Sierra-Leone, île du Prince, Gabon, région du Zambèze, Uniamesi, Mozambique, Zanzibar, Abyssinie, etc. Mâle tué à Doumé. 84. — SPERMESTES FRINGILLOIDES. Piloceus fringilloides, Lafr. (1835), Mag. Zool., pl. 48. Mania fringilloides, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 458. Spermestes fringilloides, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 147. Amauresthes fringilloides, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 4384. Has. — Sénégal, Liberia, Gabon et Zanzibar. C’est la première fois que cette espèce est signalée au Gabon. Mâles tués à Doumé. 89. — ESTRELDA MELPODA. Le Bengali à joues orangées, Vieill. (1805), Ois. Chant., pl. 7. Fringilla melpoda, Vieill. et Bonnat. (1823), Æncycl. Méthod., p. 987. Estrelda melpoda, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 460. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 141. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 188. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 141, n° 110. — Shelley et Buckley (1872), Ibis, p. 290. Has. — Casamance, Fanti, Cap-Coast, Gabon, Angola. Le Ben- gali à joues orangées n’avait pas encore été rencontré au Gabon. Femelle tuée à Doumeé. 86. — PYTELIA SCHLEGELI. Pytelia Schlegeli, Sharpe (1870), Zbis, p. 482 et pl. 14, fig. 2 et 3. Has. — Fanti et Gabon. Il est intéressant de constater que cette espèce n'est pas aussi cantonnée qu'on le croyait d’abord. Mâles tués à Doumé. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 113 81. — SPERMOSPIZA HÆMATINA. Spermospiza hæmatina et Sp. quttala, Vieill. (1805), Ois. Chant., pls. 67 et 68. Coccothraustes hæmatina et C. quttata,Vieill. et Bonnat. (1823), Æncycl. Méthod., p-. 1007. Spermospiza cyanorhyncha, Swains. (1879), B. W. Afr.,t.1I, p.64. — dard. et Selb. (1843), III. Orn., nouv. sér., pl. 141. Spermospiza hæmatina et Sp. quttata, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 450. — J. et E. Verr. (1852), Rev. et Mag. de Zool., p. 312. — Hartl. (1857), Orn. W. Ar, D dore Spermospiza quttata Sp. hæmatina, Sharpe (1871), Ann. and Mag. Nat. Hist., 4° sér., p. 291. Spermospiza hæmalina, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 68, n° 653. — Shelley et Buckley (1872), Ibis, p. 290. — Ussh. (1874), Jbis, p. 70. Spermospiza quitala, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 25. — Sharpe et Bouv., (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 49. Mâle et femelle tués en octobre et décembre 1876 à Doumé. 88. — PASSER SWAINSONI. P yrgita Swainsoni, Rüpp. (1835), Neue Wirbelth., Vôg., p. 94, pl. 33, fig. 2. Pyrgita diffusa, À. Smith (1836), Rep. of an Exped., p. 50. Pyrgita simplex, Swains. (1837), B. W. Afr., t. I, p. 208 (nec Licht.). Pyrgita qularis, Less. (1839), Rev. Zool., p. 45. Pyrgita grisea (Vieill.), Lafr. (1839), 1hid., p. 95. Pyrgita spadicea, Licht. (1822), Verz. Vôg. Kaffernl., p. 15. Passer spadiceus, P. Swainsoni et P. diffusus, Bp. (1850), Consp. av., t. I, pp. 510 et 511. . Passer simplex et P. diffusus, Hart]. (18517), Orn. W. Afr., pp. 150 et 151. Passer Swainsoni, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p.189. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 141, n° 105. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 450. Passer simplex, Sharpe (1870), Zbis, p. 483 et (1871), Cat, B. Afr., p. 68, n°654. — Shelley et Buckley, (1872), Zbis, p. 282 et 290.— Bouv. (1875), Cat. Mar- che, p. 26. Pyrgita simplex, Oust. (1817), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n°8, p. 106. Has. — Sénégambie, Fanti et Côte-d'Or, Gabon, Angola, Da- mara, Natal, Zanzibar, Sennaar, Kordofan, région du Nil Blanc et Abyssinie. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, II. —- 2° série. 15 114 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Femelle tuée le 18 mars 1876 à Lopé. — Nom local : Banda tschogoï. 89. —— TRERON NUDIROSTRIS. Vinago nudirostis, Swains. (1837), B. W. Afr., t. II, p. 505, fig. — Gord. (1849), Jard. Contr., p. 12. — Reiïchenb. (1850), Handb. Colombar., pl. 245, fig. 2486. Phalacotreron nudirostris, Bp. (1851), Consp. av., t. IL, p. 7. Treron nudirostris, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 192. Phalacotreron nudirostris, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 148. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 196, n° 192. Treuon nudirostris, Boc. (1876), Journ. Sc. Lisb., n° XX, Aves, etc., 12° liste, p. 8, n° 65. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 52. Phalacotreron nudirostris, Oust. (18717), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n° 8, p. 106. Has. — Gambie, Guinée, Gabon, Congo et Angola. Femelles tuées, l’une à Combarens le 26 novembre 1871; l’autre à Sam-Quita le 29 décembre 1875; mâle tué en juillet 1876 à Lopé. 90. — NUMIDA MELEAGRIS. Numida meleagris, L. (1766), S. N.,t. I, p. 273. Numida maculipennis, Swains. (1837), B. W. Afr., t. Il, p. 226. Numida meleagris, Fras. (1848), Zool. typ., pl. 62. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 199. — D.-G. Elliot (1871), Monog. Phasian., part. II, pl. — Ussher (1874), Ibis, p. T1. — Bouv. (18%), Cat. Marche, p. 33. Has. — Iles du cap Vert, Sénégambie, Guinée, ile Saint-Thomé et Gabon. Mâles et femelles tués en septembre et octobre 1876 à Doumé. 91. — LIMNOCORAX NIGER. Rallus niger, Gm. (1788), S. N ,t. 1, p. 717.— Vieill. et Bonnat. (18238), Encycl. Méthod., p. 1067. — Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 581. OISEAUX DE L OGO0OUÉ 415 Gallinula flavirostris, Swains. (1837), B. W. Afr., t. I, p. 244, pl. 28. Limnocorax flavirostris, Hartl. (4854), Journ. f. Ornith., p. 801. Limnocorax capensis, L. senegalensis, L. mossämbicus, Peters (1854), Ulo- naisber. Akad. Wissensch. Berl., p. 188. Limnocorax flavirostris, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 244. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Se. Philad.. p. 175. — Heine (1860), Jour. f. Ornith.. p. 199, n° 209. — Monteiro (1865), Proc. Zool. Soc., p. 95. — Boc. (1861), Jorn. Sc. Lisb., n° IV, Aves, etc., 2° liste, p. 6, n° 6 et (1868), 1b1d., n° V, 8° liste, p. 9, n° 67. Ortygometra nigra, Finsch. et Hart]. (1870). Vôg. Ost Afr., p. 719. Limnocorax flavirostra, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 38. Limnocorax flavirostris, Oust. (1877), Bull. Soc. philom., T° série, t. [, n° 8, D'AIOne Has. —- Sénégambie, Côte-d'Or et pays des Achantis, Gabon, Angola, Benguela, cap de Bonne-Espérance, Natal, Transvaal, région du Zambèze, Mozambique, Zanzibar, Fazoglan, Abyssinie. Ayant examiné comparativement des individus provenant les uns du Nil Blane, les autres du Sénégal et du Gabon, j'ai pu constater combien MM. Finsch et Hartlaub avaient eu raison de réunir sous un même nom spécifique les Râles noirs de l'Afrique occidentale et ceux de l'Afrique orientale. Mâle tué le 3 décembre 1875 sur l'Ogôoué. 92. — PARRA AFRICANA. Parra africana, Gm. (1788), S. N, t. I, p. 709. — Vieill. et Bonnat. (1893), Zn- cycl. Méthod., p. 1056. — Less. (1881), Trait. d'Ornith., p.539. — Swains. (1829-33), Zool. III., 2° série, pl. 43. Metopidius africanus, Wagl. (1832), Ibis, p. 279. Parra africana, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 240. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Se. Philad., p.174. — Heïine (1860), Journ. f. Ornith. p. 198, n° 20s. — Monteiro (1850), Proc. Zool. Soc., p. 90. — Sharpe (1869), Zbis, p. 388. — Finsch. et Hartl. (4870), Vôg. Ost Afr., p. 781. — Ussh. (1874), Jhis, p. 74. Metopodius africanus, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 39. Metopidius africanus, Oust. (1877), Bull. Soc. philom., T° série, t. |, n° 3, p. 107. Parra africana, Haril. (1877), Vôg. Madag., p. 354. 116 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Has. — Sénégambie, Guinée, Gabon, Angola, Benguela, Damara, Cap, Natal, Zambèze, Mozambique, Zanzibar, régions du Nil Blanc et du Nil Bleu, Abyssinie et Madagascar. Mâles et femelle tués le 25 novembre et le 11 décembre 1875 sur le lac Silé. 93. — HYDRORNIA ALLENI. Gallinula Alleni, Thompson (1842), Ann. Nat. Hist., t. X, p. 204 et Allens Exped. Nig., t. I, p. 332 et t. II, p. 507. Porphyrio Alleni, Gr. (1844), List. B. Brit. Mus., part. IT, p. 121. — Gr.et Mitch. (1845), Gen. of. B., t. Il, p. 598, pl. 162. Porphyrio Alleui et Hydrornia porphyrio, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 643, n°s 690 et 691. Porphyrio Alleni, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 457. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p, 198, n° 208. — Newt. (1863), Jbis, p. 458. — Finsch. et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 185. — Bouv. (1875), Cat. Mar- che, p. 39. — Hartl. (1877), Vôg. Madagq., p. 846. Has. — Sénégal, Côte-d'Or, bassin du Niger, Gabon, Angola, région du Zambèze, Zanzibar, région du Nil Blanc, Abyssinie, Mada- gascar et les îles avoisinantes. Jeune individu tué à Doumé au mois de janvier 1877. 94. — CICONIA EPISCOPUS. Le Héron de la côte de Coromandel, Buff. (1770), P1. Enl., 906. Ardea episcopus, Bodd. (1783), Tabl. PI. Enl., p. 54. Ardea leucocephala, Gm. (1788), S. N\., t. I, p. 642. Ciconia leucocephala, Horsf. (1821), Trans. Linn. Soc.,t. XIII, p. 188. Ciconia episcopus et C. microscelis, Gr. et Mitch. (1845), Gen. of B., n°“ 4et 5, pol Melanopelarqus leucocephalus, Bp. (1850), Consp. av., t. II, p. 105. Ciconia leucocephata, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 227. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 178. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 200, n° 220. — Jerd. (1864), B. of Ind., t. IL, p. 137. Ciconia episcopus, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 122. Cicouia episcopa, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 36. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 117 Has. — La Cigogne à tête blanche est répandue sur la plus grande partie de l'Afrique, depuis le Sénégal et la région du Nil Blanc jusqu’au Cap, et se trouve également dans l’Inde, en Birmanie, en Cochinchine, à Java, à Sumatra, à Bornéo, à Célèbes, etc. Individu, de sexe indéterminé, tué à Lopé au mois de mai 1876. 95. — CICONIA ABDIMII. Ciconia Abdimii, Licht. (1828), Verzeichn. Doubl., p. 16. — Cretschm. (1826), Rüpp. Atlas, pl. 8. Abdinia sphenorhyncha, Bp. (1875), Consp. av., t. Il, p. 106. Ciconia Abdini, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 227. — Finsch et Hartl. (1870). Vôg. Ost Afr., p. 121. — Boc. (1873), Journ. Sc. Lisb., XVI, Aves, etc., & liste, p. 7, n° 24 et (1871), Zbid., XXII, p. 9, n° 49. Has. — Sénégambie, Guinée, Gabon, Angola, Damara, cap de Bonne-Espérance, bords du lac Ngami, région du Zambèze, Mozam- bique, Kordofan, Sennaar, Soudan et Nubie. Individu, de sexe indéterminé, tué en octobre 1876 à Doumé. 96. — 1BIS (HAGEDASHIA) CHALCOPTERA. Tantalus hagedash, Lath. (1790), Ind. Orn., t. II, sp. 708, p. 28. Ibis chalcoptera et I. hagedash, Vieill. (1817), Nouv. Dict, d'H. N., t. XVE, pp. 9 et 19. — (1823), Æncycl. Méth., t. IL, pp. 1144 et 1147. — (1834), Galerie des oiseaux, pl. 236. Geronticus hagedash, Gr. (1849), Gen. of B., t. II, p. 566, sp. 10. Hagedashia caffrensis, Bp. (1857), Consp. av., t. II, p. 152. Geronticus hagedash, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 281. — Cass. (1859), Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p.174. — Heine (1857), Journ. f. Orn., p. 200, n° 225. Ibis hagedash, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 735. Hagedeshia hagedash, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 31. Hagedeshia chalcoptera, D.-G. Elliot (1877), Proc. Zool. Soc., p. 500. Has. — Gambie, Vieux-Calabar, Gabon, Angola, Benguela, cap de Bonne-Espérance, Cafrerie, Natal, Mozambique, région du Zambèze, bords du Nil Blanc et du Nil Bleu, etc. 118 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Individu de sexe indéterminé tué à Lopé en juillet 1876. 97. — ARDEA MELANOCEPHALA. Ardea melanocephala,Vigors et Children, Den. and Clappert. Narrat.North.and Centr. Afric., app., p. 201 et (1820), éd. franc., t. IL, app. p. 242. Ardea atricollis, Wagl. (1827), Syst. Av., Ardea, sp. 4. Ardea melanocephala, Smith. (1849), ZI. S. Afr. Zool., pl. 86.— Des Murs (1849), Icon. Ornith., pl. 80. Ardea atricollis, Bp. (1857), Consp. av., t. I, p. HI. — Monteiro (1865), Proc. Zool. Soc., p. 89. — Degl. et Gerbe (1867), Orn. Eur.., t. II, p. 289. Ardea melanocephala, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 680. Ardea atricollis, Hartl. (1877), Vôg. Madag., p. 295. Ardea melanocephala, Sharpe et Dress. (1878), B. Æurop., part. Il. Has. — Le Héron à tête noire habite la Sénégambie, la Côte- d'Or, le Gabon, le Benguela, le Cap, Natal, la région du Zambèze, l'est du Sennaar, la portion de l’Abyssimie située au sud du 14° de- gré (d'après MM. Finsch et Hartlaub), Madagascar et quelques iles avoisinantes, telles que les Comores, et se montre accidentellement dans l’Europe méridionale. Individu, de sexe indéterminé, tué à Doumé (?). / 98. — NYCTICORAX (CATHERODIUS) CUGULLATUS. Ardea leuconota, Wagl. (1827), Syst. av., Ardea, sp. 33. Ardea cucullata (Licht.) Wagl. (1829), Zsis. p. 661. Nycticorax leuconotos, Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 571. Nycticorax |Gatherodius) cucullatus, Hartl. (1854), Jourx. f. Ornith., p. 292 et (1857), Orn. W. Afr., p.225. Catherodius cucullalus, Bp. (1857), Consp. av., t. II, p. 150. Ardea leuconotus, Finsch et Hart]. (1870), Vôg. Ost fr., p. 718. Has. — Sénégambie, Côte-d'Or, Gabon, Fazoglan et région du Nil Blanc. Mâle tué à Doumé en janvier 1877. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 119 99, — TIGRISOMA LEUCOLOPHUM. Tigrisoma leucolopha, dard. (1846), Ann. Nat. Hist., t. XVII, p. 51. Botaurus leucolophus, Hartl. (1854), Journ. f. Orn., p. 292. Tigrisona leucolophum, Bp. (1857), Consp. av., t. Il, 187. — Hart]. (1857), Orn. W. Afr., p. 225. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 818. — Oust. (1877), Bull. Soc. philom., 1° série, t. I, n° 3, p. 107. Has. — Vieux Calabar, Gabon et Congo. Individu, de sexe indéterminé, tué le 12 novembre 1875 à Lam- baréné. 100. — BUTORIDES ATRICAPILLUS. Ardea atricapilla, Afzel. (1803), Act. Acad. Holm. Ardea brevipes et À. schistacea, Hemp. et Ehr. (1829), Symb. phys., fol. m. eë nota 2. Herodias brevipes, Hartl. (1854), Journ. f. Ornith., p. 291. Bulorides atricapilla et B. brevipes, Bp. (1857), Consp. av., t. I, p. 129. Ardea (Bulorides) atricapilla, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 223 et (1861), Journ. f. Oraith., p. 269. Butorides atricapilla, Gass. (1859), Proc. Acad. Nat. Se. Philad., p. 173. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 200, n° 219. — Grand. (1867), Rev. et Mag. Zool., p. 420. — E. Newt. (1867), bis, pp. 391 et 359. Butorides atricapillus, Boc. (1867), Jorn. Se. Lisb., t. IV, Aves, etc., 2° liste, p. ®, n° 10. — Sharpe (1869), Jbis, p. 194. Ardea atricapilla, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 701. Butorides atricapilla, Ussh. (1874), Ibis, p. 78. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 36. — Hart]. (1877), Vôg. Madag., p. 308. Buatorides atricapillus, Oust. (1878), Bull. Soc. philom., 7° série, t. II, n° 4, p. 188. Has. — Le Butorides atricapillus est répandu sur la plus grande partie de l'Afrique, depuis le Sénégal et la Nubie jusqu’au cap de Bonne-Espérance et se trouve aussi à Madagascar, aux Comores, aux Seychelles, etc. Mâle tué le 2 décembre 1875 sur les bords du lac Silé. 120 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 101. — ARDEOLA PODICEPS. Ardeola podiceps, Bp. (1857), Consp. av., t. Il, p. 184. — Hartl. (4857), Orn. W. Afr., p. 224. Ardeola Payesi (Ver.) Hartl. (1858), Journ. f. Orn., p. 42. Ardea podiceps, Hartl. (1861), Faun. Madag., p. 75. Ardea minuta australis, Schleg. (1863), Mus. P. B., Ardeæ, p. 39. — Grand. (1867), Rev. et Mag. Zool., p. 420. Ardea podiceps, Finsch et Hart]. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 708. Ardeola podiceps, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., p. 818.— Oust. (1877), Bull. Soc. philom., T° série, t. I, n°8, p. 107. Ardea podiceps, Hartl. (1877), Vôg. Madag., p. 307. Has. — Gambie, Gabon, Congo, cap de Bonne-Espérance, Ca- frerie, Natal, Transvaal, Zanzibar et Madagascar. Individus, de sexe indéterminé, tués, l’un, le 2 décembre 1875, sur les bords du lac Silé, l’autre, au mois de décembre 1876, à Doumé. 102. — ACTITIS HYPOLEUCUS. Tringa hypoleuca, L, (1746), Faun. Suec., p. 181. La Guignelte, Briss. (1760), Ornith., t. V, p_ 183, pl. 16, fig. 2. Tringa hypoleuca, L. (1766), S. N., t. I, p. 250. La petite Alouette de mer, Buff. (1770), PI. Enl., p. 850. Tringa hypoleucos, Gm. (1788), S. N\., t. I, p. 678. Trynga leucoptera, Pall. (1811), Zoogr., t. I, p. 196. Totanus hypoleucus, Tem. (1815), Man. d'Orn., p. 424 et (1820), ibid., 2° éd., LP SD LOUE Actitis hypoleucus, Boie (1822), Isis, p. 649. Totanus hypoleucus, Gould. (1837), B. of Eur., t. IV, pl. 318. Actitis hypoleucus, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 285.— (1861), Faun. Madag., DM Actitis hypoleucus, derd. (1864), B. of Ind., t. II, p. 699. Aclitis hypoleucos, Degl. et Gerbe (1867), Orn. eur., 2° éd., t. II, p. 228. Actitis hypoleucus, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 702. Tringoides hypoleucos, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 38.— Dav. et Oust. (1877), Ois. de Chine, p. 467. Actitis hypoleucus, Hartl. (1877), Vôg. Madag., p. 827. — Oust. (1878), Bull. Soc. philom., T° série, t. Il, n° 4, p. 186. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 121 Has. — Le Bécasseau Guignette est répandu sur une grande partie du globe. On le trouve dans toute l’Europe, jusque dans les con- trées boréales, en Asie, dans les îles de l'Océanie en Australie, à Madagas- car, aux îles Mascareignes, aux Seychelles, et dans toute l'Afrique, depuis l'Algérie jusqu’au cap de Bonne-Espérance. Individus de sexe indéterminé tués, l’un à Sam-Quita, le 19 décem- bre 1875, l’autre à Lopé, le 18 mars 1876; femelle tuée à Doumé au mois de décembre 1876. — Nom local : Shongaï (d’après M. Marche). 1083. — ÆGIALITIS HIATICULA. Charadrius hiaticula, L. (1758), S. N., éd. X, sp. 3. Le Petit Pluvier à collier, Buff. (1770), PI. Enl., 921. Charadrius hiaticula, Gm. (1788), S. N., t. I, p. 83 (excl. Syn.). Ægialites hiaticula,Boie (1822), Isis, p. 558.— Charadrius hiaticula, Gould (18338), Bof Eur. pl. 296. —"Strick. (850), Proc. Zool. Soc., p. 221: — Bp. (1856), Compt. Rend. Ac. Sc., t. XLIN, Tabl. des Echas., sp. n° 74.— Degl. et Gerbe (1867), Ornith. europ., 2 éd., t. IL, p. 184. — Finsch et Haril. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 657. Ægialitis hiaticula, Dress. (1876), Ibis, p. 327. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 52. — Dav. et Oust. (1877), Ois. de Chine, p. 429. Has. — Presque aussi cosmopolite que le Bécasseau Guignette, le Petit Pluvier à collier se rencontre dans toute l’Europe, jusque dans l'extrême Nord, dans une grande partie de l’Asie, en Australie, et dans toute l'Afrique, depuis l'Égypte, l'Algérie et les provinces bar- baresques jusqu'au cap de Bonne-Espérance. Individu de sexe indéterminé, tué le 8 décembre 1875 à Adan- linalango. 404. — GLAREOLA NUCHALIS. Glareola nuchalis, Gray (1849), Proc. Zool. Soc., p. 68 et pl. 9. — Hartl. (1857). Orne We Ar, pp: 214; Glareola megapoda, Gr. (1871), Hand-List., part. INT, p. 18 et n° 10029. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, Il. — 2e SÉRIE. 16 1992 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM Glareola nuchalis, var. Marchei, Oust. (1877), Bull. Soc. philom., 7° série, t. I, n° 8, p. 104. Has. — Nubie (environs de la 5° cataracte), Guinée (bords du Niger) et Gabon (bord de l'Ogüoué). Mâles et femelles tués en mars et en jum 1876 à Lopé, dans le pays des Okandas. J'avais cru précédemment (1) pouvoir séparer, au moins à tire de variété, du Glareola nuchalis de Gray deux Glaréoles envoyées de Lopé par M. Marche; mais, en examinant deux autres individus en meilleur état, rapportés récemment par ce naturaliste et provenant exac- tement de la même localité que les deux premiers, j'ai pu me con- vaincre que tous ces oiseaux ne méritaient point d'être distingués de l'espèce de Nubie et de Guinée. En effet, les différences de dimen- sions que javais indiquées ne sont pas constantes, un mâle et une femelle étant intermédiaires, pour la longueur du corps et des ailes, entre les deux mâles qui ont servi à mes premières observations et les spécimens décrits par M. Gray, et l'absence de taches brunä- tres près de l'extrémité des deux plus longues plumes sous-caudales dépend probablement de la saison, puisque ces taches qui font défaut sur les individus tués en mars se retrouvent sur les individus tués au mois de juin. Ces derniers, toutefois, comme les premiers, sont loin d'avoir, au bord des grandes et des moyennes couvertures alaires, un liséré blanc aussi distinct que l'oiseau figuré dans les Pro- ceedings (1849, pl. 9); mais il peut y avoir ici quelque erreur du dessinateur. | 105. — QUERQUEDULA (PTEROCYANEA) HARTLAUBI. (PI. 6.) Anas cyanoptera, Tem. (nec V.), ms. Querquedula cyanoptera, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p, 248. (1) Bull. Soc. philom., loc. cit. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 123 Querquedula Hartlaubii, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p.175. — Heine (1860), Journ. f. Orn., p. 202, n° 239 (ex Cass.). Anas cuprea, Schleg. (1866), Mus. des P. B., Anseres, p. 62. Has. — Côte-d'Or et Gabon. Individus de sexe indéterminé, tués à Doumé, au mois d'avril 1877. 106. — PHALACROCORAX AFRICANUS. Pelecanus africanus, Gm. (1878), S. N.,t.1, p.577. — Savigny (1809), Descr. Egypt., Ois., pl. 8, f. 2. Carbo africanus, Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 604 (part.). Carbo africanus, Less. (181), Trait. d'Orn., p. 604 (part.).— Carbo longicaudes, Swains. (1837), B. W. Afr., t. Il, p. 259 et pl. 31 (fæœm.). Carbo africanus, Puch. (1850), Rev. et Mag. de Zool., p. 627. Haliæus africanus, Bp. (4857), Consp. av., t. II, p. 178. . Phalacrocorax africanus, Hart]. (1857), Orn. W. Afr., p. 260. Carbo africanus, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Se. Philad., p. 176. Pelecanus africanus, Heïne (1860), Journ. f. Ornith., p. 202, n° 286. Phalacrocorax africanus, Monteiro (1868), Proc. Zool. Soc., p. 89. Graculus africanus, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 847. Graculus africanus, Boc. (1872), Jorn. Sc. Lisb., n° XII, Aves, etc., 6° liste, p. ®, n° 46 et (1873), 1bid., n° XVI, & liste, p. 10, n° 47. Microcarbo africanus, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 42, Haliæus africanus, Hartl. (1877), Vôg. Madag., p 398. Has. — Sénégambie, Côte-d'Or, Guinée, Gabon, Angola, Benguela, Transvaal, région du Zambèze, Mozambique, Madagascar et quelques petites iles avoisinantes. Individu tué à Doumé, au mois de janvier 1877. 107. — PLOTUS LEVAILLANTII. L’'Anhinga roux du Sénégal, Buff. (1770), PI. En1., 107. Anhinga à cou isabelle, Tem. (1807), Cat. Syst., p. 268 et (1838), PJ. col., 380. Plôlus Levaillantii, Licht. (1828), Verzeichn. Doubl., p. 87. — Bp. (1857), Consp. av., t. IE, p. 181. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 258. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Se. Philad., p. 175. — Heine (1860), Journ. f. 194 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Ornith., p. 202, ne 285. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Are pe Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 41. — Boc. (1876), Jorn. Sc. Lisb., n° XIX, Aves, etc., 11° liste, p. 8, n° 46.—Oust. (1877), Bull. Soc. philom., 7° série, tone D AU Has. — Toute l'Afrique, à l'exception du Sahara et des pro- vinces septentrionales. Individu tué le 6 décembre 1875 au confluent de l'Ogôoué et de la Jougavisa. Avant de sêtre enrichi de la collection importante, formée par M. Marche sur les bords de l'Ogüoué, le Muséum d'histoire naturelle de Paris possédait déjà un assez grand nombre d'oiseaux du Gabon qui lui avaient été donnés par M. Aubry-Lecomte, par M. Franquet, par M. Guislain, ou qui avaient été acquis à la maison Verreaux. Parmi ces oiseaux 39 appartiennent à des espèces qui ontété rencontrées par M. Marche, comme : Chromatophora superba, Adelinus obscurus, A. Reichenbachi, Cyanomitra cyanocephala, Carmelita fuliginosa, Psiltacus Gulielmi, Astur castanilius, Lophoaëlus occipitalis, Campethera brachyhyrncha, Pogonorhynchus bidentatus, Xylobucco Duchaïllui, Anthreptes aurantius, X. scolopaceus, Chaunonotus Sabinei, Barbatula leucolæma, Platystira cyanea, Gymnobucco Bonapartii, Pessonornis albicapilla, Trachyphonus purpuralus, Turdus pelios, Tmetoceros Sharpii, P yenonotus ashanteus, Turacus cristalus, Lamprocolius glaucovirens, Eurystomus afer, Hyphantornis Grayi, Corythornis cæœruleocephala, Nigrita bicolor, Ispidina picta, Euplectes flammiceps, Halcyon senegalensis, Spermospiza hæmatina, Merospicus qularis, Phalacotreron nudirostris, Merops angolensis, Limnocorax flavirostris, Cinnyris Johannæ, Hydrornia Alleni, Chalcomitra angolensis, OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 1495 D’autres, au contraire, se rapportent à des espèces que nous n'avons pas eu l’occasion de signaler ci-dessus, et que nous croyons, par conséquent, utile de mentionner à la suite des oiseaux de l'Ogôoué recueillis par M. Marche. Ce sont : 108. — ASTUR TOUSSENELI. Nisus Toussenelii, J. et E. Verreaux et O. des Mars (1855), Journ. f. Ornith. p.101. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 15. Accipiter Toussenelii, Cass. (1859), Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 31. — Heme (1860), Journ. f. Ornith., p.195, n° 185. Astur Toussenelii, Sharpe (1874), Cat. Brit. Mus., t. I, Accipitr., p. 101, pl. 6, fig. 1. Has. — Gabon. Femelle tuée au Gabon et donnée en 1853 par M. Aubry-Lecomte. 109. — ACCIPITER HARTLAUBII. Nisus Hartlaubii (Verr.), Harti. (1857), Orn. W. Afr., pp. 15 et 262 et (1861), Journ. f. Ornith., p. 101. Accipiter Hartlaubii, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 31. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 195, n° 186. — Sharpe (1871), Proc. Zool. Soc., p. 613 et (1874), Cat. Accip. Brit. Mus., p. 150 et pl. 6, fig. 2. — Bouv. (4875), Cat. Marche, p. 6. Has. — Gabon. Individu du Gabon donné en 1854 par M. Aubry-Lecomte. 110. — ELANUS CŒRULEUS. La Petite Buse criarde, Sonnerat (1782), Voy. Ind., t. Il, p. 184. Falco cæruleus, Desf. (1787), Mém. Ac. Roy. Sc. p. 508 et pl. 15. Le Blac, Levaill. (1799), Ois. d'Afr., t. I. Falco melanopterus, Daud. (1800), Trait., t. II, p. 152, pl. 122. Elanus melanopterus, Leach (1817), Zool Misce., p. 5 et pl. 122. Elanus cæsius et B. vociferus, Vieill. et Bonn. (1823), Æncycl. Méth., t. IX, p. 1206 et 1220. Elanus melanopterus, Gould (1837), B. of Eur.., t. I, pl. 31. 196 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Elanus minor, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 22. Elanus melanopterus, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 11. Elanus cœruleus, Degl. et Gerbe (1867), Orn. Eur., 2° éd., t. I, p. 68. Elanus melanopterus, Sharpe (1869), Proc. Zool. Soc., p.570. — Finsch et Haril. (1870), Vôg. Ost. Afr., p. 65. —- Schleg (1878), Mus. P. B., Accipitres, Rev., p. 130. Elanus cœruleus, Sharpe (1874), Cat. Accp. Brit. Mus., p. 336. — Ussh. (1874), Ibis., p. 45.—Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr..,t.1, p. 801. —Boc. (18717), Ornith. d'Angola, p. 44. Has. — L'Élanion blac habite toute l'Afrique, la péninsule indienne et l’île de Ceylan et se montre accidentellement en Europe. Un spécimen origmaire du Gabon, donné en 1854 par M. Aubry- Lecomte. 111. — CUCULUS GABONENSIS. Cuaculus gabonensis, Lafr. (1858), Rev. et Mag. de Zool., p. 60. — J. et E. Verr. (1855), 1bid., p. 171. — Hartl. (1857), Ornith. W. Afr., p. 189. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 142. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p.198, n° 1717.— Sharpe (1873), Proc. Zool. Soc., p. 584. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 31. Has. — Gabon. Individu provenant du Gabon, donné en 1854 par M. Aubry- Lecomte. 112. — cCHRYSOCOCCYx SMARAGDINEUS. Cuculus cupreus, Shaw (1792), Mus. Lev., p. 157 (nec Bodd.). — Vierll. et Oud. (1825), Gal. Ois., t. I, p. 33 et pl. 42. — Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 154. Chalcites cupreus, Rüpp. (1835) Neue Wirbhelth., Vôq., p. 62. Chacilles smaragdineus, Swains. (1837), B. W. Afr., t. Il, p. 191. Chrysococcyx cupreus, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 105. Chrysococcyx smaragdineus, Strickl. (1851), Contr. Orn., p.185. Chalciles smaragdineus, d. et &. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 259. Chrysococcyx intermedius (Verr.), Bp. (1854), Consp. Voluc. Zyq., p. 1, n° 261. Chrysococcyx smaragdineus et Chr. intermedius, Hartl. (1857), Orn. W. Afr. p. 191. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 41227 Chrysococcyx smaragdineus, Cass. (1859), Proc. Acad. Naf, Sc. Philad., p. 140. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 198, n° 178. Chrysococcyx intermedius, Boc. (1861), Journ. Ac. Sc. Lisb., n° II, p. 108. Chrysococcyx smaragdineus, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 18, no 115. Cuculus smaragdineus, Sharpe (1873), Proc. Zool, p. 589. Chrysococcyx smaragdineus, Ussh. (1874), Ibis, p. 58. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 31. — Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 142. Has. — Gambie, Guinée, île de Prince, île Saint-Thomas, Gabon, nord du pays d'Angola, Damara (?), cap de Bonne-Espérance, Natal et Abyssinie, jusqu'au 16° ou au 17° degré de latitude N. (d’après M. Sharpe). Plusieurs individus origmaires du Gabon, donnés en 1853 par M. Aubry-Lecomte ou acquis en 1858 avec la collection du prince Charles Bonaparte. 113. —- TRICHOLÆMA HIRSUTA. Pogonias hirsutus, Swainson (1829), Zool. Illustr., pl. 12 et (1837), ?. W. Afr., pere Tricholæma flavipunetata, et Verr. (1855), Journ. f. Ornith., p. 103 et (1855) Rev. et Mag. de Zool., p. 555, pl. 14. Pogonias (Tricholæma) hirsutus, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 172. Pogonias hirsulus, Cass. (1859), Proc, Acad. Sc. Philad., p. 140. Tricholæma hirsutus, Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 190, n° 158. Pogonorhynchus hirsutus, Goffin (1863), in Schleg. Mus. P. B., Buccones, p. 11. Pogonias hirsutus, Sharpe (1369) Ibis, p. 386. Tricholæma hirsuta, G.-H. et G.-F. Marshall (1870-71), Monogr. Capit., p. 5 et pl. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 15, n° 127. — Ussh. (1874), Ibis, p. 54 — Bouv. (1875). Cat. Marche, p. 29. Has. — Côte-d'Or, Sierra-Leone, Fanti, Calabar et Gabon. Mâle du Gabon, donné en 1856 par M. Aubry-Lecomte. 114. — BARBATULA ATROFLAVA. Bucco atroflavus, Blumenbach (1805), Abbrld. Naturh. Gegenst., pl. 65. — Levaill. (1806). Barbus, pl. 57. Bucco erythronotus (Guv.), Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 164. 198 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Barbatula atroflava, J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 262. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 172. — C.-H. et G.-F. Marshall (1870-71), Monogr. Capit., pp. 128 et 125 et pl. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 16, no 140. — Ussh. (1874), This, p. 54, — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zo01 Fr. WP DAe 1 Has. — Bords de la Casamance et Galam (Sénégambie), République de Liberia, Fanti, Gabon et Congo. Individus provenant du Gabon, donnés en 1853 et 1854 par M. Aubry-Lecomte. 115. — GYMNOBUCCO cALVUS. Bucco calvus, Lafresnaye (1841). Rev. ef Mag. de Zool., p. 241. Gymnobucco calvus, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 141. Gymnobucco calvus et G. Peli, Hart]. (1857), Orn. W. Afr., pp. 174 et 17. Gymnobucco calvus, Cass. (1859), Procced. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 140. Gymnocranus calvus et G. Peli, Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 191, n° 162. Gymnobucco calvus, C.-H. et G.-F. Marshall (1870-71), Monogr. Capit., pp. 135 et 137 et pl. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B.,p. 16, n° 144. — Ussh. (1874), Ibis, p. 55. — Bouv. (1875). Cat. Marche, p. 99. Has. — Côte-d'Or et Gabon. Individu tué au Gabon et donné en 1853 par M. Aubry-Lecomte. 1416. — TOCKUS SEMIFASCIATUS. Buceros semifasciatus, Tem. — Hart]. (1855), Journ. f. Ornith., p.356 et (1851), Orn. W. Afr., p. 168. Tockus semifasciatus, Sharpe (1869), Zbis, p. 192 et (1871), Cat. Afr. B. p. 9. n° 70. — D. G. Elliot (1878), Monogr. Bucerot., part. V. pl. Has. — Sénégambie, Côte-d'Or, Fanti, Gabon. Individu provenant du Gabon et obtenu par échange de MM. Verreaux. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 199 117. — BERENICORNIS ALBOCRISTATA. Buceros macrourus, Tem. Ms. Buceros albocristatus, Cassin (1847), Journ. Acad. Se. Philad., t..1, p.185 et pl. 15. Berenicornis macrourus , Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 91. Buceros (Berenicornis), albocristatus, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p.163. Berenicornis albocristatus, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 139. Berenicornis albocristala, Heine (1860), Journ. f. Orn., p. 188, n° 148. — Sharpe (1869), Zbis, p. 885. Berenicornis albocristatus, Sharpe (1871), Cat. Afr., B., p. 8, n° 69. — Bouv. (1875), Cat. Marcbe, p. 27. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr.., tp 210: Anorhinus albocristatus, D. G. Elliot (1877), Monogr. Bucerot. part. I, pl. Has. — Côte-d'Or, Fanti, pays des Achantis, Gabon et Congo. Deux individus, du Gabon, l’un donné en 1853 par M. Aubry- Lecomte, l’autre acquis en 1875 de M. Avinenc. 118. —— GORYTHAIX MEPIANI. Corythaix persa, d. et &. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 251. Corythaix Meriani, Rüpp (1851), Wiegm. Arch. f. Naturg., t. XVII, p. 319. Turacus Meriani, Hartl. (1852), Jard. Contr. Orn. pp. 10 et 80. Musophaga Verreauxii, Schleg. (1854), Journ. 1. Ornith., p. 462. Corythaix Meriani, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 157. — Cass. (1859), Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 139. — Heine (1860), Journ f. Ornith., p. 189, n° 155. — Schleg. (1864), Mus. des P. B, Cuculi, p. 76. Has. — Gabon et pays d'Aguapim. Individu du Gabon acquis, en 1851, à MM. Verreaux. 119. — EURYSTOMUS GULARIS. Le petit Rolle violet à gorge bleue, Levaillant (1806), Roll., p. 108 et pl. 36. Eurystomus qularis, Vieill. (1819), Nouv. Dict. d'H. Nat.,t. XXIX, p. 496. — Vieill. et Bonnat. (1823), Æncycl. Méthod., t. II, p. 872. — Jard. et Selb. (1837), ZI. Ornith., t. IL, et pl. 409. — Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 168. — NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, II. — 2° SÉRIE. 17 130 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM J. et E. Verr. (1855), Rev. et Mag. de Zool., p. 415. — Hart]. (1857), Orn. W. Afr., p. 29.— Cass. (1859), Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 88. — Heine (1860), Journ. f. Ornilh., p. 186, n° 135, — Schleg. (1867), Mus. des P. B., Coraces, p. 148. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 5, n° 89. — Ussh. (1874), Ibis, p. 49. Cornopio gularis, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 10. Has. — Le Rollier à gorge bleue a été rencontré depuis le Sénégal jusqu’au Gabon, mais n’a point été signalé jusqu'à ce jour au Congo m dans l’Afrique Orientale. Individu originaire du Gabon, donné, en 1853, par M. Aubry-Lecomie. 190. — HALCYON BADIA. Halcyon (Cancrophaga) Badia, J. et Ed. Verreaux (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 264. — Hartl. (1854), Journ. f. Ornith., p. 8 et (1857), Orn. W.Afr., 33. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 84. — Heine (1860), Journ. f. Ornit., p. 187, n° 144. — Schleg. (1863), Mus. des P. B., Alced., p. 28. — Sharpe (1868-71), Monogr. Alced, pl. 58 et (1871), Cat. Afr. B., p.17, n°57. — Ussh. (1874), Ibis, p. 50. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 10. Has. — Côte-d'Or, Sierra-Leone, Fanti et Gabon. Jeune mâle, du Gabon, donné, en 1854, par M. Aubry-Lecomte. 191. — MEROPS ALBICOLLIS. Le Guëpier à gorge blanche ou le Guêëpier Cuvier, Levaillant (1807), Guépiers, pl. 9. Merops albicollis, Vieill. (4817), Nouv. Dict. d'Hist. Nat.,t. XIV, p. 15 et (1823), Encycl. Méthod., p. 93. Merops Cuvieri, Licht. (1823), Verzeichn., Doubl., p. 18. — Less. (1828), Trait. d’'Ornith., p. 288. — Swains. (1837), B. W. Afr., t. IL, p. 85. Merops albicoilis. Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 161. — Hartl. (1857), Ornith. W. Afr., p. 89. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 384. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 187, n° 138. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 185. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 8, n° 21. — Ussh. (1874), Ibis, p. 48. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 12. — Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 88. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 431 Has. — Le Guëpier à gorge blanche habite toute l'Afrique tropicale, à l'ouest depuis le Sénégal jusqu'au Congo (exclusivement) et à l’est depuis le Sennaar et le Kordofan jusqu à Zanzibar. Femelle, du Gabon, donnée, en 1853, par M. Aubry-Lecomte. 122. — CyPSELUS PARVUS. Cypselus parvus, Licht. (1823), Verzeichn. Doubl., p. 58. Cypselus ambrosiacus, Tem. (1838), PI. Col., 460, fig. 2 (nec Gm.). Cypselus ambrosiacus, Hart]. (1857), Orn. W. Afr., p. 24. — Cass. (1859). Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p.83. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 189, n°4152. Cypselus parvus, Sclat. (1865), Proc. Zool. Soc., 601. — Finsch. et Hart]. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 131. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 2, n° 18. — Boc. (1871), Journ. Sc. Lisb., n° XII, p.269. — Ussh. (1874), Jbis, p. 47. Cypsiurus parvus, Sharpe et Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 9. Cypselus parvus, Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 802. — © Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 160. Has. — Le petit Martinet habite, dans l'Afrique orientale, la Nubie, la région du Nil Blanc, le Sennaar, le Kordofan et Zanzibar, et, dans l'Afrique occidentale, la Côte-d'Or où il est très commun, la région du Niger, Fernando-Po, le Gabon et le Congo, s'avançant même, quoique rarement, Jusque dans les limites du pays d'Angola. Un individu, venant du Gabon, donné, en 1856, par M. Aubry- _ Lecomie. 123. — cINNYRIS BIFASCIATUS. Certhia bifasciatus, Shaw. (1800), Gen. Zool., VIII, p. 198. Nectarinea Jardinei (Verr.), Hart]. (1857), Orn. W. Afr., pp. 47 et 270. Nectarinea Jardinei, Monteiro (1865), Proc. Zool. Soc., p. 96. — Boc. (1867), Journ. Ac. Sc. Lisb., n° II, pp. 185 et 158 et (1870), ibid., n° VIII, p. 810. — Sharpe (1869), Proc. Zool. Soc., p. 566. — (1871), Cat. Afr. B, p. 88, n° 360. — (1873), Proc. Zool. Soc., p. 117. — Cinnyris bifasciatus, Shelley 139 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM (1876), Monogr. Cinnyr., part. 1, pl. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. LOS CMD AEAr Nectarinia bifasciata, Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 168. Has. — Le Cinnyris à double ceinture habite la partie de l’Afrique occidentale qui s'étend du Gabon au Benguela. Mâle originaire du Gabon, acquis par échange de M. Verreaux, en 1866; mâles, de même provenance, ayant fait partie de la collection de feu J. Verreaux. Tous ces individus se distinguent facilement de ceux de Natal, de Transvaal et de Damara (Musée de Paris, coll. Verreaux et Andersson) qui ont été nommés par Snuth Cnnyris mariquensis, par la forme de leur bec, leurs dimensions, l'éclat différent de leur plumage, etc. 195. — ADELINUS CYANOLÆMA. Nectarinia cyanolæma, Jardine (1851), Contr. Orn., p. 154. Nectarinia cyanolæma, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 51. Nectarinia cyanolæma, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 86. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 136, n° 181. — Hartlaub et Monteiro (1860), Proc. Zool. Soc., p. 110, — Sharpe (1870), Zhis, 471. — (1871), Proc. Zool. Soc., p. 183 et Cat. Afr. B., p. 31, n° 345. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 13. Cinnyris cyanolæma, Shelley (1877) Monogr. Cinnyr., part. I, pl. Nectarinia cyanolæma, Boc. (1811), Ornith. d'Angola, p. 116. Has. — Fernando-Po, Gabon et Angola. Comme le fait remarquer M. Barboza du Bocage, il est étrange que cette espèce n'ait pas encore été rencontrée au Congo. R Mâles et femelle du Gabon, ayant fait partie de la collection de feu J. Verreaux. 126. — CECROPIS GORDONI. Hirundo melanocrissus, Gordon (1849), Contr. Ornith., p. 4 (nec Rüpp). Hirundo Gordoni, Jard. (1851), Contr. Ornith., p. 141 et (1852), ibid., p. 57. — Hartl. (1857), Ornith. W. Afr., p. 21. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ : 199 Cecropis Gordoni, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat, Sc. Philad., p. 83. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 131, n° 41. Hirundo Gordoni, Sharpe (1870), Proc. Zool. Soc., p. 317 et (1871), Cat. Afr. B., p. 46, n° 439. —_ Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 182. Has. — L'Hirondelle de Gordon habite la Gambie, la Côte-d'Or, le pays des Achantis, Fanti, le Gabon et ne paraît s’avancer qu'accidentelle- ment jusqu'au pays d'Angola. M. Barboza du Bocage n'en a vu qu'un seul individu provenant de cette dernière région, et sans doute d’une localité située au nord du Quanza. Individu, originaire du Gabon, donné, en 1863, par M. Aubry-Lecomte. 127. — ORIOLUS NIGRIPENNIS. Oriolus (Baruffius) nigripennis, J. et E. Verreaux (1857), Journ. f. Ornith., p. 105. Oriolus nigripennis, Hartl. (1857), Ornith. W. Afr., p. 82. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 43.— Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 145, n° 133. — Sharpe (1870), Zbis, pp. 57 et 298 et pl. 7, fig. 1. — (1871), Cat. Af, B., p. 54,n° 512. — Ussh. (1874), Ibis, p. 65.— Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr.,t. I, p 809.— Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 239. Has. — Sierra-Leone, Fanti, Gabon et Congo. Mâle, origmaire du Gabon, acquis, en 1865, à M. E. Verreaux. 128. — CASSINIA FRASERI. Muscicapa Fraseri, Strickl. (1844). Proc. Zool. Soc., p. 101. Butalis Fraseri, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 818. Muscicapa Fraseri, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 95. Cassinia rubicunda, Hartl. (1860), Rev. et Mag. de Zool., p. 82. — Sharpe (1870), Ibis, p. 54, pl. 2, fig. 1. — (1871), Cat. Afr. B., p. 42, n° 398. Muscicapa Fraseri, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 19. Cassinia rubicunda, Sharpe et Bouv. (1877), Bull. Soc. Zool. Fr... t. II, p. 807. — Sharpe (1879), Cat. B. Brit. Mus, t. IV, Coliom. Musc., p. 466. Has. — Gabon et Congo. À Fanti cette espèce est remplacée par le Cassuua Finschi, Sharpe (1870) Ibis, p. 53, pl. 2, fig. 2. 134 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Individus venant probablement du Gabon, acquis, en 1859, de M. Laurein. 129. — SIGMODUS RUFIVENTRIS. Sigmodus rufiventris, Bp. (1853), Rev. et Mag. de Zool., p. 441, Monogr. Lan. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 105. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 53. Sigmodus rufiventer, Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 185, n° 74. Prionops rufiventris, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 364. Sigmodus rufiventris, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 50, n° 473. — (1871). Cat. D. Brit. Mus., Il, Coliom., p. 823. Has. — Le Sigmodus rufiventris n’a été signalé jusqu'à présent qu'au Gabon. À Fanti il est remplacé par le Sigmodus caniceps (Tem.) Sharpe (1871) Cat. Afr. B., p. 50, n° 472. | Le Muséum d'histoire naturelle possède les deux types de cette espèce qui ont été rapportés du Gabon par le D° Franquet. Dans sa description succincte de l'espèce, le prince Ch. Bonaparte dit que le jeune a la gorge toute blanche ; c’est rousse qu'il faut lire. 130. — LANIARIUS CHLORIS. Lanius chloris, Valenc. (1830), Dict. des Se. Nat., t. XL, p. 226. — Puch. (1855), Arch. du Mus., t. VII, p. 325. Laniarius Peli, Bp. (1850), Consp. av., t. 1, p. 360. — Hartl. (1855). Journ. f. Ornith., p.858 et(1857), Ornith. W. Afr., p. 109. Laniarius chloris, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 58. — Heïine (4860), Journ. f. Ornith., 435, n° 72. | Nicator chloris, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 49, n° 468. — Ussh (1874). Zbis, p. 64. Meristes chloris, Bouv.(1875), Cat. Marche, p. 21. Has. — Galam, République de Liberia, Fanti, pays des Achantis et Gabon. Dans l'Afrique orientale le ZLamiarius chloris est remplacé par une espèce très voisine, le Lamiarius où Micator qularis, Finsch et Hartlaub (1870), Vôg. Ost Afr., p. 360. | OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 135 . Individu du Gabon, donné, en 1856, par M. Aubry-Lecomte. 131. — DRYOSCOPUS ORIENTALIS ? Malaconotus similis, Swains. (1838), Two Cent. p. 342 (nec Smith). Laniarius orientalis, G. R. Gr. (1844). Gen. of B., t. I, p. 292. Dryoscopus orientalis, Bp. (1850). Consp. av. t. I, n° 861 et (1854), Compt. Rend. Ac. Sc., p. 534. Laniarius orientalis, Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 851 et pl. 5, fig. 2. Has. — Ile de Zanzibar et Gabon (?). Un Dryoscopus venant du Gabon et donné au Muséum en 1853 par M. Aubry-Lecomte, ressemble presque complètement par ses couleurs et ses dimensions à l'oiseau décrit et figuré par MM. Finsch et Hartlaub sous le nom de Dryoscopus orientalis ; l'individu du Gabon a cependant la queue un peu plus longue (2 p. 6 lignes ou 70 millim. au lieu de 2 p. 2 lignes ou 60 millim.) et d'un noir encore plus uniforme, le liséré blane de l’extré- mité des rectrices ayant, pour ainsi dire, entièrement disparu; mais les affinités extérieures sont vraiment trop grandes pour que j'hésite à rappor- ter l’oiseau donné par M. Aubry-Lecomite à l'espèce de l’Afrique orientale, malgré la différence d'habitat. 132. — DRYOSCOPUS BICOLOR. Dryoscopus bicolor (Verr.), Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 112. — Finschet Hartl. (1870). Vôg. Ost Afr., pp. 342 et 844. Has. — Gabon. Mâle acquis à M. E. Verreaux, en 1865. 133. — DRYOSCOPUS LEUCORHYNCHUS. Telephonus leucorhynchus, Hartl. (1848), Rev. Zool., p. 108. Laniarius leucorhynchus, Hartl. (1853), Beitr. Orn. W. Afr., p. 51, fig. 6. Laniarius carbonarius, Cass. (1851), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad , p. 841. 136 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Rhynchastatus carbonarius, Bp. (1853), Cat. Coll. Delattre, p. 420. Telephonus leucorhynchus — Laniarius carbonarius, J. et E. Verr. (1855), Rev. et Mag. de Zool., p. 420. Dryoscopus leucorhynchus, Hartl. (1851), Orn. W. Ar. p4427 Dryoscopus carbonarius et D. leucorhynchus, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 54. — Heiïne (1860), Journ. f. Orn., p. 135, n° 69 et 70. Ha48. — Elmina (Côte-d'Or), Sierra-Leone et Gabon. Individu originaire du Gabon, donné en 1853 par M. Aubry-Lecomte et ayant servi de type à la description du prince Ch. Bonaparte. 134. — PLATYSTIRA CASTANEA. Platystira castanea et PI. leucopygialis, Fras. (1842), Proc. Zool. Soc., pp. 141 et 142 et (1849), Zool. typ., pl. 84, fig. 1 et 2. — Bp. (1850), Consp. av., AUD O2 Platystira leucopygialis, J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. et Zool., p. 309 et (1855), 1bid., p. 413. Diaphorophya leucopygialis, Bp. (1854). Compt. Rend. Ac. Sc., t. XXXVIIT, p. 303. Platystira leucopygialis, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 95. — Cass. (1859), Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 50. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 133, n° 61. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 43, n°407. Diaphorophya castanea, Sharpe (1873), Ibis, p. 172. — Ussh. (1874), Jbis, p. 60. Dyaphorophya leucopygialis, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 60. Diaphorophya leucopygialis, Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 201. — Sharpe et Bouv. (1871), Bull. Soc: Zool. av., t. I, p.419: Diaphorophya castanea, Sharpe (1879), Cat. B. Brit. Mus., t. IV, Coliom., p. 140. Has. — Cette espèce se trouve depuis la Côte-d'Or jusqu au fleuve Quanza. Individu provenant du Gabon, donné, en 1852, par le D° Franquet. 185. — HYLIOTA VIOLACEA. Hyliota violacea, J. et E. Verr. (1851) Rev. et Mag. Zool., p. 308 — Strickl. (1851), Jard. Contr. Ornith., p. 182.—Hartl. (1857),Orn. W. Afr., p. 98. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Se. Philad., p.51.—Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 132, n° 51. — Boc. (1870), Jorn. Ac. Sc. Lish., p. 348. — Boc. (1877). OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 431 Ornith. d'Angola, p. 190. — Sharpe, ed. Layard, B. S. Afr., p. 336, n° 322. — (1879), Cat. B. Brit. Mus., IV, Coliomorph., 248. 136. — PYCNONOTUS ASHANTEUS. (Voyez ci-dessus Cal. ois. Ogôoué, pour la synonymie et la distribution géogra- phique de cette espèce.) Un individu de cette espèce, acquis par échange à M. E. Verreaux, en 1866, est atteint d'albinisme presque complet; son plumage est d’un blanc légèrement teinté d'isabelle, avec quelques taches brunes sur la tête, la gorge, les ailes et la queue. 137. — PŒOPTERA LUGUBRIS. Pœoptera lugubris, Ch. Bonaparte (1853), Nofe sur les collections rapportées par Delattre, p. 60 (Compt. Rend. Ac. Sc., séance de nov. et déc. 1853). — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 69. — Sharpe (1877), Cat. B. Brit. Mus., t. III, p. 281, et (1878), Proc. Zool. Soc., p. 808, pl. 49. Has. — Gabon. Individu provenant du Gabon, donné, en 1852, par le D° Franquet et ayant servi de type à la description du prince Charles Bonaparte. 138. — LAMPROCOLIUS SPLENDIDUS. Le Merle vert d’Angole, Buff. (1710), P1. Fnt., 561. Turdus spendens, Leach (1814), Zool. Mise., pl. 71. Turdus splendidus, Vieïll. et Bonnat. (1823), Æncycl. Méth., t. Il, p. 653. Lamprotornis chrysonotis, Swains. (1837), B. W. Afr., t. I, p. 148, pl. 6. Lamprotornis chrysonotis, Fras. (1843), Proc. Zool. Soc., p. 52. Lamprocolius chrysotis, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 15. — J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 418. Lamprocolius splendidus, Hartl. (1857), Ornith. W. Afr., p. 117.—Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 188. — Hartl. (1859), Journ. f. Ornith., p. 14. — Heïne (1860), Journ. f. Ornith., p. 145, n° 131. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 55, n° 529. — Hartl. (1874), Abhandl. Naturw. Ver. Prem., t. IV, part. 2, p. 54. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 22. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 310. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, Il. — 2° SÉRIE. 18 138 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Has. — Gambie, pays des Achantis, Fernando-Po, ile du Prince, Gabon et Congo. Individu du Gabon, donné, en 1853, par M. Aubry-Lecomte. 139. — LAMPROCOLIUS PURPUREICEPS. Lamprocolius purpureiceps, J. et E. Verreaux (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 418. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 120 et (1859), Journ. f. Ornith., p. 24. — Cass. (1859), Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 138. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 145, n° 180. — Sharpe (1871), Proc. Zool. Soc., p. 611. — Hartl. (1874), Ahandl. Naturwissensch. Ver. Brem., t. IV, part. 2, p. 78. Has. — Bords du Cameroons et Gabon. Individu du Gabon, envoyé par M. Avinenc. 140. — PHOLIDAUGES LEUCOGASTER. Le Merle violet à ventre blanc de Juida, Buff. (1710), PI. Enl., 293, fig. 1. Turdus leucogaster, Gm. (1778), S. N\., t. I, p. 819. — Vieill. et Bonnat. (18238), Encycl. Méth., t. II, p. 676. Lamprotornis leucogaster, Swains. (1837), B. W. Afr., t.I, p. 412, pl. 8. Calornis leucogaster, Bp. (1850), Consp. av., t. 1, p. 416. Pholidauges leucogaster, Hartl. (18517), Orn. W. Afr., p.120 et (1859), Journ. f. Ornith., p. 28. — Heugl. (1863), Journ. f. Ornith., p. 28. — Boc. (1868), Journ. Sc. Lisb., n° V, 8° liste, p. 7, n° 80. — Layard (1867), B. S. Afr., p. 174. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 316 et 867. — Sharpe (1871), Caë. Afr. B., p. 54, n° 514. — Ussh. (1874), Ibis, p. 65. Pholidauges leucogaster, Hartl. (1874), Verhandl. Naturwiss. Ver. Brem.,t. IV, parten2; p.40: Cinnyricinclus leucogaster, Bouv. (1875), Cat. Marche, p.23. Has. — Le Merle bronzé à ventre blanc habite la Sénégambie, la Côte-d'Or, Fanti, le Gabon, le pays de Damara, Natal, Mozambique, la région du Nil Blanc et l'Abyssinie; mais ne se rencontre pas au cap de Bonne-Espérance. D’après une note manuscrite de feu J. Verreaux, il passe en assez grand nombre, au mois de juillet, à Bissao. Au Congo, à Angola OISEAUX DE L OGÔOUÉ 139 et au Benguela, le Pholidauges leucogaster, est remplacé une autre espèce, le Pholidauges Verreauxi, de B. du Bocage (1). Plusieurs individus, mâles, femelles et jeunes, provenant du Gabon, donnés, en 1853, par M. Aubry-Lecomte et semblables à d’autres individus du Sénégal donnés précédemment par M. Heudelot ou acquis du baron Laugier. 141. — ONYCHOGNATHUS FULGIDUS. Onychognathus fulgidus, Hartl, (1849), Rev. Zool., p. 495, pl. 14, fig. 2 et 3. — Beih. Orn. W. Afr., p. 52, pl. 7. — (1851), Orn. W. Afr., p. 115. — (1859), Journ. f. Orn., p. 85. — (1874), Abhandl. Naturw. Ver. Brem., t. IV, part. 2, p. 86. Has. — Gabon (?) et ile St. Thomé. À Fanti on trouve une espèce assez voisine, l’'Onychognathus Hartlaubi (Gr.) Voy. Hartl. (1859), Journ. f. Orn., p. 36. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 55, n° 522. Un individu de cette espèce, qui a été donné au Muséum, en 1852, par M. le commandant Guislain, et qui est indiqué comme étant originaire du Gabon, vient peut-être de l’île Saint-Thomé. 149. — HYPHANTORNIS CASTANEOFUSCA. Ploceus castaneofuscus, Lesson (1840), Rev. Zool., p. 99. Hyphantornis castaneofusca, Hartl. (1854), Journ. f. Ornith., p. 110 et (1857), On Ar pe 120 Hyphantornis castaneofuscus, Sharpe (1869), Zbis, p. 191. Hyphantornis castaneofusca, Sharpe (1871), Cat. Afr. P., p. 59, n° 559. — Ussh. (1874), Ibis, p. 67. Has. — Sénégambie (bords de la Casamance), Fanti, Sierra-Leone, Gabon et Congo (?). Individu du Gabon, donné, en 1853, par M. Aubry-Lecomte. (1) Pholidauges Verreauxi (B. du Boc.), Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 867. -— Hartl. (1874), Abhandl. Naturwiss. Ver. Brem., 1. IV, 2e partie, p. 79. 140 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 148. —— FOUDIA ERYTHROPS. Ploceus erythrops, Hartl. (1848), Rev. Zool., p. 109. Euplectes erythrops, Hartl., Beitr. Orn. W. Afr., p. 53, pl. 8. Quelea capitata, Du Bus (1855), Bull. Acad. Brux., p. 151. Ploceus erythrops, Bp. (1855), Rev. et Mag. de Zool., p. 76. Foudia erythrops, Haril. (1857), Orn. W. Afr., p. 129. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 134. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 144, n° 126. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 62, n° 581. — Bouv. (1875), Ca. Marche, p. 24. Has. — Sénégambie (bords de la Casamance), Fanti, île Saint- Thomé et Gabon. Mâle, du Gabon, donné, en 1853, par M. Aubry-Lecomte. 44. — MALIMBUS CRISTATUS. Tanagra malimbica, Daudin (1802), Ann. du Mus., t. I, pl. 10, fig. 1. Sycobius cristatus, Vieill. (1805), Ois. chant., pl. 42. Malimbe huppé, Vieill. (1816), Anal., p. 3838. Malimbus cristatus, Vieill. (1819), Nouv. Dict. d'H. N., t. XXXIV, p. 129. — Vieill. et Bonnat. (1823), Æncycl. Méthod., t. II, p. 700. Sycobius cristatus, Gr. (1844), Gen. of B., t. Il, p. 852. — Bp. (1850), Consp. av.,t. I, p. 438. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 132. — Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 185. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 148, n° 121. — Sharpe (1869), Zhid., p. 191. Malimbus cristatus, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 60, n° 572. — Ussh. (1874), Ibid., p. 68. — Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 24. — Elliot (1876), Zbrs, p. 459. Has. — Fanti (Côte-d'Or), Fernando-Po, Gabon et Congo. Mâle, du Gabon, donné, en 1853, par M. Aubry-Lecomte. 145. — NIGRITA EMILIÆ. Nigrita Emiliæ, Sharpe (1869), Zbis, p. 384, pl. 11 et (1871), Cat. Afr. B., p.61, n° 580. — Ussh. (1874), Zbis, p. 68. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 4141 Har. — Fanti (Côte-d'Or) et Gabon. Mâle, du Gabon, par M. Avinenc. 146. — VIDUA HYPOCHERINA. Vidua hypocherina, J. Verreaux (1856), Rev. et Mag. de Zool., p. 260, pl. 16. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 186. Has. — Gabon (?). Les individus qui ont servi de types à la description de J. Ver- reaux, ont été donnés par M. le commandant Guislain, en 1852, et sont indiqués comme venant probablement du Gabon. Je suis porté à croire, toutefois, que cette indication est inexacte, car la Widua hypo- cherina n’a pas été rencontrée dans ces derniers temps par les voya- geurs qui ont exploré le cours de l'Ogôoué. 147. — PASSER CASTANOPTERUS. Passer castanopterus, Blyth (1855), Journ. As. Soc. Beng., t. XXIV, p. 802.— Hart]. (1857), Orn. W. Afr., p.216. — V. Heugl., Faun. Roth. Meeres, n° 170. — Finsch et Hart]. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 452. Has. — Pays des Somalis et Gabon (?). La présence au Gabon de cette espèce est encore plus dou- teuse que celle de l'espèce précédente. Cependant deux individus donnés, en 1852, par M. le commandant Guislain, sont indiqués comme ve- nant de l'Afrique occidentale et peut-être du Gabon. 148. — TURTURŒNA MALHERBII. Columba Malherbü, J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 514. Turlurœna Malherbii, Bp. (1851), Consp., t.I[, p. 46. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 194. Columba Malherbri, Cass. (1859), Proc. Acad, Nat. Sc. Philad., p. 143. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p. 196, n° 1938. 149 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Han tCabon: 149. — COTURNIX ADANSONI. Coturnix Adansonï, J, et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 516. Excalfactoria Adamsoni, Bp. (1856), Compt. Rend. Ac. Sc., t. XLIT, séance du 6 mai, Zabl. des Gall., n° 289. Synoœcus Adansoni, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 172. — Heine (1860), Journ. f. Ornith., p.198, n° 204. Has. — Gabon. Femelle donnée, en 1856, par M. Aubry-Lecomte. 150. — RALLUS OCULEUS. Gallinula oculea (Tem.), Hartl. (1855), Journ. f. Ornith., p. 3571. Canirallus oculeus, Bp. (1856), Compt. Rend. Acad. Sc., t. XLUI, 7ab1. des ÆEchass., n° 410. Rallus (Hypotænidia) oculeus, Hartl. (18517), Orn. W. Afr., p. 241. Rallus oculeus, Cass. (1859), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., p. 174. Hypotænidia oculea, Heine (1860), Journ. f. Ornith., p.198, n° 206. Rallus oculeus, Sharpe (1869), Ibis, p. 888. — Ussh. (1874), Ibis, p.14. — Bouv. (1815), Cat. Marche, p.39. Has. — Côte-d'Or, Aguapim et intérieur de la Guinée et Gabon. Individus du Gabon, donnés, en 1853 et 1854, par M. Aubry- Lecomte. 151. — GORETHRURA BONAPARTEI. Corelhrura Bonapartei, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 242. Has. — Gabon. Cette espèce diffère du Corethrura insularis (Sharpe), de Mada- gascar (1), par sa taille plus faible, par son capuchon roux plus (1) Sharpe (1570), Proc. zool. Soc., p. 400. — (1871), ibid., p. 315, pl. 32. — Haril. (1877), Vog Madag., p. 343. ; OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 143 étendu. en arrière, sur la partie postérieure du cou, par ses .stries dorsales plus blanches et par conséquent plus nettes, et par sa queue noire mouchetée de blanc et non rousse ou brunâtre. Les deux sexes présentent à peu près les mêmes dimensions. Er Gabon: Mâle et femelle, types de l'espèce, donnés, en 1856, par M. Au- bry-Lecomte. 152. — PORZANA MARGINALIS. Porzana marginalis, Hartlaub (1857), Orn. W. Afr., p. 241. — Tacz. (1870), Journ. f. Ornith., p. 54 et 885 et (1871), Zbid., p. 61. Has. — Gabon et Sahara algérien (Biskra). Individu du Gabon, donné par M. Aubry-Lecomte, en 1856, et ayant servi de type à la description de M. Hartlaub. En ajoutant à la collection rapportée par M. Marche, de son voyage sur l'Ogôoué, les oiseaux qui existaient antérieurement dans les collections du Muséum, j'obtiens donc un total de 152 espèces, ou plutôt de 148, en laissant de côté quelques espèces dont l’origine n'est pas suffisamment établie. Mais ces 148 espèces ne représentent pas toute la faune ornithologique du Gabon. En parcourant les listes dressées par M. John Cassin d'après les collections recueillies, dans la même région, par le célèbre voya- geur P. Belloni du Chaillu, listes qui ont été publiées dans les Pro- ceedings de l'Académie des sciences naturelles de Philadelphie, je trouve en effet des espèces qui manquent encore dans les galeries du Muséum et d’autres, en beaucoup plus grand nombre, qui ne sont représentées, dans les collections de cet établissement, que par des spécimens ve nant d'autres régions de l'Afrique, du Sénégal, de la Côte-d'Or, d'Angola, etc. Parmi ces espèces, je citerai : 144 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Polyboroiïdes lypicus, Haliaëtus leucogaster (blagrus de Cas- sin), Spizaëlus coronalus, Urotriorchis macrurus, Baza cuculoïdes, Scotopelia Peli, Bubo leucostictus, Syrnium nuchale (Woodford de Cas- sin), Centropus Francisci, C. monachus, Indicator variegatus (maculatus de Cas- sin), Melignothes exilis, Hetærodus insignis, Campethera gabonensis, C. Caroli, C. nivosa, Dendropicus africanus, Parbstula subsulphurea, Tockus camurus, Buceros atralus, D ycanistes cylindricus, BP. fistulator, Halcyon dryas, Meropogon Breweri, Caprimulqus Fosser, Chaetura Sabinei, Psalidoprocne melbina, Atticora nitens, Hirundo cahirica, Parisoma plumbea (melanura de Cas- sin), Anthreptes Fraseri, Dryoscopus affinis, D. major, Andropadus curvirostris, A. latirostris, A. gracilirostris, Trichophorus calurus, Tr. simplex, Tr. chloronotus, Xenocichla syndactyla Criniger nolalus, Cr. tricolor, Trichiles serinus, Bæopogon indicator, Pyrrhurus pallescens, P. leucopleurus, Turdirostris fulvescens, Trochocercus nitens, Muscicapa grisola, Alseonax epulala, Erythrocerceus maccal, Terpsiphone tricolor (flaviventris de ? Cassin), Terps. rufiventris (Smithii de Cassin), Terps. nigriceps, Pias musicus, Artomyias fuliginosa, Campophaga nigra, Lobotus Temminckii, Graucalus azureus, Hypodes cinerea, Fraseria ocreala, Fr. cinerascens, Dicrurus modestus(coracinusde Cassin), D. atripennis, Cossypha poensis, Alethe castanea, Pralincola salax, Anthus sordidus (Gouldi de Cassin), Drymæca nævia, Dr. lateralis, Cisticola cursitans, Stiphrornis badiceps, St. erythrothorax, Camaroptera F'inschi, C. superciliaris, C. caniceps, Sylvietla virens, S. rufescens, Phyllopneuste umbrovirens, OISEAUX DE L'OGÔOUÉ Geocichla compsonota, Euprinodes schistaceus, Æ. rufogularis, FE. olivaceus, Macrosphenus flavicans, Ægithalus flavifrons, Fringillaria tahapizi, Ortygospiza atricollis, Estrelda atricapilla, Est. rubriventris, Pyrenestes coccineus, Malimbus nitens, M. scutalus, M. rubricollis (Sycobius malimbus de Cassin), Nigrita canicapilla, NN. luteifrons, N. personata, Hyphantornis chrysomelas (personalus de Cassin), Hyphantornis cincta, : 145 Numida plumifera, Phasidus niger, Francolinus squamatus, Peliperdix Lathami, Himantornis hiæmatopus, Podica senegalensis, Œdicnemus crepitans (senegalensis de Cassin ?) Glareola cinerea, Lobivanellus albiceps, Ægialitis pecuarius, Æ;. marginalus, Ardea goliath, Egretta flavirostris, Pubulcus ibis, Mycteria senegalensis, Leptoptilus erumenifer, Scopus umbrella, Tantalus ibis, Comatibis olivacea, Thresciornis æthiopica, Oriolus Barufli, Numenius phæopus, Columba unicincta, Rhynchæa capensis (orientalis de Cas- C. iriditorques, sin), Turtur semitorquatus (erythrophrys de| Slerna cantiaca, Cassin ?), St. caspia, Tympanistria bicolor, St. fluviatilis (senegalensis de Cassin), Chalcopelia puella, Neitapus auritus (madagascariensis de Ch. afra, Cassin), Ch. chalcospila, Dendrocyqna viduata, etc., etc. En joignant aux espèces mentionnées ci-dessus ou indiquées par M. J. Cassin, les formes nouvelles signalées par d’autres auteurs, et en tenant compte des types que des explorations ultérieures feront certainement découvrir, on peut, sans être taxé d’exagération, évaluer à 300, en chiffres ronds, les espèces qui constituent la faune ornitho- logique du Gabon. Il serait intéressant de rechercher comment ces 300 espèces se répartissent entre les différentes familles, ou, en d'autres termes, quels sont les groupes ornithologiques qui fournissent \ les plus forts contingents à la faune du Gabon; il serait intéressant NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, II. — 2° SÉRIE. 19 146 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM aussi de montrer quels sont les points de contact, les espèces com- munes ou alliées entre les faunes du Gabon et celles du Sénégal, de la Côte-d'Or, d’Angola, du Cap, de l’Abyssinie, etc. Mais de telles recherches dépasseraient les bornes que Je me suis tracées dans ce mémoire, et je me hasarderai d'autant moins à les entreprendre qu'un travail de ce genre a été fait, de main de maître, par M..le D° Hartlaub, qui, depuis de longues années, s'est consacré à l'étude des oiseaux de l'Afrique (1). Je me contenterai donc d'indiquer, en passant, quelques points dignes de remarque. Les 300 espèces du Gabon peuvent, approzimativement, être réparties de la mamière suivante : 1° Espèces propres au Gabon............... 90 20 — à l’Afrique occidentale... 145 3° Espèces communes à l'Afrique occidentale CHAMP TTIMELONENTAlE PEER ENE ETS 30 4° Espèces répandues sur la majeure partie du CONUNeNtAÎrICANe Lee Cr re 98 o° Espèces plus ou moins cosmopolites...... 4 300 D'un autre côté, d’après le D° Hartlaub, le nombre total des espèces d'oiseaux de l'Afrique occidentale serait de 758; mais ce chiffre peut être hardiment porté à 800, en tenant compte des décou- vertes récentes. Or, sur ces 800 espèces, 147 seulement, d'après M. Hartlaub, ou plutôt 160, d’après les recherches faites dans ces derniers temps, se trouveraient à la fois à l’est et à l’ouest de l’A- frique. Les espèces répandues à la fois des deux côtés du continent afri- . . 1 À cain entrent donc dans la proportion de Æ? ou de - dans la faune de 800 toute l'Afrique occidentale, c'est-à-dire de la région limitée au nord par la Sénégambie et au sud par le Benguéla, tandis qu'elles ne figu- (1) Ornithologie West-Africas (1857), introduction. OISEAUX DE L'OGÔOUÉ 447 30 1 : nn de e dans la faune du Gabon consi- rent que dans la proportion de dérée isolément. Dans l'introduction de son Ormithologie de l'Afrique occidentale, M. le D° G. Hartlaub a montré également quelle est la part affé- rente à chacun des grands groupes ornithologiques dans la faune de l'ouest de l'Afrique; mais, en raison des espèces assez nombreuses qui ont été découvertes depuis la publication de son ouvrage, les chiffres quil a donnés doivent être quelque peu modifiés, et le total de 800 espèces occidentales peut se décomposer approximativement de la manière suivante : RADACES RER Ne cbr 98 PASSE LEAUR EE AE Rem e ue t 418 Grimpeurs (et Perroquets)....... 79 COIDMPE AE Er. 20 CRIRACES RME ARRET MAUR Es 95 Courenrs ss haie terne se il Échasciers SR Lot 100 ÉAlnIpe des A Le ALES 800 De même le total des 300 espèces du Gabon peut se décom- poser en : RAPACESIN 2 etre RE il RASSERC ATEN MER A LEE mn 188 GPIDPEULS Eh EE LI COHOMHÉSRR MAT. Ex tree 10 CAIMACE SE ee in 6 COURENT ATEN AU 0 Échassierenet antenne, 36 Palmipédes ee 2 anse ado 800 Le nombre total des espèces du Gabon étant au nombre total eo BD ANS il est assez intéressant de constater que, pour chacun des grands des espèces de l'Afrique occidentale dans la proportion de 148 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM groupes ornithologiques, considérés isolément, à l'exception des Palmi- pèdes, il existe à peu près la même proportion. Je n'insisterai pas davantage sur ces considérations, et je terminerai cette étude en adressant mes vifs remerciements à M. le D° Günther qui à bien voulu m'autoriser, dans le voyage récent que j'ai fait en Angleterre, à étudier les types du Musée britannique, et à mon excellent ami R.-B. Sharpe, senior assistant du même établissement, qui m'a fourni les moyens de comparer et de déterminer quelques espèces douteuses de l’Afrique occidentale. Liste des principaux ouvrages consuités pour l'étude de la faune ornithologique du Gabon. 1° Swainson : The natural History of the Birds of Western Africa, London (1837), 2 vol. in-8& de la bibliothèque Vaturalist Library. 2 H.-E. Strickland : Notes on some Pirds from the River Gaboon in Western Africa, in Jardine, Contributions to Ornithologie (1850). | 3 John Cassin : Descriptions of new species of Birds from Western Africa ; Cataloque of Atirds collected Cape Lopez ; Catalogue of Birds collected on the River Muni; Catalogue of Birds collected on the Rivers Cama and Ogobai, by P. B. Du Chaïillu, in Proceedings of the Academie o Natural Sciences of Philadelphie (1855-1859) et Journal für Ornithologie (1859), traduction annotée par M. Heine. 4° D' G. Hartlaub : System der Ornithologie West Africas (1851). 5° D° O. Finsch et Dr G. Hartlaub : Vôgel Ost Africa’s in Deckens Reisen (1870). 6 R. Bowdler Sharpe : Birds from the Fantee Country, in Ibis (1869). 7° R. Bowdler Sharpe : Cataloque of African Birds (1871). 8 H.-T. Ussher : Oruitholog y of the Gold Coast, in Ibis (1874). 9 A. Bouvier : Cataloque géographique des oiseaux recueillis par MM. Marche el marquis de Compiègne (1875). 10° R.-B. Sharpe et À Bouvier : Études d'ornithologie africaine, in Bulletin de la Société zoologique de’ France (1876, 1877). 11° Barboza du Bocage : Ornithologie d'Angola (1871). NOTE SUR UNE PETITE COLLECTION D'OISEAUX PROVENANT DES ILES LOSS (AFRIQUE OCCIDENTALE) __ Les îles Loss, situées en face de la côte de Sierra-Leone, par 9° 1/2 de lat. N. et 4° de long. E, n’ont jamais été explorées jusqu'ici au point de vue de l’histoire naturelle, ou du moins leur population ornitho- logique n’a point été l’objet d’un travail spécial. Aussi aïje saisi avec empressement l'occasion qui m'était offerte d'étudier une collection d'oiseaux qui provenait de cette localité et dont une partie a été acquise par le Muséum d'histoire naturelle. La plupart de ces oiseaux appartien- nent, comme il était facile de le prévoir, à des espèces sénégambiennes, mais parmi eux jai eu le plaisir de rencontrer, comme je le dirai tout à l'heure, un magnifique Merle bronzé appartenant à une espèce et même à un genre complètement nouveau. 1. — PSITTACUS SENEGALUS. Psittacula senegalensis, Briss. (1760), Ornith., t. IV, p. 400, pl. 24, fig. 2. Psitiacus senegalus, L. (1166), S. N., t. I, p. 149. Le Perroquet à tête grise, Buff. (1710), PI. Enl., 288. Psitiacus senegalus, Gm. (1788), S. N., t. I, p. 347. Le Perroquet à téle grise, et var., Levail. (1801-5), Perrogq., pl. 116, 117 et 118. Psittacus senegalus, Vieill. et Bonnat. (1823), Encycl. Méth., T. II, p. 1868. Psittacus senegalensis, Swains. (1837), B. W. Afr., t. Il, p. 176. Poiocephalus senegalus, Bp. (1850), Consp. av., t. 1, p. 5. — Hartl. (1854), Journ. f. Ornith., p. 194. Psittacus (Phæœocephalus) senegalus, Hart]. (1857), Orn. W. Afr., p. 168. Psiltacus senegalus, Schleg. (1864), Mus. des P. B., Psittac., p. 69. Pionias senegalus, Finsch (1868), Papagq., t. II, p. 489. Psittacus senegalus, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 19, ne 171. — Ussh. (1874), Ibis, p. 56. — Schleg. (1874), Mus. des P. B., Psitiac., Rév., p. 9. Poiocephalus senegalus, Bouv. (1875), Cat. Marche, p. 28. 150 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Has. — Sénégambie, îles Loss, Côte-d'Or, bords du Niger, et Gabon. Individu des îles Loss, semblable à ceux du Sénégal qui font partie de la collection du Muséum et dont quelques-uns ont vécu à la Ménagerie. 2. — CAMPETHERA PUNCTULIGERA. Picus punctatus, Cuv. (Mus. de Paris). — Val. (1826), Dict. des Sc. Nat. t. XL, p. 171 (nec Vieill.). Picus punctuligerus, Wagl. (1827), Sysé. av., n° 36 et (1829), Isis, p. 512. Dindromus punctatus, Sw. (1837), B. W. Afr., t. Il, p. 163. Dendrobates punctuligerus, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 123. Dendromus punctuligerus, Bp. (1854), Consp. Voluer. Zyq., n° 124. Chrysopicus punctuligerus, Malh. (1862), Monogr. Pic., t. IH, p. 164 et pl. 92, fig. 4,5, 6: Campethera punctata, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 17, n° 150. Has. — Sénégambie et les îles Loss. Un mdividu des iles Loss, complètement semblable au type du Musée de Paris qui vient de la Sénégambie. 8. — POGONIORHYNCHUS DUBIUS. Le Barbican des côtes de Barbarie, Buff, (1770), P1. En1. 602. Bucco dubius, Gm. (1788), S. N., t. IL p.409. Le Barbican, Levaill. (1806), Barbus, pl. 19. Pogouia er ylthromela, Vieill. (1816), Nouv. Dict. d'H. N., t. IL, p. 286 et (1825), Gal. Ois., pl. 32. Pogonias major (Cuv.), Less. (1831), Trait. d'Orn., p. 199. Pogonias sulcirostris, Swains. (18317), B. W. Afr., t. I, p. 166. Pogonias dubius, Hartl. (1857), Orn. N. Afr., p. 169. Pogoniorhynchus dubius, von Heugl. (1869), Ornith. N. O. Afr., p.152. — C.-H. et G.-F. Marshall (1870), Monogr. Capit., part. 2, p. 7 et pl. — Sharpe (HOT CEA TR ED ND lb MES Has. — Sénégambie et N.-0. de l'Afrique (???) OISEAUX DES ILES LOSS 151 Individu des iles Loss, semblable aux spécimens de la collection du Muséum qui proviennent du Sénégal. 4. —— CORYTHAIX PERSA. (Voyez, pour la synonymie et la distribution géographique de cette espèce, mon catalogue des oiseaux de l’Ogôoué.) Individu des îles Loss, semblable aux spécimens du Gabon. D. — HALCYON MALIMBICA. ( Voyez, pour la synonymie et l'habitat de cette espèce, mon catalogue des oiseaux de l’'Ogôoué.) Individu des îles Loss, identique aux spécimens du Sénégal. G. — MEROPS NUBICUS. Le Guépier de Nubie, Buff. (1710), PI. Enl. 649. Merops nubicus, Gm. (1788), S. N., t. I, p. 464. Merops cœruleocephalus, Lath. (1790), {nd. Orn., t. I, p. 274. Le Guépier rose à tête bleue, Levaill. (1807), Promér. et Guép., t. II, p. 24 et pl. à. Merops nubicus, Vieïll. (1823), Encycl. Méthod., t. I, p. 275. — Less. (1831), Trait. dOrnith., p.231. Merops cœruleocephalus, Rüpp. (1835), Neue Wirbelth., Vôq., p.72. Merops nubicus, Bp. 11850), Consp. av., t. 1, p. 161. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 41. — Lay. (1867), B. S. Afr., p. 69. — Finsch et Hartl. (1870), Vôg. Ost Afr., p. 182. — Sharpe (1871), Cat: Afr. B., p. 8, n° 28. — Boc. (1877), Ornith. d'Angola, p. 90. Has. — Le Guêpier de Nubie habite, non seulement comme son nom semblerait l'indiquer, la Nubie et les contrées voisines de l'Afrique orientale, telles que : le Sennaar, le Kordofan, l'Abyssinie, la région du Nil Blanc et du Nil Bleu, et les parages de Zanzibar, mais encore sur la côte occidentale, la Sénégambie, les îles Loos, etc. Individu des iles Loss, absolument semblable à des spécimens pro- venant de l'Afrique orientale (Bagamoyo). 152 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 7. — ANTHREPTES LONGUEMARII. Cinnyris Longuemarii, Less. (1831), III. de Zool., pl. 23 et Bull. Sc. Nat., t. XXV, p. 242. Anthreptes leucosoma, Swains. (1837), B. W. Afr., t. II, p. 146, pl. 17. Cinnyricinclus leucosoma, Less. (1840), Rev. Zool.,p. 272. — Reichenb. (1850), Handh. spec. Orn. Icon. Av., Scansor., p. 805 et pl. 588, fig. 3993 et 3994. Anthreples Longuemarü, Bp. (1850), Consp. av., t. I, p. 409. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p.58. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 41, n° 386. Has. — Sénégambie, îles Loss et bords du Niger. Individu des îles Loss, semblable à des spécimens de l’ancienne collection J. Verreaux, venant des bords de la Casamance. 8. — PRIONOPS PLUMATUS. Le Geoffroy, Levaillant (1799), Ois. d'Afrique, pls. 80 et 81. Lanius plumatus, Shaw (1800-96), Gen. Zool., t. VIIL, p. 2. Prionops Geoffroyi, Vieill. et Bonnat (1823), £ncycl. Méth., t. 1], p. 754. Prionops plumatus, Swains. (1837), B. W. Afr., t. I, p. 246, pl. 26. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 107. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 49, n° 469, Has. — Sénégambie, Guinée, îles Loss et Gabon? Individu des iles Loss, semblable aux spécimens de la Sénégambie. 9. — LANIARIUS BARBARUS. Lanius barbarus, L. (1766), S. N., t. I, p. 137. La Pie-Grièche du Sénégal, Buff. (1710), P1. Enl., 56. Le Gonolek, mâle, Levaill. (1799), Ois. d’Afr., t. II, pl. 69. Laniarius barbarus, Vieill. et Bonnat. (1823), Encycl. Méth., t. II, p. 159. Malaconotus barbarus, Swains. (1837), B. W. Afr., t. I, p. 243, pl. 24. Laniarius barbarus, Bp. (1850), Consp. av., t. 1, p. 859. — Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 107. — Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 48, n° 458. OISEAUX DES ÎLES LOSS 153 Has. — Sénégambie et Fanti (Côte-d'Or). — Dans cette espèce, d'après une note manuscrite de feu J. Verreaux, l'iris est d'un gris violacé. Individu des îles Loss, semblable à des spécimens de la Sénégambie. A0. — LANIUS SMITH. Collurio Smithii, Fras. (1843), Proc. Zool. Soc., p. 16. Lanius Smithii, J. et E. Verr. (1851), Rev. et Mag. de Zool., p. 312. Fiscus Smithi, Bp. (1858), Monogr. Lan., in Rev. et Mag. de Zool., p. 434. — _ J.et E. Verr. (1855), Rev. et Mag. de Zool., p. 103. Collurio Smith, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 103. — Monteiro (1862), Jus, p. 337. Lanius Smithii, Sharpe (1871), Cat. Afr. B., p. 50, n° 478. — Shelley et Buckley (812), Tbis,1p..288%—> Sharpe (1818), Proc. Zool. Soc:, p. 111: — Ussh. (1874), Ibis, p. 64. Fiscus Smithii, Boc. (1871), Ornith. d'Angola, p. 216. Has. — Côte-d'Or, Fanti, pays des Achantis, Gabon et Congo Jusqu'au fleuve Quanza. Individu des iles Loss, semblable à un spécimen provenant de Fanti (Côte-d'Or). 11. — HIRUNDO, SENEGALENSIS. Hirundo senegalensis, L. (1766), S. N., t. I, p. 845. L’Hirondelle à ventre roux du Sénégal, Buff. (1710), PI. Enl., 810. Hirundo senegalensis, Swains. (1887), B. W. Afr., t. Il, p. 72, pl. 6. Cecropis senegalensis, Rüpp. (1845), Syst. Ueb., p. 22. — Bp. (1850), Consp. av, t.I, p.339. — Von Heugl. (1856), Syst. Ueb., p. 16. Hirundo senegalensis, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p.27. — Sharpe (1870), Proc. Zool. Soc., p. 816. — Sharpe et Bouv. (1876), Bull. Soc. Zool. Fr., t. I, p. 37. — Boc. (1871), Ornith. d’'Angola, p. 182. Has. — À l’ouest du Sénégal au Congo, à l’est, d'après Heuglin, jusqu'au 14° degré de lat. N. Au sud du Congo, l'Hirondelle du Sénégal est remplacée par l'Hirondelle de Monteiro (4. Monteiri, Hartl.) (1). (1) Hartlaub (1862), Zbis, p. 340, pl. 11. — Sharpe (1870), Proc. zool. Soc., p. 316. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, Il. — 2° SÉRIE. 20 154 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Individu des iles Loss, semblable aux spécimens du Sénégal. 12, — MALIMBUS NITENS. Sycobius nitens, G.-R. Gray (1842), Zool. Misc. t. I, p. 7, et (1844), Gen. of B., t. Il, p.352, pl. 87. Ploceus nitens, Bp. (1850), Consp. av.,t. I, p. 439. Malimbus nitens, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 133. Ploceus nitens, Sharpe (1869), Zbis, p. 192, et (1871), Cat. Afr. B., p. 60, n° 571. — Shelley et Buckley (1872), Zhis, p. 289. — Ussh. (1874), Zbis, p. 68. — D.-G. Elliot (1876), bis, p. 463. Has. — Sierra-Leone et iles Loss, Côte-d'Or, Fanti, Côte de Calabar et Gabon. Individu semblable à ceux qui ont été rapportés du cap des Palmes par M. Laurein. 13. — LAMPROCOLIUS CHALCURUS. Lamprotornis chalcurus, À. von Nordman (1835), Ærm. Reis., Atl., p. 8. Lamprotornis cyanotis, Swains. (1837), B. W. Afr., t. I, p. 146. Juida cyanotis, Gr. (1844), Gen. of B., t. II, p. 327. Lamprocolius cyanotis, Bp. (1850), Consp, av.,t.I, p. 415. Lamprocolius chalcurus, Hartl. (1857), Orn. W. Afr., p. 118. — Puch. (1858), Rev. et Mag. de Zool., p. 252 (excel. syn.). Lamprocolius cyanotis, Hartl. (1859), Journ. f. Ornith., p.17. Lamprocolius chalcurus, von Heugl. (1869-74), N. O. Afr., t. I, p. 518. — Hartl. (1874), Abhandl. Naturwiss. Ver. Brem., t. IV, part. 2, p. 959. Has. — Sénégambie et îles Loss. Individu des iles Loss, se rapportant parfaitement à la description prise par M. le D° G. Hartlaub sur des spécimens de la Sénégambie. D’après une note manuscrite de feu J. Verreaux l'iris, dans cette espèce, est rouge cerise chez les individus adulte, jaune chez ceux d'âge moyen, et noir chez les Jeunes. OISEAUX DES ÎLES LOSS 155 14. — coccvcouus 1rIS (PI. 7, fig. { et 2). Lamprocolius (Coccycolius) iris, Oustalet (déc. 1878), Bull. Assoc. Scient. Fr., n° 9580. Coccycolius iris, Oust. (1878), Bull. Soc. Philom., 1° série, t. 1 n22, p.84 Diagn. — Lamprocolius splendide aureo-viridinitens, gens, regione paro- tica et abdomine purpureis, rostro elongato, culmine leviter mncurvato, pedibusque brevibus migris; chrysococcygis figura, sed statura paulo maore. Long. tot ..... ue ee 0,210 NE cn nee due CREME UE D OS EC 0,085 PROS DPI) een ce 0,018 So named .... 0,023 Parties supérieures du corps, y compris le dessus des ailes et de la queue, gorge, poitrine et sous-caudales d'un vert doré éclatant; joues, régions parotiques et abdomen d'un beau violet pourpre; face imférieure des ailes et de la queue d'un brun noirâtre; couvertures inférieures des ailes vertes, bordées de bleu pourpré; bec et pattes noirs. Bec un peu plus étroit et plus long relativement à la tête que chez les autres Lamprotornithidés, front moins relevé, plus fuyant, pattes un peu plus courtes, plumage d'un éclat admirable, rappelant celui de certains Coucous dorés (mâle adulte). Chez le jeune la teinte métallique, sur les parties supérieures, est beaucoup moins vive et, sur les parties inférieures, fait presque entiè- rement défaut, étant remplacée par une teinte brunâtre, depuis le menton jusqu'aux sous-caudales; 11 n'y à pas non plus trace de teinte pourprée sur la région parotique mi sur l'abdomen. En plaçant ces Merles bronzés dans un genre particulier, sous le nom de Coccycolius, j'ai voulu indiquer les analogies qu'ils présentent, non pas, bien entendu, dans la structure des pattes, mais dans la livrée et la forme du corps, avec certains Coucous africains. Has. — Iles Loss. 156 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Plusieurs spécimens en livrée d’adulte, en livrée de passage, ou dans le plumage du jeune âge. 15. — coLuMBA LiviA, var. Schimperi? Golumba livia, Rüppell (1845), Syst. Ueb., p. 100. — Hartl. (1857), Orn., W. Afr., p. 193 (excel. syn.). Colomba Schimperi, Bp. (1857), Consp. ave, t. II, p. 48. Has. — Abyssinie et îles Loss. Un spécimen des îles Loss m'a paru se rapporter à cette variété, plutôt qu'à toute autre race de notre Colombe Bizet. OBSERVATIONS DE TEMPÉRATURE FAITES AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE PENDANT LES ANNÉES MÉTÉOROLOGIQUES 1875-1877 AVEC LES THERMOMÈTRES ÉLECTRIQUES PLACÉS SOUS LE SOL DEPUIS LA SURFACE JUSQU A 30 MÈTRES DE PROFONDEUR AINSI QUE DANS L'AIR AU NORD ET A 20 MÈTRES AU-DESSUS DU SOL PAR MM. BECQUEREL & EDMOND BECQUEREL (Extrait des Mémoires présentés à l’Académie des sciences dans les séances du 13 et du 27 mars 1876, 19 mars 1877 et 20 mai 1878.) L. — 1875. Nous avons établi au Muséum, depuis 1863, une série d'appareils thermo-électriques donnant très exactement la température chaque jour et cela au-dessus du sol jusqu'à 20 mètres, puis au-dessous, d’une part, dans la partie supérieure du sol de 0,05 à 1 mètre, d'autre part depuis 1 mètre jusqu'à 36 mètres de 5 mètres en 5 mètres. Dans les parties supérieures du sol les observations ont lieu plusieurs fois par jour afin de comparer les changements de température qui se produisent avec ceux de l'atmosphère; dans les parties inférieures où les variations diurnes ne sont plus sensibles, cela n’est pas nécessaire. Les observations sous terre se font au moyen d’un câble thermo- électrique composé de sept circuits différents dont les soudures sont placées chacune de 5 en 5 mètres pénétrant dans un puits foré, la première est à 6 mètres, la dernière à 36 mètres. Un autre cäble séparé donne la température à 1 mètre de profondeur. Les fils se trouvent garantis de 158 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM l’action de l’eau et des corps voisins, comme on l’a fait connaître antérieu- rement; la méthode d'observation dite par compensation, due à l'un de nous, à été également décrite (1). Les tableaux des observations de l’année météorologique 1875 (commençant au 1” décembre 1874 pour se terminer au 1” décem- bre 1875), donnent les températures de chaque jour à 1 mètre, et mensuelle à partir de 6 mètres, telles que se font les lectures du thermomètre; mais le zéro se maintenant depuis 3 ans à 0",13, 1l est nécessaire de faire subir cette correction aux nombres indiqués. Cette correction est faite du reste dans les tableaux suivants où se trouvent seulement les moyennes des saisons trimestrielles ainsi que les moyennes annuelles pendant 10 ans. TEMPÉRATURE MOYENNE EN 1875. HIVER. PRINTEMPS. ÉTÉ. AUTOMNE. Déc. Janv. Fév. | Mars. Avril. Mai. | Juin. Juill. Août. | Sept. Oct. Nov. PROFONDEUR. = = =" => 19 19 19 KW => = > 4 2 2 42 2 2 2 2 2 > = On reconnait, d’après les tableaux qui sont publiés dans le mémoire, et qui ne sont pas rapportés iä, qu'à 1 mètre de profondeur la variation de température de l'hiver à l'automne a été environ de 7 degrés; à 6 mètres, la température la plus basse s’est trouvée au printemps et elle n'a été inférieure à celle de l'automne que de 1°,67; (1) M. Becquerel, Mémoire de NAcadémie, t. XXXII, XXXVIII et XL; Comptes rendus, t. LXXX, p. 778 et t. LXXXII, p. 387, elc. - TEMPÉRATURE DU SOL 159 au delà, les variations atteignent à peine + de degré; le tableau précédent, montre qu'à 31 mètres la température n'a varié que de 0",04, proba- blement en raison du motif qui sera indiqué ci-après; à 36 mètres, la température est restée constante. Si les terrains dans lesquels sont fixés les appareils étaient par- faitement homogènes, les changements dans la température se feraient avec régularité, et les variations diurnes n'étant plus sensibles à partir de 1 mètre, les différences entre les moyennes extrêmes de chaque couche iraient en diminuant d'une manière régulière, à mesure que la profondeur augmenterait, de sorte que ces différences diminueraient en progression géométrique quand la profondeur augmenterait en progrès- sion arithmétique; en outre, à partir de 8 ou 10 mètres, les variations seraient inverses de celle de la surface, et la température serait plus élevée en hiver et moins élevée en été; mais il faut remarquer que les effets calorifiques dépendent non seulement des variations de tem- pérature à la surfacé du sol, dues aux changements des saisons et à l'état du sol lui-même, comme on le verra plus loin, mais encore de la conductbilité des différentes couches de terrains et de l'infiltration des eaux pluviales et souterraines qui viennent modifier la température des couches qu'elles traversent. Tel est le cas qui se présente 1c1 : jusqu à 12 mètres, les appareils sont dans une terre sableuse de remblai à partir de laquelle, jusqu'à 15 mètres, il y à une couche de marne d'un peu plus de 2 mètres d'épaisseur; puis vient une couche de calcaire allant jusqu'à 24 mètres, où commence l'argile plastique, de sorte que les trois dernières sou- dures sont, la première (à 26 mètres) près de la partie supérieure de l'argile plastique, et les deux autres (à 31 et 36 mètres) en plein dans cette même couche. Or, à 15 ou 16 mètres, et de 24 à 26 mètres, à la partie supérieure des deux couches d'argile, se trouvent deux nappes d'eau souterraines qui se dirigent vers la Seine, la seconde étant plus puissante que la première, et qui doivent modifier les effets calorifiques. Aussi, jusqu'à 11 mètres, dans nos expériences, les variations de tem- 160 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM pérature se font avec régularité comme dans un sol homogène, et le maximum a lieu en hiver et le minimum en été; mais à 16 et à 26 mètres, où se trouvent les nappes aquifères, les variations se font en sens contraire de celles à 11 mètres et de même qu'à la surface du sol, c'est-à-dire que le maximum de température à lieu en été et le minimum en hiver; cet effet a lieu surtout à la partie supérieure de l'argile plas- tique, à 26 mètres sous le sol du Muséum, où se trouve la plus forte nappe d'eau, et la variation de température atteint À degré; entre les deux nappes, à 21 mètres, la température est restée sensiblement constante; au delà, à 36 mètres, c'est-à-dire à 12 mètres dans l'argile plastique, elle n'a pas varié non plus. On comprend dès lors que, la température annuelle moyenne à l'air libre n'étant pas la même, les changements dus à linfiltration des eaux doivent apporter également une légère différence dans les tempé- ratures annuelles moyennes des couches de terrains. C'est en effet ce qui à lieu pour quelques-unes des couches étudiées; pour le recon- naître, nous avons réuni en tableau le résumé des opérations faites au Muséum avec les mêmes.appareils depuis 1863 ; il ny à eu qu'une interruption pendant quelques-uns des mois de 1870 et de 1871; on a alors dix années complètes qui conduisent au tableau suivant pour les moyennes annuelles TEMPÉRATURE DU SOL 161 e- LE ‘ a TEMPERATURE MOYENNE ANNUELLE*. SMS & EE ÉÉE = 1864.11865.11866.11867.|1868.11869.11872.11873.11874.11875.| = # 100.64|10°.56|100.92/110 .9251490 .014|14° .99/110.32|140 .87|110.83|100.70| 140 .31|Terre sablonneuse de remblai. 12 .05111 .57|11 .78|11 .83|11 .76112 .30111 .76112 .95112 .17|11 .88l11 .94 Id. 19 .19/11 .55|11 .63[14 .85/12 .02112 .17112 .02/12 .18|12 .06|11 .93|11 .96|Marne. 42 .09/11 .68111 .63|11 .86|12 .024112 .00|12 .20|12 .30/12 .20112 .11142 .01[A 15m nappe aqui- fère. Calcaire. 12 .15112 .03|11 .88|11 .92112 .00]12 .02112 .21112 .29/19 .98|12 .13]12 .09|Calcaire. 12 .36142 .37112 .26112 .22112 .98|12 .291149 .37112 .61|12 .47|12 .44]19 .37|A2Amargile plasti- que, nappe aquif. 12 .38|12 .31112 .30|12 .26112 .23|12 .28|12 .29112 .34119 .36112 .35|12 .31|Argile plastique. 19 .50112 .45112 .40112 .40|12 .38|12 .39112 .39/12 .40112 .46112 .47112 .42 Id. * Les températures sont corrigées de la variation du zéro du thermomètre. On reconnait que les températures moyennes annuelles de ces dix années vont en croissant régulièrement à partir de 1 mètre jusqu à 36 mètres, très sensiblement en raison de 1 degré par 30 ou 31 mètres de différence de niveau, sauf en ce qui concerne la soudure à 26 mètres; l'anomalie observée à 16 mètres disparait done à peu près dans la moyenne de dix années, mais la perturbation due à la plus forte nappe aquifère, à 26 mètres, subsiste encore et donne un léger excès de température de quelques centièmes de degré au-dessus de la tempé- rature qui serait donnée si l'accroissement était régulier à toutes les profondeurs. Quant à la température à 36 mètres, elle est constante depuis plusieurs années et égale à 12°,42; et les très faibles différences que l’on peut remarquer d'une année à l’autre, surtout au moment où l'on a installé les appareils, en 1863, peuvent provenir des détermi- nations expérimentales elles-mêmes. Ce tableau montre encore que l'influence des températures élevées de l'atmosphère, dans ces dernières années, s’est fait sentir jusqu'à la profondeur de 1 mètre, car on trouve à ce niveau, en 1868 et 1869, puis en 1873 et 1874, des tempéra- NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, IL. — 2° série. 21 162 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM pératures moyennes annuelles supérieures à la moyenne générale. On voit avec quelle précision l'on peut, à l’aide de cette méthode, déterminer les températures dans des points éloignés des observateurs; nous n'avons pu opérer, bien entendu, que dans les terrains qui sont à proximité du laboratoire de physique du Muséum; mais les appareils, installés d'une manière permanente, donnent très exactement la marche diurne mensuelle et annuelle de la température dans ces différentes couches et, d’après les résultats obtenus, on peut comprendre combien il serait important pour la physique terrestre d'appliquer ce procédé à l'étude de la répartition de la chaleur et des variations de la tem- pérature pouvant dépendre des causes atmosphériques ou autres, dans les roches et les terrains de diverses natures, car on arriverait à con- naître comment l'équilibre calorifique s'établit entre l’action solaire et celle des couches profondes de la terre. Les tableaux relatifs aux observations de température dans l'ar, au nord, ou en haut d’un mât à 20 mètres au-dessus du sol n’offrent rien de particulier sur ce qui à été observé dans les années antérieures, si ce n'est que la température, à une certaine hauteur a été en moyenne, au Muséum, un peu plus élevée que la moyenne des maxima et des minima, au nord. La moyenne annuelle des maxima et des minima au nord ayant été de 11°,02, on a eu : TEMPÉRATURE MOYENNE ANNUELLE. En haut du mât. Au nord. Différence. (27 8°.71 Uo.53 10 .97 11.25 0 .28 14 16 14.50 0 .84 Du reste, le mémoire complet publié dans les mémoires de l’Acadé- mie, renferme les tableaux détaillés de ces observations. Les observations sous le sol, depuis 0",05 jusqu'à 0",60, suivant que la surface est gazonnée et entourée de végétaux à quelque distance ou dénudée et sablonneuse, donnent lieu à des conclusions intéressantes TEMPÉRATURE DU SOL 163 qui viennent confirmer celles que nous avons présentées l'année der- nière. 12 tableaux d'observations donnent les températures à ces dif- férentes profondeurs tous les jours de chaque mois, le matin à 6 heures, et le soir à 3 heures; nous en avons déduit les moyennes mensuelles renfermées dans le tableau ci-après. Les températures sont corrigées de la variation du zéro du thermomètre à mercure placé au milieu de l'appareil thermo-électrique. ARCHIVES DU MUSÉUM NOUVELLES al (ce) — Ep CEE ML LL LME ELLES Ç;çÇçxXxxxÇ; €c° 0 6° 0 86° 0 90° 0 £0° 0— 66° Oh | 8L° OH | GL Ok | IG6° OF | GF° Fr GG Il GE 17 D OF HE LG 01 60° FE QU 90° & c6° } 08° } ©L° } L8' 8 76° 9 92 9 U£° 9 61° 9 10° OF | 00° 6 19° 8 VAE) G8' L 1° & 87° & 09° &G 6 G 16° G 15° G | €8° OF | SG O1 €6° 6 YL° 6 9° YF 16" 61 G8° GE | L&° GF | S0° € OFF 81°} 16 0 90 %c 0 %S LI | 66° LE | £G° LI CP LT INCON LT Y9" SF IG" 8F | 7}° 87 G6G° LI LS" LY 61° 0 6° 0 £1° 0 06° O—| &y° 0— 66° GE | LL' GE | 06° GF | 96° 06 | EL 06 8%" GE L &6° 6 | 60° 0G | 97° 0 | 06° 0G Sr 0 70° 0 €0' 0 CC et PRES TN mm LGWPLIN|S79 RIT LS" 81 | S6° GI | £8° Gr GI 87 À 89° KE | 68° 8E | FF° GT 8° GE 66° O—| 00° 1—| GG 0] Gl° 1—| 97 1— GG Ly | S8° 8E | SE GF | 9L° GE | 9F° 08 66: 97 | 8° LH 1G° 81 | 79° 81 | 00° GI CONTES RO TE | | SOS) RCE 6° Yk | 9E° 9F | 89° 97 | £7° LI | €O0' 8F 6G° y | OL' #1 | Gc° SI | SL' GYF | Yo: 97 rl eo re lon 8 €7' 6 GOM6G 86° OF | 00 FH 1S° L Ir 8 £v° 8 YL° 8 OF° G 68° O—| S£' 0—| 66° 0—| LG O—| 8x 0— 89° 7 Y 96 7 LERNr JG 5° y GuuY €c° 7 05° 7 85° y Lx 0 69° 0 9L° 0 19° 0 97° 0 £9° &G l LYS ) 0 16 0 01° & 61° & €6 F7 9 YF LE F _£0° 0— 7% 0 9£° 0 £1° 0 60 07 F° £ £L° G 19° & 08° & 8£° £ L6 G YL° G YL° G 80° } 1% LH L£° F 8£° F7 LG Y 98° G YG G 96° } 97° 1 C6 "aq LG'oy L3 06 £6'0€ #0 06 090 0£ «0 O0 Olu0 SOwu0 = + AATHNSNAN ANNAAON AUNLVAHANAL £c 0 6£° 0 £0° 0 00° =] 81° G6° O1 | 89° OF | 10 11 | &G° Gh | G7' £&k CG LP | LO' IV | #0 FE | Go I | 9° Fr 6°} 9° & 8L 1] (an LGù y 8 IL" 9 69° 9 GO 9 69° 9 L6° G L6° 8 Ly° & YV' 8 96 L € G 8° G LE G LS %0° I 81° GE | 99° OL | 17° OH | 68° Oh | SG Fr 16° + | YG° 61 | 8L° ch | 07° GG | 98° ch 10° } 00° 1 JS) &b° O—| 10 YS° LI | %G° LI | LS° LE | LO' 6F | &£° 0G 19° SF | 76° 81 | 80° 8} | SF° 81 | 76° 7 G 0 06° 0 6€: O0=| 50° c—| 01° LG 61 | 60° GE | SE 06 | #7! cc | 7h 7G Sy: G | 68° GE | 96° GE D 07° 0G | 0° 16 %8° O=| 70° 0 9° 0=| 9h | 66 = LG: 81 | LS 8k | 77° GP | GS' IG | 66° £a 6° 8 | 19° 8k | c8° 81 | £ÿ° Gr | O7 0% 86° O—| 76° O=| sg 1—| 1° E—| 9x &— 16 Ly | 89° 8h | £9° GF | 68° GG | £0° %G 66" 9F | %L° LI | FE Sr | OF° GP À LT 0% 66 |. 1%, In SOù ext 16" £=| 960 = 06° %+ | 00° 91 | 0G° ZY | #F° 08 19° Gr | 66° y+ | QF° Gr | £c' 97 LS ROIS RG TLC 89 8 1 6 GI° OF | 78° Gr | GE Sr LT 0 8 9€" 8 £r° G 9 01 CO) CO 1 2 mn LC 69° 7 Yv à GLS # 6° & LG L 66° LHeny 06 7 LL EL" y 8» O0 86° 0 99° 0 6€° 0 1 0 h° G 1G } £G° k JG HE Ci 60° & Gr & 68° } 09 y G7° 60° 0 LG’ 0 6G 0 60 0=| £&& 0 y & CL & 19° & LH" G 86° & LL CG & 06° & *L° G d 80 } ROZ 19° 1 6% TI OF Gour 68° G 1G G YS° } 09 F 66 of SG'o7 &3:' 06 66'06 90: 06 en 090 0Eu0 0Zu0 Olu0 S0w0 %c 0 V£° O0 €L° 0 Gl' } PLET 66° OP | 68° OP | £7° OÙ | L6° G 3° 8 60° VE | OS FE | 9F° DE | 69° OF | €S° O7 } 98° SO: G 11° G LV G 67° à LY L 19: 9 60° 9 LGS & %0° OF | £0° 6 19) 8 71° 8 YLS L LI G 57° G ER G 16 € 8 £ 66° GI | 68° Op | 60° O1 || 0° 6 SG 8 Of" yr | Le' €7 D cG' ch | 6 Gr D EN F7 (AU 6e [ 06° 1 10° & a %G° LI | S7° Ly | G8° 9 | 8L° SF | 06° #1 L9: 8E | YL° 81 | GH° &F | 8° LI | 07° ZI 91° 0 60° 0 79° 0 %9 9 & 16° GE | F6° GE | S7° GP | LG! 81 | 06 LE Lys Gr | 00° 0G | 60° 08 D 16° 6F | 96° 61 YV° 0 €0 0 SN) (1) 89° 66 & 96° LY | 1L° 8h | GG 84 | IV° LT | 9v° 97 Or‘ 81 | 72° 81 | SG" 8F | GL° 81 | ©Y° 87 ————————————————— 66° 0—| L6' Q0=| &G° N—| 68° 0 1G° EH &6° LI | cG' 8} | GG: 8k | 65° LI | 6G° 91 £6° 91 CG LE | 08° 87 | 81° RE | 08° LI ELU EU IE AU VERSER LE ER BE MN NOTE RM SEEN LOT ©b y} 18° 9r | G6° KI IL° #y | 96° £k Le" @7 | 08° #7 | 60° &r | 90: GE | 66° fr IH OPTION 0 0 LOT t9° 8 9° G Y1° 6 16° L L8" 9 TG 6h à 67° R YS' 8 70° 8 EU Can IE ROLE RP OU NEO ER, GE 0—| 87° 0] GI 0—| & 0 8L° Q 197 99° 7 86° 7 69° & Y0° & RG" 7 £c° 7 96° 7 0° 7 G3° & 9% 0 89° 0 9$° 0 £8° 0 08 0 I" IF FH 89° 0 Y%° 0 61° G LA y IG y G 1 1G 0 36" 0 9$° 0 66° & SLI G 16 & VC 16° & LG & 80° I 1° + 9° } SG: } DSRT 8° 7 88° G LG" &G L0' & LE T 98° oQ 6G'07 16°0£ Ge "ot G0 0€ 09w0 AT) OTu0 Olw0 S0wu0 EE EE UIOS AG SAIAAN £ V ATTIANSNAN ANNAXON HUNLVUAANAL NILYA NG SANAHN 9 V AATHASNAN ANNAAON AUNLVATANEL 1 # LOUP} ° * * QUUOZES ]0S (ouuokou) 2Juuy * * 99U949}JIQ CL8} : * + Opnu?p [OS "+ + ouuoze# JoQ À 2IAUOAON EN NORME OS ne ! 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À 3 heures, de mars en septembre, c'est-à-dire au printemps et en été, c’est l'inverse qui a lieu, et l’action solaire sur le sol sablonneux donne à celui-ci un excès de température variant de 2 à 5°, suivant les mois, sur la température observée sous le sol gazonné; de septembre à février (en automne et en hiver), le refroidissement du sol dénudé est plus grand, et sa température est plus basse de 1° à 1°,5 que celle du sol gazonné. En moyenne annuelle, à 3 heures, la température du sol gazonné est plus basse de 1°,78 que celle du sol dénudé. Si l'on prend la moyenne diurne annuelle, ces excès de température se compensent et à cette profondeur de > centimètres, la moyenne annuelle sous les deux sols est sensiblement la même, et à très peu près égale à celle de l'air au nord. À la profondeur de 10 centimètres, on observe à 6 heures et à 3 heures des effets analogues à ceux qui ont lieu à 5 centimètres, si ce n'est que les différences de température entre les deux sols sont moindres, ce qui est facile à comprendre en raison du temps que met la chaleur à pénétrer par voie de conductibilité au travers d’une épaisseur double. Aussi, à 6 heures du matin la moyenne annuelle sous le sol gazonné est de 1°,2 plus élevée . que sous le sol dénudé, au lieu de l'être de 1°,71 comme à 3 centimètres, et, à 3 heures de l'après-midi, sous ce dernier sol la température est plus élevée de 1° que sous le sol couvert d'herbes, au lieu d’être de 1°,78. Quant à la moyenne mensuelle annuelle elle ne diffère que de 0,06 sous les deux sols, mais elle a été un peu plus basse que celle à 5 centimètres (de 0°,1 à 0°,2). A partir de 0,20 comme à 0,30 et 0,60 en mars, avril, mai et jun, la température moyenne devient plus basse sous le sol gazonné que sous le sol dénudé, mais dans les autres mois elle est toujours plus élevée, de sorte que la moyenne de l’année reste plus élevée, savoir : à 6 heures du matin de 0°,73, à 3 heures, de 0,38 et comme moyenne diurne 0,38. À 0",30 les moyennes mensuelles, à 6 heures du matin et à 3 heures 166 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM sont peu différentes dans chaque sol; à 0",60 elles sont les mêmes dans chacun d'eux, mais la température restant plus élevée sous le sol couvert d'herbes de 0°,35 à la profondeur de 0",20 et de 0°,23 à 0,60. Ainsi les changements diurnes sous les deux sols se font sentir assez vivement jusqu à 0",20, et à partir de cette épaisseur diminuent rapidement. Mais néanmoins l'avantage reste toujours au sol gazonné qui a donné des moyennes annuelles plus élevées. Si l’on examine les variations de températures dans les différents mois à ces diverses profondeurs, on trouve que jusqu’à 60 centimètres, c'est en février qu'a lieu la température la plus basse et en août la plus élevée et les différences des moyennes d’un mois donnent pour les diverses profon- deurs : DIFFÉRENCE ENTRE LES TEMPÉRATURES DES MOIS D’AOUT ET DE FÉVRIER. PROFONDEUR. 0.05 0,10 0.20 0".30 0.60 Sol gazonné...... 18.93 18.60 18°.10 NONE) 16°.38 Sol dénudé......, 19 .81 19 .41 18 .78 1841 16 .66 À 1 mètre la température moyenne mensuelle minimum, n'a lieu qu'en mars et le maximum en septembre, et la différence est de 10°,37 pour cette année 1875. On a vu antérieurement qu'à 6 mètres celte différence mensuelle moyenne na été que de 2°,47 en 1875, le minimum moyen ayant lieu en mai et le maximum en novembre et décembre ; à 11 mètres, cette différence n’est plus que de 0°,28 et elle devient très faible au delà. Le tableau suivant renferme les moyennes annuelles sous les deux sols, pendant les 4 dernières années, ainsi que les températures moyennes annuelles des maxima et des minima dans l'air, et celles à 1 mètre de profondeur sous le sol, températures corrigées du déplacement du zéro des thermomètres. 167 , TEMPERATURE DU SOL ge’ o+|ce: pr199: 17/07° 0 |E6" Fr: O+I0S" ce" OFF: T° O+ILC" £G 00 |66" *9pau9p -09'w0 V FL° 11|09° 0 66: 11189" 0+ 89° Tr[95° 0+ GG IP [SE "00 ‘auu0ze8 7 10$ 9° FPDF 0 |LL* 07]6 0+ £6: 17|68° 07 19° IIS" 0 c6° Or|9e° 11[5e° 01166 O1 16° 07106° Or1rg" 0+|T7: QI 19° p1106° 11179: OHIES 11 LG' TP]80° O0—|GY7 TE ET'oI1I8€"00+ 152" c01|01*o1p|90/c0+|16°c07 “auu0ze$s 9 pnuyp ‘Juu0Zr5 | | ‘0719 V Ve ‘Juu0zeS Fr|£0° 0H 67° TI 01110! 0+| 19; 11|7S" 0+|ES" 11|97° 0—|89: 007] 60 00—1|GP: [721 =] ST —— ‘Juu0z85 NAGNOHOUd A GO'u0 M ‘10S 41 SAOS ANNAAON ATIAANNV AHNLVAHANAL ‘An9pu0JO1d 2p 91j9u y e 9pPnUYP [0S 2] Sn0S VAaRAL 4ANLV (nJa159N) RUIXEU S9p =OW19}) “(topaaun) ANKIXON (aydexsouau EUUIUIU SAP 19 EUIUIU S2p 9 TUIXEU S2p ANNHKON "PIOU ne IT] 2P ATISNNNY ANNAXON AUNLVUTANAT ° ouu9AOL *HANNV 168 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM On reconnait que dans cette période de 4 années, si la température moyenne annuelle est à peu près la même à la partie supérieure dans les deux sols et peu différente de la température de l'air, à une certaine profondeur de 0",20 à 0",60, l'influence de la végétation qui couvre le sol se fait sentir sur la moyenne annuelle qui est alors plus élevée sous le sol gazonné que sous le sol dénudé de 0°,3 à 0°,4. On voit aussi qu'à 0",60, sous le sol dénudé, à côté du câble qui donne la température à 1 mètre sous le sol, la température moyenne a été de 11°,33, quand elle a été de 11°,43 à 1 mètre; c’est-à-dire que la différence de température a été de 0°,10 pour les 40 centimètres de différences de niveau. Mais il faut observer que cette différence tient non seulement à la profondeur plus grande de la couche, mais encore à l'influence des eaux et des causes qui peuvent mo- difier la température sous d’autres faibles épaisseurs. Ainsi, l’on voit d’après ces résultats, de même que d’après les obser- vatons des années précédentes que la température a été en moyenne un peu plus élevée sous le sol gazonné que sous le sol dénudé, et, en outre, que sous le premier la température n'est pas descendue au-dessous de zéro, fait qu'il est important de prendre en considération pour se rendre compte de la conservation, sous les sols gazonnés et couverts de végétaux, des corps organisés et des racines des plantes qui sont sensibles à l'action de la gelée. IL — 1876. Cet extrait est le résumé des tableaux météorologiques contenant les résultats des observations de température faites au Muséum, depuis le 1® décembre 1875 jusqu'au 1” décembre 1876, dans l'air, à une certaine hauteur au-dessus du sol, puis en terre, à des profondeurs variant de 1 mètre à 36 mètres, et enfin à la partie supérieure du sol, suivant qu'il est dénudé ou couvert de végétaux, et dans les mêmes circonstances que celles qui sont relatées dans le mémoire précédent. Les tableaux relatifs aux observations de température dans l'air, au nord, à 10",7 au-dessus du sol du Muséum, et au haut d’un mât, à 10 mètres TEMPÉRATURE DU SOL 169 au-dessus du premier, n'offrent rien de particulier sur ce qui a été observé dans les années antérieures; les moyennes déduites des observations à 10 mètres et à 20 mètres au-dessus du sol ont été à peu près les mêmes. Nous rapporterons seulement iei les moyennes annuelles, en y joignant celles de l’année 1875, car dans le résumé de l’an dernier il à été fait une erreur que nous rectfions 101. TEMPÉRATURE MOYENNE ANNUELLE. 1875. \ \ © s a 5 SM REC S À 23 = Se NE ENM ET = 2 SE © ER RE EE 5 En Æ= = 2 En SRE == = 29° 5 = S ES SE 7 == = RS SE < SSI es teEE Z =. = Ex + = = = “] Moyenne déduite des maxima et minima. . | 11°.00| 11°.03 » » 11°.03| 10°.96 » » Température à 6 h. du matin... . du matin... . du soir Moyenne des 5 valeurs précédentes On voit, d'après ces résultats, que les moyennes annuelles peuvent se déduire aussi bien des observations au haut du mât que de celles faites au nord. Les circuits thermo-électriques donnent les températures de chaque jour à 1 mètre de profondeur, et mensuelles à partir de 6 mètres. Les ta- bleaux contenus dans le mémoire renferment les résultats tels que se font les lectures du thermomètre. Dans le résumé suivant on les corrige de la variation du zéro, on a alors: NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, I. — 2 sérix. 22 170 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM ANNÉE 1876. Der MOYENNE ANNUELLE. | 1875. DIFFÉRENCE entre le maximum et le minimum PROFONDEUR. Janvier, Février 1877. Septembre, Octobre, Novembre. MOYENNE ed se ao _— ao. Lu =] = Sd Le] QD A On reconnait, comme les années précédentes, que l'augmentation de température avec la profondeur n'est modifiée qu'à 16 mètres et à 26 mè- tres, là où se trouvent-les deux nappes d'eau souterraines qui se dirigent vers la Seine et donnent à ces profondeurs des températures qui suivent à peu près les variations de température de l’arr, tandis qu'en decà et au delà la température des couches n'est modifiée que suivant les lois de la propa- sation de la chaleur dans la terre. Du reste, les courbes tracées dans le mé- moire complet, en prenant pour abcisses les profondeurs et pour ordonnées les maxima et minima, montrent bien, comme pour les autres années, l'influence de linfiltration des eaux et ainsi que l'indique la 2° colonne du tableau précédent. La différence à 36 mètres, qui n'avait pas été observée antérieurement, tient peut-être à une cause accidentelle temporaire où à une infiltration d’eau, le long du câble ou dans le sol, qui s’est produite pendant les deux derniers mois; les variations observées à différentes reprises à cette pro- fondeur peuvent tenir à une action de ce genre. Actuellement, en effet, la température est redevenue à 12,50, comme au commencement de l’année. TEMPÉRATURE DU SOL 171 On peut reconnaître également quelle est la régularité de la transmis- sion du flux calorifique dans le sol du Muséum: dans l'air, à la surface du sol, malgré les froids qui ont signalé les commencements de janvier et de février 1876, le minimum a eu lieu en moyenne au milieu de janvier et le maximum vers le 15 juillet ; à 1 mètre de profondeur, le minimum à eu lieu le 21 février et le maximum les 26 et 27 août, avec un retard d'un mois en- viron pour celte épaisseur de terrain. À la profondeur de 6 mètres, le retard a été quatre fois plus grand pour le maximum comme pour le minimum, puisque celui-ci s'est produit le 12 mai et le maximum le 29 novembre, en retard de quatre mois sur les effets produits à la surface; s'il n'y avait au- eune cause perturbatrice, telle que la présence de la nappe aquifère à 16 mètres, on sait que la profondeur ou les maxima et minima seraient op- posés à ceux de la surface ou, en retard de six mois, seraient à 8 ou 10 mè- tres environ. Le mémoire renferme ensuite les résultats des observations faites sous des sols dénudés et gazonnés à des profondeurs variant de 0”,05 à 0",60 le matin et le soir; on en déduit les moyennes des températures pendant les différents mois. Er ————————————— . . ....—.—.——— 2 $&' 0 07° 0 Y7° 0 &l° 0 07° O0 15° 0 %%° 0 01° 0 FRMOSILOQT = IRSC 5° 0 SL’ 0 ETIET GLSSIE CO° EF | S8° OF | GL' OF | 10 +} 56 VV | 10° VF | LL° O1 | 80° VF | GZ7° GF | LS* &F | 60° €6> OF | 97° 0 || 09° 6 68° 8 LG" VE | SG VF | 6G° 17 | SF IT À £8° FE | 8° 1} 1G° HE | 8V pr | GS VE À 70° G+ | 95° 17 | 8G° VE | 6° vr | €L' Op | 79° 07 £8° HF LEE £° & 88" 98° & 88° } 68° 66 G SR 1 67° I LL°' } 16 ‘G LG &G IL G Ge £ «4° 8 GL 0 9 CY 8 66° 9 49° 9 08° 9 JUL CG 8 80° L CH) EDG 0° « GG' OH 1 S£ 09 8 ° 8 O0£° OF | 86° 6 66° 8 0 1 S8°8 61° O1 | G6° 6 t0° 6 YS° 8 95° 8 GUY 8S° FL° F 89° G9° } 81° 1 v9° FS° C0 } 09° Q 61° J eg" 1 c6' } 16° G 69° %6 SF | GI El | 08 GI | 5G° GI | 67° ch | 6° £t | GO' EF | 86° GI F6: Sr. | SLT 61 SV | IG € 19° G+r | #8° Ir | 0G° TH SE SE LOL %5 LD IS FE | 90° %1t | ÿF° 7 EE Sh | 99° #7 | G%° w71 | 96° #1 À 86° #7 | YV° SV | SL° #1 | ES" #7 | SF° 77 | 68° £1 0° } SE F 16° 1} £8" 66° 0 £0° 0 61° } YL. 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LSUUTT 1G° GI 1 27° Gi | 8° ch | GE° 61 | 2S° 17 | Ov° cr | 86° ar | 8c° gr | 17° #7 | Ge pv | 16° GE | 06° GE | 96° Gy | ZG° VE Ë DÉBUT RTE IE OT) MDN) TE TS M ES RO NO Ed ICO 0—| £8° 0 GY° 81° 6 69 6 83° G LY OF | %8° OF | 06° 6 09° 6 0€' OF | #7 G} | 70° 91° 6 LL 6 9%° 6 67° 8 TOUL un L9° 8 €r 6 16° 6 LG. 6 2: 6 69° 8 01° 6 85° 6 8° 6 7° OF | 79° 8 97° 56 G ce" 6 90° 6 E £1° 0—| L0° 0 60 0 O—| LY° O0= |] 60° 0 | 81 0 lo NOR SOS PS) 00) ET 0 6L° =] 4% 9 6° 9 16° 9 JE 9 06° 9 67° 9 8h 9 9% 9 JO 7 LUS re 9 07° 9 9Y° 9 (je [ea] 16° 9 96° 9 66° 9 EF 9 679 16 9 9r° 9 SG' 9 96° 9 LR" 9 8G° 96° 9 GEm9 Cou 9 & 0 Ye O—| 16 0—| SG 0—| &0° 0 46 O—| GF 0=| 85 0— 0— 0— 0=| GG 0—| 61° O—| Gl° 0 (®) | 88° &G L9° &G 69° 18° G 89° &G 16° G LL° G 66 £ 98° £& £8 € SONG 09° & 66° G ZA 49° G 97° 87° G 6° 5 OL° LQ° &G 67° G 67° & 19° G 68° & F9 G Er: G LY & 16° G 16 0 LEE (010 ? 06 Y CL: 6 0 CO DCE YVY c6° 0 63° 0 66° ] COMTE MOST 47 © %6 0 GG: 0 Gr 0 01° O—| 07° & t6 0 87° £6 0 £r° 0 LY° G 96° 0 CEE 1] LO' 9 CG CG G & 7] 16° T 907 FORE YG © R° TI LEE 80° } 96° & CG G 88 Fr LOU 07°} GS I] Le 46° 0 LG v (12m FC" } SE £G } Ou y 1Y° } cG° 19° 4 9%: } (427 LYC SO LS _ I SL G 09 } ° & 96 C6 7 06 } 86° } eg & YG' © £8° FI 09° Fr (ci a à L8'o} LL,6 YY 06 60° 08 18'06 F8 07 LL'0€ 6% "06 6p'0€ 65°05 £6G'07 9JL'06 y 06 900€ SL'o6 —- 09'u0 0£ m0 0T'u0 G0° 0 09: 0 0€‘ w0 OT ‘0 01 ‘w0 S0'u0 09 u0 08 ‘u0 07‘u0 0l'u0 G0‘wu0 GNU TS —— I À = NIOS ANG SAUNA & Y NILYAN ANG SAUNAH 9 V ATIANSNAN ANNAAON AUNLVHTANAL ATIHASNAN ANNTAON AHALVAHANAL AIIIASNAN ANNAAON AUNILVUHANAL ° * * *oouomyyiq QuUHAQUI : ©: *‘epnu?p [OS ! * © Juu0ZeS [OS CHAN 7 ? : * 9u949JJIE OL8F * ©: * “9pnuJp [0 * * *QuuOZLÉ [OS SAAUS SONT ® + * * QoUNJJIQ Le OL8V ee : :ppnu9p 10S + + + pUUOZLS [OR 214020 © : “ SAUXOYJJIC OL81 : * : :2pnu?P [OS 2 + ptOZES 108 21qu9dos * * : SOU2L)}JIC OL8T ue : ppaupp 10S * * : JuuUOZPS [OS NI 5 + * * AoUMJJIC OLRE o 0 ‘ ’PPNUPP 10S | * : * AUUOZES [OS Jormf ° * * : 2904}JIQ 9281 : * : *9pnuYP [OS | * : : QuUUOZES [OS tmp "+ * * UAAJJI OL8r ° : *9pnuYp [0S * . * QUUOZES [OS TN ® * * * aou9JJIQ 1 181 ‘ : : *9pnu)p [0S * : : JUUOZPÉ [OS ) REMY ® * + * UC OL8T ° * * ‘9pnu9p [0S | : * QuuOZeS [OS sen à OL8Y : * ‘ppnu?p 0 ° « : aouo}JIT S | 5 S JOHA9 ‘ QuuOZes [0 ® + + * ooU9l9JJIT | nes ° © :"2pNu9p [OS ‘ * * JUUOZES ]0S ) 1)IAUP. : : a2u2JIQ ? © : ‘9pnu9p [OS Fe + © :JUUOZES [OS ne TEMPÉRATURE DU SOL 4176 On a tracé également dans le mémoire les courbes qui donnent la marche de la température sous les deux sols à ces différentes pro- fondeurs, en donnant pour abcisses les profondeurs, et pour ordonnées les températures sous les deux sols, à 6 heures du matin, à 3 heures du soir, et avec la moyenne de chaque mois. Les résultats indiquent que la marche générale de la température s'est effectuée à peu près de la même manière dans les différents mois que l’année précédente; aussi les conclusions générales que l’on peut en déduire sont-elles analogues. C’est ainsi que l’on reconnait qu'à 5 centimètres sous le sol, la moyenne de chaque mois, sauf en février, est toujours plus élevée, à 6 heures du matin, sous le sol gazonné que sous le sol dénudé; la diffé- rence a été de plus de 3 degrés en novembre et est devenue nulle en février; mais en moyenne annuelle elle a été de 1°,75 en faveur du sol gazonné. À 3 heures, de février en octobre, c'est-à-dire au printemps et en été, c'est l'inverse qui a heu, et l’action solaire sur le sol sablonneux donne à celui-ci un excès de température variant de 1 degré à 4°,32 sur la tempé- rature observée sous le sol gazonné ; d'octobre à février le refroidissement du sol dénudé est plus grand et la température est plus basse de 1 degré à 1°,5 que celle du sol gazonné. En moyenne diurne annuelle les excès de température se compensent à peu près et à cette profondeur de à centimètres la moyenne des deux sols est sensiblement la même et peu différente de la moyenne de la température de l'air au nord ; cependant en 1876 le sol ga- zonné, sous ce rapport, a été de 0°,1 en excès sur l’autre. À la profondeur de 10 centimètres, on observe des effets analogues, si ce n'est que les différences de température entre les deux sols sont moindres. À partir de 0”,20, comme à 0”,50 et à 0°,60, au printemps et en été, la température moyenne devient plus basse sous le sol gazonné que sous le sol dénudé; mais dans les autres mois elle est plus élevée, et la moyenne annuelle est également plus élevée. Du reste, on peut reconnaitre que les changements diurnes sous les deux sols se font sentir assez vivement jus- qu'à 20 centimètres, et qu'à parür de cette profondeur ils diminuent rapi- dement ; mais, néanmoins, l'avantage reste toujours au sol gazonné qui a 474 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM donné des moyennes annuelles un peu plus élevées de 0”,10 à 0",15 de profondeur, et de 0”,25 à 0”,60. Ces résultats montrent, de même que précédemment, que la tempéra- ture, en moyenne, a été un peu plus élevée sous le sol gazonné que sous le sol dénudé, et, en outre, que sous le premier sol la température n'est pas descendue au-dessous de zéro. IT. — 1877. Cet extrait est le résumé des tableaux météorologiques relatifs aux ob- servations de température faites au Muséum depuis le 1° décembre 1876 jusqu'au 30 novembre 1877 inclusivement, dans l'air, puis en terre, à des profondeurs variables de 1 à 36 mètres, et enfin, dans la partie supérieure du sol suivant quil est dénudé ou couvert de gazon, pendant la même période de temps. | Les tableaux complets d'observations sont publiés dans les mémoires de l’Académie, comme ceux des années antérieures. Ce travail est la suite des recherches entreprises au Muséum par mon père, depuis 15 ans, à l’aide d'une série d'appareils thermo-électriques, imaginés par lui, et c'est le dernier mémoire auquel il ait travaillé; il avait bien voulu m'adjoindre depuis plusieurs années à ses recherches météoro- logiques, et nous devions publier ce travail dans les premiers jours de l’année, mais par suite de diverses circonstances, j'ai été obligé d'en ajour- ner la publication. Les observations ont été faites comme pendant les années antérieures à l’aide de thermomètres électriques qui permettent de suivre les change- ments de température lom du lieu d'observation et par la méthode décrite dans les mémoires de l’Académie (1). Le mémoire complet renferme les tableaux relatifs aux observations (1) Mémoire de l'Académie des sciences, t. XXXII, XXXVIII, XL et XLI; Comptes rendus, . LXXXII, p. 587 et 700. TEMPÉRATURE DU SOL 475 de température dans l'air, au nord, à 10",7 au-dessus du sol du Muséum, et au haut d’un mât, à 10 mètres au-dessus du 1° appareil. Nous rappor- terons seulement ici les moyennes annuelles en les comparant à celles des années précédentes : Thermométro graphe Thermomètres à Maxima et à minima. Thermométro- graphe Thermomètres à maxima et à minima. Thermométro- | à maxima et à minima. Au mât. Thermomètres | | | Moyennes dédui- tes des maxima et minima 11°.00|11°.03 L1°.03|100 .96 11° .67|11° .60 Temp. à 6 h. mat. .24| 8°.43 — à9h. id. .97110 .91 .17]11 .14 — à3h.soir. .16|14 .16 Moyenne des 8 valeurs précé- dentes Dit city On voit, d’après ces résultats, que les moyennes annuelles peuvent se déduire aussi bien des observations faites électriquement au haut du mât que des moyennes au nord. On voit encore que cette année la moyenne a été plus élevée d'un peu plus de ; degré que les années précédentes. Les circuits thermo-électriques donnent les températures de chaque jour à 1 mètre de profondeur, et mensuelles à partir de 6 mètres jusqu'à 36 mètres. On donne seulement 1e1 le résumé des observations par saisons (Les températures sont corrigées de la variation du zéro du thermomètre servant aux expériences) (1). (1) À 1 mètre, le câble particulier qui donne la température a subi une altération au mois de septembre, et à partir de cette époque on n’a pu suivre les observations à cette profondeur. Elles ont continué partout ailleurs. 176 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM —— TEMPÉRATURE MOYENNE 1877. HORENNREE — DHL DES TROIS DERNIÈRES ANNÉES. 2e 2 = 5 D Ÿ .S Ê = diet es lus |£SEs E Bses |É Sn |e © | 6585 | ANNÉE. | 1875. | 1876. 1877 0100 SEE ZE = A -< Ie S = TSssE | Z = D 509 SE = ETS |£ = L 08° an C7. L Go’ 08 090 6L° 0 LE" I} 96° 1} IG }] 06° 8 Fr 6 09° 7 00° 09° (2 tO YF} 16° 97 10° } Gb 81 €6° GI 66° 0 5G° 6H £y° 0 0Y° 0— LG. 6} LR" SE Cr 0 CS 1} YV° G} AMIE 4 6 66° 09 0 JO GE €£ 0 6 9 9 &R° 0 VIN] 92 9 16} 9. £6 02 0£ 0 90° 8L° OF 8" 1H GY° 7 On L EG 1L° y: 8 91° 07 LG & 06 Er LR° ÇF 66 } 9L° 8H 68° Gr 16: 0 06 6} 16 0G 70° 0 90! 67 0° GE LED VI 06 GI %& 0 £a 67° G 68° 0 1 q EAU 0° 9 9 PEN OF LA GE 1G 1! 66° 9 CÇ'o1 Otw0 GL 09° } 70° OF Y9° V} LOF 60° L 9L° 8 EM 09° L GL() cé & 10° Gr ge: ep 80° Y9° LY 69° 6 60° SO 8 $0° 0€ SF° 87 %G° 6! 0227 £I° O1 (2 92 8 87° GENE LED 68° 0 GE G 87° 9 21e 16° 0° 9 296 60° 9 66 01 Olu0 "8° YG' 6 NS E YR Op LOL I 80 & €G 9 16 GI 98° 97 LOB GT 16° G OPA: 8G 6} Y & 2 €Q 7 SO G 86° LL CPoL SOu:0 ® * * QUOI : © 9DNUIP J0S * : QUU0ZES [OS : "oui ° * 9pnu?p [0S * * aUU0ZES [OS + : 2U9LNJIQ ° © 9pnuyp [0S * © QUUOZES [OS © © :oouomyJiq JpPAUYP 10S : * * SUUOZES [OS + + * OUXQJIQ ° * : OpNUPP [OS : * * JUUOZES [OS OOUIPJJIT PAU? 10S : * * Quu0ZPS [0S * SOUDIJI( ppuuyp [06 * £ : Juu0Ze8 ]0S + © ou : gpnu9p [0S + * : QuU0ZES [OS . en Ppuu?p [0S * QUUOZES |0S DO 10$ * « : QuUOZES [OS : *aou249JJIQ : : * 9pnu9p [0S * QUUOZES [OS ——ê—————— 22 auuoiout aouuy LL8F 9IQUIAON LLSF 914090 LLSY d1qu97d9S LL8Y Ju0v LLSY JaItmf LL8Y uimf LLSY Te LL8Y IHAY LLSF SIEJ\ LL8F JOHA9 A LLSY JoTAUEf Lee nr n 178 a —— EE EE | UIOS NA SAUAAIL & V NILVI AG SAUAAH 9 V VIN Ç Ç € Q TAASNEN ANNELON MOIVUAANEL À gTInsNEn ANNILON HINLVATANTL | AIIINSNEN ANNTAON AUNLVURANIL TEMPÉRATURE DU SOL 179 On voit, comme cela résultait des observations des années précé- dentes (1), qu'en 1876-1877 la marche générale de la température s'est effectuée d’une manière analogue ; c’est ainsi que l’on reconnaît qu’à 5 cen- timètres de profondeur, sous le sol, la moyenne de chaque mois est toujours plus élevée à 6 heures du matin sous le sol gazonné que sous le sol dénudé; la différence a été de 3°,86 en septembre, s’est abaissée à 1° en février, mais en moyenne annuelle a été de 2°,14. À 3 heures du soir, à la même profondeur de 5 centimètres, de février en octobre, c’est-à-dire au printemps, en été et au commencement de‘ l'automne, c’est l'inverse qui a heu, et l’action solaire sur le sol sablonneux donne à celui-ci un excès de température variant de 0°,20 à 3°,42 sur la température observée sur le sol gazonné; de novembre à février, c’est-à- dire en hiver, le refroidissement du sol dénudé est plus grand et sa tempé- rature est plus basse de 0°,28 à 0°,47 que celle du sol gazonné. En moyenne annuelle les excès ne se compensent pas, et à cette profondeur, à 3 heures, le sol dénudé est resté plus froid de 1°,15. À la profondeur de 10 centimètres, on a observé des effets analogues si ce n’est que les différences de température entre les deux sols ont été moins grandes. À partir de 20 centimètres, comme à 30 et à 60 centimè- tres, au printemps et au commencement de l'été, la température moyenne diurne est devenue plus basse sous le sol gazonné que sous le sol dénudé, mais dans les autres mois elle a été plus élevée et la moyenne annuelle est restée, en général, plus haute de 0°5 environ. En résume, ces résultats indiquent que la température, en moyenne, en 1877, a été un peu plus élevée sous le sol gazonné que sous le sol dénudé et, en outre, que sous le premier sol, la température n'est pas descendue au-dessous de 0; la mauvaise conductibihité de ce sol est donc nettement mise en évidence; sous le sol dénudé, à 5 centimètres, une seule fois, le 24 janvier, la température est descendue au-dessous de la (1) Mémoire de l'Académie, t. XL, et Comptes rendus, t. LXXX, p. 773 el t. LXXXII, p. 703 et 704. à 180 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM glace fondante; du reste l'hiver à été relativement doux, et le nombre de jours de gelée consécutifs à été restreint. Déjà les années précédentes (voir pages 168 et 174) nous avons appelé l'attention sur ce fait impor- tant de la préservation de la gelée due à l'influence des sols gazonnés. ÉTUDE SUR UN SQUELETTE D'AETA DES ENVIRONS DE BINANGONAN NORD-EST DE LUGÇGON (PHILIPPINES) PAR LE D° E. T. HAMY AIDE NATURALISTE AU MUSÉUM L’archipel des Philippines fut découvert, comme l’on sait, par Ma- gellan, en 1521 (1), mais les Espagnols ne s’établirent solidement dans ces îles que cinquante ans plus tard (2), et c’est seulement dans les premières années du xvir siècle que l’on commença à posséder quelques notions exactes sur le pays et sur ses habitants. Antonio de Morga publia en 1609, à Mexico, un livre presque introu- vable aujourd’hui, intitulé Sucesos de las Islas Philipinas (3) et dans lequel sont, pour la première fois, assez bien distinguées, trois populations dif- férentes habitant l’île de Lucon. (1) Lord Stanley of Alderley vient de réunir en un volume, pour la Sociélé Hakluyt, la traduc- tion anglaise de tous les documents connus sur le voyage de Magellan autour du monde (The first Voyage round the World by Magellan. Translated from the Accounts of Pigafetta and others contemporary Writers, accompanied by Original Documents, with Notes and an Introduction by Lord Stanley of Alderley. London, Hakl. Soc. 1874, in-8°.) — La découverte des Philippines est racontée, p. 71 et suivantes de cette édilion. (2) La prise de Manille, par Miguel Lopez de Legazpi eut lieu le 19 mai 1571. (3) Sucesos de las Islas Philipinas dirigidos a Don Christoval Gomez de Sandoval y Rojas, Duque de Cea, por el doctor Antonio de Morga, Alcade del Crimen de la Real Audiencia de la Nueva España, consultor del santo officio de la Inquisicion. Mexici ad Indos, 1609, in-4°. 182 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM L'un des types ethniques, que Morga décrivait en peu de mots, d’ail- leurs bien caractéristiques (1), est celui qu'à cause de sa petite taille et de ses affinités manifestes avec les nègres vrais, les Espagnols ont plus tard appelé Negrito, et qui porte aux Philippines les noms d’Até, Aëta, Ajeta. Bien des voyageurs, depuis Morga, ont parlé de ces négritos. Gaspar de S. Agustino, Bernardo de la Fuente, Cavendish, Dampier, G. Carreri, Pagès, Le Gentil, Crozet, Meares, White, Zumiga, etc. Ce n’est pourtant que depuis une quarantaine d'années, que l'on connaît de ces sauvages des des- criptions quelque peu détaillées, parmi lesquelles 1l faut principalement citer celles de Lafond de Lurcy, de J. Itier, de Mallat et de la Gironière (2). Les pièces ostéologiques, indispensables aux progrès de toute ethno- logie, demeuraient cependant rares. Sir R. Owen en 1853, M. Prüner Bey en 1865, M. J.-B. Davis en 1867 ne trouvaient à faire connaître qu'une demi-douzaine de crânes recueillis à Luçon, à Samar et à Panay (3). Les voyages récents de MM. Schetelig, Semper, Jagor, Meyer et Mi- klucho-Maclay ont considérablement augmenté le nombre des documents anatomiques relatifs aux négritos des Philippines. M. Virchow (4), qui a eu en mains la plupart des pièces recueillies par ces explorateurs, s’est oc- cupé, d'une manière presque exclusive, des crânes ainsi rapportés et n a dit que peu de chose des autres pièces du squelette. Il avait cependant à sa disposition un individu tout entier trouvé à Yriga par M. Schetelig, et (1) Vuir la page 267 de l'édition anglaise de Morga (The Philippine Islands, Moluccas, Siam, Cambodia, Japan and China, at the Close of the Sixteenth Century, by Antonio de Morga, translated from the Spanish with Notes and a Preface by the Hon. Henry E.-J. Stanley, London, Hakl. Soc., 1868, in-8°). (2) G. Lafond de Lurcy, Quinze ans de voyages autour du Monde. Paris, 1840, in-8e, t. IL, p. 77, 84, 153, 158. — J. Itier, Fragment d'un journal de voyage aux iles Philippines (Bull. Soc. Géogr., 3e sér., t. V. 1846, p. 376.) — Mallat, Les Philippines, Paris, 1846, in-8°, t. IL, chap. II. (3) R. Owen, Descriptive Catalogue of the Osteological Series contained in the Museum of the Royal College of Surgeons of England, vol. I, p. 861-862, London, 1853, in-4. — Prüner Bey Résultats de Craniométrie, tabl. I. (Mém. Soc. d'Anthrop., t. Il, p. Æ17, 1865.) —. J.-B. Davis Thc- saurus craniorum. London, 1867, in-8, p. 300-802. (4) R. Virchow, Ueber die Schädel der Alteren Bevolkerung der Philippinen (Zeitschr. für Ethnolog., Bd. I, s. 151. 1870). — Id., Ueber der Schädelbau der Bewohner der Philippinen, ins- besonder der Negritos (Verhandl. der Berlin. Gescllsch. für Anthrop. 1870-71. Berlin, 1871, in-8, 8. 32-42).— Id., Ueber Negrito und Igorroten Schädel von den Philippinen (Ibid., 1871-79, Berlin, 1872, s. 204.) — Cf. A.-B. Meyer, Ucber die Negritos oder Aetas der Philippinen, br.in-8, Dresden, 1878. SQUELETTE DAEËETA DE BINANGONAN 183 les restes de six autres, exhumés par M. A.-B. Meyer d'un cimetière d’Aëtas de la province de Bataan, au N.-0. de la baie de Manille (1). Ces sept sque- lettes, dont trois complets, n’ont point manqué de fournir à M. Virchow bien des renseignements intéressants. Le savant anatomiste de Berlin n'a pourtant donné jusqu'ici qu'une analyse très courte de ses observations. J'avais, cependant, achevé depuis un certain temps déjà l'étude dé- taillée du seul squelette complet de noir de Luçon, qui existât en Europe ; mais J'avais laissé là cette monographie (2) en apprenant la publication imminente des documents anthropologiques bien plus importants de MM. Schetelig et Meyer (3). Comme, par suite des circonstances que je viens d'exposer, mon travail n’a point perdu tout intérêt pour les ethno- logistes, j'en donne aujourd'hui le texte, accompagné de deux planches exé- cutées avec le plus grand soin au laboratoire d'anthropologie du Muséum. On trouvera, dans le premier paragraphe de cette monographie, des renseignements précis sur l’origine du squelette d'Aëta qui en fait le prin- cipal objet. J'ai ensuite étudié le crâne que j'ai rapproché de celui de l'homme de même race exhumé en même temps par La Gironière (4). Le tronc et les membres, dont l'examen vient plus loin, ont été plus par- ticulièrement comparés à ceux de deux autres sujets de même sexe et à peu près de même taille, déposés comme celui de l’Aëta dans les galeries du Muséum. (1) A.-B. Meyer, Ueber den Fundort der von mir üuberbrachten Skelete und Schädel von Ne- gritos, sowie über die Verbreitung der Negrilos auf den Philippinen (Zeitschr. fur Ethnolog. 1873, s. 90). — M. Meyer a nettement établi dans ce mémoire l’origine purement négrito des sque- lettes qu’il a rapportés. ; (2) J'en avais seulement détaché pour les Crania Ethnica la description des têtes, que j'ai repro- duite ci-après en ia modifiant quelque peu. (A. de Quatrefages et E.-T. Hamy, op. cit., p. 171-1738. (3) J'ai reçu, depuis l’achèvement de ce travail, un mémoire de MM. A.-B. Meyer et E. Tungel, intitulé : Verzeichniss der Race Skelete und Schädel der Dresdner Anthropoloyischen Museum, tiré des Mittheiluugen du Musée Royal Zoologique de Dresde (Hf. IL, s. 328, 1878, in-4°) dans lequel se trouvent les principales mesures d’un squelette négrito de Palanan, côte N.-E, de Luçon, provenant de la collection Semper et presque complet (il ne lui manque que les os des pieds et une partie de ceux des mains). Je me suis efforcé de mon mieux d’utiliser ce précieux document dans le cours de ce mémoire. (4) P. de la Gironière, Vingt années aux Philippines Souvenirs de Jala-Jala, Paris, 1853, in-12, p. 295 et suiv. 184 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM L'un de ces sujets est une négresse d'Afrique, l’autre est une Piémon- taise. Ces femmes, toutes deux adultes (1), mortes à Paris, ont été prépa- rées pour le Muséum par les soins de Serres. Leurs squelettes portent les numéros 3571 et 771 de l'inventaire général. Le squelette de la négrita est numéroté 1763 sur le même inventaire. Ce dernier squelette avait été recueil dans des circonstances fort dramatiques, par le D’ Paul de la Gironière, à la côte orientale de Luçon (2). Parti de Binangonan de Lampong pour rendre visite aux Négritos qui vivent à quelques journées au nord de ce village Tagaloe, le docteur avait réussi, en suivant les recommandations qui lui avaient été faites, à lier des relations amicales avec une petite tribu d'Aëtas. Grâce à la rencontre, au milieu de ces sauvages, d’une femme qui avait vécu chez les Tagals, et parlait quelque peu leur langue, il avait pu se procurer sur les mœurs, les coutumes, les croyances des Négritos des renseignements fort curieux, pendant qu'il en étudiait, d'une manière sommaire, les caractères physi- ques et ethnographiques. Au moment du départ, il voulut emporter un squelette de sauvage, quil considérait à bon droit comme «une pièce assez curieuse » pour qu'il valût la peine de chercher à en doter le Jardin des Plantes de Paris (3). L'entreprise était dangereuse « à cause de la vénération des Aëtas pour leurs morts » ; elle faillit tourner mal. « Quelques jours auparavant, nous dit le voyageur, à un quart de lieue de notre bivouae, j'avais remarqué plusieurs sépultures. Une après-midi, nous primes tout notre bagage, je fis mes adieux à mes hôtes et nous nous dirigeâmes vers cet endroit. Dans les premières tombes que nous ouvrimes, le temps avait détruit une partie (1) On sait l’âge de la Piémontaise, n° 771, morte à la Pitié. Elle avait 30 ans. (2) P. de la Gironière, op. c. (3) Id., Zbid., p. 806. SQUELETTE D'AETA DE BINANGONAN 185 des os, et je ne pus me procurer que deux crânes, peu dignes vraiment du danger qu'ils nous faisaient courir (1). .…. Nous continuâmes notre travail, et vers la fin du jour nous avions découvert une femme que nous reconnûmes, par la position qu'elle occu- pait dans sa fosse, avoir été enterrée avant sa mort (2). Les ossements étaient encore recouverts de la peau, mais elle était desséchée et presque à l'état de momie; c'était un sujet convenable. Nous l’avions retirée de la fosse et nous commencions à la mettre dans un sac fragment par fragment, lorsqu'à peu de distance nous entendimes de petits cris aigus. C'étaient les Ajetas qui arrivaient.…… » Je passe rapidement sur l'attaque des sauvages, la blessure du docteur par une flèche empoisonnée, sa fuite jusqu'à la mer, sur laquelle il s'aventure dans une vieille barque que l’un de ses compagnons trouve échouée sur la plage, son retour chez les Tagals, ete., ete. (3). Le squelette et les deux crânes n'avaient point quitté l’aventureux explorateur dans toute sa romanesque odyssée. Rapportés à Manille, et ‘plus tard en France, ils ont été offerts en 1839 au Muséum d'Histoire Naturelle, avec quelques autres objets d'un véritable intérêt. Les crânes, placés de suite à l'anatomie comparée, dans la salle dite de Cuvier (B. IT), sous les n° 196 et 197, ont pu être étudiés à divers points de vue, par MM. de Quatrefages, Pruner-Bey, H. Jacquart, ete. Mais le squelette monté plus tard, après un nettoyage un peu trop (1) Ces têtes, décrites dans les Crania Ethnica, sont l'une et l’autre extrêmement intéressantes, quoiqu’en dise La Gironière; l’une est d'un Négrito pur, nous l'avons fait représenter de grandeur naturelle, vue de face, de profil et par dessous (A. de Quatrefages et E.-T. Hamy, Crania Efhnica, p. 173-175 et pl. XIII, XIV et XV). L’autre tête a appartenu à un métis négrito-tagaloc, dont le sang mêlé s'explique aisément par les rapports fréquents des tribus Aëtas des environs de Binangonan avec les Tagals de ce village «jeté là, dit La Gironière, comme une oasis d'hommes presque civilisés, au milieu des forêts et des peuples sauvages, sans aucune route praticable pour se rendre à d’autres peuplades placées sous la domination espagnole (p. 293). » (2) L'auteur écrivait quelques pages plus haut, que « lorsqu'un Ajetas est gravement malade, que la maladie est jugée incurable, ou qu'il a été blessé par une flèche empoisonnée, ses amis le placent assis dans un grand trou, les bras croisés sur la poilrine, et l’enterrent ainsi tout vivant. » En tout autre cas, le mort est étendu «tout de son long dans une fosse où on le recouvre de terre (p. 801). (8). P de La Gironière, op. cit., p. 307-317. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, II. — 2° SÉRIE. 24 186 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM vigoureux, dont il porte d’ailleurs les traces (1), est resté dans les magasins de l’anatomie comparée jusqu'en septembre 1858. Inscrit à son entrée dans la galerie d'anthropologie sous la mention vague de «négresse », 1l est demeuré méconnu, au milieu des nombreux squelettes nègres que possèdent nos collections, jusqu'au jour où, cherchant la pièce dont avait plusieurs fois parlé l’auteur des Souvenirs de Jala-Jala, j'ai pu faire revivre sur le pariétal gauche une inscription à trois-quarts effacée, qui constatait sa précieuse origine. Il ne manque au squelette que quelques dents supérieures, l'index de la main gauche et le coceyx, qui ont été perdus. Tout le reste est en place et les cartilages sterno-costaux eux-mêmes, quoique racornis et brisés ont pu être utilisés au moment du montage, exécuté avec un certain soin, que justifie d’ailleurs la valeur toute exceptionnelle de la pièce. nl Tête. — La tête de notre négrita est figurée à demi-grandeur, vue dans quatre attitudes, sur la planche IX de ce volume. On trouvera représentée de grandeur naturelle dans les Crania Ethnica celle du négrito qui l'accompagnait (2). Les sutures antérieures de ce sujet masculin sont en voie d’oblitéra- tion, les postérieures demeurant libres, et l’on remarque dans le haut de la lambdoïde gauche un wormien arrondi de 18 millimètres de diamètre. Le profil, à peu près régulier, monte sans changement de courbure bien sensible et sans aucune surélévation de la ligne médiane, des arcs sour- ciiers de volume fort médiocre, au bregma situé à 133 millimètres au- dessus du bord antérieur du trou occipital, et un peu plus élevé par conséquent que sur les crânes français qui nous fournissent nos termes de comparaison. Les bosses frontales latérales sont peu accusées, le fron- (1) On voit, sur les fémurs, de fines canelures parallèles, produites sans aucun doute par les racloirs promenés avec vigueur sur les os un peu ramollis par la macération. (2) A. de Quatrefages et E.-T. Hamy, Crania Ethnica, p. 173 et pl. XIII, XIVet XV. — Cf. A. de Quatrefages, Etude sur les Mincopies et la racenégrito en général (Rev. d'Anthrop., t. I, p. 220, 224, 925. SQUELETTE D'AÉTA DE BINANGONAN 187 tal lui-même, pris en masse, est d'un développement peu avantageux, ses contours externes sont relativement obliques et déprimés, sa crète tempo- rale est peu saillante, la surface au delà de cette crète est légèrement renflée. En arrière du renflement, l’on rencontre un enfoncement assez notable qui correspond à l’angle antérieur et inférieur des pariétaux (1). Les os de ce nom sont modérément étendus, leur profil continue sans modification la courbe frontale, et s'infléchit assez rapidement au delà de son milieu pour venir se déprimer légèrement au niveau du lambda. Des modifications dans les courbures transverses se manifestent concur- remment avec celte inflexion de la courbe antéro-postérieure, en arrière et au-dessous des bosses. Il en résulte une décomposition de l’ensemble des pariétaux, vus d'en haut ou vus de face, en plans plus ou moins arrêtés, et ce que M. Schetelig a appelé la forme carrée tournante, forme qu'il s'est habitué à considérer comme un important caractère différentiel du crâne négrito (2). L'occipital offre des contours subanguleux, son développement antéro-postérieur est relativement considérable dans la région céré- belleuse. Il est convexe, étroit, régulièrement incurvé et seulement interrompu au niveau de la protubérance par une assez forte saillie. Les insertions musculaires y sont relativement vigoureuses. L'ensemble de la voüte est sous-brachycéphale, le diamètre an- téro-postérieur mesure 0,173, le diamètre transverse atteint 0",142 et l'indice céphalique se chiffre par 82,08. Nous avons déjà donné la hauteur basilo bregmatique, les indices correspondants égalent 76,87 et 93,66. Les courbes horizontale, transverse, antéro- postérieure mesurent 0",500, 0,427, 0",488. La capacité crânienne est de 1450°°. La face, qui ne présente tout d’abord rien de bien spécial, offre néanmoins un certain nombre de traits caractéristiques ; sa hau- teur (0",092) est en rapport avec l'amplitude relative du diamètre basilo-bregmatique signalée précédemment, sa largeur maxima (diam. (4) Cf. A. de Quatrefages, op. cit., p. 69. (2) Schetelis, On the Natives of Formosa (Transact. of the Ethnol. Soc. of London, vol. VII, p. 225-226, 1869). 188 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM bizygom) serait, au contraire, un peu réduite si on la comparait à la largeur maxima du crâne. Mais cette réduction n'a rien de frappant, en raison de l’étroitesse du front, de l'enfoncement de l'angle pariétal inférieur et antérieur, etc., et le losange facial se montre assez bien accusé. L'indice facial 74,19 est en rapport avec cette faible largeur, qui s'étend à toutes les mesures transversales et se manifeste dès les apo- physes orbitaires externes. L'écartement de cessaillies n’atteint pas 0",104 et l'indice fronto-orbitaire ne reste bas qu'en raison des dimensions réduites du diamètre frontal minimun. La racine du nez est médiocre, les trous sous-orbitaires ne sont séparés que par 0",051, le diamètre bimaxilaire in férieur s'arrête à 0",96 et le bimaxillaire minimum atteint à peine 0",06. Les orbites sont grands (hauteur 0",0385, largeur 0",034), de forme presque carrée, à peine réciproquement inclinés; leur imdice monte à 88,31. Les os Jugaux se portent en arrière et en bas par un plan oblique très fuyant. Les détails de leur ossature sont mal accusés; nous y remarquons toutefois une dépression sensible de l'angle supérieur et la projection du tubereule rugueux qu'on voit en arrière et au-dessous de cet angle sur le bord temporal de l'os. La saillie de la pommette se détache assez bien. Le squelette du nez, généralement aplati, ne présente qu'une petite surélévation le long de la ligne médiane. Dans leur ensemble, les os qui le composent décrivent au-dessus de l'ouverture piriforme une voûte d'une courbe régulièrement continue (1). Cette conformation particulière, quon ne trouve presque jamais ailleurs que chez le Négrito, est surtout due à la convexité transverse des branches mon- tantes des maxillaires supérieurs, convexité qui coïncide avec l’é- moussement du bord antérieur du canal lacrymal, la rectitude des bords orbitaires inférieurs qui se continuent presque sans torsion avec les bords internes, la réduction des fosses canines, etc. La hauteur du nez est de 0",049, sa largeur de 0,025 et l'in- (1) Cf. A. de Quatrefages, Op. cit., p. 70 et suiv. SQUELETTE D'ÀAETA DE BINANGONAN 189 dice nasal égale 51,02. Le bord antérieur des fosses nasales est émoussé, l’épine nasale est relativement forte, le prognathisme peu sensible au-dessus de la base du nez, est bien accusé dans la région alvéolaire. La propulsion des alvéoles canins et incisifs correspond à une projection faciale de 0",026. L’angle facial de Camper étant de 79°, l'angle alvéolaire descend à 68. La voûte palatine est assez longue (0",050), presque parallélo- gramme, peu profonde, en avant surtout, où la proclivité alvéolaire est des plus manifestes. Une seule dent, la deuxième grosse molaire wauche, est encore en place, et présente une usure à forme concave. Toutes les autres, moins les deux premières prémolaires étaient demeu- rées adhérentes, au moment de la fouille précipitée qui à valu au Mu- séum la possession de ce précieux document anatomique. Le crâne qui appartient au squelette que je vais maintenant décrire, sécarte à quelques égards de celui dont il vient d'être question et que je considère, après comparaison avec les autres têtes connues, comme un bon type moyen de sa race et de son sexe. Cette seconde pièce est la seule tête de femme Aëta, non déformée, que l’on possède en Europe. Par conséquent, il serait téméraire d'affirmer que les différences qu'elle présente par rapport à la précédente, doivent être mises exclusivement au compte des variations sexuelles. Il est même permis de supposer que quelques-unes des modifications morphologiques, que nous allons signaler, sont purement individuelles. Les caractères ethniques n'en sont point d’ailleurs altérés. La capacité crâmienne diminue de 1450 à 1310‘ sous la double influence d'un rétrécissement et d'un aplatissement sensibles. Les dimen- sions en longueur augmentant à peine (d. a. p. 0",177), ou demeurant sensiblement les mêmes, la voûte diminue en largeur (0,138) et en hauteur (0",128), et les indices tombent à 77,96; 72, 39, etc. Cette double diminution est bien plus manifeste encore à la face, dont la hauteur totale nest plus que 0,083; la largeur maxima mesurée aux arcs zygomatiques tombant à 0",121 l'indice facial égale 68,59. 190 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Le frontal seul est un peu plus large, ses bosses s’accusent mieux et sa base surtout se dilate, ce qui fait paraître la face moins détachée du crâne, et modifie sensiblement tous les indices correspondants. Les masses musculaires temporales sont beaucoup moins volumineuses, les arcs zygo- matiques se rapprochent dès lors en même temps que s’élargit le diamètre frontal minimum, et l'architecture pyramidale s'efface en partie. Le nez s’épate plus encore que dans le sexe masculin, il se dilate, en même temps quil se déprime, et l'indice nasal s'élève à 56,12. Les formes générales sont d'ailleurs celles que je viens de détailler plus haut. Il en est de même de celles des orbites, qui sont seulement un peu plus inclinés l’un par rapport à l’autre. Le prognathisme se fait sentir dès le haut de la face, l'angle de Camper se ferme à 72° et l'angle alvéolaire à 62°, ce qui dénote une forte propulsion des alvéoles canins et incisifs. La projection faciale mesure 0",029. Cinq dents sont encore implantées dans le maxillaire supé- rieur, quatre au moins des dents disparues étaient depuis longtemps tombées, probablement sous l'influence de la carie qui a profondément entamé la troisième grosse molaire gauche. Les dents de la mâchoire inférieure qui sont toutes en place, sauf les dents de sagesse non sorties de leurs alvéoles, sont parfaitement saines, assez régulièrement plantées, de taille et de proportion moyennes; elles commencent à s’user, les incisives et les canines à peu près à plat, les molaires plutôtsur leurs tubercules externes. L’arc osseux, qui les supporte, de forme parabolique épais et dense, présente de solides insertions muscu- laires malgré sa petite taille (1). Il est remarquable par le peu de saillie du menton, l'agrandissement de l’angle alvéolo-mentonier qui en est la consé- quence, le volume de son talon, la largeur relative de sa branche montante, enfin l'inchinaison en avant et l’exiguité de son apophyse coronoïde (2) qui, la mâchoire étant en place, ne monte pas tout à fait au niveau du bord (1) Cf. R. Owen, loc. cit., pl. VI. (2) Principales mesures du maxillaire inférieur de la Négrita de Binangonan : Diam. bicondyl. 100 millimètres; biangul. 85 millimètres; écartem. des deux mol. 42; des canin. 21; dist. angul. symph. 74; branche mont. haut. 42; larg. transv. 36; obliq. 33; branche horiz. haut symph. 30; 2: mol. 15; Angle mandibul. 118°, alv. ment. 850. SQUELETTE D'AETA DE BINANGONAN 191 inférieur du malaire. La mâchoire supérieure était considérablement prognathe, l'inférieure présente peu de proclivité. CRANES AËTAS DE BINANGONAN MESURES DU CRANE. Capacité crânienne approchée. . . Projection antérièure { Ice, Me faciale postérieure... . . . . . Antéro-postér. maximum. . — iniaque. Transverse maximum. . . . . = bitemporal. . . = biauriculaire. . . . — bimastoidien. . . . frontal maximum. . minimum. . — occipital maxim. . Vertical basilo-bregmatique. . DIAMÈTRES Horizontale . . / préauriculaire poslauricul. . IOAUES © do 0 | sus-auriculaire { cérébrale. . . { totale. . . ré RC LEE Transverse . . CoURBESs Frontale. . Pariétale. . Occipit.. . sercorale ue cérébelleuse.. Long. du trou occipital. . Larg. = ù © Ligne naso-basilaire. . . . Circonf. médiane totale. . Ant. postér. 1s-cérébral. Frontal, . | SOU cérébral [9] a % ” = cérébral... . . ÉNRERETIe AT PEN (@] Z l'E Due cérébral. . 5 | Occipit.. a : “ = P Ucérébelleux. . Coronalen en MES Long. — 100 { largeur. : . . | hauteur. . Larg. — 100 hauteur. . . Fronto-pariétal. . . IND. CÉPH. w1d x 3 © DE LA FACE LarG. ORBITES RÉGION NASALE HAUTEURS DE LA FACE RÉGION AURIC RÉGION PALATINE ANGLES INDICES DISTANCES FACIAUX MESURES DE LA FACE. Biorbitaire externe. . . interne. . . . . Interorbilaire. . . . . . . . Des trous sous-orbitaires. . \ Des deux pommettes. . . Bimaxilaire inférieure . Bizygomatique maxima. . . Bimaxillaire minima... LAN o ous ot Hauteur. . . . . NE Largeur ina. NOTE des minima. os nasaux\ inférieure. . . . Lars. max. de l'ouverture. Longueur des os nasaux Totale du nez. . . Sous-cérébrale du front. . . Intermaxillaire. . . . . . . Totale de la face. . . De la pommette. . . . . . Orbito-alvéolaire. Long. de l’apoph. mastoide. Diet. auriculo-jugale.. . . — auriculo-orbitaire . . longueur) TIR | = | maxillaire. . . . fau de mo ae médiane. . latérale. . . . A aux 1'e“ molaires aux canines. . Profondeur. . . Dist. au trou occipital. . . . de Camper. .( alvéolaire.. dentaire. Auriculaire de la face. | Largeur. ete le lee 1e Facial.. Fronto-orbitaire. . . . . . . jugal. (ONE AMENER RENE C9 co [A = [e?] T Le] LS [21 85.99 71.77 88.31 51.02 74,19 192 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM III Colonne vertébrale. — La colonne vertébrale, prise dans son ensemble, est assurément petite, mais elle offre, par rapport au reste du squelette, des proportions moyennes. Les vertèbres du cou sont même sensiblement plus développées en hauteur que celles de la femme piémontaise de même taille, qui va nous fournir une partie de nos termes de comparaison. Mais l'avantage pris dans la région cervicale se perd dans les régions dorsale et lombaire, et la Négrita se montre, en définitive, un peu inférieure à la blanche dans les dimensions générales de son ensemble vertébral, en demeurant toutefois, à ce même point de vue, sensiblement.au-dessus de la négresse dont nous l'avons rapprochée dans notre planche VIE Les courbures de la colonne sont plutôt exagérées que diminuées, et presque tous les détails morphologiques s’accentuent assez énergiquement sur les pièces qui la composent, pour qu'il soit possible d'y distinguer un certain nombre de détails intéressants qui s'émoussent et s’atténuent sur les sujets de races blanches que l'on est appelé à étudier le plus habi- tuellement. Nous allons examiner ces particularités morphologiques en commencant par la région cervicale dont les apophyses épineuses et trans- verses vont d'abord nous arrêter. Vertèbres cervicales. — On sait que les apophyses épineuses de la plu- part des vertèbres cervicales sont bifides, c'est-à-dire qu'elles se terminent par deux tubereules rugueux, plus ou moins irrégulièrement arrondis, assez écartés l’un de l’autre et dirigés en bas et en dehors. Tous les auteurs classiques s'accordent pour considérer cette disposition comme constante ou bien peu s’en faut, sur l’axis, la troisième, la quatrième et la cinquième, et comme très habituelle, sur la sixième vertèbre cervicale. Or cette bifidité, si généralement observée dans les races blanches, que nos anatomistes ont presque exclusivement examinées, tend déjà à se circon- scrire chez les races de couleur. SQUELETTE D AËETA DE BINANGONAN 193 Aïnsi elle disparaît sur la sixième cervicale de certains nègres d'Afrique et d'Océanie, et jusque sur la quatrième chez l'Australien de notre collection. La Bosjesmane et la Hottentote, que nous avons sous les yeux, n’ont plus que l’axis bifide, comme Isidore Geoffroy Saint-Hilaire l'avait autrefois remar- qué, et la petite négresse, figurée pl. VIIL, ressemble, sous ce rapport, à la Hottentote et à la Bosjesmane. Quant à la femme négrita, elle présente une disposition peu différente puisque, de ses apophyses épineuses cervicales, celle de l’axis est seule nettement bifurquée. Seulement on trouve sur la troisième, la quatrième et la cinquième vertèbres les vestiges de tubercules accessoires, placés alternativement à gauche, à droite, puis à gauche de l’'apophyse épineuse véritable qui occupe le plan médian. De ces tubercules accessoires celui de la quatrième cervicale est seul un peu volumineux (1). Les apophyses transverses cervicales se dédoublent nettement dès la troisième vertèbre, en tubercules antérieur et postérieur bien accusés, noffrant toutefois, jusqu'à la septième, rien de bien exceptionnel. Mais des deux côtés de cette dernière vertèbre, on constate l’existence d’une disposition particulière, assez peu commune, et qui mérite d'attirer quel- ques instants l’attention. En effet, tandis que le tubercule postérieur tend à ressembler à une véritable apophyse transverse dorsale, le tubercule antérieur, loin de s’a- trophier, comme il arrive assez ordinairement, s’allonge en une lame aplatie d'un centimètre de long environ, véritable côte rudimentaire soudée à la vertèbre, presque identique à celle que Knox a représentée dans la figure 13 de son remarquable mémoire sur les côtes cervicales (2). De l’apophyse articulaire à la pointe de ce rudiment de côte on ne me- sure pas moins de 26 millimètres, tandis que sur la Piémontaise et la Né- gresse cette même longueur est seulement de 12 millimètres. La largeur maxima de la vertèbre atteint 0”,072 sur la femme Aëta,0",063 sur les deux autres femmes auxquelles nous la comparons. (1) Les deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième apophyses cervicales du squelette de la femme blanche, portent toutes deux tubercules bien distincts. (2) R. Knox, Contributions to Anatomy and Physiology. The Cervical Ribs in Man (London Medical Gazette, New Series, vol. I, p. 141. 1844), NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, II. — 2 SÉRIE. 25 19% NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Vertèbres dorsales et lombaires. — Les vertèbres dorsales n’offrent, de prime abord, rien de bien remarquable. Mais les lombaires présentent comme les cervicales, certains détails qui demandent un examen attentif. Leurs apophyses transverses sont surtout particulièrement intéressantes (1). Anders Retzius a montré depuis longtemps déjà (2) que ces saillies osseuses sont formées de la réunion de trois processus distincts, le processus mamillaris situé en haut, le processus accessorius, au milieu, et le {ransver- salis en bas et en avant. Il n'est point habituellement aisé de distinguer sur les squelettes humains ces trois éminences spéciales. La deuxième s’atténue et s’efface presque complètement dans le plus grand nombre des cas; il faut même, pour bien la voir, s'adresser à quelque sujet à la fois vigoureux et sauvage, chez lequel le développement musculaire d'une part, de l’autre l'influence ethnique auront produit un certain degré d'exagération dans la morphologie des vertèbres lombaires. On trouve alors, sans peine, un tubereule plus ou moins saïllant « dans la courbe ou dans l'angle entre les processus mamillaire et transverse. » Au lieu de se manifester comme une pointe légère ou un simple petit pro longement, ainsi que l’a vu Retzius, ou de former seulement « un petit denticule ou une ligne un peu surélevée de haut en bas, sur lés racines du processus transverse » le processus accessorius devient une véritable apo- physe bien distincte, dont on peut suivre les modifications de volume, de forme et de rapports en remontant la colonne vertébrale du sacrum jus- qu'au dos. Notre squelette d’Aëta possède une série de processus accessoires assez bien accusés. La cinquième lombaire, épaissie et déformée (3) plus en- core que d'ordinaire, ne présente qu'une surface rugueuse mal limitée. Mais sur la quatrième, on voit une vraie apophyse, de 7 à 8 millimètres de (1) Nous n'avons rien reïevé de bien spécial sur leurs apophyses épineuses non plus que sur le corps, les apophyses articulaires, etc. (2) A. Retzius. Ueber die richtige Deutung der Seiten, fortsätze an den Rücken-und Lenden- wirbeln beim Menschen und bei den Säugethieren. Trad. all. (Müller’s Archiv. 1849, s. G06.) (3) Elle mesure d'avant en arrière 15 millimètres, de haut en bas 18 millimètres, tandis que les mêmes dimensions sur la Piémontaise sont 10 millimètres et 13 millimèlres. Le diamètre transverse maximum a 85 millimètres sur la négrita, et seulement 77 millimètres sur la Piémontaise. SQUELETTE D'AETA DE BINANGONAN 195 long et de 4 millimètres de large, verticalement dirigée, descendre parallèle à l'articulation et venir presque au contact de son extrémité supérieure qui porte en dehors du processus mamillaire une petite rainure où se logeait peut-être sa pointe aigüe. Ce processus est l'équivalent de l’apophyse styloïde des vertèbres lombaires, qui prend chez la plupart des singes un développement si con- sidérable (1). Sur la troisième lombaire, le rudiment d'apophyse accessoire ou sty- loïde est encore bien accusé; il mesure à sa base 6 millimètres de haut et 4 millimètres de large, mais il s'éloigne déjà de l'articulation, avec laquelle il n’affecte plus aucun rapport. Sur la seconde et la première vertèbres lombaires, les processus sont plus petits encore et situés relativement plus haut. Ils n’offrent plus, sur la douzième dorsale, qu’un vestige à peine perceptible entre la côte et ce qui correspond à l’apophyse transverse. Plus haut, la fusion des processus accessoire et transverse est tout à fait com- plète (2). Les processus transverses se comportent à peu près de la même facon que les accessoires. Tout ce que nous remarquerons à leur occasion c’est qu'ils diminuent graduellement à partir de la troisième lombaire, et qu'ils sont encore représentés sur la douxième dorsale par un petit tubercule spé- cial placé derrière la côte. L'existence d'un semblable vestige d'apophyse transverse sur une vertèbre dorsale, montre surabondamment que ce pro- longement, appelé costiforme par les anatomistes, n’est point, comme on l’a dit et répété jusque dans ces derniers temps, l’équivalent d’une côte. J'e compte prochainement revenir sur la question des apophyses transverses lombaires, à propos de quelques squelettes reçus au Muséum dans ces (1) G. Cuvier, Leçons d'analomie comparée, 2° édit. in-8°., Paris 1885, t. I, p. 199. — « On trouve déjà, dit Cuvier, dans quelques squelettes humains cette apophyse accessoire, comme l’a remarqué Sæmmering, mais moins développée que dans les singes. » (2) Retzius a cependant trouvé les trois processus encore distincts sur la onzième dorsale. On remarquera en passant que Jean Muller a cherché à pousser pour plus haut encore la décomposi- tion des apophyses transverses. L'étude de certains squelettes de races humaines plus ou moins inférieures, appartenant aux collections du Muséum, aïderait certainement à faire avancer les recher- ches de ce genre. 196 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM derniers temps, et dont l'examen prouve d’une facon tout à fait convaincante, l'indépendance des côtes et du système costiforme lombaire. Côtes. — Les côtes sont relativement fortes et solides, et l’ensemble de la cage thoracique se montre remarquablement développé en travers, étant donnée surtout la petite taille du sujet. La largeur maxima atteint en effet, sur le squelette monté, 23 centimètres au moins. Les mêmes mesures toutes approximatives d'ailleurs, donnaient sur l'Ttalienne 205 millimètres, sur la Négresse 203 environ. Les douzièmes côtes cylindroïdes, tuberculeuses, longues à droite de 15 millimètres, à gauche de 49, sont entièrement soudées à la vertèbre correspondante, et il ne reste plus de trace de l'articulation. Sternum. — Le sternum, dont le corps et la poignée sont encore com- plètement distincts (1) n'offre de remarquable en dehors de cette particu- larité, que l'existence d’une fente verticale (érou siernal) de 7 mulli- mètres de largeur et de 4 millimètres de haut, ouverte sur le plan médian entre les deux noyaux osseux qui forment la troisième pièce du corps de l'os. Ce corps sternal, remarquablement symétrique, atteint 76 nullimètres de hauteur; la poignée en mesure 39 sur 57 de largeur maxima. On y remarque à droite, vers le milieu de la facette claviculaire, une fente de 7 millimètres, vestige de la division primitive des points d'ossification. Les cartilages qui unissent de chaque côté la poignée à la prenuère paire de côtes sont entièrement ossifiés. Les autres cartilages présentent en quel- ques points des noyaux osseux. L’appendice xyphoïde est remarqua- blement court. IV Clavicules. — Les clavicules ne présentent dans leurs courbes aucune disposition spéciale. La diaphyse en est seulement plus ronde, et les extrémités externes se montrent à la fois plus épaisses et moins étalées ; (1) M. Virchow a signalé la même particularité sur le négrito d’Yriga, rapporté par M. Schetelig (loc. cit., p. 37). SQUELETTE D’AËTA DE BINANGONAN 197 l'épaisseur verticale est de plus d’un centimètre, et la largeur maxima cor- respondante reste à 18 millimètres, tandis que sur le squelette de la femme de race blanche, ces deux dimensions sont de 9 millimètres pour l’une et de 22 pour l’autre. | Les détails d’insertions ligamenteuses et musculaires sont assez nette- ment indiqués, et les tubercules costaux des faces inférieures, entièrement articulaires, atteignent un diamètre considérable, 11 millimètres environ. La longueur des clavicules est proportionnellement très grande, puis- qu'elles mesurent 138 millimètres. Ces os n'ont chez l'Italienne que 124 millimètres, 14 millimètres de moins. M. Broca a depuis longtemps appelé l'attention des observateurs sur cette élongation des os claviculaires chez les nègres et surtout chez les négresses (1). Si nous comparons, suivant la méthode qu'il à préconisée, la clavicule à l’humérus supposé égal à 100, nous trouverons sur les deux sujets les chiffres qui suivent. Nésrita. Italienne. LonsnenidenanciaMiCulE CRE SE. 0138 124 Ponenenrde lumens ML 10.2 RATE 266 Rapport centésimal de la clavicule à l’hu- NÉS SRE ME TU ne ANR ee on à 90,3 46,6 La différence est, comme on voit, d'un peu moins de 4 0/0 en faveur de la clavicule de l’Aëta de Binangonan (2). Omoplates. — M. Broca, dans un mémoire récemment inséré aux Bulletins de la Société d'Anthropologie de Paris (3), a aussi montré que le triangle scapulaire varie assez dans ses dimensions relatives, pour offrir, (1) P. Broca, Sur les proportions relatives du bras, de l’avant-bras et de la clavicule chez les nègres et les Européens (Bull. Soc. d'Anthrop., t. III, p. 170-172, 1862). (2) Si les chiffres donnés par MM. Meyer et Tüngel sont exacts, la clavicule de la femme de Palanan qu'ils ont mesurée n'aurait que 117 millimètres, et comme son humérus atteindrait 262 milli- mètres, l'indice serait de 44,6, c’est-à-dire tomberait au voisinage du minimum assigné à ce rapport chez les négresses. Sur notre petite Africaine, au contraire, l'indice s’élève à 45,5, et devient par conséquent égal à celui des femmes de race blanche. Ces observations ne sont point faites, on le voit, pour augmenter la valeur ethnique de l'indice claviculaire. (3) P. Broca, Sur les indices de largeur de l'omoplate chez l'homme, les singes et dans la série des mammifères (Ibid., 8e série, t. I, p. 66-92, 1878). 198 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM lorsque l’on compare des races éloignées, de sérieuses différences. L'indice scapulaire, c'est-à-dire le rapport centésimal de la largeur maxima de l'omo- plate à sa hauteur, l'indice scapulaire, disons-nous, diminuant peu à peu des pithéciens, où il atteint 127, aux anthropomorphes, chez lesquels il est encore de 78,02 (1), égalerait, en moyenne, chez les nègres africains 68,16, chez les négresses 67,38, et descendrait sur les blancs de notre pays à 65,91, sur les blanches à 64,97. La petite négresse, qui nous sert de terme de comparaison, exagère considérablement le type attribué par M. Broca à l'omoplate des nègres africains. La hauteur de cet os s’abaisse, en effet, des deux côtés à 0®,114, tandis que sa largeur atteint 0",087 à gauche, 0",086 à droite. L'indice sca- pulaire est conséquemment de 75,87, ce qui est presque le maximum du tableau de M. Broca (1). Son sndice sous-épineux, où le rapport centésimal de la largeur maxima déjà prise, à la hauteur de la fosse sous-épineuse, est aussi très considérable, puisqu'il s'élève à 98,29. Le maximum trouvé par M. Broca est 114,13, la moyenne de cet indice chez les nègres égale 93,88, chez les négresses 90,75, chez les blancs 87,79, chez les blanches enfin86,96. Notre négrita de Luçon s'éloigne considérablement des nègres vrais sous ce double rapport. La largeur maxima de son omoplate droite mesure 0%,085, celle du même os à gauche atteint 0°,087, et la hauteur maxima de l’un et de l’autre oscille entre 0,132 et 0",133. La comparaison de ces dimensions donne pour indice moyen 64,90, c'est-à-dire que le rapport est presque identique à celui que M. Broca a trouvé chez les femmes de races blanches. La hauteur moyenne des fosses sous-épineuses est, sur le même sujet, de 0,097, l'indice correspondant se chiffrera donc par 88,65, ce qui pla- cera cette fois encore l'Aëta plus près des blancs que des négresses. . M. Broca a signalé sur les omoplates des nègres qu'il a examinés une (1) Id. ibid., tabl. I, p. 90. (2) Id. ibid., tabl. II, p. 91. — Ce maximum rencontré chez un nègre est de 76,64. SQUELETTE D'AËTA DE BINANGONAN 199 plus grande obliquité de l’épine, que je ne retrouve point sur les sujets qui sont en ce moment sous mes yeux. Cette épine, mesurée du bord vertébral de l'os à l'extrémité de l’acro- mion s’est montrée plus courte (0",115) que celles de l’Africaine (0,118) et de l'Italienne (0,123). Elle est aussi plus rectiligne, moins flexueuse et moins courbée de bas en haut et d'arrière en avant que celles des deux autres sujets, et surtout du sujet de race blanche. L'omoplate est comme pliée, au niveau de cette saillie, et les plans des deux fosses qu'elle sépare interceptent un angle dièdre ouvert en avant dont les faces s'appliquent sur la convexité thoracique. L'échancrure sus-scapulaire est profonde ; l’angle interne est presque droit ; la saillie du bord vertébral qui correspond au petit rond est relative- ment accusée. Ces dérnières particularités se retrouvent beaucoup plus manifestes chez la petite négresse d'Afrique. Humérus. — Lies dimensions moyennes des humérus de notre sque- lette Aëta sont intermédiaires à celles des deux sujets dont nous le rappro- chons. Plus allongés, en effet, que ceux de l’Italienne (0",266) et néanmoins plus courts que ceux de la négresse vraie, ces os mesurent 0°,274 de lon- oueur maxima, du sommet de la tête de l'os à la crête saïllante qui borne en dedans la trochlée (1). L’extrémité supérieure est plus petite en tous sens que sur les deux autres sujets. La tête humérale n’a que 0°,038 sur 0,035; chez l'Ttalienne et la négresse ces diamètres atteignent 0®,041 et 0,036. En revanche, comme le V deltoïdien s’accuse énergiquement sous l'influence du musele de même nom relativement très robuste et que la lèvre antérieure de la coulisse bicipitale présente, surtout vers la moitié de sa longueur, une crête bien accusée qui correspond à l'implantation du tendon antérieur du même muscle ; le diamètre antéro-postérieur maximum, pris au niveau de cette surélévation, monte à 0",022 d’un peu moins de 0°,020 qu'il atteignait sur les autres. (1) CF. E.-T. Hamy, Recherches sur les proportions du bras et de l'avant-bras aux différents âges de la vie (Rev. d'Anthrop., t. I, p. 91, 1872). 200 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM La diaphyse humérale est relativement mince, comme celles de tous les os longs (1). Sa largeur minima descend à 0,015 ; la gouttière dite de torsion y est courte, mais bien dessinée. L’angle de torsion est beaucoup moindre que celui de la Piémontaise. M. Virchow a fait la même remarque générale sur les humérus de Bataan (2). L’extrémité inférieure s’aplatit d’avant en arrière; son épaisseur, de 0",024 quelle atteignait chez l’Italienne et la négresse, descend à 0,022, et tandis que la fosse olécrâmienne reste relativement profonde, la fossette coronoïde s’efface presque complètement; malgré cet aplatissement, le trou sus-condylien signalé par M. Virchow « chez quelques sujets » de la fouille de Bataan, fait défaut à Binangonan comme à Yriga. La largeur totale de cette extrémité inférieure diffère peu de l'Ita- lienne à l’Aëta, mais les dimensions presque égales se répartissent assez différemment sur l’une et sur l’autre. Chez la femme de race blanche, en effet, l'épitrochlée mesure 0,010 environ, et l’épicondyle 0",006 ; chez la négrita, la première de ces saillies atteint 0",013, et la seconde n’a plus, au contraire, que 0",003. Nous avions, plusieurs fois déjà, remarqué sur plusieurs noirs des modifications à peu près semblables; l'effacement pres- que complet de l’épicondyle serait constant ou peu s’en faut, chez les nègres africains. La petite négresse que nous avons sous les yeux, est moins accentuée que la femme Aëta, et présente à ce point de vue spécial, comme à beaucoup d’autres, des caractères intermédiaires. Radius. — Les radius n’offrent à considérer que leur force relative, qui est notable, les empreintes musculo-tendineuses bien indiquées qu'ils portent, en haut, celle du biceps, par exemple, en bas celles des extenseurs, enfin et surtout leur longueur qui dépasse de deux centimètres celle des radius de la blanche. (4) M. Virchow appelait l'attention dans sa courte notice sur le squelelte de négrito d'Yriga (loc. cit., p. 37); sur la gracililé des os de ce sujet. Il est brièvement revenu sur ce caractère à propos des squelettes de Bataan. (2) Ce qui est bien plus intéressant, écrit M. Virchow, c’est la position qu'occupent les unes, par rapport aux autres les différentes parties de l’humérus. Il est vrai, ajoute-t-il, que cette position varie assez sensiblement suivant les individus, mais si l’on compare les humérus des négritos à ceux des Européens, on trouve en général qu’ils ont une torsion moins prononcée (loc. cit.). » SQUELETTE D'AËTA DE BINANGONAN 201 ; Aëta. Négresse. Blanche. Longueur maxima du radius. . . 220 218 200 Épaisseur, au niveau de l'empreinte DIGID BALE NE RIRE TRUE 15 14 AU Épaisseur minima de la diaphyse. 11 10 9 White, MM. Bürmeister, Humphry, Broca, D. Forbes et l’auteur de ce mémoire ont successivement insisté sur l’élongation si considérable de l'avant-bras dans les races noires. Le rapport que présente en moyenne chez les nègres le radius ainsi développé, avec l’humérus, quelque accroissement proportionnel que cet os puisse subir lui-même (au moins chez les négritos) ce rapport, dis-je, est de 78,30 dans les vingt-cinq cas que j'ai recueillis (2). Dans l'observation présente, il atteint 80,29. Sur la femme blanche le même rapport est seulement de 75,18. Le rapport moyen dans nos races d'Europe ne dépasse point 72,19. Cubitus. — En même temps qu'ils s’aplatissaient, les humérus s’incur- vaient légèrement en avant dans leur quart inférieur. Les cubitus prennent à leur extrémité supérieure un degré d’inflexion correspondant, degré qu'ils sont bien éloignés de présenter d’ailleurs sur les deux autres squelettes mis à l'étude. Plus encore que les radius, ils s’allongent et dépassent dans leurs dimensions de près de 3 centimètres (0",028), les cubitus de la femme ita- lienne (0",213). Mais, comme la cavité sigmoïde y est moins développée en: hauteur, que chez la blanche et la négresse, il en résulte que cette der- mère dont les diaphyses cubitales et les extrémités inférieures n'étaient pas moindres que celles de PAëta et qui, en outre offre un peu plus d’am- (1) Ch. White, An Account of the Regular Gradation in Man and in different Animals, ad from the former to the latter. London, 1799, in-40, — Burmeister, The Black Man. br. in-8. New- York, 1853, p. 6. — G.-M. Humphry, À Treatise on the Human Skeleton, Cambridge, 1854, in-80, p. 89, 91, 98 et tabl. VII, VII, p. 110-111. — P. Broca, op. cit. (Bull. Soc. d'Anthrop. de Paris, t. IT, p. 165, 1862.) — D. Forbes. (On the Aymara Indians of Bolivia and Peru. dJourn. of the Ethnolog. Soc. of London. Vol. IL, october 1870.) — E. T. Hamy, Recherches sur les pronortions du bras et de l’avant-bras aux différents âges de la vie (Rev. d'Anthrop., t. I, p. 80. 1872). (2) Il serait de 78,04 si je combine mes observations avec celles en égal nombre qu'a données M. Humphry. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, IL. — 2 SÉRIE. 26 202 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM pleur dans ses articulations supérieures l'emporte sur elle, en définitive, de quelques millimètres (0°,244). Main. — La main, prise dans son ensemble, est plus grande chez la négresse que chez la blanche, chez l’Aëta que chez la négresse. Les longueurs obtenues sont respectivement 0,158, 0,162 et 0",167 sur les trois sujets mesurés. En décomposant ces dimensions générales, on trouve que c'est l'amplitude relative du squelette digital qui amène l'allongement total de la main. Les métacarpiens sont, en effet, un peu plus courts chez l'Aëta, tandis que ses phalanges l’emportent en longueur. Les métacarpiens des pouces offrent des dimensions identiques, mais leurs phalanges sont comme celles des autres doigts sensiblement plus longues. \E Sacrum. — Le sacrum, moins large chez l’Aëta que chez l'Euro- péenne, rentre par conséquent dans la règle que Vrolik, puis M. Baca- risse, ont formulée pour les nègres. Cet os mesure, au détroit supérieur, à la réunion de sa face antérieure et de sa base (1) 0",090. Sa largeur en bas, au niveau de l’extrémité inférieure de la surface auriculaire, est de 0,075. En arrière, c'est-à-dire, au sommet des apophyses transverses de la pre- muère vertèbre sacrée, il atteint le même chiffre. Enfin la largeur maxima de sa face supérieure est de 0,093. Les mêmes dimensions transversales prises sur la femme blanche égalent0", 103, 0",079, 0,079 et 0",105. Sur la négresse, elles sont inter- médiaires, à celles des autres, sauf la largeur POSNÉMIENTE qui s'élève chez elle à 0,091. La hauteur de l'os chez l’Aëta est un peu inférieure (0",076) à celle (1) Toutes ces mesures sont prises, suivant la méthode indiquée par M. Bacarisse, dans sa thèse Sur le sacrum, faite en 1873 dans le laboratoire d’Anthropologie du Muséum (Bacarisse, Du sacrum suivant le sexe et suivant les races. Th. Paris, 1878, p. 5-6). SQUELETTE D’AËTA DE BINANGONAN 203 qu'elle atteint chez la Piémontaise (0",080). Mais cette réduction des dimensions verticales, est, en partie, sous l'influence d’une anomalie dont je ne connais point d’autre exemple. La cinquième vertèbre sacrée mtime- ment soudée avec le reste de l'os a pris, en effet, tous les caractères d’une première coccygienne, et sa hauteur, en particulier, est sensiblement moindre que celle de la pièce correspondante d’un sacrum normal. La négresse l'emporte sur la blanche d’un centimètre, et de 14 millimètres sur l'Aëta. La courbe totale est bien moindre chez nos deux sujets de races noires que chez le sujet européen que nous leur comparons. La plus grande perpendiculaire, abaissée de la face antérieure de l'os sur la corde qui joint son sommet au milieu de l'angle sacro-vertébral, n’atteint chez l'Aëta et l’Africaine que 0",016, tandis que chez l'Ttalienne elle à wn centimètre de plus. M. Bacarisse, dans le travail cité plus haut, avait insisté, avec raison sur l’aplatissement du sacrum dans les races nègres (1), qui semblent d’ailleurs offrir elles-mêmes à ce point de vue des différences assez sensibles. Os iliaques. — Les os iliaques sont réduits dans presque toutes leurs dimensions, ainsi que l'indique le tableau ci-joint. Une seule fois l'inter- valle mesuré s'est trouvé dépasser l'intervalle correspondant chez la femme de race blanche (2). De l’épine sciatique à l’'éminence ilio-pectinée, les ilaques de la femme Aëta l'emportent, en effet, à la fois sur ceux des deux autres sujets examinés simultanément dans cette étude. Les mesures prises sur la négresse d'Afrique sont aussi souvent au- dessous qu au-dessus de celles que donne l’Aëta, mais n’en diffèrent, une fois sur deux, que de quantités très faibles. Les différences plus considéra- bles entre les deux sujets sont dues, d’une part au développement vertical plus considérable de l'ilion, et à l'amplitude plus grande des dimensions (1) Bacarisse, op. cit., p. 39 et suiv. (2) Toutes les mesures des os iliaques mentionnées ici sont celles de M. Verneau. Nous ren- voyons pour l’étude détaillée de chacune d'elles à son excellente thèse sur le bassin, faite au labo- ratoire d'Anthropologie du Muséum en 1875. (R. Verneau, Le bassin dans les sexes ei dans les races. Th. Paris, 1875, p. 14, etc.) 204 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM antéro-postérieures du détroit supérieur chez l’Africaine, .de l’autre, au développement relatif de l’épine sciatique chez l’Aëta, développement qui a déjà causé l'inversion signalée plus haut, sur une mesure qui aboutit justement à cette partie osseuse. Mesures des os 1haques. NÉGRESSE | BLANCHE. Distance de l’épine iliaque ant. sup. à la post. sup. à la symph. sacro- ad à l’échancrure ilio-pub. . . à l’épine sciatique. . . à l’ischion de la symph. sacro-iliaq. à la symph. pubienne. . . . de l’échancrure ilio-pub. à l’épine du pubis de l’épine sciatique au sommet de la crète iliaque. . . — à l’'éminence ilio-pectinée — à l’épine iliaq. post. inf de l’échancrure sciatique au sourcil cotyloïdien, . du trou sous-pubien à la symph. pubienne. de l’épine pubienne à l’angle du pubis Hauteur maxima de la cavité FE Largeur maxima = = Longueur maxima du trou sous- Lien. Largeur maxima — — Profondeur de la grande échancrure scans Hauteur de la fosse iliaque interne. Concavité — — Epaiss. minim. — — Epaisseur maxima de la crète Mure Les dernières mesures, consignées sur le tableau qui précède, per- mettent de mettre en lumière quelques autres traits différentiels, dont les auteurs spéciaux se sont plusieurs fois occupés. On voit, par exemple, que sur les deux négresses, et sur l’Africaine en particulier, la concavité des ilions est bien moindre que sur l'Européenne. L'épaisseur minima diminue chez l’Aëta, tandis que le maximum pris sur la crête est chez elle sensible- ment plus considérable. | Bassin en général. — Les pièces osseuses qui composent la ceinture SQUELETTE DAËTA DE BINANGONAN 205 pelvienne de la femme Aëta étant moindres dans presque toutes leurs dimensions que celles de la blanche, il va de soi que l’ensemble osseux qu’elles contribuent à former est très généralement inférieur chez la pre- mière à ce quil se montre chez la seconde. Le tableau qui suit nous apprend que toutes les dimensions transversales du bassin, sauf deux, sont sensiblement plus petites chez l'Aëta que chez la Piémontaise. Les deux chiffres exceptionnels mesurent l’écartement des épines du pubis et la largeur de l’arcade pubienne au niveau du tubercule ischio-pubien interne (1). Les différences les plus considérables relevées entre les deux bassins se manifestent au niveau des ischions, et des deux paires d’épines iliaques antérieures. La paire inférieure de ces épines offre chez la femme Aëta un écartement plus petit de 17 millimètres que celui qui se peut mesurer chez la femme européenne. M. Virchow a signalé quelque chose de semblable sur le squelette d’Aëta d’Yriga de la collection Schetelig (2). « La forme du bord antérieur de l'os coxal, écrit-il, s'écarte particulièrement des formes connues; l’épine 1haque antérieure et inférieure se dirige si fortement en dedans, et la petite échancrure iliaque située au-dessus d’elle est si consi- dérable qu'il en résulte une forme toute particulière. » L'échancrure, dont parle M. Virchow, ne dépasse point sur notre sujet la profondeur qu'il atteint sur l’Italienne que nous en avons rappro- chée, mais l’épine inférieure offre exactement la disposition que M. Vir- chow a brièvement décrite. (1) Cf. R. Verneau, op. cit., p. 35. (2) R. Virchow, loc. cit., p. 87. 206 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Dimensions transversales du bassin. NÉGRESSE | BLANCHE. Diamètre transv. max. de la ceinture pelvienne Distance des épines iliaques postérieures supérieures — — _ antérieures supérieures. . . — antérieures inférieures — des épines du pubis Diamètre transv. max. du détroit supérieur Distance minima des épines sciatiques des échancrures ilio-sciatiques — ilio-pubiennes — ischio-pubiennes maxima des ischions des trous sous-pubiens Largeur de l’arcade pubienne (tuberc. isch. pub. int) Angle d'ouverture de cette arcade Toutes les dimensions du détroit inférieur chez la femme Aëta, le diamètre antéro-postérieur lui-même, sont au minimum. L'indice du dé- troit supérieur est beaucoup plus voisin de celui de la Piémonfaise que de celui de la femme noire. Détroit supérieur (1). Aëta. Négresse. Blanche. Diamètre antéro-postérieur. . . . . . . 88 104 93 — (rANnSVETSe MAIN NN N/D 114 195 — ODLQUE- ASS RCE PER AN ESA 110 120 ——— 78,5 91,2 74,4 2 Indice du détroit supérieur (=). D. tr. (1) MM. Meyer et Tüngel (loc. cit, p. 328), assignent comme mesures au détroit supérieur du bassin de la femme de Palanan du Musée de Dresde, les chiffres suivants. Le diamètre transversal serait exactement le même que celui de notre sujet, 112 millimètres. L'antéro postérieur (conjugata vera) serait intermédiaire à celui de l’Aeta et de la négresse d'Afrique du tableau ci-dessus, il égale- rait 100 millimètres. L'indice du détroit serait, par conséquent, 89,2 chiffre très voisin, par consé- quent, de celui de notre négresse d'Afrique. Le diamètre oblique atteindrait 120 millimètres. Nous ne donnons ces chiffres qu’à titre de simples renseignements, les auteurs n’ayant point précisé les points sur lesquels ils ont appliqué le compas, et les résultats pouvant énormément varier suivant les mé- hodes employées. SQUELETTE D'AËTA DE BINANGONAN 907 L'indice du détroit inférieur s’écarte au contraire considérablement de celui de l’Européenne ; le diamètre sacro-pubien est un maximum, mais comme, en même temps, le diamètre transverse, déterminé suivant la mé- thode employée par les accoucheurs, prend une certaine expansion, l'indice monte à 96,6, dépassant ceux de la femme blanche et de la négresse. Détroit inférieur. Aëta. Négresse. Blanche. Diametre sAcropDubien MEN UIG 02 104 — (ANSE Mois En vs 20 104 147 Indice du détroit inférieur [——— — ". ©). 96,6 88,4 mb Fémurs. — Les fémurs de l’Aëta atteignent une longueur moyenne supérieure à celle que présentent les mêmes os sur les deux autres sque- lettes. Plus longs que chez l'Italienne (0",385) et même que chez la né- gresse d'Afrique (0",396), ces fémurs mesurent chez la négrita 0",398, du sommet de la tête à l'extrémité inférieure de la malléole interne. La tête fémorale possède un volume intermédiaire; le col est plus ramassé et la largeur maxima, prise de la tête à l'extrémité supérieure du trochanter, de 82 nullimètres qu'elle atteignait chez la femme blanche, des- cend à 75. M. Virchow avait signalé ce raccourcissement sans en préciser le degré, sur les fémurs recueillis à Bataan. Le même anatomiste indique également comme caractéristique dans la même série de pièces l’ouverture de l’angle du col qui serait « presque perpendiculaire » au corps. J'ai trouvé cet angle de 118° à 120° sur la femme de Binangonan (1), il est donc en réahté moins ouvert de 10° que celui de la femme blanche, qui en atteint au moins 130. Un troisième caractère, mentionné en passant par M. Virchow se tirerait de « la convexité très prononcée en avant que présente la partie su- périeure des fémurs. » Je ne suis point du tout frappé du degré de la cour- bure de la diaphyse fémorale chez le sujet que j'ai sous les yeux. J'ai cher- (1) Je veux parler ici des angles que font dans le plan vertical les axes des deux cylindres osseux. 208 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM ché à en mesurer la convexité en couchant l'os sur un plan horizontal, le bord postérieur du grand trochanter et les deux condyles appliqués sur ce plan, et en promenant une équerre graduée avec curseur le long de la dia- physe. La plus grande perpendiculaire, ainsi obtenue, mesurant le maxi- mum de convexité de l'os, s’est trouvée dépasser à peine la ligne déterminée sur le fémur de la femme blanche par le même procédé. Cette perpendicu- laire atteignait 0,054 à 0°,055 dans le premier cas, 0",053 dans le second. J'ai essayé de mesurer, dans la même attitude, le degré d'ouverture de l'angle que fait avec le plan horizontal, l'axe de l'extrémité supérieure de l'os. J’ai trouvé cet angle de 30° environ; sur la femme de race blanche il serait seulement de 20°. Il résulte de cette différence, que le manque de précision d'un manuel opératoire improvisé m'empêche de déterminer avec quelque rigueur, que, pour que la tête du fémur vienne occuper une si- tuation identique dans la cavité cotyloïde supposée dans les deux races orientée dans la même façon, il faudra que chez l’Aëta le grand trochanter et avec lui le membre inférieur tout entier décrive autour de la tête fémo- rale un angle de 10° en dedans et en avant. La marche en dedans (1), par- ticulière à un grand nombre de races, et que l’on me signale notamment chez les négritos, est certainement en rapport très étroit avec cette confor- mation. ) Les diaphyses fémorales sont proportionnellement aussi minces chez l’Aëta, que celles de l’humérus. Cet amincissement est surtout sensible à l'œil vers la jonction du corps de l'os et de ses extrémités. La largeur minima est seulement de 23 millimètres, l'épaisseur au même niveau ne dépasse (1) Par marche en dedans, j'entends ce genre de marche vulgairement appelé éricotage dans lequel l’axe du pied est porté fortement en dedans, et où les deux pieds viennent tour à tour se placer presque l’un devant l’autre. On peut observer journellement à Paris cette attitude des extré- mités inférieures chez les Japonais, qui presque tous se font remarquer par l'allure spéciale que cette démarche leur donne. Bon nombre de femmes de races blanches tendent aussi à porter plus ou moins fortement dans la marche l'axe du pied en dedans. En préeisant et en multipliant les recher- ches dans la voie que je ne puis qu’indiquer ici en passant, on mettrait sans aucun doute en lumière un caractère sexuel et ethnique des plus intéressants. SQUELETTE D'AETA DE BINANGONAN 209 point la largeur (1). Il en est de même chez la blanche, tandis que chez la négresse l'épaisseur (0",026) l'emporte de 3 millimètres sur la largeur. L’extrémité inférieure des fémurs vue en masse n'est pas plus déve- loppée chez l'Aëta que chez la Piémontaise, mais le condyle interne, pris à part, se montre relativement volumineux et située peut être un peu bas par rapport à l’externe. M. Virchow semble avoir rencontré cette conforma- tion beaucoup plus accusée sur les os de la fouille de Bataan. Rotules. — Les rotules sont étroites; leur largeur est de 0",034; tandis que la mesure correspondante atteint 0,040 chez la femme blanche : c’est sur la moitié interne de l'os que porte principalement la diminution. Tibias. — M. Virchow, dès 1870, appelait brièvement l’attention des anthropologistes sur la compression latérale des tibias du négrito d'Vriga, sur lesquels il retrouvait la forme platyenémique, dite aussi en lame de sabre, que MM. Busk, Broca, etc., avaient récemment signalée sur divers osse- ments anciens d'Europe. L'examen de la collection rapportée par M. Meyer l'a engagé à revenir sur cette disposition, quil a décrite dans des termes à peu près identiques à ceux qu’avaient employés les anatomistes de Paris et de Lon- dres. Le tibia, ditil dans son dernier mémoire, est « pour ainsi dire com- primé latéralement, tout à fait plat sur la face interne avec une arète vive en avant et en arrière. Il est très remarquable, ajoute M. Virchow, que cette forme se répète avec la plus grande régularité, etc. (2). » Les mêmes os, sur la femme de Binangonan, sont certainement fort aplatis dans le sens transversal. Leur largeur, prise au niveau du trou (1) Le fémur droit du sujet d'Yriga porte les traces d’une fracture guérie, qui avait occasionné un retrait notable de l'os (3c 5). M. Virchow dit à ce propos qu'il n’est pas «invraisemblable d'admettre que la structure frêle et délicate de l'os ait été en partie la cause de cette fracture ». Il ajoute que ces os sont du reste peu développés et ressemblent à ceux d’un enfant(R. Virchow. loc. cit.). (2) « Pour comparer, disait-il à ses collègues de la Société d’Anthropologie de Berlin, j'ai apporté avec moi une paire de tibias berlinois; si l’on considère leur face postérieure on trouve une grande surface avee de fortes insertions musculaires. Chez les négritos, au contraire, nous ne trouvons pas de surface proprement dite, mais seulement une crête qui accidentellement s’élargit un peu vers le haut » (loc. cit.). NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, II — 2° séRig. 27 210 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM nourricier, est de 21 millimètres seulement ; leur épaisseur au même niveau atteint 30, le rapport centésimal du premier chiffre au second est de 70. Sur la femme italienne la largeur et l'épaisseur égalent 22 et 27,5, ce qui donne pour rapport 80 ; il y a par conséquent une différence de 10 0/0 entre l’Aëta et la blanche dans ce qu'on peut appeler l’indice du platycné- misme. Mais les véritables tibias platyenémiques sont bien plus étroits, bien plus épais et offrent des indices bien plus bas encore que celui de notre négrita, puisque le rapport peut descendre à 65, 64, 61 et même 60 (1). Il reste d’ailleurs en arrière et surtout en bas une véritable face, qui ne subit de modifications sensibles dans le sens du platyenémisme qu’au- dessus de la jonction du tiers moyen et du tiers supérieur de l'os. Le tibia de l’Aëta se distingue encore de celui de l'Européenne par son bord antérieur beaucoup moins flexueux, sa roideur générale, enfin son allongement proportionnel. Les dimensions en longueur des tibias de la femme italienne sont de 0",296 sans les malléoles, de 0",322 chez la négresse, 0°,338 chez la négrita. Le rapport du tibia au fémur, formé suivant la méthode de M. Broca (2), sans tenir compte de la malléole, est de 84,9 chez la négrita ; le même rapport n’atteint pas 77 chez la blanche (3). Le même rapport, malléole comprise, monte à 86. Il atteint 85 en moyenne sur les trois négritos des deux sexes et de tailles diverses me- surés par MM. Virchow, Meyer et Tüngel, et 83,3 chez les deux Mn- copies décrits par MM. R. Owen et J.-B. Davis. Chez notre négresse africaine l'indice tibio-fémoral, malléole com- prise, s'élève à 81,3, chez la blanche, au contraire, il reste au-dessous de 80 (79,4). Le tibia est donc tout à la fois absolument et relativement allongé dans les squelettes de races noires que nous venons d'examiner. L'excès de (1) Cf. E.-T. Hamy, Fossil Man from La Madelaine and Laugerie Basse (Reliquiæ Aquitanicæ p. 270.) (2) P. Broca, Sur les proportions relatives des membres supérieurs et des membres inférieurs chez les nègres et les Européens {Bull. Soc. d'Anthrop. de Paris, 2e sér., t. Il, p. 646. 1867.) (3) Il est exactement de 76,8. Sur la négresse il se chiffre par 80,0. SQUELETTE D'AËÉTA DE BINANGONAN 211 longueur qu'il possède s’ajoutant à celui que nous avait donné le fémur, nous trouvons que le membre inférieur, ou plutôt les deux premiers seg- ments de ce membre que nous pouvons seuls rigoureusement mesurer (F--T— 0,736) l'emportent de 45 nulhimètres sur ceux du sujet de race blanche de même taille et de même sexe (F + T = 0",691). Cette augmen- tation vient compenser à peu de chose près la différence en sens inverse qui s'était produite à la colonne vertébrale (1). Le membre supérieur était aussi plus long, dans les deux segments correspondants (H+R=—0",494) que celui de l’Européenne H+R=—0",426); la différence se montrait même sensiblement plus grande au profit de l’Aëta. Aussi les rapports proportionnels qui se tirent de la comparaison des deux longueurs, accusent-t-ils des écarts d'un sujet à l’autre qui vont jusqu’à 7 0/0. Sur le squelette de la Piémontaise, le membre supérieur est à l’inférieur comme 61,6 est à 100; le même imdice chez l’Aëta s'élève à 67,1. Tous les négritos, Aëtas et Mincopies dont j'ai les mesures, un seul excepté, pré- sentent d'un membre à l’autre des proportions à peu près semblables à celles que je viens d'indiquer. Je n’en relève point le détail, parce que la longueur du tibia n’est point rigoureusement précisée dans ces observations, et qu'il en pourrait résulter quelque erreur préjudiciable à mes COMpa- raisons (2). Péronés. — Les péronés de l'Aëta offrent les mêmes allures rigides que les tibias auxquels ils sont associés, et leur allongement n’est pas moins (4) Les membres inférieurs de la négresse africaine mesurent 718 millimètres. La colonne ver- tébrale était aussi sensiblement plus courle : c’est par le développement vertical du bassin que se rétablit chez elle l'égalité approximative de la taille. (2) Je crois devoir ajouter ici en note quelques autres calculs de proportions qui ne sont pas sans offrir d'intérêt. Le rapport de l’humérus, au membre inférieur (FT) supposé égal à 100, donne chez l’Aëta 37,2, chez la Piémontaise 32,7. Le rapport du radius au membre inférieur, pris pour égal à 100 vaut sur l’une 29,9, sur l'autre 28,9. Enfin, le rapport de l’humérus au fémur supposé valoir 100 donne chez la première 68,8, chez la seconde 58,7. ; Ce dernier rapport, le seul que je connaisse exactement pour les Aëtas et les Mincopies de MM. Virchow, Meyer, Tüngel, R. Owen et B. Davis, égale chez les trois Aëtas, 69,8, chez les deux Mincopies 70,1. 112 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM remarquable (1). Leur corps tendrait à prendre quatre faces au lieu de trois. | Pieds. — Le calcanéum offre les mêmes dimensions chez l’Aëta et chez l'Européenne, et la saillie de cet os en arrière est à peu près exacte- ment la même. Mais il se montre beaucoup plus aplati dans le sens verti- cal. L'astragale est remarquable par l’amincissement de son extrémité arti- culaire antérieure, qui de 0",026 qu’elle mesure chez la blanche tombe à 0",018 sur la négrita. La largeur maxima du pied se réduit d’ailleurs chez cette dernière exactement de la même quantité que la tête de l’astragale, de 0",066 qu'elle atteint chez la Piémontaise au niveau des articulations tarso-mélatarsiennes, elle devient sur notre Aëta 0",058. La largeur minima diminue dans les mêmes proportions, c’est-à-dire de 0",054 à 0°,047, au niveau de la deuxième rangée du tarse. Le tarse, pris dans son ensemble, est peut être un peu raccourci chez l'Aëta. Mais c'est surtout son métatarse qui est plus court, comme était le métacarpe. Le premier métatarsien est long de 0",051 tandis qu'il atteint chez la blanche 0",054. Par compensation le premier orteil, de 0",047 qu'il mesure chez celle-ci, monte chez celle-là à 0,051. Le deuxième orteil augmente de 0",044 à 0",047, le troisième, de 0,042 à 0",043, ete. Le pied est, en somme, presque de la même taille, avec un peu plus d'élon- gation chez la négrita, élongation que l’aplatissement général de tout l'or- gane rend d’ailleurs plus sensible. La taille est à peu près la même, et les pieds ne diffèrent que de 2 millimètres, ce qui montre, une fois de plus, que le rapport que l’on établit si souvent entre ces deux longueurs est con- stant ou bien peu s’en faut, et mérite d'être maintenu dans la pratique. (1) Leur longueur est de 337 millimètres au lieu de 331 millimètres chez la négresse et de 802 millimètres chez la blanche. Clichy. — Imp. Paul Duponr, 21, rue du Bac-d’Asnières (124-1, 79). lome NeMemones PIE — Nouvelles Archives du Muséum. 2° Série. Cr Remi { Arnoul th. Dene delt Enp .B ecqu et, Paris. À Lisustrum._B. Syrinéa._ C. Ligustrina. Emp.B ecquet, Paris : Q (} No ff S LS EEE NA Tome Il. Mémoires. PL. 2. PAS l GX Cuisin del. etlith. Nouvelles Archives du Museum. x = Pet Là 2 S dé os ST TS Er OR US ee GR RS PS LS RS PE nn tn à Ed Syringa (Ligustrina) pekinensis , Rupr : PReA ($ cb * ra \ Nouvelles Archives du Museum. one LM Memoires PES: COLA OR (7 ch p, TA se. TZ AS (| ANT AD & US À | ”. E Cuisin del. et lith. Imp Becquet anis. Syrin fa ( Ligustrina) JapORICA, Maxim. à b o 0 » : LE Per 1 ‘ . D N À L à x ‘ . ” , - % à $ à k | : 4 6 h É . £ a . À é _ " # : SATÉIER D 1 At: FRE" PUS] MUP( 2P 29 JEU QUOI, 2PUQÂH | *sruvgouboe g dur | : y] mou CR . re … | sxuid eng p 7 “ ‘Il 1 Sexouey 2N9S ,3 UNYSNJ{ NP SOAIUOIY SOJI2ANON t { L L + 7 s- ; L , j ; à Ï n _ c « . & _ l Î ; LM AN, W" 1 \ Nouvelles Archives du Muséum. 2° Série. Arnoul hth. lMemoness AMP Ox Ip B ecquet, Pans. 1. Sigmodus PM ERNS DT OM ONU puttatus . Ü One [uer Pynponbion( sixeg enbos gr du] ‘ya ]NOo UN VA es 9 Ta, Teneur ‘M2 ,Z UN9SN}} NP SSAIOIV S[ISANON Nouvelles Archives du Museum. 2° Série. Mémoires Ml PEN 7 Arnoul lith. [np Becquet, Paris Coccycolius lin SCO) Nouvelles Archives du Muséum.2° Série. Mémoires .T.1I.PL.&8. Formant del. Imp Becquet, Paris. Squelette de Neérita. (ge) Squelette de Négresse . C : 1 # 1” Ti ei Nouvelles Archives du Museum 2° Série. Mémoires .T.II. PL 9. Formant del. Imp Becquet, Paris . Crane de Négrita des environs de Binangonan (Z gr) STRUCTURE COMPARÉE DE QUELQUES TIGES DE LA FLORE CARBONIFÈRE PAR M. B. RENAULT DOCTEUR ES SCIENCES PHYSIQUES, LAURÉAT DE L'INSTITUT, AIDE-NATURALISTE AU MUSÉUM AVANT PROPOS. En présentant ce travail, je n'ai pas l'intention de combattre la possi- biité de l'existence de végétaux Prolotypes, mais seulement, d'exposer brièvement les doutes que soulève, sur la réalité de quelques-uns d’entre eux, l'étude de leur structure anatomique. Les gisements silicifiés d'Autun explorés avec tant de persévérance et de succès, autrefois par M. Landriot, depuis par M. Lacatte, ont fourni de précieux matérieux pour aborder, sinon pour résoudre un certain nombre de problèmes qui intéressent les affinités botaniques de quel- ques plantes de la Flore carbomifère. Ceux de Saint-Etienne découverts et signalés par M. Grand'Eury, ont révélé à M. Brongniart, l'existence d’un nombre considérable de graines ayant appartenu à une grande variété de Gymnospermes, dont on commence à connaître les tiges. Grâce à ces derniers gisements, remarquables par l'accumulation NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, IL. — 2° série. 28 6) 214 l NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM dans certains endroits, de débris les plus variés appartenant aux Cordaïtes on a pu retrouver la structure des parties les plus délicates de ces plantes, et bientôt leur étude sera pour ainsi dire aussi complète, que celle d'arbres exotiques vivants, que nous ne pouvons nous procurer entiers, à cause de leur grande taille. : Dans ce mémoire je décris plusieurs types de Lépidodendrons, dont je compare la tige à celle des Sigillaires les mieux connues. Le résultat de cette comparaison est que ces deux groupes de plantes, ne peuvent être rangés l’un à côté de l’autre comme le croient encore beaucoup d'éminents paléontologistes. J'expose également les recherches que j'ai faites sur une nouvelle famille de plantes les Poroxylées, qui, par la nature des éléments constitu- üfs de leur tige, différent des Sigillaires, mais se rapprochent au contraire de ces dernières plantes, par la disposition et l'arrangement de ces élé- ments. Bien des points restent à éclaircir, beaucoup de lacunes sont encore à combler, mais l'examen persévérant des plantes pétrifiées des houillères, amènera, nous l’espérons une connaissance plus satisfaisante de tous ces types intéressants précurseurs de la végétation actuelle. Qu'il me soit permis d'adresser mes remerciements à MM. Decaisne et Duchartre, pour les conseils nombreux et l'appui bienveillant qu'ils ont bien voulu m accorder pendant l'élaboration de ce travail. Les nombreux échantillons donnés aux collections de Muséum par M. Grand'Eury, soit comme empreintes, soit sous forme de magmas sili- ceux ont permis de multiplier les préparations dues en grande partie à la patience et à l’habileté de M. Granjon préparateur au Muséum. Je dois aussi remercier M. Lacatte, d'avoir bien voulu me communi- quer les nombreux échantillons recueillis dans les environs d'Autuñ, et formant sa belle collection; ainsi que M. Jutier ingénieur en chef des mines, qui m'a fait connaître un magnifique rameau d'un Lépidodendron encore inédit. Tous les dessins qui accompagnent ce mémoire ont été faits à la chambre claire. | FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 915 DES PROTOTYPES. Sous le nom de Prototypes, on désigne des formes primitives de végétaux, regardées avec plus ou moins de raison comme les souches des groupes de plantes, éteintes d'ordres divers, ou actuellement vivantes. On admet que parmi ces Prototypes les uns, en se modifiant peu à peu ont survécu dans leurs descendants et auraient donné naissance au règne végétal actuel, les autres au contraire n'aÿ ERL nt pu se plier aux chan- gements considérables survenus, pendant le cours des siècles, dans le milieu ou ils étaient obligés de vivre, ont complètement disparus sans laisser de postérité. À mesure que l’on remonte le cours des âges, ces Prototypes de plus en plus restreints en nombre, doivent en conséquence offrir, dans leur organisation, les caractères, actuellement séparés, et répartis dans nos familles, classes, embranchements ; dès lors ils ont été le point de départ d’une série d'autant plus considérable de plantes, qu'on les choisit plus loin dans le passé. Par sa longue durée, par le nombre immense de plantes quelle a vu naître et mourir, par la longue suite de siècles qui nous en sépare, l'Époque de la Houille, semble devoir être essentiellement favorable à la recherche, et à l'étude de ces types primitifs offrant à l’état débauche, les caractères, qui plus tard se sont accentués à mesure que les générations de plantes se succédaient, et ont pu servir de bases à nos classifications. 5 1l en estréellement ainsi, on ne peut pas rejeter comme téméraire l’opimion de beaucoup de Paléobotanistes qui croient reconnaitre, réunis dans certaines plantes de l’époque houillère les traits distinctifs, répartis actuellement dans plusieurs classes de l’embranchement des Cryptogames, où qui croient même voir sur un seul individu les caractères essentiels de deux ou plusieurs embranchements différents. 216 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Toutefois de sérieuses difficultés viennent entraver les recherches, qui ont pour but de contrôler ces vues, dont l'importance philosophique n'échappe à personne, car non seulement, les échantillons silicifiés ou car- bonatés d’une conservation suffisamment bonne sont rares, mais on ne peut multiplier dans un organe fossile les coupes, comme on le ferait sur le même organe d'une plante vivante; ces préparations s’obtiennent comme l’on sait, au moyen de lames détachées à la scie, puis usées jusqu'à ce qu'elles soient transparentes, de sorte qu'une notable partie de l’échantillon se trouve fatalement perdue pour l'observation. De plus, on ne sait pas encore la limite d’action des agents physiques et chimiques, sur les transformations que peuvent subir certains tissus végétaux (trachées, vaisseaux, fibres etc. etc.) à la suite d'expériences pro- jongées et méthodiques. Les tiges de nos plantes aquatiques sont souvent bien différentes de structure de leurs congénères, appartenant à la même famille, mais qui vivent hors de l’eau. Un grand nombre de plantes de l’époque de la houille vivaient plus ou moins complètement submergées, tandis que d'autres au contraire, de la même famille, croissaient sur les parties du sol desséchées ; il n’est donc pas possible de fixer aujourd'hui les limites extrêmes de varia- tion que des genres voisins pouvaient présenter dans leur structure, obligés de vivre dans des conditions si différentes. Un fait qui est généralement observé dans les plantes silicifiées de la période de la houille est le développement plus considérable en diamètre et en longueur de la plupart des éléments constitutifs des organes ; comme nous le verrons, les fibres ligneuses, le parenchyme ligneux, les fibres corti- cales, les cellules du hège ete., sont plus larges et plus longues que dans la plupart de nos plantes actuelles. Les écorces des arbres tels que Lepido- dendron, Sigillaria, Cordaïtes, Calamodendron, Arthropitys, ete., ont une épaisseur considérable comparée au diamètre du bois qu'elles recouvrent. Les plantes de cette époque croissaient surtout pas leur écorce, et cette circonstance n'a pas peu contribué à la formation des couches de com- busüble qu'on y rencontre. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE-: 217 Notre intention n’est pas d'examiner ici toutes les plantes du terrain houiller qui pourraient être considérées comme des Prototypes, leur étude détaillée dépasserait de beaucoup le cadre que nous nous sommes tracé. Nous ne citerons que les exemples de genres suivants dont la structure nous est la mieux connue et dont l'existence, comme Prototypes, nous pa- raît très douteuse car en effet, suivant certains paléontologistes, nous aurions : Réunissant les carac- tères des deux classes distinctes ? 1° Calamite Ad. Br. Réunissant les carac- tères de plusieurs embranchements. 2° Myélopteris B. R. Réumssant les carac- tères de deux em- branchements. 3° Sigillaire Ad. Br. Réunissant les carac- tères de deux em- branchements. 4° Calamodendron Br. Arthropitys Gôppert. Equisétacées (presles). Lycopodiacées (rhizocarpées). j Celui des Fi (fougères). (conifères). on à (paliers). _ Phanérogames. lui sons (lycopodiacées). Cryptogames et des (gymnospermes) . Phanérogames. sue (equisétacées) Cryptogames { À et des (gymnospermes). Phanérogames. Parmi ces exemples nous passerons rapidement sur les deux pre- miers; mais nous examinerons avec détail le troisième, en renvoyant l'étude du quatrième à un mémoire spécial, accompagné de planches et devant servir de développement à celui que j'ai inséré sous le titre de Ca- lamodendrées, dans les mémoires du congrès scientifique de France (1). (4) XLTI Session 1876, p. 291. 318 NOUVELLÉS ARCHIVES DU MUSÉUM Examen critique du PROTOTYPE qui réumirait les caractères de deux classes dhfférentes, celle des Equisétacées et celle des Lycopotacées. Ce Prototype nous serait offert par une découverte récente (1) de M. Stur. Le savant paléontologiste viennois, aurait rencontré sur des plaques d’ardoises, et suivant lui, en « dépendance indiscutable » des tiges de Calamites, d'Asterophyllites, et de Sphenophyllum. Après avoir donné une description très détaillée et minutieuse de ces empreintes, M. Stur conclut, en ces termes, « Les Sphenophyllum, ne sont donc pas des plantes particulières, ce sont les rameaux d’Asterophyllites ou de Calamites portant des macrospores…. Aujourd'hui, il n’est plus pos- sible de faire allusion à la structure anatomique complètement différente des restes silicifiés des Sphenophyllum pour démontrer la différence de classe de ces dernières plantes et des Calamites; c'est un fait que les Cala- mites montrent dans les branches d’un même individu, des variations de structure, aussi grandes que celles qu'on a coutume de trouver dans des familles distinctes et très éloignées l'une de l'autre parmi les plantes vivantes ». | Malgré l'autorité incontestée de M. Stur, nous ne pouvons nous résoudre à admettre que les caractères tirés de la structure anatomique des plantes, quand cette structure nous à été bien conservée, doivent venir en deuxième ligne, et après ceux que l’on peut déduire des formes extérieures qui nous ont été transmises plus ou moins fidèlement par des empreintes. Il serait facile de trouver de nombreux exemples prouvant que l'opinion qu'on s'était d’abord faite, d’après des empreintes, sur le rang que devait occuper tel ou tel végétal fossile, a dù notablement changer lorsque la structure anatomique en à été suffisamment connue. Les Calamites Ad. Br, ou Calamariées End. sont pour nous des plantes arborescentes ou herbacées, à tiges fistuleuses, articulées, où chaque arti- (1) K. KX. Geolog. Reichsanstalt, 1878, N. 15 Verhandlungen. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 219 culation est munie d’un diaphragme transversal ; leurs feuilles sont verticil- lées, libres ou très faiblement soudées à la base, linéaires-lancéolées. Les rameaux quand ils existent sont verticillés. M. Grand'Eury (1) qui a eu l’occasion d'observer un grand nombre de tiges de Calamites, a reconnu qu’elles sont formées de trois zones : 1° D'une couche extérieure, aujourd’hui transformée en houille, que l’on voit parfaitement représenter l'écorce des Calamites en place et parti- cuhèrement du Cal. Suckowr ; 2° D'une couche sous-jacente de tissu, invariablement détruit, ren- fermant un cercle de canaux vides, alternant à chaque articulation ; 3° D'un revêtement cellulaire intérieur ou Endoderme. C'étaient des tiges à minces parois, fstuleuses ; car en face des articu- lations on remarque souvent un diaphragme horizontal en continuation directe avec l'endoderme. Cette structure de la tige des Calamites est en concordance parfaite avec l'opinion généralement admise que ces plantes étaient des Equisé- tacées gigantesques. Le même savant a reconnu que les Asterophyllites cryptogames étaient les rameaux de tiges différentes des Calamites et quil a désignées sous le nom de Calamophyllites. ù Ces tiges sont moins grosses que celle des vraies Calamites, lisses, ar- ticulées à plus courts intervalles, garnies encore de longues feuilles libres, rigides, dressées. La tige porte en outre à sa surface de grandes cicatrices discoïdales, disposées en verticilles périodiquement renouvelés, situées au-dessus de l'articulation et dénotant des branches axillaires d'Astéro- phyllites. Les articles où se trouvent les cicatrices raméales sont notable- ment plus courts que les autres et la longueur des entre-nœuds varie périodiquement d’un verticille de rameaux au suivant, de plus, les tiges ne s’effilent pas vers le sommet comme celle des Calamites. M. Grand’Eury a bien constaté la présence dans l'intérieur de ces tiges, d’un moule calamitoïde, situé à une certaine distance de l'écorce et (1) Elore carbonifère du département de la Loire, 1877, p. 2%. 290 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM ressemblant à celui des Calamites, mais avec cette différence, toutefois, que les entre-nœuds y sont plus courts et qu'ils varient périodiquement de longueur. Les Astérophyllites sont des branches articulées, simples, ou rami- fiées une seule fois d'ordinaire, toujours dans un même plan ; comme leurs rameaux sont inégaux et plus ou moins obliques, il faut croire que leur plan passait par la tige commune et était vertical comme chez les Thuya. Les Astérophyllites détachés des Calamophyllites ont un moule cala- mitoide. J'ai décrit (1) des épis frucüfiés qui se rapportaient très probable- ment à l’Asterophyllites equisetiformis. La structure de l'axe ne diffère pas d'une manière essentielle de eelle des Equisétacées, si parfois la partie centrale renferme quelque tissu, ce dernier est entièrement cellulaire. Il est done acquis que les tiges, ainsi que les rameaux des Calamites et des Astérophyllites, se rattachent par leur organisation générale au type offert par les Equisetacées de l’époque actuelle. Les Sphenophyllum sont des plantes herbacées dont la tige simple ou rameuse est marquée de sillons, qui n'alternent jamais aux articula- lions; ces dernières sont saillantes et portent des feuilles en verticilles, dont le nombre est toujours un multiple de trois, leur limbe est plan, plus ou moins dressé le long de la tige, cunéiforme, dentelé sur le bord externe, émarginé ou lobé au sommet parcouru par des nervures égales, aussi nettes et aussi régulièrement bifurquées que celles des fougères. La structure interne des Sphenophyllum est maintenant parfaitement connue grâce aux travaux de M. Dawson (2) de M. Williamson (3) et de mes propres recherches (4). Sur une coupe transversale, on reconnaît au centre du rameau un axe ligneux triangulaire, les trois angles du triangle sont occupés par des (1) Ann. sc. nat., 6° série, t IT. (2) Quat. Journal of geolog. Soc., 1865, p. 134, vol. XXII. (8) Philos. trans. of the royal Society of London, part. V, Asteroph. 1873, 1874. (4) Ann. sc. nat. Bot. 5e série, 1878, t. XVIIL et 6° série, t. IV. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 291 trachées, et le milieu par des vaisseaux scalariformes et ponctués, cet axe ligneux est entouré par une gaine de cellules, ou de vaisseaux ponctués, dont l'épaisseur croît avec l’âge de la plante. L’écorce est épaisse et par- courue à sa surface par des sillons peu nombreux, mais profonds. Les fructifications étaient épiphylles ou axillaires et consistaient en micros- poranges et macrosporanges; la plupart des paléobotanistes regardent les Sphenophyllum comme appartenant à la classe des Lycopodiacées, mais quelques-uns pensent que ce sont des Salviniées frutescentes. Quelle que soit la place précise que doivent occuper les Sphenophyllum dans la classification botanique, il n’en est pas moins certain que la struc- ture de leur tige est absolument différente de celle des Equisétacées. Et peu de botanistes seraient disposés à admettre la possibilité du fait annoncé par M. Stur, à savoir, qu'un même végétal peut présenter sur les divers rameaux qui se développent dans le même milieu, des variations de structure aussi grandes, que celles qui caractérisent aujourd'hui des familles très éloignées l’une de l'autre, si, comme le dit fort bien M. Grand'Eury (L c.), la Flore houillère ne semblait avoir le privilège, plus supposé que démontré, de comprendre des combinaisons de carac- tères incompatibles à notre époque. Si l'on rencontre jamais un végétal Prototype réunissant à la fois les caractères des Salvimiées et des Equisétacées, ces caractères, actuelle- ment profondément séparés, ne s'y présenteront que faiblement indiqués, et non avec ce développement extraordinaire qui ferait que le type Equ- setum et le type Salvinia seraient plus complets et mieux définis dans un seul de ces végétaux primitifs qu'ils ne le sont maintenant, dans les plantes qui représentent nettement chacun de ces types. Examen critique du PRotoTyrE réwmssant les caractères de plusieurs embranchements. À propos du genre Medullosa elegans de Cotta, Myeloxylon Br. Stenzehia elegans Gôppert, Myelopteris B. R. M. Gôppert s'exprime ainsi (1). (1) Die fossil flora der permischen formation, 1864-65. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, Il. — 2€ série. 29 299 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM «Ce genre fait incontestablement partie du nombre assez grand de plantes fossiles que l’on désigne de la manière la plus convenable, sous le nom de Prototype et qui à l’origine réunissait souvent comme ici des orga- misations différentes, telles que celle des Fougères et des Monocotylédones, organisations qui n'apparaissent que plus tard isolées dans la série des plantes, avec une nature organographique propre qui y correspond. Si de plus, la disposition de l'anneau ligneux concorde avec celle des bois de quelques groupes de gymnospermes, trois types différents du règne végétal paraitront réunis ici savoir : l’organisation des Fougères au centre, celle des Monocotylédones et des Dycotyledones gymnospermes à la périphérie. » Des échantillons nombreux et bien conservés recueillis dans les gisements silicifiés d'Autun et de Saint-Étienne, ont permis (2) d'établir la structure exacte des différentes parties du genre découvert par Cotta et de préciser la position qu'il doit occuper dans la classification botanique. En quelques lignes je rappellerai la structure de cette portion de plante. Sur une coupe transversale on remarque au centre une moelle volu- mineuse parcourue par des faisceaux de deux natures différentes. Les uns sont formés de vaisseaux scalariformes et de quelques trachées placées vers l'extérieur. Autour de ces faisceaux se trouve une game de cellules allongées (gaine protectrice) quelques-unes de ces cellules, celles tournées du côté du centre épaississent sensiblement leurs parois. C’est ce premier groupe de faisceaux quelquefois disposés assez régulièrement en cercles concentriques, ou sur une courbe en spirale, qui a conduit M. Gôppert à trouver dans l’organisation de ces tiges les caractères rappelant certains pétioles de fougères. Le deuxième groupe des faisceaux qui parcourent la moelle dans le sens vertical offre une structure toute différente : chacun d'eux se montre formé de cellules allongées à parois épaissies, et que l’on peut considérer (2) Études sur le genre Myelopteris B. R. Mémoires présentés par divers savants à l’Académie des sciences, t. XXII, 1875. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 9293 comme analogues à des cellules libriformes. Sur une coupe transversale, leur section est lunulée, circulaire, elliptique, ou réniforme; presque toujours soit à l’intérieur de la section, soit sur les bords on voit une large ouverture, plus rarement deux, qui ont été regardées par M. Güppert comme représentant des vaisseaux; mais ce sont simplement des canaux à gomme. Leur présence ainsi que la prédominance des faisceaux vascu- laires en question vers la périphérie de la tige légitimaient à première vue, l'hypothèse qu'ils représentaient des faisceaux vasculaires de Monocotylé- done tels qu'on en trouve dans les tiges de Yucca ou de Dracæna. Mais comme je l’ai indiqué plus haut, leur structure est beaucoup plus simple et n’a aucune analogie avec les faisceaux vasculaires des Monocotylédones. À la périphérie, ces mêmes faisceaux accumulés forment une zone corticale plus ou moins épaisse; ils se déforment quelquefois, s’aplatissent en lames rayonnantes séparées par du tissu cellulaire ; cette disposition sou- vent très régulière (Myelopteris radiata) rappelle quelque peu le tissu higneux des Dicotylédones gymnospermes, et a suggéré au même savant l'opinion que les Stenzelia elegans offraient à la périphérie l’organisation des Mono- cotylédones et celle des Dicotylédones gymnospermes. Cette opinion tombe d'elle-même puisque les cellules allongées qui forment ces lames rayon- nantes ne sont pas des fibres ligneuses, mais uniquement des cellules libriformes, accompagnées de canaux à gomme comme celles du centre. J'ai fait remarquer (1. cit.) que les pétioles volumineux et à peu près cylindriques des Angiopteris offrent dans leur structure une analogie frappante avec celle des échantillons fossiles. Si l'on fait une section transversale vers la base d'un gros pétiole d'Angiopteris Urvilleana, l'aspect général est absolument celui d’un pétiole de Myelopteris. On voit en effet des faisceaux vasculaires disposés suivant des lignes circulaires concentriques, ou disposés en une spirale à plusieurs tours. Ces faisceaux sont entourés par une gaine protectrice, et de nom- breux canaux à gomme sont disséminés dans le parenchyme qui forme presque toute la masse du pétiole. Les canaux gommeux toutefois ne s’entourent pas de tissu fibreux, 294 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM = mais, nous avons rencontré également des espèces de Myelopteris dépour- vues, à la partie centrale, de faisceaux fibreux. La région corticale est formée d’une couche épaisse, presque toujours continue, de cellules hbriformes, à bord interne dentelé, et l’on distmgue au milieu du üssu et des dentelures, des cellules plus foncées remplies de substance gommeuse. Dans quelques espèces d'Angiopteris telles que l’Angropteris Bron- guartiana (de Vriese), l'A. Teismanniana, la couche de cellules hypodermiques se divise en îlots plus ou moins nombreux et devient surtout dans la der- nière espèce, comparable par ses lames rayonnantes au Myelopteris radiata, La structure des faisceaux vasculaires est la même que dans le genre fossile; on n’y rencontre que des vaisseaux scalariformes accompagnés de trachées tournées vers l'intérieur du pétiole. La principale différence réside donc dans la prédominance des faisceaux formés de cellules hbri- formes que l’on constate dans l'intérieur du parenchyme, et dans la zone corticale des échantillons fossiles; mais ce tissu particulier doit être consi- déré comme un tissu de renforcement indispensable à la solidité de pétioles qui, à l’époque de la houille, pouvaient atteindre jusqu'à dix mètres de longueur. M. Williamson (1) dans un mémoire étendu publié sur le même sujet est arrivé à des conclusions semblables; M. Grand Eury est allé plus loin encore, il a pu rattacher quelques pétioles de Myelopteris à des frondes de Nevropteris et d'Odontopteris du terrain houiller de Saint-Etienne (2). Il ne peut donc pas y avoir de doutes sur la nature uniquement cryptogamique des Stenzelia elegans de Güppert, qui loin d'être les représentants extraor- dinaires de plusieurs embranchements ne sont, en réalité, que des frag- ments de pétiole de Fougères ayant appartenu à la famille des Marattées, qui, à cette époque reculée, comprenait un certain nombre de genres actuel- lement disparus. (4) On the organisation of the fossil plants of the Coal Measures, part. VII. Myelopteris, 1875. (2) Flore carbonifère du dép. de la Loire. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 9295 Examen du Prototype réunissant les caractères de deux embranchements Phanérogames gymnospermes et Cryptogames. SIGILLAIRES. Historique. — Un grand nombre des Paléontologistes voient actuel- lement dans les Sigillaires, des Lycopodiacées arborescentes, malgré la présence dans l’intérieur de leur tige, d'un cercle ligneux exogène, formé de fibres toutes semblables, séparées par des rayons médullaires disposés en séries rayonnantes, caractères appartenant essentiellement aux Dicoty- lédones gymnospermes, et qui avaient parus suffisants à M. Brongniart pour comparer les Sigillaires aux Cycadées. Outre, qu'aucun exemple connu et tiré de la structure de Crypto- games vivantes, ne permet d'attribuer à ces dernières, l'existence d’un cambium permanent pouvant augmenter les couches d’un véritable bois exogène, pendant toute la durée de la vie du végétal, il n'est rien moins que prouvé que certaines particularités de structure dont on retrouve des traces évidentes dans quelques plantes Dicotylédones actuelles, ne puissent expliquer les anomalies apparentes offertes par certaines tiges de l’époque houillère. Avant de rechercher et d'étudier ces caractères communs, je citerai succinctement les opinions variées auxquelles se sont arrêtés divers savants sur la question des affinités botaniques des Sigillaires. Arts considérait ces végétaux comme se rapprochant des Euphorbes charnues, à cause d’une certaine analogie de forme extérieure et de quelques particularités internes de structure. Schlotheim les a rapprochés des Palmiers. De Martius croyait reconnaître en eux des formes voisines de cer- tains Cactus. _Revenant à l'opinion déjà ancienne d’Artis, Corda (1) après avoir (1) Beïträge zur Flora der Vorwel!, p. 9, 1845. 296 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM reproduit les dessins du S. elegans de Ad. Br. et examiné la structure de quelques Euphorbiacées, s'exprime ainsi : € C’est aux Euphorbiacées que les Sigillaires ressemblent le plus par leur structure aussi bien interne qu'externe, elles possèdent, en effet un cylindre ligneux et médullaire, des rayons médullaires en rapport avec les feuilles et les branches, ainsi qu'un épiderme à facettes; la base des feuilles consiste en un coussinet avec des cicatrices qui montrent les trois faisceaux vasculaires placés horizontalement et correspondant aux nervures des feuilles, comme on le voit dans beaucoup d'Euphorbiacées columnaires. Dans d’autres cas leur surface externe est couverte de cica- trices de feuilles en forme de verrues, placées plus ou moins en spirale, exactement comme les cicatrices de l'Euphorbia atropurpurea. Chez les espèces fossiles, le cylindre ligneux est entouré à l'extérieur d'une couche épaisse de parenchyme cortical laquelle, comme chez les Euphorbiacées, est parcourue par les faisceaux vasculaires des feuilles. » En comparant les figures de M. Brongniart à celles de Corda, qui représentent la structure du cylindre ligneux de ces plantes, on chercherait vainement les analogies du bois des Sigillaires avec celui des tiges des Euphorbes; quant aux cicatrices, on n'y reconnaît qu'une similitude de forme; celles des Sigillaires n’ont qu'un faisceau vasculaire central, con- trairement aux assertions de Corda. Les deux ares latéraux ne sont nulle- ment vasculaires, comme je l’ai démontré en étudiant (1. e.) la structure de la tige du Sigillaria spinulosa. Sternberg ainsi que Brongniart dans ses premiers travaux, les range à la suite des Caulopteris ou fougères arborescentes. Depuis lors, le dernier de ces savants, après avoir fait une étude anatomique d'un fragment de Sigillaria elegans trouvé par M. Landriot dans les gise- ments silicifiés d'Autun, à établi d’une manière presque irréfutable (1) dans un travail devenu classique, que les Sigillaires, loin de pouvorr être considérées comme des Fougères, faisaient partie du groupe des (1) Observations sur le Sigillaria elegans, Archives du Muséum, t. I, Paris, 1839. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 297 Dicotylédones gymnospermes, et pouvaient être comparées dans une certaine mesure aux Cycadées actuelles. Depuis lors, M. Goldenberg (2) s'est cru autorisé par la rencontre de quelques exemplaires assez complets de ces plantes, et surtout par la découverte de fructüfications qu'il leur rapporte, à déclarer que les Sigillaires ne pouvaient appartenir à aucune des plantes ou groupes de plantes ci-dessus nommés, mais quon avait toutes les raisons de penser qu'elles représentaient dans le vieux monde, des Isoëtes arborescentes, et cela avec la même certitude que, lorsque l’on considère les Lépidodendrons comme des Lycopodiacées en arbre. Il répond à la question quon s'est posée souvent : la structure du Sigillaria elegans se retrouve-t-elle dans les autres espèces de Sigil- laires? en déclarant, que quelques-unes des Sigillaires cannelées (Rhi- tydolepis, Sternb.) correspondent par la structure de leurs partes essentielles à celle qu'a donnée M. Brongniart dans son étude sur le Sigillaria elegans. « Les Sigillaires, dit M. Goldenberg, portent des fructifications en forme de cône, leurs fruits ressemblent, dans toutes leurs parties, aux fruits capsulaires des Isoëtes, en ce sens que leurs feuilles fructifères sont à la fois munies de capsules (macrospores) et de spores rhombotétraé- driques (microspores). Ces fructifications étaient placées tantôt sur les côtés des feuilles, tantôt dans leur intervalle en groupes alternants comme le prouvent les cicatrices que l’on rencontre souvent sur les tiges des Sigillaires. Le grand rapport que les Sigillaires montrent soit dans leur structure interne, soit dans leurs fructifications avec nos Isoëtes fait voir. de la manière la plus décisive que les Sigillaires sont proches parentes de ces dernières et représentent ainsi leur forme arborescente dans le monde primitif. » Il est évident que, si les fructifications découvertes, décrites et figurées par M. Goldenberg (1. c.) se rapportaient sans aucun doute pos- (2) Flora Saræpontana fossilis, p. 25, (1855-1857). 298 NOUVELLES.ARCHIVES DU MUSÉUM sible comme 1l le dit, aux Sigillaires, la nature cryptogamique de ces dernières serait démontrée, toutes les conséquences découlant de leur structure interne, signalées par M. Brongniart, devraient être admises, quelle que füt l’étrangeté de l'association d’une tige de Dicotylédone, avec des fructifications appartenant à des Lycopodiacées hétérosporés. Mais il ne faut pas oublier que les descriptions de M. Goldenberg sont faites d'après des échantillons trouvés à l'état d'empreinte, et surtout, que les fructifications qu'il a signalées ont été trouvées associées et non en dépendance directe et indiscutable, avec les troncs de Sigillaires dont 1l a observé la structure. Ces remarques ne laissent pas que d'introduire quelques doutes sur la parenté soi-disant certaine des Sigillaires et des [soëtes. Presque tous les Paléobotanistes anglais admettent que les Sigil- laires représentent non plus des Isoëtes gigantesques comme le croyait M. Goldenberg, mais des Selaginelles arborescentes. Les nombreux et remarquables travaux de MM. Binney et Wil- liamson tendent tous à justifier plus ou moins cette hypothèse. Le premier de ces savants, dans une série d’études très remar- quables sur la structure du Sigilaria vascularis (1) conclut non seu- lement à la nature cryptogamique de ce genre particulier de Sigil- lariées, mais ajoute qu'il était voisin des Lépidodendrons. « Everithmge has led me to believe that the leaves and branches, and probably the fructification of Sigillaria, would prove to be very analogous to those of Lépidodendron ». $ M. Schimper (2) de son côté s'exprime ainsi : « D'accord avec la plupart des auteurs modernes, je range les Sigillaires dans l’ordre des Lycopodiacées, malgré la présence des rayons médullaires dans le cylindre ligneux, dont (d’après M. Brongniart) les vaisseaux rayés (1) On some fossils plants schouing structure, Sigillaria et Lepidodendron ; Quat Journal of the geologic Society, mai 1862. — Idem Phyl. fransact. 1865, p. 580. — The palaeontographical Society, vol. for 1875, Sigillaria and Stigmaria. (2) Traité de paléontologie végétale, t. II, p. 77. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 299 et réticulés seraient disposés en série rayonnante comme dans les Cycadées, ce qui a engagé ce savant à réunir ces plantes aux Gym- nospermes. La nature des vaisseaux en grande partie scalariformes, l'épais parenchyme qui recouvre le cylindre ligneux, la forme régu- lière des cicatrices foliaires et celle des feuilles elles-mêmes, enfin le mode de fructification, qui est celui des Lycopodiacées, sont des caractères qui rapprochent ces singuliers fossiles plutôt des Lépido- dendrons que de tout autre type végétal. » Ce savant ne pense pas qu'on puisse prendre les lames paren- chymateuses qui séparent les faisceaux vasculaires dont se compose le cylindre ligneux pour des rayons médullaires dans le sens propre du mot. « Nous voyons, dit-il, dans d’autres Lycopodiacées les faisceaux vasculaires qui concourent à la formation du cylindre ligneux séparés les uns des autres par un tissu parenchymateux qui se confond avec le tissu médullaire central. » L'étude anatomique du Sigi. elegans faite par M. Brongniart, celle du Sigillaria spinulosa ainsi que de différentes tiges de Sigillaria vascularis et de Diploxylon détruisent complètement, comme nous le verrons plus loin, les objections de M. Schimper. Il ne faudrait pourtant pas croire que l'opinion jadis émise par M. Brongniart et quil a conservée jusquà la fin de sa vie (1), soit à peu près abandonnée. En effet : M. Gôppert considérant comme de la plus haute importance la structure dicotylédone bien établie de ces plantes, les range parmi les Gymnospermes. De son côté M. Newberry se basant sur le nombre considérable de graines (Trigonocarpus, Cardiocarpus, etc.), trouvées dans les couches à Sigillaires de l'Ohio en conclut que ces graines leur ont ap- (1) Annales des sciences nat. 5e série, t. XX. « Je dois rappeler ici, dit M. Brogniart, que j’ai toujours considéré, d’après la structure de leur tige, les Sigillaria comme se rapportant à des types détruits de végétaux arborescents de la grande division des dicotylédones gymnospermes, contrairement à l'opinion de plusieurs paléontolosistes qui les rangent parmi les cryptogames près des Lycopodiacées. Le nombre et la variété des graines que j'ai signalées confirme cette opinion. Brngt. I. c. » NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, ÎI. — 2° SÉRIE. 30 230 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Al partenu; mais à ce sujet, on peut faire la même objection que celle que je signalais à propos des fructifications de cryptogames trouvées par M. Goldenberg, à savoir que ces graines n'ont pas été rencontrées en dépendance directe avec les troncs ou feuilles de Sigillaires. De même M. Dawson admet qu'un certain nombre de Sigillai- res sont des plantes Dicotylédones Gymnospermes. Il s'exprime ainsi: (1) « La difficulté d'arriver à une connaissance exacte de ces arbres est causée principalement par la durée inégale des différentes parties de la tige, et provient de ce que quelques parties ont ordinairement été détruites tandis que d’autres étaient en voie de minéralisation, et que les parties qui subsistent ont perdu en grande partie la forme et l’arrangement prinutif. L’écorce externe était trop impénétrable pour être conservée autrement que comme charbon compacte. Les fibres de l'écorce et de l'axe ligneux sont souvent minéralisés, ou imparfaitement conservés sous forme de charbon minéral. » « Les parties cellulaires de l'écorce et de l’axe ont ordinairement complètement disparu, cependant des tiges à peu près conservées sont assez nombreuses. Probablement le plus beau spécimen de Sigillaire décrit jusqu'ici est le Sagillaria elegans, si admirablement figuré par Brongniart et qui a servi pendant longtemps de type aux paléobota- nistes, pour représenter la structure du genre. Malheureusement ce n'est qu'une pette tige appartenant au sous-genre Favularia, qui en diffère un peu; de sorte qu'il s’en faut qu'elle donne une idée exacte de la figure typique des vraies Sigillaires, qui sont beaucoup plus communes et plus importantes, au moins dans les mines de charbon de la Nouvelle-Écosse. » « La structure de ces dernières telle qu'elle a été observée dans les échantillons provenant des mines de South Jôggins a été, je crois, (1) Quaterly Journal of the geological Society for mai 1871. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 281 décrite pour la première fois par moi, dans mon écrit sur la structure des végétaux conservés dans la Houille (1). » « Les échantillons signalés plus tard dans le même recueil et dans les mémoires de la société royale par M. Binney sous le nom de Sigil. vascularis appartiennent à des types complètement différents de celui des vraies Sigillaires. « Dans le genre circonscrit des vraies Sigillaires (Rhytidolepis) les côtes sont fortement développées, excepté à la base de la tige, et sont généralement beaucoup plus larges que les cicatrices ovales ou elliptiques qu'elles portent et sont striées longitudinalement. » « L’axe ligneux est composé de fibres à ponctuations aréolées et scalariformes (2), disposé en cylindre formé de coins de bois que séparent des rayons médullaires comme les plantes exogènes. La moelle est divisée transversalement à la manière des Sfernbergia, et l'écorce interne renferme de grandes quantités de fibres longues apparemment très résistantes, que _J'ainommées bast tissue ; l'écorce externe était ordinairement épaisse, formée d'un tissu cellulaire dense et presque indestructible. Le tronc, une fois vieux, perdait ses côtes et ses cicatrices régulières, à cause de son accrois- sement et devenait à sa surface, comme celui d’un vieil arbre exogène. » « Cette description se rapporte aux fortes tiges des Sigillaires can- nelées du type du $. reniformis, ou $. Brownti. Les nombreux troncs encore debout qui se trouvent à South-Jôggins et à Sidney, cap Breton, sont ordinairement conservés dans le sable comme des moules; la seule partie de leur substance organique subsistant encore était l'écorce extérieure se présentant à l'état de charbon compact; cependant la structure intérieure n'a pas tout à fait disparu, mais, peut être reconnue comme une couche de charbon minéral réuni, au fond du moule de pierre, à d'autres débris introduits ultérieurement. Ordinairement l'écorce s’est détachée avant de pouvoir être remplie de sédiment, et les seuls restes (1) Quat. journ. of the geolog. socict., 1859. (2) Nous exposerons plus loin les doutes que soulève cette structure. 232 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM du tronc consistent en un petit amas de matière charbonneuse prove- nant de l'arbre lui-même. » « En outre de la matère charbonneuse montrant une structure organique, nous pouvons encore trouver dans l'intérieur de ces arbres dressés, un moule de sable strié transversalement, représentant un cylindre médullaire avec aspect de Siernbergra. » « Dans un cas seulement j'ai trouvé le cylindre médullaire calcifié de manière à montrer sa structure et entouré d'un cylindre de bois également calcifié. » « Après avoir recueilli et examiné la matière ligneuse de plus de vingt de ces arbres, j'ai trouvé quelle consiste en un tissu de structure uniforme et ne présentant que les différences que l’on s'attend à trouver dans des arbres alliés génériquement. » « Les tissus observés sont des fibres ligneuses à ponctuations aréolées avec une ou 4 rangées de pores, d’un tissu de fibres pseu- do-scalariformes et des cellules allongées sans figures de l'écorce, que j'ai nommées bast lissue. » « Il doit être observé que la plupart des troncs dressés n’ont pas conservé leurs marques externes, avec une netteté suffisante pour permettre de déterminer l'espèce, au moyen des cicatrices foliaires ; mais ils montrent dans la plupart des cas, les côtes caractéristiques, et les rangées de ponctuations et d'aréoles modifiées à la manière ordinaire dans les vieux troncs et près de la base. » « Il résulte de mes observations sur les Sigillaires à côtes qu’elles possèdent les tissus suivants : « a. Une écorce externe cellulaire épaisse, se présentant ordinaire- ment à l’état de charbon compact, mais offrant, quand sa structure est conservée, un tissu formé de cellules parenchymateuses épaisses. » « b. Une couche plus interne très épaisse, généralement disparue et convertie en charbon, qui, dans les vieux troncs, contient une grande quantité de tissu parenchymateux très dense et d’une grande durée (bast tissue). Ce tissu est comparable à celui de certaines Conifères FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 9233 modernes et constitue une grande partie du charbon minéral des couches de houille. » «c. Un cylindre ligneux externe composé de. cellules ligneuses marquées d’une simple rangée de pores largement aréolés à la ma- nière des Pins ou des Cycadées, ou avec 2, 3, 4 rangées de sembla- bles pores avec des aréoles hexagonales comme les Dadoxylon. » « Ce cylindre ligneux est traversé par des rayons médullaires qui sont courts et composés d'un petit nombre de cellules superposées et par des faisceaux obliques et rayonnant de tissu scalariforme se por- tant vers les feuilles. » « Dans quelques Sigillaires ce cylindre extérieur était composé de vaisseaux pseudo-scalariformes semblables à ceux du Sigillarwa elegans de Brongniart ; dans d'autres, sa place a été prise par ce tissu à fibres ponctuées sus-mentionné. » « d. Un cylindre interne de tissu pseudo-scalariforme (j'ai adopté ce nom pour désigner ce tissu par conviction qu'il n’est pas homologue avec les vaisseaux scalariformes des Fougères et autres Acrogènes, mais quil est une simple modification du tissu ligneux aréolé avec les pores allongés transversalement). Un tissu semblable existe dans les Cycadées, où il représente les vaisseaux spiralés qui existent dans les Exogènes ordinaires. » « e. Une large moelle consistant en un cylindre creux de tissu cellulaire des bords internes duquel partent de nombreux et minces diaphragmes allant au centre de la tige. » « Les structures ci-dessus mentionnées existent très probablement, en différentes proportions, dans diverses espèces, et même dans une seule espèce, si on la prend à différents degrés de croissance. Il est évident que dans des formes telles que le S. elegans, le tissu scalariforme ou pseudo-scalariforme était prédominant dans les jeunes tiges. » « M. le professeur Williamson m'a montré des spécimens des mines du Lancashire qui sont sans aucun doute pour moi, des arbres sigillarioïides du type du Sigilaria vascularis de Binney et qui au lieu 234 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM d'une moelle de Sternbergia sont pourvus de cellules et de vaisseaux scalariformes placés au centre de la tige, et dans lesquels les vaisseaux scalariformes traversant le bois pour se rendre dans les feuilles, sont enfermés dans une masse considérable de tissu cellulaire allongé verticalement comme des rayons médullaires. Cette plante présente des marques extérieures du type Clathraria. » x A « M. Carruthers m'a montré aussi un échantillon à côtes externes, apparemment Sigillaire ou Syringodendron qui possède de longues fibres scalariformes semblables à celles des Stigmaria. » € Dans le cas d'échantillons montrant simplement la structure, 1l faudrait bien d’autres investigations pour nous permettre de distinguer les sous-genres de Sigillaires ou, pour les séparer absolument de celle de certaines Comfères particulières d'une part et de celle de certaines Acrogènes de l’autre. De jeunes tiges de Dadoxylon peuvent avoir ressemblé beaucoup par leur structure, à de jeunes Sigillaires; de jeunes tiges de Sigillaires peuvent avoir ressemblé beaucoup, par leur structure à celle de’ Favularia, et depuis que j'ai montré que les branches de Favuluria ressemblent à celles des Clathraria par leur cicatrices, ce dernier genre pourrait encore présenter un degré plus inférieur d'or- ganisation interne. » « Ily a en outre, quelques raisons de croire, comme je l'ai établi, que quelques-unes des espèces rapportées par les paléobotanistes à la division des Clathraria sont réellement des formes de Lepidophloios, qui sont des plantes cryptogames. » « Ces différentes difficultés jointes à l’état défectueux de préserva- tion des échantillons peuvent excuser les opinions si diverses qui ont été émises sur les affimtés des Sigillaires. » « Sur cette importante question, il n’y a plus maintenant que deux opinions différentes, les autres ayant été généralement aban- données. » « Quelques botanistes parmi lesquels Brongniart se tenait au premier FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 9235 rang, regardent les Sigillaires comme des plantes gymnospermes alliées aux Cycadées. » « D’autres sont disposés à les regarder comme des Cryptogames Acrogènes en rapport étroit avec les Lycopodiacées. » « En faveur de cette dernière opinion on peut faire remarquer: 1° l'association apparente avec les Sigillaires de certains strobiles ressemblant à ceux des Lepidophloros ; 2° les points de ressemblance entre les tissus du Favularia elejans et ceux des Lepidodendrons ; 3° la res- semblance de certaines Sigillaires du type Clathraria avec les Lepido- phloios. » « En faveur de la première opinion nous pouvons mentionner : 1° la structure exogène des Sigillaires, et l’affinité évidente de leurs tissus avec ceux des Cycadées, aussi bien que l'association constante avec ces arbres, de ces genres de fruits évidemment phanérogames connus sous le nom de Trigonocarpus et Cardiocarpus. » « D’autre part leur ressemblance avec les Lepidodendrons peut être montrée dépendre seulement de la comparaison d’une partie des tissus des Sigillaires avec ceux de ce genre, on a donc des doutes sur la question de savoir si des strobiles de Lepidophloios et même des tiges de ce genre n'ont pas été accidentellement mêlés avec celles des Sigillaires. » « Il est probable que tous les botamistes qui ont étudié ces plantes s’accorderaient en ceci que, si elles ne sont pas Gymnospermes, elles pré- sentent du moins quelques points d’affimté avec eux et peuvent être regar- dées en quelque sorte comme un anneau qui les joint aux Acrogènes. » « Les Sigillaires supérieures ressemblent évidemment aux Cycadées dans la structure de leur tige; leurs feuilles longues, étroites et rigides peuvent être comparées aux simples pinnules des feuilles des Cycadées, leurs radicelles sont semblables à celles des Cycadées. De plus, si leurs fruits étaient de la nature des Cardiocarpus ou de celle des Trigonocarpus ce serait une analogie nouvelle. » « Elles diffèrent surtout des Cycadées par la division de la tige en ces 236 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM remarquables branches souterraines (Stigmaria), et dans le développement à la partie supérieure, dans quelques cas du moins, des ramifications de la tige. » « La première différence peut être considérée comme une modi- fication spéciale en relation avec leur habitation particulière, la dernière peut être interprétée comme une modification tendant à les faire des- cendre vers les Lycopodiacées, ou les élever vers les Conifères. » «Mais, comme nous le savons maintenant, la ramification se faisant remarquer surtout chez les Sigillaires du type inférieur, c’est la prenuère opinion qui peut paraître la plus correcte. » CI est même possible que les Sigillaires renferment des formes com- plexes, placées entre les Acrogènes supérieures et les Gymnospermes. » « À ce point de vue, le type des Sigillaires à côtes se relie aux Equi- sétacées par les Calamodendrons et les Calamites, et les types des Favu- laria et Clathraria aux Lycopodiacées par les Lepidophloios et les Lepido- dendron. » « Dans la direction supérieure leurs affinités tendent à la fois vers les Conifères et les Cycadées. À mesure que notre connaissance de la structure des espèces individuelles de Sigillaires croîtra, nous pourrons espérer de préciser avec plus de certitude, quels sont les liens de ces affi- nités, il faut cependant avoir la prudence de remarquer que parmi les plantes comptées au nombre des genres ou sous-genres de Sigillaires quelques-unes pourront éventuellement se montrer, les unes comme des Gymnospermes les autres comme des plantes Cryptogames. Quelques-unes de ces dernières peuvent avoir présenté une structure de tige plus com- plexe que celle trouvée dans des plantes modernes de degré semblable d'organisation. » | Dans les lignes qui précèdent comme on vient de le voir M. Dawson émet l’opinion que le Sigillaria elegans, Br. rapporté au genre Favularia peut bien servir de type pour représenter la structure de quelques plantes appartenant à ce groupe, mais qu'il diffère notablement des vraies Sigillaires cannelées formant le genre Rhytidoleps. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 281 Pour appuyer son opinion ce savant fait connaitre la structure, qu'il pense appartenir à ce dernier genre. Voici les réflexions suggérées à M. Williamson par la description que j'ai citée plus haut : « Dans le mémoire en question, M. Dawson décrit une Sigillaire avec une moelle de Siernbergia, tandisque la partie interne du cylindre vasculaire consiste en tissu scalariforme se changeant à la surface externe en tissu pseudoscalariforme réticulé et en fibres à ponctuations aréolées. » « L'exactitude de cette description comme tige de Sigillaire a paru si peu probable à la plupart des botanistes anglais, et si peu en concordance avec les vues acceptées jusqu'ici, quelle a rencontré peu d’adhérents. Pour moi, la principale difficulté de l’adopter réside dans l'absence absolue dans nos dépôts anglais, dans lesquels -les Sigillaires sont si fré- quents, de quelques tiges correspondant à celle-là. Des portions d’écorce sont comme je l'ai montré suffisamment communes, en même temps que les axes vasculaires décortiqués de types dploxyloïdes. » « En voyant que ces derniers approchent de si près, la tige de Sigillaire figurée par M. Brongniart aussi bien que dans tous ses points essentiels, celle du Sigillaria spinulosa décrite par MM. Renault etGrand'Eury, il m'a paru extrêmement probable que quelques-uns de ces axes diploxy- loïdes appartenaient aux vraies Sigillaires. Dans aucun de ceux-e1 nous n'avons trouvé trace, soit d'une moelle de Sfernbergia, soit de fibres aréolées, dans l'intérieur de l'axe vasculaire que M. Dawson a décrit comme exis- tant dans les exemples américains. Néanmoins nous ne devons pas con- clure de cela, que ce savant est dans l'erreur soit dans sa description soit dans sa croyance que les tiges décrites sont des tiges de Sigillaires, quoique nous restions convaincus, pour notre part, que les tiges décrites sont des tiges de Cryptogames et non de Gymnospermes. Nous connais- sons très bien leur écorce à côtes du Lancashire, et leur structure très remarquable est aussi identique que possible avec celle des Lepr- dodendron, tandis qu'elle est aussi différente que possible de n'importe quelle Conifère récente ou fossile. » NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, Il. — 2° série. 31 238 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM M. Grand Eury (1) émet également à ce sujet les doutes suivants : € Quant aux Sigillaria Rhytidolepis, M. Dawson prétend (mais on ne voit pas sur quoi il se fonde) qu'ils lui ont présenté la même structure interne que les autres, mais toutelois avec des fibres poreuses à l'extérieur du cylindre ligneux, et de plus, une moelle de Sternbergia, ainsi qu'une écorce épaisse formée d'une grande quantité de bast tissue. L'auteur ne ferait-1l pas confusion avec des tiges de Comfères? » À cette remarque de M. Grand'Eury, j'ajouterai que la structure décrite par M. Dawson se rapporte en tous points à celle que j'ai observée dans les rameaux et les tiges de Cordaites. On trouve en effet, dans ces dernières plantes, une moelle de Sternbergia, un cylindre ligneux formé, de dehors en dedans de vaisseaux, d’abord scalariformes, puis réticulés, enfin de fibres à ponctuations aréolées comme dans les Cycalées, séparées par des rayons médullaires simples et peu étendus en hauteur; l'écorce est épaisse et renferme des ilots associés à des lames nombreuses de tissu hypodermique. A cela si lon ajoute le mélange des différents débris organiques d'origine diverse, accumulés dans les moules des troncs encore debout, constaté par M. Dawson lui-même, ainsi que la présence simultanée des deux genres de graines Cardiocarpus et Trigonocarpus, dont l'un représente certainement des graines de Cordaïtes et l’autre très probablement des graines de Sigillaires, on arrive à cette conclusion que la forêt fossile signalée par M. Dawson renfermait à la fois des troncs de Sigillaires et des troncs de Cordaïtes dont les débris auraient bien pu se mélanger. | L'examen d'un fragment d'écorce du S. Saulli Br. appartenant au genre ARhytidolepis, et recueilh par M. Grand Eury aux environs de Man- chester, m'a montré une structure analogue à celle du S. elegans. En effet au-dessous du tissu cellulaire parenchymateux de la surface, surtout déve- loppé près des coussinets foliaires, on rencontre une couche épaisse du tissu cellulaire prosenchymateux signalé dans le S. elegans par M. Brongniart ; (1) Flore carbonifère du déparlement de la Loire, p. 176. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 239 les cellules de ce tissu s’allongent el épaississent leurs parois à mesure que l’on s'éloigne de la surface et forment le bast tissue de M. Dawson. Dans le même fragment, mais non en contact avec cette écorce, j'ai rencontré un fragment de cylindre ligneux appartenant à une Sigillaire, ne différant pas sensiblement par sa structure du S. elegans, ou de S. spinulosa. On sait que la famille des Sigillaires proprement dite comprend les quatre genres suivants : > à Genre Rhytidolepis avec les cicatrices séparées. Ecorce cannelée. —- Favularia — — contiguës. CR dE | — Leiodermaria — — séparées. PO SE Clathraria — _ contiguës. Si le fragment de Sigillare précédent appartient réellement comme je le crois au genre ARhytidolepis, on connaïitrait la structure du cylindre ligneux dans trois de ces genres représentés chacun par les S. Saullà, S. elegans, S. spinulosa et qui ne se différencieraient que par la structure, un peu différente de leur écorce, la distance et la forme des cicatrices foliaires. Le genre Clathraria seul resterait à découvrir avec son organisation interne conservée, quelques espèces de ce groupe telles que le S. Brardi sont communes en empreintes à Saint-Etienne, et on peut espérer que les rognons silicifiés de cette localité fourniront un jour la solution du problème. Mais s'il était permis de tirer quelques conséquences des faits déjà connus, on pourrait admettre sans grande témérité que les différences de structure que l’on trouvera entre le S. Brardi par exemple et le S. spi nulosa seront du même ordre que celles que l’on a rencontrées entre le S. elegans et le S. Saulli; ces différences porteront principalement sur l'écorce, au-dessous des coussinets des cicatrices foliaires on devra trouver ces lames de tissu prosenchymateux (Brong.) ou Bast tissue (Dawson) que l’on rencontre disposées en réseau dans l'écorce du S$. spinulosa et renfermant entre leurs mailles, des bandes de cellules subéreuses. Ces quatre genres de Sigillaires ne paraissent donc pas présenter des 240 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM différences aussi marquées dans leur structure que M. Dawson le pense et même en admettant que les Sigillaires du groupe des Favularia et Leio- dermaria fussent inférieures en organisation à celles du genre Rhytidolepis, si l’on parvient à établir encore plus solidement qu'on ne l’a fait jusqu'ici, que les premières, sont des Dicotylédones gymnospermes faisant partie de la classe des Cycadinées, il est clair que par cela même la démonstration serait faite pour les secondes. M. Grand'Eury partage l'opinion de M. Brongniart, sur la nature phanérogamique des Sigillaires. « Le Sigillaria elegans, dit-il (1), présente l’organisation vasculaire propre aux tiges de dicotylédones Gymnospermes, mais non d'une manière si évidente que le D’ Hooker n’en ait douté (2) et n’aitmême placé les Sigillaires à côté des Lepidodendrons avec lesquels elles ont incontestablement des ressemblances, mais extérieures seulement. L'anatomie plus complète sous certains rapports du Sigélaria spinulosa, lève tous les doutes qui pouvaient exister quant à l'organisation essentielle- ment dicotylédone de cette espèce, type des Leiodermaria, et par contre coup aussi du $. elegans, type des Favularia, e'est là un point bien acquis et qui coupe court aux objections de M. Carruthers. « L'organisation du $. elegans et surtout du S. spinulosa marque la place de ces plantes parmi les Dicotylédones ; et les Gycadées sont de tous les végétaux vivants ceux dont, par leur structure, les Sigillaires se rappro- chent le plus. » «Je ne puis que m'associer aux conclusions de M. Dawson et New- berry quant à l'attribution probable des Trigonocarpus aux Sigillaires, j'y joindrai de plus les graines désignées sous le nom de Polygonocarpus. Mais pour résoudre complètement la question 1l faudrait trouver l’une de ces oraines attachée à une feuille de Sigillaire, ce que laissent espérer des empreintes de graines anguleuses, un peu vagues il est vrai, que l'on découvre à la base élargie de certaines feuilles. » Comme on le voit, les bonnes raisons ne manquent pas aux parti- (1) Flore carbonifère de la Loire, p. 175, 1877. (2) Geological Surwey, t. II, deuxième parlie, p. 435. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 241 sans de la doctrine de M. Brongniart pour soutenir leur opinion. Mais ces raisons ne paraissent nullement convaincantes à quelques paléon- tologistes, et le desideratum exprimé par M. Grand'Eury pouvant rester longtemps sans être satisfait, l'accord ne se fera pas encore de sitôt, je n’en citerai comme preuve que les lignes récentes de M. Williamson, le savant et infatigable paléobotaniste de Manchester (1) : « Malgré tout ce qui a été fait pour élucider le rapport des Lepido- dendron et des Sigillaria, bien des choses restent encore obscures; voici quel semble être en ce moment l’état de la question. La première üge de Lepidodendron découverte, dans laquelle l’organisation intérieure a été reconnue est cette unique tige historique décrite et dessinée par Witham et nommée par lui L. Harcourti (2) Le même spécimen fut plus tard déerit et dessiné par Lindley et Hutton et de nouveau par Bron- gmart, cette plante qui, dans mon opinion, représente seulement une modification extrême de l’orgamisation des Lepidodendrons, et à vrai dire, le plus hautement organisé, à été pendant longtemps le seul exem- plaire connu dans lequel la structure entière était intacte, de sorte quil fut regardé spécialement par Brongniart et ceux qui aeceptèrent impli- citement ses conclusions comme le type du groupe enter des Lepido- dendrons. Dans le volume qui contient la description de ce Lepidoden- dron, Witham a décrit son Anabathra pulcherrima qui ne diffère, comme nous le savons, des Lepidodendrons que parce qu'il possède une deuxième zone vasculaire exogène entourant la zone primaire des Lepidodendrons Witham ne hasarde aucune opinion sur ses affinités botaniques. Brongniart ne cite pas cette plante dans ses végétaux fossiles, mais un peu plus tard il en à obtenu un échantillon dont il a fait le sujet d'une dissertation dans son mémoire classique sur le S. elegans. Cette dernière plante possédait quelques traits de l’Anabathra, mais montrait quelques différences dans la structure de son cylindre vasculaire interne qui consiste dans le (1) On the organisation of the fossils plants, part. IX. — Philosoph. transact. of the royal Society, part II, 1878. (2) En l'honneur de Vernon Harcourt, recteur de Rothbury, qui l’avait trouvée dans le lerrain houiller inférieur de Hesley-Heat dans le Northumberland. 249 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM S. elegans en un anneau vasculaire interrompu tandis que, l’Anabathra en montre un continu. Puis est venue la publication de la Flore du Monde primitif de Gorda dans laquelle l’auteur décrit son genre Diploxylon, forme de plante qui réunit les traits du L.. Harcourtii et ceux du S$. elegans. L. ayant le cylindre vasculaire interne continu du premier associé avec la zone exogène du dernier. Dans son tableau des genres des végétaux fossiles, p. 57, Brongmiart place très Justement le genre Diploxylon de Corda parmi ses Sigillaires et avec une égale raison l'identifie à l'Anabathra de Witham. D'autres publications variées de M. Dawson, Binney et de moi ont suivi celles que je viens de mentionner, puis celle de MM. Renault et Grand'Eury dont j'aurai à reparler d'une manière plus spéciale. Le point à décider peut tenir dans une coquille de noix! » « Une Ecole suit M. Brongniart, et croit que le L. Harcourti est le vrai type représentalif des Lépidodendrons, tandis que le S. elegans et le Diploxylon représentent les Sigillaires, qu'ils supposent non seulement n'avoir aucune affinité avec les Lépidodendrons, mais appartenir à un oroupe tout à fait différent, celui des Gymmnospermes. » « Dans quelques-uns de mes premiers écrits, j'ai eité une série de faits qui me paraissent concluants, et qui m ont conduit à rejeter cette sépara- tion des Lépidodendrons et des Sigillaires, et j'aurais été porté à laisser ces faits et les arguments basés sur eux se maintenir ou tomber suivant leur propre valeur, mais, dans son récent volume sur le terrain houiller du centre de la France M. Grand'Eury ayant critiqué mes opinions, je suis contraint de revenir sur ce sujet. » | « Dans mon troisième mémoire (1) j'ai montré que, dans son jeune état, l’Anabathra est un vrai Lycopode du type du Lepidodendron Har- court, mais qu'après un certain temps, par l'addition à l'anneau vasculaire interne de vaisseaux concentriques extérieurs, il se forme l'anneau exogène externe caractéristique de la famille des Sigillaires gymnospermes de M. Brongniart. La conclusion à laquelle mène ces faits est inévitable, et les (1) On (he organisation, part. III, Lycopodiacées, 1872. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 2138 arguments irréfutables, à moins qu'on ne puisse montrer que je me suis mépris dans l’observation des faits ce que personne n'a encore tenté de faire, j'ai peu de doutes que cette plante que la théorie de Brongniart con- vertit en une Cryptogame dans son jeune âge et dans une plante phanéro- game dans sa maturité ne soit réellement le ZL. Veltheimianum. «On doit comprendre que j'a1 cherché à établir l'unité organique des Lépidodendrons et des Sigillaires en faisant voir que des plantes qui sont indubitablement des Lépidodendrons acquièrent graduellement les traits internes que l’on suppose caractéristiques des Sigillaires. » « Dans mon 2” mémoire (2) j'ai montré que les écorces des Favularia et des vraies Sigillaires ont une structure identique avec celle des Lépido- dendrons, mais ceci n'est qu'une ressemblance secondaire due à leur unité d'origine venant confirmer celle du développement de leur axe vasculaire, aussi jai été surpris de trouver dans l'ouvrage de M. Grand'Eury la remarque suvante : « M. Williamson dit avoir trouvé une série continue de spécimens établissant l'identité des Sigillaires avec les Lépidodendrons. En suivant son opuscule on voit que l’auteur passe à cette conclusion par des faits isolés, d’après l’analogie de lécorce et non par des exemples complets réunissant les caractères extérieurs aux caractères intérieurs. Ses échantillons à structure interne n'ont pasune superficie plus déterm:nable que le Sigillaria vascularis. Dans un mémoire complémentaire M. Williamson avance que le genre Diploxylon est l'état âgé des tiges de Lépidodendrons, J'ai parfaitement remarqué chez lui une écorce écailleuse en rapport avec du bois de Diploxylon. Mais dans le L. Harcourti ce savant à vu la struc- ture rester simple. » « Tout cela ne prouve qu'une chose c’est que certaines empreintes de Lepidophloïos peuvent appartenir à des végétaux dicotylédones. » « Je me suis assez étendu sur la question pour montrer que le paragraphe en question renferme une erreur sérieuse de l’auteur, la fidélité de mes observations ne peut être mise en doute, et la diffé- (2) On the organisation, part. II, Lycopodiactes el Sicillaires, 1871 244 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM rence dans les corps vasculaires des Lépidodendrons et des Sigillaires, comme je l'ai montré, nest simplement qu'une différence provenant de l’âge et de la croissance. Je vais appeler l'attention sur quelques autres détails de l’orga- nisation du Lep. Selaginoides (S. vascularis de Binney) qui se rapproche le plus du Lepidodendron Harcourtü. Je suppose que le nom de Sigillaire a été donné à cette plante par ce savant, parce qu'elle possède une mince couche vasculaire exogène. S'il en est ainsi il tourne purement dans un cercle, puisque, sauf cette zone vasculaire, elle ne possède pas un seul trait qui la relie aux Sigillaires, elle ne montre pas la plus faible trace de côtes longitudinales et des sillons caractéristiques des vraies Si- gillaires, tandis que, comme je l'ai déja montré, son écorce et ses feuilles font voir tous les traits qui caractérisent un vrai Lepidoden- dron, conclusion appuyée par M. Carruthers. € [n'est pas nécessaire d'entrer de nouveau dans une description détaillée de la structure de l'axe de la plante dans lequel cellules et vaisseaux sont plus ou moins entremêlés comme dans la tige des Lyco- podiacées. » € En comparant les faits ci-dessus avec ce que j'ai décrit dans mon troisième mémoire on ne peut manquer de voir que, quoique le cylin- dre exogène du Z. Selaginoides soit beaucoup moins developpé que dans le Diploxylon du Burntisland, les formes essentielles de structure sont identiques dans chacun d'eux; ici done nous avons deux plantes lépidodendroïdes qui possèdent, à différents degrés de développement, l'organisation vasculaire que Brongmiart, et que ses disciples croient encore être le caractère distinctif des Sigillaires, et que d'après cela ils regardent comme des phanérogames gymnospermes. » | « Si l’on se rappelle l’absolue identité dans tous les autres traits des tiges de Lépidodendron et de Sigillaire, laquelle M. Grand'Eury à reconnu lui-même exister, il est moins dépourvu de raison d'admettre que quelques-unes de ces Lycopodiacées arborescentes ont été pourvues d'une couche cambiale pouvant développer une zone exogène, que de FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 245 transporter le genre Lepidophloios du groupe des Lycopodiacées, avec lesquelles tous les auteurs s'accordent à les réunir, dans celui tout à fait différent des gymnospermes, comme le propose M. Grand'Eury (1). » « Ces faits indiscutables vont à l'encontre des hypothèses de M. Bron- gniart que M. Grand Eury admet complètement, et pour leur échapper il me semble que ce dernier adopte une explication qui ne repose sur aucun fondement. » « Le grand malheur c’est que le L. Harcourt à été longtemps la seul tige lepidodendroïde à organisation connue ce qui fait qu'au lieu d'être interprétée comme une modification extrême du type lépidoden- droïde, dont les Sigillaires représenteraient la modification opposée, elle en vint à être regardée par M. Brongniart comme la seule forme typique. » « Toutes ces raisons tendent à confirmer mes premières conclusions, à savoir, que Lépidodendrons et Sigillaires appartiennent au même type de végétaux, qu'ils sont également des plantes cryptogamiques, mais que les Sigillaires, dans tous leurs organes végétatifs, représentent la plus parfaite modification à laquelle est parvenu le type des Lycopodiacées. » M. Williamson a résumé (2) sous forme de diagramme le résultat de ses recherches. Dans cette figure idéale, il donne la section longi- tudinale d’un végétal de structure lépidodendroïde au centre ainsi qu'au sommet, et à structure de Sigillaire à la base; les couches exogènes de la partie sigillarienne s'étendent, d’après cette figure, en hauteur et en épaisseur à mesure que la vie du végétal se continue. Les travaux considérables publiés par M. Williamson, sur les plantes fossiles nombreuses et nouvelles, dont il a révélé la struc- ture, l’exactitude de ses descriptions et sa haute autorité scientifique donnent à ses opinions une valeur toute exceptionnelle. (4) Remarquons en passant que telle n’a jamais été l'opinion de M. Grand’ Eury; de la lecture attentive du passage complet, dont il a été question, il ressort simplement, d'après ce dernier savant, que quelques plantes à aspect extérieur de Lepidophloios pourraient bien être des plantes dicotylédones. Cette opinion du reste a déjà été émise par M. Dawson. (Voir plus haut p. 284 où il reconnaît que certaines empreintes du type S. Clathraria peuvent avoir été confondues avec celles de Lepidophloios.) (2) Phil. trans. On the organisation, part. ILI, fig. 37, pl. XIV. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, Il. — 2e série, 39 246 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Par ce qui précède, on peut le regarder comme le chef autorisé de l’École opposée aux prétendues « hypothèses » de M. Brongniart sur les affinités des Sigillaires. Dans les pages suivantes, nous allons chercher à résumer la structure anatomique des Lépidodendrons en choisissant pour celte étude les tiges reconnues par tous les paléontologistes comme appartenant à cette famille; les exemples que nous prendrons seront le L. Harcourti même de Witham, le Lomatophloios crassicaule de Corda, etc., auxquels nous ajouterons quelques tiges et rameaux qui appartiennent avec certitude à la famille des Lépidodendrons. Nous chercherons également à établir les caractères généraux et essentiels des Sigillaires en choisissant celles dont les cicatrices foliaires indiscutables ne laissent prise à aucune critique, et en nous efforçant de faire sortir de la structure même de ces tiges des renseignements sur leurs affinités botaniques, renseignements que l’on n'a pu tirer jusqu'à présent des organes de fructification, car l’hésitation est per- mise au paléontologiste qui se trouve d'une part, entre les affirmations de M. Goldenberg, attribuant, comme nous l’avons vu plus haut, des fructi- fications d'Isoëtes aux Sigillaires, et celles non moins sérieuses de M. Daw- son, Newberry et Grand'Eury, reconnaissant à ces végétaux la possibilité d'avoir produit des graines, telles que les Trigonocarpus et Polygono- carpus, graines dont la structure, actuellement connue dans leurs détails les plus intimes, ne laisse plus de doute sur la nature cycadéenne des arbres qui les ont portées. Si les Sigillaires ne sont que l’état plus âgé de certains Lépi- dodendrons, comme le pense M. Williamson, plusieurs conséquences découleront de cette identité. 1° Toute Sigillaire étant représentée dans son très jeune âge par un axe uniquement lépidodendroïde, nous devrons naturellement rencontrer de jeunes Lépidodendrons construits sur autant de types que nous aurons d’axes internes différents de Sigillaires. En effet, en admettant le Sigallaria vascularis de M. Binney comme type de Sigillaire nous aurions trois struc- FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 947 tures différentes pour les axes des jeunes Lépidodendrons correspondants. a) Cylindre ligneux représenté par un cercle continu de vaisseaux scalariformes, renfermant une moelle centrale parcourue par de nom- breux faisceaux vasculaires également scalariformes. (État jeune du Sigil. vascularis.) b) Cylindre ligneux formé par un cercle continu de vaisseaux scalariformes entourant une moelle n'offrant aucune trace de vais- seaux. (État jeune des Diploxylon.) D'après M. Williamson, le L. Har- courtn serait le représentant de ce type. c) Cylindre ligneux formé par une couronne discontinue de fais- ceaux vasculaires, scalariformes, circonscrivant une moelle dépourvue de faisceaux vasculaires. (État jeune des Sigillaires des genres Favularia, Lesodermaria et probablement Rhytidolepis.) Jusqu'à présent, le second de ces types lépidodendroïdes seul aurait été rencontré. Remarquons que les gisements silicifiés d'Autun, qui ont fourni des échantillons de S. elegans et S. spinulosa, n'ont encore présenté n1 rameau, ni tige qui puisse se rapporter à aucun type quelconque de Lépidodendrons, sans toutefois attacher plus d'importance qu'il ne faut à cette remarque. 2° Si certains Lépidodendrons se transforment en Sigillaires, par le fait seul de l’âge, c'est-à-dire par l'apparition plus ou moins tar- dive d'un bois exogène en dehors de l'axe lépidodendroïde, on doit admettre que l'addition de couches ligneuses ne modifie pas la struc- ture primitive, propre de cet axe, que les faisceaux vasculaires qui ont émis des cordons folaires ont dù conserver leur disposition particulière et leur structure générale primitive. Les cordons foliaires eux-mêmes, déjà formés, et parcourant les feuilles, n’ont pas dû changer de consti- tution pendant l'accroissement exogène de la tige. Nous allons examiner si ces déductions sont confirmées par les faits, et rechercher : si trois types de Lépidodendrons existent, cor- respondant, par la structure de leur tige, aux trois types de Sigillaires 248 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM S1 l’origine des faisceaux vasculaires est la même dans les deux catégories de plantes, et surtout si la constitution du cordon foliaire est semblable. STRUCTURE DE LA TIGE DES LÉPIDODENDRONS De récentes découvertes montrent que les Lépidodendrons ne peuvent plus être représentés par le type unique jusqu'à présent connu, le L. Harcourtü, mais qu'ils se rattachent à trois formes distinctes : 1° Lepidodendron Rhodumnense. 29 — Harcourtii. 4° — Jutieri ? Dans le premier type, les rameaux et la tige sont pourvus d'un axe ligneux formé de larges vaisseaux rayés sans aucune trace de tissu cellu- laire interposé, les plus gros vaisseaux sont au centre, les plus petits à l'extérieur. Les cordons foliaires partent toujours de faisceaux vasculaires placés à la périphérie de l'axe ligneux. En dehors, on rencontre une écorce formée d’une couche paren- chymateuse, puis d’une zone de cellules de prosenchyme, qui, dans les vieilles tiges, peut prendre un accroissement considérable, enfin d'une couche cellulaire due en grande partie aux coussinets des cicatrices foliaires. Dans le second type les rameaux et la tige renferment un cy- lindre vasculaire continu entourant une moelle; du côté de cette dernière, les vaisseaux rayés qui le constituent sont larges, et de- viennent plus petits vers la périphérie. Les faisceaux vasculaires qui envoient des cordons aux feuilles sont également placés à la périphérie du cylindre ligneux; ce cylindre est entouré d'un tissu parenchymateux assez solide, suivi d'un paren- chyme cortical un peu plus lâche, enfin d’une zone de cellules étroites plus allongées, disposées en séries réguhères : FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 949 Dans le troisième type qui n’est pas encore décrit (1), le cylin- dre ligneux ne serait représenté que par une couronne de faisceaux vasculaires isolés entourant la moelle, et d’où partiraient les cordons. foliaires. Dans ce type on ne trouverait ni l'axe complètement vascu- laire du L. Rhodumnense, ni le cylindre ligneux continu du L. Harcourtir. LÉPIDEDENDRON RHODUMNENSE. BR. Premier Æype. — Planche 10, fig. 1. J'ai pu étudier la structure de jeunes rameaux, celle de tiges âgées et les fructifications appartenant à ce type, sur des échantillons trouvés par M. Grand'Eury, à Combres (Loire) dans les bancs quartzeux appar- tenant à l'étage du Culm. Le diamètre des rameaux préparés est d'environ 3°”, 1ls portent en- core des feuilles disposées en spirale suivant l’ordre de 2/11 (fig. 2, pl. 10); celles-ci s’éloignent d’abord presque horizontalement, et, à une distance d'environ 2”" elles se redressent parallèlement à l'axe. Une coupe transversale faite près de leur base se montre sous la forme d'un quadrilatère à cotés légèrement concaves, plus large dans le sens transversal que dans celui de la hauteur (fig. 5), ses angles supérieurs et inférieurs sont plus arrondis que les angles latéraux. La coupe présente dans son milieu la trace d’un seul faisseau vasculaire g. La forme de cette section offre quelque analogie avec les cicatrices du L. tetragonum que l’on rencontre assez souvent à l'état d’empreinte dans les grès à anthracite de la même localité. Dans la partie dressée de la feuille les sections transversales sont un peu différentes (fig. 1, f); elles se présentent sous la forme de croissants, la face supérieure ou interne est à peine concave, tandis (1) Je dois, à l’obligeante amitié de M. Jutier, ingénieur en chef des mines, d'avoir eu connais- sance de ce nouveau type de Lepidodendron, ei de pouvoir en donner quelques détails superficiels. 250 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM que la face inférieure offre une convexité marquée; on distingue encore vers le milieu les traces du faisceau unique qui les parcourt. Sur une coupe transversale du jeune rameau (fig. 1), on reconnaît aisément que la partie centrale est occupée par un cylindre plein en- tüièrement vasculaire sans aucune trace de tissu cellulaire interposé. Les vaisseaux qui le composent sont tous rayés (fig. 2 et 4 a) et les plus gros occupent le centre (fig. 3). Le cylindre ligneux offre à sa périphérie onze saillies (fig. 1 et 3 a), déterminées par autant de faisceaux vasculaires placés à la cir- conférence du cylindre et formés d'éléments rayés ou spiralés de plus faible diamètre; c’est de ces faisceaux, et alternernativement de deux en deux, que partent les cordons foliaires, ceux-ci quittent presque hori- zontalement le cylindre (e fig. 2), pour se porter en ligne droite vers les feuilles. Immédiatement autour du cylindre ligneux, se trouve une assise de cellules de deux ou trois rangées à parois minces, plus hautes que larges, non terminées en biseau (fig. 1, 2, 3 et 4 6) et qu forment la gaine protectrice du faisceau. Plus en dehors on voit un espace vide probablement rempli de tissu lacuneux, formé de cellules étoilées, analogues à celles qui constituent le parenchyme de même nature de certaines plantes marécageuses, et que jai retrouvées conservées en partie et occupant la même position dans des cônes de Lépidodendron. Cet espace vide est limité extérieurement par une couche de cellules à sections rectangulaires (c fig. 1 et 2) disposées en séries ré- gulières sur deux ou trois rangs, que l’on pourrait prendre pour des cellules subéreuses si leur position était différente. En dehors de cette couche se trouve une zone épaisse de cellu- les prosenchymateuses à parois épaissies, plus hautes que larges, ter- minées sensiblement en pointe; c’est la partie la plus considérable de l'écorce. La section représentée dans la figure montre un contour exté- FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 951 rieur avec des proéminences variant de forme, et dues à la rencontre des coussinets foliaires sur différents points de leur hauteur; une feuille a été en partie coupée vers sa partie inférieure f” quelques autres f” tenant encore au rameau, ont été rencontrées à des points divers de la partie dressée de leur limbe. Contrairement à ce qui existe dans la plupart des descriptions de rameaux de Lépidodendron, l'axe ligneux « occupe exactement la partie centrale, c’est qu'il a été maintenu dans cette position par les cordons foliaires (e fig. 2), dirigés horizontalement. Ce n'est pas à la petitesse du rameau que l'on peut attribuer l’absence de tissu cellulaire central, car nous verrons plus lon une jeune branche de dimension semblable, mais du type du Z. Harcourt, qu offre un cylindre vasculaire creux entourant une moelle. Tige. — La tige que j a1 étudiée, et dont une partie est représentée de grandeur naturelle (fig. 6), atteignait près de 5 centimètres de diamètre. Au centre on remarque un cylindre ligneux, un peu déformé, presque plein, dont les diamètres extérieurs sont 15°" et 22%. La cavité centrale due, soit à un déchirement du tissu, soit à tout autre cause, ne renferme aucune trace de tissu cellulaire. Cette cavité est cylindrique, dans les échantillons non déformés, toujours de petite dimention et vide. Le tissu hgneux se compose des vaisseaux scalariformes (fig. 8, a a', ll) d'un diamètre considérable, 0°*, 17 en « au centre, mais plus petit 0", 1 en {’ à la périphérie. Ils sont disposés irrégulièrement (fig. 7), et sans aucune trace de tissu cellulaire interposé (fig. 8), comme dans les ra- meaux précédemment décrits. À la circonférence on voit de nombreux faisceaux vasculaires (fig. 7, a’) adhérents au cylindre ligneux, quelques uns 4" l'ont quitté pour se porter vers les feuilles. L'écorce qui attemt de 12 à 15 millimètres dans l'échantillon figuré, est incomplète. On en trouve parfois des fragments d'une épaisseur bien plus grande, mais séparés de l’axe ligneux; ils se distinguent facilement sur 959 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM une coupe transversale, par une alternance de zones claires et foncées, (fig. 6). Par sa structure, cette écorce rappelle celle du Sigéllaria spinulosa. La portion de coupe transversale (fig. 9), prise à l’extérieur, se montre formée, en effet, d'un réseau cellulaire » m, dont les mailles sont remplies par d'autres cellules plus grandes » m" à section rectangulaire et à parois minces. Dans la partie moyenne plus interne de l'écorce, les mailles du réseau sont plus serrées et les lames cellulaires qui les forment moins contournées (fig. 10). La région profonde d (fig. 6 et 12), ne présente plus de mailles; le tissu régulier y est disposé en séries rayonnantes. Vues sur une coupe radiale, les cellules qui forment le réseau, sont allongées m (fig. 11) à section rectangulaire, terminées en biseau peu allongé alternant très régulièrement les unes avec les autres, et dont la lon- gueur moyenne est de 0"",4 et la largeur 0"",08. Leur coupe tangentielle est représentée figures 13 et 14 », elles sont terminées en pointe aux deux extrémités; la figure 13 représente les cellules prises dans la portion interne de l'écorce en d (fig. 6), elles sont un peu plus longues que dans la partie où elles forment le réseau contenant les cel- lules 7°. L'apparence de zones concentriques alternativement foncées et plus claires, est due à la soudure et à l’écartement des lames cellulaires qui forment le réseau; dans les points de contact », les cellules sont plus nom- breuses, et sont remplies d’une matière plus colorée que dans les autres parties du réseau. Ces cellules ont exactement la même forme que celles qui constituent le tissu désigné sous le nom de prosenchyme, par M. Brongniart, dans sa description du $. elegans (1.c.) ff (fig. 2, pl. 2). Ce sont elles qui représentent le bast tissue de M. Dawson; et que j'ai regardées comme une modification du tissu subéreux, dans l'étude du S. spénulosa. Quelle que soit l’origme de cette partie de l’écorce, difficile à bien pré- ciser dans des plantes fossiles, son rôle devait être important, puisqu'on la retrouve à la fois dans les Sigillaires et les Lepidodendrons avec un dévelop- FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 253 pement énorme, son rôle devait être de protéger et de soutenir l'axe ligneux. On connaît en effet la prédominance de l'écorce sur le bois dans presque toutes les plantes arborescentes de l’époque de la houille, et c’est à la solidité de leur enveloppe corticale, bien plus qu'à celle de leur axe ligneux, qu'elles devaient de pouvoir résister et rester debout. Dans les mêmes fragments siliceux, on rencontre des portions de cônes plus ou moins complets, renfermant un grand nombre de sporanges : les uns contiennent d'innombrables microspores, les autres de nombreuses macrospores; les macrosporanges placés à la base des cônes, sont généra- lement rompus, et les macrospores se sont dispersées en formant des agolo- mérations de plusieurs centimètres d'épaisseur. Les sporanges sont sou- tenues par des bractées dont on voit une coupe transversale (fig. 15), elles sont moins robustes que celles qui se trouvent dans les cônes décrits par MM. Hooker, R. Brown et Brongniart. Peut-être ces sporanges se ratta- chent-ils à l'axe, au lieu d’être fixés uniquement sur une portion de la bractée, comme cela a lieu dans les cônes connus jusqu'ici. La figure 16 représente une section transversale d’un microsporange grossi 10 fois seulement. La paroi de l'enveloppe n’est formée que d’une seule couche de cellules, et paraît plus simple que dans les microsporanges ordinaires. La déhiscence se faisait à la partie inférieure, suivant une ligne s parallèle à l’axe du sporange. Les microspores encore groupées par 4 (fig. 17) x, ou séparées v, sont parfaitement distinctes et souvent renfermées dans le microsporange, dont la déhiscence n'est pas encore effectuée. Les angles sont fortement accusés, et leur dimension suivant l'axe du tétraèdre représentant la mi- crospore, est d'environ 0,1. Les macrospores se présentent sous la forme de petites sphères à parois noires et coriaces, ayant à peu près 0"",8 de diamètre, surmontées (fig. 18) d’un petit canal de forme conique communiquant avec une cavité £. Une seule fois, sur des centaines de macrospores observées, j'ai rencontré une microspore engagée dans ce canal, peut-être n'était-ce qu'un accident, et cette observation unique ne serait pas suffisante pour que l’on püt assi- NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, IL. — 92° séRie. 33 254 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM miler cette cavité de la macrospore avec la chambre pollinique, si déve- loppée et si constante dans les graines de l’époque de la houille et dont 1l sera question plus loin. Dans quelques macrospores, on distingue (fig. 19) en dedans d'une membrane cellulaire w plusieurs corps ovoïdes, pluricellulaires s, dont il est difficile de préciser la nature. Si, par la présence de microsporanges et de macrosporanges réunis sur un même individu, les Lépidodendrons se rapprochent des Lycopo- diacées hétérosporées, on voit toutefois qu'ils en diffèrent notablement dès que l’on pénètre dans les détails, et leur étude n'est pas encore assez com- plète pour que l’on puisse avoir quelques données précises sur la mamière dont les microspores effectuaient la fécondation des macrospores, ni sur le mode de germination de ces dernières. Le type de Lépidodendron dont on vient de lire la description som- maire, n'est jamais passé à celui d'une Sigillaire; car en dehors du cercle formé par les faisceaux vasculaires d’où partent les cordons foliaires, 1l n'y a aucune trace de production ligneuse exogène, même dans la tige, et cette dernière, comme l'indiquent le développement considérable, tout entier en direction centripète de son bois et l'épaisseur de son écorce, devait appartenir à une plante déjà âgée. Si l'on admettait que quelque Lepido- dendron appartenant à ce type, ait pu, à un moment donné de son existence, se revêtir d'une couche de bois exogène, il ne représenterait nullement le Sigillaria vascularis de M. Binney, puisque cette dermière offre à sa partie centrale du tissu vasculaire et du tissu cellulaire entremêlés, mélange de tissu qui fait absolument défaut dans le L. Rhodumnense. Deuxième Type. . Nous avons vu précédemment les caractères principaux qui dis- tinguent ce type le plus anciennement connu et auquel se rattachent presque toutes les tiges de Lepidodendrons décrites jusqu'ici. Nous cite- rons entre autres le L. Harcourtü, Witham, le Lomatophloios crassicaule, FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 255 Corda (1), le L. Nothum, Unger. Ce savant déclare (2) en effet que ce Lepidodendron ne diffère que très peu du L. Harcourtÿ et qu'un autre, le L. Richteri n’en diffère pas du tout. Il en est de même pour les différentes tiges de Lépidodendrons décrites par M. Binney (3), pour les tiges d'Halomia, d'Ulodendron, figu- rées par MM. Williamson (4) et Binney (5). La structure générale et concordante de ces différentes tiges ou rameaux a été exposée d’une ma- nière assez complète par les auteurs qui en ont fait l'objet de leurs re- cherches pour qu'il soit inutile d'y revenir. Cependant certains détails de structure offrant quelque intérêt, n'ont peut-être pas été suffisamment indiqués et les faits suivants sont destinés à combler, autant que le per- mettait la conservation des échantillons, une partie des lacunes des précé- dentes descriptions. LEPIDODENDRON HARCOURTII, W2tham. La figure 2 (pl. 11) représen'e une portion du cylindre ligneux du L. Harcourtü, de Witham, d’après une section de l'échantillon type con- servée dans les collections du Muséum. Le cylindre ligneux a formé uniquement de vaisseaux scalariformes, offre du côté de la moelle un contour irrégulier, et son épaisseur varie suivant le point de la circonférence que l’on considère. Les éléments qui le composent diminuent de diamètre de l'intérieur à l'extérieur, et la périphérie du cylindre occupée par les vaisseaux scalariformes les plus grêles, montre une couronne de dentelures a’ disposées assez régulièrement; ces dente- lures sont produites par la présence des faisceaux vasculaires, tangents au cylindre ligneux d’où s’échappent les cordons foliaires a; ceux-ci, au lieu (1) Beïträge zur Flora der Vorwelt (1845). (2) Beiträge zur Polæontographia der thuringes Waldes (1856). (3) Observations on the structure of plants found on the carb. strata. Pal. Society, 1871. (4) On the organisation of the fossil plants of the coal Measures. Lycopodiacées. Phil. transact., 1871, 1872. (5) Loc. cit. L: 256 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM de se diriger horizontalement, comme nous l'avons vu dans le L. Rho- dumnense, parcourent une courbe assez étendue à travers l'écorce, avant d'aboutir aux cicatrices laissées par les feuilles. La figure 2 représente une section du cordon fohaire au moment où il vient de se détacher du cylindre ligneux, et la figure 3 le montre quand il en est déjà à une certaine distance. Dans le premier cas, les éléments les plus fins se trouvent près du centre du cordon; dans le second, ils sont placés aux deux extrémités de la section de ce dernier, qui s'est sensible- ment aplati. Cette nouvelle disposition en deux groupes des éléments les plus déliés du faisceau, est rendue encore plus frappante dans la figure 4 qui représente une section transversale un peu oblique, d'un cordon foliaire quand il s’est recourbé pour traverser la zone extérieure de l'écorce. Les vaisseaux scalariformes les plus fins et quelques cellules annelées ou spiraléés sont visibles près des deux extrémités latérales du faisceau. La figure 5 prise dans la partie presque horizontale de la course de ce dernier montre également en tr la même particularité. Rappelons que l'épaisseur de l’anneau ligneux dans le Lepid. Harcourtii est d'environ 1””, que son diamètre extérieur est de 8"" et que le rameau complet, avec son écorce, a environ 42°" sur la plus grande, et 35", sur la plus petite largeur. On peut s'étonner qu'avec un développement semblable, aucune trace de production ligneuse exogène ne se soit pas encore mamifestée en dehors du cercle de faisceaux vasculaires d’où partent les cordons fo- laires. Dans des rameaux de Lépidodendron appartenant à ce type, mais beaucoup plus petits, et dans lesquels le diamètre du cylindre ligneux n'est que de 0°”,5, la disposition générale des tissus, précédemment décrits, reste la même (Voy. fig. 6 et fig. 7). Le cylindre ligneux entoure encore une moelle centrale. Les faisceaux vasculaires «' placés à la périphérie de ce cylindre, envoient des cordons foliaires « vers l'extérieur, et les vaisseaux scalariformes qui forment le tissu ligneux vont en diminuant de diamètre du centre à la circonférence. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE Di On peut donc légitimement conclure que la différence dans le dia- mètre des rameaux de Lépidendron n'apporte pas de changements dans la disposition générale des tissus que l’on trouve dans ces plantes. LOMATOPHLOIOS CRASSICAULE, Corda. La tige de Lépidodendron décrite par Corda (1) sous le nom de Lomatophlotos crassicaule, est l'une des plus remarquables que l’on ait trouvée jusqu’à ce jour, par sa taille, par la conservation des cicatrices foliaires et par la présence de feuilles encore attachées à la tige ou en contact avec elle. Je renvoie à la description de Corda, pour les détails de structure ana- tomique, illustrés par de nombreuses figures. Je rappellerai seulement que la tige est aplatie. Son grand diamètre mesure 183" et son petit 30°”. Dans sa grande largeur, le cylindre ligneux atteint 35"", et seulement 6” suivant son moindre diamètre. _ Comme on le voit, la tige avait atteint déjà des dimensions considéra- bles, et cependant, à l'extérieur pas plus que pour le Lepid. Harcourtü, il n'y a trace d’un tissu ligneux exogène, pouvant montrer que cette variété de Lépidodendron avait une tendance à se convertir en Sigillaire. L'épaisseur de la couronne ligneuse n'est pas plus développée, toute . proportion gardée, que dans le L. Harcourti. De même que dans tous les Lé- pidodendrons dont il a été question plus haut, les éléments ligneux, formés uniquement de vaisseaux scalariformes, vont en diminuant de diamètre du centre à la circonférence (fig. 8, pl. 11). On remarque également un cercle de dentelures extérieures a, formées par les faisceaux vasculaires, tangents au cylindre lhigneux, et d'où partent les cordons foliaires & «. -La section des cordons foliaires devient elliptique à une certaine dis- tance de l’axe ligneux et présente généralement les éléments les plus déliés près des extrémités du grand diamètre de l’ellipse. Dans la coupe de plusieurs de ces faisceaux vasculaires, Corda lui-même a figuré (2) ce AD en pl I UE HIER DV. (2) L. c., pl. IT, fig. 8. 258 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM groupement particulier des vaisseaux rayés ou spiralés, qui est très dis- tinct, dans les cordons bien conservés. Si l'on fait une coupe parallèle à la longueur du cylindre ligneux, de manière à rencontrer plusieurs des faisceaux vasculaires qui se trouvent tangents à sa surface, on reconnait facilement que ces faisceaux ne sont pas parallèles entre eux, mais qu'ils décrivent sur cette surface en se soudant et en s’écartant ensuite, un réseau à mailles allongées dans le sens de l’axe du cylindre et disposées en spirale autour de la tige : à chaque jonction de deux faisceaux un cordon foliaire se détache, s'élève presque verticalement sur un espace qui correspond à peu près à la moitié de la hauteur d'une maille du réseau, puis se recourbe pour se porter à l'extérieur vers les cicatrices foliaires. La figure 12, en partie schématique, rend compte de la disposition des faisceaux vasculaires à la surface du cylindre ligneux et de l’origine des cordons foliaires. La figure 9 représente une coupe faite dans une position qui corres- pond au point À de la figure 12. Les faisceaux sont réunis deux à deux et vont émettre les cordons foliaires &. «& est un cordon parti plus bas. La figure 10 est prise un peu plus haut en B. Ces deux faisceaux a s’écartent l’un de l’autre et ont formé le cordon a,. La figure 11 se rapporte à une coupe faite un peu plus haut encore en C, et montre les deux faisceaux a a plus écartés et le cordon fohaire 4, sur le point de se dégager. Troisième Type. LEPIDODENDRON JUTIERI. B. R. Je n'ai que peu de choses à dire sur l'échantillon qui représenterait, ce troisième type, puisque son étude n’a pas encore été faite. Voici ce que j'ai cru reconnaitre par l'examen de sa surface. Le rameau en question, est fendu suivant sa longueur, et la section passe en partie par l'axe. Sa FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 959 hauteur est de 105"" et son diamètre à la base de 58". A l'extrémité supérieure, il n'est plus que de 40". Il m'a paru dépourvu d'un cylindre ligneux, continu comme on en rencontre dans les Lépidodendrons précédents; ce dernier ne serait repré- senté que par une couronne de faisceaux vasculaires d’où prennent nais- sance les cordons qui se rendent aux feuilles. Ces cordons, à partir de l’axe, décrivent de bas en haut, un are dont l'extrémité périphérique se recourbe brusquement en crochet dirigé de haut en bas et se relève ensuite pour pénétrer dans la feuille. Sur une section transversale, le cordon foliaire se montre à sa sortie de l'écorce, sous la forme d'un croissant dont les pointes sont dirigées vers le haut. | L’écorce complètement parenchymateuse, est d’une épaisseur consi- dérable. Chaque cicatrice est mumie de deux petites fossettes placées au-dessus du cordon foliaire, et d’une lacune plus considérable, creusée au dessous, vers la base du coussinet. Il serait à désirer que l'étude complète de ce curieux échantillon fût faite promptement et vint confirmer ou rectifier la description précé- dente qui est trop insuffisante. Mais, de même que dans le 1" et 2° type, quoique d'un diamètre assez considérable, 1l ne présentait aucune pro- duction ligneuse exogène. Je vais résumer dans le tableau suivant les caractères essentiels qui appartiennent aux tiges de Lépidodendron dont il vient d'être question. Par leurs fructifications, les Lépidodendrons appartiennent aux Lyco- podiacées hétérosporées. On peut diviser le groupe assez considérable qu'ils forment, en trois sections distinguées par les caractères anato- miques de la tige, savoir : 260 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM EXEMPLES. Cylindre ligneux vascu- laire, sans moelle in- cluse.--Écorce épaisse Bois formé d'éléments formée de tissu subé- vasculaires, scalarifor- Cylindre reux et prosenchyma- mes, s’accroissant tou- ligneux teux. jours en direction cen- vasculaire tripète. — Cordons continu. foliaires nombreux, naissant toujours la périphérie de l'axe ligneux, et présentant | à une certaine distance deleur point d’origine, deux centres d’élé- ments plus fins. (Spi- | ralés ?) Cylindre ligneux | vasculaire | | 1e Section. Type L. Rhodum- nense. — Cylindre ligneux, vascu-\ 2% Section. laire, entourant une Type de moelie centrale. —|}L. Harcourti, Ecorce épaisse, for- Lomatophloios mée de tissu paren-| crassicaule, chymateux et prosen- | Halonia, etc. chymateux. ! = C\lindre ligneux, formé \ d’un cercle discontinu ; 3° Section. Type L. Juueri. de faisceaux vasculaiï- res, entourant une moelle centrale. — Écorce épaisse paren- chymateuse. discontinu PHANÉROGAMES GYMNOSPERMES — prPLoxyLées (1). "© SECTION. — GROUPE A. SIGILLAIRES. Nous avons vu que le $. elegans Ad. Br., le Diploxylon, Corda et le S. vascularis Binney pouvaient représenter les trois types de Sigillaires dont on connaissait les tiges. (1) Sous ce nom, je réunis toutes les plantes qui, dans le faisceau libéro-ligneux de la tige ou des feuilles, présentent un double accroissement, l’un centripète, l'autre centrifuge. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 261 Nous avons vu également que la famille des Sigillaires propre- ment dite se divisait en quatre genres : Ge Rhytidolepis, Sternb. — Écorce cannelée. — Cicatrices séparées. G' Favularia, Sternb. — Écorce moins nettement cannelée. — Cicatrices contiguës. | G*° Leiodermaria, Germar. — Écorce lisse. — Cicatrices séparées. G'° Clathraria, Ad. Brngt. — Écorce lisse. — Cicatrices con- tiguës. J'ai exposé plus haut (2) quelques raisons qui feraient croire que le cylindre ligneux de ces quatre genres est organisé de la même manière, et que les tiges ne différaient que par les variations de struc- ture anatomique de leur écorce. Cette opinion est appuyée sur la connaissance complète que lon possède de la structure des tiges du S. elegans, S. spinulosa qui appar- tiennent, comme l’on sait : le 1° aux Favulariées, le 2%° aux Lerodermariées, et par celle de quelques tiges de Sigillaires cannelées du G'° Rhytidoleprs, signalées par M. Carruthers. Le genre Clathraria seul n'a pas encore été étudié dans sa structure. Quoi qu'il en soit, en nous étendant sur quelques détails anato- miques appartenant au S. elegans et au S. spnulosa dont nous avons pu recueillir des échantillons de conservation parfaite, nous pensons pou- voir mieux établir les caractères botaniques de ces deux genres et par cela même ceux de la famille des Sigillaires proprement dites. Comme l'on sait, le caractère essentiel de ces plantes est de présenter, dans l'intérieur de leur tige, un cylindre ligneux entièrement composé de vaisseaux rayés ou réticulés, disposés en séries rayonnantes, séparées par des rayons médullaires secondaires et par des faisceaux vasculaires qui de l’étui médullaire se portent vers les feuilles. En dedans du (2) P. 238-239. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, II. — 2° SÉRIE. 34 262 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM cylindre ligneux se trouve un cercle discontinu de faisceaux vasculaires, formés de vaisseaux rayés non disposés en séries rayonnantes et en contact, par leurs éléments les plus fins, avec les faisceaux principaux du cylindre ligneux extérieur (1). Sigillaria elegans. — Si l’on fait une coupe transversale dans une tige de cette espèce à une hauteur convenable, on remarque les particu- larités suivantes : les coins de boisc cfig.(13, pl. 11), séparés par des rayons principaux et secondaires (2) sont bordés du côté de la moelle par des faisceaux vasculaires en forme de croissant à b, dans lesquels on ne distingue aucune trace de rayons, et dont les éléments scalariformes plus larges que ceux du cylindre extérieur ne sont pas disposés en séries rayonnantes. Les éléments les plus fins et spiralés se trouvent en dehors et en contact avec la partie interne du cylindre ligneux extérieur. L’accroissement de ces faisceaux s’est fait, à l’origine, en direc- tion centripète, mais, dans toute cette famille de Sigillaires, cet accrois- sement s'est arrêté promptement par la cessation de vitalité du pro- cambium. Le cylindre ligneux extérieur, au contraire, grâce à la couche génératrice qui fonctionnait d’une manière continue, a pu prendre un accroissement assez considérable dans certaines espèces. L'augmentation du cylindre ligneux dans ces Sigillaires s'est donc faite en deux directions opposées, l’une centripète, mais de courte durée, l’autre centrifuge qui a persisté pendant toute la vie de la plante. Par l'inspection de la figure, on voit que les cordons fohaires &, @, &, partent de deux en deux coins de bois, de la région commune aux deux parties de la tige. Comme les points d'origine de chacun de ces cordons se trouvent sur des spires qui correspondent à celles de l’arrangement phyllotaxiqu des cicatrices extérieures, la (4) Pour les détails complémentaires de structure des Lliges de Sigillaires nous renvoyons à la description classique de Brongniart du S. elegans. Archives du Muséum, t. I, et à celle du S. Spi- nulosa, B. Ren. et Grand'Eury, t. XXII des Mémoires des savants étrangers à l’Académie. (2) Il est bien entendu que ces rayons sont tous de formation secondaire. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 263 coupe horizontale rencontre les cordons à des distances différentes de leur point d'émergence. En a’ a’ se trouvent deux cordons foliaires, alternant avec les précédents qui, après avoir traversé obliquement le cylindre ligneux exogène, se sont élevés verticalement dans la région corticale interne. La figure 15 permet de suivre la course des cordons foliaires jusqu'à leur origine. cest la partie exogène du cylindre ligneux, & la portion endogène. Le cordon foliaire a', après avoir parcouru pendant un certain temps l'écorce en restant en contact avec le cylindre ligneux c, pénètre dans ce dernier, le parcourt obliquement et, après s'être recourbé, vient s’atténuer et disparaître entre les deux zones. Une question intéressante à résoudre se présente à l'esprit : le faisceau vasculaire qui forme le cordon foliaire est-il composé de deux parties dis- tinctes, l’une en relation avec les faisceaux médullaires, l'autre avec les éléments exogènes du cylindre extérieur, ou bien se termine-t-1l unique- ment dans l’une ou l’autre de ces parties constituantes de la tige? Mettenius (1), après avoir appelé l'attention sur la structure remar- quable des tiges de Sigillaires, qui, par la juxtaposition de deux parties dictinctes, dont l’une a un développement centripète, l’autre un déve- loppement centrifuge, rappelle dans une certaine mesure la composi- tion des faisceaux vasculaires des pétioles de Cycadées, ajoute : « Il ne faut pas oublier pourtant que la structure des faisceaux foliaires des Sigillaires qui traversent l'écorce et se dirigent vers les feuilles, diffère complètement de celle des faisceaux vasculaires des Cycadées, en ce sens que les faisceaux foliaires des Sigillaires ne consistent qu’en un cordon vasculaire formé de cellules scalariformes d’égale largeur. » L'étude des cordons foliaires dans le S. elegans, et surtout dans le S. spinulosa, sur lequel j'ai pu multiplier les coupes, va permettre de résoudre cette question, mais dans un sens opposé. (4) Beiträge zur Anatomie der Cycadeen, p. Leipzig, 1860. 264 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM La figure 14 qui représente une section transversale d’un cordon foliaire dans sa course ascendante à travers l'écorce, montre que les éléments des plus fins existent dans l’intérieur du faisceau et sont placés près de l'angle extérieur de la section triangulaire. Dans la figure 15, on reconnaît facilement que les faisceaux vasculaires a’ ont une tendance marquée à se diviser longitudinalement, et cette division peut être attribuée à la différence de constitution du cordon, dans sa partie antérieure, et dans sa partie postérieure. En effet, dans la figure 16 qui est une portion plus grossie du cordon foliaire, on remarque à gauche quelques cellules r m, traces des rayons cellulaires qui accompagnent la partie antérieure vasculaire du cordon, tandis que celle de droite « en est complètement dépourvue. Par ce qui précède, il est à peu près certain que le cordon foliaire du Sigillaria elegans est formé de deux parties distinctes, qui, à l’ori- gine du cordon, aboutissent et disparaissent l’une au côté interne du cylindre exogène extérieure, l'autre du côté des faisceaux vasculaires endogènes de la moelle. | Sigillaria spinulosa. — Cette double constitution du cordon foliaire a été rendue encore plus évidente par des sections nombreuses, faites sur des tiges plus ou moins âgées. Dans la coupe longitudinale, re- présentée par la figure 17, et qui passe par l’un des coins de bois exogène et le faisceau vasculaire endogène qui lui correspond, on voit le cordon foliaire «’, après avoir parcouru le cylindre ligneux c, s’atténuer et disparaitre dans la partie commune d aux deux portions du cylindre ligneux, exactement comme nous l'avons vu pour le S. elegans. Sur une coupe tangentielle (fig. 18), faite dans l'épaisseur du cylindre ligneux vers l’intérieur, on aperçoit nettement le cordon foliaire coupé obliquement et formé de deux parties superposées dans un plan vertical a b, a m; l'intervalle qui les sépare renferme les éléments les plus fins. La partie am correspond aux faisceaux médullaires, et la partie ab au cylindre ligneux extérieur. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 265 La figure 19 représentant une coupe tangentielle faite vers la périphérie, montre la même disposition, peut-être encore plus évidente que dans la coupe précédente. Il n’y a done pas à douter que dans toute l'épaisseur du cylindre ligneux, le cordon foliaire ne soit formé de deux parties distinctes soudées par leurs éléments les plus déliés. Dans la portion ascendante du cordon qui traverse l'écorce, (fig. 20): la distinction des deux parties du faisceau est difficile, et on pourrait douter de leur existence si, dans l'écorce, on ne les retrouvait beaucoup plus prononcées. En effet, sur la figure 1 (pl. 12) qui représente une section ver- ticale tangentielle coupant le cordon foliaire dans la couche prosenchy- mateuse de l'écorce, la partie inférieure du cordon b se montre recourbée en arc et formée de lames rayonnantes, séparées par des rayons mé- dullaires; en c, on reconnait une couche cambiale. La partie supérieure a du cordon est formée par des cellules rayées, disposées sans ordre, qui correspondent à la partie centripète du faisceau. Cette double constitution est rendu encore plus évidente par la figure 2 qui en montre une coupe verticale radiale; en «a et en b, sont les deux portions du cordon foliaire séparées par les éléments plus fins d composés de cellules allongées, quelques-unes rayées ou spiralées, l’état de conservation de l’échantillon ne permettant pas de préciser exactement leur nature. Quelques fragments de feuilles, que je crois pouvoir rapporter à des Sigillaires à cause de leur forme extérieure, montrent (fig. 6) le cordon foliaire, occupant la partie médiane du limbe, et composé de deux arcs vasculaires superposés a b, le parenchyme de la feuille n’a pas été conservé, l’épiderme est bien visible, et ‘on peut distinguer à sa surface (fig. 7 st) des stomates nombreux, disposés d’une facon très régulière. La figure 8, qui représente la section transversale d’une autre feuille de Sigillaire, laisse voir le cordon foliaire, également composé 266 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM de deux arcs vasculaires, superposés à et b; l'arc supérieur, formé des plus gros éléments, correspond à la partie du cordon foliaire qui aboutit aux faisceaux vasculaires médullaires. D'après ce qui précède, nous pouvons donc conclure que les cordons foliaires des Sigillaires observés dans Île S. elegans et S. spinulosa, sont formés de deux parties distinctes, depuis leur origine dans l'intérieur de la tige, jusque dans leur course à travers le limbe des feuilles, et que ces deux portions distinctes, en contact par leurs éléments spiralés, ont des modes d’accroissement différents, lun centripète, l’autre centrifuge. Nous reviendrons plus loin sur quelques conséquences de cette observation importante. Nous avons vu précédemment que dans le Lomatophloios erasst- caule, un cordon foliaire prenait naissance au point de soudure de deux faisceaux vasculaires, tangents extérieurement au cylindre ligneux. Dans les Sigillaires, l'origine d'un cordon foliaire est toute différente, puisque les faisceaux vasculaires médullaires, chez lesquels l’accrois- sement est centripète, sont isolés et disposés parallèlement les uns aux autres et toujours en contact avec un coin de bois correspon- dant, mais à développement centrifuge. Jamais deux faisceaux médul- laires ne se soudent pour émettre la portion inférieure du cordon foliaire, dont les deux parties se perdent, comme nous l'avons vu, dans la partie commune, au bois endogène et au bois exogène (1). Dans les mêmes gisements silicifiés où l’on rencontre le $S. spr- nulosa, on trouve assez fréquemment des fragments de Stigmaria, qui, à l'encontre de la plupart des Stigmaria décrits jusqu'ici, ne présentent aucune trace de moelle dans l'intérieur du cylindre ligneux, et peuvent dès lors être considérés comme de véritables racines, ayant appartenu au $. spénulosa, la seule Sigillaire trouvée dans leur (1) La figure schématique 21, pl. 11, permet de se rendre compte de la marche des faisceaux foliaires dans la tige des Sigillaires : » sont les faisceaux médullaires endogènes disposés parallèle- ment entre eux,c les faisceaux de bois exogènes correspondants, a! a! les cordons foliaires qui partent de la région commune aux faisceaux, r m les rayons médullaires du bois. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 967 voisinage. J'en ai donné ailleurs la description (1). En dépendance avec lun de ces fragments, jai rencontré une jeune racine dont la section est représentée figure 3. Au centre, on peut remarquer un axe vasculaire, endogène en forme de triangle a, entouré par un cylindre ligneux c, formé de fibres rayées figure 4 a’, disposées en séries rayonnantes et séparées par des rayons médullaires m», cette constitution rappelle celle des jeunes racines de Cycadées, et ne peut être confondue avec celle offerte par les tiges de Sphenophyllum, comme certains auteurs l'ont avancé. En dehors du cylindre ligneux de formation secondaire c, on voit une série de faisceaux vasculaires d en forme de coins, dont la pointe est tournée vers le centre, et qui se portaient à l'extérieur vers les radicelles nombreuses qui partaient de la surface. DrpLoxyLon. CoRrpA On ne rencontre pas dans les gisements siicifiés d'Autun et de Saint-Étienne, qui appartiennent, comme l'on sait, au terrain houiller supérieur, d'échantillons qui puissent se rapporter soit au Diploxylon, soit au Sgillaria vascularis ; je n'ai pu, par conséquent, étudier ces deux formes de tiges autant quil est nécessaire pour bien établir leurs relations botaniques. Les détails suivants ont été observés sur une coupe transversale et sur une coupe longitudinale de l'Anabathra pulcherrima de Witham conservées dans les collections du Muséum. Les coins de bois ne sont point distinets (fig. 10 b, pl. 12), ils forment un cylindre continu dans lequel on ne peut reconnaitre aucune des séparations cellulaires si visibles dans le S. elegans, les fibres ligneuses sont rayées b (fig. 11), disposées en séries rayonnantes et séparées (1) Étude sur le Sigillaria spinulosa. (|. c.) 268 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM par des rayons médullaires #. Ceux-c1 sont formés de un ou deux rangs de cellules en épaisseur (fig 12), et plus allongés que dans le S. elegans. En dedans du cylindre ligneux se trouve une zone continue 4, de vaisseaux scalariformes en contact immédiat avec le cylindre extérieur, dont les éléments les plus petits sont placés en dehors, les plus gros, au contraire, vers l'intérieur c. Cette deuxième zone ligneuse a évidemment un accroissement centripète, elle ne présente aucune trace de rayons médullaires, et doit être considérée comme représentant dans les Diploxylon les faisceaux vasculaires, isolés, des Sigillaires, qui, ici, se sont accrus suffisamment pour se rejoindre et former un cercle continu, entourant une moelle # dans laquelle, jusqu'à présent, on na pas constaté de faisceaux vasculaires. M. Williamson a démontré (1) que les cordons foliaires prenaient naissance dans l'intervalle compris entre les deux zones ligneuses, qui renferme les éléments scalariformes les plus fins : « Mais, dans cette région, dit-il, il y a une perturbation notable dans le parallélisme des petits vaisseaux barrés contigus, de sorte quil n'est pas facile de remonter à l'origine de ceux d’entre eux qui contribuent à former le faisceau foliaire ; mais, quelle que soit leur origine, quelques- uns concourent à la consütution de ce faisceau. Nulle part on ne voit les vaisseaux intérieurs importants de l’étui médullaire concourir à former ces faisceaux, et je suis actuellement disposé à croire que ceux qui sy portent relèvent de l’éntérieur de la zone ligneuse plutôt que de l'extérieur du cylindre médullaire; » mais, en note, il ajoute « Des recherches ultérieures parmi les plantes du Burntisland mont mis à même d'éclairer ce point obscur et de préciser que ces vais- seaux relèvent de la surface extérieure du cylindre médullaire. » M. Williamson naurait-il pas raison d'admettre à la fois les deux opinions qui ne sont nullement contradictoires, comme je l'ai (1) On the organisation of the fossils plants, part. II, Lycopodiaceæ, 1871, p. 237; ce Mémoire renferme des détails très étendus sur les Diploxylon, auxquels je renvoie le lecteur. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 269 démontré plus haut en étudiant la structure du faisceau vasculaire dans le S. elegans et le S. spinulosa. Je crois que l'étude des faisceaux foliaires du Diploxylon dans des échantillons suffisamment bien con- servés, amènera à reconnaitre dans chacun de ces types, deux régions ligneuses distinctes, l’une ayant un accroissement centripète, l'autre un accroissement centrifuge répondant à leur double origine probable. SIGILLARIA VASCULARIS, Bin. La figure 13, planche 12, représente une section de S. vascularis, Binney. La constitution générale de cette tige est à peu près la même que celle d’un Diplozylon. En effet on voit à l'extérieur un cylindre ligneux 4 continu formé de fibres scalariformes disposées en séries rayonnantes et séparées par des rayons médullaires, comme l’a démontré M. Williamson (1); à l’intérieur de ce cylindre ligneux exogène se trouve, comme dans les Diploxylon, une zone a continue formée de vaisseaux scalariformes dont les éléments les plus petits se trouvent en contact avec le cylindre ligneux extérieur ; cette zone s'est formée en direction centripète; elle n'est pas limitée du côté du centre par une ligne régulière et circulaire comme dans les Diploxylon, mais envoye des prolongements vasculaires dans l’intérieur de la moelle, qui est elle- même traversée par des groupes isolés, plus ou moins grands de vaisseaux scalariformes, et se trouve ainsi réduite à de minces lames de cellules intercalées. Le S. vascularis présente donc, du côté de la moelle, ce dévelop- pement vasculaire, mais encore plus marqué, que nous avons rencontré dans le Diploxylon, toutefois la différence entre les deux tiges n’est pas tellement accentuée, qu'on ne puisse les placer dans deux genres VOISINS. M. Williamson n'a pas réussi à suivre les cordons foliaires jusqu'à leur origine. « Je ne saurais, dit-il, me prononcer positivement (1) L c. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, Il. — 2° sÉRix. 39 970 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM -sur le lieu de leur naissance; mais j'en ai assez vu pour confirmer ce que j'ai déjà avancé, qu'il suffit de retirer la portion vasculaire centrale de la plante pour la changer en Diploxylon authentique ; l'identité des deux plantes au point de vue du type structural est aussi exacte qu’elle peut l'être dans les autres détails de la tige. » à SIGILLARIOPSIS DECAISNEI, B. R. Nous avons vu plus haut (1) l'opinion de M. Dawson sur la structure des Sigillaires du genre Rhytidolepis, et à ce sujet nous avons exposé les doutes manifestés par M. Williamson, M. Grand Eury, etc. Cependant j'ai rencontré dans les environs d’Autun une jeune tige encore entourée de ses feuilles dont la section est representée (figure 15, planche 12) et qui offre quelque peu la structure signalée par M. Dawson; toutefois, cetle jeune tige, ou ce rameau, n'avait pas une écorce cannelée, mais bien plutôt une écorce lisse comme l'indiquent quelques parties con- servées de sa surface extérieure ec. Les saillies superficielles que j'ai con- statées sur d'autres spécimens étaient dues aux coussinets foliaires; du reste on n'a jamais rencontré dans ces gisements de représentants du genre Rhytdolepis. On sait que ce dernier genre appartient à des couches d'âge plus ancien. Au centre, se trouve un anneau ligneux légèrement aplat, son erand diamètre est de 8" et son petit de 5"" environ; il est formé de coins ligneux b (fig. 16) dont les éléments sont disposés en séries rayon- nantes. Du côté de la moelle se trouvent des faisceaux vasculaires mal conservés, mais qui, par leur position et leur mode d'accroissement cen- tripète, rappellent ceux du S. elegans. Les fibres qui composent le cylindre ligneux sont en grande partie rayées à (fig. 17), celles de l'extérieur poreuses 4’, mais en petit nombre. Les faisceaux médullaires se montrent formés de vaisseaux rayés (1) L. c. p. 232 FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 971 et réticulés, a et a’. Entre les faisceaux médullaires et le cylindre ligneux extérieur, on distingue des trachées déroulées #r. L’échantillon n'était pas assez bien conservé pour que l’on püt en étudier tous les détails, cependant quelques-unes des feuilles qui entouraient le rameau, ont offert dans leur structure quelques particula- rités intéressantes, sur lesquelles j'appellerai l'attention. Feuilles. — La figure 15 montre qu’elles étaient épaisses, à limbe peu développé transversalement, convexes en dessous vers le milieu de leur longueur (fig. 18), triangulaires au sommet (fig. 19). Dans la partie la plus large de la feuille on distingue deux faisceaux vasculaires, qui se réduisent à un seul vers la pointe (fig. 19 a). Sur la figure 2 (pl. 13), représentant une portion de la feuille plus gros- sie, on reconnaît que le cordon foliaire est formé de deux parties superposées; l’une a qui offre une section triangulaire, est composée d'éléments de gran- deurs différentes, les plus petits sont tournés vers la face inférieure de la feuille ; cette partie du cordon foliaire, qui a son origine dans l’intérieur du bois, est en relation avec un faisceau médullaire de la tige et s’est accrue en direction centripète par rapport à cette dernière; l’autre b, plus en dehors, apparaît sous la forme d'un arc composé de vaisseaux rayés et ponctués représentant la portion du cordon afférente au cylindre ligneux exogène de la tige, les deux parties du cordon sont entourées par des cellules à parois ponctuées ÿ disposées sur un ou deux rangs et que l’on peut considérer comme formant la gaîne protectrice du faisceau. À droite et à gauche du double faisceau vasculaire on remarque (fig. 1 et 2 1) un groupe de cellules à parois poreuses, qui sont probable- ment en relation avec les deux ares caractéristiques qui bordent latérale- ment le faisceau vasculaire des cicatrices foliaires visibles sur les écorces des Sigillaires (1). (1) On sait que ces lacunes latérales qui accompagnent le faisceau vasculaire dans sa course à travers la partie prosenchymateuse et subéreuse de l’écorce des Sigillaires, sont parcourues par une série de cellules ponctuées disposées bout à bout en lignes parallèles, et non par des faisceaux vasculaires, comme on l’a souvent avancé. 979 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Le parenchyme de la feuille est limité par une couche de cellules hypodermiques disposées en festons réguliers 4, qui contribuent par leur présence à donner la rigidité que l’on reconnait en général aux feuilles des Sigillaires. à Dans la coupe longitudinale représentée figure 3 (pl. 13) on se rend facilement compte de la nature et de la disposition des différentes parties que je viens d'indiquer. La portion supérieure de la feuille est placée à gauche de la figure, en » on voit les cellules hypodermiques contre les- quelles s'appuie un tissu p formé de cellules en palissade. En fest la gaine protectrice du faisceau dont les cellules, à section longitudinale allongée, ont leurs parois ponctuées ; on les voit plus gros- sies (fig. #). Puis viennent les vaisseaux ponctués et rayés « a de la partie centripète du cordon foliaire, les trachées tr et les éléments rayés et ponc- tués qui composent la partie inférieure ou centrifuge du faisceau. La figure 1 (pl. 13) représente la coupe transversale d’une feuille dans la partie où il n'y à qu’un seul faisceau vasculaire, sa constitution est la même que celle décrite plus haut. Le genre Sigillariopsis établit un passage entre les Sigillaires appar- tenant aux genres Favularia, Leiodermaria et les Cordaïtes. En effet les feuilles, comme il vient d’être dit, présentent dans l'épaisseur de leur parenchyme deux faisceaux vasculaires juxtaposés qui se réduisent à un seul vers l'extrémité, tandis que les feuilles de Sigillaires n’en ont qu'un seul médian. Les Cordaïtes, de leur côté en présentent, comme nous le verrons, un nombre considérable. ; De plus les Sigillaires des genres Favularia et Leiodermaria n'ont aucune trace de fibres ponctuées dans l’épaisseur de leur cylindre ligneux, les Cordaïtes au contraire en sont abondamment pourvus. D SECTION. — GROUPE B. PoroxYLÉES. Les Sigillaires sont encore reliées aux Cordaites par deux autres genres que j ai réunis en un groupe, sous le nom de Poroxylées. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 2738 Ces végétaux sont caractérisés par un cylindre ligneux formé de fibres à ponctuations aréolées, disposées en séries rayonnantes et séparées par des rayons cellulaires très développés en hauteur. Le diamètre des fibres ligneuses est considérable, il atteint 0"”,077 et est intermédiaire entre celui des fibres du $. spinulosa qui est de 0"”,08 et celui des fibres du S. elegans qui mesure 0”,06. Leurs faces latérales sont marquées de ponctuations aréolées nom- breuses, disposées en quinconce sur 4 ou 5 rangées verticales, et dont il ne reste souvent comme indice, qu'un réseau régulier à mailles hexa- gonales. Chaque coin ligneux est accompagné du côté de la moelle par un faisceau médullaire, analogue à celui qui termine chacun des coins de bois du S. elegans, et du S. spinulosa. Les Poroxylées tennent donc d’une part aux Sigillaires par la consti- tution double, de leur cylindre ligneux et la grosseur de leurs fibres, et aux Cordaïtes de l’autre, par les ponctuations aréolées qui couvrent les surfaces latérales de ces fibres, ainsi que par la structure de leur écorce. La description de deux espèces appartenant à ce groupe fera du reste plus clairement ressortir les liens qui le rattachent à ces deux familles. PoroxyLon BoysseTt, B. R. La figure 5 (pl. 13) représente la section transversale, d’un jeune rameau appartenant à ce type. Il se compose d'une moelle centrale »m ou tissu conjonctif, entouré d'un cercle hgneux, formé de deux portions distinctes. 1° Une partie externe (fig. 5 et 6), constituée par des fibres ligneuses à ponctuations aréolées (fig. 7), disposées en quinconce sur 4 à 6 rangs; dans les échantillons bien conservés le pore central est elliptique, le plus souvent, le pore s'est élargi de facon à ne laisser que le contour des ponctuations qui par leur pression mutuelle a pris une forme polygonale et se présente alors sous la forme d’un réseau à mailles hexagonales. 274 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Les fibres ligneuses ne portent pas de ponctuations sur les faces d'avant et d'arrière (fig. 10), elles sont séparées par des rayons méduilaires très allongés r m, (fig. 10 et 7), composés de 1 ou 2 rangs de cellules en épaisseur. Chaque coin de bois est accompagné du côté de la moelle par un faisceau vasculaire a (fig. 6), rappelant celui des Sigillaires, mais moins développé, les éléments qui le constituent sont rayés « (fig. 7) (1), disposés sans ordre, et sans rayons médullaires, les vaisseaux rayés les plus petits sont à l'extérieur, par conséquent l'accroissement a été centripète. Le tissu conjonctif » qui les entoure est allongé suivant l'axe du rameau. En dehors du cylindre ligneux (fig. 6 et 8, c) se trouvent des cel- lules à minces parois allongées que l’on peut considérer comme des cel- lules cambiformes; plus à l'extérieur les premières couches corticales sont parcourues par des canaux à gomme assez nombreux € g, disposés en cercle (fig. 5), tout autour du cylindre ligneux. La portion plus extérieure de l'écorce est formée d'un tissu cellulaire parenchymateux p (fig. 8 et 9), dont les éléments à parois légèrement épaissies ont unesection longitudinale rectangulaire Le tissu s’allonge peu à peu en allant vers la périphérie, et la surface du rameau est occupée par une couche hypodermique À (fig. 5 et 6), qui envoie des prolongements sous formes de lames plus ou moins étendues dans le parenchyme sous-jacent. J'ai rencontré des feuilles charnues, à limbe moins dilaté que celui des feuilles de Cordaïtes parcourues par un petit nombre (5 à 8) de ner- vures, qui pourraient se rapporter à ce Poroæylon ; mais comme leur attri- bution n’est pas certaine, je ne fais que les signaler en ce moment. Toutefois dans les mêmes échantillons qui renferment les rameaux précédents, on rencontre des fragments de pétioles dont la structure présente une telle analogie avec ces rameaux que l’on ne peut guère douter de leur dépendance. (1) On y rencontre aussi quelquefois des vaisseaux ponctués et réticulés en petit nombre. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 975 La figure 11 montre la coupe transversale de l'un de ces pétioles. Au centre on voit la partie ligneuse du pétiole sous forme d'un arc dont la concavité est tournée vers la face supérieure. De même que dans le rameau qui vient d’être décrit, le bois se montre formé de deux parties. En dessus on trouve la portion centripète assez développée (fig. 12, a), sous forme de bandes plus ou moins contournées et renfermant dans leur intervalle du tissu cellulaire conjonctif #, la partie la plus externe de ces bandes, celle qui touche au bois exogène, est formée de vaisseaux scalari- formes a (fig. 2, pl. 14), tandisque celle qui se contourne en arc et qui est fa plus intérieure est composée de vaisseaux ponctués a (fig. 2, pl. 14). Cette première partie du faisceau ligneux correspond donc aux faisceaux vasculaires médullaires à accroissement centripète des rameaux précédemment décrits. La 2° partie b (fig. 12, pl. 14), se compose d'abord de fibres rayées, puis de fibres ponctuées, séparées par des rayons médullaires, et corres- pond à la partie ligneuse exogène du rameau. En dehors de la couche de cellules cambiformes c, se trouve une zone de parenchyme, dont les cellules sont un peu allongées, à parois minces, et au milieu duquel on voit de nombreux canaux à gomme cg dont la course est quelquefois sinueuse. Le parenchyme corticalp. (fig. 11, pl. 13) formé de cellules à section longitudinale rectangulaire p. (fig. 1, pl. 14) esttraversé par quelques canaux à gomme cg. Il est limité extérieurement par une couche de tissu hypoder- mique ou libriforme envoyant dans son intérieur des prolongements dis- posés assez régulièrement tout autour du pétiole. Il est facile de remarquer sur la coupe transversale du pétiole (fig. 12 pl. 13) que le faisceau ligneux se trouve divisé en quatre parties par trois bandes cellulaires », les deux branches latérales sont plus considé- rables que celles du milieu, il est permis de supposer que cette division déjà apparente dans le pétiole, est le commencement de la division vascu- laire donnant naissance aux nervures qui parcourent le limbe de la feuille. S'il en était ainsi nous aurions sous les yeux une feuille pétiolée dont les 976 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM nervures seraient plus nombreuses que celles des Sigillaires et des Sigil- lariopsis, et se rapprocheraient encore davantage de celles des Cordaïites. Sous le rapport de la structure générale de la tige, ce Poroxylon est dans le groupe des Poroxylées, ce que le S. elegans représente dans la famille des Sigillariées. Une autre espèce appartenant à ce même groupe de Poroxylées va nous servir d'exemple pour faire connaître un deuxième type. PoroxYLON DUCHARTREI, B. R. La figure 4 (pl. 14) représente une coupe transversale d'un jeune rameau dont le cylindre ligneux est assez bien conservé. Cette partie de la tige se compose de fibres ligneuses disposées en série rayonnantes sépa- rées par des rayons médullaires rm très développés entre les coms de bois, et par des rayons plus petits dans ces coins eux-mêmes. Ces fibres ligneuses sont ponctuées, mais les ponctuations ne sont représentées que par les contours hexagonaux des aréoles disposées en quinconce sur quatre ou cinq rangs. Leur diamètre est de 0°”,05 à 0"",06. Du côté de la moelle les coins de bois sont terminés par quelques vaisseaux rayés ou spiralés, bd’, ér (fig. 8). Les rayons médullaires rm (fig. 4) qui séparent les coins ligneux sont composés de plusieurs rangées de cellules en épaisseur rm (fig.6), mais le plus souvent ces rayons ont été détruits (fig. 4). En dedans de ce cylindre ligneux exogène, et en contact avec lui, se trouvent, d’abord quelques vaisseaux scalariformes, puis des vaisseaux ponctués, diversement groupés dans toute l'étendue de la moelle ; cette dernière est formée par des cellules à sections rectangulaires plus hautes que larges » (fig. 8). Le diamètre des vaisseaux ponctués est considérable et atteint 0"",15 au centre. Aussi compte-t-on sur leurs parois cinq à huit rangées de ponctuations disposées régulièrement, et repré- FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 277 sentées le plus souvent, par le réseau hexagonal résultant des aréoles qui se touchent par leurs bords. Généralement l'écorce a disparu; je ne l’ai rencontrée en effet que dans quelques échantillons, et la figure 7 n'en représente seulement qu'une portion. En p se trouve un parenchyme assez lâche, limité extérieurement par une couche de tissu hypodermique qui envoie des prolongements dans son épaisseur. Nous avons donc encore dans ce Poroxylon un cylindre ligneux ordi- naire exogène ou à accroissement centrifuge, et des faisceaux médullaires nombreux à accroissement centripète, dont les uns sont en contact avec le cylindre ligneux extérieur, les autres au contraire dispersés dans le tissu de la moelle. Nous avons vu que le Poroxylon Boysseti pouvait à certains égards représenter dans les Poroxylées, le type offert dans les Sigillaires par le S. elegans. De même le Poroxylon Duchartrei pourrait être assimilé dans le même groupe des Poroxylées à la forme de tige que l'on trouve dans le S. vascularis parmi les Sigillaires. Sous le nom d'Heterangium Grievt M. Williamson (1) a décrit un jeune rameau offrant quelque analogie avec celui que je viens de signaler en dernier lieu sous lenom de Poroxylon Duchartrei. Ce savant le compare à l’Heterangium paradozum de Corda dont voici la description textuelle. « Les fragments que j'ai figuré étaient dispersés dans des rognons de Sphérosi- dérite et dépassaient souvent 6 centimètres de longueur et 3 de largeur. Ils étaient noirs sur la coupe transversale; et au microscope j'ai pu voir que le tissu était formé de grands et de petits vaisseaux, ces derniers disposés d’une manière variée autour des grands, dont le diamètre était de 10 à 30 fois plus considérable. » « Les grands vaisseaux rarement isolés, forment au milieu des petits, des groupes diversement recourbés. (2\ On the organisation of the fossil plants of the coal measures, part. IV, 1872.— Dans une note additionnelle, M. Williamson dit: que ses récentes recherches ont rendu extrêmement probable que l’Xeterangium Grievii est une vraie fougère. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, Il. — 2° SÉRIE. 30 978 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM « Sur une coupe longitudinale les grands et les petits vaisseaux se montrent avec des parois munies de pores disposés en spirale. « Avec un fort grossissement on voit que la paroi consiste en petites mailles rhomboïdales contiguës placées en spirale et dont le milieu est occupé par une ouverture ovale disposée obliquement. » Dans la plante de Corda 1l ny a pas de tissu cellulaire interposé entre les grands et petits vaisseaux; et si ses observations sont exactes il est difficile de faire un complet rapprochement entre l’Heterangium para- doæum, et le végétal décrit par M. Williamson, la partie vasculaire cen- trale de ce dernier étant entremêlée d'une notable quantité de tissu cellulaire. Si l’Heterangium Grievù de M. Willamson représente réelle- ment la tige d’une fougère, l’analogie que j'ai indiquée plus haut entre cette plante et le Poroæylon Duchartrei serait moins grande que je ne l'ai supposé, puisque d’après la structure anatomique reconnue dans la tige de ce dernier, il viendrait se placer dans l'Ordre des Cycadinées, entre les Sigillaires et les Cordaïtes. Voici du reste, le tableau qui résume les résultats exposés en détail, dans les pages qui précèdent: FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE DIPLOX YLÉES TABLEAU COMPARÉ DE LA STRUCTURE DES TIGES DE SIGILLAIRES ET DE POROXYLÉES Corps ligneux et cordons foliaires for- més de deux parties distinctes juxtaposées, l’une ayant un accroissement centrifuge (exogène), l’autre un accroissement centripète ou endogène. gène formé | Cylindre ligneux endogène continu. Bois - Sea Feuilles nombreuses de fibres ! ; autour de rayées seulement. F Pie Cylindre ligneux endogène discontinu. | Feuilles |nombreuses autour de la tige. Bois exo- gène formé de fibres rayées el de fibres | Cylindre ponctuées. ligneux endogène Feuilles end Continu. petitnombre autour de la tige. Cylindre ligneux endogène discontinu. Faisceaux vasculaires dispersés dans la moelle. Sigillaria vascularis. Sans faisceaux vasculaires dans la moelle. Diploxylon cycadoideum. Sigillaria elegans. Sigillariopsis Decaisnei. Faisceaux vasculaires dispersés dans la moelle. Poroxylon Duchartrei. Sans faisceaux vasculaires |\ dans la moelle. Poroxylon ? Poroxylon Boysseti. 279 280 :NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM COMPARAISON DE LA STRUCTURE DES TIGES DE LÉPIDODENDRONS ET DE SIGILLAIRES. Dans le tableau qui précède se trouvent réunies des plantes qui, toutes, ont un axe ligneux composé de deux parties distinctes : l’une à accroisse- ment centripète, l’autre à accroissement centrifuge, cette analogie de struc- ture m'a fait admettre pour le Diploxylon, et le Sigillaria vascularis, la même composition dans leurs cordons foliaires, que celle que j'ai signa- lée dans le S. elegans, le S. sprnulosa, et dans les pétioles et les feuilles des Poroxylées ; j'ai l'espérance que les paléontologistes qui ont la bonne fortune de posséder des échantillons bien conservés de Diploxzylon et de Sigil- laria vascularis, voudront bien soumettre cette hypothèse à une vérification rigoureuse. Parmi les plantes de notre époque, les Cycadées seules présentent cette double constitution du faisceau vasculaire, et encore, n'est-ce que dans les feuilles et leur pétiole. Mettenius (1) a constaté en effet que les faisceaux ligneux de la tige des Cycadées étaient simples et formés du centre à la circonférence d'éléments spiralés ou annelés, scalariformes, puis ponc- tués, tandis que vers le point d'attache de la feuille sur la tige, dans la partie dilatée du pétiole, le cordon foliaire de simple qu'il était, dans la tige, devient double, c’est-à-dire qu'à partir des éléments spiralés entre- mêlés de cellules à parois minces, une portion du faisceau forme ses organes élémentaires en direction centripète tournée vers la partie supérieure du pé- tiole, l’autre en direction centrifuge, par conséquent dans la même direction, que la partie ligneuse du faisceau a accompli jusque-là son développement dans l’intérieur de la tige. La première consiste en cellules ou vaisseaux sca- lariformes, serrés les uns contre les autres, disposés sans ordre et augmen- ‘tant de diamètre à partir des éléments spiralés. La seconde moins déve- loppée à partir de cet endroit, conserve toutefois la même structure que dans la tige, en ce sens que ses fibres ligneuses scalariformes sont (1) Beïtrège zur Anatomie der Cycadeen, 1860, Leipzig. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 281 ordonnées en séries régulières, séparées par des rayons médullaires, et ne sont pourvues que sur les parois parallèles à ceux-ci, d'ouvertures en forme de fente. Dans la portion supérieure de la feuille des Cycadées, la partie centri- fuge du cordon foliaire perd peu à peu de son importance, et s’atténue de plus en plus; tandis que la partie centripète, la dernière apparue, con- serve une prépondérance marquée. Dans les tiges et les feuilles de toutes les autres plantes phanérogames, le développement des éléments des faisceaux ligneux est centrifuge. Il en est autrement dans les tiges de fougères ac- tuelles, la lignification des cellules scalariformes a lieu en direction cen- tripète ou en direction tangentielle. Jamais il n’y a de séparation des cel- lules scalariformes en deux parties s'accroissant en dedans et en dehors à partir des cellules spiralées, elles ne montrent jamais non plus, un arran- gement en séries régulières séparées par des rayons médullaires, comme cela se présente dans la partie centrifuge du cordon foliaire des Cycadées. La comparaison avec les fougères est d'autant moins à faire que pré- cisément dans la feuille de ces plantes, c'est le développement centrifuge qui prédomine. Il a même lieu dans cette direction, lorsque le faisceau vasculaire de la tige se ligmifie dans une direction opposée. La constitution du faisceau vasculaire dans la tige, et celle du cordon foliaire étant bien établies dans la famille des Sigillariées et des Poroxylées, ne resterait-on pas plus fidèlement dans la voie indiquée par la nature, en reconnaissant: que les Cycadées actuelles qui possèdent dans la structure du cordon foliaire cette analogie si frappante avec certaines plantes houillères, n'en sont que les représentants amoindris et en voie de décadence; plutôt que de doter certaines Cryptogames, d’une zone génératrice fonctionnant d'une manière continue, ce qui est incompatble avec toutes les observa- tions actuellement connues sur les plantes de cet embranchement. Du reste même en dépouillant les Sigillaires et les Poroxylées de leur zone exogène, ce qui devrait donner d’après M. Williamson un axe pure- ment Lepidodendroïde, cet axe ne serait pas celui d’un Lépidodendron. Nous avons vu en effet que dans le Lomatophloios crassicaule, l'origine des 2892 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM cordons foliaires était complètement différente de celle que présentait les S. elegans et S. spinulosa. Dans le premier, les cordons foliaires naissent au point de contact de deux faisceaux vasculaires périphériques, tandis que dans les Sigillaires, un cordon foliaire part toujours de la face externe d'un seul faisceau médullaire. De plus, le L. Harcourtiinous a montré deux centres de cellules spiralées placés sur les côtés de la section transversale elliptique du cordon folaire, quand elle est faite à une certaine distance de son point d’origine, tandis que le faisceau vasculaire d'une Sigillaire, supposé dépourvu de sa partie centrifuge, aurait ses éléments spiralés en un seul point et à l'extérieur. Nous croyons done avec M. Van Tieghem (1) que les Cycadées de la flore carbonifère possédaient dans leur complet développement cette orga- nisation singulière du faisceau libéro-ligneux, que les Cycadées de la flore actuelle ont perdue dans leur tige, mais ont conservée dans leurs feuilles. La nécessité d'admettre l'existence d’un Prototype réunissant les ca- ractères actuellement incompatibles des Lycopodiacées et des Dicotylédones gymnospermes, n'est donc pas démontrée, et ce que nous voyons encore maintenant dans les Cycadées suffit, pour expliquer la structure anormale en apparence, d'un grand nombre de tiges du terrain houiller. 2° SECTION. — (GROUPE À. CYCADOXYLÉES. Jusqu'ici nous nous sommes occupés de quelques-unes des plantes car- bonifères qui, dans leur tige et dans leurs feuilles possédaient un faisceau libéro-igneux, composé de deux parties distinctes, l’une à accroissement cen- tripète, l’autre à accroissement centrifuge; dans les descriptions qui vont suivre il ne sera question, au contraire, que de végétaux qui ont perdu dans leur tige cette double organisation tout en la conservant dans leurs feuilles. Parmi ces végétaux, il y en a pour lesquels il n’a pas été possible pour le moment, de rapporter sûrement, les organes foliaires, mais dont la struc- (1) Annales sciences nat., 5e série, t. XVI, 1872. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 283 ture de la tige manifestement cycadéenne ne permet pas de douter qu'ils ne fassent partie de la classe des Cycadinées. Il y en a d’autres au contraire pour lesquels la dépendance des feuilles est absolument certaine. Nous allons nous occuper des premiers que l’on peut comprendre sous le nom provisoire de Cycadoæylées et qui se composent des genres Col- poxylon Ad. Br. Medullosa stellata Gotta, et Cycadoxylon, B. R. Je ne décrirai ici que ce dernier genre. CyYcADoxYLoN FREMYI, B. R. Le jeune rameau sur lequel est établi ce genre a été trouvé dans les gisements silicifiés d'Autun. La figure 9 (pl. 14) montre une section transversale d’une petite portion de la tige. Le cylindre ligneux b est formé d’un cercle de lames séparées par de larges rayons médullaires rm, souvent ces bandes ligneuses paraissent avoir une origine commune (pl. 14, fig. 10) o et se séparent ensuite en laissant entre elles un intervalle plus ou moins large occupé par le tissu conjonctif. En c (fig. 9) on voit une zone cambiale qui déter- mine l’accroissement en diamètre du cylindre ligneux. Ce qu'il y à de particulier dans ce rameau, c’est l'existence au milieu de la large moelle, circonscrite plus ou moins complètement par le cylindre ligneux extérieur, de productions ligneuses de même nature que lui. Ce bois se montre en bandes séparées ou disposées en cercles plus ou moins complets. Cette réunion de bandes ligneuses, multiples, rappelle l’orgnisation de la tige de certaines Cycadées (Cycas revoluta, Dion edule, etc.). Les fibres qui constituent ces différentes productions ligneuses sont ponctuées (fig. 11) et les aréoles en se touchant par leurs bords forment un réseau hexagonal; le pore central ayant disparu par la des- truction de la membrane de l’aréole. 284 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Les fibres sont nettement ponctuées sur leurs faces de contact, mais moins distinctement cependant du côté où elles sont contiguës aux cellules des rayons médullaires. Ceux-ci sont très développés en hauteur et composés d'un nombre considérable d'assises cellulaires (fig. 12). Sur une coupe tangentielle les fibres ligneuses présentent de curieux exemples de contournements f” (fig. 12), bien plus apparents encore si la coupe correspond à l'intervalle de deux coins ligneux (fig. 13 f”). Ces fibres forment des anses, des anastomoses nombreuses, au milieu du tissu conjonctif dans lequel elles semblent se terminer quel- quefois brusquement (fig. 14 0). L’écorce épaisse est composée d’un parenchyme assez mal conservé au milieu duquel on distingue de nombreux canaux à gomme c (fig. 3); à la périphérie, se trouvent des cellules nombreuses à parois poreuses allongées dans le sens de la circonférence comme le montre la figure 15; quelquefois placées bout à bout et formant une espèce de ceinture autour de la tige, au mulieu d'elles on voit des canaux à gomme c g. Sur une coupe radiale, fig. 16 (1), leur section est circulaire ou ellip- tique. L'ensemble de la structure de ce rameau rappelle beaucoup celle des jeunes tiges de Cycadées, dont il devrait cependant différer par un plus petit nombre de feuilles, car dans les coupes figurées, il n'est pas possible de distinguer de faisceaux vasculaires parcourant l'écorce pour se porter vers ces appendices. Quoi qu'il en soit les tiges comprises sous le nom de Cycadoxylon peuvent être considérées comme représentant les plus anciennes tiges connues, ayant appartenu, avec quelque apparence de certitude, à la famille actuelle des Gycadées. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 285 2e SEcrion — GROUPE B. CORDAÏTÉES. Depuis longtemps déjà, certaines parties détachées des troncs de Cordaïtes étaient connues, mais sous des noms divers, désignant autant de genres différents; ce n'est que depuis quelques années, et grâce surtout aux travaux de M. Grand'Eury, que l’on a pu se reconnaitre au milieu de tous ces débris. Leur moelle isolée, signalée par Artis (1825), et désignée par lui sous le nom de Sfernbergia, fut étudiée de nouveau (1), un peu plus tard, par Sternberg (1831), qui changea le nom de Sfernbergia en celui d'Artisia, par la raison qu'il existait déjà un genre Sternbergia dans la classification des plantes vivantes. Ce savant les à rapprochées de certaines a Rae à cause de quelques ressemblances extérieures de forme. Dans son prodrome (1828) M. Brongniart incline à penser, toute- tefois avec quelques doutes, que ce pourrait être des Liliacées; mais dans son tableau des genres de végétaux fossiles (1849), il croit qu'on a con- fondu sous ce nom des moelles de différentes plantes, et que les Artisia figurés par Sternberg n’appartiennent nullement aux Lomatophloios, comme l'avait avancé Corda (1845) (2), qui leur trouvait une certaine res- semblance avec la moelle cloisonnée de l'Euphorbia nerüfolia. Lindley et Hutton en 1837 ont décrit le Sfernbergia approximata (3), d'après un magnifique échantillon, sans oser cependant se prononcer sur ses affinités botaniques. M. Dawes, dès 1846, avait avancé que les Ardsia n'étaient rien autre chose que des moelles volumineuses offrant des diaphragmes (1) Fossil Flora der Vorwelk, tab, 53. (2) Beiträge zur Flora der Vorwelt, tab. 5. (3) Fossil Flora der Great Brit. vol. IIL, t. CCXXIV et COXXV. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, IL. — 2° SÉRIE. 31 286 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM transversaux, et rappelant, sous un plus grand volume, les moelles de quelques Juglandées, Jasminées, Euphorbiacées, etc. M. Dawson pense, comme nous lavons vu, que des moelles cloi- sonnées ou Sternbergia se rencontrent dans certaines Sigillaires, du genre Rhytidoleprs. En 1862, M. Goldenberg, dans sa Flora saræpontana fossilis, attribue une moelle semblable au Diploxylon cycadoideum. Geinitz (1) (1862) déclare avoir trouvé des moelles d’Artisia mêlées à des Cordaïtes. Pour Unger, ce sont des moelles de Lomatophlois qu'il place dans l'ordre des Lycopodiacées. Actuellement il n'y a plus aucun doute sur l'origine des Artisia. Ce sont bien des moelles de végétaux; il résulte également de la plupart des observations faites, par les auteurs précédemment cités et par ceux qui ont eu occasion de trouver du bois autour de ces moelles diaphrag- matiques, que ces plantes appartiennent toutes à des plantes dicotylédones. L'observation de Corda, qui a rencontré autour d’une moelle semblable du bois formé uniquement de vaisseaux scalariformes, s'explique par ce fait que dans les Cordaïtes, comme nous le verrons, la partie nterne du bois des jeunes rameaux est uniquement composée de fibres rayées, et par conséquent, cette observation qui a décidé MM. Unger et Schimper à regarder ces moelles comme appartenant à des Lycopodiacées, n'est donc pas suffisamment concluante. Le savant qui à précisé le plus nettement le rapport des Artisia avec des bois de dicotylédones, est M. Grand’ Eury (2); il a prouvé en effet que cette forme de moelle, très commune à Saint-Étienne, était entourée par un bois de Conifère recouvert d’une écorce à surface carac- téristique de Cordaicladus ; 1l à reconnu également que le bois décrit par M. Güppert sous le nom d’'Araucarites Brandlingu, possédait une moelle (4) Dyas, p. 156, t. XXXIV. (2) Flore carbonifère du départ. de la Loire, p. 249 FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 287 diaphragmatique d’Artisia, et grâce à des échantillons carbonatés que ce savant a adressés au Muséum, j'ai constaté, sur des préparations tirées de ces échantillons, une dépendance absolue entre la moelle cloisonnée et le bois de cet Araucarites. Tous les Artisia trouvés à Saint-Étienne semblent se rapporter aux Cordaïtes; mais doit-on en conclure que toutes ces plantes pos- sédaient une moelle semblable? nous ne le pensons pas, car des bois qui se rapportent aux Cordaïtes et que l’on rencontre fréquemment dans les gisements d’Autun, ne possédent que des moelles peu développées et sans traces de diaphragmes. Les Artisia doivent être considérées comme une forme de moelle qui ne peut servir à caractériser ni genre ni famille, et provenant simple- ment des conditions de vie où étaient obligées de se développer les espèces de Cordaïtes dans lesquelles on observe cette disposition particulière. Isolés, les Artisia sont des corps prismatiques, à côtés variables en nombre, marqués de sillons transversaux, étroits, rapprochés, s’anas- tomosant quelquefois les uns avec les autres; ces sillons sont les traces laissées par les bandes médullaires transversales qui séparaient le cylindre médullaire en autant de loges complètement vides. La figure 2, planche 15, représente une coupe transversale d’un jeune rameau de Cordaïte grossi dix fois; on voit nettement les cloisons trans- versales a, qui se sont produites par le déchirement à des intervalles presque réguliers de la partie centrale de la moelle; ces cloisons sont for- mées par des cellules plus allongées dans le sens transversal qu’en hau- teur, et leurs paroïs ne présentent aucune trace de perforations. Dans sa portion périphérique, voisine du cylindre ligneux, la moelle n’est pas divisée en diaphragmes, les cellules de cette région sont plus hautes que larges, leurs parois se montrent percées de ponctuations irrégulières b (figures 3 et 4). La vie y a persisté plus longtemps que vers le centre, et elles ont pu suivre le développement en longueur du rameau, sans se séparer sous forme de lames. Bois. — Le bois des Cordaïtes, connu sous le nom de Dadoxylon 288 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Endl., d'Araucarites, Güpp., est composé de fibres higneuses dont les faces latérales portent des ponctuations aréolées, disposées en plusieurs ran- gées, comme cela arrive dans les Araucaria, ce qui lui a valu d’être désigné sous le nom d’Araucarites. Lindley, Hutton et Wilham ont décrit (1) un bois de Conifère, sous le nom de Pinites Brandlingw, qui n'est autre chose qu’un bois de Cordaïte. M. Gôppert a fait connaître l’Araucarites Tchihatscheffianus en 1845, puis l’Araucarites Brandlingù en 1850 (2). Il compare le premier de ces bois à l’Araucarites Cunninghami en se fondant sur l’analogie que pré- sentent les ponctuations plurisériées de l'espèce vivante et de l'espèce fossile, mais ce caractère n’est pas suffisant; d’autres genres de Conifères présentent en effet plusieurs rangées de ponctuations aréolées sur les faces latérales. Le bois des Cordaïtes a été également décrit par M. William- son (3) et par M. Dawson (4). Malgré ces descriptions, les échantillons que j'ai examinés, étant d'une très bonne conservation, je crois devoir insister sur certains détails de structure restés mcomplets ou qui ont été jusqu'ici négligés. La figure 1 représente une coupe transversale d'une portion d'un jeune rameau de Cordaïte montrant le bois et l'écorce en passant entre deux diaphragmes médullaires. En b, on voit la portion de la moelle continue, adhérente au cylindre ligneux, qui apparaît comme formé de deux parties distinctes, l’une plus interne enveloppant la moelle, et indiquée par une teinte plus foncée, l’autre plus extérieure généralement bien plus développée. La première est formée dans sa région la plus centrale, de vaisseaux annelés et spiralés c (fig. 4), puis, plus extérieurement, de , Séparées par des rayons médullaires; / fibres rayées et réticulées c l'épaisseur de cette première zone varie suivant les échantillons et (1) L. ce. vol. I. (2) Monog. des Conif. fos., tab. 39, 40, 41. (3) On the orgauisation of the ferns and gymnospermous stems and seeds, (part. VIII). (4 Report on the fossil plants of Canada (1873). FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 289 peut être formée en épaisseur de quinze à vingt rangées de fibres; c'est de sa partie interne, située du côté de la moelle, que partent les faisceaux vasculaires qui se dirigent vers les feuilles f f (fig. 1). Cette origine des cordons folhiaires, la présence des vaisseaux spiralés vers l'intérieur, et celle de rayons médullaires empêchent toute assimilation de cette partie du eylindre ligneux, entourant la moelle et terminant les coins-de bois, avec le cylindre ligneux, interne et centripète des Poroxylées et des Sigillaires. Les fibres rayées de cette zone passent graduellement, par l’écar- tement des raies de leurs parois, à la forme de fibres ponctuées qui caractérisent la deuxième zone ligneuse. Cette dernière, d’une épaisseur considérable dans les gros troncs, est toujours formée de fibres à ponc- tuations aréolé es, disposées en séries rayonnantes et séparées par des rayons médullaires é (fig. 4) (1). Les aréoles sont en contact dd’, et leur contour prend une forme hexagonale par leur pression mutuelle. Leur centre est marqué d’un pore, en forme de fente inclinée relativement à la longueur de la fibre, les bords de la fente, plus ou moins écartés, peuvent figurer une ellipse ou un cercle. Dans les échantillons de mauvaise conservation, les pores occupent toute la surface des aréoles qui, alors, ne se distinguent plus que par le réseau hexagonal formé par leurs bords. Sur les échan- tillons bien conservés, on voit que les ponctuations sont disposées en quinconce sur deux ou trois rangées rectiignes. Lorsque deux fibres ligneuses, contiguës par leur face latérale, n’ont pas été dérangées, et que leurs parois sont intactes, le pore parait formé de deux ellipses aplaties qui se croisent sous un angle plus ou moins ouvert a (fig. 5), l’une des ellipses pour une position donnée du micros- cope est toujours mieux visible que l’autre, ce qui prouve qu’elles appartiennent à deux parois différentes et superposées. Certaines espèces de Cordaïtes ne présentent pas cette particularité, soit parce que la fente (1) Il va sans dire, que (ous ces rayons médullaires sont d’origine secondaire, j'ai conservé l'expression de rayon médullaire pour la commodité de la description. 290 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM a une obliquité moins favorable, soit parce que le pore se rapproche trop de la forme d'un cercle. Les paroïs des cellules des rayons médullaires, en contact avec les fibres ligneuses, sont percées d'ouvertures variables en nombre, en forme et en grandeur, ainsi que le montre la figure 5 é. | En coupe tangentielle, le bois apparaît, formé de fibres ligneuses, ne présentant aucune trace de perforations sur les faces d’avant et d’arrière. Les rayons médullaires qui les séparent sont formés de deux rangées de cellules e (fig. 6) quand ils correspondent aux rayons principaux (1) et d'une seule, si ce sont des rayons secondaires é (2). On compte de 4 à 16 rangées de cellules superposées, dans la hauteur du rayon. Dans les coupes radiales du bois, un peu étendues en largeur, 1l est facile de remarquer des couches alternantes de fibres de diamètre différent, et variant de 0°”,025 à 0°",04; les parois de ces fibres portent deux à quatre rangées de ponctuations. Comme ces couches sont concentriques et composées en épaisseur de 5 ou 6 fibres, elles indiquent des périodes d'activité différentes dans la végétation. Écorce. — Dans les jeunes rameaux, comme il est facile de le voir (figure 1, planche 15), l'écorce se montre formée de dedans en dehors d'une couche de parenchyme g, en contact avec la zone génératrice, ou avec le tissu ligneux de nouvelle formation d’, (fig. 7). Dans son intérieur se trouvent des lacunes / contenant une matière plus foncée, qui peut être de la résine ou de la gomme. Plus extérieurement, on voit une couche formée de cellules à sections rectangulaires x, douée, comme nous le verrons plus loin, d’une très grande vitalité. En dehors, se trouve une couche épaisse de cellules parenchy- (1) Ceux qui séparent les coins de bois. (2) Ceux qui séparent les fibres ligneuses dans les coins de bois. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 9291 mateuses 7, irrégulières, au milieu de laquelle on remarque des canaux à gomme /, et desilots de tissu hypodermique ou libriforme se pré- sentant tantôt en groupes arrondis, tantôt sous forme de lames parallèles qui s’avancent plus ou moins profondément dans la couche de paren- chyme cortical; ces ilots ou ces bandes s'élèvent de haut en bas, presque parallèlement les uns aux autres, sans former de réseau, rarement ils s’anastomosent, mais souvent, soit à leur intérieur, soit sur leurs bords, on constate la présence de canaux à gomme. Ces bandes fibreuses produisent à la surface des rameaux, peut- être même des tiges, des saillies longitudinales qui lui donnent un aspect cannelé, lorsque le tissu parenchymateux intercalaire s’est desséché. Telle est la constitution de l'écorce des jeunes rameaux de Cor- daïtes ; mais dans les tiges âgées, cette écorce prend un accroissement considérable dû au développement extraordinaire de quelques-unes de ses parties ainsi qu'à la formation de tissu ligneux dans son épaisseur. Voici les détails fournis par M. Grand'Eury sur la structure des écorces de troncs de Cordaïtes, qu'il a pu observer sur place (L. e., p. 254): « Les enveloppes charbonneuses des grandes tiges de Cordaïtes sont extraordinairement épaisses et compactes; par leur masse, elles ont pris une part notable dans la composition de la houille, où leur cassure brillante peut, jusqu'à un certain point, les faire reconnaitre. Elles sont mutilées, mais ne paraissent pas avoir éprouvé de destruc- tion comme le bois, et ne sont pas crevassées. » « Ges écorces ont peut-être joué dans la vie des végétaux qui nous occupent un rôle physiologique important, qui leur vaut une certaine valeur taxonomique. » Elles ne sont cependant pas toujours si complète- ment transformées en houille, que l’on ne puisse pas constater la texture fibreuse, serrée et dense de certaines de leurs parties. » « Une tendance marquée des tissus à se diviser en lames tan- gentielles, par exfoliation, par plaques différemment fossilisées, prouve (1) Ceux qui séparent les fibres ligneux dans les coins de bois. 299 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM la disposition concentrique de certaines de ces couches. Le microscope n'y découvre que du prosenchyme, et ce tissu disposé en couches est, autant que la conservation permet de s'en rendre compte, pénétré de tissu cellulaire, plus ou moins abondant, très fin, muriforme, allongé dans le sens horizontal et tangentiel, et que, dans la présomption quil à été destiné à une circulation périphérique, je désignerai par Cireumvecteur. Mais ce qui est encore ici bien significatif, c’est que si les fibres corticales laissent apercevoir quelque structure pariétale, c'est plu- tôt sur leurs faces tangentielles pour favoriser sans doute une circulation entre elles, et en même temps une circulation radiale. » Le tissu cellulaire interposé est plus particulièrement disposé par zones concentriques. » Si l'excellent observateur qui a écrit ces lignes n'a pas résolu complètement le problème, cela tient uniquement à l’état de conser- vation, rarement satisfaisant, de cette partie du tronc des Cordaïtes. Jusqu'à présent, pour les gros troncs, l'écorce a été rencontrée, soit à ‘état de houille et, dans ce cas, l’observation de la structure devient d’une difficulté extrême, sinon impossible, soit à l’état de portions moitié miné- ralisées, moitié transformées en houille; il est alors possible de résoudre une partie seulement des questions que soulève l'orgamisation de ces écorces curieuses. Cependant, grâce aux échantillons de choix recueillis par M. Grand'Eury, j'ai pu, au moyen de quelques préparations assez heureuses, jeter quelque lumière sur cette question. Sur une coupe transversale d'un fragment d'écorce adhérente encore à du bois de Cordaïtes et minéralisé par du carbonate de fer et de chaux, il m'a été possible de reconnaitre une série de bandes concentriques alter- nativement plus ou moins foncées, séparées du bois par une couche épaisse de parenchyme. | Les couches noires ont une cassure brillante et présentent l'aspect et les propriétés de la houille, tandis que les couches grises à cassure terne sont au contraire minéralisées. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 293 Sur la figure 8, on voit le bois d, la couche de parenchyme r et les couches alternatives s, £, s £. Si l’on fait une coupe tangentielle un peu oblique, intéressant deux zones successives, on remarque que ces couches concentriques sont formées des mêmes éléments, mais répartis en proportions différentes. Dans la zone minéralisée & (fig. 9), on observe des fibres ligneuses, ponctuées, séparées par des lames cellulaires; celles-ci, sont composées de une ou de deux rangées de cellules en épaisseur et de 4 à 16 cel- lules en hauteur. Les fibres ligneuses, exactement de même nature que celles qui forment le cylindre ligneux interne offrent à leur surface antérieure et postérieure deux ou trois rangées de ponctuations aréolées. La région la plus foncée s renferme également quelque fibres ligneuses ponctuées, mais ce qui prédomine surtout, ce sont les lames cellulaires concentriques, formées d'éléments muriformes, crcumvecteurs de M. Grand Eury. Cette région est complètement transformée en houille; à cause de sa structure cellulaire, elle n'a pu être minéralisée aussi facilement que les zones voisines £, plus perméables, de sorte que les cellules, plus ou moins comprimées, qui la forment, se sont remplies postérieu- rement de la substance même de la houille. Ces cellules ont leurs parois rétractées et rendues distinctes seulement par un peu plus de transparence. Sur la coupe radiale (fig. 10) qui rencontre perpendiculairement, quelques zones concentriques, on peut se rendre compte de la propor- on des lames cellulaires dans les parties minéralisées, ainsi que dans celles qui ont été plus tard transformées en houille. Les zones concentriques, alternativement brillantes et ternes sur leur cassure transversale, sont formées de couches ligneuses succes- sives, dans lesquelles prédominent plus ou moins, des lames cellulaires, dirigées horizontalement et dans le sens de la circonférence. Malheureuse- ment 1l ne m’a pas été possible de reconnaitre si ces zones concentriques formaient des cercles complets autour de la tige, ou bien si elles ne NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, IL — 2° SÉRIE. 38 294 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM s’étendaient d'une manière continue que sur une portion plus ou moins grande de la circonférence corticale. Dans quelques échantillons, cette production ligneuse, au lieu d’af- fecter la forme de cercles concentriques, se montre sous l'aspect d’ilots isolés les uns des autres, dans le parenchyme cortical. Si l’on fait une coupe verticale, tangentielle dans une région plus profonde de l'écorce r (fig. 8) on trouve que près du bois, elle est formée de cellules irréguhères (fig. 11), à parois non poreuses, mais, du côté de la première couche ligneuse corticale s, ces cellules sont mélangées de grandes cellules contournées diversement, et dont les paroïs sont munies de perforations. Ce sont vraisemblablement des portions de fibres ligneuses, échappées de la zone s, qui ont pénétré plus ou moins dans la couche cellulaire r. Je n'ai pas été assez heureux pour retrouver dans les échantillons d’écorces âgées, la partie correspondante à la zone extérieure des jeunes rameaux caractérisée par la présence de lames de tissu hypodermique, qui peut-être se détachait de bonne heure. Racines. — Au milieu des mêmes fragments silicifiés qui renferment les rameaux et les feuilles de Cordaïtes on trouve souvent des débris de racines, dont la structure offre une analogie suffisamment grande avec celle des tiges de ces plantes, pour qu'on puisse les regarder comme ayant appartenu à ces dernières. La figure 13, planche 15, montre une section transversale de l’une de ces racines. Le cylindre ligneux d est formé de fibres ligneuses, disposées en séries rayonnantes et séparées par des rayons médullaires. Sur les faces latérales de ces fibres se trouvent des ponctuations placées sur deux ou trois rangées longitudinales. Mais comme cela arrive fréquemment pour les échantillons fossilisés, ces ponctuations ne sont plus indiquées que par le réseau à mailles hexagonales, formé par les bords des aréoles pressées les unes contre les autres (fig. 16). En e, se voient les rayons médullaires. Le diamètre des fibres varie de 0,03 à 0,05, il est done un peu plus consi- FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 295 dérable que celui des fibres ligneuses de la tige, caractère qui concorde avec ce que l’on observe en général chez les plantes vivantes, quand on compare les dimensions relatives des fibres de la tige avec celles de la racine dans un même végétal. La figure 15 représente la portion centrale du cylindre ligneux sans aucune trace de moelle. La partie de la racine la plus développée est l'écorce (fig. 13 et 14). Deux couches très distinctes entrent dans sa composition : l’une plus imterne est formée de cellules polyédriques assez régulières (fig. 13 et 17); l’autre se compose de cellules à sections rectangulaires, disposées en lignes rayon- nantes et qui peuvent être considérées comme des cellules subéreuses. La couche génératrice est indiquée par la bande plus foncée 4. Dans les échantillons silicifiés, en effet, les parties encore vivantes et remplies de matières plus ou moins riches en carbone, se distinguent généralement du reste du tissu environnant par une coloration plus foncée, due probable- ment au protoplasma qu’elles renfermaient en proportion plus grande. La figure 17 ne laisse guère de doute sur la nature subéreuse de la partie extérieure de l'écorce, qui formait autour de l’axe ligneux de la racine une enveloppe sinueuse et contournée. Feuilles. — D'après M. Grand'Eury, qui à exhumé, pour ainsi dire, et fait renaître dans toutes leurs parties, les plantes dont se compose la famille des Cordaïtes, on voit que les feuilles de ces végétaux étaient simples, sessiles, symétriques, entières, quelquefois divisées comme celles de cer- taines Monocotylédones plutôt que lobées, généralement lancéolées, obtuses, spathulées, obovales, ou elliptiques, ordinairement très grandes, de nature coriace, parcourues dans toute leur longueur par des nervures fines, égales ou presque égales et parallèles, divergeant cependant un peu vers le bord où elles s’atténuent, en se dédoublant quelquefois, mais de loin en loin. Ces feuilles sont extrêmement abondantes, surtout dans le terrain houiller supérieur où on les trouve en si grandes masses dans quelques bassins houillers du centre de la France, qu’elles y caractérisent un étage par leur prédominance. 296 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Cependant comme les végétaux dont elles provenaient étaient à peine connus, il y avait toute une étude à entreprendre de ces débris qui, par leur abondance, ont fait un apport considérable aux couches de combustible. En les observant sur place, M. Grand’Eury a pu coordonner la plupart d'entre eux et faire connaître leur forme et leur structure. Les feuilles de Cordaïtes sont de dimensions très différentes ; il y en a de 12 centimètres, jusquà un mètre de longueur, sur une largeur qui peut atteindre 20 centimètres. Leur nervation n'offre pas de grandes ressources pour la spécification des empreintes, car ce caractère est d’ailleurs susceptible de varier d’une partie à l’autre de la même feuille; ainsi les nervures sont plus épaisses, plus serrées et plus inégales au milieu et vers la base, qu'aux bords. D'un autre côté, 1l y a des Cordaïtes qui, avec une nervation en appa- rence identique, paraissent appartenir à des espèces différentes; 1l est donc nécessaire de tenir compte à la fois de la forme et de la nervaton ; mais les feuilles sont pour la plupart, si grandes qu'on les a rarement complètes, et dans la majorité des cas, on en est réduit à la nervation. Dans ce travail, il ne sera question que des Cordaïtes proprement dits. J’aborderai plus tard l'étude des Dory-cordaites et celle des Poa-cor- daïtes, les éléments que je possède sur ces deux dernières familles n'étant anatomique rend pas assez complets. | Nous venons de voir que les feuilles de Cordaïtes sont obtuses, spa- thulées, et qu'elles se distinguent sur les empreintes, surtout par des rides transversales, existant entre les nervures. Nous verrons que la structure anatomique rend parfaitement compte de cette particularité. On sait que les premières feuilles de Cordaïtes ont été signalées par Sternberg ; ce savant en a figuré en 1820 un très bel échantillon (1), mais il le regardait comme une feuille divisée, disposée en éventail. Dans sa classification, il la place parmi les Palmiers et lui donne le nom de F{a- bellaria borassifoha. (4) Fossil Flora der Vorwelt, t. I, p. 31, pl. 18. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 297 En 1845, Corda a décrit (1) un rameau terminé par une touffe de feuilles identiques, par leur forme et leur nervation, au Flabellaria de Sternberg. Les figures 2 et 3 de Corda, qui montrent quelques détails de structure à la surface des feuilles, s'accordent assez bien avec ce que j'ai observé. Mais dans la constitution du bois de ce rameau, ce savant n’a signalé que les vaisseaux scalariformes qui entourent la moelle, sans parler des fibres ponctuées qui existaient probablement au dehors du cylindre ligneux de ce fossile qu'il range parmi les Flabellariées. Unger (2), se fondant sur la nature du bois entièrement composé de vaisseaux scalariformes et sur l'absence (?) des rayons médullaires, place ce rameau et ses feuilles à la suite du Lomatophloios crassicaule, dans l’ordre * des Lycopodiacées et lui donne le nom de Cordaites borassifolius. De son côté, dans son tableau des genres de végétaux fossiles, Brongniart, qui désigne le Flabellaria de Sternberg sous le nom de Pycnophyllum boras- sifolium, le considère comme tout à fait distinct d’une feuille de Palmier, et le rapproche des feuilles de Nôggerathia, type voisin des Cycadées et des Conifères. M. Grand Eury (1 c.) a pu rattacher d’une mamière certaine ces feuilles à des rameaux qu'il a désigné sous le nom de Cordaicladus, lesquels rameaux ont été trouvés en dépendance avec les troncs de Cordaïtes, dont j'ai rappelé plus haut la structure. Le nombre de feuilles de Cordaïtes que l’on trouve à l’état silicifié dans les magmas quartzeux de Saint-Etienne est considérable. Elles se présentent soit mélangées à d’autres débris de Cordaïtes (bourgeons, graines, rameaux, etc.), soit superposées parallèlement les unes aux autres, en cou- ches de plusieurs centimètres d'épaisseur, affectant ainsi exactement la même disposition que celles qui se rencontrent transformées en houille et constituent à elles seules, des couches épaisses dans certaines parties du bassin de Saint-Etienne. Des préparations faites dans de la houille, paraissant à l’extérieur, (1) Beïtrage zur Flora der Vorwelt, tab. 34, fig, 1, (2) Genera et species, p. 257, 1850: 298 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM uniquement formée de feuilles de Cordaïtes, ne laissent voir de ces feuilles, que les cuticules des faces supérieures et inférieures,sous la forme de lignes plus transparentes, parallèles, et ayant conservé le moulage très net des cellules épidermiques sous-jacentes, la distance de deux cuticules est d'environ 0"”,07, tandis que dans les feuilles silicifiées cette dis- tance est de 0"",3 à 0""4 en moyenne. Les feuilles ont donc subi en se transformant en houille, une réduction considérable en épaisseur, puisque celle-ci n'est plus guère que le? ou le ? environ de l'épaisseur primitive; aussi le parenchyme de la feuille, contracté, écrasé, injecté de la matière ayant formé la houille et transformé lui-même en cette matière, ne se laisse-t-1l distinguer que très rarement et dansle cas seulement où les cellules plus ou moins déformées, n’ont pas été complètement remplies. C. TENUISTRIATUS ? Gr. Si les feuilles que l'on rencontre dans la houille ne sontpas conservées de façon à ce que l’on puisse en étudier la structure, il n’en est pas de même de celles qui se trouvent dans la silice. J'en ai reconnu une assez grande variété; mais je ne décrirai en ce moment que celles qui m'ont paru avoir quelques rapports avec les espèces qui ont été figurées ou signalées. La figure 1, pl. 16, représente une coupe transversale d’un jeune bourgeon foliaire, long de 4 à 5 centimètres et de 6 à 7 millimètres de diamètre, composé de trois feuilles, les deux plus externes ont le même mode d'en- roulement, celle du centre s’enroule en sens contraire des premières. Les renflements nombreux que l’on aperçoit sur la coupe transversale, corres- pondent aux nervures qui parcourent le parenchyme de la feuille. La figure 2 représente une coupe transversale d'une partie plus grossie de l'une des feuilles de ce bourgeon. L'épiderme de la face supérieure de la feuille se prolonge en forme de papilles e et recouvre une couche de deux ou trois rangs de cellules en palissade p dont l'intérieur est rempli de silice colorée. Au centre de chaque nervure on observe un faisceau vasculaire a, FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 999 composé, en dessus, de vaisseaux ponctués et scalariformes dont la pointe, tournée du côté de la face inférieure de la feuille, est occupée par une ou deux trachées. À une petite distance du faisceau, on rencontre une gaîne formée de cellules volumineuses d, prismatiques, dont les parois sont poreuses, quelques-unes de ces cellules d: sont plus fortement colo- rées, comme si elles avaient contenu quelque substance gommeuse. Le plus souvent, le tissu existant entre le faisceau et sa gaine, n'a pas été conserve. Au-dessus et au-dessous du faisceau se trouvent deux bandes de tissu hypodermique 4 k' qui accompagnent le faisceau dans toute sa lon- gueur, et concourent avec lui à former le relief de la nervure. La face inférieure se trouve limitée par une couche de cellules arron- dies g, dont le contenu est de couleur foncée, ainsi que par un épiderme à cellules rectangulaires. Entre cette couche et celle qui renferme les cellules en palissade, et dans l'intervalle des nervures, on distingue un parenchyme peu serré, formé de cellules allongées transversalement f, qui sera décrit plus en détail. Ce tissu lacuneux a cédé À une compres- sion extérieure, de sorte que les faces de la feuille s'étant rapprochées entre les nervures, celles-ci ont pris un relief plus marqué que lorsque le bourgeon était encore vivant. La distance entre deux nervures est d'environ 0°”,6. On comprend facilement la difficulté que l’on éprouve lorsque l’on veut identifier les espèces de feuilles, dont on ne connaït que les empreintes, avec celles que l’on rencontre à l'état silicifié et dont il est assez rare qu'on puisse connaître exactement la surface. Peut-être celle dont je viens de donner la description se rapporte-t-elle à l'espèce fenuistriatus dont la diagnose, est d’après M. Grand’Eury, : feuilles coriaces, à très fines nervures, égales et serrées, ressortant nettes sur une surface plus unie. 300 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM C. ANGULOSOSTRIATUS? Gr. La figure 3 représente la coupe transversale d’une portion de feuille très épaisse, charnue, qui, par sa consistance et par la disposition de ses nervures, complètement noyées dans l'épaisseur de la feuille, rappelle les feuilles du C. angulosostriatus. On sait que ces dernières ont laissé une couche épaisse de houille, et qu'elles ont pu atteindre un mètre de lon- gueur sur 15 centimètres de largeur. Dans l'échantillon siicifié, les ner- vures sont distantes de 0"",6 entre les bandes hypodermiques À 4, qui accompagnent les faisceaux vasculaires ; il s’en trouve trois autres plus petites ? à la face supérieure et à la face inférieure; mais les nervures secondaires auxquelles elles auraient pu donner naissance sur les em- preintes ne peuvent s’apercevoir dissimulées qu’elles sont dans la couche de houille laissée par le parenchyme. a est le faisceau vasculaire formé de gros vaisseaux ponctués et rayés dont la pointe, tournée vers la face inférieure de la feuille, est occu- pée par des vaisseaux spiralés ts. Au-dessous du faisceau, en b se trouvent des cellules ponctuées, représentant la portion centrifuge du cordon foliaire. En d, on voit un anneau complet de cellules prismatiques, à parois poreuses, disposées sur plusieurs rangs, et qui forment la gaine du faisceau. La partie supérieure de la feuille est occupée par une couche épaisse de cellules polyédriques p, remplies de silice colorée, non disposées en palissade, mais qui se distinguent de celles de la face inférieure, en ce qu'elles sont plus serrées, plus nombreuses et plus foncées. Le parenchyme lacuneux f est presque complètement détruit. Malgré l’aplatissement qui est indiqué, par l'obliquité du plan médian des nervures, sur les faces supérieure et inférieure, l'épaisseur de cette feuille dépasse encore 1 millimètre. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 301 C. RHOMBINERVIS? Gr. Dans la coupe transversale, représentée (fig. 4), qui se rapporte au C. rhombinervis Gr., les nervures sont également espacées et à une distance de 0,""4, les bandes hypodermiques présentent une section triangulaire et produisent des reliefs accusés à la surface de la feuille. Le faisceau vascu- laire est formé en dessus de vaisseaux ponctués et rayés, ainsi que de trachées vers la pointe, tournée du côté de la face inférieure de la feuille ; il est entouré d’une gaine de cellules allongées à parois poreuses. Cette feuille ainsi que la suivante sont assez communes dans les silex de Saint- Etienne. C. Linçuzarus? Gr. La figure 5 représente la section d’une feuille plus épaisse que la précédente et dont les nervures placées à 0"",6 s'accordent avec celle du Cordaites lingulatus ; la couche de cellules en palissade est bien caractérisée à la face supérieure; les bandes hypodermiques qui accompagnent le faisceau vasculaire, ont dû former sur les empreintes laissées par ces feuilles, des nervures fines et égales. Comme dans les précédentes, le faisceau vasculaire a sa pointe occupée par les trachées et tournée, vers la face inférieure de la feuille; mais, en dehors, se voit nettement un arc b de vaisseaux ponctués, disposé sur un seul rang, représentant les restes de la partie exogène du cordon foliaire. C. PRINcIPALIS? Germ. La feuille représentée en coupe transversale (fig. 6), est beaucoup plus rare que celles que je viens de signaler. Elle se distingue par trois ou quatre petites bandes de tissu hypodermique 4’, placées entre les bandes principales qui accompagnent les faisceaux vasculaires ; à la face inférieure NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, Il. — 2° série. 39 8302 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM de la feuille, il n'y a qu'une seule bande d'hypoderme 4" entre deux ner- vures, mais elle est plus considérable. L'empreinte de feuille de Cordaïte qui se rapproche le plus de celle-ci est le Cordaites principalis, Germar ; celle-ci se distingue, comme l’on sait, par de fines nervures existant entre de plus fortes. Dans les empreintes de cette espèce et dans les feuilles silicifiées, les reliefs qui correspondent aux faisceaux vasculaires sont distants de 0,45 environ. En dehors du faisceau vasculaire a, se voit l'arc vasculaire b qui entoure sa partie inférieure, et se compose de vaisseaux ponctués. C. crassus. B. R. Dans la figure 7, pl. 16 les bandes d’hypoderme qui correspondent au faisceau vasculaire a, sont très peu marquées; la feuille étant épaisse et charnue, les empreintes ne doivent présenter que des reliefs assez peu accusés; la distance des faisceaux vasculaires est de 0"%,07; entre eux, se trouvent des bandes hypodermiques k, qui pénètrent profondément dans le parenchyme, concurremment avec les faisceaux vasculaires, ces bandes ont dû former sur les empreintes des reliefs dès lors distants les uns des autres de 0"",35 seulement. Dans l'impossibilité de rapporter avec certitude la structure de cette feuille à quelque empreinte déjà si- ognalée je la désignerai sous le nom de C. crassus. Dans cette feuille, le faisceau vasculaire a est séparé de la gaîne d, par un tissu cellulaire, très délicat et assez bien conservé; sa pointe n'est pas entourée par un arc vasculaire extérieur, comme nous l'avons vu pour quelques espèces de Cordaïtes. Le parenchyme situé entre les ner- vures est moins lacuneux que dans celles-ci, et un assez grand nombre des cellules qui le composent se trouvent remplies d’une matière colorée. Nous allons suivre maintenant la disposition et la nature des tissus qui les constituent, sur des coupes longitudinales de feuilles de Cordaïtes. La figure 8 représente une coupe longitudinale, perpendiculaire au limbe, mais dirigée un peu obliquement par rapport à un des faisceaux FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 303 vasculaires. En e p est l’épiderme de la face supérieure recouvrant une couche de cellules en palissade p, dont l'intérieur est rempli de silice colorée et de granulations. La figure 10 montre une coupe transversale, parallèle au limbe, exécutée dans ce tissu. Au bas de la figure, on voit une portion de la bande hypodermique h qui accompagne le faisceau vasculaire dans toute sa longueur. En d sont les cellules à sections longitudinales, rectangulaires et à parois poreuses, qui forment la gaine du cordon foliaire. Le faisceau vasculaire est composé de deux ou trois gros vaisseaux ponctués v, et de un ou deux vaisseaux rayés 4, qui sont accompagnés de quelques trachées tr. Celles-ci sont placées, comme nous le savons, vers la pointe du faisceau tournée du côté de la face inférieure de la feuille. On voit en b les fins vaisseaux ponctués, qui entourent cette pointe sous la forme d’un arc, et que nous croyons représenter les restes de la portion centrifuge du cordon foliaire. En d' se trouve la partie inférieure de la gaïne du faisceau, en p le parenchyme lâche de la feuille, limité par l’épiderme ep, dans lequel on con- state la présence d’un assez grand nombre de stomates (fig. 11 bes) dis- posés en quinconce, sur cinq à six lignes parallèles aux nervures, et au nombre de 150 environ par millimètre carré. Sur une coupe longitudinale, parallèle au plan de la feuille, on note les détails suivants (fig. 9 ). En & a sont des vaisseaux ponctués qui appartiennent à deux faisceaux VOISins. La gaine des faisceaux se voit en d, les cellules qui la forment ont leurs paroïs poreuses; quelques-unes sont vides, d’autres sont remplies de silice brune et granuleuse. Entre cette gaine et le faisceau, l'intervalle est occupé par des cellules allongées à minces parois c. Le parenchyme placé entre deux nervures présente de nombreux méats {, limités par des bandes cellulaires m, dirigées perpendiculairement au limbe et à deux nervures voisines. Quelquefois ces lames, au lieu d’être 304 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM simples et parallèles, comme cela est indiqué dans la figure 9, se divi- sent et s’'anastomosent entre elles. Nous avons vu plus haut que les empreintes laissées par les feuilles de Cordaïtes, étaient marquées de rides transversales entre les nervures, c'est à la présence de ces cloisons cellulaires, limitant les méats, qu'est dû cet aspect particuher, le tissu moins résistant du reste de la feuille s'étant affaissé plus ou moins entre les cloisons qui ressortent alors en relief. D'autres feuilles, pouvant se rattacher aux Cordaïtes, seront vraisem- blablement rencontrées dans les silex de Saint-Etienne et constitueront des espèces, peut-être même des genres nouveaux; mais pour le moment mon but est seulement d'appeler l'attention sur la structure remarquable de ces organes appendiculaires, suffisamment nette, pour qu’on puisse la comparer à celle de certaines plantes vivantes, appartenant par exemple à la classe des Cycadées. Si l’on fait des coupes variées dans des folioles de Zamiées, on recon- naîtra une analogie quelquefois très grande, entre les différentes parties qui constituent ces feuilles, et celles dont je viens de donner la description. Il ne faut pas s’attendre toutefois à une identité absolue de structure, entre des organes similaires, il est vrai, mais appartenant à des familles diffé- rentes d’une même classe. Je reviendrai plus loin sur ce sujet. Inflorescences des Cordaïtes. — La première inflorescence de ce genre à été figurée par Lindley et Hutton (1), sous le nom d'Antholithes Pücairnie. Mais les auteurs déclarent que les différentes parties de la fructification sont tellement confondues que ce serait une vaine tentative que d'essayer de les décrire : « Cependant, disent-ils, on peut y voir l'ap- parence d’un calyce qui semble avoir renfermé des pétales beaucoup plus longs que lui; leur conservation peut être attribuée à la densité et à la solidité de leur structure primitive; cette particularité nous a porté à les désigner sous un nom qui indique qu'ils pourraient appartenir à une tribu, (} Ac: p.95, pl 82; FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 305 vivant encore de Bromeliacées, et en particulier, du genre Pifcarma, auquel ils ressemblent plus qu'à toute autre. » Jusqu'à ces derniers temps, en effet, ces fossiles sont restés parmi les empreintes problématiques. Mais, grâce aux recherches de MM. Golden- berg, Dawson, Carruthers et Grand’ Eury, nous savons actuellement que ce sont les inflorescences à l’état jeune de certains carpolithes tels que les Cardiocarpus, Rhabdocarpus, etc., et qu'elles appartiennent aux Cordaïtes, arbres qui ont joué un si grand rôle dans les temps houillers. «On a essayé, dit M. Schimper (1), de faire des distinctions spécifiques entre les différentes formes d’Antholithes, mais tous ces fossiles se ressem- blent tellement et leurs détails sont en général si peu distincts, qu'il me semble hasardé de fonder des espèces avec les matériaux que nous possè- dons. La seule chose possible peut-être c’est de distinguer entre l'inflores- cence mâle et l’inflorescence femelle ». Cependant M. Grand’Eury est parvenu à établir que certaines Cor- daianthus mâles se distinguent sûrement et nettement les uns des autres, et admet ainsi les quatre espèces suivantes: Cord. gemmifer, — C. circum- datus, — C. glomeratus, — C. foliosus. De plus, ce savant dit à propos de certaines inflorescences silicifiées quil a découvertes dans les galets de la Péronnière: « On trouve des chatons au milieu desquels on verrait assez bien des anthères biloculaires, ouvertes en long fixées à l'extrémité de filets. De nombreuses préparations faites dans des bourgeons à fleurs de Cordaïtes, m'ont fait reconnaitre six espèces de Cordaianthus mâles, je n'en décrirai ici que trois; leur présence fréquente avec certames des feuilles étudiées précédemment, et avec les graines connues sous le nom de Surcotaxus Ad. Br., me ferait croire à une certaine dépendance entre ces divers organes. (1) Traité de pal. végét., vol. III. 306 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM CorparantTaus PENJonr B. R. La figure 13, planche 16, représente la coupe longitudinale d'un jeune cône mâle dont la longueur est d'environ, 1 centimètre il renferme un cer- tain nombre de fleurs e e, é é, disposées en spirale le long de la surface extérieure. Ces fleurs sont d’une grande simplicité, elles. se composent uniquement de quelques étamines, disséminées par groupe de deux ou trois, ou isolées au mieu de bractées stériles. Chaque étamine est formée d’un filet c, sorte de bractée, légèrement modifiée, en filet surmonté de trois ou quatre anthères e é (fig. 14). Ces anthères sont soudées à leur base d, mais il n'est pas rare de les trouver désarticulées et isolées de leur support. Leurs parois sont formées par une couche de cellules à sections rec- tangulaires, un peu plus hautes que larges. Leur déhiscence se faisait longitudinalement par la séparation de la loge en deux valves; l'in- spection de la figure 15 qui montre au centre deux étamines, dont les loges encore pleines de grains de pollen ont été coupées transversale- ment, nous permet de reconnaitre facilement ce mode de déhiscence. Sur cinq des étamines occupant la partie centrale de la fleur trois ont leurs anthères vides e; quelques grains de pollen p, échappés des anthères, se remarquent entre les bractées. Les deux autres é montrent leurs loges au nombre de 6, divisées chacune en deux lames recourbées en arc et dans la concavité de ces lames, encore rapprochées, un nombre considérable de grains de pollen. À la base de chaque loge aboutit un mince cordon vasculaire 4 (fig. 14), provenant du faisceau qui parcourt le filet, mais cette petite branche ne s'élève pas dans les loges et s'arrête près du point d’arti- culation. Les trois coupes représentées par les figures 12, 13 et 15, se rapportent vraisemblablement à la même espèce. Dans la figure 15, les bractées stériles, il est vrai, sont moins FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 307 épaisses que celles du bourgeon représenté dans la figure 12, mais cela tient à la plus grande jeunesse du premier, chez lequel on trouve les anthères encore plemes de grains de pollen, tandis que le 2% avait atteint son complet développement, puisque toutes les loges sont ouvertes et leur pollen disséminé. Cette espèce est caractérisée par un nombre assez considérable de fleurs disposées en spirale sur toute la longueur du cône, comme les bractées stériles dont elles ne sont qu'une modification. On distingue en outre sur le prolongement de l'axe p, terminé en plateau un cercle d’étamines de différents âges, les plus internes étant les plus courtes et par conséquent les plus jeunes. CORDAIANTHUS SUBGLOMERATUS Gr. Cette espèce se présente sous la forme de petits bourgeons globuleux de 2 à 3 millimètres de longueur, composés d'un petit nombre de bractées épaisses, obovales, disposées en spirale sur un axe très court. Le plus souvent, on les renconte encore attachés en grand nombre au rameau sur lequel ils ont pris naissance. La figure 1, planche 17, montre une coupe transversale d’un de ces rameaux, et en même temps cinq bourgeons qui ont été rencontrés par la section. Dans la figure 2, on voit l’un de ces bourgeons grossi, la coupe est un peu oblique par rapport à l'axe; au centre, on distingue deux étamines dont les filets très courts sont surmontés de trois ou quatre loges. Le nombre des étamines devait être plus grand, car quelques débris d’anthères ont encore été rencontrés par la coupe. On peut remarquer, de plus, que les bractées recourbées en dessus, recouvraient complètement les étamines. 308 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM CORDIANTHUS SAPORTANUS. B. R. Les inflorescences qui constituent cette espèce se rencontrent isolées, sous la forme de cônes très courts sur lesquels se trouvent disposées les bractées stériles qui composent l'involuere floral (fig. 2, pl. 17). Leur dimension, inférieure à celle de la première espèce, dépasse de 2 à 3 fois celle de la deuxième, et atteint 7 millimètres environ. Au centre, on remarque un groupe de quatre loges soudées à leur base; le filet qui soutenait ces loges n'a pas été conservé dans la préparation. Au-dessus de ce groupe s’en trouvait un deuxième é dont 1l ne reste que quelques traces. Les anthères n'avaient pas encore effectué leur déhiscence, car toutes les loges sont plemes de grains de pollen, et à leur base, on dis- tingue les filets vasculaires qui viennent y aboutir. De même que dans le Cordaianthus subglomeratus, les étamines étaient toutes réunies au centre du cône. Ces deux espèces diffèrent donc par là de celle que j'ai décrite en premier heu. Ces trois formes ne sont pas les seules que j'ai rencontrées; mais ce sont les plus fréquentes, et par conséquent les mieux connues; elles suffisent pour montrer que les fleurs mâles des Cordaïtes étaient d'une assez grande simplicité. Au mulieu de bractées stériles s'élevaient une ou plusieurs bractées fertiles dont le filet, à peine modifié, portait au sommet trois ou quatre loges renfermant le pollen. Aussitôt leurs fonctions terminées, ces étamines se détachaient et tombaïent au milieu de débris de feuilles, de rameaux et de graines de Cordaïtes, avec lesquels on les trouve actuellement associées dans la silice. Pollen. — Les grains de pollen disséminés dans les magmas quart- zeux, sont en nombre considérable, et paraissent avoir été répandus à cette époque, en profusion aussi grande que la poussière fécondante de nos Conifères actuelles. KFLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 909 À part quelques pollens exceptionnels dont il sera question ailleurs, les orains se présentent ordinairement sous la forme d’un ellipsoide de révolu- tion, dont le grand axe est deux fois plus grand que le petit. Ils ne diffèrent entre eux que par la grosseur. Dansles Cordaïtes, lorsque le grain est encore contenu dans l’anthère, les dimensions respectives du grand et du petit axe sont 0,9 et 0"",5. La surface extérieure de l’exine paraît finement réti- culée ; cet aspect provient d'un épaississement de la paroi interne qui s’est fait suivant les mailles d'un réseau ; on se rend facilement compte de cet épaississement sur les figures 4 et 5 où l’on voit que la surface de l'exine est lisse à l'extérieur et finement dentelée vers l'intérieur; ces deux dernières figures représentent sous un grossissement de 140,4, deux orains de pollen qui n'avaient pas encore quitté l’anthère. La figure 6, au contraire, montre avec le même grossissement un orain échappé de l’anthère et qui a pénétré dans l'intérieur du canal qui surmonte la chambre pollinique d'une graine (fig. 5); ses dimensions linéaires sont 0"",12 et 0"",7 pour les grand et petit axes. Il y a donc accroissement d’un tiers environ. Les figures 7, 8, 9, 10 se rapportent à des grains de pollen de même forme que les précédents, mais appartenant non plus à des Cor- daïtes, mais vraisemblablemnt à des Arthropitys. Ils sont plus volumineux que les premiers ; les grand et petit axe atteignent respectivement 0"",17, 0"" 1. On les rencontre dans presque toutes les graines de Sfephanosper- mum akenioides Ad. Br., dont ils occupent, en nombre plus ou moins con- sidérable la chambre pollinique; l’exine de ces graines porte à l'extérieur quelques pointes (fig. 8 et 9) disposées irrégulièrement. Si les Sarcotaxus Ad. Br. accompagnent généralement les feuilles et les rameaux de Cor- daïtes, le Siephanospermum akemioides se trouve le plus souvent associés à des bois et des rameaux d’Arthropitys, par conséquent, il y a quelque pro- babilité pour que le pollen en question appartienne à quelques plantes de ce genre. Quoi qu'il en soit, dans ces deux espèces de grains, et dans d’autres qui seront décrites plus tard, lintine offre une particularité du plus grand NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, IL. — 2° série. 40 9310 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM intérêt. Dans ceux qui ne sont pas encore libres, l'intine se présente sous la forme d'une petite sphère, occupant seulement une portion de la cavité de l’exine. Souvent on ne distingue qu'une enveloppe sphérique continue, mais souvent aussi, même avant que les grains soient sortis de l'anthère, on voit dans l'intérieur de l'intine une division cellulaire plus ou moins avancée (fig. 4 et 5), division qui s'accuse davantage dans les grains à l'état de liberté (fig. 5), et surtout dans ceux qui ont séjourné pendant quelque temps dans la chambre pollinique d'un ovule de Stephanospernum (fig. 7, 8, 19). Dans ces dermers, l'intine remplit complètement la capacité de l’exine. Il semble done que les grains de pollen, lors de leur sortie de l’anthère, n'étaient pas encore aptes à effectuer la fécondation; et qu'ils avaient besom d'un séjour plus ou moins prolongé dans l'intérieur de la chambre pollinique, et que la divi- sion cellulaire, commencée dans l’anthère, s’achevait et amenait la maturité du grain. Dans le pollen vivant, on a constaté l'existence de nucléus qui rappelle dans une certaine mesure ce qui se passait autrefois; la diffé rence porte sur ce que, les nucléus des végétaux de notre époque ne sentourent pas d'une membrane, tandis que ceux des plantes qui nous occupent s'environnaïent d'une enveloppe (L). La chambre pollinique observée dans toutes les graines silicifiées d'Autun et de Saint-Etienne, avait donc un rôle dont l'importance esl indiquée par la constance même avec laquelle elle se rencontre. Elle offrait un abri aux grains de pollen qui pouvaient continuer à s'y développer el attendre, après cette sorte d'incubation, le moment favorable à la fécon- dation de l’ovule. Fleurs femelles des Cordaïtes. — M. Grand'Eury (L c.), p. 250, s'exprime ainsi sur les inflorescences femelles des Cordaïtes : « Ce sont des épis portant à l'aisselle d’écailles foliacées des rudiments de graines (1) On sait pourtant que les grains de pollen de certaines Cupressinées et Abiétinées présentent dans l’intine une division remarquable, de quatre cellules d’après M. Schact, trois selon M. Hof- meister, et deux seulement d'après M. Strasburger, serais-ce un exemple d'atavisme? FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 911 obtuses ou aiguës, épaulées par des saillies latérales de l’axe ; ces petites graines étaient solitaires, on ne peut en douter. « Tantôt ces jeunes graines étaient espacées et fixées sans bractées sur un axe Court, comme sur une grappe, tantôt elles étaient solitaires à l’aisselle d’une seule bractée. Il est à remarquer que les inflorescences femelles restaient attachées aux branches plus longtemps que les feuilles, comme si les graines eussent exigé une plus longue période de végétation que ces dernières, pour mürir et se détacher. Les épis femelles ne sont pas très communs. Les espèces citées sont : Le Cordaianthus subvolkmanni. — nobilis. — subgermarianus. — prolficus. — dubius. Malheureusement ces différents Cordaianthus décrits où figurés par M. Grand Eury sont beaucoup trop développés, et renferment des graines trop avancées, pour qu'il soit possible de les identifier avec les inflores- cences femelles que je vais indiquer. On trouve assez fréquemment en effet, de très petits cônes renfermant des graines; celles-e1 sont dissimulées par les écailles qui les recouvrent complètement. À l'extérieur, rien n'indique leur présence; ce n'est que par une grande habitude que l’on peut reconnaitre les cônes femelles de certains cônes mâles, qui ont exactement le même aspect et les mêmes dimensions; mais en général une forme un peu moins globuleuse, quelques extrémités d’anthères qui dépassent les bractées sont les seuls indices qui distinguent certaines inflorescences mâles, de celles qui renferment des graines. Le plus souvent, ce n'est qu'après une coupe convenablement dirigée qu'on acquiert la certitude d’avoir affaire soit à l’une, soit à l’autre de ces inflorescences. J'ai rencontré un certain nombre d'inflorescences renfermant des ernes, mais il ne sera question 1ei que de celles qui se rapportent le plus 912 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM intimement aux Cordaites, et qui ont été trouvées au milieu de feuilles rameaux, appartenant à ces plantes, et détach‘es accidentellement avant leur développement. Corparanruus WizLramsont. B. R. Nous venons de voir quil y avait très peu de différence extérieure entre certains cônes mâles et certains cônes femelles. On peut s’en assurer en comparant les coupes transversales, représentées dans les figures (12 et 15, pl 16) et (13, pl. 17), dont les deux premières montrent des étamines situées entre les bractées, tandis que la dernière laisse voir quatre graines disposées au milieu d'elles. Cependant cette ressemblance ne peut se ren- contrer que lorsque les cônes femelles sont très jeunes, car ceux-ci sont susceptibles d’un développement continu bien plus considérable, et qui les différencient de plus en plus des cônes mâles dont la croissance s'arrête promptement, et lorsqu'ils ont accompli leurs fonctions. Déjà, dans le Cordaianthus représenté figure 11, l'axe plus vigoureux, d'un diamètre plus grand, montre que son rôle est loin d'être terminé; ses bractées sont plus épaisses et plus coriaces, leur longueur attemt 10 à 12 millimètres sur une largeur de 1°”,5 à 2 nulimètres; elles sont parcourues par un faisceau vasculaire médian. Dans tous les cônes de Cordaïtes que j'ai étudiés, les jeunes graines se rencontrent solitaires à l'extrémité de petits axes secondaires très courts d (fig. 11), entourés eux-mêmes de quelques bractéoles. Leur nombre varie suivant l'espèce de Cordaïte et suivant la portion de l'axe du cône que l’on examine. La coupe longitudmale, représentée figure 11, pl. 17 et qui esten partie tangentielle à l'axe du cône, montre à droite et à gauche deux graines dont l’une c est rencontrée suivant un plan vertical, perpendicu- laire au plan principal; cette graine a été détachée accidentellement, en laissant une portion de son enveloppe extérieure adhérente au support d. La graine de droite est seulement entamée dans son enveloppe FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 1e externe; en f se voient de nombreuses lamelles dépendant de l’épiderme des- tinées peut-être à retenir les grains de pollen. La graine de gauche est représentée plus grossie d (fig. 12) et séparée de l'axe très court qui la supportait; elle en a été détachée en aban- donnant une portion de son tégument externe; ce tégument, assez fortement coloré, est l'enveloppe de la graine qui prend en premier lieu le plus d’accroissement, c’est lui que l'on retrouve dans la figure 13 et qui indique la présence des quatre graines disposées autour de l'axe. Les cel- lules qui composent ce tégument, sont polyédriques ; leurs parois trans- parentes sont peu distinctes, tandis que leur contenu est de couleur foncée. Le deuxième tégument e adhérent au premier, dans toute la partie supérieure de la graine, ne consiste tout d'abord qu'en une couche mince qui le tapisse intérieurement et qui peut-être n'en est qu'une dépendance ; en vieillissant, cette couche prend de l'épaisseur et les cellules qui la com- posent s'incrustent et forment alors l'enveloppe la plus résistante de la oraine mûre e (fig. 18); l'enveloppe extérieure c restant molle et charnue, s'est très souvent détachée ou s'est trouvée profondément altérée par la macération plus ou moins prolongée que tous ces organes ont subi pendant leur sihcification. On voit que la partie inférieure de la graine (fig. 12) est traversée par le faisceau chalazien ch, qui, en arrivant à la base du nucelle, se divise en trois parties : l’une s'étale en forme de coupe au-dessous du nu- celle v (fig. 18); les deux autres s'élèvent latéralement entre les deux tégu- ments v/ (fig. 14 et 16), en suivant le plan principal de la graine jusque près du micropyle. Cette distribution des faisceaux vasculaires dans la graine des Cordaïtes, rappelle exactement celle des graines de Cycas avec cette diffé- rence pourtant que dans ces derniers, les deux branches latérales s'échap- pent du faisceau central, avant que ce dernier ne soit arrivé sous la base du nucelle, et n'offrent pas, dès lors, la décurrence que l’on remarque dans les graines fossiles o (fig. 18). La portion du faisceau vasculaire, étalée en forme de coupe à la base du nucelle, se divise en ramifications qui s'élèvent jusqu'au tiers de or NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM sa hauteur, Ce dernier n'apparaît plus dans la figure 12 que sous la forme d'une membrane desséchée » de 7 nullimètres de hauteur dont le contenu a disparu. Son sommet est surmonté d’une espèce de cône g de 0"",5 de longueur ; les cellules qui le forment, encore distinctes, entourent un canal qui conduisait à la chambre pollinique. Dans quelques espèces, ce canal est assez développé en longueur pour s'engager dans l’ouverture micro- pylaire des téguments » pendant l’état jeune de la graine. Corparanraus Granp'euryr. B. R. Cette espèce représentée (fig. 14), est l’une des plus intéressantes qui ait été étudiée, à cause des détails importants qu’elle à permis de con- stater. Le cône sur lequel était insérée la jeune graine n’a pas été conservé dans la préparation, de même qu’une autre graine opposée à la première laquelle à été également sacrifiée. Mais dans cette espèce, le nucelle est adhérent au fond de la cavité formée par les téguments, au lieu d'en être plus ou moins éloigné comme nous l'avons vu dans le cas précédent. Le canal pollinique g est aussi moins développé. La préparation, assez heureuse, passe par la section principale d’une jeune grame surprise par la pétrification au moment même de la polli- nisation. Le diamètre transversal de son tégument externe est de 3 milli- mètres, sa hauteur était de 6 millimètres quand il était complet; le nucelle dressé au fond de la cavité, mesure 1"",5 en hauteur et 0"”,7 en largeur; de sa base partent les deux faisceaux vasculaires v/ qui, après s'être recour- bés montent à droite et à gauche dans le plan principal de la graine. À la partie supérieure du nucelle, on voit la chambre pollinique ep constante dans toutes les jeunes graines de Cordaïtes, mais moms déve- loppée que celle que M. Brongniart a signalée dans les graines fossiles, dont l’enveloppe est organisée symétriquement autour de l'axe (fig. 19, pl. 17). Dans son intérieur, on distingue nettement deux grains de pollen p bien conservés, et dans le canal pollinique, à peme long de 0°",3, on FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 315 distingue deux autres grains, l’un à la suite de l’autre, en voie de pénétrer dans cette cavité. Le tissu du canal semble s'élargir sur le passage des crains (fig. 15); il est probable, en effet, que leur introduction dans la chambre pollinique était déterminée, comme elle l’est de nos jours par une gouttelette liquide qui, en se desséchant et en se retirant dans, la chambre pollinique, y entrainait les grains tombés. Ce canal pollinique est formé de cellules dont la grande dimension est perpendiculaire à l'axe du canal; vers l'extrémité supérieure, elles sont, au contraire, comprimées el déplacées de dehors en dedans, par le passage du grain. Les deux grains qui pénètrent dans l'ovule offrent distinctement cette division cellu- lire de lintine, que j'ai indiquée plus haut. Corpranraus Lacarrn. B. R. Sur une coupe tangentelle (fig. 16), faite dans une graine de Cordaïte, mais encore plus Jeune et appartenant à une espèce différente, peut-être même à un genre différent (Rhabdocarpus), le nucelle remplit complète- ment la cavité formée par les téguments et comme la coupe passe sensi- blement par le plan principal de la graine, elle rencontre les deux faisceaux latéraux ol, caractéristiques des Cordaicarpus. Le nucelle est surmonté du canal pollinique y qui s’engage en partie dans l'ouverture micropylare des téguments #», le canal qui doit plus tard exister à son centre n'est pas encore formé, cependant, on reconnait une orientation particulière dans les cellules intérieures, qui, par leur écarte- ment ou leur résorption, lui donneront naissance. Lei la chambre pollinique nest pas encore creusée au sommet du nucelle, mais cela tient à l'état peu avancé de cet organe. Aucune des jeunes graines trouvées fixées aux Cordaianthus que j'ai étudiés, ne présentait de traces, de corpuscules ni de sac embryonnaire, organes que jai rencontrés au contraire bien caractérisés dans des graines détachées, et ainsi plus avancées; on peut en conclure que chez les Cor- 316 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM daïtes, de même que chez les Gymnospermes actuelles, ces parties essen- tielles de la graine n'apparaissaient que tardivement dans le nucelle. Les figures 17 et 18, montrent, la première, de grandeur naturelle la deuxième grossie trois fois, l’état définitif de la jeune graine représentée (fig. 14) et désignée par M. Brongniart sous le nom de Surcotaxus avellanus. Le nucelle, la chambre pollinique et le canal se trouvent réduits dans la graine mûre au petit mamelon spacélé ». La base de l’albumen est enveloppée par les faisceaux de la chalaze v étalés en forme de coupe. Le tégument interne e, à peine visible dans la figure 14, a pris un développement considérable; les cellules qui le forment sont imcrustées et consüituent actuellement l'enveloppe la plus résistante de la graine. Quant au tégument externe €, de consistance charnue, il a été le plus souvent pro- fondément altéré par la macération. Les faisceaux vasculaires, latéraux et récurrents v!, s'élèvent entre les deux téguments presque jusquà la hauteur du micropyle en suivant le plan principal de la graine. Les espèces de cordaianthus auxquelles se rapportent les figures 11 et 14, portaient des inflorescences distiques. Comme les fragments que l’on rencontre dans les silex de Saint-Etienne sont généralement de petite di- mension, il est donc impossible de savoir si ces inflorescences atteignaient la longueur de celles figurées, soit par M. Grand'Eury, soit par Lindley et Hutton, ni de se faire une idée juste du nombre de graines qu'elles pou- vaient porter. Corparanruus ZEILLERI B. R. La figure 13 se rapporte évidemment à une quatrième espèce dans laquelle les graines étaient disposées en spirale autour de l'axe et que je désignerai sous le nom de €. Zeilleri; la coupe intéresse quatre de ces dernières, et passe au-dessus de l'extrémité du rameau qui les portait, FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE ol car, au centre du cercle formé par l’ensemble de ces graines, on ne dis- tingue que quelques bractées b’. Le tégument externe c seul est fortement développé et sinueux, l'in- terne n'est pas encore formé ou a disparu; cependant on voit, à la face interne de l'enveloppe c, et sur les côtés, les faisceaux vasculaires vw, caractéristiques des graines de Cordaïtes. Affinités botaniques des Cordaites. M. Brongniart (1) a, comme l'on sait, divisé les graines trouvées dans les gisements silicifiés de Saint-Etienne en deux groupes principaux : le premier renfermant les graines à symétrie binaire plus ou moins compri- mées et bicarénées; le deuxième comprenant les graines à symétrie rayon- nante autour de l’axe, à trois, six, huit divisions ou à section circulaire. Dans le premier groupe, il a placé les genres Cardiocarpus, Rhabdo- carpus, Diplotesta, Sarcotaxus, Taxospermum, ete.; dans le second, les genres Stephanospermum, Trigonacarpus, Polylophospermum, Codonospermum, etc. D’après cet illustre paléontologiste, les graines du premier groupe paraîtraient se rapprocher des Taxinées, et pourraient établir une corré- lation avec les genres de Taxinées actuelles. Les Cardiocarpus répondraient aux Ginkgo, les Rhabdocarpus aux Tor- reya, etc. Comme on le voit, les Cardiocarpus, Sarcotaæus, etc., étant admis comme des graines de Cordaïtes, 1l n'y aurait pas de doute à avoir sur la position que ces plantes doivent occuper dans la classification botanique; elles feraient partie de la classe des Gymnospermes et devraient être rangées parmi les Conifères. M. Grand’ Eury (2), de son côté, s'exprime ainsi : (Il y a des feuilles de Cordaïtes qui, par la forme, la nature coriace et la nervation, ressem- 1) Comptes rendus de l'Institut, 10 août 1874. 2) Flore carbonifère du département de la Loire, p. 270. ( ( NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, Il.— 2° SÉRIE. 41 9318 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM blent beaucoup à celles des Dammara de la tribu des Taxinées. Les Cordaïtes sont monocarpés, c'est-à-dire que les fleurs femelles, quoique dis- posées en épis, comme les fleurs mâles, sont solitaires dans un même involucre, les graines indépendantes des squames extérieures participent du caractère extérieur des Taxinées. » « Les racines ne sont jamais pivotantes, la ramification est irrégu- lière, mais elle l’est également chez le Taxus et le Ginkgo. « Tout s'accorde pour rattacher les Cordaïtes aux Comfères; mais est-ce à dire pour cela qu'ils rentrent dans le cadre d’un groupe existant? « La combinaison des caractères leur est propre, et ces caractères sont la plupart assez particuliers, de manière que les Cordaïtes, avec leur bois composé de rayons, avec la structure singuhère de leur écorce si développée, avec des rameaux naissants à distance des feuilles, consti- tuent, peut-être en raison surtout de leurs inflorescences spéciales, un prototype de Conifère disparu, très remarquable, qui a joué, par la masse du moins, le plus grand rôle dans la végétation carbonifère. » € Nous ne savons pas, dit M. Schimper, si les Cordaïtes appartiennent aux Conifères ou aux Cycadées, ou s'ils représentent un type intermé- diaire entre eux, type qui n'a plus d’analogue dans l’époque actuelle; cette dernière supposition est la plus probable, car nous n'avons actuellement ni une Gymnosperme, ni une Angiosperme qui, de loin ou de près, puisse être comparée aux Cordaïtes ni par les feuilles, ni par les fleurs, ni par les fruits. MM. Dawson et Lesquereux, à la suite de leurs recherches, regardent également les Cordaïtes comme des Gymnospermes. Mais ces végétaux doivent-ils être placés parmi les Conifères ou se rapprochentls davantage des Cycadées, ou bien encore constituent-ils un groupe indépendant, distinct, formant une nouvelle famille dans la classe des Gymnospermes, comme le pense M. Schimper? C’est ce que nous allons rechercher en nous basant sur les études anatomiques qui précèdent, malgré leur état incomplet. (2) Traité de pal. végétale, 1874. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 319 Nous avons vu que la moelle de Cordaïtes, connus sous le nom d'Artisia avait dans la majeure partie des cas un diamètre considérable, puisque M. Grand'Eury a donné, en effet, aux collections du Muséum des échantillons qui mesuraient 25 à 30 centimètres de circonférence. Le bois est formé, comme nous le savons, de deux régions distinctes : l’une, plus centrale, composée de fibres spiralées, rayées et réticulées; l’autre, plus extérieure, offre des fibres à ponctuations aréolées, disposées en deux ou trois rangées sur les faces latérales. Cette constitution de la moelle et du bois des Cordaïtes les rap- proche davantage des Cycadées que des Conifères. Le cloisonnement de la moelle, chez les Cordaïtes, est une consé- quence de leur mode de croissance rapide en hauteur, bien supérieure à celle des Cycadées de nos jours. Que l’on suppose le cylindre ligneux de nos Cycadées plus compacte, moins riche en rayons médullaires, ce bois ne différera guère du cylindre ligneux des Cordaïtes; une lame radiale ligneuse de Cycadée se compose, en effet, comme l’on sait, de fibres allongées, spiralées ou annelées à l'in- térieur du cylindre, réticulées ou scalariformes plus au dehors, et poreuses à la périphérie, avec plusieurs rangées de ponctuations aréolées, alternant sur les faces latérales des fibres, exactement comme dans les Cordaïtes. En dehors du cylindre ligneux, nous avons vu l'écorce des Cordaïtes atteindre, dans les vieilles tiges, une épaisseur considérable et, au milieu du parenchyme cortical, des productions ligneuses, épaisses, disposées tantôt sous la forme de lames concentriques, tantôt sous la forme de bandes isolées dans le tissu. Dans les Cycadées, l'écorce atteint également une très grande épaisseur, et chez certaines d’entre elles (Cycas, Encéphalartos, etc.) par exemple, après une période de temps variable, dans l'épaisseur du parenchyme en dehors du liber, il se forme une zone ligneuse, sem- blable à celle du bois intérieur, mais dans laquelle il n’xeiste plus de vaisseaux rayés ou spiralés; le même fait peut se reproduire au 320 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM bout d'une nouvelle série d'années, et ainsi se forment des zones alternatives de bois et de liber, toujours assez peu nombreuses, mais dont Rheede et Miquel ont pu compter jusqu'à 7 ou 8 dans le tronc d'un vieux Cycas (1). Je n'a ipu constater si la partie ligneuse corticale des Cordaïtes avait la même origine que celle de l'écorce des Cycadées, mais il est permis d'en douter, si l'on se rappelle que la première offre ses ponctua- tions sur les faces antéro-postérieures des fibres, tandis que la seconde les présente sur les faces latérales comme le bois ordinaire. Quoi qu'il en soit, par leur moelle, leur bois et leur écorce, les Cordaïtes sont plus voisins des Cycadées que d'aucune Conifère connue. La forme des feuilles des Cordaïtes est complètement différente de celle des Cycadées : dans cette dernière famille, comme on sait, elles sont pennées ou bipennées; de plus, dans les Cycas, les folioles ont une nervure médiane, dont les feuilles de Cordaïtes sont abso- lument dépourvues; mais si l’on se borne à comparer une foliole de Zamiée à une feuille de Cordaïte, l’analogie est manifeste, et une foliole d'Encephalartos représente assez exactement une feuille de ce dernier groupe, aussi bien par la disposition des nervures qui parcourent le limbe que par la structure anatomique de l'en- semble des parties. Le cordon foliaire dans les Cycadées est formé de deux parties distinctes : l’une est composée d'éléments rayés, ayant un accroissement centripète, et disposé sans ordre; l’autre, d'éléments rayés et ponc- tués, se développant de dedans et dehors et disposé en séries rayon- nantes. Les cellules spiralées se trouvent entre les deux parties du fais- (1) Consulter à ce sujet MM. Duchartre, Éléments de botanique, p. 197. Mettenius, Beiträge zur anatomie der Cycadeen, 1860, p. 565. Lestiboudois, comptes rendus, t. L, p. 651, t. LXXV, p. 567, 1872. Miquel, Linnaea, t. XVI], 14844. H. Mohl, ueber bau der Cycadeen. Abhand. k. b. Acad. zur, München, 1832. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 321 ceau. La partie centrifuge s’atténue considérablement vers l'extrémité terminale du cordon et n’est plus représentée que par deux ou trois cellules poreuses, et quelques assises de cellules cambiformes. Cette constitution du faisceau est précisément celle que nous avons reconnue dans les cordons foliaires des Cordaïtes; la partie centrifuge, il est vrai, est généralement très peu développée, mais cela peut tenir à un caractère appartenant en propre à ces feuilles, et aussi à ce que les éléments de la zone cambiale ont été presque toujours détruits pendant la pétrification. Dans les Cycadées actuelles, le cordon foliaire est tantôt accom- pagné d'une gaine protectrice, tantôt 1l en est dépourvu. Dans les feuilles de Cordaïtes, précédemment décrites, sa présence parait constante ; l'état de conservation n'a pas permis de reconnaitre sil y avait des cellules grillagées, bien difficiles à distinguer, des cellules à parois poreuses, si fréquentes dans les fossiles. Le tissu hypodermique forme à la face supérieure des feuilles de Cycadées une couche continue, tandis que dans celles de Cor- daïtes, il se présente sous la forme de bandes séparées, accompagnant toujours, au-dessus et au-dessous, le cordon foliaire, se dédoublant aussi quand le cordon se divise lui-même en deux branches, et dans quelques espèces nous avons vu que des bandes secondaires pouvaient exister en nombre variable entre les premières. C’est à la présence de ces bandes ainsi séparées qu'est due, la facilité avec laquelle ces feuilles se déchiraient en long, et l'aspect fissuré qu’elles présentent souvent à l'état d’empreinte. Les canaux à gomme sont fréquents dans les feuilles des Cycadées. Dans toutes les feuilles de Cordaïtes que j'ai étudiées ces canaux manquent; quelquefois, on rencontre des cellules superposées, remplies d’une matière foncée, mais elles ne forment pas de conduit continu, et on ne peut affirmer que la substance qu'elles renfermaient ait été soit de la gomme, soit de la résine. Quoi qu'il en soit des différences que je viens de signaler, les < 20) NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM analogies entre les feuilles de Cordaïtes et celles des Cycadées, por- tant sur des caractères de premier ordre, on peut admettre que les rapports existant entre ces deux groupes de plantes, et que nous avons signalés à propos de leur bois et de leur écorce, se sont affirmés encore davantage par l'étude comparée des feuilles. Les fleurs des Cycadées sont dioiques apérianthées. On ne sait pas encore si les fleurs unisexuées des Cordaïtes étaient monoïques ou dioïques; la présence simultanée des cônes mâles et des cônes femelles dans les mêmes fragments pourrait peut-être faire supposer qu'elles étaient monoïques. Mais la disposition des fleurs femelles dans les régimes de ces dernières plantes, est tout à fait différente, comme nous lavons vu, de celle qu'affectent les fleurs femelles, plongées dans le tissu des feuilles charnues des Cycas ou des strobiles des Zamiées. Dans les CGycadées vivantes, le pollen formé de très petits grains, ayant 0,""03 de diamètre, unicellulaires, est contenu dans des anthères pla- cées à la face inférieure de bractées disposées en forme de cônes; dans les Cordaïtes, au contraire, les grains volumineux atteignant 0"",12 et plu- ricellulaires, sont renfermés dans trois ou quatre loges supportées par un filet, et les fleurs mâles sont séparées et distinctes à la surface des cônes. Les graines des Cordaïtes sont orthotropes, avec nucelle dressé dont le sommet correspond au micropyle; ce nucelle est toujours surmonté d'une chambre pollinique; à sa base, comme on se le rappelle, le faisceau chalazien se divise, d'une part, en deux branches latérales qui montent dans le plan principal de la graine, à traversles téguments, jusque vers le micro- pyle, d'autre part, s'épanouit en forme de cupule vasculaire, dont les rami- fications atteignent le tiers de la hauteur du nucelle. Les deux téguments qui protègent la graine sont, l’un dur et coriace, l’autre, plus externe, épais et charnu. Les graines de Cycas offrent également un nucelle dressé avec chambre pollinique, des branches vasculaires, dont deux s'élèvent latérale- ment dans les téguments, et la troisième s'étale en forme de coupe à la base du nucelle. On y rencontre aussi les deux téguments protecteurs : l’un dur, l’autre charnu. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 002 Comme on le voit, s'il y a des différences dans la disposition des organes reproducteurs des Cycadées et des Cordaïites, il y a dans leur constitution des analogies frappantes qui conduisent encore à rapprocher ces deux groupes. La conclusion que nous pouvons tirer de l'étude sommaire qui pré- cède sur la structure anatomique de ces plantes fossiles, c’est que, par les traits fondamentaux de leurs organes végétatifs et reproducteurs, les Cor- daïtes appartiennent à l'ordre des Cycadées, dans lequel ils forment une famille distincte. Les tiges que nous avons comprises sous le nom des Cyca- doxæylon, serviront probablement de lien entre la famille des Cycadées actuelles et celle des Cordaïtes; cette dernière, au contraire, est reliée aux Conifères vivantes par les Dory-Cordaïtes et les Poa-Cordaïtes. En effet, le bois des Poa-Cordaïtes, que nous connaissons, ne diffère pas sensiblement du bois de certaines Taxinées ; l’étude de leurs feuilles et de leurs graines permettra de décider si ces plantes se rattachent complètement aux Coni- fères, ou bien si elles n’en ont de commun que le bois, se rapprochant des Cordaïtes, au contraire, par la structure de leur graine et de leur feuillage. CONCLUSIONS GÉNÉRALES Dans les pages qui précèdent, J'ai essayé de démontrer que l'existence de certains Prototypes végétaux, regardés comme réunissant les caractères de deux classes ou de deux embranchements, ne devait être admise qu'avec la plus grande réserve. En rappelant la structure des Calamites, des Asterophyllites et celle des Sphenophyllum, J'ai fait remarquer que si on adoptait l'opinion de M. Stur, à savoir : que des tiges de Calamites, ont pu porter, en même temps, des rameaux d'Astérophyllites et des rameaux de Sphénophyllum, ce serait re- connaitre qu'une tige d'Equisétacée serait capable de porter à la fois, d’une part, des rameaux et des fructifications d'Equisétacée, et de l’autre, des 824 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM rameaux et des fructifications de Rhizocarpées. Peu de botanistes admet- tront la possibilité d'une telle association. L'étude plus complète de la structure des Stenzelia elegans, Myelo- pteris radata, ete., qui sont simplement des pétioles de fougères de la famille des Marattiées, fait tomber l'hypothèse de M. Gôppert qui regardait ces fos- siles comme représentant tout à la fois, à l’époque houillère, l’embranche- ment des Cryptogames et celui des Phanérogames réunis dans un même individu. L'anatomie du cylindre ligneux et des cordons foliaires, des Lépido- dendrons, faite sur le L. rhodumnense, le Lomatophloios crassicule, le L. Harcourtü, a montré que dans ces plantes le bois, toujours simple, avait un accroissement centripète, que les cordons foliaires naïssaient au point de contact de deux des faisceaux vasculaires disposés en cercle à la périphérie du cylindre ligneux, de plus, qu'un cordon foliaire, lorsque ses éléments spiralés étaient encore visibles, présentait ces derniers en deux points dis- tincts, placés à droite et à gauche de la section faite à une distance suf- fisamment grande du point d'origine du cordon. Le bois des Lépidodendrons est toujours peu considérable, com- parativement à l'écorce; cette dernière seule pouvait, en s’accroissant, augmenter le diamètre de la tige. Le bois des Sigillaires et des Poroxylées est, au contraire, formé de deux zones distinctes, l’une à accroissement : centripète, prenant plus ou moins de développement suivant les familles, et disposée sans ordre; l’autre, offrant un accroissement centrifuge, dont les éléments sont or- donnés en séries rayonnantes, séparées par des lames cellulaires. Le cylindre ligneux exogène, ainsi que, l'écorce concourent par leur ac- croissement continu et simultané à l'augmentation du diamètre de la tige. Les cordons foliaires, observés dans le S. elegans et le S. spinulosa, sont formés de deux parties différentes : l'une dont l'accroissement est centripète, l’autre chez lequel le développement est centrifuge , réunies, par leurs éléments spiralés, dans un plan vertical passant par l'axe de FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 325 la tige. Leur origine est toute différente de celle que nous avons constatée pour les cordons foliaires des Lépidodendrons. En dépouillant une Sigillaire de toute sa partie ligneuse exogène, on ne retrouverait pas une tige de Lépidodendron, comme cela devrait être, si, d’après la manière de voir de M. Williamson, les Sigillaires représentaient l’état adulte de ces derniers. L'existence d'un groupe de plantes offrant à leur partie centrale la structure des Lépidodendrons, et à leur périphérie celle des Gym- nospermes, n’est pas suffisamment établie pour qu’on doive admettre que certaines Lycopodiacées de l'époque houillère aient possédé, contrairement à tout ce qui existe maintenant, une zone génératrice fonctionnant exacte- ment comme celle des Dicotylédones gymnospermes; d'autant plus quil suffit de reconnaître que les Cycadées de la Flore carbonifère ont dû posséder dans leur complet développement, l’organisation des faisceaux ligneux que les Cycadées actuelles ont conservée seulement dans leurs feuilles, pour se rendre compte de toutes les apparences lépidodendroïdes signalées dans les Sigillaires et les Poroxylées. J'ai démontré [ que le genre Sigillariopsis constituait un groupe intermédiaire entre les Sigillaires représentés par les genres Favularia, Leiodermaria et les Cordaïtes; [ que les Poroxylées semblent former, par la disposition de leur bois endogène, une série parallèle à celle qui est représentée par les Sigilaria, les Diploxylon et le S. vascularis, mais qu'elles s'en distinguent, par leur bois exogène, formé uniquement de fibres ponctuées, et par la rareté de leurs feuilles. Les Cordaïtes, par le développement de leur moelle, la constitution de leur bois et celle de leur écorce, se rapprochent davantage des Cycadées actuelles que des Conifères. Si le mode de groupement des fleurs mâles et des fleurs femelles est quelque peu différent et rappelle, dans une certaine mesure, l’organisation des fleurs mâles des Gnétacées, et la disposition des bourgeons femelles de quelques Taxinées, la structure des feuilles et des graines offre, au contraire, la plus grande analogie avec celle des mêmes organes, considérés dans les Cycadées, ce qui NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, IL. — 2° SÉRIE. 42 9326 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM nous porte à ranger les Cordaïtes comme famille indépendante, dans la classe des Cycadinées; cependant nous offrant déjà dans son mode d'in- florescence, quelques signes précurseurs de l'apparition des Conifères. Les Poa-Cordaïtes dont les feuilles sont linéaires, beaucoup plus étroites que celles des vrais Cordaïtes, et dont le bois ne diffère pas sen- siblement de celui de quelques Taxinées, relieront plus étroitement cette famille à celle des Conifères. Les Cordaïtes ont fourni dans leur pollen un exemple remarquable de division cellulaire de l’intine, exagération de ce que l’on rencontre actuellement dans le pollen de quelques Abiétinées. Cette division, beaucoup plus marquée dans quelques pollens appartenant à d'autres plantes gymnospermes, telles que les Arthropitys, Calamodendron, etc., et qui s’accomplissait en grande partie dans l'inté- rieur de la chambre pollinique, explique l'importance physiologique de cette cavité de la parte supérieure du nucelle, que l'on retrouve dans toutes les graines silicifiées d’Autun et de Saint-Etienne. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 327 TABLE PRÉFACE PERD ste Lee Ce Me Gene ee DRE 0 RAT OR TE ESRI DA) 0 Un P. 213 ETOLOMPES AUIVERS EEE RC ET 0 ON RE Ds NO MOUSE EN En RC 215 Prototype réunissant les caractères de deux classes diffé éntes © celle des Equiséta- Ces CCE OAIVIIÉ ES M Er ne TUNER RU EN ES OS 218 Prototype réunissant les caractères de deux embranchements, celui des Cryptogames eticelades PhANerOSAMeES dre etes Me ea NE 291 Prototype réunissant les caractères de deux embranchements : celui des Cryptogames et celui des Phanérogames Gymnospermes. . , . . .. . . . . . . . . . . .. 295 SirllarestemteenAdodendrons ER ONU UN. Ur Tr De Opinions de Artis, Schlotheim, Ad. Brongniart. . . . . . . , . . . . . . . . . . 225 OR COR AR RP NE TL ends de net entiere dune Le 2926 deStembenc de MAGOlAENDERE EEE PR 297 deMMEBInNENNeMSCHIMPOL EE NRC TN CR TC Ur 2928 deSATABTONENTAL EN IEEE CIC MERE EE Ter, 229 CONTENT ENS OR RE EL AE SRE CEE LR 230 DEAN EM CE AU E E NRNEE E R A ER ER et 239 DER aMSONnAP ER ARE CCR CE CRU EN Ce 240 Conséquences des opinions de M. Williamson. . . . . . . . . . . . . . . . . . 246 Lépidodendrons (Structure de la tige de quelques) MS DEN SE di DO er ie NUE 248 leitype Pepidedendron Rhodumnense B. Ro NU NL. 249 2e type Lepid. Harcourtii, Lomatophloios crassicaule, Halonia et Ulodendron. 9254 SP We. EMA EME RE MEME ENNEMI EE Tee 258 Tableau présentant les caractères essentiels des tiges et cordons foliaires des LÉépdodenAirRonS tres Aie PR SES NE ON CAE LE MN te Lee à 260 ,Diploxylées. 260 1SSecton "Groupes ASS IOUIAIreS MEME EN NN RE ne 260 Sigillaria elegans. Ad. Br. . . . . . . ES ET Are LMP Re TE RETENU er ATEN ET 262 SOU Sole. CORTE MON OS ESS Er SE 264 Diploxylon. Corda . . . . . Ar era D RÉ na EU nel = ele dt pis en à LA 267 Sigillaria vascularis, Binney. . . D ER REP RARE me AT Es ne 269 SLOLNARIOPSIS MD AISNE RES NET NES T LS ne 270 GROUPE IROLORVIÉCS SR Pr EP RUE En, at ts 272 Bono xvlon BOVSSE OPEN MEN RE DRE RE PNR QUES CRT er * GRUETE) 328 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Poroxylon Duchartrei B. R. . . . . . u SR SC, ci DNS: Va Eu, DATE, Tableau de læ structure comparée des oo de Sabre et de Doro lbs, 3 30ue 0) Comparaison de la structure des tiges de Lepidodendrons et de Sigillaires. . . . 280 9me Section. — Groupe À. — Cycadoxylées . . . | 289 Cycadoxylon rem Re RE NE ARE RE ME TN EE 283 Groupe B. — Cordaïtées. . OL CR Me A RC ca GMT OR Te 28 Moelle-des -Gordatties, 2e Ne RAR CR A Er ARE Me ET Ce 285 Bois. : she ns MS TE NO Ur OR RE MEME RE RE D NE 288 Écorce: 4 sta de ue ON PR RER CPR ET ER 290 Racines: 120 LE ARS RE NE SRE ER PASS ER RER 294 Feuilles TR Le A ON REV MO TE ee RE D ton LL ser Pere 20 Fleurs des Cordaites. se CE 0e RO PER enr le te NN Ee Cmo N c 304 Cordaïanthus Penjoni B. R, . . . . . . RER CRETE PARA a A NS NE ser 306 CordaranthusiSapon anus AR ER ER D ÉTRN a Robe OUI POMen TR Een e SEP ET ETe SR DER et ee Me dE TON PRES NPA RES 308 Fleurstiemelles SNS RS PS RE Re NU RE ts Ne nelle TO MO El CordaranthusaWTIRamMSOoNsRAEN RE RE D Um ee 312 Cordatanthus éran d EUR REP PC PC M RD 914 Gordaïanthus/Bacattu, AB AR EN MERENEE E REE RP 315 CordaianthusZelle ER PAR SE CAS CA ue 317 Affinités botaniques des Cordaïtes. . . . . . ER 0e PS PA DIOe Ce 317 CoONCIUSTONS IS ÉNÉTAIES EEE PE ER SEM SN STE AO PLANCHES Planches 10 Lépidodendron Rhodumnense B. R. 11 Lépidodendrons et Sigillaires. 12 Sigillaires Sigillariopsis B. R. 13 Poroxylon Boysseti B. R. 14 Poroxylon Duchartrei, Cycadoxylon Fremyi B. KR. 15 Rameaux, écorce, racines de Cordaïtes. 16 Feuilles, fleurs mâles de Cordaïtes. 17 Fleurs mâ'es et fleurs femelles de Cordaïtes. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 10. Fig. 1. — Coupe transversale d’un jeune rameau de Lepidodendron Rhodumnense, grossie 10 fois. Au centre a, se trouve un axe entièrement vasculaire, formé de vaisseaux scalariformes; à la périphérie, on voit onze petites saillies a! produites par les faisceaux vasculaires qui envoient des cordons aux feuilles. b. Gaîne protectrice qui environne l’axe ligneux. h. Espace situé entre l’axe et l'écorce, occupé par un tissu lacuneux, presque toujours détruit. c. Couche interne de l'écorce, formée de cellules à sections rectangulaires, disposées régulièrement. C’est probablement cette couche qui, dans les vieilles tiges, prend l’accrois- sement considérable qui sera décrit plus loin. d. Couche externe fibreuse, composée de cellules allongées, à parois épaisses et résis- tantes. Cette partie de l'écorce offrait une grande solidité. e. Faisceau vasculaire parcourant l’écorce presque horizontalement et se dirigeant vers une feuille. f. Feuille dont la base a été rencontrée par la section transversale. En g, on voit la trace du faisceau vasculaire unique, qui la parcourait suivan( sa lon- gueur. 5 1! 1. Sections transversales de feuilles placées en spirale le long du rameau, et coupées à différentes hauteurs. Fig. 2. — Coupe longitudinale du même rameau, grossie 10 fois. a. Axe ligneux, complètement vasculaire, formé de vaisseaux scalariformes. Les plus gros occupent la partie centrale. b. Gaîne protectrice du faisceau. ce. Couche cellulaire formant la parlie conservée la plus interne de l'écorce. h. Espace occupé probablement par un parenchyme lacuneux, étoilé, que l’on trouve quelquefois conservé dans certaines parties de la plante, telles que l’axe des cônes qui portent les fructifications. d. Gouche externe de l'écorce formée de cellules prosenchymateuses. e. Faisceaux vasculaires, allant de la circonférence de l’axe ligneux vers les feuilles, en suivant une direction presque horizontale. C’est à cette particularité qu’est dû le maintien de l’axe ligneux au centre de la tige, malgré la disparition du tissu qui le séparait de l'écorce. f. Section longitudinale de quelques feuilles encore attachées au rameau. Fig. 3. — Coupe transversale d’une portion de l’axe ligneux grossie 120 fois. 330 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM a. Partie centrale de l’axe ligneux, composée de gros vaisseaux scalariformes. Ceux de la périphérie ont un diamètre plus petit. a'. Section transversale, des faisceaux vasculaires au nombre de onze, qui sont placés à la circonférence dn cylindre ligneux, et d’où partent les cordons qui vont aux feuilles. b. Gaîne protectrice, entourant le cylindre ligneux. Fig. 4. — Coupe longitudinale, montrant en a les vaisseaux scalariformes, qui forment le cylindre ligneux sans aucune trace de tissu cellulaire interposé. a’. L’un des faisceaux vasculaires placés à la circonférence du cylindre ligneux. Ce faisceau est formé de vaisseaux scalariformes de petit diamètre, et envoie un cordon vas- culaire f vers une feuille. b. Gaîne protectrice du cordon foliaire. Fig.5.— Section transversale d’une feuille très près de son point d’insertion.Sa forme, jusqu’à un certain point, rappelle celle du Lepidodendron Tetragonum. Au centre g, on voit la trace laissée par le passage du faisceau vasculaire. Fig. 6. — Coupe transversale d’une portion de tige de Lepidodendron Rhodumnense en grandeur naturelle. a. Axe ligneux, complètement formé de vaisseaux scalariformes allant en diminuant de diamètre du centre à la circonférence. A l'extérieur, on remarque les saillies a', formées par les faisceaux vasculaires qui émettent des cordons foliaires. d, d', d'. Couches concentriques de tissu prosenchymateux et subéreux, formant la partie la plus considérable de l'écorce. La portion la plus externe avait disparu. Fig. "1. — Portion de l'axe ligneux, prise à la périphérie, et coupée transversalement, grossie 39 fois. a. Cylindre ligneux, formé de gros vaisseaux scalariformes. a a’. Faisceaux vasculaires, placés en grand nombre à la périphérie, et d’où partent les cordons foliaires. Fig. 8. — Coupe longitudinale d’une portion de la même tige, même grossissement, o. Lacune ou déchirure centrale, sans aucune trace de tissu cellulaire. a, a. Partie centrale du cylindre ligneux. De / à /’, les vaisseaux scalariformes vont en diminuant de diamètre. Fig. 9. — Coupe transversale d’une partie de l'écorce prise en d” (figure 6) montrant le réseau m formé par les anastomoses des lames de tissu prosenchymateux, et les mailles de ce réseau remplies par un tissu lâche, composé de cellules allongées, prismatiques, dont le grand axe est dirigé perpendiculairement au plan des lames. Là où les anastomoses de ces dernières s'effectuent, les cellules sont plus incrustées et plus noires 2; il en résulte l'aspect de lames concentriques, alternativement plus ou moins foncées, offert par la figure 6 de d à d'". Fig.10.—Coupe transversale d’une partie plus interne de l'écorce. Les mailles m' formées par le réseau prosenchymateux m, sont moins larges, mais plus allongées dans le sens du rayon, que dans le cas précédent. Fig. M — Ÿ Coupe radiale et longitudinale, passant parles lames m, m et une maille du réseau m!'. Les cellules de ce réseau sont, comme on voit, polygonales sur une section perpendiculaire à leur grand axe. Les cellules 1m», allongées dans le sens longitudinal sont disposées avec ordre, par séries radiales, et ne diffèrent en rien de celles qui forment la partie correspondante de l'écorce du Sigillaria Spinulosa. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 391 Fig. 12. — Coupe transversale de l’écorce prise en d (figure 6). Dans cette partie pro- fonde de l'écorce, le tissu prosenchymateux ne forme plus de réseau. Fig. 13. — Coupe tangentielle, prise dans cette dernière partie de l'écorce. Fig. 14 — Coupe tangentielle faite dans la région d", d'” de l'écorce. im. Lames prosenchymateuses m' cellules polyédriques, allongées transversalement qui remplissent les mailles du réseau. Fig 45. — Coupe transversale d’une bractée supportant les microsporanges, grossie F. Fig. 16. — Coupe transversale d'un microsporange, dirigée perpendiculairement au grand axe de ce dernier, grossie 2. i. Enveloppe du microsporange. s. Partie inférieure de l'enveloppe du microsporange où s’effectuait la déhiscence. mi. Microspores. Fig. 11. — En x, on voit un groupe de trois microspores. La quatrième qui, avec celles-ci, forme la tétrade n’a pas été figurée. En y, une microsporeisolée, grossie =. Fig. 18. — Microspore grossie 20 fois. r, enveloppe épaisse et résistante de la ma- crospore. t. Cavité surmontée d’un petit canal, permettant l'entrée des microspores? Quelques macrospores ont laissé voir des microspores qui avaient pénétré en £. x, Microspore vue avec le même grossissement. u. Tissu intérieur de la macrospore quelquefois conservé. Fig. 19. — Portion de macrospore grossie 100 fois. r. Enveloppe dure et coriace de la macrospore. u. Membrane cellulaire plus interne. s. Gellules-mères à différents états de développement devant donner naissance à une ou plusieurs macrospores ? PLANCHE 11. Fig. 1. — Coupe transversale d’une portion du cylindre ligneux du ZLepidodendron Harcourtii, grossie æ a. Cybndre ligneux, limitant une moelle centrale, non figurée, et formé de vaisseaux scalariformes,. a!. Faisceaux vasculaires, disposés en cercle à la périphérie du cylindre ligneux, et envoyan! des cordons vasculaires a! vers les feuilles. a. Faisceaux vasculaires se dirigeant vers les feuilles. Fig. 2. — Coupe transversale d’un cordon foliaire pris très près de l'axe ligneux, les élé- ments les plus fins du faisceau paraissent confinés au centre en ér. Gros. . Fig. 3. — Coupe transversale d’un cordon foliaire. Pris à une certaine distance de l’axe ligneux, il s’est aplati transversalement, et les éléments les plus déliés ér, tr., paraissent former, deux groupes à droite et à gauche du faisceau. Fig. 4. — Coupe transversale d’un cordon foliaire, coupé un peu obliquement, et pris dans le parenchyme cortical, gros. 7. a. Partie médiane du faisceau formée de gros vaisseaux scalariformes à droite et à gauche. En tr, fr. on voit des éléments plus fins, rayés et annelés. m Parenchyme cortical. Fig. 5. — Coupe longitudinale du même faisceau, grossie Te. 392 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM a. Vaisseaux scalariformes de la partie médiane. tr, tr. Eléments annelés ou spiralés des parties latérales, Fig. 6. — Coupe transversale d’un jeune rameau de Lepidodendron recueilli aux en- ù 10 virons de Manchester, gros. —. a. Cylindre ligneux, entourant une moelle centrale. Son diamètrene dépasse pas = mil- limètre. a. Faisceaux vasculaires, disposés à la périphérie et envoyant des cordons foliaires a! vers les feuilles. d. Ecorce fibreuse, résistante, traversée par les faisceaux foliaires. f. Feuilles rencontrées par la section. Fig. "1. — Portion du cylindre ligneux du même, les éléments les plus fins sont à l'extérieur, gros. ©. a’. Faisceaux disposés à la périphérie du cylindre ligneux et envoyant des cordons vas- culaires a!! aux feuilles. ! a!!, Coupe transversale d’un cordon foliaire prise dans l'épaisseur de l'écorce. m. Parenchyme cortical. : 10 Fig. 8. — Lomatophloios crassicaule. Corda, gros. 7 a. Portion du cylindre ligneux, formé de vaisseaux scalariformes. a!. Faisceaux vasculaires, placés à la périphérie du cylindre ligneux et émettant les cordons foliaires a", a. Fig. 9, 10 et 11. — Trois coupes transversales, faites à des hauteurs différentes du parcours d’un cordon foliaire. Fig. 9. — a. Cylindre ligneux a! a’ faisceaux vasculaires; tangents au cylindre ligneux, et cordons foliaires, non encore séparés a!! un cordon foliaire, qui a pris naissance à une certaine distance au-dessous. Fig. 10. Section faite un peu plus haut que la précédente. L'un des faisce au a! s’est séparé en deux branches à’, a', et dans l'intervalle, on voit le cordon foliaire a, qui s’est formé; dans la figure 11, ce dernier devient encore plus distinct et va se séparer de l’axe ligneux. La figure 12, en partie schématique, montre en A, B et Cles trois hauteurs auxquelles correspondent les coupes précédentes. a. Cylindre ligneux. À. Faisceau vasculaire extérieur du cylindre ligneux, résultant de la soudure de deux faisceaux voisins. Un peu plus haut, ils se séparent et abandonnent le cordon foliaire a/!, qui lui-même s’écarte de l’axe ligneux pour se porter dans les feuilles. Fig. 18. — Coupe transversale d’une portion du cylindre ligneux du Sigillaria elegans, gros. _ e, ec. Coins de bois, en contact immédiat d côté de l'axe avec les faisceaux médul- laires D. b. ceux-ci ont, comme on sait, un accroissement limité, en direction centripète ; les coins ligneux, au contraire, ont un accroissement illimité, mais en direction centrifuge. a', ">, a". Trois cordons foliaires coupés à des hauteurs différentes de leur parcours et qui prennent naissance dans la région commune aux coins ligneux et aux faisceaux médullaires. é a! a". Section transversale, triangulaire, de cordons foliaires, dégagés du cylindre ligneux. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE. 393 Fig. 14. — Section transversale d'un cordon foliaire, montant dans l'écorce. Les éléments Ru ; Fe : 50 les plus fins ér sont réunis vers la partie extérieure du faisceau, gros —. m. Parenchyme cortieal qui affecte une disposition rayonnante autour du faisceau. Fig. 15.— Coupe longitudinale, radiale, faite au milieu d’un coin ligneux du Sigillaria 2 : elegans, gros. . ce. Fibres ligneuses dont les faces latérales sont rayées. rm. Rayons médullaires. b. Faisceau vasculaire médullaire, à accroissement centripète. a', a. Cordons foliaires qui prennent naissance dans la région d commune, au cylindre ligneux et aux faisceaux médullaires. C'est dans cette région que l'on rencontre des éléments les plus déliés et spiralés. Le faisceau foliaire se renfle en montant dans le parenchyme cortical et à une certaine tendance à se dédoubler w. Fig. 16. — Portion du faisceau foliaire, prise en u (figure 15). Ou voit qu'il est formé de deux parties celle de droite a est uniquement formée de vaisseaux ou de fibres rayées, celle de gauche renferme quelques cellules rm mélangées aux fibres rayées et qui sont les traces de rayons médullaires. Fig. 11. — Coupe longitudinale, radiale, faite dans la région moyenne d'un coin de bois du Sigillaria spinulosa, gros. . m. Moelle. b. Faisceaux, vasculaires médullaires. ce. Fibres ligneuses du bois, dont les parois latérales sont rayées. a. Un cordon foliaire qui a son origine dont la partie commune, au bois et au fais- ceau médullaire. Fig. 18. Coupe tangentielle, faite dans le bois du Sigillaria spinulosa et rencontrant obliquement un faisceau foliaire, gros. 7. ce. Fibres ligneuses, vues par leurs faces antérieures et postérieures. rm. Rayons médullaires principaux. r'm'. Rayons médullaires secondaires. am. Partie supérieure du cordon foliaire qui va se souder au faisceau vasculaire de la moelle. ab. Partie inférieure du même cordon et qui est en rapport avec le cylindre ligneux. Fig. 19. — Coupe tangentielle, faite plus extérieurement que la précédente dans le bois du Sigillaria spinulosa, gros. _ rm, Rayons médullaires principaux. am. Portion du cordon foliaire, se soudant avec un faisceau médullaire. ab. Portion du cordon foliaire en contact avec le cylindre ligneux. Dans la partie com- mune, on remarque les éléments les plus fins du faisceau tr. e Fig. 20. — Coupe transversale d’un cordon foliaire, faite dans son parcours à travers = Se ; 40. la couche parenchymateuse de l'écorce du Sigillaria spinulosa, gros. — tr. Eléments les plus fins du faisceau. Fig. 21. — Figure schématique, indiquant l’origine des cordons foliaires. D. Faisceaux vasculaires de la mœlle. Quatre, sur cinq coins ligneux ont été enlevés pour mettre en évidence ces faisceaux médullaires. a. Cordons foliaires qui partent de la région commune aux coins de bois et aux fais- ceaux médullaires, empruntant des éléments à ces deux régions du cylindre ligneux. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, Il. — 2° SÉRIE, 43 8334 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM a”. Traces extérieures des cordons foliaires. rm. Rayons médullaires primaires. c. Coins ligneux en même nombre que les faisceaux vasculaires médullaires. PLANCHE 12. Fig. 1. — Coupe transversale d’un faisceau vasculaire, se dirigeant vers une feuille. La section qui renferme ce faisceau est tangentielle et prise dans l’épaisseur de la partie pro- senchymateuse de l'écorce du Sigillaria spinulosa, gros.?. a. Vaisseaux disposés sans ordre, et qui forment la partie centripète du cordon fo- liaire. b. Vaisseaux rayés qui composent la partie extérieure ou centrifuge du même. Ils sont disposés en séries rayonnantes. d. Région intermédiaire formée de cellules à parois minces, au milieu desquelles on distingue quelques fins éléments rayés ou spiralés e. Cellules cambiformes. f. Cellules allongées, formant la gaine du faisceau. g. Coupe tangentielle des cellules prosenchymateuses de la partie profonde de l’é- corce. Fig. 2. — Coupe longitudinale, radiale, d’un faisceau vasculaire, se rendant à une feuille. a. Partie supérieure ou centripète du cordon foliaire. D. Partie inférieure ou centrifuge. d. Région intermédiaire occupée par des cellules à parois minces au milieu desquelles on distingue quelques cellules rayées ou spiralées. ce. Cellules cambiformes de la partie inférieure du faisceau. f. Cellules allonzées de la gaine protectrice. g- Coupe radiale des cellules prosenchymateuses de l'écorce. Fig. 3. — Coupe transversale d’une petite racine de Sigillaire qui était en dépen- dance avec un fragment de Séigmaria, gros. . a. Partie vasculaire centrale, en forme d'étoile à trois rayons légèrement déformée et constituant le bois primaire de la racine. ce. Bois secondaire disposé en séries rayonnantes, séparées par des rayons cellulaires. m. Rayons cellulaires. d. Faisceaux vasculaires en forme de coins. Les éléments les plus petits sont lournés vers la pointe qui regarde le centre de la racine; ces nombreux faisceaux vasculaires se portaient vers les radicelles. Fig. 4.— Coupe longitudinale, faite dans le bois secondaire de la racine, gros. 35 fois. a. Fibres rayées composant le bois secondaire. m. Rayons cellulaires. = |& Fig.5.— Coupe tangentielle, faite également dans le bois secondaire, gros. a. Fibres rayées sur toutes leurs faces composant le bois. m. Rayons cellulaires assez peu élevés en hauteur et composés de deux ou trois rangs de cellules en épaisseur. ; FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 339 d. L'un des faisceaux traversant le bois et se dirigeant vers l’une des radicelles, le haut de la figure correspond à la partie de la coupe la plus rapprochée du fragment de Stigmaria. Fig. 6. — Coupe transversale d’une jeune feuille de Sigillaire, gros. 2 a. Partie centripète du faisceau foliaire. b. Partie centrifuge. ep. Epiderme. | Fig. T. — Portion d'épiderme de la même, gros. D. ep. Cellules de l’épiderme. st. Stomates. Fig. 8. Coupe transversale d’une autre feuille de Sigillaire 1 1/2 de la grandeur natu- relle. a. Faisceau vasculaire de la feuille. Fig. 9. — à. Faisceau vasculaire de la même plus fortement grossi. b. Portion centrifuge du cordon foliaire. Fig. 10. — Coupe transversale d'une portion de tige de l’Anabathra pulcherrima de Witham, gros. Ÿ. a. Portion du cylindre ligneux endogène, form de vaisseaux rayés les plus petits sont en d, au contact du cylindre ligneux extérieur. Ils sont disposés sans ordre, et ne renfer- ment aucune trace de tissu cellulaire interposé. b. Cylindre ligneux extérieur à accroissement centrifuge. Les fibres rayées sont dispo- sées en séries rayonnantes. m. Moelle ou tissu conjonctif. Fig. 11. — Coupe longitudinale radiale du cylindre ligneux, gros. Te. b. Fibres ligneuses rayées, dont le diamètre est d'environ 0rm,1. m. Rayons cellulaires. Fig. 12. — Coupe tangentielle d'une portion du même échantillon, gros. ©. b. Fibres rayées. m. Rayons cellulaires. Fig. 13. Coupe transversale d’un fragment de tige de S. vascularis, gros. 2 a. Fibres ligneuses rayées, de la partie centrale à accroissement centripète, de l’axe li- gneux. m. Tissu médullaire interposé entre ces vaisseaux. d. Partie commune au bois interne et au bois externe, occupée par les éléments les plus fins des deux parties. b. Fibres ligneuses rayées, disposées en séries rayonnantes et séparées par des rayons cellulaires, composant le bois extérieur. Fig. 14. — Coupe longitudinale radiale, faite dans le même échantillon, gros. a. Bois endogène central non disposé en série rayonnante. | m. Tissu cellulaire intercalé entre les vaisseaux scalariformes dispersés dans la moelle. b. Bois exogène extérieur, formé de fibres rayées. d. Eléments rayés, plus fins, intermédiaires. Fig. 15. — Coupe transversale d’un jeune rameau de Sigilariopsis Decaisnei entouré c . 2 à encore d’un certain nombre de feuilles, gros. ;. 336 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM b. Anneau ligneux. ff. Feuilles rencontrées par la section à différentes hauteurs. Les plus extérieures coupées vers la pointe, sont triangulaires comme les feuilles de Sigillaires; vers l’intérieur, le timbe s’élargit un peu, sans toutefois, prendre un grand dé- veloppement, il reste épais et charnu. Fig. 16. — Portion du cylindre ligneux, gros. 20 fois. b. Cylindre ligneux formé de fibres, disposées en séries rayonnantes. a. Faisceaux vasculaires à développement centripète assez mal conservés. Fig. 11. — Coupe longitudinale de l’un des coins ligneux, gros. F. tr. Eléments spiralés de la partie commune au bois endogène et au bois exogène. a. Faisceau médullaire à accroissement centripète. b. Eléments rayés de la partie interne du cylindre exogène. b'. Eléments ponctués, placés en petit nombre à l'extérieur du cylindre ligneux. Fig. 18. Coupe transversale d’une feuille de Sigillariopsis, faite dans la partie la plus large du limbe, gros. z. Au centre de la feuille, on voit deux faisceaux vasculaires g. a. Parlie triangulaire du cordon foliaire à accroissement centripète. La partie supé- rieure de la feuille est tournée vers le haut de la figure. b. Partie du cordon foliaire recourbée en arc, présentant les restes de la portion cen- trifuge du cordon. g. Gaine protectrice du faisceau. f. Gouche de cellules à parois ponctuées. 1. Deux amas de cellules à parois poreuses, allongées dans le sens de la longueur de la feuille, peut-être en rapport avec les arcs latéraux qui bordent le faisceau vasculaire cen- tral des cicatrices de Sigillaires. h. Faisceaux de cellules hypodermiques, ou libriformes. ep. Epiderme. Fig. 19. — Feuille coupée transversalement vers la pointe, gros. =. Dans eette partie il n’y a plus qu’un seul faisceau vasculaire. a. Portion centripète du faisceau. b. Portion centrifuge. f. Couche de cellules à parois ponctuées. h. Bandes de cellules hypodermiques ou libriformes. PLANCHE 13. Fig. 1. — Section lransversale d’une feuille prise dans un autre échantillon de Sigil- lariopsis. a. Portion centripète du faisceau, b, g. — Comme précédemment. 1. Agglomération de cellules à parois poreuses placée à droite et à gauche du faisceau. Fig. 2. — Coupe transversale d’une portion de feuille présentant deux faisceaux vascu- laires. Un seul a été figuré, gros. ?. a. Portion centripète du cordon foliaire. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE ER1l b. Portion centrifuge. g. Gaine protectrice Z, comme précédemment. f. Couche de cellules à parois poreuses. d. Cellules remplies de matière brune. h. Hypoderme. Fig. 3. — Coupe longitudinale perpendiculaire au limbe de la feuille et passant par un 0 des faisceaux, gros. T. a. Faisceau centripète formé de vaisseaux rayés et de quelques vaisseaux ponc- tués, a’. tr. Vaisseaux spiralés. b. Portion centrifuge du faisceau, formée de vaisseaux rayés avec quelques vaisseaux ponctués b!. f. Cellules de la gaine protectrice. p. Parenchyme extérieur de la face supérieure de la feuille, formé de cellules affectant une disposition en palissade. h. Bandes hypodermiques. Fig. #4. — Portion de la figure 3, prise en / formée de cellules à parois poreuses. Fig. 5. — Coupe transversale d’un jeune rameau du Poroxylon Boysseti, gros. L. m. Moelle. a, a. Faisceaux vasculaires à accroissement centripète. b. Cylindre ligneux formé de fibres disposées en séries rayonnantes, séparées par des rayons cellulaires. eg. Canaux à gomme disposés en cercle autour du cylindre ligneux. p. Parenchyme cortical. g. Canal à gomme isolé dans le parenchyme. h. Couche hypodermique envoyant dans le parenchyme cortical des bandes plus ou moins épaisses. Fig. 6. — Une portion du même rameau, gros. 20 fois. a. Faisceau médullaire à accroissement centripète. b. Fibres ligneuses disposées en séries rayonnantes. rm. Rayons cellulaires séparant les fibres ligneuses. Fig. 1. — Coupe radiale du cylindre ligneux, gros. . m. Moelle. Les cellules ont une section rectangulaire, allongée suivant l’axe. a. Faisceau centripète. b. Cylindre ligneux, à accroissement centrifuge, formé de fibres ligneuses d’un dia- mètre considérable 0,075. Les ponctuations disposées sur quatre ou cinq rangs, ne sont représentées que par le réseau héxagonal résultant de la pression mutuelle de leurs bords. rm. Rayon médullaire secondaire. Fig. 8. — Coupe longitudinale radiale d'une partie de l’écorce. Même grossissement. b. Une fibre du bois extérieur. e. Cellules cambiformes. cg. Canaux à gomme. p. Parenchyme cortical. 398 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Fig. 9. — Coupe longitudinale radiale d’une partie plus extérieure de l'écorce, vue avec le même grossissement. p. Parenchyme cortical. h. Cellules hypodermiques. Fig. 10. — Coupe tangentielle du cylindre ligneux, gros. T. b. Fibres ligneuses. On voit que les faces de ces fibres tournées du côté de l'axe, du rameau, et du côté de la périphérie, sont sans poactuations. m. Rayons médullaires secondaires, composés de deux ou trois rangées de cellules en épaisseur, et très développés en hauteur. Fig. 11. — Coupe transversale d’un pétiole appartenant à la même espèce, gros. Le Au centre du pétiole se trouve le faisceau vasculaire se présentant sous la forme d’un arc concave en dessus. * a. Partie centiprète du faisceau composée de vaisseaux rayés et ponctués, disposés sans ordre. b. Bois extérieur à accroissement centrifuge. c. Cellules cambiformes. cg. Cercle de canaux à gomme, plus nombreux à la face externe du faisceau li- gneux qu’à la face interne. Quelques-uns de ces canaux sont dispersés dans le parenchyme cortical. p. Parenchyme cortical m,m. Lames cellulaires, divisant le faisceau du pétiole en quatre parties. h. Tissu hypodermique, formant une couche continue à la surface du pétiole, et envoyant des prolongements dans l’intérieur du parenchyme sous-jacent. : À - 35 Fig.1?2.— Portion du même, vue avec un grossissement de +. a. Portion du faisceau à accroissement centripète, disposée en lames sinueuses et plus ou moins contournées dans la partie médullaire du pétiole. b. Bois extérieur, formé de fibres disposées en séries rayonnantes et séparées par des rayons médullaires. ce. Cellules cambiformes. cg. Canaux gommeux, coupés obliquement. im. Partie médullaire du pétiole. m'. Tissu cellulaire, interposé entre les lames vasculaires endogènes. Fig. 13. — Coupe transversale de la partie externe de l’écorce, vue sous un grossisse- ment de . p. Parenchyme cortical. h. Tissu libriforme ou hypodermique, formant des lamelles ou des îlots isolés dans le parenchyme. PLANCHE 11. Fig. 1.— Coupe longitudinale radiale du pétiole précédent, vue sous un grossissement de © 1: h. Cellules de la couche hypodermique inférieure, du pétiole. p. Parenchyme. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 339 eg. Canaux à gomme, coupés longitudinalement. Fig. 2. — Suite de la coupe précédente, même grossissement. b. Fibres ponctuées formant le tissu ligneux extérieur du faisceau, disposées en séries rayonnantes, et séparées par des rayons médullaires secondaires. n. Rayons médullaires. b’. Fibres rayées de la partie centrifuge du faisceau. nm. Moelle. a’. Vaisseaux rayés de la partie centripète du faisceau, tournée vers l’extérieur. a. Vaisseaux ponctués, formant la partie sinueuse et centripète du faisceau tourné vers l’intérieur. Fig. 3. — Suite de la même coupe. cg. Canal à gomme dela partie supérieure du pétiole. p. Parenchyme cortical. Fig.4.— Coupe transversale du Poroxylon Duchartrei, gros. ï. m. Tissu conjonctif parcouru par de nombreux vaisseaux, d’un diamètre considérable, et groupés suivant des figures variées. b. Cylindre ligneux extérieur, formé de fibres ponctuées, disposées en séries rayon- nantes, et séparées par des rayons médullaires secondaires. rx. Lames cellulaires, ou rayons médullaires épais qui séparent les coins ligneux. f. Faisceau foliaire ? Fig. 5.—Portion centrale du même échantillon, gros. %. m. Tissu conjonclif. a. Gros vaisseaux ponctués, isolés ou disposés par groupes dans le parenchyme mé- dullaire. a. Région commune au bois endogène et au bois exogène où l’on distingue quelques cellules rayées. b. Cylindre ligneux, exogène, disposé en séries rayonnantes. rm. Rayons médullaires. Fig. 6.— Portion ceutrale d’un autre échantillon vue so 1s un grossissement de = Les mêmes lettres désignent les mêmes parties. rm. Rayons médullaires principaux, séparant les coins de bois. Fig. 1.—Coupe transversale d’une portion d’écorce, gros. +. p-. Parenchyme cortical. h. Tissu hypodermique. La partie de l’écorce située du côté du bois, étant mal conservée, il n’a pas été possible de vérifier si elle contenait une couronne de canaux àgomme comme dans le genre précédent. Fig. 8.— Coupe longitudinale d’une partie du rameau précédent, figurée avec un gros- sissement de —. m. Tissu conjonctif, formé de cellules allongées. a. Gros vaisseaux ponctués. Les ponctuations sont indiquées seulement par les con- tours héxagonaux des aéroles, disposées sur quatre à cinq rangées, à la face des vaisseaux. tr. Vaisseaux spiralés, placés entre la partie endogène et la partie exogéne du cylin- dre ligneux, mais peu distincts. b'. Fibres rayées de la partie interne du cylindre ligneux exogène. . 340: NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM b. Fibres ponctuées de la partie externe du même cylindre. n. Rayons médullaires secondaires. Fig. 9. Coupe transversale d’une portion de rameau ou d’une jeune tige de Cyca- doxylon Frémyi, gros. 5. b. Lames ligneuses, rayonnantes, séparées par des bandes épaisses de tissu cellulaire, formant un premier Cylindre ligneux extérieur, plus ou moins irrégulier. c. Zone extérieure de récente formation. b'. Couches ligneuses renfermées dans le premier cylindre et qui se sont développées dans le parenchyme médullaire de l’intérieur de la tige. m. Parenchyme médullaire déchiré ou détruit. rm. Bandes épaisses de tissu cellulaire séparant les lames ligneuses et formant des rayons de différentes épaisseurs. cg. Canaux à gomme, distribués en assez grand nombre dans le parenchyme cortical. 1. Zone de l’écorce occupée par des cellules à parois poreuses, allongées dans le sens horizontal et tangentiel, quelquefois disposées bout à bout et simulant des portions de tubes concentriques. Fig. 10. — Portion du cylindre ligneux grossie 20 fois. b. Bandes ligneuses, formées de plusieurs lames de fibres disposées en séries rayon- nantes, rm. Rayons cellulaires, très épais, séparant les lames ligneuses. 100 à : ) à Fig.\1.—=-. Coupe radiale d’un coin de bois; f, fibres ligneuses; rm, rayons cellulaires. Fig. 12. — Coupe tangentielle, faite dans un coin ligneux, vue sous un grossissement. de 7. f. Fibres ligneuses, ponctuées sur les portions des parois qui sont en contact. 1”. Fibres ligneuses contournées. Fig. 13. — Coupe tangentielle de l'intervalle de deux coins de bois, montrant le con- tournement des fibres ligneuses, encore plus accentué là où les lames cellulaires sont moins nombreuses. : - 2 . 100 Fig.14.—Portion de la même coupe plus grossie-—. _b. Fibres ligneuses dontles ponctuations sont surtout visibles à leurs points de contact. n. Parenchyme cellulaire remplissant les mailles du réseau formé par les fibres ligneuses. Fig. 15.— Coupe tangentielle, dirigée dans la partie extérieure de l’écorce et montrant la disposition des cellules à parois poreuses et dirigées suivant la circonférence. cg. Canal à gomme. Fig. 16. — Coupe radiale, faite dans l'écorce. Les cellules à parois poreuses sont cou- pées, perpendiculairement à leur grande direction, et se montrent sous la forme d’une ellipse. cg. Cellules à gomme ? superposées et simulant des tubes verticaux. PLANCHE 15. ; ; ; = 1 Fig. 1. — Coupe transversale d’un jeune rameau de Cordaïte, gros. . a’. Intervalle compris entre deux diaphragmes de la moœlle. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 341 b. Portion de la moelle formant un cylindre continu, en rapport avec l’anneau ligneux et composé de parois poreuses. ce. Première zone ligneuse, offrant de dedans en dehors des vaisseaux spiralés, rayés, réticulés, les vaisseaux vasculaires des feuilles, partent de la région tournée vers la moelle. d. Deuxième zone ligneuse formée de fibres à ponctuations aréolées. ff. Deux faisceaux vasculaires qui partent de l’intérieur du cylindre ligneux pour se porter au dehors. g. Couche parenchymateuse corticale, offrant de nombreuses lacunes. h. Zone parenchymateuse formée de cellules disposées régulièrement et qui semble prendre dans les vieilles tiges un grand accroissement. i. Couche cellulaire dans laquelle on remarque des canaux à gomine h, et des îlots ou des lames rayonnantes de tissu hypodermique k,k, généralement accompagnés d’un canal 1, placé sur les bords ou dans l’intérieur. n. Faisceau ligneux, se dirigeant vers l’extérieur, à travers l'écorce . m. Épiderme. Fig. 2. — Coupe longitudinale d’un jeune rameau de Cordaite, gros. —. a. Cloisons transversales formées par le déchirement de la partie centrale de la moelle qui n'a pas pu suivre l'accroissement du rameau en longueur. Les cellules des cloisons sont allongées transversalement. a. Lacunes existant entre les diaphragmes de la moelle. D. Portion du cylindre médullaire composée de cellules à parois poreuses, adhérentes au bois et qui a pu suivre son allongement. c. Première zone ligneuse formée de vaisseaux spiralés, rayés et réticulés. d. Fibres ligneuses à ponctuations aréolées, constituant la deuxième zone. Fig. 3. — Portion de la moelle avec deux diaphragmes a, gros. 2. b. Cellules de la moelle disposées en séries rectilignes régulières et dont les parois sont poreuses. c. Vaisseaux spiralés et rayés de la partie interne du cylindre ligneux. Fig. 4. — Coupe longitudinale d’une portion de la moelle et du cylindre ligneux, gros. . b. Cellules de la moelle un peu plus hautes que larges à parois poreuses. c. Vaisseaux rayés et spiralés. Les tours de spires se croisent dans certains de ces vaisseaux, soit à cause de deux spires distinctes, soit à cause du rapprochement des parois de deux vaisseaux contigus, laissant voir simultanément leur spirale intérieure. e. Rayon médullaire séparant les fibres rayées. é. Rayon médullaire séparant les fibres ponctuées. d. Fibres à ponctuations aréolées. Le pore centrale a la forme d’une ellipse dans la fibre qui est à gauche, l’ellipse est plus allongée et établit un passage aux fibres rayées «1. d. Fibres à ponctuations aréolées croisées. Cet aspect est dû à la superposition de deux pores apparlenant aux parois de deux fibres en contact. Fig. 5. —Trois fibres ponctuées, gros. ”, montrant leurs aréoles, se touchant par leur contour et simulant un réseau hexagonal, au centre se trouvent les ponctuations sous forme d’ellipses croisées 0. Au bas de la figure, on voit quelques cellules des rayons secon- daires dont les parois, du côté des fibres ligneuses, se trouvent percées d'ouvertures é variant en nombre et en grandeur. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, Il. — 2° séris. 44 349 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Fig. 6. — Coupe tangentielle faite dans la deuxième zone ligneuse, montrant que les fibres ne portent pas de ponctuations sur leurs faces antéro- postérieures, et que les rayons é sont généralement simples sauf ceux qui correspondent aux rayons principaux e. Les premiers sont composés de 3 à 5 rangs de cellules superposées, les seconds de 6 à 15. Fig. 1. — Coupe transversale de l'écorce d’un jeune rameau, gros, ÿ, d'. Cylindre ligneux. d''. Portion du cylindre ligneux de dernière formation. d''. Zone génératrice mal conservée, g. Couche parenchymateuse de l’écorce remplie de lacunes 7. h. Zone formée de cellules disposées avec régsularité, et susceptible de prendre un assez grand développement. à. Parenchyme cortical renfermant des canaux à gomme isolés /, et des lames de tissu hypodermique, accompagnées également de canaux à gomme. m. Epiderme. Fig. 8. — Coupe transversale de grandeur naturelle, d'une portion d’écorce appartc- nant à une vieille tige de Cordaite. d. Bois. r. Couche cellulaire parenchymateuse. s, t. Zones concentriques alternativement à cassure mate et brillante, de teinte plus claire et plus noire. Fig. 9. — Coupe tangentielle un peu oblique, rencontrant une bande foncée et une bande plus claire, gros. . Ces bandes sont formées de tissu ligneux. Les fibres ont des ponctuations aréolées, placées sur les faces antérieures et postérieures des fibres, en relation avec des lames cellu- laires disposées concentriquement. Ces lames sont formées de plusieurs rangées de cellules en épaisseur, la différence qui existe entre les kandes noires s,et celles qui sont un peu moins foncées £, lient à la prédominance dans les premières des lames cellulaires qui y sont plus nombreuses et plus épaisses que les fibres ligneuses; les fibres ligneuses l’emportent au contraire dans les secondes, sur les lames cellulaires. Fig. 10. — Coupe longitudinale radiale de l'écorce, gros. . s, t. Zones alternativement plus claires et plus foncées. Les lames médullaires domi- nent dans la partie la plus foncée. Fig. 11. — Coupe longiludinale tangentielle faile en r de la fig. 8. Du côté du bois, le parenchyme est formé de cellules irrégulières, inégales et différemment teintées. Fig. 12. — Coupe longitudinale faite dans la même région près de la première zone con- cen{rique s, gros. S Au milieu du parenchyme, on aperçoit de longues cellules contour- nées x dont les parois sonf couvertes de ponctuations, ce sont vraisemblablement des por- tions de fibres ligneuses de la première zone (la plus intérieure) qui s’en écarte plus ou moins et pénètre dans le parenchyme. Fig. 13. — Coupe transversale d’une racine de Cordaïite, gros. ?. d. Cylindre ligneux, sans moelle centrale. d'. Zone génératrice mal conservée. g. Parenchyme de l'écorce. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 3438 h. Couche subéreuse épaisse. La partie plus foncée de cette zone est probablement la région où se formaient les couches de liège. L’écorce produit autour de la racine une enveloppe sinueuse et contournée. à à À DE Fig. 14. — Portion de l'écorce plus grossie —. h. Zone génératrice du suber. — h!. Couches subéreuses disposées en lames rayon- nantes. Fig. 15. — Partie centrale du cylindre ligneux de la racine. . . . Ê . 3 Fig. 16. — Coup? longitudinale du bois, de la racine gros. _ c d. Fibres ligneuses portant deux ou trois rangées de ponctuations aréolées, e. Rayons médullaires secondaires. Fig. 11. — Coupe longitudinale d’une portion de l'écorce, gros. +. g- Parenchyme cortical. — A. Cellules subéreuses disposées en files réguilières et rayonnantes. PLANCHE 16. Fig. 1. — Coupe transversale d’un bourgeon de feuilles de Cordaïtes enroulées, gros. L Les plus externes sont enroulées de droite à gauche, la plus intérieure de gauche à droite. Les faisceaux vasculaires qui parcourent le limbe de la feuille forment des saillies marquées sur la figure. Ces feuilles se rapportent peut-être au Cordaites tenuistriatus, Gr. Fig. 2. — Portion de la précé lente grossie 90 fois. a. Faisceau vasculaire des nervures, formé en dessus de vaisseaux ponctués et rayés, et de trachées £ vers la pointe. h. Bande de tissu hypodermique à section triangulaire qui accompague le faisceau à sa partie supérieure. h'. Deuxième bande du même tissu qui l'accompagne à sa partie inférieure. d. Gaine du faisceau formée de cellules à section transversale arrondie et à parois poreuses, disposées sur un ou deux rangs. d'. Quelques-unes de ces cellules remplies de silice colorée. e. Epiderme de la face supérieure avec des cellules terminées en papilles. p. Couche de cellules en palissa le dont l’intérieur est plus coloré que les parois. é. Epiderme de la face inférieure. Entre les nervures se trouve le tissu lacuneux f, formé par des cellules allonzées dans le sens perpendiculaire aux nervures. Fig. 3. — Coupe transversale d’une feuille épaisse de Cordaites peut-être l’Anguloso striatus, Gr. gros. Te a. Faisceaux vasculaires formés de vaisseaux ponctués et scalariformes. La partie du faisceau tournée vers le bas, renferm2 les éléments spiralés t. b. Cellules à parois minces, plus hautes que larges, peut-être des cellules cambi- formes de la partie centrifuge du cordon. d,. Gaine du faisceau formée de cellules allongées à parois poreuses. 344 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM h', h'. Deux bandes de tissu hypodermique placées au-dessus et au-dessous du fais- ceau. p. Tissu formé de cellules à contenu coloré, mais non disposé en palissade, existant à la face supérieure de la feuille. e. Bandes de tissu hypodermique, au nombre de trois placées entre les nervures, f. Tissu lacuneux s'étendant entre ces dernières mais mal conservé. Fig. 4. — Coupe transversale d’une feuille Cordaïtes rhumbiner vis, Gx. Les lettres a, b, désignent les snêmes parties que précédemment. Les bandes hypodermiques qui accompagnent les nervures sont triangulaires. Fig. 5. — Coupe transversale d’une feuille de Cordaïte, peut être le Cord. lingulatus. Gros. . a, ©, d. Comme précédemment. b. Arc vasculaire, formé de vaisseaux scalariformes représentant la partie centri- fuge du faisceau. f. Tissu lacuneux de l’intérieur de la feuille. p. Couche de cellules en palissade. Fig. 6. — Couche transversale d’une feuille de Cordaïte, peut-être le Cord. princi- palis, Gr. a, b. Comme précédemment. h, h!. Bandes de tissu hypodermique qui accompagnent le faisceau. h!'. Bandes secondaires placées à la partie supérieure, au nombre de trois ou quatre, entre les bandes principales. h!!". Bandes secondaires de la partie inférieure très développées, et situées dans le milieu de l'intervalle des nervures. Fig. 1. — Coupe transversale d’une feuille de Cordaïte. Cord. crassus. B. R. a. Faisceau vasculaire. d. Gaine du faisceau non reliée aux bandes hypodermiques. h et h'. Comme dans les espèces précédentes. h!'. Bandes d’hypoderme très développées placées enire les nervures. Fig. 8. — Coupe longitudinale, passant par une nervure et dirigée perpendiculaire- ment au limbe d’une feuille de Cordaïte. Gros. . ep. Epiderme. p. Couche de cellules en palissade, disposées sur plusieurs raugs. h, Portion de tissu hypodermique. d. Cellules prismatiques assez volumineuses à parois poreuses, formant la gaine du faisceau. y. Vaisseaux ponctués de la partie supérieure du faisceau. a, Vaisseaux scalariformes. tr. Vaisseaux spiralés de la pointe du faisceau. b. Vaisseaux ponctués du faisceau vasculaire, disposé en arc autour de la pointe du faisceau précédent. d. Cellules de la partie inférieure de la gaine qui entoure le faisceau. p'. Couche de cellules arrondies et peu serrées de la partie inférieure de la feuille. e'p'. Épiderme inférieur. Fig. 9. — Coupe faite parallèlement au limbe et dans l'épaisseur de la feuille T. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 345 a. Faisceau vasculaire des nervures. ce. Cellules allongées à parois minces, dépendant de la gaine protectrice. d. Cellules de la gaine du faisceau, dont les parois sont munies de pores, quelques- unes de ces cellules ont leur intérieur rempli de silice colorée, d’autres sont vides. 1. Lacunes ou méats formés par des lames cellulaires, m dirigées perpendiculairement au limbe de la feuille et aux nervures. Fig. 10. — Coupe parallèle au limbe, passant à travers les cellules en palissade, fortement colorées à l’intérieur. Fig. 11. — Épiderme supérieur de la feuille. Gros. Lo 1 Fig. 11 bis. -— Epiderme inférieur, gros. © e'p'. Cellules de l’épiderme. n. Cellules entourant le stomate. st. Stomate. . Cordaianthus Penjoni B. R. Fig. 12. — Coupe trans versale d’un cône de Cordaïte, renfermant des fleurs mâles disposées en spirale autour de l’axe, et d’autres placées au centre, gros. T. e. Fleurs mâles composées d’un nombre variable d’étamines et dont les anthères ont été rencontrées par la section. Les loges sont au nombre de trois ou quatre à l’extrémité, d’un même filet. é. Fleur mâle du centre. b. Bractées parcourues par un seul faisceau vasculaire. b'. Bractéoles qui entourent la fleur centrale. Fig. 13. — Coupe longitudinale du Cordaïianthus Penjoni, gros. a. Axe du cône. b. Bractées stériles. c. Portion de bractée transformée en filet, supportant à son extrémité des loges d’anthères en nombre variable e. En d, se voit une ligne suivant laquelle les anthères se séparent du filet. f. Groupes d’ant hères, appartenant à des étamines voisines et rencontrées par la coupe. Fig. 14. —- Plusieurs étamines vues sous un grossissement de =. p. Sommet de l’axe du bourgeon. e. Filet d’une étamine entière. g. Faisceau vasculaire parcourant le filet et se divisant en plusieurs branches en arri- vant sous les anthères. d. Région du filet où la désarticulation des anthères se produit. f. Groupes d’anthèr es appartenant à des étamines voisines. ig. 15. — Coupe transversale d’un jeune cône de la même espèce, faite au-dessus de l'extrémité de l’axe. b. Bractées stériles coupées transversalement. e. Etamines de la périphérie du cône qui ont déjà perdu leur pollen. e'. Etamines placées au centre, deux étamines, sur cinq montrent leurs trois loges, incomplètement séparées en deux valves, et encore remplies de grains de pollen. p. Pollen échappé des anthères et encore engagé entre les bractées. 346 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM EXPLICATION DE LA PLANCHE 17. Fig. 1. — Coupe transversale d’un axe florifère de Cordaïte, Cordaianthus subglome- ratus Gr. gros.i. a. Axe de l’épi. Cinq bourgeons à fleurs ont été rencontrés par la coupe. b. L’un de ces bourgeons coupé sensiblement par son milieu. b'. L'une des bractées, formant l’involucre du bourgeon, vue de face. Fig. 2. — Bourgeon détaché et plus grossi æ. b. Bractées formant l’involucre. e. Etamines dont le filet supporte trois ou quatre loges e. Fig. 3. — Coupe longitudinale tangentielle d’un bourgeon floral mâle de Cordaïianthus Saportanus, B. R., gros. q a. Axe du bourgeon. b. Bractées formant l’involucre floral. £ g. Traces des faisceaux vasculaires qui se rendaient dans les bractées enlevées par la section. d. Point par où les anthères adhéraient au filet. Ce dernier n’a pas été conservé dans la coupe. e. Anthères au nombre de quatre, soudées à leur base, non encore ouvertes et rem- plies de grains de pollen. f. Faisceau vasculaire divisé en quatre branches, qui se perdent à la base de chacune des loges. p. Grains de pollen. e!. Anthères appartenant à un groupe d’étamines dont la coupe n’a pas conservé les filets. Fig. 4 et 5. — Grains de pollen pris dans une anthère non ouverte. Fig. 6. — Grain de pollen contenu dans le canal pollinique représenté (fig. 14), vu comme les précédents, sous un grossissement de 140 D. afin de montrer la différence de grandeur de ces grains. Fig. 1. — Autre grain de pollen pris dans l’intérieur de la chambre pollinique du Stephanospermum akenioïdes, Ad. Br. (fig. 19), et représenté en coupe longitudinale, gros. +. Fig. 8,9 et 10. — Pollen provenant de la chambre pollinique d’autres graines de la même espèce et vu sous différents aspects. L’exine paraît recouverte de piquants, et l’intine est divisée par des cloisons qui forment un certain nombre de cellules, quel quefois disposées régulièrement (fig. 9). Ces cellules remplissent complètement la cavité formée par l'exine. Fig. 11. — Coupe longitudinale tangentielle d’un bourgeon de Cordaïtes, Cordaianthus Wäilliamsoni, B. R. renfermant deux graines, gros. 2. a. Axe du bourgeon. D. Bractées disposées en spirale le long de la surface du côxe. b'. Traces laissées sur la coupe par les faisceaux vasculaires qui parcourent les brac- tées suivant leur nervure médiane. FLORE DU TERRAIN CARBONIFÈRE 947 d. Axe secondaire à l'extrémité duquel se trouve une jeune graine. Elle en a été séparée accidentellement, et une portion de son tégument externe g est resté adhérent à cet axe secondaire. ce. Tégument externe, ouvert à son extrémité supérieure. En dedans, on voit les restes du nucelle ». c' Autre jeune graine, dont le tégument externe seulement, a été rencontré par la coupe. f. Filaments ou lanières appartenant à l’épiderme. Fig. 12. — Portion de la figure précédente gros.®, d. Axe secondaire à l'extrémité duquel se {rouvait la graine. c. Tégument externe formé de cellules à parois peu distinctes, mais dont l’intérieur est fortement coloré. | e. Tégument interne, d’abord simple membrane, qui tapisse une grande partie du tégu- ment externe, C’est dans son intérieur et du côté de ce dernier, que se trouvent les deux faisceaux latéraux ascendants des carènes. ch. Faisceau vasculaire de la chalaze. f. Vide provenant d’un déchirement accidentel dans cette partie de la graine. n. Nucelle réduit à un simple sac dont les parois se sont rapprochées par la dispari- tion du contenu. Il est surmonté d’un cône y bien conservé, formé au centre de cellules allongées dans le sens de l’axe. C'est là que devait exister le canal pollinique. m. Ouverture micropylaire des téguments de la graine. Fig. 13. — Coupe transversale d’un bourgeon de Cordaïte Cordaianthus Zeilleri, R. BE. renfermant 4 graines, gros.—. Le tégument externe c seul est bien visible. vl. Faisceau vasculaire des carènes. b. Bractées qui forment l’involucre des graines. b'. Bractéoles de la partie centra!e. Fig. 14 — Coupe longitudinale d’un bourgeon de Cordaïte Cordaianthus Grand’- Euryi, R. B. pétrifié au moment de la pollinisation, gros. b. Bractées entourant la graine. d. Axe secondaire à l'extrémité duquel la graine était fixée. e. Tégument externe. vl. Faisceaux vasculaires montant le long des carènes. n. Nucelle détachée en partie de sa base. cp. Chambre pollinique, creusée à la partie supérieure du nucelle. On voit dans cette cavité deux grains de pollen p. La chambre pollinique est surmontée d’un canal g dans l’intérieur duquel on distingue deux grains de pollen p! engagés l’un à la suite de l’autre. Le nucelle ne renferme aucune trace du sac embryonnaire. Fig. 15. — Partie supérieure du nucelle, gros 295 fois. g- Parois du canal pollinique, formées de cellules allongées dans le sers transversal et rayonnant autour du conduit central. p. Grain de pollen. ex. Exine finement réticulée à la surface. in. Intine présentant une division cellulaire dans son intérieur. 348 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM p. Deuxième grain venant à la suite du premier et renfermant comme lui des traces de division cellulaire. 0. Canal conduisant à la chambre pollinique et dont le diamètre s’élargit.sur le pas- sage des grains. ; Fig. 16. — Coupe tangentielle d'ue graine plus jeune. Cordaianthus Lacattii B. R. Gros. À. F ù d. Axe portant la graine. c. Tégument externe. vl. Faisceaux vasculaires latéraux s’élevant à la surface interne du tégument. n. Nucelle remplissant la cavité du tégument externe. La chambre pollinique n’est pas formée. g. Canal pollinique. Au centre, la disposition longitudinale des cellules indique la place que devra occuper le conduit intérieur. b. Bractées qui entourent la graine. fig. 11. — Sarcotaxus avellana Ad. Br. en grandeur naturelle. a. Graine mûre. e. Tégument interne dur et corné. e. Tégument externe charnu, le plus souvent enlevé par la macération. Fig. 18. — Coupe longitudinale d’une graine de la même espèce, grossie trois fois et passant par son plan principal. a. Albumen. n. Restes sphacélés du nucelle et de la chambre pollinique. ve. Faisceau vasculaire chalazien qui, à la base de la graine se divise en deux branches latérales r/, lesquelles s'élèvent dans le plan principal de la graine, entre les deux tégu- ments jusque vers le micropyle. Une autre partie s’épanouit à la base du nucelle, et les ramifications s'élèvent en y jusqu’au tiers environ de la hauteur de la graine. e. Tézument interne à tissu dense et compact. ce. Tégument externe à tissu lâche et en partie détruit. Fig. 19. — Coupe longitudinale de la partie supérieure d'une graine de Stephanos- permum akenioides Ad. Br. gros 2, destiné à montrer, un exemple de chambre polli- nique renfermant un nombre assez grand, de grains de pollen, qui offrent {ous une intine pluricellulaire. c. Tégument interne de la graine. n. Nucelle réduit à sa partie supérieure. cp. Chambre pollinique. p. Grains de pollen nombreux dont l'intine est divisée en un certain nombre de cel- lules. Les grains de pollen figurés en 7, 8, 9, 10, ont été pris dans la chambre pollinique de différentes graines de Stephanospermum akenioïdes. g. Canal pollinique, dans lequel on distingue un grain de pollen qui y est resté engagé. im. Membrane commune à l’albumen et aux téguments, parcourue par des faisceaux de trachées #r. se. Sac embryonnaire dont l'enveloppe m! s’est séparée de la membrane #» en entrai- nant avec elle quelques trachées # 7°. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE DEUXIÈME VOLUME Monographie des genres Ligustrum et Syringa, par M. J. DECAISNE. . . . . . . . Note sur le croisement des diverses espèces du genre Cheval et description d’un Hybride d'Hémione et de Dauw, par M. Hüer. . . . . . . ES D DE SE Catalogue méthodique des Oiseaux recueillis par M. Marche, dans son voyage sur l'Ogôoué, avec description d'espèces nouvelles, par M. E. OusTALET . . . . . . . Observations de température faites au Muséum d'histoire naturelle pendant les années météorologiques 1875-1871, avec les thermomètres électriques placés sur le sol depuis sa surface jusqu'à 36 mètres de profondeur, ainsi que dans l'air au nord et à 20 mètres au-dessus du sol, par MM. BecouereL et Edmond BECQUEREL . . Étude sur un squelette d’Aëta des environs de Binangonan, nord-est de Luçon (Phi- lip pines) pale DA ET A MTS DRE LE RNA NOT SE Are, Structure comparée de quelques tiges de la Flore carbonifère, par M. B. RENAULT. . . . î ; à , ù + ; 1 = ne Ce (4 Û À ; ‘ f e * n . > ” Ï 1 LEE E “ TABLE DES PLANCHES I. — A. Ligustrum. — B. Syringa. — C. Ligustrina. IL. — Syringa (Ligustrina) pekinensis, Rupr. IT. — Syringa (Ligustrina) japonica, Maxim. IV. — Hybride d’Hémione mâle et de Dauw femelle. V.— 1. Sigmodus rufiventris. — 2. Ixonotus guttatus. VI. — Querquedula Hartlaubii. NII. — Coccycolius iris (Oust.). NIII. — Squelette de Négrita. — Squelette de Négresse. IX. — Crâne de Négrita des environs de Binangonan. X.— Lepidodendron Rhodumnense B. R. XI. — Lepidodendrons et Sigillaires. XII. — Sigillaires. — Sigillariopsis Decaisnei B. FR. IL. — Sigillariopsis. — Poroxylon Boysseti B. R. XIV.— Poroxybon Duchartrei B. R. — Cycadeoxylon Fremyi B. R XV.— Cordaïtes. — Bois. — Écorce. — Racines. XVI. — Cordaïtes. — Feuilles. — Fleurs mâles. XVII. — Cordaïtes. — Fleurs mâles. — Fleurs femelles. Clichy. — Imp. Pauz Duponr, 12, rue du Bac-d’Asnières. — 765.6.79. Tome Il Mémoires, PL.I0 Nouvelles Archives du Muséum _ 2° Série. (TNT Qt AN ni {1 fl At W 1 f ff) = = = 1} |} |} 1} 1} Ï I, ! ER =) == QU 7 fl il à Fi 4 ï 1} f ec & à | C7 er : [ H].. | LL tes ER = & @\\ = Fm cc So Pierre .sc 1mp.A Salmon, Paris Lepido dendron Rhodumnense.B.R SAME rite ec tu ; Da si Tome.ll. Mémoires PL.I1. érie, S € Nouvelles Archives du Muséum __2 rm = R $ $ À al à re ee TNA 1 L Ce E ITA ENTTUNT IPN LENS Rs Tr bp 2. f LEA Oum LOT TTTTTTPETR tit ji) 77 a LUN titres que aganaanannnnrant nent ns a. LP S re AU A MANN don L an C2 TT CE À cu LI UE D : TT ute qu Ann MT | [DEL ee RCE \ Lt Nm He RN) LUDO f B.R del Lepidodendrons Et Sielllaires, 1174 Le . 4 . 2 Finrt 4 ï ' : 1 LL à € _ 4 & “ tu 4 "rs LT . aie ; ; F Er v+ LE air Ë x EE w. À : 2 Ÿ » j ARE + nt À Fr . - 4 “ wo t ’ ; Re Ferre : Ë EE) SA HA EU LEEDS Parti ” [a fémoires.PLl ome Il m L Nouvelles Archives du Muséum _2° Serie. mm ÿ è i 1 ses mnna nn) FTORERIRRERNTR ARRETE ET HE Ag à 2 8 9 D a 0 A5 E nes Po Tr es og 0502 P00 PERTE HER tt} HAE TEE HE Lire CLEE A, ANT LS B.R. del. ièllamopsis Decarsne 8.KR Sigillaires. Umnp. A. Salmor, Paris De Pa S “es “ Ein - 1 . Mémoires PL = | Tome Î érie. S 2 Nouvelles Archives du Museum ea el (2 QE D) SN D TS ete Pierre , SC B.R. del, horexylenmBoysset BR lp Ho1llar Salmon, Imp. À. L'En d st Lo Er De —_ gras j ju 5 : T 7/ Nouvelles Archives du Museum __2° Série. Tome IIMémoires.PL.l£ AANLULL NN \ ) 090 0 Do 02 0% Puel 25 D hi LE , | a 00.0 Co De LA TA TE ù ns Ù IT nee ë [Pesesets| 16021 = Ë ë Petetats tests RÉPARER a TE Do ner CeONE Re CNe der lon Premyi BR NZ Ness S À }} È À NN AY ON LS À s ee Les 7 Ne Teste LA À SSSR ae SEE SITE 7 ES NE e2se RER STE (a COUT 00ONUUU vu M | DID à PT EXLZ SR D RSS PT RESTES Sd Re SKK rer mn D KL BR del nes, ob 0 Le 0e 1 Cordai Tome Il Memoires.PL.16 Nouvelles Archives du Muséum _ 2° Seri OS. Ye DCE EE =. PPHPPOBBNRLA BAPE: MaLBe Ibex a (= es CA7t, = QeS LD — ES ES I St SERRE 2,9,9,2 8,0 0,0 IL BR.del Fleurs males Cordaites Feuilles mp. A. Salmon, Paris Nouvelles Archives du Muséum_ 2° Serie. @ Tome 1 Mémoires PL.17. + = Ë K g FR 1 1 | | EAUTRUNTEE Pierre Dis BR del Gord -leurs mâles_Fleurs femelles. NOUVELLES ARCHIVES D'HISTOIRE NATURELLE PUBLIÉES PAR MM. LES PROFESSEURS-ADMINISTRATEURS DE CET ÉTABLISSEMENT DEUXIÈME SÉRIE TOME DEUXIÈME Ve, D Premier Fascicule. : LEPOSIT 27 SOMMAIRE : MONOGRAPHIE DES GENRES LIGUSTRUM ET SYRINCA, Par M. J. DECAISNE. NOTE SUR LE CROISEMENT DES DIVERSES ESPÈCES DU GENRE CHEVAL ET DESCRIPTION D'UN HYBRIDE D'HÉMIONE ET DE DAUW Par M. Huer. CATALOGUE METHODIQUE DES OISEAUX RECUEILLIS PAR M. MARCHE DANS SON VOYAGE SUR L'OGOÔOUE, AVEC DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES. — NOTE SUR UNE PETITE COL- LECTION D OISEAUX PROVENANT DES ILES Loss (AFRIQUE OCCIDENTALE), Par M. E. Ousrazer. OBSERVATIONS DE TEMPÉRATURE FAITES AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE PENDANT LES ANNÉES 1875-1877, Par MM. Becoverez et Edmond BECQtEREL. ÉTUDE SUR UN SQUELETTE D'AËÉTA DES ENVIRONS DE BINANGONAN, NORD-EST DE LUGON (ÎLES PHILIPPINES), Par le Dr E.-T. Haur. k PARIS G. MASSON, ÉDITEUR LIBRAIRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE Boulevard Saint-Germain et rue de l’Éperon EN VACE DE L'ÉCULE DE MÉDECINE 1879 Études sur la répartition nn Îbe hsiéides par M. Ed. Peru. k tion des poissons nouveaux ou a Que de la collection sur les affinités ne du genre Pholidus et i doi à d'un Rapaces nocturnes, par M. Alph, Muxr-Enwanns. — Révision des Tabiidés Muséum d'histoire naturelle, par M. Victor Bertin. NT a sens eu 1 ï ; QE CLiCHY.— Imprimerie Pau Dupronr, 12, rue du Bac-d'Asnières. —%15.7.79 NOUVELLES ARCHIVES. DU MUSEUM PUBLIÉES PAR MM. LES PROFESSEURS-ADMINISTRATEURS DE CET ÉTABLISSEMENT DEUXIÈME SÉRIE TOME DEUXIÈME DEUXIÈME FASCICULE STRUCTURE COMPARÉE DE QUELQUES TIGES DE LA FLORE CARBONIFÈRE par M. B. Renaurr PARIS G. MASSON, ÉDITEUR LIBRAIRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE Boulevard Saint-Germain et rue de l’Éperon EN'FACE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE 1819 Ce fascicule termine le tome EX de cette nouvelle série. Le volume complet est vendu 40 francs. * NA . 14 ES * # CONDITIONS DE LA PUBLICATION DES NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. La deuxième Série des Nouvelles Archives du Muséum paraît, par demi-volumes, à la librairie de G. Masson. Le prix du volume complet est fixé à 40 francs, payables en souscrivant. Le tome [*, publié en 1878, contient les Mémoires suivants : Études sur la répartition géographique des Astérides, par M. Ed. Perrier. — Descrip- tion des Poissons nouveaux ou imparfaitement connus de la collection du Muséum, par M. H.-E. Sauvace. — Description d’une nouvelle espèce de Midas et observations sur l'Atelis variegatus, par M. Alph. Miwe-Epwarps. — Observations sur le groupe des Ibis et description de deux espèces nouvelles, par M. Ousrazer. — Observations sur les affinités zoologiques du genre Pholidus et description d’un nouveau genre de Rapaces nocturnes, par M. Alph. Mie-Enwarps. — Révision des Tellinidés du Muséum d'histoire naturelle, par M. Victor Bermin. Le 1* fascicule du tome II contient : Monographie des genres Ligustrum et Syringa, par M. d. Decaisne. — Note sur le croisement des diverses espèces du genre cheval, par M. Hurt. — (Catalogue méthodique des oiseaux recueillis sur l'Ogôoué, par M. Ousrazer. — Observations de température pendant les années 1875-4877, par MM. Becouerez. — Étude sur un squelette d’Aëta, par M. Hawy. CLicny. — Imprimerie PAuL Duponr, 12, rue du Bac-d'Asnières. — 195 2.40. 79 SUVVUS MEN ENNEMI ENEN NSUNNN Liu L'ASIE EN nv RON MM NU ds Fe E (RENE UE 53 NY AE EU VENUS 68 ÿ M Ù N AU {| | V VE AN OUVE VIe SU UË S © \ te NEUN ut, A M FR" Mes A LE VA ay jo rene WAV \ : d, Vue FE Yo v M TUTR SUR : UN Ne D VU Ru nn ane se | 1 VA VV# VIY NON ÿ “uv UV VV VUYV VV w NN sat AN UV: : \ a" MUYUVUVY “Hé EN VŸ VEUT LATTES PAM CE ; ANA M, "VV" AU We | PEU VE ee a ana" En V NU de HE UHEUT NN VI \ M CEA VOULU VA, IVUUV vy LA in) (ui UUN AAA V NUE V ue V He VY avi VV JUS UÉ W RUN UN" ns oe \ tn ou us 1 < Li (GUY is LT Le MU nn My ANA X oh Ha NN Ÿ V VE UENEE EVE GUUUE MN" A sv il ' Na ou à Vu Nu W y vi dun MAN ue WW .. x MALE \Ee RAT W "| î ne ne Vu Ur EE: su re Le We \ MVL vs Val WW al ju W Le Ki du a VE SLR MNE Eve Lt ue NA TT Sn D # Vi, je vi Ù VU MAN M I) V UVU y v y SERA RUN nn : MERE ; NU EMA dE ae AS ne “ \ Rs “ul ne LUE ana ÿ | F Ÿ VY ÿ “UV Vu NE Ÿ UM nos ue VAIO St M UV \ vi w' UE EE UV) M an \ BE RU VEE ‘L 1 ; eMUU VV NV AN Ÿ YUUV Ù 5 AU tu } x FRE nu He un a à NU Lies "M a ne di VAE Ÿ " \ V W À VÙ hs ee ss im we ul . % VUUe PSE MAMAN EN CUT EN yo EUY Li “a ne VV VIA WU ù nn SERRE ee Wu È … " . : | sw … . 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