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LS Lhnlssen trente Les hocrirte ele er del a SUR Er De te 4? 93 cé EE EE LA y Ÿ Bates AN D Dégr Ve UE nes CAN Er RTE te Tres Lpnhshphsithére htehe ER RER 0 Ga pure hor où tp =“ L prenne] D est LOTO A eue ï 1 l ï i ! y ] VAT (a " : il L (1 ; f l'N Te tar ES | K FA st WF f ù : 3 is FINE ! < shot Pur dur 7 à NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DEUXIÈME SÉRIE Paris. — Société d'imprimerie PAUL DUPONT CI.) 184.11.83. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE PUBLIÉES PAR LES PROFESSEURS-ADMINISTRATEURS DE CET ÉTABLISSEMENT DEUXIÈME SÉRIE TOME SIXIÈME US MEET, ; NN" + \ ” PARIS G. MASSON, ÉDITEUR LIBRAIRE DE L’ACADEMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain et rue de l’Éperon EN FACE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE 1883 be NOMS DE MM. LES PROFESSEURS-ADMINISTRATEURS DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE PAR ORDRE D’ANCIENNETE H. Muxwe-Epwanrps, Professeur honoraire. CHEVREUL EEE Professeur de Chimie appliquée aux corps organiques. . — 1830. IMHPT © 0 ve 20 Id. de Chimie appliquée aux corps inorganiques. — 1850, DE QuATREFAGES. . Id. CPAMNINOPOIONE © 6 dodo cou 6e — 1855. (Cr Vins ae Id. Ce Peine VÉGÉAICS 6 © 6100 50 00e — 1857. AGENTS © 6 © à Id. COBÉTIOREO "56 0e a bo co w erotc el — 1861 BLANCHARD . . Id. de Zoologie (Insectes et Crustacés) . . . — 1862 A. GAUDRY . . Id. de PHÉDROGEs à 86 0 à 0 0 6 6 o 00. — 1872. BUREAU Nu Id. de Botanique (Classifications et familles natu- AANES) SEEN MER ES ER EN — 1874. LÉON VAILLANT. . Id. de Zoologie (Reptiles et Poissons). . . . . . — 1875, Azpx.Mizne-Cnwarps. Id. de Zoologie (Mammifères et Oiseaux). . . . . — 1876. DEs CLOIZEAUX . . Id. Ce MÉRITE se ce LL 06 6 4e bts — 1876. E. PERRIER . . . Id. de Zoologie (Mollusques et Zoophytes). . . — 1876 E. BEGQUEREL . . Id. de Physique appliquée à l’histoire naturelle , . — 1878 P. Van TIEGHEM . Id. d’Anatomie et de Physiologie végétales. . . . — 1879. BOUGHETE Id. ANATOMIE COMPALÉC EEE — 1879. BOULES RCE Id. dePabholoS ie COMPARE RE EE — 1879. ROUGE Id. dePhystolosielsénerale EE — 1879. DEHÉRAIN . Id. de Physiologie végétale appliquéeà l'Agriculture -— 1880. Id. deRCUITUREE SAR EE EE ETES — stat C0 ; 2 ÿ Lu hi Teuf ne NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM DEUXIÈME SÉRIE PLANTÆ DAVIDIANZÆ EX SINARUM IMPERIO PAR M. A. FRANCHET Attaché à l'Herbier du Muséum SUITE (1) SAXIFRAGEZÆ. ASTILBE, Hamilt. 9349. — A. CHINENSIS, Maxim. Maxim. Prim. fl. Amur., p. 120. Var. Davidi. — Petala anguste linearia, apice minime dilatata. Mongolie : Géhol, près des ruisseaux, dans les montagnes ; (n° 1925). FI. Juin 1864. (4) Voir pour la première parlie le tome V, 2 série de ce recueil, p. 153. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° série. 1 19 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Souche épaisse; tige atteignant jusqu'à 1 mètre et plus, sillonnée, hérissée de poils fauves aux nœuds ainsi que sur l’axe et sur les rameaux de la panicule, glabre du reste; pétioles radicaux accompagnés à la base de larges stipules brunes, membraneuses, longs de 15 à 20 cent.; feuilles radicales triternées, à segments longuement pétiolulés, l'impair une fois plus longuement que les latéraux (jusqu’à 10 cent.) ; folioles ovales, glabres sur les deux faces ou parsemées en dessous de rares aspérités, papyra- cées, d'un vert pâle, bordées de dents profondes, inégales et souvent sur- dentées ; inflorescence en grappes composées, oblongues, à rameaux courts, couverts jusqu'à la base de fleurs très serrées; pédicelles moitié plus courts que le calice, celui-ci membraneux, brunâtre, à lobes ovales obtus à bords blanchâtres un peu érodés ; pétales couleur lie de vin, exactement linéaires, aigus, 4 ou 5 fois plus longs que le calice (5 à 6 mill.); 10 étamines plus courtes que les pétales; carpelles ovales, brièvement atténués au sommet, 1 fois plus longs que le calice à la maturité. Diffère du type de M. Maximowiez par ses pétales qui ne sont nul- lement élargis ni obtus au sommet. La var. japonica Fr. et Sav., de l'A. chinensis, a les fleurs blanches en grappe peu serrée et les pétales spatulés. Le genre Astilbe est représenté dans l'Asie orientale par 3 espèces très voisines qui peuvent être ainsi caractérisées. Astilbe japonica, Miq. (Hoteia japonica Morr., et Dene.). — Foliola lanceolata, basi longe cuneata, apice acuminata, e medio vel e tertià parte duplicato-serrata, ser- raturis argutis; panicula pyramidalis, parum composila; flores albi vel rosei, laxe racemosi, pedicellis pluribracteolatis calicem æquantibus vel illo longioribus; cali- cis tubus dentibus brevior; petala e basi lineari spatulata, apice rotundata, calice duplo longiora ; carpella matura haud vidi. — Japonia. Astilbe Thunbergii, Miq. (Hoteia Thunbergii, Sieb. et Zucc.). — Foliola ovata, vel ovato-lanceolata, basi breviter attenuata vel plus minus cordata, profunde et inæ- qualiter duplicato-dentata, fere incisa; panicula late pyramidata, valde composita ; flores albi vel rosei, nunc laxe, nunc dense racemosi, pedicellis calice brevioribus ; calicis tubus dentibus brevior ; petala e basi longe lineari spatulata, apice rotundata, calice fere triplo longiora ; carpella (matura) rostrata, rostro carpellis æquilongo; semina scobiformia. — Japonia. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 3 Variat : « acuminata. — Foliola plus minus acuminata. 6 obtusala. — Foliola late ovata, apice obtusa vel rotundata. y foliosa. — Caulis dense foliatus ; racemi breves, fere omnes axillares. Astilbe chinensis Maxim. (A. odontophylla Miq.). — Folia ut in Asf. Thun- bergii, nunc ovata obtusa, nunc acuminata; panicula haud raro anqusta, racemis laxi- floris vel sæpius densifloris ; pedicelli brevissimi ; petala calicem duplo usque quadru- plo superantes, anguste linearia, vel apice paulo dilatata, obtusa; carpella (matura) breviter rostrata ; semina utin À. Thunbergii. — China; Japonia borealis. Variat : « typica. — Petala lilacina, apice obtusa ; flores in racemos densos congesti. — China. 6 japonica. — Petala alba, apice paulo magis dilatata et obtusa ; flores laxe race- mosi. — Japonia. y Davidi. — Petala lilacina, linearia, apice haud dilatata, acuta ; flores dense racemosi. — Mongolia; Japonia. La var. B Japonica établit une transition vers l’Astilbe Thunbergu et doit peut-être lui être rattachée à cause de ses fleurs en grappes peu ser- rées et de ses pétales assez nettement spatulés. Ces trois Astlbe de l'Asie orientale devront peut-être, lorsqu'ils seront mieux connus, être réunis sous une même dénomination spécifique. Leur distinction ne réside en réalité que dans 1a forme et la longueur de leurs pétales. SAXIFRAGA, L. 346. — s. sARMENTOSA, L. fil. L. fil., suppl. 240. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, sur les rochers humides; (n° 876). Juilllet 1868. 947. — S. PEKINENSIS, Maxim. Maxim. Prim. fl. Amur., p. 120, in notä. Chine : Ipehoachan, sur les rochers humides; (n° 2318). Juil- let 1863. 4 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM CHRYSOSPLENIUM, L. 848. — C. ALTERNIFOLIUM, Li. L. Sp. 569. Var. 6 japonicum, Maxim. Mél. biol. IX, p. 761. Mongolie : Géhol, à l'ombre des arbres, sur la haute montagne de Nan-ta-Chan; (n° 1817). Juin 1864. PARNASSIA, L. 849. — P. PALUSTRIS, L. L. Sp. 391. Mongolie : Si-wan, lieux humides des montagnes. Sept. 1862. PENTHORUM, L. 300, — p. SEDOIDES, L. L. Sp. 620. P. chinense, Pursh F1. bor. Amer. I., p. 323 in observ. ; Reg. Tent. fl. Ussur. p. 64, tab. VI, fig. 1 à 4. Mongolie : Géhol, près des mares; (n° 1976). Je ne puis trouver aucune distinction appréciable entre la plante de Chine et de la Mongolie et celle de l'Amérique du Nord. La forme des divisions calicinales et des carpelles est assez variable; les graines sont semblables dans les deux plantes, toutes couvertes de petits tubercules aigus. HYDRANGEA, L. 301. — H. VESTITA, Wall. Wall. Tent. fl. Nepal. 2., tab. 50., Maxim. Mém. Acad. Imp. des Sc. de St- Pétershb., 7° série, tome X, p. 10. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 5 Var. 6 pubescens, Maxim. loc. cit.; 4. pubescens Dcne, F1. des serres IV (1848), tab. 378 ? (Planta deest in herb. Mus. Parisiensis). Chine : environs de Pékin, sur les montagnes; (n° 436). FI. Juil- let 1862. Mongolie : Tatchiaochan; (n° 2331). Juillet 1863. — Géhol, au bord des ruisseaux des montagnes; (n° 2170). Sept. 1864. Arbuste de 3-4 mètres; fleurs rougeûtres. DEUTZIA, Thunb. 802, — D. PARVIFLORA, Bunge. Bunge PI. in Chin. bor. coll., n° 185 ; Maxim. loc. cit., p. 33. Mongolie : Géhol, CC. dans les bois des montagnes; (n° 1819). FI. Mai. Juin 1864. Les filets staminaux sont tantôt atténués au sommet, tantôt tronqués, tantôt nettement dentés comme ceux du D. corymbosa, mais toujours très variables sous ce rapport dans une même fleur; feuilles poilues en dessous seulement sur la nervure médiane, ou couvertes sur les deux faces de poils étoilés, atténuées ou arrondies à la base. 808. — D. GRANDIFLORA, Bunge. Bunge Enum. pl. in Chin. bor. coll., n° 184; Maxim. loc. cit., p. 30. Chine : environs de Pékin, sur les montagnes; (n° 450). Fr. Sept. 1862. Mongolie : Géhol; (n° 1720). FI, Avril, fr. Sept., 1864. PHILADELPHUS, L. 394, — P. CORONARIUS, L. LAS Var. pekinensis, Maxim. loc. cit., p. 42. P. jekinensis, Rupr. Mél. biol. IL, p. 542, in not. 6 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Mongolie : Géhol; (n° 1854). FI. Juin, fr. Sept. — Tatchiaochan, (n° 2219). Juillet 1863. Fleurs à odeur peu agréable. M. l'abbé David a observé à Géhol une forme moitié plus petite que le type; les feuilles sont lancéolées, longues de 3 à 4 cent., sur 12 à 15 mill. de largeur; le diamètre des fleurs dépasse à peine 20 mill. CARDIANDRA, Sieb. Zucec. 9399. — CG. ALTERNIFOLIA, Sieb. et Zucc. Sieb. et Zucc. FI. Jap., p. 121, tab. 65, 66; Maxim. loc. cit., p. 5. Prov. de Kiang-si: Kiukiang, R. sur les hautes montagnes. Cette plante considérée jusqu'ici comme propre à la flore du Japon doit être ajoutée à celles qui lui sont communes avec la flore de la Chine centrale, RIBES, L. 306. — R. MACROCALIx, Hance. Hance Journ. of bot. (1875), p. 132. Chine : Ipehoachan, R. sous les arbres, au nord et à l'ombre; (n° 2305). Fr. Juillet 1863. La plante de M. l'abbé David se rapporte exactement à la descrip- tion de Hance, à laquelle il faut ajouter la description du fruit : Bacca ovato-subglobosa, dense aculeata, aculeis 2-8 mill. longis ; calix pubes- cens, tubo 2-8 mill. longo, lobis usque ad 5 mill., erectis, in fructu persistentibus. Très voisin du Ribes grossularioides Maxim., et surtout du À. bure- jense F. Schm.., il diffère du premier par ses baies aiguillonnnées, par ses sépales dressés et par l’existence d’aiguillons sétiformes, au moins à la base des rameaux; le À. bujerense, d'après la figure du FI. Sachal., a ses rameaux couverts d'aiguillons plus nombreux et plus robustes; mais en PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 7 dehors de ce caractère, je n'en trouve pas d’autres qui soient essentielle ment distincts. 801. — R. PULCHELLUM, Turez. Turcz. Cat. Baic., n° 479, ex Ledeb. FI. Ross. II, p. 196; Maxim, Mél. biol., IX, p. 241. Chine : environs de Pékin; (n° 538). Mongolie : Toumet et Sartchy, dans les vallées fraîches; (n° 2618), Mai 1866. — Si-wan. Fr. sept. 1862. 398. — R. ALPINUM, L. L: Sp. 294: Var. mandshuricum. — Maxim. Mél. biol., IX, p. 238. Mongolie : Sartchy. 809, — R. PETRÆUM, Wulf. Wuilf in Jacq. Miscel IT, 36. Maxim. Mél. biol. IX, p. 230. Var. mongolica. — Kolia trilobata, vel obscure 5-lobata, lobo medio sæpius lateralibus longius producto ; racemi elongati, per anthesin jam usque ad 12 cent. longi, ad maturitatem 15-20 mill. attingentes; pedicelli bracteâ minutâ, rotundatà ciliolatà suffulti ; flores viridescentes ; stylus conicus ; fructus rubri, valde acidi. Mongolie : Géhol : dans les vallées fraiches et élevées; (n° 1712). FI. Mai. fr. Août 1864. La plante de Géhol ne se rapporte complètement à aucune des va- riétés mentionnées par M. Maximowiez, si ce nest peut-être au /orma 2 de la var. tomentosa Max. Prim. fl. Amur. p. 118, que je ne connais que par sa description. CRASSULA, L. 360. — c. Moncozica, sp. nov., Nouv. Arch. V, pl. 16, fig. 1. (Bulliardia). — Planta tota glabra, annua ; caulis ascendens e medio ramulosus ; folia opposita, basi latà connata, lanceolata, mox reflexa, flores axillares, solitarii, 8 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM pedunculi floribus nunc longiores, nunc subbreviores; calix ad basin usque fere par- titus, lobis lanceolato-obtusis, erectis, intus striis purpureis notatis ; petala calice paulo breviora, fusco-striata, basi ad quintam partem usque circiter coadunata, apice concavo cucullata ; stamina 4, cum lobis corollæ alternantia et illis inserta ; antheræ ovales ; carpella 4, gibboso-inflata, stylo brevi acuminata, squamulas hypogynas late obconicas 4-plo superantia ; semina plura (1-8), ovata, lutea, papillis globulosis dense obsita. Planta 1-2 pollicaris ; folia 2-83 mill. ; flores vix 1/2 mill. long. À Bulliardiä Vaillantii optime differt floribus majoribus, sepalis petala supe- rantibus, squamis hypogynis late obcuneïiformibus ; in PB. Vaillantir sepala triangu- laria petalis duplo breviora; squamæ hypogynæ lineares; folia obovata, etc. Mongolie : environs de Géhol. SEDUM, L. 8361.— s. RAMosISsImuM, L. Umbilicus ramosissimus Maxim. Ind. F1. Pek., in Max. Prim. F1. Amur., p. 472, in notâ. Chine : environs de Pékin; (n° 566). Mongolie : Géhol, sur les collines, les rochers et les toîts; (n° 2203). FI. Sept. : 1864. Fleurs purpurines; la corolle est divisée jusqu'à la base comme dans les vrais Sedum; le port seul de la plante la rapproche des Cotyledon à corolle gamopétale, ainsi que le fait remarquer M. Maximowiez. Les deux espèces suivantes donnent lieu à la même observation. Le S. ramosissimun diffère du S. (Cotyledon) fimbriatum, seulement par ses fleurs disposées en grappe moins serrée et formée de pédicelles rameux, ou au moins 2-4-flores. 362. — S. FIMBRIATUM. Cotyledon fimbriata, Turez. Cat. Baic., n° 469. Umbilicus fimbriatus, Turez. F1. Baic. Dahur. I, p. 432. Mongolie : collines découvertes autour de Géhol, sur la terre; n° 2196). Fin d'Août 1866. Fleur blanches. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 9 303. — S MALACOPHY£UM. Cotyledon malacophylla, Pall. Itin. II, app. t. O, fig., I. Umbilieus malacophyllus, DC. Prodr. IT, p. 400. Chine : environs de Pékin; (n° 543). Espèce facilement distincte par ses fleurs brièvement pédonculées et formant une grappe simple; les feuilles sont terminées par un petit mucron; dans le $. fmbriatum, les pédoncules sont allongés, les inférieurs quelquefois pluriflores et les feuilles sont terminées par un appendice cartilagineux, fimbrié. 804. — s. AIZOON, L. EASpr 101 Mongolie : assez répandu autour de Géhol; (n° 2020). FI. Août 1864. Forma : angustifolia. — Folia anguste oblongo -cuneata vel fere linearia. Chine : environs de Pékin; (n° 566). 862. — s. DuMULOSUM, sp. nov., Nouv. Arch., V, pl. 16, fig. 8. Planta glaberrima ; caudex suffruticosus, multicaulis, caulibus erectis vel ascen- denti-crectis, fastigiatis ; folia sparsa vel subopposita, conferta, linearia, subobtusa ; cyma terminalis, 4-5-flora ; flores pentameri, vel rarius tetrameri, lateralibus pedicel- latis, pedicello calicem subæquante; calix profunde partitus, lobis lanceolatis, subob- tusis; corolla alba (in sicco rufescens), calice duplo longior, petalis campanulato- erectis, nervo dorsali crasso percursis, lanceolatis, apice breviter attenuatis, longe acuminatis ; stamina 10-8 corollà paulisper breviora, antheris fuscis ; squamæ hypo- gynæ quadratæ; carpella erecta, stylo breviter mucronata; semina..…. Caudex fere digiti crassitie; caules 3-4-dripollicares, inter se æquilongi, unde quasi fastigiati ; folia 7-10 mill. longa, 1-2 mill. crassa; calisis lobi circiter 4 mill. ; petala 8-10 mill; carpella ad maturitatem 6 mill. long. Primo adspectu S. quadrifido, Pall. haud absimile, sed floribus omnibus fer- tilibus jam distinctissimum ; præterea flores albi, nec lutei, fere constanter penta- meri nec quadrimeri ; stamina corollà breviora nec illam excedentia. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE. 2 10 NOUVELLES ARCHIVES DU. MUSÉUM Cum S. humili, Hook. et Thomps., et præsertim cum S. fastigiato, Hook. et Thomps., etiam comparandum, sed propter flores hermaphroditos e grege alieno. Chine: sur les hauts rochers d'Ipehoachan; (n° 2288). FI. Juil- let. 1863. 865. — s. rABARIA, Koch. Koch Syn. (ed. 1), p. 258. Var. mongolica. — Planta humilis, 15-25 mill. alta; folia ovalia, inferne paulis- per attenuata, e medio ad apicem paucicrenata; corymbi plani; flores parvi (diam. 5-6 mill), purpurascentes vel albi ; petala lanceolata, acuta, sub medio refracta; sta- mina paulo supra basin petalorum inserta, florem paulo excedentia; antheræ purpu- rascentes ; carpella erecta, ovata. Mongolie : Géhol; (n° 2209). 366. — S. STELLARIÆFOLIUM, SP. NOV. Caulis pube glandulosâ brevi scaberulus, e basi ramosus, ramis patenti-erectis ; folia sparsa, carnosa, puberula, limbo late ovato, integerrimo, basi cordato vel trun- cato, in petiolum ipso breviorem velsublongiorem breviter decurrenti; flores cymoso- racemosi, terminales, pentameri; pedicelli glandulosi floribus longiores, calix corollà subduplo brevior, ad basin fere usque partitus, lobis lanceolatis, acutis, pube- rulis ; petala lanceolata, longe acuminata, in sicco albida; stamina petalis duplo bre- viora, antheris luteis ; carpella 5, erecta, stylo longe mucronata, petala tamen haud excedentia ; semina ovata, nigrescentia, sub 14-costata, costis tuberculatis. Caulis 4-6 pollicaris ; limbus foliorum vix ultra 10 mill. longus, sæpius brevior, calicis lobi 4 mill. ; petala 3 mill. Habitus S. drynarioidis, Hance ; duplo minor, petala ratione calicis longiora ; an- theræ luteæ, nec violascentes ; carpella erecta nec patentia; semina costato-tubercu- lata, nec tantum costulata. Chine : environs de Pékin; (n° 404). 867. — S, DRYNARIOIDES, Hance. Hance in Journ. of bot. vol. III (1865), p. 379. Prov. de Kiang-si : Li-chan, rochers et murailles ombragées dans la région des hautes montagnes. Sept. 1868. FI. blanches. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 11 868. — s. suBTILE, Miq. Miq. Prol. fl. Jap., p. 88 (in Ann. Mus. bot. Lugd. Bat., vol. I). Prov. de Kiang-si, autour de la ville de Kiu-kiang, sur les rochers. Sept. 1868. 869. — s. ELATINOIDES, sp. nov., Nouv. Arch. V, vol., pl. 16, fig. 2. Planta giabra, fragillima ; radix fibrosa, multicaulis; caules decumbentes, inferne radicantes, angulati; folia 4-5-natim verticillata, oblongo-spatulata, breviter acuta, in petiolum plus minus distinctum attenuata ; cymæ ad apicem caulis paniculatæ, pedi- cellis filiformibus flore paulo longioribus; calicis lobi anguste lanceolati, acuti; petala calice duplo longiora, erecta, alba cum nervo tenui fusco, lanceolato-acumi- nata; stamina 10, corollæ dimidium æquantia vel superantia; antheræ fuscæ ; car- pella 5, erecta, stylo recto longe acuminata, in sicco fusca, tenuiter tuberculata. Caules 2-4 pollicares ; folia 8-10 mill. louga; petala 2-3 mill, vix longa. Chensi méridional à Han-tchong-fou, dans les champs. Avril 1873. Petite plante molle rappelant assez bien certaines formes d'Elatine et mieux encore le S. cespitosum Ram.; elle doit prendre place à côté du S. sarmentosum Bunge, dont elle diffère d’ailleurs sensiblement par la disposition des fleurs qui, dans la plante de Bunge, sont sessiles et placées le long des rameaux comme celles du S. rubens. HAMAMELIDEZÆ. HAMAMELIS, L. 810. — H. VIRGINIANA, L. L. Sp. (ed. L.), p. 124. Var. japonica. I. japonica, Sieb. et Zucc. Fam. nat., n° 892; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, p. 165, et II, p. 368. 12 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Prov. de Kiang-si, sur les hautes montagnes avoisinant Kiukiang; (n° 877). Juillet 1868. ù Récolté sans fleurs ni fruits; les feuilles sont absolument semblables à celles de la plante du Japon qui ne paraît pas pouvoir être séparée de l'A. virginiana. — Cf. Fr. et Sav. Enum. pl. Jap. IL. p. 368. LOROPETALUM, Rob. Br. 811. — L, CHINENSE, Oliv. Oliv. in Transact. soc. XXIIT, 459. Hamamelis chinensis, Rob. Br. in Abel, voy. Chin. Append. B, p. 37, tab. sur les collines sèches; Prov. de Kiang-si; environs de Kiukiang, (n° 738). Les fruits sont müûrs en septembre; une deuxième floraison a lieu aussi à cette époque. Petit arbuste à fleurs blanches, inodores. MELASTOMACEZÆ. OSBECKIA, L. 372. — 0. CHINENSIS, L. L. Sp. 490. Prov. de Kiang-si: Kiukiang, sur les collines, parmi les herbes; (n° 796). FI. Août. 1868. PLANTÆ. DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 13 LYTHRARIEZÆ. AMMANIA , Houst. 878. — A. BACCIFERA, L. L. Sp, 175. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, dans les lieux humides; (n° 757). Sept. 1868. EVTHRUM, E: 814. — L. SALICARIA, L. L. Sp. 610. Mongolie : Géhol, C., dans le voisinage des eaux ; (n° 1920). Chine : montagnes des environs de Pékin. LAGERSTRŒMIA, Willd. 819. — L. INDICA, L. L. Sp. 784. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, C., sur les collines; (n° 830). Fleurs rouges et Jaunes. ONAGRARIZÆ. EPILOBIUM, L. 816. — E. spicarum, Lamk. Lamk. F1. fr. II, p. 482. 44 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Chine environs de Pékin; (n° 553). C. sur la montagne de Ipéhoachan; (n° 2242). Juillet 1863. 311. — E. TETRAGONUM, L. L. Sp. 494. Var. Lamyi. E. Lamyi, K. Schultz F1. od. bot. Zeit, 1844, p. 806. Ep. decipiens, Haussn. (ex ipso). Mongolie : Géhol, dans les prés humides ; (n° 1975). Les feuilles sont étroitement lancéolées, bordées de fines dents, atténuées en un très court pétiole dont la ligne de décurrence est un peu prolongée, ou quelquefois presque nulle. La plante de Mongolie est tout à fait semblable à l'E. Lamyi, d'Europe. 318. — E. PALUSTRE, L. L. Sp. 495. Var. mandshuricum, Haussn. (ex ipso). Mongolie : Géhol, bords des ruisseaux des montagnes ; (n° 1990). Juillet 1864. Fleurs petites, blanches. Plante assez élevée (6 à 8 décim.), rameuse dans sa partie supé- rieure; tige parcourue par des lignes longitudinales formées d'une pubes- cence très courte; feuilles lancéolées linéaires. 819. — E. HIRSUTUM, L. L. Sp. 494. Chine : environs de Pékin. CIRCÆA, L. 880. — €. ALPINA L. L. Sp. 12. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 15 Mongolie : Tatchiaochan, à l'ombre des arbres (n° 2334). FI. Juillet 1863. 881. — €. LUTETIANA, L. EASp:M12; Chine : montagnes autour de Pékin; (n° 438). FL Juillet 1862. 382, — GC. CORDATA Royle. Royle III, t. 43. Mongolie : Tatchiaochan; (n° 2299). — Géhol, ravins des mon- tasnes boisées; (n° 1985). FI. Juillet 1864. CUCURBITACEZÆ. THLADIANTHA, Bunge. 8383. — T. DUBIA, Bunge. Bunge Enum, pl, in Chin. bor. coll., n° 173. Chine : cà et là autour de Pékin; (n° 439). MOMORDICA, L. 384. — M. COCHINCHINENSIS, Spreng. Spreng. Syst. Veg. IT, p. 14. M, mixla, Roxb, Prov. de Kiang-si : Kiukiang, haies autour de la ville; (n° 908). FI. blanches avec des lignes noires. Juillet 1868. 16 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM GYNOSTEMMA, BI. 885. — G. PEDATA, BI. Blume Bijd., p. 23. Gynostemma cissoides, Franch. et Sav. Enum., pl. Jap. I, 176. Prov. de Kiang-si: Kiukiang, bords des ruisseaux dans les mon- tagnes ; (n° 929). Sept. 1868. FT. verdâtres. ACTINOSTEMMA, Griff. 386. — À. LOBATUM, Maxim. Maxim. in Fr. et Sav. Enum., pl. Jap. I, p. 175. Var. « genuina Cogn. Cucurb. in Alph. DC. Monogr. phan. HI, 922. Chine : environs de Pékin, près des eaux; (n° 2308). Automne 1863. BEGONIACEZÆ. BEGONIA, L. 387. — B. EvANSIANA, Andr. Andr. bot. Repos., tab. 627. Begonia obliqua, Thunb.; Banks Ic. Kœmpf., tab. 20. Chine : environs de Pékin; (n° 410). PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 17 FICOIDEÆ. MOLLUGO, L. 388. — M. STRICTA, L. L. Sp. 131. Prov. de Kiang-si: champs et cultures autour de Kiukiang; (n° 892). FI. Août 1868. UMBELLIFER Æ. SANICULA, L. 389. — s. ELATA, Hamilt. Hamilt., in Don Prodr. FI. Neap. 183. S. chinensis, Bunge Enum., pl. in Chin. bor. collect., n° 189. Var. acaulis. — Planta 4-5 cent. alta, caule fere nullo;, umbella densa, globosa, radiolis brevissimis angulato-alatis ; calicis lobi triangulares. Mongolie : Géhol. BUPLEURUM, L. 390. — B. FALCATUM, L. L. Sp. 341. Var. « scorzoneræfolium, Reg. Tent. F1. Uss., p. 69. B. scorzoneræfolium, Willd. Enum. hort. Berol, p. 800. Mongolie : Géhol; C. sur les collines; (n° 2070). NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2° SÉRIE. 8 18 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Var. 8 angustissimum. — Folia angustissime lincaria, 1-2 mill. lata, 5-7-nervia, nervis fere contiguis. Mongolie : Oulachan, dans les hautes prairies arides; (n° 2850). Juillet 1856. 891. — B. CHINENSE, SP. nov. Planta glaberrima, intense viridis ; radix tenuis, fusiformis; caulis ultra bipe- dalis, ramosus, flexuosus, angulatus; folia infima oblongo-lanceolata, sub 9-nervia, nervis exterioribus sub medio desinentibus ; folia caulina lanceolata utrinque atte- nuata, brevissime petiolata, apice in mucronem setiformem desinentia, valide 7-5 ner- via; umbellæ ramulos axillares et caulem terminantes 5-9 radiatæ, radis filiformibus, inæqualibus ; involucrum monophyllum, phyllo, membranaceo, plurinervi, acuminato, persistente; involucelli foliola 5-7, lanceolato-acuminata, distincte trinervula, flores breviter pedicellatos superantia vel illis æquilonga; fructus....…, Folia caulina 6-8 cent. longa, 6-10 mill. medio lata ; radii longiores circiter 20 vel 25 mill., minores plus duplo breviores ; involueri phyllum 5-8 mill. longum. À proximo 2. octoradiato, Bunge, differt foliorum nervis paucioribus, foliis bre- viter sed distincte petiolatis nec sessilibus, papyraceis, nec firmis. Chine : environs de Pékin; (n° 454). — Mongolie : Tatchiaochan ; (n° 2290). FI. Juillet 1863. CICUTA, L. 8392. — C. VIROSA, L. L. Sp. 368. Mongolie : Géhol, abonde sur les bords de la rivière et dans les ruisseaux à eau dormante; (n° 1914). Juin 1864. APIUM, L. 893. — À. DAHURICUM, Benth et Hook. Benth et Hook. Gen. pl., p. 888. Falcaria dahurica, DC. Prodr. IV, p. 110. Sium cicutæfolium, Gmel. Syst. Il, p. 1 PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 19 Mongolie : prairies humides de l'Ourato; (n° 2967). FI. Sept. 1866. CARUM, L. 894. — ©. BURIATICUM, Turcz. Turez. Cat. Baïkal, n° 510. Mongolie : région montagneuse élevée; (n° 2770). FI. Juillet. 1866. 399. — €. cARvI, L. L. Sp. 378. Mongolie : hautes prairies de l'Oulachan; (n° 2776). FL. Jul- let. 1868. PIMPINELLA, L. 896. — P. ALBESCENS, SP. NOV. Tota planta glauco-albescens, maleolens; radix fusiformis digiti fere crassitie, ad collum vestigiis petiolorum anni præteriti dense obsita; caulis tenuiter striatus, in- ferne pilis brevissimis scaberulus, pennæ corvinæ crassitie, e basi ramosissimus, ramis elongatis, ascendenti-erectis; folia asperula, rigida, radicalia et infima ambitu oblonga, pinnatisecta, pinnis utrinsecus 5-6, remotis, oppositis, subsessilibus, inæqua- liter 2-3-partitis, lobis obovato cuneiformibus, incisis; folia caulina inferioribus dissi- milia, petiolo dilatato brevi semiamplexicauli, limbo trisecto, segmentis linearibus, integris, sæpe contoriis ; folia suprema ad petiolum aphyllum reducta; umbellæ nu- merosissimæ, pedunculo levi elongato, subtriradiatæ, exinvolucratæ, radiis sulcatis, præsertim uno latere scabris, brevibus, inæquilongis; umbellulæ multifloræ, involu- celli foliolis 5-7, lanceolatis, acutis, pedicellos brevissimos scabros æquantibus ; flores in capitulum pisi minoris mole dense aggregati, albi; petala glabra, obovato- lanceolata, acumine inflexo haud emarginata : stamina petalis longiora, antheris luteis; stylopodia depressa, lata, scutelliformia; ovarium globosum, dense hispidum. Caulis circiter bipedalis ; folia radicalia 15-20 cent. longa, circiter 3 cent. lata; peduneuli 4-7 cent. ; umbellæ radii minores 10 mill., majores 15 mill. longi, pedi- celli vix ultra { mill. Planta, fructibus maturis haud notis, quoad genus paulisper dubia, insigniter glauca, facie Pituranthos. 20 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Mongolie : Sartchy, dans les fentes des rochers ; (n° 2948 et 2919). FI. Août 1866. NOTHOSMYRNIUM, Miq. 897. — N. JAPONICUM, Miq. Miq. Prol., p. 246, Fr. et Sav., Enum. pl. Jap. I, p. 182. Prov. de Kiang-si : montagnes autour de Kiukiang. FI. Sept. 1868. CONOPODIUM, Koch. 898. — C. CYMINUM. Sphallerocarpus Cyminum, Besser ex DC. Prodr. IV, p. 230. Mongolie : Géhol, dans les champs sablonneux, au voisinage de la rivière Lan-ho; (n° 1948). Fr. Août 1864. Région de l'Ourato, CG. Aux bords des fossés, dans la plaine; (n° 2892). FI. Juillet 1866. SESELI, L. 399. — s. LiBANOTIS, Koch. Koch Umbell., p. 111. Var. sibirica. — Seseli athamantoides, Ledeb. FI. Alt, [., 842. Libanotis sibi- rica, G. À. Meyer, Ind. Cauc., p. 124. Mongolie : Géhol, région fraiche des montagnes; (n° 2060). Oula- chan, dans les taillis des montagnes centrales ; (n° 2920). FI. Juillet 1866. ŒNANTHE, L. 400, — æœn. sroconirerA, DC. DC. Prodr. IV., p. 138. Prov. de Kiang-si : hautes vallées autour de Kiukiang. F1. Juillet. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 91 SILER, L. 401. — s. nivaricArTuM, Benth et Hook. Benth et Hook., Gen. PI. I, 909. Fr. et Sav. Enum. pl. Jap I, 186. Stenocælium divaricatum Turcez., FI, Baic-Dahur I., 473. Mongolie : C. dans les montagnes, autour de Géhol; (n° 2143). FI. Juil. ‘Août; fr. Sept. Chine : environs de Pékin; (n° 551). PLEUROSPERMUM, Hoffm. 402. — PL. AusrTracUM, Hoffm. Hoffm. Umb. p. VII. Mongolie : Ourato, bord des eaux dans les hautes montagnes; (n° 2800). Juil. 1866. ANGELICA, L. 403. — ANG. ANoMALA, Lallem. Lallem. Ind. IX. Sem. hort. Petrop., p. 57. Fr. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 187. Ang. montana Schleich., var. 6 angustifolia Ledeb., F1. ross. Il, 295. Mongolie : Géhol, dans les montagnes fraiches; n° 2047); FI. Sept. 1864. 404. ANG. MONGOLICA, Sp. nuv. (Gomphopetalum). — Caulis glaber, striato-subangulatus, parum ramosus ; folia inferiora deltoidea, trrpinnata, caulina media bipinnata, suprema simpliciter pinnata; pinnæ petiolulatæ, nervis et marginibus scabris, infimæ trifidæ, superiores incisæ, ovatæ, basi truncatæ vel breviter cuneatæ, apice longe acuminato-caudatæ; invo- lucri foliola 7-8, linearia, umbellæ longiter pedunculatæ, 10-183 radiatæ, radiis uno latere scabridis, inæqualibus ; foliola involucelli 6-7, pedicellis inæqualibus breviora; 99 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM umbellulæ 8-18-floræ; calicis lobi lanceolato-deltoidei, acuti, diutius persistentes; petala alba, breviter unguiculata, concava, orbicularia, acuminis inflexione profunde emarginata ; stylopodia lata, depressa; fructus ovato-orbiculares, valde compressi, basi profunde emarginati, cordati ; juga dorsalia tria, elevato-filiformia, lateralia duo in alas nucleo æquilatas expansa, texturà cellulosà manifestà ; vittæ commissurales tres; vittæ vallecularum quatuor, angustæ. Caulis pennæ anserinæ crassitie, tripedalis ; petioli foliolorum inferiorum limbum æauantes (10-15 cent. longi); segmenta primaria 8-4 cent. longa, 2 cent. basi lata; umbellæ radii longiores usque ad 6 cent., breviores vix 3-4 cent.; fructus 4-5 mill. longi, 3-4 mill. lati. Prope Ang. grosseserratam collocanda; differt præsertim foliorum dentibus magis numerosis, usque 11-15; involueri et involucelli foliolis usque ad 8, fructûs formä, etc. Mongolie : Géhol, bords des ruisseaux des montagnes; (n° 2180). FI. Sept. 1864. 405. — ANG. MIQUELIANA, Maxim. Maxim. Mél. biol. IX, p. 255. Franch. et Sav. Enum., pl. Jap. Il., 375. Mongolie : Géhol, dans les ravins frais des montagnes; (n° 2144). Ourato dans les parties fraiches des montagnes ; (n° 2783). Juillet 1866. La plante de Géhol a ses folioles bordées de grosses dents peu nombreuses de chaque côté; elles sont tronquées ou même un peu en coin à la base ; les feuilles supérieures sont tripartites, à segments étalés, oblongs, sinués-dentés; l'involucre n'est formé que de 1-3 folioles ; une autre forme récoltée sous le même numéro, n’en diffère que par la présence de petits poils sur le pétiole, sur les folioles et jusque sur les pédicelles. Les spécimens récoltés dans l'Ourato sont plus grèles, leurs folioles, tout à fait glabres et bordées de dents égales assez rapprochées sont cor- diformes surtout dans les feuilles inférieures; les gaines supérieures sont aphylles, les ombelles brièvement pedonculées et formées de 6 à 8 rayons. Dans toutes les formes de la plante de Mongolie, qui n'offre aucune différence essentielle avec celle du Japon, les pétales sont blanes, PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERI9O 93 orbiculaires, contractés en onglet court, les dents du calice triangu- laires, les fruits d'abord orbiculaires, puis largement ovales à la maturité. 406. — avc. pecursivA, Franch. et Sav. Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, p. 187. Porphyroscias decursive-pinnata, Miq. Kiang-si : Kiukiang, bords des ruisseaux des montagnes. Sept. 1868. 407. — ANG. LÆVIGATA. Czernævia lævigata, Turez. Cat. du Baïkal, n° 545. Archangelica Benth. et Hook. Gen. pl. I, p. 917. Mongolie : Géhol, bords des ruisseaux des montagnes; (n° 1926, 2111, 2079, 2084). Juillet, Août. PEUCEDANUM, L. 408. — P. THEREBINTHACEUM, Fisch. Turez Cat. Baik., n° 539. Selinum therebinthaceum, Fisch. Mongolie : C., sur les montagnes autour de Géhol; (n° 2144, 2127, 232). F1. fr. Août 1864. 409. — P. rRIGIDUM Bunge. Bunge Enum. pl. in Chin. coll., p. 82, n° 90. Mongolie : Toumet, lieux stériles en plaine; (n° 2717). FI et fr. Juin 1866.— Fleurs jaunâtres ; odeur très désagréable. 410. — p. GRAVEOLENS, Benth et Hook. Benth et Hook. Gen. pl. I, 919. Anethum graveolens L. 24 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Mongolie : cultivé à Géhol, dans les jardins des Chinois et subspon- tané çà et là. HERACLEUM, L. 411, — H. LANATUM, Mich. Mich. Flor. bor. Amer I, 166. Mongolie : vallées humides des montagnes de l’Ourato; (n° 2799). F1. Juillet. 1864. Fleurs d'un blanc un peu verdâtre, les extérieures à peine rayonnantes; feuilles couvertes en dessous, surtout sur les nervures, de petits poils blancs rigides, non laineux. 412. — H. MICROCARPUM, SP. nov. (Euheracleum). — Caulis striato-sulcatus, inferne glabrescens, superne setu- losus; folia subtus sparse et breviter pilosa, pinnatifida, segmentis 4 lateralibus longe petiolutatis, trifidis vel quinquefidis, argute dentatis, basi cordatis, segmento terminali majore, late palmato-trilobo ; umbellæ 12-18 radiatæ, radis valde inæqui- ongis, scaberulis ; flores albi, exterioribus distincte radiantibus ; fructus ad maturita- tem orbiculati vel late ovati, basi rotundati, pro genere parvi; vittæ dorsales lineares, fructûs dimidium superantes ; vittæ commissurales breviores, clavatæ. Planta tripedalis et ultra; petioluli pollicares ; fructus nunc 5 mill. longi et lati, aunc » mill. longi, vix 4 mill. lati. Folia pinnata nec ternatisecta ut in 7. Mollendorffi Hance, cujus proximum ; fructus üis À. apüfolii Boiss. persimiles. Mongolie : Géhol, dans les hautes prairies de Nantachan; (n° 2092). 413. — H. MICROCARPUM. ? Var. subbipinnatum. — Segmenta omnia trisecta, partitionibus lateralibus 2-8-fidis, terminali multo majori, pinnalifidâ ; fructus maturos non vidi. Mongolie : Géhol, haute montagne de Nantachan, sous les arbres; (n° 2112). FI. Août 1864. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 25 TORILIS, Adans. 414. — Tr. PRæTERMISSA, Hance. Hance Advers. in Ann. Scienc. nat. série 5, tome V, p. 214. Mongolie : Géhol, bords d’un ruisseau dans la montagne; (n° 2080, 1991). FL. fr. Aoùt 1864. 415. — T. sAponica, DC. DOMProUL V0; Chensi méridional. Mars 1875. Le Coriandrum sativum, L., est cultivé fréquemment dans les jar- dins Chinois. On le rencontre quelquefois à l’état subspontané aux environs de Pékin; (n° 102 et 2001). ARALIACEÆ. PANAX. 416. — P. sessirLorum, Rupr. et Maxim. Rupr. et Maxim. Mél. biol. de l’Acad. des Se. de St-Pétersbourg, tome If, p.545; Maxim. Prim. fl. Amur, p. 1381. Mongolie . hautes vallées autour de Géhol; (n° 2055). Arbuste de 2 mètres, un peu épineux, fleurs d’un pourpre noir. ELEUTHEROCOCCUS, Maxim. 417. — 1. senricosus, Maxim. Maxim. Prim. fl. Amur, p. 132. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2° SÉRIE. 4 26 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Hedera? senticosa, Rupr. et Maxim., Mél. biol de l'Acad. des Sc. de Saint- Pétersbourg, tome IT, p. 546. Chine : montagnes à l'Occident de Pékin, dans les vallées fraîches; (n° 2324). Juillet 1864. Arbuste de 2 à 3 mètres. ACANTHOPANAX, Dene et Planch. 418. — AC. ACULEATUM, Seem. Seem. Rev. Heder. 86. Panax aculeatum, Aït. Prov. de Kiang-si : GC. sur les montagnes autour de Kiukiang; (n°1975). Feuilles à 3 folioles assez grandes (4 à 5 cent. de long), largement obovées, superficiellement crénelées et bordées en outre de très fines dents mucronulées; ces folioles présentent sur les deux faces, mais seu- lement sur les nervures, de très petites soies apprimées, et sont d’ailleurs très glabres. 419. — AG. ASPERULATUM, Fr. et Sav. Franch. et Sav. Enum, pl. Jap. I, p. 198, et Il, p. 378. Mongolie : environs de Géhol, dans les bois frais des montagnes (n° 1875). Juillet 1864. La plante de Mongolie est tout à fait semblable à celle du Japon; les feuilles formées de 3-4-5 folioles sont longuement pétiolées et présentent, comme celles de la plante d'Iéso, 5 à 6 petites épines rapprochées, par entrainement, en demi-cercle sous l'insertion de leur pétiole; les pédicelles s’allongent après l’anthèse et vers la maturité atteignent 15 à 18 mill.; le calice persiste complètement sur le fruit; les styles sont très allongés et égalent au moins les deux tiers des carpelles. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMP ERIO 97 CORNACEÆ, CORNUS, L. 420. c. rArTaARIcA, Mill. Mill Dict:, n°7. C. alba L. Mant. 40. Mongolie : Géhol, sur les montagnes, où 1l est RR.; (n° 2044). Sept. 1864. Chine : montagnes à l'Occident de Pékin, dans les bois; (n° 2228). Juillet 1863. \ Forme à feuilles velues blanchâtres en dessous, souvent un peu cordiformes à la base, plus rarement arrondies ou très brièvement atténuées, très finement pubescentes en dessus; inflorescence un peu hispide; fruits d'un blane rosé. CAPRIFOLIACEÆ. ADOXA, L. 421. — AD. MOSCHATELLINA, L. Spore Mongolie : Géhol, bords d'un ruisseau à Tachan Koon et sous les bois de Nantachan; (n° 1735). SAMBUCUS, L. 422. — s, THUNBERGIANA, Blume, BI. in Miq. Prol., p. 198. Franch. et Sav. Enum., pl. Jap., vo!. [, p. 198. 28 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Prov. du Kiang-si : ravins et décombres autour de Kiukiang; (n° 810). Fr. Août 1868. Fruits d'un rouge cerise. 423. — s. wiLLramsi, Hance. Hance Advers., in Ann. Sc. nat., 5° série, tome V, p. 217. Chine : plaine de Pékin au bord des routes. FI. Juin. A24. — 5. RACEMOSA, L. L. Sp., 386. Mongolie : Géhol, sur les montagnes et dans les vallées ombra- gées; (n° 711). Juin 1864. VIBURNUM, L. 425. — v. ErosuM, Thunb. Thunb. fl. Jap., p. 124. Franch. et Sav. Enum., pl. Jap. I, 200. Prov. du Kiang-si oriental, dans les haies. FI. et fr. Automne 1873. 426. — v. puicarTuM, Thunb. Thunb. Mem. Soc. Linn. II, 332. Var. parvifolia, Miq. Prol., p. 194., Fr. et Sav. I. c., p. 199. V. cuspidatum, Sieb. et Zucc. Fam. Nat., n° 584. Prov. du Kiang-si : Kiukiang, dans les ravins ombragés des montagnes. FI. fr. Juillet 1868. Arbre à rameaux disposés en parasol; fruits d'un rouge écarlate (Arm. David). 427. — v. oPuLus, L. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 29 Mongolie : Géhol, bords des ruisseaux dans la-montagne; n° 1859); FI. Juin. Chine : montagnes aux environs de Pékin. 498.— v. DAVURICUM, Pall. Pall. F1. Ross. IL, p. 30, tab. 58, f.F, G. Mongolie : Toumet, Sartchy, dans les vallées fraiches; (n° 2621). Géhol; (n° 1805). FI. Mar. ABELIA, Rob. Br. 429. — À. BIrLORA, Turez? PI. 11. Turcz. Bull. Soc. des nat. de Moscou, tome X (1837), pars VIL p. 152. Mongolie : Géhol, dans les forêts élevées exposées au nord; (n° 2026). Fr. Sept. 1864. | Arbrisseau de 2 à 4 mètres, appelé par les Chinois: Liou-tao-mou (arbre aux 6 lignes). Arm. David. Je n'ai point vu la plante de Turczaninow; mais la description, trop brève d’ailleurs, quil en donne, convient bien aux spécimens de Géhol, dont tous les exemplaires de l’herbier du Muséum sont dans un état de fructification assez avancé. Les jeunes rameaux de la plante de M. l'abbé David sont rou- geûtres, glabres ou glabrescents, souvent un peu verruqueux sous les nœuds; les feuilles sont épaisses, fermes, de forme très variable, tantôt étroitement lanceolées aiguës, tantôt ovales ou obovales, ordinairement très entières, mais présentant parfois 2 ou 3 crénelures, celles des rameaux stériles ou des rejets profondément incisées; toutes les feuilles sont d'un vert päle en dessus, blanchâtres en dessous, à réseau de nervures saillant sur les deux faces; leur pubescence est formée de soies raides, naissant d'un tubercule, apprimées, éparses sur la face supérieure, assez abondante sur les bords et, en dessous, surtout sur la 30 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM nervure principale; les fleurs sont géminées (rarement solitaires), sou- vent courbées ou arquées, au moins après l’anthèse et portées par un pédoneule commun assez court; les pédicelles longs à peine d'un millimètre portent à leur sommet, sous l'ovaire, deux bractées per- sistantes, coriaces, tripartites, à segments très inégaux, l’un d'eux 1-3 fois plus grand, presque de la longueur de l'ovaire plus rarement les 3 segments sont presque égaux entre eux et dans ce cas tous un peu plus allongés (3 à 5 mill. environ); l'ovaire est linéaire oblong, un peu attenué aux deux extrémités, triloculaire, à côtes très accusées, souvent un peu tuberculeuses. Il présente au sommet des soies semblables à celles des feuilles et qui persistent jusqu'à la maturité; les divisions calici- nales sont constamment au nombre de 4, coriaces, oblongues-spatulées; arrondies au sommet, nerveuses, environ de la longueur du fruit et dressées sur lui; la graine est étroitement oblongue-linéaire. M. Hance a décrit, Journ. of bot., vol. VE, (1868), p. 329, un Abelia Davidi, provenant également de Géhol et quil avait recu de M. l'abbé David. Il le distingue de l’Ab. biflora par l'absence de bractées, caractère qui n'existe dans aucun des spécimens assez nom- breux de l’herbier du Muséum. L’exemplaire vu par M. Hance, aurait-il éte privé par accident de ses bractées? On pourrait le croire si d'autre part M. Hance, revenant sur son Abelia Davidü, Journ. of bot., new ser., vol. IV, p. 132, à propos de la corolle de cette espèce qu'il n'avait point vue dans les spécimens recus de M. l'abbé David, n’affirmait de nouveau avec insistance que la plante est réellement privée de bractées. M. Hance a eu l’obligeance de m'envoyer des fragments, fleurs et feuilles, du type décrit par lui dans le Journ. of bot. (1875), tome [V, p. 132. Je trouve les feuilles de cette plante un peu différentes de celles de l’Abelia rapporté par M. l'abbé David; elles sont plus minces, presque concolores sur les deux faces, leur pubescence est formée de soies moins rigides, le réseau des nervures, si saillant dans les spécimens de Géhol, n'est pas apparent; quant à l'ovaire et au calice, PLANTÆ DANIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 91 je ne trouve aucune différerce entre les 2 plantes; la corolle qui manque dans tous les échantillons de la Mongolie, et que M. Hance décrit sans en indiquer la provenance, est très semblable à celle de l’Abelia chinensis Brown; elle est petite, presque régulière, à 4 ou 5 lobes à peu près égaux entre eux. Je pense qu'en présence des éléments assez divers qui paraissent avoir servi à l'établissement de l'A. Davidi, il est prudent d’apporter des réserves; je signale done ici cette espèce, seulement à titre de ren- seignement. DIERVILLA, Tourn. 480. — p. rosEa, Walp. Walp. Ann. I, 365. Weigelia rosea Lindl in Journ. of Hort. Soc. I, p. 65, tab. 6. Mongolie : Géhol, bois et vallées fraiches des hautes montagnes ; (n° 1798). FI. Mai, Jun; fr. et fin d'Août. Arbuste de 2 à 3 mètres, assez grêle, élégant, chargé de grandes fleurs roses, inodores (Arm. David). La plante de Mongolie, tout à fait spontanée, est absolument semblable au type de M. Fortune; la forme du calice l’éloigne sensiblement des Déervilla japonais. LONICERA, L. 431. — L. FERDINANDI, Sp. nov., PI. 12, fig. 1. (Xylosteum).—Frutex ramosus, dumosus; rami basi perulis villosis cincti, vetust: glabri, punctis elevatis asperati;, ramuli hornotini setulis reflexis basi bulbosis glan- dulisque sessilibus plus minus dense conspersi; folia brevissime petiolata e basi rotundatà vel subcordatà ovata, acuta vel breviter acuminata, rarius subobtusa, integra vel nonnulla sinuata, supra pallide viridia, sparse et adpresse setulosa, marginibus ciliata, subtus pallida, præsertim ad nervos setulis densis hispida ; pedunculi breves petiolum subæquantes, dense glanduloso-hispidi, apice bibracteati, bracteis liberis, foliaceis, lanceolatis vel quasi stipitatis et tunc ovato-acuminatis, chartaceo-membra- naceis, marginibus rigide et longe ciliatis, cæterum sparse setulosis, ovario 3-4-plo 32 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM longiores ; bracteolæ nullæ,; calicis lobi erecti, ovato-deltoidei, subacuti, dense ciliati,receptaculo post anthesin5-plo breviores; corolla intus villosa, extus glandulosa, et pilosa, pallide lutea, tubo basi subgibboso limbum æquanti; limbus subbilabia- tus, labio superiori breviter lobato, lobis rotundatis, labii inferioris lobo oblongo, demum reflexo; filamenta staminum exserta, glabra vel sparse pilosula, basi breviter cum corollæ tubo coadunata; stylus ad apicem usque villosulus; receptaculum dense velutino-villosum; ovaria omnino inter se et a receptaculo libera; fructus tenuiter pubescens, parvus, ovatus, calice persistenti coronatus, drupaceus, e nucleis duobus constans 2b exocarpio membranaceo vix carnuloso solutis, endocarpio tenuiter coriaceo ; semina ovata, dense foveolata. Frutex bimetralis ; petioli 2-4 mill. longi ; folia vix ultra pollicaria, 2-8 cent. lata ; bracteæ circiter 1 cent. longæ; flores fere 2 cent.; fructus vix 4 mill. longi. Species sui juris, fructu drupaceo nec baccato jam insignis; ovaria juvenilia ab endocarpio et inter se perfecte libera, apice tantum conjuncta. Mongolie : Ourato et Sartchy, sur les montagnes; (n° 2624). FI. Juin 1866. 482. — L. euisæ, sp. nov., PI. 12, fig. 2. (Xylosteum).—Frutex ramosus, dumosus ; rami oppositi, basi perulis fuscis intus piloso-glandulosis cincti, vetusti elevato-punctati, glabri; rami hornotini glandulosi, setis paucis interjectis ; folia breviter petiolata, petiolis dense hirtis, ovata, e basi parum attenuatà breviter acuta, utrinque sed præsertim subtus adpresse setosa, te- nuiter papyracea, pallide virentia ; peduneuli rigidi, ex eâdem gemmäâ simul ac ramuli hornotini egredientes, glandulosi, apice bibracteati, bracteæ foliaceæ liberæ, ovato- lanceolatæ, subtus et margine dense setulosæ et glanduliferæ , baccis maturis paulo breviores; bracteolæ sub quoque flore 2, ovatæ, obtusæ, ciliato-glandulosæ, bracteis 2-3-plo breviores et angustiores; calicis (fructiferi) lobi erecti, lanceolati, obtusi, parce ciliato-glandulosi, in fructu diutius persistentes ; corolla... ; baccæ omnino hiberæ, ovatæ, rubræ, glandulis stipitatis et setis rarioribus conspersæ, triloculares, loculis omnibus biovulatis, nunc loculis duabus biovulatis, alterà uniovulatâ. Petioli 5-6 mill. longi ; folia usque ad 5 cent. ; pedunculi fructiferi pollicares ; bracteæ circiter 8 mill.; calicis limbus (sub maturitate) 3 mill.; baccæ usque ad 12 mill., sæpius paulo minores. __ Planta baccis constanter trilocularibus et oligospormis insignis, corollà ignotà haud rite collocanda, sed probabiliter a L. hispidä Pall. haud removenda; L. Fer- dinandi primo aspectu similis. Abelia adenotricha Hance, cujus folia tantum vidi a el. auctore missa, ad L. Elisæ fortasse referenda videtur. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 33 Mongolie : Géhol, dans une vallée fraiche; (n° 1774). Fruit mùr en mai. 433. — L. CHRYSANTHA, Turcz. Turez. in Ledeb. FI. ross. Il, 338. Maxim. Mél. biol. Diagn. pl. nov. Asiat I, p. 68. Mongolie : Toumet et Sartchy, dans toutes vallées fraiches ; (n° 2691). Géhol, C. dans les bois et sur les montagnes un peu élevées; n°° 1768, 2046). FI. Mai; fr. Août. Arbrisseau de 2 à 3 mètres, à fleurs jaunâtres; la longueur des pédoncules est très variable. 434. — L. TATARINOWII, Maxim. Maxim. Prim. fl. Amur., p. 138, in notâ, et Mél. biol. lot. cit., p. 61. Mongolie: Si-wan ; (n° 549). Sept. 1862. Chine : Ipehoachan, dans les taillis ; (n° 2253). FI. Juillet Fleur d'un pourpre foncé. 435. — L. MicRoPHYLLA, Willd. Willd. herd., n° 4182; Schult. Syst. Veg. V, p. 258; Maxim. Mél. biol. lioc. ct., p. 64. Mongolie ; région de l'Ourato, Toumet, Sartchy, sur les montagnes : (n° 2615). Arbrisseau de 2 mètres; fleurs d’un blanc jaunâtre, peu odo- rantes (Arm. David). NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI — 2° série. Qt 84 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM RUBIACEÆ. NAUCLEA, L._ 486. — N. PILULIFERA, H. Baillon. Baillon in herb. Mus. Par. et Adansonia, XII, p. 313. Cephalanthus pilulifera Lamk. Chine : Chensi méridional. HAMILTONIA, Roxb. 481. — H. OBLONGA. Leptodermis oblonga, Bunge Enum. pl. in Chin. Coll., p. 34., n° 197. Chine : environs de Pékin; (n° 568). Tatchiochan et San-yu; (n° 2270). FI. Juillet 1863. SERISSA, Commers. 438. — s. DeMoCRITEA, H. Baïllon. H. Baill. in Herb. Mus. Par. Democritea serissoides DC. Prodr. IV, p. 540. Prov. de Kiang-si : CC. autour de Kiukiang, sur toutes les col- lines ; (n° 805). FI. Juill. 1868. Espèce très voisine du $. fœtida L., dont elle diffère seulement par sa corolle deux fois plus petite et dont le tube dépasse peu les dents cali- cinales qui sont lancéolées-subulées et souvent cihiées sur les bords ; dans le S. fœtida, les dents du calice sont presque deux fois plus courtes que le tube de la corolle; les deux espèces mieux connues devront probable- ment être réunies. Varie à feuilles largement ovales-arrondies, ou à feuilles lancéolées. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 39 PÆDERIA, L. 439. — P. caiNensis, Hance. Hance Spicil. fl. Sin. Ill, in Journ. of bot (1879), p. 12. P. tomentosa Hance, loc. cit. III, in Journ. of bot. (1878), p. 228. P. fœtida Hance dJourn. of bot. (1874), p. 261. Prov. de Kiang-si: Kiukiang, sur les collines ; (n° 807). FI. Août, Septembre. Fleurs purpurines en dehors, rouges en dedans; plante exhalant une mauvaise odeur. (M. l'abbé David.) M. Hance réserve le nom de P. fætida. L, à la plante de l'Inde dont les baies sont ovales; il distingue sous le nom de P. chinensis, la plante de Chine et du Japon dont les baies sont arrondies. RUBIA, L. 440. — R. CORDIFOLIA, L. L. Mant., 197. Chine : plaine de Petcheli; (n° 585). Var. rotundifolia. — Kolia subrotunda, abrupte apiculata ; baccæ quam in typo fere duplo minores. Mongolie : Géhol. GALIUM, L. 441. — G. BOREALE, L. L. Sp., 156. Mongolie : Géhol, vallée de Taladrechan; (n° 2024). FL. Juillet, Ourato, dans les prairies des montagnes; (n° 2677). FI. Juin. La forme de Géhol a ses feuilles lancéolées, atténuées en pétiole 36 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM distinct, très scabres sur les bords, et en dessous sur la nervure médiane ; la panicule est très étalée, les pédicelles sont aussi longs que les fleurs, les fruits glabres ; la plante de l’Ourato a les feuilles linéaires, presque lisses, la panicule est contractée, les fruits sont scabres. 442. — G. ASPRELLUM, Mich. Mich. F1. Bor. Amer. I, 78. Maxim. Mél. biol. IX, 262. Var. 6 typicum Maxim loc. cit. Mongolie : Géhol, rochers ombragés, buissons des hautes montagnes (n° 2212). Sept. 1864. 448. — G@. LINEARIFOLIUM, Turcz. Turez. Enum. pl. Chin., n° 96; Maxim. loc. cit., 265. Chine: Environs de Pékin; Tatchiaochan, au pied des rochers ; (122223) MECS: 444, — G. VERUM, L. Mongolie : hautes prairies des montagnes de l'Ourato; (n° 2287). Juillet 1866. Montagnes autour de Géhol; n° 2156). Août 1864. Chine : environs de Pékin; (n° 521). Ipéhoachan; (n° 2296). Juil- let 1863 445. — G. APARINE, L. LASpr do Var. fructibus hispidis. Mongolie : bords des fossés à Sartchy; (n° 2738). Chensi méri- dional. Avril 1875. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 37 VALERIANEZÆ. PATRINIA, duss. 446. — Pp. HETEROPHYLLA Bunge. Bunge Mém. des sav. étrangers de Saint-Péters., II, 109, et PI. Mongh. — Chin., p. 23. Mongolie : Géhol, CC., partout; (n° 1992). Fr. Août 1866. La racine exhale une odeur forte et désagréable. (Arm. David.) 44T. — P. scABRA, Bunge. Bunge PI. Mongh. — Chin., p. 20, tab. I. Chine : AC. autour de Pékin; (n° 565). M. Simon a recueilli dans le nord de la Chine une variété remar- quable de cette espèce, dont les feuilles et la tige sont presque glabres ; cette variété est d’ailleurs reliée au type par des intermédiaires. 448. — p. ovaATA, Bunge. Bunge PI. Mongh.-Chin., p.23, tab. II. Prov. de Kiang-si : collines sèches autour de Kiakiang : (n° 620 et 923). Automne 1868. Fleurs jaunes. Les trois espèces précédentes appartiennent au groupe des Eupa- trinia, caractérisé par la présence d’une bractéole accrescente, beaucoup plus large que le fruit à la maturité et qui devient fortement reticulée- veinée et assez coriace; ces espèces sont faiblement distinctes entre elles. Le P. scabra se reconnait assez facilement à la pubescence crispée et rude qui recouvre souvent toutes ses parties; ses feuilles sont bipinnatifides à segments peu inégaux; la bractéole, 3 fois aussi large que le fruit, à la maturité, est fortement reticulée et souvent un peu teintée de pourpre. Le P. heterophylla est rameux dans le haut; sa pubescence est très 38 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM courte, mais nullement rude; le segment terminal de ses feuilles cauli- naires est ordinairement beaucoup plus grand que les latéraux et de forme d'ailleurs très variable, souvent très longuement acuminé ; la bractéole est plus petite que dans le P. scabra et à peine deux fois aussi large que le fruit. Le P. ovata a ses feuilles caulinaires entières ou seulement dentées (dans la plante de Mongolie), ovales ou lancéolées, glabrescentes ou par- semées de poils apprimés sur les nervures ; la tige et l’inflorescence sont couverts d’une pubescence extrêmement fine, blanchâtre ; la bractéole res- semble à celle du P. heterophylla. Le P. ovata n'est probablement qu'une variété glabrescente et à feuilles souvent tout entières ou seulement den- tées du P. villosa. Juss,, espèce japonaise très variable, mais dont la pubescence est allongée et que j'ai toujours vue avec des feuilles cauli- naires moyennes pinnatfides ou triséquées. 449. -— s. scABrosærFOLIA Link. Link Enum. hort. berol. I, 181. Var. hispida. P. hispida Bunge PI. Mongh. — Chin., p. 24. Mongolie : CC. Dans les montagnes autour de Géhol; (n° 1934). FL et fr. Août 1864. Très distinct des espèces énumérées plus haut par l'absence d'une bractéole accompagnant le fruit Le P. hispida ne me parait être qu'une variété dont la tige et les feuilles sont plus ou moins hérissées de poils blancs. Au Japon les deux variétés croissent avec les formes intermédiaires. VALERIANA, L. 450. -— v. OFFICINALIS, L. L. Sp., 45. Mongolie : Géhol, bois élevés; (n° 2164). Fr. fin d’Août 1864. Oulachan, sur les hautes montagnes fraîches; (n° 2760) Chine : montagnes à l'occident de Pékin; (n°2287). FI. Juillet 1863. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 39 SCABIOSA, L. 451. — sc. riscHert, DC. DC. Prodr. IV, p. 658. Mongolie : toutes les montagnes autour de Géhol; (n° 1984, 2073, 2175). FI. Août 1864. Région de l'Ourato; (n° 2880). Chine: Pékin; (n° 550). DIPSACUS, L. 452. — D. saponious, Miq. Miq. Versl. en. Med. K. Acad., 2° sér., vol. IT, p. 88, et Prol., p. 278. Mongolie : environs de Géhol, bords des ruisseaux dans la mon- tagne; (n° 2082). F1. Août 1864. — Fleurs d’un bleu pâle. SYNANTHEREZÆ. ADENOSTEMMA, Forst. 453. — AD. viscosum, Forst. Forst. Nov. gen., n° 15. Kiang-si : montagnes autour de Kiukiang; (n° 744, 921). Sept. 1868. EUPATORIUM, L. 454. — E. CHINENSE, L. ASpeMtEtE Kiang-si : collines autour de Kiukiang; (n° 778). FI. Sept. 1868. 40 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM © 455. — E. JAponICuM, Thunb. Thunb. F1. jap , 308. Kiang-si : monts Lychan, près de Kiukiang; (n° 881). Juillet 1868. ASTER, L. 456. — AsT. HisprDus, Thunb. Thunb. F1. Jap. 815. Franch. et Sav. Enum., pl. Jap. I, 225, et IT, 396. Var. 6 heterochæta Fr. et Sav. loc. cit. Heteropappus subserratus et H. rigens Sieb. et Zucc. Fam. nat., n° 626 et 627. Chine : montagnes autour de Pékin; (n° 2411, 2443.) Sept. 1863. 457. — AST. INDICUS, L. L. Sp., 1230. Boltonia indica, Benth. Hongk., 178. Fr. et Sav. Enum. pl. Jap. I. 225. Asteromæa indica, BI. Bijd., p. 901. Kiang-si : Kiukiang; (n° 754). 458. — AST. INTEGRIFOLIUS. Calimeris integrifolia Turcz in DC. Prodr. V. 259. Asteromæa pekinensis. Hance Symb. ad. fl. sin. in Ann. sc. nat., 4° série, t. XV, p. 225. Boltonia pekinensis Beuth. et Hook. Gen. pl. IL., 269. — Conf. Hance Journ. of bot. (1867), vol. V., p. 369. Mongolie : Géhol, CC. aux bords des chemins; (n°* 2000, 2025). Août 1864. 459. — asT. scABER Thunb. Thunb. FI. Jap., p. 316. Dælleringia scabra DC. Mongolie : Géhol, prairies des montagnes; (n° 2033). Août 1864. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO Al 460. — asr. monGoricus, sp. nov., PI. 13. Caulis erectus, apice paniculato-ramosus, striato-sulcatus, strigoso-hirtellus ; rami nunc breves, arcuato-patentes, nunc elongati, erecti ; folia præsertim margini- bus pilis brevibus strigosis scabra, sæpius ad faciem infra et supra levia, vel sparse hispida, intense viridia, inferiora et media profunde pinnatifida, lobisoblongis, subob- tusis, integerrimis, utrinque tantum 2-4; folia suprema ramealia multo minora, linearia, integerrima ; capitula ad apicem ramorum solitaria, involucro subhemisphe- rico ; bracteæ subtriseriatæ, coriaceæ, lato-ovatæ , obtusæ, apice intense virides, marginibus albo-scariosæ, fimbriatæ, cæterum parce puberulæ vel glabræ; ligulæ purpurascentes, elongatæ, achænia angulis hirta, cæterum glabra; pappus pallide rufus, achænio dimidio brevior, pilis inæqualibus basi breviter connatis. Caulis usque tripedalis ; folia infima cum petiolo semipedalia, suprema sessilia, pollicaria vel minora ; involucrum diam. 6-8 mill. ; ligula 2-3 cent. fere longa. Prope Ast. triner vium collocandus, differt: involueri bracteis multo latioribus, ligu- lis duplo longioribus (fere ut in Asf. bienmi); folia illis Asf. indici subsimilia, cujus etiam pappum brevem ostendit. Inter As. érinervium et Asf. indicum (forma foliis dissectis) quasi medius evadit Asf. monyolicus, sed utroque multo robustior et invo- lucri indole facile distinctus. Mongolie: Géhol au bord des ruisseaux; (n°*1995,2189). FI. Juil. 1864. AG. — AST. TRINERVIUS, ROxb. Roxb. Cat. hort. Calcutt., p. 61. Diplopappus asperrimus DC. Prodr. V, 271. Calimeris amplexifolia Sieb. et Zucc. Fam. nat., n. 622. Chine: environs de Pékin; (n°515, 526). Sept. 1862. Mongolie : Géhol, dans les montagnes ; (n° 2171). Sept. 1864. Province de Kiang-si : Kiukiang, sur les montagnes. Sept. 1868. 462. — AsrT. ALTAIouSs, Willd. Willd. Enum hort. berol, p. 881. Calimeris altaica Nees Ast., p. 228. C. canescens Nees, loc. cit. Chine : Montagnes et champs autour de Pékin; (n° 574, 2390). FI. Mai. 1863. Prov. de Kiang-si : collines de Kiukiang; (n° 745). FL. Sept. 1868, NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° séris. 6 49 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Mongolie : Géhol, bord des routes; (n° 2068). Région de l'Ourato; (n° 2753). FL Juin 1866. 468. - AST. TATARICUS L. fil. L. fil., suppl. 378. Mongolie : prairies humides des montagnes autour de Géhol; (020022104020) BRACHYACTIS, Ledeb. 464%. — BR. crrATA, Ledeb. Ledeb. FI. Ross. IT, p. 195. Mongolie : Géhol, dans les champs humides; n° (2206). ERIGERON, L. A65. ER. CANADENSIS, L. L. Sp., 1209. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, bords des chemins; (n° 802). 466. — Er. ACER, L. L. Sp., 1211. Mongolie : Région de l'Ourato, vallées couvertes des montagnes centrales; (n° 2834). FI. Juillet 1864. Forme presque glabre ou à poils épars; feuilles ciliées; capitules plus petits que dans le type, brièvement pédonculés, en grappes le long de rameaux courts disposés en corymbe contracté. LEONTOPODITM, R. Br. 46ÔT. — 1, siprricum, Cass. Cass. Dict. des Sc. nat. XXV, p. 4%. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 43 Chine : environs de Pékin; n° 409,517. — Forme à capitules accompagnés de feuilles rayonnantes allongées. — Siwan; (n° 554). FI. Sept. 1862. Mongolie : Géhol, CC. dans les lieux scs; (n° 1849). FI. Juin 1866. — Forme à capituies accompagnés de feuilles rayonnantes plus courtes qu'eux ou les égalant à peine. ANAPHALIS, DC. 468 — AN. PTEROCAULON, Maxim. Maxim. Mél. biol. XI, p. 233. Gnaphalium pterocaulon Franch. et Sav. Enum., pl. Jap. Il., p. 405. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, dans les monts Ly-chan; (n° 757). FI. Sept. 1863. GNAPHALIUM, L. 469. — ex. muzricers, Wall. Wall. Cat. n° 8949. Prov. de Kiang-si : Kiukiang. Chensi méridional, à Han-tchong-fou, sur le bord des champs. INULA, L. 470. — IN. AMMOPHILA, BUNGE. Bunge in DC. Prodr. V, 470. Mongolie : Toumet, Sarchy, région des Ortous; abonde dans les plaines sèches, et sablonneuses; (n° 2716). Fleurs jaune pâle; la plante exhale une odeur de Camomille. 471. —- IN. BRITANNICA, L. L. Sp., 1286. 44 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Mongolie : Géhol, dans les prairies sèches; (n° 1983, 1962). FI. Juin 1864. Chine : environs de Pékin, San-yu; (n® 570, 588, 2344, 2421). 472. — IN. BRITANNICA, L. Var. chinensis, Regel. Ussur., n° 260. In. chinensis Rupr. Chine : montagnes autour de Pékin; (n° 2421). Sept. 1863. CARPESIUM, L. 473. — c. CERNUUM, L. L. Sp. 1203. Maxim. Mél. biol., VIT, p. 286. Franch. et Sav. Enum, pl. Jap. I, 248. Chine : montagnes des environs de Pékin, dans le voisinage des eaux; (n° 2441). Sept. 1865. Forme à feuilles très superficiellement denticulées telles qu'on les voit dans la plante du Caucase. XANTHIUM, L. 474. — X. STRUMARIUM, L. L. Sp. 1400; Fr. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 231. Mongolie : Géhol; (n° 2008). SIEGESBECKIA, L. 475.— S. ORIENTALIS, L. L. Sp., 1269; Franch. et Sav. Enum., pl. Jap. I, 231. Chine : environs de Pékin, près des eaux; (2224) Tartarie chinoise; (n° 2149). PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO A5 ECLIPTA, L. 4716. — recu. ALBA, Hassk. Hassk. ex Miq. FI. Ind. Bat. If, 75. Var. marginala. Ecl. marginata, Hassk. et Steud in Hohen. sched ex Boiss. F1. Or. IT, p. 249. Chine : environs de Pékin, rizière de Haetien; (n° 110.) Mongolie; Géhol, dans les marais; (n° 2198). On trouve dans un même capitule des achanes complètement lisses, mélangés à d’autres qui sont plus ou moins tuberculeux sur les faces; le bord blanchâtre et très aminei des angles du fruit est un caractère très variable et l’on observe tous les passages entre les fruits à angles ailés, pour lesquels Hasskarl a établi l'Ecl. marginata, et les fruits à angles obtus, tels qu'on les voit dans l’Ecl. alba. BIDENS, L. 4TT. — B. cERNUA, Willd. Willd. Sp. pl. IT, 1716. Mongolie : Géhol, dans les marais; (n° 2115.) 478, — B. TRIPARTITA, L. L. Sp., 1165. — Forma fastigiata. Mongolie : Géhol, dans les marais; (n° 2115 4s). Rameaux dressés, étroitement fastigiés; capitules entourés de longues feuilles bractéales rayonnantes. Port du B. radiata Thuill.; mais les achanes sont tout à fait ceux du Bidens tripartia. 479. — 8. BrpINnarA, L. L. Sp., 1666. Chine : jardins de Pékin. AG NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM SHEARERIA, Le March. Moore. 480. — Su. pozn, France. Franch. Jour. of bot., vol. VII (1878), p. 257, tab. 188. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, sur un mur le long du Yang-ho- Kiang. ACHILLÆA, L. 481. — acu. siBirica, Ledeb. Ledeb. Ind. Sem. Dorp. 1811. Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 233. Ach. mongolica Fisch. . Mongolie : région de l'Ourato dans les montagnes fraiches; (n° 2810). Juillet 1866. CHRYSANTHEMUM, L. 482. — cHR. CORONARIUM, L. L. Sp., 1254. Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 236. Mongolie : Géhol, cultivé par les Chinois pour l'usage de la cuisine; (n° 2017). Chine : plaine de Petcheli; (n° 578). 483. — CHR. SIBIRICUM, Turcz. Turez. ex DC. Prodr. VI, p. 46. Mongolie : vallées fraîches de l'Ourato; (n° 2883). Juillet 1866. La plante de l'Ourato a les ligules teintées de rose; les feuilles inférieures et celles des rosettes sont très longuement pétiolées, large- ment ovales, bordées de dents profondes et mucronées, presque incisées: les feuilles caulinaires moyennes et supérieures sont pinnatifides à la base avec le lobe intermédiaire beaucoup plus grand, denté en scie. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO AT PYRETHRUM, L. 484. — p. innicum, Cass. Cass. dict. 44, p. 149. Franch. et Sav. Enum., pl. Jap., p. 234. Chine : Pékin, bords des chemins; (n° 193, 2425). Oct. 1863. Mongolie : Géhol, bords des chemins des montagnes; (n° 2195). Sept. 1864. | 485. — p. ipicum, Cass. Var. lavandulæfolium Fisch. (sp. propr.). Maxim. Mél. biol. VIT, p. 517. Matricaria, sp. nov. Maxim. Ind. Pékin., 478, et Ind. Mongol. 482, in Prim. FI. Amur., Suppl. Chine : environs de Pékin, Si-wan; (n° 540). Sept. 1862. 486. — P. SINENSE Sabine. Sab. Transact. Soc. Linn. London hort. Soc., IV, 330, tab. XIV. Chine : montagnes des environs de Pékin, dans les lieux frais. Mongolie : Si-wan; (n° 506) Sept. 1863. CENTIPEDA, Lour. 487. oRBICULARIS, Lour. Lour. F1. Cochinch. IT, 602. Kiang-si : Kiukiang, dans les prés humides. Petite plante employée pour guérir les fièvres, en introduisant un paquet de ses feuilles dans les narines. (M. l'abbé Armand David.) ARTEMISIA, L. 488. — ART. scopArIA, Waldst et Kit. Waldst. et Kit. PL. rar. Hung. I, p. 66, tab. 65. Franch. et Savat. Enum pl. Jap. I., p. 237. Maxim. Mél. biol. VIII, 523. A8 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Chine : montagnes aux environs de Pékin ; (n° 184). Sept. 1863. Mongolie : Géhol, champs incultes de la région montagneuse. (n° 2135). Août 1864. 489. — ART. cAMPESTRIS L. L. Sp., 1185. Maxim. loc. cit., 524. Chine : montagnes aux environs de Pékin; (n° 2343). 490Û. — ART. DRACUNCULUS, L. L. Sp., 1189. Maxim. loc. cit., 524. Mongolie : Sartchy, sur les montagnes élevées et sèches; (n° 2947). Août 1866. 491. — ART. sBIRICA, Maxim. Maxim. Mél. biol. VIIL, p. 524. Tanacetum sibiricum L. Chine : environs de Pékin; (n° 487). Mongolie : Oulachan, sur les montagnes arides; (n° 2843). Juil- let 1866. 492. — ART. ERIOPODA, Bunge. Bung. Ennm., pl. Chin. bor., n° 211, Maxim. loc. cit., 526. Mongolie : champs incultes et collines autour de Géhol; (n° 1870). Juin 1864. 498. — ART. JAPONICA, Thunb. Thunb. F1. dap., 310. Maxim. loc, cit., 526. Mongolie : Géhol, dans les bois; (n° 2061). Août 1864. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 19 494. — ART. ANNUA L. L. Sp., 1187. Maxim. loc. cit. 528. Chine : environs de Pékin. 495. — ART. PALUSTRIS L. L. Sp. 1185. Maxim. loc. cit., 529. Mongolie : Sartchy, bords des champs; (n° 2961). 496. — ART. PECTINATA Pall. Pall. Iter III. Append., p. 755, n° 130., tab. IL. h., fig. 2. Maxim. loc. ct., p. 529. Mongolie : Toumet, dans le lit pierreux du torrent desséché de Che-Kouen; (n° 2865). Juillet 1866. 497. — ART. VULGARIS L L. Sp.,1188. Maxim. loc. cit. 535. + vulgatissima Besser Abr., p. 52. Mongolie: Géhol, bois des montagnes; (n° 2138, 2168). Sept. 1864. B latiloba Ledeb. F1. Alt., IV., p. 83. Mongolie : Géhol, bois des montagnes; (n° 2059). Août 1864. y incanescens. — Folia, nisi superiora, pinnafida, lobis ovatis, incisis, utrinque dense et brevissime tomentellis, tomento cinerascente; capitula subhemispherica, tomentoss. Chine : environs de Pékin; (n° 2436). Mongolie : Géhol, au bord des ruisseaux; (n° 2161). Sept. 1864 à integrifolia Maxim. loc. cit,, p. 526. Art. integrifolia. L. Sp., 1189. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE. 7 50 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Mongolie; couvre les plaines humides de la région des Ortous, le long du Hoang-ho; (n° 2927): Kiang-si : prés montueux autour de Kiukiang; (n° 880). Juil- let. 1868. La plante de Mongolie a toutes ses feuilles, ou tout au moins Îles caulinaires, moyennes et supérieures étroitement lancéolées, très entières sur les bords ou assez fortement dentées. Les spécimens de Kiukiang sont remarquables par leurs feuilles largement lancéolées, ressemblant à celles du solidago virga aurea, bordées de très fines dents calleuses glabres en dessus, très brièvement pubescentes et cendrées en dessous; les capitules sont tout à fait glabres et ovales et disposés en panicules terminales dépourvues de feuilles. 498. — art. sacroruM, Ledeb. Ledeb. Klor. alt. IV, p. 72. a intermedia, Ledeb. loc. cit. Chine: montagnes des environs de Pékin; (n° 2437). Septembre 1863. 8 minor, Ledeb. loc. cit. Mongolie : Géhol, C. dans les montagnes ; (n° 2205). 499. — ART. INTRICATA, Sp. noOv., PI. 14. (Seriphidium). — Caulis inferne glabrescens, superne lanuginosus, e basi divaricato-ramosissimus, ramis prostratis, sæpius contortis, intricatis; folia parce lanuginosa, stricte sessilia, dissecta, lobis brevibus, angustissime linearibus, 4 infe- rioribus cauli arcte contiguis, 2 vel 4 superioribus remotis, rachide lobis æquilato ; capitula ad apicem ramulerum solitaria, vel 2-8 racemosa, hemispherica, bracteis angustis foliaceis brevibus cincta ; involucrum lanuginosum, bracteis ovatis, mem- branaceis, nervo viridi percursis ; flosculi pallide lutei, staminibus longe superati, omnes hermaphroditi, exteriores fertiles, centrales abortivi; receptaculum hemis- phericum glabrum ; achænia oblique ovata, compressa, in sicco margine elevato coronata, epicarpio longitudinaliter plicato, aquâ madido valde mucilaginoso PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO o1 Planta 20-30 cent. alta ; folia inferiora vix 2 cent. longa ; capitula 5-6 mill. diam, Nullæ speciei affinis, nisi fortasse Art. centifloræ, Maxim. Mél. biol. X, 672, quam non vidi et cui cl. Auctor capitula magna (10 mill. diam), sub-100-flora, et caulem subsimplicem concessit. Mongolie : sur les rochers, autour de Sartchy et à Che- Kouen, dans le torrent ; (n° 2962). Avril 1866. 900. — ART. BRACHYLOBA, SP. nOV. (Abrotanum). — Fruticulosa multicaulis ; caules erecti, graciles, angulati, tenuis- sime tomentelli præsertim superne ; folia ambitu ovata, supra glabrescentia, subtus incana, longiter pedunculata, ramorum sterilium bipinnatisecta, segmentis paucis (utrinque 3-4), angustissimis, rachi æquilatis, brevibus, obtusis, plus minus paten- tibus ; folia caulium florentium (inferiora desunt) simpliciter pinnata, suprema (capitula fulcientia) integerrima ; inflorescentia laxe racemosa, racemis paniculatis ; capitula hemispherica, sessilia vel subsessilia, horizontalia vel subnutantia, bracteà foliaceà illis 2-8-plo longiore patenti fulcita; squamæ exteriores lanatæ, punctatæ, Janceolato- subacutæ, interiores marginibus late scariosæ, flores radii hermaphroditi, fertiles; flores disci feminei, abortivi; achænia abbreviata, ovata, madida valde mucilaginosa ; receptaculum glabrum. Planta sesquipedalis ; folia 8-4 cent. longa, segmentis primariis 10-15 mill. longis; capitula diam. circiter 4 mill. Capituiaillis Art. sericeæ similia, sed receptaculum glabrum ; inflorescentià laxä, capitulis subnutantibus hemisphericis bracteatis, segmentis foliorum brevibus, diva- ricatis, inter species gregis facile distincta et propre Arf. Adamsii Besser collocanda. Chine: environs de Pékin; (n° 560). Mongolie : Si-wan, septembre 1862. 501. — ART. LAGINIATA, Willd. Willd, Sp. pl. II, p. 1848. Mongolie : hautes montagnes de l'Ourato ; (n° 2838). 902. — ART. FRIGIDA, Willd. Willd. Sp. IL. p. 1838. Chine : environs de Pékin et Si-wan, septembre 1862. 592 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 508. — ART. SIEVERSIANA, Willd. Willd. Sp. pl. IT, 1845. Chine: montagnes au nord de Pékin; (n° 553, 2039). Mongolie: chaine de l'Ourato; (n° 2966). Fin d'août 1864. TANACETUM, L. 004. — T. TRIFIDUM, Sp. NOV. Fruticulosum, vixpalmare, e basi ramosissimum, ramis floriferis gracilibus, rigidis, simplicibus ; rami steriles (surculi) multo breviores, dense foliati; folia sureulorum puncticulata, subtus sericea, 3-5 partita, segmentis linearibus, brevibus, obtusis ; folia ramorum florentium similia, sed remota ; flosculi pallide lutescentes, capitula parvula pedunculis duplo longiora, 6-15 in corymbum satis densum disposita ; involucri brac- teæ quadrifariæ, coriaceæ, pallescentes, ovatæ, obtusæ, araneosæ, mox glabratæ cum nervo dorsali prominente ; achænia nigricantia, ovata, elevato 5-angulata, angulis subaliformibus, in pappum brevissimum coroniformem concurrentibus. Planta vix ultra 15 cent. alta; folia 2 cent. longa, segmentis vix 1/2 mill, latis, 3-8 mill. longis ; capitula diam. circiter 3-4 mill. Mongolie: collines sèches au nord de la ville de Suenhoafou; (n° 2964). Septembre 1866. Le T. trifidum paraît bien caractérisé par la forme de ses feuilles, et le genre auquel appartient la plante n’est pas douteux. Il est possible que ce soit l’Artemisia trifida, Turcz., Decad. tres plant. mong. et chin., n° 19, que je n'ai pas vu et dont l’auteur donne une description trop courte. PETASITES, Gaertn. 005. — P. TRICHOLOBUS, Sp. nov. Planta tenuiter araneosa ; folia adulta ambitu late reniformia, basi aperte cordata, marginibus angulata, denticulata, dentibus callose mucronatis; bracteæ ovatæ vel ovato- lanceolatæ, acuminatæ ; scapus usque bipedalis; capitula laxe thyrsoidea, thyrso parum composito. Mascula ; pedicellus capitulum adæquans vel superans; involueri squamæ PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 53 in sicco violascentes, lanceolatæ, subacutæ, basi villosulæ, floribus æquilongæ ; corollæ omnes tubulosæ, lobis lanceoïiatis, erectis. Subfeminea : magis angusta, fere cylindracea, pedunculis gracilibus elongatis, erectis, pedicellis capitulo longioribus, involucri squamæ ut in masculis; corollæ numerosæ, inæqualiter sæpius 4-dripartitæ, lobis subulatis ; stigma bifidum, corollà brevius ; pappus albidus. Pedunculi usque ad8 cent. longi, inferioribus 3-4-floris ; involucri squamæ 10-12 cent. longi, vix À mill. lati; capitula mascula (obovata) apice 8 mill. lata, feminea (subcylindrica) 10-12 mill. longa, 4-5 mill, lata. Species corollæ femineæ indole facile distincta ; in P. officinali, flores feminei 4-dridentati, dentibus 2 ovatis brevissimis, 2lanceolatis duplo longioribus; in P. Japonico, dentes omnes lanceolatos video, quorum 2 cæteris duplo vel triplo longio- ribus; in P. niveo, dentes deltoidei, subæquales ; species aliæ vix comparandæ, Chensi méridional : collines de Tsin-ing. 18 mars 1873. SENECIO, L. 006. — s. vuLcaris, L. var. dubius S. dubius Ledeb. F1. alt. IV. p. 112. Mongolie : bords des ruisseaux des montagnes à Sartchy et dans l'Ourato; (n° 2867). FL. Juillet 1866. = 007. — S. ARGUNENSIS, Turcz. y Turez, FI. Baik. — Dahur. II. 91. Reg. Tent. fl. Ussur. 92. Mongolie : abonde le long de la rivière et dans les vallées fraiches ; (n° 2120). FI. Août 1864. Achanes tous glabres; lobes des feuilles un peu obtus : fleurs d’un jaune vif en corymbe assez fourni. 908. — s. sAcoBEA, L. var. grandiflorus, Turez. Turez. in litteris ex DC. Prodr. vol. VI, p. 350; Maxim. Mél. biol, t. VII, p. 16. S. ambraceus, Fisch. ex Turez. Cat. Baikal. n. 659. Chine: plaine de Pétcheli; (n° 527. Pékin, dans les roseaux de Haëdé; (n° 100, 108). F1. Septembre 1863. 04 Ë NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 509. — s. NEMORENSIS, L. L. sp. 1221, var. genuinus, Koch Taschenb, p. 284. Chine : environs de Pékin ; (n° 2094). 510. — s. cAmresrtris, D(‘. DC. Prodr. VI, p. 361. Chine : environs de Pékin. Mongolie : CC. dans les plaines des Ortous; (n° 2724). Chensi méridional, à Han-tchong-fou. Avril 1873. Varie à feuilles ovales ou très longuement atténuées à la base, étroi- tement spatulées ; les individus robustes atteignent jusqu'à 0",90 et sont à la base de la grosseur du doigt; leurs rameaux disposés en corymbe et longs de 10 à 15 centimètres sont très florifères, de sorte que l'inflores- cence est formée de 50 à 70 capitules. La forme tomenteuse est retachée aux formes pubescentes ou seulement un peu lanugineuses par une nom- breuse série d'intermédiaires. 511. — s. cAmPesrris, DC. Var. tomentosa. — Folia dense albo-tomentosa. Chine : Pékin, près des ruisseaux ; (n° 2358). Mai 1863. Mongolie : Géhol, C. dans les bois et sur les collines; (n° 1745). Mai et juin 1866. 012. — s, campesrais, DC. Var. oligantha. — Glabrescens, ima basi tantum parce lanuginosa ; caulis mono- gephalus vel bicephalus. Chine : Ipehoachan ; (n° 2271). Juillet 1863. Diflère des nombreuses formes du $S. campestris par ses capitules PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 55 presque une fois plus grands, solitaires où géminés au sommet de la tige: 013. — S. SAVATIERI, Sp. n0V., PI. 19. (Obæjacoidei). — Caulis erectus, præsertim basi et ad petiolorum insertionem floccoso-arachnoideus ; folia longiter petiolata, petiolo inferne parum dilatato, haud amplexicauli ; limbus palmato-subseptemnervatus, aperte cordatus, suborbiculatus, abrupte breviter cuspidatus, duplicate inciso-serratus, subtus plus minus albo- lanuginosus, nunc fere niveus, supra tenuiter asperulato-puberulus; folia superiora ovato-deltoidea, longius acuminata; capitula paniculato-corymbosa ; pedunculis et pedicellis basi minute bracteatis, cæterum nudis; involucrum ebracteolatum late cam- panulatum, glabrescens, squamis lanceolatis, acutis; ligulæ flavæ : achænia angulata, scabrida, pappo albido breviora. Caulis 40-50 cent. altus; petioli foliorum infimorum et radicalium 5-8 cent. longi, limbo circiter 2-8 cent.; involucri diam. 4-5 mill., capitulo radianti 15-18 mill. lato; pedicelli capitulum æquantes. S. Oldhamiano Maxim., quem non vidi, ex descriptione valde affinis, sed S. Oldhamianus dicitur glaber vel parce arachnoideo-floccosus, folia tantum trinervia, superiora ovata, peduneuli elongati; Senecio phalacrocarpus Hance, magis differt ra lice bulbilliferà, capitulis majoribus, achænio glanduloso,, etc. Chensi méridional, dans les lieux cultivés. — La même plante a été trouvée, dès 1861, par le D' Ludovic Savatier, sur les remparts de Ning- po. Le S. Olhamianus a également été récolté à Ning-po, mais si la description de M. Maximowiez est exacte, il est difficile d’assimiler les deux plantes. La nervation du S. Suvatieri ressemble absolument à celle du $. cruentus, des Canaries. D14. — s. srenocepHALus, Maxim. Maxim. Mél. biol. VIN, p. 10. Chine : plaine de Pétcheli ; (n° 435). Mongolie : Géhol, dans les hautes prairies de Nan-ta-chan; (n° 2106). Août 1864. Plante indiquée seulement au Japon, mais dont la dispersion géographique parait être assez considérable. M. Maximowiez lui accorde des pédoncules égalant les capitules ou plus longs qu'eux; ils sont souvent beaucoup plus courts et dans ce cas le capitule est penché ; les exemplaires 56 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM de Mongolie sont dans ce cas, ainsi que ceux de plusieurs spécimens du Japon distribués par M. Maximowiez. D'après M. l'abbé David, les ligules du S$. stenocephalus sont blanches ; sur le sec elles deviennent d’un jaune pâle. 515. — s, PRzEwALSKII, Maxim. Maxim. Mél. biol. X, p.671. Mongolie : C. dans toutes les vallées fraîches de l'Ourato, au bord des ruisseaux couverts ; (n° 2754). FL. Juillet 1864. 916. — s. AconiriroLIUuS, Turez. Turcz, Enum., pl. Chin., n° 128. Cacalia aconitifolia, Bunge, Enum., pl. in Chinâ, p. 37, n° 208. S'yneilesis aconitifolia, Maxim. Prim. F1. Amur., p. 165. Chine : environs de Pékin; (n° 434). Mongolie : Géhol, dans la région montagneuse; (n° 1788, 2016). Fleurs odorantes d’un blanc rosé (Arm. David). 917. — s. sAcrTrarus, Schultz Bip. Schultz Bip. Flor. 1845, p. 498. Mongolie: Géhol, hautes prairies de Nantachan; (n° 2093). Août 1864. Fleurs blanchâtres (Arm. David). ECHINOPS, Li. 918. — sc. pAHURICUS, Fisch. Fisch., Cat., hort. Gorenk., p. 37, ex DC. Prodr. VI, p. 528. Ech. Gmelini, Ledeb. FI. Alt. IV, in notâ (non Turez). Chine : plaine de Pétcheli ; Siwan ; (n° 563). PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 01 Mongolie : Oulachan, Ourato, sur les coteaux des montagnes moyennes ; (n° 2849). 519. — ec. GMELINI, Turez. Turez., Bull. Soc. Mosc. V, p. 195 (non Ledeb). Ech. Turczaninowii Ledeb. F1. ross. II, p. 657. Mongolie : Ourato, Sartchy, dans les lieux sablonneux; (n° 2870). Fleurs d’un bleu pâle. ATRACTYLIS, L. 520. — aATR. OVATA, Thunb. Thunb., Flor. Jap., p. 306. Fr. et Sav., Enum., pl. Jap. I, 256. Chine : plaine de Pétcheli; (n° 411). Mongolie : environs de Géhol, GC. dans les bois; (n° 2197). Fleurs blanches très odorantes (Arm. David). ARCTIUM, L. 521, — ARCT. magus, Schkuhr. Schk. Handb., t. 227. Lappa major, Gaertn. Fruct. II, 379. Mongolie : Géhol, dans le lit des torrents; (n° 1987). Juillet 1864. CARDUUS L. 022. — c. crisPus, L. L. sp. 1150; Franch. et Sav., Enum., pl. Jap. I, 257. Mongolie : çà et là autour de Sartchy; (n° 1777). 5923. — G. LEUCOPHYLLUS, Turez. Turcz..Pl Chin., n°9: "DC" Prodr. VI,-p. 623: NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° sEIuE. 58 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Mongolie : Ourato, dans les plaines sèches; (n° 2827). Juillet 1866. 524. — c. JAPONICUS. Circium japonicum, DC. Prodr. VI, 640. Cnicus japonicus Maxim. ; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. 1, 260. Carduus eriophorus, Thunb. FI. Jap., 805 (non L.). Mongolie : Géhol, bords des fossés dans la plaine; (n° 2968). Sep- tembre 1866. 525. — c. ARvENSIS, Kalm. Kalm. F1. fenn., n° 451. Var. setosus. Circium setosum, M. Bieb. Taur. Cauc. II, p. 560. Mongolie : Sartchy, dans la plaine, sur les bords des champs gras et frais; (n° 2906). ; 526. — €. SEGETUM. Circ'um segetum, Bunge, Enum , pl. Chin., bor., n° 202, p. 86. Cnicus segetum, Maxim. Mel., biol. IX, p. 333. Mongolie : Géhol, dans les champs incultes; (n° 1826). 527. — c. LINEARIS, Thunb. Thunb., F1. Jap., p. 30o. Spanioptilon lineare, Lesser in DC. Prodr. VI, 621. Cnicus iineare, Benth. in Benth. et Hooker Gen., pl. IT, 468. Circium lineare, Schultz Bip. in Linn., XIK, p. 835. Kiang-si : montagnes autour de Kiukiang; (n° 771). Sept. 1868. Les spécimens du Kiang-si établissent nettement un passage vers le Carduus (Cnicus) chinensis, et 1l est probable, comme l’a pensé M. Maximo- wicz, que les deux espèces devront être réunies. Les feuilles de la plante des montagnes de Kiukiang ont tout à fait la forme de celle du C. Hnearts, PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 59 type; mais, par tous ses autres caractères, la plante se rapproche beaucoup du C. chinensis. SAUSSUREA, DC. 528. — s. 10DOSTEGIA, Hance. Hance Spicil., FI. Chin. IT, n° 29, in Journ. of Botan. (avril 1878), p. 109. Chine : plaine de Pétcheli et montagnes au nord de Pékin; (n° 418). Il faut ajouter à la description : Rhizoma horizontale, pennæ anserinæ crassitie, ad collum vestigiis membranaceis petiolorum anni præteriti dense vestitum; folia rosularum et inferiora lineari-oblonga, in petiolum limbo æquilongum attenuata, laxe piloso-lanata, subtus asperata, margi- nibus remote et obsolete denticulata. Planta valde glauca, in parte superiore erubescens. 929. — s. ERIOLEPIS, Bunge. Bunge, ex DC. Prodr. VI, p. 535. S. discolor, DC. Var. 8 elatior DC. loc. cit. Mongolie : C. à Géhol; (n° 2103). Les feuilles radicales de certains spécimens atteignent jusqu’à 8-10 cent; ils sont profondément et assez inégalement cordiformes à la base, les deux lobes étant un peu divariqués et aigus, ce qui rend les feuilles comme hastées; les capitules sont arrondis à la base, et non pas atténués comme ceux du $. gracilis Maxim., dont 1l diffère en outre par ses écailles mvolucrales uninervées et non pas à 5-7 nervures comme dans la plante du Japon; les capitules sont presque une fois plus gros. Le S. discolor a les feuilles beaucoup moins profondément cordiformes et les lobes sont arrondis. Les Chinois pilent les feuilles séchées de cette plante et en font un excellent amadou (M. l'abbé Arm. David). 60 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM D30. — s. PALEATA, Maxim. Maxim., Prim., fl. Amur., p. 168. Mongolie : hautes montagnes de l'Ourato ; (n° 2884). FL. juillet 1866. d81. — s. pAvini, sp. nov., PI. 16. (Theodorea). — Caulis erectus, rigidus, angulatus, subsimplex, basi parce ara- neosus, superne scaber; folia pallide virentia utrinque glabrescentia, vix scabrida, infima et caulina media longe petiolata, ambitu ovato-lanceolata, profunde pinnatifida, sinubus rotundatis, segmentis obovatis, sinuatis, vel inciso-crenatis; folia superiora breviter petiolata, segmentis angustioribus, integris, magis aculis; capitula nunc corymbosa, nunc pro maximà parte ramulos axillares rigidos elongatos subnudos terminantia, solitaria vel bina, involucrum hemisphericum, parce lanuginosum ; squamæ exteriores ovatæ in appendicem foliaceam reflexam pectinatam desinentes, interiores lineares, margine purpureæ, appendiculo ovato membranaceo colorato auctæ. Caulis pennæ corvinæ crassitie, 1-2 pedalis; folia inferiora (cum petiolo) 20-25 cent. longa, capitula 8-10 mill. lata. S. pectinalæ Bunge affinis, sed capitula duplo majora, basi magis rotundata; folia-tenuiora, minus scabra, lobis multo latioribus, lobulis obtusis cum mucronulo tenuissimo, nec ut in S. pectinala rigide mucronata. Mongolie : Géhol, lieux frais des montagnes; (n° 2208). Sept. 1864. 082. — S. DAVIDI. Var. macrocephala. — Pedunculi axillares, elongati, monocephali vel bicephali; capitula 15-18 mill. lata; squamæ exteriores interioribus æquilongæ, fere ex tolo foliaceæ, erectæ. Chine : plaine de Pétcheli et montagnes au nord de Pékin: (n° 403). Variété remarquable par ses gros capitules qui sont entourés à la base par une sorte d'involucre de petites feuilles dressées semblables aux bractées extérieures. D88. — s. sERRATA, DC. DC. Ann. du Mus. 16, p. 199, dissert, p. 48. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO Ô1 Mongolie : Géhol, dans les bois des montagnes; (n° 2104). 584. — s. ussurIENSIS, Maxim. Maxim. Prim., fl. Amur., 167 et Mél. biol. IX, p. 340. Var. mongolica. — Squamæ involucri in appendicem foliaceam illis æquilongam desinentes, linearem, acuminatam, reflexam, integram vel nunc ciliato-pectinatam ; pro cæteris S. ussuriensi, var. pinnatifidæ simillima. Mongolie : Géhol, sur les montagnes; (n° 2141, 2110). Fin d'août 1864. D89. — s. AMARA, DC. DC. Ann. du Mus. 16., p. 200, diss. n°9. Chine : montagnes aux environs de Pékin; (n° 2420). Sept. 1863. Mongolie : région des Ortous; (n° 2972). Sept. 1866. 086. — s, AmMARA, DC. Forma microcephala. — Capitula oblonga, quam in typo duplo minora, magis numerosa. Mongolie : Ourato, Sartchy, bords des torrents dans les montagnes; (n 2861). Juillet 1866. 087. — S. TRIANGULATA, Trautv. et Mey. Trautv. et Meyer. fl. Ochot., p. 58, tab. 29, Maxim. Prim. p. 167. Chine : environs de Pékin ; (n° 535). Diffère du type, seulement par les dents des feuilles qui sont moins accusées et par la forme des feuilles dont les bords inférieurs sont arrondis et non aigus. 088. — Ss. JAPONICA, DC. DC. Prodr. VI, 586. Maxim. Mel. biol. IX, p. 337. Var. 6 alata, Regel. 62 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Chine : environs de Pékin, dans le voisinage des sépultures; (n° 2420). Sept. 1869. Plaine de Pétcheli; (n° 572). Sept. 1863. Mongolie : environs de Géhol; (n° 2179). Varie à feuilles presque entières ou pinnatifides, à segments plus ou moins nombreux; la base du pétiole se prolonge souvent sur la tige en une aïe très élroite; la forme des capitules est très variable; ils sont tantôt subglobuleux, tantôt cyhndriques oblongs, et dans ce cas leur diamètre ne dépasse guère 4 mill.; quelques spécimens de Géhol sont dans ce cas. 0939. — s. BUNGEI, Benth. Benth. et Hook. Gen. pl. IT, p. 472. Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 255. Aplotaxis Bungei, DC. Prodr. VI, p. 539. Hemistepta lyrata. Bunge, hort. Dorp. 221, Maxim. Mél. biol, IX. p. 334. Chensi méridional; avril 1873. CARTHAMUS, Tournef. D40. — c. TINCroRIUS, L. L. sp. 1162. Mongolie : San-yu, cultivé pour la médecine; (n°2342). Août 1863. SERRATULA. LA 44. — s. cumexsis, Le March. Moore. Le March. Moore Journ. of bot. (1875), p. 228. Kiang-si : montagnes de Ly-chan, près de Kiukiang. Sept. 1868. Fleurs rouges. Fibres de la racine robustes, très allongées; tiges nues inférieure- ment à l’époque de la floraison; poils de l’aigrette roux; fruit long de 8 à 9 mill. à trois angles aigus. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 63 D42. — S. CENTAURIOIDES, L. L. sp. 1148. Var. microcephala, Ledeb. FI. ross. II, 757. Chine : plaine de Pétcheli; (n° 573). Environs de Pékin; (n° 2976). Mongolie : Oulachan, sur les montagnes; (n° 2014). FL. juillet. 048, — RADIATA, M. Bieb. M. Bieb. FI. Taur. Cauc. II. 545. Var. mongolica. — Capitula quam in formis typicis magis angusla, basi turbi- nata ; foliorum segmenta argute denticulata. Mongolie : Géhol, au bord des chemins. 544. — s. ATRIPLICIFOLIA, Benth. et Hook. Benth. et Hook. Gen. pl. IT, 475. Rhaponticum atriplicifolium, DC. Prodr. VI, p. 668. Chine : plaine de Pétcheli; (n° 564). ACROPTILON, Cass. 545 —- AcR. picris. CG. A. Mey. C. A. Meyer, Ind. Cauc., p. 67. Centaurea Picris, Pall. Ind. Taur. Mongolie : Toumet, Sartchy, région de l'Ourato,abonde dans les lieux secs et incultes de la plaine; (n° 2702, 2938). Juin 1866. RHAPONTICUM. 046. —- RH. UNIFLORUN, DC. DC. Prodr. VI, p. 664. Leuzea daurica, Bunge. Enum. pl. Chin. bor., n. 205. 64 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Mongolie : C., sur les collines autour de Géhol; (n° 1746) MYRIPNOIS, Bunge. 547. — m. pioica, Bunge. Bunge, Enum. pl. Chin. bor., n. 213, p. 38. Mongolie : Géhol ; (n° 1692). FI. avril et mai. Arbuste atteignant 1 mètre au plus, croissant sur les collines, sur les rochers bien exposés; les fleurs sont blanches ou un peu rosées, les feuilles visqueuses et agréablement odorantes. GERBERA, Gronov. 948. — G. ANANDRIA, Schultz Bip. Schultz Bip. in Wallp. Rep. Il, p. 782. Perdicium tomentosum, Thunb. fl. Jap. 319. Chine : montagnes aux environs de Pékin; (n° 2401). Mongolie : Géhol, lieux ombragés; (n° 1710). Chensi méridional; mars 1873. AINSLIÆA. 049. — A. FRAGRANS, Champ. Champ. in Kew dJourn. Bot. IV, 236. Kiang-si : Kiukiang, bords du ruisseau de Ly-chan. Sept. 1868. Forme à tige tout à fait glabre dans sa partie supérieure et non pas couverte de poils roussâtres crispés comme la plante de Hong-Kong; feuilles largement cordiformes de 4 à 5 cent. de longueur, bordées de petites crénelures très superficielles, avec un petit mucron entre chacune des dents; la face inférieure est couverte de longs poils apprimés qui n'existent que sur les nervures à la face supérieure, PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 65 LAMPSANA, L. 550. — L. APOGONOIDES, Maxim. Maxim. Mél. biol. IX, 20. Chensi méridional. Mars 1873. PICRIS CE: 551. — P. HIERACIOIDES, L. L. Sp. 1115. P. japonica, Thunb. Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I. Mongolie : Oulachan; (n° 2831). Ourato, bords des torrents des mon- tagnes; (n° 2813). Géhol, bords des champs; (n° 2076). Sartchy, bords des ruisseaux; (n° 2897). Les spécimens de Mongolie ne peuvent être distingués de ceux du Japon qui doivent eux-mêmes être rapportés au P. heracioides, dont le P. japonica et le P. flexuosa ne sont que des synonymes. CREPIS, L. 552. — cr. TurRCZANINOWI, C. À. Mevy. C. A. Mey. in litt. in Eaum. II, pl. Song, p. 32; Turcz. El, Baïc. IT, 162: Cr. Pallasüi, Turez, cat. pl. Baïk., n. 714. Mongolie : Ourato, région montagneuse, dans les terrains calcaires; (n° 2836, 2667, 2833). Juillet 1866. Toumet et Sartchy, sur le bord des champs pierreux ; (n° 2746). 553. — or. JAPONICA, Benth. Benth. F1. Hongk., p. 194; Fr. et Sav. Enum. pl. Jap. 1 rie Prenanthes japonica, L. syst., p. 596. Pr. multiflora, et Pr. Iyrata, Thunb. fl. Jap. 802. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, V. — 2° SÉRIE. 9 66 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Chensi : Han-tchong-fou, sur le bord des chemins. Avril 1873. 554. — CR. FLEXUOSA. Barkausia flexuosa, DC. Prodr. VII, 156. Mongolie : Ourato, Sartchy, fentes des rochers dans la montagne; (n° 2698). Juin 1866. HIERACIUM, L. 009. — H. UMBELLATUM, L. L. sp. 1131. F1. et Sav. Enum. pl. Jap. 273. Mongolie : Géhol, hautes prairies de Nantachan; (n° 2158). Août 1864. HYPOCHŒRIS, L. 5956. — H. GRANDIFLORA, Ledeb. Ledeb. FI. Alt. IV, 164. Mongolie : Géhol, dans les champs incultes, au sommet des collines sèches; (n° 1885). Juin 1864; plante très amère. TARAXACUM, L. 097. — T. BICOLOR, DC. LC. Prodr. VII, 148. Mongolie : Ourato, dans les plaines salées; (n° 2969). 908. — T. CERATOPHORUM, DC. DCMProdr- VIP 40; Mongolie : Toumet et Sartchy, dans les lieux frais; (n* 2632, 2377). Mai 1866. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 67 ‘059. T. CORNICULATUM, DC. DC. Prodr. VII, 146. Chensi méridional. Mars 1873. LACTUCA, L. 960. L. scarIoLA, L. var. sativa Bisch. Bisch. Beitr. z. F1. Deutsch. sc. d. Schweiz, 190, Maxim. Mél. biol, IX, 352 Mongolie : Géhol, cultivé et subspontané; (n° 1996) 961. — L. sQuARROSA, Miq. Miq. Prol. 121, 362. Franch. et Sav. Enum, pl. Jap. I, 268. Mongolie : Géhol, bords des champs; (n° 2077). Août 1864. 062. — L. TRIANGULATA, Maxim. Maxim. Prim. flor. Amur. 177 et Mél. biol., 1. c., p. 356. Mongolie orientale; (n° 2033). Août 1867. 063. — 1. siBrricA, Benth. et Hook. Benth. et Hook. Gen. pl. Il, 525. Maxim. loc., p. 357. Mulgedium sibiricum, Less. Mongolie : Géhol, au bord des eaux; (n° 1895). Chine : environs de Pékin; (n° 528). Le L. sibirica se distingue facilement de l'espèce suivante par ses achanes (noirs dans la plante des environs de Pékin), très comprimés, entourés d’une marge un peu obtuse, brusquement terminés en un bec très court; dans l'espèce suivante les achanes sont anguleux, atténués en un bec qui, à la maturité, égale le tiers de la longueur totale du fruit ; 68 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM les feuilles sont roncinées-pinnatifides, au moins les inférieures et non pas toutes entières, ou seulement dentées, comme celles du ZL. sibrrica. 064%. — L. TATARICA, C. A. Mey. C. A. Mey. Ind. Cauc. 56. Maxim. loc. cit. p. 357. Mongolie : Géhol, Oulachan, Sartchy; (n° (2709). Juin 1864. 060, — L. DENTICULATA, Maxim. Var. {ypica. Maxim. loc. p. 359. Prenanthes denticulata, Houtt. L. Pf. syst. IX, tab. 66, fig. 4. Pr. hastata Thunb., FI. Jap. 390. Îxeris ramosissima, Asa Gray Bot Jap. 397. Chine : Pékin, bords des chemins; (n° 2442, 495). Sept. 1863. 066. — L. penriouLATA, Maxim. 6 sonchifolia. Maxim. loc. cit. p. 860. Youngia sonchifolia et Y. serotina, Maxim. Prim. fl. Amur. 180,181. Chine : Pékin, dans les jardins et au bord des chemins; (n° 2592, 50). Mongolie : Géhol, dans les champs incultes; (n° 1872). Mai 1866. Sartchy; (n° 2655). Juin 1866. 067.-- L. VERSICOLOR, Schultz Bip. Schultz Bip. in Sched. Cichoriacæthecæ n. 80, ex Herd. pl. Radd. 29, Maxim. loc. cit. p. 362. Ixeris versicolor, DC. Prodv. VII, 1, p. 151. Chine : environs de Pékin; (n° 2392, 2395). Mai 1863. Mongolie : Géhol et Sartchy, C. dans les champs incultes; (n°* 1755, 2613). Mai 1866. Chensi méridional ; Avril 1873. D68. — L. POLYCEPHALA. Ixeris polyeephala, Cass. dict. 24, p. 50. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM . IMPERIO 69 Chensi méridional ; Avril 1873. PRENANTHES, L. 569. — PR. TATARINOWH, Maxim. Maxim. Ind. Pekin. in FI. Amur. 474 et Mél. biol. IX, p. 865. Mongolie : Géhol, bords d’un ruisseau, dans les bois; (n°2172). Fleurs d'un jaune verdâtre. SONCHUS, L. 5710. — 5. ASPER, Vill. Vill. F1. du Dauph. INT, 158. Chensi méridional. Avril 1873. 511. — s. uuiemnosus, M. Bieb. M. Bieb. F1. Taur. Cauc. II, p. 288. Chine : environs de Pékin. Mongolie : Géhol, bords des champs; (n° 2007). Sartchy, Ourato, dans les lieux incultes ; (n° 2907). J'ullet 1866. SCORZONERA, L. 512. — SC. DIVARICATA, Turez. Turcz. Decas., p. 21, n. 23. Mongolie : Toumet et Sartchy, dans les champs pierreux de la plaine; (n° 2664). Août 1866. Plante glauque, un peu laineuse inférieurement, très rameuse, à rameaux étalés-flexueux, accompagnés de feuilles assez courtes, étroite- ment linéaires, courbées en hamecon au sommet; les capitules ter- 70 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM minent des rameaux raides plus longs qu'eux; l'involucre est étroitement cylindrique, un peu atténué au sommet et formé d’un petit nombre de bractées (6 à 8) brièvement laineuses dont les extérieures sont très courtes, ovales, les intérieures très allongées, lanceolées obtuses; les fleurs sont en petit nombre dans chaque capitule (5 à 7) et les ligules paraissent être d'un pourpre pâle sur le sec; elles sont jaunes sur la plante vivante: l’aigrette est roussâtre et presque deux fois aussi longue que le fruit; celui- ei est glabre, parcouru de côtes saillantes, tronqué au sommet. La plante paraît annuelle ; d’après une note de M. l'abbé David, les feuilles radicales ne paraissent que durant l'été. 918. — SC. MACROSPERMA, Turez. Turcz'in litt.“ex. DC: Prodr. VIT, 1 p.121. Mongolie : Géhol, champs incultes au bord des Chemins; (n° 1811). Juin 1864. Tige de 20 à 35 cent., lanugineuse, simple, portant 1-3 capitules; feuilles linéaires-acuminées, glabres ou un peu aranéeuses Imférieurement; involucre ovale à la base, cylindrique, un peu aranéeux; bractées externes ovales deltoïdes, les intérieures lancéolées, beaucoup plus longues, égalant l’aigrette; 10-15 fleurs dans chaque capitule; ligules jaunes; aigrette d'un blanc sale une fois et demie plus longue que le fruit, celui-ci atteignant 15 à 18 mill., parcouru par des côtes aiguës, finement strié en travers, atténué en long bec surmonté par la base persistante et conique du style; la graine, linéaire, occupe seulement les deux tiers inférieurs de l’achane. 014. — sc. AusrriACA, Willd. Willd. sp. pl. III, p. 1798. Chine : montagnes autour de Pékin, dans les lieux secs; (n° 2399) Avril 1863. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 71 Mongolie : Sarchy; (n° 2646). Géhol, sur les collines et dans les champs; (n° 1779). CC., au printemps; les feuilles s’élargissent beaucoup à l'automne. 575. — sc. RADIATA, Fisch ? Fisch. in litteris in Ledeb. FI. altaic. IV, 160. Mongolie : Ngankiatch. CAMPANULACEZÆ LOBELIA, L. 916. — L. DAVIDI, SP. NOV. (Rhynchopetalum). — Annua,; caulis tripedalis, albida, nisi apice minutissime puberulo glabra, simplex; folia radicalia et inferiora desunt ; caulina media tenuiter papyracea, subtus breviter pilosula, ovato-oblonga, in petiolum limbo breviocem attenuata, duplicato et argute dentata ; folia superiora et bractealia lanceolata et lineari- lanceolata, basi attenuata, glabrescentia, dentibus minutis callosis serrulata ; flores longe racemosi, pedunculi bracteis multoties breviores; calicis tubus obovatus, glaber, lobis tubo multo longioribus linearibus, setulis callosis marginatis ; corolla magna, (in sicco) violacea, labio superiore explanato, late obovato, ad tertiam partem trilobo, lobis ovatis, labii inferioris lobis linearibus labium superius æquantibus vel paulo superantibus ;, antheræ extus glabræ, duabus tantum apice pilis penicillatis, albis, hirtellæ; capsula subglobosa, in pedunculo arcuato subcernua. Caulis pennæ anserinæ crassitie ; folia caulina media, incluso petiolo 12-15 cent. bractealia 5-4 cent., longa ; pedunculi vix ultra 4 mill. ; calicis lobi 12-15 mill. ; corolla circiter 25 mill., labio superiore fere 1 cent. lato; capsula (vix matura) 6 mill. diam. Prope L. pyramidalis collocanda ; differt : caule simplici, foliis latioribus, race- mis elongatis, densis; bracteis foliaceis flores longe superantibus; pedicellis brevio- ribus et crassioribus. Anne tantum Z. pyramidalis varietas insignis ? Kiang-si : Kiukiang, sur les montagnes élevées, près d’un ruisseau 72 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 571, — L. RADICANS, Thunb. Thunb. in Transact. Linn. Soc. II, 330. Lobelia radicans japonica, Thunb. Voy. au dap., vol. II, pl. 8. (éd. française, 1796, 4°). Isolobus radicans, Alph. DC. Prodr. VII, 858, Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 274. Kiang-si : Kiukiang, dans les rizières. Août 1868. WAHLENBERGIA, Schrad. 978. — W. cracIuS, Alph. DC. Alph. DC. Prodr. VII, 433. W. marginata, Alph. DC. ; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 277. Kiang-si : Kiukiang, dans les rizières. Août 1868. CAMPANUMÆA, B1. 019. — C. PILOSULA, SP. nov. (Æucampanumæa). — Caulis volubilis, gracilis, albidus glaber, ramosus ; folia petiolata, petiolo hispido, glaucescentia, utrinque setulosa, basi subcordata, mar- ginibus late crenata, obtusa ; pedunculi extra axillares vel folio suboppositi, floribus cymoso-racemosis, vel abortu simpliciter cymosis, vel etiam solitariis ; flores sat magni, glaberrimi,; calicis lobi late lanceolati obtusi, margine subcrenati, corollà paulo breviores; corolla ex albo lutescens, late campanulata, breviter quinquefida, lobis triangulari-deltoidei cum ovarii dimidio inferiori, mediantibus staminibus, adnata;: filamenta staminum glabra, parum basi dilatata, antherarum longitudine; ovarium late hemisphericum apice plano-depressum, 5-4 loculare, loculis 1-2 vacuis; stigma pilis albidis hispidum, alte trifidum, lobis latis ; fructus.....… Fructu ignoto, planta quoad genus dubia, fortasse Codonopsis, sed potius meo sensu ad Campanumæam referenda. Caulis filum emporeticum crassitie subæquans ; petiolus limbo brevior, pedicelli sub anthesi semipollicares, calici æquilongi. Codonopsidi cordatæ, Hassk. valde affinis ; vix differt foliis crenatis, nec subre- pandis, calice glabro, nec pilis strigosis hirto, lobis obtusis, nec lanceolato-acutis. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 73 Chine : montagnes des environs dePékin ; cultivé à Ta-tchiao-chan comme plante usilée en médecine; (n° 2333). Juillet 1863. Fleurs blanches. Mongolie : région de l'Ourato; (n° 2809). Juillet 1866. Plante grimpante, à grosse racine; fleurs en cloche, d’un blanc jaunâtre; R. sous les rochers cachés; constitue un remède précieux dans la pharmacie chinoise. (Note de M. l'abbé Arm. David.) Par la nature de sa villosité, le C. vllosula ne peut, je crois, être rapproché que du C. cordata Hassk. Ses feuilles ressemblent assez à celles du C. japonica Maxim., mais ces dernières sont glabres, plus grandes, nettement en cœur, et leurs crénelures sont apiculées; les divi- sions calicinales de la plante du Japon sont aussi beaucoup plus étroites. M. Maximowicz attribue à sa plante des fleurs solitaires; elles sont certainement en grappe de cymes dans le C. willosula, et ce mode d'inflo- rescence est très net avant l'épanouissement des boutons. PLATYCODON, Alph. DC. 580. — P. GRANDIFLORUM, Alph. DC. Alph. DC. Mon. Camp. 125. Var. 6 glaucum, Sieb. et Zucc. Fam. Nat. n. 307; Franch. et Sav. En. pl. Jap., p. 275. Campanula glauca, Thunb. F1. Jap.. p. 88. Chine : plaine du Pétcheli; (n° 602). Mongolie : Géhol, C. sur les collines; (n° 1931). Fr. fin d'Aoùût 1864. Kiang-si : Kiukiang, sur les collines bien exposées. Varie à tige ou à rameaux uniflores, ou à fleurs en grappe étroite; le P. autumnale Decaisne, n’est qu'une forme de cette espèce. . CAMPANULA, L. 081. — c. canescens, Wall. Wall., cat. 1289. Alph. DC. Prodr. VII, 478. C. dimorphantha, Schwein. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE. 10 74 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM Chine: Chensi méridional, à Han-tchong-fou, dans les champs. Août 1873. — Petites fleurs blanchâtres. Plante à extension géographique très considérable; on l’a observée dans l'Égypte, à Ceylan et dans l'Himalaya; le Chensi constitue jusqu'ici sa station la plus méridionale. 082. — c. PUNCTATA, Lamk. Lamk. Dict. I, 586. Fr. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 277. Mongolie : Géhol, sur le bord des champs; (n° 1858). ADENOPHORA, Fisch. 583. — AD. POLYMORPHA, Ledeb. Ledeb., ex de Herder Plant. Radd. monopetalæ, p. 24. Var. latifolia, Trautv. ; Hender, loc. cit. Ad. latifolia, Fisch., Mém. suc. nat. de Moscou VI, p. 168. Mongolie : Géhol, dans les bois; (n° 2028). Forme à feuilles rappro- chées en verticille. Kiang-si : Kiukiang, sur les collines. Sept. 1868. Forme à feuilles toutes alternes. 584. — ap. PoLYMOrPHA, Ledeb. Var. Gmelini, Trautv.; Herder, loc. cit., p. 29. Ad. Gmelini, Fisch., Mém. soc. nat. de Mosc. VI, p. 167. Chine : plaine de Péicheli: (n° 546). Mongolie : environs de Géhol. Forme à feuilles denticulées et à style inclus. 585. — AD. roLyMorPHA, Ledeb. Var. marsupiif{lora, Ad. marsupiüflora, Fisch. Mem. Soc. nat. de Mosc. VI, p. 167. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 75 Chine : plaine de Pétcheli; (n° 529). Mongolie : montagnes de Toumet; (n° 2939). Juillet 1866. La plante de la plaine de Pétcheli est tantôt à feuilles presque entières, tantôt à feuilles ondulées-crispées ; elle représente alors l’Ad. crispata, Turcz. 586. — An. PoLYMORPHA, Ledeb. Var. denticulata, Trautv.; Herd., loc. cit., p. 26. Adenophora denticulata, Fisch., Mém. soc. nat. de Moscou, vol. VI, p. 16. Chine : montagnes des environs de Pékin. Mongolie : environs de Géhol; (n° 2159). Inflorescence ordinairement très rameuse, à rameaux étalés à angle droit; feuilles fermes un peu glauques, doublement et profondément den- tées, à dents très aiguës; limbe lancéolé ou largement lancéolé, arrondi ou un peu atténué à la base; style très saillant. O81. — AD. TRACHELIOIDES, Max. Maxim. Prim. fl. amur., p. 186, in notà; Fr. et Savat. Enum. pl. dap., II, 424. Ad. remotiflora, Miq. Prol,, p. 125. Mongolie : Géhol, sur les rochers, au bord des torrents ; (n° 1971, 2145). Chine : plaine de Pétcheli; (n° 556). ERICACEZÆ. VACCINIUM 588. — v. BRACTEATUM, Thunb. Thunb. fl. Jap 156; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 282. 76 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Prov. de Kiang-si : Kiukiang, sur les collines; (n° 913). Automne, 1873. — Fruits noirs, comestibles. ; Arbrisseau d’un aspect très variable; les feuilles s’accroissent beau- coup après l’anthèse et atteignént jusqu'à 6 à 7 centimètres; les bractées, entières ou finement dentées, sont lancéolées ou oblongues-obtuses, ou même obovales et deviennent à la fin très coriaces; les fruits sphériques et un peu glauques perdent tardivement la fine pubescence qui les re- couvre ; les dents calicinales et la corolle sont constamment pubescentes. La plante du Kiang-si ne diffère en aucune façon de celle du Japon, et le V. chinense me semble pouvoir être considéré seulement comme une forme à petites feuilles du V. bracteatum. RHODODENDRON 589. — RH., SP. Rh. Metternichio, Sieb. et Zucc., valde videtur affine; differt tantum perularum formà et foliis subtus albo nec rufo-lepidotis; folia anguste oblonga, pallide virentia, basi plus minus attenuata, nunc subrotundata ; nervi secundari pauci, supra leviter impressi, subtus omnino inconspicui ; gemmæ strobililormes, acutæ, perulis late rotun- datis, extus parce lanuginosis, arcte imbricatis. Flores et fructus in speciminibus desunt. Chine : Chensi méridional dans les monts Tsin-ling. Mars 1873. Arbrisseau de 4 mètres; croît dans les forêts, à 4,000 mètres d’al- titude. 090. — RH., Sp. Cum Ah. ovalo præsertim comparandum; folia quoad formam et nervationem in utrâque specie simillima, sed in nostrà fere duplo majora, 2-3-pollicaria; gemmæ tenuissime puberulæ, ovato-acutæ, perulis late rhomboïdeis, subsexfarie imbricatis, nec ut in Rh. ovato pauciseriatis, ovato-lanceolatis. Flores et fructus in speciminibus desunt. Chensi méridional, dans les monts Tsin-ling; Mars 1873. Arbrisseau de 4 mètres, croissant à une altitude de 1,000 à 1,500 mètres. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO (1 091. — RH. DAURICUM, L. L. Sp. 562; Maxim., Rhod. as. or. n. 27, p. 43. Var. 68 mucronulatum, Maxim. 1. c., p. 44. Rh.mucronulatum, Turez. Enum. Chin. n. 125 in Bull, soc. mose. (1837), vol. X, n. 7. Mongolie : Géhol, sur les coteaux frais; (n° 1686, 1687). FI. Avnil, Mai; fr. Juin, Juillet. 592. — RH. INDICUM, Sweet. Sweet. Brit. F1. g. 2° sér.,t. CXXVIIT, Maxim. Rhod., As. or. n. 28, p. 87. Azalæa indica L. Var. Simsii, Maxim. Rhod. As. or. p. 38. Rh. Simsii et Rh. Calleryi, Planch. Rev. hort. (1854), p. 66. Kiang-si oriental, C. dans les montagnes boisées. Septembre 1873 ; deuxième floraison. 598. — RH. MICRANTHUM, Turez. Turcz. Bull. soc. mosc. (1837), n. 7, p. 155. Maxim. Rhod. as. or. n. 8, p. 18. Chine : montagnes autour de Pékin; (n°431). FE Juillet 1862. Tatchiao-chan; (n° 1880). FI. juillet 1863. EMROIACSIE 094. — p. ROTUNDIFOLIA, L. L. Sp. 576; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 294. Chine : Ipehoachan, au nord de Pékin, sous les grands bois; (n° 2256, 2257). Juillet 1863. Mongolie : Ourato, forêts des montagnes; (n° 2784). CHIMAPHILA, Pursh. 099. — CH. JAPONICA Miq. Prol. p. 97; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 296. Chensi méridional, sur les collines sèches. Mars 1873. 18 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM PLUMBAGINEÆ. STATICE, L. 596. — s. AUREA, L. L. Sp., 396. Mongolie : plaines salées et humides de la région de lOurato; (n° 2802). Juillet 1866. 597. — sr. BICOLOR, Bunge. Bunge, Enum. pl. chin. n. 808. (excl. var. £). Var. à laxiflora, Bunge, I. c. Mongolie : Toumet, Sartchy, sur les montagnes; (n° 2699, 2886). FI. Juin 1866. Chine septentrionale : environs de Pékin. Juillet 1864. Feuilles radicales obovales-spatulées, brièvement rétrécies en pé- tiole, ou oblongues et très longuement atténuées à la base ; rameaux dressés-fastigiés ou étalés; bractées blanchâtres, membraneuses sur les bords; tube du calice étroit, un peu turbiné, hérissé de longs poils sur les angles ou tout à fait glabre, dans une même panicule. D98. — ST. BICOLOR Var. 8 densiflora, Bunge, loc. cit. St. bungeana, Boiss. in DC. Prodr. XII, p. 642. Mongolie : hautes montagnes découvertes de l'Ourato; (n° 2699). Juillet 1866. Chine : environs de Pékin, près de Souen-hoa-fou. Sept. 1862. Feuilles de la variété précédente; fleurs en cymes plus compactes ; calice teinté de rouge ou de rose, glabre ou hérissé de poils sur les PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 79 angles. Les caractères invoqués par M. Boissier pour séparer spécifi- quement le Sf. bungeana ne sont certainement pas constants. Avant l’entier développement du limbe du calice, les fleurs ne paraissent pas, en effet, devoir être beaucoup plus grandes que celles du Sf. Limonium, comme le dit cet auteur; mais à l’époque de leur complet épanouissement elles sont plus grandes que celles du Sf. aurea; la corolle, d’un jaune d’or, est plus courte que le limbe du calice. PRIMULACEZÆ. PRIMULA, L. 099. — pr. MAxIMOWICZI, Regel Regel, Descript. pl. nov. turkest. fase. 2, p. 43; Prim. sp. Maxim. ind, Pékin. 474. Chine : montagne d’Ipehoachan, sous les arbres. Juillet 1863. Espèce assez voisine du Pr. mivalis ; elle en diffère surtout par la forme de son calice dont les lobes sont courts, triangulaires et non pas lancéolés et au moins aussi longs que le tube; la capsule mûre est une fois plus longue que le calice. ANDROSACE, L. 600. — ANDR. SAXIFRAGÆFOLIA, Bunge. Bunge, Enum. pl. ia Chinâ coll., n. 297. Mongolie : Géhol; (n° 1861). Chine : Pékin, dans la plaine; (n° 2357, 2358). Mai 1863. Chensi méridional, collines et vallées de Han-tchong-fou. F1. Mars 1873. 80 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 601. — Avon. vizLosA, L. L. Sp. 203. Var. 8 incana Duby in DC. Prodr. VIII, 50 Mongolie, hautes montagnes de l'Oulachan. Juillet 1866. 602. — ANDR. SEPTENTRIONALIS L. L. Sp. 208. Mongolie : Oulachan; région de l’Ourato, à l'ombre des bois élevés; (n° 2672). Juin 1866. 602 is. —— AnDR. ELONGATA L. L. Sp. 1668. Var. 6 nana Duby in DC. Prodr. VII, p. 53. Mongolie : Sartchy, champs sablonneux; (n° 2648). Mai 1866. CORTUSA, L. 603. — c,. marrrout, L. L. Sp. 206. Chine : montagne d'Ipehoachan, à l'ombre des arbres; (n° 2282). Juillet 1863. Feuilles divisées jusqu'au milieu en 5 ou 7 lobes bordés de dents aiguës et trifides au sommet; pédicelles hérissés, glanduleux; calice parsemé de très petites glandes, avec 20 nervures distinctes. LYSIMACHIA 604. — L. cannipA, Lindl. Lindl. Journ, of the hort. Soc. I, 301. Chensi méridional; Avril 1873. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 81 605. — L. BaARySrACHYS, Bunge. Bunge, Enum. pl. in Chin. bor. collect. n° 298, p. 58. Mongolie : Géhol, au bord des champs; (n° 1882). Juin 1864. Chine : environs de Pékin; (n° 566). Toute la plante exhale une odeur de vanille. 606: ir. FORTUNEI, Maxim. Maxim. Mél. biol. Bull. Acad. de St-Pétersb., tome VI, p. 38. Kiukiang, sur les montagnes. Août 1868. 607. — L. PENTAPETALA, Bunge. Bunge, Enum. pl. in Chin., n. 299, p. 58. Apochoris pentapetala Duby in DC. Prodr., VIIL, p. 617. Chine : environs de Pékin, dans les champs. Août 1862. 608. — L. cRAmmicA, Hance. Hance, Ann. des sc. nat., 5° série, tome V (1866), p. 225 ; Journ. of bot., 3e série, tome VI (1877), p. 851. Chine : province de Hu-pé, sur les rochers et sur les murs. Avril 1873. Feuilles tronquées ou un peu échancrées à la base; étamines seu- lement un peu plus courtes que la corolle et non moitié plus courtes, ainsi quil ect dit dans la description de M. Hance, qui s'applique très bien, pour tout le reste, à la plante du Hu-pé. GLAUX, L. 609. — 61. mArrrImA L. L. Sp. 301; Franch. et Sav. Enum., pl. Jap , Il, 430. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2% série. 11 82 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Mongolie : Géhol, dans les plaines humides; (n° 1855) ; Ourato, dans les champs inondés, le long du fleuve Jaune; (n° 2751). Juin 1866. MYRSINEACEZÆ, MYRSINE, L. 610. — m. ArRICANA, L. L. sp. 285. Var. bifaria. M. bifaria, Wall, in Roxb. fl. Ind. II, 296. Chine : Chensi méridional. Avril 1873. Diffère du type africain par ses feuilles plus atténuées à la base, bordées de dents mucronées, presque spinuleuses, et dont les marges ne sont pas enroulées en dessous. STYRACACEZÆ. STYRAX, L: G11. — ST. SERRULATUM, Roxb. Roxb. F1. Ind. If, p. 415. Var. virgatum, Hook. f1. Ind. I], 589. St. virgatum, Wall, cat. 4400. Chine : Kiang-si oriental, sur les monts Si-chan. Automne 1873. Feuilles assez petites, épaisses, coriaces, noireissant en dessus par la dessiccation, pâles et grisâtres en dessous; pédoncule et calice finement tomenteux et couverts en outre de poils noirâtres. Forme très semblable à celle que M. Hance a distribuée de l’île de Hong-kong. Le Sf. japonica PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 83 Sieb. et Zuce., ne diffère que par son calice glabre et les pédoncules plus allongés. OLEACEÆ. FRAXINUS, L. 612. — FR. BUNGEANA, DC. DC. Prodr. VII, p. 275; Franch. et Sav., Enum. pl. Jap. IT, p. 434. Fr. floribunda, Bunge, Enum. pl. in Chin. bor. coll., n. 848. Fr. obovata, Blume Mus. Lugd. bat., p. 811. Chine : environs de Pékin; (n° 444, 430, 2226). Août 1863. Mongolie : San-yu, sur les collines sèches; (n° 2341). Feuilles adultes très polymorphes; elles sont formées de 1-3 paires de folioles, tantôt obovales et atténuées à la base, tantôt ovales et à base arrondie où même un peu échancrée; quelques spécimens de San-yu ont leurs folioles arrondies-rhomboïdales, presque plus larges que lon- oues; les dents ou crénelures sont plus ou moins profondes et manquent quelquefois à peu près complètement ; les fleurs sont toujours blanches; les samares ne m'ont pas semblé varier sensiblement; à la maturité, elles sont constamment étroitement oblongues, rétuses ou échancrées au som- met, assez brièvement pédicellées. D’après une note de M. l'abbé David, le Fraxinus bungeana ne constituerait qu'un arbrisseau de 2 mètres environ. 613. — FR. RHYNCHOPHYLLA, Hance. — PI. 17. . Hance, Journal of bot., vol. VIT (1869), p. 164 et vol. XIII (1875), p. 134. - Mongolie . Géhol, bois de Tachan-koon, sur la montagne; (n° 1703). Bourgeons en avril; fleurs en Mai; fruits en Juin. 84 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Feuilles très variables; folioles tantôt arrondies, tantôt atténuées inférieurement, toujours brusquement et longuement acuminées au sommet, les adultes coriaces, longues de 6 à 12 centimètres, larges de 30 à 40 millimètres, crénelées-dentées, très glabres en dessous, si ce n’est sur les nervures qui sont plus ou moins poilues-laineuses; inflorescence constamment polygame (avec les fleurs hermaphrodites placées au sommet des rameaux), constituant une panicule large etun peu lâche; étamines des fleurs hermaphrodites semblables à celles des fleurs mâles; style bifide plus court que les filets staminaux ; samares presque linéaires, un peu obtuses, ou tout à fait aiguës, dressées sur un pédicelle filiforme, longues environ de 4 centimètres, sur 3 milimètres de large au-dessus du sommet. Distinct du Fr. mandshurica par la forme de ses folioles, ses fleurs polygames et ses samares très différentes. L'absence de pétales ne permet pas de le confondre avec le Fr. bungeana, à fleurs blanches, dont il se rapproche d’ailleurs par la forme de ses samares et par ses feuilles. Le Forsythia suspensa Vahl est cultivé à Pékin, et l'Olea fragrans Thunb.; se rencontre dansles jardins du Kiang-si oriental; mais M. l'abbé David n'a rencontré nulle part ces deux plantes à l’état spontané. SYRINGA. G14. — s. virrosA, Vahl. Vahl. Enum. I, p, 88 ; Decne, Nouv. Arch. du Mus., Il, 2° série, p. 41. Mongolie : Géhol, dans les vallées élevées de Ta-ladre-chan; (n°° 1797, 2038). Fleurs Mai; fruits Septembre. Montagnes élevées à Ta-tchiao-chan; (n° 2239). 615. — s. emonr, Wall. Wall., list. n° 2831, Decne, loc. cit, p. 40. Chine : sommet de la montagne d'Ipehoachan, au nord de Pékin; (n02225027 PLANTÆ DAVIDIANÆ EX. SINARUM’ IMPERIO 85 Espèce signalée seulement dans le Népaul et dans le Cachenur, et qu'il est très intéressant de retrouver au hord de la Chine; ce fait de dispersion géographique n'est pas d’ailleurs isolé et la famille des Labiées, particulièrement, présente quelques cas analogues. 616. — s. oBcarA, Lindl. Lindl. Gardn. chron. (1859), p. 868; Decne, L. c., p. 40. Syringa chinensis, Bunge, Enum.; p. 42 (non Wild). Cultivé dans les jardins à Pékin; (n° 2378). Paraît être originaire du nord de la Chine, où cependant 1l n'a pas encore été observé à l'état spontané. 617. — s. AMURENSIS, Rupr. Rupr. in Maxim. Prim. fl. Amur., 193, 474; Deene, I. c., p. 43. Ligustrina amurensis Rupr. in Beitr. z. Kenntn. d. FI. Russl. XI, 55; Dec. pl. Amur, t. IX; Maxim. Mél. biol., vol. IX, p. 541. Var. 6 pekinensis, Maxim., loc, cit. Mongolie : Ta-tchiao-chan; (n° 2229). Juillet 1863. Arbre de 3 mètres, et plus; fleurs à odeur de miel. LIGUSTRUM. 618. — L. BRAcHYSTACHYUM, Decne. Decne, Nouv. Nouv. Arch. du Mus., 2 série, p. 34. Kiukiang, province de Kiang-si; (n° 911). Juillet 1868. 806 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM JASMINEZÆ. JASMINUM. 619. — 3. nuptrLoruM, Lind. Lind. Trans. of the Horticult. soc., I, 153. Chine : Chensi méridional, Tsin-ling central; février 1873. Arbuste très répandu sur les deux versants de la chaîne. APOCYNACEZÆ. APOCYNUM. 690. — AP. vENETUM, L. LS En, QUI Chine : champs stériles, au bord d’un ruisseau, au sud de Pékin; (n° 2220). TRACHELOSPERMUM. 621. — Tr. JAsMINOIDES, Lem. Lemaire, dard. fleur., I, tab, 61. Rhynchospermum jasminoides, Lindl.; Fr. et Sav., Enum. pl: dap., I, p. 315. Prov. de Kiang-si : Kiukiang. Automne 1873. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 87 ASCLEPIADEÆ. METAPLEXIS, 629, — nm. sraunron:, Rœm. et Sch. Rœm. et Schult., Syst. VI, p. 3; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, p. 316. Chine : montagnes des environs de Pékin; (n° 547). Juillet 1862. Plaine de Pétchely. Mongolie : montagnes de Géhol; (n° 2019). La plante des environs de Géhol a les fleurs roses; M. l'abbé David ne l’a jamais rencontrée dans la plaine autour de Pékin, où l’on ne trouve que la forme à corolle blanche. PYCNOSTELMA. 623. — P. cHINENSIS, Bunge. Bunge in DC. Prodr, VII, p. 512. Mongolie : Géhol, sur les collines sèches; (n° 1952). Juin 1864. Ipéhoachan, au sommet de la montagne; (n° 1951). Chine centrale, prov. de Kiang-si : Kiukiang, sur les collines. Août 1868. PERIPLOCA, L. 624. — p. sePiuu, Bunge. Bunge, Enum. pl. in Chin. bor. Coll., n° 244, p. 43. Mongolie : Géhol; (n° 1840). Juin 1864. Chine : environs de Pékin et San-vu, dans le it asséché des torrents. Juillet 1863. Les Chinois mangent les fleurs. (M. l'abbé Arm. David.) 88 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM VINCETOXICUM, L. 625. — v: ATRATUM, Morr. et Decne. Morr. et Decne, Bull. Acad. Brux. (1836), p. 17; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 317. Mongolie : Géhol, où il croît assez rarement sur les collines sèches et gramtiques; (n° 1778). 626. — v. sisrricum, Decne. Decne in DC. Prodr. VII, 525. Mongolie : CC. dans les lieux secs, sur les bords des chenuns sablon- neux ; (n° 1805, 1806). Chine : plaine de Pétcheli. Fleurs petites, d’un blanc jaunâtre, à odeur très suave; les Chinois en mangent la grosse capsule laiteuse lorsqu'elle est jeune. 627. — v. SIBIRICUM Var. australe Maxim. Mél. biol. vol. IX, p. 779. Chine : environs de Pékin; (n° 390). Racine grêle, rampante; tiges rameuses, volubiles, glabres inférieu- rement, pubescentes dans le haut; feuilles couvertes d'une pubescence éparse et très courte, glauques en dessous, atténuées inférieurement, lan- céolées ou oblongues-linéaires, linéaires, obtuses au sommet ou brièvement aiguës; pédoncule commun raccourci, pubérulent, égalant les pédicelles ou plus long qu'eux; lobes du calice lancéolés-deltoïdes, aigus, deux fois plus courts que la corolle; corolle d'un blanc jaunâtre, petite, glabre en dedans et en dehors, à divisions lancéolées, obtuses; lobes de la couronne ovales. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 89 CYNOCTONUN 628. — c. roseum, Decne. Decne in DC. Prodr. VIII, 532. Mongolie : Géhol, les collines sèches; (n° 1756). CYNANCHUM 629. — c. BuNGzr, Decne. Decne in DC. Prodr. VIII, 549. Mongolie : Géhol, dans les buissons ; (n° 1946). Ta-tchiao-chan ; (n° 2328). Juillet 1863. Chine : environs de Pékin. 630. — c. PuBESsCENSs, Bunge. Bunge, Enum. pl. in Chin. bor. n. 248, p. 44. Environs de Pékin, dans la plaine de Pétcheli; (n° 421). LOGANIACEÆ. BUDDLEIÏA, L. 631. — B. PAnNICULATA, Wall. Wall., cat. 6403 et in Roxb. F1. Ind., ed. Carey, et Wall, I, p. 412. Chensi méridional, assez abondant dans les montagnes. Mars 1873. Forme à feuilles des rameaux lancéolées, atténuées à la base, den- ticulées ou presque entières; pubescence formée d'un tomentum court, roux, très abondant à la face inférieure des feuilles; rameaux de l'inflo- NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE. 12 90 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM rescence paniculés; cymes en grappe épaisse; corolle d’un violet lilas, 3«4 fois aussi longue que le calice, celui-ci à dents courtes, ovales- triangulaires, obtuses; capsule ovale, 2 fois plus longue que le calice. 632. — B. LINDLEYANA, Fort. Fort. Bot. regist. (1846), tab. 4; Maxim. Mél. biol. X, p. 674. Kiang-si : champs pierreux autour de Kiukiang; (n° 735). FL. et fr. Sept. 1868. GENTIANACEZÆ, ERYTHRÆA, Ren. 638. — E. RAMOSISSIMA, Pers. Pers. Syn. I: 283, Var. altaica Griseb. in DC. Prodr. IX, p. 57. Mongolie : environs de Géhol, dans un pré inculte près de la rivière Lan-ho et dans un étang desséché à Ngankia-tchou, Maï; (n° 1974). Juin et Août. — Fleurs presque toujours blanches, rarement un peu rosées. GENTIANA, L. 684. — G. DeTonsA, Fries. Fries in Act. Hafn. X, p. 435, tab. 1, fig. 3. Environs de Pékin, sur la route de Si-wan; (n° 534). Sept. 1862. Forme remarquable par les lobes de la corolle qui sont brièvement laciniés à la base, dentés ou presque entiers au sommet. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 9i 635. — &, AquaTICA, L. L. Amoœn. Acad. II, p. 343, Mongolie : terrains sablonneux incultes autour de Géhol; (n° 1906). Juin 1864. 636. — &. squarrosA, Ledeb. Ledeb. Act. petrop. V, p. 527 et icon. pl. Alt, tab. 14. Chine : montagnes autour de Pékin; (n° 2383). Mai 1863. 637. — G. DECUMBENS, L. Linn. Suppl, p. 174. Mongolie : Mao-Mingan, dans les hautes plaines du nord; (n° 2298). Ourato, vallée de Barou-taba. 688. — G. DAvVIDI. Sp nov. . (Pneumonanthe). — Rhizoma ad collum fibrillis destitutum, pluricaule ; caules sca- bridi decumbentes, apice florifero tantum ascendentes; folia scaberrima, glauca, crassiuseula, infima rosulata, oblongo-linearia, basi breviter attenuata, acuta, usque ad anthesin persistentia ; folia caulina petiolata, multo minora, superiora illis rosularum similia, sub floribus approximata, involucrum fingentia ; flores sessiles ad apicem caulis 3-0 congesti ; calix corollà plus duplo brevior, pallidus, 5-dentatus, dentibus lineari- lanceolatis tubo brevioribus; corolla magna, intense cærulea, breviter 5-obata, lobis ovato-cordatis, acuminatis, plicis interjectis triangularibus ; capsula.. .... | Caules palmares ; folia rosularum usque bipollicaria, 5-8 mill. medio vix lata, caulina vix 2 cent. longa ; flores pollicares et paulo ultra. Chine : Fokien occidental, sur les montagnes moyennes. La plante rappelle le G. scabra, mais elle s’en éloigne beaucoup par son mode de végétation, ses tiges décombantes, ses rosettes persis- tantes, ses feuilles plus étroites, les caulinaires très rétrécies à la base et comme pétiolées. 992 =: : NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM :. 1 639. — G. MACROPHYLLA, Pal]. Pall. fl. ross. Il, p. 108, tab. 96. Mongolie : montagnes centrales de l’Ourato; (n° 2878). R. sur les hautes montagnes de Géhol; (n° 2142). a Chine : sommet de la montagne d’Ipehoachan. PTERIGOCALYX 640. — pr. VOLUBILIS, Maxim. Maxim. F1. Amur, p. 198, tab. IX ; Mél. biol. IX, p. 400. Chine : environs de Pékin; (n° 509). ANAGALLIDIUM 641. — ax. nicoromum, Griseb. Griseb. Gent., p. 312. Swertia dichotoma Linn. Amœn. Acad. II, p. 317. Mongolie : région de l'Ourato, rare sous les bois; (n° 2661). Fleurs d'un blanc verdûtre. OPHELIA 642. — oPxH. cHiNENsis. Bunge. Bunge ex Griseb. in DC. Prodr. IX, p. 196. Chine : Si-wan,; (n° 541). Sept. 1862. 643. — oPx. niLuTA. Ledeb. Ledeb. fl. ross. IT, p. 73; Maxim. Mél. biol. IX. p. 898. Franch. et Sav: Enum. pl. Jap. Il, p. 450. Oph. chinensis, var. daurica Bunge ex Griseb. 1. c. Chine : montagnes des environs de Pékin; Tartarie. PLANTZÆ : DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 644. — oPH. PULCHELLA, Don. Don in Transact. Linn. Societ. XVII, p. 524. Kiang-si : collines près de Kiukiang. HALENIA 645. — x. siprricA, Borkh. Borkh. in Ræm. Archiv. I, p. 25. Chine : environs de Pékin; (n 568). POLEMONIACEÆ. POLEMONIUM G46. — P. CÆRULEUM, L. L. Sp. 230. Chine : montagne à l’ouest de Pékin; (n° 2260). Mongolie : région de l'Ourato; (n° 2765). Juillet 1866. BORAGINEÆ TOURNEFORTIA L. 647. —- r. ARGUZIA. Rœm. et Sch. Rœm. et Schult. Syst. IV, p. 540. 94 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. Chine : environs de Pékin, dans les champs incultes; (n° 2345). Mongolie : CC. dans les lieux sablonneux, à Toumet, Sartchy, etc. LITHOSPERMUM L. 648. — 1. ARVENSE, L. Sp 4190) Chine : Chensi méridional. Mars 1873. 649. — 1. zoruwGert, Alph. DC. Alph. DC. Prodr. vol. X, p. 587. L. confertiflorum Mip. Prol. p. 21. Chine : Chensi méridional. Avril 1873. 650. — L. ERYTHRORHIZON. Sieb. et Zucc. Sieb. et Zucc. fam. not. n. 512; Franch. et Sav. Enum. pl. Jdap., I, p. 334. Mongolie : Géhol (n° 1823). Jum 1864. STENOSOLENIUM, Turez. 651. — sr. sAxATILE, Turez. Turcz. Bull. Soc. Mosc. (1840), p. 253. Chine : environs de Pékin, au bord des chemins; mai 1863. Mongolie : lieux secs et pierreux autour de Sartchy; (n° 2637). Mai 1866. ANCHUSA 652. -— ANCH. ORIENTALIS, Rchb, Rehb. fil. Ie. fl. Germ. tab. 109. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 95 Mongolie : bords des champs et des fossés autour de Toumet et de Sartchy; (n° 2739). Juin 1866. ERITRICHIUM 653. — Er. PEcTINATUM. Alp. DC. Alph. DC. Prodr. X., p. 127. Mongolie : rochers élevés et secs dans l'Ourato; (n° 2782). 654. — Er. PEDUNOULARE. Alph. DC. Alph. DC, Prodr. X, p. 128. Chine : environs de Pékin (n° 571, 1868, 2368). Avril 1863. Chensi méridional. Avril 1873. ECHINOSPERMUM 655. — ECH. ANISAGANTHUM, Turcz. Turcz. Bull. de Mosc. (1838), p. 97. Mongolie : CC. dans les champs sablonneux autour de Géhol (n° 1828). Sartchy (n° 2606). Juin 1864. CYNOGLOSSUM 656. — c. prvARICATUM, Steph. Steph. in Lehm. Asp. n. 124, Mongolie : Géhol, au bord des chemins (n° 1921). Juin 1864. Petites fleurs bleues ou violettes. 697. -— €. MICRANTHUM, Desf. Desf. cat. hort. Par. (1804)., p. 220. Chine : Chensi méridional. Avril 1873. 96 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM- BOTHRYOSPERMUM 658. — B. sEcuNDUM, Maxim. Maxim. F1. amur, p. 202; Mél. biol. VII, p. 560. Chine : environs de Pékin (n° 466). 659. — B. KxusNETZOWI, Bunge. Bunge, Del. sem. hort. Dorpat (1860), p. 7; Maxim. I. c. Mongolie : bords des champs sablonneux à Géhol; (n° 1828). Juin 1864. 660. — 5. cxiNENSE, Bunge. Bunge, Enum. pl. Chin., n. 266. Chine : environs de Pékin; (n° 2360). Mai 1866. THYROCARPUS 661. — TH. cLocHipraTus. Maxim. — PI. 18. Maxim. Mél. biol. X, p. 680. Chensi méridional; avril 1873. Je n'ai pas vu de spécimen de la plante de M. Maximowiez, mais la description qu'il donne du Th. glochidiatus, du Kansu, convient bien aux échantillons du Chensi. Toute la plante est assez longuement hispide; du collet de la racine naissent un grand nombre de tiges ascendantes divisées en rameaux grêles; les feuilles radicales longuement pétiolées, oblongues ou obovales, sont beaucoup plus petites que celles du 74. Sampsoni, qu atteignent jusqu'à 10 ou 12 cent.; les feuilles caulinaires sont ovales, iancéoiées, les inférieures ei les moyennes sessiles, à base un peu atténuée; celles qui accompagnent les fleurs sont de même forme, PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 97 mais arrondies à la base; les fleurs sont disposées en longue grappe feuillée, très lâche; les pédicelles très courts durant l’anthèse, s’allongent et sont courbés à la maturité; divisions du calice accrescentes et étalées en étoile après la chute des nucules; fleurs bleuâtres, petites, à limbe dressé; écailles tronquées, obovales; nucules transversalement ovales, à couronne extérieure blanche profondément divisée en 12-15 dents papil- leuses, renflées-globuleuses comme glochidiées au sommet; couronne intérieure blanchâtre mince, entière, à bords rapprochés-connivents, sen- siblement plus courte que la couronne extérieure; portion inférieure de la nucule, brune, finement verruqueuse. Espèce bien différente du Th. Sampsoni par ses nucules dont les deux couronnes sont dislantes et non pas rapprochées, la couronne interne dans le Th. Sampsoni formant une sorte de membrane qui semble adhérer aux dents de la couronne externe; les feuilles de cette espèce, autant que j'en puis juger par les spécimens que j'ai sous les yeux, sont beaucoup plus grandes et plus larges que celles du Th. glochidiatus. CONVOLVULACEZÆ. PHARBITIS, Choisy. 662. — PH. NI. Choisy. Convol. or, p. 57. Naturalisé autour de Pékin. IPOMŒA 663. — rP. srsrrica, Pers. Pers. Enchir. I. 188. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2° SÉRIE. 13 98 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Chine : montagnes des environs de Pékin; (n° 395). Mongolie : Géhol, dans les haies; (n° 2163). CONVOLVULUS 664. — rrAGACANTHOIDES, Turez. Turez. pl. Chin. in Bull. Soc. de Mosc. sér. 1, vol. V (1832). 24, p. 201. Mongolie : Sartchy, sur les collines sèches et bien exposées ; (n° 2641). Juin 1866. 665. — c. AMmani, Desr. Desr. Encycel. I, 549. Mongolie : terrains arides et sablonneux dans l'Ourato; (n° 2630). 666. — c. ARvENSIS. L. L. Sp. 218. Var. angustatus. Ledeb. FI. alt. I, 224. Chine : environs de Pékin; (n° 501). Mongolie : Géhol, bords des chemins; (n° 2659). Juin 1864. Toumet, Sartchy, dans les champs; (n° 2750). Juin 1866. 667. — c. serum, L. L. Sp. 218. Var. brevipes. — Pedunculi foliis breviores ; planta tota glaberrima. Prov. de Kiang-si : Kiukiang. 668. — c. AcerosæroLrA, Turez. Turez. Bull. des Nat. de Moscou, sér. 1, vol. XIII (1840), p. 78. Mongolie : Géhol, bords des champs; (n° 1904). Juin 1864. Région de l'Ourato, Toumet, Sartchy; (n° 2737). PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 99 669. — c. nanuricus, Bot. Mag. Bot. Mag. tab. 2609. Calystegia dahurica, Choisy. in DC. Prodr. IX, p. 433. Chine : environs de Pékin, sur les montagnes ; (n° 573). Mongolie : Géhol, dans les haies; (n° 1855). Fleurs Août, Sep- tembre Ta-tchiao-chan, dans les herbes, au sommet de la montagne; (n° 2243). Juillet 1863. 610. — c. DAHURICUS. Var. 6 pellita, Choisy, loc. cit. Convolvulus pellitus, Ledeb. fl. Alt. T, p. 222 En id à Mongolie : Géhol, bords des champs, sur les collines ; (n° 1851). Juin 1864. CUSCUTA 671. — c. LUPULIFORMES, Krok. Krok F1. Siles. I, p. 261, tab. 36. Var. 6 asiatica Engelm. Cuse., p. 78. Chine : environs de Pékin; (n° 2429). 672. — c. caiNensis, Lamk. Lamk. Encycl. II, p. 229. Chine : montagnes des environs de Pékin, sur le ZLespedeza bicolor et sur diverses graminées; (n° 599). 673. — c. coLoRANSs, Maxim. Maxim. Prim. fl. Amur., 201, Chine : montagnes à l’ouest de Pékin, sur le Vitex trifolia ; (n° 402). 100 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM SOLANACEZÆ. LYCIUM 674. — 1. cHiNENsE, Mill. Mill. dict. n. 5. Mongolie : autour de Sartchy; (n° 2718). FI. Juin 1864; fr. Août 1866. SOLANUM 675. — s. nIGRUM, L. L. Sp. 267; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 338. Chine : environs de Pékin; (n° 476). 676.— s. SEPTEMLOBUM, Bunge. Bunge Enum. pl. in Chin. bor. coll., p. 48, n. 272. Chine : plaine de Pétcheli; (n° 586). Sept. 1867. 677. — s,LyrATUM Thunb. Thunb. F1. Jap. p. 92; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, p. 339. Province de Kiang-si : Kiukiang, sur les murs de la ville. FI. Août 1868. Chensi méridional. Avril 1873. PHYSALIS 678. — PH. ALKEKENGI, L. L. Sp. 262, Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, p. 840. Chine : environs de Pékin; (n° 574). PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 101 Mongolie : Géhol, aux bords des chemins; (n° 2204). Août 1864. Cultivé par les Chinois comme remède et pour l'alimentation. HYOSCYAMUS 679. — x. NIGER, L. L. Sp. 257. Mongolie : Géhol, bords des chemins pierreux; (n° 1846). Jum 1864. Mao-nun-gan, dans le lit des torrents asséchés; (n° 2853). Juillet. DATURA 680. — p. STRAMONIUM, L. L. Sp. 255. Chine : environs de Pékin; (n° 420). Mongolie : Géhol; (n° 2192). SCROPHULARINEZÆ. LINARIA G81. — 1. vurearis, Mill. Mill. Dict. n. 1. Chine : environs de Pékin; (n° 525). Sept. 1862. SCROPHULARIA 682. — scr. CANESCENS, Bongard. Bongard Bull. de l’Acad. imp. de St-Pétersb. VIII, p. 340. Var. glabrata. — Caulis parce et tenuiter pulverulentus; folia omnino glabra ; inflorescentia minute asperulato-glandulosa ; cæterum ut in formâ typicâ. 102 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Mongolie : Ourato, bords du torrent de Kuen-ti-leen, dans le sable; (n° 2679). Juin 1866. 683. — scr. oLDHAMI, Oliv. Oliv. on pl. from dJap., p. 167; Fr. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 848. Mongolie : environs de Géhol, le long des ruisseaux; (n° 1994). Juillet 1864. MIMULUS 684. — M. rexezLus, Bunge. Bunge, Enum. pl. in Chin. bor. coll. n. 278, p. 49. Mongolie : San-yu, sur le bord des ruisseaux; (n° 2338). Août 1863. TORENIA 685. - Tr. coRDIFOLIA, Ro. Roxb. pl. Corom. Il. p. 52, tab. 161. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, dans un champ de maïs, sur la montagne; (n° 763). Sept. 1868. MAZUS 686. — m. rucosus, Lour. Lour. fl. Cochinch., p. 385. Chensi méridional. Avril 1873. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, dans les champs. Août 1865. 687. — m. srAcaypirouius, Maxim. Maxim. Mél. biol. IX, p. 404. Chensi méridional, à Han-tchong-fou. Avril 1873 PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 103 LIMNOPHILA, Rob. Br. 688. — 1. sessiciFLoRA, BI. BI. Bijdr., p. 750: Franch. et Sav. Enum. pl. dap., I, p. 344. Prov. de Kiang-si: Kiu-kiang, bords des rizières. Sept. 1868. REHMANNIA, Libosch. 689. — r. GLuTINOSA, Lib. Libosch in herb. Imp. Petr. ex Fisch. et Mey, Ind. I, Sem. hort. petrop., 86. Chine : environ de Pékin, ou il abonde dans les lieux secs de toute la plaine; (n° 2370). Mai, juin. VERONICA, L. 690. — v. srprrica, L. L. Sp., p. 12. Chine : environ de Pékin, sommet de la montagne d'Ipéohachan ; (n° 2264). Juillet 1863. Mongolie : montagnes et vallées découvertes autour de Géhol: (n° 1927). Région montagneuse de l'Ourato ; (n° 2801). Juillet 1866. 691. — v. crannis, Fisch. Fisch. ex Spreng neu. Entdeck. Il, p. 122. Mongolie : CC. dans les montagnes de l'Oulachan ; (n° 2839). Juillet. —- Fleurs blanches. 692. — v. spuriA, L.. L. Sp., 18. Mongolie : imentagnes de lOulachan central ; (n° 2840). Juillet 1866. 104 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 698. — v. spicara, L. L. Sp. 14; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap., I, 348. Chine : montagnes des environs de Pékin ; (n° 542). Juillet 1862. Mongolie : collines autour de Géhol ; (n° 1978). Juillet 1864, 694. — v. AxAGALLIS, L. L. Sp. 16; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap., I, 349. Mongolie : environ de Géhol, CC. dans les ruisseaux ; (n° 1897). Juin 1864. | Chensi méridional, à Han-tchong-fou, dans les lieux humides. Avril 1873. 695. — y. PEREGRINZ, L. L. Sp. 20; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap., I, 349. Chensi méridional ; Avril 1873. BUCHNERA, L. 696. — 8. crucrATA, Hamilt. Hamilt. in Don. prodr. fl. Nepal., 91. Prov. de Kiang-si : RR. sur les collines de Kiukiang. Août 1868. SIPHONOSTEGIA, Benth. 697. — s. caNensis, Benth. et Hook. Benth. et Hook. bot. Beech. 208. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, çà et là sur les collines. Août. Chine : montagnes découvertes aux environs de Pékin ; (n° 2414). Sept. 1863. _ Mongolie : Géhol, dans les bois montueux ; (n° 2021). Août 1864. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 105 PHTEIROSPERMUM 698. — PHT. CHINENSE, Bunge. Bunge in Fisch. et Mey. Ind. Sem. hort. petrop. (1835), p. 35. Chine : environs de Pékin ; (n°2424). EUPHRASIA 699. — #. oFFICINALIS, L. L. Sp. 841. Var. vulgaris, Benth. in DC. Prodr. X, 592; Fr. et Sav. Enum. pl. Jap. I. 851. Mongolie : Ourato, dans la région montagneuse, sous les arbres ; (n° 2758). Juillet 1866. 700. — #. opoxriTes, L. L. Sp. 841. Odontites rubra, Pers. Syn. II, 150. Mongolie : champs sablonneux de la région des Ortous; (n° 2926). Juillet 1866. CYMBARIA 701. — c. paxuRIcA, L. L. Sp. 861. Mongolie : montagnes occidentales de l'Ourato et de l'Oulachan ; Toumet ; Sartchy ; (n° 2767, 2626, 2633). Plante molle, velue laineuse dans toutes les parties ; fleurs Jaunes, odorantes. 702. — c. DAHURICA. Var. aspera. — Indumentum brevissimun, asperulatum. Mongolie : lieux pierreux autour du Toumet et de Sartchy ; (n° 2626). NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° sÉéRie. 14 106 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM : PEDICULARIS 708. — P. RESUPINATA, L. L. Sp. 846; Franch. et Sav. Enum pl. Jap. I, 351. Mongolie : Géhol; Ourato ; (n° 2152, 2128, 2806). Juillet. 704. — p. srrrATA, Pall. Pall. It. IIT, 266, tab. R. fig. 2; Maxim. Mél. biol. X, 128. Chine : hautes prairies de la montagne d'Ipehoachan; (n° 2238). Juillet 1863. 705. — p. STRIATA, Pall, Var. arachnoidea. —- Calix bracteæque pube albidâ araneosàâ dense vestiti, nec utin typo glabri; flores lutescentes. Mongolie: hautes montagnes de l'Ourato ; (2788). MELAMPYRUM, L. 706. — m. roseum, Maxim. Maxim. Prim. fl. Amur., p. 210; Franch. et Sav., Enum. pl. Jap. I, 352. Mongolie : Géhol, dans les bois élevés; (n° 2078, 2178, 2062). Août 1864. OROBANCHACEÆ OROBANCHE, L. 707. — OR. PYCNOSTACHIA, Hance. Hance, Linnean Society’s Journal. — Botany vol. XIII, 84. Mongolie : Géhol, sur l’Artemisia ; CC. au printemps; (n° 1856). PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 107 Diffère un peu de la description par ses étamines qui sont presque glabres à la base et insérées seulement un peu au-dessous de la moitié du tube de la corolle. 708. — or. AmmoPuiLa, C.A. Mey. C.A. Mey. in Ledeb. Ic. pl. fl. Alt. tab. 389; Franch. et Savat., Enum pl. dap. I, 353. Chine : Ta-tchiao-chan. Mongolie : Ourato ; Géhol; Sartchy, parasite sur les armoises ; (n° 1902, 2727, 1830). Juin, juillet. ÆUGINETIA. 109. — x6G. inpica, Roxb. Roxb. pl. Corom. I, 68, tab. 91. Franch. et Sav., Enum. pl. dap. I, p. 354. Prov. de Kiang-si: Kiukiang, dans les vallées élevées des montagnes. Juillet 1868. GESNERACEZÆ DIDYMOCAREPUS, Wall. 710. — p. LANUGINOSUS Wall. cat. 791 in Horsf. pl. Jdavan, 118. Maxim. Mel. biol. IX, p. 368. Mongolie : Ta-tchiao-chan, sur les rochers de serpentine ; (2317). Juillet 1863. La plante récoltée aux environs de Pékin par M. l'abbé David n'est certainement pas distincte de celle de l'Himalaya, mais elle ne se rapporte pas à la description donnée par M. Maximowiez dans les Mélanges biolo- giques ; la corolle bleuâtre, avec du jaune clair à la base est assez nette- 108 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM ::: ment bilabiée, comme dans la plante de l'Inde, et sa longueur totale n’ex- cède pas 10 à 12 mill. ; je ne sais sur quels exemplaires M. Maximowicz à établi qu'elle atteignait un pouce ; les étamines fertiles sont au nombre de 4, didynames ; le style, à stigmate capité, égale environ la moitié de la lon- gueur de la corolle. La longueur du pétiole paraît être très variable ; il est presque nul dansles feuilles de quelques spécimens. BÆA, Comm. 711. — B. HYGROMETRICA, Rob. Br. Rob. Br. in Horsf. pl. Javan. 120; Maxim, Mél. biol. IX, p. 870. Chine : environ de Pékin; (n° 474). Mongolie : Géhol ; (n° 2090). Charmante plante à fleurs bleues, qui reste comme morte par la sécheresse pendant neuf mois de l’année, pour végéter et fleurir sur les rochers exposés au nord à la fin de juillet et d'août. (M. l'abbé Arm. David.) BIGNONIACEÆ CAMPSIS, Lour. 712. — c. AnRePENs, Lour. Lour. fl. Cochinch. ed. Willd, p. 458. Tecoma grandiflora, Delaun. herb. Amat. tab. 286. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, RR. sur les collines dans les terrains secs et pierreux ; (n° 103). Août 1868. Plante d'un mètre, étalée diffuse. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 109 CATALPA, Scop. 718. — c. Bunerr, C.A. Mey. C.A. Mey. diss. (1837), p. 8. Chine : environs de Pékin. Fruits très allongés, atteignant 60 centimètres, sur 4 millimètres de largeur; dans le C. Kæmpferr, du Japon, les capsules sont au moins une fois plus courtes et une fois plus larges; les graines sont semblables dans les deux plantes; celles du C. Bungei sont seulement un peu plus étroites. INCARVILLEA, dufs. 714. — INC. SINENSIS Lamk. dict III, p 243. illustr. tab. 587. Chine : environs de Pékin, sépulture de Chenfoussen; (n° 462). FI. Août, Septembre. PEDALINEZÆ. SESAMUM, L. 719. — s. innicum, D.C. D.C. pl. rar. jard. Genève, p. 18, tab. 5. Mongolie : Géhol; (n° 2166). Cultivé partout pour ses graines oléagineuses ; subspontané au bord des champs. 110 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM ACANTHACEZÆ. ROSTELLULARIA, Reich. 716. — r. procumBens, Nees ab Esenb. Nees ab Esenb. in Wall. pl. As. rar. p. 101. Prov. de Kiang-si : collines autour de Kiukiang. Septembre 1868. DICLIPTERA, duss. 717. — D. BUERGERIANA, Miq. Miq. prol., p. 57; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 356. Prov. de Kiang-si: Kiukiang, sur le bord des ruisseaux, dans les montagnes. ERANTHEMUM, L. 718. — ER. CRENULATUM Wall. in bot. regist. tab. 879. Prov. de Kiang-si : environs de Kiukiang. Var. « angustifolia. Nees ab Esenb. in DC. Prodr. XI, 454. Var. 6 erosa. — Folia papyracea, sæpius ampla, eroso-crenulata, intense viridia; inflorescentia glabrescens vel glandulis stipitatis plus minus conspersa; calicis lobi obtusiusculi nec ut in typo acuminati. Anne propter loborum calicis formam, folia erosa tenuiter papyracea, potius species distincta ? Prov. de Kiang-si : Kiukiang, près d’un ruisseau, dans la montagne ; (ne 871). Juillet 1868. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 111 VERBENACEZÆ, Juss. CLERODENDRON, L. 719. — cz. ampuius, Hance. Hance. Advers. in Ann. sc. nat. série », tom. V, p. 233. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, C. sur les collines; (n° 832). Juillet 1868. — Fleurs blanches. Cette belle espèce se retrouve dans l’île de Chusan, d’où Fortune l'a distribuée dès 1845, n° 11 À, sous la dénomination erronée de CI. trichotomum Thunb. CARIOPTERIS, Bunge. 720. — c. NepPeTæroLIA, Maxim. Maxim. Mél. biol., IX, 180, in not. Teucrium repetæfolium. Benth. in DC. Prodr., XII, 580; Maxim., loc. cit., p 828. Chine : Hu-pé septentrional, sur les rochers et au bord des murs. Avril 1873, FI. et fr. Les fruits sont semblables à ceux du C. divaricata Maxim. (Clero- dendron divaricatum Sieb. et Zucc.) et dont M. Maximowicz a donné une très bonne description; dans le C. nepetæfolia, les nucules sont seulement plus hérissées, un peu plus allongées, le réseau des nervures est plus nettement indiqué que dans son congénère japonais. = 121. — c. MoncozicA, Bunge. Bunge. PI. Mong. — Chin. Decas I, p. 1; Maxim. I. C. Mongolie : Oulachan, au pied des rochers ; (n° 2858). Août 1866. Arbuste très aromatique et qui abonde sur les coteaux pierreux de tout l’Oulachan. 119 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM VITEX, L. 722. — V, NEGUNDO, IL L. Sp. 890. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, CC. sur les collines; (n°° 808, 833). FI. août. 123. — v. NcisA, Lamk. Lamk. dict. I, 605. Chine : environs de Pékin, sur les basses montagnes; (n° 422). Août 1862. Var. heterophylla — folia oblonga, integerrima vel in eodem ramulo hinc inde sinuata vel profunde incisa, lobis integerrimis. Environs de Pékin. VERBENA, L. 724. — v. oFrICINALIS, L. L. Sp. 29; Franch. et Sav., Enum. pl. Jap., I, p. 357. PHRYMA, L 725. — PHR. LEPLOSTACHYA, L. L. Sp. 838 ; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap., p. 855. Chine : environs de Pékin; (n° 2448, 425). PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 113 LABIATÆ. PLECTRANTHUS, L’Hérit. 126. — PL. GLAUCOCALIX, Maxim. Maxim. Prim. fl. Amur., p. 212 et 475. Var. « typicus, Maxim. Mél. biog., IX, 426 ; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, p- 362. Chine : montagnes autour de Pékin; (n° 194). Septembre. Mongolie : Géhol, C. dans les vallées; (n° 2121). Août 1864. ELSHOLTZIA. 127. — E. STAUNTONI, Benth. Benth. Lab, p. 161 et in DC. Prodr. XII, 160. Forma puberula — Ramuli tenuissime puberuli. Mongolie : Géhol, sur les collines pierreuses bien exposées; (n° 1936). Août 1864. Plante fruticuleuse, rameuse dès la base, couverte de ponctuations fines, brunes; rameaux très finement pubérulents; feuilles assez longuement pétolées, un peu pulvérulentes, discolores, blanchâtres en dessous, étroitement lancéolées, atténuées en coin à la base, acuminées, bordées de dents assez grosses, si ce n'est dans leur quart inférieur où elles sont tout à fait entières; inflorescence paniculée, constituée par des grappes étroites, atteignant jusquà 15 centimètres, ou beaucoup plus courtes et formées de cymes peu serrées , accompagnées d’une bractée lancéolée-linéaire qui les égale à peine; calices petits, couverts d’une pubescence courte, blanchâtre, à cinq dents deltoïdes, un peu obtuses: corolle rose, pubescente extérieurement, une fois plus longue que le calice; étamines très saillantes. M. Bentham décrit l'E. Stauntoni comme complètement glabre; la diagnose qu'il en donne convient bien, du reste, à la plante récoltée par M. David. La dimension des feuilles parait très variable, aussi bien que = NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° série. 15 114 ___ NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM: : la longueur des grappes. En dehors de la glabrescence, des feuilles moins grandes et à dents plus grosses, je ne trouve, du reste, aucun caractère précis qui permette de distinguer nettement l'E. leptostachya Benth., de l'E. Stauntonr. Il est intéressant de retrouver dans le nord de la Chine et en Mongolie des Elsholtzia de la section Aphanochilus, les espèces qui la composent appartenant plus spécialement à l'Inde ou à Java. M. Simon a trouvé, également dans le nord de la Chine, un autre Etsholtzia du même groupe qu'il est difficile de distinguer de l'E. pubescens Benth. 128. — €. crisrATA; Willd. Willd. sp. I, 2. Franch. et Sav. Enum. pl. Jap., I, 264. Chine : montagnes autour de Pékin, sur le bord des ruisseaux ; (n° 2446). Septembre 1863. PERILLA, L. 729. — p. ocyMoIDEs, L. L. Gen., 578 ; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 355. Mongolie : Géhol; (n° 2116). Août 1864. Prov. de Kiang-si : montagnes de Kiukiang, sur le bord des eaux. Plante cultivée par les Chinois, sous le nom de Sou-dzé, pour l’huile que donnent ses grosses graines; les spécimens de Kiukiang sont remarquables par la villosité rousse qui recouvre le pédicelle et le calice, et par les bractées sessiles, cordiformes, bordées de cils allongés; cette même forme se retrouve dans l'Inde. MOSLA, Hamilt. . 7180. — m. PuNcrATA, Maxim. Maxim. Mél. biol., IX, 436; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap., I, 370. Ocymum punctatum, Thunb. FI. Jap., 249. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 115 Prov. de Kiang-si : Kiukiang, bords des champs et des ruisseaux dans les montagnes; (n° 774, 154). Septembre 1868. DYSOPHYLLA, Benth. 731. — p. VERTICILLATA, Benth. Benth. in Wall. pl. asiat. rar. I, 80. Prov. de Kiang-si : riières, à Kiukiang; (n° 756). Sept. 1868. LYCOPUS, L. 132. — L. LUCIDUS, Turez. Turez. in Benth. Prodr. XII, p. 178; Franch. et.Sav. Enum. pl. Jap. I, 367. MENTHA, L. 183. — M. ARVENSIS, L. L. Sp. 806. Chine : environs de Pékin, sur les montagnes, aux bords des ruisseaux; (n° 503, 2432). Juillet 1863. Mongolie : Géhol, bord des eaux; (n° 2005). Sartchy, dans les fossés ; (n° 2901). Juillet. ORIGANUM, Tourn. 734. — OR. VULGARE, L. L. Sp. 824. Var. à virens, Benth. in DC. Prodr. XII, 193. … Kiang-si oriental, C. sur les collines ; (n° 799). THYMUS, L. 135. — TH. SERPYLLUM, L. - L. Sp. 825. Var. angustifolia (sensu Ledeb. fl. Ross.). 116 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Chine : Pékin, sur la grande muraille et au sommet de la montagne d'Ipehoachan; (n° 2254). Mongolie : Géhol, dans les champs sablonneux; (n° 1918). Oula- chan, Ourato; (n% 2654, 2854). Juin. CALAMINTHA, Mænch. 786. — c. umBrosA, Benth. Benth. in DC. Prodr., vol. XII, 232; Franch. et Savat. Enum. pl. dap., I, 868. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, au bord des ruisseaux; (n° 900). Juillet 1868. 737. — c. cHINENSIS, Benth. Benth., loc. cit., 233. Mongolie : Géhol, dans la montagne, au bord d’un ruisseau; (n° 1988). SALVIA, L. 738. — $. MILTIORHIZA, Bunge. Bunge Enum. pl. in Chin. bor. coll. n° 284, p. 50. Chine : plaine de Pétcheli; (n° 453, 557). Août 1862. Mongolie : Géhol; (n° 1848). Mai et juin 1866. 739. — s. uMBRATICA, Hance. Hance, dourn. of bot., VIII (1870), p. 75. Mongolie : Géhol, au pied d’un rocher au nord de Lao-hon-koon ; (02127) 740. — s. saponicA. Thunb. Thunb. fl. Jap. 22. Var. 6 {ernata, Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 372. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 417 Prov. de Kiang-si : cà et là autour de Kiukiang; (n° 777). Septembre 1868. Var. y lanuginosa. —- Caules et petioli pilis rufis, mollibus, elongatis dense vestiti, pro cæteris utin S. japonicæ formâ pinnatâ ; flores cærulei. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, sur les collines; (n° 805). Sept. 1868. . 741. — s. PLEBEIA, Rob. Br. Rob. Br. Prodr. p. 501 ; Franch. et Sav. Enum. pl. dap. I, p. 372. Chine : plaine de Pétcheli; (n° 2974). LOPHANTHUS, Benth. 742. — 1. ruGosus, Fisch. et Mey. Fisch. et Mey. Ind. Sem. hort. Petrop. (1835), p. 36; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 378. Chine : environs de Pékin; (n° 467). Mongolie : Géhol; (n° 2035". Sartchy, au bord d’un ruisseau dans les montagnes centrales; (n° 2857). Juillet 1866. NEPETA, L. 743. — N. TeNuIrOLIA, Benth. Benth. Lab, p. 468; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 373. Mongolie : Géhol, bords des chemins, le long des rivières (n°5 2119, 2185). Août 1864. 744. — N. LAVANDULACEA, L. fil. L. fil suppl., p. 272. 118 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Chine : Si-wan; (n° 531). Septembre 1862. Mongolie : abonde dans l'Oulachan central; (n° 2876). 745. — N. MACRANTHA, Fisch. Fisch. in Benth. Lab., p. 482; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, p. 387. Mongolie : Oulachan; (n° 2785). Juillet 1866. Région de l'Ourato, près des ruisseaux; (n° 2786). 746. — N. GLecHoMA, Benth. Benth. Lab, p. 485; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 375. Mongolie : Géhol, bords des ruisseaux; (n° 1913). Chensi méridional. Mars 1873. 747. — N. gveranrnt, Le M. Moore. Le March. Moore, Journ. of bot. (1878), p. 185. Chensi méridional. Avril 1875. Feuilles ovales-deltoïdes, acuminées, les supérieures très longue- ment; lobes du calice fructifère un peu inégaux, les postérieurs un peu plus larges et plus obtus. Plante intermédiaire entre les Nepeta et les Dracocephalum. — Port du Dr. urticæfolium. Miq., du Japon. DRACOCEPHALUM 748: — DR. GRANDIFLORUM, L. L. Sp., p. 830. Dr. altaiense, Laxm. nov. comm. petrop. 15, p. 556, tab. 29, fig. 5. Dr. rupestre, Hance dourn. of bot. VII, p. 166. Chine : Ipehoachan, sur le rocher de l'Ours, à l'exposition nord; (n° 2263). Juillet 1863. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 119 Mongolie : lieux pierreux des montagnes de l'Ourato; (n° 2798). Juillet 1866. Les nombreux exemplaires de la plante rapportée par M. l'abbé David, que je trouve dans l'herbier du Muséum, ne diffèrent des spé- cimens de la Sibérie que par leurs feuilles ovales-condiformes, plus larges et moins allongées. 749. — pr. MOLDAVICA, L. L. Sp., 830. Chine : environs de Pékin; (n° 582, 601). Mongolie : Géhol; (n° 1972). Sartchy. dans le lit des torrents secs; (n° 2882). Septembre. Var. 6 laxiflora. — Verticillastra pauciflora, inter se omnia valde remota. Mongolie : Sartchy; (n° 2918). Août 1866. 750. — DR. HETEROPHYLLUM, Benth. Benth. Lab, p. 738. Mongolie: Ourato, près de Maomingan, dans les lieux secs; (n° 2848). Juillet 1866. Plante suffruticuleuse à la base; rameaux couverts d'une pubescence cendrée; feuilles cordiformes à la base, oblongues, obtuses, crénelées, rugueuses en dessous, nerveuses et pubérulentes en dessous, surtout sur les nervures; après l’anthèse, les verticillastres forment une longue grappe spiciforme assez serrée; bractées obovales, ciliées; calice nerveux bilabié, la lèvre antérieure partagée presque jusqu'à la base en deux lobes lancéolés, la postérieure brièvement tridentée, à dents glabres terminées par un mucron rigide; corolle blanche, tomenteuse, deux fois plus longue que le calice (3 cent. environ). — Le Dr. heterophyllum n’a été signalé jusqu'ici que dans les montagnes du nord de l’Inde orientale. 1920 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 751. — DR. RUYSCHIANA, L. L. Sp.; 830; Franch. et Savat. Enum. pl Jap. I, 376. Mongolie : Géhol, au sommet des montagnes; (n° 1945). Juin 1864. SCUTELLARIA, L. 752. — sc. MACRANTHA, Fisch. Fisch. in Rchb. icon. bot. V, 52, tab. 488; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 371. Var. « glabrescens. — Folia marginibus scabra vel ciliata, cæterum glabra. Chine : plaine de Pétcheli et sur les montagnes aux environs de Pékin ; (n° 437). Septembre 1863. Mongolie : Géhol, CC. dans les bois et sur les montagnes ; (n° 2139). Ourato; (n° 2860). Juillet 1866. Var. 8 pubescens. — Folia pube densâ, crispà præsertim subtus subcanescentia; caules apice subtomentelli, viscosi. Mongolie : Sartchy, à Che-Kouen; (n° 2864, 2748). Jun 1866. Ourato, dans les lieux secs et pierreux; (n° 2642). 71953. — SG. SCORDIFOLIA, Fisch. Fisch, ind. hort. petrop, p. 62; Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 3717. Forma glabrescens. — Folia subtus fere glabra, nervis sparse pilosula. Chine : montagne d'Ipeoachan; (n° 2281). Juillet 1883. Mongolie : Géhol, bords des chemins et des champs; (n* 2071, 1905): Juin et août 1864. Toumet; (n° 2707). Sartchy; (n° 2675). Juin 1864. 754. — sc. INpica, L. L. Sp. 844. — Var. pekinensis, Maxim. Prim, fl. Amur, p. 476 in notä. Mongolie : bords des champs, à Géhol; (n° 2822). PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 191 STACHYS, L. 759. — sT. AsPErA, Mich. Mich. fl. bor. Amer. II, 5. Var. baicalensis, Maxim. Frag. fl. As. or. p. 44. St. baicalensis, Fisch. in Benth. Lab, p. 543. Mongolie : Géhol, dans les lieux frais; (n° 1913). Juin 1864. Fossés à Sartchy; (n° 2918). LAMIUM, L. 756. — 1. ALBUM, L. L. Sp., 809. Prov. de Kiang-si : hautes vallées autour de Kiukiang; (n° 872). Juillet 1868. Forme glabrescente; fleurs d'un blanc pur: PRUNELLA, L. 151. — PR. VULGARIS, L. L. Sp., 837. Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 376. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, dans les prés humides; (n° 907). Juillet 1868. PHLOMIS, L. 198. — PHL. UMBROSA, Turez. Turcz. Bull. Mosq. XIIT, p. 76. Mongolie : Géhol, dans les bois montueux; (n° 1988, 1989). Fleurs juil. 1864. Tiges de 40 à 60 centimètres, très brièvement pubescentes, rameuses ; NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE, 16 199 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM feuilles longuement pétiolées, à l'exception des supérieures qui sont subsessiles, minces, seulement un peu plus pâles en dessous, couvertes sur les deux faces de très petits poils épars, bordées de dents peu profondes, largement ovales en cœur à la base; verticillastres écartés, formés de 6 à 8 fleurs et accompagnés de feuilles de même forme que celles de la tige, mais très diminuées; bractées divisées jusqu'à la base en segments subulés, raides, pubérulents et scabres, de la longueur du calice: celui-ci étroitement tubuleux, scabre, à 10 côtes dont 5 plus saillantes, tronqué et poilu au sommet, à 5 dents très courtes, dressées, rigides; corolle petite (15 millimètres environ), à peine une fois aussi longue que le calice, longuement poilue-soyeuse extérieurement. Les feuilles ressemblent beaucoup à celles du Phlomis lamuifolia, mais elles sont relativement encore plus élargies. Le PAL umbrosa diffère d’ailleurs beaucoup de la plante de l'Inde par ses verticillastres pauci- flores, ainsi que par la forme des bractées et du calice, mince, comme vésiculeux et à côtes peu saillantes dans le PA lamtfolia. Le Phil. alpina Pall., dont les feuilles sont également minces, les inférieures très élargies, a les verticillastres muluüflores, les bractées et le calice couverts d'une longue villosité, les feuilles florales supérieures lancéolées. Le PA. pra- tensis Kar. et Kir. ne diffère du PA. umbrosa que par ses feuilles plus étroites, ovales-lancéolées, et ses fleurs plus grandes. 159, — PHL. MONGOLICA, Turez. Turez. FI. baical. Il, p. 424 in notà. Mongolie : Sartchy, Ourato; (n° 2770). Juillet 1866. Plante atteignant presque 1 mètre, raide, simple; tige couverte de poils réfléchis; feuilles radicales longuement pétiolées à limbe cordiforme oblong, crénelé, d’une consistance ferme, glabrescent en dessus, grisâtre et finement tomenteux en dessous; feuilles caulinaires et florales de même forme, mais relativement un peu plus étroites; verticillastres mulüflores, écartés; bractées tripartites, à segments égaux linéaires- subulés, très rigides et bordés de poils séuformes; tube du calice PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 193 tubuleux-obconique, hérissé surtout sur les angles; dents rigides, spinuleuses, égalant au moins le quart de la longueur du tube; corolle environ une fois aussi longue que le calice, très velue-soyeuse extérieu- rement. Assez voisin du PAl. oreophila Kar. et Kir. dont il a le port et dont il nest peut-être qu'une variété à pubescence plus rigide, le PA. agraria Bune., établissant la transition. D'? 760. — PHL. DENTOSUS, Sp. nov. (Phlomidopsis). — Annuus, totus pube densâ stellatà brevissimâ vestitus ; caulis gracilis, erectus, plus minus ramosus ; folia supra scabrida, firma, crenata, subtus cinerascentia velutina, radicalia late cordato-ovata, apice rotundata, longe petiolata, caulina media magis elongata, basi truncata vel leviter emarginata, superiora et bractealia sessilia, e basi rotundatà lanceolata ; verticillastra inter se remota, pauci- flora (floribus tantum 10-14), pube stellatâ perbrevi scabrata; bractæ tripartitæ dissectæ, lobis setaceo-subpungentibus, calicem subæquantibus ; calix stellato-cinereus, 10-costatus, costis o magis proeminentibus, apice truncato pilosus ; dente validi basi lobulo rotundato quasi auriculati, subulato-pungentes, quartam partem tubi circiter æquantes, demum divaricati, patentes ; corolla parva, calice duplo longior, rubescens, gale extus sericeà, intus dense villosà, labio trilobo glabro, lobis subæqualibus, rctundatis. Caules sesquipedales ; foliorum infimorum petiolus 8-10 cent. longus, limbo 5-6 cent, longo, 4-5 lato; calicis tubus 6-7 mill. longus ; corolla vix ad 15 mill. Mongolie : Toumet, Sartchy, dans les montagnes et sur les coteaux secs; (n° 2731). Jum 1866. Espèce qui parait bien caractérisée par ses feuilles crénelées épaisses, les radicales élargies; la pubescence et le mode de nervation du calice est le même que dans le PA. umbrosa et dans le Ph. pratensis ; mais dans ce dernier les fleurs sont presque une fois plus grandes; les dents calicinales du PA. dentosus sont aussi bien plus longues que dans ces deux espèces et très étalées aussitôt après l'anthèse, comme dans le PAl. cashmeriana Royle et le Pl. spectabilis Falc, bien difiérents, d’ailleurs, l’un et l’autre, par leurs grandes proportions et leur pubescence. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 194 LEONURUS, L. 761. — 1. mMAcranTaus, Maxim. Maxim. Ind. fl. Pékin ad cale. Prim. fl. Amur., p. 476 ; Franch. et Sav. Enum: pl. Jap. I, 370. Mongolie : Géhol, sur la lisière des bois montueux; (n° 2081). Septembre 1864. 762. — L. siprricus, L. L. Sp., 818. Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. I, 380. Chine : environs de Pékin; (n° 496). 168. — L. LANATUS. Spr. Spreng. Syst. veget. IT, 788. Mongolie : déserts sablonneux de l'Ourato; (n° 2762). Juillet 1866 MARRUBIUM, L. 7164. — "M. ncsum, Benth. Benth. Lab, p. 586. Chine : Pékin, dans les jardins; (n° 2575). Mar. Chensi méridional; Mars 1873. LAGOCHILUS, Bunge. 165. — 1. micirouius, Bunge. Bunge in Benth. Lab, p. 641. Mongolie : déserts sablonneux de la chaîne de l’Ourato et de celle de Mao-Ming-ngan; (n° 2792). Juillet 1866. Fleurs blanches tachetées de jaunâtre et de brun. PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO 1925 AMETHYSTEA, L. 166. — AM. CÆRULEA, L. BSD D. S0! Mongolie : champs incultes et collines de Géhol; (n° 2064). Sept. 1864. Sartchy, dans le lit des torrents; (n° 3948). Août 1866. TEUCRIUM, L. 767. — T. PERNYI, SP. noOY. (Scorodonia). Elatum, gracile, simplex vel e basi ramosum;: caules tenuiter pu- beruli, pube cinereâ, crispulà; folia ramorum inferiorum sterilium breviter petiolata, utrinque pilis brevissimis conspersa, subtus cinerea, præter basin grosse crenato- dentata ; folia caulis florigeri lanceolata, subtus pallescentia, apice acuta vel acuminata, basi plus minus cuneata, circiter e medio argute dentata, suprema hine inde integra ; racemi axillares, folium vix æquantes, pilis brevibus vestiti ; verticillastri biflori, pedi- cellis bracteam ovato-lanceolatam subæquantibus ; calix post anthesin campauulatus, reticulato-venosus, parce puberulus, bilabiatus, dentibus 3 superioribus inæqualibus, intermedio majore rotundato, dentibus 2 inferioribus lanceolatis ; flores albi calice duplo longiores, labio anteriore extus dense pubescenti; stamina longe exserta ; nuculæ fuscæ, exsculpto-reticulatæ. _ Caulis usque bipedalis ; folia 5-7 cent. longa, 15-25 mill. lata, petiolo vix 4-5 mill.; calix 4 mill. longo, corolla 8-10 mill. Prov. de Kiang-si : Kiukiang, dans les montagnes de Ly-chan; (n° 756). Septembre 1868. Prov. de Koui-Tchéou, ou la plante paraît avoir été trouvée pour la première fois par M. l'abbé Perny en 1858. Par la forme de ses dents calicinales, le T. Pernyi se rapproche sur- tout du T. quadrifarium Hamilt.; mais il en diffère beaucoup par sa pu- bescence très courte, la forme allongée de ses feuilles et sa corolle blanche. AJUGA, L. 168. — AJ. GENEVENSIS, L. L. Sp. 785 ; Franch. et Sav. Enum. pl. I, 882. Environs de Pékin. 126 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 169. — AJ. REMOTA, Benth. Benth. in Wall. pl. Asiat. rar. I, p. 959. Chensi mérindional ; Août 1873. PLANTAGINEÆ PLANTAGO, L. 7170. — p. Mayor, L. L. Sp., 163. Forma dissiliflora. — Flores laxi ; folia basi grosse dentata. Mongolie : Géhol, dans les près et les champs; (n° 2180). Juillet 1866. 711, — p. pepressa Willd. Willd. Enum. hort berol., p.9. Mongolie : Géhol, dans les sables ; (n° 2053, 1808, 1900). | Sarchy dans le lit desséché des torrents ; (n° 2888). Chine: Pékin, dans Les champs et dans les jardins; (n° 2395). 712, — bL. MONGOLICA, Decne. Decene in DC. Prodr. XIIL, sect. post., p. 707. Mongolie: déserts sableux de l’Ourato sept. (n° 2822). Juillet 1866. (A suivre.) MÉMOIRE SUR LES ÉTOILES DE MER RECUEILLIES DANS LA MER DES ANTILLES ET LE GOLFE DU MEXIQUE DURANT LES EXPÉDITIONS DE DRAGACE FAITES SOUS LA DIRECTION DE M. ALEXANDRE AGASSIZ Z PAR EDMOND PERRIER Professeur-administrateur au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. INTRODUCTION. -- RÉSULTATS GÉNÉRAUX Ce travail est destiné à faire connaitre les Stellérides recueillis par M. Alexandre Agassiz durant les expédiuons de dragage faites dans la mer des Antilles et le golfe du Mexique par le navire de la marine des États-Unis The Blake. M. Alexandre Agassiz a bien voulu nous confier l'étude de ces animaux à laquelle nous avait préparé la longue et minu- tieuse révision des Stellérides du Muséum que nous avons publiée en 1875 et 1876 (1). M. Alexandre Agassiz nous a, en outre, autorisé à garder pour les collections du Muséum de Paris, les doubles des échantillons recueillis. Notre premier mot, en écrivant ce Mémoire, doit être une expression de vive reconnaissance pour linfatigable chercheur qui nous a (1) Archives de Zoologie expérimentale, t, IV, 1875 et V, 1876 ct, en tirage à part, { vol. in-8e, 334 pages. 198 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM ainsi appelé à prendre doublement notre part des précieuses récoltes qu'il à faites. La première des expéditions du Blake était commandée par le lieutenant de vaisseau Sigshee. Les recherches, effectuées de dé- cembre 1877 à mars 1878, se sont étendues depuis Key-West jusqu'à la Havane; de la Havane, vers l’ouest, le long de la côte nord de Cuba; de Key-West à Tortugas ; de là à l'extrémité nord du banc de Yucatan, au cap Gatoche, au cap San-Antonio et, vers le nord, à l'embouchure du Mississipi. Dans la deuxième expédition, qui a eu une durée à peu près égale à celle de la première, de décembre 1878 à mars 1879, le Blake avait pour commandant le lieutenant de vaisseau Barthlett. Partie de Key- West, l'expédition s’est dirigée vers la Havane, a gagné la Jamaïque par le canal de Bahama, le passage Windward; puis s’est rendue à Saint- Thomas, longeant le côté sud d'Haïti et de Porto-Rico. En quittant Saint-Thomas, le Blake a visité Santa-Cruz, le bane de Saba, Montserrat, Saint-Kitts, la Guadeloupe, la Dominique, la Martinique, Sainte-Lucie, Saint-Vincent, les Grenadines, Grenade, a étendu ses dragages jusqu'à la ligne des profondeurs de 100 brasses (1), au large de la Trinité, est revenu à Saint-Vincent et a terminé ses opérations aux Barbades. Durant ces deux longues traversées, 289 coups de drague ont été donnés, à des profondeurs variant de 14 à 2412 brasses. Il était impos- sible que les résultats de campagnes aussi actives ne fussent pas remarquables. Pour les Étoiles de mer seulement, la drague a ramené un total de 54 espèces dont 46 sont rouvelles. Au moment où les recherches de M. Alexandre Agassiz ont été entreprises, la classe des Stellérides ne comptait guère que 450 espèces. Aujourd’hui le nombre des espèces connues ne dépasse guère 500; c’est de près d'un dixième que les recherches des savants américains augmentent l'effectif de la classe. (1) La brasse anglaise, dont il s’agit ici, est de 1",829. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 199 Jusqu'à ce jour, la région explorée par M. Alexandre Agassiz avait fourni 27 espèces de Stellérides recueillies, pour la plupart, sur les côtes. Les 46 espèces nouvelles, dont on trouvera plus loin l'énumération, portent leur nombre à 73; ce nombre est par conséquent triplé, et l’on peut dire que la faune échinodermique des régions profondes est, pour une même région, incomparablement plus riche et plus variée que celle des côtes. L'importance de ce résultat paraitra plus grande encore si l’on consi- dère que, parmi les espèces nouvelles, un grand nombre établissent des lens de parenté inattendus entre des groupes qui semblaient jusqu'ici complètement séparés, tandis que d’autres fournissent d’intéressants documents à la morphologie générale des Échinodermes. Parmi les espèces recueillies, celles qui prédominent d’une facon tout à fait décidée appartiennent aux familles des Gonrisrermz et des ARcHASTERIDæ, c'est-à-dire à des familles qui jusqu'ici paraissaient avoir surtout prospéré durant la période de la craie. Cette prédominance est principalement marquée quand on fait entrer en ligne de compte non seulement le nombre des espèces recueillies, mais surtout le nombre des individus ramenés par la drague. C’est par centaines que se chifirent les individus récoltés de l’une de nos espèces nouvelles d’Archaster, l’'Archaster mrabihs, et l'on constate, en même temps, que la variabilité de cette espèce est extrème. On trouve du reste l’Archaster mirabilis dans les conditions les plus diverses et à des profondeurs variant de 56 à 1,920 brasses. Beaucoup d'espèces ne rentrent que difficilement dans les anciennes coupes génériques, et les genres nouveaux qu'il a fallu créer pour elles établissent entre les genres déjà existants des transitions d'autant plus remarquables qu'elles tendent à effacer les délimitations qui semblaient exister entre certaines familles bien caractérisées. C'est ainsi que les Gomiopecten nous montreront de nombreux intermédiaires entre les Pentagonaster, les Archaster et les Astropecten que l’on pouvait croire jusqu'ici profondément séparés, que les Anthenoides viennent prendre place entre les Anthenea et les Pentagonaster, que les Cfenaster rappellent NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2° SÉRIE. 17 130 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM les Ctenodiscus, tout en se rapprochant, par leurs plaques marginales, des Gontasteridæ et, par la constitution de leur squelette dorsal, de certains Echinasteridæ, tels que les Solaster et les Acanthaster ; les Radiaster réclament, à leur tour, une place entre le Solaster endeca et les Astro- pectinidæ, de sorte qu'il devient nécessaire d'établir sur des bases nouvelles la caractéristique de ces diverses familles. Ajoutons que quelques types, tels que les Hymenodiscus, très peu diffé- rents des Brisinga, conduisent à déterminer beaucoup plus rigoureu- sement quon na pu le faire jusqu'ici la valeur relative, au point de vue morphologique, des diverses pièces composant le squelette d'une Astérie. C'est une étude que nous aurons à reprendre avant de nous engager dans la description détaillée des espèces. Parmi les résultats intéressants, au point de vue de la réparütion géographique des types, il convient de citer l'existence dans le golfe du Mexique de types d’abord découverts dans les régions froides du globe, tels que les Cribrella, les Pedicellaster et les Brisinga. Les Cribrelles sont représentées par une forme à cinq bras et une forme à six bras, jouissant de la faculté de se reproduire, comme l'Asterias tenuispina, l'Asterina cephea et quelques autres espèces, par la division de son disque en deux moitiés équivalentes ; les Pedicellaster nous offrent une forme intéressante, le Pedicellaster Pourtalesi, à cinq bras ; près des Brisinga se range le remarquable Hymenodiscus qui serait une Brisinga véritable s'il possédait un squelette dorsal. Mentionnons encore un Pteraster nouveau, le Pteraster Caribbœus. Les Zoroaster, signalés pour la première fois par le Challenger, ont été retrouvés dans les régions explorées par le Blake et sous deux formes différentes ; l'une, le Zoroaster Sigsbeer, rappelant le Zoroaster fulyens du Challenger, l'autre, le Zoroaster Ackleyi, s'éloignant davantage des formes déjà connues pour se rapprocher, au moins quant à l'apparence extérieure, des Linchadæ et notamment des Chætaster. Les Cribrelles ont été trouvées de 101 à 734 brasses ; les Pedicellaster de 127 à 250 brasses ; les Hymenodiscus de 391 à 450 brasses ; les Pieraster STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 131 de 151 à 422 brasses. La température varie, à ces profondeurs de 62 à 40 degrés Fahrenheit, c'est-à-dire de 16,6 à 4,4 degrés centigrades. Aux diverses régions explorées, la richesse de la faune en espèces peut être évaluée, en divisant le nombre de coups de drague donnés dans chacune de ces régions, par le nombre des espèces qui y ont été recueil- les. On obtient amsi les résultats suivants, qui peuvent s'énoncer en disant que, pour trouver une espèce, il fallait donner : Au-dessous de 100 brasses . . . . . 2.7 coups de drague. DeMOUAE2OUM ESS 3.6 — DeR200 900 MEN 0 3.15 — DenS00N AMONT. 127 3.9 — DE TEEN ME EEE 4.6 — À partir de 500 brasses, les coups de drague ayant été peu nom- breux pour chaque ordre de profondeur, les résultats deviennent irré- guliers. Mais jusque-là, on observe une décroissance continue du nombre des espèces, à mesure que l'on descend plus profondément. On peut donc dire qu'abstraction faite de toute autre cause, la faune des Stellérides devient de moins en moins variée, à mesure que la profondeur augmente. Il est intéressant de rechercher maintenant quelles sont les profon- deurs les plus riches en individus, et on pourrait l'établir à l’aide de moyennes analogues à celles que nous venons de prendre; mais le con- traste entre le nombre d'individus recueillis jusqu'à une certaine profon- deur et le nombre des individus recueillis au delà est tel que le calcul est à peu près inutile. A moins de 100 brasses 41 coups de drague ont fourni 141 individus. De 100 à 200 — 76 — — 267 — De 200 à 300 — 41 — — 66 — De 300 à 400 — 84 — — 12 — De 400 à 500 — 23 — — 9 De 500 à 600 — 13 — — 0 = Les chiffres deviennent ensuite irréguliers. Ainsi, jusqu’à 200 brasses, la moyenne du nombre des individus ramenés par chaque coup de 413% NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM drague est de 3; de 200 à 300 brasses, elle est inférieure à 2; elle est de beaucoup inférieure à 1, à partir de 300 brasses. Si l’on compare ce résultat à celui que nous a fourni le calcul relatif aux espèces, on voit que le nombre des individus recueillis décroit plus rapidement avec la profondeur que le nombre des espèces. D'où cette conclu- sion que jusqu'à une certaine zone, les individus spécifiquement dis- tincts, recueillis dans les mêmes conditions, sont proportionnellement plus nombreux, à mesure quon descend. Gette loi parait se maintenir assez longtemps, car un coup de drague, donné à 1,930 brasses, a ramené 7 in- dividus appartenant à 4 espèces différentes ; un autre à 1,131 brasses 2 individus d'espèce différente. Ce résultat suppose ou bien qu'à mesure que l’on descend, les individus d'une même espèce de- viennent moins féconds, ou bien que les conditions nécessaires au déve- loppement simultané d’un grand nombre d'individus de chaque espèce sont plus rarement réunies. Il ne faut donc pas croire, au moins en ce qui concerne les Stellérides ct la région dont nous nous occupons, que les grandes profondeurs de la mer soient des régions privilégiées où la vie se manifeste avec une variété et une intensité exceptionnelles. Toute proportion gardée, la région des abimes est moins riche que les régions côtières en animaux vivants; les espèces y sont même moins variées ; mais elles sont profondément différentes des espèces de faible profondeur; elles changent considérablement d'une zone à l’autre et comme, dans un même périmètre, la drague rencontre des profondeurs très différentes, les récoltes faites dans un temps relativement court étonnent par l’abondance et la variété des formes nouvelles qu'elles présentent. La nature du fonds ne paraît pas avoir influé beaucoup sur le nombre des espèces et des individus recueillis; on trouvera, du reste, dans la liste des espèces relatives à chaque localité, la nature du fonds correspondant à cette localité et les associations d'espèces d’Astéries qui s'y présentent. Le fonds a été presque toujours du sable ou du limon, tantôt purs, tantôt diversement mélangés. Parfois le sable était formé de débris de millé- pores, de coquilles et de polypiers. C'est le sable grossier qu'on désigne STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 133 sur les côtes de Bretagne sous le nom de maërl. Enfin le fonds a pu être complètement solide. Dans toutes ces conditions, des espèces ont été ren- contrées. Malheureusement, il serait encore téméraire, quelque brillantes que soient les récoltes déjà faites, de vouloir assigner aux diverses espèces qui ont été recueillies une station plus particulière. Tels sont les résultats les plus généraux qui se dégagent de l'étude des collections américaines en ce qui concerne la distribution géogra- phique et bathymétrique des étoiles de mer. Nous donnons plus loin : 1° une liste des espèces recueillies, distribuées dans l'ordre zoologique; 2° une liste des espèces recueillies dans chaque localité avec toutes les indications de profondeur, de température et de nature des fonds qui concernent cette localité; 3° une liste des espèces par ordre de profondeur, les espèces étant groupées de cent en cent brasses. Enfin, la description de chaque espèce est précédée de tous les renseignements qui ont été obtenus à son égard. Nous espérons ainsi avoir facilité, autant que pos- sible, la mise en œuvre des résultats de la belle collection que nous avons eue entre les mains. Comme nous publions scrupuleusement tous les documents qui nous ont été remis avec tant d'obligeance par M. Alexandre Agassiz, chacun pourra grouper ces documents autrement que nous ne l’avons fait et en tirer toutes les conclusions générales qui auraient pu nous échapper. Au surplus, il est important d’ajouter que la facon dont les dragages sont conduits peut faire varier singulièrement les résultats; qu'une opé- ration faite par des grandes profondeurs présente beaucoup moins de chances de succès qu'une opération par cent ou deux cents brasses ; que dans le cas où les dragages ont été peu nombreux, l'influence de l’état de la mer, qui est considérable, peut gravement altérer les résultats. C’est sous le bénéfice de ces réserves qu'il faut prendre les indications générales que nous avons formulées plus haut. La première question qui se présente maintenant est celle de savoir quel mode de classification nous devons adopter. Nous sommes ainsi conduit à étudier la valeur des divers systèmes qui ont été proposés, y 134 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM compris ceux auxquels nous nous sommes arrêté nous-même dans nos précédents travaux. | DE LA DISTRIBUTION MÉTHODIQUE DES STELLÉRIDES. Divisions primordales de la classe des Stellérides. Müller et Troschel, qui ont les premiers proposé une classification méthodique des Étoiles de mer, tenaient compte avant tout, dans leur livre classique System der Asteriden, du nombre des rangées de tubes ambulacraires qui pouvait être de 4 ou de 2; ensuite de la présence ou l'absence d'un anus. Les Astéries à 4 rangées de tubes ambulacraires ne formaient qu'un seul genre, le genre Asteracanthion ; seuls, les Astro- pecten et les Ctenodiscus, parmi les Astéries à 2 rangées de tubes ambu- lacraires, étaient dépourvus d’anus ; les autres genres étaient réunis, sans trop se préoccuper de leurs affinités, dans un seul et même groupe. Cette division, adoptée en 1867 par Gray dans son Synopsis of the Asteriadæ, à été perfectionnée, dans cet ouvrage, par l'introduction de quelques caractères tirés de la structure du squelette. Gray distingua, en effet, outre les deux sections de Müller et Troschel, cinq familles : celles des AsterIApæ, des AsrropecriNipzÆ, des Ecainasrerinæ des GONIASTERIDÆ et des ASTERINIDÆ. Dans notre Mémoire de 1869, intitulé Recherches sur les pédicellaires et les tubes ambulacraires des Astéries et des Oursins, nous sommes arrivé à des résultats qui semblaient, au premier abord, confirmer les divisions pri- mordiales de Müller et Troschel, fondées sur le nombre des séries de tubes ambulacraires. Nous avons établi, en effet, dans ce travail, qu'il existait chez les Astéries, deux types bien distincts de pédicellaires : 1° des Pédicellaires pédonculés, portés à l’extrémité d’un prolongement cylindrique de la peau, STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 195 contenant des muscles remarquables, toujours formés de trois pièces calcaires, distinctes des pièces squelettiques ordinaires, et dont deux fonc- tionnaient comme les branches d’une pince, la troisième fournissant des points d'attache fixes aux muscles moteurs des branches; 2° des Pédicellaires sessiles, composés de deux, rarement de trois branches, formant une pince, directement portées par une pièce du squelette ne différant que fort peu des pièces voisines et fournissant des points d’attache aux muscles très simples de la pince. Toutes les Astéries à 4 rangées de tubes ambulacraires décrites par Müller et Troschel présentaient des pédicellaires pédonculés ; les Astéries à 2 rangées de tubes ambulacraires des mêmes auteurs, qui possédaient des pédicellaires ne présentaient jamais que des pédicellaires sessiles. Nous retrouvions ainsi les deux divisions primordiales de Müller et Troschel ; toutefois, comme :l ne nous semblait exister aucun lien néces- saire entre le nombre des rangées de tubes ambulacraires et la forme des pédicellaires, nous faisions observer que la coïncidence, intéressante au point de vue morphologique, que nous metlions en relief pourrait très bien ne pas être absolue. Effectivement, le D° Lütken, mieux placé que nous pour étudier quelques espèces remarquables des Musées du Nord, objectait bientôt à nos conelusions que les Pedicellaster et les Labidiaster, décrits par Lovén, présentaient la combinaison de pédicellaires pédonculés et de deux rangées seulement les tubes ambulacraires, tandis que le Pteraster multipes, dépourvu de pédicellaires, n'en présentait pas moins plus de deux rangées de ces tubes. Il devenait dès lors nécessaire de choisir, pour déterminer les groupes primordiaux, entre les caractères fournis par les pédicellaires et ceux fournis par les rangées de tubes ambulacraires. Or, le Pteraster multipes ne diffère en rien d'essentiel des autres Pteraster à deux rangées de tubes ambulacraires ; les Pedicellaster, malgré le petit nombre de leurs tubes ambulacraires, ne diffèrent en rien d’essentiel des Asteracanthion de Müller et Troschel; les caractères fournis par les tubes ambulacraires n’ont donc qu'une valeur secondaire; ceux fournis par les pédicellaires sont plus généraux; aussi, les avons-nous 136 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM conservés en 1875, dans notre Revision des Stellérides, tout en indiquant l'étendue remarquable de leur coïncidence avec les caractères adoptés par Müller et Troschel. En 1879, au cours des recherches entreprises pour établir les bases de la morphologie du squelette des Stellérides et pour déterminer la valeur des caractères fournis à la classification par la structure de ce squelette, M. le D' Camille Viguier, actuellement professeur à l’École supérieure des sciences d'Alger, est arrivé à des résultats d’un haut intérêt, établissant l'importance de la disposition des pièces de la bouche relativement à la détermination des affinités des divers genres de Stellérides. La bouche des Étoiles de mer est construite sur deux types différents que M. Viguier nomme type ambulacrarre et type adambulacraire. Dans le type ambulacraire, présenté par les Asferacanthion de Müller et Troschel, les pièces ambulacraires ont une forme spéciale, sont plus proéminentes que les pièces voisines et, bien qu'elles ne constituent pas de véritables organes masticateurs, peuvent être considérées comme représentant les dents de l'animal. Chez toutes les autres Astéries, la bouche est construite sur le type adambulacraire. Ce sont, en effet, les premières pièces adam- bulacraires qui s’allongent en forme de coin et consütuent un appareil masticateur proprement dit. Il semble donc quil y ait une concordance entre le mode de structure de la bouche, la forme des pédicellaires et le nombre des rangées de tentacules que contient la gouttière ambula- craire. Cette coïncidence de trois catégories de caractères qui ne paraissent présenter entre eux aucun lien physiologique direct semble indiquer que la classe des Stellérides doit être divisée en deux sous-classes. Elle s’expli- querait en admettant que les différentes formes d'Astéries appartenant à chacune des deux sous-classes, descendent respectivement les premières d’une Astérie à bouche ambulacraire, à pédicellaires pédonculés et à tubes ambulacraires quadrisériés; les secondes d'une Astérie à bouche adam- bulacraire, à pédicellaires sessiles, à tubes ambulacraires bisériés. M. le professeur Viguier caractérise effectivement ainsi les deux sous-classes dans lesquelles 1l divise les Stellérides. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 137 1re Sous-classe, — STELLÉRIDES AMBULACRAIRES. Bouche du type ambulacraire. — Pédicellaires pédonculés, droits ou croisés. — Ambulacres le plus ordinairement quadrisériés. 2 Sous-classe. — STELLÉRIDES ADAMBULACRAIRES. Bouche du type adambulacraire. — Pédicellaires sessiles,en pince ou valvulaires. — Ambulacres presque toujours bisériés. Au moment où il publiait son travail, M. Viguier n'avait pu étudier, parmi les Stellérides ambulacraires, que des Étoiles de mer à ambulacres quadrisériés. Il exprimait le regret de n'avoir pas eu l’occasion d'examiner les singuliers Pedicellaster et de n'avoir connu les Brisinga que par les belles figures publiées par M. Ossian Sars. Ces formes remarquables manquaient, en effet, dans la collection du Muséum de Paris dont les spécimens avaient fourmi à M. Viguier les éléments de ses travaux; elles manquaient aussi au British Museum lorsque j'en examinai la collection, Espérant combler cette lacune nous nous étions adressé à M. Ossian Sars, lui envoyant la série de nos travaux sur les Echinodermes ; malheu- reusement, notre lettre et notre envoi se sont sans doute égarés, car nous n avons, à notre grand regret, jamais recu de réponse. Nous sommes aujourd'hui plus heureux ; nous avons pu étudier plusieurs espèces de Pedicellaster et, grâce aux expéditions du Travailleur et du Talisman, organisées par le gouvernement français, sous la direction de M. Milne Edwards, les collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris peuvent compter parmi celles qui possèdent le plus grand nombre d'échantillons de Brisinga. Il nous est donc possible de compléter, à cet égard, les recherches de M. le professeur Viguier. Les Brisinga présentent ce caractère particulier qu'aucune des pièces ambulacraires ou adambulacraires qui contribuent à former l’anneau solide de leur disque, ne présente sur les autres une prédominance suffisante pour la faire considérer comme une dent. Ces pièces sont modifiées de manière à former une sorte d’anneau caleaire saillant sur lequel sont im- NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2° SÉIUE. 18 138 © NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM plantés les bras, et qui supporte les téguments dorsaux, mais aucune ne s’avance vers le centre de l’orifice buccal, et ne peut être employée comme organe de mastication. Chez les Æymenodiscus, très voisins des Brisinga, les pièces de l'anneau diffèrent même à peine des autres pièces ambulacraires et adambulacraires. Les BrisiNeinx, n'ayant pas de dents bien caractérisées, le type de leur bouche demeure, en quelque sorte, indifférent; on ne peut le rattacher à aucun des deux types, justement admis par M. le D’ Viguier comme le résultat immédiat de ses recherches. Les Pedicellaster nous ont fourni un résultat contraire à celui qui semblait devoir découler des recherches faites sur les autres types ; leur bouche est nettement construite sur le type adambulacraire. Les premières pièces adambulacraires sont encore petites, 1l est vrai, mais elles offrent déjà la forme de coin que l’on observe chez les Echinaster et les types voi- sins, et s’avancent très distinctement sur la membrane buccale. Ce fait est d'autant plus remarquable que chez les Brisinga, tandis que les pièces ambulacraires sont nettement en dehors du cerele oral, les premières pièces adambulacraires, tout en demeurant obtuses, font, au contraire, une légère saillie, et présentent une certaine ressemblance avec les dents adam- bulacraires des Stellérides de la seconde sous-classe. S1 l’on tient compte de ces résultats, on voit que la coïncidence entre les trois ordres de caractères invoqués pour établir des divisions pri- mordiales de la classe des Stellérides peut être caractérisée d’une façon précise. On peut dire, d'une manière générale, que toutes les Étoiles de mer à tubes ambulacratres bisériés, ont une bouche ambulacraire, et que toutes les Étoiles de mer à tubes ambulacraires quadrisériés, au moins à la base des bras, ont une bouche ambulacraire. Les dents des Stellérides étant une dépendance immédiate du squelette de la gouttière ambulacraire, on s'explique aisément que toute modification profonde dans la consti- tution de cette gouttière, retentisse sur le mode de constitution de la bouche. La concordance du caractère mis en première ligne par M. le D' Viguier avec le caractère mis en prenuère ligne par MM. Müller et Troschel trouve done son origine dans quelque nécessité morphologique. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 139 Elle paraît être due notamment à ce que la disposition quadrisériée des tubes ambulacraires et leur multiplication obligent les pièces ambulacraires à se développer beaucoup transversalement, les pièces adambulacraires pouvant d’ailleurs conserver les mêmes dimensions relatives. ILen résulte que les pièces ambulacraires prennent une part plus grande à la con- sütution du péristome, et se trouvent par conséquent dans des conditions plus favorables que les pièces adambulacraires, relativement réduites et très écartées Les unes les autres, pour constituer un appareil masticateur. Mais rien de pareil ne saurait être invoqué en ce qui concerne les pé- dicellaires et, de fait, leurs modifications ne concordent plus du tout avec celles de la gouttière ambulacraire et de la bouche. Les pédicellaires des Brisinga, ceux des Pedicellaster, sont nettement et franchement des pédicel- laires de même type que ceux des Asterias, des Stichaster, des Pycnopodia, des Hebaster, et ils diffèrent profondément de ceux des Echinasteridæ et des Gontasteridæ. Dès lors se pose celte question : Dans la détermination des affinités des différents genres d’Astéries faut-il accorder plus d'impor- tance aux caractères fournis par les pédicellaires ou à ceux fournis par la constitution de la gouttière ambulacraire et de la bouche? On pourrait déjà faire observer, en faveur de la prédominance des pédicellaires, que chez certains genres de Stellérides, évidemment voisins des Asterias, tels que les Zoroaster, les tubes ambulacraires, quadrisériés à la base des bras, sont bisériés au sommet, que dans les très jeunes Asferias les tubes ambula- craires sont bisériés et ne deviennent quadrisériés que dans la suite du dé- veloppement, tandis que les pédicellaires apparaissent d'emblée avec leurs caractères, qu'enfin, par leurs caractères anatomiques, et surtout par la composition de leur squelette les Brisinga et les Pedicellaster sont étroite- ment alliés aux véritables Asreribz ; mais l’importance des caractères four- nis par les Pédicellaires ne peut être bien appréciée que si l'on est fixé sur la signification morphologique de ces organes. Nous devons donc, avant tout, chercher à bien déterminer cette signification. 140 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM Signification morphologique des pédicellaires. Les fonctions des organes que l’on désigne, chez les Echinodermes, sous le nom de pédicellaires sont encore aujourd'hui demeurées problé- matiques. Les pédicellaires ne se trouvent que chez les Oursins et les Stellérides ; on ne constate rien qui leur ressemble, même de loin, chez les Holothuries, les Ophiures et les Crinoïdes. Toute assimilation entre eux et les ancres des Synaptes, les crochets ou les organes d'adhérence de certaines Ophiures ne peut être que très lointaine. Et c'est même une question méritant examen que celle de savoir s'il y a une homologie véri- table entre les pédicellaires d’un Oursin et ceux d’une Étoile de mer. Chez les Oursins les Pédicellaires existent presque toujours; ils ont une structure assez compliquée et il y en a de plusieurs sortes sur chaque individu. Ils sont constamment portés à l'extrémité d’une mince baguette calcaire qui s'articule sur une granulation du test autour de laquelle elle peut se mouvoir à la facon des radioles sur le tubercule qui les soutient. Sur la membrane buccale les pédicellaires ophicéphales, des Æchinus et des genres voisins paraissent faire exception à cette règle; mais un examen plus attentif montre que ces organes sont situés autour des cinq paires de grands tentacules ou tubes ambulacraires buecaux et supportés par des plaques calcaires qui entourent, comme des anneaux, ces tentacules. On peut considérer ces plaques ambulacraires isolées comme un reste du test, de sorte que les pédicellaires ophicéphales rentrent dans la règle géné- rale. Cette disposition générale des pédicellaires des Oursins a conduit à les considérer comme des radioles modifiées, opinion d'autant plus soute- nable que les radioles peuvent avoir, dans le même individu, les dimen- sions les plus diverses, que, chez les Echinothrix et autres Diademide, beaucoup d’entre elles deviennent presque aussi fines que les pédoncules des pédicellaires. On peut cependant faire de graves objections à cette manière de voir : on ne connait, en effet, aucune forme de passage entre les radioles ordinaires et les pédicellaires. Quand un pédicellaire se déve- STELLÉKIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 141 loppe, il apparaît de suite avec ses caractères de pédicellaire et ce sont les diverses pièces constitutives de sa partie préhensile qui se consti- tuent tout d’abord; enfin les pédicellaires, chez les embryons des Oursins, apparaissent de très bonne heure, bien avant les radioles. Des deux premières catégories de faits on pourrait conclure : 1° que les pédicellaires des Oursins ne sont pas identifiables avec les radioles; ordinaires; 2° qu'ils sont, tout au plus, comparables à un ensemble com- posé, par exemple, d'une radiole et d'écailles disposées à peu près comme on le voit encore chez les Cidaris, la radiole centrale correspondant à la hamipe du pédicellaire et les écailles aux branches préhensiles. Mais l’ap- parition précoce des pédicellaires semble indiquer, d'autre part, que ce sont des organes très anciens, antérieurs même aux radioles, et n'ayant rien à faire avec elles, à moins que, renversant les termes de la proposition généralement admise, on ne considère les radioles des Oursins comme des pédicellaires dégénérés, ee qui coordonnerait un certain nombre de faits, mais ne saurait être admis sans arguments plus positifs. La nature morphologique des pédicellaires des Oursins demeure donc douteuse. Malgré les recherches assez nombreuses dont ils ont été l’objet, leur rôle physiologique n'est pas beaucoup plus clair. M. Alexandre Agas- siz les a vus, chez les Echinus, saisir les corps étrangers qui peuvent tom- berentre les piquants, s'emparer notamment des débris des excréments et les rejeter loin du test; son observation est rigoureusement exacte ; mais le rôle d'organes de nettoyage ne saurait convenir à tous les pédicellaires ; il est manifeste que les gros pédicellaires ophicéphales qui entourent les dix tentacules buccaux n'ont pas à foncüonner de la sorte. D'autre part, les pédicellaires des Cidaris, dont la tête ne peut s’incliner que faiblement ou même pas du tout sur la hampe qui la supporte directement, ne sauraient que bien difficilement explorer le test, tandis qu'ils saisissent facilement tout ce qui flotte dans l’eau au voisinage de l’animal ; ils ne remplissent done pas la fonction que M. Alex. Agassiz a vu remplir aux pédicellaires des Oursins ; ils seraient de même incapables de se passer les uns aux autres pour les transporter jusqu'à la bouche, les proies qu'ils auraient saisies, 149 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM comme le veulent d’autres observateurs. D'ailleurs la plupart des Oursins vivent d'algues qu'ils arrachent avec leurs dents et non de proies qu'ils saisissent dans leur voisinage. MM. Geddes et Beddard ont décrit récem- ment dans les pédicellaires gemmiformes des Echinides, des glandes qu'ils considèrent comme un appareil venimeux ; mais ces glandes ne se trouvent pas dans tous les pédicellaires, et conséquemment ne peuvent nous donner que des renseignements incomplets sur le rôle de ces organes. Malgré ces incertitudes il n'en reste pas moins acquis que les pédi- cellaires font essentiellement partie du plan d'organisation des Oursins, et l'étude des types chez qui ils se trouvent vient corroborer les indications de l’embryogénie relativement à leur ancienneté. Ils sont, en effet, abso- lument constants chez lés Oursins réguliers ; c’est là qu'ils se montrent avec le plus haut degré de complication, tandis qu'ils sont beaucoup moins _ développés chez les Spatangoïdes etmanquent chez les Clypéastres. Or, ces deux ordres sont précisément les plus récents de la classe des Echinides ; les Oursins réguliers et surtout les Cidaris, chez qui les pédicellaires sont particulièrement robustes, étant au contraire les plus anciens. Aïnsi, les pédicellaires tendent à disparaître chez les types récents d'Echinides ; comme si leur importance avait été grande surtout chez les types primitifs et commençait aujourd'hui à s’amoimdrir. Si leur complication n'autorise pas à les considérer encore comme des organes rudimentaires, l'incertitude où l’on est relativement à leur fonction, montre que ceite fonction est peu importante, et cette conclusion contraste singulièrement avec leur constance, au moins chezles types inférieurs d'Oursins. Tous ces faits sont, au contraire, en rapport avec l'hypothèse que les pédicellaires, organes importants dans les anciens types d’Echinodermes, ont aujourd'hui perdu la plus grande partie de leurs fonctions et ne se conservent que par un phénomène d'hérédité, une sorte de survivance. Si cette conclusion est exacte, les modifications diverses que présen- tent les pédicellaires, se conservent, comme les pédicellaires eux-mêmes par voie d'hérédité, et témoignent par cela même de la proche parenté des types chez lesquels elles sontidentiques.Les pédicellaires et les organes qui,comme STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 143 eux, survivent à leurs fonctions sont, en quelque sorte, des papiers de famille permettant de reconstituer la parenté des animaux chez qui on les observe; s'ils sont peu importants au point de vue physiologique, ils ont une grande importance pour la détermination des affinités et c’est, en effet, l'un des résultats les plus intéressants des recherches que nous avons pu- bliées, en 1869, sur ces organes. Nous avons effectivement démontré dans notre travail que les pédicellaires des Oursins pouvaient être employés à caractériser nettement les principaux ordres de ces animaux, tels que les Cidaridiens, les Diadémiens, les Echiniens et même quelques groupes secondaires. Dans la théorie de la fixité des espèces, il est inexplicable que des organes sans importance physiologique aient une grande importance taxonomique. Nous venons de montrer combien ce paradoxe s'explique au contraire facilement dans l'hypothèse de la descendance. Appliquons ces considérations aux Stellérides. Les faits que nous venons de rappeler sont, dans cette classe, plus nets encore que dans celle des Echinides. Parmi les Stellérides, on observe des pédicellaires à peu près dans toutes les familles et notamment dans celle des Asrernpz, des Ecanasrernz, des Livcxnpæ, des Gonrsrermz, des Asterininz et des As- TROPECTINIDÆ. Dans chacune de ces familles, les pédicellaires se présentent avec des formes constantes ou à très peu près, pour chaque famille; ils diffèrent d’une famille à l’autre, ce qui suffirait déjà, comme nous lavons démontré ailleurs, à appeler l'attention sur leur valeur taxonomique. Mais de plus la forme des pédicellaires et leur absence ou leur présence donnent lieu à des remarques intéressantes. En premier lieu, si l'on considère les genres Æymenodiscus, Brisinga, Pedicellaster, Asterias, Suichaster, Zoroaster, Pycnopodia, Heliaster et les genres voisins, on reconnait que toutes les espèces de ces différents genres présentent des pédicellaires; ces pédicellaires sont tous beaucoup plus com- pliqués que ceux des autres Stellérides; ce sont des pédicellaires pédonculés ; presque toujours on en trouve sur le même individu de deux formes distinctes, celles que nous avons appelées pédicellaires droits et celles que nous avons désignées sous le nom de pédicellaires croisés ; des deux 144 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM formes, l’une peut disparaître. D'après les descriptions qui en ont été données, les Labidiaster n'auraient que des pédicellaires droits ; au contraire les Brisinga, les Hymenodiseus et quelques véritables Asterias n’ont que des pédicellaires croisés. Les pédicellaires croisés sont les plus compliqués; ce sont aussi les plus abondants sur chaque individu et ceux qui existent le plus constamment. Dans la classe des Stellérides, les genres les plus anciens sont précisément des genres voisins de ceux que nous venons d'énumérer et, parmi ces dermiers, il en est même, tels les Brisinga, qui présentent un ensemble de caractères propres à les faire considérer comme les plus proches parents des premiers Stellérides. Nous retrouvons donc ici, dans la classe des Echinides, cette loi remarquable que les pédicellaires les plus compliqués se trouvent dans les formes les plus anciennes de la classe et que, dans ces formes, ils existent aussi d’une manière beaucoup plus constante que dans les autres. Peut-on, au point de vue morphologique, assimiler les pédicellaires pédonculés des Asteriadæ à ceux des Oursins ? La réponse à cette question est délicate, et ne pourait être faite, d'une manière rigoureuse, que si l'on avait préalablement résolu un problème plus général dont elle n’est qu'un cas particulier, celui de l'assimilation des diverses pièces du squelette d’une Etoile de mer avec celles du squelette d’un Oursin. Il esttrès difficile d'établir dans quelle mesure les piquants de ces animaux se corres- pondent entre eux; mais nous savons, au moins, en ce qui concerne les genres de Stellérides qui nous occupent en ce moment, qu'on ne saurait assimiler chez eux les pédicellaires aux piquants. Cela résulte du mode de distribution des pédicellaires croisés. Dans de rares espèces, telles que lAsterias rugispina, la Calvasterias, asterinoïdes, ete., ces pédicellaires sont isolés et disséminés sans ordre à la surface de la peau. C'est la disposition ordinaire qu'affectent les pédicel- laires droits lorsqu'ils existent sur la face dorsale des Asterias, mais les pédicellaires droits ont, en général, un lieu d'élection particulier ; ils se trou- vent à la face ventrale des bras, au voisinage de la gouttière ambulacraire et le plus souvent entre les piquants qui bordent cette gouttière. Une telle STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 145 disposition n’impliquerait pas une différence morphologique entre les pédi- cellaires et les piquants; mais elle est l'exception, pour les pédicellaires croisés qui, d'ordinaire, forment autour des piquants une couronne multiple, portée par un bourrelet spécial de la peau. Ce bourrelet, chez l'Asterias glacialis, par exemple, peut remonter autour du piquant et le recouvrir presque entièrement, ou bien, au contraire, se rabattre à sa base pour le dégager en totalité. Dans ce cas, les pédicellaires apparaissent bien manifestement comme des dépendances du tégument des piquants et ne peuvent être, par conséquent assimilés au piquant lui-même. Le fait est encore plus évident et la démonstration plus complète chez les Brisingideæ. Considérons, par exemple, l’Hymenodiscus Agassizü (PL. 1, fig. 1). Là, 1l n'existe que des pédicellaires croisés et leur mode de répartition est très frappant. Les premières pièces adambulacraires qui sont, pour nous, des pièces buccales, purtent chacune deux piquants; les autres pièces adambu- lacraires sont armées chacune d’un piquant long et pointu. Ce sont les seuls piquants de l'animal. Tous ces piquants sont entièrement revêtus par les téguments (PI. 2, fig. 1) et une couche fibreuse, probablement de nature musculaire, constituant la région profonde de leur revêtement (PI. 2, fig. 3), est immédiatement adhérente à leur surface. Chacun des piquants buccaux porte vers le milieu de sa longueur un grand pédicellaire croisé et un seul (PI. 2, fig. 12); un faisceau de fibres musculaires partant de la couche qui enveloppe le piquant se prolonge au travers du pédoncule du pédicellaire et va s'attacher à la pièce basilaire de ce dernier. Sur les piquants adam- bulacraires, les téguments forment au delà des piquants une sorte de renflement en massue. Sur cette massue et sur le tégument qui recouvre toute la longueur viennent s’insérer de nombreux pédicellaires croisés à chacun desquels correspond un faisceau musculaire s’insérant d’une part sur leur pièce basilaire, d'autre part sur la couche fibreuse qui enveloppe le piquant lui-même (PI. 2, fig. 3). Là, les pédicellaires sont bien manifes- tement des dépendances des téguments qui recouvrent le piquant et nul ne peut songer à les considérer comme homologues à ce piquant. Bien plus, il semblerait que le piquant ne soit autre chose qu'une pièce calcaire NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2° SÉRIE. 19 T46 © NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM destinée à soutenir l’ensemble des pédicellaires et à servir de point d'appui aux muscles qui les font mouvoir; loin d’être des piquants modifiés, les pédicellaires seraient la raison d’être des piquants eux-mêmes. La dispo- sition des pédicellaires droits sur le dos des bras des Astéries semble indiquer d'ailleurs que les pédicellaires préexistent aux piquants et con- firmer par conséquent l'interprétation que nous donnons de ces derniers. Un autre fait, fourni par les pédicellaires croisés, vient à l'appui de cette manière de voir. On peut voir sur le tégument dorsal des Hymenodiscus et des jeunes Brisinga toute une série de bourrelets transversaux, réguliè- rement disposés, correspondant chacun à une pièce adambulacraire et for- mant autant d'arcs qui unissent entre elles les pièces symétriques. Ces bourrelets sont toujours couverts d’une multitude de pédicellaires croisés. Plus tard, au moment de l'apparition des glandes génitales, des plaques calcaires apparaissent dans l'épaisseur d’un certain nombre d’entre eux ou inême de tous, chez la Brisinga Edwardsi; des piquants surmontent ces plaques, et ainsi se forment les anneaux épineux qui donnent aux bras de l'animal une apparence annelée. Là encore les pédicellaires se montrent bien avant les piquants, bien avant même les pièces qui consu- tuent le squelette dorsal proprement dit; il est done de toute évidence qu'ils ne sauraient être des transformations des piquants et quon doit les considérer comme des productions tégumentaires de nature particu- lière et dont l'apparition dans le groupe des Echinodermes a dû être trop précoce ; d'autre part, 1l est remarquable que les seules régions où il se forme des piquants et un squelette dorsal des bras, chez les Brisinga, sont précisément celles qui sont absolument couvertes de pédicellairés, comme si la présence de ces organes avait réellement déterminé l’ap- parition de pièces solides destinées à leur servir de point d'appui. Remarquons maintenant que si l’on doit considérer les Brisinga comme une forme d’Astéries très voisine des formes les plus anciennes, on doit trouver chez elles l'explication des particularités présentées par les formes plus récentes : il est évident que la disposition fasciculée des pédicellaires croisés autour des piquants dorsaux s'explique très sim- C2 STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 147 plement si l’on admet que les téguments qui recouvraient primitivement toute l'étendue des piquants, ont acquis la faculté de se rabattre autour d'eux de manière à les mettre À nu. Il n'existe chez les Brisinga que des pédicellaires croisés ; ceux-ci se trouvent même à la place où se montrent, chez les Astéries plus récentes les pédicellaires droits; l'ancienneté des Brisinga conduit à penser que les pédicellaires croisés représentent une forme de ces organes plus ancienne, plus typique que les pédicellaires droits cependant plus simples. On s'explique ainsi qu'ils soient demeurés les plus nombreux et les plus constants chez les Astéries et l’on arrive à considérer les pédicellaires droits comme représentant une forme dé- rivée des pédicellaires croisés, résultant sans doute d'une adaptation spé- ciale, car leurs grandes dimensions semblent exclure l’idée d’une dégéné- rescence pure et simple. Mais quelle peut être cette fonction des pédicellaires si nombreux chez les Brisinga, les Asterias et autres genres voisins ? Nous sommes, à cet égard, tout aussi ignorants qu’en ce qui touche les Oursins. La dispo- sition de ces organes s’oppose d’ailleurs à ce qu'on puisse supposer soit qu'ils nettoient le test, soit qu'ils transportent de proche en proche vers la bouche les objets qu'ils ont saisis; ce sont pourtant bien évidemment des organes de préhension et la seule chose qu'on puisse supposer avec quelque vraisemblance, c’est qu'ils happent au passage les innombrables embryons qui nagent dans l’eau de mer et pouraient être tentés de venir se fixer sur le dos de l’Astérie: mais cette fonction elle-même ne saurait être admise pour les Étoiles de mer dont il nous reste à nous occuper. Là nous trouvons trois formes de pédicellaires, toujours sessiles : Les plus compliqués des pédicellaires sont ceux des Linékranx. Chacun est porté par un ossicule spécial, creusé de deux fossettes symé: triques séparées par une lame transversale et figurant exactement une salière. | Deux valvules opposées peuvent se coucher exactement dans ces fos- settes ou s'affronter de manière à constituer un organe de préhension. Au lieu de se trouver dans tous les genrés de la famille comme ceux des 148 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM ASsTERIADE, ces pédicellaires n'existent que dans le seul genre Ophidiaster et, À encore, ils sont loin de présenter la même importance dans toutes les espèces. Bien développés chez les Ophidiaster German, O. pusillus et quelques autres, ils sont très réduits et comme déformés chez l'O. pyramidatus, où leur inutilité est évidente, les valves, en forme de simples écailles linéaires, ne pouvant pas même s'opposer l’une à l’autre; enfin ils manquent tota- lement chez l'Ophidiaster ophidianus et beaucoup d’autres espèces. On peut donc affirmer que chez les Lincrranrz, les pédicellaires sont des organes souvent et peut-être toujours sans fonctions, évidemment, d’ailleurs, en voie de disparition. La même conclusion s'étend aux pédicellaires valvulaires des Gonras- TERIDÆ. Ces pédicellaires sont extrêmement développés dans quelques types de cette famille, tels que les Hippasterias, les Anthenea, les Goniaster, où ils sont surtout remarquables à la face ventrale. Chacun est placé sur un des ossicules de la face ventrale dont il occupe à peu près toute l’étendue et presque tous ces ossicules en sont pourvus. Chez les Culeites, les Pentaceros, certains pédicellares conservent d'assez grandes dimensions et présentent une disposition à peu près constante; ce sont ceux que portent les plaques adambulacraires ; ils sont situés à l'angle interne de chacune d'elles, et implantés dans un alvéole spécial; ces pédicellaires ont des branches allongées dans le sens vertical, ils simulent par conséquent des pinces ; mais, malgré leur forme spéciale, ils ne diffèrent pas essentiellement des pédicellaires valvulaires des autres Gonrasrerinx. Sur la face dorsale et quelquefois sur la face ventrale se trouvent disséminés, chez ces animaux, un nombre considérable d'autres pédicellaires dans lesquels on trouve toutes les formes intermédiaires entre la forme en pince et la forme valvu- laire; les branches de ceux de ces organes qui sont situés dans les aires tentaculaires, sont implantées dans une cupule spéciale qui fait partie du squelette cutané et l'on peut considérer les deux branches et la cupule comme ne formant qu'un seul et même organe; mais tout cela est si petit qu'on ne peut concevoir le rôle que des organes aussi réduits et d’une mobilité si limitée peuvent être appelés à jouer; on peut admettre, comme nous STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 149 l'avons dit, que ces organes quise ferment au moindre contact sont aptes à écraser les infusoires, ou les très petits embryons qui chercheraient à s'établir sur le test de l'Étoile de mer, commeils le font souvent sur les coquilles de mollusques, et qui pourraient ainsi gêner l’action des tubes respiratoires dont la surface dorsale de l’animal est couverte ; il est incontestable que cela arrive nécessairement; mais cette fonction des pédicellaires, à supposer qu'elle existe, n’est pas elle-même bien utile à l'animal, car on ne voit pas que les espèces dépourvues de pédicellaires soient plus infestées de parasites que celles dont les pédicellaires sont le mieux développés. D'ailleurs, on retrouve ces pédicellaires et même d’une manière beaucoup plus constante que partout ailleurs en des régions où l'établissement de parasites ne serait guère préju- diciable à l'Étoile de mer, comme, par exemple, sur les plaques marginales dorsales et ventrales ou encore sur les ossicules qui forment le squelette dorsal; c’est à qu'on les observe presque toujours chez les Pentagonaster et Goniodiscus. Leur peu d'importance physiologique se manifeste ici claire- ment: presque toujours leur nombre sur les ossicules est très variable, leur orientation y est absolument quelconque et souventils disparaissent complè- tement; quelquefois ils sont remplacés par de petits tubercules saillants comme si leurs parties constitutives s'étaient soudées ; souvent aussi leur place est alors simplement occupée par la granulation générale. On à voulu conclure de là que les pédicellaires n'étaient qu'une simple modification de cette granulation; nous ne le pensons pas, car la granulation en question manque totalement dans les types où les pédicel- laires sont le plus développés, comme les Asferias, et d’autre part, chez les Gonrasreripæ où elle atteint son maximum de développement, elle est extrêmement fugace, laisse à peine son empreinte dans les ossicules sque- lettiques proprement dits, tandis que les pédicellaires y sont, au contraire, profondément enfoncés et laissent, à leur place, lorsqu'ils disparaissent, un alvéole profond dans lequel ils étaient implantés. Les pédicellaires des Go- NIASTERIDÆ, Comme les autres, nous paraissent donc des organes de nature particulière. On les voit d’ailleurs, chez ces animaux, devenir, comme chez les Lincrranz, tout à fait rudimentaires sans être, pour cela, remplacés par 150 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM des granulations; c'est ce que nous montre le Pentagonaster pulchellus, chez qui l’alvéole des pédicellaires se présente sous forme d’une fente très étroite, mais très allongée relativement aux dimensions des branches du pédicel- laire qui sont très petites, incapables de se rejoindre et par conséquent de jouer aucun rôle. Ainsi le pédicellaire nous apparaît de nouveau, de même que chez les LiNcxrApæ, comme un organe déchu de toute fonction, mais qui affirme encore son ancienneté et son importance passée par sa persistance, alors même qu'il ne sert plus à rien. Conséquemment les ca- ractères communs que ces organes peuvent présenter dans les divers groupes de Stellérides, sont nécessairement l'indice d'une parenté, très ancienne entre les animaux qui les présentent, et doivent servir dans une classifi- cation rationnelle, à établir les coupes les plus générales de la classe qui nous occupe. Ils tiennent, en effet, non pas à des ressemblances plus ou moins récemment acquises en vertu de certaines conditions communes d'existence, mais à des ressemblances anciennes conservées par voie d'hérédité et devenues d'autant plus grandes que les organes dont il s’agit se désadaptaient, en quelque sorte, en perdant toute fonction. L'hypothèse de la descendance explique donc simplement ce fait, en apparence para- doxal, que des organes, qui, dans chaque famille, présentent cette constance de forme à laquelle on reconnait les caractères importants, montrent, en même temps, l'instabilité propre aux organes dont les fonc- tions physiologiques sont presque nulles. Sans doute, l'emploi que nous faisons des pédicellaires pour arriver à la détermination des affinités des Stellérides sera considéré comme une grave infraction aux règles adoptées par les nomenclateurs qui pen- sent que l'importance d'un caractère dépend surtout de son degré de généralité. Mais les études embryogéniques ont depuis longtemps habitué les naturalistes à tenir le plus grand compte de caractères qui sont loin d'être généraux dans les groupes où ils se présentent et qui ne sont dus, comme ceux que nous offrent les pédicellaires, qu'à un phénomène d’héré- dité. Tels sont les caractères fournis par les diverses formes larvaires, caractères qui s'effacent presque toujours dans les formes supérieures de STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 151 chaque groupe et qui, cependant, ont rendu les plus grands services. Les vers annelés supérieurs n’ont pas de trochosphère; les crustacés les plus élevés n’ont pas de nauplius; plusieurs molgules n'ont pas de têtard ; cela n'empêche pas de ranger auprès des Vers tous les animaux qui naïssent sous forme de trochosphère, parmi les Crustacés tous ceux qui passent par l’état de nauplius, parmi les Tumiciers tous ceux qui ont un têtard. De même, bien que les pédicellaires disparaissaient dans un grand nombre d'espèces, nous n’en devons pas moins placer les Brisinga auprès des Asterias, à cause de la forme de leurs organes de préhension. On trouve chez les Stellérides de la familie des AsrRorEcrnNDZ, famille relativement récente, des organes qui ont toujours été assimilés aux pédicellaires mais qui n'ont peut-être pas cependant la même origine. Chez les Luidia, ils sont formés d’une tige calcaire sur laquelle se meuvent trois branches pouvant s'ouvrir ou se fermer comme-les branches des pédicellaires des Oursins. Si l'on considère que, dans cette famille, les ossicules du squelette sont des paæilles, formées d’une tige principale et de petits piquants rayonnant autour du sommet de cette tige, on sera porté à ne voir dans les pédicellaires des Luidia qu'une simple modification des éléments ordinaires du squelette, et l’on ne peut guère, en effet, voir autre chose dans de remarquables organes qu’on observe chez l'Archaster mira- bilis, espèce nouvelle dont on trouvera plus loin la description. Chez ce Stelléride quelques-uns des ossicules de la face ventrale ont la forme d’arcs de cercle et s'opposent par paires l’un à l’autre comme les parties d’une parenthèse; ces ares sont immobiles et encastrées parmi les autres ossicules dont ils se distinguent seulement par leurs dimensions et par leur forme; mais ils portent d'assez longs piquants mobiles qui forment par leur en-: semble une sorte de peigne pouvant se rabattre dans l’intérieur de la parenthèse. Les dents de chaque peigne rencontrent ainsi les dents du peigne opposé; de sorte que l'organe tout entier fonctionne soit comme un organe de préhension, soit comme. une sorte de chausse-trappe pou- vant maintenir prisonniers les animaux qui s’y laissent prendre. Il y a évidemment une grande analogie, au point de vue physiologique, entre 152 NOUVELLES ARCHIVES: DU MUSÉUM un semblable organe et un pédicellaire; au point de vue morphologique, cet organe ne représente cependant qu’une légère modification de l’arma- ture ventrale de l’Archaster, modification moins profonde, mais de même nature que celle à laquelle nous avons attribué les pédicellaires des Luidia. Dans ces pédicellaires, comme dans ceux des GonrastEer&, il entre comme pièce basilaire un ossicule du squelette; mais il u’est nulle- ment évident que les piquants de la face ventrale d’un Archaster ou d'une Lwiha puissent être comparés aux valves, enfermés dans les ossi- cules squelettiques des GonrastEerinz, et aucun fait n’autorise d’une ma- nière absolue cette assimilation. De sorte qu’on ne peut étendre aux Go- NIASTERIDÆ les conclusions qui paraissent ressortir évidemment de l'étude des Archaster et des Luidia. Entre les pédicellaires des Gonrasterinæ et ceux des Linexrapæ, les affinités sont au contraire évidentes, malgré quelques différences de détail; mais entre les pédicellaires valvulaires ou en salière de ces Étoiles de mer et les pédicellaires droits ou croisés des AsTernDz, les assimiliations redeviennent beaucoup plus difficiles; tout ce qu'on peut dire, c'est que les uns et les autres sort évidemment des organes de préhensions très anciens, aujourd’hui dénués de fonctions impor- tantes et en voie de disparition. Il existe enfin chez divers Asrerapræ et Ecmnasrermzx des pédi- cellaires rudimentaires qui ne sont, comme ceux des Luidia, qu'une modi- fication des piquants qui recouvrent les ossicules du squelette. Si donc nous conservons le même nom à des organes dont l’analogie physiologique est incontestable, mais dont l'identité morphologique, dont l’homologie, est encore moins bien établie dans les divers groupes de Stellérides que dans les divers groupes d’Echinides, nous pouvons dire qu'il existe chez les Étoiles de mer quatre types de pédicellaires. Deux de ces types sont évidemment anciens et au plus haut point caratéris- tiques: ce sont ceux des Asrertnz, d'une part, des Lixcxranx et des Gonras- rer, de l’autre. Deux autres paraissent de formation plus récente et n'offrant qu'un caractère, en quelque sorte accidentel, paraissent avoir moins d'importance au point de vue de la classification et ne sont STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 153 évidemment qu'une adaptation des piquants dermiques, parüeulière à quelques espèces, ce sont les pédicellaires des Acanthaster, des Asterina, de l’Archaster mrrabihs, de l’Archaster typicus et des Luidia. Les pédicellaires s'opposent à ce qu'on puisse rapprocher, comme Ossian Sars l’a proposé, les Brisinga des Acanthaster et par conséquent des Solaster qui en sont si voisins ; ils ne séparent pas moins ces dernières Étoiles de mer des Pycnopodia, des Labidiaster et des Heliaster, qui ont à peu près la même forme générale. Au contraire, les Labidiaster, les Pycno- podia, les Helaster et les Brisinga sont étroitement rapprochés par les pédicellaires et constituent avec les autres Asrertipz à cinq bras un groupe fort naturel. En tête de ce groupe doivent être placés les Brisinga à cause de leurs caractères nettement archaïques ainsi que des traits qui les rapprochent des Ophiures plus peut-être que ne le pensait Ossian Sars, et d'une autre facon que ne l’ont cru Absjornssen et avec lui la plupart des naturalistes. Ces considérations conduisent à modifier assez notable- ment les dernières classifications générales des Stellérides qui ont été publiées, et notamment celle que présente la deuxième édition fran- caise du Traité classique de zoologie, du professeur Claus. Dans cet ou- vrage le savant professeur de Vienne adopte les divisions générales que nous avons fondées sur les pédicellaires; les familles sont aussi celles auxquelles nous nous sommes arrêtés dans notre Revision des Stellérides du Muséum, à cela près que de notre famille des Gonrasreripæ ont été détachés, pour former deux familles spéciales, les Culcites et les Pentaceros, modifi- cations d'ailleurs peu justifiées, car les aflinités des Pentaceros et des Culcites sont des plus grandes et celles-ci, dans leur jeune âge, pourraient être prises pour de véritables Pentagonaster. Mais l'ordre de ces familles n'a plus rien de naturel, car les Asrerininæ se trouvent intercalés entre les Lixcxranz et les Cuccrrinæ avec qui ils n'ont rien à faire et qui appar- tiennent au contraire à des familles voisines. D'autre part, la famille des Brisineinz, au lieu d’être placée auprès de celle des AstTERIAD&, est re- portée après les Asrrorecrinz pour faire le passage aux Ophiures. Ce qui est évidemment inadmissible aujourd’hui que les Brisinga sont bien connues. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2° SÉRIE. 20 154 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM ‘étude des Pédicellaires conduit, en somme, à distinguer quatre groupes primordiaux de Stellérides, quatre ordres qui seront les suivants: 1° — FORCIPULATÆ. Pédicellaires pédonculés, droits ou croisés. Familles : BRISINGIDÆ, PEDICELLASTERIDÆ, ASTERIADÆ, HELIASTERIDÆ. 2° — SPINULOSÆ. Pédicellaires en pince, résultant d’une modification des piquants. Familles : ECHINASTERIDÆ, PTERASTERIDÆ, ASTERINIDÆ. 8° — VALVATÆ. Pédicellaires valvulaires ou en salière. Familles : LINCKIADÆ, GONIASTERIDÆ, ASTEROPSIDÆ. 49 — PAXILLOSÆ. Pédicellaires formés par un ossicule squelettique et les piquants qui le recouvrent. Familles : ARCHASTERIDÆ, ASTROPECTINIDÆ. Nous verrons plus tard sur quels caractères les subdivisions de ces grands groupes peuvent être établies; mais l'absence fréquente des pédi- cellaires nous oblige à rechercher quelle peut être l'importance pour la nomenclature des autres parties du corps faisant partie du squelette; c'est ce que nous allons maintenant essayer de faire. Sigmficahon morphologique des diverses pièces du squelette, autres que les pièces buccales. Quand on compare entre elles les diverses formes de Stellérides, on demeure frappé de lopposition qui existe entre la composition presque constante du squelette de la gouttière ambulacraire et la variabilité extrême des pièces qui constituent le squelette dorsal. Tandis que la gouttière ambulacraire, quel que soit, du reste, le nombre des rangées de tubes membraneux qu'elle présente, est toujours composée de quatre séries d'ossicules symétriques deux à deux et de forme peu variable, les autres STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 455 parties du squelette ne présentent rien d’absolument constant. Des quatre ordres que nous venons d'établir, deux présentent cependant une parti- cularité importante : c’est la présence, de chaque côté des bras, de deux rangées de plaques superposées, plus grandes que les autres et qui forment au corps tout entier une bordure parfaitement régulière : ces plaques marginales, comme on les appelle, ne manquent jamais chez les Sreccerinæ, VALVATÆ et PAxILLOSæ; ce caractère commun n'est pas le seul que nous aurons à signaler entre ces deux ordres et nous verrons bientôt qu'ils paraissent plus rapprochés l’un de l’autre qu'on ne l'avait cru jusqu'ici. À la vérité, le squelette des Vazvaræ est généralement composé de plaques granuleuses et hexagonales. Mais les Mectria et surtout les Chœtaster nous montrent d’une part la transformation de ces plaques en volumineuses paxilles et, d'autre part, chez de nombreuses espèces d’Archaster, d'Astropecten et de Luidia, les paxilles sont remplacées par des plaques granuleuses. On pourrait désigner les Étoiles de mer qui forment ces deux ordres sous le nom de Selleridæ marginatæ, par opposition à celles des deux premiers ordres qui ne présentent jamais de plaques marginales et dont le squelette est formé d’ossicules imbriqués soit en réseau, soit en revêtement continu, et ne forment de rangées régulières que dans un petit nombre de cas, chez les Sichaster et les Zoroaster, par exemple. La disposition des pièces squelettiques, en réseau, étant ici la disposition dominante, les Étoiles de mer des deux premiers ordres pourraient recevoir assez justement le nom de SreLLernz RETICULATÆ; mais malgré le degré de généralité plus grand qu’on serait tenté de leur attribuer, les caractères tirés du squelette ne nous paraissent pas pouvoir primer ceux que fournissent les pedicellaires, et les affinités qu'ils conduiraient à supposer entre les Asrerrapz et les EcaiNasrERIDz, par exemple, sont fort douteuses. L'histoire des Brisiv6rnx permet, en effet d'établir la sigmification du squelette dorsal des Stellérides, de montrer que son apparition est postérieure à celle des pédicellaires, et de prouver que ce squelette ne fait pas essentiellement partie des organes typiques d’une Étoile de mer. 156 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Chez une Brisinga nouvelle draguée par le Travailleur que nous avons nommée B. Edwardsi, ce squelette est assez développé pour couvrir entière- ment de plaques imbriquées la surface des bras; chez les B. endecacnemos et coronata, 1l est beaucoup moins complet et formé seulement d’arceaux, espacés d’une facon variable qui ne sont présents que dans la partie renflée des bras; chez les jeunes Brisinga, ces arceaux sont peu developpés; ils manquent totalement chez ces animaux, lorsqu'ils sont très jeunes, et on n’en voit pas davantage de trace chez l'Hymenodiscus Agassiz dont la description sera donnée plus loin, bien que l’un des nos échantillons ait près d’un décimètre de diamètre. Cependant chez tous les individus, à chaque ossicule adambulacraire correspond une ride tranversale des téguments, absolument couverte de pédicellaires croisés très bien développés. C'est, nous l’avons vu, dans ces rides qu'apparaissent les pièces qui devront plus tard constituer les arceaux squelettiques. À cet égard, la B. Edwardsi ne fait pas exception; elle diffère surtout des autres espèces, parce que, chez ces dernières, les arceaux squelettiques n'appa- raissent que de trois rides en trois rides, tandis que, chez elle, non seulement toutes les rides deviennent le siège du développement de pièces squelettiques, mais encore, les ossicules adambulacraires étant très courts, ces arceaux sont plus rapprochés les uns des autres qu'ils ne le sont habituellement. Les pédicellaires apparaissant plus tôt que les pièces squelettiques doivent être considérées comme des organes plus anciens et par conséquent plus importants que ces dernières, au point de vue de la classification. Chez les Brisinga, quand elles apparaissent, les pièces squelettiques ne se montrent pas indifféremment sur toute la longueur des bras; elles sont limitées à la partie renflée des bras, celle qui contient les glandes génitales. On peut donc considérer le squelette dorsal des Brisinga comme n'étant autre chose qu'un appareil de protection des glandes génitales et cette détermination s'étend naturellement au squelette des autres Stellérides qui est évidemment de même nature que celui des Brisinga. Ce squelette n’a donc rien de typique. Il n'en est pas de même du squelette de la gouttière ambulacraire. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 157 Tant que les pièces du squelette dorsal n'ont pas apparu, le squelette des bras des BrisiNex est réduit aux 4 rangées d'ossicules de la gout- tüière ambulacraire; ces pièces ne manquent jamais; elles peuvent, dans certains cas, représenter à elles seules tout le squelette des Stellérides ; elles sont donc essentiellement typiques et doivent être mentionnées dans la caractéristique de la classe d'Echinodermes qui nous occupe. Ce sont, en particulier, les seules que l’on doive faire entrer en ligne de compte si l'on veut établir des comparaisons morphologiques entre les Stellérides et les Echinodermes des autres classes, notamment les Crinoïdes qui paraissent être les plus anciens des Echinodermes, ceux dont les autres sont vraisemblablement dérivés. Les liens entre les Crinoïdes et les Stellérides s’accusent d’ailleurs dans d’autres parties du squelette dont les modifications diverses prennent dès lors une grande importance et dont les rapports primitifs sont surtout manifestes dans le jeune âge. Signification morphologique de l'odontophore. Dans son beau mémoire sur les Echinoïdées (1), Lovén a établi que chez les Asterias, immédiatement après la résorption de la Brachiolaire, le squelette du disque était exclusivement formé par une plaque centrale entou- rée de deux cercles composés chacun de cinq plaques calcaires alternes d’un cercle à l’autre et correspondant, celles du premier cercle aux interradiales d'un Crinoïde, les suivantes aux radiales. Ces plaques calcaires, comme cela résulte des figures publiées par Alexandre Agassiz dans ses North American Starfishes (2), constituent à elles seules tout le squelette de la jeune Étoile qui est alors exactement comparable à un Cystidé ; les bras se développent seulement plus tard. Ces plaques ont donc une importance toute spéciale et, comme on ne les retrouve pas avec leur disposition caractéristique chez l’Astérie adulte, il est intéressant de savoir ce qu'elles deviennent, et, s'il est possible de les reconstituer chez l'adulte, de se (4) Études sur les Echinoïdées, par S. Lovén, 1874, p. 87. 2) Alex. Agassiz, North American Starfshes, 1876, p. VI, fig. 8 el 4 et pl. VIL fig. 1. 158 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM demander quelle serait l'importance des caractères qu'elles pourraient fournir. On sait déjà, par les recherches de Lovén, que les plaques radiales sont, par la suite, emportées au bout des bras dont elles forment la plaque terminale impaire, mais le sort des plaques interradiales avait été laissé indécis; nous avons été assez heureux pour suivre toutes leurs transfor- mations chez une série de très jeunes Brisinga recueillies durant les expéditions de dragage de l’aviso le Travailleur. Nous publierons nos observations x extenso dans un mémoire actuellement en préparation sur les Échinodermes recueillis durant ces expéditions; mais il est nécessaire d’en indiquer ici le résultat (1). Chez les jeunes Brisinga, les plaques du squelette primitif sont également disposées en deux cercles comme chez les Asterias, et leur nombre, dans chaque cercle, est précisément égal à celui des bras futurs Ceci a déjà une importance, car on pourrait supposer que chez les Etoiles de mer dont les bras sont en nombre su- périeur à cinq, le nombre des bras peut augmenter avec l’âge par suite de l'intercalation de bras nouveaux entre les anciens, comme cela arrive, par exemple, pour les tentacules des Actiniares; on voit, au contraire, que, chez les Brisinga, les bras apparaissent d'emblée avec leur nombre normal. Il en résulte que ce nombre peut, à l'occasion, fournir des caractères spécifiques, comme on l’a admis notamment pour les Brisinga et les Solaster ; mais il n'en faudrait pas cependant conclure qu'il soit nécessairement invariable pour tous les individus d'une même espèce, ni même pour la durée de la vie d’un individu donné, car à la suite d'une mutilation, deux bras peuvent repousser là où il n’en existait qu'un auparavant, et dans les espèces à bras multiples qui se reproduisent par division, le nombre des bras qui poussent sur chacune des deux moiliés, au moment de la reconstitution de l'Étoile, n’est pas le même sur les deux moitiés, comme le montrent les Asterias tenuispina et calamaria ou l'Asterina Wega. Comme chez les Asterias, les plaques radiales formant, chez les é (1) Voir, pour plus de détails, dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 1882, t. XOV, p. 61, E. Perrier, note sur les Brisinga. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 159 Brisinga, les plaques calicinales du cercle externe, sont emportées à l'extrémité des bras, lorsque ceux-ci se développent. Quant aux plaques interradiales, elles s'écartent aussi de la plaque centro-dorsale, mais s'arrêtent sur le bord du disque, à l’angle même des bras. Là, leurs dimensions relatives diminuent lentement et on les voit finalement constituer les pièces saillantes qui, unies à deux pièces latérales, occupent chez les Brisinga exactement la position de l'odontophore, cette pièce interbrachiale si constante chez tous les Stellérides. L'examen des figures 257, 259 et 260 de la Planche LIII du mémoire déjà cité de Lovén et leur comparaison avec ce que nous avons observé chez les jeunes Brisinga ne peuvent laisser aucun doute que les choses se passent de la même facon dans les deux genres, et nous pouvons, dès lors, affirmer que les pièces radiales des très jeunes Asteriadæ deviennent, dans cet ordre de Stellérides, les odontophores. On comprend maintenant l'importance qui s'attache, au point de vue de la nomenclature, aux caractères fournis par les odontophores, importance qu'on doit à M. le professeur Viguier d'avoir nettement mis en lunuère dans son mémoire si complet et si précis sur le squelette des Stellérides (1). L'une de ces pièces radiales ne tarde pas à présenter les sillons caractéristiques de la plaque madréporique; elle se décompose en deux parties, l’une qui porte la plaque madréporique, l’autre qui constitue la pièce moyenne de lodontophore. Effectivement chez toutes les Stellérides, le canal du sable est en contact immédiat avec l'un des odontophores qui présente même une échancrure pour le loger. Ces faits sont-ils généraux et peut-on les étendre à la classe entière des Stellérides? Chez les Gonrasreripx (Antehenea, Culcita, Pentaceros, Gym- asterias) et chez les Asrerininz (Asterina, Palmipes), les odontophores sont reliés à la région dorsale du disque par une double série de pièces calcaires, parfois très volumineuses, qui forment, à chaque angle interbrachial, une sorte de cloison continue et semblent indiquer que l'odontophore a (1) Archives de Zoologie expérimentale et générale, t. VII, 1878. 160 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM bien réellement quitté la surface pour s’enfoncer jusqu'aux angles buc- caux, suivi, dans sa descente, par des pièces squelettiques analogues à celles de la surface dorsale. C’est dans une échancrure pratiquée dans l’une de ces cloisons qu'est toujours placé le canal du sable. Le sort des pièces radiales est donc probablement le même chez les Gonrasreribæ et AsrERINIDÆ que chez les Asrertanæ ; mais l'étude d’un autre jeune Stelléride, recueilli également par le Travailleur, vient poser une question nouvelle en ce qui touche les AsrRoPECTINID&. Cette Étoile de mer, à laquelle nous avons donné le nom de Caulaster pedunculatus, prèsente au centre dé sa région dorsale, dans une position exactement correspondante à celle qu'occuperait le pédoncule d'un Crinoïde, un appendice cylindrique, presque aussi long que les bras eux-mêmes. Cet appendice ne présente pas, à la vérité, d'articles calcaires comme ceux qui se développent dans le pédoncule des Crinoïdes, mais il tire une signification particulière de la présence à sa base de deux cercles de pièces calcaires alternes, composés chacun de cinq plaques exactement disposées comme les plaques calicinales d’un Crinoïde ou la rosette apiciale d'un Oursin. Ces dix plaques semblent done correspondre aux dix plaques primitives des Crinoïdes, mais elles ne suivent évidem- ment pas la même évolution que les plaques primitives des Brisinga et des Asterias. [l y a donc lieu de se demander si les dix plaques primitives des Brisinga et des Asterias sont réellement homologues des plaques centro-dorsales des Caulaster et, dans le cas de l’affirmative, il faudrait admettre que ces derniers animaux, d’ailleurs voisins des Ctenodiscus, ontun mode de développement diflérent de celui des autres Stellérides. Le fait d'une Étoile de mer simulant à ce point les Crinoïdes, et peut-être fixée dans son jeune âge, n’en est pas moins d’un grand intérêt. Cet intérêt augmente encore si l’on rappelle que, d’une part, les Lepty- chaster (1) sont réellement fixés par le dos, pendant leur période d’incu- bation, aux téguments de leur mère, et que M. Lyman vient de décrire, (1) Wyville-Thomson, The Challenger. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 4161 dans la Zoologie du voyage du Challenger, une Ophiure qui paraît avoir été également munie d’un pédoncule dorsal, solide, autour duquel sont disposées des plaques calcaires dont l’arrangement simule celui des plaques du calice d’un Crinoïde. Cette Ophiure, que M. Lyman appelle Ophropyrqus Wyville-Thomsoni, et notre Caulaster pedunculatus paraissent, au premier abord, établir un lien inattendu entre les Crinoïdes fixés d'une part, les Stellérides et les Ophiurides de l’autre. Malgré la ressemblance superficielle de la disposition des plaques qui entourent leur pédoncule avec celle qui caractérise la rosette apiciale des Oursins, nous doutons qu'un rapprochement puisse être établi, comme le veut Lovén, entre la surface dorsale des Stellérides et des Crinoïdes et le périprocte des Oursins. Quoiqu'il nous en coûte de ne pas accepter sans un nouvel examen l'opinion de l'illustre professeur de Stockholm, et quelque admiration que nous ayons pour ses belles recherches sur les Échinides en particulier, il nous semble qu’en asshnilant le périprocte des Oursins réguliers au calice des Crinoïdes, Lovén a attribué à l'Oursin une position exactement inverse de sa position normale. Il paraît effectivement bien difficile de contester, dans l’état actuel de nos connaissances, que les ambulacres des Oursins ne soient rigoureusement homologues des bras des Crinoïdes. Ils semblent être des bras de Crinoïde exactement appliqués contre un sac viscéral volumineux et soudés avec lui. Le mode de crois- sance de ces bras indique, d'autre part, où est leur pointe. Les bras des Crinoïdes grandissent surtout, en effet, par leur extrémité libre; or, c’est à l'extrémité voisine du périprocte que se forment les plaques nouvelles des ambulacres de l'Oursin: c’est donc là qu'est leur pointe, leur base se trouvant au voisinage de la bouche, comme l'indique, du reste, la disposition de tout l'appareil ambulacraire. Mais alors les pièces homologues des pla- ques calicinales des Crinoïdes sont non pas les dix plaques du périprocte, mais bien les pièces constitutives de la lanterne d'Aristote. Quelque hardie que paraisse cette interprétation que nous examinerons, du reste, avec tous les détails nécessaires dans un autre travail, nous sommes persuadé que tout esprit non prévenu sera frappé de l’étroite ressemblance d’un Oursin régulier NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2 séris. 21 162 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM avec des Crinoïdes, tels que le Callicrinus et surtout les Eucalyptocrinus. Mais alors le dos des Astéries correspondrait à la région buccale des Oursins et non à leur région anale, et il n'y aurait pas lieu de chercher, comme on l’a fait si souvent, d’ailleurs sans aucun succès, à homologuer la bouche d’un Oursin avec celle d’une Étoile de mer. Nous avions déjà établi cette conclusion dans notre ouvrage sur les Colonies animales, lorsque nous faisions remarquer que la bouche d'un Oursin dépend de l'individu central, celle d’une Étoile de mer des individus rayonnants qui constituent les bras. Nous avons précédemment établi quel était le degré d'importance du mode de constitution de l'ouverture buccale dont les différences ont été mises en lumière par M. le D° Viguier. Nous avons passé en revue toutes les parties du squelette susceptibles de fournir des imdications à la systématique. Il résulte de notre discussion que ce sont encore les pédicellaires qui apportent les documents les plus importants à la détermination des affinités réciproques des divers genres de Stellérides. Nous adopterons en conséquence, au moins provi- soirement, le mode de classification exposé plus haut. Il nous reste à parler de quelques caractères secondaires fournis par d’autres parties du corps, et à indiquer quel rapprochement les espèces nouvelles décrites dans ce travail établissent entre les types déjà connus. Liens entre les diverses familles de Stellérides ; caractères secondaires fournis par les dents et les tubes ambulacrares. Parmi les types de Stellérides que l’on trouve décrits plus loin, un cer- tain nombre rentrent nettement dans les familles et les ordres précédem- ment établis; d’autres se laissent plus difficilement rapprocher des groupes connus; d’autres, enfin, établissent entre ces groupes des liens plus ou moins étroits ; ceux qui appartiennent à ces deux dernières catégories sont parti- culièrement intéressants. Tout d’abord, il est trois formes sur la place desquelles il est permis d’hésiter beaucoup, ce sont les Cfenaster, les Radiaster et les Korethraster. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 163 Les Ctenaster (PI. V, fig. 1 et 2) ont des bras largement unis au disque ; sur leur face ventrale, on remarque des sillons qui partent de chaque côté des plaques adambulacraires, se dirigent vers le bord des bras et [à comprennent entre eux une plaque terminale $upportant un bouquet de piquants allongé dans le même sens que les sillons ventraux ; de telle facon que le corps, y compris les bras, semble bordé par une rangée unique de plaques plus grandes que les autres. Nous ne trouvons, chez les Stellérides déjà décrits, de caractères analogues que chez les Ctenodiscus ; comme eux, les Ctenaster manquent d’anus; mais les tubes ambulacraires sont terminés par une large ventouse, contrairement à ce qu'on observe habituellement chez les Asrrorecrininx. Les Solaster et les Crossaster, en particulier le Solaster endeca, offrent aussi une disposition analogue des plaques marginales et, sauf l’absence d'anus, les autres caractères généraux des deux genres concordent assez bien; c’est donc auprès des So/aster que viendrait se ranger le Ctenaster ; mais il n’en est cependant pas extrêmement voisin. Les tégu- ments dorsaux, bien que présentant uu grand nombre de bouquets de petits piquants divergents, ne sont pas soutenus par un réseau continu de pièces calcaires, mais présentent seulement des ossicules disjoints. Les Radiaster (PI. IX, fig. 1) n'ont que cinq bras; leurs ossicules portent des houppes de piquanits comme ceux des Solaster; sur la face ventrale, les ossicules sont rangés en séries parallèles, de la gouttière ambulacraire aux plaques marginales qui sont plus grandes que les autres. Ces caractères rappellent assez bien, tout à la fois, ceux des Solaster et des Ctenaster; mais les dents sont beaucoup plus grandes que chez ces Étoiles de mer et rappellent extrêmement les dents des AsrRoPECTINID&. Malgré ces différences, les genres Crossaster, Solaster, Ctenaster et Rathaster nous paraissent assez voisins pour constituer une famille des SoLastERiDÆ, peu éloignée de celle des Ecuivasreripæ, mais caractérisée par la présence d'une et quelquefois deux rangées de petites plaques marginales couvertes de piquants. Les Lophaster à cinq bras, mais voisins, d’ailleurs, des Crossaster par les principales dispositions de leur squelette, se rattachent probablement aussi 164 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM à cette famille, et l’on est ainsi conduit très près des Stellérides auxquels nous croyons pouvoir appliquer le nom de Korethraster, bien qu'il nous reste quelque incertitude sur leurs affinités génériques, avec les véritables Korethraster de W yville Thomson. Imaginons que les faisceaux de piquants dorsaux de ces animaux soient réunis par une membrane de manière à constituer une poche marsupiale, nous passerons aux Pteraster. Nous pensons donc que le deuxième ordre des Stellérides, celui des STELLERIDÆ SPINULOSÆ, pourrait être ainsi composé : Ordre II. — STELLERIDÆ SPINULOSÆ. Famille I. — ECHINASTERIDÆ. Genres : Acanthaster, Echinaster, Cribrella, Valvaster. Famille II. — mrrHroniNæ. Genre : Mithrodia. Famille III. — Asrerininx. Genres : Asterina, Palmipes, Nepanthia, Ganeria, Disasterina. Famille IV. — PTERASTERIDÆ. Genres : Pteraster, Hymenaster, Retaster, etc. Famille V. — SoLASTERIDÆ. Genres : Xorethraster, Lophaster, Radiaster, Ctenaster, Solaster, Crossaster. Il est à remarquer que certains types de la famille de Socasrermz semblent nous conduire vers les SrELLERIDÆ VALVULATÆ que nous caracté- risons par leur double rangées de plaques marginales bien distinctes et leurs pédicellaires implantés dans des cavités creusées dans des ossicules squelettiques. Nous pouvons distinguer dans cet ordre les familles suivantes : Ordre I. — STELLERIDÆ VALVULATÆ,. Famille I. — rNnckranzx. A Bras grêles, cylindriques ou coniques, unis entre eux à angles vifs; plaques marginales peu distinctes, pédicellaires en salière, quand ils existent. Genres : Ophidiaster, Linckia, Chæœtaster, Seytaster, Fromia. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 165 Famille IT. — GyYMNASTERIADÆ. Bras unis entre eux par des arcs interbrachiaux. — Ossicules du squelette recouverts par une peau nue, Genres : Marginaster, Gymnasterias, Porania, Asteropsis, Dermasterias. Famille II]. — PENTACEROTIDEÆ. Squelette dorsal formé de grands ossicules disposés en réseau ; pédicellaires valvulaires de la face ventrale de taille ordinaire. Genres: Midorellia, Pentaceros, Culcita, Asterodiscus, Choriaster. Famille IV. — ANTHENEIDX. Squelette dorsal formé de plaques arrondies ou disposées en réseau. — Un pédicellaire valvulaire occupant toute l’étendue de chacune des plaques ventrales. Genres : Hippasteria, Goniaster, Anthenea, Famille V. — PENTAGONASTERIDÆ. Plaques squelettiques arrondies ou pentagonales ou étoilées. Genres : Pentagonaster, Dorigona, Goniodiseus. La plupart des espèces se répartissent assez bien entre ces familles ; il en est cependant quelques-unes dont la place est moins bien définie; ainsi les Anthénoïdes établissent un passage assez accusé entre la 4° et la 5° famille. Mais le passage le plus remarquable est sans contredit celui qui est fourni par les Gomopecten. Nous désignons désormais ainsi les Stellérides qui, tout en conservant l'aspect général des PENTAGONASTERID&, se distinguent nettement par la grandeur des dents saillantes qui dessinent à chaque angle buccal un ovale allongé très évident. Rien de semblable ne se voit chez les Pentagonaster ni les Stellérides du même ordre, où les dents ne se distinguent pas du reste du test sur la face ventrale. Au contraire le même caractère apparaît nettement chez les Archaster, Astro pecten, Luidia et mème Ctenodiseus. Cependant la disposition des plaques sque- lettiques, leur revêtement granuleux ; l'absence de piquants mobiles sur les plaques, sont autant de caractères qui forcent à rapprocher nos Goniopecten 166 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM des PeNrAcoxasrerIDx. D'autre part, ce ne sont pas seulement les dents qui établissent les rapports de ces animaux avec les AsrRoPECTIND&, ce sont aussi les tubes ambulacraires. Ces tubes sont coniques et terminés en pointe chez les Astropecten el les Luidia. Chez le Goniopecten, ils sont également coniques, mais portent à leur extrémité une très petite ventouse, tout à fait rudimentaire, qui disparait même totalement dans certaines espèces. De plus le Goniopecten demonstrans (PI. V, fig. 4) semble nous mettre sur la voie d'une disposition qui n’est réalisée que chez les Astropecten. Chez ces derniers animaux, les plaques ventrales confondues forment, en effet, des bandes perpendiculaires à la longueur des bras. De semblables bandes existent chez le Goniopecten demonstrans, mais elles sont formées cha- cune d'une double rangée de plaques polygonales quirappellent encore la structure du squelette veniral de Penraconasrerinæ, Que les plaques d’une mème bande se soudent, et nous retrouvons la disposition des Astropecten. L'ordre des StELLERIDæ pAxILLOSæ, bien que très naturel, se trouve done étroitement uni à celui des Srezceripæ vALVULATÆ. Les liens de cet ordre avec celui des STELLERIDÆ SsPINULOSæ, sont bien moins évidents. fl semble cependant que les Livcxranxæd'unepart, les Sozasreripz de l’autre, éta- blisseat un double trait d'union entre les deux groupes. Quant aux STELLE- RIDÆ FORCIPULATÆ elles constituent un groupe indépendant, certainement plus ancien que les autres, et d'où, par l'intermédiaire des Brisinga, se sont probablement détachées des Ophiures. LISTE MÉTHODIQUE des espèces de Stellérides recueils durant les dragages du Blake dans la mer des Antilles. Ordre I. — STELLERIDÆ FORCIPULATÆ. Famille |. — BRISINGID&. Hymenodisucs Agassizii, Sp. nov. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » Famille I[. — PEDICELLASTERIDÆ. Pedicellaster Pourtalesi, sp. nov. Zoroacter Sigsbei, sp. nov. — Ackleyi, sp. nov. Famille III. — ASTERIADX. Asterias contorla, Sp. nov. — fascicularis, sp. nov. — linearis, sp. nov. — angulosa, sp. nov. — gracilis, Spe nov. Ordre I. — STELLERIDÆ ECHINULATÆ. Famille Î. — ECHINASTEPRIDÆ. Echinaster modestus, sp. nov. Cribrella Antillarum, sp. nov. — sexradiata, Sp. nov. Famille II. — SOLASTERIDÆ. Lophaster radians, sp. nov. Korethraster palmatus, sp. nov. Radiaster elegans, sp. nov. Ctenaster spectabilis, sp. nov. Famille III. — PTERASTERIDÆ. Pteraster caribbœus, sp. nov. Famille IV. — ASTERINIDÆ. Asterina Lymani, sp. nov. — pilosa, sp. nov. — Wesseli, Lütken, sp. nov. Ordre III. — STELLERIDÆ VALVULATÆ. Famille Ï. -— LINCKIADÆ. Ophidiaster Floridæ, sp. nov. — Agassizii, Sp. nov. Linckia nodosa, sp. nov. Fromia mexieana, Sp. nov. 167 168 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Famille Il. — GYMNASTERIADx. Marginaster pectinatus, sp. nov. — echinulatus, sp. nov. Famille IIT. — PENTACEROTIDÆ. Pentaceros reticulatus, Famille IV. — PENTAGONASTERIDÆ. Pentagonaster parvus, sp. nov. — grenadensis, Sp. nov. — ternalis, Sp. nov. — subspinosus, sp. nov. — arenatus, Sp. nov. — Alexandri, sp. nov. — dentatus, sp. nov. — affinis, sp. nov. — intermedius, sp. nov. — pedicellaris, sp. nov. Anthenoïdes Peircei, sp. nov. Famille V. — GoNIoOPECTINID&. Goniopecten subtilis, sp. nov. — intermedius, sp. nov. — demonstrans, Sp. nov. Ordre IV. — STELLERIDÆ PAXILLOSÆ, Famille I. — ARCHASTERID4. Archaster pulcher, sp. nov. — mirabilis, Sp. nov. — echinulatus, sp. nov. — simplex, Sp. nov. — efflorescens, sp. nov. — insignis. Blakiaster conicus, sp. nov. Famille Il. — ASTROPECTINIDE. Astropecten alligator, sp. nov. — articulatus, Say. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 169 Luidia barbadensis. — convexiuscula. — elegans. — alternata, Say. — clathrata, Say. Résumé : 54 espèces recueillies, dont 46 nouvelles. LISTE DES ESPÈCES PAR LOCALITÉ N°9. — Sand-Key. — Profondeur, 11 brasses. ASlerias COnto sta 0 Miexempiaie- Ne 39. Six milles au N. de l'ile dolbos. — Profondeur, 14 brasses. Budiaallernaias NN 0" 2/xemplaires. Clara la Tin co ee ua _ Astropecten articulatus . . . . : - . . il — N°38. — Banc de Yucatan. — Lat. N., 23° 10. — Long. O., 88045'. Profondeur, 20 brasses. Asterias gracilis... . |. : - “exemplaire. Astropecten articulatus. : - . - . . . 1 — Ne 32. — Lat. N., 23° 62. — Long. O., 88 6. — Profondeur, 25 brasses. Pentagonasten parvis 0 exemplaire. N° 41. — Lat. N. 24 43. — Long. O. 83° 25. — Profondeur, 37 brasses. Pentagonaster Alexandri. N° 26. — Lat. N., 24° 87 5!. -— Long. O., 83° 86. — Profondeur, 40 brasses. da Barbadense ec Ce Exemple N° 292. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 56 brasses. Taie ( Surface, 80°, Fahr. P *Ü Fond, 74 1/2, Fahr. — Sable madréporique et coquilles brisées. ACER SIeMACIDS EN NC E CE C 1 exemplaire. Éophastenradians CREER l — Archastemmipabilis eu ee 24 _ End converiusculas es nul — NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE. 22 170 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM N° 264. — Grenada. — Profondeur, 41 brasses. Pentagonaster dentatus. . . . . 0 rexemplainer N° 278. — Barbade. — Profondeur, 69 brasses. Marginaster echinulatus 3 exemplaires. N° 290. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 73 brasses. Température SunÈre, EU L ‘| Fond, 70° 8/4. — Grossier sable madréporique, coquilles brisées Archaster mirabilis. | NT 2 exemplaires Luidia convexiuscula re — N° 272. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 76 brasses. Surface, 79. 1 srature. : : Laon Fond, 64 3/4. — Sable grossier et coquilles, fond solide. ASIETAS SONGS 6060 016 © à © 0 19 exemplaires. Korethraster palmatus . . . . . . nd | — ATChAS TE RMIRADINSE REP 1 — N° 292. — La Havane. — Profondeur, 80 brasses. Pophastenradians EEE 1 — N° 300. — La Barbade. — Profondeur, 82 brasses. EuidiaBarbadensts NE 1 — N° 296. — Au large de la Bardade. — Profondeur, 84 brasses. Surface, 78°. en dci ASIerIAS CLACIIS EEE ML I xeMplaires Pentagonaster parvus. . . . . . : Lo — Anthenoïdes Peircei . 1 — ATCNASTE BMITADIIS PEER il —— Luidia convexiuscula . . . 1 — N° 36. — Lat. N., 28° 13°. — Long, O., 89 16. — Profondeur, 84 brasses. ; Surface, 74°. Température. Fond, 60°. Pentagonaster Alexandri . . . . . . . 2 exemplaires. APChAaSeREMITADIIS PRE = — CCHIUIAIUSSE ES 2 — STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 171 N° ?. — Détroit de la Floride. — 85 brasses. AStecastineanis No OANExeMplaine. N° 155. — Au large de Montserrat. — Profondeur, 88 brasses. Surface, 80°. Température. | L Fond, 69. — Nature du fond: sable volcanique. ArchestenTAabiis EN RE UrExemplaines: EU CONNEXIUSCUIA EEE TN — AN OENEMETL Lt Re RU TR ANE | — N° 156. — Plymouth. — Profondeur, 88 brasses. ArchastenmmirabilIs ee M MN 5 exemplaires. N° 156 bis. — Comme 155. Asterias contorta. Archaster mirabilis. N° 232. — Au large de Saint-Vincent. — Profondeur, 88 brasses. Surface, 80°. Température. : P Fond, 62°. ASICRASICON OLA rl exemplaines N° 25. — Grenade. — Profondeur 92 brasses. Aster as CON ONE EU TExEmplairee PEntacOnaS le PAUSE ER NE ENT — Del esier CHCUS 0 Lie © 0 el — N° 276. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 94 brasses. Surface, 19° 1/2. Température. Fond, 61°. Pentagonasten parus "M NC2rexemplaires N° 231. — Au large de St-Vincent. — Profondeur, 95 brasses. Surface, 80°. Température. | Fond, 61° 1/2. — Sable grossier et rochers. Asterias contorta (fragment). . . . . . 1 exemplaire. APCHaS tea ER RENE SO nu 172 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM N° 32. — Lat. N. 23° 32°. — Long. O., 88° 5’. — Profondeur, 9 brasses. Marginastenpectinatus M SN ExEmplaine PentagOnasteripDaAr VUS — Alexandrie NE nr — ALChaSteMIrADINIS ERP ERERPREEIS — 1 MECNIQUIAUS ER NE PRE REIS — N° 203. — Au large de la Martinique. — Profondeur, 96 brasses. Surface, 79°. Tem érature. | ; 2 P Fond, 61°. — Nature du fond: Sable grossier et coquilles brisées. Fromia mexicana. N° 45. — Lat. N. 25°33'. — Long. O., 8421’. — Profondeur, 101 brasses. Surface, 70°, Fond, 61° 3/4. ASterias lineariS OM lIOEXEMPIAITEE — gracilis. . Echinaster modestus . ASTeLIMANVeSSe lire RP PET Archaster echinulatus. . Luidia convexiuscula . Température. = EX RO EX | N° 47. — Même position. Cribre las exra dia a EXC MbIAINESE N° 273. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 103 brasses. Surface, 79° 1/2. Température. : : 2 P Fond, 59° 1/2. — Polypiers et coquilles brisés. Asterias contorta (fragments) . . . . . 1 exemplaire. KOBEIRTAS Le DA IMAIUS EE EE 2 — AECHASTE INT ADI SPP RP PRE RE — N° 277. — Barbade. — Profondeur, 106 brasses. ArchastermirAbiIS RER ER RC CM NIAIRESE N° Tou8. — Alligator’s Reefs (Floride). — 110 brasses. AS(ETIASNINEATIS RENE CR ICE M plaire N° 26. — Lat. N. 24° 37 1/2. — Long. O., 83° 36. — Profondeur, 110 brasses. Surface, -72°. ‘ Fond, 58° 1/2. Luidia Barbadensis. Température. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 173 N° 9. — Sept milles au S. par l'O. de Sand-Key. — Profondeur, 111 brasses. { Surface, 76°. | Fond, 49° 1/2. Asterias contorta. Température. N° 224. — Saint-Vincent. — Profondeur, 114 brasses. Asterias contorta (fragments) . . exemplaires. 2 Goniodiseus pedicellaris . , 2 N° 132. — Au large de Santa-Cruz, Frédérickstadt. — Profondeur, 115 brasses. Surface, 71°. Fond, 65° — Nature du fond : roches et coquilles brisées. ATENASeRMITADIS EEE NN NS Oo exemplarese Température. N° 177. — Au large de la Dominique. — Profondeur, 118 brasses. Surface, 802. Température. | Fond, 65°. — Nature du fond : sable fin et coquilles brisées. NSTELMADIOSA EE NN Er AN exemplaire: ACRAStE MITA DIIS MENT RE — N° 298. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 120 brasses. To Surface, 80° 1/4. P ‘| Fond, 61°. — Coquilles et polypiers brisés. Crea ex EE exemplaire. BEntaconaslen pans MCE EE Oe ! — ASIONTA LiMENT S 0 GENE EN ON — N° 157. — Au large de Montserrat. — Profondeur, 120 brasses. AStenaceracilis Exemplaires PORCASIE RENCONTRE — ATCNaS le MNITADIIS ER EE EE RERO — HEMMAS eMMONESUS PR RP NE RREl — N° ? — Sand-Key (Floride). — 120 à 129 brasses. ASTERASETACIIS Sr exemplaires N° 158. — Au large de Montserrat. — Profondeur, 148 brasses. Fond rocheux. ATEN eBNrADIIS ER EN RE NEC xEMpiairest 174 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM N° 269. — Au large de Saint-Vincent. — Profondeur, 124 brasses. Surface, 80°. Fond, 57° 1/2. EcChinasternmOolestus ER 1 exemplaire. Température. N° 259. — Milligan-Key. — Profondeur, 124 brasses. ArChas er MITA DIIS PE . 1 exemplaire. N° 238. — Au large de Grenadine. — Profondeur 127 brasses. A a Surface, 79 1/2. P ‘{ Fond, 56°. — Sable fin coralligène. Pedicellaster Pourtalesi. . . . . . . . 11 exemplaires. Crbrella/Anthillarumse eee { — ATChAS ter MMITADIIIS SE 05 — N° 299. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 140 brasses. { Surface, 80° 1/2. Température. ; x P ; | Fond, 56° 1/2. — Polypiers et corallines. ASTOMAS ICONONA NN RE RE Exemplaire. ASterina lymants CRC EE nr DUAL — N° 301. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 82 brasses. Surface, 80° 1/2. Fond, 60°. Luidia barbadensis, Température. N° 146. — Au large de Saint-Kitts. — Profondeur, 145 brasses. Surface, 19° 1/2. Température. He CORNE Fond, 52°. — Nature du fond: Très fin sable gris, limon. Zoroaster Sigsbeï. N° 224. — Au large de Saint-Vincent. — Profondeur, 146 brasses. ( Surface, 79. Température. La à P | Fond, 56°. — Sable fin, noir. Asterias contorta (fragment). . . . . . 1 exemplaire. — gracilis, . Goniodiseus pedicellaris. . N° 148. — Montserrat. — Profondeur, 148 brasses. ARCHASTeNNITADIIS ER EEAE . À exemplaires. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 175 N° 166. — Au large de la Guadeloupe. — Profondeur, 150 brasses. Surface, 80°. Température. Fond, 59° 3/4. ASTerIASICONTOT IA EME NE CNT 1 exemplaire. ATCRASTERMITADIIS NN 2 XEMDIAITES. N° 164. — Au large de la Guadeloupe. — Profondeur, 150 brasses. Température. — Surface, 80°. — Fond solide. ATGCHASTERMITADIIS ER EN CE . 12 exemplaires. N° 143. — Au large du banc de Saba. — Profondeur, 150 brasses. Surface, 19. Fond, 63° 1/3. ArChas eMail CRE EC" - 1 exemplaire. Température. N° 166. — Guadeloupe. — Profondeur, 150 brasses. Archaster mirabilis . . . . . . . Nm ANexemplaire- N° 278. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 69 brasses. Ton do Surface, 78°. SA Fond, 68. — Polypiers. Marginaster echinulatus. N° 219. — Sainte-Lucie. — Profondeur, 151 brasses. Goniodisceus pedicellaris. . . . . MT 2 EXEMDIAIrese 152 brasses. 229 — Archaster echinulatus. +. … . . 5 exemplaires. N° 5. — Lat. N.,24°15'. — Long. O., 8218’. — Profondeur. N° 282. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 154 brasses. , Surface, 81°. Température. Fond, 56°. — Sable madréporique et coquilles brisées. ATCHASTERANNEADITIS EN EN o iNexemplaires N° 216. — Au large de Sainte-Lucie. — Profondeur, 154 brasses. SurACe, 192472 Tempé | ÉTADBRANNE Fond, 54° 1/2. — Fond solide et sable tin. ÉONAS BOIS ARC ENT POUR 1 exemplaire. 176 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM N°241. — Grenade. — Profondeur, 154 brasses. Pedicellaster Pourtalesi. . : . "T1 'exemplaire. N° ? — Sand-Key. — Profondeur, 138 brasses. PieraslencanbbŒus RE xemplainrer N° 263. — Au large de Grenade. — Profondeur, 159 brasses. Surface, 80°. Fond, 53° 1/2. Pedicellasten Pour le 2 Rcxemplairese Température. 229 brasses. 0 — Morro-l io ee n N° 5. — Morro-Light. -- Profondeur. CU Surface, 76°. Fond, 53° 1/2. — Nature du fond: Vase molle madréporique (soft coralline ooze). Température. Archaster echinulatus. N° 259. — Au large de Grenade. — Profondeur, 159 brasses. Surface, 79° 1/2. Fond, 43° 1/2. Archaster mirabilis. Température. N° 241. — Cariacou, au large de Grenadine. — Profondeur, 163 brasses, ( Surface, 80°. Température. : | Fond 53. Asterias contorta. SES 1 exemplaire. Pedicellas ten POUR — Pentagonaster subspinosus , . . 5) — ANCRASTEPMIRALIISENEE RS — N° 218. — Au large de Sainte-Lucie. — Profondeur, 164 brasses. T au j Surface, 80°. empérature. 5 | Fond 56e. Cribrella Antillarum (fragment) . . . . 1 exemplaire. N° 254. — Grenade. — Profondeur, 164 brasses. Pentagonaster arenatus. . . : … : : 1 exemplaire. ÉIMAACONVEXIUS CUIR 1 == STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 177 N° 233. — Au large de Saint-Vincent. — Profondeur 174 brasses, Température SHC Er P "| Fond, 49% 1/2. — Fond rocheux. ASLERIAS A TACINIS AC M 1 exemplaire. N° 9. — Rochers de Tenessée (Floride). — 174 brasses. ASLERIASIOLACIISE CCM ne LEUR -1 exemplaire. No 167. — Au large de la Guadeloupe. — Profondeur 175 brasses. rar Surface, 80°, P ‘| Fond, 55°. — Nature du fond : Sable noir et coquilles brisées. Archaster mirabilis. N° 54. — La Havane. — Profondeur, 175 brasses. Pentagonaster subspinosus. . . . . . . 1 exemplaire. — Alexandri. . . . . . . ven? — BIARIASIEICONICUS RE RENTE 1 — N° 295. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 180 brasses. Surface 80°. Température. CHPSEAUNE RES 3/4. — Fond solide. Goniodiseus pedicellaris. … . . . . . . 1 exemplaire. Archaster mirabilis. N° 171. — Au large de la Guadeloupe. — Profondeur, 183 brasses, { Surface, 80°. | Fond 55° 1/2. ASIOrAS LACS IN EN DE ER 1 exemplaire. Température. N° 295. — Barbade. — Profondeur, 186 brasses. ARChASIerMITADIIS- CU nl exemplaire N° 156. — Montserrat. -- Profondeur, 188 hrasses. INSIORIAS M CONLON IA ER U 1 exemplaire. N° 291. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 200 brasses. T —. Surface, 19° 3/4. es ure. Fond, 49° 3/4. — Galets calcaires. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE. 23 178 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Korethraster palmatus + 2 exemplaires. ArChas er MITRADIIS PO SR ESC 1 — Luidia barbadensis . . , , . . RS er el — ==. élepans "ARR AS a Rare — N° 148. — Au large de Saint-Kitts. — Profondeur, 208 brasses. Surface, 79° 1/2. Température. PÉEUTS: | Fond, 55 1/4. — Nature du fond : Sable fin. LOLLASTeERISICSDElE RP 6 exemplaires. ATChAaSIeLAMIRADIIS AMEN" RNA — CudaconvexiusCUlA ER À — N° 274. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 209 brasses. ç Surface, 79° 1/2. T srature. SOPÉAUES. | pond, 53 1/2. — Sable fin et vase. Cribrela Antilles nn lexemplaies Pentagonaster subspinosus . . . . . . o = PuidatbarbAdensIS EEE EN CR — Pentaconaster Arena EN EE NI — N° 202, — Martinique. — Profondeur, 210 brasses. AMCHASTENANITADIIS EEE ER 1 exemplaire. N° 208. — Au large de la Martinique. — Profondeur, 213 brasses. { Surface, 80°. | Fond, 50° 1/2. — Fond solide. AChAS ea DITS EEE LC IICxeMplaires. Température. N° 275. — Au large de la Barbade. — Profondeur, 218 brasses. Surface, 80°. Température. à P “| Fond, 52° 1/2. — Sable fin, avec taches brunes. Pentagonaster arenatus, var. . . . . . 1 exemplaire. N° 41, — Lat. N., 22° 9:30! — Long. O., 82021807. Pentagonasten Alexandrie 1 exemplaire. N° 184. — Au large de Santa-Cruz, Frédérickstadt. — Profondeur, 248 brasses. { Surface, 81°. He Fond, 54° 1/2. — Nature du fond: Sable grossier et coquilles brisées. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 179 Zorbastem AE EUR CUS exemplaires. ATCHASIEM EMILE DIIS EME 14 — N° 147. — Au large de Saint-Kitts. — Profondeur, 250 brasses. Surface, 19° 1/9. Température. PEUT) Fond, 5% 1/2. — Nature du fond : Sable fin. PONOASICASISSDE EEE 0rexemplanes. Pédicellastenm Bou AleS EN ER NT — N° 100. — Morro-Light. — Profondeur, 250 à 400 brasses. Pentagonasten dentatus "Fo Nexemplaire. N° 253. — Au large de Grenade. Température. } De Le ; na Fond, 58° 1/2. — Madrépores et coquilles brisées. Pentagonaster parvus. N° 254. — Au large de Grenade. — Profondeur, 164 brasses. Surface, 78°. Température. - a Fond, 57°. — Madrépores et coquilles brisées. Luidia convexiuscula. N° 281. — La Barbade. — Profondeur, 288 brasses. Pentasonastemarenatus a... CN Nexemplaire. N° 154. — Au large de Montserrat. — Profondeur, 298 brasses. Température Sete P ‘| Fond, 49 1/2. — Nature du fond : Sable volcanique. ACGHASTERENITADIIS ESA ONE 1 exemplaire. N° 170. — Au large de la Guadeloupe. — Profondeur, 309 brasses. Ta Surface, 802, mpérature. Ê Fond, 46° 1/2. — Nature du fond: Sable volcanique et lion. ASIETIAS M ASCICUIATIS SN Re NT PC MER exemplaires Echinaster modestus. N° 19. — Bahia-Honda, Cuba. — Lat. N., 23°8'. — Long. O., 83° 10' 30". — Profondeur, 810 brasses. Surface, 76°. Fond, 52° 1/2. Archaster coronatus. Température. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM N° 129. — Au large de Frédérickstadt, Santa-Cruz. — Profondeur, 314 brasses. ; Surface, 85°. Température. Fond, 48 1/2. — Fond formé d’un limon gris-bleu, mou. ATChaste MITADIIS EE EE ES ERNE 1 exemplaire. N° 47. — Lat. N., 28° 42. —- Long. O., 88° 40". — Profondeur, 321 brasses. Surface, 74° 1/2. Fond, 46° 3/4. ZOLTOASTEPISISSDE EEE 1 exemplaire. Cribrella sexradiata. Température. N° 251. — Au large de Newis. — Profondeur, 355 brasses. PLEASE nICARIDbEUS ER 2 exemplaires. N° 176. — La Dominique. — Profondeur, 391 brasses. Hymenodiseus Agassizii . . . . . . . 1 exemplaire. N° 264. — Au large de Grenade. — Profondeur, 416 brasses. Ton émis Surface, 802. SPAS! Rond, 41° 1/2. — Limon gris. Peéntasonas tentes 1 exemplaire. — dentatus. N° 222. — Au large de Sainte-Lucie. — Profondeur, 422 brasses. Tan Surface, 80°. EE EE None Pteraster caribhœus . . à: : D D INCxemplaires N° 227. — Au large de Saint-Vincent. — Profondeur, 424 brasses. T DRE Surface, 79° 1/4, PMPEUUTE- | pond, 42 1/2. — Sable fin et vase. Archaster pulcher. N° 135. — Au large de Santa-Cruz, Frédérickstadt. — Profondeur, 450 brasses. Ten entre Surface, 81°. GE ‘| Fond, 42% 1/2. — Nature du fond : Sable et limon gris Hymenodiscus Agassizii . . . . . - . 1 exemplaire. Goniopectentemons trans Ne — STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 181 N° 130. — Au large de Frédérickstadt, Santa-Cruz. — Profondeur, 451 brasses. Ta ee Surface, 84°, re Fond, 44° 1/2. — Nature du fond : Limon mou, gris. Pierasienteanihbhteus EIRE 2 exemplaires. Goniopecten demonstrans. . . . . . . 1 — N° 200. — Au large de la Martinique. — Profondeur, 472 brasses. Température SEE P ‘| Fond, 41° 1/2. — Nature du fond: Solide avec un peu de sable noir-brun. CGrihreaeAnDIlaEUuME Ne EE 1 exemplaire, N° 227. — Saint-Vincent. — Profondeur, 578 brasses. FChaSIeR pUlCheR EN . . l'exemplaire N° 265. — Au large de Grenade. — Profondeur, 576 brasses. Surface, 79° 1/2. Fond, 39 3/4. Pentagonaster grenadensis . . . . . . 1 exemplaire. Température. N° 175. — Au large de la Dominique. — Profondeur, 611 brasses. Surface, 80°. Æ rature. SSSR Fond, 40° 1/2. — Nature du fond : Limon brun, fin et visqueux. ATCHASIETAMITANIIS EEE Ne 1 exemplaire. N° 25. — En vue de Bahia-Honda. — Lat. N., 28° 4'. — Long. O., 88° 12’ 30". — Profondeur, 635 brasses. Surface, T8. Fond, 30° 1/2. Asterias contorta. — gracilis. Blakiaster conicus. Température. NOMETS: Au large de la Guadeloupe. — Profondeur, 734 brasses. Température. nn A Fond, 40°. — Nature du fond : Fin limon d’un gris brun. Pentagonaster ternalis . . . . . . exemplaire. — ALONAUS EE AR 1 — 182 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM N° 162. — Au large de la Guadeloupe. — Profondeur, 734 brasses. T er Surface, 82°. empérature. Fond, 40. Cribrella /Antillarun Re Rexemplaires N° 2. — Morro-Light. — Profondeur, 805 brasses. Surface, 18°, F. Fond, 39% 3/4, F. Archaster mirabilis. . . . . . ne 0 cc ltexemplaires Température. N° 41. — Lat. N., 23° 42°. -— Long. O., 83 13. — Profondeur, 860 brasses. Surface, 73°. Température. P Fond, 39° 1/2. ASIeTIASACONTONA ND 0. tn dNexemplaire: PentagonastenRarenatUS Cl — N° 117. — Lat. N., 17047 20". — Long. O., 67° 81'20".— Profondeur, 874 brasses. Pentagonaster arenatus "71 "exemplare. N° 174. — Au large de la Guadeloupe. — Profondeur, 878 brasses. Surface, 80°, Fond, 89° 3/4. Archaster mirabilis. Température. N° 29. — Lat. N., 24° 86. — Long. O., 845. — Profondeur, 955 brasses. Température du fond, 39 17/2. Goniopectensunterme us EN 8 exemplaires, IAE CITOESCONSs 46 5 ç 6 4 à à dl — N° 188. — Au large de la Dominique. — Profondeur, 982 brasses. Température Surface, 80° 1/2. pérat ‘{ Fond, 39% 3/4. — Nature du fond : Fin limon brun. Radiastenteles ans ere {Nexemplaire. N° 196. — Au large de la Martinique. — Profondeur, 1,030 brasses. ; Surface, 80°, Température. Fond, 39%. — Nature du fond : Sable fin gris et limon ATchasteRnIraNIIS EEE NE E 1 exemplaire. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 183 N° 140. — Au large de Virgin-Gorda. — Profondeur, 1,097 brasses. Surface, 80°, Fond, 88° 1/2. Archaster mirabilis. Température. N° 182. — Au large de la Dominique. — Profondeur, 1,131 brasses. Température. PAR Fond, 39 1/2. — Nature du fond : Fin limon brun et sable. Pentagonaster affinis . . . . . . ro TlIexempaire, N° 111. — Lat. N., 19 7. — Long. O., 74 52°. — Profondeur, 1,200 brasses. { Surface, 80. Température. ; à ; P | Fond, 39 1/2. — Nature du fond : Limon gris, formé de globigaines. Pentagonaster dentatus : + - . . . . . …_l'exemplaire: N° 40. — Lat. N., 23° 26. — Long. O., 84° 2, — Profondeur, 1,323 brasses. Surface, 77°. Température. Fond, 40e. LOS ANUS 3, dec ECC nn exemplaires ATCRAS ICTSIMPIe APE RE en el _ N° 31. — Lat. N., 24° 33. — Long. O., 84° 23. — Profondeur, 1,930 brasses Température du fond, 39° 1/2. Pentagonastec Alexandre a 1 exemplaire. Pentagonastepintermedius "2 — C'enAS TES DEC ADI SEE SE — Goniopecten subtilis. . Archaster insisnis . . . . D = N°? — Alligator’s Reefs (côte de Floride). Asterias angulosa. 1 84 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM LISTE DES ESPÈCES PAR ORDRE DE PROFONDEUR. Nombre Températures extrêmes de brasses. du fond et de la surface. A moins de 100 brasses (41 coups de drague). — 15 espèces. — ‘Environ 150 individus. Coefficient. — 2.1 coups de drague pour une espèce. 44. — Luidia alternata. . . . . . » » — CENNENEL 6 0 6 50 » » Astropecten articulatus. 20. — Asterias gracilis . . . . . » » 56. — Solaster radians . . . . . 74° 1/2, — 80. Archaster mirabilis (très nombreux). Luidia convexiuscula. 76. — Korethraster palmatus. . . 64° 3/4, — 79. 84. — Pentagonaster parvus . . . 61° 1/2. — 78. Anthenoïdes Peircei. 84. — Archaster echinulatus . . . 60. WTA" 88. — Asterias contorta . . . . . 62, — 80°. Marginaster pectinatus. 96. — Fromia mexicana . . . . . 61°. — 79. De 100 à 200 brasses (16 coups de drague). — 21 espèces. — 144 individus. Coefficient. — 3.6 coups de drague pour une espèce. 101. — Asterias linearis . . . . . 61° 8/4. — 75°. Asterias gracilis Echinaster modestus. Asterina Wesseli. Archaster echinulatus. Luidia convexiuscula. Aslerias contorta. Koretlhraster palmatus. Archaster mirabilis. Asterina pilosa. Cribrella exradiata,. Pentagonaster parvus. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 185 120. — Zoroaster Ackleyi. 123. — Archaster mirahilis. 127. — Pedicellaster Pourtalesi. . 56°, — 19° 1/2. Cribrella Antillarum. Asterina Lymani, Luidia barbadensis. 445. — Zoroaster Sigsbeei . + . . 52°, — 79° 1/2. Goniodiseus pedicellaris. Marginaster echiaulatus. Pentagonaster subspinosus. 53°. — 80°, De 200 à 300 brasses (4l coups de drague). — 13 espèces. — 66 individus. Coefficient. — 3.15 coups de drague pour une espèce. 200. — Korethraster palmatus . . 49° 3/4. — 79° 3/4. Luidia barbadensis. — elegans. Zoroaster Sigsbeeï. Luidia convexinseula. Cribrella Antillarum. & Pentagonaster subspinosus. — arenatus. Zoroaster Ackleyt. Pedicellaster Pourtalesi. Pentagonaster parvus. Luidia alternata. 298. — Archaster mirabilis . . . . 49° 1/2. — 80°. De 300 à 400 brasses (44 coups de drague). — 9 espèces. —- 12 individus. Coefficient. — 3.9 coups de drague pour une espèce. 309. — Asterias fascicularis. . . . 46° 1/2. — 80». Echinaster modestus. Archaster coronatus. — mirabilis. Zoroaster Sigsbeeï. Pentagonaster dentatus. Cribrella sexradiata. 356. — Pteraster caribbœus. Goniopecten demonstrans. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2° SÉRIE. 2% 156 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM De 400 à 500 brasses (23 coups de drague). — 5 espèces. — 9 individus. Coefficient. — 4.6 coups de drague pour une espèce. 816. — Pentagonaster ternalis , . 42° 1/2. — 80, — dentatus. Pteraster caribbœus. Archaster pulcher. 450. — Goniopecten demonstrans. ATASASDIASSES ER CC D RCE De 500 à 600 brasses (18 coups de draque). — Coefficient. — 13, A 516 brasses. — 1 espèce. — 1 individu. Pentagonaster grenadensis. 39 3/4. — 79° 1/2, De 600 à 700 brasses (T coups de drague). — 4 espèces. — 4 individus. 611. — Archaster mirabilis. 635. — Asterias contorta. — gracilis. Blakiaster conicus. De 700 à 800 brasses (9 coups de drague). — 3 espèces. — 3 individus. AUTSÆ Drasses nn: 40°. — 81°. Pentagonaster ternalis. — arenatus. Cribrella Antillarum, De 800 à 900 brasses (15 coups de drague). — 8 espèces, — 3 individus. 860. — Asterias contorta. . . . . 89. — 73. Pentagonaster areratus. 878. — Archaster mirabilis, . . . 39° 3/4. — 80e. De 900 à 1,000 brasses (8 coups de drague). — 2 espèces. — 2 individus. 955. — Archaster efflorescens. 982. — Radiaster elegans . . . . 39 3/4. — 80° 1/2. De 1,000 à 1,100 brasses (5 coups de drague). — 2 espèces. — 5 individus. 1,030. — Archaster mirabilis. . . . 39°. — 800, 1,097. — — UM MU O8} ED, De 1,100 à 1,200 brasses (3 coups de drague). — 2 espèces. — 2 individus. 1,181. — Pentagonaster affinis . . . 89° 1/2. — 8e. 1,200. — — dentatus. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 187 De 1,300 à 1,400 brasses (4 coups de drague). — 1 espèce. — 1 individu. 1,323. — Archaster simplex. . . . . 40°. — 77, De 1,900 à 2,000 brasses (4 coups de draque). — 4 espèces. -— T individus. 1,920. — Pentagonaster intermedius. 39 1/2. Ctenaster spectabilis. Goniopecten subtilis. Archaster mirabilis DESCRIPTION DÉTAILLÉE DES ESPÈCES DE STELLÉRIDES RECUEILLIS DURANT LES EXPÉDITIONS DU NAVIRE DES ÉTATS-UNIS THE BLAKE, CLASSE DES STELLÉRIDES, Echinodermes libres pendant toute leur vie, sauf de rares espèces qui se fixent momentanément durant leur développement (Leptychaster, Caulaster ?), à bouche tournée vers le sol; pourvus de bras dont la face buccale présente une gouttière revêtue par des téguments mous et dans laquelle se trouvent deux ou quatre rangées de tubes membraneux (tubes ambulacraires), généralement terminés par une ventouse; à téguments soutenus par un squelette dont les pièces essentielles sont quatre ran- gées d'ossicules contigus (plaques ambulacraires et adambulacraires) ; ossi- cules des deux rangées internes (plaques ambulacraires) disposés en chevron pour former le fond de la gouttière ambulacraire; les autres pièces du squelette essentiellement variables; premières pièces adam- bulacraires réunies par une pièce interbrachiale (odontophore) ; une plaque madréporique dorsale; souvent des pédicellaires. 188 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM ORDRE I. STELLERIDÆ FORCIPULATÆ. Stellérides présentant des pédicellaires supportés par un pédoncule mou, formés d’une pièce basilaire et de deux branches pouvant se rappro- cher de manière à pincer. — Tubes ambulacraires fréquemment disposés sur 4 rangs; dents formées alors par les pièces ambulacraires. — Sque- lette ordinairement réticulé, rarement formé de pièces formant un revé- tement continu, — téguments mous recouvrant au moins en partie les pi- quants; rarement granuleux. FAMILLE I. BRISINGIDÆ. Astéries à deux rangées de tubes ambulacraires; à ossicules am- bulacraires et adambulacraires sensiblement de même forme, allongés dans le sens de laxe des bras, rappelant l'apparence d’un sablier; les premières de ces pièces constituant, par leur ensemble, un anneau saillant, limitant un disque nettement distinct des bras et supportant ordinairement le tégument dorsal qui ne présente d'autre appareil squelettique que de menues plaques irrégulières, perforées, supportant des épines. — Point de dents proprement dites; odontophores formés de trois pièces distinctes, saillantes sur le disque; squelette des bras formé de pièces disposées en arceaux s'appuyant sur les plaques adambulacraires, nus à l'extrémité des bras et parfois dans toute leur étendue. Seulement des pédicellaires croi- sés, disposés sur des rides transversales des téguments qui forment au- tant de demi-anneaux transversaux qu'il existe de pièces adambulacraires. — Glandes reproductrices limitées à la base des bras et s’ouvrant vers le tiers inférieur de leur longueur. — Bras ordinairement nombreux. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 189 Genre Hymexopiscus, nov. gen. Anneau entourant le disque à peine saillant, formé de pièces ambu- lacraires et adambulacraires presque normales; odontophores à pièces basilaires allongées, ne faisant pas saïlie sur le disque. — Tégument dorsal transparent. —"Point de squelette dorsal des bras dont les par- ties solides sont réduites aux ossicules ambulacraires et adambulacraires. Hvyuwevoniseus AGassizit. Sp. nov. (Planches I et IT.) Cette description est faite sur deux individus, jeunes probablement, mais arrivés tous deux au même degré de développement et ayant déjà de beaucoup dépassé la taille où les jeunes Brisinga présentent tous leurs caractères génériques. Ils sont évidemment très voisins des Brisinga proprement dites, mais s'en disüinguent par une simplicité bien plus grande de toutes les parties du squelette et parce que le disque et les bras sont beaucoup moins nettement séparés, comme cela a lieu du reste chez les très jeunes Brisinga. Le disque est, en eflet, à peine plus élevé que les bras, tandis que chez les Brisinga adultes et chez celles mêmes qui ne dépassent pas les dimensions de nos Hymenodiscus, il est de beaucoup plus élevé que les bras qui s'attachent, et forment autour de lui comme une sorte de gâteau circulaire. De plus, les bras, quoique très fragiles, ne se détachent pas comme chez les Brisinga; chez ces dermières, ils se brisent au ras du disque qui reste alors complètement isolé; chez les Hymenodiscus, en raison même de leur continuité avec le disque, les bras se brisent plus où moins loin et une parte de leur longueur y demeure attachée. L'un de nos deux individus (PL. E., fig. 2 et 3) est presque réduit à son disque qui est d’ailleurs très bien conservé ; l’autre, au contraire, a presque entièrement conservé tous ses bras ; mais son disque est gravement 199 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM endommagé ; heureusement ces deux individus réunis forment un en- semble assez complet à l’aide duquel nous avons pu dessiner la figure 1 de la planche I. Les dimensions du disque, mesuré d'un angle interbrachial à l'autre, sont de 12 nullimètres; son squelette forme une sorte d’anneau dont le diamètre intérieur est de 8 nullimètres. Les bras, au nombre de 12, dans les deux exemplaires, ont 3 millimètres de largeur à leur base et atteignent environ 80 millimètres de long; ce qui donne à l’animal entier un diamètre dépassant un décimètre ; ils sont grèles, allongés et dimi- nuent régulièrement de la base au sommet qui est légèrement obtus. Ils présentent de chaque côté une rangée d'épines longues d’environ 2 millimètres, grêles et espacées à la base des bras, de 2 millimètres environ. La portion du disque comprise à l’intérieur de l'anneau squelet- tique est simplement formée, du côté dorsal, par une membrane demi- transparente, à travers laquelle on aperçoit les viscères et qui est par- semée de points blancs. Ces points ne sont autre chose que des plaques calcaires de forme irrégulière largement perforées et supportant de courtes épines. (PL. IL, jig. 18 et 19.) Le squelette des bras est remarquablement simple; il est formé, dans la plus grande partie de leur étendue, de quatre rangées d’ossicules, deux médianes symétriques et deux latérales également symétriques, mais alternant de chaque côté avee les pièces médianes. (PL IL, fig. 21 et 22.) L'ensemble de ces pièces forme une gouttière dont la concavité est tournée du côté ventral et dont le fond est occupé par les ossicules médians. Chacun de ces ossicules à environ 2 millimètres de long et 7 dixièmes de millimètre de large. Les ossicules médians portent fixé à leur bord inférieur, près de leur extrémité distale, une sorte d’écusson calcaire, de forme sensiblement elliptique, pointu aux deux extrémités de son grand axe (PI IT, fig. 23.). Par ses deux pointes, chaque écusson souche les deux écussons entre lesquels 1l est situé, de manière à limiter, concurremment avec eux et avec le corps même des ossicules, un espace STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » LOI membraneux elliptique, dans lequel se trouvent situées les vésicules correspondant à chaque tube ambulacraire. Par sa face inférieure, chaque écusson s'appuie sur deux ossicules latéraux consécutifs, dont la suture est située précisément au-dessous de sa partie médiane; chaque paire d’ossicules médians, avec les écussons qui en dépendent, forme donc une espèce de chevron comprenant entre ses branches les paires d'ossicules latéraux qui alternent avec elle. Chacun des ossicules latéraux porte, au milieu de son bord externe, un peüt tubercule sur lequel est articulée l’une des épines qui bordent les bras. Les ossicules médians correspondent aux prèces ambulacraires des autres Astéries ; les ossicules latéraux à leurs pièces adambulacraires et nous les désignerons sous ces noms, dans le reste de cette description. Chez les Hymenodiscus, à l’âge où nous les avons examinés, c'est-à-dire avant le développement des glandes génitales, le squelette des bras est donc abso- lament réduit aux pièces qui constituent la gouttière ambulacraire des autres Stellérides. Le squelette dorsal manque totalement. Ce sont ces mêmes pièces ambulacraires qui, avec l'addition de quelques pièces accessoires, forment l'anneau squelettique du disque, souvent désigné aussi sous le nom de cadre péribuccal. Vu par la face dorsale (PI. [, {g. 3), ce cadre se compose de 48 pièces formant ensemble un cercle à la constitution duquel toutes prennent une part à peu près égale; 24 de ces pièces sont des pièces ambulacraires un peu plus rac- courcies que les pièces normales, mais d’ailleurs peu modifiées; les 24 autres sont des pièces adambulacraires qui sont venues s’intercaler, par paires, entre les précédentes. En dehors de ces pièces adambula- craires et correspondant exactement à leur ligne de suture, on voit dans chaque angle interbrachial une pièce impaire de forme rectangulaire (PL. I, fig. 22) qui est exactement l’'homologue de la pièce, constante chez les autres Astéries, à laquelle M. Viguier a donné le nom d’odon- tophore. À cette pièce font suite, toujours du côté extérieur, deux écailles calcaires oblongues, souvent inégales, qui se disposent en une sorte de V dont le sommet s'appuie sur lodontophore et dont les branches viennent 199 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM recouvrir les pièces ambulacraires et adambulacraires de :a base des bras; sur chaque bras et de chaque côté, deux petites écailles, la der- nière très réduite, font suite à ces écailles accessoires et alternent avec les pièces ambulacraires. Suivant Ossian Sars, qui les a décrites, chez les Brisinga dont le cadre buccal, quoique plus modifié, est construit de la même facon, ces écailles sont des plaques marginales dorsales rudimen- taires. Du côté ventral (PI. I, fig. 2), le squelette du cadre péribuccal est de même simplement formé par l’accolement des bras. Ceux-ci sont soudés tout le long de la dernière pièce adambulacraire et aussi par l’extrémité de l’avant-dernière. Ces pièces sont, du reste, à peine modifiées et la dernière continue même à porter en son milieu une épine, comme les autres. Son bord buccal est seul modifié pour porter deux épines divergentes dont chacune est munie d’un ou deux grands pédicellaires croisés (PI. IT, #g. 12 à 17). Il en résulte que chaque angle buccal présente 4 épines cylin- drusiques, obtuses, plus ou moins divergentes. On peut considérer ces dernières pièces adambulacraires comme constituant des dents, car elles avancent plus vers la bouche que les pièces ambulacraires, fait que l'on ob- serve aussi chez la vraie Brisinga ; 11 en résulte que, chez ces animaux, con- trairemert à ce qu'on observe chez les Asrertapæ proprement dites, la bouche tend à reproduire le type adambulacraire; mais il faut ajouter aussi que c’est là bien évidemment une sorte de bouche de transition, car aucune de ces pièces n'est modifiée aussi profondément que le sont celles qui constituent les dents soit chez les Astéries à bouche du type ambula- craire, soit chez les Astéries à bouche de type adambulacraire. Les pédicellaires sont tous des pédicellaires croisés; ils appar- tiennent néanmoins à deux formes distinctes et présentent une disposition remarquable. Les uns (PL IT, #g. 12 à 17) sont relativement de grande taille; on les trouve isolés, par groupe de deux, ou sur la membrane dorsale du disque ou sur les piquants buccaux. Les autres, plus petits, sont infiniment plus nombreux; ils existent en grand nombre sur le revê- tement membraneux des piquants marginaux, notamment sur le renflement STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 193 que présente ce revêtement membraneux à son extrémité libre; ils sont encore plus nombreux sur la face dorsale des bras où ils forment par leur accumula- tion, des espèces de larges bandes transversales, parallèles, qui semblent par- tir de chacune des épines latérales et sont ainsi régulièrement espacés. Leur forme est un peu différente de celle des grands pédicellaires. Ces derniers se composent d’une pièce basilaire contournée en forme d'hélice de bateau à vapeur (PI. I, fig. 15), présentant, par conséquent, deux concavités et deux convexités opposées. Dans chacune des parties convexes est enchâssée l'une des branches du pédicellaire. Ces branches sont allongées, grêles, ter- minées par une sorte de euilleron denticulé ; elles portent sur le milieu de leur longueur une lame denticulée, échancrée en dessus, qui vient, pour chaque pédicellaire, s'opposer à la lame semblable de l’autre branche. Dans les petits pédicellaires dont la forme est un peu plus ramassée, cette lame est remplacée par une simple saillie, semi-circulaire et couverte d'épines, du mors de la pince (PI. IL, fig. 4, 6 et 11). Ce dernier se termine par un cuilleron dont le bord est découpé en un certain nombre de dents diversement disposées et formant quelquefois une double rangée. La pièce basilaire est aussi à double courbure et présente sur chaque face une sorte d’aileron qui sert à maintenir la branche correspondante du pédicellaire. Les museles qui font mouvoir les branches des pédicellares s'insèrent, comme d'habitude, sur la pièce basilaire et sur la queue ou le mors des branches de la pince entre lesquelles elle est située. Les muscles qui sou- tiennent les pédicellaires des piquants marginaux traversent toute lépais- seur de leur revêtement cutané et vont former tous ensemble, autour des piquants, une sorte d’étui fibreux qui l'accompagne dans toute sa longueur. Les seuls viscères qu'il soit possible d’apercevoir sont les cæcums 1n- terradiaux, réduits à une sorte de sac irrégulier (PL. [, fig. 3, c,2) et les cæcums radiaux, fort simples, quis’étendent seulement jusqu'au sommet de la 6° pièce ambulacraire sur un bras qui en compte 85 environ. Il n'existe encore dans nos individus aucune trace d'appareil génital ; la cavité génitale est presque nulle aussi bien dans le disque où la mem- brane buccale et la membrane dorsale sont presque en contact que dans les NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2 SÉRIE. 29 194 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM bras ou la membrane dorsale, dépourvue de tout squelette, est appliquée contre la membrane qui enveloppe le squelette de la gouttière ambulacraire. Un de nos individus vient de Dominica et a été ramené de 391 bras- ses de profondeur ; l’autre de Santa-Cruz par 450 brasses. Famize IL. PEDICELLASTERIDÆ. Astéries à deux rangées de tubes ambulacraires, au moins dans le dernier tiers de la longueur des bras, dents formées par les pièces adam- bulacraires, à bras au nombre de cinq ou six seulement. Genre PepicezLasrer, Lovén. Deux rangées de tubes ambulacraires seulement; squelette dorsal formé de minces ossicules disposés en réseau. PEDICELLASTER POURTALESI, Ed. P. (PL. IL, fig. 4.) N° 263. — Profondeur, 159 brasses. — Grenade (2 exemplaires). N° 238. — — 127 — Camman (11 petits exemplaires dont plusieurs brisés). N° 147. — — 260 — — Saint-Kitt. N° 241 — — 154 — — Grenade. Cinq bras, grêles, allongés, presque cylindriques, obtus au sommet RME Nr CREER 57 Le diamètre des bras, près de leur base, est d'environ 3 My. Les tubes ambulacraires sont disposés sur deux rangs seule- ment et terminés par une ventouse bien conformée. La gouttière ambulacraire occupe presque toute la face ventrale des bras. Les plaques adambulacraires sont assez larges et portent chacune STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 195 deux ou trois piquants coniques, grèles, assez longs, placés en rangée transversale. La face dorsale est constituée par un réseau d’ossicules qui forment seulement 3 rangées régulières, une occupant la ligne médiane dorsale et deux latérales. Ces trois rangées sont reliées entre elles par des ossicules irrégulièrement disposés. Tous les ossicules portent d’ail- leurs un petit piquant. Dans les intervalles des piquants se trouvent des pédicellaires croisés, isolés et parfaitement caractérisés. L’anus, très visible, est subcentral. La plaque madréporique, petite, difficile à distinguer, marquée de larges sillons rayonnants, est située tout au bord du disque dans l'intervalle de deux bras. Les bras sont à leur base d’une fragilité extrême. Les pièces dentaires sont formées par les plaques adambulacraires et portent chacune deux piquants dirigés vers la bouche. Remarque. — La physionomie de l'animal rappelle beaucoup celle d'un Echinaster ; toutefois chez ces animaux, la gouttière ambulacraire est ordinairement presque fermée, tandis qu'elle est largement ouverte chez les Pedicellaster. Genre Zoroasrer, Wyville Thomson. Quatre séries de tubes ambulacraires à la base des bras. — Bras grèles, coniques ou cylindriques, soutenus par des ossicules disposés en rangées longitudinales, formant une enveloppe continue, souvent recou- verte d'un tégument granuleux. ZOROASTER SIGSBEEI, Sp. nov. (PI. IIL, fig. 2.) N° 47. 47. — Profondeur, 821 brasses. — Lat. N., 28° 42. — Long. O., 8840". ( exemplaire.) 147 N°54 148 ÿ. — Saint-Kitts. — 208 brasses (6 exemplaires.) 146 | Cinq bras; tubes ambulacraires quadrisériés à la base des bras, bisériés dans le dernier tiers de leur longueur, à ventouse très petite, beaucoup moins 196 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM large que le tube ambulacraire quand celui-ei est contracté. Tubes am- bulacraires très serrés les uns contre les autres. Gouttière ambulacraire étroite, à bords échancrés au devant de chaque tube ambulacraire. Chacun de ces tubes se trouve ainsi placé dans une sorte de loge semi- circulaire dont les bords saillants le séparent de ses voisins. Ces parties saillantes sont armées chacune d'un piquant comprimé, courbe, assez semblable aux piquants qui occupent la même position chez les Astro- pecten : sur le dos de ce piquant se trouve en général un pédicellaire droit; sur le bord de la gouttière, les pédicellaires semblent donc alterner avec les tubes ambulacraires. Toute la face ventrale est uniformément recou- verle de petits piquants très serrés, couchés sur la surface du corps et dirigés vers l'extérieur des bras. Parmi eux se trouvent quelques piquants isolés, plus grands, assez régulièrement espacés, correspondant à peu près aux piquants de la gouttière ambulacraire. De chaque angle interbrachial 3 où # piquants aigus se projettent au-dessous de l’orifice buecal. La face dorsale des bras et le disque sont dépourvus de piquants. La parüe supérieure des bras est formée de cinq rangées régulières de plaques calcaires légèrement bombées, très serrées, laissant entre elles des sillons longitudinaux un peu enfoncés, occupés par les apophyses latérales des plaques qui circonscrivent des orifices par où faisaient probablement saillie, chez l'animal vivant, des tubes tentaculaires. Le disque est formé d’une plaque centrale autour de laquelle se dis- posent : 1° un cercle de 5 plaques interbrachiales ; 2° un second cercle de 5 plaques correspondant aux bras et séparées les unes des autres par les premières qui font saillie entre elles ; 3° un cercle de dix plaques situées 2 par 2 dans l'intervalle des bras, plus petites que les précédentes ; 4° un cerele de quinze plaques disposées 3 par 3 à la base des bras, et dont la médiane, plus grande, sépare les unes des autres les cinq couples de plaques du cercle précédent auxquelles sont contigués les 2 autres pla- ques. Le disque se trouve donc formé de 36 plaques, toutes convexes, bien nettement séparées les unes des autres et circonscrivant des pores STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 197 isolés par chacun desquels fait saillie un tube tentaculaire. Quelques petits pédicellaires droits sont disséminés sur ces plaques. La plaque inadréporique convexe, arrondie, est située entre le pre- mier cercle de à plaques et le cercle des 10 plaques interbrachiales. Il existe un anus bien visible entre la plaque centrale et les plaques du premier cercle, vis-à-vis de l’un des angles interbrachiaux contigus à celui où se trouve la plaque madréporique. Bras étroits, grêles, allongés. À = tn mme Re bei Giles Nota. — Point de pédicellaires croisés. ZOROASTER ACKLEYI, Sp. nov. (PI. IL, fig. 1.) 1. — 120 brasses. — Montserrat (1 exemplaire). N° 134. — 248 — — Santa-Cruz (10 exemplaires). Le diamètre de l’exemplaire de Montserrat dépasse 23 centimètres ; les individus de Santa-Cruz sont un peu plus petits. Cet espèce est bien nettement distincte du Zoroaster Sigsheei, comme aussi du Zoroaster fulgens ; son aspect rappelle beaucoup plus l'aspect d'un Ophidiaster où même celui d'un Chætaster, surtout lorsqu'on examine la face inférieure des bras. Les bras sont beaucoup plus allongés et le disque proportionnelle- ment plus petit que chez le Zoroaster Sigsbeer. = lime = OMR = 22e ol =) Mine EEE Les bras ne diminuent pas graduellement d'épaisseur de la base au sommet comme chez le Zoroaster Sigsbeei. Ils conservent à peu près sen- siblement le même diamètre jusque vers le premier üers de leur longueur, ou même se renflent légèrement dans celte région, puis diminuent peu à peu sans cependant devenir aussi effilés que ceux du Zoroaster Sigsbeeï. Leur 197 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM squelette est aussi beaucoup moins compact; il est formé d’un beaucoup plus grand nombre d'ossicules plus petits; on compte jusqu'à 17 rangées longitudinales de ces ossicules tandis qu'il n’en existe que 9 dans l’autre espèce. Il en résulte que les bras sont beaucoup plus faciles à déformer, et sont courbés en sens divers chez les individus conservés dans l'alcool, au lieu de présenter la rigidité et la netteté de formes si frappantes chez les Zoroaster Sigsbeeï et fulgens. Les ossicules du disque ne se renflent par comme chez la première de ces espèces de mamière à faire une forte saillie au-dessus des bras et à en séparer le disque de la facon la plus nette. Les plaques des bras et du disque sont uniformément couvertes de piquants articulés, très petits, et dans leurs intervalles se trouvent des pé- dicellaires droits. Sur la face ventrale les piquants deviennent plus allongés, plus pointus; chaque plaque en porte à son centre un certain nombre qui sont plus grands et plus forts que ceux qui sont situés sur ses bords ; l'ensemble de ces piquants forme, à la face ventrale, un revêtement assez semblable à celui qu'on observe chez les Luidia. La ressemblance est encore aug- mentée parce que chacune des plaques adambulacraires, au lieu de porter un seul piquant marginal droit, comme chez les Asterias, porte une rangée de piquants dont la direction est perpendiculaire à celle de la gouttière ambulacraire qui s'avancent jusque dans cette gouttière et sont comprimés et recourbés en lame de sabre, exactement comme chez les Luidia. Parmi ces piquants se trouvent, en assez grand nombre, des pédicellaires droits. Les tubes ambulacraires sont disposés sur quatre rangées à la base des bras ; mais ils finissent par n'être plus que sur deux rangs à l’extré- mité; ils sont remarquables, comme chez le Zoroaster Sisbeeï, par la peti- tesse de leur ventouse terminale ; c'est encore un caractère qui rapproche ces singuliers animaux des Astropectinidæ et notamment des Luidia. La plaque madréporique est petite et largement sillonnée. La bouche est d’un faible diamètre; les angles buccaux presque contigus et armés de piquants assez forts. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 199 Famizze IL ASTERIADÆ. Etoiles de mer à tubes ambulacraires disposés sur 4 rangées, à dents formées par les pièces ambulacraires, à bras ordinairement peu nombreux. Genre Asterras, Linné. Squelette dorsal formé d'ossicules disposés en réseau dont les nœuds supportent ordinairement des épines entourées d’un ou plusieurs cercles de pédicellaires croisés ; des pédicellaires droits dans les mailles du réseau, notamment sur le disque et parmi les piquants ambulacraires. ASTERIAS CONTORTA, Ed, P. No 299. — Profondeur, 136 brasses. — Barbade (des bras détachés seulement), N° 224. — — 118 — — Saint-Vincent (1 bras et 1 petit individu complet). N° 156. — — 188 — — Montserrat. N° 25. — — 92 — — Grenade. Nc 166. — — 150 — — Guadeloupe (1 exemplaire brisé). N° 278. — — 103 — — Barbade (des bras), NOR — LR — En vue de Sand-Key. No 231. — — 95 — — Saint-Vincent (des bras). N° 232. — — 88 — — Saint-Vincent(l exemplaire incomplet). N° 31. — — 1683 — — Cariacou. Espèce voisine d'aspect de l’Asterias glacialis des côtes de France. Elle possède comme elle cinq bras de longueur moyenne, présentant chacur une rangée dorsale médiane de piquants assez longs et pointus, deux ran- oées latérales, l’une à droite, l’autre à gauche, de piquants semblables limi- tent la face dorsale des bras et sur la face ventrale, à peu de distance des pi- quants qui bordent la gouttière ambulacraire, une double rangée moins régulière de piquants un peu plus petits comme chez l’Asterias glacialis; tous les piquants sont entourés d’un bourrelet charnu portant un nombre consi- dérable de pédicellaires croisés, tandis que de grands pédicellaires droits, 209 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM isolés, sont disséminés entre eux. Mais les piquants qui bordent la gout- tière ambulacraire sont sur deux rangées, au lieu d’être sur une seule, comme chez l’Asterias glacialis. De plus, entre les piquants ambulacraires et la double rangée de piquants ventraux, on voit, chez l’Asterias contorta, une série longitudinale de gros tentacules isolés, tandis que chez l'A. glacialis, on trouve à la place une série de bouquets de tentacules comme sur la face dorsale. Les deux espèces sont donc bien nettement distinctes. Remarque. — Les bras de l'Asterias contorta se détachent du disque et se déforment avec une extrême facilité. Nous n'en avons vu que deux ou trois exemplaires entiers, tous les autres sont représentés par des bras isolés. ASTERIAS FASCICULARIS, NOV. SP. (PI. I, fig. 3.) N° 170. — Profondeur, 309 brassses. — Guadeloupe. Cinq bras, assez allongés, légèrement renflés à la base. R — DRE P — GR R > 6 rl. Sillon ambulacraire assez large, bordé par une double rangée de pi- quants assez allongés, obtus, contigus les uns aux autres ; piquants de la seconde rangée exactement superposés à ceux de la première et se ren- versant assez souvent sur la face ventrale des bras, tandis que les piquants internes se rabattent sur la gouttière ambulacraire. Du sommet de chacun des angles buceaux partent des piquants semblables qui se rabattent sur la bouche. A très peu de distance du sillon ambulacraire viennent successive- ment deux rangées de piquants isolés un peu plus gros que les piquants de la seconde rangée; entre deux piquants conséeutifs de la seconde rangée on trouve en général intercalé un assez gros pédiccllaire croisé. Ces deux rangées de piquants peuvent être considérées comme appartenant à la face ventrale. La charpente dorsale des bras est STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 201 formée par environ 7 rangées d'ossicules alternes, laissant entre eux des espaces membraneux dont le diamètre est moins grand que le leur et dans lesquels on aperçoit généralement deux tentacules; sur les bords de chacun de ces espaces membraneux se trouvent deux ou trois pédicellaires croisés isolés. Les ossicules qui occupent la ligne médiane des bras portent, en général, trois ou quatre piquants courts, mousses, disposés en arc trans- versal ; les autres ossicules portent un ou deux piquants semblables sur leur partie médiane et, quelquefois aussi, près de leur extrémité, de sorte qu'on trouve des piquants non seulement dans l'intervalle des huit rangées d'aires membraneuses, mais aussi sur les trabécules transverses qui sé- parent les unes des autres les aires d’une même rangée. Ces piquants courts et obtus, tous semblables entre eux, forment ainsi un grand nombre de rangées irrégulières. Les piquants du disque, qui est petit etauquel les bras s'attachent en se rétrécissant, sont semblables à ceux des bras. Mais on aperçoit entre eux un petitnombre de grands pédicellaires droits à branches courbes et ne se tou- chant que par leur extrémité. Ces pédicellaires de forme ovalaire sont très caractéristiques ; leur pièce basilaire est moins large que les deux branches de la pince. La plaque madréporique est petite, arrondie, marquée de larges sillons rayonnants; elle est placée à l'angle de deux bras. ASTERIAS LINEARIS, NOV. Sp. (OL Mes de) N° 45. — Profondeur, 101 brasses.- Lat. N., 25° 88'. — Long. O., 84° 21!, Cinq bras, étroits, anguleux. Un seul rang de piquants ambulacraires droits, serrés, aussi larges au sommet qu'à la base. Face ventrale très étroite, armée de piquants obtus formant 3 rangées irrégulières à la base des bras, piquants de la rangée externe formant la carène latérale. Face dorsale des bras formée par trois rangées de plaques dont chacune porte un long piquant. Ces piquants forment donc trois rangées dont une médiane NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2° SÉRIE. 25 202 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM et deux latérales occupant le bord même des bras. Chaque piquant est entouré à sa base de plusieurs cercles de pédicellaires croisés. Entre la rangée latérale et la rangée ventrale de piquants les tubes ten- taculaires sont gros et isolés ; 1l sont petiis et disposés par groupes entre la rangée latérale et la rangée médiane de piquants. Il existe sur le disque quelques pédicellaires droits épars, de forme allongée. R _— 02m: TE — ER 0 R — 10 12 d — gnm, ASTERIAS ANGULOSA, Sp. nov. Cinq bras, allongés, relativement grêles et pointus. Sur un échantillon desséché : R — ADD Tr — GE R = Pr r'. Largeur des bras à la base (non compris les épines) 7°". Sillon ambulacraire large, face ventrale très étroite ; faces latérales presque ver- ücales ; arête médiane dorsale très marquée; dispositions d'où résulte, pour les bras, une section pentagonale très nettement accusée. Plaques interambulacraires portant chacune deux piquants grèles, allongés, presque cylindriques, dont l’ensemble forme une double rangée parfaitement régulière ; dans chaque rangée les piquants, à cause de leur minceur, paraissent cependant peu serrés (1). Ces piquants portent en géné- ral un pédicellaire droit de forme allongée; ceux qui correspondent aux piquants internes s'insèrent dans le sillon ambulacraire. Les plaques ven- trales sont plus longues que larges ; elles portent chacune deux longs piquants pointus, insérés sur une ligne très oblique par rapport àl’axe des bras. Ces piquants forment encore une double rangée régulière, séparée de la rangée de piquants interambulacraires par une bande très étroite dans laquelle, (1) Dans l'échantillon desséché qui nous sert de type, les piquants de la rangée interne sont inclinés sur le sillon ambulacraire ; ceux de la rangée interne sont au contraire inclinés sur la face ventrale des bras. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 203 avec quelques piquants isolés et plus courts que leurs voisins, se trouve une rangée de pédicellaires droits de même forme que ceux du sillon ambulacraire. Il existe en général un de ces pédicellaires à la base de chaque couple de piquants. Le piquant externe est entouré, du côté extérieur, d'une demi-couronne de pédicellaires croisés ; on trouve aussi quelquefois, dans son voisinage, un ou deux pédicellaires droits. Les plaques latérales presque verticales sont très élargies de la base au sommet; elles s'imbri- quent par leur partie élargie de la base au sommet du bras. Cette partie élargie porte toujours un piquant isolé, long, grêle et pointu, entouré à sa base d'une couronne de pédicellaires croisés. L'espace libre entre les bases rétrécies de ces plaques est occupé par une aire porifère ne contenant qu'un petit nombre (1 à 3) de tubes tentaculaires. Le squelette dorsal est formé par des bandes presque parallèles de deux ou trois plaques cal- caires aplaties et imbriquées, unissant chaque plaque latérale à une plaque correspondante de larête dorsale : d’où il suit que les plaques de l’arête dorsale, les bandes costiformes qui en partent, les plaques latérales, et même les plaques ventrales sont en même nombre. Ces bandes costiformes sont séparées par des espaces vides, de même lergeur qu'elles, allongés trans- versalement et où il ne paraît avoir existé qu’un très petit nombre de tubes tentaculaires (probablement un à chaque extremité). Les bandes costiformes sont inermes, sauf quelques-unes de la région moyenne des bras qui por- tent en leur milieu chacune un petit piquant pointu entouré à sa base d’un cercle de pédicellaires croisés. Dans ce cas la région moyenne de la bande s'élargit de manière à venir au contact des bandes voisines et à couper en deux l'aire porifère. Toutes les plaques formant l'arète médiane dorsale portent un piquant long et pointu entouré à sa base de pédicellarres croisés. Chaque bras présente done, en tout, trois rangées de piquants : une dorsale et médiane et deux latérales, plus, quelquefois, le rudiment d’une rangée intercalaire. À la base des bras, les bandes costiformes s’élargissent de ma- nière à former autour du disque un cercle calcaire relié par cinq rayons correspondant au milieu des bras aux plaques entourant l'anus. La plaque madréporique, petite et peu sillonuée, entame ce cercle osseux. Sur le 204 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM disque on ne voit qu'un petit nombre de piquants entremêlés de pédicel- laires droits. Je n'ai vu de cette espèce qu'un bel exemplaire desséché et un autre conservé dans l'alcool, mais déformé, communiqués tous deux par le Mu- sée de Zoologie comparative de Cambridge (Massachusetts), grâce à l'obli- seance de M. Alex. Agassiz. Localité : Rochers de l'Alligator (côte de la Floride), à 110 brasses de profondeur et détroit de la Floride, 85 brasses de profondeur. ASTERIAS GRACILIS, SP. OV. Six bras, assez allongés, grêles, pointus, inégaux, trois d'entre eux situés d’un même côté, étant plus grands que les trois autres (sur les quatre échantillons que j'ai pu examiner). Sur l'échantillon dans l'alcool R = lon r — gum © R = 5 TP. R étant mesuré sur le plus grand bras. Le rapport + est un peu plus grand chez l'individu desséché. Piquants ambulacraires disposés sur deux rangs, égaux entre eux. Au devant de cette double rangée, on apercoit une double rangée de petits pédicellaires droits, émergeant du fond de la gouttière am- bulacraire. En dehors des piquants interambulacraires, sur les faces latérales, on aperçoit une rangée également double de piquants aplatis, à bords parallèles, légèrement élargis au sommet, brusquement tronqués, finement striés, divergents, plus longs et plus larges que les piquants interambulacraires auxquels ils font immédiatement suite. Ces pi- quants sont entourés en dehors d'un demi-cercle de pédicellaires croisés. Un assez grand nombre de ces pédicellaires se voient dans l’es- pace qui sépare ces piquants des premiers piquants dorsaux. Ceux-ci sont beaucoup plus courts, presque cylindriques, finement striés et légère- ment épineux au sommet. Ils sont nombreux et disposés sans ordre sur les ossicules qui limitent les aires porifères ; mais celles-ci sont disposées STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 205 au contraire fort régulièrement ; elles constituent six rangées longitudi- nales alternes, dans chacune desquelles les aires sont séparées par des ossicules transversaux couverts de pédicellaires et de piquants dont les têtes élargies constituent les bandes solides de séparation entre les rangées d’aires porifères. Celles-ci ont un diamètre plus grand que la largeur des ossicules qui les séparent. Entre les piquants qui naissent des parties solides des bras, on voit un assez grand nombre de pédicellaires eroisés qui ne se disposent pas nettement en cercle autour de leur base. Sur la base des bras et sur le disque où les aires porifères cessent de présenter un ordre déterminé et où les piquants sont plus nombreux, à ces pédicel- laires croisés, s'ajoutent des pédicellaires droits, relativement grands, L fois 1/2 plus longs que larges et dont les deux branches laissent entre elles, à leur insertion sur la pièce basilaire, un écartement très sensible. Sur aucun des échantillons, que j'ai cependant examinés avec soin, je n'ai pu distinguer la plaque madréporique : trois des échantillons de Sandkey (Floride), à 120 et 129 brasses de profondeur, l’autre des rochers de Tenesse (Floride) à 174 brases, communiqués par le Musée de Zoologie comparative de Cambridge (Massachusetts). N° 292. — Profondeur, 56 brasses. — Barbade (1 exemplaire. — 3 bras repoussent). N° 272. — — 16 — — Barbade (19 exemplaires. — bras repoussent). Ne 216. — — 154 — — Sainte-Lucie (1 exemplaire. — 3 bras repoussent, un plus grand que tous les autres). No 224: — — IN EN — Saint-Vinceut (1 exemplaire dont3 bras repoussent). No 88. — - 9 — — Lat. N., 23 52. — Long. O., 885. No 171. — — 183 — — Guadeloupe. NS — 92 — — Grenade, No 233. — — 174 — — Saint-Vincent. Ne 295. — — 85 à 125 — — Barbade (2 exemplaires). N° 157. — — 120 — — Matinique. N° 15./ — — 10 — — Lat. N., 25° 33!. — Long. O., 84° 21 (o exemplaires). 206 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM ORDRE Il. STELLERIDÆ ECHINULATÆX#. Pédicellaires simplement constitués par des piquants modifiés. Tubes ambulacraires presque toujours sur deux rangs. — Dents formées aux dépens des pièces adambulacraires. FamizLe |. ECHINASTERIDÆ. Squelette dorsal formé de pièces constituant un réseau dont les nœuds portent ordinairement un piquant ou couverts de petits piquants dans toute leur étendue. Point de plaques marginales. Genre Ecminasrer, Müller et Troschel. ECHINASTER MODpEsTUs, Ed. P. (PI. IL, fig. 7.) N° 170. — Profondeur, 120 brasses. — Montserrat. No 269. — — 123 — — Saint-Vincent. N° 45.}— — 101 — — Lat. 25° 33" N. — Long. 84° 21! O. (2 exemplaires). (CHANNEL OS = O7 Les bras deviennent proportionnellement plus gros et plus courts chez les petits exemplaires. Plaques adambulacraires portant chacune, dans la gouttière ambulacraire, un piquant gros et court, cylindrique, obtus, renforcé extérieurement d'un piquant aussi gros, mais un peu plus court et quelquefois d'un certain nombre de piquants plus petits, placés transversalement sur la plaque les uns derrière les autres. Vient ensuite une rangée assez régulière de piquants qui s'arrêtent généralement vers le milieu de la longueur des bras; puis, d'un bord à l’autre des bras, neuf rangées assez régubhères de petits piquants entre lesquelles se trouvent STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 207 parfois disséminés d’autres piquants irrégulièrement disposés. Ossicules du squelette formant un réseau irrégulier, à larges mailles, sur les nœuds duquel se trouvent placés les piquants. Dans les mailles du réseau se trou- vent 3 ou 4 tubes tantaculaires. Les téguments sont épais; la plaque madréporique est petite, saillante, arrondie, marquée de sillons rayonnants assez fins. L’anus est bien visible près du centre du disque et entouré de petits piquants. Remarque. — Chez les individus âgés, les rangées de piquants sont moins régulières que chez les jeunes. Comparer avec l'Echinaster spinu- losus. Genre CRIBRELLA, Agassiz. Ossicules du squelette disposés en réseau et couverts de petits piquants uniformes, ordinairement très serrés. — Point de pédicellaires. CRIBRELLA ANTILLARUM, Ed. P. CÈ (PL. IL, fig. 6.) N° 238. — Profondeur, 127 brasses. — Camman. N° 200. — — 4927 — — La Martinique. No 274. — — 209 — — La Barbade (2 exemplaires). N° 218. — — 164 — — Sainte-Lucie (1 exemplaire incomplet). N° 162, — _ 134 — — La Guadeloupe. L'exemplaire de la Guadeloupe a des dimensions doubles de celles que présentent les autres exemplaires de la même espèce; mais ses bras ont été fixés par l'alcool dans une position trop défectueuse pour quil soit possible d'en déterminer exactement les proportions. Les exemplaires moyens des autres localités présentent la proportion et les caractères suivants : Cinq bras, allongés, pointus, flexibles dans tous les sens à l’état vivant, et se contournant de toutes facons dans l’animal desséché ou con- servé dans l'alcool. 208 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Plaques adambulacraires petites, mais bien distinctes, rectangu- laires et allongées perpendiculairement au sillon ambulacraire, couvertes de petites piquants assez pointus, mais peu saillants et serrés de ma- nière à former une sorte de granulation. Ces piquanis deviennent brusque- ment plus grands au voisinage du sillon ambulacraire et forment deux ou trois rangées irrégulières de piquants serrés à chacune desquelles chaque plaque fournit 2 ou 3 piquants; deux ou trois de ces piquants oceu- pent le bord libre de la plaque et forment l’armature adambulacraire proprement dite. La face ventrale est formée par des rangées de petites plaques rectangulaires qui deviennent de moins en moins régubères, à mesure que l’on s'éloigne de la gouttière ambulacraire. Les plaques de la prenuère rangée correspondent exactement aux plaques adambulacraires et les plaques des rangées suivantes correspondent aussi à peu près à celle des rangées adjacentes et par conséquent à celles de la rangée adambulacraire. On peut compter cinq de ces rangées à la base des bras; mais elles se réduisent rapidement à trois. Toutes les plaques qui les com- posent sont couvertes d'une granulation serrée formée de piquants un peu plus petits et moins pointus que ceux des plaques adambulacraires. Les pièces dentaires ne sont pas saillantes; elles sont petites et bordées chacune, à l'angle buccal, de 3 ou 4 piquants, un peu plus gros que leurs voisins, cylindriques et arrondis à leur sommet; leur surface porte en outre quelques petits piquants de forme ordinaire. La surface dorsale est formée d'un réseau serré d'ossicules finement granuleux, réseau semblable à celui qui forme la face dorsale des autres Cribrelles. Les mailles de ce réseau ont un diamètre un peu plus petit que celui des ossicules et offrent chacune un pore tentaculaire. L'anus est sub- central, entouré de piquants un peu plus grands que leurs voisins. La plaque madréporique est grande, située au milieu de la distance qui sépare le centre du disque du sommet de l'angle interbrachial corres- pondant ; elle est couverte de granules semblables à ceux des ossicules dorsaux et distincte seulement, en consé quence, par la disposition un peu spéciale de ces granules et par la saillie qu'elle fait sur le disque. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 209 CRIBRELLA SEXRADIATA, Ed. P. (AC ES EM) N° 47. — Profondeur, 101 brasses. — Lat. N., 25° 33. — Long. O., 33° 21'. (3 exemplaires). N° 298. — — 150 — — La Barbade. Cette espèce voisine de la précédente par les caractères de sa face ventrale, en diffère très nettement par les proportions de ses bras plus courts et plus obtus, et surtout par leur nombre de 6, tout à fait exceptionnel chez les Cribrelles. Elle jouit aussi de la faculté de reproduction par divi- sion en deux moitiés telle que la présentent plusieurs Asterias à bras nom- breux, diverses Linchkia et quelques Asterina. Des trois échantillons que j'ai sous les yeux un seul à tous ses bras; chez les autres, trois bras sont à peu près de même taille et les autres, considérablement plus petits, sont évidement de nouvelle formation et destinés à remplacer trois bras qui ont dù précédemment se détacher. La répétition de ce même phénomène, dans les mêmes conditions, chez deux exemplaires sur trois, indique bien quil ne doit pas être accidentel. Voici la description de l'individu le plus complet qui est aussi le plus grand. Six bras, relativement courts et obtus : RAS Mn: 2 — CM RER —3r. Plaques adambulacraires rectangulaires, allongées perpendiculairement au sillon ambulacraire, couvertes de granules serrés, obtus, qui grandis- sent brusquement sur le bord libre de la plaque de manière à former deux rangées de petits piquants obtus ; à la plus externe de ces rangées, chaque plaque fournit 3 piquants, et 2 seulement à la plus interne qui est tout à fait sur le bord de la gouttière ambulacraire. La face ventrale est formée de rangées régulières de plaques rectangulaires, au nombre de trois à la base des bras, de deux à parür du mieu de la longueur, la rangée intermédiaire disparaissant graduellement. Ces plaques corres- NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE. 27 210 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM pondent aux plaques adambulacraires; elles sont couvertes d'une gra- nulation serrée et régulière. La face dorsale est composée du réseau d’ossicules ordinaire chez les Cribrelles; les ossicules de ce réseau sont couverts de granules plus fins encore que ceux de la face ventrale. Les mailles du réseau sont de plus petite dimension que les ossicules eux-mêmes et ne présentent qu'un seul pore tentaculaire. Comme chez la plupart des espèces où existe la reproduction par division, on observe sur la face dorsale deux plaques madréporiques. Ces plaques, assez petites, arrondies, couvertes de granules, sont situées à droite et à gauche d’un même bras et près du sommet des angles inter- brachiaux correspondants. Remarque. — Si ces deux espèces sont bien nettement des Cribrelles par la disposition de leur réseau dorsal et leur aspect général, il est à re- marquer qu'elles se rapprochent singulièrement des Lincha. Elles se dis- tinguent de toutes les autres Cribrelles par la présence de 2 ou 3 piquants sur le bord de leurs plaques adambulacraires tandis que les autres Cribrelles n'en ont qu'un. Elles manquent aussi de pores tentaculaires à leur face ventrale. Faure IL. SOLASTERIDÆ. Squelette dorsal formé de pièces disposées en réseau ou imbriquées ; nœuds du réseau des pièces imbriquées s’élevant en tubercules portant des houppes de piquants ordinairement grêles et soyeux; au moins une rangée de plaques marginales plus grandes que les autres pièces squelettiques. Pièces du squelette ventral disposées généralement en bandes parallèles allant des plaques adambulacraires aux plaques margi- nales. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 211 Genre Koreruraster, Wyville Thomson. Petites astéries à cinq bras; à ossicules squelettiques relativement grands, étoilés, parfois contigus par toute l'étendue de leurs côtés le long de chacun des rayons interbrachiaux, qui sont alors marqués par un sillon. Des houppes de piquants sur ces ossicules. KORETHRASTER PALMATUS. (PI. VI, fig. 5 et 6.) Nc 273. — Profondeur, 163 brasses. — Barbade (2 exemplaires). N° 271. — — 200 — — Barbade (2 exemplaires). N° 2783. — — TOR — Barbade (1 petit exemplaire). Cinq bras, courts, convexes en dessus, légèrement aplatis en des- SOUS. IR = VERS Te RS Angles interbrachiaux non arrondis. Tubes ambulacraires sur deux rangs, terminés par une ventouse de forme ordinaire; plaques adambulacraires petites, portant chacune un piquant dans le sillon ambulacraire. Face ventrale formée de 3 rangées longitudinales de petites plaques, en rectangle allongé dans le sens trans- versal du bras, imbriquées d’une rangée à l’autre, de telle facon que les plaques de la rangée la plus interne recouvrent le côté des plaques de la rangée auquel elles sont contiguës. Chacune de ces plaques porte sur son bord libre, parallèle au sillon ambulacraire, une paire de piquants grêles, aplatis, qui semblent soudés entre eux, et formant une lame mo- bile qui se rabat généralement vers le bord libre du bras. Une quatrième rangée porte des pinceaux à peu près semblables qui forment aux bras une large bordure frangée. La face dorsale est formée d’ossicules quadrangu- laires échancrés sur leurs quatre côtés et se touchant par leurs sommets tronqués, de manière à limiter entre eux un petit espace circulaire occupé par un tube tentaculaire. Chacun des ossicules porte à son centre un tu- 212 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM 74 bercule saillant, terminé par une tête arrondie et qui porte un large pin- ceau de dix à douze piquants, grêles, pouvant avoir plus d’un millimètre de long, disposés en cercle sur la tête du tubercule et réunis entre eux par une membrane continue, formant une sorte de corolle monopétale dont ils se- raient les nervures. Ces piquants peuvent s’écarter ou se rapprocher de telle facon que la corolle peut, à la volonté de l’animal, s'ouvrir ou se fermer. | Il existe entre les bras, aussi bien sur le dos que sur le ventre, des sillons partant soit de la bouche, soit du centre du disque, et aboutis- sant aux angles interbrachiaux, de facon que chaque bras est nettement séparé de ses voisins. La plaque madréporique, petite, arrondie, marquée de vermiculations courtes et assez larges, très voisine de l’anus, comme chez les Pteraster, est à cheval sur l’un de ces sillons. Remarque. — Ce Korethraster, avec les larges pinceaux qui surmon- tent ses ossicules et l’espace vide qui est situé entre le dos et leur sommet forme évidemment un passage aux Pteraster. KORETHRASTER HISPIDUS, NOV. SP. N° 292. — Profondeur, 56 brasses. — La Barbade. N° 000. — — 80 — — La Havane (Sigsbee). Petite espèce à cinq bras, courts et obtus, aplatis en dessous, assez fortement convexes en dessus. IR — 0e 4e BR "51r. Plaques ambulacraires portant chacune, sur le bord même du sillon, 3 piquants assez courts et divergents; plus en dehors, sur la face ven- trale, une rangée transversale de trois piquants également divergents, rangée qu'une étroite bande nue sépare du bord des bras qui est comme tranchant et frangé par les bouquets de piquants obtus qui portent les plaques dorsales. Ossicules dorsaux supportant chacun un bouquet d’une douzaine de piquants, assez courts, obtus au sommet ou même légère- ment capités, divergents, plus longs sur le bord des bras, irrégulière- STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 213 ment disposés à la surface des ossicules, mais de manière à en couvrir toute la surface. Des pores tentaculaires isolés entre les ossicules dont on peut compter onze rangées peu régulières d'un bord à l’autre des bras. Plaque madréporique arrondie, convexe, assez petite, à demi cachée entre les piquants de la surface dorsale, située à la moitié de la distance entre le centre des disques et le sommet de l'angle interbrachial. Genre RADTASTER, nov. gen. Grandes astéries à cinq bras larges, se confondant graduellement avec le disque; à plaques marginales petites; à plaques ventrales disposées en séries transversales et portant toutes des touffes de piquants divergents courts et robustes. — Dents assez saillantes, longues et étroites. RADIAGSTER ELEGANS, NOV. SP. (BIENS EM) N° 180. — Dominique. — 982 brasses (1 seul exemplaire). Grande Astérie à cinq bras. Rte PR se Disque assez aplati; bras ayant à leur base 22 millimètres de dia- mètre environ, reliés entre eux par un arc interbrachial à assez grande courbure ; contour nettement limité par une rangée de plaques marginales, cachées par les téguments, mais portant chacune à son bord externe et à son bord interne un bouquet de piquants beaucoup plus gros que les piquants analogues qui recouvrent les plaques marginales des SoLasTer. Ces bouquets marginaux forment ainsi sur tout le contour de l'animal une double rangée assez régulière; ces bouquets sont un peu comprimés, de sorte que ceux d'une même plaque sont plus rapprochés l’un de l’autre qu'ils ne sont des bouquets des plaques voisines. Les plaques marginales sont au nombre de 39 ou 46 pour chaque bras. Les bouquets de 914 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM piquants des plaques dorsales, qui sont égalementrecouverts par les tégu- ments, sont formés de piquants grêles, allongés, mobiles qui peuvent s'écarter les uns des autres ou se rapprocher en faisceau. La plaque madréporique, assez petite, est voisine du bord du disque. Les plaques adambulacraires portent chacune un faisceau de piquants cylindriques qui sont d'autant plus longs qu'ils sont plus rapprochés du bord de la gouttière ambulacraire; on observe généralement trois de ces piquants sur le bord même de la plaque. À chacune des plaques adam- bulacraires correspond une rangée de plaques ventrales qui se dirigent très régulièrement dans une direction presque transversale, de la gouttière ambulacraire au bord externe des bras. Bien que ces plaques soient cachées dans les téguments, on les distingue nettement grâce au bou- quet de piquants que porte chacune d'elles. Ces bouquets, bien isolés les unes des autres, forment, sur la face ventrale, autant de rangées bien régulières qu'il y à de plaques adambulacraires; le nombre de ces rangées est naturellement supérieur à celui des pièces marginales ; il s'élève à près de 70, de sorte qu'il n’y a aucune correspondance entre le nombre des plaques marginales et celui des plaques adambulacraires. Les piquants qui forment les bouquets ventraux sont un peu plus courts que ceux qui forment les bouquets dorsaux. Les pièces dentaires sont assez saillantes, couvertes de piquants; leur longueur est de 8 millimètres et leur largeur, prise ensemble, est de 3 millimètres. Ces pièces arrivent presque au contact et ne laissent pas apercevoir la membrane buccale. Il n'y a point de pédicellaires, Les tubes ambulacraires sont bisériés et terminés par une ventouse bien développée. Genre CTENASTER, nov. gen. Six bras; corps entièrement revêtu par une peau nue; légèrement épineux; une rangée de petites plaques marginales portant chacune en son milieu une ligne de piquants divergents, perpendiculaire à la direc- tion du bras. — Dents peu apparentes, longues et obtuses. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 215 CTENASTER SPECTABILIS, SP. NOV. ŒINPENeMMER2") Six bras grêles, mais assez courts, se rattachant par des arcs inter- brachiaux assez arrondis à un disque large et épais. Tubes tentaculaires pourvus chacun d’une ventouse plane bien dis- üncte, plus large que leur diamètre.— Toutes les plaques du squelette, tant dorsales que ventrales, sont recouvertes par la peau qui n’en laisse pas moins apparaître de nombreux piquants acérés. Bouche située au centre d’un grand disque membraneux qui l’éloigne des pièces dentaires. Celles-ci portent comme les autres plaques adambu- lacraires un peigne de cinq piquants divergent à pointe obtuse. Les autres plaques adambulacraires portent encore sur la face ventrale une rangée, perpendiculaire à la direction de la gouttière ambulacraire, de 4 ou 5 piquants divergents dont l’externe plus grêle que les autres et un peu plus long. Chaque plaque est séparée de ses voisines par une sillon de la peau qui se prolonge d’une facon légèrement sinueuse, parfois même en se bifurquant jusqu'au bord du disque ou du bras. Sur chacune des bandes qui limitent ces sillons on aperçoit un certain nombre de petits piquants épais assez espacés, en général. Le bord dorso-ventral est formé par des plaques dissimulées sous la peau, et qui portent chacune une rangée per- pendiculaire au plan du disque de 5 ou 6 piquants assez gros, obtus et divergent. Il n’y a aucun rapport entre le nombre de ces plaques margi- nales et ie nombre des plaques adambulacraires. Face dorsale couverte de papilles entremêlées de petits piquants divergents ; une bande lisse vis-à-vis de chaque espace interbrachial. Plaque madréporique ovale, à la moitié du rayon du disque, contiguë à un espace interbrachial lisse un peu plus grand que les autres. RMS 48 OR — 2 Nr. N° 81. — Profondeur, 1,920 brasses. — Lat, 23° 33! N. — Long. 84 23' O. 216 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Je n'ai pu voir avec certitude de pore anal. Les affinités avec les Ctenodicus de ce genre remarquable sont assez évidentes; mais la peau ventrale n'est pas revêtue d'écailles, et les plaques marginales ne sont pas apparentes. Le nombre des bras est de 6 au lieu de 5. Fawizce II. PTERASTERIDÆ. Ossicules dorsaux portant chacun un piquant couronné par de longues épines divergentes supportant une membrane qui forme au-dessus du dos une sorte de tente protégeant les jeunes durant leur développement. Genre Prerasrer, Müller et Troschel. Téguments de la tente dorsale ne présentant pas de réticulation régulière; sur chaque plaque adambulacraire, un peigne de piquants unis par une membrane, et pouvant se dresser sur la membrane ventrale à laquelle se relie leur palmure. PTERASTER CARIBBŒUS. N° 151. — Profondeur, 856 brasses. — Nevis (2 exemplaires dont un très DE détérioré). N° 000. — — 158 _— — Sand-Key (1 exemplaire). N° 130. — — 151 — — Frédérikstadt (2 petits exemplaires en ss mauvais état). N° 222. — — 499 — — Ste-Lucie(1 petit exemplaire détérioré). Les plus grands exemplaires sont ceux de Nevis. Dans celui qui est à peu près en bon état, sauf une déchirure de la membrane dorsale, on a : R= 30%; R— 45m; r—9r(). Les tubes ambulacraires sont nettement sur 2 rangs chez les grands exemplaires; sur les petits ils sont plus serrés, et un examen superficiel (1) r est compté depuis le centre de la bouche jusqu’à l’angle de la membrane ventrale. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 917 pourrait faire croire qu'ils sont disposés sur 4 rangs; mais on recon- nait avec un peu d'attention que la disposition est toujours la même; ces tubes, terminés par une large ventouse, sont bisériés. Les pièces ambula- crares sont d'ailleurs élargies à leurs deux extrémités. Les pièces adambulacraires qu’elles supportent sont irrégulièrement arrondies, larges, mais imbriquées de facon que leur tranche seule apparaît sur la face ventrale, où elle se montre comme un arc de cercle incliné de dedans en dehors et du sommet à la base du bras. Elle porte 7 pi- quants divergents : les 6 premiers croissent régulièrement de dedans en dehors ; le 7° est beaucoup plus grand et dépasse la largeur des bras Tous ces piquants sont unis entre eux par une membrane tendue comme celle de l'aile d’une chauve-souris. En outre, une autre membrane unit entre eux l’ensemble des grands piquants qui occupent sur chaque plaque le 7° rang ; les membranes unissant les autres piquants viennent s'attacher à celle-ci le long du grand piquant, mais demeurent libres sur le reste de leur étendue. Les pièces dentaires sont constituées aux dépens des pièces adambu- lacraires; elles s'unissent en faisant sur la face ventrale une légère saillie conique. Chacune d'elles porte 6 piquants qui grandissent en se rapprochant du sommet de l'angle buccal. Celui qui occupe le sommet de cet angle est large, aplati, lancéolé. Dans l'échantillon de Sand-Key ce piquant est remarquable, ainsi que son voisin de la plaque symétrique, parce que sa structure, au lieu de demeurer poreuse comme celle des autres parties solides des échinodermes, devient au contraire compacte, d'aspect ceris- tallin, de sorte que chaque piquant est terminé par une facon de fer de lance parfaitement transparent (1). Immédiatement en dehors desplaques adambulacraires, et s’appuyant sur elles, viennent les ossicules qui forment le reste du squelette et qui sont très remarquables. Ce sont, en effet, des espèces d'étoiles à 4 branches (1) Bien que je n’aie observé ce caractère ni chez les Pteraster plus petits, ni chez les Péeraster de plus grande taille que celui dragué à Sand-Key, je ne erois pas qu’un doive le considérer comme spécifique, en présence de l'identité de tous les autres. C’est d’ailleurs un point à examiner. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2° SÉRIE. 28 218 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM obliques, légèrement élargies à leurs extrémités libres, et dont deux sont plus longues et deux plus courtes. Au point d’entrecroisement de ces branches s'élève une tige calcaire, oblique également par rapport au plan de l'étoile, plus longue que les plus longues branches et terminée par une tête arrondie. De cette tête divergent des piquants longs et grêles au nombre de 6 ou 7 pour chaque ossicule, formant une sorte de balais dont toutes les parties sont unies entre elles par une fine membrane; à leurs extrémités libres ces petits balais arrivent à se toucher, et tous sont unis entre eux par une membrane continue, distante de la surface dorsale formée par les ossicules. C'est cette membrane qui donne à l'animal sa forme presque pentagonale; en réalité les bras, tels qui sont limités par les ossicules, sont nettement dis- tincts les uns des autres jusque près de la bouche, comme on peut s'en assurer sur les sujets détériorés. On ne peut apercevoir la plaque madréporique que sur des individus dont la membrane à été déchirée; elle est naturellement au niveau des ossicules qui portent le balai de piquants enveloppés dans la membrane dorsale. Elle est arrondie, grande, bombée, très voisine de l'anus. Sa surface est marquée de sillons sinueux, fréquemment anastomosés de manière à isoler de petits ilots calcaires, irréguliers et saillants. Remarque. — (Cette espèce nous avait dejà été envoyée par M. Alexandre Agassiz avec des Astéries du musée de Cambridge. Elle était représentée dans ce musée par deux échantillons : l’un, de Casco-Bay (Maine); l'autre, de Sand-Key, venait d’une profondeur de 128 brasses. Je n'ai pu examiner d’exemplaire typique des autres espèces connues des Pieraster de l'Atlantique ; mais l'espèce actuelle me paraît se distinguer du P. malitaris par ses bras plus courts et le plus grand nombre de ses piquants dorsaux, tandis qu’elle différait du P. pulvillus par un nombre de piquants moindres puisqu'il y en a plus de dix chez cette espèce. Dans l'incertitude, j'ai cru devoir en donner une description très complète. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » Fame LV. ASTERINID AZ. Petites astéries à bras réunis par de grands arcs interbrachiaux; squelette dorsal formé de pièces imbriquées recouvertes d'épines. Genre AsreriNA, Nardo. Plaques squelettiques imbriquées, épineuses sur leur bord libre; point de plaques marginales ; bord des bras et larges à leur base. cénéralement tranchant; bras courts ASTERINA LYMANI. No 299. — Profondeur, 140 brasses. — Barbade. Non 19 — 120 — — Barbade. R — 10%» 9 R= DE É D — 2 1 Plaques adambulacraires portant chacune 4 piquantsserrésl’un contre l'autre. Face ventrale formée de plaques petites, bien distinctes les unes des autres et couvertes chacune d'un bouquet de longs piquants grèles et soyeux. Sur le bord du disque, ces bouquets, isolés les uns des autres, forment une bordure frangée. La face dorsale est également formée de petites plaques portant de petits bouquets de piquants longs et minces. Chaque bras porte à droite et à gauche de la trois rangées longitudinales de pores tentaculaires La plaque madréporique est cachée par les ligne médiane dorsale isolés. bouquets de piquants. ASTERINA PILOSA, SD: NOV. (A ENUIENTEE NS) NOR Profondeur, 118 brasses. — Dominique, Espèce à six bras, nettement séparés les uns des autres par des angles interbrachiaux arrondis au sommet. Sommet des bras obtus. à } m « — D IX — TO r —= Ge RAP 2920 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Plaques adambulacraires portant chacune 4 piquants, grêles, presque égaux. Plaques ventrales assez irrégulièrement disposées en rangées sensi- blement normales au bout libre des bras, couvertes de piquants, minces, allongés, formant à la face ventrale un revêtement très serré. Les plaques ventrales diminuent peu à peu, quoique dans de faibles proportions, en se rapprochant du bord libre des bras. Chacune des plaques qui forment ce bord porte un bouquet serré de piquants allongés, très minces et comme soyeux. Les pièces dentaires ne sont pas saillantes et portent cha- cune un peigne de cinq piquants, ce qui fait dix piquants pour chaque angle buccal. Les plaques de la face dorsale, qui est légèrement convexe, sont plus petits que celles de la face ventrale, imbriquées, et portent chacune un bouquet hérissé de petits piquants grèles, divergents, inégaux et pointus. Entre ces plaques, dans le voisinage de la ligne médiane des bras, on distingue plusieurs rangées régulières de pores tentaculaires isolés. Ces rangées sont au nombre de six environ pour chaque bras. Immédia- tement au-dessous du point où se rencontrent les rangées externes de deux bras voisins, se trouve un orifice plus grand (orifice gémital?) que ceux par lequel sortent les tentacules dorsaux. La plaque madréporique est petite, convexe, presque entièrement cachée par les piquants dorsaux et située au premier tiers de la distance qui sépare le centre du disque du somment de l’angle interbrachial voisin. L’anus est bien visible. ASTERINA WEsseL1, Lütken. N° 35. — Profondeur, 101 brasses. — Lat. N., 25° 33'. — Long. O., 8021. L exemplaire de petite taille. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 9 19 rs OrDore IL. STELLERIDÆ. VALVULATÆ. Pédicellaires en salière ou valvulaires. Corps bordé par une double rangée de plaques marginales plus grandes que leurs voisines; une rangée dorsale et une rangée ventrale de plaques marginales. Plaques squelettiques nues ou simplement granuleuses. Tubes ambulacraires sur deux rangs; dents formées par les pièces adambulacraires. FAMILLE I. LINCKIADÆ. Bras grèles, cylindriques ou coniques, réunis à angles vifs. Plaques marginales peu distinctes des autres. Pédicellaires en salière, quand ils existent. Genre Orninraster, Müller et Troschel. Plaques marginales ventrales séparées des plaques adambulacraires par une seule rangée d’aires porifères; au-dessous une rangée régulière de piquants isolés en dehors des piquants adambulacraires; ordinairement des pédicillaires en salière, plus ou moins développés. OPHIDIASTER FLORIDÆ, SP. NOV. (PI. IV, fig. 1.) Cinq bras courts, coniques et obtus au sommet : VE SRE NT Nr RE 7e Face ventrale légèrement aplatie et formée, comme chez les Linckia, par un petit nombre de rangées de plaques entre lesquelles on n'observe pas de pores tentaculaires et qui sont plus petits que les plaques margi- 299 NOUVELLES AMCHIVES DU MUSÉUM nales et dorsales. La granulation générale, formée de grains arrondis, contigus, parfaitement réguliers et assez gros, empêche de distinguer le nombre de ces rangées et les limites des plaques qui les composent. Les piquants interambulacraires sont sensiblement disposés comme chez les autres espèces du genre Ophidiaster ; c'est à dire qu'en dehors des pi- quants, qui sont implantés au bord même du sillon et qui sont iei tous égaux entre eux, ou observe une rangée de piquants obus, ovoides, beau- coup plus gros que les précédents; on trouve deux de ces piquants pour quatre de la rangee précédente; deux piquants consécutifs de la rangée externe sont séparés par deux petits piquants aplatis semblables à ceux de la rangée externe et implantés obliquement, Ces deux rangs de piquants sont presque contigus et beaucoup plus rapprochés par conséquent que dans la plupart des autres espèces d'Ophidiaster. Vers la base des bras, à 1 millimètre 1/2 en dehors de la rangée externe, on observe une rangée de piquants exactement semblables à ceux qui composent cette dernière, mais qui ne dépasse guère le niveau de l'angle interbrachial et ne com- prend que huit piquants au plus; en dehors de cette rangée, également à une distance de 1 millimètre 1/2 environ, on observe les indices d’une nouvelle rangée formée de semblables piquants, mais beaucoup plus courte. Cette mulüplicité des rangées de piquants ventraux est encore un caractère exceplionnel, probablement en rapport avec le développement relativement grand de la face ventrale (dont la largeur ne dépasse pas toutefois 4 milli- mètres 1/2 à la naissance des bras). La rangée moyenne de piquants (celle qui se compose de 8 piquants environ), semble être prolongée par une rangée moins régulière et un peu plus interne de pédicellaires en salière construits sur le même type que ceux des autres Ophidaster. Les cupules de ces pédicellaires, qui sont à peine rétrécies à leur base, sont peu saillantes, à bords lisses. Il en est de même des petits valves verticales qui se rabattent dans leur intérieur. Plu- sieurs de ces pédicellaires ont trois branches au lieu de deux. On se rappelle que de semblables pédicellaires n'ont été trouvés que chez les Ophidiaster, à l'exclusion des Linckia et des Scytaster, ce qui confirme STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 293 notre détermination tirée de la disposition des piquants ambulacraires, sur laquelle le développement de la face ventrale aurait pu jeter quel- que doute. Les faces dorsale et latérale sont formées par 7 rangées parfaitement régulières d’ossicules allongés, ovalaires, et non plus en forme de trèfle, comme chez la plupart des Ophidiaster ; ces ossicules, recouverts d’une granulation semblable à celle de la face ventrale, sont assez fortement saillants et bien disüncts les uns des autres. Entre la première rangée latérale (plaques marginales ventrales des Goxrasrerinæ et les plaques ventrales proprement dites, 1i n'existe pas d’aire porifère. Sur le reste des faces latérale et dorsale, on trouve 6 rangées régulières d’aires porifères placées dans autant de sillons enfoncés séparant les sept rangées d’ossicules. Ces aires porifères ne contiennent que de deux à quatre pores assez espacés. Sur le disque, les ossicules affectent une disposition assez régulière. Autour d’un ossicule central se trouvent d’abord des ossicules peu visibles formant la surface d’un pentagone limité par dix ossicules plus gros, convexes, bien distincts, contigus, correspondant les uns à la ligne médiane des bras, les autres aux angles interbrachiaux. C’est en dehors de ce pentagone, entre l'un de ses côtés et le sommet de l’un des angles interbrachiaux que se trouve la plaque madréporique, en forme de triangle équilatéral et couverte de fins sillons rayonnants. Sur le disque, les aires porifères sont peu distinctes. Un seul exemplaire, en fort bon état, conservé dans l'alcool, ramené par la drague de 123 pieds de profondeur dans le détroit de Floride. Communiqué par M. Alex. Agassiz avant les dragages du Blake. OPHIDIASTER AGASSIZII, SP. NOV. Cinq bras, presque cylindriques, s’amincissant seulement vers l’ex- trémité pour se terminer en pointe obtuse. R = 70": R—= iQ > R — 7 L': d — 137%. ) 1 19 19 PS NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Épaisseur des bras: près de leur base: 12°" ; à 1° de l'extrémité, 8%. Piquants des sillons ambulacraires disposés, suivant la règle générale, en deux rangées distantes l'une de l'autre, leur intervalle étant rempli par la granulation générale. Les piquants de la rangée interne sont cylindriques, égaux entre eux et séparés les uns des autres par une rangée verticale de granules qui remplacent le petit piquant que l'on observe, à cette place, chez d’autres espèces, et qui rappellent la disposition caractéristique chez certaines espèces de Lnckia telles que la L. multifora, Lamarck et la L. miharis, Lam. C'est la première fois, pensons-nous, qu'une telle disposition est signalée chez un véritable Ophidiaster. Les piquants de la seconde rangée sont courts, coniques, plus gros que ceux de la rangée interne et plus espacés de sorte que trois piquants de cette dernière correspondent à 2 piquants seulement de la première. La granulation qui remplit l'intervalle de ces deux rangées de piquants est la même que la granulation générale, ou du moins que la partie de cette granulation qui recouvre les séries de plaques consti- tuant le squelette de l'animal. Le nombre de ces séries est de 7, dont une occupe la ligne médiane des bras; elles sont parfaitement régulières, sauf dans quelques régions fort limitées où l'animal paraît avoir été blessé. Ces plaques sont, comme d'habitude, en forme de trèfle dont le pédoncule serait coupé et le foliole médian, tourné vers la base du bras, un peu plus grand que les folioles latérales. Les plaques de toutes ces séries se correspondent exactement et se touchent dans 2 rangées consécutives par leurs folioles latéraux, de sorte que le sque- lette peut tout aussi bien être décomposé en rangées transversales régulières qu'en rangées longitudinales. Un léger sillon, passant par la base des plaques d'une même rangée transversale, s'observe sur tout le pourtour des bras qui prend ainsi, au moins chez les individus desséchés, un aspect nettement annelé. Le nombre des rangées transversales de plaques est de 43 environ, à partir des sommets d'une sorte de pentagone que l’on observe sur le disque. À l'intérieur de ce pentagone les plaques, peu nombreuses, sont disposées irrégulièrement autour de l'anus. La plaque madréporique STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 295 circulaire, petite, criblée plutôt que sillonnée, est en dehors de ce pentagone et tout à fait marginale. Les rangées de plaques longitudinales sont séparées par des ran- gées d'aires porifères au nombre de 8, et dont les plus inférieures arrivent au contact des plaques interambulacraires. Chacune de ces rangées est composée d’aires elliptiques, distinctes les unes des autres, allongées transversalement sur le dessus des bras ou leurs côtés, presque circulaires au voisinage des ambulacres, et contenant chacune de 14 à 18 pores tentaculaires. La granulation qui recouvre Îles aires est un peu plus fine que celle qui recouvre les plaques et qui est d’ailleurs parfaitement uniforme. C’est dans les aires porifères, légèrement enfoncées par rapport aux rangées de plaques, que l'on distingue les pédicel- laires. Ceux-ci sont construits sur le type que nous avons fait con- naitre comme propre aux Ophidiaster sous le nom de pédicellaires en salière; mais ici, les deux alvéoles sont larges à leur base, pointus à leur sommet, de sorte que leur ensemble donne à l'organe une forme exactement naviculaire. Une barre transversale sépare, comme d'habitude, les deux alvéoles l’un de l’autre et divise par conséquent la navette en deux moitiés symétriques. Chez l'O. pyramidatus, Gray, les pédicel- laires présentent une forme à peu près semblable, mais les bords de l’alvéole sont légèrement épaissis au voisinage de la barre transversale; les alvéoles eux-mêmes se rétrécissent un peu au voisinage de cette barre ; ils sont aussi moins pointus, de sorte que la forme naviculaire est beaucoup moins nette. Enfin les pédicellaires qui avoisinent le bord de la gouttière ambulacraire sont beaucoup plus gros que les autres et leurs alvéoles boucoup plus rondes, différences que l’on ne retrouve pas chez l'O. Agassizi. Chez cette dernière espèce une seule aire porifère peut contenir 5 ou 6 pédicellaires. Ceux-ci échapperaient cependant facilement à l'attention si l’on n’était prévenu, parce qu'ils ne font presque pas saillie au-dessus de la granulation générale, qu'ils sont fort petits, et que la cavité de leurs alvéoles peut être facilement confondue avec les pores tentaculaires avoisinants. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2° série. 29 296 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM La couleur paraît avoir été rougeâtre pendant la vie. Localité : Iles Juan-Fernandez. — Deux échantillons desséchés re- cueillis par L. Agassiz pendant l'expédition du Hassler. Après la publication de notre Revision de Stelléries, ces deux individus nous ont été gracieusement communiqués par M. Alexandre Agassiz à qui nous dédions leur espèce. Ils faisaient donc partie de la collection du Musée de Harward College, à Cambridge (Massachusetts), avant les expéditions du Blake, qui nous fournissaient cependant une occasion natu- relle de la décrire. D'ailleurs les dragages du Blake ont ramené de 120 brasses de profondeur, à la Barbade, un Ophidiaster très voisin du précédent, que nous considérons comme appartenant à la même espèce, mais qui possède cependant quelques caractères spéciaux. Les piquants de la première rangée sur la face ventrale sont plus petits et plus pointus. Ceux de la seconde rangée sont remplacés par une rangée parfaitement régulière des pédicellaires en salière, à 2 valves, et à cuil- lerons un peu plus étroits. Genre Lixcria, Gray. Face ventrale formée de plusieurs rangées contigües de 4 plaques non séparées par transporifères; point de pédicellaires ni de gros piquants espacés formant bordure en dehors de la gouttière ambula- craire. Bras longs et cylindriques LINCKIA NODOSA, Ed. P. J'ai décrit cette espèce, sans connaitre sa provenance, dans ma revision des Stellérides. M. Alexandre Agassiz men à envoyé trois exemplaires, l’un de grande taille, sans indication de localité ; deux autres beaucoup plus petits, dragués à 6 brasses de profondeur en face de Tortuga. Genre Froura, Gray. Bras relativement courts, plats et triangulaires, à ossicules arrondis et présentant de chaque côté une double rangée de plaques margi- nales bien distinctes, 19 19 — STELLÉPRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » FROMIA JAPONICA, SP. NOV. (PL IV, figure 2.) Cinq bras aplatis, ainsi que le disque, et terminés en pointe très obtuses. I SANT DR EE ET DIT SOS Piquants des sillons ambulacraires disposés sur deux rangées, la rangée externe étant assez irrégulière. Plaques interambulacraires portant 2, très rarement 3 piquants divergents et inégaux, terminés en pointe très obtuse ; assez distants les uns des autres. Ces piquants, qui forment la rangée interne, sont immédiatement suivis des piquants formant la rangée externe. Ceux-ci sont également au nombre de 2 par plaques, mais l'un d'entre eux demeure ordinairement rudimentaire et ne forme qu'une courte pointe, tandis que l’autre devient plus gros que les piquants internes et constitue un piquant conique dont la longueur ne dépasse pas celle de ces dermiers. Les plaques interambulacraires sont suivies d’une rangée de plaques un peu plus longues que larges, de forme sensiblement rectangulaire, et qui correspondent chacune, en général, à 2 plaques interambulacraires. La largeur de ces plaques devient de moins en moins grande à mesure que l’on se rapproche de l'extrémité des bras, et la rangée elle-même devient tout à fait indistincte à partir du dernier quart des bras. Dans la région interbrachiale, cette rangée est suivie d'une autre, formée de plaques à peu semblables aux précédentes, mais diminuant plus rapidement de-longueur. Cette rangée s'arrête à l'extrémité du premier tiers des bras et ne contient guère, pour chacun d'eux, que 6 à 7 plaques de plus en plus petites à mesure que l’on se rapproche de la fin de la rangée. Chacune d'elle, sauf la première, correspond à l’une des plaques de la rangée précédente; il ny a pas de pores tentaculaires entre elles. Le système de ces 2 rangées constitue le squelette ventral. Viennent ensuite les 2 rangées de plaques latérales. La rangée inférieure est com- posée de 17 plaques pour chaque bras. Ces plaques sont plutôt ellip- tiques que rectangulaires, à peu près deux fois aussi longues que larges, 298 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM et chacune d'elles correspond à deux des plaques de la rangée précé- dente. Entre ces plaques et celles de la rangée ventrale, au bord infé- rieur des premières, on trouve un pore tentaculaire isolé, de telle sorte que deux pores consécutifs sont séparés par 2 plaques ventrales et 1 latérale. On ne compte que 6 ou 7 de ces pores à partir de la base des bras; quelques pores sporadiques, isolés au nombre de 2? ou 3 tout au plus, se trouvent encore entre les 2 rangées de plaques ven- trales. Les plaques latérales de la rangée supérieure sont au nombre de 15 pour chaque bras. Leurs dimensions sont inégales, et une plaque plus petite sépare souvent 2 plaques plus grandes de sorte que le bord des bras prend un aspect légèrement moniliforme. Toute la surface du disque et la surface dorsale des bras sont constituées par des plaques aplaties de grandeur variable, sensiblement circulaires, autour desquelles sont distri- bués des pores tentaculaires isolés, équidistants, au nombre de 6 autour des plus grandes plaques. Sur les bras, ces plaques peuvent être con- sidérées comme formant 3 rangées principales, d’ailleurs peu régulières : quelques plaques intercalaires, plus petites, se trouvent entre les 2 ran- gées externes et les plaques latérales. L'anus est subcentral, peu visible. La plaque madréporique, petite, circulaire, ne dépassant pas le niveau général du disque est située au milieu du petit rayon de celui-ci: elle est marquée de sillons très courts, non rayonnants, légèrement bordée.” Tout le corps est uniformément couvert d'une fine granulation. Cette espèce se distingue nettement de la F. mlleporella et de la F. pistoria par son armature ambulacraire, par la plus grande disproportion entre ses plaques marginales et dorsales, ainsi que par le petit nombre des rangées de celles-ci qui constituent la face dorsale des bras. Localité : Japon. Un échantillon dans l'alcool, communiqué par le musée de zoologie comparative de Cambridge (Massachusetts). STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 299 Fame IL. GYMNASTERIADÆ Plaques squelettiques recouvertes par les téguments. Point de gra- nulation. Genre MARGINASTER, nov. gen. Petites astéries pentagonales ou à bras peu marqués; ossicules re- couverts par un tégument mince; ossicules eux-mêmes délicats, d'ordi- naire légèrement épineux. — Corps bordé par une double rangée de plaques marginales bien distinctes. MARGINASTER PECTINATUS, Ed. P. MERE EANE LAS) No 32. —- Profondeur, % brasses. — Lat. 23° 52', N. — Long. 88 5’. Singulière petite astérie, ayant exactement la forme d'un pentagone dont les sommets seraient émoussés, R _ GHie T — Jun, Côtés du corps à peu près rectilignes, face ventrale plane, face dor- sale convexe, mais s’unissant à la face ventrale de manière à former un bord tranchant. Tentacules ambulacraires sur deux rangs. Gouttière ambulacraire bordée par une rangée de piquants aplatis, tronqués au sommet, isolés sur chacune des plaques adambulacraires. Une seconde rangée de piquants plus petits et irréguliers se trouve en arrière de la rangée adambulacraire. Les plaques adambulacraires, sont petites peu distinctes, ainsi que les plaques ventrales, en raison de l'épaisseur de la peau qui les recouvre uniformément. Sur la surface de chacun des triangles ven- traux compris entre le bord des bras et les gouttières ambulacraires, on observe 3 ou 4 piquants, courts, divergents, enveloppés par les tégument et irrégulièrement placés. Le bord libre du disque est formé sur la 230 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM face ventrale par de larges plaques rectangulaires, dont le grand côté est perpendiculaire au bord du bras et qui sont separées les unes des autres par des sillons bien distincts, prolongés souvent par d’autres sillons qui obliquent brusquement en se dirigeant perpendieulairement à la gouttière ambulacraire la plus voisine. Il existe huit où dix de ces plaques sur un même côté du corps, et chacune d’elies porte sur son bord libre un peigne de 5 où 6 piquants aplatis (1). Sur la face dorsale, le squelette est encore moins apparent que sur la face ventrale. De petits piquants mousses isolés, mais assez sail- lants sont épars sur toute cette face. Le corps est également bordé par une rangée de grandes plaques correspondant à celles de la face ventrale, et portent comme elles un peigne de piquants, plus courts cependant que ceux de la face ventrale La plaque madréporique est petite et située à la moitié de la dis- tance qui sépare le centre du disque du bout libre des bras. L'anus est visible. MARGINASTER ECHINULATUS, Ed. P. (PPS AMONT NT) N° 278. — Profondeur, 69 brasses. — Barbade (3 exemplaires). Petite astérie distincte déjà de la première parce que ses côtés sont échancrés de manière à découper cinq bras courts et larges; le sommet des angles interbrachiaux n’est pas arrondi. R — 5m : TI — Run R —1.6 1 Plaques adambulacraires s’avancant au-dessus de la gouttière am- bulacraire et terminées en demi-cercle de manière à en festonner les bords, portant sur leur bord libre un denu-cerele de 4 où 5 petits piquants et sur leur surface libre une rangée tranversale de 2 ou (4) L'échantillon unique que nous avons sous les yeux étant accidentellement irrégulier, le nombre des plaques n’est pas le même sur les cinq côlés et varie aussi bien à la face dorsale qu’à la face ventrale de 6 à 10. Toutefois, sur les côtés qni paraissent le plus normalement conformés, le nombre des plaques est de 10. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 231 3 piquants divergents. Plaques ventrales distinctes, surtout latéralement, et formant des rangées séparées par sillons qui vont obliquement de la gouthère ambulacraire au bout des bras. Chacune d'elles porte deux piquants divergents. Pièces dentaires sallantes et séparées par une fente très visible. — Plaques marginales ventrales au nombre de 8 pour chaque côté du corps, portant chacune, sur leur bord libre, un peigne de cinq piquants divergents. Squelette dorsal caché par la peau; plaques visibles seulement par les petits piquants qu'elles portent et qui sont irrégulièrement disposées. Plaques marginales peu visibles, bordées par des piquants très courts. Une rangée de pores tentaculaires de chaque côté de la ligne médiane des bras. Plaques apiciales des bras, ovales et très grandes. Je n'ai pas vu la plaque madréporique. Remarque. — Ne serait-ce pas un très jeune Cfenaster ? Famizze IE PENTAGONASTERIDÆ Plaques squelettiques nues ou granuleuses, contiguës, polygonales, circulaires ou étoilées. Genre PENTAGONASTER. Pièces squelettiques polygonales ou circulaires, dans leur partie visible. PENTAGONASTER PARVUS, Ed. P. (as (IV EWPE LES?) N° 276. — Profondeur, 94 brasses. — Barbade (2 exemplaires). N° 298. — — 120 — — Barbade. N° 296. — Profondeur 84 à 125 brasses. — Barbade. N° 32. — Profondeur, 25 brasses. — Lat. N., 23°62’. — Long. O., 886!. (des pédicellaires sur les plaques qui touchent les adambulacraires). N° 253. — — 92 — —- Grenade. 239 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Corps pentagoual, à côtés légèrement concaves. Dans le plus grand échantillon 1 R—9mm, pm, R—r. 9 LO L Plaques adambulacraires portant une rangée de piquants suivis de deux rangées de granules; cinq à six piquants sur chacune d'elles. Face ventrale formée de plaques arrondies assez grandes, entièrement granu- leuses au voisinage des plaques marginales, se dénudant graduellement au centre, à mesure qu'on se rapproche de la bouche, et finissant par être bordées d’une simple rangée de granules. Plaques marginales ventrales au nombre de dix pour chaque côté du corps, bordées d’une simple rangée de granules carrés, sauf à l'extrémité des bras où les dernières sont trapézoïdales ou triangulaires. Plaques marginales dorsales au nombre de 8, bordées par une rangée de granules ; plaques dorsales arrondies, serrées, bordées d'une rangée de granules et portant à leur centre deux ou trois très petits tubercules isolés. Plaque madréporique couverte de granules arrondis, située plus près du centre du disque que des plaques marginales, entourée de trois plaques dorsales réniformes. Le nombre des plaques marginales diminue avec la taille. Il est réduit à 6 chez un petit échantillon ou R — 8 Mr. PENTAGONASTER GRENADENSIS, Ed. P. 1 (PINCE 220) N° 265. — Profondeur, 176 brasses, -— Grenade. LA x Belle espèce pentagonale, à côtes légèrement concaves et à sommet des bras plus obtus que dans les espèces précédentes. RO nr ANRT RETIRE Piquants adambulacraires arrivant au même niveau que les granules et la face ventrale avec lesquels ils se confondent. Il en existe cinq ou six STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 233 sur chaque plaque adambulacraire. Plaques ventrales polygonales unifor- mément granuleuses et couvertes d'assez gros granules. 14 plaques margi- nales ventrales toutes granuleuses. Plaques marginales dorsales au nombre de 14, finement granuleuses comme les ventrales ou lègèrement dénudées au centre : plaques dorsales, polygonales, uniformément granuleuses et portant parfois un très petit pédicellaire. — Plaque madréporique située au quart de la distance du centre au bout du disque. PENTAGONASTER TERNALIS, Ed, P. (PI. I, fig. 1). N° 173. — Profondeur, 184 brasses. — La Guadeloupe. N° 264. — — 416 — — Grenade. Cinq bras pointus, reliés entre eux par un arc interbrachial à long rayon de courbure, pointus. AIRE SR SOLE RE RES A): Nombre des plaques marginales ventrales d'environ 50. Ces plaques sont d’abord rectangulaires et allongées dans le sens des rayons du disque, puis elles deviennent presque carrées ; elles arrivent au contact des plaques adambulacraires vers le deuxième tiers des bras en comptant à partir de la bouche. Ces plaques sont grossièrement granuleuses, ainsi que les plaques ventrales qui sont irrégulièrement polygonales. Plaques adambu- lacraires presque carrées, couvertes de la même granulation que les plaques ventrales et portant sur le bord de la gouttière ambulacraire une rangée de 9 à 10 piquants serrés, prismatiques et comme tronqués au sommet. En outre la plupart des plaques portent, près de celui de leurs angles avoisinant la gouttière ambulacraire qui est le plus rapproché de la bouche, un pédicellaire très remarquable parce qu'il est formé de 3 ou (1) Ces dimensions sont seulement approximatives, tous les bras des individus que j'ai examinés étant cassés au sommet. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE. 30 234 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM plus souvent même de quatre valves à peu près de même aspect que les granulations qui les avoisinent, mais dont elles se distinguent bien nettement par leur mobilité et la facon dont elles sont rapprochées. On trouve des pédicellaires semblables, quoiqu'un peu plus petits sur un certain nombre des plaques ventrales qui suivent les plaques adambulacraires. Plaques marginales dorsales en même nombre que les plaques ven- trales, contiguës à celles du côté opposé sur toute la longueur des bras, couvertes d'une grossière granulation. Plaques dorsales, saillantes, espacées les unes des autres, polygonales, couvertes de granules dont les plus externes, légèrement saillants leur forment une sorte de couronne et portent pour la plupart un ou deux pédicellaires en pinces, à deux valves seulement. Pores tentaculaires isolés à l'angle des plaques, au fond des sillons qui les séparent. Plaques madréporiques polygonales, à sillons rayonnants assez longs, de la grandeur des plaques dorsales voisines, situées au premier quart de la distance qui sépare le centre du disque du sommet de l’arc interbrachial. Anus subcentral bien distinct, entouré de petits piquants. L'individu de Grenade est de plus petite taille. Ses dimensions sont, sauf les réserves que nous avons faites précédemment : R—TRmm; r—99mm, R—9.5r. Le nombre des plaques marginales parait le même que dans l'individu précédent. PENTAGONASTER SUBSPINOSUS, NOV. SP. (DEMUENEENT.) En vue de La Havane. — Profondeur, 175 brasses. (Lat. N., 22° 915". — Long. O., 82° 21:.) N° 274. — Profondeur, 209 brasses. — Barbade (5 exemplaires). Nc 241. — — 168 — — Cariacou (1 exemplaire). Cinq bras réunis entre eux par un arc interbrachial à grand rayon de courbure. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 935 IA = GE à DS, R—3.4r; d—162%, Les bras sont grêles à partir du milieu de leur longueur, presque pointus et fragiles au voisinage de leur sommet. Les plaques marginales ventrales sont au nombre de 58 à 60 pour chaque côté, nombre sur lequel je dois cependant faire quelques réserves, aucun des échantillons que j'ai entre les mains n'étant complet. Ces plaques, d’abord plus allongées dans le sens des rayons, deviennent graduellement carrées, puis plus allongées dans le sens du bord des bras; elles sont à partir du milieu des bras immédiatement en contact avec les plaques adambulacraires. Toutes sont recouvertes de granules assez grossiers, réguliers, bien distincts les uns des autres, et portent, surtout dans la région interbrachiale, de 1 à 3 piquants coniques, placés sur le milieu de leur bord libre. Les plaques ventrales sont polygonales et séparées les unes des autres par de fins sillons; chacune d'elles est bordée par une rangée de petits piquants et porte à son centre un groupe de granules assez grossiers, surtout au centre de la plaque. Les plaques adambulacraires portent dans le sillon ambulacraire jusqu’à huit piquants, serrés les uns contre les autres et à peu près cylindriques ; en dehors, on voit sur leur surface de 2 à 3 rangées plus ou moins régulières de piquants semblables à ceux des plaques ventrales. Ces derniers, aussi bien que ceux des plaques adambulacraires et toute la surface ventrale, sont recouverts par une mince couche dermique. Les pièces dentaires ne sont pas saillantes. Les plaques marginales dorsales ne coïncident pas exactement avec les plaques marginales ventrales et paraissent un peu plus nombreuses (4 à 6 au plus) ; leur granulation est aussi plus fine surtout vers leur bord interne ; un nombre variable d’entre elles portent au milieu de leur bord libre un piquant semblable à celui des plaques ventrales. Elles sont contiguës avec celles du côté opposé sur toute la longueur des bras. Les plaques dorsales sont assez régulièrement polygonales, couvertes de gra- nules dont la première rangée forme autour d'elles une bordure légèrement saillante; les sillons qui séparent les plaques laissent apercevoir entre 236 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM eux les tubercules qui les unissent, et les pores isolés, généralement situés à l'angle des plaques, et par lesquels font saillie les tentacules respiratoires. La plaque madréporique est un peu plus grande que les plaques voisines, marquée de sillons rayonnants, fins et sinueux. Elle est située au premier quart de la distance entre le centre du disque et le sommet de l'arc interbrachial. Le pore anal est peu distinct. _ Comme dans les espèces analogues les bras cassés, même dès la base, se reproduisent. N° 274. — Profondeur, 209 brasses. — Barbade. Un individu présente des plaques marginales interbrachiales très petites, et ses piquants sont nuls sur les plaques ventrales. Ces piquants semblent donc pouvoir disparaitre et n'être pas absolument caractéristiques de l'espèce. PENTAGONASTER ARENATUS, SPe nov. (PI. VIL, fig. 3 et 4). Nc 41. — Profondeur, 860 brasses. — Lat. N., 23° 42. — Long. O., 83 13. Cinq bras allongés et pointus, arcs interbrachiaux à assez grande courbure. R—57m; r—A5mm; R<4r. Épaisseur — 100», 52 plaques marginales ventrales, d’abord plus larges que longues, puis devenant graduellement plus longues que larges, uniformément gra- nuleuses, totalement inermes, contiguës dans la plus grande lonoueur des bras aux plaques adambulacraires. Une aire triangulaire formée de nom- breuses plaques, granuleuses, irrégulièrement polygonales et peu distinctes entre l'arc interbrachial et le sommet de l'angle buccal. Pièces dentaires petites, peu distinctes des plaques voisines. Plaques adambulacraires portant chacune 6 ou 7 petits piquants grêles et assez STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 237 courts. (La gouttière ambulacraire très serrée ne permet pas de voir les tubes ambulacraires.) 50 plaques marginales dorsales, semblables aux ventrales, contiguës dans toute la longueur des bras. Surface dorsale formée de plaques granu- leuses peu distinctes les unes des autres. —— Plaqeu madréporique petite, située au premier quart de l’un des petits rayons à partir du centre. N° 141. — Profondeur, 861 brasses. Un autre échantillon, de Santa-Cruz ne possède que 36 à 40 plaques marginales dorsales pour chaque côté du corps. RS NE MAR = 27: À la station 29 (Lat. 24356 N. Long. O. 845’, profondeur 955 brasses) ont été pêchés deux petits exemplaires de cette espèce dont les plaques terminales des bras sont encore pourvues d’une assez longue épine ; les piquants ambulacraires sont plus grêles et disposés en éventail ; il n'existe que 32 plaques marginales de chaque côté du corps : RSR Er REA r, Ne 254. — Profondeur, 164 brasses. — Grenade. Un individu à bras un peu plus grèles et comptant, pour chaque côté du corps, 38 plaques marginales. ‘ Les plaques dorsales sont polygonales, nettement séparées, surtout celles qui correspondent au bras et dont l’ensemble dessine sur le disque une sorte d'étoile. Les plaques ventrales sont couvertes d’un léger voile dermique. REA OR EE er AE R Er No 173. — Profondeur, 734 brasses. — La Guadeloupe. Un exemplaire de la Guadeloupe ayant 52 plaques marginales de chaque côté du corps : ROME Er MAS SRE 9 bIT 238 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM N° 274. — Profondeur, 209 brasses. — La Barbade. Deux exemplaires dans l’un desquels : RTE EUR 7 LR 66e et le nombre des plaques marginales 28 par chaque côté. N° 281. — Profondeur, 288 brasses. — La Barbade. Un exemplaire encore plus petit ayant 28 plaques marginales. N° 117. — Profondeur, 874 brasses.— Lat. N., 17° 47'10!". — Long. O., 67° 03" 20. Un petit exemplaire déformé. N° 275. — Profondeur, 218 brasses. — La Barbade. Un individu très voisin du Pentagonaster arenaceus typique, mais s’en distinguant par la présence de pédicellaires en pinces sur les plaques ventrales voisines des plaques adambulacraires. Il en existe aussi quelques- unes sur les plaques dorsales et sur les plaques marginales dorsales; ces pédicellaires sont isolés et situés sur le bout des plaques. Les dimensions de cet individu sont : IR = DR pps INA re PENTAGONASTER ALEXANDRI, SP. NOV. PE Ne 7 50, 1 ei 8h Cette jolie petite espèce est remarquable en ce qu'elle rappelle à quelques égards les Astropecten ou plutôt certains Archaster et semble marquer entre la famille des Asrroprcnninxæ et celle des GoNrasterinæ un nouveau lien de transition. Les bras sont au nombre de cinq, assez courts et obtus, moins bien STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 239 distincts et émergeant des sommets d’un pentagone régulier dont les côtés, légèrement convexes, réunissent les bras l’un à l’autre. R—9Pe 5% nm ARS RE 2)r Largeur des bras à leur base 3"". Sur la face ventrale, les plaques interambulacraires portent deux rangées de piquants. Les piquants de la rangée interne, au nombre de 3 et plus souvent 4 sur chaque plaque, sont grèles, allongés, divergents et inclinés sur le sillon ambulacraire ; ceux de la rangée externe, inclinés au contraire en dehors, sont plus gros, plus courts, un peu obtus au sommet et au nombre de 3 seulement sur chaque plaque. Les plaques dentaires sont séparées l'une de l'autre par un sillon bien visible. Les gouttières ambulacraires, et les deux plaques marginales interbrachiales limitent, sur la face ventrale, une aire triangulaire dans laquelle, sur l'échantillon que nous avons sur les yeux, on ne compte pas plus de six ou sept plaques ventrales portant chacun un groupe de3 à 7 granules assez gros, espacés, saillants, quoique obtus au sommet et figurant presque de petits piquants. Le nombre des plaques marginales ventrales est de 12 pour chaque côté du corps (6 pour chaque bras). Ces plaques ventrales vont rapidement en diminuant du sommet de chaque arc interbrachial à l'extrémité des bras ; les deux premières, de chaque côté du sommet de cet arc, sont seules séparées des plaques interambulacraires, les autres sont en contact avec elles. Toutes ces plaques portent des granules espacés qui deviennent plus grands et plus forts en se rapprochant du bord libre de la plaque et simulent alors des piquants. Les plaques marginales dorsales sont au nombre de 10 pour chaque côté du corps (b pour chaque bras) et une impaire au sommet du bras, triangulaire et assez grande. Ces plaques, de forme sensiblement carrée, vont en diminuant du sommet de l'arc interbrachial à l'extrémité des bras; elles portent de gros granules espacés, disposés comme ceux des plaques correspondantes du bord ventral. Sauf les deux plaques placées de chaque 240 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM côté du sommet de l'arc interbrachial et une petite partie de celles qui limitent avec elles l'aire pentagonale du disque, les plaques raarginales dorsales d’un côté des bras sont exactement contiguës avec celles du côté opposé, de sorte que l'aire paxillaire du disque ne pénètre pas entre elles. Cette dernière se trouve constituée de plaques portant des piquants relativement gros et obtus, mais assez longs, de manière à constituer de véritables paxilles. Cinq de ces plaques, plus grandes que les autres, forment au centre du disque un pentagone dans l'intérieur duquel se trouvent des paxilles plus petites. La plaque madréporique, petite et ne présentant que peu de sillons, est située immédiatement en dehors de ce pentagone, à égale distance du centre du disque et du bord interne des plaques marginales. Un seul exemplaire conservé dans l'alcool a été recueilli aux Barbades pendant l'expédition du Hassler par 100 brasses de profondeur. Communiqué par M. Alexandre Agassiz. Peut être jeune. À l'individu que nous venons de décrire sont venus s'ajouter, après les dragages du Blake, sept autres exemplaires des localités suivantes : N° 36. — Profondeur, 84 brasses. — Lat. N., 23° 20°. — Long. O.. 89% 16° (2in- dividus). ; : N° 11. — Profondeur, 242 brasses. — Lat. N., 22° 9' 30", — Long. O., 82° 21' 30" (Sigshee, 2 individus). N° 00. — Profondeur, 175 brasses. — En vue de la Havane (2 individus). N° 82. — Profondeur, 95 brasses. — Lat. N., 23° 52". — Long. O. 88° 05' (1 in- dividu). Ces échantillons (PI. VI, fig. 6, 7 et 8) paraissent d’abord se dis- tinguer du Pentagonaster Alexandri, E. P., recueilli par le Hassler, parce que, sur la face dorsale, l'aire paxillaire est bordée par quatre plaques marginales, tandis que la longueur des côtés de cette aire ne correspond qu'à deux plaques marginales chez le type. Les autres plaques marginales sont contiguës. Toutefois, dans le plus petit échantillon de la deuxième série, le bord de l'aire paxillaire ne correspond encore qu'à deux plaques STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 241 marginales et deux demies; et chez le type on voit déjà les pointes du pentagone paxillaire s'insinuer entre la 2° paire de plaques marginales à partir du sommet de l'arc interbrachial, de sorte qu'il existe d’évi- dentes transitions entre les dispositions extrêmes. De plus le nombre total des plaques marginales dorsales croît régu- lièrement des plus petits aux plus grands échantillons : 10 chez l'échantillon du Hassler. 12 chez le petit échantillon du dragage n° 11 de la nouvelle série. 14, dont les deux extrêmes sont très petites, chez l’un des échantillons recueillis par le capitaine Sigsbee, mais ont une taille normale chez l'échantillon du dragage n° 32. 16, dont les deux extrêmes sont très petites, chez l’autre exemplaire n° 32 du capitaine Sigsbee, mais ont une taille normale chez l'échantillon du dragage n° 86. 18, dont deux très petites, chez le grand échantillon du dragage n° 36, et chez le grand échantillon du dragage n° 11. À mesure que le nombre des plaques augmente, la longueur relative des bras devient plus grande. Chez le grand échantillon du dragage n° 11, on a: R — 16 Mn; r—=7Mm;R—2.3rau heu de R— 2 r, proportion quon observe chez les petits échantillons. C'est encore un exemple qui montre qu'on ne peut guère considérer comme un caractère spécifique le nombre des plaques marginales qu'à la condition de comparer entre eux des échan- tillons de même taille. Le nombre et la grandeur des plaques paxillaires du disque croissent également avec l'âge. Chez les petits échantillons et sur Les bords du disque, chaque paxille est formée d’un piquant ventral et d’une couronne de piquants marginaux. Chez les plus grands, cette couronne subsiste agrandie, mais l'aire centrale s’est beaucoup élargie et est occupée par un nombre variable de piquants. On voit toujours sur le disque une plaque centrale et cinq plaques interbrachiales plus grandes que les autres. La plaque madré- porique est toujours sur un plan un peu inférieur à la surface terminale NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2° SÉRIE. al 242 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM des plaques paxillaires. — Le nombre des plaques marginales ventrales peut s'élever à 18. Sur les plaques adambulacraires le nombre des piquants grèles de la rangée interne peut être de 6; ceux de la rangée externe sont rarement au-dessus du nombre de 3 ; les piquants latéraux sont souvent presque rudimentaires. Nous croyons devoir encore rapporter à cette espèce, malgré la différence des provenances, un exemplaire remarquable par un allonge- ment un peu plus considérable des bras et trouvé dans les conditions suivantes : N° 31. — Profondeur, 1,930 brasses.— Lat. N., 24°33'. — Long. O., 84° 23. PENTAGONASTER DENTATUS, Ed. P. (PLIAU, fig. 8). N° 111. — Profondeur, 1,500 brasses. — Lat. N., 19° 7. — Long. O., 74° 52’. N° 100. — Profondeur, 250 à 400 brasses. — Morrolight. N° 264. — Profondeur, 41 brasses. — Grenade. Forme pentagonale; sommet du pentagone légèrement prolongé, de sorte que les côtés paraissent concaves. AN TA ER SN AR = us 7e 7e Pièces dentaires très grandes (3 My), séparées l’une de l’autre par un espace ovalaire très apparent, couvert, comme d'habitude, par la peau; largeur maximum de l'ensemble des deux pièces 1.5 Mn. Plaques adam- bulacraires portant chacune cinq piquants, assez longs, bien distincts de la granulation ventrale, suivis d’une rangée de granules assez gros qui disparaissent en général au centre des plaques, auxquelles 1ls forment une bordure irrégulière. Plaques marginales ventrales au nombre de dix, pour chaque côté du corps; les deux dernières de chaque côté triangu- laires; les autres rectangulaires, allongées dans le sens du bord de l'a- STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 243 mimal, bordées d’une rangée de granules plus fins que ceux de la face ventrale. Il en est de même des plaques marginales dorsales qui sont en même nombre que les plaques marginales ventrales et de même forme. Surface dorsale entièrement granuleuse, mais à granules plus fins que ceux de la face ventrale. Quelques PEAR de la région médiane des bras sont seules nues. Plaque madréporique un peu plus grande que les plaques qui l’a- voisinent, marquée de sillons assez gros et située au milieu environ de la distance du centre du disque au bord libre voisin. Dans un grand individu (dragage n°260) R — 39 Mm; r— 22 Mn. Les côtés du pentagone sont régulièrement concaves. Le nombre des plaques marginales s'élève à 16 pour chaque côté du corps et les plaques de la partie moyenne des bords sont carrées. Tous les autres caractères sont conservés. PENTAGONASTER AFFINIS, Ed. P. (PI. VII, fig. 4.) N° (?): — Profondeur, 1,323 brasses. — Lat. 23°26'. — Long. 83° 2/. N° 182. — — 1,131 — — Dominique. Diffère du P. dentatus, dont il est d’ailleurs extrêmement voisin, par sa face ventrale plus granuleuse et par les granules de la face dorsale qui sont plus gros, et qui, après avoir couvert toutes les plaques dorsales, forment autour d'elles une bordure saillante en couronne; chaque pla- que étant d’ailleurs nettement séparée de ses voisines. Les plaques marginales d’ailleurs irrégulières sont au nombre de 14 pour chaque côté du corps. Tous les autres caractères sont les mêmes. PENTAGONASTER INTERMEDIUS, 7144 (PL. V, fig. 5.) N° 31. — Profondeur, 1,930 brasses. — Lat. N., 2433". — Long. O., 84° 23 (2 exemplaires). 244 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Cinq bras bien distincts, obtus au sommet, reliés par le bord presque recüligne du disque pentagonal. 21 Mrn OT AAMIMENR 27407 Plaques adambulacraires portant chacune six ou sept piquants aplatis, assez allongés, et, immédiatement derrière eux, un grand pédicellaire à valves saillantes, plus hautes que larges, légèrement élargies ou tronquées au sommet, aplaties dans le sens de la longueur des bras et suivies de plusieurs rangées irrégulières de granules assez gros. Face ventrale formée de plaques polygonales uniformément granuleuses, à granules assez gros, saillants et nettement séparés les uns des autres. Plaques marginales ventrales également granuleuses, rectangulaires, allongées dans le sens de la longueur des bras, au nombre de 22 pour chaque côté du corps. Pièces dentaires grandes, très peu saillantes, granuleuses et séparées par une fente bien distincte; leur longueur est de 3 mullimètres, leur plus grande largeur de 1 nullimètre. Plaques marginales dorsales au nombre de 24 de chaque côté du corps, nues et entourées d’un cercle de granules, à leur partie supérieure, granuleuses à leur bord inférieur. Plaques du disque uniformément granuleuses, mais ayant une ten- dance à se dénuder vers le centre, de sorte que le plus grand nombre présentent simplement une bordure plus ou moins complexe de granules. Toutes ces plaques doivent évidemment être uniformément granuleuses sur certains exemplaires. Plaque madréporique un peu plus grande que celles qui l’en- tourent ; un peu plus près du centre du disque que les plaques margi- nales les plus voisines. Genre Gonxroniscus, Müller et Troschel. Pièces squelettiques étoilées et granuleuses. < STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 245 GONIODISCUS PEDICELLARIS, SP. NOV. (PI. IV, fig. 3.) N° 295. — Profondeur, 180 brasses. — Latit. Barbade. N° 224. — _ 115 — — Saint-Vincent (2 exemplaires). N° 219. — — 151 — — Sainte-Lucie (2 exemplaires). Cinq bras réunis entre eux par un arc interbrachial d'assez grande courbure. ROMA MM ER Sr Plaques marginales ventrales au nombre de 58 d’un sommet à l’autre de deux bras consécutifs, plus larges que longues dans l’arc in- terbrachial, devenant très rapidement presque carrées; couvertes de petits piquants assez espacés et portant assez fréquemment un pédicellaire valvulaire irrégulièrement placé. Les plaques calcaires qui forment le disque ventral sont entourés d'une couronne de petits piquants semblables à ceux des plaques marginales. Au centre des plaques les plus voisines des plaques adambulacraires, on trouve enchâssé un pédicellaire à valves plus hautes que larges, en forme de cuilleron. Ce pédicellaire est rem- placé par un piquant dans la région moyenne de chacun des secteurs de la face ventrale. Sur la face ventrale, les plaques adambulacraires et marginales sont contiguës à partir de la 14° plaque marginale, comptée du sommet de l’are interbrachial. Chaque plaque adambulacraire porte, dans le sillon ambulacraire, cinq piquants à peu près de même grandeur; un peu en arrière, trois ou quatre piquants beaucoup plus gros et souvent irrégulièrement placés; enfin, sur son bord tourné vers le sommet du bras, un pédicellaire coni- que à peu près de la grosseur des gros piquants. Les plaques marginales de la face dorsale sont en même nombre que celles de la face ventrale et recouvertes, comme elles, de petits piquants plus gros sur le bord externe des plaques. Elles sont séparées de celles du côté opposé sur plus des deux tiers des bras. Les plaques dorsales sont légèrement saillantes, arrondies, bien séparées les unes des autres et laissant 246. . NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM voir dans leur intervalle les trabécules calcaires rayonnants qui les unis- sent et limitent les pores tentaculaires. Chacunes d'elles est entourée d’une couronne de piquants, et porte à son centre de un à trois piquants que remplace parfois un pédicellaire semblable à ceux de la face ventrale. Les plaques interbrachiales ne forment pas de bandes distinctes. La plaque madréporique est à peu près au premier tiers de la dis- tance qui sépare le centre du disque du sommet de l’angle interbrachial. Remarques. -— Les deux individus de Saint-Vincent sont de plus petile taille et ne présentent que 46 plaques marginales; en outre, tant sur le dos que sur le ventre, les pédicellaires sont partout remplacés par de petits piquants. Par tous leurs caractères, ces individus se rapprochent beaucoup du Goniodiscus rugosus (1) du British Museum. {ls en diffèrent surtout parce que leurs plaques dorsales interbrachiales ne forment pas de rangées distinctes, et parce que leurs plaques dorsales sont, au con- traire de ce qu'on voit chez les G. rugosus, nettement distinctes les unes des autres, malgré la granulation. Ces individus n’ont pas plus de 74%" d'envergure au lieu de 104. -L'individu de Sainte-Lucie est de taille plus petite encore : 32%" d'envergure, et ne compte que 30 plaques marginales, mais les caractères de la granulation et la forme des plaques dorsales et ventrales ainsi que la disposition de l’armature ambulacraire sont les mêmes. Je crois donc qu'il ne s'agit ici que de variétés locales, et d'âge différent, de la même espèce. Genre ANTRÉNOÏDES, gen. nov. Corps pentagonal. —- Squelette ventral formé de pièces polygo- nales. — Squelette dorsal réticulé, recouvert par une peau granuleuse. Les Anthénoïdes se rapprochent des Anthenea par le revêtement dermique de la face dorsale et par les pédicellaires valvulaires de la face ventrale. Elles s'en éloignent cependant par la plus faible épaisseur (4) Edmond Perrier, Revision des Stellérides du Muséum, 1875, page 283, n° 145. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 247 du derme dorsal, la taille relativement petite des pédicellaires et surtout par le fait que ces organes, au lieu d'exister sur toutes les plaques ventrales, ce qui donne aux Anthenea un aspect si caractéristique, se trouvent seule- ment sur les plaques voisines des sillons ambulacraires. Le revêtement der- mique de la face ventrale est à peine apparent. Les formes générales de ces animaux sont aussi moins lourdes que celles des Anthenea, et rappellent celles de Pentagonaster à bras allongés. ANTHENOIDES PEIRCEI, Ed. P. HOIPNVIEEnE AP) N° 296. — Profondeur, 84 brasses. — Barbade. R — 80Mm; r — 32Mm; R=—2.5r, d—152Mm. Cinq bras pointus insensiblement reliés par un arc interbrachial à grand rayon. Plaques marginales ventrales au nombre de 54, allongées dans l’arc interbrachial suivant le sens du rayon du disque, puis presque carrées; fortement granuleuses, à granulation plus forte sur leur bord externe dont l’angle apical porte souvent un granule plus gros que les autres, figurant une sorte de piquant court et mousse; ces plaques sont en contact avec les plaques adambulacraires un peu au delà de la moitié de la longueur du sillon ambulacraire à partir de la bouche. Plaques ventrales granuleuses, légèrement bombées; celles qui touchent les plaques adambulacraires et les plus voisines de la bouche, dans la rangée suivante, portent en général un pédicellaire valvulaire peu saillant et dont l'orientation n’a rien de déterminé. — Plaques adambu- lacraires portant un peigne de 7 piquants bien séparés les uns des autres, légèrement divergents et plus grands vers le milieu de la plaque; en arrière de ces piquants une seconde rangée de piquants plus gros et plus courts, au nombre de trois par plaque, en arrière desquels se voient les preïniers pédicellaires valvulaires séparés les uns des autres par les sillons situées entre les plaques. 248 NOUVELLES ARCHIVES DÜU MUSÉUM Plaques marginales dorsales au nombre de 50 de chaque côté, presque carrées, recouvertes, comme toute la surface du dos, d’une peau assez épaisse, finement granuleuse, laissant apercevoir les ossicules du squelette qui sont polygonaux comme chez les Pentagonaster, et bordés de petits pores tentaculaires séparés les uns des autres. Face dorsale légèrement convexe et se laissant déformer par la pression. Anus visible. Plaque madréporique arrondie, bien distincte, marquée de fins sil- lons rayonnants, et située au premier tiers de la distance qui sépare le centre du disque du sommet de l’arc interbrachial. Deux autres individus de cette espèce ont été recueillis à Sainte-Lucie (dragage n° 219, profondeur 151 brasses) et à la Guadeloupe (dragage n° 166 ; profondeur, 150 brasses). Ils sont de beaucoup plus grande taille que l'individu de la Barbade; les dimensions du premier sont R — 156 Mn; r— 53 Mn; célles du second R — 131 Mn; r — 33 Mr. Ils diffèrent aussi de l'individu que nous venons de décrire par quelques particu- larités qui pourraient, au premier abord, les faire prendre pour des individus d'espèce différente, mais qui sont simplement, à notre avis, des effets de l’âge. Les piquants du sillon ambulacraire, ceux qui bordent cette gouttière intérieurement, sont plus forts, plus robustes ; ces derniers pa- raissent même plus nombreux. Autour des pédicellaires de la face ven- trale, les granules, qui étaient déjà plus gros que leurs voisins de la même plaque, prennent aussi des dimensions proportionnellement plus fortes. Il en est de même des granules du bord externe des plaques margi- nales qui finissent par former à l’animal une bordure de piquants ana- logue à celle des Porania ; les piquants sont quelquefois sur plusieurs rangs et pointus; les plus forts sont situés à l'angle interne apical des plaques. La face dorsale paraît, à son tour, plus bombée. Il n’y a là en somme que des différences dans le degré de développement des parties qui sont indiquées déjà chez le plus petit individu. Nous concluons donc à la réunion en une seule espèce de ces trois belles Astéries. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 249 ORDRE IV. STELLERIDÆ PAXILLOSÆ. Squelette dorsal formé de paxilles, squelette ventral généralement épineux. — De grandes plaques marginales constituant au moins une rangée ventrale. Dents volumineuses, allongées, saillantes, formant un ovale allongé très nettement distinct du reste des plaques ventrales. FamrLee I. ARCHASTERIDÆX. Astéries pourvues d'un anus.—Plaques marginales non contiguës sur toute leur longueur avec les plaques adambulacraires. Genre GONIOPECTEN, nov. gen. Dents formées par de grandes pièces saillantes à la face inférieure du disque et dessinant par leur ensemble un ovale allongé. Ventouses des tubes ambulacraires souvent rudimentaires ou nulles. Ossicules de squelette, gra- nuleux sans piquants ou à piquants immobiles. GONIOPECTEN DEMONSTRANS, SP. nov. (PI. IV, fig. 5.) N° 130. — Profondeur, 851 brasses. — Santa-Cruz (1 exemplaire). N° 135. — — _ — Frédérikstadt (1 exemplaire). NOM — — Nevis (2 exemplaires). - Les deux exemplaires du dragage n° 151 mesurent l’un 220 milli- mètres, l’autre 240 millimètres d'envergure. Celui de Santa-Cruz que nous décrirons plus particulièrement à 210 millimètres, et les deux rayons présentent le rapport suivant: R — 4.3 r. La largeur des bras à la base est de 23 millimètres. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE. 32 250 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Cette espèce, très remarquable par sa taille et l'élégance de sa forme, est, en même temps, l’une des plus importante du genre Goniopecten en raison des caractères nettement intermédiaires qu'elle montre entre les Pentagonaster et les Astropecten. Les deux surfaces du corps sont à peu près planes; l'animal mesure dix millimètres dans sa plus grande épaisseur. Les bras, au nombre de cinq, diminuent graduellement de largeur de la base au sommet et sont reliés entre eux par un arc interbrachial d'assez forte courbure. Les plaques marginales ventrales sont au nombre de 92 environ pour chaque côté du corps, ce qui fait 46 pour chaque bras. Ces plaques sontrectanoulaires, et leur plus grande longueur est perpendiculaire à l’axe des bras. Les sillons qui les séparent se continuent jusqu'au bout de la goutüère ambulacraire et séparent en même temps les unes des autres les plaques adambulacraires, de sorte que le nombre de ces plaques est précisément le même que celui des plaques marginales ventrales. Toutefois elles ne sont pas exactement dans le prolongement de celles-ci; les sillons consécutifs qui les séparent forment à l'extrémité des plaques marginales un angle dont l’ouverture variable est tantôt dirigée vers le sommet des bras, tantôt vers leur base. Deux sillons consécutifs peuvent même n'être pas exactement parallèles, et la bande qu'ils limitent s’élargit parfois de la plaque marginale à la plaque adambulacraire qui la termine. Dans la région du disque cette bande est formée par une double rangée de plaques poly- gonales alternes, généralement allongées dans le sens de la largeur des bras. Ces doubles rangtes se reconnaissent beaucoup moins facilement sur les bras proprement dits ; elles ne sont bientôt plus formées que de deux plaques qui semblent même confondues dès le premier tiers des bras; tout au moins le tégument membraneux qui recouvre tout le squelette et revêt même les piquants empêche-til de distinguer les lignes de suture qui les séparent des plaques avoisinantes. Entre les plaques marginales et les plaques adambulacraires on remarque quelques piquants courts, épais,enfouis dans les téguments, peu STELIÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 251 distincts ; des piquants plus petits, réguliers, forment sur le bord de chaque série de plaques, dans les sillons transversaux qui vont de la gouttière ambulacraire au bord du bras, une fine crénelure régulière, semblable à celle que présentent les Astropecten entre leurs plaques ventrales. Parfois le tégument est marqué d'impressions polvgonales qui le font paraître comme écailleux. Chaque plaque ambulacraire s’avance dans le sillon ambulacraire en une forte carène qui s'introduit entre deux tubes ambulacraires consécutifs, de telle sorte que chacun d'eux est comme enchâssé entre deux carènes consécutives. Sur le bord de chaque plaque on voit un peigne de piquants de même apparence que celui des Pentagonaster. L'anus est subcentral. Remarque.-— Les rapports de cette espèce avec les véritables Arropecten sont des plus évidents. Tandis que chez les PENTAGoNAsTERIDE ordinaires les plaques ventrales forment, entre les plaques marginales et les plaques adamhulacraires, une mosaïque plus ou moins régulière, mais sans aucun rapport avec les plaques qui limitent la face ventrale du corps chez les Asrrorecnnipæ, la face ventrale est toujours divisée en bandes parallèles, paraissant formées d’une seule plaque et correspondant aux plaques adambulacraires. Les bandes ventrales à plaques polygonales des Goniopecten demonstrans sont évidemment quelque chose d’exactement intermédiaire entre ce qu'on observe dans les deux familles. Ajoutons que la face dorsale paxillaire, les petits piquants en bordure des plaques marginales, la saillie des pièces dentaires, la carène des plaques adambu- lacraires remplacée par un piquant en lame de sabre chez les Astropecten, la petitesse de la ventouse des tubes ambulacraires, caractères communs à tous les Goniopecten, ajoutent encore à la ressemblance que présente le Gomiopecten demonstrans avec les Astropecten proprement dits. GONIOPECTEN INTERMEDIUS, NOV. SP. (PIN AMANe Ne DEN") N° 29. — Profondeur, 95 brasses. — Lat. N., 24° 86". — Long. O., 84 &' (3 exemplaire-). 252 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM N° 2. — Profondeur 8383 brasses. — Lat. N° 24° 24. -— Long. 0. 84°. — Un exemplaire. Cinq bras médiocrement allongés unis entre eux par des arcs interbrachiaux arrondis. RM; 2 Mm MER = SN renviron Corps plate Plaques marginales ventrales au nombre de 44 à 54; plus larges que longues, granuleuses; portant chacune un piquant isolé, obtus, sur le milieu de leur bord libre; contiguës, sur les bras proprement dits, avec les plaques adambulacraires. Espace compris entre le sommet de l'angle buccal et le bord des plaques marginales occupé par des plaques nom- breuses irréguhèrement polygonales, granuleuses. Pièces dentaires, grandes, saillantes sur le disque, bien distinctes l'un de l’autre. — Plaques adambulacraires portant chacune sept piquants environ. Tubes ambulacraires terminés par une ventouse très petite, presque punctiforme. Plaques marginales dorsales au nombre de 44, granuleuses, plus larges que longues, portant des piquants au moins dans l'arc interbrachial. Ces piquants sont eux mêmes semblables à ceux des plaques ventrales correspondantes, mais un peu plus petits. — Plaques dorsales de l’un des bords des bras séparées de celles de l’autre bord par une aire paxillaire moins large que les plaques elles-mêmes, couverte de paxilles très ana- logues à celles des Astropectens. — Anus subcentral. — Plaque madré- porique située à la moitié de l’un des petits rayons, à demi cachée par des paxilles plus grandes que celles du reste de la face dorsale. Sur le plus grand exemplaire l’envergure est de 110 Mm; sur le plus petit elle n’est que de 62 Mm. Sur un autre exemplaire plus grand elle atteint au contraire 145 M. Je crois devoir considérer comme de jeunes Gontopecten intermedius de petits Stellérides recueillis : un à la station 208 (Martinique), profondeur 213 brasses; huit à la station 290 (La Barbade), profondeur 70 brasses ; STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 9253 un à la station 273 (La Barbade), profondeur, 103 brasses, et à la station 157 (Montserrat), par 120 brasses. Leur taille varie de 8°" à 25°" d'en vergure. Le nombre des plaques marginales du côté ventral varie également depuis 18 jusqu’à 26; les plaques terminales des bras ne sont pas plus grandes que les autres, et les plaques marginales ventrales vont en dimi- nuant rapidement du sommet de l’are interbrachial à l'extrémité des bras. A la différence de ce qu'on observe chez les adultes, les plaques mar- ginales ne portent de piquants ni sur le dos, ni sur le ventre. La granu- lation des plaques est de même nature que celle des adultes; dans cer- tains individus seulement les granules, plus allongés, simulent de petits piquants. [Il est impossible de distinguer la plaque madréporique sur la face dorsale. Cette plaque est, du reste, à peine visible chez les adultes. Les plaques dorsales sont, comme chez ces derniers et comme chez les Astropecten, d'autant plus petites qu'elles sont plus près du centre du disque. Le nombre des piquants adambulacraires est de 6 par plaque. GONIOPECTEN SUBTILIS, Sp. noyx. (PL V, fig. 3et 4.) N° 31. — Profondeur, 1,930 brasses. — Lat. N., 24° 33°. — Long. O., 84° 23. Disque pentagonal terminé par 5 bras grêles, presque linéaires. RCONr RREMImENR=S Er Soixante-dix plaques marginales ventrales, d'abord plus larges que longues, mais devenant graduellement plus longues que larges; granu- leuses, avec quelques granules courts, allongés presque spiniformes ; contiguës sur presque toute la longueur des bras avec les plaques adam- bulacraires. Celles-ci portent chacune un peigne de 5 ou 6 piquants plats, obtus, divergents, dont les médians sont plus longs que les autres, de sorte que l’ensemble figure un demi-cercle. — Chaque groupe de (9 4 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM 19Q piquants très nettement isolé de ses voisins, de manière à faire paraître festonné le bord de la gouttière ambulacraire. Le reste de la plaque couvert de piquants divergents. — Plaques ventrales granuleuses. Pièces dentaires granuleuses, bien distinctes des autres plaques un peu saillantes. Tubes ambulacraires à ventouse petite. Soixante-six plaques marginales dorsales, granuleuses, d'abord plus larges que longues, puis presque carrées, celles des deux bords d’un même bras séparées dans toute l'étendue du bras par une rangée unique de plaques granuleuses plus longues que larges. Toute la surface dorsale formée de plaques hexagonales granuleuses, bien distinctes les unes des autres, dissimulant la plaque madréporique. — Anus bien apparent. Genre ArcuAsrer, Müller et Troschel. Bras réunis entre eux par de grands ares interbrachiaux; corps aplati. ARCHASTER PULCHER, NOV. Sp. (PINCE NE) N° 227. — Saint-Vincent. — Profondeur, 573 brasses (1 exemplaire). Cinqubras RM er MM RES re Bras se rejoignant en formant des angles émoussés, 26 plaques margi- nales ventrales, couvertes de granules un peu espacés, en forme de petits piquants et portant un piquant plus volumineux, mais peu saillant, sur leur angle supéro-externe. Aïre triangulaire comprise entre les gouttières ambulacraires et les plaques marginales, bien disüncte; plaques qui la constituent portant de petits piquants dont le nombre ne dépasse pas six. Des piquants semblables se retrouvent sur les plaques adambulacraires, qui portent dans le sillon ambulacraire 4 ou 5 piquants, presque égaux, légèrement divergents et formant une rangée régulière. Pièces dentaires assez saillantes, terminées chacune vers la bouche par un gros piquant. Ventouse des tubes ambulacraires très petite. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 955 Vinot-deux plaques marginales dorsales de chaque côté, revêtues de petits piquants espacés; plaque terminale assez volumineuse portant 2 piquants comme cela arrive d'ordinaire chez les jeunes Pentagonaster. Plaques dorsales petites, surtout vers le centre du disque, ne portant guère que 6 piquants arrondis, en formes de granules. — Plaque madréporique touchant presque les plaques marginales, distincte seulement par sa taille plus grande que celle des plaques voisines et couverte de piquants sem- blables à ceux de ces dernières. Pas d'anus apparent. ARCHASTER EFFLORESCENS, NOV. SP. N° 29. — Profondeur, 955 brasses. — Lat. N., 24° 36. — Long. O., 84 05’. Cinq bras médiocrement allongés, angles interbrachiaux arrondis. R = lims Pit is RSS I 67 rene Vingt plaques marginales ventrales, séparées les unes des autres par un sillon assez large en grande partie comblé par les piquants qui frangent les plaques et qui sont de même nature, mais seulement un peu plus longs que ceux qui recouvrent la surface de ces dernières. Chaque plaque porte un ou deux piquants assez courts. Pièces dentaires assez petites, séparées des plaques marginales par une aire triangulaire formée de quatre rangées de petites plaques portant chacune six à dix petits piquants rayonnant autour d’un ou plusieurs petits piquants centraux. Plaques marginales dorsales peu apparentes en dessus, au nombre d’une vingtaine, granuleuses et portant à leur centre un piquant court, qui, dans les dernières plaques, s'incline vers le sommet des bras. — Paxilles dorsales, très pelites, très nombreuses, ne portant guère que six ou huit petits piquants obtus. Plaque madréporique couverte de piquants semblables à ceux des paxilles, située très près des plaques marginales. Anus subcentral 956 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM ARCHASTER INSIGNIS, NOV. Sp. (PI. IX, fig. 5.) N° 31. — Profondeur, 1,930 brasses. — Long. O., 84°923'. — Lat. N., 24° 33 (2 exemplaires). Une aire triangulaire formée de plusieurs rangées de plaques entre les plaques marginales ventrales et les plaques dentaires qui sont saïllantes sur la face ventrale et circonscrivent entre elles une surface ovalaire bien nette. — Sur l'aire triangulaire on voit, épars parmi de fins piquants, une dizaine d'assez gros pédicellaires à deux, trois ou même quatre branches. — Pièces dentaires portant chacune onze piquants plus gros à l'angle buccal. — Plaques adambulacraires portant huit piquants grêles, contigus, dont les médiaux sont plus longs. —- Trente et une plaques marginales ventrales portant chacune un long piquant pointu, outre un revêtement de fines épines. Ventouse des tubes ambulacraires petites. Plaques marginales dorsales petites, au nombre de trente, portant chacune un piquant. — Plaques dorsales des disques invisibles. Tout le dos couvert de petits bouquets de trois ou quatre petit piquants qui dissi- mulent la plaque madréporique. D OM RS Mme rl Mine RSS or ARCHASTER MIRABILIS, NOV. SP. (PL. VII, fie. 7 et 8: pl. IX, fig. 4, et pl. X, fig. 2 et 3.) N° 148. — Profondeur, 208 brasses. — Saint-Kitts (2 exemplaires). Cinq bras orêles allongés, pointus se réunissant à angle vif avec leurs VOISINS. RM Er MP NIMERREE Pr Plus de quatre-vingts plaques marginales pour chaque côté (40 et plus pour chaque bras) chezles grands échantillons. Plaques marginales ventrales STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 957 contiguës avec les bras, à partir de la troisième, en comptant du sommet de l'angle interbrachial, à peu près carrées, hérissées de petits piquants parmi lesquels se trouvent deux ou trois piquants beaucoup plus allon- gés, très pointus, et sur le milieu du bord de la plaque un autre piquant très allongé, pointu, pouvant atteindre vers le milieu des bras jusqu à 8°" de longueur. Les plaques adambulacraires font légèrement saillie dans le sillon ambulacraire de manière à séparer les tubes ambulacraires les uns des autres; chacune d'elles porte sur son bord interne un peigne de dix piquants, grêles, cylindriques, grandissant rapidement du bord de la plaque en son milieu, et divergents. Sur la plaque, en- tourée par la base de ses piquants, se trouve un grand piquant conique semblable à celui des plaques marginales et à côté duquel se trouvent de très petits piquants qui semblent parfois avec les piquants ambulacraires compléter une ceinture autour de lui. Entre la bouche et le sommet de l’are interbrachial, un petit nombre de plaques ventrales remplissant l'intertervalle entre les pièces buccales etles plaques marginales. Sur ces plaques, des piquants un peu plus grands et plus mobiles que les autres sont disposés, sur deux ares opposés, vers la concavité desquels ils peuvent se rabattre. Les piquants de lun des ares rencontrant alors ceux de l'arc opposé peuvent saisir les objets compris entre eux, et leur ensemble constitue une sorte de pédicellaire d'un nouveau genre qu'on peut appeler pédicellaires pectinés. Chacun des ares de ces pédicellaires porte de cinq à six piquants. Il existe un pédicellaire pectiné sur chacune des plaques ventrales comprises entre la bouche, les sillons ambulacraires et les plaques marginales; mais on en voit aussi de plus petits sur les plaques marginales ventrales qui en portent même quelquefois deux. Les pièces dentaires ont une longueur de 4% et leur ensemble a une largeur de 2", 5 ; les deux piquants qu'elles portent sur leur angle buccal sont notablement plus grands que leurs voisins. Les tubes ambulacraires sont terminés par une ventouse d'assez petite taille, mais bien distincte. | Les plaques marginales dorsales sont assez petites, presque carrées, NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° sÉRIx. 33 258 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM granuleuses, et ne portent chacune qu'un long piquant conique semblable à celui des plaques marginales ventrales. Sur le disque un cercle de piquants semblables entoure l'anus ; il en existe de 6 à 10 de diverses tailles, Les paxilles sont petites, espacées, granuleuses. La plaque madré- porique, beaucoup plus grande qu'elles, est très près du sommet de l'angle interbrachial et marquée de sillons rayonnants assez larges. Dans un assez grand nombre d'exemplaires on observe un orifice à la base des bras, tout près de la ligne médiane de ses parties (orifice génital ?). Remarques. — Cette espèce est extrêmement commune et en même temps très variable. Voici la nomenclature des localités où elle a été recueillie, mais elle y atteint rarement la taille de l'individu que nous venons de décrire. N°2. — Profondeur, 805 brasses à 4 milles de Morrolight. Un exemplaire d'assez grande taille, mais sur lequel on n'observe pas trace des pédicellaires pectinés qui sont remplacés par des piquants. N° 231. — Profondeur, 95 brasses (6 exemplaires). Chez le plus grand des six exemplaires de cette station : R = 50Mm: r—=1A0Mm; R="5 7: La proportion du grand au petit diamètre des bras est done très . diminuée; les bras sont aussi plus larges à leur base; les plaques marginales sont au nombre de 28, au heu de 40, pour chaque bras du côté ventral. En outre les plaques adambulacraires portent, sur leur surface libre, non plus un, mais 3 ou 4 piquants fasciculés. Les piquants des plaques marginales sontaussi plus courts que ceux du type; il n’y a plus de piquants autour de l'anus ; mais les paxilles dorsales portent la plupart, à leur centre, un petit piquant facile à briser et dont on trouve la trace sur quelques-unes des paxilles dorsales du type. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 259 Les singuliers pédicellaires pectinés de la face ventrale sont très développés mais irrégulièrement placés : une des aires triangulaires de la face ventrale n’en présente pas; une autre en présente deux sur lun de ses côtés et point de l’autre; la 3°en présente un d'un côté et un au centre seulement; la 4, un de chaque côté; la 5°, deux de chaque côté. Cette variabilité explique que ces pédicellaires manquent tout à fait dans certains échantillons. Cet individu pourrait certainement être considéré comme une espèce distincte, s'il n’y avait de nombreux passages le réunissant au type. N° 143. — Profondeur, 150 brasses. — Lat. N., 17 38’. — Long. O., 63° 43°. Un exemplaire de proportions à peu près analogues à celles du PRégee dent, mais dépourvu de pédicellaires. N° 175. — Profondeur, 111 brasses. — Dominique. Un exemplaire semblable, à ouvertures génitales bien visibles; les plaques ambulacraires ne portent que de 6 à 8 piquants. N° 295. — Profondeur, 186 brasses. — Barbade. si! Un exemplaire de proportions analogues à celui de la station 231, mais à piquants marginaux plus développés et à piquants dorsaux très allongés à peu de distance de l'anus. N° 238. — Profondeur, 127 brasses. — Camman. Très nombreux exemplaires de caractères variés et de petite taille. N° 272. — Profondeur, 716 brasses. — Barbade. Un exemplaire de faible taille avec un pédicellaire au milieu de chaque aire ventrale seulement. NAT Profondeur, 120 brasses. — Montserrat. 260 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM Six exemplaires de taille moyenne ou pete. N° 241. — Profondeur, 163 brasses. — Cariacou. Trois exemplaires dont l’un, quoique de taille bien plus petite, se rapproche considérablement du type. N° 290. — Profondeur, 73 brasses. — Barbade. Beaucoup de petits exemplaires. N° 273. — Profondeur, 103 brasses. — Barbade. Beaucoup de petits exemplaires. N° 129. — Profondeur, 314 brasses. — Frédérikstadt, Santa-Cruz. Un très bel exemplaire. ROME RE ON MAR — 07 Formes grèles ; piquants longs et minces; point de piquants autour de l'anus, ni de pédicellaires pectinés à la face vertrale. A la base de chaque bras, une grande papille membraneuse (orifice du tube génital ?), entourée d'un cerele de papilles plus petites. Cette parücularité se retrouve plas ou moins évidente chez un assez grand nombre d'exemplaires. N° 208. — Profondeur, 218 brasses. — Martinique. Quatre exemplaires. N° 156. — Profondeur, 88 brasses. — Montserrat. Quatre exemplaires dont deux de couleur sombre, N° 291. — Profondeur, 200 brasses. — Barbade. Un exemplaire voisin du type, mais à piquants de l'anus plus faibles. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 261 N° 1517. — Profondeur, 120 brasses. — Montserrat. Sept exemplaires de taille petite et moyenne. N° 231. — Profondeur, 95 brasses. — Saint-Vincent. Un petit exemplaire. N° 122. — Profondeur, 115 brasses. — Santa-Cruz. Trois petits exemplaires. N° 292. — Profondeur, 6 brasses. — Barbade. Nombreux exemplaires de taille petite et moyenne. N° ? — Profondeur, ? brasses. Un petit individu à demi brisé, sans indication de provenance. N° 140. — Profondeur, de 60 à 180 brasses. — Saint-Kitts. Quatre très petits exemplaires. N° 154. — Profondeur, 298 brasses. — Montserrat. Un exemplaire de talle petite. N° 259. — Profondeur, 124 brasses. — Milligan-Key. Un exemplaire. N° 184. — Profondeur, 248 brasses. -— Santa-Cruz (14 individus). N° 167. — — 120 — — Montserrat (5 individus). N° 36. — — 84 — — Lai NN 23220 one 10, 8916! (8 individus). N° 5. — — 229 à 152 — Lat. N., 24 15: — Long. O., 84° 13 (4 individus). N° 156. — — Ge — — Plymouth (5 individus). 262 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM N° 155. — Profondeur 88 Brasses — Montserrat (4 individus). N° 291. — — 200 — — Barbade (2 individus). N° 202. — — 210% — Martinique ({ individu. N° 290. — — 13 — — Barbade (12 individus). N° 32. — — 95 -— — Lat. N., 23° 52. — Long. O., 88° 05’ (13 individus . N° 273. — — 103 — — Barbade (3 individus. N° 892. — — 61 — — Barbade (1 individu). N° 164. — — 150 -- — Guadeloupe (12 individus). N° 175. — — GIL — — Dominique (1 individu). N° 277 — 106 , — — Barbade (7 individus . N° 196. — — 1030 — — Martinique (1 individu. N° 296. — — ee — — Barbade (2 individus), 125 N° 282. — — 154 — — Barbade (1 individu. N° 166.. — — 1EÙ — — Guadeloupe (1 individu). N° 158. — — 148 | — — Montserrat (4 individus et des débris . N° 269. — — 224 — — Saint-Vincent (1 individur. N° 148. — — 208 — — Saint-Kitts (1 individu). N° 295. — — 84 — — Barbade (2 individus). ARCHASTER CORONATUS, NOV. Sp. N° 2. — Profondeur, 805 brasses. —- À 4 milles de Morrolight. N° 19. — Profondeur, 810 brasses. — Lat. N., 23° 83. — Long. O., 83° 10" 5. Très jeune exemplaire. Cinq bras grêles, allongés, — angles interbrachiaux à peine arrondis, — 43 plaques marginales. — Plaques marginales ventrales contiguës avec les plaques adambulacraires sauf dans la région voisine du disque où une rangée unique de six plaques, décroissant très vite à partir du disque, sépare les plaques marginales des plaques dentaires et des trois premières plaques adambulacraires. — Plaques adambulacraires portant un demi-cercle de 9 piquants décroissant graduellement du milieu aux extrémités; plus en arrière un piquant droit, unique, long, grêle et pointu. — Plaques den- taires portant chacune dix piquants décroissant à partir de l'angle buccal, séparées l’une de l’autre, sur la face ventrale, par une fente assez large, et portant de petits piquants tant sur leur surface que sur leur bord de STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 963 contact, qui parait ainsi crénelé. Pièces ventrales et marginales couvertes de petits piquants ; ces derniers portent en outre en leur nulieu un piquant pointu, beaucoup plus long que les autres, parfois entouré de plusieurs piquants de moitié moins grands que lui et comme lui forcément échinulés. Plaques marginales dorsales plus longues que larges, à angles arrondis, portant chacune un piquant médian. — Piquant de la 4° plaque à partir de l'angle interbrachial beaucoup plus large que les autres; les piquants des 3° et 4° plaques au contraire très réduits ; ceux de la première nuls. Paxilles dorsales assez petites, couvertes de fins piquants semblables entre eux. — Autour de l'anus un groupe d'une quinzaine de piquants longs, grêles et pointus. Plaque madréporique petite, mais saillante, arrondie, assez grossière- ment sillonnée, voisine des plaques marginales, sans les toucher cependant. RS Mn Rd M 105 Mint ARCHASTER ECHINULATUS, Ed. P. * (PLX fig. 4). Ne 32. — Profondeur, 95 brasses. — Lat. N., 23 57. — Long. O., 88° 05' (13 exemplaires). Deux plaques ventrales séparant les marginales des plaques dentaires. — Piquants de ces plaques se groupant de manière à constituer de petites couronnes pectinées. — Un petit piquant mobile, très cadue sur beaucoup de plaques dorsales du disque. — Petite ventouse au sommet des tubes ambulacraires. N° 45. — Profondeur, 101 brasses. — Lat. N., 25° 33. — Long. O., 84° 21'. (> exemplaires). N°_5. — Profondeur, 152 à 229 brasses. — Lat. N., 24 15°. — Long. O., 82° 13". (9 exemplaires). N° 56. — Profondeur, 84 hrasses. — Lat. N., 23° 20. — Long. O., 89 16’. (2 exemplaires). 264 NOUVELLES ARCIIIVES DU MUSÉUM Nombre des plaques marginales dorsales variant suivant la taille de 19h15 — Tous les échantillons ont des épines plus ou moins nombreuses sur les plaques marginales dorsales, la plupart des granulations de ces plaques étant transformées en petits piquants. — Dans le plus grand exemplaire d’assez longues épines entourent l'anus. ARCHASTER SIMPLEX, NOV. SP. N° 40. — Profondeur, 1,823 brasses. -- Lat. N., 23° 26. — Long. O., 84° 02’ (1 exemplaire). Point de plaques ventrales entre les plaques marginales ventrales et les pièces dentaires. — Une plaque marginale impaire dans l’angle des bras supportant les pièces dentaires qui sont arrondies au sommet. — Quatorze plaques marginales plus longues que larges, légèrement convexes sur le bord externe, de manière à faire paraître le bord des bras un peu festonné. Ces plaques supportent directement les plaques ambulacraires qui sont plus petites, polygonales, saillantes dans le sillon ambulacraire. Quelques petites épines et une beaucoup -plus grande, fine et pointue, situées tout à fait sur le bord de chacune des plaques marginales ventrales. — Plaques adambulacraires portant sur leur bord 4 ou 5 piquants diver- gents et un autre très grand à leur centre. Tubes ambulacraires terminés par une ventouse bien distincte. Quatorze plaques marginales dorsales, plus longues que larges, de forme presque ovale, plus une impaire triangulaire, portant chacune un long piquant pointu au sommet de l'angle interbrachial. Piquant de la plaque impaire ayant une longueur au moins double de celle des autres. Une autre épine près de l'anus. — Plaques du disque petites, très peu apparentes. — Dos présentant de nombreuses petites épines, espacés, sans plaques calcaires apparentes. Plaque madréporique, petite, arrondie, à surface irrégulièrement vermiculée, presque au contact de la plaque impaire. PE SOMME RM EM ME LS Nbre RO CN nr STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 265 Genre BLAKTASTER, nov. gen. Bras arrondis ou légèrement convexes, réunis à angles vifs ; à plaques marginales inclinées de la base vers le sommet des bras; une aire trian- gulaire composée de plaques distinctes entre le sommet de l'angle des gouttières ambulacraires et le sommet de l’angle brachial. BLAKIASTER CONICUS, NOV. SP. (PL. IX, fig. 2). N° 25. — Profondeur, 92 brasses. — Grenade (1 exemplaire). N° ?. —- Profondeur, 179 brasses. — La Havane (1 exemplaire). Cinq bras se rejoignant à angle aigu, épais, un peu obtus au sommet, légèrement arrondis en dessous, plats en dessus. R=27Mm; r — 10Mm; R<3r; d—46Mnm. La physionomie caractéristique de cette espèce tient à l'épaisseur et à la disposition des plaques marginales, ainsi qu'au revêtement de piquants des plaques ventrales. Les plaques marginales ventrales sont au nombre de 15 pour chaque bras, obliques de dehors en dedans et du sommet à la base des bras; elles ne sont séparées des plaques adambulacraires que par une petite plaque carrée, sauf dans l'angle interbrachial où un triangle formé d’une dizaine de plaques, dont l’une occupe le centre du triangle, les sépare de ces plaques. Les plaques adambulacraires sont également obliques par rapport au sillon ambulacraire; elles portent dans ce sillon 4 ou 5 piquants allongés et divergents ; mais toute leur surface est couverte, comme celle des autres plaques ventrales, y compris les marginales, d’un revêtement serré de piquants grêles assez allongés, au milieu desquels on distingue, sur le bord des plaques marginales, quelques piquants plus forts, plus allongés et pointus. Les pièces dentaires sont à peine plus grandes que les plaques adambulacraires voisines, mais saillantes et bien disunctes. Les tubes ambulacraires sont coniques et terminés en pointe. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° s£nig. 94 266 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM Les plaques marginales dorsales sont à peu près verticales dans l'angle interbrachial, de sorte qu'on les aperçoit à peine quand on regarde l'animal par-dessus; mais elles deviennent de plus en plus apparentes à mesure qu'on se rapproche du sommet; elles sont couvertes de grossières granu- lations. La face dorsale est formée de plaques arrondies dont les granules sont plus allongés de manière à figurer une sorte de paxille de 1 millimètre environ de diamètre. La plaque madréporique est petite, à peine plus grosse que les paxilles qui l'entourent, et les sillons qui la marquent la traversent dans toute sa longueur, comme chez les Astropecten, au lieu d’être rayon- nants comme dans la plupart des autres types. L'anus n'est pas distinct. Remarque. — Les Blakiaster se rapprochent considérablement des Astropecten et se disinguent surtout par l'aire triangulaire qui sépare les plaques marginales des plaques adambulacraires dans le voisinage de la bouche. Les piquants des faces ventrales sont aussi moins serrés et moins longs que ceux de la plupart des Astropecten, les paxilles dorsales moins nettes et l’armature du sillon ambulacraire est dépourvue du piquant en lame de sabre si fréquent chez les Astropecten proprement dits. Fame IL. ASTROPECTINIDÆ. Point d’anus.— Plaques marginales contiguës sur toute leur étendue aux plaques adambulacraires. Genre Luira, Forbes. Rangée de plaques marginales ventrales seule distincte. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE ? 267 LUIDIA BARBADENSIS, SP, NIV. (PL. I, fig. 7). N° 26. — Profondeur, 40 brasses, — Long. O., 83°36'. — Lat. N., 24375. N° 291. — — 200 — — Barbade. N° 274. — — 209 — — Barbade. N° 300. — — 82 — — Barbade, Six bras, très longs et extrêmement fragiles, toujours très contournés dans les individus conservés dans l'alcool. MP SN EU ON EM OR 2 577 À leur plus grande largeur, les bras ont environ 11 millimètres de diamètre. [ls sont aplatis en dessus et conservent dans l'alcool une légère couleur rouge brique. | Les plaques adambulacraires portent, dans le sillon ambulacraire, un piquant comprimé et légèrement recourbé ; puis, immédiatement en dehors, deux autres piquants également comprimés, mais presque droits et disposés un peu obliquement l’un derrière l’autre; derrière eux, deux ou trois petits piquants plus grêles complètent l'armature de la plaque qui porte en outre un pédicellaire à trois branches. Pièces buccales assez saillantes avec un peigne de 5 ou 6 piquants dirigés vers la bouche. Les plaques ventrales sont barbelées de tout petits piquants et portent une rangée médiane de piquants plus gros, coniques, dont les deux derniers grandissent considérablement et forment aux bras la bordure habituelle de piquants. Sur chaque bras les trois rangées latérales de paxilles de chaque côté sont formées de paxilles plus grandes que celles de la région moyenne ; viennent ensuite deux rangées assez régulières de paxilles plus petites, les paxilles médianes sont plus petites encore et irrégulièrement disposées. La plaque madréporique est cachée par les piquants. 968 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM pa Remarque. — Dans l'échantillon de la localité n° 26, qui est beaucoup plus petit que les autres, les paxilles dorsales sont presque égales et les bras proportionnellement beaucoup plus courts. Cette espèce diffère de la L. conveæiuscula parce que, chez celle-ci, les bras, régulièrement convexes dans leur région dorsale, paraissent formés d'un tissu plus résistant, parce que les paxilles médianes semblent se fondre plus graduellement avec les paxilles latérales et aussi parce que la couleur de Ja L. convexiuscula conservée dans l'alcool est d'un blanc pur tandis que, dans tous les exemplaires déformés de la L. barbadensis qui sont sous nos yeux, la couleur est rougeûtre. LUIDI\ CONVEXIUSCULA, SP. NOV. (PI. VI, fig. 10). N° 45. — Profondeur, 101 brasses. — Lat. N., 25° 83°. — Long. O., 84° 21". N° 292, — —— 96 : — — Barbade (1 exemplaire brisé). N° 155. — — 89 — — Montserrat 1 petit exemplaire. N° 290. — — TO PB rade N° 296. — _ 84 — — Barbade. N° 148. — — 208 — — Saint-Kitls. N° 254. — — 164 — — Grenade. Six bras. — Petits pédicellaires à 3 branches dans le voisinage de l'angle des bras. — Plaques interambulacraires portant, dans les sillons ambulacraires, un long piquant comprimé et recourbé, et derrière lui un bouquet de piquants plus petits. — Plaques ventrales courtes, couvertes de petits piquants et portant un seul long piquant marginal. Dos des bras légèrement convexes, à paxilles presque égales, un peu plus petites cependant sur le milieu des bras et sur le disque; portant de petits piquants divergents, presque égaux dont les médians, un peu plus gros que les autres ne se prolongent pas en aiguillon. — Environ 15 rangées de paxilles. Plaques madréporiques invisibles sans préparation. DAME RE SMNE re om ER EE oNe STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 269 LUIDIA ÉLEGANS, Ed. P, N° 291. — Profondeur, 200 brasses. — Barbade. Deux exemplaires dont l’un représenté seulement par des fragments de bras; l’autre à peu près entier et dans lequel AR = Mo tms = me Re Cet échantillon est beaucoup plus grand que le type que j'ai décrit dans les Archives de Zoologie expérimentale, t. V, p.25. Les bras sont aussi proporionnellement plus longs, et la couleur qui avait complètement blanchi dans le type est d'un rouge brique, pâle dans les individus conservés dans l'alcool que j'ai sous les veux. D'ailleurs les caractères sont les mêmes et les pédicellaires notamment se distinguent de ceux des Luidia voisines parce qu'ils sont à deux branches seulement. LUIDIA ALTERNATA, Say. N° 839. — Profvadeur, 14 brasses. — 60 milles au N.de l'ile Jolbos ‘2 exemplaires brisés). N° 155. — — 88 — — Montserrat (1 pelit exemplaire). LUIDIA CLATHPATA, SAV, N° 39. -— Profondeur, 14 brasses. — 60 milles au N. de l’ile Jolbo (2 exemplaires). Genre ASTRoPECTEN, Linck. Deux rangées de plaques marginales. ASTROPECTEN ARTICULATUS, Say. N° 39. — Profondeur, 11 brasses. — 60 milles au N. de l'ile Jolbo (1! exemplaire). N° 38. — — 20 — — Banc de Yucatan. — (Lat. N., 23 10. — Long. O., 88° 35'.) 970 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM ASTROPECTEN ALLIGATOR, SP. NOV. Cinq bras, aplatis, terminés en pointe; angles interbrachiaux non arrondis : = 20 Mme NO Mme RE tr: Largeur des bras à leur base — 9" Les plaques interambulacraires sont bordées de piquants dont trois, divergents, occupent les bords du sillon ambulacraire. Un ou deux, plus pets, sont placés sur les bords latéraux de la plaque et 3 sur son bord externe. Quelquefois un piquant s'élève, en outre, de la partie centrale de la plaque. Les piquants du bord ambulacraire sont d’ailleurs les seuls dont le nombre soit constant. — Les plaques ventrales présentent un certain nombre d'écailles pointues, qui samincissent et deviennent plus serrées sur les bords et l'intervalle des plaques. Un petit nombre de piquants obus et aplatis se trouve parmi les écailles qui deviennent plus longues vers le bord externe de la plaque, formant ainsi une rangée marginale de petits piquants, ordinairement au nombre de 3, au-dessus desquels s’insèrent deux piquants plus longs, aplatis et pointus. Les plaques ventrales débordent très sensiblement les plaques margi- nales dorsales. Celles-ci sont au nombre de 30 à chaque bras, peu élevées, presque carrées, sauf dans le voisinage du sommet de l'arc interbrachial, où elles sont un peu plus larges que longues. Les granules qui les recouvrent sont assez gros, saillants et non contigus. Les trois ou quatre premières plaques interbrachiales portent, au milieu de leur bord interne, un piquant conique vertical assez court. Le piquant que supporte la plaque triangulaire qui forme le sommet de l'angle est un peu plus grand que les autres; sur les plaques suivantes ce piquant s'éloigne graduellement en se rapprochant du bord externe de la plaque sans cependant l’attemdre. À la base des bras, l'aire paxillaire est à peu près égale à 4 fois la largeur des plaques marginales; les paxilles sont petites et formées de quelques granules centraux entourés d’une couronne de six à huit petits piquants, légèrement renflés au sommet; elles affectent, dans le voisinage du bord STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 9271 des bras, une disposition en rangées lransversales assez nette. On compte, à la base des bras, une quinzaine de paxilles d’un bord à l’autre. — La plaque madréporique, peu apparente, à sillons peu nombreux et non radiés, n’est séparée des plaques marginales que par une ou deux paxilles, tandis qu'on en compte une vingtaine entre elles et le centre, légèrement surélevé du disque. Récifs de l'Alligator (Floride), à 147 pieds de profondeur. REMARQUE IMPORTANTE Dans les descriptions qui précèdent, nous nommons souvent exverqure Îla distance en ligne droite des sommets des deux bras séparés par un deuxième, ou, ce qui revient au même, de deux bras non consécutifs, et nous appelons E cette longueur dans les notations abrégées dont nous avons fait usage. Dans ces mêmes notations R représente la distance du centre du disque au sommet dun bras; r, la distance du centre du disque au sommet de l’angle ou de l'arc interbrachial ; nous appelons d, la largeur des bras au point où ils se rencontrent, quand leur soudure a lieu à angle aigu. RÉSUMÉ GÉNÉRAL Les expéditions du Travailleur et du Tahsman, d'une part, l'expé- dition du Blake, d'autre part, ont fait assez complètement connaître la faune profonde des Stellérides, dans deux régions opposées de l'Atlan- tique, pour quil soit possible de meltre dès maintenant en évidence quelques contrastes qui peuvent s'atlénuer, mais sur lesquels il n’est pas inutile d'appeler lattention, ne fütce que pour provoquer de nouvelles recherches. Dans la région européo-africaine, le Tatisman a trouvé six formes bien distinctes de Brisinga, à savoir : 1° la B. coro- nata, Sars; 2° la B. Edwardsi, E. Perrier; 3° la B. squamosa, sp. nov., que de plus complètes recherches permettront peut-être d'identifier avec la précédente, et dont les bras, couverts de plaques serrées, sont dépour- vus de cercles épineux; #° la B. robusta, sp. nov., à bras robustes et très épineux; 5° la B. elegans, sp. nov., petite, à disque large, à bras ‘ 19 712 NOUVELILES ARCHIVES DU MUSÉUM relativement courts et grêles, avoisinant le nombre de 20 ; 6° la B. hexac- memos, Sp. nov., à six bras. À ces formes, il faut encore ajouter un remarquable Stelléride, le Coronaster brisingoides, sp. nov., possédant des bras nombreux à deux rangées de tubes ambulacraires, comme ceux des Brisinga, mais dont le squelette est déjà bien nettement un squelette d’Asterias. De même que, dans la Méditerranée, les Brisingides ne sont représentées que par une forme grêle et réduite, la mer des Antilles n’a encore fourmi, au lieu de cette riche faune dont nous venons d’énu- mérer les types, que le modeste et si intéressant Æymenodiscus. Les Stellérides, voisins des Ctenosdiscus, pourvus d’un pédoncule dorsal plus ou moins apparent, tels que le Caulaster pedunculatus, le Machaïraster pictus, sp. nov., à bras carénés et portant des épines sur la carène, et d'autres formes alliées aux Porcellanaster, manquent jus- qu'ici complètement dans la mer des Antilles, où le Blake n'a trouvé qu'une espèce de Pierasler au lieu des Pteraster et Hymenaster assez nombreux que le Talisman à recueillis. En revanche, l'expédition du Talisman ne nous a fourmi ni Ctenaster, ni Radiaster, ni Anthenoides, de sorte que les seules formes génériques communes aux régions pro- fondes de la mer des Anülles et de la côte africaine sont des Penta- gonaster, des Dorigona et des Archaster, qui paraissent se présenter de part et d'autre sous des aspects fort semblables. Ces oppositions et ces ressemblances n'ont évidemment rien de définitif et appellent de plus complètes recherches. Il serait prématuré de chercher à en ürer aucune conclusion générale ; mais elles montrent que, malgré le cachet d'uniformité présenté par la faune profonde de toutes les mers, il y a là, encore, comme pour les faunes littorales, tout au moins des stations dont la population animale n'est pas strictement la même; il y a certainement, dans cette uniformité, une variété dont il serait au plus haut point intéressant de déterminer l'étendue. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 973 EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE I Fig. 1. — Hymenodiseus Agassizii, Sp. nov., grandi ? fois environ. Fig. 2. — Disque d'Hymenodiscus d'Agassizii, T. P., grandi 4 fois environ et vu en dessous. — d, dents; p, piquants portés par les denis; é, tubes ambulacraires. Fig. 3. — Disque du même vu en dessus. — a, pièces ambulacraires normales; b, les pre- mières pièces ambulacraires modifiées pour former la couronne qui entoure le disque; — c, appendice de l’estomac correspondant probablement aux cæcums interradiaux des Asterias; — d, lèvre circulaire entourant la bouche; — &, pièces adambulacraires; — f, espaces membraneux compris entre ies pièces ambulacraires et adambulacraires ; — i, origine des cæcums radiaux. Fig. 4. — Marginaster pectinatus, sp. nov., grandi 2 fois et vu en dessous. Fig. ©. — Le même vu en dessous. Fig. 6. — Marginaster echinulatus, sp. nov., vu en dessus. Fig. 7. — Le même vu en dessous. Fig. 8. — Archaster simplex, sp. nov., vu en dessous, grossi environ 6 fois. PLANCHE II. Hymenodiseus Agassizii, E. P (Détails.) Fig. 1. — Un piquant marginal revêtu de son tégument couvert de pédicellaires croisés. a, piquant; — b, tégument qui le recouvre ; — €, pédicellaires. (Microscope de Verick. — Oculaire I, objectif 2). Fig. 2. — Partie renflée de la massue tégumentaire du mème piquant plus grossie. , tégument; — b, pédoncule d'un pédicellaire croisé; — e, squelette calcaire de LE ce Dédicellaire: — d, cellules bipolaires situées à la base du pédoncule du pédi- cellaire. (Verick. — Oculaire I, objectif. 3.) Fig. 3. — Une portion de la même massue tégumentaire vue à un plus fort grossissement pour montrer la masse fibreuse qui entoure le piquant et qui envoie des faisceaux de fibres dans le pédoncule de chaque pédicellaire. a, piquant calcaire; — b, son enveloppe tégumentaire; — c, faisceaux (muscu- laires?) qui se rendent dans le pédoncule de chaque pédicellaire. Fig. 4. — Un des pédicellaires croisés portés par les piquants marginaux. a, técument du pédicellaire ; — 11, mâchoire ou branche calcaire ; — p, pédoncule. Fig. 5. — Un autre pédicellaire croisé ouvert pour montrer le mode d'insertion des faisceaux fibreux du pédoncule, p, sur les mâchoires, m. Fig. 6. — Autre pédicellaire ouvert el disposé de manière à montrer les rapports des deux branches de l’organe avec la pièce basilaire et le mode d’ insertion des muscles adducteurs sur les mâchoircs. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. -— 2° SÉRIE, 39 274 Rio te Fig. 8. Pign0; Fig. 10. Fig. 11. Fig. 12. Fig. 13. Fig. 14. Fig. 19. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM — Pièce basilaire d’un pédicellaire croisé vue par l’une des faces en contact avec les mâchoires. — La même pièce vue par son bord supérieur. — Autre pédicellaire montrant les noyaux de son tégument. — Extrémité supérieur: de la branche d’un des petits pédicellaires croisés des rides transversales du tégument dorsal, vue par sa face intérieure. — Une branche entière de l'un de ces pédicellaires vue de profil. — Un des piquants buccaux portant un grand pédicellaire croisé. a, piquant calcaire; — b, tégument qui le recouvre; — c, Squelette du pédicel- lairecroisé porté par ce piquant; — d, pièce basilaire; — e, muscles adduc- teurs; — f, muscles abducteurs; — g, pédoncule du pédicellaire. — Une des branches calcaires d’un pédicellaire buccal, plus grossie. — Un pédicellaire buccal décalcifié. a, légument avec nombreuses cellules nuclées; — b, muscles adducteurs ; — e, muscles abducteurs. — Pièce basilaire d’un pédiceliaire buccal vue par son bord inférieur. — La même vue par son bord supérieur. . — La même vue par l’une de ses faces latérales. . — L'une des plaques grillagées qui sont contenues dans le tégument dorsal et supportent les piquants. a, trabécules calcaires ; — D, partie renflée et plus solide sur laquelle s’arti- culent les piquants (Verick. — Oculaire I, objectif 2); cette pièce est vue par sa face intérieure. — Une autre plaque grillagée tégumentaire vue par sa face externe. a, et b, comme ci-dessus ; — ce, piquant (même grossissement). . — Une partie des ossicules dela gouttière ambulacraire vue de profil du côté externe, grossie 4 fois environ. a, pièces ambulacraires ; — h, pièces adambulacraires. . — Squelette de la base des bras vu en dessus. a, pièces ambulacraires normales ; — b, pièces ambulacraires raccourcies de la base des bras ; — «€, pièces unissant entre elles les premières pièces ambu- lacraires; — e, pièces latérales représentant des ossicules marginaux rudi- meutaires représentant les appendices latéraux des pièces suivantes, qui sont les odontaphores, d. . — Autre partie de la même gouttière, vue de profil, du côté interne. . — Uue pièce ambulacraire isolée vue en dessous, par sa face interne. PLANCHE III. . — Zoroaster Ackleyi, sp. nov. . — Zoroaster Sigsbeei, sp. nov. — Asterias fascicularis, sp. nov. — Pedicellaster Pourtalesi, sp. nov. — Asterias linearis, sp. nov. — Cribrella Antillarum, sp. nov. — Echinaster modestus, sp. nov. — Asterina pilosa, sp. nov. STELLÉRIDES DES DRAGAGES DU « BLAKE » 975 PLANCHE IV. Fig. 1. — Ophidiaster Floridæ, sp. nov. Fig. 2. — Fromia japonica, sp. nov. Fig. 3. — Goniodiscus pedicellaris, sp. nov. Fig. 4. — Jeune Goniopesten intermedius. Fig. 5. — Goniopecten demonstrans, sp. nov. Fig. 6. — Cribrella sexradiata, sp. nov. PLANCHE V. Fig. 1. — Le disque et l’un des bras du Ctenaster spectabilis, sp. nov, vu en dessus. Fig. 2. — Les mèmes parties vues en dessous. Fig. 3. — Goniopecten subtilis, sp. nov. Fig. 4. — Le même vu en dessous. Fig. 5. — Pentagonaster intermedius, sp. nov., vu en dessus. Fig. 6. — Le même vu en dessous. PLANCHE VI. Fig. 1. — Pentagonaster subspinosus, sp. nov., vu en dessus. Fig. 2. — Le disque et un bras du même vu en dessous. Fig. 3. — Un bras grossi du Pentagonaster Alexandri dragué par le Hassler, vu en dessous. Fig. 4. — Pentagonaster Alexandri, dragué par le « Hassler », grandeur naturelle. Fig. 5. —- Un bras du même grossi et vu en dessous. Fig. 6. — Un bras grossi du Pentagonaster Alexandri dragué par le Blake. Fig. 7. — Pentagonasler Alexandri (de Blacke), grandeur naturelle. Fig. 8. — Un bras grossi du même vu en dessous. Fig. 9. — Solaster radians, sp. nov., grandeur naturelle. Fig. 10. — Un bras du même grossi vu en dessus. Fig. 11. — Un bras du même grossi vu en dessous. PLANCHE VII. Fig. 1. — Goniopecten intermedius, sp. nov., vu en dessus. Fig. 2. — Un bras du même vu en dessous. Fig. 3. — Penlagonaster arenatus, sp. nov., vu en dessus. Fig. 4. — Le même vu en dessous. Fig. 5, — Pentagonaster intermedius, sp. nov., variété, vu en dessus. Fig. 6. — [Le même vu en dessous. Fig. 7. — Pentagonaster parvus, sp. nov., vu en dessous. Fig. 8. — Ie même vu en dessous. 276 g. g. Fig. Fig. Fig. 6 Du 8 C9 19 — IDE 5 1O — NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM PLANCHE VII. 1. — Anthenoides Peircei, sp. nov. 2. — Pentagonaster grenadensis, sp. nov. 3. — Pentagonaster dentatus, sp. nov. 4. — Pentagonaster affinis, sp. nov. . — Korethraster palmatus, vu en dessus. . — Korethraster palmatus, vu en dessous. . — Archaster mirabilis. variété, vu en dessus. . — Archaster mirabilis, variété, vu en dessous. PLANCHE IX . — Radiaster elegans, sp. nov. . — Blakiaster conicus, sp. nov, . — Archaster pulcher, sp. nov. . — Archaster mirabilis (variété épineuse), vu en dessus. — Archaster insignis, Sp. nov., vu en dessous. PLANCHE X. . — Pentagonaster ternalis, sp. nov. . — Archaster mirabilis, variété. . — Archaster mirabilis, variété. . — Archaster echinulatus, vu en dessous. . — Archaster mirabilis, variété. . — Luidia convexiuscula, vue en dessous. . — Luidia barbadensis, sp. nov. ce — Luidia barbadensis, sp. nov., vue en dessous. OBSERVATIONS BUR LE GENRE ANOMALURUS ET SUR LES ESPÈCES DE LA COLLECTION DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE PAR M. HUET AIDE-NATURALISTE Parmi les animaux les plus remarquables de la côte occidentale d'Afrique se trouve le singulier rongeur auquel Waterhouse a donné le nom d’Anomalurus. À première vue, les Anomalures ressemblent par la forme à ces grands Écureuils volants, originaires de l'Asie, et, comme eux, ils sont pourvus de parachutes, formés par une extension de la peau, développés en mem- branes souples de chaque côté du corps et rattachant les membres anté- rieurs aux postérieurs ; cette membrane se fixe aussi sur la queue, qui n’est libre que dans les deux tiers de sa longueur; ces parachutes, comme disposition, rappellent ceux des Piéromys, mais en examinant comment ils sont constitués, ils s’en distinguent aisément en ce que le cartilage qui les soutient, au lieu de s'attacher au poignet comme chez ces derniers, est fixé au coude; on remarque aussi, à la base inférieure de la queue, une double rangée d’écailles, placées en deux séries alternes, imbriquées les unes sur les autres, fortement carénées, pourvues d’une pointe libre, très 978 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM aiguë et dirigée en bas : ces caractères bien distinctifs à eux seuls suffi- raient pour bien faire reconnaître un Anomalurus d'un Ptéromys ou d’un Sciuropterus, mais 1l y à d’autres particularités qui ont aussi leur valeur : ce sont, d’une part, les ongles qui sont applatis latéralement, très hauts et très acéres, comme chez les Galéopithèques, et, d'autre part, la présence d'une série de coussinets, que l’on observe sur la face inférieure des mains et des pieds; nous reviendrons, du reste, sur cette particularité lorsque nous parlerons des espèces. Si nous examinons le crâne, nous voyons qu'il est, à quelques égards, un peu différent de celui des Écureuils, avec lequel cependant il à beaucoup d’analogie : ce crâne est pourvu d’un large trou sous-orbitaire, - destiné à recevoir le faisceau antérieur du muscle masséter, et il ne présente pas d’apophyse post-orbitaire ; les bulles auditives sont très développées et très renflées; elles s'avancent jusqu'aux branches de la mâchoire inférieure, de facon à en gêner les mouvements extrêmes. La tête osseuse de l’Anomalurus, par la présence du trou sous-orbitraire large- ment ouvert et par le peu de développement de l'apophyse post-orbitaire, se rapproche done de celui des Æystricidés, avec lesquels il n’a que cela de commun, le crâne de ces dermiers étant construit sur un tout autre plan ; au contraire, par le grand développement des bulles auditives et par : sa forme générale, il est bien plus près des Écureuils que des Pore-épics, avec lesquels on ne pourra jamais le confondre. Les dents molaires, qui sont au nombre de quatre à chaque mâchoire, ont une surface plane ou un peu concave, suivant que l'usure est plus ou moins complète ; cette surface de la couronne est sillonnée par des replis, formant des espèces d’ilots, contournés par des bourrelets d’émail; ces îlots différent un peu de forme et de nombre suivant les espèces. On observe aussi quelques modifications dans le contour des molaires. Tous ces caractères ont été appréciés de diverses façons par les Zoologistes, mais ils n’ont jamais assigné d’une manière certaine la place que les Anomalurus doivent occuper dans l'ordre des rongeurs. C’est qu'en effet, ce singulier animal, suivant que lon se place à un point de vue ou à SUR LE GENRE ANOMALURUS 979 un autre, peut très bien se rapprocher de telle ou telle famille, car il y. a des caractères communs avec les différents groupes de cet ordre. C'est ainsi que Waterhouse, en 1842, époque à laquelle il faisait connaître le genre Anomalurus, le plaçait comme un type aberrant des Sciuridés et près des Myoxidés. Gray, en 1843, n'ayant étudié ce rongeur qu’au point de vue exté- rieur et très superfciellement, le placçait en tête des Piéromydés, et ce n'est que plus tard, lorsqu'il eut connaissance du travail de son compatriote Waterhouse, qu'il lui restitua son vrai nom et le rangea près des Myoxidés. Dix ans plus tard, en 1853; Temmincek en fit un sous-genre de la famille des Ptéromydés. En même temps, le professeur Paul Gervais, qui avait pu étudier, dans les magasins zoologiques des frères Verreaux, un squelette de l'Anomalurus Peli, le rangea, au contraire, parmi les Æystricidés ; opinion qui fut adoptée par Giebel et Burmeister. En 1855, M. Brandt en fit une troisième tribu de la famille des Sciuridés, sous le nom un peu compliqué de Anomalurus seu Pteromyosciuri, à cause de ses relations avec ces différents genres ; puis il proposa plus tard une autre classification, dans laquelle il en formait une première sous- famille des Sciuridés à laquelle il donnait le nom de Anomalurini seu Sciuri lemuriformes, comme se rapprochant des Galéopithèques par la conformation des doigts et des ongles. Lillgeborg, en 1856, en faisait une sous-famille des Sciwridés, qu'il plaçait près des Æystricomorphe de Brandt. Puis le D' Gill l'élevait au rang d'une famille de valeur zoologique, égale à celle des Sciuridés, et le plaçait entre ceux-ci et les Haplodontidés. Enfin, en 1875, M. Alston, zoologiste anglais, publiait un mé- moire, où 1l passait en revue tous les caractères ostéologiques, anato- miques et extérieurs de ce genre, et concluait en disant que l'Anomalurus devait former une sous-famille dans celle des Sciuromorphe. Comme on le voit, ce ne sont pas les études qui ont fait défaut pour 280 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM assigner une place à ce singulier type, qui semble avoir été formé par l'emprunt de caractères tantôt à un genre, tantôt à un autre, dans l’ordre des rongeurs; cependant il nous semble impossible, dans une classification naturelle, de le placer dans la famille des Hystricidés, et, quoique le crâne offre certains caractères analogues à ceux des Porc-épics, 1l y à cependant toujours certains points qui sont spéciaux et sur lesquels on peut s’appuyer ; nous voulons parler de la forme générale du crâne et surtout des carac- tères extérieurs, qui indiquent des différences profondes entre ces animaux; tous les Æystricidés ont des formes lourdes, massives; presque tous sont terrestres et fouisseurs, tandis que les Anomalurus sont légers comme les Ecureuils, auquels ils empruntent aussi leurs habitudes essentiellement arboricoles Nous considérons donc le genre Anomalurus comme une forme anormale des Sciwridés, devant prendre place près des Ptéromys; ces derniers représentant dans l'Asie orientale et méridionale l’Anomalurus, qui est africain. Le nombre des espèces connues jusqu'à ce jour est de six; nous allons les exposer par ordre de date, en indiquant les synonymes : 1° Anomalurus Fraseri, Waterhouse, Proceedings of the Zoological Society of London, 1842, p. 124. Alston, mémoire sur le genre Anomalurus (Proceed. Zool. Soc. of London, 1875, p. 88 à 96). Fraser, Zoologia typica, pl. 22. Trouëéssart, Cataloque des mammifères vivants et 1os- siles, 1881, p. 5. A. Derbyanus, Gray, Annals of natural history, 1842, X, p. 262. Alston, loc. eit. Trouëéssart, loc. cit. À. squamicaudatus, Schinz, Mammalia, 1844, p. 58. A. Belleni, Duchaillu, Proceedings Boston Soc. of natural history, 1860, VI, p.303. 2 A. Pelii, Temminck, Systematisches Verzeichniss aller bisher bekanntenn Saügthiere, 1814, p. 98. Esquisses zoologiques sur la côte de Guinée, 1853, p. 146. P. Gervais, Mammifères, p. 261, I, pl. 27, et Annales des sciences naturelles de Paris, 1853, XX, p. 242, pl. 13. SUR LE GENRE ANOMALURUS 281 Alston, Loc. cit., p. 9€. Trouëssart, loc. cit. 3 A. Beecrotti, Fraser, Proc. Zool. Soc., 1892, p. 17, pl. 32. Alston, loc. eit. Trouëssart, loc. cit. A. lanigera, Temminck, Æquisses zoologiques sur la côle de Guinée, 1853, A] p. 14 A. fulgens, Gray, Annals and Magasin of natural history, 1869, 4 série, / > 1 p. 467. Alstoun, loc. cit., pl. 21. Trouëssart, loc. cit. 5° A. erythronotus, A. Milne Edwards, Comptes rendus de l'Académie des sciences naturelles de Paris, 1819, p. 2. Le journal Ze Naturaliste, 1879, p. 131. Trouëssart, loc. cit., p. 6. 6° À orientalis, Peters, Mémoire de l Académie de Berlin, 1880, p. 164, planche ?} ] 7 5 1 1 P 1 Ï coloriée. Trouéssart, loc. cit. Sur ces six espèces, le Muséum en possède quatre, dont trois sont représentées par plusieurs exemplaires d'âges et de sexes différents ; les crânes qui ont été retirés des peaux nous permettront, en même temps L = A L ® ,. . . DT que nous étudierons les caractères extérieurs, d'indiquer les différences que nous aurons observées sur les diverses espèces. AxomaLzurus FRasert, Waterh. Le premier exemplaire, qui est le type du genre Anomalurus, à été rapporté par Fraser, altaché comme naturaliste à l'expédition du Niger; il l'avait découvert à Fernando-Po. Le Muséum en possède trois spécimens : un mâle, une femelle et un jeune. En examinant le crâne (1) on voit qu'il est très ramasse, la portion nasale étant très raccourcie et élargie; le front est large et concave, les arcades sourcilières se relevant de chaque côté; la boîte cérébrale est très développée, et très renflée dans sa portion pariétale; la eavité orbitaire est largement ouverte, pour donner place aux yeux, qui sont très grands; (4) Voyez planche XIX, figures 2 et suivantes. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE. 30 282 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM l’'apophyse sus-orbitraire, quoique très pette, se distingue cependant très nettement; les trous sous-orbitaires sont grands et donnent passage à l'attache antérieure du muscle masséter qui est bien développé; les arcades zygomatiques sont faibles, mais s’élargissent beaucoup, surtout dans leur portion postérieure. À la partie inférieure du crâne, le trou incisif est pelit, un peu allongé, et est compris à peu près au milieu de la distance qui sépare les incisives des premières molaires. Celles-ci forment deux séries de dents, légèrement festonnées sur le bord interne; elles sont presaue égales entre elles, et offrent l'aspect de petits carrés; chaque molaire est bordée sur tout son contour d'un repli d'émail ; à l’intérieur de ce contour, sur la couronne, on voit quatre ilots bordés aussi par de l'émail. Les deux séries dentaires sont très rapprochées l’une de l’autre en avant, et s’é- cartent un peu en arrière ; la voûte palatine, sur laquelle se voit une crête médiane, s'arrête au niveau de la troisième molaire, où se termine aussi le canal nasal, en formant un angle aigu constitué par les ailes ptérygoï- diennes, qui vont rejoindre les caisses tympaniques; celles-e1 sont très développées et occupent une grande partie de la base du crâne ; elles sont rétrécies en arrière et très renflées en avant; les trous auditifs sont grands. La mâchoire inférieure est robuste, très haute dans sa portion articu- laire ; les dents sont un peu plus longues qu'à la mâchoire supérieure, et en diffèrent surtout en ce que le bord externe est très échancré, et que la première et la quatrième molaire ne présentent que deux ilots, au lieu de quatre que nous voyons à toutes les autres. Les incisives, à la mâchoire supérieure, sont robustes et présentent latéralement un sillon profond qui sépare nettement la partie émaillée de la portion qui est dépourvue de cette substance ; celles de la mâchoire inférieure sont aussi sillonnées sur les côtés, mais moins profondément, et, comme les supérieures, elles sont colorées en jaune orange. La tête du jeune n'offre rien de bien remarquable, au moins dans la forme générale; le nez est relativement un peu plus court; à la mà- choire supérieure ainsi qu'à l'inférieure on ne voit que deux molaires sorties des alvéoles, une troisième se montre seulement, mais elles sont SUR LE GENRE ANOMALURUS 283 suffisamment caractérisées pour prouver que toutes ces dents ont la même forme que chez l'animal adulte; les îlots sont plus profonds : cela tient à ce que l’action de la mastication ne les a pas encore usés; les bulles audi- tives sont encore plus développées que chez les individus adultes, et Le trou auditif est aussi plus large; les incisives ont déjà les sillons sur les côtés : ils sont moins profonds, mais bien visibles. Ces dents sont colorées en jaune orange clair. Chez un mâle adulte, provenant des monts Cameron, la tête, à partr du bout du nez jusqu'à l'occiput, est d’un gris argenté, dû à la couleur de la pointe des poils qui est blanche et qui se mélange au gris de la base; les lèvres supérieures sout brun foncé; cette coloration s'étend sur les côtés du nez, contourne les yeux et va jusqu'à la base supérieure de l'oreille, où les poils sont longs et forment une espèce de touffe ; l'oreille est longue, étroite, nue sur les deux tiers de la partie externe et sur toute la portion interne, où l’on voit, près de la base, deux bourrelets plissés, et placés transversalement; les moustaches sont longues, très nombreuses, colorées en noir pur; les joues sont gris noirâtre ; de chaque côté du cou il y a une tache, formée de poils blancs sur une grande parte de leur longueur, qui se trouve à la base de l'oreille et un peu en arrière; cette tache va se confondre avec les teintes des parties inférieures du corps; le dessus du cou, les épaules et le dos sont roux verdâtre mélangé de gris; les bras, la portion lombaire, les cuisses, les jambes et les pieds sont gris noirâtre; cette coloration tient à ce que tous les poils, sur les parties su- périeures du corps, ont leur base ardoisée foncée, la pointe étant d’un roux Jaunâtre sur le cou et le dos, tandis que les pointes sont grises, plus ou moins sombres, sur les autres parties; le bord postérieur du parachute est garni de poils gris roux ainsi que le tiers de la queue; au contraire, sur les deux tiers antérieurs les poils s’allongent graduellement jusqu'au bout, où ils forment un long pinceau de couleur brun foncé, presque noir. À partir de l’angle brachial des parachutes, jusqu’au tiers latéral, on remarque une série de poils longs, rigides, serrés les uns contre les autres, et qui sont brun foncé. 281 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM À la parie inférieure du corps, la gorge, le cou et tout le ventre sont blancs ; sur les côtés, on aperçoit une teinte bleutée ; les avant-bras, les parachutes et les jambes sont couverts de poils brunâlres et très clairsemés; à la partie mférieure de la queue on compte 13 écailles gris clair ; les incisives sont colorées en rouge orangé. Les pattes antérieures sont armées de quatre ongles très aplatis, hauts, courts et très aigus ; ils sont bruns. Les trois doigts externes sont de la même longueur, le quatrième est un peu plus court, le cinquième, qui est rudimentaire, sort à peine de la peau et est recouvert d’un ongle en forme de lentille; aux pattes postérieures, il y à cinq doigts : les quatre externes sont presque égaux, le cinquième beaucoup plus court. Chez une femelle adulte, rapportée par M. Marche, et provenant du bassin de l'Ogôoué, le dessus de la tête à partir du bout du nez est gris plus foncé que sur l'exemplaire précédent; les lèvres, les côtés du nez, le tour des yeux, la base supérieure des oreilles ainsi que les joues et la orge sont bruns, mais la tache blanche de la base inférieure de l'oreille n'existe pas chez ce sujet : elle est cependant un peu indiquée par quelques poils d’un brun grisàtre; le cou en dessus ainsi que le dos sont roux marron terne; la portion lombaire, les parachutes, les membres antérieurs et postérieurs sont plus sombres, la pointe des poils étant plus foncée; la partie inférieure du corps est blanc gris bleuté ; les avant-bras ainsi que les parachutes et les jambes sont garnis de poils bruns, clairsemés; le üers postérieur de la queue est brun, la portion terminale brun foncé se termine par un pinceau, les poils s’allongeant de plus en plus vers l’ex- trémité; on compte 13 écailles gris jaunâtre; les incisives sont colorées en rouge orange. Chez une jeune femelle, provenant de la Côte-d'Or, le dessus de la tête, le nez, les joues, le tour des veux jusqu'aux oreilles sont gris roux uniforme; la toufle de poils de la base des oreilles est rousse ; le cou et les bras sont roux lavé de gris jaunâtre; on voit aussi deux taches blanchätres sur les épaules; la portion lombaire, les parachutes, les bras, les cuisses et le tiers postérieur de la queue sont brun terne, la partie SUR LE GENRE ANOMALURUS DAS terminale est garnie de poils bruns très foncés; les parties inférieures du corps sont blanc jaunâtre; les bras et les jambes, ainsi que les parachutes, sont garnis de poils brunâtres très clairsemés ; 1l existe quatorze écailles blanchâtres à la base inférieure de la queue; les incisives sont colorées en jaune clair. Avowaiurus Exvraronorus, À. Milne Edwards. Cette jolie espèce à été rapportée par M. Laglaize, à la suite d'un voyage qu'il à fait au Gabon, où il ne put se procurer qu'un seul exem- plaire de ce rongeur. C’est dans la séance du 16 mars 1879 que M. le professeur À. Milne Edwards la fit connaitre dans une communication à l'Académie des sciences, et qu'il lui donna le nom d’Anomalurus erythronotus, en raison de la coloration particulière du dos (1). A beaucoup d’égards, les caractères de cette espèce ont beaucoup d'analogies avec ceux de A. Fraseri, auprès duquel il doit prendre place ; en effet, si ce n'était la coloration du dos, celle des parties supérieures des parachutes et des membres, qui est beaucoup plus claire, on pourrait bien supposer que ce n'est qu'une variété de ce dernier; mais les diffé- rences qui l'en distinguent sont si tranchées qu'il est impossible ‘de les confondre, au moins par les caractères extérieurs. | Le crâne (2) nous fournit aussi quelques caractères distinetifs : 1l est un peu plus long, le front est plus concave, la portion supérieure plus bombée et un peu plus allongée, les branches zygomatiques sont plus larges et plus fortes, elles s’écartent davantage sur les côtés ; à la mâchoire supérieure, nous voyons quatre molaires de chaque côté, qui ont à peu près la même forme que celles de l'espèce précédente; les ilots d'ivoire y sont de même nombre, mais la couronne est plus aplatie et le bord interne (1) Voyez planche XXI. (2) Voyez planche XIX, figures 1 et suivantes. 286 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM est moins festonné; les bulles auditives sont un peu plus renflées, et les incisives, au lieu d’être colorées en rouge orange, sont rouge laqué; à la mâchoire inférieure nous ne voyons rien de remarquable. Tous ces détails de forme et de proportion ne constituent pas des caractères aussi tranchés, que ceux que nous trouverons, quand nous étudierons le crâne de lFAnomalurus Beecrofli, où la forme générale et surtout les dents nous offriront des caractères bien différents. L'exemplaire que le Muséum possède est un mâle adulte; sur le dessus de la tête, du nez ainsi que sur les côtés et les lèvres supérieures, les poils sont brun foncé; cette teinte se continue sous forme de bandeau, entourant les yeux et allant jusqu'aux oreilles, qu'elle contourne à la base, formant là une touffe de poils longs et bruns très foncés, presque noirs; les moustaches sont longues et noires; les joues sont gris roux; le dessus de la tête à partir des veux est gris argenté; au sommet de la tête ces poils gris sont mélangés de roux, cette teinte s’accentuant de plus en plus pour se fondre avec celle du dos, qui forme un manteau qui est d'un beau roux brillant (1); les épauies, les bras jusqu'aux poignets, les parachutes, les pattes postérieures jusqu'au bout des doigts, la portion lombaire et le tiers postérieur de la queue sont gris argenté; la portion antérieure est fourmie de poils brun foncé qui vont s’allongeant graduelle- ment jusqu'à son extrémité où ils forment un pinceau; les mains sont noires à partir du poignet jusqu'aux ongles; aux pattes postérieures les phalanges onguéales seules sont garnies de poils noirs et assez longs ; le bord latéral du parachute, à partir de l'angle brachial, est garni de poils rudes : ceux-ci sont d'un brun foncé à la base et blanc jaunâtre à la pointe. La partie inférieure du corps, la gorge, le cou et l'abdomen sont d'un blanc jaunâtre; cette teinte remonte à la base inférieure de l'oreille où elle forme une tache, encadrée par la couleur des joues et celle du cou; sur les côtés du corps le blanc prend une teinte bleutée qui se retrouve aussi sur la face inférieure des membres et sur les parachutes, où les poils sont clair- (t) Voyez planche XXI. SUR LE GENRE ANOMALURUS 287 semés. Sur toutes les parties supérieures du corps les poils sont de couleur arduisée dans les deux tiers de leur longueur à partir de la base. On compte 13 écailles à la base inférieure de la queue; elles sont gris Jaunàtre. AvomaLurus Beecrorri, Fraser. Le Muséum possède quatre exemplaires de cette espèce. Comme proporüons, l'A. Beecrofii ressemble à l'A. Fraseri, mais 1l s'en distingue aisément par les oreilles qui sont plus courtes, par la queue qui est moins longue, plus grêle, moins velue, et aussi par la coloration de la partie infé- rieure du corps qui est différente. Le crâne comparé à celui de l'A: Fraseri nous fournit de très bons caractères, qui ne permettent pas de confondre ces deux espèces (1). La portion nasale est plus longue et plus étroite; la boite crânienne moins renflée dans sa région temporale; les branches zygomatiques sont plus faibles et ont un développement moins grand; les bulles auditives, toutes proportions gardées, sont encore plus développées, mais ces caractères n'ont pas la valeur de ceux que nous allons trouver dans la forme et le détail des dents, caractères qui ne peuvent échapper à un examen même superficiel. À la mâchoire supérieure nous voyons deux séries de quatre molaires, comme dans tout ce groupe zoologique, mais elles n’af- fectent pas la forme quadrangulaire que nous avons constatée dans les es- pèces précédentes : elles sont plus longues que larges ; la couronne, au lieu d’être entourée sur tout le pourtour d’un cordon d’émail, est divisée en deux portions égales par une profonde échancrure, qui se trouve sur le bord externe de chaque dent; sur chaque division on voit un ilot seule- ment, de forme oblongue; à la mâchoire inférieure il y a deux échan- crures à chaque dent: une du côté externe, large et en forme de croissant; l’autre, sur le bord interne, est plus étroite et va rejoindre la première, ce qui fait que quelques-unes des dents paraissent avoir deux couronnes ; les {1) Voyez planche XIX, figures 3 et suivantes. 288 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM deux ilots, par suite de cette disposition, sont presque ronds et rejetés sur le bord interne de la couronne . D’après l'examen des dents,on pourra donc facilement reconnaitre cette espèce; nous ajouterons que les incisives sont plus petites, et qu'au lieu de présenter un sillon profond sur les côtés, elles ne portent qu'une arèêtle simple, formée par la portion émaillée, enfin que la coloration est d’un jaune orangé clair. Parmi les mammifères rapportés du Gabon par M. Laglaize se trouvait un exemplaire de celte espèce, conservé en chair dans l'alcool ; nous avons examiné cet amimal, et nous croyons qu'il ne sera pas sans intérêt de faire connaitre quelques détails qui trouvent naturellement ici leur place, et qui concordent avec ceux indiqués par M. Peters, au sujet de son espèce (A. orientalis). Les parachutes prennent naissance sur les épaules et vont se fixer sur l'extrémité antérieure du radius, puis en dessous reprennent au tiers antérieur du cubitus, pour aller s'attacher à l'extrémité de l'angle soutenu par le cartilage qui est fixé au coude; de cet angle, les membranes descen- dent directement s’insérer sur la deuxième phalange du doigt interne de la patte postérieure, puis reprennent naissance à la troisième phalange du doigt externe, allant de là englober la queue jusqu'à son tiers postérieur, où elles s’attachent en s'unissant sur la ligne médiane. Aux pattes anté- rieures les parachutes sont retenus sur la ligne médiane du bras et de l'avant-bras en dessus; il en est de même pour les membres postérieurs, de facon que les genoux et le talon se trouvent libres; la membrane, s’insé- rant sur le milieu de la cuisse, suit le milieu externe de la jambe, passant sur le nulieu du pied et s’arrêtant sur les premières phalanges des doigts quelle recouvre en dessus. Sur l'animal en chair on distingue très bien le cinquième doigt rudimentaire, recouvert d'un ongle plat se confondant avec les coussinets, qui paraissent exister dans loutes les espèces. M. Alston, le premier, a fait connaître ce caractère pour l'A. Fraseri, et nous le retrouvons dans l'espèce qui nous occupe maintenant. SUR LE GENRE ANOMALURUS 289 Aux pattes antérieures on compte huit de ces coussinets (1), un à la base de chacun des doigts, qui sont grèles, aplatis latéralement, supportant tous les quatre des ongles plats, courts et très acérés; au milieu de la paume de la main qui est nue, on voit un petit coussinet de forme lenti- culaire, un autre plus gros sur le bord inférieur du poignet et un autre plus gros et plus long à son bord externe. Aux pattes postérieures il y en a dix, six à la base des doigts, un ou quelquefois deux au milieu de la plante du pied, deux autres au côté externe et un {rès grand sur le bord interne ; tous ces cousines sont en général plus allongés que chez l'A. Fraseri. A l'intérieur des oreilles, on observe deux sortes de bourrelets plissés, qui s'étendent horizontalement, l'un au-dessus de l’autre, en travers du cornet auditif. Nous signalerons aussi une particularité remarquable : c'est que l'orifice anal s'ouvre sur la ligne médiane de la queue, à un centimètre au delà de sa base, et qu'au-dessous de son ouverture se trouve un sillon formé par les replis de la peau, lequel sillon descend presque à l'origine de la série des écailles sous-caudales, qui sont au nombre de treize et de couleur brun châtain. Enfin si l’on examine le cæcum, on voit qu'il est plus grand que celui de l'A. Fraseri qu'il est très renfié à sa base, contourné sur lurmême et divisé par des brides spirales ou valvules en une série d'étranglements (30 environ) ; il se termine par une extrémité très délicate. Le côlon est large et annelé dans sa portion terminale. L'intestin grêle est d’un calibre très petit. L'estomac est ovoïde et sa grande courbure bien développée. Un exemplaire mâle, du Gabon, donné par M. Aubry Lecomte, pré- sente les caractères suivants : Le dessus et les côtés du nez ainsi que les joues.et la gorge sont gris sombre; le dessus de la tête et la partie supérieure du cou sont gris (4) Voyez planche XX. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE. 37 290 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM verdâtre; sur le sommet de la tête, entre les deux oreilles, on voit une tache blanchâtre, formée par un bouquet de poils dont toutes les pointes sont de cette couleur : cette tache se retrouve, plus ou moins indiquée, chez tous les sujets de cette espèce; les moustaches sont longues, très brunes quelques-unes sont grises ; le dos est de la même couleur que le: cou, mais un peu plus roux; sur chaque épaule, on voit une tache allongée, formée de poils jaunâtres, qui descend en divergeant sur les côtés du corps; on retrouve aussi au bord du parachute et à partir de l'angle brachial une rangée de poils rudes et bruns, semblables à ceux que nous avons vus chez les espèces précédentes; les parachutes et la portion iom- baire sont gris sombre; inférieurement, le cou, la poitrine, l'abdomen, les bras et les cuisses sont tentés de roux; les côtés du corps ainsi que la portion anale sont gris; les parachutes sont garnis de poils brunâtres clairsemés ; la queue est recouverte, sur toute sa longueur, de poils courts, qui ne s'allongent que très peu vers la pointe, et qui ne forment pas un pinceau; ils sont gris roussâtre; on compte 13 écailles de couleur brunâtre. La base des poils est gris sombre chez tous les exemplaires. Un mâle provenant aussi du Gabon, et donné également par M. Aubry Lecomie, diffère un peu du précédent en ce que la teinte rousse de la ligne dorsale est d'un roux plus intense; les côtés du corps, les para- chutes ainsi que la portion lombaire sont gris Jaunâtre ; la tache blanche des épaules est bien marquée. A la partie inférieure, le cou, la poitrine, le corps, les membres et les parachutes sont d’un roux vif, mais nous ne voyons pas la teinte grise de l’exemplaire précédent; les poils de a queue sont bruns, excepté à l'extrémité où ils sont gris jaunâtre ; 1l y à aussi 13 écailles sous-caudales. Chez une femelle, avant la même provenance que les deux premiers, le bout du nez, les joues, et la gorge sont blane grisâtre; le cou, les bras, et toutes les parties supérieures, à part les deux taches blanches des épaules, sont plus roux, et la ligne dorsale est d’un beau roux laqué, tandis que sur la poitrine et l'abdomen le roux est argenté, sur ces parties la SUR LE GENRE ANOMALURUS 291 pointe des poils étant gris bleu; les côtés et la portion anale sont gris; la queue est tentée en gris terne ou roussatre. Le nombre des écailles sous-caudales est ie même que dans les spécimens dont je viens de parler. Un exemplaire femelle, du Gabon, acquis à M. Laglarze, bien que semblable aux précédents comme coloration générale, en diffère un peu en ce que sur le nez, les joues et la gorge les poils sont gris argenté; le dessus de la tête est gris verdâtre rompu de gris pâle; le cou et le dos sont roux doré; les bras, les parachutes, la portion lombaire et le bord postérieur de la membrane sont gris verdâtre; les poils rigides de l'angle des parachutes sont brun foncé, mélangés de roux jaunâtre. A la partie inférieure du corps, le cou, la poitrine et le ventre sont roux vif, excepté sous les membranes où les poils sont très longs, très fournis, et où ils sont roux jaunâtre ; la queue est brun gris jusqu'à l'extrémité; nous ajouterons que, dans cette espèce, le poil est plus soyeux que dans toutes les autres, où il est plutôt laineux. ANOMALURUS ORIENTALIS, Peters. Bien que le Muséum ne possède pas cette espèce, nous en indiquerons les caractères principaux, de facon à réunir ici toutes les espèces connues dans ce groupe. L’Anomalurus ortentalis est originaire de Zanzibar, sur la eûte orientale d'Afrique. Il est intéressant d’avoir rencontré là ce type, qui, jusqu'à présent, semblait être confiné dans la parte occidentale de ce continent. Il ressemble par la coloration à ses congénères, À. Fraseri et A. Beecrofti, mais s’en distingue par des dimensions plus fortes. Nous voyons, par la description qu’en donne M. Peters, que les parties supérieures sont brunes, que la queue est garnie de poils noirs sur les deux tiers de sa portion antérieure, comme chez PA. Frasert; au contraire, par la coloration des parties inférieures, qui sont rousses, il se rapproche de l'A. Beecroft ; 299 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÈUM les écailles de la queue sont aussi, comme chez ce dernier colorées en brun clair. Il est à regretter que M. Peters n'ait pas indiqué les caractères du crâne et surtout ceux des dents. ANOMALURUS FULGENS, Gray. Cette espèce n’est pas représentée dans notre collection : il n’en existe qu'un seul exemplaire au British Museum; nous ne la connaissons que par la description de Gray et par une figure qu'en à donné M. Alston. Cet anomalure est originaire du Gabon, et doit prendre place près de PA. Fraseri et de l'A. erythronotus ; c'est surtout avec ce dernier qu'il a le plus d’analogies, par les dimensions et par la disposition de la coloration. D'après la description qu'en a donnée Gray, la tête est d’un rouge orange clair, la base des oreilles, est garmie d’une touffe de poils blancs ; les parties supérieures du corps sont rouge pâle, les poils étant de cette teinte sur la plus grande partie de leur longueur et jaune pâle à la pointe; les parties inférieures sont blanchâtres; la queue est grêle et recouverte de poils brun pâle, ces poils s'allongent de plus en plus vers l'extrémité, ou ils forment un pinceau de couleur plus sombre. Nous n'avons pas de détails sur les caractères du crâne ni sur les dents de espèce. Lorsque l’on étudie les caractères de l'Anomalure de Fraser et celui à dos roux, on est frappé des similitudes qu'ils ont entre eux, et peut-être, si l’on pouvait étudier le crâne de l’Anomalurus fulgens, verrions-nous qu'on à affaire là à trois variétés d’une même espèce? l'avenir nous l’apprendra sans doute, mais cette question ne pourra être jugée que lorsque l'on aura pu réunir un assez grand nombre d'individus de ces lrois espèces. ANomaLurus PEL, Temnunck. Pel a trouvé cette espèce, si remarquable par sa taille, lors du séjour quil fit à Dabracrom, dans les contrées boisées du pays des Fantis et vers les confins de celui des Ashantis. SUR LE GENRE ANOMALURUS 293 Le cräne, beaucoup plus grand que celui des autres espèces, est, toutes proportions gardées, plus allongé; la botte crânienre est moins renflée et les bulles auditives beaucoup moins développées ; les molaires représentent comme forme et comme détails ce que nous avons vu dans l'A. Frasert et l'A. erythronotus, mais les incisives ne portent pas de sillon ; du reste de très bonnes figures de ce crâne et de l'animal entier ont été données par le professeur Gervais : il est donc inutile d'insister davantage. Les caractères extérieurs sont des plus tranchés, chez une femelle, provenant de la Côte-d'Or, acquise à M. Gerrard, de Londres: les lèvres supérieures, le nez jusque sur le front, entre les yeux, sont blanc jaunà- tre ; les joues, le dessus de la tête, le cou et toutes les parties supérieures sont couvertes de poils brun foncé dont la pointe est grise; la base des oreilles est garnie de longs poils blancs; en dessus, à partir de l'angle des parachutes, jusqu’à leur insertion sur les pieds ét postérieurement, il va une large bande de poils blanes qui parcourt le bord de la membrane ; cette couleur se continue sur toute la longueur de la queue, sur laquelle les poils s'allongent graduellement jusqu'à son extrémité où ils forment un long pinceau. À la partie inférieure du corps, la gorge, le cou et la poitrine sont brun violacé ; l'abdomen, les bras et les jambes sont gris mélangé de brun clair ; les parachutes sont couverts de poils brun roux très clairsemés, La base des poils, aussi bien à la partie supérieure qu'à la partie inférieure du corps, est brune. Les moustaches sont très longues et noires. On compte 13 écailles d’un blanc jaunâtre et fortement carénées. Le second exemplaire mâle que le Muséum possède vient de la côte occidentale d'Afrique, mais Verreaux, à qui 1l a été acheté, ne savait au juste de quelle localité il provenait. C'est l'exemplaire qui a servi à la figure publiée dans l'ouvrage sur les Mammifères de P. Gervais. Le dessus du nez est blanc comme dans le précédent; le dessus de la tête, le cou, le dos, les bras, les jambes et les parachutes sont brun foncé ; une touffe de poils blancs existe aussi à la base supérieure des oreilles, qui sont nues comme dans l’exemplaire précédent ; les bords latéraux et la partie 9294 NOUVÉLLES ARCHIVES DU MUSEUM postérieure des membranes sont blanes ainsi que la queue ; les mains et les pieds sont d’un blanc mélangé de poils brunâtres. A la partie inférieure du corps, la gorge, le cou, la portion thoracique, les bras, les jambes et la por- tion postérieure ont les poils d’un brun lavé de violacé ; sur l'abdomen et sur la partie anale les poils sont blanc pur, ainsi que sur les côtés du corps; à la partie inférieure de la queue nous voyons 13 écailles blanc jaunâtre. Les moustaches sont noires. En terminant ces observations, nous donnons les tableaux compa- ralifs des mesures des crânes et des animaux en peau, de façon que l’on puisse mieux se rendre compte des différences que l’on observe, suivant les espèces et suivant les individus. 95 9 ANOMALURUS LE GENRE SUR 70°0 800°0 Y00'0 Lr0‘0 Sr0'0 £r0°0 8600 870°0 7€0° 0 0€0°0 GT0'0 GT0°0 G£0"0 060°0 690°0 ALTAN AA Id ‘V 660 0 S00°0 £00°0 £T0'0 &10' 0 £10°0 080°0 7£0°0 F60°0 Gc0'0 670°0 610°0 0£0°0 Yr0°0 860°0 ATTAR AA ILAONI A4 V 0€0°0 <00'0 £00°0 £T0'0 GIO'U £r0°0 &e0°0 9€0'0 &e0°0 760 0 610°0 060°0 0€0°0 SY0'°0 £60°0 aunof AIN LLAOUIAAI V 0£0°0 <00'0 £00°0 £70°0 GI0'0 YV0°0 £80°0 8€0°0 £c0° 0 0€0°0 Y£0 0 8r0°0 80° 0 anpe aIYN ILAONDAAHIV £€0'0 LY0'0 LO0' 0 S00'0 700°0 £00°0 Gr0'0 O7n°0 £70°0 0700 &10'0 Y10°0 7600 6700 6€0°0 6600 £e0'0 LY0'0 Le0'0 6890 610°0 LY0‘0 LY0‘O 970°0 0£0°0 £c0°0 GI0 0 £70°0 860°0 &70°0 AIVN _—. 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Figure 1. Tète osseuse de l’Anomalurus erythronotus, vue en dessus. SN AUS, » » » » » dessous. = 1 Mâchoire inférieure vue de profil, — 1° Série des molaires supérieures. era » » inférieures. — 1° lucisive supérieure vue de côté. Figure 2. Tête osseuse de l’Anomalurus Fraseri, vue en dessus. 00 92,5 » » » » » dessous. — 2% Mächoire inférieure vue de profil. : Série des molaires supérieures. D) » inférieures ; ° Incisive supérieure vue de côté. | 19 19 9 A Figure 3. Tête osseuse de l'Anomalurus Beecrofti vue en dessus. — 8 » » » » » » dessous. — 3 Mâchoire inférieure vue de profil. — 8 Série des molaires supérieures. NOT NS » inférieures. — 3° Incisive supérieure vue de côté. PLANCHE XX. Anomalurus Beecrofti, Jeune individu conservé dans l'alcool. PLANCHE XXI. Anomalurus erytironotus. Mâle adulte provenant du Gabon. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI, — %° série 38 OBSERVATIONS DE TEMPÉRATURE FAITES AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE PENDANT L'ANNÉE MÉTÉOROLOGIQUE 1881-1882 AVEC LES THERMOMÈTRES ÉLECTRIQUES PLACÉS SOUS LE SOL, DEPUIS LA SURFACE JUSQU A 30 MÈTRES DE PROFONDEUR AINSI QUE DANS L'AIR, AU NORD, ET A 20 MÈTRES AU-DESSUS DU SOL PAR MM. EDMOND BECQUEREL & HENRI BECQUEREL (Extrait du Mémoire présenté à l’Académie des sciences dans sa séance du 16 avril 1883.) VIIL — 1882 (1). (Du 1° décembre 1881 au 1°" décembre 1882.) Le Mémoire complet renferme d’abord les tableaux relatifs aux observations de température dans l'air, au nord, à 10",7 au-dessus du sol du Muséum, et au haut d’un mât à 10" au-dessus des premiers appareils. Les moyennes trimestrielles et annuelles, déduites des maxima et des minima observés avec un thermo-métrographe, ou avec un maximum Negretti et un mimmum Rutherfort, indiquent une température moyenne (1) Voir, pour les sept premières parties, 2° série de ce Recueil, tomes II, p. 197; III, p. 297; IV, p. 359 et V, p. 389, 300 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM peu différente de la moyenne générale de Paris et un peu inférieure à celle de l’année précédente 1881. On a eu, en effet : DE EEE SE UE EEE GE GERS Sy NPNE CUP CS 6 ee À A18SS1 ASS? ue A Thermo- Therm. Negretti Thermo- Therm. Negretti métrographe. et Rutherfort. métrographe. et Rutherfort. k Décembre, o" 3°.80 3° 11 0 HIVER }Janv., Février. | 3°,15 É9 ’ 3°,02 ; .{ Mars, Avril, } oo 4100 84 o 62 ° 84 PRINTEMPS | Mai” 10°,82 10°,84 419,62 11°,84 | in, Juillet = Se ET EEE 190,26 17,63 17,46 | AUTOMNE |S60t Ociobre,| 10°,71 10°,67 110,51 1e, ANNÉE MOYENNE . 11°,16 11°,14% 10°,97 10°,93 Au printemps et en automne, la température a été assez élevée, mais, pendant l'été, la moyenne a été relativement plus basse qu’à l’ordinaire. Les températures moyennes mensuelles et annuelles, déduites des observations des thermomètres placés au nord, à 10",7 au-dessus du sol, et de celles faites au haut d'un mât, à 10" au-dessus de ces derniers, cor- rigées du déplacement du zéro thermométrique, ont donné, en moyenne Au haut du mât. Au Nord. GAMES CN AIME à 65 0 à à © © © 0 8°,18 8°,36 D nEnreS dar MAR 010 6 0 o 8 60 b0e 10°,57 10°,66 DIRE GOPS ot 0 à © © 6 0 0 do 43°,72 130,85 Ne MNT Pide Nr re 10°,96 La température au haut du mât, à 10" au-dessus des autres appareils, est, comme les années précédentes, un peu plus faible que la température moyenne au nord; celle-ci, comme on le voit, est presque identique à celle donnée par les maxima et les minima. TEMPÉRATURE DU SOL 301 Les observations de température, à diverses profondeurs, dans la terre, par les méthodes thermo-électriques, ont présenté encore cette année quelques perturbations, dues à la manière dont les jonctions des extrémités des câbles sont faites avec les fils du galvanomètre. Nous modifions en partie cette installation pour éviter désormais ces perturbations; on à eu en moyenne annuelle : TEMPÉRATURE TEMPÉRATURE PROFONDEUR MOYENNE ANNUELLE ne it 1882. 14 années précédentes. 1" 11°,93 11°,25 2 11°,49 » 6 110,93 11°,91 ; 11 12°,12 12°,01 16 12°,27 12,10 21 12°,15 12,13 26 120,36 12°,38 31 120,33 12°,34 36 120,45 12,44 À 16" et à 26" se trouvent, sous le sol du Muséum, les deux nappes d'eau souterraines qui se dirigent vers la Seine et qui modifient la loi d'augmentation de température avec la profondeur. Cette année, cet effet a été fort appréciable à 16", alors qu'il l'avait été moins l’année dernière ; ces différences tiennent à la plus ou moins grande abondance d’eau tombée sur le sol ainsi qu'aux époques où cette chute a lieu. Le mémoire renferme ensuite les résultats des observations faites sous des sols dénudés et gazonnés, à des profondeurs variables de 0",05 à 0",60, le matin et le soir, chaque jour de l’année. On donne ici seulement les moyennes annuelles des températures sous les deux sols aux diverses pro- fondeurs. , NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM IC 0 LG" O0 £L° 0 7° 0 66 0 GL° 0r 98 VI 90° F L9° OF 16 y 66° €ç° OF 96° VF IE T GY° VE | 70° Pr 9° y | 66° VF ——_—_—_———__———_———————————…—…—…—…"—_—_——— —"—_—_——_————————— EY° y 6 } LR) RS 06" 0 ES 0 PC LG 0 sg Fr 16° OF | 8L° O7 Ge: Fr | 66 €O° pr CS Fr | O7" F <0° 6r CL'° VF 80° F G9° 6G° OF 0 D OF | S° 6 88° 8 5 08° Or | 7° OF 91° 8 &8° 6 8e" 0 C£ cr £L° £Y 9€" 8 68" 6 Tr ep L 60° L L6" 9 &S 8 61° 8 EYE 80°} 69 FF 06° £F —_—_—_————————————…—…—……—…—… —_— …—_—_—_— — ———————————— VE | 76° T7 89° GE | GY° cr 6L° 9° YF 06° 0 F9° YF | F8° 77 €y° 97 | 7° 97 LLC) gg 0 79° F 69 F Ye L 6L° L 66° 8 y 8 90° 0— 66° CF ©r | £6 GC} cs" 0 16° 0 €Y Gr | c6° 7 LL° 97 | 8° 97 YO YY 69° 97 £0° 97 | S0° LE ce’ or | 96° LF ——_—_—_—__— ————————— €0° 0 £9° 0 7° 0 1S° O=| 76° = GY° CI | 68° LL° €y | €F° GF° F ç SG: 8c° a 67 JF j° 97 | TO 87° 69° 97 y" 97 | L° 97 | c0° SE | 87° SF 66° 7 90° & 7° G 00° 8r | 96° 8F ° SF | F6" 87 8$= 0 €0° 0— 97° SF ce 8r Sr° Sr | G8° 87 66° 8ç° CE SI 76° 8r re 0 L8° 6} | 97° FG 9€" 65 | GE° 06 SORA ce" LY 6° 97 | 96 S È 67° 8F | OZ LY . & 16° CL'ULY CG° 81 sr 6r GO 6F | LS° 6F 69° 6 1 78 6F 96° 0 8€" [ar £0° 67 L6" GF 86° 0 €6° 0G | 60° EG 10‘ 0G } 90° TG 10° | 08° F— LY | FL° 9H Ve: ôp | c9° 87 SO 86 97 | LL Y6° LI | Sr° Sr LOS Le OT €6 6 YG° OF ££: Or 07° Gr vy 09° £€r 6y° SF 09° 07° LY 82° LY OL° 0 96° Gr Yy 6S° Gr | 1° 16 GS Sr | FL° 67 EC 50° y 66° 9 £0° FE LY° 09° LT 6F Ye’ Sy | 96° 97 Je &—| 59° 67 | 0° °F gc° 07 6F° Or 66° 6 Ye° Or 96° OI G0' | LG 0— V6° 67 SO” Fr De G0° OF 90° 0 LE 8r° QUE 2 00° OG° 79° L 0 87° & 99° & 96° 0 £9 0 96° & GG SL 0 8G° 6° 8 LY° L 8€" 8 Yr° 8 99° OF 68° 8 a ——_————_— Fr° 0 LL GE & €0° 97° & 68 € 12 80° £6° & 19° £ 8° Ye 9 9F° O7) LT 9 96° 0 (2 08° & a ——— ——_—_—_—_—_—_— L£° 0 LL' 0 PA (0) 69° 0 76° 0 F 60° & ù QE y L9° YF &9° & LS" F £8° & LEMSY €9 F 96° & € F Ge | Sr Ye |£61 68" I 86° & IT & ge" € 88° & 10° F SS° } 98° J 66° & ST 9L° F G° CG F F9 F 6€° HF 81° & 66° £9° 0 0G° } 66 FT £6 £ OL ‘y I8° & VE" op 6 & 6807 06° & 86 07 9° & L8"0€6 87°} °° + * QUAI ° : : opnup [0S * JUUOZES [0S ° + : : oouauJI( : * opnu9p [0S * : * ouuozes [0S © © oouamyJIE PpuuYp 10S ‘ puuozes [0 QOU0QIIE JpuuYP J0S ‘ QuUOZES [OS * QOU949JJIE ?pPaUPP [0 ° * ‘ ouu0Ze6 [0 . * Q2U249JJIQ ?PUUPP * QuU0ZRS ë at ?PRUPP 10 * QUUOZLS [0 * aoU949JJl ppau?p [0 ° * ‘ Quuozeé [0 ; “he : pump I * QUUOZRE 92U919]] : _opnugp 10S * QUUOZES [0 * + DaUAPJJI * ppuugp 10 auuoze$ [0 * + oouougyyl : gpauyp ê * QuUUOZRÉ M UUOTRER OS * AUALI/IIC 2pauyp 10S * : : Quuozes [OS DL ON 0 | auua fou apuuy | GS8r \ 2IQU9AON | ser | 9140190 CSST o1quad9S GS8T nov GS8r Jorrmf €88r umf C88r EN TS8 INAY C88r SAT N CSS JITA9 A CSSF JTAURE À 168 \ 214999 ————_—_—_—————————— 030 Du DEuQ (A) Ou GOwu0 Obu0 G0w0 00 | Obu0 Nm © NILVW ANG SAINTE 9 V ATIANASNAN ANNAAON AUNLVUIŒNAL W10S ATIANSNAN ANNAAON AUNLVUTANAL na SAUAAN € V ATITASNAN ANNIAON AUNOLVUIANAL TEMPÉRATURE DU SOL. 303 L'examen de ces tableaux conduit encore aux conséquences énoncées les années précédentes. À 0,05 de profondeur, à 6 heures du matin, la moyenne de chaque mois, sauf en avril, est plus élevée sous le sol gazonné que sous le sol dénudé. A 3 heures du soir, à la même profondeur, c’est en général l'inverse que lon observe depuis février jusqu'en octobre, et l’action solaire, sur le sol sablonneux, donne à celui-ci un excès de température variant en moyenne de 0°,06 à 2°,68 sur la température observée sous le sol gazonné ; en hiver le contraire a lieu. En moyenne mensuelle, ces excès ne sont pas tout à fait compensés; à 6 heures du matin le sol gazonné a eu 1°,53 de température au-dessus de celle du sol sablonneux: à 3 heures du soir celui-ci a eu au contraire un excès de 0°,95, et en moyenne annuelle, à 0",05 de profondeur, le sol gazonné à donné 11°,33 quand le sol sablonneux, à la même profondeur, n’a donné que 11°,04. À partir de 0",10 jusqu'à 0",60 de profondeur, ces différences ont été de moins en moins marquées, et en moyenne générale, la température a été plus élevée sous le sol gazonné que sous le sol dénudé, d’une quantité qui a varié de 0°,10 à 0°,7, suivant la profondeur. BULLETIN NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DEUXIÈME SÉRIE TOME SIXIÈME NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, VI. — 2e série. 39 DISCOURS PRONONCÉS AUX FUNÉRAILLES F. S. CLOËZ PHARMACIEN DE 1"° CLASSE, DOCTEUR ÈS SCIENCES Chevalier de la Légion d'honneur, Examinateur de sortie à l’École polytechnique, Professeur de Physique et Chimie à l'École des Beaux-Arts, Aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, Membre du Conseil d'hygiène et de salubrité du département de la Seine, de la Société d'encouragement, de la Société de chimie, de la Société philomathique de Paris, de la Société de géologie, de la Société des Amis des sciences, etc., Lauréat de l’Institut (Prix Jecker). Discours de M. Fremy, Directeur du Muséum d'histoire naturelle, membre de l’Institul. Discours de M. Mercadier, Directeur des études à l’École polytechnique. Discours de M. Lenoir, Secrétaire général à l'École des Beaux-Arts. Discours de M. Barral, Secrétaire perpétuel de la Société nationale d'agriculture, membre du Conseil. Discours de M. le D' Lagneau, Vice-président du Conseil d'hygiène et de salubrité du département de la Seine. IV NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM DISCOURS DE M. FREMY DIRECTEUR DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE, MEMBRE DE L'INSTITUT Messieurs, en présence de cette tombe, j’éprouve une tristesse profonde et une véritable émotion : Cloëz avait fait ses premières recherches scientifiques dans mon laboratoire de l’École polytechnique; c’est done le maître qui vient, hélas ! adresser les derniers adieux à l'élève dont il était fier et qui aurait dû lui survivre. Cloëz voulait bien m'appeler son maître, mais, de fait, il n’était l'élève de personne ; il a découvert lui seul la route qu’il a suivie, et ses travaux portent l'empreinte d’une véritable originalité. Au début de sa carrière, il s’est montré à moi tel qu’il devait être plus tard : avant de l’admettre dans mon laboratoire, j'ai cru devoir lui présenter quelques observations sur les difficultés et les déboires que l’on rencontre souvent dans la vie scientifique : « Je les connais, me répondit-il, mais je ne les redoute pas, et je les surmonterai par mon travail et ma volonté; j'ai la passion de la « science, et je lui consacrerai ma vie entière : ma seule ambition est d’entrer « dans le laboratoire de l’École polytechnique d’où sont sortis presque tous les chimistes français. » Le jeune homme, qui était alors interne des hôpitaux, a tenu parole; sa vie entière a été consacrée à la science; il est devenu un maître éminent, et nous lui devons aujourd’hui des découvertes de premier ordre. Je n'essayerai pas d'analyser ici l’œuvre scientifique de Cloëz, qui est considérable; mais, pour en faire ressortir toute la valeur, il me suffira de rappeler que l’Académie lui a décerné plusieurs fois de hautes récompenses, et que la section de chimie, dans sa dernière présentation, l'avait placé en seconde ligne après M. Debray qui fut nommé. Par cette présentation si honorable pour Cloëz, et qui lui ouvrait, pour l’élection suivante, les portes de l’Académie, la section de chimie constatait toute l'importance de ses travaux. Lorsque j'ai eu l'honneur, à deux reprises différentes, de développer les titres de Cloëz devant l’Académie, j'ai surtout insisté sur la découverte des bases volatiles dérivées de la liqueur des Hollandais, sur les éthers cyaniques et leurs isomères, sur les modifications isomériques que la chaleur et la radia- tion solaire font éprouver à certains corps organiques, sur la nitrification, sur l'ozone atmosphérique. 2 CL] BULLETIN V Ces découvertes ont ouvert à la chimie organique des voies fécondes et nouvelles ; elles ont donné à leur auteur une place élevée dans la science. La liste des mémoires que Cloëz a publiés sur la chimie minérale et sur la chimie organique se compose de plus de 80 publications, qui sont devenues immédiatement classiques. Tous les chimistes connaissaient la conscience et l'habileté qu’il apportait dans ses recherches, et n’ont jamais pensé à contrôler, par de nouvelles expériences, les faits nouveaux qu'il avait annoncés. A la suite de ces beaux travaux, l'École polytechnique, dont on connait l'esprit libéral, et qui n’a jamais hésité à prendre en dehors d'elle les savants les plus dignes, nomma Cloëz à la place si importante d'examinateur de sortie. Dans cette délicate fonction, Cloëz donna la preuve de l'étendue de ses connaissances scientifiques et de la justesse de son esprit. Le directeur des études de notre grande École, qui espérait conserver Cloëz encore pendant longtemps, me disait, il y a peu de jours, qu'il avait toutes les qualités d'un examinateur accompli; il n'intimidait jamais les élèves et les classait avec la plus grande justice en les mettant à même d'exposer tout ce qu'ils avaient appris. Il pensait avec raison qu'il faut juger les hommes sur ce qu’ils savent et non sur ce qu'ils ignorent. La situation importante que Cloëz avait conquise par son travail et son mérite n’avait modifié en rien ses habitudes de simplicité, de bienveillance et de modestie. Il est resté toute sa vie dans ce petit laboratoire du Muséum dans lequel de si grandes découvertes ont élé faites, recevant avec reconnaissance les encou- ragements du grand savant que nous considérons tous comme le premier chi- miste de notre époque, et dont Cloëz, par un pieux respect, a voulu rester l’aide naturaliste. Il aimait le Muséum, qui l'avait accueilli à ses débuts dans la science el lui avait fourni des ressources précieuses pour ses beaux travaux de chimie appliquée à la végétation. Il était fier aussi d’appartenir, comme aide-naturaliste, à cette phalange de savants distingués qui acceptent une position modeste dans le désir de con- tribuer à l'avancement des sciences naturelles. Cloëz menait une vie retirée, entièrement consacrée à la science et à la famille. Dans sa famille, il a trouvé les jouissances les plus douces : une com- pagne dévouée et des enfants qui lui ont prodigué de tendres soins. Son fils qui a été, lui aussi, mon élève, soutiendra dignement le nom qu'il porte, car, à sa sortie de l'École polytechnique, il a publié des travaux intéres- sants, qui lui ont fait obtenir le titre de répétiteur à cette École. VI NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM Cloëz a donc eu la satisfaction de voir qu'il avait communiqué à son fils l’ardeur scientifique qui l’animait. Je viens de rappeler les principaux traits d'une existence trop courle mais bien remplie, et qu'on peut proposer comme modèle à tous les jeunes savants : ils verront que, dans notre cher pays, par un travail persévérant et le dévoue- ment à la science, on arrive à une position indépendante et honorée. Si l'œuvre scientifique de Cloëz est impérissable, son souvenir restera aussi profondément gravé dans le cœur de tous ses amis et c’est en leur nom que j'adresse à celui que nous pleurons, nos tristes adieux. Adieu, mon cher Cloëz, adieu ! DISCOURS DE M. MERCADIER DIRECTEUR DES ÉTUDES A L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE L'année qui s'écoule est funeste pour l’École polytechnique, au nom de laquelle j'ai le triste devoir de parler ici. Naguère nous conduisions Bresse à sa dernière demeure : hier, encore, c'était La Gournerie : maintenant c’est Cloëz. Nous sommes véritablement décimés, et notre deuil ne cesse plus. La perte que nous faisons aujourd'hui nous est particulièrement doulou- reuse. Cloëz était l’un des doyens de notre corps enseignant : il était entré à l'École en 1849, comme répétiteur de chimie, et, depuis dix ans, il y remplissait les fonctions d’examinateur de sortie, fonctions difficiles et délicates, où il montrait une rare aptitude, car il joignait à une science profonde une sévère impartialité, tempérée par une bienveillance naturelle. C'était un homme de conscience et d'honneur, dont la modestie égalait le talent. Pendant 33 ans, il est resté parmi nous un modèle de droiture et de dévoue- ment, aimable dans sa gravité. Aussi, äans cette École qu'il aimait, il était lui-même universellement respecté et aimé, et son souvenir y sera pieusement conservé. Sa perte nous est donc cruelle à tous les titres, et nos regrets sont bien profonds. Puisse leur expression sincère adoucir le chagrin de son fils, notre Jeune collègue, et de sa famille! BULLETIN VII Au nom de l'École, de son commandement, de ses professeurs et maîtres, de ses conseils; au nom des élèves anciens et nouveaux, j'adresse à ce cher mort le dernier adieu ! DISCOURS DE M. ALBERT LENOIR SECRÉTAIRE DE L'ÉCOLE DES BEAUX - ARTS Messieurs, l’École nationale des Beaux-Arts vient déposer aujourd’hui ses regrets douloureux sur la tombe de son cher et savant professeur de physique et de chimie. M. François-Stanislas Cloëz, examinateur à l'École polytechnique, aide- naturaliste au Jardin des Plantes, a, durant de longues années, occupé la chaire de physique et de chimie à l’École nationale et spéciale des Beaux-Arts: il y succéda à M. Pasteur, c'est dire assez quel était le mérite qui l’appelait à ces fonctions honorables. M. Cloëz, constamment guidé par l'amour de la science, et sachant l’approprier aux besoins de nos jeunes artistes, a initié les élèves en peinture aux brillants effets de la lumière, à l'emploi raisonné des couleurs afin de leur faire connaître les procédés et les applications qui pouvaient procurer la durée à leurs ouvrages. Par lui, nos élèves architectes ont appris quelles sont les propriétés diverses des matériaux employés dans toutes les conditions de l’art de bâtir, qu'ils sont appelés à pratiquer un jour. Atteint depuis plusieurs années d’une affection douloureuse, qui l'éloignait de sa chaire, M. Cloëz a eu la consolation de voir appeler à sa suppléance un fils qu'il avait formé de bonne heure à l’élude et à la pratique des procédés de la science qu'il possédait si profondément : nos élèves ont retrouvé dans le fils un guide sûr, puisqu'il leur conserve les préceptes du père. Adieu, cher professeur, tu resteras toujours dans notre mémoire. Adieu. VIII NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM DISCOURS DE M. J.-A. BARRAL SECRÉTAIRE PERPÉTUEL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D’AGRICULTURE, MEMBRE DU CONSEIL Messieurs, la Société d'encouragement pour l’industrie nationale a voulu que, sur les bords de cette tombe, fussent exprimés tous les regrets qu'elle res- sent de la perte douloureuse que la science vient d’éprouver. M. Cloëz a fait partie, pendant quinze années, du Comité des arls chimi- ques et, à ce litre, il a eu à examiner un grand nombre de questions présen- tant le plus grand intérêt pour les progrès industriels et agricoles. Dans tous ses travaux, il apportait une grande sûreté de jugement, une exactitude qui n’a jamais été en défaut, une précision remarquable. Aussi ses avis étaient-ils constamment adoptés. On lui doit plusieurs rapports dans lesquels se trouvent consignées des descriptions d'appareils ou de procédés industriels qu’on chercherait vaine- ment ailleurs, notamment pour la détermination de la valeur des fécules, la saccharimétrie, la fabrication du superphosphate de chaux, devenue si impor- tante pour l'agriculture. Il a fait connaître également, dans un rapport très dé- taillé, les progrès réalisés dans la fabrication des tapisseries et des tapis par les manufactures des Gobelins et de Beauvais ; on y trouve exposée, en un petit nombre de pages, toute l’histoire de ces deux établissements célèbres ; il y dé- veloppe cette pensée, qui peint son caractère : c’est que l’honneur d’un savant consiste à cultiver la science dans son expression la plus pure, à travailler tou- jours avec courage et persévérance, sans s'occuper des avantages que peuvent procurer les découvertes, et en mettant le plus grand désintéressement dans les applications qui peuvent en être faites. Plusieurs des travaux de Cloëz ont touché à des questions d'agriculture. C’est lui qui a exposé les propriétés utiles des principales espèces d'Eucalyptus. Il a porté son attention sur la désinfection, au moven du sol et de sa culture, des eaux provenant des usines; c’est une des questions qui préoccupent le plus fortement encore tous ceux qui ont à veiller sur l'hygiène des populations des grandes villes. Ses recherches sur la culture de la glaucie, plante oléagineuse jusqu'alors négligée, et qui pourrait donner des résultats importants dans les terrains incultes des bords de la mer, lui ont valu une médaille d’or décernée par la Société nationale d'agriculture, sur le rapport de M. Chevreul. Quelques années plus tard, la même Compagnie lui a attribué sa plus haute récompense pour l’ensemble de ses recherches sur les quantités relatives de soude et de BULLETIN IX potasse contenues dans les végétaux et les animaux, et sur le rôle de l’oxyde de manganèse dans les végétaux, D'ailleurs, les travaux de Cloëz ont jeté plus d’une fois une vive lumière sur les problèmes les plus difficiles de l’agronomie, particulièrement sur l’assi- milation de l’azote par les plantes. Il a contribué à faire connaïtre l'importance du rôle des nitrates dans la végétation et à faire repousser la théorie commode, mais dangereuse pour la prospérité de l’agriculture, aboutissant à affirmer que les plantes emprunteraient à l’air les matières azotées contenues dans leurs tissus, dès qu'on n’était pas parvenu à en déceler nettement l’origine. Une partie des recherches de Cloëz sur la végétation ont été faites en colla- boration avec Gratiolet, enlevé trop tôt aux sciences qu'il avait commencé à enrichir de découvertes importantes. Cloëz est resté fidèle à son illustre ami et à sa famille. C’est que la fidélité et le dévouement comptaient parmi ses princi- pales vertus. Il mettait l’accomplissement du devoir au-dessus de toutes choses ; il suivait la ligne droite, modestement mais résolument. Je puis le dire, car, pendant plus de quarante années, j'ai été témoin de ses nombreux travaux depuis le jour où nous nous sommes rencontrés ensemble dans les laboratoires de l'École polytechnique. Hier encore, M. Chevreul, dont Cloëz a été l’aide-natu- raliste au Muséum d'histoire naturelle pendant plus d’un tiers de siècle, me disait : « En proclamant le dévouement de Cloëz, sa précision dans les expé- riences, sa persévérance dans les recherches, vous ne ferez que lui rendre une stricte justice. » Après avoir répété ces paroles du vénéré doyen des savants d’un siècle bientôt disparu, l'organe de la Société d'encouragement n’a rien à ajouter que l'assurance que les amis des sciences conserveront pieusement le souvenir d'un homme qui a vécu pour le bien et rendu de grands services, en élargissant le domaine de nos connaissances. NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM, VI. — 2° SÉRIE A0 X NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM DISCOURS DE M. LE D LAGNEAU VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL D'HYGIÈNE ET DE SALUBRITÉ DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE Messieurs, comme vice-président du conseil d'hygiène publique et de salu- brité du département de la Seine, il m'incombe d'adresser un dernier adieu à notre regretté collègue, M. le professeur Cloëz. Si notre conseil jouit d’une juste autorité, il la doit au mode de nomination de ses membres. Sur trente-six membres qui le composent, à côté de collègues délégués par le conseil municipal, à côté de collègues tout désignés par leurs hautes fonctions de doyen de la Faculté de médecine, de président du conseil de santé des armées, de directeur de l’école de pharmacie, d'ingénieurs en chef des mines et des ponts et chaussées, viennent prendre place vingt-trois mem- bres, qui doivent à l'élection l'honneur de siéger dans le conseil d'hygiène pu- blique du département. La plupart, membres de l'Institut ou de l'Académie de médecine, professeurs aux écoles supérieures de l'État, leur savoir, leurs con- naissances spéciales motivent seuls leur élection. Examinateur à l'École polytechnique, attaché au Muséum d'histoire natu- relle, François-Stanislas Cloëz fut désigné ainsi aux suffrages de ses futurs collègues par ses travaux de chimie justement appréciés, travaux dont jamais les résultats ne furent contestés. Depuis l'époque de son élection, depuis cinq ans seulement, M. Cloëz, par maints rapports sur des produits chimiques, sur des usines industrielles, a lar- gement concouru aux travaux du conseil dont il a présidé les séances durant l’année 1882. Au nom du conseil d'hygiène publique du département de la Seine, je ne puis donc qu’exprimer les profonds regrets que nous fait éprouver la mort de notre savant et honoré collègue. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE PRÉSENT VOLUME MÉMOIRES Plantæ Davidianæ ex Sinarum imperio, par M. A. FRANGHET. . . . . . . . Mémoire sur les Étoiles de mer recueillies dans la mer des Antilles et le golfe du Mexique, durant les expéditions de dragage faites sous la direction de M. Alexandre As per Mi Jon JÉARNInREE ECC ENCORE OC PEER CL EEE Observations sur le genre Anomalurus et sur les espèces de la collection du Muséum dinistoirebnaturelle par MEURT EE EL SON AE one are 6 MONTE RE Observations de température faites au Muséum d'histoire naturelle, pendant l’année météorologique 1881-1882, avec les thermomètres électriques placés sous le sol depuis la surface jusqu'à 36 mètres de profondeur, ainsi que dans l’air, au nord et à 20 mètres au-dessus du sol, par MM. Edmond Becouerez et Henri BEGQUEREL, BULLETIN Discours prononcés par MM. Fremy, Mercantrer, Lenoir, BArRAL, le D' LAGNEAU, aux funérailles de M. S. Cloëz. . . . . . . . . ST NE NE PANOUT AUETTe RSA 299 III TABLE DES PLANCHES \ | Stellérides des dragages du « Blake ». / XI. Abelia triflora. XII. Lonicera Ferdinandi, L., Elisa. XIII. Aster mongolicus. XUNE Artemisia intricata. DOVE Senecio Savatieri. XVI. Saussurea Davidi. XVII. Fraxinus rhynchophylla. XVIII. Thyrocarpus glochidiatus, T. Sompsoni., XIX. Anomalurus. XX. Anomalurus Beecrofti. XXI. Anomalurus erythronotus. Paris. — Imp. PauL Duponr, 41, rue J.-J.-Rousseau (CI.) 241.5.84. le "HE T. VI emoires. ] J [N. = L Nouvelles Archives du Muséu OC \ \ > ATaNe \ So om rf LRU F1] ivin, D Ts L.Clement et Millot lith. Bec quet fr Paris. Imp E Perrier et C.Richard del. es des draguages his lalke érid 2 SC TM MALE) Mémoires. Nouvelles Archives du Muséum. 2° Série. ï £a RE Of LS) =. Oo 1 e Ce, MS S =. ee Q Le) ©! À.L. Clement et Millot lith. Imp B ecquet fr. Paris. E.Pernier del. Organisation des Hymens discus. > Stellérides du‘Blake À L'on PR et TES F À Hop lypue ? 74 ed. Dperdeutt ages \ = ne À 1) . f * a ke Len _ = " if ï De M WE. fs ’ Q” c À z ÿ x À 10 d 4 l . nt : 4 D = ADN PIÉRRE PHOTO GRAPRE UE SAS _ X7T 3 Ac Anohirese diMiedim DEC Ana me | GO AUTUI TI > GU N'IUS EULTL = &. WETIE h LE EAN 'AR La) FL 7 > PLENOR Lares SERRES LAC EPA E fs SE RRX A 1 A LS VAT (l NE S \ ss dr M Ka Usa 9 y v SX LS NUE QU cn Ve du uné rt cute K, NPA A h) RRENPETIT, PHOTOGRAPHE . ES lémoir ] LV V \ /] me Y VIiL Wie ii USCUMAE duM JNIves d 1e) A7 1: Nrralles li JVELES'A INOT RRE PETIT, PHOTOGRAPHE . = Ÿ l NX N à QI NS N Ÿ NM NC *£ n /] V4 721 Vu£d. genie. Tapis 27777 ue ) Al È j / AC, Hyenleul. Vars De She PNR : ni Fo € UN Fr x AAETES HU D Nouvelles Archives du Muséum. 2° Serie. Ménmrones AI PTE Me d'Apreval ad nat del.et hith. [mp B ecquet f. Paris. Ab ela triflora Turez. Nouvelles Archives du Museum. 2° Serie. Mémoires RO PT 18 d “Apreval ad nat.del. et hth. Emp B ecquet fr. Paris. PS PFonrcerar LerdinandNEranch, PME cnicerd Se Mirncn. AP NAS Lie not eo MAÉ pete PAIPREIQLES Memoires. Nouvelles Archives du Museum. 2° Série. cquet Æ. Paris. L Imp Be d'Apreval ad nat. del.et Eth. Aster monéol CUS Franch Nouvelles Archives du Muséum. 2° Série. Mémoires. T.VI.PL 14. d ‘Apr eyal ad nat.del.et lith. Inp.B ecquet fr. Paris. Artemisia intricata Franch. Re (Fi À ù FC Ha, DAMIPRAIEAIS? Mémoires. Nouvelles Archives du Museum. 2° Série. Imp.B ecquet F Paris. d'Apreval ad nat. del. et lit. S'enecio SavVatleri ranch. HV RBE Se: Mémoires. Nouvelles Archives du Muséum. 2° Serie. YA po CAC CLLA CN 47 WU) fl é | Imp .B ecquet f. Paris. d'Apreval ad nat.del.et hth. Franch. Sa suiee MDavion Ten (ue Nouvelles Archives du Muséum 2° Série. Memtone MIN PE MIE d'Aprev al del.et lith, Enp 18 ecquet fr. Paris. le Chats rhyn ch ophyll EL Les. Ô. hrs ie VIE) Mem DAS EN. 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