—_——") | l AE Harlem. RARE RE US Vér à = ; mA RE TN) Imprimerie de Jon. ENSCHEDÉ & Firs, Lana {muy gErs, Re 6 a ion: ACT Lun - 54 ’ l'U Die ŒUVRES COMPLÈTES DE CHRISTIAAN HUYGENS PUBLIÉES PAR LA SOCIETÉ HOLLANDAISE DES SCIENCES TOME HUITIÈME CORRESPONDANCE 1676—1084 || + Ÿ SG. SOCIET.SCIENT'4 Ÿ BATAVO FAR. # LA HAYE MARTINUS NIJHOFF 1899 Are HE AR + N° 2083. ConsTANTYN HuyGEns, père, à A. MENJor :). 23 JANVIER 1676. La minute se trouve à Amsterdam, Académie Royale des Sciences. À La Haye ce 23e Janvier 1676. MONSIEUR, | Dans la grande inquietude que me caufe la nouvelle indifpofition de mon Fils, affez femblable en mon opinion à celle dont vous l’avez traitté et heureufement gueri autrefois ?) ce m’eft une forte confolation de le fçavoir entre vos mains, qui avez tout ce qui fe peut avoir de fcience pour alleger fon mal, et tout ce que je pourrois fouhaitter d’affeétion pour fon bien. Je voy, Monfieur , qu’il n’a pas la force de concourrir avec vous dans la bonne efperance dont vous tafchez de l’ef- gayer: mais, comme j’apprens que fes febriculae ne font pas de grande importance, i’ofe me figurer , que ce doibt eftre principalement la Ratte qui trouble fon repos, et que ce n’eft pas un mal toufiours incurable quoy qu’a la verité les apprehen- fions d’une tefte moins fpirituelle que la fiene me feroyent moins de peur , que ne fait le iugement qu’il fai& de fes foibleffes. Cependant ie m’attache toufiours aux affeurances qu’il me dit que vous luy donnez de le bientoft retirer &e ce mau- 1) Antoine Menjot, médecin du Roi, né à Paris vers 1615, de parents protestants. Il acheva ses études à l’école de Montpellier, où il fut reçu docteur en 1636. On a de lui un livre sur les fièvres malignes , imprimé à Paris en 1662. Ses opuscules posthumes furent publiés à Am- sterdam, l’année après sa mort, en 1697. Consultez la Lettre N°. 2113. ?) En 1670. Consultez les Lettres Nos, 1795, 1797, 1799, 1801— 1805, 1807, 1808, 1810— 1815,1817 et 1819. Œuvres. T. VIII. : 1 2 CORRESPONDANCE. 1676. e vais pas, et me femble que dans la tempefte il vault mieux fe fier au Pilote qu’a foy mefme. Je prie dieu de benir les foings que ie fuis bien perfuadé que vous y apportez, et quoy que j’eftime que c’eft chofe fuperflue de le recommander aun fi bon et fi doéte amy, ie ne puis m’empefcher de vous fupplier avec le dernier empreffement, que, le voyant deftitué de l’afliftence de fes proches, vous ayez la bonté de fuppléer à ce malheureux defaut, et en fuitte de vous donner la peine pour quelque temps de m’informer au vray de l’eftat ou vous le trouverez. Comme ce m’eft un precieux enfant, à la perte du quel toutefois le monde auroit plus d’intereft que moy, qui a raifon de mon grand aage, ne puis efperer d’en jouir longtemps i’eftimeray comme je doibs cette faveur , et tafcheray de la reconnoiftre | à toufjours et en toute occafion où je pourray avoir moyen de vous tefmoigner à quel point j’honore voftre excellent merite, et avec combien de verité je me dis &ec. p— N° 2084. H. OLDENBURG à CHRISTIAAN HuycEns. 27 JANVIER 1676. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2082. A Londres le 17 janvier 1676. MONSIEUR J'efpere que vous aurez receu les 25 louys d’or pour la montre *), dont noftre marchand nous affure auoir envoyé l’advis, il y a longtemps, à fon correfpondent à Paris. Mylord Brouncker vous falue trefhumblement , et vous fupplie de nou- veau, de luy vouloir faire expedier vne femblable le pluftoft qu’il faire fe peut; | vû que celle, qu’il a receu dernierement, et qui alloit fort bien , a efté mal traîttée par mefgarde d’un grand perfonage *». Je ne doubte pas, Monfieur, que vous : n’y emploïiez tout voftre intereft pour hafter l’affaire. UE J'ay envoyé par ce mefme ordinaire à Monfieur Caffini l’obfervation que M. Flamftead a faite de la derniere Eclipfe Lunaire 3), le priant de nous vouloir en- + voier la fienne. En cas que Monfieur Bouillaud defiroit de voir ma lettre conte- nant ladite obfervation, ie vous prie de la vouloir luy procurer, à fin que ie puiffe 7) La montre envoyée à Brouncker. Consultez la Lettre N°. 2081. *) Probablement le duc d’York, depuis le roi James II. Consultez les Lettres Nos, 2073 et 2081. 3) Celle du rer janvier 1676. Les observations de Flamsteed ont été publiées dans les Philoso- phical Transactions N°. 121, du 24 janvier 16756 [V.st.], sous le titre: À Letter of Mr. Fumsteed, Professor Regius of Astronomy in London to Sir Jonas Moore Knight, &c. containing his Observations of the late Lunar Eclipse on Decemb. 21. 1675. OCT SOON A MP Te COTES VIP RI F È ä _ CORRESPONDANCE, 1676. 3 tirer aufli de luy la fienne #), pour la comparer auec la noftre , auffi bien que celle de Signeur Caflini 5). C’eftoit auec beaucoup de defplaifir, Monfeur, que ie receus de Monfieur D’Alencé les nouuelles de voftre indifpofition. Je vous fou- haïte fort une perfaite fanté , eftant MONSIEUR Voftre trefhumble et trefobeiflant feruiteur H. OLDENBURG. À Monfieur Monfieur CHRISTIAN HUGENS DE ZULECHEM, dans la bibliotheque du Roy à 10 Paris. N° 2085. P. BAERT :) à CHRISTIAAN HuyGEns. 5 FÉVRIER 1676. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. In dunkerque den 5 februari 1676. MiJNHEER HUYGENS vAN ZUYLICHEM. WelEdele Heer weet dat mij de groote genegentheyt van uE. perfoon te aen- fchouwen en fpreeken meer als negen jaeren heeft bijgewoont, te weeten federt 7 s) On trouve les observations de Boulliau dans les Philosophical Transactions N°. 125, du 22 mai 1676 [ V.st.], sous le titre: Monsieur Bwllialdus and M. Richelts account of the last Lunar Eclipse of Januar 1. 1676. St. novo; whereby it appears that the Rwwdo/phin Tables or Hecker’s calculus made thereon, do considerably differ from the Heavens both for duration and magnitude, but the ?#5/0- laique Tables less. Voir, pour les observations de Cassini et leur comparaison avec celles de Flamsteed, les Phil. Trans. N°. 123, du 25 mars 1676 [ V.st.], pp. 561 et suiv. 7 Ingénieur inconnu, peut-être de la famille de Petrus Baerdt, médecin à Leeuwarden qui publia plusieurs ouvrages, entre autres le traité suivant d’Adriaan Metius: Maetconftige Lineael ofte Proportionalen Rij ende Platten Pafler. Alfmede de fterckten- Bouwinghe ofte Fortificatie. Door Petrus Baerdt, Franeker. 1626. Il paraît par sa lettre que P. Baert a demeuré à Amsterdam, de 1665 à 1674, et qu'il a été appelé par Colbert pour occuper à Dunkerque une chaire d’hydrographie. 4 CORRESPONDANCE. 1676. den jaere 1665 als wanneer ick tot Amfterdam ginck woonen, alwaer ick in veel heerlijcke vergaderingen, als ook int byfonder, van dhr. Johannes Hudde, Benediétus de Spinofa ende dr. Voldere ?) profeffeur der hoogefchole in philos. tot leyden; menigmael loffelyck hebbe ooren fpreken, van uE overtreffelijck- heyt in de konften der philofophie en mathematique: maer beledt fijnde eenf- deels door de verre diftantie tot Paris, anderdeels door de vrees van uE te impor- tuneren , ben ik foolange opgehouden geweeft (en als noch blijve) te meer alfoo ik verplicht ben ten dienfte van monfeigneur Colbert tot dunkerque de fchole van hydrographie te bekleeden. Alfoo dat ick genootfaeckt ben, mijne uytnemende genegentheyt te verfadigen door dit letterken. mits welk ick my op het nederfte buyge met de aldergrootfte ootmoedicheyt voor uwe voeten ter intentie van uE te falueren naer merite van alle uË Edele qualiteyten: en hier naer uE te bidden mij te ontvangen in uwe Armen van uE gratie, ten eynde ik bij uE mocht erkent worden als eener uwer minfte vrienden om werdich te genieten met gelegentheyt eennige nieuwicheyden die onder uE hoogefcholen tot Paris commen te pafferen; cfij in hydrographifche aftronomifche algebraifche faken. fonder uE prejuditie e beledt, dit fal mij verbinden gelyck ick geborfden ben door de overvloedige ge- negenheyt te fijn met alle refpect. | . uE Seer ootmoedige en geafectionerden Dienaer P. BAERT. | | 1676 Min heer ik en hebbe hier geen gelegentheyt van hier iets bij te vougen. kende onfe konften want ick wel weet dat queftien uE niet nieu en fijn: en dat 7 *) Burchard de Volder, né à Amsterdam, le 26 juillet 1643, mort à Leiden le 28 mars 170 étudia d’abord à Utrecht, où il obtint, en 1660, le grade de magister artium , puis à Leider où,en 1670, il fut créé docteur en philosophie. De 1675 à 1705 il occupa la chaire de phy sique, depuis 1682 aussi celle de mathématiques à l’Université de Leiden. Ro En exécution des dernières volontés de Chr. Huygens, il publia avec Bernhard Fulleniu les œuvres posthumes de Huygens, sous le titre : | or Chriftiani Hugenii Zelemii, dum viveret Toparchae Opufcula Pofthuma, quae continent Dioptricam. Commentarios de Vitris figurandis. Differtationem de Corona & Parheliis. Trac: tatum de Motu. De Vi Centrifuga. Defcriptionem automati Planetarii. Lugduni Batavor Apud Cornelium Boutesteyn, 1703. 4 On a de lui plusieurs autres ouvrages, parmi lesquels les principaux sont les deux suivants: Difputationes philosophicae de Rerum Naturalium Principiis ut et de Aeris gra Lugduni Batavorum. Apud Jac. Montee. MpcLxxxr. in-8°. nn Exercitationes Academicae quibus Renati Cartefii philosophia defenditur adverfus P Danielis Huetii censuram philofophiae Cartefianae, Amftelodami. Apud Arnoldum van R vefteyn. MDCLxxxv. in-8°, | | re 4 CORRESPONDANCE. 1676. 5 my verfekert houde van uË alweetentheyt in de wifkonften, maer dat my onlancx in den fin gevallen is om te konnen bepalen de menichte der tranfpofitien die vier- entwintichgegeven dingen konnen hebben, als daer fijn die 24 letteren des a. b. c. Ofte meer. dat is hoe veel woorden dat men foude konnen formeren met den abc. nemende in elck wordt geen cwee gelijke letteren. mitfgaders de meenichte van de worden beftaende uyt 1. 3. 4 &a letteren. Dit ingefien hebbende ben gecommen Lot myn intentie en ik foude uEË. de particulieriteyt mede gefonden hebben ten _ waer dat ick niet en weet of by uE, ofte bij ander tot paris daer op oyt is gedacht _ indien Jae ik foude dien weg geern weeten en foo niet foo haeft ik van uE fal ver- _ ftlaen 5) fal uE. mynen weg toefenden. ik weet dat uE. dit alles wel foudet con- _ nen vinden duyfentmael beeter als ik gedaen hebbe maer ick weet dat uwe wijf- heyc niet onaengenaem en is een anders fin ook te verftaen. nr. A Monfieur Monfeur HUYGENS DE ZUYLICHEM Confeiller du Roy en fes conls. Doyen de l’academie Royalle De Paris. — — | N° 2086. né © H. Ocpensurc à CarisriAan Huycens. 17 FÉVRIER 1676. La lettre se trouve à Leiden, coll, Huygens. Elle fait suite au No. 2084. A Londres le 7. février 1676. MONSIEUR, … Ces lignes ne font pas pour vous importuner, voftre indifpofition me le defen- dant abfolument, mais pour vous affurer , que tous vos amis icy, entre lefquels Monfieur Boyle et moy ne fommes pas des derniers, en font tres-fenfibles, et fou- haïtent voftre reconvalefcence auec beaucoup d’affeétion. Ayant entendu quelque chofe de la qualité de voftre mal, et en parlé à M. Boyle, il m’a defiré de vous fa- Juëér de fa part, et de vous perfuader de prendre au temps de voftre coucher bo- num hauftum j#/culi tenuis pulli gallinacei, pour vous faire dormir agreablement ; 3) Nous ne connaissons pas la réponse de Chr. Huygens. Eh, EN ie AE one, € à j REC 6 CORRESPONDANCE. 1676. la dite liqueur humeétant les vifceres et particulierement le foye, et envoiant des vapeurs benignes au cerveau pour caufer du fommeil. Ou, fi vous voulez, de prendre une bonne dofe d’Æ4qua fimplex paralyfeos, (comme on l’appelle) au temps de dormir: Et il ne doubte pas, que vous n’en trouuiez du foulagement , et du repos. Il adjoufte, que luy mefme ayant efté quelque fois travaillé de ces in- fomnies, il fe fit porter fouvent lorfqu’il faifoit beau temps, dans fon caroffe, où par vne agitation moderée il fe prit à dormir fort doucement par vne heure ou deux ; ce qui le refraifchit grandement. Monfieur , C’eft l’intereft que nous auons dans voftre fanté, qui nous donne cete liberté de vous propofer ces chofes, qui quoyqu’elles femblent petites, pourront contribuer à voftre repos, qui, à ce que nous venons d'entendre, vous manque fort. Dieu vueille benir tous les remedes, dont vous vous fervez, à fin que le monde puiffe jouir encor longtemps des fruits de voftre efprit. C’eft le vœu fincere de MonNSsIEUR Voftre trefhumble et trefobeiflant ferviteur OLDENBURG. À Monfieur Monfieur CHRISTIAN HUGENS DE ZULICHEM dans la bibliotheque du Roy à 10 B Paris. oO N° 2087. CoNsTANTYN HUuYGENS, père, à SAUZIN *). 20 FÉVRIER 1676. La minute se trouve à Amsterdam, Académie Royale des Sciences. À la Haye ce 20 Feb. 1676. MonsIEUR , Je fuis toufjours bien aijfe d'apprendre le bon eftat de voftre fanté, qui n’eft pas peu de chofe dans l’aage où nous fommes parvenus *). Voftre derniere me l’a *) Sauzin était un ami commun de Constantyn Huygens, père, et de Chieze. 11 demeurait à Orange. *) Constantyn Huygens, père , avait alors atteint l’âge de 79 ans. ERP ANT RP IE EYE LIEU CORRESPONDANCE. 1676. 7 faiét paroïftre de votre part, de la mienne j’ay à rendre graces infinies au bon dieu, de ce que vous pourriez encor prefentement me veoir tel que je partis d'Orange il y aura tantoft 11 ans. Je ne laiffe pas d’eftre en grande inquietude d’une maladie melancholique dont mon precieux fils à Paris fe trouve atteint de- puis quelque temps; quoy que les medicins continuent 4 declarer qu’ils n’y trou- vent rien de finiftre à craindre. 11 faut s’en remettre à la Ste volonté de fon Crea- teur qui j'efpere me le voudra conferver , et au monde, qui y a en effeét plus d’in- cereft que moy, veu le peu de temps que j’en pourray jouir. Je vous fouhaitte toute profperité et fuis toufjours, &c. N° 2088. ConsTANTYN Huvy&Ens, père, à H. DE BERINGHEN :). 27 FÉVRIER 1676. : La minute se trouve à Amsterdam, Académie Royale des Sciences. À la Haye ce 27e fevr. 1676. Je ne me fuis donc pas trompé, Monfieur, quand j’ay ofé me promettre vos bontez à l’endroit de mon pauvre malade. Il s’en louë hautement et Pere et fils vous en demeurent obligez au dernier point. Le Paffeport vient d’arriver, et ma bonne foeur *) perfifte dans la refolution de laiffer partir fon fils 3), pour ne de- meurer en faute de rien qui puiffe fervir au foulagement d’un fi digne neveu, nous verrons fi ce remede fera l’effet que tout le monde m’en faict efperer. Je ne fçay comment iuger de cette maladie; où n’y ayant point de fiebvre, les experts m’aflu- rent qu’il n’y a rien de funefte à craindre; et cependant le malade s’obftine à mal opiner de fa guerifon, fi ce n’eft que la Ratte qui l’y porte, il luy va venir un beau frere d’une humeur toufjours égale et gaye, qui a beaucoup de lumiere en touttes belles chofes, et eft capable, fi perfonne l’eft au monde, de le remettre en beau train de vie et d’inclination. S’il peut ayder à le conduire fi avant, qu’il puiffe fupporter ou caroffe ou Littierre et ainfi nous le ramener, ie ne doubte pas que 7) Sur Henri de Beringhen, consultez les Lettres Nos. 46, note 1 et 1889, note 7. ?) Geertruid, veuve de Philips Doublet, père. Voir la Lettre N°. 197, note 6. 3) Philips Doublet, fils, époux de Suzanna Huygens, sœur de Christiaan. [1 partit, en effet, pour Paris, le 12 mars. Sous cette date Constantyn Huygens, père, nota dans son Journal: ,,Gener meus Lutetiam proficiscitur consolando Christiano meo.” I arriva à Paris le 19 mars. Voir le , Dagboek”, cité dans la Lettre N°. 1 , note 4. rs 8 CORRESPONDANCE. 1676. l'air du Païs natal ne le reftabliffe tout à fait, qui me feroit une joye d’autant plus grande, que vous refteriez, Monfieur , delivré des importunitez, dont vous avez la bonté de vous laiffer accabler pour T'amour de luy et de moy qui vous en rens le tres humble remerciement que je doibs. quand mon Beau fils fera arrivé il aura foin de fatiffaire à ce qui eft deub pour la depefche de ce Paffeport, et de vous af- feurer plus amplement avec combien de Zele et de verité ] ra me sig Monfieur, &c. + i 5 Kt 5h ES 2 F5 D N° 20809. H. OLpenBurG à CHRISTIAAN HUYGENS. 3 MARS 1676. La lettre se trouve à Leiden, coll. Hibie D? à Elle fait suite au No. 2086. A londres le 22 Fevr. je MONSIEUR, ns Ml De J'efpere, que voftre fanté eft remife , au moins, à vn tel degré dde admettre Monfieur Bernhard *), le porteur de celle-cy, à vous faluër et demar l'honneur de voftre amitié, et de vous bailler vn petit prefent de la part de N fieur Wallis, qui eft fon ‘Archimedes Vauuirys #), comme il l’a reconû , clairci de fes annotations. Ledit fieur Bernhard eft, fi ie ne me trompe fort demonftrateur et Aftronome; et fa province eft la Profeflion Savilienne d”’ nomie à Oxford , de la quelle Univerfité il a obtenu permiflion de faire vn w en France, pour faire conoiffance auec des perfonnes de voftre merite. ]! bien, Monfieur , que vous ne manquerez pas autant que voftre fanté le perr deux amis paraît s’être éteintes H. Oldenburg mourut en septembre de l'année suiva semble avoir été souffrant des le mois de juin de 1677. Voir Bis nges es à UE, note 7. *) Sur Edward Bernard, consultez la Lettre N°. 1885, note 10. 3) “Agriuridous 18 Zugaxsois Wauuitys xoi Kéxks Méroyouc: Eèroxie “Arai œürmr vnôurmuu, &c. Cum versione & Notis Joh. Wallis. SS. Th. Doct. Ge fessoris Saviliani, Oxonii à Theatro Sheldoniano, 1676. CORRESPONDANCE. 1676. 9 de luy tefmoigner voftre humanité, dont i’efpere, que vous ne vous repentirez point. C’eft la perfuafion de MONSIEUR Voftre tres humble et tres obeiffant feruiteur OLDENBURG. A Monfieur Monfieur CHRISTIAN HUGENS DE ZULICHEM, dans la bibliotheque du roy à Paris. N° 2090. J. D. Cassini à CHRisTiAAN HuyGEns. 24 MAI 1676. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. MoNSIEUR Apres auoir efte chez Monfieur le Refident de Florence pour fcauoir fi Monsr. Viuiani n’auoit pas enuoye un liure pour vous, et ayant prie en fon abfence Monsr. : fon frere de faire diligence pour le fcauoir, a ce moment Mr. le refident m’enuoye celuycy ‘}, qui eft figne de Mr. Viuiani, qui ne uous auoïit pas oblie. Je fuis raui Monsr. que uous ayes cette fattiffaction , et que mes foins n’aient pas eftez inuti- les. Je fuhaite toute autre occafion pour tefmoigner que je fuis MONSIEUR, Voftre tref humble et trefobeiffant ferviteur CASSINI. Ce 24 May 1676. A Monfieur Monfieur HUGHENS. —— 1) Il s’agit probablement de l’ouvrage nouvellement publié par Viviani et intitulé : Quinto libro degli Elementi d’Euclide, o vero Scienza universale delle proporzioni, spiegata con la dot- trina del Galileo. Firenze. 1674. in-4°. | Œuvres. T, VIII. 2 10 CORRESPONDANCE. 1676. Oo N° 2091. CHRisTIAAN HuycEns à ConsTANTYN HuyGEns, frère. 29 JUILLET 1676. - La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. A la Haye) ce 29 Juillet 1676. N'’apprehendez pas que je retourne en France devant la fin de la campagne. Quand ma fanté ne demanderoiït pas un fi long fejour en ce païs, je ne laifferois pas d’y refter pour vous attendre. Mais il y a bien plus, c’eft que je ne crois pas que je retourne a Paris ayant trouvè pour la deuxieme fois par de trop facheufes experiences que la vie que j’y menois m’eft contraire; nous en parlerons plus amplement quand vous ferez icy. Cependant je vous recommande le fecret, car il m'importe qu’on n’en fcache encore rien par de la, d’ou je fuis parti tamquam rediturus. Vous pouvez croire que j’ay eu bien du plaifir a trouver en arrivant quatre pe- tits neveux *) et tous fortiolis. Le voftre vient de me rendre une vifite, et ayant confiderè quelque temps un thermometre d’une nouvelle facon ou il y a de petites bouteilles de verre qui nagent dans de l’efprit de vin, dat’s aerdigh 3) dit il, du mefme ton que l’auroit dit madame fa mère. | Pour ce qui eft du caroffe de fon Alteffe dont le frere de Moggerfhil a eu la commiflion, il m’a dit qu’a fon depart, le marquis de Chateauneuf devoit luy fucceder mais qu’il doutoit fort fi ce feroit bien fon affaire. J'ay veu le corps du caroffe a peu pres achevé c’eft a dire le bois, qui eftoit d’une fort belle fculpture. Le train eftoit aufli prefque fait comme encore les harnois. Ce feroit affeurement dommage fi on n’achevoit pas ce qui y refte a faire avec le mefme foin que noftre beaufrere y a apportè,. *) Chr. Huygens avait quitté Paris le 1er juillet. Voir la fin de la pièce N°. 2008. Il arriva à la Haye le 14 juillet, d’après le , Dagboek” de son père qui, sous cette date, annota : ,,Redeunt Hagam Christianus meus et gener Doubletius”. Déjà le 18 juin 1676 Constantyn Huygens, frère, écrivit dans son journal (la publication citée dans la note 1 de la Lettre N°. 1 939): »Mon frère me manda que mon frère de Paris estoit tout a fait restably et alloit se mettre en chemin pour le voyage”. Sous la date du 13 juin, on trouve noté: ,,J’escrivis a mon père, lui envoyant le passeport des Espagnols pour mon frère et beau-frère venants de Paris”. *) Le fils de Constantyn, frère: Constantyn, né le 5 février 1674, les deux fils de Lodewijk: Constantyn, né le 10 mars 1675, et Louis Diderich, né le 2 mai 1676, et le deuxième fils Philips de Suzanna Doublet, née Huygens, qui naquit le 31 mars 1674. 3) Traduction: c’eft joli. de Dés dd die TE) Re SO yo es de ol a: AE une Bird it MEN ME En nent Sd hf Pr tte rene DE Ru CORRESPONDANCE. 1676. 11 Oofterwijck #) vous a efcrit touchant la montre 5), à peu pres fuivant ce que j'en ay dit, a fcavoir que devant que de multiplier les ouvrages de la plus nou- velle façon, avec le reffort droit, il fera bon d’en examiner la jufteffe contre celle des montres qui ont le reffort en fpirale, ce que je vais faire prefentement. Et quant a la grandeur, outre l’inconvenient de ce que la boete de chagrin fe- roit perdue, parce que voftre chifre y eft, je ne vous confeillerois par de vou- loir que l’ouvrage fuft beaucoup plus petit, a caufe que caeteris paribus, le grand vaut d’avantage. Je ne trouve pas au refte que voftre montre s’arrefte facilement, quand mefme on fait ce qu’on peut pour cela, de forte que fi le grand reffort eftoit tant foit peu plus long, et plus fort fur la fin, il n’y auroit plus ce defaut que vous y avez trouvé. j Il y en mettra un autre quand il en aura, car il n’en fait pas luy mefme de cette forte, quoy qu’il fcache faire les grands. Quand je feray tout a fait remis, j’ay envie d’effayer comment reuflira cette invention executée en grand volume, car je ne doute pas qu’elle n’egale a peu pres la jufteffe des pendules. mais il n’eft pas encore temps de chercher de ces nouveaux rompements de tefte. Il me tarde fort que vous foyez icy, et je me figure defia avec plaïfir les confe- rences que nous aurons en matiere d’horlogerie de lunetterie de pein- ture &c. Confervez vous un peu foigneufement je vous prie, et paffez vous s’il fe peut du plaifir d’aller a la tranchée‘). Adieu. 4) L’horloger Severijn Oosterwijk. $) Il s’agit probablement de la montre mentionnée par Constantyn Huygens, frère, dans son journal sous la date du 18 juillet, en ces termes: ,,Je receus ma montre que j'avois fait faire à la Haye”. | 5) Constantyn Huygens, frère, se trouvait auprès du prince Willem III, au siège de Maastricht. 12 CORRESPONDANCE. 1676. N° 2092. ConsranTyN Huycens, père, à A. MEnJor. 30 JUILLET 1676. La minute se trouve à Amsterdam, Académie Royale des Sciences. A la Haye ce 30 Juillet 1676. MONSIEUR Je ne fçauroy affez vous tefmoigner en cette langue, qui m’eft eftrangere, combien je m’eftime voftre redevable de ce foin fi fidele et fi infatigable, dont vous avez obfervé tous les bons et mauvais moments de cette longue et facheufe langueur de mon pauvre fils. Son vifage marque en quelque forte ce qu’il a fouf- fert, mais, grace 4 dieu, il eft forti de vos mains et parvenu aux miennes, en eftat de fe renforcer de jour à autre, au moyen de l’air natal, et des nourritures de fa premiere jeuneffe dont je le voy jouir avec plaifir , et affermiffement manifefte de fa fanté. Jl ne me refte donc Monfieur, que de vous prier de penfer,s’ilya chofe de mon pouvoir où je puiffe vous obliger de quelque fervice reciproque. Soyez bien affeuré, s’il vous plaift, que c’eft de grand cœur, et candore Batavo que je m'y offre, et que toufiours vous me trouverez &c. o . N° 2003. ConsTANTYN HuyGEns, père, à H. DE BERINGHEN. 30 JUILLET 1676. La minute se trouve à Amsterdam, Académie Royale des Sciences. À mon retour, Monfieur , d’un voyage de 15 jours‘) que j’ay paflé en ces pro- vinces, pour le fervice du maiftre , j’ay trouvé icy mes enfans pelerins, qui par la grace de dieu et en bonne partie par vos foins, ont heureufement achevé leur voy- age, ayans trouvé à point nommé à Fliffingue le Yacht de S. Alt. que j’y auois envoyé et qui des le lendemain les mena a coucher à Delf, J’aurois faiét eftat en fuitte, Monfieur de ne vous entretenir qu’en termes gays et joyeux comme un Pere delivré d’une longue inquietude. Mais comme d’abord, et fans avoir veu mes proches, je fus m’informer de l’eftat du pauvre M. d’Armanvilliers *) etc. 5). . nd 7) Duo jusqu’au 23 juillet, d’après le , Dagboek”’ de Constantyn Huygens, père. ?) Sur Maximilien de Berringau, seigneur d’Armenvilliers, consultez la Lettre N°. 744, note 17. 3) La suite de la Lettre n’a plus aucun rapport à Chr. Huygens. Fe RE Ne ce VE APPRENTI ER Pie CORRESPONDANCE. 1676. 13 N° 2094. S. DIERQUENS *) à CHRISTIAAN HuYGEns. 5 SEPTEMBRE 1676. La lettre se trouve à Leiden, coll Huygens. MONSIEUR Puifque vous m'avez tegmoingné de prendre quelque fois du plaifir a remarquer des paralogifmes : je vous envoye une demonftration de la Rêgle de mons Defcar- tes dans fon difcours de l’arc-en-ciel ?), que j’ay receue de Leyde), dans laquelle j'ay trouvé deux grandes fautes. la premiere eft, que l’inventeur de cette grande operation fe fert d’un Ellipfe pour faire voir les lignes qui marquent la refraction dans un cercle, quod eff, fimplicia demonftrare per magis compofita. La feconde eft, qu’il n’a pas bien placé un des points brulants de cet Ellipfe au bout de la per- pendiculaire FH in H, au lieu que ce point devroit eftre mis en L, comme j’ef- pere que vous jugerez avec moy. Je mettray cependant aufli a votre cenfure mon invention fur ce mefme fujeét & la folution d’une de vos queftions, fur laquelle je ne vous avois pas entierement fatiffaié , fur l’efperance que je n’auray pas com- mis les mefmes beveues, dont j’ay volu taxer mon operateur. Au refte, Monfieur, je me difpenfe des compliments envers vous, dont la reputation eft eftablie fi ge- neralement, que l’aflurance particuliere de mes refpeéts & de mon eftime vous pourroit paroiftre une conquefte de peu de prix. mais puifque votre vertu furpaffe encor vôtre fcience; j’efpere que vous prendrez de bonne part, que je cherche des occafions pour vous montrer , que je fuis veritablement MoNSIEUR Voftre tres humble et tres obeïflant ferviteur S: DIERQUENS. ( 1676. a la Haye le $s Septemb. 1676. Pour MonNsIEUR Monfieur CHRISTIAN HUGUENS DE ZULICHEM, à la Haye. — 1) Salomon Dierquens est désigné, dans la correspondance de Leibniz et Bernoulli, comme Pré- sident de la Cour de Brabant à la Haye. Bernoulli ajoute: ,,Is sane nostra non mediocriter in- telligit, sed habet filium, qui majores longe progressus fecit”. Voir sa lettre à Leibniz, du 13 août 1701, au Tome III, p. 682, de Leibnizens mathematische Schriften, herausgegeben von C. I. Gerhardt. D'après le livre G des Adversaria p. 5 verso, Huygens était, en 1688, en relation avec le fils. 2?) Le discours huitième des ,Météores”. 3) Nous ne connaissons pas cette pièce. 14 CORRESPONDANCE. 1676. 0 N° 2095. S. DrerqQuENs à CHRISTIAAN HUYGENS. Appendice I au INo. 2094. \ : 1676 *). A B 4) Volgens de Heer Huddes 125 152 Reeckeningh foo gefeght 2) die de fteenen 3) die geeft wert. heeft te werpen 5) die de fteenen heeft heeft defe naevolgende kanfen | 10 om te winnen (werpende : 1001 doubletten of 11 of 3 oogen) | & : FU PAR PE que Fi. LS ES 1001 komt 10010 L te 8 om te verliefen (werpende dr À weten | 5.0 O 00pen)DHE TO, © .,....- 0 2 Gr di MT: vo : 6 tot 7 oogen ofte tot ... 3% 4..........:420. 14) 00 0 : 8 tot 8 of 6 ogen ofte tot. 4 #...........985...........-9000. s 4tot1oof 40ogenoftetot 4% 7........... Re PRE NE 1092 36 16756 1) Dans la collection Huygens on ne rencontre qu’une seule lettre de S. Dierquens. Son nom figure de plus sur deux pièces détachées. La première contient le calcul d’un problème de jeu de hasard; elle porte le millésime 1676. La seconde donne la solution d’un autre problème de même genre, envoyée par Chr. Huygens à Dierquens, sans aucune indication de la date. Comme les deux pièces paraissent être la suite d’une correspondance , commencée par la Let- tre N°. 2094, nous les faisons suivre comme Appendices de cette dernière, sous les Nos, 2095 et 2096. Nous imprimons en italiques les mots intercalés de la main de Chr. Huygens. +) Traduction : celui qui tient les dés. | ER ARS, POCUITERS SRRNEE T E TN E L e7 rate ur 3) # celui qui donne à jouer. | : +) F D’après le calcul de M. Hudde, à ce qu’on difait. *) » celui qui tient les dés a les chances fuivantes, favoir: 10 de gagner Çen jetant des doublets ou 11 ou 3 yeux) ou à 4 1001 vient 10010; 8 de perdre (es jetant 5 ou 9 yeux) ou à o; fix à 7 yeux ou à 3 4; 8 à 8 ou 6 yeux ou à #4; 4 à 10 OU 4 YEUX OU à # 4. 4 » lorfqw'il jette 7. 8. 6. 10. ou 4, cela s'appelle chance, et alors s'il Jette de nouveau le méme nombre d'yeux, avant qu’il vienne à jeter 5 OU 9, il gagne, autrement il perd. pe NN nr du su tn Ar sf PE D MA et 9e VS LE PT TA D PES ES CORRESPONDANCE. 1676. 15 ®) als hif 7. 8. 6. 10 of 4 werpt, dat heet chance, en dan indien hij weder het Jelfde werpt eer hij 5 of 9 komi te werpen [oo wint hi f'anders ver lieff. 1001 36036 36 16756 7) afgetrocken 6006 komt. 19280 voor die gene die heeft te 3003 werpen 36036 A B ÿ 8378 9640 —_———_— 2 —————_—_— 4189 4820 - Ergo als 4189 tot 4820 A B #) minder als 7 tot 8 9) Volgens min calculatie ftaet de kans van A tegen B. als 4189 tot 4820. - 19) Calculatie van de Heer Dierkens. 1676 *:). D —— 7) Traduction : en fouftrayant il vient 19280 pour celui qui a à jeter. #) F moins que 7 à 8. 9) F4 D’après mon calcul la chance de A contre B eft comme 4189 à 4820. 3 "+ Calcul de M. Dierkens. 11) La pièce porte au verso l'inscription: Uytreeckeninge op ’t fpel van quinque & novo. Elle permet de reconstruire la règle du jeu. Le joueur À, qui tient les deux dés, perd lorsqu'il jette 5 ou 9 yeux, il gagne lorsqu'il amène un doublet ou 3 ou 11 yeux. Les coups 7, 8,6,4et 10, à l'exception des doublets, sont douteux. I doit alors continuer à jeter, jusqu’à ce que le même nombre d’yeux se répète (en y comprenant cette fois les doublets), ou qu’il se présente un 5 ou un 9. Dans le premier cas il gagne, dans le second il perd. Les coups 5 et 9 sont donc les seuls qui le font perdre. Ainsi s’explique un passage, resté obscur, dans une des comédies de Shakespere. Dans »Love’s labours lost”, acte V, scène 2, lorsque cinq personnes de la comédie, le maître d'école, Don Adriano de Armado (type du fanfaron), le curé du village , le paysan et le page, se pro- posent de jouer ,,les zewf héros”, Biron nomme les acteurs en ces mots: The pedant, the braggart, the hedgepriest , the fool and the boy, Abate throw at novum and the whole world again Cannot pick out five such, take each one in his vein Le mot Abate, de la première édition: n’offrant aucun sens, il faut lire Drébéblémentt: LE base” ou : ,, A bad”, de sorte que Biron veut dire: Le pédant, le ronfleur , le prêtre , le fou et le gars: Mauvais coup au jeu neuf; et tout le monde encor’ Ne trie un pareil cinq, pris chacun dans son fort. 16 CORRESPONDANCE. 1676. N° 2006. CHRisTIAAN HuyGEns à DIERQUENS. Appendice IT au No. 2094). [1676]. Voor de Hr. DIERKENS Seecker getal van dobbelfteenen gegeven fijnde, te vinden van hoe veel rexjfen men kan nemen die alle te gelyck op 6 ooghen te werpen, fonder fich te veron- gelijcken. Bij exempel fijnde gegeven 3 fteenen , van hoeveel reyfen fal men konnen ne- _men daer mede 3 feffen te werpen, fonder aende quaetfte koop te fijn ? De befte manier van defe queftie te folveren , is als men reeckent de kans van de gheene die dit geeft te werpen, ofte het deel ”t gheen hem toekomt van ’t geen is ingefet, waer uijt dan oock bekent is het deel van die het neemt te werpen, zijnde het geene refteert. Laet de fpeelders fin À en B. A die neemt te werpen , en B die geeft te wer- pen. en ’t geen in ftaet of te winnen is fij C. daer fijn op 3 fteenen 216 WerPén dat is 6 mael 6 mael 6. Indien B geeft aen A drij feffen ten eerften te werpen foo heeft B 215 kanfen om te hebben € en 1 kans om te hebben o te weten als A 3 feffen werpt. Ergo komt hem toe = — C door min prop. ?). Indien hy ir van tween eens geeft, foo heeft h1j 1 kans tot o en 215 kanfen cor == C dar hem weerd is = 45:23 C : MERE 216.216 Ée hij *t van dryen eens geeft, foo heeft h1j 1 kans tot o en 215 kanflen tot 215.215 215.215.215 Re EN C dat hem weerd is dure Le Hier fiet men dat het deel van B altijdt is een gebroocken wiens noemer is de fooveelde poteftas van het getal alle der kanfen als het getal der gege- ven werpen is. En den teller de felfde poteftas van ”t felfde getal alle der kanfen min 1. Theorema Soo blyckt dat om te komen tot de folutie van de queftie, alleen vereyfcht werdt dat men de poteftates van dit gebroocken foo veer continuere tot dat het beginne minder te fijn als 1 C. Want alfdan fal het deel van den fpeelder A eerft 1) Consultez la Lettre N°. 2095, note 1. *) La proposition III du Traité: van Rekeningh in Spelen van Geluck. Voir la Lettre N°, 282, note 1. L2 t LS: Ai RTE es ie re à dir diné mines € Fetes CORRESPONDANCE. 1676. 17 ietwes grooter wefen als 4 C; en de poteftas van de getallen fal uyrwyfen het ge- tal der werpen die À van nooden heeft. Maer om dat dit feer langh foude te reeckenen fijn, foo neem ik de logarithmi te hulp, door welcke feer licht gevonden werdt de hoeveelde poteftas van een ge- geven gebroocken, als hier = begint minder te fijn als : 3). Men moet alleen foecken de logar. van 215 welcke is 2,3324385 en ook de lo- gar. van 216 welcke is 2,3344537, en defe van de voorgaende aftrecken , komt —0,0020152 Welcke is de logar. van het gebroocken — Voorts moet men foec- ken hoe menighmael defe logar. — 0,002015 moet genomen werden om grooter getal te maecken (doch met het ceycken — daer voor) als de logar, van = dewelcke is — 0,3010300, fijnde defelfde als de log. van 2, maer met het teicken — daer voor. Tot welcken eynde dan alleenlijck defe — 0,3010300 moet gedivideerd werden door de voors. — 0,0020152; komt meer als 149 en min als 150, waer uyc blijckt dat de logar. van de 15ofte poteftas van ’t gebroocken SU eerft groo- I cer getal maeckt (doch met — daer voor) als de logar. van 5° dat dien volgens defelfde 1 5ofte poteftas een gebroocken is van minder valeur als > foo dat als B geeft 3 feflen met 3 fteenen te werpen in 150 reyfen, foo is fijn deel iets minder als : C, en dienvolgens het deel van A iets meerder dan =: C. Daerom als het A neemt van 150 reyfen foo heeft hij eerft eenighe avantage. Op defe manier kan men oock lichtelyck vinden het deel van de geene die dit geeft in feecker minder of meerder getal van werpen als bij ex. van 75. Want de . 21 . . logarith. van fiinde als hier te voren, — 0,0020152 genomen 75 mael maeckt — 0,1511400. dit is de logar. van een gebroocken beteyckenende het ge- requireerde deel, om welck gebroocken te vinden foo foeckt twee logarithmen welcker verfchil is o,1511400: de grootite fal wefen de logar. van den noemeren de minfte van den teller. Ick neem 4,0000000 de logar, van 10000, voor de grootfte. waer van treckende 0,151 1400, foo refteert 3,8488600 voor de klein- fte , zÿnde logar. van 7061, foodat het gefochte deel is ee C feer nae. Welck 0000 3) Ici suivent, dans le manuscrit, 22 lignes biffées, contenant une explication que Chr. Huy- gens a remplacée par celle qui suit dans notre texte. Œuvres. T. VIII. | 3 18 CORRESPONDANCE. 1676. van C getrocken, blijft feer nae 237. C voor het deel van die neemt 3 feffen te werpen in 75. ofte men kan feggen dat haer kanffen ftaen tegens malkander feer nae als 2939 tot 7061. | TE 60 Indien iemand neemt met 2 fteenen 3 mael sheet een boven de 5 voghen: te werpen, foo werdt fijn deel op de felfde manier gevonden als in de voorgaende queftie. want daer fijn 36 werpen op de 2 fteenen, waer van 26 fijn boven de 5 ooghen; ende hij wedt dat hij 3 mael boven de 5 fal werpen. Het péles : Theorema nu generaelijck geftelt fijnde is aldus Als’er , in als#), /kanffen fijn, en daer van e kanffen, voor den fpeelder B, en : de refterende voor den fpeelder A. sn è wedt dat f mael achter een een (van! fijn kanflen fal gebeuren. foo is fijn deel $ van ‘t geen er is, dat is de pee 26.26.26 17576 Werpt 16.36:36 van ‘’tgeen in ftaet, dat is 26656 N° 2007. CONSTANTYN Huycens, père, + H. OLDENBURG. 15 SEPTEMBRE 1676. La lettre se trouve à Londres, Royal Society 'h À la Haye ce 15e Sept. 1676. MONSIEUR { F7 48 2. Je regrette exftremement que vous foyez demeuré fi longtemps privé du con io tentement de voir ce Livre, qu’il y a tant de moiz, comme vous fcavez. , que ie + vous garde. Prefentement le fecrer. de M. L’Ambr. d'Angleterre qui eft re ic ee. 4) Lisez: alles. *) Le manuscrit porte l'inscription : ,Roy. Society. H. 3. Number 1485 of the Catalogue. Con- Stantyn Huygens à 15 Sept. 1676”. Un peu plus bas: ,, Mr. Rastel, au col. Fenwich” et à la fin de la pièce: »Concerning Iceland Talc and its double Refraction, Entd. L. B. Suppl.” ü nous paraît douteux si la lettre a été adressée à Oldenburg ou à Rastel. CORRESPONDANCE. 1676. 19 s’eft chargé de le recommander à une perfonne de qualité, qui doibt pafler la mer en peu de jours comme il me faiét dire. Je ne fcay pas encor qui c’eft; mais ie m’en informeray pour luy donner moy méfme tant plus d’impreflion du foin que je fou- haitte qu’il en veuille avoir. Je vous prie en fuitte, de vouloir faire feurement porter la joinéte entre les pro- pres mains de voftre voyf ne, qui vous en aura obligation avec moy. Ma dernr. fut du 25e Aouft j j'efpère que vous l’aurez recue et voudrez vous fouvenir des Tranfactions qui me manquent. et puis de ce que produit de nouveau Mr. Boyle. Après tres humbles baifemains à ce grand perfonnage, je vous prie de luy dire que mon Archimede *) nous a apporté une groffe pièce de Talcq 5), ou , comme nous l’appellons, Mofcovifch Thar, blanche et tranfparente comme de l’eau, en figure de lozange 5 mais un peu brifée comme elles vienent toutes du pais d’IJs- lande, d’où elle eft originaire. Ce qu’il y a de remarquable outre fa grande pel- lucidité au travers de trois poulces d’efpaiffeur , c’eft que fa refraétion eft toujours double et, ce qui eft plus eftonnant, qu’elle fe laiffe fendre à tout fens, en long et de travers, qui vault bien la confidération d’un efprit comme celuy de Mr. Boyle. Je ne fcay fi, peut-eftre il en aura veu de mefme mais on vient d'envoyer une petite lamelle fendue d’une femblable petite pierre , trouvée en Champaigne, où elles ne font pas rares. … Larefraétion de cette lamelle eft pareille à l’autre, et apparemment illud fifile de mefme. Je vous fouhaitte toute profperité et fuis Voftre tres humble et tres affectioné ferviteur C. HUYGENS DE ZUYLICHEM. Madame Temple #) qui fe prepare 4 revenir icy, aura bien la bonté de charger quelcun de fes gens , de ce que vous pourrez luy recommander pour moy. Refp. le 9 oét. 1676 et envoyé N°. 128 de Tranfac. et le liv. de quatre To. Mr. Boyle 5) et un pacquet de Mad. Braun °). ?) Christiaan Huygens. 3) Consultez les Lettres Nos. 1894 et 1908. #) Dorothy Osborne, fille de Sir Peter Osborne et de Dorothy Danvers, épouse de Sir William Temple, l’homme d'état et écrivain bien connu, qui avait eu plusieurs missions diplomatiques importantes en Hollande. Elle mourut en 1695. 5) Probablement la collection de ses quatre derniers ouvrages. 5) Ces deux lignes sont écrites d’une autre main. 20 CORRESPONDANCE. 1676. N° 2098. | W. Goes :) à À. MAGLIABECCHI ?). 4 G s ci 12 NOVEMBRE 1676. | La lettre a été publiée dans Clarorum Belgarum Epistolae T. II. Clarifimo Doétiffimoque Viro Domino ANTONIO MAGLIABECHI WILHELMVS GOESIvVS & PTE Vndecimo Septembris refpondi binis litteris Tuis, quas decimo-quarto , & deci- mofeptimo Florentia ad me dedifti, quibus & meae erant infertae ad Ducem Sere- niffimum. Poft iis item, quibus rogatus ut Epiftola Antonii Monforte 3) perveniret ad manus Chriftiani Hugenii Conftantini filii, üis fignificavi me protinus eam tra- didiffe non Filio, cum quo mihi nulla intercedebat familiaritas, fed Pacri ,eata- A men lege, ut redderet filio quod & faëtum fideliter. Nam paucis interieétis diebus, : venit ad me filius, fignificans eam fe epiftolam perlegiffe , de cuius tamen determi- nationibus fuatn mihi non aperuit fententiam. Propofitionum autem autorem aïîebat fe ignorare, & ipfas eius generis effe, ut non admodum difficulter illarum fo= lutio inveftigari poflit, & ut ex folutione unarum ex his, pateret aditus ad folurio= nem reliquarum. Sed exhibuit fimul mihi tres propofitiones alias, manu fuaexa- ratas, quas putabat plufculum difficulratis continere, & propterea plufeulum etiam operae & acuminis requiri ad illarum diffolutionem. Ipfum autem autogra- phum ad Te mitto +), ut de illo ftatuas quidquid Tibi vifum fuerit. Deletabuntur forte eo quaeftionum genere, qui fubaétum in Mathematicis habent ingenium; verum ego me harum rerum rudem fateri cogor, qui in prima luventute aliisre- bus animum meum applicavi, & novas nunc hac proveéta aetate aufpicaricumalia- rum jaétura, vix confultum videtur, Attamen fi in hifce, aliifve mea opera Tibi 1) Willem Goes, Seigneur de Boekhorst, né à Leiden en 1611, mort à la Haye, le 15 octobre 1686. Il fut premier Conseiller dans la Cour de Hollande et, en cette qualité, l’un des juges de Cornelis de Witt, en 1672. Il épousa Maria, fille du célèbre professeur Daniel Heïnsius. *) Antonio Magliabecchi, célèbre érudit, né le 28 octobre 1633, à Florence où il mourut le 2 juillet 1714. Cosimo III le nomma conservateur de sa bibliothèque. Il a mis au jour plusieurs ouvrages qui étaient restés inédits, et rendu des services importants aux savants de tous les pays, par les renseignements que ses vastes connaissances lui permirent de donner. À sa pas- sion de l’instruction il joignit le dédain des honneurs, de la fortune et de la société. Il légua sa bibliothèque, riche de 30.000 volumes, à sa ville natale. ER 3) Sur une pièce de correspondance de l’année 1678 on trouve noté ce qui suit: ,, Il Sig. Mon- forte che à noble per nascita, e dottissimo nelle Mathematiche.” Nous n’avons pu recueillir aucun autre renseignement sur ce personnage. | B4 NE Ah #4) Nous ne connaissons pas cette pièce. | CORRESPONDANCE. 1677. 21 utilis effe poflit, rogo enixiflime , ut idipfum ad me perfcribere ne graveris. Reipfa enim comperies, neminem effe, qui pluris faciat Antonium Magliabechi, quam &c. Hagae 12 Novemb. 1676. —— > N° 2090. À. LEEUWENHOEK à CHRISTIAAN HUYGENSs. 15 FÉVRIER 1677. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. | Delff den 15 feb. 1677. Mix HEER UEhdts. féer aengenamen van den 9 defer is mij wel geworden *) t was mi) lieff te verftaen dat mijne obfervatien in Vranckrijck aangenaem waren. Wan- neer UEhdt. fchrijven fal becomen hebben van min laefte luifige obfervatien (die ick uijt het fchrijven van UEds. Heer Vader verftaen heb dat UEldt. int frans foude overfetren en na Vranckrijck fenden *) foo verfoeck ick off UEhdt. die goerheyt gelieft re hebben, omme het felffde antwoort te communiceren. Omme UEhdts. miflive verder te beantwoorden, daer mede fal ick noch 2. a. 3. weecken wachten, omme redenen dat ick bij de obfervatien, die ick federt eeni- gen tit gedaen heb, (aengaende de levende fchepfels in water) fal vermeerderen, met 2. foorten van water, die ick onder ander daeghlijcx van voornemen ben te ob- ferveren, afbreeckende blijve onder des naer prefentatie van min geringen dienft Min Heer UEhdts. Dienftwillige Dienaer ANTONI LEEUWENHOECK. WelEdele Heer _d'Heer CHR: HUYGENS. VAN ZUYLICHEM Hage. 1) Nous ne possédons pas cette lettre de Chr. Huygens à A. Leeuwenhoek. 2) Dans la collection Huygens de la bibliothèque de Leiden se trouve une lettre de A. Leeuwen- hoek à Constantyn Huygens, père, datée du 7 novembre 1676, dans laquelle Leeuwenhock rend compte de ses dernières observations sur les organismes découverts par lui dans l’eau de pluie. En 1676, de retour en Hollande, Christiaan Huygens avait pris un vif intérêt aux re- cherches de Leeuwenhoek, à l’égard desquelles, étant à Paris, il s'était montré très sceptique (voir la Lettre N°. 2003). La Lettre N°. 2099 fait voir qu’il avait offert à Leeuwenhoek de traduire les communications de ce dernier pour les envoyer à l’Académie des sciences de Paris. La traduction de la lettre de Leeuwenhoek à Constantyn, père, faite par Christiaan, a été conservée parmi les manuscrits de Chr. Huygens. Nous la faisons suivre comme Appen- dice de la Lettre N°. 2099. 22 CORRESPONDANCE. 1677. N° 2100. A. LezuweNHoEx à ConsranTyN HuyGEns, père. Appendice au IN°. 2099. 7 NOVEMBRE 1676. Traduction de Christiaan Huygens *). La minute se trouve à Leiden, coll. Huygens. Le texte anglais a été publié dans les Philosophical Transactions ?),. 5) Vers le milieu de Septembre en 1675 #), je decouvris dans de l’eau de pluye qui avoit demeuré pendant quelques jours dans un tonneau peint en huile par de- dans, de petits animaux qui me parurent plus de dix mille fois plus petits que ce- luy dont M. Swammerdam nous a donné la figure, et qu’il nomme puce ou poux d’eau. La premiere efpece de ces animaux que je decouvris dans l’eau, avoient le corps compofé de 5, 6,7 ou 8 petites boules, fort tranfparentes; fans que je pufle voir aucune peau ni enveloppe, qui enfermaft ces boulettes. Je remarquay que de temps en temps ils pouffoient en avant deux petites cornes de la figure a peu pres des oreilles d’un cheval, qui remuoient fans ceffe. leur corps au refte ef- toit prefque rond, finon que vers la partie de derriere il eftoit tant foit peu pointu. Et du coftè de cette pointe il y avoit une queue, environ trois fois fi longue quetout RU SE 11 à 7) Voir la Lettre N°. 2099, note 2. ‘re ?) Au N°. 133 du 25 mars 1677 [V.st], sous le titre: £ bis Observations, communicated to the Publisher by Mr. Antony van Leeuwenhoeck, in a Dutch Letter of the 9% of Ocrob. 1676, here English’d: Concerning little Animais by M observed in Rain-Well-Sea- and Snow-water; as alsoin water wherein Pepper had lain infused. Cette pièce diffère en plusieurs endroits de celle traduite par Huygens. ES 3) Chr. Huygens n’a pas traduit le premier alinéa de la lettre de Leeuwenhoek. II bed comme il suit : J ay reçu votre très agréable du 31me paffé ainfi que la copie de ma miffive. Il m'a réjoui de voir que mon travail, dans la découverte de très nombreufes créatures vivantes dans les eaux épicées, vous a plu. Les raifons qui m’ont porté à mettre mes obfervations fous forme de journal n’ont été que dans la vue d'augmenter leur crédit en Angleterre et ailleurs, d'autant plus que le Secré- taire Oldenburg m'a écrit avant cette date, qu'il ef véritable qu’il ya plufieurs favants à Paris et ailleurs qui ne concèdent pas ce que je dis de voir. 4) Ce passage de la lettre de Leeuwenhoek fixe d’une manière certaine la date de la découverte des infusoires, que différents auteurs, trompés par quelque équivoque dans le texte anglais des Phil. Trans., avaient cru être le 9 juin ou même avril 1675. Voir la monographie : Antony van Leeuwenhoek. De ontdekker der infusorien, 1675—1875, door P. J. Haax- man, Apotheker te Rotterdam. Met Portret, Facsimile en Afbeeldingen. Leiden, S. C. van Doesburgh, 1875.in-8°, CORRESPONDANCE, 1677. 23 le corps de l'animal; et dont la groffeur a travers mon microfcope ne paroifloit que comme le fil de toile d’aragnée. Au bout de cette queue il y avoit une petite boule de la mefme grandeur que celles dont j’ay dit que le corps eftoit compofé. La feconde forte de petits animaux que je remarquay, eftoit de figure ovale quand on le regardoit par le deffus du corps; qui eftoit compofè de 8, 10 ou 12 boulettes. Ils eftoient fort tranfparents, et changeoïent leurs corps en un rond parfait, fur tout quand ils venoient a manquer d’eau. Et alors en regardant ce rond par le coftè , je vis que vers en haut il fe terminoit comme en piramide , avec une pointe qui avançoit. De mefme chaque boulette du corps de ces animaux pa- roiffoit avoir une petite eminence poinétuë de la façon qu’il y en a fur les petits ecuffons de la peau des efturgeons et des rayes. Je remarquay aufli, que leur corps eftoit plat par deffous, et garny de nombre de pieds, extremement deliez, et qui fe mouvoient fort vifte. Ces petites creatures apres s’eftre demenéez ainfi quelque peu de temps dans quelque endroit fec , elles crevoient , et les boulettes avec la partie acqueufe dont elles eftoient compofees, s’en alloient et fe repandoient de tous coftez, fans que je puffe remarquer la moindre apparence de peau, ou ces boulettes euffent efté enfermees. Ceux de cette forte eftoient tant foit peu plus grands que les petits animaux que j’ay defcrit les premiers. Et je les eftime pour les moins 8 fois plus petits que l’œil d’un poux. Il y en avoit une troifieme forte , environ deux fois plus longs que larges, et qui me femblerent bien 8 fois plus petits que les premiers de tous. Cependant non ob- ftant leur petitefle je m’imaginois d’y remarquer de petits pieds ou nageoires, dont le mouvement, tantoft circulaire tantoft droit, eftoit fort rapide. _ Je decouvris encore des animaux d’une quatrieme efpece , que je voiois bien fe mouvoir, mais defquels, a caufe de leur extreme petiteffe, je ne pus determiner la figure. Ceux cy a ce que je pus eftimer eftoient mille fois plus petits pour le moins que l’œil d’un poux. car le diametre de cet œil me femble plus que dix fois plus : 008 que la longueur d’un animal entier de cette forte. Leur mouvement furpafloit en viteffe celuy des petits animaux jufqu’icy mentionnez. Dans la mefme eau je trouvay encore plufieurs autres fortes de creatures vivan- tes, beaucoup plus grandes que les precedentes, d’aucunes comme les petites mi- tes d’autres encore plus groffes, et de forme monftreufe , mais mon deffein n’eft pas de les defcrire icy toutes. Je diray feulement qu’elles eftoient faites pour la plus part de matiere molle, en forte que quand elles fe rencontroient en quelque endroit fec, elles y crevoient et s’en alloient en pieces. Le 9e Juin 1676. Je pris de l’eau de pluye , comme elle tomboit du ciel dans un plat de porcelline bien net, la quelle eau je mis en fuite dans un verre, et l’y ayant laiffée l’efpace de 24 heures, je crus alors d’y difcerner de creatures vivan- tes, quoyque fi peu que je n’en demeuray pas encore bien affurè. Mais ayant en- core attendu autres 24 heures, je vis avec eftonnement , que dans une goute de cette eau, il y avoit plus de mille petites beftes. Celles cy eftoient de la plus pe- 24 CORRESPONDANCE. 1677. tite forte que j'en euffe encore veu. Encore 24 heures apres, ces petits animaux eftoient en fi grand nombre, qu’il y en pouvoit avoir plufieurs milliers dans une goute d’eau. , Apres encore autres 24 heures j’apperceus outre les animaux fufdits , une autre forte qui eftoient 8 fois plus grands. J'ay obfervè du depuis bien fouvent de l’eau de pluye fraifchement ramaffée, fans que jamais jy aye pu trouver des creatures vivantes. Mais apres qu’elle eut efté gardée pendant quelques jours, jy trouvois de petites beftes de plufieurs for- tes, dont la plufpart ne demeuroit pas longtemps en vie. J'ay un puits dans ma cour dont l’eau fort en abondance du fable qu’on appelle mouvant, eftant tres fraiche au milieu de l’efté, fort bonne a boire et prefque auff claire que de l’eau de pluye. J’ay obfervé dans cette eau pendant deux eftez de fuite une grande quantité de petites beftes. En forte qu’ayant pris le poids d’un grain, je jugeay qu’il y en avoit là dedans bien 500. Elles eftoient de la gran- deur de la quatrieme forte cy deffus fpecifiee. Mais quand cette eau avoit de- meurè quelque jours dans ma chambre, jy trouuois encore plufieurs autres ani- maux de figure et groffeur differente. Le 27 Jul. 1676 j'examinay de l’eau de mer, dans la quelle je decouvris aufli de petits animaux, qui ne paroïfloient pas plus grands a travers le microfcope qu’une petite puce a la vue ordinaire. Il y en avoit peu, et rien que 3 ou 4 dans une goute. Mais 5 jours apres, j'en decouvris plus de cent ou il n’y en avoit eu qu’un auparavant. Ceux cy eftoient d’une autre figure et plus petits que les pre- cedents ils paroiffoient de figure ovale et tres clairs et tranfparents. Et quoy qu'ils n’egalaffent pas la groffeur de la millieme partie d’un grain de fable, je ne laiffay pas de remarquer que quand ils fe trouvoient hors de l’eau en quelque endroit ils crevoient et difluoient en 3 ou 4 petites boulettes auec un peu de matiere aqueufe. Le 8 Aouft j'apperceu tres peu de ces animaux dans la mefme eau, mais je vis d’autres creatures fi petites que j’eus de la peine a les decouvrir avec mon micro- fcope. | Jay fouvent obfervè de l’eau qui paffe dans les canaux de cette ville de Delft, dont on braffe de fort bonne biere comme auffi celle qui eft dans les foffez qui fe- parent les terres d’icy autour et j’y ay trouvè de mefme plufieurs efpeces de petits infeétes. le 26 Avril 1676 je pris 2 onces et demie d’eau de neige fondüe , qui eftoit vieille de 3 ans, et avoit efté gardée dans une bouteille bien fermée , tantoft dans mon cabinet tantoft dans la cave, Je n’y fçeus decouvrir aucun animal vivant. J’ymis 3 once de poivre entier. le 6e May j’y apperceus de tres petits animaux, dont le corps eftoit deux fois plus de long que large. Ayant adjoutè de nouvelle eau pour remplacer celle qui s’eftoit evaporee, jy decouvris par apres quantitè de petites beftes de la feconde forte de celles de l’eau de pluye, jufques a 6 ou 8 mille dans une feule goute outre les tres petites dont le nombre eftoit beaucoup plus grand. CORRESPONDANCE. 1677. 25 J'obfervay cecy le 26 May du matin. le mefme jour au foir je remarquay quelques animaux de la premiere forte, et prefque point de ces petits, dont il y en avoit eu fi grand nombre le matin. le 30 May la quanticè des petites beftes eftoit fi fort diminuée, qu "il n’en reftoit pas la centieme partie. L’eau s’eftoit evaporée jufqu’a laiffer voir a decouvert le deffus des grains de poivre. J°y en remis ce qui y manquoit, et en fuite le premier Juin, j'y trouvay des animaux autant que jamais. J'ay 5 differentes obfervations fur l’eau ou il y avoit du poivre entier, ou con- caffè le poids de 24 onces, dont je ne raconteray pas toutes les particularitez, mais feulement que, lors que le poivre avoit eftè deux fois 24 heures dans l’eau, jy ob- fervay une multitude incroiable de ces animaux dans une petite goute, qui aug- mentoient jufques la en nombre , que je puis dire avec verirè que j’en ay veu vivre et fe remuer plus de cent mille dans une goute que je pris de la furface de l’eau. d’autres feroiént ce nombre encore dix fois plus grand. Je ne m’arrefteray pas a parler de leur mouvements et figures. Je diray feulement que pour determiner au- cunement leur groffeur , il faut s’imaginer la mefme proportion d’une de ces peti- tes beftes a une mite qu’il y a d’une abeille a un cheval, car la circonference de ces beftes n’eftoit pas fi grande que celle d’un poil qu’on decouvre fur les poux et fur les mites. Parmy ces creatures j’ay aufli decouvert plufieurs tres petits vers ou anguilles, dont le mouvement n’eftoit pas feulement en avant, comme de celles qui font dans le vinaigre mais aufli en arriere, fans que je puffe difcerner de quel coftè eftoit la tefte ou la queue. Leur grandeur comparée a celle des anguilles du vinaigre, eftoit comme celle d’une epingle a une anguille de la groff eur du bras. J ay meflè de l’eau, ou le poivre n’avoit trempè que 2 heures, dans celle ou il y avoit de ces petits animaux , et j’ay veu qu’en y en mettant un peu beaucoup, cela les faifoit mourir aufli toft; mais en mettant peu ils demeuroient en vie. J'y ay aufli meflè de l’eau ou avoient trempè 36 clous de girofle pendant 3 femaines, ce qui n’eftoit pas fi toft fait, que tous les animaux moururent. Depuis 2 ou 3 ans je n’ay pu voir de petites anguilles dans le vinaigre dont on fe fert dans mon menage qui eft enfermè dans un tonneau. Mais lors que j’avois mis de ce vinaigre dans un verre net, et qu’il avoit demeurè onze jours dans mon cabinet, jy trouvois de ces anguilles vivantes, dont le nombre s’augmentoit de jour en jour. J’ay aufli meflè plufieurs fois un peu de vinaigre dans de l’eau poi- vrée , ou il y avoit de petits animaux , et j’ay obfervè que toufjours ces animaux en mouroient, fans que les petites anguilles du vinaigre fe fentiffent de l’eau poivrée. Un jour je mis dans 10 parties de pareille eau, une feule partie de vinaigre conte- nant environ 10 petites anguilles et je l'introduifis par le fond de cette eau. Aufli coft les petits animaux qui eftoient proche du vinaigre , demeurerent fans mouve- ment et ceux qui en eftoient plus eloignez en eurent moins de mouvement qu'aupa- ravant, et dans peu de temps tous moururent , mais les petites anguilles du vinai- Œuvres. T. VIII. 4 26 CORRESPONDANCE. 1677. gre fe mouvoenti tout autant qu'auparavant dans ce meflange de liqueurs. Et comme je l’examinay de temps en temps, je trouvay au bout de 2 ou 3 femaines qu’au lieu de dix anguilles il y en avoit bien 200 a cett” heure. Et entre autres jy en remarquay beaucoup de petites qui me parurent avoir environ le quart ou la cinquieme partie des plus groffes anguilles. Je n’en pus pas voir de moindres que celles cy, ni rien qui reffemblaft aux autres efpeces de petites beftes. Cecy me fit penfer que peut eftre les anguilles s’eftoiant multipliees en s’engen- drant les unes les autres, et je tafchay de trouver moyen d’anatomifer celles de la plus groffe forte. A la fin en ayant coupè une en pieces, je vis qu’elle contenoit un corps longuet, ayant environ le tiers de la groffeur de l’anguille mefme; ce que je m’imaginay eftre le boyau de cet animal. Mais jy decouvris en fuite encore d’autres corps plus petits, qui eftoient de veritables anguilles. dont une fois j’en vis au nombre de quatre d’une mefme anguille, les quelles eftoient fort propre- ment entortillees et ramaffees; et l’une qui eftoit un peu plus grande que les autres continuade vivre et de fe remuer fi longtemps que je me laffay de la regarder. J'obfervay aufli que de ces petites anguilles apres eftre forties des groffes que j'avois coupees en pieces, fe developpoient et nageoïent apres cela comme les autres. Et que dans les groffes anguilles que j’avois tirees du vinaigre, lors qu’elles alloient mourir, les petites vivoient et fe remuoient. Ces anguilles font faites de matiere fort molle, en forte que les ayant coupées en deux elles s’en alloienten petites boulettes, les unes plus groffes que les autres. lefquelles boulettes eftoïent de veritable huile. Le le 6e may je mis dans une efcuelle de porcelaine deux pieces de gingembre dans de l’eau de neige; et 8 jours apres, parce qu’elle eftoit en partie evaporée, je remplis l’efcuelle de rechef. Le 29e j’y trouvay quantitè de petits añimaux, qui en 24 heures multiplierent fi fort qu’il y en avoit quelque milliers dans une feule goute. Quelque jours apres jy en decouvris d’une efpece qui eftoient beaucoup plus gros, et femblables a ceux de figure ovale que j’ay defcrit cy deffus en par- lant de l’eau de pluye. “(FF le 17 may, je mis 36 cloux de girofle dans 24 onces d’eau de pluye dans la quelle je vis defia quelque petites beftes mais fort peu , paroiïffant de la grandeur de grains de fable a travers mon microfcope. J’ay fouvent regardè cette eau, er le 12 Jul. jy trouvay quantitè de ces creatures de mefme grandeur que celle que je viens de dire. Elles eftoient fort tranfparentes. Outre cela il y en avoit de plus grandes qui paroifloient de la groffeur d'œufs de fourmy. le deffus de leur corps eftoit convexe, et le deffous plat, comme les tortues. Elles me paroiffoient com- pofees de boulettes de differente groffeur, qui eftoient fort luifantes. En fe re- muant elles faifoient voir 5 ou 6 petits pieds, et arrivant a quelque endroit fec, elles crevoient. Il y en avoit une troifieme forte qui avoient des queues. Et une quatrieme qui eftoient oblonges; rondes par deffus, et plattes par deffous. leur groffeur comme celles des ovales de cy deffus. | sie sd 2 LS D Ct dE A res ETES DT OU DE NT Peer D RS du à nid de nt dt Éd dE PE a à RE Tr ee de den CUT LU d 5 hte 0 : éd came 2 ADR Le 810. Le LENS TROT RE RC LS a er à ps tn 2] CORRESPONDANCE. 1677. 27 La 5e forte que j’y decouvris apres y avoir adjoutè de l’eau de puits, avoient la longueur egale au diametre de l’œil d’un poux. Et leur figure reffembloit a celle d’une efcorce confite de citron. Il y en avoit plus de 2000 dans chaque goute. le 13 Jul. je mis deux noix mufcates concaffées dans de l’eau de puits, ou j’avois obfervè quelques petits animaux cette année. Et je remarquay, que quand je mes- lois de cette eau avec celle ou eftoient les noix mufcates, les petites beftes dela premiere fe mouroient aufli toft. le 3 Aouft j’obfervay dans cette eau des noix muf- cates quelque peu d’animaux ; et y ayant adjoutè depuis de l’eau de neige, ils mul- tiplierent beaucoup. Je ne pus difcerner leur forme a caufe de la petiteffe ne me paroiffant pas plus grandes en circonference que le tiers d’un poil de ceux qu’on voit fur le corps des mites. Il y en avoit encore mais peu de figure oblongue ; et une troifieme forte qui eftoient deux fois plus long que larges et pointus par les deux bouts 5). 5) Ce font la les obfervations du Sr. Leeuwenhoeck. Sa maniere de les faire, eft de faire entrer l’eau dans des tres petits tuyaux de verre, d’un tiers ou +de ligne de diametre. lefquels en fuite il applique a fes microfcopes. Il m’a fait voir tres diftinétement de ces petits infeétes qui voltigeoient conti- nuellement dans l’eau. Je doute fi ces animaux n’y vienent pas de l’air; car ils font affez petits pour y eftre fouftenus. Eftant dans l’eau ils peuvent engendrer et fe multiplier comme l’autheur dit avoir obfervè. S) La fin de la lettre de Leeuwenhoeck à Constantyn Huygens, père, n’a pas été traduite par Chr. Huygens. En voici la traduction : Monfieur, ceci eft ce que, d’après mon humble jugement, j’ai pu réunir fuc- cinétement de ma miflive concernant les créatures fuivantes. Votre Seigneurie ” me dit dans fa lettre que fon fils ne veut pas feulement adreffer mes obferva- tions à Paris, mais encore me prêter la main pour les traduire en bon français, de quelle offre je fuis extrêmement reconnaiffant; je crains feulement que mes longs raifonnements, que je donne encore ici, n'ennuyeront votre fils. Veuillez faluer très humblement votre fils en mon nom, et après vous avoir offert mes fervices je refterai MonsIEUR Votre tres obligé feruiteur ANTONI LEEUWENHOECK. 5) Ce qui suit est une note, ajoutée par Chr. Huygens. 28 CORRESPONDANCE. 1677. o N° 2101. CurisTiAAN HuvycEns à ConNsTANTYN HuyGEns, frère. 5 JUIN 1677. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. À la Haye le 5 juin 1677. Je vous prie de me mander ce qui s’eft fait en l’affaire du Chevalier de la Guette *) en faveur duquel Monfieur Perrault et le Duc de Roanés®) vous avoient envoyè des lettres, afin que je fcache ce que je dois leur refpondre. Il n’eft plus temps que je crois de vous recommander cette affaire qui doit eftre decidee il ya long temps, vous n'avez qu’a m’en dire l’iffue en deux mots dans quelque lettre a Madme de Zeelhem3). Elle me dit hier que vous luy aviez renvoyè la montre de fon Alteffe 4) pour eftre guerie de quelque foibleffe qui la prend vers la fin de fes 24 heures. Il femble qu’il y faudra un reffort un peu plus fort, mais le mal eft que pendant qu’on augmente cette force, on diminue la jufteffe. Je voudrois que vous difiez un peu fincerement, comment vous vous eftes trouvè de voftre montre 5) pendant cette campagne. Il eft vray que vous n’avez eu gueres moyen de l’exami- ner que fur voftre petit quadrant, mais c ’eft affez fi pendant plufieurs jours ou femaines elle s’y accorde. Le coufin de Landfchadenhof m'a donnè a effayer une montre a la vielle façon de fon horlogeur de Bolduc a la quelle il jure de n’avoir point touchè depuis deux mois, qu’il me la monftra encore. Je trouve pourtant que dans certains temps du ; jour il y a parfois £ quart d'heure de difference avec ma pendule, mais pour le temps entier de 24 heures elle revient et s’accorde fort bien, ce qui eft beaucoup. Je verray combien cela durera, car il n’y a encore que 3 jours que je l’ay. Je n’ay pas encore envie de retourner en France mais auffi je n’y veux pas y renoncer tout a fait, parce qu’on ne fcait pas, ce qui peut arriver qui me feroit *) Probablement un fils de Catherine Meurdrac de la Guette, connue par ses Mémoires. Elle perdit un fils au siège de Maastricht. Celui de notre lettre paraît avoir été fait prisonnier. Dans le Journal de Constantyn Huygens, frère , on trouve noté ce qui suit : »Dimanche 18 [juillet 1677]. S. À. fit depescher des passeports pour cincq officiers Fran- cois prisonniers pour pouvoir sortir de prison sur leur parole. Le Marquis de Refuge et le chevalier de la Guette furent du nombre. J’escrivis une lettre de compliment au dernier et au frère du premier, le chevalier de Refuge.” ?) Arthus Gouffer. . 3) L’épouse de Constantyn Huygens, frère. #) Consultez les Lettres Nos. 2032, 2038, 2042 et 2045. $) Consultez la Lettre N°. 2091. CORRESPONDANCE, 1677. 29 changer de deffein 5). C’eft pourquoy en efcrivant a ces Meflieurs je me fers touf- jours du pretexte de ma fantè quoyque dieu mercy je me porte affez bien. Myn Heer Myn Heer vAN ZEELHEM, Secretaris van Syn Hoochheyt den Heere Pr. van Oranje In ’t Leger. N° 2102. CHRisTiAAN Huycens à J. CoLBerr. 16 SEPTEMBRE 1677. La minute se trouve à Leiden, coll. Huygens. À. M. COLBERT. MONSEIGNEUR Jay fait fcavoir de temps en temps a Monfieur Perrault des nouvelles de ma fantè, m’abftenant par refpeét de vous efcrire jufqu’a ce que je fuffe en eftat de vous dire quelque chofe de certain touchant mon retour en France, ce que je n’ay pu jufqu’icy par l’incertitude ou j’ay eftè la deffus moymefme. Il y a defia long- temps que l’on me juge entierement reftably; mais ne croiant pas l’eftre affez fi je ne pouvois emploif e ]r utilement ma fantè j’ay voulu effaier de reprendre meseftu- des accouftumees, et c’eft là que j’ay reconnu qu’il me manquent encore quelque chofe des forces neceffaires pour refifter a cette forte de travail. Je ferois tort a moy mefme et je crois Monfeigneur que vous condamneriez mon imprudence fi apres les deux dangereux accidents qui me font arrivez, j’allois m’expofer avec une fanté peu affurence *) a retomber dans un troifieme. C’eft pourquoy j’ofe ef- perer que vous trouverez bon que je pale cet hyver dans la patrie , a fin de m’ef- prouver encore pendant ce temps et dans une faifon qui m’eft la plus contraire. Que fi je la paffe heureufement fans eftre trop incommodè par l’application que je me propofe, je retourneray avec joye a Paris vers le printemps pour reprendre ma place dans noftre Academie, fi non, il faudra malgrè moy pratiquer la leçon du fage de fe connoiftre foy mefme en choififfant un genre de vie conforme a mon 1» Chr, Huygens a voulu écrire : affeurée. 39 CORRESPONDANCE. 1677. temperament. Cependant permettez moy Monfeigneur de me pouvoir aflurer de la continuation de vos bonnes graces comme je le fuis d’eftre a jamais , et avec tout refpect MoONSEIGNEUR &c. à É A la Haye ce 16 Sept. 1677. CR N° 2103. CHRISTIAAN HuyGEns à O. RÔMER. 16 SEPTEMBRE 1677. La minute se trouve à Leiden, coll. Huygens. O. Rômer y répondit par les Nos. 2105 et 2107. Clarifimo Viro N. RoMERo :). Curisr, Hu. sS, P. 16 Spt. tes! Non nifi nuper admodum e diario Philofophico Londinenfi *) egregium illud inventum tuum didici, quo lucis celeritatem immenfam ad menfuram revocare fe- lic iter agreflus es quod cum mihi quantivis pretii videatur non potui quin hifce ) °) Ole ou Olaf Rômer, né à Aarhuus le 25 septembre 1644, mort à Copenhague le 19 sep- tembre 1710, l’astronome, célèbre par la première détermination de la vitesse de la lu- mière. Il travailla d’abord, sous Erasmus Bartholinus, son futur beau-père, à mettre en ordre les manuscrits de Tycho Brahe. Picard, en 1671, le rencontra à Copenhague et lattira à Paris, où Rômer fut chargé de l'instouietion du Dauphin. Dès 1672, il entra à l’Acadé- mie des Sciences, dont plus tard, lors de la réorganisation en 1699, il fut créé associé étran- ger. En 1681 il retourna à Copenhague, où il fut nommé professeur de mathématiques à l’Université, conseiller de chancellerie en 1688, conseiller de justice en 1693, puis! de la Cour suprême et, en 1706, conseiller d'Etat. I publia plusieurs ouvrages d'astronomie et de mécanique. Les Philosophical Transactions N°. 136, du 25 juin 1677 [V.st.], contiennent l'article suivant : À demonstration concerning the Motion of Light, communicated from Paris, in the Jowr- nal des Scavans , and here made English. NV #4034 C’est la traduction d’un article paru dans le Journal des Sçavans du 7 décembre 1676, ie le titre: Demonstration touchant le mouvement de la lumière trouvé par M. Rôümer de l'Académie Royale des Sciences. Duhamel, dans son Historia Academiae (l'ouvrage cité dns la Lanll N°.1853, note 9), à la page 156 de la première édition, page 148 de la seconde, rapporte que Rôümer lut à l’Aca- démie sa dissertation sur la propagation de la lumière le 22 novembre 1675 [1676], et qu’elle fut le commencement d’une longue controverse. Cassini, en effet, n’admettait pas la no bi ie EE 2 a ES ST SC à CORRESPONDANCE, 1677. 31 literis optimum fucceffum tibi gratularer, hortarerque una ut tantae rei confir- mandae gratia cum primum commodum erit obfervationes omnes à tot jam annis colleétas quaeque alia ad negotium hoc fpeétant in lucem emittas. Ego cum hifce diebus Cartefij argumentum illud 3) diligentius expenderem, quo lucem momento temporis indivifibili ferri ex lunae eclipfibus probare conatus eft, incredibilem quidem celeritatem agnovi, quaeque ad minimum 30 terrae diametros quibus a no- bis luna diftat 10 fcrupulis fecundis conficeret. Tuae autem obfervationes, fi, quod auguror, verae funt, vix jam 3 fcrupulis fecundis opus erit ac ne quidem duobus fi mecum 12000 diam. terreftribus diftantiam folis aeftimes, adeoque ex lunae eclipfibus nihil érat fperandum quo celeritatis ineffabilis menfura cognof- ceretur. Quo pluris profeéto faciendum epicherema tuum , quod praeter id nulla via fupereffe videatur explorandae rei in omni philofophia fcitu digniffimae. Cu- pio vero intelligere an prorfus tecum fentiant viri Clariffimi Caflinus et Picartus et quomodo ille theoriam fuam comitum Jovialium novo huic invento accommo- der. Cæterum quia in diario Londinenfi nonnihil a mente tua aberraffe interpres videtur, vellem ut pagellam e diario veftro Gallico ad me mittas quae tua verba continet, non enim adhuc videre contigit. _ Quantum autem ex Anglica verfione intelligere potui 22 fcrupulis primis hora- rijs tranfitum lucis per diametrum orbis annui taxafti. Atque ita fi bene calculum pofui uno fecundo fcrupulo decem circiter diametros terrae pervolabit, quod quanto videtur incredibilius tanco pulchrius diviniufque cenferi debet fi certa ra- tione comprobetur. Vale doétiflime Romere. a cr raison donnée par Rômer du retard et de l’accélération périodiques des occultations des satel- lites de Jupiter. Dans le cours de la discussion, qui a eu lieu à ce sujet dans les séances de l’Académie, on a donné lecture de la correspondance de Huygens avec Rômer, ainsi que l’attestent les pas- sages suivants , tiés des Registres rédigés par Duhamel (voir la Lettre N°. 1853, note 9). _ »Le Samedy 18e de decembre 1677. La Compagnie estant assemblée, on a examiné un escrit de Mr. Roemer touchant le retardement de la lumière, qu’il prétend estre confirmé par les dernières observations de la tasche de Jupiter. Mr. Roemer a mis entre mes mains un discours qui confirme son sentiment touchant le temps que la lumière employe à se rependre depuis Jupiter jusques à nous que j’ay mis entre les mains de Mr. Cassini et qu’on lira au premier jour.” »Le Samedy se de février 1678. La Compagnie estant assemblée on a leu les lettres de Mr. Hugens, et les reponces de Mr. Roemer touchant le mouvement successif de la lumière.” »Le Samedy 12e de février 1678. Mr. Cassini a leu a la Compagnie la lettre qu’il escrit a Mr. Hugens touchant le temps que la lumière employe de venir depuis Jupiter jusqu’a nous.” »Le Samedy 19 février 1678. Mr. Rômer a leu à la Compagnie un extrait de la lettre qu’il écrit à M. Hugens touchant le temps que la lumière emploie à venir depuis Jupiter jusqu'à nous, dont suit la copie; et Mr. Cassini à leu aussi la continuation de sa lettre à Mr. Hugens qu’il donnera pour mettre dans les registres.” 3) Dans la lettre de Descartes, datée d'Amsterdam, 22 août 1634. Voir l'édition de V. Cousin, Tome 6, pp. 264 et suivantes. Consultez la Lettre N°. 2107, note 1. 32 CORRESPONDANCE. 1677. o N° 2104. O. Rômer à CHRISTIAAN HUYGENS. 30 SEPTEMBRE 1677. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle est la réponse au No. 2103. Chr. Huygens y répondit par le No. 2108. Iluftrifimo Domino Dro CHRISTIANO HUGEN10 OLaus RÔMER S. P. Nudius tertius tradebantur mihi gratiflimae Tuae literae, quibus indicare vo- luifti quantum pretii ftatuas conatibus meis circa inquifitionem motus luminis ex obfervationibüs fatellitis Jovis, quamque benigne de meis rebus pro more Tuo judices. Non poffum diflimulare quod profundiffimam inde fentiam volupratem Tuamque illam epiftolam exofculer tamquam maximum et fufficientiflimum ejus inventi fruétum qui unquam mihi poterit vel contingere vel fperavi. Sufcipe, quaëefo, ejus negotii patrocinium, fi Te dignum videatur libentiflimo animo Libin fit d. d. confecratumque. Meum erit quam primum fieri poteft et obfervationes ipfas et reliqua quae ad eam materiam perficiendam fpectant ita digerere’et ad pu- blicum praeparare, ac fi Tuo unius Judicio effet fatiffaciendum. Cuiquidem fi me probavero, omnium reéte fentientium calculos obtinuiffe gloriabor.! Magnum quoque mihi erit laboris compendium fufperfedere infinitis quae afferri neceffe effet in eorum gratiam qui vel praeoccupati nolint vel inexercitati nequeänt aftro- nomicorum ratiociniorm momenta difcernere. Interea iftud diarii Gallici fo- lium *) quod petis tranfmitto. Quicquid ibi continetur in Academia eft reciratum ejufque fub Aufpicio Authori diarii traditum. Errores nihilominus CA CHAR ñ se funt mihi foli funt imputandi. 'k Dominos Caflinum et Picartum quod attinet, quorum tudicium de illa re s Éog- | nofcere defideras, hic quidem plane mecum fentit, Ille vero dubitabat reponere caufam illius irregularitatis in lumine , propterea quod non fatiffaciat phaenome- nis reliquorüm fatellitum exteriorum. Cui dubio quamvis cum temporis debite me refpondiffe credam, nihilominus quod adhuc illud fovere videatur, meum refpon- fum hic Tibi examinandum commendo. Obftacula quae impediunt quo minus tres exteriores fatellites inquifitioni motus luminis infervire poffint ad quatuor capita referebam. I. Immerfiones et emerfiones funt rariores. I. Momenta appulfuum ad umbram minus funt praecifa et ob motum eorum lentiorem et quod ut plurimum oblique incidant in peripheriam umbrae. ") L’article du Journal des Sçavans, cité dans la Lettre N°. 2103, note 2. TT ne dde Ve CEA UTe te ES: dénteh di LÉ ot dem tioutinel ete AE pas à CORRESPONDANCE, 1677. 33 [IT Inclinationes et nodi eorum non tam funt cogniti quin in obliquis in um- bram incidentiis plurimorum minutorum interveniat difcrepantia. IV. In confeffo eft ipfos habere irregularitates nondum determinatas five illud eccentricitas fit five quaecunque alia caufa quae obfervationes faciunt aberrare a cheoriis D. Caffini *) duplo vel triplo majori temporis fpatio , quam eft illud quod hic inquirimus et ex primo Satellite determinamus. Haec quidem plus quam fatis manifefta funt in Tertio et IV. Sed de Secundo qui propiüs accedere deberet ad regularitatem primi infuper notandum , em enormiter aberrare ef in longitudine ?) (fine dubio ob majufculam excentricitatem, meminique illum vel $ Horae calculum elufiffe.) et in latitudine. Obfervavimus enim fimül ante 3 vel 4 dies D. Caffini et ego diétum fecundum fa- tellitem in femicirculo ulteriori fuiffe infra primüm poft emerfionem utriufque ex umbra. Cum tamen debuiffet ex theoria latitudinis fuiffe fupra quod fatis novum accidit D. Caffini qui hucufque credidit omnium fatellitum orbitas effe in eodem plano. Et fi vel maxime hoc non effet, omnia tamen duplo ad minimum funt diffi- ciliora determinatu in fecundo quam in primo. Quae fi ita fe habeant clariffimum eft incognitas irregularitates trium exteriorum nihil derogare ratiociniis quae ex primi phaenomenis deducuntur , cujüs frequen- tiflimae revolutiones faciliüs ad regulas revocantur ob hoc imprimis quod difeus Jovis fenfibilem orbitae ipfius primi partem occupet unde latitudines non impedi- unt quo minus ipfe planeta tranfeat per medium umbrae vis. Et hæc in caufa funt quamobrem reliétis IT, [IE et FVto ad meum negotium ni- hil fubfidii fperem nifi a folo primo cui examinando me unice addixi. Cujus quidem laboris aliquam partem, ceu fpecimen, libenter tranfmitterem. Sed jam mihi non integrum fuit aliquid ordinati ex ea curba fchedarum et calculorum excerpere. Concinnabo nihilominus brevem conatuum meorûm fynopfin unde quando Tibi otium erit non difficulter dignofces a qua parte fundamenta ratiociniorum meorum appareant firma et a qua parte vacillent. _ Contuli et examinavi omnes obfervationes eclipfiüm Primi quas D. Picart vel folus vel mecum fecit inde ab anno 1668. Sunt vero plures quam 70. Ex illis vero excerpfi et comparavi intervalla Sequentia. Terra a Jove recedente inter Martiüm 1671. et Majum 1671. Terra ad Jovem acced. inter. Oétobr. 1671. et Febr. 72 Immers. recedente. Mart. 72 Jun 72 Emers. acced. Nov. 72 Mart. 73 Imm. recedente April. 73 Aug 73. Emers. 1 Consultez la Lettre N°. 1795, note 14. | 2 A en juger d’après la couleur de l’encre, les mots en italiques semblent avoir été soulignés - par Chr. Huygens. S Œuvres. T. VIIT. 5 34 CORRESPONDANCE. 1677. Terra recedente | inter Julium 1675 et Otobrem 1675. emerfiones acced. Maj. 76 Jun 76. immerfioncs reced. Aug. 76 Nov. 76 emers. acced Jun 77. ui 77 imm. recedente jam obfervata eft tardatio emerfionüm quamvis ultra O. futura fit fenfibilior. | | Nec acquievi uni obfervationum pari fed üt plurimum ex tribûs vel quatuor fimul bigis conclufionem meam formavi. HE Inventaque funt per totum illud fexennium Temporaria emerfionum intervalla Terra a Jove recedente produétiora intervallis mediis. Immerfionüm vero Terra accedente contractiora. TEE Eftque hoc veriflimüm, non faltem de plurimis, fed de omnibüs. modo inter- valla fumuntur longiufcula. nam in brevioribus hallucinatio obfervationum et inconftantia aeris parvam differentiam reddunt infenfibilem. FTER Ita fe habent obfervata et obfervationum univerfalis confideratio. … RH Pro determinatione verd illorum 22 Minutoräm elegi imprimis obfervation annorum 71.72. 73. tum quod eo tempore habuerimüs frequentiores, tum prae- rerea quod Juppiter anno. 72. exifteret in fuo aphelio fibi fimilis et in motu etin intervallo a Sole. KP Sed cum non tam mihi cordi effet hijpothefin aftronomicam invenire quam côg- nofcere naturam motüs luminis certitudine aliqua phijfica. inquirendum mihi erat num illa irregularitas aliunde poffet provenire. In quem finem ex ipfis obfervatio- num circumftantiis fequentia demonftravi +: DES 200 Scilicet irregularitatem illam sta I. non provenire ex anomalia Zis HN © IT. nec ex anomalia terrae feu aequatione temporis Pr IIT. nec ex configuratione reliquorum Satellitum cûm hoc ipfo Primo IV. Nec ex configuratione © veluti in Luna V. Nec ex motu latitudinis VI. Nec ex Athmofphaera Jovis 21; (quae omnia fatis patent ex eo quod nihil hordm commenfurabile fit cum refti- tütione Terrae ad Jovem). "3 VIT. Nec etiam quod palmarium eft ex motü alicujus eccentricitatis orbitae ip- fiüs fatellitis. nam eadem acceleratio et tardatio quae exiftit in appulfibüs ad um- bram in femicircülo ulteriori etiam ad ünguem obfervatür in femicireulo citeriori cam in appulfibüs ad limbum is quam in tranfitibüs umbrae per difcüm. Haec quidem quoûfque valent in aftruenda mora luminis ipfe videris. Mihi certe apparet ejüfmodi hÿpothefis veritatem non ali vi poffe impugnari quam fi excogitetur aliquis aliüs irregularitatis fons aeque ad minimum verifimilis cujus periodus aequalis fit ipf reftitutioni Terrae ad Jovem. quique aliquid habeat CORRESPONDANCE. 1677. 35 analogüm in reliquo mundi fijftemate veluti mots luminis analogus cenferi po- teft motui Soni. Optandum quidem effet habere aliquam immediatam et pofitivam confirmatio- nem hüjüs rei, fed, üt recte monuifti in literis Tuis, nulla fupereffe via videtur, Nifi forte revolutio Jovis circa axem fuum aliquam fpem praebeat fi modo ma- cüla Cafliniana $) in eodem is loco fixa remaneat. de quo tamen dubitare licebit, cum identidem evanefcat et reftituatur. Jam enim redux eft a menfe Julio, poft- quam per tres annos delituerit. apparet vero in eodem circiter fitu refpe@u fafci- arum et locüs ejûüs non male in longitudine refpondet calculo D. Caflini. Habeo vero obfervationes accuratiflimas hoc menfe Septembri conferendas cum illis quas venabor in Decembri Jove quadraturam praetergreflo. Quae fpes fi non fallat, credo negotium confe&tum, nec ullum reliétum locum dubitandi de mora luminis. Haec Domine eft fumma rei. Obteftor vero ut duobus verbis, quid fentias communicare digneris. ego quidem proxima occafione juxta duétum eorum quae admonueris reliqua particulariüs profequar. Dudum enim limites epiftolae fum tranfgreffüs. Profperrimam Tibi apprecor valetudinem Tuoque favori me impenfe com- mendo. Parifiis ex obfervatorio 30 Sept. 1677. D. Caffini ante aliquod tempüs obfervavit nigredinem in Satellite Tertio tranf- eunte per difcum Jovis. Et ego una cum ipfo eodem modo in tranfeunte quarto per difeum vidimus ni- grorem multo /z#wriorem quam *) eft ipfarum umbraräm. quod indicio eft illos planetas maximam füi partem effe obfcüros. de quarto teftari poffum partem ejüs obfcuram multo effe majorem quam claram. multoque nigriorem quam eft ülla macula vel Jovis vel Lünae plenae. Duo menfes funt ex quo Dominus Picartus et ego maximam temporis partem fumus Verfaillis occupati libellationibus +). O&tiduüm eft quod ipfe folus ibi agit. Iniquior valetudo me hic detinuit. 4) N.B. [ Chr. Huygens]. — 3) Consultez la Lettre N°. 1508, et l’article du Journal des Sçavans, du Lundy 15 novembre 1677, intitulé : Verification de la Periode de la Revolution de Jupiter autour de son Axe par des Obser- vations nouvelles de M. Cassini. #) Les nivellemens préparatoires à la construction de l’aqueduc de Versailles. Voir Duhamel, Historia Academiae, 2e édition, page 168. 36 CORRESPONDANCE. 1677. NN US: CurisTiAAN HuyGEns à J. B. COLBERT. 14 OCTOBRE 1677. La minute se trouve à Leiden, coll. Huygens. La lettre fait suite au No. 2102”). A Monfieur COLBERT,. MONSEIGNEUR Je ne fcaurois vous tefmoigner affez l'obligation que j’ay a voftre bontè, tant de ce que vous daignez prendre quelque intereft dans ma fantè, en approuvant ce que j’ay creu neceffaire pour la confirmer , que du foin qu’il vous a plu avoir.de me faire jouir des gratifications du Roy non obftant ma longue abfence et le peu de fervice, qu’il m’eft permis de rendre pendant que je fuis encore dans l’in- certitude de mon entier reftabliffement. | cles Je le fouhaite plus fortement Monfeigneur pour avoir moyen de vous donner des marques plus expreffes de ma reconnoiffance, et pour pouvoir feconder autant que je fuis capable vos hauts et nobles deffeins en ce qui regarde l’avan- cement des fciences. Et puifque vous m’exhortez de fonger acequipourroit contribuer a rendre noftre academie plus illuftre, quoyque je fois perfuadè, que vos penfées la deffus devancent de beaucoup les mienes, je ne laifferay pas dès - a cet’heure de chercher en moymefme et mediter avec application fur ce tt eaf faire, pour obeir a vos ordres. : Rand. 0 SD +00 J'ay veu depuis peu avec bien de la joye la belle invention qu’a trouvè le. r. # Romer, pour demonftrer que la lumiere en fe repandant emploie du temps, et mefme pour mefurer ce temps, qui eft une decouverte fort importante et a la con- firmation de la quelle l’obfervatoire Royal s’emploiera dignement. Pour moy cette demonftration m’a agréee d’autant plus, que dans ce que j’efcris de la Dioptrique j'ay fuppofè la mefme chofe touchant la lumiere, et demontrè par la les proprietez de la refraétion , et depuis peu celle du Criftal d’Iflande *), qui n’eft pas une petite *) Dans une lettre, dont une copie se trouve à l’Académie royale d'Amsterdam, Constantyn Huygens, père, écrivit à H. de Beringhen, sous la date 20 octobre 1677, ce qui suit : nee »Mon Archimède est assez bien remis de ses maux, quoy que tousjours foiblet et sujet à des douleurs de teste. [1 receut ces jours passez une lettre fort civile de Monsieur Colbert, avec quelque lettre d’echange pour un terme de sa pension (consultez la Lettre N°. 1837, note 1). J'espère que vers le printemps il sera en estat de se rendre à son devoir. Tel père que vous se peut imaginer s’il m'en est bien aysé de me passer de la conversation d’un tel enfant”. | Nous ne possédons pas cette lettre de Colbert. FOURS *) Lelivre E des Adversaria de Chr. Huygens fournit à ce sujet de nombreux renseignements. Aux pages 93 et 197 on trouve les démonstrations de la loi, découverte par Huygens dans la A AE TS RER PT RUES CORRESPONDANCE. 1677. 37 merveille de la nature, ni aifée a aprofondir. Je me plains bien fouvent de ma deftinée d’eftre d’une complexion fi peu proportionnée a l’inclination que j’ay de travailler a ces belles connoïiffances. Cependant je m'y employe fuivant que mes forces me permettent et avec cette fatiffaction que ce n’eft pas tout a fait inutilement. J’efpere qu’un jour j’auray le bonheur de vous en rendre compte et me recommandant a voftre puiffante protection je demeure MONSEIGNEUR Voftre trefhumble et tres etc. A la Haye ce 14 d’Octob. 1677. 2 N° 2106. DoparT *) à CHRISTIAAN HUYGENs. OCTOBRE 1677. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. il m’a efté impoflible de repaffer a la Haïe. j’ay mandé des nouvelles de vre fanté a M. le D. de Rohanés & je luy ay envoïé vre fentiment fur la quadrature du cercle de M. Leibnitz®) larmée part d’icy, comme je l’efpere Lundy 25 8bre pour aller camper a Leufe, & nous dela a Paris d’ou je ne manqueray pas Monfieur de vous donner avis de ce que j’apprendray de l’Academie en general ou de vos affres en particulier. Je fuis avec beaucoup de refpeét & de reconnoiffance : MONSIEUR | Voftre trefhumble et trefobeiflant ferviteur DopaRT. double réfraction du cristal d'Islande, d’après laquelle la surface d’onde du rayon extraor- dinaire est une sphéroïde. Plusieurs pages de ce journal se trouvent remplies de calculs faits à ce sujet. La démonstration de la page 93 porte l'inscription : ‘EYPHKA 6 Aug. 1677. Caufam mirae refraétionis in Cryftallo Iflandico. Au-dessus de l’article des pages 197 et suiv. Huygens a inscrit: à Paris 6 aouft 1679. ‘EYPHKA. La confirmation de ma theorie de la lumière et des refraétions. Ces articles trouveront leur place parmi les Œuvres inédites de Christiaan Huygens, qui suivront la Correspondance. 1) Denis Dodart, médecin de Louis XIV, de la princesse de Condé et de la duchesse de Longue- ville, docteur régent de la faculté de médecine, professeur de pharmacie, né à Paris en 1634, mort le 5 novembre 1707, académicién botaniste depuis 1673. En 1699 il fut créé pension- naïre botaniste de l’Académie. On a de lui divers écrits de botanique , de pharmacie et de chi- mie et une dissertation sur les causes de la voix de l’homme. Fontenelle a écrit son éloge. 2) Probablement la quadrature arithmétique. Voir la Lettre N°. 1999. 38 CORRESPONDANCE. 1677. M. Lewenhück ma fait mille honeftetes a vre recommandation. cela meriteroit un remerciment en particulier, mais il faut menager vre temps. Il me femble que des gens de ce merite devroient avoir penfion comme ÆAcademiciens exlernes. n’aura on pas tous fes Memoires en francois ou en latin en un petit volume. A Monfieur Monfieur HUGENS a la Haïe. N° 2107. O. RÔMER à CurisTiAAN HuYGENs. 17 NOVEMBRE 1677. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2104. Chr. Huygens y répondit par le No. 2109. Huftrifimo Domino CarisriaNo HUGENIO de O: ROME S Pe — | ds Benevolas Tuas literas refponfo dudum fum profequutus *), dedi illud Tabel- lario publico, credoque redditum. Serius animadverti me tum temporis maxime infigne Tuae epiftolae membrum reliquiffe intaétum et nimiüm Satelliti meo intentum ea quae attingebas de Luna negligentius tranfmififfe. Mentionem facis argumenti Cartefiani unde concludis luminis celeritatem tantam efle ut non requirat ultra 10° pro 30 diametris terrae. Quod certe me magna affcit ad- miratione qui nihil unquam ex Cartefio viderim circa illam materiam, nifi epiftolam aliquam relatam et fatis acerbe exagitatam a Patre Pardies in trac- tatu parvo de motu locali *), nec ibi de 10° fed de femihora agitur. Nifi forte ipfa ratiocinatio Tua fit et Cartefo faltem debeatür indicium. Latent ibi res *) Voir la Lettre N°. 2104. Si ?) Le , Discours sur le Mouvement Local” de Pardies est suivi de , Remarques sur une Lettre de M. Descartes touchant la Lumière”. Les remarques de Pardies sont précédées d’un »Extrait de la lettre dixseptième du second tome de M. Descartes”, celle que nous avons citée dans la note 3 de la Lettre N°. 2103. Voir, à la page 73, l'édition suivante: A Ce »Discours sur le Mouvement local. Avec des Remarques sur le Mouvement de laLu- mière. Par le R. P. Ignace Gaston Pardies, de la Compagnie de Jesus. Troisième Edition. Suivant la copie de Paris. À la Haye, Chez Adrian Moetjens, Marchand Libraire prez la Cour, à la Librairie Française, 1691. in-19°. NES La première édition est celle de la Lettre N°. 1800 , note 1. CORRESPONDANCE. 1677. 39 pulcherrimae et effiétim defidero refcire quo modo illud de 10° inde elicueris. Ego quidem ïftas eclipfes Lunae examinando comperi debere centrum um- brae Terrae videri extra punétum oppoñitionis Solis tot unciis gradüûs quot lumen a Sole ad nos impendit horas (quod optime convenit cûm celerirate quam indi- cafti). Nec illud dependet ex intervallo Lunae a nobis, cum faltem fupponatur lumen tendere in direétum motu aequabili et terram moveri circa folem motü cognito. Propofitio ipfa ita habet. Umbra terrae motae ubilibet extra terram vila [equitur pun£lum oppolitum Sok, dplo angulo quo promovetur terra circa Solem interea dum lumen ab eo ad nos perveniat3) modo ille angulus fit tam parvus ut ejüs arcus infenfibiliter differat a linea recta. Unde fi 55 fecunda gradûs effent obfervabilia in determinatione umbrae terrae obfcurantis Lunam (quanta eft differentia ejüs ab £ 4) © debita 11. mi- nutis quae lumini attribuo hinc ad Solem) haberemus novum argumentum pro fyftemate Copernicano. Sed dubia ejûs umbrae confinia iftas fpes praefcindere videntur. | Mirari fatis non poffum quomodo fieri potuit Cartefium et Pardies ex fuppofi- tione morae luminis femihorariae hinc ad Lunam tam irrito conatu quaefivifle paucorum minutorum differentiam in ejüfmodi eclipfibus, ubi ea evadere debet ni fallor 14 vel 15. graduum et quomodo Cartefius eandem demonftrationem utrique hijpothefi accommodare tentaverit cum ad illud negotium fint valoris di- verfiflimi.. In Copernicana quippe proditur tempüs pro intervallo Solis in Tijcho- nica pro foliûs lünae quadringenties minori, idque per eadem media. Ne graveris quaefo mihi fignificare quid haec cum tuis meditatis conveniant. Eandem veniam exorat haec epiftola ac illa praecedens. Tifdem votis benig- nam valetudinem, maturum ad nos reditüm et profpera quaelibet Tibi appre- catur. Vale. Parifiis : Novembr. 1077. 3) En transcrivant ce théorème dans le livre E des Adversaria, p. 101, Chr. Huygens a mis un astérisque après le mot vifa de la première ligne, et après le mot Soli de la seconde et ajouté: * extra terram e terra vifa. ë #) Ce signe indique le point du ciel opposé à l’astre désigné par le signe qu’il précède. 40 CORRESPONDANCE. 1677. N° 2108. CuristTiAAN Huycens à O. RÔMER. 11 NOVEMBRE 1677. La minute se trouve à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2104 et s'est croisée avec le No. 2107. O. Rômer y répondit par le No. 2130. Sommaire: Mon avis.-qu’il doit fçavoir mieux que moy ce que valent fes arguments. Qu’il n’expofe pas trop fà fantè en veillant aux obfervations. , Explicari velim argumentum 7 Excluforum. Videris negare excentricitatem aliquam dari in primo fatellite. Sed lubens expeétabo donec edat. ie LS An obfervationibus maculae jovialis fperat rem poffe decidi, an fatis confpicua fitus mutatio in 10 minutis horar. cum tantum = percurrat circumferentiae, nec bene terminata cernatur L 4 11 macula. Clarifimo Viro OLao Romero CHRisTiANUS HuGEnIus S. P. . Serius quam debueram atque etiam quam volueram ad literas tuas refpondeo Doétiffime Romere, nefcio quibus tum negotijs tum fortuitis cafibus identidem à fcribendi propofito revocatus. [llud vero minimè in caufa fuiffe exiftimes quod parum mecum conftitutum haberem quid in caufa tua judicij ferrem. Leétis enim ac perpenfis quae a te allata funt argumentis, non parum in priore fententia me confirmatum fcito, vixque jam dubitare , quin veriflimam aeque ac maximam rem in lucem extuleris. Quod a D. Caflino contra adfertur fecundi nimirum Jovialis comitis obfervationibus nullum retardationis accelerationifve effeétum animad- verti, non multum me movet. Cum tu plures caufas eafque fatis manifeftas addu- cas cur ea inaequalitas minus bene in illo notari queat, certe valere adverfus te illud argumentum non poteft quamdiu ephemerides meliores motuum ejus plane- tae non habebimus. Nam illa 3 horae, fi vera eft, nimia eft aberratio , ut aliam quam dicis latitudinis miffam faciamus. Reéte etiam ut puto caufas rejicis, in quas falfo referatur obfervata inaequalitas, ea fola ratione fcilicet quod quae inde fequerentur viciflitudines nihil habeant commenfurabiles acceffui Telluris ad Jo- vem aut receffui. Unius tamen argumenti, quod palmarium dicis, quo probétur excentricitatem quoque primi comitis fruftra obtendi, ejus non bene adhuc fen- fum ac vim intelligo, cum magis oftendiffe videaris non habere illum excentrici- tatem quae ullius momenti fit hac in re, quam, conceffa excentricitate, non pole huic attribui caufas phaenomeni tui. Quanquam et hoc poftremum fatis mihi vi- dear perfpicere quippe cum femper fibi conftent tempora cireuitus integri nec. mutatio loci Jovis ipfius nec Telluris, trimeftri fpatio variationem fenfibilem ibi efficere queat. Tu autem, qui diligentius multo ifta omnia quam ego examinafti, corrige fi quid erro, et mentem tuam apertius expone. Ex obfervatione maculae quae Jovis corpori inhaeret non multum fpei affulgere crediderim ad confirman- dam fententiam tuam, neque etiam periculum imminere ut inde confutetur: Quia CORRESPONDANCE. 1677. 41 intra horae quadrantem vix puto mutationem loci aliquam vel longiffimo telefco- pio notari pofle. Tuarum vero obfervationum, quas circa emerfiones fatellitis habere pergis fucceffum exaéto menfe decembri exfpeéto. Poftremis meis ad Illuftrisf. Colbertum *) literis de tuo hoc invento quid fenti- rem fcripfi , meque magis eo gavifum quod id ipfum quod a te demonftratum ponendo fcilicet emanationem lucis cum tempore fieri omnia ejus phaenomena non infeliciter explicaffem, atque inter caetera mirabilem refraétionem cryftalli Iflandicae. Qua quidem in re hypothefi ufus fum tam fimplici ?) tamque accurate cum omnibus quae in hoc lapide obfervantur confentiente ut non dubitem quin et tu et omnes aequi talium rerum cenfores utiliter operam me collocaffe diéturi ficis. : Caeterum fcire ex te velim quifnam fit ille Bartholinus 5) qui defcriprionem hujus cryftalli primus in lucem edidit. _Nemone item quod fcias ante eum quifquam eadem de re prodiderit. Vale. Mercurium in Sole die hujus menfis 7a fruftra apparitionem fperavi, nubibus omnem confpeétum adimentibus 4). Quomodo vobis cefferit obfervatio ex tuis cognofcere aveo. II nOV. 1677. 1) Consultez la Lettre N°. 2105. 2) Consultez la Lettre N°. 2105 , note 2. #) Erasmus Bartholinus, un des correspondants de Huygens, l’auteur de l’écrit cité dans la Let- tre N°. 2110, note 2. #) Le livre E des Adversaria témoigne que Chr. Huygens s’était préparé à cette observation. A la page 85 on y trouve noté: Mercurius in Sole apparebit 7 nov. ft. n. hor. 11. 32° 18” ingress. Londini. proximus centro © h. 2. 12° 35”. Emerfio 2. 52° 42”. Ergo hic hagae ania. h. 11. 54° 18” (ob diff. merid. 5° 25) ingr. Prox. cen- tro © h. 2. 34. 35. Emerfio 3. 14. 42. (au-dessous de ces derniers chiffres on trouve encore noté 1.23 et 3.52) die domini. Keplero Hagae h. 10. 40. 21. Œuvres. T,. VIII. 6 42 CORRESPONDANCE. 1677. N° 2100. CHRisTIAAN HuyGEns à ©. RôÔMER. 18 NOVEMBRE 1677. La minute *) se trouve à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2107. O. Rômer y répondit par le No. 2110. Clarifimo Viro D. OLaAo RoMERO CHR. HucENIUS SEP. Priores tuas ?) mihi fuifle redditas ex is quas ante octiduum ad te dedi intel lexifti. Alteras quibus dies adfcriptus eft 1 Nov. heri accepi, ferius multo quam oportuit. In his jucundiflimum mihi fuit videre quae de luminis mora ex eclipfi- bus lunae inveftiganda egregie difleris. Cui parti epiftolae meae quod antea non refpondiffes, non mirabar quippe cum multo potior tua methodus Jovialium eclip- fibus vix, imo unicà videretur quae hac in re utiliter adhiberi poffet. Sunt tamen ut reéte mones, etiam in Lunari eclipfi nonnulla animadverfione digna, atque ils lud certe quod magna lucis celeritas ex ea demonftretur , etfi quanta fit cognofci nequeat. Quia vero fcire defideras quomodo hic ego calculum inftituerim , lubens tibi morem geram, invicem a te expeétans, ut tui ratiocinij feriem exponas, forte alia via inceflifti. Quod de Cartefij argumento fcripferam, ita prorfus fe res habet ut conficis. illi indicium debetur, ego vero rem aliter atque ille examinavi. Nihil enim illo quod huc faciat fcriptum reperi praeter épiftolam 17 É uoluminis quae ut opinior ad Robervallium data erat 3). Hic reéte quidem concludit ex ijs quae pofuerat tempus horae unius interceffu- . rum inter momentum eclipfeos et illud quo fol obfervatus fuerit loco eclipfeos ap- parenti oppofito: idque in Copernicea aeque atque alijs duabus hypothefibus +): non vidit autem quam infignis effet differentia hypothefium iftarum in hoc negotio, cum quaeruntur gradus eclipticae quibus locus deliqui abeft a loco foli apparenti oppofito. Tum in eo fallitur quod totum hoc ex lunae motu prodire exiftimat, cum tamen nihil plane interfit quanta fit lunae celeritas. Quod vero in ifta Car- tefiana epiftola reprehenderit Pardiefius non vidi nam in ea quam habeo editione > 7) On trouve une première rédaction moins complète, en partie latiné en partie française, al page 101 du livre E des Adversaria. Elle commence ainsi: Eodem tempora tu literas meas et ego tuas accepimus. Les matières traitées y sont les mêmes, mais autrement disposées en quelques endroits. La démonstration de la page suivante est presque textuellement la même. ) La Lettre N°. 2104. 3) Consultez la Lettre N°. 2103, note 3. 4) Ptolemaica et Tychonica. : 5) L'édition de 1670, citée dans la Lettre N°. 1800, note 1. ! 1m CORRESPONDANCE. 1677. 43 libelli ipfius de motu Locali, nihil horum invenio, eoque fufpicor aliam ifthinc extare auctiorem. U: vero ad noftra pergam, non intelligo cur dicas mea 10° qui- bus non plura tribui poffe lumini a luna ad nos trajicienti collegeram, optime dé cum theoremate tuo conve- nire. Itaque hoc quaefo ut à explices. Calculi vero mei ratio eft hujufmodi. Sit A ti fol immobilis in Coperni- A P cana hypothefi®). BD orbita RES Telluris annua , in quaterra SRE Ph n , L: € ponatur B. NE" TE HU | Orbita vero lunae CE, ABC reéta linea quam pono É occurrere orbitae lunari in Get] 5 jé C. Quod fi jam lucis ema- RP EN ar natio tempore indiget, puta Fri | horae unius quo peragat fpa- We BC; fequetur terra pofita in B, umbram ejus five incerruptionem luminis fo- laris non nifi poft horam perventuram ad punétum C. Itaque ab eo tempore quo terra fuit in B, poft horam luna in C perveniens eclipfin patietur, non percipietur autem obfeuratio haec e terra fpeétanti, nifi poft alteram horam , hoc eft duabus è horis poftquam terra fuit in B. Ponamus eo bihorio Terram migraffe i in D. Ita- que qui hinc obfervat videbit lunam deficientem in C punéto, unde ante ho- _ ram difceflit: fimulque videbit folem in À : quia cum fit immobilis, ac lux reétis is feratur, debet neceffario femper apparere eo loco quem revera occupat. Angulus igitur quo locus obfervatae eclipfis praeceditur a loco foli oppofi to, erit CDE, aequalis duobus DCB et DAB. Quem quidem CDE hic reperio cir- _ citer 33 gr. Pono enim, ut in fyftemate meo Saturnio, diftantiam Solis AB 12000 diam. térrae, quae proinde 4ooties continebit diftantiam lunae BC quae eft 30 diam. ejufmodi. Quare angulus DCB aequabitur 400 angulis DAB. Eft _ autem DAB 5 min. motus fcilicet terrae in 2 horis. Ergo DCB proxime 33 gr. ë Quem ang. CDE tantum 5 min. excedit. Verum fi trajeétus luminis hinc ad lu- _nam ponatur non horam impendere fed 1 min. apparet fieri tunc ang. DCB tan- tum 33 min. _ Si denique tantum 10° temporis tribuantur eidem lucis crajeétui, jam ang. DCB erit tantum 52 min. Credibile vero fi hic ang. tantus fuiffer, id aliquando ab aftro- nomis obfervari debuiffe. Itaque faltem non | majorem effe concludebam ideoque nec moram lucis a luna in terram majorem 10" horarijs. 6) Dans la minute des Adversaria, il suit encore: nam hoc folum adhibui , ut pote quod verum arbitror. 44 CORRESPONDANCE. 1677. Et hoc quidem meum erat ratiocinium, quod haud dubie cum tuo-confentit, quandoquidem egregium ?) illud theorema tuum hinc confequi apparet. Duéta enim AL parallela CD, confideratoque arcu DBL tanquam reéta linea; fi BD eft arcus*) quem percurrit terra in orbita fua, interea dum lux bis peragit fpatium BC, erit BL arcus quem terra percurrit dum lux bis peragit fpatium AB. Eftque ang. DCB aequalis BAL. Unde veritas Theorematis tui manifefta eft. Patetque pofit morâ lucis per AB cognitâ itemque motu terrae in orbita fua , angulum BAL, eoque et DCB datum fore: cui tu CDE aequale reputas, negleéto videlicet angulo DAB qui non poffet effe nifi exiguus admodum ad DCB collatus. Eft autem inprimis notatu dignum illud quod annotafti paradoxon, nihil hic intereffe quae fit lunae a terris diftantia. Cui fimile eft alterum , nempe in hypo- thefi terrae quiefcentis nihil referre quae fit diftantia terram inter ac folem. Hic enim invenio Regulam hujufmodi. Lunae deficientis locus fequitur locum oppofitum foli apparenti, angulo duplo ejus quem peragat fol dum lux trajicit fpatium quo luna a nobis abeft. Quam pro- cul dubio pridem quoque invenifti, cum hinc elucefcat magna illa inter utrumque hypothefin differentia, quam Cartefium fugifle dixi, quamque tu optime ac pri- mus omnium ut puto animadvertiffi. | Apparet autem ex hac ipfa differentia argumentum novum extiturum pro Co- pern. hypothefi, ut reéte fubjicis modo 55" gr. in confinio umbrae telluris in lunae difco obfervari queant. Sed hoc ego faltem fperare non audeam qui 52’ demum obfervabilia ftatuebam. Attamen tunc obfervatores cogitabam nihil hac de re fufpicantes , nam lioqui ad 2 vel 3 min. diligenti obfervatione pervenire poffe crediderim. Quod dicis res pulcherrimas latere in contemplationibus hifce, fufpicari videris ac circumfpicere num quod novum adhuc argumentum vel pro Copernice bn pro tua Luminis mora inde emiffurum fit. Sed ad hanc quod fpeétat vix puto fieri pole ut melius quid i invenias tuo illo Jovis comite, de cujus obfervationibus audire geftio ut votis tuis refpondeant, at- que etiam meis quae plane eadem funt. Vale. Dabam Hagae Com. 18 Nov. 1677. 7) La première minute a: elegans. #) Ici se termine la minute des Adversaria. CORRESPONDANCE. 1677. 45 N° 2110. O. RÔMER à CHRISTIAAN HuYyGEnNs. 3 DÉCEMBRE 1677. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle est la réponse aux Nos. 2108 et 2109. Iluftrifimo D. Car. Huc. O. R.S. P. Paris. 3 Dec. 77. Utramque tuam epiftolam accepi tempore debito fed refponfum diftuli nonni- hil, continuo exfpectans ex mundo is aliquid novi quod eadem opera communi- carem, fed trajeétum tam defiderati luminis nubila intercluferunt. Interea con- | tinuabo gratiflimum illud colloquium de argûmento noftro premens ipfa litera- rum tuarum veftigia. Non tam fecundüm quam omnes tres exteriores fatellites contra me facere con- _tenditür, ego vero praecipue refpondendüm cenfui ad phaenomena fecündi. De _reliquorûm dûorum fecurius. De excentricitate reéte me explicas nec aliüd volui quam illam ejufque motüm fruftra adhiberi ad conciliandum hanc lûminis inae- qualitatem. Sub excentricitate comprehendo inaequalitatem realem ex illa depen- dentem. Macula forte erit rebüs noftris benignior quam opinaris, cum fatis bene deter- minetür conjünétio ejûs cûm centro Z intra 2 minuta. Fateor quidem Dominum Caflinum et me ut plérimüm diflidere in ifto jüdicio. Sed alterüûter errat ex aliquo praejüdicio forte ob diverfam claritatem partiüm difci Jovis. Quod tamen non impedit quin uterque noftrm fecûm conveniat intra minutüm unûm aut alterum quando finguli comparamus tempoôrûm noftrorûm differentias. Phaenomena Chriftalli Iflandici quae tam facile explicas fine dûbio commen- dabunt verae hijpothefs certitädinem, nec certe füfficientia erunt optices prin- cipia quae illäd miracüläm non comprehendünt ardentiffimüm accendifti defide- riäm ifta cognofcendi. Toto ni fallor coelo different ab illis quae Cartefiüs füp- pofüit in doétrina refraétionüm *) in qua nonnülla obfervavi quae breviter expo- nam. Cartefiüs quod globäm oblique ab aere in aquam explofüm viderit con- trario modo refringi ac radios läminofos jüdicavit radiûs difliciliüs incedere per aerem quam per aquam, mihi vero videtur contrariäm conclüdi poffe ex illa ipfa hijpothefi. Globüs A in cémülum corpüfculorum GF refringitür ad fuperficiem pergitque 7) Au discours second de la Dioptrique. 46 CORRESPONDANCE. 1677. A g per BC faéta in füperficie BG fpecie quadam reflexionis, Sed fi Globüs ita impaétüs non penetrat fed faltem commoret et € quafñ tremefacit aliquam partém corpüfculorum cémuli Cqualis F £._eftmotüs radiorum) direétio commotionis ejûfi modi eritalicübi infra ABE üt in BD. Imo fi fingulae füperficies corpüfcülo- rum cûmüli quae aerem refpiciünt effent exaéte planae et partes plani BG commo- tio fieri deberet in perpendiculari BF quaecünque effet inclinatio impulfüs AB. Hanc confiderationem conatüs fm applicare ad mirabilem illam refraétionem Chrijftalli Iflandici a Tuis literis excicatüs et vifa mihi funt primordia non male … fuccedere. Sed nondum mihi in illo negotio fatiffeci, nec Chrijftallia ad 0 habeo pro experimentis, memini faltem in illo refraétiones quae extraordina dicüntur non fervare illas leges quas fequuntur ordinariae fimiles ipfis quac 14 in reliquis corporibus. Erafmius eft Bartholinus qui primus et folus er fcio nione a D. Gallet na qui obfervationem fuam pr ad nos cranfinifit s dps In adjünéta fchedüla %) exfcripfi fumma ejûüs capita. Si forte libeat | Ê reftitutioni iftius Yi impendere. + Ad reliquüm penultimae Tac epiftolae non He quod dicam ampliés if F ; hrs Rs. | sa se ae Ba do 23 Experimenta cryftalli iflandici difdiaclaftici quibus mira et infolita refraëtio des. Ha È niae, 1669. De 3) Erasmus Bartholinus publia en 1651 l’ouvrage, dont une édition postérieure est intitulée: Principia matheseos universalis, seu ,Introductio ad Geometriae methodum Ren: i des Cartes. Amstelaedami, apud Tridovicum & Danielem Elzevirios co19Lx1. in-4°, Cet ouvrage, composé d’après les leçons orales de Fr. van Schooten (consultez la Lettre N°. 91, note 3) fut réimprimé une première fois dans le Tome second de la , Geometria”, édition de, 59, … Citée dans la Lettre N°. 306, note 3. re 4) Jean Charles Gallet, Prévôt de l’église de S. Symphorien à Avignon, auteur presque où de plusieurs travaux d’astronomie, entre autres d’un Système nouveau des apparences des Planetes”, dans lequel il tâche de détiontreh que l’anneau de Saturne est produit par les seuls à rayons du Soleil réfléchis (voir Journal des Sçavans du Lundy 15 May, M.DC.LXXXIV), et d’un ;,Système des apparences de Saturne” (voir le même journal du 12 juin dela mémeans née), où il remarque que ,,quelque fois le corps de Saturne a esté vû n’estre pas parfaitem au milieu de l’anneau ce qui arrive près de ses quadratures avec le Soleil, à cause que lapa- rallaxe de l’orbe est alors sensible”. Comparez: Handbuch der Astronomie ihrer Geschicht und Litteratur von Dr. Rudolf Wolf, Professor i in Zürich. Zürich 1890—1893, LU TomelIl, page 472 i lots 5) Mercurius sub Sole visus Avenione die 7 Novembris 1677. Observante loan, Car, Gallet, L V. D. Praeposito S. Symphoriani Avenionensis. die Voir aussi le Journal des Sçavans, du Lung: 20 décembre M.DC.LXXVII. | 5) Voirl’Appendice N°. 2111. 1 A ; CORRESPONDANCE. 1677. 47 ineffabili‘me gaudio afici quod rationes quas in praecedenti mea attélerim non faltem approbes fed etiam nova inventionäm tuarum acceflione confirmare pro- mittas. Nec fecündo loco poffüm diffimülare me maximam hic expertüm effe effi- caciam literarum quas ad illuftriffimum maecenatem noftrum de hoc negotio _ feripfiftiz). Manebit illäd ofliciém cum reliqua Tua in me benevolentia grata _ menté memoriaque repoftém. _ Tranfeo ad tuas ultimas ad quas toniitédifis refpondebo exponendo ipfam hiftoriam mei proceffus in ifto argumento. Cum feriûs animadverterem in literis Tuis°) Te ex ratiocinio Cartefiano elicüiffe léminis celeritatem 10° pro 30 diame- is terrae attonitüs haefi in rei novitate et ftatim libelläm Pardies in manusrefi umpfi feripfit remarques fur une lettre de M. Des Cartes touchant la lumiere. Sub- itur craétatüi de motü locali Paris 1670). Sed cûm viderem illäm potiüs occü- in-arguendo et falfe cärpendo Cartefo quam in illuftranda ipfa quaeftione | Ten Dh énamisere aggreflüs fum. Primo omnium incidi in illam n riorum feries. Sed cûm pro ordinarida forma calculi in diverf is hijporhefibus ntiarum © et €. terminos adhiberem algebraicos, illico apparuit praecifam antiam, Ç ae effe otiofam ejufque diverfam füppofitionem nihil mutare in quan- te ti qui Le ra Res debicüm lämini a Sole ad nos. et elon- press aa 210 1e te Tu détercine effecifti dûéta i in - Cadem figura linea parallela AL). Reliéta itaque luna ipfam umbram cjufque phaenomenon abftraétius confiderare fufcepi brevique medi- perveni ad fequentes conceptus. Sol S. Qrbita! terrae motae AC. AB motus terrae interea dum lumen pv tué umbra im facitiie À pervenerit ad D fed eam non videt nifi … adhuc tantumdem promota veluti in C. Si SAD. SCE effent parallelae linea umbrae vifae CD effet reéta fed. ob divergentiam ESD linea CD eft fpiralis, quod facit ut diftantia punétorum DE umbrae et punéti # © videantur in C fub angulo … d'duplo ipfiüs CSA feû à pain ps a . facit terra circa S interea |. dûmlémen peragrat SA Hic vidi tria puncta. I. Terram facientem umbram. Il. Terram videntem umbram. II. - Umbram ubilibet projeétam conftitüere figuram triangularem CDA. quae hic fine errore fupponicur criangulum reétilineum reétangulûm cüjus crura funt in ratione dûüplicatae velocitatis terrae ad velocitatem 7). La Lettre N°. 2105. 8) La Lettre N°. 2103. 48 CORRESPONDANCE. 1677. läminis, hinçque conclufi anguläm miftilinearem quem facit fpiralis CD cûm EC linea oppoñitionis effe aequale ipf rectilineo CDA feû CSA. Sed reétos üt CF fubtendentes fpirale meo magis divergere a linea CE quo F fümitür remotiüs ab ipfo C üt angülüs miftilineus ECF fit ad reétilineum ECF üt SC ad SC + CF fed cûm conûs umbrae terrae non extendatur ultra nonagefimam partem diftantiae noftrae a Sole et per confequens parallelifmüs fuppofñitüs linearäm AD , CE non indicat differentiam inter angulos reétilineém et miftilinem in C nifi admodüm parvam. Condidi regulam qualem illam tranfmifi. Cujûs quidem veritas dependet a parvitate coni umbrae Terrae et üt adhüc favorabiliüs explicas ab exifuicate diftantiae Lunae a nobis. Haec tam breviter et forte prolixiüs quam opus eft imprimis Tibi quem video | omnia ifta penitiflime infpexifle. Non dûdüm ante ültimas tuas literas praevidi ex unico illo indicio 10° quae facile conjiciebam te ftatuifle folém obfervabilia in ecliptibüs € . ubi major praecifio quam 5 minütorum non poteft exfpectari ab ee agentibüs. | Et haec eft Tuoräm cûm meis convenientia cüjüs mentionem feci et explieatio- nem defideras. Quod dixerim habere in iftis res pulcherrimas volui fignificare hanc chéoriiéh morae lûminis aperire campüm theorematum in aftronomia paradoxotaton, fi modo ranta effet üt ejüs effetüs in reliquo coelo poffet dignofci. SRE Non deero occafionibüs obfervationüm comitis noftri et maculae nec diffèram officium promti Evangeliftae. Unicam rem Domine antequam impolitae epiftolae finem imponam Te rogatém habeo. üt mihi fignifices quoufque permittere mihi velis tuo calculo étapprobatione gaudere. Materia haec nefcio quo faéto hic eft negleéta. Magna ipf ARGRETES exiftimatio fi liceret Tuum jédicium in Academia producere. > D. Pic. cûm huic Tuas literas monftravi jûdicavit eardm materiam congreffibts noftris digniflimam et gratiflimam fed non aufus fum fine impetrata venia de Tuis difponere. Satis contentus felicitatis meae confcientia ufquedum mihi quid in ea re fieri velis indicaveris. ‘ Vale. . ñ *. p Li ne . È Hoc eft ipfum apographum literarum mearum penultinarum quod ab cerldfil anguftiam intaétum et irrecognitum tranfmitro. Boni quaefo aequique confule. Vale. ; F2 el CORRESPONDANCE. 1677. 49 | N° 2111. Dos O. RôMER à CHrisriAAN HuyGens. RUE ÆAppendice au No. 2110. - NOVEMBRE 1677. La pièce se trouve à Leiden, coll. Huygens. - Elle a été publiée par J. C. Gallet”). Series Obfervations Mercurij fub fole vifi. ; says Et à mont Hora ex alti- n- sos occidenta- solis. Seu ne tudine solis, sh Aeme et. MAUR diacentron. | Parens. M. S. T.| M. S. T. |G. M.|H M. $. 4255 : O0 | 20 97 |27 45/10 53 58 Méra8: 120 + 6: 0:55) 29:36:12 : 0, 0 1126 0o!|.5. 9 20 |29 34| o 9 55 DATI TT + D" 310 35 5 Ut) 13 7125 ©] 1 4 1% UP 20 20 | 0 18 01924 s| Tr 85 22 O 44 O!| 9 106 45 | 22 30| 2 11 58 PU 12 AIS, L' 45 | 19:90! 2. 90. 14 20/40 )14 5 30117 17|:2 57 28 0. 13.0 |16, 30 o | 13 23] 3 26 56 er pes : Diameter Diameter in | Tempus transitus in parallelo maximo circulo PORTO US CAT 0 RE DE 1 © 199) 0 17 30 23::0%: 0 2) Lisez:3£ © I 10. 50 CORRESPONDANCE. 1677. N° 2112. O. RômEr à CHRISTIAAN HUYGENS. 11 DÉCEMBRE 1677. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2110. Huftrifimo Domino CHRrisTIANO HUGENIO RÔMER S. P. Tandem Jovem habui propitium. Sexto Decembris obtinui comitem ejus pri- mum in Semicirculo citeriori obfervatione intra minutum unum aut alerum, certiflima, cum determinare licuerit tam appulfum umbrae cjüs ad medium difci quam exitum ejus ex difco 3 minutis pdit. Collatione faéta cûm obfervatione 1 1. Septembris elapfae, (ex quo tempore receflimüs a Jove 14 14 femid. orbitae noftrae,) intervallum temporis majus eft calcülato medio 12° min. “he tardatio adhuc ma- jor eft refpectü veri et realis motus fatellitis quem aliunde comperi effe veloci nd rem Jove verfante in parte orbis fui perihelia. üt in hoc decimo experimento Li 2 men a coelo Jovis ad nos pervenit fervatis iifdem legibus quas folitm eft in no- me vem prioribüs faétis inde ab anno 1671. Speremque hac obfervatione votis ’ benevolentiflimis fatiffatum *). Nihilominus auétuarii loco addam adhuc unam: quam, ut fpero, eflicaciflimam judicabis ad extorquendum affenfum illis qui adhue in cot obfervationüm conftanti confenfu de noftra hiporhefi dubitare pergant. CE cula Jovis eft quam 8 Decembris obfervavi 14 ad minimum minutis tardioremref- peétü 12 Septembris quam deberet effe per motus ab excellentiss. D. Cafino fta- bilitos ex plus quam 12 annorum obfervationibus. Feliciffime intercipiebam es D phaenomenum Tefte ipfo D. Caflino. cum macula jam more fuo evanefcere Gé cipiat üt difficulter dignofcatur. Eft nihilominüs obfervatio ejus certitudinis ut potius tardior fuerit quam €: definivi. Inque ïllis quae in ea determinatione dubitari poterant malui citra curus fubfiftere quam praecifionem dubiam invito coelo confeétari. € D hinc in quo ftatu fit communis noftra caufa. Terra inter utrumque obfervatio= num par, tantundem receflit a Jove fcilicet 14 femid: orbis annui circiter. Ma: cula interea confecit revolutiones 210. faielies 49. utraeque abundant Z horae : minimum cum verifimiliter deficere deberent ob velocitarem acquifitam in Jovis. perielio. Adjungo hic tijpum collationis obfervationum maculae. Vale et favere perge Tibi devotiflimo À ne F2 *) Consultez la Lettre N°. 2109. F6 CORRESPONDANCE. 1677. 51 # ESS DR ES | * Uttimée quas a Te accepi *) continebant inquifitiones morae lûminis ex eclip- : bn Luna. Ad eas refpondi nudius oétavus 3) et mifi fimul obfervationes Wii in Sole Domini Gallet Avenionenfis. “à Collatio Obfervationum maculae fovis obfervatae in medio difci | die 12 Sept. H. 8. 6. et 8 Dec. H. 5. 49. I Digreffio terrae a Sole ex Jovero2 Sept. 5° 55 8 Dec. 10 20 a Differentia centri difci illuminati veri ob 2 ANT TT ES 4 ee Le eee ds hntian se us :7 Min: À. Motüs Z inter 12 Sept. et 8 Dec. abündat a medio motü 37 onficiintur a macula............................. 1 Min. B. . Ultima. Dec.8 35 49 Diff. aequ. dierum 3 fubrt. Si dies effent aequales 5 46 s Ob diff. A 7 add. ë | Si terra fuiffet ftatio- 5 53 naria refpeétü Lis Ob diff, B. 1 fubt. Tempüs ultimae 5 52 obf. limicatum Sed ex 12 Sept. dedücitur 5 38 Tardatio pro lumine 14° 3) La Lettre N°.2110. 52 CORRESPONDANCE. 1677. N°or#a4 CHrisTiAAN HuyGEns à A. MENJor. 22 DÉCEMBRE 1677. La minute et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. a la Haye ce 22 Dec. 1677. MONSIEUR Jay receu depuis peu de jours par le moyen de Mademoifelle de Longueville la gme partie de voftre Pathologie 9 dont il vous a plu me faire prefent. Comme : fi ce n’eftoit pas affez de m'avoir tirè par deux fois *) d’une maladie prefque : defefperée ; vous me donnez de quoy me precautionner en voftre abfence contre des maux qui font tous pires que celuy dont vous m'avez veu atteint. Je vous remercie de tout mon cœur de cette nouvelle marque de voftre bontè , aufli bien que des inftruétions que me donne voftre excellent livre. Je ne prenois guerede plaifir jufqu’icy a me rendre fcavant a prevoir les accidens ou la foibleffe hu- maine eft fujette, mais vous avez trouvè moyen de rendre encore cette eftude agreable, par la maniere de la traiter en affaifonnant vos doétes et folides raifon- nements de tant de belles chofes tirées d’ailleurs que des autheurs de voftre art que cela joint a certaine gayetè de voftre ftile, et a la force et nouveautè devos expreflions, fait pafer avec plaifir fur tout ce qu’il y a d’affreux dans la vuedes maladies. Ainf ; je n’ay pu quiter voftre ouvrage que je n’euffe achevè de le lire 2. entierement en fuite de quoy mon pere me l’a emprunte, pour y examiner entr’au- res le chapitre de Arthritide comme en ayant commencè d’en avoir befoin. Et je puis vous afleurer qu’il n’eft pas des moins zelez approbateurs et sppirEe ue feurs de vos efcrits. ts *) Differtationvm Pathologicarvm Pars 4, & poftrema. Antonio Menjotio fcriptore. Paris, Apud Seb. Cramoify, etc. M.DC.LxxXvII. in- 4°. C’est la continuation de l'ouvrage suivant: Febrivm Malignarvm Hiftoria et Cvratio. Item Differtationvm Pathologicarvm ParsPrior. Antonio Menjotio Scriptore. Parifiis, Apud Sebaftianvm Cramoify, Et Sebaft. Mabre Cra- . moify, Regis Typographos, vià Jacobeà, fub Ciconiis. m.pc.Lxv. Cum Privilegio Regis. Cette dernière publication contient les deux premières parties des Dissertatiins logicae. Les œuvres posthumes de A. Menjot ont été publiées sous le titre: : Opufcules Pofthumes de Mr. Menjot, Confeiller et Medecin Ordinaire du Roy à ris. Contenant des Difcours & des Lettres fur divers fujets, tant de Phyfique & de Medecine, es à è de Religion. Divifées en deux Parties. À Amsterdam, chez Henri Desbordes, dans le Kalverstraat, prés le Dam. M.pc.xcvu. ?) En 167oet 1676. Consultez, entre autres, les Lettres Nos, 1795 et 2083, CORRESPONDANCE. 1677. 53 J'adjoute icy de fes vers 5), qu’il m'a commandè de vous envoier, Vous verrez n ,. . . . l’excufe qu’il y a mife, par ou je me trouve difpenfè de vous en faire pour luy. Je vous baife les mains et fuis MONSIEUR , Voftre &c. N*-92114, O. RÔMER à CHRISTIAAN HuYyGEnNs. FRel | 30 DÉCEMBRE 1677. La leitre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2112. Huttrifimo Domino CHrisriANo HuGENIo O. RôMER S. P. D} + Hodie penultimo anni finientis 1677 literas Tuas habui *), unde intelligo accep- tas efle meas ultimas 1 1mi Decembris.?) perditas vero quas tertio die ejufdem menfis praemiferam 3). Ab eo tempore fatelles et macula iteratd obfervati ante aéta confirmarunt. In- cumbo indies, quantum per alias occupationes licet, in negotium quod mihi com- mendas. Intervenit interea cogitatio de incurvatione radiorum ob motum circu- larem aetheris illos deferentis, quod paradoxum tam mihi videtur cognatum illi de mora üt unum ab altero dependere credam, veluti ex motü luminis inftantaneo fequi debuiffet radiatio rectilinea. . Si ejufmodi incurvatio radiorum per fpatium inter orbitam terrae et folem, faltem 5° fit fecundorum gradus deprehendetur illa methodo fequenti. Eligantur duae fixae in Zodiaco circiter oppofitae. Quando una oritur heliace obfervetur earum diftantia, quae poft 4 vel 5 menfes quando altera appropin- quat occafui heliaco iterum capiatur. Differentia ejufmodi obfervationum erit quadruplum inflexionis quaefitae +). 3) Ils sont restés inconnus jusqu'ici. 1) Nous ne connaissons pas cette lettre. 7) La Lettre N°.2112. 3) C’est une erreur; Voir la Lettre N°. 2110. 4) Cette partie de la lettre montre que Rômer a eu l’idée distincte d’une influence que le mou- vement de la terre, dans une direction perpendiculaire à celle des rayons lumineux, exerce- rait sur le lieu apparent d’une étoile. Selon les idées du temps, il attribue ce mouvement au tourbillon du système solaire. En conséquence, c’est l'influence du tourbillon sur la marche des rayons qui forme le point de départ de sa recherche. Malgré l'absence des détails de 54 CORRESPONDANCE. 1677. Modum vero obfervandi elegi accommodatiorem ftatui Obfervatorii noftri quamvis non omnino accuratiffimum : Cautum tamen a refraétionibus et parallaxi fixarum annua fi qua fit. Labor videtur non penitendus, cum ex ejufmodi obfer- vatione magnum fperetur emolumentum pro mora luminis, motu terrae, et verti- gine aetheris, fi fuccedat. nulla vero metuatur adverfitas f deflexionis ejufmodi exilitas fenfum effugiat. Scire defidero quid de hac re fentias, ego quidem operi accingor, et fi coelum favere pergat intra triduum negotii ‘dimidium ab- _ folvero. De libro, cujus meminifti, prima occafione percontabor Excellendanme Caflinum. "+ Dominus Buot poft aliquot menfium morbum fato appropinquare creditur 4). Quam primum aliquid exfpeéto a Te circa explicationem refraétionum. $ namque inde totum radiationis mijfterium deteétum iri. Quam effet gratum miraculum illud naturae ad fimplicicatem mechanicam poffet reduci. Securi deinde inquireremus in conftitutionem totius fabricae mundanae, quam totam intelligi credidero (quoufque ingenium humanum pertingere poteft) quando lumini derifque naturam intellexerimus. Ut aliquo modo exprimam motum anim has fpes, funt mihi illae inftar earum quibus Sarr lapidem PE: tan quafi devorant. (: HET Nihil magis opto quam Tecum effe, et coràm ne quam per : Tua cognofcere , ut ad eorum normam tam ea digererem quae hucufque obfervavi vel meditatus fum, quam nova experimenta in(tneteus ad peadireré P rilofo phiae hujus perfeétionem. Si Tua interceflione duorum menfium venia haberi poffet als fut Colberto ftatim poft peraétam primam obfervationem pro inflexione ra ad Te, tranfire vellem interea dum ° in vicinia Solis filec et se landiam viderem. " | Haec eft votorum meorum fumma quae fi tibi non rditplilene) fi ire vd qua via cenfeas me eorum compotem feri poffe. Vale. : Sup à son raisonnement, il est certain que pour conduire à l’effet réellement observé s auraient dû subir des modifications importantes. Il n’en est pas ainsi de la méthode d’obser- vation qu’il propose. En effet, si l’on admet qu’elle était susceptible d’une précision suffi sante , elle aurait dû le conduire à déterminer le g#44ruple de la constante de l'aberration. nn #) II paraît donc que les dates de sa mort, celle donnée par J.C. Poggendorf dans son Biogra- phisch-Litterarisches Wôrterbuch, savoir 1675, d’après le Tome II del’Histoire dePAca- démie des Sciences depuis 1666 jusqu’en 1699, et celle de 1673 , d’après l'ouvrage de M. E. : Maindron cité dans la Lettre N°. 1856, note 8, sont, l’une et l’autre, sq $) Autant que nous sachions, cette publication n’a jamais paru, sh Ha Ve Dm ae em SE tn se tn USE tte AGREE F5 PME Te PE EP PE EAP Ne PS _CORRESPONDANCE. 1 678. 55 Ne 2115. O. RÔMER à CHRISTIAAN HUYGENs. [FÉVRIER 1678]. L'extrait se trouve à Paris, Académie des Sciences ag * Excerpta ex literis ad D. HucEenIuM. Credibile eft hypothefim quam Excellentifimus D. Caflinus in Academiä pro- ponit tibi cranfmittendam aliqua infigni pollere verifimilitudine, cum eam prac- ferre videatur infinitis alïis quae facili negotio excogitari poffent ad faluandam inaequalitatem planetae tredecim menfium periodo circumfcriptam. Percupio fcire tuam de illa fententiam. mihi certe videtur novitate hypothefi morae luminis nequaquam concedere. Inauditum huc ufque in aftronomiä Planetam habere in orbità fuâ excentricas excurfiones ad quas pervenit nifi poft 225 revolutiones. Novum itidem motum excentricitatis celeriorem effe ipfo motu Planetae ; com à refpeétu aphelii fui effe retrogradum. Quibus tamen conceflis fupervacanea mihi videtur excentricitas tanta , quan- tam fupponit vigefimam partem diametri Jovis, cum trigefies millefima ejufdem pars fufficiat. Imo ex legibus quae in omnibus reliquorum planetarum tam prima- riorum quam fecundariorum motibus obtinent oftendi poteft, quod in noftro cafu 1) Nous faisons suivre ici l’extrait de la lettre dont il est question dans les Registres de l’Aca- _ démie, séance du 19 février 1678 (voir la Lettre N°. 2103, note 2). Nous en devons la copie à l'obligeance de M. le professeur Jacques Boyer à Paris. On ne trouve parmi les manuscrits de Chr. Huygens aucune trace ni de cette lettre, ni de celle que Cassini, d’après le compte rendu de la même séance, aurait envoyée à Chr. Huy- gens. Nous conservons quelque doute, si ces deux lettres ont bien réellement été expédiées. Il nous paraît possible que Cassini, reconnaissant l’insuffisance de son hypothèse, ait engagé _ Rümer à supprimer de commun accord les deux lettres. L'Académie semble, en effet, avoir reconnu publiquement que l’explication, donnée par Rômer, des inégalités dans les périodes des éclipses du premier satellite de Jupiter est exacte. C’est ce qui résulte du passage suivant d’un ,, Mémoire des principales observations et des traittez de mathématique ausquels on a travaillé dans l’Académie Royalle des Sciences depuis le mois de Juin 1677 jusques au mois d'avril” commençant à la page 144 du Tome VII des Registres de l’Académie. On y lit, à la page 147: ,M. Rômer a confirmé par de nouvelles observations son sentiment touchant le mouve- ment de la lumière pretendant que ce mouvement ne se fait pas en un instant; comme ce pro- bleme est un des plus beaux qu’on ait encore proposé sur ce sujet, et que Mr. Cassini y a trouvé quelques difficultés on l’a examiné souvent dans l’Assemblée. La Compagnie a jugé que cette méthode pour connoistre le temps que la lumière des astres employe en son mouvement jusqu’à nous est la meilleure, et la plus ingénieuse dont l’on se soit avisé jusqu’a présent.” Voir aussi le N°, 2116, et la note 1 de cette pièce. 56 CORRESPONDANCE. 1678. excentricitas int imae partis Diametri Jovis efficere debeat inaequalitatem in unica revolutione fatellitis primi duarum horarum cum tamen mora luminis et ob- fervata non eMlagitent nifi 45 fecunda. Sed ifta diducere fuperfedeo, ufque dum perfeétius cognovero fundamenta hypothefeos D. Caflini. Quae forte ab ipfo proximis congreflibus in Academié fufius explicabuntur. Hypothefis quae aequivalet morae luminis i in falvandis Phaenomenis Satellitis primi Jovis. Satell. magnum ad momentum accedat 31 fecundis in orbe joue. voluarurque : circa illud min. hor. 36 et 3 quadrantibus plufminus quam circa Jovem. Sitque utrumque aequidiftans a Jove quando gus incidit in reétam lineam cum ipfo et centro. re N° 2116. O. RÔMER à L’ACADÉMIE DES SCIENCES. DÉCEMBRE 1677. La pièce se trouve à Paris, Académie des Sciences *). Confirmatio doctrinae de Mora Luminis : Ex novis Obfervationibus anni 1677. | Anno praeterito ex phaenomenis fatellitis primi hyporheri s morae Luminis in à venta eft, et ex omnibus ejus Planetae obfervationibus quas tum habere in mani- bus dicuie confirmata eft, adhibitis imprimis 8 intervallis Eclipfium obfervatarum oi circa utramque quadraturam Jovis et Solis inde ab anno 1671 *). Inquibusom- nibus conftanti confenfu periodi breviores accedente Terrâ longiores Mdr ne 1) Pour compléter les documents nouveaux qu’apporte la correspondance de Chr. Huygens sur Le l’histoire de la découverte de la vitesse de la lumière, nous faisons suivre ici le mémoire que Rümer a présenté à l’Académie des Sciences et dont il est fait mention dans les Registres sous es la date du Samedi 18 décembre 1677 (voir la Lettre N°. 2103, note 1). Le mémoire se trouve inscrit au Tome VII des Registres, page 141 verso, sous la date du Samedi 26e de Mars 1678. Il est précédé du préambule suivant: ,,Mr. Cassini a remis entre mes mains l’escrit de Mr. Roemer qui confirme son sentiment touchant le retardement de la lumière depuis Jupiter : jusqu'a nous dont suit la copie.” [1 nous paraît peu probable que Duhamel auraît 6 ces termes du mémoire de Rômer , si Cassini avait persisté dans ses doutes. sa ?) Consultez la Lettre N°, 2104. CORRESPONDANCE. 1678. 57 Cum vero mora Luminis iftam irregularitatem appoñite explicet cujus non alia huc ufque dari potuit caufa nec quifquam in reliquo Coelo ejufmodi hypothefi repug- nare compertum fit, in eam excolendam, et ulteriori experienta confirmandam, et illuftrandam incubuimus. [n quem finem obfervatae funt et comparatae quae- cumque habere potuerunt immerfiones 1mi circa quadraturam priorem, quae qui- dam ob Inclementiam Coeli pauciflima contigerunt, eaeque propinquae £,©, x, ac ea propter huic negotio non admodum opportuna, nihilominus intervalla earum fenfibiliter breviora errant mediis, fatifque probabant nos acceflione ad Jovem, radiis obviam eundo Luminis appulfum praevenire. Ad emerfiones deinde ejufdum primi Satellitis attendebatur , quae apprimè ex- peétaétioni fatiffecerunt praecipue eligebatur aliqua accurratè obfervata die 11 Septembris H. 9.5 5° anni hujus 1677. conferenda cum illis quae haberi pof- fent verra ultma Oam promota; cui correfpondens determinata eft praecedente 6 Decembris hujus ejufdem anni, quando umbra 1mi obfervata eft in medio difci Jovis h. 5. 4. Terra inte has duas obfervationes recefit a Jove 1.1 femid. fuae orbitae pro quo intervallo inventa eft tardatio luminis 12 min. quae quidem ali- quanto minor eft ea quam fuppofuimus, et certe in femicirculo acceflionis terrae acqualis ejufmodi. Luminis proveniebat majufcula, quod tamen optimè conci- liatur fi fupponamus Satellitem in perihelio Jovis effe celeriorem ut alias obferva- imus et praeterea fateri oportet in obfervatione ultimâ unius alteriufve minuti errorem latere poffe. Suflicit hypothefim confirmari ex eo quod accrementum, et decrementum irregularitatis iftius pergat convenire cum acceflu, et receffu terrae a Jove. Ut jam decem habeantur intervalla quae inverfis terrae Jovifque fitibus eodem tenore moram Luminis evincant. _ Et haec de Satellite 1° a cujus folius phaenomenis hanc doétrinam luminis de- pendere credidi ufque dum Dominus Caflini firmis rationibus et acuratis 12. anno- rum obfervationibus maculam in Jove idemtidem confpicuam eidem globi Jovialis loco fixam inhaerere demonftraret ejufque revolutiones ad tertia ufque minuta determinaret , quod mihi novas fpes aperuit habendi ex diéta macula aliquid Lucis . pro theoria Luminis unde 7. et 12. Septembris obfervationi ejufdem invigilavi, et determinavi appulfum ejus ad medium difci 7a quidem Septembris h. 8. 54 et 12. h. 8.6. Elapfo 8 Decembris D. Caflini et ego 3) fimul obfervavimus h. 5. 41° maculam nondum pervenifle ad medium, et quantum licuit per nubes, et exilitates diétae maculae, jam more fuo evanefcentis judicavi appulfum ad ipfum medium difci Jovis h. $. 49° ita tamen ut potius acciderit poft diétam horam quam ante nam vidi cam diftin@iflime in minuro 52 necdum potui certus effe eam medium praeteriifle. ne tamen mihi favere videar , cutius affumo appulfum ejus ad medium accidiffe 3) Comparez la Lettre N°.2112. Œuvres. T. VIIL 8 58 CORRESPONDANCE. 1678. h. 5.49 quae hora collata cum 12 Sepcembris ex quo tempore macula juxta nu- meros D. Caflini peregit 210 revolutiones terra vero elongata a Jove 11 femid. orbitae feu intervalli Solis a nobis, dat tardationem luminis 14 min. et fi quae re- volutiones Jovis accelerent ob perihelium adhuc illud accedet tardationi Luminis, Ut hac obfervarione pleniflime fit fatiffaétum illis qui poft confenfum tot obfer- vationum fatellicis 1i adhuc fimile aliquid phaenomenon defiderabant in reliquo Jovis Cocelo cui omni haec nova aequatio luminis communis efle deberet. HR IE Nec praetereundum quod in collatione obfervationum reliquorum fatellitum ' manifefta appareant hujus irregularitatis veftigia , quando plures fimul conferun- + _tur. Ut non vere dici poflit hypothefin hanc non covenire cum reliquorum Satel- de litum phaenomenis quoufque maxima pars obfervationum in illius : favorem in- clinent. ce H ehimngsaes ÿ 33 10itee CES NS SE 7. outtiie tienne QUE D, HER N. HARTSOEKER *) à CHRISTIAAN HUYGENS. | pi ; HONTE SX CR. 14 MARS 1678. à. Über moe NS La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. FREINER Myx Hrer | HER ORE 2 OESN I Vergeeft mij de vrijmoedigheid, dat ik uwe Ed. mer mijn fchrijven fie valle, en vergun mij, dat ik het ongeluk , ’t welk mij de eere van UWE tegenwoo digheijd niet altijd toelaet te genieten , als ik defelve wel van nooden foude à *) Nicolaas Hartsoeker, fils du pasteur arminien Christiaan Hartsoeker et d’Anna van der : naquit à Gouda, le 25 mars 1654, et mourut à Utrecht le 10 décembre 1725. Après avoir suivi, de 1675 à 1678, les cours de l’université de Leïden, ilse fixa à Rotterdam, s’occu- pant de microscopie à l’exemple de Leeuwenhoek, qu’il avait vu à l’œuvre lors d'u à à Delft, faite en 1672 en compagnie de son père et d’un bourgmaistre de Rotter 1678 il accompagna Huygens dans son voyage à Paris, où il resta pendantunan. Après s'être marié, il revint à Paris, en 1684, s’y établit avec sa famille et s’ pendant douze ans de physique, surtout de la fabrication de lentilles, dans laquelle il acc quelque renommée. En 1694 i: publia un Essai de dioptrique”, en 1696 les ;,Princi) Physique”. Sur la recommandation des bourgmaistres d'Amsterdam, le. Czar Pierre choisit en 1697, lors de son séjour en Hollande, comme instructeur en mathém ique physique. La municipalité d'Amsterdam fit bâtir à cette occasion un petit observatoire à het son usage. La renommée que Hartsoeker s’acquit ainsi lui valut la nomination , dela part L LE et SES MÈRS TA CS AR nn 33 |. FE L | CORRESPONDANCE, 1678. 59 ben, ten minften met een kleïjne wiffelingh van brieven magh vergoeden. In ’t fweer, ”t welk mi de Heer van Oorfchot verfoght waar te nemen, heb ik niets bijfonders konnen vinden. De manier dewelke ik tegenwoordigh houde om de dierkens in het orepuæ op fijn alderbequaemit te fien fal ik uwe Ed. met korte woorden bekent maken. . Ik neem een ftuk van ’t helderfte glas met het minfte fout, om dat het felve in t fmelten door het flappe vier van de lamp foo wel niet willende mengen , op de fuperficie van ’t glas (want ’t is uyt de phifica bekent dat alle fermenterende vochtigheden het dikfte en min beweegbare na de fuperficie drijven en alfoo een korft maken) fich begeeft en aldaar verfcheyde vlacken veroorfaekt. Van dit glas trek ik door het vier van de lamp een dik of dunne draet, na dat ik mijne glafen groot of kleïjn begeer te maken: maar onder ’t trecken van defen draet ftaet vooral te mijden, dat men ’t gefmolte glas niet veel draeijt of beweeght , dewijl de l’Electeur Palatin, comme premier mathématicien et professeur à l’Université de Heidel- berg. Après la mort de l’Electeur, résistant aux offres du Landgrave de Hessen , il resta at- taché à la veuve du défunt. Ce ne fut qu'après que cette princesse eut quitté l’Allemagne qu'il retourna dans son pays natal et s'établit à Utrecht. En dehors des ouvrages mention- . nés, ilen publia plusieurs autres sur divers sujets. Il attaqua, entre autres, la philosophie de Newton et eut des disputes avec Bernouilli et Leibniz. Trop avide de gloire, il s’est attri- bué des inventions et découvertes d'autrui. I1 s’est dit l'inventeur des lentilles de verre mi- croscopiques, obtenues en fondant à la chandelle un fil de verre étiré ou un éclat de verre. Hudde se servait de cet artifice lorsque Hartsoeker n’avait que neuf ans. (Consultez la Let- tre N°. 2133, noté 2). Hooke, dans sa Micrographia (pag. 22 non numerotée de la Préface), … emavait fait mention, sans dire, cependant, que c’était une chose connue. D'ailleurs, les peti- tes lentilles dont se servait Hartsoeker étaient de beaucoup inférieures aux lentilles taillées et polies par Leeuwenhoek. Hartsocker a reconnu qu’il n’a pas pu voir certains objets mi- croscopiques décrits par Leeuwenhoek; cependant, au lieu d’en conclure que Leeuwen- ‘hoëek avait de meilleurs microscopes, il dit ,,d’où l’on peut juger ce qu’on doit croire d’une infinité d’autres observations dont il a parlé dans ses Lettres”. Hartsoeker a encore voulu s'approprier la découverte des spermatozoïdes, qui, selon le témoignage de Leeuwenhoek , appartient à Johan Ham, d’Arnhem (voir l’article de H. J. Halbertsma dans les Verslagen en Mededeelingen der Koninklijke Akademie te Amsterdam, 1862, Deel XIII, p. 341), étu- diant en médecine à Leiden. Celui-ci communiqua, en 1677, son observation, faite sur un malade souffrant de gonorrhée, à Leeuwenhoek, qui aussitôt en fit le sujet de recherches systématiques sur l’homme sain et divers animaux. | À ces torts Hartsoeker joignit celui d’une hostilité ouverte envers Leeuwenhoek, qu'il traita dans ses écrits avec mépris et poursuivit de ses injures, même après la mort du célèbre naturaliste. Nous ne citerons que letrait suivant. Dans son extrait critique des Lettres de feu M. Leeuwenhoek”, où ces lettres sont qualifiées comme écrites d’un stile bas et ram- pant”, Hartsoeker dit : ,,Ce qui me surprend, c’est qu’uneillustre Société [la Société Royale] a pû entretenir un commerce de lettres assés régulier avec un hommecomme lui, qui avait des yeux , des verres et beaucoup de patience , mais peu ou point de bon sens”. 60 CORRESPONDANCE. 1678. hier door de lught tuffchen ’t glas inkomende verfcheijde kleyne blaefkens ver- oorfaekt en alfoo den draed tot het voorgeftelde onbruijkbaer maekt. Den ge- trocken draed (dewelke dit voordeel noch met fich brenght dat men op fommige plaetfen weynigh of geen fout en geen blaefkens vind) houde ik in de voortge- blaefe vlam, en verkrijgh alfoo naeuwkeurige ronde glaefkens groot of kleyn na dat ik de felve wil hebben. Voor de befte verkies ik dewelke fich helder glinfte- rende voor mij vertoonen. In ’t infetten van de felve tuffchen ’t klatergoud neem ik waer, dat men de openingh na ’t obiect roe gemeenlijk niet grooter moet ma- ken, als dat men ’t microfcopium dight tegen t oogh onbeweeglijk aenhoudende bequaemelijk alle de kanten van de openingh kan fien | om alfoo een verwarringh van ftraelen en bij gevolgh een duÿfterheïjd te myden , dewelke een grooter ope- ningh foude veroorfaken. Wat aengaet de openingh na”t ooghtoe , aen de felve is oo veel niet gelegen. Ik maek haar gemeenlijk een weïjnigh grooter als de an- dere. Dewijl uwe Ed. fwarigheïjd ftelde in het rondmaken van de glaefkens fende ik uwe Ed. hier eenige ingefette en oningefette, dewelke ik meïjn dat rond genoegh fullen bevonden worden. Ik hoop ’er in ’t korte uw goeddunken over te hooren. In plaets van de dierkens met behulp van een kaers te fien, bij dewelke fij fich niet als fchaduwkens verthoonen fie ik de felve tegenwoordigh tegen de helder blauewe lught, foo noghtans, dat ik een buijs van een of anderhalve voet, en van binnen fwart voor het obieét ftel, fonder dewelke ik anders niet met al foude fien en alfoo vertoonen fij fich aen mij feer helder en klaer en ontrentvan defe gedaente &——— | di Wanneer ik tegen de fon aenfie verfchijnen mij (op de eene plaets meerder als de andere) noch een oneijndige ontelbare meenighte dierkens , foo ik mij niet en bedriegh, noch wel 100, 200, 300 etc. mael kleijnder als de andere, dewelke ik meijn van een geheele andere nateur te fijn. De microfcopia mettwee glafen heb ik wederom befocht, waar door de obieéten mij wel groot, maar feer duyftervoor quamen ; alhoewel ik dit de fout van mijn groote glas foude konnen wijten. Om- dat ik mij inbeelde, dat ik met twee glafen weijnigh foude vorderen, is mijn cu- rieufheijd niet verder gegaen om een beter glas daar toe te flijpen. Ik verlangh te weten hoe uwe Ed. met de twee glaefkens op een gevaren is, waartuffchen uwe Ed. de vochtigheden wilde klemmen. Ik kan naeuwelijks denken dar dituwe verwaghting fal voldoen. MM Es De ware eygenfchap van de veerkijkers weet ik niet dat ergens befchreven ftaet. Ik beeld mi felven in dat fij in defer voegen lichtelijk kan uijtgeleijt worden. In de nevenftaende figuer ftaet BE, 1000 tegen AC, 100 gelijk EG, 10 tegen G, 1, alfoo dat het obieét AC 100 voet tot 1 voet in G verkleynt word. Indien men nu de fchilderplaets G, dewelke foo veel doet of het obieét AC, maar tot 1 voet verkleijnt, daar waarlijk tegenwoordigh was, met een glas gelik aen *t obiect glas fier, foo fal men geen vergrootingh bekomen om dat het evenveel is of men een obieét van een voet 10 voet van ons af fiet, ASP PATATE RE Be MR ON STI N, RESTOS A NE TR EH ne TE, D 4 13 CORRESPONDANCE. 1678. 61 # GC C of een obieét van 100 voet 1000 voet, maar een glas van 1 voet fal maken dat het obie& AC maar 100 voet van ons fchijnt af te ftaen en foo voorts. Men foude ”t obieét G kleynder fien als ’t behoorde indien men maar alleen de diftantie HG van G af was fonder het glas H * welk onfe oogen tot foo een platte brenght als noodigh is, om een obieët 100 voet van ons af te befchouwen. Min oodmoedigh verfoek is mijn Heer of uwe Ed., foo wanneer ’t uwe tijd toelaet, mij door een letter- ken gelieve bekent te maken de groote van de koorde en pijl van uwe groote fpiegels, als mede de proportie van het koper en tin, en op wat manier fij alderbequaemft fchoon te krijgen is. Indien uwe Ed. begeert dat ik na het model van min koperwerk daar ik die microfcopia in fchuijfe ’twelk ik feer bequaem bevinde, omdat ik ’er ook een buijs kan af en aen fchroeven, hier bij een inftrumentmaker een na laet maken, gelieft maar te gebieden aen mij die ben Mu HEER Uwe Ed: oodmoedige dienaer NicoLaAEs HARTSOEKER. Uït Rotterdam den 14 Maert | 1678. Mijn woningh is op de Leuve haven bij de Leuve brugge bij min vaeder Chriftiaen Hartfoeker ?). — #) Christiaan Hartsoeker, père de Nicolaas, naquit le 16 décembre 1626 et mourut à Rotter- dam le 6 août 1683. 62 CORRESPONDANCE. 1678. N° 2118. N. HARTSOEKER à CHRISTIAAN HUYGENs. [ke] 25 MARS 1678. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2117. Mix HEER Hier heeft uwe Ed. de inftrumentkens, dewelke door de traegheijd van den maker tot nu toe achter gebleven fijn. Ik rwijfel niet of uwe Ed. fal de felve feer gemackelijck bevinden ‘). Het koperwerk kan van ’t een op ’t ander gefet worden door behulp van de twee fchroefkens die door het hout henen komen. Men kan het eene met cen buijs gebruijken , en langhs de vier koperdraden van hetander kan een glas op en neder bewogen worden, gepolyft om bij de kaers,enonge- polijft, om tegen de fon te gebruïjken, ’t welk ik befocht en niet onbillijk bevon- den heb. Tuffchen de twee brede gleufkens kan men de platte glaefkens fchuïj- ven waar tuffchen uwe Ed. de vochtigheïjd begeert te klemmen. Dewollerondom het gat dient om alderhande foort van glaefkens vaft te houden. Hoe meer ik de dierkens in femine obferveer, hoe meer ik bevind dat het een raedfel is haerge- daente curieus te befchrijven. Na dat fij fich verdraien fie ik haar rond, langh- . werpigh enz. Ik beeld mij nochtans in dat ik de felve fie met een kleïjne uÿtfte- kende fnuit, platte rugge, ronden buijck, en een ftaart tien ofcwalef maallan- ger als hare lichamen bijna op de manier van een waterrot gelijk hier geteijkent ftaet OS À Ë FPrATE , 7 d 7 De bollekens dewelke fommige op hare ftaerten laten fien fchijnen alleen daar- van daen te komen, dat fij de felve in een kronkelen. Wat aengaet de dierkens, van de welke ik uwe Ed. gefchreven had, dat ik de felve noch wel 2 a 300 mael kleiÿnder fagh, en dat alleen maar tegen de fon, daar in heeft mij hare doorfchij- nigheijd bedrogen, dewijl de lichaemen van de ftervende op defe manier nietan- ders als veel kleïjne ftipkens vertoonen , dewelke van wegen de doorfchijnigheijd die er tuffchen komt niet aen den anderen fchijnen te behooren, en met de minfte bewegingh heen en weder te gaen, en dit is voorfeker het felfde daar Leeuwen- hoek de principia vaforum *) van maekt want fij vertoonen fich als dan op defe “ | HAE : ‘ TE ECSs AN HL= LIST manier LE EN at ns se - ") Consultez la Lettre N°. 2119. &: *) Dans la lettre à Brouncker , datée de novembre 1677 et que l’on trouve insérée dansles Phil. Trans. N°. 142, décembre, janvier et février 1678 [V. st.], Leeuwenhoeck, prévenu parl'idée d " k EE ds | À PRET RU Ve A Ps Ve ee n CORRESPONDANCE. 1678. 63 In het femen van een menfch en een hond kan ik geen onderfchcijd bevinden behalven dat men foude konnen feggen dat fij in dat van een hond fich wat lang. werpiger vertoonen. In ’t femen van den hond *t welk ik uwe Ed. heb laeten fien vond ik ?s anderen daegh ?s avonts noch leven. Morgen of overmorgen verhoop ik gelegencheijd te hebben om het femen van een paert en een ftier te fien indien ik uwe Ed. met de obfervatie daarvan dienen kan fal ik ”* felve met den eerften overfchrijven en ondertuffchen blijven Mix H£Er Uwe Ed. oodmoedige dienaer NicOLAES HARTSOEKER. Uït Rotterdam den 25 Maert 1678. : Voor de inftrumentkens heb ik 48 ftuijvers betaelt 3), Mün Heer Mijn Heer CHRisTiaAN HUIJGENS VAN ZuijLiCHEM he: tegenwoordigh in ’s Gravenhage. que les spermatozoïdes étaient de véritables embryons dans la première phase de leur exis tence, rapporte ce qui suit ,,jam quod ad partes ipsas, ex quibus crassam Seminis materiam , quoad majorem sui partem consistere saepius cum admiratione observavi, ea sunt taim varia ac multa omnis generis magna ac parva vasa, ut nullus dubitem ea esse nervos,arterias & venas:... Quibus visis firmiter credebam nulla in corpore humano jam formato , esse vasa quae in se- mine virili, bene constituto , non reperiantur.” Quoique le sens soit le même, on ne rencontre pas, dans cette lettre, les termes ,,principia vasorum”, que Hartsoeker emploie comme cités d’après Leeuwenhoek. Nous ignorons d’où Hartsoeker peut les avoir pris. Consultez la Lettre N°. 2130, note 2. 3) Sur la page blanche de la Lettre Chr. Huygens nota: veranderen, lichc van terzijden. bolletjes niet rond. bien retraétè. opfchrift. platte glaefjes. gelr. bolletjes ope- ning. vergrooting. Ces sujets se rapportent aux deux lettres Nos, 2116 et 2117. 64 CORRESPONDANCE. 1678. o N° 2110. CHRISTIAAN HUYGENS à CoNsTANTYN HuyGEns, frère. 26 MARS 1678. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. A la Haye ce 26 Mars 1678. Voicy vos microfcopes "), le vieux et celuy que j’ay adjufté. Le mefme pied fert a tous les deux. Les petits verres ou l’on met les objeéts, n’y pouvant tenir autrement, jy ay mis un peu de cire. de Le verre obje@if s'attache de mefme avec de la cire comme dans le mien , ce | que nous pourrons changer a loifir, car il n’eft pas fi aifè de les enchaffer auf bien qu’ils le font dans leurs cercles d’ebene, mefme je vous recommande de n’en ofter pas le verre que je vous envoie, parce que vous auriez de la PE ” 1e remettre comme il eft. Ai La maladie de Muffchenbroeck ?) eft caufe que je n’ay pu achever pluftof, : encore n’ay je pu avoir ce verre objectif de la mefure que je le voulois, nais parmy 8 verres de differents foyers, qu’il m’avoit envoyè , je n’ay trouvè qu ecet- tuicy de bon, pour eftre employè avec un autre verre, car a les voir feuls ils fem- à que le mien, l'oéutaire left d'avantage, de forte qu’enfemble ils g peu moins feulemient que mon microfcope. Muffchenbroeck me doit envoier de fes microfcopes qui n’ont qu’ut boule de verre, la quelle forte, tout bien confiderè, je crois eftre la meïller et qui fait le plus d’effeét, mais vous ne les avez pas encore vu employer dela à maniere qu’il faut, à quoy je travaille prefentement. Hartfoecker de Rotterdam 7) Consultez la Lettre N°. 2132, note 2. Le ?) Probablement: Joost Adriaanszoon van Mahal frise en laitonet fabrice le t lampes, fils d’Adriaan Joosten Musschenbroek et de Mayken van Raphelingen ; il pORRRE 2 1637 Mayken van Middelen et mourut à Leiden en février 1691. 20 Peut-être aussi: Samuel Musschenbroek, son fils, né en 1639, mort en 1681, al abat une grande réputation comme fabricant d'instruinetté de physique, de même que Jan, frère de Samuel, né en 1660, mort en 1707. Ce dernier épousa, en 1685, Maria van Straten , et fut 4 le père de Jan van Musschenbroek le célèbre mécanicien, né en 1687, morten 1748,amide ’s Gravesande et auteur des divers instruments de la collection de ce physicien. Un autre : fils de Jan, fils de Joost Adriaanszoon , était : Pieter van Musschenbroek, né le 14 mars 1692, à Leiden, où il mourut le 19 “beéabi 1761. Il fut professeur de mathématiques et de physique, d’abord — de 1719 à 1723 —à l’Université de Duisburg, puis — de 1723 à 1739 — à celle d'Utrecht, et enfin à Leiden. [1 publia plusieurs ouvrages de physique importants et restés classiques. PE fe ME à STE à CORRESPONDANCE. 1678. 65 m’a fait prefent 3) de quantitè de ces boulettes de fa façon , et je viens de recevoir auffi de luy la petite machine de cuivre , qui fert à les appliquer aux objeëts. Mais j'y changeray encore quelque chofe, et je tafcheray de faire moy mefme des boulettes plus rondes que les fienes. Il y a 4 ou $ jours qu’il nous fit veoir les petites beftes in femine canis, qui ne different guere des autres, et il me mande qu’il va avoir occafion d’obferver celles des chevaux et des taureaux. Albor Seminis ne vient que de ces petits animaux qui font d’une autre refrac- tion que la liqueur, dans la quelle ils nagent et tout a fait tranfparents comme du chriftal. Selon le compte de Leeuwenhoek dont j’ay veu la lettre qu’il en a efcrit, les animaux font fi petits qu’un million fait environ autant qu’un grain de fable , et cela eft vray +). Je vous ay mis de cette poufliere tirée des fleurs de Crocus entre deux des petits verres, que j’adjoute icy. Je ne doute plus que ce ne foit de la cire apres que j’en ay pris de celle que les abeïlles amaflent et l’atrachent a leurs pieds, qui eftan veue par le microfcope n’eftoit autre chofe que ces boules jaunes entaflées les unes fur les autres. Madame de Zeelhem m'a priè de vous mander que le papier de Milord Of- fery 5) ni l’enveloppe de l’an 1678 ne fe trouvent point ou vous aviez dit. I y en a une ou l’an 77 et 78 eft marquè deflus, mais ou 78 eft effacè avec un trait de plomb d’efpagne. Elle a cherchè par tout. Peut eftre vous aurez pris cette enveloppe avec vous. Elle n’a point envoyè la lettre au Penfionnaire. Adieu. je fonge a mon voyage et pourray partir dans 2 mois. Jay mis comme j’ay pu les tuyaux dans cette boete. En mettant enfemble ceux du nouveau microfcope il faut l’allonger tant qu’il fe peut. st D em — 3) Consultez la Lettre N°. 2118. 4) La lettre de Leeuwenhoek que Chr. Huygens dit avoir vue est celle de novembre 1677 (voir la Lettre N°. 2117, note 1, et la Lettre N°. 2130, note 1); elle contient , en effet , cette esti- mation de la grandeur des spermatozoïdes. Il résulte d’une annotation de Chr. Huygens, in- sérée dans le livre E des Adversaria , qu’il connaissait aussi une lettre de Leeuwenhoek , datée du 3 décembre 1677. S) Thomas Butler, Earl of Ossory, fils de James Butler , premier duc d’Ormonde , naquit, le 9 juillet 1634, au château Kilkenny et mourut à Arlingtonhouse le 39 juillet 1680. Lors de son séjour en Hollande , à la cour des Stuarts , il épousa, le 17 novembre 1659, Aemilia van Nassau-Beverweert. Avec les Stuarts il rentra en 1660 en Angleterre, où il occupa divers commandements militaires, tant sur terre que sur mer, En 1676 et 1677, il prit une part ac- tive aux négociations concernant le mariage de Willem [IT avec Maria Stuart, fille du duc d’'York. Œuvres. T. VII. 9 66 CORRESPONDANCE. 1678. N° 2120. N. GREw à CHRISTIAAN HUYGENS. 10 AVRIL 1678. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens *). Chr. Huygens y répondit par le No. 2125. Excellentiflime Vir, Cum Nobiliff. Vir, Vice-Comes Brounckerus, ftatu corporis valetudinario an folicis Regalis Societatis Conventibus pracfdere ut antea, nequive- : Societas Praefdem elegit Nobilifimum Virum D. Jofephum Williamfo- dé num *), Equitem auratum, Secretarium Regiae Majeftai primarium, fummum- que omne genus Literaturae Promotorem. Cumque Clariff. D. Oldenburgus, è Socieratis Secretarijs unus, menfibus abhine aliquot elapfis è vivis exc Societati itidem vifum eff, Domino Roberto Hook 3), Socio Dignifro. Mihique unà , hanc Provinciam concredere. Quae Tibi, Vir Clariflime, ex Societatis man- dato, ed nota feci, qud melius de futuro infcribas Literas , quas mittere placuerit. Nempe, utrilibet Noftrèm Societatis Regalis Secretario, apud Collegium Gref- hamenfe. Semper autem albâ chartulâ involutas, et hunc in modum nice : vidt. | To the Right Honourable Sir Jofeph William r FERA Sr of See, . & Prefident of the Royall Society. OR Rogamus itaque, fi quid Experimenti, in quovis Scientiarum genere, impri- mis in Rebus Aftronomicis vel Mathematicis notatu dignum occurreret , ne gra veris communicare: vel ex Tuo Thefauro, refplendenti aequè ac cumulariffimo, : generofe effundere. Hâc fcilicet fiducià, quicquid Tuo Nomine affixo exornatum, idem Societati, pariter ac Nobis fore dulciffimum. Nofque reciprocam harum … Rerum notitiam Tibi exhibituros. Ne vitio vertas, Excellentiffime Vir, qüod hae « Al *) La formule de cette lettre fut arrêtée par la Société Royale dans sa Néenee ” 2 janvier rr6r718 ; CV. st.]; elle fut envoyée aux correspondants suivants : »Malpighi, Huygens, Justel, Carcavi, Slusius, Hevelius, P. Lana, Bullialdus Aubogét Leïibnitz, Sir William Petty. Mr. Lister et Mr. Newton”. Voir Birch, History, Te _. p. 369. | | *) Sur Sir Joseph Williamson, voir la Lettre N°. 512 , note 14. 3) Sur la proposition du vice-président Henshaw, Hooke avait remplacé Oldenburg comme secrétaire dès la séance du 15 octobre 1677 [V. st.], la première après la mort de ce dernier. Sir Williamson fut élu président dans la séance anniversaire du 30 novembre [V.st En ren Brouncker n’avait plus paru à la Société après le décès d° Oldenburg. ' "2° A 2, ; LE arl p PES ME or CORRESPONDANCE. 1678. 67 Literae tuas manus tardè falutare videantur : cùm , ex quodam quafi immorigero rerum fato, id accederit. Nempe, non eft qüod dubites, Regalem Societatem Tui Memoriam > Véterem non magis quam honorificam , unquam amifluram, Va- leas, Clariflime Vir, Meque credas honore ac fide Londini Mart. ulto 1678 “). Tibi aftriétifimum NEHEMIAM GREVIUM. A Monfieur Monfieur CHRISTIAN HUIJGENS DE ZULECHEM à la Haye. +) Refpondi 6 jun. [ Chr. Huygens]. — > 11© N N. HARTSOEkER à CHRISTIAAN HUYGENSs. 2F21. 4 AVRIL 1678. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle ‘est la réponse à une lettre que nous ne connaissons pas”). Min HEEr Uwe vergenoegingh over de gefonde inftrumentiens is mij ten hoogften aen- genaem geweeft; maar ’tis mi] leed, dat een van defelve door haeftigheijd van den horologie-maker uwe Ed: half gemaekt ter hand gekomen is. Dewijl mi eenige onpaffelikhetjd in huis hield , fond ik hem de brief, om met de inftrumen- tiens gelykelyk te beftellen. Daer ontbraken aen dat eene, foo als ik daarna van hem verftond, de gaetkens, om het koperwerk van ’t een op ’t ander te konnen fetten, het gaetken waardoor met behulp van ’t penneken het microfcopium vaft geklemt word, en de openingh in het kopere plaetken ’t welk men langhs de ko- perdraden fchuijft. Wat de platte glaefkens aengaet, daar van ik uwe Ed : ge- fchreven had , dat men defelve door de breede fchroefkens fouden konnen fteken, mein ik, dat uwe Ed: met defe nevens-gaende wel te reght fal komen. Voor uwe platte glaefkens had ik een groot bolleken van doen , om door de dikte van defelve heen te konnen fien, en alfoo quamen de dierkens miy wel kleen, maar echter niet onaerdigh voor. ”t Is niet te verwonderen, dat de bollekens fonder #) Voir la Lettre N°. 2118, note 3, où les mots cités d’après une note de Chr. Huygens parais- sent indiquer les sujets qu’il se proposait de traiter dans sa lettre à Hartsoeker. 68 CORRESPONDANCE. 1678. ftelen de onvolmaekfte fijn, dewil het glas van dewelke ik defelve maekte , foo goed niet was, en fij daarenboven noch met een klein ftaertken vallen, waarom fij hare lichamen tot een grooter bolleken moetende veranderen (°t welk door de koude waar in fij foo fchielijk komen niet ten volle kan gefchieden)) van hare be- hoorlijke rondigheyd afwijken. Indien het ftaertken kleen, en de vlam heel fnel is, foo fal het bolleken echter rond genoegh worden. | Ik heb altijd door ervarentheyd bevonden dat de openingh na ’t obieét toe 30 graden moet fijn, ’t welk ontrent met Z van den diameter overeenkomt. Gifteren avond heb ik een ontallike meenighte dierkens gevonden in het water ’: welk ik veertien dagen een duym hoogte op corianderfaet heb laeten ftaen. De felve fchenen van alderhande flach te fijn, maar door dien fij feer fnel in ’t fwem- men waren, en fich duyfter op deden, kon ik hare gedaente niet wel bekennen. Ik rwijfel ook of ik geen leven in het note-mofchaet en foelie water fie, maar de dierkens van defelve wateren fouden foo kleïn fijn, dat fij met het meeft vergroo- tende bolleken naeuwelijks fouden te bekennen wefen. 4 CU De dierkens in femine tauri heb ik gefien maar door de duyfterheijd van de ma- terie en het weïnige leven dat fij noch overigh hadden dewijl fij bijna een gehee- len dagh oud waren, eer den boer mij defelve quam brengen, heb ik haar ge- daente foo wel niet konnen bekennen, dat ik defelve foude derven uijt teijkenen. Ik heb al veel moeijte gedaen om het felve noch eens te fien, maar dewijl hetnoch in de tijd niet is dat de koeien befprongen worden, is het te vergeefs geweeft. In dat van een paart heb ik geen leven gevonden. Ik geloof echter, nademael den boer mij maar een pijpken vol bracht, dat het hier mede gegaen is, gelijk ’E mij dikwels gebeurt met dat van een menfch, want met de eene trek vind ik veel, met de andere weynich, en met de andere gantfch geen leven , te weten daar de wit- tigheijd manqueert. In ’t femen van den haen heb ik een oneïjndigh getal aelkens gevonden ontrent vif of fes mael foo dik als de ftaerten van de dierkens in femine humano. In dat van een waardeend fchijnen fi fich eveneens te verthoonen; maar dewijl ik defelve door het opfnijden van t eend moeft krijgen *t welk mij naeu- welijks in het vierde gelukte, heb ik defelve dood , en heel onvolmaekt gefien. Het femen van een duijf verwacht ik dagelijks, maer ik derf mijn antwoord op uwen aengenamen niet langer uijtftellen. Van een kater heb ik t getracht te krij- gen maar te vergeefs, want dit fijn geen beeften om fonder handfchoenenaent taften. | M Ik ben begerigh te weten van wat voor een gedaente Mr. Leeuwenhoek de beefkens in ’t femen van een konijn *) gevonden heeft. De dierkens in femine TA LR 5: *) Leeuwenhoek, dans sa lettre du 18 mars 1678 , adressée à N. Grew, secrétaire de la Société Royale, et publiée dans les Phil. Trans. N°. 142, p. 1044, avait dessiné, entre autres, les sper- matozoïdes des lapins. Chr. Huygens avait eu en mains cette lettre , et en avait même copié plusieurs figures, représentant les spermatozoïdes de l’homme et du chien , sur une feuille qu’il a insérée dans le livre E des Adversaria. Il est probable qu’il en a parlé ou écrit à Hart- ER ns) | Cipt 2 ou ts Ernie er à LG A LE CORRESPONDANCE. 1678. 69 humano fchijnen hare lichamen na begeerte nu te konnen intrecken en dan we- derom te verlangen enz. alfoo dat ik noch hoe langer hoe meer fie dat hare ge- daente niet wel te-treffen is. De ftervende worden aen wederfijden na de enden van ’t pijpken gedreven en laeten alfoo in ’t midden een weynich fpatie voor de noch levende. Ik heb ook ondervonden dat +) blijven in een dagh als in een wijt 3) mael langer in een pijpken als in de | 3) uwe Ed : meer van defe nevenfgaende 3) fal ik defelve overfenden en blijve | Mix HEER Uwe Ed. oodmoedige dienaer NicoLAESs HARTSOEKER. : Uüt Rotterdam den 4 April 1678. [eo] N° 21202. N. HARTSOEKER à CHRISTIAAN HUYGENS. 12 AVRIL 1678. 5 ct La leitre se trouve à Leiden, coll. Huygens. 474 A . Elle fait suite au No. 2121. Min HEEr … Al hoewel ik reden genoegh had om befchreumt te fijn, van uwe Ed : door brief op brief mogelijk moeielijk te vallen, foo heb ik echter niet konnen nalaten defelve-defe navolgende obfervatien bekent te maken. Ik feijde in mijnen voor- gaende te cwÿfelen of ik geen leven fag in de wateren dewelke eenigen tijd op note-mofchaet en foelie geftaen hadden, maar tegenwoordigh obferveer ik in de felve, als ook in ’t gengber en caneel water een oneïjndigh getal van onbegrijpe- like kleïjne dierkens. Die van ’t gengber water laten fich alderbeft fien. Ik heb de felve rondachtigh langhwerpigh en van alderhande gedaentens bevonden te fijn. In het note mofchaet water fijn fij foo wel niet te bekennen, en noch veel minder in * foelie water, maar echter obferveer ik defelve ook van alderhande soeker. L’extrait des Phil. Trans. n’étant pas accompagné de figures, la communication de Chr. Huygens paraît avoir excité la curiosité de Hartsoeker au sujet des spermatozoïdes du lapin , qu’il ne connaissait pas. 3) Cette partie manque dans le manuscrit, par suite d’une déchirure de la lettre et de la perte d’un fragment. 70 CORRESPONDANCE. 1678. gedaentens. In het caneel water komen fij mij van foo een uijtnemende kleijnre voor, dat ik met een uijtftekent vergrootend bolleken defelve naeuwelijks en niet als met een bovemaeten groote moeite heb konnen bekennen. In alle defe wate- ren fijn fij feer fnel in ’t fwemmen en vertoonen fich gemeenlijk witachtigh door- fchijnende en van een onbegrijpelijke kleijnte , al foo dat ik onmogelijk acht hare gedaentens accuraet te befchrijven ten ware de fomer en het langh laten ftaen van de felve eenige veranderingh bij bracht. In het coriander faet water fwemmen onder anderen dierkens, die de bloedfuigers, dewelke in de poelen gevonden worden, {eer wel gelijken. In het nagelen water heb ik tot noch toe geen leven konnen vinden, niet dat ik geloof dat het ’er niet in en is, maar dat de dierkens van het felve te kleijn fijn om gefien te konnen worden : want dewijl de groote en kleijnte maar ten opficht van ons aengemerkt word, foo fal het niet onmogeliyk fijn dat er een oneijndige kleijnheïjd foo wel als een oneijndige grootheijd fij, en dat ’er alfoo dierkens van een oneijndige kleïjnte in de natuer fijn. In het faffraen water fiet men ook verfcheijde dierkens en onder anderen mede van een langh- werpige figuer. Ik foude wel andere diergelijke faeden, kruijden , en gewaflen in ’t water gefet hebben om te fien wat voor leven daar uit foude voortkomen , maar fulks acht ik onnoodigh, en fal dit voor anderen overlaten die de curieuf- heyd fullen hebben dit te onderfoeken. Wat mij aengaet, ik ben van gevoelen dat, gelijk ik in mijne wateren (dewelke ik niet weet ooijt te voren geobferveert te fijn) dierkens gevonden heb fij alfoo in de hare ook dierkens fullen vinden , en foo niet, dat defelve foo kleïjn fullen wefen , dat fij het meeft vergrootendebol- leken fullen ontvluchten. In het peperwater kan ik tot nochtoe geen dierkens met pooten (waar van uwe Ed: bij mij mondelingh gewach maekte) bekennen. Be- geert uwe Ed : de grootite openingh na ’t obieë toe accuraette weten, foo brenght het microfcopium heel dicht aen het oogh, en maekt alfoo dar uwe Ed: de wijte van het microfcopium met de wijte van de pupilla fiet overeen komen, maarmet het eene oogh gefloten , omdat men de pupilla alfoo wijder fiet, als met beijde de ue oogen geopent, dewelke door het licht naeuwer toegetrocken word. Deftofle, ende rondigheïjd van het bolleken, en het oogh felfs etc. konnen veel tot een groo- ter of kleïjnder openingh van het microfcopium doen. Ik ben benieuwt hoe mijne platte glaefkens uwe Ed : bevallen. Dewijl den Heer Ambañfadeur Paets')eenige AVES N'a 8 r ") Adriaan Paets, né à Rotterdam vers 1630, en 1668 membre du Conseil communal de le Rotterdam et délégué aux Etats Généraux, eut sa première mission politique pour régler un différend survenu entre les Régents d’Overijsel. En 1672, il fut envoyé en Espagne afin de solliciter le secours de cette Puissance dans la guerre contre Louis XIV ; il négocia à Madrid un traité par lequel le roi d’Espagne s’engagea à déclarer la guerre à la France. 4 I séjourna à Madrid, comme envoyé diplomatique, jusqu’en 1675. Sa dernière mission fut une ambassade envoyée en Angleterre, en 1685, pour aplanir les difficultés surgies entre les Compagnies des Indes anglaise et hollandaise. 11 épousa Maria de Lange et mourut | le 8 octobre 1686. AT CNP ES TS CURE AN AL dE EURE TE L ; Te == : 4 ue, 4 2 + d Es CORRESPONDANCE. 1678. 71 fwarigheyd maekt fijn foon *?) in defe ftand van faken na Paris te laten gaen, foo verfoek ik oodmoediglijk te mogen weten , wanneer uwe Ed: fijn reijs derwaerts ment te vervordenen. Soo het eenigfins mogelijk was, wenfchte ik * geluk van uw gefelfchap op de felve te mogen genieten om alfoo te veijliger en te aengena- mer te reijfen. Met het femen van de duijven ben ik noch niet te recht gekomen, maar ik fal de obfervatie van het felve, foo dra ik haar genomen fal hebben , uwe Ed: overfenden, en alles waarmede ik weet dat ik uwe Ed : eenigfints fal konnen dienen , om alfoo te beroonen dat ik ben en blijven fal Mix HEER Uwe Ed. oodmoedige dienaer Nicocars HARTSOEKER. _ Uït Rotterdam den 12 April 1078. — N° 21923. ConsranTyN HuyGens, père, à Wirem III, Prince d'Orange. 20 AVRIL 1678. La minute se trouve à Amsterdam, Académie Royale des Sciences. 20 Avril 1678. Mon Fils, le Parifien, trouuant fes forces affez paffablement remifes pour fup- porter la fatigue d’un voyage de 15 jours par terre commence à fe difpofer à celuy de france, où on juge qu’une penfion fi confiderable dont on le gratifie *) merite bien qu’il fe rende à fon devoir, autant que fa difpofition le peut permettre. À quoi) ne trouuant rien à repliquer, quelque defir que j’auroij bien de jouïr de fa fçauante et aimable converfation jufques à ce qu’il puft me veoir mourir, force m'eft de confentir à me le veoir rauir, tres-efloigné et incapable que je fuis de pouuoir luij procurer un entretien de deux mil efcus par an dans fa patrie, dont il jouit à fon ayfe pardelà , non *) que de les lui] faire crouuer dans le partage de mon bien, le peu de Terres dont il eft compofé pour la meilleure partie, eftant reduit par les inondations et autres inconveniens de la guerre en tel eftat qu’au lieu d’en tirer ce qui me faut pour acheuer de vivre honeftement, je fuis obligé de cercher a inte- reft de quoïij fournir l’enorme taxe dont je fuis chargé fur les Cahiers de la Pro- uince fi je ne veux me veoir executer de jour à autre. Qui n’eft pas pour laifler *) Probablement Adriaan Paets, fils, né à Rotterdam, vers 1656. 1) Consultez la Lettre N°. 1837, note 1. ?) Intercalez: plus. 72 CORRESPONDANCE. 1678. apres moi des Enfants fort accommodez , de ce que j’ay pû acquerir par un tra- uail de plus de 50 Ans de fuitre. Je voy d’ailleurs ce bon Garçon affez defgoufté du païs natal, par la longue perfecution de l’innocence de fon Cader *), à qui la malice des pervers ne ceffe de fufciter tous les jours nouueaux embaras jufques a tafcher s’il eftoit poflible d’empefcher par voye de calomnies et fauffetez infup- portables qu’il ne jouïffe de l’effeét de deux Arrefts des deux Cours prononcéz en fa faveur : Chofe non encor veuë depuis que la Juftice eft adminiftrée au Païs bas; et de femblables violences trouuent de l’appuy, au dernier deplaifir et fcandaledes gens d’honneur. Il feroit donc queftion de faire munir mondit Parifien d’un Paffe- port et c’eft de quoy je viens tres-humblement fupplier votre Alteffe. Bien entendu et roufiours fous cefte referue, fi Elle n’a point de confideration au contraire fur ce que ce Garçon va fe remettre parmi les enemis. On eff fi prompt à blafmer et à cri- minalifer ce qui fort de ma pauure famille , et ce que j'ij connois de plus pur, eft fi fujet à calomnie et interprétation fi hiftre que j'ay fubjet de craindre que ce fils mefme pourroit n’en eftre pas exempt, luij qui n’eft nullement porté à interrompre fes contemplations innocentes d’aucune affaire hors de fa vocation, moij mefme luij aïjant toufiours defendu de s’en mefler ny de me feruir de Gazetrier de Paris comme nous auons bien un commerce plus doux à nous entretenir. Cependant | cout me faiét peur, et je fçauraij fort bien me garder de rien refoudre en ce qui eft de ce voiage que ie ne foie bien informé et en repos de ce qu’il plaira à Voftre Alteffe de m’en ordonner et attendraïj qu’elle vueille m’en faire la grace par la main de Zeelhem 3). Il femble que les fçavans en France ont voulu faire bruiét d’un Epithalame HA 1, TO ?) Un parti hostile, à la tête duquel se trouvait jacoh van der Ulft, bourgmaistre de Gorinchem, avait accusé Lodewijk Huygens, devant la Cour de Hollande, d’avoir voulu se soustraire u- duleusement au payement intégral de l’impôt de ‘/,., sur la fortune de sa femme. On: DE posait d’obtenir ainsi $a destitution des fonctions de Drossaard et de Dijkgraaf du PUMA kel. La Cour, tout en lui imposant une amende, l’avait maintenu dans ses charges. Les Etats, dans lesquels siégeaient, comme députés de Gorinchem, les ennemis de Lodewÿk, se voyant assaillis par les adresses en sens contraire des deux partis, renvoya la cause à la Cour | de Cassation pour y être jugée de nouveau. Par son arrêt du 2 avril 1678, cette Cour confirma le jugement de la Cour de Hollande. Les ennemis de Lodewijk revinrent à la charge avec une nouvelle adresse présentée aux Etats dans leur séance du 8 avril suivant , à la suite dela quelle les Etats résolurent d’interdire à Lodewijk Huygens d'assister à celles des séances du Conseil de Gorinchem dans lesquelles on traiterait des , affaires d'Etat.” Voir, pour les an- nées 1676 à 1678, les ,,Resolutien” citées dans la Lettre N°. 1829, note 1. La correspondance de Constantyn Huygens , père, conservée à l’Académie royale des Sciences d'Amsterdam, < témoigne que celui-ci s’est activement occupé des intrigues dirigées contre son fils cadet. 3) Constantyn Huygens, fils, secrétaire du Prince. *) Dans la collection des manuscrits de Constantyn Huygens, père, conservée à l'Acadetie des Sciences d'Amsterdam, se trouve un poème latin, écrit le 10 novembre 1677 et signé Con- stantyn. Il estintitulé: Epithalamium Guilielmi Henrici Arausii et Mariae Eboracensis Re- giorum Principum. Il est accompagné d’un exemplaire imprimé in plano. CORRESPONDANCE. 1678. 73 Latin que je m’eftois avifé de faire fur le mariage de Voftre Alteffe dans quel- qu’heure de loifir qu’un peu de Goutte aux pieds m’auoit caufée à mon regretz; un de leurs plus celebres Poetes en a faiét une traduction par ordre du Roij 5) qui eft belle et polie et approchante du fens de l'original autant que la difparité des lan- gues l’a pu permettre auec grace, la majefté de la Latine rapportant toufiours, quelque chofe de plus nerveux et plus croaffé. Une autre verfion a efte faite de cefte chetiue piece en Angleterre $), mais qui n’approche nullement de ladite pre- miere, que Zeelhem aura l'honneur de monttrer à Voftre Alreffe fi elle daigne jetter la veuë fur la foible produétion d’un Auteur de fi peu. o N° 2124. NicozaaAs HARTSOEKER à CHRISTIAAN HuYGENSs. 7 MAI 1678. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. | Elle fait suite au No. 2122 *). MIJNHEER Indien de liberale aenbiedinge , dewelke uwe Ed : mij gedaen heeft van de eer van uw gefelfchap op de reijs na Parijs, in mij een bijfondere vreughde veroor- facckt heeft, uwe geduerige onpaffelijkheïjd heeft mij waerlijk geen minder oor- faek tot droefheïjd verfchaft. Ik foude uwe Ed : cerder op fijnen aengenamen ge- antwoord hebben indien ik niet een geruijmen tijdt van huijs geweeft waar , en voornamentIik , indien ik niet gevreeft had defelve door mijn geduerigh fchrijven rechtvaerdige redenen van mifnoegen te geven. Uwe Ed : fchijnt de kleïjnheïjd van de dierkens, die ik in de wateren van cori- anderfaet, gengber etc : obferveer, in twijfel te trecken, maar van de felve houde ik mij ten vollen verfekert. In het corianderfaet water fie ik *er van alderhande flach. a à 2 4, # 4 Die van n°. 1 fijn wel de grootfte en gemeenlijk 4 of Z = — DU 5) Nous ne connaissons ni la traduction, ni le nom du traducteur. 5) D’après une lettre de Constantyn Huygens, père, adressée à M. Oudart, secrétaire du Roi à Londres, et conservée dans la collection de l’Académie des Sciences d’Amsterdam , Oudart était le traducteur. Nous ne connaissons pas la traduction, qui paraît avoir peu satisfait Constantyn. 1) Nous ne connaissons pas la réponse de Chr. Huygens à la Lettre N°.2122. Œuvres. T. VITE. 10 74 CORRESPONDANCE. 1678. 5 mael grooter als die van ’t femen n°. 2 quam mij voor als een flackie, ’t welk langhs het glas henen kroop. n°. 3 vertoonde fich eerft geheel dun en langh, en begaf fich eijndelijk in verfcheyde bochten gelijk n°. 4 uytbeeld n°. 5 en 6 waren veel kleïjn- der als die van ’t femen. Alle defe en noch verfchetjde van andere figuren dewelke ik foo naeuw niet heb konnen obferveren hebben gemeenlijk een veel fnelder bewe- gingh als die in femine behalven n°. 1 en 2 ; de wateren van gengber , caneel etc: waren uijtgedroogt toen ik defelve nu nader metjndete obferveren. Her groote ge- wemel”t geen uwe Ed: in de pijpkens met peperwater gevult fchrijft gefien teheb- ben, twijfel ik of dit niet verfcheijde vefelkens en ftofiens fijn, die met een groote menighte door het bewegen van’t water in ’t felve heen en weder fchijnen tedwa- len, gelÿk ik dit in de wateren van gengber caneel etc: ook geobferveert heb, waar in ik buijten dat maar hier en daar eenige dierkens fie, dewelke nochtans ten op- ficht van het geheele pijpken konnen gefeijt worden van een oneijndige menighte te fijn. Het klemmen van ”t obieét tuffchen Mofcovifch en fpiegelglas bevindik fonder wederga te fijn maar ’*t is wat ongemackelyck dat de tuffchen geklemde vochtigheid foo fnel opdroogt, ’t welk fij in de pijpiens gefloten fijnde foo niet a . onderworpen is. ’t Gene ik in mijnen voorgaenden gefchreven heb, te weten, dat menomde grootfte openingh van ’t microfcopium na ’t obieét toe te hebben, 4 wtevan "+ microfcopium of wel de wijte van de openingh van *t micro[copium (gelijk ikin min fchrift lees ’t geen ik gehouden heb) met de wijte van de pupilla moët fien overeenkomen, expliceer ik aldus. Indien het mi- breedte na tegen de pupilla CD aengebracht word, foo moet men maken dat AB de grootfte wite van de openingh van ’t microfcopium even groot in fundo oculi GH gefchildert word als de wite van de pupilla CD wanneer het eene oogh gefloten is, want het felve fchielijk openende, foo fiet men dat de pupilla CD tot EF vernaeuwt word, en de wijte OP met de wijte van de pupilla EF overeenkomen fonder A en B de kanten var ‘t koper te konnen fien, indien men maar het mi- crofcopium of het oogh niet eenigfints en ver- drayt. Defe openingh AB examinerende bevind ik defelve ontrent de 30 gr. te bedragen , ’t welk de grootfte is die een curieus en middelmatigh kleijn bolleken fonder veel ver- Warringh van ftralen kan verdragen, maar als ik defelve maek van 23 gr. feer crofcopium SABI ten naeftenbij op een ftroo- . nabij gelijk aen 4: van den diameter , ook van 20 en noch minder, foo bevind ik het felve niet als te beter te fijn. indien men een koper plaetken met een feer kleine openingh voor het 00g houd, foo fiet men ook met het eene oogh open en Là CORRESPONDANCE. 1678. 75 toe te doen de pupilla heel aerdigh vernawen en verwijden, door dien men de eene reijs veel meerder van ’t obieét fiet als de andere. * Is ontrent drie iaren geleden, dat ik in de algebra befigh fijnde verfcheyde problemata bedacht om de felve te folveren, en onder anderen dit navolgende. Gegeven fijnde een diameter % % en daarop een cirkel > Z +) een linie 5 x te vinden waar op 2, 3, 4 of meer cirkels konnen befchreven worden die te famen gelijk fijn aen ?, en vond alfoo in mijn laetfte vergelijkingh dat 7b was 0 bx en alfoo 4 9 x waar uijt blijkt dat eene cirkel 5 is aen alle cirkels te famen die op fijn diameter befchreven konnen worden *). Hier uijt viel mij in gedachten dat al- foo de aardkloots vloed tuffchen twee cirkels bewogen word, waarvan, door het gefolveerde problema, de buïjtenfte twee aardkloots vloeden grooter is als de binnenfte , defelve ontrent eens om fijn as moeft omgevoert worden of noch wel eenige graden meerder, omdat de materie in de binnenfte cirkel veel fnelder loopt als in de buijtenfte foodra fi] eenen omloop gedaen had met het gevolgh der tey- kens, alfoo dat dit uijt mij alle verwonderingh weghnam, waarom het drakenhooft en drakenftaert van de maen:) tegen”t gevolgh der teijkenen fchijnt te loopen, daar alle doorfnijpunten der planeten met het gevolgh der teijkenen voortgaen , want hier uijt bleek dat de aardkloots vloed met des maens verfte en naefte punt, als ook des felfs drakenhooft en drakenftaert eenige graden meerder als 360 tegen * vervolgh der teijkenen moet omgerolt worden, ondertuffchen dat het verfte en naefte punt en het 4 en %P met het gevolg der teykenen loopen, te weten het verfte en naefte punt foo veel dat het 360 graden in 56 dagen min als 9 iaer fchijnt te loopen en het drakenhooft en drakenftaert 360 gr: in 18 iaren 32 weken tegen ’t gevolgh der teijkenen. Den aardkloot word maar een weijnich meerder als 360 gr: in een iaer omgedragen, omdat fij in het midden van haar vloed defelve als een primum mobile foo wel niet volgen kan, en defe omvoeringh is de gene welke Copernicus de derde loop van den aardkloot noemt , en die Des Cartes int 3 deel het 155 lid van zijn principia philofophiae door fijn particulas ftriatas tracht uijt te leggen. . Soo bij aldien uwe Ed. de moeite gelieft te nemen een tobbe met water door een ftok om te roeren, foo fal defelve fien, dat de bol die daarin drift , geduerigh met al fijn deelen na de felve oorden des werelts ten naeften bij geftrekt fal blij- ven, *: welk hier door geen particulas ftriatas etc. kan gefchieden, maar alleen om dat de bol tuffchen twee cirkels bewogen word, waar van de buijtenfte twee van die bollen grooter is als de binnenfte. Ik wenfchte wel foo geluckig te fijn dat ik uwe Ed. oordeel door een letterken fchrifts hier over mocht hooren. In- ?) Hartsoeker paraît entendre, par grandeur du cercle, la longueur du périmètre. 3) Nœud ascendant et nœud descendant de la lune. 76 CORRESPONDANCE. 1678. k dien uwe Ed: een wijdloopiger verhael van het feluige begeert, fal ets met den eerften overfenden +), en ondertuffchen blijven MIJNHEER ne are Uwe Ede oodmoedige dienaer NicoLAESs HARTSOEKER. Uït Rotterdam den 7 Meï “ TOTD, 4) Circumpleétens [ Chr. Huygens, en crayon]. N° 210%. CHRisTIAAN HuyGENs à N. GREw. 6 JUIN 1678. La copie se trouve à Londres, Royal Society *). Elle est la réponse au No, 2120. N. Grew y répondit par le No. 2130. Cariflime Vir Semper mihi pulcherrimum magnaeque ad promovendas Scientias utilit vifum eft Regiae Societatis infticutum , Itaque diuturnum ut effet femper optavi, et nunc lubens intelligo ab hac cura nihil vos remittere; huc enim : 1 exiftimo quod Illuftriflimo Brounckero viribus defeffo nobiliffimum William num fuccefforem elegiftis, qui, in ea quam obtinet muneris dignitate et p queat Societati; et ob amorem, quo fcientias artefque optimas comple@titur nihil magis cupiat. Porro damnum optimi Oldenburgi morte ilacum gr quoque penfatum video, cum jam duo fitis in unius locum fufferti, et mer dem, quod viri illius diligentiam nemo unus facile aequare potuiffer. bé vir Praeftantiffime ut bene cedat fufceptum officium ex animo precor, ut per te Societas Regia refcifcat gratiflimo animo me accepiffe quod de H certiorem me fieri voluerit commercium literarum quod mihi cum ea per Oldenburgium intercedebat, perlibenter tua, fi liceat, Ré Érpéer a 4) I ne paraît pas que Chr. Huygens ait désiré recevoir de Hartsoeker un exposé plus détaillé de ses spéculations embrouillées et inintelligibles. Au moins, la lettre suivante n ’en f + mention. si ") Elle a été lue dans la séance du 20 juin [V. st.]. Voir Birch, History, T. IE, p. 415. CORRESPONDANCE. 1678. 77 effe, quandoquidem hoc modo Inventorum aétorumque veftrorum particeps fieri fpero. De meis nihil equidem polliceri audeam : fi tamen occurrerit quod judi- cium veftrum fubire aliquo paéto mereatur communicabo lubens idque vel prae- cipue mei intereffe arbitrabor. Proximum biennium hic in patria exegi, confir- mandae valetudinis caufa. Iraque magnam temporis partem otiofus fum , neque ita camen ut non gratiflimis ftudis aliquid interdum deciderem. Nuper etiam mi- crofcopiorum conftruétioni animum applicui, nova illa obfervatione excitatus, qua femen Animantium animalculis vivaciflimis refertum apparuit, cujus primus auétor Hammius *) quidam perhibetur, Leidae ftudiorum caufa degens. Speétavi hoc aliquoties non fine Admiratione , multafque alias deinceps rerum minutias ex- pendi etiam in lignorum fibris 3), quas et ipfi diligentiflimi tibi perveftigatas doc- tiflimo commentario teftatum fecifti. Paucis poft hunc diebus Galliam repetere conftitui, ubi fiquid ad me literarum dare placuerit, ijs infcribes regionem aedium +) quibus habito uti hic fubjeci. Vale vir Clariflime non aegre feres quod ferius refcribo, Literae enim tuae nefcio quo fato, non nifi per menfes aliquot poftquam fcriptae fuerant, in manus meas venere. Dat. Hagae Com. 6 Jun. 1678. N° 2126. N. HARTSOEKER à CHRISTIAAN HUYGENS. 10 JUIN 1678. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2124"). w . 10 Juni] 1678. IN HEER Dunder latoen heb ik niet konnen bekomen als uwe Ed. hier fiet. Het dunfte * welk ik hier fend gaet onder de naem van het dikfte klatergoud. Ik twijfel niet Mijn Heer of het felve klatergoud fal uwe begeerte heel wel voldoen om de alder- kleijnite bolletiens in te fetten. Van wegen fijn dunheyd kan het met geen fpelle- _kens ingeklonken worden, maar wel met toegerolde fnipperkens, die van het felve afgefondert worden. Indien uwe Ed. van ‘teen of ’t ander meer begeert, uwe Ed: gelieft mij het felve bekent te maken ondertuffchen fal ik mijn beft doen om op d’eene of d’andere plaets noch dunder op te foeken. ?) Consultez la Lettre N°. 2117, note 1. 3) Consultez la Lettre N°. 2134, note 1. #) La bibliothèque du Roi, rue Vivienne. 1) Nous ne connaissons pas la réponse de Chr. Huygens à la Lettre N°. 2124. 78 CORRESPONDANCE. 1678. Om fpiricum cum aere continuo fermentantem te bereyden Ro fasni ptilétni partem unam, mercurii vivi partes tres, fiat fecundum artem amalgama inftar bu- ciri craflioris confiftentiam obrinens. Huius amalgamatis R partem unam fpiritus corrofivi partes duas exacte inter fefe mifceantur, et ex retorta vitrea ex arena deftillentur fimul, ita enim obtinebis liquorem in apo feel ac si fépredi ns fumus excitatur vehemens. Arts 5 # De fekeren dagh tegen de welke ik mij gereet fal n moeten Mouden om me uwe_ Ed. na Vrankriÿk te vertrecken*), verhoop ik dat uwe Ed. Ds patigier | kent maken, waar op ty verlatende blijf ik geheel en al : Min HE£EER k NE CHE ag FE 8 A 4 Nico de S'en »r À Uÿt Rotterdam den 10 Junij 1078. Min Heer Mijnheer CHRISTIAEN HuNGENS VAN ZUIjLICHEM ten huïijfe van den Heer van Zuiïlichem loon met een rolletie koper | ee N° +de 13 JUIN + a ei “a; fi La minute se trouve à Amsterdam, Acqdénie Royale des Sins | Je refpons, Monfieur , à celle qu’il vous a pleu m'efcrire du 6de ce mo n’eft Traicté, ni de M anffée ni des Pyrenées où nous aïjons eu foin der comprendre , que je fache; er ne le ferons pas encor s’il plaift a Dieu, qu'on va conclurre *). I] faudtoit que quelque diffenfion euft nés | *) Voir la Lettre N°. 2127, note ». Rene? } Hoi: dut 9 ” js de paix de Nijmegen, signé par les plénipotentiaires dans la nuit du 1oau 1 167 | hit te 1 4 CORRESPONDANCE. 1678. 79 auons nous jamais eu aucune qu’à qui aiÿjmeroit mieux fon ami ? c’eft la en effet une noife mais dont je ne fouffriray que de ma vie perfonne fe mefle de nous tirer, et vous me permettrez bien de vous croire dans la mefme intention. Pour le pu- blig, comme j’ay affez vefcu » POUR: auoir appris à ne m’ingerer en chofe où mon debuoir ne m'appelle point, j ‘ay veu faire et laiffé faire, et me fuis poffedé en filence et patience; croijant qu’ une fois la fin arriueroit. C’ eft ce que m'a appris un de vos plus fages Papes à mon avis et qui a vefcu de noftre temps. Il voyoit deux hommes fe gourmer deuant fa feneftre ; et fur ce qu’on demanda s’il ne vou- loit pas les enuoyer feparer, Point, point, dit il, laiffez les faire, quand ils feront las, ils fe fepareront eux mefmes. Dans la verfion heretique de nos Pfeaumes il y a une conclufion importante de ceit article , que je veux vous alleguer : 1! Mais quoij , ie veux efcoutter que dira Le Seigneur Dieu : car à ceux-la qui font Doux et benins, de Paix il parlera Et eux auffi plus [ages deuiendront. C’eft ce que je fouhaitte de grand cœur à tout ce monde acharné et voudrois le pouuoir faire fans regarder en arriere, auec ce terrible regret qui me trauaille de tant de fang Chreftien efpandu au gré de ceux qui en voudroiïjent veoir le nom efteint à jamais. Il faut qu’à force je m’empefche d’entrer en cefte matiere mais dans peu je vous enuoyeray un Ambafladeur qui aura l’honneur de vous en dire d’auantage s’il ne vous ennuije d’en plus ouïr parler comme à moi. C’eft mon Archimede *), qui va rapporter en france une fante que pour fa complexion tou- fiours foiblette l’air natal a affez bien reftablie. des à cet ’heur, monfieur , je com- mence à vous le recommander, comme le fort cher et peut eftre ,affez digne en- fant de | Voftre trefhumble et tres-obeiflant ferviteur "+ Christiaan Huygens partit de la Haye le 24 juin 1678. Constantyn Huygens, père, nota dans son ,,Dagboek”, sous cette date: »Redit in Galliam dilectiflimus Chriftianus meus, comitantibus Moggerfhillio [Philips Doublet] cum uxore [Susanna Huygens] Antwerpiam ufque. Deum habeant comitem”. 80 CORRESPONDANCE. 1678. à e ? L: Æ Lit o cr SP EN EE ENOPAONE N° 2128. Hana trs é TRES É TRS Can CFE te t MonrortE à CHRISTIAAN HUYGENS. Aa ë see JUIN 1678. La pièce se trouve à Leiden, coll. FA à Li fes si ture Datae quatuor ee vocentur 4, .b, c,4. Area cui aequalis efle debet area Trapezii #, diagonios Ex his ad aequationem, quae diagonion e S unde determinationem end 6 ne accipit, fic nimus. femiflen, et fingula latera, « duétu efficiunt 2ccdd + 2ccyy — y* —. d4 + dd TA rer er 0 sP a CA Ut 0 ES? quadratura areae trianguli ABD PR , 16 à48bh “te 2 ù gi ve areae alterius trianguli BDC invenitur ch Foa _ Atqui 8 ie cs tq Tan vifum eft in haec duo SR rit, (fuppofitis pisvirons gr 2bb + 244, g) ui inter + /et VT ÉD Ex je VE = taque afymmetria fit ?) nc — sf + 329tt — hh + 32ktt + 3ohtt + 2 De SAR — 2kh —o2568# … . kk+gg+Gatt—0kg CORRESPONDANCE. 1678. 81 Si vero fpeciebus fequentes valores tribuantur , 4 13,0 5,c20,416, fiet x aequalis ipfi f, ac aequatio in hanc breviorem mutabitur J* © 32814) — 25614 92h + Gafrt RR + gg + 64tt — 2kg ubi fi pro g, k et f pro- prii valores reftituantur, et pro #, affumatur 126, totaque aequatio eveletur, ac juxta diétas regulas corrigatur expliceturque, emerget 144 pro yy, et diagonios BD erit 12, Hinc fi fupra diagonon BD, utrumque triangulum BAD, BCD, conftitui intelligantur, ita ut trapezium ABCD efliciant, quaefito fatiffactum eft «) :). #) Rec. 21 Jun. 1678 [ Chr. Huygens]. #) #—1/ 17 tunc y{ tollitur et fit aequatio quae eft hic. [ Chr. Huygens]. ‘) Determinationem maximi non addidit quam praecipue quaerebam. [ Chr. Huy- gens] *). — N* 2120. Pa. Dougcer à CHRisTiAAN HuyGEns. 14 JUILLET 1678. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l’Université. À la Haïe le 14 juillet 1678. La joÿe a efté grande dans toutte la famille d’apprendre votre heureux voijage jufques a l’Ifle *), maïs elle fera entiere et achevee quand nous aurons de nouvelles de voftre arrivee a Paris, comme le commencement du voijage a affez bien reuf ; la fuitte aura efté apparremment de mefme ce que nous efperons d'entendre par le prochain ordinaire, Apres vous avoir quitté a Anvers nous nous mifmes a la voile . la nuit et arrivafmes l’apres dinee a St. Annelant *) ou ayants reftez trois ou quattre jours pour mettre ordre a mes affaires nous fommes revenus en bonne fanté a la ‘ *) En bas de la deuxième page du manuscrit Chr. Huygens nota: [1 Sig. Monforte che e nobile per nafcita ,e dottiflimo nelle Matematiche. *) Le livre E des Adversaria montre, pp. 44 à 50, que Huygens, en 1675, s’est occupé du pro- blème qu’il paraît avoir proposé à Monforte. On y trouve, entre autres, une solution de Rômer (methodus Romeri), et une de lui-même (methodus nostra) avec la détermination du maximum et le théorème suivant: Polygonum circulo inscriptum maximum est omnium quae iisdem lateribus, quocumque ordine nexis, continentur. *) Consultez la Lettre N°. 2127, note 2. ?) Propriété de Philips Doublet, située en Zélande. Œuvres. T. VIII. UE 82 CORRESPONDANCE. 1678. Haye ou nous avons trouvé Dieu merci] toutte la famille de mefme., le Sigr. Pa- dre a eu depuis encore une petitte atteinte de fa defluxion au pied mais de fi peu de confequence qu’il eft partij mardi paffé 3) pour le Paijs de Gueldres a Dieren, Buren, Ifffelfteyn etc. et je ne fcay ou encore, dans fon caroffe a vitres aïjant pris deux cheveaux de louuage auec les fiens il penfloit aller dans une petitte chaife roulante que je luy auois preftee encore l’annee paffee , auec fes deux cheveaux feulement , mais il aura mieux fes aifes de la maniere fufditte. Cependant nous auons perdu ces jours paffez le pauvre Thres. Noorwbelell qui eft mort tres malheureufement aïjant efté faifi de nouueau d’une vehemente frenefie dans la quelle il s’eftoit bleffé fort dangereufement a la gorge et partout | le corps aijant adroittement envoïjé hors de la chambre fon cocher qui le gardoit | par ordre des medecins. J'en fuis tres marry, comme aufli toutte noftre famille nous aijant rendu de fi confiderables fervices comme vous fcauez 5), mais ç ’eft un tres grand bonheur pour nous et une benediétion du bon Dieu qui ’ila vefcu juf- ques aftheure, car fautte de luij il ij a trois ou quattre ans j’aurois peuteftre efté ruiné entierement. Outre fon temperament je croy avec tout le monde icij que fa femme eft caufe pour la plus grande partie de fon malheur. hs Noftre Ami le Sr. van Leeuwen %) arriva icij hijer, apres midi de fon voÿage d'Angleterre, avec Mons. L’Ambaffadeur Temple?) ils ont eu un vent tres favo- rable qui les a menez de Londres icij en moins de vingt et quatre heures, et fort a leur aïfe aÿants chafcun une jachte du Roy, qui auoit ordonné expreffement que : Mons. van Leeuwen iroit fur le Mary, qui eft celle dans la quelle Madame la Princeffe vint ici] l’hyver paflé, le plus excellent voilier qui aille fur mer, et la plus fuperbement doree et meublee qu’on aït jamais veue en Angleterre. Mais le Principal eft qu’outre touttes les careffes et honneurs qu’il a plu a fa ditteMa- jefte de luy faire, il l’a regalé d’un tres beau grand diamant de la valeur d’entre quattre et cinq mille francs a ce que nous pouuons juger.eftant plus grand que ce- luij de ma femme auquel d’ailleurs il reffemble fort , au refte il fe porte parfaitte- ment bien et marche aufli librement qu’il faifoit il y a quinze ans. On luy auoit { 3) Le 13 juillet, d’après son journal. #) Noortwijck était administrateur des biens de la famille Doublet. es. S) Dans le procès intenté aux héritiers Philips Doublet, père, par La Etats Généraux. À Voir la Lettre N°. 1930, et la Lettre N°. 1972, note 1. Sur Diderik van Leyden van Leeuwen, consultez la Lettre N°. 237 À note 1. FR pe 7) Sir William Temple, le célèbre diplomate et homme d'état, fils de Sir John Ténipié! et de Mary Hammond, né en 1628 à Londres. Il négocia pour l'Angleterre plusieurs traités impor- tants: la triple alliance entre l’Angleterre, la Hollande et la Suède, 23 janvier 1668, ceux. de la paix d’Aix-la-chapelle, rer mai 1668, et de Nimègue, 11 août 1673, le inafidle de : Willem IT, avec Mary, fille du duc York, 1677. Il mourut le 27 janvier 1699, dans sa ÿ” 3 Ÿ: . terre Moonperk, Surrey, où il s'était retiré en 1682 pourse vouer entièrement à sexes et travaux littéraires et historiques. CORRESPONDANCE. 1678. 83 envoijé d’icij un ordre nouueau de refter encore la, pendant ces nouuelles brouil- leries furvenues fur le fujet de l’evacuation des places, qui femble reculer la Paix et peut eftre pourroit rompre tout le traitté en cas que Sa Mayefte Trefchreftienne ne relache de cette pretention nouuelle et impreveue, mais le Roy d'Angleterre aijant trouué a propos qu’il allaft faire un tour icij, fur le fujet de cette nouuelle conjonéture ; a ce qu’il me femble il ne manquera pas de prevaloir de cette bonne occafion pour fe defaire de fa commiflion et refter icij, d’autant plus puis que le Sr. van Beuningen refte encore en Angleterre et que Mons. Temple demeurera icij, et par confequent ceux qui auoient tant fait leur poflible pour le tenir loing d’icij auront perdu leurs mefures par cette falutaire refolution fufditte de Sa Ma- jefté Britannique qui a eu la bonté de nous le renvoijer. Le Frere de Zeelhem a renvoijé dez avanthijer tout fon equipage a l’armee, comme font aufli tous les autres, de forte que tout fe prepare de nouueau pour la guerre, mais les bien intentionnez ne laiffent pas d’efperer toufjours qu’on trou- uera quelque expedient pour perfuader le Roy de France a defifter de [fes] pre- tenflions impreveues. Mademoifelle Schraffer *) que vous avez cognue autrefois s’eftoit conftituee oppofante au mariage du Sr. d’Aunoy ?) auec Mademoifelle de Gieffenburg *°), en vertu d’une certaine promefle de mariage , mais l’affaire a efté accommodee et Madame d’Aunoy la mere luij promet cent francs par an pour la nourriture de l'enfant qu’elle tenoit du dit cavalier pour arre de fa promeffe. Une fille d’un Boulanger d’icij auoit inftitué la mefme pretention fur luij, mais fans meilleur fucces. On dit que le mariage de Mademoifelle Adr. Schilders *) eft arrefté avec le Sr. Capitaine Beaumont **) fils du Prefident deffunt *3), non obftant qu’elle aijmeroit mieux le jeune Coliérs qui luy tient fort a la tefte et au coeur aufli prefentement, 8&) Consultez la Lettre N°. 1584, note 1. 9) D’Aulnoy était un officier d’origine française, ayant pris service dans l’armée des Provinces Unies, et appartenant à la suite du Prince Willem III. : 19) Mademoiselle de Giessenburg était la fille de Louis de Marlot, capitaine de cavalerie, d’origine française, dont le père, David de Marlot, avait acquis, en 1655 , de Willem Taets van Amerongen la seigneurie de Giessenburg, située près de Dordrecht. 11) La famille Schilders (ou de Schildere) demeurait à Breda. Elle était apparentée aux cousins Suerius par le mariage de Samuel Suerius, frère de David fréquemment indiqué par Chr. Huygens comme ,,le Consul”, avec Elisabeth Schilders. Cette dernière était probablement une sœur d’Adriana Schilders, citée dans notre texte. 12) Herbert van Beaumont, fils d’Aernout van Beaumont et de Johanna van Gogh. 13) Sur Aernout van Beaumont, voir la Lettre N°. 1815, note 2; il venait de mourir le . 8 juin 1678. Il fut Président du Conseil de Brabant et collègue de Constantyn Huygens, père, dans le Conseil du Prince. 84 CORRESPONDANCE. 1678. a ce que l’on peut juger aijfement a fa maniere de faire peu diflimulee comme a : l'ordinaire. Mes trefhumbles baifemains s’il vous plaift a toutte la famille de Meflieurs Perrault, a qui j’ay infiniment de l'obligation de puis mon dernier voyage de gras un peu je vous prie ce que fignifie le changement de condition de Ma- demoifelle Certain, Qu’eft devenu Mademoifelle Cateau de Carcavie? Comme auffi Madame Garnier , et le refte de cette famille illuftre que fait elle #4) ? Mes baifemains a Mons. Clement s’il eft encore dans la Bibliotheque ‘5). Adieu toutte la famille vous baife les mains. Salut a Mademoifelle la Court *) noftre Broer 7) fait faluer fon amij Jaffemin dit il. ut 6 tx6t dt \ MONSIEUR pre Monfieur HUIJGENS DE ZUIJLICHEM etc. etc. | + Épés Rue Viuien a la Bibliotheque du Roy DE | a Paris. | | mue 0 - Li if 9 ? Ê dé N°:2130. Se Les | N. GREW à CHRISTIAAN HuyGEns. né te 26 JUILLET 1678. | RE La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle est la réponse au No. 2125. [ _ Excellentiflimo Viro Domino CHrisropn. HuGENIo Philofopho et Mathematico celeberrimo Me N. GRevius S. , sé a PR Non folùm egomet ipfe, Vir Praeclariffime, verùm etiam Regia noftra Socie- tas , de Tua profpera valetudine, cujus recuperandae gratiâ in Patriam recefferas, meritd gaudemus. Quippe qui ex animo precamur, diu vivas in Augmentum fs ? 14) La famille de l’académicien Pierre de Carcavy. te x 75) Clement y était employé. an Na 1) Mademoiselle la Cour, que nous rencontrerons dans la suite de cette correspondance, paraît avoir accompagné Chr. Huygens dans son voyage à Paris, pour venir y diriger son ménage. 7) Philips Doublet, fils, âgé de 4 ans. “4 CORRESPONDANCE. 1678. 85 Scientiarum. Quod etiam vidimus Te: maxima deleétatione, nec minori fucceflu indies moliri. Quae in Microfcopiorum emendationem nuper invenifti, fi pla- cuerit tranfmittere, cupientiflimè ofcularemus. Quemodmodum et Obfervationes, quas fubinde, vel de Animalculis Semine animali apparentibus, (quorum Def- criptionem D. Leeuwenhoeck mihi communicavit) *) vel etiam in Lignorum Fibris, vel alijs in rebus faeliciter attigifti. Quibus praeclara Additamenta, à Tuis conatibus , utpote fagaciflimis, fperare debemus. Qùm vel Tanti Viri Tefti- monium aliorum Inventis adhibitum , effet optatiflimum. Dot. nofter Hook nuper obfervationes fuas de Cometis annis 1664, 1665, et 1677 apparentibus, unà cum Theorematis tum de his, rum de Cometis in ge- nere, publici juris fecit. His et adjunxit eximij Mathematici D. Chrift. Wren de Cometis Novam Hypothefin et Problema Geometricum *}. Vale. Dabam Lon- dini Julij 16. 1678 +). ; À Monfieur + Monfieur CHRISTIAN HUIJGENS à _ la Bibliotheque du Roy PL 4 2 à Paris. ct FAT ._ d 1) La première communication de Leeuwenhoek à la Société Royale, au sujet de la découverte des spermatozoïdes, a été faite dans une lettre à Lord Brouncker, datée novembre 1677. Elle a été insérée dans les Phil. Trans. N°. 142, décembre, janvier et février 1678 [ V.st.], sous le titre : Obfervationes D. Anrhonii Lewenhoeck, de Natis è semine genitali Animalculis. Nec non Auétoris harum Tranfa&tionum Refponfa. Obfervatoris Epiftola Honoratisf, D. D. Viceco- miti Brouncker, Latinè confcripta; Dat. Nov. 1677. quam ipfflimis huc tranfmiflis verbis in- ferendem [sic] Auétor cenfuit. La réponse du rédacteur, probablement N. Grew, du 1er janvier 1678, est suivie de : . … Obfervatoris praemiflis Literis Refponfi. Dat. Mart. 18. 7% & Teutonice confcripti, _ Capitula; ainsi que d’un deuxième article intitulé: Ex aliis, Obfervatoris Literis, Dat. Maïi 31. 78. etiam Teutonicè confcriptis, aliquot huc fpeétantia excerpta. La lettre du 3 décembre 1677, mentionnée dans la note 4 de notre Lettre 2119,ne se trouve pas indiquée dans cet extrait de la correspondance de Leeuwenhoek avec Grew. Elle n’est pas même citée dans la réponse de Grew, datée 1er janvier 1677, ce qui ferait croire qu’elle a été adressée à quelque autre correspondant. ?) Lectures and collections made by Robert Hooke, Secretary of the R. Society. Printed for J. Martyn, Printer to the R. Society, 1678. in-4°. Le livre a été analysé dans les Phil. Trans. N°. 139, avril, mai et juin 1678. D’après Birch, History, T. III, p. 518, la publication fut continuée en 1679 sous le titre: Philosophical Collections, containing an account of such physical anatomical, chymical, mechanical, astronomical, optical, or other mathematical and philosophical experiments 86 CORRESPONDANCE. 1678. Oo N° 2131. SUsANNA HuyGENs à CHRISTIAAN HUYGENS. 28 JUILLET 1678. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Univers. A Clingendael le 28 Juillet Here Apres vous avoir quitte à Anvers ‘) mon cher Frere j’aurois bien fouhaicté de pouvoir refcevoir de jour en jour de vos nouvelles, les premieres de vos leftres que nous avons refceües c’eftoit de l’Ile et avant hijer nous avons fceu d’un leftre a mon Pere que mon Marij a pris la liberté d'ouvrir en fon abfence pour fatiffaire a nof- re inpañlience que vous ettiez arivé en bonne fanté a Paris ce qui nous a beaucoup refjouij. Et vous ij fouhaittons toutte fortte de contentement et fanté parfaite. Mon Pere a efté plus de quinze jours en voijage *) pour les Affaires de S. A. a des verpachtingen 5) en divers lieux, nous l’attendons de retour de jour a autre. Mon Frere de Zeelhem +) eft parti hijer au matin pour fuivre S. A. a l’armée qui eftoit parti trois ou quatre heures auparavant. C’eft bien autrement qu’on avoit penfTé LP les Affaires femblent eftre bien changé de face 5) depuis que vous eftes partis, mais j'efpere encore toufjours foo lang als het touwtie niet heel aen ftuck is *). Ma bonne Mere 7) eftoit fi aife de noftre retour comme fi nous avions fait un voyage aux Indes, tant elle fe plaignoit de fa folitude. Elle fe portte prefentement affé bien et vous fait fes baifemains. Depuis deux jours nous fommes arivez ici] < avec tout le Menage en efperence que le beau temps durera encore un Mois ou deux. à Je m5 plais beaucoup; et nos enfens ij font aufli; volontiers que moi). Ime CRCTE and observations as have lately come to the publisher’s hands. As also an account of some books ofthis kind lately published. Printed for J. Martin, Printer to the R. Society, 1679.in-4°. Les numéros suivants ont été imprimés, en 1681 par Moses Pitt, en décembre 1681 par R. Chiswell, puis le 10 janvier, en février, en mars et en avril 1682. La publication des Philosophical Transactions, interrompue depuis mars 1679, fut reprise en janvier 1683. 3) La lettre, écrite par ordre de la Société Royale, fut lue et approuvée dans la Séance du 25 juillet CV. st.], voir Birch, History, T. III, pp. 417 et 427. ds dé 4 À *) Consultez la Lettre N°. 2127, note 2. à 7). Consultez la Lettre N°. 2129, note 3. 3) Traduction : affermages. 15333 #) Constantyn Huygens, frère. D’après son Journal, il partit le mardi 26 juillet. H pe. S) Les négociations de la paix , à Nijmegen , avaient rencontré de nouvelles difficultés. ®). Traduction: tant que la corde n’eft pas tout à fait rompue. er 7) Geertruid Huygens, veuve Doublet, sœur de Constantyn Huygens, _ belle-mère æ : Susanna Doublet, née Huygens. Son APR LUN TMET., ou CORRESPONDANCE. 1678. 87 qu’ili fait bien beau prefentement les Arbres 1j croiffent a merveille. mon Marij s’eftonne du Changement dont vous parlez que vous avez trouvé a Verfaille, et fou- haitte toufjours d’ij pouvoir retourner un jour pour ij admirer avec vous, tous ces Embelliffemens et beaucoup d’autre belle Chofes que je crains que je ne voiraij jamais. Le Coufijn de Leeuwen eft revenu de fon voijage en parfaitte fanté et fort fatiffait de cous les Honneurs qu’il ij a refceu. Le Roij luij a fait Prefent devant fon Depart d’une fort belle bague d’un Diamant, qui reffemble fort au mien, et je les croi cafij du mefme Poix *). S’il en avoit pu apporter la Paix, fa joije et la noftre auroit ette plus grande. Il nous a demandé fouvent de vos nouvelles, et m’a prié de vous faire fes baifemains et offres de fes tres humble fervices. Si vous trouvez le loifir mon Frere pour m’efcrire, je vous prie de me dire en qu’el eftat vous avez trouvé Madame de Monbas ?), Que vous difiez avoir deffein de donner une vifite pandant voftre fejour a l’Ile, fi vous lui] avez parlé, je ne doutte point, ou elle vous aura demendé de nos nouvelles. Sans doutte vous aurez etté furpris de la Mort fubite de noftre pauvre Treforier Noortwijck *°), et je vous affeure que nous ne l'avons pas etté moins. Quoij que nous apprifmes a noftre arivée a la Haïje qu'il fe trouvoit mal, et l’efprit un peu efgaré, comme il avoit eu ce mefme Malheur il 1 a plus de douze ou quatorze Années, mais qui auroit penffé a une extravagance fi horrible? La Femme dit on, s’en confole affé bien, mais c’eft une grande Folle ; pour bien faire parler le monde et fe faire mocquer. Elle a pris la peine de faire mettre des Armoiries devant la Porte, comme pour le plus grand Gentilhomme du Paiïjs ce qui fait bien rire les Paffans. Je vous prie ditre moij comment vous vous trouvez accommodé de voftre Gouvernante **), j’efpere que vous n'aurez autre fujet que de vous en louer. Elle me demande de receptes de quelque petits ragouts, pour vous les pouvoir preparer, lors que cela ‘vous pouroit eftre agreable, mais je croïj que je vous en aïj envoijé cij devant. Si vous les avez encore gardé, vous les luij pourez communiquer. Je luij envoyé la recepte pour faire du Caiq”*) a la faffon d'Angleterre, ne fcafchant pas fi je vous l’avois donnée. Si vous en defiré quelque autre, vous n’avez qu'a parler. Je vous prie de demender par occafion a Madame Caron ‘3 fi elle n’a pas encore refceu la Bouteille de Thée que j'ay envoyé a Monfieur de Hertooch ‘#) celon l’ordre qu’elle m’avoit donnée a Rotter- dam, pour luïj eftre addreflée. je ne doutte point ou elle trouveroit le Thee fort 8) Voir la Lettre N°. 2129. | 9) Cornelia de Groot, épouse de Jean Barton de Bret, marquis de Montbas. Voir la Lettre N°. 1898, note 2. 19) Voir la Lettre N°. 2129, note 4. 11) Consultez la Lettre N°. 2129, note 16. 12) Cake, gâteau. 13) Constantia Boudaen, voir la Lettre N°.72, note 5. 14) De Hertoghe était un négociant à Rotterdam. 88 CORRESPONDANCE. 1678. bon toufjours eft ce le Meilleur que j'aÿ pu rencontrer apres en avoir goutté plus de vingt forttes, mais je croi qu’il ij auroit moijen d’en avoir du meilleur qui fera venu avec les veffeaux des Indes aftheure, Si la Coufine en defire, en- core je feraij mon Poffible pour en trouver du plus Exellent. Je vous prie de lui faire mes tres humble Baifemains. Je fuis fort curieufe comment vous aurez trouvé fa Fille Conftantia *5) et file Partij eft fi es: qu’elle a fait, comme Fa on nous l’a dit. J'admire de ce que vous dittes de Mademoifelle Certain (onfthesi je vous prie fi toutte cette magnificence luij vient d’un bon Mariage , ou par qu’elle autre in- vention. Adieu mon Cher Frere aïjez la bonté de nous faire fcavoir fouvent de vos nouvelles, je ne pretens point de longues Leftres dittes moij feulement fi vous vous porté bien, Mon Marij vous fait fes tres humble baifemains, il sr que vous aurez refceu la Leftre qu’il vous a efcritte il y a __— jours 16). He Adieu. Adieu. CASE ES a —— fort Sir IR ; ; à ais PR A o ‘ S N° 2132. 08 Consranryn HuyGens, frère, à CuHRrisTiAAN HuyGEns. x é 30 JUILLET 1678. EF HA naitf 4004 La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. 7 HSM Chr. Huygens y répondit par le No. 2133 | Fe du 4h au Camp de Vilvorden le 30 Juillet 167. io 32 910 | Nous avions creû d’auoir de vos nouvelles il y eut mardy dernier huict jours”), mais il ne vint rien ce jour la ce qui nous furprit d’autant plus que madlle de Hau- court *) avoit eu, ce dit on auis qu’une piece d’eftoffe que voftre Gouvernante 3 3) auoit prife auec elle auoit efté delivrée. LH IT épis Mardy dernier j'ay efté obligé de partir pour l’armée, auant que les lettres fuf- fent venues , tellement que je ne fcay encore rien couchant voftre voyage. Cependant je doibs vous dire que depuis voftre depart j” ay encore travaillé a la microfcopie 4) et me fuis fervy avec fucces des methodes que je vay vous dire pour faire les petits verres. 15) Voir la Lettre N°. 1557, note 16. 49) La Lettre N°,2199, 1 ; hé LORS 1) Le 19 juillet. | d ?) Une fille de Philippe, Nicolas d’Aumale, marquis de Haptoert) et d'Anna van » Cuyck va Mijerop. ReR 3) Mademoiselle la Cour, consultez la Lettre N°. 2129, note 6: #) Constantyn Huygens a fait mention de sa participation aux travaux en microscopie de son frère Christiaan , dans les passages suivants de son Journal: LE A 24 fe {x CORRESPONDANCE. 1678. 89 Pour les detafcher du fer fans les pouvoir perdre, ce qui m’arrivoit tres fou- vent j’ay fait dans un petit morceau de cuivre un creux de la maniere que j’ay marqué icy, et faifant entrer la petite boule dans TEST ce creux , je mets deffus une placque de noftre cuivre à enchaffer et la tenant preffee deffus je re- tire la queue du fil d’archal qui laiffe la petite boule dans le creux , fans que cela manque. Pour la mettre en fuitte dans le petit trou qu’on fait avec l'aiguille avec feu- reté, et fans pouvoir la perdre j’ay fait un petit cercle de cuivre qui a les bords hauts de l’epaiffeur de deux efcalings #) que je mets a l’entour du petit trou, et y ayant mis la petite boule je l’adjufte en fuitte dans le trou fans apprehenfion de la voir efchapper. Finalement m’eftant fouvenu de ce que vous m’aviez dit que Hartfoecker avoit propofé j'ay effayé de faire les petites boules en mouillant un peu le bout du petit fer, et en y attachant par ce moyen un morceau de verre, fans me fervir de ce fil de verre que nous faifions a la lampe, et j’ay trouvé que cela alloit bien mieux que de l’autre maniere et que par ce moyen je pouvois faire ces boules aufli petites que je voulois, mefme bien plus qu’il eft neceffaire, et qu’elles 27 mars 1678. Mon frère m’envoya mon microscope raccommodé. (Consultez la Lettre N°.2119). 31 mars. Je fus faire accommoder mon microscope chez un tourneur demeurant op Eyer- mart in Blaeuwen Arent [Anvers], assez habile homme pour un Brabançon. 30 avril. Je fus longtemps chez Oosterwijc pour me faire faire un microscope comme celuy qu'avait fait ajuster mon pere (lisez : frere, d’après le manuscrit). 1 mai. Je fus longtemps au logis a parler avec mon frere des microscopes. 12 mai. Je travaillay longtemps avec mon frere pour enchasser des petits objectifs de mi- croscopes dont il m’enseigna la maniere et m’en donna un qu’il avoit fait. 13 mai. L’aprèsdisnée je m’amusay encore long temps a la microscopie, un homme qui tra- vailloit a la lampe estant venu nous faire les petits objectifs. °15 mai. Je travaillay tout le jour aux microscopes ayant appris a enchasser moy mesme les _ objectifs, et ayant adjousté quelque chose à l'invention. 16 mai. L’homme qui travailloit a la lampe nous fit encore des objectifs. À paraît que du r9 au 25 avril Christiaan Huygens visita son frère, qui alors se trouvait à Breda, auprès du prince Willem III. Constantyn rapporte, le 25 avril : »d’Ouwerkerck venant d’arriver, m’envoya dire que ma femme et mon frere estoyent en chemin, mais ne pourroyent estre a Breda que vers les neuf heures et qu'il falloit faire tenir la porte ouverte. À quoy ayant donné ordre ils arriverent a 9 heures et demye et nous soup- pasmes chez Zuerius. Mon frere avoit un grand mal de teste. Nous allames loger chez madile Mispelblom, vefve d’un ministre, qui demeuroit dans une maison qui est a S. A.” Et le _29 avril: : »Nous partismes, mon frere etmoy, pour la Haye, et arrivant en mesme temps a cheval au Moerdijc, nous passames l’eau avec S[on] A[Itesse] dans le mesme bateau. Il parla a mon frère et luy demanda quel chemin il avoit dessein de prendre pour aller en France.” 4) Pièce blanche, valant 6 sous de Hollande, Œuvres. T. VII. 12 90 CORRESPONDANCE. 1678. eftoyent 5) tenoyent moins fort au dit fer et par confequent eftoyent plus rondes, comme en effet, j’en ay fait de la petiteffe de voftre moindre et qui me femblent reprefenter plus diftinétement. Voyla ce que j’ay creu devoir vous communiquer des effets de ma diligence, dites moy, comment l’invention a efté receue par vos Curieux. b On commence a mieux efperer de la Paix depuis qu’il eft venu des jebtiils d'Angleterre, portant que la France femble de vouloir confentir a dome: | tt Al {: A Monfieur Fa - Sas Monfieur HuïJGENS DE ZUILICHEM RAR D logeant a la Bibliotheque du Roy PE a Paris. des Pt. rue Vivienne. ii : — | ver 118 N° 2133. R CuHRisTiAAN Huycens à CoNsTANTYN. HuyGEns, frère. © = II AOÛT 1678. La lettre et de copie se trouvent à Leiden, nl raté se , | hu ": La lettre est la réponse au No. 2132. Const. Huygens y répondit par le No. 2139. À Paris ce 11 Aouft 1678. Vous aurez appris le fucces de mon voiage par les lettres de mon Pere, o ou 1 de Madame de Zeelhem *) c’eft pourquoy jene vous en diray rien d’avantage et vous refpondray fans plus de preface a ce que vous me mandez touchant la microfcopie. J'ay effayé de mefme que vous de faire les petites boules d’un morceau de verre a la maniere de Hartfoecker, ce qui m’a auffi fort bien fuccedè , et je (crois que les boules en font meilleures parce que le verre n’a point eftè cortillè ni re- fondu a la lampe. L’on trouve cette methode dans le 2me volume des voia Monconis *) qui dit que Monfieur Hudde s’en fervoit, mais il faifoit des bou S) Supprimez ce mot, qui est de trop dans le Heat rires *) En effet, d’après son Journal, le frère Constantyn avait reçu, le 31 juillet, une lettre de sa te femme, mandant que Christiaan était arrivé à Parisle 11 juillet. hd «M *) Journal des Voyages de Monsieur de Monconys, Conseiller du Roy en ses Conseils ’Estat & Privé, & Lieutenant Criminel au Siege Presidial dé Lyon. Où les Scavants trouveront un nombre infini de nouueautez, en Machines de Mathematique, Expériences Physiques, Raison- ce nements de la belle Philosophie, curiositez de Chyinie, & conversations des Iustres de ce Siecle; Outre la description de divers Animaux & Plantes rares, plusieurs Secrets inconnus f V5 41 CORRESPONDANCE. 1678. 91 de la groffeur d’un petit pois, et ne s’eft jamais advifè de regarder les objects con- tre le jour. Je garde encore de ces boules et un microfcope qu’il m’a donné autre- fois. Il y a aufli des boules de verre pleines d’efprit de vin , enchaflées comme les autres dans du bois. Hartfoecker dit qu’en prenant du fil d’or, il eft encore meilleur que celuy de fer, parce qu'il ne laiffe point de tafche noire fur le verre. Mais il faut pourtant qu’il y ait quelque inegalitè , ce qui m’a fait negliger de l’effaier. _ J'approuve fort vos nouvelles precautions du petit creux et du cercle et m’en ferviray quand je me mettray à travailler. Car jufqu’a icy je n’ay point encore effayé fi les boules de la nouvelle mariere font meilleures que les autres. Au refte mes microfcopes ont fait grand bruit icy, et quoy que plufieurs d’abord fe miffent apres a en faire, ils n’y ont pas encore fceu reuflir. J’ay fait voir le mien a bien des'curieux 3) qui fe font eftonnez du grand effeét qu’il fait. Mais du commence- pour le Plaïsir & la Santé, les Ouvrages des Peintres fameux, les Coûtumes & Mœurs des . Nations, & ce qu'il y a de pius digne de la connoissance d’un honeste Homme dans les trois Parties du Monde. Enrichi de quantités de Figures en Taille-douce des lieux & des choses principales, Avec des Indices très-exacts & très-commodes pour l’usage. Publié parle Sieur de Liergues son Fils, Première Partie. Voyage de Portugal, Prouence, Italie, Egypte, Syrie, Constantinople, & Natolie [Seconde Partie, Voyage d'Angleterre, Païs-Bas, Allemagne, & _ Italie. Troisième Partie. Voyage d'Etsébné: Mort de Sultan Hibrahim, Lettres Scauantes, | Algebre, Vers, & Secrets] à Lyon: chez Horace Boïissat, & George Remeus. M.DC.LXV. [m.pc.rxvi., M.pc.Lxvi]. Avec Privilege du Roy. Cet ouvrage contient plusieurs détails intéressant l’histoire des sciences et des arts au 17me sk siècle. Dans son voyage en Angleterre, Deuxième Partie, pe 73, de Monconys rapporte avoir * rencontré à Londres, en 1663, Chr. Huygens. Il dit: ,,Le 20 [juin] je fus le matin voir M. de Zulcom le fils. II me donna ce modelle de sa machine pour le vuide, dont AB est de 14. - pouces, & BH de trois pouces.” La figure à laquelle il renvoie est la même que celle de la _: Lettre N°. 1097. En Hollande de Monconys visita encore, le 8 août 1663 ,,M. de Zulcom”, ce qui doit désigner Constantyn, frère, puisque Constantyn, père, et Christiaan se trouvaient encore à Londres. Il décrit les curiosités de la collection des Huygens. _ Dans la relation de sa visite à Amsterdam , Monconys rapporte ce qui suit : M. Hudde estimé tres habile dans l’Algebre, & qui a trouvé la façon des petits micros- copes à une seule lentille, dont il en donna vn à M. vn à moy, & vn à mon fils. I1 nous dit la - maniere de laquelle il tailloit ces petites lentilles. Il faisoit simplement fondre à la lampe du cristal bien pur de soy, d’où il oste le sel qui est dedans, en le faisant rougir , car alors ce sel _ vient tout à la superficie du verre, dont on l’oste apres avec facilité : le verre donc estant bien pur, il en prend un peu au bout d’une petite verge de fer rouge, où il s’en attache la quan- tité qu’on veut, & lors le’ faisant fondre à la lampe, & tournant la verge de fer , au bout de laquelle il est, il s’arrondit de lui mesme parfaitement. Quelquefois, au lieu de crystal, il prend une petite vessie de verre pleine d'eau , qui fait le mesme effet”, etc. 3) Entre autres, aux membres de l’Académie dés Sciences, dans leur séance du 30 juillet. Con- _ sultez la Lettre N°. 2135, note 1. John Locke écrivit à Boyle, le 6 août 1678, de Blois: »l-have news from Paris, from an ingenious acquaintance of mine there... He also men- dicned me the extraordinary goodness of a microscope Mr. Huygens has brought with him from Holland.” 92 CORRESPONDANCE. 1678. ment je n’ay pu avoir des petites beftes dans l’eau de poivre que tres petites, et prefque invifibles par le microfcope, de forte que Monfieur Colbert qui m’avoit fait venir a St. Germain ne les put pas voir; mais prefentement j’en ay de ceux comme nous en eufmes de Leeuwenhoeck qui font 100 fois plus grands a mon compte que ces premiers petits. Et je les montray hier a l'Abbé Colbert qui m’avoit prié a difner , et a fes freres, et quelques fcavans qui demeurent avec eux. Cela eft eftrange que certain poivre ne produit que de ces petits animaux, et d’au- tre des grands. J’ay trouvè de cette derniere forte dans de l’eau de pluye, que j'avois gardée dans une petite fiole ouverte pendant 6 jours, mais il y en avoit fort peu. Et par deux fois j’ay veu dans cette mefme eau un animal dix fois plus grand que ces autres qui avoit des pieds tout le long du corps, et eftoit de cette forme. Les 4 ou 5 pieds du cofté À remuant fans ceffe quand mefme l’animal eftoit en repos. Il courroit vifte comme les autres, et fe tournoit et pirouettoit dans l’eau. Hartfoecker m bras d’en avoir trouvè de la mefme efpece in femine corrupto. | Je fais travailler prefentement a une autre forme de machine pour les microfco- pes, ou je pourray appliquer differents objets fans eftre obligè d’ ofter la petite boule avec fon cercle, et ou la plaque de derriere ne fera point embaraffée des petits reflorts de forte que le tuyau qui modere la lumiere s’appliquera contre cette plaque. Et ce ne fera plus un tuyau, car il n’aura qu’un quart de pouce de longueur. Voicy un peu de figure qui vous fera comprendre la chofe. C’eft icy le coftè de derriere. AA les 2 vis qui joignent les deux plaques a l’endroit ou elles font reflort comme a mon premier microfcope. B la vis, qui fert a approcher ou eloigner l’obje&. La plaque du milieu fur la quelle eft attachè le verre qui porte l’objeét eft CCC, mobile entre les pla- ques de devant et de derriere; ayant fon pivot en D, qui fort hors de la plaque: de derriere percée d’un trou long PP. Et a fin que la plaque du milieu CC dont la partie, qui eft entre les 2 autres, eft pointée, s’applique toufjours contre la plaque de derriere, il y a un cercle de cuivre mince EE, coupè en 4 vers fa circomference pour faire ref- fort et un peu relevè par le milieu, qui eft attachè au dit pivot D par la vis 00. Le cercle G, repre- fente la petite boette de la hauteur d’un quart de pouce , elevée fur la plaque de derriere, et percée d’un petit trou H pour moderer la lumiere pendant le jour. A CORRESPONDANCE. 1678. 93 Cette boette ou couvercle entre dans un cercle elevè fur la plaque, et pour voir a la chandelle j’enboeteray au mefme cercle un tuyau comme font les noftres por- tant la lentille pour amaffer la lumiere, et a ce mefme tuyau le chandelier fera attachè. Vous comprenez affez comme je crois qu’en prenant avec les doigts le cercle CC je remueray l’objet comme je veux, et que pour en mettre un autre je feray fortir la plaque CC a coftè d’entre les deux autres plaques, pendant que fon pivot D demeure toufjours dans le trou PP, Et pour le jour la machine fera fort portative eftant enfermee dans un eftuij, parce qu’au lieu de tuyau il n’y aura que la boete platte G, qui exclura le jour du coftè , mieux que ne faifoit le tuyau. Du coftè de l’œuil je fais faire le cercle un peu haut et de la grandeur qui enferme juftement l’œil , afin qu’il foit dans l’obfcuritè. Je tiendray le microfcope en forte que la longueur BA foit horizontale. La figure eft plus petite que la machine, comme vous jugerez facilement. Quand vous ferez de retour a la Haye, (car on tient icy la paix toute affeurée) vous en pouvez faire faire une femblable et fi vous trouvez encore a y corriger quelque chofe vous m’obligerez de m’en faire part. \ SusANNA HuyGENs à CHRISTIAAN HUYGENS. A Monfieur ÿ _Monfieur DE ZEELHEM É A } L'armée. © si : PP” 9731. 25 AOÛT 1678. Te Ep Le La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l’Université. Elle fait suite au No. 1231. Clingendael le 25 Aout 1678. Je vous rens grace mon Cher Frere de voftre grande et agreable Leftre *), et du recit que vous me faitte de ce qui c’eft paffé dans voftre vifite a Madame de Monbas *). Celon que vous en parlez je ne trouve auccun changement en fon hu- 1) Nous ne la connaissons pas. ?) Voir la Lettre N°. 2131. 94 CORRESPONDANCE. 1678. meur, c’eft comme fi Elle s’eftoit fait tranfporter d’icij a l’Ile dans fon lit, la ou on eftoit toufjours accoutumé de la voir icij et iamaïs autrement. Rien ne me fur- prend d’avantage que ce qu’elle femble trouver les Livres les mieux celon fon humeur, qui font Papiftes. Le temps me fouvient qu’elle en parloit tout autrement, et qu’elle railloit fon Marij de cent Bagatelles de cette Religion. Je me refjoui d'entendre tant de bien du Mariage de la Coufine de Granbonne celon que vous en parlez je ne fcaij ce qu’elle pouroit defirer davantage. J'efpere qu’elle mefme - a auflij l’efprit de comprendre fon bonheur. Je n’aij pas encore pu fcavoir ce queft devenu le Thée de la coufine Caron. Mademoifelle de Hertooch m’a pro- mis, d’en demander des nouvelles a fon Frere a Rotterdam#), a qui je l’avois D addreffer celon les ordres de Madame Caron mefme. | fit re ah J'efpere que dans peu le commerce entre la France et noftre Païjs cera plusli- | bre; et qu’il ne faudra plus tant de detours, pour envoyer et faire venir ce que l’on voudra. Les Affaires de la Paix femblent eftre en bon eftat prefentement. | A joie a efté grande icij de l’arrivée de fon Alteffe apres que le Siegede Monsa efté levé, car on eftoit fort en peine d’une feconde Bataille. Cependant lapres miere*) a fait bien des Familles Affligées. Entre autres celle de Croonemaneftbien … a plaindre. Il avoit refceu le coup droit dans le Front, touttefois il ne mourut que : : rois jours apres. le Baron de Friffum 5), qui a efpouffé depuis peu la Petitefillef) de Heffels a efté dit Mort aufij mais aftheur il commence a revivre, mais on dit | qu’il eft dangereufement bleffé, comme une grande quantité d’autres. Sans doutte que les François n’en font pas quitte a meilleur marché que nous, car celon qu'on parle icy la Bataille a efté furieufe. Mademoifelle Ladder que vous avez connua eu le Malheur de perdre fon Mariÿ Monfieur Dronkelaer non pas a la Guémés mais d’une fortte Fievre. Elle en eft extremement Affligée comme encore de fon: Frere Ainé qui eft auffij Mortellement Bleffé. Je fuis bien aife que le Gouverne- ment de Juffrouw La Cour7), vous donne du contentement, mais je ne fcaurois fouf- 3) Voir la Lettre N°. 2131, note 14. AC RTE #) La bataille de St. Denis; elle eut lieu le 14 août et est ainsi nomméé d’après l’abbaye de St. Denis, quartier général du duc de Luxembourg, qui, avec son armée, couvrait les assiégeants de Mons. Après un combat acharné, l’abbaye fut emportée par l'infanterie du Prince Willem III, et le duc de Luxembourg obligé d'abandonner dans la nuit toutes ses positions. ST 4 5) Johan, Theodoor Baron de Friesheim , fils de Gotfried Baron de Friesheim , et de Catharina ‘ Amya, né en 1642, mort à Bois-le-Duc, le 23 mars 1733, au sujet duquel Constantyn Huy- gens, frère, rapporte dans son journal (14 août): , je trouvay dans un Chariot Friesheim Capn. aux gardes qui avoit receu, ce nous dit il, un coup a travers du scrotum qui luy cassoit l'os de la cuisse.” : _e %) Anna Hesselt van Dinter. 7) La ménagère de Christiaan Huygens. Voir la Lettre IN°. 21 29, note 16. À =: FE PE Te nr NN dl pi à co ah nt ET 2 di 3 rs ae LES à ET dut Ye Ron EL ie ef rh ] œ; CORRESPONDANCE. 1678. 95 frir que la ou elle eff fi bien placée elle ne ceffe de fonger a ce Begijnage de Leij- den. Ne feroit ce pas qu’elle ce repend peut eftre, qu’elle n’a pas Choifi le Partij van de kooren Cooper *) qui lavoit demendé en Mariage. Je luij efcris tout expres, pour lui donner du Coeur fi je puis et il me femble que je ne le puis mieux faire que de luij affeurer , que vous eftes content de fa faflon de Gouverner le Menage. C’eft une grande Folle fi elle ne fe peut contenter en une fi bonne condition. Ma- demoifelle van Leeuwe luïj efcrira auflij et mefme Monfieur de Leeuwe m'a dit, qu’il veut lui] mefme faire Compliment fur fon bonheur. [1 m’a recommendé de vous vouloir faire fes Baifemains. Il eft allé a la Maifon de Halfweegen pour des Affaires de Rijnlant je croi] qu’il revient a ce foir, car il eft fi fort occupé d’au- tres Affaires, pandant ce temps, qu’il a peu de repos. Le beau temps continuel qu’il fait, nous rend noftre fejour de la Campagne fort agreable. J’efpere que nous ij pourons refter encore quelque temps, mais ma Mere ?) ij a le moindre divertif- fement; auflij fe trouve Elle bien fouvent mal comme encore prefentement, mais les oppreflions ne font pas fouvent fi vehementes comme elles eftoijent autrefois. Elle vous fait fes Baifemains, comme auflij mon Marij je croij que vous aurez ref- ceu fa leftre de la fepmaine paflée. Tous nos enfens fe portent bien graces a Dieu. Mon Frere le Droffart °), qui a etté icij en attend un quatreieme au Mois d'O&tobre. Voijla fa Famille bien ogmentée en peu de temps. L’on me dit hier que la Maifon de Madame de Sommerdijck **) eftoit preparée pour Monfieur D’Eftra- des’?), qui emmenneroit fa Femme, pour voir la Haye. Madame Colbert devoit PAccompagner. Ils ne verront pas la Haïje en fon plus beau luftre car Elle eft fort deférte prefentement. Madame la Princeffe *3), que l’on tient groffe pour certain, fe tient encore a. Honfelaerdijck pandant qu’on raccommode fon Appartement a la Haïe. | _ Adieu mon Cher Frere Adieu. Dieu vous veuille garder en parfaitte fanté. Lors que vous avez la bonté de mefcrire je vous prie de me dire fi vous avez trouvé quelque Changement extraordinaire , aux habits des Dames ou a leur Coiffure. 8) Traductiot: Du Marchand de blé. 9) Geertruid Huygens, veuve Doublet. 19) Lodewijk Huygens. 11) Lucia Walta, la veuve de Aerssen, seigneur de Sommelsdijck. 12) Sur Godefroy comte d’Estrades, consultez la Lettre N°, 908 , note 3. 13) Mary, frère du duc d’York , épouse de Willem LL. 96 CORRESPONDANCE. 1678. N° 2135. CurisTIAAN HuyGEns à J. GaLLois. AOÛT ‘1678. La pièce a été imprimée dans le Journal des Sçavans *). | Extrait d’une Lettre de M. HuGuEns de l’Acad. R. des Sciènéed à l’Auteur du Journal, touchant une nouvelle maniere de . Microfcope qu’il a apporté de Hollande. Ô % a) £ Ce Microfcope confifte en une feule petite boule de verre , de même ai ceux avec lefquels on a obfervé en Hollande & en Angleterre les animaux que l’ona découverts dans l’eau de Puits, de Pluye, & de Poivre dont il a efté parlé dansle 9 & 11 Journal de cette striées 2): mais ces boules font reduites à une plus gran l petiteffe qu’elles n’eftoient dans ces autres. a Parmi ceux que j'ay apportez de Hollande il y en a dont tés botte ne font pas plus groffes qu’un grain de fable, & quelques-unes mêmes fi petites qu'à p : ne. font elles vifibles: Ce qui fait qu Pils grofliffent les objets d’une façon extraordi- naire, la multiplication eftant d'autant plus grande que les pp à plus pe- tites. | LME TOR ie 1) Le N°. XX VIIL, du Lundy 15 Aoust, M.pc.Lxxvitr. C’est PRET Ad la suite de c nications faites par Huygens à l’Académie, le 16 et 3o juillet, que l’article a paru dansle Jot +. En effet, on lit dans les Registres de l’Académie: ,,Le Samedy 16 de Juillet 1678. La Com pagnie estant assemblée, M. Hugens estant de retour de son voyage en Hollande nous: en- tretenu du nouveau microscope qui est d’une petitesse extraordinaire et comme un grain de dr sable, et qui grossit les objets d’une manière incroyable”. ,,Le Samedy 30 Juillet 1678. M Hugens nous a fait voir par le moyen de son microscope une infinité de petits animaux ans de l’eau où l’on a trempé du poivre et dans la grosseur d’ün grain de sable on en voyaitun nombre incroyable, Ce microscope consiste en un petit globe de verre, dontilatrouvéla manière de se servir, nous avons veu un petit morceau de bois de sapin avec ses fibres droites, et un nombre infini de petit cercles concentriques avec un petit point au milieu et nous avons veu de la petite poussière ou farine qui est dans le milieu des fleurs de lis ges paroissoit for- mez comme des grains de melon et jaune entrelassez d’une infinité de fibres. 3°.onaveuaussi une infinité de -petits animaux semblables aux petites grenouilles quand elles se mére 1 estoient in spermate Canis. ?) Le N°.1X, du Lundy 14 Mars, M.pc.Lxxvint, contient l’article suivant : Extrait dù Journat d'Angleterre. Observations de M. Ant. Lewenhoek touchant quelques petits animaux qu’il a découvert dans l’eau de Pluye, vd Fu & de la ss CP ” Lettre N°. 2100, note 2). H £ Dans le N°. XI, du Lundy 28 Mars, M.pc.LxxvrIt, on ie el'a stidés: Us s Extrait du Journal d'Angleterre. Suite des observations de M. van Lewenboëki Decou- verte de plusieurs petits animaux dans de l’eau, où l’on avoit fait tremper du Poe "A M C’est la continuation de l’article précédent. Me CE POSTE EURO TNT CS RS Here hier Die ri ie 7e 2 il ACT Ve … 1 HAL SN TENTS FA jp eur le / à sh Le 6-7 0, à 5 ln fie j ds \ ‘ | ? RSC En PEL Le mb G: PAIE Pl ie RS NT SE Te EN ER die ET CORRESPONDANCE. 1678. 97 L’objet qu’on veut regarder eft enfermé entre un morceau de Verre & un mor- ceau de Talk, le tout ajufté dans une petite machine 3) qui m’a femblé plus com- mode que celles dont on s’eft fervi jufqu’icy. Une tres petite goute d’eau prife dans un verre dans lequel on aura laiffé tremper du Poivre deux ou trois jours eftant ainfi enfermée paroift comme un grand Eftang, dans lequel on voit nager une infinité de petits Poiflons. Ce que j’ay obfervé 3) de particulier dans cette eau de Poivre pour ne pas repeter ce qui a efté mis dans le Journal, eft que toute forte de Poivre ne donne pas une même efpece d'animaux. Ceux d’un certain Poivre eftant beaucoup plus gros que ceux des autres, foit que cela vienne de la vieilleffe du Poivre ou de quelque autre caufe qu’on pourra découvrir avec le temps. Il y a encore d’autre graines qui engendrent de femblables animaux comme le Coriandre. _ J'ay vû la même chofe dans le fuc de Bouleau, aprés l’avoir gardé cinq ou fix jours. _ Il y en a qui en ont obfervé dans l’eau, où l’on avoit laiflé tremper des Noix Mufcades & de la Canelle: & apparemment on en découvrira en bien d’autres matieres. : On pourroit dire que ces animaux s’engendrent par quelque corruption ou fer- mentation: mais il y en a d’une autre forte qui doivent avoir un autre principe. Comme font ceux qu’on découvre avec ce Microfcope dans la Semence des ani- maux lefquels femblent eftre nez avec elle, & qui font en fi grande quantité qu’il femble qu’elle en eft prefque toute compofée. Ils font tous d’une matiêre tranfpa- rente. [ls ont un mouvement fort vifte , & leur figure eft femblable à celle qu'ont les grenoüilles avant que leurs pieds foient formez. Cette derniere découverte qui a efté faite en Hollande +) pour la premiere fois me femble fort importante & propre à donner de l’occupation à ceux qui recher- chent avec foin la generation des animaux. 3) Consultez la Lettre N°. 2133. 4) Consultez la Lettre N°. 2125 et la Lettre N°. 2117, note 1. Œuvres. T. VIII. 13 98 CORRESPONDANCE. 1678. N° 2136. CuaristTiAAN HuyGEns à J. GaLLois :). * La pièce a été imprimée dans le Journal des Sçavans *). Extrait d’une Lettre de M. Nicozas HARTSOKER écrite à l'Au- teur du Journal touchant la maniere de faire les nouveaux M icrofcopes, dont il a efté parlé dans le Journal il y a me ques jours. M Ce que nous avons dit des nouveaux Microftoges que M. Huguens a sp re de Hollande a efté trouvé fi curieux, que tout le monde a fouhaitté de fçavoir la Ë maniere de les faire. M. Hartfoker qui a beaucoup contribué à perfectionner ce que l’on avoit fait là-deffus jufques icy, en reduifant les boules à cette derniere petiteffe qui contribué fi fort a groflir les objets, ainfi que nous l’avons remarqué RASE & en trouvant le moyen de modifier la lumiere qui rendoit la vifion confufe nous l’apprend de la maniere qui s’enfuit. st PAR Il eftoit d’abord avifé de les faire à la lampe au bout d’un fil de verre; uit Res puis il a trouvé qu’elles s’arrondoifloient bien mieux en prenant les plus p peti 4 éclats de verre caffé & fort épuré 3), & en les tenant fur la flamme de la chan delle au bout d’une éguille moüillée, car alors ce petit éclat ou morceau de verre sic forme en boule, laquelle eft fi peu attachée à l’éguille qu’elle en tombe fouvent d’elle-même. ; La maniere dont il applique ces boules ef telle. Il les enferme entre 2 Ja de lecon, fort minces, qu’il arrefte l’une fur l’autre avec de petites pointes de cui- 824 vre, faifant à l'endroit où eft placée la petite boule une petite ouverture dep v d & d'autre. Celle du cofté del objet n’eft environ que de la fixième partie du fe. metre de la petite boule; de peur qu’eftant plus grande les rayons de la lumier ne fe confondiffent. Il tous auffi que le trou ne foit pas trop petit pour voir d'aürant plus de parties de l’objet. 4 De cette maniere outre les obfervations dont nous avons déja parlé #), il: a dé: À *) Nous attribuons cette pièce à Chr. Huygens d’après le témistäaas de mai Consuez E P'Appendice N°, 2137. | *) Dansle N°. XXX , du Lundy 29 Aoust, M.DC.LxXvVIII. FAN 3) Hudde se servait déjà, en 1663, du même artifice. Voir la Lettre N°. 2133, note 0. Les éclats de verre fondus donnaient de meilleures lentilles que les fils de verre dont Hartsoeker s'était dit l’inventeur (voir l’éloge de Fontenelle), mais dont Hooke avait déjà fait usage en 1666, quoique sans succès. Le père Giovanni Maria della Torre de Naples (1713—7 mars 1782) est connu pour avoir su produire d’excellentes lentilles en refondant, sur une pièce de tripoli, les bouts arrondis d’un fil de verre. Il a décrit son procédé dans l'ouviége : ; Nuove observazioni microscopiche. Napoli. 1776. in- # FTP +) C'est-à-dire celles de Leeuwenhoek (voir la pièce N°, 2135, note 2) et celles rapportées . dans le N°. 2135 même. nn: © 4 +: TIR CORRESPONDANCE. 1678. 99 couvert encore nouvellement que dans l’urine qui fe garde quelques jours il s’y engendre de petits animaux qui font encore beaucoup plus petits que ceux que l’on voit dans l’eau de poivre, & qui ont la figure de petites anguilles. Ilen a trouvé dans la femence du Coq, qui ont paru à peu prés de cette même figure qui eft fort differente, comme l’on voit de celle qu’ont ces petits animaux dans la femence des autres qui reffemblent, comme nous l’avons remarqué, à des grenouilles naiffantes. La machine dont il fe fert pour l’ufage de ces boules eft compofée de deux par- | ties principales, fçavoir de la Platine À A & de la Platine B B à la Platine A A eft attaché un Rond C qui fe meut fur un Pivot. Il y a plufieurs ouvertures en rond qu’on tourne devant l’objet qui eft au de- dans du trou I pour modifier diverfement la lumiere; ce rond eft beaucoup plus com- mode & moins embaraffant qu’un tuyau qu’il avoit inventé auparavant. D eft un autre Rond attaché à l’autre cofté de la même Platine À A qui a de même plu- fieurs trous pour appliquer avec de la cire differens objets. Ils font enfermez entre un morceau de verre plat & un autre morceau de Talc, ainfi que M. Huguens l’a imaginé $), ou autrement dans un tuyau de verre fort délié. Ce Rond D eft dif- pofé de maniere qu’on peut le tourner, hauffer & baiffer de tout fens pour voir tou- tes les parties de l’objet. E E eft une pe- tite Platine à deux lames qui fe meut de - part & d’autre fur un Pivot, dans laquelle on applique la Platine F compofée aufli de deux lames, entre lefquelles font en- chaffez plufieurs Microfcopes ou boules de differente grandeur. G G font les Viz À qui fervent à approcher ou éloigner l’objet ; pour trouver le point de veuë. Pour l’ufage de la Machine on l’applique à l’œil du cofté qui ne paroift pas dans la figure, fçavoir au trou qui répond au Trou I. — © —— 5) Voir la pièce N°. 2135. 100 CORRESPONDANCE. 1678. N° 2137. N. HARTSOEKER. Appendice au No. 2136. Extrait d'un ouvrage posthume de Hartsoeker *). Loin j RER 1795. (Dear Le célébre M. Huygens, étant en ce temps venu de France :), pour fe Be à la Haïe d’une indifpofition qu’il avoit, & ayant appris qu’un jeune homme à Rot- terdam faifoit voir, par un microfcope extraordinaire: que la falive 3) étoit r e d’une infinité de petits animaux , il en témoigna fa furprife à une pere de 4 L e. lité qui demeuroit à Rotterdam, & fouhaita de me voir +). Mu 0e Dés que je fçus cela, j’allai À la Haïe , non feulement pour avoir l'ava ntage de connoître ce grand homme, mais aufli dans l’efperance, qu’il pourroit me do ner quelques Lettres de recommandation aux Sçavans de Paris, où j je devoi ] aller. 1) Cours de Physique Accompagné de plusieurs piéces concernant la Physiqu ai ont a paru, et d’un Extrait Critique des Lettres de M. Leeuwenhoek , par feu gs Hartsoeker. Al si Haye, Chez Jean Swart. 1730. in-4°. ; u : Dans la préface de cette publication, l'éditeur défend Hartsoeker cod te. d’avoir attaqué, en des termes trop peu mesurés, Bernoulli, Leibniz et eu La préface est suivie d’une Lettre de M. Hartsoeker à M. de Fontenelle, dans ei soeker tâche de démontrer qu’il n’a pas manqué à l’article du Réglement de le Î dit aux membres de l’Académie d’employer, soit dans leurs discours, st it da eurs écrit aucun terme de mépris et d’aigreur l’un contre l’autre. Dans cette défense, il accuse de la H “he et Huygens de lui avoir ,,enlevé ses pensées” ;ily proteste d’avoir nommé »Scavant ch miste, habile mathématicien, scavant géomètre” Lémery, Parent, Carréet d’autressavants de cetemps, qu’il avait raillés; il se plaint de ce que Varignon avait dit qu’il ne lirait jamais ce qui ien- drait de lui, de ce que d’autres avaient déclaré qu” on avait bien d’autres choses à faire que le lire ses mémoires à l’Académie, enfin de ce qu’on le laissait pourrir dans l'obscurité.” A la suite de cette lettre se trouve imprimé l,Eloge de M. Hartsoeker par M. de Fontenelle”. Celui-ci y donne le récit de la découverte des spermatozoïdes, d’après la version inexacte de Hartsoeker, et du mauvais procédé de Hartsoeker envers Chr. Huygens, tel que Hart- soeker le raconte lui-même dans notre pièce N°. 2137, dont le texte est tiré des pages 46 ee) de l’Extrait critique des Lettres de M. Leeuwenhoek. ?) En juillet 1676; voir la Lettre N°. 2091, note 1. 3) Hartsoeker raconte qu’il fit passer pour de la salive la liqueur dans laquelle il observait m spermatozoïdes. : 4) Ce récit, arrangé de manière à faire croire que Hartsoeker était l’auteur de la découverte ( s spermatozoïdes, ne s'accorde pas avec ce que nous savons par la Correspondance de Chr: Huygens. Il est même très probable que ce fut par Leeuwenhoek, depuis le comme ent. de 1677 en relation personnelle avec Chr. Huygens, que celui-ci eut connaissance de la dé- couverte faite par Ham. (Consultez les Lettres Nos. 2099, 2100, 2106, et la note 4 dela Lettre N°.2119). D'ailleurs, dans la pièce N°. 2136, rédigée par Huygens avec le consente- ment de Hartsoeker , il n’est fait aucune allusion aux prétendus droits de Hartsocker ONE. découverte. sh #13 &P ONE À CORRESPONDANCE. 1678. 101 Je lui dis d’abord comme aufli à M. fon frere, & à deux ou trois autres perfon- nes qui y étoient préfentes, que ce que je leur faifois voir n’étoit pas de la falive, mais de la femence d’un animal; que j’avois eu mes raifons de la débiter pour de la falive à Rotterdam &c. Comme je lui parlois du voyage que j’avois deffein de faire à Paris, il m’offrit des Lettres de recommandations aux Sçavans de cette ville, & de me faire avoir un pafleport vûque la Hollande étoit encore en guerre avec la France , ajoutant de plus à ces offres très-obligenantes, que fi je voulois attendre jufqu’à l’année fuivante , je pourrois y aller avec lui, ce que mon pere & moi nous acceptames avec beaucoup de plaifir 5). Quand je fus arrivé à Paris vers la fin du printemps %) de l’année 1678, j’allai d’abord voir ce qui étoit le plus à mon goût, comme l’Obfervatoire , les Hôpi- aux &c. Un jour que j’étois à la Charité pour voir de quelle maniére l’on y traitoit les malades, j’entendis deux perfonnes parler Hollandois enfemble. Je reconnus dabord que l’un deux étoit feu M. Cyprianus?), avec qui j’avois autrefois étudié à Amfterdam en Philofophie , & qui a été fi fameux dans la fuite par fon adreffe à tailler la pierre. L’autre étoit feu M. Guennelon *), qui a exercé pendant long-temps la Médecine à Amfterdam. . Ayant témoigné à celui-ci que je ferois bien aife de fçavoir quelque chofe de la chymie, il me mena chez feu M. Lemery ?), où nous rencontrames trois ou quatre 5) La fin de la Lettre N°. 2122 semble indiquer que ce récit est inexact. D’après cette lettre, _ Hartsoeker, trompé dans son attente d’accompagner le fils de l’ambassadeur Paets, demanda, le 12 avril 1678, à Chr. Huygens la permission de voyager avec lui, pour plus de sécurité et d'agrément. 5) Enjuillet. Voir la Lettre N°. 2133, note 1. 7) Abraham Cyprianus, fils du chirurgien Allart Cyprianus, naquit à Amsterdam, vers 1658. Il fit ses études à Amsterdam et à Utrecht, où il fut promu docteur en médecine en 1680. Il s'établit à Amsterdam et y acquit une grande réputation comme opérateur lithotomiste. En 1693, il fut nommé professeur à Franeker, mais deux ans après il donna sa démission pour retourner à Amsterdam et s’y vouer entièrement à la pratique. En 1696, il fut appelé en Angleterre, où, selon toute probabilité, il passa le reste de ses jours. La date de sa mort est inconnue. ” Petrus Guenellon, né à Amsterdam vers 1657, fit ses études à Leiden, et s’établit dans sa ville natale comme docteur en médecine. Il est l’auteur de l’ouvrage: Epistolica dissertatio de genuina medicinam instruendi ratione. Amstelodami , apud Adri- anum à Gaasbeek. M.DC.Lxxx. in-1 2°. 2) Nicolas Lémery, né à Rouen le 17 novembre 1645, mort à Paris le 19 juin 1715. Il apprit la pharmacie chez un apothicaire à Rouen, vint à Paris en 1666 pour étudier la chimie sous Glazin, démonstrateur de chimie au Jardin du roi, qu’il quitta au bout de deux mois, demeura trois ans chez un apothicaire de Montpellier et, après avoir parcouru la France, vint se fixer à Paris, où il installa un laboratoire et se rendit fameux par ses expériences et par ses remèdes, dont la vente lui procura largement les moyens d'entretenir sa maison avec les nombreux pen- 102 CORRESPONDANCE. 1678. T perfonnes & entre autres M. Hautefeuille, qui étoit fort piqué contre M. Huy- gens, de ce qu’il lui avoit enlevé fon invention des pendules de poche *). Il eft vrai que de la maniére que M. Hautefeuille l’avoit propofée à l'Academie Royale des Sciences, elle ne pouvoit être d’aucune utilité, & que M. Huygens, qui étoit une perfonne d’un profond fçavoir & qui avoit l'efprit éclairé, l’avoit rectifiée, même portée prefque à fa perfection: mais ce qui eft conftant & que tout le mor fçavoit à Paris, c’eft que M. Hautefeuille en avoit donné la prier ms cela avoit pourtant fon prix. Leur difcours roula principalement fur ce que M. Huygens avoit fic dans le journal des fçavans, que par le moyen d’un microfcope d’une invention, il avoit fait plufieurs obfervations très-curieufes #). Comme j je leur difois que M. Huygens avoit ces microfcopes de moi; avois communiqué la plupart de ces obfervations; que j'étois venu à Hollande &c. Ils me confeillerent tous de faire mettre ceci dans le pr nal qui s'imprimeroit; mais comme je ne fçavois pas aflés de François p quelqu” un de la compagnie prit la peine d’en dreffer un mémoire, auqu ajouta quelque chofe, & tous y lancerent des traits contre M. Hoy qu’ils étoient plus ou moins piqués contre lui. L Je le copiai & le portai chez l’Auteur du Journal des Rnihi pour y mais cet Auteur plus fage que nous tous, au lieu d’y mettre une pié lante qu’elle étoit contre M. Huygens, alla la lui porter. 18 M. Huygens l'ayant vuë me fit venir chez lui, & après m’avoir fait reprimande que j’avois effectivement bien merllée. me dit, qu’il vo oit a cette piéce ne venoit pas de moi; que j'avois été chez fes ennemis & fi je voulois que la découverte des animaux de la femence des mâles , obfervations qu’il tenoit de moi 3), paruffent fous mon nom dans le J c drefferoit lui-même un mémoire *#); à quoi ayant confenti fans ln n gnance , je me raccommodai en quelque façon avec lui. se 3 sionnaires qu’il y logea. Poursuivi comme calviniste, il émigra , en 1683, vers de hautes protections lui permirent de retourner l’année suivante en France, tholique en 1686. Il publia plusieurs ouvrages, parmi lesquels son ,, Cours de « pour la première fois en 1675, eut jusqu’à dix éditions , sans compter les tradu anglaise, espagnole et allemande, cette dernière procurée par von Tschirnhaus. sivement associé chimiste de l’Académie en 1699, pensionnaire chimiste en ae en 1715. Fontenelle a écrit son éloge. 7°) Consultez les Lettres Nos, 2023, 2024, 2027, 2028, 2029 et 204$; à 1?) Consultez, entres autres, la Lettre N°. 2029, note 2. La prétendue invention c feuille n'avait aucun rapport avec l'invention des montres à ressort en mers re 1?) Voir la pièce N°. 2135. Jen RE 73) Consultez la note 4 précédente. L he 74) On remarquera que dans l’article cité, notre N°.2136,il n’est question que zoïdes du coq , découverts après ceux de l’homme et d’autres animaux. bà x ; CORRESPONDANCE. 1678. 103 irnai deux ou trois jours après chez M. Huygens, qui me donna le mé- ’il avoit dreffé, & je le portai à l’Auteur du Journal des fçavans, qui le s fon trentiéme Journal de l’année 1678. iblé néceffaire de faire ici ce recit de la découverte des animaux dans : des mâles, & j’efpere que le lecteur me pardonnera cette petite di- fais revenons àla re de M. Leeuwenhoek , où il fait aflés connoître x N° 2138. sh Susanna Huycens à CHrisriAAN HuyGEns. 29 SEPTEMBRE 1678. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l Université. Elle fait suite au No. 2134. tu, À la Haïe le 29 Septembre 1678. _m’a donné ordre mon cher Frere de vous faire fes excufes, qu’il a z fceu la fepmaine paflée de mon Pere qu’il fe portoit mal; d’une que de Colique, et accompagnée d’une petitte Fievre ce qui nous ) en peine, et nous fift craindre une Maladie de plus de durée mais É étourdRit de vous éfoitée mais le Medecijn efpere qu’il fera mis de cette incommodité, le meilleur eft qu’il n’ij a plus de Fievre qui ar toutte nos villes il y a grand nombre de Malades celon toutte Appa- aux Fruits ij ont beaucoup contribué. et fur tout les Raïfijns, qu’on belles et ou meures que iamais. ne ne croij pas que vous aurez des ef ei eft allé dit on a deffein dij demeurer huit ou dix jours pour le de la chaffe. le Frere Droffart*) a etté deux j jours de cette fepmaine 7) Jean Antoine, comte d’Avaux, né en 1640, avait été plénipotentiaire au congrès de 104 CORRESPONDANCE. 1678. que pour trois ou quatres heures, nous eftions obligez de retourner le mefme foir a noftre Jachte que nous avions laiflez a Papendrecht le vent contraire nous aïjant empefchez de monter la Riviere. autrement noftre deffein eftoit, d’aller jufquesa Boileduc, pour furprendre le feigneur Doorfchot 5) a Haenwijck, dans fon Heremi- rage. c’eftait Monfieur de Leeuwen qui nous avoit procuré, une des grande Jachte des Meffeigneurs les gecommiteerde Raeden, qui eftoit la plus commode Monde. le Coufijn, avec deux de fes Filles eftoyent de la Partie et nous p ffafme comme cela quatre ou cinq jours fort agreablement avec un beau temps, cont nuel; nous fifmes entre autres, une Promenade en Beyerlande parce que le Couf de Leeuwen ij avoit des Affaires; et paffafmes une matinée a une Pefche, dansu eftang, qui eft proche d’une de fes Metteries, la ou nous prifmes une fi g quantité de Poiffon que l’on en fift porter des Tonnaux plein a noftre Jac qui eftoit un grand regal pour plufieurs jours pour les Matelots. au re noftre petit voyage nous dinafmes chez les Coufines Doublet 4) a Delft et: regalez l’apres diner d’exellent Thée chez Madame Putmans. et en fuitte c veüe de fon Cabinet; qui eft certe remplij de beaucoup de belle chofes. maïs il me faudroit un plus grand papier que celuij cij pour vous en pouvoir faire les defcrip- tion, au refte la Dame fort obbligeante, et Monfieur 5) fort foigneux d” ceux qui en diroient peut eftre trop a fa chere efpoufe celon fa fantafie. je voij qu’on 1j prend garde de fort pres. Monfieur l’Ambaffadeur Tem: diné avec fa fœur quelques jours auparavant ils ij avoijent mefné mon qui eftoit fort fatiffait du Feftin et de toutte forte de bon Acceuil. voila dans la joïje de vivre, en un temps de Paix. hijer la Publi etté faitte ici] à la Haïje et l’Apres diné l’Ambaffadeur de France, | la Maifon de Monfieur de Beringuaud ©), en attendant une Meilleure, qu’il louera celle de Buferoij ?) pour 26 cent Livres par An. Mecredij q 3) Sur Marten, Christiaan Suerius, seigneur de Oorschot et Bert, voir la Lettre D note 7. Il avait une maison de campagne, nommée Haenwijck. | È #) Les filles d’Adriaan Doublet, frère de Philips Doublet, père, et de Maria uy 5) Gerard, Janszoon Putmans, né à Delft en août 1641, füt baïlli de Delft de 1 y épousa, en 1677, Adriana Verburg. ! *) Traduction: de forte qu’il y a encore beaucoup à prévoir dans cette a Rappelé en 1688, lors du renouvellement de la guerre, il fut envoyé successive du roi James IT en Irlande, puis en Suède, et derechef aux Pays-Bas en 1701, où il qu’un an; il mourut en 1709. | a 5) Maximilien de Berringau. Voir la Lettre N°. 744, note 17. ?) Sur Adriaan Buysero, voir la Lettre N°. 996, note 2. CORRESPONDANCE. 1678. 105 our qu’on louera le bon Dieu pour cette Paix, tant fouhaittée , et le foir il quantité de Feux de Joÿe, comme de coutumme a une telle rejouiffance. u’aftheure vous entreprendrez pluftoit, de nous venir voir et je fcaij s’il feroit a moÿ je pourois bien voir la belle ville de Paris une fois de auflij. mais je n’ij vois guerre d'apparence de long temps. je vous prie de : lors que vous m’efcrivez, fi vous n’avez pas veu nij rencontré, un Fils du cker se). qui efta Paris, depuis quelque temps il a pafé d'ici en Engle- e là en France mais a ce que parle fon Pere, il defireroit bien, qu’il fuft gs l’hijver. je me rejouij d’apprendre de Mademoifelle Le court ‘*} qu’elle commence unpeu a s’accoutumer a Paris, certe il faudroit eftre bien pour ne pouvoir vivre a la faffon qu’elle fait. il me femble qui fi j'ettois Beguinage de Leïjde feroit la derniere delice a la qu’elle je fongeraij. extremement de la bonté que vous luij tefmoignez et promet d’avoir Lfoing de nié Ro qu’ ‘il luij fera poffible. j je fais coufjours vos né, les foirées commencent de devenir ét vous ferez bien ( Ja Partie. Adieu mon cher Frere. toutte la Famille vous baife hoifis pour Ambafladeurs en France, je croijois d’efcrire a Mademoi- , mais le temps me manque. 2129, note 16 , voir la Lettre N°. 820, note 4 s van Nassau , se WE d’Odÿjk. Voir la Lettre N°. 909, note 8. Weede, seigneur de Diüjkveld, fils de Johan van Weede et de Catherina de Utrecht en 1626. 11 accompagna Godard van Reede, seigneur de Nederhorst, ns de la paix à Munster, et fut envoyé à Londresen 1672. De retour à Utrecht, ses concitoyens en sachant atténuer, par son influence auprès de l’ennemi, guerre. Démis de ses fonctions en 1674, il y fut rétabli par le prince Wil- Dya en plusieurs missions importantes. Résidant à Londres, il y prit une 1] volution qui mit Willem III sur le trône d'Angleterre. Avec Witsen, il y s envoyé extraordinaire. En 1697, il conclut pour les Provinces Unies la paix j Il épousa Johanna de la Chambre, et mourut le 5 juin 1702 à Londres, d’où ses : 14 106 CORRESPONDANCE. 1678. Ne AR dsl se ConsranTyN Huvcens, frère, à CHRISTIAAN HuYGENSs. pcisell Æ 5 OCTOBRE 1678. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. D L Elle est la réponse au No. 2133 Chr. Huygens y répondit par le No. 21 er FLE Hooghfoeren le 5 d’Oé&tob. 1678. La derniere que ÿ ay eue de vous eft de l’1 re d’Aouft dans laquelle \ eu la bonté de m’informer affez au long touchant l’eftat d’alors et du ; la microfcopie, en y adjouftant la figure d’un microfcope que vous CT et fur lequel vous avez mandé a mon Pere du depuis que les a avoyent encore rafliné et y avoyent adjoufté quelque nouvelle facilité; deviez informer ledit Signor Padre mais je ne fcay fi l’avez fait et s’ deflus quelque chofe de vous depuis que je cours le Veluwe ces huiét derniers. Il me tarde fort de voir comment vous aurez perfeétionné dé je n’ofe y faire travailler fans avoir votre figure de la derniere in au refte fort bien compris celle qui eft dans voftre lettre fufdite de vant laquelle je n’aurois pas tant tardé à faire travailler n’euft d’Oofterwijck, qui eftoit encore fort mal lors que je se “ eut huit j jours. ANT EN Fe parés, comme j’avois mA de faire a l’armée premierement ac ches continuelles que nous fifmes en allant au fecours de Mons, et d’une fafcheufe indifpofition, qui me prit enfuitte, m’eftant venu une tres fafcheufe toux accompagnee d’une petite fiebvré qui fe quelque facon le foir, et faifoit que je faifois avec de la peine les charge fans pouvoir fonger aux divertiffements. Il n’y a qu “environ qu’elle m’a quitté et que je me porte mieux dieu mercy. Quand vous m’envoyerez la figure promife je vous és de a pluftoft de faire la placque ou eft l’objet mobile et en “qe À C changer fans toucher a la placque ou eft la petite boule, ce. pe. he oib commode et accroiftre de beaucoup le divertiffement. \ Regardant dernierement cette poufliere j jaune 1) des fleurs eftrange que la liqueur qui eft dans chafque grain de ceux qui c rw eftoit encore tout auffi liquide et coulante comme quand j’avois n entre les deux verres et ce apres y auoir efté plus de deux mois ss. comme cette humidité peut fe conferver fi longtemps en af 1 Pen de ") Consultez la Lettre N°, 2119, page 65. CORRESPONDANCE. 1678. 107 le me dire fi le Bas *) n’a point laiffé de fucceffeur pour l’art, et s’il n’y Las a prob a ci | tattoo Malo tib ra SE : o totem Edo: mob thooe je ri : pra suis qui Carry | _ Pn. Douecer à CHisriaan Huvcrns. 13 OCTOBRE 1678. äk és “ tro à Anstetdam, Bibliothèque de l'Université. pri _ Elle fait suite au No. 2129. À la Haïe le a O&tob. 1678. , ma femme mefme qui n’a pas eu l’honneur de la | en eft fort touchee en aijant entendu dire tant de rie de er a Monfieur fon marij fur tout, et a tout le refte à fe famille la part que je prens a la perte qu’ils viennent de faire, res trefhumbles refpeës et fervices , etc. | ) é Dieu merci) fort heureufement du danger ou j’eftois de tumber 4 ladi +), mais par la bonne conduitte du Sr. Libergue en partie ’en fuis quitte pour la peur, cependant je me fuis trouvé affez in- ues jours « durant d’une facheufe colique et devoijement d’efto- où 1 aboutti a une defluxion fur les pieds et jambes, laquelle € ché encore cinq ou fix jours de fuitte d’exercer ma vertu cami- ù Be bout de crois femaines , en eftat de vous rendre fervice a ERTe TA ce des fly quoij qu’on ni] foubconne pas mefme la moin- entre autres le fieur Kinfchot3) Penfionnaire de Delft qui laiffe une veufv Saertie Tromp #), avec deux enfans du dernier defquels elle eft feulement 98 nant huiét ou dix j pers avant le mort de fon mari. Le Pe- es Perrault, née Guichon de Rosiers. Voir la Lettre N°. 1882. eN°.2138 Kinschot, fils de Gaspar van Kinschot et de Catharina Sweerts de Weert, Con- ionnaire et délégué député aux Etats Généraux de la ville de Delft. 11 mourut le 8. de Harper Tromp et de Magdalena van Adrichem. PE" 1,21 LT RO OP EC ET DR LT TE 108 CORRESPONDANCE. 1678. tit gros monfieur de Poelgeeft 5) eft mort auffi, qui quitte une bonne femme auec dix enfans, qui s’en trouueront apparemment un peu beaucoup jncommodez q qu’ ”il y aijt bien du bien en la famille, mais en fonds de Terre, et affez chargé a ce qu’on croit. Mais un autre Kermisfdoo 6) (comme on dit) c’eft ce vieux petit fatire, Oompie Godijn’), dont tous les coufins van Baerle fe trouueront bien, et fur tout le en cas que Madlie Debora Tromp*) luy tient encore fi fort au coeur comme fois car c’eftoit ce petit oncle comme il vous fouuiendra fans doutte “a ours contrecarré ce mariage. Noftre bonne petitte foeur la droffarde Pa Gorcum ?) cébunr 4 accouchee ces jours pafler d’une jeune tres honnefte Pucelle, ai joi pas efté de longue duree, car cette petitte creature au bout de trente ou environ, quoy qu elle fembloit fe porter fort bien d’abord, a quitt ce fejour, ‘dé la terre, et ces climats, qu’on a remarquez depuis nees fort contraires aux pucellages, qui n’y fubfiftent plus gui comme l’experience le demonftre journellement. Mais raillerie fort fouhaitté que Sigra. Sorella euft pu auoir la fatiffaétion de petitte fille, qu’elle auoit fouhaittee fi ardemment apres trois fi sé, plus jolis du monde et que nous auons veus et ral a 10 voijage du quel ma femme vous a efcrit le detail #). Noftre Belle ss eft reconvalefcente , et reprend peu a peu es Fe ; roode, d’ou on n’a pu encore la tranfporter a Amfterdam, aijant efté affoiblie par la violence de fa maladie caufee apparemment par la m des aftres tres contraire aux pucellages dont je nes 8) al” jeune pucelle de noftre droffart. Le Mais a propos je vous felicite du mariage d’une des vos parente: des plusjolies, c’eft la fille de feu le droffart de Cranendonc SU L jufques aftheure fous la bon + et Sr 5 Lens d'A fwa 5) Probablement Gerrit van Poelgeest, Seigneur de Pope. Cette prop 5) Traduction : mort de la foire. | 7) David van Baerle, frère de Susanna van Baerle, chnédé Chrstiaan H Rachel Godin, sœur de Charles ou ,,Oompie Godyn”. #) Debora Tromp, fille de Johan Tromp et d’Anna Kievit, ét, Voie van Baerle, fils de David van Baerle et de Rachel Godin. Elle mourut le 1 9 9) Jacoba T'eding van Berkhout, épouse de Lodewijk Huygens. L'enfant, dont devait avoir pour parrain Chr. Huygens. Voir la Lettre N°. 2141. "*) Voir la Lettre N°. 2091, note 2. Paulus, le troisième fils de Lodewiïjk, n: il mourut en avril 1737. **) Voir la Lettre N°. sat | 7?) Maria Magdalena Pergens. Voir la Lettre N°. 2144 #77 *3) Christiaan Huygens, le cousin, fils de Maurits, frère de Colt Lettre N°. 803. 4) Martha Maria Huygens, fille de Maurits, frère de Constantyn, père. sé nou: CORRESPONDANCE. 1678. 109 ant auec Mons. fon mari] '5), que ces fortes de denrees font de celles quae fer- fervari non poflunt, l’ont accordee apres prealable communication a tout age a un certain gentilhomme de fort bonne maifon du pays de Benthem, , lieutenant ce me femble au fervice de cet Eftar, et ont tres bien fait et mment, car la belle commencoit defia a faire paroiftre qu’un jour elle ne fe- 1s papes tout a fait et ne res aus pas entierement des belles qualitez eh mere 11) 2e L leterre une flotre stat de cinq ou fix Princeffes et ducheffes, qui ont fait fort gaillardement pour aller voir Madame la Princeffe :?), pendant que le loit faire un petit voijage a Neuwmarket au retour de Windfor, ou toutte ra efté jufques aftheure. Cette belle trouppe eft compofee, de Madame la Du- de IJorck **), la Princeffe Anne :?), foeur de la Princeffe d'Orange, des Du- de Mommouth *), de Bucquingam ?*) et de Richemond M} et je ne fcaij ncore, on eft apres a meubler pour cet effet le plus richement qu’on peut tous ment de la cour du Noordende, ou tout ce beau monde doit eftre logé et at wel een ftuyvertie aen den Baes koften fal #3), Madame la Princeffe ’eftoit pas bien portee de puis quelques femaines (mefme on a fort appre- fauffe couche eftant groffe de quattre mois environ, mais le danger eft eu une joije extraordinaire de cette nouuelle furprenante et jmpreveue, que nous iffons l’humeur du Seigneur, je doutte fi elle lui] a efté le au paiÿs de Gueldre ou il eft depuis huit ou dix jours a la chaffe et nd fon retour a tout moment. us a mandé je penffe il y a quelque temps que le bon homme Monfieur de nm Utenhove, Seigneur d’Amelisweetd. I1 épousa, en secondes noces, Isabella ït, et mourut le 9 décembre 1715. Catharina Bergaigne. Elle s’était laissé enlever, en 1655, par Christiaan , le cousin. fille de James, duc d’York, et d’Anna Hyde. Elle naquit au palais de St. James, le 1 1662, et épousa, en 1677, le prince et Stadhouder Willem III. Celui-ci, en 1688, n beau-père James II, depuis 1685 roi d’Angleterre. La reine Mary mourut, sans > 16 décembré 1694, au palais de Kensington. Beatrix, Eleonora, fille du duc Alfonso IV de Modena et de Laura Martinozzi, née deuxième femme (21 novembre 1673) de James, duc d’York. ixième fille de James, duc d’York et d’Anna Hyde, née à Twickenham, le 6 février rès la mort de Willem III elle devint reine d'Angleterre (19 mars 1702). En 1683, sa le prince Georg, frère du roi Christian V de Danemark. Elle mourut le 12 août , depuis 1665 épouse de James, duc de Monmouth et de Buccleugh, fils naturel es IL et de Lucy Walters. Elle était héritière de la maison de Buccleugh. fille de Lord Fairfax. veuve de James, duc de Richmond, décédé en 1672. ion: Ce qui coûtera bien un petit fou au Maître [Willem III]. Ed 110 CORRESPONDANCE. 1678. Vileers 24) eft mort et comme la maifon {ur le coin du Kneuterdijck appartient a l’ainé le Sr. de Seventer *#). Monsr. de Potfhouck *°) a qui le pere et la mere auoient donné en recompenffe tous les meubles qui font tres riches et beaux et toutes les vaiffelles etc. pour les eftaller comme il faut et eftre a fon aife a achepté la belle et grande maifon du vieux Buijferoo, pour quarante quattre mille francs, qui eft un prix affez confiderable en ce temps cij, et pour s’embellir encore d’auar a refolu d’y aller ebaucher en draps blancs fa genealogie auec la grande Henriette de Sommerdijck °7), quoij qu’on dit que ce foit expreffement l'intention des deffun@s parents du galant, qu’on le voit cependant auec bea d’afliduité toufiours a cofte de la belle et la plus part du temps tefte a tefte rues, et dans ce nouuel hoftel mefme, ou il loge defia, Madame Buïjfe fille y font encore aufli mais vont demeurer a Amfterdam. er 2408 Je croy vous auoir efcrit cy devant d’un mariage de Madlle Adriana S: auec le capiraine Beaumont fils du feu Prefident ?*), mais il femble apreft n’aijt efté qu’une vifion de la bonne fille , qu’elle avoit divulgué elle tout cela eft evanouij, et ceux qui cognoiffent particulierement le d affeurent, qu’il n’en a jamais eu le moindre deffein de forte que la d un peu trop prompte a manifefter fa bonne jntention. F ns On parle encore d’un autre mariage qui fe traître dit on pour le d Afperen *?) (qui eft un jeune veau, deputé dans l’ammirauté a Am s’efloit engagé un peu trop auant avec une certaine dame Francoife douairiere pretendue d’un de ces jeunes comptes van der Nat 5°) ), au Hardenbroeck 3*) que bien cognoiffez , et qui a pour le moins douze. plus que le caualier, ce qui fait outre fa qualité d’un tres grand j qu’il a, qu’on n’en augure rien moins qu’un mariage fort accomply, mais le detourner de cette autre folie ou il s’eftoit embarqué, a l’infceu de fe Toutte cette groffe cour Angloife vient d’arriver a la Haïe, atjant Maeflantfluijs, Monsr. le Prince n’eft pas encore de retour, mais | doutte aujourdhui ; nos ambaffadeurs ont ordre de partir dans huit jou ?#) Sur Alexander Soete de Laeken de Villers, voir la Lettre N°. 812, note 3. 25) Sur Philips, seigneur de Seventer, fils du précédent, voir la Lettre N°. 812, not 29) Sur François, seigneur de Potshoek, frère de Philips, voir la Lettre N°. 812, m #7) Une des quatre filles de Cornelis van Aerssen , seigneur de Sommelsdijk, Plaat et Spijk et de Lucia Walta. Elle épousa, en effet, François Soete de Laek seigneur de Potshoek. 28) Voir la Lettre N°.2199. 29) Filips, Jacob Baron van den Boetselaer, seigneur d’Asperen, Hoogwoud, Aertwc horst, fils de Filips, Jacob et d’Anna van der Noot (voir la Lettre N°. 61, note puté à l’amirauté d'Amsterdam. Il épousa Cornelia van der Myle, de laquelle i seul fils: Filips Jacob. Celui-ci épousa une demoiselle van Hardenbroek, et m deux ans avant son père. A 3°) Les van der Nath appartenaient à une famille noble de Flandre. at HECeN 3°) Jacoba Margaretha, probablement une sœur de Gijsbert Johan; voir la Lettre N°. 12 CORRESPONDANCE. 1678. ea voir dans la Gafette qu’on auroit aperceu une comete depuis quelques jours a Paris, mandez nous s’il vous plaift ce qui en eft. _ Le jeu de l’hombre recommence fort d’eftre en vogue, la cour eft fort groffe rs chez Madame de Buat et le marquis de Slijdrecht #*) toufiours fort Adieu Sigr. Fratello Caro, toutte la famille vous baife les mains et fe porte e affez bien. Le Sigr. Padre eft fort bien occupé avec la Jacoba Bartelotti 33) F icij et je la luy cede de tout mon coeur mais je croij que noftre belle 34) à bientoft reprendre la place. er N° 2141. | CHRISTIAN Huycens à Lonewiye Huycens. 14 OCTOBRE 1678. Le lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. A Paris ce 14 O&. 1678. itois fort mon frere d'entendre de vos nouvelles n’en ayant eu de long- allois vous efcrire pour vous en demander quand j’ay receu voftre let- ui m’apprend la prochaine delivrance de madame voftre chere Efpoufe ?). oila donc Dieu mercy pere et mere pour la quatrième fois, dont je vous tous deux de bon cœur, vous exhortant pourtant de ne vous pas tant Jrenavant à VOUS procurer la continuation de ces benediétions. L’on a ce que vous fçavez faire et le nombre quaternaire #) eft un ‘bon nom- equel Pythagore avoit accouftumè de jurer. Au refte je vous fuis d 1 nneur que vous voulez me faire en nommant voftre enfant de mon as qu’il luy puiffe convenir. Vous pourriez avoir chofi quelque com- le, mais non pas qui fuft plus affeétionnè. Il me fafche bien que l’opi- ie vous tefmoignez avoir de mes finances, foit fi vrayc. Cependant quel- , fi fœrura greges impleverit, vous verrez ‘que je m’acquiteray de tout ce à onnefte parrain eft obligè. Mais peut eftre mademoifelle voftre fille rerd cours fuperflu dont je feray bien aife d’apprendre ce qui en eft +). prie de m’informer en mefme temps comment vous gouvernez vos mutins citoyens, et fi l’on vous laiffe en paix tant de leur coftè que de celuy du ) Si vous faites eftac de reprendre voftre place à l’affemblee des Eftats, a ne fe pouvant quin excitentur crabrones, vous preferez le repos a cet neur. e— æ ns 2) Voir la Lettre N°. 2138. : la Lettre N°. 2140, note 10. 4) Voir la Lettre N°. 2140. Itez la Lettre N°. 2123, note 2. R. P. désigne le Rijks Pensionaris Gaspar Fagel, suc- 112 CORRESPONDANCE. 1678. Madme Perrault la jeune eft morte ces jours paffez de la petite verole et eftant. accouchée de 3 mois. J’y perds beaucoup. Nos pra ar hs era inner arrivez. | dE ae A Monfieur | ts . sh rss Monfieur HuIJGENS DE ZULICHEM HAE ee Grand Bailly de Gorcum et du pais d’Arckel ete. A Gorcum. — N° 2142. : CHRISTIAAN HUYGENS à CONSTANTYN Huycens, frère. 21 OCTOBRE 1678. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. de Elle est la réponse au No. 2139. Const. Huygens, fire, y répondit par le No. A Paris ce 21 O&. I Voicy la figure et defcription du microfcope *} de la dernie vous fouhaitez. Ce font Mr. Romer danois, Hartfoeker et moy * avons reduit a cette forme ce que je dis, afin que mon Pere n” en l’honneur a la nation Francoife car elle n’y a point de part. Pour faire des experiences quand on a de l’eau de poivre ou au maux il suffit de mettre une petite goute fur un de LATRES tte t maux que j "à obfervez, le temps eft trop court maintenant, et mefme pour refpondre aux lettres de mon pere des freres Drof gerfhil#). J’ay eftè obligè de garder ma chambre ces 6 ou 7 jours dont pourtant je fuis guery prefentement. its _ Ce que vous dites de la liqueur de la poudre jaune confirme difois, qu’elle fervait a compofer la cire. Adieu, À Monfieur | . Monfieur DE ZEELHEM &c.. : A la Haye. e $) Voir la Lettre N°. 2138, notes 12, 13 et 14. 7) Voir l’Appendice N°, 2143. 5 ?) Dans les Registres de l’Académie des Sciences on trouve mtbadntiiaétt Roemer a apporté une nouvelle manière de microscope de Mr. sr Le s objets successivement par le moyen d’une roue.” ne 3) La Lettre N°. 2140. Ù HR RTE Ré ra en | ché s' à ; 4 7 5 ER d 1 pe $ dé . m. k ; . DE rnb MM PT TA — j 4 x 2 smilies, i a" se # x & { mm. : da Ê 3 / / : 4 ; fr 4 : ÿ" Ni F nl Page 113. creme mé mem ro re er CORRESPONDANCE. 1678. 113 NPar4g ? NEA à CONSTANTYN Huycens, frère. rie au co 2142. « : CYR aiere AT n°. 1 ñ doll la ar de devant du microfcope, la Lan de derriere. Entre ces deux plaques eft inferée la roue qui | efentée a part dans la figure 4e. .. rdnds qui font marquez dans cette roue, reprefentent autant de ver- ont leur deffus a mefme hauteur que la furface de la roue qui paroit icy, et , avec du mañtic ou cire d’Efpagne par l’autre coftè en forte qu'ils point fortir. De plus cette roue eft creufée par le cercle AA, et percée u milieu dont la grandeur eft marquée par le cercle poirità CC; Et percè il y a une platine ronde mobile BB qui a un petit trou au mi- me que l’eftoile, qui eft mife deflus, qui eft relevee par le milieu, effort. Car le coftè de derriere de la rouë s’applique contre la plac- Q ss 20 veut par le moyen de l’efcrou G et de la vis a , et ft en fe fuite attirée par l'efcrou G. Tout cel uer la rouë entres les 2 plaques et doucement; et en rrant la vis par le trou quarré de la plaque D, l’on ( ’entre les plaques pour la garnir d'objets. fE la vis qui fait approcher et reculer l’objeét , et les pla- nOerP. P: Maïs fi vous fouhaitez d’avoir 2 vis il en faut lieu d'y: ‘y river les plaques , et couper alors la plaque E marquè avec des points dans la figure 2. Pour la petite boule de affez qu’elle eft en S dans la fig. 1. Et le cercle eft relevè au >. Pour moderer la lumiere il n’y a que la platine ronde T fon milieu d’une vis. Et ayant trois petits trous vuidez en dedans deur, et un grand trou X, qui fert a voir fi l’objeét eft devant la "on fait venir ce trou a l'endroit LE érièn om 28 E eft percée d’un o Er + efti si riad 5e ae 15 à diet cu lat < 4 I dE 2 \ 114 CORRESPONDANCE. 1678. N° 2144. ConsranTyN Huycens, frère, à CaRrisriAAn HuyGens. 27 OCTOBRE 1678. La lettre et la copie se trouvent à Leiden , coll. Huygens. Elle est la réponse au No. 2142. Chr. Huygens y send par le No. 2148. À la Haye le 27 d'O&ob. 1677 °). AA : * F ay receu élite derniere avec le deffein de la derniere maniere de pes. Mais apres l’avoir bien confidereej’ay preferé celle dont vous: voyé le fchizzo dans voftre precedente ?). 5 sbabrt La grande roue avec les fix petits verres ne me plait pas fort 1 mettre un nouvel objet il faut l’ofter tout a fait d’entre les deux ce que les petits ronds de verre ou l’on met les objets font fi or eftre incommode. À» Perl Auf en donnant le deffein de cette derniere manière vous ner m quelle façon on y applique le tuyau pour la chandelle et je ne voy a cela. ww + Hat Enfin j'ay fait commencer un microfcope de la Po 0 d’une vis pour approcher et reculer les objets j’y en ay fait faire deu incommodité a ces derniers qui n’eft pas aifée a corriger pourtant , ç adjufter l’objet droit a l’oppofite de la petite boule qui le groflic on « cer la plaque ou eft le trou qui modere la lumiere a quoy on d dans la 2e invention. Je n’ay pu comprendre ce que vous me dit tion de la premiere maniere fcavoir qu’en vous fervant du rm tenez en forte que les deux bouts À & B foyent ho: Æ cette facon il me femble qu’a lieu de faire fonc c miere fur les objets, vous devez regarder contre & obfcurs. Vous m’efclaircirez cela avec uAMOL : 970 À Des que j’auray ce nouveau microfcope je no felon ma capacité er vous en manderay le fucces dites : chofe des voftres comme promettez. Demain partent nos Ambaffadeurs 3) pour la France mais je croy qu gueres moins de trois femaines en chemin. Le troifiefn 4 fieur Boreel fuivra bientoft, mais n’eft pas tout à fait maladie. ‘3. Lisez: 1078 © ?) La Lettre N°. 2133 Far 3) Odijck et Dijkveld. Voir la Lettre N°. 2138 , note 13 et 14. LUE à CORRESPONDANCE. 1678. AE s eft revenu de Nienroode a Amfterdam avec une fiebvre tierce. S qui fe portoit mieux eft empirée et Jan Baptifte Barteloti eft malade e apuis: trois femaines et n’en peut eftre quitte quelque chofe qu’il faffe. arras du voyage ou il me faut aller demain de grand matin auec Son t caufe qu'ayant efcrit cellecy j’ay oublié de la donner a la pofte. n rite sé fort miferable et hors d’efperance de : pouvoir guerir ®). en NI° N° 2145. De Vaumesce *) à CHrisriaan Huycens. Pepe Hot _29 OCTOBRE 1678. ki La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle a été publiée par P. J. Uylenbroek *). | longremps que Je fouhaitre auoir r Ihonneur de vous ecrire pour vous Melane: matieres geometriques fachant que vous eftes vn des plus ifTe voir ce qui a fait que Je né point douté que vous n’uffiez la bonté fee me dire fincerement votre. fentiment fur ce que Je vous de- l de. Walhorn ; sil épousa Margaretha v van den Heuvel Bartelotti et fut ainsi Jacob Pergens. an cancer dela Fa de Voir la Lettre N°. 2023, note 7. s foret.” Nous n’avons pas été plus heureux que lui dans nos recherches sur devons nous contenter de renvoyer pour tout renseignement à la souscription ge itivé dans ta Lettre N°. 2057, note 2. r, et mefme ce prototype de fanté et polyphagie Winandus Schuijl 5) ‘ > futur évêque d’Avranches, Pierre, panel Huet CLettre N°. 648, note 3)avec_ 116 CORRESPONDANCE. 1678. que tres communes quand elles font produites deuant les fcauans, et ceft affüure- ment vne des principales raifons qui m “oblige de vous importuner pour vous de- © mander votre advis fur le quel Je me croiray tres affuré. Je ne vous enuoye nean moins encor rien des chofes des quelles Jay a vous confulter Je vous les expofera feulement en attendant que Je les mette au net pour vous les enuoyer fi vous dites quelles en vaillent la peine. mon deffein monfieur eft de donner des m fort aifez de refoudre les plus difficiles problemes qui puiffent eftre refolu la geometrie ordinaire car quoy que mr. des cartes (et peut eftre encor que Je né pas veus) ait ce femble fait fur ce fuiet tout ce qui fe peut faire neanmoins y pouuoir adiouter quelque petite chofe vous allez voir fi Ja Je fuppofe quon a examiné vn probleme et quon n’a pu trouuer que des € quarré quarréés les quelles on na pu reduire ny y trouuer de diuifeur en forte. juge le probleme folide et impoflible et quon a reduit lequation trouuéé a ces x4 + 1x3 + Inxx + Inpx — Inpq egal a o on peut fuppofer les fignes + et - autre maniere quon voudra pourueu que le mefme figne ne foit pas partout, ne peut eftre. Il eft certain monfieur que quoy que cette equation : ainfy propoféé foit hs - impoflible quelle deuiendra neanmoi fi les trois plans Pr, he In ,et _ se vs 4 + 3 /n — 12 nn font proportion croy que fi on poète trouuer la valeur d’x par la methode de mr. ne fe feruant que de cercles et lignes droïttes quon la trouueroit trois fufdits plans neftant point proportionnaux que quand ils le voy point que cette condition la donne aucun aduantage pour la trouu bien mefme cela fe pourroit faire, ce que Jey peine a croire, ce ne ment quauec grande peine par sinfy Je croiray encor auoir fait « Japprends a le faire aifement. on me pourra dire que cela n’eft vtilité en geometrie a caufe que tous les problemes aux quels dappliquer cette nouuelle methode doiuent tous js pour Haba falluit trouuer la valeur d’x à et c eftant donnéés ce qui ft mit ometrie dont Je parle a moins que les quantitez et c ne foient. uiens de cela mais on maccordera auffy quil n ’eft pas tout a “faite inutille | les cas auxquels les problemes qui font de leur nature impoflibles deu fibles car amoins de les fcauoir on ne pourra refoudre ces problemes la les propofe en la maniere quils font poflibles ce rs feroit vne ignor 4) Assertion erronée, ainsi qu’il est facile de le vérifier dans des cas particuliers, cc g=—0. L'erreur doit reposer sur quelque faute de transcription ou de calcul d sion du problème mentionné dans la Lettre N°. 2149 H0t6 3577 100 UM it? CORRESPONDANCE. 1678. 117 . Dofibilité ou impoflbilité de lequation x3 — bbc egal a o eft toute vifible et celle des equations que Je propofe eft cachéé et difficile a connoiïftre voila pour emier. y à 3 Ou 4 ans que FA mappliqué quelque temps a confiderer cette ligne courbe it a la mode appelléé cycloïde ainfy quyne autre prefque de mefme nature quoy geometrique que J’appelle cycloide circulaire par ce quelle eft decritte par point de la circonference dvn cercle qui roule fur vn autre cercle egal au pre- er Jay trouué la tangente de la cijcloïde circulaire par la methode de mr. des et ie reconnu que les tangentes de lvne et de lautre Fous fe trouuent + re nen ay vu aucune que la votre. Jay auffy trouué par hafart en confi- ae circulaire la quadrature du cercle par lattouchement de la fpi- vne 4 autre cycloide circulaire triple de la premiere et cecy neft pas difi- ncor rene petites chofes de moindre confequence que celles cy. : ue vous len j | jugerez digne Je vous prie monfieur dexcufer la liberté : aupres de vous et de croire que Je fuis auec tout le refpeét poflible Voftre tref humble et trefobeiffant f erviteur DE VAUMESLE. ec ce A Oétobre AE Relig. a hambye. te communication qui a porté Chr. Huygens à s’occuper des épicycloïdes , ainsi que une note, inscrite de sa main sur un des manuscrits Concernant ce sujet, en ces de Vaumefle Religieux de Normandie, m’ayant mandé qu’il avoit Mis mefure de la ligne epicycloide lorfque le cercle generateur et le cer- nc ee font im cela m’a donné occafion de chercher cette demon- Stertia, Propositio VII. 8) Voir les Lettres Nos, 2 149 et celle du 31 juillet 1679- ; À NT PL SET AL ati DFX nm -Él idiqi rh "eu se ne 118 CORRESPONDANCE. 1678. N° 2 146. SUSANNA HUYGENS à CHRISTIAAN Huvcns. 5 NOVEMBRE 1678. La lettre se trouve à Amsterdam, Académie des Sciences. Cette Lettre vous fera donnée mon Cher Frere de noftre Conf m'a fort prié de luij en vouloir Charger, pour avoir par la plus d’ faluer, fon Alteffe a voulu qu’il feroit le voyage de Paris avec Mon non pas en qualité de Gentilhomme de L’Ambaffade , mais cor de Monfieur le Prince, l’aijant affeuré de cette Place pour eft fortij de Page. il lui a donné une Cornette d’une des Co: et luij a promis d’avoir foing de fon Ars à \advenre rez pour Eu faire avoir des connoifences et is faire voir voftre addreffe luij pouroït eftre utile je vous puis affeurer q en feront toufjour obligez, et fur tout les bonne Tantes 5), aufy de vous faluer tres humblement de leur Part. je ne pre auccune nouvelle par celle cij, car bien de Poftes Parairont vous fera mife entre les mains, je fuis Monfieur mon Frere | Voftre refais et ref À Monfieur Monfieur CHR. Huycens DE Zuvace A Paris. î () 1) Les van Dorp étaient apparentés aux Huygens par le mariage de d X 50 Christiaan Huygens, savoir Ida van Baerle, qui épousa Arent van Dorp et Philips van Dorp. Nous ignorons de quel cousin il est question dans fils de Lodewijk Wolferd (voir la Lettre N°. 996, note 1 Re ?) Willem Adrianus van Nassau , seigneur d’Odyk; voir la Lettre N°. +909, nc 3) Probablement deux filles d’Arent van Dorp; voir la note 1. Ps CORRESPONDANCE. 1678. 119 RAIN SE 47. SUSANNA HuyGENs à CHRISTIAAN HuYyGENs. 10 NOVEMBRE 1678. La lettre se trouve à Amsterdam, Archives Municipales. Elle fait suite au No. 2138. A la Haye le 10 Novembre 1678. urs petits empefchemens ont etté caufe la fepmaine Paffée que je ne vous efcrit quoi) que c’eftoit mon intention, pour vous donner de differentes des Mariez et de Morts, je ne doutte point, où mon Pere vous aura dit Mort de noftre bonne Defmoifelle Francifca Duarte*). i’en ay etté ex- : furprife aijant oui parler de fa foeur Aïnée, comme fi Elle eftoit a é, et ne fcafchant rien de la Maladie de cette "bonne Fille, auffij n’a que peu de jours. Son Frere Ainé qui m’a donné nouvelle de la Mort chere fœur qu’il avoit en veneration , comme vous fcavez me Mende en ps, que fes deux autres fœurs eftoijent Malades a lextremité. mais depuis : n’en ay rien appris, cependant je regrette bien la chere juffrouw Fran- m’a toufjours tefmoigné beaucoup d’amitié, Adieu aftheur la Mufique Maifon. l’on dit que dans huit fepmaine de temps, il 1j a eu plus de Hille Morts dans la ville D’Anvers. et cependant les Fievres ne paffent Isaigentes mais l'infection en eft affé grande me femble, puis qu’elle ET ingt eft venu jules a huit. icij a la Haïÿe jufques a brefenc les Mala- asp fi Brand nombre, ti a Dieu. mais dans nos villes voifines et nine : de nos Proches fe portte Mal. fi ce n’eft ma se Mers) qui fe AE s de fes oppreflions. mais cela va et vient, comme a l'ordinaire. la si te. qui épousa en 1679 Debora Tromp, et mourut le 26 avril 1705. Lab veuve de David Suerius; elle épousa, en secondes noces, Wouter uic | , veuve Doublet. rot voir la Lettre N°. 2140, note 12. ? 120 . CORRESPONDANCE. 1678. fois une attaque de Fievre encore. on luij avoit ordonné un remede affé fingullier a ce que je fuis informé. c’eft qu il falloit lui frotter fur le Ventre, met olie van. olijven en met falie ?). pour qu’el Accident je n’en fcaij rien, mais il me femble qu’un femblable remede feroit capable de faire paifer l’amour a ces plus Amou: reux. mais parlons aftheure pluftoft des Mariages qui ce font faits, et qui ce feront. Dimanche paffé Monfieur de Potfhoeck et Mademoifelle Henriette de Somn dijck *°), fe font Mariez fans auccune Ceremonie a Rijfwijck et revenant de la font allé jouer chez Monfieur de Lira Ambaffadeur D’'Efpagne, et à fou fans dire mot de ce qu’ils eftoijent Mariez mais en fe retirant de la le foir, moifelle dit, qu’elle alloit fe coucher avec Monfieur de Potfhoeck. la D Buferoij ‘*) qu’il avoit afchetté incontinent apres la Mort de fon Pere e plus belle, que iamais ettant orné de quantité de Baux Meubles tant de Vilcers; que de la prefente Dame de Potfhoeck qui eftoit magnifia chambre, comme une Princeffe. Mardi, le Fils de Monfieur D’Afpre, avec la Demoifelle de Hardenbroeck **), que vous connoiffez. ce M befoing d’un grande Benediétion. car toutte les qualitez acquifes a riage ne s’y trouvent pas. mais ce qui eft le Pire, c’eft que ce je + on une Dame van der Nat, une veuve et une nie Putain. | Ma plus Amoureufe dit on de fa belle Fille que fon Fils mafroais un M: tain Monfieur de Triangel ‘#). de fon nom, il ef Aerflen, on mé a fée la charge de Réfceveur de fon beau Pere futur par la diretobe. de credit, qui s’1j ont voulu meller, avec grand empreffement. car l’on ne moins que de iamais voir ce Monfieur de Triangel refceveur D’Holl une charge fi inportante. qui fe Marie ou non. le Feu ne fe meftpointr Parentage, ils demeurent comme ils font. die in de Houtftraet denck ick oock met der Tijd uijtfterven fonder comparatie als die Famille te Ar 9) Traduction : avec de l’huile d’olives et de la fauge. *°) Consultez la Lettre N°. 2140 , notes 26 et 27. De te 11) Lisez: Buyfero. 7?) Comparez la Lettre N°. 2140, notes 29€ "3) Maerten Pauw, fs d’Engelbert Pauw et de Maria van Hoogenhouck. Il fut b Delft et receveur général de Hollande. Il épousa , en premières noces, Elisabeth et mourut à Delft le 25 septembre 1680. 4) Cornelis van Aerssen, fils de Johan Baptist van Aerssen, seigneur de Triangel, Hack. 11 devint receveur général de Hollande et épousa Maria, fille de Maerten Pa 5) Traduction : ceux du Houtftraat, je penfe, s’éteindront aufli avec le parentage, comme la famille d'Anvers (la famille Duarte). ‘ CORRESPONDANCE. 1678. 121 jufques a prefent Elles font touttes en une parfaitte fanté. je ne fcaij ce qu’il a encore de L’Affiduité de noftre Pauvre Slijdrecht *°) chez la Dame dans le ftraet 7), fes Parens a luij, en font furieufement en peine. J’ay rencontré hiüjer la ditte Dame, chez Mademoifelle D’Haucourt, fi brillante et fi Parée, e fi Elle avoit etté ajuftée pour monter au Theatre. Elle avoit une Cimare, e juppe de Taffetas couleur de citron, toutte chamarée avec des Dentelles gent du Haut ne Embas, et une fi grande profufi ion de ruban a fa Garni- die Flamende depuis que la Ducheffe de Jorc et de Mommouth et la Pe- nceffe de Jorc ont ette icij *?) fans cela Jan Batift *°) auroit eu de la Peine r permiflion, car nos Miniftres crient plus haut contre la Commedie que e les plus grans Pefchez du Monde. la bande eft affé bonne, il ij a deux ou s Aéteurs, outre Jan Batift et Trois Filles qu’ila fort bien auffi ij. on nous bublie de vous parler du Mariage confiderable de Treureman van der Does a fceu obtenir les bonne graces d’une Defmoifelle Popta D’Amfterdam autre Elle eftoit fur le point de fe Marier avec Monfieur de More ; l’on dit qu’elle > autant qu’on le peut eftre; mais qu’elle a de l'Efprit et un fort beau Vifage, fe font crois Tonne “nr qu’elle poffedde pour le moins. de Teding van Berkhout , seigneur de Sliedrecht, chevalier du Saint Empire Romain, Con- et Bourgmestre de Munnikendam, Dijkgraaf de Waterland, né en 1648, mort le 1728. Il épousa , en mars 1694, Agnes Vijgh van Ubbergen, demoiselle de la cour de y, re ne d'Angleterre. Nous devons ce renseignement, qui fixe d’une manière certaine Ja personnalité jusqu'ici douteuse de , Slydrecht”, amant de madame de Buat, à Jhr. Mr. P Teding van Berkhout , de Boekenrode près de Harlem. peut consulter, sur les amours de Slydrecht et de madame de Buat, et sur le caractère à dame, le Journal de Constantyn Huygens, frère, du 21 octobre 1688 au 10 septembre (Werken uitgegeven door het Historisch Genootschap gevestigs te Utrecht, Nieuwe °, 25) au Tome II, p. 331. sg ve de Buat. Voir la Lettre N°. 2140, vers s la fin. tion : petite nièce. Il s'agit d’une nièce de la veuve de Buat. Consultez la Lettre r rez la Lettre N°. 2140. Baptiste van Fornenburg, directeur d’une troupe ambulante de comédiens hollandais ; | Aion 165 5 il avait joué à Hamburg et Altona des pièces de Hooft et de Breéroo. ?) Consultez les Lettres Nos. 2131 et 2134 es. T. VIII. 16 122 CORRESPONDANCE. 1678. dittes, qu’elle le trouve bon mais je vous prie de luij faire mes tres humble bai- femains, et de la demender fi Elle defire encore du Thée il 1j en a de tout fchement arivé des Indes et qui eft tres Exellent et a bien Meilleur M fans doutte qu’on la pouroit envoiïjer aftheur fans tant de faffon. noftre Co Dorp eft Partij avec Monfieur D’Odijck fon Alteffe l’aijant ordonné qu’il feroit ce voijage avec; non pas en qualité de Gentilhomme de L fade, mais comme Gentiliomme de fon Alreffe, luij aijant, en fortant affeure de cette Place et il luij a donné auflij une Cornette d’une pagnies des Gardes. de forte quil a tout le contentement imaginable portera une Leftre de mon Pere je croij. et de moij aufij *?) qu’il m’a fort jefpere que vous luiÿ donnerez de l’addreffe ou vous pourez. Adieu Frere toutte la Famille et tous vos bons Amis et Amies vous faluent blement Madame Braffer eft toufjours du nombre et le Coufijn me l’a recommendé , une fois pour touttes il a ARR fon Don Adieu. J’efpere que vous vous portez bien. ï: Monfieur Boreel qui eft un des Ambaffadeurs pour la France a er fement Malade, mais il a pris congé aftheure des Eftats et partira au Monfieur D’ Odyck prend fon chemin par Gent. ba À Monfieur Monfieur HuIJGENS DE ZUIJLICHEM demeurant A la Rue Vivienne Re Run A la Bibliotheque du Roy. Ds)» PRE A Paris. | He ES — > | N° 914807 CaRisriaaN Huvcens à ConsranTyN Huvycens, : 18 NOVEMBRE 1678. La lettre et la copie se trouvent à Leiden , coll. Huygens. Elle est la réponse au No. 2144. Const. Huygens, frère, y répondit par le À Paris ce 18 Nov. Vous avez quelque raifon de preferer la premiere maniere des m derniere non pas tant pour l’incommodité qu'ilyaa cellecy de met objeëts; car la rouë fort affez a cofté pour y en mettre fans l’oft ques, mais parce que les verres s’y ajuftent toufjours avec plus de l’autre, ou le petit reffort les tient , et parce que les talcs fe gaftent demeurant ainfi attachez fur la rouë, À quoy adjoutez encore que la 7?) La Lettre N°, 2146. CORRESPONDANCE. 1678. 123 it, fi elle n’eft fort exaétement parallele a la plaque de deffus, vient fouvent a 1er a la petite boule de verre. Je les fais faire donc maintenant a peu pres fui- le premier deffein que je vous ay envoyè , en echancrant la plaque mobile du , vers en haut , afin d’approcher d’avantage la vis vers la lentille, parce que nes qui gliffent ds une one: attachée fur la plaque de derriere , comme vous voiez dans cette figure, qui reprefente le derriere de la machine. 4 4 font les petites platines quarrées, qui coulent dans le chaflis chc. Et quand elles font toutes deux retirées, comme dans la figure, alors le trou de la plaque eft ouvert, pour voir fi l’objet eft devant la lentille. Et quand l’une des dites platines eft tirée jufques a la rencontre de l’autre, alors le petit trou qu’elle a au milieu mo- dere la lumiere, fe rencontrant au milieu de l’ou- verture D. Cecy eft beaucoup plus commode que la platine ronde qui tourne, ou il n’y avoit pas un arreft comme icy pour fixer d’abord les trous ou ils doivent eftre. Notez que les 2 trous dans ces plaques quarrées font de grandeur un peu diffe- rente, et ces deux fuffifent. Il y a aufli un petit bou- ton e à chacune pour les remuer. Le devant de la machine eft fait comme dans certe autre figure *). À la plaque du milieu il n’y a point d’autre change- ment, fi non que le reffort qui la preffe eft mis en- tre les 2 grandes plaques, au lieu de ce cercle fendu, qui paroïfloit par deffus la plaque de der- riere. Pour cela la queuë de la plaque du milieu eft formée comme reprefentent ces traits pointez. Et HH eft un reffort pofè fur cette queue, et qui cm deffus par le moyen d’ une vis a tefte quarrée let baiffe par le moyen de l’ouverture en ue PP. 11 me femble que _eftre content de cette defcription. Au refte nous fommes tous icy la figure de la page suivante. res. mn EE 124 CORRESPONDANCE. 1678. pour les petites boules de grandeur mediocre environ comme celles cy e @ parce que les tres petites ne diftinguent pas fi bien, et ainfi, quoy qu’elles grofliffent plus, elles ne fon pas plus d’effeét. L’on en fait mefme de bien groffes que celle que j’ay marqué et ce font plus difficiles a faire. Eftant fort claires tant qu’a la chandelle, on n’a point a faire lentille pour renforcer la lumiere. Autrer ne feroit pas malaifè de trouver moyen d’ le petit chandelier *) au microfcope que j d’expliquer. ni HSE Pour ce qui eft des obfervations , l’eau gardée depuis les chaleurs de l’eftè nous fournit de temps en temps de noux es d'animaux, dont voicy les formeset la proportiondes grandeurs, À ef naires de l’eau de poivre. B font plats comme des tortues, fort tranfparet extremement vifte. C font comme de petits poiflons, allant moins vifte des culebutes. Apres ces fortes eft venu D, qui paroiffent aufli comme avec des queues en pointe , et ils femb: brez et brillants par quantitè der re leur peau, qui eft pleine de petites bof le corps fi flexible que par fois ils pr figure 3) la pointe marchant devant, et pa _cellecy +) eftant toutramaflez en un. ‘ “5 Le EU SRE, AS 3) Voir la figure E à côté. 4) VoirlafigureFacôté. os 4 CORRESPONDANCE. 1678. 125 niers font E 5) qui ont une longue queue , par laquelle ils font attachez e ordure qui tient au verre. De temps en temps ils fe retirent fort fubite- arriere fur cette queue , qui alors fe tortille en vis, et en mefme temps ils l'ouverture large qu’ils ont en S, qui femble eftre leur bouche. Apres ent derechef leur queue et fe mettent comme auparavant, Dans leurs es, il y a bien de chofes a voir. Je voudrois bien fcavoir ce que Leeuwen- diroit de tout cecy et s’il en a veu de pareils ). font de longues anguilles qui ne fe plient pas d'avantage que ce qui paroit \ figure, et elles avancent lentement. Il femble que la faifon prefente a du froid n’eft pas fi propre a la production de tous ces animaux que l’eftè. poivre eft meilleur que l’autre. Une chofe inanimee qui eft belle a voir | pouffiere qui eft fur les ailes de grands papillons , lors qu’elle en eft . J'en ay veu de ces differentes formes, mais elles font outre cela es et rayées a merveille. - à = Je crois que l’un de nos Ambaffadeurs 7) doit eftre | arrivé ,qui eft mr. de Dijckvelr, et je l’iray voir demain. Je plains fort la pauvre madame Rijckers *). C’eft une grande benediétion que tout noftre parentage fe / porte bien parmy toutes les maladies qui regnent. … C’eft ce que je viens d'apprendre par la lettre de ma : fœur de S. Annalant, et beaucoup d’autres nouuel- les, parmy les quelles il y en a d’affez furprenantes comme cette charge de Receveur d’Hollande con- ferée a M. de ne #}s 2 N° 2140. “De VAUMESLE à CHRISTIAAN HUYGENS. 19 NOVEMBRE 1678. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle a été publiée par P. J. Uylenbroek"). Elle fait suite au No. 2145 *). la lettre que vous auez pris la peine de mefcrire Je vous en fuis bien diray monfieur en vous y refpondant que puifque Japprens par icelle dans la première série de figures. 6) Voir la Lettre N°. 2156. ttre N°. 2138, notes 11, 12 et 13. di N°. 2144, note 6. 9) Voir la Lettre N°. 2147. és à RP Re OPEN — Qt 126 CORRESPONDANCE. 1678. la voftre qu’on na pas encor trouué les moyens de refoudre tous les problemes de geometrie et de connoiftre quand ils font plans ou non puifque vous y auez auf penfé Je fais deffein de rendre ma merhode generale fi Je le puis et fi Je puis Je vous enuoyray fi peu que Jay ma methode na pour fondement que la. tion dvn probleme 3) que Jay trouué tres difficile et que Jay eu bien dela} refoudre Il eft tel #c de eft vn Rombe Il faut du point e mener la ligne forte que linterfegment f4 foit egal E g donnee la folution de ce probleme eft 2 HT: 7 par herigone vers la fin du premier t » e pr cours+) la due folution a ne Ai sots eft difficilé. 3) Huygens s’est occupé du même problème dans ses Htuftrium quorundam pro ob ftruétiones” (Lettre N°. 191, note 1). Il l’a formulé comme il suit : ,Rhomt latere produéto, aptare fub angulo exteriori lineam magnitudine datam qua gulum pertineat.” Le problème, en effet, est plan. Il est donc probable que d tenu la condition formulée dans sa lettre précédente en identifiant lotte ér: trième degré avec l’une des équations de ce même degré auxquelles on est CC chant des solutions algébriques du problème en question. Des que conc le troisième de la ligne g. Cette méthode, en effet, est correcte dans le à que les trois paramètres du problème peuvent se construire par le compas ce ! dans l’équation générale de de Vaumesle, 7, #, p et r sont des lignes données. 4) L'ouvrage cité dans la Lettre N°. 139, note 4. S) Le géomètre Marino Ghetaldi. Voir la Lettre N°. 161, note 5. Ona de lui les vants : 1. Marini Ghetaldi Patritii Ragufini Apollonius Redivivus. Sen, reflituts Inclinationum Geometria. Cum Privilegiis. VERCHEs apud Bernardu 1 MDCVII. in-4°. 2. Marini Ghetaldi Patritii Ragufni Supplementum Apollonii Galli. Seu, fi Pergaei Taétionum Geometria pars reliqua. Cvm Privilegiis. Venetis, Fiorinam. (18 p.) mpcvir. in-4°. 3- Marini Ghetaldi Patritii Ragufini Variorum Problematum Colle&tio. Venetiis, apud Vincentium Fiorinam. (72 p.) MpCvu. in-4°. + 4. Marini Ghetaldi Patritii Ragufni Promotvs Archimedis fev de variis c gravitate et magnitudine comparatis. Romae, apud MOTOR Zannettum Superiorum permiffv. in-4°. sd 5. Marini Ghetaldi Patritii Ragufini Mathematici praeftantiffimi de £ ù pofitione mathematica libri qvinque. Opus pofthumum. Romae, e ce 6 Camerae Apoftolicae. (343 p.) MDCxL. Superiorum Pereira in- C’est dans ce dernier ouvrage, au chapitre quatrième de Liber v, que: du problème, CORRESPONDANCE. 1678. 127 pa fait rouler quelque poligone que foit fur vne ligne droitte cette cycloide faite fera compoféé dautant de feéteurs vn moins que le poligone regul. a z et ces feéteurs la font toufiours egaux a deux fois le cercle au quel le po- _eft infcript et lefpace de cette mefme cicloïde imparfaite contient outre feéteurs plufieurs triangles qui tous enfemble font toufiours egaux au poligone 1 eft aifé d’inferer que lefpace de la cycloide egal a trois fois le cercle gene- Je croy que vous fcauez mieux que moy ce que Je viens de dire mais fi lon ler vn poligone fur vn autre poligone egal et femblable au premier cette y imparfaite fera compoféé dautant de feéteurs que la premiere mais eurs icy font doubles de ceux de la precedente et outre ces feéteurs fon si tien: cles riefines tue eh la precedente dou il enfuit sas la courbe ke ps mr. cartes sé par: :Scoothen 7) et voftre pratireres voila tout ce que Jay mais fi vous auez la bonté de dire a mr. hue *) meilleurs liures de cette S Je k pres de men enuoyer quel- Mes 9 20 N 8% | “enuoyray le pluftoft que Je se tout ce dont Je vous ay bave dans lettre hormis les moyens de refoudre les plus difliciles problemes de que Je tafcheray de perfeétionner fi Je puis fi Je tarde vn peu vous en fi vous plaift parceque ma profeffion ne me permet pas d’y trauailler Je li sème Je vous ne de croire ie Je fuis auec bien de Refpeét. «Hits | Votre tres humble et tres obeiffant f'eruiteur re Lana MR + VAUMESLE. ement application de l'épicycloïde à la sf des dents d’un engrenage. an Huygens, d’ après le livre E des Aversaria, s'occupait des , Rotae Romeri ex one epicyclarum”, en même temps que de ses recherches sur ces courbes. Le vrages cités dans les Lettres N°. 5, note 31, N°. 147, note 3, N°. 947, note 2, N°. 1466, ee 0 gente nm - 00 128 CORRESPONDANCE. 1678. ju N° 2150. ConsranTyN Huycens, frère, à CHRISTIAAN Huverns. UT 23 NOVEMBRE 1678. La lettre et la copie se trouvent à Tee. coll. Huygens. AS she | Elle est la réponse au No. 2148. + Chr. Huygens y répondit par le No. se ip FR a la Haye ce 23 Nov. Je receus hier la voftre du 18, et vous remercie de l'information me donnez touchant voftre dérriere maniere de pr la manie bien comprife par la figure. RE FSU Il y a quinze jours que j'en fis faire une Sata ons: premier! avec la plaque mobile au milieu j’y avois fait mettre aufli une autre p la plaque de derriere avec trois trous pour moderer la lumiere, sure ces incommodités là qu’il me fembloit que ces petits trous n’excl le jour avec le mefme effet que fait le tuyau , et il me fembloit que le roiffoyent plus pâles, que quand le foir il falloit fe fervir du tuyau delle, ce tuyau eftant approché comme il falloit de la platine de derric pouvoit remuer la plaque mobile qu’en paffant la main par deffus 4 microfcope , ce qui lafloit le bras. tellement que cherchant une manie j'ay fait faire mon mierofcope comme porte la figure qui eft de laut eft fait comme celuy que j’avois a voftre depart hormis que fur cette p ronde qui eft au milieu, et fur laquelle eftoit le petit reffort & avec un ceau de cuivre qui arrefloyent le verre rond cuit me en ment d’un cofte une couliffe et vis a vis d'elles un re” Ï re 2 JON A 8 Cette petite plaque eftant un peu hace à par le bout qui e peine dans la couliffe quand on l’a oftée tout a fait, mais pour reme veaux objets on n’a qu’ a la fortir a main droite jufques a ce que le pet foit decouvert et puis la faire rentrer. On la remue par les branc eftoile et le mouvement qu’elle fait eft plus egal que celuy el que vous avez mis dans voftre microfcope parce qu’elle fe te til ftance vers en haut et en bas que de cofté parce qu’alors elle bre AB eft la plaque de derriere de nos vieux dr HIKL le RNCS USER HE nb Es 4 PEAR # à Eu de A, FLN ERA ESS 7) Voir la figure de la page suivante. TNA does CORRESPONDANCE. 1678. 129 _vant eftoit le verre avec l’objet. E le petit reffort, qui dans la nouvelle fabrique _ arrefte d’un cofté la plaque longuette. F une petite potence foubs laquelle pale la plaque longuette pour l’empefcher de fe lever en aucune façon. CD eft la cou- liffe dans laquelle la dite plaque paffe de l’autre cofté et qui doïbt un peu pan- cher par le haut pour mieux arrefter la plaque. V W X Y la plaque lon- guette. L M. le morceau de cuivre ou petite piece qui arrefte d’un cofté le verre de l’objet. N O le petit ref- fort qui l’arrefte de l’autre . [cofté]. P Q une petite piece d’acier foubs la- quelle paffe ce reffort pour qu’il ne fe leve point. SP RT eft un cercle pointé, re- prefentant le petit verre de l’objet entre le reffort et la piece qui le retiennent. Je trouve cette machine fort commode dans l’ufage. Le petit verre de l’objet en- trant et fortant fans aucune façon, mais je croy qu'il faut deux vis pour mieux tenir en parallelle les deux grandes plaques de devant et de derriere. Vous me direz voftre fentiment fur le tout. | " | Je ne fcay pas fi vous trouverez voftre avec les petites boules de la groffeur que vous marquez. il faudra que ience nous le dife, mais jufques icy je trouve de plus d’effet celles qui lus petites. Ce n’eft pas que je veuille de celles qui le font extrefmement, celles, que vous marquez ne le font pas affez. Je ne fcay fi vous avez fait tes boules de petits morceaux de verre concaffé , pour moy il me femble petites de cette maniere paffent celles que nous avons faites de nos petits We À v es. T. VII. 17 130 CORRESPONDANCE. 1678. Vos phenomenes du poivre feront a . LR et je vous. manderay fa reponfe *). On eft icy en grande attente de ce que produira la brouillerie d'Angleterre 1), qui menace le Duc mefme de quelque fafcheux deplaifir. | 06 418 Wevelinckhoven #) vient de mourir de la maladie du temps $) qui ner pourtant pas extrefmement icy. Il eft mort en peu de jours. Le mal de ma belle mere eft defefperé mais pourra bien la faire languir quelque temps *). 朗 N° 2151. CuarisTiAAN Huycens à CoNsTANTYN HuyGEns, fière. 2 cs 9 DÉCEMBRE 1678. La lettre se trouve à Leiden, coll. Pr : Elle est la réponse au No. 2150. Const. Huygens, frère, y répondit par le No. 2155. À Paris ce 9 Dec. 1 1 7: Je vous prie de me mander s’il vous fouvient qu un certain M. Bardo temps que les Francois eftoient à Bommel, nous a rendu fervice à confer maifon de Zulichem*). Il vous a defia efcrit une lettre et voicy une fe quelle il vous follicite en vertu de ce pretendu fervice d’efcrire en fa Ambalf: adeurs, ce que je ne crois pas que vous ferez. mais je voudrois fe trouver fort fon compte avec le temps. _ Pour ce qui eft de vos confiderations et dificultez le le Pt À repondent direétement- a la lentille. La ion le veut et l'experience l et par ce moyen la machine devient moins embaraffée, N'ayant pes be ?) Consultez la Lettre N°. 2156. 3) Les troubles antipapistes suscités par Oates, qui PRE le de ar Vork de tinent. Jam matutinam Jacobus Wevelinckhoven, Collegs meus. 5) Consultez les Lettres Nos, 2140 et 2147. js Consultez la Lettre we. 21 l ) Consultez la Lettre N°. 1910, note 8. CORRESPONDANCE. 1678. 131 arch à " ca Ê fi le cuyau incommode en empefchant de remuer la plaque en le faifant moins gros, ou bien en l’oftant tout a fait, feulement le verre convexe fur un petit pied tenant a la branche du | n'hiiente rev car le foir on n’a que faire de tuyau pour ex- refle fort bo compris. olisé maniere d'épeliquer le verre porte-ob- | y refte toufjours cet inconvenient qu’il faut porter les doigts entre plaque pour remuer l’objet. Vous ne me dites rien de toutes ces x, et fi vous n’en avez pas fait naiftre. Il faut mettre le poivre l'eau et pers SEM on a bientot des animaux mais ce n’eft des are d . Fu tie HAN ho M. Schuyl 3) que mon pere m ’efcrit eftre in . J lavois creu “sé nn mais l’on ne m’en a pas laifrè le temps. La int Vne ja suite au No. 2140. 6 dd D à #y vi _… la sal we 15 Decemb. 1678. c LS maladie a Utrecht, il a couru icy un bit qu’il auoit | h liefhebber Li À laïfTé tout fon bien a la Belle 5),tantijail avoit 132 CORRESPONDANCE. 1678. brouillerie que le Sigr. Padre s’eft attiree par quelques railleries fur fa maladie, eftant caufe qu’il nij a plus tant de correfpondance entre lux et elle, fait ps on. eft d’orefnavant tres peu informé de l’Eftat de cette Illuftre famille. | Mons. le Bourgms. Hooft +) pere de Madame Braffer eft mort aufli ces jours pates tout a fait en Philofophe comme il avoit vefcu , fans s’eftre voulu fervir de medicin nij de medicines, mefme n’aijant pas voulu qu'ofi avertit fa fille de rien, qui a receu la nouvelle de fa mort avec beaucoup de furprife, et s’ij eft en allee aufli coft pour aider a mettre ordre aux affaires, il eft beaucoup et generalement regretté de te u le monde, mefme de S. A. quoij qu’il ne fuft pas toufiours de fon fentiment fu fuiet des interefts du publicq. Enfin il eft mort cet efté et arriere faifon b monde par tout, fur tout a Anvers comme vous avez feu , et dans la famille litique les deux donzelles s), mais rien de plus que nous fachions. Rever 10 viuants. | Noftre chere Juffr. Conftantia le Leu %), femble auoir fait une conque confiderable a fcauoir un Bourgemr. d’Amfterdam, Le Seignr. d'Outfhoëé l’a menee defia plufieurs fois a la comedie, mais j ‘apprehende que ceci n pas mieux que touttes les precedentes depuis que j’ay feu qu’il fe veut mai auoir des Fils, car il a une demy douzaine de grandes Filles dont vous enaw veu plufieurs et qui ne font pas de plus belles. Cependant nous douttons fort Sigra eft encore affez en eftat de propagation. Soit comme il pourra, je 1 ma benediétion. On a pafté l’hijver jufques icij affez joieuffement, et uant aurons trois comedies differentes, fcavoir les Flammans qui eft la du Sr. Battifte *), qui eft tres belle et complerté. et meilleure que je n’en a veu encore en noftre langue , tant pour les aéteurs et aétrices , qu’en ma: habits de touttes les façons. Les François qui commenceront la femaine F leur Theatre eftant defia preft au maneïige de S. A. opt Buitenhoff, et Italiens qui ont jouë une fois, et retourneront d’Amfterdam (ou il ja grand Theatre) touttes les fois qu’il plaira a S. A. de les mander, ce q pourtant n’arrivera pas fort fouuent , Monfeigr. le Prince n’y ayant pas p coup de goufteet effectivement ce n *eftoient que d’affez mediocres copies & mouche et de l’Arlequin de Paris. noftre Sigr. Padre ij avoit mené f ment Mefdemoifelles Cafembroot et Schadé, cette grande pucelle d'Utrec vous auez veue, mais par malheur le feu s *eftant pris au ftooff ?) de la pren #) Hendrik Hooft; consultez la Lettre N°. 1867, note 3. Francisca et Catharina Duarte; consultez la Lettre N°. 2147. 5) Elle avait près de 45 ans; consultez la Lettre N°, x 96, note 10. 7) Cornelis de Vlaming, seigneur de Outshoorn et Gnephoek, fils de Dirk de V Wendela van Bronkhorst. De 1649 à 1655 il fut bailli et, depuis, plusieurs fois bo d'Amsterdam. Il fit bâtir une église à Oudshoorn , d'après le modèle de POoste sterdam. Il avait épousé Nicola Hooft. #) Voir la Lettre N°.2147, note 20. 9) Traduction : Chaufepiél, # CORRESPONDANCE. 1678. 133 _enfuitrea fon caleçon a ce que dit l’hiftoire et plus auant encore, tant y a je fcay par experience que cela caufa une tres vilaine puanteur, cet accident a donné _ beaucoup de füujet de raillerie a la cour et par la ville, mefme S. A. mefme n’a pas _ manqué de s’en divertir en entretenant copieufement le frere de Zeelhem au _ depens du galant et de la donzelle. -Sachons s’il vous plaïft par occafion quelque chofe toufchant la mode pour leshom- mes, car je feray obligé de faire encore un habit d’hijver, a fcavoir la couleur la plus e vogue a prefent, la forme ou figure du juftaucorps, chauffes, cravates et veftes, n porte ici] encore fort longues; fans doutte il arrive bien des avantures a tous innocents qui ont accompagné noftre ambaffade *°). Fait on quelque preparatifs aordinaires d’opera ou autres fpeétacles pour le carnaval prochain? Le Sr. 11) a donné fa piece d’Agiatis a Baptifte, et ils font apres prefentement a ier , il l’a laiffee comme elle eftoit touchant le malentendu que vous y auiez rqué le premier, et duquel les dames ne s’aperceuront pas icij, mais il en a re- é parcij parla quantité de vers et endroits un peu trop applicables au temps ffet fur le Theatre comme elle eft a prefent. eft venu de Rome ces jours paffez par le moyen du Sieur Ruijfch *?) un grand Ja colomne Antonine **) de la mefme main et grandeur que celuy de la nsultez la Lettre N°. 2138. oenraat Baron Droste, fils de Matthijs Droste, né vers 1642, étudia le droit à l’Université len. Entré dans la carrière militaire, en 1664, il prit part à plusieurs faits d’armes im- ts, la prise de Lochem en 1665, l'expédition de de Ruiter et de de Wit sur la Tamise et ctoire de Chatham en 1667, les batailles navales de 1672 et la bataille de Senef en 1674. Il ta le ser vice en 1676, et en 1678 accompagna van Leeuwen dans sa mission diploma- ue en Angleterre. Il s’était établi à la Haye, où il s’occupa de travaux littéraires. On a de plusieurs ouvrages, entre autres: > Haegfe Schouburg geftoffeert door de Heer Coenraed Drofte, waer bij fyn gevoegt ve Gedigten van den felfden Autheur. In ’s-Gravenhage, Gedruckt by Gerrit Ramma- im, Boeckdrukker in de Houtftraet by ’t Pleyn, in ’t Schermftraetje, 1710. in-4°. _ Cet ouvrage contient 16 pièces de théatre, dont la première est la nn Agyatis. On y | ajouté des pièces composées après la date du titre. à Une eutobiographie rimée de cet auteur à été rééditée et annotée par M. R. Fruin, sous Overblifels van Geheuchgenis, der bifonderfte voorvallen , In het leeven van den Heere iraet Drofte. Derde Druk, uitgegeven van We de Maatfchappij der Nederlandfche Let- unde. Leiden. E. J. Brill. 1879. 2 Tomes. in-4°. ut-être Simon Ruysch, artiste amateur demeurant à la Haye. On a de lui quelques dessins Columna Antétntéte Marci Aurelii Antonini Augufti rebus geftis infignis Germanis fimul, ét Sarmatis, gemino bello devi&is. Ex S.C. Romae in Antonini foro, ad viam Flamidiem ereéta ac utriufque belli imaginibus anaglyphice infculpta nunc primum a Petro Sanéto Bar- _ tholo iuxta delineationes in bibliotheca Barberina affervatas a fe cum antiquis ipfius columnae \ in ln EE , Pope mt 134 CORRESPONDANCE. 1 678. Trajane"#). Comme aufli une grande carte en douze grandes prie] äu plan de la ville de Rome *5), auec les eleuations de tous les batimens, et de tous les ja ; etc. ouurage tres beau et exact. Sans doutte vous le verrez bieh ton a Paris Vous m'obligerez infiniment de fonger à moy lors que l’occafion fe pre de me faire auoir quelque plan General de Verfailles des derniers faits eftampes des Batimens Roïjaux etc. lefquels j “efpere que Mons. Perrault : la bonté de m’accorder pour l’amour de vous. a t’on defia commencé a au grand Palais de l’arfenal, duquel vous m’auez mandé quelque chofe Le Louure et l’arc de Triomphe pures auanceront fort eme fur tout fi la Paix generale fe fait. | HE EERR Le Signor Padre et le frere droffart ont eu quelque penis diet 1: fardie de Gorcum contre celle de Cranendonc, , qui vaut age va fo daine du confeiller Weuelinckhoven LÉ: host Fa Fee que e regretté apres fa mort, nofti jngenium et mores du perfonnage. c le fait du Fratello quis 'ennuije prefques autant que fa petitte femme pa naille de Gorcum **), quoij que aftheure il foit en paifible poffeffion de fa. la fin noftre Seignr. d’ Oorfchot :?) ne fe peut plus defendre d'admettre et le receuoir en Société dans fa Seigneurie d’ Oorfchot a L phetie ne fuiue bien toft et qu’un jour de mefme qu’en fa pr urie compagnon, ou peut eftre plufieurs dedans fa chafte future moiti difgrace prefente luy tient plus au coeur que l’apprehenfon toutte la famille vous baife les mains fur tout Mons. de 6 eu d’Oorfchot fe recommandent a voftre pese nd fignis collatas aere incifa cum notis excerptis ex eclaratione Pi Bélori, in-folio oblong. accrefciuta da Gio. Pietro Bellori. Roma, G. de Roffi (1678). in_folio co, ) 75) G. B. Falda da Valduggia, Nuova pianta ed alzata della sit) di ni in-plano. : 19) Sur Gabriel Silvius, consultez la Lettre N°. 1229, note 1. 17) Jakob Wevelinckhoven, collègue de Constantyn Huygens, mb Ce venait de mourir le 24 novembre 1678. Voir la Lettre N°. 2150, note 4... 18) Consultez la Lettre N°. 2123, note 2. 19) Consultez la Lettre N° *°) Sur Arnold Fey, consultez la Lettre N°. 1807, note 2, et la Table de Corrogtioe 2?) Traduction : le préambule, RS RS CORRESPONDANCE. 1678. 135 pnollurshenérss (re rer LA 2 I 53. tait Pts EX TRE 2117 LFÉGULTE | vla Huvcens à et HuyceExs. | buse: 15 DÉCEMBRE 1678. WE pere Part rer CE Te Ed é+ jnos tua La leure se trouve à ir a Bibliothèque de l’Université. ‘ rends prete “Elle fait suite au No. 2147. dt) * er Ti (Hs di LR LI CU A Tele ne: Bail 4 a ï Baies Er Ne. Hothrc En Haye le 15 Decembre 1678. Sade. a vous dt. ann tout ce qui ce paffe de nouveau. rh que e bonheur de recevoir voftre leftre *) je fuis en la plus grande inpaflience e, pour fcavoir l’iflue de la fafcheufe Affaire, dont vous me parlez, fans r plus d’eclairciffement fur ce fujet. J? efpere que dans peu vous nous plus. fage. fans doutte ferez vous bien furpris de la Mort, du Pauvre qui mbloit avoir la compleétion bien robbufte mais nous voijons que les it trompeufes. il eft extremement plaint, tant de fes Parens que de qui l'ont connu auffy eftoit il l’homme du Monde le plus obbligeant, pour Marÿ vous aura dit que l’on parle comme s’il avoit laiffé Mademoi- fon Heritiere ?) mais cela eft encore fort incertain toufjours n’en Elle mefme dans fa leftre a la fœur de Zeelhem nij Perfonne des que s’eftun bruit qu’on a divulgué parce qu ’il a pafté depuis long- fon tres humble ferviteur. depuis que l’on m’a donné nouvelle de la ademoifelle Catherine Duarte 3) je n’en aïj rien appris d'avantage de À ne croi pas, que depuis la Famille eft diminuée. depuis que Fran- tte, je ne me foucie guerre de tour le refte, fi ce n’eft encore de Don it que la Maladie continue encore toujours a Anvers, mais pas du dis 7 rénence, pr il n’en meurent pas tant comme ils ont fait. mais Jaiffe fe bien, cette Belle Dame m’a recommendée une fois pour IS faire. fes Baifémains, gelijck als ick doen mits deef. en?), nous fom- rfemble, et font de Parties a l’ombre quelque fois et vous 1j eftes fou- s mon Frere. dernierement Madame Braffer nous donna un Ambigu x quelque j jours auparavant nous ettions regalez prefque de la mefme ?) Consultez la Lettre N°. 2152. 4) Voir la Lettre N°. 2147, note 1. Rat. Voir la Lettre N°. 2152, note 4. n: comme je le fais préfentement. 8) Voir la Lettre N°.2132, note 2. 136 CORRESPONDANCE. 1678. Paris. fans doutte il ira chez le Marechal de Chomberg?). cependant l’on croit icij, qu’il laiffera fon cœur aupres de Mademoifelle Cabelliaeuw. toufjours les Appa- rences ij font fort au regret dé fes Profches. il 1j a icij plufjeurs Perfonnes, qui font d’oppinion, auflij bien que le Gafettier que Monfieur Bôreel pouroit refter Am- baffadeur ordinaire a Paris. je croïj que Madame de Raffan *°) trouvera bien de la Befoigne, a reformer ces Defmoifelles D’Amfterdam, je m’eftonne que vous ne me dittes pas avoir veu, encore une Defmoifelle Graef *’) qui eft auflij en ee avec Madame Boreel et laqu’elle a ce qu’il me fembloit avoit grand befoi reforme. l’on a parle icij auflij de ce que Monfieur de Reiïjnfwoude ne pi 50 Mille Livres en Mariage a Madelle de Hardenbroeck *) mais le bon homme en avoit parlé tout autrement luij mefme et difoit qu’il luij donneroit une belle Toi- | lette avec ce qui en depend et des Habits a ladvenant mais que pour 50 Livres qu’il n’en avoit point tant de refte, pour fes Niepffes. tant ÿj a que cette | nouvelle Mariée eft fort dans les bonne graces de Madame fa Belle Mere ‘#) etje veux efperer que fon Mariage fera heureux. pour ce qui eft de l'argent du Thee - de la coufine Caron je ne defire pas, qu’on me le rende en Argent. maïs ia mieux l’ employer a quelque Marchandife a Paris. pourtant pas encore: j'ÿ veux | fonger ce que f’auroi le plus de befoing. la fomme n’eft pas grande mais on ij pour- roit adjoutter, celon qu’on defireroit de la Marchandife, et j “efpere que pour lors Madame Caron auras la bonté d’executer ma commiffion ; auffij je vous ae. luij faire offre de mes tres humble fervices en tout en quoi) je la pourois ef à en ce Paijs. ma Mere vous baife les Mains. Elle fe portte tantoft bien Mal, mais graces a Dieu le refte de nofître Famille fe portte fort bien. voila € Jüffrouw Noté me vient encore demender des nouvelles de fon Fréresde quel on luij a voulu faire acroire encore Prifonnier a Verfaille. je fai bien que mon Pere vous en a efcrit il ij a quinze jours ou plus. mais tte n’en fcaij rien, fi vous lu M Hp 2 sb. fs & 9) Armand Frédéric de Schomberg, descendant d’une ancienne maison d'Allemagne, né T 1619, fils de Ménard de Schomberg et d’Anne Dudley. I servit d’abord dans l’ armée in mpé- riale, puis sous le prince d'Orange Frederik Hendrik , ensuite dans l’armée française, se distingua aux sièges de Landrecies, Saint-Ghislain et Valenciennes, en Espagne, où il em- porta la victoire de Villaçosa, et dans les campagnes de Belgique en 1676. Enfin, en 1688, il suivit Willem IITen Angleterre, et fut tué d’un coup de pistolet à la brel mie 11 juillet 1690. Louis XIV l’avait créé maréchal en 1675. SPP. 1°) Fille de Willem Boreel, ambassadeur à Paris de 1650 à 1668 (voir la Lettre NC 63, note 1 Elle avait épousé le marquis de Rassan. de Cr 17) Probablement une fille de Pieter de Graeff, seigneur de Zuid- Polsbroek et de Jacoba Bitter. Consultez la Lettre de Philips Doublet du 5 octobre 1679. a E *?) Probablement Johan, Baron van Reede, Seigneur de Renswoude, fils de Gerard ét de Machteld van Diest, néen 1593. Il mourut en février 1682, après avoir ‘célébré avec TE Jacoba van Reede, dont il eut 8 enfants, le s5me anniversaire es son mariage, ‘Pise 2 *3) Voir la Lettre N°. 2140 , note 31. ME | à "#) Cornelia van der Mijle. Voir la Lettre N°. 2140, note 29. # Fr net 7. CORRESPONDANCE. 1678. 137 avez repondu la deflus, ou que vous en avez eu occafion de vous en informer. . d’abord Verfaille ne nous fembloit pas un lieu la ou l’on garde des Prifonniers mais ceft homme qui difoit eftre efchappé a voulu affeurer a Noté que la prifon avoit etté a Verfaille et que fon Frere y eftoit encore refté. Adieu mon cher Frere Adieu. Dieu vous garde en bonne fanté. le Coufijn de Leeuwen vous fait fes tres humble baifemains. _ Je vous avois demendée fi la coufine Caron defire encore du Thee, fi cela eft il a moijen de luij en faire tenir de fort excellent. — N° 2154. Paicirs DougLer à CHRISTIAAN HuYyGENs. 22 DÉCEMBRE 1678. La lettre se trouve à Amsterdgm, Bibliothèque de l'Université. Elle fait suite au No. 2152. A la Haïje le 29. Decemb. 1678. Monfieur Putman Frere de Monfieur le Bailly de Delft *) apres avoir fait une romenade aux Indes, et veu et examiné tout ce qu’il ij a de curieux en ce monde aijant pas voulu negliger la bonne occafion qui fe prefentoit par lé depart de nbafladeurs, pour voir aufli la France, et eftant prefentement a Paris, je n’ay on pour luij a Voftre Seigne. qu’il fouhaitte fort de cognoiftre plus parti- ement qu'il n’a fait jufques aftheure; Je croy qu’il vous fouviendra de veu et d’avoir efté en converfation auec luij l’annee paffee a Delft, a cer- e vente qui fe faifoit chez ces Meffieurs de curiofitez Indiennes, ou vous eftiez ort fatiffait de fon entretien, et affeurement vous le ferez encore d’avantage avec temps, eftant tres informé de tout ce qui concerne ce pays la, et qu’il a examiné foigneufement. Il fera bien aife auffi d’avoir par voftre moijen cognoiffance d’autres perfonnes curieufes comme vous de particularitez de ces Paijs ignez, et furtout dans la belle famille Indienne, de Madame Caron, en cas qu’il Paÿt veue defja ce qui ne feroit pas eftrange als Landtsfluy fi inde +) qui fe uvent d'ordinaire les premiers, mefme il pourroit eftre que vous l’aurez defia 24 dedans, et qu'ainffi ma lettre de recommandation ne luy feruira de rien nc ses, ù r le refte je me raporte a ma derniere 3) de la femaine sie dans la quelle ! Noir. u Lettre N°. 2138, note 5. Traduction : comme étant du même pays. 3) La Lettre N°. 2152. Œuvres. T. VIIL. 18 /:t; 138 CORRESPONDANCE. 1678. je vous ay rendu conte de ce qui fe fait icij , depuis il n’eft rien pesirét que je cité qui vaille la peine de vous eftre mandé. toutte la famille fe RER l'ordinaire Dieu mercij , et vous baife les mains. Adieu: #5 Pre ft fé A Monfieur HSM CES Monfieur HUIJGENS DE ZUIJLICHEM etc. ET D a l'Hoftel de la Bibliotheque du Roï Rue Viuienne a Paris. 22 RAR +678 La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Hygens.… Elle est la réponse au No. RARE | A la Haye le 22 De Sur ce que vous me dites du Sr. Bardon je ne fcay que VOUS que quand je devrois mourir je: ne fcaurois me fouvenir de toute | Zulichem. Il me dit qu’il a procuré un acte de neutralité pour n que Son Alteffe en a donné un de fon cofté contrefigné par moy tout cela je n’ay aucune memoire mais bien que tant que les Fr: Bommel il y a eu garnifon a Zulichem*), et qu’une fois un p pour y aller mettre le feu n’en fut MR que pe " FECLPIRE dela la hardiesse d’importuner V. A. à ce quelle voulust avoir la bonté de faire. de Zulichem, qui, est dans l’Isle de Bommel, où ni sa ruine ny sa subsis considération pour l’un ni l’autre parti. depuis ce temps la, monseigneur, Isle ayant été coupées tant de mon costé qui est celuy du Wael, que de c se trouve que jusques à present les eaux ont preservé ce pauvre bastimen sujet à mon desceu, et à mon grand déplaisir on ij a envoyé quelques soldats dont elle a milemént besoin. Ce qui me faict humblement representer à V. plaist me faire la faveur d’ordonner que de son costé il ne soit envoyé des gens ma dite maison, je procureray que celles qui s’y trouvent presenteme ten sans que durant cette guerre il y en vienne d’autres. Chose, Monseigneur part et d'autre, et de laquelle cependant je ne lairray d'avoi sas à lot qui” etc. a CORRESPONDANCE. 1678. 139 de canons a cartouches que luy tirerent les vaifleaux de Guerre que m avoit mis fur la riviere vis a vis la dite coupüre en tuant quelque monde de party. [l eft certain que la garnifon que j’ay dite renvoya fort bien un certain our qui vint pour la fommer de fe rendre. De plus comme Mr. Bardon parle ours, et des Fortifications de mon dit Chafteau qu’il y auoit (ce dit il) > demolir, je crois ma foy qu’il prend une chofe pour une autre, car a ce à il n’y a aucunes Fortifications qu’un mefchant parapet de brique autour _Baffecourt et aucunes Tours horfmis ces deux colombiers qui en fortifient ux coins comme vous fcauez aufli bien que moy *). Au refte je ne fcay fi ce que je fuis j’aurois fort bonne grace de recommander a meffrs les Am- eurs pour leurs affaires une perfonne qui eft Francois de nation et que je as le bien de connoiftre, de laquelle en le leur recommandant je ferois en forte garand a l’egard de fes aétions.- Vous pourrez dire s’il vous plait a mme qu’en d’autres chofes moins delicates que celle dont il me parle je y bien aife de le fervir mais que je croy qu’il faut laiffer au choix de meffrs mbaffadeurs de quelles perfonnes ils veulent fe fervir pour leurs affaires. tranflaté ce qu’il y a dans voftre lettre touchant les infeétes du poivre et nous envoyé a Leeuwenhoeck duquel vous pourrez auoir la reponfe l’ordinaire »). Dans de l’au poivrée que j’ay gardée pres de trois femaines il n’eft en- venu, je croy que le froid eft contraire a la generation. Je mettray la bou- s un lieu moins froid , que la où elle a efté, et y mettray plus de poivre. eu depuis peu une grande Carte de Rome faite nouvellement en feuilles #) les nn sm font La M telles quelles font , et c’eft un fort bel ras Pnres Italiens modernes de recents que ceux dont Ps Hal ia w ya je croy quatre ou cincq ans qu’il fut asbl à Je che à la fin du Tome VII. 3) Voir la Lettre N°. 2156. re N°.2152, note 15. olfi, peintre et historien, né en 1602, à Lonigo, dos le territoire de Vicenza. Il | 1660. Il écrivit, entre autres: elle dell arte ovvero le vite degli illustri pittori veneti e dello stato. Venezia, c re scultori ed architetti, del 1572 sino al 1642. Roma. 1642. in-4°. Huygens veut parler de l'ouvrage de G. B. Passeri: Vite de’ pittori ed architetti no 1641 sino all’ anno 1672. Roma, 1672. in-4°. A encore , sur ce même sujet, l'ouvrage suivant : ite de’ pittori scultori ed architetti MoErni scritte da Gio. Pietro Bellori, Parte Roma, 1672. in-4°. + M Ent : LE Nyi 140 CORRESPONDANCE. 1678. voudrois encore avoir le Vitruve Francois de Mr. Perrault *) etune demy douzaine de Paires de Cifeaux, de ceux qu’on appelle forts comme vous m'avez envoyé fois auec leurs eftuys de Chagrin. Ceux de l’autre fois eftoyent du Coute tres bons mais on veut me faire accroire icy que lon ne travaille plus dans boutique ou du moins qu’elle n’a pas la reputation d’autrefois. Vous fcaurez le bon maiftre. Je vous envoyeray un billet de change de quelque argent} prendre ce que vous pourrez auoir la bonté d’employer par fois pour m chofes que je dis vous pourrez les envoyer avec des hardes que Mr. d'Off - qui eft icy et fe tremouffe fort a la Court fait venir pour fon Alteffe. se par de la viendra vous en parler s’il me tient parole, comme je roy ayant befoin de moy. | Le mangeur de feu eft icy et fe fait voir a qui veut. pa ne ray mais lui ay procuré la permiflion de debiter fa ne 4 Il of fon art fi on veut luy donner penfion és vivre. rot — 26 DÉCEMBRE 1678. | La lettre se trouve à Leiden, col Huygens. as Mix H£Er 4! UEdeles feer aengenamen van as 23 defes bétielfeis éen ds foons miflive gefchreven uyt Parijs *) is my wel geworden. Als ick fig: A?) na proportie van fig: D. en _ ftel fo pr #) L'ouvrage cité dans la Lettre N°, 1982, note 6. ?) Sur Lodewijk de Marlot, seigneur de Giessenburg et nn + consul note 18. ") La lettre de Christiaan Huygens à Constantyn Huygens, frère, N° 8 landais par Constantyn Huygens, frère. Consultez la Lettre N°.2155. versaria de Chr. Huygens contient de nombreuses Ghana ee « aux observations microscopiques dont, au milieu de plusieurs autres tra s'être occupé depuis le 28 février 1678 jusqu’en mars 1680. Elles tron les Œuvres inédites. ?) Voir les figures de la Lettre N°, 2148, he . CORRESPONDANCE. 1678. 141 de dierkens in aen de welcke ick 16 à 18. pooten kan tellen dogh onder defen fijn ens eenige dierkens van gelijcke groote en van een geheel ander maeckfel. an B die oordeel ick dat defelvige diertgens fijn, die ick in den jare 1675 met te menichte heb ontdeckt eerft in hemels en daer na in peperwater. defe dier- » Le rugh, als mede met een feer aerdigh hooft verfien , ick heb menighe uren -confumeert int befichtigen van defe dierkens, en wel voornamentlijck als ik on- defelvige een weïjnich fantgens ftrooïjden , als wanneer eenige buijten het pee de fantgreynen quamen loopen, en alfdus fagh ick haer pooten hooft en lichaem feer naeckt, en beelde my dickmaels in dat dit de wel ge- e dierkens waren, die ick ooïjt hadde aenfchout en federt die tijt heb ick ren; maer heden fie ick een ander foort van platte dierkens, die ts heb ick mede verfcheijde malen gefien maer mijn memoir en draegt niet r nette gedaente. ig : :D heb ick mede feer na als UEds. foon die befchrijft geobferveert alleen ick aen het eyndenfte van haer dicke lichaem veel uijtfteeckende dunne poot- hebbe gefien, die feer vaerdigh wierden bewogen inde voortgangh van de E met haer lange ftaert heb ick infgelycx foo bevonden , alleen dat ick aen teeckende hoecken, aen wederzijden van $. als die fomtyts op fijn grooft ken, heb vergeleecken bij de ooren van een paert. als mede heb ick gefien fe diertgens oock verfien fijn, met uijtftekende dunne pootgens of vinnetgens paait eh rontom de wijde . S. welke pootgens mede inde voort- . defe lange fièn heb ick mede gefien. de verwonderingh die ick over ren hadde beftont hier in, dat de een 3. à 4 mael langer was als d’ander, chtans altemael van een en defelve dickte , en daer beneffens dat defelve foo rte als voorwaerts fwommen , fonder dat ick cen hooft, ofte dat na t geleek konde bekennen , van alle defe heb ick voor dato aende Royale tot Londen gefchreven, en fijn bij de felve gedruét inde tranfactien 134%) als mede in een Boeckje by de Heer Hoeke #) inde voorleden regeven. Alle defe verhaelde dierkens heb ick in fimpel water mede ge- : s 23 avril es [V. fa qui costènt Paicie suivant, daté de Delft, 23 mars 1677: ur Leeuwenhoeck’s Letter to the Publisher, wherein some account is given of the anner of his observing so great a number oflittle Animals in divers sorts of water, as was deliver din the next foregoing Tract : English’d out of Dutch. à. deux articles n’ont pas de figures. ‘ ‘ouvrage cité dans la Lettre N°. 2130, note 2, Pr nl nette A EU QU LE Re PME PR MER Tes Sc mimi RE 142 CORRESPONDANCE. 1678. fien, maer op verre na foo veel niet als in peper water. en als ick inde fomer. ge- negen ben, om veelderhande foorten van diertgens te fien, foo neem ick maer het water dat eenige dagen inde loode goot boven aen mijn dack hecft geftaen , ofte het water uijt ftilftaende ondiepe flooten, en hier in come ick verwonderens vb dige fchepfelen te ontdekken. 4 En off ick heele witte peper, fwarte peper , groff geftoote peper, peper foo fi geftooten als meel int water legh daer comen dierkens in , fchoon het in’t qu: van de winter is, als maer het water onbevroren blift. i Heden fijn in myn peper water diertgens die ick oordeel wel 8 mael kleythtl te fijn, als fig: A aende welcke ick mede pooten kan bekennen, die mede ve maeckelyk fijn omme te fien, en dat om haer fchielijke bewegingen, de pooten van defe diertgens fijn feer groot na proportie van haer lichaemen, n di diertgens heb ick federt weignige weecken, noch diertgens int peper water deckt die ick oordeel wel 1000 mael kleinder te fijn dan het diertgen fig: A: w de circumferentie van het gantfche lichaem van een van defe uijtfteeckendek diertgens is niet grooter, dan de dickte van een poot van het diertge fig: A. bij mij vaft dat dertigh milioen van defe diertgens te famen , foo ms: pla en beflaen off foo groot niet en fijn, als een groff fantge. : dds-40 Dat op de vleugels van de groote capellen ofte fchoenlappers leyt, en. | UEdits. foon ftoff noemt, dat leyt felffs op de vleugels van de kleynfte cappelle gens, als oock op het diertge dat uijt de mot voort comt. dit heb ick doorgas veeren van de vleugels van de cappellen genaemt#), en mogen oock mijnsoor met recht veeren genoemt worden, want fij beflaen het Dr uijt de vleugels van de cappellen beftaen, in foo netten order als dev lichamen van het gevogelte doen, want foo wel als yder veertge ils een fchaft die in de huijt van de vogel vait is, foo is infgelijex ijder van del pel-vleugels-veeren, mede met een fchaft verfien, welcke fchaft Vpn gefeijde hoornvlies, ‘en hier fig: 1:2:3 met AAA aengewefen, defe veer haer niet van de vleugels fepareren, off daer blift een put faen, waer fchafje geftaen heeft, die wij door een micros. naeckter comen ce fien: ons ee 00gh , de plaats waer de vecren geftaen hebben van een gepluc en hoe menich veertge ick gefien heb, foo comen defelve in maeckfel ove maer verfchillen van malcanderen, maer de grootite veeren en die meeftg fijn die ftaen op de circumferentie van de vleugels. Defe veeren hebben bijfondere couleuren, als geel, wit, root en fwart. Wat nu de ee die op de foo genoemde cappelveeren te fien fijn (foo veel mijn geheug: draegt) en die ick hier met ftreepen B.B.B. heb aengewefen, fijn ni ftijve hoornachtige ftriemen , omme AE veertge fijn ftijfte te gever a 4) Leeuwenhoek n’avait pas encore publié ces observations. | CORRESPONDANCE. 1678, 1679. 143 en verfien fijn, al Ron wel die vañdé vliegeni niet ne agi Is. ve hiermede on hebben Fr hliveie na Eds ob” débagr ces 2 Anroni LeruwEnnoucx. * À SYREE RAT: +: SE : : Le] FC: 5 nl NE 2.4 57. ANA : Air ù Huy GENS à CHRISTIAN HuycEns. 12 JANVIER. 1679. rouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. Elle fait suite au No. 2153. FRA A UANTE Haïje le 12 Janvier 1679. ÿ mon Cher Frère, , que je: vous ai repondue fur la leftre Ê e de m'efcrire le 2 Decembre *). je vous priois a lors, nneru peu plus defclairciffement, fur une fafcheufe Affaire dont ie vous ne me difiez plus rien, ce qui me donna de l’in- laift vous m’en pourez dire le refte lors que vous prendrez HE + LAN OT NA 2 PS PE FU ie CE CP S Lovens téterul ‘s éprouvées dans le tilicitenc de la ostei Consultez la Lettre N°. 2158. = DEC PE un re s bg y ER Dan Se édnoe : dnt EA hu LE DRE IP RU PER A ee WE LD ee Es ME € ps php seat med it : PU D 2 RP PENPERONPNSRES ETENERE 144 CORRESPONDANCE. 1679. la peine de m’efcrire. je vous avois prié auflij de la part de Noté, de vouloir vous informer, fi fon Frere eftoit encore en vie et Prifonnier a Meutalihes à ai fceu de- puis de mon Pere que vous luij aviez Mendé que vous tafcheriez de vous en in- former mais qu’il ij avoit peu d'apparence, qu il feroit l4 ; ce lieu n’ettant pas ap: proprié pour une Prifon. et encore qu’il ij pourroit eftre ce feroit une eftra chofe qu’il n’auroit point efcrit en tout ce temps là. cepandant fes pauvres fœurs font en une inquietude perpetuelle, fi Elles euffent nouvelles certaines de la de leur Frere, je croïj qu’elles s’en confoleroijent. mais de vivre dans une i tude Perpetuelle c’eft ce qui leur laffe la Tefte continuellement. vous efe encore prié mon Frere, de vouloir prendre la peine de vous informer, fe s’il ij a des Prifonniers a Verfaille et fi iamais ils 1 ont etté. je vous avoisf core de vouloir demender a la Coufine Caron fi Elle defire encore du ss: ij a moyen de luij en faire avoir de tres Exellenr. je croij celon les Appare: vous allez voir en peu de temps a Paris noftre Coufijn , le Seigneur D: D c’eft qu’il fera obbligé de faire ce voyage pour les Affaires de la Meijerie. fieur Gans 5) fera a ce que je croij dans la mefme commiffion pourtant je puis rien dire de certain encore fur ce fujet, car noftre Schout a des Aff: continuellement. et il faudra voir dans peu les qu’elles il prendra le plus vous le voijez n’oublie pas de lui faire la guere d’une certain Nieffe de Cromom) qui eft Logée chez Elle, je vouloïs avoir le plaifir de le vo tout de bon Amoureux. mais la peur qu'il a d’eftre un jour ce que je lui predit s’ilse Marie 5) luij fait toufjours reculer, quoïj que quelque foisjec a de la peine a fe defendre d’eftre tout de bon Amoureux. je luij confeille rammener une Femme Francoïfe avec lui, pour eftre bien Payé de fa pein noftre Famille fe portte bien Graces a Dieu. ma Mere a Parlé depuis peu Medecijn eftranger qui demeure a Maerffen profche D’Uytrecht et qu putation d’eftre habil homme. Elle en a pris de Peritte Medecines; et di n’a point eu de rudes Attaques de ces oppreflions. mais ’aij fouvent rem faire ce qu’on peut pour eftre foulagé. Elle m’a recommendée de vous : de fa part une bonne ct heureufe Année , comme je fais de la part de: auffij et de toutte la Famille. fouhaitant fort que cette Année ne puifle que nous aïjons le plaifir de vous voir. Je fuis jaloufe de tous ceux voijage de Paris, et que je n’en puis eftre, mais qu’el remede. j j'e que ce temps viendra encore. il ij a quelque jours que jeftois a Leij promenant par la Ville j’eu la Curiofite d’aller voir en paffant l° mit meure de voftre Demoifelle Lacourt 5) que vous dites, qu elle regrette te 3) Johan Gans, pensionnaire de Bois-le-duc. Voir la Lettre N°. 829, note 27. 4) Voirla Lettre N°. 1072, note 7. 5) Consultez la Lettre N°, 21 me 5) La maison de béguines à Leiden. Voir la Lettre N°. 21341. CORRESPONDANGE. 1679. | I 45 encore, J’admire comment Elle s’en peut fouvenir là ou Elle eft Pre un Le nt fi commode, et celä a Paris. mais j’efpere qu’elle devient plus fage. et que endant qu’'Elle a fi grand fujer d’eftre Contente , qu’auflij Elle ne manquera pas l’eftre. nous avons icij une Troupe de Comediens François, depuis peu qui eft bonne, et qui donne grand divertiffement aux Dames et au Galans, pandant oirées longues de l’hijver. Jan Batift 7) en a une grande Jaloufie et quoi) il faffe pourtant foo hebben de Franffe de Bovenfang *), et il vient fort peu de chez luij. je croi] que vous avez fceu que Madame Braffer a perdu fon Elle eft encore a Amfterdam, on dit que ce bon homme a laiflé grand bien; pour couftume de garder toufjours en Argent Content, une fomme de ate Mille Livres , une Fille qu’il laiffe *°) qui n’eit pas Mariée demeurera dame Bambeeck 1), mais le Pere n’a pas trouvé bon de la laifferivenir a la auffij bien apres fa Mort que pandant fa vie. enfin Monfieur l’ambafTa- e France?) a pris la Maifon de Madame van der Mijlen :3). la Cadette des 4) de cette Dame eft fort dans fes bonne graces dit on. le foir de trois Rois, grand Feftin a cette Famille, et a perfonne autrement, et apres, la Com- dans fa Maifon. Adieu mon cher Frere, Adieu, je me recommende en votre nir et j’efpere que vous aurez quelque fois une demie heure pour m’efcrire. te: la te À N°. 2147, vote es ” on: rançais ont le deflus”’. É ea HD Lente N°. 2152. Maria, née à Amsterdam en novembre 1659; décédée: le 23 décembre 1701. Elle ,le 15 août 1684, Jacob Hop. | Voir la Lettre N°. 1850, note 10. Avaux. Voir la Lettre N°. 2138,note7. an Wassenaer, fille de Johan van Wassenaer van Duivenvoorde et de Clara H ossa, depuis 1665 veuve de Adriaan van der Mijlen, seigneur de Dubbeldam, Alblas, Bleskensgraaf, St. Anthoniepolder et Baccum, premier intendant des digues de elfland , membre de la Chevalerie de Hollande, fils de Cornelis van der Mijlen et de Maria an Oldenbarneveld. Adriaan van der Mijlen,. après avoir étudié à Leiden, embrassa la car- militaire; ilse signala comme lieutenant- général de l'artillerie à la prise du fort del’Eems. en 1664. ) Anna Magdalena , dame d’Alblas. es. T, VIII. 4 D Te sdi.i sans hé PE UV MUST CUT. 7 —, sind RG: à à 5) La RU te To RTS ns ES jose SE eg a le RE ee D ae eng ARTE e ufage icij depuis trois mois, feulement l’art 146 CORRESPONDANCE. 1679. N° 2158. aies Un. ConsTanNTYN HUYGENs, frère, à Cunasriaan H 12 JANVIER 1679. La lettre se trouve à Leiden, coll. ù Elle fait , au Es Y Hi Je n’ay le temps ayant efte die tone cc haio sde billets de il ya 60 L pour M ie es cho arts c payement de voftre né on. 1 viols qu elles auront iv ee comme fi c’eftoyent les miens propres. A Monfieur FA AU PERS He, Monfieur HuIJGENS DE ZuLICHEM a la Bibliotheque du Roy rue vivienne Pt, a Paris + CRE & DTA TE N° N? 2159. Pairirs DouBLer à Cunisriaan Huxai Je vous remercie beaucoup de l’exaéte hs mi mode , jy remarque l’effet de la bonne intelliger France et noftre Eftat, puis que je n’y trouue p 200 onces de Fsange or et argent a efté receu r) Intercalez : payerez. *) Sur la lunette de Campani, consultez entre autres la Fi 7) Nous ne connaissons pas cette lettre, CORRESPONDANCE. 1679. 147 Le Portrait que la belle famille de Mad. Caron a fait du Pouffif Mons. Put- ns ?) eft tres reffemblant et naturel , fans doutte le Sr. Theuenot fera bien aife > cognoiftre , aufli fera ce mieux fon fait. Vous fcavez fans doutte defia que Mons. l’ambaffadeur Boreel eft nommé de ville pour remplir la place de Gecommitteerde Raer, qui eft vacante par la : Sr. Bourgemr. Pancras3). et que pendant l’ambaffade de France , le Pen- re Heemfkerck +) fera la fonétion. tout le monde a efté eftonné d’abord van fchikking 5). ou on ne s’eftoit pas attendu, et luij non plus je penfle, fur puis la mort du Bourgmr. Hooft. savec jmpatience l’arrivée de Mons. le comte de Caravas ®), a caufe des quets que vous me mandez lui avoir donné pour moij, dont je vous fuis $, comme aufli aux jlluftres Meflieurs Perrault auxquels vous eftes prié | n compliment de remerciement de ma part par avance en attendant que femercie may: spefei fur tout au Mons. le Receveur pour fa Secchia de mieux en mieux fans que pourtant perfonne puiffe j juger au vrai fi c’eft e “om < ou non. gen je croi moij et paques autres auffi, que la bonne | ps N°. 2154: 1622, mort le 2 novembre x En 1667 il devint bourgmestre d'Amsterdam. Il om de Waert. dis la bataille navale de Solebay, il fut nommé secrétaire et, en 1673, pensionnaire sterdam: Il eut plusieurs missions diplomatiques à Madrid, Hambourg, Vienne et, après de Rijswijk, à Paris. L'empereur Léopold le créa comte de l'Empire. Il mourut le 1702, laissant un fils et une fille de son mariage avec Cornelia Pauw, dame d’Acht- et Bosch. ion : de cet arrangement. Arnaud Goufler , comte de Caravas, voyez la Lettre N°. 1560, note 9. ia Rapita. Le Sceau enlevé. Poeme Heroicomique du Tassoni. Nouvellement tra- n en François. À Paris, chez Guillaume de Luyne , Libraire Juré, au Palais, sous : de la Cour des A ydes, à la Justice. et Jean Baptiste Coignard Imprimeur du Roy. icques à la Bible d’or. mM.nc.Lxxvu1. Avec Privilege de Sa Majesté. 2 Tomes in-1 2°. blement en 1676, lors du séjour de Philips Doublet à Paris. Voir les Lettres N°. 2088, » et N°. 2091, note 1. van Berkhout, Dijkgraaf (intendant des digues) de Waterland. Voir la Lettre x , note 16. tds de Buat. CE RU RU OR ets ; k prefque toufiours auf, fe promenent enfemble tefte a tefte etc. comme p 148 CORRESPONDANCE. 1679. mocquer comme elle a fait de bien d’autres , quoij qu’affeurement fi cela arrive c’eft le meilleur qui luij en puiffe arriver a lui. cepandant il en eft affeurement fort amoureux , ils font toufiours enfemble depuis le matin jufques fort tard ap minuit mefme; depuis ce temps la jufques au matin je n’en fcaij rien, il ar a mariees, enfin je ne le fcsurois mieux comparer qu’a Rinaldo detenu aup: mide, ou Uliffe avec Circe. car apres que le charme fera un jour rompu far il reviendra a foij et enragera de voir que tout le monde s’eft jade enchanté commeil eft. personne n’en raille moins que fes proches paren Pedro), et la bonne foeur droffarde **), qui en font dans des app alarmes continuelles, et a ce que nous pouvons juger c’eft la le grand ment et le principal but de cette redoutable Armide d’auoir feu p: la, car vous la cognoiffez affez pour fcavoir que rien ne la dineitènels enrager et donner de la peijne aux perfonnes qu memes neue de telles foibleffes. Le frere droffart en juge bien de mefme que nc fcauroit avec toutte fa retorique mettre l'efprit en para a fa chere beau frere. ART TE fchot vous dira de bouche, je ne doutte paint que vous ne peer le voir a Paris, et felon mon calcul il doit y arriver environ enm que cette lettre fi ce n’eft que les neiges ne l’aijent retardé en quelq les chémins. Le Sr. Gans de Nieulant ‘3) eft auec lui. cous deux a extraordinaires des Eftats Generaux de la Meïjerie de Bois le #3 faires des contributions du’dit Paÿs. | L’opera de Bellerophon n’eft elle pas de Mons. Quinauls à. il y a nees qu’il a donné au publicq une Tragedie fimple du mefme nom ? font ce les mefmes vers et qu’on y a ajoufté de la mufique et des macl chons en quelque chofe s’il vous plaïft, et qu’au retour du Seigr. < d’O j'en puiffe auoir liure imprimé comme on les debite ordinairement. ne Le Sr. Batifte ec fa trouppe font occupez prefentement a eftudier 1 Droft ’5), et on la reprefentera encore es le carefme prochaine IT fut conseiller et échevin de Delft, en 1698 be aux Etats et en 171 of de l’amirauté de Zélande. Il épousa, le 13 août 1668 , Elisabeth Ruyectt, , fille Ruysch, pensionnaire de Dordrecht et de Maria van Beveren: Près de — il hal son de campagne, dite Pasgeld 11 mourut le 5 février 1713. EM 12) Jacoba Teding van Berkhout, épouse de Lodewijk Huygens. 13) Voir la Lettre N°. 2157, note 3. +8 14) Cette tragédie fut l’avant-dernière pièce de Quinault, la seule a fut mal a public. «1 #: GS 15) Voir la Lettre N°. 2152, note 11. CORRESPONDANCE. 16709. 149 ajoufté “encore beaucoup, je ne manqueray pas de vous en mander le fuc- quel j j ’efpere que fera meilleur que celui) de fon autre piece, de la quelle e continue a auoir fi mauuaife opinion que jamais, quoij que je ne pas apprendre qu’elle aijt jamais parue ny en publicq ny en particulier. F Meflieurs les Marquis de Touars *°) et d’Aumale font partis aufi hijer pour Le Seigr. d’Ooijen *7) frere de Buttinge ‘*} s’y enva encore auant qu'il foit s pour des affaires qu’ils ont en Poitou ou ils ont beaucoup de terres de fo à du feu Sr. Hoeuft 19) qui demeuroit a Paris. tant ij a vous ne man- | toutte la famille vous baïfe les mains jeunes et vieux, y compris Monsr. n\ de si et la bonne foeur de Z, *) qui jouent phtpnngmetee a n aa iobé tout cet hijver chez nous, eftant deputté a l’affemblée des Etats jufques au mois de may prochain, et n’eft que quelque jour de la fe- “ae pour im a fon Confular , qu’il exerce “are deux mois et mem Near Go. Puizirs Dougrer à CHRiISTIAAN HUYGENs. 9 FÉVRIER 1679. _ La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l’Université. Elle fait suite « au No. 2159. le 9 Febvrier ia e le Vasseur Cons. marquis de Thouars, avait épousé Anna Cuyk van Myerop, Éppouse de Philippe, Nicolas d'Aumale: marquis de Hautcourt. Voir la Lettre UD he ae à à 9 : à x: le 27 avril 1683, Constantia Theodora Doublet, fille de Philips et de Huygens, dont il eut 13 enfants. à: seigneur de Fontaine-le-Comte, né à Liège en 1578, mort à Paris le 20 mai t conseiller et secrétaire de Louis XII et commissaire des Etats généraux des Pro- Rijckaert , épouse de Constantyn nee , frère. a 150 CORRESPONDANCE. 1679. bourffera vos gens de ce qu’ils auront païjé pour le Pre age son pur ’on adtéf fera de cette forte a voftre logis. 31508 Jay envoié aujourdhuij un pacquet a vous auec les lerteeh de l'Eftac a Mefis. les Ambaffadeurs, où vous trouverez le catalogue des liures dé ne Moi ï Proffeffeur Heydenus 1h FN Madame Braffer qui eftoit de rerour d’Amfterdam chargee d'éné pit iccef- fion de feu Mons. fon Pere qu’on auoït partagee fort a l’amiable entr: mere Madame d’Outcarfpel ?) et les enfans etc. a receu nouuelles ce m ditte dame Belle mere a fuiuy de fort pres feu fon marÿ, eftant decec foir. Le Mary luy auoit donné fa vie durant la belle maifon où ils di Amfterdam et le revenu annuel de cinquante mille ps dont pit a aftheure. FFM Monsr. le Comte de Noïjelles fe montré fort tacite pour Made et la belle ne paroiïft pas fort infenfible. j'auois cube defia de parmi d’autres bagatelles. Adieu. +F #48 Il y a un grandiflime defordre au fait des Poftes. velleiribiné quel deuoient arriuer mardy paffé huit jours ne font pas encore venues, celles de mardy dernier. ce qui fait que nous ne fcauons encore rien ici) noftre bon Seigr. d’Oorfchot eft deuenu depuis Valenciennes. faitte ll femains. . NE 2100 + Puiries DouBLET à CHRISTIAAN Huycens. 9 FÉVRIER 1679. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. Elle fait suite au No. _. A la Her le 9e a Feu Monsr. Heydanus le bon homme Profeffeur en Theologie a I cinquante ans, ayant laiffé une fort belle Bibliotheque, que fes her *) Sur Abraham Heydanus, consultez la Lettre N°. 180, note 8. *) Maria van Walenburgh, dame d’Oud-Karspel, Koedijk, Schoten et Schotl Pieter van Walenburgh et de Geertruid de Lange. Elle était veuve de pere Schoterbosch, lorsque, le 7 février 1667, elle devint la seconde épouse de Her Voir la Lettre N°. 1867, note 3. Elle n’eut point d’enfants. | 3) Voir la Lettre N°. 2132, note 2. CORRESPONDANCE. 1679. 151 dent de vendre, ils ont fouhaitté que vous ou ceux qui ont l’intendance de la Bi- _bliocheque du Roy vifflent le catalogue dont je vous envoye deux exemplaires de _ la part de l’amy Mr. van Leeuwen, et afin qu’il ne vous coufte rien le pacquet _eftant un peu gros, nous avons crouué : a propos de l’envoyer dans celui de Messrs. les Eftats, en ce qu’il s’y trouue quelque chofe dont on a befoin dans la ditte Bi- _ bliotheque du Roy, ces Meffieurs qui en ont la direétion ont encore tout loifir _ d’envoijer leurs ordres a Leïjde a qui bon leur femblera. . Par un certain defordre qu’il y a au fait des Poftes les lettres d’orefnavant arrivent que huit ou dix jours plustard qu’a l'ordinaire, de forte que nousn’avons encore rien appris de l’arrivee a Paris de fon Exence Monsr. d’Oorfchot et fon col- legue. 11 m’a efcrit de Valencienne qu’il faifoit eftat d’eftre a Paris vers le se de ce mois, juftement le jour de fa fefte, op Lichtmifdach *), mais fans doutte le tres grand froid tel qu’on ne fe fouuient pas d’en auoir jamais fenty icij un pareil fur tout famedy et dimanche pafté, l’aura retenu plus longtemps en chemin. ’ay receu ces jours paffez la Secchia Rapita *) et les Plans du Louure et de Ver- faille dont je vous fuis beaucoup obligé 3) et fur tout de celuij du Louure, qui eft pe deffein bien vafte mais l’a ton arrefté fur ce Modelle la ? Pour celuy de Verf, aille, en auois defia un a peu pres de mefme; mais j’en auois fouhaitté un ou tout le nd Parc eft dedans, ij compris Trianon. et toutte la croix du fuperbe canal etc. ans doutte il y en a un de la forte, et je ferois raui de le voir au retour de noftre mbaffadorillo #), s’il fe peut. Monsr. van Leeuwen fouhaitte que vers ce temps la vous luy veuilliez achepter un exemplaire de la Secchia de Monsr. Perrault, e Seignr. d’Oorfchot vous le païjera auec tout ce qu’il vous plaira de nous epter encore , comme luij et moij en fommes convenus avant fon depart. Adieu nos baifemains a tous deux, tout le monde fe porte bien encore. je n’ay le loifir d’ajoufter plus rien pour cette fois. Adieu. 1) Traduction: la Chandeleur. ?) Voir la Lettre N°. 2159, note 7. 3) Voir la Lettre N°. 2152. 4) Marten, Christiaan Suerius, seigneur d’Oorschot. 152 CORRESPONDANCE. 1679. N° 2162. SUsANNA HuyGEns à CHRISTIAAN HUYGENS. 16 FÉVRIER 1670. La lettre se trouve à Amsterdam Bibliothèque de P Université. Elle fait suite au No. 2157. A la Haye le 16 Fevrier 1679. | Le Furieux Froid qu’il a fait depuis un fi long temps icij eft bien la plu raifon mon Cher Frere que je ne vous aïj point efcrit depuis fi long ten degele encore que fur le Midij ; mais apres il gelle toutte les nuits. pour on remuer les mains prefentement. mon Mari efcrit aujourdhui emp sad Seigneur D'’Oorfchot toutte les nouvelles que je vous pourois mender. j point ou il vous en fera communication. Pourtant je n’aïj pas voulu le la Pofte, fans vous dire que toutte noftre Famille fe portte encore fort bien j'aij eu la Joije hijer de voir mon Pere en bonne Compagnie a Table, chez fine le Leu, en fi bon Humeur, comme le pouroit eftre un homme de 25 ne vous dira plus rien de ce Feftin, car je fcaij que mon Marij le n Schout. il ij avoit bonne et belle Compagnie , entre autres Madame me demende toufjours de vos nouvelle, et je luij fais auflij toufjour vos Elle eft de retour icij depuis quinze jours et aftheur depuis huit jours bonheur de perdre fa belle Mere 3), je dis le bonheur parce que je fcaij qu’elle eftoit prefentement plus a Charge aux Enfens de fon Marij l’avoit jamais efté. car ils eftoijent obbligez de contribuer chaccun tous le Douaire, que Monfieur Hooft luij avoit laiffé. et aftheur les Heritiers fo feffion de tout. J’efcris comme vous voijez a Mademoifelle La se voije la Recepte de Gauffres, qu’il me femble que vous m’avez de defja quelque temps; je lui] donne auffij quelque Petitte commiffions, pe qu’elle voudra bien faire pour moïj ec Monfieur D’Oorfchot aura la bo plaift de lui rembourfer ce qu’elle aura Païjé pour moij, aijez la bonté de prier de ma part. J’aij efcrit a la Coufine Caron, pour des Commiffions rence pour les Filles de Monfieur van Leeuwen et pour les miennes auf dire pour des habits que nous defirons et que le Seigneur D’Oorfchot voué prendre avec luij a fon retour; car c’eft de cette occafion que nous voudric fervir, pour tranfporter ces Nippes. par occafon je vous prie de faire ") Constantyn Huygens, père, avait alors 82 ans. *) Marten, Christiaan Suerius était bailli de Kempen. Voir la Lettre N°. ie 3) Voir la Lettre N°. 2160, note 2. CORRESPONDANCE. 1679. 153 c cs EE d’excufe a la Coufine Caron, de toutte la Liberté que je prens de luij ofer charger de tant de commiflions. le Coufijn D’Oorfchot païjera auffij, s’il luij plait tout ce que la ditte Coufine afchettera pour nous. mon Marij vous baïfe les mains et vous prie de le vouloir aflifter un peu, dans les commiffions , quil luij donne, c’eft a dire des Livres et Taille Douces et des chofes femblables, aux qu’elles il aura fort be- foing de voftre afliftence. fur le Memoire que le Coufijn de Leeuwen envoije au Seigneur D’Oorfchot, il 1j a ün Article, par le qu’el il demende pour quelque Piftoles de Marchandifes du Palaix, pour fes Filles, je n’en aij point fait mention dans ma Lettre a Madame Caron pour ne la point donner trop de peine. peut eftre que Mademoifelle La Court fe voudra bien laiffer emploijer pour cela avec l’afliftence de quelque Dame de fa connoiffence, qui s’ij entend. Son Alteffe +) n’eft pas encore de retour de fon votjage de Geldre, mais l’on dit, qu’on l’attend dans peu de jours. auflij fera ce bien toft le temps que Madame la Princeffe doibt mettre au Monde un Petit Prince 5). la Commedie va toufjours tant Flamende que Francoife , nous avons veu avec grande fatiffaétion la Tragedie, d’Agiatis ‘) qui eft comme je croïj que vous le fcavez de la Poefie de Monfieur Droft. tout le Monde en eftoit fort fatiffait, ce qui n’eftoit pas un petitte confolation pour l’hoteur, comme vous pouvez juger. Adieu mon Cher Frere Adieu je me ref- jouij d'entendre que vous continuez a vous porter bien. ma Mere vous fait’ fes baifemains. les Medecines de Maerffen 7) n’on pas fait fi grand effet comme nous l’avions efperéz. Elle fe portte fouvent Mal. dittes au Seigneur D’Oorfchot que je contribue ce que je puis pour luij conferver dans les bonne Graces de fa Mai- treffe *). Adieu. s. +) Le Stadhouder Willem III. 5) Voir la Lettre N°.2134. Après une fausse couche survenue en avril 1678, des signes d’une seconde grossesse s'étaient montrés dans l'automne de cette même année. On s’en croyait tellement certain que les Etats Généraux résolurent, le 16 décembre 1678, de solliciter du Prince Willem LIT l'honneur de figurer comme témoins au baptême. Il apparut bientôt que ce qui aux yeux des médecins avait semblé promettre la naissance d’un héritier était d'une nature toute différente. 5) Voir la Lettre N°. 2152, note 11. 7) Voir la Lettre N°. 2157. 7) Probablement la nièce de madame Crommon , mentionnée dans la Lettre N°. 2157. Œuvres. T. VIII. 20 UT EL prefentement je ferois bien aife de l’auoir auffi. J'en ay du vieux c 154 CORRESPONDANCE, 1679. N° 2163. 144 2. “a en à ShsN Paizips DouUBLET à CHRISTIAAN Huveens. 9 MARS 1679. La lettre se trouve à Amsterdam , Aide des Seienees.… Elle fait suite au No. 2161. J'ay donné les extraits des Catalogues du Sr. Heath a Mn : qui en aura foin et fera achepter les liures qu on a defirez par le lib: ou tel autre qu’il trouuera a propos fans qu’on fache que ce foit ur qu’on ne pourra pas toutafait ofter le foubcon qu’on en pourra auo eft de la penffee de Mons. du Carcavi de faire prifer les liures fa V auétion cela eftoit Inpoffi ible et ils ny ont en PUCES be pe voulu monde de ce qu’on leur promettoit auparauant. se Vous me ferez plaifir de me faire auoir comme vous me it f du 29 febr. le Plan du grand parc de verfailles ou le Trianon et etc. fe trouuent dedans. s’il y a un plan du Chateau de Verfailles c il eftoit il y à dix ans auant qu’on leuft entourré du grand b th Le projet du Louure du Sr. Perrault eft effe&tiuement tres vafte ces Meffr. ayent encore autant d’afcendant fur L’efprit de Mo c’eft a dire du Roy, comme lors qu’on a arrefté la facade du Louures), arc de Triomphe qui font de leur façon. Mais il ny a pas toufiours a f aulæ culmine lubrico. et je ne fcay s’ils ne font pas fupplantez depuis] autre en cette matiere architeétonique. | e füis rauyique vous trouuiez la chaife Roülante du Baron d'Oorf . m'en demeure. Pour les nouuelles particulieres d’a refei je m en rapporue | d’aujourdhuy a noftre cher amy Monsr. L’ambaffadorillo fe ‘+ ") Felix Lopez de Haro, de 1664 à 1693 libraire-éditeur à Leiden. *) En cet endroit le manuscrit est déchiré et un hiver perdu. 3) Voir la Lettre N°. 1769, note 1. 4) Marten, Christiaan Suerius, seigneur PSE CORRESPONDANCE. 1679. 155 dit Seigr. Baron d’Oorfchot { Je fcay] bien que c’eft un embaras pour vous autres et pas moins pour ceux ou celles que vous y employez, mais l’occafion fembloit trop bonne pour n’en pas ufer quand mefme ce feroit un peu au depends des pey- _ nes de vous autres Meffrs. a qui J’en demande excufe pour mon particulier et vous _en aurons tous beaucoup d'obligation. … Auant qu’il foit longtemps vous au[rez] par de la le fieur Meefter s) que S. A. envoye pour examiner les machines pour les fontaines artificielles), fans doutte il trouuera a quoy s’exercer l’efprit. S. A. le vouloit envoyer defia auec Meffrs. les ambafladeurs, mais il m’a dit il y a fort peu de jours qu’il partiroit dans peu de temps. Vous pouuez croire qu’il ne manquera pas de vous aller chercher d’abord. _… Adieu Sigr. Fratello caro toutte la famille vous baïfe les mains. adieu. À Monfieur . Monfieur HUIJGENS DE ZUIJLICHEM, À Pare — 2 2104. | S. DE FERMAT :) à CHRISTIAAN HuyGEns. 15 MARS [1679]. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle a été publiée par M. Ch. Henry dans le Bulletino di Bibliographia, Tome XII”). Chr. Huygens y répondit par le No. 2180. sé A Thfe le 15. Mars. MONSIEUR : 14 ay ueu par uoftre lettre a un de mes amis 3) qui uous a faiét prefenter un exem- aire de quelques ouuragesde Mathematiques qu’on a imprimes icy,dequelle façon k 5 Voir la Lettre N°. 2023, note 7. _°) Voir, sur quelques-unes de ces fontaines, les Lettres Nos. x 1639, 1656 et surtout les . Nos. 185oet 1855. Di Samuel de Fermat, conseiller du Parlement à Toulouse, né en 1630, mort en 1690, était le # fils du célèbre mathématicien Pierre de Fermat et l'éditeur de ses Œuvres. Il publia en 1670: _ Diophanti Alexandrini quaestionum arithmeticarum libri VI etc. cum commentariis D. … Bacheti et observationibus P. de Fermat, Tolosae, 1670. et en 1679, l'ouvrage cité dans la Lettre N°. 227, note 1. C’est probablement de ce dernier ouvrage qu’il est question dans la Lettre. 4) Dans le mémoire : | Recherches sur les manuscrits de Pierre de Fermat suivies de fragments inédits de Bachet et de Malebranche, pp. 552 et 553. M. Ch. Henry attribue la Lettre à P. de Fermat. La réponse de Chr. Huygens, notre N°. 2180, que M. Henry n’a pas connue, détermine l’année de la lettre et met ainsi hors de doute qu’elle doit être attribuée à Samuel Fermat, fils de P. de Fermat. » L’abbé de Miramion; voir la Lettre N°. 2180. Re ae ES tonte à. 2 sine eV 156 CORRESPONDANCE. 1679. de croire que uoftre es fie he a fa memoire, Tin l tageufe a ce liure, ie ne doubte pas, Monfieur , que uous n’en parlies au candeur qui uous eft fi naturelle , comme uous en iugés RARES trantes, bien qu’elles foient fi fort audeffus de moi, et que ie ne pu que de fort loin, i’ai neantmoins tafché de faire ogndiineikges doi temps l'admiration que jai pour elles par des uers A erés uoir , tels qu’ils font, quecen ’eft pas d’aujourdhuy que ie commen grande idée de uoftre mérite extraordinaire, ie uous fuppli fuadé du refpeét auec lequel ie fuis autant quo on PRE Lette MONSIEUR ARR HI II Voftre tres Ha et tres = FERMAT. N® 21 65. t , Are S. DE FERMAT à CHATS Huyce Side La pièce se trouve à Leiden, cüll. Huygens. : Elle a été publiée par M. Ch. Henry dans le un di rai, Fa Huggenium Gallis fua nunc dat patria, quondam Û Cartefium Batauis Gallia amica dedit. debuit hoc tantum penfari munere rush, foederis aererni pignus et illud erit. | Quam uaria Huggenius promet miracle ments ; in dominâ Illuftres quae fouet urbe uiros! Hic dicat aftrorum ftudiis Rex maximus aedes Tychonis turrim quae Tiers our TRE SU 4) Voir la Lettre N°. 824, nent À Ant à 5) Voir l’Appendice N°. 2165. A CORRESPONDANCE. 1679. 157 Uraniesillic fundata eft regia, ueros unde poli motus doûa caterua uidet. pe non oculo aethereas arces inuadit inermi hic coetus quo non clarior effe poteft, arma fed ipfe fibi condit quibus aula tonantis panditur, errantûm cedit et alta cohors, . Non ea Mars fugier Saturno cognita nuper arma , fatellitio fæpe probata Jouis. N° 2166. SUSANNA HUYGENS à CHRISTIAAN HuYGENs. 23 MARS 1679. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. Elle fait suite au No. 2162. À la Haye le 23 Mars 1679. . C’efta mon grand regret mon cher Frere, que J’aij appris du Coufijn D’Oorfchot ue vous vous trouvez incommodé , de Rumme et de Defluétions depuis quelque mps. il ne nous mende point s’il ij a de la Fievre parmij, ce qu’il me fait Efperer non, et que la belle faifon qui va commencer contribuera a vous ofter touttes ncommoditez. mais je vous confeille auflij de refpirer l’Air du printemps, : qu’il vous fera poflible. car fans doutte qu’il fait du bien apres un long et rude , comme nous venons de paffer, et lequel nous quitte bien tard. beaucoup Perfonnes icij font incommodez d’un Fievre Tierffe, et a mon grand regret re Petit Broertie * ), eft du nombre depuis dix ou douze j jours. et aftheur elle eft e en une double Tierce. c’eft a dire, qu’il luij vient un Acces tous les jours. pis avec une intermillion de dix ou douze heures. le Medecijn me fait ef- u’il en fera bien toft delivré et qu’apres il aura plus de Provifion de Santé. veuille car j ’aij beaucoup de compafñlion avec des enfens Malades, et avec ceux de qui la fante m’eft chere. hijer il a fait icij vers le foir extremement auvais temps, avec des coups de Tonner[e] et des Efclairs, qui ont fait pe[ur] pe fans raifon, car le Fe Cu s’eft] mis dans un LE on Moulin, [pres] du Weft- Traduction : petit frère. Il s’agit du fils Philips. Voir la Lettre N°. 2091, note 2. 158 CORRESPONDANCE. 1679. ende, avec une fi grande vehemence, qu’il a etté inpoflible [d’1] séniédierià eftoit : un grand Batiment qui avoit coutté plus de vingt Mille Livre ce qui eftoit bien le capital de ces Gens. le Moulin eft brulé, du haut jufques embas qu’il n’ij re qu’une Petitte ruine de quelque Pricmeris et le Maiftre qui eftoit aupres du f dans fa Maifon fous le Moulin, avec toutte fa Famille fuft Tué fur le Lieu mefme Coup. c’eft une chofe furprenante comment ces Feux d’Efclairs fo eftrange Effet. Dieu nous garde des femblable Malheurs. depuis huit j Duc et la Ducheffe de Jorc font arrivez icij et quoij qu’ils n’ont point vou les Traitte avec la moindre Ceremonie Publique ?), toutte fois la Couren eft l’on dit que leur depart eft arefté pour demain, vers Bruxelles. Les com jouent encore quelque fois, mais aftheur qu’il commence a faire Beautem menade ef plus agreable. auflij la Trouppe Francoife eft diminuée de mon cher Frere, toutte la Famille vous falue de tout leur coeur et vous f fanté parfaitte. a ce que le Coufijn D’Oorfchot nous mende il fait es ner avec Monfieur D'Odijck il a bien veu des belle chofes de _. ilr A Monfieur Monfieur CHR. HUIJGENS DE ZUÏJLICHEM A Paris. ——— N° 2167. RSA TS EE 4 MAI ns La lettre se trouve à Leiden, sk Huygens. À la Haye ce 4e may 1679, jour, dans lequel « en fin, ce ve fi ren et fi hiuerneux s’eft tourné du ee a cofé entretenir. “Cale voftre derniere me promet, que dorenauant vous trouuer au deffüus de toute infirmité, et qu’en fuitte, parmi nos foibles le pauure Air de Paris reftera un peu hors de blame en voftre efgard *) Voir la Lettre N°. 2150, note 3. 3) Voir la Lettre N°. 2157. 7) Nous ne connaissons pas ces lettres. CORRESPONDANCE. 1679. 159 C’eft ici principalement pour accompagner l’extrait, ou les extraits, que vous voyezd’une derniere lettre de noftre philofophe bourgeois à delf ?), qui me mande que par diuertiffement il s’eft appliqué à cefte fupputation , de laquelle auf il a voulu diuertir the R. Society, mais comme le Secretaire Williamfon eft venu a faillir à ladte focieté, par fon confinement à la Tour de Londres 3), et autres in- conueniens, il s’eft adreffé au doëtr. nehemia Grew, que, peut eftre, vous con- noiflez, je ne fçaij fi Chef ou fecretre de la focieté. fans toutefois en auoir appris ere de nouuelles, dont la raifon eft affez imaginable dans l’eftat ou fe trouue ce … miferable Royaume. Vous voijez comme ce bon Leewenhoeck ne fe laffe pas de …. fouiller par tout où fa mifcropie peut arriuer. fi beaucoup d’autres plus fçauans vouloijent prendre la mefme peine, la defcouuerte des belles chofes iroit bientoft plus loing. . M. ledugq de Yorck #), aijant efté veoir ces jours paffez le magazin de delft. eft aufi entré chez luïj, où ie ne fçaij s’il aura bien trouué des curiofitez viues affez en ordre. Sachez, en paffant, que le bon Berckhout®) à delft aijant receu du beau poiffon du frere de Gornichem®), a jetté en fon vivier quantité des Hommen 7) de ces beaux Brochets et Baerfen®) etc., fe promettant que dans un an fon Pafgeld four- millera de millions de cefte engeance ; qui a faiét efclatter et piffer de rire tout le parentage de quoi commençant à rougir , oirfchottje ?) s’eft auancé à le confoler finement , le renuoïjant à delf en cefte perfuafion, que les païfans de Brabant peu- plent ainfij leur grands viuiers ou lagunes dans les Bruïjeres. de fa vie il ne fe fau- . uera pas de cefte raillerie. fon auarice lui] auoit mis ce fecret en tefte. Je ne fçai fi je vous aïj demandé des oeuvres imprimées du Sr. marignij *°), que j’aij connu fi fpirituel. Ne manquez pas de m’en faire trouuer au Palaix ou à St. Jacques. depuis quelque temps nous votjons noftre cher Broertje **) beaucoup fouffrir …—. d’une violente Toux, qui fe nomme ici de Kinckhoeft **), et le met fouuent dangereufement hors d’haleine et de refpiration, tant de nuiét que de jour, et 7) À. van Leeuwenhoek. Voir les Appendices Nos, 2168 et 2169. 3) A l’occasion du mouvement antipapiste suscité par Oates, Williamson, accusé d’avoir contre- signé des commissions en faveur de personnes suspectes de ne pas être bons protestants, avait … été mis en prison sur un ordre des Communes. #) Voir la Lettre N°. 2150, note 3. S) Pieter Teding van Berkhout. Voir la Lettre N°.2159, note 11. 5) Lodewijk Huygens. 7) Traduction: laites. #) Traduction : perches. 9) Le seigneur d’Oorschot. 19!) Jaques Carpentier de Marigny, littérateur, né au village de Marigny, mort à Paris en 1670. Il voyagea à l’étranger et de retour en France prit une part active à la Fronde. On a de lui un ,, Recueil de lettres en prose et en vers. La Haye, 1655”, et un poème sur le Pain bénit, . in-12°, imprimé en 1673. #1) Constantyn, fils de Lodewijk Huygens. Voir la Lettre N°. 2170. 1?) Traduction : coqueluche. Pa ’ 160 CORRESPONDANCE. 1679. cela s’opiniaftre contre tout ce que nos meilleurs medecins peuvent produire de vous le fcauez tendre et poltron et dchoët en goufts. Le dernier d’Avril trefpaffa enfin la fur-miferable dame fées el encor pleine de jugement, comme il parut peu deuant fa mort, qu’elle encor des chofes qu’elle demandoit, fur une Ardoife, ainfi qu’elle l’a prattiqué de longtemps, ne lui reftarit prefque plus auccui bout ni morc: langue. on l’enterre famedy. les heritiers ne font que trois, et rumor po fe trouue : elle a defendu le partage jufqu’à la Touffaints. : Je me trouue chatouïllé d’une forte de Goutte que Balzac nomme pl repos forcé qu’une maladie. La plus part du temps ie ne laifre se ” en Caroffe. ir pl Leewenhoeck demande fort fcauoir, fi vous ne faictes point saioll = decouuertes en voftre meftier commun, se lui re es 4 athletice ! LÉ Il faudra veoir fil ne vit rien dans le cœur, le foije etc. des poif crouué beaucoup in tefticulis et vañis deferentibus caninis 4). fonc = deflinez par une bonne main à delft. L n N° 2168. Minc, A. LEEUWENHOEK à CONSTANTYN Huvcens, père : Appendice I au No. 2167. | 27 AVRIL 1679. La pièce se trouve à Leiden, coll. Huygens*). Boven het over groot getal van dierkens i in het matinelyék: fer en dieren, heb ick in mijn miflive van dén sr nt à aen Roÿa 73) Consultez la Lettre N°. 2144. 4) Consultez la Lottre N°. sex ") La pièce a été envoyée par Leeuwenhoek à Constantyn Huygens, bts . à Christiaan en même temps que l’extrait d’une lettre de dinars ’A N°. 2169. : ?) La lettre a été lue par Chr. Huygens dans l’Académie des Sciences, les 10 gistres de l’Académie rapportent sous cette date: 4 »Mr. Huguens a leu a la Compagnie une lettre _ Mr. Léyeriiselieà o . CORRESPONDANCE. 1679. 161 London gefchreven 3) van de menichvuldige dierkens inde hom van een cabbel- jaeuw en gefeijt, dat der fant-groote materie hom, meerder dan 10000 levende dieren voortbracht, verfien met lange ftaerten, en heb mijnfelven te meer mael ingebeeld, dat een groote cabbeljaeuw, uijt fijn hom meerder levende dieren voortbracht, als ’er menfchen op den aerdbol zijn. Ick ftelde dan vaft, dat 100 fan- den nevens den anderen leggende de lengte van een duijm uijt maeckten en dat de hom 15 cubicq duijmen groot was. 100 100 100 Comt dan 1000000 Sanden in een cubicq duijm. 15 Comt dan 15000000 Sanden groote in 15. cubicq duijmen die de hom groot is. 10000 dierkens in de materie van een fant groote Comt 150000000000 dierkens in de hom van een Cabbeljaeuw. Ick fal (doch feer onfeker) ’t getal van de menfchen op den aerdkloot bereke- nen. De lenghte van de groote Circkel van den Aerdkloot wort ordinaire geno- men Op 5400 mijlen. 22—7— 5400 ne 37800 37800|1718-2 mijlen voor de affe van den aerdkloot. 22 # observations qu’il a faites avec le nouveau microscope. Il a veu toutte la laitte d’une morue pleine d’une infinité de petits animaux, en sorte que dans la grosseur d’un grain de sable il y avoit plus de 10000 petits animaux et dans les vaisseaux deferents d’un coq qu’il avoit ouvert il a veu encore un plus grand nombre de petits animaux faits comme des anguilles”. Cette lettre de Leeuwenhoek ne se rencontre pas dans les Philosophical Transactions. R. Hooke et N. Grew, successeurs de H. Oldenburg, n’ont continué la publication de ce Recueil que jusqu’au numéro de décembre, janvier et février 1678/9. Au lieu des livraisons mensuelles ils n’en avaient donné, après la dernière rédigée par Oldenburg, savoir le N°. 136, que six, les Nos, 137 à 142. Après une interruption de quatre années, la publication a été reprise au commencement de 1683. Le N°. 143 porte la date janvier 1682/3 [V. st.]. À en juger d’après le style, la préface de ce numéro est de Robert Hooke. La lettre dont parle Leeuwenhoek doit être la 27me de celles qu’il écrivit à la Société royale. La collection de ses lettres, publiée dans ses Œuvres (voir la Lettre N°. 1951, note 16), ne commence qu'avec la 28me du 25 avril 1679, dans laquelle il cite sa lettre du 21 février. La lettre 28me est suivie d’un post-scriptum, dont le texte est identique avec celui de notre pièce; celle-ci est écrite de la main de Leeuwenhoek , elle porte en tête l’inscrip- tion: LEEUWENHOECK 27 avril 1679, écrite de la main de Constantyn Huygens, père, et est suivie de l’Appendice II, N°. 2169. Cette dernière pièce est entièrement de la main de Constantyn Huygens, père. Les détails qu’elle contient, au sujet des spermatozoïdes du Coq, se rencontrent presque textuellement dans la lettre 28me à la Société Royale. Œuvres. T, VIII. 21 : 1 - a ï ce chiens "2 geule eut 5 4, Ares ca RE ER 162 CORRESPONDANCE. 1679. Metius, feijt, om de fuperficie van een sub te rekenen | het quadraet getal van de affe. Res € 64933528 | 9276218 vierkante men voor ri Ma es Paris | é aprés 8. Men feijt dat van den aerdkloot z water en ss land i is. 3092072 ï 3092072 3 1030690 Comt 2061382 vierkante “iles voor hèe Lente des Laten wij ftellen dat Holland en Weftvriefland 22 mil 7 milen breed is | 22 fchen, die in ‘Holland zijn, pra dat Holland bewoont v we fchen: en foo wij vaft ftellen dat in het bewoonde deel van foo dicht bij den anderen woonen als in Holland der 1et ter lick foo bewoont kan worden . 13385 mael grooter de bewoonde acrde dan Holland. | 1000000 voa Comt dan 13385000000 menfchen op den site Comt 5c ren in de hom als hier boven dat is meer dan chien dierkens cabbeljaeuw tegen een menfch op den nier CORRESPONDANCE. 1679. 163 RAA PTS 2169. * Lexowenuoex à ConsTANTYN Huycens, père. Appendice II au INo. 2167. AVRIL 1679. La pièce se trouve à Leiden, coll. Huygens. Extract van fijnen Brief. T nders te komen, een jaer oud, en noch levendigh zijnde , heb ick de nomen en daer in gefien foo een overgroote menighte van levende die- k daerover verftelt ftond, en foude met waerheit wel mogen feggen en fand-groote materie meer dan viftich duijfend leuende dieren waeren, maeckfel ick alfnoch niet beter en kan gelijcken dan bij onfe Riuier- fe dierkens maeckten een ongemeene groote beweging , en drongen op ae fen foo dicht in malkanderen, dat fij een duijfter lichaem maeckten, en aer aen fepareerden fij weder van den anderen. In fumma defe dieren over- Riqu: > in oogh i in meerder verwondering als oïjt voor defen eenigh geficht ge- VE. foon is beducht dat ick de dierkens met + lange ftaerten nier en fal ge- , om dat ick fpreeck *) van haeren voortgang die fijne E [feijde ] dat fij #, ben, maer het contrarie is feker. Ick fal dacrover felf aen fijne E. | met mijn fufters foon Antoni Molijn die metten eerften fouden naer ec en om hem VOorts inde Chirurgie te oeffenen, daervan hij hier fijn _— pe N° 2170. __ Susanna Huycens à ChRisTIAAN HuyGEns. II MAI 1679. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. Êlle fait suite au No. 2166. A la Haïje le 11 Meïj 1679. pas befoing mon cher Frere de vous dire que ma joije a etté grande vant voftre tres agreable leftre du 5me de ce Mois. la qu’elle m'apprend | iere reconvaleff: ance, vous fcavez bien combien voftre indifpofition me “péé Lettre N°. 2156. Il s’agit de la vorticelle décrite par Chr. Huygens dans la °,2148, fig. E du premier groupe, page 124. £ L Lettre N°. 2171. etat ME 1, ne 1 4 dé) NÉE LS RS ee . font les plus fatiffaittes du Monde. chaccun de ce qu’elles ont refceu, et 164 CORRESPONDANCE. 1679. > caufe toufjours du Chagrin, et d’inquietude et par là, vous eftes bien affeuré q voftre bonne fanté me meft l’efprit en repos. je m’ imaginois bien que Mate felle la Court vous feroit de grand fervice en des pareïlles occafions , tant commt vous dittes, pour avoir foing de vous mefme que de voftre Menage. vous avez ve aftheur j je croij, combien Elle vaut *). jamais voftre leftre ne pouvoit arriver plus a Propos qu elle n’a fait, car Seigneur D’Oorfchort ij eftoit Prefent et je lui aÿ donné une heure durant la grande inquitude du Monde en luij difant, que i’avois des grandes Accufa contre luij ; mais il eftoit bien aife d’eftre quitte a fi bon marché que ce n’eftoitq fur le fujet des commiffions ?), qu’on le voulait railler. apres la Mort de fon moe 3), il croit eftre dans une fi grande liberté, comme un homme qui efte ( je d’une Mechante Femme, qui luij eftoit fort a Charge. auffij vouloit il tefmoig une feinte Modeftie, comme ces fortte de Gens font auffij quelque fois. mais mocquois bien de luÿ , Car je fcavois trop bien comment il en eftoit tout encore icij, fans avoir etté a Bolduc, depuis qu ’il eft revenu de Paris #). a pr d’une feparation de Marij et de Femme, qui eft venue a fouhait s’eft de M: Schotten qui a perdu fon venerable efpoux, depuis peu de Jours et A ec un Lit de Deuil avec une Juppe et un bord large d’hermine tout a l’an queue trainante de trois Aulnes de long, que l’on ne manque pas de fa eft bien plus verifiée que iamais, a ce qu’il difent eux mefme, et il fembl pauvre homme ne l’a pu fouffrir, il ij en a qui en font des railleries et | eft fuffocqué de Nobleffe. je crains fort , que fa Vefve le fera un jour de nité. noftre Famille commence un peu a fe remettre, nos deux Petits font entierement remis de leur Fievre mais noftre pauvre Stans %) fou et fa Fievre Tierffe demeure oppiniatre jufques a prefent et luy revient rement. mais pas pourtant fi vehemente comme au commencement, fa joÿe a « fera pas de long temps a ce que je crains de les meftre. mais les Coufines deL viendra fort a propos bien toft, car a ce que je puis remarquer , Elles fe *) Nous ne connaissons pas la lettre de Chr. Huygens à laquelle Susanna fait allusion. *) Voir les Lettres Nos, 2162 et 2163. 3) Arnold Fey; voir la Lettre N°. 21: 4) Voir,sur le motif de ce voyage, la Lettre N°. 2159. di 5) Philippina, née le 1er novembre 1672, et Philips, né le 31 mars 1674. Philippina € St 1708, Constantyn, fils de Lodewijk Huygens, et mourut en mai 1746. F TAEE Philips devint seigneur de St. Annaland, épousa, en 1700, Hester Qu 22 avril 1743. 4 5) Constantia Theodora , née le 17 septembre 1665. Elle épousa, le 1er avril 1683 Hoeufft et mourut en 1 1726. +: 4 CORRESPONDANCE. 1679. 165 quatre du voijage D’Angleterre, ce qui ne donnera pas peu d’ambaras. le Coufijn de _Leeuwen a etté fort incommodé , et l’eft encore, de Goutte, et de Gravelle, ce qui l’incommode plus que iamais, aftheur qu il a tant des Affaires fur les Bras pour fon _voijage. il fait eftat de partir en quinze jours. et ne pretens pas que fon Ambaffade _ dure plus long temps que quatre Mois. chez mon Pere les deux Tienekes 7), l’un du Frere de Zeelhem, et l’autre du Frere Droffart, font fort incommodez d’un furieux Rumme fur tout l’Aïné. qui a une fortte de Kinckhoeft®) qui eft fi violent cela fait Pitié a le regarder, lorfque cela luij arive. il a efté faigné avant hijer, et depuis il fe portte beaucoup mieux, ’efpere que fon plus grand mal fera paffé. ’autre Petit a une petite Fievre continue et une Tous continuel auflij c’eft le plus li Enfent que J’aij veu de ma vie et trop fpirituel pour un Garçon de quatre 1. le Frere Droffart en fait pour le moins autant de cas, que fa Femme, imaginez vous l’inquietude que ces deux Petits Malades caufent a leur Peres et Meres. ; Cette fepmaine la Haïje a etté extremement pleine de Monde, a caufe de a Kermefle, la qu’elle a etté plus Ample, que depuis dix Ans, car pandant la uerre bien des chofes ont ette retranchées. hijer nous fufmes voir une Trouppe Date de Cordes qui font des chofes affé eftonnantes. entre autre il ij a un iomme qui fait monter fur fes Efpaules une Fille de dix ou douze Ans. fans qu’elle e tient : a quoij que ce foit. il monte comme celä une grande Efchelle en courant | vitte, pour venir fur la corde, la ou il avoit dance au paravant. et avec cette | eil danffe fur la ditte corde et court fi vitte, que cela fait peur aux f] peétateurs, ni luij n’ij la fille qui eft fur fes efpaules, n’ont rien dans la main pour les en Balance. c’eft une etrange faffon pour gagner fa vie. je n’aij pas encore lé au Coufijn Dorp ?), je croïj qu’il a bien eu deffein de me venir voir mais J'ai] té fi fort accablé de mes Malades; que je n’aij fongé a rien moins qu’a des vifites. il faut que par occafion je parle de voftre Affaire a une de fes Tantes *°), je ne comment il a ofe partir de Paris fans vous voir. demain fon Alteffe part, reda. et puis il va a Dire, a Zoeftdijck, a Buren. ce voijage durera plus de >maines. je fcaij de bonne Pre, que l’on eft a peu pres confole de la Mort de ieur Putman **), fa fœur a etté plus Afigée que tout le refte de la Famille. eu mon Cher Frere, toutte noftre Famille vous falue, et fe rejouit de voftre = A Covsautyn Huygens, fils de Constantyn, frère, né le 5 février 1674, qui mourut en octobre 1697, et Constantyn, fils de Lodewijk, né le 10 mars 1675, qui devint l'époux de Philippina Doublet (voir la note 5). Ce dernier a beaucoup contribué à la conservation des papiers de à _ la famille, spécialement des manuscrits de son oncle Christiaan. On lui doit les deux in- -folio : remplis de copies de la correspondance de Christiaan. ”) Traduction : coqueluche. ») Voir la Lettre N°. 2146, note 1. 1) Consultez la Lettre N°. 2146, note 3. 1) Probablement le frère du bailli de Delft, dont il est question dans les Lettres Nos, 2154 et2159. Lén mtr à CT dé dt SR 166 CORRESPONDANCE. 1679. ( ï ‘ . SAN 0 É NES NDS à D . j + FRE $ à R.+É Et F + "| 4 + A. LEEUWENHOEK à PE sets Huvoens. bé épirnits 15 MAI 1679. Pr ins RASE IST La leitre se trouve à Leiden, coll. Huygens. : Es AT ROME FÉES 4 Delft den r$e Meij L ji d'Hr. CHR: HUIJGENS VAN Zuunicneu. Min HEER nos EE MEET a fé ; bij defe occafie dat mijn fufters foon Antoni Molijn na daer eenigen tit fijn verblijff te nemen, neem ick de 2 U.Edele te f chrijven. dr Mijn Heer tis waerachtich dat de dierkens met een langen gangh hebben *), maer fij blijven meeftendeel met het eijnde vai eenige vuilicheïjt vaft, en omme haer voortgangh te fien, heb ick verfcheijde malen, het water eer ick het obferveerde, om geroert, : kens die alreede met haer ftaert, aen eenige vuilicheije vaft lage worden, en dan het water gedaen, i in een holle glafe PÜP, die o1 had, van de dickte van een groote fpelt , op dat defelve ruijm water | ï ben en op fodanige manier, dat mach ick wel feggen, dat ick 1 meet haer voortgangh, foo na omhoogh, als na omlaegh, en haer omn feer langhfaem is, heb gefien, fonder dat de dierkens in haer vc ftaert beweeghden, maer wanneer defelve met lee, ftaert va: rae | bruijckten fij haer ftaert. ; Onder de dierkens, die veel delen kleijnder fin, kan ik waerlück p vinnen bekennen, maer defelve fijn feer kort, onder andere iffer een Î dierkens, die ick , klaer en naeckt met haer pooten heb fien loopen. Î ten het water op fandekens, als of wij met ons bloote oogen : Li dde fteenen fagen loopen *). | U.Edele hr. vader fchrijft mij van den 4e Meij, dat het v voor us U.Edele dioptica bij na in ftaet is, om uijt een goede c copie gedruct te co den, ick kan niet naerlaten UEdele te communiceren, dat de Hr. Rob in den voorleden jare , een boeckje heeft uijt gegeven genaemt, Leé tures at leétions 3), made bij Robert Hooke Secretarij of the Royall Societi) d heeft hjj aen mij gefonden, doch hoe wel ick de Engelfche tael niet er dunckt mij echter dat hij onder 2 brieven, die van mi dar im ftren ME 5 ane Re ) Consultez la Lettre N°. 2169, note 1. ?) Voir la Lee 3) L'ouvrage cité dans la Lettre N°. 2130, note 2. Le CORRESPONDANCE. 1679. 167 7: ie dthraiia van de microfcope, en nademael de hr. Hooke bij U.Edele be- = kent is, foo dunct mij onder verbeteringh dat het niet ongeraden is, bij aldien U.Edele het verhaelde bocckje, niet gelefen hebt, dat het U.Edele left, eer het fine wort uijtgegeven, te meer, om dat wi menfchen vinden , die haer meefte latien fin, om andere maer te berifpen, Ick fal van U. Edele: gaerne verftaen, e dat mijn laefte obfervatien, omtrent de dieren in de tefticullen , waer van Edele hr. Vader mi fchrijft, eenige extraéten toe gefonden heeft +), U.Edele e Liefhebberen tot Paris bevallen. afbreeckende blijve na prefentatie van geringen dienft Mix HEER UEdele onderdanige dienaer 10 ANTON] LEEUWENHOECK. Min Heer ÿn Heer CHRISTIAEN Hpens VAN ZUijLICHÉM LE Parijs. — Ne 2172. | Consrawry Huycens, frère, à CHRisTIAAN HuyGENs. 18 MAI 1679. La lettre et la copie se trouvent à td coll. Iluygens. Elle fait suite au No. 2158. Chr. Huygens y répondit par le No. 2178. A la Haye ce 18. May 1679. n é oi vous rendra cellecy eft un de mes vieulx amys et correfpondents s en l'art qui par un inftinét de curiofité feulement a refolu de faire ik pourra ei en auoir befoin. Il eft curieux en matiere de peinture d’Ar- er de Jardinages et de ce qui en depend: Au refte homme fort accom- grand credit a la bourffe d’Amfterdam. Je vous prie de l’aflifter un urtant que cela vous incommode. Entre autres chofes il faut qu'il fampes de Mariette *), chez lequel je le prieray mefme de chercher mie cette marchandife pour moy. Il eft fort capable de cela ayant luy ne Het rue St. Jacques. 168 ; CORRESPONDANCE. 1679. mefme une colleétion ee sa de ces chofes chez va Je ne à éirpien a d’autres chofes dans cette lettre parce qu’elle ne vous fera nains pu ' et que j’ay deffein de vous efcrire par l’ordinaire PR M A Monfieur TS Monfieur HUuIGENS DE ZULICHEM, Gentilhomme Hollandois. rüe Vivienne, Es à la Bibliotheque di ROLE a Paris. N° ag) dl 21 MAI His La lettre se trouve à Leiden, coll Huygens. on Elle fait suite au No. 2168. | Delft den 31e Meÿ 16 d'Hr. CONSTANTIJN Hunenns VAN res | Mix HEER Hiernevens gaet mijn calculatie die ganfch onperfei is, nademae lijck uijt het oogh is afgemeten. Ick heb dickmaels min gedachten laten cé op de feer Hein mij gevraecht wierd, of ick de deelen van tiéé water din fien , : tijds antwoorden, datter dierkens in water zÿu, die veelm wen om te bewegen, en dat door defe vaten het water dit dan foo zijnde moeten wij de deelen van het water foo klei voor ons onbegrijpelijck is, en ick vertrouw noïjt menfch in koi avanceren, omme de deelen van het water te konnen aenfchouwen 7) L'opinion contraire, antérieurement émise par Lecuiénilieté avait sel chez Christiaan Huygens, au sujet des premières ne avt _. “camérier Delft. Voir la Lettre N°. 2003. CORRESPONDANCE. 1679. 169 _ Ick fal hier eerft ftellen de proportie van de dierkens tegen een fant groote, voor foo veel mijn geficht de proportie daer van kan toedragen , alfmede het ge- _ tal der dierkens tegens de groote van een cubicq duijm. _ Ick oordeel doorgaens dat bij aldien 3 a 400 van de kleïjnfte dierkens nevens _ den anderen lagen geftreckt de lenghte fouden bereijcken van de axe van een ge- meen fant, en neme hier maer het minfte getal te weten 300. 300 90000 300 _comt dan 27000000 dierkens te famen zijn foo groot als een fant. laten wij ftel- Jen dat fodanigen fant foo groot, dat 80 fanden in lenghte nevens een anderen lagen, de lenghte van een duijm fouden uijtmaken als BC *). 80. fanden in de lengte van een duijm “20. x 6400. fanden in een quadraet duijm 80. 512000. fanden in een cubiq duijm. 27000000, dierkens die de grooté van een fant uijrmaken. _4584000000000. _ 1024000. L. comt 13824000000000. dierkens in een lichamelijcke duijm als ABCDEF. Dit geral van dierkens is foo groot dat bij aldien men foo veel fanden hadde van fodanige groote als hier vooren is gefeijt, foo foude men daer mede konnen laden er dan hondert en acht van onfe gemene fant fchuijten, te weten, als men een acht fant, dat is 144. cubiq voeten voor een fantfchuijt rekent. Ick heb mijn gedachten oock wel laten gaen, op de feer kleijne vaten die in mfe lichamen zijn, en geoordeelt dat de felve meer dan duijfent mael dunder zijn dan een hair van ons hooft, en daerom hier de proportie van de feer kleijne . vaten tegen de dickte van ons lichaem geftelt, omme hier na de proportie van de ?) Voir la figure de la page suivante. Œuvres. T, VHI. Le PS PR POS por a nee PERS 08 dése ciude dE: HAE 2 170 CORRESPONDANCE. 1679. B ç vaten in de kleïine dieren daer na te ftelle heb dus eerft getracht te weten hoeveel A breeten de lenghte van een duijmuïÿer Hebbende dan een kopere lin liniael, daer duijmen verdeelt waren in drij deelen 1. weder in 10 delen, in fomma een duijmir declt. op deze verdelingh hebick geleije van mijn paruijck, en dat door een m: geobfentesee en geoordeelt dat 20 hair F E 3; van een duijm uijtmaken comt da brecten, in de lenghte van een duijr verders in ’t rouwe gemeten de dickte van min lichaem boven de heu] oordeelt het eene door het ander genomen dat de dixmietee van if duijmen was. et Archimedes bewift. gelijck als 14 tot 11 alfoo ES quadraet jet meter tot den inhoud des circuls, 14—11—8 diameter was mÿn liche À javs se 4 50% quadraat duijmen voor min lichaemfdickte. 704 600. hairbreeten in de lengte van een duijm. 33- diameters van de feer kleijne vaten in ons lichaem voor een reeckent, dat is de kleijne vaten in ons lichaem 1089. een hair, 1800 fe Bell 1800 tout D Lt comt 19800 kleijne vaten dickte in 4 enghre v van een fr 19800 x 15840000 178200 19800 comt 392040000. kleïjne vaten dickte in een quadraet dun | 50. quadraet duijmen een lichaem dick CORRESPONDANCE. 1679. 171 comt 19602000000. vaten in de dickte van een lichaem dat 50 quadraet duijm dick is. Soo wij ons nu inbeelden dat de kleïjne vaten in de kleïjne dierkens, in fodanige proportie tegen haer lichaem ftaen , als defelve tegen de dickte van ons lichaem zijn, en om dan de feer kleijne vaten van de dierkens bij de dickte van een fant te vergelijcken moet het bovenftaende getal noch vermenichvuldicht . worden door 300. nademael hier boven is gefeijt dat een fant drij hondert mael dicker is dan een dierken. 19602000000 300 comt dus als een fants dickte is een, de vaten in de kleijne dierkens zijn 5880600000000 En omdat dit getal foo uijtnemende groot is, en onmogelijck is bij onfe gedach- tes een proportie daer van te begrijpen, heb ick goed gedacht de grooten circul van den aerdkloot in hair-breeten te verdeelen. 5400. mijlen voor de lenghte van den grooten circul op den aerdkloot. 2000. roeden voor ijder mijl. comt 10800000. roeden voor den grooten circul. 12. voeten voor een roede. 21600000 10800000 comi 129600000. voeten voor den grooten circuls lenghte. 12 duijmen in een voet 259200000 129600000 cOmt 1555200000. duijmen voor den grooten circul | 600. hairbreeten in een duijm. . comt933120000000. hairbreeten voor den grooten circul van den aerdkloot. . Dit getal van de hairbreeten , die den grooten circul van den aerdkloot langh is, noch met 6 gemultipliceert, en fal het bovenftaende noch niet uijtbrengen, dat de vaten in de kleïjne dieren (als wij ftellen als boven gefert is) hebben, tegen de dickte van een fant. In fomma dus Gelijck de lenghte van z van een hairbreed , ftaet. Tot de lenghte van 5400 mijlen. Alfoo ftaet, een van de kleïjnfte vaten , die in de kleijnfte dieren zijn. Tot de dickte van een fant (waer van de 80 fanden nevens den anderen leg- gende , de lenghte van een duijm uijtmaken). de rt: -Ciinpssies 172 CORRESPONDANCE. 1679. Mahé hier hebt ghij dus de wonderheden van proposes die ide mGihé verborgentheden van de natuijr voorftel; en hier uijt blijckt oock, dat al e wij ontdeckt hebben noch feer geringh is. bij het gheen in dien grooten fi natuer noch verborgen leijt, en hoe kleïjn de deelen van het water. moete die na alle apparentie noch in menichte te gelijck, foodanige kleijne v va ren. Ick wil hoopen dat ick UEds verfoeck hier mede ue Dés old: kende blijve na prefentatie van min geringen dienft., ,:.s4444df ns al Mux HEER UEd. onderdanige die | was get. ANFORE LEry we ——— om o NE 24740 oi D. Papin à Cristian orétaif ; 4 JUIN 1670. OT ce La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université . 3 De Londres ce 25 M: MONSIEUR Jay receu tant de marques de voftre hor nd A le lhonneur de demeurer à voftre fervice *) que je me flatte qu’e tout a fait efteinte et que ce qui en refte peut reprendre force dans cela me donne la hardieffe de vous dire, Monfieur, que je croy « prefentement me procurer un auantage confiderable pour tout te < en employant le credit que vous auez auprés de Monfeigneur Col € l’Academie Royale des Sciences pour me faire obtenir quelque Monfieur, que vous l’auriez fait autre fois puifque vous m’auez fa me le dire et je croyois bien que le poids de voftre recommandatio: porté nonobftant mon peu de merite; mais les grands frais di foient aucun lieu à faire de telles propofi tions: À pref | faite, et quoyque je n’ofe pas efperer de meriter jamais vo vous affeurer que j ’ay beaucoup plus PT Ke je 1 L LY « 1) Elle ne fait pas partie de la correspondance re E. Gerl dans la pièce N°. 2008, note 11. ne ?) Voir la Lettre N°. 2040. Error RSS HS à CORRESPONDANCE. 1679. 173 vous. J'ay toufjours particulierement trauaillé a decouurir les proprietez de rarefié, comprimé , et artificiel : et Mr. Boyll a vn recueil des nouuelles ma- et experiences qu’il m'a fait faire, qui fera vn volume aflez paffable 3); j’ay | toufjours cultivé les hydrauliques et diuerfes autres machines : et enfin je me e que s’il plaifoit a Mrs. de l’Academie Royale de me donner de l’employ fur rtes de chofes, il y a peu de gens qui leur donnaffent autant de fatiffaétion _pourois faire veu la grande inclination et afliduité que j”y apporterois. Mon- Rhumer#) qui a la bonté de fe charger de cette lettre a aufli celle de m’af- qu’il appuyera de fon temoignage et de fa recommandation ce qu’il vous de dire pour moy, et il veut bien prefenter à l’Academie Royale la defcrip- vne nouuelle lampe et des os et de la corne de cerf que j’ay ramollis dans hine que j’ay faite depuis peu pour cela 5) et qui peut férvir à vne infinité elles experiences fur prefque toutes fortes de corps puifque par fon moien nte extremement la force du feu fans que le corps fur quoy il agit perde fa fubftance. Mondit Sieur Rhumer poura dire aufli, Monfieur , qu’il m’a > nouuelle forte d’arquebuze a vent), et que j’ay offert de luy ‘faire voir chine du vuide à deux tuyaux 7), de quoy Je vous ay oui dire autre fois qu’on uroittirer de bons ufages et qui m’a en effet beaucoup ferui dans les experiences | promptitude eft [requife] 5), Enfin, Monfieur, je croy qu’il y a plus d’appa- ce que] jamais de pouuoir obtenir quelque chofe e[n ma faveur]. Si vous fme bonté que je vous ay [ connue] je vous auoue que c’eft toufjours fur [té que je] fais le plus de fondement et que ce fera a vlous feu ]lement e de Monfieur Rhumer ?) [que je] croiray deuoir ma fortune. Si j’en [que chofe de] ce cofté là je m’eftimerois tout a fait heu[reux de] la e du moindre commis, fi je p[ourrois vous] reuoir en lieu de vous ue fois mes [fervices] de trauailler plus heureufement qu'autre fois ne parut qu’en 1782, sous le titre: , À continuation of new experiments, physico- touching the Spring and the weïgth of the air and their effects.” Il contient la e la nouvelle machine du vide, à deux cylindres, construite par Papin d’après Chr. Huygens, et de la pompe à compression de Papin. Dans la Préface, Boyle fait en! 2 qu de la coopération de Papin. Re résultats, obtenus par Papin au moyen de son »Digestor”, furent communiqués # été Royale dans les séances du 22 et du 29 mai 1679 [V.st.]. Voir Birch, T. IL, pp. 486 et 487. in avait été présenté par Papin à la Société Royale dans la séance du 18 avril 1678 Voir Birch, History, T. III, p. 401. de cette réalisation par Papin d’une idée de Chr. Huygens est incertaine. Consultez de M. E. Gerhard, cité dans la Lettre N°. 2008, note 11. scrit le bord droit de la troisième page manque. Nous plaçons entre crochets la es mots disparus qui nous paraît la plus probable. ! Dent de visiter l'Angleterre, où il assista à la séance de la Société Royale du 15 mai t.]. Voir Birch, History. ne PAPE ES EE GRR ME à VS ot Ve 174 CORRESPONDANCE. 1679. [à] quelques unes des grandes inventions que vous [faites ] fans doute jours et de vous temoigner [en ces chofes] ma reconnoiffance Le bon[tés et avec] combien de zele et de refpeét je feray toute we vus k MONSIEUR Voftre trefhumf[ble et seb A _ D. mire A Monfieur | Monfieur HUYGENsS DE ZUYLICHEM 1e a Paris. Re e— ù N° 2175. SusanNa HuyGens à CHRISTIAAN HuYGENs. 8 JUIN 16791 ::) 77 IA La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque # Ponte. Elle fait suite au No. 2170. A la Haïje le. 8 Jai refceu avec beaucoup de joije mon cher Frere votre: de ce Mois, et puifque vous ne me ditte rien de L’eftat de voftre efperer, qu’il ne vous refte plus aucun Mal. depuis peu j’aij douleurs de Tefte horrible, mais fi toft que je puis dormir une me paffe. J'aÿ gardé votre Leftre a s 'adarefis a Monfieur D qu “il eft Parti pour Bolduc. depuis nous n ‘avons fcaurrois comprendre encore fur quoij fes Plaintes ont € Commiffions r) fi Madame Caron fe plaint de Role an et de fes tt Freres et Sœurs. mais n° 'inporte : ef iumais | raij foing de luij Charger de Commiflions, car. pour cette fois la plus grande obligation à Madame Caron, et à M parlez a la ditte Dame, je vous prie de Juiÿ faire mes tres humble F crouve un Exellent Pot D’Atfia *) que je Te bien ife de l Huit Eu 1) Voirles Lettres Nos. 2162 et 2163. 2) Voir la. Lettre N°. as, CORRESPONDANCE. x 1679 175 Zuerius$) m’avoit dit qu’on n’en avoit a Paris qu’avec peine. J’efpere que L’Atfia ne fera pas fi longtemps en Chemin que le Thée et que la Coufine le refcevra pour agreable. c’eft coufjour le Meilleur que j’aij pu trouver, mais Elle s’i connoit fi bien que je ne l’envoije qu'avec fcrupule. je crois que vous avez refceu la Leftre de mon Marij de la fepmaine paflée et en mefme temps vous aurez appris, que le coufijn van Leeuwen eft Parti accompagné de fes quatre Filles, et de beau nom- d’autre Perfonnes dont la plus part refteront chez luij et d’autres, qui par cette afion tafchoïjent de pafler en Engleterre comme entre autres le Petit Mon- Du Tour a ce que J’entens il ira d’Engleterre , én France. alors vous verrez pprendrez a connoïftre les rare qualitez du Perfonnage. chez luij on s’en ima- defja beaucoup ce qui a contribué fans doutte a ne le rendre pas plus fage eft. nous n’avons pas encore eu de nouvelles, de L’arivée de Monfieur L’Am- r en Engleterre#). la Cadette de fes Filles demeure a L’Efcole icij a la , imaginé vous fi on a veu Partir quatre fœurs fans fouhaitter d’eftre de la >. mais ce n’eft que pour fon mieux qu’elle eft reftée la ou Elle eft. nous ne > pas avec noftre Famille a la Campagne, jufques a Prefent. bien fouvent 1j allons de le Matin , et revenons le foir. je ne fcaij fi nous ij tranfporterons nage ou non, le Pire eft, que ma pauvre Mere qui eft fouvent incommodée qu’a prefent, il j a pres d’un Mois qu’elle n’a point eu de fes incommoditez, fouhaitteroit bien qu’on ne bouge de l4, lors qu’on ij eft une fois. et vous fcavez plus beau Lieux ennuijent fi on ij eft avec Contrainte. mon Pere eft allé Promenade feul dans fon Caroffe, premierement a Uijtrecht et de la a n fans doutte s’il eft poffible il voudra emmeinner la Belle 5) carilij a gremps qu'elle devoit venir mais, a ce que J’aij ouij dire une feconde Ma- on Pere l’en avoit empefchée jufques a prefent. une autre Belle eft Partie avec regret, c’eft la Defmoifelle de Kernifle‘). Elle m’a etté dire Adieu, et m’a voulu faire a croire qu’Elle ettoit condamnée a ne revenir de long- fa Mere defiroit fa Fille unique avec Elle. s’eft d'hommage que cette e fi tard a la retirer, car fans doutte ce long fejour qu’elle a fait icij lui s de mal que de bien; Elle eftoit Belle comme un Ange, lorfqu’elle me r. la Tante conferve toufjours fon Galant aflidu le Seigneur de S.7). Elle fon deffein eft d’aller en France vers le Mois de Septembre. encore une où: Île d'importance eft partie de la Haïje, qui eft Marietie Cabelleaeuw. E 1, Christiaan Suerius, seigneur d’Oorschot. ik van Leyden van Leeuwen. a Magdalena Pergens; voir la Lettre N°. 2144. la Jacoba, fille de Matthijs Pompe, seigneur de Slingelandt, et de Maria Elisabeth sch, dame de Cernisse, sœur de la veuve de Buat. Elle se trouve déjà mentionnée comme (petite nièce) dans la Lettre N°. 2147; voir la note 18. C’était une beauté célèbre seigneur de Slydrecht. Consultez la Lettre N°. 2147, note 16. ET Le , : NO 176 CORRESPONDANCE. 1679. depuis qu’elque temps il ij a eu un peu de mifintelligence entre fon Frere et E et a la fin, on dit, qu ’il ne la vouloit plus. aftheur Elle s’eft retirée chez fa f Keenenburg, mais je doutte fort fi cela accordera longtemps , foo gaen de | den al van de Mert, daer is gans geen treck in *). Adieu mon cher Frere Z toutte noftre Famille fe portte bien prefentement graces a Dieu. ma Fille n’a pas eu la Fievre depuis 6. jours. Elle eft extremement crue, nous fom fentement de mefme Taille. et ce qu’elle deviendrä encore le temps nous l’a dra. Elle apprehende de devenir de la hauteur de Madame de Potfhoeck dame Braffer me recommende toufjours de vousfaire fes baifemains. t Oo: Famille vous falue tres toniblcnities Adieu Masai: Ida qu sise icij vous fait fes tres humble Baifemains. ——e— N° 2176. CH. PERRAULT à CHRISTIAAN HuyGENs *). 8 JUIN 1679. “Le loire 25: sr0bhe LR coll. Huygens. Da t. a viry le 8 de Juin Vous auez pu voir Monfieur par la lettre qui eft au deuant de n M.*** comme je fouhaitte que ma critique foit carats None: *) Traduction : c’eft ainfi que les chevaux font retirés peu à peu du font nullement demandés. ie 9) Voir la Lettre N°. 2140, notes 26 et 27. Mes Ida van Dorp. LAS 1) Quoique la lettre soit signée simplement: Perrault, # détails qui nivai : tribuer à Charles Perrault, membre du comité de devis et de médailles et lèle des anciens et des modernes” publié à Paris, en . sh ” de la Lettre N°. 1632, note 2. / ?) Charles Perrault avait publié: Critique de l'Opéra ou examen de la tragédie intitulée HS ou le” À Paris, chez Claude Barbin. m.pc.Lxxiv. Avec Permission. in-16°. de d'imprimer le 16 juillet 1674). Une seconde édition fut comprise, en 1675, dans un volume intitulé: Recueil de divers ouvrages en prose et en vers dédié à son Altesse 1 de Conti. A Paris, de l’imprimerie de J. B. ere M.DCLXXV. Avec jesté, in-4°, de XII et 311 p. Ce volume fut publié par Le Laboureur et sc d'imprimer le 2 janvier tique de l'Opéra y occupe les pp. 269—310. Une seconde édition de ce recueil parut sous letitre: Recueil de divers ouvrages en prose & en vers par Monsieur Perrault der! CORRESPONDANCE. 1679. 177 fi dans ce que vous m’auez fait l'honneur de mefcrire vous m’auez mandé ment voftre fentiment, car cette lettre s’adreffe à tous ceux qui liront la , et les prie den dire leurs auis, me difpofant à refpondre pertinemment étions qu’on me pourra faire. Puis que vous auez donc bien voulu y faire res Remarques, je vous diray pour y refpondre, premierement que je n’ay ‘inueétiué dans la premiere partie contre les fçauans, fi ce n’eft en me fa- de [ce] qu’il fouftiennent ce liure bon nonobftant mes remarques, fans les ire et fans dire les raifons pourquoy ce liure leur femble fi bon, Je nay point des autheurs grecs dans cette premiere partye ni n’ay point deffié ces mrs. ans de les traduire , ceft feulement a la feconde partye que je le fais, Et je s point parler des hiftoriens grecs parce quils font traduits autant bien fi cen’eft homere, mais cette traduétion cf fi mauuaife qu’elle ne doit pas comptée. De plus je nomme prefque tous les poetes que je voudrois voir tra- mme homere , Ariftophane, Euripide, Sophocle, Theocrite, Anacreon, ke les oraifons de Demoftene, et celles d’Ifocrate, c’eft de ces autheurs là ends parler dans lefquels nos fçauans difent voir de fi grandes beautez au Ja diétion, et c’eft ce que je leur nie et que je leur nieray toujours car ils les feront jamais voir traduits. ur ce qui eft de fcaliger 3), Je croy n’auoir pas mauvaife raifon de me mocquer nité de cet homme, qui fe croit prefque le feul entre les fçauans en Latin, e voir les beautez qui font dans Terence, et j’en dis autant des Peintres d'imprimer le 20 août 1676). Dans sa Critique, Perrault s’élève contre une cabale ra d’Alceste avait failli être victime, les adversaires prétendant que Quinault avait à la préface de Racine par une lettre dont on ne connaît pas l'édition ofiéinale et é réimprimée sous le titre: e à M. Charpentier de l’Académie française, sur la préface de l’Iphigénie de Monsieur ce letre occupe les pp. 201-320 5 d’un volume qui contient aussi le texte de la Critique ault, mais qui a été supprimé avant d’être mis en vente. La Bibliothèque nationale de d e pu exemplaire dépourvu de titre et de préface et intitulé au haut de la pre- il de divers ouvrages en prose et en vers. me forme un in-12° de 404 pages; il est coté, dans le ne de la Bibliothèque , Z. 20180. Is devons ces renseignements à l'obligeance de M. L. Delisle, administrateur es de e nationale. iger, voyez la Lettre N°. 1454, note 4. 1, VEIL 23 Routière eftre, mais feulement des Poetes, dont pas vn ne l’a efté jufqu’a {332 liur. argent d’Hollande, | FPE TI 178 CORRESPONDANCE. 1679. De pas s’y connoïftre, et n’eftre pas peintres comme eux , et ces loüanges qu'il nent à ces tableaux, c’eft affin de loüer quelque chofe, car de ” garderone de loüer les ouurages de leurs compagnons. ss Au refte je n’ay pas peur qu’il vienne vn apologifte pour D. €. des oudrc que l’enuye en prift à quelqu'un, ce feroit ou vn miracle à densité ment, ou vne piece a faire mourir de rire, ou de mal de coeur, je deffie tous des fcauans aufly fortement que fur ic traduétions des Poetes gre Ainfy je me tiens fort fatiffait puifque vous n’auez rien trouué à redir tique que jay faite du liure. Car vous auez veu que je ne fuis pas b de me bien remettre auec les fcauants quand ils voudront m’efco pondre, fi vous me faites l’honneur de reuenir me voir nousenf tage. Cependant la Compagnie vous remercye de voftre ones les mains et moy particulierement v fuis de tout mon coeur hate MONSIEUR Px. DouBLer à CE Hoche ! : T3 IUN 167) La lettre se trouve à Amsterdam, Bibitièque de PU: Elle fait suite où No. sine E LT YE dr EE nt Voici Sigr. Fratello la lifte ou plus toft le conte fur voftre ordre pour la Bibliotheque du Roi. , dans l” sci ee Heïjdanus, montant en tout auec les frais cons vous La quelle vous me pourrez faire tenir ici sil change fur moï, aïjant efté defia paijee a Leïjde pa van Leeuwen qui a bien voulu auoir l pra pre CES ERA ET AR td à 7) La liste des fivhes chute à Leiden, pour L à Biique 7e heal conservée. FF CORRESPONDANCE. 1679. 179 cela, auffi a noftre auis l’a ton affez bien menagé , et la fomme nous femble affez dique pour un fi grand nombre de volumes. depuis, par l’ambaras que luij ont fes affaires et fur tout l’equipage et ce qui en depend, pour fon Ambaffade ordinaire en Angleterre il avoit negligé de me remettre entre les mains le : memoire icij joint. cependant par fes foins aufi, les dit liures enballez etc. re il faut, ont efté envoijez par Rotterdam a Rouen, où ils feront fans doutte arriuez, et peuteftre aufli a Paris. La fuperfcription des Balots s’adreffant Seigr.ie er-aupres des liures dans le Balot on trouuera une lifte toutte pa- a celle ci. Il m’a dit aufli pour vous en avertir que par mefgarde on auoit r le Balots, pour la Bibliotheque de Mon/éigr. Colbert au lieu qu’il ij deuoit fté , que c ’eftoit pour celle du Roïj. mais cela ne fera rien a l’affaire. | Mefdem:lles ces quattre filles ainees ne donnent pas peu de luftre , vers la À FF 1 2, Ma femme et moi) entre autres, l’auons efté con- ] arriuer a hr il eftoit defia, avec fon vai eau, et celuij ou eftoient u( te icarofes: et Bagage, pres de l'embouchure de la Riuiere, depuis se ils pourroient felon noftre calcul arriuer encore a ce foir dans la de Londres. Il ne pretend pas demeurer plus de quattre mois en ce voijage, cela auant que partir et fur tout auant que fe vouloir laiffer emploïjer, outre efbien informé, combien il ij iroit de fon intereft pour fes affaires par- fi ili ï reftoit plus long temps, qu’afleurement il fera de retour deuant AA } Y k ve) $ ÿ je que le le feigr. d'Oorfehor eftoit a Paris, je vous s affeure qu’il luij a les queftions ordinaires et extraordinaires , et cela j jreratis vicibus , mais y grande fatiffaction , fur tout a moij qui fuis affez rigoureux exami- 1 ces fortes de matieres, mais je croij qu’affeurement en ma confideration fait de remarquer ou il auroit paflé par deffus fans cela,tantijaila re- t mon appetit pour goutter encore une fois de ma vie, pour le moins, les aifirs et les beautez de cette grande ville et de fes enuirons. mais je ne fcaij d ce ns coufiours pas de cette annee icij. et interim fiet aliquid. wij hebben sultez les Lettres Nos. 2166 et 2170. De * £ x J } 180 CORRESPONDANCE. 1679. wacker int gafthuijs geweeft $), perfonne de noftre famille n ef “en dieu mercij tout cela eft pañté, a peu pres. ma fille ainee +) eftant en 1c modee de fievre tierce, mais qui diminue de jour a autre. ma bonne mere fe auffi mieux que de couftume prefentement, et a efté aftheure: fuitte fans aucune atteinte de fon ca Ordi es Adieu tout tres humblement les mains. 1 4 Il ij a quelque temps que je vous auois prié de tilhen de me faire : de tout l'Enclos de Verfailles ij compris le Trianon et la menage s'entend comme il eft aftheure car j en aij un de Silveftre-5) qui. de dix ou douze ans. auant qu’on euft encore fongé au C fi cela fe pouuoit par quelque bonne occafion et le moïjen de M ou quelque autre, je vous en mer eg d'obligs on et Paura fait avoir. Adieu. cap fé N° 178. CHRISTIAAN HuycEens à CONSTANTYN. 22 JUIN 1679. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, Hg # y Elle est dei mn au No. re ° Le Sr. De Flines‘}) m'a rendu voftre lettre il: y a a noiftre je n’avois garde de juger a fa mine que ce fuft comme vous dites a Ja Bourfe d’Amfterdam. re et 2170. #) Constantia Thcodora. Consultez la Letie N°21 70 not 6. 5) Consultez la Lettre N°. 1205 , note 5. sir é 5) Consultez la Lettre N°. 2129, note 15. *) Parmi le grand nombre de personnes portant le nom de de Flines, que l’on la collection de données sur des familles d’origine française, rassemblée p | et conservée dans la Bibliothèque Wallonne à Leiden, nous n 'avons pu . CORRESPONDANCE. 1679. 181 biitre de Rafael chez Mariette *), du quel il vous mandera ce qu’il y a et le prix de quelques pieces qu’il avoit envie d’acheter pour vous, mais ce prix beaucoup au de la de ce qu’il croioit, il prevoit que vous en rirez kr donnerez commiflion de rien. Nous vifmes aufij les oeuvres des Carra- 3), et demain nous avons pris jour pour ceux de Bonafone+) et autres. Apres montreray ce qu’il y a icy au Cabinet du Roy, et je le meneray chez Mr. ln et autres peintres et liefhebbers 5), mais a condition qu’il faffe au moins nt de trouver beau ce qu’on luy monftre, car je le trouve un peu entier a nirari. Je n’ay point receu d’autre lettre de voitre part efcrite depuis celle nr ne quoyque vous marquez la dedans que vous vouliez m’efcrire aire du 25 May. d'Ovrfehor v vous aura fait tenir le Vitruve 9). Pour les vies des peintres : luy difner chez Mr. de Dyckvelt ou il fit voir fon miroir qu’il a ap- : luy, pour le comparer avec le noftre mais le temps ne l’a pas encore r. de Dyckvelt fe plaignoit de vous de ce que vous ne luy aviez point fea 2 de fes lettres. | dont il est question dans la lettre. La collection cite, comme demeurant à Amster- scrits pour leur mariage dans les registres de l’état civil: Je 1er décembre 1669, avec Catharina van Gelder, , le 18 février 1672, avee Margrieta Leyen, , le o septembre 1674, avec Agatha Block, 30 septembre 1674, avec Geertrui Dircks, et quelques autres. Lettre N°. 2172, note 2. vico Caracci, peintre né à Bologne en 1555, et ses cousins: Agostino, peintre et gra- né à Bologne le 15 août 1557, Annibale, peintre et graveur, né à Bologne en 1560, et + Antonio, fils naturel d’Agostino, né à Venise en 1583, et élève d’Annibale. ction : amateurs. a Lettre N°. 2155. , 7) Voir la Lettre N°. 2155, note 7. hr. Huygens parle probablement de l’ouvrage : s des Peintres les plus celebres & les plus connus anciens et modernes. À Paris, 1679. sde. L __— en 4 à ! À | L J : ES nn TE Re ge 707... Re / 182 CORRESPONDANCE. 1679. m'avez envoiée il y a quelque temps ?), car j’ay oublié de l’efcrire et vos lettres marquent point la fomme. J'en ay employè 88 & 18 s. pour lecompte de r m Pere qu’il vous rendra fçavoir arte une sr eo Fe) USE FOUR pour une petite lunette a 4 verres . ..,....:..102 54040 pour les oeuvres de Marigny **)......... à LS TT EN Le Pour vous j’ay acherè le Vitruve francois ............... si 6 paires de cifeaux dans des efluis.............,..4...04a2, le tout argent de france. ki Je vous prie de faire demander le payement d'en an de ma rente le Sr. J. Wiljet fera volontiers fi vous le luy faites dire. L’annee eft mier Avril de la prefente année, et la rente eft marquee a la mefme fe voitre. Cet argent pourra fervir a vous rembourfer fi vous le voi ment je le feray emploier a quelque marchandife ou pote Lg à: ter fes foins. Je leur baife tres humblement les mains a toutes er] guerifon de leur enfants. “© J'ouvre cette lettre pour y adjoufter que Mariette me sis bierq Flandre luy avoit promis de luy envoier bon nombre de po: auffi qu ‘ils vous euffent eftè volez par les Efpagnols D Dites je vous prie au frere de S. Annelant que j’ay receu ufal tt manqueray pas de luy envoier tout le refte des Eftampes Roue mande. A mon Pere que je voudrois bien tonte à l'une des 2 petit a pas efté apportée par le coufin d’Oorfchot, car cela eftant je ne c rembourfement D ms de l’une. Ie l’ay mife for fon heu Be 9) Voir les Lettres Nos, 2155 et 2158. 19 Voir la Lettre N°. 21 58. És 17) Voir la Lettre N°. 2167, note 10. 7?) Consultez la Lettre N°. 2191, = CORRESPONDANCE. 1679. 183 Ne yr70. SusANNA HuycEns à CHRIsTIAAN HuvcEns. 27 JUIN 1670. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université . Elle fait suite au No. 2175. Clingendael le 27 juin 1679. Il ÿ a fi long temps mon cher Frere que je ne vous aïj efcrit, que i’en aïj de la honte, un Petit voijage que nous avons fait de dix ou douze jours, en a etté en Partie la caufe: nous ettions a quatre dans noftre Caroffe, noftre Coufine Dou- blet*), mon Marij et moi et noftre Fille Ainée *); noftre Promenade com- mencoit de la Haïje : a Gorcom pour ij faire une vifite d’un jour ou deux au Frere le Droffart et fa Petitte chere Motié les qu’elles nous refceurent Traiterent et Logerent admirablement bien. leur Maifon eft fort commode, et le Jardin fort beau et plein de toutte fortte de beau fruit. ils ont les trois plus jolis Garçons que Von fcauroit voir, fur tout L’Ainé, il a plus d’efprit, qu’il ne doit avoir pour un . Enfentde fon Age, je ne fcavois pas qu’a Gorcom il ij avoit tant de Compagnie, comme nous vifmes le foir lors que plus de vingt Femmes et Filles fe venoïjent promener dans le Jardin du Droffart ce qui eft leur rendevous ordinaire tous les foirs. mais je vous affeure qu’il ij en avoïjent de fort Belles, et qui avoijent de fort bon Air. le comte Jan de Hornes 3), qui eft Commandeur de Gorcom, ne manque pas de Jouir de la bonne Compagnie qu’il ij a. tous les jours cela fe pro- mefne , et donne des Colations. enfin ils fe divertiflent, le mieux qu’il leur eft pof- fible. apres donc avoir etté bien regalé de nos Amis, nous Partifmes pour Bolduc, mais mon Frere et ma foeur nous confeillerent d’envoijer noftre Caroffe a Bom- melet de prendre noftre chemin vers Herewijne, et de diner avec eux a Zuijli- . chem, j’ettois fort aife dij pouvoir aller en paffant car depuis long temps je l’avois . fouhaïtté. la Maifon+) eft fort proprement racommodée prefentement et plus nette queje ne l’aij iamais veue; mais depuis quelques Années la Riviere a fait grand degaft, et j’advoüe que j’ettois furprife de voir qu’il reftoit fi peu de Terre derriere la Digue, aftheur on ij travaille pour tafcher d’empefcher un plus grand Mal- . heur, qui pouroit ariver en Hijver: ou lors que la Riviere feroit trop Enflée. apres donc auoir dit Adieu a nos Amis nous allafmes trouver noftre Caroffe a Bommel, et arrivafmes vers le foir a Bolduc, la ou le Coufijn D’Oorfchot nous attendoit pour nous mefner coucher chez luij a Haenwijck, la ou fa foeur Miralinde nous attendoit. comme nous avions averti auparavant le Seigneur D’Oorfchot de noftre 2) Une fille d’Adriaan Doublet, frère de Philips Doublet, père, et de Maria Bruyninex. ?) Constantia Theodora. Voir la Lettre N°. 2170, note 6. 3) Johan Belgicus comte de Hoorn. Il s'était distingué dans la guerre de 1672, et aux batailles de Mont-Cassel et St. Denis. En 1695 il fut blessé au siège de Namur. #) Sur le château de Zuylichem, consultez la Lettre N°. 1910, note 8 et la Lettre N°. 2155. ns CR FIRE TT 1, ne mater 184 CORRESPONDANCE. 1679. intention de l’aller voir, il nous refceut a Bolduc avec une fort belle, et Galante Colation, dans fa Maifon qu'il a là, a lui. pourtant il falloit encore foupper a Haenwick. Mick 5) eft continuellement occupée du foing de fes Vafches, de fes Poules et de Mille autre chofes femblables et paffe la plus grande part de Letté comme celà a la Campagne. il me fouvient d’un temps qu’elle fongoit a toutte autre chofe. pour vous parler de ce Lieu de Haenwijck je croij qu’il vous en fou: vient encore quelque chofe, mais depuis le Plantage eft creu et ogmenté, e Schout fait beaucoup de Cas de fes Fontaines, qui ne font pas tout a PU comme il en a veu a Verfaille, toutte fois cela luij donne un grand conte et il nous veut perfuader a toutte force d’en faire ici]. mais il n ‘en fera p pour cela, nous ij coufchafmes trois nuits et ij fufmes regalé de bonne jamais repas ne fe pafla fans boire la fanté des Amis de France chacun f _ noit des fiens. Miralinde fouhaitte beaucoup de vous pouvoir voir une fc dans fon Heremitage, Elle feroit fon pofible de vous faire paffer le ten ennuijeux, je luij ai promis de vous en afleurer, et de vous faire fes pandant que nous ij ettions nous allafmes les apres diner a Bolduc, f autres Parens, qui nous firent beaucoup de civilitez et de grandes infte nous retenir plus long temps. Le Seigneur de Lantfchadenhof) aune gr fon prefentement , avec des grans apartement que l’on pc x tent de toutte la Famille, il a une brave Femme: et cinq res énisi poflede lui) donne tant de contentément que € ’eft un plaifir de le voit n’eft pas grand chofe, et pourtant je ne croi) pas que le Roij de Fr fatiffait que luij. nous partifmes de Haenwijck, pour Breda, la ou n vers le foir, d’affé bonne heure pour nous promefner encore au Valke où il fait beau à merveille et le Receueur i ij eft Logé comme dans un | coufchafmes dans la Chambre ou noftre Defmoifelle Schilders 5) mo _ fort aife de voir encore la vielle Coufine Zuerius ei x mais je la trouvoi: ment changée. Elle fcavoit que nous devions i ÿ venir , mais mers me dit 5) Voir, sur cette cousine Suerius, les Lettres Nos, 1 1094 (Supplément au Tome VI) 1584, où, dans les notes, elle est désignée à tort comme Maria Suerius. Son x tême paraît être Miralinde. 5) Jacques Ferdinand és. Sweerts ou Suerius, seigneur de Landschadenhof. 7) Louis Suerius. 8) Le parc du château de Breda. 9) Maria Jane Schilders Con de Schildere). Elle mourut de la phtisie le 27. Constantyn Huygens, père, dans son ,,Dagboek”, la nomme propre ao . sur la famille Schilders, la Lettre N°. 212 9, note 11. *°) Catharina Suerius, fille de Jacob Suerius et de Catharina Hoefhagel, Elle bre 1680 à Breda. Voir la Lettre N°. 7, note 2. + - CORRESPONDANCE. 1679. 185 demie heure de fuitte quelle avoit de la peine a fe fouvenir comment i’avois etté faitte: apres Elie commenca ce rememorer un peu ma Phigionomie: mon Pere qui ij avoit etté crois jours devant nous Elle avoit dit la mefme chofe, fa memoire lui manque extremement en toutte chofes, mais Elle marche encore fi bien que moij. “avoir fait des Promenades dedans et dehors la ville; la ou nous vifmes pl une Armée Campée, pour travailler a la Fortification ce qui eftoit bien lque chofe de nouveau pour moi] et apres avoir etté fort bien traittez de nos à ns, nous partifmes, pour la Haïje et arivafmes heureufement le mefme foir nous; trouvant toutte la Famille graces a Dieu en fort bonne fanté, et nous fort fatiffaits de noftre voijage, nous avions le bonheur d’eftre accompagné inuellement du plus beau temps du Monde. je vous aij bien fouvent fouhaitté 1 mon cher Frere ; ; quoij que je fcaij bien que vous en ere faire des or : eu Brent nous avons deffein de paffer icij quelque fepmaines pandant faifon, fi le beau temps continue. vous faitte fort bien de vous divertir Ca V4 deffein eftoit de faire un voijage un peu plus loing. vous me pouvez dire fi es encore de la mefme refolution. je ne fcaurois dire que vous avez tort. je s’il eftoit en ma difpofition, que je ferois bien des voijages , mais la pre- it a Paris. pour la qu’elle je voij encore peu d’apparence. vous fcavez defÿ a que la Belle **) d’Amfterdam eft chez mon Pere. Elle eft coufjours rreéte, mais fon Teint ne reffemble pas aftheure au Portrait que vousen E ; lé 2 plus Jeaune que je ne l’aij veue de ma vie, et toufjours habillée n'plus Extravagante'que les autres: Monfieur D'Ellemeet ef un de ces plus afidus prefentement. Le Coufijn Caron) eft allé faire un voijage fepmaines par les villes du Païjs et mefme plus loing. ie croi quil t de retour, au commencement il ne fe plaifoit nullement a la Haïje, ij avoir faic ‘un peu de connaiffance il ij eft plus accoutume. J’aij en- f RurDé Hertoog, Marchant a Rowsrdan - un Pot D’Atfia *5) avec une a mai on de € campagne de Perrault. Consultez la Lettre N°. 1966. Le Pergens. 13) Voir la Lettre N°. 1630, vers la fin. tantia Boudaen avait sept enfants de son époux Caron, trois fils et quatre filles. Ils ’agit nd fils, mentionné dans la Lettre N°. 1996. Il était chevalier de St. Michel. Con- rez ,, SUT Lies aventures de la famille Caron, l’ouvrage de M. R. J. Fruin, cité dans la Lettre °. 2152, note 11, Tome II, pp. 319—332. )E 1 malais: atjar, probablement atjar ou asia bambou, de jeunes pousses de bambou, cuites au Vinaigre avec diverses drogues piquantcs, spécialement le curcuma, le poivre d’Inde (Capsi- Cum annuum), la coriandre et le gingembre. res. T, VIII. Cd à peu pandant qu’il fait beau a la campagne. mon Pere m'a dit mefme que 1 h ë / : 186 CORRESPONDANCE. 1679. Boitte de Fer Blanc remplie de fucre pour le Tée pour addreffer a Madame Caron. je l'ai) fait empacquetter enfemble dans une corbeille. J’efpere que l’un et l’autre ariverä heureufement. par occafion je vous prie mon Frere de pride donner un mot d’advertiffement, et de la prier de vouloir refcevoir ce petit pre- fent et de me pardonner la Liberté que je prens. € ’eft que Monfieur D’Oo m'a fait a croire qu’a Paris on avoit de la peine a trouver ces forttes de rag, Adieu mon cher Frere toutte noftre Famille vous falue Lreshis 1blement e portte bien. Ar Hesse pe NE 9180. 0 on CHRISTIAAN HuycEns à S. DE Penaar. 28 JUIN 1679. La minute et la copie se trouvent à Loilené coll. 7 Elle est la réponse au No. 2164. A. M. pe FErMaAT Confeiller au Parlement de airs Di. RH MONSIEUR c PAU MES LE à AE Lors que je receus l’obligeante Mrs que vous m'avez fait ï m’efcrire, j’eftois dans le plus fort d’une fafcheufe maladie, qui e j'ay eue depuis que je demeure en France, et dont j’ay encore d remettre. Sans cela je ne ferois pas excufable d’avoir differè a vou: reconnoiffance , ayant receu tant de marques de voitre eftime er a bien heureux Monfieur que ces mefmes fentiments que M. VC avoir pour moy, foient paflez en vous et vous devez croire fus rien pour me conferver un bien fi cher. Je n’ay pu lire fans quelque: vers que vous avez adjoutez a voftre lettre, dans lefquels vous r rallele avec Mr. Des Cartes. Je fcay bien que cet honneur ne m’a que ces vers, fi quelque jour ils devenoient publiés comme ils prtte reroient beauconp d'envie. Je fuis un de ceux qui ont profité des lum excellent homme, et de celles de Mr. voftre Pere de qui j'admire en enc tage le grand fcavoir en Geometrie quand je confidere en quel: ) defia fi parfaitement cette fcience. Vous ne devez donc pas doute: timent touchant fes oeuvres, que vous avez vu dans ma lettre Miramion *), ne foit veritable et fincere, de mefme qu’eft mon it honorer et eftre toute ma vie REpé ge , 7) Nous ne possédons pas cette lettre. Pan tdi site usplsup ANT ! DmiUg Sig. ve N° 0181. ConsTANTyN Huycens, frère, à CHrisriaan HuycEns. F Peut NP ER IVRLET 1670 Mob it La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. ; : ais Bd pe ” No. 2178. Chr. Huygens y répondit par le No. 2187. oftre derniere a efté du 22e Juin, dans la quelle vous me parlez dé noftre de s. Je vous remercie fort de l’avoir fi bien adreffé, a l'avenir je vous eparg- de femblables peines le plus que je pourray. J’ay eu une lettre de luy du dedans laquelle il me fpecifie le prix de quelques eftampes du Sr. Ma- el me femble fort extraordinaire et je voudrois fcavoir fi a de fembla- il en fait grand debit. À ce compte la j’ay eu a bon marché les taille- je croyois avoir achepté fort cher de Lely ‘) a Londres. t que je vous ay remis ont efte f154—4— argent d'Hollande et felon pte apres en auoir payé pour mon Pere et pour moy ce que vous dites il | refter entre les mains environ / 52 argent de France, lefquelles je e garder jufques à ce qu’il y ait occafon de les employer. J’efpere que rez informé touchant le livre des vies des Peintres comme promettez, u’il eftoit imprimé il y a longtemps, et vous m’en parlez comme il ne PRET OR ni | | van der Faes ou Pieter de Lely, consultez la Lettre N°, 1124, note 8. Paris levé par l’ordre du Roy, & par les soins de Messieurs les Prevots des Marchands vins, par le sieur Bullet Architecte du Roy & de la Ville, sous la conduite de M. Mareschal de Camp aux Armées du Roy, Directeur de l’Academie Royale d’Archi- & Maistre de Mathematiques de Monseigneur le Dauphin, Contenant l'état présent ille de Paris & les Ouvrages qui ont esté commencez par ordre du Roy, & qui doivent continuez pour la commodité publique, suivant les Lettres Patentes de Sa Majesté du ’Aoust. À Paris, au logis de M. Blondel rüe Jacob, au coin de celle de Saint Benoist ourg Saint Germain, & Chez Claude Rocher sur le quay de l’Horloge du Palais au d Loüis d’or. MD.CLxxIx. blication citée dans la Lettre N°. 2051, note 1. CORRESPONDANCE. 1679. 187 tie De LS Des DIET 7. 188 CORRESPONDANCE. 1679. voudra garder : et que l’on devroit fonger a faire quelque petite pointe ou chofe femblable pour y attacher les objets que l’on ne veut confiderer qu'a ne hafte peut eftre dans la conitruétion de voftre microfcope vous y aurez fongé. | A Bolduc Mr. Meefter me mena voir l’autre jour un jeune homme ré à qui fe mefle aufli de faire des microfcopes mais fon Zele n’eft pas fecundum tiam, J1 fait affez bien les petites boules, mais n’a pas l’adreffe de moder miere comme il faut. Il faitun inftrument pOur chafque objet, comme i ble que Leeuwenhoeck fait auf. - Jappris de ce garçon le fecret de faire l'encre dont on fit elfe, il y a un an ou deux. On s’en fert de cette maniere. Vous e blanche fur du papier lequel eftant feiché il n’y paroift quoy qt vous efcrivez d’une encre noire par deflus cette premie ainfi la lettre a voftre correfpondant lequel a une troifiefme li il mouille la lettre avec une plume, et tout auf toft les lettres r n fortir par aucun autre moyen que celuy de cette de particulier que fi vous mettez voftre lettre fur un coin de autre coin vous mouillez un papier de cette derniere e au, les lettre uoftre efcriture ne laifferont pas de paroiftre. Les ingredients dont fe ferentes liqueurs font a grand marché mais avec to in de les deviner. : Pat Je croy que vous aurez veu Monfieur de Marlot api Qu ft 4 France. il m’a offert de me faire tenir cout ce que je voudrois icy que de temps en temps il envoye des hardes et autre Madame fi vous aviez quelque chofe pour moy vous! eZ le luy Je vous prie de vous informer foigneufement de Mariette qu ces deffeins de van Dyck qu’on offre de ne venc re. —— ms 4) Voir la bite N'a rSS: : IE 5) La dernière page porte les vers puivühess écrits à la hâte au rire Un berger charmant qu’il me parut discret d’un air si touchant 0 ’eus de regret vint l’autre jour soupirant _ dem’en défaire ; me demander un seul moment mais helas un amant: pour me parler de son tourment peut il bien pour un re se résoudre a ne revenir p CORRESPONDANCE. 1679. 189 pa > 2 goes ENS FO De VaumesL à CHRISTIAAN HuycEns. 31 JUILLET 1679. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle a été publiée par P. J. Uylenbrock "+ ts lettre a suite au No. 2149. ver mois dans la lettre que “cd. Thonneur de vous ecrire en cetemps la. es ne font pas autant correctes quelles deuvoient eftre pour paroiftre a paris is la honte que Jauois deftre fi long temps a vous enuoyer fi peu de chofe a fait e né pu Lie refoudre a tarder dauantage a vous les enuoyer me referuant (fi elles ont le bonheur dauoir votre ‘approbation et celle des autres lacademie qui les pourront voir fi vous les en jugez dignes) de les mettre r eftat et felon les defauts que vous y remarquerez. car quoy quelles “point que Je ny pufle remarquer aucune faute Je croy que vous y en encor ceft pourquoy Jay mieux aimé vous les enuoyer en leftat quelles tel que vous les entendrez affez bien pour en juger et mendire votre que d’attendre dauantage a vous les enuoyer plus correctes a la verité y auroit encor eu a corriger vne feconde fois. es figures apart pour la commodité * de ceux qui liront ces demonftra- uand la figure dvne propoñition eft fur la page d’vn feillec et la de- À ces 5 dd vne incommodité deftre obligé de tourner le feillet : refte encor dv papier vous ne ferez pas fafché que Je vous entre- vn peu et que Je vous die quelque chofe de notre cycloïde circu- 1 la quelle Je trouue certainnes proprietez qui peuuent, ce femble con- uer à la mefure du cercle car ca efté la confideration de cette ligne courbe qui Îl trouuer fans que Jy penfaffe la quadrature du cercle par latouchement de que vous voyez à la fin des autres #). ce Je veux vous dire a prefent eft En fuitte de polygones infcris en vn mefme cercle comme il eft dit au at de la ga gd propofition des demonftrations que Je vous enuoye asciculus II de l’ouvrage cité dans la Lettre N°. 2057, note 2. ent ces démonstrations avec les figures, qui ont accompagné cette lettre, nous cloïde circulaire est mieux connue aujourd’hui sous le nom de cardioïde. , Sur cette même quadrature, la Lettre N°. 2145. :\\ ès still. Re So ti ET OR, nes à RDS Re 7 190 CORRESPONDANCE. 1679. et que ces polygones ayent beaucoup de coftez par exemple le premier a 90 coftez le fecond 180 le 3e 360 erc. Je dis que la difference du cercle et du polygone de 180 coftez neft guere que letiers de la difference des polygones de 180 et 90 coftez tout de mefme que la difference du cercle et du polygone de 360 coftez neftguere que le tiers de la difference des polygones de 360 et 180 coftez et ainfij de tous les autres ce que Je prouue ainfij le cercle 4 bg c 5) eft la bafe ou cercle immobile dvne cycloïde circulaire dont le point c eft le commencement h b f d eft le cercle mobille ces deux cercles fe touchent au point 2 les arcs b g cet b fd font tous deux de 60 degrez cle d eft larc de la cycloide decrit par la reuolution de larc b fd fur c g b. lefpace compris de la ligne droitte à d des arcs de lc et c g b eft quintu- ple de lun des fegments de cercle ? g c ou b f d fi a cet efpace on adioute le ! ment c g b lefpace à del c eft fextuple du fegment c g à cet efpace done a lexagone infcript au cercle 4 à g c eft egal a ce mefme cercle. Si on ne prend a prefent que le petit arc c / de la mefme cycloïde qui eft de par la reuolution de larc f4 fur larc cg qui font les moittiez des arcs à go b f d par la mefme demonftration que deflus lefpace g c / eft fextuple du pet fegment de cercle cmg le double de lefpace gc/ eft donc egal a 12 fois fegment c # g le double de cet efpace auec le dodecagone infcript au & a bg c eft donc egal a ce mefme cercle. mais parce que les triangles ge font egaux le double du triangle g c/ eft le tiers de fix fois le triangle fix fois le triangle c g à eft la difference du dodecagone et de lexagone cercle 4 b gc donc deux fois le triangle g c / eft egal au tiers de la diffe: dodecagone et exagone fufdits et le double de ce triangle g c / eft prefqu la difference du cercle 4 b g c et du dodecagone infcript en iceluy car il ne que deux fois le petit fegment c / de la cycloïide et ces petits fegments dir toufiours il eft evident que quand les polygones auront beaucoup de cofte: difference du cercle et d’un polygone neft guere que le tiers de la diff ce polygone et de lautre polygone infcript au mefme cercle et qui n’a moittié des coftez du premier. FE Il me refte encor affez de papier pour vous dire encor comment on peut in d’vne des demonftrations que Je vous enuoye ce que vous auez trouué le pri dont Je né pas vu la demonttration qui eft que la portion de lefpace de la cyc ordinaire retranchéé par une ligne parallelle a la bafe qui paffe par le point d eloigné du fommet du quart de laxe eft egal au triangle equilat. ou a la de lexagone infcriptau cercle generateur®) voyez la 2 tig. 4 b eft vne ligne diuiféé en deux parties egalles au point 4 egalle a la circonfer. du cercle d bang se à phase + 2 = S) Voir la figure 1, de la planche vis-à-vis de cette page. Fée PIE %) Voir la Lettre N°. 503. Il s’agit ici d’une quadrature absolue (indépendante de. cercle) d’une partie de la cycloïde, et qui aurait été remarquée pour la première f Huygens. Consultez la Lettre N°. 566. "SAP is] &r CORRESPONDANCE. 1679. 191 diametre eft dc perpendicul. a 4 b. les lignes ze e f et fb font egalles. les cercles ux #eq het p f r g touchent la ligne 4 b en des points e et f'et leurs diametres "M adc.lesarcse Ho het 4 r g {ont chaquun le tiers de toute la circonf. les d Donne equilateral infcript au cercle. le trapefe e X g p- eft donc egal au cercle rateur et au triangle equilateral infcript en iceluy et que fuiuant ce que Jay s que lefpace compris des lignes droittes e 4 et e b 0 et de larc de la cy- a h eft egal a trois fois le fegment de cercle e g # qui adioutez au triangle al font egaux au cercle generateur. cet efpace donc adiouté au trapefe eft egal a deux fois le cercle generateur. et puifque lefpace entier com- toute la cycloide et de fa bafe eft egal a trois fois le cercle generateur les aces reftans dont vn eft celuy qui eft compris de la ligne 4 à #) et de larc cloide 4 c g et lautre eft compris des lignes f 2 et f g et de larc g b de la font donc tous deux enfemble egaux au cercle generateur mais lefpace des lignes droittes f 2 et fg et de larc g 2 de la cycloide eft egal a trois ment fr g donc lautre efpace eft egal au triangle equilateral infcript “generateur puis que trois fois le fegment fr g et et le triangle equi- egaux au cercle. Je finis monfieur et vous prie dexcufer de cefte e lettre de m’honorer dun petit mot de refponfe et de croire que Je fuis _ Voftre tres hab et tres obeiflant ferviteur Pere DE VAUMESLE. 1670. e vu : Monfieur eur HUGUENS i@ Paris. Frans PA 8) Lisez: 4 g. 192 CORRESPONDANCE. 1679. N° 2183. . ConsTANTYN HuycEns, frère, à CHRISTIAAN HuyGEns. 8 AOÛT 1679. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. à ta La lettre fait suite au No. 2181. Chr. Huygens y répondit rt le No. asc es temps et dans laquelle entre autres chofes vous me ESA de au van Dyck que lon avoit offert de faire auoir a Mariette et que vous C1 les miens. Vous ayant envoyé cette lettre la par la Poîte, j j'ay veu du dans une des voftres al S.or Padre vous dites de vous eftonner de « vous repondois pas fur ce que vous m’aviez dit touchant ces deffeins. ! qu’apres auoir efcrit cela vous pourrez auoir receu ma lettre, quoy femble pas par ce que vous ne m’auez rien repondu. Quoy qu'il e je vous diray encore que je ferois tres-aife de pouvoir r’avoir ces pie Dyck et ce qu’il y avoit de plus dans le mefme Carton, og ne | payer une autre fois comme affeurement je ne pourrois eviter. haitte fort que Mariette les faffe venir s’il ne l’a defja fait. On v prix touchant lequel je veux efperer qu’il s’expliqueroit aveu difcretion qu’il n’a fait pour les Eftampes felon ce que me mande la Cet homme la eft ridicule et parle comme s’il n’y avoit que luy à en euft de bonnes. À ce compte la j’en aurois pour une bonne fomme encore apporté d'Angleterre qui font excellentes en leur efpece. Dans la mefme lettre je vous priois encor de me chercher ce dernier a Vies de Peintres dont le livre eft affeurement imprimé par cequ: Peintre de ma connoiffance qui eft au duc de Mantoue et pañfa der rt Haye, en a un exempiaire. Je vous demandois encores une Carte nouvelle de Paris : is neceffaire de me l’envoyer, Mr. d’Odyck n'ayant fait ue: ou cette lettre pourra vous eftre rendu par ce que j’ay véu dans vofti pere que vous eftiez in procinétu de quelques voyages et que vous F de celuy d’Italie. Je fouhaitterois fort que vous pufliez voir un peu ce l’aage de maturité ou vous eftes, mais il faudroit le faire avec quelc dité et fans expofer à l’hazard voftre-fancé qui n’eft pas tout a fait pour les fatigues. . 1) La lettre N°. 2178. ?) Voir la Lettre N°. 2181, note 2. CORRESPONDANCE. 1679. 193 — Mandez moy fi ma lettre vous a efté rendue afin que je fcache fi je doibs vous une autre fois les chofes dont je vous ay defja rendu conte, comme touchant nt que je vous ay remis etc. me tarde fort de voir revenir Meefter ,parce que vous dites qu’il apporte un fcope de nouvelle fabrique , fur quoy je vous ay aufli efcrit plus amplement É que Pre, Vous mandez a Mon Pere qu’on l’avoit emmené dans la Pro- N° 2184. _SUSANNA HuyGENs à CHRISTIAAN HUYGENs. 10 AOÛT 1670. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l’Université. Elle fait suite au No. 2179. À la Haïe le 10 D’Aouft 1679. mon Frere que vous aurez refceu ma Leftre que je vous ai efcritte nffe de Clingendael, et dans la qu’elle je vous aïj dit entre autre que reflé le Pot D’Atfia *) a Monfieur de Hertoch bien empacqueté dans une ou J'ai pris la Liberté de mettre encore une Boitte avec du fucre nee. il ij a plus d’un Mois que je l’aij envoyé, mais fi Monfieur de Her- Abuve tout auf toit occafion de le pouvoir embarquer pour Rouan, c’eft né fcaij pas n’ij ne l’aij pu fcavoir jufques a prefent de fes fœurs. mais informeront au pluftoft. J’efpere que cepandant'ce Pot D’Atfia fi defiré de cette pauvre Femme Groffe*) fera arivée a bon Port. et qu’elle | raffafier, fans que fon enfent en fera incommodé. fon Frere le Cheval- encore eftat de Paffer icij deux ou trois fepmaines et puis de retourner à ne me femble pas qu’il voudroit s’eftablir en Hollande. je ne vois pas qu'il ant : vous avez etté mal informé touchant cette Affaire du Conte de Ben- zettre N°. 2179, note 15. e de Villerest, née Caron. Voir la Lettre N°. 1557, note 16. i F la Lettre N°. 2179, note 14. es. T. VIII. 25 a ren nn =" tn, 194 Ne CORRESPONDANCE. 1679. tem+) et Monfieur Dorp, croijant que ceft le Coufijn que vous avez veu À Paris ce n’eft pas luij mais le fecond Fils de Monfieur de Maefdam ), qui eft Capita de Cavalerie. c’eft un grand bonheur et je m’en refjoui autant pour le Pere pour luij, que ce conte en eft efchappé comme cela. au commencement croijoit fi dangereufement Bleffé qu’il n’en pourait guerir et cettoit j j tem moijen de ruiner fa bonne Fortune pour toutte fa vie. vous avez fceu je penfe leur querelle ariva le foir; fans connoîftre l’un l’autre Dorp qui avoit beu av voijant pañer ce Jeune Conte quelque Parolles Choquantes, fans fcavoir eftoit qu apres l’avoir Bleffé. ce qui ne le mit pas peu en peine, comme vous: vez croire. il eft heureux d’en eftre quitte a fi bon Marché. tant plus l’autre Dorp touchant vos Piftoles, tant plus je m’eftonne de l’efronte eu, de Partir fans vous dire mot. je caf cheraij d’en donner connaiffance Ida ) fans que l’ainée #) en fcache rien car je ne doutte point ou Elle s” furieufement contre ce Neveu. comme cela arive aflé fouvent, fur des, peu d’inportence. ces deux Coufines ont paflé environ trois fepmaine chez lac Tromp, a une Maifon de Campagne qu’elle a profche D’Alckmaer. de retour depuis peu, et fe louent fort de leur Agreable Voïjage. nous Parti de Clingendael depuis dix ou douze jours a caufe des certains E lades chez le Paijfant, de Rougoles et les noftres n’aïjant eu encore ces fl Maladies, il me fembloit le plus feur que de les fauver fi long temps qu” Poffible, et de les mefner a la Haïe. aftheur que ceft Allarme eft Paffé, j’ef que nous 1j retournerons. je voudrois que la grande Chaleur qu’il fait pre ment fuft un peu Paftée, autrement je m’ij plais beaucoup. fi vous voïÿiez e noftre Petit Bois eft Florif; ant vous en feriez fatiffait, les Arbres croifent e: 4) Probablement un fils de Ernst Wilhelm, comte de Benthen, et de sa arr : truid van Zelst. $ 5) Consultez les Lettres Nos. 2146, 2147, page 122, et N°. 2170, p. 165. À 5) Frederik van Dorp, seigneur de Maasdam, né en 1612. Il épousa, en SL Vosbergen, qu’il perdit 18 mois après, et, en 1649, Aegidia van Teylingen, enfants dont 3 moururent en bas âge. Il mourutle 28 août 1679. Voir la Let Son second fils fut Johan, capitaine de cavalerie d’une pneon e d'Orange. 7) Dans la publication Hs 8 Journaal van Constantyn Huygens, den Zoon, van 21 October 1688 tot CHandschrift van de Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam het Historisch Genootschap, gevestigd te Utrecht, Nieuwe Serie, N°. 23, Utrei & Zoon, 1876, 2 Vol. in-8°, rs on rencontre plusieurs fois, entre autres au Tome Il, pages 19 et 27, cette Dorp, vivant dans la maison de son neveu, Capitaine des gardes de Willem IL. à 8) Probablement Anna van Dorp. Voir la Lettre N°. 55, note 5. F LATE CORRESPONDANCE. 16709. 195 Letit en depend leur coutte furieufement, cette Coufine?) eft Belle comme un Ange. k _ la Marie Magdeleine w)n ‘en approfche pas je vous en affeure, fa fœur a un Teint È de demeurer encore quelque temps chez mon Pere. je croij qu’il admire plus ces _ belle qualitez que tous fes Galans enfemble. avant hijer ils dinerent icij tous en- mble et hijer les Amis de Nijenrode nous traiterent fort proprement dans leur pement. nous ettions nous promener vers le foir a Zorgvliet. il1 ij fait bien beau, lendant de cette Grotte on fait une Cafcade, enfin on ij fait affé de defpenfes ne Paroit pas a L’avenant. mon Marij eft fort aife d’entendre que fes Balots de Livres font arivées. juftement Monfieur van Leeuwen, nous en avoit demendé | nouvelles. on luij a fait fcavoir aufli, ce que vous m’en aviez mendé, c’eft Am- ffadeur fe portte mieux prefentement qu’il n’a fait encore pendant fon fejour leterre, il s’eft cafi plaint continuellement tantoft de la Gravelle ou de la 5 et d’autres incommoditez. mais il nous mende qu’il fe fert d’une autre au lieu du Thée , mais accommode a la mefme faffon de quelque Melange bes et qu’il s’en crouve fort bien; au refte fes quatre Filles qu’il a em- né avec luÿ, Elles fe louent extremement de leur voijage, je crois que leur d fouhait feroit d’ij pouvoir refter pour le moins un An ou deux, mais ce n’eft eftoit fon deffein avant que de Partir, mais J’aij de la peine a croire, "1 fera car l’on ne parle pas encore d’un f ucceffeur , pour envoijer en fa ie fois s’il n’eft de retour vers ce temps là, ilnegligeroit fes Affaires Par- s. par ce qu’alors le Changement du Magiftrat fe fait a Leijden. Madame eft revenue D’Amfterdam graffe et Groffe, et de bon humeur comme touf- lle me demende toufjours de vos nouvelles, et me prie de vous faire fes , Madame de Buat m’a fait fcavoir hijer que fon Beau Frere de Slinge- oit Mort a Hederhoven: voila Nichie ‘?) fans Pere, mais la Perte n’eft pas | a ette fort peu de temps Malade. je vaij voir Madame de Buat aujourd- luij demenderai, pour quand Elle fait eftat de Partir pour Paris. je croi] on €» a fort relie de voir Mourir fon beau Pere"), aufli a il etté dangereu- c’eft hôte, ces Éde) ne meurent pas comme celé. Adieu mon cher me fouhaitre aupres de vous, ou vous icij. pourquoi) ne feriez vous pas une Promenade en Hollande? mais je ne fongois pas au deffein que e (Leonora), sœur de Maria Magdalena Pergens. Magdalena Pergens. ijs Pompe, seigneur de Slingelandt. Consuitez la Lettre N°. 2175 , note 6. * la Lettre N°. 2175, note 6. pre Henry de Coulan. Voir la Lettre N°. 808, note 7. PRET ae ee FN 196 CORRESPONDANCE. DER vous fembliez avoir d’aller voijager d’un autre cofte +). fivousavez la mefme en J'efpere que vous ferez le voijage avec toutte fortte de fatiffaétion. toutte Famille fe portte bien prefentement. ma Mere et mon ds vous mener humblement. Adieu mon Frere Adieu. érhEnis ei srG =e— N° 2185. CarisriaAN HuyGens à P. PELLISSON É uns 15 AOÛT 1679. : La minute se trouve à Leiden, coll. Huygens. se ie Memoire concernant l’Academie Royale des Scien. Pour fervir a Monrs. PeLisson qui efcrit PHifto : Je parleray dans ce memoire, de ce qui s ’eft fait jufqu” a cette heu | demie des Sciences pour l’avancement des mathematiques, et de ces par la phyfique ou les mathematiques ont le plus de part. Ce qui parties devant eftre rapporté par ceux qui en ont pris le foin. des le commencement l’importance des obfervations celeftes jug roit une entreprife digne de la grandeur du Roy et du travail de perfectionner par ce moyen l’Aftronomie qui en avoit encore grand fit le projet et le deffein de l’Obfervatoire que fa Majefté le Roy. avec une magnificence, qui n’en a jamais eu de pareille en cette forte 4) Voir les Lettres Nos, 2183 et 2187. 1) Paul Pellisson, fils de Jean-Jacques Pellisson et de Jeanne de Fontanier, né tobre 1624, d’une famille protestante. Etabli à Paris depuis 1652, il a secrétaire du roi et devint commis et protégé de Fouquet, duquel, en 166 grâce. À la Bastille il écrivit trois Mémoires, restés célèbres, pour la défi rteu. Son dévouement lui valut la grâce de Louis XIV, qu’il accompagna mière campagne de la Franche-Comté. Il embrasse la dispose 7 q vrier 1693. Il est l’auteur d’une Histoire de l’Académie françoise. Depuis son oh + juré wa 1652. 8 Avec des Remarques & des additions. A l’Immortalité. À Paris, chez Jean-Ba Fils, Imprimeur du Roi, & de l’Académie Françoise, rüe S. Jacques m. Un second volume paru en M.bcc.xxix, contenant l'Histoire de l'Académie L puis 1652 jusqu’à 1700, a été publié par M. l’Abbé Olivet. Il publia encore l'ouvrage pour lequel Chr. Huygens paraît avoir rédigé ai savoir : Histoire de Louis XIV, depuis la mort de Mazarin jusqu’à la paix dé Nigel M. Pellisson de l’A cadémie françoie, À Paris, chez Rollin jee ones Av et privilège du Roy. 3 Vol.in-12°. c Cet ouvrage, toutefois, de même que celui cité plus haut, n ne contient ien l’Académie des Sciences. : LA CORRESPONDANCE. 1679. 197 F. L'ufage des lunettes d'approche, appliquees aux inftruments, et celuy des horloges a pendule y fervent a faire des obfervations incomparablement plus ; exaûes et plus aifées, que n ont efté celles des anciens et de Tycho Brahé, qui manquoient de ces deux inventions. L’on y a augmenté le nombre de nouvelles .decouvertes dans les aftres , par le moyen des grands Telefcopes de 36 et 45 pieds 2 Roy a fait venir de Rome en recompenfant liberalement ceux qui les nt faits. L’on a confirmé la verité de l’hypothefe de l’anneau qui environne lobe de Saturne, le faifant paroïftre fouvent comme avec deux anfes, et dif- ffant a chaque me année. Et outre le fatellite de cette planete qui avoit té decouvert l’on en a remarquè encore deux autres moins grandes. L’on fervé et depeint avec beaucoup de foin le corps de la lune avec toutes fes es et inegalitez femblables a nos montagnes. Les nouvelles eftoiles, les tes, les taches du Soleil quand il s’en eft prefentè, ont efté obfervées avec e diligence. Comme aufli les eclipfes du Soleil et de la Lune, et furtout les es de fatellites de Jupiter dans l’ombre de cette planete, fi utiles pour deter- les longitudes ou differences des meridiens de differents endroits de la terre. a mefme trouvé dans ces Eclipfes de quoy prouver par des raifons tres for- e la lumiere ne traverfe pas d’un lieu a un autre en un inftant, comme des et plufieurs philofophes avec luy l’ont creu, mais que pour paffer depuis foleil jufqu’a nous il luy faut près d’un quart d’heure, et depuis les etoiles ; peut eftre 10 ou 12 ans, a raifon de leur grande diftance. L’on eft apres (et un des plus confiderables travaux a quoy l’obfervatoire doit fervir) à faire fcription nouvelle du ciel ou toutes les eftoiles fixes foient mifes exaétement DRue qui eft le fondement de toute l’aftronomie. Et a reftablir fur vations la theorie des planetes pour faire des T'ables et des Ephemeri- â Envol des horloges a save fur mer avec des perfonnes pour les Tr, et: nu effaier leur utilité a la mefure des Longitudes fur mer, eftant er + entierement fans . mais parce que les ire fouffrent nt de l’agitation d’un vaifleau , il y a plus d’efperance de reuflir avec nciers avec un reflort fpirale, mais conftruits en grand volume parce que nandent des obfervateurs en differents endroits de la terre, qui obfervent me inftant. t pour fe pouvoir fervir avec plus de feurité des obfervations de Tycho Brahé rame commiflion pour aller reconnoiftre l’Ifle de Huene ou ce celebre ome a demeurè, eftant neceffaire d’en fcavoir au jufte la hauteur du pole = a: 198 CORRESPONDANCE. 1679. et la diftance d’entre le meridien de fon obfervatoire dont a peine il refte veftiges et celuy du noftre. La relation de ce pans, et Ur ” es Es priment prefentement. L'on a mefurè avec beaucoup d’exaétitude la print) ia la Terre etI trouvè fa circonference de 20541600 toifes de Paris. Et afin de faire ce feurement cette mefure a la pofterité l’on a determinè par le moyen des pe ) qui eft une mefure durable a jamais la longueur de ces toifes, : L'on a conftruit une carte fort exacte des environs de Paris a que lieues tout autour. L’on a fait faire dés modelles de quantité de mac font en ufage tant de moulins que de celles qui fervent a l’elevation de: a plufieurs autres ufages. L’on a appliqué la geometrie a la recherche dt dans les matieres phyfiques; eftant receu prete Lt but ail eft compofè qui produifent tous les effets sésiiiies que nous : nature. La quelle opinion ayant eftè grandement confirmée enr des Cartes on ne s’eft pourtant point attachè ni a fes fentiments ni a autre philofophe pour donner rien a leur authoritè. Et mefme comr faute d’ experiences et d’affez meure confi pe à rép moy à nature et des effects de la lumiere et des refrations, dé éubibos 1 crois, des preuves dans le Traitè de Dioptrique que l'Academie ex car tement , et qui fera bientoft mis au jour. | Hhig Parmy les experiences et obfervations de Phyfique l'one ena a Ain q moyen des microfcopes qui ont depuis peu receu une donnee et une forme nouvelle. Hi ee singe L'on a fait auffi les experiences qui concernent l’air par le moyen M: qui fert a le tirer hors des vaiffeaux de verre qu’on y applique det us enferme toute forte de fujeéts comme des animaux des liqueurs des 4 fieurs autres chofes. Les quelles experiences et la preffion et reflort prouve par leur moyen ont eftè entierement inconnues dans le temps: Le Roy a fait venir pour de de LAS un jenett T SRE. miroir a fervi a plufieurs autres experiences. #58 Je n’entreray pas dans le detail de toutes les inventions et mach il niveaux de barometres, d’inftruments aftronomiques etc. qui font tt dans les Regiftres. Je ne rapporteray point aufli ce que ceux de l’Acad au jour, les traitez de geometrie et d’autres fujeéts qu’ils ont efcrits, n mes qu’ils ont traitez et refolus. Je diray feulement qu’il y a de leur produé CORRESPONDANCE. 1679. 199 qui font affez voir qu’on fcait beaucoup plus en geometrie que l’on n’a fceu dans rous les fiecles dont nous ayons memoire. Les inventions que d’autres perfonnes qui n’eftoient point de l’Academie avoient trouvées, et propofees au Roy ou a Monfeignr. Colbert, ont eftè fou- vent renvoiées a l’Academie, pour eftre examinées, ce qui a efté fait, avec _ uneentiere equitè, quoyque parfois les autheurs amoureux de leur imaginations [et] conceptions fe foient plaints. L'on voit au refte que de l’inftitution de l’Academie il eft entr’autres arrivé ce bien que tous les bons efprits de ce temps non feulement en France mais par route l’Europe, fe font reveillez et encouragez foit par l’emulation foit par la confideration de la recompenfe qu’ils voient pouvoir efperer en fe fignalant par deflus les autres. Ce qui doit contribuer de plus en plus a l’accroiffement des fciences que l’on peut dire qu’elles n’ont jamais efté cultivées de mefme ni n’eftre montées a un tel degrè de perfeétion qu’elles le font du temps du regne de Sa Majefté, par l’aide et la protection qu’elle leur donne. _ lets N° 2186. SUSANNA HuyGENs à CHRISTIAAN HUYGENSs. 17 AOÛT 1679. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l’Université. Elle fait suite au No. 2184. A la Haïe le 17 d’Aouft 1670. Mon Marij eftant allé faire une Promenade vers les quartiers D’Uijtrecht, accom- é du Coufijn Dewilm *), a deffein d’emploijer plus que cette fepmaine a fon por aij Jugé a Propos mon cher Frere de vous repondre de fa Part, touchant les Eftampes des qu’elles vous m’efcrivez dans voftre derniere Leftre *) et de vous … prierde les afchetter touttes, que vous dittes eftre nouvellement inprimées, et qui _ne font point vendues jufques a Prefent, je fcaij qu’il a defiré de les avoir c’eft pour celä que je n’aij pas voulu perdre du temps pour vous en prier, et de vouloir avoir Au des belles inpreffions en dat ze alle van de befte foort mogen fijn 3). l’une . occafion ou l’autre fe trouvera pour les envoijer; je fcaij mon cher Frere, que mon | Mar vous fera beaucoup obbligé, s’il vous plaie de prendre cette peine, le Frere - de Zeelhem eftant Parti avec fon Alteffe je n’aij pu luij demender fa refolution 1) Maurits le Leu de Wilhem. Voir la Lettre N°. 1659, note 5. à Nous ne possédons pas cette lettre. Il s’agit des estampes publiées par André Félibien, sieur _ des Avaux, dans son ouvrage : x Tableaux du cabinet du roi, avec la description. Paris, Imprimerie Royale, 1677. grand in-f°. Consultez, sur cette publication et celles qui s’y rattachent, la Lettre N°.2195, note 1. 8) Traduction : et qu’elles foient toutes de la première qualité. ER —. ÈS = EN Ne NE Per rer, EME Sn, om À Tec 200 CORRESPONDANCE. 1679. fur ce fujet, mais ma fœur fa Chere Epoufe luij demenderä ce qu’il en defire. on dit que Monfieur le Prince ne revient qu'au Mois Prochain, il eft prefentement Dieren pour prendre le divertiflement de la Chaffe, Madame la Princeffe va prer dre les Aux de Spae dit on, mais cela n’eft pas encore Certain; mais le Baing EI le prendra a Aix. vers cette faifon tout le Monde fe promeine; mais le tem chaud qu’il a fait depuis quelque temps, n’eft pas fort propre pour les voij: L'air eft un peu raffraichi depuis Dimanche; ce jour là il a fait une Terrible pefte de Tonnere et D’Efclairs, ce que durä toutte la nuit apres, avec grande vehemence, qu’il ne me fouvient pas d’avoir iamais veu un temps l’on Parle auflij de plufjeurs Malheurs qui font arivez ce jour l4. Monfie dame de Nijenrode fon partis Mardij, apres avoir paffé a la Haiïje qu chacun a admiré la bauté de cette Femme il ne me fouvient pas de l iamais plus belle. ce n’eft pas a l’avantage de la Marie Magdaleine #) loi font enfemble , mais je croij qu’elle fe Fatigue trop a force de Raifonner, ne cefle de faire des long difcours et des Raifonnemens fur toutte cho: eft fatiguant aufli bien pour ceux qui L’efcoutent que pour Elle qui les pr me femble qu’elle fait eftac de refter encore quelque temps ici. Elle toufjours fort dans les bonne graces de mon Pere. il faut que vous fcafc Mademoifelle Adriane Schilders 5), a ce qu’on dit, a fait une nouvelle Cx du Bon Seigneur de Berge, mais tout de bon, on dit qu’il fait ce qu’il obtenir fes bonne Graces, et qu’il veut L’efpoufer quoij que fes Parens font pas du mefme fentiment). fi Elle peut bien menager cette Affaire ç grande Fortune pour une Fille de fa fortte. le bon Prefident?) eft allé a a confié le Menage a cette Prudente Fille. il lui] a laïffé auffi fon C2 qu'elle s’imagine d’eftre une Reïne. Elle profite de l’occafon tant Elle fe profne, Elle donne des colations et fe divertit le mieux qu’elle je ne fcaij fi je vous aïj dit cij devant que la Fille unique de Mor kenburg *) fe Marie a Monfieur Nobelaer, Fils unique de celui que Etten ?). il ferä fort rifche, touchant le grand bien la Fortune eft gran Fille. mais Elle fera obbligée d’avoir la Complaifence de Changer c Elle en a iamais eue, noftre Petit Broertie *°) eft defja plus fcrupull ou il eft, il dit qu’il ne veut point de la Petitte Demoifelle de Schr AN ul EE LOUE RER 4) Maria Magdalena Pergens, ,,la Belle”. 5) Voir la Lettte N°.2129,n 5) Adriana Schilders épousa un Sieur Schenck van Toutenburg. RCE AER 7) Pieter Schilders ou de Schildere, père d’Adriana, était Président de la Cour de ) George de Hertoghe, seigneur de Valkenburg. Voir la Lettre N°. 1216, note 9) A Etten demeurait Joost de Nobelaer, seigneur de Burgst. On connaît de Louis, mort avant 1681, et Willem, mort en 1684. Ce dernier avant épousé, lé Wilhelmina Maria Snouckaert van Schauburg van den Binckhorst. * *°) Voir la Lettre N°. 2166, note 1. FRESOU AVIAIRE CORRESPONDANCE. 1679. 201 que fon Pere **) eft Papifte et fans doutte Elle le fera auf dit il, en dat fouw mijn flag niet fijn *?). J'aurai foing de voftre Provifion, mon Frere, fuivant le Memoire de Made- moifelle La Court, que je plains avec fes Accidens incommodes, je ne trouve pourtant pas a Propos de vous afchetter du Beure en cette faifon, a caufe que celle qu’on fait aftheur ne vaut rien pour la Provifion par ce qu’elle ne fe con- ferve pas bien. mais celle qui fe fait au Mois de Septembre, c’eft la Meilleure de routte L’ Année. je vous prie de me dire cependant fi vous aimez mieux deux Ton: neaux, chacune de 40 Livres, qu’un Kinnetie dont le Poix eft ordinaire de en- viron 8o Livres de tout le refte de ce qu’elle demende je n’auraïj foing. je ne fcavois pas qu’a Paris on ne pouvoit avoir du boekende meel *#). pendant que J'ef- cris ceci mon Pere m’envoije dire, qu’il vous mende de vouloir afchetter ces Eftampes aufli pour le Frere de Zeelhem. le Coufin Caron fait eftat de Partir pour Paris en peu de temps. Adieu mon cher Frere toutte la Famille vous falue et fe portte bien. Adieu. — N° 2187. CHRISTIAAN HuycENs à ConsranrTyN HuycEns, frère. : | 18 AOÛT 1679. 4 La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse aux Nos. 2181 et 2183. Const. Huygens y répondir par le No. 2188. A Paris ce 18 Aoufl 1679. Voftre lettre du 13e Juillet de laquelle vous dites eftre en doute m’a efte ren- due, et je croiois en avoir parlè dans quelqu’une des mienes a ma fœur de Mog- gerfhil. Je fus alors chez Mariette pour fcavoir s’il avoit efcrit en Flandre fur le fujeét des deffeins que vous fcavez. Il me dit que depuis que je luy en avois par- lè, il avoit toujours eftè malade et qu’il n’avoit pas mis la main fur le papier. Je le luy recommandois encore mais fans tefmoigner trop d’empreffement. Il eft re- nommè pour eftre un vray Juif en ce qui regarde fon traficq et je me doubte qu’il voudroit bien vous faler ces pieces autant qu’il pourroit. Je le verray encore et de- manderay s’il ne voudroit pas vous indiquer cet homme en Flandre qui les poffede. Le Sr. de Flines doit defia eftre arrivè en Hollande a qui j’ay donnè pour vous ._ la carte de Paris que vous aviez demandée, de forte que vous en aurez une a re- … vendre. L’eftat de la France vous fera apportè par Meefter qui part dans la fe- 1) Sur Adam van der Duyn, seigneur de ’s Gravemoer; voir la Lettre N°. 967, note 4. Plus tard il devint protestant. 8) Traduction : ,et cela ne ferait nullement mon affaire.” 73) Traduction : farine de farrafin. Œuvres. T, VIII. 26 hide 202 CORRESPONDANCE. 1679. maine prochaine. Et j’attens que péureftre vous m'ordonnerez d’envoier par la mefme voye quelques eftampes dont j’ay fait mention dans ma derniere a ma fœur. On en peut prendre celles qu'on veut, mais il mine vante des promis impreflions. Free Mr. de Flines vous pourra monftrer un de ces nouveaux nt qu'il a fait faire a mon ouvrier, avec l’inftruétion qui je luy en ay donnee par efcrit, comme aufli un grand microfcope qui eft fort bon pour n’avoir couftè que 20 fra Je luy en ay fait voir chez la veufve de Le Bas *) de 20 piftoles , mais fa curio= fitè n’eftoit pas encore montée a ce degrè de perfection de la vouloir contente a un prix fi cher. Meefter que je vis hier chez Mr. de Dyckvelt, ne me plus de microfcopes. Il m’a montré 4 ou 5 petits tableaux de Miris®), Slingele etc. qui ne font guere a mon gouft ni au voftre non plus a ce que jë crois. }}5% De voftre argent il me refte fuivant le compte que je viens de faire et envoieray quand tout fera emploiè 29 livres 3 M5 164 Jay veu icy de ce mefme encre comme je crois, éont:# vous parlez. Et bien retenu la compofition, c’eftoit de l’eau de chaux dont on efcrivoit f pier , et de l’eau ou l’on avoit diffous de l’orpiment qui faifoit paroiftre les noires, mefme a travers une main de papier qu’on mettoit fur la feuille efcri feray pourtant bien aife de fcavoir les juftes dofes, fi vous les avez. Jay oublié de vous dire que Monfieur de Flines vous apporte aufli me peintres Italiens f. qui font celles comme je penfe que vous fouhaitez. : voyage d'Italie, je ne voudrois pas l’enteprendre fi ce n’eft dans la Fete quelque perfonne qui m’agreeroit. Et faute de cela il pourra bien e encore pour cette année. Pour cet autre par la France la ni eft trouvée mais il ne me tente pas fi fort a beaucoup pres. M Il y a un fculpteur 5) icy qui m’a prefenté pour faire mon portra daille ©), a laquelle il travaille maintenant, ayant ebauchè premiere profil en terre de grandeur naturelle. Quand Lexragssé fera y aurez des copies. Vale. Dites a ma foeur que j’ay receu fa lettre du 10 de ce mois. > —— 1) Voir la Lettre N°. 2042. | pod ar 2e. 2) Frans van Mieris, né le 16 avril 1635 à Leiden, oùil mourut le 12 "7 1681 Abraham Torenvliet et de Gerard Dou. ra 3) Pieter van Slingelandt, élève de Dou, peintre d’intérieurs et de portraits néle 20 c à Leiden, où il mourut le 7 novembre 1691. 4) Une des publications citées dans la Lettre N°. 2155, notes 5,6et7. 5) Jacques Clérion, sculpteur, né en 1640 à Trets près d’Aix en Provence, mort à Plusieurs statues: un Jupiter, une Junon, une Vénus Callipyge, et un Bacchus. toui parc de Versailles, sont de sa main. Il épousa Geneviève Bologne, qui peignit les fruits et devint membre de l’Académie royale de peinture ; elle mourut en 1708. CORRESPONDANCE. 1679. 203 Oo N° 2188. ConsTANTYN HuyGEns, frère, à CHRISTIAAN HuyGEns. 26 AOÛT 1670. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2187. Chr. Huygens y répondit par le No. 2191. Hooghfoeren, le 26 d’Aouft 1679. J'ay efté fort aife de voir par la voftre du 18 que la mienne du 13 Juillet n’a pas efté perdue comme je craignois ne recevant point de reponfe. Je vous remercie des livres et de la Carte que vous m’avez acheptés que j’at- tendray par ceux qui les portent. Je trouveray toufjours quelqu'un qui fera bien aife d’avoir la carte, dites moy quel en eft la prix afin que je le redemande. Si Mariette vouloit nous enfeigner en Flandre l’homme qui a les portraits j’en- voyerois une perfonne expres pour tafcher de traitter avec luy, mais eftant Juit comme vous dites il ne le fera pas. Pour les eftampes des Tableaux du Cabinet du Roy), mon pere m’a mande ces jours paflés qu’il vous auoit efcrit d’achepter toute la Colleétion, pour le beaufrere et pour moy, et que vous luy aviez efcrit qu’elle couftoit 70. livres. je ne {cay fi c’eft argent de France ou de ce Pays icy. Je feray bien aife de l’avoir quoy que l’on m’ait dit que toutes ces eftampes ne font pas d’un deffein fort exact et qu’entr’autres on à fait grand tort a la belle piece de Titien ou eft le repas du Seigneur chez le Peager, de la graver comme l’on a fait. Mais n’importe, on verra toufjours les ordonnances et les intentions des maïftres a peu pres. Mais je vous prie de prendre bien garde que j’aye de la premiere inpreflion quand il en faudroit paijer quelque chofe d’avantage. Odyck attend ce livre et dit que le Roy luy en a fait prefent. Comment eft ce que maintenant on l’expofe en vente? C’eft bien dommage que des tableaux fi rares ne font pas copiés en perfection, mais il faut que ces tailledouces icy foyent bien mal faites pour . l’eftre autant que celles du livre *) que Teniers 5) a donné du Cabinet de l’Archi- duc Leopold, et que l’on ne laiffe pas de voir avec plaifir. Monfieur Marlot+) fe chargera bien volontiers de mon exemplaire pour me le faire cenir avec des hardes que de temps en temps il envoye pour Son Alteffe et pour Madame. il s’eft offert pour cela avant fon depart plus d’une fois. Je ne fcay ) Voir la Lettre N°. 2186, note 1. ?) Theatrum piétorium Davidis Teniers Antuerpienfis, in quo exhibentur ipfius manu delinea- tae ejufque curà in aes incifae picturae archetypae Italicae, quas ipfe Archidux in Pinaco- thecam fuam Bruxelles collegit. Antverpiae, apud Verduffen. 1658. in-f°. 3) David Teniers, le peintre célèbre, fils et disciple de David Teniers, l’ancien. Il fut baptisé à Anvers le 15 décembre 1610 ,et mourut à Bruxelles le 25 avril 1690. 4) Voir la Lettre N°. 2129, note 10. | 1 4 | 204 CORRESPONDANCE. 1679. fi vous le VOYEZ; Il loge chez le Sr. le Blanc rüe St. Honoré, Image de Ste Cache- rine, au moins c’eft la qu’il m’a donné l’adreffe pour mes lettres. | Quand j je feray de retour a la Haye a 12. ou 15. jours d’icy je vous envoyeray d’autre argent pour mon compte. Je vous prie de m’achepter aufli une demy dou- zaine de petits canifs que lon ne peut auoir icy comme lon les fait a Paris. Si en fait de meilleurs ailleurs qu’au Coutelas je vous prie de les prendre le, | je doubte qu’il y ait de meilleures boutiques. ; Je vous prie de me dire un peu quels font ces microfcopes de 20 piftoles. la Veufve de le Bas, et comment ils font faits. Car pour decouvrir des no tés affeurement il n’y a que ceux de la nouvelle maniere 5). Vous ne me pas en maiftre de l’art quand vous me dites qu’il y a des raie de " fans me dire de quels verres ils font compofés et quel effet ils font. | Il me tarde de voir ce qu’aura fait l Intagliatore qui fait voftre p vous veu quelque chofe de bon de fa main? Il faut qu’ils foijent ps gens pour approcher les anciens qui ont fait les coings des medailles: Jx quelque nombre de celles de cuivre dont on m'a fait prefent, et qui la font bien confervées et bien feures. il y en a environ 250. Un gen vers M Meefter eft plaifant avec fes tableaux de Miris, qu’il avoit a gleterre aufli, et croit qu ’ils font capables de charmer tout le monde , mais prie de m’achepter aufli la quatriefme paûle des voyages de Fév n’ay que les trois premieres. je voudrois l’avoir en bisou PE à mefme avec celles qui j’ay. L’invention d’efcrire que j’ay fera la chef que collé que soûs e croyois pas qu’elle fuft defja fi connue, et je fuis marry qu elle l’eft. feray a la Haye je vous envoyeray la recepte que je n’ay pas icy. Pendant les trois femaines que nous auons du Veluwe ÿ ay eu mon microfcope auec moy et pas que experiences, dans l’eau de poivre (notez que le p Z eftoit blanc) j’ay veu le $ ou 6e jours des petites ar qui avoyent toutes des bulles dans le corps dont i quafi toufjours deux l’une aupres de l’autre. fig. B. 2540 HE S) Les microscopes simples à boules de verre. 5) L'ouvrage cité dans la Lettre N°. 1025, note 5. CORRESPONDANCE. 1679. 205 Les jours fuivants il vint une infinité de fi petits infectes qu’on auoit de la peine les pouvoir difcerner et en mefme temps d’autres fort grands comme C qui Fe auoyent un mouuement fort vifte et de ceux la lon en voit toufjours grande quantité dans cette eau. [Il s’en affemble fouvent untres - grand nombre autour de quelque petite ordure qui fe trouve dans l’eau et autour de celle la elles s’arreftent comme pour en manger et c’eft lors qu’on les voit diftinétement. dans de l’eau de poivre noir | j'en ay prefentement qui ont toutes dans le derriere du corps une .. 7) de cette maniere D laquelle pourroit bien eftre un petit ou un oeuf et je croy en auoir veu fortir de leurs corps qui eftoyent en mef- me inftant des infeétes vivants. Quand on voit ces infeétes de cofté ils font faits comme E. mais quelque diftinétement que je les aye veus je ne leur ay jamais pû remarquer aucune chofe qui __ reffemblaft a une bouche ou a des pieds. Parmy les anguilles j'en ay veu de la façon de F ayants une petite boule au derriere qui peut eftre a efté aufli un oeuf. Les grands comme C. et D. quand ils meurent ils deviennent ronds, et j'en ay veu qui ne bougeoyent de leur place mais tournoyent fur leur centre, et leurs entrailles remuoyent _et grouilloyent fans ceffe. Il leur venoit aufli de petites 1 ÈE crevaffes fig. G qui s’ouvroyent et fe refferroyent quand _ on les voit tourner viftement en rond comme cela arrive fouvent, __je croy qu’ils font bleffés ou incommodés en quelque partie du … corps dont ils ont befoin pour leur mouvement ordinaire. PTE L'autre jour j’obfervay la poufiere jaune qui eft dans PO lents qu’en Flamand on nomme Fluwele blommen °) (j’ay oublié le nom latin) et la trouvay comme la fig. H. toute heriffée de pointes. Quand [je] feray a la Haye je feray faire un convexe attaché a quelque chofe en forte que l’on puiffe le tenir devant l’oeil, fans emba- raffer une main, et puis un petit canif fort fubril et pointu avec un autre poincon pour arrefter, afin de m'en fervir pour feparer de petites pieces ou de mem- bres d’infeétes, et autres chofes que je veux obferver, et que l’on ne peut coupper avec l’œil non armé ?). est laissé en blanc. tion : œillets d’Inde, ou Tagètes, Tagetes patula ou Tagetes evecta. ; dernière page de la lettre on trouve le dessin du microscope du texte. Il est de Chris- aan Huygens, qui probablement , à la lecture de ce passage, s’est mis à dessiner la disposi- tion qu’il imagina pour la dissection et la préparation des objets. Voir la Lettre N°.2191. si -PÉdè R A hits db. Et 206 CORRESPONDANCE. 1679. Dites moy un peu qu’eft devenu l’inventeur de nos pme le ni Æ foeker dont je n’entends plus parler. du | cape N° 2180. « Pu. Douser à CHRISTIAAN Huycens. ok 30 AOÛT 1679. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de Fr Université see Elle fait suite au No. 2177. 4 PRE 00 ni ÿ s de gi ET” A la Haÿe le 30 > Aouft ( Au retour d’une promenade de dix ou douze jours avec le Co dans la Province d’Utrecht et aux environs, je recoy avec plaifh plait de me donner par votre derniere lettre a ma femme touch Eftampes *) qu’on a gravees pour le ché et que l’ on a permiffion Sigr. Fratello fil vous plaift de prendre la peine de me faire avoi de tout ce qu’il ij a grand et petit rien excepté. Il eft vrai) que bonne partie comme vous fcauez mais j “aime mieux qu ’on m ‘en Ve apres j’auraij affez occafion de me defaire i ici) des pieces que jet t deux fois. pour cet effet je fouhaitterois qu’il put ÿ eftre joint une f du prix de chafque piece ou liure apart pour me reigler deffus en t rendant les miennes. Sur tout je vous prie d’auoir foin qu’elles leures jmpreflions car je ne doutte pas qu’il n’ÿ ait plufieurs : defia un peu beaucoup ufees. Je croij que touttes ces belles qu’on voit au garde meuble du Roij en font aufli, en aïjant defia veu ches gravees lors de mon dernier voijage a Paris. et puis les Tapiffe tiffemens de Verfaille, la Grotte de Verfaille etc. etc. des Tableaux et j'en aij une partie, mais il n’importe facile emptorem ee FA *°) Cette désignation n’est pas tout à fait coùforhiel aux faits. Hudde s’est ee tites boules de verre. Quant à la manière de les monter, Leeuwenhoek, Har gens _employèrent chacun des procédés différents. der tee est certaine qui s’y soit appliqué, s k *) Voir la Lettre N°. 2186 , note 1. CORRESPONDANCE. 1679. 207 aufli s’il vous plaift tout ce qu’il ij a des Batimens auec leurs plans, enfin tout, tout, fans rien obmettre. pour le paijement nous le rencontrerons s’il vous plaift fur l’argent qui eft deu a Mons. van Leeuwen pour les liures de la Bibliotheque du Sr. Heïjdanus *). je fuis bien aife d'apprendre qu’ils font enfin arriuez, je croi) vous avoir mandé ou bien qu’il eftoit marqué fur la lifte qu’avec les frais le tout montoit à f 331 : 19.0 argent d’Hollande. J1 m’avoit defia envoyé d’angleterre il 1j a quelque temps des aflignations pour cet argent croijant que je l’aurois defia receu, les quelles je paijeraïj d’orefnavant, s’il vous plaift d’emploijer la fomme ou autant qu’il en faudra a l’achapt pour moij de ce que deffus. JI me femble que le Sigr. Padre m’a dit de vous auoir efcrit qu’il en fouhaite- roit quelques pièces aufli c’eft pourquoi pour euiter la confufion qui en pourroit arriver, vous eftes prié de faire faire un pacquet a part pour moi), et une fuper- fcription deffus. Quant au frere de Zeelhem je n’en fcaij rien eftant auec S. A. depuis quelques femaines au Paijs de Gueldres et le Velauw a la chaffe, mais il ne fe foucie guerres de ces chofes modernes #). Nous venons de perdre un tres bon amij auant hijer en la perfonne du Seigr. de Maefdam +) qui eft mort d’une fievre affez vehemente qui luij a duré feulement quinze jours, c’eft une perte bien grande et fenfible pour toutte fa famille , et outre cela il eft fort regretté de tout le monde, de jour a autre il vient beaucoup de malades par tout ce paijs caufees par ces grandes chaleurs paflees, mais il n’en meurt pas a proportion, ce font la plus part de ces fieures autumnales qui ne man- . quent prefque jamais en cette faifon. Mon jardinier de Clingendael et mon valet ce gros Jean, auec le cocher en tiennent auffi, et noftre petit Broer 5) femble en auoir . quelque atteinte aufli depuis un jour ou deux , mais j’efpere que ce fera fans con- fequence. Le refte de la famille Dieu merci fe porte encore fort bien, ma femme vous auroit efcrit aujourdhui aufli, mais a caufe de la petitte jncommodité du dit patient ne s’eftant pas pu abfenter d’aupres de luij d’affez bonnheure elle n’a pas feu trouuer de loifir pour cela. La Sig.na Carabella, c’eft comme quoi j’aij baptifé Made Marie Magdeleine %) eft encore chez le Sigr. Padre qui a ce qu’il femble ne s’en fcauroit pas fort bien paffer encore, et paroift plus empreffé aupres d’elle a fa 84me annee qu'aucun de fes enfans auroit pu faire a fa vingtecinquiefme. Quoi que je fois tres aife de la bonne refolution que le Roij a prife de faire vendre et publier tous ces beaux ouurages dont cij deffus, je me fuis fort eftonné de l’apprendre le deffein ayant etté comme je croij de ne diftribuer ces chofes qu’a ?) Moir les Lettres Nos. 2160, 2161, 2163 et 2177. 3) Consultez, toutefois, la Lettre N°. 2188. *) Frederik van Dorp, seigneur de Maasdam ; voir la Lettre N°. 2184, note 3. 5) Voir la Lettre N°. 2166, note 1. 5) Maria Magdalena Pergens. D ” : | 208 CORRESPONDANCE. 1679. des ambaffadeurs et Princes etrangers pour par ce nr fire ro ” grandeur et magnificence du grand Louis. né Je vous prie donc que je puifle au Se fcauoir pourquoi o ona a refolu u de C dre publicqs de cette maniere. nike: Fe les chofes a donné encore pe chofe au er Pa Pi: ie ferai] ravi) de l’auoir, ou bien s’il a fait ue continnationdere : traittes de la peinture et des peintres que j "ai. Sa maniere e d'ef f fort, et je fuis faché de ne l’auoir pas connu plus pariculieremen pa fejour a Paris. HE 1 Je ne doutte pas que vous ne trouuiez tous les jours des voijer tout ce recueil d’eftampes y aijant dorefnavant tant de monc Paris. Le Sigr. Meijfter *) ij fera peut eftre encore ar: äk » 48 ni mains. Adieu. Le Chevalier de Caron doi eftre de retour a informera de beaucoup de particularitez de la aie: où il pour le peu de fejour qu’il ij a fait. Adios. A Monfieur RU Monfieur HUIJGENS DE ZuyLicHEM. etc. ete. “Ru. a la Bibliotheque du Roy: Has Rue Vivienne a Paris ” 7) Consultez la Lettre N°. 1655, note 5. / 8) Willem Meester. Voir la Lettre N°. 2023, note 7. CORRESPONDANCE. 1679. 209 RU rm | ù “ae 2190. ot 5 fre ' L'Fag SEPTEMBRE 1679. éd: La RE trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. su sé ue Elle 2. suite au No. 2186. A la Haïe le 7e Septembre M7 Su | Arte de fa Fe de la Ferté. par la qu'elle Elle prend la peine de | êr de l’Aetfia que je lui avois envoïjée et qu’a la fin Elle avoit ref- aij bien de la Joïe, que cette bonne Dame qui eftoit Groffe ou peut eftre La Ee us a eu de quo, fatiffaire fon inclination. fi jamais i "envoie Me! une Partie à " Provifion que vous m’avez demandé par le me- reed La Court, mais je n ’ofe pas afchetter le Beure, avant que à Un de fon voijage. nous avons etté enfemble a Haerlem du et Aer mon Marÿ i ÿ avoit des Affaires et moi) des Meffages. tout ps pour rendre nos devoirs a nos Parens, mefme n’ettions nous pas oufijn Becker *), mais Jacoba et une de fes fœurs font a Bredae. fe divertiffent admirablement. nous en avons eu rapport depuis ufijn Dewilm 5) en eft revenu. il ij a grande Garnifon a Bredae, et juent grande Compagnie d’officiers, enfin je fuis fort Perfuadée que É acoba aura la Tefte Enflée de vent plus que iamais, ce qui ne ferä une a Amfterdam. maer de Meïfies begrijpen die facken foo niet +). Chaleur qu’il a fai l’etté paffé a caufée par tout le Païjs tant dans qu’au Plat Paijs, grande Maladies, il ne me fouvient pas qu’on a ie | e N°. 2189. Becker, neveu de Susanna van Baerle la mère de Christiaan Huygens; voir la Lettre * Fes , note 19. ment : Maurits le Leu de Wilhem. on : mais les jeunes filles ne comprennent pas bien ces chofes. 7 VIII. 27 ne a 210 CORRESPONDANCE. 1679. parle de tant de Fievres, et il ij en a de bien dangereufes. vous avez fceu fa doutte de mon Pere, la Mort de noftre bon Amij Monfieur de Maefdam 5). il n etté Malade que douze ; jours; ceft une grande Pertte pour toutte fa Famille pour tous fes Amis. car il eftoit vraijement honneft homme, depuis Leundij m Marij fe trouve incommodé , aufli d’une Fievre Tierffe ce qui m'allarmä : coup au commencement. mais depuis que nous remarquons , qu il 1j a une « intermiflion, j’aij le coeur un peu plus en repos, mais toutte les Fievres nues font prefentement plus dangereufes que iamais. Monfieur Liberge nous efperer que celle de mon Marij ne durera pas. nous avons etté en peine de perd: noftre Jardinnier de Chogendael, il a etté dangereufement Malade : vous fcavez qu'il a plus d’efprit qu’un Paijfant ordinaire. il ij a peu d ou on ij trouve des Malades. Je ne connois perfonne qui fe pure ie commende furtout qu’elle fe donne bien er de devenir noltre Belle il n’ij a rien de fi plaifant que fouvent Elle entend fi peu de raillerie, fi comme fur tout autre chofe , et Elle repond toufjours en des Termes cl Seigneur de Nijenrode et fa Femme font partis hier apres n’avoir etté 2 que cinq ou fix jours. mais la Bale ne parle de rien moins que de Partir trouve bien la ou Elle eft , lorfque le Frere de Zeelhem eft Abfent s’ente lui) qui la traitte avec le moins de refpect. c’eft une Farce a les voir : je croij qu’elle aura le Plaifir de le revoir aujourdhuij ou demain. c’eft que l’on Attend icij fon Aleffe pour afifter , a l’Affemblee des Eftats d Madame la Princeffe doit ariver bien toft auf. vous fcavez qu’elle : L le Baing a Aix. ditte moi je vous prie fi le Chevallier Caron’) vous a e baifemains. et comment il eftoit fatiffait de fon voijage d’Hollande. il qu’il n’eft point D’humeur de demeurer longtemps en un mefme Lie il m'a dit en partant qu’il voulait revenir icij au printemps. A la fin refceu de Monfieur de Heukelom la Petitte Boîtte, de la quelle: Chargee. J’i aÿj trouvé une Lunette d’approfche pour mon Pere. « Petit Livre pour luÿ. et pour ma Fille Ainée le Prefent de Mademoif. d’une fort Jolie Bourffe de fa faffon, et un petit Pannier de Papier. $ PARER pas, de luij faire au plus coft fes remerciemens, Elle mefi 5) Voir la Lettre N°. 2184, note 6. 5) C'est-à-dire: la Belle, Maria Magdalena Pergens. 7) Voir la Lettre N°. 2179, note 14. #) Constantia Theodora; voir la Lettre N°. 2170, note 6. CORRESPONDANCE. 1679. 211 any sue touttes. Elle a vodl que je vous demendaffe, une queftion qui om dat de Muggen bij avond fingen, en niet als het dach à is ®), il vous de luij Ent Hindiines fur fa demande. Î 2 ra out vo et Ole envoijera avec fes Marchandifes. i’en a fa Femme aujourdhui, la quelle m’a promife de luij en donner Avis , frère. dues : 8 SEPTEMBRE 1679. ai a; PEL “ne téttee la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. "7 La lettre est la réponse au No. 2188. | Const Pre er y répondit par le No. 2000. j' AR Pr ee A Paris ce 8 Sept. 1679. de la carte que vous voulez revendre eft 8 livres d’icy. Je vous ay en- de la France en 2 volumes par le Sr. Meefter qui doit eftre de retour depuis quelques jours. c’eft de l’an 1677, qui eft la derniere impref- , et je pas pour vous par ce que j’eftois bien aife d’avoir premiere- ordre. Il y en a la pour 72 livres argent de France, mais les tableaux ues n’y font pas. parce que je fcavois que le frere en avoit une bonne Le bien ces chofes n’eftoient pas fi fort de fon gouft que les autres. )ieray le tout par la premiere bonne occafion, qui s’offrent affez fou- di pen le MER de gens de noftre païs. Mr. de Morlot 7) m’en au mefme les Effampes du cabinet du Roy *) pour le frere de coton RS. 212 CORRESPONDANCE. 1679. pourra auffi fournir qui s’eft offert pour cela. Je prendray garde que vous ay des premieres inpreflions. La lettre de change fera la bien venue et d’autant p que nos payemens tardent un peu, je ne fcay fi c’eft a caufe des fraix € ordinaires du mariage 5) ou ceux des baftimens. Je me Que res auf. | canifs. 5 La derniere fois que je vis Mariette je le priay à me dire: ai sfiolie ce avoit les portraits de van Dijck, ce qu’il fit avec moins de difficulté que m’eftois imaginé, et me dit qu’il s’appelloit van Bruge, demeurant a B et faifant traffic de tailles douces. mefme qu’il le croioit alors a Hollande. ou 10 jours de cela. Il me fit voir la lettre de cet homme qui marquoit q 8 de ces portraits, les uns fur du papiers blancs les autres furdu bleu a Et qu’ils eftoient venus de quelque deroute +). Les microfcopes de 20 pi compofez de 3 verres et ne font pas plus hauts que de 6 ou 7 pouces. vient de la propretè du travail de la machine dont le pied et la vis font ettres curieufement limé. Les verres font de la bonne maniere de poli , « petite vefve de Le Bas 5) garde comme un grand fecret. L'effet de ces pes eft fort bon, mais s’ils eftoient plus hauts je le croirois encore me Mon fculpteur ne fait pas bien du tout jufqu’icy pour la reffe: ce feroit encore bien pis fi je ne luy difois continuellement en quoy. J'admire comment ces gens, qui fcavent d’ailleurs faire affez bien de imitent fi mal ce qu’ils voient devant eux 5). Il m'a pris envie cu: | sties + Fin 3) Le mariage de Marie Louise, fille du duc d'Orléans ; fête u unique durois, roi d’Espagne, signé en août et accompli en novembre 1679. Ê #2 #) Probablement la bataille de Senef, livrée le 1 1 août 1674. Dans la de { bataille, le combat de St, Nicolas-au-bois, le train de FAR avec ee e Willem TL, tomba dans les mains de l'ennemi. F'TEPE Ù 5) Voirla Lettre N°. 2040. 096 5) L'observatoire de Leiden possède le médaillon en die de signé de Clérion (JC le reproduisons en tête de ce volume. Le médaillon paraît : avoir servi pour ine méc pée en l’honneur de Chr. Huygens en 1679. Nous n’en connaissons qu’un $ il se trouve au cabinet Royal des monnaies à Berlin. M. le Professeur A. teur du cabinet, a eu l'obligeance de nous procurer les empreintes en plâtre. On le | figurées sur la planche vis-à-vis de cette page. Des empreintes en bronze des deux faces séparées, que nous reproduisons de celle du revers paraît mieux conservée que l’exemplaire de Berlin, se tibia toire de Leiden. La figure de Saturne avec le pendule cycloïdal, la planète avec le satellite de Huygens, ont été copiés dans un tableau de Carré, qui se trouve 6 le cabinet de physique de Leiden. L'inscription du revers de l’exem | Inventionem Trianguli Saturni, doit y avoir été ajoutée plus tard. D ne TI RS - is CORRESPONDANCE. 1679. 213 emble beaucoup mieux que celle de mon homme. Cela n’eft pas fort é, quand on fcait la regle de l’abaiffement proportionel que ces gens fcavent point, mais que les anciens ont fort bien fceue et pratiquée. ce que vous me dites de vos anguilles et autres animaux convient avec en ay obfervé. Mais il y a eu des animaux l’efté paffè, qui ne font point _ venus en cettuicy. C’eftoient ceux qui avoient la reffemblance des Carpes, et le corps fi pliable qu’ils fe tranfformoient en plufieurs differentes figures. Ils n’eftoient pas plats comme les carpes, mais tout ronds dans un fens. _ La poufliere heriflée que vous avez veue dans les Fluweele blom- men eft de mefme dans les Goudfblommen?), et dans les Sonneblom- … men®). Pour ce qui eft de voftre machine pour l’Anatomie des infectes, mon avis pére de la faire en forme d’un cube de 2 ou 3 pouces feu- rise lement pour mettre devant foy fur une table, en voicy le pourfil. AB verre tranfparent, BC miroir qui reflefchit L/F. le jour fur l’objeét E. F microfcope avec une ou 2 len- é LA tilles. On m’affure que Hartfoeker eft a Rotterdam il ya longtemps et je m’eftonne qu’il ne vous eft pas allè voir, _. ni qu’il ne m'a pas envoiè fcavoir de fes nouvelles 9). Adieu. TÉL E: NTI Soucis « communs (Calendula peeralà n: Soleils (Helianthus annuus). zættre N°. 2194. alt“ ins 214 CORRESPONDANCE. 1679. G. W. LemBniZz à CHRISTIAAN Huycens. ii 8 8 SEPTEMBRE 1679. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle a été publiée par P. J. Uylenbroek et C. I. Gerhardt. Chr. Huygens y répondit par le No. 2203. A Hanover ce 8 de Li 367 £ MONSIEUR z Un de mes amis, nommé M. Hanfen’), quia eu t'hola lions æ | ler, me mande, que vous continués d’avoir de bons fentiments pour de quoy je vous fuis fort obligé, et j’en ay voulu prendre l’occafion ; témoigner combien j'honnore voftre id extraordinaire, que tout le n reconnoift avec moy, et qui vous met au premier rang. Jay appris de Mr. de Mariotte que vous donnerés bien toft la Di longtemps fouhaittée 3). J’ay grande envie de la voir un jo fcavoir par avance, fi vous eftes content des raifons de la refraétion Defcartes propofe s). J'avoue que je ne le fuis pas entierement, nor de l’explication de Mr. Fermat 5) qui eft dans le se rome des le cartes. Jay laiffé à Paris mon manufcrit de la Quadrature Ariemerique | 1) Friedrich, Adrian Hansen von Ehrenkron, conseiller du roi de Suède à Greifs roi de Danemark à Glückstadt , et ambassadeur en Suède et en Espagne. Ir ?) Voir, sur les relations antérieures de rue et Leibniz, la Lettre N°. 1919 Lettres Nos. 1999, 2057 et 2058. 3) D’après les Registres de l’Académie des Huygens a commencé a lire Dioptrique, dont une partie parut plus tard sous le titre de Traité de la L séance du 13 mai 1679. La lecture a été continuée dans les séances du 20 et 3 et du 10 juin, des rer, 8, 15 et 22 juillet et du 12 août. + 4) Au Discours second de la Dioptrique. Voir les Œuvres de Descartes, édition \ Tome V, pp. 23 et suivantes. S) Dans ses lettres à Cuzeau de la Chambre (Œuvres de Descartes, éd. Conti! pp. 458 et suiv.), nos pièces Nos. 990, 991 et 992. L'opinion de Huygens sur le de Fermat est exprimée dans les Lettres Nos, 988, 1055 et dans celle adressée 11 janvier 1680, le N°. 2200. 5) Consultez la Lettre N°. 1999, note 1. D’après Gerhardt, le manuscrit laissé à le titre , De quadratura arithmetica circuli, ellipseos et hyperbolae, cuius € trigonometria sine tabulis. Autore G. G. L.” Il n’a jamais été imprimé et se ment dans la bibliothèque de Hannover (voir, à la page 287, l'ouvrage de dans la Lettre N°. 2057, note 7). Plus tard Leïbniz a publié deux articl ture arithmétique des sections coniques dans les ,, Acta eraditoraas de fé d'avril 1691 Arme CORRESPONDANCE. 1679. 215 faire imprimer un jour. Mais j’ay fort avancé depuis ces fortes de recherches et je croy qu’on pourroit venir a bout de la plufpart des chofes, qui paroifloient jufqu’icy au deffus du calcul: par exemple, les quadratures, et Methodus Tan- . gentium inverfa et les racines irrationelles des equations 7) et l’arithmetique de . Diophante *). Car j’ay des methodes generales qui donnent la plufpart de ces chofes, d’une maniere aufli determinée que celle dont l’Algebre ordinaire fe fert _ pour arriver à une equation. Et je ne crains pas de dire, qu’il y a moyen d’avan- cer l’Algebre au de Rà de ce que Viete et Mr. Defcartes nous ont laïffé , autant : Viete et Defcartes ont paffé les anciens. Mais comme ces Methodes genera- menent ordinairement a de grands calculs, lors que les conditions du probleme ne fourniffent pas quelque adreffe finguliere, j’ay projetté un moyen pour les abre- ger. Ce font certaines Tables qu’on pourroit faire calculer en lettres, et qui … feroïent aufli importantes en Algebre que les tables des Sinus et des Logarithmes y trouveroit bien toft des progreflions. Si ces tables eftoient faites, les opera- tions d’Algebre s’y trouveroient pour la plufpart; et fi on les joignoit aux metho- que j’ay, il refteroit peu à faire en cette matiere. v | fa, je ferois bien aife de voir fi j’en pourrois venir à bout. J’ay demonftré ?) | bilité du triangle rectangle en nombres dont l’aire foit un quarré autre- une voye demonftrative pour y arriver; mais la chofe eft plus difficile que lon ne nfe. J'en avois communiqué mes effais que vous avés veu à Paris, et les pen- fées que j’avois alors, à une perfonne tres ingenieufe **) qui y a fort travaillé de- 7) Voir la Lettre N°. 2057, note 7. #) Un des manuscrits inédits de Leibniz de la bibliothèque de Hannover porte l'inscription : »De absolvendo calculo diophanteo, 29 Novembre 1678”. On peut trouver quelques ren- seignements plus amples sur les recherches de Leïbniz relatives aux sujets traités dans cette lettre et les suivantes, dans une lettre de Leibniz à Gallois de décembre 1678. Voir Gerhardt, Erste Abtheïlung, T. I, p. 182. 2). Cette démonstration a été publiée par Gerhardt dans l’ouvrage cité dans la Lettre N°. 1919, note 12, Zweite Abtheilung T. IIL, p. 120, d’après un manuscrit daté du 29 décembre 1673. %) La Proposition XXXIX du , Traité des Triangles Rectangles en Nombres” de Frenicle. Voir Mes , Mémoires de l’Académie Royale des Sciences. Depuis 1666 jusqu’à 1699. Edition de : Paris,” au Tome V, p.}174. On lit dans la Préface de ce volume : ,,La première Partie du 7rairé des Triangles rectangles en Nombres, avoit été imprimée dès l’année 1676. in douze , & réim- … primée avec la seconde en 1677. au Louvre, avec les Problémes d'Architecture de M. Blonde, _& quelques autres ouvrages de M. M. de l’Académie dont on fit un Recuëïil ##fo/io forme Atlas”. 1) C. I. Gerhardt, dans sa publication de cette lettre, rapporte que, dans la minute , Leibniz a … écrit le non de cette personne, savoir: , Tschirnhaus”. La correspondance de Leibniz avec … Waïther von Tschirnhaus a été publiée par Gerhardt dans son ouvrage cité, Erste Abtheilung, T. IV, pp. 429 —530. PI ET ONE CR TU ms. 216 CORRESPONDANCE. 1679. puis, et croyoit d’en eftre venue à bout, mais je ne trouvay pas mon compte € les lettres qu’elle m’en écrivit : ainfi j’en remets l’execution aux Tables *?).. Il y a encor une efpece de calcul, qui m’arrefte, mais aufli perfonne ne s’ fervi. Il feroit pourtant utile à certaines chofes. En voicy un exemple. xx + zx égal à b,etxx + 22 égal à c. Or Z et c eftant données, on per Prenons un exemple plus aifé «x — x eft égal à 24, on demande la v et l’on trouvera que c’eft 3, car 35—3 eft 27—3, c’eft à dire 24. Voila d equation qui eft nullius certi gradus cogniti, et dont le degré même eft c On pourroit bien décrire des lignes, dont l’interfeétion pourroit donner tion de ces problemes, mais je demande une folution qui me pa l’inconnue. Je vous fupplie, Monfieur , d’y fonger un peu. Car vous voyés que ce veritables problemes determinés, et il faut bien qu’il y ait une metho nature pour les refoudre. | Mais apres tous les progres que j’ay faits en ces matieres, je ne. fuis content de l’Algebre, en ce qu’elle ne donne ny les plus courtes plus belles conftruétions de Geometrie 3). C’eft pourquoy lors qi cela, je croy qu’il nous faut encor une autre Analyfe proprement geo: lineaire, qui nous exprime direétement, fitum , comme l’Algebre nitudinem. Et je croy d'en voir le moyen, et qu’on pourroit SAP 7) Voir, sur ces tables de théorèmes, la Lettre N°. 2057. rx 13) Parmi les manuscrits publiés par Gerhardt, Zweite Abtheiluog, F: ns setr 171, une piéce intitulée ,, Data basi, altitudine et angulo ad verticem, ‘inves où les méthodes slgébrique et géométrique sont comparées, tout à l’a: dernière. 4) Voir l’Appendice N°. 2193. Dans un manuscrit, daté du 10 août 1K2DS teristica Geometrica” et publié par Gerhardt dans l'ouvrage cité, Zweïte Ab pp. 141—168, Leibniz développe plus amplement ses idées sur Tanal se comprenant encore, outre la congruence dont il est traité dans notre App C dence, la similitude et l'égalité des figures et la génération des lignes et des jamais d’ailleurs poussé bien loin ces recherches, et, en effet, les me os étaient encore insuflisants pour servir de base à une analyse géométrique cap: des problèmes de quelque variété et complication. Toutefois, 1es idée gui: j tiennent les germes de méthodes plus générales et plus puissantes, qui se sont puis dans la géométrie projective et surtout dans l’analyse géométrique de Gr H. Grassmann, Geometrische Analyse geknüpft an die von Leïbniz erfu e1 Characteristik, gekrônte Preisschrift der Fürstlich débanenrs Weidmann’sche Buchhandlung, 1847, CORRESPONDANCE. 1679. 217 Je vous envoye aufli un peu de ce feu corporel , qu’on peut à bon droit appeller lumiere perpétuelle *5) (car eftant gardée comme il faut, elle dure plufieurs an- nées fans fe confumer) c’eft une petite piece mais belle: car on n’en fait pas toufjours de femblables: et ordinairement la matiere vient en petits grains feu- lement. Elle eft enveloppée dans une veflie et celle-cy eft mife dans de la cire afin que rien n’exhale, et que la piece ne prenne pas feu par le mouvement et la friétion, comme cela arrive aifément. Un tel morceau peut suffire à quantité d’experiences, car la moindre parti- celle eft capable de rendre les chofes rayonnantes; et quand on la manie avec les mains, elles en reftent luifantes plufieurs heures, et cependant il n’y a rien de vifible deflus, qui paroïfle au jour. On peut écrire avec cela en lettres lui- fantes, et quelques heures apres quand elles paroiftront mortes, eftant frottées derechef, elles fe font voir de nouveau. Je tiens qu’il ya un veritable feu en- fermé la dedans: mais pas affez ramaflé pour fe faire toucher : quand on fouflle contre la lumiere difparoïft, et revient incontinent après. Ce qui eft remarqua- ble. Cependant jay veu que le feul vent a allumé un morceau de papier, qui … m’avoit fervi à nettoyer les doigts en vuidant le recipient, lorfque j’avois fait cefeu. On allume aifément la poudre à canon au foleil et par le mouvement, un peu de ce phofphore en eftant mêlé parmy. Il feroit bon de l’effayer dans le vuide. Aurefte je me rapporte aux experiences, que j’auois mandées à Monfieur le duc de Cheuureufe. | —… Pour mieux conferver ce morceau, il faut verfer un peu d’eau deffus, et au refte le tenir dans un petit verre bouché. Sans cela il s’exhale à l’air. Dans l'eau il jettera des éclairs par intervalles, particulierement lors qu’on la remue, ou lors qu’on l’échauffe un peu en le touchant avec la main; mais eftant fec et à l’air il luit continuellement. Vous n’avés pas fujet de le ménager trop car — je vous en puis faire avoir d’autres, puifque j’en puis faire. Je vous fupplie, Monfieur, d'en monftrer l’effeë&t chez Mons. Colbert et Mons. le duc de Cheu- ureufe; et à l’Academie :°). Si vous trouués qu’on l’agrée, je fuis preft à com- muniquer la compofition à l’Academie qu’oyqu’elle m’ait coufté beaucoup de peine, 15) Le nom de ,,Feu perpétuel” avait été donné au phosphore par Kraft, qui, par ses expériences faîtes à la cour de Brandenburg, avait attiré la curiosité générale sur cette matière. Voir le premier article du Journal des Sçavans du Lundy 20 juin. M.DC.LxxvIII. W) Les Registres de l’Académie n’indiquent pas que Chr. Huygens ait satisfait à cette demande. L'Académie s'était d’ailleurs déjà occupée du phosphore au printemps de cette année. Le compte-rendu de la séance du 6e de May de 1679 rapporte: ,,Mr. Huguens a leu à la com- pagnie un mémoire pour faire un phosphore qui luy a esté donné par un Gentilhomme Al- lemand. Mr. du Clos l’a pris pour en faire l’essay”. Le gentilhomme allemand est très pro- bablement von Tschirnhaus. Voir la Lettre N°. 2199, note 2. Œuvres. T. VIII. 28 218 CORRESPONDANCE. 1679. Je vous fupplie, Monfieur de me mander quelque chofiide ce qui fe pañle curieux chez vous. Monfieur Broffeau, refident de mon Prince demeurant rue des rofiers derriere le petit S. Antoine fera tenir la lettre. Vous aurés e tendu parler de l’entreprife de M. Becher :7) en Hollande, de tirer l’or du Il y a des perfonnes qui en ont bonne opinion. Vous fcavés que M. Huc un des commiffaires **). M. Becher dit qu’il traite aufli avec les francois. bien aife de fçavoir fi vous en avez ouy parler à Paris. pour moy je doute ces. Car je croy de fçauoir à peu près en quoy confifte fon experience. veftige d’or: mais je ne fcay s’il y a de quoy gagner, car il cree plus en grand qu’en petit à proportion, ce qui eft nan ge sms lis MONSIEUR | cts VMS Voftre M et co M 1 mt Fe courage à adjouter cecy. le men dont j je vous HAS: un ect vous donner occafion de parler derechef de mis her: Mons Col 7) Jbbann) Joachim Becher, chirnisté: à à Sahiie en she de snecitie rot embrassé la religion catholique, devint professeur à Mayence et, en 1660, à Vienne, ensuite médecin en titre de l’Electeur de Bavière. Tombé en d Vienne, il retourna à Mayence et vécut ensuite à Munich, Wurzbourg, Londres, où il mourut en octobre 1682. Selon sa doctrine, les métaux seraien substance terreuse et d’un élément combustible qui leur seraient communs, € une substance mercurielle. On a voulu voir dans cette théorie fantaisiste le théorie phlogistique de Stahl. Becher a laissé plusieurs écrits de chimie et d’ 18) Dans une lettre de G. H. Schuller à Leïbniz, datée d'Amsterdam 14/4 ginal est conservé à Hannover, on lit: ,Dr. Beccherus propofuit D. D. novum, neque ullo modo fubditos gravantem, cujus mediô reditum mil comparare poterunt, qui cum tanta plaufu eft acceptus ut praemio 50 mi fit potiturus, et infuper quotannis duobus de centum ex praediéta reditus fi fuper hoc negotium commiffarius eft nominatus”. 19) Ce post-scriptum à été imprimé par Uylenbroek dans le Fasciculus IT pe page 13. [1 le considère comme une pièce séparée, envoyée en même temp N°. 2199. Gerhardt a justement remarqué que cette dernière lettre doit post-scriptum, celui que, d’après son exemple, nous y avons ajouté. Il n table que le post-scriptum, que nous faisons suivre ici, appartient à notre Gerhardt ne l’a point publié. Ilest à remarquer que le papier, l'orthographe et l'écriture de la pièce di la lettre de Leibniz. Il n’y a que la couleur très caractéristique de l’encre On croirait que c’est une copie faite par une personne qui a eu quelque diflic ginal. En deux endroits il y a une correction, qui semble de la main de Leibniz. Cette remarque s'applique également à l’Appendice N°, 2193 _ CORRESPONDANCE. 1679. 219 1 PAbbé Gallois y contribuera. il eft vray que je ne fuis pas a prefent en rest en france: neantmoins j ’ay une penfée que vous trouveres peut onnable, et l’Academie pourroit fcavoir par moy de temps en temps des fau meriroient d’eftre fcües. Cela eftant jugés s’il ne fe pourroit faire que le confidere comme un membre honnoraire de l’Academie , quoyque abfent s fi on ne me pourroit prouuer une autre femblable avantage en cette on. peut eftre que ce que j'ay fait en d’autres matieres pourroit encor sel : eftre un jour ..... les chofes qui appartiennent à l’Academie ma ns ar D dont j’ay laiffe meme le M. S. uer, Fr ne ue pas pile le vous envoyer et vous pouuez compter mme fi vous l’aviés en main. Mais fi je vous connois, je croy que vous s moins de cas de cette ouuerture d’une nouuelle Analyfe veritablement qui peut eftre aura un jour des fuites extraordinaires. dhisys N° 2193. je W. Lez à CHRISTIAAN HUYGENSs. | Appendice au No. 2192. D PS8 pièce se trouve à Leiden, coll. Huygens. zu. à di publie par P. J. Uylenbroek et par G. J. Gerharät*). ‘quelques Elemens d’une nouuelle charaëteriftique tout a fait diffe- ge bre tquiaura des grands avantages pour reprefenter à l’efpritexac- naturel quoyque fans figures tout ce qui depend de l'imagination, autre chofe que la charaéteriftique des nombres indeterminés ou Mais elle n’exprime pas direétement la fituation , les angles, et le d’ou vient qu’il eft fouuent difficile de reduire dans un calcul ce qui | séparée de la lettre et imprimée dans le Fasciculus IL (pp. 6 et suiv.) de sa l'écriture de cette lettre, la note 1 9 de la lettre précédente. Nous avons ent conservé, dans notre texte, l'orthographe et la ponctuation du manuscrit, les points, qui, sans règle, suivent les lettres majuscules se rapportant aux figures, aucune signification. 220 CORRESPONDANCE. 1679. eft dans la figure et qu’il eft encor plus dificile de trouuer des demonftrations etc conftructions geometriques affes commodes lors meme que le calcul d’Algebre. tout fait. Mais cette nouuelle charaéteriftique fuivant des figures de veue nef manquer de donner en même temps la folution et la conftruétion et la demon: tion Geometrique ; le tout d’une maniere naturelle, et par une analyfe, c’eft a par des voyes determinées. l’Algebre eft obligée de fuppofer les Elemens de Ü metrie, au lieu que cette caracteriftique pouffe l’analyfe jufqu’au po eftoit nehivée de la maniere que je la conçois on pourroit faire en « ne feront que des lettres de l’alphabet la defcription d’une machine quel pofée qu’elle pourroit eftre, ce qui donneroit moyen à l’efprit de la c diftinétement et facilement avec toutes les pieces et même avec leur ufag uement, fans fe fervir de figures ny de modelles et fans gêner l’imagine ne laifferoit pas d’en avoir la figure prefente dans l’efprit autant que droit faire l’interpretation des caraéteres. On pourroit faire aufli par des cefcriptions exactes des chofes naturelles comme par exemple des f de la ftruéture des animaux et ceux qui n’ont pas la commodité de faire: pourveu qu’ils ayent la chofe prefente deuant eux ou dans l'efprit fe pourt pliquer parfaitement, et tranfmettre leur penfees ou experiences a la poft qui ne fe fçauroit faire aujourdhuy, car les paroles de nos langues ne font arreftées ny affes propres pour fe bien expliquer fans figures. Mais c’eft dre utilité de cette caraéteriftique, car s’il ne s’agit que de la defcription coufjours mieux quand on en peut et veut faire la depenfe d’avoir les fig mefme les modelles, ou pluftoft les originaux des chofes. Mais l’utilité p confifte dans les confequences et raifonnemens qui fe peuuent faire par tions des caracteres qui ne fe fçauroient exprimer par des figures (et et par des modelles ) fans les trop multiplier ou fans les brouiller par un nombre de points et de lignes: d’autant qu’on feroit obligé de faire une tentatives inutiles: au lieu que cette methode meneroit feurement et fa je croy qu’on pourroit manier par ce moyen la mecanique prefque co metrie et qu’on pourroit mefme venir jufqu’à examiner les qualites de par ce que cela depend ordinairement de certaines figures de leur pa Enfin je n’efpere pas qu’on puiffe aller affes loin en Phyfique avant trouuer un tel abrege pour foulager l'imagination. car nous voyons quelle fuite de raifonnemens geometriques eft neceffaire pour exp ment l’arc en ciel: qui eft un des plus fimples effects de la nature par ou: uons juger combien de confequences feroient neceffaire pour penetrer « tieur des mixtes dont la compofition eft fi fubtile que le microfcopequi bien plus que la centmillieme partie ne l’explique pas encor affés pou beaucoup. Cependant il y a quelque efperance d’y arriver en partie u: analyfe veritablement Geometrique fera établie. Mais comme je ne remar. que quelque autre ait jamais eu la même penfée ce qui me fait craindre CORRESPONDANCE. 1679. 221 fe perde fi je n’ay pas le temps de l’acheuer. J’adjouteray icy un effay qui me pa- roift confiderable et qui fuflira au moins à rendre mon deffein plus croyable et plus aifée à concevoir, afin que fi quelque hazard en empeche la perfection a prefent, cecy ferve de monument a la pofterite et donne lieu a quelque autre d’en venir a bout. Or il eft conftant qu’il n’y a rien de plus important dans la Geometrie que la confideration des lieux : c’eft pourquoy j’en exprimeray quelques uns des plus fim- ples par cette maniere de caraéteres. Les lettres de l’ Alphabet fignifieront ordi- nairement les points des figures. Les premiers lettres comme A. B. exprimeront les points donnés; les derniers, comme X. Y les points demandés. Et au lieu qu’on fe ferc des égalités ou equations dans l’algebre , je me fers icy des congruités que j pres par ce caractere: 8 . par exemple dans la premiere figure ABC 8 DEF D # D — ë F veut dire qu’il y a de la congruite entre les deux triangles ABC et DEF fuivant l’ordre des points; qu’ils peuuent occuper exaéte- ment la même place, et qu’on peut appli- quer ou mettre l’un fur l’autre fans rien changer dans ces deux figures que la place ainfi en appliquant D fur A, et E fur B.et F fur C les deux triangles (eftans pofés égaux . &t femblables) feront manifeftement coincidents. Mais fans parler des triangles, … on en peut dire autant en quelque façon des points fçavoir ABC. 8 DEF dans _ la feconde figure; c’eft à dire on pourra mettre en mefme temps A fur D et to xs T$ 2, : ER ñ 4 f + ; f : g = C 2 E [4 ._ : Tv store ques LT B fur E et C fur F. fans que la fituation des trois points ABC entre eux ny des trois points DEF entre eux foit changée fuppo- fant les trois premiers joints par quelques sn Ÿ 4 lignes inflexibles (droites ou courbes, n’im- ‘ _ porte:)et les trois autres demême: apres cette explication des caraéteres, voicy les lieux. Soit À 8 Y dans la fig. 3. c’eft a dire foit un point donné A. on demande le lieu de tous les point Y ou (Y) etc. qui ont de la congruite avec le point A. je dis que le lieu de tous les Y fera l'e/pace infini de tous coftés, car tous les points du monde ont de la congruité entre eux: C’eft à dire l’un fe peut toufjours mettre à la place de l’autre. Or tous les points du monde font dans un même efpace. On peut auffi exprimer ce lieu ainfi : Y S.(Y). tout cela eft trop manifefte, mais il falloit commencer par le commencement. Soit (dans la figure 4) A. Y.8 A. (Y) le lieu de tous les Y. fera la furface de la fphere dont le centre eft A et hasta A = DEP ie —- 0 ee EP eee tem MR Le, Aime = MUR En HT 1e ET ê na fc 8) F 2292 CORRESPONDANCE. 1679. le rayon AY toufjours le mem à , grandeur ou égal à la donnée AB NA CB c’eft pourquoy on peut au É : primer lemefme lieu ainfi A.B 4 er où C.BSAMS HE 0 sx: pis À = Soit (dansla 5 figure) A.X. € A LA < le lieu de tous les X f deux points À et B efta on demande un troifie B + la mefme fituation point A,qu'ila C B. [c’eft a dire que A.X foit egale ou (par ce que toutes les droi congruentes) congruente à B.X. ou que le point B fe puiffe appliqu A gardant la mefme fituation qu’il avoit à l’égard du point X] points X. (X) d’un certain plan feul continué à l'infini fatiffe comme A.Y*) 8 B.Y*). de mefme A. (Y}*) 8 BCY)5). Mais F qui fatiffafle hors de ce plan. C’eft pourquoy ce plan continué à lieu commun de tous les points du monde qui font fitués à l’egar à l’egard de B [il s’en fuit que ce plan paffera par le milieu de la À luy eft perpendiculaire]. Nr ‘Fo 0 se Soit dans la 6 fig. A. B. C. 8 AB Y le lieu de tous les Y fera la c à dire il y a trois points donnés, A.B.C. on demande un quat riê même fituation que C. à l’egard de A.B. je dis qu’il y a une infinité d | peuuent fatiffaire et le lieu de tous c la circulaire. Cette defcription ou la ligne circulaire ne prefuppofe (comme celle d’Euclide) ny mêmes 1 Cependant il eft manifefte que fon cer au milieu entre À et B. on pourr ainfi. A.B.Y. 8 .A.B.(Y) car alor un cercle mais qui ne feroit pas pourquoy il faut adjouter un poi peut imaginer que les points . fixes et que le point C. attache à eux par quelques lignes inflexi courbes) et par confequent gardant la même fituation à leur egard f l’entour de A.B pour décrire la circulaire C.Y. (Y}) On peut juger! ficuation d’un point à l’egard d’un autre peut eftre conçue fans exp im droite pour veu on les conçoiue joints par quelque ligne que ce foit. je disc HN +). Lisez: X, 3) Lisa. | CORRESPONDANCE. 1679. 5 223 fé inflexible la fituation des deux points entre eux fera immutable. Et deux peuuent eftre conçus avoir la même fituation entre eux que deux autres s , fi les uns peuuent eftre joints par une ligne qui puiffe eftre congrue avec ie qui joint les autres. Je dis cecy à fin qu’on voye que ce que j’ay dit juf- cy ne depend pas encore de la ligne droite (dont je vay donner la definition) lya rene entre sh C ficuation de A et C entre eux et la droite AC. hi Soit (dans la 7 figure). A.Y 8 .B.Y. 8 .C.Y. sale lieu de tous les Y fera /4 droite. C’eft à dire trois points eftants donnés; On demande un cpoine: Y qui a la mefme fituation à l’egard de A. ” qu’il a à l’egard de B et qu’il a à l’égard de C. _ Je dis que _ ces points tomberont dans la droiteinfinie. Y. (Y) fi tout eftoit dans un même Pers deux points donnés fufiiroient pour de- terminer ainfi la droite. Soit enfin dans l’huictieme fase A.Y.8 BY.8.C.Y 8.D.Y.le lieufera un feul point. car on demande un point Y qui ait la mefme fituation à l’égard de quatre points donnes A.B. C D c’eft à dire que les droites A.Y.B.Y.C.Y.D.Y 4) foient . * égales’entre elles et il n’y a qu’un feul qui puiffe fatiffaire. Ces mefie lieux fe peuvent exprimer € en plufieurs autres façons mais celles cy font des plus fimples et des plus fecondes ( er pour des definitions. Et pour faire voir que ces expreflions fer- nement, je monftreray par les caraéteres avant que de finir ce qui l’int cerfeétion de ces lieux : premierement l'inter/eülion de deux fur- e: nm une ligne circulaire. Car puis que l’expreffion de la circu- z. 8 A.B.Y. nous aurons A.C. 8 A.Y. et B.C. 8 .B.Y dont les lieux rfaces "EEE l’une ayant le centre A et le rayon A.C. l’autre des) rayon BC. De mefme l'inter [eëtion d'un plan et de la fpherique eft aire 5). Car l’expreflion d’une fpherique eft A.C. 8 A.Y. et celle 3.B.Y et par confequent A.C. 8 B.C. par ce que le point C DV: or B.C eftant 8 A.C et A.C eftant 8 A.Y nous aurons BY, CY, DY. s) Lisez: le. dernières phrases ont été omises par mégarde dans la publication de Gerhardt. D. CNE | 1 | | mais cela eft trop CT et va trop loin pour que je me mom ar, 224 | CORRESPONDANCE. 1679. B.C 8 A.X et A.Y eftant 8 B.Y. nous aurons se BC8-BY joignons ces c gruités et nous aurons. 1 As bat te A.B.C. 8 A.B.Y. . ABSAB c’eftà dire B.CSBY LU | Ke à ER Or A.B.C 8 A.B.Y eft à la circulaire dônë l'interfebtion dun plie face fpherique donne la circulaire. Ce qu’il falloit demonttrer par calcul. de la même façon il paroïftra que l’interfeËion de deux p car foyent deux congruités, l’une, A.Y. 8 B.Y pour un plan, l’: pour l’autre plan, nous aurons A. Ÿ 8 B.Y. 8 C.Y dont le lieu l'interfeËtion de deux droites ef} un point car foit AY. 8 B. Y 8 8 D.Y nous aurons A.Y. 9 B.Y.S CV: g DV: ae Je n’ay qu’une remarque à adjouter , c’eft que je voy qu'il ef po: dre ®) la caracteriftique jufqu’aux chofes qui ne font pas fujettes à deffus en sur de sep 9). 4 P A N° 2194 T4 N. HARTSOEKER à CHRISTIAAN Huycens. ; 9 SEPTEMBRE 1679. 0 La lettre se trouve à na coll. Hggens. s : MIN HEER , Aer 3 Sy Dei 4 *: Was mijn voornemen foo dra ik in Holland qu uwe Ed. te fchrijven, en na uwe gefondheijt te vernemen hopen als ik defelve wenfch; maar vele beletfelen die ik op m vonden heb, en ’t ontberen van gelegentheijd om uwe Ed: de handigen, hebben mij defe vergenoeging benomen. Ik rwijfel r nieuwfgierigheid ontrent de microfcopia is nu al”t eenemaël mi aengaet, ik begin te fien, na mij dunkt, dat men er al lan, 7) Les mots ,,B.C 8 .A. X et A.Y, eftant 8 B. LÉ nous aurons” son nt par Leïbniz lui-même. ri 8) Lisez: étendre. 9) En bas de la dernière page. Chr. Huygens a noté: RTE arch. XX*— 24 D o. niveau. Dioptrique. if CORRESPONDANCE. 1679. 225 r men veel te fal worden. ?t Is echter niet langh geleden dat ik een ex- it genomen heb, waar mede ik meijn te konnen bewijfen dat de beeftiens, x peper of corianderfaet water etc : fier, van vliegende diertiens hare hebben, die, op de reuk van de peper senkomende haar eijertiens in water nederleggen : gelijk dat den aerd van verfcheijde vliegende beefiens onder anderen van de muggens , van dewelke bloedroode wurmkens voort- , die men met een groote menigte in poelen en regenbacken fiet fwemmen. bé glafen : met water, waer in ik naer ouder gewoonte geftoote peper , maer het eene ftopte ik dicht toe, en vond’er na eenige dagen niet met allen in, en liet het ander ope , ’t welk krielde van de menig- mkens dier men erin fag. ‘4 Noter de Era) Pet wij weer ander te maken, kan ik uwe iets van ’t felve dienen gelieft maar te gebieden. Vergeeft het mi) dien ik te veel vrijmoedigheijd neem van defe hecren aen uwe Ed: hr hp van “min befte vrinden, en perfonen van groote ver- F uwe Ed: haar ten hoogften verplichten fal met haar addres van * obfervatoire t te geven, of haar andere rariteijten te doen HN VISITER ILE RE de __ Uwe Ed. oodmoedige dienaer dé _ NicocaEs HARTSOEKER. EF 29 nas MAPMERE NES NE ee ee le pese, à, 14 É 226 CORRESPONDANCE. 1679. o N° 2195. Puicips DougLer à CHRISTIAAN Huycens. 19 SEPTEMBRE 1679. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de Université. Elle fait suite au No. eo J'ai receu auec beaucoup de fatiffa@ion ces jours paffez mon Le le Sr. Meefter un affez gros pacquet et Rouleau de; voftre part conte tie des RARES du Fa , à {çauoir cinq grandes pieces de mons! LA vous aurez defia pu remarquer par ma cn qui : vous LA uc pendant ce temps la, et dans la quelle vous aurez veu l'envie ques Ë le recueil de ce que le Roy a fait faire. je m’eftonne feulement de ce auoit pas joint quelque memoire fpecifique des prix des pieces fi dit comme je vous en aij prié par ma derniere fufditte, je l’attendraij a me manque, pour les grandes planches de vander meulen *) des Franche comté. je croy que Je les ay defia touttes, comme auf 1 Roy dans Dunkerque, mais fur tout je ferois rauy d'auoir le liure € d'Italie et autres, comme auffi de tous les Buftes et Statues, s’il plet et acheué. Comme aufli celuy des Douze maifons du Soleil ( Roy) dont J’ay veu defia le projet il y a trois ans auec leurs plans e erc. s’il eft defia en fa perfection , et ces vaifelles fuperbes d’argent ni fallor quelques planches gravees a mon dernier voyage, je fo qu’on n’oublioit point ce grand liure en Folio que vous aviez port nierement ou font les defcriptions de ces animeaux comme | 7) Les planches et livres, cités dans cette lettre, dont l'ecapicition pl pr et doit avoir causé quelque fatigue à Christiaan Huygens, appartiennent ac tous à une collection que les bibliographes désignent sous le nom général Elle constitue 23 volumes grand in-folio et se compose d’estampes e) Louis XIV et publiées d’abord séparément en différents formats, avec des mées. Le tome rer de cette collection est formé par l'ouvrage de Félibien, N°. 2186, note 2. La collection entière, ainsi que les premières éditions des € blications citées dans cette lettre se trouvent décrites, sous l’article ae C »Manuel du Libraire” de Jacques-Charles Brunet. à 7 Aatoïse François van der Meulen, peintre de batailles, né à Bruxelles en 1 5: le 15 octobre 1690. Appelé par Colbert il s’attacha au service du roi, qu’il sui ses campagnes. Depuis 1673 il fut membre de l’Académie de peinture. EVE CORRESPONDANCE. 1679. 227 meleon +). le frere de Zeelhem a ce que je puis remarquer ne fouhaitte rien de tout finon le liure qui contient les Tableaux d'Italie et les Statues. ma femme vous qué Je penffe la femaine paffee la perfonne du Sr. de la Cofte qui vous ira ser felon l’ordre qu’on luy en a envoyé fi ce n’eft que vous fachiez quelque occafion meilleure ce que je ne penffe pas pourtant, mais vous en uferez e il vous plaira. k voila deliuré Dieu mercy de ma Fieure #) de la quelle j’auois apprehendé une plus facheufe, mais j’en fuis quitte pour cinq ou fix accez des quels il y en a ou trois affez vigoureux, pendant les quels j’ay füé extraordinairement a fix heures durant chafque fois, ce que Je croy eftre caufe de ma prompte lefcence, il eft vray que cela m’a affoibly en quelque façon, mais j’efpere fe reparera bien toft, comme je commence a m’en aperceuoir defia. On prefque parler icy d’autre que des malades et de morts, pourtant il n’en fi grande quantité a proportion comme il y a des tinlades, entre autres monsr. Tromp $) capitain de cavalerie a paflé le pas apres fix jours le fievre au grandiflime regret de Madame fa mere ©) et de toutte fa me aufli la bonne madame de Groenevelt ma parente qui eftoit une auoit des tres bonnes qualitez toufiours gaye et de la plus agreable 1 du monde, elle ne laiffe qu’une petitte fille, qui ne romproit pas le à es fi luy 7) un jour revenoit a Madelle Sophia le Leu *) qui s’en | tion des animaux disséqués Fes les séances de l'Académie des Sciences a eu plusieurs La première fut la suivante : ption anatomique d’un Caméléon, d’un Castor, d’un Dromadaire, d’un Ours, & elle À Paris, chez Léonard. 1669.” in-4°. Quelques années après, on rassembla en un ume in-folio toutes les descriptions qui avaient paru depuis. Un second volume sous de suite fut imprimé en 1676. Les deux volumes comprennent la description de 32 Une publication plus soignée par rapport au texte fut préparée par Claude Per- mentée par du Verney avec les notes et dessins laissés par Perrault, et imprimée émoires de l’Académie des Sciences, Tome LIT, sous le titre: ires pour servir à l'Histoire Naturelle des Animaux ,Dressés par M. Perrault, de > Royale des Sciences, Medecin de la Faculté de Paris. e N°. 2190. mp, fils de Maerten Harpertszoon Tromp et de Cornelia Teding van Berkhout, septembre 1679. e de Adriaen Teding van Berkhout et de Geertruid Hooft, née le 5 octobre 1614, 40, décédée le 12 octobre 1680. : l'époux de madame de Groeneveld, savoir François Doublet, fils de Philips seigneur de Groeneveld et de Cornelia Schoterbosch. Il épousa, en 1674, Abigail ten qui lui donna un fils, François, mort en bas âge, et une fille Cornelia, puis en mars 1686, noces, Maria Fagel, dont il eut un fils François, baptisé le 1 8 juillet 1688 à la Haye. il fut nommé bourgmestre de la Haye, charge qu’il occupa de nouveau, après avoir vin en 1682, de 1684 à 1686. En cette dernière année il devint drossard de Gorcum. en 1688. le de David le Leu de Wilhem et de Constantia Huygens, sœur de Constantyn, père. 228 CORRESPONDANCE. 1679. faifoit un peu acroire autrefois. Le trepas du Seigr. de Maefdam ?) vous defia efté fignifié fans doutte. il y a bien des pretendans pour fa charge pa Meffrs. les nobles, la plufpart du monde la deftine et fouhaitte a Monsr. de V fchote *°) qui effeétiuement la merite mieux qu’aucun des autres pretendans. La Belle recoit auis aujourdhuy que le Seigr. de Nyenroode :*) eft aufli mala d’une fieure continue dans fon chateau fufdit. nous allons tout a Iheure bo Thee chez Monsr. le Philofophe Heemfkerk **) en bonne compag. où Madame Brafler la Sorella de Zeelhem la Belle et autres et ne manqu de boire a voftre fanté. Toutte noftre famille fe porte encore affez bi quelques valets, mais qui commencent a fe remett{re |, feulement nier de Clingendael eft encore fort malade, s’il venoit a mourir deforienté, mais j’efpere qu’on le pourra fun: adieu. nous auions pafler encore quelques uns de ces beaux jours a Clingendael mais que a caufe de ces defordres de maladie rie tout à a se fur me out encore extremement a la rond de Madame la Tante 4) ne va depuis le depart de la niepce, fi ce n’eft le fidelle Siydrech coufiours conftamment. elle parle toufiours de fon voyage de Fr: bien mefme de fes plus proches a luy qui s donc nt) u’il pas fuivre en cas quelle faffe le voyage. _ À Monfieur ar 2 de Monfieur HuïJGENS DE ZUIJLICHEM REC RES au A la Bibliotheque du Roy Re Rue Viuienne | We de a 9) Frederik van Dorp, seigneur de Maasdam. Voir la Lettre N°. i PR 19) Jakob, Baron de Wassenaer Duivenvoorde, seigneur de Voorschoten, W en 1647, succéda à Frederik van Dorp dans sa charge de baïlli et pa épousa Jacoba, Baronnesse de Lier, et mourut en 1707. Le 17) C’est par erreur que, dans la note 9 du N°. 2184, il est dit que Monsisqa! rode étaient Jacob Pergens et Eleonora Bartelotti. Le château de N: campagne de 1673, fut vendu par Gerard Adriaan Baron van Rheede | sœur de la Belle, Maria Magdalena. Johan One est ateeless ment cité au Tome VII. Il mourut, sans enfants, en 1702. Anna seu avons crû être Noortje, sœur de la Belle (Lettre N°. 2184, note 10). *?) Coenraad van Heemskerk ; voir la Lettre N°. 2159, note #) 13) Voir la Lettre N°. 2175, note 6. 4) Madame de Buat. 15) Voir la Lettre N°. 2147, soté 16. CORRESPONDANCE. 1679. 229 si RS rÔ06. L :SUSANNA Huycens à CHRISTIAAN Huycens. 28 SEPTEMBRE 1679. La Lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. _ Elle fait suite au No. 2190. À la Haïe le 28 RrRnre Lite ckvelc Fo ges are, a D’Hollande A Paris. fa foeur Mademoifelle qui eft icij, et qui avoit le foing de tout cela m’a offerte tres obbligem- ak ce e Léo me à rendre et} ’ectois fort aife de cette occafion. car [ “$ , moi Pi avec autant . rot qu’il m’a verte ue et j’au- >, s’ilavoit fallu tout remuer apres, cela ne fait point de bien , a ces rchandifes; J’aij encore mis dans la Caiffe, a caufe de grans Vuides ois, deux Jambons Exellens, et deux Langues de Beuf, quoijque je ro! ave fur le Memoire de Mademoifelle la Court, fi effe que je m’ima- : fortte de ragout ne vous defplairä pas. vous ne ferez pas mal d’en- enr Pückrels, lors que ces Hardes feront arivées, pour en retirer Frere que vous medirez bien toft que voftre Provifion eft bien arivée, celon que vous l’avez fouhaitté, je demanderaij L'argent au Frere à ainflij. que vous me l’avez ordonné, nous avons veu icij en Paffant, le ker D) il nous eft venu faire vos baifemains , et nous dit de vous avoir bonne fanté, ce qui me refjouit toufjours beaucoup. je le trouvois de Mine, que je ne l’avois veu en partant d’icij, mais je ne fcaurois juger fa converfation, s’il parle Francois ou point. car apres une vifite d’une il nous quitta fe plaignant d’un peu de Fievre, et le Lendemain il par- terdam. il avoit etté trouver fes foeurs a Bredae qui ij avoijent Paflé s de deux Mois avec grand contentement. c’eftoit Jacoba 5), et une de » urs, qui s’appele uftina. Elles ont paffé a la Haïje avant que d'aller rc van Weede, seigneur de Dijkveld ; voir la Lettre N°. 2138, note 14. Lettre N°, 2138, note 10. David Becker et de Justina van Baerle. 230 CORRESPONDANCE. 1679. a Amfterdam, encore quatre jours. Jacoba aïjant la Tefte plus remplie de veilll que jamais au paravant. fi on avoit infifté a les retenir plus long temps icÿ, EI auroit bien toft confenti) car je voij quelle a un grand defgout pour la ville d’/ fterdam. ce que je tiens eftre un Malheur pour tous ceux qui font obbligez, paffer leur vie. je croij que vous avez fceu la Dangereufe Maladie de Monfier Nijenroode il eft encore bien mal, mais RORFERR a ce que la Bâle +) mende a mo n’entend parler cafi, continuellement, que des Morts, et des Maindeni un Mois de temps nous avons bien perdu des Parenset connoiffences. je fi on vous a iamais dit, que nous avons perdu aufli noftre coufine | velt 5) je la regrette fort, Elle eftoit une Jolie Femme, et bonne Amie on Enterra aufli noftre Voifi in, Monfieur Sixti}, il laïe une ones FC eft quitte comme cela apres avoir eu quatre ou cinq past Dieu il fe trouve fort bien prefentement, et tout le refte de no mefme, hors mij ma Mere. Elle a eu des Furieufes oppreflions refcevons. quelque fois des nouvelles du Coufijn de Leeuwen D’. temps qu’il avoit deftiné pour fon Ambaffade ®), fera bien toft E peu D’apparence, qu’il reviendra de c’eft Hijver jufques alba ie etté de peu d’inportence; et on n’aimera pas le voir retourner, afth vers le temps que le Parlement fe raffemblerä, et l’on ne Parle de d’ij envoijer un autre Ambaffadeur je crois pts SOU hu | differente de celle de ame en den m'en qui re En ia komt ®), dit Madame Brafler. cette Dame vous fai de Mag Moedertie Graef cn) et fa et Adieu mon cher Freret tourten vous falue tres humblement. # o— 4) Lisez: la Belle, c’est-à-dire Maria Magdalena Pergens. 5) Voir la Lettre N°. 2195, note 7. 5) Voir la Lettre N°. 2184. 7) Traduction : qu’il eff lié à la corde. *) Traduction : et cependant alors on redevient Jean Voifin, qd on chez foi. 9) Traduction: au fujet du chant des coul ins. Voir la Lettre N°. ski 7°) Voir la Lettre N°. 2197, note 12. vs CORRESPONDANCE. 1679. 231 IN 2107: PHiLps Doucet à CHRISTIAAN Huycens. 5 OCTOBRE 1679. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. _ Elle fait suite au No. 2195. À la Haïje ce 5e O&tob. 1679. dernier ordinaire ma femme vous a donné auis comme quoij elle avoit voftre caiffe chargee de Prouifions Culinaires et munitions de Bouche auec Mars a envoie a ma Fée par le quel vous pourrez Rae « et oftre Ballot d’entre les autres qui font tous marquez comme je croi) 3 M joe il ÿ a deplus un H. au douffous, comme dans la marge de n Fo à comme je fais encore par la prefente de l’envoij d’une : Collection Roïjale par le fieur Meefter, depuis j’aij veu par voftre 15. b. que vous auez eu la bonté de m’envoijer encore tout ce qui et qui refte, par le moïjen du fieur de la Cofte dont j’attens l’arrivee fur tout je fouhaitteroïis d’auoir au plus toft une Lifte de touttes les prix de chafcune parce qu’aijant fait voir les miennes a ro w: tant marchants qu’autres curieux de belles chofes de Re Fifa je feraij en dt d’avoir encore le nee mais je fouhaitteroi) aft en blanc , pour la faire relier icij comme les autres parties. s bien aife que nous puiffions rencontrer enfemble du moins en partie ce deu a mons.r noftre amij van Leeuwen pour l’achapt des liures pour la Bi- 10n : amateurs. ns sur les vies et les ouvrages des pue excellents peintres anciens et modernes. in-4°. * Volume avait paru en 1666, le deuxième en 1672; le quatrième fut publié en cinquième en 1688. (] * ls | | ‘3 1 Se RL cela depend. RS PRE ERNEST, PS 232 CORRESPONDANCE. 1670. bliotheque du Roïj 5), d’autant qu’il ij a plus de fix mois qu’il a debourffé cet a | gent n’aijant pas cru que fa maijefté voudroit eftre fon debiteur fi lo d’une fomme fi confiderable, ou plus toft le Sire de épis de Le direétion de Vous fcauez peuteftre defia au moins le figr. Padre ne manquera pas de v le faire fcavoir par cet ordinaire la perte tres fenfible que nous venons « tous en la perfonne de noftre cher et tres grand amiÿ Mons.r Chieze 4 mort fi fubitement d’une certaine oppreflion de poitrine et rumatifme, et inflammation de poulmon aufli, comme nous venons d’apprendre nieres lettres, je croij que c’eft juftement le mefme accident, comm: quel je perdis il ij a 7 ans aftheure ma fille ainee 5). vous ne doutte foit infiniment regretté de tous ceux qui ont eu l’'auantage de le coig noftre famille en eft tres fenfiblement touchee, aijants toufiours e que jour nous nous ferions encore une fois reveus raffemblez ici falette de noftre maifon, de la quelle et des joyeufes foirees que no fees fi fouuent en bonne compagnie il fe reflouuenoit encore tou tres. Sed non fuit in fatis. Le frere de Zeelhem qui eftoit prefe: en receut la nouvelle dit qu’il le regrettoit extremement et que ne luij auoit veu tefmoigner tant de reffentiment de pareil accident, lumine lugent. et pendant fa vie on le laiffoit languir a Madrid fans appointemens non obftant touttes les inftances, lamentations et fuppl ne ceffoit-de faire fans ceffe. fur tout il s’aperceura auec le temps lui un tres fidelle et zelé ferviteur , et nous tous un amij imcompa Pour le Seig.r de Nijenroode il femble qu’il fe remet au moins ainfli, n’en ajjants point eu des nouuelles depuis quelques j mauvais figne, d’ailleurs la figra Carabella®) eftant trop exaûte F des auis fur ce fujet s’il en eftoit befoing comme elle a acco fig.r Padre ou a la forella de Zeelhem. J'aÿ veu dans voftre derniere au S[ignor] PLadre] que vou fou informé du fuccez des pretendues amples et riches promeffes de Beckerus?) qui convertiroit tout le fable du riuage de Scheveli or il n’a pas encore jufques aftheure donné beaucoup de fatif qu’il a fait il 1j a quelques femaines une certaine epreuve ou de 1x c’eft a dire pour la quelle il a fait la depence de dix ou douze (car il faut que l’argent en foit, et l’or qu’il prerend produire ou 3) Voirles Lettres Nos. 2160, 2161, 2163, 2177 et 21809. #) Sébastian Chieze; voir la Lettre N°. 863, note 4. HERITTES 5) Geertruid. C’est done celle-ci, et non pas Constantia, qui mourut lei IT novembre les Lettres N°. 1129, note 10, et N°. 1132, note 4. AFP AR $) Maria Magdalena Pergens. 7) Voir la Lettre N°. 21 ve ; sl LE F CORRESPONDANCE. 1679. 233 doit couler a trauers de l’argent fans pourtant qu’il deperiffe rien de cet argent). ais meflrs les commifaires deputez a cette importante fabrique et les muntmeef- effaijeurs etc. qui eh font aufli n’ont point eu contentement entier cette fois mefme on remarque que quelques uns des commiffaires qui cij devant t fort perfuadez de la chofe et en auoient conceu une opinion tres forte et s que l’invention reufliroit infalliblement, commencent a tefmoigner un ns d’ardeur a la profner comme ils faifoient auparavant. on attend aftheure nt la grande efpreuve qu’il a promife depuis longtemps et qui doit decider aire. mais l’autheur la remet et differe de temps en temps ce qui ne femble promettre d’auantageux et fait croire qu’il n’eft pas encore bien affeuré de . a cette grande efpreuue (comme on la nomme) il faudra emploijer en- | mille efcus en argent que l’eftat s’eft obligé de lui fournir pour ce la, mais ] perdra rien comme je viens de vous dire en ne deperiffant rien de la maffe vent qui ij eft emploije. a fommarum on croit qu’il en ira comme de tous ces predeceffeurs au c’eft a dire que El todo es nada. et en voila affez ce me femble fur ce r fatiffaire a votre curiofité , j’aij efté encore expres hijer pour cet effet x van Bleijfwijck °») Gecommitteerde Raedt de la part de la Ville de outre que de touttes ces chofes fe fait raport de temps a autre a leur eft un perfonnage fort curieux de touttes fortes de belles et bonnes m'a informé d’une grande partie de ce que deffus, ce qui en arriuera, inqueraij pas de vous le faire fcauoir en temps et lieu, mais jufques | n’en eft autre chofe. L’autheur fe fait donner du Genaede ‘°). ce qui fent llemand, et le Charlatanifme, Confeiller etc. de S. Maïjefte Jmperiale. e pour quoij il n’a pas mis en exécution cette belle decouuerte aupres ien maiftre qui en a autant befoin je penffe que Messr. les Eftats, il ne on que le fable qui eft arroufé journellement de la Mer eft plus propre vention que l’autre, et c’eft ce qui fait perdre toutte efperance a Mef- s Eftats d’Utrecht qui avoient fait deffein de redreffer touttes leurs finan- le moijen de cet habille homme en faifant convertir toutte cette grande é et defert qu’on apelle den Amerffoortfen Berg, en fin or, ce qui affeu- roit efté une chofe admirable louable et profitable tant pour le publicq l’inventeur en fon particulier qui auroit efté ou feroit veritablement on diroit qui mifcuit utile dulci. nous un peu quel effet ont fait par de la Les Charmes de ces deux ‘ ion : maîtres de la Monnaye. ; van Bleiswijck, fils de Ewout van Bleiswijck et de Maria van der Meer, né à Delft , en 1669 échevin, en 1684, et depuis plusieurs fois, bourgmestre de Delft. Il fut de l'Université de Leiden et directeur de la compagnie des Indes. t-à-dire : Seine Gnade, Sa Grâce. < - , 1% VIII. # 30 234 CORRESPONDANCE. 1679. belles qu’on ij a veu n’a guerres, je veux dire les deux filles de Mons. le: Penfionaire de Wit **), et fi en confideration de la memoire de Mons.r leur E on ne les a pas eu en quelque confideration particuliere. elles ÿont efté la conduite d’une certaine dame des mieux nourries et qui fcait fon mond faittement madame Graef de Polfbroek #)) apres quoi quid non fperamus J'aÿ une certaine couftume de ne finir jamais mes lettres qu’auec mo puis donc que le feuillet eft remplij vous voila pre pu Ç que toutte la famille vous baife les mains, fie RIVE ER — N° LAMOTHE :) à CHRISTIAAN House. | Sion 15 OCTOBRE 1679. j ëY LIT La letire se trouve à Leiden, coll. FE Fe Chr. Huygens éton cé le No 2202. ts iuftae adverfum me pe quod fuit in me . vix x in ni loftra : (dabis uerbo ueniam facilem cum mare putes noftrum agellum abl quam meis redditus rem quam nuper agitabamus inquirere volui ; focio adiui conchyliis confperfum montem quem nunquam à tetigeram. Profeéto primo intuitu munera maris ifta credebam tua authoritate, quae quam in hifce valeat norunt omnes, add nilus inundationibus crebris montes uicinos atque etiam f Manu as taffe taedio maris huc natauerant. mia rrdne imperitam n conchyliorum, incunabula in si monte videri ati sh Elle épousa, le 11 1 avril 1662, Pieter de Graeff, Seigneur de Purmerland et time de Johan de Witt et, depuis 1672, tuteur de ses enfants. Pieter de C avec l'ambassadeur Jacob Boreel. Jacoba mourut le 29 juin 1695. cette dernière lettre ne peut évidemment pas s "appliquer à auteur de la L re R ?) La Marne et l’Ourcq. here CORRESPONDANCE. 1679. 235 pidi noftri parte fluunt, ab altera not procul confpicitur collis ferax olim, a uinitori- js nunc neglectus ni quod adipem terrae exhauferit procedens culruts vel quod iores uitis radices conchylia aut potius lapides attigerint, conftat torum collem > lapidicinam quae in utramque partem protenditur id comprobauit nouâ et rar rientià, qui urcum matronae furripere aggreffus fuerit, dom. de mance. in- flo omine, novam enim ifti riuulo uiam faéturus mülrum lapidem inuenit; et filiculofum ut nefciam num totum riuulum fit abforpturus fi non nouam ifam aequae ingrediantur : Sufpicor nec immeritô totum collem fui fimilem effe nec fui parte lapidibus carere, jam ad rem deuenio. Collem aperuerunt aquae es et fibi conftruxerunt canalem quo ingenti uelut agmine faéto in urcum eunti in iftum canalem confufé occurrunt arena, lapides, conchae, furfum fit manifeftum ifta omnia è loco fuperiori Saientibus aquis allata fuiffe. autem. fuperior qua parte apertus eft multis modis variegatam fuperficiem gleba leuis ubi fteriles dominantur herbulae. Sequitur tabula lapidea nc inde ut fuprà monui late patet. Lapidi fuccedit terra arenofa, cui fub- bella femipedalis ex conchyliis noftris ita contexta ut nulla ars poflit il- ncere. Putafne vir Clariffime mari iftum ordinem deberi, fane non poffum nm non dubitare. digniffimum eft notatu quod arenula quae circumdat tabulam paulatim et pro ratione intercapedine accedere ad conchyliorum colo- e illis loquor quae nondum funt in lucem edita; prima fronte conchylia co- adventitium obtinent, et cum nive certare poffunt, ex quo coniiciebas tem- aeuitate cum colorem nativum amififlent fuifle dealbatas. Feliciter uantum fieri poteft dum res ipfa non propius infpicitur , nam fane tem- rnitas, uel potius folis radii per decurrentia tempora, perpetua coétione regrinum induxerunt, at intus uideres conchylia rubefcentia quaedam a ut uel leuiflimo fri@u in pulverem abeant, alia diceres proueétioris recens nata, aliquantifper traéta arenulam qualis in ipfo loco reperitur, offet fieri curaui aliquantulum ad te deferri) videbis conchas quae pene unt et puto ope telefcopii quodlibet granum arenae tibi oftenfurum nunc tutius potes pedem figere, et nos edocere quid hoc rei ciet, num oftrum diluviana fubuerfo ita beauerit num ita ludat natura, ut quotidie effingat, tuae funt partes ifta fcrutari; noftrae te docentem audire. Si nnae rupis fruftula expetas dabo operam ut nihil fit amplius quod de- nec ullum eft officium in quo tibi vellem deeffe cum te plurimum fufpiciam nominibus fis mihi colendus. Fan LAMOTHE. Lyfii *) prid. id. Oétob. 1679. , près de la ville de Meaux, située au confluent de l’Ourcq et de la Marne. dé ct ia dËli ri ATEN RER ANS ES D RO + à. NS « À E E | PRET 236 CORRESPONDANCE. 1679. N° 2199. + stitullehgnti G. W. LEïBnIZz à Cu es Hocens… 20 OCTOBRE 1679. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. 2. rs api Elle a été publiée par P. J. Uylenbroek et C. I. Gerhardr.… Elle fait suite aux Nos. 2193 et 2194 rte Chr. Huygens y répondit par le No. 2203. ba MoNSIEUR k femaines, avec une petite piece affés confiderable du vray phe JET lumiere materielle et conftante, dont j ’avois écrit autrefois à M k auteur du Journal. 3 J'efpere que vous aurés receu la lettre que je vous ay écri À 1) Jean-Paul de la Roque, né à Albi. Il entra chez és étuis, i St années, vint à Paris et succéda en 1675 à abbé Cape dans Sçavans. jé ?) Depuis 1675; voir les lettres d'introduction d'Oldenburg etde. Papin, les N l Ce fut encore sur la recommandation de Spinoza que von Tschirn lors de son voyage à Paris, à Chr. Huygens. G. H. Schuller, dans Sa bre 1675 à B. de Spinoza, rapporte avoir reçu nouvelle de von Tscl Parifios adveniffe, D.um Hugenium ibidem, prout praemt amus caufa fe ipfius ingenio omnimodo accommodaverat , adeo ut ab ipfo magni tionem fecerat Dominationem veftram ei converfationem ipfius (Hugen ejufque perfonam pr facere, quod ei valde arriferat, adeo utet ab illa obtinuerit, qui À permultis ibidem aeltimatur, feduloque inqui ejufdem Authoris fcripta lucem videant, ad quod Dius Tféhirnh praeter Demonftr. in 1. et 2. partem Prinic. Cartefii effe nota; caeterum praeter jam diéta retulit, unde fperat, id ei quoque non se defiderare aliquem, qui ejus filium in Mathematicis i inf 1 arrideret, eam compararet, ad quae Nofter aliquod dil as si é promptum declaraverat. Rediit itaque Hugenius cum refponfo, quod D°. Colbert pofitio maxime placuiffet, praefertim cum ex imperitia linguae Gallicae alloqui tenebitur.” Dans sa réponse, Spinoza, parlant de von Tschirnhaus nibus, quos cum D°. Hugenio de me babuit, prudenter fane ; ; meo quidem et praeterea fummopere gaudeo, quod tam opportunam occafionem ad finem, € naverat, invenerit.” Voir: Benedi&i de Spinoza, Opera quotquot reperta f verunt J. van Vloten et J. P.N. Land, Editio Altera. er sr Nyhoff. m.pcccvc.in-8°. au Tome II, pp. 406, 407 et 409. | CORRESPONDANCE. 1679. 237 icy 3) et m’ayant raconté, que vous ne vous portés pas trop bien, je vous ay voulu témoigner par celle-cy, que jy prends beaucoup de part, et que je con- fidere voftre fanté comme une chofe qui doit eftre pretieufe au public. J'ofe même vous conjurer de la ménager un peu plus que vous n’avés coûtume de faire. Vous avés déja acquis tant de gloire, que vous vous pouués repofer un peu, et fi vous donniés quelques unes de vos belles penfées et découvertes toutes pures, quoyque denuées de ce bel appareil de demonftrations formelles , mais qui genent trop et qui font perdre trop de temps à une perfonne comme vous eftes, je croy que la pofterité ne vous feroit que trop obligée. ” Je reviens à Mr. Tfchirnhaus, avec qui j’ay parlé quelques jours durant, des matieres dont je n’avois parlé à perfonne pendant que je fuis icy. Il a fait quantité de belles tentatives pour arriver aux racines des equations, et comme nous avions difputé la deffus par lettres, car les fiennes ne me fatiffaifoient point , nous avons conferé fur ce fujet , et enfin il s’eft trouué que j’avois eu raifon de ne me pas ren- dre: aufli s’y veut il prendre à prefent d’un autre biais, dont j’attends qu’il me mande le fuccès, car j’efpere beaucoup de fon genie. Pour moy je tiens cette ma- viere pour faite par ma methode #); mais il faut un calcul que j’aurois entrepris, fi je ne voyois moyen de l’abreger infiniment par quelques Tables, que j’ay con- çües et qui à mon avis ne feront pas moins importantes en Algebre, que les tables des finus dans la Geometrie praétique. Je vous ay aufli envoyé dans ma precedente un effay d’une nouvelle caraéte- riftique en Geometrie ; dont je ferois bien aife d’avoir voftre fentiment. C’eft une ouverture qui nous doit mener aufli loin dans fon efpece que l’Algebre dans la fienne. Elle a des grands avantages fur l’Algebre, qui a befoin de grands detours pour parvenir a des demonftrations et conftruétions Geometriques , au lieu que cette methode fuit les figures de veue, qu’elle foulage l’imagination, et qu’on pourra faire par là une exa@te defcription d’une machine ou autre chofe imagi- nable, quelque compofée qu’elle puiffe eftre , fans employer des figures ny des paroles et cependant il fera aifé à celuy qui entendra ces caracteres de tracer la figure apres eux. Mais le plus important ufage qu’on en pourra faire; c’eft d’aider le raifonnement. Car on trouue ainfi par une efpece de calcul tout ce que la Geometrie enfeigne jufqu’aux elemens d’une maniere analytique et determinée. 3) Au commencement de l’année 1677 von Tschirnhaus avait quitté Paris. Pendant un voyage de longue durée, au cours duquel il visita Lyon, Turin, Milan, Venise, Rome et Genève, il en- tretint une correspondance assez active avec Leibniz (voir la Lettre N°. 2193, note 11). Ce fut au retour de ce voyage qu’il visita Leibniz à Hannover et resta quelques jours avec lui. Dans quelques fragments, qui semblent avoir servi de minutes de lettres adressées à von Tschirnhaus, Leibniz à rassemblé ses souvenirs de ses entretiens avec von Tschirnhaus. Voir l’ouvtage cité de Gerhardt, Erste Abtheilung, T. IV, pp. 477—483. #) Voir la Lettre N°. 2057, note 7. 238 CORRESPONDANCE. 1679. Car l’Algebre qui fuppofe les elemens ne pouffe pas l’analyfe à bout , comme cette nouvelle caraéteriftique, par laquelle je demonftre par exemple que feétion de deux furfaces fpheriques eft un es et chofes venait L ployer l'imagination. Pour ce qui eft du phofphore , qui luit à frotte qui fdtns des vous en envoyeray la compofition, fi vous ne l’avés pas encor dans voftr mie 5). Car je l’ay fait moy même et j’en puis répondre. Je croy c gens qui demandent beaucoup pour le vous communiquer, mais je rien, pourveu que l’Academie Royale veuille tenir la chofe fecrete , puife fervir à faciliter ce que j’ay quelque raifon d’efperer un j parler de quelques decouvertes mathematiques de mon crû (: parti ma quadrature $) dont j’ay achevé la demonftration dans les tité d’autres propofitions confiderables y comprifes, et qui p de l’Academie:) je fuis peut-eftre en eftat de vous envoyer de qui fe pafle de plus confiderable dans les fciences en Alle n’apprendrés autrement que trop tard ou point. Et pu " LUE TIME ces confiderables dont je an > vous regaler un jour. C ep plie, Monfieur, de concerter cette affaire avec Mr. l'Abbé G ay écrit autres ‘fois: Vous m'avés déja témoigné tant de bonté, et fait pour moy, que j’ofe encor efperer cette faveur. Je fouha reponfe que Mr. Broffeau Refident d’Hannover demeurant a fiers derriere le petit S. Antoine me fera tenir. Je fais serie MONSIEUR LEBNIEZ. tr $) Voir la Lettre N°. 2192, note 16. 5) Voir la Lettre N°. 2192, note 6. CORRESPONDANCE. 1679. 239 ss sale ÿ N° 2200. . CONSTANTYN Huycens, frère, à CHrisTiAAn Huycens. 23 OCTOBRE 1679. wi Le lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. | Le lettre est la réponse au No. 2191. Chr. Huygens y répondit par le No. 2201. Zoeftdijck le 23 d’Oëtob. 1679. gent d’un an et demy de vos rentes à vie eft receu et on en a payé ce que eviez a la fœur de Moggerfhill pour les provifions qu’elle a acheptees pour . du refte lon fera ce qu’ordonnerez et fi vous le defirez je pourray vous le auoir quand je vQys feray une remife de quelque argent pour mon compte nt que le faire je voudrois fcauoir fi vous avez encor de mon argent ou fi m'en auez prefté, ce que je croy pluftoft que le premier apres l’achapt que m’auez fait d’une partie des Eftampes du Cabinet du Roy. La Cofte qui me les apporter n’eftoit pas encor arrivé vendredy 20 de ce mois quand je de la Haye. allant vers ce lieu j’ay veu a Amfterdam le microfcope de voftre ordonnance Flines?) et que je trouve bien proprement fait mais je ne voy pas de quelle vous vous en férves a la chandelle, n’y ayant rien pour appliquer la Len- verre qui affemble la lumiere fur les objets. |, avec une pendule de 4 pieds de long pour avoir une fois une horologe quelle j je pui e toufjours reigler les autres a peu pres comme au Soleil. “A chofe au rouage, et a fait bar bien a la montre qui va ps jufte ne rs et a un mouvement aufli lent qu’une pendule de fept a huict vient a la Haye une Opera qu’a adjuftée un certain monfieur Guichard ualifie Gentilhomme de la Chambre de S[on] Aflteffe] R[oyalle] Mon- t Intendant de fes Baftiments +). Je fais eftat que ce fera une chofe fa- le vielles machines qui ont fervy et qu’il croit affez bonnes pour pou- ner les Hollandois. vous prie de vous informer un peu fans dire que vous en eftes requis d’icy Lettre N°. 2196. 2?) Voir la Lettre N°. 2187. s Lettres Nos, 2091 et 2101. Guichard, contrôleur des bâtiments du roi. On a de lui ie libretto de quelques opéras. 11 fut accusé par Jean Baptiste Lully d’avoir voulu l’empoisonner. Le procès fit grand bruit à Paris et Louis XIV ordonna aux adversaires de le terminer par une transaction. Plus tard suivit Philippe V en Espagne et établit un théatre à Madrid. RE ee RS RE ET eue ee arr tu guurs nue jee 7 1 OR a 4 ee en) = sshadate NAT 240 CORRESPONDANCE. 1679. fi l’on connoïit a Paris un certain Comte de Chateau-Briant. Un Gérés pluftoft gros qu’autrement, de l'age d’environ 40 ans, et qui a efté longremps un cachot a l’Ifle d’ou il eft forty il y a environ un an, —s ’eft fait nommer c cela , et nous a joué tour de fripon. Je croy qu'ils ’eft fervy d’un faux nom fe faire valoir. Je vous prie de vous fouvenir de cecy. Il fe _. encore kr parent du Prince de Marfillac 5). Je ne fcay fi vous avez oublié à : À Monfieur Monte HuYGENs DE ZULICHEM sb al à la bibliotheque du Roy, rüe Vivienne. Fa ms 16 8 Paris ?). e— NPA 2 Co HuycEns à Chtnidinn Huvorns. | 3 NOVEMBRE a 679. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. de La lettre est la réponse au No. 2200. ÿ m’envoier les SR @. 185. qui reftent apres le payement es Des ) quand vous me ferez tenir de l’argent pour vous. Je vous envoie ic par lequel je vous refte redevable de la fomme d’une @ 12 s. de foi vous m’envoierez fera pour ce que vous fouhaiterez d’icy en a Eftampes au Sr. la Cofte avec le[s] canifs. mais non pas la 4me de Thevenot *) que je n’ay pas pu avoir affez toit a caufe du de Mr. Thevenot, de qui les libraires ne fcauroient avoir des Exer complets. Je vous l’envoieray par quelqu’autre occafion. ik $) Voir la Lettre N°. 1054, note 9. 5) Une déchirure a enlevé de la lettre une partie portant les deux ou trois mots € 7) Sur la quatrième page de la lettre, qui porte l'adresse, Chr. Huygens a: 4 Michel le grand au quartier de la ville neuve Rue beaurt proche no dame des bonnes nouvelles. | if ) Voir ia Lettre N°. 2200. ?) Voirla Lettre N°, 2188. é 6: 14 CORRESPONDANCE. 1679. 241 aux Eftampes qui font pour vous et les ay cachetees, et de mefme par celles qui font pour le frere de S. Annelant 3), laiffant a la Cofte le foin de les empaqueter comme il trouveroit a propos. La raifon pourquoy vous ne trouvez point a ce microfcope de Defflines par ou y adjouter une lentille convexe, c’eft que la petite boule eftant de la groffeur qu’elle eft, on a affez de clartè en approchant feulement le microfcope de la chan- delle; et alors on ofte ce petit tambour qui modere la lumiere. Mais peut eftre vous eftes encore pour les tres petites boulettes +), et alors il vous faudroit cette _ autre forme que je penfe vous avoir deffinée cydevant. J’avois priè bien fort le Sr. Defflines de me procurer quelque morceau de criftal ou talc d’Iflande, par ce qu’il me dit qu’un de fes amis negotioit en cette ifle de tout le fouffre qui s’y receuilloit. Quand vous le verrez n'oubliez pas je vous prie de l’en faire fouvenir. Jay trouvè moyen de tailler et de polir ce criftal 5) ce qu’on croioit impoflible, et cela me fert fort a ce que j’en ay a faire. Je fuis aufli apres a faire quelque nou- velle tentative pour le parfait poli du verre que noftre petite vefve le Bastient fort fecrette. Je ne fcay pourquoy vous avez choïfi la longueur de voftre pendule pluftoft de 4 pieds que de 3, car voftre eguille des fecondes n’en marquera pas une a chaque faut, ce que font celles de nos horologes, qui ont des pendules a fecondes. Nos obfervateur[s] preferent aufli les grandes vibrations aux petites, pour la jufteffe, mais il y faut plus de contrepoids. Pour ce qui eft de la triplication du poids du ba- _Jancier dans voftre montre, je n’en doute point qu’elle n’en aille beaucoup mieux. . maïs eftant fi pefans ils courent rifque de s’arrefter pendant les nuits d’hyver. Ce Mr. Guichard eft fort connu icy, et a eftè longtemps en prifon, accufè d'avoir voulu empoifonner Baptifte par le moyen du tabac en poudre, par ce fr qu'il luy envioit ce grand revenu de fes opera, qu’il auroit bien voulu partager ou avoir tout feul. Il en a fait a fa mode, mais c’eftoit peu de chofe a ce qu’on » na dit, et encore n’a v’il pu obtenir la libertè de les faire reprefenter a caufe du privilège de l’autre. Il trouveroit mieux fon compte a mon avis, s’il vous faifoit jouer les belles Opera de Baptifte ®), et peut eftre le fera t'il, mais elles diminue- ront grandement en beauté. J’ay veu ces jours paflez de tres beaux tableaux et de beaux deffeins Italiens chez un Mr. Quenel. Parmy les tableaux il y en a un petit de Correge 7) d’une Marie Jefus St. Catherine et St. Jean, qui eft admirable et trés bien confervè. Et un autre de Titien *) d’un Chrift couronnè d’epines qui 3) Voir les Lettres Nos. 2195 er 2197. 4) Voir la Lettre N°. 2150. ) Consultez la ,, Traité de la Lumière” page 88. 5 Probablement Giovanni Battista Lulli, le célèbre musicien, né à Florence en 1633 qui, en 1672, obtint le privilège de l’opéra. Il mourut le 22 mars 1687. 2) Antonio Allegri, s’appelant d’après son lieu de naissance, da Correggio, le peintre célèbre, … néenviron 1494, mort le 7 mars 1534. #) Sur Tiziano Vecelli , Voir la Lettre N°. 834, note 24. Œuvres. T, VIIL. 31 — pr nn “tn eme “pit 2" Le RC ES ln 1 ; 1 3 (4 (1 F: D? 242 . CORRESPONDANCE. 1679. regarde un coquin qui luy dit des injures de toute fa force, ou ily a une preflion de majefté qui eft incomparable. Il va fe defaire de tous fes tableaux mille louis d’or. Et il voudroit bien aufli traiter des deffeins, dont ildite pour 8 mille #, mais vous ne voudriez jamais vous en fier a d'a smpeniestn je crois. J’en ay veu de tres beaux de Raphael ?) Jule e premiers maïiftres. N’avez vous point eu des nouvelles de vos portr: Dyck ?1*) Je n’ay encore demandè qu’a Mr. de Carcavy qui peut eftre cem de Chateau Briant, mais il ne le connoîit point quoy qu’il connoiffe fo famille du Prince de Marf Ilac, comme ee esse nn : c Biançoutr 22) fon Beau ire on er ab RARITNTLRIMSA NON “1$ te N° 2202. } 0 #3 59: CHRISTIAAN HuycEns à LAMOrHE, irieus 19 NOVEMBRE 1679. La minute et la copie se trouvent à Leiden, coll. La lettre est la PE pat, perte ue Vir ad me pertulit, et jam ante gratias D nifi Abbis valetudo : perfedere coegiffer. Sane perquam liberaliter defiderio meo fat charum copia ac JTE tum fodinae tuae accurata et ele et interiora terrae conchiferae perfpedta ele voluifti, Dr m tabulam illam feu cruftam » femipede craffam, e conchyliis ita con nulla arte poflit vinci. Vibes enim in ipfo pofitu atque ordin madvertifle, nifi de forma concharum potius ifta nteliget da utinam tam certo perfpicere poffem quo. modo. pr per vene puas caufas cur ita exiftimem hanc 4 pr Ce 9) Raffaello Santi, le peintre célèbre né à Urbino, le 6 nel 1483, mort à "°) Giulio Pipi, plus connu sous le nom de Giulio Romano ou Jules 1 phaël, né à Rome en 1492, mort à Mantoue le 1er novembre 1546. . "1) Consultez les Lettres Nos, 2178, 2181, 2183, 2187, 2188et2191. : 7?) Roger du Plessis, duc de Liancourt, époux de la Et LEE son ouvrage: Règlement donné par une dame de haute qualité Mt princesse de Marcillac), pour sa conduite et celle de sa maison. Paris, 1698 CORRESPONDANCE. 1679. 243 . > omnes eaedem illic atque apud vos extant (invenio autem quatuordecim diverfas in ijs quas mififti) magnum profeéto argumentum erit, eandem e patriam efle, eundemque nafcendi modum. Marinae autem a pifculis ific penaien: funt béhiesroix. Porro ordo ille, quo cruftas fibi fuper- er rat sseRt ue ‘fed poruit fbracumn illud e conchylijs conftans olim | locum tenuifle, et intumefcenre maris fundo ex aquis emerfifle quem- coram tibi me differuiffe memini. Poftea arenam ventus fuperjecerit m in lapidem converfa fit, quod fieri folere conftat ; glebam vero quae nmum corticem facit e teneriori rase et aquis pluvis poftea accrevifle >uO ) argumentum na sors nec tés exequi nunc otium eft. Mi- arenam conchis additam fuppofui, fed nihil praeter informes lapides nde ac viliffima re Vale Vir hpsnents et tarditatem in RES L à mt Tibi ddiétifimus Car. HUGENS ZuLiCHEMIUS. A MS ee eine 3 IN2:29203: 22 NOVEMBRE 1679. se trouve à Hannover, Bibliothèque royale. Elle u été publiée par C. I. Gerhardt”). Elle est la réponse aux Nos. 2192, 2193 et 2199. A G. W. Leibniz y répondit par le No. 2205. ature arithm. équation 47 — 24 90 o. niveau. Dioptrique 3). minè attentivement ce que vous me mandez touchant voftre nouvelle ue, mais pour vous l’avouer franchement je ne concois pas, par ce n’a ol connu cette lettre. Gerhard remarque que le commencement manque. sé résulte que Chr. Huygens y traita sde ses ses Éoatage avec le phosphore et des alchim s de Becher. Lettre N°. 2193; note 9. ne arret { | | [7 . 4 4 | 244 CORRESPONDANCE. 1679. que vous m'en eftalez, que vous y puifliez fonder de fi grandes efperances. Car vos exemples des Lieux ne regardent que des veritez qui nous eftoient defia fort connues , et la propofition de ce que l’interfeétion d’un plan et d’une furface fp rique fait la circonference d’un cercle, s’y conclud affez obfcurement. Enfin ne vois point de quel biais vous pourriez appliquer voftre charaéteriftique à t ces chofes differentes qu’il femble que vous y vouliez reduire, comme pros. qu tures, l’invention des courbes par la propriete des tangentes, les racinesi les des Equations, les problemes de Diophante, les plus courtes et pl conftruétions des problemes geometriques. Et, ce qui me paroït encor etrange, l'invention et l’explication des machines. Je vous le dis ingen ce ne font là à mon avis que de beaux fouhaits, et il me faudroit d’autre pour croire qu’il y euft de la realitè dans ce que vous avancez. Je n’ay garde de dire que vous vous abufiez, connoiffant d’ailleurs la fubtilicè deur de voftre efprit. Je vous prie feulement que la grandeur des chofes cherchez ne vous faffe point differer de nous donner celles que vous a trouvees, comme eft cette Quadrature Arithmetique et ce que pesto vert pour les racines des equations au dela du cube, fi vous en eftes co mefme. Pour celle que vous propofez d’une efpece nouvelle “lesvolriss elle eft determinée en nombres entiers, mais autrement de fa nature elle pas l’eftre, car il y a des expofants qui font des fractions, comme l’on pi dre par les logarithmes, et ainfi voftre nombre pourroit auf eftre . qui a des phil fi etranges que je n’ay encore fceu penetrer tous 3). Mais ce que j’en ay trouvè confirme grandement ma theorie et des refraétions ordinaires. Dans celles-cy j’ay donnè entre autres ftruétion de ce probleme propofè par Mr. des Cartes. Eftant donnee coftè d’un verre, trouver la figure de l’autré coftè pour faire enfemb affemblage des rayons paralleles ou qui regardent un point donnè, et univerfellement, car il veut que la pr foit ve ou de feétio 1d 3) Huygens parle, probablement, des phénomènes de polarisation, décrits dans s la Lumière, pp. 88—o1. | #) Vers la fin du Livre Second de sa Géométrie , Descartes (Œuvres, ed. Cousin, après avoir expliqué et démontré les propriétés dioptriques de ses ovales, pos en question en ces termes: ,0n pourroit aussi passer outre et dire (lorsque. É ficies du verre est donnée, pourvu qu’elle ne soit que toute plate, ou composée | coniques ou de cercles) comment on doit faire son aûtre superficie, afin pos) cran les rayons d’un point donné à un autre point aussi donné; car ce n'est rier de que ce que je viens d’expliquer, ou plutôt c’est chose bensebip! plus fac chemin en est ouvert. Mais j'aime mieux que d’autres le cherchent, sÉqués CORRESPONDANCE. 1679. 245 y de faire imprimer ce traitè de cet hyver fi ma fantè me le permet. Je drois pouvoir fuivre voftre confeil de donner quelques unes de mes meditations abbrege et fans la formalitè des demonftrations, mais j’ay de la peine a m'y re, ne pretendant pas qu’on me croie fur ma bonne foy dans les chofes de nature. Je n’ay rien de nouveau prefentement qu’une invention de niveau fort commode et qui fe reétifie et verifie d’une feule ftation , de forte qu’a obfervation on peut s’affurer d’avoir bien operè, ce qui n’eft pas ainfi dans ux qu’on a trouvè jufqu’icy, du moins avec des lunettes d'approche, comme mien dont je parle. J’en feray mettre la defcription dans le Journal 5) et feray part a la premiere occafion. Je vous prie cependant de croire que je ablement et d’afFection etc. ; . Le] L ÿ “A N° 2204. 4 _ SusANNA HuyGENs à CHRISTIAAN HUYGENS. | 23 NOVEMBRE 1679. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. Elle fait suite au No. 2196. Te ste SO LEE A la Haïÿe le 23 Novembre 1679. emande Pardon Mille fois mon Cher Frere de ne vous avoir efcrit de- \ temps, l’aij bien fouvent eu intention de le faire et puis ils me font venu È fchemens, mais foijez affeuré que ce n’eft pas manque de fouvenir, vous ; | | # nt fouhaitté icij et principalement de ceux de noftre Famille, ou crois bien aupres de vous là ou vous eftes. j’en voij revenir de ce s les jours avec le plus grand contentement du Monde, mefme jufques ie Graef *) qui eft fort fatiffaitte de tout ce qu’elle a veue, mais non pas | a pu trouver un Cordonnier, qui luij pouvoit faire de Pantouflles a fa + k D'Haucourt +), qui a paffé en Engleterre avant que de retourner icij de LL SONT ES SEE : de peine à le trouver, cela leur fasse d’autant plus estimer l'invention des choses qui démontrées.” Huygens a publié sa solution du problème plus général dans son Traité umière , au Chapitre VI. ral des Sçavans du Lundy 15 janvier M.pc.Lxxx ; Voir la pièce N°. 2212. | RE nb nn à ah tr 13 +4 ro D ET é S Dci at ni RS nr ne 2 246 CORRESPONDANCE. 1670. France, m’a dira qu wil vous avoit veu en bonne fante, peu de cédé fon dei part de Paris. Le Sieur La Cote m’a dit la mefme nouvelle, la qu’elle m’eft t fort agreable. il n’a pas encore refceu les Hardes, parmi les qu’elles il Pacquet pour mon Marij 3). c’eft qu’il a fait embarquer fes Marchandife vaiffaux differens afin de ne point Hafarder trop a la fois. encor a il erté f ment en peine pandant la derniere Tempefte, c’eft qu’ilavoit onze E un mefme vaiffeau, touttes Chargées de tres riches Marchandifes. a la fin nouvelle que le dit vaiffeau eftoit arivé en Zeelande, apres avoir perdu ! et fes Voiles. mais les Hardes eftoijent fauvées. ce qui ‘eftoir une tres ag velle pour les interreffez. J’aij fait voftre reponffe a la Dame Braffer fi qu’elle faifait touchant les Muggens#). Elle en rioit de bon cœur, lab eft fouvent de la Partie lorfque nous jouons L’ombre et Elle me de jours de vos nouvellés. Elle a aftheur fa fœur la Cadette 5) Logée c une grande Fille de belle Taille comme fa fœur, les cheveux bruns, et peu pres comme Madame Braffer, mais Elle a les Veux Grÿ. ce quine beaucoup d’efclat. au refte Elle parait eftre bonne Fille. Elleaen avec Elle, une Petitte Fille de Madame Bambeeck ©) de Cinq Ans, c bel Enfant et a des beaux et grans Cheveux, du plus beau Blond qu e veu. en General Elle reffemble beaucoup a Madame fa Mere, qe eft Belle dit on. la Veufve ne manque point de Galans, maïs je n’en c feroit fon fait, tout de bon. il me tarde de fcavoir en quel eftat fe de Madame Catoti, car il ija long temps que je n’en aÿ oui] parler Fils, de la ditte Dame a paffé icij a la Haïje, a ce que m’a dit une Fe: avoit parlé. je ne fcaurois comprendre ce que veut dire, qu’ il on de fes Parens. mais on m’a voulu affeurer apres de bonne f part, qu'i dans fes Affaires. je vous prie de m’en dire par occafion fi vous 1e de cette faffon. depuis que le Chevalier Caron 7) cft partij d'ici point ouij parler de luij. peut eftre qu’il eft auf en Normandie fœurs, et fa Mere. noftre Famille fe _portte paffablement n prefentement, m 3) Consultez la Lettre N°. 2201. 4) Les cousins; voir la Lettre N°. 2190, note 9. 5) Isabella Marie, fille de Hendrik Hooft et d’Aeghje Hébolaëts nan Amsterdam, où elle mourut le 23 décembre 1701. Elle épousa, le 15 août 1684, 5) Haesje Hooft; voir la Lettre N°. 1850, note 10. “0 7) Voir la Lettre ne. 2179, note 14. 8) Chez de la Ferté, époux de Susanna Caron. ee CORRESPONDANCE. 1679. 247 PA Li bcotiticns; mais pas forttes, il n’ij a rien de quoij Elle fe sélase tant que de pri eft obbligee de manger fi fouvent. ce n’eft pas dit Elle par ce qu’Elle a grand Appetit, mais le cœur luij manque, et Elle a comme des Deffaillances, fi > prend affé toft quelque nouriture. Cependant il n’ij a point de viandes fi des qu’elles Elle trouve Leftomack chargé. Elle mange fort bien une bonne he de Jambon, et du Bocking ?), et mille chofes famblables et Elle ne s’en jamais apres. noftre pauvre Broertie *) fe trouve incommodé depuis deux s jours d’une Fievre continue, qui eft accompagne d’un grand Rumme, Medecijn me fait efperer que cel ne durera point, mais pandant que le Mal celä donne de L’inquietude. les autres deux de nos Enfens fe portent bien. e “), me paflera bien toft en Hauteur. Elle eft trop grande me femble n Age. J’efpere qu'avec le temps Elle aura de L’efprit celon fa Taille. aftheur Elle aime encore beaucoup fes Poupées. Le Coufijn de Leeuwen jours en incertitude pour quand il poura obtenir Permiflion de retourner ; que le Parlement eft Prorogué de nouveau, il juge que fa Prefence n’ij eft - neceffaire. L’Affemblee de Meffeigneurs les Etats D’ hollande commence hui, peut eftre qu’on y parlera, de luy envoyer un fucceffeur. je croy que tre Fille ne fouhaittent pas tant leur Retour. Elle ij ont bonne vie. et font ées comme des Filles D’Ambafladeur, et ne manquent pas de paffer admi- nt bien le temps. je croij que Monfieur leur Pere ne fe plaint pas aufli d’ij mal, mais il trouve qu’on ne doit pas manger L’Argent de l’Eftat dit il fans j a apparence d’effeétuer plus D’Affaires, d’importence, ce qui eft inpoflible, g temps qu’il n’ij a point de Parlement Affemblé. le Coufijn van 1 Leeuwen eft e paffée le Mariage de la Fille *3) de Monfieur D’ +pestes avec le Duc on ‘#), Fils du Roïj et de la Ducheffe de Cleeflant 5), eit folemnifé. la [le avoit Douze Ans et Monfieur fon Epoux en a quinze. Son Alteffe :*) vec Madame la Princeffe aujourdhuy de Dieren, et de Zoeftdijck. la ou pare ue pates au divertifflement de la Chaffe. le Frere de mu rt faur. | petit Philips Doublet ; voir la Lettre N°. 2166, note 1. astantia Theodora, née le 7 septembre 1665. Consultez la Lettre N°. 2170, note 6. ir la Lettre N°. 1929, note 3. bella, fille de Henry Bennett, comte d’Arlington; voir la Lettre N°, 909, note 13. enry Fitzroy, duc de Grafton, né le 20 septembre 1663, mort le 9 octobre 1690, fils naturel le Charles II et de Barbara Villiers. 3) Barbara Villiers, née en 1637. Elle épousa, le 14 avril 1659, Roger Palmer. Le roi Charles II 15 créa le mari comte de Castellaine, et la femme, sa maîtresse, duchesse de Cleveland; il en eut ‘enfants. prince d'Orange, Willem III. CET, | 248 CORRESPONDANCE. 1679. Zeelhem revient a fon ordinaire par Amfterdam, et fa Femme l’eft allé trouver là, accompagne de fon Tieneken 7). Elle n’a fait deffein d’ij refter que jufques ven- dredij qui eft demain. je croi) que la Belle **) eft coufjours a Nienrode. Jay bien appris des Hiftoires depuis peu de cette Petitte Bale, mais cela ne fe peut efcrire. mon Marij demende s’il vous plait de Païjer les Emplettes, que avez pris la peine pour luy afchetter, de L’Argent qui doit eftre envoi : fieur van Leeuwen, et de me faire tenir le refte fur quoÿ je fuis aflign payer des Marchandifes, que j’ay afchetté, pour les Defmoifelles Adieu mon cher Frere. ses EN je vous prie de me dire, fi vous avez refceu vottre caiffe de Provifi eft trouvée telle qu’on l’a defiree. Adieu toutte noftre Famille vous fal blement. | flute ae N° 2205. ss GG. W. Leimniz à CHRISTIAAN Huycens. [DÉCEMBRE 1679]. HR He bi La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle a été publiée par P. J. Uylenbroek et C. I. Gerhardt. Elle est la réponse au No. 2203. Chr. Huygens y répondit par le No. MONSIEUR débuts ti 5 ; es Jay efté bien aife d'apprendre par celle que vous m’avés fait l’hc du 22 de Novembre, que le petit morceau du phofphore vous a bien plus qu’il me femble d’y pouvoir remarquer que voftre ir paflée ou diminuée ce que je fouhaite de tout mon coeur. Il eft vray phore ceffe de luire enfin quand il n’a point d’air nouveau cela me ce mon opinion, dont je croy d’avoir parlé dans ma premiere *), que c’ef feu, affés fort pour eftre veu, mais non pas affés pour fe faire fentir à ment. Or le feu a befoin d’air nouveau. il me paroift encor remar ceffe de luire, quand on fouflle contre, car lorfqu’on chaffe l’air mouvement trop rapide de l’air empeche le phofphore d’en profiter. Pour allumer la poudre à canon il ne faut que prendre un morce: la tefte d’une épingle, ou beaucoup moindre, et ayant de la poudrer Ty g Te xx 10 AE : 17) Voir la Lettre N°. 2170, note 7. Mo: 18) Maria Magdalena Pergens. | 7) La Lettre N°. 2192. CORRESPONDANCE. 1679. 249 caffée ou brifée un peu, y mêler ce petit morceau et le broyer avec la poudre, en fe fervant par exemple du plat d’un coufteau, avec le quel on le preffera contre la poudre fur une table, et la poudre s’allumera bien toft. On pourra écrire avec ce phofphore des lettres de feu, fur du papier , et on allumera ce papier en conti- nuant de frotter ces deux experiences font les plus commodes car on les peut faire fans confumer le phofphore. de fait en enfermant ce morceau , que je vous envoye a prefent, j’ay tracé des lettres lumineufes fur le papier tout comme on écrit avec de la craye ou du charbon, et je les ay pu liretresclairementen cachant le papier au jour. Mais dans un lieu obfcur elles paroiffent et brillent merveilleu- fement avec quelque efpece de mouuement ?). Si le papier s’en allume [au]5) la poudre s’allumera à plus forte raifon. Je m'étonne que le premier a mangé la veflie et donné quelque atteinte au papier non obftant la cire qui l’entouroit. Mainte- nant j'ay couvert celuy-cy [dans] 3) avec fa veflie de cire d’efpagne. Je le vous ‘envoyé, afin que vous ayés moins fujet de le ménager. Les effais que Mr. Becher a publiés #) ne prouuent pas la realité de fa propofi- tion, à moins qu’il faffe voir qu’on peut reiterer la même operation jufqu’à 50 fois avec le même argent. Car autrement, tout l’argent de l’Europe deuuroit paffer par fon fourneau , avant qu’il pourroit gagner la million promife par an. Je puis demonftrer que ce que j’ay [que j’ay ]5) avancé fuit de ma caraéteriftique lineaire ou Geometrique dont je vous ay envoyé un effay. Car premierement je . puis exprimer parfaitement par ce calcul toute la nature ou definition de la figure (ce que l’Algebre ne fait jamais, car difant que x? + y° aeq. 4° eft l’equation . du cercle, il faut expliquer par la figure ce que c’eft que ce x et y, c’eft à dire que ce font des lignes droites dont l’une eft perpendiculaire à l’autre et l’une . commence par le centre l’autre par la circonference de la figure). Et je le puis en routes les figures, puis qu’elles fe peuvent expliquer toutes par des fpheriques, - plans circulaires et droites dans les quelles je l’ay fait. Car les points des autres _ courbes fe peuuent trouuer par des droites et cercles. Or toutes les machines ne font que certaines figures , dont je les puis décrire par ces caraéteres; et je puis expliquer le changement de fituation qui s’y peut faire, c’eft à dire leur mouue- . ment. Secondement , lors qu’on peut exprimer parfaitement la definition de quelque chofe, on peut aufli trouuer toutes fes proprietés. Cette caracteriftique fervira beaucoup à trouuer de belles conftruétions, par ce que le calcul et la conftruétion 2) En haut de la deuxième page, on lit encore: I] ne faut pas continuer de frotter avec le moreeau pour allumer le papier, car le morceau tout entier s’en pourroit al- lumer et feroit inextinguible. Mais le papier eftant-imbû d’un trait bien fort, on peut allumer le papier en frottant avec le doigt ou plus toft contre luy-même ou contre quelqu’autre chofe, qui en eft imbue aufli. 3) Biffez ces mots. 4) Voir la Lettre N°. 2192, notes 17 et 18. Œuvres. T, VIII. 32 . SAS "7 PE EL rh del ne lonctoumtt YU RES 250 CORRESPONDANCE. 1679. s’y trouuent tout à la fois mais je ne dis pas qu’on puiffe encor trouuer par là plus belles abfolument. J'avoue cependant que ces raifonnemens ne touch point et qu’on a meilleure grace de faire ces chofes que 2e exe Ne foi faifables. Les racines irrationelles et la methode de Diophante, n’ont rien ‘de om avec cette caraéteriftique de la fituation ; aufli n’eft ce pas par là que j’y pret L’analyfe qui fert pour les problemes femblables à ceux de Diophante, affaire faite, et je fuis fatiffait de la methode en general quoyque je ne me pas encore sihufé à chercher des abregés particuliers. Les quels auffi bien que 1 racines irrationelles generales des equations fuperieures demandent qu Tables que j’ay projettées pour eviter un calcul qui feroit trop ne: dans le cinquieme degré. Les mêmes tables ferviront pour toute l’Algeb quadratures et les figures dont les proprietés des tangentes font don mandent une maniere de calcul toute particuliere , dont j’ay des effais et j’ay trouvé par là une regle pour les tangentes ex data figura , qui pa ment les methodes connues. Soit une equation quelconque exprimant la r des ordonnées y aux abfciffes x par exemple J//x° + by° + J/(xy° etc. aeq. |” dxt+ ex°y° + V//fy° + g°y &c. ou quelque autre comme l’on voudra, je puis trouver les touchantes fans ofter les irra fractions 5) (s’il y en a qui enferment x ou y) de l’equation. Caron ne fans enfler infiniment le calcul. Cet abregé eftant fi utile etprefque. dans les grands calculs, je le communiqueray quand il vous plaira. Je F ftrer que cette equation xx — x aequ. 24. eft determinée , c’eft à dir nombre fini de racines. . Ma quadrature se eft mife au net, et demonftrée » je r* avec elle, et qu’on juge alors ce craîté digne d’eftre mis par m y d': À importans qu’ils donnent. Lt Son Alteffe Sereniflime mon aiftsé eftant allée en Italie, j’auray de loifi ir cette année , et je pretends d'achever ma machine Arichr numéro d'octobre 1684, intitulé: »Nova methodus pro maximis et minimis, itemque tangentibus, quae nec f tionales quantitates moratur et fingulare pro illis calculi genus.” (Gerhardt, ; lung, Bd. I, p. 220). Dans cet article de Leïbniz exposa pour la première fois l° calcul différentiel. 5) Voir la Lettre N°. 2058. CORRESPONDANCE. 1679. 251 ‘4 FR par une fuppofition oppofée 7). La lettre de M. Fermat eft la 51e. dans le ne Tome de celles de Des Cartes, je ne fuis pas fatiffait de l’une ny de l’autre, tem fi vous croyés que l’i irregularité des refraétions par exemple celle que M. Neuton a remarquée *) doit nuire confiderablement aux lunettes. . Je feray bien aife de voir voftre niveau. J’ay deffein de faire en forte qu’on ploye des moulins à vent aux mines du Harz qui appartiennent à mon maiftre, en puifer l’eau foufterraine, qui empeche les travailleurs et qui s’en tire airement par des moulins que l’eau venant de quelques ruiffeaux et grands oirs fait agir. Mais l’eau manque fouuent dans un temps fec la profondeur il faut tirer l’eau foufterraine eft quelque fois jufqu’à 100 toifes et plus. Je itte voftre avis la deffus, et je fuis avec zele = MonSIEUR Voftre tres humble et’ tres affettioné ferviteur LEIBNITZz. Jay marqué dans un papier à part ce que je croy bon d’obferver chez lbert, puifque vous avés la bonté, Monfieur, de vous y'intereffer pour dr, Pour | mieux téuilie chez M.C. je croy qu vil feroit bon de dire qu’un Al- _ curieux à envoyé ce phofphore, et qu’il en veut donner la compofition, : verfé en phyfique et mathematiques, qu’il offre fa correfpondence pour quer de temps en temps des nouvelles decouvertes d'Allemagne et ayant des connaiffances pour apprendre qu’il peut même donner quelque confiderable du fien. Qu’il feroit peut eftre a propos qu’il fut en quelque ’Academie avec charge de correfpondance et des appointemens en qualité le nom il fera bon de ne pas dire fans neceflité; ou même l’appeler s Wilhelmi qui eft aufli le veritable fans le nommer Leibniz. Car M.C. | fouvent les oreilles battues de ce nom dans un temps qui n’y eftoit pas en fera rebuté s’il s’en fouvient. Car les grands ayant une fois fait des ltés fur une chofe, ne fe rendent pas aifement, et on reuflit mieux en la t comme toute nouvelle. Si M. le Duc de Cheuvreufe et M. l'Abbé Voir la Lettre N°. 2192, note 5. | dispersion des couleurs. > post-scriptum a été publié pour la première fois par Gerhardt. La pièce ne se trouve pas . dans notre collection. “Be. 2h ES EEE a ge cute AR de jé WE on 7 252 CORRESPONDANCE. 1679. Gallois y prennent, il feroit bon aufli de les en avertir, à fin qu’ils ne donnent pas d’abord à connoiftre à M. C. qu’on renouvelle une vielle folicitation. _æ=— N° 2206. G. W. LEIBNIZ à Cie Huvcens. 10 DÉCEMBRE 1679. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle a été publiée par P. J. Uylenbroek et C. I. Gerhardt. Elle fait suite au No. 2205. Chr. Huygens y répondit par le No. 2209. À Hannover ce & de . 157 MONSIEUR Vous aurés receu ma derniere avec un autre morceau du phofphore dant ayant fongé à la maniere la plus commode et la plus feure, d’allumer 1 à canon avec le phofphore, je me fuis avifé de cellecy. Prenés un] qui ait quelque largeur au bout: frottés le bien avec le phofphore, et de la poudre menuë concaffée fur une table, remués et broyés la awe du bafton, en la preffant contre la table, et la poudre s’allumera bien tot de le faire. Ainfi vous epargnerés le phofphore, vous ne le menés pas de s’allumer, et vous allumerés feurement la poudre. Pour ce que j’ay remarqué dans un billet feparé mis dans la dernier en uferés comme il vous plaira. J'ai crû qu’une folicitation nouve agreable qu’une vieille, et qu’on pourroit mieux fonder l’intentio niere, d’autant que les ‘grands ne s’amufent goes | à demander ke fonnes. Si on fe peut paffer de dire le nom, en n parlant e en termes s gener bon de le faire: mais s’il y a de la difficulté la deffus, il faut p ouuertement, en cas qu’on le demande. Ayés la bonté Monfie moigner ce petit avis, à quelque’autre: la confiance que j ‘ay en lance fait que je me fuis hazardé de toucher cecy. 14 Si vous apprenés quelque chofe d’utile et fervant aux se. act fupplie de m’en faire part; par exemple, je defire de fcavoir la com cuir impenetrable *) de Mr. Lancker, item de la manufacture de l’éta dont on m’a écrit comme d’une belle chofe. ra 1) L’Académie des Sciences s’était occupée de cuirs impénétrables. Sous la date: 27 de juillet 1678, on lit: ,,Messieurs Hugens et Duclos ont fait l'experience d Sieur Baraty apporta Samedy qu’ils ont trouvez impénétrables à l’eau.” CORRESPONDANCE. 1679. 253 _ Je ne fcay fi je vous ay mandé qu’un ouvrier allemand a trouvé moyen de faire le fer rouge en le battant feulement d’une certaine maniere; je tacheray d’en apprendre les particularités. Je ne fcay fi vous avés appris ‘que certe Moxa qui a fait tant de bruit en Hol- ; | eraN 2) n’eft pas une drogue qui vienne des Indes, mais qu’elle fe fait de quelques antes d'Europe. Je voudrois fçavoir aufli, fi vous avés leu avec attention le ke x feu M. Spinofa 3). Il me femble que fes demonftrations pretendues ne : pas des plus exactes par exemple lorfqu’il dit que Dieu feul eft une fubftance, lique pas ce que c’eft que fubftance. Je fuis avec zele . MonSŒEUR Voftre tres humble et tres obeiffant feruiteur LEIBNIZ. N° 2207. SUSANNA HuYGENs à CHRISTIAAN HUYGENSs. 27 DÉCEMBRE 1679. … La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. Elle fait suite au No. 2204. PAU A la ae 0 le ne Decembre 1679. ere en me ane en mefme temps que les Provifions que je vous avois ps: et qui eftoijent Partis depuis fi fi long temps furent arivées, et fans qu’il cun dégaf. j'eftois le plus en peine pour le Beure, i’avois peur que ce _voijage auroit caufé quelque coruption, mais puis qu "elle m'a dit, qu’il eft + On peut consulter, sur le Moxa et la vertu qu’on lui attribuait de guérir la goutte quand on le brûle sur les membres atteints, les articles de Leewwerhôek dans le chain des rs du 29 mai et du 12 juin 1679. | S. Opera Posthuma Quorum Sérhès post Pinelfisent exhibetur. ciolituégissà in-4°. on a été procurée par Ludwig Meyer et contient I. Ethica, more geometrico demon- . II. Politica. III. De Eméndatione Intellectüs. IV. Epistolae, et ad eas Responsiones. V. Compendium Grammatices Linguae Hebraicae. que les autres chofes font des modes de la nature divine, il me femble qu’il SE RS DE 2 RS, js ed >, À LP 254 CORRESPONDANCE. 1679. tres delicat, et que mefme vous en aviez de la fatiffation J’aij l’efprit en repos mais je voij bien, que ces voïjes font mal feures : mefme les Marchans ne refcoi- vent pas leur Hindes lors qu ’ils les voudroijent bien. mon Mariïj a refceu Taille Douces, que vous aviez mis avec les Marchandifes de la Cotte. il vous mercie tres humblement de la peine que vous avez prife. mais il vous prie di faire fcavoir, combien il vous doit de Largent. a ce que i’entens les Rummes f fi ordinaires en France, qu’en Hollande. et en Angleterre, c’eft la mefme etilyen a eu par tout, qui font dangereufes, mais c’eft, lors que pie tombent fur le Poulmoh. ce qu’il 1j caufe une inéarhation et cela € Gens en deux ou trois Jours de temps. c’eft le mefme Mal, du qu *elnoiilé Sufie *) Mourut, il ij a fept An pafé. noftre Famille fe portte bien g ment mais nous avons eu noftre part de Malades au commencement de L’h mon Marij a eu deux differentes attacques de Coliques fi vehementes que trembler ceux qui l’approfchent, et noftre petit Broertie ?), a etté bien N pres de trois fepmaines durant aufli d’un grand Rumme et d’une Fievre @ qui luij oftoit tout a fait L’apetit. en quinze Jours, il ne vouloit prendre 1 dre nouriture. apres que ce petit Malade commencoit un peu a fe reme: Fille Ainée fe trouvoit aufli attacqué , d’un Rumme tres violent, avec continue. mais cela n’a duré que deux ou trois jours, et enfin toutte trouvent fort bien remis. c’eft un bonheur , que je me fuis toufjour fi que j'ai etté en eftat, de pouvoir afifter les autre. le coufijn van Le mende que les Rummes font fi Generales la ou il eft, que le Roij luij di ne croÿoit pas qu’il ij euft un honneft homme dans tout fon Roijaume fuft incommodé. L’on commence a parler, d’envoijer un fucceffeur a fadeur mais, on ne fcaijt pas encore qui fe fer4. ilij a longtemps qu’ ‘il permiflion de revenir, au Lieu de quatre Mois, qu’il croÿoit eftre Ab a pres de fept éxpirez. Mademoifelles fes Filles. ne s’en plaignent que cette vie leur plaift extremement. ce leur fera un grand changemer qu’elle paflent quelque temps, dans la ville de Leijden, a leur retour het Haer wel foo faelich fouw fijn. nae mijn opinie 3), “li ÿ RE ment coup de Monde a la Haïje. la Cour de Madame la Princefe eft Fo les foirs. la Ducheffe de Simmeren+) et la Princeffe D’Anhalt 5) qui qu huit ou dix jours, ij viennent auffi quelque fois. Elles n Fu Û 7) Traduction: petite fœur ; voir la Lettre N°. 2197, note 5. é “es *) Traduction : petit frère; voir la Lettre N°. 2204, note 10. 2 1 3) Traduction : quoique cela leur ferait tout aufli falutaire à monopinibts Mel #) Maria, la fille cadette du Prince Frederik Hendrik d'Orange. Voir la Lettre N°. & 5) Henrictte Catharina, la sœur aînée de la Comtesse Palatine de Simmeren; elle : É vier 1637 et mourut le 3 novembre 1728. Elle épousa, le het: esguio ohan d’Anhalt-Dessau. jté CORRESPONDANCE. 1679. 255 | n. comme Elle l’eft aupres de tous ceux qui l’entendent parler feule- . à k ne croij pas, qu’il ij a une Princeffe au Monde, de qui a etté dit tant de en Generalement. et avec cela Elle eft Belle comme un Ange. la fepmaine paflée ü eu grand Bal, chez Monfieur D’Odijck. leurs Alteffes 1j furent, et toutte les s, qui font accouftumées de paroiftre a la Cour. on 1j Danffa jufques au len- in a fept heures du Matin, et noftre Princeffe commencoit et finifloit le Bal roiftre Fatiguée en auccune faffon, on dit qu’on n’a iamais veu mieux Dan- ene fait. les Dames 1j furent regalées de Confitures, et de la Limonade, qu’apres les Feftes, ce Bal fera fuivij de plufieurs autres. aftheur on ne e rien tant que du Mariage de Monfieur D’Ellemeet ). ces Annonces ont es pour la feconde fois Dimanche paffé avec Nichie Ooùïjens. il a bien * le Monde car on doutait toufjour de quel cofté jl fe tourneroit. voila la Werfie 7) reduitte dans un pauvre Eftar. et le Pere de mefme, avec fes illes Pucelles. il ij a des Perfonnes qui difent, qu’il pretend d’entre- bonne Amitié avec Werfie, mais qu’il a des confideration pourquoi il l’autre. je croij qu on vous aüra dit que Madame van den Hoonaert *) eft Elle Laiffe grand nombre D’heritiers, qui fe querellent furieufement. Le : D’Oorfchot eft icij et fait eftat de paffer l’hijver a la Haïje, a fon ordi- Adieu mon cher Frere Adieu. le bon Dieu vous veuille conferver en par- anté, Adieu. toutte dk Famille vous falue et vous fouhaitte une heureufe s oublié de vous dire que nous avons eu Maüame Bambeeck?) a la Haïje. demenda particulierement de vos nouvelles et eft encore une brave Madame Braffer eft Partie avec Elle pour Amfterdam, avec leur fœur is de Jonge van Ellemeet. seigneur d’Ellemeet, Poortvliet, etc. fils de Cornelis de ve van Ellemeet et de Magdalena Briels, né à Zierikzee le 6 mai 1646, mort le 12 mai 1721. I fut Pensionnaire de Rotterdam et ensuite receveur général des Provinces Unies. Le 1 décembre, il épousa Maria Oyens, fille d’Abraham Oyens et de Maria van Beresteyn. iction: la petite van der Werf. oir la Lettre N°. 803, note 21. aasje Hooft. Voir la Lettre N°. 1850, note 10. 256 CORRESPONDANCE. “ORSs N° 2208. CR + DouBLET à CHRISTIAN es ; ROIS ARLES à El Le billet se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de FCup Jaïj depuis quelques femaines renoué la couveriétién quelque temps avec les Aerffens , et certes il vaut la peine < or car Jeanne *) fait des mérvéilles en peinture a l” huile fi. fruits fleurs etc. en grand et petit enfin | tout re pa point. MERE À Monfieur | pi Monfieur CHRISTIAN Hucens DE : Zu CH a: A il: ue La Paris. ri Elle est la pere aux Fe ha 4 2306. Laibnie: 3 réDoruile Re 2100 2213. A pen 1 Depuis ma derniere *) j’ay efté malade tout de bon l’eff qu'il a falu garder la chambre. Monfieur Galois Éasgrar c & et qu’il avoit mefme conceu nr moyen mo ce j en’a *) Traduction: pour l’amour de l’art. ?) Voir la Lettre N°. 829, note 0. 7) Uylenbroek ne l’a pas connue. ?) La tetes Ne. 3) Voir le post-scriptum de la Lettre N°. 2192. HR FT CORRESPONDANCE. 1680. 257 _ receu alors voftre penultime, ou eftoit le fecond morceau de voftre compofition, de forte que je ne luy ay pas propofè l’expedient au quel vous aviez penfé de folliciter _ voftre affaire fous un nom inconnu #). Mais je ne fuis pas aufli d’avis d’en parler, parce que je fçay fort bien le mechant effe& que cela feroit aupres du patron s’il venoit par apres à le connoiftre. . Je vous rends graces de la recrue 5) du phofphore, et des nouvelles inftruétions. Mais j’ay a vous dire que je les ay pratiquees en vain, car ni la poudre a canon ni deux papiers frottez l’un contre l’autre apres les avoir imbus de cette compofition, Pont jamais voulu s’allumer quelque fortement que j’aye appris®). Je n’ay rien produit que bien de la fumeur et de l’odeur affez mal agreable au nez. Cela fait que je m’eftonne de ce que vous me mandez d’avoir bien reufli a cette experience, il faut qu’en chemin la vertu de la drogue ait diminué, car affurement la pou- que j’ay emploiée eftoit bonne, fine et feche. _ Pour ce qui eft des effects de voftre charaéteriftique je vois que vous perfiftez a eftre perfuadè , mais, comme vous dites vous mefme, les exemples toucheroient plus que les raifonnements. C’eft pourquoy je vous en demande des plus fimples, ais propres a convaincre mon incredulité, car celuy des lieux, je l'avoue, ne me aroit pas de cette forte. Ce que vous promettez des tangentes fur des equations baraffees de racines me paroiït beau , mais voions aufi de cela s’il vous plait un exemple, ou marquez feulement l’equation de la courbe et le dernier reful- u calcul qui donne la conftruétion de la tangente?7). Touchant ce que vous me nandez a l’egard du raifonnement de Mr. des Cartes, ou il explique les refrac- ns, je vous diray que je n’en ay jamais eftè fatiffait, par plufieurs raifons trop ques a mettre icy. Mr. Fermat pour prouver la mefme regle qu’avoit donnee Zartes , fuppofe que le rayon de lumiere doit emploier le moins de temps qu’il offible , et de plus que ce rayon chemine plus lentement dans le verre ou l’eau > dans l’air. Mais moy, je ne fuppofe que ce dernier et dela je demontre la e regle des refraétions, et auffi cette proprietè que le rayon emploie le moin- mps *). L’irregularitè que Mr. Newton a remarquè aux refraétions nuit ux lunettes a mon avis que le defaut qui accompagne les verres fpheriques caufe de la figure. ur les moulins a vent que vous avez en vue d’emploier pour vuider l’eau des s, je crois que cela eft pratiquable, et que la chaifne avec des feaux ef le eur moyen. Mais la profondeur de 100 toifes eft bien grande et c’eft à vous | Voir le post-scriptum de la Lettre N°. 2205. 5) Lisez: reçue. 5) Ii faut lire probablement : appuyè. ) Voir la pièce N°. 2214. } La démonstration de cette propriété forme la conclusion du Chapitre III du ;, Traité de la Lumière”. Œuvres. T. VIIL. 33. à plie 41 à | Dar 258 CORRESPONDANCE. 1680. a examiner fi la richeffe des mines peut recompenfer les fai. donitées machine comme vous fçavez couftent beaucoup. Je me fouviens qu’un ar Etc m'a dir autrefois qu'avec de chaines comme cela il vuidoit l’eau de fes mir charbon, qui n’avoient pas moins de profondeur que celles dont vous par me femble pourtant qu’il n’y emploioit que des chevaux, ce qui devoit al. lentement. La defcription de mon niveau fera mife dans le Journal « celuy de lundy prochain ?), et je vous l’envoieray dez qu’ bu er n vous fouhaite une heureufe année et demeure etc. 7 nd ie 2210. 11 JANVIER | pu R La lettre se trouve à Leiden, coll. dérus, Je ne cefferay de vous preffer, jufques à ce que RAT 1 _curiofité niuellique *), ce que nos maiftres fouhaittent auec im m'eft venu monftrer fon niueau qui eft affez portatif, SFR res de fer, qui, joinctes enfemble à vis, font ce Triangle. 7) Voir la pièce N°. 2212. 7) A l’occasion de l’invention de son niveau, dont Chr. Huygens e rusé site à sa famille. Voir la Lettre N°. 2211. ?) Voir, sur l'ingénieur Ivoy, la Lettre N°. 1624. CORRESPONDANCE. 1680. | 259 HP à niueller ma Table au Billard) ce qu’il a fort goufté, et jugé applicable 08 fon D. Voïjez comme ie faij auffi le faul entre les frépiietes d’A dé B. Woîkre Huile 3) eft fort dans leurs bonnes graces. cij nl deux ou trois autres : celebre compofiteur d’Airs operaulx, et illuftriss. . comme les francois fe releuent les uns les autres. Ils me l’ont voulu faire mais j’aurai efté forti. apres demain on le menera en compagnie où je draij fort defireux de veoir quelqu’expert qui apprenne à noftre jeunefle ter au moins auffi bien qu un lacquais françois, qui fçauent cela par nature. (à LA Chant, laut inouij, par Fugue un peu conduite, ‘#4 Le meilleur fodi et Mouuement, et fuitte. ss FO Re Gefang, en Ni iew, wat Fugs gewijs beleidt. Her befte Contrepunt, Trant7) en Gevolgfaemheit. Hoort, Componiften, in een woord, : Wat tot uw’ Contrepunten hoort. Schouwt Quarten achter een, en Quinten, en Oétaven. En wat daer al te feer na fmaeckt: All wat u buijten dien vermaeckt, Gunt dat uw’ ooren vrij, en maecktfe niet tot flauen. Elck heeft fijn fin, dit is de mijn ’k Will oor-wijs, en niet neufwijs zijn. sf Renfwoude ©) fe trouue depuis 4 jours en Fiebure continue, auec une voir à | he: servant à amortir les oscillations du poids. Voir la pièce N°. 2212. anaît de cette époque deux musiciens nommés Fleury : n Fleury, maître de chant de l’église de Bourges, et s Nicolas Fleury, né à Châteaudun, vers 1630, qui, en 1657, entra au service du léans, comme musicien de sa chambre. Il occupait encore cette place en 1678. Ona «5m ouvrages, entre autres une méthode pour le théorbe, paru à Paris.en 1678, ï ine. sorte de danse. ras ‘des danse d’origine romaine. “ 7) En marge: ou Swier. la Lettre N°. 2153, note 12. n me dit qu’un certain M. Fleurij#), auant Courreur de vos SHériies étoit gente a 260 CORRESPONDANCE. 1680. forte roux, et douleurs aigues au cofté droit, dictée confiderables pour 86. ans. croi que Verftraten ?) le vifite; ils font fi coaetanei, qu’ils ont efté nez en niche Année et moiz et jour. Ce concert eft en danger de perir auec luÿ. Haquart **) faiét icy affez bien fes affaires, et reuffit à inftruire plufieursj gens. le frere de Moggerfhill luy va mettre les fiens en main. Ce Frere fe cr tout boiteux de la goutte, ne pouuant fe fouftenir fur deux pieds. Le bon Leeuwen en tafte à prefent en Angleterre auec plus de douleur qu’il n’er fenti au Païs. Une vielle eft venue, à intention de le guerir pro nunc: luij racler tous les matins les ongles de mains et pieds, qu’il a fi c 1 des pellicules. et le voijià pis que jamais. Voijez la vifion de ces Infulaires. Je penfe qu’il y aura 2. ans que vous eftes hors d’icy. Trouueroït on me l’Efté qui vient vous reuinfliez me rendre une vifite ? Penfez ÿj; fansd | de mefcontentement par où quid res priuata detrimenti patiatur. J'aur loger. nos gens demeurans refolus de me quitter *). Je croij qu’ maifon du Prefident Pau **) fur le Viuier, apres en auoir infpeété plufi Comment eft ce que vous ne m’auez mandé (que je fache) la mort dh d du Mont? au moins fi elle eft veritable , comme quelqu’un me veut dir Cura valetudinem corpufculi, et m° en donnez Re née frere, tout eft fain et gagliard icy. ni | ex) Il vint d'Amsterdam à la Haye en 16709. 11) Constantyn Huygens, frère, avec sa femme et son fils, HE Di a son située au coin du ,,Plein” et du ,,Pooten”. Voir la note 1 de la Lettre du Tome IV. Le 29 juin 1680 Constantyi père, nota dans son »Dagt familia primogeniti mei. Consultez encore la Lettre N°. 2211. se *?) Probablement Reïnier Pauw, fils du bourgmestre d'Amsterdam de mêmer de Lange, né le 3 septembre 1591, mort le 20 janvier 1676. Il était s Rijnenburg etc. Aprèsavoir été échevin d'Amsterdam, il devint, en 1621 1655, président du Conseil supérieur. Louis XIV le créa chévalies 5 % CORRESPONDANCE. 1680. 261 a ARRET EEE Paiips Douger à CHRiIsTIAAN HUuYGENs. 11 JANVIER 1680. La letre se trouve à Amsterdam, Académie Royale des Sciences. Elle fait suite au No. 2197. À la Haye le 11 Janvier 1680. la ‘fa les hardes 8 fieur la Cofte, parmi les quelles eftoyent le refte des pes du cabinet du Roy et qui ne m’eftoient pas envoyees par le Sr. Meefter, rriuees, mais J’ay eu le malheur que les miennes n’ont pas efté fi bien pla- ans le ballot, comme celles du frere de Zeelhem, quelques unes eftant pref- uaftees pour auoir frotté contre quelque boifage de gueridons ou autres qui eftoient aupres. Sur tout le titre du liure des Statues et Buftes eft tout ruiné tellement qu’on ne le pourra point emploijer du tout quand j je le vou- faire relier. Je vous auois prié de me faire auoir la troifjefme partie des En- is fur la Peinture par le Sr. Felibien *) maisje ne les ay point trouuees encore ny ce dernier pacquet que le Sr. la Cofte m'a fait tenir. hons un peu s’il vous plaift fila feconde partie du liure des Tableaux comme si Statues n’eft pas encore prefte a eftre donnee au publica, il y a eu icy n’a- res un marchand de Bruffelles qui auec tous les autres liures qu’il portoit icy dre auoit encore un bon nombre des eftampes de ces deuxiefmes parties es, et qu’il vendoit a la piece, dont pourtant je n’en ay pas voulu prendre ginant que vous me les pourriez bien toft envoyer touttes complettes. n’apercois pas non plus encore ce beau grand liure des douze maifons ou u Soleil qui me fembloit defia acheué lors de mon dernier voyage, j’efpere Is aurez la bonté de m’envoyer de temps en temps tout ce qu’on mettra en de ces ouurages ?). as un mois ou deux vous pourriez bien auoir une bonne occafion pour m’en- quelque chofe par le fieur Loofs qui eftant venu icy auec ces fuperbes meu- d Dont pour Madame la Princeffe qu’il auoit trauaillez luy mefme en par- en retourne a paris pour prendre fa petitte femme , et coutte la famille, ayant moyen de s’infinuer fi bien icy a la Cour par l'entremife du Seigr. d'Odijck on, que S. À. luy a donné la charge et commiflion de garde de toutte fon ie laquelle il doit entretenir et reparer, blanchir etc. aufli, moyenant une ne penflion, et je ne fcay quoy encore. a v’il donc pas moyen encore, que noftre amy Mons. van Leeuwen puifle nbourflé des deniers qu’il a payez il y a pres d’un an je penfle, pour liures z a l’auction du Sr.Heydanus3). Jl en demande quelque fois des nouuelles Voir la Lettre N°. 2 197, note 2. ?) Consultez la Lettre N°. 2195, note 1. Voir la Lettre N°. 2197, note 3. di dose ter ui his 2e Lg | 4 | De, 2 ns fn 0, LR PNR. Cyr < E RES ii -gre À tement par toutte l’Europe. comme aufli les defluxions, de cette dernie 262 CORRESPONDANCE. 1680. pour moy qui n’ay pas tant d’argent a quelque chofe pres que Sa Maïj. Tref- chreftienne je luy ay defia fait profiter en compte les cent liures ou quelque chofe d’auantage a quoy monteront les Eftampes du Cabinet du Roy etc. affeureme fi le Roy le fcauoit, il ne fcauroit peut eftre pas beaucoup de gré au Seigr. de cavy, qu’il le laiffe fi longtemps debiteur d’une fi petitte fomme. | Sur la lifte que vous m’auez envoyee des Eftampes du Cabinet du Roy®), i un liuvre des divertiffemens de verfaille 4) de l’annee 1668. lequel ne fe trouue parmi les autres, et que vous eftes prié de ne pas oublier quand vous m’e quelque chofe. Je ne fcay qui m’a dit qu’il n’eftoit pas encore preff, … femble qu’on n’aura pas voulu publier la fefte de l’annee 16745). den eft anterieure de fix ans. le Sigr. Padre eftoit en peyne de voftre fanté l’autre jour parce qu uoit point de vos nouuelles par ce dernier ordinaire, J” efpere pourtant rien et que vous vous trouuez dorefnavant tout a fait remis de voftre ce qui en dependoit, c’eft une incommodité univerfelle a ce qu’il fem maux jay eutres bonne part depuis quelques femaines et n’en fuis pas « a fait delivré; ma vertu caminante, (comme difoit feu don Japhet d’ar a beaucoup paty, m’ayant pris aux deux pieds a la foisa auec des doi fenfibles. Voftre belle Jnvention du niueau eft fort admiree de tous ceux a a qui el] communiquee pour autant qu’il vous a plu d’en decouvrir, et le ref, auec beaucoup d’Impatience. Vous fcauez fans doutte que le frere de Z. et fa chere Aa quitcent tude dans la quelle ils laiffent le bon homme qui auroit efté bien eau] demeurez, mais par une complaif: ance plus grande que la leur, tefmoig, fort fatiffait, ne voulant point du tout dit il qu’on fe contraigne en 2 pour l’amour ‘de luy. J1 y a deux ans ou peu s’en faut que vous auez qui ce qui nous fait efperer que uous pourrez bien venir paffer lP'Efté proc quartiers ce qui ne contribueroit pas peu a rendre les premiers nes du Sigr. Padre moins ennuyeux et defagreables. Sur ce fujet je ne puis pas manquer d’adjoufter une nouuelle ( dom eft que la bonne Sigra Aeffie vers la foixantiefme annee fe trouuant fi f Jncommodee de fon vieux Pucellage qu’il femble que le don de con efchappe s’eft refolu de fe marier vers le printemps, par pure Jnclin: et fans aucun Jnteret du Cofté du Galand, pour preuue de quoyell luy a jamais demandé ce qu’elle auoit d'argent ou de bien, il eft gre 4) Consultez la Lettre N°. 1655. 5) Consultez la Lettre N°. 1996. ! 4 CORRESPONDANCE. 1680. 263 ion dans les gardes de $. A. Et de ces Mefieurs a Bonnet de couleur de Leertouwer ‘) de fon meftier, ce que nous apprehendons fort qu’apres mangé le bien de fa chere moitié, il n'exerce pour le tenir en haleine fur la de la pauvrette. Cepandant elle eff fort refolue, et tres contente de la bonne adieu toutte la famille vous baife les mains. 1 efcriuant la date fur ma lettre je me reffouviens que Je ne vous ay pas fou- ‘ une heureufe annee pour celle ou nous venons d’entrer, comme je le fais pour la prefente, et cinquante autres annees confecutives. s’il plaift au bon en dat het ons faligh is 7). amen. o 7 291%: _ Cuaristiaan HuyGens à J. P. ne La Roque. Eh JANVIER 1680. £a bièce a été imprimée dans le Journal des Sçavans *). Nouvelle invention d’un niveau à Lunette qui porte fa preuve avec foy, et que l’on verifie & rectifie d’un feul endroit, par Mr. HuGuEns de l’Academie R. des fciences. L cipale partie de cet inftrument eft une Lunette d’approche, AB ?), d’un ux pieds ou davantage, felon qu’on veut qu elle faffe plus d’effet. Elle X ou de quatre verres CONVExes, à la maniere ordinaire & affez connuë, x faifant voir les objets renverfez, & les quatre les remettant droits. Son 3 leton ou autre metail de forme cylindrique, & paffe dans une virole, rme par le milieu, où elle eft foudée. vire le a deux branches plattes pareilles, D et E, l’une en haut & l’autre chacune d’environ le quart de la longueur de la Lunette ; de forte que le : corroyeur. set que cela ferve à notre falut. TZ Lundy 29 dettes M.DC.LXXX. ) : Voir la figure de la page suivante. te “pement” 0 ne 0 + + er à 0 7 D EE L'atn 264 CORRESPONDANCE. 1680. NT Ed | dents de ces pinces eft attachée au bout de fa branche fixement , & l’ maniere qu’elle fe puiffe ouvrir. Par l’un de ces anneaux on fufp crochet, F, & par en bas on attache à l’autre anneau fuivant ce poids qui égale environ la pefanteur de la croix, & qui eft enfermé d G, dont il ne fort que fon crochet. Ce qui refte d’efpace dans cette Bc pli de quelque huile comme de Noix ou de Lin, ou autre qui ne fe fig où les balancemens du poids & de la Lunette s’arreftent promptemer de la Lunette ilyaun fil de foye tendu horizontalement au foier du ve ne nt que & ou -43 de la croix, qui s’arrefte à tel mr Lunette que l’on veut, & outre celle-cy, fi la croix n’eft pas bien prés e l’on met quelqu’autre virole en dedans de la Lunette, d’un poids fuf | CORRESPONDANCE. 1680. 265 faire cet equilibre, c’eft à dire que le tuyau de la Lunette foit parallele à l’hori- zon, en quoy pourtant il n’eft pas requis une fort grande juftefle. Une croix de bois platte fert à fufpendre la machine, ayant pour cela en haut le crochet F, & à 1 de fes bras la fourchette K , qui empéche le trop de mouvement lateral de la mette, ne luy laiffant qu’une demy ligne de jeu. La Boëte qui contient le plomb & l'huile, tient à la mefme croix, eftant enfermée par les côtez et par le fonds. Et _ pour couvrir le niveau contre le vent, l’on applique contre la croix platte de bois, e croix creufe L, qu’on y attache avec 2. ou 3. crochets, de forte que le tout fait une Boëte entiere. our ajufter ou rectifier ce niveau, on le fufpend par l’une des deux branches, y attacher le plomb par en bas, & l’on vife à quelque objet éloigné, remar- endroit où donne le fil horizontal, que l’on voit diftinétement aufli-bien bjet. Puis on ajoute le plomb, l’accrochant dans l’anneau d’en bas; & fi fil horizontal répond à la même marque de l’objer, l’on eft affeuré que le de gravité de la croix eft precifément dans la ligne droite qui joint les deux oints de fufpenfion; fçavoir où les deux filets font attachez aux branches, qui eft la premiere preparation neceffaire. Mais fi cela ne fe trouve point on en vient à out facilement par le moyen de la virole I, en obfervant que fi la Lunette baifle “le poids eft attaché, il faut avancer la virole vers le verre obje&if, & la 3 ant ainfi reduite à vifer au mefme point fans plomb & avec le plomb, on ne fans deffous, la fufpendant par la branche qui eftoit en bas, & attachant nb par l’autre, parce qu’il fait arrêter plus vite le mouvement, & que d’ail- la eft avantageux pour ce qui refte à faire. 54 1 “alors le fil, qui eft dans la Lunette donne au mefme point de l’objet que t, l’on eft affeuré que ce point eft précifement dans le plan horizontal du ü tuyau de la Lunette, comme l’on verra par la demonftrations). Mais fi le fe pas au mefme point, on l’y reduira en le hauffant ou baiffant par le de la vis qui eft pour cela, en obfervant de le hauffer s’il hauffe, & de le #1 baiffe, & en renverfant la Lunette à chaque correction. s cela l’Inftrument fera parfaitement re@tifié; fans qu’il importe (ce qui eft fiderable) que le verre objectif ny les oculaires foient bien centrez, ny exactement en ligne droite: & l’on s’en fervira enfuite avec feureté, pourvû n’y arrive point de changement, car le fil horizontal marquera par tout où on vifera l'endroit de l’objeét qui eft dans le Plan horizontal du centre de la Lu- tte. Mais quand il y feroit arrivé quelque changement, on peut le fçavoir à ique obfervation que l’on fait, en vifant premierement avec le plomb attaché, s fans le plomb, & puis en renverfant la Lunette. Et c’eft en quoy confifte le Œuvres. T. VIIL | 34 ph rt eat “éiespanes- vtt. Pont ts A eee Le cu NT | A Er” Li RS de un. dés hd orme mm te © ceffe plus difficilement. 266 CORRESPONDANCE. 1680. principal avantage que ce Niveau a par deffus les eng Par au 'Hempe qu’on ne puifle étre trompé en s’en fervant. tit Le pied pour fupporter la machine eft une placque sat 4 ou pa lens peu concave, à laquelle font attachez, en charniere, trois bâtons d’environ pieds & demy. La Boëte pofant fur cette plaque en vapor cofté que l’on veut, & la concavité fpherique donne moyen de la dreffer avec lité jufqu’à ce que le plomb ait fon mouvement libre dans fa Boëte, ce que à travers l'ouverture M. faite au couvercle de bois. La pefanteur “ NS [ rage, fi l’on veut, en faifant un trou au milieu de la placque stone ui Au lieu d’enfermer dans la Boëte G, tout le poids, on peut: yrérrm mett: ou un quart feulement, & attacher le refte à la mefme queüe de foi m: la Boëte. L’on obfervera alors premierement avec le feul poids le dans la Boëte: puis avec l’autre ajoûté par deffus, & en ajuftant le fl on les y laiffera tous deux. Par ce moyen les balancemens de la E reftront promptement à toutes les obfervations qu’on fait pour la lieu que n’attachant point de poids où tout ne von a -ut Le crochet F, _ le niveau ef end, ss être iplemene a L'avantage qui fe crouve en cela ef qu’en la don bi pe filets de la croix, en la faifant defcendre jufque fur la fourchette K & bras courbé R, & cela fans ouvrir l’eftuy de bois. + + : Pour empefcher que l’huile de la Boëte G ne puiffe répandre lors le niveau en Voyage, l’on peut boucher le trou de cette Boete par le qu’elle enferme. On fera pour cela que ce poids foit bien plat par l’attirera contre le couvercle de la Boëte par la moyen d’une vire Le tuyau N reprefente en grand celuy qui au dedans de ES horizontal. Il contient un reffort OP, qui eft attaché à la le fil de ds tient avec de la cire. Ce reffort tire che c pe CORRESPONDANCE. 1680. 267 N° 2213. G. W. LerBniz à CHRISTIAAN HUYGENSs. 26 JANVIER 1680. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle a été publiée par P. J. Uylenbroek et par C. I. Gerhard. Elle est la réponse au No. 2209. à Hanover ce 26 de Janvier 1680. | MONSIEUR | Voicy un exemple de ma methode des Touchantes *), j’ay pris le premier qui me paraifloit egalement curieux et embaraffé d’irrationelles ; et vous jugerés bien que je ne l’ay pas accommodé à ma methode, et que j’en aurois pu faire autant avec quelque autre. _J'ay allumé tant de fois et du papier et de la poudre avec mon phofphore, que je ne fcaurois deviner pourquoy vous n’y avés pas reufli. Si mêlant un petit mor- ceau de phofphore parmy de la poudre et les agitant ou broyant enfemble, il ne vous arriue pas d’y mettre le feu, je fuis au bout de mon latin. Pour donner un effay de ma caraéteriftique, j’avois choiïfi les lieux, parceque tout le refte fe determine par leurs interfeétions, et parceque la generation de tous les autres lieux depend des plus fimples que j’ay donnés. Ainfi je croy d’avoir jetté les veritables fondemens. Je fuis bien aife que voftre jugement touchant la demonftration pretendue des loix de refraétion donnée par des Cartes, s’accorde avec le mien. M. Fermat a accommodé à la refraétion la methode dont Heron ?), Prolemée et quelques autres anciens s’étoient fervis pour demontftrer la regle de la reflexion : avec cette diffe- rence que les anciens n’avoient befoïn que de chercher le moindre rayon, puifqu’il n’y à qu'un milieu, et par confequent il n’y a que la longueur du chemin, qui vienne en confideration ; mais lorfqu’il y a deux milieux il fe faut fervir de la rai- fon compofée du chemin et de la refiftence du milieu, ce que M. Fermat a tres bien fait, fe fervant de cette fuppofition, que le rayon arrive d’un point à un autre par la voye la plus aifée. Cependant il faut avouer que cette fuppofition ne fcau- toit pafler pour un axiome; mais feulement pour une hypothèfe. Et je voy bien que vous en faites le même jugement. 1) Voir l’Appendice N°. 2214. 2) Héron d'Alexandrie vécut entre les années 284 et 221 avant notre ère. De ses ouvrages, la plupart ne nous sont parvenus qu’en fragments. Le plus célèbre est Z/revuatixa, traduit pour la première fois en latin sous le titre : Heronis Spiritalium liber, curà Fed. Commandino e Graeco in Latinum conv. Urbino M.DLXXV. in-4°. Il a écrit une Catoptrique, qui est perdue. Héliodore de Larissa, dans sa Kegahesa rov ontex@y (publiée pour la première fois à Florence en 1573, in-4°.),en a conservé la remarque que, dans la réflexion, la lumière suit le chemin le plus court. RÉ ÉÉÉ e . Los + Re ee 2 ne 2 9 en ne nf os "2 268 CORRESPONDANCE. 1680. Je vous remercie, Monfieur, de ce que vous me mandés touchant les mines de charbon, ou l’on s *eft fervi des chaines à feaux jufqu’à la profondeur de 100 toi- fes. Je croy que cela reufliroit bien aufi au Harz, s’il n’y avoit un inconvenient, qui eft la corrofivité des eaux qu’on eft contreint de tirer de nos mines, qui mange biencoft le fer. C’eft pourquoy on s’y fert d’une vingtaine de pompes les unes ft les autres; ces pompes jouent par le moyen de moulins a eau; et mon deflèin n’e tant que d’effayer, fi au défaut de l’eau dans un temps fec ou autrement on roit y employer le vent, ménageant l’eau dans les grands refervoirs faits pou: efFeét, je n’ay qu'a employer les mêmes pompes déja faites. Mai | vent & inégalement, et agiffant quelques fois avec une violence qui pourroit ger les machines, il s’agit d’y remedier et de faire l'application d’une ple, commode et durable. J'ay penfé de faire en forte que les : iles tournent un peu et s’inclinent quand le vent devient trop fort, fans qu la croix qui porte les ailes change de place. Mais je fouhaite d’en avoir. Jay bien du déplaifir de ce que vous me mandés d’avoir efté: ma dépuis quelques femaines. Il nous importe beaucoup que vous L peu mieux que vous n’avés couftume de faire, et que vous ne fongiés: refnavant à d’autre étude, qu’à celle de voftre ‘confervation. à Ke à Je vous fuis obligé de ce que vous avés parlé Mr. Abbé Ga j'avois mandé, n’eftoit pas pour deguifer, mais pour n ’eftre pasr bu le reprenant une vieille follicitation. Mais je vous fupplie Monfieur de dech billet que je vous avois envoyé 5), par ce que je connois par de qu ”il pou mal interpreté. J'ay fait une grande perte par la mort rt de feu mon maiftre 5), qui e | | Mais Monfieur le Duc d’ Ofnabrug s) fon frere prenant les rénes du gc et ayant déja donné a connoiïftre que la vertu et la generofité font enc hereditaires dans la maifon, nous avons tout fujet de nous confol façon d’une perte, qui ne fe pourroit mieux reparer, que par un Cependant ces changemens de la cour auxquels on eft fujet m "oblig C quelques fois à des reffources, qui en font independantes, en quoy déja affez favorifé. Je fuis avec zele pe à MONSIEUR Voftre trefhumble et crefobeiffanc LERBNEZz. — 3) Il manque, en effet, dans notre collection. Voir la Lettre N°. 2205, note: es #) Johann Friedrich, duc de Hannover, né le 25 avril 1625, mort à Augsburg, A S) Ernst August, frère cadet du précédent, né le 10 novembre 1629; mort le men Il avait épousé, en 1658, Sophie, fille du roi de Bohème, l'électeur Palatin Ft d’Elisabeth Stuart, fille de James I, roi d’Angleterre. Sa femme était une amie de Leit CORRESPONDANCE. 1680. 269 ot F7 | G. W. Lerniz à Pi pe Hévonns, Appendice au IN°. 2213. _ 26 JANVIER 1680. di,3 #ik r La pièce se trouve à Leidew, coll. Here Ete. a ; dé pal par P. J- res À et par C. I + Gerlardt D” Fo F LA "CNE Ê EE talis. naturae, ut datis in recta AD velut axe quatuor punétis con- à CD et punéto curvae E, ac junétis quatuor rectis AE, BE, CE, DE Ter. [Quart.[Quint.|Sexta.| Sept. | O&tav. à . DF | CF | BF | AF TF Summa quatuor harum * UE Man 0 m 4 \E reétarum priorum ad ut $ a ad fummam quatuor pof. teriorum. * . re . . Es BE | AE | DE | CE | BE | AE | €r re it AE M SUR timén fi one F cadat inter À et D mutanda nonnihil efle figna et pro fummis s differentias certo modo fumtas, 270 CORRESPONDANCE. 1680. Hanc folutionem paucis calculi mei lineis i invenio 3), per methodos à autem | à: à 5) Dans le deuxième fiscicuie dé son ouvrage. à Dans la publication de Gerhardt, faite probablement d’ après une minute de Leibniz, la su: cription est conçue en ces termes : _Specimen DAtaGis prie novae ee dev © maximis et minimis. as Posons EA — 1, EB — @s, EC — 05, ED = @,, on aura selon la définition de Leïbr 010203 +! 16204" 616504 7 tarte m8 ss... Hu De nos jours, on FU HA r+i+e 4 gas na pe et on définirait la PS Mise pr coer laquelle est constante la somme de quatre cercles, passant par un point de la courbe et ayant feat core de même droite. Si l’on choisit cette droite comme axe des abscisses et que l’on désigne les a ‘res donnés par 4, 4 , 43 et 44, l'équation (2) peut s’écrire | Gare R 1} =" à He dit avoir trouvé (voir la note 4 de cette Lettre), on obtient inmédiasements TE TF:EF= vid = Loe— DE Lee 4 Re ou bien, selon l’énoncé du théorème de Leibniz : HT PEL À TF: ere [y (€) +: Les)» On voit qu’on pourrait augmenter le nombre des points À, B, of D, sans cul d’après l'invention de Leibniz. S'il s’est borné à quatre, c’est probabl identifier avec des solides chacun des termes de son seins vt Les ; autres points donnés sur une même Frs L’exemple proposé dans notre Lettre était assurément bien choisi pour 1 mc sité de la nouvelle méthode de Leibniz, savoir la différentiation directe des irrationelles, comparée aux méthodes algébriques antérieures. T< Huygens à Leibniz du 9 octobre 1690 témoigne que ce spécimen n “avait pi vaincre Huygens. 1} Lorsque Huygens, en 1680, reçut de Leibniz la Lettre N°. sa1gaveele N°. 2214, il était souffrant. En 1680 de fréquentes indispositions ann: qu’on peut en plu par les ,Adversaria”, ph, nes s’est st OCCUPÉ du problèm que vers mars 1687. En cherchant la solution de problèmes du même genre, il ne de trouver par des considérations géométriques une méthode directe et sim résoudre et qui, appliquée au problème de Leibniz, en donnait la même solutioi Dansles , Œuvres inédites” qui suivront cette Correspondance, nous aurons revenir sur ces recherches de 1687. Uylenbroek les a reproduites en aber lus IT, pp. 23—28, de sa publication (Lettre N°. 2057, notez) CORRESPONDANCE. 1680. 271 et fortaffe ne vix quidem. Tollendo enim irrationales aflurgetur ad alif- gradus quod non fine taedio fieri poteft; et tamen poftea, cum valores aut ftructiones quaerimus, cogemur aequationis, inutiliter exaltatae, iterum de- fliones inveftigare, qui labor in aequationibus decimum longè gradum exce- ibus (qualis ifta foret) faepe immenfus eft. . a do, Leibniz dum in Gallia agerem [ Chr. Huygens]. ns un N° 2215. SUSANNA Huycens à CHRISTIAAN HuyGENs. 1 FÉVRIER 1680. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l Université. Elle fait suite au No. 2207. A la Haye le rdu Fevrier 1680. refcue voftre lettre du 17 du Mois pafTé avec beaucoup de Joije mon Cher ar ce qu’elle m’affeure de voftre bonne fanté. J’ay ette plus en inquietude fcaurois vous dire pandant que j’aij fceu qui vous ettiez indifpofé. c’eft un r que vos Provifions fe font fi bien confervées, que vous avez fujet d’en ffait. j’en eftois en peine a caufe du long voijage qu’ils ont etté obbligez ce qui en 4 etté la caufe, je ne le fcaij pas. mais il arive fouvent que lors fortes de Provifions font trop long temps enfermées fur tout la Farine, fe voudrois avoir occafion de vous en pouvoir envoijer encore. je demende- emoifeile van Wee *}, fi Elle n’envoijer4 encore des Hardes a Monfieur velt fon Frere. car d’envoijer expres un Petit Tonneau, ou un fac avec arine de Sarrazin, la depence du Tranfport feroit trop grande me femble Provifion de fi peu d’importence. J’admire ce que vous me dittes des Corinthe, qu’elles couftent fi chers et encore plus que ces fortes de cho- eglent aufli celon la Mode. je fuis bien aife que nous ne fommes pas ob- de fuivre cette Mode car i’aime trop des boekende Koecken met krenten *) che que je voij que vous faittes dificulté de faire pour L’etté Profchain, un 1 Hollande, J’efpere que vous changerez de refolution, et que nous aurons EE POELE pin : } 272 CORRESPONDANCE. 1680. la Joije de vous voir. pour voftre premiere confideration, que vous m alle dans votre Lettre, qui eft qu’il n’ij aura que deux Ans depuis voftre retour a Pari je ne la trouve pas affé fortte. pour vos fuperieurs, j je croij que ce font des LL fonnes raifonnables, qui voudront bien avoir cette confideration pour vous me et pour mon Pere a L’Age où il eft fans que voftre Abfence vous poura ce moindre preiudice. et pour ce qui eft du Livre 3) que vous avez deffein de imprimer, J’efpere que entre ce temps icij et le plus beau de la faifon, vous p donner ordre a des femblables Affaires. enfin mon cher Frere, je fouhaitre mon cœur, que vous ne trouverez nulles obftacles, a faire ce voijage. ilne point doutter de la fatiffaétion que voftre compagnie donnera a mon Pere tout aftheure, lors qu’il fe trouvera feul, dans une Maifon fi fpatieufe +). le Zeelhem a enfin Loué la Maifon de Monfieur van der Horft, a cofté, la ou Madame de Gent). vous me dittes qu’une Demoifelle la Court, ou fon fer devoit avoir foing du Menage de mon Pere. nous l’avions jugez aufli, qu’ befoing d’une Perfonne, qui feroit un peu plus qu’une fervante toutefois r n’eft point de c’eft Avis, il ne veut pas eftre Embaraffé dit il a Table : autre qui demeure aftheur aupres de ma foeur de Zeelhem a Gliciée hs C le refte du Gouvernement, ma foeur dit qu’elle eft bonne Fille et tres F Cofcher fera congedié et l’autre Jacob eft toufjour encore avec mon E mille. le meilleur eft, que mon Pere ne femble pas fe Chagriner,. ment. et J’efpere que vous viendrez aider, a luij faire paffer fa prem croijez mon cher Frere que j’en aurois une joije extrefme. c’eft le plu la vie que de Paffer fes iours aupres de fes Amis et fes Profches. J’efps le confidererez de mefme. mon Marij fe trouve prefque remis de fes C a etté attaqué afTé rudement et celà a plus duré cette fois que cij devant, que ce temps Humide qu’il fait continuellement, eft caufe de bien d’inç le Coufijn van Leeuwen a etté plus miferable de la Goutte que iama nous mende. mais aftheur il fe trouve entierement remis. on luij avoit # fucceffeur fe préparoit pour eftre Ambaffadeur en fa Place, c’eft un c fieur Cijters®)), qui eft Confeiller dans la Cour de Juftice. sfiheu on ch FF 3) Le Traité de la Lumière. : ma la Lettre N°. se 5) Sur Eggerik Adriana Sibilla van Ripperda, consultez la Lettre N°, 823, note 10. 5) Aernout van Citters, fils d’Aernout van Citters et d'Anna van der Stringe, né à | le 10 décembre 1633. Après avoir occupé les charges de conseiller dans la Cour et de secrétaire de la ville de Middelburg, il devint, en 1674, conseiller de la Cor lande, en 1680, de la Cour de Cassation et presque en même temps ambassa CORRESPONDANCE. 1680. 273 Séigneur, apres avoir bien confidéré, tout ce qui depend d’une Ambaffade tafche a s’efcufer de cette Commiflion. de fortte que fi ces Excufes feront Acceptees, je ne voij point d'apparence de longtemps de revoir Monfieur van Leeuwen de _ retour, avec fa Famille, fur tout on juge fa Prefence neffefaire en Engleterre pre- _fentement avec ces changement D’Affaires continuels. vous Plaignez Werfie a Tort. Elle eft la plus contente du Monde, et aufli bonne Amie que iamais dit on, de fon Galant Jadis. Le Seigneur D’Oorfchor eft toujour ici. je croïj que fi une femblable commiflion luij eftoit offerte comme l’ Année paflée 7) il n’auroit point ‘plus grande Joïje que de pouvoir retourner a Paris. il en parle avec le plus grand Appetir du Monde. je croij que fon Aïné *), et fa foeur Miralinde vont venir a la Haïe bientoft, maer van die flag van Maegden fijn hier in overvloet ?). nous avons toufjour la Comedie Francoife qui eft affé pietre, mais on promeft une ref- creutte de bons Aéteurs *). Adieu mon Cher Frere. toutte la Famille vous falue tres humblement, et fouhaitte beaucoup de vous voir. Mon Marij a refceu voftre Lettre mais il craignoit qu’il feroit empefché pour repondre au jourd huij. a e— f N° 2216. CurisriaAN Huycens à J. P. DE La RoQue. FÉVRIER 1680. nr #3 La pièce a été publiée dans le Journal des Sçayans”). Elle fait suite à la pièce No. 2212. Demonttration de la jufteffe du Niveau dont il a efté parlé ÿ dans le IL. Journal. _ Le premier point de la Redtification étoit de faire en forte que le centre de gravité de la croix fufpenduë *) fût dans la ligne droite qui joint les points où les r . auprès de Charles II, en Angleterre, où il resta jusqu’en 1694. Son aptitude diplomatique __ … et sa fermeté contribuèrent beaucoup à l’avènement de Willem III. En 1696, il fut envoyé comme ambassadeur extraordinaire à Madrid; il y mourut peu de temps après son arrivée, _ le 12 octobre 1696. 3 Consultez la Lettre N°. 2159. | *) Jacob Ferdinand Suerius. Voir la Lettre N°. 78. %) Traduction : mais de ce genre de pucelles il y a abondance ici. 2) Probablement la troupe de comédiens français, mentionnée dans les Lettres Nos, 2152, 2157, 2162 et 2166. *) Du Lundy 26. Fevrier M.DC.LxxXx. 2) Voir la figure 2 de la pièce N°.2212. Œuvres. T, VIIL. 35 TR ar tenee niet conti E tiENS ÉÉ ESLSS SSS SS 274 CORRESPONDANCE. 1680. filets font attachez aux deux branches. Afin que l’on comprenne la neceffité de cette preparation, il faut fçavoir qu’il ne fuffit pas que la Lunette fufpenduë par l’une & l’autre des branches confecutivement vife à un mefme point de l’objet parce que cela peut arriver, & que pourtant ce point de l’objeét foit beauc au-deffus ou au-deffous du < Horizontal. Car foit AB l’axe cylindre de la Lunette: CI la : des fufpenfions ou attaches € defquels on ne confidere icy E $ longueur, parce qu'il eft on que quelque grande ou petite r | foit, cela ne fait rien à la du corps fufpendu: Et qu fe couppent à angles p droits au point H. Soit d fuppofé le centre de gravité de la croix en E, dans l’axe AB, mais plu que n ’eft le point H. La croix étant donc fufpenduë par C, la ligne de & qui de C tend au centre de la Terre, fera CE, de forte que AB, baiffera fous du Plan Horizontal, auquel CE ft perpendiculaire, d’un angle égal à Et fi le rayon vifuel AB, paffant par le fil Horizontal & par le centre objectif B, continué d’aller en ligne droite jufqu’au point de l’ob evident que ce point fera donc au deffous du plan Horizontal. Cepen renverfant la lunette et la fufpendant par I, mais en forte que le bout B c du côté où il étoit, il eft aifé de voir qu ’elle doit prendre la mêm qu’elle avoit eftant fufpenduë par C, parce que la ligne de direction: derechef par le point E. Donc le fil Horizontal vifera comme de k (4 point de l’objet, & le niveau ne laiffera pas d’être faux. Fr à Or par la premiere partie de la re@ification, l’on découvre ce défaut le corrige. Car premierement fi le centre de gravité de la croix eft « ligne de direétion fera CTI, & il eft certain qu’en attachant du poids en doit point changer la fituation de la croix, & partant la Lunette vifera au point qu'auparavant. Mais le centre de gravité de la croix eftant en attache un poids en I, le bout B doit s’élever, & par confequent la Lu doit vifer plus haut qu’elle ne faifoit. Ce qui fe voit en tirant la ligne IE, & vifant en K, en forte que la partie IK foit à KE comme la pefanteur de ! eft au poids “atraché en I, car le centre de gravité commun fera K, &{ de direétion: Et l'angle KCE fera égal à celuy dont s’élevera l’axe A la ligne CE eft élevée fur CK de cet angle, & que AB fait cobjours 1 angles qu "auparavant avec CE. 14h Et afin qu’on ne doute point qu’en mettant le poids en I, l’on décc fez quand le centre de gravité de la croix eft hors de la er des > CORRESPONDANCE. 1680. 275 fions, je dis que fi ce poids eft égal à celuy de la croix, l'angle KCE fera fenfible- ment égal aux + de l’angle ICE, qui eft celuy dont l’axe AB, & partant aufli le rayon vifuel, baiffoit plus du côte B, qu’il n’auroit fait fi le centre de gravité de lacroix eût efté en H. Car en menant KL parallele à EH, elle divifera IH par le milieu, & HN fera z de LK ; mais LK eft la moitié de HE. Donc HN fera 4 de HE, & NE par cons. z de HE. Mais comme EN eft a EH, ainfi fenfiblement l'angle ECN eft à ECH, à caufe de leur petiteffe, c’eft à dire ECK à ECT. Comme donc l’angle ECK eft celuy dont la lunette à hauffé en adjoûtant du poids en I, il faut en reculant le petit poids P vers H, la faire hauffer encore la 4 … moitié autant puis que l’angle KCT ef la moitié de KCE, & alors la ligne de di- _ reétion fera CT, dans laquelle fera neceffairement le centre de gravité de la croix, puifque le centre de gravité du poids en I s’y trouve, & aufli le centre de gravité du compofé de ce poids & de la croix, dont on entend que le petit poids P fait partie. Si la Lunette baifloit en mettant le poids en I, il faudroit la faire baiffer encore de la moitié autant; dont la demonftration eft la mefme. Cette connoiffance de la quantité des angles peut fervir à rendre la premiere preparation du Niveau plus aifée. Quant à l’autre point de la verification, il eftévident par les chofes cy-devant expliquées, que quand le centre de gravité de la croix eft dans la droite des fuf- penfions CI, certe ligne fera perpendiculaire à l’Horizon, foit que l’on fufpende la croix par C ou par E, & foit qu’on y attache du poids par en bas, ou qu’on y laiffe pendre la croix feule. De plus il eft certain, fuppofé la longueur égale de fes Le. branches & des filets, que le centre du cylindre de la Lunette, qui foit au point H, fera à la même hauteur dans les deux fufpenfions. Soient donc DHM, EHP, les axes du cylindre dans l’une & l’autre fufpenfion, fuppofant premierement qu’ils ayent des pofitions differentes. Soit © le point de l’objet où vife le fil Horizon- tal: Et OM, OP, les rayons de lumiere qui du point O tendent au centre de l’ou- verture du verre ob- ; jettif, & qui de là, de ie A même que tous les Mi a autres rayons qui du 5 H O point O tombent fur y le verre objeétif, vont rencontrer le fil Hori- : zontal; foit que ce fil pafle dans l’axe de la Lunette on non. Car cela s’enfuit par les loix de la Dioprri- que, puifque le fil paroît couvrir le point O, & que l’un et l’autre font vûs diftinétement. Ayant mené les droites HO, MP; cette derniere fera parallele à CT, puifque HM, HP font égales & également inclinées fur CI. Les angles M, P, du triangle MHP, font donc égaux. Mais il eft conftant que les angles HMO, HPO font auffi PPT A M PU SC SO ENTER 276 CORRESPONDANCE. 1680. égaux, fans qu’il foit befoin d’avoir égard à ce qui arrive aux rayons OM, OP a dedans de la lunette, ny fi le verre objectif eft bien centré, c’eft à dire s’il a fa grande epaiffeur au centre. Donc les angles M, P, du triangle MOP font égaux même, & ce triangle eft Ifofcele, comme MHP. Partant la droite HO cc ) MP à angles droits. Mais MP éftoit parallele à CT : donc OH eft perpendi cul à CT; & partant le point O dans le plan Horizontal du centre de le sons ++ qui écoit à à prouver. : Que fi les centres du verre objeétif M & P. font tools Fr point, comme en S; la droite HS fera perpendiculaire à CI, puifque CHS, IHS font alors égaux, attendu le renverfement de la Lunette. Mais: SO tend au même point O dans les deux fufpenfions, elle fera neceff: ligne droite avec HS, parce que fi elle faifoit angle, cet angle feroit ve en l’une des fufpenfions, & vers le bas en l’autre, & ainfi le fil viferoit differens, contre ce que l’on fuppofe. Donc toute la ligne OSH eftf laire à CI, & partant le point O eft dans le ep Horton je centre (1e à RARE N° 2217. u CHRISTIAAN HUYGENS à LopEwI. Huvasns. _ IT MARS 1680. | La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. : A Paris ce 1 Mars : Vous me faites grace de ne me reprocher pas autrement que vous d’avoir efté fi longtemps fans vous efcrire *), mais vous me feriez tort fi» que ce fuft manque d'affection. J’apprens par fois de vos nouvelles par et quand je n’en apprens point je fuppofe que voftre famille et vos affair bon eftat et comme je les fouhaite. Mon pere vous aura mandè comr paffez j j'ay eftè malade d’une apoftume au front accompagnée de fiev mercy je fuis maintenant gueri, et j’efpere que par la ces malignes hu caufoient fi fouvent des maux de tefte fe feront en partie diflipées. Ai dant ma maladie qui a durè pres d’un mois je refolus bien fortement un tour en la patrie et mon pere et ma fœur *) me le demandent aufli de 7) La dernière lettre de Christiaan Huygens à Lodewijk Hubs sp nous co N°. 2141; elle est datée du 14 octobre 1678. j ?) Voir les Lettres Nos, 2210 et 2215. CORRESPONDANCE. 1680. 277 je fuis encore dans le deffein de faire ce voyage à ce printemps, mais il faudra at- tendre que Monfieur Colbert foit de retour, pour avoir congè et paiement de ce qui m'eft deu. … J'apprens avec bien de la joye que vous commencez a vivre avec un peu plus atiffaction que par le paflè parmi vos brouillons de Gorcum #), et fur tout e que Mr. le Prince a difpofè de la magiftrature de la maniere que vous l’aviez aitè, dont il femble que vous tirez avec raifon la confequence en voftre faveur. e vous envoie la defcription imprimée de mon niveau #), ayant fait tirer des emplaires pour moy, aptes l’impreflion du Journal des Sçavants. J'ay fait execu- vec fucces cette invention avec des lunettes de 2 pieds a un convexe ocu- et d’un pied avec 3 oculaires, pour voir les objeéts droits. Il ne fe peut rien er de plus exaét ni de plus commode, et je pretens mefme qu’il n’y a point niveau dont on fe puiffe fervir avec feuretè que cettuycy. Si vous pouvez > verres, vous pourriez en faire faire un, mais fi vous n’ofez l’entrepren- faut attendre que vous ayez veu le mien que j apporteray avec moy. à vos digues vous avez befoin d’un nivellage fort precis, il n’y a point de que vous en tirerez de bons fervices. uhaite toute profperitè a Madame la droffarde en l’eftat ou elle ef, et fi, fes fouhaits comme je crois, elle accouche d’un quatrieme fils, je m offre a Aou. m ‘aviez demandè a fa precedente groffeffes), fi ce n’eft que vous ayez stand Bailly de Gorcum et du païs d’Arckel, L ER A _6R Gorcum. Consultez la Lettre N°. 2123, note 2. De Voir la pièce N°. 2212. S) Voir la Lettre N°. 2141. °) Le 19 avril, l'épouse de Lodewijk accoucha d’un fils qui reçut le nom de Christiaan. L'enfant _ ne vécut que trois jours. - ct. “hante 278 CORRESPONDANCE. 1680. N° 2218. SUsANNA HuyGEns à CHRISTIAAN HUYGENS. 8 mars 1680. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Univers vi He . Elle fait suite au No. 2215. DITS SR A la Haïe le 8 Mars PPS Apres avoir refceu la Lettre de Mademoifelle La Court du 16 Fe etté beaucoup en peine de voftre indifpofition mais Graces a Dieu mon que peu de temps apres vous avez etté en Eftat de nous informer \ c votre fanté et que L'accident du qu’el vous ettiez incommodé tés e tude ne luij fera A fafcheufe, il me femble que le Cheb 5 pr pour un homme de fon Age, apres avoir paflé toutte fa vie dans une Î nombreufe de fe trouver feul, dans une fi grande Maïfon. mais voftr mon Frere remediera a tout, et fera paffer a mon Pere fa folitude le Frere Droffart eft icij mais il fait Eftat de retourner bien toft at laiffé fa Femme bien Groffe et en Eftat D’accoucher avant la fin « f Din fe ferä le Cinquiemme Enfent et le quatriemme en vie. vous d’ouir Raifonner fon Ainé 3) et d’entendre fa Poefie, de ma vie, Je ne: blable, il n’a pas encore cinq An, et il lit, toutte forttes de Livres. les font pas encore avancez jufques là quoi qu ‘ils le furpafTent OU maer al het verftant komt niet gelijck #) les noftres prennent plus de Plaifir a fer, ils ont apris, pandant L’hijver, noftre Phippie Danffe la Courafte 5) fi comme une grande Defmoifelle, et Broer) fait fon Pofible auflij. toutte la Fa de Zueerts van Zueerts ont paiTé quelque temps a la Haije. Miel 7) en *) Voir la Lettre N°. 2217. ne ?) Voir la Lettre N°. 2210, note 11. a 3) Constantyn, fils de Lodewijk et futur gendre de Susanna to né le 10 mars la Lettre N°. 21 70; note 7. *) Traduction: mais tout l’efprit ne vient pas du même coup. $) Lisez: Courante. 5 5) Voir, sur les enfants Philippina et Philips Doublet, la Lettre N°. 2170, 208 Lo 7) Consultez la Lettre N°. 2179, note 5. è CORRESPONDANCE. 1680. 279 auffi, une Partie en eft reftée ici, mais le Coufijn Henrij *), fa Femme et fes Enfens font Partis. le Bruit eftoit furieux, lors que toutte la Trouppe fe trouvoit en une mefme Chambre, comme il eft arivé, plufjeurs fois, qu’on les avoit priez a Diner, chez quelquun du Parentage. Mick?) eft coufjour la mefme D’humeur mais Elle n’eft plus en eftat d’enflammer par fes Attraits des Amans, comme Elle croiïjoit faire autrefois. un peu de Blanc et du Rouge eft emploïjé pour coriger les def- fauts, mais que dira on, la Jeuneffe eft paflée, et nos beaux jours ne reviennent jamais. la fepmaine paflée, nous avons etté, mon Marij et moij, d’un Feftin chez Monfieur D’Ellemeet ?). la Compagnie eftoit de dixhuit Perfonnes, la foirée fe paffà au Jeu de Lombre et puis l’on trouva dans une Chambre fuivante une grande Table bien proprement couvertte et un Ambigu tres magnifique. Madame de Buar, et Nichie Pompe ‘°) furent aufli du Feftin. la Dame fort Parée. Elle dit qu’elle a deflein de Partir pour France aftheur au Printemps, mais j’en doutte toufjours, aufli fa Maifon n’eft pas Louée. Ce pauvre Slijdregt continue toufjour fon Affi- duité. Nichie demeure aftheur avec fa Mere ; dans la Maifon de Voflius, profche de Monfieur de Beverweert ‘*). Elle voit beaucoup de Monde mais la Mere ne paroift iamais. Elle a une fortte de Staet Juffrouw, maer die kunnen daer niet wel Aerden ‘*), elle 4 defjä la troifiemme, depuis deux Mois. mais Elle les gouverne affé fottement dit on, enfin la Pauvre Nichie fait parler d’Elle. Adieu mon cher … Frere Adieu, toutte noftre Famille fe Portte bien et vous falue tres humblement. _ Dieu veuille que nous vous puiffions voir bien toft en bonne fanté. Je vous prie de faluer Mademoifelle La Court de ma Part et par occafion je vous prie de faire mes Baifemains a la Coufine Caron. 22 #) Voir, sur Hendrik ou Frederik Hendrik Suerius, les Lettres N°. 919, note 17, et N°. 1632, note 9. ) Voir la Lettre N°. 2207, note 6. ro) Voir la Lettre N°. 2175, note 6. . 1) Sur Maurits Lodewijk La Lecq, seigneur de Beverweert, voir la Lettre N°. 863, note 8. 12) Traduction: elle a une forte de dame de cérémonie, mais celles-ci ne s y accom- modent pas bien. 2e AE em © - ENNN ne nt € on, rt me 280 CORRESPONDANCE. 1680. o N° 2210. Nu eo DougLET à CHRISTIAAN Hotels TO MARS EOBOT PAT PRESS La lettre se trouve à Amsterdam, Académie Le Sciences. : ci Elle fait suite au No. 2211. 5 RUES A la Haye le 19. TR a6i c ER Tous vos Parents, amis, amies, parentes, enfin tous ceux SM Sigr. Fratello Caro, fe rejouiffent extremement de la bonne refolu auez prife de nous venir voir cet Efté, j’efpere que vous nav taire deffein quand ce ne feroit que pour l’amour du Sigr. Padre qui en une folitude trop grande au moïs de may et les premiers autres e: vous n’auiez pas la bonté de venir l’affifter et aider a fupporter ce g ment‘) auec moins de peyne, qu ’il n’auroit a fy accouftumer peu a p agreable converfation, et je remarque defia fort fouuent de fon entretien perance de vous voir aupres de luy pour quelque temps l’en confole faittes donc enforte s’il vous plaift que nous puiflions tous auoir au: fatiffaétion. L’amy van Leeuwen fera aufli de retour [vers] ce ten ambaflade extraordinaire qui luy dure defia trop longtemps *), et au mets que nous pourrons pafler joueufement enfemble la belle faifo puis apres lorfque vous fongerez a retourner a Paris, qui fcait quelles fe pourroit prendre pour vous aller conduire jufques la je puis vous. ma femme en a autant d’envie que moy, mais le mal eft qu’elle ne po eftre pas fe refoudre fi facilement, mais vos perfuafions contribu doutte beaucoup a la determiner. : k J'ay receu de la Sigre forella de Zeelhem les 78 & 18. pr o— _fols que la foeur de Z: auoit payez pour les atteftationes de vita. fur les vous m’auiez afligné par voftre derniere ce qui refte de l’argent des Li Bibliotheque du Roy, fera encore employé s’il vous plaift prendre tout, ou une partie a l’achapt des Eftampes qui mé manquent du Cabinet ou autres que vous jugerez a propos en cas qu’il y en ait de nouuelle gouft que vous fcauez aflez, et que vous pourrez envoyer par le Sr. quelque autre commodité comme il s’en prefente affez tous les jours par chands qui vont et viennent tous les jours fur tout én cette faifon de l’anm n’eft que vous veuillez prendre la peyne de l’apporter vous mefme. Vous fcauez qu’il me manque la Fefte de Verfailles de l’annee 16 toient pas encore Ai lors Auf vous m’auez RIRES les autres. Ta SJ Voir ia Lettre N°. 2215. CORRESPONDANCE. 1680. 281 entre les mains du Sr. Bleyfwijck 3) un certain Triomphe de Conftantin en trois ou quattre feuilles par Monsr. le Brun, qui me paroift affez beau. La feconde partie du Liure des Tableaux et des Statues fera fans doutte acheué auffi. et les 12. mai- fons Royales auec leurs plans etc. qui me tardent fort a venir. Il fe trouue dans les grandes boutiques de la Rue St. Jaques, comme chez l’An- _gloisala Victoire etc. un grand liure d’architeéture du feu le Sr. Boffe+). il coufte _ environ 25 a 30 francs relié a ce qu’il me fouuient, j’ay negligé de l’achepter a mon dernier voyage et ferois bien aife de l’auoir s’il s’en trouue encore des pre- miers exemplaires et qui foient brunes et bonnes. le dir l’Anglois aura donné au jour fans doutte depuis un an ou deux, encore quantité de ces veues de baftimens et jardins confiderables des alentours de Paris grauez par Perelle 5) qu’il fait trauailler continuellement a cela, comme aufli du fieur Marot ‘) pour les plans et eleuations d’Hoftels et Eglifes etc. tout ce qu’en paru depuis deux ou trois ans. . Je ne fpecifie plus rien vous fcaurez mieux que moy ce qu’il me faut, mais j'oubliois prefques certains trois volumes d’importance que le Frere de Z. a eus par le moyen du Sr. Deflines qui a efté l’Efté paffé a Paris a fcauoir l’Hiftoire naturelle des animaux, des plantes 7?) et Traittez Mat [hematiques ] *) auec des defcriptions de monsr. Perrault[ 1°). Imprimez 1676. auec des tres belles es. ] *) la premiere feuille ou le titre du li [vre des Sta] *) tues et Buftes Roy, eftoit fi fort ch[ ] *) gafté quand je l’ay receu par le Sr. la [cofte ayant] ) efté empacqueté aupres de quelque boïfage 1 tout noircy et plain de grandes taches quil [n’a] *) pas pu fervir. Je vous prie 3) Voir la Lettre N°. 1746, note 1, 2. #) Abraham Bosse, griveur, né à Tours en 1611, mort dans sa ville natale en 1678. Il fut pro- … fesseur de perspective et auteur de divers ouvrages sur cette science (entre autres celui cité dans la Lettre N°. 1852, note 1 ), la peinture, le dessin et la gravure. 5) Gabriel Perelle, dessinateur et graveur à l’eau-forte, né à Vernon-sur-Seine au commence- …_ ment du dix-septième siècle, mort à Paris en 1675. On a de lui un grand nombre de vues et de paysages, dont la plupart ont été réunis en deux recueils: ,, Délices de Paris et de ses _ environs” et ,, Délices de Versailles et des Maisons royales”. à ‘w Jean Marot, architecte, né vers 1630 à Paris, où il mourut en décembre 1679. Il fut l’auteur de plusieurs bâtiments remarquables et. publia avec son fils les plans des principaux édifices __ ancienset modernes de Paris. De 1676 à 1678 parurent de sa main les , Plans et élévations du _ Louvre”. *) Voir la Lettre N°. 2195, note 3. La description des plantes fut publiée sous le titre : _ Memoires pour servir à l'Histoire des Plantes dressez par Mr. Dodart, Docteur en Mede- cine de la Faculté à Paris, de l’Académie des Sciences. A Paris, de l’Imprimerie Royale. _ 1679.in-12°. Elle fut réimprimée dans les Mémoires de l’Académie, Tome IV. ” Les mots intercalés ou laissés en blanc manquent dans le manuscrit par suite d’une déchirure. Œuvres. T. VIIL : 36 282 CORRESPONDANCE. 1680. de m’en apporter un [il] *) s'entend de cette premiere feuille, k Sr. C [vous] *) en donnera bien une ou l’imprimeur, elle ne [con] *) tient que cecyi Pour les nouuelles je m'en rap[orte] *) a ce que STATVES femme vous a mande par le dernier ordinaire et vous [de | *) mande excufe de la liberté que je prin BVSTES ANTIQVES. vous charger de nouueau de tant de chofes. ma DES MAISONS ROYALES. pareille s’il vous plaift quand l’occafion fe pref PREMIERE PARTIE. Quoy que perfonne n° ayt eu de vos nouu femaine cy, j’efpere que vous vous portez le Sigr. padre s’alarme d’abord par Ja $ dreffe qu’il a pOur: — sm one coi A PARIS lettres. | DE l’IMPRIMERIE ROYALE Ma fille ainee *°) eft atracquee date M.DC.LXXIX. depuis deux jours, mais j’efpere que ce l'effet d’un grand Rheume. 7. LC vous baife les mains et vous attend auec Inpatience. A Monfieur | à Monfieur HUGUENS DE Zérese été etc. ! a la Bibliotheque du Roy rue Vivienne a N°0 PH. DE LA HIRE *) à CHrisTiaAN Huycens. 24 MARS 1680. | La lettre se trouve à Leiden, coll ages Voicy Monfieur la demonftration *) que ie uous promis ie faire autre chofe que de la prises ceft pourquay ie ne hp, Les ni 3) Voir la Lettre N°. 2218. mé | Cr dE Theodora. 7") Philippe de la Hire, né le 18 mars 1640 à Purit 0ù il sourit ii 21 HR vre la profession de son père, Laurent de la Hire, qui était area ordina fesseur en son académie de peinture et de «njphes il papes CORRESPONDANCE. 1680. 283 d. _ chofe a accommoder pour la rendre uifible en public uous y pourrez remarquer le tour que iay pris qui peut feruir a ce qui me femble pour demonttrer les mefmes chofes lorfquon fe fert des Axes et non pas des Afymptotes. Je ne doute pas que uous nayez uû dans mon liuret de la conftruétion des Equations 5) depuis la page 354 et les fuiuantes que iauois remarqué les mefmes proprietez dans l’hyperbole et dans IEllipfe que dans la parabole, c’eft pourquoy ce que uous propofates ne meftoit pas une nouueauté non plus qua ceux qui auront fait un peu de refleétion remarques qui commencent en la page 359 et a ce que ie dis, dans la conftruc- auec l’hyperbole donnée ou l’on uoit quil arriue la mefme chofe qu’a la pa- ole uoyez la fin de la page 381; pour ce que uous me dites que la ligne iufques a laquelle on mene les ordonnées que iay nommée dans la figure page 372 CDM - et les racines GI, GI, FL, qui diuife la diftance entre le centre du cercle et laxe 1 bi La MN les parties font dans ma figure KI, MN iay fait KI ou OB > r ce qui monftre affez aifement que OB et MA font entreux comme LR a|a qui eff la raifon du diametre RA a fon parametre. il mauroit efté inutile den deduire tous les cas dans toutes les feétions en particulier puifque iauertis que rtout la mefme chofe. mais ie fuis tres perfuadé que ces proprietez ne font nconnues a ceux qui examinent cette matiere et il n’y a pas de raifon pour- Fe: 1 | Fr le . la chofe ne feroit pas dans les autres feétions comme dans la Parabole, comme Defcartes la remarqué. cela nempefche pas Monfieur, que ie nadmire uoftre e géométrie, des tables du Soleil et de la Lune, un ,, Traité du nivellement de M. Picard, mis n lumière par M. de la Hire, avec des additions, Paris 1684”, et un Traité du mouvement eaux et des autres corps fluides. est à tort que Fontenelle, dans son éloge, lui attribue la découverte des propriétés des … épicycloïdes et leur application dans les roues dentées. Consultez la Lettre N°.2149, note 6. _ … Dela Hire fut professeur de mathématiques au collège royal et membre de l’Académie d’Ar- + . chitecture. I1 devint pensionnaire astronome lors de la réorganisation de l’Académie des Sciences, en 1699. Moirl’Appendice IL, la pièce N°. 2222. Nouveaux Elemens des Sections Coniques. Les Lieux Géometriques. La Construction ou » Effection des équations. Par M. de la Hire de l’Académie des Sciences. À Paris, chez André _ Pralard. 1679. in-102°. » … De la Hire publia encore, cette même année, chez le même éditeur, un ouvrage intitulé : »La Construction des Equations Analytiques.”? 284 CORRESPONDANCE. 1680. A: methode pour tirer les lieux des Equations #) propofées, pour les conftruire, et ie croy que uous deuez eftre perfuadé par ce que i’en publie, que ie fais plus d’eftime deuous que de tous nos geometres tant anciens que modernes, ie ne fais qu augmen- cer le nombre de ceux qui uous admirent dans tout ce que uous uoulez examiner. obligez moy monfieur de croire que ie uous parle fort fincerement et que ie fuis uoftre trefobeiffant Seruiteur DE LA Hire”). A Monfieur Monfieur HUGENSs A Paris. leur axes paralleles ou a angles droits s’entrecoupent en 4 points ces poin font toufjours dans la circonference d’un cercle. Mr. de la Hire di tant point par les Regiftres que Mr. du Hamel rechercha en fuite. j? e auffi montré ce mefme jour ma maniere de conftruire le probleme d’A qui eft d’un point donnè mener la plus courte ou une perpend.e a ui ou Hyperbole donnée. [ Chr. Huygens] 5) 4) Dans le livre E des Adversaria, PP- 227 et ns Chr. Huygens a inscrit une note lieux.” D'après les Registres de l’Académie, il avait communiqué à la Compagnie, le 1 1680, ,;une méthode pour trouver les équations solides.” seit. 2 S) Le Tome IX des Registres de yen des Sciences mentionne à ce sujet, sous a atc lèles ou à angles droits l’un à l’autre ces quatre points seront dans la cireo cercle, il en donnera la démonstration.” Sous la date du Samedy 30e de Mars 1680 on trouve noté : »Mr. Hugens a donné la démonstration du theorème qu’il avoit proposé dés ques qui se coupent en 4 points dont suit la copie. de Il a donné aussi un écrit de l’invention qu’il a faite d’un niveau a Lunette pour ne dans les registres comme il s’ensuit.” es | La démonstration du théorème en question se trouve insérée in extenso dans pages 33—44, 46—50, 53—54. ds. La description et la rectification du niveau à lunette, nos pièces Nos. 22 12 et 2 vent de même insérées intégralement dans le Tome IX des Registres. CORRESPONDANCE. 1680. 285 N° 2221. Pa. DE LA Hire à CHrisriaan Huvycens. 23 MARS 1680. Appendice I au No. 2220. % _ La pièce se trouve à Leiden, coll. Huygens. 23 de mars 1680 :). Theoreme. | une feétion conique couppe une autre feétion conique en quatre points, pr axes Lois paralleles, ou a angles droits l’un a l’autre, ces quatre RE Pre _contees pour une feétion. 286 CORRESPONDANCE. 1680. D'ou s'enfuit que fi une Con conique co Li points, ayant leur axes paralleles ou à angles droits l’un a l’autre, perpendiculaires qui tombent des points d'incerfeétion fur Pa 7) Cette date se trouve écrite, en tête de la pièce, d’une main qui n’est ni ni celle de Christiaan Huygens. Elle nous semble être de Duhamel, si des Sciences. La pièce elle-même est de la main de Christiaan Huygens. LA She ve m. É roitunbéliiiiitnss + 288 CORRESPONDANCE. 1680. N° 2222. Pa. De LA Hire à CHRISTIAAN HuyGEns. 1680. Appendice IT au No. 2210. La pièce se trouve à Leiden, coll. Huygens gs * Demonftration de Monfieur DE La Hire, VD la rencontre au point E, la propos. eft evidente par ce qui a où 4 rencontres de la parabole et du cercle: mais s’il la rencontre en point e. Ayant menè AB,Fe, qui fe rencontrent en quelque point P, ces antiparalleles à l'axe de la parabole, par ce qui a eftè demontrè des r 7) Elle est entièrement écrite de la main de Chr. Huygens. CORRESPONDANCE. 1680. 289 Ja parabole et du cercle. Mais puifque l’axe de la parabole eft parallele à l’un de ux de l’hyperbole ou de l'ellipfe ces mefmes lignes feront antiparalleles a l’axe My < c’eft pourquoy elles feront egales et leurs quarrez egaux entre eux. is a caufe du cercle le rectangle AP, PB, eft egal au reétangle ÆP, Pe. ges el æ 3 =] Ex — © + = (e] —— S = 8 © "ri œ + © [=] Q © > Last La} œ à De $ @ ei g* © — o © S + le) = "D Cu Le] * © S © — le) £ ® à Fe. les quelles font egales comme il a eftè demontrè cy deffus. donc le e AP, PB fera egal au rectangle £P, PF, il feroit donc poflible de defcrire L ABFE ) different?) du cercle AB4F ce qui eft abfurd, car ils auroient n les trois points ABF communs. aut donc neceffairement que le cercle FMAB rencontre l'Ellipfe ou l’hy- L 2e font Nid C[Chr. Huygens] oit avoir montrè qu’elle doit la rencontrer en quelqu’autre point que F. it toucher l’'hyperbole. alors F, E, coïncident, et le cercle menè par AB la droite Feen F. donc il ne peut paffer un autre cercle par AB Fe, ie par ABF il n’en peut paffer qu’un. [ Chr. Huygens] peut eftre le mefme. Il faut donc montrer que ce ne peut eftre le e cercle parce qu’il rencontreroit la droite Fe en 3 points. [ Chr. Huy- Ces: mots sont soulignés par Huygens. renvoi *) s Dore également au mot yperbole souligné dans le manuscrit, de méme que on PE. VIIL : 37 290 CORRESPONDANCE. 1680. o N° 2223. Puicirs DougET à CHRISTIAAN HUYGENSs. 23 MAI 1680. LADEL La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l Université Elle fait suite au No. 2219. da A la Haÿe le 23e Maÿ 168 Lorfqu’on vous croïjoit defia en chemin ou peu s en faut, fur les s homme Mons. de Beaufin arrivé n’aguerres de Paris, le Sigr. Padre nous f dans voftre derniere que peut eftre ce ne fera que vers l'arriere faifon aurons le bonheur de vous voir ici. mais que ce foit le plus toft q poffible, s’il vous plaift figr. Fratello Caro, pour plufieurs bonnes out celle de la folitude prochaine du Sigr. Padre, il eft vraij que le hem et fa cara conforte autor et jnventrix de ce remuement de menage core et ij refteront peuteftre encore quelque quinze jours jufques : hoftel fera tout meublé et accomodé a leur fantafie, mais apres cela que le bon Sigr. Padre fe trouvera plus incommodé de fe trouver ai qu’il fe trouuera fans auoir a qui parler. J'aij receu us il ij a huit ou dix jours les Rap de la fete | bien commencé ce trauail. Madame de Buat part demain pour Paris?) auec un fort jolij train, car cheveaux laquais etc. a proportion, vous la verrez bien toft, fon fidelle Slijdrecht refte encore icij, mais il ij en a qui difent que fous main il diri pofe fes affaires de la forte qu’il paroift qu’il ait quelque deffein de v ija, Mons. van Leeuwen envoije fes quattre filles et le Sieur Ruïjfch d tous fes meubles et nous les attendons de jour a autre ici), et lui reftera aupres du Roij jufques a l’arriuee de fon fucceffeur#), qui eft preft PER ‘) Voir la Lettre N°. 2211. ?) Voir la Lettre N°. ee 3) Voir la Lettre N°. 2218. 4) Voir la Lettre N°. 201 ane note | CORRESPONDANCE. 1680. 291 m'a dit lui lie encore hijer, mais il femble que Mons. le R. Pens. 5) a ues raifons pour ne le pas depefcher fi toft, afin que noftre amij ne revienne le plus tard qu’il fera poflible. et encore fera ce toufjours trop toft pour luij ui gouuerne aftheure auec bien plus de Spas, que quand l’autre ij eft aufli, fed s-coram plus amplement. la bonne mere eft toufjours a peu pres en mefme eftat, tantoft un peu mieux ntoft un peu moins bien, il paroift bien qu’elle eft d’une conftitution extraor- e car c’eft une chofe eftonnante, aux medecins mefme, comme quoij elle peut fi longtemps ®), et il y a grande apparence que vous la trouverez encore pendant elle eft en un eftat fort pitoijable toufiours dans un tres grand e deliuré de tous fes maux et attend fon heure auec une refignation et admirable, cependant elle a l’efprit encore auf libre qu’elle l’a ja- 1j aij fait vos baifemains comme vous l’auiez fouhaitté, et m’a com- faluer de fa part difant qu’elle feroit bien aijfe que vous fufiez e fanté, mais qu’ elle fcauoit bien que vous eftiez trop charitable que vous la puifliez trouuer encore icij a voftre arrivee. t la famille vous is baife les mains, < Monfieur | : Hucuens DE ZuyricHem &c., &c.; bliotheque du Roï | ! Viuienne a Fagel, fils aîné de François Fagel et de Beatrix van Byemont, né à la Haye en 1629. a, en 1672, à Johan de Witt, dans la charge de Raadpensionaris. Il est connu par son déployée dans la guerre de 1672, et par les services éminents qu’il rendit à son pays et HI, dont il prépara l’évènement au trône d’Angleterre. Ce fut sur son lit de mort De la nouvelle de l’heureux débarquement du prince dans la baie du Torbay, le >. . mon Marij en avoit fait. il ij a quelque Plaifir a Batir, mais je voij bien 292 | CORRESPONDANCE. 1680. IN? 2224. ss SusanNa Huvcens à CHRISTIAAN HuYGENs. 25 JUILLE® 1680. La leitre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de P Divers Elle fait suite au No. 2218. e 4 nos MÉLANGE aber. Clingendael le 25 Juiller Il ÿj a fi longtemps mon cher Frere que je ne vous ai j envoÿé C ’en aij de la honte, toutefois J’efpere que vous aurez eu la bont dant la longue fouffrance de feu ma bonne Mere Lo - J'etto afchée a fa Chambre par ce qu’elle me tefi fmoignoit, que m plus agreables, que de tous les autres qui tafchoïjent a le l m’eft le plus grand contentement du Monde de luij avoir pu tion a la fin de fa vie, apres tant D’Amitié, qu’elle m’a toufi avez fceu combien la pauvre Femme a fouffertte, etaqu ‘elle reduitte. on avoit fujet de Louer Dieu de L’avoir delivrée. toutt que nous avons faitte d’une fi bonne Mere, m'a ette plus fenfbl puis dire. depuis le fejour que nous avons faits icij, a la cam agne a refpirer. J’eftois fi laffe dans noftre Maifon enfermée, et tapif fatiguantes vifites de condoleance que je ne cherchois que d'en | fait fi beau ici) prefentement que J’ofe vous ij fouhaitter quelque foi roit vous faire tort pendant que vous jouiffez de la belle Maifon . Perault ?), qui eft le Lieu le plus deflicieux du Monde, a ce que l’on defcription. vous trouverez noftre Clingendael changé en quelque fon du Paij fant Abbatue, une autre recommencée, mais non pas fur1 comme je croi] qu’il vous fouvient encore, d’en avoir veu ci devant, fait pas fans peine aufi. et fur tout L’œuil du Maiftre i ij eft fouventr nous fufmes voir hijer mon Pere qui eftoit revenu de fon voijage des gen 5) de Bredae et autre Part. avant que de Partir il fe trouvoi A d’une Legere defluétion, fur le Pied, ce qu’il n’empefcha pas qu 7) Geertruid Huygens, veuve Doublet, était décédée le as 166! Sous cette di: tyn Huygens, père, nota dans son Dagboek : ,Obit ss ge meridiem dil C mea Geertruidia Hugenia Doubletia”’. » slave SE ?) A Viry. + 840 3) Traduction: affermages. GER e 7 CORRESPONDANCE. 1680. 293 Partir mais a ce qu’il nous dit hijer, le Mal eftoit empiré en Chemin, maisil s’eftoit _toufjour trouvé en parfaitte fanté comme il eft encore prefentement Graces a Dieu et la desfluétion a peu pres paflee, mais le Pied un peu enflé. Il fe trouve eur bien folitaire, dans fa grande Maifon. vous ne fcauriez croire, comment ut le Monde, trouve a redire, a ce deflogement du Frere de Zeelhem, mais c’eft a Madame fa Femme, plus qu’a luij, qu’on L’impute, je ne m’en fuis iamais voulue ler, pour les Perfuader du contraire, car je voijois bien, que la refolution en it prife. mais je croij que des aftheure ils trouvent bien, que la Maifon qu'ils n’aprofche pas, de celle de mon Pere, quoij que c’eft une des Meilleures en arence de toutte la Haïje. il ij a defja longtemps mon Frere que nous avions erez de vous voir en Hollande. je vous affeure que toutte la Famille en aura grande Joïje. et fur tout mon Pere, en refcevra une fatiffaction Particulliere. ous prie donc de me dire, vers qu "el temps nous pouvons efperer ce bonheur. re qu’il ne vous reftent plus D’Affaires a Paris, qui vous ÿj pouroijent retenir. avant que la belle faifon fera Paflée nous aurons la Joïje de faire encore des enades enfemble. la fepmaine Paffée, nous avions une vifite de Monfieur, et Madame Putmans +), et autre compagnie de Delft. ce Seigneur a Afchetté la fon brulée de Sion 5), autre fois a Monfieur Hogendorp, profche de la Ville. des grande defpenffes, en Baftimens et autres embelliffemens du Lieu. fa femble de s’ij plaire aufi. Elle eft fort Jolie, et ne manque point d’efprit. s aftheure ils n’ont point D’enfens. a propos de Delft il faut que je vous die, oftre bonne Juffrouw Jenneken ‘) eft fort mal, et je commence mefme a Ap- er qu'Elle n’en Efchapperä pas quoij qu’elle ne fe trouve pas attafchée Ile devient fort Foible, c’eft une Maladie languiffante caufée d’une Bile brulée, a ce que jugent les Medecijns, je ferois bien fafché de perdre une Amie, mais j’efpere toufjour le meilleur. je croij que vous avez fceu le Coufijn de Leeuwen, fes quatre Filles arriverent quelque fepmaines Elles parlent L’Anglois fans auccune dificulté et fort bien, a ce que qui s’ij entendent mieux que moij ; fur tout les deux Aïnées. Elles ont atiffaction de toutte les Civilitez qu’elles ont refceues en Angleterre. et : L’Ambaffadeur ne l’eft pas moins, il fe Loue Extremement de la bonté Let de toutte la Cour. fon Succeffeur?) eft Partij depuis fon retour avec fa et tous fes Enfens il fera heureux s’il peut deftromper le Monde en erre car on ij avoit peu d’opinion de fa Perfonne et de fon Efprit. Adieu er Frere toutte noftre Famille fe portte bien Graces a Dieu. noftre Sans Voir la Lettre N°. 2138, note 5. aison de campagne près de Delft. Probablement une des demoiselles Doublet, citées dans la Lettre N°. 2138, note 4. ) Voir la Lettre N°. 2215, note 6. | : NCE. 1680. 294 CORRESPONDANCE. 168 eft plus grande que moij. vous trouverez les deux autres creues auffi. mon Marÿ vous fait fes tres humble baifemains. Madame Braffer me demende toufjour de vos nouvelles, le Monde dit qu elle fe Marie mais Elle dit ue non. -% 1e N° 2222844 20) Lors 3 pen CHRISTIAAN Huycens à Consranry Huvcexs, frère. 26 JUILLET 1680. (us La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre fait suite au No. 2201. Const. Huygens, frère, y répondit par bus No. À Paris ce 26 Juillet 1680. Il y a un an ou d’avantage que je vous efcrivis *) touchant les. leffei bleaux que j’avois vus chez Mr. Quenelle +) dont il vouloit fe defaire. Co fçait que vous eftes grand amateur, il vient de m apporter pour vous copie de la lifte qu’il a faite de tous fes defleins. Quoy que je ne voie parence que vous puifliez acheter tout cet amas, tant a caufe de la louis d’or qu ’il en demande que parce qu’on n’achete pas ces chofes vues, je crois pourtant que vous ferez bien aife de voir ce catalo riez le communiquer a Monfieur de Berkeftein 5), Defflines et autr fi peut eftre quelqu'un euft envie de venir voir ce cabinet ou de le faire des perfonnes capables. Ne manquez pas au moins de faire lire ce qu” 17e au frere de St. Annelant, fcavoir de ces 500 pieces d’architeture M. Quenelle m'a toufjours ‘dit qu’il vouloit vendre le tout a la fois, pourroit peut eftre l’obliger a changer de refolution en luy offrant re ment pour quelque partie. Je vous prie de me faire refponfe au plu dire que je puiffe l’avoir devant la fin du mois prochain, car VOUS FÉRRES pour cela alleguées fol. 17 verfo, mr. le Prince devant eftre de reto: temps. Je fuis bien fafchè de ce que je n’avois point encore connoif cabinet du temps que Mr. Deflines eftoit icy 5), car cela meritoit bien qu” y Fe FR 2} >; 244 À 6 1) Voir la Lettre N°. 2201. F4 ?) Joseph Quesnel, libraire à Paris. On a de lui un Dies de 1 bibliothèque Voir le Journal des Sçavans du 28 Aoust M-DC.LXXIX. 5) Voir la Lettre N°. 2178. CORRESPONDANCE. 1680. 295 _ etil vous en auroit pu faire un fidelle raport. Si vous luy efcrivez ou fi en paffant _ a Amfterdam vous le voiez, je vous prie de luy faire fouvenir du criftal d’IJflande _ dont il m’avoit promis de s’informer et de m’en faire avoir fi cela fe pouvoit, un _ de fes amis à ce qu’il me dit faifant grand negoce en cette Ifle. — N° 2226. ConsTANTYN HuycEns, frère, à CHRISTIAAN HuYGEns. 13 AOÛT 1680. La lettre et la copie sé trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2225. Chr. Huygens y répondit par le No. 2227. À Dieren ce 13 d’Aouft 1680. receu la voftre du 26 paflé peu de jours avant noftre depart pour icy et ras du voyage m’a empefché de vous faire reponfe pluftoft, particuliere- t fur le fujet du cabinet de Mr. Quenelle dont vous m’avez envoyé la Lifte, de je vous remercie beaucoup. Pour l’achapt je ne voy gueres d'apparence a us dire vray car de mettre de groffes fommes tout a la fois a ces fortes de mar- ndife vous pouvez croire que ce n’eft pas mon affaire; mais quand mefme hant le jugement qu’il faudroit faire de la bonté de la marchandife ayant par longue experience qu’il n’y a rien fur quoy on puiffe affeurer fi peu les catalogues et les affirmations des proprietaires de deffeins. Je m’eftonne me vous ne me dites que ce foit de ce qui vous femble de cette colleétion ippofant que l’auez veue. Puis cela me donne a penfer qu’a Paris parmy d’amateurs et de curieux pour des pieces aufli importantes que l’on fait s Cy, il n’y a pas plus d’empreflement et que les Francois qui viennent de tems en tems a Anvers pour y enlever les miferables reftes de ce qu’au- is il y a eu de bon ne vont pas chercher ce qui eft a leur porte. Veritable- mentje doubte un peu fi cette colleétion eft telle, et fi les pieces qui la font font authentiques comme Mr. Quenelle nous veut faire accroire. En lifant la Lifte Jay remarqué qu’il y a une femme nue dans un Payfage avec un St. George dans . les nues qui vient la delivrer de Titien. Ce mefme deffein dans une feuille en long eft parmy ceux de Mr. Lilly *) a Londres et fait a la plume, fi beau que . quand il voudra en auoir cent efcus je feray toufjours ravy de les luy donner: . et comme celuy cy eft bien original il y a lieu de doubter de ce qu’eft l’autre. l) Voir la Lettre N°. 1124, note 8. ATEN. 296 CORRESPONDANCE. 1680. Cependant j’envoyeray la lifte a de Flines et a Berkefteijn, mais felon toute. apparence les mefmes difficultés qui m ’empefcheroyent, les empefcheront a En tout cas je vous manderay reponfe, mais je reviens encore a dire que je puis comprendre comme vous ne me dites pas quel eft votre jugement de c chofes ou celuy de quelques connoiffeurs. Mr. de Marlot m'a mandé ces jours paflés que fi je veux faire venir quel hardes de Paris que je n’ay qu’a les luy faire remettre dans tout ce mois qui cc et qu’il me les fera tenir avec ce qu’il envoye pour la Cour. Pour mefnagk occafion je vous prie de voir s’il y a moyen d’avoir quelques uns des liv font fur la petite lifte cy jointe *), et de me les achepter. Il faut les cherche cipalement chez Mariette ou de Flinis m’a dit que lon en trouve toufjours matiere et que fa boutique en eft toufjours garnie. Comme j je ne fcay aura et combien pourra coufter ce que vous trouverez je ne puis pas b de mefures pour vous faire tenir l’argent, et comme je ne voudrois pc que vous en debourfafliez fans vous le faire ravoir promptement, j’efcris dans la lettre cyjointe pour qu’il veuille vous rendre ce que vousp: vres, et que je le luy rendray incontinent a fon arrivée icy qui fera ce d mencement du mois prochain, ou bien que je le payeray icy incontinent ou à celuy qu’il ordonnera. S’il en fait difficulté je ne manqueray p pour vous dedommager d’autre maniere, et fans delay. J'efpere toufjours que vers l’automne vous viendrez nous voir com parentage fouhaitte bien fort. Quand je partis de la Haye pour il il Signor Padre eftoit toufjoursincommodé de certaines coliques de temps en temps, et d’un bourdonnement dans la tefte dont vous plaindre autrefois. Avec cela il eftoit un peu defait plus qu’à l” me donna de l’inquietude a mon depart, mais comme je n’ay point chez moy du depuis je croy qu’il fe portera mieux ou pour le moins : Il y a bien longtemps que vous ne mandez rien de la lunetterie ny dk copie. Tout le monde court encore chez Leeuwenhoeck comme le du fiecle. Il y a quelques mois que ceux de la Societé Royale de Le rent parmy leur nombre 3) ce qui luy donna quelque petite vanité ferieufement al Signor Padre fi eftant reveftu de cette qualité la il f ceder le pas a un docteur en medicine. ?) Elle ne se trouve pas dans notre collection. 3) Dans la séance du 29 janvier 1679/80 [V. st.]. CORRESPONDANCE. 1680. 297 o N° 2227. CHRISTIAAN HuYGENs à CoNsTANTYN HuycEns, frère. 30 AOÛT 1680. La leitre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2226. Const. Huygens y répondit par le No. 2230. À Paris ce 30 Aouft 1680. J'ay fait voir voftre refponfe, ou une partie, a Mr. Quenelle, qui juge bien par la qu’il ne fera pas grande affaire avec vous. Mais il vous prie de renvoier fon memoire apres que vos amis l’auront veu parce que cela luy epargnera la peine d’en faire une autre copie. Pour le deffein du Titien de la femme nue avec le S. George il me dit que le fien eftoit lavè, et que c’eft celuy dont on a imitè l’ef- tampe qu’on en a, pretendant qu’il eft original. Toutefois ce feroit affez eftrange que le Titien l’auroit fait deux fois, et je m’en rapporte a ce qui en eft. En general je puis vous dire que j’ay trouvè fes deffeins fort beaux et originaux autant que j'ay pu juger, et il me femble que des la premiere fois que je vous en ay efcrit j’en ay rendu ce tefmoignage ‘). A ce qu’il me vient de dire il auroit trouvè quelque traitant en cette ville. _ Un de mes amis a qui je montray dernierement voftre lifte de livres Italiens me pria de la luy laïffer parce qu’il devoit aller chez Mariette avec qui il negocie continuellement. Cependant j’ay trouvè qu’il ne la luy a pas rendue, par deux fois que jy ay paflè. mais Mariette m’a promis denvoier chez luy pour l’avoir. Je n’ay pas laiffè de voir fon catalogue de livres traitans de la peinture, ou il me femble que je n’en ay reconnu que 2 ou 3 de ceux qui font au voftre. J’ay pris le traité de du Frefnoy *}) avec le commentaire de de Pile 5), lequel je vous envoieray par Mr. de Marlot et tout ce que je pourray encore recouvrir, mais _ il faudra emploier encore d’autres gens a la recherche, car je crois que Mariette Waura pas la plus grande partie quoy qu’il fe vante d’avoir tout, outre qu’il eft Cher horriblement. Pour le prix vous n’avez que faire de m’envoier une lettre de change, parce que je dois encore quelque argent au frere de St. Annelant que j'afligneray fur vous. Il n’y a rien de nouveau en fait de lunetterie ni de microfcopie. Eftant dernie- rement a la campagne, ou je fais eftat de retourner bientoft, je me divertis et ceux +) Voir la Lettre N°, 2201, pp. 241 et 242. 2) Charles Alphonse Dufresnoy, peintre et poète, né à Paris en 1611, mort à Villiers-le-Bel en 1665. Il est connu principalement par son poème latin, de Arte Graphica, publié par de Piles avec une traduction en prose. 3) Roger de Piles, diplomate, littérateur et peintre amateur, né à Clameci en 1635, mort à Paris le 5 mai 1709. Il a laissé plusieurs ouvrages relatifs à la peinture. Œuvres. T, VIII. 38 298 CORRESPONDANCE. 1680. PARCS qui eftoient avec moy en regardant des infeétes et des feuilles de fleurs avec microfcopes qui ne grofliffent gueres, comme de 7 ou 8 pouces de diff. de f mais qui ne laiffent pas de contenter beaucoup le fpeétateur. Je trouvay e: autres les feuilles d’œillet admirablement belles, eftant toute compofées de g ronds et tranfparents, et reprefentant par les belles nuances de couleurs les riches eftoffes du monde. Un neveu de Leeuwenhoeck #), qui a demeuré qu temps icy, m’a communiquè de temps en temps decouvertes ou pourtant À avoit rien de fort fingulier. ; “4 N° 2008. CHRisTiAAN HuyGEns à one Huvenss.… | pa ; eo 25 SEPTEMBRE 1680. La copie se trouve à Leiden, coll. Hop: 4 La lettre fait suite au No. 2217. dE A Viry ce 25 : Me fcachant a Viry, comme je vois par voftre derniere du 1 2e | n’aurez pas trouvè eftrange que j ’aye laiffè paffer quelques ordin: efcrire et jugerez bien, que ce n’a eftè qu’a faute d’occafion d’er tres. Je vous remercie ‘de l'imprimè de Meefter *). Son invention chofe, puis qu’il n’y a point de lunette d'approche à a fon niveau. Une pendue comme la miene, mais fans lunette, et n° ’ayant que deux filets OUT pit les pourroit faire le mefine effe& qu'il obtient avec tant de machin Etce: verfement qu il pratique de tourner le tuyau bout pour boue < nouveau A des fcavants N mais une partie shui he #) Antoni Molijn, voir la Lettre N°. 2169. 1) Nous ne connaissons pas cet écrit. ?) Dans le Journal des Sçavans de 17 juin 1680 on rencontre un article sur l’ou Niveau à Lunette, qui porte sa preuve avec soi que l’on vérifieetr droit, nouvellement fait & inventé par le Sieur Chappotot. Faïseur d’ir matique. À Paris sur le Quay de l’Horloge du Palais, à la Sphere. répob LE Le titre de ce livre est évidemment es ses celui de l'arc de Ch pièce N°. 29216. het 2068 Dans l'édition de Paris, l’article du Jourrat des Spavarts dé “ juiiet 1 160 CORRESPONDANCE. 1680. 299 de la miene, et qui n’arrivent point a la mefme perfeétion. Je tiens mefme ou im- _poffible ou tres difficile de trouver une autre conftruétion que la miene pour faire quelque chofe de bon et d’utile. Ne dites pas aufli a Meefter que je fais fi peu d’eftat de fon invention. Il verra quelque jour luy mefme en la comparant avec la miene dans la pratique combien il y a de difference. Je fais maintenant faire ces niveaux de fer blanc au lieu de lecon et ils en font mieux pour la legererè et ne coutent pas le quart de ce qu’ils faifoient. L’on en a defia fait bon nombre. Un Doëéteur de l’Univerfité de Padoue vient de publier fon invention de Niveau que la Republique de Venife luy avoit demandè, qui eft avec une lunette d’ap- roche. Mais tout cela ne vaut rien, et il tefmoigne affez luy mefme qu’il n’oferoit s’y fier. En voila affez de nivellage. J’ay eftè furpris de la mort de Mr. Bufero 5). . Je n’ay pas encore appris qui eft fuccedè en fa place, ce que peut eftre on fcait Il y a plus d’un mois que le beau temps continue en ce païs fans le moindre ement et la chaleur eft plus importune qu’elle n’a efté au milieu de l’eftè. fait parfaitement beau icy et par tout aux environs et pendant ce temps des ances et vendanges il n’y manque de compagnie. J'ay efté difner aujourdhuy une lieue d’icy en un fort bel endroit, avec la Dame qui habite le meilleur quar- ier de cette maifon, et qui a beaucoup de merite et de bontè pour moy. Monfieur le Marfchal d’'Eftrades #) coucha icy la nuiét d’avanthier, et m'a de vous faire fes baifemains. agné d’une figure, imprimée dans le texte même. L’édition d'Amsterdam donne ordinaire- ent les figures sur des planches détachées. Par suite d’une erreur de numérotage de la planche, la figure de l’article cité se trouve insérée dans le numéro du Journal du 9 septembre 686. Une autre figure de niveau se trouve dans le Journal du 15 septembre 1680. _ Au sujet de ce second niveau, le Journal rapporte ce qui suit: ,, Nous avons veu encore ces urs passez un Niveau d’une nouvelle invention fait par le Sr. Puyrichard dans le Fauxbourg A St. Germain. On en verra la figure dans une même Planche avec la Balance, & nous en don- nerons un jour la description.” Le Journal n’est plus revenu sur ce niveau. _ Adriaan Buysero était Greffier du Prince Willem III. [1 mourut le 28 août 1680. Voir la Lettre N°. 908, note 3. 300 CORRESPONDANCE. 1680. o N° 2220. Susanna Huvcens à CHRISTIAAN HuyGENs. 06 SEPTEMBRE 1680. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Univer si 72 : {te Elle fait suite au No. 2224. Lf À la Haïje le 26 Septembre 1680. Jufques aftheure J” ai) efperé de vous voir icij mon cher Frere avant q fe pafferoit, mais je voij bien que ce n’eft pas voftre intention, depuis que ve laiffez partir nos Ambaffadeurs *), fans vous fervir de cette occafion; fi voitre deffein eftoit encore de venir, je fcaïj bien, que vous ne manqu: de Compagnie fi vous en cherchiez je [vous] prie ditte moi] fi nous n’at _ l’[avantage] de voftre Prefence pour c’eft hijver, auf i’aimé mieux de le f qu’il en ferä que de m’en Flatter, et qu’apres, il n’en arive rien. nous av retour icij Monfieur de Vrijberge *), et toutte fa Famille, ils ont bien ft Amis: lors qu’on difoit, que leur voijage alloit jufques a Paris; n’aijant d’aller a Bruxelles. ils font fort fatisfaits de leur Promenade, a ce que de toutte les Civilitez refceues par tout. je croïj que je ne ferois pas mo un jour le Plaifir, de faire ce voijage. je n’en veux pas encore defefperer on ce qui pouroit ariver encore. le Coufijn de Leeuwen fe Prepare pou fiemme Voïjage en Engleterre. ce qui n’eft pas une petitte Fatigue pour comme lui, qui eft fi fujet a des fi grandes incommoditez de la Goutte etc velle, cependant on le femble juger neffefaire, qu’il Accepte cette Comm le bien Public, vers le temps que le Parlement s’affemble. il prend fes Fillk avec lui, lefquelles parlent L’Anglois, que cela eft furprennant. me Pere, qui s’en eftonne toufjours qu’elles s “expliquent en cette langue, Flamend. la Joije de ces Filles eft grande de pouvoir fair ce retour, avec 1 leur Pere, car a ce que je puis voir, elles ont quitté ce Paijs avec grand windr ifler al vrij wat in van de Ambaffade 3). il ne prend autre Caraétere cij que D’envoijé Extraordinaire, mais il aura toufjours le Choix D’An Extraordinaire s’il veut. nous avons quitté noftre Clingendael, depuis Au jours, a caufe d’une Petitte indifj pofition, qui m’ettoit furvenue un peu fut mais Graces a Dieu je me porte mieux aftheur, et j’efpere qui fi le beat tinue, que nous 1j irons encore paffer quelque jours, pendant le Vinket grand Changement a Clingendael, depuis que vous n’ij avez pas etté, c un Voijage Expres. j’ofe croire que vous ne Fer pas ce qt 1) Voir la Lettre N°. 2147. ?) Voir la Lettre N°. 1396, note 5. 3) Traduction : elles font déjà tout en l’air, de cette Ambaffade. +) Traduction: faifon de la chaffe aux pinfons. » CORRESPONDANCE. 1680. 301 sait Masÿi eft allé ie Gi Tour en la Nort Hollande, pour des Affaires Particu- à 4 9 amants ‘en paffant les belles Maifons, qu’il trouver4, fur cette Route. pretend de pafer le Beemfter, en revenant. on dit Merveilles d’un beau Lieu “Morieut: Reïgerfberge 5) a 14. et de beaucoup d’autres. mais c’eft peu de > pour vous, qui voijez bien d’autre beaux Lieux, fi ce n’eftoit, que cette belle on de Virij et ce qui en depend. du quel vous Jouiffez fi fouvent agreable- COM me s’il vous appartenoit. , or Pere commence a fe trouver mieux, ce Bourdonnement du qu’el il a ettéin- dé fi long temps), dans la Tefte diminue de temps en temps. il en fembloit battu que cela me caufä des grandes inquietudes. je croij bien toft il aura une du rene Droffart, et fa Femme, ils trouveront affé de Place pour ij pou- ger. c’eft une chofe cafi ridicule lors qu’on fonge que mon Pere et ma Zeelhem avec fon Enfent unique, occupent deux fi grande Maifons. que le Frere eft Partij avec fon Alteffe, comme cela arive bien fouvent, que la bonne Femme fe trouve bien folitaire. de ma vie je n’ay veu la defertte comme Prefentement. Madame Braffer revient ce foir d’un qu’elle a fait a Aix, avec d’autre Compagnie. a vous dire le Vraïj je n’aij opinion de fon Mariage, avec ce Major. on dit que depuis qu'Elle a efté il void fouvent une jeune veufve de Nobelaer, Fille de Monfieur de OL . Adieu mon cher Frerc je vous fouhäitre continuation de fanté, dite Famille fe portte bien a voftre fervice. Je vous prie de faluer de Mademoifelle La Court. J’aij refceu la Boitte et le Pacquet pour Made- , “em “je remercie fort Mademoifelle la Court de la Graine de Fleurs, n’e aa PT je l’aÿ vo la ou il faut. — = — | N° en 3 OCTOBRE spa La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2227. Chr. Huygens y répondit par le No. 2235. Epfdorf à 14 lieues de Cell ce 3 Oétobre 1680. remercie fort de la peine que vous me dites de vouloir prendre pour r ou chez Mariette ou ailleurs de qui fe pourra avoir des livres que je demandé. Je ne fcay fi vous aurez attrappé quelque chofe, mais je it Jan van Reygersbergh, conseiller de l’amirauté à Amsterdam. rm N°. 2226. 7) Voir la Lettre N°. 2186, note 8 et 9. 302 CORRESPONDANCE. 1680. l’efpere a caufe d’un billet que m’efcrit M. Marlot du *) Sepr. et par lequel pe mande qu’il avoit donné a Mr. Forguet qui eftoit preft à partir en pofte. l’Hollande un petit livre pour moy, et que luy mefme devoit me porter le : J'efpere donc que ce refte ne fera pas un rien, ne fe pouvant quafi point qi tant de livres la plus part nouveaux il n’y en ait quelques: uns à Paris. E | Nous fommes a Cell =) et aux environs depuis le 22. du mois preceden faifons tres bonne chere, ces Princes icy eftant fort riches et fort fp Mais au refte l’on ne fait icy depuis le matin jufqu’au foir ae éhe oris divertiffements qui ne me charment gueres. À cette Court il y a plufjeurs cois entre autres les Marquis de Bois-Dauid et de Beauregard qui a; ant mauvaifes affaires en France, fe font refugiés icy ou ils ont datés des emplois, Perierant nifi perijffent. gets taie La femaine qui vient on doibt faire une gris chaffe sci icy, c’eft a dire quand on embraffe une grande eftendue de pays avec d et faifant crier dans les bois 1000. ou 1200. payfants on chaffe cour ce de beftes de toute forte comme Cerfs, loups, fangliers, renards, lie fauvages &c. hors des bois et on les ramaffe toutes, par fois au nombre 1500., dans un fort petit efpace tendu de filets PRE en tuer ce 4 ‘ous fant aller le refte. Tout le mal eft que felon toute apparence nous ferons-obligés'd’ chercher Mr. l’Electeur a Berlin qui eft a 50 lieues d’icy, fi ce n’eft qu s “approcher un peu de nous, dont on attend auis 20 RCA expres mais qui n’eft pas encore revenu. dk En paffant a Lingen pour aller a Cell on me fit voir des terre et moitjé pierre fur les quels croiffent certaines pointes < comme criftal de roche, et de figure hexagone comme elles: ces pointes que je: voyent qu "environ un demy pouce de diametre, mais le Richter de Lo qu’il s’en trouvoit de plus groffes, et que de ce criftal l’on pouvoit faire t cachets et toutes autres chofes. Ils l’eftiment fi peu par là qu’il me di envoyé de fort groffes pieces de cette mine a Mr. Benting 3) gene a Fontaines qu’il fait a Sorgvliet. : 7) La date est laissée en blanc. : ?) L'auteur accompagnait le Prince Willem III lors d’un voyage en Allemagne, e nt un but politique pour visiter Georg Wilhelm duc de Zell, dont l’épouse Eléonore faisait prévaloir à la cour l’influence française. sa nds Fa reset rencontrer l’Electeur de Brandenburg. Constantyn Huygens, frère, a tenu de ce voyageun journal, qui a été publ b es, ken van het Historisch Genootschap, gevestigd te Utrecht, Nieuwe Serie. N°.4 , Di Kemink en Zoon, 1888, in-8°. pes 5) Hans Willem Bentinck; voir la Lettre N°. 1966, note 6. Willem II nsc propriété de Zorgvliet, près de la Haye. ES asie pointe se 6 dia ta dt pi mm mme rage CORRESPONDANCE. 1680. 303 * Les bois icy font extremement pleins de Cerfs et d’autre gibier et en vous allant promener vous ne manquerez jamais d’en voir. Dans les arbres qui font autour de ce village, il y a aufli une grande quantité d’Efcurieux qu’on voit fau- tiller d’une branche a l’autre. + Si nous allons voir Mr. l’Eleéteur nous pafferons a Wolfenbuttel ou j’auray _occafion de voir la grande et fameufe Bibliotheque qu’y a fait un des derniers predeceffeurs du duc d’a prefent. Nous ne fommes icy qu’a une journée de Hambourg que j’aurois bien énvie de voir maïs j’ay peur que je ne pourray pas avoir trois jours de congé qu’il me faudroit pour cela. _… Adieu fratello caro, je vous prie d’avoir foin de mes liures s’ils fe peuvent auoir. Vous feries bien furpris fi venant a Celle vous entendiez par les rues parler _ plus de Francois que d’Allemand. Il y a aufli une Trouppe de Comediens rai- fonnablement bonne. : 2? .À Monfieur … _… Monfeur HuIJGENS DE ZULICHEM _ a la Bibliotheque du Roy, rue we LB 5 vide ER 9) MCE :! 54: 28 rh “np : | ON Estiee Paris. £ 2 2231. CHRISTIAAN Huycens à Lopewiyx HUYGENSs. 24 OCTOBRE 1680. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre fait suite au No. 2228. A Viry ce 24 ot. 1680. | Paffè quelques mois je vous efcrivis qu’un neveu du Sr. Leeuwenhoeck *) vous … devoit apporter 4 paires de cifeaux *) que vous m’aviez demandees maïs il arriva je me fcay par quelle rencontre que je ne luy mis pas entre les mains ce pacquet. du depuis la premiere occafion feure qui s’eft prefentée a eftè celle du voiage de Mons. de Marlot à qui j’ay envoiè ces cifeaux avec d’autres chofes pour le frere . de Zeclhem a qui le tout eft adrefTè. Il y a plus d’un moïs que ledr. Mr. de Marlot devoir eftre parti felon ce qu’il m’avoit dit, mais il eft reftè encore bien du temps | cé Voir la Lettre N°. 2227, note 2. 2) Voir la Lettre N°. 2217: 304 CORRESPONDANCE. 1680. a Paris, et, a caufe de mon abfence, je ne fçay pas quand il en eft parti. Vous n’aurez qu’a avertir le frere de Zeelhem ou Madame, que ce pacquet de cifeaux arrivez ou attendus, eft pour vous, car je ne crois pas en avoir rien mandè au frere. J'ay appris par la derniere lettre de mon Pere le cumulte arrivè dans voftre villes), et comme par voftre bonne conduite vous l’aviez prefervée de plus grand malheur dont j'ay bien de la joye et vous en felicie. [1 m’en a racontè le fujeét et quel- ques circonftances, mais quelque j jour j’auray le plaifir j ‘efpere de vous en eteent dre faire le recit vous mefme. Mon Pere auroit bien fouhaitè que je l'euffe eftè voir cet autonne, mais rélatie pourra eftre pour cette fois, et il faudra differer le voiage Jui a l'apaée pu chaine. bee Il me mande qu’il vous avoit repris d’avoir ofè dire que ù Sr. Mesefter avoit empruntè de moy fon invention de niveau. En quoy j’ay reconu que fa ma devoit pluftoft avoir caufè ce petit chagrin, que la chofe mefme. Car on peut: voir que Meefter a profitè en quelque forte de mon invention; mais ce qu’i produit ne vaut pourtant rien, parce que fon niveau n’a point de lunette d’: proche, ni qu’on ne peut point l’y appliquer. Et pour en faire fans lun: falloit que l’ofter du mien en laiffant la fimple croix, avec deux pinnules ou filets aux deux bouts de la piece horizontale, au lieu de tout cet embaras de la boete la legeretè, qui eft plus toft reduite au repos par le plomb d’en bas, et qu'ils e couftent pas le tiers que quand le tout eft de leton. Si vous en aviez befoin ue j'ay donnée, je vous offrirois de vous en procurer. Je feray encore 10 ou 12 jours en ce Lee, ou il fait Fort beau avec belle c pagnie. + Fist P.S. Mes trefhumbles butélis s’il vous plait a Madame la Droffarde. di A Monfieur Monfieur Hucens Grand Bailly de la ville de FPE et du pais d’Arckel etc. ren HER 6. A Gorcum. | " PA 3) Constantyn Huygens, frère, dans son journal du voyage de Cell Croir la Le e: note 2), rapporte, sous la date du 8 octobre 1680, ce qui suit : »Les lettres de la Haye portèrent qu’il y avoit eu une esmeute du peuple à G casion de la quotisation pour le vin etc. qu’on y faisoit, que les Sepormin ave e allés et y avoient envoyé trois compagnies de Gardes.” f Vie CORRESPONDANCE. 1680. 305 N° 2230. CoNsTANTYN HuyGEns, frère, à CHRISTIAAN HuyGEnNs. 20 NOVEMBRE 1680. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre fait suite au No. 2230. Chr. Huygens y répondit par le No. 2235. . | À la Haye le 20e Nov. 1680. Dfean: noftre depart pour l’Allemagne *) je vous efcrivis une longue lettre fur | laquelle je n’ay point eu de reponfe. Mais Marlot qui arriva du depuis me dit que vous n’aviez pu trouver aucun de touts ces livres que je vous avois prié de vouloir chercher, horfmis L’Art de Peinture de du Frefnoy *) un petit livre qu’apres bien de deftours j’ay eu feulement depuis deux jours, Marlot l’ayant donné a un nom Forguel qui devoit l'envoyer par la poîte, ou bien le porter luy mefme venant _ par la pofte, et au lieu de cela l’avoit mis avec d’autre bagage qu’ilenvoyoit par _mer. Cependant je ne fcay fi je vous ay bien marqué le nom du libraire ou il faut chercher ces livres traittants de la peinture et des Peintres. Il s’appelle JVicolas V'Anglois et demeure dans la rüe St. Jacques a la Viëfoire. de Flinis me l’a en- _ feigné ces jours paflés comme je le fus voir à Amfterdam malade de la fievre qui reigne toufjours en ce lieu là, mais commence à diminuer pourtant, Je vous prie c de voir ce que pourra me fournir cet homme là de ce qui eft contenu dans la lifte que je vous ay envoyée et laquelle je prefuppofe ou pour le moins j’efpere que vous aurez gardée 3). Marlot s’enva encor à Paris dans peu de jours, et m'offre d'envoyer avec les hardes qu’il doibt envoyer à Son Alreffe ce que vous luy ferez tenir pour moy. _ Nous voyla revenus d’un voyage de deux mois en Allemagne ou je n’ay rien veu digne de voftre curiofité particuliere, laquelle j je crois ne s’eftendroit pas mefme a avoir une fort grande envie de voir deux fort grandes Bibliotheques a olfenbutrel et a Berlin. dans la premiere il ya plus de 125000. autheurs eta veu | de longtemps +). …. Mous rirez quand je vous diray que le Pere 5) du duc de Wolfenbuttel 5) d’à FAT C'est-à-dire pour Berlin. La lettre dont parle Constantyn est le N°. 2230, daté d’Epsdorf. _*) Voir la Lettre N°. 2227, note 2. 8) Voir la Lettre N°. 2226, note 2. # Le bibliothécaire de Wolfenbüttel était David Hanisius, né à Mittenwalde. Il avait été aupa- _ravant prédicateur à la cour de Stockholm. Le duc Rudolf August l’avait nommé bibliothé- caire en 1666; Hanisius occupa cette charge jusqu’en 1682. Le bibliothécaire de Berlin s’ap- 7 pelait Helnärichs. pe » August, duc de Braunschweig-Wolfenbüttel, surnommé le Senex divinus à cause de sa sage administration de son pays, ravagé par 30 années de guerre lors de son avènement(16 décem- bre 1635) et florissant lorsqu'il mourut en 1666 à l’âge de 88 ans. D Rudolf August, duc de Braunschweig-Wolfenbüttel, fils du précédent. Il mourut en 1705. Œuvres. T. VIII. 39 306 CORRESPONDANCE: 1680. prefent qui a grandement augmenté cette Bibliotheque avoit efcrit de fa main onze fort grands livres infolio qui en font le Catalogue. C’eftoit un Viellard d’ailleurs fort fantafque, et qui fit mettre une fois on Chancelier fur le cheval de bois, et immediatement apres le fit difner a fa table umb him wieder zu ehren 7), tenant au refte un ordre fi grand dans fa famille que le duc d’à prefent fon fils qui avoit plus de 65. ans quand le pere mourut n’au jamais ofé fortir de la maifon fans luy en avoir demandé la permiflion. si Je vous envoye un double du memoire ou j’avois mis les noms des authe peut-eftre vous l’aviez efgaré, et vous prie de vous informer au putes IC qu’il y a ou n’y a point chez l’Anglois. A Monfieur Monfieur HUYGENS DE ZULICHEM, a la bibliotheque du Roy, Rüe Vivienne 17 a Paris. D 2 N° 2233. SUSANNA HUYGENS à CHRISTIAAN Huycens. 21 NOVEMBRE 1680. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. Elle fait suite au No. 2299. Er” À la Haïe le 21e Novembre 1680. J'aij refceu voftre tres agreable Leftre du dernier D'Oë&tobre avec bien: Joie, apres avoir fouhaitté longtemps de refcevoir de vos nouvelles je mon cher Frere, de ce que vous vous Louez de voftre fanté; Dieu vous Ï continuer longues Années, nous avions Efperé de vous voir ici, p hijver mais prefentement il 1 a tant de Malades, par tout noftre Paÿs, mieux vous 1j voir vers la belle faifon. les Medecins ne jugent pas les eftre Contagieufes, jufques a prefent mais nous voijons tous les jours « Monde en meurent fubitement. je croy que vous fcavez que le Pr. gel *) eft Mort, et Leundy Paffé le Gros Monfieur van der Does ?) qui 7) Traduction : ROME l’honorer de nouveau. 7) François Fagel, fils de François Fagel et de Maria Rosa, né le 3 juin 16 18, morte 2 bre 1680. Depuis 1677 il était Président de la Cour Sapeurs ARS T RÉ ?) Antony van der Does; voir la Lettre N°. 833, note 6. | CORRESPONDANCE. 1680. 307 a premiere Femme la fœur*) de Madame de Schravemoer, Mourut aufli, apres n’avoir ette Malade que trois ou quatre jours. il laiffe une laidde Femme mais tres rifche, c’eft une Demoifelle D’Amfterdam. a Propos D’Amfterdam je ne fcaij fi le Frere de Zeelhem vous a Efcrit que Monfieur Rijckers+), leur Peeroompie s) eft Mort aufli et Mademoïifelle Noortie Pergens. je croij que la feule Affiétion que la Belle ‘) en a c’eft qu’elle fe trouve aftheur obbligée, d’avoir foing du Menage, et de tenir Compagnie, a fon vieux Pere. autrement Elle avoit fait Eftat, de Paf- fer une Partie de L’hijver a la Haïje. le Frere de Zeelhem qui l’a veue depuis peu m’a dit, qu’elle eft devenue fort Graffe. je croij qu’avec le temps Elle reffemblera beaucoup a fa Mere’). Madame Braffer a Logée chez Elle, fa foeur Ifabelle*) qui eft une brave grande Fille, Elle reffemble de Taille a la ditte Dame, mais le vifage n’approffche en aucune faffon, a la beauté d’une de fes deux foeurs; fa foeur Bam- beeck et toutte fa Famille font Malade a Amfterdam les Fievres ij regnent bien plus, dit on, qu’en aucune de nos villes. et le nombre de Morts monte, toutte les fepmaines, jufques a quatre cent et plus. le temps commence a devenir plus beau, et il fait un peu plus Froïd, que ci devant ce qui fera du bien aux Malades. Graces a Dieu que je vous puis dire que toutte noftre Famille fe trouve encore en bonne Santé. Hijer au foir je trouvois mon Pere affé bien auffi, il ne fe plaint plus tant de ce bourdonnement dans la Tefte comme il 4 fait. s’il voulait croire fes Amis je croi qu’il fe pouroit guerir entierement de cette incommodité, s’il vouloit prendre une Peruque un peu plus Ample; car affeurement, ce n’eft que le Froid, qui luij caufe ce mal. il n’y veut pas entendre encore mais j’efpere, qu’avec le temps, il fe laiffera Perfuader. la Coufine Sophie Dewilm a depuis quelque fep- maines une Fievre quarte, qui n’eft pas des plus forttes pourtant mais, n’ettant pas accoutumée, a eftre Malade, Elle fe Plaint Extremement de ce qu’elle fouffre, les deux autres font d’une Prodigieufe Grofleur. un de nos Parens, d’une Taille tout contraire me vint voir hijer, qui eft le Coufijn de Landtfchaden Hof?). il eft fi Mai- gre que je ne connois pas fon femblable, il me fift bien rire, en me racontant comme ils avoijent etté en Befoigne a Bredae, a Partager, le bien de leur Bonne Tente *°). je croi que vous fcavez qu’elle eft Mortte apres deux ou trois jours de Maladie. Elle eft heureufe, et le bon Coufijn le refceveur auffi, car fon humeur de vouloir Controller toutte chofes lui demeuroit toufjours et eftoit incompatible avec la Mere du refceveur. Elle eft enterrée icij a la Haïje. ce qui eftonnoit le plus les 3) Geertruid Pieterson; voir la Lettre N°. 967, note 4. #) David Rijckaerts, mort à Amsterdam, le 17 octobre 1680. 5) Traduction : oncle parrain. 5) Maria Magdalena, sœur de Noortje (Eleonora) Pergens. 7) Leonora Bartelotti. 8) Voir la Lettre N°. 2204, note 5. 7) Jacques Ferdinand Suerius. 12) Catharina Suerius, qui avait dirigé le ménage de Constantyn Huygens, père, après la mort de sa femme. Voir la Lettre N°. 7, note 2. É ; 4 L | 308 CORRESPONDANCE. 1680. Heritiers, c’eft qu’on trouvoit un petit Billet, par lequ’el Elle les ordonnoit, de donner deux Mille Livres uijt haer gereede Penningen ab. aux Pauvres, c’eftoit le feul Teftament qu’elle avoit laiffé. Elle laiffe environ vingt Mille Livres en ob- bligations. J’aij etté refjouije de refcevoir vos Commiflions ne fouhaitant rien t que de vous pouvoir rendre quelque fervice. J'aÿ afchetté une belle Piece Toille, mais pas de tant de Prix, comme vous me difiez, Elle n’eft que de 43 l’aulne mais la Piece a 50 Mines de longueur, et je m’imagine que celä ne € plaira pas, à la Dame a qui vous avez deffein d’en faire Prefent, auf j on la Toille eftre de Plus de Prix. les deux Fromages a Croutte Rouge Prettes aufli avec les Raïfijns de Corinthe et un n Petit Tonneau avec né. B meel ? ef Dehertoock :3) qui eft la fœur) je croy Fi celle que vous à V nue, l’autre eftant Mortte, m’a Promife, de bien recommender le mn envoijeraij, a fon Frere qui a fouvent occafion , d’envoijer des March: des Hardes en France. J’efpere que par cette Addreffe, vos Provifions ne T pas a venir, comme L’Année Paffee, celles queje vous envoïjois avec celles « fieur de Dijckveldt 4). je vous rens grace mon Frere de la bonté que vot de me fouhaitter un jour a Paris. vous pouvez eftre affeuré que je ne pouroïs £ iamais une plus grande Joie. l’autre jour Madame Vrijberge :5) me parlé de fatiffaétion de fon Voijage, que celà m’ogmentoit encore l’envie que jours eu de voir la France. mais J’efpere que nous nous parlerons pre Adieu mon cher Frere Adieu, confervez moi toufjour voftre fouvenir Braffer m’a recommendée une fois pour touttes que je vous faffe fes baifer de la peine a croire qu’elle fe Marierä, mais Monfieur de Heukelum * Aflidu. Elle 4 pour le moins autant d’envie de faire un Voiïjage a Pari nous jouons fouvent a Lombre enfemble ce qui eft le jeu ordinaire enc fijn de Leeuwe nous mende qu’en Angleterre on joue ce Jeu en certaine a 24 Guinnis la Marque. imaginez vous ou cela peut aller. je vous f par occafion, mes baifemains a la Famille de la Coufine Caron. Adieu de faluer juffrouw La Court de ma Part et de luij dire que fa fœur fe p “ta #7) Traduction : de fon argent comptant. 7?) Traduction : farine de blé farrafin. 18) Voir la tsèqut ne. ne 74) Voir les Lettres Nos, 2196, 2197 et 2207. Li 75) Elisabeth van der Haer. Voir la Lettre N°. 2237; note 7. # 16) Probablement Willem van Heukelum. Il s’est distingué, entre psp au ire 1692, où Willem III le promut au rang de major général. CORRESPONDANCE. 1680. 309 sims N° 2234. SUSANNA HuYyGENs à CHRISTIAAN HUYGENSs. 6 DÉCEMBRE 1680. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. Elle fait suite au No. 2233. À la Haïje le 6me Decembre 1680. eft a mon grand regret mon cher Frere que i’apprens par la Lettre de Juf- w La Court que vous ettiez un peu incommodé de Douleur ou des chaleurs la Tefte, mais comme Elle me dit qu’autrement vous vous portiez bien J’ef- d'apprendre bien toft, que vous ne vous plaignez plus de rien. J’ aÿ bien ma quelque fois de la migraine et je plains plus que Perfonne ceux qui fouffrent areilles incommoditez. J'ai] envoijé vos Provifions a Monfieur de Hertoge terdam, il 1j a plus de dix ou douze jours, et comme il avoit Mendé a fa fœur, lil ne manquoit point d’occafion, de les envoijer a Rouen, j je ne doutte pas ou les refcevrez bien toft. je vous envoiïje la Memoire icij jointe de ce qu'il ij 4 le Balot, et ce qu’il a coufté. J’efpere que vous en ferez fatiffait et qu’une fois vous me voudrez bien honnorer de vos Commiflions. mon Pere me à ce qu’il ij manque a L'argent, de voftre Rente a vie. je ne doutte pas, ou ‘ez fatiffait de la Piece de Toile que je vous envoije, aufli me femble Elle fine pour fon Prix. mon Pere ne fe trouve plus tant incommodé, de ce onnement dans la Tefte. il fe garde un peu du Froid, le foir fur tou, fuivant feil des Medecijns, et de ces Amis. mais s’il me Voulôit croire il feroit mettre s Cheveux, a fa calotte. mais il n’en veut rien faire jufques aftheur. il 1j a ue temps qu’il avoit la bonté, de nous regaler d’un Confert de fa Theorbe. de le il accompagnoit, juffrouw Catrijn Smits *). Elle garde encore fa belle de be Chanter, mais Elle n’apprend rien de nouveau. Son Inocent de Mari} auff, qui Jouoit quelque Pieces fur le Clavecing; vendredi] pafé nous fuf- lez en bonne Compagnie chez le Frere de Zeelhem c’eft qu’il avoit perdu are depuis longtemps, a Madame Boreel, la qu’elle fe devoit Païjer, avec res. ce qui ce fiftemplement il ij avoijent outre cette Dame et fon BonMari ur et Madame Caeuw, de Hulft*), le Coufijn Eeck 3) et fa chere motié. . Catharina Smits, que l’on rencontre dans la correspondance de Constantyn Huygens, père. - C’étaitune femme d’une réputation douteuse et qui a joué un certain rôle dans le grand monde. Elle paraît encore avoir ensorcelé le vieux Rheingraf von Salm, de sorte qu’il était même pion d’un mariage. Voir le Journal de Constantyn Huygens, fils (Lettre N°. 2147, e 16), au Tome I, pp. 132 et 133. ) Roctand Cau, grand-bailli de Hulst (voir la Lettre N°. 1215, note 15), avait épousé An- - toinette Schade van Westrum, fille de Willem Schade van Westrum et d’Aemilia van Kin- shot: Elle mourut le 22 avril 1703. Lo... code 2. MO SE: ue à - bienordonné, et Appretté et mefme magnifique. vous fcavezque ma fœur ge 310 CORRESPONDANCE. 1680. 7 le Coufijn Dewilm et fa fœur Ainée, et encore le Philofophe Heemfkerck#),etmon Marij et moi. Tootie Schadé eft encore du mefme Humeur, qui nous l’avons con- nue il ij a vingt et cinq Ans. et ceft fort bien confervée, quoi] qu’elle a defja u Grand Garcon de la Taille de fon Pere, et une Fille, qui eft bien Jolie et qui L’ainee de fes Enfens. toutte la Compagnie, eftoit de bon humeur et l’on fe : jouifloit jufques a deux heures apres minuit. apres qu’on avoit mangé, des hui en une grande quantité nous trouvafmes dans une autre chambre un Ambi om een Eï fal bederven 5). hier au foir nous avons eu une femblable fence chez Madame Braffer, la Compagnie eftoit un peu moins granc Dame nous regala de la belle magniere. Elle me demende toufjours de velles et m’a recommendée, une fois pour toutes, de vous fhice fes b parfaitte. n’oubliez pas je vous prie, de nous faire fcavoir en mel trouvez. Adieu mon cher Frere mon Marij vous falue tres humbler cafion je vous prie de faire mes baifemains a la Famille de la ce dittes moi je vous prie fi Monfieur de Slijdregt ne fe void pas a P n’avez pas ouij parler de Monfieur Droft SE DRE me — ; N° 223 5. | CHRISTIAAN HuYGENs à CONSTANTYN Horn, | 20 PRES 1680. ét:i La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens, : La letire est la réponse aux Nos. 2230 et 2232. Const. Huygens y répond par A Paris ce 21 Mon indifpofiti tion eftant ceffée j'ay voi chercher dé moe) livres j'en ay trouvè trois chez l’Anglois qui font Studio della Pittura de Il Ripofo di Rorghie 1). Vite de pittori Genoeñ, de fr. Soprani 3) Sur Sicco Eeck et son épouse, voir la Lettre N°. 1162, notes 7et8. #) Coenraad van Heemskerk; voir la Lettre N°. 2159, note 4. 5) Traduction : ne gâtera pas une omelette pour un œuf. … 5) Coenraad, Baron Droste; voir la Lettre N°. 2152, notell. 1) Raphael Borghini, Il Riposto in cui si tratta della den della seultura de pi fessorè antichi e moderni. Firenze. M.p.Lxxx1v. in-8°. “dm ?) Raphael Soprani, Vite de’ pittori, scultori et architetti bus SE e de” fore esti operanono, Genova. MDCLXXVI. in-4°. | CORRESPONDANCE. 1680. 311 d'avantage de ceux de voftre lifte, mais bien plufieurs autres, et les fait payer ex- tremement cher, car le premier des 3 que j’ay acheptez pour vous coufte un et demy, l’autre 2 efcus, et le dernier 2 et demy enfemble 6 efcus. J'y ay acheté de plus, Le Vite de Pittori Antichi de Carlo Dati3), imprimé l'an 1667 ; mais comme peut eftre vous l'aurez ou ne le fouhaiterez pas, je le garderay pour moy en ce cas. il men a fait payer 5 &. J’envoie d’aujourdhuy vos livres a Mr. de Marlot qui m'a dit qu’il alloit envoier quelques hardes pour Mr. le Prince. Je le trouvay dimanche dernier chez Mr. de Sterrenburg #) noftre ambaffadeur ou je difnay. Il eftoit arrivè le jour d’auparavant et nous raconta comme il auoit eftè volè entre Cambray et Peronne et depouillè entierement, et fa valife avec tout ce qu’il y auoit dedans emportée, entre autres une belle bague d'Efmeraude que Mr. Brecourt l’avoit priè de porter a fa femme. J’efpere que le balot qu’il doit en- voier aura meilleure fortune. . Entre autres particularitez de voftre voiage d’Allemagne que vous m'avez mandée dans voftre lettre efcrite de Epfdorf 5) je vois que vous y faites mention de certain criftal hexagone que le Richter de Lingen vous avoit montrè qui croit dans le pais mefme. Comme je fuis grand examinateur de criftaux et de leurs refractions, je fouhaiterois fort de voir quelque morceau bien tranfparent de cet- tuicy, et vous en aurez aifement puis qu’on en envoie a Mons. Bentingh. Le bon Seigneur de Flinis m’avoit promis®) de m’en procurer de celuy d’Iflande par le moyen d’un fien amy, qui negocioit en foulphre dans cette Ifle, mais il femble l'avoir oubliè. Par occafion je vous prie de luy en parler, comme aufli touchant des graines de fleurs, qu’il avoit promis d’envoier a Mr. Marchand?) . noftre Botanicus du Jardin Royal en efchange d’autres qu’il n’avoit pas. Il s'adrefle toufjours a moy pour en avoir des nouvelles parce que je luy ay fait connoïftre Mr. Deflinis. J’avois redemandé la lifte des deffeins de Mr. Quenelle*), qui peut eftre eft reftée entre les mains du mefme Seigr. Deflinis. N'oubliez pas - je vous prie de me la renvoier, et s’il faut efcrire pour cela a Amfterdam, vous pourrez en mefme temps luy renouveller la memoire de ce que deffus. Je n’efcris pas a mon Pere cette fois. Il fufira qu’il fcache que je vous ay efcrit et que je me porte bien. Je baife les mains a Madame de Zeelhem. Ma fœur de S. Annalant m'a fait le recit des Regales qu’on donne chez vous ?) et Mr. de Beaufin de mefme. Quelque jour nous y aurons part comme j’efpere. #) Vite de’ Pittori antichi scritte ed illustrate da Carlo Dati. Firenze. MDCLxvII. in-4°. #) Sur Willem van Wassenaar, seigneur de Sterrenburg, voir la Lettre N°. 1437, note 13. 5) La Lettre N°. 2230. 5) Voir la Lettre N°. 2225. 7) Jean Marchant, fils de Nicolas Marchant, et, de même que son père, directeur de la culture du Jardin du Roy. 11 fut élu membre de l’Académie des Sciences, le 4 février 1673, pensionnaire botaniste, le 28 janvier 1699, et mourut en 1738. #) Voir la Lettre N°. 2227. 9) Voir la Lettre N°. 2234. Pr RE arte nine os) 312 CORRESPONDANCE. 1680. Vous n’avez qu’a donner l’argent de vos livres au frere de S. Annelant a qui j'en dois. … mPERE Bi HT MTS PNG TPÉ ON J'achetay pour moy chez l'Anglois la colin Vies in) ct dès bas rel: de Rome de P. Sanéte avec des chofes gravees apres D mi Romain font au Vatican. Je crois que vous avez tout sn SYR vhéey. | a re ä TEEN" Née 450 | N° Neon ru MIT | CurisriaAN HuyGEens à Consranrin Huyeens, père. \#E & EN 27 DÉCEMBRE 1680: La lettre et ja copie se rouvent. à Leiden, coll gen. &f 4 AS Puris ce 27 Dec. 6 Je n’ay rien receu par le dernier ordinaire. eT aurois efté bien aif fe di vous diriez de mes vanteries dont ma derniere lettre eftoit pleine ). paffée je n’efcrivis qu’au frere de Zeelhem ?), et le priay de v vous bon eftat de ma fanté, qui continue encore Dieu mercy, à un m’a commencè depuis deux j jours. Il y avoit deffà quelque temps que l’on Shot d’une Comete 3), rien veu icy jufques a hier au foir vers les 5 heures et demie, lors. que devenu fort clair, elle parut d’une grandeur furprenante, avec la qu gue et bien marquée. Je n’ay jamais vu de Comete de cette force rez me dire fi celle de l'an 1618 my BA Il fait beau Fee raifon de ce NE Cr et mefme de ce qu Te gi. L'on y 123 Voir la Lettre N°. 2152, note 13. 1) Nous ne connaissons pas cette lettre. :) Voir la Lettre N°. 22 3) La grande comète de 1680 et 1681, dont la queue avait une longueur apparen De même que celle de 1668, elle a donné lieu à une multitude d'ouvrages. La Bibliographie astronomique, en cite près . rs On avait aperçue e 20 à Londres. ‘ Le livre F des Adversaria témoigne que Chr. Huygens s’est paris comète, ainsi que de la nature des comètes et de leur mouvement en général. entre autres, un fragment d’un mémoire intitulé : »Raisonnement sur la com Leu dans l’Académie Royale des Sciences par Mr. Hugens”. Les Reg permettent de fixer la date de cette lecture. Sous la date du 1er février 16h mention suivante: ,M. Hugens a leu un discours des comètes”. 1 CORRESPONDANCE. 1680, 1681. 313 _confulter de 2 ou 3 endroits, et il ne tiendra qu’a moy de faire accroire aux badauts tout ce que je voudray. Pour ce qui eft de voftre commiflion pour Mr. de la Barre #), je ne fcay com- nt faire, puis que j’apprens qu’il fe tient toufjours à St. Germain. J'ay pour- ant priè un de fes confreres de luy parler de ma part. Ce confrere s’appelle Mr. lier qui joue fort bien du Theorbe et de la baffe de Viole. J’efperois de pouvoir r quelques pieces de luy, mais il dit de n’en avoir que de Hotteman 5) et du \ngelo Michieli®), et m’affeure que Mr. la Barre n’en a point d’autres auffi, vil n’en compofe point luy mefme. he à ; A Monfieur Monfieur DE ZULICHEM &c. la Haye. rs N° 2237. SUSANNA HUYGENSs à CHRISTIAAN HUYGENs. * 23 JANVIER 1681. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l’Université. Elle fait suite au No. 2234. A la Haïe le 23 Janvier 1681. ET toft que J’aij refceu voftre tres agreable Leftre mon cher Frere, J'ai fait em-lle Dehertoge de vouloir demender a fon Frere a Rotterdam, a qui is addrefTé voftre Balot avec les Provifions, que vous aviez defirez s’il n’avoit eu de nouvelle, de L’arivée du dit Balot. Elle ne m’a fait refponce qu’a ce me dit que fon Frere avoit refceu nouvelles d’un Marchand a Rouan, a qui envoijé nommé Monfieur Vrouwling, que le Balot eftoit bien arivé jufques | pas voulu manquer mon Frere de vous en donner Avis, affin que vous prendre vos Mefures la deffus. et que fi vous ne l’avez pas encore refceu afchiez la Perfonne a qui vous le pouvez demender. je fuis tres Mari que que je vous aij iamais envoijé, tarde toufjours tant a venir. je croi) que le fer encore bien confervez mais c’eft un bonheur, que vous ne m'avez pas *) : la Lettre N°. 230, note 6, bis. lotman ou Hotteman, artiste renommé pour le jeu et les pièces de la basse de viole. Il fut un des correspondants musicaux de Constantyn Huygens, père. ngelo Michieli, conpositeur pour le théorbe, que Constantyn Huygens, père, avait ren- ré à Paris, chez Anna Bergeratti (voir Tome V, p. 622). ) Au bas de la page Chr. Huygens nota : Opera. Slydrecht la Ferte Grandbonne. Voir Lettres N°. 2240 et 2241. res. T. VIII. 40 DT ue décent. PET rt TE. Ve D nl ARS TT nn en ie Va 2, Em EC db se cale. Ce es L4 moitie. “ SRE UE ia int inauc” slt LE Eee PTE RET ES ME shit + HS Et 314 CORRESPONDANCE. 1681. demendé le Beure, que vous croiïjiez avoir etté fur voftre Memoire, car fans doutte il fe feroit gatté, ou au moins auroit perdu beaucoup de fa Delicateffe. Monfieur Dehertoge avoit dit a fa fœur, qu’il avoit encore Païje 45. fols pour faire Embar- quer le Balot et je ne fcaij quoij encore ce que je luyÿ sas et lors get l'occa- fion fe prefenteré nous conterons enfemble. 1Evty 900 mon Pere m'a dit que vous luij aviez efcrit de donner de l'argent, à la fœur de juffrouw Jacfon +) fur la Priere que fa fœur vous en avoit faitte. mon Frere de Zeelhem m’a dit que fur voftre ordre 3), il me donnera fix rixdales quil vous doit. avec les Trente Ducatons, que Jan Villet m’a apportté de voftre Rente vie il n’ij manquera pas grand chofe a ce que j’aij Paijé pour voftre Emplette. il me Tarde de fcavoir, comment agréerä la Toile que vous aviez deftinée Madame Perraut. Elle me fembloit belle pour fon Prix fi je vous puis d’autre fervice croïjez mon Frere que je n’auraïj jamais une plus grande joi Toutte noftre Famille eft encore Gracés a Dieu en bonne fanté. mon. a etté incommodé, durand quelque Temps, de Desfluétions fur les Piedts, m cela eftoit a peu pres paité avant hier, lors qu ‘il Parcit pour Amfter plus grand fujet de fon voijage eftoit pour voir L’opera, qu’on ij reprefe depuis quinze jours #). tout le Monde ij va, mais les Raports en fon fi différer que mon Marij ne s’eft pu contenter, fans ij Aller luij mefime. J'efpe fera de retour a ce foir, comme s’eftoit fon deffein. Madame Braffer eft auffi pour Amfterdam a deffein, d’ij paffer quelque cinq ou fix fepmaines. nous Pe beaucoup a fa Compagnie, fouvent, nous jouons À L'ombre, et avons eu pl regals et Feftins enfemble, c’eft Hiver. nous vous ij fouhaittons mille : Frere. et j'efpere avecque vous que cette Année ne fe Paffera pas, fans q uen nous voijons; Monfieur Berckhout me dit l’autre Jour, qu’il avoit nouvelle di L’arivée de Monfieur Droft a Dordrecht, mais il fe fentoit ao core de fa Maladie, et de fon votjage. je n’en doutte pas, car s’il fe por ne manqueroit pas de venir a la Haïe. Monfieur de Slijdregt ne paroït efcrit a fon Frere S) il ne dit pas ou il eff. il faut advouer que les beaux Jie Dame fs. que vous connoiffez ont bien du Pouvoir fur fc on Efprit. mais il en. ?) Voir la Lettre N°. 1856. 3) és la Lettre N°. 235. lat 4) Voir la Lettre N°. 2240. | S) Pieter Teding van Berkhout; voir la Lettre N°. 2150, note 11. $) Madame Buat. Voir la Lettre N°. 2147, note 16. ‘#4 7) Marinus van Vrijbergen, fils de Bonifacius van Vrijbergen et d’Elisabeth us naquit à Tholen en 1656. Il fut conseiller de Tholen et député de Zélande aux Etats G En 1702, il fut envoyé extraordinaire en Angleterre, où il résida jusqu’à sa mer ns na | an épousa, à Londres, Anna Gibson. RIRES TS CORRESPONDANCE. 1681. 315 Monfieur Dronkelaer *). de qui Elle a un Enfent, Elle eft la Fille de Madame Laddre qui demeure A Bredae. Elle eft Belle et fpirituelle mais n’a point de bien. en un mot Elle a fceu Attrapper ce Jeune Blondijn, et fes Parens a lui en font au De- fefpoir, aufli n’ont ils point voulu confentir les Annonces, Dimanche Paffé, mais ileft a craindre que fi celä ne fe fait pas au pluftoft, qu’une certaine Miftres Gip- 1, Fille d’un Petit Peintre Englois ?), viendra Produire une Petitte Fille, et des mefles de Mariage. les qu’elles Elle tient a ce qu’on dit de ce mefme Galanc plus vieille Date. fi les Filles de ce fiecle font des fottifes, je vois que les mes en peuvent faire aufli. avant hier ce petit Nain de Madame la Princeffe ftoit un Petit Indien, fe voulant fauver d’un Caroffe, la ou il eftoit feul et qui n alloit fans cofcher, Tomba miferablement et en mourut deux heurres apres. rand regret de toutte la cour. eu mon cher Frere je vous fouhaitte continuation de fanté. Adieu. re coufine Sophie Dewilm eft toufjours incommodée de fa Fievre qui eft Prquarte: jure en eft bien Chagrine et bien fotte. a à PR Es NE 2238. ii : ConsTANTYN Huycens, frère, à CHRISTIAAN HUYGENS. OT ne 28 JANVIER 1681. Le lettre et la ex se trouvent à Leiden, coll. Huygens. ul pont eu depuis ce temps la un peu Rose d’affaires parmy les quel- | a eu mefme des facheufes touchant les droits de ma charge qui ne font icore finies mais le feront dans peu de jours, et defquelles je tafche à for- x ou le moins mal que je puis. J’ay cette fatiffaétion la cependant que À reproche pas des chofes qui font tort à ma reputation ct que mon | {4 it qu’il eftoit entierement fatisfait de mes fervices. Mais bafte pour des plaifantes. remercie de la peine qu’avez prife à m’achepter ces trois livres de l’An- je fuis bien aife d’avoir quand mefme ils auroyent coufté d'avantage. onne comme il n’en a pas d’autres de la grande lifte que je vous ay en- Jayr rendu les fix efcus a la fœur de St. Annelant. Je ne fcay ou peut eftre loir la Lettre N°. 2134. ichard Gibson, né dans le Cumberland en 1615, mort le 13 juillet 1690. Il fut miniaturiste … de mérite; il était célèbre aussi par sa petite taille, et sa femme, Anna Shephard, n’était pas j “vs grande que lui. Favori à la cour de Charles II, où il enseignait le dessin aux princesses Anna, ilaccompagna la première à son arrivée en Hollande en 1677. cote eur mens oué étions rit aline datés) 316 CORRESPONDANCE. 1681. L refté le balot ou Marlot me mande d’avoir mis ces livres, et que depuis le 3. de ce mois il croid avoir efté a la Haye. Il y a des hardes pour leurs Alteffes pour Mr. Benting et d’autres perfonnes, mais ny Mr. le Prince ny Benting ny pasun des intereffés ne fcait ce qu'il eft devenu. Je mande cela a Marlot par cet ordi- naire afin qu ‘il nous dife a qui ces chofes ont efté adreffées a Bruffelles pourque … lon puiffe s’en informer là. UE Je fuis fort aife que vous avez fait cherctier mes autres livres par un amy qui eft ‘ allé en Italie, m’affeurant qu’il en aura trouvé plufjeurs ; Nos libraires n’ont point de correfpondence en ce pays là. Elzevier *) qui y en avoit un peu eftant qu decedé. era dt On dit icy que Marlot a efté volé par ordre de la Cour pour voir s'il portoit 2 des papiers d'importance, et qu’il n’eft pas hors d'efperaee de pes fon fait. 4 Je ne fcay s’il y a de la verité a cela. nel. © Je vous renvoye la lifte du Sr. Quenel, puis qu’il le defite fi j’avois pû voir fes deffeins peut eftre on auroit pû fonger a quelque achapt d’une partie, mais de loin cela ne fe peut pas bien. Aufli un Brabançon qui traffique en Eftampes et cn les a veus m’a dit qu’il croyoit la plus grande partie peu authentique. De Flinis m'a mandé que dans peu de jours il croyoit de venir icy et alors je ne manqueray pas de le fommer pour le Criftal d’Iflande et tafcheray d’avoir quelque beau morceau de celuy du Pays de Lingen par le moyen du Sr. Laser Greflier de fon Alteffe depuis la mort de Bufero. Vous devriez bien me mander quelque chofe de la Comete 3) pour me fournir de quoy repondre a touts ces gens qui m’interrogent touts les jours en qualité de Frere d’un homme aufli fameux que vous eftes. Ce phenomene diminue icy r fort depuis quinze jours et difparoitra fans doubte avant qu'il foit longt MPS. l’ay regardé une fois au commencement avec ma grande lunette, mais ne pus voi la refte bien contournée ny diftincte. Les deux premiers jours qu’elle paruff ' »ÿ en CR ST mn Le livre de’ Pittori antichi di Carlo Dati ï’ay eu il y a longremps voudrois fcavoir quels font les autres livres traittants des peintres et de ture que vous dites eftre dans la boutique de l’Anglois, il y auroît Fr ei core des chofes de mon choix. Je vous prie de m’achepter aufli la Colonne Antonine et les Bafrcliefs de R de P. Sanéte avec les chofes gravées apres Rafael et Jules Romain . Vatican. Je n’ay pas tout cela. É: +. Daniel, décédé en 1680; voir la Lettre N°. 190, note 1. RE ?) Philippus Theodorus Tollius, greffier du Conseil des domaines de Willem _ néà vers 1642. J 5 PETER 3) Voir la Lettre N°. 2236, note 3. FE: MAS #) Sur Christina Hooft et son époux, Coenraad Burgh, voir la hectre N°. 73, notes so et nt CORRESPONDANCE. 1681. 317 trefpaffer d’une apoplexie, apres avoir efte atteinte d’une paralyfie il y a quel- ans. _ Le frere de Gorcum 5) efti icy et commence a travailler de loing pour voir s’il ait fe moyenner un trocq de fa charge avec celle de Ruwaert de Putten qui L vaquante par la mort de Heenvliet il ne gaigneroit pas au change mais on ne achepter trop cher à mon avis un peu de repos dans ce monde‘). vous prie de vous informer aufli fi l’Anglois a les Eftampes de la colomne ). Je dis celles qui ont efté faites depuis quelques ans en deça. | NS 2239. 14 FÉVRIER 1681. "1 Lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. tan + node st le koe au No. 2238. Const. Huygens y répondit par le No. 2242. À Paris ce os fexs. 1681. Mbétiene, Il tafchera d’en recouvrer a ce qu’il m’a dit et m’en advertira. e il l’a, mais vous ne dites pas s’il vous faut l’acheter. Pour les Bafre- ietro Sand il m'a promis de m’ en fournir, et ce qu’il y a du mefme ndè a T'Anglois la lifte des Autheurs Italiens touchant la peinture , afin que vous puiffiez voir, s’il y a quelque chofe que vous fou- ie de vous fouvenir de mes criftaux d’Iflande, et de Lingen. OM in de Flinis avoit promis d’envoier de graines de fleurs a noftre Mr. Marchand et d’entretenir grande correfpondance, car l’autre luy muniquè ce qu’il a de curieux de fon coftè. Cependant il n’a point eu nouvelles et m’a priè de le faire fouvenir par voftre moyen de leur con- UM, #5 0) UE GA à Ù —+— k Huygens. 3 Consultez la Lettre N°. 2123. le Lettre N°. 2152, note 14. I dette N°. 2235. jt eE agit a de à TE a ide à: <<) CG - 318 | CORRESPONDANCE. 1681. N° 2240. PH. Dousrer à CHRISTIAAN HUYGENSs. : 6 FÉVRIER 1681. - La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université”). 15408 A la Haïe le 6e Febrier 1681. . Puifque vous fouhaittez d’eftre informé touchant noftre opera d’Amfterd: et que Opera i ij a en Hollande la premiere fois depuis le Deluge Univerfel je croïj affeurement, Je vous diraij en peu de mots que, funt bona, funt qu mediocria, pourtant l’autre hemiftiche de funt mala plura, n’ij a point de vraij qu’il y a par cy par la quelques petittes chofes a corriger aux habits font faits en Italie et a la maniere du paijs et qui chocquent la veüe ici, feulement encore les habits des femmes, mais ceux des hommes font affez tendus et riches aufli, puis un certain cheval Pegafe qui ne traverfe pas fez bonne grace, et autres petittes chofes qui ne font pas effentielles, m refte c’eft une affaire a voir et a entendre. Il y a plufeurs tres belles: d’Homme pour les Baffes, que de Femme, dont il y en a fur tout deux tes, outre quelques uns de fes Meflieurs qui ne font qu’ ’a cela etala ga Drofte 5), cepandant ceux qui ont Per les Opera d’Italie diGue | la de la forte fans fcrupule c’eft pourquoij a mon auis ces fortes de propres pour les Mufiques eue et de Chapelle ou on ne les voit auff yen at'il 6 de diferèutes fortes. La Pisces qu'ils repr ques aftheure s “appelle le Fatiche d’Hercole per Deianira, et eft une les et de celles qui ont le mieux reufli a Venife où elle a efté repre cinq ou fix ans, tant y a on en eft fort fatiffaic i ici] comme on a phreae, depences extraordinaires drpeis quelques annees. Mais ceux qui ont v ù de France et moij aufli quoy que je n’aye veu que le su ie Si ii ) Nous ne connaissons pas la lettre de Chr. Here à SAM la lettre N° : réponse. ?) Voir la Lettre N°. 2152, note 11. Ils "agit probablement de l’opéra italien, ouve par Theodore Strycker sur le ,Leytse gra et bientôt après ateraie ri les ou il . d'Amsterdam. 3) Coenraad, Baron Droste; voir la Lettre N°. 2152, note 11. 4) Atijs, tragédie lyrique, paroles de Quinault, musique de Lulli, représentée der 10 janvier 1676, et à Paris au mois d’août 1677. | st CORRESPONDANCE. 1681. 319 qu’il ya un certain agreement en ces derniers et un bel air en touttes les repre- fentations et ornemens tant des habits que d’autres chofes, particulier a la nation Francoife, ou les autres ne fcauroient atteindre. Sur tout pour ce qui reguarde ces belles entrees de Balet, a quoi les Italiens ne font pas propres et qui ne font pas de leur genie, mefme a ce qu’on dit dans les plus belles Opera de Venife et de partout en ce paijs la il n’y a jamais ou fort rarement des belles dances, ce qui pourtant orne et diverfifie beaucoup ces fortes de fpeétacles. Mais en voila defia trop fur ce fujet et peut eftre plus que vous n’en defirez. cepandant figr. Fratello Caro je n’ay pas voulu manquer a vous fatiffaire a la de- mande que vous m'en faittes en voftre derniere a ma femme qui vous jnformera amplement par ce mefme ordinaire fur tout ce qui fe paffe icij fur tout en matiere . de galanterie qui regne affez prefentement je ne fcay fi [par ]5) un effet de la der- _niere Comete, ou autre [ chofe ]5) tant y a t’is een geweldighe trouwenden Tijt°) [et] on n’entend parler d’autre chofe, mais il y a prefentement tant de gens a Paris qui ont des bonnes correfpondances ici, que vous fcavez tout de cofté et d’autre. . mais a propos j’auois oublié de vous donner auis qu’auant le dernier depart de … Monsr. van Leeuwen pour Angleterre je luy ay païjé et renbourffé encore f 28. liu. 18. fols argent d’Hollande qu’on luij auoit demandé pour le port de Livres pour le Roïÿ’) depuis Rotterdam jufques a Rouen. La quelle fomme il faudra que le . Sieur de Carcaui vous rende, eftant par deffus les f 331 : 19.0. que vous luij auez porté en conte cy devant. mais ne nous meflons plus jamais de ces fortes de com- LES ou il n’y a que de la peijne et de la perte a faire. . Sachons un peu s’il vous plaïft pofitivement quand vous faittes eftat de repatrier. Leurs Alteffes vont demain a Amfterdam pour voir auffi l’Opera comme de jour ci a autre quantité de beau monde ij va pour cet effet. _ mandez moij un peu en quel eftat eft le grand liure des Batimens du Roïj*) etc. RTE … cice qui en depend, fi on ne le peut pas auoir encore. . A Monfieur 16 R … … Monfeur HuyGENs DE ZUYLICHEM etc. etc. … à la Bibliotheque du Roy rue Vivienne à Paris. E Ces mots manquent par suite d’une déchirure. ©) Traduction : c’eft un fameux temps de mariage. - 7) Voir la Lettre N°. 2211. ®) Les Douze Maisons du Soleil; voir la Lettre N°. 2195. Hé PERS ET EU AMONES 320 CORRESPONDANCE. 1681. N° 2241. SUsANNA HuYGENs à CuristTiAAN HuycEns. 6 FÉVRIER 1681. La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. Elle fait suite au No. 2237. LÉ A la Haïe le 6m Fevrier 1681. 3 J'avois fceu mon cher Frere, de mon Pere que vous aviez apres avoir long n attendu, refceu les Provifons que je vous avois envoijée. mais J’aij etté fort d’en apprendre la confirmation de vous mefme par voftre agreable Leftre nier du Mois Paflé et fur tout que la Piece de Toile a bien plue a la Dam qui Elle avoit ette deftinée. Elle s’eft trouvée de la longueur de 52 Auln de 50. comme je vous avois ditte cij devant. iavois oubliée de vous le faire f par ma dernniere. je me refjouij de la continuation dè voftre fanté. jai vent en peine que le grand Froid vous auroit caufé quelque incon pere que rien n’empefchera noftre entrevüe L’etté Profchain. le Frere Dr a paflé quatre ou cinq jours a la Haïje, nous dinafmes la plus part du te femble ou chez le Frere de Zeelhem ou chez nous. fi nous avions efté voftre Prefence, la Famille auroit etté complette, ce qui n’eft pas ariv temps. le Maïheur qui eft arivé a Madame de la Ferté et a Madame € bonne:),m "aflige je vous prie de leur tefmoigner par occafion, ou a Mad la Part que j’ij prens. je vois qu’on trouve le Mariage du Jeunne tr bergen, a Paris tout de mefme comme icij. mais je ne fcaij pas, fi vous formé de l’engagement qu’il a encore depuis quelque temps, avec une. l gloife, la Fille d’un Petit Peintre, qui eft venu icij avec Madame la fe nomme Mefter Gipfon, c’eft un Nain et fa Femme a la Taille fen fienne, mais ces deux Creatures ont mis au Monde deux fort belle F illes. a touche le Cœur de ce Jeune Blondin, et il a pris la peine de s engager a et mefme dit on pour certain qu’ils font Mariez devant un Preftre An; 10 eft Groffe de lui fi Elle n’eft defja Accouchée. Elle eft en Angle quelque Mois, et je fuis informée de bonne part, quelle Parle de Mont bergen, comme de fon Marij qui luij a promis de la venir prendre apres ches. cette Affaire luij donnera peut éftre plus D’Embarras qu’il ne penffe; a pas moijen de faire confentir le Pere et la Mere pour laiffer aller les Ann les deux Amans font Partis dicij et Logent prefentement a une Maifon de la Profche D’Amerffort, qu’elle Poffede de fon Premier Marij, et le Conf le plus Amoureux du Monde. aftheur il ij a d’autre Mariages fur le Ta} 7) Voir la Lettre N°. 2237, note 1. - CORRESPONDANCE. 1681. 321 mierement de Monfieur Voorft =) et de cette Rifche Defmoille Graef, D’Amfter- dam. ils auront je croij leurs Premieres Annonces, Dimanche Profchain. un autre qui vous furprendra plus, et qu’on nous veut affeurer c’eft de Monfieur D’Ooïjen:). le Frere de Monfieur de Buttingen avec Mademoifelle Ifabelle Hooft, la Cadette de Madame Braffer, c’eft une Partie fort efgale, fi les Humeurs s'accordent feule- ment, de quoij je doutte fort#) encore un Troifieme Mariage fe fera dit on de Mon- fieur Gans 5) Seigneur du Nieuwlandt, avec L’heritiere noftre Demoifelle Janne Marie Tromp %) et je le tiens pour affeuré. Monfieur Gerrit Heemfkerck eft auffi fort apparent a ce qu’on dit de Gagner les bonne Graces, d’une tres Riche, et tres _ Jaidde Demoifelle Schaep a Amfterdam. enfin c’eft la Mode de fe Marier, mais le . Seigneur D’Oorfchot que je viens de voir tout a l’heure Defcrie le Mariage, autant que d’autres le tiennent Louable. et il m’a prié de vous dire, qu’il vous fouhaitte rant de Conftance en cette Affaire qu’a luij mefme, et en mefme temps il vous af- feure de fes tres humble fervices. on ef icij en grande inpaflience pour avoir de Nouvelles D’Angleterre, depuis que celle eft arivé que le Roïj avoit refolu la Dif- _folution du Parlement. le Coufijn de Leeuwen eft occupé prefentement, par des _Fafcheufes Affaires et avec cela, cafi continuellement attacqué de la Goutte. Mon- fieur Charas’), qui eft aftheur a Londres eft fon unique confolation lors qu’il fe trouve Mal. il'eft fort content de c’eft homme, et l’autre ne femble pas eftre moins _ fatiffait de noftre Ambafladeur, a ce qu’il le tefmoigne dans fes Leftres qu’il efcrit a . mon Pere. il croit avoir un remede affeuré pour Guerir toutte fortte de Fievres®); mon Pere l’a fait venir, pour la Coufine Sophie Le Leü, la qu’elle a une double quarte depuis long temps, mais fes Medecijns icij ne veulent pas confentir a la Lui) faire prendre. Elle commence a fe porter un peu mieux, mais il n’ij a pas moijen _ de le lui perfuader. Elle veut eftre Malade. Adieu mon cher Frere, j’efpere que le temps viendra bientoft que nous nous verrons. Dieu vous conferve en fanté _toutte noftre Famille fe portte bien. Adieu. … Je vous prie de faluer tres humblement de ma Part Mademoifelle La Court. #) Transisolanus Adolphus van Voorst, seigneur de Jaersveld, Hagevoerde etc. fils de Hidde . … van Voorst et de Johanna van Haersolte, fut gouverneur du palais du Prince d'Orange, et membre du Conseil d'Etat. Il épousa Arnoldina de Graeff, fille d’Andries de Graeff et d’Eli- sabeth Bicker, et mourut en 1707. 3) Voir la Lettre N°. 2159, note 17. 4) Le mariage, en effet, n’eut pas lieu. Voir les Lettres N°. 2159, note 17 et N°. 2204, note 5. S) Voir la Lettre N°. 2157, note 3. ©) Johanna Maria Tromp, fille de l’amiral Maerten Harpertsz. Trompet de sa troisième épouse __ Cornelia Teding van Berkhout. Elle mourut le 9 janvier 1717. _ 7) Voir la Lettre N°. 1797, note 4. my: Le quinquina, au sujet duquel Charas présenta à l’Académie des Sciences, le 31 mai 1692, un …. mémoire intitulé: ,Nouvelle préparation de Quinquina & la manière de s’en servir pour la _ guérison des fièvres.” Ce mémoire fut publié dans le Tome X des Mémoires de l’Académie. Œuvres. T. VIIL. | 41 SR Et nd EN 4, pe US LT De à y nus 08 Fate an ti pr à ? 322 CORRESPONDANCE. 1681. N° 2242. CE HET rire Constanryn Huycens, frère, à CHRISTIAAN Huvcens. 20 FÉVRIER 1681. : La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Hogan irell-orniras La lettre est la réponse au No. 2239. A la Haye le 20 Fébr. 1681. Je vous rends graces.de la lifte que vous m’avez envoiïjée des livres de qui regardent la Peinture et les Peintres. Je vous sfrie dacnepren vants 45 è 3. Lezzioni del Varchi della ue et Architet®).… Il Figino della Pitrura del xs re | Bet: Rae ati el Trattato della Pittura del Bifagüo Dialogi della Pittura di P. Pino hs ist À Il defegno del Doni 5). L maelea Trattato della Pittura di Rom. Alberti 5). “ei À | Vite dé Pittori di BéHori7).:;4iie ts lg 00e Auf les trois fuivants, fi vous jugez qu és en valent la paie t point, par ce que je ne les connois pas. rhÀ Abregé d’Anatomie propre aux Peintres par ÉBRe Di ré A _ Portraiture de J. Coufin ?). ris Portraiture du Sr. Igny *). 1) Nous ne connaissons pas ce livre. De Benedetto Varchi on a UN *) I Figino, overo del fine della pittura, Dialogo del rev. . D. ss diletti, il pittore, overo il poeta. Mentova, per Franc. Conte, 1 so1. in 4° k 3) Trattato, fatto a commune benefñcio de’ Virtuofi, della Pittura di Fr. Bifagno. in-8°. ; 4) Dialogo di Pittura di Paolo Pino, nuovamente datoi in luce- In Venezis, per 1658. in-8°. S) Difegno del Doni partito in più ragionamenti, ne’ quali fi tratta dela Venezia, Gabr. Giolito di Ferrari, 1549. petit in-8°. 5) Trattato della nobilità della Pittura da Romano Alberti. Roma 1 58-in 7) Voirla Lettre N°. 2155, note 7. cultés et choses inutiles, qui ont toûjours esté un grand obstacle : ux la perfection de leur art. Paris, 1667, in-f°. à FPE 9) Livre de la vraye Science de la Portraiture par maistre jeun Cousin, Paris 1571 (1589 et 1593) in-4°."obl. ‘FE 19) Elemens de portraicture ou la metode de representer & pourtraire toutes sles humain, par le Sieur S. Igny, A Paris, Chez l’Autheur. 1630.in-8%. CORRESPONDANCE. 1681. 323 F4 ke birey aufli s’il vous plaift la colsmas Lrajane et les autres chofes dont je vous ay efcrit dans ma derniere. J'efcriray a de Flines pour les chofes que vous fouhaittez des demain, Je fuis es fafché de ne m’en eftre pas fouvenu quand je luy ay parlé il y a peu de jours imfterdam; mais le mal n’eft pas grand par ce qu’il m’a dit qu’il viendra icy 1S peu et que fans cela je feray obligé de paffer encor à Amfterdam avant qu’il it fix jours pour aller faire une courfe au Veluw. eft curieux d’avoir de beaux oifeaux de pays eftrangers, et m’en fit voir un grandeur d’un moineau mais long et menu et d’un plumage bleu et meflé e qui eftoit bien extraordinaire. Il venoit de l’ Amerique avec une Tour- faire comme les noftres mais qui avoit les aifles toutes vertes. nfterdam nous vifmes l’Opera, dont je fuis affeuré qu’il Signor Padre vous ù ja entretenu **). Les decorations en font fort jolies et ne doivent pas beau- elles de Paris au jugement de ceux qui ont veu les unes et les autres. Les les ne font que bien mediocres, mais il y a trois quatre voix tres excellen- meilleure eft une baffe, la deuxiefme celle d’un chaftré qui a chanté ps dans les Operas de Venife, la troifiefme d’un homme qui chante une a gme d’une femme. >ufine Sophie de Willem continue ones d’eftre malade H} mais la la plus grande partie de fon mal. _van Leeuwen revient dans peu de fon ambaffade mais fera HA HAN de re- | Angleterre a la prochaine affemblee du Parlement. Monfieur ' Ur Huycexs DE ZULICHEM Paris. N° 2243. _ Cur. C. Rumrr”) à Consranryn Huycens, père. 2 AVRIL 1681. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. ….. à Avril 1681. nations a peu prez des 3 foleils, q que lon a veu à Stockholm a plein midi. ‘le veritable foleil. la Letre de € Phi Doublet, N°. 2240. #2) Voir la Lettre N°. 2241. 324 CORRESPONDANCE. 1681. | \ x € / + 4 > à Fi 4 RS = 7. a * or fr N fs us an À Pa Le J g rs ps : cn à \ d. un gros nuage, qui environnoit ces 3. foleils. e. f. deux cornes de nuage. 1 HAE 2 g. Le premier arc en ciel. pie n’avoit pas tant de couleurs, que littera 4 4. she | k. L'arc en ciel renverfé ayant des cornes et ant fort coloré. ki. i. Un gros nuage en forme d’Arc en ciel. qui paroifloit a codes k. L’horifond. ter fl Si L’on a efcrit en diligence a Upfal a Monfieur Spole 2)P matique, pour en auoir de luy quelque defcription A nr particuliere3); en mefme temps on luy a propofé ces deux Lente É 1° Pourquoy cet Arc en Ciel en haut Lit HH eftoit Maté au cornes ? 2° Pourquoy contre la nature des autres pre en Ciel, il loi a a tourné du cofte du foleil pour voir. ceux cy ? Stockholm ce 23 #4 1681. 2 Avr Voor dheer COoNsTANTIN HUYGEns. e— ?) Andreas Spole, né le 13 juin 1630 à Mälen, Smäland, mort le rer août 1699 à | professeur de mathématiques, après avoir occupé de 1667 à 1676 la même ch: sité de Lund. Il écrivit sur les es et sur la réfraction atmosphéri -de l’horizon. 3) Voir la Lettre N°, 2250. CORRESPONDANCE. 1681. 325 N° 2244. .. SusANNA HuyGENs à CHRISTIAAN HUYGENs. 3 "AVRIL 1681. La lettre.se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. Elle fait suite au No. 2241. À la Haïe le 3 D’Avril 1681. e que nous A ag bien toft refcevoir ces Dati le et qu'avant sil foit long temps nous puiflions avoir la Joije mon Cher Frere de vous voir. r, ma Joïje auroit etté grande, mais aftheure ; je ne laiffe pas d’efperer pour que nous nous verrons. J’efpere que les remedes qu’on vous ordonne reufl- fouhait, il ne faut pas doutter ou la belle faifon ij contribuera aufli. et apres e vous ferez delivré des fafcheufes incommoditez, des qu’elles vous vous plaig- refentement, j'efpere que vous fongerez a vos divertiflemens et pas tant a vos ès. vous aurez appris que noftre petitte Fille avoit la Petitre verrolle, Graces a qu’elle en eft efchappée, fi heureufement. Elle fe portte prefentement fort etilne lui en reftera pas une feule marque. noftre Stans et Broertie fe port- ien, jufques aftheure. J’efpere que cette vilaine Maladie de la Petitte ver- e les Attaquera pas. Adieu mon Cher Frere, je Prie Dieu de tout mon Cœur ftre reconvaleffence et vous recommende de prendre Courage, tant qu’il ft poffible. mon Marij vous fait fes tres humble baifemains et vous fait toutte e bons fouhaits, mais principalement pour voftre parfaitte Santé, Adieu. A Monfieur fieur CHR. HUYGENS DE ZUIJLICHEM, Demeurant à la Rue Vivienne. a la bibliotheque du Roïj A Paris. Probablement A. Menjot ; consultez les Lettres Nos, 2083, 2092 et 2113. 326 CORRESPONDANCE. 1681. N° 2245. : ConsranryN Huycens, frère, à ConsraAnTyN HuyGens, père. 18 AVRIL 1681. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Dieren le 18 d'avril 1681. à 4) J'ay receu la voftre du 13e avec l’enclofe du Frere de Gorcum laqu donnée a S. A. le mefme foir qu’elle m’eftoit venue, et quoy que ce fu fence de beaucoup de monde par ce qu’elle alloit fe meftre à table, elle pas de l'ouvrir auffi tof, et voyant le billet de la nomination ne dit aut mais de la mine qu’elle fit j je pôs juger qu’elle eftoit contente du contenu Mr. le Prince eft allé faire aujourdhuy une courfe 4 Grave p ouvrages ou la riviere à fait quelque defordre l’hyver pafté, et fera d ce foir. Apres demain il part pour le grand voyage du Hummeling | nos gens va devant demain mais à caufe des chofes qui font encor à f Patentes et ce qui en depend j je croy que je ne pourray aller auffi qu'a S. A. donna hier au petit Eckart *} un acte de Confeiller extraordre maines aux gages de 1500 % par an. Enfuitte elle l’a depefché l'ayant pouvoir pour aller a Bruffelles et y adjufter le compre de la debte les commiffaires que luy donnera le Prince de Parme. Marlot eft i venant nouvellement de Paris, mais il n’a point veu le Frere et aucune nouvelle de fa fanté, laquelle fe va remettre indubitablement gement du temps favorable à touts reconvalefcents. : de Ayant efcrit cecy je recois une lettre de ma femme qui i mande c derniere lettre de madiie La Court touchant fa fanté. Je fuis tres ce bon garcon luitter ainfi contre cette mefchante bile noire, et tourm vilaines vapeurs quoy que je ne croye pas le mal extremement dangere Je parts aufli demain de grand matin pour Lingen ou pourtant nou qu’apres demain au foir. 4) R. 20 Apr. 81 [ Conftantyn Huygens, père]. 7) II s’agit probablement de la nomination de Lodewijk Huygens comme membre de la Meuse. ?) Johan Andreas Eckhardt, né à Ratisbonne le 16 avril, fils de Andreas Eckhardt « Hausner. Dans la suite, il devint ambassadeur à la Cour de Bruxelles, vs il moe Il épousa, le 10 novembre 1671, Maria Spieringh à Putten. HS CORRESPONDANCE. 1681. 327 N° 2246. : Car. C. Rumpr à ConsranTyN Huycens, père. 7 MAI 1681. . La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2243. :MoNSIEUR ‘) ous verrez, s’il vous plaift, par la copie cy joinéte *), que les fcavants d’Upfal gnent affez de bonne volonté et dempreffement pour fatiffaire a voitre Archimede fur le point des 4 foleils. Jefpere vous envoyer par le prochain CR Voftre trefhumble et trefobeïffant ferviteur DE C. C. RuMPrr. JE holm ce 2Z davril . 4 7 de Mai _ 1681. : heer van Zuylichem. ièce N°. 2247. lumbus était professeur de théologie à Upsal. Gerhard Scheffer, né à Strasbourg le 2 février 1621. S’étant fixé en Suède, il obtint fluence de la reine Christine la chaire d’éloquence et de politique, puis celle de droit, versité d'Upsal. I1 fut bibliothécaire de l’Académie et mourut le 26 mars 1679. Il des ouvrages remarquables sur les antiquités romaines et l’histoire ecclésiastique de 328 CORRESPONDANCE. 1681. J. Cocumsus à Car. C. Rumpr. . : 29 AVRIL 1681. Appendice au No. 2246. La copie *) se trouve à Leiden, coll. Huygens. Copia. , Huttrifime Amplifimeque Domine Legate, Domine plurimum obfervande. | Ex epiftolé, qua Iluft. Amplitudo Tua me hoc triduo non gravabarur 0 or perquam gratum ac volupe fuit cognofcere, ferenti D. Bedovaldo N illa memoralia, Amftelodamum, iter profperum fuiffe, Dominumque Muller num porro mittenda fufcepiffe. Quo nomine Iluftriss. Dignitati Tuae d obligor ut qui maximè: optoque, ut faventius coelum occafionem mihi p idoneam, erga tot me beneficijs devincientem, gratum, uti fas piumque fu mum declarandi. Cum Collegä meo, CI. Andrea Spole ?) ftatim € ur cc cc nicaret, fi quid de parelijs iftis, feu quocunque nomine phaenomenon illud coe dicendum eft, obfervaffet. Affirmavit fe lubentiffime fa&turum, fi quid Ill. Tuae, magnifque illis Hugenÿs officiofae praeftare poffet operae, faffus eft, forte fortunâ factum effe, ut ipfe quidem meteoron jam diétum non quae per alios cognoviffet, diligenter fe perfcripturum, id ad ipfum Cele atque ingeniofiflimum D.num Chriftianum Hugenium literas hac de [re] di quo fe Parifijs olim ufum effe familiariters)), memorabat. Perftabam orare, ferendo diu, gratiam promifli minuat: vel hac hebdomade exeunrte, vel: proximâ fpero me literis ejus pofiturum#), quas Illuft. Ampl. Tuae public: larius confeftim adferet. Alter vero Mathematicus nofter. D. Joh. Bilbe: politus, et multis Germanorum, inprimis C1. Wagenfeilio) familiaris, hos p: quamquam tum forte rufticans, ipfe curiofis oculis eft contemplatus; iQ uo pollicitus eft obfervatiunculam 7): : nam ne quid prolixius commentetur, fcript 1) Elle est de la main de C.C.Rumpf. ?) Voir la Lettre N°. 2243, note 2. 3) En 1667; voir la Lettre N°. 2250. 4) Voir la Lettre N°. 2250. 5) Johann Billberg, né en 1650 à Mariestadt, mort en 1717 à Strengnäs. Il fat profe mathématiques à Upsal, puis évêque de Strengnäs. On a de lui un traité des con livre de géométrie élémentaire et divers écrits sur la réfraction sitrorioniaue ee driers. 5) Johann Christoph Wagenseil, orientaliste, né à Nürnberg le 25 soiré re 1633, = d’histoire et de droit à Altdorf, où il mourut le 9 octobre 1705. eh 7) Voir la Lettre N°. 2249. 5 CORRESPONDANCE. 1681. 329 ‘cometis vetat, quod jam jam eft publicaturus %). Etiam Dn. Rudbeckius ?) fpem nonnullam fecit obfervationis fuae de parelio praegrandi ac raro, quem ante annos complures, una cum Semicirculis paene fimilibus, notatum fibi effe ajebat; Sed dubitare vifus eft, reperirine poflit Scheda, in quam hanc obfervationibus con- jecerat. Omnes hi tres, ut Suam meamque fidem Illuft. Dign : Tuae nunc datam liberare meminerint quam primum, affidué mihi funt commune faciendi. In pofte- rum fi quid hujus vel alterius generis placuerit injungere ; nihil gratius optatiufve fieri unquam mihi poterit. Vale, Illuft, D.ne cum Domo Ampliffimä et Illuftriffimä, faveque porro : D. ut. Dignitatis Tuae CoLUuMB0. . Scripfi raptim, nondum cephalalgia liberatus, Upfaliae # Aprilis 1681. A Monfieur 12 Monfieur CHR. Const. RUMPF, Envoye pour l’Eftat des Provinces Unies du pais bas | aupres de S. M. de Suede tres humblement à Stockholm. 8) Tractatus de Cometis. Holmiae, 1682. 9) Olof Rudbeck, né à Westeräs, le 13 septembre 1630, connu par sa découverte des vaisseaux lymphatiques. 11 fut professeur de botanique à Upsal, où il mourut le 12 septembre 1702. Œuvres. T. VIIL. 42 ! rs time" 2e CO MD GRAN PRET ed Pont LUN RE SRE 1 C4 Sa RE Se 330 CORRESPONDANCE. 1681. N° 2248. J. Cocumeus à Cr. 154 Rumrr. nt EAU à 6 MAI 1681. FAST 0e BRU La copie :) se trouve à Leiden, coll. Huygens. pe : ri ns" bn Ée à ; Iluft. et Amplifime Domine Legate, Domine plurimum sis, cts ne ins de re primum confabularemur. a poftquam illi ARS Gin p k vifum eft, ut concinnatas hunc in modum litteras immutent, r praefertim occupato. Nec multum reor interefe, quem i compellent, dummodo diligenter explanent res ipfas. Sc rum abire fateor a Schemate CI. Bilbergy: quod utr contigit ad primam apparitionem phaenomenon iftud obfer induente jam faciem nube; an diftantiae locorum, caufa exquirere, maturante abitum tabellario. In pofterum fi quid neris vel ab his Collegis meis conjunétiflimis, : vel a CI. Ruc alijs, non cunétabor Tibi mittere. Laetaborque infignicer, : fi praeftare inluero quamquam etiam fic meritorum Tuorum i in m Iluftrifimi Nominis Tui obfervantidique be JOHANNES CoLuwus Upfaliae, die 26 Aprilis St: vet: AÀ::1681. Epiftolae Spolianae mitto geminum exemplar, quorum unum ip graphum. Sed quia hoc non fatis M: legi ee videbatur, si ") Elle est de la main de Chr. C. Rumpf. Lac 3 ?) Voir les Lettres Nos, 2249 et 2250. rite elite HE CORRESPONDANCE. 1681. 331 1 que, vir Ke M minutiafque noftras out accipe, et pe facilitate D, Iuftrfio Domino Rumphio. D IN 2240 dr: BizserG à J. CoLumeus. 30 AVRIL 1681. Appendice I au No. 2248. * La copie*) se trouve à Leiden, coll. Huygens. D. Joan: Cocumso Viro Clariflimo Jonannes Biserc S. P. D. leteoro, fub initium hujus anni vifo, rogatus à te nuperrimè; voluntati e, jure amicitiae mihi lex eft, nunc morem gero. Vifum eft hoc ipfum tis, die 7 Jan.r ft: v: Ann, 1681, hora inter 10. et 11. antemerid. Coelo raeterquam eo in loco, ubi concurfus nubium imaginem Meteori finxit, nde tranfparentem. Eram ea tempeftate ruri, in prædio nobilis cujufdam uimiliari ab urbe diftante ; ubi, quo nunc exprimo, Schemate adjacente, : delineatum eft. Eodem fêre “habit: aliorum, Holmia mihi tranfmiffa, ferunt. Fuit autem Sol in D ?), lineæ verticalis AB, fupra horizontem 7.aut 8 circiter grad. elevatus; circa quem parhelia duo vifa funt, in linea horizonti parallela apparente, fed quae tamen portionem arcus circuli ex- ut ex oppofito eidem MN. non obfcure colligitur. Quocirca Sole in D. ente, tanquam in interfeétione communi cum iride interiore, parhelia ambo ari contigic: haut fecus ac Romae factum legimus, in obfervatione non multum die 29 Martij An. 1679 habita: atque etiam alia Auftrici, circa 9 April 6, ut nos docent Ephemerides eruditorum, ad 10 May: ejufdem anni. Id ip- quoque confirmant Aéta Societ: Angl: Super parhelijs in Hungaria vifis, 669 , de menfe Majo. De caetero ab inferiore parte CDE, arcus veftigium a : nullum, quamlibet alter, huic e regione oppofñitus, iridis fegmentum ad primeret, ea praeterpropter menfura ac diffantia, qua hic exhibetur. : de Ta main de Chr. C. Rumpf. la figure de la page suivante. ESS ‘Lt em té 332 CORRESPONDANCE. 1681. Alios nihilominus inferius albicantem arcum confpexifle audio. Infer: minor circellus FGH, iridem coloribus nativis pulcre variegatum monftrabat perior item JKL haud abfimilem fpeciem referebat. Ac denique Supremus ar OP, paullo dilatiore colore, convexitate fua, proximi Sphaeram tantum : gere deprehenfus eft. Atque huc quidem vera et genuina hujus phaeno delineatio. De caufis ac effeétis ejufdem arbitrari nunc fuperfedeo; cum o | hoc in genere multa diéta funt; um quod loca appendicis, opufc CORRESPONDANCE. 1681. 333 03), huic fini quaedam addere decrevi. Interim confiteor, haut poffe me fum abire à Cartefio in explicatione hujus phaenomeni, qui 44 difcours des _ de Papparition de plufieurs Soleils, perfpicua ac evidenti , leétori non ofcitanti, in hifce prorfus fatisfaturus eft, Caeterum be bottes portio OP debeat originem, et cur non ultra duo parhelia nt, ex difpofitione nubis diverfa, commodiflime etiam deduci poteft: em opera oftendam, quandoquidem ab obfervatis fupra nominatis, di- . Quod ad effecta attinet; ea fane non fine fumma moleftia infequenti nobis innotuere, adeo ut de fignis hujufmodi prognofticis, amplius dubi- fas fit. Eventum porro refpondiffe ceftabuntur gentes aliae, nam id genus Germania, Holfatia, Jutia, Norvagia, Scania et Livonia fubinde vifa rvationes quorundam, nobifcum communicatae, fatis fuperque evincunt. apud te, Vir Clariflime, prolixius quam par eft profequutus fum; non tibi videri debeant, fed tantum quia tempore apparitionis hujus phae- udinarius eras, atque poftmodum à me quam aliis, hujus rei veritatem ti. Vale. Upfaliae 20 Aprilis Anni gratiae 1681. ee IN 2050. è A. Sroce à J. Corumaus. | 6 mar 1681. _ Appendice IT au No. 2248. La copie *) se trouve à Leiden, coll. Huygens. r Clarifime, Dre Collega et Factor honoratiflime ! literis, quas tibi nuper fcripfit Nobiliffimus et Exellentiflimus Dns epotentum D.D. ordinum confœæderati Belgii Legatus, Literarum laris, non fine voluptate intellexi, illuftriffimum Dnum Chriftianum en à me defiderare defcriptionem pareliorum feu Halonum viforum, cui aliquid, quod ad bonarum artium culturam pertineat, rione mihi duco, cum omnia quae ab eodem fiant, ad eas excolendas 1 ob fingularem favorem, quem mihi Parifiis degenti ante hos 14an- ss Nam cœtera ut omittam, ex laboribus fuis egregiis in main de Chr. C. Rumpf. DE TT à DUR mn RE LA 334 CORRESPONDANCE. 1681. Dioptricen, quantum tum paratum habuïit, benigne mibi demonftravit ; quo ad prælum paratos effe, magnopere gaudeo. Eft enim tantus Vir hic Hugeni nihil nifi quod omnibus modis abfolutiffimum ab eo prodire poflit; fed dole non per omnia poffe ejus mandatis fatisfacere, ferius enim hoc Phænomeno deprehenfum eft, tum fcilicet, cum evanefcere jam incipiebat hora 12, 28 meridiem, huius anni 7 Jan. Nam alii, ut diligenti percunétatione intellex: tim poft 11 illud confpexiffe fe fafi funt. Quod mihi vifum eft, tale fu hæc figura *) repræfentat; Vefpertino, ftatim tempore, tOta noéte, et fequ infequutus eft vehemens ventus cum ingenti copia nivium, non folum : hic Upfalæ, fed et Holmiæ, jmo, quod magis mirandum Dantifci vifume oron, ut nos publicæ novellæ docent, ut altitudo ejus fatis magna fuerit. E quartum hoc Phænomenon folis tale quod videram. Primum enim obfe jam pridem prope Nycopiam Anno 1658, 20 Martii, paulo ante meridie grando fatis copiofa cum vento infequuta eff, vide Fig. 2 ; Secundum : 12 Maji Parifiis vidi, quod prælis ab illuft.mo Hugenio editum 3); itinere Upfaliam verfué, circa pagum Kiaelmo, Anno 1679, 17 Maïji: grando tum quoque cecidit, fed non adeo copiofa ; noéte præterita et et frigus valde intenfum fuit, figura huius eff tertia, et quarcum de quo primo fcripfi. Hoc faltem præterea obfervavi cirça hos parelios diverfos +) temp vifos, quod quos Majio vidi, fuêre lucidiores, et color magis ad & et fubviridem accedebat, in illis vero, quos in Martio, et præcipue jam ir | confpexi, color erat magis fubobfcurus et propemodum ad rubrum inclinar mixtis aliis. Præterea inter alia, quæ mihi quoque vifa funt, et notatu dign in paucis fequentia : Anno 1672, 20 Decemb. iter faciens in Scania, ci rium publicum Baetened vidi ftellam cadenteS) feu Meteoron, vefperi in terram haud procul à me labens, quod adhuc ardens accefli, et ej baculo in partes feparavi et extinéta eft. Mane ad eundem locum me quæ eundem non concept, fed extinxit, partem ejus fn Sartagine ad mus fubniger exivit, ultimd rele@ti funt in vafe cineres vel pulvis cit qui igni injeétus combuftus eft inftar limaturæ ferri vel otich lei} 8 Maïi fingularis mihi res vifa eft®). Redibam ab aula Generofi cuju landia viri, Ulfsnaes diéta, fummo mane profeQurus Junecopiam p tiorem quendam collem, in eo qui + parte milliaris fvetici ab urbe lacum Waeter (: cuius longitudo eft fere dant mitartom à | ?) Voir la figure à la fin de cette lettre. 3) Dans l'ouvrage cité dans la Lettre N°. 1610, note 10. 7e 4) Lisez: diverfis. 5) Lisez: cadentem. : 5) Le phénomène qui suit se trouve décrit dans le Journal des pr du Lu M.DC.LXXXII. Le CORRESPONDANCE. 1681. 335 —— .. fepentrionem?), latitudo 2 vel 3 :) placidum et nullis ventis agitatum inftar fpe- _ culi, mire tranquillum, et mox in fuperficie eius infulam Wifingfbourg ita clare et perfpicue, ut melius À peritiflimo piétore defignari vix poflet. Licuit enim ifcernere omnes partes Palatii defun@i Regni Drotzeti illuftriflimi Dni Comitis tri Brahe cum feneftris et alïis ad id fpeétantibus; jmo homines etiam fic, ut es à feminis veftitu diftinguere poflem; cum tamen ifta infula a me abeffet minimum tribus milliaribus cum dimidio fvedicis, quorum 10 fere faciunt um, feu 18000 ulnarum Svedicarum, cujus experimentum femel in eodem feci. Tum ipfa infula adhuc in confpeétum meum non pervenerat, propter étos colles ; mox tamen ipfum palatium cum foflis et muro dignofcere potui. am jam exortus erat inter ipfum folem et locum lacus in cujus planitie infulæ pars repræfentabatur, tota enim infula non vifa eft. Primum hæc confpicere cœpi, in equo eram, à quo defcendebam in terram, fed non tam ea cum contemplari licuit, afcendi quoque propinquum arborem, nihil tum lendentem aquam vidi, iterum in equum afcendi, et in eo fitu optime ea nplatus fum per 4 fere partem horæ, et evanuit. Altero die, ante ortum folis me contuli, fed a ventis turbatum nonnihil lacum in eadem altitudine foli vidi, et nihil praterea. Variæ cogitationes rei huius animum meum fubeunt fpatio diftinéta ita vividè repræfentari poffent, naturales fubeffe caufas nul- o, quæ ex opticis decidi poffunt. Hæc omittam, fi iftuc devenero ulterius, uærere ftationes, fi aliquid tale mihi evenire poflit. Sed in hac re nos do- | illuftriffimus Hugenius nemo poterit melius. Si Deus vitam et valetüdi- cefferit, futura hyeme circa folftitium brumale in oras feptentrionaliores poniam me conferre decrevi, ut curiofitati meæ fatisfaciam, idemque et em nonnunquam futurum confido. Tum ec fi illuftrifimus Hugenius Lfuis curiset experimentis mathematicis dignum committere mihi voluerit, 1s expecto quamque libentiflime. Vale mi Amantiffime Columbe, faluta me meo nomine Nobiliflimum et Excellentifimum D.num Rumphium, et er roga, jnifi ip Rumphio grave fuerit vifum, falutet illuftriff.m D.num m, D.num Johannem Piccardum, D.num Caflinum, quorum familiaritate à partim Bononiæ, partim Parifiis, partim in infula Hvena Maris Balthici, benignitatem fingularem expertus fum. iterum vale. Tuus intimus ANDREAS SPOLE s. Profeffor Math. Upfalienfis. faliæ 26 Aprilis A° 1681. : x 1 . TER LS ROME er 6 ant + é déiéine. nn it mtttittetiffé cr dt e.. it) Diameter circuli fecit circiter 44. 30° 336 CORRESPONDANCE. 1681. d:18 et 19 Aprilis, hora 11, 12, 1 et 2. Stockholmiae vifam efle > hic falcem | poft, vel ante occafum Solis conf pici poteft, an id a conftitutione aeris def vel aliunde, valde dubito, quamvis sn: abfit j jam à Sole. Û limbus 45 parelii Majores et nota- biliores, B, C, et D, minores E.F. Altitudo folis circiter. CORRESPONDANCE. 1681. 337 41 INR NT ConsTANTYN HuyGEns, père, à H. DE BERINGHEN. * 9 MAI 1681. 1 . . La minute Je, frere à Amsterdam, Académie Royale des Sciences. pres vous auoir efpargné tant que j’ay pû la peine inutile de lire de mes lettres, lay creu que, pour ufer toufiours de la mefme retenue, fans manquer au devoir de us rememorer ma trefhumble et tres conftante affeétion a voitre feruice je de- s attrapper cefte occafion et ce moyen de vous faire complimenter de bouche une forme d’Ambaffade meflée de deux fexes de mes fujets plus naturels *). it eftre vous fouuiendrez vous d’auoir veu cefte petite femme dans le berceau. eftre aufli que non; car comme ce fut en l’année de noftre prife de Breda 7, que la mere mourut en couche je penfe que vous n’aurez pas vefcu enfemble ce païs icy *). Tant ij a que m’aijant veu mari de cefte pauure Mere, dont les ver- ne vous ont pas efté inconnues, j’efpere que vous n’aurez point a deplaifir que grand nombre de creatures dont elle a eu foin de me faire fi fouuent le grand . que la trouppe pour eftre fi nombreufe, ne vous effraïje pas. elle ne vous aucunement à charge ou importunité. Le Mari qui a l’honneur de ne vous as inconnu, marche à la tefte; connoiîft le païs et la langue 5), et aura bien e de regaler fa Bande de ce qu’il y a de bon et de beau à veoir dans Paris enuirons. C’eft, monfieur, une curiofité qu’il me femble qu’on ne doibt en des jeunes gens de leur calibre, et qui, par la grace de Dieu, poffedent de ntenter leurs enuies. Autre fujet de leur pelerinage (qui ne durera qu’un france) eft l’indifpofition du bon frere Archimede, qui languit depuis temps en forte qu’il me faiét la derniere pitié. On m’affeure que la veuë xches, et nommément de cefte fœur unique qu’il aijme uniquement aufli, L le recreer, et le remettre en eftat de s’en venir me veoir auec elle au païs ui en pareille occafion 4) luij a faiét grand bien. J’ay toufiours jugé que complexion fi foiblette fuccomberoit à la fin à ce crop fort efprit, et que, de Philips Doublet, avec son épouse, Susanna Huygens, et leurs trois enfants. Ils revinrent à la yeavec Christiaan Huygens le 11 septembre suivant. Sous cette date, Constantyn, père, ta dans son ,,Dagboek”’: ,Redeunt feliciter ex Gallià Gener meus St. Annelandius cum core, tribus liberis, et Christiano meo.” Zonsultez, sur le séjour de de Beringhen en Hollande et sur l’amitié qui le lia à Constantyn Huygens, père, la Lettre N°. 46, note 1, et la Lettre N°. 821. Le dernier séjour de Philips Doublet à Paris datait de 1676; voir la Lettre N°. 2088, note 3, t la Lettre N°. 2091, note 1. Il avait accompagné, en 1655, Christian et Lodewijk Huy- _ gens, dans leur premier voyage à Paris; voir la Lettre N°. 226, note 1. Il s’agit des maladies de 1670 et 1676. avres. T. VIIL. 43 Le 28 mardi. Mblthétssc tan ET TE of 338 CORRESPONDANCE. 1681. la manière que je m’y prens, a peine me pourroit il furuiure. Ce fera c plaira à Dieu de difpofer du beau preft qu’il m’en a tant fait, et laiffe jouir cette occurrence, monfieur, je me prevaudray de voftre exemple, et tafche tout fupporter auec la moderation que nous vous auons veuë, quand vous eftes veu rauir plus d’une fois ce que vous poffédiez de plus cher au mon la eftre monsr. de Beringhen. je prie Dieu que vous puiffiez continue autant que vous le defirerez et coufours le fouhaitte du fonds de fon cœ NS 2252. JT SOS uO) PA CONSTANTYN Huycens, frère, à RS Huver s#s PT Le di | 11 MAI 1681. La lettre et la copie se trouvent à Leiden , coll. ns. Du Hummeling Pride May a I1 fera tantoft fix femaines que nous fommes dans ce défert icy®) ) n’entendre parler que de la chaffe, de chiens et de chevaux. Ce pe en temps on nous a mandé qu'il y avoit pour En Re 0 confide e avez eu cydevant la meme maladie, qu’elle vous avoit mis bien Dieu mercy vous n’eftes prefentement, et que vous NE pas le et de vous porter fort bien, durant bien du temps par ap La ‘ de funefte, et croy vos medecins, qui font du mefme la faifon la plus propre pour vous remettre, et bie | dont la compagnie ne contribuera pas peu a voftre gueri 0 je pûffe en groflir le nombre. Mais il femble que c’eft la mo: obligé de paffer la plus grande partie de mes jours parmy d pagnie m’eft fort indifferente 1 PNR Pr de celle Nus je toute autre chofe. “b tra 99e À Le beaufrere et ma fœur partent dérnieé ou de jour at ace: mon Pere, tellement que dans huiét ou dix jours vous verrez vultus 7) Dansla suite du Prince Willem III. are ?) Consultez, entre autres, la Lettre N°. 1795. 3) Voir la Lettre N°. 2251, note 1. CORRESPONDANCE. 1681, 1682. 339 ants Mlbeshéisne cette fafcheuze bile et fes vilaines vapeurs. Je 6 ere 0 reviendrez avec nos amys, et acheverez de vous mpagnie. Îl me tarde extrefmement de vous y voir, et vous fais il hr Gnément de ne pouvoir rien côntribuer cé que mes fouhañs. Adieu, j’efpere que dans peu de ; jours j’en 1 Sie commencement sä la femaine qui vient nous Ne 22 53. De De Hire à CHRiSTIAAN Huycens. 31 JANVIER 1682. DU one rats coll. Huygens. PRG 2eme pere 2256. A Paris le 31 Januier 1682. | FFRE é Csnétil que ie uous efcris ces lignes, ie ne e uous fouhaitter une bonne année au nom de toute la com- uous reuoir | bientoft fi uoftre fanté uous le peut permettre, et des grans projets que nous faifons. Vous auez fceu que obferuateurs aux canaries pour determiner la diftance du pre- ar 1 de celuy de Paris on a iugé qu’il eftait a propos d’en en- ( , aux Antilles, et en plufieurs autres lieux pour faire isérnerss a lAftronomie, le uoyage que iay fait cette e, Calais et autres lieux fera tres utile aufli bien que celuy de randie. 11 femble, depuis que le Roy nous a fait l’honneur de mblée *) dont il a efté tres content 3 ge l’on fait de nouueaux tation des fciences. adémie des Éenbes, Paris 1888, in-8°. Duflos a perpétué le souvenir de cette visite On la trouve en tête du Tome 4 Avant son Renouvellement en 1699. Mémoires pour servir à l’Histoire ux et des Plantes, par Monens de l’Académie Royale des Sciences. A Jaiffe les clefs pour paffer a la cour ou nous obferuons, car uous fcauez q mb hits; MORE" ue + ha EE 340 CORRESPONDANCE. 1682. a l’obferuatoire afin de trauailler conioinétement auec Mrs. Caffini et Picard ma donné le logement que Mr. Rômer occupoit *) qui a fon entrée fur le g efcalier qui eft entierement fini, et qui eft a mefme hauteur que celuy que auez de lautre cofté, mais Mr. Picard qui a fon logement au deflous du uoftr uient que quelque fois, c’eft pour moy une tres grande commodité, et c’eft ma fait penfer a uous faire une priere qui eft de changer l’appartement c auez auec celuy que iay de lautre cofté ie ferois fort proche de celuy Picard et uous feriez bien mieux dauoir uoftre entrée par deffus le gran lier, le logement que ie tiens eft tres proprement accommodé et il eft hauteur que le uoftre, iay crû que uous ne uous en fouciez pas beaucoup ny auez aucun meuble, cependant ie nay ofé uous efcrire fur ce fui participaton de M. l'abbé Galloys qui ma refifté longten et quine y confentir dans la crainte quil auoit que cela ne uous fic a moindre p ay plufieurs fois reprefenté que l’efchange ao ie uoulois uous propo mefme iaurois uoftre appartement et que uous moilulicé uenirt a pour y loger ie uous le cederois toufiours, ie fcay trop bien ce uoftre merite pour nauoir pas pour uous toutes les honneftetez im: nen auois pas les connoiffances que iay uous pourriez me foubc re mais ce fera touiours auec bien de la fincerité et A RP a MoNSIEUR pare Eee era pen Voftre trefhumble et trefot ayez la bonté de me faire un petit mot de pa hrs PS uatoire mandez nous aufli des nouuelles de la comete de il ju A Monfieur F Monfieur C. HUGENS DE ZULICHEM mnt ar _ À la Haïje. ne « ?) O. Rômer était retourné à Copenhague depuis quelques mois. CORRESPONDANCE. 1682. 341 LORIE TS RE L DAY) N° 02 + Er 4 , N° 2254. # | Consrawry Huycens, frère, à CHRisTiAAN HuyGEns. 2 FÉVRIER 1682. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Iluygens. Chr. Huygens y répondit La À le No. 2257. Risysn ce 2 Fevrier 1682. 1 . bien mieux que ch fe faffe par luy pour nous epargner une partie du travail du Puijmfteen *). z veu le verre du Schoorfteenveger 3) et s’il pourra fervir et peut z vous commencé a le travailler s’il s’eft trouvé bon de quoy je doubte > façc on, quoyque je croye pourtant que voftre grand objectif de 45. la mefme matiere. icy cette aprefdifnée j’ay effayé le verre que vous achevaftes trouve tout aufli bon que celuy de ma Campanine, je dis pour le , et mefme il femble qu’il a quelque avantage fur luy par la clarté dont il eft fait un peu plus tranfparente que celuy de l’objeétif de e. Cela me fait efperer avec beaucoup d'apparence que nous pour- seat lanectes ee et qui nous feront voir le cadet des Satel- s donnerez a Vanderburgh la forme de la Campanine pour raccom- urriez luy donner en mefme temps celle que nous avons mis en def- | nous voulufmes travailler les verres fur une ligne droite, et la faire poor des objettifs d’un pied ou de 13 pouces de focus, eftant taillés s. cela ferviroit pour de petites Campanines comme eftoit celle que Angleterre et dont vous caffates l'objeétif. que mon Commiffaire a Amfterdam m’avoit achepté d’affez joly rix fort raifonnable, entr’autres un petit liure de Vifages crotefques da Vinci tres bien faits et que vous prendrez plañfir a voir. rie de preffer un peu van Ceulen #) pour qu’il depefche ma montre n : pierre ponce. on : ramoneur. nes van Ceulen, horloger à la Haye; voir la Lettre N°. 2255, note 5. ds. - co ae luc. Plmtite he COVER UE RE JO LA nee 0 Lie as gant bee ES - 4 eus NÉS 0 CE 342 CORRESPONDANCE. 1682. et qu’au moins je puifTe lavoir a mon retour qui pe pt pourra avant Jeudy en huit jours. 6 lait _N£ 2255. Curisriaan Huycens à J. re 19 FÉVRIER 1682. Bus La minute et la copie de la minute se trouvent à Late, coll. Fc A. M. L’Ag8gé GALLOIS. VUE STE MSS PT OUR MONSIEUR Jay efté trop longtemps fans vous soiéts ass hote point appris d’ailleurs, vous auriez pu douter avec quelque raifc | au nombre des vivants. À ce que je vois pourtant par une lettre de la Hire *) vous me confervez coufjours l'honneur de voftre fouv. bonnes graces, car l’un et l’autre paroït en ce que vous luy avez re chant fon deffein de me propofer l’echange de nos appartements a 1 Je luy fuis obligé au refte de ce qu’il m’apprend par la mefme ] que fait noftre Academie et fes nouvelles deputations vers les C les et la Ligne aequinoétiale, en quoy je vois avec bien de la joy litez du Roy ni les foins et l’affeétion de Monfgr. Colbert ne ceffent curer du luftre a noftre Compagnie et de l’avancement aux fciences . cupe. J’ay d’autant plus de regret d’en eftre abfent et de ce que = a fe raffermir ne me permeft pas de prevoir ni d’arrefter comme temps de mon retour. Toutefois puifque j’ay paflè affez heure vaife faifon de l’hyver j’ay fujeét d’efperer que le : printemps ache dre toutes mes forces. Ne croyez pas cependant que je Are l'occupation. J’avois emporté avec moy, en quittant Paris la mac que monfeigneur Colbert avoit agrée que je file conftruire, commencée, Ayant trouvè ici) un ouvrier tres pue 9j je LA pus È 1) La Lettre N°. 2253. : " ?) Johannes van Ceulen, d’après l'inscription de la machine dit Voir la n CORRESPONDANCE. 1680. 343 Île aura, et de fes avantages par deflus celle de Mr. Rômer 3), comme en pre- lieu qu elle a fon mouvement d’elle mefme, montrant toufjours l’heure, le L Lost et l’accroiffement et decroiffement de la lune, outre le mouvement n: qu ”il y ait ces 4 endroits ou Mr. Rômer a efté obligè de laiffer des a tous les cercles des planetes y font dans leurs proportions veritables, ce qui la vraye idée de tout le fyfteme, et fait que l’on y voit toutes les conjonc- t les oppofitions des planctes entr’eux, ce qui manque dans la machine de ômer a l’egard de Jupiter et de Saturne. Enfin je puis compter ces avan- ifqu’au nombre de 15 ou 14 +), dont je me donneray l’honneur de vous e eft de deux pieds de diametre, et on la fufpend contre la Tapifferie : confole deffous, comme une pendule ordinaire la manivelle s’appliquant tè lors qu’on veut reprefenter les mouvemens de plufieurs années. Et elle egerement et fans interruption ce qui n’eft pas ainfi dans la machine ni pour le dehors 5). Je me fuis encore appliqué a celle des verres inds Telefcopes et a chercher la veritable methode de les faire dans la "en venir a bout comme je fais, fans l’aide et l’afliftance fidelle d’un qui aime cette curiofitè autant que moy. Vous jugerez bien Mon- avait construit pour l’Académie deux machines, l’une ,,pour le calcul des éclipses”, our la théorie des planètes”. Cassini les expliqua au Roi, lors de la visite du 5 dé- mentionnée dans la Lettre N°. 2253, note 1. Les deux instruments sont décrits le Journal des Sçavans du Lundy 19. Janvier M.Dc.Lxxx11. e partie de la Lettre N°. 2272. dans un état de conservation parfaite, se trouve actuellement à l’observatoire I porte l'inscription suivante : us inventor A° 1682. Johannes van Ceulen fecit Hagae Holjandia A. J. Royer auravit 1781. Roy yer, qui & avait acheté l’instrument à la vente de la succession de la famille Do la somme de 725 florins, le légua à l’Université de Leiden. n a donné une description détaillée dans son écrit : Hugenii Defcriptio Automati Planetarii, ir première fois par de Volder et Fullenius dans leur ouvrage: 1 Hu LT genii Zelemii, dum viveret, Toparchae Opufcula Poftuma, quae continent Commentarios de Vitris Figurandis. Differtationem De corona & Parheliis. 1 De Motu. De Vi centrifuga. Defcriptionem Automati Planetarii. Lugduni Bata- oud Cornelium Boutesteyn. 1703. in-4°. iption a été réimprimée par J. van ’s Gravesande dans sa peblcioë: é an Hugenii Le Dum viveret Zelhemi Toparchae, Opera Reliqua. Amfte- PR unten 2 Ed ECTS ui oi 344 CORRESPONDANCE. 1682. fieur par tout ce que je viens d’efcrire, et dont je vous “entretiens peut eftre longtemps que mon inclination pour les fciences ne diminue point. Je vous pu feurer que celleque j’aya voushonorer continue de rt et ip je fuis avecp MoNSIEUR N° JE RE TE 2 CHRISTIAAN Huvéens à Pu. De 1 LA Hire 2 À 19 FÉVRIER 1682. La minute et la copie se trouvent à Leiden, coll. 2 La lettre est la réponse au No. 2253. À Monfieur DE LA HR. Le y pie Je vous fuis fort obligé de ce que vous avez bien vel: me ok velles et de celles de noftre Academie ou je prends beaucoup de rejouis de voir que le Roy et monfeign.r Colbert prennent fon av plus a cœur, que par le paflè, dont ces voiages &c. font d’indub Il n’y a non plus de doute qu’ils ne foient de grande utilicè a l’Aftr Mais je fouhaiterois bien d’eftre informè touchant les perfonnes « fies pour aller faire ces obfervations eloignees x). Vous m bis me faire fcavoir quelque chofe de ce qui s’eft traitè de plus remarqr affemblée depuis le temps de mon abfence, et fi on ne l’a pate cc perfonnes, pour remplir les places vacantes. Je ne doute pas q a l’obfervatoire ne contribue beaucoup au bien de l’a eft voitre exaétitude et diligence. Je vous recomman: en eftat le grand quart de cercle pour les hauteurs mer encore et de fonger enfuite à determiner les lieux des eftoiles f de ces hauteurs et des differ. des asc. droites. Comme depuis d'avantage en Aftronomie que par le pañlè a l’occafon de la machi 7) Cefurent Varin, Deshayes et du Glos.Voir du Hamel, Historia Academiae, p} *) Le livre F des Adversaria, employé régulièrement par Huygens PR qu’à la fin de 1688, est en effet, dans ses premières pages, rempli de cale vement des planètes et sa représentation approchée au moyen du planétaire. CORRESPONDANCE. 1682. 345 dont j’ cris au long a Mr. l’Abbé Gallois 3), je reconnois aufñfi de plus en plus le Aftronomie a de cette correétion des lieux des eftoiles qui fert de cout le refte.. qui regarde la propofition que vous faites touchant l’echange de ments a l’obfervatoire je ne vois pas que vous alleguiez aucune raifon y wous preferiez le mien au voftre, ni mefme que vous en puifliez avoir. | autant a obferver du cofté d’occident que d’orient et d’ailleurs d’endroits pour l’un et pour l’autre dans tout ce baftiment, et : l’expofition du couchant que l’on apprehende en eftè a caufe de la : doit eftre icy fans incommoditè vu l’epaiffeur extraordinaire des Je ne vois donc pas jufqu’icy en quoy le changement vous pourroit fi non en ce voifinage de l’apartement de Mr. Picard, duquel auffi bien tes gueres efloignè maintenant. Et comme j’ay appropriè mes chambres oditè, j’efpere que vous ne voudrez pas infifter a me demander de eur place celles que Mr. Romer à laiffées, qui a dire la veritè ne me fi bien ordonnées. Cependant fi vous fouhaitez d’y faire des obfer- pouvez librement vous en fervir pendant mon abfence. plie de dire a Meffs de noftre Academie que je leur fuis tres obligè r et de les affeurer que je fuis comme a vous PE RS a jai AN = Voftre &c. 3 4 — D .IN-2057. STIAAN Huvcens à ConsranTyn Huycens, frère. A 5 4 AVRIL 1682. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. * la réponse au No. 2254. Const. Huygens y répondit par le No. 2258. À la Haye ce 4 Avr. 1682. t de me mander, que vous ne reviendrez pas encore dans 7 ou 8 que vous ne foyez pas fi longtemps fans apprendre des nouvelles 1 fcachez qu’apres avoir bien douci l’autre coftè de mon grand au polir, il commença a reluire par les bords, et ne voulut jamais ans le milieu tant que les 3 pieds demeurerent atrachez fous la forme, yant a la fin oftez, et faifant appuier la forme en forte qu’elle eftoit affez le milieu fe polit auffi, mais il avoit eftè gaftè par des petits traits pieds fuffent oftez. Et les bords qui avoient eftè ufez plus qu'il ne maintenant s’achever. Je rendis pourtant ce verre auffi clair pour ttre N°. 2255. VIII. 44 Li DE 77 eq mt = ro D dés amet. dits US CPS 0 EE LT 5 ns à mer spa eme n ns ai + se pi nt née iaitet nf: 346 CORRESPONDANCE. 1682. le moins que le premier, et les ayant comparez enfemble, je les trouvay d’eg: bontè, et le dernier plus court de 5 pouces de l’autre. Ayant refolu de refaire dernier coftè le premier, parce qu’il avoit quantité de petites rayes, j effay fieurs chofes touchant le poli; et je pris de la poudre de pierres a se d’emeril, mais le verre ne voulut jamais y prendre, ni mefme avec de l’e crois aflurement, qu’il ne faut point emploier l’emeril pour polir, nés eft en trop grand danger de raijer le verre, mais qu’il faut effaier avec de la p: de verre tres finement broyée car l’on voit, que c’eft principalement la po qui vient du verre qu’on travaille, qui le polit. Et ainfi les diamants fe poli de mefme avec leur propre poudre. Je caffe auffi pour jamais les 3 p forme, parce que je vois que lors qu’on preffe deffus pour polir, elle chaque deux pieds, et que cela empefche que le milieu du verre ne puiffe J'ay pofè maintenant la forme fur un cercle de terre à potier ayant moindre de la moitiè, et je viens d’y paffer le Schuerfchijf met de ble la redreffer dans cette nouvelle fituation, et les deffauts paroiffent un prefentement que lors que les pieds y eftoyenr. J’ effayay hier les dits v tuyau a noftre grenier, et regarday les briques de la maifon du Pr. M la diftance peu grande allonge beaucoup la lunette de forte qu'il | 5 ou 6 pieds au tuyau, dont le bout qui eft chez vous en fera un ou et je ne fcay, s’il ne faudra pas l’alonger encore de quelques pieds: J'ay fait faire a van Putten dé. le pied pour le coftè de l’œil qe avec une vis pour arrefter les pieces de travers. | Pour refaire mon verre je feray un peu d’emeril tres fin, afgegoten à je pretens n ’eftre qu’une demie heure a doucir ce coftè qui eft res car j’ay effayè par deux fois ayant repris la matiere noire que j'avo fuflit a rendre le verre doux comme auparavant lors qu’on a eu du poliffant, comme j’en avois cette derniere fois parce que le milieu coucher et qu’il y avoit tout plein de petites rayes. Au lieu de got renir le tuyau, il vaudra beaucoup mieux de prendre certains Ribbe: pouces de large fur 6 d’epaiffeur, que l’on mettra fur le champ, et 3 pouces fera un peu creufè, pour y mettre la lunette. Et pour l’all offer du bois vers les bouts. La goutiere eft trop platte et plieroit a dire mefme du charpentier. Le tems ne devient pas clair pour obf qui fait que je ne me hafte point a mettre le trepied en eftat avec Loue Toutefois puis que vous ne deuez pas encore revenir fi toff, j ÿ bus le *) Traduction : le plateau à roder carrelé. : ?) Consultez la planche vis-à-vis de la page 505 du Tome IV, où le N°. 6 in de la maison du prince Maurice, et le N°. 7 celui de la maison de Huygens. il 3) Probablement P. van Putten. Voir la Lettre N°. 1870. ME 4) Traduction : décanté. 5) Traduction : dl pnnsss foliveaux. PEN : € CORRESPONDANCE. 1682. 347 pièce pour fouftenir, et d'acheter de la corde avec la poulie. Le rpentier monte fans dificultè ni peur jufques au haut du tripes, apprendra bien aufli. or 1 pere eut une lettre du frere droffart qui temoignoit de grandes in- ce que l’expres qui devoit apporter la depefche de Son Alteffe ne et il apprehendoit que peut eftre il n’euft donnè le paquet a Mrs. Mais devant que de fermer cette plaintive lettre le porteur centre les mains, de forte qu’aujourdhuy a midy ou au foir nous elles comment les chofes fe feront paffees au Vroetfchap. I] es x es ne dont il eft bien aife. rs N° 2258. ST ranryx Huverns, frère, à CHrisTiAAN Huycens. _ 5 et 6 AVRIL 1682. a laure et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. 1 rer lettre est la réponse au No. 2257. À Dieren cé s Avril Lataes À ur lives see afleurement le jour fuivant, et vous ne m’en nouvelle. Vous avez aufli fans doubte effayé dans le tuyau le pre- ous ne voulez pas que jufqu’a prefent j’en fafche rien. Quae ifta pri e de commencer à me confiderer comme un grand interefTé faéture, et de ne me tenir pas dans une ignorance fi honteufe, que felon les apparences nous avons encor une femaine a fe- peut qu’il foit intervenu des accidents et mefme que cette po- deviez effayer n’a pas eu le fucces efperé mais c’eft ce que vous Le 6e Avril. se deffus hier je recois du depuis voftre lettre du 4.me qui m’in- ui regarde noftre boutique. Que la forme a encore plié eft affez fon efpaifleur, mais je tiens pourtant pour fort affeuré qu’elle derés les effets, et que ce verre ne toucha pas au milieu les 3 pieds x , et toucha quand ils furent oftez. Cela fait connoiftre que qui re de femblables grandes formes de nouveau devroit les ordon- et pefantes. Il me femble que pour remedier au defaut de la el derais 1673 bourgmestre de Gorinchem. En 1689 il fut banni de la ville 1, déclaré infâme et condamné à une amende de 2000 ducatons. 348 CORRESPONDANCE. 1682. noftre il faudroit voir fi l’on pourroit y faire attacher et fouder avec de l’eftain u: cercle de cuivre raifonnablement fort, ou bien une figure comme cellecy. qu mon avis l'empefcheroit de pouvoir plier pour le moins autant que le cercle terre a potier que vous y avez mis. S'il faut allonger le tuyau, je croy que cela fe pourra en sb c a cette piece qui eft chez moy, et Vous Porn à le faire faire | dre temps. 4 Voftre penfée de prendre du verre broyé pour polir me revient rc affels voir fi ce verre voudra s’attacher au cuivre de la forme comme fait l’e tout quand il y aura une croufte dudit emeril fur la forme apres qu’on aut le verre. Je ne fcay fi on a effayé de doucir aufli avec de la poudre de ve _je croy que tout cela revient au fable qui eft le grand ingredient du verre. Le verre imparfait que vous aviez fait avant mon depart et aviez effa polir avecfi peu de matiere n’avoit pas ces rayes de l’emeril que vous apf tant. L’Obfervation de pouvoir raccommoder un verre rayé avec la po feule eft affeurement tres importante et cet expedient fera bien gagner il faut pourtant que les rayes foyent bien legeres et qu’elles n° ayent, grandes bleffures. | Je croy que vous aurez defja effayé maintenant vos verres aux tarde fort d’en avoir quelque nouvelle que vous m’obligerez fort € encore devant noftre retour dont je ne fcay pas encore rien de cert: qu’avant fermer cellecy j’en apprendray quelque chofe de plus poñitif. a Mr. Forgel partift d'icy il y a deux jours pour aller fervir de 2e Comte*) Coninxmarc qui doibt fe battre contre Milord Candifhs) et Ils fe font donné dit on rendevous quelque part fur la cofte d querelle a ce que l’on dit eft une fuitte encore de cette affaire de TI femble felon ce qu’on entend dire a fon Alteffe que nous ferons : cette femaine. a _—— ?) Les comtes de Koenigsmarck, de la branche suédoise de cette famille originaire ( burg, étaient des aventuriers militaires, mal famés pour leurs mœurs dissolues: Karel Johann, avait causé grand scandale à Londres en faisant assassiner au P: de ses valets, Thomas Thynne, l’époux d’une femme dont il était amoureux l'Angleterre et périt en Grèce dans la guerre contre les Turcs... 3) William Cavendish, premier duc de Devonshire, fils de William, troisième earl et d’Elisabeth, fille de William Cecil, earl de Salisbury. 11 épousa, le 27 octo kenny, Lady Mary, fille de James duc d’'Ormonde. Il fit poursuivre le pps MT ordre de Karel Johann, comte de Koenigsmarck sur Thomas Thynne, ami e« dish, mais ne put obtenir que la condamnation des trois valets. Koenigsmarck, a passé en Belgique, fut provoqué en duel par Cavendish. La rencontre aurait li L'affaire étant venue à la connaissance du secrétaire d'Etat, celui-ci fit signifier un interdit de quitter le royaume, de sorte que le duel n’eut pas!lieu. Lord du à Devonshirehouse, Piccadilly, le 18 août 1707. 4 CORRESPONDANCE. 1682. 349 N° 22509. q Huycexs à J. P. DE La AU _ 16 AVRIL 1682. à La minute se trouve à Leiden, coll. Huygens*). parie de le laure a té imprimée dans le Journal des Sçavans *). vs De la Roque y répondit par le No. 2262. se ie M L’'ABBÉ LA ROQUE. envoié le 16 Avr. 1682. sp tlonbiies chofes contentes dans vos Journaux, qui fait que les recherche, me les rend pour moy des livres defendus, lors que prendre garde au reftabliffement de ma fantè, par ce que je crains uvelle rene d'eftude et d'application. C'eft qui eft caufe os je Fee dédasétées à ok son temps, dont il ne saisissait pas les démonstrations nnaître les mérites dans l'invention de nouvelles méthodes de calcul. : avec Huygens, dont nous Fpod one tous les détails, il en a eu pi generale des lignes courbes, ou maniere universelle & in finie rer les Are des ps A Paris chez Charles Roberstal. 1691. des rt F4 és. à de l'écrit de Catelan par la rédaction; e anonyme du marquis de l’Hospital ; si ag une methode pour les Tangentes des lignes courbes, etc. de de . par le tré à l’article du 25 septembre. \Àahe dd de l'Abbé de Cateran, Montucla dit (Histoire des Mathématiques, ep gersétres qui, sans attaquer directement la nouvelle méthode (le cal- cherchèrent à en obscurcir le mérite; tel fut entr’autres l’abbé de Catelan, qu’à l’adoration, et qui s’étoit déjà signalé par une mauvaise querelle, inten- au sujet de sa théorie du centre d’oscillation. Cet abbé donna en 1692 un livre - ue universelle, & Méthode pour les tangentes, &c. T1 y disoit dans un petit aver- 1e cet essai étoit propre à montrer qu’il valoit mieux's’attacher à pousser plus loin u ME “E Pin» = mt ee A NE, — cr matt peu de mots quelle eft fa bevue, c’eft qu’il veut que s’il y a deux lignes 350 CORRESPONDANCE. 1682. nos libraires les journaux de l’annee paffée imprimez enfemble en ce it 6 eftè furpris de voir qu’il ait attaquè ma theorie des centres de Balancement perfonne depuis 9 ans qu’elle a eftè publiée dans mon it Es Pendules rien trouvè a dire mais ayant examinè fa pretendue refutation de mon je l’ay trouvee telle que je m’eftonne que depuis 7 mois qu'elle eftir l’autheur luy mefme ne fe foit point avifè de la retraéter. Car pour v deux autres de differente proportion que les premieres il veut, difje, que des deux dernieres, ne puiffe eftre egale a la fomme des deux p - vous les deux premieres de 4 et 8 pieds et les deux autres de 3 et la fomme des unes aufli bien que des autres ne peut pas eftre 125)... Pour vous faire entendre que fon erreur revient precifement a cela j du mefme exemple qu’il propofe. A et B font deux poids tre ligne DB, qu’il faut error comme fans pefanteur et inflexible, ner Horement fur; pas poir (SEE (Ni ____p poids ÀB. Et jen entr 1e | le point & net la di | ci + + | / dule fait arr rien jé ue exemple Las té on ne peut guère se refuser à une sorte d’indignation, quand on voit que que le calcul différentiel déguisé mal-adroitement sous une notation moir avantageuse. Aussi cet auteur ne marche-t-il qu’à travers des embarras qui, traité suivant la méthode du calcul différentiel, est clair et ne de: lignes, suivant la sienne est obscur, embrouillé et occupe des pages ent n'est pas sans erreurs, et M. le marquis de l’Hôpital vengea le calcu di vant; ce qui excita une querelle, dont retentit à diverses Feprie ke de 1698” 7. 4) Voir l’Appendice I, N°. 2260. Cet écrit n avait si été pabilé re édition de Paris. On verra par la suite que quelque malintentionné e probablement Hartsoeker (voir la Lettre N°. 2264), avait trouvé moyen dans l'édition d'Amsterdam, contrefaçon de celle de Paris, à la pig l'édition de Paris. S) Au-dessus des nombres 4, 8, 3, 9, 12, Huygens a écrit dans la minute: s parez la Lettre N°. 2265. { fai 1 A CORRESPONDANCE. 1682. 351 £ par les plans inclinez qui touchent les arcs AF, BG. Je dis donc ; eee de pefanteur commun des corps À, B, montez en L et M, fera a auteu ve pure eftoit en sg. devant que le balancement fuft commencè. ferer Lonritioellcesticie ils font defcendus a fcavoir AH, BI. Ce qui eft tres r la raifon qu’il donne que les unes font entre elles comme les quarrez de 5 hate 6 EU ces mefmes lignes. 5 l’on divife donc, dit il, les es des unes et des autres par le nombre de ces poids, (c’ efta dire end la moitié des lignes LN, MO, et puis la moitié des lignes AH, BI) Tu ur coffà: la hauteur, dont le centrede pelanteur commun ef? remoniè, et a hauteur dont ce centre ef} defcendu. Il eft encore vray que par cette aura ces deux hauteurs mais je ne demeure pas d’accord que les fom- r fuffent differentes, et c’eft ce que Mr. l’abbé ne pourra pas prouver quent que les deux hauteurs trouvees du centre de gravité foient | dé pretend dans fa conclufion. Car encore que les hauteurs LN chacune differente d’avec AH et BI, il ne s’en fuit “ss des unes et des autres ne foit la mefme. Et cette meprife ef fi je ne fc: SERRE il eft poflible qu’on y puiffe tomber. pod, Ro un autre endroit encore ou api l’abbé s “abufe apporte contre moy. Je diray féulebeni encore un MOt tou- A | re du centre d'ofcillation que vous rapportez dans ar né ré des parties d’un spé la fomme des racines : l’axe pour avoir une ligne droite qui foit la mefure du temps de ce pendule de la quelle par confequent le quarrè ou la troi- ielle fera la diftance d’entre l’axe et le centre d’ofcillation. pme cette regle il fuffit pour en faire voir la faufferè de rit, remarquer que fuivant elle le centre d’ofcil- — c . lation de deux lignes pefantes comme AB, BC attachees enfemble en quelque angle que ce foit et fufpendues en B auroient toufjours c un mefme centre d’ofcillation, et par confe- quent les balancemens egalement viftes com- e comprendre a ceux qui entendent tant foit peu cette matiere. 1 auffi que cette egalicè de balancement ne fcauroit avoir lieu, par non plus n'avait pas paru dans l’édition de Paris. Consultez la Lettre N°. 2262, 352 à CORRESPONDANCE. 1682. ce qu’a la fin les 2 lignes eftant jointes en une ligne droite aBc-elles.devre faire les balancements dans les mefmes temps qu’eftant jointes en ABC, au que la ligne droite ne fait point de balancemens eftant fufpendue par f milieu ou qu’elle les fait pour ainfi dire d’une lenteur infinie. Je crois aur que Mr. l'abbé de Catelan auroit bien de la peine a determiner par fa le centre de balancement dans les figures particulieres mefmes les p ples, mais s’il en peut venir a bout dans quelques unes, il trouvera que j Theorie ne s’accordera avec l’experience et que la miene y conviendra dans la derniere precifion, pourvu que l'experience foit faite fans erreur. de quoy je nè puis omettre de vous dire que le Pere Defchales ‘) qu dans fon grand Cours de Mathematique, en raportant une chrétiens d’un pendule compofè de deux poids, fans mettre en compte comme à fanteur du bafton ou ils eftoient attachez, accufe a tort les regles que pour le centre de balancement de ce qu’elles ne refpondent pas à ce en effect. Si les poids À, B, font egaux et aufli les diftances DA, AB. cune d’un pied la diftance entre le centre de balancement et le poir regle fera de 20 pouces et felon celle de M. PRES que de 17 pouces 7 lignes 7). si di sm Je m’affure Monfieur que vous vandetiie diciot avoir led bontè voitre Journal ce que je viens d’efcrire jufqu’icy, afin que ceu: mes demonftrations ou qui ne les ont examinees que legeremer que les remarques de Mr. l’abbé de Catelan foient quelque chofe rable pour eftre debitees avec beaucoup d’affurance. Que s’ils d’efcrire une replique a ce que deflus, vous m'obligerez fi devant c blier pour luy vous faites en forte qu’il la communique a que fcavoir. Cela importe mefme à fon honneur. Et a vous dire la bien fafcheux de me voir attaquè par de gens fi i ignorants et d’eftre pondre a leur objections par ce que par le moyen de vos journaux par toute l’Europe, et femblent devoir eftre quelque chofe. Jev me menager un peu d'avantage a l’avenir en ne donnant pas fi fa dans vos Efcris a tous ceux qui voudroient me er de pere exe meureray toute ma vie &c. 5) Sur Claude François Milliet Deschales et son » Cursus seu Mundus mathen la Lettre N°. 1402, notes 1 et 4. Fos 7) Deschales a plus tard reconnu son erreur. Il s’est rétracté dans la dix-s sept livre quatrième de son ouvrage: " Traitté du Mouvement et du Ressort, par le R. P. C, F. M. De Chalon a Jésus, Lyon, 1682, in-8°. ; CORRESPONDANCE. 1682. 353 N° 2260. Mars L’ABBé DE CATELAN. Ps ne ride Appendice I au No. 2259. Mona e D6BIT | Fiat La pièce a été publiée dans le Journal des Sçavans*),. … Remarque de Mr. L’Aggé DE CATELAN fur la propofition fondamentale de la 1v. partie du Traitté de la Pendule … de Mr. Hucens. É Dre ne voulant rien omettre dans fon Traitté de la Pendule, qui 1 cette matiere l’a divifé en quatre *) parties dans la derniere 5) def- mine fort au long la queftion du centre d'ofcillation ou de balance- comme il eft affez difiicile que l’efprit foit toûjours également attentif auffi abftraites que celles des Mathematiques, il ne faut pas s’eftonner i bien reufli fur cette queftion que fur les autres #) qu’il traitte dans le éro XXV, du Lundy 8 Septembre m.pc.Lxxxi, de l'édition d'Amsterdam. Con- 4 de la Lettre N°. 2259. édition d'Amsterdam est le suivant : | Scavans. De l’An m.c.Lxxxr. Par le Sr. A. D. L. R. Tome Neuviême. À Am- rre Le Grand, M.DC.Lxxxi1. É de Catelan a été imprimé pour la seconde fois dans l’édition d’Amster- V’An M.DC.LxxxII. Ce volume a paru en 1683, c’est-à-dire plusieurs moisaprès de Huygens avait été publiée dans l'édition de Paris. article est précédé d’un avis: ,,L’imprimeur au Lecteur”, dans lequel on a re- A modifications, l’avis qui précède l’année 1682 de l’édition de Paris, en é parmy les journaux de l’année dernière 1681. une Remarque sur la 4. par- de la Pendule de Mr. Hugens, & un examen Mathematique du Centre d’Oscil- balancement, qui sont de Mr. l’Abbé de Catelan. Comme la copie dont on s’est joit pas correcte il se trouve qu’il y a plusieurs mots passez, & mesme des lignes Un Amy qui a bien voulu nous avertir de ces fautes, nous ayant communiqué te de ces deux pièces, nous avons jugé à propos pour la commodité du Lecteur er icy, puis qu’aussi bien, il en est parlé dans divers journaux de cette année.” dans les notes les variantes de cette seconde impression, en omettant celles qui it que l’orthographe. | a que la phrase ajoutée de la note 8 a évidemment pour but de se soustraire après que déjà publiée de Huygens, en introduisant un nouveau principe, ainsi que le > Chr. Huygens dans ses lettres à J. P. de la Roque, du rer avril 1683 et du 8 juin 1684. l’année 1682 a: cinq. » »n n 4 } : : » » n Sil n’a pas examiné cette queftion avec autant d’ex- les autres. 45 ne ne ns 354 CORRESPONDANCE. 1682. mefme ouvrage. Voicy le Principe fur quoy roule tout fon fyfteme du centre d’ofcillation : Si pendulum è pluribus ponderibus compo/itum atque à quiete dimiffum, p quamcunque ofcillationis integrae confecerit, atque inde porrè intelligantur ponc ejus fingula, relié communi vinculô, celeritates acquifi tas [ur[um converte qud ufque poflunt afcendere; hoc fa centrum gravitatis ex omnibus comf ad eandem altitudinem rever [um erit, quam ante inceptam of[cillationem obti C’eft à dire, /? un pendule compo de blufieurs poids [e brile dans [on bala enforte que tous ces poids [e réfléchiffent s) leur commun centré de pefanteur ter a à la mefme hauteur d'où il eftoit de[cendu. Pour démonttrer que cette propofition n’eft pas vraye il fufie de faire rc que la force qu’on nomme pefanteur, agit tout autrement dans les poids attachez enfemble que dans ceux qui font féparez les uns des autres. So deux poids égaux dont il ne faut confiderer icy ni la groffeur ni la f s’ils eftoient reduits chacun dans un point: fi les ayant d’abord fufpe ment à un mefme point D, & élevez dans un mefme plan Horifontal DA laiffe tomber d’eux mefmes jufqu’en F & G; leurs pefanteurs par une mécanique conforme à l’experience & aux principes de la Phyfique s’a ront dans une telle proportion, ou ce qui eft la mefme chofe, ils acqu pendiculairement à l'Horifon. d fi enfuite 0 ces deux poids enfemble par une verge i qu’on doit fuppofer fans pefanteur, & qu’apr fufpendus au mefme point D dans les mef ces DA, DB, on les laiffe defcendre en F des deux Pendules fimples, mar le centre teurs commun E demeurera le mefme ru arcs AF, BG, ou les rayons DF, DG, parce q proportion du mouvement de ces poids dépendra de leur fituation àl’égard s) L'édition de l’année 1682 a: en forte que tous ces poids fe décachete! es u autres & fe réfléchiffent. : 5) La nouvelle édition de 1682 ajoute: & que les poids ne changeront point de tion à l’égard du centre de la Terre; ii CORRESPONDANCE. 16802. 355 angles AFD & BGD, eftant femblables, leur côtez AH & BI, AF & BG, DF & font proportionels, c’eft à dire, qu’il y a égalité de rapport entre les hauteurs es poids À & B defcendront, & entre les viteffes qu’ils acquierront en defcen- dant. Maisles hauteurs font les mefmes que dans la premiere fuppofition : Les vitef- s font donc differentes; puifque ces hauteurs eftant proportionelles aux viteffes poids lors qu’ils font attachez enfemble, elles ne le font qu’aux quarrez de leurs es lors qu’ils font feparez. Suppofé maintenant que le pendule compofé des A & B rencontre dans fon balancement quelque plan dur DFG contre le- il fe brife en forte que ces poids fe détachent l’un d’avec l’autre, ils feront s par les tangentes des arcs FA & GB à des hauteurs qui feront entre elles les quarrez des viteffes qu’ils ont acquifes en tombant, c’eft à dire, comme ez des rayons DF, & DG7) car la feparation de ces poids ne change quantité de leur mouvement; elle fait qu’ils fe meuvent fuivant la loy s pefants qui ne font pas attachez enfemble. Il eft demontré dans les ues que la hauteur perpendiculaire à l’'Horifon de laquelle defcend ou e monte le centre de pefanteur commun à plufeurs poids eft égale à la s hauteurs par rapport, aufquelles ces poids defcendent ou montent di- leur nombre: Mais on vient de prouver que les poids qui fe detache- n pendule rompu par le choq d’un plan oppofé à fon agitation remon- à des hauteurs differentes de celles d’où ils feroient defcendus *): Si fe donc les differentes fommes des unes & des autres par le nombre de ces ’on aura la hauteur à laquelle le centre de pefanteur commun remontera, ie de celle d’où il defcendra, puifque ce font des aliquotes pareilles de inégales. La propoñition de Mr. Hugens n’eft donc pas vraye, ni par nt tout ce qu’il en conclud touchant le centre # Ofcillation®). On pourra le édition ajoute: ou de leurs proportionelles AH & BI. Je édition ajoute: & telles que les fommes de part & d’autre ne peuvent les, car les dernieres de ces hauteurs ont toûjours pour racines des rs qui font proportionelles aux premieres & qui compofent de plus la mme que leurs racines laquelle exprime-la viteffe totale du pen- le édition fait suivre : Voicy la veritable refolution Mathématique de RE ee ER ne a ste A! a Fine - «2 ob dt ue + — ie pee armani, dominé glass PP ann 9 356 CORRESPONDANCE. 1682. N° 2261. L'ABBÉ DE Care Appendice IT au No. 2259. La pièce a été publiée dans le Journal des Sçavans*).. Examen Mathematique du Centre d'Ofeillation | | par Mr. L’ABBÉ DE CATELAN. : La Queftion du Centre d’Ofcillation ou de balancement eftant bien co pas fi difficile à refoudre qu’on pourroit croire. Ce qu’on appelle C lation eft un point mobile fcitué dans un Pendule à une telle diftance de du centre de fufpenfion, que quand mefme toutes les autres parties « viendroient à s’anéantir, celle-là feule continüroit fes balancemens ravant, c’eft à dire dans le mefme temps que le pendule entier : Cec roit pas à l’égard des autres parties prifes chacune féparément, car ce plus proches de l’Axe, auroient des balancemens plus courts & plus fr celles qui en font plus eloignées 2): Dont la raifon eft que les plus p vent de plus petits arcs & acquierent des viteffes plus grandes à p ces arcs que les plus eloignées; car ces arcs font proportionels à des viteffes à leurs racines; Or plus les racines font petites entré Ile font grandes à l’égard de leurs quarrez. La Dans un mefme Pendule toutes les parties ne pouvant fe mouvoir caufe de leur union, le balancement des moins diftantes de l’axe cardé par celuy des plus éloignées, & celuy des plus éloignées, eft celeré par le balancement des autres qu’il fe fait entre elles une con viteffes proportionelle aux Arcs qu’elles décrivent: En forte que let lancement de tout le Pendule eft moyen entre les temps des bala parties détachées les unes des autres, c’eft à dire qu'il eft égal à la temps divifée par le nombre de ces parties, que la précifion Ma mande que l’on confidere comme reduites à des points. On fçait par & on peut démontrer par les principes de la Philofophie de Des-Cart ©) Dans le faux N°. xxix de l’édition d’Amsterdam, du Lundy 15. Decemb, sultez la Lettre N°. 2262, note 3. ne La pièce, de même que le N°. 2260, a été imprimée pour la dei Di: des Sçavans, contrefaçon d'Amsterdam, comme deuxième article en tête Consultez la pièce N°. 2260, note r. Nous donnons encore, dans les notes, les variantes de cette sébué imp ?) La seconde édition de l'édition d’ Amsterdam ajoute: fuppofé qu’elles de mefme plan horizontal ou incliné à l’Horizon, & que l’air ne er refiftance. CORRESPONDANCE. 1682. 357 s pefants combent vers la terre dans des temps en raifon foûdoublée ou les racines des hauteurs d’où ils defcendent 5). Ces hauteurs dans les pen- nt les diftances de l’axe, autour duquel ils fe meuvent #). La queftion pro- reduit donc à dévifer par le nombre des parties d'un pendule la Jomme des de leurs difiances de P AxeS), pour avoir une ligne droite qui [oit la mefure du balancement de ces pendules de laquelle par confequent le quarré ou la proportionelle fera la difiance d'entre P Axe & le Centre d Ofcillation. L ee de ce principe aux trois grandeurs que la Geometrie a pour objet , facile. ur determiner le Centre d’Ofcillation d’une Ligne ®), il faut la concevoir es parties égales infiniment petites ou dans tous fes points; Et aprés t fur la plus longue diftance de cette Ligne à l’Axe une Parabole qui et le point de l’Axe où fe termine cette diftance, & pour parametre foit l’unité à fon égard, il faut tirer de chaque point de la Ligne _ J’Axe jufqu’à ce qu’elle rencontre la Parabole & luy foit appli- e de toutes les appliquées femblables eft égale à un rectangle eft la Ligne propofée, & la bafe la racine de la diftance de l’Axe illation cherché 7). ir la longueur dont le Centre d’Ofcillation d’un Plan eft éloigné de at concevoir une portion d’un folide Parabolique dont les Paraboles aetres les plus longues diftances d’entre l’Axe & chacune des Lig- i rempliffent ce Plan. Ce folide eft égal à un Prifme ayant le Plan our hauteur la racine de la diftance de l’Axe au Centre d’Ofcilla- tion ajoute: lorfque leurs chute eft perpendiculaire à l’Horizon, démontrer par les principes de Galilée lorfque la chute fe fait emblables qui commencent tous d’un même plan. e phrase, la seconde édition a: Ces hauteurs dans les Pendules qui de- arcs femblables fur un Axe avec lequel ils font un même plan, font comme les diftances de l’Axe, autour duquel ils fe meuvent. tion ajoute: ou en general, la fomme des lignes droites qui repre- ps de balancemens de ces parties prifes féparement. à, la nouvelle édition a: ligne droite fufpenduë à un axe. on fait suivre: Car cette fomme eft une Parabole ou Portion de Pa- pour Diametre la Ligne donnée & pour Paramerre la troifiéme aprés cette ligne & la plus longue diftance de l’Axe, ou bien la Ile aprés la ligne, la plus longue diftance & fa difference d'avec : phrase, la nouvelle édition a ce qui suit: Ce folide eftant divifé par la png de l’Axe, & l’une des moitiez eftant coupée dans les appliquées | | : | 4 | &f 358 CORRESPONDANCE. 1682. 3. Pour les folides, les ayant divifez par la penfée en des furfaces parall il faut faire un plan des diftances de leurs centres d’Ofcillation à l’Axe: Le Cer d’Ofcillation de ce Plan fera le mefme que -celuy de ces SoHAR Si ce f or Prifmes, ils ont le mefme Centre d’Ofcillation que leur bafe hs | aux diftances de l’Axe & dans les coftez du Plan, le ira eft ; Prifme ayant le Plan pour bafe , & pour hauteur la racine de d on bien fi fe faifant autour d’un Axe le Pendule eft compof foient dans divers plans au regard de l’Axe, on déterminera que l’on vient de dire chaque Centre d’Ofcillation des parti une mefme ligne droite paffant par le point de fufpenfion, ou plan paffant par l’Axe; tous ces Centres d’Ofcillation feront un coup plus fimple & ayant le mefme centre de balancement que centre de balancement fe trouvera en divifant par le nombre des: d’Ofcillation la fomme des lignes droites qui repréfentent lest ploiroient dans leurs balancemens particuliers. Ces temps d ou portions de courbes, décrits par tous ces centres d'Ofcillatiel lancement du pendule; lefquels arcs doivent eftre confiderez c une infinité de plans différemment inclinez à l’Horizon. 9) Dans la nouvelle édition le paragraphe 3 a été remplacé par le suivant: B ayant divifez par la penfée en des furfaces paralleles entr diculaires à l’Axe il faut faire parune feconde fe&tion un plan courbe des diftances de leurs centres d’Ofcillation à cet Axe, quel elles fe meuvent. Ainfi on aura dans la fomme de ces nent d’un cofté les lignes droites dont ce plan, ou cette furface pofée, un pendule plus fimple que les folides, & dont le b: mefme durée. Le centre d’Ofcillation de ce nouveau Peniité en tranfportant tous ces centres d’Ofcillation particuliers fur l”. nombre, & en fuppofant que cet Axe s’eft mû de telle forte q parcourû les mefmes arcs que ces centres. Si les folides font des il ont le mefme centre d’Ofcillation que leur bafe, pourveu qu’ el diculaire à l’Axe. Ainfi le centre d’Ofcillation d’un folide dépend des centres d de certaines furfaces müës autour d’un point, dont le centr commun eft celuy d’une ligne droite mûë autour d’une autre dr de forte qu’il ne faut point d’autres regles pour le Corps que & les /urfaces. La rédaction du premier de ces alinéas a encore été sensiblement n no velle édition, faite à Amsterdam en 1740, du Journal des Sçavans. CORRESPONDANCE. 1680. 359 RE x. ANA 5414 Fer 2262 ù ÿ à fr ; à L : à , 23 AVRIL 1682. cars La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. x SE . Elle est la réponse au No. 2259. ED or FrrsgmeA is répondit par le No. 2264. st 444 À Paris ce 23 Auril 1682. ne et le refpectueux attachement que j ’ay toujours eu pour ftre perfonne ; ces fentiments m’ont caufé vne extreme ettre que Mr. Perrault me fit porter hier au foir, mais fa en furpris, puifque vous mapprenez que dans mes journaux ‘du mois e et du mois de decembre dernier, il fe trouue des chofes dont affeu- jou rnaux en holande, puis qu’il y ajoute ce qu’il luy plaift, ce qui ne dit exemplaire de Mrs. les Eftats generaux, puis quil n’y a nefte homme qui puiffe eftre à couuert de ce qu’vn frippon voudra faire s les ouurages ou les auteurs font trop circonfpeéts pour vouloir cho- les perfonnes quils honnorent. Voftre lettre parle fi pofitiuement memoire ne me fournit pas dabord l’euidence de la fauffete, me we neamoins en general que j’auois donné quelque chofe de M. lan *), je crus de bonne foy que jauois parle de ceque vous me mar- allé confulter le recueil de mes journaux de lannée derniere pour } a des shirt en nu Ju enciennes et modernes, c ris du Lundy 1 Decemb. M.pc.Lxxx1 contient un article intitulé: ( raséphetene des ave completes de deux Dimensions, par M. l’Abbé de sons du 18 novembre 1680, du 28 avril et du 30 juin 1681, on rencontre des auteur sur les yeux des insectes. du Journal des Sçavans du 8 septembre 1681 contient les articles suivants : tions en Musique anciennes et modernes. In 12. A Paris chez René 6 est Tom. 2. Studio atque opera Johannis Baptiflae Cotelerii Regii litterarum Graec. Profefloris, qui MSS. exemplaribus deprompfit, latinè eft notafque adiecit. In 4 À Paris chez François Muguet. 1681. dela Philosophie contre les nouveaux Philosophes, traité des Elemens & des n: lequel on explique aussi l’origine des Fontaines & des Vents, le Flux & Reflux 360 CORRESPONDANCE. 1682. d’un Liure de M. Cotellier fous le titre de Ecclefie Grece monumenta des p cipes de la philofophie contre les nouueaux philofophes, d’une triple Gramn de Lvfage du compas de proportion, de la fignification des mots de Jextus pejus feflus, et dun montre qui eft dvne tefte humaine trouuée dans vn © poule a Auignon, que dans celuy du 14. decembre ou vous me marquez que porte vn ds examen ne de M. Lbhe Cateien du ca imprimez pendant l’annee fous le titre de Bibliographia feu ca qui tient tout le refte du journal 3), et que je n’ay parlé de M.] A toute cette année que trois fois, fcauoir deux fois fur qui yeux des infeétes, et dans le journal du premier decembi ftruétion des Equations completes de deux gimentions qu il Bree | « pi F LA Cie Me ;: 2e À EX +. Br F de la Mer, & l’on y prouve par des raisons convaincantes limmobitié de In 12. A Paris chez Jean Couterot. 1681. En à? GEAR LTAL à M Triplex Grammatica Theoriam & praxim linguae Gallicae, Germanic plectens &c. Aut. I. B. Tomassino. In 12. À Paris chez l'Auteur, ruë de BG C le Gras au Palais. k L’Usage du Compas de Proportion de Denis Henrion Math. nouvéllé & augmenté en toutes ses parties de plusieurs Propositions nouvelles Deshayes Profess. ez Math. À Paris chez l’auteur au bout du anses r Grenier à Sel, & chez R. I. B. de la Caille. 1681. LES, Sex. Pompei Festi et Mar. Verrii Flacci de verb. significatione lib. x) nibus illustravit And. Dacerius juflu Chrift. Regis in ufum Ser. Delph Lambert Roulland. 1681. La Fidele Relation de la Figure humaine trouvée à Avignon dans un œuf par M. Guisony D. aggr. en Med. & Reg. ordinaire dans l'Vniversité d’Av Et se trouve à Paris chez Jean Cusson. 1681. Nouveautez de la Quinzaine. La contrefaçon d'Amsterdam supprime le grentier et le crosième arc numéro l'écrit de de Catelan. 3) Le N°. XXIX du Journal des Sçavans, du Lundy 15. rage M.DC-LXXXL. E contient un seul article : Pharmacopée Royale Galénique & Chymique par Moyse Chemie) cv. Artiste du Roy en son lardin Royal des Plantes, & à présent Doct. en Me: Roy de la Grand’ Bretagne 2. édition reveuë & corrigée par l'Antar at siderables sur les plus curieuses Matieres, deux tomes in FA arr ps 1681. L'ryRS L'article est suivi du Catalogue des livres parus en 1687. PERTE HAS La contrefaçon d'Amsterdam a supprimé le N°. XXIX entier et l’a qui ne contient que l’,,Examen Mathématique du Centre 'Oscillation p Catelan”, notre pièce N°. 2261. D | CORRESPONDANCE. 1682. 361 et plus generales que celles de M. des Cartes ou il n’eft fait mention de aucune maniere; affin que vous foyez conuaincu de tout cela Mr. et que rendiez juftice a l’auenir pourtout ce qu’on pouroit faire de femblable, je ioye le feul journal du 15 decembre tel quil fut imprimé en ce tems là, ne pas vous fatiguer par tous les autres, par ou il vous fera aife de juftifier erie qu’on nous a faite egalement à vous et à moy, et que nous ne deuons’ er impunie; je me fouuiens bien à force de rappeler mes idees que M. Catelan ma dit autrefois quil auoit quelque chofe à propofer fur cette ma- mais comme il m’a toujours veu retranché a vouloir attendre voftre retour, s’eft il impatienté et a il connu quil luij feroit trop malaifé de me faire elque chofe contre vous, qu’il fcait que je reuere infiniment, je deuelo- > miftere, et jauray l'honneur de vous en eclairer par le premier cou- ant comme je ne me confoleray pas que vous mayez cru capable t quelque chofe qui eut pu vous déplaire, j’ay voulu vous efcrire par à verité de la chofe comme elle eft en attendant que j’en aye deuelopé ue. Je fuis auec beaucoup de refpeét. L LEUR i Voftre tres humble et tres obeiffant feruiteur un UE co DE LA ROQUE. LS N° 2263. ConsrantTyN Huycens, frère, à CaristiaAn HUYGENS. an . 23 et 26 AVRIL 1682. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre fait suite au No. 2258. Dieren ce 23 Avril 1682. at que les foirées ne font plus fi froides et que d’ailleurs elles com- eftre belles, jefpere que vous ne differerez plus l’effay de voftre ob- pofant que vous avez defja fait renforcer le tripied comme nous té. Je vous prie de m’advertir du fucces, dès que vous y aurez fait hier a minuit, eftant party d’Utrecht a neuf heures feulement : repofer a baftanza dans l’incommodité de ma toux. Cette jour- AL AT efté un peu grande mais je n’ay pas laiffé de dormir affez bien la . a À VIIL. 46 362 CORRESPONDANCE. 1682. nuit paffée, et me fuis trouvé un peu mieux sponsee EyauRe moins de j'efpere qu’elle diminuera de jour à autre. ARS Je vous prie d’envoyer pour le verre que j’ay dovvé: a cbniillal: au veger *). Mais rappellant ma memoire il me femble que je ne luy ay po: de forme. Je croy qu’il faudra luy enyoyer la platte de fer qui eft chez Mes refpe&s s’il vous plaift al Sr. Padre, j his ri fe ue we raddouciffement du Dia Vous ayant efcrit le jour que voyez ce qui ef cy ‘defMus, . lettre qu’aujourdhuy faute de Courier. Ma femme me a ane nc s’en trouve defait et abbatu. Je crains que l’application de 10! s’eft fervy ne luy ait fait du mal en rechaflfant en dedans ce que la apres a pouffer en dehors. de Wilde *} ne luy a pû envoyer fon faute d’occafion. Il fervira pour une autre occafion bien de ge Adieu je croy que Samedy je pourray partir de br à main et eftre a la Haye Lundy. Cependant ne laiffez pas je vous prie par ce beautemps de voftre lunette et dites moy le fucces 5). Pour mon frere HUyGEns. à y 4 (We: L Traduction : ramoneur. Voir la Lettre N°. 2254. 7 2) Arent de Wilde, né vers 1623, doyen des kite à la à Haye, distinguée. FER 3) La troisième page de la lettre porte un PA d Huygens. que: nous planche vis-à-vis de cette page. Le dessin représente les observations anneau et du satellite hugénien, faites avec la nouvelle lunette. On dessin dans le livre K des Adversaria, p. 65, avec Loan td ie bu Com. telescopio proprio pedum 37. pes . / 4 A s CORRESPONDANCE. 1682. 363 N° 2264. | Camera Huycens à J. P. DE LA Roque. [AVRIL 1682]. are minute et la Lo rù de la minute se trouvent à Leiden, coll. y efme a mon se qu elle a stats eftè et que je l’ay nes en occafions. Pour celle qui s'offre maintenant, je n’avois point trouvè a dire eufliez mis quelque chofe dans vos Journaux qui euft combattu mes ef- 1oyqu’a la veritè il me femble que ce n’eft pas le lieu propre pour traiter ces tes de controverfes) feulement j j ’avois creu vous pouvoir prier les gens d'agir avec tant de precipitation. Je vous demande pardon re que vous auriez cedè a l'importunitè de ceux qui . rT mer ee je vois en confrontant le contenu que vous roftre AL du 8e Sept. que pour y faire entrer dans l’impreffion la belle Remarque de Mr. l’Abbé Catelan, ils en ont retranchè ce refentations en mufique et encore des principes de la philo- les nouveaux philofophes. L’on y voit tout au commencement, Mr. l’Abbè Catelan fur la propofition fondamentale de la 4e partie à Pendule de Mr. Hugens. Et en fuite cet exorde. Monfieur Hu- ne omertre gi uelle afin” sont écrits comme correction, au-dessus de la ligne, et semblent dans la lettre Huygens s’est servi d’une autre transition. Au bord gauche du trouve encore, séparés du texte par un trait de plume qui les entoure, les mots s'en Jaiffe diffuader. Tire Live 13 décades. plus méchante par ce e il n° eye pu Felpaimer plutot, ES vu ni fait deplaifir,. Nom ee 364 CORRESPONDANCE. 1682. N° 2265. J. P. ne LA RoQuE à CHRisTIAAN HuyGEns. io 7 MAI 1682. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens Elle est la réponse au No. 2264. Chr. Huygens y répondit par le No. 2266. A RS A Paris ce 7 Ma 1682. MONSIEUR F de furprife, j je fuis bien aife que vous voyez par là que mon tr permettera jamais de rien faire qui vous puft caufer la moindre ; queray pas comme vous me le marquez de defabufer le publiq, a aife de fcauoir de quelle maniere il vous plaift que j’en vfe auec l’A je lay veu À deflus, il m’a protefté n’auoir aucune part a cette fripo ne pouuoit pas mefine deuiner de quelle maniere elle auoit pu fe fa cet hollandois qui nous apporta il y a quelque tems ces microfcopes donné vne copie de fon efcrit ne Leuft fait inferer à Amfterdam « fans Luy en rien communiquer croyant peuteftre luy faire plaifir, vfer comme je jugerois a prépos pour defabufer le public et vous I1 voudroit que je donnaffe vn journal extraordinaire ou je miffe ponfe fon efcrit, qu’il m’a apporté, et que par le commencement q marqué dans voftre lettre, je comprens bien eftre le EME pIS à propos que je priffe de là occafon de faire demander par Mr. Dan uilege a Mrs Les Eftatsj je ne doute pas qu’auec voftre appuij je n’en v ment à bout, mes amis m’auoint mefme deja donné ce confeil depuis ] ne vouderois pas vn privilège qui empefchaft abfolument limpre en hollande, parceque je ne croy pas . fuft ren de mins. r) Ce passage indique clairement Hartsoeker comme l’a auteur de la ,,fripo: l'abbé de Hautefeuille n’en était pas à sa première pes contre Dhs N°. 2137. ?) L’ambassadeur de France à la Haye; voir la Lettre N°. 2138, note 7. CORRESPONDANCE. 1682. 365 | bai ny euft que le:feul libraire dAffifterdam, a qui je cederois mon qui puit limprimer, et qui eftant obligé de le faire fur la coppie que je ois, feroit toujours obligé de repondre en fon priué nom de tout ce qui roit contraire ou non conforme a ce que j’aurois fait i imprimer à Paris, sr sr qu’à moins de cette precaution on ne fera jamais à couuert de | L sioux verrez Mons. ce que vous trouuerez de plus à propos là def- apprenant voftre penfée vous me prefcrirez de quelle forte vous vou- | pr bone: l’Abbe Catelan et je ne manqueraij pas d’executer tout ce | marquerez auec la derniere exatitude, pour vous affeurer encore Voftre tres humble et tres obeiffant feruiteur DE LA RoQuE. ; D ditgs N° 2266. HRISTI TAN Maure à.J. P. De La Roque. 20 MAI 1682. ES La minute se trouve à Leiden, coll. Huygens. de 0] 10t1Èe dettre est la réponse au No. 2265. bave” cDe la: A y tr par le No. 2269. +, De Hanoi 3: ‘A la Haye ce 20 M 1682. D MAQUIS 21 Anné DE LA RoQUE. 0 CORRE . l'Abbé Catelan protefte de n’avoir point de part a la falfification il faut l’en croire; cependant il me femble qu’il n’en a pas fort nn de mes. LR fondamentales, et d’en don- -m’objeéte dans fa remarque, de forte qu’il n’eft nullement necefaire € 366 CORRESPONDANCE. 1682. mandez, qu’il croit pouvoir fouftenir fon objection, et cela eftant il eft jufte l’on voie aufli ma defenfe car autrement, s’il reconnoifloit luy mefme de mepris, il fufliroit d’avertir le public feulement de fa retraétation. Pour ce qui d’un Journal Extraordinaire où il fouhaiteroit que vous mifliez fon efcrit a ma refponfe, je vous prie de n’y point confentir parce que bien de gens neg de voir ces extraordinaires, principalement quand ils traitent de Mathe et il m'importe que tout le monde voie ce que je refpons tant a l’abbé Cat au P. Dechales. Je raporte en mefme temps tout l’effentiel de ce qu donne entiere et il luy fera toufjours libre par apres de faire imprimer voudra tout ce qui regarde noftre difpute. Mais je crois qu’il s” he peine, quand il aura vu ma refponfe ; par ce qu’en effe& ce qu’ilm’o une ignorance fort grande et un defaut de raifonnement. ll me fe le Journal vous pourriez mettre ainfi. | Extrait d’une lettre de Mr. Hugens, avec à une Remarque faite par Mr. l'Abbè C fa Propofition 4° du Traité du Cie ment. ot a l'avenir de Frot à Éstpriss Pour moy, j ’aurois tort fi je cr mauvais qu’on efcrivift contre moy, mais je me plains d’une chofe, qui el feignant que cette Remarque ait eftè dans voftre Journal du 8e Sept. 16! la mettant au jour qu’au mois de Mars dernier, l'on a fait accroire ar fois demeurè en faute pendant 6 mois de faire “PRE a des b ic fort peu de chofe. qu’il femble les vouloir fouftenir quoy qu il piété dé n ’avoireua CU la tromperie dont je viens de parler, je m’aflure Monfieur que | bien publier la refponfe que jy ay faite, “ que je vous SRE ya temps. DR La Me eftoit celle dr É autre? Seb 5e Le ment, où ut à chat 9 ans qu ’elle eft aabst-s4 n ce. Mais ayant confiderè la pretendue refutation de Mr. l’abbè Catelan CORRESPONDANCE. 1680. 367 ù KT je l’ay trouvée telle, que je n’ay point apprehendè qu’elle Rues 4 fcavent raifonner jufte. Car pour dire en peu de cp; 00h 0 Le Duc pren Lt comme vous voiez, parce que Mr. l’abbé fon innocence. Un peu plus à avant ou je dis, faurez vous les deux pre- de 8 pieds, et les deux autres de 3 et de 9, il fera mieux de mettre les 0, et 3 et 12, et pour la fomme, qui eftoit 12, mettre 15. dans tout roi is pas qu’il faille rien changer Cet cecy mefme eftoit peu necef- raporte a vous Monfieur, et je vous fupplie de me dire libre- iment. Que fi vous eftes d'avis de faire quelque narrè plus ample Par ets taxer plus fortement nos libraires et ceux qui font te f e, cela depend uniquement de vous. Jay fait efcrire a d’Amfterdam mais il s’obftine a ne point faire de fouhaiterois fort de pouvoir decouvrir leur correfpon- ce jeune Hollandois des Microfcopes je ne fcaurois le foup- meflé de cette affaire parce qu’il y a fi longtemgqs qu’il eft de 2), er qu'ine fe mefle plus guere d’eftude. Pour ce que vous pro- se, l’on m’affure qu’il n’y auroit rien a faire, par ce que cette im- n train depuis longtemps. Le meilleur a ce qu’on croit feroit rec eux, et que vous leur fifiez tenir les copies de voftre part, 1 deteis Mais s’ils font les mauvais vous pourriez bien decrier dar le public de la Falfification. Et peut eftre vous rmmoder en ont: sa sat heure “rar nombre d’exemplai- * Extrait d’une Lettre de Mr. HUE à ce fa . fomme des deux dernieres ne puiffe eftre égale à la fomme pot — + Éimet + ter 700 368 CORRESPONDANCE. 1682. N°'2207: st dll CHRISTIAAN HUYGENS à Ÿ: P. De: LA ROQUE. | 1682. Appendice I au No. 2266. ele. Dé La piéce a êté imprimée dans le Journal des sniiatl 4 contre fa propoñin 4 du Traité des ce lancement. ; mais ayant confideré la [ ] refutation Cave Mr. moe ait proprofition, [je n’ay pas apprehendé] qu’elle me fift tort dans le r vous dire en peu de mots [en quoy il fe trompe], c’eft qu’il veut ( lignes, & encore deux autres de differente proportion que les Figurez vous les premieres de 5. & de 10. pieds, & les autres voyez fi la fomme des unes aufli bien que des autres ne peut p: vous faire entendre que fon erreur revient ne-parracpee à cl, 1 mefme exemple qu’il propofe. : : IGN. ARE MO À & B font deux poids attachez à une : verge ou ligne DB, comme inflexible, & fans pefanteur, & qui puiffe tourner libre [C’eft là ce que j’appelle un pendule compofé des poids A, B. M pendule fait une partie de PE A ment, par exemple jufqu’ & . rencontrant là quelque plan 1. il fe brife, les deux poids f _la ligne inflexible, & qu’ilst N H us avec fa viteffe acquife ve: tant jufqu’ou ils peuvent, ô I 2: M [fur des plans inclinez | à les remarques préliminaires de de la Eu Nous plaçons entre crochets les passages de Hétu a: s "écartent tive de Chr. Huygens, dans ses Lettres Nos, 2259 et Lo «0 | ?) Voir, pour ces chiffres, la Lettre N°. 2249, note 5. 15 A HN CORRESPONDANCE. 1689. 369 hent les Arcs AF, BG]. Je dis donc que le centre de pefanteur commun des | À, B, montez en L, M, fera à mefme hauteur qu’il eftoit en E, devant que mer : fût commencé. Abbé de Catelan pour prouver la fauffeté de cette propofition démontre hauteurs où les deux poids détachez font montez, comme icy NL, OM, erentes de celles d’où ils font defcendus fçavoir AH, BI. ce qui eft tres ar la raifon qu’il donne, que les unes font entr’elles [comme les lignes DF, les autres comme les quarrez de ces lignes]. 7 l’on divife donc, dit-il, les fommes des unes € des autres par le nombre de ces poids, c’eft à dire, la moitié des lignes LN, MO, & puis la moitié des lignes, AH, BI; un cofié la hauteur dont le centre commun de pe[anteur ef remonté, la hauteur dont ce centre ef? defcendu. X eft encore vray que par l’on aura ces deux hauteurs; mais je ne demeure pas d’accord que mes à divifer fuffent differentes; & c’eft ce que Mr. l'Abbé [de Cate- 1 pas prouver, ny par confequent que les deux hauteurs trouvées du ité foient inégales, ainfi qu’il pretend dans fa conclufion: car [bien] eurs LN, MO foient de proportion [ ] differente [entre elles] d’avec fa ie BL, il ne s’enfuit pas que la fomme des unes & des autres ne is remarquer outre cecy encore un autre endroit où Monfieur l’Abbé > trompe |; mais je ne m'y arrefteray pas, parce que ce qu’il y avance t dans ce qu’il rapporte contre moy. Je diray feulement encore un fon examen Mathematique, [comme il l’appelle du centre d'ofcil- rapporté] dans le Journal du 153 Decemb. 1681. où il pretend par 1on ent avoir trouvé cette regle generale, [fçavoir] gw”’i/ faut divi[er par le ties d'un pendule la fomme des racines de leurs difiances de l'axe, digne droite qui foit la mefure du balancement de ce pendule, de mfequent le quarré ou la troifième proportionelle fera la diflance € le centre d'ofcillation. * Sans examiner autrement cette regle, il fuffit pour en faire voir la fauffeté, que fui- € van [ce principe] le centre de balancement de deux lignes pefantes, comme AB, BC, atta- chées enfemble en quelque angle que ce foit & fufpenduës en B, auroient toûjours un mefme centre d’ofcillation, & par confequent + les balancemens également viftes, comme at] ceux qui entendent tant foit peu cette matiere. Mais ils verront re égalité de balancemens ne fcauroit avoir lieu ; parce qu’à la fin les eftant jointes en une ligné droite 4 Be, elles [auroient encore] les ba- de la mefme viteffe] qu’eftant jointes en ABC ; au lieu que la ligne VIIL. | | 47 = To mr 1 QE es AE OR, ne 370 CORRESPONDANCE. 1682. droite ne fait point de balancemens eftant Eafpobdbt) par fon gars pue les fait pour ainfi dire, d’une lenteur infinie. Je crois au refte que Mr. l’Abbé de Catelan auroit bis de hé belne ki ner par fa regle le centre de balancement dans quelques figures particu mefme [des] plus fimples; mais s’il en peut venir à bout, il trouvera que ja Theorie ne s “accordera avec l'experience, & que la mienne y sabre t [ Je ne puis omettre à cette occafion de vous Pons que de P. de C quelque endroit] de fon grand Cours Mathematique en | raporant pr que j’ay données pour le centre de rennes dé ce ” dent pas à ce qu’il a trouvé en pet Le re =— N° 2268. J. P. DE La Roque. JUIN 1682. Appendice IL au No. 2966. La pièce a été imprimée dans le she des à So d’Amfterdam fur une tps falffication. Ce devroit bien eftre affez pour Meffieurs les Libraires d’ A mite foit permis d'imprimer tout ce qui leur vient d’ailleurs, fans qu cher ou ajoûter ce qui leur plaïft dans les ouvrages fuivant leur capr cercft. C’eft une hardieffe ou plûütoft une friponnerie qui mérite: exemplaire de Meflieurs les Etats Generaux; & qui peut faire cor le monde le peu d’eftime qu’on doit faire des livres. qui nous viennent l là, puis qu’on ne peut pas s’affeurer d’avoir les penfées & les vér d’un auteur. Nous en avons un exemple confidérable dans impr faite à Amfterdam de nos Journaux de l’année derniere, dans left meur s’eft donné la liberté de retrancher l’extrait de plufieurs livres quelques reflexions contre la 4. propofition du traité des centres de E compofé par M. Hugens, à l’infceu mefme de M. l’Abbé Catelan faites. C’eft ce qui a obligé M. Hugens qui a vù depuis pe ces Jour écrire la deffus ce qui fuit *). 1) Ici suit, dans le Journal, la pièce N°. 2267. CORRESPONDANCE. 1682. 371 ANR: 12966. EL P. De LA ROQUE à CHRISTIAAN HuyGENs. 11 JUILLET 1680. er La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. SÉTENU Elle est la réponse au No. 2266. a Paris ce 11 Juillet 1682. n'ay se uoulu differer a uous donner cette marque de mon ss de quelle maniere je traite les libraires dAmfterdam 3) requeft equeje ferois prefenter à M.rs les Etats Generaux par la voye ’ambafladeur de France, on n’oftat à ces canailles là la liberté ; al pour ne la laiffer qu’a un feul qui receuroit de moy. Vous ce que uous fetes à propos pour le bien du Public. J’ay e ie dois aller à Vetuilles Je uous prie Monfieur deformais de | ifice a l'attachement que j’ay pour uous. Je ne donneray jamais rlé de uous, que ie ne le communique icy à uos amis pour me con- quils le trouueront a propos. Si uous me faittes Ihonneur de Aÿ e ue Réïms a Paris. Je fuis obligé de uous demander cela a uantable pour le port des lettres qui uiennent des pais etran- oup de LE Voftre tref humble et trefobeiffant ferviteur DE LA ROQUE. — 2?) Voir l’Appendice N°. 2270. bic si En Ve GT cc 372 CORRESPONDANCE. 1682. N° 2270, L’ABBé CATALAN à J. P. DE La Roque. JUILLET 1682. Appendice au No. 2269. La pièce a été imprimée dans le Journal des Sçavans *). ment oublié one pour nier abfolument comme il p fait, que quatre Aie inégales En fs faire deux Gus mieux faire voir la chofe il faut donner icy en propres cerm generale de M. Hugens. Aie Si Pendulum à pluribus ponderibus compofitum, atque à quie tem quamcumque ofcillationis integrae confecerit, atque inde $ tur pondera ejus fingula, reliéfo communi PAR celeritates | nibus compofs tae ad eandem altitudinem rover erit, quam à lationem obtinchat. Cette propofition eftant conceuë en des termes fi i generaux, poids, leur UE & la durée de leur balancement y fon re parcourent en que cemps par des vitefles qui font necelfai er tionelles à ces efpaces. La viteffe totale d’un pendulé compofé, laquelle eft répanduë da proportlonellement aux Arcs qu’elles décrivent eft toüjours égale à | 7) Du Lundy 20 juillet M.pc.Lxxx11. ?) Dans l’édition d’Amsterdam on a mis: le. CORRESPONDANCE. 1682. 278 elles defcendoient “em des mefmes hauteurs & dans les mefmes = axe qu'auparavant. Les hauteurs font toûjours comme les quarrez ; > les poids montent ou qu’ils defcendent, lors qu’ils font fe- la flame are eue il eft sifé de voir que ni queftion fe reduit tior ue EAU & cr andeu lbilenèn € bb, tin foret leurs racines a + b, € les ies de cette fomme, qui font proportionelles à ces grandeurs, € qui ent pour commun denominateur aa + bb, € pour differens nume- ab, € b3 + abb, demontrer que la fomme de ces deux grandeurs qui hauteurs d'où defcendent deux poids égaux attachez enfemble dans lule ne peut eftre égale à ia [omme des quarrez de ces parties, qui re- auteurs où ces deux poids remontent après s’eftre detachez l'un d'avec que : chocg, fi fi la plus petite des deux grandeurs aa & bb n’efl égale 22 7 à dire, comme ces grandeurs [ont todjours inégales dans la , (f la partie nef} auffi grande que le tout. As k plus ! fenfble de pe verité eft la comparaifon des termes situé Per le fond de la chofe il n’eft d’aucune confequence ; Mathematique de balancement foit bien ou mal determiné, l’inven- endule n’en fera ny moins utile aux hommes, ny moins digne de fon NT ; | CHRisriaaN Huycens à IIS Huycens. à sh sf Eu kr À al & La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. (1 D: A la Haye ce 19 Jul. 1682. tie avec le ue ré se s. Annelant et ma fœur ke, d’aller demain faire rdam, Où nous penser: 2 OÙ 3 ms je n as pas voulu manquer 19 JUILLET 16802. a continué sa polémique contre Huygens. Voir la pièce N°. 2280. Chr. du par sa lettre du 8 juin 1684, adressée à l'éditeur du Journal des Sçavans numéro du Lundy 3 juillet M.DC.Lxxx1v. et son épouse, Susanna Huygens. [xs tt tr ns etre 4 374 CORRESPONDANCE. 1682. de vous informer devant mon depart touchant L’eftat de la fantè du frere ; hem, qui dieu mercy fe porte affez bien M droit bien s puis qu’il fe fent un peu la tefte legere, quoyque “beaucoup : moins que d: commencement. l'humeur qu’il avoit eue qui luy caufoit de la furdirè sn eil eftant en fuite tombée fur l’un des yeux luy a fait pendant rs a rs voir ! tes chofes doubles, mais cela eft paflè et la furditè en mefmete compte pas pour peu. Je viens de difner avec pee a cout comptons fes journees nous pourrions bien "a Séoiisett a ou quelque part en chemin. és ty Min Heer Min Heer L. HuïijGeNs 4 droffart der ftadt Gorcum en des Landts van Arckel. ; | Tot Gorcum. re Sd EE es £ HET “IN° 2272. CaristiaAAN Huvcens à J. B. CoLsEerT + 27 aobr 168 © 0 La minute et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. A Monfeigneur Couserr. He: MONSEIGNEUR le C’eft avec bien du regret que je me vois obligé fi fouvent c t: [HS _intervalles a ne point participer aux exercices de noftre fc: ih l'honneur d’ÿ travailler fous vos ordres. Mais la raifon vous e LE - n’eft autre que l’intereft de ma fanté, j’efpere que mon abfence 44 rien de la bonté qu’il vous a pleu couffours de me tefmoigner. | que mes forces me l’ont permis, de m ‘occuper utilement parures 1 *) Cest la dernière lettre de Christiaan Huygens à Colbert. Le rénéreux a} gens mourut le 6 septembre 1683. i CORRESPONDANCE. 1682. 375 L ss a quoy l’automate du mouvement des planeres que vous m’aviez re conftruire et que j’avois commencè a Paris, m’a fourni de la ma- ce entreprife m’a donnè plus de peine que je ne m’eftois imaginè, et trompè lors qu’en efcrivant il y a quelques mois a Mr. Galois “je veu de chofe près en eftre venu a bout. Ce n’eft que depuis quinze Denise achevée et de plus efprouvée et approuvée par ceux and vous ‘en aurez jugée digne d’en faire voir l’effeét a Sa Ma- : remps que pour ce qui regarde ma fantè >) ’aurois pu m'en is, fi je n’euffe eftè retenu par cet ouvrage, que je croiois ne pas rfai blue tout puifque j’avois rencontrè un ouvrier fort ha- fte maintenant qu’a le fatisfaire de fon travail et c’eft Monfeigneur uis avoir recours qu’ a la liberalitè Royale, qui par vos foins fe re- es et a laquelle j je fuis fi fort redevable. Le prix de la machine 620 efcus, dont il y en a 520 pour le compte de l’horloger, et le j'y ay debourfè icy et a Paris. Cette fomme a ce que je crois ne ifonnable pour l’ouvrage qu’il y a, fur tout fi l’on confidere que onfieur Romer a couftè beaucoup d’avantage, quoyque infe- ; Re qu’elle n’avoit point le mouvement d’elle mefme, qu’a e perfeétions qui lee manquoient et qui fe rencontrent oindre a cette lettre +). J’ay commencè outre cela une autre defcription ) qui 1 expliquera tout le detail de l’ouvrage, et le fondement de l’in- que je crois qu’elle merite d’eftre confervée, aufli bien pour le moins ufieurs autres qui ont travaillè fur le mefme fujeét, et qui nous ont es. Je fuis avec nn de refpeët et de foufmiffion = Voftre trefhumble et trefobeiflant ferviteur HuUYGENS DE ZUYLICHEM. e N°. 2055. ‘ulen; voir la Lettre N°. 2255, note 5. > N°.2273. | Lettre N°. 2255, note 5. 376 CORRESPONDANCE. 1682. Oo ‘ rf3 $ prairie à se Sri ss ; 75: 1 iertians : dés sÉr-0600 Curisriaan Huycens à 5 B. Couvert. st-2a19e #2 Î 27 AOÛT 1682. CS DRE EL DUT CRT pere 137 à Appendice au No. 92970. | | La minute se trouve à Leiden, coll. Fee a paroi ent au deffus de la Poe hs eds Dar boule d’argent placée et enchaffée au centre d’un petit rond doi fente le ciel ou vortex particulier de la planete et qui la rend quer, outre que ces mefmes ronds fervent dans Saturne Jupiter € leur compagnons ou lunes, defquelles noftre lune tourne reg de la terre, et montre par fa poli se nouvelles et de eine: phafes. " surayet Le nombre de l’année, et le j jour us mois paroiffent a ae font entre les orbites de Saturne et de Jupiter verslebas. L’heure *) et les minutes fe voient dans l’ouverture en Semi les orbites de Jupiter et de Mars, ou le petit rond qui porte le marche de gauche a droite et marque en paffant les minutes gravée rence. Et quand cette heure fe cache, il en nee une autre r toutes fucceflivement. Une horloge enfermée dans la machine, et que l’on monte tous aller les heures les jours les annees et toutes les planetes, fort p: temps de leur periodes, tant pour le moyen mouvement que pi C demande qu’elles aillent plus lentement a mefure qu’elles fe trou nees du foleil, en quoy j’ay reprefentè l’hypothefe de Kepler. Quand on veut voir en un moment les mouvements des planeres dant plufieurs annees, ou que l’on fouhaite de fcavoir leur pofitic uelqu donnè d’année paflée ou future, on applique la manivelle du coftè droit, et tourne d’un mouvement fort aifè, jufqu’a ce que l’an et le jour d au milieu des deux ouvertures fufdites. alors toutes les planetes fl ‘) Dansle livre F des Adversaria, p. 98. CORRESPONDANCE. 1682. 377 L2 ivericable pour le temps donnè. Et pour les remettre au jour prefent on n’a irner la manivelle du fens contraire, jufqu’a ce que l’année et le jour du paroiflent comme auparavant au milieu des mefmes ouvertures. L’on peut ce moyen a quel jours toutes les conjonétions oppofitions et divers s planètes doivent arriver et quand elles devienent vifibles ou fe cachent a machine, par ou l’horloge ne luy communique plus fon mouvement aux mais les heures pourtant vont toufjours leur train et quand on a oftè la on ferre derechef cette vis a fin que tout reprenne fon mouvement or- quand on veut le dedans de la machine on a fufpendu toute la boete fer qui tourne fur deux pivots. Il eft cachè pour la plufpart derriere ce moyen on fait venir devant le coftè de derriere qui touchoit le piflerie, et alors en abatant le couvercle on voit toute l’invention de et l’horloge qui donne le mouvement. La principale pièce qui paroift axe couchè de travers le long de la placque de derriere dont il egale axe porte les pignons qui engrainent dans les roues de chaque pla- celles des jours et des annees lefquelles roues font routes enfermees de devant et de derriere dont la diftance eft d’un pouce. Et ] *) droit de chaque [ ] °) à fin qu'ils ne # | un miene reprefente toutes les orbites dans leur veritable proportion | a falu a Mr. Romer faire celles de Mercure Venusla Terre et Mars up plus grandes qu’il ne faut a proportion de Jupiter et Saturne. D'ou t que fa machine ne reprefente pas la veritable Idée du fyfteme du : montre point les lieux apparents de Saturne et de Jupiter, ni les les 3 planetes SO 4 ni de la lune avec Jupiter et Saturne. periodes de toutes les planetes font beaucoup plus juftes que dans de M. Romer, parce que j’ay une meilleure methode #) de trouver ei is est écrit au recto de la feuille dont le verso contient la description précédente. Il ertain, et même douteux, que cette pièce ait fait partie deAa description envoyée onsultez, d’ailleurs, la Lettre N°. 2255. tions continues. A cette occasion Chr. Huygens fut conduit à la découverte fondamentaux bien connus qui les concernent. On les trouve exposés pour la fois dans la description de son planétaire, citée dans la note 5 de la Lettre N°. 2255. 48 ES ee rer 2 re ii ne = & Ée L. RENE D PP Do DRE CNT EE i # 378 CORRESPONDANCE. 1682. derriere et ne paroiffent qu’a travers les cercles vuidez qui chacune en 4 en: droits doivent laiffer des morceaux pour tenir la plaque enfemble, derr: lefquels morceaux les corps des planetes s’eclipfent. Outre cela il y a en 5. ces deux avantages, l’un que Jupiter et Saturne portent avec eux leur fatelli 6. l’autre qu’en mettant quand je veux une terre un peu plus grande, à Rpl celle que l’on y voit ordinairement accompagnée de la lune, je reprefer là les diverfes faifons de l’année, et lé lever du foleil et des planetes au de noftre horizon, et leur coucher. De mefme jai mettant un p “ dont cette planete eft entourée. 8. Que ma machine a fon propre mouvement par le syési STE . j’yay enfermee qui montre les Heures et les minutes. au lieu qu va que lors qu’on la tourne avec la main. Et fon mouvement eftant n’y auroit prefque point moyen de la faire aller par um ce mouvement difficile fait que lors qu’on veut faire voir a l’œ des planetes on ne peut pas appliquer une manivelle a l'arbre, | neceffairement une clef, ce qui produit un mouvement interrof 9. reprifes ; au lieu que ma machine tournant par le moyen d’une voir un mouvement egal et continu dans toutes ve een à peine. # 10. Que celle de M. Romer ne peut eftre fufpendue contre un m miene mais qu’elle doit eftre fur une table ou fur un pied, en puiffe aller derriere pour la faire tourner avec la Catnen) pour « l’année. ; ds 11. Que l’on peut ouvrir la miene ke caisé pendue contre un mur, &: l’on ouvre une montre, pour faire voir le dedans et pour y touch befoin, ce qui n’eft pas ainfi pis celle de M. Romer qui ne s o! quelqu’ un des coftez. 10. Que le jour du mois fe voit pe devant fur la plaque, au lieu 13. Que dans la miene il y a un fil deu Fe Terre et un à Tr par le moyen defquels on decouvre le lieu apparent des planet diaque, ce qui ne fe peut faire dans la machine de Romer a caufe e. st HAT COM #) Ce que cette machine a de particulier par de us pis de Mr. R ) CORRESPONDANCE. 1682. 379 eq nt EE VON TscHiRNHAUS à CHRISTIAAN HuyGens. tan Mer AQÙR.). 1680, La copie?) se trouve à Leiden, coll. Huygens. me M sou iog 5 20 | s fruétus mene peregrinationis reputo quod in notitiam Tui c fam in Te ipfo mentem offenderim, ac infuper melioribus liétam, poft habitis temporalibus delicijs ut exiftimem paucos 24x — xx mihi infinitas curvas repraefentat, prout ‘loco ABC alia ac alia curva fubftituitur. Harum vero infinitarum tangentes fic de- termino. Eft enim (juxta regulam modo exhibitam in fig. 1) linea AB > er five x © hinc AC juxta ea quae fubjunxi 20X — XX a —X | + Jam in fig. 2 fiat FB tangens 247%, Jinea duêta FE a—x tanget curvam AEG, qualifcumque curva ABC EC nt etiam fit, Atque ita tanta univerfalitate et expe- nratione infinitarum curvarum tangentes una et eadem opera exhiben- rerum plura aliquando communicare licebit *). Poffem hinc regu- ad maxima et minima determinanda admodum fimplicem ?); haec .curvam ABC > eras hinc quadraturas magna dexteritate exhibere; fed 1js qui fciunt determinare et quadraturas exhibere unum et idem fit haec facile uam methodum pro quadrandis curvis quantitatibus peculiarem ,ubinullatenustangentes confiderandae, et qua omnes poffibiles qua- fimplici ratione derivantur, ac haétenus nullibi fimile quid obfervavi LUN ER E FORT a Eruditorum de décembre 1682 von Tschirnbaus publia l’article : hodus tangentes curvarum expedite determinandi, par D. T. ve les méthodes exposées dans cette Lettre. jaus l’a publiée dans les Acta Eruditorum de mars 1683, sous le titre: thodus determinandi maxima et minima, Auctore D.T. D strates ae SR ai es À 384 CORRESPONDANCE. 1682. ab alijs edirum *°). Nec dubitabit Vir Nobiliffimus (utpote harum tam gnar ullum fere offendi quod jaétis fimilibus fundamentis, praeclara multa poflem. Sed hac vice hic fiftam, enixe rogans ut haec qualiacunque mearum inventionum aeque favorabiliter refpicere velit, ac fpecimina qua quotcunque intermedios terminos aequationum aufero, et hinc aequationum radices univerfaliter dertermino **) (quae ante duos annos cavi) dignatus eft recipere: Quodque tibi certo ner ex Iuftrifimi Viri ad quaevis officia praeftanda bumillin EHRENFRIED WALTHER DE l'SCHIR Eques Lufatiae Sup 4) R. 29 Aug. 1682. Epiftola ad Chrit. Hugenium. [Chr. Huygens]. NF 2494 re ConsranTYN HuyGens, frère, à Curisriaan H 10 SEPTEMBRE 1682. ss La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. sa Elle fait suite au No. 2263. Chr. Huygens y PNA RER - | A Staveren ce 10€ | Sur ce que ma femme m’avoit mandé dans une de fes lettres voyage de France j’ay prié Berckhout ) de vous dire que je fou ce qui en eft et fi vous y fongez tout de bon. Eft ce que vos PE Consultez, dans les Acta Eee abs 1683, l’article de von Methodus Datae figurae, rectis lineis & Curva Geometrica terminats aut impossibilitatem ejusdem Quadraturae determinandi, auctore D.T. *") La méthode fut exposée dans les Acta Eruditorum du mois de mai 1683, dans Methodus auferendi omnes terminos intermedios ex data aequatione, par Il va sans dire qu ‘ebe ne conduit pas au résultat annoncés nas p. 108. *) Probablement Slydrecht; voir la Lettre N°. 2147, note 16. * CORRESPONDANCE. 1682. 385 revenir, ou y a t'il des ordres pour cela des puiffances fuperieures ? Je ferois bien de vous voir partir fans vous avoir parler. ns 15 jours je croy que nous nous trouverons a Soeftdijck et en tout cas vous z faire un tour jufques là, et prendre congé en mefme temps de Monfieur a E4 pourrois vous envoyer ma queiene pour vous mener d’Utrecht à fufdit. s ne m'avez rien mandé jufques icy du fucces de voftre machine Plane- ny de ce que vous aves obfervé de la comete nouvelle 3). a un homme qui devant mander a S[on] Aflreffe] des nouvelles public- refident ou agent à Cell ou quelque part en ces quartiers là, s’eftend fes lettres fur le fujet de la comete, le plus plaifamment du tds. Il hefius, et nous a bien fait rire. mbaffadeur Citters+) en Angleterre s’avance aufli a dire que l’on attend effets de cette Comete parce qu’elle apparoift juftement au temps que Confiellations fe trouvent enfemble (belle remarque) et ce pour la qua- depuis le monde crée; fcavoir lors du deluge, au temps de la naiffance , quand le temple de Jerufalem fuft ruiné, et prefentement. Voilà des vous ne fcaviez encore pas. me me mande que vous deviez obferver le foir du 7. la comete avec Lunette. Je vous prie de me dire avec quel fucces, et fi depuis le temps les sl Am re cette pain enfemble vous avez fceu au vray fa valeur .. ‘à Pré! ime à receu a ce qu ’elle di du verre pour re grands objectifs venu de m. C’eft celuy que van Alfen a fait venir d'Angleterre. Voyez un peu ce ous ne l’avez defja fait. Je fouhaitterois fort que vous voulufliez un effay fi le dit verre vous aggrée, mais je crains fort que les pen- age de France 5) et mon abfence de la Haye y feront de grands ob- en tout cas vous pourriez faire effayer le verre par le Schoorfteen- eine il feroit mieux de mettre la grande forme fur du fable que fur inpièce N°. 2273. 6 écouverte par Flamsteed en août 1682, et nommée depuis la comète de Haliey, "1 CREER son identité avec celle de 1 A 1 et 1607, et prédit le retour pour 1759. 49 41 'E: [l }! È #4 { : In À at dfmart 386 CORRESPONDANCE. 1682. : +, N° N° 2276. E. W. von TscHiRNHAUS à CHRISTIAAN Huyens. | 4 II SEPTEMBRE 1682. La lettre‘ se trouve à Amsterdam. Elle fait suite au No. 2274. Mon tres cher & tres honoré Amy. | . Non poffum exprimere quà taetipes enr fuerim cum nobili Marta À Tanto Viro, quem fi jreesoes ot rt fui poffunt alia a Generofis Mentibus expeétare, Veritatis Solidae C vero innotefcere poflit Dominationi Veftrae, num aeque ac alius m fuccurratur ne ftudia mea penitus intermittere coaétus fim, idque c tates hujus mundi a quibus Ego quidem haétenus me feliciori fuc qua nondum abfolute fééoiuss honorabilis alignetur, num ea aeque | aut num haec Recomendatio mei in fui honorem in futurum cade tranfmitto fcriptum de Sanitate confervanda, quod Te apprimè d fens indicafti, et quod ea intentione quoque communico ut poffis h quod non folum ftuéia mathematics ha@ènus excoluerim, hoc ipfum eft (circa materiam, quae mihi videtur fatis difficilis effe, ur aliquid minetur) Tuae cenfurae fubjicio; Alius fortè hoc ftatim typis m Ego admodum caute et lento pede foleo circa fimilia verfari, « Amicis hac de re confilia habui; Aliquando vero hoc Dn: Col vifum, fed necdum impreffum, communicabo; quando nimirum ‘ thematicum de quo coram et quem Regi deftinavi publici juris : Dominationi Veftrae grata effe fcio alio Tempore, quaedam comm traétatum quem confcripfi de Emendatione Intelleétus, qui fi non fallit opinio, Ipfi non difplicebit, jam faltem contenta breviter hic { { 1) Voir la Lettre N°. 2199, note 2. 14 ?) Ce ne fut qu’en 1686 que von Tschirnhaus fit paraître l'ouvrage: { Medicina Corporis, feu cogitationes admodum probabiles de con Cerviitl | rodami apud Albertum Magnum & Johannum Rieuwertz. Jeep de n suivi bientôt par : Medicina mentis, five tentamen genuinae Logicae, in qu differitur de incognitas veritates. Amftelaedami, Apud Albertum Magnum, & pee rem. 1687. Cum privilegio. in-4°. pe ee cars Se te ete nee ge ein ve qe . _ gr ambagée nm and re p PARENTS». LP CORRESPONDANCE. 1682. 387 Î hifee tribus partis: 1 Qua occafione et Methodo in viam inciderim ntiflimam judico, ad quam in hac vita afpirare licet, quaeque eft In- t is per nos ipfos 2 Artis inveniendi generalia praecepta quibus ad- méupahhie erit, ut unquam in falfa incidamus; fed potius certo em fimus cognituri; quod infallibiliter femper his medijs ulterius L in: ac nova continue detegendo, modo nos ad talia applicare fit, idque exiguo labore : 3 In quo praecipue fubjeéto perfcrutando r et cum obleétamento confumere liceat. Haecce omnia fi vidiffet ir et fciret quo in ftatu et honore inter Meos vivam, quibus impe- 1s vexatus, miraretur forte, quod mens mea fub tanto onere, et tot -umdata et involuta caput erigere adhuc voluit; fed jam quia recep- ademiam Regiam (de quo poterit videre, quid impreffum Parifijs ire Galant 3) du Moy Juillet Anno 1682 pag: 308) Res haec tantae non erit, modo de penfione annua, mille imperialium magis fecuram 1; Egoi interim Tanto Amico confifus Omnia mea fic difponam, quafi certus effem et aliquos coadjutores mihi procurabo, ut aliquid fingu- 1 | folum eo fine in me. verf, nec non quod in adjutores impendere arab quod hic declinem omnia officia licet honore et divitijs 1 reportaturum, fed fatis mihi tunc érit quod pro viribus conatus ic prodeffe et intelleétum meum quantum pofibile excolere; fi miflime fpero, Tanti Mediatoris ope, et qui in tanto aeftimio apud btineam ut ftudia mea continuare licet, penitus omnibus dignitatibus ia renunciabo (prout haëtenus magno conamine feci, licet id rarum reputem in meae conditionis hominibus) quo colligant et alij num me haec officia collata ; Caeterum fequenti die Lunae hinc abiturus re en Pit refponfi dare placeat aut alia occafione, quaefo | " 4 Er op de Warmerttraat in de Kloeck bij mijn Heer AMELDONG BLOECK. ea Paris de 1673 à 1674 et de 1677 à 1744. Il en parut plusieurs contre- -mier volume est le suivant: contenant plusieurs histoires véritables, Et tout ce qui s’est passé depuis 72. jusques au Départ du Roy. Tome I. Suivant la Copie Imprimée a Barbin, au Palais M.DC.Lxx11II. in-12°. »Historia Academiae”, rapporte sous l’année 1682: Tschirnhause nobilis Germanus inter Academicos est cooptatus. RE nn des L1 L 4 21 pt] #! ù D à (L | 4) Le Remede Anglois pour la Guerison des Fiévres. avec les ob ser: | 388 CORRESPONDANCE. 1682. De reliquo latinitatem meam excufet; cum hoc rarum fit, inter noftrai Nobili Viro, cum effem in Academijs ea utcunque cinétus eram, fed tot an: itinera et negotia effecêre, ut jam non omnia tam congruenter hujus linguae exprimam. Sed ram lévia abfque dubio non refpiciet ; locutus fui cum Bibl mihi nominato in figno capitis Ciceronis et ipf librum de Remedio Angl Febres4) Tibi tranfmittendum dedi, quod jam receptum erit. hosr Recommendo utpote qui fum omni affeëtu et fie | GER MONSIEUR | ds Voftre trefhumble et trefobeiffant f Eu. DE TSCHIRNHAUS. | Amfterdam d.r1 ue Anno 1682. Aan den WelEdelen Heer d’'Heer CHRISTIAAN HUGENSs Heer vAN ZULICHEM B 3 ee Gravenhage. = — N°: 29720 se CHRISTIAAN HUYGENS à CONSTANTYN HuycEns, 13 SEPTEMBRE 1682. La sa et la copie se trouvent à Laides, coll. Hobes ca , La lettre est la réponse au ue 2273. Const. yen draps ere Le Monfieur Berckhout s’eft acquitè de fa cran et m ‘a dit: avoit mandè touchant mon voiage. Je ne fuis pas encore fi prefta; fœur peut eftre vous a fait a croire, mais je ne fais point d’autre et pour ce qui eft du temps j’attens la refponce de Mr. Col lettre *), par laquelle je luy ay pvp que la machine Planetai ‘ : ra SAP HE Medecin de S. M. sur la composition, les vertus & l’usage de ce R de Blegny) chirurgien ordinaire du Corps de Mantes e mr che 1") La Lettre N°. 2270. CORRESPONDANCE. 1682. 389 tention toutefois n’eft pas de refter en France, tant de peur de devenir encore ade comme j’ay eftè par 3 fois®), que pour d’autres raifons, mais je verray fi je ir quelque partie de ma penfion, fans eftre obligé de refider en ce pais : ne dis cecy a perfonne, et je vous prie de n’en parler point auffi a qui que . Je ferois bien fafchè au refte de partir fans vous voir auparavant, et s’il roit point d’autre moyen, je me ferviray volontiers de celuy que vous pro- . Mais je voudrois furtout que vous vifliez mon Automate devant que de er. Ayant fort bien reufli et me fervant fi bien que j’auray de la peine a ay fort bien preveu la grande conjonétion, non pas de toutes les conftel- s comme efcrit noftre Ambaffadeur 3), mais des trois Planetes fuperieures :, Jupiter et Mars. Il y a 3 ou 4 jours que je me levay expres a 4 heures pour voir comment le Ciel s’accordoit avec ma machine et je vis ces netes au levant dans cette difpofition affez pres les uns des autres, et juf- omme la machine les predifoit 4). Mais dans peu de jours ils doivent s’ap- MER osge et j’attens la conjonétion de Mars et Jupiter, entre le fé en 16me et 17me de ce mois. Saturne alors eloignè d’eux feet Mars _ de 2 degrez environ. Entre le 2 1 et 22me de ce mefme mois la conjonétion de Mars et de Saturne. Jupiter eloignè d’eux d’environ 14 degré. Mais la conjonc- - tion de Jupiter et de Saturne ne doit arriver que vers le 13 d’O&. Et alors les autres en feront affez eloignez a fcavoir de 8 a 10 degr. Ces triples con- . jonétions font fort rares et en plufieurs centaines d’an- nées il n’en arrive de fi remarquables. Jay obfervé la Comete 5) une fois avec ma Lunette px. de 21 pieds, fcachant bien que la longueur ne fait fée a Fa outre qu’elle nie faute de fouftien plus lourd et plus ne il y en a aux noftres a Paris. La tefte de la Comete devenoit un | luifant; de mefme que je trouve avoir remarquè dans les Cometes 1665. Du coftè qui regardoit le foleil, la vapeur qui fait la queue Is éfpaille, quoy qu’elle ne s’etende point ‘de ce coftè la, mais qu’elle 676 et 1681. 3) Aernout van Citters; voir la Lettre N°. 2278. e K des Adversaria, pages 66 et suivantes, Huygens a dessiné les positions des pla- Jupiter et Saturne, 11 septembre 1682 41/, h. du matin, 14 septembre 3 h., 4 h., 19 septembre 4 h., 20 septembre 4 h., (a fratre Constantino Staveren septembre 3 h., (a Philippo Doubletio de St. Annelandt) 3 octobre 4h., 5h., 31 octobre 6 h. du matin. Consultez la Lettre N°. 2278. >uve le dessin dans le livre K des Adversaria, p. 66, avec l'inscription: Hagae Com. sept. 1682. hora 8 vesp. 390 CORRESPONDANCE. 1682, foit comme rechaffée vers l’autre coftè a peu pres comme men PP s’en falut guere une autre foirée que je voulus obferver cette dame Com qu’elle ne fuft funefte a <3=%. Verre de 21 pieds, que PARLE LES | ajufté a la hafte au deva A0 77, partie du grand tuyau, car D a J 19,7 pañfé le bout hors de la fe fa grenier qui eft fur le j a ee F. pee tomba de toute ce ” dans la cour, de forte c / de fer blanc fe trouva tc ne br ai, fée et difforme, mais p ; or ef | le verre eftoit reftè 4 avoir eftè attachè fur Ca ME de carton. Madame m'a envoiè le verre c qui eft en morceaux ri bre et ns qui interceptera une partie fi canédersblé de la lu ne puis m’imaginer que nous en voions un bon effect. car que fert d’a lunettes fi l’on perd par l’obfcuritè de la matiere du verre ce que faifant de grandes ouvertures. Je crois pourtant le verre bon En ces grands morceaux. J’ay employè le Lonbiec de l'Achterom 7). a fa res dans deux de vos petites formes pour un niveau que je viens d’aj frere Droffart *), qu’il emporta hier avec luy a Gorcum, ou il s’en vifite des digues. Il eft enfermè dans une boete triangulaire au qui eft autour du mien et je trouve qu’il en eft PERIOD mieux, plus aifé a manier quand on l'ajufte. Ma fœur m’avoit envoiè un pacquet de livres qu "elle dif vous d’Amfterdam, fouhaitant que j’efcriviffe fur un billet M vay que le tout n’eftoit que les Opera de Velferus ?) mais nee la ft 5) Le chiffre est laissé en blanc. 7) Un certain Maître Dirck; voir la Lettre N°.2306.::: 8) Voir a Lee N 9) Marcus Velserus ou Welser, historien et philologue, issu d’une famille riche, naquit 1558 à Augsburg. Par ses libéralités il rendit service à plusieurs pa dant des hommes les plus distingués de son temps, tels que Scaliger, Peiresc, dédia ses lettres contre Scheiner sur la découverte des sirat du: Spleil, V 23 juin 1614. Ses Opera ont paru sous letitre: DEA Marii Velferi, Matthaei F. Ant. N. Reip. pan si he su del. CORRESPONDANCE. 1682. 391 a Mon Pere, qui dit qu’on luy avait promis cet Exemplaire pour les copies Lettres de Lipfius "*) et comme vous pouvez croire n° a pas manquè de fe le li ques. we. À vous Pofhaie du mauvais temps afin qu’il vous chaffe de à. A Re à 7 si at 25 V9 00 MSIE o LR core IN? 2278. PRPMBOEEONDS D PC DIS Ttig vel PR Hurcnss, frère, à CHRiISTIAAN Huycens. 18 et 20 SEPTEMBRE 168. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2277. ter ssl HaR ak eut : re a niieien de je füis. venu icy hier je receus la voftre du 13e. et ie des informations que vous me donnez. Il n’y a qu’une chofe für la- ne me repondez pas, c’eft que je fouhaittois de fcavoir fi vous aviez or" re voñtre verre de 37. pieds et comment vous l’aviez trouvé. Il feroit mon avis qu'ayant paru meilleur que voftre bon de 23. pieds, lors que ot fur les affiches au de la du Vivier, il ne feroit pas de mefme en ux aftres. Je vous prie de l’efprouver encore une fois et de m’en dire x : de certain. Ces trois Planctes les uns fi près des autres devroyent HE: . SA LE F, ADS AS re uv | C d'apprendre que ce verre d'Angleterre eft fi peu tranfparent, n'y: aura pas moyen d’en avoir du meilleur par le moyen de van de Paris en Angleterre s’il n’y eft defja. Je lui efcris pour cela. 1 -eft party d’icy ce matin pour Nacrden par Harderwyck a veu < Planifpherique et en eft fort fatisfait, je ferois bien fafché de ne Staveren le 18 Septembre 1682. facra et Led In ben Hiftoria Boica, "es Auguftanae, Converfio & Paf- am, Afrae, Hilariae, Dignae, Eunomiae, Eutropiae, Vitae S. Udalrici, & S. Se- Yarratio eorum, quae contigerunt Apollonio Tyrio, Tabulae Peutingerianae integrae, à ad Viros Illuftres Latinae Italicaeque, & Proteus Satyra continentur. Acceffit P. Op- ï Por ÿ PASETTIENS, Conftantino M. miflus, ex optimo Codice à Paullo Velfero di- m Spicilegio critico Chriftiani Daumii. Praemiffa his fuit Praefatio ad Leéto- ng ls Séciptis nunc recufis, juxta Virorum eruditifimorum fententias: Nec non vita, : mors auétoris nobiliflimi. Accurante CAriflophoro Arnoldo, Norinbergae, Typis ac A pen i tii, & Filiorum Johannis Andreae, Endterorum, A nno CI919CLXXX11. NM » é Dnehe de res IL, roi d'Epane et conseiller d'Etat. Il mourut le PNR PS 392 CORRESPONDANCE. 1682. la point voir avant que vous l’emportiez, et efpere que voftre voyage traifr ques à mon retour qui felon toute apparence Free ne se Pr vers d’O&tobre ou le commencement de Novembre. LEA: eo Ce feroit une tres bonne affaire fi vous pouviez PA age une partie confid de voftre Penfion et refter en ce Pays icy ou je croy que vous pourriez efpe fanté plus ferme. Ce qu’il y auroit le plus a craindre en ce cas la feroit a n avis une guerre laquelle en l’eftat ou font les affaires on a toufjours fu prehender. Mefme le voyage que va faire le Roy felon que l’on mande di penfer icy, quoyque d’âutres le veuillent faire paffer pour une dc Le 20. Sept. D RE Me trouvant efveillé ce matin a 4. heures; je fuis forty de mon ic la conjonction des trois Planetes fuperieures, que j’ay veues dans cetti du cofté d'Orient. Vous dites dans voftre lettre que la nuit q 22e vous attendez la conjonétion de SRERE et de Mars. M pe faut il que ces Pléridtes* s rapbréchéherf# . traite qu’elles font dans la conjonétion ? Quand e veritable tems de la conjonétion que l’on af Mars Vous dites aufi que ces conjonétions ne : en plufjeurs centaines d’années, et l’Ambaff ° Saturne dit, qu “ee arrive HP ro pou, la het grande qu’il avoit obfervée de fon FRA du noftre. FAR Il me femble que la Comete ne paroift plus i icy, et pourtant la bien des lieux ou on la voit, ce femble, encore. Keplerus adjoufte É que vers le temps de cetre Grande conjonétion dont il Por dans l’attente d’une Comete, comme auff il en Nas une #). 4) Dinfdag 29 Sept. vers les 5 heures du matin. Li de St. Annel l'angle en f eftoit a peu pres droit il ne fcavoit *Z eftoit plus petit ou plus grand que droit, mais le croire avoir vu plus grand. La diftance % quadruple de f 4. [ Chr. Huygens] ET *P CORRESPONDANCE. 16802. 393 D NN pelage Het ee Curisriaan Huycens à J. GazLors. ah Be rer oCTOBRE 1682. Der 6 La site et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre fait suite au No. 2255. J. Gallois y répondit par le No. 2283. : : Saison avancée. Machine plan. Conjonétion. Tfchirnhaus. Que fait on pour la pendule fur mer. À 2 Catelan. refponfe. globes. et dans l’obfervatoire. | A la Haye ce 1 Of. 1682. A Monfieur L’A8gé GaLLois. K iron un mois que je me fuis donnè l'honneur d’efcrire a Monfeigneur | chant mes affaires er mon voiage ; et comme je ne puis gueres douter re n’ait eftè rendue, je ne fcaurois m’imaginer pourquoy il ne me fait de m’envoier refponfe, fur tout puis que la faifon eft defià bien avan- > voiage deviendra de plus en plus difficile s’il faut que je le faffe de- J'avois adjoutè a ma lettre la figure exterieure et la defcription de 'lanetaire, qui eftant fi belle et fi accomplie, et m’ayant couté tant ravail un an durant, j je ne fcaurois croire que Monfeigneur n’en elle me femble meriter. [Je n’en ferois pas venu a bout a Paris. [u il me falloit un ouvrier aufli habile que celuy que j'ay em- d'en eprouver l'utilité et la juftefTe par la grande et rare ni ide Tébles, fcavoir la conjonétion de Mars et de Jupiter, pt. Celle de Mars et Saturne entre le 21e et 22e Septembre. let laifir d’obferver ge trois planetes le 16 Septembre a 4 heures, d. *k k iQ * v 4 RE ’ pa ÿ x *: SNS V Pa 71 * L | ET +b de la copie ne se rencontre pas dans la minute. VIN. so 394 CORRESPONDANCE. 1682. egales, et chacune d’environ 1 degré 34 minutes. 8 dx *2L d nu dit entre autres nc que lon te La que jamais a Pas de l’Aftronomie, qu’il avoit veu les globes de 12 pieds de diam pour le Roy +), et que lon avoit aufli commencè le globe ns Dbf. les Parnnnss feront placez au centre. Vous ne RER pas douter. Mis vu, aufli juftes que nos lo basis par Je moyen de: reffort fpirale, qu’il eft ayfé de garantir contre les plus grands la mer. Le mefme Monfieur Tfchirnhaus me dit, qu’il avoit eftè Academie des Sciences 5), avec quelque promeffe de penfion « ou j'ay eftè fort aife, luy voyant l’efprit propre a l’eftude des bell centions les meilleures du monde, outre que par quelques echa fait voir de fes fpeculations en geometrie, il paroit en fcavoir J'ay fceu par la derniere lettre que j’ay receu de Mr. l'abbé de pi ss 3) Consultez la note 4) à la fin de la Lettre N°. 2278. 4) Ces globes se trouvent encore dans la pape 24 nationale à Parisssvse S) Voir la Lettre N°.2276,note3. . Sanaa %) dedLettee # CORRESPONDANCE. 1682. 395 + que je vous efcrivis ?) il y a quelques mois vous avait efté rendue et que vous ouliez me faire refponfe mais j’excufe volontiers ce retardement en confiderant s continuelles occupations. [1 me manda aufli, que Mr. l’abbé Catelan vouloit une Replique a ce que j’ay refpondu a fes ineptes objeétions, et j’ay fceu u’en effe&t cette replique avait efté imprimée *), dontje ne fcay pourquoy il voie point un exemplaire, l’en ayant priè il y a longtemps. Je vous prie Mon- me vous le voiez affez fouvent, de luy en faire fouvenir, car j’ay grande voir ce qu’aura pu dire ce merveilleux Geomerre. Je vous fupplie auffi lement de m’honorer d’un mot de reponfe a cellecy, afin que je ne de- plus longremps dans l'incertitude. Que s’il eft befoin de me rendre en fion de bons offices aupres de Monfeigneur Colbert j’ofe me promettre, oir eu fi fouvent des preuves, que voftre bonté fera la mefme a mon le a toufjours eftè, Je fuis de tout mon cœur #! Æ she à set Voftre &c. L’ABBÉ DE CATELAN. UN seprEMBRE 1682). Dis AN PES UT QUES | | de Mr. L’A8B£ DE CATELAN contre le mouvement _ en Cycloïde des Pendules. à pefanteur des corps agifloit fur eux comme des points fpace contenu fous une Cycloide eftoit divifible en une RU NET 81 1 ANA ALA Ê = 8) Voir la pièce N°. 2270. aprimée dans la contrefaçon d'Amsterdam du Journal des Sçavans de l'Année 7 septembre. Cette fois encore, malgré la réprimande adressée par de la Roque Amsterdam (la pièce N°. 2268), on a trouvé moyen d’y faire insérer cet article, pas dans l’édition de Paris. Cette fois aussi, la date sous laquelle la pièce a été induire en erreur le lecteur, qui, croyant que la contrefaçon d'Amsterdam est sion fidèle du Journal des Sçavans de Paris, doit présumer que dès le mois de 682, Chr. Huygens a eu l’occasion de connaître ce nouvel article de l’abbé de t, la contrefaçon d'Amsterdam de l’année 1682 n’a paru qu’au mois de mars voir la Lettre N°. 2298). te gens a répondu en quelques lignes à l'objection de l’abbé de Catelan dans sa à de la Roque du 8 juin 1684, en renvoyant à la Proposition-xrv de son Horologium ium. en, | Fe } | : | Î (or ie PORTE ae ne, * © outre ep P Eee CT TS ee éutir DE iii 396 CORRESPONDANCE. 1682. infinité d’autres Cycloides femblables & paralleles, quelques Geometres auroi véritablement démontré, ainfi qu’ils le prétendent que c’eft cette ligne courbe c les pendules doivent décrire afin que leurs balancemens fe faffent dans des ter égaux. Mais il n’y a point de partie dans un corps pefant tel qu’eft un Per de cuivre ou de plomb, laquelle aufli bien que fon centre ne foit pouffée terre plus ou moins à proportion de la pente qu’elle a pour s’en approche d’ailleurs l’efpace qu’une Cycloide renferme ne peut eftre remply d’une d’autres Cycloïdes femblables, puis qu’il faudroit que le triple d’un C égal au double du quarré de fon diamètre : Il eft donc encore inconnû: metres quelle ligne courbe décrit un Pendule dont les balancemens font 4/0 Cette confequence eft évidente fi l’on confidere que lors que le cent autre partie que l’on voudra d’un poids fufpendu parcourt dans l’air une les autres parties qui font plus proches ou plus eloignées de l’Axe dé mefme temps des lignes courbes femblables entre elles, mais qui ne. mais eftre des Cycloides par la raifon que l’on vient de dire, & par ce chaqu’une les perpendiculaires menées de fes tangentes aux tangentes cloide font égales. Ainfi toutes les parties n’ont pas une égale pente à € & ne font pas pouffées vers la Terre avec la mefme proportion de viteffe: il réfulte que le balancement du Pendule entier qui participe nece tous les balancemens que feroient fes parties prifes féparement, eft tou fi ce Pendule eftoit réduit à celle de fes parties qui fe meut dans une C’eft apparemment bien plûütoft pour cette raifon qu’a caufe de l’epaifle don auquel les Pendules font attachez, que l’experience contraint les de donner une certaine courbure differente de la Cycloide, aux lames entr quelles ils fufpendent ces Pendules. Cependant je ne veux pas combattre folument la penfée de ceux, qui croyent qu'il en eft des corps pefants, points qui décrivant une Cycloide perpendiculaire à l’horifon fere lancemens dans des temps égaux, de quelque hauteur qu'ils les cor Je pretens feulement que cela n’eft point encore démontré, à moir prouve l’une ou l’autre de ces deux chofes, ou que les courbes parallk cloide ont la même proprieté pour le mouvement quoy qu’elles ne fe Cycloides, ou que l'inégalité du temps qui eft plus court dans les p font interieures à la Cycloide & plus proches de l’Axe, eft tellement r l'inégalité; contraire du temps qui eft plus long dans les parallele cette courbe & plus éloignées de l’Axe, que c’eft la Cycloide qui fait ces deux inégalitez, & qui tient comme le milieu entre toutes les co font paralleles. Les Geomètres examineront cette difficulté s’ils la jt de leur application; ce ne fera qu’apres leur jugement que je pourray do reflexions que j’ay faites fur ce fujer. is Se æ e— CORRESPONDANCE. 1682. 397 L’ABBÉ DE CATELAN. SEPTEMBRE 16802. “rare à l'objeétion de Mr. Hucens contre la Me- _thode de Mr. L’ABBÉ DE CATELAN pour determiner les Centres de Balancement ’). 1 dpt fait à fon tour une objection contre une propofition tirée du ue je donne pour déterminer Mathématiquement le Centre de Balance- 'endules; Mais s’il eût pris la peine d’examiner ce qui precede l’endroit ite de mon Ecrit, il n’eut pas pris pour une regle generale l’application que de ce principe à un cas particulier que j’ay choifi pour fervir d'exemple, le plus fimple & le plus facile, fçavoir, lorfque les Pendules font com- arties qui décrivent des arcs femblables autour d’un Axe avec lequel n mefme plan; car alors les diftances de cet Axe font des rayons d’Arcs ne proportion entre eux que les perpendiculaires, à l’horizon ou les font les hauteurs d’où le balancement commence. Ainfi les Pendules : Hugens apporte pour preuves de la fauffeté de ma propofition, es rectilignes agitez autour de leur fommet, ils n’ont pas les con- e fuppofe, & par confequent ils ne prouvent rien contre moy. En conçoit qu'ils fe meuvent fur un Axe d’où ils foient fufpendus par leur Left vifible que les fommes des diftances de l’Axe à tous les poins des compofent ces Pendules, font inégales felon que ces lignes font avec les plus ou moins aigus: Et je trouve par ma regle, que les fommes font alors égales à des Paraboles ayant pour diametre la plus longue l'Axe, & pour parametre la 4. proportionelle aprés la ligne donnée me dans chacun de ces Pendules, la plus longue diftance qui eft dif- ufe des differens angles, & l’unité : d’où il fuit que le temps du balan- es deux tiers de la plus longue diftance de l’Axe, & n’eft pas par con- fme; car il eft d’autant plus court, que l’angle eft plus ouvert, c’eft Pendule eft plus proche de fon Axe. ugens veut une propofition qui convienne aux Pendules qui font leurs imprimée dans la contrefaçon d'Amsterdam du Journal des Sçavans de l'An- xu, du Lundy 14 septembre. La remarque de la pièce précédente, note 1, s’ap- également à celle-ci. is la contrefaçon d'Amsterdam on l’a mise à la place de l’article de l'édition de Paris in- n svccincte et veritable d’un fait surprenant arrivé ces jours passez à Charenton. 398 CORRESPONDANCE. 1682. balancemens autour d’un point, il n’y a qu’à changer quelques mots dans le cipe pour les Pendules qui ont un Axe: au lieu de racines de leurs diffances mettre /4 fomme, des lignes droites qui reprefentent les temps des balancem: toutes les parties pri. es leparement; De cette maniere la propofition fera deux cas. Mais la chofe fe comprend mieux par le Principe general que je dans mon Ecrit, & qui eft, que dans un mefme Pendule toutes les parties ne fe mouvoir qu'à la fois à caule de leur union, le balançement des moins à l Axe ou du point de [u[penfion ef? tellement retardé par celuy des an. reciproquement celuy des plus eloignées ef} tellement accéleré par le balancem autres, q\'il [e fait entre elles une compen|ation de vitel[es proportionelle ou portions de courbes qu’elles décrivent; de Jorte que le temps du be elles n’efloient point attachées enfemble, c “ef à dire qu’il ef} égal à la temps divifée par le nombre de ces parties q on doit me comme $ finiment petites. Fu à Je pourray faire voir dans la fuitre qu’il n’eft pas fi difficile, q q Mr. Hugens, d'appliquer ce principe aux efpéces PRES geometriques, fufpenduës à un Axe ou à un point. | Pour ce qui eft de l’experience, je fuis preft à démeteislt qu ef qu’elle s'accorde parfaitement avec les regles fimples & generales qui: des principes mathematiques, par la mefme raifon, qu’il n’eft pas p une regle generale, certaine, & conftante fur des faits es de plufieurs caufes que l’on ne connoit es marges . A Oo N° 2282. Le Prince BorGHEsE *) à CHRISTIAAN HUYGEN 26 OCTOBRE 1682. | La lettre se trouve à Leiden, coll. Him, MONSIEUR ©) Probablement: Ciéyésui Battista Borghese, né en 1639, mort le 8 mat 1717: Borghese et d’Olimpia Aldobrandini. ?) Nous ne la connaissons point. CORRESPONDANCE. 1682, 399 us parla à la Haye, parceque l’efperience que j’auois de uos graces, feillé de menager un rencontre fi heureux comme de uous la pouuoir par Monfieur de Vilm 5) uÔtre coufin, qu’il n’at infinimant diminuée la | j'auois de uous enuoiïer une piece toufte gatée par le voiage, et qui 1 de bon en foi méme, que la renomée du maitre qu’il l’ut trauaillée. ré fujet de retourner yci, uous y continuant uôtre fejour comme ce de m'écrire jy repaflerai expres pour auoir le bonheur de ie ue tres agreable conuerfation. Cepandant Monfieur uous reponfe de Monfieur Matari(?) lui aiant defja écrit il y a quince jours. contraint de m’arreter yci plus longtems que je n’auois penfé à caufe a commodité pour paffer en Angleterre. Je uous prie à Dee les | plume qui n’at point de connoiffance dans la langue, dans la quelle de pue en me difant Monfieur que je fuis voftre affect fervr.*) = N° 2283. sf GaLLors à CHRiSTIAAN HuyGEns. 27 OCTOBRE 1682. 1% La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. la réponse au No. 2279. Chr. Huygens y répondit par le No. 2284. A Fontainebleau le 27 Oë&tobre. vous m’auez fait l'honneur de m’efcrire, m’a donné beaucoup de qu elle m'a fait connoiftre que vous eftes en ‘bonne f anté, et que vous hem. e cette lettre difficilement déchiffrable est absolument illisible, 400 CORRESPONDANCE. 1682. vous difpofez à reuenir a Paris. Monfeigneur Colbert à qui je l’ay montrée témoigné qu’il eftoit bien aife que vous fufliez dans le deffein de reuenir; et que je luy ay dit que uous n’auiez point receu de refponfe à la lettre que vo auez efcritte il y a quelque temps, il m’a répondu que c’eftoit la faute d’v Commis à qui il auoit ordonné de mettre deuant luy voftre lettre, etqui a de le faire, l’ayant oublié, comme il y a beaucoup d’apparence. En ef fieur, lors que Monfeigneur Colbert eut receu voftre lettre, il me l’enuo: pour luy en parler; et le jour mefme je l’entretins fort longtemps de chine planetaire, qui m’auoit paru tres belle, et dont il temoigna eftre fait fur le rapport que je luy en fis. Comme il retint voftre lettre et qu’il y feroit réponfe au pluftoft; je croiois que cela auoit efté fait et fois plus. Mais depuis que j’ay appris que vous n’auiez point receu j'ay fait chercher voftre lettre, et je l’ay mife fur la table de Monfeigne qui ne manquera pas de vous efcrire au premier jour. Quant à la fomme de 620 efcus que vous le fuppliez de payer pour qui a fait voftre machine planetaire; je ne fais, Monfieur, nulle difficul: vous l’accorde. Je luy en parleray encore, auant qu’il vous efcriue. Je crois que vous fcauez que le pauure Monfieur Picard eft mort d’v dans la veflie; il y a enuiron quinze jours. C’eft vne perte Mec. demie a faire, et qu’il fera difficile de reparer. Tout le refte des Academiciens eft en bonne fanté, dieu mercy. el vaille fortement à perfeétionner les fciences. On a enuoyé deux obferuateti Canaries: vn autre obferuateur eft party pour aller à St. Thomé fous la li Monfieur de la Hire eft allé à Thoulon, d’où il doit pafler en Piémont Picard fe difpofoit à aller à Alexandrie, l’ors qu’il fut attaqué de la il eft mort: quelque autre Aftronome y fera enuoié au premier jour | la longitude et latitude de ce lieu où Prolemée a fait fes er ficiens trauaillent de leur cofté à tout ce qu’ils jugent vtile pour p Anatomie et la Chimie. Pour ce qui eft de cette machine dont on vous a parlé, Monfieur, f on pretend affurer le mouuement des pendules fur mer ; je ne fcay ce n’eft peut eftre cette maniere d’horloge où l’on a joint le reflort f dule. Je n’ay point vû la replique de Monfieur l’ Abbé Catelan, et je ait efté imprimée. Nous attendons tous auec impatience voftre retour, et cep fouhaitte vn heureux voiage. Je vous fupplie d’eftre bien perfu tes les occafions qui fe prefenteront de vous rendre feruice, je n ") Voir la Lettre N°. 2256, note 1. CORRESPONDANCE. 1682. 401 de des de vous faire connoïftre que je fuis effeétiuement de tout Monsteun MER à Le noire trefhumble et trefobeiflant ferviteur L'ABBÉ GALLOYs. Carole trouuer à Paris la Critique du nouueau Tefiament *), qui a efté imprimé en Hollande; non plus que les oeuvres pofthumes de Spino[as), intitulé theologico-politicus 4). Je vous ferois bien obligé fi vous vouliez la ee de m’enuoier vn exemplaire de chacun de ces liures. Lo [Chr. Huygens] N° 2284. | Crisriaa Huycens à J. GazLois. minute et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. rs ser 40, NOVEMBRE 1682, La La lettre est la réponse au No. 2283. - À la Haye ce 19 Nov. 1682. | … Moneur L'ABBÉ GALLOIs. rtainement FE qu’on ne m’euft rendu mauvais Fc jan Colbert, eftant bien affeuré de n’avoir donnè aucun r fa difgrace, lors que la lettre que vous m’avez fait l’honneur de € d'Oétobre, et qui ne m’a efté rendue que le r3me du mois pre- jé eine, en m’apprenant par quel accident la reponfe que j’atten- ra efté retardée. Je vous en fuis fort obligé Monfieur, et en- e N°. 2284. 3) Voir la Lettre N°. 2206, note 3. sico-Politicus, continens differtationes aliquot, quibus oftenditur, Liber- handi non tantum falva pietate et reipublicae pace poffe concedi; fed eandem, ae sd ipfaque pietate, tolli non pofle. Hamburgi. Apud Henricum Kun- 51 me phoe tr pp 402 CORRESPONDANCE. 1682, cette affaire. La feule chofe que je regrette maintenant, c’eft de voir la faifon paffée, et qu’il me faudra faire le voiage au milieu de l’hyver. Je n’avois point fceu la mort du bon Monfieur Picard qui eft fans doute une perte pour noftre Academie, fe trouvant fi peu de perfonnes qui ayent aut: fcavoir, de diligence er d'exatitude qu’il en faifoit paroitre en tout ce qu’il prenoit. Quand je vois des exemples fi proches de l'incertitude de la es fait fonger a moy et a me hafter de mettre au jour tant de bonnes chof que j’ay efcrites ou trouvées pour venir a bout de es je ne fout repos et continuation de fanté. 6 Il me femble que c’eft Mons. Tichirnbaus, qui m'a die dué Abbé fait imprimer une replique. Mais puis que vous n’en avez point “a Monfieur de la Rocque ne me l’a point envoyce, je veux . point‘). Je n’ay point eu de nouvelles de om. Tfchirnhaus dep d’icy, ce qui m’eftonne. sk Nos libraires d’icy, qui pourtant fohk a curieux de livres de cette rent qu'ils n’ont pas encore appris que la Critique du Nfouveau foit imprimée, mais un d’entr’eux m’a dit qu’on attendoit dans peu devoit envoier pour cela de vos quartiers. S’il y a moyen d’en avoir 1 devant mon depart vous pouvez eftre certain que je vous l’appo deux livres de Spinofa je tafcheray de vous les envoier au pluftoft, le moyen de Mr. l’Ambaffadeur *) ou de quelqu'un de chez luy rs le pacquet, car vous n ‘ignorez pas les deffences ét les exactes re fait fur vos frontieres en matiere de livres, jufqu’a fouiller pen voiageurs. Je fouhaiterois qu’il y euft quelque chofe de plus cc fuffe capable de vous faire Pise et de aus ape AnIERPA AN | ment et avec paflion : MoNSsIEUR di RÉRORE 7) Voirla tete N°. 2279, note 6. làt} ?) Willem van Wassenaar, seigneur de Sterrenbté voir le Lettre Nsiss FU PA 4 CORRESPONDANCE. 1682. 403 Me En N° 2285. eh | P. VAN GENT:) à CHRISTIAAN HuyGEns. #2 18 DÉCEMBRE 1682. La ae se trouve à Leiden, coll. Huygens. | ph ut se fcribas, vel me quamprimum hac de re certiorem idem PAruenee duas ad me dirigas literas meis includendas, quo É it fe tubo 6 ulnarum Lipfienfium Saturnum cum annulo fuo obfervaffe, ns nos ejus delineationem miffurum, item fe magnas in Mathema- - Tuus None Vir PETRUS VAN GENT lodami 18 Decemb. 1682. Boomfloot tegenover ’t Haantjes Brouwerij. Ed. Heer HRISTIAAN Hucens Heer vAN ZUILICHEM In ’s Gravenhage. —©— an y étudia en même temps que lui. ?, 2276, note 2. ee, fils de Hugo Willemsz. Goeree et d’Anna Eeuwouts, naquit le 11 iles: iddelburg. Son beau-père le força de renoncer à la carrière littéraire qu’il s’était evint libraire, tout en continuant de cultiver les sciences et les arts. En 1677 il Amsterdam, où il avait épousé, en 1666, Elisabeth van Waesbergen, et mourut le st a de lui plusieurs ouvrages sur l’histoire ecclésiastique, sur l'architecture et F N° F RP) note 3, où l’année fe son mariage doit être corrigée en 1682. ee ms ane D om NT STE ren > Sn « 404 CORRESPONDANCE. 1682. HE N° 2286. CHrisTiAAN HUYGENs à DE HUBERT :). Je 1682 °). La minute se trouve à Leiden, coll. Huygens. Aen de Heer DE HUBERT Racdtpenfionaris van a Zeclndt, MN HEER Ick mochte wenfchen dat de goede opinie die UE. fief van mijne heyt in de mathematiquen beeter gegrond waere, doch niet te min ve mij daerdoor occafie te hebben van eenighen dienft te konnen doen F foon van UEds. qualiteyt en meriten. Tot antwoord dan, op ’tghe van mij begeert te weeten, eerftelyck aengaende de meefters binnen profeflie maecken van deze wetenfchappen te leeren, foo fal ick felver noemen die mij befonderlyck bekent fijn, te weten Mef. Sauveur #) beijde wel geverfert in de Geometrie en algebra | beneffens € diepfinnighe deelen van Fortificatie Landmeten &c. Den Eerften d j gelogeert in’t faubourg St. Germain a la rue de Seïne, den andere 1 wooningh niet konnen aenwijfen, dan onthielt fich veel tot S. cenighe heeren van die *t Hof volghen tot difcipelen hadde. W: ne en Playdoien men heeft alle Ce occafi ie van < bre 1682. Il épousa Anna Engelbrecht, puis Levina Muenicx, enfin Gertri d ?) La minute de la lettre n’a que le millésime. mathématiques à Lyon et à Paris. 11 publia un mai nombre d'ouvrages! dictionnaire de mathématiques, cours de ppptipesrne sr ie PÉCCÉATIRIN mat mécanicien “ 7 février 1711. Il mourut le 7 avril 1717. 4) Joseph Sauveur, né à la Flèche, le 24 mars 1653, mort à Paris, de 6 juillet 1716 fut nommé maïstre de mathématiques des pages de Madame la Dauphine et, seur au Collège Royal. Il fut académicien géomètre depuis 1696, associé méc: le 28 janvier 1699, écrivit plusieurs mémoires sur l’acoustique, et dites manœuvre des vaisseaux de Renau. TRES CORRESPONDANCE. 1682, 1683. 405 foude dat felfs doen en mine dienftwilligheydt in alles bethoonen aan de- die UEd. aen mij foude adreffeeren, als zijnde MIN H£Er | e Far UEd. onderdanige dienaer HuyGENs DE Z.*) N° 2287. ‘ À = J. GaLLois à CHRISTIAAN HUYGENSs. 7 JANVIER 1683. La letire se trouve à Leiden, coll. Huygens *). À Verfailles le 7 Januier 1683. bert ne vous euft pas efté renduë : mais enfin voftre derniere lettre e vous l’avez receue ©). : ié de voftre part mon dit feigneur Colbert, comme vous l’auez defiré trouuer bon que vous differiez voftre voiage en france trois ou quatre ’a témoigné l’agréer, et mefme il m’a ordonné de vous faire fçauoir, que vous pouuiez demeurer où vous eftes, pendant les trois ou quatre 1y que vous demandez. Pour obtenir ce delay, je n’ay point allegué ude mij geluckigh achten indien ick felfs in Vranckrijck zijnde hier in mochte zijn aan de gheene die UEd. mij foude hebben geaddreffeert, niet gerefolveert hebbende ter oorfaeck van mijn ongeftadighe ge- of ick mij weder derwaerts fal begeven, foo prefenteere ick onder- aen UEd. min geringhen dienft in ’t geene ick alhier zijnde kan ver- ls zijnde sh UEd. oodmoedighe Dienaer oui Car. H. DE Z. a réponse à une lettre de Chr. Huygens que nous ne connaissons pas, à moins que la | Lettre N°. 2284 ne soit incomplète. Colbert à Chr. Huygens ne se trouve pas dans notre collection. 406 CORRESPONDANCE. 1683. pour venir en france, fans luy expliquer quelles font ces affaires. Car je d fort qu’il fuft bien aife que vous fafliez l’efpreuue de voftre fecret des longitu en Hollande pluftoft qu’en france. On vous auroit donné icy toutes les fe faire en Hollande, je crois, Monfieur, que vous luy feriez piaifr de la venir fai en france. C’eft pourquoy j ’ay jugé qu’il valloit beaucoup mieux luy dire: neral que vous auiez quelques affaires en Hollande, fans fpecifier ce que c’e l’on pourra, pour le luy finis trouuer bon. En ar comme en toute au je feray tout ce qui me fera poffible pour vous faire connoitre que l’on eftre plus veritablement que je fuis, | MONSIEUR | LU Voftre trefhumble et trefobeiflant f L’ ABBÉ GALLOYS. “ Monfeur le Duc de Mortemar:), Central des Galeres, Lois de Colbert, m’a ordonné de vous fupplier de luy donner quelque bon# fur les galeres vne pendule en vne telle fituation que la pendule nc reftée par l’agitation du vaiffeau. Vous fçauez que le mouuemen eft plus prompt que celuy d’un vaiffeau c’eft à dire que les fecou grandes : et c’eft ce qui rend plus difficille la chofe qu’il demande. Pour m’enuoier furement les liures que vous auez la bonté de pour moy à Amfterdam, je vois que le meilleur moien feroit de lest quelque balot de liures que les libraires d’Amfterdam pourront enuo braires de Paris: car je crois qu’ils en enuoient fouuent. [La] é. voie plus longue : mais il ne m'importe. Monfieur Perrault m’a enuoié de votite part les oeuvres poithum dont ; Je vous remercie tres humblement. | 3) Louis Victor de Rochechouart, comte, puis duc de Mortemart et de Vivo France. Il servit en Flandre, sous Turenne, et se distingua par sa bravou breuses campagnes . il prit part dans la suite, en Alger, en Cand remplie par commission depuis quelques années, en 1669, sur le démisions Créqui. Il mourut le 3 avril 1688. +) En cet endroit un coin de la lettre manque. CORRESPONDANCE. 1683. 407 N° 2288. S. ALBERGHETTI'') à CHRISTIAAN HUYGENSs. 6 FÉVRIER 1683. © La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Chr. Huygens y répondit par le No. 2289. Domine mi enon oe tibi, UM nominibus, RS juffum obferuationis Flamfteedianae tro. Jucundifimum tamen, quo in prefenti fungor, officium, extremo aficie, dum Lu a mea tenuitate minimum hoc Here et dum ani- 1i AE RES pie pro nunc, tempus patitur, et tuum exigit man- ) reditu in Angliam, dum adiero Flamfteedium, quod ibi ftatim fier, mittetur obferuatio, fed quefo, ut ad maiora evehar, maiora quoque ne dedigneris. Interea, non ut me, quod magis nequit, fed ut Pa- tibi perpetuo obftringam : explicationem, fiue mauis, fpecimen mira- ten s enixiffimè obteftor, à te mihi liceat habere, quo fenex meus, ut mihi, Auétorem mirandi Operis de uifu cognofcere, et t in operis exemplo, mentem Animumque cognofcat, et ueneretur. L car ire deprecor, va fcias me tibi addiétifimum ; dum M AT et Obfequentifimus Famulus SIGISMUNDUS ALBERGHETTUS. | | 8° Idus Februarij 1683. 4 408 CORRESPONDANCE. 1683. o N° 2280. CHRISTIAAN HUYGENS à S. ALBERGHETTI. 6 FÉVRIER 1683. = La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle est la réponse au No. 2288. Egregio Dodtifimoque Juveni SIGISMUNDO ALBERGHET Car. Hucenivs S. P.*). | | Literas tuas Gronovius *) optimus mihi reddidit cumque ijs obfers tae noviflimi Flamftedianas, fane mihi gratiflimas (nullas enim ad quae prae fe ferant diligentiam exadtiffimam. Quaefo ut aeque m gendis ab eodem doétiflimo viro, quas habuit, circa finem O&tobris : in conjunétione trium Planetarum fuperiorum, ac rurfus in illa Je quae per hofce tur. Automati 1 quam petis Co defcriptionem _ gratiam Dni, AI trui tui, ut cum. operae moliti noftras compa et mihi liceret. € ligno coa dali diametro, pollicum fex; ita fufpenfum buerit, etiam pofti lis obfervatur. Parte anteriori vitro tegitur, in orbes fecundum { tema, ac proport rianas, defcripti f tus exfculpti; ita has planetae fin; *) Jacobus Gronovius, fils de Johann Friedrich (Lettre N°. 474, note 4)et d. né à Deventer, le 20 octobre 1645. Il étudia d'abord dans sa ville natale, CORRESPONDANCE. 1683. | 409 D _emineant. In quibus Saturnus tribus, Jupiter quatuor, Tellus uno comite itur. Ac planetae quidem omnes primarij motus fuos peragunt, fervatis accu- periodicis temporibus, Lunaque circum terram menftruas revolutiones fa- Non autem Jovis ac Saturni comites, quibus peculiares machinas tribuere effe foret. Caeterum omnes orbitas, Eclipticae circulus ampleétitur, cujus a apparentes planetarum loci, tenfo filo inveftigantur neque vero latitudinum inclinationum circulos adfcribere negleximus. Parte autem inferiori, inter i ac Jovis orbes foramina bina funt oblonga ubi in altero dies menfis, in al- s comparet, itidem ut caetera mobiles. Latere dextro automati inferitur, rit, manubrium, quod leviflimo manus motu converfum, quolibet cir- um motum planetis fuperaddit, vel, contraria ratione agitatum, retrahit m in praecedentia; adeo ut a Tychonis Brahei aetate ad trecentos annos obferuationes repraefentari queant; ac rurfus continuo omnia ad prae- s aptari, fimul ac per foramina, ante indicata, annus diefque reftituti unc ablato manubrio, rurfus automatico motu cunéta moventur. Hoc modo fiat converfo pegmate, infpeétâque intus machinä, apparet. Ibi s quidam communis, totidem quot funt planetae, rotulis inftruétus cerni- _aliâ quae circulo menfium ac dierum aptatur, et cochle infinitä, ut vo- circulum annorum in tricentis femel circumducit. Hujus porro axis is rotulis, refpondent totidem, inter laminas anteriorem pofterioremque _quae planetas fingulos circumferunt, ita ut et inaequalis, qui requiritur, tus fervetur, idque fecundum anomaliam à Keplero excogitatam. Den- imeri certa ratione reperti funt, eamque exaéte medijs motibus aptati, orum fpatio, Saturnus tantum 1”, 34° promovendus fit; Jupiter 1,9”. Venus 3°, 37. Mercurius 7, 47”. Luna 1°,31". Porro etiam horo- parte confpicitur, cujus vi axis ille magnus, ac per eum omnia, motu ur. Horologium feptimo quoque die intendendum; cujus aequalis a fpirali adjuvatur, quae libramenti recurfus temperat; quod genus m primum excogitavi. Habes vir praeftantiflime, ut voluifti brevi- peris 1od vidifti delineationem. Cujus ope, inventi fummam, in his rebus ruditus patruus tuus, non difiicile perfpiciet. Conftitui vero ampliorem riptionem pofthac concinnare ac typis edere, quam ipfi pariter 7.74 PRE Oxford, Cambridge et Paris, et y entra en relation avec les historiens et littérateurs de son temps : Pearson, Pocock, Casaubon, Chapelain, Thévenot. Il voyagea en et en Italie, où Cosmo de Medicis lui offrit à l’Université de Pise une chaire de droit, occupa pendant deux années. De retour dans sa patrie, il fut nommé professeur de droit k charge que, résistant à de nombreux appels qui lui vinrent de Padoue, de Kiel, ‘enise, il remplit jusqu’à sa mort, en octobre 1716. En mai 1680 il épousa Anna van 1burch. T, VIIL. Le 410 CORRESPONDANCE. 1683. omnibufque aftronomiae fudiofs lubens jy sivqe En w: cum 2 illo et Vale. | Dabam Hal Comitis 6 Febr, Ac. Er rs si 4 " A Monfieur ét _ say Monfieur SiGisM. ALBERGHETTI Amfterdam. | ri bi it #) Non fuit mifla cum praeter opinionem aif et. / +2 Huygens] ® tn à Nobiliffime et Clarifime va Quoniam mihi ad Nob. Virum D : de This effe putavi, ut CI. Vir. falutare, et à Te expifcari, nt certiorem efle cupias. Si quid ergo eft quod ipfum ig per Epiftolam, vel quod malim, tuam ad me mitras r | cé proximo die veneris, una cum Epiftola de l'Abbé Catelan, bitur. Haec te latere nolui. Excufatum me interim propre Amftelod. 2 Marti 1683. “à Op Boomfloot tegenover ’t Haantjes Brouveri, He Wel Edele Heer, Mijn Fée : CHRISTIAAN HUGENS Hr. van ZUILICHEM #a port In ’s Gravenhage. | Re — CORRESPONDANCE. 1683. 411 o _ ConsranryN HuyGens, frère, à Carisriaan Huyens. 2 MARS 1683. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. Chr. Huygens y répondit par le No. 2294. Dieren ce 2 Mars 1683. ay icy hier au foir apres vous avoir quitté celuy du vendredy dernier le deplaifir imaginable, par ce que je me voy empefché par ce voyage part: a vos nouveaux effais, mais il y a cela de bon qu'il ne fera pas long on m’afleure que vers le temps de l’affemblée prochaine du 10. Son Al- ra de retour a la Haye, et mefme il pourroit arriver que ce voyage de Com- nous feroit revenir plus toft. Madame fera pourtant icy ce foir. nt je vous prie, de vouloir faire accommoder le tuyau de 12. pieds oft que je feray de retour j’y puiffe mettre le verre que j’ay intention ’effay que vous aurez fait de ce tuyau de jour vous aura fait juger de e il faudra le corriger. J’ay grande envie d’effayer cette lunette avec et comme il va beaucoup de temps a en faire temps*) vous pourriez | par le lunettier de l’ Achterom 3) a un peu près, pour que je pûffe les promptement [;1 ce verre ou il y a fi peu de fable y feroit fort propre. de me mander par un mot comment vous aurez reuffy avec la mol- , dont j’ay fort bonne opinion et commence quafi à croire que les ectifs procedent quaf toufjours de ce que le verre plie en poliffant, ré cet retse r que nous avons vu en quelques uns, en a efté “ racer pl manqué d’obferver la Lune les deux jours d’hier et e je l’ay veue fi belle que je vous en ay bien envié le plaifir. J’efpere fait adjoufter ces renforts a la Vergue. ‘encore que felon toute apparence il feroit bon de pafler avec le e la Forme en poliffant fans s'attacher a une feule routte, et tourner M! en temps pour cet effet. Il faudroit fonger au moyen de l'accom- lerugo jo par tout egalement, mais quand le verre dont on fe fert pour Le XIV à Compiègne paraît avoir été considéré comme un signe précurseur plus que jamais menaçante depuis que Willem III venait de conclure, le 3, avec l’empereur d'Allemagne, l'Espagne et la Suède, une alliance pour main- uses de la paix de Nimègue, continuellement violées par Louis XIV. e probablement : tant. tre N°. 2277, note 7. nee, ant rm un es rene, porn pou de SR | Sr DR pen nmaeeretmbiers = peer ss ne rate ne. 2 à mi Le di Er de ge oc met + ve a té enr de 2 mt —.. . LE sm D on D — 412 CORRESPONDANCE. 1683. À cela laifleroit quelque part des inegalités on pourroit les ofter avec ces Biez dont on polit. La Gelee embaraffe fort nos Chaffeurs qui ne aies fortir qu’a faty. Pour Mon Frere HUYGENSs. e— N° 2292. | ConsranTyN Huycens, frère, à CHRISTIAAN Huycex ua 24 et 25 MARS 1683: 0 ls" ie La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Hg. La lettre fait suite au No. 2291. Chr. Huygens y répondit par le No. 2294. J'arrivay icy hier au foir, ayant ai la nuit ts beau temps qu’il fit le foir me donna moyen d’effayer encore pieds; Je le fis avec moins d’incommodité que lors que nous € le dos, et trouvay la lunette tres excellente fans eftre incommodé et radiations apres que j’eus mis l’oculaire a la diftance de l'oeil À c’eft à dire a deux poulces et un quart. Je éroy que és ; voir la derniere fois ce fut cela. ssh Aujourdhuy j’ay effayé la lunette , les clochers de] ven ma chambre et qui en droite ligne font a deux bonnes heures d’i Clochers feulement j’ay pû voir le quadrant de l’'Horologe qui < [ pourtant avec mon oculaire qui eft pour les Aftres je pus voir difti ment eftoit tourné l'eguille, et mefme en quelque forte les heures, les verray encore mieux avec les oculaires que j’efpere que vous par ce qu’ils apporteront plus de clarté. Je vous prie de me les env des qu’ils feront faits avec le tuyau, et de preffer l’ouvrier. Je croy que cette lunette fera fort bonne. pour voir de bien du plaifir. Avec la Campanine *)je ne pouvois difcerner aucun ou eftoit le quadrant à Deventer. Demain je feray faire un Trip fervir icy. 5 Traduction : joncs. Huygens parle probleme de Schuurbezen, setum ). He si -alé hé al FRE ELLE: à *) Sur les lunettes de Campani, consultez, entre autres, la Lettre N°. 1862. CORRESPONDANCE. 1683. 413 Je viens pour fort affeuré que de Soeftdyck on verra l’horologe d’Utrecht qui btrois fois plus grande que celle que je viens de dire. _ J'attends avec impatience de fcavoir comment va le travail, ou je fuis bien fché de ne point avoir de part. On tient pourtant que mercredy ou jeudy pro- in nous allons encor a la Haye. Le 25 Mars 1683. . efcrit ce qui eft deffus hier au foir je n’ay pû envoyer ma lettre faute mn. depuis il m’eft arrivé un accident ce matin. J’ay voulu mettre ma lunette toute tiree dans un coing de la chambre pour attendre que les qui regnent le matin fuffent paflées. En voulant la dreffer fur le gros | piece du tuyau la plus mince, ne tenant pas affez bien dans l’autre s’eft , l'anneau de cuivre qu’il y avoit au bout s’eft detaché, et. la piece eft avec tant de force qu’elle a fait tomber encore la feconde piece, donnant l'anneau de fer blanc qui en fouftenoit la feparation; et toutes les deux paf- : le corps aux feparations de la troifiefme et quatriefme piece, font venu l'objectif que j’ay creu trouver en vingt pieces, entendant ce terrible s contra omnem expeétationem je l’ay veu entier fans pouvoir m’ima- Ile maniere il s’eft fauvé. é enfuitte a cette fotte ftruéture de tuyaux plus menus par un bout et de peur de pareils accidents j’en veux avoir abfolument un s paflent par des anneaux et que par ce moyen la l’on peut reveftir noir par dedans. C’eft une meprife que nous n’avons pas fait faire le > cela, pour eviter touts ces inconvenients que fcavez. Le tuyau ne 1 plus gros par là, d’aucune difference confiderable, car la Groffe dans mon tuyau va en diminuant comme fcavez du cofté de l’oeil, de la mefme groffeur partout il y aura de la place de refte pour nneaux de fer blanc, et des autres pieces il en fera de mefme. Je vous ordonner a Cornelis*) un tuyau de cette maniere et de le preffer pour ncontinent, afin que venant a la Haye la femaine prochaine comme je le puiffe trouver fait, ce que je fouhaitte par ce que felon toute appa- re fejour alors fera de peu de jours. Lu que j’ay icy quand je m'en fers pour les aftres et les objets fort de longueur 13 pieds 3 poulces et 3. Pour les objets qui font proches cinq poulces d’avantage. Cecy s'entend, a s’en fervir avec l’objeétif qui les aftres. Pour les trois oculaires a la Campanine vous fcavez qu’il de longueur. Je vous prie de ne point negliger. cecy, car fi j'eftois Langendelf; voir la Lettre N°. 2294. TE So Si SVP Een È Ë L £ # 4 { L2 RC ’ 414 | CORRESPONDANCE. 1683. obligé de partir avant que ce tuyau fuft fait j’aurois de la peine a Tarik croy qu’en le faifant avec des anneaux les pieces musee mieux a un l’autre, et le tuyau en fera plus droit. ki sceEs : Mon tripied fera fait tantoft, mais je ne pourray pas m'en fervir œñ du temps couvert. $ N° 2293. CONSTANTYN HuycEns, frère, à CHkisTIAAN 27 MARS 1683. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Hg La lettre fait suite au No. 2292. | Chr. Hipgies J. FERME 2er DE 2294. me Dieren le. 9 fe vous ay efcrit au large il ya deb} jours et ne vous fai c prier de faire faire le tuyau, que je vous ay dit. Je ferois fo _voir l’emporter avez moy quand nous viendrons a la Haye la _ Je croy qu’il ne feroit pas mauvais de faire faire la plus grof un peu plus fort que celuy des autres parce qu’elle eft plus ex] J'attends avec impatience les oculaires avec lefquels il fervir de ces lunettes. Hier par un temps clair et accom vis bien diftinétement d’icy les heures du quadrant de Zi S’il fait un temps femblable demain j je porteray un qui eft une eminence a 3 d’heure d’icy, qui i decouvr Adieu Cher frere. se Voor broer HUYGENs. CORRESPONDANCE. 1683. 415 N° N° 2294. | Cmrasriaan HuycEens à CONSTANTYN Huycens, frère. 28 MARS 1683. _La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse aux Nos. 2291, 2292 et 2293. Const. Huygens y répondit par le No. 2296. À la Haye ce 28 Mars 1683. ie avec cette lettre le tuyau garni des trois oculaires que j’ay fait faire, tardè plus qu’il ne falloit parce que l’ouvrier a l’Achterom comme il a 4e point tenu fa parole. Vous ferez bien de rapporter toute la lunette us viendrez parce qu "il refte a mettre le diaphragme, qui ne pourra eftre TIM fort mince fait au tour. Demain Langendelf commencera de tra- l’autre tuyau de 13 pieds que vous fouhaitez. Je le fais faire de 5 pieces ie 4 rm afin us ’il deviene bien obfcur par les feparations, parce que le ay vu une lunette tres excellente et bien ordonnée, que m'a envoyé Mr. n :), et qui eft a fon Oncle le Capitaine Tol*). Elle eft d'environ 7 pieds a , et groflit 31 fois. Les verres font tous d’une matiere fort claire et nette | quoy ils ont de l’avantage en Italie. L’ouvrier s’appelle Stefano -meure a Livorne3). Il eft efclave a ce que ce Capitaine dit. Ses verres nt polis de la bonne maniere. Le tuyau eft de papier comme ceux de : parfaitement noir et obfcur par dedans, ce qui rend la lunette cldire brouillard importun. J’en ay pris toutes les mefures par curiofité. bien aife de lire au bout de l’hiftoire de l’accident de voftre lunette erre objectif eft demeuré entier, fur tout puifque vous tefmoignez content apres le dernier effay aux planetes. Je le fus de mefme du e je l’effayay il y a aujourdhuy 8 jours praefentibus St. Didier et ir il me femble que j’en voiois toute chofe dans Jupiter et Saturne nt Mattheus Hoeufft d’Oyen. le fiancé de Constantia Theodora Doublet; voir la . 2301, note I. it Hendrik van Toll, capitaine de frégate, qui depuis 1665 prit part aux princi- ments de nos guerres maritimes. Il mourut à Utrecht en 1709 après avoir servi e de la république jusqu’en 1699. ets F des Adversaria, p. 169, Chr. Huygens, note: ,,23 mars vu une lunette de 6 | de Stefano Coueri à Livorno, à 4 verres. l’ouverture de l’objectif estoit cellecy p'cercle). scavoir d’un pouce, et Z ligne, la distance du foier des oculaires depuis 1e du verre, 2 pouces #, l’ouverture du diaphragme (figure d’un cercle) 101 ligne, r des oculaires presque la moitié de leur distance de foier.” tion se trouve consignée dans le livre K des Adversaria, p. 71, avec l'inscription ne A ne “patte + PES EE < = er VESTE CN = re ne _. à . ! | 1 : : | Le 1 LS : nt M ne 416 CORRESPONDANCE. 1683. auff diftinétement que devant que di lavoir gafté. Hier j? j'ay féteniait comn a travailler a l’autre de cette longueur, de la matiere blanche cydevant cond: ou je n’emploieray point de poix, ni de cuivre fort efpais. J'ay eftè incom | de chaleurs de tefte, ce qui m’a empefchè d’eftre plus diligent. | Ce mefme tuyau des oculaires fervira dans le nouveau de 13 pieds, c’ quoy vous ne devez pas manquer de l’apporter avec vous. Les 2 plus verres que Vous ÿ trouverez, tout d’une tres belle eftoffe dont il y av ceau brute parmi les autres au Draeykamer 5), le 3me pres de l’œil eft de aftre aufli fort belle. prenez garde de n’en caler point les bords. Muyx HEER Minheer vAN ZEELHEM | Tot DIR Met een papiere Rol. FRE ÉyE t N° N° 2295. k CoONSTANTYN Huycexs, frère, à Care 29 MARS 168 2: oh La lettre se trouve à Leiden, ca on Elle s’est croisée avec le No. 2294. Comme j je n’ay point eu de refpone de vous ar mes deu fais encore ce mot pour vous dire qu’apres demain nous allons vous prier de faire hafter mon tuyau et auf les oculaires s’i et ce pour la raifon que je vous ay dite du peu de fejour que p Dre ferons là. Je croy que j’iray par Utrecht et ainfi Liu a RE Vogs Rpox RFI kens, la Lettre N°. 2094, note 1. s) Traduction : chambre du tour de charpetitioss CORRESPONDANCE. 1683. 417 N° 2206. ConsTANTYN HuyGEns, frère, à CHRISTIAAN HuyGEns. 81 MARS 1683. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2294. Chr. Huygens y répondit par le No. 2299. FE FREE Dieren le 31.de Mars 1683. receu voftre lettre avec les oculaires avec lefquels j’ay eu bien du plaifir ay donné beaucoup a ceux qui me courent pour voir la lunette, Ce qui node eft ce tuyau icy que l’on ne fcauroit quafi mettre droit de quelque ’on le tourne. Je croy que le nouveau fera meilleur pour ce qui eft de la et je vous prie de faire prendre garde à cela plus qu’a toute autre chofe. ier de donner encore plus d'ouverture a l’Objeétif et trouvay que minuoit rien van de Scherpheit *), mais j’ay penfé depuis que les mefmes trouver l’obfcurité qu’il faut. voyage eft rompu pour cette femaine depuis l’arrivée des lettres qui font s ce matin. On dit qu’il fe fera la femaine qui vient Lundy ou Mardy, mais 1efme n’eft pas trop affeuré. ndant je vous prie de preffer ce tuyau afin qu’il puiffe eftre fait cette fe- tque je puiffe l’emporter fi nous allons comme je fouhaitte, fi non je vous l’envoyer à Utrecht a l’hofte de la place Royale d’ou je trouveray moyen apporter icy. renvoye le petit tuyau qui fert pour tenir le Scheytfel *) entre le 1. et re, lequel je ne fcay pour quoy vous n’y avez pas fait mettre. Je vous tuyau pour le faire encore, aufli bien il ne me fert de rien icy. Je me tant et je garderay ce petit tuyau pour y adjufter dedans un petit cercle | ou quelque chofe femblable par provifion. Je vous envoye feulement qu’il a, imprimée fur un papier 5). Vous pourrez faire tourner deflus bois comme il doibt eftre. rde fort de fcavoir le fucces du nouveau verre qui doibr eftre achevé près maintenant. Adio. c : de l’acuité, c’est-à-dire : de la bonne définition des images. tion : diaphragme. 3) Ce papier n’a pas été conservé. T. VIII. 53 SE ne mes lettres a Mons. Cuflon pour luy eftre rendues, je prens Ê 418 à CORRESPONDANCE. 1683. o Ne :2207: CHrisTIAAN HuyGEns à Cusson ‘h ; 1er AVRIL 1683. \ La minute se trouve à Leiden, coll. Huygens. A Mr. Cussow, libraire à l’image S. Jan, rue S. Jaques. Ci set 1 be: M. Monfieur l'Abbé de la Roque m'’ayant ve er Be que je pi prie de luy faire tenir la prefente. Eftant Voître Fe M £ r , | HUGENS DE ZULICHE N° ag pme Curisriaan HuyGens à J. P. DE La Reg | 1er AVRIL 1683. La minute et la copie se trouvent à Leiden, volt Doi De la Roque répondit par le No. 2302. A Monfieur L’ABBÉ DE LA re Move, Catelan se fur ma pad 4e du Centre Fa EE gée; et en fuite fon Examen Mathematique du Centre d’Ofcillat tout cecy a l’entrée du volume, De plus dans le Journal du 20 Jui a ma refponfe#), Envoyée a ce qu'il dit 4 autheur du Journal en c enfin au Journal du 7e Sept. il y a certaine objection qu'il fait cc ment en Cycloide des pendules 5). Comme je me doubte, qu’il ne 7) Jean Cusson, libraire à Paris. ") Consultez la Lettre N°. 2260, note 1. à Consultez la Late 3) La pièce N°. 2270. 4) amis | 5) Voir la Lettre N°. 2280, note 1. | CORRESPONDANCE. 1683. 419 or. que cy devant, je vous fupplie de me mander s’il y a quelque cela dans vos Journaux de l’année paffée, ou s’il n’y a rien du tout. fi vous n'avez pas encore decouvert qui font les correfpondants res qui leur envoient vos ouvrages ainfi changez et falfifiez. Quoy is ne me refuferez point de mettre dans uns des Journaux fuivants ponfe que je vous envoieray fur tous ces differents chapitres, qui peu de lignes. Mais il faudra faire ce que vous me propoñez®) du miere refponfe, qui eftoit d'imprimer une plus ample refutation inaire, au quel vous renvoieriez les Leéteurs. Car Mr. l'Abbé | belle matiere cette fois par la multiplicité de fes erreurs, pour qu’en une ou deux pages, et il ne faut pas occuper vos Journaux qui font au gouft de fi peu de perfonnes. Il me paroïffoit d’abord, vel artifice dont il fe fert, et l’obfcurité et l’embaras dans ce qu'il t affez fon erreur, ce qui eftant je n’aurois fait qu’avertir le lec- fme pour toute refponfe. Mais y ayant pris garde de plus pres, it encore que par le rajuftement qu’il apporte il pourra fouftenir cree ae de plus en plus. Ainfi il faut tafcher de le ramener _— Voftre &c. . N£ 2290. IAAN Huycens à Consranryn Huycens, frère. 4 AVRIL 1683. 2 lettre et la copie se frouvent à Leiden, coll. Huygens. éponse au No. 2296. Const. Huygens y répondit par une lettre que nous ne connaissons pas. A la Haye ce 3 Avr. 1683. fachè > ce que vous n ’eftes point venu comme vous aviez creu. omets rien d’avantage pour l’autre femaine voyant que le temps + Er pen Ra EN PUR e . Ras AR UT éme = À TT LÉ, em ee É rt > Em ce D 420 CORRESPONDANCE, 1683. Le tuyau a eftè commencè dès lundi et je crois qu’il fera fait maintenant, peu s’en faut. J’iray le voir, et j’auray foin de la droiture, quand il ne. un elargir le fer blanc au bout de chaque piece. Je crois fort bien que vous pourriez donner un peu plus d'ouverture a: obje&if puifque les oculaires ne font pas plus convexes. Mais fans cela la lu doit eftre affez claire puifqu’elle ne groffit que 37 fois environ, et que c Mr. Tol qui n’eftoit pas de 7 pieds, grofit 31 fois: l’ouverture de l’oculair d’une pouce. J’ay fait un anneau pour fervir de diaphragme que je vous Jay füuivi le plus exaétement que j’ay pu la mefure que vous m’avez de grand verre blanc eft refait d’un coftè qui eftoit le plus trouble, et il maintenant, et meilleur que l’autre que j’avois raccommodè. Je ne l’a effaiè que far les efcritaux, et ce foir j’efpere le dreffer aux Planetes et le Jauray pourtant de la peine a laiffer l’autre coftè comme il eff, a c fieurs petites egratigneures et une raye ou deux. Sur tout puis que j methode tres feure par quelques nouvelles obfervations. Ce verre b cant un deffaut dans la matiere qui eft qu’elle ne prend PRE verre ordinaire, eftant ce femble plus molle. Devant que ‘de recommencer a travailler l’autre coftè Fs cé d’effaier de doucir fur une route droite, comme je vous ay dit, a quoy j’ mencè a preparer la vieille forme de fer de 9 pieds qui eft trop mince et hors d’apparence d’eftre emploiée. Ce feroit la derniere perf pouvoir travailler fans gafter la forme. Vous fcaurez ce qui en ar Si j’apprens que vous ne venez point, j’adrefleray le tuyau au comme vous fouhaitez. N° 2300. | ConsTANTYN HuyGEns, frère, à CHRISTIAAN Hs 26 AVRIL 1683. La copie se trouve à Leiden, coll oops à Dieren ce 26. d'Avril é La voftre du 23 a vient de m’eftre rendue. J’efpere que ma fen . ETS }) Carré était l’hôtelier de la Place Royale à Utrecht. Voir la Lettre N°. m6 | ee Cette lettre de Chr. Huygens nous manque, ainsi qu’une autre de Constantyn qui paraît l’avoir précédée. Voir la Lettre N°. 2301. CORRESPONDANCE. 1683. 421 il ya quatre jours, et qui femble avoir r predit, qu’il y auroit du vent. Si je ne mpe on tire cette prediétion la, de fes femblables. Il eft facheux que ces formes pour les oculaires nous trompent a chaque fois. Je croijois que vous u methode feure de mefurer avec le compas la longueur de leur foijer. Si moijen la, ou par l'experience vous jugez, que aurions befoin de quel- differente de celles que nous avons, je vous prie, de la faire faire pour pre le pluftoft le meilleur, car cela eft fafcheux que nous aijons les grands que nous car d'oculaires. Ce rapport de mefure entre l'ouver- Ltd pieces pour les cheat de 160 ea d’Allonne de qu’on pe ee a is ponpigne et qu'apres le couronnement ù il s ’en va en e — mais s sil en avoit vous devez l’encourager, car les Prin- as d’eftre refufés. Vous pouriez bien efcrire un mot à Ojen*), afin : tai J u vre 5 à des Adversaria est remplie par un calcul tendant à démontrer le théo- | #< diversis duabus refractionibus minimum ms ape Ê voir la Lettre N°. 1229, note 1. était e fils d’une demoiselle Brunier, que celle-ci eut avant son mariage avec M. | nsc fut tué en duel vers 1656. Ce dernier n’avait jamais voulu e l'enfant de sa femme, mais, après sa mort, son frère, avocat à Paris, l’adopta i donnant le nom d’Abel Tassin d’Alonne. D'après la rumeur publique, le illem Il, prince d'Orange. La mère, veuve d’Alonne, devint ménagère Va | Beuningen, jusqu’à ce que celui-ci, à l’âge de 64 ans, épousa Jacoba Victoria Bar- an den” Heuvel, agée de 46. Abel Tassin d’Alonne fut en grande faveur à la Cour de HI, où il remplit la charge de secrétaire de la Princesse. A la mort de Constantyn ë , en 1698, il succéda à ce dernier comme secrétaire de Willem LIT. Il mourut F4 octobre 1723. e la princesse Anna, lle du duc d'York, avec le ane Georg, frère du roi V du Danemarck. us Hoeufft, seigneur d’Oyen, voir la Lettre N°. 2159, note 17. rum diametri in subdupla ratione foci distantiarum ; posità radii dis- tn RE dt 1 D a de 2 "ste er “. 4 ÿ \ > ; à ere CR. * NT n. pe Te nel en pos de Lo crue | | comparablement moins qu’un morceau impoli de glace de Venife 422 CORRESPONDANCE. 1683. é o TRI: » rh tty EC Hits es: «4 réhrisahgihsae ro anreure mie CHRISTIAAN HUYGENS à Goneranruer: “ Here, ère. 27 AVRIL 168 SRACAT MASOIEER 7 3. db si pot am La lettre et la copie se trouvent à Leiden, col Huygens. La lettre s'est croisée avec le No. ES, ne De rt Ars $ ÿ LA DT 2 42 A la Haye ce 27 7 Avr a J'avois efperé de vous voir icy aujourdhuy à l'occafion des va celebrer, c’eft la une des raifons pour quoy j’ay tardè a faire r re lettre du 16me 2). L'autre eft que j’avois peu de nouvelles a is di mon travail, n'ayant rien fait, fi non que j ay effayè la maniere d’a foi res, avec le fer blanc et l'emeril, ce qui reuffit fort bien, et je croi Campani fe fert n’eft point autre. Vous fcavez que je n’aime pas feul, mais outre cela j’ay eu des affaires fafcheufes dans la ce fouhaite fort voftre retour. Pater in furto fatis manifefto « se [ frugi P. cui nihil in tota domo claufum nec obferatum, cum fcrinior ves fibi comparet. interim nulla ratione fe adduci} patitur ut eum d faudra pourtant a votre retour confulter la deflus entre nous remonftrances, et les freres en font auffi d'avis. J'ay donnè un morceau de noftre verre d’Amfterdam #) au | brillema grand objeétif comme vous fouhaitez. Pour les oculaires combinez differè, parce que je trouve par ceux que j’ay fait faire, que les oculaire ne difparoiffent pas tant que ceux d’un oculaire fimple. l’ouverture devient plus grande, et fi pour cette raifon vous en voulez, qu'a le dire. Mais il n’y a rien qui preffe puis que voftre objectif n° commencè. Je fouhaiterois que ce verre efpais que nous avons acheti fuft un peu plus clair, car il ne l’eft guere d'avantage que celuy de ( broek®) m’a envoiè, mais qui ge un pen A je cor ve en couper 36 pieds 7). pen ten SRRCNSRE surif 5 AE SNS ÿ ” } HEVS TETE Dr ail HERE Ter Ft roi 1 6e ff sinêter 1) Les noces de Coutebstlé Theaddte Doublet, fit de Philips Double de avec Mattheus Hoeufft d'Oyen. nl x mmerite Jl soit *) Cette lettre nous manque, 65 SUBIT 3) D’aprèsle Journal de Constantyn, fréel celui-ci fut avec 2e Christian, 1 à Amsterdam, où ils achetèrent du verre. 5 2 1 0 à pôst fo *) Traduction: lunettier. ele 4 Soqual ut 5) Christopher Cock, marchand de verre à Londres. sevr mt 5) Voir la Lettre N°. 2189, notes. : TE se 7) Ce verre, d’un diamètre de 116 mM. et Hofeiilé feu RE l'inscription: C al A° 1683 10 Maj. PEDVM 35, se trouve actuellement à l'Observatoire de IL CORRESPONDANCE. 1683. .. 493 faudra pourtant voir une fois fi cette obfcuritè prejudicie notablement a fervay avanchier pour l’amour de Mr. Schuylenburg *), et quoyque le temps _clair l’on ne voioit rien qui vaille, a caufe des vapeurs qui troubloient les de mefme que fait la fumée d’une cheminée, ce que je n’avois encore veu arriver de mefme. Je crois pourtant que cela ne m’auroit point em- é de voir les autres facellites de Saturne ; mais je n’en pus voir autre que le non plus que dans toutes les obfervations precedentes. Je ne manqueray l'y prendre garde toutes les fois qu’il fera clair, mais cela arrive fort rarement couvertesde jour font fort belles et doivent bien furprendre les fpectateurs. t ce lieu elevé d’ou vous regardez doit donner quelque avantage, me paroit peu vraifemblable que d’icy nous puflions voir quelque habits des perfonnes qui font pres de Rotterdam et de Leyden quand s la veue feroit libre jufques la. Peut eftre aufli que l’air eft plus clair en ou vous eftes par ce qu’il y a moins d’exhalaifons de l’eau. ez fceu la maladie dangereufe de Mr. d’Ouwerkerck ?), qui hier trouva beaucoup mieux apres quelques faignées qu’on luy a faites. je n’en ay encore rien appris. 3 | Je RON RATE ARS 41 FAR vit À i. Le [ ; ref AA OU Eat ES N° 2302. J. P. pe La Roque à Carisriaan HUYGEns. RULES 1er Mar 1683. 14 “2 i: nr2 lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle est la réponse au No. 2298. LR Re a Paris ce 1er May 1683. "Ai EN MU | fe paffa l’année derniére à votre occafion dans les petits journaux > ne fuis pas furpris deceque vous m'en ecriuez cette année, et je r Jà d’où uient que je ne vois plus mons.r L’abbé Cattelan. Je uous _journail dans lequel J’ay mis voftre lettre, er comme il ne fe crût | eft uray qu'il m’apporta vne replique que Monfieur l’abbé Gallois communiquay, Mons.r De la Hire, et tous les autres de l’Academie : je ne pouuois pas me difpenfer de donner dans le’ Journal depeur b res de la famille Schuylenburgh, dont plusieurs occupaient des postes distingués Dép à van Nassau, seigneur d'Ouwerkerk, voir la Lettre N°. 801, note 6. = D D A RS ER ete A dia pure ja me MNT: FUME La | _. RU gi sg. . x ae né dd Éd LE ET eee le Do ni NE mn lésl DÉTR rs dd ns DM ES 5 ti di 2 me ns ee me pe pate cahniretr ant Cd ds SE renatlt en dr pit dE v res kr LH 0e M PE D M CMS 424 CORRESPONDANCE. 1683. qu’il ne fe perfuadat qu’on vouloit vous ménager, et qu’il ne prit dela occai de publier dauantage que vous deffendiez vne mechante caufe. Je uous enuo encore ce journail’) et comme depuis ce temps là il ne s’eft rien paflé nypublié ft uoftre chapitre, jay gardé le filence a voftre égard, et j’ay attendu à vous ren ueller mes refpeéts que vous me fifliez la grace de m’enuoyer pour le jourt defcription de la machine que vous m’ecriuiez deuoir enuoyer biencoft à 1 feigneur Colbert*). Je n’ay peû rien decouurir touchant la fource de la fripo: des Libraires d’Amfterdam, et je ne crois pas qu’on puifle y remedier que voye que je vous auois propofée 3) de leur faire deffendre par Mess. 1 generaux l’impreflion des journaux que fur la copie qui leur feroit en l’auteur. Toute l’academie eft combée d’accord des fentimens dans le croyez que voftre aduerfaire a ecrit, et on croyoit même que vous ne vous en mettre en peine; cepandant comme vous eftes en cela le ph L vous en vferez comme vous le jugerés plus à propos. Je crains qu "vni craordinaire ne fut pas affez recherché ne traittant que de cette Monfieur, fi ce que vous auez à me donner pouuoit faire vn petit craitt de deux feuilles d’impreflion d’vn in 8.° je trouueray bien le moyer imprimer àpart, et d’en donner enfuite vn petit extrait dans le Jou fieur, ie fuis à la veille fuivant l’auis de Mons.r l’abbé Gallois, et Scauans de faire imprimer vn recueil que jay fait de quantité de pi curieufes et finguliéres fous le titre de wifcellanea curio[a noua, qui le Supplement du Journal ou vn Recueil dans lequel on verra au tiére de pieces nouuelles ce que Mr. Balufe 5) et les autres font rl ciennes. Vous y penferez Monfeur, et, fi vous voulés prendre mettrez la chofe en Latin. Vous me rendrez juftice de croire qu’e: pourray vous eftre utile, je le feray toujours auec le même Zele auec MONSIEUR | Votre tres humble et tres obeiff} De LA Roque. | 7) Consultez la pièce N°. 2270. Evidemment, ce Journal n’était pas parvenu. ?) Dans les minutes des lettres de Huygens à de la Roque on ne rencontre pas 3) Consultez la Lettre N°. 2265. +) En 1680, de la Roque avait qu paraître le prospectus d’un nJournal ece qu'un seul volume. 5) Etienne Baluze, né le 24 décembre 1630 à Tulle, mort à Paris le 28 juillet Fi entra au service de Colbert comme bibliothécaire. Louis XIV institua pour chaire de droit canon au Collège Royal, dont Baluze devint inspecteur en mort de Gallois. On a de lui 45 ouvrages, parmi lesquels PE pong d’édits royaux, de lettres et d’autres documents. AE à ce CORRESPONDANCE. 1683. es | omme la lettre que vous m’auez fait l’honneur œ m'ecrire a die afTez emps chez mon libraire et qu’elle ne m’a été renduë que depuis hier je n’ay pù y repondre plutôt. N° 2303. ConsTANTYN HuyGEns, frère, à CHRISTIAAN HuyGEns. 27 JUIN 1683. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. À Breda ce 27 Juin 1683. viens de recevoir la voftre du 23. ‘) fans pouvoir juger pour quoy elle a tant chemin, puis qu’il part un courier pour icy touts les foirs. Je croy que ce dites des veines de mon verre eft veritable. J’en vis mefmes avant que tir quelques unes fort vifibles, mais je m’eftonne comme nous ne les apper- ‘s pas en Rae le verre dans la Reflexion. , C'eft une folie de travailler fans eftre affeuré de la matiere. Jefcriray nr je es Boite pareffeux, qui fans cela ne fera rien. 4 toute la plus ue facon qu'il y a eft de faire les ronds d’emeril eu bleue mais les materiaux eftant touts la Ge prefuppofe que vous | ne. Si je me trouve en ce dernier lieu avec elle ou feul j je Re s de la verrerie pour voir fi l’on ne pourroit pas avoir de la de bonnes ques, j’entends des efchantillons. d’Alonne m’a dit que Mr. Juftel luy e depuis peu Mr. Auzout luy avoit efcrit qu’il avoit veu a Pafly (on me c’eft un village aux environs de Paris) un homme qui faifoit de tres bons pes, mais que fa femme avoit fair un Obje&tif de Telefcope de 180. pieds qu’il avoit trouvé fort bon, et la deffus avoit confeillé a la femme d’en un Je 300. I n’a pù me monitrer la lettre qu'il dit avoir laiffé à la Fe, tions pas cette lettre. s. T. VIII. 54 _quod N. V. ejus matrimonium inconfiderate fi nifcarim 2): à 426 CORRESPONDANCE. 1683. - Haye. Il vaudroit ce me femble la peine d’efcrire a Auzout pour fcavoir ce eneft. Il femble que l’art va tomber en quenouille fi la _—… eft mais Ress ce qu’il en faut croire. | Vous ne me marquez pas fi la forme creufee de la maniere que vous déve pour travailler le verre des deux coftés, ou feulement d’un. Voor Broer HUYGENSs. N° 2304. P. van GENT à CHRISTIAAN HUYGENS. 7 JUILLET 1683. Et La lettre se trouve à Leiden: coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2290. Nobiliflime Vir R menfium fpatium nec ad Nob. Virum, nec ad nos quicquam (ièrd ‘a mirari defines, ubi legeris %oc ideo faëtum, quod fludijs ultra : ok ardentius ac unquam in vité [u4 incubuit: fruêlus Cnquit) has fui pan videbis. Monet PER fe optima frui Re qe et, SACS V. per literas Hein fe brevi ad te ef Faber : refcifcant, magnas ab adverfarijs moleftias. Ego vero abs te N. illud tacitum, quantum potes, habeatur, peto: ignorant enim q ipfi ex hoc ftatu in Germania accidat. Voluit denique, ut haec nica von der Hr. Hofmans Waldauw 3) ad te mitterem, quo ea, dat per alios traderes juniori Carcavi +); Ccujus parens veltrae Ac ade ) Les ouvrages cités dans la Lettre N°. 2276, note 2. 2?) Voir la Lettre N°. 2285. - | 3) Christian Hofmann von Hofmannswaldau, conseiller impérial et étel la ville de Breslau, né le 25 décembre 1618, mort le 18 avril 1679. Il voyagea en Angleterre,en France et en Italie. On a de lui plusieurs trs. lesquels quelques traductions de l’italien et du français. pet #) Charles Alexandre; voir la Lettre N°. 1832,note 3 LES à US SORRESPONDANCE. 1683. 427 ns s Parifijs ca fanéte promifit. Hifce valeto, et falutem N. V. à noftro à hauzio annunciari plurimam fcito: ita et vovet Tuus ad quaevis paratiffimus fervus PeTRus à GENT. | brevi N. V. fciam hafce una cum libro rite tibi traditas. nftel. 7 July 1683. Op de nieuwe Heere graft naaft de hoek 1 van ’t Koningfplein aan de flinkerhand. 4 clEdele Hi pores ar mijn Heer eee eee N° 2305. Ne r Au ATEN é l'ai bi + 2 FFT si SR * A OU EE 5 de LE dot si LS et EN Ep D sa lies or ar 1683 3. sets et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. “ N La Lettre fait suite au No. 2303. Chr. Huygens y répondit par le No. 2306. HR is Fe Map 031 ne es D Eh ns ce + Pr a Nyenrode ce 21 Juillet 1683. | dust avec Mr. et - Madame de St. Pol). J'avois deffein de rega- la veue de ma Lunette, mais voulant y mettre l’objeétif, ce matin j'avois laiffé la piece de devant ou il faut le mettre au logis. Je dans ma librairie, que Belitje qui eft chez nous vous ouvrira. Je nettre cette piece dans une boette et de la donner a Jan cocher de de luy dire de prendre un cheval incontinent, et de l’apporter a ma cht a la place Royale ou elle fera encore apres demain, et donnera | re pafler cette boette jufques a Dieren. Je fais eftat que Jan pourra ae HARAS Les Es pr: on : da « k ——_ ls = LE Ten. ee Re es ” alena Pergens et son époux. Voir la Lettre N°. 2144, note 4. é N°. 2195, note 11. £abt NPA ES RD ui es ne NN sé re Le ht PR ET D er Ame Eté: 2 gs nt PEL TA de à À ; né nm m7 Ps FRET 1 428 CORRESPONDANCE. 1683. eftre a Utrecht apres demain a neuf ou dix heures du matin s’il fait dtigence | je vous prie de le faire partir fans remife. | NÉE : Min Heer Min Heer CHRISTIAEN HUIJGENS, ten huïife van Heere van Zuijlichem pt in cito | ’s Gravenhaghe. cito | F d'abanis PE N° 7 RO Caen HuycEns à CONSTANTYN Huycens ÿ 22 JUILLET 1683. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll, Huygens. : La lettre est la réponse au No. 2305. ce 22 Juill. L Je viens de recevoir voftre lettre d’Utrecht et je fuis allé auf cher la piece qui manque à voitre lunette, qui eftoit demeurée fur des feneftres. J’ay envoiè querir Jan pour le faire partir. Il eft une Je luy recommanderay la diligence comme dans une affaire de portance. J'ay trouvè que le dernier verre Anglois, ait vous refloit, eft a Mr. Dirck*), ce que je n’avois point fceu. Et il femble qu’il ne fur la plaque de fer, mais fur la vielle Hs eftant un peu cre trouvè que cet autre maudit verre que j’ ‘hole entre les mains _ fervè un refte de defaut qui me l’a fait refaire par 6 fois. au Vous fcaurez le fucces du nouveau. ei: nf, AUTRE TON 7) L’ouvrier de l'Achterom. CORRESPONDANCE. 1683. 429 "NS 2307. CHRISTIAAN HUYGENSs à J. GaLLors. À 22 JUILLET 1683. La minute et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. - La lettre est la réponse au No. 2287. Monfieur GaLLois. 4 PAPTINRS 22 Juil. 1683. MONSIEUR n ce que je vous avois mandé par mes precedentes je devois eftre a Paris plus d’un mois ou deux, et peut eftre vous ferez eftonnè de me voir reculer n voiage. Peut eftre auffi que Monfeigneur Colbert en aura parlè et qu’il à dire de ce que je prolonge encore le congè qu’il m’a donnè fi liberale- ’eft pourquoy Monfieur j’ay cru neceffaire de vous faire fcavoir la caufe etardement, et de vous affurer fur tout que je n’ay pas perdu animum rever- Je vous ay mandè *) lors que je demanday de pouvoir refter encore quel- mps en ce pays que c’eftoit pour avancer l'invention des Longitudes par n de mes horologes en eftant requis par la Compagnie des Indes Orien- ne croiois pas que. cette affaire me deuft retenir fi longtemps. Cepen- en fuis pas encore entierement venu a bout non pas a caufe de quelque qui fe rencontre dans l’invention, mais pluftoft par ce qu’elle eft trop qu’elle promet un trop bon fucces. Car les deux horloges vont defia et effe admirable, quoy que non pas encore entierement achevées pour les porter fur mer. et fcavez l’avanture que m’arriva a Paris a l’occafion de l’invention des :s de poche?). C’eft maintenant une rencontre fort femblable qui me e, dont vous fcaurez quelque jour le detail, car je ne veux pas vous im- par un trop long recit. Je ne fcay pas fi vous aurez dit a Monfeigneur que je travaillois a cette Invention, parce que je me fouviens, que pour e raïfon, vous en faifiez difficulté. Mais je crois qu’il fera neceffaire de ingenument ce qui en eft, puis que d’autres excufes ne feroyent point t peut eftre aufli moins valables. Car il fcait que cette affaire eft onfiderable, et vous voudrez bien je m’affeure luy dire les raifons que j’ay our l’entreprendre pendant mon fejour en ce païs; des quelles je vous ay ns mes precedentes, fcavoir l’offre de ceux de la Compagnie des Indes, une lettre que nous ne connaissons pas. Voir la Lettre N°. 2287, note 1. sultez, entre autres, la pièce N°. 2008. 430 CORRESPONDANCE. 1683. l’habilitè de l’ouvrier 3), l'envie de m'occuper utilement a quelque chofe & D - ne fcay ce que diront Mefieurs mes Confreres de l’Academie Royale de « | longue abfence, et s’ils ne feront pas fcandalifez de ce que je n’efcris a p d’entre’eux. Mais j’auray a mon retour tant de chofes a leur faire voir travail pendant ces deux dernieres années qu’ils me pardonneront com pere, fi je me fuis abftenu du commerce de lettres, fur tout eftant feur de retrouver, et eftant de cemps en temps informè de leurs occupations F j'en vois au Journal de Mr. l’Abbè de la Roque +). : Mr. Auzout a paflè icy en venant d'Angleterre, s’il vous voit a comme je n’en doute point il vous pourra faire raport de mon Autor taire $) et touchant les grandes lunettes de noftre facon) dont ila dont il eft fort bon juge. J’efpere qu’au plus tard dans fix fem: mois je pourray me mettre en cherie Ceponiant) jet me Feco demeure parfaitement | MONSIEUR he ane {1 i | N° 2308. dé NO CONSTANTYN Huycens, frère, à Cunuvru, ” : 1 2 AoùT 1683. ti La lettre ot: la copies trouvait id! Lol sel À de Chr. Huygens y dé bar k iii À 8, N- HOTTES LE J'arrivay icy Samedy au foir. bien fafché “4e n’auoir ME LE en pratique la nouvelle machine pour polir avec moins de pei 4 fort belle chofe fans doubre, fi l’on peut en venir a bout. En ay penfé fouvent et particulierement a la maniere du levier do: Là l’on pourroit fe fervir felon que j’ay rafché Sémprie dans le Le pe LS N ? VPN T E LR - 3) Van Ceulen; voir la Lettre N. 2255. #) Le Journal des 9 r da 5) Voir, entre autres, la Lettre N°. 2272. mi: he ; $) Consultez la correspondance entre Christiaan et Fanntn Huygens, à 4 N°. 2254. et sbte ef RE Li ; À CORRESPONDANCE. 1683. 431 oint). La difficulté que vous propofâtes a mon depart de ce que le centre verre que l’on poliroit ne defcriroit pas une ligne droite fur la forme ne emble pas fort confiderable par ce qu’en faifant la partie du Levier marqué d’une longueur raifonnable le mouvement du dit centre ne s’eloigneroit d’une ligne droite, et apres tout, je ne voy pas quel grand mal il ic s’il alloit un peu en rond. [1 me femble qu’il y a une autre difficulté plus ielle qui eft que la pointe de fer attachée au levier et qui preffe le verre, reroit coufjours perpendiculaire fans la pouvoir faire pancher tantoft in cofté, tantoft de l’autre comme nous faifons pour empefcher le tremblement. faudroit ltafcher de trouver quelque remede a cela comme je croy que vous faire. J'y fongeray aufli. Je vous prie de me mander ce que vous en cecy. Je croy qu’il n’eft pas neceffaire que je vous explique ma Le levier eft AL. Le Pivot fur lequel il tourne B. EF et CD font les s qui l’atrachent a la grande corde de l’arc ou reffort. HK. eft une planche enir le dit Pivot et entre cette planche et celle qui porte la forme O il y ait une diftance, ou la corde CD puiffe paffer librement. Il y a en- inconvenient, quoy qu’il ne foit pas des plus grands que celuy qui polit 1 bout du levier ne peut ny fentir ny ouir les grains de fable ou autres peuvent fe trouver fur la forme et gafter le verre. PQ et RS font s des planches qui portent la forme et le Pivot fur lequel tourne le 2x J ‘pour cette machine un reffort de bois plus fort que les noftres pour er le verre comme l’on voudroit. Je vous prie de faire accommoder ne trouverez a propos. J’efpere que l’une ou l’autre affaire nous a la Haye pour pouvoir avifer enfemble. yæïpe. 432 CORRESPONDANCE. 1683. o N° 2309. ConNsTANTYN HuycEns, frère, à CHRISTIAAN HUYGENS. 3 et 5 AOÛT 1683. La lettre et la copie se trouvent à Leiden , coll. Huygens. La première partie fait suite au No. 2308. | La seconde partie est la réponse au No. 2310. PRO ci _ Dieren le 3. Aouft 168 NE Avec ma lettre d’hier je vous ay envoyé ma penfée touchant une m polir. Aujourdhuy j'ay fongé que l’on pourroit peut eftre fe fervir d’une la maniere de ce deffein que l’on feroit aller avec les deux pieds. L mollette ou eft attaché le verre et qui eft preffée par le bafton AB a fort NO, comme nous avons accouftumé de polir. A la mefme m coftés je voudrois attacher les deux cordes PIF er QKE qui ds Eroh petites poulies attachées aux coftés de la planche qui fouftient la fo attachées aux baftons GF et HE, tireroyent la mollette rantoft d’un de l’autre, felon que l’on appuyeroit de l’un ou de l’autre pied fur 1 l’on aimoit mieux remuer ces baftons avec les mains on pourroit: bouts en terre, et lier les cordes dans leur milieu, ou la ou l’on trou pos. La corde. QKE devroit pafler par un trou qu’il faudroit faire planche en R. Je vous prie de me mander voftre fentiment et ce qi inventé vous mefme. Je croy que nous viendrons encore au bout de Mais au mieux aller il faudra toufjours fe fervir de fes bras, et il: la difficulté de la pointe de fer qui preffe perpendiculairement le verre. g és FACE Le s. Aouff. Ce matin je recois la voitre d’hier ?) ayant efcrit le jour pre deffus. Je crois que voftre machine fera bonne ne pouvant v aucune raifon pour le contraire. Vous avez evité ou furmonté 1 Jay confideré comme effentielle, de ne tetes tourner comme l’on de fer. Fi Je croy qu’il ne feroit pas difficile de faire aller le bafton ouell qu’il eft dans voftre machine avec les pieds, mais à moins que de le main, on ne fcauroit le faire pancher de deux coftez comme il eft requ avec impatience de fcavoir le fucces de voftre verre, quais je ro C de bien efperer. ; *) Voir la planche vis-à-vis de cette page. . ?) La lettre N°. 2310. D *5€+ o8vq DD DT LL LL LG LL EPL TITI T4 TT DLL 2 1 L TILL 72 7 rILLL IDDN = y RTS Lcres FY. 2 si 2 # CORRESPONDANCE. 1683. | 433 pas à quoy il eft bon de fermer par en haut l’entaille DA. parce que tiré vers le bas de toute la force du reffort, et la pointe que vous y ée ne femble pas pouvoir fortir de la ditte entaille, vous dites du centre du verre qui defcrit une ligne differente des autres mefme verre me paroïft un Paradoxe ou je ne puis rien comprendre et roire fide implicité. ga LL ISTIAAN Huycens à ConsrAnTyN Huycens, frère. un 4 AoùT 1683. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll, Huygens. La lettre est la réponse au No. 5308. Const. Huygens y répondit par la seconde partie du No. 2309. Dec "TR: mi | A la Haye ce 4 Aouft 168 8: e fettre hier au foir, et vis avec plaifir comment nous nous fom- fort prez a une mefme penfée pour la machine du poli. Le lende- | cette maniere de levier me tomba dans l’efprit et je l’executay en attachant feulement fur la table la piece AB, que vous voyez *), et fichant une pointe de fer dans le bout gauche de noftre bafton lle pointe je fis paffer librement par le trou D. Car fans allonger faifois aller en le tenant par le bout C, par ou j’avois defia le dou- pour pouffer le verre. Lundy matin je me mis a polir mon grand l’eftoit qu'a moitiè ayant auparavant accourci l’arc pour luy donner ayant un peu alongè le bout C par le moyen d’un tuyau de fer * trouvay, car d’y adjouter du bois toute la piece en auroit eftè trop oùvay qu’il faloit eftre debout pour travailler plus commodement de r alors l’on s’aide principalement de la pefanteur du corps, fans )in d’allonger et de retirer le bras, ce qui eft beaucoup moins que nous avons fait jufqu’icy. Enfin je vis que le poli du verre 1, et le mefine jour je le montray en triomphe a Madame de FAT n achevè de ce coflè. | ftoit fur le foir, il me parut plus qu’il n’eftoit. Car en reve- in, je vis que les bords eftoient feulement achevez, et qu'il reftoit 55 LE PRET FRE nu pont gens," pe nl D mener 434 CORRESPONDANCE. 1683. du gris vers le milieu dont je fus bien fafchè, et il faut que cela foit venu a de la preflion en formant le verre, qui l’aura fait plier auffi en le Peas) foo k ». Hot bg 38 tal vrij wat veel?) d’ou je conclus qu’il eft toufjours bon en formant d le par la plaque de cuivre ou d’ardoife, ou bien apres eftre formè il f la mefme matiere grofliere et l’ufer fans preffer. Mais la plaque m feur. Me fiant au refte a la nouvelle methode qui me permettoit deu beaucoup me laffer je m’obftinay a rendre ce poli parfait, a quoy il: core deux heures, mais il ne faut pas s’en eftonner vu le defaut FA : faudra voir quel effeët cela fera, S'il y à faute ce fera ce coftè qu’il: à Pour revenir a noftre polifloi oir, vous voyez qu’il ne faut point de pilier pc nir la piece AB, puis qu elle ne fouffre guere du haut vers en in Vo à auffi que l’on incline la pointe, qui preffe le verre auffi librement qu” et pour les grains de fable ou emcril qui pourroient bleffer le verre, on : ?) Traduction : ainfi cela ferrait affez fortement. DE CORRESPONDANCE. 1683. 435 s’er 1 appercevoir, car tout au plus il ne faudra que faire EF double de à rce fera triple de celle du bafton a deux mains; autrement le mou- »s devient trop grand. La piece AB fouffre auff moins fuivant ma lon la voftre. Je feray faire le bafton allongè comme dans la figure, avantage, ç car on peut toufjours en ofter, mais il le faudra un peu plus ’eftre point incommodè du tremblement, Pour ce qui eft du mouve- , il arrive quelque chofe de remarquable, car quoy que le centre ci de cercle, les autres parties ne vont pas-de mefme, mais elles gar- ifme, € et quand on examine quelle trace fait fur le verre un certain la forme de cuivre, l’on trouve que c’eft un arc de cercle tournè ceux qui feroyent defcrits du centre D. Au refte la nature de ce R tel qu’il ne peut refter de traces du poli ni droites ni courbes fur mme dans la maniere a deux mains, ce qui me fait efperer un bon ef- S grande perfeétion des verres. gl voftre refponfe et vos confiderations. u eviter dans voftre maniere l’inconvenient que vous nommez nt paffer le bafton par un trou, ou feulement dans une entaille haut. J'ay auffi fait le trou en D ouvert par en haut, où je le ferme clou NP. que je retire quand je veux lever le bafton, pour regar- 1 Mépenes, el sé un peu le bout F. brio} N° 2 31 I. 5 \ | Huyorxs, frère, à CurisTiAAN HuycEns. 9 Aoùr 1683. re et " copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2310. Chr. Huygens y répondit par le No. 2312. Dieren ce 9e Aouft 1683. de. vous depuis a an derniere du gmê je fuis en peine ne : a reuffy la machine pour le Polis, et je ne le prends pas pour , que vous ne m'avez rien mandé. Mais je m’imagine que peut rouvé le verre bon vous aurez voulu refaire le premier cofté fcrire. Faites moy pourtant fcavoir le fait ou le failly, et ce que feconde propofition que je vous ay envoyée. Je ne fcaurois ce- mauvaife opinion du levier qui ne fait que preffer de mefme que se 436 CORRESPONDANCE. 1683. Bax uyt de Haegh a efté icy et m’a dit qu’il avoit appris js l'arpde Se d’un Allemand, mais quand je l’ay examiné, j’ay trouvé, qu'il avoit nc du chemin a faire. Il dit qu’il veut s enfermer Dern sprint les dificultés mais je croy qu’il luy en faudra plus de dE: sin plait. Lou Adieu donnez moy de vos nouvelles. ans: Voor Broer HUYGENS. ee DU 0 , D 231 re Ph a er . we + Fete 4 TRE NES REC USER 10 aoûr 1683. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, all Hip. 4 La litre est la réponse aux Nos. 2309 et 2311. Const. Huygens LA Éponnr $ le We 2313. F Atiers Je viens de recevoir la voftre du! gme, Vous avez fort ferè de refpondre a la precedente du 5e et 3e jufques a ce que je der le bon fucces du grand verre, ce.que pourtant je ne puis fair fcaurez que le fecond coftè qui avoit fait une ovale en formar it, à de ce defaut, qui s’eft manifeftè au poli en ce qu’il ne l’a pas pris en long, de mefine que ce verre avortè apres la 7me reprife FE à crioit lors qu’il eftoit remuè en ce fens, et non pas autrement, qu indubitable de fauffe figure. Je l'effayay donc a moitiè poli de ce n’eftoit point bon, et mefme moins que mediocre. Il a falu fe refoudr en quoy j’ay commiehcé par ce coftè notoirement faux, car j’ay beau opinion de l’autre quoy qu’il ait pris le poli par les bords premier lieu. J’ay repris le petit fer triangulaire pour mener, au lieu du qui m’eft un peu fufpeét pour ne laiffer pas le verre fi libre que: pu me refoudre a rendre ce coftè plat, pour le former apres de l’ay reformè affez longtemps avec le gros emeril, je l’ay fait pour et pour ne diminuer pas l’epeffeur du verre qui a une groffe V fe feroit ouverte. Il refte encore une heure au douci de ce coftè: apres cela j je le poliray avec le levier comme je l’avois cor Cette maniere reuflit fort bien, et l’on y peut travailler fans fe j’ay fait faire le levier environ double en longueur de ce qu’eftoit | Ainfi il eft fuperflu de chercher d’autres manieres, car je ne cr euft moins de peine a faire aller la mer èri avec pére mar 1 ‘) Consultez la Lettre N°. 2306. sh 1098 91 20 BARON SH CORRESPONDANCE. 1683. 437 | _ propofez, j’apprehenderois que les cordes qui doivent tirer lé verre frent du tremblement, dont on a mefme quelque peine a exempter le mais on le peut pourtant, en le faifant un peu folide, ou en approchant la ache de la forme. La preffion que je luy donne par le moyen de l’arc eft tout autre que celle que nous avions accouftumè de donner, ce qui ne anquer a avancer le poli bien vifte. coufines de Leu m'ont dit que Bax avoit eftè icy, et qu’il avoit envie de avec moy touchant la grand” œuvre ou il pretendoit eftre fort fcavant. que vous m’apprenez il eft encore eloignè, et plus qu’il ne penfe, du D. .. n’avez vous pas pu remarquer que fon Allemand luy > par ce vent d’'Eft vous aurez eu le moyen de vous fervir avec plaifir + : fort que vous puifiez encore avoir occafion de faire un tour icy, d’ou pas encore fi toit vu la lanternerie de van Ceulen. Adieu. & La er e N° 23135. 74 + LA TANTYN Huycens, frère, à CHRisTIAAN HUYGENS. I4 AOÛT 1683. nn { ras La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. . La lettre est la réponse au No. 2312. Chr. Huygens y répondit par le No. 2314. Hooghfoeren ce 14 d’Aouft 1683. de l’impatience pour avoir de vos nouvelles je receus hier voitre t fus fafché de voir que vous n’aviez encore pû reuflir pour le que cette figure cylindrique vous avait encore fait des affaires. Il ce mal nous tourmente maintenant fi fort, comme une maladie ue, et qu’en faifant mes deux grands verres je n’en ay point efté tant que je puis me fouvenir, On diroit encore que voftre verre illé par noftre ouvrier fur la forme de fer qui eft devenue con- efté par confequent un peu concave, eftant depuis formé dans la oncave, ne devroit avoir gardé aucun refte de fa cylindricité. Ce- ence femble prouver le contraire. J’efpere que le remede dont fervy du gros emeril aura du fucces, et mefme je le croy ; mais de eftoit affeurement le plus feur. ngle de bois je ne fcaurois croire, qu’il puiffe faire du mal parce fervy deux fois avec fucces. me femble que fi l’on veut prendre la peine de former le verre affez - + ” ; Me ss has # 0 er Ÿ : 438 : CORRESPONDANCE. 1683. longtemps en le preffant par le milieu, il ne fcauroit manquer de prendre a la. la bonne et veritable figure, quelque difforme qu’il puiffe eftre au commencem Mais d'ordinaire on croit d’avoir fait quand on n’a fait qu’a moitjé, et quai refte encore quelque chofe de la cylindricité, que je nomme ainfi. Pour:fei a cela fans fe tromper il me femble que l’on pourroit faire des rayes legeres et es avec un diamant (mais il faudroit qu’elles fuffent bien egales par tout) verre, avant que de mettre la pointe fur le milieu, et continuer a former : a ce qu’elles feroyent difparues. Pour les faire egales, et qu’elles entrai lement par tout, il me femble, qu’il ne faudroit pas les marquer avec la m en tirant le verre chargé de quelque pefanteur par deffus une pointe d de diamant, ou tirer une chofe ou cette pointe feroit attachée re mes: Je vous prie d’y fonger. L’Allemand de Bax ne luy a rien atoris qui vaille il ne fcait pas feu al faut faire les formes au tour. Il acheve de doucir le verre dans quele de la forme qu’il choïfit, et puis le polit fur un cuir. Penfez qu’elle fi tus c’eft. ren. Je vis alors les nombres des heures a Cleve fort diftin& j'avois deffein d’aller fur quelque eminence hors de ce bois icy couts deux, mais il a fait un fi mauvais temps de vents et de piüyé eu moyen. J'iray peut eftre encore cette aprefdifnée, mais outre c jours grand vent, le Soleil eft maintenant derriere ces clochers. Qu efté je vous manderay ce que j’auray veu; CEPERERRE j'attends de j fera arrivé de voftre verre. 1 Mercredy dernier je fus a Nimegue avec offre Chapelain Anglois encore le Cabinet de Smetius*}), mais il eftoit hors de la ville. Le mena chez un Orfevre qui fe mefle de vendre les antiquités que de te on trouve en ce lieu en remuant la terre. Il n’avoit pas grande Nous acheptafmes pourtant quelques bagatelles de medailles &c. er ces deux cachets antiques dont l’un eft encore dans la moitée d’'uneb Adieu j j'attends de vos nouvelles. 4 *) Probablement: le docteur Covell, chapelain anglican, successeur de Th Lettre N°. 2079, note 6) auprès de la princesse Mary, ses de Willem IL. la Cour en 1685. | ?) Johannes Smetius, fils de Johannes Smetius, littérateur connu de la première siècle, et de Johanna Bouwens, naquit le rer mai 1636 à Nijmegen. Il voyagea en France et devint, en 1661, pasteur à Ubbergen, en 1662 à Weert, Nijmegen ; il y épousa, en 1675, Cathatink Bannet et y mourut le 15 mai 1704. collection d’ordonnances et de résolutions relatives à l’église réformée dans les P = CORRESPONDANCE. 1683. 439 o N° 2314. _ CHRistTiaAn HuyGens à CoNsTANTyN Huycens, frère. 21 AOÛT 1683. re La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. pure est la réponse au No. 2313. Const. Huygens y répondit bar le No. 2315. % | À la Haye 21 Aouft 1683. ponds a voftre lettre du 14e. En la recevant j’avois defia refait le coftè du eftoit vifiblement faux a caufe du poli qui avoit pris inegalement. Je us trouvè cette feconde fois le defaut de cylindricitè. J'avois feulement : de mettre une nouvelle couche pour le poli apres avoir achevè a moitie. par le moien du levier. Enfin a l’effay le verre ne s’eft point trouvè meil- auparavant de forte que je fuis en doute maintenant lequels des deux le meilleur ou le pire. Il femble que celuy qui a eftè refait doit eftre nt que la premiere fois, puifque le verre n’eft pas devenu meilleur, et fcaurois faire mal de le refaire derechef. Mais j’ay un fecond doute ay avec le levier, ou de l’anciene maniere. Il me femble que je remar- ains cercles fur le verre, fcavoir a la chandelle par reflexion, lefquels ftre produits de ce que le verre garde trop precifement la mefme route, quelque inegalirè a la couche du poli elle vient fous le verre toufiours loin du centre, ce qui produit cette apparence des cercles. L’on pour- elque facon remedier a cet inconvenient, mais non pas fi bien, que nant le bafton a l’accouftumè, ne faffent encore mieux, parce qu’el- pas eftè aflez douci, car comment feroit il poflible autrement, la fi grande. Je ne comprens pas comme vous avez fait pour achever le poli en fi peu de temps, fi ce n’eft que vous ayez encore quelque us ne m’ayez point revelè. Je fouhaiterois fort d’emporter un grand oli, mais il n’eft pas plaifant de travailler feul, et avec cela mes nou- es *) m’occupent beaucoup a cetheure que j’en fuis a l’epreuve qui encore tout a fait fuivant ce que je m’eftois imaginè. I] faudra adjouter tion, que j’ay penfee, et qui s’applique facilement, pour conferver Île dans le mouvement du vaifleau, car dans la maifon celle qu’elles . Je ne vois pas que voftre maniere de rayer le verre puiffe eftre > ces rayes eftants tracees fur une furface fauffe elle feroit encore qu’elles feroient effacées en douciffant. e pour vous divertir, un imprimè que je viens de recevoir et de 10is l’autheur le Sr. Hautefeuille, un petit Abbé fans Abbaie, qui tre N°. 2307. 440 CORRESPONDANCE. 1683. eft eternellement a propofer des inuentions qui n’ont point d’effe&t, comme auf celles que vous verrez icy *). En les lifant il m’eft venu dans l’efprit une m niere bien meilleure pour l’ufage des longues lunettes, pour trouver a la la diftance düe et le lieu de l’oculaire derriere lobjeétif pour un éd pr Pour la tour elle devroit eftre en forte qu’on s’y re placer a toute | He le tout. Mon pere m’a dit de vous mander touchant l’aéte de la Capitainer tezon, que vous n'avez qu’a le faire efcrire et figner par S. A. et pour bon, vous voiez ce qui eft. T7 ‘ 4 N° 2315. ni io ConsranTYN HuyGENs, frère, à CHRISTIAAN Huy: 3 25 AOÛT 1683. La lettre et kb copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. F La lettre est la réponse au No. 2314. Chr. Huygens y pre par le Hoogfoeren ce 25. Aou Jay vû par voftre derniere du 21. ou vous en eftes avec ce exerce depuis plus de trois femaines, et fuis tres-fafché de ne pot dans le travail dont le mauvais fucces doibt vous chagriner furtout Je ne fcay que dire du levier voyant ces effais et confiderant le f ont fait ces cercles que vous avez decouvert a la chandelle et defc pourtant s'ils font veritables. Cependant il me femble que mas. dier en quelque facon à cet inconvenient fi de temps en temp un tant foit peu de place la pointe qui eft dans le levier eequi ; qui me femble aifé a faire en eloignant ou approchant un peu la 2) L’écrit envoyé par Chr. Huygens est le suivant : PAIE AT OR d Invention nouvelle pour se servir facilement des plus longues quelques autres moyens de les perfectionner. Par M: de Hautefeuille, A points opposés de l’anneau de l'objectif et qui renverraient la lumière d dans leur foyer vers un écran disposé dans le plan focal de l'objectif. images lumineuses formées par les miroirs indiquerait le lieu où il (Rae *) Voir la figure de la page 434. hé CORRESPONDANCE. 1683. 441 elle remue la pointe, qui eft au bout du dit levier. On pourroit fort aife- ommoder pour cela, et ainfi l’on auroit tout ce qu’on a quand on remue avec les mains. Il n’eft pas comprenable que cette maniere puiffe avoir defauts, et il ne femble pas qu’on doive l’abandonner fans fujet puif- nous epargne tant de peine. Ce que vous dites des 5 heures qu’il vous a polir ne peut eftre venu que de n’avoir pas bien doucy. J’ay toufjours en trois heures et moins, fans autre fecret que ceux que vous fcavez, rde d’en cacher a celuy de qui j’ay tout appris, fi j’en avois aucun. Pour vec le diamant que l’on pourroit faire fur le verre il me femble touf- > l’on pourroit s’en fervir non pas pour juger de la figure bonne on mau- s le doucy, mais pour fcavoir en formant fi les imperfeétions qui vien- d nous rendons le verre parallele et que nous preffons fur le verre tout font effacées et que le verre touche par tout egalement fur la forme. qu’affez fouvent nous avons trouvé en poliffant, qu’il n’avoit pas la grifaille qui fe voyoit d’un cofté. core a cette cylindricité qui femble de venir aux verres je ne puis le foit reelle n’y ayant point d'apparence que le verre toufjours mefme point et travaillé ainfi une efpace de temps fufifante puiffe ine autre figure que celle de la forme. Je comprens bien qu’en chan- eu la pointe de fer le verre devient comme taillé a facettes et a des rentes mais qu’il devienne cylindrique, en forte que le travaillant d’un, tantoft d’autre cofté et qu’ainfi il demeure tel, c’eft ce que je moins que l’on ne prefuppofe que cela puiffe aucunement arriver par il ne faut pas perdre courage, et il n’eft pas raifonnable que vous de fermeté en faifant ce bon et grand verre que vous aviez pour et caflé. J’efpere que je pourray encore vous y aider, parce que l'on on] Aflreffe] poura aller a la Haye a l’affemblée prochaine au mois Hautefeuille paroift eftre fort perfuadé de fon invention de la ma- W’il parle a Mr. Colbert dans fa preface *), luy promettant de faire voir les refts de la Lune. Il eft de ces gens la qui laiffenr le foin d’executer ns à d’autres avouant cependant qu’il y aura des difficultés a fur- l’execution pour celuy qui voudra s’en charger. Celle de trouver de miroirs n’eft pas petite. Il me tarde de fcavoir ce qui vous fera venu 23 mplaire n’a pas de préface. T. VIII. 56 done ms on mn er Re meer sé sua ” AT Dm Thon Es nn à ae ag Ts nn me Taie nb 442 CORRESPONDANCE. 1683. Vous ne m’avez jamais parlé de ce verre de Borel de 200 pieds, dont mention. S’il eft ‘bon il femble qu’il devroit avoir fait plus de bruit. Jen ouy parler non plus du Pere Saragoffa confeffeur du Roy d'Efpagne en de Poleyfer +). Adieu j’efpere que vous me manderez bientoft que le ete aura reufly. — N° 2316. PE VEGELIN VAN CLAERBERGEN ) à Carisrraan Ho 28 AOÛT 1683. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Traggens. MONSIEUR bles refpedts a la Haye comme ir a Monfieur voitre FES mais m de la gravelle m'en a empefchè. Je ne manqueray pas dez que i peu mieux de vous veoir. Monfieur de Fullenius Bourgemr. lenclofe *) entre mes mains pour vous les faire tenir, ceft don quon ne donne de l’employ a ceft honneft homme. Il nyari Mon Prince) eft allé a Deffau pour y acheuer fon mariage auec Prince d’Anhalt +). Je fuis en n attendant l'RRRRERS de vos commar MONSIEUR À Héis A Voftre tres humble et tres. VEGELIN DE CLAERBER de Lewarden ce 28 aouft | ile ef ft. loci 1683. pour Monfieur ; Monfieur Huycens. e— fl Fo. # Dans son ouvrage, de Hautefeuille cite le Père al comme avait faire ces grands verres, et ,, Borelly de l’Académie rie Sierre objectif biconvexe de deux cents pieds de foyer. PA RES à LES © Jux ve D Feb se *) Philip Ernst Vegelin van Claerbergen, ever de Henric Casimir, & ?) Voirl’Appendice N°. 2317. 3) Henric Casimir II, Stadhouder de Friesland, fs de Willem Fret iquel il s et de la Princesse Albertina Agnes d'Orange, fille du Prince Frederik He I1 épousa, le 16 novembre 1683 à Dessau, Henriette Amalia d’Anbalt- Leeuwarden, le 15 mars 1696. +) Henriette Amalia, née le 16 août 1666 à Dessau, décédée Us 17 avril! près de Dietz. Elle était la fille de George d’Anbalt-Dessau et de H d'Orange, et, par celle-ci, petite-fille du Prince Frederik Hendrik, le-Sta CORRESPONDANCE. 1683. 443 N° 2317. 4 ons aatris r) à Carisriaan Huycens. Hi 10 AOÛT 1683. tres Appendice au No. 2316. La copie se trouve à Leiden, coll. Huygens. Chr. Huygens révondit par le No. 2327. | ge atque Illuftrifimo Viro CHrisriANo HucEent10 di Île … BERNHARDUS FuzLenius S. P. D. n hé mae et privatae et publicae me detinuerunt occupationes, quo- hematicis incumbere licuit, nifi naturae impulfu quodammodo l 1 ferret tempus, iis vacare ftuduiffem. Veritus ne nimia etiam Mn liceat proportionem ampliationis sa Eufque locum, nifi ü: _nobis fit objeéti campus erectus vel everfus ejus fitus, itemque c fufa objeéti vifio, nifi inquam haec determinari fatis queant, num- nius, fils d’un professeur de mathématiques de même nom, naquit à Franeker , + Quoique naturellement porté vers les études mathématiques, il étudia les ‘sir de sa mère, Ebel Hinckena van Hinckenborch, veuve depuis le 27 janvier ; il suivit les cours d'Abraham Gravius, successeur de son père. Il fut bien- 1 et plus tard bourgmaistre de Franeker. En 1672, il commanda un corps de de Franeker. Après avoir acquis le grade de docteur en droits il retourna à ses es et alla visiter Hevelius à Dantzig. En décembre 1684, il succéda à Gravius de mathématiques à Franeker. 11 fut le collaborateur de Burchard de Volder, lication des Opera posthuma de Christiaan Huygens (voir la Lettre N°. 2085, mourut dans sa ville natale le 11 juin 1707. | | | & { 8 4. 4 nn. Rte 444 CORRESPONDANCE, 1683. quam erir, ut de Dioptric tamquam infallibili et certiflimà fcientiä multu riemur, Verum an haec haëtenus per authores praeftita fint, penes te efto jud: Examinentur omnes quot umquam de Dioptricâ fcripferunt, ne unus ferè credo, curiofo veritatis veneratori fatisfaciet. Keplerus, alias oprimus Aut fuis Dioptricis 2) neceflarias ex praemiflis conclufiones non deducit; fed turis potius, quam cert et infallibili mathematicâ demonftratione, in colorare annititur. Exemplo fit nobis unica, loco omnium Propoñirio 86: per duo vitra convexa objeéta exhibere conatur diftinéta &c. Pofito C. foco vitri objeétivi D. : ne CSS B _ laris, itemque oculo in E. ita ut per o Î & Les C_Æ__D AA folum confufè videat propter nimi ph k ACTES — gentiam#). Verum per folum oculare confufè propter radiorum converg licet caufam priori contrariam. Sic nimiae priori divergentiae " et diftinétam oculo praeftari vifionem. Quod equidem, quam neceffariam tamen non invenit confequentiam. Si dixiffet Keple: confufe admodum propter nimiam divergentiam vel vicinitater # apprehendi, quod tamen in F collocatum diftinétiflime cerneretur, deinceps radium AC vel BC per vitrum BB inflexum iri in F, non lum demonftraffet, rem ad libitum peraétam ? Multa et egregia qu dicio docet Keplérus, quae an veritati confentiant fatis, nondum di Q\ cent nihilominus demonftrationes. Nobiliffimus Cartefius ut ut nati ‘a num folidè explicet, non tamen etiam fatis definivit nobis, amplia rum per Telefcopia proportionem, adeo ut quae Cap. VII 14.e ceptioni; Totus enim in eo eft ut vitrorum fai exequatur, unde cum nullus hac ufque inveniatur Artifex, qui Hyp figuras inducere, aut dextre polire novit, non tantus forfan ex il free fentitur, quam fi vitris circularibus inventa AE Quantum autem interfit adhibere in Telefcopiis hyperbolica, e3 cienter, fi praxis Theoriae fatis conveniret, nam cum praecipua té iu licarum virtus fit, perfeétum conftituere focum, atque hinc hyperbo etiam minimae patientes fiant, proportio certe ‘amplicationis object et in infinitum augeretur, fi in locum circularium Hyperbolicae f ?) L'ouvrage cité dans la Lettre N°. 5, note 5. 3) Le problème qui a fait attribuer à Kepler Pat ehtloié du srndié de la lunette L Duobus convexis majora et distincta praestare, visibilia, sed everso situ. 4) La figure de Fullenius, laquelle d’ailleurs est toute différente de celle de bablement mal reproduite par le copiste. : CORRESPONDANCE. 1683. 445 uidem ego per calculum exponere fatis poffem, verum ad opportunius -mpus nunc differo. Honoratus Faber 5) ut in multis fere conjeéturas po- ca etiam falfiflima nullis innixa demonftrationibus obtrudat nobis, ita pro- rrimè fe corquet in demonftrando Telefcopio vulgari, quod inftruétum vitro objectivo convexo, et oculari cavo. Infpiciatur fi placet, Prop. 44 ptr Ubi fupponit Author, punétum G effe centrum vel focum utriufque id SDS Si LS lentis, quo pofito, EA, Te murs qui propter punéti E. maximam a lente dif- cantiam axi parallelus fupponendus, refrin- PME AEINAV NI OU 1 gatur in AG, qui in fleétatur denuo in 10, tamquam fi IO radius e punéto H procederet ur author cum [O parallelus effe debeat axi RG) fic obje&i lon- tum E, ab oculo apprehendi putat, tamquam fi confpiceretur in H, propriore. Ut cum lineae VE, AF, duabus EG, YG interceptae ntur, vifae fcilicet fub eodem Angulo AGF, Hinc concluderetur bjeétum hoc longinquum VE, vel potius AF, (cum YE reprefentetur lelefcopium cerni in H fub mole QH 2}2 AF°). Ergo fub angulo 2 AGF. adeo ut fit QGH ad AGF, id eft diameter objeéti per apparens, ad diametrum nudo oculo vifam, ita GF ad GH, vel : QRH, ARF::RF, RH. Haec fumma eft demonftrationis Fabri. imquam tam demens eft, ut angulum viforium in G vel R putet con- e effe, ubinam conftituatur; velut credat, objeétum in H cerni fub sole QH 2|2 AF. Falfiflima haec funt, et non nifi conjeéturis innitun- rideo quid mihi refponfurus fic author, fi in cafu (ubi 1O fuerit paral- ergo radii ex E punéto longinquo venientes oculum intrent tam- ent ex #, verbi gratiâ, punéto, non multd minus, remoto) fi inquam œulam, cum fit, 9 RH, ARF:: RF, R4, inde colligam, hoc cafu r Telefcopium multd minus cerni, quam nudo oculo; cum tamen ex- th; 4 l ri, consultez la Lettre N°. 752, note 3; sur ses ouvrages, la Lettre N°. 780. és dans les notes 4, 5 et 6 de cette dernière lettre, il a encore écrit une #»Synopsis ée à Lyon en 1667, et qui paraît être devenue, extrêmement rare. Nous n'avons on trouve noté : nota aequalitatis aequalitatis _ inaequalitatis minoris | proportionis MR Po LL ie pa se 8 Léon. nl pe PP c* Se ne D ere tium ad refraétos proportionem defignare valui, neque fic eort 446 CORRESPONDANCE. 1683. perientiâ cefte contrarium verum fit, ut quidem multà otinieqpeen été majus appareat. Miferius adhuc procedit Prop. 5° $ 1 et feqq. in demc Microfcopio duabus inftruéto lentibus, cujus proprietatem, ut rotundè lo: modo non intelligit, multo minus aliis perfeëtae cognitioni orgue: f in Telefcopio, quod componitur e duobus convexis, Prop. 45. $ 3. ut pr metrum objecti libero oculo fpeétati efle ad diametrum ejusdem (a geminâ lente, ita femidiametrum lentis ocularis ad femidiametrum ob ut hoc probet inquam, tot verborum circuitibus demonftrationes fuas in) implicat, ut fere mens ejus affequi h... H dixiffet breviter : effe et H4B, Bed: : A _eTa É \ re utique fcopum fatis attigiflet. Et g< ie gloriatur is de inventa an proportic an verù demonftratione, cum malia: Quod nefcio an ullus haëenus demonftraverit. Interim ta memini in Syftemate Tuo Saturnio *) longè ante ipfum hoc fuiffe, et demonftratum in tuis Dioptricis, etiamfi haétenus videre. Quorum tum defiderio fic teneor, Ut fi talis afpiret aura quo tuas in l culationes perlegere mihi contingat, omne id, quod in Diopt: tum iri certo certius perfuafum habeam, ut potè a tanto ingenio ( in omnibus tuis fcriptis non elucet modà, fed et orbis totus admiratu licet nobis effe tam beatis haétenus, Ergo itaque multa in pr mihi reliéta effe dubia perpendens, nec certi quid in re incertâ c propriis etiam viribus aliquid conatus fum. Et quidem fuppofitä pr refractionis ex aere in vitrum fraétae, adhibitifque ut in Algebrâ phabeti fpeciebus, radiorum in quafvis fuperficies planas five f etiam ne per lentes quidem, me latere potuit. Unde certus de K et direétâ ad eorum normam vifione, qualem qualem me Telefce crofcopiorum theoriam puto affecutus fum, fufficientem fere, dubiis quibus eram antea implicitus, nunc extricet. Sic enim proc Sit radius ex aere in vitrum incidens Al À ficiei circularis convexae EB femidiameter EC Sit etiam ppp esfrétianté ae AH: 7) IHyaici, évidemment, confusion de lettres. Peut-être l'auteur at-il voulu dire De: Hz. *) A la page 4, où Chr. Huygens dit: Illud enim in Dioptricis noftris demonft: fpeciei per tubum vifae ad eam quae nudo oculo percipitur, hanc fecundum : x CORRESPONDANCE. 1683. 447 al - Vel etiam faéto f'2 | 27 ET V0), Erit x 2 |2 Bproporcio radii incidents AE, ad sefaBirns EF : : f—v.,9. Ubie ta- ) A paruitatem arcds BE, puliéoi me fenfibilem inter AE et AD"), | 2 ee FB differentiam ponere, fed alterum pro altero adhibere, etiamfi OT > differant. Sicetiam in aliis. Quibus fic jaétis fundamentis, m in aéioiles Opticas D. Barrow Angli ‘*), quem eâdem mecum im ftatim cognovi, ut Leétionem XIV, ubi in fpecie agit de lentibus, em a me difcrepet, et eo modo convenire videatur, ac fi conjunétâ um curfus per lentes objeétorumque piéturas definire, propoficum . Verum ille folum manet intra limites lentis unius convexo planae s procedit. Nihil agit de combinatione lentium, nec etiam de vi- atione per quafcunque lentes. Totus autem ille eft in defignandà , id eft, loco vel punéti objeéti apparente fitu quem quidem in 1 divergentibus vel parallelis defcribit fatis; fed in convergencibus cit quem etiam nodum, pagina Ulcimà Leétionum Opticarum Ui- natu (funt ejus verba), refolvendum aliis committit. Quod unice m et faceri cogit, nondum apparentis diftantiae rationem a me fatis Nam etiamfi putem fatis feliciter me poffe defignare anguli vel objeéti per lentes fpeétati proportionem ad objeétum libero amfi etiam objeéti campus mihi fatis fit perfpeétus, vel certus fim confufâ vifione, vel de ereéto vel everfo objeéti fitu, numquam inam aeftimari debeat, quid certi pronuntiare audeo ne in diver- _adoculum radiis, quod et mirum Tibi videri poffet. Obfervanti = enim mihi per lentem B, cujus radius BC 2} 2 100 part: punétum D, quod diftabat a lente partibus 69 2,2 BD. _ imago pun@ti D apparuit in E, fuitque BE menfurata in - tifdem partibus 2 |2 194, Leges ramen Dioptricae eandem ac peter, aequalem fcilicet 222 part: eximiâ 28 partium diffe- fican in oculo involutum quod, et non nifi per plurimas ad id c Me inveftigabile, a quibus tamen abftinere cogor, ne officiam icnetts inre molitus fim déni exponam. Experienti mihi pate- dans la Lettre N°. 1792, note 2. MC LE CI 448 CORRESPONDANCE. 1683. bat manente eadem oculi a lente sal POLE magis objeétum removeretur a lente, eo TA A parentem ejus imaginem a lente etiam = Adeoque punéti Dintra centrum Cpoñiti minus in E; in centro vero collocati, n QU M maxime verd extra centrum pofili imag FF €D y À veriin G; ufic BG effect 3/2 BFer BE. Unde cum in primo cafu radii ac . fent divergentes, i in fecundo paralleli TT 7 vergentes imagines judicabam a radis G DC. Vg À _ tibus oculo impreffas, ut in primo cafüu, mi parallelis autem ut in fecundo ca convergentibus ut in tertio, maximè removeri. Quibus fic poñit horum trium cafuum et praecipue tertii Phaenomena vel dié determinarem apparentia E, F et G loca, non male me faéturum c: ponerem, cujufvis puni diffantiam non certù poffe dignofci, nifi : oculis (qua etiam praecipua Cartefio Cap. VI 13 diftantiae eft) ficque mentem Geometricâ quâdam ratiocinatione tamquam È et interjacente latere diftantias colligere. Deinde cum in modo di punâum E fecundum Dioptricae leges debuiffet abefle 222 part obfervatum fuerat, non nifi 194 partibus remotum, putabam caufam creatam fufpicandi, oculos infitâ naturae vi difponi ut € deret magis ad propinqua quam remota. Quid ergo, fi hinc cc ad oculum divergentibus ut in primoica h tricae leges imago aeftimaretur ultra E € RC RU oculis 4 et à, naturaliter ad propinqua in: eË CD \B% piore E punéto apprehendi. Et in radiis ginem punéti D, quae alias duplex vide / oculo 4 in g, et ab oct | _ minus tamen unicam app: 9:02 Recirre tis fcilicet per oculor | | pinquiora inclinatam F La unicum F. Tandemque ani bus ad oculum radiis, ean G LH Ses quae procul omni dubio dupla appareret, fcilicet oculorum acie, ab infi propriora tendente, non duplem, fed fimplicem videri, et collo intercapedine g# prorfus evanefcente; Praeterea rationem et nat tare, majorem intercapedinem g, quo coalifcat in unieum punét etiam diftantiam requirere quam minus interftitium /g. Quid inqu Ns LS CORRESPONDANCE. 1683. 449 Am nplitudo tua judicabit, num iftorum Phaenomeng caufam attigiife tnec ne? Ut ut fit, apparet nihilominus rationibus meis experientiam ffragari. Etiamf diétarum imaginum E, F et G diftantias in terminis mdum audeam; quas non nifi e crebris ad id inftitutis obfervationibus e arbitror, quibus vel naturae oculorum , Corumque fitûs, vel vitrorum, fituum objeétorum rationes penitius infpiciantur. Verum ingens hic i dubium, nam fi eo, quo diétum modo aeftimatio loci vel diftantiae ueretur diftantiam etiam objeéti neceflarid eo majorem futuram quo uli à see removerentur, repugnante nihilominus experientià ; Exempli LASER gratia, fi propterea punétum G, magis M MT e ©: quam F diflitum videretur, quod interval- lum g# 32 fit fg intervallo, Ergo cum tranflatis Z et à oculis ad » et », interca- - pedo #4 adhuc fiat major quam gh, utique ad tollendam eam, majorem etiam diftan- ulera fcilicet G in H, bé tum, ut diétum, ipfi experientiae repugna- tefte > quo magis oculi a lente recedunt, eo minus objeétum a lente ut obfervatum a D. Barrow, citato loco. Hic haereo, quid ref- nifi quod fallacia fit, fcilicer, quod propter communem regulam: rent objeËta eo propriora videri, idem objeétum ab oculis #1 et # uam in & et b, f] peétatum, maximeque fic auétum apparens, putetur file, quanto majus objeétum fefe praefentaverit; praefertim ubi, itatem admoto tantum unico oculo, non is de diftantiâ fatis agnof- a apparente objeéti magnitudine eandem aeftimet. Et praeterea, diétâ vifionis lege propter maximam intercapedinem #4, multo lon- andum effet objeétum, non tamen id putetur magis abeffe quam G, motiflima ab oculis diftantia et locus fit, ad quem oculorum interfti- habere proportionem pofit, nec ulterior etiam ultra G locus magis tur. Caeterum inquirens in aliorum fcripta, ultro fe obtulit Collegium rmii 3) nuperrime editum, cujus mihi copiam fecit Nobiliflimus et P. E. Vegelin a Claerberge ‘#), Amicus et Summus Fautor meus, stoph Sturm, né à Hippôttétein, Pfalz-Neuburg, le 3 novembre 1635, mort à D dentire 1703. Il fut lecteur à Jéna, pasteur à Deiningen et, depuis 1664, atique et de physique à l'Université d’Altdorf. le de son ouvrage: expérimentale curiosum, publié en deux volumes in-4°, à Nürnberg. pu L'RTAE Li re N°. 92316, note 1. ; 57 450 _CORRESPONDANCE. 1683. F: ut vidi praediétum Sturmium plurimas curiofas obfervationes inftituiffe, earum caufas feduld inquifivifle, quoad Dioptrica tamen, fcilicet Telefco Microfcopia, ‘paulum ab ipfo folidè traétatum repperi. Exemplo fit nobis vu x … Telefcopium ab ipfo, ut putat, demonftratum. PR -Æ D ex ipfius Schemate colligo, Imaginem op pi > a radiis parallelis PB et OA; quod quam abfurd C. fit, fic oftendo: PB et OA iifque) intercepti omr cum paralleli fint, ergo procedunt ab unico objeéti remoti punéto; Uni objeéti remoti punétum i in retinam depingere imaginem five fpatium op. punétum, pugnat fane contra omnes vifionis diftinétae leges, quae re radii ab uno objecti punéto venientes in unum retinae punétum coeant, imaginem effingunt, Cartes : Dioptr: Cap: VS 6 et alibi paflim. Igitur a Radiis PB, et res imprimitur retinae non erit fpatium P, fed non r sp : mat, non con flome ab oculo diftantià et loco; Pofitâ fcilicet Mr 2|2 8. plium. Diametro cd. 2 | 2 17, et invento fk k "a dicit objeéti magnitudinem apparentem ad veram fe l Hire 14 ad 1. Certiflime Cartefius docet Cap: VI. (. d a Te etiam approbatae in Syftemate tuo Saturnio mationem magnitudinis non poffe inftitui, nifi collatä vel cognità e; Falfiffimam ergo Sturmii experientiam dico, fi putet objeétum gf vide quam collocatum in f, fub mole #f, ita ut 4f effet ad gf:: 14, 1. Sice effet multo major 2gf, cum fit ef non multo major 25f. Verum fi gf per lentem tamquam in juftâ ab oculo diftantiä (juftâ inquam qu: ordinarie ad minima quaecumque libero oculo videnda) remotum exempli gratià, e, el:: 1, 14, poterit adhuc Sturmii experientia fuft jeétum eo modo appareat fub mole ## /, ut fit # 4, kl:: 14, 1. Sic etiam Microfcopia ex pluribus conftantia lentibus, cum hoc fimplice confer gratià tertium, in quo EB 2/2 8, AC 2/2 37. BL 2,2 500. LC MN 2 }2 90. GR 212 114. RO 02 20. PQ 22 80. dicit per certium k tum apparere duplo adhuc : per modo diétum fimplex, adeo objecti magnitudo apparens : veram : : 28, 1. Quod tamen e rum combinatione nequaquam poffum meae enim Diof invenio radios a quolibet objeéti punéto ad oculum parallelos fore, qu diftantia fcilicet objeéti a lente faéta fuerit 9 | 2 474: Sed exiftente FE radios ad oculum fieri convergentes, Divergentes vero, fi FE 2 | 7. primi cafus Telefcopium (quod radios ad oculum mittens parallel procul dubio vifionem praeftat) fub calculum trahens, inveni ind FEU ju . DS CORRESPONDANCE. 1683. 451 ionem FC, FL :: 1,124 fere cum in priore fimplice eadem pro- ÿ riretur ::1, 14 ut diétum. Cederet ergo juxta Dioptricae leges hoc ninori fimplici, contra experientiam Sturmii cui tamen non multum s in. aeftimandä objeéti apparente magnitudine, nullà habitä ratione nihil certi definire potuerit. Infinita talia poffem producere, fed et edi ie fim tés nec tanti etiam momenti effent, quod te a melioribus nifi « Ada ejus culturà fuppleri, vel aboleri nequit. Nullus enim ré terminis nobis definivit anguli viforii quantitatem, nullus deter- Ê rtiflime objeétorum per lentes apparentiarum magnitudinem, lo- u et campum et fimilia. Solus Barrow, majori quam refpeétu le coporum, requiritur fcrupulofi tate objeétorum imagines definit ; fuperficiebus vitrorum, fed non nifi in unicâ fuperficie, a in lentibus pluribus combinatis, id eft Telefcopiis vel et tanta in lentibus ferupulof tas nihil proderit, cum deftituti hy- n fphaericis minima vix attendere valeamus; ficut ex foci con- fphaericis, 1 non nifi praeter propter definiri poteft. Defifto endis, parcens tempori, prolixitatifque meae veniam petens. Reïpublicae litterariae et publico bono, et amicâ me refpon- mn À Ibuftr: RE tui CQulthr et officiofifimus BERNH: FULLENIUS. cercle marqué de nombres qui eft a moitié caché foubs le balanc tre neufve quelque temps, commence a fe relafcher en quelque 1 tout au cas que les Francois continuent de remuer. eté 452 CORRESPONDANCE. 1683. TO ASE À 31 soùr 163. ue ie ” Nr La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Hypbi: Ka La lettre fait suite au No. 2315. Chr. Huygens y répondit ne le No. AE n'a Soeren ce 31 qu #4 Je n’ay point eu de reponfe fur ma derniere et attens roufjo vous aurez repris le travail avec fucces ne me paroiffant pas qu’il puifle vous manquer apres que j’ ay fait deux bons verres de Cellecy n’eft que pour vous adreffer ma montre qui va € prie de donner a van Ceulen pour voir ce qu” “il y manque. Je qui n’eft pourtant pas d'importance, Vous verrez que fur le par hazard a l’eguille qui eft a ce cercle et ay trouvé, que d’ fon arreft et a tourné quafi fans que l’on à ouchaft de cofté et d’ fuitte les coups du balancier de temps en temps ont femblé eftre ( Oo! vous appercevrez facilement en approchant la monftre de l'oreille. E eu d’autre accident, van Ceulen peut s’affeurer la deffus. Je vous pri raccommoder ce qui n’eft pas bien et de me la renvoyer aufli toft fort incommode de n’avoir point de monftre icy a la campagne. me dit les qualités et l’ufage de ce petit cercle et de l’eguille: milieu. Il me femble qu’il me dit en me donnant la monftre ‘)quec quand le grand reflort, comme il arrive d’ordinaire apres que l’on je ne voy pas que l’on puifle faire entrer l’effieu qui eft au cercle da clef, par ce que le balancier l’empefche. Je vous prie de luy demand ciffement fur le tout. je Il femble encore que la femaine prochaine, nous pourrions bi: la Haye, mais il n’yena point de certitude. Il y a pourtant bien de l’a Je croy que le frere de St. Annelant fera de retour demain a *) Probablement en 1682. Voir la Lettre N°. 2254. CORRESPONDANCE. 1683. 453 la reveue avec beaucoup d’afliduité nonobftant le mauvais temps qu’il n Heer CHRisTIAAN Huycens 1 huyfe van Aer van Hagiichen : 28 PC TA LE ie | F , Haye. 3 n toegezegelt doofje waerin een Horologie. [Ne 22340. STIAAN HuycEns à ose Huycews, frère. ? s 3 SEPTEMBRE 1683. © La lettre se trouve à Amsterdam, Bibliothèque de l'Université. Elle est la réponse aux Nos. 2315 et 2318. A ha Haye ce 3 Sept. 1683. re montre, que je vous aurois envoiè des hier, mais je n’eus pas le ire pour y adjouter l’efclairciffement que vous fouhaitez voulant voir a Klingendal ), Il n’y avoit rien, fi non que cette petite roue que vous hee s’eftoit un peu foulevee, ce qui la rendoit fans arreft, et en mefme oit toucher au balancier, d’ou venoient les coups douhies au fon. Ila cela et il a nettoiè la montre. Pour ce qui eft de l’ufage de la petite ft pas pour tendre d’avantage le reffort, mais pour marquer par fes eguille qui eft deffus, de combien on l’a tendu: ce qui fe fait par un upres du tambour, fur la plaque d’en bas, ou l’on applique la clef, et ne vis fans fin qui eft cachée. Je m’eftonne que vous n’ayez point eftè cette particularitè, que van Ceulen dit eftre a tous fes ouvrages. Les ue je fais avec luy fur les horloges marins, et l’eftude a corriger ce Phiperieétion m’ eceNpe trop pour pouvoir m’appliquer au travail N°. 2300. campagne de Philips Doublet et Susanna Huygens. D, M 7 454 CORRESPONDANCE. 1683. des verres. De forte que je n’ay rien fait depuis ma -demiere Hi Nous quand vous ferez revenu; car l’on ne doute plus que Mr. le Pr. ne vie femaine prochaine, Cette horlogerie retarde‘mon voiage bien plus que je creu*). Et voila peut eftre une nouvelle guere, qui pourroit r empefche ment. Il faudra veoir. Je fouhaite fort voftre verré him je crois aurez bien moins de temps a vous que les autres fois. À et voiage. Il vous fait fes baifemains.… Mijn Heer W,9100D .1yiesese Miïjn Heer vAN ZEELHEM | z tot. Dieren. Met een gezegeld doofje, daer in een Horloge. He "PS DNS | SE P. Bavze*) à CHRISTIAAN Huycens. Me 14 SEPTEMBRE 1683. ; Mr D La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. 10 A Rotterdam ce 14 de See MONSIEUR Si ie n’avois pas un deffein bien expres de vous dotiët refpeét que i’ay pour votre excellent merite ie ne me ?) Consultez la Lettre N°. 2307. %. ") Pierre Bayle, né le 18 novembre 1647 au Carlat, où son pie AE l'influence d’un prêtre catholique de Puy-Laurens, où il étudia à l’Académie il se rendit à l’école des Jésuites à Toulouse et bientôt se fit catholique. Di tard, il redevint protestant et se rendit à Genève et de 1à à Copet, où le com confia l’éducation de son fils. Rentré en France, il s'établit d’abord à Rou enfin, en 1675, à Sédan, pour y occuper une chaire de philosophie. Après la cette Académie, en 1681, il fut appelé comme professeur de philosophie à R publication d’un écrit contre les réfugiés protestants, intitulé : ,, Avis important CORRESPONDANCE. 1683. 455 r un Exemplaire de la feconde Edition de la lettre fur les Cometes *) peu de chofe Pour un genie comme vous qu’un ouurage tel que celui nm ne Voit ni beaucoup de phyfique, ni aucune matiere de Geometrie nomie. Mais comme vous etes fort univerfel, fai cru apres y avoir bien il n’y a point de livre qui ne foit de votre reflort. Cela meme m’euft peu de vous prefenter celui cy, fi i’avois eu affez de vanité pour afpirer à la votre approbation, mais c’eft Monfieur un trop grand bien pour y pre- me doit fuflire que vous agreiez que ie vous donne cette marque d’hom- tous les philofophes grands et petits vous doivent. Je fuis avec beau- Voftre tres humble et tres obeissant Seruiteur BaAYLE. tour prochain en France”, et dont Bayle fut censé être l’auteur, ayant causé une | générale parmi les protestants, Jurieu, pasteur à Rotterdam, provoqua, en 1693, on de l’auteur supposé. Depuis, Bayle se livra entièrement à la composition de son historique et critique, qu’il fit paraître en deux gros volumes in-folio, chez s à Rotterdam, en 1697. Travailleur infatigable, il publia plusieurs autres ouvra- s le Journal: , Nouvelles de la République des lettres”. 11 mourut d’une in- > poitrine, le 28 décembre 1706. , À. D. C. docteur de Sorbonne, où il est prouvé, par plusieurs raisons tirées le et de la théologie, que les comètes ne sont point le présage d’aucun malheur. in-12°. (+ ne édition parut en deux volumes sous le titre: Pensées diverses à l’occasion de | parut au mois de décembre 1680. Ce fut encore cet ouvrage qui excita l’in- U Ve 7 …. 456 CORRESPONDANCE. 1683. N° 2321. FT CarisriaanN HuyGens à F. M. LE TeLrier, marquis DE Louvois 16 SEPTEMBRE 1683. | La minute et la copie se trouvent à Leiden, coll. L Hier. MONSEIGNEUR Jay creu que mon abfence ne devoit pas me difpenfer de vous offrir humbles refpeéts et mon obeiffance, apres avoir appris, que le Roy w 1) La lettre a ue" transmise par l'intermédiaire de Henri de Beringhen, ainsi que l d’une lettre adressée à lui par Constantyn Huygens, père, en mn 16335 F: ser de beaucoup moindre estendue. C’est, en somme, que mon Acchinsde A autant que moy, qui est tout dire, s’estant arresté icij par quelque espace a mo dre au restablissement de sa santé, et d’autres affaires qui l’ont occupé, mesme du Roïj, venant d'apprendre le changement arrivé en vostre Cour par le tres Colbert et qu'entre autres la surintendance des Bastimens a esté commise à M. de jugé de son devoir en considération du benefice qu ’iltire du Roy de rendre ses r nouveau Ministre par un mot de Lettre qui va ci joint. La question est, par adresse il sera à propos que ceste Epistre sera rendue, n’y aijant point d’a 10 passer cruement et comme de but en blancq. S’il me restoit encor de mes vieux p à la Cour, comme de M. de Briennes, de Lionne et d’autres auxquels j’aij le vivre, ce ne serait pas chose dont je songeasse à vous importuner. Encor n° tention, seulement nous vous supplions humblement de vouloir penser par« pacquet pourra parvenir jusqu’à M. de Louvois avec le plus d’agréable imp en tout cas qu’on sache que le porteur en a esté requis à vostre recomman: moïÿ, Monsieur, (avant que je me rengouffre dans un nouveau babil, où j'ai te me modérer en vostre endroit) d’esperer ceste faveur de vos anciennes bontez peu qui ve reste à vivre, vous ne voudrez point heziter à me croire ton US pied etc.” La lettre de Christiaan est, en effet, parvenue à de Lontoll Celui-ci a ré que nous ne connaissons pas. Elle ne se trouve pas dans la collection de L même des lettres de Colbert. Il résulte de la lettre de Constantyn, père, du 2 nr que ces lettres ont été gardées par ce dernier, qui paraît s’être beaucoup occ: pondance de Christiaan avec les ministres de France, à tel point que l’on crc en maint endroit des lettres de Christian, seau: plus les mines ire que ceux du fils. Voici ce que Constantyn, père, écrivit à de Bésinstion le 14 éotibré 168 Fsi »Monsieur de Louvois a faict la grace de respondre à mon Fils non pa: le vostre, Monsieur, ni comme celuij dont vos grands Ministres avoijent 2 traiter, mais, en somme à sa mode. Reste à veoir à quoïj abouttiront ces pré qu'il ira de l’estime des Virtuosi, comme on dit à Rome, et de leur sçavo de ceux qui en auront la conduitte. C’est là pour l’avenir; pour le passé si j CORRESPONDANCE. 1683. 457 è la furincendence des Baftimens, et par confequent auffi le foin de l’Aca- : des Sciences, dont j’ay l'honneur d’eftre. J’eftois fur le point de m’en re- er en France, apres avoir demeurè quelque temps en ce pais pour caufe de ncè, lors que la nouvelle de la mort de Monfeigneur Colbert *) eftant venue fait differer mon voiage. Je ne fcavois pas quel changement il en pourroit en ce qui eft de cet etabliffement. Mais ayant fceu que le foin en eftoit entre vos mains Monfeigneur, qui eftimez les Arts et les inventions utiles mefme vous plaifez a en prendre connoiffance, autant que vos infinies occu- | vous le permettent, je me fuis perfuadè que nos affaires en iroient encore que par le paffè. J’ay mefme efperè, connoïffant voftre bontè et generofirè ceux qui peuvent meriter quelque part en vos bonnes graces, et jouir de otettion, que ma condition pourroit devenir un peu meilleure qu’elle n’a les dix fept ans que j’ay eftè a fa Majeftè, pendant lefquels non feule- veu donner une plus ample penfion a quelqu’un de mes Collegues qu’a “encore retrancher de la miene pour le temps que j’ay eftè abfent, quoy l’aye eftè qu’avec permiflion, et pour le recouvrement de ma fantè, et urs j’aye emploiè ce temps au travail et aux eftudes accoutumees. Il Monfeigneur qu’il n’eft pas injufte, qu’ayant quitè mon pais natal, et ges que j’y aurois pu pretendre, pour eftre a un fi grand Roy, fa bontè me tiene lieu de ce que j’ay laiffè. Mais le tout dependra de voftre enveillance. C’eft pourquoy je vous la demande uniquement; et en s ordres, qu’il vous plaira de m’envoier je me diray avec beaucoup de Le Voftre trefhumble et trefobeiffant ferviteur HurjGENS DE ZUIjLICHEM. autres chofes ou je me fuis appliquè pendant mon fejour en ce pais, j'ay truire la machine Planetaire dont je me fouviens d’avoir eu l’honneur mon digne Archimede seroit chicané comme il l’a esté, a mon desceu, les douceurs slles promesses de Monsr. Colbert me l’auroyent point arraché : mais cecij encor vaudroit dans un entretien de nos immortalitez que par escrit. nous verrons tout venir comme de Dieu.” -scriptum cette lettre porte encore ce qui suit : < | fils vient de me faire rire de la superscription de la lettre de Mr. de Louvois, où il ij nsr. Huïjgens &c. mathematicien. 11 semble le prendre pour un des Ingenieurs deses ons. Je ne croïjois pas avoir des gens de mestier parmi mes enfans.” la Lettre N°. 2272, note 1. T. VIII. 58 458 CORRESPONDANCE. 1683. de vous entretenir; qui a fon mouvement d’elle mefme, et qui me femble ÿ ! rable a ce que l’on a fait jufqu’icy en ce genre#). J’efpere Monfeigneur qu la trouverez telle et que vous ne la jugerez pas vale " av veue cas gs: A la Haye ce 16 Sept. dt N°:2290.." P. van GENT à CHRISTIAAN Huycëns. LR T 20 SEPTEMBRE 1683. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2304. Nobilifimo Viro, ge Mat C ema ad Nob. D. d Tfchirnhaus Etes a à rogo ut me diétum Librum ad Carcavium j juniorem tranfmiferis. Si gere placet, haud ingratum nec mihi, nec N. D. de Tfchirnhaus cium. Auxit Nob. Tfchirnh. traétatum de fanitate confervanda* Germanicam vertit, nobis aliquando tranfmittendum. Ad Je refponfionem exfpeéto. Haec volui N. V. Vale. Ka _Tuus totus PETR ÿ À ANSE 6 18 mu Raptim Amftelodami 20 Sepisiolt 1683. Op de Heeregraft bij het Koningfplein aan de flinkerhant naaft de hoek. Wel Edele Heer Min Heer CHRISTIAAN HUGENS Heer van Zunnicueu In 4 port. ’s Gravenhage. 3) Voir la pièce N°.92273. hou da | ") Voir la Lettre N°. 2276, note 2. CORRESPONDANCE. 1683. 459 à | N° 2323. ne van GENT à CHRisTiAAN HuyGEns. 28 SEPTEMBRE 1683. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2322. | fime Vir. olixas fatis noftri Tfchirnhauf epiftolas *), in eum credo finem ceuum bi et rte rm quin et pe favorem conciliaret, et in- eds pole Le ion id ro negotium li- gs amici À an in me POSE, Miraberis procul dubio | 3 Septemb. 1683. Tuus ad quaevis paratiffimus Servus PET. à GENT. sh ibi rite nn effe. In ’s Gravenhage. 2) Nous ne connaissons pas cette lettre. N 460 CORRESPONDANCE. 1683. N° 2324. E. W. von TscHiRNHAUS à CHRISTIAAN Huycens. 30 AOÛT 1683. Appendice au No. 2323. La copie*) se trouve à Leiden, coll. Huygens. L Kieflingfwalda d.30 Aug. 1683 MoNSIEUR : Mon tres cher et tres honoré Patron. Quantum deleétatus fuerim vifis tuis literis ?) quas ad me dirigere vix eft ut exprimam ; fed mirum quanto tempore in itinere permor jam conor omnia fic difponere, ut tale quid amplius non accidat, quo mi delicias et faepius pofthäâc promittere poflim. Caeterum nunquam de opinione, quam femper de te fovi: te nimirum eum effe, qui poftha temporalibus delicijs (quatenus Intelleétus cultui -obfunt) l feriô addiétus es, ut exiftimem paucos (quamvis permulti jam in pientiam pro viribus augeant) tui fimiles reperiri. Verum fi firm quod ita tuum effe, quantum concipi poteft, optime confervare cot minus perfuafus foi te tam generofam mentem poflid ere, ut ad fi dum etiam pro alijs, fiquidem eos promovendae veritati a ñ curare nulla in re defis Tot enim teftimonia hac de re habeo, et praefentibus literis idem intelligo, ut nihil magis impoñfterum quam ut tanti viri fpem de me conceptam nullatenus fruftrer. conjicere polis, num fcilicet collati in me tui favoris unquam poenit aliquo merear, cui generofe fuccurrere impofterum allabores, quo fl voto (qua re nihil in hac vita exopto) mihi profequi liceat, fequen fufius et candore Germanico fcribere decrevi. Exiftimavi femper. pa qui tantum ardorem difcendi oftenderunt a prima aeftate ac ego: tum non minus utique verum, quod tantas difficultates fuperandas bona ftudia profequenda, ut paucis fimile quid obtigiffe credam; qu hac de re gratulor: nunquam enim abfque illis ejufmodi habitum inc tates detegendi acquifiviffem, prout me jam poflidere confido. C impedimenta (ob deleétationem, quam in ftudijs experiebar) nulla efficere, ut hifce abftinerem, coa@us fui eadem traétare quandoqu *) Elle est de la main de P. van Gent. % *) Nous ne connaissons pas cette lettre, réponse de Chr. Huygens à la lettre de v N°. 2276. ie CORRESPONDANCE. 1683. 461 in praefentia multorum tumultuantium; atque fic mihi haec acquifivi, ut non a faepe in curiofa Theoremata, non obftante magno tumultu externorum, in- im, fed quod deinceps fi otium fata concedebant, facilius me ab omnibus ex- _cogitationibus potuerim liberare; atque hac ratione brevi tempore magnos progreffus. Ad tale autem otium acquirendum, proh bone Deus ! quantos iabui labores exantlandos. Primo ultra decem annos in peregrinis locis ob id pue me Continui, quia in patria idem non poterat obtineri ob parentem vi- 1; poftea cum ob proveétiflimam aetatem curarum impatiens nobis omnia conceflit, et quia forores duae maritatae atque etiam talem dotem jam tum nt, ut nihil amplius a nobis duobus fcilicet fratribus defiderandum habe- erim vero nobis bona relinquerentur, quae viginti mille imperialium non , fatis bonorum habebam (licet ea exigua effent in alijs locis, ubi care tenemur fiquidem Eleét. Saxonico pro his bonis tempore pacis fingulis k 50 imperiales folvere; de caetero quia hic omnia in magna abundantia, viétum requiruntur, laute admodum vivitur. Interim quantum ad ftudia ; niftratio talium bonorum integrum hominem defiderant, illa nullatenus | mihi licitum effet: vendere autem et me in alias regiones recipere, nec , nec amici permifliffent, neque id quoque meum intereffe inclufiffet, cum ania in alijs locis non aeque commode potuiffem meis praeeffe. Hinc tria nta oriebantur. primum erat, adminiftratio bonorum, de quâ modo locu- 2m, quod ijs qui nondum maritati hic imprimis ubique locorum invitan- onvivia, qui virginibus civiliter ab his inferviatur (convivia autem hic per ies protrahuntur, et frequentiflima funt ob Funeralia Nobilium Sponfalia, &c.) et quod reciproce ab alijs rurfus vifitantur ; 3m impedimentum lod omnes homines admodum appetunt, et quod ego, quantum poffum, notes fcilicet feu feculares dignitates. Haec tria impedimenta primo infuperabilia videbantur. Omnibus vero bene perpenfis et diu delibe- adhuc medium ad haec removenda praevidebam; hoc autem cogebar exfequi (cum aliud non occurrebat, quiquid et mente volverem et agi- cet duo includeret, ad quae nullo tempore inclinationem habui (ut qui > omnes unanimiter teftabuntur). primum erat ut conjugem ducerem; t penfionem a Rege Galliarum conarer, ut alij recipiunt, impetrare. forte, quod haec et praecipue primum fufficientia requifita exiftima- iediéta impedimenta tollenda. Sed quaefo judicium paulifper fufpende omnia perlegere dignatus fueris. .m itaque, notandum, quod pleraeque conjuges horum locorum, prae- Nob. ftemmate natae, toto cœlo differunt ab Hollandicis faeminis aut vel Anglicis : nam hae honori fibi ducunt, fi maritis nulla in re contrarij ne contradicent quidem illis, alijs praefentibus, quia hoc hic indecorum mjudicatur. Deinde adminiftratio bonorum magna ex parte hic a faeminis Rens ce" ame Le 2 Le. CPE re Rs an D. 2 En. - cr Fa ar - ‘détre ORNE À mr ND TT Den TE r Pal LT ere TANT ré en : ere n. i NE TS ps UE RL TE es <> er D ne nn TER TT ere—— 462 CORRESPONDANCE. 1683. dependet quoad culinam, ad hofpites laute traétandum ut hic moris eff, et o illa quae fpeétant ad menfam et cubicula bene profpicienda, etiam ut ancillis fint, quas in magno numero habemus, et fimilia quae ut fuperflua hic reticeo. liqua quae fpeétant fervos et fubditos, viro quidem conveniunt, fed non diffi pro 50 imperialibus, poteft impetrari, ut ab alijs nobis haec adminiftrentu ipf defideramus: adeo ut fere in torum duétâ muliere et 50 imperialium in adminiftrationis negotio fublevemur. porro quia maritati non invitant illos ex quorum familia funt, fed nondum uxorati ubivis, quo fibi aliquam occafionem habeant, atque ita multae invitationes praefcinduntur, et: quens denuo multum temporis lucrifit. Ulterius mariti non-tot vifitatic hae n[empe] non fiunt nifi ab amicis aut proximis, raro vero ab aliÿs. T quoque convivijs interfunt, tot negotia non habent, quia hic non eft mor Gallia, ut quis converfetur tunc mulrum cum virginibus aut etiam al li ea ratione ac ibidem fieri folet. Denique nec tenemur convivis t: fpatium interefle ob rei domefticae curam. Quae omnia fi bene co jicies quantum temporis hinc lucremur, et proinde quantum bonis poflit; id quod, fi quis nondum conjugem habet, minime, hic locoru fieri poteft, ut taceam multa alia incommoda praefertim duella, qua confuetudine, et a maritis, qui tot convivijs non interfunt, et nul habent pro qua obtinenda, ut faepe fit, certent, non difficulter declinan vero hinc magnum impedimentum oritur maritis, quod eft, quia muli mum ambitiofae funt, et in hac Regione perlibere ab ipfis Nobi permulta officia et admodum lucrofa exhibent, hae maritos quam max impetranda incitant; id quod ijs, qui peregrinati et ftudijs imbuti funt eft, praefertim fi ex bona et antiqua familia funt, veluti eft noftra, et prout mei, publica officia habuere. Hic itaque nullum remedium erat, { mum eligerem (quod quoque fubeundum erat ob fupra recenfitas rati ut penfionem a Rege Galliarum impetrarem : hoc enim familiae me alias dignitates poffem declinare, refpondendo, quod me obftrinxerim alias acceptarem, quibus ob negotia hinc recepiffem quoque non pre liceret; atque fic me totum ftudijs bonis perficiendis, ut haétenus exorfus, poffem confervare. Quapropter cum cognovi haec fola e ceflis ftudijs amplius vacare liceret, et quibus negatis penitus fere cendum effet, dicam amplius, quâ ratione haec conatus fui effequi. 1. Quoad conjugem ducendam. Quia tune 31 annorum eram, cum berabam, pafliones jam tum in hac aetate magis in mea poteftatee illo quod nos folum delectat diftinguendum, quam fi tale quid fuf 20 annorum eram, adeoque fpes erat me non adeo poffe circa fimilia Quia nihil magis quam praecipitatio in fimilibus nocere poteft, certe baec fic direxi, prius quam publice me declaravi, tantamque hic p adhibuiffe, confcientia tefte, fcio, quam credo paucos circa fimilia adhibe nt CORRESPONDANCE. 1683. 463 # nnia refpexeram, ut non poffem praevidere ullum mihi ex hoc conjugio dam- n poffe oriri, quam quod, cum Amafia mea 5) ex illuftri admodum familia quoque parens fiquidem ipfius noftri Eleétoris gubernator Confiliarius intimus et Le- quondam ad Regem Daniae fuerat, ac alia negotia Aulica adminiftraverat) jus maxime a me flagitarent, ut Aulicas dignitates feétarer. Quod quidem ilium ultra modum et non fecus ac Chriftus, cum ipfi a Judaeis regnum ar, averfabar; ac proinde ut conamina aliorum penitus eluderem, ad eam um, quam fubito fieri poffet, me contuli, nempe ut me Parifios reciperem aefo ad fequentia attendas: tunc enim clariffime conftabit, quod uxorem a carnalem affeétum duxerim). Hoc vero ut nemo facile penetraret, ne futurum noceret, fi fpe exciderem, ob Fratris mei negotia, Viennam, ratoris, procuranda (hic etenim bona in Silefia quoque ope uxoris ob- > ecepi, cum ille utpote uxoratus haec non tam commode poterat exfe- men omnia fatis feliciter brevi compofui, ut mea praefentia amplius “effet. Reverfus itaque poft aliquot menfes fratri haec aperui, et fimul opofitum abeundi Parifios, (quod ab illo quidem facile impetravi ob ‘benevolentiam, quae inter nos) alijs vero notum feci ad haec negotia ad verducenda meam praefentiam Viénnae denuo opus fore : unde artificiofe alijs amicis venia inpetrata, ut per aliquot tempus fubducerem, neque \yemalis rigorem (erat nempe Decemb a. 16824)) aut fumptus, qui ad um requiruntur refpexi meque primo in Hollandiam recepi: hic autem a ftudia, quae in ordinem redigere incepi, partim propter exunda- mmemorabilem aquarum impeditus, faétum eft, ut non ante palmarum Parifios venirem, ubi quantum prudentia mihi fuppeditare potuit con- ut intentionem meam obtinerem. primo communicavi quaedam Aca- rae, quae etiam in Journal des Scavans 5) inferta funt, inventa mathe- uper demonftrationes eorundem in particulari, quae nondum publi- quo quid eficere poffem, judicare poffent; tum praecipue D[omini] nerofam mentem expertus fum, et ope hujus Mr. l’abbé Gallois innotui, fe mihi admodum favorabilem exhibuit. Cumque prolixe explicarem, ntentio effet efficere, quâ ratione vero impedirer in meis ftudijs con- uâque ratione his fubveniri poffet, fe ita explicuit ut de mea intentione gna fpes mihi affulferit; fed ultra modum quam credi fit magnum æ habui in D. de la Hire). Quod cum obfervarem, ipfum quan- Eleonora van Lest; voir la Lettre N°. 2046, note 3. 4) Lisez: 1681. e numéro du Lundy 8 Juin, m.pc.Lxxxi. L'auteur parle de l’article: ,, Nouvelles vertes dans les Mathématiques proposées à Messieurs de l’Académie Royale des par Mr. de Tschirnhaus”, où il est traité des mêmes matières sur lesquelles von us écrivit à Huygens dans la Lettre N°. 2274. Consultez la note 4 de cette dernière Pnau rares AT D mm nn PES MR 464 | CORRESPONDANCE. 1683. “ tum potui generofitate vincere ftudui, fed omnia fruftra. -Hic a[ micus] à Dfomini] L’Abbé Gallois, ut ex frequentiflima praefentiâ collegi, et peflimum credit hic vir, ut faepe audivi, mathematicum ipfi aequalem vix re] Ett a[utem ] D[omini] de la Hire intentio, ut fatis aperte mihi indicavit, aliq vices D.Caffini in obfervatorio Regio fupplere, ac potius efficere, ut externi veftra penitus excludantur, fic n[empe | liberè mihi aliquando retulit; hif pecuniae deftinatae multo exaétius folverentur quam ipfis Gallis, et pra tantum Gallicae gentis gloria hinc oriretur. Imo ipfe audivi, quod, cum mia D[ominus] Mariotte referret, quod D. Boyle rogaffet,ut cum ipfocon literarium inftitueret, hic ultra modum hoc diffuafit, adduétis varÿs: quibus evincere conabatur, quantum damnum Academiae ex ejufmod cum extraneis accefferit: Ac proinde cum fimilia perciperem non m nullus meum propoftum mihi tam diffuaderet acille et tam contrar oftenderet, ut cum aliquando in Academicorum omnium confeffu, ipfi genuinum procefl um communicarem, et omnes confentirent ut sr nerem, quia jam conclufum erat me receptum iri, hic folus in mea p modum impudenter contrarius effet, referendo quod forte D. Colb quia necdum ipfius confenfum per literas accepiffent, et fic ftatim fi icum D. Mariotte ufque ad fores comitabatur. Praeterea incertain nullius momenti effe publici dixit, uti ab amicis mihi relatum ; i verterat, quod ultra modum D. Hugenium aeftimarem, abfque @ gia fecuturus, qui omnes Academicos apud alios contemneret, e illorum Academia non in tanto aeftimio effet, adeoque mei receptik ret. Quae omnia a D. Borello, qui mihi fincere retulit quid de: demia diétum, ut de l’Abbé L’anion?) et Catelan, relata. Haec et m fcirem, non mirabar quod l’Abbé Gallois, qui tam confidenter me : rum fecerat de meo intento obtinendo, poftmodum cum me jam detinuiffent fatis inutiliter Parifijs, et ipfum vifitantem, mihi indic tem me ad abitum poffem parare, quia id quod defiderabam obir vice impetratu impoflibile effet. Quapropter ultimum rémedinilté ere ficarem me contentum fore (quia me haud ita ac alij norunt, et f me tale quid ob pecunias recipiendas defiderare) fi faltem ete demiae reciperent, nulla affignatä penfione, fed me tales progref facere quod promiferam, fi, penfione obtenta, cosdhutét RER pOtL liare, qui und juxta meam difpofitionem mihi adjumento effent. Cum didum meum pectus (quod nunquam fibi confcium viliflimi lucri ergo 5) Consultez la Lettre N°. 2274, note 4. Let dis 20 7) On trouve cité parmi les anciens membres de l'Académie des Sciences un abl élu en 1679, exclu en 1685. D’après Maindron, L'ancienne Académie des Se démiciens, il mourut l’année de son exclusion. Cela doit être une erreur, sédons une lettre de de Lannion à Chr. Huygens, datée du 14 décembre 1687. LA CORRESPONDANCE. 1683. 465 :) melius hinc perfpiceret, mihi brevi fignificavit ut ad ipfum reverterer, quo ffecic, ut brevi in Academiam receptus fuerim *): de penfione autem ira locu- verbis ambiguis, ut interim nec certus nec incertus fim; cumque rogarem, quod receptus effem, ejufdem rei literis certis non confirmaret, ut alias fieri fimilibus, retulit, non dari fuper hac re ullam fcripturam, nec de penfione ffeverationem, que la parole du Mr. Colbert. Similibus verbis utebatur D. Colbert, cum ipfi ob receptionem agerem gratias, dicendo, quod quae s communicaffem Academiae ipf placuiffent, fi continuarem fic progredi, e velle ut me ejufdem rei non poeniteret, aliaque pauca fed idem fignifi- Deinde per menfem adhuc ibi moratus, ac imprimis mihi omnium Acade- | favorem etiam D. de la Hire (nam philofopho nihil facilius quam inimi- Jene facere, faltem ei qui mea principia fequitur) conciliare ftudui. Pofthac sin Hollandiam Te Hagae Comitum vifitavi, ubi quaedam horum retuli, ut aecipue ex generofis tuis promiflis (quae adhuc praefentibus literis con- num folatium percepi; verum de Sponfa mea, ut et Parifijs nihil alijs ia cempus nimis breve : Parifijs autem difficultatibus, quas mihi magno nabant nolebam ipfe plures cumulare. Sed modo audies me in eâdem addifces modo adjuvet ut fpero. Sed propero ad finem, ut incepi, et ofthac reverfum in patriam effe, quod tamen ob longum et taediofum ius abfolvi (ob peftem varijs in locis graffantem, aliafque rationes ) > Novembri. Hic, ultra modum mei delectati fuerunt, quod in Aca- Regiam receptus effem, et eo quod loquerer de penfione obtinenda, jus non dubiam fed abfolute certam fpem habeam), quo mihi libertas mea ftudia ex voto continuandi. Imprimis hoc mihi multum honoris it apud alios, cum viderent ea, quae de me narrantur dans le Mercure mois de Juillet A. 1682 qui libri hic plurimorum manibus teruntur, et ffecit, ut fatis libere hic jam ftudijs meis vacare liceat. Si a[utem |] e mei animadverterent, quod hinc nullae utilitates, certe impoflibile ftudia continuare, quum jam modo hoc anno tentarint, ut leviufculum um acciperem, quod falarium 300 imperialium habet; et quia non adeo credebant facile me hoc, innoxijs meis ftudijs poffe fuftinere, fed hoc eci. Sic itidem in aula noftri Eleétoris circa me quid moliuntur, ut ab celatum, et credo ut praefim operibus metallicis Friburgi, quia fciunt nus in metallurgia verfatum. Sed quicquid offeratur, certus fis me id urum. De reliquo quia multa ex Gallia et Hollandia attuleram pro que fatis acceptus eram. Sponfalia autem, nolebant ut ea differem que adhuc menfe finita funt, qua in re ipfis concrariari nolebam, 59 tem) fed haec omnia mihi hic acquirere as cum ares i 466 CORRESPONDANCE. 1683. quo accedente hyeme (quod praecipue tempus ftudijs peraccommodum exp fum) finitis turbis ftudijs me ferio applicare poffem. Ex quibus credo perf fatis erit, quantas dificultates haétenus fuperandas habuerim ob rue meque necdum in portu effe, fed tua generofa dextra hoc sai non Id quod 2° loco, jam deftinavi explicandum. | Omnes homines natura ad otium a labore proclives Gt quremagna cas hic alios juvandi oritur, quia poftquam effecimus ut illis bene fit, fe ut fruftremur fpe, quam de illis habuimus. Sed notandum maxime, qi praecipue laboriofa nobis videantur, quae contra noftram inclinatic patrare, quare non dubitandum, fi adjumento fimus als in ijs ipfis re ipfi inclinant, haecque inclinatio non fit levis, fed quae per longos a halitum cobebrhes hoc nullatenus exfpeétandum fore. Unde conjice ultimum hoc quoi ftudijs meis continuandis infervire queat, pro m poffes, cum certe fortiorem inclinationem pro nulla re haben demonftravi per primam partem, cum haec nullis difficultatibus potue tibi hac in re timendum fore. Facile autem ex fuperioribus collig hoc adhuc fupereffe, ut mihi velut alijs Acad[emiae] mu penfo, de qua recipienda fecurus effe poflim; nec tamen plus unquar (nec acceptarem licet offerretur ob multas rationes) quam fingulis imperiales, quod quidem non adeo multum effe judicabit, cui pe ftudia non leviter excolere meum propofitum eft. 6 hic Primo etenim efliciam, ut aliquem habeam, qui bonis meis p ri mihi jam profpexi hac in re, quo rei domefticae nullis curis detinear. 2°. Aftronomum, qui mecum obfervationes coeleftes inftituat ut Lipfiae Mr. Kirch?) habemus. Hunc ad neétum meum poffum E volo, et res conclufa effet inter nos, nifi timerem mihi forte nor prout defidero. Hic n[empe] vir D. Hevelij per multos annos fuit calculator inrebus Aftronomicis. Hic jam Lipfae degic, et fingulis merides continuat, quare praefentem fegedam his literis inclufi 1). Tria a[utem] praecipue ad tales obfervationes requiruntur. Primo quales in Obfervatorio Regio Paris. cernuntur, et quorum ftruétur in Traétatu de menfura Terrae**) explicat (hic ex occafione doleo h habeam ad fimilia fabricanda Cde quo ES ls 9) Gottfried Kirch, né à Guben le 18 décembre 1639, mort à Berlin le 25 j avoir travaillé sous la direction de Hevelius, il vécut à Lobenstein et à de la publication de calendriers. En 1700 il fut nommé membre de l’Aca de Berlin, où, depuis 1706, il dirigea l’observatoire, bâti d’après ses indi atio 79) Nous ne possédons pas ce document. ") L'ouvrage cité dans la Lettre N°. 1914, note 15. CORRESPONDANCE. 1683. 467 Secundo tubi optici; horum autem quofdam habeo, et praefertim egregios duos, ris D. Borelli ‘*) inftruétos. Unus ulnarum 6. Lipfenfium, alter 12 ulnarum. baufem ulna lipfenfis ad ulnam Parifienfem (quod nos vocamus den parifer ad 2, feu in fubdupla proportione.) Hic ultimus mihi Saturnum practer hac facie exhibuit *), dum triplicem conjunétionem f et Z *3) obfervavi. : hos parare olim didici, fed ordinarià viâ, et mechanicus meus fatis affabre a elaborare a me didicit. im quod requiritur ad Obfer[ vationes] Aftronomicas eft utique nobiliffi- m Horologium Ofcillatorium; qua de re doleo, quod tale mecum huc non cum fimile mihi hic habere non liceat. Quapropter vehementer rogo, quali ipfe uteris, mihi procures et bene munitum Amftelodamum ableges Gent: Expenfas n[imirum] libenter tibi reftituam, ubi refciero, quan- ftiterit, poftquam autem femel id habuero, hinc equidem ofiicium hi fimilia hic parentur. m ut medicum habeam, qui pecunia aliqua fingulis annis foluta, mihi Anatomicis, qualia experimenta et obfervationes defidero, inftituat. aliquem, quem ad nutum meum habebo, cum per multos annos 1 exteris locis ftudiorum gratia conjunétim vixerimus. Hic mihi jam ceffum elaborabit. um Analijftam fcio, et quem modo conduxiffem, fi modo abfolute ejus quod defidero, qui mihi quidem in calculo analytico multum poffet adferre. | nicum hic habeo ultra modum praeftantem (qui a nullo nifi a fe ipfo atione inftruétus) qui torno egregie laborare novit. Scriniarius eft, fabricat, Libros compingit et fimilia multa, quae modo vider, ipfe tur. Hic vero meus fubditus eft, huic 30 imperiales annuatim do,unde fticae (hinc enim ruri hic cum fuis fatis commode vivere poteft) nec tio eft, quam foli mihi. Hunc non folicito ad labores, cum five adfim internus incitator propria inclinatio eflicit, ut aeque res fuas peragat, . (Ex quo folo colligendum, quales conditiones debeant habere t penfione digni fint.) Jam a[utem] in eo ef, ut varia vitra optica . Sed quia admodum defidero (ob fingulares rationes) ut tale fpe- ee o ejus concefli; et poftquam ad vitra D. Borelli Tubos mihi paraverat edam curiofa, jam in eo totus eff, ut fimile perficiat. Et certeineo parando ut jam exiguis fumptibus et labore haud adeo magno fimilia parare va- unt autem excupro,poffum fiquidem laminas cupreas hic habere rantaemag- ü e Borel, consultez la Lettre N°. 330, note 3. git de la conjonction de Jupiter, Saturne et Mars en septembre. Consultez la Lettre : a ' « U isultez la Lettre N°. 2274, note 3. 468 CORRESPONDANCE. 1683. nitudinis ac craflitiei ac fere defidero. Et fane fpeculum tale jam fere perfeci ( feétum effet ni mechanicus meus laboraffet febri quartana) quod magnitudi in diametro 7 quadrantium ulnae Lipfienfis, jam eo redaétum, ut in minut poris adhuc lignum (licet album admodum fit) ftatim in meram flammar jiciat, plumbum, ftannum, imo argentum quoque intra pauca minuta £ fundat, et nifi mechanicus “aberraffet à perfeéta fuperficie fphaerae (du abfentia aliquid circa polituram tentavit) hoc forte non multum diffe Parifienfe: Alias objeéta tam clare monftrat ac fpeculum vitreum. [ner quod talia compendia invenerim ad ipfum poliendum, et famenen tam facile peragitur, ut a puero 12 annorum politura pofñit effici : abfque ego laborem tale fpeculum perficiendi non fufciperem, nifi RE pediat, ego in me fufcipiam tale fpeculum fabricare, quod in dia . Lipfienfes habebit, quod tamen non ultra 50 imperiales non conftibté dem credo nemo adhuc perficere aggreflus eft. Interim effeéta hujus mul admiranda effe debent, quam veftri Parifienfis, quod äliquot 10000 flo ftat. Ex occafione referam Anglum effe in Altena prope eee vitrum mollefacere et indurefcere poffe pro lubitu, et multa mir ftare poffe. Fuit peregrinus in Lufatia noftra hic, qui vitrüm ab utrimque convexum in cujus medio magna aranea incorrupta ha e me ipfum hoc vidiffe, et dabo operam quo refcifcam quid rei fiet, inventum aliquam fallaciam includat. Deleétor quoque eo quod fcrib experientia edoétus et te vitra poliendi artem ad fummam perduxiff mihi aliquod vitrum hac arte paratum, imo ut hoc in PPS aliquando fecretum exftaret. Sed pergo in meo propofito, a quo nonnihil deflexi, et 6°. vellem quoque correfpondere cum extraneis in variis Regio ftelodami habeo D. van Gent, virum talem, quales optarem ut fimil fores alijs in locis mihi acquirere poffem; id quod foluta aliqua pecu tinetur, ut hic fubito refciamus quid in alÿs locis prepa ee a1e) inveniatur. d Quae omnia qui bene confiderabit, non exiftimabit nimium mé periales defiderem, ad ftudia bona excolenda, et dubito an multi inv qui fimile quid ea pecunia fint praeftituri, ac in me fufcipio; qua (fiquidem impoffibile eft eam fummam obtinere) etiam minori penf effem Çuti haec et fimilia fatis fuperque dum Parifijs effem Mr. l2 indicavi) praefertim fi quis velit ad hoc refleétere, quod me obftri fecularia officia unquam ambire velle, quorum hic quidem quaedam f funt, et praeterea ad ea, quae modo referam, et quid ipfe mihi propofüer fi otium habeam defideratum, de quo jam 3°. loco quaedam aperire con itaque me jam talem commoditatem habere ftudia mea hic profequ haétenus habere non licuit, cum nec amici nec nupta mea ullo modo CORRESPONDANCE. 168 9 469 ut praevideram ; adeo ut hoc anno talia praeftiterim et laboraverim, quantum praecedentibus ; et quidem quoad Mathefin, omnes difiicultates, quas mihi 1 formavi, jam penitus fuperavi, ut nihil jam opus habeam, quam ut ea tan- e prolixo calculo conftant, compendifaciam; quod in quibufdam fic per- quae calculum tam prolixum requirunt, credam eundem ab hominibus, fi que integram vitam confumerent, non pofle abfolvi, ego eadem perfacile re aflignem. | iufquam res eo redigatur, multum temporis et laboris requiritur, et mens dum attenta. Quae autem hoc anno in fimilibus peregerim nunquam quis nifi praefens harum rerum fpectator fuiflet, et quidem ut inter alia quae- -cenfeam, inveni, Methodum radices omnium aequationum abfolute exhibendi; quae methodus ione terminorum intermediorum abfolvitur, nec hoc habet ut in Radi- flione imaginarij quid occurrat (uti in Cardani expreflione Radd. equat.) eftque tantae univerfalitatis ut hinc omnia fequantur, quae quis aliâ quâcunque methodo concipere poteft. Simile quid quidem, i alias in poteftate habui, fed radices tales hinc formabantur, quae j quid includebant. Et fateor nullam rem me in mathematicis tam anxie ifle, eam quoque ultra modum perplurima mea publicanda retardaffe, et Traétatum Regi dedicandum quem alias jam abfolviffem; fed huic certo finis imponi debet). Quod a[utem] non potuerim quietus effe, | hoc perfeéte determinaflem in caufa eft, quod hinc ultra modum Corollaria deducam. 1. Namque totum Reduétionum genus, qua non raro ad minores terminos reducuntur (de qua re D. Huddenij aétatus ‘5) exftat) hinc compendiofiffima via perficiatur. 2. Ego concepi s Elementa analijfeos. In ordinaria analyfi incognita cum cognitis s, et hinc 3 magnae dificultates exfurgunt. Z. Reduétio variarum m ad aliquam, in qua unica eft incognita. ZZ. hanc porro, fi poflit fieri ad aliam, quae minores dimenfiones obtinet. Z77. Hoc obtento tan- ‘exhibemus, feu quod idem, incognitam ad unam aequat. partem redu- aequalis eft folis cognitis ab altera parte aequationis. Sed quaefo! exfurgit labor. Hic autem ex eo folo oritur, quod primo incogni- cognitis mifcuimus; nam omnes hae tres moleftae operationes non iones funt incognitae ex cognitis, quam primo in folutione problema- cognitis involveramus. Hoc cum confiderarem, et quod genuina Me- ognita non mifceat cum cognitis, et dein incognita rurfus evolvat, tius per fola cognita procedat, et hinc dererminet incognita, con- n ordinariam genuinam non effe methodum problemata folvendi; me Ds ; Lettre N°. 592, note 5. 470 CORRESPONDANCE. 1683. adeoque quo evitemus magnas difficultates illius novam quaerendameffe, H novam analyfin problemata debere folvere, confiderando et procedendo p incognita *) (incognitis non immixtis) atque hinc incognita determinandas hanc rem illuftribus admodum exemplis demonftrare poffem, ubi eadem mata ordinaria analyfi et hac meâ nova folvi. Ad hanc rem vero perf requiritur ut curvae in fua genera diftribuantur, et quod in quolibet gr minentur, horumque genuinus fitus. Hoc ultimum vero ope exprelflic cum per formulas Generales facile obtinetur, ubi fi Deus vitam cor fingularia, et nefcio num ab ullo ante me cogitata aperiam in mea arte a quam peculiari Traétatu aliquando exponere decrevi. Quoad fitum aute rum, mirum eft quas flexiones non raro habeat, quae tamen ope R determinantur et defignantur. Illuftre hujus rei exemplum repraefent: adjeéta 7); ubi videbis Curvam aliquam Geometricam genuino fuo fi quanquam curvas Geometricas iivsie quae multo maso liores adhuc flexus habent. z 2. Inveneram alias methodum ‘*) infinitas curvas ope focorum fe minare aeque ac circulum folemus: eâdum quoque facilitate Tange: ut lineae circularis determinabam, verum nefciebam num omnes curw biles hinc poffent formari, quod jam fcio, dum inveni quâ ratione alicujus effentiali proprietate, five mechanica fit, five Geometrica ce poffum a priori determinare. Et miraberis forte, fi dicam non folur vas Geometricas fed et Mechanicas centra habere, nullumque ex om maticis fuiffe, qui tam prope ad hanc notitiam fuit, quam te ipfum, publice de te teftaturus fum. ARS: pulchra autem hinc fequantur exprimere. SE 3. Inveni methodum, cujus ope cujufcunque fpatij Guns Geome aut Quadraturam éxhibeo aut impoflibilitatem demonftro. Hoc aute multo plus praeftitiffe, quam fi ipfam circuli aut hyperbolae quad buiffem, abfque dubio rerum harum aequi Judices aeftimabunt: fi turae haec poflibiles effent eadem methodo eafdem exhibuiffem, cu Quadraturae poflibiles determinentur; cum vero hoc impofibile fit, quoque demonftratur earundem; fed idem non folum de circulo fed de omnibus curvis geometricis. Verum hoc inventum intra Erudit. Lipfens. inferere conftitui *°), quemadmodum haétenus qu 19) Lisez: cognita. __ 17) Cette pièce ne se trouve pas dés 18) Cette méthode, sur laquelle on peut consulter Cantor, Geschichte der Math P. 146—149, fut exposée par von Tschirnhaus dans sa Medicina ments N°. 2276, note 2. 2) L'article a paru dans les Acta Eruditorum du mois d’octobre 1683 sous le ti Methodus Datae figurae, reétis lineis & Curva Geometrica terminatae, aut CORRESPONDANCE. 1683. 471 quo Parifijs obfervarent meos progreflus; fed nomen meum non adjeci ris initialibus D. T. quae notant de Tfchirnhaus, quia his in locis haec non hi honori effent, prout literis ad D. Mariotte fignificavi, verum Mr, l’Abbé dum fcripfi, hoc tunc faéturus quando Regi fpecimina mathematica tranfmittam. FRÈLE ‘in eo determinando fum, num omnes Quadraturae pofibiles Curvarum icarum poflint ad Circulum aut Hyperbolam reduci. Quod fi poffibile, rpulchrum erit, quanquam etiam fi hoc non fit, non minus praeftans erit erminare num poflibile aut impofibile fit. 1oque Curvae quaedam Geometricae Quadraturam non admittunt, pof- dere Curvas mechanicas fimpliciflimas, quarum ope mechanice quadra- 6. Sit Curva quaecunque EDF, tangens AD, tangenti ad angulos reétos occurrens fit DC, DB fit normalis ad reétam AC. Proponatur jam curva aliqua EDF invenienda, quae tales conditiones habeat ut inter has 5 lineas AD, 5 DC, AB, BD, BC fit quaecunque imaginabilis ii: APE . compoñitio (ex. gr. quod AB debeat femper ffe conftanti quantitati, aut AD, DC, vel BC, item quod reétangu- Bet BD aut quaevis poteftas AB in quaevis poteftates lineae BD debea rétum eficere aequale feu conftans effe) *°). | folutionem exhibiturum, quatenus nimirum poffbilis. Sed harum dem finis. r2S fficam. De hac etiam Traétatum feu prima phyfices elementa delineavi. x voto fic fuperavi diflicultates, ut nefciam num ullus haec credere le nunquam credidiffem me pofle umquam ad talem cognitionem per- CRE flibilitatem ejufdem Quadraturae determinandi, Auétore D. T. Ce fut à l’occasion ticle que Leibniz se résolut à commencer la publication de ses méthodes de calcul et intégral, afin de s’en assurer la priorité. Consultez Cantor, Geschichte der k, T. IL, p. 186, et la préface de la correspondance de Leibniz et von Tschirnhaus a: Gerhardt, Leibnizens Mathematische Schriften, Erste Abtheilung, Tome IV, loir aussi, p. 321 de l’ouvrage: iefwechsel von Gottfried Wilhelm Leibniz mit Mathematikern. Herausgegeben C.J. Gerhardt. Mit Unterstützung der Künigl. Preussischen Akademie der Wissenschaf- Erster Band. Mit einem photographischen Facsimile. Berlin. Mayer & Müller. 1899. J consulter, sur ces problèmes, les articles de von Tschirnhaus et de Leibniz dans les Eruditorum de mars 1686 (p. 176), de juin 1686 (p. 299) et de septembre 1687 ». 472 CORRESPONDANCE. 1683. nitione: nam fpeciali hoc impoïflibile, nifi per experientias) derivo, hoc eft« ftellas, planetas, plantas, mineralia, metalla, animalia, infeéta &cc. idque eâde methodo ac mathematici folent ex unica Circuli propriétate feu definitione« 6 fi} | | venire. Ex tribus fiquidem definitionibus quicquid effe poflit (generali nempe ja É : omnes reliquas concludere. Multas et hac aeftate experientias feci, fed er | | quae perfecte his principijs refpondent. Hinc a[utem] fequuntur talia, qu Hi nefcio num publicari debeant (ex gr. infinities perfeétiora animalia di | k homine in univerfo, omnia bruta fentire, hominem forte perfeétiflin hujus terrae non effe, perplurima animalia, quae vulgo perfeéta effe di _perfeéta forte efle, et quae contra imperfeéta forte perfeéta effe. Hae omnia fcio quibus medijs per ipfas experientias poflint determinari, tima via eft, ad convincendos alios, et ut nobis nullum damnum n Et fiquidem mihi fuccurratur a Parifienfibus, certe inaudita experimer rus fum, quae nefcio num in cujufdam jam viventis cogitationem pe T quorum fucceffu non poffum defpérare, cum experientias fi fimiles à D peractas videam, fed quas attentiflime mom urre vix penves er principia fciant. : Dum vero fimilia narro, anceps haereo, ne bonam opinionem, concepifti amittes, ac exiftimes potius me talia tantum et falfo j: quo hac in re magis fecurus fis fingula, quae edere conftitui, tuo f judicio exponam; et utinam tanti viri tale judicium femper de 1jfd ac haétenus mihi refcribis de cogitationibus meis circa fanitatem con quem Traétatum in medio Tumultu Parifijs confcribere incepi, aliquo modo polivi, fed jam ei multa adjeci, quae forte non mi Brevi quoque tibi tranfmittam primam partem Logices meae, feu de ratione excolenda **), in qua parte defcribo quales dotes animi qui ad veritatem detegendam fe accingit. In 2a parte artis pau praecepta exhibeo. In 32 in quo fubjeéto exercenda et qua r fint haec praecepta. Quibus vifis adhuc melius colliges, num merear curratur ea ratione ac defidero, numque etiam pecuniae defideratae- expendantur, quanquam mihi ‘perfuadeo inter tot du need rias abfque ulla utilitate difpergi. Ultimum quod rogo eft, ut literas refponforias ad me, velis D. mittere, hinc n[imirum] eas fecure recipio; et quod velis igno erubefcam tam prolixis literis, imo ob temporis anguftiam Mis luftri Viro Nobili otium incerpellare. Sollicitudo haec, quae me te minuitur, refleétendo ad fingulares tuas Qualitates, quâ magis réal Optime fcio haec (quae fi cempus permittat haud difficulter er 21) Les ouvrages cités dans la Lettre N°. 2276, note 2. $ CORRESPONDANCE. 1683. 473 faéturum : imprimis rogo ut me velis dignari eodem favore profequi, num haétenus me tibi obligafti, utpote qui gloriae fummae mihi hoc quod credas me ex integro effe flimi ac Nobiliffimi Viri ad quaevis officia praeftanda humillimum fervum EHRENFRIED W ALTHER DE TSCHIRNHAUS. Dom. T. appinxiffem, fed ea convenit cum fig. X tabell, ad p. 33 fyft. ne van Gent]. — N° 2325. P. VAN GENT à CHRiIsTIAAN HuyGEns. 9 OCTOBRE 1683. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2323. Vi iro CHRISTIANO HUGENIO PET. à GENT S. P. D. m ad Nob. Vir. dedi epiftolam, cui inclufa erat epiftola Nob. D. » quam tibi Gp nempe a me Rp quo melius Ps poffes Ir ufa erat prima jus NS pars Fe quam denuo petijt ut tibi nitide quod lubenti animo a me fiet, fi percepero hoc tibi gratum effe: velim rula fignifices. Dedit et ad D. Mariotte Epiftolam, quam una mit- arifios ableges. ; 1 addam nifi me effe | # Oétob. 1683. Nob. Viro humillimum fervum ï PET. à GENT. a mihi ei fcribendum proxima feptimana, fi quid per me curare velis, uentiflimum invenies. Vale. Wel Edele gebooren Heer CarisTiAAN HUGENSs, Heer vAN ZULICHEM | In ’s Gravenhage. æ —— dicin un, l’un des ouvrages cités dans la Lettre N°. 2276, note 2. 60 Ne PO AMP NOR 2 474 É CORRESPONDANCE. 1683. N° RE CA à me MAÉ it P. vAN GENT à CHRISTIAAN Huycens. 13 OCTOBRE 1683. La lettre se trouve à Leiden, coll. EE _ Elle fait suite au No. 2325. Nobiliffime Vir Dubius haereo, num meas acciperis literas binas. cum haëtenu refponfi acceperem nihil, in quarum prima *) apographum Tfchi fcripferam et miferam, in 'altera 3) vero indicaveram num gratum ut tibi Logices novae 1. Partem ejufd. auétoris defcribam; a metuam. Tertiam ecce mitto, in qua inclufi illam ad D. Mariott mitrere Nob. Tfchirnk, uttibi placeat petit. Gratum procul dubio pra beneficium, mihique, fi indicare placeat num res meae tibi reétè d Nob. Vir et favore tuo profequi digneris Là Raptim Amftel. 13 Oétob. 1683... | Tuum Baril à : P.S. Apertas has “re quo eas perlegere queas, clauaque eb Wel Edele Hooggeboren Heer, Min Hr. se * IbR CHRISTIAAN Hucens. Hr. vAN ZULICHEM | ; In ?’s Gravenhage*). les | ——— > N° 2327. 2:20 Curisriaan Huycens à B. FULLENIUS. 12 DÉCEMBRE 1683. La minute et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2317. Spectatiflimo Clarifimoque Viro BERNHARDO Fi t Car. Hucenivs S. P. Nimiam hanc in refcribendo moram miraberis merito Vir vereor ne etiam aëgre feras. Quae enim caufa aut excufatio. 1) La lettre N°. 2323. Pot ! Le lettre N°. 2324 3) La Lettre N°. 2395. É 4) Sur l’adresse Chr. Huygens a noté, au crayon: * Blondel Calender. Codes vellement p. fort. Airs de diff. autheurs 1683. 12° Geom. p. le Re Acad 3 vol. CORRESPONDANCE. 1683. 475 ri diuturni filentÿ. Nam litterae quidem tuae gratiffimae mihi fuerunt idque dubi- rare nec debes nec potes, cum ego illas abs te exegerim quodammodo ut com- mercij noftri de rebus dioptricis hinc initium fierit. Valetudine quoque quanquam femper teneriore impeditus non fui, nec negotijs reipublicae aut domefticis otium meum interpellatur. Quid igitur adferam ? Nempe me ita tamen fuiffe occupatum n a multo tempore, meditando experiendo inquirendo fimul circa res tres diffi- limas quos mox referam ut defleétere ad intricatiora ifta optices myfteria, de qui- ad me pluribus fcripfifti, haudquaquam fuerit animus; cupiebam autem tibi ribens, fimul dubia illa tua ac nodos diffolvere quos memineram olim in Barro- Leétionibus mihi quoque occurriffe, fed tamen quodammodo fuiffe refoluta. rerum criplex illa quamdixi occupatio, aequum enim eft ejustibirationem reddi, dis fuit. Primum rogatu Praefeétorum Societati Indicae Horologia conftruenda pi inventioni Longitudinum deftinata *), quorum certus conftanfque motus aeque acpendulorum tripedalium,necmaris agitatione ut illaturbarentur, quod um multo dificilius expertus fum quam initio putaveram *), nec adhuc ejus ft, fed fpes fucceflit non exigua 3). Alterum ftudium fuit in invenienda ac enda ratione parandarum lentium telefcopiorum, ut fimul figuram fphaeri- | perfeétam et nitidiffimam polituram acciperent 4). Quod in telefcopijs 36 à jam ita confecutus fum ut nunquam fallat 5). Nec puto in majori longitudine um aut alia quavis quam nunc aggreffus fum, fpem meam fruftrabitur. Ter- nique labor fuit in excogitanda et experienda machinatione nova‘), qua ia iftarum longitudinum abfque tubo ad fidera infpeétanda adhiberi poffent; | re fucceffu quoque non carui, nec enim unquam tam commode per tubum am fpeculatus fum, quam nuper binis lentibus nudis 36 pedes inter fe diftan- abfque tubo aut ligno ullo utramque conjungente. Unde ad majora jam Voir, entre autres, la Lettre N°. 2307. À cet endroit on trouve dans la minute, au-dessus de la ligne, quelques mots en partie illisibles, it nous n’avons pu démêler le sens, savoir: quippe quod experimentis obfervatio- ribufque effem longas. . ....ejus exigens..... .fcrupulofus. Chr. Huygens s’occupait d’un nouveau genre de pendules, consistant en une plaque circulaire pendue à trois fils parallèles. On en trouve le dessin et la théorie à la page 179 du livre F dversaria, portant l'inscription : éupyxæ Hagac. 4 Dec. 1683. Pendulum cylin- dricum trichordon. Inventum poftquam elaterem fpiralem frigore accelerare notum horologii repperi. Hic effetum elateris abfque elatere habemus. onsultez la correspondance avec Constantyn Huygens, frère, à partir du N°. 2278. L'Observatoire de Leiden possède encore trois objectifs de cette époque, savoir, un objectif de 127 mm. de diamètre, portant l'inscription: PED. 34 CHR. HUGENIUS F. A. 1683 NOV. et deux autres de 117 et de 116 mm., ayant une distance focale de 34 pieds, de Huygens, 13 nov. 1683 et 14 nov. 1683. Voir: Catalogus der Tentoonstelling ter herden- king van den 300-jarigen geboortedag van Constantyn Huygens. *s Gravenhage, W. P. van tockum en Zoon 1896, in-4°. oir la Lettre N°. 2334, note 1. 476 CORRESPONDANCE. 1683. animum adjeci, cum non videam quid impediat eodem modo FRANS 3 < 100, aut 200 pedum effectu frui. Vides Vir Eximie quibus in rebus operam collocaverim, quae et hoc affid fuit quod fratre meo natu majore laboris focio atque hortatore utar in his pra tim quae ad rem Telefcopicam fpeétant, quorum ipfi non exiguum amorem à ravi. Pergo nunc ad literas ne atque ut ad ea quae Fee Rene e pondeam. Primum tecum fentio, cum in Telefcopiorum et Microfcopiorum | traét praecipua quaeque ac maxime difficilia ab authoribus quos haétenus hab: praetermiffa. In his Honoratum Fabrum merito reprehendis, recteque qui Icario aufu et has et alias rerum fubtilitates aggreffus eft, captu fuc miores. In Keplero reéte etiam multa defideras. Etfi enim longe me quifquam ante eum de lentium effeétis tradiderit (nam apud Baptiftam Maurolicum, Vitellionem, tenebrae merae, vel vix prima artis rudimen: rima tamen ac praecipua inexplicata reliquit, velut quae ad defini concurfus fpeétant radiorum, a certo punéto, vel ad punétum tendent quae ad apparentem rei vifae magnitudinem, una vel pluribus len jedis. Quorum prius cum a Cartefio quoque negleétum fuerit, alter quo minus affequeretur effecit. Ille enim in Hyperbolicis Elliptic fuis nihil praeter punéta concurfus radiorum parallelorum attendit; augmenti proportio, me quidem fententiâ, explicari nequit. Unde f cum, de Telefcopio agens, tamen eam definire vellet, talia leétoribus truferit quae nihil prorfus fignificant. Quoufque Barrovius progreffi animadvertifti, nempe relictis magis neceffarijs, multum eum laboraffe parentis imaginis loco defignando, neque tamen ubique id eum potui que pridem ego quoque fcrupulum ipfi enatum notavi, qui idem tibi qu video, negotium faceflit. Hunc vero me removere poffe confido, idque jam grediar, ubi prius tibi fuero gratulatus quod caetera pleraque omnia effeétus fpeétantia, tua ipfius induftria percepifti. Certe calculus algeb ad fingularem fuperficiem convexam uteris, itemque intervallum ill 222 in lente, quo definis punétum quo pertinent radi) refraéti a dat egreffi, optime fe habent, teque Theoriae hujus egregiae peritum ai cur de imaginis loco, quod pollicitus fum explicem : Reéte in hoc tiris, quod diftantiam non nifi binis oculis dignofci poffe definivit. _ AT cs CORRESPONDANCE. 1683. 477 me rponitur B; cujus focus C. Priore cafu obje&tum D, citra focum a lente abef, ado in ipfo foco ponitur, pofteriore ultra focum. Priorem igitur quod attinet .colligis pofita BC diftantia partium 100, rei vifae CB7) 69, debere locum inis abefle a B partibus 222. Unde autem tibi propinquior videri potuerit, ape partibus tantum 194 remota, paulo poft videbimus. Secundo cafu imagi- em objeéti D in punéto quodam F comparere dicis, magis a lente remoto quam it punétum E in cafu primo; debuiffe autem duplicem apparere oculis 4 et 4, radios parallelos f2, g4. Hic primd quod duplicitatem illam attinet, aliter et atque exiftimas, nec meminiffe videris axium viforiorum, quibus erque oculus praeditus eft, Quandocumque enim oculi bini ita rei vifae obver- ut ejus imaginem recipiant uterque in punéto retinae ubi axes ifti termi- ne non duplex illa imago, fed unica apparet. Quamobrem fecundo e hoc cafu, aeque ac primo, fimplex objeétum cerni neceffe eft. Diftantia pparens infinita quidem effe deberet, fed non major tamen aeftimatur, quam e duobus oculis intervallum rei diffitae comprehenditur, quod mihi non it 15 pedes contingit; nefcio an alijs acutius cernentibus amplius pateat. à autem non ille angulus viforius judicat, fed vel parallaxis, motu capitis fa, vel praeconcepta magnitudinis idea. Denique tertio cafu tuo duplex objeétum neceffe eft idque ita fe habere experientia te docebit, fi lentem lam, hoc eft, quae diftantiam oculorum aliquantum diametro fua fuperet, is. Caufa eft quod oculos non ita difponere ac contorquere poflimus ut 1 divergant. Hoc enim fi fieri poffet, fimplex etiam hoc cafu objeétum . Nunc autem, cum duplex appareat, quomodo diftantiam ejus aefti- ile fit? Itraque cum tibi nihilominus menfura quadam comprehenfa r, fufpicor lentem aequo anguftiorem tibi adhibitam, vel opinione n autem manifefto fenfu diftantiam hanc te definiviffe. Ita enim et lerumque oculo locum imaginis trans lentem fpeétatae nobis dicerni puta- ulla cert ratione, fed tantum ex verae diftantiae et magnitudinis notitia. m tibi, binos oculos advertenti, diftantia imaginis debito minor in cafu aruerit difquirendum fupereft. Ubi ante omnia de ipfâ determinatione li 194 partium certum te effe cupiam; quomodo enim tam accurate m hanc affecutus es? Imo nonnihil etiam addubito an utroque oculo ob- lentem intuitus fis, quoniam tertio cafu duplicitatem imaginis non S ed pofito haec omnia reéte fefe habere, videtur caufa contraéti inter- exiftere potuifle, quod cum quae remotiflima atque infinite diftantia ap- debe ent, non ultra modicum iftud intervallum 12 aut 15 pedum abeffe , etiam caeteras diftantias utcumque definitas, pro ratione imminutas maginemur. Cui accedit quod apparens augmentum rei vifae eflicit, ut non 0 recedere videatur, quam alioqui ex concurfu axium opticorum aeftiman- 478 CORRESPONDANCE. 1683. dum foret. Et haec quidem nimis forfan verbofe, quibus an tibi fatisfecero, lubens intelligam *). Doétiffimo Sturmio veram telefcopij rationem nequaquam perfpeétam fuiffe, reéte obfervafti, et vix operae praetium erat quae de microfcopijs habet, examinaffe, In eo quod unica lente conftat, fi quod tu facis Pré > adhibuiffet diftantiae juftae ut vocas confiderationem, tune Rien ; __ illum cafum jar quo oculus in foco meute f a L parum diflicultatis habeat. Mihi quidem a rent annis et idée érqusec que ad hanc fcientiam attinent optime/perfpeéta fuerunt, cumque bris qui Us | trato omnium primus compofuerim, nefcio quo paéto adhuc inedita n Cuperem quidem nunc hanc curam fufcipere, fed prohibet incertumite liam, unde jam biennium abfui, atque interim Illuftriffimi Colbértifatié d nondum à Rege confticutum eff utrum Re illas in ftudia haec ille fovebat, fit continuaturus. be dl A Dno Vegelino, cum nuper Hagae effet bvoipl tibi in civitate tu Profeflionem vel obveniffe, vel oblatam iri, qua de re pariter cumillo gax Academiaeque ifti magnum ornamentum atque incrementum inde à Vale Vir Clarifime. Dabam Hagae Comitis 12°. Dec. 1683. : =. ——— | Qc 8) Ici suit dans la minute une partie que Huygens a biffée, mais qui nous para e quable pour être conservée. Nous supposons que Huygens l’a supprimée étendre sa lettre. se Caeterum cum de Lentibus hyperbolicis te mentionem fac ita, ut eas exoptare te appareat, non poffum quin meam tibi cir aperiam. Inventum fane figurarum iftarum femper mihi pulcherrim rem atque inde didicerim quam difficile vel fphacrica figura i ijs induc fus impoflibile exiftimo conoïides vel fphaeroides illas ita eflinger quae requiritur perfectionem ullatenus accedant. Quod fi jam h: unum tantum hoc confecuti effemus, ut brevioribus tubis, quantu longis, efficeremus; amplitudo vero lentium eadem ratione qua i ic augenda foret pro ratione exoptati augmenti. Sed quod raeci tendum, in ipfa refractione inevitabile latet incomm refraétus radius non fimplici linea deinceps incedit, fed fefe diffun tanquam plures ab uno punéto egredientes, quod Cartefo inco mnt tono experimentis comprobatum fuit; videturque plus mali tele (copiis quam ex figura fphaerica ejufque in colligendis radiis defeétu emanar figurae hujus duntaxat habenda effet ratio, fequeretur, ex calculo, noconvexam, fuperficie plana introrfum obverfa DA RS CRE 0 fi eadem fuperficie exterior ponatur, quod experientiae repugnat, qua l ereffe docet inter pofitionem utramque. Quamobrem lentes mihi parare ol aequaliter utrumque convexas, ut unica tantum forma ad fingulas opus H CORRESPONDANCE. 1684. 479 Deere mar ro Nero go. MONT EVE 51 SU Hi 4 | | nn 0 CL. PERRAULT à CHRISTIAAN HuyGENs. PS IE SO olmsmin 0 RER Mebes ésrfter sr ét 10 FÉVRIER 1684. ie La lettre se trouye à Leiden, coll. Huygens. DO AU entVE ARS 44, AE 5) À Paris ce 10 Feur 1684. Jay dit a Mr. de la Chapelle *) la refponce que vous auez faite à la lettre que s ay ecrite*) Monfieur au fujet de l’impreflion de vos ouurages. Il en doit r a Monfieur de Louuois et j’attens fa refponfe pour vous la faire fauoir, En ant ie vous diray que Mr. duhamel qui fait imprimer pour la troifieme fois cours de Philofophie #) en eft a prefent à la Phyfique il m’a chargé de vous ue fi vous auez quelque chofe fur le fujet de l’Aiman que vous n’ayez point tre dans les regiftres de l’Academie vous luy enuoyez s’il vous plaift pour ter dans cette edition. J’ay parlé à Mrs. de l’Academie de l’application ous auez depuis quelque temps à la dioptrique pratique ils m’ont temoigné itter fort que vous reuflifliez cette matiere qui eft d’un tres grand ufage befoin d’eftre perfettionnée principallement en ce qui regarde la maniere feruir commodement des grands tuyaux. Je croy que vous auez vu ce qui mis il y a plus d’un an dans le journal des fauans touchant le moyen qu’on joit imaginé de fe feruir d’un miroir pour s’exempter de la peine de remuer les tuyaux #). Comme les machines qu’on auoit propofées n’auoient pas paru eftre executées j’en fis faire vne de mon inuention l’éfté dernier qui ort bien pour ce qui eft de la commodité et de la certitude mais la difficulté le miroir qui ne fournit pas à la lunette toutte la netteté des objets comme ne la grandeur. J’ay remarqué que les miroirs de metail font incompa- met t meilleurs que ceux de verre. comme ie ne doute point que vous n’ayez HOME PT ER “ris ji de la Chapelle Besse, inspecteur des Beaux-Arts et contrôleur des bâtiments du roi. r e Lannion, dans sa lettre à Chr. Huygens du 14 décembre 1687, le désigne comme e Louvois. Ce fut, en effet, de la Chapelle, élu membre de l’Académie des Scien- , Qui, dans la séance du 16 février 1686, vint signifier à l’Académie, de la part de qu’elle n’eut à s’occuper que de recherches utiles au service du roi et de l'Etat, en . de côté les recherches curieuses (voir J. Bertrand, l’Académie des Sciences et les émiciens, pp. 40 et suiv.). Maindron le désigne sous le nom: Bessé, (ou Besset)) de la lle Milon (Henri de). Nous possédons deux lettres de la Chapelle, adressées à Chr. Huy- ns lesquelles il signe : La Chapelle Besse. Il mourut en 1692. connaissons ni la lettre, ni la réponse. ) sophia vetus & nova ad usum Scholae accommodata in Regia Burgundia novissimo … hoc Biennio pertracta. A Paris, chez Estienne Michallet, 1678. 4 vol. in-12°. Une deuxième édition, en 6 volumes in-12°, parut en 1681, la troisième en 1760. ‘onsultez la Lettre N°. 2338, note 3. émet al mere eme hote De fit de UtRe- à PLAT re ee © 480 CORRESPONDANCE. 1684. trouué quelque moyen pour les perfectioner ce feroit vne chofe bien auantag fi lon pouuoit paruenir a les mettre en etat de feruir à cet ufage n’y ayant rien di fi commode pour vn obferuateur que de pouuoir fuiure vn aftre auec un tuya plus grand qu'on puiffe imaginer fans fortir de fa chambre et bride de remuer le tuyau. à On m'a encore chargé de vous ‘demander fi vous nauez pété qustéeà Inftrumens de Mathematique que le Roy a fait faire et dont Monfieur de | fait faire vne perquifition fort exacte. Je fuis et bu cb MONSIEUR tie st 4 pr Vottre tres humble et tres ob 1 © PeRRautr. | Monfrercer ma on mont chargé des vous aeurer de con | refpeét. # h.rtfl., Smet eo btp es NE 2329. à in ME 16 FÉVRIER reg 2 Pr PLU Fes lettre se trouve à Leiden, coll. MA DS La est la réponse à une lettre que nous ne opera on #) MONSIEUR Je vous rends mille graces Monfieur de l'honneur que vous votre lettre du 3 de ce mois, de me communiquer vos nouuelles obferuations. Je les ay ‘auffitoft conferees auec un plaifir extr que j’auois faites vers le mefme t née BAue ein à BrAE des, et voicy. ce que j'ay “roues: ; aprochoît de fa plus grande digrefiônt duetdatale comme je ment par la Théorie, mais aufi par les obferuations faices le m iours auant et deux À ie lors a. les APR RIEnR PR figuration. US AE À | NT PIRE TT REP CPS T PUS EN ACTE à DE DATÉE 217 6: ÿ . 7) Consultez, sur cette HbSréutou, ta Lietihé N°. 2294, note 4. | CORRESPONDANCE. 1684. 481 19 de mars 1683a7h45 9 : : . 21 Marsa 10h 51° ; Lys | " “ M mo | 3 1 *o les23 ars a 9h 40. $ é eft donc hors de doute que celuy que vous viftes le 21 a gauche du voftre *) t le fatellite exterieur, mais il faut que ie vous auoüe, que ie ne fis pas tant lexion a ce fatellite ce jour la que dans les deux autres obferuations. 13 de May) à 8h 50° je marquay la configuration de f en cette maniere 1 2 Les x x qui s’accorde auec voftre obfervation du 23, qui reprefente la fituation que nier fatellite deuoit auoir a l'egard de la precedente apres deux reuolutions e farellire, qui s’acheuent en 9 jours oh 54. _Voftre obferuation s’accorde a celle que j’auois faite le 2 1 de mars, 63 jours auant; qui donnent 14 reuo- s, un peu moins. r ce qui eft de la tache de Jupiter il eft longtemps que je ne l’ay pas obfer- sun an, mais dun cofté feulement, eftant plus mince de l’autre, et la reuolu- Jupiter fait paroitre tantoft la partie plus large, tantoft la plus eftroite. La felon la Theorie auroit du paroitre au millieu de Jupiter le 12 de ce mois a re du foir ce qui peut feruir dEpoque PQuE la chercher, emploiant la reuo- 9-h. 55.52. oir la Lettre N°. 2294, note 4. Danslestigures, les satellites indiqués sont: 1. Rhéa, découvert : Cassini en 1672, 2. Titan, le satellite hugénien, 3. Jupiter, découvert par Cassini en 1671. s le livre K des Adversaria on trouve l’observation suivante : die Jovis 13 Maj. hora 11. Presente fratre Zelemio Pate. * Ca = * comes meus fortasse exterior Cassini. Hic multo obscurior erat nostro. Sous cette date Huygens nota l'observation suivante : die © 23 Maj. hora 104. aderat frater Zelemius. Telescopio 36 pedum lente majoris aper turae quam in superioribus. | * comes meus (> * interior Cassini duorum ut puto. Œuvres. T. VII. 61 Re nr 5: SSSR US dis. de RE RE rues à 482 | CORRESPONDANCE. 1684. Le verre du Sr. Campani de 34 pieds porte l’ouuerture de 3 poulces et l laire de 3 poulce £ Celuy de Mr. Borelli de 40 pieds porte prefque la me ouuerture et Potilase de 4 poulces. le Sr. Campani a enuoye 4 obiectil excellents de 72, de 90, de 104, et de 140 pieds. la rigueur de la faifon a em jufqu’a prefent de l’eprouuer au Ciel, nous le ferons prefentement. et voft uention Monfieur de faciliter l'ufage des grands verres fera fort a propos, auez la bonte de me la communiquer, comme vous me faites efperer. Je vous bien de l'obligation, et fi vous le trouuez agreable j je la Ed au journa fi elle vous fatisfait, elle eft pee chofe d excellent, et : qui merite le en vfage. Je me rejouis aufli auec vous de la maniere que vous auez tr faire des grands Telefcopes, et comme il eft long temps que vous y tra que vous en connoifflez le fin mieux que perfonne, je ne ur reuffiffe. Jey en fin une reconnoiflance toute PEUR de in part \ voftre amitie qui m’oblige de eftre perpetuellement MONSIEUR Facite Rd Voftre tres humble et tres obeiffant … CassINI. … y à 8) R. 3. mars 1684 [Chriftiaan Huygens]. L À —— lis P:E béni! + VAN pee a ap mA Me à Huve 29 FÉVRIER 1684 | La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2316. MONSIEUR Pons Je vous ay promis par mes dernieres lettres 1) de vous enuoyer 1 Monfieur de Frijbergen Confeiller de fon Altefle le Prime d'A S) Chr. Huygens publia sor invention dans l’ouvrage cité dans la Lettre N : dont un extrait parut dans le Journal des Sçavans du Lundy 4 Dec. M.Dc.Lxx 7) Cette lettre ne se trouve pas dans notre collection. *) George d’Anhalt Dessau; voir la Lettre N°. 2316, note 4. CORRESPONDANCE. 1684. 483 _de trouuer linuention de faire moudre du blé et autres chofes par le moyen poudre); veritablement ceft une entreprife bien extraordinaire et extrava- | me femble quil trouuera bien des dificultez qui fe prefenteront durant ment. Mess. les Curateurs de l’academie ont nommé 3 perfonnes pour les atiques affauoir M. Fullenius, M. Neys advocat a Swoll #)et Un jeune Joachimus Burcardus de Heidelberg qui demeure en cefte ville. On a ue: la Philofophie un Francois M. Bailius 5) a prefent a Rotterdam on ft celuy qui a efcript le traitté de la Comete®). Je vous fupplie Monfieur > la faueur et de prefenter mes tres humbles refpeéts a Monfieur voftre Mons. voftre frere et de croire que ie fuis de toutes mes affeétions … Voftre hefbimbis tres bille obeiflant ferviteur on à VEGELIN DE CLAERBERGEN. ï 19 Febvrier 29 1684 9 MARS 1684. _ La minute se trouve à Amsterdam, Académie des Sciences *). Léimede demeure toufiours icy en attente de ce que mons.r le marquis is Neten prendre la peine de luy mander, felon l’aduis qu’il a faiét ob blement d’une application de la machine à poudre à canon de Christiaan Voir: la Lettre N°. 1971. ement un fils ou petit-fils de Joannes Nijs qui, en 1626, avait été curateur de l’Uni- raneker, et mourut en 1649. e; voir la Lettre N°. 2320, note 1. a mue dans la Lettre N°. 2 320, note 2. pu Pre F1 À L: £ 4 re 4 1: 1: {: . L: ?) Voir la Lettre N°. 2321, note r. 3) Voir les Lettres Nos. 2255 et 2272. 484 CORRESPONDANCE. 1684. l'honneur de luy en donner la fin de la precedente annee *). Il eft raifon Monfieur qu'on en prenne la patience, et en effet il n’y a rien qui preffe pou egard qui jouis cependant de la converfation de ce cher et precieux Enfa la derniere joye et fatisfaétion mais comme chafcun ayme bien à veoir clair fes affaires pour eftre en eftat de prendre à temps fes mefures domeftiques, | bien ayfe aufli de veoir fur cefte fin de mes jours ce qu’on defire de nous. voitre incommodement il y a moyen d’en apprendre quelque chofe, je re grand’ faueur qu’il vous plaife m’en faire part, pour encor pouuoir a Archimede de mon aduis en ce qu’il conuiendra refoudre. Je ne fçay ouij parler d’une machine Planetaire 3) que ceft efprit contemplateur en aétion a inuentée et mife en oeuure depuis quelque temps auec diffement des plus fçauans. C’eft en effect une piece de ne | inutiles fans cet le y ayant peu moijen de gouuerner ie . nette de 140. pieds de longueur fans un extreme embaras, et perte celle cij ne s’en rencontrant point du tout. Si dieu n’oétroye bonne vie « à ce garçon (comme j’en doute toufiours) on aura fujet de plaindre fa perte comme on regrette la mort d’une excellente poule pleine d mefle de beaux œufs tout prete à pondre. Car il s’agite encor bi jen, prenantes en cefte ceruelle ici. / 4) Voir la Lettre N°. 2334, note 1. 5) Voir la Lettre N°. 2329. CORRESPONDANCE, 1684. 485 es N° 2332. : Jac. BERNOULLI *) à J. P. DE LA Roque, DENT AVRIL 1684. . La pièce a été publiée dans le Journal des Sçayans *), Extrait d’une lettre du Sr. BerNouLLi, écrite de Bâle à l’Auteur du Journal, fur le demêlé de Mr. L'Anpf __ CATELAN avec Mr. HuGEns, touchant le centre d’Ofcillation :). nt pas encore remarqué que Monfieur Hugens ait répondu à la replique#) Abbé Catelan que vous avez inferée dans vos Journaux de 1682. touchant cipale propofition du centre d’Ofcillation, je crois que vous ne trouverez s que je vous écrive un mot pour fa juftification. difcours de Mr. Catelan ne tend qu’à prouver que la fomme des Raci- leux grandeurs quelconques, ne peut eftre coupée en deux parties ; en [orte foient proportionnelles aux grandeurs données, & que la fomme de leurs oit égale à celle de ces mémes grandeurs: ce qui ne luy eft pas contefté ugens, qui foûtient feulement que /4 /omme de ces deux grandeurs peut e égale à la fomme des deux autres qui ne font que proportionelles aux dites parties, ce qui eft aufli tres-vray. Et pour vous montrer que la revient qu’à cela, je me ferverai du même exemple de deux poids rendant ces veritez abftraites plus fenfibles par des nombres. A &B 5) deux corps fufpendus à l’axe D, l’un à la diftance quatre fois que l’autre : ainfi fi la hauteur perpendiculaire BI d’où defcend le corps ivant l’arc BG, eft pofée de quatre pieds, l’autre AH d’où tombe le era d’un pied. Les viteffes donc qu’ils acquierent en tombant feparé- ob Bernoulli, fils du marchand et conseiller de Bâle Nicolas, naquit à Bâle le 6 janvier t y mourut le 16 août 1705. Destiné par son père aux études théologiques, il les tta pour se vouer aux Sciences, choisissant pour emblème: Phaéton, conduisant le char Si 1, avec cette devise: Invito patre, sidera verso. Il visita la France, la Hollande et et devint, en 1687, professeur de mathématiques à l’Université de Bâle. Il était ème de onze enfants, dont le dixième, Johannes, ne devint pas moins célèbre que Jacob. 24 avril, M.DC.LXXXIV. ir pièces Nos, 2259, 2260, 2261, 2262, 2264, 2265, 2266, 2267, 2268, 2269, 2270, 1, 2298 et 2302. e N°. 2270. | figure de la page suivante, copiée d’après le Journal des Sçavans. Elle doit être ren- D éba TO Ph en “Mod fe éditée es 486 CORRESPONDANCE. 1684. ment, eftant comme les racines de ces hauteurs feront en raifon de 2, à 1. la fomme 3. qui marque la viteffe cotale du pendule eftant partagée proportionellement aux hauteurs, ou aux arcs BG & AF donne les degrez de viteffe qu’obtiennent des hauteurs, d’où les poids sis defcendus; mais ce quarrez ne marquent. proportion des hauteurs OM & NL au! montent les poids aprés la rencontre à _ planche, & non pas les hauteurs mêm } s quete peuvent bien eftre en Pi 2 c’eft à dire de 16 à 1. fans que laifle pour cela d’eftre égale à 5. qui hauteurs BI & AH, d’où les mêmes poi pan. car fi je fais la hauteur 4 pieds, l’autre NL de di OM commun des poids AB montez en même hauteur qu’il ce devant que par l’infpection de ja fig. car le poi ls I ef autant au deffus de la LU. hori Sur: d’un pied, il s’enfuit que dans les triangles femblables MPQ & LQR MQ, & QL font égaux, c’eft à dire que le milieu de la ligne ML qui deux poids fe trouve dans l’interfeétion de la ligne horizontale. Voila Mr. j’avois à vous dire fur ce fujet. né os CORRESPONDANCE. 1684. 487 NF"2333: P. van GENT à CHRISTIAAN HuyGens. 7 MAI 1684. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle fait suite au No. 2326. . Nobilifime Vir Cum epiftola mihi à D. de Tfchirnhaus tradita fit, in qua non tantum fuam ique falutem nunciat, fed et maximè tuam, rerumque Parifienfium ftatum re avet, has ad te dare neceffe habui l'ogitans in amici communis gratiam, Ilum refponfum fcribas quamprimum, vel, fi ita videtur, ad me tuam tranf- _conftitui quippe fine ulla mora ad eum inftanti die Martis litteras tranf- nuncias et tuae refticutae valetudinis et rerum apud Parifienfes ares ut promis me folvam, proxima sara à Extpelabis: morbo quippe e negotijs impeditus ac diftrattus illud refolvere nequivi. Haec indicanda prune. Fac me certiorem hafce tibi rite redditas effe. Vale Nobilifime Vir et favore tuo profequere deal tete Tuum ad omnia paratiflimum Été aides 2S | _ Per. à GENT. e Heeren Graft tegenover de Huizen | sus op de hoek van een fteegje à de CHRISTIAAN van Huicens Heer van Zuilichem sh a la Haye. trouve, dans la Lettre N°. 2290, une autre preuve que von Tschirnhaus était en corres- _pondance avec l’abbé de Catelan. Voir la Lettre N°, 2325, note 2. 488 CORRESPONDANCE. 1684. N° 2334. Me Curisriaan Huvcens à F. M. Le TELLIER, marquis DE Louvois, ; 18 MAI 1684. La minute se trouve à Leiden, coll. Huygens. À Monfeigneur DE Louvois. MONSEIGNEUR Je fcay bien que ce n’eft guere le temps maintenant de vous a de cette forte. Toute fois, j je croirois manquer a mon devoir, n je fentois cet efcrit *) que je viens de publier toychane une maniere dans les longueurs extraordinaires devenoient Pb 6 que cette invention fera d’autant mieux receue par les curieux en 1) Christiani Hugenii Const. F. Astroscopia Mere Tubi oi moli Hagae-comitum, Apud Arnoldum Leers, Bibliopolam. clo.l9.c.Lxxxiv. in-4°. ?) Au sujet de cette invention Auzout écrivit, le 3 juin 1684, à Justel une le suivant a été lu dans la séance de la Société Royale de Londres, le 4 juin 16 Birch, History, IV, p. 301). Nous en devons une copie à l’obligeance de »J'ay veu l’imprimé de Mons.r Huygens de la manière d’observer sans qu’il se sert heureusement, ce qu’il faut croire dans cette longueur la; m mais croire que cette manière la puisse reussir quand on viendra à de grandes ce seroit hazarder un verre de grand prix que de le mettre sur un peti n’est pas plus grosse qu’une aveline puisque le vent fort mediocre po j: met un plus grand genou à proportion, il faudra un plus gros fil qui pesera E tage qu’il ne suppose, qui par conséquent pliera considerablement dans tirant par la tangeante du pliement ostera par trop l’objectif hors de la outre que si l'objectif se meut sur son genou aussi facilement qu’il le vent le fera mouvoir puisqu'il n’y est point de si médiocre qui n’ait bien ou 2+ qu'il suppose qu ‘il emploie a tirer son fil, particulierement quand il rond de carton lors qu’on voudra observer la Lune. Enfin cette invention elle suppose bien de la legereté dans toutes les pièces et bien du repos en dehors. les grands verres deviennent pesans avec tout leur attirail et donnent beaucoup aux vents que les petits, et sont d’une telle conséquence qu’il n’est pas de la pru exposer à des accidents qui peuvent arriver fort souvent. Je m’en rapporte à 1 Pour moy je tiens ma methode plus seure, plus facile et plus exacte et pu homme au mas pour lever ou baisser son verre, il m’en faut pas d’avantage mien. Il faudra seulement avoir un peu plus d’adresse et plus d'application. de verres si grands qu’on voudra, et se mettre à couvert de tous les vents lat suis pas apperceu qu’on eut besoin de sa Lunette pour découvrir le verre obje CORRESPONDANCE. 1684. 489 fceu par des lettres de Mr. Caffinis) qu’il eft venu depuis peu de Rome, des s excellents pour le Roy, jufques pour des lunettes de 1 40 pieds, dont il tres difficile de tirer aucun ufage fans cette nouvelle methode que je pra- tous les jours avec beaucoup de fucces et de commodité et qui pourra nous a faire dans le ciel des nouvelles decouvertes. Que fi je puis eftre fi heureux, eigneur, que par voftre moyen, dans quelque moment favorable, fa Majefté a avoir connoiffance de cette produétion je le reputeray comme un grand e et comme un tefmoignage fignalè de voftre bontè a la quelle me recom- t et attendant toujours l’honneur de vos ordres #) je fuis avec beaucoup de Voftre &c. _— épi rue IN 2935. _ B. Fuzzenius à P. E. VEGELIN VAN CLAERBERGEN. sie 23 MAI 1684. La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Hoogh Edele Heer rief aen de Heer Huigens is bij mij al gereet maer hebfe voor alfnogh houden, om dat de toegefondene Aftrofcopia *) eerft eens wilde met aen- asseuré sans son experience que le verre objectifestperpendiculaire à la ligne visuelle qu’on soit une fois certain qu’il est bien centré et que la lunette ou le canal par mme regarde soit perpendiculaire a la planche. Je prevoi d’autres petits incon- ins les grandes longeurs que je n’ai pas le loisir de vous marquer.” favorable fut l’opinion de Newton, qui dit: ,,Quem quidem ad finem (c’est-à-dire ter la longueur des lunettes) nuperum Æygenii Inventum optime videtur accom- Etenim Tubi praelongi valde molefti & incommodi funt, & traétatu difficillimi, erea, propter nimiam longitudinem, facile incurvefcunt & quatiuntur; eoque paéto , ut res objeétae perpetuo tremere videantur, & non fine multo negotio diftinéte cerni D OS be 5 à » le: ie de Reflexionibus, Refrationibus, Inflexionibus & Coloribus Lucis Libri uthore Ifaac Newton, Equite Aurato. Latine reddidit Somwel Clarke, À. M. Reve- dum Patri ac D.no Joannis Moore Epifcopo Norvicenfis a Sacris Domeficis. ratatus duo ejufdem Authoris de Speciebus & Magnitudine Figurarum cur- Latine fcripti. Londini: Impenfis Sam. Smith & Benj. Walford, Regiae Societa- oh. ad Infignia Principis in Cœmeterio D. Pauli. mpccvi. in-4°. nent de la première édition anglaise de cet ouvrage porte la date: Avril 1, 1704. 2329. 4) Consultez la Lettre N°. 2331. 62 1) Les Nouvelles de la Déalhtiqoe des Leslie. Mois Fe Mars 1684. N 490 | CORRESPONDANCE. 1684. dacht lefen, en fien of Ick bij mijn voorige brief noch yets hadde bij te voi waer in tot noch wat belet ben, doch meene onfeijlbaer toecomende wee dien Heer de brief te ftieren, opdat Sijn Hog: Ed: niet meene, dat jck he geten hebb. en foo foud jck nu aen U hoog Ed. verfoeken van oock foo Ie toecomende weeck fijner fchrijven mijnent’ halven te willen uijtftellen, w jck dan niet manqueren fal, mijn brief, doch ongezegelt aen U DR ftieren, ten eijnde fe van U “hoog Ed : gelefen en daer na toegeze te gelijk met UEd: brief aen de Heer Huijgens gefonden magh wo foo U hoog Ed. om enige redenen tot foo langh fijn Mme fal U hoog Ed: de Heer Huijgens mijnentwegen believen te b aengenaeme boeckje en fijn hoog Ed. vorders verfekeren, dat | week onfeijlbaer aan fijn E. Ed : fal fchrijven en antwoorden. W Ed : bevelende inde befcherminge des Allerhooghften, verblijve i U hoog Ed. Dienftw: | Ë Sas BERNH. FULLEN Franeker $ 23 Mai 1684. Me ee Edele Heer Erffftadtholder &c. Tor j . Lewaerden. 2 | LE RE SEE COMTE UE d'ongf 5} Mu SH e Lt $ J Î 4 N° 2 3 en 1B BavLe à CHRISTIAAN Huvoexs. is 189 MAL LOR 4nce :rut ES piréthe Heu à DEN “coll. Huygens. Chr. Huygens y + red 1 le Lars sie MoNSIEUR a chti Je ne fai comment j'ai ofé fans vous en aus avis, € pofer un Journal de Scavans *). J’avois it d’alle sed ex fumo dare lucem &c. Tome Premier. Amsterdam, chez Henr Kalver-Straat, prés le Dam. m.pc.Lxxx1v. Avec Privilege des Etats de Fee M CORRESPONDANCE. 1684. 491 onfulter fur cela, mais la precipitation du libraire qui voulant engager chofe fe hata de commencer l’impreffion, dequoi il s’eft apres bien relaché, fit crus qu’au premier iour j’aurois les nouvelles de mars imprimées, et que ois mieux aprendre alors votre fentiment, car en effet Monfieur vous ver- : ce qui manque à l’execution du proiet, en parcourant l’effai que i’en qu’en m’entendant dire fimplement le proiet que i’avois pris. Je croi que Monfieur de Wilhem *) votre Coufin n’a pas oublié la priere que ie de vous parler de cette affaire de ma part, et c’eft encore une chofe qui m’a er de vous en parler moi meme pendant que la chofe a eté fous la preffe. sent qu’elle eft publique ie prens la liberté Monfieur, de vous en envoier aire, et de vous fupplier tres humblement de m’avertir de ce qui vous ra. Jai une autre grace à vous demander, c’eft que quand vous aurez e à faire favoir au public, vous aiez la bonté de vous fervir de mes J'ai fait grand fond fur vous Monfieur, fachant l’incomparable pene- votre efprit, et l’application infatigable qui vous fait decouvrir tant de ts , et perfectionner et inventer tant de belles machines. On fera beau- honneur à la Hollande, et à mes nouvelles fi on aprend par leur moien e la premiere fource, ce qui partira de votre Genie. J’efpere d’avoir l’hon- faluer à la Haye au premier iour et de vous affeurer de bouche comme « Cri! [ ue ie fuis … n : Je Ya - : , ‘ , IEUR ET : + Voftre tref humble et trefobeiffant ferviteur ” BAYLE. MSA + CIS È gai | Mofinbuston st (AN 12837. CanisriAAN Huycens à [P. Bayze]. CHOE PEUT en Feu ; $ ù | [Mar 1684]. FES ss Le sommaire se trouve à Leiden, coll. Huygens”). £ re des auteurs ce qu'ilya de meilleur, ce qui eft aflez peu bien fouvent. très propre à ce travail. Contre les erreurs populaires. avantage pour moy. qu'il doit aufli ufer de difcernement is les chofes qu’il mettra. Ceux de Leipfick ont un grand avantage, eftant tant de gens. S'il fera graver des figures. Mon Aftrofcopia ou avec figure, ou feulement en faire mention À Er, Æ j ee — e Leu de Wilhem. re F des Adversaria, page 193. May 1684 des Nouvelles de la République des Lettres contient un article sur a compendiaria, sans figure. L'article se termine par ces mots: #1 l’a communiquée i, & apparemment on s’en servira dans l'Observatoire de Paris. Comme M. Hugens l’Academie Royale des Sciences, c’est pour elle qu’il travaille, lors même qu'il vient lque sejour en Hollande, sa patrie”. nca: 2 AC dir, ES Bi M ie, Th du De UE Aie, LAC, #72) RL LE et hum Sc dd: CC 2h Ps: À 0 0 me eg te AR nt … 492 CORRESPONDANCE. 1684. raufibn FRE 2338. | et 4 FAST RG LUN LRU Fr J. D. CASSINI à CHRISTIAAN. Huy GENS. 5 JUIN 1684. La lettre se | trouve à Leiden, coll. Huygens 4 Mie Mt L RS A ar os PO E DHAUIUPE DUR REF MOT TIRER NER Di Jay leu auec si: d'arencion vofre nouvelle Atrofopie MONSIEUR obferuations des sean does par vn fl Fple vole bic parallele a l’oculaire autant qu’il eft neceffaire, et a la diftan demandent, remediant aufli a l’inconueniant caufe par la pe faut point douter que cette maniere ne foit praticable et vtile, p comme cett” obferuatoire eft expofé au moindre vent qui fouf depuis que f’ay receu voftre traitté vne nuit affez tranquille, } pour t vaiformement, comme il feroit neceffaire pour la direétion et} des verres, ce qui me fait pe le lieu où vous obferues { t du vent. J'auois fongé de me feruir pour c ce deffein d'yne montre d’horl tour en 24 heures placée fur le plan de L’equinoxial, qui au lieu de VE vn plan perpendiculaire reprefentant le cercle horaire, et diuifé de declinaifon montrez par vne hallidade qui poftat 3) le tuiau de l’obi qu’on le puiffe addreffer a l’aftre felon la declinaifon donnée, et l’arrefter fur le plan du cercle heraire#) afin que le mouuement de l'horloge l’aftre dans la reuolution journaliere uers l’cocident, et faire couler par vne couliffe perpendiculaire a l’horizon, de la maniere La vous DE" pres, quoy que ie me fuis ferui avi autre maniere pour rte nef Je n’ay pas l’aiffé de me feruir des grands verres de Mons: ! de mars et d’Auril pale fans autre machine pour des ns c ie ne veux pas differer de vous communiquer. Fu 1} Seules, la souscription et la signature sont de la main de Cassini. N L'ouvrage cité dans la Lettre N°. 2334, note 1. auf RE 3) Lisez: portat. 4) Lisez: horaire. CORRESPONDANCE. 1684. ; 493 mettant le verre de 100 pieds a la fente de la Tour orientale de l’obfer- | regardant de la Cour du cofte de feptentrion, ie m’apreftay pour l’ob- ce paffage . Je fis vn pupitre dont le plan eftoit incline a l’horifon autant auteur ciènne de Saturne demandoit, afin que les rayons de cet aftre et ent perpendiculaires a fon paflage par le meridien, et l'ayant percé par erture ronde qui conuient a ce verre, ie le luy mis deflus, et ie le place a de la Tour. Je mis le Tuyau de L’obieë 5) fur vn pied qui porte vn Us le] pouuoir tourner de tout cofté, et a vn cric, qui le hauffe et le baiffe 1 deux pieds. Je le portay a l’endroit ou j’auois calculé qu’il falloit fe placer eftre au foier du verre obie&if. Je receus fur une feuille de papier l’image 1 que l'obieétif y formoit tres diftinétement comme il faifoit auffi celle du . et mouuant le papier iufqu’a ce que l’image de faturne fut a vn des pprochay l’oculaire monte fur le pied le hauffant et baiffant par le ne il falloit, de forte que le papier eftant ofté l’image tomboit fur l’ocu- 4 j'auois la Commodité d’adreffer vers l’obieétif, et de l’auancer ou recu- eu Jufqu’a ce que ie viffe faturne diftinétement. Je tafchois de le fuiure pis a occident, auancant le pied qui fe porte aifement d’vne main uueau. | €z heureux pour decouurir par ce moyen des nouueaux aftres urne comme vous verres par leffay des Care que ie mets icy Se des sa Fit sie et entre id eux et faturne Il y auoit deux eftoilles <> + x beaucoup plus petites dans la ligne droite ; des anfes de faturne, ce qui fait iuger ent ceftre deux autres fatellites. uril a 9. h. du foir. Le peu de temps que j'eus pour obferuer ne me permit pas de m’affurer entierement fi er se 1 celuy qui etoit a gauche plus proche rs = * de faturne n’eftoit pas double comme il paroifloit, ou fimple. in de la ligne, en: oculaire. vit sa découverte dans une brochure in-4° de dix pages, publiée en 1686 et inti- relle (RARES des deux satellites de Saturne les plus proches, faite à l'Observa- 494 CORRESPONDANCE. 1684. Me n’a Jamais veu Le 14 Auril de : : * proche de faturn . obferuations; toute mo An employé a les Confiderer d Le 16 Auril De fn temps que J'eus, fans : de reflexion aux AE ces SRE Saturne paflant par le meridien ( n’ay peu les continuer plus long temps, et l’incommodité d’v prefque vniuerfel m'a empefché de m’expofer a l'air aux a tre qu’il auoit fallu pour obferuer faturne dans vne fituation plu diff hic Le verre de cent pieds dont ie me fuis ferui eft de fept diamettre, et porte au Ciel louuerture de. 5. poulces. prouue au Ciel, mais par Le Hs faits a terre ilme fer able le Nous auons veu depuis le 5- jufqu’ au de de may he: he J'auois calculé qu’elle deuoit paroïftre 1». nu Monstr Gallet *) dans vnefcrit qu’il a né au ii ]: parence de l’anneau de Sen, par vne aa fimple et plus mn sie A Je fuis MonNSIEUR 7) Sur les obeer valise de cette tache, faites à l'observato d des Sçavans du 29 May et du 10 Juillet 1684. 5) Sur J. Ch. Gallet et ses articles dans le Journal des consultez la Lettre N°. 2110, note 4. . CORRESPONDANCE. 1684. 495 de ex » 1 N° 2339. Caisriaan Huycens à ]. DE HAUTEFEUILLE. PP ARE 6" TuIN ‘1684: La minute et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. ‘À Monfieur L’'ABBÉ DE HAUTEFEUILLE. À la Haye ce 8 Juin 1684. remerciements que je vous s dois de m'avoir fait part de voftre Traité des Telefcopes *) fans tuyaux, il eftoit bien jufte que je vous envoyafe, je viens de publier fur le mefme fujeét*) mais eftant un peu gros pour vous uk la voye de la pofte, j’ay priè Mr. Perrault le medecin, de vous faire laire que je luy ay envoyè, en attendant que je trouve quelque occafion, en faire tenir ir. Je vois que vous vous eftes principalement arreftè, a trouver diftance, ou fe doit placer le verre oculaire, a quoy vous propofez un e put d’un embaras fort grand et fuperflu f cavoir la reflexion d’un fair beaucoup plus exaétement que ne fcauroit faire le miroir. Mais ; je ne que d’autres ne vous aient defjà remonftrè la mefme chofe, et que cette 1 du lieu de l’oculaire effoit une des moindres difficultez qu’il y affaire. L’on n’aura pas manquè non plus de vous dire que voftre ctif Frs niour ne paroi eftre d'aucun ufage dans la pra- des Sara, du Lundy 28 décembre 1682, se trouve le résumé d’un mé- iniqué à l’Académie le 18 novembre par Borelli et que celui-ci avait reçu de - Tolosain demeurant dans le Diocese de Rieux.” crit, intitulé : , Telefcopium Catadioptricum & Diacatatoptricum, five defcriptio inarum ad faciliorem Telefcopiorum ufum accommodatarum”, l’auteur pro- er aux longues lunettes une position fixe, dirigée vers le pôle, et de placer devant rs sept gé À qu mobile, qui refléchirait , l’objet sur l’objectif pour de là le porter : d. : Æ ve Er. 4 mL QU ot « pe" + A ce Ce ep mm Tue D à , : È # LErne @ers ep uni ones LEE Qui VER Replique, parce que vous m ‘affeuraftes que toute noftre A 496 CORRESPONDANCE. 1684. aura donnè au public le detail de fon invention, qui eft hors d'apparence de ces par les raifons que vous avez remarque, et d’ailleurs il s’y rencontre core bien de la difiicultè dans l'execution. Il faut avoir grand nu dans ces verrez que j’ay fait. Je fuis parfaitement | MonsEUR : ee bo dE A LE: “À 8 nel dr La minute se trouve à Leiden coll) Cu jte MR proue MONSIEUR (Le lettre que vous me » files PGM FA m n'oftrite: ily à % an‘), touchant la difpute que j'avois avec Mr. l’Abbè Catelan a e partie que j’ay negligè fi longtemps de vous envoier ce’ que d’avis que je ne devois point m’en mettre en peine. Plufieur qui me font venues depuis y ont contribuè auf. Toutefois par les rail Comme l’on a veu fa Replique 2) dans vos Journoux, jee refponfe 3) y fuft lue de mefme, eftant bien fafchè de ne l’: plus courte ; mais en k. faifant i ee en petit caraétere elle : de place. . | J'ay outre cela a vous prefenter une produétion ouvé d'avantage aux étions c 'eft mon AMiralonpis Compait | 1) La Lettre N°. 2302. : | 2) La pièce N \ Je 3) Voir l’Appendice N°. 2341. __ #) L'ouvrage cité dans la Lettre nur CORRESPONDANCE. 1684. 497 4 les Telefcopes fans l'embarras des Tuyaux. Invention qui eft icy ivee et qui reuflit comme je le pourrois fouhaiter. J'en ay envoiè un aire a M. Caflini et un autre a Mr. Perrault le medecin, qui auront bien la Le vous le prefter pour en faire un extrait S), s’il vous plait de prendre cette ar pour ne groflir pas trop ce paquet je vous envoie feulement la figure plication fommaire. Depuis l’imprefion j'ay trouvè encore une ad- fiderable a cette invention ®) dont je fuis apres a faire graver la figure Nr peufitof qu'elle fera faite. Je fuis , Parité ; & in DA PAN TX | | Voftre &c. &c. HET #41 we es miortoINS 1234: PTARDILENT Lt RL ns ban, it n TM UNEENs 2 JS DE FA Rogue, Pa 17 "y. : . La pièce ide dans le Journal des Sçavans *). RD PSN GLS E L'0L | trait d’un e 8 Juin, 1684. à l’Auteur du Journal, contenant fa ponfe à la replique de Mr. L’ABBÉ CATELAN, tou- chant les centres d’agitation. | eré jufqu’ici de vous envoyer ma réponfe à la replique de Mr. l'Abbé vois prefque oublié toute nôtre difpute, n’apprenant point qu'il y > ceux qui eXaminent ces fortes de chofes qui fe fut declaré en fa P ais peu quelques-uns de mes amis fouhaitant que je rendiffe cet é aux Geometres, & que j’empéchafle en même temps tous ceux re differend de trouver à redire à mon filence, j’ay cru vous devoir vdans vôtre Journal, ce qui fuit, que j’ay fait voir il y a longtemps que vous connoiflez. M anemioiol pet #15 ode 11 88 -G00qOTG | ané un'extrait dans le Journal des Sçavans du Lundy 4 Dec. mM.DC.Lxxx1v. es livrés au commerce, cette addition a été insérée dans un avis: Ad en-tête de l'écrit. L'invention consiste en un losange articulé, qui relie la l'oculaire au chassis quila doit soutenir. Ce losange, dont les deux côtés infé- gés pour servir de poignées, permet en même temps de hausser ou baisser et Daoieg on àganche:le cube de l'épntaire,… L er } livre F des Adversaria, pp. 171 etsuiv. y, 3 Juillet, m.pc.Lxxxiv. VILL. 63 nr ste sante and nat: à NT ns — TITI z c re he cm où or ne 2 ms = * 498 CORRESPONDANCE. 1684. Je dis donc que Mr. l'Abbé Catelan ayant veu ma réponfe à fa premii remarque & s’eftant apperceu de fon erreur, a cru la pouvoir diflimuler, en que cette remarque avoit efté imprimée fur une copie defeétueufe, où il mar non feulement quelques mots, mais fix ou fept lignes de fuite; lefquelles fupplées dans fa feconde Edition, où il ajoûte € elles que les [ommes, av fix autres lignes, il arrive que fon objéétion devient toute autre hs he nel commencement 5). 15h10) Il n’a pas trouvé à propos d’en avertir le Lsénhl non pas été Replique, quoyque ce changement y foit fuppofé; car la verité eft qu’au lieu cydevant il s’étoit engagé à montrer. que ma propofition 4. des centres cement, ne pouvoit eftre vraye fi la partie n’eftoit égale au tout, mainter prouver la fauffeté de ma propos il ne bites: pas be que cela eft ainfi, & pour refoudre fon os de la maniere qu’ "ell formée, je demonftrerai que ce principe qu’il fuppofe ne peut eftre vra voir de plus que fon autre PTE general dont ii fe fert dans fa en: ces deux principes font contraires l’un à l’autre. Je ne ‘defefpere pas que l'Abbé Catelan n’en convienne luy méme aprés avoir confi ideré ce qu a+ aab hs bb k quent TE ZE ? > À ab? comme e l'on trouve facilement par, d’où defcendent deux poids égaux ar rt danst un mé peut eftre égale à la fomme des quarrez de pes & de quarrez repre[entent les hauteurs où ces deux poids remontent wird par quelque choc, f la partie 44 n’eft égale à bb, c’eft à dire (comme c font inégales dans la queftion propofée) fi la partie n ’eft aufli gra C’eft là la propofition de Mr. l’Abbé, que j’ay feulement tac peu plus claire; laquelle eftant demonftrée comme ex eft Er en 3) Consultez, sur cette manœuvre de l'abbé de le Catelan, la Lettre e N°. PR 4) La pièce N°. 2261. S) L’abbé de Catelan n’a plus répliqué directement à Huygens. Cependant pièce N°. 2365, qu’il n’a pas voulu reconnaître son tort. CORRESPONDANCE. 1684. 499 | pas même befoin d’Algebre pour cette demonttration; car pofant héalà 4; la fomme . racines 4 + D eft 3. & les parties pro- om e font ae & 5 » Car elles font enfemblé F ou 3, & class ES one à 1 à ‘1 Les quarrez des mêmes parties font = 2 & "#4. nc feu ulement démontrer que la fomme de 1 & 4, n’eft da él à es 3} c'eit à dire que 5 n 'eft pas égal à 6 ce qui eft évident a sl propon à de Mr. V’ Abbé, fi ce n’eft quand il dit que »: b3+4bb cde SU TU oi font icy . & ré reprefentent les | ent les poids detachez. Il ne difconviendra pas, & ; je pourrois ie qu’il a trouvé cela par le Principe qu’il s’eft fait et | fondement à fa propofition, fçavoir que la vitefle totale d'un laquelle eff. repanduë dans [es parties proportionnellement aux nt, ef? toñjours égale à la fomme des viteles qui [eroient ac- parties, fi eftant détachées les unes des autres, elles defcen- SLA ones F dans les mêmes ÉN de l'axe qu'au- pr | joue ae l'on divife la fomme des hauteurs 1 & 4, où ont defcendus eftant attachez enfemble)) par 2, nombre des ° hauteur dont leur commun centre de gravité eft = pe 1 de même que fi l'on divife la fomme des hauteurs 2 Ÿ & ee Is; aprés s’eftre detachez par quelque choc, par leur nombre a hauteur” à ele monte leur commun centre de gravité, fçavoir 1h | : ce centre de gravité montera plus haut que d’où il eftoit def- peut rien inferer contre ma propofition qui ne foit faux aufli. Principe qui fert de fondement à fa regle generale des centres verra qu’il conduit à la même erreur. Ce Principe eft que cemel # du pendule compofë, ef? moyen entre les temps des balance- ies, c’ef à dire au ‘il ef? égal à la [omme des temps divi[ée par le RS Eh ré > tiger ns octibieaith di bis À a Se émane 500 _ CORRESPONDANCE. 1684. : nombre de ces parties. Suivant cela, dans un (pendule-cebquenéuéra Oo fideré, où les diftances des poids, depuis le point de Be L& pofe le temps de la moindre des deux parties feparées, eft de 1. (4 F que le temps de l’autre partie agitée feparément fera 2.) fui Fa ant ; dis-je, la fomme de ces temps, qui eft 3, divifée par 2. “nombre des le op du EUR compofé, Lt ce qui dv Aus ÿta quelle monteroit. de centre commun dé be rl de FAURE 56 ou 2, 7 doi nous von à monté 4 en cherchantun principe a né hs par dur han. deviner, que d’avancer des principes fondez es u auroitraifon enidifant: que la queftion du centre d ofeillati refoudre, fi comme. il fait, il ne éxliadup depui e quid chofe que l’on cherche. Re Phone) FA : Au refte la contrarieté de de FA at A Na a déja efté dit; puis qu'il paroit qu ’ils menent à des co | donnant 3 4 & l'autre Fin pour | la “hauteur où monteroit. sasb gb tn Mid ss xosrrl J'ajoûte encore ce mot pour réponc ‘e à la diffic Le e & qu’il a fait inferer : po pa rom 5 gars ré contre le mouvement en cycloide®), qu’il Sroit sh voir que culté dans mon traité même du centre montr: 24.7) comment on peut faire que tous les points d Ras ; un dans des Cycloides near que dans la prie ec cett du tout neceffaire. $) La pièce N°. 2280. a An, 27 7) La proposition XXIV de la Pars Gill à de rdbdeue il suit: Censrum ofcillationis rationem haberi non pe Ve in pendu quomodo hincorta dificultas tollatur. OA à CORRESPONDANCE. 1684. 501 N° 2340. Cossrawrn Hoycrns, frère, à CHrisriAAn HuyGens. 10 JUIN 1684. Fr La dettre et la copie se trouvent à Leiden , coll. Huygens. Fat Chr. Huygens y répondit par le No. 2343. RC: ue: lui À Vilvorde ce 10 de Juin 1684. aurez fceu p par celle q due j ay “efcrit a ma femme le detail de mon voyage Je voudrois pouvoir vous dire combien il doibt durer mais jufques | avons encore aucune certitude quoy que deformais la prife de , ne foit plus doubreufe, le Prince de Chimay qui en eft forty le iver icy ce foir comme l'on croid. Meff:rs Benting et d’Ouwerkerck rir leur gros bagage de la Haye cependant, ce qui m’a fait refoudre ir le mien. Pour cet effet ; ’envoye un meffager porteur de la pre- elle je joins une enclofe pour M.r Cocq *) pour avoir de luy noftre R l’envoye ouverte afin que vous la voyiez, pouvant enfuitte voire cachet, et la Res a Mafter épis 3) qui s’eft chargé de SEE 24 de laluyre bstiiaaäee encore, et le Mretrel de nous faire avoir nos of. On dit qu'a Bruffelles il y a un Jefuifte 4) curieux de l'Optique 1y mefm . Je tafcheray de le voir et de faire connoiffance avec nde eray ce qui en fera. Si nous reftons encore icy je ne croy pour- | e quelque temps nous nous eloignions gueres de Bruffelles. On vient 1 Camp pour nos troupes aupres de Halle a deux lieues au dela de ndez moy y ce ee fe pale de delà et comme vont les obfervations. 17 it 1 aitiouie fut assiégée par le maréchal de Créqui le 8 mai 1684, d’après les XIV, sous prétexte que le roi eût à se dédommager de ce que, dans le traité de se, on avait oublié de lui céder quelques places, de Flandre. endue par les Espagnols, s s’était rendue le 4 juin. e N°, 2301, note 5. 1 Aer établi comme SERRES à la Haye. 502 | | CORRESPONDANCE. 1684. [NE 2343. CHRISTIAAN HuyGEnNs à CONSTANTYN Hüvcens; fre. ï 19 JUIN 1684. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2342. : Const. Huygens y répondit a le No. 2344. J'ay donné seête lettre, apres l’avoir PATES à. : Mr. Talbot lu et recommandant quant a quant l’affaire, dont il a promis. Mr. Cocq l’a eu de mefme, nous devons attendre quelque c J'ay fait graver icy la figure que je vous ay montrée, de mon f Tarpentier, qui auroit bien mieux gravè auffi l’autre planche der eftant homme entendu et pas trop cher. Je fais imprimer de nou ad Leétorem ou j’explique cet inftrument, et l’on mettra cette di de l’autre. L'autre; jour le Sr. Leeuwenhoeck avec les deux freres furent icy pour voir, quoyque de jour, noftre maniere d’obferve pu comprendre affez par la defcription que j’ay donnée. Je et y trouvay par hazard quelques tafches affez remarquables 3), trouble quoyque clair, ce qui fit qu’on ne les voioit pas bien di furent fort fatisfaits de la nouvelle invention. Je leur demand: n’avoient point apporcè ce verre de 30 pieds, et comment ils l” Ils me dirent que ce n’avoit eftè que d dans une ché beau FES QU Hier je voulus obferver de Ma à grandeur paroi ee at! la lunette, comparèz avec la Lune vue de l’autre oeil. Et je trouvay qu tre de Jüpiest paroifloit environ double de celuy de la lune vue ce qui me furprend extremement; çar en fupputant la multipl cope de 34 pieds, qui eft de 163 fois, et fuppofant le diametre minute, comme je l’ay trouvè autrefois et d’autres avec moy, le ) Le losange articulé, servant à hausser, à baisser ou à mouvoir latéral l’'oculaire. Voir la Lettre N°. 2340, note 6 7) Un van Durven, Dirk, né à Delft, et avocat en cette ville, docile de Justice pour Batavia, où il devint Gouverneur-général le rer juin 1 cette fonction le 28 juillet 1732. Un autre van Durven ne Ra rer à De 3) Voir la Lettre N°. 2337, note 7. LE PO MTL ES CORRESPONDANCE. 1684. 503 minutes. Enfin je ne fcay que dire +), fi ce n’eft, que mes obfervations ) doivent eftre bien fauffes, donnant a Jupiter 60 fecondes au lieu de I! ’eft pas bien croiable; ou que la clartè de la lune, vue hors du telefcope cou p trompè, ce que je veux verifier d’avantage dés ce foir, parce que la encore affez proche de cette Planete, car pour la multiplication du je ne puis guere m’y tromper. | | eftre que dans cette femaine, j’iray faire une courfe a Amfterdam, pour Hudde et les Bewinthebbers®) touchant mes horloges 7), qui font eneftar, et vont affez bien. Vous aurez defia appris que l’on tient icy re faite). Dieu veuille qu’elle le foit, comme il faut, L’on n’attend retour de S[on] Aflreffe ] que dans 6 femaines. ZreLuem &c. bo FOR * PRET ViNorde. LA 22 JUIN 1684. R La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. re est la réponse au No. 2343. Chr. Huygens y répondit par le No. 2345. Au Camp de Haren ce 22 Juin 1684. e fuft rendue hier. Il faudra voir ce que fera maintenant Mr. demander à Talbot, pour quand il croid d’avoir noftre affaire nfe de fon correfpondent de Londres. Je n’ay pas encore pù avoir touchant le jefuifte qu’on dit eftre à Bruffelles amateur de l’art). d 19.m e N°. 2345. autres, la Lettre N°. 1037. 1: Directeurs, c’est-à-dire, de la Compagnie des Indes. les Lettres Nos, 2307 et 2314. | nt d’une trêve de 20 ans entre les-rois de France et d’Espagne. Cependant à “y à l'intermédiaire de la République des Provinces Unies, que le 15 août 504 = CORRESPONDANCE. 1684. Hoefnaegel*) qui m’a efté voir une fois ou deux icy me dit qu’il s’appe P. Billot3) a ce qu’il croyoit, il me fera connoïftre encore a ce qu’il ditu curieux a Bruffelles qui eft advocat et travaille luymefme. Je fus le pour cela avanthier chez luy mais il n’y eftoit pas. Lemal eft que je ne a la ville le matin, eftant attaché comme je fuis, et que les vifites de l’ap font fi incertaines dans un lieu fi grand Re j’auray moyen de deterrer le Jefuifte. tj Envoyez moy au pluftoft deux ou trois exemplaires dev voire des coftés de mes appuys, ME ELA par ce moyen la je chambre pavee de bricques, et les mettre par tout Ou j VE fuis icy cela ne me fert pas de set en Je rou de log nouvelle que la Province d'Utreche s 'eftoi rangee avec | Trefve. ga Min er. PRE A ER Min Heer CHRISTIAEN HUYGENS sas de nas ss ten Det van Heer van Zaylichem M Don A 2) Les Hoefnagel étaient apparentés à la famille five pen grand-père, avec Susanna Hoefnagel. GR ip LS Lidl 3) Jean Baptiste Billot, né le 9 janvier PS Il entra au noviciat 20 septembre 1663, enseigna les mathématiques à pote He n CORRESPONDANCE. 1684. 505 D na PE n rotl 2 à D nn Ne 2345. CnarisriAan HuyGEns à Consranryn Huycens, frère. "7 EN 10 3 AT SEE Fr 26 JUIN 1684. “ La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. est la réponse au No. 2344. Const. Huygens y répondit par le No. 2350. Pal ate ahe : À la Haye ce 26 Juin 1684. matin chez M. Talbot, qui dit qu’il pourra avoir des nouvelles e verre dans 5 ou 6 jours, et gueres pluftoft. Je feray bien aife d’ap- ue vous aurez trouvè chez le Jefuite et chez l’Avocat, qui peut eftre feront gueres les S.rs van Durven, de qui je n’ay plus rien appris depuis | qu’ils m'ont rendu *). Je ne vous envoie pas encore les exemplaires de ofcopie parce que la figure n’eft pas encore imprimée, par les lenteurs fpondants de Leers qui doivent procurer cette impreflion a Rotterdam. ’a fait dire qu’affeurement il en aura quelques exemplaires a ce foir. ent à temps, j'en envoieray 2 ou 3 a la pofte. Je comprens fort bien la e vos croix de bois, et qu’il n’y avoit pas autrement moyen de braquer nette dans des chambres pavees de brique, mais ayant ces croix, il me femble 14 les vis ne feront plus neceffaires, au moins celles qui entroient dans terre. Je que vous n’eftes plus en peine prefentement de fcavoir ce qui s’eft pafTè dans publiques, puis que Mr. d’Achtienhoven *) et les autres deputez en _ la nouvelle a S[on] Aflteffe] fcavoir que Utrecht s’eft rangé avec s qui ont voulu le traitè et qu’il a cftè fignè famedy dernier. L’on ne L isencore ce qu’il contient. Ce matin et mefme des hier au foir il s’eft Licy un bruit comme s’il y avoit des grands changements en Angleterre. r. Armftrongh*), que ceux de Leyde avoient livrè, auroit eftè mis en es bourgeois de Londres auroient demandè au Roy par une Re- il affiftaft les Efpagnols contre la France que le Duc de Yorck fe feroit de Londres. Il y en a qui difent qu’il y a des Lettres d'Angleterre qui Lettre N°.2343. | , seigneur d’Achttienhoven, fils de Michel Pauw et de Hillegonda Spieghel, né à en 1619. Membre du Conseil d’Etat, il fut souvent chargé de missions diplo- Armstrong, né à Nimègue en 1624, fils d’un soldat anglais, royaliste zélé et créé harles IL. Ami du duc de Monmouth, et impliqué dans la grande conspiration des it réfugié en Hollande. Le gouvernement anglais avait promis une récompense vres sterling à celui qui le livrerait. Surles instances de l'ambassadeur Chudieigh, fut arrêté, le 14 juin 1684, par le baïlli de Leiden, Kornelis Paets, conduit à Rot- de là à Londres, où il fut décapité. L’arrestation eut lieu à l'insu et au grand mé- ent des Etats et de Willem III. DV 64 506 CORRESPONDANCE. 1684. en parlent, mais d’autres affeurent en avoir vu plufieurs qui n’en n difent rien tout et que tout eft faux, ce qui me paroit plus croiable. J'ay ajuftè un petit Bout de tuyau joignant celuy qui contient dovéits laire du telefcope pour obferver les diametres des planetes, ce qui fe fai moyen d’une vergette platte de cuivre qui traverfe ce tuyau poftiche, e en diminuant. car ayant remarquè l’endroit de cette verge qui couvre la planete #), il ne faut que comparer cette largeur avec la longueur du qui fe mefure par le filer, et alors les tables des Sinus font voir [le] 5)d la planete, c’eft a dire l a[ngle] fous le quel il eft vu. Je crois que J prefentement qu’environ 40 fecondes. Et cela me fera trouver a compte, dont j’eftois en peine l’autre jour, comme je vous ay efcrit l'experience a ce foir. Saturne ne fe voit plus, fe couchant derriere de la Cour. Demain il y aura ER de Lune ou BA " heure apres minuit. EEE SES N° 2346. | CaristTiAAN HuyGens à J. D. Cassin. 4 6 juier 1684 ie Res La lettre se trouve à Paris, Observatoire. ES ME J. D. Cassini y répondit par le No. 2357. Pit MonsIEUR Je n’ay rien receu de voftre part depuis que je vous say envoyé mon Aftrofcopia compendiaria *), dont il me tarde d'apprendre Peut eftre que vous avez voulu auparavant faire l’effay decetter a quoy je fuis bien fafchè de ne pouvoir eftre prefent, pour x vous ter les obftacles que vous y pourriez rencontrer, et pour voir l’effeët de ces verres de longueur extraordinaire que l’on vous 2 en\ 4) Au sujet de ce micromètre, consultez la pièce N°. 1551, note 11. A os 5) Une déchirure de la lettre a enlevé les mots que nous plaçons entre croche 5) Voir la Lettre N°. 2343. ") A la même date, Chr. Huygens écrivit à Marc Antoine Borghese (v rections à la note 1 de la page 398) et à Friquet Jtà 1e Lettre N°. connaissons ni l’une, ni l’autre de ces lettres. lé ?) La lettre de Cassini, datée du 5 juin 1684, notre N°. 2337; ne ft rçue que le 7 août. Voir la note 4, à la fin de cette lettre. 3) Voir la Lettre N°. 2329. Mini Ni CORRESPONDANCE. 1684. 507 po r mettre à la place de celuy que j’y avois era fans a +). Comme vient. quantitè de fpeétateurs, cette maniere d’arrefter le verre oculaire ou neceffaire, et je puis vous affurer qu’elle reuflit a fouhait. Je vous dè quelques particularités touchant ces nouveaux Verres du S.r Cam- rat a (Monfeur Perrault le Medecin de qui je n’ay rien receu , ce qui me fait douter quelque fois fi mes pacquets ont eftè rendus. ù ja ia sal vous plait de m’en apprendre la veritè. Je fuis de tout Voftre trefhumble et trefobeiffant ferviteur HuGENS DE ZULICHEM. 3» TAG TL 2347: £ hu Pniur à CHRISTIAAN HUYGENS. pe . 4 ut 8 JUILLET 1684. 7, nds La lettre se trouve à Leiden coll. Huygens. : ei à A Paris le 8 Juillet 1684. imuniqué. Monfieur voftre traitté de l’Aftrofcopie a Mrs de noftre l'ont fort approuué ). Li le portay le lendemain a Mr. de la pe Ne. 2340, note 6. $) Voirla Lettre N°. 2338. es de P'Académie des Bois se trouve noté, sous la daté 17 mai 1684: »Mr. | Ur à M. Perrault un écrit où il explique la manière de faire une machine pour 2 on one PA ro ee Fe Een baie Re meet ciment SEE re. on: 508 CORRESPONDANCE. 1684. Chapelle *) où eftoient Mrs Cafliny et Theuenot qui luy en dirent leur auis. Cafiny fit quelques difficultez. Mr. Theuenot dit quil auoit defia pratiqué maniere. Je vous enuoye le deffein de ma Machine ?). l’explication que ÿay fur la figure eft vn peu fuccinéte mais ie croy qu’elle fera affez intelligible pour fi vous y voulez donner vn peu d’attention. Je l’ay fait executer en grand elle affez bien mais par ce qu’elle eft la plus grande partie de bois elle n’a mefme iuftefle dans tous les temps. Je ne vous enuoye point ce qui a été sul de la chofe. le traitté eft entre les mains de Mr. Borelli dont i ce que vous trouuerez icy qui eft vne des trois machines que lauteur | [AN IS # voitre deffence contre l’Abé Carélan 5 et que ce dernier ty a doué fa ref pour la mettre dans le journal 7). Les liures d'Architecture que ie vous ay enuoyez eta Monfieur lan*) ont eté donnez et recommandez par M. Friquet 9) au Sec de refponce, elle vous falue crefhumblement de crue que mon f parfaitement * TOR TE ANUS MonsIEUR ie hdodiesd *) Voir la Lettre N°. 2328, note 1. 3) Voir la planche vis-à-vis de la page 508. Jets SPP TNRR +) Voir la Lettre N°. 2339, note 3. de. SU RTEUER PI S) Voir l’Appendice N°.2348. ‘ 5) Voir la pièce N°. 2332. 7) Voir la pièce N°. 2365. *) Philips Doublet, seigneur d'Annaland. | ?) Dans le livre F des adversaria, dernière page, on trouve noté: Friquet, peï Roy, Rue de la Marche, vis-à-vis les trois Croissants en maré à Paris”. peintre dans la suite de la correspondance de Chr. Hayes : *°) Probablement l’épouse de Pierre Perrault. DT NE [A 4 | vo ere Pr À rue. ge 1554 Ÿ cvs veromrmter prete este mrerer ee cuseersererre ursene < l observer me rs mreneree mr ne _ mur sr DT ni CORRESPONDANCE. 1684. 509 s. Les premiers fe font par la petite Poulie I. qui remue la grand i Île eftant attachée au petit chaflis LL. fait arriere le ns dre é attaché par le piuot MM. La Poulie K. eft double de la Poulie I. pour faire l’inclinaifon du Miroir ne foit que de la moitié de celle du tuyau A. Les mouuemens fe font par l’eflieu N. qui fait tourner a droit et a gauche le chaflis CC. auquel le Miroir B. eft aufly attaché. Et afin que ces mouue- ne foient auffy que de la moitié de ceux du tuyau A. le Diametre de la Pou- ’eft que de la moitié de celuy de la Poulie GG. qui eftant attachée par les x HH. au grand chaffis, fait tourner la poulie F. egale à la Poulie E. à laquelle r eft attaché par les petits eflieux PP. Il faut encore entendre que les e le petit chaflis LL. foit diverfement incliné. F5 AA L: 7 y FH mi Ÿ Fi : ÿ ——" er N° 2348. ibqers nf lérrihet uiian) #l bic) CL. Perraurr à Curisriaan Huycens. we Jen 88: JUILLET 1684. oo Appendice au No. 2347. 1) 2% II ae RATES :8 Fa | : " La pièce se trouve à Leiden, coll. Huygens. Machine de Mr. BorraT). | verre objedtif de 200 pieds pas exemple au bout du tuyau AB. pieds de long. Ce tuyau eft pofé fur deux appuis CD fur les ut tourner lorfque le correfpondant E de l’obfervateur F adreffe : les pinnules HI. attachées à la jambt # À de la machine HIKLMN. ipele compas Catoptrique, l'autre iambe eftant inferée dans le tuyau « ne peut tourner parce quelle eft quarrée et qu’elle coule dans K eft pofé fur un ais percé de deux mortaifes dans lefquelles les E u compas font paflées et affermies par les reflorts LM. Cet ais a anche KN, qui luy eft fermement attachée à angles droits et cette branche coule au travers de la charniere par laquelle les deux iambes du compas blées. 11 faut fuppofer que le correfpondant ne peut voir l'objet au + che vis-à-vis de cette page. FGE eftant arreftées par les chaines demeuront toujours horizontales en af a Cm RE TT TE 2 ccm de ler à Et ls ee ve por nepé nent 510 CORRESPONDANCE. 1684. | travers des pinnules que le Miroir ne foit difpofé comme il faut pour renvo; | l’image de l’objet sr le tuyau F et à l’oeil ?) 4 l’obfervateur. | e— © N°,2349 208200 J. P. pe LA Roque à CHRISTIAAN HuYGENs. note 19 JUILLET 1684. La lettre se trouve à Leiden, coll. FalE pibite dia: Elle est la réponse au No. 2340. TT + à Paris le 12 Juille MOoNSIEUR lettre dont il vous a pleu m’honnorer, votre Motte à Mr. l'abbé C tels geay d’abord à l’inferer dans le premier Journal. Elle y a paru Mo toute l’approbation quelle merite *). Cepandant cet aduerfa aire ne mediter vne nouuelle replique *}, à la quelle mefme, je ne fcay fi j difpenfer de donner quelque place. Ce n’eftoit que pour euiter toutes ces tions, qui iroient à l'infiny, fi lon vouloit Le rifpofter ee » auec © =, ® "D je © : © = ct e) 5 Lans a © << © e am. @ 5 a © 5 5 DE "+ ZE" ® um 5 ° Lu 1 Q = 8 27 N © e @ er © S A fé comme vous auez Fe vos ennemis de fe ce 1 de voitre filen moy Monfieur, je contribüeray toujours par tout ce qui me fera leurs efforts inutiles ; et je n’auray pas plus de plaifir que de pour ner mon attachement et mon zele à vous rendre tous les tres humk je fuis capable. Je vous remercie de la part que vous m ’aues fai re fcopia. Tout ce qui me vient de vous m’eft fi precieux, € particuliére que je ne manqueray pas de parler de ce nouuel ouu tageufement qu’il le merite 3), dez que j’en auray fait la lecture. cet effet Mons. Caflini, avjourdhuy, et jeluy demanderaÿ le: exempk *) Lisez: dansle tuyauier à PoeibE 26; 15/0261 85 28 Fret 1» Voir la pièce N°. 2341. ?) Voir la Lettre N°. 2341, note 5. 3) De la Roque a donné une brève analyse de FA 4 le Journal des Lundy 4 Dec. M.Dc.LxxxIv. its HU EPS + CORRESPONDANCE, 1684. 511 ; nos et qu’il ne fera fans doute pas difficulté de me prefter. Les vous ont de grandes obligations d’enrichir ainfy la République des let- C xcellentes produétions. Je ne vous en auray pas de moindres Mon- m’honnorez de la continüation de voftre eftime et de voftre amitié; faites la grace de me regarder comme la perfonne du monde qui eft rs 15 | Voftre tref humble et trefobeiffant ferviteur PAP EUS NE 0 DE LA ROQUE. 13 JUILLET | pa Lattre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2345. Chr. Huygens y répondit par le No. 2351. A Dieren ce 13 Juillet 1684. ë be. Méinche palré au foir jy ay veu Mr. de Bergefteyn qui fe qu’il ne fe porte pas bien et eft incommodé de la poitrine. Son t cemoigne bien qu’il eft indifpofé. Il prend prefentement les eaux s qu’elles ne luy rendent pas la fanté il femble auoir deffein de à Paris ou il croïd trouver de plus habiles gens pour le guerir que Pour cette fin là il m'a prié de fcavoir de vous fi vous ne con- s Efculapes de Paris, et fi vous pourriez luy enfeigner quelques uns x, et mefme luy procurer quelque adreffe. e cette cour depuis les plus grands jufques aux plus petits, depuis les ues a l’Hyffope comme dit Moliere, fuft en confufion a caufe de -urement vous aurez obfervée dans les formes. Je fis a la hafte TS re — if rene Ne ne 9) Mr. Talbot. 512 CORRESPONDANCE. 1684. un petit oculaire noircy de fumee er re voir 2ias le Soleil a Madame 5 y prit beaucoup de plaifir, Rue) vs Pa Je vous prie de m'envoyer deux ou dt exemplaires de noltéé Aftrofcopis pour moy et les autres pour noftre docteur Covel qui voudroit en faire pre quelques amys en Angleterre. Jlne fcait pas pour affeuré fi la ptite À de Londres fait imprimer fes Tranfaétions comme auparavant, mais E Oxford on a erigé une Societé femblable, dont on efpere beaucoup ?). : j Le feu que de mechans coquins de Bergers y ont mis en divers end fumé quafi la moitjé des bruyeres, du Veluw, et avec cela un grand bois le Langerhout aupres de Hooghfoeren qu’on auroit pu vendre plus de Il y a icy, a Doef burg un Charlatan qui a feize perfonnes a fa fuit il va au theatre il eft tout couvert de Clinquant et fa femme de m | il mefne par la main, apres eux fuivent deux a deux ty fuivante s el celles la fix hommes avec de furieufes mouftaches, apres left a fix chevaux ou il y a deux de fes ferviteurs avec les sel es. doétor Covel+) ont efté le chercher ce matin, pour avoir fes valets leur ont dit que fon Excellence ne fe devoit Pr u Nr [ Il a un animal avec luy qui eft fait comme un porceau ét à prie de me mander f vous n’avez ouders rien appris fe noft pourriez dire a noftre Quaker®) d’efcrire encore une fois a fon co pour fcavoir ce qui eft de l’affaire et pourquoy cela traifne tant. Mandez moy auf s’il vous plaift comment il va de l'affaire l'explication de cet article des fraix fi on l’a recue. 1 Il me tarde aufli de fcavoir quelle reponfe vous aura faic il Sig 1) La princesse d'Orange, x de Willem 1. #5 ?) Un premier rapport sur les travaux de cette société fut reçu par la dans sa séance du 17 février 1683 (7 febr. 1682/3 V. st.). Voir Birch, 3) Isaac, ancien secrétaire du Rhingrave, fut nommé, en mars 1675, inte des caves de Willem III. I suivit le prince dans ses campagnes, de sorte qu souvent son nom dans le Journal de Constantyn Huygens, Rem Fire à À 4) Voir la Lettre N°. 2313, note 1. Et S) Traduction : une marmotte. 7) Il s’agit de la réponse à la Lettre N°. 2 due. Courutbén lan note 1 de cette CORRESPONDANCE. 1684. 513 2381. b CarisTraan FOR à fier init Huycens, frère. #95 5h ro tiE : 116 et 17 JUILLET 1684. | #9 191 AZ je: La ttre é et le e duie partie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. 94 s Sioteg GE DENT ANTENNES au No. 2350. roles 19° 2 ee es 3 à À TR par le No. 2352. si: sh mn é “4 kr 2 DT D Haye ce 16 Jul. 1684. en aifè d'indiquer : a Mr. ré Bergeftein quelque bon medecin a Paris oud au voiage, car j’ay icy des Francois de ma connoiffance, des à informeray. Il fera tout le contraire de ce que j’ay fait, qui fuis venu de Paris 5) en ce pais pour reftablir ma fancè, et avec affez bon fucces. L “tr fchrickelijck gefcheurt i is?), ec que c ’eft la fon nal. J'eftoi s chez elles le jour qu’eft arrivé l’eclipfe, et je la leur fis | iere que vous avez pratiquèe a Dieren, fans plusde façon. Je que vous demandez de l’Aftrofcopie par la pofte, JUS nie receviez pluftoft que vous ne recevrez cette lettre qui vous fera . Büftervelt, qui s’en: va trouver S. Ase pour folicicer la charge s | P'amiraure a Hoorn, vaquante par la mort du Sr, Eck#). Vous avez J de ce s meff:rs Biftervelt que l’on dit avoir eftè de nos bons amis. dequoy ilefpere que vous luy ferez favorable, mais comme cette arroit manquer a caufe que Mr. Verbolt n’eft pas trop de leur O1 5e ce cas de pouuoir obtenir une autre place vacante par la :Bourgemaiftre Eck qui eft la Recepte du tol a Bommel. Il m'a ou des sm Faso etavec luy fon coufin le Sr. van Lith s leproces. Mais cettuicy outre cela eft venu pour fa propre à char ge/de Richter du Tielerweerd aufli vacante par le deces du x Il croioit avoir quelque lettre de recommandation de mon : Breda comme vous fcavez. Ainfi il m'a demandè mon inter- levous. Tous ces Mrs de Tielerweert, nos jages en dernier reflort, pour luy, et l’ont recommandè a Mr. van EI, qui peut beaucoup , €t j'iray encore la luy recommander de noftre part demain matin. que ce bon van Lith nous à fervi de cout fon pouvoir dans ce me- , et qu’il n’eft pas encore fi bien terminè que nous n’ayons a faire pourquoy s’il y a moyen tafchez de le fervir dans cette occafion, a y.a affez bonne apparence de fucces. Lettre N°. 2277, notéiaiit 9 Let) 15. ON +: qu’il a une hernie formidable. 1 Eck, né en 1647. Il fut bourgmestre de Tiel. . | | 65 514 CORRESPONDANCE. 1684. 04 Je viens de recommander l'affaire de van Lith a Mr. van Elft, qui m’a d avoit efcrit a Mr. le Prince pour le prier de ne point difpofer ne devant qu’il ait eu l'honneur de luy en parler, parce que ce fon fubititut. Il m'a affurè au refte qu’il n’a encore donnè Spas Eté Le meilleur fervice que vous puifliez rendre au fuppliant, c’eft, comme je de le recommander encore a Mr. l'amptman quand il fera arrivè la. J'ay auffi eftè chez Mr. Talbot, qui a receu une caiffe avec des mais noftre verre n’y eft point, ni de lettre non plus de fon correfi pond: ment qu’il ne fait pas a quoy il tient. Je luy ay dit d’efcrire @ > ne je paierois le port de la lettre qui lui viendroit, parce qu'i lite moins fouvent a caufe de ces fraix. 2 4 ont" Voftre Charlatan avec fon Wurmeldier eftiimeplaifahte! x! peut eftre une marmotte que cet animal, dont on éompte des che fes, et entre autres qu’en amaffant leur provifions il ven a un dos, fervant de. brouette et ferrant la charge entre pe letire par la fqueuel: 2:20 K2u 12T DE ARIGVE SR htc bla: soin Depuis avanthier ia commencè icy a pleuvoir je ne fcay s la ou vous éftes. Je comm rt an rar sois di arrofement, apres avoir appris dent du Langèrhout ea Je n’ay encore rien receu de ete de M. Cafini et ne c pourquoy. L’on m'a efcrit #) que le vieux Mr. de Carcavi e autre de noftre academie nommè Mariotte 5). — a lin tence en noftre affaire de Zulichem, dont j atbeerias que nous en fommes pour les frais'over deg amas a] een nadere taxatie en moderatie?). me as detérmi feront cette taxation ou bien les premiers du dyckitoel ?); ee pour nous, mais on en pourroit encore appeler devant les ra aufli que les frais du dyckgraef ?) dans la reparation des parmy ceux redherr over de gave gévallen. En form e je pi des difputes. or Mis Sbtamimoset-ato'l 2, yutl 10q sf or sb heat qui sl sors gauift 38 LPONT FI "RNOR Qui. | fev 100 > id-1 s109ta an. flat 1h 4e ÿ 4) Nousne connaissons par cette lettre, fie FAR ARTE Ka Lou pe 5) De Carcavy mourut, selon Maindron, en avril signée mai 5) Traduction : fupplémentaires. | 7) Traduction : une nouvelle taxation et Fate + tes M rte #) Traduction : la direction des digues. 44401 #0 one à [up 9) Traduction : intendant des digues. rie croon Hé, HE CRE 1 LE uit, gi HV A eo rm CORRESPONDANCE. 1684. 515 ji biens nd ip 09 moe 235 2. Mau an JE 34 4 #3t2 | rare Huvarss, frère, à Carisriaan Huvcnns. il 21 JUILLET 1684. ‘1 227 if fi : "a La lettre se trouve à Leides . coll, H ens. ct nr kr 5 © Elle est la pe au Ne. tam 49 sina be FL TUO. DT) 165 0 i£ri #9 sp 15: Lot: Dieren le 21 d’Aouft r) 1684. la voftre du 16e ) avec les Exemplaires de l’Aftrofcopie dont Mr. is ape oin. lettres )m’a efté rendue par le jeune Bijftervelt et enmefme en Frere +) par le mefme Biftervelt et le Sr, van Lich. Deux jours aupa- -r d’Ophemert qui a contribué ou du moins a fait femblant de contri- ereuflir noftre affaire du Proces, m’eftoit venu parler pour feconder Alteffe fa pourfuitte pour avoir la place dans l’Admirauté. Tellement rs nos amys, velut agmine facto, fe jettent fur moy pour auoir des eftois diftributeur des gracçes de Mr. le Princeje ferois bien aife de couts, furtout à van Lich, quinous a fervy fidellement, mais n’ayant la je ferois bien aife de n’eftre pas accablé de cette maniere là. Le e des crois fufnommés adjoufte noftre advocat de Froy pour le ne de Brederode m’efcrit une lettre de fa main pour me recom- eur nommé de Cock dijckfchrijver du Bommelerweert pour Le Capiaine Rademaecker faifant aufli profeffion d’eftre fort aifon a ce qu'il dit et ce depuis long temps a efté icy tour le cette mefme charge de Richter, et parce que je ne fcavois ouvois fcauoit de la pretention de Lith, je luy promis deftre de fes db: Cependant Mr. Verbolt eftant venu icy et ayant obtenu -defunét Eck la charge de Tolmeefter de Bommel, Son Alteffe dit nier Brederode et a Rademaecker qu’elle n’avoit pas deffein y la Charge de Richter du Thielerweerr. Rademaecker la deffus | me rien dire et alla trouver l’Amptman s)je ne fcay fi c’a efté a la $, tant y a qu’il revint avec luy dans un mefme chariot avanthier nt fceu d’abord fon arrivée alla EE à lys et n’eut point d’autre de cette e lettre, comparé avec celui des Lettres Nos. 2351 et 2355, ne laisse aucun ut lire Juillet au lieu d’Aouft. t un billet accompagnant l’envoi-des exemplaires de l’Astroscopia, annoncé °, 2351. 4) Lodewijk Huygens. ent: Johan de Cocq van Delwijnen, seigneur de Wadenoyen, fils de Adriaan de Anna van Gent. Il fut membre des Etats députés du quartier de Nijmégen et le Vpotnel et du Thieler- et Bommelerwaard. Lens done hd de Dhs ét; à de : RTE end Sr k l 516 CORRESPONDANCE. 1684. reponfe fi non qu’il propoferoit à Son Alteffe-touts ceux qui pretendoyent à ce! charge fans prendre le party de pas un. A moy cependant il ne meditr comme je croy il n’avoit pas envie de me rien dire; Hier pourtant vers. m’eftant allé promener fur le bord de l’IJffel je le trouvay là et eftant entré luy en difcours entre autres chofes fur le fujet de cette charge R il voulut jours me payer de fa pretendue indifference fans pouvoir pourtant fe cacher fi qu’il ne temoignaft à chafque fois qu'il eftoit porté pour Rademaker et n haittoit pas van Lith, et ce foubs pretexte a l’egard du dernier que fes empl dijckfchrijver et de Procureur l’attachoyent trop pour qu’il püft en ef fervy dans les chofes ou il luy tient lieu à ce qu’il dit de fubfticut. Je lu les bonnes qualités de van Lich et les mauvaifes. de Rademaker, € noiftre en mefme temps qu "il nous obligeroit fort tres touts %) en vou noftre homme, mais rien ne fervit. Van Lith difcourant la deffis avec: oi et confiderant le tout, qu'il eftoit fi inflexible, qu’il avoit temoigné pour luy avant qu’il eut parlé a Rademaker que. Repos EI cé dernier dans le méfme chariot; conclut qu’affeurement il a! de l'argent: et pour moy je n’ay pas grand peine à le croire q uan fente qu’apres tant d'offres de fervice et proteftations d'obligation < | fouvant, et apres de recommandations de touts ces mess.rs de l’Ampt une ahalà de cette nature là, et prefere un eftourdy et un intere habitants de l’Ampt apprehendent a uri honnefte homme que d’à luy mefme. Ce matin a ce qu’on m'a dit il a parlé a Son Alteff fuitte fans me rien dire et fans s’informer de moy; difant feu qu’il avoit parlé a Son Alteffe de luy et dé touts les autres pret coit et que luy van Lith a fon retour pourroit dire a qui la chs en partage. Son Alteffe pourtant m’a dit cette aprefdifnee en a Ta: difpoferoit pas encore, et la deffus van Lich eft ne at afpiroit à l'Admirauté Son Alteffe does a dit qu elle ne pouv ï4 plus de confideration de .luy comme entre autres le fufdic S Seig fera neceffaire que mon Pereefcrive le mieux qu'il pourra pour Prince de faire pour van Lith et je fuis bien aife que la chofe eft dif cette lettre puifle venir à temps. Je n’ay pas le remps dé faire ce le courier devant partir. Adieu. | Pt pan 3h ds dot nr dt Hi Heure ans Pol be Frot. aù F 4 E : 6) Lisez: tres fort touts. nn “1684. * $iz 29 ren 1684. lettre se trouvent à Leiden, coll. Huygens. Em us au Pass ae s'est probablement ar avec le No. 2352. 4 Const: Huygens y répondit par le No: 23535. A 2 3 Haye ce 53 Jul. 1684. 22 M Le mail dr . ps Loupe, ne AT 2335 tds dans rt 100 -5 es F ne Aè 70 hs # Aer Re à My ar à coast LOL 14 14 Pa € 1} 205 7 4h : Ts F2 te ofe, up RS he (EME # À He LE Le ? pe ti : ET RERO 115 + Fe Ne +6 A LÉ AE ET PR VAT LEURS FMC IRTRES MON MO 20 an 20! SIG. 16 LE ME MARNE. D MANS MMS DIN LT sie À AUa AAA tèdoM 101 don! ti A TT OUT à OMC Que LE, | HÉTNITONIT LP he. À “ ‘ nn E——— : { RH NET 2 RL ENT ONE tT4 % u ea se née préte caderyest ass io | au No. “2350. à SEE nt Case 00h 3) 3 Nu Anse Et Le ur oi. # SU 55 Le 26 à RS ee derie se Morse x A6ÔE LUE. 0:80. aus Al: M à #9 re :Worthy SiTér) RTS je MT Le Sn Ba: ie fee ot rety To ecces of A cd'ad Arf before L cut hèm A ich comes t6: 1 1 TE — 108. cher th €'RE Et Go mé rot nd fc and for f ne nes to LOS MOrE Receïuéd of the Marchañt, che your expériéét ACE'TO try ; whether you à ue Was de Ed ificu cymié ‘and troublé and labo kett. and I expect. 10 guin | your order or. elfe Ï haue not farrisfaé thing then becaufe I would haue you to cutting them round that my hands wei thing and I would BR se foc much age 58) Thefe for ! Mons. Huccene. ITR AS RES DIET ae quels s SET ÉAIRES Ve: Dr j aile sale Le GrUpé fie | CORRESPONDANCE. 1684. , 519 | mére Sr Bsfitik N° A AI Br lot 2e: ir fs HS j it ma, je rade test > ho à red 2 UILLET sie dE EE bob vers au 7 “ 4. s'E «gt 9h te pos ebeffipre. 58 1e pie # srouvent À Leiden, col, Hagens anéivr tof lettre est la répanse au No, 2353. . ' eo re MEET OT LOU: 18 2BTHEUOTE 21 encb sulolor sr Bd titane 2515 0 1 = Dieren. ce: HAE arr 1684! » al! ot av + Te erre du quel vous me donnez avis pi par Ja voftre du 53 jrs puis f $ apparences. Il me tarde d'apprendre voftre jugement .ce te marchandife. Si elle eft bonne autant qu’elle eft chere on fe con- ue ae con, mais cela n’eftant pas, je ne fcay que dire de noftre Mr. oi “pluftoft un franc voleur qu'autre chofe, nous rançonnant vi mefcontez vous imaginant que 4. efchaleng d’angleterre es de noître monnoye puis qu'ils ne font que 2 livres 4 fols; mais ceftu un prix exceflif que 44 fols pour chafque livre de ce verre là. Ë ire s’il fe trouve bon, et en tout cas il eft payé; mais re k Le ee furprenantes, auffi bien les termes ferc, pour les demander? äifänt, Elfe I have not [atisfaëtion. S'il peut vers Ms maniere k, je luy. confeillerois.dene faire jamais d’autre e toutes fes formes a faire des: Lunettes. Noître Dr, Cowell ) fe d d je lu arle de c ce Courtier, qui demande 10 Guineys de pro- it “un-marché de12 [TN Stirling. Nous la luy rognerons d’im- A ikfaut avoir veu la m handle Pour le verre blanc "ou: fire ie HAE chofe, apres les efpreuves que nous uÿ qui y reffen lo, mai spendant on né Has pas, il RE ere nouvel fébiua Ha mano np.2dstocen do er bass 14 ivé é puis, que | je. m'imagine que vous. voudrez G commencer a tra- 1 je, ne Croy. pas que nous allions, encore fi toit a la Haye, je croy faire le, partage du verre, er que pour cela il ne faudra que le mertre les et t Re au fort a qui aura l’une ou l’autre. Ma femme repre- perfonne né felon k le Pleinpouvoir que je luy en envoye. g *) revient icy ce foir et a fon arrivée nous fcaurons peut of avec Area éneor a a Haye. PAR og 90 ma HRUSON | uis Je gran 1d ma atih in un temps affez extraordinaire. Il r importune et jéod AU AG J'air eft meflé d’un brouillard qui le e: fans-aucune humidité, et-avec cela. il y a une mauvaife fenteur : fore a celle qui fair un Four, owl'ontbrufle de la Chaux, quand on en Es VAN TIC Fe N°. 2350. | 2) Voir la Lettre N°. 1966, note 6. y + 520 L amener 1684 ee pee eft un peu efloigné. Il y eut un fe ble brouillard - icy un abs ro que nous fufmes icy, mais il n’eftoit as tout a fait fi puant. à Vous ne me dités pas d’avoir receu une affez longüe lettre que je ve efcrite avant celle cy*). Oyen3) m’apprend que mon Pere n’eftoit pas encc retour de fon progress qui l’a me é, ce me dit il, jufques dans l’Oudenbofch. Nous avions crû de devoir recevoir “aujourdhuy. des lettres touchant 1 forme refolue dans la Hollande hier, mais jufques icy rien ne guet La Place de Richter du ThielerWeerdt, a efté donnéeaunr recommandé par. Madelle Brederode 5) qui en a eferit a Son - ST JA Cet homme m'a fait de grandes. proteftarions d e de ferv ss de m4 a eu la PIRcÉ dans l'admirauté de feu Eck..…. RÉ 14 site 12 94 MA Sufién 2 5uib don tes 2 Hi ER à lag 2trir Lo : | ras Rolilé 3 7h aHStab An pop sig ct eo x LS vo g tvtio sp )NôT: AS Uri jp ol cent or 2h DTY! LORS 5 | | ChRsriaan Bose à 150) JAN Da 2 ONE ES Par a sl inf LoñtE La déthre’et la copie se trouves à Léidén) coll) fs y) La nn pr 2 | SE 2m0ettre) Or 3h } (ag) D 2714 sel ent Rs ye:ce 2} ‘Avant id “MÉ ralber ts attendu. Il y a 25 pieces ätfondiés, id de matiere beaucoup plus belle quañt a 1 | feur d’un cofté, qui empefche qu’on n’en puiffe object noftres. La couleur des autrés verres ft differénte, à noitiè fo fur le bleu, et un peu | SHS atRPQUE n’ont éfté nos prem L'autre Môiéie Gi Stan de la bontè deceux cy, ex 11 ontest Mi nus T 00 sul siue ip es MOI us mi Sono 119 quil sf sup tiovuoqniolT af sols s +). La Lettre N°: 288mur5) 21on odvitie MO) 8 39 110129 PA ds raiV ST 3) Hoeufft van Oyen, époux de conter ouAleintl lei s PR +). Probablement Jacob Cocq, à Tiel; so S) Hedwig Agnes, fille du ford. Hart tre air Ha (ar Louisa Christina van Solms; elle était cousine de Willer Constantyn Huygens, père, la visita enpd d € Voir: Dagboek van Constantyn Huygénsio 1400 mu 316? 10p sfss 6 M i PA rs OS US *) Voir les Lettres Nof,:2275 eb2723.1 si iov (EURE CORRESPONDANCE, 1684. 521 . de,ce brun fort fombre, comme vous en avez d’Amfterdam *). Tout cela feroit ffable, mais nous n'avons nullement ce que nous voulions pour ce qui eft de paifleur des grands verres, qui ont eftè coupez tout des mefmes plaques dont : efté pris les autres. Et affeurement noftre Mr. Cocq eft un fripon, qui fans oucier de ce que vous luy aviez tant recommandé, nous a feulement envoiè du qu'il a trouvè tout fait, et le fait paier pour le moins trois fois plus cher qu’il y a couftè, comme vous allez voir. e Mr. Dirck de l’Achterom m’amena hier fon homme a qui ilavoit donnè niflion de noftre part de s'informer a Londres touchant du verre. Il m’en ta un morceau quarré pour 2 objeétifs de 36 pieds, mais pefant 3 livres, qu’il y reftoit beaucoup de matiere, outre ces 2 verres. Il eft de la mefme acture, bonté et efpaifleur que le meilleur verre de Cocq, et il ne luy ufté qui 42 fous les 3 livres enfemble a ce marchand Brabançon au lieu ocq nous compte la livre a 4 Schillings Anglois, qui revienent environ a s. N’eftes vous pas d’avis apres cela de luy envoier les 10 Guinnis qu’il nde? Je voudrois luy en pouvoir faire tenir qui fuffent de cuivre doré. Le que Mr. Talbot m’a envoiè monte a 154 # 25. Et il adjoute voor mijn naer UEd. beliefte3). Il faudra luy paier, et je luy deftine un ducaton peine, n’y ayant en tout ‘cela rien de fa faute. mais c’eft la du verre fte j'ay donnè ordre au Brabançon, qui part dès aujourdhuy pour Lon- ourner au maïiftre de la Verrerie de qui il a eu la piece fufdite, (qui homme fort entendu a ce qu’il dit) a fin d’avoir pour echantillon une 2 grands objeëtifs d’une matiere un peu plus claire, et de l’epeffeur savons marquée. Ce qu’il a promis, et qu’il envoieroit d’abord cet echan- à maiftre Italien luy avait dit qu’il fcavoit fort bien a quoy ce verre rvir et qu'il le faifoit cout expres; qu’il ne le vendoit pas à la livre, mais et qu’il en pouvoit faire de plus clair que la pièce qu’il avoit donnée. ve qu’on n’eft pas là fur les lieux pour le faire faire a fouhait. + ece comme aufli toutes celles de Cocq font fort droites et d’egale s efcris point les nouuelles d’icy. Je fcay que vous n’ignorez point chapade de madie Schotte qui fait le plus de bruit. Vous aurez auñfi mort de Mr. Nierop#). mais non pas peut eftre encore celle de vinck 5) frere du deffunt Mary de la Coufine Becker. Il faifoit l’amour £ è vinck NX :J a Lettre N°. 2301, note 3. j ction: pour ma peine, felon votre bon plaifir. Lembrantsz. van Nierop; voir la Lettre N°. 207, note 5. Geelvinck, fils de Cornelis Geelvinck, bourgmestre d'Amsterdam, et de Elisabeth 3 depuis 1676, secrétaire d'Amsterdam. T. VIIL. 66 ea dx : ol = re CURE D, RS D NOESIS EE NN SP FEV ES CE " ” . DR ne ne ee nee Qu om dde de D eerrcmmlll Peru cut à FR gi 5 duc in à 522 | CORRESPONDANCE. 1684. dit on a Madie Duyft hé vefve de ms gen et avoit tion rival le densité, À de-Bie7). «Fa en en à Mijn Heer NAME Er PIN ER ee 0 Myn Heer vAN ZEELHEM ii Suiv ire ti 0 &ct. | A NT CU Tot Butte él sé Dieren::r4 10 rotesarie 4" ConsTanTYN Huycens, frère, à RE AR 80 JUILLET 1684. “? ät FEU 4 | La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Ca La lettre est la réponse au No. 2356. Chr. ec y frs ee le No. 2359 ! RCGLPERUE F ; é “4 KL” ment. C’eft encore un bonheur qu'a peu pres en mefme cemps av vec marchandife nous avons eu cet efchantillon qu’a porté cet a e he vous a efclaircy de la friponnerie de Cocq. Mais apres tout il nous fommes pris pour duppe. Je me fuis trompé a l'exterieur lors que je fus en Angleterte me parut eftre bon garço eta Ce qui eft fait eft fait; mais de fes 10 Guineys j je ne un feul liard, ce qu 1 comprendra bien comme je c icy jointe, et que je vous env ye ouverte afin que vou: fermiez enfuitte pour l’addreffer a la Pofte. Mais dire fans perdre temps à Talboth qu’il ordonne af dres de ne plus rien donner a Cocq jufques a autre ordre p premier il pourroit luy prendre fantaifie de demander encore bien aife que vous ayiez donné ordre a ce Braba o tel qu’il nous en faut. Je ne fcay fi vous vous fe ven placques devoyent eftre faites a la maniere de ce non pas comme l’eftoyent celles qu’on nous a a envoyé | pleines de tourbillons. | | $) Maria Duyst van Vdietiénts née à Delft 1662: Elle épour en 1681, Dirk qui mourut en 1683, et se remaria en gs. avec Frederik Adriaan Bar Renswoude en Emminkhuizen. 13 HÉMÉOX BE HE 7) Probablement une des filles de Elias de Bie et ie PAL" n Zu Le. CORRESPONDANCE. 1684. 523 ch je ne croy pas que nous puiffions donner moins de deux ducatons. pte:chafque piece de ce verre l’un portant l’autre nous couftera au . francs, quand mefme nous ne donnerions plus rien a Cocq. -ute de la Galerie chez mon Pere m’a furpris quoy qu'il y ait defja du quelquun me dit qu’elle n’eftoit pas en trop bon eftat (je ne fcay fi ce efté vous mefme) mais je m’eftonne comme cela eft arrivé fans que per- archaft fur le pavé, et que ce pavé a tenu bon quand il y a eu des perfon- C’efte cifterne devoit avoir efte voutée pour la bien faire. Ce n’eft au refte qu’on a fi peu de foin de remedier aux defauts de cette maifon les reparations neceffaires. nalaifé de dire combien nous ferons encore en ces quartiers. On dit que n Alceffe veut aller a Hooghfoeren, la chaffe y eftant meilleure. ” { 2 9958. _ J. D. Cassini à CHrisriaAN Huycens. D 0 1er aoûT 1684 La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elle est la réponse au No. 2346. À paris ce premier Aouft 1684“). monfieur ce que je vous efcriuis le mois de Juin paffe dont je fis ue je vous enuoye *). J’aurais bien voulu vous pouuoir enuoier à faites par la maniere que vous donnez dans voftre Aftrofcopie, pas pu furmonter la difliculte de tenir affez bandè le fil pour diriger rres que nous auons de Mr. Campani le moindre vent qui fouffle cy le faifant trop courber. La derniere addition que vous auez m’auez fait l'honneur de m’enuoier facilite beaucoup la maniere and on l’a trouue, ce que j’auois eprouue eftre diflicile a l'occa- is que je fis a Saturne. Auant que cette Planete forte des rayons s auons le temps de nous preparer a ce forte d’obferuations. du foleil dont je vous parlois dans ma lettre reprit la premiere forme et apres eftre fortie du difque du foleil le 13 elle eft retournee deux .2338, reçue en copie par Huygens le 7 août. r 1 à: À 4 524 CORRESPONDANCE. 1684. EG autres fois et prefentement elle s’eft diflipee. Nous obferuames le 27 de : petite Eclipfe de la lune a deux heures et demie du matin ?) et le defeau 1 guere plus que d’une minute de — le commencement et ss fn fucur tres ( determiner. 1 #is:a Nous ne vifmes pas le commencement “+ l'eclipfe sv Soleil de 12 mais par les phafes fuiuantes nous conclumes qu’il eftoit arriue a 2 he minutes ou quelques fecondes auant la fin fut obferuee a 4 heures 43 23". deur fut de 8 doits moins un huitieme 3). Si vous en auez re l’obferuat fupplie de me la communiquer. Je fuis FE AH vi 1 MONSIEUR atpn k Voftre tres hutdible ettres s obeiffant ; | Cassinr. $ 4) Receu le 7e Aouft [Chriftiaan Huygens]. N° se 2359 10 AOÛT. 1684. ) La lettre. et Ja: copie.se trouvent à Leiden. coll. Huygens. 2: La letire est la re au No. 2357. Const. Huygens y hi par u Saturne dont vous verrez qu’il a entreveu no chofe af vriffe pas d’avantage que luy, mais il n’avoit que faire d’e auffi qu’il a fait tout ce qu’il a pu pour faire les obfervat nouvelle maniere, car quelle apparence que le vent aur que de l'empefcher de reuflir? Tout cela n'eft < que. belle j : 2) Ces observations ont été décrites dans le Journal des Sçavans Au Lo y 3) Voir le Journal des nn ne du Lundy 21 août 1684, N°. XXVI.. A ") La Lettre N°. . 2) Voir la] Lettre N°. 2358, ne tie L Le ne de CRÉAS Ex he © trs Tr té F din = sa à CORRESPONDANCE. 1684. 525 ris, ne doutant pas que dans la fuite du temps, ils ne foient bien aifes de e ma methode. Son invention de faire mouvoir l’objeétif en l’attachant e montre eft affez jolie, quoy qu’un peu compofée et demandant une e bien jufte et bien droite. A propos de quoy, je vous diray que la noftre in s’eft fi fort elargie, que voulant ces jours paflez tirer le verre en haut fton perpendiculaire en fortit dehors. C’eft le grand chaud qui a produit de fi grandes fentes dans le maft, que les deux regles font plus eloignees s n’eftoient. Je les feray detacher, et approcher un peu d’avantage. id le maft auroit eftè peint, la mefme chofe n’auroit pas laiflé d’arriver que me difent les Charpentiers. Toute fois je m’en vay le faire peindre me temps, que l’on va reparer la peinture des feneftres de cette maifon. rie de mon P. ne s’eftoit point enfoncée, mais il y avoit du danger, telle- ’on a oftè les planches pour mettre d’autres poutres deffous; les vieux qu’il avoit eftè remis en liberté, mais qu’il ne paroïfloit pas que l’ordre què par lequel S. A. a donnè pouvoir a van der Stael )) et fon collegue de de la milice. ce qui eftant il n’y fera pas bon pour luy. Je ne fcaurois payé au Sr. Talbot 51 ducatons. Ainfi il a 6 & 13 fous pour fa peine. envoiè voitre lettre au voleur Cocq, a la quelle je n’attens point de ref- icy les 2 lettres de Mr. Caffini, que j’ay creu que vous feriez bien aife vous prie de me les renvoier quand vous les aurez confideres. Je viens e refponfe#). Je n’ay encore rien fait de noftre verre et le grand chaud auf l’auroit pas permis. N’y a t’il point d'apparence que vous reveniez bientoft. envoié le Journal des Sçavants, ou j’avois fait mettre ma refponfe a \Carelan 5), et l’on adjoute qu’un certain Bernouilli, de qui j’ay veu un traité s en Latin), a entrepris ma querelle contre luy, ce qui fera fort bien 7). Lettre N°. 2257, note 6. Les différends de Lodewijk Huygens avec ce bourgmestre recommencé en avril, à l'occasion de la nomination d’officiers de la garde civile. Ils s'être étendus à tout ce qui regardait le commandement de la force armée, qui pré- ment appartenait à la compétence du bailli de Gorinchem et du pays d’Arkel. La biblio- royale de la Haye possède sur le conflit de 1684 de nombreux documents. Voir les 9244 à 924n du Supplément du Catalogue cité dans la Lettre N°, 2327, note 5. connaissons pas cette lettre. Ÿ 2341. Û j re UT pe Pret Cometarum, adornatum a Jacobo Bernoulli Basiliense. Amstelo- 82,in-8°. À ; consulter, sur ce singulier système, le Journal des Sçavans du 11 mai 1682 et les Eruditorum de juin 1682. pièce N°. 2332. o B 526 CORRESPONDANCE. 1684. car ce Mr. l’Abbé ef un ignorant dtinidiré a qui auffi bien jen’ ar d'avantage, m’attendant a la decifion de juges competens. | Vous fcavez comme je crois que nt le Ritmeefter A a perdu la \ vue reufement par une defluxion. CHR N° 2360. a ss 5 ss pet FEES ConsTanNTyN HuycEns, frère, à CurisTiAAN Huvcens. 13 AOÛT 1684. . fra à a La lettre et la copie se trouvent à Leiden, pl. Hg. La lettre est la réponse au No. 2359. Chr. Huygens y répondit sh une lettre que nous ne chti jh: Dieren ce 13 d'A ouf J'ay efté fort aife de voir ces léttrés du Sr. Caflini. comme vou: admirable qu’il vous envoye une copie fans dire ce qu’eft devenu | | Cependant je ne voy pas pourquoy il luy i ss pe d'avoir cach | ; ques icy; et de le reveler a cette heure. PE ; Fe ne comprends pas bien ts invention er Se don à ©? ri < e] + "& D an et S ta ss Le Le) Le) es S «4 (eo) = FO Fe - HE Ce mt < [el Le: [æ} Lex js | "&, Es tas a ge a ne É Sr tifs fi longs quand ou fcaura tés ONE nb: pate qu Lune et les autres Planetes. Je maudis ce Coquin de Cock qui terné avec fes verres fans luy peut eftre nous en aurions au auf J'ay copié ces deux lettres de Caffini tant pour la decouverte qu mefures des grands verres et de leurs ouvertures, be mir qu'il leur efpaiffeur. " Je croy que maintenant que le temps eft changé vous aurez quelqu’effay du nouveau verre, et je m ’eftonne comme vous n 8) Johan van Dorp; voir la Lettre N°. 2184, note 6. CORRESPONDANCE. 1684. 527 quelque piece par Mr. Dirck pour fcavoir de quelle trempe ils font. Je s pouvoir vous tenir compagnie mais jufques icy on ne parle point de la Nous allons demain touts a Hooghfoeren horfinis les “41e “Ms qu’on ur combien de temps. fechereffe et la chaleur qu’il yaeuen plufjeurs endroits de cette Pro- de celle d'Overijfiel le feu a pris dans les Tourbieres, et il eft arrivé aux lé Breevoort que deux hommes voyageants a cheval fans fe doubter de ri quatre ou cinq pas du chemin et les jambes de fon cheval ayant perc la croufte ou fuperficie van en veenachtige aerde *) cet homme Sr up environné de flames, qui fortoyent de deffous la terre et _deffous de fon manteau, fes bottes et les jambes de fon cheval telle- ‘eut bi bien del la peine a fe fauver. Il eft croyable pourtant que ce feu a quelqu’a ccident comme par le charbon d’une pipe à tabac ou able, RE quil a gagné peu a peu dans cette terre feiche et propre ve m° "envoyer encore une lettré ou deux de Caflini ou il parle des res et des ouvertures *), ou du moins faites moy avoir un extrait ù Cela eft bientot fair et fi vous croyez avoir a faire de petits en- < de verre vous pourriez aifement les faire a la lampe, de’tuyaux ) t encore dans noftre Draeycamer fur de ces planches vis a vis de | envoyé deux des exemplaires de ceux que vous luy aves fait us et l’autre a Newton, qui eft de fes amys, et fort bon homme vanité ny ambition. ncor rien appris de l’homme*)) qui deb vous procurer l’efchan- s eur que vous ne luy avez pas affez fait comprendre de tre fait pour n’avoir pas des veines en rond. “ss terre courbeufe. +) La Lettre N°. 2329. N°.2356. th Po A ae NE 528 CORRESPONDANCE. 1684. N° 2361. tés bite vo THomas MoLyNEUX ne à WILLIAM Motvneux ). " 15 AOÛT 1684. ni 4h ft rere4 La lettre a été publie dans le Dubin University Magazine " vs ps Fe Dre :Leydeny Aug. 15th. Ne s.) 1684. The 7th of this month, having the opportunity of a gentleman m: : ce’s company, Ï made the other; journey to the Hague, in hopes to fee | which I did, and was received extraordinary civilly by him. pa 1) Thomas Molyneux, fils du Captain Samuel Motyneux et de! Dublin, le 14 avril 1661. A l’âge de 15 ans, il fut inscrit Péri in t Dublin, où, sept ans plus tard, il prit ses degrés de Master of Arts et de Bachel Après avoir passé quelques mois à Londres, où il rencontra Flamsteed, Hooke, sieurs autres membres de la Société Royale, à Cambridge et à Oxford, il se ren 1683, en Hollande, où il visita Haarlem, Amsterdam, Utrecht et se fixa à L dier la médecine. Son frère, William, vint le visiter en juin 1685. En liam se rendirent ensemble à Paris, d’où William retourna à Dublin se proposa de continuer son voyage jusqu’en Italie, mais il fut rappelé pa de l’état incertain des affaires publiques après la mort de Charles IL. 1 temps à Londres, où il fut élu membre de la Société Royale, le 3 noverubr retourna en avril 1687 à Dublin et, après ÿ avoir obtenu le doctorat, s Sy éta cin. Les troubles anti-protestants qui éclatèrent en Irlande, après l’a arrivée Angleterre, obligèrent les deux frères à émigrer à Chester; ils ne reto _ qu'après la bataille de la Boyne, en juillet 1690. En 1693, Thomas épousa C 11 fut Fellow of the King and Queen’s College of Physicians in Ireland, Profes: Practice of Physic à l’Université de Dublin en 1717, puis State Physician Phys ral de l’armée, et mourut en 1733. ?) William Molyneux, frère aîné du précédent, néà Dublin le 1 7: RUE il fut surveyor general of the King’s buildings. Comme physicien il est pr par son ouvrage: Dioptrica nova, paru en 1692. Il mourut de la pierre, Dub tobre 1698. Son fils Samuel, né en juillet 1689, mort le 13 avril 1728, s de Galles et plus tard commissaire de l’Amirauté, fut le collaborateur de hi Ù la découverte de l’aberration. Î TE 3) The Dublin University Magazine A Literary and Political Journal, Vol. : cember 1841. Dublin: William Curry, Jun. and Company. W. S. Orra | don. moccexLi, in-8°., pp. 486 et suiv. D’après Birch, History, IV, p. 34 dans la séance du 20 octobre r684 de la Dublin Society. À notre demande, L. Mac-Donnell, bibliothécaire de la Public Library à Dublin, a eu l’obligea . connaître que la lettre avait été publiée dans le Magazine. Elle fait partie d” sur Sir Thomas Molyneux, tirée principalement de la correspondance des de Courcy Mac-Donnell a bien voulu nous prêter le volume. Les lettres de nent plusieurs détails sur Chr. Huygens et pere autres savants de l’ép extrayons ce qui suit. :: } DT OR b. À Thomas, qui avait transmis quelques ati tt sur H a : RE PET 0e LÉ dE ET CORRESPONDANCE. 1684, 529 rftand ng Î was an Englifhman, he, beyond my expeétations, talked to me in own language, and pretty well. He carried me up into his ftudy, where he -d me a moft curious mechanical movement of his own contrivance. As I re- er, Î cold you fomething of this chat I had heard by report, in one of my let- nd: , What you tell me of Hugenius does but the more confound, and not at all alter doubt. You tell me he invented pendulum watches, (you mean watches goyerned by a gulator, as they call it), but did he apply pendulums or swig-swaggs to clocks? I always it to be the same man did both, and so you 1 find it; and besides, you seem to contradict f in saying he is the author of all those mathematical pieces, and yet say not apply um to clocks; I mean his Horologium, printed at the Hague, 1658, 4to, as also his gium Oscillatorium, printed at Paris, 1673, fol. You are much out when you say you pendulums were applied to clocks before a man of fifty years of age was born. I as- you pendulums were never so used till anno 1658, upon Hugenius’ fore mentioned so that if Huygens be now but fifty years he was about twenty-four years old when nted that, which I can hardly conceive. If you know any thing more to rectify me, . When I say a thing is impracticable (as I said of his astronomia compend.) I do not is absolutely impossible to effect, for I know many things are to be done that will not because perhaps the inconvenience may be greater than the convenience. “4 répond: ,,1 can ’t but wonder you raise so many scruples about Hugenius; take for certain, that there neither is nor even was but one Christianus Hugenius, Con- | Domini de Zulichem Filius, the gentleman I was lately to see, the author of the a Saturnium, and therefore, as your self argues, author of the Horologium Oscillato- His father, an old man ofninety-four years of age [en réalité 88], still alive, the Herr chem, no mathematician, but noted for his poetry, both in Dutch and Lattin; he has besides this Christian (both noblemen or Lords) who has notitle besides that of jonc- ck-heer — the word the Dutch use for expressing a nobleman’s son, and none else. ted to inquire for him by the name Joncker Christian; if any of the books gives he title of Zulichem (tho’ I can’t think any of them do)it is according to high Ger- ustom, who gives the title of the father to all the children, young and old. I may be denying him the invention of applying pendulums to clocks, being misled by ight of its being so anciènt; but this had no reason to make you doubt in the least of ter, when you know it to be otherwise. You must think I did not ask him his age; he more than fifty for aught I know (Huygens avait alors 55 ans), yet by his counte- hould take him to be rather less than more. He has lived many years in France, and vention in clock-work I suppose, upon what you say, the adjustment of pendulums received a great reward from the French King, and also a yearly pension; whether continued I can t say; perhaps not. which may be a reason why he is come to 1d designs here to stay.” ujet de quelques membres de la Société Royale, Thomas écrivit, le 9 juin 1683, de Lon- »Mr. Flamsteed I take a free, affable, and humble man, not at all conceited or dogma- as for his knowledge, in that part of learning he professes, I leave you to judge. I was rt time in Mr. Boyle’s company, and therefore am not fit to give, you any sort of er of him. He stutters, though not much, speaks very slow, and with many circum- s, just as he writes. Though I have seen Mr. Hook, yet I had no conversation with Tam told that he is the most ill-natured, self-conceited man in the world, hated and ised by most of the Royal Society, pretending to have had all other inventions when discovered by their authors to the world.” ” CT. VIIL és À À 530 CORRESPONDANCE. 1684. ters whilft I was in England; but now you may take the following account from me as an eye-witness, but you muft think I could not have time in that fhort period while I ftayed with him, (wich in all was not above an hour and a half,) tol nicely on every part in’t, nor could I civilly be fo inquifitive, and afk fom queftions of one that was a perfeét ftranger to me, at my firft vifit, as choroug to make me underftand the motion and all its parts; fo you muft be content what I obferved then, and can remember now, which is as follows: — It fands IF againft the wall like a clock #). The outward dial-plate, where the great c the ecliptick is defcribed, containing within it all thofe of the planets, pla cording to the hypothefis of Copernicus, is about two foot fquare. Thi you at once the minute, hour, day of the month and year, with the tures and afpeéts that all the planets bear to the fun and one another a moment, and alfothe fire of the facellites in refpeët of their middle plane chree of: b, and the four of Z— thefe and all the planets abfolve their ce in the fame time as they do in the heavens. Here you have all retrograd: centricitys, and other irregular motions defcribed. He told me that in 1 Saturn and Jupiter were in conjunétion feveral times by their retrogradem chat they were fo juft as often in his machine as in the heavens. H (for he could [not] with convenience) made the planets, and the dia: circles they defcribe anfwer according to that proportion they trul another; but this he has done by a fmaller fcheme in one corner of h: cording to the lateft obfervations he and the Parifian aftronomers coul complained much that the motion of Saturn was not yet certain any of the aftronomers. I obferved its motion was far more excentri than any of the reft of the planets. In che infide ”t is a very plain p confifting of not above eight or nine wheels. As I could difcern principle motion that fets thefe agoing is not a pendulum, but a bala by fprings, as thofe of pendulum watches are. He can with a key tu engine about, (wich he did,) and fer all the wheels agoing, fo as to. day that is to come for thefe three hundred years, and fo find out how of the planets will be then. Vet after all chis, ’tis nothing more chan ani curiofity, and is fo far from being fo exaët as to fupply the place of h as Ï imagine ’tis of little or no ufe at all; for I afked him could he exactly determine an ecclipfe, and I obferved he would not give mea wer, as being loath to confess the imperfections of his contrivance to med to admire it fo much as I did. You may fee fuch a fort ofan en in your laft volume of the ,, Journal des Scavans”, in the firft month®) | carried me into his BASE and fhowed me ever parcular FAR bel à LR 54 4) Voir la figure de la Lettre N°. 2280. 5) Vo la Lettre n°. mire fs 6) Le numéro du 19 janvier 1682. 2: CORRESPONDANCE, 1684. 531 e which ke defcribesi in char little craët I fenc you by my laft7). His ob- ras hich he fpeaks there, he eftimates much. *Tis of both in convex, éihe 1 me, ground by himfelf. Within thefe two months he has feen fe- pots in be ss 9,1 would have you obferve &arheches you çan difcern any de. ou 4. Ex 4 2 \ .# # » dits aie Yi ‘: ren as LT MER ; ve 3 restent ab HE 5 F nes 34 ru iii M N° 2362. it: Ci. Dur à CHRISTIAAN HUYGENSs. Si dqufis Y+2y 25 AOÛT 1684. ES ‘La! lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens. Elte est la réponse s une lettre de Chr. Huygens que nous ne connaissons pas. À Paris ce 25 Aouft 1684. u Monfieur la feuille contenante l'addition que vous auez faite a voftre 1 dont i ie vous remercie. Comme on n’a point fait icy d’epreuue i ie ne ne pas qu’on doute de fon utilité et de fa commodité dans la pratique mais rapporte entierement a l’experience que vous en auez faite. Si vous vous nné k peine d'examiner ma Machine *) je ne comprens pas par quelle oyez quelle ne puiffe pas feruir auffÿ bien aux grands verres qu’aux fant que d’ alonger le tuyau lequel foit qu’il foit grand foit qu’il eti met toujours | les deux verres et le miroir dans vne mefme ligne car cela ne poutoir n manquer de fuiure lobjet, fuppofé qu’on donne au miroir aifons et les declinaifons neceffaires ce qui ne fauroit manquer la ma- epimerie que vous auez remarqué. Ce que lon pourroit trouuer ’auoir befoin. dun compagnon qui addreffe à lobjet le tuyau fuivant “le principe à de voftre machine qui eft de fe feruir d’un filet Let objectif on pourroit addreffer foy-mefme le miroir par le ré à Monfieur de Hautefeuille +) qui eft a Ofteande, Je croy quil rh il en penfe. Au refte ie fuis bien aife que vous ne foyez pas tde onfeur Blondel 4) à l’efgard de l’adoration aueugle qu’il veut | F our Anciens et ie ne doute point que vous ne defaprouuiez la til me traître dans fon cours d’Architeéture 5) au (FPS et huitieme C se. 1... ch de 8) Voirla Lète N°.2358. t Ne. 2340, note 6. 234 7. >) Consultez la Lettre N°. 2339. çois sn OA FR la Lettre N°. 191, note 2. ’Architecture enseigné dans l’Académie Royale. Paris, 1675. L'ouvrage consiste en es en un ou deux volumes, in-f°. ets lun pour les inclinaifons et lautre pour les declinaifons. Jay Eh on d' ‘ a PRÉ RENER ; étucbiies sante cd dia he) Once 532 CORRESPONDANCE. 1684. ; chapitre du quatrieme livre de la cinquieme partie où au » aide dk changement des proportions fuiuant les afpects differans que ie prete inutile outre les i injures qu’il me dit, il ne refpond rien autre chofe a la rail ie fonde fur le jugement de la rüe qui ne fe trompe que rares € des ‘| n’eft pas vray dans les enfans et dans les beftes £ Le a dire pes ce qui ont du jugement foient chocquez pari la cAREMpUIORS nt proporions € regle veut introduire. Je fuis A di. él + MoNSIEUR FSAMSEE :44 | Voftre we tit et trefobeiffa L El © PERRAULT. ve A Monfieur PEN AH A st Monfieur HUGENS DE ZuLICHEM POP + À la us _. L tt ja ei . pr attn ; Hit 2e in : ConSTANTYN Huycëns,. frère, à ci 31. aoùT. VS La lettre et la copie se trouvent à fan: coll. Huy La lettre fait suite au No. 2360. ue Hiver y Mess par le No. 2366. 1 Fu . Dieren ce 31 d’ 0 IH ya longtemps que je n ay: rien eu + vous, | mais ma fen me 1 vous avez pris la peine de Fast les ‘Thermometres, j je voudi ois fcavoir "À re du moins en à faifant mr Er pa à We. Dix de marchandife nous avons faite. es Je vous ay prié de m'envoyer la fécré de Cafini q Us defja bien du temps”) et dans laquelle il RE de louve cu 36 pieds et de leurs oculaires. Je vous prie d’y fonger. ME Voila l’Affemblée d’Hollande qui va commencer, cependant encore icy que Son Alteffe doibt aller a la Haye, ny le cont neceflité pourtant femble le vouloir et des perfonnes de bon fer Cet homme de Mr. Dirck qui devoit nous faire auoir du verre v en befoigne a ce qu’il femble. N’en ARRFE SEAT sa L 1) La Lettre N°. 2320. CORRESPONDANCE. 1684. 533 feray'a ma femme une horologe de Mr. de Ginckel ?) que par mon en- il a achepte du vieux Oofterwijck 5). Le grand vu de ca l'hyver Adam yen fit un autre, ou du moins me fit accroire qu’il en avoit fait un. heure il fe trouve que ce reffort eft derechef en defordre, et quand on l’a tour ou deux, il fe debande de foymefme. Ft vous prie de faire r’accommoder cette horologe a van Ceulen, et de voir un js mefme ce qui manque a ce reflort pour lequel j’ay payé a Adam fix s. Je doubte s’il ne m’a pas fait quelque tour de friponnerie et au lieu de fort nouveau, il n’a pas rappetafTé le vieil. | Fr. À Broer Huycens. Mes a She PEL D or ? " HE TER Re M ne do A I — + À 7 RSR, | Es N° 2364. S ja Craristraan Huvycens à B. Fuzenivs. 31 AOÛT 1684. minute et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. la réponse à deux lettres que nous ne connaissons pas *). | Spe étatiflimo Clariflimoque Viro ; BERNHARDO FuLLENI0 CHR. HUGENIUS. | FRE 1 UNS CU 0 .S.-P. RO TS RUE soie: : as literas tuas accedo, rerum dioptricarum plenas, de qui- go quod certior futurus fim reéte fefe habere quae circa fi tibi illa probare potuero. Ac primo quidem paradoxon ftrofcopià meâ tantopere te offendit, explicare placer, erfi vix uratiori ari res vi[as, nifi pro ratione diametrorum aperturae _pugnare vifum eft cum eo quod demonftrafti quodque radideram *), augeri telefcopio angulum viforium fecundum e lentis ocularis ad foci diftantiam objeétivae, Atqui in n Oosterwiik. : ces lettres, la Lettre N°. 2335. examine omnem in hâc re fcrupulum ipfe tibi amoveris. 534 CORRESPONDANCE. 1684. priori illo aphorifmo loquor de Telefcopiorum inter fe comparatorumeffeétu, velut fi alterum duorum pollicum aperturam habeat, alterum quatuor; aio pofte- rius hoc non nifi duplam amplificationem prioris praeftare poffe; fervatà nimirum aequali claritate. Idque ita intelligendum effe animadvertere potueras ex eo quod paulo ante dixeram nimiâ obfcuritate, gwidquid machinati fuerimus, inutile reddi nifi pro ratione percepii augmenti crefcant aperturae quibus lux [ubintrat. Non dubium eft mutatione convexi ocularis quam libet magnum conciliari poffe t copio augmentum, fed obfcuritas vitari non poterit, manente ne lentis objectivae. Ideo femel certae longitudinis telefcopium ponendum eft, ac luce quantäâ requiritur praeditum, hoc eft, certam ocularem lentem certamque ob- jeétivae aperturam habens. Ad hoc caetera omnia exigenda, quorum major ampli- ficatio cum pari luce expetitur, uti me paginâ ultimâ Aftrofcopiae fecifle vides. Hinc jam porro facile quoque animadvertes cur a brevibus telefcopijs magni ef- feétus fperari neqüeant; quia nempe in his objectivae lentes magnam aperturam non ferant. At ferrent lentes hyperbolicae ? [mo non ferrent, propter illam radio- rum fingulorum diffufionem a Newtono obfervatam, quae multo plus nocet quam aberratio a figura fphaerica profeéta, quaeque cum apertura augetur propter auc- tam fuperficierum inclinationem. Et alioqui longe major eft difficultas parandi iftius formae lentes quam quae induftria ulla fuperari poffit, cum vel fphaericae longiores vix fumma diligentia perficiuntur. Sed hyperbolicae, dices, non tantas foci diftantias requirent. Verum hoc quidem, fed idem gradus perfeétionis exigi tur, ubi eadem propofita eft multiplicatio. Poffent non inutilia effe concava fpecula, fed nec apta eft materia metallica exactae politurae nec lucem tam vividam refles quam lentes eam tranfmitrunt ut ipfe Newtonus obfervavit. Vitrum vero ? reflectendis radijs non poteft, ob geminas fuperficies. Ob haec itaque ce nihil nifi ab amplitudine lentium et telefcopiorum longitudine fperandt n Quae longitudo ne obeffet, invento noftro effetum eft. Nec eft cur in bu s. copis de anguftiâ campi ut vocunt, five fpatij unico obtutu comprehet [ licitus fis, cum fpatium hoc in celefcopio a te propofito pedum 80, cuju C ocularis convexa focum femipede diftantem habet, futurum fit 9 vel 1 prim: non autem 11 fecundorum. ut tuo calculo “invenifti, nefcio qi oculum uno digito a lente removens, cum fex pollices abeffe debeat. determinando imaginis loco adeo laboresjam non miror, cum 4pliai molem non aliter definiri polle exiflimes, quam fi de loco lo confftiteril hoc ita exiftimes non intelligo. Vera enim telefcopij, vel etiam fingularis eft amplificatio, quae angulum viforium dilatat, quantoque id facit amplius, melius illa confpicitur, pofitä quidem vifione diftinéta ac clara. Quonam ver rem vifam tibi pofitam i imagineris, nihil huc facit. neque etiam qua magnitudine eam cenfeas. Sunt enim qui Jovem per telefcopium noftrum 36 pedum infpe UM non majore circulo duorum pollicum videri aiunt; alij lunae extra telefcopium vifae aequalem. Cum revera triplo fere majori quam luna diametro fpeétecur CORRESPONDANCE. 1684. 535 Hoc vero nihil impedit quin omnibus aeque diftinéte notentur ea quae in Jovis difco apparent. Haec confideranti non videtur operae praetium ut amplius infiftamus ventilandae quaeftioni illi trium cafuum a te propofitae. Tantummodo _ hoc addam nihil aliud mea opinione fieri ifta quam dicis oculorum contentione -" ut ita ij difponantur, ut uterque fecundum axem fuum rem vifam apprehen- dat, hoc eft ut unam non vero geminatam fpeétet. Tunc, fi axes convergant (nec angulo nimis acuto) fuppetit facultas definiendi [patiÿ apparentis diflantiae, ralleli fint, non ultra certum eft hoc judicium 3). At divergere axes ifti mihi quidem non poflunt, tibi vero, quod miror, poffe dicendi funt, cum in tertio cafu _oculos contendendo unicam rem tibi videri affeveres. Diftantiam tamen nifi ex praecognita obje@ti magnitudine tibi hic non judicari, aflirmare non vereor, quo- do enim id fiat ex illa oculi contentione tua, cum ad res remotiflimas contentio ea non ultra parallelifmum axes oculorum difponat. Diftantiam porro illam ad quam judicium duorum oculorum pertingit non multo effe ampliorem ea quam xi 15 au 20 pedum experientia probari poteff, ita piéturae et theatrorum peg- ta, fpeétantibus, imponere folent ac multo profundiores quam fint receffus € Quae de lentibus formandis differis quarum perfeétio omnis a formis in qui- bus teruntur pendeat, in his tecum fentio. Et omnino ita eff, fi rudi opera haec formae parentur, fruftra {bonas lentes inde expectes: at non deeft artificium quo ectiflima fphaerae fuperficies ijs inducatur, inque eo non minimum artis jus pofitum eft arcanum. Totum vero negotium fubtilitatis et induftriae plenum oniam errores caufaeque eorum oculos plerumque fugiunt, nec nifi con- do inveftigari poflunt. Huc fpeétantia praecepta plurima in commentarios i, qui forfan aliquando lucem videbunt#) Nondum vero cuiquam eorum n facere poffum, falva gratia fratris meï, qui pariter mecum hifce incubuit imerorum experimentorum laborem una exantlavit. Adjungo huic epiftolae fupplementum Aftrofcopiae meae, fortaffe jam tibi vifum machinae figura ac defcriptio continetur, cui lens ocularis cum tubulo fuo impo- >). Hanc priufquam libellus ifte ederetur adjiciendam curavi in locumpriorisad em praefationis cujus pauca tantum exemplaria ad amicos miffa fuerant. Scri- me Cafinus nofter ), dum inventi mei periculum facere inftituit, ventum filo umbentem, quod edito loco fitum fit obfervatorium, femper impedimento fuiffe 10 minus magnas illas 100 et 140 pedum lentes quas Roma accepit ad aftra diri- 3) En marge de la minute on trouve annoté, comme sommaire de ce que Huygens se propose de * fairesuivre: Huc excurrat. Refponfe a Catalan. Quis Bernouilli. ) Les ,,Commentarii de formandis poliendisque vitris ad Telescopia”” ne parurent que dans les _ Opuscula Posthuma, publiés en 1703 par de Volder et Fullenius (l’ouvrage cité dans la Lettre N°. 2085, note 2) et réédités par $’ Gravesande. S$) Voir la Lettre N°. 2340, note 6. . 6) Voir la Lettre N°. 2358. 536 CORRESPONDANCE. 1684. gere potuerit, fed fufpicor eum data opera, mea obfervandi ratione uti noluiffe,ne videlicet mihi aliquatenus acceptam referre cogeretur obfervationemduorum novo- rum ut putat Saturno proximorum fatellitum praeter tres illos jam ante vifos. Ita etiam viri optimi aemulatione quandoquetranfverfi aguntur. Cum igitur centu pedali lente uti conftituiffet, nec tubo inclufam traétare poffet, collocavit eam in fumma turri obfervatorii noftri, tabulae ligneae infertam, atque ad praevifl m Saturni in meridiano tranfitum converfam. Ipfe deinde in loco inferiore adftan: imaginem planetae in foco lentis charta alba primum excepit, atque inde in tem ocularem proxime admotam tranftulit. fed cum lens major immota ftaret, nifi brevi fpatio continuari poterat obfervatio?). Quo faétum ut nec admoc certo ftatuere liceret, utrum planetae novi revera exifterint, mulroque quaenam effet eorum periodus, quae fane diligentius inquiri meRere EUR 0 levis haec fit futura Saturnij Syftematis acceflo. | Galloilli ), qui contra meas de Centri Ofcillationis anodin cum nuper fecundo refponderim ?), meminerimque te indignari, quod tam caftigatum fiviflem *°); ecce pagellas ex diario Eruditorum Parifijs ad me m î exhibeo quibus hoc refponfum meum continetur. Eas ubi per otium legeris} derifque, mihi remittas velim. Ajunt illum denuo inftare paratum; at ego neceffe fore ut ultra quidquam regeram, fed lubens mathematicorum jud biturus fum, adeoque et tuum Vir Clariflime depofco. Intellexi quoque B: illum **), cujus de Cometis diatribam *?) vidi, tibi et ampliflimo Hudden ram, caufae hujufce meae patrocinium fufcepiffe, quod fane cuperem, : cum homine imperito digladiari mihi fit neceffe. Si quid certi tibi hac pertum id quaefo mihi quam primum fignifices, atque etiam de contro cota aliquid perfcribe quod importuno adverfario opponere poflim. Ad epiftolae hujus capita quantum libet refponfum differ vel eoufque fi coram de his commodius inter nos difceptemus; quoniam fpem facis, hue excurfurum. Quod fi tanti tibi videtur ut obfervatoriam fupelleétilem machinulas vifas, quovis menfe fub primam lunae dichotomiam ut fe piorum effeétus cernere polis, at in Jove et Saturno poft trimeftre demum atque optime fub initium veris. Quamquam dubito an non ante Hg) n et in Galliam rediturus fim. Tibi ut fufcepta provincia #3) bene et ex animo voveo, ac te valere jubeo. Dabam Hagae Comitis 31 Auguli 7) Consultez la Lettre N°. 2338. 8) L’abbé de Catelan; voir les pièces Nos, 2260, 2261, 2270 et2281. 9) Voir la pièce N°. 2341. À 19) Voir la deuxième phrase de la pièce N°. 2341. 11) Voir la pièce N°.2332 1?) L'ouvrage cité dans la Lettre N°. 2359, note 6. "3) Celle de professeur à Franeker, CORRESPONDANCE. 1684. 537 N° 2365. L’ABBÉ DE CATELAN. SEPTEMBRE 1684. La pièce a été publiée dans le Journal des Sçavans D), et dans les Nouvelles de la République des Lettres”). Réponfe de Mr. L’ABsé DE CATELAN à la lettre de Mr. BernouLzi*), fur fon demêlé avec Monfieur HuGexs touchant le centre de ba- lancement, inferée dans le x1r. Journal de cette année 1684. À | se oi à € cette Lettre, je repeteray le même exemple dont Mr. Ber- noulli fe fert contre moy, d’un pendule compofé de deux poids égaux fufpendus ar un même axe à un centre commun, qui foit quatre fois plus éloigné de l’un que de l’autre; en forte que les hauteurs perpendiculaires d’où ils defcendent foienc comme 1 à 4. | . Nous fommes d’accord fur la proportion de ces hauteurs & de la fomme des i ceffes que ces poids acquerroient, s’ils tomboïient feparément de ces hauteurs; ais nous ne convenons pas enfuite dans l’expreffion de ces hauteurs par rapport certaine partie d’efpace, qu’on doit prendre pour leur commune mefure & voir comme l’unité à leur égard. pretends felon tous ceux qui ont écrit avant moy fur de femblables queftions le les veritables nombres qui doivent fervir à exprimer les hauteurs, font les quar- émés des nombres expofans des vieffes, toutes les fois qu’il n’y a de propor- onnée entre les unes & les autres, que celle qui nous eft connuë en general l’experience. Or felon mon expreffon, il eft évident que 9 fois & 144 fois la 95 partie d’un pied, c’eft à dire fix pieds, un pouce, cinq lignes & quelque chofe vantage, n’eftant pas la même grandeur qu’un pied & quatre pieds ou cinq pieds, la fomme des hauteurs où les poids montent dans l’exemple propofé n’eft paségale celles des hauteurs d’où ils defcendent, contre ce que Monsr. Hugens avance dans la propofition generale qui fert de principe à fon Traité des centres de balancement. _ Monsr. Bernoulli repond à cette objection, que les quarrez des nombres qui expriment les vitefles des poids ne marquent que les proportions des hauteurs auf- Gi Du Lundy, 11. Sept. M.DC.LXXXIV. hé Dans le numéro de septembre 1684. C’est là probablement le texte que l’abbé de Catelan _ ui-même a envoyé à Boyle. Dans le Journal des Sçavans le commencement se trouve abrégé. 3) Notre pièce N°. 2332. Œuvres. T. VIIL. 68 c bi 538 CORRESPONDANCE. 1684. quelles ils montent aprés leurs feparation, & non pas les hauteurs mêmes qui ] vent bien eftre en raifon de ne & a fans que leur fomme laiffe pour cela d’e égale à 5. qui eft celle des hauteurs d’où les poids font defcendus eftant unis € un her pendule ; car les hauteurs où ils remontent eftant feparées font felon = sure à: qui font enfemble 5. aufli-bien que les nombres 1. & 4. ne. ins premieres hauteurs. La replique eft facile. Je demande à Monfieur Bernoulli qui pretend a qu’ doit avoir icy égard qu’à la proportion des quarrez des nombres viteffes, par quelles loix du mouvement & par quel principe de mecanique, dont il eft queftion remonteront pren aux hauteurs qu’ils marquent & “ & + 7 dont la fomme eft 4. ou à une rinfinité d’autres femblbles rai at pefanteur remonté, plus pi ou is petite à l'infini, q que che pofe qu’il foit defcendu. Certainement ces poids ne remonteront p fortes de hauteurs proportionnelles aux quarrez des viteffes qu’ils ont defcendant, puis que leur pefanteur rallentit par dégrez &. dét vitefles avec lefquelles ils font refléchis. Qu arrivera-t-il donc mande à Monfieur Bernoulli? La Nature incertaine par elle-mêr doit faire en cette occafion, fe déterminera-t-elle enfin à agir dans c« fa volonté? Il me permettra d’en douter, jufqu’à ce qu’il nous end nes preuves tirées des principes de la Phyfique: & cependant je « ois clure que les raifons qu’il apporte icy en faveur de Mr. Hugens#) ù confirmer, que fa propofition generale & fondamentale des cen ment n’eft ny fi bonne ny fi inconteftable qu’il le penfe. | #) Dans le texte des Nouvelles de la République des Lettres on lit, au lieu dé ce qui ne font que confirmer que fa propofition 4. & générale des centres cement ni ne fe peut prouver, ni ne prouve rien. Il est à supposer que les termes adoucis du Journal des Sçavans proviennentd CORRESPONDANCE. 1684. 539 : sos | | N° 2366. CHRisTIAAN HuyGEns à Consranryn Huycens, frère. 8 SEPTEMBRE 1684. ae) La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La letire est la réponse au No. 2363. Const. Huygens y répondit par le No. 2367. À la Haye ce 8 Sept. 1684. e vous envoie la lettre de Mr. Caffini *) que vous fouhaitez de voir. Je vous d’avoir foin qu’elle ne foit pointe égarée et de me la renvoier, apres que vous rez pris copie ou extrait. Ce bon Sr. Caflini dans fa derniere lettre que vous vue *) parle comme s’il avoit tafchè de pratiquer ma maniere d’obferver, et ie le fil, a caufe du vent n’avoit pu fe tenir affez droit. Cependant Mr. Perrault des), qu’on n’en a point fait d’epreuve, et que pour cela il ne s’eftonne on doute de fa commoditè et de fon utilitè dans la pratique; mais que luy il s’en raporte entierement a l’experience que j’en ay faite. J’ay fait r une de nos pieces de verre a Mr. Dirck. La matiere en paroit fort fans nulle veine, et prefque fans points, mais la couleur tirant fur le verd noiratre femble plus obfcure que celle de nos premiers verres Anglois) de fort peu. Cependant cette piece eft de celles qui font les plus claires que Cocq nous a envoyè #). Mr. Dirck n’avoit pas encore eu des nou- hier de fon homme a qui j’ay donnè commiflion pour les efchantillons. I] viendra bientoft luymefme et qu’a caufe de cela il n’efcrit point. Je n’ay commencè le travail encore, aufli a v’il fait trop chaud jufqu’icy pour le poli. Toutefois fi j’avois de quoy faire un verre de 86 pieds, je ois peuteftre cet obftacle, et encore mieux fi vous eftiez icy. J'ay remply fre thermometre, et apres l'avoir chauffè jufques a fondre du beure, appliquè e, je l’ay fermè par en haut, et j’ay mis une marque jufqu’ou avait montè vin, mais pour l’autre marque du froid qui fait geler l’eau, elle n’y eft parce que nonobftant la glace et le fel que j'employay, je ne pus jamais | ce degrè, et la glace fe fondant ne me permit pas de renouveller l'effay. toufjl jours mettre cette marque, et le plus commodement en hyver. y foin de l’horloge de Mr. de Ginckel fi coft que je l’auray receu, et la uvrir par van Ceulen. pere que voftre fievre n’aura point eu de fuite, et je feray bien aife d’ap- que cela foit. | de St. Annelant avec Mr. d’Oyen*) font allez a Aix comme peut eftre re N°. 2338. 2) La Lettre N°. 2358. Lettre N°. 2362. 4) Voir la Lettre N°. 2356, note 1. Lettre N°. 2354. ilips Doublet et son gendre. Voir la Lettre N°. 2159, note 17: DT D CRT ET à rte SR nn ne ee Ge | | | il 540 CORRESPONDANCE. 1684. vous fcaurez defia. Il faudra voir fi les remedes du Sr. Charas auront fi bien fa fievre quarte qu’elle demeure hs revenir, a quoy As sue ls eaux contribueront. - N° N° 2367. Consranryn Huycens, fière, à CHRISTIAN Huvezx 18 SEPTEMBRE 1684. La lettre et la” copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. Ex La lettre est la réponse au No. 2366. MES Chr. Huygens y répondit par le No. 2368. Dieren cé ae hs Je vous envoye la lettre de Caflini que ÿ ay copiée par curiofité. bien malheureux de ne pouvoir avoir des verres comme ceux de Camp ce faute de matiere. Si vous pouviez refouldre a faire une courf pour tafcher d’en avoir je ferois fort aife de porter pour ma moitjé 1 voyage. Je defefpere quafi d’y pouvoir reuflir par le moyen Ç entremetteurs. Si je pouvois difpofer de ma perfonne je vous affe ferois pas longtemps à refoudre touchant un femblable voyage. Je ne doubte pas que Caffini ne faffe encore d’autres de pourra fe fervir de fes verres avec facilité, as. de ai de 13 nent de fo pays. | Ces deux petits morceaux x de pierre fonc pris s de Le grands qu la Gomé de Lingen*). ni croit en des figures regulieres comme verrez qu’il fe fend et fe cafe par des pieces paralleles a la fup fante. Si vous en fouhaittez un plus grand morceau, je pourray v ous Lundy en huiét jours je croy que nous irons a Got lab: nie 0 Lo 60 SUR Pin rtti fi 1 1) Voir la Lettre N°. 2235. CORRESPONDANCE. 1684. 541 N° 2368. Curisriaan Huycens à ConsranryN Huycens, frère. 22 SEPTEMBRE 1684. | La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll, Huygens. La lettre est la réponse au No. 2367. Const, Huygens y répondit par le No. 2369. ot Dé Says AC: È À la Haye ce 22 Sept. 1684. vant que vous quitiez Dieren je vous prie de choifir un morceau de cette blanche dont vous m’avez envoiè un efchantillon le plus gros et le plus nfparent que vous puifliez trouver. C’eft du vray criftal ou Talc d’Iflande, us m'avez vu de groffes pieces, mais je doute fort fi l’on en trouve ailleurs Re Puis que le voftre vient de Lingen, on pourroit eftre informè dans dieux et en quelle terre il croit ce qui merite d’eftre fceu, fur tout pour moy i ay efcrit un traitè de ce criftal "). L’autre morceau femble contenir quelque veu fa _pefanteur, mais apparemment ce n’eft pas d’une mine bien riche c : l’on s’en fert a faire des grottes. nil e voftre zele en ce que vous propofez touchant le voyage en Angleterre. ‘affaire des Horloges ne m’arreftoit icy, qui, depuis que j’ay appliquè le triangulaire ®), fuccede beaucoup mieux qu'auparavant, je pourrois m’y fans beaucoup de difficultè, mais je voudrois que ce fut fous quelqu’autre J'efpere cependant qu’il nous viendra quelque nouvelle de noftre Il euft falu prendre fon adreffe pour pouvoir luy éfcrire. e Droffarc a eu quelque accès de fievre tierce, et pour s’en defaire fe Me on s du Sr. Charas 7e Il faudra voir comment il s’en trouvera dans la à er io &c. tt 93 sitig VE Le PAL ÿey Et PU NE ne D Er OL m9 MIO Hal res dans le Traité de la Lumière, non encore publié à cette époque. L cr mpsnité 9273 note 3 10 3) Voir la Lettre N°. 2356. ‘Ja Lettre N°. 2241, note 8 RE nt eee RD RG Rosé is GE fee _ j'ay encore de celuy que je vous ay envoyé et je doubte s'ils. 542 CORRESPONDANCE. 1684. N° 23609. CoNSTANTYN Huycens, frère, à CHRISTIAAN HuyGEns. 05 SEPTEMBRE 1684. La leitre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la réponse au No. 2368. Chr. Huygens y répondit par le No. 2371. Dieren le 25e Sept. 1684. Je vous envoye un autre morceau de ce Criftal dont vous avez eu une] piece. Je pourrois vous en faire avoir une plus grofe, e, mais je ne croy pas vous feroit de plus grand ufage, parce que toute la pierre eft compofée ( le p femblables a la plus petite de celles que je vous envoye, et qui font fi qu’en frappant deflus avec un marteau toute la maffe quañi s ’ebranle, tes ou parties fe detafchent facilement l’une de l’autre. Jene fcay eftant taillé et poly feroit tranfparent ce que je fuis pourtant enclin a er Ce morceau de la couleur de fucre Candy femble eftre une manie: e et eftant caffé monftre toufjours des fuperficies InijantESe partay cesf ( grottes je l’ay trouvé auffi. La troifieme efpece qui a de petites pointes luifantes eftoit dans tonr chargés de ces pierres de Lingen qui femblent eftre toutes compofées d le c gones de Criftal mais peu tranfparents et meflés d’ordure. Par Cy trouvez une pointe plus tranfparente que le refte mais d’une cou rouffâtre. De ce Criftal blanc dont voyEy une piece je ne Fou tonneaux nouvellement venus. - Ayant efcrit cecy j’ay comparé le dit Criftal blanc : avec un peti efpece, ce dernier ne fe rompant pas comme fait l’autre. Ave | vous envoye encore quatre de ces diamants qu’on trouve icy dans la tout et dont j’ay veu de fort jolys boutons pour des manchettes et de Il y a un homme qui s'appelle Schoonderhagen et demeure d mingftraet a la Haye chez un marchand de chofes des Indes. C'eft ve de la dite rue du cofté du Groenmarkt. Cet homme travaille en crift femblables. Il a fait de jolijs cachets ou il y avoit place pour deux gra deux bouts. Je vous prie de parler a cet homme et de Juy montrer n CORRESPONDANCE. 1684. 543 rifal fie Lingen croit dans une grotte à | qui eft au dedans d’un at en terre a ce qu'ils difent. pre jh efpere que le mal du frere n'aura point duré. Jay efté affez heureux sé u ché quite d' de une fiebvre . un feul acces. Je jeufnay deux jours pour se DRCMRENT DES HIT il — > — bas N° 2370. 4 |Coxeranren Huverns, frère, à Carisrraan Huycens. M iguo ei : __ 28 SEPTEMBRE 1684. HE psg Lure et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. jf 21112 La lettre fait suite au No. 2360. n Pre Chr. PHONE y répondit par le No. 2373. Pat HT 407 Dieren ce 28. Sept. 1684. a dé qu ’elle vous a remis la Pendule de Mr. de Ginckel 1), je me mander quel defaut elle a, ayant de la peine a croire qu’un nou- c fe feroit encore caffé de mefme que le premier. Je vafte . de JR Rene de feu van der Wall *) et en Matos que la meilleure edition " en hi et en Latin enfem- Je vous prie de me dire ce qui en ef, je voudrois avoir la ion de ce Livre qui m’a manqué jufqu’icy. | athematici incompa&ti in 4°. il ya n°, 5. P. Rami#) Scholae ma- { Cranco]furci 1627; eft celà la meilleure impreffi ion? La voftre qui a ongtemps dans le Draey-kamer eft plus vieille fi je ne me trompe. ive nulle part en ce Catalogue le Planifphaerium de Bayerius $), je TT mme il n’a pas eu cela. « re N°. 2 363. xs van der Wall, voir la Lettre N°. 529, noté 8, et la Lettre N°. 1921, note 3. vrage cité dans la Lettre N°. 5, note 19. | e Ram as, né en 1315 à Cuth, village près de Soissons. Il fut professeur de philoso- et ’éloquence au collège royal de France. Ayant attaqué la philosophie d’Aristote, il fut nné par des commissaires, nommés par le Roi, et quitta le royaume. De retour dans sa il périt dans le massacre de la Saint-Barthélemy. cité dans le texte a paru pour la première fois à Bâle en 1569, sous le titre: m iron Libri XXXL. in-4°. 1 Huygens parle de l’Uranometria, l'Atlas céleste en 51 cartes de Johann Bayer; Lettre N°: 1377, note 6. he he 6 a OS EEE EST À oe DONNE NT AVEC US, 00 ee a de at 544 CORRESPONDANCE. 1684. Il me tarde fort d'apprendre quelque bon fucces de vos Pendolbss! Mais je vou- drois fort que vous puffiez trouver huiét ou dix j jours pour faire ce petit voyage de Londres, ou vous pourriez avoir efté en moins de quinze jours. Je ne voy LS que fans cela nous ins efperer d’avoir du bon verre, qui femble de n attendre. J'attends reponfe touchant mes diamants. Le Comte de Stirumb®) le cadet a une jolie bague qu’il porte au doigt. eft un fapphir oriental bien beau et paflablement grand, il eft venu d: mille de la maniere qui s’enfuit. Son ayeul?) ou bifayeul”) (j'ay oublié cela) affis devant fa maifon de Bronckhorft a 5 d’heure d’icy, prenant Pair. Un beau volant fur fa refte laiffa comber devant luy ce fapphir, et puis un gra : perdu. Le dit Ayeul auffi ordonna que ce fapphir feroit toufjours au] ritier de la maifon de Bronkhortt. Ce qu’il y eut encore de remarquable € oublié de dire, c’eft que ce Corbeau apres avoir laiffé tomber fon S de la tefte contre une tour quarrée de la maifon, et tomba roide mor pas un bel augurium? La pierre eftoit brute,-et feulement ce Comte di icy mary de madlle de Boetfelaer l’a fait taïllér. | NET Il conte une autre hiftoire, et dit qu’a la maifon de Stirumbil beau qui ne bougeoit de la aupres ou ilavoit fon nid, qué quand famille devoit mourir bientoft. Qu’un jour il fe vint mettre tout 2 Seigneur de la famille qui eftoit un vray eftourdy, et fe mit a crée ayant fafché l’Eftourdy il voulut luy tirer un coup d’un piftoler hazard, mais le piftolet ayant fait faux feu 4 ou 5 fois, il le tira en et le dechargea fort bien. Cet Hetme quelque je apres fur heureufement. | as ius On dit que Charas a deffein d'aller en Suriname. 3 ENS vase |? Fes De e—— $) Le fils du comte Adolf Gelricus van Himbrieé sore ais fut Maestricht. 7) Otto, comte de Limburg Styrum. Bronkhorst, seigneur Fe os Il de Senef, Il épousa Charlotta, comtesse de Dohna, et mourut en 1679. #) Herman Otto, comte de Limburg Styrum Bronkhorst, fils de Joost, cl Styrum, et de Maria, comtesse de Schauenburg. Comme lieutenant-général ca contribua avec le duc de Saxen-Weimar à la victoire de Henri: le 29 août 162: Margaretha de Spies et mourut en 1644. 9) George Albrecht van Styrum, frère de Adolf Gelricus, eué à À a bataille ( Il avait épousé Elisabeth van Boetzeiaer. CORRESPONDANCE. 1684. 545 bars DE TE AER je à | pass niNT 1227 1. FM RISTIAAN Huycexs à CONSTANTYN Huycens, frère. 28 SEPTEMBRE 1684. ide eure et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. #04 a FF CRSS née lettre s’est croisée avec le No. 2370. cd rh re Elle est la réponse au No. 2369. À la Haye ce 28 Sept. 1684. fait porter l'horloge de Mr. de Ginckel chez van Ceulen et j’ay voulu la demontaft devant moy pour voir ce qui manquoit au reffort, et fi ce que ne croyiez eftoit veritable. Il le trouva entier mais percè de 2 Où 3 trous, et Lu qu qu’on y avoit mis mais le vieux racommodè dont le bout qui tient rbour avoit eftè caffè, Il y manquoit une petite roüe qui doit fervir d’arreft >dera cela et fera fervir le mefme reffort puis qu’il n’eft point caffè, afin s 6 ducatons ne foient point entierement perdus. ’ay fait voir vos cailloux a Schoonderhaghen qui a entrepris de faire deux 1s des deux petits. Il effaiera auffi l’un des deux autres pour voir s’il con- elque chofe de tranfparent, car l’autre n’en a pas feulement la moindre uvant incapables de fervir, n’en fubftitue d’une autre matiere pour avoir de rgent puifque ce n’eft prefque la facon qui coufte ? Je voulus qu'il me les morceaux qu’il en auroit couppè, mais il dit qu’il n’en couppe rien que Î: à poudre de diamants pour fcier eft trop chere, et qu’il ufe feulement 1 uperflu avec de l’emeril. mi ces dernieres pieces que vous m "avez envoiees il n’y a que celle qui ef | 8 qui eft de la nature du Talc d’Iflande mais n’eftant point tranfparente il auroit eftre d’aucun ufage. Schoonderhaghen m'affeure qu'il a eu autre- morceaux de ce tale dont il n’avoit feeu que faire, et qu’il en avoit veu un ein a Amfterdam dans une boutique, ou il retournera le chercher dans urs puis qu’il doit y aller pour des affaires. ars paflez nous eft venu voir M.le Julie Coyet *) avec fon mary nommè feront convertis en boutons de manches ou en cachet, et que l’ouvrier Un. 7,1 PAué&tion, mais vous avez oubliez de me la donner *). Cependant 546 CORRESPONDANCE. 1684. ra. Mr. Teckman 3), Je ne l’avois pas vue de j À ans, et ne l’ay pourtant pas trouu beaucoup changée. Elle fouhaiteroit que fon mary puft entrer dans le vroetfcl d’Utrecht, et m’eft venu prier de vous efcrire en fa faveur. I paroit affez honn homme, et a ce qu’elle dit il a fort bien eftudiè, a receu fa promotion a Utre et mefine il fait de fort bon vers Latins. Je crois qu’il vous ira voir et foli luymefme parce que le temps de changer le magiftrat approche. À ceq dit mad. de Zeelhem ce ne fera que lundy prochain que vous partirez pour Soef= dick, d’ou j’efpere que vous viendrez icy fans retourner plus a me re cette année. \ LRBUHIE GEL N° 2372. : tn ConsranNTYN FuyGens, frère, à CHRISTIAN Hurczx 9 OCTOBRE 1684 Du6S La lettre et la copie se trouvent à Leiden, doll | Hioygens: ? < la Car. pa y dés x par le No. 23731 MI FE … Zoeltdÿjck den 9. 08. 1 Je vous avois sprié de m'envoyer de 1 abs touchant! quel ON a proche qu’il faut donner ordre. Je vous prie donc de medire ce que. comme encore quel livre c’eft qui eft marqué n°. 43 Pres s 3) en l’Album des étudiants de l’Université ce on Re inscrits d eux quels peut se rapporter le passage du texte: savoir, Guilielmus Te 14 mars 1675, et Johan Friedrich Teeckman, né à Utrecht, inscrit en GE Ris. Guilielmus, auquel paraît se rapporter la lettre, semble être le même que celu bourgmestre d’Amersfoort, fut un des organisateurs d’une sédition D : en avril 1703: Il fut condamné, le 3 octobre He, au bannissement p Voir une plaquette, qui se trouve dans la biblothèque d’ Utrecht, in rl Sententien, tot Laste van Pieter van Houten, Ende Richard gr Gewesene Vas tir der Stad Amersfoort, Ge-executeerd bi Van Hoi et Saab 4m sur l’échafaud. ) Les deux lettres Nos, 2370 et 2371 s'étaient croisées. +107 :foubs le titre, de Fed. Commandini Urbinatis Commentaria. Pifauri 1602. oiffez vous ces Commentaires ? r moy je doubte fi l’on n’a pas mal mis le Titre comme plufieurs autres et eft pas le Pappus Alexandrinus *}, avec les Commentaires de Commandin imprimé Pifis felon le Catalogue de mes livres que j’ay icy, la mefme s ne me mandez rien touchant mes diamants, qui devroyent eftre faits, il y mps. Nous fommes icy depuis avanthier, et y ferons jufques vers la fin , apres quoy Mr. le Pr[ince] ira encore faire la St. Hubert a Hooghfoe- ira a la Haye que pour le temps de l’Affemblée prochaine. | veu à Utrecht Mr. et Madame de St. Paul $), et Oort avec fa femme#) bientoft plus groffe que la mienne. i PÉDALE QU TUX Hulot ——e— PA SPP EPS EL CarisriaAn Huycens à ConsranryN HuyGEns, frère. 4 NB ENVIE ur 48 rt | 4 | 11 OCTOBRE 168 Shoes Le Pts Pere 1ETAn PTE © no M8 si ss La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. UNE EE La lettre est la réponse aux Nos. 2370 et 2372. Const. Huygens y répondit par le No. 2374. Sd Mot alu v 3 À la Haye ce 11 O&. 1684. + Us : y mandè par ma derniere que j’avois donnè a van Ceulen l’horloge de Ginkel et ce qu’il y avoit trouvè au reffort. Je crois qu’elle doit eftre dée a cet heure mandez moy ce que vous voulez que j'en faffe. Je vous ndè que j’avois donnè a tailler vos cailloux. Il n’y a eu que les deux d 1 on ait pu faire quelque chofe ( | “48 fcavoir les boutons demandiez dont j’ay marquè icy la grandeur et le pourfil. Si vous le fou- mefme Schoonderhagen les fera enchaffer et en forte qu'ils foient deffous, par ce qu’autrement ils ne tiendroient point aux manchettes. livres du Catalogue je doute s’il y a un Almagefte Grec et Latin in râ du moins je ne me fouviens pas de l'avoir vu. J'en ay un grec. Je de prendre celuy qui eft en Latin, qui fe trouve plus rarement. cité dans la Lettre N°. 538, note 3. St. Pol ; voir la Lettre N°. 2144, note 4. #) Voir la Lettre N°. 2195, note 11. CORRESPONDANCE. 1684. 547 | eat à asia sé NE RP ge RSR 2 D cute. dé 548 CORRESPONDANCE. 1684. Scholae Mathem. de Ramus *) que j’ay eft une affez mechante edition et bea plus anciene que celle qui eft dans ce Catalogue, qui apparemment fera auffi leure. N°. 88 in Fol: il y a Jo: Bayerïi Uranometria ?) qui eft fon livre des ftellations que vous cherchez fi je ne me trompe. Si vous lepitlez ep le moy, car autrement je pourrois le prendre pour moy. L'Hiftoire du Corbeau du Comte de Stirum eft fort remarquable, n m’eft un peu fufpecte, quand ce ne feroit que pour ce grain d’orge, qui tc d’en haut fur la terre, il devoit eftre bien difficile de l’appercevoir et de le Avant hier nous eufmes dans la gazette que Mad. la Comteffe de. Se. I eftè volee par fon laquay, qui s’eftoit emparè de quelque argenterie et autri Il faut que cela foit arrivè depuis que vous l’avez vue a Utrecht. Hi; 3 Heer Graef van St. Pol. Loiret sl ur Leg NO Vous aurez fceu que Mr. d'Oyen € en revenant t d'Aix 3, la fievre chemin, et mefme double quarte, mais auf toft il a pris de nouveau le qu’on a commencè d’y reprefenter. Mais j je doute fort s ’il en fera qi cette fois, er poft equitem fedet &c. #). Je n’entens plus parler du vo) ras pour Suriname mais je viens d’apprendre que l’une des Demoifelle dijck 5)s s’y eft en allee avec 40 tant hommes que femmes van de Mb Madile Viffcher, ou Catrijn Smit ‘, qui les a eftè voir. Il n’y a pas encore de nouvelle de noftre homme 7) qui à comm efchantillons du verre. M.ter Ferijn s’y en va dans peu, qui pourra nous y fervir. Pour fa €: le voyage comme vous propofez Ÿ), ce feroit l’acheter bien se obligè de refter icy pour l’affaire que je vous ay dite. —— > 5 RE 1) Voir la Lettre N°. 2370, note 3. *) Voir la Lettre N°. 379 3) Voir la Lettre N°. 2366. gi Post equitem sedet atra cura 5) Sur les demoiselles Aerssen van Sommelsdijk, voir la Lettre N°. 314, note a 5) Voir la Lettre N°. 967, note 6, et la Lettre N°. 2234, noter. Er 7) Voir les Lettres Nos, 2368 et 2356. . 8) Voir les Lettres Nos, 2367. t23 CORRESPONDANCE. 1684. 549 te N£ 2374. ConsTANTYN HuyGEns, frère, à CHrisrTiAAN HuycEns. 12 OCTOBRE 1684. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. La lettre est la Litres au No. 2373. Zoeftdijck ce 12. d'O&. 1684. eceu la voitre d’hier. Pour l’horloge de Mons.r de Ginckel quand il fera nodé je vous prie de le faire porter chez van Hereren le fils ”) qui fait fes ; à la Haye et la fera tenir a Middachten. Ma femme payera ce qu’il faudra an Ceulen. Cependant il faudra faire un peu fa lecon a Oofterwijc +) quine re! re excufé de friponnerie. Pour mes deux diamants a boutons je vous prie re depefcher. Il faut affeurement qu’ils foyent plats par le bas pour Sftre enfchafTés mais je vous vip de me les envoyer fans qu’ils le foyent ye par cet Ldiduire a Pieter van der Aa3), le Catalogue de van der Wall. arqué l’Uranometrie de Bayerus qui m’eftoit efchappée auparavant. Vous Pufufruié quand il fera a moy. Pour avoir l’Almageftum de Prolomee achepter iii in fol®. ou cet ouvrage affeurement fe trouvera, et il femble Ë cé R la derniere impreflion. Quand ;j j'ay veu Madame de St. Pol +) elle us de fcavoir fi ï Oyen eft guery de 7 bonne maniere. On m'a dit icy boit d’aller en France pour changer d'air. a rien de nouveau icy l’on dit que Mr. le Prince fera a la Haye vers le e Nov. Adieu. y eft ce que Schoonderhagen ne peut rien faire de mes grands diamants ? jn Heer _ Heer CHRISTIAAN HUYGENS y e van den Heer van ZuyLicHEM 2 tes Nos. 2363 et A2: van der Aa, marchand-libraire à buiica: l'éditeur du Traité de la Lumière de Chris- 1 gens; il fut inscrit dans l’album des étudiants de saone le 18 mars 1694, comme phus Collegii Gallo-Belgici. Magdalena Pergens; voir la Lettre N°. 2144, note 4. mens Paternels et familiers trouuent toufiours leur excufe dans l'ami “ 550 CORRESPONDANCE. 1684. N° 2375. ConsranTyN HuvGEens, père, à H. DE BERINGHEN. 2 NOVEMBRE 1684. La minute se trouve à Amsterdam, Académie des Sciences. MONSIEUR Si ie vous donne fujet de vous refiouir en ce que vous ne fçauri eftre importuné de mes Lettres en‘vous apprenant que le 4.e de Se nier ie fis ma glorieufe entrée dans ma 89e Année; ayez si penfe la bonté d’aggreer que voyant mes trois enfans eftablis mplc du peu de vie qui me refte à regler les interefts de mon precieux tafche de preueoir ce qu’il deuiendra quand bien toft ie ne ferai) ans qu'’ileut permiflion de venir refpireri icij l'air natal pourfer d’une infirmité *) qu’on ne jugeoit pas bien gueriffable à Pc de Dieu, il y a parfaiétement reufli, et attend toufiours qui pla Marquis de Louuoïj de lui faire fçauoir de fes nouuelles, COMr s’en charger par fa lettre efcritte au mois de re attente, Monfieur, le tient en incertitude de la maniere dont on a int pofer de fa perfonne, et me femble qu’au moins la raifon veut à temps. J’ajoufteraij, comme Pere, qu’apres que ce digne Filsr a efté et pour dire ainfi, enlevé au nom du Roïj par de grandes et belles perfuafi employa feu mons.r Colbert de qui les lettres font encor entre mesm ce qu’un Collegue de tel merite a contribué de luftre à l’Acad eftre on eft refolu de s’en defaire, cela ne fe deuroit que par de: et telles qui ne prejudicient point à l'honneur d’un eftranger de qui ne s’eft acquitté de fa vocation qu’auec tout honneur et dil comme par le paflé le Roïj fans en eftre requis a trouué bon de l’hc Penfion gratuite +), ce feroit chofe peu decente de le renvoijer c une perfonne de rien tels que, grace à Dieu, nous ne fommes ni nez ni nous. Sur ce propos mons.r (car j’ofe fuppofer que mes libertez me continuez depuis tant d’années) je ne puis m'empecher de vous Se Cosuties. entre autres, la Lettre N°. 2250. are je ?) Nous ne connaissons pas cette lettre. Consultez la Lettre N°. ngüxé noi 3) Consultez, sur la correspondance avec Colbert au sujet de l'établissement à Paris, les Lettres Nos, 1419, 1432, 1433, 1444, 1451, 1461, 1463 et 1476. M: nous ne possédons aucune des lettres de Colbert, ni celles ditpat sur son ord #) Voir les Lettres Nos, 1158, 1241 et 1464 RIM CORRESPONDANCE., 1684. 551. s’ fceu’) qu’à toutes les fois que mon fils de qui je parle a eu permiflion de me iciy une vifite, le cours de fa Penfion luij a efté roigné à mefure des jours abfence ;: Traitement fi bas fi mercenaire et fi éloigné de la maniere dont s grands Princes ont accouftumé d’en ufer par tout le monde, que, fur ma foij, pù m’imaginer que ce fuft chofe qui partift des ordres ou de la participation »i. Pour ne vous rien celer, Monfieur, je penfe qu’il y auroit moyen de gra- on enfant, aueq menage de vos finances et auec fa fatisfaction, s’il plaifoit ajefté de luy continuer une partie mediocre de la penfion fur la quelle il a ré à fon feruice, à condition qu’il luij fuft permis de varier fa refidence Paris et la Haye felon les occafions et fuiuant que parfois l’eftat de fa dif- foiblette pourroit le requerir. Ne croyez pas, s’il vous plaift, que j’aye ace de vous vouloir charger de femblables ouuertures tout eloigné que connoij de tout ce qui fent le tracas de la Cour et de la fortune. Ce de- vous arriuera jamais de mon cofté. Je n’aij autre vue fi non que comme aifon fe trouue alliée en quelque proximité auec celle de mondit Sieur Louuois, il pourroit arriuer que vous eufliez occafion de mefler mon nom en que difcours de conuerfation particuliere : que fi cela mefme vous ef à contre fon de la liberté qui n’eft pas nouuelle entre nous, tournez moi le dos, je 1j ne vous auoir parlé de rien, et cependant ne cefferay d’eftre, tant que le verra fur pied, de quoïj il a raïfon d’eftre defia bien las APM Cain di | 6 NOVEMBRE 1684. La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. Due |: Elle fait suite au No. 2374. L “ri jatevhé er Dieren ce 6. Nov. 1684. icy vendredy au foir, et S[on} Aflreffe] au foir du jour fuivant. Si à cela j'euffe pû refter un jour d'avantage a la Haye. Il femble que nous d’icy que vers la fin de l’autre femaine, a moins qu’il n’arrive quelque dans les refolutions. Monfieur Benting va demain de Hooghfoeren a ay pour quel fujet parce que la Cour n’eft point icy, et n’y viendra OI. F de me mander fi la matiere du verre que j’ay donné a Dirck eft + #8 TP AU TR PET. ANTENNES SEE TENUE. DENT TER : | 24 552 CORRESPONDANCE. 1684. tal Si elle eft telle, et fi le verre ere je ne me plindrey res de lai volerie de Monfieur Kock *). ri S : ei Depuis hier au foir il gele i icy a avec un vent de Wef, let toute la terre eft cou verte de neige. 5 x1ÿ Je croy qu’avec cette femainé: l'auétion de bide s} tool in, alors pourrons comparer nos acquifitions. J’ay rencontré dans le bateau en all Utrecht le fils3) de Bornius un grand homme maigre et noir, et Sanofi vieux qu’il ne fcauroit eftre. Il revenoit de cette auction et avoit achef Diodorus Siculus, et un Thucidide a fort bon EE rs ils REAE : conditionnez, comme ils difent. Hop Ci HS TENTE SES Voor Broer Huyéens ne 2 CONSTANTYN Huycrxs, pére à H. L où E BERINGHE | FR Fu ous Né 6. DÉCEMBRE 1684... sl hsiq_ Fil K La minute se trouve à Amsterdam, Académie des Sr à La lettre fait suite au No. 2375. one #, aa 1. s FONPRE s digne d’un plus digne Pere que je ne fuis, Gblige Dh at d'en auc que je puis, tant que dieu me laiffe sie Paffe pour une e de mes la veoir durer. Ce bon Fils mefme a qu d’en a tres dise vouloir courir apres une condition qui luij a efté offerte auec l'empre 1) Voir la Lettre N°. 2357. ee ?) Celle dela bibliothèque de À. van side Wall. Voir la Leitré N°. 2370. 3) Henricus van Born, né à Amsterdam, le 6 mai 1630. Il étudia, d’abord € puis à Utrecht, accompagna, en 1651, Isaac Vossius en Suède, où il continua deux années. De 1653 à 1656, il suivit les cours de l’Université de Stras de maître de philosophie. Il devint prédicateur luthérien à Alkmaar en Amsterdam, où, après un service de près de quarante années, il mourut le 2 a de lui des ouvrages de théologie et quelques poèmes. CORRESPONDANCE. 1684. NE 553 neur de la Compagnie où on l’a affocié: Au contraire, Monfieur, quand ie con- _ fidere tout le pafté, ie trouue qu’il n’eft guere forti de chofes effeétiues et memo- rables de cefte Academie là et qui en aïjent illuftré la reputation, que celles de fon . Je ne veux point entrer dans la penfée de ce que de la jaloufie pourroit tre] caufe d’enuie en d’aucuns, de veoir un tel collegue plus toft efloigné que . Ma queftion n’eft que de fçauoir, fi l’on perfifte encor dans la bonne opinion la france a eue de luy, et que je croij que tout le Monde fçauant continue d’en r, et fi on fera encore d’avis de le luij tefmoigner honorablement ou bien, fi la lance en aura rallenti l’appetit, de forte qu’on fe difpofe à le negliger comme inutile. C’eft feulement cela, monfieur, de quoij vous eftes prié de nous er quelque efclaircifflement d’aupres de ceux qui ont cefte forte d’affaires leur conduitte. car, comme vous pouuez juger, il importe qu’enfin on fache y l’on aura a fe dererminer, fans plus viure et flotter à meubles mipartis entre et la Haïje. Si ces inftances recommencent à vous ennuijer, permettez moi) ous renuoyer à mes deux pretextes que j’aij arrangez d'entrée fans y rien r que cefte tres veritable et tres-ancienne verité que je fuis et mourai), etc. Lé porno Vis 019 N° 2378. CHRisTiAAN Huycens à [H. DE BERINGHEN |. Are _ 14 DÉCEMBRE 1684. La minute et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens. MONSIEUR Tous ne devez pas douter, que je ne reffente encore comme je dois la grace que me faites en voulant bien vous entremettre de mes affaires aupres de mon- neur de Louvois. de quelque maniere qu’elles fe terminent, je vous feray jours extremement obligé de cette faveur, et de ce temoignage de voftre af- Cependant en attendant la decifion la deffus je ne puis m’enpefcher de reflexion fur ce qu’il y avait dans voftre derniere lettre a mon pere 1) fcavoir urois faic efcrire par mr. l'Ambaffadeur de France +) que l’air de Paris t contraire. Comme je n’ay jamais fongé a rien de tel je reconnois en cela des brigues de quelques gens qui ne fouhaitent pas que je retourne ® ndre mon pofte, parmy ceux de l’Academie des Sciences, ce que je ne puis \ 1 ne la connaissons pas. 7) Le comte d’Avaux. res. T. VII. | 7 et nan. À nt. ns OS à “ni Po PROS |” le. SORT in PT TOITS TRE, MOT PR TO VS NP “ONCE dan - tte TT ue à à ne 554 CORRESPONDANCE. 1684. imputer qu’a quelque jaloufie affez mal fondée, Puis que je n’ay point de quer ni de demeflé avec perfonne, et les avis que je recois de mes amis par dela n confirment dans cette opinion. Il eft vray, et vous le fcavez monfieur, ” effuyè deux ou 3 grandes maladies dans le temps que j’ay demeurè a Paris, ma les impute plus a un peu trop d’application que non pas a l’air de cette ville. tant de milliers d’eftrangers refpirent fans danger. S’il m'arrive que j’y ret je pourray me menager un peu d'avantage; et je prevois d’ailleurs ce qui pas moins a la confervation de la fantè que je pourray avoir l’efprit plus et plus en repos que par le paffè; a quoy contribueroit, entr’autres chofe: mement le voifinage d’un de mes bons amis qu’on vient de prepofer a la Bibl Royale qui eft Monfieur Thevenot 5). Mais il faut attendre avant que prefumer du futur, que la refolution d’en haut foit venue; qui dererm chofe et a la quelle; j'acquiefceray fans peine. Et quand il plairoit au me point rappeler j je ne laifferay pas de refter toufjours fort obligè a la fa Majeftè de m’avoir fait jouir de fes bienfaits pendant tant d’années. yavoir des raifons pour faire qu’on en ufe de la forte defquelles je ne we m'enquerir, mais je ferois fafchè qu’on en prift quelqu’une qui n’euft dement que la fuggeftion de mes envieux. Je m’affeure monfieur qu'il n ir pas a vos bons offices que lon ne me rende juftice et en cela et en tout ce q concerne cette affaire, vous fuppliant au refte de croire, que je feray toute m avec beaucoup de refpe&, et de reconnoiffance #1 MoNSIEUR Voftre &c. Celuy qui vous rendra cellecy eft Monfieur Friquet habile intre ettres | nefte homme qui eft logè a la Bibliotheque du Roy, où je l’ay in a outre cela mon ami et correfpondant pendant mon abfence 4). è 3) En succession de FA Carcavy, mort en avril 1684. 4) Nous rencontrerons Friquet dans des lettres de 1687 et de 1688, au | sujet À d'un avait dessiné de Christiaan Huygens, selon toute probabilité cehaf gravé par Ede en tête du Volume VII de la Correspondance. Nous ne connaissons aucune de ses 114 de ET ES CORRESPONDANCE. 1648. 557 N° 584, _ CHRISTIAAN HuYGENSs, à ConsranTyN Huycens, frère. 6 NOVEMBRE 1648. pes La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens*). Mon Fhnez oici a recepte que je vous envoye que le barbier qui me fert, me dit hier : lefive preparée de la forte comme s’enfuit. Prenez une pinte d’eau de mettez y une demie livre de cendres de bois de laurier, un quart de livre s de rofmarin et autant de cendres de faulge, laiffez le cout dans cette 1: heures environs, apres remuez la et mettez 1j une pinte de vin clairet; fur un petit de feu par l’efpace de 3 ou 4 heures vous la remuerez . Coulez la apres par un linge qu’elle deviene claire; et quand vous drez fervie, il faut qu’elle foit fi chaude que vous la pouvez fouffrir a que le barbier qui m’a lavé moij, (qui n’eft pas le mefme que y mettait pas tant d'ingrédients car fa leflive ne couftoit pas le quart de o oit cellecij, et neantmoins elle n’a pas laiflé de me fervir tres bien; j il ne faut pas eftre fort fcrupuleux a chercher toutes les cendres que nommer, et me femble mefme que l’autre ne prenoïjt que des cendres ne qui fe trouvent aflez aupres des RE Tant ij a il faut que Page. | Conftantyn Huygens, père, à A. Menjot......... 1 | H, Oldenburg à Chriftiaan Huygens............. 2 : P. Baert 2 Chriftiaan Huygens ................. 3 H. Oldenburg à Chriftiaan Huygens... ...... LES Conftantyn Huygens, père, à Sauzin............ 6 Conftantyn Huygens, père, à H. de Beringhen.…. .… 7 _H. Oldenburg à Chriftiaan Huygens .......... 8 |}. D. Caffini à Chriftiaan Huygens ... .......... 9 | Chriftiaan Huygens à Conftantyn Huygens, frère. . | 10 Conftantyn Huygens, père, à A. Menjot. ........ 12 Conftantyn Huygens, père, à H. de Beringhen....| 12 | S. Dierquens 2 Chriftiaan Huygens..............| 13 Appendice I. S. Dierquens 2 Chriftiaan Huygens MOOD END EE à uute se d'o0e o eo» 2 0 pole à DER Appendice II. Chriftiaan Huygens à S. Dierquens CAG7E A Re emmener eur es LEA6 Conftantyn Huygens, père, à H. Dan à see LUAS W..Goes à À. Magliabecchi....................| 20 A. Leeuwenhoek à Chriftiaan Huygens..........] 21 Appendice. À. Leeuwenhoek 2 Conftantyn Huy- gens, père, (7 novembre 1676)..............| 22 Chriftiaan Huygens à Conftantyn Huygens, frère. .| 28 566 L LETTRES. N°. Date. 2102 | 16 | Septembre | 1677 | Chriftiaan Huygens à J. B. Colbert... :.... os 2103 | 16 » Chriftiaan Huygens à O. Rômer.............. 2104 | “30 1 O. Rômer 2 Chriftiaan Huygens. ....... .. 2105 | I4 Oûtobre Chriftiaan Huygens à. B. Colbert... rive 2106 | 14: ; ES. Dodart à Chriflitan Huygens... 2107 1 | Novembre O. Rômer 2 Chriftiaan Huygens........... 21081 Le n Chriftiaan Huygens à O. Rômer. . ..... 4 2109 | 18 » Chriftiaan Huygens à O. Rômer. ..…. sue 2110 3 | Décembre O. Rômer à Chriftiaan Huygens. . sut 2111 ke | Appendice. O.. Bômer.à. riftiaan vVembre Tr Le a 2112 | II » O. Rômer 2 Chriftiaan Huygens. gi13| 92 » Chriftiaan Huygens à À. Menjot.… . 2114| 30 » O. Rômer à Chriftiaan Huygens 0 2115 | Février his O. Rômer 2 Chriftiaan Huygens... 2116 : | Appendice. O. Rômer à l'Académie des (décénibté 1677) 1... 02000 2117 | 14 |. Mars | N. Hartfoeker 2 Chriftiaan Huygens A 218) ASF. à | N. Hartfoeker 4 Chriftiaan Huygens ..….… 2119 | . 26. F4 Chtiftiaan vpgnis à Conftantyn Hayes, 2120 | 10 Avril : 2101 4 . 130 2192 | 12 » ‘FN. Hartfoeker 4 Chriftiaan Fi pisse Hyie 2123 | 20 # Conftantyn Huygens, père, 2 Willem III d'Onngeis ui. 4,60 2124! 7 Mai - N. Hartfoeker 4 Chriftiaan Huygens... 2125| 6 Juin Chriftiaan Huygens 2 N. Grewi....:. 2126 | 10 » N. Hartfoeker 2 Chriftiaan Huygens ..... 2127 |: 13 ». Conftantyn Huygens, père, à H. de Beri g 2198 , Monforte à Chriftiaan Huygens... ...... 2129 | 14 » Ph. Doublet 2 Chriftiaan Huygens ..... 2130 | 26 » N Grew à Mere aipate Re 2131 | 28 Pi 2132 | 30 Hg à 2133 | II Août 2134 2 5 ER [. LETTRES. 567 RENÉ: sms Page. roAoût: : | 1678 | Chriftiaan Huygens à J. Gallois... .............. 96 m4. 5»... |.00 f'Chriftisan Huygens 2 J. Gallois................ 98 k onafsesà n Psote & dppendice. Hartfoeker (1725)............, .. 100 _| Septembre | Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens. . ........ 103 tin sis F | Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huygens . | 106 Ph. Doublet 2 Chriftiaan Huygens. ........ La 107 à: | Chriftiaan Huygens 2 Lodewijk Huygens... ...... 114 4 f | Chriftiaan ddr à Conflantyn Hayses, frère..| 112 asc I Plenche it. Rés Bal. ER. 113 me sal Dh men Chriftisan Huygens à Conliantyà Huy- sir as igent, frère; er oétobre 1678).......... 1:8,.1438 Fe Et : M hGéttnntit Hévethdsfière. à Chritioan Huygens . | 114 1 MUC DONSIS E De Vaumefle 2 Chriftiaan Huygens.............. 115 5 | Novembre | : | Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens... ....... 118 10 | » | | Sufanna Huygens2 Chriftiaan Huygens. .........| 119 8 | Hostel | Chriftiaan Huygens à Conftantyn Huygens, frère. . | 122 À DE 4 | De Vaumefle 2Chriftiaan Huygens.............. 125 “os Conftantyn Huygens , frère, à Chriftiaan Huygens. 128 scembre : | Chriftiaan Huygens 2 Conftantyn Huygens, frère. . | 130 heat lu Ph. Doublet à Chriftiaan Huygens. ..:.......... 131 Um» | | Sufanna Huygens à Chriftiaan Huygens. ......... 135 #0! | Ph. Doublet 2 Chriftiaan Huygens... : J. N.. 137 y 0 | Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan used. 138 2, |: |A. Leeuwenhoek 2 Conftantyn Huygens, père... . . | 149 1679 | Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens. ........: 143 | Conftantyn Huygens, frère, à Chriftiaan Huygens . | 146 … | Ph. Doublet 2 Chriftiaan Huygens ...:....-..... 146 ; Ph. Doublet à Chriftiaan Huygens... -.....-.. 149 1 Ph. Doublet à Chriftiaan Huygens. .........:... 150 Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens... ---:... 152 Philips Doublet 2 Chriftiaan Huygens . ......-..- 154 S. de Fermat 2 Chriftiaan Huygens... -:::-:. 155 ephrget ns de Fermat 2 Chriftiaan Huygens |. nf) CROGG DE EUR riens Bu samieme à se ne de 156 y | Sufanna ioyéént à Chriftiaan Huygens.......-.. 157 | Conftantyn Huygens, père , à Chriftiaan Huygens. . 158 568 JL. LETTRES. N°. Date. 2168 1679 | Appendice I. À. Leeuwenhoek à Conftantyn Huy-| gens, père, (27 avril 1679)....... RREQREE ar | 2169 Appendice II. À Leeuwenhoek à Count eu | Ka gens, père, (avril 1679)......... A SR 2170 | 11 Mai Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens......... | 465 : 2171| 15 » À. Leeuwenhoek à Chriftiaan Huygens . ..... 4. 0 1 2172 | 18 s Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan See 2173 | 21 » A. Leeuwenhoek à Conftantyn Huygens, es 2174| 4 Juin D. Papin à Chriftiaan Huygens................. | 2175 8 » Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens..........| 174 2176 8 » Ch. Perrault 2 Chriftiaan Huygens.............. | 178: 2177 | 13 » | Philips Doublet 2 Chriftiaan Huygens nd . SU 2178 | 22 » Chriftiaan Huygens à Conftantyn sie Fe à 2170 | 27 » Sufanna Huygens à Chriftiaan dose ul E. Ÿ | 2180 | 28 mt: Chriftiaan Huygens 2 S. de Fermat... «1408 : 2181/| 13 Juillet : Conftantyn Huygens, frère, à Chriftisan PE, 18 2182 | 31 à De Vaumefle 2 Chriftiaan Huygens. ............| m8: | Planche... init di nes LES 2183 8 Août | Conftantyn Huygens, frère 2 Chriftiaan Huygens. 3 2184 | 10 » Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens. ......... |: : 2185 | 15 é Chriftiaan Huygens 2 P. Pelliffon. ............. .| 196 2186 | 17 » Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens. .... .:.. .| 199 2187 | 18 ” Chriftiaan Huygens 2 Conftantyn Huygens, frère. 2188 | 26 » Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Hope] 2189 | 30 » Philips Doublet 2 Chriftiaan Huygens . és. | 206. 2190 7 | Septembre | Sufanna Huygens à Chriftiaan *HRPRARE ri A | 20. k 2191 8 » Chriftiaan Huygens à ne Le FA frère... Pins: wine Laisse: PO 2192! 8 » G. W. Leibniz à Chriffiaan Hlubot: sue He de 2193 Appendice. G. W. Leïbniz à RTE Huyeens| (méme date} des ie. ae RE | 2194| 9 » N. Hartfoeker 2 Chriftiaan TERRE RO 2195 | 19 » Philips Doublet à Chriftiaan Huygens ...........| 226 2196 | 28 » Sufanna Huygens 4 Chriftiaan Huygens. . ... PE ve ja % 2197 | “5 Oftobre Philips Doublet 2 Chriftiaan Huygens ...........| 23 g 2198 | 12 F Lamothe 2 Chriftiaan Huygens............. EE D Œuvres. T. VIIL L LETTRES. 569 N°. Date. Page. 2199 | 20 nO8&obre _ [1679 | G. W. Leibniz 2 Chriftiaan Huygens. ........... 236 _ 9200 | 23. #5! | Confiantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huygens... | 239 _ 92or |. 3 {Novembre | Chriftiaan Huygens 2 Conftantyn Huygens, frère. 240 2202 | Te DT ETS 00 | Chriftiaan Huygens ? Lamothe................. 242 MC On |: AMÉE commet ri «| Chriftiaan Huygens 2 G. W. Leibniz............ 243 : 2204 Q AE: es + | Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens... ...... 245 _ 2205| | Décembre + | G. W. Leibniz à Chriftiaan Huygens . ........... 248 % 2206 . O6} ve mu nf 50 G@ W. Leïbniz 2Chriftiaan Huygens . :.:........ 252 ü 2207 | 27. »t | Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens. ...... ). .. |.858 ol. vf 0 Philips Doublet à Chriftiaan st RUES. 2e 256. _ 2209 | 11 | Janvier | 162a3 Chriftiaan Huygens 2 G. W. Leibniz . 2. | 256. NN. IRL £ _Conftantyn Huygens, père, à Chriftiaan "RAT .. | 258 _ gar | Il 2 D) - Philips Doublet 4 Chriftiaan Huygens ........... 261 OCDE Te | Chriftiaan Huygens 2 J. P. de la Roque... ....... 263 _ so | 26. AIT G. W. Leibniz à Chriftiaan Huygens. ........... 267 29m4! | val 1} Appendice. G. W.:Leibniz 2 Chriftiaan Huygens| PP VE op) tull 9 Enl3 : Er (26 Bayier 1680). MIA CON ET 12206 À EE 269 sors | 1 | Février "Ééttié Huygens à Chriftiaan Huygens. . 21: 2. 271 2216 dot: TORICEE, DPAERE E : Chriftiaan Huygens 2 J. P. de la Rogte.. 27.2.) £27& 2217 [4 À: Mars. | _Chriftiaan Huygens à Lodewijk Huygens......... 276. PR). 8.!. ...». F Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens. ...... AN ET ne 2919 | «49 ) white |[ 4 ‘| Philips Doublet 2 Chriftiaan Huygens ........... 279 _ 2220 | 24 » | Ph. de la Hire #Chriftiaan Huygens. ........... 282 _gmmr| : mt Fe | Appendice I. Ph. de la Hire 2 Chriftiaan Huygens! : SEE noub Et nasifir énamis ne ......0...,., 9. 1. . | 285: | 2220 d'ine etat E PRE Ph. de la Hire 2 Chriftiaan Huygens COM enogte mesh 6 9 (1680)... MR LE a PCR OL, à ce Blue? 288 _ 2293 | 23 | Mai co] Philips Doublet à: Chriftiaan Huygens........... 290. 2004 | 25 Juillet 1, | Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens. .....:... 292 2295 | 26| 4,1 |1 | Chriftiaan Huygens 2 Conftantyn Huygens, frère. | 294 _ 2226| 13 Août | | Conftantyn Huygens, frère, à Chriftiaan Huygens.. | 295 ane7 | 30. we || Chriftiaan Huygens à Conftantyn Huygens, frère. . | 297 _ 2228 | 95 | Septembre | :. Chriftisan Huygens à Lodewijk Huygens... ...... 298 - 9229! 26 | :,, : | : | Sufanna Huygens à Chriftiaan Huygens. ......... 300: tA 2230 8 Oë&tobre. | : | Conftantyn Huygens, frère, à Chriftiaan Huygens. | 301 gogx | 4 | | | Chriftiaan Huygens 2 Lodewijk Huygens... .:.... 303 570 L LETTRES. N°. Date. : :37801 | 2232 | 20 | Novembre 1680 | Confaneyn Huygens, fièe, à Chrifitan Huygens. 2933! 21 | 3 | | Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens. paie ï sn] 2234 6 | Décembre | | Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens... Hi 2938 | 20 oo» .| Chriftiaan Huygens à Conftantyn Hvpeenr, a 2236 | 27 » | 7 | Chriftiaan Huygens à Conftantyn Hiiygens, père. - F 2237 | 23 Janvier | 1681 | Sufanna Huygens à Chriftiaan Huygens... LAB | 0038 | 28 > | Conftantyn Huygens, frère, à Chriftiaan Huyg 2939 | 14 | Février |: | Chriftiaan Huygens à Conftantyn Huygens, joue | 2240 | 6 » | [Philips Doublet 2 Chriftiaan Huygens... | 2241 6. » FE fs Sufanna Huygens 2 Chriftiaan Huygens. . ; k: 2949 | 20 » 1 | 1.7 |Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan H À 2043| 2| Avril | Chr. C.Rumpf 2 Conftantyn Huygens, enr or ke 2244| 3 m1 00" Sufanna Huygens à Chriftiaan Huygens. . se 2245 | 18. #upo fl (af ol broaier mi frère, à FT 2. rrafuA 16EFRERG Rene CU ES CE LR 0046 | petit MED & vie ‘Chr. € sg bre (ES Huygens, p 2047 _ | Appendice. J: Columbus à Chr. C. Rumpf ( CHE TVOD SE A ee 2048 | 6 CRE : {Je Columbus à Chr. C:Rumpf. 2249 ne | | Appendice I. J.Bilberg à J. Columbus sc ë êtrrg ren fret SU RP PERS RAP CRAN 2250 an tftl as *Appendice II: A. Spole à J. Columbus M PRE anoortt HféCbREDSET EUR sf ma Le HE an 20519 #11} | Conftantyn Huygens, père, à H. de Beringh 2050 | 11 ‘ss | drague amsn MARS annee 2253| 31 | Janvier |1682 | Ph. dela Hire 2 Chriftiaan Huygens... ....... 0054! 2 | Février. Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huygen 2085 | 19 ip} 0 / Chriftiaan Huygens 2 J. Gallois. ....:.4.....: 256 | 19 #00. | Chriftiaan Huygensà Ph. de la Hire. ul 2257 4 | Avril! {12 4} Chriftiaan Huygens 2 Conftantyn Huygens, 2258 |Set6! 6» | Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Hu 2259| 164 4» | 44! Chriftiaan Huygens 2 J. P. de la Roque. ..... 2260 i» 1 | | Appendice I. L'abbé de Catelan (1687):.. 2961 » 1 | | Appendice II. L'abbéde Catelan (1681) .. 5262| 923 | 1» | | JP. dela Roque à Chriftiaan Huygens... :. 2263 |23et26| 240 fi “Qi Conftantyn Huygens, frère, à Chriftiaan Hu L. LETTRES. 571 Date. Page : Lu sers Pre Plemletk amené... d. 1x. le : 65 fe - AI. 1682 Chriftiaan Huygens 2 J. P. de la Roque. ..... di... | 36% : 5 : Mai » | J.P.de la Roque 2 Chriftiaan Huygens... ..….. PRE . 2: ap ai | | Chriftiaan Huygens à J. P. de la Roque..........| 36$ D Rp & Appendice I. Chriftiaan Huygens 2 J.P, de la Roque | MR pu anne Ba ARMES, sé icons de Rte. 68 |. met 06 | Mppendice TL Y.P.de la Roque (juin 1682).....| 370 #3: 1 Juillet af 0 JP. dela Roque 2 Chriftiaan Huygens. .........| 371 Pari TEA VAE DA de Catelan 2 J. P. de la Roque! de DID ÉMRel raid. 2. 2 se dt ee 372 ÿ re | Chriftiaan Huygens à Lédewik Re és des ES 1 | Chriftiaan Huygens 2 J. B. Colbert....... vs Fi 374 . | Appendice. Chriftiaan Huygens à J. B. Colbert | sa A Etant HO )S 4. ue... RE Lx | 976 E. W.. von Tschirnhaus 2 Chriftiaan Huygens .....| 379 "| Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huygens. | 384 | E. W. von Tschirnhaus 2 Chriftiaan Huygens... | 386 li | Chriftiaan Huygens 2 Conftantyn Huygens, frère.. | 388 #00 lConftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huygens. | 391 {0 | Chtiftiaan Huygens 2 J. Gallois.................| 393 | L'abbé de Catelan............. jnseelsér. [08 3 Ft tiabbédeCatélan. 2. 21.1. dés SE. EN ‘ nigpfi ” | | Le Prince Borghefe 2 Chriftiaan Huygens. ...... . | 398 Je ee ]J. Gallois 2 Chriftiaan Huygens........... RE DE 9 | Novembre | | Chriftiaan Huygens 2 J. Gallois............ PURE & | Décembre | * | P. van Gent à Chriftiaan Huygens ..............| 403 | | F'Chriftiaan Huygens 2 de Hubert........... ARE | Janvier | 1683 | J. Gallois à Chriftiaan Huygens ................| 405 Février | $. Alberghetti à Chriftiaan Huygens... .... Din à À AR 7 |Chriftiaan Huygens 2 S. Alberghetti............. 408 | | Mars | | P.van Gent Chriftiaan Huygens ....:.......... 410 0 | 0 0 0/0 |Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huygens . | 411 __ , | : {Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huygens. | 412 J mi | | Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huygens . | 414 “ » Chriftiaan Huygens 2 Conftantyn Huygens, frère. . | 415 À » Conftantyn Huygens, frère, à Chriftiaan Huygens. | 416 572 I. LEVPTRES. N°. Date. 2296 | 31 Mars 1683. Conftantyn Huygens, frère, à Chriftiaan ot 2297 I Avril | Chriftiaan Huygens à Cuffon.......:....... 2298 1 » | | Chriftiaan Huygens 2 J. P. de la Roque.... .. 2299| 3 » . Chriftiaan Huygens 2 Conflantyn Huygens, frère 2300 | 26 a = | Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huygens’ : 2301 | 27 » Chriftiaan Huygens à Confiantyn Huygens, frè 2302 I Mai { J.P. dela Roque 2 Chriftiaan Huygens. .... 2303 | 27 Juin | Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huy 2304 7 |: Juillet | P. van Gent 2 Chriftiaan Huygens ......... 2305 | 21 >» Conftantyn Huygens, frère, à Chri iftiaan Hu gen _2306| 922 » | | Chriftiaan Huygens à Conftantyn Huygens, asom it 00 |: jt) | Chriftiaan Huygens à J. Gallois... ....... 2308 2-| Août | Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan | Huy 2309 | 3et5 SERRE Conftantyn Hapgess, ss Chriftiaan Huy A Fe Planthessr ans ER 4 sites 2310| 4 px | Chriftiaan Paniesi Conftantyn Huygens 29 9 » | | Conftantyn Huygens, frère, à Chriftiaan H ns « 2312 | Jo. » | | Chriftiaan Huygens 2 Conftantyn Huygens, fr | 2313 | 14 » | Conflantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huy 2314| o1 Fe | Chriftiaan Huygens 2 Conftantyn Huyg 2315| 25 » Conftantyn Huygens, frère, à Chriftiaan H # 2316 | 28 » P.E. Vegelin van Claerbergen à Chriftiaan : 2317 | |'Appendice. B. Fullenius à Chriftiaan H ' c rHaCtm ao Ra). 2h. 6 de A 2318 | 31 » | Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan 2319| 3 | Septembre | | Chriftiaan Donna né, at 2320 | 14 » | P. Bayle à Chriftiaan Huygens dstirianéhé 2321 | 16 » | Chriftiaan Huygens à F. M. le Tellier tr : Louvois......... RATES JR : 2322 | 20 » P. van Gent à Chriftiaan nge pages ; 2323 | 28 n. driteneCdtétie ct | | 2324 | 4 | | Appendice. E. M. von Tschirnhaus 2 | # 1h ste PAS Huygens Go août 1683). ie Ris rail | $ Voir à au u sujet dela dite e de cette lettre, les Adirions et Corections. Ha L LETTRES. 573 Page. f" “Oftobre : | 1683 | P. van Gent 2 Chriftiaan Huygens ....:......... 473 4 | oi Po ehiout of P: van Gent à Chriftiaan Huygens .............. 474 | Décembre |: | Chriftiaan Huygens 2 B. Fullenius........... Ge. 474 10. | Février v 684 | C1. Perrault à Chriftiaan Huygens ....:......... 479 Ci à agen tt [| J.D.Caflinia Chriftiaan Huygens... ............ 480 | Ron nid … | P.E.Vegelin van Claerbergen 2 Chriftiaan pis 482 $ | | Conftantyn Huygens, père, 2 H. de Beringhen.. 483 “Jac. Bernoulli à J. P. de la Hd. 4. es Los | 486 . | P. van Gent à Chriftiaan Huygens .............. 487 | Chriftiaan Huygens 2 F. M. le Tellier, RP de alertes ions dus .Louvois..c: 2 ML se MNIGGIOIQ NE dr x: 488 Lune {| 8. Fullenius 2 P.E. Vegelin van tie Ur 489 EE ps mhid | P.Bayleà Chriftiaan Huygens............... .. | 490 | + foastef Chriftiaan Huygens 2 P. Bayle............... .. | 491 7. D. Caffini 2 Chriftiaan Huygens ............ Le 492 | Chriftiaan Huygens 2 J. de Hautefeuille......:...1| 495 | Chriftiaan Huygens 2 J. P. de la Roque. ......... 496 4 te Appendice. Chriftiaan Huygens à J. P. de la rene PE > L(SuinA684) niv... nee 497 Dot 14 Confantyn Huygens, frère, à Chrifliaan A di . | soi il 5 _Chriftiaan Huygens 2 Conftantyn Huygens, frère. . | 502 A Conftantyn Huygens, frère, Chriftiaan Huygens. | 503 | Chriftiaan Huygens à Conftantyn Huygens, frère .. | 505 Chriftiaan Huygens 2 J. D. Caml, sed. ….. | 506 i C1. Perrault 2 Chriftiaan Huygens ...........:.: 507 1 ae che ; UN DOME M TL tu admis ss rares see 508 | i pr MSENNS ICE Planc che... MT PDO 509 1 PR CAPE Rives @ Perrault à Chriftiaann Huygens il ” (B juillet 1684)... 509 11 FM E P. dela Roque à Chriftiaan Huygens .......... 510 :} LE Conftantyn Huygens, frère, à Chrifliaan Huygens. .| 511 . 4, _Chriftiaan Huygens à Conftantyn Huygens, frère .. | 513 4 | | Confantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Me. 515 Chriftiaan Huygens à Conftantyn Huygens, frère. . | 517 | Appendice. Chr. Cock 2 Chriftiaan Huygens (17 ! juin +684): D daim peer envers 518 : | h 3 4 L LETTRES. 574 N°. Date. DIS 2355| +7 | Juillet. | 1684 | Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huygens. . + -2356 | 27. ‘hi buvotile NAN so NRA SBS Hoggens, frère. | 2357 | 30 #:: AE 2358 I Août | JL D. Caflini à Chriftiaan Huygens sut à 2359| to ; … | Chriftiaan Huygens 2 Confantyn Huygens, fr 2360 | 13 | Août _| Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaan Huyg 2361 | 15 | ht | Th. Molyneux à William Molyneux :...... 2362 | 25 ÿ | CL Perrault à Chriftiaan Huygens . 'HayA ra 2363 | 31 Fe : | Conftantyn Huygens, frère, à Chriftisan Hu 2364 | peurs gilet Chriftiaan deg REUTT 2365 ra Septembre L'abbé de Catelan.... Ness ee 4 2366 8 HS 2367 | 18 AS 2368 | 22 Bi: = 2369 | 25 + Conftantyn Huygens, frère, à Chriftiaan E 2370 | 08 | si sf Cite oriénd ère se CE 2371 | 28 » © | Chriftiaan Huygens 2 Conftantyn Huy, 2372 | * 9 | :O&tobre | Conftantyn Huygens, frère, 2 Chriftiaa 2373 | II É Chriftiaan Huygens 2 Conftantyn Hu 2374| 10 gusifir Conftantyn Huygens, frère, à Chriftiaan E 2375| 2 | Novembre | | Conftantyn Huygens, père, 2 H. de Beringt 2376 6! 1,11. Conftantyn Huygens, frère, à Chriftiaan Huy 2377 | 6 | Décembre | |Conftantyn Huygens, père, 2 H. de B 2378 | 14 ». MP Chrifiian caen H. de Beringhen. | , ER EE Rent FU 11e ET pre Ë FRERE SFA) À ai FR lg ! bé: HEERE di ; | SUPPLEMEN D 58: 6 | Novembre | 1648 Criftiaan dé à Confantyn Huygens 562% 9 Janvier | 1659 | Chriftiaan vge 8 L 1924 26 | Février |1673 | J. Gallois à Chriftiaan Huy yeens. . aie 2055‘! ‘21 | Septembre" 11675 Chfiaan" Huygens Li F de M ve #2 # RNA TE EHASIEED UT ASTM"! | RARE ref RE: en } Est 46 à i- pe \{£= | vx -. Æ 16 ë gi Li à A Lee E ht i : PE i PEN CR DORE Hé : &sirinrosdb ? : DES. parksf CLIS Da HSE À FIBRE ) é + > Je) S DERGPES 500! Rd Frrsis 27 28% uen ut dés OR LG Prvoil notitiad L 7 CR t'as ss ss Pa VTT rte à | CO TT tif + NTM 4E ? s s 1 APE ” à : a À ! res 1e ét Les numéros d'ordre des lettres rhè rvus d” une lettre italique ‘défignent | les numéros d'ordre du Supplément, 61 FIRE Jde + s pr jee aus ie de ‘2 dé gue-fous ç celui du correfpondant. Dans le pre- date de te et ns Le D el 3} ne ESRI R RE : 4 €, Lgess Ja fl LR gti 2116. FERE uéouañ 0€ 306 | Le tti à Chriftiaan Huygens. 1683, 6 Février Re 2 ape E ens 2). 2289. ps her SE M “676, 5 février 2085. 14 feptembre ss! ; 1684, 7 29! ral 2336. Rene et ere nt € sodeciteh fe + AU ntyn Art père, à). Sub: 2093, 2127, 2251, 2331, 2875,2870 re Chriftiaan Huygens 2). EE lc de eus . de RO NE, avril 2882. rs pat àL Columbus. 1681, 30 avril 2249. M.A. Borghefe à Chriftiaan Huygens. 1682, 26 acte nes | PRES | u (Chriftiaan Huygens 2). 362% perfs afel) 333 ini à Chriftiaan ëe res 1676, 2 24 fuai 2090; 1684, 16 6 février 2329, 5 juin 2338, __ reraoût 2358. (Chriftiaan Huygens 2).2346. an à l'Abbé de la Roque. 1682, juillet 2270. _ 1681, 2260, 2261 ; 1682, 2280, 2261; sa feptemibre + 2365. k à Chriftiaan Huygens. 1684, 17i juin 2852. À us à Chr. C. Rumpf. 1681, 29 sea énareeas. | e _ (. Bilberg 2). 2249. Lis comiitt 576 IL. LISTE ALPHABÉTIQUE DE LA CORRESPONDANCE. J. Columbus (A. Spole 2). 2250. hdd RS J. B. Colbert (Chriftiaan Huygens 4). 2102, 2105, 2272, 2273. tr Cuffon (Chriftiaan Huygens 2). 229%. S. Dierquens à Chriftiaan Huygens. 1676, 5 feptembre 2094, ? 2095. : (Chriftiaan Huygens 2).2096. D. Dodart à Ehrran Huygens. 1677, 14 oétobre 2106. 22 décembre 2154; 167, 26 jan 9 mars 2163, : 13 juin 2 dr, à Fr 2197, ? 2208; 1680, 11 janvier pre 6 février 2240. S. de Fermat 2 Chriftiaan Huygens. 1679, 15. mars x 2164; 1666, 2165. ÿ (Chriftiaan Huygens à). 2180. ère, 4 Crittieh hu B. Fullenius 2 Chriftiaan Huygens. 1683, 10 août 2827. é ere s (Chriftiaan Huygens 2). 2327, 364. ie oh à 4 Fe Vegelin van CR 168 Ai ste ordi O 9 roses FRS déte 1258281804 vai 2124, 1 juin 2120) 1ME28r. METRE J. de Hautefeuille (Chriftiaan Huygens à). 2339. Ph. de la Hire 2 Chriftiaan Huygens. 1680,,24 mar: 31 janvier 2258. ESS IUS 08 Je8t nat) dtnto + »” C(Chriftiaan Huygens 2). 2256. rl avt has) & Trad 6 ‘ De Hubert (Chriftiaan Huygens 2). 2286. Chriftiaan Huygens 2S, Alberghetti. 1683, 6 févrie ce. insaunll ne me ü (S. Alberghetti 2).2288. | : (P. Baert 2). 2085. à P. Bayle. 1684, mai 2332. OI CRE C5 CP Bayle 2), 2320, 2336. Suds cbr: noi HULE IBDE à H. de Beringhen. 1684, 14 és 294 ie "art nent + (Prince Méchant $ 2) 2282. ce 601 to. 198 je 0288 (6 yidlitt y SO VS OS OS Y ÿ à J. Boulliau. 1659, 9 janvier 362‘. [ LISTE ALPHABÉTIQUE DE LA CORRESPONDANCE. 577 Chi Hagens a : jee PURE ”. LA CORTE * Év ae Ft Se 29: : fe & à TJ. D. Caffini. 1684, + fées: : (J.D. Caflini 2). 2090, 2329, 2338, 2258. _* (Chr. Cock 2). 2854. à J.B. Colbert. 1677, 16 feptembre sé 14 oétobre non 1682, 27 août 2222,2278. à Cuflon. 1682, rer avril 229%. _* àS. Dierquens. 1676, ? 2096. (S. Dierquens 2). 2094, 2095. (D. Dodart à). 2106. (Ph. Doublet 4). 2129, 2140, 2152, 2154, 2159, 2160, 2161, | 2163, 2177, 2189, 2195, 2197, 2208, 2211, 2219, 2223, 2240. à S. de Fermat. 1679, 28 juin 2180. (S. de Fermat 4). 2164, 2165. à B. Fullenius. 1683, 12 décembre 23822 ; 1684, 31 août 2864. (B. Fullenius 2). 281%. à TJ. Gallois. 1678, août 2185, août 2186; 1682, 19 février 2255, 1 oéto- bre 2229, 19 novémbre 2284; 1683, 22 juillet 280%. (]. Gallois 2).1924:, 2283, 2282. (P. van Gent a). mp 2290, 2304, 2322, 2323, 2325, 2326, 2333. FR à N. Grew. 1678, 6 juin 2125. | (N. Grew à). 2120, 2130. : : Ç(N. Hartfoeker 2). 21127, 2118, 2121, 2122, 2124, 2126, 2194. à J. de Hautefeuille. 1684, 8 juin 2339. à Ph. de la Hire. 1682, 19 février 2236. (Ph. de la Hire à). 2220, 2221, 2222, 2253. _à de Hubert. 1682, ? 2286. _ à Conftantyn Huygens, père. 1680, 27 décembre 2236. (Conftantyn Huygens, père, 2). 216%, 2210. à Conftantyn Huygens, frère. 1648, 6 novembre 88“; 1676, 29 juillet 2091; 1677, 5 juin 2HO1 ; 1678, 26 mars 2H, 11 août 2188, 21 oto- bre 2142, 21 oûtobre 2143, 18 novembre 2448, 9 décembre 2151; 1679, 22 juin 2128, 18 août 2182, 8 feptembre 2194, 3 novembre 2201; 1680, 26 juillet 222%, 30 août 22227, 20 décembre 22335 ; 1681, 14 février 2289; 1682, 4 avril 225%, 13 feptembre 2227; 1683, 28 mars 2294, 3 avril 2299, 27 avril 2801, 22 juillet 2306, 4 août 2310, 10 août 2312, 2 o1 août 2814, 3 feptembre 2819; 1684, 19 juin 2343, 26 juin 2345, 16 ct 17 juillet 2851, 23 juillet 28538, 27 juillet 2356, 10 août 2859, 8 feptembre 2366, 22 Pepper 2368, 28 feptembre 2321, 11 oétobre 23%3. 73 578 =. IL LISTE ALPHABÉTIQUE DE LA CORRESPONDANCE. Chriftiaan Huygens (Conftantyn Huygens, frère, à). 2132, 2139, 2144, 2150, 2155 ‘2158, 2172, 2181, 2183, 2188, 2200, 2226, 2230, 2232, 2238, 2242, 2252, 2254, 2258, 2263, 2275, 22575, 229 2292, 2293, 2295, 2296, 2300, 2203, 2305, 2308, 2311, 2313, 2315, 2318, 2342, 2344, 2350, 2352, 23, 2357, 2360, 2163, 2367, 2369, 2370, 23272, 2374, 23 » à Lodewijk Huygens. 1678, 14 oétobre 21413 1680, rer mars 228, 25 ! tembre 2228, 24 octobre 2281 ; 1682, 19 juillet 2221. . 4 (Sufanna Huygens 2). 2131, 2134, 2138, 2146, 214%, 2 | 2157, 2162, 2166, 2170, 2175, 2179, 2184, 2186,2 2196, 2204, 2207, 2215, 2218, 2224, 2229, 2233,2 2237, 2241, 2244. ee à Lamothe. 1679, 19 novembre 2202. (Lamothe 2). 2198. F (A. Leeuwenhoek 2). 2099, 2171. " : à G. W. Leïbniz. 1679, 22 novembre 2263; 1680, 11 janvier 2209 » - (G. W. Leïbniz 2). 2192, 2193, 2199, 2205; 2206, 2213, » à Louvois (voir le Tellier). : à à A. Menjot. 1677, 22 décembre 2148. $ (Monforte 2).2128. + EP i (H. Oldenburg 2). 2084, 2056, 2089. | à “ . (D. Papin 2). 2174. S à P. Pelliffon. 1679, 15 août 2185. 3 (Ch. Perrault à). 2186. | (CI. Perrault 2). 2828, 2247, 2348, 2362. FRE di à O.Rômer. 1677, 16 feptemibe 2103, 11 novembre 108, 18 û 2109. (O. Rôümer 2). 2104, 2107, 2110, 2111, 2112, 2114, eu1 à J. P. de la Roque. 1680, janvier 2242, février 2216; 1682, 2259, avril 2264, 20 mai 2366, mai 2267 ; 1683, 1er avril À 1684, 8 juin 2340, 2341. ia (J. P. de la Roque 2). 2262, 2265, 2269, 2302, 2349. . à F. M. le Tellier, marquis de Louvois. 1683, 16 Doppler 2321; 18 mai 2334. à Thuret. 1675,.21 feptembre 2055‘. (E. W. von Tfchirnbaus 2). 2224, 2226, 2324. (de Vaumefle 2). 2145, 2149, 2182. ÿ (P.E. Vegelin van Claerbergen 2). 2316, 2330. Conftantyn Huygens, père, à H. de Beringhen. 1676, 27 février 20858, 30 juillet 2093; 13 juin 2122 ; 1681, 9 mai 2251 ; 1684, 9 mars ass 2 nov 2325, 6 décembre 232%. ; ÿ ÿ ÿ ÿ ÿ ETES nd Fur IL. LISTE ALPHABÉTIQUE DE LA CORRESPONDANCE,. 579 »” »” »” »” Wie + n” »” » F »” dewijk Huygens ( 12 28 flantyn Huygens, père, à Chriftiaan Huygens. 1679, 4 mai 246%; 1680, 11 janvier 2210. (Chriftiaan Huygens 2). 2236. (Conftantyn Huygens, frère, 2). 2245. (A. Leeuwenhoek 2). 2106, 2156, 2168, 2169, 2173. à Menjot. 1676, 23 janvier 2083, 30 juillet 2092. à H. Oldenburg. 1676, 15 feptembre 209Z. (Chr. C. Rumpf 2). 2248, 2264. à Sauzin. 1676, 20 février 208%. à Willem IIL, prince d'Orange. 1678, 20 avril 2123. yn Huygens, frère, à Chriftiaan Huygens. 1678, 30 juin 2182, s oétobre 21389, 27 oétobre 2144, 25 novembre 2150, 22 décembre 2155 ; 1679, 12 jan- vier 2158, 18 mai 2182, 13 juillet 2181, 8 août 2183, 26 août 2188, 23 octobre 2200; 1680, 13 août 2226, 3 oétobre 22380, 20 no- vembre 2232; 1681, 28 janvier 22388, 20 février 2242, 11 mai 2252; 1682, 2 février 2254, > et 6 avril 2258, 23 et 26 avril 2268, 10 fep- tembre 2225, 18 et 20 feptembre 2228; 1683, 2 mars 2291, 24 et 25 mars 2292, 27 mars 2293, 29 mars 2295, 31 mars 2296, 26 avril 2300, 27 juin 2303 :), 21 juillet 2805, 2 août 2308, 3 et 5 août 2309, 9 août 2811, 14 août 2818, 25 août 2815, 31 août 2818; 1684, 10 juin 2842, 22 juin 2344, 13 juillet 2850, 21 juillet 2352, 27 juillet 2855, 30 juillet 23327, 13 août 2360, 31 août 2363, 18 fcp- tembre 2362, 25 feptembre 2869, 28 feptembre 2870, 9oétobre 2372, 12 oétobre 232 4, 6 novembre 23276. (Chriftiaan Huygens à). 58°, 2091, 2101, 2119, 2133, 2142, 2143, 2148, 2151, 2178, 2187, 2191, 2201, 2225, 2227, 2235, 2239, 2257, 2227, 2294, 2299, 2301, 2306, 2310, | 2812,2314, 2319, 2343, 2345, 2351, 2353, 2356, 2359, 2366, 2365, 237 1, 2373. à Conftantyn Huygens, père. 1681, 18 avril 2243. Chriftiaan Huygens 2). 2141, 221%,2228,2231,2221. na Huygens 2 Chriftiaan Huygens. 1678, 28 juin 2481, 25 août 2134, 29 feptembre 2188, 5 novembre 2146, 10 novembre 2148, 15 décembre 2153 ; 1679, janvier 215%, 16 février 2162, 23 mars 2166, 11 mai 2470, 8 juin 21275, 27 juin 2179, ro août 2484, 17 août 2186, 7 feptembre 2190, feptembre 2196, 23 novembre 2204, 27 décembre 2207 ; 1680, rer fé- vrier 2215, 8 mars 2218, 25 juillet 2224, 26 feptembre 2229, 21 novem- dépit à à (RS à, US té en pig À muse ot LR NE ie wi Fr VO VE en ere A de ES PA. 580 IL. LISTE ALPHABÉTIQUE DE LA CORRESPONDANCE. bre 2233, 6 décembre 2234; 1684, 23 janvier 2282, 6 février 3 avril 2244. SR de Lamothe à Chriftiaan Huygens. 1679, 12 o&tobre 2198. » (Chriftiaan Huygens à). 2202. A Leeuwenhoek 2 Chriftiaan Huygens. 1677, 15 février 2099; 167, 15 mai 2482. 3 d à Conftantyn Huygens, père. 1676, 7 novembre 2100; 1678, 26 d 2156; 1679, 27 avril 216$, avril 2169, 21 mai 2188. 34 G. W. Leibniz à Chriftiaan Huygens. 1679, 8 feptembre 2192, 2193, 20 oëtobre 24! | décembre 2265, 10 décembre 2206; 1680, 26 «pre prés mors Fi (Chriftiaan Huygens 2). 2203, 2209. | | Louvois, voir F. M. le Tellier marquis de Louvois. A | A. Magliabecchi (W. Goes 2). 2098. ie A. Menjot (Chriftiaan Huygens 2). 2113. PERS nl » (Conftantyn Huygens, pére, à). 2083, 2092. LL LE Th. Molyneux à William Molyneux. 1684, 15 août peer dE pe W. Molyneux (Th. Molyneux 4). 2861. | Monforte 2 Chriftiaan Huygens. 1678, juin 2128. 3 Me RE H. Oldenburg à Chriftiaan Huygens. 1676, mé pr 2084, 17 février 2086, 2089. shui, se: ie 3 (Conftantyn Huygens, père, à). 2007. HF ES D. Papin 2 Chriftiaan Huygens. 1679, 4 juin 2484 : 96 P. Pelliffon (Chriftiaan Huygens à). 2183. EP AMAR Ch. Perrault à Chriftiaan Huygens. 1679, 8 juin CT] CI. Perrault à Chriftiaan Huygens. 1684, 10 février 2328. 8 jui 234%, eus, 2362. O. Rômer 2 l’Académie des Sciences. 1677, décembre 2226 » à Chriftiaan Huygens. 1677, 30 feptembre 24@4, rer novembre 2107. 3 2110, novembre 2LLH, 11 décembre Re 30 iatéerer Re 2115. | (Chriftiaan Huygens 2 O. Rômer). 2103, 2108, 2109. VE. de la Roque (Jac. Bernoulli 2). 23832. " 5 _ (De Catelan 2). 2270. HS 1 ÿ ‘à Chriftiaan Huygens. 1682, 23 avril 2262,7r mai s 2205, 11 1 1683, rer mai 2802 ; 1684, 12 juillet 2849. » (Chriftiain Huygens 4). 2212, _. Es 264, 2206, 2295, 2340, 2341. MIRE 1682, juin 2268. se LA Lis CHE dur à Conftantyn Huygens, père. 1681, 2 avril 12248, 7 mai 2246. : s (J. Columbus 2). 224%,2248. sue Sauzin (Conftantyn Huygens, père, à). 208%. de À. Spole 2 J. Columbus. 1681, 6 mai 2250. 250 PPS PIN SITENR ue LISTE ALPHABÉTIQUE DE LA CORRESPONDANCE. 581 es sa 2055’. : fai + F 8 t d 3 4 £ LE S j : F : > : : à - Pas: d'h à L LE e, fe ë k ? } AGE à ju 4 3 |: Co, ER EM 4 PUES NÉ A , + 3 - LA ter: j t % $ wc 14: : È : reset ! 5 Fr k D é n ES es P* .: 5 , | LT - à : ce à JE W à à rh * . i à . ÿ 5 “Ts [ : r 3 1® * 52 a S | i 4 i Fa &4e re , Ë . Î % D. À ai fes . + J Faits n F4 a LI AE TS à : FN 3 ue LT 2 = = l'ai sé eu 7 a ” y Ses nm a, pd La A di Lt Dir ne $e es ue Es + CPR + _— + and + ete LT LÉ + roll Fa US Bec, æ SE + _Achtienhoven (le Seigneur de). Lis Pau Co) | Aa CFicies van . 549. Adam....? 533. rs Aeffie (la fervante), 262, 263. Aerfen (Cornelis van). 120, 125, 256. » (Henriette van). 110, 120, 1 1e 2 ie » (Jeanne van). 256. | ” (une des demoifelles van). 548. Lo RPM Atbérehetti (Sigifmundo). 4027, 408, 410. Hors Albert de Luynes (Charles Honoré d”). nue 25 33 252 Alberti (Romano). 322. Alencé (d”). 3. Alfen (van). 385, 391. Allegri (Antonio). Voyez Correggio. Alonne (Abel Taflin d’). A2, 425, 426. Amelifwaert (Mme d”). Voyez Huygens (Martha a) ; » (le Seigneur d”). dia Utenhove (H. bar Anacréon. 177. fr LIT. PERSONNES MENTIONNÉES. 583 fs | (Henriette Amalia). 442. sim Catharina, princefe xs 254,255. Gino). 83. . ilippe Nicolas d”). Voyez Hautcourt (de). (Mile). Voyez Hautcourt (Mile de). Adrien). 66, 425, 426, 430, 488, 489. ntoine, comte d”). 104, 145, 5483 371, 553 van). 108, 119. | eu van). 108. # y ; s , van). 119. dr que | nn 337+ sam) 139. nne). 424. ar Ft Guez, Seigneur de). 160. (Mme). Voyez Hooft (Haefje). . Voyez Fornenburg (van). de la). 313 ). 447 449, 4573 4755 476: si 111. ra). ser. RE 1 1 | PERSONNES MENTIONNÉES. Bartholinus (Erafmus). Voyez Bectelfen: Œ. ù Bas (le). Voyez Lebas. Bax. 436, 437, 438. Bayer (Johann). 543, 548, 549. Bayle (Pierre). 454, 483, 490, 537: Beaufin (de). 290, 311. Beaumont (Aernoud van). 83, 110. » (Herbert van). 83, 110. Beauregard (le marquis de). 302. HT Becher (Johann Joachim). 218, 232, 233, 243, 249. Becker (David). 105, 209, 229. » (Jacoba). 209, 229, 230, 521. TC » (Juftina). 229,521. : SCREE Bedovaldus.- 328. Belgicus (Johan). Voyez Hoorn Q- H. comte cad. Fo RUE Belitje. 427. É Dir 25468 2 PA Bellori (Giovanni Pietro). 139, 322. ne 5 MUNE f Bennett. Voyez Arlington. 47 ae ‘ W: gs Benthem (Ernft Wilhelm, comte de: 193, FT Bentinck (Hans Willem). 302, 311, 316, 501, stà. 55 is Bergaigne (Jeanne Catharina). 109. Berge (le Sieur de). 200. Bergefteyn ou Berkefteyn (le Seigneur de). Voyez Does (J # van nd) Beringhen (Henri de). 7, 36, 337, 338,456, 484. Berkhout. Voyez Teding van Berkhout. Bernard (Edward). 8, 558. Bernouilli (Jacob). 100, 485, 508, 525, 535, 526, 537, 538. Berringau (Maximilien de). 12, 104. Berthelfen (Erafmus). 41, 46. Marin Beffe. Voyez Chapelle (delay. “et, Beuningen (Koenraad van). 83. Beverweert (de). Voyez Leck (la) Bicker (Jacoba). 230, 234, 245. Bie (Mlle de). 5322. Bilberg (Johanna.) 328, 330. Billot (Jean Baptifte). 501, 503, 804, 505 Bifagno (Fr.). 322. : Blanc (le Sieur le). 204. RS à Blegny (Nics-de}agf Baisse tint three El vtaà Bleyfwijck (Hendrik pi 233, 28: I IIL PERSONNES MENTIONNÉES. 585 (Ameldong). 387. ; el (François). 215,474, 531, 532. rorft (le Seigneur de). Voyez Goes (Willem). elaer (Elifabeth van). 544, y (Filips Jacob, baron van den). HKO, 120. CC» » fils du précédent). HK0, 120. Le NE van ue Noyer Myle (Cornelia van der), 496. vid es de). 302. elo). 310. van). 552. id die. , rai 279, 308, 310, 320. 1). 2, 3 66. | ri). 5: 6, 19, 91, 172: 173 és 529. (le). 521, 522, 527; 532, 539: 541, sa 5 DAS ET SNRSSE | ))..39; 42, 156, 197, 198, 400. MB TTE. : :). Voyez Hooft (Geertruid). LTDAOGES edwig Agnes de). 515, 520. sHrefno) ). Popralomente. | | sel TRE LE Pa DE DÉTAS SI rle ).. 181, ports res Dos 5086 ; Vo! fente (Auguft, duc de). nos. ur | ira Sn duc de). 805, 306 vez Born (Henricus van). : nftantia). 87, 88, 94, 121, 122, 136, 137; 144, 147, 152, 153, 174, 175, 186, 209, ‘ 74 : ; | ‘4 L 1 np me At t-on du nié étie à . me _ Bullialdus. Voyez Boulliau (Ifmael). FROM ANTE EA Buot (Jacques). 54. hp Burcardus (Joachimus). 483. LLcet BE Lonbanteen Cardanus. 469. 586 III. PERSONNES MENTIONNÉES. Buat (Mme). Voyez Mufch (Elifabeth Maria). Se Qi Buckingham (la ducheffe de). 409, 110. CAR AIT AIBUSS Burgh (Coenraad). 316. sat EE. (hmbbeS HOME TRE » (Mme). Voyez Hooft (Chriftina).… SIC ET ere » (Ver ou van der). 341. | Burgft. Voyez Nobelaer (de). Butler (Thomas). 65. ke us, Buttinge (de). Voyez Hoeufft (Jean Thierry). 2 0 0 Buyfero (Adriaan). 104, 110, ras 299, 316. » (Me) via Tr n (Mme). 110. ak EN Bijftervelt (le Sieur de). 513, 515, 516. OR OR MALTE LE Cabelliaeuw (Marie). 136, 175, payé FAN, HRbOU TL ENrT id ” (Mr.). 176. nai Campani (Giufeppe). 146, 182, 341, 343, 412, 413, 415, gas, 482, 4924 Candifh. Voyez Cavendifh. ; Caracci (Agoftino). 181. Le. NU RPE 3 aire à » (Annibale). 181. $ PA Des » *(Abtonio) MO: UE her LÉ ARENA SE RES » (Ludovico). 181. Er a CEA Hands Caravas (le comte de). Voyez Gouffier Se nr rt SNS Carcavy (Cateau de). 84. ; HAS 48 RS tu 4 » (Charles Alexandre de). 426, 458. CE? RSR LES » (Pierre de). 66, un 154 232, 242, ni 277; 319, 54 PEN Caron (Conftantia). 88, 147, 246. Lt + ab » (fils). 185, 193, 201, 208, 210, 246. État » (Marie). 193, 246. » (Suzette). 147, 209, 246, 313, 320. dé » (Mme). Voyez Boudaen (Conftantia). ES: Carpentier (Jacques). Voyez Marigny (J.C. de). à jrs Sa Carré. 100. | : Le cite » 417, 420, 407. 10h ON Cartes (René des). 13, 31, 38, 39, 42, 44, 45» 46, 47; 75, 116, 117; 197 215, 244, 250, 251, 257, suit 283, 333, 350, 356, 361, 476, 477,478. dos AE. au Cafembroot (Mile). 132, 133. 06 05000 AIBEÉ Caflini (Giovanni are 2; 3, 31, 32, 33, 35 49, 45, [IL PERSONNES MENTIONNÉES, 587 ). 310. >). su Weftrum (Antoinette Schadé van). me db: Voyez Mufch (Maria En). le). 84 88. we S arr ya Lee 375» 393» 430, 437; 452, 453 533» 539: 545» 547, 549- } PT » : 104 5 res m4 10. ic de). Voyez Albert de Luynes (Charles Pont sa) jen). 232. NEA inc ce de). 501. Ces it van). 282, 273, 290, 291, 293, 385; 389, 392 ois de). 246, 313- ag Ernft Vegelin van). 442, 449, 478, 482, 490. 489 80 °; 231; 282. 104 es). ne ac 212,213. | if la ducheffe de). Voyez Villiers (Barbara). bai F Cottereau du). 217, 252. topher). 422, 501, 502, 503, 517 518, 519, 521, 522, 523; 525 _ 539, 552: ). 515, 520, 525. | de). 514, 815, 516. OL 9 Li Baptifte). 4, 36, 41, 47, 54; 92; 154, 172, 179, 199, 217, 218, 236, 251,252, 77: 339; 340, 342, 344 374 385, 386, 387» 388, 393 395; 400, 401, 405, 406, > 429 44 456, 457, 464, 465, 478, 550. 588 IIL, PERSONNES MENTIONNÉES. Coibert:-{l'Abbé}: pat s2e 18 etre on tes ro CRE vs (Me) vogue cn a). LL TANRIQÉ RAS Coliers. 83. | Eh te Columbus (Jonas). 822, gas aa 6. ÉÉGE dos Commandini (Fed.). Voyez Urbinatis eo ed A Commanini (Gregorio). 322. Compagnie des Indes (les Direéteurs de la). 429, 475, 503 Coninxmarc. Voyez Koenigfmarck. Conftantin (l'Empereur). 281. 69 DhsfiE HT IAARNL AN ATRS | Copernicus. Voyez Kopernik. PR be a Correggio (Antonio Allegri da). 24H. SALE MEME AE MORE (ab Coîte ou Cote (la). 211, 227, 231, 239, site side 6 :54 +261, a$i. ha » IS Mme De MERS: À 02 L TASER En LEE Érete Cotelerius (Johannes Baptifta). 359, k +. ess CAT, Hart Coueri (Stefano). 415. Bey HS JE 08 Coulan (H. Fleury de). 320. » (Philippe Henri de). 195. Cour (Mille la). 84, 87, 88, 94, 95, 105, 144, Loin 153 5168. 272, 278, 279, 301, 308, 309, 321, 325,326. : (Mlle la) foeur.. 308. Coufin (Jean). 322. ATOS A Covell ou Cowell. 438, 512,515, 519, 527. 01 Le Coyet (Julie). 545. Re CAE PRE lite A OU Coymans (Ifabella). 136, 309. tbe RARE: Mr l'A Créqui (le maréchal de). sor. Crommon (Mme van). Voyez Geer bits "FRS 10e 008 ETS Crooneman. 94 ; . Croquefel. 208. ie Cureu (Mile). 3o1. A UE US NU LI di Cuffon (Jean). ÆK8, 425. Cyprianus (Abraham). OL. ; Dati (Carlo). 311, 316. | Mi Daumius (Chriftianus). 391. hi té | LfiSerd Qc Defines. Voyez Flines (de). Cnadiel} vufHiV vo Cote Demoftenes. 177. eee HS io Defbordes (Henry). 491. Defcartes. Voyez Cartes (des). Re ee Defchales (Claude François ii 35%, 366, 370. L'te Defhayes. 339, 344,400. 0 0 1 0 Didier. Voyez Limojon deb Dire Dierquens (Salomon). 48, 15, 415. APILE TEE AR é [IL PERSONNES MENTIONNÉES. 589 Anna Hefets . 94. s (Siculus). 552 es. 215, 244, 250. (44 | ss 341, 362, 385, 890, 411, 412, 415, 422, 425, 438, 437; 521, 527, 53, 539, de ik van). 194, 207, 210, 208. an). 176, 194. n van). 194, 526. van). LAS, 122, 165, 194. ent I en }. _ 293. Miles). 104, 183; 293. | Philips). 7, 8, 10, 12, 79, 84, 86, 87, 88, 95 103, 104, LI, 135, L44, 152, 153, sis 175» 182,183, 194, 195, 196, 199, 203, 209, 210, 211, 230, 241; 246, 248, 254, 260, 279, 273, 279, 292, 294, 297, 301, 308, 310, 312, 314, 315, 325; 337: 338 389, 378; "392; 394; 421, 422, 452, 453, 454, 508, 539. rmbiisus nftantia Theodora). 95, 164, 176, 180, se 194, 210, 247; sp 260, “a 282, 293: 294, 314, 325, 3373 429. | François). 227. Das eut Len rade (Geertruid). 232, 254. in eh Philippina). 95, LG, 194, 247, 278, 294, 325, 337. et fils. 10, 84, 95; 157; 164, 194, 200, 201, 207, 247, 254, 278, 294, 325, 337- (Mme). Voyez Huygens Épqs Mu 94, 315, 321. : si | Î CES | . (Mme). Voyez Ladder. k : HR AMET An fte (Coenract, baron). 183, 148, 149, dis sis DO Cat om a (Catharina). 120, 132, 135. Ne (Diego). 135. 590 [IL PERSONNES mennonses.… Duyn (Adam van der). 201. » (Mme van der). 200, 307. ». (Mlle van der). 200,201, :\, AGE Duyft (Maria). Voyez Voorhout. Dijck (Antoine van). 182, 188, 192, 212, 242. Dijckveld (le Seigneur de). Voyez Weede Fan. 484 Eck (Lambert van). 513, 515, 520. HN RESORT Eck (van) fils. 515. % Sin Eckhardt (Johan Andreas). 326. ‘hË ANR Eeck (Sicco). 309, 310. | » (Mme). 309, 310. Elc&eur de Saxe (1”). Voyez Jobann Georg TT Ellemeet (Cornelis de Jonge van). 185, 255, 273 279. Elfevier (Daniel). 208, 316. ii Elft (van). 513, 514. Ernft Auguft (duc d’Ofnabrug). 2658. Eftrades (Godefroy, comte d”). 95, 299. » (Mmed”). 95. ve oe Etats de Hollande et de Weft-frife. 210, 233, 247, rt ue 186 (généraux. 192,148, 149, 151,233, 550 364 37 SP 4e » d'Utrecht, 233, 504, 305: S GOT AT ATP Euclides: Man, SAXE D QUE. TPS CT PAS Euripides. 177. MD ES LRO AE LRR A A Fe Eyckberg (Mlle). 309... AU ed. Fabri (Honoré). 445, 446, 451, 476. A8 Faes (Pieter van der). Voyez Lely (P. de). Fagel (François). 306. » (Gafpar). 65, A IP sit Felibien (André). 199, 208, 29n261. 5: PME Nr 5 Fermat (Pierre de). 156, 186, 214, 250, 251, 287, ar (Samuel de). 255, 1 56,186. Ferté (dela). Voyez Civille (François de). » (Mme dela). Voyez Caron (Suzette)1: #is _ Ferijn (Mr.). 548. Fey (Arnold). 134,164 LA TER MIT Fitzroy (Henri). Voyez Grafton. HAE Flamfteed (John). 2, 407, 408, 529. D Fleury (Auguftin). 259 | _» (François Nicolas). 259. \ ref 168 Flines (de). 167, SO, 181, 187, 199, 201, 209, 203, 239, 24 316, 317, 323. AVES 3 bb, x Ë x Le SE III. PERSONNES MENTIONNÉES, 591 lle (de). 100, 283. el ou re 302, 305, 348. nburg (Jan Baptift van). H2H, 132, 133, e de Befy (Bernard sa 215. RE y (du). Voyez Dufrefnoy (Ch. A.). ich Wilhelm (Eleéteur de Brandenbourg). 302, 303. eim (Johan Theodoor, baron de). 94. et. 506, 308, 554. de). 515. en (van). 482, 483. s(Bernardus). 442, 4438, 483, 490, 497, 535- Galileo). 357- Gun Charles). 46, 51, 494. ean).219,238,251,252,256, 257,268, I È D ue. 340,345,371; 375:423;424 san site arnier (Mme). 84 ck (Dirck). 521. letta Maria de). 144, 153 174- . van). 403, 460, 467, 468,472,473 (Mme van). Voyez Ripperda (E. A.S. van). ts. ji de Danemarck). 421. c< #8 1] ms se. llem). 20. ne, 28, 29, 37- Louis eee 147. (Mile de). 136. (Mme de). Voyez Bicker (Jacoba). Henri Fitzroy, duc de). 2427. (Mile de). 94, 313 320. per (le Sieur des). Voyez Duyn (Adam van der). _ (Mme). Voyez Pieterfon. 1 das AE Î (2 VE 592 Ms: PERSONNES MENTIONNÉES, Grew (Néhemiah). 159, 161. Grimaldi. 559. A Te, Groeneveld (Mme de). Voyez Hove tte LETTRE ÉN Groenevelt. Voyez Doublet (François). tri ve Gronovius (Jacobus). 408. Hier: CRE T4 Groot (Corneliade). SP, 93, 94 He 2e Pomme bi F8: Guenellon (Petrus). LOI. tt often Guette (le chevalier de la). 28. Guichard (Henri). 289, 241. Guichon (Mlle). 107, 112. Hs Guidius. 242. Are ,R0k OCR ARR ef à ï Hacquart (Karel). 260. | | fret Haer (Elifabeth van der). 300 se 314, 315, 320. so 15 ME Hadlinita. (Corne hs cas 5er TE ARE BR AT FES RTE RER E Ham (Johan). 89, 77, 100. tt | ASIE) Hamel (du). 56, 284, 286, 379, 479. pete Hanifius (David). 305. LAIT LU TES AA) Hanfen von Ehrenkron (Friedrich Adrian). 214. Ft a dt She Hardenbroeck (Jacoba Margaretha van). re 120, 1 36: Re Haro (Felix Lopez de). 154. CLECS Da sql sed Hartfoeker (Chriftiaan). @H, 1o1. Re » (Nicolas). 588, 64, 65, 89, 90, 91, 92, 98, 99, 112, 206, 213, 35 Hautcourt (Philippe Nicolas d’Aumale, marquis de). 135, hi 245, » (Mllede). 88, 181, 135, 150. | Hautefeuille (Jean de). 102, 439, 440, 441, 531. Heemfkerk (Coenraad van). H4®, 228, 310. » (Gerrit van). 321. Heenvliet. 317. Heïndrichs. 305. Heinfius (Nicolaas). 558. Helt. 182. es ee É A Henric Cafimir IL 442. A CU Herigone (Pierre). 126, 127. | | Fri ONE UE Héron d'Alexandrie. 26%. RE Hertoghe (de). 8%, 94, 185, 193, 308,309, 313, 314. » (Mlle de). 94, 193, 200, 201, 308, 309, 313,314) +111 se 4 » (Georgedek 200... TRE 0h 06h TS Heffelt (Anna). Voyez Dinter (van). RÉ Re se 273 $ 4 Heteren (van). fils. 849. | Heukelom (van)-t#26e NS net: 2 frets ne viish poils sav PE ee (Willem de). 308. tre set IL. PERSONNES MENTIONNÉES. _ Hevelius (Johannes). 66, 466. FE ; rimes ne 1 50, 154 178, 207, 261. EE à à 593 Pape de >. oe 282, 283; a 286, 342, 364 381, 400, 423 463, 464, 465. es. 149, 321, 415,421, 422, 425, 520, 539, 543, 545, 547, nnfwaldau (Chriftiaan Hofmann von). ee 458. ndorp. 293. Ho s 4.1 2x. AT OVER FUS. 177. QE né à (Chriftina). 316, 317. (Geertruid). 122, 132, 135, 145, 150, 176, 195, 211, 228, 230, 246, 255, 308, 310, 314, 321. CHaefje).. 145, 246, 255, 307. (Hendrik). 132, 135, 145, 147, 150, 152, 316. _Epipene Maria). 145, 246, 255, 307, 321. veen (Dirk). 522. (Robert). 66, 85, 98, 141, 161, 166, 167, 529. ert ou Honert (Mme van den). Voyez Hallincq. CJohan Belgicus, comte de). 183. 1 (le marquis de l). 349, 350. . a . Voyez Hoorn (de). UE St PÉDET LZT LA van der). 272. : nan. 81. ur so 222,230. 548, 549. 294, 301, 307, ie e Daniel). 115, 127. Ph 55%. t(Juftus de). 404. RE {: AK CHtiftienn) coufin. 108. TR … +» fils de Lodewijk. 288. sis | -(Confantyn) père. 20, 21,27, 52, 53, 82, 86, 90, OI, 103, 104, 106, I11, 112, 119, 122, - 132, 133, 134 136, 138, 144, 146, 152, 161, 165, 166, 167, 175, 182, 185, 187, 192, # ‘193, 200, 201, 203, 207, 210, 230, 232, 253, 262, 272, 276, 278, 280, 282, 290, 292, | 293, 296, 300, 301, 304, 307, 308, 309, 311, 312, 314; 320, 321; 323, 338, 347, 362, +374; 391, 422, 440, 442, 456, 483, 513, 516, 520, 523, 525, 529, 550, 553, 557, 558. ! (Conftantyn) frère. 72, 73, 83, 86, 91, 101, 103, 133, 143, 165, 199, 201, 207, 210, 227, 2929, 2392, 247, 248, 260, 261, 262, 272, 281, 290, 203, 301, 303, 304, 307, 309, 312, 314, 320, 343, 374, 389, 481, 483, 529, 535, 550. Œuvres. T. VIII. | 75 TT Ge UE TT EU Te EL CORTE re T TENTE dre 594 IIT. PERSONNES MENTIONNÉES. Huygens (Conftantyn) fils de Conftantyn, frère. 10, 165, 248, re 80. ;! {es Star Ë » (Conftantyn) fils de Lodewïÿk. 10,159, 160, 165,183,278. spl 4 À NES » (Geertruid). 7, 86,95, 119, 136, 144, 153, 175, 180, 196, 230, 246, 247,2 291, =» (Lodewiÿk). 72, 95, 103, 108, 112, 134, 148, 159, 165, nine nt 320, 326, 347, 390, 422, 515, 525, 529, 541,543, 550 (Louis Diderich). fils de Lodewijk. 1H, 108, 183. » à » (Martha Maria). LOS, 109, 111. rés Ge » -CMile)fille du coufin (Chriftiaan). to8: 1h fie. EUR n (Paulus, filéde Lodewÿk). 108,182: on GANT Rs nne » (Sufanna). 72, 70, 81, 82, 107, 108, 122, 125, 149; ue, 179, ré. 1 206, 207, 227, 231, 239, 240, 276, 280, 282, 311, 319, 337; 338 j 390, 550. Igny (S.). 322. “ Ifocrates. 177. ge hu LUN PERTE Ifaac. 512. Ivoy. 258, 259. Jacob. a7a 24 M UN Jacfon (Mile). 314 A ro D e James IT. 2, 130. 158, 159, 505. ÿ : Jan (la cocher). 427, 428. dés LOL NT APS Jaffemin. 84. Ÿ RE AN Jean. 207. Pat SE Johan Friedrich duc de Hanover. 218, 250,251, 268 Johann Georg IIL, éleéteur de Saxe. ee 465. Juftel (Henri). 66, 425, 488. Kepler (Johannes). 41, 376, 392, 408, 409, 444, 451, où Kerniffe. Voyez Cerniffe. Kinfchot (Gafpar van). 102. » (Mme). Voyez Tromp (Sarah). Kirch (Gottfried). 466. de Koenigfmarck (Karel Johan, comte de). 348. : AUS te Kopernik (Nicolas). 39, 42, 43, 44, 75, 408, 530. BOL UNE af Lacourt (Mlle). Voyez Court (la). FE rmiben ts fs Ladder (Mme). 315 DA 08 LU Te PET ROEE » (Mlle). 94, 314, 315, Vi UNE ARE M sa ï La Lanä (P.). 66. ERA Pt LAB NL CE SM DR TIMES SORA NUE EE Lancker,:2592 mate 102.108 OR EROÉ TUE HOE TS Landfchadenhof. “ai Sneshe Giccb Plante 2} des NS Loi Langendelf (Cornelis). 413, 414, 415, 420. : 38 108 LT en SE Lannion (l’abbé de). MSA. 6 1 Ac oce he tp Las J it Lebas (veuve). 107, 202, 204, 212, 241. tÉu dia se UNE GE dt ! IL. PERSONNES MENTIONNÉES. 595 re Ces Lodewijk la). 279. _ Leers. 505 EST enhoek (Antoni van). 27, 38, 59, 62, 65, 68, 85, 92, 96,98, 100, 103, 125,130, 131,139, 141,159, 160, 161, 168, 188, 296, 298, 303, 502. 1d (Pierre). 363, 364, 365, 366, 367, 370, 371,418, 419, 424. niz (Gottfried Wilhelm). 37, 66, 100, » 279, 271,403, 471. Pieter de). 187, 295. y (Nicolas). 100, KO. nard. 227. 1d (l’archiduc). Voyez Medicis (de). (l’empereur). 463. De | srsctisiuntoié Cid dise 82, gs, 87, 95, 104, 122, 134, 137; 149, 151, 152, 153, 154, 164, 165, 175, 178, 179, 195, 207, 230, 231, 232, 247, ‘248, 254, 260, 261, 262, 272, 273; 280, es 293, 300, 308, 319, $ | 321, 323. um m (Miles van). 95, 104, 137, 152, 153, 164, 165, 1755179) 195 230, 247, un + 248,254, 273, 290, 293, 300, 308. | CRoger du Pleff s, duc de). 242. F8 ps ue 103, 107, 210. À bus à (George Albrecht). Pre ke: nr Fi ER Lun: 544. e (Henry Louis de). 456. (Felix). Voyez Haro (de). yes 36, 73, 83, 141, 154 156, 178, 179, 181, 184, 196, 197; 198, 199, 203, 208,21 1, 226, 232, 239, 261, 262, 280, 281, 284, 319, 339» 342, 344 375; 385, 206, 207, 386, Ro ru 2 596 IL. PERSONNES MENTIONNÉ Es. 551, 553: Lun r L BEN Lulli (Giovanni Battifta). ui: OS ES AE POE pi 2 Luynes. Voyez Albert de Luynes. RO RO ES Curtiti Maefdam (le Seigneur de). Voyez Dorp (Frederik var). Magliabecchi (Antonio). 2@, 21. Malpighi (Marcello). 66. NOTE LEONE Mance (de). 235. PUR NE Eu Marchant (Jean). SLA, 317. | ; NE Mariette (Jean). 16%, 168, 181, 182, 187, 188, 192, 201, 203 219, , 296% Marigny (Jacques Carpentier de). 159, 182. |.) RER Mariotte (Edm.). 214, 281, 463, 464, 471, 473; 4745 sue x kb YEN Marlot (Lodewijk de). 140, 188, 203, 204, 211, 212, 256, 297, nas NS LAMOAG: LEE ES EE DL TU Le ln » (Mmede), 206. | NI SE HE US » (Mlle de). Voyez Gieffenburg. RS Marot (Jean). 281. æ 1e HE LAURE STNEEE ES Marfillac (le prince de). 240,242. «+ A ER Mary (la princeffe). Voyez York (la ducheffe ra NEUTRE Matari. 399. à sr OR ER CRE Maurice (d'Orange). 346. Es # PR RE Maurolicus. 476. past nt Me Medicis (Fernando de). 20. hérité » (Leopoldo de). 203. rs Coins Meefter (Willem). 115, 155, 181, 187, 188, 193, 201, ke 203 dise pot; 298, 299, 304, 391. | Menjot (Antoine). L, 325, 338. Metius. 162. Meulen (Antoine François van der). 226. | : : Meunier (le — du Weftende). 157, 158. ARR TE Michieli (Angelo). 313. PRIT Mick. Voyez Suerius (Miralinde). “ Mieris (Frans van). 202, 204. Miramion (l’abbé). 155, 186. Mifpelblom (Mlle). 89. tr a Modena (Maria Beatrix Eleonora, ducheffe de). 109, 110, mr, 158. ai Molière. Voyez Poquelin. CAE + it Molijn (Antoni). 163, 166, 298, 303. ; Jet Ut ii x} ñ Molyneux (Thomas). 528, 529. D TU. LIL. PERSONNES MENTIONNÉES. - 597 x (William). 828, 529, 531. < (Balthafar de). 90. > (Antonio). 20, 81. = 4 ns uth (la ducheffe de). Voyez Scott Adi. du). 260. Mme de). Voyez Groot (Cornelia de). 3 (Jonas). 2. | | > (de). 121. | ‘a duc de). Vive oveenoneet (Louis Viétor de). ee das). 64. | _ (Jooft Adriaan{z. van). 64, 422. _ (Pieter van). 64. (Samuel van). 64. orne van à 110, 120, 136. illem atinns van). 10% 110, 112, 114, 115, 118,122, 130, 133; 137; 139, 150, on (Ifaac). 66, 251, 257, 478,489, 527, 534- (Dirk Rembrantfz. van). Voyez Rembrantfz. (D.): ant (de). is Gans (Johan). , er (Jooft de). 200, 301. _ (Louis de). 200. _ (Mmede). 3o1. wijck. 82, 87. S (Mme). 82, 87. Anna van der). 120. 136,137; 144 4 598 IIL. PERSONNES MENTIONNÉES. Noté (Mile). 136, 144. 157 RE CARE Noyelles (le comte de). 150. + + Nyenrode (de). Voyez Ortt Ciotandei : ù . » (Mmede). veu Pergens ares Nys. 483. NT Odijck (d”). Voyez Naffau (Willem Adrisnus sn | Hi. Offenberg. Voyez Marlot. toc. (ak Merise orteét #E Ogle (Utricia). 858. | (si mr HAT) sol: (4 453 Oldenburg (Heinrich). 22, 66, 76, 161, 236, 379. Oorfchot (le baron d”). Voyez Suerius Cr maquis st Oort. Voyez Ortt. Den id Oofterwijk (Severijn). 11, 89, 106, 533, 549 FR . Ophemert (le Sieur d’): 845; $16. HOME est iTAt ù RARE | Orléans (Marie Louife d’). 212. HÈte fée sr Ortt (Johan). 194, 195, 200, 210, nnuÉ son 232, 248, 427, sisi #; Ofborne (Dorothy). 19. te Loft CHEN Nyon Offory (the Earl of). Voyez Butler. + ave Oud-Karfpel (Mme van). Voyez Walenburgh (Maria En” se, Ci tree Outfhoorn (van). Voyez Vlaming. MP à dd fr | Ouwerkerk. Voyez Naffau (Hendrik van). D Ro RU. Oyen (le Sieur d”). Voyez Hoeufft Saseabtiet « VU THONNTCE » (nichie”). 255. Cat tan) RÉ RE ere Ozanam (Jacques). 404. “ UE Paets (Adriaen). #0. + er (Adriaan) fils. 8H, 101. SE AN Sc » (Cornelis). 505. D or 1 Pancras (Nicolaes). 14%. A Oh | on Papin (Denis). 173, 236. | ANT Pappus. 547. Pardies (Ignace Gafton). 38, 39, 42; 47: Parent. 100. NERO AR PR AE Parme (le prince de). 326. RL RERE TENTE WE Pafferini (G. B.). 139. + Hier Pauw (Ifaak). 505. HN » (Maarten). 120. a Ar Pauw (Marie). 120. | ns » (Reinier). 260. ; Na 1: Peliffon (Paul). 196. FRS SP NOT Perelle (Gabriel). 281, 290. a Pergens (Anna). 194, 195, 200, 210, 228, 547. » (Jacob). 115, 175, 200, 307. St III. PERSONNES MENTIONNÉES. 599 Pe gens obus) 194, 195, 200, 307. ( oc» (Maria Magdalena). 108,111, LS, 119, 120, 131, 132, 135; 175, 185, 195, 200, 207 _ 210,298, 230, 232,248, 307, 427, 547, 548, 549. nd ult pi 107, 134, 147, 1543 177, 185, 281, 359, 406, 480. pe aude). 28, 29, 84, 134, 140, 147, 154, 185, 227, 281, , 480, 495, “Pre 359, 406, 480, 495, 497, 507. “48 | (Pierre). 84, 147, 151, 185, 480. » (Mme). 292, 314, 320. _ (Mme Charles). Voyez Guichon (Mile). (Mme Pierre Perrault). 480, 508. t(P.). 558, 559. (William). 66. (Jean). 31, 32, 33, 35: 48, 283, 335: 339; 340, 345, 400, 402, 466. n (Geertruid). 307. oger de). 292. olo). 322. ulio). 242, 312, 316. Roger du). Voyez Liancourt. ft (Gerrit van). 108. ju À comte deSt.). 427, 547; 548, 549. me de St.). Voyez Pergens (Maria Magdalena). + Lier (fabella Jacoba). 121, 125, 195, 228, 270. HE ça CMatthijs). 195: one hote Mufch (Maria Elifabeth). (Baptifta). 476. ). Voyez Lepautre (J.). (le Seigneur de). Voyez Soete de Villers (Philips). + 42, 267; 400, 543, 547 549. | | (Gerard Janfzoon). 104, 137,293. _ (Mme). Voyez Verburg (Adriana). (frère). 137, 147, 165. P. van). 346. (Jofeph). 241, 242, 294, 295, 297; 31 1, 316. . Voyez Quefnel. (Philippe). 148, 177 ses 318. | naecker. 515, 516. É SA Es g Voyez Santi. Pierre). 543, 548. ne sie He Boreel (Mile). 600 LIL. . PERSONNES MENTIONNÉES. | Rafebs Eh iii ie es ET PEUT CT 0 OR Reede (Godard, baron van). 533, 539» 543» 4 sw, 549. Abe : (Johan, baron van). L36, 259, 260. se Refuge (le marquis de). 28. RANCE Pre Rembrandtfz. (Dirk). 527 0 Verte Renfwoude (le Seigneur de). Voyez Roéde dat baron van). Reygeifbergh (Jan van). 301. Reynie (Gabriel Nicolas de la). 560. Riccioli. 558, 559. Richmond (la ducheffe de). 109, 110. a à Richter” (le — à Lingen). 302, 311. DC ER Re QUE Ridolf (Carlo). 139. ; Ripperda (Eggerik Adriana Sibilla nt Line RE avé Roannes. Voyez Gouffier (Arthus). HE ie AE en AE Roberval (Gillis Perfonne de). 42, ss: Rochechouart (Louis Viétor de). 406. | ss Rocque (Jean Paul de la). 32, 102, 103, 236, re 394 nas 508, 510. * Romain (Jules). Voyez Pipi.… Romano (Giulio). Voyez Pipi. | LH U ef aus Rômer (Olaf). 86, 31, 36, 40, 55, 56, 81, 172, 18 173 340; 343, 345, 375, Romf. Voyez Rumphius (Chr.). RPPÉNNEMP RE TT Royer (A. J.). 343. LR STE Nr Rudbeck (Olof). 829, 330. Lors à 4 Rumphius(Chr.). 328, 329, 333; 335-- LIRE Ruyfch (Simon). 133, 290: Ryckaert (David). 302. F » (Mme). Voyez Bartelotti van den Heuvell (Conftantia). #7 » (Sufanna). 10, 28,65, 89, 90, 135, 136, 144 a ee i vs Santi (Pietro). 312, 316, 317. » (Rafaello). 181,242, 312, 316, 317. Saragoffa (le père). 442. Sauveur CJofeph). 404. M MRAN0ÉME e Sauzin, 6. Le but Dene Scaliger. 177. FU Big . Schadé (Antoinette). Voyez Weftrum (Antoinette Schadé tva) » (Mlle). Voyez Cau ses Schaep (Mile). 321. : #i Scheffer (Johan Gerhard). 822. D. di. IIT. PERSONNES MENTIONNÉES. 6or rs (Adriana). 83, 84, 110, 200. (Marie Jane). 184. (Pieter). 200. y (Armand Frederic de). 136. rhagen. 542, 545, 547; 549. enveger (le). 341, 362, 385. (Frans van). 127. ÇMlle). 521. (Mme). 164 (Reiniera). 83. . Voyez Duyn (A. v.d.). (Mme). Voyez Pieterfon (Geertruid). je Hermann). 218, 236. | CWiinand). Voyez Walhorn (de). y, 423. : Seigneur de). Voyez Soete de Villers (Ph.). D 15. françois de). 66, 560. Li marquis de). Voyez Teding van |Berkhout q an rina). 809, 548. lers (Alexander). 110, 120. » (François). 110. ». (Philips). 110, 120. » (Mme). Voyez Does (Anna van der). - el! (Mme). Voyez Walta (L.}. CHenriette de). Voyez Aerffen sos hael). 310. ex rediétus de). 4, 236, 253 401,402, pe s). 324, 328, 330 De ul ec ces 602 III. PERSONNES MENTIONNÉES. | Stael (Johan van der). 348, 525. Sterrenburg (de). Voyez Waffenaer an van). 4 Strycker (Theodore). 318. | ne. Sturm (Johann Chriftoph). 449, 450, 451, 478: fi Styrum. Voyez Limburg aitu Suerius (les) 2746: | | » (Catharina). 184, 185, 307, 308. (David). 119. (Frederik Hendrik). 279, 307. (Jacob). 89, 184, 307. | ip (Jacob Ferdinand). 28, 184, 273; 78,3 so7.. 4 ds A (Len. ‘an 307- : frs arts Éd SNS NS _ 159, 164, 174, 193 à 179, 181, 182, is. 184, 186, at » (Miralinde). 183, 184, 273, 278, pile à Swammerdam (Joannes). 22. FES REUE AN em Swann (Mme). Voyez Ogle (Utricia). Sweerts. Voyez Suerius. Talbot. SOL, 502, 503, 505, 5 512, ‘ 517, ia: 52 1, sr Tarpentier. 503. FETE Teckman (Guilielmus). 546. a » (Johan Friedrich). 546. Teding van Berkhout (Cornelia). 1 94, 222%. ÉMIS Eee » » (acoba). 103, 108, 111, 134, 148, 183, 277; » » > . (Jan). 1117, 121, ‘4 ds er 228, 79 , 3 Ÿ » D» ‘» + Paule). donirig de re » “ (Pieter). 148, 159, 314 Seb (William). 82, 83, 104. » (Mme). Voyez Ofborne ie “4 (Mile). 104. Teniers (David). 208. Terentius. 177. Theocritus. 177. Thevenot (Melchizedec). 147, 204, 240, 508, sé: Thou (Jacques Augufte de). 558. Thouars (George le Vaffeur Cognies, marquis sa 1. Thucidide. 552 KP Thuret. 561. Hier 1 es Thynne (Thomas). 848. : Tin (Tom). Voyez Thynne cri hi Titi (abbé). 310. III. PERSONNES MENTIONNÉES. 603 itien. 203, 241, 205, 297. Hendrik van). 415, 420. llius (Philippus Theodorus). 816. É rer ai 322. Éa: Voyez Aerffen (Cornelis van). 1p (Adriaan). 222. _ (Debora). 108. x ere Maria). 321. (Sara). 107. aus (Ehrenfried Walther, Freïherr von). 215, 216, 217, D 237, 387; 393; 394, 402, 403, 410, 426, 427, 458, 459, 463, 473; 474, 487. (Mme von). Voyez Left (Elifabeth Eleonora van). Ce 461, 463. s (Fed. Commandini). 547. e (Hendrik van). 109. su ‘te ko 15 », Voyez Hertoghe (G.de). Er fo detto). 322. | LEA ne 1O4, 293. ou Van der Burg. Voyez Es dé _Viffcher (Mile). 548. Willet ou Wiljet (Jan). 182, 314. 1 604 | III. PERSONNES MENTIONNÉES. Vitellio. 476. MH ENSSS She 7 à Vitruvius. 181, 182. MS ion Viviani (Vincentio). 9. Vlaming (Cornelis de). 182. Volder (Burchard de). #, 535. Hs 54 Voorhout (Maria Duyft van). 822. 18% ei Voorft (Tranfifolanus Adolphus van). 321. | Voflius (Ifaac). 228, 279, ds Vrouwhing. 313. A EU ESC Vrybergen (Bonifacius “AE 300, 314, 91:55 3002 M0 LDENT ou EE » (Marinus van). 814, 315,320. | a. :» (Mme). Voyez Haer (Elifabeth ee Léghit ASE) ART Wagenfeil (Johan Chriftoph). 828,329 er aa a Walenburgh (Maria van). 280,152 0 6 Walhorn (Wijnandus Schuyl de). LES, 131, 135. Wall (Antonius van der). 543, 549, 552 0 0 Wallis (John). 8. : ae Walta (Lucia). 95. * ATOM Waffenaar Duivenvoorde (Jacob, baron de). 228. D Waffenaer (Petronella van). 14%. » (Willem van). 299, 311, 402, 508. 5 (Mmévwan). 818 + 0 Weede (Everard van). 105, 110, ne 114, 125, 130, 133 sis | 231, 271, 300, 308. Fe TENTE » (Mlle van). 229, 234, 271. qu Welfer (Marcus). Voyez Velferus. | 4, PET tenons Werff (Mile van der). 255, 273. Wevelinkhoven (Jacobus). 130, 134. Wie (Arent nr 362. » (Mauritsle Leu Me 199, 206, 209, 310, tt » dt le Leu vi 227, 307,315, 321, 323, 437; 513 440, 441, 452, 454, 503, se 514 515, sé, s17,5u 540, 546, 547, 549, 551. Williamfon (Jofeph). 66, 76, 159. Witt (Johan de). 234. IIL. PERSONNES MENTIONNÉES. 605 À are ie Due frère. ane À +2 jus ss (Sufanna). ” ; F À ; è Lt x | ; ; À y 1 À L n | + + r F à: 4 N tre) Î ÿ F £ js RELA PR A = $ + Ya hi e. s F …e | 1 | f FR Es $ $ EL Ë tr 14 ‘ T LA - L LE , : ” “! j à J Cie" ‘ | 3 ë L | 5 E. Bartholinus, Experimenta cryftalli iflandici diféiaclaftic, 1669. | J. Bertrand, l’Académie des ibiébtes et les Académiciens. 2. Les chiffres gras défignent les pages où lon trouve une e deferipion | Les chiffres ordinaires donnent les pages où il eft von de ’ouvrage \ Honk Albert Trattato della nobilità della Pittura, 1585. 322. si P. Baert, Meetconftige lineael, 1626. 8. ae Gio. Baglione, Le : vite de” pittori, fcultori ed architett, de ss Gino a 164 D. Barrow, Leë&tiones opticae, 1669. 447 Pr » Principia mathefeos univerfalis, feu Introduétio : Geom t des Cartes, (1651) 1659. 46. J. Bayer, Uranometria, 1603. SAR TO TEETESR ne he P. Bayle, Diétionnaire hiftorique et critique, 1697. 455. LE » Lettre fur les Comètes, 1682. 455, 483. » Nouvelles de la République des Lettres, 1e | » Penfées diverfes à l’occafon.de la comète de r » Avisi nie aux tp rt J. Bilberg, Tratatts de Cometis, es 329. ; TheHiftory of the Royal Society of London. 8, 76, 8 .” , 05, 1 3 8, cr 8. Bi[agno, Trattato della Fitpure, 1642. pins s173; 408,512; 52 hin ill Ripofto, 1584. 310. | Moneur Bullialdus and M. Richeltsaccount ofthe laft Lunar Eclipfe of Jan, 1.1676. 8. or, Norlefungen über Gefchichte der Mathematik, 1884-1898. 381, 384, 470, 471. r el Poème fur le Pain bénit, 1673. 159. à. Recueil de lettres en profe et en vers, 1655. 159. : Cities (éd. de V. Coufin). 31, 38, 214, 244. _ Geometria, Anno 1637 Gallicè edita, nunc in Linguam Latinam vérfa et commen- 191 tariis inftruéta operà et ftudio Fr. a tits: 1049, (voir Lettre 150, note 1.) 127. É | Obfervations. 3. . Verification de la Periode de la Revolution de Jupiter, 1677. a5. n, Examen Mathématique du centre d’Ofcillation., 360. ee Logiftique pour la Science generale des lignes courbes, 1691. 3849. Pa Methode pour les Tangentes, 1692. 3849. 1% Objeétion contre le mouvement en Cycloide des Pendules, 1682. 395. = Réponfe à Mr. Hugens fur les Centres de Balancement, 1682. 392. Niveau à lunette, 1680. 298. , Nouvelle préparation de Quinquina, 1692. 821. . Pharmacopée Galénique et chimique, 1681. 860. e Gi D Bellario, Colona Trajana, 1678. 134. nini, 11 Figino della pittura, 1591.322. erius, Ecclefiae Graecae Monumenta, 1681. 359. ufin, Livre de la vraye Science de la Portraiture, 1571. 822. is, Sex. Pompei Fefti et Mar. Verrii Flacci de verb. fignificatione, 1681. 360. ite de” Pittori antichi, 1667. 812. lie Le Curfus feu Mundus mathematicus. 352. ; “Traitté du Mouvement et du Reffort, 1682. 352. L'Ufage du Compas de Proportion, 1681. 860. rt, Memoires pour fervir à l’Hiftoire des Plantes, 1679. 282. Difegno, 1549. 322. : . Drofle, De Haegfe Schouburg geftoffeert, 1710. 138. IV. OUVRAGES cirés. 607 De 608 IV. ouvRAGES CITÉS. Coenr. Drofie, Overblijfsels van Geheuchgenis, der bifonderite ben M gi leev van Heere Coenraet Drofte, 1879. 138. LA Er OU SAS ASE RTE" Lu C. À. Dufrefnoy, De Arte Graphica poema. 297. dé RAT Rs JT. B. Duhamel, Regiae Scientiarum Academiae HR AMIOORS 1701. 30, RARE mobi 379, à. Philofophia vetus et nova ad ufum Scholae Mme GP 1. Fabri, Synopfis optica, 1667. 445. FRE AE G. B. Falda da Valduggia, Nova pianta ed alzata della città cà dPR ER; 1676. 132. Æ, Felibien, Sieur des Avaux, Entretiens fur les vies et les ouvrages des LAPS anciens et modernes, IV, pipes: à ta . Tableaux du cabinet du roi, 1677. 199. P. de Fermat, Diophanti Alexandrini quaeftionum arithmeticarum Li VI 1670. » Varia Opera Mathematice, 1679. 155. Mr. Flamfleed, À Letter to Sir Jonas DRM ne His: Obrervations ré Eclipfe, 1676. 2. FRE hlomas | _ EN, Fleury, Méthode pour le théorbe, 1678. 2 59. De Fontenelle, Eloge de M. Hartfoeker, 1780. 100. ÿ Eloge de M. Lémery. 102. Frenicle, Traité des Triangles reétangles en Noimbedé 1676, 1 1677. : 215. ; LE B. Fullenius, Chr. Hugenii Opufcula Pofthuma. 4, 848. J. C. Gallet, Mercurius fub fole vifus, 1677. 46. S de Syftème nouveau des apparences des Planètes, 46. ER JE . Syftème des apparences de Saturne. 46. C. J. Gerhardt, Briefwechfel von G. W. Leïbniz mit thai) 1890 A1. sé Leibnizens mathematifche re 1855. 13, paraase AGE 23 251, 256, 269. ; NO E. Gerland, Leïbnizens und Huygens Briefwechfel mit Pain sl base % M. Ghetaldi, Apollonius redivivus, 1607. 126. ae s Supplementum Apollonii Galli, 1607. 126. F Promotus Archimedis, 1603. 126. | Lara » De Refolvtione et Compofitione mathematica libri quinque, À 1640. | Variorum Frnblemates PS 1607. 106: 4 i: ” Effai de ie ca 1694. s8. ï Principes de phyfique, 1696. 58. » Cours de Phyfique, 1730. 100. IV. OUVRAGES cirés. - 6o9 sfocker, Extrait d’une Lettre touchant les nouveaux Microfcopes,- (rédigée par Chr, __ Huygens), 1678.98, 102. Hauefenille Invention nouvelle pour fe ièvté facilement des plus “HE Lunettes + d’Aproche, 1683. 40, 495. dorus, dé Egéine Tor Ontexdv, 1573. 267. , Recherches fur les manufcrits de Pierre de Fermat, fuivies de fragments inédits de Bachet et de Malebranche, 155. one, Cours mathématique démonftré, 1634-1655. 127. Spiritalium liber (Hvevuarind), 1575. 267. à la Hire, La Conftruétion des Equations Analytiques, 1679. 283. … Nouveaux Elemens des Seétions Coniques. Les Lieux Geometriques. La Con- ftru&tion ou Effeétion des équations, 1679. 283 Traité du nivellement de M. Picard, 1684. 283, » Traité du mouvement des eaux et des autres corps fluides. 283. Leëtures and colle&ions, 1678. 85, 141. rs 59. Phi al Colleétions, 1679—1682. ss... ms, Mroñeopa compendiaria, 1684. ASS, 489, 491, 492, 495, 496, 497, 504, 505, . 506, 507, 510, 513, 515, 523, 527, 533» 535 _ Commentarii de formandis séseteés vitris ad san np Posth.), 1703. 535. #i Defcriptio Automati Planetatii copie Poft.), 1703. 343. .… Demonfiration de la jufteffe du niveau, 1680. 265, 273. _ Extrait d’une lettre de M. N. Hartfoeker, 1678. 98, 102. Extrait d’une lettre avec fa réponfe à l’abbé de Catelan fur les centres de balance- L per 1682. sas 372, 418. je sea un centres debit 1684. 496, AT, 510, 525, 536. Lettre touchant une nouvelle manière de Microfcope, 1678. 96, 102. … Horologium ofcillatorium, 1678. 117, 127, 500, 529, 536. = Nouvelle invention d’un niveau à Lunette, 1680. 245, 268, 277, 298. w:: _ Opera reliqua, 1728. 348. » Opufcula pofthuma, 1703. 4, 343, 443, gddi Van Rekeningh in Spelen van Geluck, 1659. 16. _ Relation d’une obfervation d’un Halo ou couronne à l’entour du Soleil, _ 1667. 334. … Syftema Saturnium, 1659. 43, 446, 450, 529. … Dioptrique. 36, 166, 198, 214,224, 243, 250, 334; pre 468, 478. _ Traité de la Lumière, 1690. 198, 214, 244, 245, 257, 272, 541. ns, père, Dagboek. 7, 10, 12, 79, 260, 337, 520. Epithalamium Guilielmi Henrici Araufii et Mariae Béotécentis 16717. 72. . T. VII. | 77 er LEE PA METRE, CES ge PO ONE, LS 5 tra 610 IV. OUVRAGES CITÉS. Conft. Huygens, frère, Journal, 1876. 11, H2L, 194, 302, 303, 309. S, Igny, Elemens de Portraiéture, 1630. 322. J.J. L. de Lalande, Bibliographie aftronomique, 1802. 312. | A. van Leeuwenhoek, Letter to the Publifher of the Philofophical Tranfaétions, vhs Had account of his obferving fo great a number sai little sniane in divers forts of water, 1677. HAL. L'o 44 ii A. van Leeuwenhoek, Obfervationes de Natis e femine genitali animalculis, 1677. ss. & se Extrait du Journal d'Angleterre, dans le Journal des Sçavans: Obfervatii de M. Lewenhoek, touchant quelques petits animaux qu’il a découvert dan l’eau de Pluye, de Puits et de la Riviére, 1678.96. | Suite des obfervations: Decouverte de plufeurs petits animaux d l’eau, où l’on avait fait tremper du poivre. 96. ui a Lettres et Obfervations diverfes. 22, 59, 62, 65, nan s3, 14. e * Sur le Moxa et fa vertu de guérir la goutte. 1679. 2 53 G. W. Leibniz, Characteriftica geometrica, 1679. 216. Mathematifche pape 13, se ÿ OS ÿ . De quadratura arithmetica circuli, mire et hyperbolse Cam nover). 214, dE re Sur la quadrature arithmétique des feétions coniques. 224 PTE, Quadratura arithmétique du cercle. 37. Lu : De abfolvendo calculo diophanteo. 1678. (manufcrit à Fais 215. Specimen utilitatis Methodi novae Tangentium five de mac. } mis. 270. pe N. Lémery, Cours de chimie, 1675. 102. | “J. Locke, Lettre à Boyle, 1678.91. E. Maindron, Ancienne Académie des Sciences; les Académiciens, 106-1702 1893. s+ du l’Académie des Sciences, 1888. 339. RAR à +3 J. Marot, Plans et élévations du Louvre, 1676—1678. 281. i# + À. Menjot, Febrium Malignarum Hiftoria et Curatio. Item Difertationum Pathol sicarur Prior, 1665. 1, &2. AMOR EE » Differtationum Pathologicarum Pars 4, et poftrema, 1677. 52. es » Opufcules Pofthumes, 1697. 1, 52. STRUMEESS W. Molyneux, Dioptrica nova, 1692. 528. NY TM De Monconys, Journal de M. de Monconys; trois parties : 1665, sec M 1666. pui! Montucla, Hiftoire des Mathématiques. 349. | Is. Newton, Optice, 1706. 489. +R Olivet, Hiftoire de l’Académie françaife de 1652—1 700 perte fuite à l'ouvrage de lifon), 1729. 196. wi J. G. Pardies, Difcours fur le Mouvement Local ; avec des Renisrques fur le Mouvement Ô Lumière, 1670, 1691. 88, 42. SO YO % Y Os y y IV. OUVRAGES CITÉS. 611 + G. B. Palferi, Vite de’ pittori ed architetti dall’ anno 1641 fino all’ anno 1672, 1672. 189. _ P. Pellifon, Hiftoire de l’Académie françoife jufqu’a 1652,1724, 196. _» Hiftoire de Louis XIV jufqu’à 1678,1679. 196. G. D. Délices de Pariset de fes environs. 281. Ex … Délices de Verfailles et des Maifons royales. 281. Ch Perrais Critique de l'Opéra, ou examen de la tragédie Alcefte ou le Triomphe d’Alcide, _ 1674. 126. , Les X livres d’Architeéture de Vitruve, 1673. 140. _ Lettre à M. Charpentier fur la préface de l’Iphigénie de M. Racine. 177. Parallèle des anciens et des modernes, 1688—1696. 176. _ Recueil de divers ouvrages en profe et en vers, 1675, 1676. 176, 17%. ault, Memoires pour fervir à l’Hiftoire Naturelle de Animaux. 22%. rd, Mefure de la Terre, 1671. 466. Pino, Dialogo di Pittura, 1858. 822. , ndo P, Biographifch-Litterarifches Wôrterbuch. 54. tiani Porphyrii, Panegyricvs, Conftantino miffus, 1632. (ir Welfer). 890. tolemaeus, Conftru&tionis magnae Libri XIII (Almageftum), 1538. 543, 547. uefnel, Catalogue de la bibliothèque de de Thou. 294. ault-Lulli, Atys, tragédie lyrique. 318. 1, Bellérophon, tragédie. 148. ine, préface de fa tragédie Iphigénie. 177. nus, Scholarum Mathematicarum Libri XXXI, 1569. 348. , Traité de la manoeuvre des vaiffeaux. 404. 1, voir Boulliau. olf, Le maraviglie dell’ arte ovvero le vite degli illuftri pittori veneti, 1648. 139. er, Demonftration touchant le mouvement de la lumière, 1676. 30, 32. = À demonftration concerning the motion of Light, 1677. 80. né Journal eccléfiaftique, 1680. 424. er Journal de médecine, 1683. 424. de Sehmbere, ducheffe de Liancourt, Réglement donné par une dame de haute qualité à a Mme *** fa petite fille (la princeffe de Marcillac) pour fa conduite et celle de fa maifon, 1698. 242. de Safe, a Method of drawing Tangents to all Geometrical Curfus without any dE of Calculation (Philofophical Tranfaétions n°. 90), 1673. 560. Eu. Vite de’ pittori, fcultori ed architetti genovefi, 1676. 310. , de Spinoza, Opera quotquot reperta funt, 1895. 236. À Opera pofthuma (I—V), 1677. 253. x ep =: Tra@atus Theologico-Politicus, 1670. 401. D dre, Collegium experimentale curiofum, 2 Voll. 1676-1685. 449. ffoni, La Secchia rapita. Le Sceau enlevé, Poeme Heroicomique, 1678. 147; 151. , Studio della Pittura. 310, 612 IV. OUVRAGES CITÉS. J. B. Tomaflino, Triplex Grammatica, Theoriam et sels perdent Le compleétens. 360. LA, Pie WHITE NES G. M. Della Torre, Nuove obfervazioni microfcopiche, 1716.98. st RE STE AS F, Tortebat, Abrégé d'anatomie, accommodé aux arts de peinture et de fculpture, 1667. E. W. von Tfchirnhaus, Wnventa nova exhibita Parifiis (dans les Aéta eruditorum), 1682. : 3 | ÿ Nouvelles découvertes dans les Mathematiques (dans le Journal Sçavans), 1682. 463. MEL: . Medicina Corporis, feu de Sanitate confervanda, 1686. 386, A. _ Medicina mentis, five tentamen qui gare one 47H RB 7e NE SI ; D » Methodus Datae figurae, reétis tiseiéréc Carre Cialis _ aut Quadraturam, aut pire nets Juad: nandi, 1683. 3884. 470. 14, JS 1 RE Shot ÿ Methodus auferendi omnes terminos intemedio ex de 1683. 384, 470. ETS PE ER" LAS HAS Pb _ Nova Methodus tangentes curvarum iris F : Nova Methodus determinandi maxima et minima, 1683. 8: P.J. Uylenbroek, Chr. Hugenii aliorumque feculi XVII virorum celebrium E:; thematicae et Philofophicae, 1833. 115, 125, 189, pie ms B. Varchi, Lezzioni della Pittura ed Architettura. 322. + METRE : F. Viète (Vieta), Opera Mathematica ; operà et ftudio F.a Sshobtéhs A646. 187. Hi "+ De Aequationum Recognitione et eus toys see on à Ad Problema Adriani Romani Refponfum. 127. + Viviani, Quinto libro degli Elementi d’Euclide, 1674. 9. D , B. de Volder, Chr. Hugenii Opufcula Pofthuma. 4, 343. 5 tel ; s Difputationes RTE NREE de rerum Naturalium pénis, ut et vitate, 1681. &. CRT d Exercitationes Academicae, sea R. Carteñi phlophia ee J. Wallis, Aoywuydovs Pouuitys, cum verfione et notis, 1676. 8. HOT EE M. Welfer, Opera hiftorica et philologica, facra et arrete Accedit P. Panegyricus, 1682. 390. | HU: . Chr. Wren, De Cometis Nova Hypothefis et Problema entité 1673. 5. R. Wolf, Handbuch der terra ibrer Gefchichte und M Sem haie Acta eruditorum, 1686 et 1687. 214, 250, 381, 383, 384 np #7, 491 ss ns Bulletino di Bibliografa. 155. He SINENE Cabinet du roi. 226. BAT it dar Catalogus der Tentoonftelling ter herdenking van sis 300. jen Huygens, 1896. 475. Cours d’Architeéture enfeigné dans l’Académie Royele;16 1675. 531 a: LS Critique du nouveau Teftament. 401. 402. ES PNA IV. OUVRAGES cirés. 613 on anatomique d’un Cameleon, etc., 1669. 22%. Ë tion des animaux difféqués dans les féances de l’Académie des Sciences. 227. . n Univerfity Magazine, 1841528. à de la France. 187. dés ournal des Sçavans, 30, 31, 32, 35, 38, 46, 96, 97, 98, 102, 103, 181, 245, 253, 258, 263, 273, 294, 298, 299, 331, 334, 343, 349, 350, 353, 356, 359, 360, 361, 363, 365, 567, 368, 370, À 372; 373; 381, 395, 397, 418, 463, 482, 4B5, 494, 495, 497, 510, 524, 525, 530, 536,537. ‘ontrefaçon d’Amfterdam), 350,351, 8538, 356,359, 361, 363, 364, 365, 366, 367, 370, 371, 396, 397; 418, 419, 423, 424, 498, 500. s de l'Académie Royale des Sciences, contenant les ouvrages adoptez par cette Acadé- t fon renouvellement en 1699. Mémoires pour fervir à l’Hiftoire Naturelle des cet des Plantes, Amfterdam, 1736. 339. de l’Académie Royale des Sciences, depuis 1666-—1699, Edition de Paris. 54, 215. ure Galant, 1673. 887, 465. Peintres les plus celebres et les plus connus anciens et modernes, 1679. 181. s de la République des Lettres, 490, 491. es d dti de l'Académie, reunis dans un Recueil in folio forme d’Atlas. 215. | Tranfa&ions. 2, 3, 22, 30, 62, 68, 69, 85, 86, 96, 141, 161, 560. 1 ip + de la Philofophie contre les nouveaux Philofophes, 1681. 360. 4 € fentations en Mufique anciennes et modernes, 1681. 359. 1] ÉD pt ha de copies M (EL à, éé à, 72 IV 7 DENT SET jé Ce à à g 1 Re PhFTIAS che PS. ar PEN PETER EE ne TE AT à 4 Ga 5 ge dé ME dr C0 à GP did do SR CSL Éd Go cg Rs sr Mrs CAE « LES LETTRES. minou sert Dans cette Table les matières éeciiques mise une or articles généraux, favoir : : Le tri oi se Li Aichimie. ' pes 0 7. aie | Algèbre. no re Géographie. : tease Anatomie. di Géologie. 71 È Appel à Paris de Chriftiaan Géométrie. Ne Huygens. dE Hydrodynamique. ? sis mn Arithmétique. Hydroftatique. ph Aftronomie. ; Mécanique. Beaux-Arts. | Médecine. Botanique. __ Météorologie. Chimie, Minéralogie. Chronométrie. dt sn article qui devra y conduire, la nomenclature Re ana l'ordre Les chiffres indiquent les pages de ce Volume. ” a psque d’un aftérifque les see qui ont été jé les pin travaux. ABERRATION DE LA LUMIÈRE PAR SUITE DU MOUVEMENT DE L’ÉTHER COSM V. MATIÈRES TRAITÉES DANS LES LETTRES. 615 ap 257; 421%, 451, 478%, 495, 534%; (voir Lentilles hyper boliques et ellip- MIE. 218%, 232%, 233%, 249%, 4, 127%, 404%. Application de l’algèbre à la géométrie. 216%, 237%, 238%, 244, 249%, Cvoir Algèbre mécanique de Leibniz, Analyfe géométrique de Leibniz, Équations algé- ju à Équations diophantines, Équations tranfcendentes, Logarithmes, Maxima et minima, nu : s et combinaifons, Principes du calcul différentiel et intégral, Théorie des fraëions MÉCANIQUE DE LEIBNIZ. 216%, 220%, 244, 249%, ATION DES FLEUVES. 4, 183. GÉOMÉTRIQUE DE LEIBNIZ. 216%, 219*—2924%, 237%, 238%, 243%, 244%, 249%, 250*, mort): 1: | E. 360, 400, 467; (voir Anatomie des infe@es, Vaifeaux capillaires). E DÉS INSECTES. 205%, 213%, 208, 360. PARIS DE CHRISTIAAN HUYGENS. 10%, 28%— 30%, 36%, 39, 65%, 71%, 72%, 77—70, 81, , 143%, 146%, 156%, 260%, 262*, 271%, 272%, 277%, 078, 280%, 290%, 293, 296, 300, 529, 536%, 550k—554%*, ) CATION D'UN MOUVEMENT D'HORLOGERIE AUX LUNETTES. 492%, 525%, 526. L. Théorie de l’arc-en-ciel. 13%. LOÏDAUX DU PENDULE. 396%. QUE. 8,155,156; (voir Équations diophantines, Logarit hmes, Machine arithmétique, ; Quadrature arithmétique de Leibniz, Théorie des fra&ions continues). à VENT. 173% | , 8, 66, 156, 157, 196%, 339%, 344%, 394, 543, 544, 547, 548, 5493 (voir Aber- da lumière par fuite du mouvement de l'éther cofmique, Chronométrie, Comètes, Déter- de la viteffe de la lumière, Éclipfes, Équation du temps, Étoiles fixes, Globes célefles, In- affronomiques, Latitude, Longitude, Lune, Mefure d'un arc de méridien, Météorites, 72) Obfervations afironomiques avec l'horloge, Obfervations célefles, Parallaxe, Planètes, atmofphérique, Satellites, Soleil, Syflèmes du monde, Tables afironomiques ). E. (voir Réfraëtion atmofphérique). | ge. (voir Conflitution de la matière, Philofophie). N UNIVERSELLE. (voir Gravité). . 198%, SAIT | s. 7, 10, 11%, 87%, 104, 110, 120, 121, 132, 133; 134%, 137; 139%, 140, 144, 146, 191, 153, 154%, 167%, 168%, 177, 178, 180, 181%, 182%, 187*, 188%, 192%, 196%, 199, #—204*, 206*%— 208%, 211, 212%, 213%, 226%, 227, 231, 239, 240, 241%, 242#, k, 261, 262, 280, 281%,282,290, 292, 294#—297*, 301, 302%, 305,310—312, 315— 322%, 323, 341%, 438, 440, 531, 532, 542, 544, 545, 547; 549, 554 fitution microfcopique du bois. 77%, 85%, 96. 2 ET à 616 V. MATIÈRES TRAITÉES DANS LES LETTRES. BOTANIQUE. 220, 281, 298, 3173; (voir Bois, Cire, Obfervations microfcopiques, Pollen des fleurs). | Carpioïpe. (Epicycloïde à cercles générateurs égaux). 189. La développante d’une cardioïde, à commencer par le fommet, eft encore une cardioïde, 117%; Nes Épicycloïde, Quadrature de [ur faces planes, ReËification). Catinossts. 10%, 80, 154%, CATACAUSTIQUES. 380%, 381%, 463, 464; (voir Re@ification) ; Catacauftique du cercle pour le cas de rayons parallèles. 380%, 381%, 463, 464; (voir Quadrature de fur faces RP Reûi- fication). CATALOGUE DES ÉTOILES FIXES. 197%. CausrTiQuEs. (voir Catacaufliques, Diacaufliques). x CENTRE D’OSCILLATION. 351%, 352%, 356, 369%, 370%, 307, 398, 500, 501 ; rap Miele avec l'abbé de Catelan). De deux lignes pefantes. 351%, 369, 370%, 397%, De deux poids avec le 11 è bâton où ils font attachés. 352%, 370%, De deux points matériels. 350, 351, 354,355, 368, 369, 372, 373, 485, 486, 498—501, 537, 538. Droite homogène. 357. Plan. 357. Solide. 357. : CERCLE. 753 (voir Caracaufliques, Œuvres: De circuli magnitudine inventa, Propriétés. dun a failceau de coniques contenant un cercle ; Quadrature de [ur faces planes). CHALEUR. (voir Marmite de Papin, Miroirs brélants, Thermomètre). CHimie. 78%, 101, 225%, 400, 467; (voir Chimie des gaz, Cire, Cuir impénétrable, RS ma- gique, Marmite de Papin, Phofphore). sé j à HI ORERE 2e ; CHIMIE DES GAZ. 173%, COR CHROMATISME DES LENTILLES. 251%, 257%, 421%, 478%, 405, 534%. 7. CHRONOMÉTRIE. (voir Arcs cycloïdaux du pendule, Équation du temps, Horloge, 1 chrome à dela cycloïde, Longitude, Montres, Obfervations pour déterminer le temps, Pendule). Cire. Conftitution de la cire. 65*, 112%, F5 Comères. 85%, 197%, 329%, 332, 333, 455, 483, 525%, 536 (voir pour ce qui fe nn particulièrement à la comète de 1618. 312; à celle de 1664. 85%, 389%; de 1665. 85%, 389%; de 1677. 85%; de 1678. 1113 de 1680—81. 312%, 313, 316, 319, 455; de 1682 (comète de Halley). 385%, 389%, 390%, 392%, 407%, 408%). ù R sd COMPRESSION DE L’AIR. 173%; (voir Arquebufe à vent). f CONDITIONS SOUS LESQUELLES LES ÉQUATIONS DU TROISIÈME ET DU QUATRIÈME sent soNT CONSTRUCTIBLES à L’AIDE DE LA RÈGLE ET DU COMPAS, 116%, 117%, 126%, 127%, 189%. = ConiQuEs (voir Cercle, Hyperbole, Normales, Propriétés d’un faifceau de coniques contenant un cercle, Quadrature arithmétique de Leibniz). rt : 32 SA CONJONCTIONS DES PLANÈTES. 389%, 391, 392*— 304%, 408%, 467, 530%. CONSTITUTION DE LA MATIÈRE. 168%, 172%, 198%, 220%, 470. ' CONSTRUCTION GÉNÉRALE DE LA SECONDE SURFACE D’UNE LENTILLE RAMENANT TOUS LES RAYONS DANS UN SEUL POINT, QUAND LA PREMIÈRE EST DONNÉE. 244%, ConsTRUCTIONS. (voir Problèmes divers, Réfolution par conffru&ion des Équations dhtbrique). CouLeurs. (voir CAromatifme des lentilles, Théorie de la lumière et des couleurs de Newton). Courses. 470%, (voir Cardioïde, Caufliques, Cercle, Coniques, Courbes de von Tfchirnhaus à pro= V. MATIÈRES TRAITÉES DANS LES LETTRES. 617 priétés focales, Courbes diverfes, Courbes mécaniques ou tranfcendentes, Cycloïde, Cycloïde circu- laire de de Vaumefle, Développantes, Développées, Épicycloïdes). COURBES DE VON TSCHIRNHAUS à PROPRIÉTÉS FOCALES, 470*; (voir Courbes diverfes, Tan- gentes). l I ; CourBEs DIVERSES. Courbes x ar (voir Tangentes). COURBES MÉCANIQUES OU TRANSCENDENTES. 383%, 470%, 471%. CUIR IMPÉNÉTRABLE. 252. CycLoïpe. 117 (voir Ares cycloïdaux du pendule, Ifochronifme de la cycloïde, Quadrature de fur- faces planes, Re@ification, Tangentes). CYCLOÏDE CIRCULAIRE DE DE VAUMESLE. (voir Curdioïde). } DÉMONSTRATION PAR DE FERMAT DE LA LOI DE SNELLIUS. 214%, 250%, 251%, 257%, 267%, DÉTERMINATION DE LA VITESSE DE LA LUMIÈRE. Au moyen de l’aberration de la lumière. 54%; des éclipfes lunaires. 31%, 38%, 39%, 40%—44%, 47%, 48%, 51%; des fatellites de Jupiter. 30k— 36%, 38, 40%—42%, 44%, 45%, 47%, 48%, 50%, 53, 54, 55%— 58%, 107%; des taches de Jupiter. 35%, 40%, 41%, 45%, 48, 50%, 51%, 53, 57%, 58%. DéveLoppanTEs. (voir Cardioïde, Épicycloïdes). DéveLoppées. (voir Développantes). DIACAUSTIQUES. 381%, 382%, DIAMÈTRE APPARENT DES PLANÈTES. Loue. da 506%*, DiFFÉRENTIATION DIRECTE DES IRRATIONELLES. 250%, 257%, 267%, 260%*—271%, DISTANCE APPARENTE DES IMAGES VUS PAR UNE LENTILLE OU UN aise. DE LENTILLES. 447*— CASE, 476%—478%, 5344, 535%. DUPLICATION DU CUBE. 116%, 117%, | à Dynamique. (voir Centre d’ofcillation, Impofibilité du nrouvement perpétuel comme principe de la mécanique, Ifochronifme de la cycloïde, Pendule, Percuffion). ÉcLrpses. 2%, 3%, 44%, 197%, 506, 511, 512, 513%, 524. EMPLOI DES LUNETTES COMME INSTRUMENTS DE VISÉE. 197%. ENCRE MAGIQUE. 188%, 202%, 204. ÉpicycLoïpes. (voir Cwrdioide, Quadrature de [urfaces planes, Re&ification, Roues à dents épicy- cloïdales). FÉES ÉQUATION DU TEMPS. 34. ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES. 215%, 216%, 237%, 244%, 250, 384%, 463, 464, 467, 469%, 470%; (voir Conditions sous lefquelles les équations du troifième et du quatrième degré font confiru@ibles à l'aide de la règle et du compas. Équations cubiques, Équations particulières, Réfolution par con- flrudtion des équations algébriques). ÉQUATIONS CUBIQUES. 469. ÉQUATIONS DIOPHANTINES. 215%, 244, 250%, ÉQUATIONS PARTICULIÈRES. 215%, 216%, 237%. ÉQUATIONS TRANSCENDENTES. 216%, 224, 243, 244%, 250%, ÊTHER COSMIQUE. (voir Aberration de la lumière par fuite du mouvement de l’éther cofmique). Œuvres T, VIIL. 78 618 V. MATIÈRES TRAITÉES DANS LES LETTRES: ÉroiLes rixEs. Détermination du lieu des étoiles fixes. 344%, 345%3 (rie Gale déni | fixes, Étoiles nouvelles, Parallaxe: Parallaxe annuelle des étoiles ere Cal mt ÉTOILES NOUVELLES. 197%, ( +5) À | Hi ex ui mer IRL TT te EXPÉRIENCES DE PHYSIQUE. 66, 77, 440, 472. MR EME R FATA MORGANA. 334%, 335%, MOULE At CON RENTE SERRES FONTAINES. 115, 155, 184. PT LE AIME RO RO GÉNÉRATION DES INFUSOIRES. 26%, 27%, 97%, do SR ae Se ET ee EN SI TETMA GÉNÉRATION SEXUELLE DES ANIMAUX. 62*; es permette Fo a GÉNÉRATION SPONTANÉE. 97%. is PA LPS CON ET GéoDÉsIE. 404%, (voir Mefure d’un arc de méridien, Nivellement).. AE NE se GÉOGRAPHIE. 198%, 204, re16 bb Amélioration genie da phase atitude Longitude, Navigation). re ROUE a TT entr MO GÉOLOGIE.234%,235%, 242%, dit, Sao Cool Grip descaquile es Este 101 nuenes 66, mure 186%, Los, 199%, res évite SAP fi enne, Normales, Œuvres: De circuli inagnindidétecht sbuttsiom, 10r a tum conftruétiones, Points d’inflexion, Principes pese er ARR ét inégreh Ps divers, Quadrature, Re&ification, Tangentes). tes CE lt Nr} Eee GÉOMÉTRIE CARTÉSIENNE. 46%, AE das, er 361, a 383 Liga re ns F4 GLOBES CÉLESTES. 394%. ni ei re 4 RATÉ TI PASSE GLOBES TERRESTRES. 394%. No PCR ERRONÉE LPO SP RO PO GraviTé. Caufe de la gravité. 54% AIR Ar Vila ie Horroce. Horloges à pendule à petit mouvement. 2 Frs + Den ue trifilaire. 475%, 541%, 544, 548; horloges à pendule fabriquées en Arts dit terre. 239%; horloges à reffort fpiral joint au pendule. 400; horloges de de Hautefeu 199%; horloges et montres de Huygens à baïlancier équilibre réglé par un ref 2*, 11%, 28%, 102%, 239%, 241%, 541, 342, 429%, 430%, 452%, 453%, 529, 533, 545%, 549, 561%; (voir encore: Horloges maritimes à balancier équilibre réglé par en fpirale, Moyens pour prévenir l'arrét du balancier des monires à reflort ifochrone de Prétenfions de de Hautefeuille, Hooke et Thuret à l'invention des horloges à balanci réglé par un refort en fpirale, Privilèges et oëtrois de l'invention des horloges à balanc: réglé par un reffort en fpirale); horloges et montres de Huygens à reffort droit. 1 fabriquées par les foins de Chrifliaan Huygens. 467, 558%; (voir encore : Horloges. | nai CE Rs et montres de Hepgsisi à baanaier + cier équilibre réglé par un reffort en fpirale. I din 394%, peu tes loges maritimes à pendule de Chriftiaan Huygens. 197* (voir Chronoimétrie, . affurer le mouvement des pendules [ur mer, Montres, De not Œuvres: Horologium, Horologium ofcillatorium). torts HYDRODYNAMIQUE. 43 (voir Fontaines, Travaux drain). Hyprosrarique. (voir Niveau)... UT 7228 | | | Ma MATIÈRES TRATRÉEN DANS LES LETTRES. 619 HYPERBOLE, dise Los de fur. Poe Pass FMPOSSIBILITÉ DU MOUVEMENT PERPÉTUEL COMME PRINCIPE ME MÉCANIQUE. onde 13111 INFUSOIRES ET BACTÉRIES. 21*X—27%, 68*k—70%, 73%, 74%, 02%, 06, 97, 99%, 102, 112, 124*#, 125%, 130%, 131%, 139, 141%, 142%, 163%, 166%, 168*%—172%, 204%, 205%, 213%; (voir Génération des infufoires). INONDATIONS. 138, 139. ri49 INSTRUMENTS ASTRONOMIQUES. 196*—198%#, 344%, 466; (voir Application d'un mouvement d’hor loger ie aux lunettes, Lunettes). ISOCHRONISME DE LA CYCLOÏDE. 395%, 396%, 418%, 500%, Jueirer. 536. Atmofphère de Jupiter 34; rotation des taches de Jupiter, 35%, 40, aps 50%, 51%, 481%; (voir Détermination de la vitefle de la lumière); fatellites de Jupiter. 31%, 33%, 35*%,40%, 45%, 50%, 55*—58%, 197*; (voir Détermination de la vitefe de la lumière). frais Planètes). LAMPE DE PAPIN. 173%, LATITUDE. 197%, 400. _ LenTizces. Détermination du foyer ré oculaires 421%; fabrication des lentilles, 107%, 241%, 385%, 390%, 391, 411%, 412%, 416%, 425%, 426, 436, 437,438%, 442, 467, 478%, 501%, 509, 503, 504%, 505, 506%, 507%, 519, 534*; loi des diftances de l’image et du point lumineux. 446%, 447%, 476%; (voir Aberration [phérique, Chromati[me des lentilles, Conffruétion géné- . rale de la feconde furface d'une lentille ramenant tous les rayons dans un feul point, quand la première ef donnée, Diflance apparente des images vus par une lentille ou un fiffème dedentilles, Lentilles. et lunettes fabriquées par les frères Huygens, Lentilles hyper boliques et elliptiques, Microfcopes à boulettes fphériques, Œuvres : Commentarii de formandis poliendifque vitris ad telefcopia, Propriétés dioptriques d'un fyfième de lentilles). LENTILLES ET LUNETTES FABRIQUÉES PAR LES FRÈRES HUYGENS. 11,241, 341%, 343%, 345*— … 348%,361. 362%, 385%, 390%, 301%, 411#—417*, 420%—403%#, 425%—428*, 430%, 4364— 439%, 452, 475*—478*%, 5o1%—505%, 512, 514%, 517%—522%, 523,.525%—507*#, 531%, 532, 535%, 539%*— 541%, 544%, 548, 551%, 558*; machines des frères Huygens pour la fabri- cation des lentilles. 420%, 430*X—437%, 430%—441%,452*, 454, 468%, 475%, 482%#,535%; (voir Lunettes catoptriques fabriquées par Chrifliaan Huÿgens, Œuvres: Aftrofcopia compen- diaria, Commentarii de formandis poliendifque vitris ad telefcopia). LENTILLES HYPERBOLIQUES ET ELLIPTIQUES. 444%, 451,476, 478%, 534%. LOGARITHMES. 17, 244. Locique. 386%, 387%, 426, 472— 474, 487. Loncrrupe. Détermination de la RAT I 97% 198%, 330%, 342, 344%, 400%, 406%, 420%, (voir Horloge). LUNE. 441, 475, 526, 536. Montagnes de la lune. 197*; taches Fe la lune 197%; théorie du mouvement de la lune. 34, 75, 411; (voir Parallaxe). LUNETTES. 146, 157, 182, 197%, 210, 206, 297, 341, 398, 309%, 403, 412%, 413%, 415%, 422%, … 467, 482%, 484, 480%, 492*—404%, 526, 532,535, 540*; champ de vifion des lunettes. 534%; .groffiffement. 60, 61, 63, 444*— 447%, 450, 451, 503*, 533%, 534*; ouverture. 417, 420, 421*#, 429, 532, 534*; principe de la lunette aftronomique. 144*; (voir Application d'un 620 V. MATIÈRES TRAITÉES DANS LES BÉPTRES. mouvement d'horlogerie aux lunettes, Emploi. des lunettes comme num ah Lunettes à tuyau immobile pourvu d'un miroir tournant, anne PAS Lunettes [ans tuyaux, Micromètre, Montage des lunettes, Niveau). 104014 28 eat LUNETTES à TUYAU IMMOBILE POURVU Déni MIROIR TOURNANT. 475% 40% 495%" Here 508*—510*, 531%, ir à LUNETTES CATOPTRIQUES. 534*( voir Lunettes catoptriques fabriquées par Chéfidat Etes LUNETTES CATOPTRIQUES FABRIQUÉES PAR CHRISTIAAN HUYGENS, Of LUNETTES SANS TUYAUX. 439%—447#, 42% 493* » 495%, sénd pere: : copia compendiaria). SR ER RS MACHINE ARITHMÉTIQUE. 250*, sb ratio ot ARE 56 tort AGE MACHINE POUR ASSURER LE MOUVEMENT DES PENDULES dose MER. 3944, 400%, 406% MACHINES. 173%, 108%. Machines à poudre de canon. 482%, 483*; machines hydrauliq 173% (voir Arquebufe à vent, Carrofles, Fontaines, Machine arithmétique, Machine Poûr à 2 le mouvement des pendules fur mer, Lampe de Papin, Mareité “ ia epr matique, Roues à dents epicycloïdales). RAS LME Hair MAGNÉTISME. 479%. FÉAL sRs te ARR ke: ER Eve Re MARMITE DE PAPIN. 173%. ARR D LL Mars. (voir Planètes). DE Cet MaxiMA ET MINIMA. 383*3 (voir arte par de. pi Rise Per 0 maximum à côtés donnés, Propriété minimale des rayons de lumiére, Quadrilatère, Réflexior Mécanique: (voir Algèbre mécanique de Se 4 Arr aérien res pts 59 Hydrodynamique, Hydroftatique, Machines). # 4. 6046 MÉDECINE. 1%, 5%, 6%, 7*, 52%, 101%, 103, 107%, ace sat 120, st Soie 144, 153, 157, 159, 160, 163—165, 207, 209, 210, 227, 228, 230, 232, 247, 253%, 54, : 393; 306, 307, 321%, 325, 360, 362, 374, 380, 386%, 388, 403 #3 ot - sie 313,5 0B:540N 485486 4 57 DES TEE RENE NS Fe Mercure. (voir Paflage de Mercure fur le Soleil). in MESURE D’UN ARC DE MÉRIDIEN. 198%. MESURE UNIVERSELLE. 198%, ne MÉTÉORITES. 334%, MÉTÉOROLOGIE. 152, 157, 158, — 272, sd 520, 521, 527» 552: MICROMÈTRE. 506%, microfcopes. dd 476%, de cédé Diflance débat des sise vus si NE un fyfième de lentilles); microfcopes de Leeuwenhoek. 296*; microfcopes fabriquées p frères Huygens. 60%, 64%, 65%, 77%, 80, 128, 188%, 205%, HI CR RENE fbhériques, Obfervations microfcopiques). ANÈRE MiCROSCOPES à BOULETTES SPHÉRIQUES. 59*—65%, 6%, 63% rot 77%, ast/20r-pmt 98%, 102%, 106%, 112%—114#, 100%—124*%, 128%—131%, 181, 187%, 188%, 193, 198%, 202%, 204%—006%, 212%, patnté 224, 239%, 241%, 364 bb sé Gut7oN THIS a 98, 99; 123. 1. 5 4 AR INES \pcasarit DANS LES LETTRES. ess MINÉRALOGIE. 540, 541, ie 544, 545, 547, 549; Got Rufraëion ti Miroirs. 479%, 480%, 522. Fabrication et poliffage des miroirs. 61, 441, 534%. (voir Lunertes à tuyau immobile pourvu d'un miroir tournant, Lunettes catoptriques, Miroirs brélants). Miroirs BRÛÜLANTS. 181, 198%, 370%, 380%, 467%, 468%, MonNTAGE DES LUNETTES. 346%, 347%, 361, 362%, 411*,419—414, 470%, 488%, 504%, 505%; (voir Application d’un mouvement d’horlogerie aux lunettes, Lunettes à tuyau immobile pourvu d'un miroir tournant, Lunettes fans tuyaux). MonTRes. 28%; (voir Æ/orloge). Mourins. 198%, 251%, 257%, 268%, MOUVEMENT PERPÉTUEL. (voir /mpofibilité du mouvement perpétuel comme ee de la méca- | nique). MOYENS POUR PRÉVENIR L’ARRÊT DU BALANCIER DES MONTRES à RESSORT DE HUYGENS. 11%, 28%, Musique. 119%, 148, 188%, 230%, 941%, 250%, 260%, 278, 309, 313%, 314, 318, 319, 323, 359. NaviGaTioN. (voir Asmélioration des fleuves, Horloge, Latitude, Longitude, Tables affronomiques). Niveau. 35, 198, 258%, 250%, 208%, 209%, 304*; (voir Œuvres: Nouvelle invention d’un niveau à lunette, Démonftration de la jufteffe du niveau dont il eft parlé dans le II Journal). NivELLEMENT. (voir /Viveau). Nomgres. Théorie des nombres. 155, 156, 215%; (voir /rithmétique). NorMaLes. Mener les normales d’un point donné à une conique. 284%. OBSERVATIONS ASTRONOMIQUES AVEC L'HORLOGE. 197%, 467. OBSERVATIONS CÉLESTES. 40, 196%, 197%, 340, 344%, 345, 348, 380%, 466; (voir Af/ronomie). OBSERVATIONS MICROSCOPIQUES. 27%, 38%, 59%, 77%, 85, 159, 160, 168%, 198%, 205%, 213*, 243%, 208%; (voir Bois, Cire, Infufoires et ba&éries, Microfcopes, Pollen des fleurs, Poufière [ur les ailes des papillons, Spermatozoïdes, Vaifleaux capillaires). OBSERVATIONS POUR DÉTERMINER LE TEMPS. 28%. OEuvReESs. 4, 66, 77%, 237%, 245%, 402%, 446, 470%, 484%, 401, 511,553; De circuli magnitudine inventa. 189%, 190%, Lufirium quorundam problematum clou Gode 8. Datis duabis reétas duas medias invenire; (voir Duplication du cube). &. Rhombo dato, et uno latere produéto, aptare fub angulo exteriori lineam magnitudine datam quae ad oppofitum angulum pertineat. 126%. De Saturni luna obfervatio nova. 197%, 409%, 493. De ratiociniis in ludo aleae. 13%, 14*—18%, Horologium. 529%, Syfema Saturnium. 43%, 197*, 362%, 378%, 403, 446%, 450%, 494%, 529%, 559%. Relation d'une obfervation faite à la bibliothèque du Roy, à Paris le 12 May 1667, [ur les neuy heures du matin, d'un Halo ou Couronne à l'entour du Soleil; avec un difcours de la caufe de ces Météores, et celle des Parélies. 334. e Regulae de motu corporum ex mutuo impulfu. 198%, Horologium ofcillatorium. 117%, 127%, 500%, 529%; (voir Arcs cycloïdaux du pendule, Centre dofcillation, Horloge, Ifochronifme de la cycloide, Mefure univerfelle, Polémique avec l'abbé de Catelan). 622 “ | MATIÈRES TRAITÉES DANS LES LETTRES. Nouvelles expériences du vuide avec la élues des machines qui fervent à les faire her colla- boration avec Papin). 173%, 198%, | ÉSLEMNET Nouvelle invention d'un niveau à lunette. sidi 243, on 251%, nsb 2 50h 2 262266, 277%, 284%, 208%, 299%, 304*; (voir Niveau). 4 SE Arc eNt Extrait d'une lettre de M. Huguens touchant une nouvelle manière de mr qu l a apporté de Hollande. 96%, 97%, 98%, 102%; (voir Microfcopes à boulettes fphériques). Extrait d'une lettre de M. Nicolas Hartfoeker touchant la manière de faire les nouveaux jp copes. 98%, 102%, 103%; (voir Microfcopes à boulettes fphériques). À sb: 2 Démonfiration de la jufiefe du niveau dont il eff nié dans le II. Journal. 265%, ester, | 284%, 208%; (voir Niveau). notes SRE ee Extrait d'une lettre de Mr. Hugens avec [a réponfe à une remarque sr par Mr. l'abbé de à Catelan contre [a propofition 4 du Traité des centres de balancement. 349*—361*, 363, 364, 365%, 373%, 307%, 398%, 402%, 418%, 423%, 485%, 486%, 508%, 525, 536538; (voir rites avec l'abbé de Catelan). DA Afirofcopia compendiaria. 439*—441%, 475%*, 476%; 482%, 484%, 48844904, 495% 496, 497%, 502%, 504, 505, 506, 5o7*, 508%, 510%, 511, 510%, 513—515, 523#—507#, 520%, 531#, 533*—536*, 539%, 540%; (voir fur les additions. 497%, 502%, 505%, 507%, 523%, 531%, 5354). Extrait d'une lettre de Mr. Hugens, écrite de la Haye le 8 juin 1684, à l Auteur du Journal, ; contenant [a réhpnre à la replique de Mr. l Abbé de Catelan, touchant les centres ne Cage Polémique avec abbé de Catelas). \ ai Traité “ la rene 36*, 45*, 166%, 198%, 214%, 224, 243, 2444 245%, ed res Difcours de la caufe de la pefanteur ; (voir Gravité). Regula ad inveniendas tangentes linearum curvarum. 560%; (voir Pt de Dioptrica. 36%, 45%, 166%, 198%, 214%, 224, 243, 244%, 250, 334%, 446%, ss, art Gui Optique). HE ES sl De Coronis et Parheliis. 198%, 323%, 324%, 3274, 328%, 329, pt 490, 4216: Hidié Commentarii de formandis poliendi[que vitris ad telefcopia. 53 5*3 (voir Lentilles : fibrication des lentilles, Lentilles et lunettes fabriquées par les frères Huygens). re er Defcriptio automati planetarii. 342X—344*, 375%+— 378%, 385, 388, nb, 321, Pepe 400%, 407, 408%— 410%, 424: 430, 457, 458%, 484%, 529%, 530%; (voir Théorie paire continues). OpPrTiQuE. (voir Aberration de la lumière par fuite du mouvement de léther cofrriques Hhgrealle fbhérique, Arc-en-ciel, Caufliques, Chromati[me des lentilles, Confiru&ion générale de la feconde furface d'une lentille ramenant tous les rayons dans un feul point, quand la première ef} donnée, . Couleurs, Démonfiration tar De Fermat de la loi de Snellius, Détermination de la vitelle de la À lumière, Diflance apparente des images vus par une lentille ou par un fÿflème de lentilles, Emploi des lunettes comme inffruments de vifée, Éther cof[mique, Lampe de Papin, Lentilles, Lentilles et Fa Lg V. MATIÈRES TRAITÉES DANS LES LETTRES. 623 lunettes fabriquées par les frères Huygens, Lunettes, Lunettes catoptriques, Micromètre, Microf- copes, Miroirs, Œuvres: Aftrofcopia compendiaria, Traité de la lumière, Dioptrica, De coronis et parheliis, Commentarii de formandis poliendifque vitris ad telefcopia, Po/ari/ation de la lumière, Poliflage du talc d'Iflande, Propiété minimale des rayons de lumiére, Propriétés dioptri- ques d'un fyfième de lentilles, Réflexion, Réfra®ion, Réfra&ion double, Théorie de la lumière, Théorie de la lumière et des couleurs de Newton, Théorie de la vifion). ORIGINE DES COQUILLES DANS L'INTÉRIEUR DES MONTAGNES. 234%, 235%, 242%, 243%, PARALLAXE. De la lune. 475 du foleil et des planètes. 43%, 47 ; parallaxe annuelle des étoiles. 54*, 197%. PASSAGE DE MERCURE SUR LE SOLEIL. 41%, 46%, 49%, 51. PENDULE. (voir Ares cycloïdaux du pendule, Centre d’ofcillation, Horloge, Machine pour afurer le mouvement des pendules [ur mer, Mefure univerfelle). PERCUSSION. (voir Œuvres : Regulae de motu corporum ex mutuo impulfu) PERMUTATIONS ET COMBINAISONS. 5. PesAnTEUR. (voir Gravité). PHiLOLOGIE. 176%, 177%, 178, 390, 391, 552. PHiLosopie. 132, 3603 (voir Conflitution de la matière, Ether cofmique, Logique, Philofophie Cartéfienne, Philofophie de Démocrite, P hilofophie de Spinoza, Philofophie de von T, Jchirnhaus). PHILOSOPHIE CARTÉSIENNE. 31%, 38%, 39%, 42#, 43%, série 75, 198%, 236, 356, 357. PHILOSOPHIE DE DÉMOCRITE. 198%. PHILOSOPHIE DE SPINOZA. 236%, 253%, 401%, 402, dc, PHILOSOPHIE DE VON TSCHIRNHAUS. 386, 387, 471%, 472%, 473, 487. PosPHore. Propriétés du phofphore. 217%, 218, 219, 236, 238%, 248%, 249%, 251, 252%,257%, 267%, 464*, 467. PuysioLoGie. (voir Génération des tint Gémpration fexuelle des animaux, Génération fpon- tanée, Théorie de a vifion). PuysiQue. 471%, 479%; (voir Aromiflique, Attra@ion eniaiée. Baromètre, Chaleur, Com- prefion de l'air, Conflitution de la matière, Êther cofmique, Expériences de vhylique, Gravité, Machines, Magnétifme, Optique, Pompe pneumatique, Vide). PLANèTEs. 526. Mouvement des planètes. 55%, 197%, 344%, 530%, 558%, 550%; (voir Conjon®ion des planètes, Diamètre apparent des planètes, Jupiter, Œuvres : Defcriptio automati planetarii, * Parallaxe, Palage de Mercure fur le foleil, Saturne, Tables afironomiques, Vénus). Poips ET MESURES. 198%; (voir Mefure univerfelle). Points D'INFLEXION. 470%, | POLARISATION DE LA LUMIÈRE. 244%. pre AVEC L’ABBÉ DE CATELAN. (voir Œuvres: Extrait d’une lettre de Mr. Hugens avec fa réponfe à une remarque faite par Mr. l’abbé de Catelan contre fa propofition 4 du Traité des centres de balancement; Extrait d’une lettre de Mr. Hugens écrite de la Haye le 8 juin 1684, © à l’Auteur du Journal, contenant {a réponfe à la replique de Mr. l’abbé de Catelan, touchant les centres d’agitation). POLISSAGE DU TALC D’ISLANDE. 241%. 624 V. MATIÈRES TRAITÉES DANS LES LETTRES. POLLEN DES FLEURS. 65%, 96, 106%, 112%, 205%, 213%, POLYGONE MAXIMUM à CÔTÉS DONNÉS. 81%. POMPE PNEUMATIQUE. 91%, 173%; (voir Œuvres : Nouvelles expériences du vuide avec deferip- tion des machines qui fervent à les faire). POUSSIÈRE SUR LES AILES DES PAPILLONS. 125%, 142%, 143%, PRÉTENTIONS DE DE HAUTEFEUILLE, HOOKE ET THURET à L'INVENTION DES HORLOGES à BALAN- CIER ÉQUILIBRE RÉGLÉ PAR UN RESSORT EN SPIRALE. (Voir //orloge: horloges de de Haute- feuille, Prétentions de Thuret à l'invention des horloges à reffort de Huygens). PRÉTENTIONS DE THURET à L'INVENTION DES HORLOGES À RESSORT DE HUYGENS. 561%. PRINCIPES DU CALCUL DIFFÉRENTIEL ET INTÉGRAL. (y compris les problèmes inverfes des tan- gentes). 215%, 244, 250%, 383%, 470%, 471%; (voir Différentiation direëte des irrationelles). PRIVILÈGES ET OCTROIS DE L'INVENTION DES HORLOGES à BALANCIER EQUILIBRE RÉGÇLÉ: PAR UN | s RESSORT EN SPIRALE. 561%, 11e, PROBABILITÉS. (voir Œuvres: De ratiociniis in ludo aleae, Règles et probabilités du jeu LE auinue et noyo). pas set PROBLÈME DÉLIAQUE. (voir Duplication du cube). | HE PROBLÈMES DE PLANIMÈTRIE. 216%; (voir Polygone maximum à côtés donnés, Qurinisioie di PROBLÈMES DIVERS. 20, 198% ; (voir Maxima et minima, Normales, Œuvres : Wuftrium querun- dam problematum conftruétiones, Problème Déliaque, Problèmes de Rage DUT, D ProporTions. Théorie des proportions. 9. AL A dd à © de : PROPRIÉTÉ MINIMALE DES RAYONS DE LUMIÈRE. 257%, 267%, ARC: à 1 PROPRIÉTÉS DIOPTRIQUES D'UN SYSTÈME DE LENTILLES. 443%—447%, Mn 45 1%, era 4164; - (voir Diflance apparente des images vus par une lentille ou un fyfième de lentilles). a PROPRIÉTÉS D’UN FAISCEAU DE CONIQUES CONTENANT UN CERCLE. 282%X—089%, 0 QUADRATURE ARITHMÉTIQUE DE LEIBNIZ. 37%, 214%, 215%, gs 224, 238%, 243: 2444, 250%, 403%, dé QUADRATURE DE SURFACES PLANES. 383%, 384%, 470%, 471%; cardioïde, 117%, 127% 150 catacauftique du cercle pour le cas de rayons parallèles. 381%, 463; cercle 117%, 189%,470%*, 7 471%; (voir Œuvres: De circuli magnitudine inventa); cycloïde. 117%, 127%, 190%, 191*; épicycloïde (voir cardioïde); hyperbole. 470%, 471%, (voir Principes du calcul différentiel et intégral, Quadrature arithmétique de Leibniz). s4" QUADRILATÈRE. Conftruction d’un quadrilatère à aire et à côtés Phsaur Bot, pers Coir #ie encore T. IL, p. 435% et 436%) ; quadrilatère maximum à côtés donnés. 81%, sis ef Recriricarion. Cardioïde. 117%; catacauftique du cercle pour le cas de rayons parallèles. 381*, 463, 464; catacauftiques en général pour le même cas. 381%, 463, 4643 cycloïde. 1 178 épicycloïde. 117%; (voir cardioïde). ed RéFLExION. Démonftration de la sé de la réflexion par la propriété minimale. peréhert Catacaulftiques). A. 0 Rérracrion. 65*, 198%. Loi de la réfra@tion. 45%, 6, 214%, 244*, so 251%, 2574267; (voir Démonfiration par de Fermat de la loi de Snellius, Diacauftiques, Réfraërion ei rique, Réfra&tion double). ar Le PE V. MATIÈRES TRAITÉES DANS LES LETTRES. 625 RÉFRACTION ATMOSPHÉRIQUE. 54 RÉFRACTION DOUBLE. 19%, 36%, 37%, 41%, 45%, 46%, 54, 241%, 244%, 295%, 311%, 316%, 540, 541%, 542%, 543, 545%; (voir Polifage du talc d'Iflande). RÈGLES ET PROBABILITÉS DU JEU DE QUINQUE ET NOVO. 14%, 15%, RÉSOLUTION PAR CONSTRUCTION DES ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES. 283%, 284%, 360, 361; (voir Conditions fous lefquelles les équations du troifième et du quatrième degré font conftru&ibles à l'aide de la règle et du compas). ROUES à DENTS ÉPICYCLOÏDALES. 127%. SATELLITES. (voir Jupiter, Saturne). SATURNE. 492, 493, 506, 523, 530%, 536, 558. Satellites de Caflini. 197%, 341%, 409, 423%, 480%, 481%, 402%—404%*, 524%, 526%, 536%; (voir Œuvres : De Saturni luna obfervatio nova, Syftema Saturnium, P/anètes). SoLeir. (voir Équation du temps, Parallaxe). SPERMATOZOÏDES. 59%, 60%, 62%, 63%, 65%, 67, 68%, Go*k, 71%, 74, 77%, 85%, 06, 97%, 9 *— 103%, 159, 160*— 163%, 167. SYSTÈMES DU MONDE. 54%. De Kopernic. 39%, 42*—44%, 75; de Ptolemée. 42%, 44%; de Tycho Brahe. 39%, 42%, 44%; (voir Œuvres : Defcriptio automati planetarii). TABLES ASTRONOMIQUES. 197%, 466. TACHES DU SOLEIL. 197%, 494%, 502%, 523%, 524%, 531%, TANGENTES. 382%, 463%, 464, 560%, Courbes de von Tfchirnhausà propriétés focales. 470%; cour- bes > :— s 267%, 269*—- 271%; cycloïde. 117*; épicycloïde. 117*; problèmes inverfes des tangentes; (voir Principes du calcul différentiel et intégral). (voir Œuvres: Regula ad in- veniendas tangentes linearum curvarum). THÉORIE DE LA LUMIÈRE. 36%, 41%, 45%, 46%, 54%, 244%, 257%; (voir Aberration de la lumière par fuite du mouvement de l’éther cofmique, Détermination de la viteÏ]e de la lumière, Œuvres : Traité de la lumière, Po/arifation de la lumière, Théorie de la lumière et des couleurs de Newton). THÉORIE DE LA LUMIÈRE ET DES COULEURS DE NEWTON. 251%, THÉORIE DE LA VISION. 477%, 478, 535%. THÉORIE DES FRACTIONS CONTINUES. 377%. THERMOMÈTRE. 10%, 527%, 532%, 530%, TRAVAUX HYDRAULIQUES. 35, 198%, 251%, 258%, 268%; (voir Fontaines, Machines). TRAVAUX PUBLICS. 326; (voir Amélioration des fleuves, Inondations, Nivellement, Travaux hy- drauliques). VAISSEAUX CAPILLAIRES. Dimenfion des vaifleaux capillaires. 169*—171%*, Vénus. Vifible avant le coucher du foleil. 336; (voir P/anètes). Vip. Expériences fur le vide. 173%, 198%, 217; (voir Œuvres: Nouvelles expériences du vuide avec la defcription des machines qui fervent à les faire, Pompe pneumatique). ZooLoGiE. 211, 220, 225%, 226, 227, 230, 246, 281, 298, 323, 512, 514*3; (voir Anatomie des infeëtes, Génération fexuelle des animaux, Obfervations microfcopiques). Œuvres. T. VIIL. 79 C0 34 CR MES FI Sp AUS »% += D à En “e pus à 44 + v] rez %, “& F4, 4 AT PEN tie / 5 f dr k ; pee = ME Mu: #+ AL PA An] ee l'os $ # L4 p si: ‘ + à Hs tres on Page te Au lieu 131 Biffez la dernière ligne de 604 ligne 13 1579 ÿ Ans DURS DE NU Ut € Die FE ae LA Dieu Î + 549 Coster (Samuel) 11 note 20 sb. 2 ajoutez: un autre 190 lignes 17 et 18 rection FT et 243 note 9 ligne7 d'où: le 260 ligne 5 d'en bas sed ideo FENETRE 270 note 1 Repérer bn 2 4 298. enr be mia à Re: re 328 note 3 dernière lignemotus ns 337 » 13150 1998 amet . LZ ADDITIONS ET CORRECTIONS, 627 Page Au lieu de lisez 340 lignes 8 et 9 Hujus contemptu contemni virtutem. #jourez 5) et la note 5) Tacitus, An- nales, IV, 38 ,,Contemptu famae contemni virtutes””. 378 ligne 6 expectus expertus dit 7 audente Cie 1! audiente: 393 note 1 ligné 2 N°.1919, notez N°. 1919, note 12. 424 en-tête du N°. 2014 J. Gallois ‘1 J:P. de la Roque” et ajoutez la note: : | *) Il résulte de la Préface de l’année 1681 du Journal des Sçavans, que de la Roque fut le rédacteur du Journal dès 1674, après l’intérruption de 1672. à 1674 (voir la Lettre N°. 1853, note 9). 430 ligne 11 Epaminondas Epaminondas#) et ajoutez la note: 11:74) Selon Diodorus Siculus 2 pütisiorites se voyant mourir sans enfants, Eté assura qu’il laissait deux charmantes filles, savoir la victoire de Leuctres et dl +1 cellede Mantinée, | 486 note, 1116521 10: il oui eéBs hé. à 1 22 juillet 24 juin. 585 Guichon (Mlle) gjoutez 358 0 0 te | 589 Oort (le Seigneur de) {1 Ortt (Johan) Seigneur de Nyeprode Oort(Madame) #joutez: voir Pergens(Anna)ez ajoutez dans la liste: Pergens (Anna), 192, 217. 590 Perrault (Mme). Biffez les oies 358, 497 et ajoutez dans la liste: Perrault (Mme Claude 497: rt ant EN » (Mme Pierre)170. Fe Mme Pierre Perrault Mme Charles Perrault. AU TOME VIII. 20 note. 3 Remplacez la dernière phrase par la suivante : Antonio de Monforte naquit le 19 mai 1664 à Basilicate, Naples, et mourut à Naples le 5 avril. Il vécut en divers lieux d’Italie et ayant accompagné une ambassade à Constantinople, y fut Re quelque ns maître d’orcheftre WE4i du Sultan. | 29 en-tête J. Colbert L B. Colbert AP © ir 0) Dodaftiits LR e D. Dodart 42 note 1 tempora, 1. 4. tempore 56 en-tête Confirmatio + Confirmatio 59 note 1 Bernouilli +. Bernoulli CT AS 3 2116et2117 del 2117et2118 68 , 2 Biffez la dernière phrase. -84 ligne : 5 Paris. 129 ; Paris ‘#) et ajoutez la nôte: 18) Consultez la Lettre N°. 2088, note 3. 628 | ADDITIONS ET CORRECTIONS. Page | Au lieu de D 98: note 143 (Pre EL CR HAN “file Horse QUE 4 Sat 96 et 98 en-téte J. Gallois J.P.dela Fais ÿ:. zshbe té et ajoutez la note: RES DT UE 1) Voir, dans ce Volume, la correction au Tome VIL p.42. Fat Jia :, 117 note 5 cycloïde :: «uwstmr "M cycloïde circulaire ou cardioïde. s inkèhe Code © 118 » 3 Remplacez la note par la shyärièe : Probablement Anna van AE Consultez les Lettres Nos, 2170et2184. AK REG 134 55 r8 CARO MS Paie Pa Ciaccone Les 4 TROT RENTE ee Si T's FOR dre Le CES lors St volgare SE SUt ha nl A SE fs à 5 père ÉGAN 1 cousin TETE HA re # de 136 ligne 24 Juffrouw Noté 0 dense Noté'5) néntie Sn Hi se et ajoutez la note :. LT NTM ATEN Ta 15) Louise Cornelia Noté, une amie littéraire de Constantyn H Ly: père, avec laquelle il échangea des vers. Voir ss van Consta 98 et 99. EN ne soif, de 6 “g En dés elle pates avoir été dame de chiite | 136 note 9 impériale se) MO Suédoise Fi 4 & Villaçosa Les à a is w sas 139. 5 STORIES RE EL 2 D: D 4$ TER I SeR 1660 ts Penh 2 A Un Fr 5 ° 6 vers 1573 | Hat ort TA en1571 j ere "> nie : NV ue où » > » 1642 CC I644 FE” » » » architetti RSNAESRT À _architetti cintagiatont ” SU LE pres 7 pittori paband ti My ter £ Fee D ere scultori dés: 152 ligne 17 Schout KE RS jé 7 Dire FR 165 note 10 niet née la suiÿanre scierie) 68 D CITE ROLE LE ds note 8). 173 » 3 1782 hot Er dé8s RACE rate 195 » 9 Remplacez la note mie la ce Anna ere Vols Leu ot 196 » 1 ligne 5 rteu FR NA à » n- 13 + F3 DODIRT PANTIN D'ÉCMR N Nails » nn » » TO MDONMENIIPMRLRS, MDCCXLIX ivhtee he ns Fo 200 à» 9 event TT | 098 }, 11 Biffez la première prb La note, parles il est canon a éprinés vante tirage definitif. ji) res nn n Lettre N°. 2184/nbt890." 0° VINS rasta sé 10. ABDITIONS ET CORRECTIONS, 629 Page Au lieu de lisez 237 note 3 2193 2192 249 » 2 moreeau morceau 268 , 3 note8 note 9 | 270 » 3 note4 note 5 289 ligne 5 FE Fe PT AE die FP 102 2 Forguet Forguel 4 À PA 9 petit Nain de la Princesse petit Nain de la Princesse ‘°) et ajoutez la note : 19) Ce nain était bien connu à la Haye sous le nom de petit roi Indien, het Oost-Indisch Coninghje.” Constantyn Huygens a composé surlui un épitaphe latin, le 27 janvier 1682, et un épitaphe hollandais, le 29 janvier suivant. Voir ,,De gedichten van Constantijn Huygens, enz., uitgegeven door Dr. J. A. Worp. Tome VIIL, pp. 256 et 257. 343 note 5 1781 1786 352 ligne 15 effect : effect 7) 4 mn... n :,16 lighes’) lignes 398 » 1 Remplacez la note par la suivante : Marco Antonio Borghese, suivant une adresse notée par Christiaan Huygens dans ses Adversaria. Il naquit le 20 mai 1660, épousa Maria Spinola et mourut le 21 mai 1729. 405 en-tête du N°. 2287 Ajoutez: Christiaan Huygens y répondit par la Lettre N°. 2307. - 420 et 425. Les Lettres Nos. 2300 et 2303 doivent être supprimées ici. Elles appartiennent à | la correspondance de 1685. La difficulté de distinguer, dans l’écriture de Constantyn Huygens, frère, les chiffres 3 et 5 l’un de l’autre a été cause que le copiste des Apographa les a classées par erreur parmi les lettres de 1683... 422 en-tête de la Lettre N°. 2301. Biffez les mots : La lettre s’est croisée avec le N°. 2300. » note 6 N°.2189 N°.2119 27 de la Lettre N°. 2305. Biffez les mots : La lettre fait suite au N°. 2303. 442 » 1 Ajoutez : Il naquit le 10 octobre 1613 et mourut le 6 février 1693. Après avoir rempli des fonctions militaires au service du roi de Suède, il fut attaché à la cour du comte Guillaume Frédérick de Nassau Dietz comme secrétaire, puis comme chambellan. Il épousa, en première noces, Fockje van Sminia, veuve de Frederik van Hillema, et, en secondes noces, Josina Ruysch van den Eng. TS 3 après Friesland sjoutez : né à la Haye le 18 janvier 1657. 447 à» 12 N°. 1792, note 2 N°. 1792, note 3. 492 ligne 6 d'en bascocident 7 occident 537 note . 2 Boyle Bayle 560 .;, 1 1630 1625 NOTE to 154 sb roro Fans JET #1 L'efanties MOTTE 4e * dre: Le 6 fu ts FA ES LR TA PEUR JE dpRiast LL Le PRYTE L f LL On ù TE YA ITS CPEVARETÉ À sui iuttiee DauaHrte #: ST nyinrarTon Re noi ta oo of inbntloé Sdqetiqé mr : naÿsgomit St ASE ft ass 269TDE JU JNievine men tofl RÉTRAES re 202 RS iodù € Se pri ll Es 4 ns ne ARE à, 17e Sn: 4 a: ad | # snsrtitaiérñge as el tr DE ni TU si Yu 1} Fu RU Mir 18 strié ne Hi74 LE PA 2 HR 3 ne: ÉAUUIEEE era LTÉE ral sat 1 sl QUEUES) DD 8 ST SD ct) de aÿi EL aa1118l vsf tai (Ré AHITX re «60€ # A af sors pa à] RO dre ï ROME 42 D (I ee ÿ: Le TER re % + je TL Qi ht HÉ9V site try store Hbotr ds LA sd) À anti 12b nv 10e qu! H ado strié ine . 74 à vbs: : r#: PL à fes 07: Rte GPS à le +3BE)xS: 4 sit CE à VHISE ME EN Ne oi : ebN4 à $ ni 1HUb Pb: Aiiboni ARENDT Cie Jens | s RONIENE jf (Fa M ei LT: Lu er Hi ent hot da, FA MOTTE A ‘2 PAR 36 cé ré af a Host g (ie Arte 14 GE re 428 = À ir) + PAR AR v ) ‘ ’ E ’ ’ . ‘ + L4 ’ ‘ ‘ ’ ‘ ‘ ‘ ’ 2 ‘+ 12 ‘ ‘+ + + , [2 * ‘ # ’ 2 [2 * La ‘ * ‘ + d ‘ ‘ : LA ‘ ‘ ’ ‘ ‘ ‘ ’ [4 4 0 ‘ ‘ ‘ ’ , ‘ La ‘ 12 ‘ (4 ‘ ‘ LA . ’ ’ ‘ ‘ ’ ’ ’ LU id . ’ . ’ ’ 0 . ‘ li do Mot hi 04 PU 7 re en AP | * . , PRET À | ANR: TUE : 7:14  1,206) î 2 2 #4 CRT Lee 7 Monet PRIE FT ARMES : à Rap cie Bi don til test Tue but RS En te Er. “aps se su 9#94DE St sv dar saèt dan 02 pu 4 Ÿ: id Eu SOMMAIRE. NDANCH + . Lerrres N°. 2083—2378 . . . . pu ie . 1 . . ee . LES . . “ 5 ex IL. PERSONNES MENTIONNÉES DANS LES LETTRES IV. Ouvraces ce DANS LES LETTRES . “> Ê ton RNA P AUS DE LA |CORRESPONDANCE » LS a ré hs "UE Tu en AU JUN 1 4 1982 BINDING SECT. Es E LÉ £ CAPE Per à x] k M 7 ‘ei 1 ff à + . GRR NY ie | a À MST { Leu d 1 4 LP LEE EU RAS 3 4 \ é % * # j Ë ; À D S 4 1 (EH j «+ n ; " g # “à ‘ # | 4375. PS J HE) FAN ti ES 10 ae pl s +26 : ; j É ! f Lt i ; a ! s a PRE E SET AU | ! ee ! * \ 1k CAD ÿ ETS EU kPa K QE ae ca dr. ANR ï ê | A FÈ ( Me | % è Ld l \ ÿ 411 p