ŒUVRES COMPLÈTES DE CHRISTIAAN HUYGENS. Imprimerie de Joh. ENSCHEDÉ & Fils, Harlem. (C ///'/.)// '//'/.j//r/r/// (.t'aprOs II' tiibleiui de \(^' \ ilc (". XciIcIkt ;ui inu(cc iinniicijwl de hi I l-.ivi ■wwf ŒUVRES COMPLETES DE CHRISTIAAN HUYGENS PUBLIÉES PAR LA SOCIÉTÉ HOLLANDAISE DES SCIENCES TOME VINGT-DEUXIÈME SUPPLÉMENT À LA CORRESPONDANCE VARIA BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS CATALOGUE DE LA VENTE DES LIVRES DE CHR. HUYGENS 511706 LA HAYE MARTLXUS NIJHOFF 1950 Q 113 1888 t.22 AVANT-PROPOS. Lorfque les Direfteurs de la Société hollandaife des Sciences déci- dèrent à l'unanimité lors de leur (éance du 21 février 1885 d'acquies- cer à la demande du Comité Huygens de la Seftion des Sciences de l'Académie Royale des Sciences à Amfterdam, vifant à décharger ladite Académie de la tâche qu'elle s'était impofée d'éditer les oeuvres complètes et la correlpondance de Chrirtiaan Huygens, ils ne (é font fûrement pas rendus compte de l'envergure de cette tâche. En effet, le Préfident de la Société, M. le Jonkheer G. F. van Têts, prévoyait qu'il s'agirait d'un travail de (ix ou lépt années. La date à laquelle ce dernier tome paraît démontre qu'il aurait fallu décupler cette efti- mation. On fe tromperait en croyant que les Direfteurs euffent fenti l'édi- tion des oeuvres de Huygens comme un fardeau. Au contraire, ils fe font attelés de bonne grâce à la tâche honorifique d'élever un „mo- numentum œre perennius" à leur grand compatriote, génie le plus univerfel que les Pays-Bas aient jamais engendré. Et ce fentiment marchait de pair avec une fierté modefte de ce qu'il leur était donné de maintenir en même temps, dans le monde favant, le renom de leur Société, la plus ancienne inftitution fcientifique de leur patrie. Six prélidents ont dirigé la Société pendant ces 65 années, fix fecré- taires ont contribué à ce travail, qui plus, qui moins. Mais la tâche a furtout incombé aux différents membres du Comité Huygens créé â cette fin par la Société. On trouvera leurs noms dans l'épilogue à la fin de ce dernier tome. C'eft ici qu'il convient de citer les noms des quatre perfonnes qui ont dirigé le travail ; c'eft par leur travail acharné, fouvent déiintéreflé, que cette édition a pu être achevée à pleine fatiffadion; ce font MM. D. Bierens de Haan (du début jufqu'à i895),J.Boncha(de 1895 à 1911), D.J. Korteweg(de 1911a 1927) et y. A. Vollgraff (de 1927 jufqu'à la fin). Enfuite nous ne voulons — II — pas pafTer fous filence la précieufe collaboration de la Maifon Joh. Enfchedé et Fils ;\ Haarlem qui a imprimé tous les tomes avec un foin et un dévouement hors pair, les préfentant fous une forme digne de leur contenu; ainfi cette oeuvre fait preuve de la bonne tradition que la Maifon Enfchedé maintient de tout temps. Nous terminons en exprimant le voeu que les «Oeuvres Complètes de Chriftiaan Huygens" contribueront à la gloire de la fcience néer- landaife d'une époque qu'on nomme ^jufte titre le „fiècle d'or" de notre hiftoire. Les Direfteurs de la Société hollandaife des Sciences, J. E. DE VOS VAN STEENWIJK, Préftdent J. A. BIERENS DE H AAN, Secrétaire. Haarlem, automne 1949. SUPPLEMENT À LA CORRESPONDANCE. Avertiffement. Ues .SupplcniLMKs à h Corrcfpondancc qui occupe les dix premiers cornes de notre édition ont déjà été publiés dans chacun d'eux. Mais après 1905, date de l'apparition du T. X, d'autres lettres encore — au nombre de 83 — font venues à notre con- naiiï'ance, dont 3 1 de lluygens, 23 h I luygens, et 29 qui fc rapportent à lui. Vu le caraétère biographique du préfent tome — il eft vrai que chaque tome con- tient, peut-on dire, une partie de la biographie — nous croyons devoir pourvoir d'un Avertiirement cette dernière, ou provilbirement dernière, coUeftion de lettres. Nous difons provifoirenient dernière, car qui lait li un jour les lettres échangées entre Chrilliaan et fon père lorl'que le premier le trouvait à Paris ') — et peut-être d'autres lettres importantes — ne feront pas retrouvées? Ilnousfemble probable que dans les fiècles à venir bien des amateurs de l'hiftoire des fciences, ou de la civilifation en général, fe trouvant en face des Oeuvres Complètes de Chr. Huygens, commenceront par confulter, outre le premier tome, le dernier où ils efpéreront trouver un aperçu général des Oeuvres ainli que de la vie de l'auteur, peut-être auflî un jugement compétent tant fur fa perfonne que fur l'enfemble de fes travaux, jugement qui les difpenfera — car s'ils veulent fe faire une idée de ce qu'était la civilifation européenne au dix-feptième fiècle ainli que dans les fiècles luivants, ') Voyez sur ces lettres la p. - du T. XVlil. AVERTISSEMENT. comment auront-ils le temps d'étudier à fond les écrits de tous les auteurs célèbres? — de fe former eux-mêmes une opinion indépendamment de la nôtre. Or, il leur fuffira de jeter les yeux fur le Catalogue de la bibliothèque du fa vaut, telle qu'elle fut mife aux enchères quelques mois après fa mort -}, pour comprendre que nous auiïi ne fommes nullement en état de parler de lui avec une entière connailfancc. La même difiîculté qui exille pour eux exifteauffi dans une certaine mefure pour nous: comment fe faire une idée adéquate de fes penfées fans avoir lu la grande majorité des livres de toute forte qu'il poflcdait et dont le contenu, puifque nous conllatons à tout pas qu'il lifait beaucoup, ne lui était fans doute généralement pas inconnu? La meilleure manière pour l'amateur nommé de faire connaiflance avec Chr. Huy- gens fera, nous femble-t-il, de lire quelques-unes de fes lettres, et cela non feulement des lettres bien rédigées traitant de queftions fcientifiques, mais aulTi des lettres ou billets adreffés p.e. à des parents où il n'efl: queffion que de chofes infignifiantes ou d'événements contemporains, ainfi que des lettres adreffées à lui (ou fe rapportant à lui), p.e. celles de fa fœur Sufanne et de fon beau-frère Doublet, époux de Sufanne, lefquelles font connaître, ou du moins donnent une idée de la haute fociété de la Haye à laquelle il appartenait par la naiffance. Pour ce but il fuffira -') de parcourir les lettres du préfent volume. Qu'on confidère d'abord le No. XXX, lettre de Chrilliaan de janvier 1650,3 fon frère Conllantijn, l'on aîné d'un an. Il avait en ce moment prefque 1 1 ans; il venait de tenniner fes étu- des univerfitaires qu'il avait commencées à l'âge de 1 6 ans. Ce qu'on conftate d'abord, c'efl que les frères s'écrivent en français. Ce n'était pas la langue dans laquelle ils converfaient entre eux: ils n'avaient commencé l'étude fyftématiquc du français, longtemps après celle du latin, et même après celle du gTec, que lorfque Chrilliaan avait 1 4 ans ■*). Mais la langue françaife était dans la haute fociété de la Haye la feule dont on pût fe fervir avec fureté, même entre proches parents, fans rifquer de s'en- canailler. A moins qu'on ne préférât le latin: voyez la lettre XXXIV de 1658 de Huygens à Joh. de Witt. On ne trouvera donc que fort exceptionnellement dans les 'I'. I — X des lettres nécrlandaifes (ou plutôt flamandes, comme ils difaicnt eux- -) Nous ne connaissons qu'un seul exemplaire de ce Catalogue; il se trouve à la Haye dnns la „Bibliothèque Royale". Nous nous proposons de le publier dans la présente édition des Oeuvres Complètes, comme supplément aux 11 tomes. ') Quoique le présent Supplément ne contienne aucune lettre de la soeur Susanne. ^) Voyez la lettre XV. AVERTISSEMENT. mcmcs 5) en écrivant en français) adrefTées par un des Huygcns h un frère. Il ert vrai que Sulannc dans fa jcuncilc fc montre fur ce liijec moins fcrupulcufe. Et la lettre XLIV de Huygcns à de Witt ell également écrite dans la langue maternelle: de Witt était un homme d'état néerlandais, c'cil ce dont il (allait tenir compte. En fécond lieu on remarquera que déjà à cet âge les frères obfervent entre eux, comme dans la cor- refpondancc avec des étrangers, les règles de la politeffc: l'auteur de la lettre fc dit non feulement le frère mais aufTi le ier\-iteur de fon correfpondanc. Bien caraétérilti- que de la confcicnce d'appartenir h une famille diltinguce eft aulli la remarque de Chrilliaan fur le nouveau coufin van Sonne „ayant deux frères à Rotterdam dont l'un cil miniftre [c. à. d. palk-ur procédant] et l'autre orfèvre ... je ne fcay quels confins nous aurons encore a la fin." Ce ferait en elTet une grande erreur que de croire que puifque les Iluygens — comme nous l'avons dit à la p. 66 1 du T. XXI - - ap- partenaient au parti orthodoxe et qu'ils étaient donc des foutiensdel'églife réformée telle qu'elle s'était conllituée en Hollande, ils auraient eu perfonnellement un profond refpeft pour tous les minières du culte; c'eil bien plutôt à la Cour des Princes d' Orange, protefteurs de la religion, qu'ils fe fentaient afTiliés. Le rigorifme moral, profedionnellement cher à une grande partie du clergé, et en honneur auflî, dans une certaine mefure, chez la famille Huygcns, n'a jamais été du goût de la haute fociété en général; il ne pouvait être queilion p. e. pour les Huygcns de ne pas aller au théâtre puifque tel pafteur qu'ils écoutaient à l'égHfcfulmirait contre lui; nous avons cité au T. XX la brochure de Conftantijn Huygcns père lur l'ulagc de l'orgue dans les églifes que les rigorilles, ennemis de l'art, condamnaient comme trop mondain. Voyez auffi la lettre, ou plutôt la minute, LXXX de 1692 de Huygcns h MatthijlTe: le feigneur de Zuylichem (c'était le frère Conftantijn puifqu'en 16K7, après la mort de fon père, Chrilliaan avait échangé Zuylichem contre Zeelhem) avait apparemment le droit de nommer un paileur dans fon diocèfe. Ce palleur n'était donc pas du même rang que lui. Autre grief contre van Sonne: „il n'a ny charge ny biens". Quand on appartient à une famille opulente et que le père, bourgeois noble ^'), efl: fecrétaire d'un Itadhou- ') Et comme on disait généralement en ce temps; c'est ainsi que la soeur Susanne écrit à Cliristiaan (T, VIII, p. 153): „la Commedie va tousiours tant Flamende que Françoise". ") Constantijn père avait été annobli tant, en 1622, par le roi d'Angleterre (voyez l'Appendice I à la p. 165 qui suit^ que par Louis XIV roi de France qui, en 1632, le créa chevalier de St. Michel. AVERTISSEMENT. der, comment, loriqu'on efl: jeune, ne pas fe fentir élevé au-dcffus d'autres familles dépourvues de ces avantages? La même lettre fait voir que les frères Huygens fré- quentaient h la Haye les bals où venaient „les principales dames de la Haye" „et mcfmc [le cas échéant] Son Altede ■")". Déjà Conrtantijn frère portait parfois une perruque; il eil vrai que certaines dames femblent l'avoir conddéré comme trop jeune pour s'en parer; mais on peut être afluré qu'en général Conllantijn et Chriftiaan étaient pris au férieux comme ils le méritaient. Ayant perdu leur mère en bas âge, ils ne connailVaient guère d'autre autorité — mais celle-ci était grande — que celle de leur père, à qui, Ibit dit en pad'ant, ChrilHaan n'a (ur\ écu que de huit ans. Dans la lettre en quellion on xoit Chriiliaan parler de fon Journal (perdu) du voyage de Da- nemarc, qu'il n'aurait „jamais eicrit au large . . à moins que d'en eftre prefTé par [fon] Perc." Habitué à noter lui-même de jour en jour les événements contempo- rains ainfi que les propres occupations, confer\'ant à peu près toutes les lettres qu'il recevait ainiî que beaucoup de copies de celles qu'il écrivait, le père Conftantijn a légué à fes fils l'habitude de noter raitant que poilible tout ce qui pourrait plus tard être confidéré comme de quelque importance. C'ell indirectement à lui que nous devons la poffibilité de publier la Correfpondance et les Oeuvres Complètes de fon célèbre fils que ion éducation avait rendu tout aufîi confervateur. On a parfois com- paré Goethe à une de ces boules de ven'e qu'on trouve dans les parcs lelquelles reflè- tent tout leur entourage. L'on peut dire de même que dans les écrits confervésparla famille Huygens fe mire une bonne partie du dix-feptièmelîèclequi, fuivantleshiflo- riens, fut pour nous le fiècle d'or. Ln commençant par la lecture de la lettre XXX, nous avons confidéré les frères Huygens (nous parlons toujours des deux aînés) tels qu'ils étaient en entrant dans la fociété de la Haye. Avant de partir en 1645 de la Haye pour Leiden (où l'on enfeig- nait — efl-il befoin de le dire? — en latin) pour y étudier le droit et les mathémati- ques, ils n'avaient fréquenté aucune école. Vu la pofition du père Conflantijn, il n'aurait pas été convenable que les frères Huygens n'euilent pas été inllruits par des gouverneurs privés, comme cela avait été le cas pour Conikutijn lui-même, dont le 7) II s'agit du stadliouder C'.iiillaiime (ou Willem) H d'Orange, fils du stadhoiider Frédéric Henri (Frederik Hendrik) f 1647, lequel devait mourir jeune en cette même année 1650 et dont le fils posthume devint stadhouder en 1^72, roi dWngleterre en 1688. AVERTISSEMENT. père fut fccrétaire de Guillaiiine I, dit le Taciturne (Willem de Zwijger). À moins que Conllainijn ne les inllruisit perlbnnellement, ce que nous lavons avoir été le cas pour les mathématiques et la cofmographie "). On trouvera ici 22 lettres (et notre T. l en contient encore d'autres auxquelles nous renvoyons le lefteur) du gouver- neur Bruno à Conllantijn père, Ibuvent abfent de la Haye à caule de la guerre avec rEfpagne qui ne le tennina qu'en 1648 '). On voit dans ces lettres que l'étude des langues '°), la lecture d'auteurs claiïiqucs tels qu'Ovide, V^irgile, 1 loraceet I lomère ") était, avec l'étude de la muiique, la choie principale juiqu'à 1 644 (en 1 644 — voyez la note i de la p. 5 du T. 1 -- commença l'inilruftion mathématique par Stampiocn de Jonge). De l'étude des langues et de la leéture des auteurs fit d'ailleurs partie celle de la rhétorique (lettres I et II), celle de l'hiiloire ancienne (lettre III), celle de la géographie (lettre IV) et celle de la dialedique (lettre XII), de la logique (lettre XIV), de la „phil()rophia moralis" (lettre X\^II). Celui qui s'intérede fpécialement à cette inlbuétion devra cunliilter les lettres elles-mêmes qui donnent beaucoup de détails. Dans la lettre VII on conlktera l'influence de Comenius. liruno,en tenant le père au courant, el1: tenu de toujours demander fes infl:ru6Hons ou du moins ion ap- probation. Avec la lettre XXII on voit apparaître l^efcartes, réiidant alors a Egraond et re- commandant en décembre 1644 ;ui père Conlkntijn „le Sieur Schooten", plus tard ») „De jeugd van Clir. Hiiygens volgens eeii liandsclirift van zijn vader" par J. A. Worp, dans la revue Oud-Holland XXXI de 1913. L'instruction des matliémaciques commença en décembre 1 637, celle de la musique déjà en février de la même année, celle de la cosmographie en décem- bre 1638. Voyez sur le latin la note 4 de la p. 26 qui suit. ^) De beaucoup de ces lettres nous ne publions ici que la partie qui se rapporte aux études des frères Huygens. '°) Savoir le latin, le grec et le français. Ce fut à Leiden que Christiaan apprit l'italien. Il est vrai qu'il chantait déjà depuis longtemps des chansons italiennes (voyez Worp, De jeugd van Chr. Huygens, etc.). Plus tard nous le voyons aussi capable de lire et de parler l'anglais, mais nous ne trouvons pas qu'il ait pris l'habitude d'écrire dans cette langue, aussi peu d'ailleurs qu'en italien. Voyez sur l'espagnol la p. 565 du T. XXI. Le père Constantijn était bien versé en italien, en espagnol et en anglais: voyez p.e. dans les „Koren-bloemen" de 1658 ses traductions libres d'un grand nombre de proverbes espagnols, ainsi que de pièces anglaises de J. Donne. ") Et en outre Justinus, Ennius, Caesar, Livius, Erasmus, Polybius, Eutropius, Cassiodorus, Te- rentius, Claudianus, Lucianus, Seneca, le Nouveau Testament, Comenius, etc. Cicéron n'est pas mentionné par Bruno, mais le père Constantijn (Worp, De jeugd etc.) dit que ses deux fils aînés le lisaient déjà sans peine en 1638. Il ajoute qu'ils causaient fort bien en latin. 8 AVERTISSEMENT. profen'eur à l'Univerfité de Leiden, „pour donner entrée en l'Algèbre à ceux de ÎNI" vos enfants qui y auront le plus d'inclination". Dcfcartes n'était pas ami de Stampi- oen. La réponfe (XXIII) de Conrtantijn fait voir qu'il reconnaiflait l'éminence de la mathématique cartéficnnc. Il avait en vérité déjà été queilion de Defcartes dans la lettre du premier août 1 644 de Bruno (XVII). Il n'y eft pas nommé, mais ce ne peut être que lui „qui novatorem fccit Ariftotelem et cujus Phyfica [Principia Philofophis] jam diu fub prselo eft." Voyez d'ailleurs la lettre XVIII. En ce moment Conftantijn (d'après la lettre XIX) donna cependant la préférence à la Phylîca de Burgerrdicius,profeneur à l'Univerfité de Leiden, recommandé „inter Ariilotelicos" par Wendclinus; cet ouvrage lui avait été envoyé par Bruno avec celui de Defcartes au mois d'odtobre. Mais nous favons (voyez la p. 403 du T. X) que Chrilliaan lut en même temps, ou immédiatement après, l'œuvre de Defcartes. Dans une lettre de 1 646, également adrelTée à Conrtantijn père (XXV), Defcar- tes fait preuve de connaître les grandes aptitudes de Chrilliaan, âgé alors de 17 ans, pour la mufique et fpécialement pour la muficologie (voyez fur ce fujet le T. XX): il demande fon opinion fur une quellion fur laquelle diverfes manières de voir lui l'emblent poiHbles. Et en effet, cette grande aptitude, jointe aune grandeapplication, reïïbrt aulfi des lettres de Bruno (II et IV). Un inrtant, déjà en 1640, il y avait eu une certaine révolte des jeunes Huygens contre leur inftituteur: voyez la lettre X où Bruno fe plaint amèrement de leur conduite. Grief principal du gouverneur: ils le moquent de lui en l'appelant verfificateur. C'efl: en efîet à compofer des vers latins qu'il excellait. Nous pouvons être allures que le père Conllantijn a tancé fes fils, comme Bruno le lui demandait, puifqu'il joignait lui-même à fes grandes qualités celle d'être un poète, un verfificateur infatigable, tant en latin qu'en „flamand"' '-). Chris- '-) Dans sa jeunesse (d'ailleurs plus tard aussi) le père Constantijn faisait des vers français. En 1617, à l'âge de 20 ans, il écrit dans la Pièce „L'amour banny": Seulement, j'eux envie D'entendre les travaux, le trespas et la vie De ces povres resveurs, ces amoureux enfans. Qui perdent en amour leurs escus et leurs sens. Et leurs beaux ans et tout! affin que leur' naufrage Me servit de patron, d'exemple et de présage. Tandis que mon navire, au rivage attaché, N'e^t encor de ces flots (Dieu m'en garde) agité. AVERTISSEMENT. tiaan — confiiltez cependant la p. 3 1 5 du T. XXI — n'a jamais eu de goût pour cet exercice: voyez déjà la lettre I\'. Mais en 1657 (voyez la lettre XXXll) il d\ tenu de demander de Bruno un poème latin pour être placé dans les „Koren-bloemen", recueil de poèmes flamands de Ton père. Ce qu'il faifait volontiers, c'ell defllncr et peindre: voyez la lettre XXXllI où il eit queilion de ion portrait de Conftantijn également dcdiné aux „Koren-bloemen". Si Chrilliaan s'intérefle médiocrement à la verlilication telle qu'elle fut pratiquée au dix-leptièmc (iècle '^), il a d'autre part de l'intérêt pour l'étude des langues orien- tales: voyez la lettre XXVIII de 1649 où le père Conftantijn vante fa connaidance, non feulement du français, du latin et du grec, mais encore de l'hébreu, du fyriaque et du chaldaïquc. Nous favons en effet (T. I, p. 102) qu'à Brcda, où il avait étudié après fon fejour à Lcidcn — fon père étant curateur de l'Académie de Brcda — Chriftiaan avait fuivi un cours d'hébreu et y était dit en 1648 „dcsja bien avancé"; mais il nous eil diUicilo, pour ne pas dire impoliible, d'admettre, puiique nous n'en trouvons aucune preuve, qu'il ait vraiment excellé dans l'étude de cette langue, pour ne rien dire du fyriaque et du chaldaïque. Ce qui efl: vrai c'eft qu'il compare volon- tiers (T. VIII, p. 298 — 299, T. XXI, p. 533) la recherche de la vérité en phyfique, bafée fur quelques obfervations ou expériences, avec le déchiffrement d'une page écrite dans une langue dont les lettres ou figues font imparfaitement connus. Outre Defcartes, Merfenne s'intérefTa à Chr. Huygens. Malgré fa jeunefFe il fut à bon droit pris fort au férieux par le Minime (voyez la lettre XXVI), cette fois en fa On voit le caractère sérieux, qui ne s'est jamais démenti (comparez la fui de la lettre XXVIII) du poète calviniste. Pour éviter les malentendus, nous observons cependant en passant — ceci s'applique surtout à sa prose et ses vers „flamands" (mais voyez aussi le n° XI de l'Appendice III qui suit) — qu'il est apparemment d'accord avec Catulle disant . . . castum decet esse pium poetam ipsum, versiculos nihil necess' est. Cliristiaan et ses frères ne parlent jamais de „calvinisme". Dans le Journal de 1655 de Lode- wijk (voir plus loin dans le présent tome) les protestants français sont délignés par le terme: ceux qui sont ,.de la religion". ■3) L'aptitude cependant ne lui manquait pas, quoiqu'il fût inférieur dans cet exercice à Constan- tyn, son aîné. Voyez ce que son père en dit (Worp, De jeugd etc.). Voyez à la p. 1 21 de notre T. I quelques vers français bien tournés, de 1650, de Cliristiaan („Epitaphe de M. Scarron, pour M. d'Auniale"). o I O AVERTISSEMENT. qualité de mathématicien et de phyficien. La correfpondance ne dura que quelques années puifquc Merfenne décéda en 1648. Les lettres à de Witt font connaître Muygens en fa qualité d'inventeur de l'horloge fimple h pendule (XXXIV de 1 658) et de celle à remontoir (XLIV' de 1664), devant rcr\'ir l'une et l'autre à la détermination de la longitude en mer, queftion dont aucun politicien de quelqu' importance ne pouvait fe défintérefler. Il ell: vrai que l'horloge llmple à pendule était au(fi deftinée aux aftronomes, mais en écrivant au célèbre homme d'état Muygens parle uniquement de la queiîion des longitudes. Dans la minute de la lettre XXXV Muygens mentionne Ton „invention (théoriquement fort importante, non pas pratiquement comme il le penfait) de la cycloidc a l'horologe", rendant ifochrones les olcillations d'amplitudes différentes. Les années 1660 et 1661 voient Muygens à Paris, et enfuite à Londres. La lettre XXXVI montre que fes parents profitèrent de fon féjour à Paris pour faire des em- plettes. Ce qui ell plus important, c'ell que d'après la lettre XXXV il ell en corres- pondance avec le prince Leopoldo de Medicis et d'autres perfonnes en Italie, et que l'on peut auOî conlkter qu'il ne perd pas fon temps à Paris: il ell quellion de vifitesà Petit, à Pafcal, à Clerlillier, ainfi que de l'académie-Monmort, et des expériences de Rohault. Ce fut h Paris que Muygens reçut la lettre XXXVII du prince Leopoldo où il parie tant de l'édition de certains livres d'Apollonius Pergaeus, nouvellement traduits de l'arabe — et nous lavons d'ailleurs '+) que, comme cela fe conçoit, Muy- gens ne s'intérefïait pas feulement h Euclide et à Archimède mais aulTi h Apollonius — que de la dilpute de Muygens avec Eullachio Divini, ou plutôt avec le père Fabri (mentionné dans la lettre XXXV) au fujet de la planète Saturne: Muygens avait publié en 1659 fon Syflema vSaturnium (dédié au prince Leopoldo) contenant ladé- couN'crtc de l'anneau, énigme enfin déchiffré, mais dont le déchiflrement fut encore contellé en ce temps par les obfervateurs italiens. C'eil auffi de Saturne que, de retour à la Maye, I luygens traite dans la lettre XXXVIII h Moray, fecrétaire de la Royal Society à Londres qui l'avait admis comme membre. Il y fait mention d'autres amis français, Frenicle, Chapelain, Boulliau, ainfi que d'anglais, lîrounclcer, Oldenburg (né allemand), Boyle. l'^n marchant fur les "•) Apolloniu.s Pcrgneus est dCjh nicmioiiin; ilans la liste de Stanipioen cks ouvrages à étudier (T. I, p. 510). avi:r'[IS.sf,mf.nt. i i traces de ce dernier, il fait en ce moment conllriiire à la Haye nncmacliine}X)ur faire le vide. Lorfqii'il fera établi à Paris en 1666 comme membre de l'Académie des Scien- ces fondée en cette année, il y lera bien des expériences avec les appareils pneumati- ques, d'abord feul, enfuite avec Papin. — Dans une lettre (XLI) également écrite peu après fon retour en 1 loUande, donc en 1 661, il dit avoir appris, évidemment en approuvant cette évolution, que dans Tacadémie-Monmort „on commençait a s'ap- pliquer plus qu'auparavant ") aux expériences", ce qui, comme notre note le lait voir, était dû à l'exemple des Anglais et à ce que lluygens lui-même en avait mandé. A la Haye, entre 1661 et 1666, Chriftiaan et Conllantijn frère continuèrent à s'appliquer à la taille des lentilles: l'objeaif planconvexe qui avait fervi à Chriftiaan pour découvrir un nouveau fatellite de Saturne et enfuite fon anneau avait lui audî été taillé par eux. Une lettre du prince Leopoldo de 1664 (XLIII) rappelle la con- currence avec les (aifeurs de lunettes italiens qui était réfultée de ces découvertes. lui 1 665 (lettre XLV) I luygens décrit clairement pour le père de Challes ou Defcha- les — mais probablement fans que la lettre ait été expédiée — le procédé pour tailler les lentilles (les „verres", comme il dit) tel qu'il était alors en ufage chez lui "■')• Les recherches théoriques de dioptrique en ces années furent également importantes. Il en eft fait mention dans la lettre XLVII de 1665. Dans la dite lettre XLVII, qui elt d'Oldenburg à ÎNIoray, nous voyons apparaître un perfonnage célèbre auquel il eit fort poilible que le lecT:eur du préfent tome s'in- téredc: c'eil le philofophe Spinoza qui y dit avoir vifité Huygens. C'eil: pourquoi il convient de dire quelques mots fur les relations de Spinoza avec lluygens, quoique nous ne pofTédions que peu de documents fur ce fujet. Pamii les noms des fort nom- breufes perfonnes mentionnées dans la correfpondancc du père Conitantijn nous ne trouvons pas celui de Spinoza; ce font exclufivement fcs fils Conliantijn et ChriiHaan qui parient de lui et cela rarement. Plus jeune que Chriiliaan Huygens de quelques •5) D'ailleurs Rohault faisait déjà des expériences dans son cercle à lui. '«) Comparez ce que nous disons un peu plus loin sur le polissage à la main (succédant au doucis- sage). Pour l'évolution de la méthode d'opérer des frères Huygens après 1665 on peut consulter le T. XXI. 1 2 AVERTISSEMENT. années Iculemcn:, Spinoza (f 1677) fe fixa en 1664 à Voorburg près de la Haye '") où le trouvait la mailbn de campagne Hofwijck des Iluygens. En mai 1665, dans une lettre h Oldenburg " ^), il parle de Huygens comme d'une connaifTance : Huygens lui a donné des nouvelles fur la fanté d'Oldenburg, leur commun ami '■'), et ils le sont entretenus fur certains livres fcientifiques ainfi que fur les microfcopes et télefcopes. Quant h la préfente lettre d'Oldenburg à Moray du 7 octobre 1 665, c'eH: celle, men- tionnée dans notre note 2 de la p. 507 du T. V, dont parlait Oldenburg dans une lettre à Boyle du 10 oftobre iliivant; il y cite une grande partie d'une lettre de Spi- noza à lui-même à laquelle il répondit par la lettre du 22 octobre, également dans notre T. V. La lettre du 20 novembre 1665 de Spinoza h Oldenburg (T. \', 535) montre qu'il avait de nouveau vifité les Huygens et vu leur „fabricam . . fatisnitidam" pour polir les lentilles, tout en étant d'avis qu'il vaut mieux polir à la main (voyez en effet ce que Huygens écrit fur ce fujet à la p. 304 du T. XVII et remarquez que dans la lettre XLV à Defchales il n'efi: quelHon que de polira la main; une bonne machine pour polir ne fut conilruite par les frères Huygens qu'en i683;confultezlà- deil us le T. XXI}. Puifque Chr. Huygens partit pour Paris déjà au printemps de 1 666, le frère Conllantijn, relié en Hollande, a apparemment converfé plus que lui avec le philofophe-opticien,maisfansquecetteconverfationoucelle,antérieure,avec'Chriftiaan ait jamais roulé, ferable-t-il, fur l'éthique ou la théorie de la connaiflance. Les lettres de Conflantijn frère où il rapporte fes converlations avec Spinoza fur des fujets d'op- tique font perdues, mais Chrilliaan le mentionne dans fes réponies et l'on voit qu"il le prend fort au férieux et loue certaines de fes produirions '^). '■) I,c lecteur ncerlandai.s pourra consulter K. O. Meinsma „Spinoza en zijn Kring", la Haye, NijlioiT, 1896. Meinsma dit avec raison (comme d'ailleurs on l'avait déjà fait avant lui) que les trois lettres de notre T. VI (publié en 1H95) soi disant de Spinoza à Chr. Huygens, ont en réalité été adressées par le philosophe à un autre personnage, savoir J. Hudde, bourgmestre d'Amsterdam. Ces lettres sont à bon droit publiées comme des lettre^ à Hudde dans l'édition de 19:4 de Cari Gebhardt „Spinoza Opéra", Heidelberg, C. \\'inter. ■8) Notre T. V. p. 359. '9) T. VI, p. 148 et 151 (sept. 166;), 155 (octobre 1667), où Chr. Huygens mentionne les peti- tes lentilles d'„un poli admirable" des microscopes de Spinoza, ce qui porte à croire qu'il s'était quelquefois rendu lui-même chez le philosophe, 158 (novembre 1667) 164 et 168 (décembre 1667), 205 (avril 1668), 113 et 215 (mai 1668). On y voit que Spinoza est aussi en relation, en sa qualité d'opticien, avec Hudde. C'est uniquement par ces lettres de Chr. Huygens que nous savons que Spinoza fabriquait des microscopes. AVERTISSEMENT. 1 3 De la lettre XIA'II il appert que Huygens et Spinoza s'étaient aulli entretenus en 1 665 fur les règles de Defcartes fur le choc des corps durs. C'était là un fujet fur lequel Spinoza n'avait apparemment pas médité avec fuccès =°): il n'admet pas „re- gulas . . Cartefii talfas fere omnes eiïe" et dit h tort que Huygens lui aulTi s'efl: trompé : „judico autem, in régula motus, Cartefio fexta, eum [1 lugcnium] et Cartcfium plane crrare". Lorfquc, dans la lettre du 12 octobre fuivant, Oldenburg lui demanda de précilér les ailértions, Spinoza, dans fa réponle du 20 novembre, ne produilît aucun nouvel argument -'). En février 1 6y6 un certain Ba;rt écrit h Huygens avoir entendu difcourir avec éloges fur fes mérites (ceux de 1 1.) „in de konilen der philofophie '-) en mathéma- tique" tant Spinoza que Hudde et de Voldcr =^). Notre note 2 de la p. 236 du T. Mil tait voir qu'en 16--5 Tfchirnhaus s'était préfenté à Huygens, toujours à Paris, avec une reconmiandation de Spinoza et que Huygens efl: dit avoir reçu de ce dernier le jjTraétatus Theologico-Politicus" de 1670. Lequel cependant ne fe trouvait pas dans fa bibliothèque en 1 695 d'après le Catalogue de \'ente. Elle contenait en re- vanche „Spinoza in Ren. Defcartes Principia Philofophica Amft. 1663" (LibriMis- cellanei in Quarto, 20-). Les „Opera Pofthimia" de 1 677 '■*) ne s'y trouvaient pas. '°) On trouvera plusieurs thèses de Spinoza sur le choc des corps dans son ouvrage de 1663, men- tionné un peu plus loin dans notre texte (e.a. dans les Axiomata de la Pars II), ouvrage dont le titre complet est „Rcnati des Cartes Principiorum Philosophia; Pars I et II, More Geometrico demonstrata; per Benedictum de Spinoza Amstelodamensem. Acccsserunt Ejiisdem Cogitata Metaphysica, in quibus difficiliores, quje tam in parte Metaphysices generali, quara speciali occurrunt, qux>stiones breviter explicantur". Amstelodami, apud J.Riewerts, 1663. Voici p.e. la Prop. XXV, Reg. :, de la Pars II: „Si moleessent inivquaHa[corpora], Bnerapemajus,quàm A, CîBteris ut prius positis, tune solum A reflectetur, &utrumqueeàdemceleritatepergetmo- veri", ce qui s'accorde avec la Régula secunda de Descartes („Principiaphilosophia;" II 47): „si B esset tantillô majus quam C, csteris positis ut priùs, tune solum C reflecteretur, & utrumque versus sinistram eàdem celeritate moveretur". La Prop. XXX, Reg. 6 de Spinoza (qu'on peut comparer avec la règle sixième, également fautive, de Descartes) est ainsi conçue: „Si corpus A quiescens esset accuratissimè œquale corpori B versus illud moto, partira ab ipso irapelleretur, partira ab ipso in contrariam partera repelleretur". "') Voyez le deuxièrae alinéa de la p. 538 du T. V. •-) C. à. d. „philosophia naturalis". -5) T. VIII. p. 4. Nous ignorons si Spinoza avait pris connaissance de la Pièce de Huygens de 1 669 (notre T. XVI) „sur les règles du mouvement dans la rencontre des corps". °'*) Contenant r„Ethica", le traité inachevé „De Eraendatione Intellectus" etc. Voyez la note 3 de la p. 253 du T. VIII. 1 4 AVERTISSEMENT. Il ne répondit rien au paiïage fuivant de la lettre du lo décembre 1677 de Leibniz: ,Je voudrois fçavoir auffi, fi vous avés leu avec attention le livre de feu M. Spinofa. Il me iemble que les demonftrations prétendues ne font pas des plus exactes par exemple lorfqu'il dit que Dieu feul efl: une fubftance, et que les autres chofes font des modes de la nature divine, il me femble qu'il n'explique pas ce que c'efl: que fubftance". En 1682 Galloys attira lui auiïi fon attention fur les „Opcra Poflhuma" puilqu'il lui demanda de les envoyer de la Haye à Paris avec le „Tractatus thcologico-politicus" -') ce que Iluygens promit de faire au plus tôt -*), non fans ajouter: ,Je fouhaiterois qu'il y cufl: quelque chofc de plus confiderable ou je fufie capable de vous faire plai- fir". Huygens a fans doute pu jeter les yeux fur l'Ethique; à la p. 252 du Manufcrit E fe trouve la note: „M. Auzout. Opéra poflhuma de Spinofa". On pourrait donc fe figurer — puii'que le début de l'Appendice de l'Ethique efi: ainfi conçu: „His Dei naturam ejufque proprietates explicui" — que ce n'efl: pas feulement au dogmatifme engénéral, mais aufli (entre autres) à celui de Spinoza -") qu'il s'oppofe en écrivant, en 1686 ou 1687 (T. XXI, p. 341): „• • les philofophes . . que pouvaient-ils faire . . ? Avouer qu'il furpaflc de bien loin l'homme d'avoir une idée de Dieu". Après 1682 il n'efl: plus jamais quefiiion de Spinoza dans la Correfpondance. En fomme, nous voyons en Huygens et Spinoza deux hommes bien décidés — quoiqu'à l'occafion ils fe louent l'un l'autre — à pourluivre fcparément et indépen- damment leurs recherches, leur travail manuel, et leurs raifonnemcnts. La lettre LI, traitant cxclufivcmcnt de quellions métaphyfiques, adredée a Huygens par le jeune duc de Chevreufe, dont le père vécut dans l'intimité des Iblitaires de Port-Royal, resta, femble-t-il, fans réponfe, tout aufii bien que celle de Leibniz men- tionnée plus haut, pour autant que cette dernière fe rapportait à la quelVion (confi- as) T. VIII, p. 401. »«) T. VIII, p. 402. -') Nous croyons cependant devoir observer que Spinoza ne se montre pas toujours dogmatique: dans le Cap. XI de l'Appendix à rouvra!};e de 1663 cité plus haut il écrit: „Nulla . . res volun- tafeni determinare, nec vicissim voluntas determinari, nisi a solâ potentiâ Dei potest. Verùni quomodo hoc cum liiimanâ libertate non pugnet, sive quomodo Deus id efficere possit servatâ humanâ libertate fatemur nos ignorare". AVERTISSEMENT. 1 5 dérée, après Ariftote et Defcarces, tant par Spinoza que par le philofophe allemand) des lublhnces et des modes. ]tiora illa Ikicolica maximi INlaronis accedamus. nifi forte libres De Ponto pra:mittere jubcas, nam Metamorphofis quidem arridet quam maxime, et mihi, et nobiliiïimis commilitonibus, fed nonnihil eorum exillimo excédera ') La présente lettre est la deuxième de la collection, la précédente étant datée VIII Kal. lunias; une autre lettre, également antérieure à la présente, fait donc apparemment défaut (il est vrai que dans la collection, telle qu'elle est conservée il Leiden, il y a encore une deuxième lettre qui précède mais celle-ci est de 1640, Tordre n'étant pas toujours chronologique). H. BRUNO X CONSTANTIJN HUYGRNS. 21 captum; quanquam fedulb pro ingcnioli niodulo explicarem ; veriim et hic, et ubique, tuum imperium, et confiliuin (equar. Simul oro veniam (vide Ampliflime domine quantum audacia; milii conciliant bcncvolentia veftra, quantum confidentiaî)aliquot dics, qua; delînirc placucrit, Lcida.» conimorandi. Nam dilputandum mihi Theologicc propcdicm crit. Spondco non invitus, et officij ergo, me ctiani atquc ctiam conatu- rura, ut lepidiflimis filiolis, vcl abiens, prœfens fim ; prœCcribam, quid quoquo die, quaque hora agant. Scd delîno tum ne te morcr, tum ne de facilitace vcftrà facrilegè viderer dubitalFe. Feliciilime vale, praeitantillime virorum, humillime veneratiis Raptim, IV Kal. lunias. MDCXXXIX =). Ab ampl. tus cliente Haga^Com: devotillîmo Ilenrico Brunone Den WelEdele, Hoogb-Acbtbare, Wijtberoemde, Hcere, Mijn I leer Conftantin lluigens, Hecr tôt Zuilichcm, etc. In 't Léger. Une lettre de Bruno du 1 1, ou plutôt du 12, juin de la même année, également adreflTée h Con- rtantijn père, a été publiée par nous à la p. 539 du T. I. ^ ') Avec Worp nous interprétons „IV Kal. lunias" commeindiquant que la lettre a été écrite 3 jours avant le i juin, donc le 29 mai. Une lettre de „VIII Kal. lunias" (note précédente) lui est antérieure de quatre jours et date donc, suivant nous, du 25, non pas du 24 mai. Cette der- nière lettre a été publiée à la p. 537 du T. I. IL 11. BRUNO A CONST. HUYGENS. 1639. Leideii, coiicciion Huygeiis. Rclumée par Worp (No. 2196). .... in Pucfi quidcni, J.cinmata cxcrcitij nobiliflimis coiumilitonibus ex Ovidij Metamorphofeôn libris piu'lcriberc lolco; quod W placer, gaudeo. I. D.: fin minus, oro quamprimum vetarc placcat. Ego ccrce non oninino ablurde me id inftituiiïc puto, quia fimul tabulas nonnullas, hoc ell antiqua.' fapientia; penetralia, jara nunc memoria; ira difcunt imprimere. Dilcendam aucem Eclog. 111 pofcentibus quoque eam prse ca.'ccris, ut adiiniorem llia.' a.'Cati, et apertiorem, dedi: quam nunc plufquaradimidiam recitaverunt. Analijiin Rhctoricam ex Bucolicis, vatuni régis, deducimus. Quaîjam fecundoprcriiîisaulpicabimur.InMuiicàinvidendosjamllupendolqueprofecTiusfecere; cui dici non potell, quantopere inludent, incumbant. imo, fi nimia unquam pofllt efTe diligentia, hic, ira me Di bene ament, nimis laborare eos pronuntiarem. Sed \'ah ! ccct; de Juilino parabam icribcre, cum nuntium abiturire nuntiatur; malui itaque imper- feftam mitcere epirtolam potius, quam nullam. \'ale etc. llaga.-Com. Non. Sexdlib. MDCXXXIX. m. I i. lillUNO A CONS'I-. I IL VGENS. Leiiien, collection I liiygcns. Rérumcc pnr Worp (No. 2202). Juilinuni, nobilcm hilloricum, nobilirihiic vir, non itapridema}>;grcr(i riinius. qiicni i.]iiideni neccflariiim cmn primis ntque ucilcni cxpcrimur . . . 1 laga'-Coni. IV Eidiis Scxcil. iMDCXXXlX. Une lettre du 11, ou plutôt du 12, juillet le trouve à la p. 542 du T. I. I':ileye(l fui vie par deux lettres datant refpcftivcment du 25 août et du y l'cpteinbre 1639. IV. H. BRUNO A CONST. MUYGENS. 1639. Leiden, collection Huygens. Réfumée par Worp (Xo. 2238). . . . Fergo. De Pocfi tamen nihil dico; nam ce lilentium Conflantinus pridcm in- dixit, et utinam qu£e vellem loqui, per Chriftiani infelicitatem liceret? Infelicitatem inquam, nam ille iic 'Aixovitq- plane fit, ut nafcenti non riferit Mufarum Pater, ut Mufte non foverint gremio, nec Bellcrophontœo perfuderit ora liquore Calliope; c^dat, qui volet, non ego. In Muficis fane Stephanus ') qui diligentiflimc, quantum oninin6 videre polTum, nobiliffimos difcipulos inllituit) dici nequit, quantopere Chriflianura depraxlicet, efferat, admiretur; Conflantini, quod doleo, et mirari l'ubit, longe parcius prteco. Quo hic redeara equidem non invenio, nifi ad illud. Non omiiia pojjunnis onines -). In Geographicis Sicilia nos, Graecia, et Macedonia tenent, quarum nunc rcgionum apud Juftinum crebcrrima ferè mentio efi:. In tem- porum ratione notandà, magnifque epochis, et periodis imperiorum oblcrvandis, cum Ennij Chronologià "'), Carionis, fivc IMelanthonis potius Chronicon ,+} compa- ramus: Atque ex co nonnulla de GrEecorum dccrementis et Macedonum incremcntis delibamus . . . Hagx-Com. XII Cal. Octobr. MDCXXXIX. ' j Steven van Eyck. Voyez la p. 554 du T. I. -) Virgilius, Ecloga VIll, 63. "') Q. Enniiis. Annalium 1 1. XVllI fragmenta conlecta, composita, inlustrata abP. Merula, Lug- duni Bat-Avorum, J. Paets & L. Elzevier. 1595. •*) J. Carion, savant allemand (1499—1538) avait fait une Chronique qu'il voulut faire imprimer à Wittenberg, mais il souhaita que Melanchton la corrigeât. Celui-ci, au lieu de la corriger, en iit une autre, en allemand, qu'il publia à Wittenberg sous le nom de Carion. Elle fut traduite en latin par H. Bonnus. Nouvelles versions latines augmentées par Ph. ÎMelanchton ou Me- lantlion en 1558 et 1560, par C. Peuter en 1562, 1572 etc. V. n. BRUNO A CONST. HUYGENS. 1640. Leiden, eolleftion Iluygens. Publiée par Worp (Mo. 2293). Illiillris Domine, Enim\'er5 jam tacerc ultrh ncqiieo, cogorque adco et ingenio a querelis, (i quod aliud alicnidhno, et amori, quo nobiliilimos difcipulosprofcquor, flagrantiffimoijuxta vim faciens, quani grax'inîmas apud illuiîrcsaurestuasdcponcrc. \'crbo dicam : Iinpe- riiim iaiio in cos nicum aiit nullum, aut ccrtc prccariiim jani a niultis rctro uicnlibiis eft; neque quod jubeo, moneo, oro, ullus reccpcrinc; (cd ingenti confidcntiâobnitan- tur, detreftent, nili quam exaétiCllmc ciim placicis iiiis confpirec. Atque ica profcdo, nili omncs me rationcs fallunt, non patri, cujus ut domini imperium lequor, non milii pa.>dagogo fane et pr^eceptori (mû jam cum rc vera roi vocabula quoquc araifimus) ied fu£e libidini obfequuntur. Ego, quod ad me nihiil quo hœc (iant fubene caulje pro- titeor, quam nimiam ex nimio forcanis amore pullulantcm et exundantem indulgen- tiam; nullius certo alius mihi conlciiis fum: li quid cil hujus, (anc proférant: fi amore fi indulgentiâ peccaverim, fateor, habes n.v. habent confitentem rcum. Cîeterum cogitent quam indigne bonum, penc dixcrim, malo penfarinr. qnam malo fimul me exemplo decepcrint, qui erecta, excitata, et liberalia ingénia liberaliter, comitcr, fii- miliariter tractanda; ducenda non trahenda, pudore non metu, non minis, non manu, in officio continenda, femper duxerim. Et jam Ihidia fola ferc loquor. Mores etiam nuUos nifi fi.ios recipiunt. Si vitio quos vertam, odiofè difputant et mordicus tuentur: neque quicquam vctantem me penfi habent, fufque adeo deque illis jam eit, nifi quod lubet. Ego intérim nullo apud eos loco, Bruno nomen, fabula, prœterea nihil. Ad admonitiones omncs omnino (pudet dicere) jampridemoccalluere: Natunt vocantes fortalTe qua.' necei'iitatis funt. quin fi patri quando indicaturum minitor, Ludovicus (cujus a;tatul£e nimium quantum haftenus dederim.) etiam contra minitatumadvenit, ihidijs fe, fi fecerim, operam non daturum; imo ikpiffime, fi quid injungam, vel eo fe nomine quod patri indicaturum minatus fuerim, nullus obtempcraturum affirmât, quin docendi cauia non regendi me ci pnvpoficum audet dicere. Cœteri etiam ukro imperant fubinde, tantum abcfi:, ut mihi audientes fint. Rident pr£efentem,abfentem, 4 20 H. BRUNO À CONST. HUYGENS. apud cognatam '), ancillas, Spijckium '), fervos, aliifque deridendum propinant; et quicquid in buccain venerit, effuciunt; nominacim per contemptum vcrfilicatorem appellanc, iindc omnis creftum aliquid meritandi conatus exftinguicur, (lifTocacur in herbâ: indc adeo ftrenam N. D. M. nullam mifi, tacere coaftus, qui primus debueram loqui. Conftancinus (qucm utinani laudare fcmpcr liceret) estera cœteristractabilior, intoleranduni in nioduni liic fibi indulget. Scirc cquidcm percupio, quorum mihi, quotque dominoruni julla excipienda, quorum, quot, quoufque irrifiones fmt conco- quenda;. I \xc enim omnia (quîe cum ingenti dolore, quia eloqui non lultinui, literis qua; confidcntiores ferc funt, quia ncccfrum crat, pcricribo) ha;c, inquam, omnia nifi corrigantur, exfequias Bntnovis prafllgativ antluivitati^ qidhus commodum irc\ hem tempiis cp''). Corrigenda certc limt, nam ut ultra indigna ha:c patiar, ab anime mco impetrare non poflum. Ad te intérim, lllullriffime Domine, confugio, tuamque, quando mea nihili ell, authoritatem imploro; fimul, ut li aut tu compertum aliquid habeas, aut dilcipuli, in que deliquerim, que mihi Mirkinio •*) obediant minus, illi libère proférant, tu mi humaniffime Domine, vêtes. Experientur tecum omnes, me nec iltic, nec ufquam unquamofficio mco deiuturum. 1 lie lillo lUullr. vir, et laltem nunc felix anni ineuntis aufpicium, feliciorem de- curfum, feliciflîmam cataftrophen, tibi, et in te patria^, ex anime opte, voveo. IIaga;-Com. Ex a^dibus tuis te, Ampliss. dignit. vcllra.^ cliens si caetera non fbvent,conipiaiis, devotilîimus Henricus Bruno, œternis, Prid. Non. Januar. MDCXL. Une piOce de IJniiio du i6 mars 1640 a été publiée par nous à la p. 548 du T. I: on y trouvera une lifte des auteurs étudiés par les élèves. Dans la dernière ligne il faut lire: „Ad Oratoriam . . . animum [non pas: annuum] appulimus". ') Catharina Zuerius ou Sucrius: xoyez la p. 12 du T. I. -) Joannes Spyckius ou Spijck, iiui était au service de Iluygens, décéda en janvier 1648 d'après le „Dagboek". ■') D'après Térence (Phormio, 1026): „exscquias Clirenieti iiuibns eft commodum ire, emtempus est." ••) Dans son „Dagboek" (voyez la note de 5 la p. 32 qui suit) le père Constantijn note: „i63_-, 17 Jnlii, Intrat in tamiliani meam Abraham iMirkiniiis pïdagogus". Vers la fin de 1638 i\Iirki- nius, qui enseignait aux frères Constantijn et Christiaan la langue latine, se démit de sa charge et fut remplacé par Bruno d'après le „I\Iemorie, raakende het leeven en de ontdekkingen van den lîecre Christiaen Iluygens, mijn Oudoom". Voyez aussi sur iMirkinius„Dejeugd vanChr. Iluygens volgens een Iiandschrifc van zijn vader" par J. A. ^Vorp, dans la revue (Hid-Ilolland XXXI de 1913. Le père Constantijn avait écrit lui-même pour ses fils des ,,Rudimenta" etc.de la langue latine (même endroit). VI. H. BRUNO À CONST. HUYGENS. 1640. Lciden, colledion Huygeiis. Maxime morcaliuni, Cum Dci immortalis. ope ac folertia Medicoriini, in prillinum fanitatislocum rclli- tucus fit minor illc Conftantinus Magno atque adeo bonis avibus, aufpice omnium aufpicio, comité Flygcia, commilitonibus nobilifllmis, ad arenam literariam reverti tiito propediem pollît, audeo, priulquam et) redcamiis, fententiam tuam et placiciim de lludijs deinccps inllituendis, Methodoque in poilerum obfervanda, rogare Hags-Com. XIII Kal. Quintil. MCXL. VIL H. BRUNO A CONSÏ. HUYGENS. 1640. Lcidcii, collection Huygens. RcfuniLC par Worp (Xo. 2423). Illiilh-i Domino Conllantino Ilugenio S. V. l). Domine Inambulabam, u: foleo, hodie in horto, ciijus immcnlb lanc iludio feror; cumcjiie in ipfo aditu oculos circumtuliflera vago quodam ce curiofo adlpechi, miracus ali- quamdiu elegantiam, cultum, amocnitatem loci, pra; quo Adonidis omnes, Alcmoï, et Tantali et Ilcfperidum, quos fabulœ, Cijri, Semiramidis acrij, penfilefque,I\Iafîinin'e, Tarquinij, Catonis Cenlbrij, Luculli, Sijlla;, quos indubis fidei hiftoriœ hortos lo- quuntur, nuga; videbantur, et imagines muicarum; coepi aliam rem ex alia, llmul ihidium quoque lludiorum anime agitare: Quid multis? Equidemfateor, (utquiiquis homuncio, plurimuni \-er6 jiu-enis, Obi in rébus nihili blanditur) percommodam, perbrevem, perutilem, perdifcenda; Latinx lingua; rationem excogitaffe impendio exfultans mecum gloriabar: (quippe quod ad rem Hiftoricam, et Oratoriam, et caetera, de hifce dudum prudentia tua conilituit ipGi, ac omnia pulchrè procedunt;) Et tacere eo, pra?ter thcmata, quod planum quotidiana quam maxime Comenij Ja- nua ') videbatur, cujus 1i caput vel unicum inter dcambulationes in quibuscunijuITu tuo, tum Iludio, crebri lumus, ludendo, ac quafialiud agens, examinavero, fimul pro- miifis pramiolis ut fe x'icilHim inviccm examinent, hortatus, facile pcrfici polTe, quod optamus, plane perfuafum habeo. ita nimirum ingelTcrint fe infcijsac, li fieri ullus potis ciTet, vel in\'itis, qua.' alij Mufa.'o ufque tanquam Caucaib alicui miferè affixi,et circa corticcm confencfcentcs, labore pertinnci, inexhaullis vigilijs, ivgerrimè conie- quuntur. Accederct quoque examinationi illi, quam dixi mutua;, ihidium vincendi, pra^miolis pra.'fertim ftimulatum; In rem denique cumprimis, meo judiciolo, fueriit, ii Voorburgum fa.>pc, et per omnes omnino oflicinas, Nobil. commilitones i\'erint;' id ni iiat, li maxime omnia noverint ad unguem recitare vocabula, parum admodum. ') Voyez le titre complet de la ,.JanHn"' de 1638 de Ci>menius à la p. 541 du T. L H. BRLNO A CONST. HUVGKNS. itidem ut vulgo fit, profcccrint, frcqiicntifllmc cnim in rcm praMcntcni diifti, cui convenions nomcn latine (ciant, rogati quid lit iia;rcant tamen, ncc proprio dcfignare verbo qiicant, qiiod vel vidcrint nunquam vel aut niilla aut obfcurior tcrè in autho- ribiis vociim fit explicatio, adeoque hanc ilhid, non alind cxprimcrc, ignorent. Ilabes conatum nollruni. Domine, qui abundè voti compos fiierit, five probabitiir, iîvccor- rigctiir. Intérim Dec O. ÏNl. tccum Rempublicam, me port illam, tibi, humillime commendo. A. \'. devotillinnis cliens Hagœ-Com. VI Kal. Quintil. MDCXL. Henricus Bruno. Mil. H. BRUNO À CONST. HUYGENS. 1640. Leiden, collection Huygens. Per illuftri viro ac Domino D. Conftantino Hugenio cquici, Zulichemf Domino, Celfiss. Princip. Auriaco à confilijs et fecretis S. P. D. Hodie Maronis VI. Cœfaris II. Libros légère coepimus, authorum, uc publicus omnium confenfus eft, omni excepcione pariter et prœdicatione majorum. Baudium item heroëm è voluntate tua cœtcri legent, exprcfTuri, aut fallor, facile virum, qui facilitate ac puritate lermonis antiquorum nemini concedit '). hic (ut alia nunc ta- ceam, qux nondum Lihitina facravit, et fi loquar, deficiam turpiter, et adulationi.s infuper examen incurram neceffe fit) vel fuo probat exemple, non adeo exhautom elfe Naturam, quin hoc iteculo pariât non infrequens optanda cuivis ingénia, primis certè quibufque paria Scribebam Hag£e Com. 1\'. Idus Seâil. MDCXL. ') Consultez sur Baudius (D. le Bauidier) qui fut professeur d'éloquence et d'histoire à Leiden, '2 ?• 555 du T. I. Il publia, outre plusieurs autres ouvrages, des „Epistolarum centuri» très" jointes à des „Orationes", éd. nova, Amsterdam, 1639. IX. M. RRUXO A CONST. IIUYGENS, 1640. Leiden, colleftion Huygens, Résumée par Worp (No. 2448). . . . Pergo. A florido, floro et bello, et ingenio, et noininc, et flijlo Ctcraremaufpi- candum, cenfere A. T. ô ^■xv;/.scG-toç nofter ') ait : fed quia Hcilerlicgij "),incujusmc tiini Icntentiam pcdibus iviilc ilucor, conlilium, ut et fcripfit, erat, ut, nilî quid tu funime perpétue Diftator, et fine collegâ Conful, difientires, Livium aggrederemur, dabis pro folita huinanitate veniam, fi u(qucdum aut fcmcl hoc abs te imperatum, nequc niutarc Icntentiam, aut in Livium conlentirepeiicribcrc placucrit, obfequium diffcramus. De Comenio fomnium meum tibi ctiam vigilanti placuifTc, (nonnegabo) tantum non magnifiée fum gloriatus, bona certe fide gaudcbam, quod dcliria mea, quod voto majus erat, accipicns, qua; fi relpiceres, minus tamen patiantur quam meruerunt ; cum 1 lenrico et Brunone coss. une Morpheo pâtre conCcripto, fine fenatu, fine lenatus confiilto pra;clare illa: nugœ nafcantur. Doétori noilro ^), olimfi,utcoe- pit, pergat, fine controverfià ut vocant Dodorando aliud pro Rrafiiio propediem ') Voyez la note 3. °) Comparez la p. 542 du T. I. Mais là aussi il faut lire Heilersiegius, non pas Herlersiegius. H. n'était pas précepteur à l'école latine. On rencontre souvent son nom dans la Correspondance de Const. Huygens, édition Worp. Il fut un des maîtres, et aussi conseiller et secrétaire parti- culier, du prince Willem II. Le manuscrit de sa lettre d'octobre 1649 à Constantijn, N° 4994 — manuscrit que Worp dit faire défaut — se trouve dans le Portef, „Varia" de la collection- Clir. Huygens. Il s'intéressait beaucoup à l'éducation des quatre frères. Le même Portef. con- tient trois lettres de 1640 et 1644 de lui au jeune Constantijn. Il y dit e.a. „Praeceptorem vestrum Brunonem peramanter saluto". Ces trois lettres ont respectivement été écrites aux camps de Ilijnberl:, de Grave et d'Assenede (voyez sur ce dernier la p. 48 qui suit). D. le Leu de Wilhem, beau-frcre de Constantijn père, lui écrit (Worp, N° 3158, année i642)àpropos de Heilersicg: „I1 a de la pieté, et ne s'assied point au banc des mocqueurs". ^) Bruno désigne plusieurs fois, par plaisanterie, le troisième des frères Huygens, Lodewijk, par le mot „doctor". Voyez e.a. la p. 542 du T. I. (lettre de 1639). C'est aussi à Lodewijk que s'ap- plique l'expression de la I. 2 ô ^avuào-ior noster. S H. BRUNO X CONST. HUYGENS. author procurandus erit, Defiderium enim illuin, novum, ut fit, libellum defiderans, feftinat abfolvcre. Xifi Comcnium a qiio (cur, nefcio) à'^^-fccTriTKoçalïemoT ei\ord\- narijs, hujus loco, horis explicari confultum putas (ego certè puto, et fi tu annuis, accelTcrit, ccvtoç e^pcc^ Pontani ■*) progymnafraata, quœ inter bibliothccam tuam KxB-oXr/.yjv efle et ante majoribus prœlecta, credo merainifTe, fubftitui utiliter pcfie exiftimarem, fi exii1:imes. Sed te mornr o Belgarum et negotiorum Atlas. Vale ut valeamus. Hagje-Com. Idib. Quintil. MDCXL. Nous avons publié à la p. 550 du T. I une lettre de Bruno à Conftantijn du 1 1 août 1641. Bruno a fans doute continue de tenir le père au courant et de demander fes inftructions, mais il y a ici, comme on voit, une lacune d'une année. D'ailleurs Conftantijn n'était pas toujours abfent de la Haye. D'après fon „Dagboek" =) il fut à la Haye du 8 au 10 juillet 1641, et il y a une lacune du 5 décembre 1641 jufqu'au 5 mai 1642; en ce temps il fait cependant quelques obfervations non datées fur des indispofitions de fes fils qui portent à croire qu'il était chez lui. ■') Voyez sur Pontanus, ou Spanmiiller, et ses „Progymnasmata", la p. 548 du T. I. 5) „Dagboek van Constantijn Huygens", voor de eerste maal naar het afschrift van diens klein- zoon uitgegeven door J. H. W. Unger, Amsterdam, Gebr. Binger. 1884. X. , H. BRUNO À CONST. IIUYGENS. Lcidun, colleftion Huygens. lléfumc'e par Worp (No. 2876). .... De rtiidijs, ne nihil dicam, dicat nunc vcrbo corniculailla .... Uavrcc y.x?^^^. Dabam I lagœ XXVII. Septcmbr. MDCXLI. Après cette lettre, nouvelle lacune de pn}s crime année. XL 11. BRUNO A CONST. HUYGENS. 1642. .eiden, collection Huygens. Résumée par Worp (N'o. 3089). .... Livium (ut ahrehifl:oricahiftori£ehuicnoilra;initiumfaciamus)difertif]lmum Patavinorum et in Roraanà hiltorià, miiltis judicibus, in quis Famiano etiam Stradà magni nominis Ibcio '), longe primura, nondum legimus quidem totura, Icd, cum lihri ejus I\'. admodum aut \'. abiblvendi refient, maturiufculè judicij arbitrijque tni faciendam duxi opinionem meam, quâ niillum, hoc icclo, annalium conditorem op- portunius deinceps evolvi pofTe arbitrer, quhni terllfTimum probatiiTimumque autho- rem et de quo permulta noircr, in bellum maxime Punicnm fecundum, tranfcripfit, illum dico imperatoris Romani pcrpetuum (r6y.(itov Polijbium: nifi Dionijfium forte prœfers, probatiillîmuni et ipfum, et quod multis plures cvicerunc critici, ipfi Livio diligentiorem accuratioremque aliquanto antique veritatis obfervatorem. At vcro, cum necdum fatis Grœcis auribus audire hos herocs tui poffint, Domine, (1 fcntcntia; tamen huic niea' accedis, vel lufflaminanda Livij eflet lectio, dum illis pares fièrent tzvêpeç ciyjx.\oi^ \el huic perlecto fubnectendi I liftorix' Auguftîe Scriptores ifti minorum gentium Eutropius, ^'ictor, CalTiodorus, cseteri: l\ictt(is enim Crifpofque^ ut parti- cularis u\nus hifloria; conditores, ita concises (lijli, hac îetate, quà luxuries orationis non improbatur, et qua; Il brevitati immature adruefcat. licca fit, honum fàctum puto fi non tangamus. Sed ad poetas tranlco, divum genus. Ablblvimus tandem Maronis fimiam comi- culamque Silium; qui t^dij, Scaligeri patris calculo, pater cluit '). quid fi, bono ') Famiano Strada de Rome, c Societate lesu, (1572 — 1 649) publia e.a. Touvrage historique „De bello belgico décades duiv". La „Decas Prima" parut e.a. en 1635 Antverpia;, Typis I. Cnob- barie. Cette Partie est dédiée Odoardo Farnesio, Parmiv ac Piacentix- Duci V. Dans son „Ad lectorem" Fauteur parle e.a. de Tacite et de Salluste, mais non pas de Tite-Live. -) Nous voyons du moins que Scaliger père donne à Silius Fépitliète „cornicula'". lulii Cxsaris Scaligeri Poetices Libri septem. Ex recognitioneloseplii Scaligeri. Ed. quarts, ap. P. Santan- dreanum, MDCVII. Lib. V. Cap. X („Latinicum Latinis comparantur") p. 623: „Siliusquo- que aliquid tanquam cornicula meditatus çst." H. BRUNO X CONSÏ. HUVGENS. .■).l Phoebo favencc, mine bonas Mufas Moratij legamus et tantum leporis, et tôt Atticas veinillatcs fulclquc dottos maxinii V'cnuiiniV An pociiis placcanc vacis eelebrata Ca- nopo Carmina, liarlo;;! prtevia carminibus? ') Scd extra canncn. cquidcm ira ccnleo et (ic mea ratio cil. ncc aliinn cxlhrc poëtani cpiciim poil N'irgiliiini, qui Claudiano, ncc ullum qui Ouinro l'iaccolyricis, et vcr- borum fententiariunquc dcnlicatc, pt)nderc, liiavitatc, et l'elieiifimà audaeia i'e com- paret. Flacci editionem ibrnia cneliiridij Teft^popy^rov y.a.) 16jj.vov fivc, ut ille ajebat, oXiyvi)/ Ti paritcr ac (p'iXyjv^ habcaïus a loannc Bond, hominc liritanno, procuratam +). Claudianus Clavicrij ^) pra; ca;teri.s comnicndatur. Scd invenitur rariis, diftrac^isjam plerilque cxemplaribus. Quas Marc. Ant. Del-rio 1 lilpanus in authorem eum medi- tatus cil: notas iunt lanc ctiani notx' quam bona; '^). ncc TcvyifCL y.ouiJ^aTo: eoniinen- caria Cal'p. Bartlii viri laborioliilinii, Icd in quo judiciuni dclidcrct nonncmo '). penc oblitus crani emblemata Otiionis \'a;nij ad Horatium noniinare "), qua; eruditis ôfxo^vixxèo-j pra.'dicantur. zx) Txvrcc /j.^sv èy! txjtcc. DcCira'Colhidioquid liet? Audcs nos, domine, ad Lucianum vocarc? equidem, ut de me nihil dicam, aulim tibi hic iî ul'quam atten cos lhidioliilimoi(.iuclccl:orcs promittere puellos tuos. Quidni enim Attica." cloquentiaî illo melle linccro, illà ladeâ venereac ubertate, luavifiimà denique, fed et utililllmà varictate diccndi impcnsc capiantur? Va quidni capiant, ne diHicultatem cogites, \'e] tyrunculi Dialogos Deorum, aut illos MortuorumV quidni ludicrumillud 5) Il est apparemment question de Caspar Barlaeus, sur lequel un peut consulter la note 3 de la p. 544 du T. I. Mais quels sont les poèmes antérieurs à ceux de Barlaeus auxquels Bruno fait allusion ? Il s'agit, nous seinble-t-il, de Claudien. *) Quinti Horatii Flacci Poemata, scholiis sive annotationibus, instar commentarii illustrata, à loanne Bond. Amstelod. apud loâ lanssonium iSTDCXXXII. En octavo. Petits caractères. L'édition est dédiée à Ilenricus, magmc l}ritanni:e princeps. 5} Cl. Claudiani poeta- in suo génère principis Opéra, serio emendata, neque non aucta, ex fide vett. codicum qui olim in Bibliotheca Cuiaciana. Cum Annotationibus perpetuis St. Claverii in supr. Curia advocati. AdSereniss. divina.*que originis principem, Francis; Delphinura. Pari- siis, ap. viduam G. Chaudière, MDCII. Claverius y a ajouté e.a. les notes de Del-Rio; voyez la note suivante. *) Ad. Cl. Claudiani V.C. Opéra Martini Antoiiii Del-rio nota;. Antverpix, ex oflicina Plantiniana apud Viduain & loannem Moretum. iWDXCVI. Dédiées par l'auteur à son père Antonius Del- rio. Les notes sont jointes à l'édition Cméme année, même imprimeur) des Oeuvres de Claudien par Th. Pulmann. ') ClaudL Claudiani poeta; pra;gloriosissimi qus exstant. Caspar Barthius recensuit et Animad- versionum librum adjecit. Hanovia;, in Bibliopolio Willieriano, MDCXH. L'oeuvre est dédiée Serenissimo et potentissimo ilassorum Duci Alauricio. *) Q. Horat I Flacci Emblemata, Imaginibus in ss incisis, studio Othonis Vaen I Batavolugdu- nensis. Antverpia;, ex officina Hieronymi Verdussen, auctoris œre & cura. MDCVIL Ouvrage dédié Serenissimo Archiduci Alberto Austrio, Belgicaruin provinciarum principi. 36 H. BRUNO X CONST. HUYGENS. judicium vocalium? quidni Auctionem philofophorum, et Rcvivifcentes, et Con- templantes, et alla? Jam fi ad Veram cjus Hirtoriam !*), quœ Utopix, pridie quam Orbis conderetur, gelk commémorât, aliquando pervencrint, ibi nullinn erit ipfis pcriculum nifi ab rifu quo prope fore credo ut ilia fint diïïbluturi Philemones novi '°). Addc qiiod Rhetor ille diicrtillfimus fimiil ac jucundifiîmiis in omni prope génère declamare pari judicio et ingcnio, commcndatil'fimus vel hac parte efTe debeat,non finat ille Pro- teus ille Clianiîeleon ullam formam ullum colorcm orationis nos defiderare . . . Plura volebam de cœtcris iludiorum nollrorum partibus, fed jam diu te legendo defefTum vereor. Hagx-Com. poltrid. cal. Aug." MDCXLII. ') Consultez sur rA).r,5>,r V.-jr,- de Lucien, que les frères Huygens ont sans doute lu avec Bruno, la p. 895 du T. XXI. '°) Plusieurs auteurs (entre autres Lucien dans ses Mazooâtot ou Exemples de longévité) rappor- tent que le poète comique Phiiémon mourut d'un fou rire à propos d'une plaisanterie de lui- même. XII. II. BRUNO À COiNST. IIUYGENS. 1642. - Leiden, collection Huygens. Perilluftris Domine, De hiftoricis, poeticis, Grsecis, nuperrinie affatim locucus nunc qus intenderam caetera fed brevioribus perfequar. Pofl: percepta Rhetorum prîeccpta ec exercitata iKW femel nec unius generis dcclamatione ingénia deelTe jam diiitius dialecfica videtur, quœ fola cum judicio argumenta et necterc docet ec iblvere, vagofque et inordinatos et moeftos lui conceptus certa coërcet methodo. Sed non diffundar jam ita inepte in luper varias laudes artis omni feculo laudatiflima?, nec, quod prioribus illis litteris Luciani enconiialla feciffe dici pofiim, Soli facem accendcrc iterum animus ell. ope- ram dem ut cum rationc infaniam 11 quà prœdicari prodignitatelogicamfperempone qua.^ animal rationis doceat cum ratione loqui. Bttrgerfdici ') inilitutionum fijtjopfis Hollandia; paffim icholis recepca ') quàm optima et perbrevis ell, nec parum mémo- rise accommoda, adjuvantibus banc altérais et de fe invicem natis quœftionum et ref- ponlionum. \'idi, non legi, S\va;rdecroni cujufdam epitomen ilk Burgersdici ali- quanto etiam breviorem, sed nefcio an non nimis aridam et à nimià brevitate, ut ferè fit, obfcuriorem, et fcio nulquam nifi in fchold Rotterodamenfi Erafmianà quam fui vocant, in regno videlicet authoris ibi nirairum gymnafiarchœ '), haftenus obtinere. Tum ille, ut audio, affecia Rami eft totus, quem tu vir maxime, fi audis 0 Voyez sur Fr. P. Burghersdijck la p. 553 du T. I. ') En 1626 parurent pour la première fois les „Fr. Burgersdicii Institutiotnim Logicaruni libri duo" (T. I., p. 553) lesquels furent imprimés de nouveau en 1644 («Ad juventutem Canta- brigiensem"), Cantabrigis, ex oiF. llogeri Daniel. Nous trouvons, reliée avec cette deuxième édition, sa „Institutionum Logicaruni Synopsis, sive Rudimenta Logica, in usum Scholarum HoUandicarum" (également Cantabrigi:e, 1644). Bruno parie évidemment d'une édition antérieure. 5) Hendrik Swaerdecroon, né vers 1 594, fut recteur dudit gymnase de 1634 à 165 1. 38 H. BRUNO À CONSÏ. HUYGENS. Lipfium heroa, qui magnum fibi efTe negat eum virum cui Ramus magnus cft-*), jamdudura prolcribis ac procul elfe jubés. Pergo ad alia, et quœ minores parvulostuos fpeétent maxime. Luâo'Sicus doctor lèvera lege vifus per hos dies velle profîcere ad doftrinam caraiinum. l>iQi\\XQ profodiûm fepc antc in manus fumtam fepius rejec- cam nunc ingenti animo et lemel pergreflTus eft. utinam non fiilatur ille torrens im- petus medio curfu ! nôlTii, Pater, ut mutet in horas illud capitulum. Porrô ad finem TriiHum iXalbnis jani anhelat. His ablblutis nefcio annon prœllet Edogas Maronis aut iplani Aeneida aufpicari quàm libros de Ponto noftri eodem plane llylo ac ifta Triilia Icriptos. Pliilippus, ne quid diflîmulem,graduoppid()quam tedudineo progrc- ditur. N^elim ab domino pâtre iplb per epiilolidion pra;miolis diligentia excitetur . . . Promitto reipublic£B et mihi aliquem ex hoc quoquc ligno INlercurium, ut quando tuos mirabitur omnes omnis pollcritas ncmo non fciat elle tuosomnes. Voveoauguror. Haga^ Corn. VII id. .\ugti MDCXLII. Tuus lervus orani fervitio Miin lleere, Mijn i leer llenricus lîruno. van Zuyiichem In 't Léger, tôt Botberghcn. '') C'est dans une lettre de juin 1583 à Paulus Busius de Deift („Iusti Lipsi V. C. t)pera Omnia, postremo ab ipso aiicia et recensita, nunc primum copioso reruin indice illustrata." Tomus se- cundus. Antverpia;, ex oflicina Piantiniana Balthasaris Moreti, MDCXXXVII; Epist. LXXXIX, p. 60) que Juste- Lipse émet sur Petrus Ramus, le novateur français bien connu (qu'il appelle cependant „doctus, sedulus,industrius") le jusement cité par lîriino: ,,NuiTiquam illemagnus crit, cui Runuis est magnus". Plus haut dans la même lettre, il écrivait : „Xos Aristotelem redu- cimus: scd ipsum 6c, si nie audis. non solùin . . . lUc sii^nifer quidem aut Imperator, si voliint: comniilitent tanien alij . .. Piato aliquod agmen mihi ducat, aliquod Epictetus, Plutarchus, Senecn .. ." Il ne faut par lire les commentateurs d'Aristote qui „detorquent rcctissima ingé- nia": „Ipsum legisse, & intellexisse, satis sit." XIII. II. BRUNO A CONST. HUYGENS. 1642. F.eiden, collection Hiiygens. Résumée par Worp (No. 3 102 j. Poftquam abfoliitiis nofter Silius ablblvit taîdium tuoriun, praîgiiilatam Maronis maieftatcm, prxceptas Nafonis vcncrcs, nec affectatas, dclicatiorc palaco ubique defiderantiiim; poftquam Triitibus quoque defuncto IDoftori fatis jam, fatis lachrij- marum videtur et querelarum ut opcrœnon ficciiriofofludio lias audiendi in Pontum tranlire; poftquam hillorica: et Gra^cœ et Logicœ res deniquc \\\x mutationem fpec- tant ha; aurpicium: rclkt vo\ tua. Domine, voluntas tua qua: (lat deinccps fcntentia tua quîe de fententia Brunonislcntentiamterat,inl1:itucnda;p(>m)inllitutioni et rébus norma genmdis ... '1 Scribebam Hag^ III Eid. Auguftii'linii menfîum ]\1DCXIJI. XIV. H. BRUNO À CONST. HUYGENS. 1642. Leiden, collection Huygens. Résumée pcr Worp (No. 31 15). Magnifico Domino meo S. P. D. Qus ars tua ilipra jiidicium meum judiciosc fupranieritumamanterprjecepitmihi, eaauribus ea aninio accepi Magnifiée Domine. Supererac ut xy.ptfies-rccTyi incompa- rabilique diligentiîe imperandi tus nortram omnia fingulaque exequendi comparare- mus promtitudinem ailiduitatem, curam illam denique quam de duobus viris tuis promitterc, de Doftorc, cui placet abfoluifle trigam, fperare pofTum, de me prœftare ii non pofTum, certc, ut debeo,conabor;Sednalciturjammihi quidam quafil'crupulus quem non ante concepi. nimirum nifi vel alternis alla agamus atque alia, val ftenc nobis Amphitruonij dies '), et currum non agat Sol, video quatuor horis tôt tam diverfa àxorf Af o-S'iji/iZi à^v'yciTov fore. Ecce Logica, perilluftris domine, ecce hiftoria, en Novum Teihmcntum, en Horatius Claudianulque: hx majorum Ipartje me ephorum quatuor horas, puto, poftulant. Rurfus, ecce qui famani et exilium fimul ingenio fuo debuit mifcrè ingeniolus ingeniofiiïimè mifer, Nafo; ecce prolbdia.% ecce troporum ac ichematum doctrina, ecce ftijli exercitium, five thema,ut vocant umbratici doctores, ecce hirtoricus denique aliquis, puta Sleidanus de IV imperijs -') aut Florus, quem doftor audiat folus (riyccp 'Lcc/J^va-riù} y.ai xiTÛi\) quatuorh£eclioras,mequcdimidium et totum ut vides, domine, polhilant. et jam Rheidani verlionem ■') cui horas ÎNIercu- ') Bruno donne apparemment le nom d'„Amphitruonius dies" aune journée dedeux jours :lehéros Amphitryon, rentrant dans sa demeure, dut constater qu'il avait été devancé par Zens, lequel était entré le jour précédent sous la ligure d'Amphitryon lui-même; ce qui eut pour effet la naissance d'Héraclès, fils non pas d'Amphitryon mais de Zeus. ') Voyez sur J. Sleidanus (de son vrai nom J. Philipson) et son ouvrage de IV imperiis les p. 53" et 549 du T. I. ■*) Voyez sur E. van Reyd ou Reidanus et son ouvrage historique néerlandais que les jeunes Huy- gens étaient tenus de traduire en latin, la p. 55 1 du T. I. H. RRl'NO A CONST. HUVGENS. 4I rialcs Satiirniafquc dari fatis arbitrer in tanta tempufculi, ut ita loquar, circumcillone, ffyo/ç majoriim Él1:iunculis lubinde ex naturà lîjllogifmi ventilandis. iVlemini videre Amcfij •'} libellura et Strclb- ') Consultez sur Golius la p. 31 du T. I. ') Voyez sur Barteus la p. 544 du T. I. ') C. à. d. N. Heinsius: voyez la p. 399 du T. I. ■♦) Daniel Colonius naquit à Metz en 1566 et décéda à Leiden en 1635. Il étudia la théologie à Genève et à Leiden et tut pasteur dans cette dernière ville. On a de lui plusieurs écrits. La bi- bliothèque de l'université de Leiden possède les „Theses de natura logices", dédiées à ses pré- cepteurs L Lipsius, L. Trelcatiiis et F. Raphelengius, qu'il défendit en 1590. 5) Bartholomœus Keckermannus de Danzig avait e.a. publié en 16 12 son „Systema logica; minus, succincto pra;ceptorum compendio tribus libris, annis ab hinc aliquot adornatum, nune extrema cura recognitum etc." Tlanoviit, apud hivrcdes G. Antonii. *) Voyez la note 2 de la p. 37 qui précède. D'après la note 2 de la p. 553 du T. L Burgersdicius lui aussi s'était servi de l'ouvrage de Keckermann (non pas Kerkerniann.) ") Nous connaissons une édition de 1651, ap. L Janssonium, à Amsterdam, des „GuilielmiAmesii magni theologi ac philosophi actuissimi Philosophemata " (faisant partie du cinquième et der- nier volume de ses oeuvres). La dernière partie de ces Philosophemata est une „Demonstratio logicie verœ," suivie de „Theses logic«, olim Discipulis suis in materiam Disputât, dictât», nunc primum editx." 44 H. BRUNO X CONST. HUYGENS. nis ^) quoquc, de ufu Logices. fed ncutriim legi. Adrianus Heereboordius, Logicus in Academià Leidenfi profelTor ^), (apud quem ialutem tuara, quod pace fefquicato- nis Ukrajeclini diftum fit, mcis faucibusnudiuftcrtiushauricham, collegisvirisincom- parabilibus Ilcinfio '^') ac Vinnio ") jiu'enis el1: et amicifllmu.s mihi, et peritifllmus artisquamprofitetur;adeo,utrimevisipfum,velcoramvelper]itterasconfulere,ncque de fldeli confilio, nequc de fubafto judicio hoininis dubitare poffis. Solum fi naéius fuifiem, ipontè quod in animura induxeram, ipfi de Logicà fi.ieram locuturus . . . Hagce XVIII Aug. ' 1643. Nous avons publié, aux p. 553 — 556 du T. I, les lettres de Bruno de novembre 1643 (liste des auteurs étudiés) du 17 avril 1644 et du 24 juin fuivant. 8) Caspar Strcso naquit à Anlialt en 1603 et mourut à la Haye en 1664. 11 fut pasteur à la Haye. On a de lui plusieurs écrits. '") Mentionné aussi à la p. 209 du T. H. '°) D. Ilcinsius: consultez la p. 544 du T. I. ") Voyez la p. 4 du T. I. XYll 1 1. BRUNO À CONST. MUYGENS. 1644. Leiden, collection Huygens.Réfumée par Worp (No. 3641). Perillurtris domine Luciano ablbluco in Homeri leftione jam iunius. Philofophiam quoque moralem vidimiis ex Burgeri'dicio ') : ea, ut et Logica, difputationibus cantùm deinceps videtur exercenda. Sed in Phylkis quid fie:? qiiid icqueraur? Philofophiamne hodie in Acade- mijs rcccpcam et Ariftotelem, et Ariftotclicos? an illum qui novatorem fecit Aiifto- tclem, et cujus Phyliea jam diu lub praelo efl:"? Inter Arilbuclicos Wendelinus '),qui Phyficam edidit, multum commendatur Burgersdicij difputationes naturales quas Collegium Phyficum inferipilt, élégantes fimt et accurata; ^'). multa vidit illevirqus alios fugère . . . Quod ad rem Hilloricam, Ludo\icus egoquc Cœlari fummam manura impolliiraus; novus eil: lucceflor habendus. An Florus? An Curtius? An Livius? . . . Scribebam raptiffime, urgente tabellario, Ilagœ I\'. Cal. Aug. ÎNIDCXLIV. Perilluftris domine tuus omni obedicntia fervus Henricus Bruno ') La „Idca pliilosophia; moralis" de Fr. Burgersdiciiis parut à Leiden pour la première fois en 1623. Il y eut des réimpressions en 1627, 1635, 1640 etc. -) Voyez sur Wendelinus la p. 304 du T. II et la pag. 46 qui suit. 3) „ColIegium physicum, disputationibus XXXII absohnum, totam naturalem philosophiam com- pendiose proponens", éd. secunda, Liigduni Batavorum, ex officinà EIzeviriorura, 1642. Bur- gersdicius, tout en citant souvent Aristote, ne se montre cependant nullement „Aristotelicus" (ni Ptolemaïcus) convaincu. C'est ainsi qu'il écrit dans le Cap. XI de la Disputatio XI: „Utrum autem PtolemïBi hypothèses, solam terram immobilem statuentis, an Copernici veriores sint, terram annuo diurnoque motu moveri, & stellas fixas una cum sole quiescere asserentis non est ita facile explicatu . . . Quod si Lansbergius in Vranometria non sit hallucinatus, de solutione argumentorum, qua; pro Ptolomaji sententia militant, cogitandum erit. Quod hac disputatione conabimur." XVIIL H. BRUNO A CONST. HUYGENS. Leiden, collection Huygens. Résumée par Worp. (No. 3675). . . . Cartefianam Phijlicam mitto et Burgerfdicianam. Illam Wendelini ') Elzevi- rius necdum nancifci potuit. ipfe eam non habeo, fed legi aliquando et probavi cum Cl. I Iccreboordio. Videtur fatis commodus incipicntibus fore Burgerfdicius. Quœde Curtio, de Novo Teftamento, de Homero pra^fcribis, ftudiosè obfervabuntur . . . Hags IIV Id. Aug. MDCXLIV. ') Nous ignorons de cjuel ouvrage de Wcndeliii il es: question. D'après Ad. Quetelet „IIistoire des sciences mathématiques et physiques chez les Belges", Bruxelles, Ilayez, 1864, p. 254 „la plupart de ses travaux qui traitent des sciences mathématiques sont restés manuscrits". Nulle mention d'une Physique de Wendelin n'est faite dans sa biographie par L. Godeaux dans le T. VII de 1938 (Bruxelles, E. Bruylant) de la „Biographie Nationale publiée par l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique". Fort probablement il s'agit ici d'un autre Wendelin, savoir de JMarcus Friedrich \V.( 1584 — 1652), qui fut ecclésiastique protestant et recteur à Zerbst et publia e.a. un livre intitulé „Con- tcmplationum physicanmi sectiones III". XIX. M. BRUNO À CONST. HUYGENS. 1644. Leiden, coUeftion Huygens, Résumée par Worp (No. 3700). Perilluilris domine, Poflquam de Phijlica pronuticiafti, illam Burgcrfdicij, tuo judicio limaciffimolima- tiflimam, e: inea opinionc pra?(hntem aggrcdicmur. Dilputationcm in ea XXIV filentio, quod prudcntcr jubés, equidcm tranimittam, et Davum me ifthic, nufquam hercle, Ocdipum profcfTus'), fi curiolbs ikidiolbique rerum omnium adolcfcentcs a leftione rerum calium non potero, me ccrtè a prœlectione ihidiosè prohibcbo ') • • • De doftore et Philippulo nihil liodie quod Icribam habeo, nifi quod illc Grîecum Telb- mentum et fijnrax. Ponelij ^), Curtium acSenecteTragoedias légat diligcntcr, et cum profeéhi infigni, hic verborum ac phraleos Latine iatis intclligcns, fed ad (Iruduram fennonis aliquanto lit tardior . . . Hagx. Aug. XXI. MDCXLIV. ■) Térence, Andria 194: „Davos sum, non Oedipus". =) La Disputatio XXIV du „CoIlegium Physicum" de Biirgersdiciiis, laquelle le pèreConstantijn ne veut pas que ses fils lisent, du moins pas avec leur instituteur, est intitulée:„Degeneratione viventium ex semine", avec un appendice „de iis qux sponte generantur" et un deuxième ap- pendice ,,de monstris, eorumque generatione". Comme le titre du premier appendice le fait voir, Burgersdicius admet la génération spontanée, laquelle est, plus tard, niée par Clir. Huy- gens: voyez les p. 558 et 760 du T. XXI. 5) Voyez sur J. Possel la p. 55- du T. I. XX. H. BRUNO À CONST. HUYGENS. 1644. Leiden, coUeftion Iluygens. Résumée par Worp(No. 3716). . . . Logicam Burgerfdicij magnam rainoremque hoc iplb die abfolveraus, cra? naturam parentem bonis avibus adituri . . . Sans date. Conft. Huygeiis, qui a l'habitude de noter fur les lettres de Bruno ladate delarécep- tion, nous apprend avoir reçu la préfente lettre à Allenede le i feptembre 11544. Voyez auffî fur le camp d'Alfenede la note 2 de la p. 31 qui précède. XXL H. BRUNO À CONST. HUYGENS. 1644. Leiden, coUedion Iluygens. Rcfumée par Worp (No. 3732). Perilluflris domine, Triftis niintius modo animum perculic de morbo urriufque moi parentis, quos ex acutiflima febre decumbere ac prope depofitam valetudincm effc fratcr meus fcribit . . . Studia tiiorum ita digeffi ut majoribus tribus prope nihil, Philippulo quàm minimum fraudi cfTe poffit mea abfentia . . . Hagœ poftrid. Cal. Sept. MDCXLIV. Une lettre fans date, reçue par Conftantijn le 16 oftobre 1644, a été publiée par nous à la p. 557 du T. I. XXII. R. DESCARTES A COXST. HUYGEXS PÈRE. 1644. La lettre a été publiée en 1926 à Oxford dans le recueil-Roth ') (Nr. KCVII). Moniieiir, Eftant reuenu chercher vu lieu de retraite icy au quartier d'Egmond où ie m'ellois cy dcuant affez bien trouué, i'y ay rencontray le Sieur Schooten -) en la mailon de l\r de Bergue '), et voyant qu'il auoit inclination à s'en aller l'efté prochain demeu- rer à la Haye pout y enieigner les Mathématiques, ie l'ay fortifié le plus que i"ay pu en ce deflein, et meime ay voulu luy perfuader d'y aller dez à prefent, penfant que vous feriez pcuteftre bien ayfe de vous en feruir pour donner entrée en l'Algèbre à ceux de IVI" vos enfans qui y auront le plus d'inclination; car ie ne fçache perfonne en ce païs, et ie n'en connois guère aulTy ailleurs, qui en foit fi capable que luy. Mais il efl: fi defircux de s'iniVruire foy mefme, et fe plaill: fi fort à cete forte d'eftude, qui me femble eflre la clef de toutes les autres, que la raifon pour laquelle il m'a dit ne le pouuoir refmidre à demeurer h la Haye dez cet hyuer eft qu'il craindroit d'auoir tant de dilciples qu'il ne luy rolleroit pas afifez de loyfir pour vacqucr à la propre inilmc- tion. Il m'a toutefois promis de vous aller offrir fon feruice aully tofi qu'il fera à Leyde, et ie luy ay voulu donner cete lettre affin de l'y obliger, et par mefme moyen vous alfurer que ie luis auec pafiion Monfieur, Voftre très humble et très obeiffant feruiteur, D'Egmond, le 2 1 Décembre 1644. Des Cartes ') Correspoiidence of Descarte? and Constantyn Huygens 1635 — 1647, edited frommanuscripts now in tlie Bibliothèque Nationale formerly in the possession of the late Harry Wilmot Buxton, F. R. A. S. by Lcon Rotli. Oxford, at the Clarendon press. MCMXXVI. -) Kr. Schooten le fils qui succéda à son père comme professeur de mathématiques à l'Université de Leiden après la mort de ce dernier en décembre 1645. Voyez sur lui la note 2 de la p. 4 du T. I. 5) Antoine Studler van Surck (Sureck, Zurch, Zurich), seigneur de Bergue (Berghen) depuis 1641. Voyez la p. 6t, du T. V. XXIII. CONST. HUYGENS PKRE A R. DESCARTES. 1^45- La lettre ell ia rcponl'i.' à la prcccdciuc. Comme celle-ci, elle a été publiée dans le recueil-Roth (No. XCVIII). Monfieur, l'adjouile à beaucoup d'autres obligations que je vous ay, la faueur que vous me faié"tes d'auoir desjh quelque foin de la conduifte des Elludcs mathématiques de mes Enfans. le cognoy qu'il n'y a homme qui en (bit plus capable que le bon Schooten. Auffî m'a il promis de les attendre vers ce printemps à Leiden; apprehcnlifque je le voy, d'eftre par trop accable et diuerti à la Haye ; et non fans (iibjecT:. le vous pro- mets donq volontiers, IMoniieur, que je luy mcctray ma jcunciTc entre mains abiblu- ment et l'ans referue; pour leur montrer la routtc dont vos veritez font le nord très-fixe et inuariable . . . ... je fuis Monfieur, Votre tres-humble et trcs-acquis feruiteur A la Haye, le i6. lanuier 1645. >- C. Huygens XXIV. H. BRUNO À CONST. HUYGENS. 1645. Leiden, collection Huygens. Réfuinte par Worp (No. 4050). . . . Miiltum laudari Leidre audio Conftancinum atque Chriftianum noftros, quo neque tibi patri. Domine, nequc mihi gcrmanum in modum amanti gratins quicquam accidcre potefl: ... 1 Hags Com.prid. Cal. Ang. MDCXLV. Voyez aufïï, à la p. 453 du T. III, le poème adreiïe par Bruno à fes deux élèves aînés, au moment où ils commencèrent, au mois de mai, leurs études univerfitaires '). ') Ce (ut le 1 1 mai 1645 que Constantyn et Christiaan devinrent étudiants à Leiden. XXV 11. DESCARTES A CONST. HUYGENS PÈRi:. 1646. La lettre a été publiée dans le recueil-Roth de 1926 (Nr. CIII), comme les précédentes XXII et XXIII. Monlicur, Vous verrez icy la lettre muficalc dont ie vous auois parlé '). l'ay cuanezdcpeinc à la tirer d'vn méchant brouillon qui ra'eiloit demeuré, mais vous en aurez encore plus à deuiner ce qu'elle veut dire (i vous ne la conférez avec celle de M' Bannius efcrite h M"' Schuernians ') dont ie fupofc que vous auez copie. Si vous elles affez patient pour cela, vous prendrez peutellre plaifir à voir ce qu'vn homme qui n'a iamais fceu apprendre à chanter ut re mi fa fol la, ny à iuger fi vn autre le chantoic bien, a coniefturé touchant vn fuiet qui ne dépend que du iugement de l'oreille. Et fi M' voftre fécond fils fe veut exercer en cete matière, il en peut auoir occafion en nous reprenant Bannius et moy et monllrant que nous n'y auons rien entendu ny l'vn ny l'autre 5). Car nos raifons n'cilant ny mathématiques ny phyfiques mais ieu- lement morales, comme i'ay dit là, il eilayféd'en trouuer d'autres qui leur foient con- traires. S'il efcrit quelque chofe fur ce fuiet, ie feray bien ayfc de le voir ... le n'ou- blieray iamais la refolution que i'ay prife d'eftre conftammcnt et auec pafllon, Monfieur, Votre très humble et très obeifiant feruiteur Des Cartes. ') Cette lettre incluse dans le Nr. CIII a étéégaleraent publiée dans le recueil-Roth (Nr. CXXII) sous le titre „Descartes to Bannius in défense of Boësset". Voyez e.a. sur Bannius la. p. 82 du T. XX. -) La célèbre savante Anna Maria Schuurman (1607 — 1678). 3) Christiaan n'avait alors que dix-sept ans. XXM. CHRISTIAAN HUYGENS A M. MERSENNE. 1646. La lettre le trouve à \'iemie (Nat. Bibl. ms 7049 nr. 101). Nous en devons la copie à C. àc Waard (1925). Le texte s'accorde en lubftance avec celui publié par Ch. Henry dans fou „Huy- gcns et Roberval, documents nouveaux" de 1879, dont (fans lavoir que l'original fe trouvait a Vienne et que Henry s'était fervi d'une copie) nous avons tenu compte dans nos notes en publiant en 1888 dansnotre T. I (IVr. 14) la minute qui fe trouve à Leiden. C'eft une réponfe à la lettre de IMerfenne du 13 octobre 1646 (T. 1, p. 558). D'après la copie de de Waard (nous négligeons les dilférences d'orthographe et plulieurs autres ditférences où il nous femble que le fens des parolesde la lettre eft le même que celui de la minute): T. I p. 24 1. 5-6 p. 24 1.9 p. 24 1. 1 1 „ 1.13 „ 1.14-28 au lieu de Mais voici) ce que je refponds h vos objeftions. \^ous dites en premier lieu que . . . toute choie point d'air nij autre empefchement paille ou choie lemblable . . . qu'elles iroient de villefle égale, il Icavoir de celle qu'avoit la chorde del'arcen retournant en la première poihire,et ne ceilcroyent jamais, car il n'y a eau le imaginable-qui les ar- reileroit; le dis donques que tout corps ell capable de quelconque villefle, et que la paille et la laine tirées hors d'un Canon tombent tout court, ne procède d'autre chofc que . . . il faut lire Premièrement donc je refpondray à \'os objections [conformément à la note (?], dont la première eft que . . . tout corps point d'air paille ou matière plus légère qu'elles voleront de viftefTes égales et que celle de bois ne devancera point celle de paille; car ayant eu égale viitelTe pendant quelacordede l'arclespoufloitencore,!! s'enfuit du principe fufdit qu'elles la garderont aulli puis après. Je dis donc qu'in vacuo tous corps font capables de quelconque vifleffe, et que ce que la paille et la laine pouffées par une arquebufe tombent prefque feule- ment hors de la bouche du canon, ne procède d'autre caufe que . . . CHRISTIAAN HUYGENS A AI. MERSENNE. 55 au lieu de P- 25 I- " la balle w 1. 1" balle „ note ^ 1. : quelque peu haut „ note b la place „ (l.i2)-26(1.6) Or tel... 6 a 30. p. 26 1. 9—10 Car comme le temps par AB a efté égal au temps par BC ainfi le temps par AD a elle égal au temps par DG. p. 1- 1. 1 1—9 d'en bas. Et ie ne trouve point d'autres pro- greffions qui ayent quelque régula- rité, et la propriété requife que cellecy. Et pour cela je croij qu'il n'y a point d'ordre du tout, ou que c'eft celuy de ces nombres impairs. p. 2- 1. 4— 3 d'en bas ... in vacuo le mouvement donné au miflllc qui le tait aller de collé de villefle égale, ne ceflera jamais (i quelque chofe ne l'empefche; p. 28 I. 8—9 X'oftre humble. Chriflien Huygens // faut lire la boule boule quelque peu en haut fa place Cet alinéa de la minute ne fe trouve pas dans la lettre, comme d'ailleurs le fait comprendre la note^. Car comme le temps par AB a efté le premier et parBC le fécond, ainfi le temps par AC a cfté le premier et par CE le fécond, et par AD le pre- mier, par DG le fécond. Et parce que je ne trouve point d'autresprogrefllonsqui ayent cette proprietérequife,etoutrc cela quel- que régularité, je croij pour certain que c'eft cellecy. ... in vacuo le mouvement hori- zontale demeurera tousjours uni- forme tant que quelque chofe ne l'empefche; Voflre très humble ferviteur Chreftien Huygens. à Leiden le 28 d'oftobre 1646. Au Reuerend Père Le R. P. Marin Merfenne Religieux Minime au Couuent de la place Royale A Paris. Porc quatre fols. XX^IÏ. CONSTANTIJN HUYGENS PÈRE À HENDRIK, COMTE DE NASSAU-SIEGEN. Cette lettre qui nous fut communiquée, de même que les deux fuivantes, déjà en 1907, par J. A. Worp, a été réi'umée par lui, en hollandais, dans fon édition de lyi 1 — 1916 des lettres de Conftantijn. l '^ A Zuijlicheni. le ~ Septcmb. 1649. -.1 Monfeigneur; Des que le bon temps et mes affaires me l'ont voulu pennettrc, je fuis parti de lu I laije (qui fut hier) pour me rendre en ce pais icij; où les ordres que je doibs donner à mes biens m'obligeant d'arrefter 3. ou 4. jours, pour en après paiTer outre à ma Terre de Zeclhcm, qui cil: à une demie heure de Dicfl: lur le Demer, je faij eftat que ce voijage m'emportera enuiron 1 5. jours de temps: et aij trouué ncceilaire de vous importuner de ce récit, par ce que, pour confideration importante, j'aij mené aveq moij mon fécond Fils, qui doibt auoir l'honneur de vous fuiure au voijage de Dane- marq: elperant qu'il aura tout loiiir de reuenir aveq moij h la Haije, et de la fe tran- Iporter h Ter Burgh, pour quand il vous plaira me taire la faueur de m'en aduertir. le me ibuvien, Monfeigneur, que vous faifiez eflat de partir pour Ter Burgh vers la fin de ce mois, et les 8. ou 10. jours que vous croijiez d'avoir à ij emploijer, pour ij re- ceuoir les papiers et informations neceifaires au voijage me font juger que dans cel'dits 15. jours de mon voijage, mon fils ne perdra point de temps; et que fi, peut élire, il venoit tard d'un jour ou deux vous nous ferez bien la grâce de nous les donner, ce que je dis ici) par auance, parce qu'apparemment quand vollre lettre viendra à la Haije nous ne ferons pas encor là. En fomme le plus julle compte que je puis taire, c'eil d'eilre de retour chez moij environ le 7. ou 8. du mois prochain. Je vous supplie tres-humblement d'accommoder un peu vos deffeins félon ce calcul, car je ne vou- droij pas pour chofe que ce l"oit, que mon Fils perdit Toccafion, qu'il vous apleuluij oélroijer, et fur de li grands voijages 2. ou 3. jours de plus ou de moins n'importent gueres. Sur celle confiance je demeure ÎMonfeigneur, Voilre tres-humble et tres-obéiflant ferviteur C. 1 Iuv2;ens. XXMIl. CONSTANTIJN HUYGENS PÈRE A HEXDRIK, COMTE DE NASSAU-SIEGEN. 1649. Edition Worp de la correfpondance de Conftantijn Hiiygens. Monfeigneur; En fuitte de laffignation qu'il vous a pieu nous donner, je vous envoije non pas le plus cher de mes Fils, car je les aijmc eigalement, mais, j'oie dire, le plus précieux des quatre, en ce qu'il excelle fur le rclk en force d'efpric et de Içavoir, et je m'affeurc que ceux qui le fonderont aveq cognioiflance trouueront qu'il n'en manque point en aucune forte de fcience dont un jeun'homme de fa condition doibt eftre pourveu. le l'eilime cependant bien heureux, de ce qu'il luij ell permis de faire fon premier ap- prentiffage au grand Hure du monde foubs l'honneur de vos directions. le vous fupplie tres-humblement Monfeigneur, de les luij départir aux occafions, et au refte vous preualoir de fon petit feruice comme vous auez droicl de le faire de celui) du Père, qui vous demeure tres-particulierement obligé de celle grâce, et rafcheradelarecog- noirtre par tout ou il fera capable de taire paroiilre par fes tres-hurables feruices, qu"il ert, Monfeigneur, Vollre tres-humble, et tres-obeïfTant feruiteur C. Huijgens. A la Haije le 9' octobre 1 649. le ne diffimulc pas, ÎNIonfeigneur, pour où il y pourroit auoir occalîon d'en parler, que je donne ce Garçon pour très-expert non feulement en l'eilude de droict, qu'il vient d'achever, mais auffi es langues Françoife, Latine, Grecque, Hébraïque, Syriaque et Chflldaïque. ÎNIathematicien au refte par eminence, et Mulkien, et Peintre; et pour conclufion du plus doux naturel qui fe puifle veoir. Fefpere que vous trouuerez que ce n'eft pas la feule affection paternelle qui le dit, et prie qu'on ne l'importune pas de boire, ce qu'il n'entend pas. XXIX. CONSTANT. HUYGENS PERE A HENDRIK, COMTE DE NASSAU-SIEGEN. 1649. Réfumé hollandais dans l'édition Worp de la correfpondance de Conftantijn Huygens. /' Monfeigneur; le redepefche voilre lacquais le plus pronipcement qu'il m'cil polTible, aveq la lettre de S.A. au Duq de Hoiftein, à peu près conforme à celle que nous auons efcritce au Roij de Danemarc. l'efpere que le pacquet ira fi vifte, que vous ne ferez pas in- commodé de l'attente, le fouhaitte que vous ne le foijez pas de la compagnie de mon Fils; et cependant vous rens très humbles grâces des faueurs qu'il vous plaill luij départir. Comme il ne s'en peut affez louer, je ne trouue point aufli de paroles qui puiffent bien exprimer le reiïentiment que j'en aij, mais les effefts fuppleeront au default des paroles, quand je feraij fi heureux que d'en rencontrer les occaOons. le vous fupplie d'en fliire eilat alleuré, en me continuant l'honneur de fouiîrir que je me die Monfeigneur, Voilre tres-humble et tres-obeflTant ferviteur C. Huijgens. A la Haije ce 30" Oftob. 1649. XXX CHRISTIAAN HUYGENS À SON FRÈRE CONSTANTIJN. 1 650. Lettre acquife par la Bibliothèque de l'Univerfité de Leiden en 1913. L'enfemble des Pièces 75 du T. I (p. 121) et du T. II (p. 5-1) conftitue la répoiife de Con- ftantijn. Mon frère, C'eft une chofe fafcheufe quand on ell lî loing l'un de l'autre qu'il faut tant de temps pour avoir rcfponce a nos lettres: Il yavoit plus d'un mois que je vous avois cfcrit depuis mon retour de Danemarc, quand mon Père me monftra voftre lettre, par la quelle vous tefmoigniez de delîrcr les nouvelles et particularitez, que j'a\ois défia efcrittes fi longtemps auparavant. J'cfpere que vous ferez content de fcavoir démon voyage ce que je vous en ay mande, car il m'ennuie de copier tant de fois mon jour- nal, que je n'eus jamais efcrit au large comme j'ay fait, a moins que d'en eftre prelTc par ÎNIon Père. J'ayme mieux vous entretenir de ce qui fe pade icy, et maintenant j'en ay belle matière. Ma confine Marie Bodaen a la fin s'efl fiancée avecq un quidam nommé van Sonne et a eu hier fa première annonce '). Il etl fol en premier lieu, et avecq cela de fort petite extraction, ayant deux frères a Rotterdam dont l'un efl: mi- niftre et l'autre orfèvre, de plus il n'a ny charge ny biens: je ne fcay quels confins nous aurons encore a la fin. Mon Père l'en a tencée une fois et bien fort encore, il y a prefque deux mois, mais il eftoit défia trop tard, ce joly ferviteur eftoit logé chez elle et commandoit abfolument dans la maifon comme ont veu ceux qui fe donnoient la peinne de l'aller voir quelquefois; il n'y a point de doute qu'ils n'ayent couché en- femble il y a longtemps. INIon frère Toot -) part aprefdemain avecq Milord Crevé 3) pour aller faire un tour en Allemagne; ils feront quelque temps a Caflel et a Heidel- berg, et ne reviendront que vers le printemps. Il y a 7 ou 8 jours qu'il y euft un.bal ') Voyez fur la cousine Bodaen et le cousin van Sonne la lettre de Christiaan à Constantyn du 8 février 1650 que nous avons publiée à la p. 1 18 du T. I. °) Lodewijk. 5) William, Earl de Craven; voyez la p. 1 19 du T. I. 6o CHRISTIAAN HUVGEXS À SON KRÎ-.RK CONSTANTIJN. chez Mr. de Beverweerdc +) qui coufta bon a Mr. Toot. Toutes les principales dames de la Haye y eftoienc, et mefme Son Alcefle ') y vint. Pour des confiderations Ma coufine van Dorp ") n'y companit pas. Elle m'a prié de vous efcrire de la part, que vous ne luv ferez pas le bien venu, qu'en revenant fans perruque; et en fuite de vous faire ies recommandations, a qui je joins les miennes, a fcavoir celles de X'ortre frère et ferviteur Chr. Huygens. Ce 24 de Jan. iCy^o. ■•) Voyez sur lui la note 5 de la p. 266 du T. III. ') Le Prince d'Orange Willem II (T. I, p. 99, note :). *) Sans doute Anna van Dorp (T. 1. p. 100 et 1 18). XXXI. CHRISTIAAN IIUYGENS À F. VAiN SCHOOTEN ')• La prélente minute fe trouve à Leiden. Librum cuum de locis planis quem dudiim perlegorc delidero li commodum eft velim lit mittas nunc mihi '), vel fi cxcurrerc hue vacat ut ipfe adferas, funt enim qusdain quœ ollendere inviccm tibi pra^fcnti ciipiam ex inventis mcis et non pauca narrarc habeo de itinere gandavenfi unde nunc primum reverti. diu cum P. Gregorio ^) collocutus fum cujus quadraturam licet ab ipib confeffionem exprimera non fatis pocuerim, Gotfcovius +) condemnavit dixitque mea opéra everfam flinditus. Icanobis retulic D. Edelhccr Antverpienfium Syndicus '). vale. ') Comme nous l'avons déjà dit à la p. ^ç du T. XVI, nous avons affaire ici à la minute de la lettre à van Schooten à laquelle celui-ci répondit le 28 juillet 1652 (T. I. p. 183). -) Dans sa réponse van Schooten dit envoyer son traité „de Locis Planis Apollonij". ') Gregorius a Sancto Vincentio (T. I, p. 53, note 5). ••) G. van Gutschoven. Consultez la p. 162 du T. I, ainsi que la lettre que Huygens lui écrivit le 4 novembre 1652 (T. L p. 190}. '} Voyez sur lui la p. 190 du T. L XXXII. H. BRUiNO À CHRISTIAAN HUYGENS. Ln lettre conrtituc la réponfe de Bruno aux deux lettres d'octobre 1657 de Clirifiiaan Nr. 421 et 422 de notre T. II, où Chriftaan demandait un poème de Bruno pour les „Koren-Bloenien" de fon père. Bruno envoya en effet de Hoorn un poème qui porte la date du 19 Slachtmaend (no- vembre) 165- ; ce fut un pnème en langue néerlandaife '). Nobilifllme Domine, En Carmen fi non pro expeftatione veftra fatis féliciter ac certe pro virili mea mu- tatum correftum id mitto, ne opéras remorer, quantocyus "). Adderem plura fed nup- cialia, icholaftica, alia me tcnent. Scribam vel per tabellarium noftrum ordinariiim, vel per AmplifTimi Guilielmi Grotii ') filium, qui nuptiis Prcctoris noflri fummi Brcdenhovii ac Domina Margaricje Ricciœ niecum hic interefl: ■*). Intérim valc et ama qui in a>ternum Nobilifllme Domine Tuura ex afle 5) Brunonem Saluta Patrem omnemque adeo familiam, avunculos Doubletium et Willem de L. *). ') Un deuxième poème de Bruno, également en néerlandais, se trouve au Ctiap. VIII („Hor- vvijck") des „Koren-Bloemen". -) Apparemment = quanto ocius, aussi vite que possible (B. Spinoza „L'nde initio illud erit maxime observandum ut quantô oeiùs ad cognitionem talis Entis perveniamus". De Intellectus Emendatione tractatus, éd. C. Gebhardt, Spinoza Opéra, Ilcidelberg, C. Winter, 1924. Vol. II, p. 19). Voyez aussi le mot „quantocyus" dans une lettre d'Hevelius de 1660, notre T. III, 1. 9 de la p. 94. ■') Willem de Croot (1597 — 1662), jurisconsulte, irère de Hugo de Groot mieux connu. Il oc- cupa des postes importants et publia plusieurs ouvrages. Sa „Vermaninghe tôt vrede aan aile chvistcncn" est souvent ajoutée, en guise d'introduction, au „Bewijs van den waren gods- dienst" de son frère. Il eut sept enfants. •*) Il s'agit du mariage de Adriaan van Bredehoff qui devint en 1646 „Stedeliouder" et plus tard, jufqu'à 1674, „Scliout" (c.à.d. maire ou, d'après Bruno, „pra;tor"} de Hoorn, ville que Bruno habitait depuis ± 1650 et où il décéda en 1664. 5) „heres ex asse" = héritier unique. I,e „tuum ex assc" de Bruno équivaut donc à „tuum totum". <•) C.ù.d. David le Lcu de Wilhem. Voyez la note i de la p. 14 du T. 1. XXXIII. CHRISTIAAN I lUYGENS A ...(?)... . ')• [1^57]. Portefeuille anonyme. . . . Naer fluycen van dcfen laec mijn vader mij noch dit weten, om daer bij te doen. Dat UE gelieve den Plaetfnijder die den Titel maeclit te doen feggen dat hij een afdruckfcl fendt op dat wij daer in de Ictters mogen fchrijven van den Titel. Voortsdat aen INIons'. Viflclier het afmaecken van 't Contrefcytfel, foo veel fijn dispofitie toelaet, wilt recommanderen. Den drucker Vlacq feyde van daegh, dat hij Viflcher noch wel 3 weecken werck had: het vvelck niet en kan gelooven. '^ Ce fragment de lettre se rapporte, comme la lettre précédencé, à l'édition des „Koren-Bloe- men" qui furent publiées par Vlacq et pour lesquelles Visscher fit une gravure d'après le por- trait de Constantijn père par Christiaan, portrait que nous avons publié dans le T. IX, . xxxn . CHRISTIAAX HUYGExXS A JOHAX DE WITT. [i658]0. La lettre a été publiée en 1913 dans le recueil „Brieven van Johan de Witt" -). Amplillhne vir. Tertio quartoque domum tuum, conveniendi cui caufa, adii, feraper aut abfente te aut aliis negociis occupato. Quare tandem has, qu£e te pro me conveniant, mictere vifum eil unaque ea quee tibi coram tradere cupiilTem. Libellura de horologii noftri con{lruftione,illuftriffismis Hollandiœ Ordinibus infcripiî, quem rogo ut quam primum commodum crit, meo nomine ipfis offeras, quia, priusquam ibi confpectus ftierit, amicis, exemplaria a me flagitantibus, impertiri ea non licet. Spero equidem dominos illuftriflimos in bonam partem accepturos quod hune ipfis honorem habuerimus. De cajtero raunus noftrum plus iatis commendaveris, lî admoneas, ut non tam libelli exi- litatem., quam utilitateminventi, fpectare velint, cui fane ad perfectam longitudinum fcientiam obtincndam nihil deeft, quam ut modum excogitemus, quo maris jactatio- nem nova hiec horologia perferant 3). Utrum unum an plura exemplaria ofFcrrimoris lit, haud fcio; fcd fi qua lupererunt ea vel remittes vel quodcumque vifum erit de illis ftatues. Charta illa, quam vides, libellus fupplex ell, quo tibi moleftus non effem, nifi a\'un- culo meo, qui cum Amftellodamo ad me mifit,morem gerereoportuifTet. Isficut olim impenfas fecit in molendinorum iftorum inventum — quod ipfa illa Archimedis elt cochlea — ita nunc de fructibus, fi qui erunt, partem fibi vindicarc conatur eoque cum caeteris eam querimoniam contra inventi ufurpatorem dcfert. In prefens vero ') La lettre date dan? doute du commencement de septembre 1658, puisque ce fut en ce mois (T. n, p. 209, note 2) que Huygens distribua des exemplaires de son „Horologium"'. -) Brieven van Johan de Witt, vierdedeel, 1670 — i672,be\verktdoor R. Fniin,uitgegevendoor N. Japikse, Amsterdam. J. Muller, 1913. La lettre se trouve dans l'Appendice I au Chapitre IX. ') Nous avons déjà cité le bout de phrase „cui sane . . . perferant" de la présente lettre à la p. 51 du T. XVII. CHRISTI AAN HUYGENS À JOHAN DE WITT. 65 millum aliud rclponfum a DD. Ordinibus cxpcftant, quam ut fuco illi L. Verqujelje ca; iplîe chartœ infpicicnda' dcntiir, qiiibiis fi polllt rcfpondcat +). Ofticio raeo funéhis, niliil prxHcrca addam nifi qiiod vcniam abs te peto, vir amplis- lîme, nimiœ iniportunitatis, qua intempertive forfitan graviores curas tuas interpellavi. Tui obfervantilTimus Chr. Huygenius de Zul. ■♦) L'éditeur N. Japikse — voyez la note 2 — émet la supposition qu'il est question ici d'une in- vention d'un certain Jan Dirkszoon Pauw à qui les Etats-généraux accordèrent en décembre 165" un octroi pour son invention „van gaendewerck, seer nut ende dienstich tôt het droogh maecken en liouden der landerijen, als waerdoor de molens, bij liem te maecken, 't zij op boe- sems, staende wateren ofte loopende rivieren uytmalende, het water outrent twee voeten hoogeren oock in meerder quantiteyt souden opbrengen" etc. L'„attaclie" des „Gecommi- teerde Raden" à l'octroi est du 8 avril 1658. Les „octrooi-boeken" ne disent rien sur le nommé Verquaelje. L'hypothèse de Japikse est donc fort incertaine. 9 XXXV. CHRISTIAAN HUYGENS A P. GLISOXV ')• [i6(5o]. La lettre, ou plutôt la minute et le fragment de lettre, proviennent du ^portefeuille anonyme". C'eft apparemment une réponfe à la lettre Xr. 789 du T. III qui porte la date du 20 octobre 1660. Nous ignorons fi Huygens, qui fe trouvait alors à Paris, a en effet expédié fa lettre. Ses lettres reçues plus agréables de toutes fans exception, et remercie. Dat ick uijt lijn brief geciteert heb. Send een exempter. Dat ÏNI. Clerfiller gevrsght heb. Dat hij hem feer eftimecrt. Monmor acadcm. Rohaut. les exper. Petit. Pafcal. Dat P. Leo- poldus mij gefondcn hccft "-). Fabrius fhjl "). baifemains. que j'ay vue fes dictata du raouvcm. et centre de percuflion. les règles fauiïes ^). \''erlang het difcours van Lancy te fien '). Les boulettes de Fabri une fottifTe. le période ^). J'ay veu le livre de Viviani, ou il y a quelques beaux théorèmes *). Je penfois que Grimbcrg ■') eflioit mort il y a longtemps. De Hodicma je fuis très marry **). An ad Riccium (cribcndum? ') obier- ') Voyez sur Guisony la p. 68 du T. II. -) Savoir le „gros paquet" de lettres dont parlait Guisony dans sa dernière lettre (voyez les notes 10 et 13). 5) Il est question dans la dite lettre de Guisony de la „Brevis annotatio"de 1660 d'Eustachio de Divinis, ou plutôt du père Fabri et de lui; voyez notre T. XV. •*) Il s'agit du livre de Fabri — ou de Mou^nier — , sur lequel on peut consulter les p. 53 — 58 du T. XVII, non pas évidemment des „Dialogi physici etc." de 1669 du père Fabri dont parle la note 6 de la p. 143 du T. III. 5) Guisony parle d'une lettre de l'abbé G. B. Lanci qui serait envoyée à Huygens. '^) La „De maximis et minimis geometrica divinatio" de 1660 dont parle Guisony. ") Guisony disait que „le Père Grimbergerus" mourut „de la dernière peste à Naples" en même temps que Fontana. D'après notre note 6 de la p. 48 du T. I. Fontana mourut de la peste à A'aples en 1656. D'après notre note 13 à la p. 143 du T. III, c.à.d. à la lettre de Guisony, Clir. Grieiiberger [nous soulignons] mourut à Rome en 1 636. Ce Grienberger est-il identique, comme nous Pavons admis dans le T. III, avec le Grimberger dont parle Guisony? La dernière ligne de la p. 313 du T. V porte à le croire. Cependant, si le Grimberger du texte est décédé, comme Fontana, en 1656, Huygens peut fort bien dire dans sa réponse qu'il est ,.mort il y a long- temps", tout aussi bien que s'il s'agit d'un décès survenu en 1636. **) Guisony annonçait la mort récente de Hodierna. ") Guisony voulait que Huygens fît parvenir à Ricci, „une petite lettre de compliment", mais il semble bien ne pas l'avoir fait. CHRlsriAAN llLVC;i.NS A I'. GL ISONV. vacio parclij. Que j'cuiïc clic bien aile d'avoir cftc auprès de vous en montant le Vefuvc &c. Canipi l'IrlifTci. Croix fur le linge bien découvertes. Pour trouver les lon- gitudes avec un horologe parfait '°). Mon invention de la cycloide a l'horologe "). Faijart '-). Monlleur, Je vuvis fuis infiniment oblige de vous eilre Ibux'enu de moy pendant tout voftrc voyage et de m'avoir honoré par fois de vos lettres ' '). Je croy les avoir receu toutes et je vous affiire que elles m'ont eftè plus agréables qu'aucunes autres fans exception. Pour excufe de mon iilence je vous diray que ne m'ayant jamais fait fcavoir combien vous deviez relier a Home, je vous ay tousjours conlîderc comme vagant d'un pais a l'autre, et que pour cela mes lettres pourroyent malaifement vous rencontrer. Mefme INI. de ClerfiUer de qui je me fuis informé aulfi coft que j'arrivay en cette ville par quelle voye je vous en pourrois adreffer, ne m'en a fccu dire aucune, ne fcachant pas ou vous vous trouviez alors. Mais [leçon alternative : Jufques a ce que] enfin j'ay receu voftre dernière du 20 Oftobre après qu'elle euft fait un touren Hollande, laquelle m'a appris que vous faifiez eftat de retourner bien toft chez vous, ou j'efpere que vous elles maintenant pour [autre leçon :a] vous repofer d'une fi longue courfe. — 1 ail '") 11 est question de tous ces sujets, excepté r„observatio parelii", dans la lettre du 20 octobre de Guisony. ") Elle datait de décembre 1659: voyez le T. XVI. ") Voyez sur lui la note 2 de la p. 65 du T. XV. ■5) Le T. m en contient quatre, toutes de 1660 et écrites à Rome. XXX VI. PH. DOUBLET A CHRISTIAAN HUYGENS. 1661. Bibliothèque de rUniverficé de Leiden. A Monfieur Monficur Chr: Huijgens de Zuijlichera a Paris. de la I Iflije le 3 mars 1661. Puifque vous allez faire encore un tour en Angleterre ') auant que de retourner par deçà, vous m'obligerez s'il vous plaifl: de bailler les chofes que vous auez pris la peijnc de m'achepter a Paris, empacquettees enfemble, a quelqu'un de nos marchands de la Haye qui Ibnt a prcfent a Paris pour faire emplette de nouelles nippes, comme Pran- gan ou van Heteren -) qui ell partij de la haije pour cet effet il ij a enuiron quinze jours, fans doutte. ils viennent quelque fois a 1 hoilel de Meiïieurs les Ambafladeurs tellement que vous ne pourrez pas manquer d'en trouuer quclqun, s'il vous plaifl leu- lement de donner ordre chez les ambaffadeurs que quand quelqun d'eux ij vient qu'on vous l'envoije chez vous. C'cfl: la à mon auis le plus feur et meilleur moijen de me les faire tenir, et vous en ferez en melinc temps déchargé, je vous ay donné allez depeijne en vous chargeant de ces commiflions, fans que j'embaraiïc encore vos coffres de mes hardes et vous fuis infiniment obligé pour la faueur que vous m'avez faitte, je tacheray a vodre retour de m'en acquiter le mieux qu'il me fera poffible, cependant je fouhaitte auec beaucoup de paillon de pouuoir trouuer occalion de vous rendre pendant vollre abfence quelque feruice agréable icîj. Je vous manday il y a quelque temps que j'auois rencontré le fieur Bouilleau a Am- ") Ihiygcns partit de Paris le 19 mars 1661 et arriva en Angleterre le 31 mars snivant (Journal de Voyage). -) Les commerçants Prangan et van Heteren sont mentionnés par Iluygens dans son Manuscrit 14; en 1664 il kur paie des notes. l'II. DOUBLET A CIIRISTIAaN HL'YGENS. sterdani fur le point d'aller commencer fon voijage de Pologne ') cette femaine il cfl venu une lettre de luy a mons'. l'AniliaHadcur de France datccc de Lubec d'où il deuoit partir le lendemain, tellement qu'il doit cilrc défia bien loin prefentement. Pour nouucUcs, le vénérable mons'. Chappufeau ■♦) fetrouuant un peu trop impor- tuné par l'es créanciers s'eft trouué obligé un de ces jours paiïlv, de le retirer fubite- ment bij noorderfon (comme l'on dit) au grand regret de beaucoup d'honneftesgens non pas pour l'amour de fa perfonne mais de l'argent qu'il auoit emprunté prcique de tous ceux qui l'ont cognu. Je ny ay pourtant point de part dieu mercy. Monfieur INIachaut '") qui eft (on Patron et qui l'a poude a la fortune ou il edoit parucnu dit partout qu'il ert allé faire un petit voijage en France pour y vendre quelque bien et a la pourfuitte d'une prctenfion d'environ vingt mille francs. Vous pouuez juger ce qui en ell qui l'auez cognu audi bien que nous autres, Gueux de nud comme un rat. Ma femme fe porte redelijckjes naer den [vleefche? *)] Vous demeurez encore quelques quatre ou cinq mois dehors, fans incidans fâcheux et un malheur comme la première fois '") vous pourrez voir s'il plaifl: a dieu a vodre retour aquoij nousauons eflez occupez pendant voilre abfence. de nouuelles particulières de Galanterie de ce paijs il n'y a rien que je fâche d'arriué depuis ma dernière gazette qui mérite de vous cftre efcrit. tellement que je n'ay qu'a vous prier de me vouloir faire la faueur de me conferuer l'honneur de vos bonnes grâces ertant de tout mon coeur Voftre très humble et très affectionné feruiteur et Frère .. -. Ph. Doublet. 3) Voyez la p. 222 du T. III (lettre de Doublet à Huygens du 20 janvier 1661). *') II s'agit de „Samuel Chappuzeau Parisiensis, Advocatus in Consilio Régis, Pracceptor Princi- pis Arausionensis" qui, en 1659, à l'âge de 35 ans, fut inscrit „Hon. causa" dans la liste des étu- diants de l'université de Leiden. Malgré de nombreuses publications Chappuzeau (f 1701) vécut toujours dans la gêne. 5) Fr. Fiasse, vicomte de Machaut, fut colonel dans l'armée des États de 1641 à 1665. '') Le mot manque par suite d'une déchirure. 7) Nous ignorons de quel malheur il est question, mais, comme nous l'avons dit dans les notes i de ,1a p. 219 et i de la p. 234 du T. III, nous ne possédons pas les lettres que Huygens écrivit de Paris à son beau-frère dans les premiers mois de 1661 en réponse aux siennes. XXXVII. LEOPOLDO DE MEDICIS À CHRISTIAAN HUYGENS. l66l. T. 23 (F. 49) des Galileiani posteriori à la Bibliotheca Nazionale de Florence. Copie de Ilarcouri Brown. S'. CrilHano Ugcnio 4 îMarzo 1661 ab Inc.'". EfTendo ufcita aile stampe in quefta Citca la craduzionc daU'Arabo delF quinco fefto e fectimo libri di Apollonio ') non ho volute che per altro mezzo chc del niio le pervenga nelle niani, in fegno ancora délia continuazione del mio affetto vcrfodel merico e virtù di V.S. E icntirei volentieri fe Le fia comparfoun librectocheleinviai Ibtto nome di Eullachio Divini =), non ne avendo da V.S. avutoalcuno Cenno ") ma le confermo ad ogni buon fine, e .... 3) V.S. fi accerti che vivo defidero io d' Incontrare ogni fua fodisfazione, e con tucto Tanimo le auguro ogni félicita. ') Voyez la note 2 do la p. 252 du T. II. -) Divini publia en 1661 son „Pro sua annotatione etc."; comparez la note 1 de la p. 274 du T. III. En 1660 (note i de la p. 101 du même Tome) il avait publié sa „Brevis annotatio in Sy- stema Saturnium Christiani Hugenii". Or, Leopoldo envoya à Iluygens le „Pro sua annota- tione" avec sa lettre du 1 juin 1661 (T. III, p. 274). Ce qu'il envoya avant mars 1661 — il n'en est pas fait mention dans sa lettre à Iluygensdu 21 janvier 1661, T. lV,p.5i- — doit donc avoir été la „Brevis annotatio", mais, comme il ressort de sa lettre à Leopoldo du 30 septembre 1660, Huygens avait déjà reçu cet écrit en ce mois-là de la part de Dati. Il n'est donc pas fort étonnant qu'il n'ait plus remercié le prince de l'envoi du même traité. Comparez la note 3 de la p. 66. Dans son Journal de Voyage Huygens écrit le 1 4 février 1661 avoir reçu ,.2 lettres du Pr. Leopold"; Tune des deux était évidemment celle du 21 janvier. ^) Nous omettons une ligne ou il y a des lacunes et des mots incertains. M. Brou n nous écrit : „Last 3 Unes of above text subject to correction. Tlie hand of this letter is difficult, rapid and carcless, and détériorâtes as it approaches the end". XXXVIIT. CHRISTIAAN I lUYGENS A R. MURA Y. 1661. Voyez sur cette lettre les p. 477 (note 1 1) et 617 — 618 du T. X\', où nous avons reproduit les figures. A la Haye ce 30 Sept. 1661 Monfieiir Je vous remercie de la copie de la lettre de M. Frenicle ') qui veut faire paroiftrc Saturne encore plus extravagant qu'il n'ell en effcct. Il fcmble n'avoir pas vu ce que j'ay efcrit il y a longtemps a ÎNI. Chapelain -) qui eft comme Uiy membre de l'afTem- blee chez M. de iNIonmor, à fçavoir que j'avois aggrandi le diamètre de Taureau de vSaturne, et le pofois maintenant k celuy du globe du milieu comme 17 a 6 au lieu de 9 a 4 : ce que les obfervations de cette année m'ont appris que je devois faire. Je vous l'ay eicrit aufli '), et a ^1. Hevelius +) et IN I. Bouilliaut ') et ce ne font pas feulement ces obfervations mais la raifon mefmequi rend vraifemblable que je me fois trompé lorfque i'ay fait l'anneau li petit •*). Car puis que je remarque que tant que les lunet- tes dont on regarde Saturne font plus excellentes, tant les anfcs ou bras paroiiïent plus ellendus a raifon du globe (ainfi Riccioli a reprefentè premièrement la raifon des dits diamètres comme de 25 a 14, et puis après comme de 274 a 1 4 "5, mais Euftachio Divini comme de 31^ à 14 ^) je croy qu'aflTurement ces bras s'eftendent encore ') Voyez les p. 337 — 339 du T. II 1. ") Voyez la p. 296 du T. III. 3) Voyez la p. 283 du T. III. ■») P. 315 du T. III. 5) Nous ne connais^ons pas cette lettre. «) P. 299 du T. XV. ") Huygens a-t-il cité de mémoire"? Dans le T. I de r„Almagestum novum" de 1651 (p. 712) Riccioli donne 13 à 6^, savoir 29 à 14, et ce résultat est simplement repéré à la p. 355 de r„Astronomia reformata" de 1665. '^) Cette donnée peut avoir été empruntée à l'esquisse de Saturne de la feuille volante dont il est question dans la note 4 de la p. 278 du T. XV. En effet, des mesures prises sur le facsimilé de cette feuille nous donnent 32,3 à 1 4. CHRISTIAAN HUYGENS A R. MORAY. d'avantage que nos meilleures lunettes les reprefentent, qui ne font pas encore arri- vées a la dernière perfection. Or ce qui fait qu'avec des lunettes moindres les bras de f} paroiflent racourcis, c'efl: la raifon dont j'ay défia parle dans mon fyfteme 9), a fcavoir que les objefts lumineux tant qu'on les vcoit de loin moins difi:inclement, tant plus ils femblent approcher à la figure ronde. La phafe donc de J} qui a parue à Riccioli comme icy dans la i' figure '°), et avec mes lunettes comme dans la 2' ") ou les bras sont beaucoup plus longs, la raefme avec des lunettes de la demiere bonté le verroit avec des bras encore plus eltendus comme dans la 3'. Et la mefme différence fe remarqueroit aux phafes des anies plus ouvertes. J'ay efcrit touchant cecy plus amplement en France a fin que [la] lettre (bit monftree a M. Frenicle '-). Je vous ay fiut fcavoir par mes dernières (que j'envoyay il y a 1 5 jours) mon fenti- ment touchant le livre de Linus '3). Depuis j'ay rcceu la voflre du 13 Septembre '■^) avec la réfutation du Paralogifme de M. Hobbes '') qui efl: très exaéle. Je vous prie d'en remercier de ma part Mil. Brouncker et de luy prefenter mes très humbles relpefts. M. Hobbes efl environ auilî bon géomètre que Jos. Scaliger ""). L'on m'a apporté hier deux exemplaires bien reliez de la traduifHon du livre de Vacuo de M. Boile '') a qui je rends grâces et de ma part et de celle de mon Père, car l'on me difl: que l'un de deux eiloit pour luy. Je fuis bien aife qu'en fin ces belles obfervations font en efi:at d'cfire lues par tout. Je ne fcay fi panni ce que M. Swan '") m'apportera il y a fon Chymiile fceptique dont m'efcrit M. Oldenbourg et que je defire fort de veoir ''). Je fuis maintenant après a faire conllruire une machine femblablc a celle de M. Boile «) T. XV, p. 273. '°) Voyez le deuxième alinéa de la note 3 de la p. 275 du T. XV; mais il nous semble que Huy- gens a plutôt en vue la deuxième figure, attribuée à Sclieiner, delà planche que l'on trouve à la fin du même Tome. ' ') Voyez aussi la note 2 de la p. 275 du T. XV. '-) S'agit-il de la lettre à Tlievenot (T. III, p. 359 — 362), dont la date est incertaine et qui peut avoir été plus étendue que ne l'indique la minute que nous en possédons? '^) Il s'agit de la lettre de Clir. Huvgens à R. Morav du 16 Septembre 1661, p. 319 du T. III. '4) T. III p. 336. '5) T. m, p. 342. W. Brouncker à Th. Hobbes. The réfutation. — Voyez aussi sur Hobbes ma- thématicien la p. 3iîi du T. XX. "') Il est bien connu que Jos. Scaliger, dans ses „Cyclometrica elementa duo" de 1 594, a soutenu que le rapport de la circonférence du cercle à son diamètre aurait précisément la valeur ]/ 10 (p. 31, Prop. VI: „Quadratum ab ambitu circuli decupîum est quadrati à diametro"). '") „Nova expérimenta etc." de 1660. \'oyez la p. 295 du T. 111. Le titre de l'original anglais dans la note 3 de la p. 76 qui suit. '^) M. Swan est mentionné dans la lettre du 16 septembre (note 13). '^) Voyez cette lettre d'Oldenburg, du 17 septemîire 1661, à la p. 332 du T. lil. CHRISTIAAN HL YGENS X R. MORAY. 73 pour faire dans le viiide encore quelques expériences nouvelles, et avoir le plaifir d'cflaier une partie de celles qui font dans l'on livre. Lors qu'elle fera faite je vous feray fcavoir ce que j'y ay apporté de changement car il faut veoir premièrement comment cela reuffira '°). Ce que INI. Oldenbourg m'cfcrit touchant les curiofitez que l'on trouve chez M. Cervier a Lion eft fort eftrange, a fcavoir de ces corps qui donnent mouvement a d'autres a la dillancc de 5 \erges, et du quadrant qui marque le characlere deceluy qui le touche. îMais j'ay peur que tout cela ne foit de ces belles impoftures "'). L'horologe qui fe meut fur un plan incline -'), àcequeron m'a dit, a elle inventée a Strasbourg, et j'en ay eu une fois la defcription avec la figure. L'invention en eft fort jolie, mais la jufteflc pas plus grande que des ouvrages ordinaires. Cet article efl: aufli pour refpondre a M. Oldenbourg a qui je n'ay pas le temps maintenant d'elcrire. je luy baife les mains et a tous ceux de rillullre affemblee, et fuis autant qu'on le peut eftre Monficur \'^otre très humble et très obciffant serviteur Chr. Hugens de Zulichem. : \< "") Voyez sur les expériences de novembre 1661 — février 1662 les p. 312 — 325 du T. XVII. ■•) Ces sujets sont en effet traités dans la lettre d'Oldenburg citée dans la note 19. 10 XXXIX. ? ... À CHRISTIAAN MUYGENS ■)• [?] Portefeuille anonyme. Air Immorcale Eugenio. Pagamenco, Ringraziamemo, o Difcolpa. Parco d'Ingegno, é di natura fpanto fpecchio diuin, opra nuoua dell'arce tu che, fermando il pic, con miro incanto calar la luna fai, Saturno é Marte, ardor d'hauert'in man fpiro ni'jl vanto di celebrart' in rima, ma che parte piglia il ParnafTo, é fua turba vana nel i'cioglermi di tal promella in lima. piacci â te pur troppo cortefe Eugenio tamofo autor, donator libérale, non incolpar nofliro infelicc genio non gia priuo d'ardir, ma corto d'ale che s'jl mio cuor ti par ballante premio, é che no'l fdegni in cambio delf occhiale; riceuilo con bénigne perdono, a clii non ri puo far piu ricco dono. îî ') I.e monogramme (j paraît toujours designer la lettre C. .Vtcendu que la lettre provient, apparemment, d'un italien qui a reçu un „occlnale" — lunette ou oculaire? — de Huygens, on pourrait donc songer à son collègue à l'Académie D. Cassini. Dans ce cas la lettre daterait d'après 1666. Mais rècrit\ire de la Pièce ne ressemble nullement à celle de l'astronome nomme. XL. CHRISTIAAN HUYGENS À M. THEVENOT? m Ltl minute se trouve dans le portefeuille anonyme. Moiifieur Mon frcre elb\nt dernièrement a Paris, je liiy cfcrivis qu'il \-oiis allai"!: veoir pour vous faire mes très humbles bailemains et vous donner une lettre de ma part '),mais mon pacquet arriva quand il eitoit défia parti, et l'on me l'a renvoyé il y a peu de jours. Voicy que je vous l'envoyé maintenant avec la mefme commiflîon. Je vous priay dans cette lettre de ne point laifler efchaper cette bonne occafion pour .... ') Il s'agit de Lodewijk. Comparez la lettre du 28 juillet 1661 de Huygens à Thevenot (T. III p. 306). XLI. CHRISTIAAN HUYGENS A H. L. H. DE MONIMOR? La niiiuitt; se trouve dans le portefeuille anonyme. ... les dernières ont cite dont m'a fait part IM. Cliapelain, qui m'affura que dans vollre Illuftre aiïemblee l'on commençait a s'appliquer plus qu'auparavant aux expé- riences '), ce qu'elhnt je ne doute pas M', que de temps en temps l'on n'en recueille de belles et remarquables. Et peut élire c'ell de la qu'ell: venue la nouvelle découverte dont j'entcns parler -) n'en fcachant pourtant autre chofe jufqu'icy li non qu'elle eft de confequence. Je recois parfois des avis touchant l'académie de Londres a la quelle vollre exemple a donné commencement, qui apparemment nous produira avec le temps quantité d'utiles obfervations fur tout fi le Roy y veut tenir le main ainlî que l'on elpere. Mais je fuppofe que le commerce entre cette académie et la vodre eft défia ellabli, et partant il n'efl: pas beibin que je vous en elcrive des particularité/,. Seulement je vous afTurcray que voltre nom y efloit en grande vénération, ainfi qu'il mente. Les curieufes expériences de M'. Boyle touchant le vuide que j'y ayveu faire, et dont il a compofè un livre entier ') m'ont donné envie de faire baiïir une machine femblable a la fienne a quoy je fuis occupé maintenant, dans l'efperance d'eflayer encore plulieurs chofes dont il ne s'ell pas fouvenu. je ne vous diray rien ici touchant ') lluyf;ens parle apparemment de la lettre que Chapelain lui adressa le :o juillet 1661 (T. III, p. 298) et qui contient le passage suivant: „La Compagnie continue ses .Vsseinblées auec cha- leur et ce que \ous me mandes de celle d'Angleterre Iny seruira d'vn grand aiguillon pour les faire appliquer aux Expériences sur lesquelles on fonde la Science naturelle avec vue toute autre sécurité que sur les Spéculations et les Conjectures". -) Il est question d'une „nouvelle descouverte" de Thevenot dans la lettre d'Oldenhurg à Huy- gcns du I- septembre 166 1 (T. III p. .■^,33); dans une note nous avons émis l'hypothèse qu'il s'agissait d'une explication des causes de la respiration, mais d'après la présente lettre on dirait plutôt qu'il doit s'agir d'autre chose. ■') Les„NevvE.\penmentsPhysico-IVIechanical touching theSpringoftlie Air etc." Voyez la note 6 de la p. 259 du T. XVII. CHRISTI.WN IILVGENS A H. L. U. DE MONMORV mes autres clhidcs linon que je calcheray de bien employer l'hyvcr qui va venir, et travailleray a mettre au jour quelques uns enfemble des efcrits que fans celle l'on me demande. Ce Icra avec plus de joye et de tranquillité Monfleur quand je fcauray que vous me continuez l'honneur de vos bonnes grâces. Vous demandant cependant celle de croire qu'il n'y a perfonne qui vous honnore d'avantage et qui ibit avec plus de rclpect que moy . . . XLII. CHRISTIAAN HUYGENS À LODEWIJK HUYGENS. [1662]') Portefeuille anonyme. raifonnements me laiflent du fcrupule. les verres fonc achevez, mandez moi quel- que chofe des intrigues de la P. -) et ne craignez pas que . . . comment peuvent eftre faites les horologes de Thuret. J'ay ces lettres de M. Petit et du Hamel ou il explique mon fylleme Saturnien, aujourdhuy traitons 3^. Maefdam +) revient de . . . ') Nous trouvons sur la même feuille les notes suivantes: Dond[erdag] den 6 Apr. gelijck gefet. wo[ensdag] 1 2. de kopere slinger eerft binnenwaert. dingsd[ag] 1 8. weder- om foo. De kopere heeft 2" gewonnen in 6 daghen. Or, le 6 avril fut un jeudi en 1662 et comme il est question dans la minute ci-dessus du „Systema Saturnium"de 1659, c'est appa- remment In date 1662 qu'il faut adopter. Ceci étant établi, on voit que nous avons affaire à la minute de la lettre du 12 avril 1662 au frère Lodewijk qui alors se trouvait à Paris (T. IV p. 109). Dans cette lettre il est en effet question de celles de Petit et de du Hamel, ainsi que des horloges de Thuret, des lentilles achevées et des raisonnements de la lettre précédente, et Huy- gens y dit:„i\IonsieurdeMaesdam revient de sa maladie". Nous n'aurions donc aucune raison pour imprimer cette minute, si en publiant la lettre du 12 avril on n'avait commis l'erreur dont il est question dans hi note suivante. -') Il s'agit évidemment de M"=. Perriquet. La lettre du 12 avril du T. IV, telle que nous Pavons publiée, disait: „Vous me feriez grand plaisir de me mander quelque chose des intrigues de Père", tandis que l'original a: „ . . . des intrigues de P.". Nous avons déjà dit dans la note i de la p. 370 du T. I que ihiygens désigne généralement Î\I."' Perriquet par la seule lettre P. 5) Il s'agit d'un diner comme on peut le voir dans la lettre de la p. 109 du T. IV. ■t) C. à. d. Tr. van Dorp: voyez le T. IV. Voyez l'Appendice III qui fuit fur quelques fragments de lettres du père Conftantijn des années 1663, 1664 et 1665. XLIII. LEOPOLDO DE MEDICIS À CHRISTIAAN HUYGENS. 1664. La lettre fe trouve dans le T. 23 (F. 85) des Galileiani porteriori à Florence; nous la publions d'après une copie que nous devons, comme celle du Nr. XXXVIl qui précède, à llarcourt Brown. Nous ne connaiflbns pas de réponfe de Huygens. Al Sig. Chriftiano Ugenio — li 3 Genn°. 1 664 Ab Inc. , E venuto in pcnliero al Ser"" G. Diica niio S', et fratello di ritrovare un modo per efperimentarc in chc grado di pcrfczione rimanghino alcunj occhiali chc hà S. A. appreiïb di se, et alcuni altri chc fono micj, ora chc, per la concorrcnzadicanti Arte- fici fi llima cofi notabilmcnce raflinata Tarte per lavorargli; et percib ha fatto fcrivere l'A.S. a Roma al Campani et al Divini, corne i più perici che fi ritrovino in quclla Città in taie efercizio, perche facedero diverfe ofl"ervazioni con i loro Occhiali délie lunghezze più uguali ^che fiifi'". pofiîbile a quelle, che quà fi fono praticate, e che vengono notate neiraggiunta Inllruzione. Si bramerebbe pero che da V. S. fudcro fotte le nied'. offervazioni più perfetti con i fuoi occhiali e che fi contentafie di poi accennare cio che habbia riconolciuto, accertandola dcU'aggradimento particolare che le ne conferver^, et habbia per fcufata q." mia confidenza, mencre hà origine dalla certezza che in tante manière alla mi hà data délia parzialità del Rio afF." Fra pochi giorni io \l) à Pila, dove fpero di mettcre inficme una mano di ofler- vazionifiitte da diverfi Virtuofi intorno alla NuovaCometa, onde mi riferbero a quel tempo a mandamc a V.S. ancora, corne è doverc, le notizie più puntuali. Prometto infieme a V.S. un efi:mplare délia Opéra data prefentemente alla luce da D. Famiano Michelinj, che è fiato mio M'", délie iMatematiche, intorno alla direzione dé fiumi '}, eflendo matcria altr'e tanto curiofa che utile, et mi perfiiado che farà per incontrare il gufiio di V.S., alla quale confermando la mia effettuofa, e parzial volontà, le auguro dal Cielo ogni vero bene -). ') Voyez sur cet ouvrage et son auteur les notes 2 et 3 de la p. 118 du T. V. ^) D'après M. Brown les dernières lignes delà lettre sont difficilement lisibles de sorte que le texte n'a pu être rétabli avec une entière certitude. XLIV. CHRISTIAAN HUYGENS ÀjOHAN DE WITT. 1 664.. La lettre ell empriiiitée au même Appendice du même Recueil que le Nr. XXXIV qui précède. J. de Wiu répondit le 7 février fuivant (T. V p. 2.^). I Febrirari 1664 ') Mijn heer, Ick geloovc, dac UEd. lai indachtigh vvefen, hoedatbij naceenjaergeleden,lîjnde weynigh voor mijn vertrcck nacr \"rancrijck, ick d'eere hadde van hem te onderhou- den aengaende 't gchruyck van mijne horologicn tôt de vindinge van Oort en Weft en dat ick die faccke als genoeghfaem gevonden voorftelde. Zedertben ick doorinijn afvvefen belct gewecft defelve te bevorderen en in "t werck te llellen. Doch deheere Brus -), fwagher van de heer van Somerdijck, hebbende twee derfelvc horologiën uyt Den Hage naer Engelandt mede genomen, aen dewelcke hij volgens fyne inventie iets bygevoeght hadde, ten eynde het bewegen der zee betermochten verdragen,en defelve meteen fchip op een rcyie naer Lifbon gcfonden hebbende, Ibo isbc\onden ende blijckt door het rapport des fchippers ende joumael, dienaengaende gehouden ende mij gecommuniceert, dat voornocmde horologicn met goet fiicces onderweghen gedient hebben, ioodat aile degeenc, die "t ielve journael gefien hebbcn endehaerde iaecke verflaen, met mij geoordeelt hebben, dat, indien men van meyninghe was van dese inventie privilège ofte recompenfe te vcrfoecken, dat het nu tijdt was, omfulx by der handt te ncmcn. De heere Brus, dien ick van wegcn (Ijn bygcvoeghde inventie en genomene niocytc vvilligh was een part dacrin te geven, mede van "t felvcgevoe- len fijnde, ibo was ick alleen fijn advics verwachtendc, op wat manier hemdachtcde ') Comme la lettre le fait vuir, Huygens se trouvait en ce temps à Paris. ■) A.45ruce, souvent nientionnc dans les Tomes précédents. CHRISTIAAN HUYCENS À JOHAN DE WITT. 8 I facckc, foo in Holland als Engeland en andcre plaetfcn, mochce acngcleghc wcrdcn. Macr hy, in places van inij lijn mcyninghc dienaengacnde te lactcn toekomen, fendt my cen bricf van gelieel andcren inhoiidt, fuftincrende, dac my in dcfe vondt van Ooft en Weft geen part met allen toe en komt, fijnde wel, ieght hy, mijne horologiën hct fondament daervan, maer wederom de oude horologiën en het pendiiliim het fondament van mijne horologiën en dienvolgens ick niet meer gerechcight, oni dccl te pretenderen in defe invcntie der lenghden, als fouden fijn de inventeurs van de oude horologiën en van hct penduUim, indien fy in 't leven waeren. Ick geioove niet, dat noodigh is UEd'. te thooncn de abfurditcyt van dcfe procédure. Ick hebbe daerop foodanigh geantwoordt, als my dachte deielve te meritercn, en miH'chien, dat hy, daerdoor gedefabufeert fijnde, fal hiernaer de reden plaets geven. Doch dewijl oock anders fonde knnncn uy txallen cnde hy mifTchicn niet allcen in Engelandt, macr oock in Hollandt mochtc ondernemcn gcmelte invcntie als de fyneuyt te geven, ibo hebbe ick mits defen UEd'. willen bidden, dat, indien de voomoemde Brus, nu geheten de graaf van Kincardin, ofte iemandt van fyncntweghen, fich dacrover aen de hccrcn Staten-Gcneracl ofte aen mijn hccren de Staten van Hollandt quaerac adrcfTcren, cm iets van privilegiën ofte andcrfînts te verfoecken, dat UEd'. gelicve in acht te nemen het ongelijck, dat my daerdoor fonde gefchieden,ende 'tfelve,fooveel moge- lijck is, te willen helpen voorkomen. UEd'. weet, dat mijn intentie altijdt geweest is gemclte horologiën tôt de zeevaert te appliceren, cndc gelovc niet, fal oordelen, dat de invcntie daervan laet de myne te wefen, alhoewel ick die publyck gemaeckt hebbe. Ick wenschte wcl, dat, de affaires, om wclcke mijn vader hier dus langhe ge- weefl is '), cens cen eyndt neraende, ick met hem nacr huys mochte keeren, om mijne eyghenc in ' tgeene voorlzeid te konnen waernemen, hebbende noch onlanghs feeckere niewe veranderingh aen de voorfzeide horologiën gepractifeert +), waerdoordefelve grootelyx werden verbetert, foodat ick aen goede uytkomft van dit werck weynigh meer twijtTele. OndertufTchen my op de gunfte van UEd'. verlatende, die ick hope myne interes- fen in recommandatie fal houden en my defe importuniteyt vergeven, blijve, Myn heer, UEM'. ootmoedige dienaar Chr. Huygens van Zuylichem 3) Il s'agit des négotiations poursuivies à Paris par Constantyn père pour faire rentrer le prince d'Orange en possession de sa principauté. ■*} Voyez notre T. XVIII sur l'iiorloge marine à remontoir de 1664. II XLV. CI IRISTIAAN I lUYGENS À C. F. INI. DE CHALLES ')• [1665]. Portefeuille anonyme. Pour le P. de Cliales, Jefuice a Lion. En marge: Haecolimpriufquainin Galliammi- grarem quœ ncfcio an niifFa fucrint. Pour travailler des verres de 4 pouces de large fervants aux lunettes de 22 pieds. Mes formes font de fer ayant le diamètre de 7 pouces, les quelles je fais première- ment travailler au tour fuivant l'arc de cercle requis que je taille d'une lame de cuivre. Puis pour les rendre parfaites je prens une pièce de bois ronde de la grandeur de la fonne environ, et elpoiOe d'un pouce, et après y avoir applique du ciment fort, je l'imprime encore molle fur la forme pour luy en faire prendre la figure. Puis je le chauffe derechef, et ellendant fur la forme de l'efmeril pilé de la grolfeur de lagrcine de chanvre, et prefTant le ciment deffus j'y fais tenir le dit efmeril, et par ce moyen j'ay comme une lime de la grandeur et figure de ma forme de fer, avec la quelle la frottant fortement a deux mains et mefmc y applicant du poids par deflus pourpres- fer d'autant plus fort, je rends la concavité parfaite en plus ou moins d'heures félon que la fonne a eflè bien travaillée fur le tour. Et quand ma dite lime ne veut plus mordre j'y mets un peu d'eau, et je renouuelleaufti quelque fois l'efmeril, qu'il cil: bon de chauffer bien (iir le feu a fin qu'il tiene mieux dans le ciment, que je fais de poids [liiez : poix] et cendres. Du commencement il y a tousjours quelques grains de l'emeril qui fe détachent les quels il faut ofter tant que l'on voie qu'il n'y en vient plus. La fomie eftant ainfi parfaite, ou mefme auparavant, j'y fiis un bord de plomb, en la mettant a l'envers fur une pierre platte de marbre et fondant le plomb delfus dans un canal d'argille que je fais a Pentour. Ce bord fervant et a faire tenir fenne la fonne quand on travaille le verre, et a empefcher la matière du fable de fe répandre; parce que je promené le verre jufques fur la circonférence de la forme de fer. ') C'est évidemment pour répondre à la lettre du 3 mai 1665 de de Challes (T. V. p. 346) que Huygens composa la présente i'iéce. Il semble fort possible qu'elle n'ait pas été expédiée, puis- que de Challes (ou Dechales) n'en fait pas mention dans son „Cursusseu mundus mathema- ticus" de 1690 que nous avons cité :\ la p. ':55 du T. XVII. CHRISTIAAN HUYGENS À C. K. M. I)K CHALLES. S3 je choills le verre le plus clair et fans veines et le plus efpais que je puis trouuer des morceaux de grands miroirs de Veni(e, et il faut Telpaiffcur d'environ 2 lignes pour la largeur des verres de 4 pouces comme font les miens de 22 pieds. Je les fais convexes d'un collé et plats de l'autre ayant pour cela une forme plattc faite de la mefme manière que les creufcs. Le coltè convexe doibt eflrc tourne en dehors quand on applique le verre dans la lunette. Or pour fomier le verre je ne l'applique pas fur une molette comme l'on fait d'or- dinaire, parce que j'ay trouuc par expérience que tant le ciment que la matière de la molette û elle cil de bois, cftant fujette a le retirer, fait fouuent plier quelque peu le verre, quoyqu'imperceptiblement, ce qui gafte tout. C'eft pourquoy je lailTele verre en fa liberté n'y appliquant deil'us qu'une petite pyramide de bois au milieu de la iacon et grandeur a peu près que voicy, la quelle en travaillant je prendsavec trois doigts et fur la iln quand je me fers de 2 mains avec 4. ]e ne me fuis jufqu'icy fervi que de iablc tant pour fonner que pour doucir le verre, quoy que je croye que pour cecy il y auroit d'autres matières meilleures, comme la fpoltiglia dont les faifeurs de miroirs a \"cnife fe fervent, qu'on dit eflre de l'cmeril calcine, et que je n'ay pu trouuer icy. Apres avoir bien arrondi le verre dans quelque ecuelle fort creufc, et l'avoir rendu également eipais par tout, je luy donne la première fonne avec du gros fable fans eau, et puis avec du iable passé par un tamis fort fin, je travaille encore a fcc pour ofter les marques du fable premier. Fuis en mettant de ce fable rendu fi fin qu'il s'efl: pu faire a fec, un peu moins qu'en peut tenir un dez a coudre, j'y adjoute de l'eau, et avec ce fable j'achève a doucir le verre, a quoy j'emploie quelques 8 ou 9 heures pour chafque collé de ces grands verres. Aux 2 premières je ne pred'e quafi point du tout, et puis je commence peu a peu, jufqu'a ce que fur la fin pour la dernière heure, lors que la matière eft devenue toute noire, je prelTe tant que je puis avec les deux mains. Je fais les tours avec la main fort petits parcourant toute la fonne fucceffivement et pafiant tousjours jufqucs fur la circonférence de la forme du collé ou je fuis. Pendant quoy il faut avoir gi'and foin de confer\-er bien la matière, fans pourtant jamais repren- dre celle qui fe fera attachée fur le bord du plomb, ni mefme de celle qui fe fera collée a l'entour du verre, comme il amve fur la fin, la quelle de temps en temps il faut ofler. Le verre ellant bien douci ce qui fe connoill quand on couunence a y veoir les vitres en y regardant directement delTus fans l'incliner, pour le polir je colle un morceau de papier a travers la fonne, large comme mon verre. La colle ell de l'empois, le papier plulloll gros et mollet que dur et délié, et je chauffe premièrement la forme, par ce que le papier en tient mieux. Ellant feché j'en racle les incgalitez et petites ordures avec un couileau, et puis y ayant rafpé defTus du tripoli, je l'y fais tenir en frottant defTus afTez fort avec les doigts, jufqu'a ce que le papier en fort bien couvert et éga- lement. Puis ayant attaché fur le verre une molette de liège de la grandeur et 84 CHRISTIAAN HUYGENS A C. F. M. DE CHALLES. fonne qui eft icy a codé, et ayant affermi la fonne fur une table en forte qu'elle ne puifTe glider, je paffe le verre fur le dit papier en fa longeur, preiïant fortement deffus et cela jufques a ce qu'il foit tout a fait poly et luifant a quoy il faut près d'une heure pour chaque collé. XLVI. CHRISTIAAN HUYGENS A J. B. COLIiER'i". [665. Bibliothèque Nationale à Paris. Mélanges Colbert (Vol. 130 bis f. 1063). La lettre acte publiée en 1935 par H. L. Brugmans dans „Le féjour de Chr. Huygens à Paris" p. 64. Monfeigneur, Je me promets de Famitiè de M', de Carcavy que lors qu'il vous aura fait Icavoir que j'avois accepte la propofition avancageuie qu'il m'avoit faite par vodre ordre, il n'aura pas oublie de vous tefmoigner que c'a eftè avec toute la joye et fatisfadion imaginable, et que j'ay cite d'autant plus fenfible de l'honneur qu'il a pieu au Roy me faire, que je m'y eftois moins attendu et croiois moins le mériter. J'ay du depuis donné avis au dit Sieur de Carcavy de l'acquiefcement de mon père pour cette affaire, et j'en ay receu de luy en fuite par lefquels il m'affure que la chofe auprès de Sa Majeftc eiloit entièrement arreltée, me faifant connoillre en mefme temps, combien de bonté et de bienveillance pour moy vous avez fait paroiilre en cette occafion, dont je ne puis Monfeigneur que je ne vous rende icy mes très humbles remercimens. Ce font de nouuelles grâces que vous faites fucccdera tant d'autres pafTées, et defquelles je fuis bien loin de me pouvoir jamais acquiter, puis que j'auray tousjours befoin de voftre faveur et bienfaits et vous fort peu de mes fervices. Toutefois fi la gratitude s'efHme par la reconnaitrance parfaite que l'on a des biens receus, je fuis certain que j'en ay autant que perfonne du monde, et j'efpere que vous n'en jugerez pas autre- ment lorfque je feray en eftat de vous en donner des preuves plus fréquentes, et que vous verrez augmenté le nombre de ceux qui dépendent entièrement de vous par Monfeigneur Vollre très humble et très obeifTant ferviteur Chr. Hugens de Zulichem A la Haye ce 30 Juillet 1665. XL VII. 1 1. (3Ldi:nburg a r. moray. [1665]. D'après „Aii addition to tlie Correfpondance of Spinoza", par A. Wolf dans «Pliilolbphy, The journal of tlie British Inrtitute for Phiiolbpliy", Vol. X, Nr. 38, Avril 1935. London, Oct. 7, 1665. I should not havc intcrrupted you fo Ibon again, aller my Ictter to you but tu® daycs fince, if I had not been obliged to adverrilc you, that I bave at lengtb fent thc rôle vvherein Hevelius bis Prodromus ') is contained, by a barge, carryingtbingsfor bis Ilighnes, P. Rupert, the Bargeman Richard Mole; tbe Duke of Yorks confec- tioner in it. I bave been ib ambiguous about a conveniency of i'ending, that I havc not known, how to makc the adrelTe; fomctimes therc hath bccn one, whereby it fecmed bctter to make it to M. Boyle, then another when it appcared more proper to make it to you. I should havc faid notbing more at tbis time, but that jult now there cornes toniy liands a letter from an odd Philofopbcr, that lives in I lolland but no Hollander, who liaving lately converfed with M. Hugens writes to me thus: Kirchai mimclum fnhterranewn -) apiid Dn. Hugenium vidi^ qui ejm pietatem laiidat, non ingenhini 5); nefcin an quia de pendiilis agit^ deqiie iis concludit^ ea mi- uimc infervire longititdinibtts i/tvenieiidis, qtiod fcntentia [fie] Ilugetiii prorfus adverfattir. Scirc ciipis^ qiiid Nojh-atcs de Peudulis lingenianis novi:> fentiiint ■*). JStil ccrti ') Voyez la p. 5-3 du T. X\l. -) Voyez la p. 508 T. V ainsi que la p. 795 du T. XXI. ■') Comparez ce que Iluvgeiis dit dans le Cosmothcoros sur r,,ltcr e.Nstaticiim" de Kirclier, T. XXI, p. 767. ■♦) En septembre 1665 Oldenburg avait écrit à Spinoza: „l\ircheri MundusSubterraneus nonduni in mundonostro Anglico comparuit . . . Qnid,amabo, vestrates judicant de Peudulis Hugenia- nis, imprimis de illorum génère, qu;v adeo cxactam teinporis mensuram exliibere dicuntur, ut Longitiidinibus in mari inxeniendis possiiu inservire? Quid etiam sit de ipsius Dioptrica, et Tractatu de Motu, quem urruniqiie diti jani exspectavimus . . ." H. OLDENBURG À R. MORAV. 87 adhuc pojfitm ca de re tibi fignificare; hoc tameti fcio, fahrtim^ qui folus jus habet ad ea fabrkandum^ ab opère plane ce [far e^ quoniam ea vetidere mu poteft '): Ne- fcio, an propter commercia interrupta^ an vero quia nimis care ea venditat^ nam 300. pivenis Carolinis ") iimiviquodque'^flimat. idem Hugenius a me rogatuf de fua dioptrica^ deque alio circa Parhelios tractatu "), refpotidit fe in dioptricis quid adhuc quarere^ quod fmnil ac invenerit^ librum illum typis una cum îraâatu de Parheliis uiandaturum. Ferum puto ego, eum in prafentiarum de Gallico fuo iîinere (in Galliam enim habitatum ire parât, fimulac parens redux facfus fuerit) niagis quam de ulla re alia cogitare. Quod vero in Dioptricis ait fe quarere, efl, Num vitra in Telefcopiis or dinar e ita pojjit, ut defe£îus unius, defeStum alterius corrigat, atque itaefficcre ut ovines radii paralleli vitrum nbje&ivum permeantes ad oculum perve- niant tanquavi fi in pun^o mathematico coiiffent: quod wihi adhuc videtur impojjt- bile '). Caterum in tota fua Dioptrica, ut partim vidi, partim ab ipfo, ni falor, inte/lexi, non nifi de figuris fpheericis agit. Tractatum vero de motu, de qua etiani fci/bitaris, fruflra exfpectari puto. Nimis duduin fa&um eft, ex quo jacîare coepit fe Régulas motus et natura leges calcula longe aliter invenijje, quam a Car te fia tra- duntur, illafque Cartefti falfas fere omnes effe ^). Nec tamen hucufque ullum ea de re fpecimen edidit. Scio quidem, me, ante annum cir citer, ah eo atidivijfe, omnia qua jpfe dudum circa motum calculo invenerat,poft in Anglia Experimentis comprobata reperijje: quod vix credo "^);judico autem, in régula motus, Cartefio fexta, eum et Carte fîum plane errare ' '). 5^ Il s'agit de S. Oosterwijck; voyez le T. XVIII, ainsi que la note 5 de la p, 158 du T. XVII. *) On voit que ce prix s'accorde exactement avec celui mentionné dans la lettre suivante, le Nr. XLVIII. 7) Le traité „De coronis et parheliis" était achevé dès 1663; du moins il est resté dans l'état où il se trouvait en cette année quoiqu'il v manque quelque chose vers la fin; voyez la p. 359 du T. XVII. 8) Ce fut en effet en 1665 que Huygens s'occupa de cette recherche: consultez là-dessus l'Aver- tissement du T. XIII, e.a. la note 6 de la p. VI, et l'Avertissement-Deuxiéme Partie; il y est question de la „compensation, dans la lunette hollandaise, de l'aberration sphérique de l'objec- tif par celle de l'oculaire" (p. LIX), ce qui se rapporte à la Prop. IX de la p. 3 19. Cette com- pensation est possible, mais seulement pour de la lumière monochromatique; elle est donc pratiquement inutile ce que Huygens reconnut plus tard; c'est pourquoi toute cette deuxième partie est désignée dans le manuscrit de Huygens parle mot „reiecta", comme notre T. XIII le fait voir. Ce ne fut qu'en 1684 (T. XIII, p. XI; T. XXI. p. 230) que Huygens reprit avec succès ses recherches sur les règles concernant l'ouverture de l'objectif et le grossissement des lunettes en se basant cette fois sur la théorie des couleurs de Newton. ') Voyez le premier Avertissement du T. XVI : déjà en 1652 (p. 4) Huygens doutait de la vérité des règles de Des Cartes sur le choc des corps. Longtemps avant 1665 il avait composé un traité sur ce sujet (note i de la p. 30 du T. XVI). 88 H. OLDENBURG À R. MORAY. This I thought neceffary to tranfcribe, bclieving you would not be difpleafed, to fee thefe hincs of feverall particulars. Ikit I doc not at ail remember, that Mons'. Hugens made hère any Experiments, tending to aOert any flindamcntall Lawes of motion in oppofition to thofe of Mr. Des Cartes: but if you remember any fuch thing, I mufl: pray you to putt me in mind of them, and you will oblige me. My humble fervice to M. Boyle, with the communication of this extraft. Adieu. '°) Huygens parlait des expériences d» Londres du c'^ avril i66i sur lesquelles on peut consulter la p. 1-2 du T. XVI. ") Voyez l'énoncé de la sixième règle de Des Cartes à la p. 5 du T. XVI. Il n'y a pas d'erreur, comme Spinoza croit pouvoir l'affirmer, dans les règles du choc de Huygens. bien entendu pour les corps parfaitement durs. XLVIII. CHKISTIAAN HUYGENS À R. PAGET? [1^65]'). Manuscrit avec plusieurs ratures, main de Huygens, Révérende et Clariflinie \^ir Qiiod ierius ad tuas rcfpondeo varijs occupacionibiis mcis imputabis acquc itineri pra:;torca qiiod copiarum nollrarum tum et earum qux ex Gallia aiixiliaria;ad\'cnerunt videndi gratia in Geldriam his diebus ('ufcepi. Inde reverfus reqiie ea de qua me con- fulendum duxifti cum vSeverino noftroperpenfa, plane tibi autor non fim ut automaton ejus gencris quod noviiïime excogitavi atquc unicè ad rei nautica? ufnm deftinavi tibi compares, non Ibliim ob pretium ingens, 300 nempe florenonim "), fed et quod ob nimium pondus, nam ad centenas libras accedit, ad transferendum de loco in locum inhabilia lint. Efl quidem motus in his xquabilior certiorquc quam in alijsillisprideni inventis, fed et iflc tani accuratus confbnique effe folct, ut non domcilicis ullbus tuis fed et aftronomicis abunde fufFedturus lit. Itaque optime tibi confules puto fi quale praeteritis literis deCcripfi horologium fabricari mandes. Pretium quoque tune indicaffe Icio, adeoque nihil reltat, nifi ut de voluntatctuacertiorfiam.acperme Severinus ''). V'ale vir amiciffime. ') La lettre semble être celle du 27 iiovemlire 1(5^5 à 11. Paget dont nous avons publié, à la p. 540 du T. V, le sommaire consistant uniquement dans les mots: „Quale horologium sibi com- parare debeat". Ou plutôt: nous avons affaire ici, semble-t-il, à un brouillon un peu plus ample de cette même lettre. D'après la réponse de Paget du 6 décembre (T, V. p. 545) Huygens par- lait dans la lettre e.a. de „mensa; imponi & parieti appendi" l'horloge qu'il conseillait à son correspondant d'acheter. Dans la lettre du spoctobre 1665. à laquelle celle de Huygens du 27 novembre servait de réponse, l'aget avait dit se proposer l'achat d'une liorloge „novissima; atque accuratissimx in ventionis Hugenian»", ce que Huygens lui conseille de ne pas faire, celle- ci étant une horloge marine. -) Comparez la lettre précédente (N. XT.VII). 5) Oosterwijck. 12 XLIX. CHRISTIAAN HUYGENS À J. B. COLBERT. 1666. La lettre, encore inédite, le troine à Paris à la Bibliothèque Nationale, Collection des Mélanges Colbert (Vol. 1 37, f. 1 23). Nous en avons publié le sommaire, fort bref, à la p. 2 1 du T. VI. Monfeigneur, Si je fentois encore quelque peine et regret a quiter ce pais et tout ce qui m'y efl: cher, vos dernières lettres, tant celle dont il vous a pieu ni'honorer, que celle que par ordre du Roy vous avez efcrittc a mon pcre, ont eu le pouuoir de me Tofler entière- ment, eilant toutes deux fi obligeantes et portant des tefmoignages fi exprès de la bienveillance de Sa Maj'= et de la voftre, que tout me devient facile dans le defir d'aller jouir d'un bien fi précieux. J'efpere donc et fais cflat d'entreprendre le voyage au premier jour et ii toll qu'il me fera pofilble, pour ne point retarder moymefme mon bonheur, vous priant de croire Monfeigneur que je n'en fais pas confifter une petite partie en l'honneur que j'auray de vous veoir et offrir mon treshumble fervice, comme cftant la perfonnc du monde que j'ay le plus de fujeft et d'inclination a eftimer et reuerer et de qui je fuis avec plus de zèle et de refpeft Monfeigneur Le très humble et très obeilfant feruiteur Chr. 1 lugens de Zulichem A la Haye ce 8 Avril 1666. La lettre à Colbert de la même date du père Conl>antijn a été publiée par nous à la p. 22 du T. VI, d'après une copie qui fe trouve à Amfterdam. Elle fait également partie de la Colleftion des Mé- langes Colbert (V^ol. 137, f. io6). L. CIIRISTIAAN HUYGENS A J. B. COLBERT. 1666. La lettre a été publiée par A. Jal dans l'on „Di(5tionnaire critique de Biographie et d'IIiftoirc" Paris 1867 (p. ûçtôy Elle provient de la Bibliothèque Impériale: Lettres îi Colbert. Monfeigncur, )e viens de recevoir des mains de monfieur de Carcavy le ricbie et beau préfent dont il a plu au Roy d'honorer mon père, et je ne perdray pas de temps à le luy faire tenir fi toll: que j'auray trouuc à qui le confier feurement '). Cependant, Monfeig- ncur, je ne puis m'empcfcher de \ous alfurer par ces lignes de la joyc et latisfaélion qu'il recevra de cette grâce imprévue, et fâchant combien elle luy doibt eftre pre- ticufc, tant pour la qualité du don que pour la grandeur derauthcur,jepourrois vous exprimer une partie des reficntinicnts de gratitude qu'il en tefmoignera, fans crainte d'ellre défavoué. Mais parce que je dois laifier à luy mefme des'acquitermicuxdece devoir, il me fuffira de vous proteller icy, Monfeigneur, du refi^entiment particulier que j'ay de l'honneur que fait cet illiiflre regale à un père qui m'efl fi cher; duquel vous aurez bien la bonté de croire qu'il participe réciproquement de l'on collé, et répute comme eftant faids à luy mefme les biens et faveurs qui me vienent incefiam- ment de la part de Sa INIaj'" et de la voilre, en confidération defquels je fuis obligé d'eftre toute ma vie, Monfeigncur, voilre très humble et très obéifiant ferviteur, Chr. Huygens de Zuijlichem A Paris ce 1 8 décembre 1 666. ') Ce présent consistait dans un portrait du Roi ornédediainants:H.de Lionne (correspondance de Const. Huygens, édition Worp Nr. 6593) écrit le 17 décembre 1666 au père Constantijn: „j'ay depuis veu de mes propres yeux il regale que INL Colbert a préparé et qu'il doit avoir donné à M. vostre fils dez hyer, é un ritratto di suo maestro fregiato de diamanti". Il en est aussi question dans la lettre de Christiaan à Lodewijk du 24 décembre suivant (T. VI, p. 94). Nous avons dit à tort dans la note 2 de la p. ^-j du même Tome qu'il s'agissait probablement „d'un cadeau en argent". La lettre de remerciements du père Constantijn à Colbert se trouve à la p. 98 du même Tome. LI. Ui DUC DE CIlEVREUSh: 'j A CHRISTIAAN HUYCÎENS. [■?] La lettre qui lit- porte p-a» de lignature mais l'iir laquelle liuygens a noté au crayon le nom de l'expéditeur, appartient au Nederlandsch Hifforisch Natuurvvetenschappelijk Muséum deLeiden. Nous ignorons fi Huygens a fait une réponfe à cette lettre. A Monlkur Monlieiir Ilugens. h: prie monlicur Hugens dexaniiner a Ton loiiir ces lepc ou huict axiomes, et de me mander api'cs fil croit que l'on les piiifTe tenir pour très certains et véritables, par la lumière naturelle, ou bien ce quil croit que l'on y puifTc objecter, au cas quil y trouve quelque chofe a dire. > Il ny a point de choie dont on ne puiflc demander pourquoy elle exifle. Et fil (en trouue quelqu'une qui n'ait pas befoin de caufe pour exirter, pourquoy elle n'en a pas beibin. Touttes les parties du temps l'ont indépendantes et feparées les unes des autres, en forte qu'une chofe qui eft, peut ceifer d'eftre a chaque moment, fi elle n'eft con- Icruce ou na le pouuoir de fe conferuer iby mefine. Et il ncil pas befoin d'une moindre puiirimcc pour conferuer, ou reproduire a chaque inilant une chofe, quil en a falu pour la créer ou produire la première fois. ') Charlcs-Honoré d'Albert de Luynes (1646 — 1712) voyagea dans les principales cours d'Eu- rope sous la conduite de Monconys, qui fit une relation de ces voyages dont la plus grande partie est du jeune voyageur lui-nicme. Il était le fils de Louis Charles d'Albert duc de Luynes (1610 — i69o)souvent mentionné dans nos Tomes, lequel vécut dans l'intimité des solitaires de Port-Royal et traduisit e.a. les iMcditatioiis métaphysiques de Des Cartes. A l'occasion du mariage de C harles-Honoré, en 1667, avec une fille de Colbert, son aïeule paternelle, née Marie de Rohan (1600 — 1679), lui céda une terre du nom de Chevreuse qui fur érigée en duché héréditaire. X'oyez d'ailleurs aussi sur lui la note 2 de la p. 361 du T. IV. LE DUC DE CHEVREUSE À CHRISHAAN HUYGENS. 93 Toutte la icalité, ou perfection qui ell dans une choie ie rencontre formellement ou éminemment dans fa cauic, et il faut bien que cela foit puifque autrement tout ce que cette cliufe auroit de perfection ou de réalité de plus que la caufe, elle la tien- droit du néant, puilquc rien ne la luy aiu'oit donnée, ce qui répugne par la lumière naturelle. La volonté se porte tousjours librement (car cela elt de fon eilence) mais neans- moins iniailliblement au bien qui luy efl: clairement connu. En forte que (i elle con- noill quelque perfection quelle fe pullfc donner et qu'elle n'ayt pas, elle fe la donne certainement, parce quelle conuoiilru que ce luy eit un plus grand bien de les auoir que de ne les auoir pas. Ce qui peut faire le plus, ou le plus ditficille peut aully le moins ou le plus aiié. C'ell une choie plus grande de créer ou conleruer une lublknce que de créer ou conferuer les attributs ou proprietez. Mais il n'ell pas plus difiîcile de créer une chofe que de la conferuer. le le prie aulPy de me mander fil ne conuient pas de ces deux ou trois définitions. La penfée ell l'opération de leiprit par laquelle nous connoifTons intérieurement et immédiatement touttes chofes, et l'Idée de l'efprit eil la fonne de chacime de nos penfées, qui les dillingue les unes des autres, par la perception immédiate de laquelle nousauons connoiflTance de ces mefmes peniees. En forte que nous ne fcaurions pro- noncer de parolles lors que nous entendons ce que nous difons, que nous ne loyons en mefme temps ailurez que nous auons dans cet inihuit en nous l'Idée de la chofe fignifiée par ces paroles. La fubiVancc, que nous entendons ou conceuons élire fouuerainemcnt parfaitte, et dans laquelle nous ne conceuons rien qui enfcmie quelque défaut, ou limitation de perfeélion efl: Dieu. LU. CHRISTIAAN HUYGENS À J. CHAPELAIN. [1667]. Dans une lettre, confervée à la Bibliothèque de l'Univerfité de Leiden, de J. Chapelain à N. Heinfuis du 28 juillet 1667 ') fe trouve, jointe à la copie d'une lettre de Boulliau à Chapelain du 19 mai \66~, la préfente copie, non datée, d'une lettre de Chr. Huygens au même -). Soit que je ne vous trouve pas chez vous monfieur, ou qu'il vous arriue la mefmc chofe a mon efgard lors que vous me faittes Thonneur de me venir demander, c'efl: coudours de la perce, et du malheiu* pour moy, et ie le fouffrirois plus impatiemment fi ie n'cttois afi'uré que vous ne m'aimes ') pas moins, quoy que vous me voyes plus rarement. Je fus encor hier vous chercher pour remettre en vos mains l'écrit du Po- lonnois •*), et, pour vous demander pardon de ne m'eilre pas Ibuuenu de vous le reflituer plullot ainfy que vous me l'auies mandé. Cet autheur me fcroit grand plaifir de ne me pas contraindre à dire mon fentimen touchant le defTein de fon ouurage, puifque je ne fcaurois luy donner mon approbation, ny auoir autre oppinion de la lîgnifiication des comètes, que celle que vous tefmoignés eftre aulTy la vollre, en lap- pellant friuole; Et en effet quel autre nom méritent toutes ces belles pofitions, et argumens qu'il eltale dans cet efcrit; Oue veut dire que les comètes fiçnifiicnt égale- ment les bons et mauvais cucnemens, li non qu'elles ne figniffient rien? Et ce Boni [lifez: Bonis] bona malis mala, n'cfl: ce pas un dogme très peu folide, et comme fait a plaifir? Il m'a efcrit une longue lettre cy deuant fur le mefme fubjet +} a laquelle je ') Elle contient le passage suivant: „Vous aurez auec cellecy le jugement de M. Huygens et M. Bouillau sur le Plan de vostre Ami Polonois touchant les elTets des Comètes dont ils auoient desia ouy parler auant que nous me l'eus-^iés envoyé pour le leur communiquer". -) La lettre du 12 aoiit 1667 de Chapelain à Huygens (T. VI, p. 137) fait voir que Chapelain correspondait avec Heinsius, fe trouvant alors à Stockholm, par l'entremise de Huygens. ■') Huygens avait sans doute écrit aimez. Nous nous abstenons d'autres remarques de ce genre. ■*} Il s'agit de Stanislaus Lubienietzki de Lubienietz qui avait écrit une longue lettre à Huygens le 30 octobre 1665 (T. V. p. 518), et une deuxième le 16 février 1667 (T. VI, p. 109), en lui envoyant son „Theatrura Comcticum". CHRISTIAAN HUYGENS X J. CHAPELAIN. 95 n'ay pas encore rcfpondu, et j'cuiïe bien voulu fçauoir ce que vous me conlcillcries d'en faire, par ce que je preuois que ce cometographc fera imprimer toutes les lettres qu'on luy cfcrira touchant cette matière; Je crois cependant qu'il faudra refpondre et j'addrefi'cray ma lettre à nionlieur 1 Icuelius ^) a qui je vous llipplie d'auoir la bonté de faire mes très humbles recommandations, et de croire que je fuis voflre très obeis- fant feruitteur lluygens de Zulichem A Monficur Chappclain. 5) Nous n'avons pas trouvé de lettre de Huygens à Hevelius sur ce sujet. 0 » TJIT. DK MAUBUISSON ■) A CHRISTIAAN HUYCÎENS [1668] ■). Portefeuille anonvme. Eiknt donné la fomme des collez d'un rriangle, auec EBF angle du Ibnimet et la perpendiculaire abaidec de cet angle lur la baie, trouuer le triangle. Cunffrucf'wn. vSur les collez de l_ donné ibit pris BE et BF [j ^ ibmme des collez donnée et foit tiré la ligne EF, mypartie en G par la i BG. Sur la quelle Ibit pris BL \\ a la hauteur donnée du A requis, et Ibit fait LM une ligne parallèle a la bafe de rifofccle EF. BQE ell demy cercle dans lequel ell defcrit BQ il BM per- pendiculaire a EQ et Ibit pris EZ moienne proportionnelle entre BE et EQ. Soit comme EG / BE || BL / ') Nou'i poii\ons avec certitude attribuer cette pièce à de Maubiiisson, puisque la main est celle de la feuille séparée inentionnée dans la note 8 de la p. 428 du T. XX et qu' à la p. 432 du même Tome Ihiygens parle du présent problème comme „propositum a d°. de ÎMaubuisson". Il y a d'ailleurs dans le Portefeuille anonyme encore une autre feuille de la même main traitant d'une proposition mathématique sur laquelle Huygens a noté au crayon: „ne ÎM. Rlaubuisson". La date de la présente |néce est incertaine; elle n'est évidemment pas postérieure à celle (1673) des pages du Manuscrit D qui contiennent les solutions de Huygens, mais, comme Huygens nous l'apprend à la dite p. 422, il avait déjà considéré le même problème „vers le commence- ment" du Man. D., donc en 11^68, de sorte que cette dernière date semble plus probable. Il est vrai que nous avons dit à tort dans une note de cette p. 422 que ce premier calcul se trouve à la p. 1 1 3 du Man. 1). Nous n'y trouvons en vérité pas le calcul antérieur dont parle Huygens; ù la p. 1 13 il est question d'autre chose; s'agit-il d'une feuille enlevée? DE MAUBUISSON A CllRISTIAAN HUYGENS, "^l EP. et foit trouuc le D BN I| 2 n BF + Q EP [nous avons corrigé FP en EP]. Sur BX foit pris la i NR il EZ et foit fait les 2 demicercles BRS et BVN; fur la i RN foit pris NT 11 NS. et soit mené TV parallèle a NS et tire .W. Enfin foit fait AE et FC 1| NV. ACeftla bafe du triangle requis '-). BE !| b {p-lA, femme donnée des collez. BG 11 /. IK ou EG !! c. BD H d. Inconnu AE ou FC ca f^ a. AI ou CI I -i-. El ou b KG|l^,DO|l^GO|l^,BOi|/ fa^ h-f — fa= - ^^- °" F ■ D BO il D BD + D DO. ou b*p-2b^-r'a^+r-a* b* " b^- c' d' + d- f' a' V7^ Ifom. b'^ c' f' — zb* c^ p a^ + V- c- f- a'- H b^ c^ d^ + b=> d- p a\ diuifant par b"" b* c' /= — ib- c- /' a^- + C- /= 'a^ || b* c'- //' + b"" d'- f- a'-. antith. c' fa* \\ b^- d' f- a- + zc- f- b- a'- — b* c'- f- + ^+ c" 'd\ ' b^d'^a^ , , b^d" De la main de Huygens: Si differentia laterum, non vero fumma, data fit O) 2^, ponatur incognita b do BE 00 | fummse. Erit ergo AE oo a data, El co/) data, AI x» ^data. ca fa b* 00 zaabb -\ ■ — - -\ — — ^^ bon bp CO6- a ^f qq PP ') Nous trouvons en effet que d'après cette construction Ib-cT- \ h* d"- conformément à la formule a'' = a'^ I — ^ — [- ^b^\ — h'' -\ — 7^— qui suit. 13 u\ GAI.LOVS ') A CURISTIAAN 1 ILVC^ENS. [1669]. Portefeuille anonyme. Ce dimanche matin. Je vous envoie, Monfieur vos deux écrits de la Comète auec le billet de M. Chape- lain ce le Journal d'Angleterre, que vous avez eu la bonté de me communiquer. Je vous en remercie très humblement et ie \'ous fupplie d'excuicr il ie vous renx'oie lî tard le Journal d'Angleterre. J'apprens l'anglois, et ie voulois acheuer de Texpliquer a mon maillre l'anglois, comme vous m'aviez alTuré que vous n'en aviez pas affaire, i'ay cru que vous ne trouviez pas mauvais que ie le gardaffe iufqu'à prefent. Je vous envoie monfieur les annales des tra\aux d'Allemagne, dont vous iugerez. Je vous fupplie de n'oublier pas les obfervations que vous m'avez promifes touchant le vif argent, et touchant la machine de M' Comiers -). Je fuis Monfieur vollre très humble et très obeiflant leruiteur Gallovs ') Voyez sur lui la p. 228 du T. VI. -) Voyez sur cette machine, présentée à l'Académie en 1669, la p. 38 1 du T. VI. lille ell encore mentionnée plus loin dans le préfent Tome. LV. J. n. COI.BEIIT À CHRISTIAAiX HUYGENS. [1670]. Lettre publiée par A. j;il dans son „Dictioniiaire critique de Biographie et d'Histoire" de 1867 (p. 6ç6^. Elle a été tirde par lui des Archives de la Marine, Dépêches-Commerce, t. II f. 670. Jai écrit: „Lc 5 décembre 1670 Colberc écrivait à Christiaan Iluygcns, alors malade en Hollande, le billet suivant:" Qoyqiie perfonnc pour vous ne fafTe aucune inllance pour le payement de voftre pcnfion, je crois que vous ferez toufjours bien aife de receuoir cette marque de la bonté du Roy et de mon fcuuenir, dans voltrc pays; c'cll ce qui m'oblige de vous envoyer la lettre de change de cinq cens eicus cy joinfts, vous conjurant de travailler au rétabliiïcment de voftre fanté et m'en enuoyer des nouuelles de temps en temps. Je fuis etc. LVI. CI IRISTIAAN HUYGENS AU DUC DE CHEVREUSE. 167I. Manuscrit D, P. 287. 29 Sept. 1671 Pour M.le duc de Chevreufe. AC, AG DO 2/3 AB. CZ vel EG [il y a deux lettres G dans la figure] xi l/l^EFvel CG.RDdo I/6AB. QutBritur momentumgravita- tis particule IIK refpeiftu axis DL, comparatum cum momento partis OLNFME [il y a deux let- tres L dans la figure]. Refpondeo proximè ut 5384 ad 72344 falvo errorc calculi. Solida ex circumvolutione funt inter fe ut momenta gravi- tatis '). Ut fciaturin quaratione planum ECI fecet fphîeram AB, quceroarcum cujus fubtenfa AC, tumejusarcustriplum,tunihujus tripli arcus lubtcnfara dimidiam, quain poncndo ab A ad O, fit NB [il y a deux lettres N dans la figure] ad BO ut fpha.'ra AB adportionem EIB, ut confiât ex iblutione problematis hujus de l'phœrje fectionc in data ratione, quam dedi cum theorematibus de Circuli magnitudinc -) AB 1 00000 AC 66666 Ar ,00.0 s. [finus] 19.28^3 58.24. s. 851 28 AO. ') D'après le théorème dit de Guldin: voyez la p. 439 du T. X\"l. ^) „lllustrium quorundam problematum constructiones" Probl. I (p. 183 du T, XII). CHRISTIAAN HUYGENS AU DUC DE CHEVREUSE. 1 0 1 10256 EG OU CZ [puifque EG = 1/13 EF et EF = 4/3 AB] 66666 AC 56410 AZ ' Al* 75642 28205 ^AZ s. 16.23', AO 85 1 28 I 49.9' AP 75 64 2 ÔP~ 9486"" BN 200000 — — OP 9486 ut fphœra AB radio, ad portioncm EH. Supp. BD DO 1/6 AB. AB looooo 6 BD \666j AL ou AD 1 1 6667 — r— AC, 66666 1 00000/57 1 42 AC quando AL 1 00000. 57142 AC quando AL 1 00000 28571 iAC s. 16.36' .2_ ■ -' 49.48' S. 76380 AR AL AZ II 6667 -, - 56410 100000/48351 AZ quando AL 100000 a 24176 i AZ s. 14.0 76380 AR ■ ^ 6691 3 AQ ' • 42.0. s. 66913 AQ I367QR ' 200000 — , — 9367 ratio fphxrae AL ad portionem fuam SN vel XO. I 16667 13^' 115 I I 6667 I I 6667 looooo —. — 158789 QR 136111;; 158789 ratio triplic. AB ad AL 9367/14870 portio XO | 3.9716 I9367 OP 9486 p- 3.2008 1 1588 HKannulus 5384 7-i7^4 looooo— j— 158789 76380/121300 3 1 1 00000 4.1724 1 14870 85128 AQ 242600 portio KN 4,8830 1. 76380 AR 2 170256 portio IF 3,2008 1. 1588 1 70256 portio IF 72344 annulus ex ÈMFNLO .8.0838 annulusEVvelHK5384— ^72344annuIusexEMFNLO. 3 5.0838 1. 121300 Si multiplicetur 5384 per 13 fit 69992, fed annulus ex OMNefl: 72344. Ergo major quam tredecuplus annuli EV. ... 1 CHRISTIAAN HUYGENS À P. PERRAULT? [1673]. Portefeuille anonvmc. (^)uoiLiiie la prOfcntc l'icce n'ait pas la forme d'une lettre, nous croyons pouvoir la considérer comme telle, ou plutôt comme un Appendice au Nr. 1944 du T. VII (tiré du Manufcrit D) inti- tulé j.Sur la préface de M. Perrault de son traité de l'Origine des fontaines"quenousavonsqualifié lettre de Huygens à P. Perrault. S//r le traité de Wl' . Pcrniiit de forigi/ie des fontaines. 3 in lin. INnirquoy le cours des riuieres cil: dit extraordinaire. 3 in fin. On ne tombera pas ii facilement d'accord de cette identité de caiiie des fon- taines et riuieres. et l'on dira que la plus grande partie des eaux de riuieres vienent des pluyes et neiges fondues finis ellre beaucoup percolees par la terre; comme les torrens et rivières dont les eaux ne font pas claires et bonnes comme celles des fon- taines, car en elle mefme les eaux de ruieres ne font pas comme celle des fontaines, et par confequent elles n'en l'ont pas compolees. Pourquoy l'eau n'ell pas retirée des canaux des fontaines lorfque l'air fe condenfe dans la terre, pluilofl: que de laiffer monter celle qui eft au niveau de la mer: il faudroit qu'il y eull des foupapes pour cela ou quelque chofe d'equipollent. 50. Qu'il n'eil pas certain que l'efteét de l'antiperillafe f'eltend jufqu'au tond des hautes montagnes. Pourquoy ne pourroit elle pas monter et fortir fi la dilatation ciloit efgale partout? Que pour la i'econde élévation il faut aulTi bien de la machine, et je ne crois pas que dans les montagnes de Viry on puifie rencontrer quelque choie de tel. 55. L'air de dehors qui preiî'e les eaux eil celuy qui efi: fur la mer, qui devant preflTer l'eau par le filtre de la terre (car fiins cela elle ne feroit point douce) l'on ne peut pas dire que cette eau montera plus toll et plus facilement que celle qui ell aux canaux des fontaines, y ayant parfois 2 ou 3 cent lieues des fontaines a la mer. Et cette eau des fontaines pourtant bien loin de retourner en dedans, coule tonHoin-s. 54. D'ailleurs il faut que celles qui ont le moins a monter dans la perpendiculaire montent plulh)rt, fons que la longueur ou obliquité de leur canaux y porte de l'em- pefchement. Et l'exemple des cordes ne femble pas l'ort bien con\enir. CHRISTIAAN HUVGENS À P. PERRAULT? I 03 45. La condcnfacion par le froid dans les montapics n'cllanc que médiocre ne siitlira pus pour attirer a 32 pieds, mais beaucoup moins, car pour aller a 32 pieds il thudroit qu'il ny reliât nul air dans ces cavernes, et puis il avoue pag. 33 qu'il n'y a point de cavernes ni grandes concavitez. I/on ne void pas que la glace fe fond dans les glacières plus ville en hiver que en elle. 1". Si dans l'automne et hyver on arrofoit les cailles des orangers l'eau en ibrci- roit par en bas et l'on n'en pourroit pas mettre tous les jours fans qu'elle efcoulaft, comme l'on fait en elle, la terre donc en ces 1 faifons boit plus d'eau qu'elle n'en évapore, et par confequent elle doit f'ecouler en fontaines ou riuieres. 29. L'ardeur de la terre ne peut pas autrement diffiper les vapeurs dans l'air, qu'en les empefchant feulement de fe condenfer en nuées, ce qu'elles feront tous- jours après qu'elles feront portées ou il y a moins de chaleur . . . Les archives nationales delà Haye (Rijksarchief) possèdent un Journal de 1672 etc. intitulé „Journal vaut geene mij binnen Parijs de hooftstadt van Vranckrijck aenmerckenfwaerdigh voor- gecomen is iint den 23 Martij A° 1672, fynde den dagh vant vertreck van fyneEx>dlieer Anib\ Pieter de Groot; van Chriflian Conftantin llumpf, fecretaris van haerer Ho. IMo. ArabafTade aent Fransche Hof". Dans ce journal, commencé le 23 mars 1672, jour de départ de rambadadeur de Groot '}, llumpf-) a inféré des copies de plufieurs lettres de Conltantyn Huygens père adreffées à lui, ainfi que de fes propres lettres h l'homme d'état néerlandais. Toutes ces lettres font défaut dans l'édition de Worp 3). Le 7 octobre 1 672 Rumpf écrft : „J'ay mené M. Menjot *) chez M. voftre fils, c'eft un fort habile homme qui a fauve la vie à bien des malades, me(me à des Hollandois". Le 17 mars 1673: Voftre illuftre Archimede fe porte Dieu mercy le mieux du monde. Il me témoigne qu'il fera bien marry ii l'on m'oblige de quitter cette Cour". Et le 16 juin fuivant: „Voftre Illuftre Archimede ie porte touliours fort bien, il vous a ecry les deux derniers ordinaires mais hors du pacquet, d'autant que fon laquais m'a apporté fes lettres trop tard. Je crains qu'elles ne vous foyent pas rendues au moins en leur temps. J'auray foin que les lettres me foyent données de meilleure heure a lavenir". De même le 21 juillet: „Voftre illuftre Archimede qui eft tousjours en bonne fanté, Dieu mercy, m'a fait remettre entre les mains deux petits paquets dont l'un s'addreffea vous Monfieuret l'autre a IVIad'. de Mogershil ■''), je lesay donné a un jeune homme de la haye qui partit fammedij dernier pour Bruflél". Le ii aoilt: „Monfieur voftre Illuftre Archimede me fit hier l'honneur devenir chez moy, c'eft une marque de bonne fanté, auftî vous puis je aflurer qu'il l'a 1res parfaite". Et le li^ aoi\t: „Du refte, je puis vous aflurer que M', votre illuftre Archimede jouit d'une très bonne fanté". De même le 25 avril 1673: „M'. voftre Illuftre Archimede fc trouve merveilleufement bien du bain d'eau douce dont il fe fert prefentement, la queftion n'eft pas tant de le purger que de luy rafraîchir et humetter les [mc] bas ventre puifque la moindre purge échauffe et ne fatisfait point du tout les indications que l'on doit fuivre dans un corps qui fe lèche aflez d'ailleurs par les médita- tions profondes et fréquentes et n'amafle guère d'humeurs, vivant fort de régime". Et le i sep- tembre: „M''. voftre fils a quitté le bain et fe porte merveilleufement bien a prefent". Le journal contient aulîi trois copies de lettres de Chriftiaan il Rumpf. ') Voyez fur P. de Groot la p. loi du T. VI. -) Voyez sur Rumpf (Rumplf, Romf, Rumphius), nom qui revient souvent dans la Correspon- dance, la note 1 de la p. 364 du T. V. C'est apparemment Christiaan Constantinus Rumpf qui fut secrétaire de l'ambassade. On peut aussi consulter sur lui la p. 83 de la thèse de 1935 de H. L. Brugmans „le séjour de Christian Huygens i> Paris etc." ^) J. A. Worp. De briefwisseling van Constantyn Huygens, 191 1 — 1916. ••) Voyez sur ce médecin la p. i du T. Vill. ') C. à. d. la soeur Susanna, épouse de Ph. Doublet: voyez la note 7 de la p. 294 du T. I. LVIIL Copie du Billet de Mons'. Christian Huygens au S. Secrétaire Rumpf, de Paris du i6 avril [1673]. J'ay entendu de 2 ou 3 endroits différents Mons'. une nouvelle fort eftrange, que je ne puis pas croire, qui eft qu'on auroit pris Mons'. van Beuningen et mis a la Bastille "}; je vous prie très humblement Mons'. de me faire fçavoir ce que vous en avez appris et vous m'obligerez beaucoup, c'eft Mons'. voilure très obeylTant ferviteur Huygens de Z. LIX. Copie d'un Billet de M'. Huyghens de Zuylichem le Mathématicien du 19 juin 1673. Si vous avez fait traduire en françois les lettres de M", de Ruytcr et Tromp, je vous prie très humblement Monlleur de me les envoyer pour une heure affin de les faire copier, c'elt une perlbnne de condition qui me les demande. S'il vous eft aufTy venu quelque nouuelle du fécond combat naval vous m'obligerez de m'en faire part. Bientôt après Chriftiaan reçut d'ailleurs de fon père les lettres qu'il demandait: Conftantijn écrit à Rumpf le 24 aoilt fuivant: J'envoie a mon Filz les lettres de M', de Ruyter et Tromp touchant le glorieux fucées dont il a pieu a Dieu de bénir ce petit Eflat pour la 3' fois en une année contre deux fy puiffantes flottes Royales. A Domino faftum efl: iftud. Sy une fois en 3 ans telle chofe arrivoit ce ne feroit pas petite merveille, per tôt difcrimina rerum tendimus ad pacem <'). Le journal contient des traductions françaifes de la Lettre de M. le Lieutenant Admirai de Ruyter écrite à S. A. M. le Prince d'Orange du Navire les Sept-Provinces eftant a l'anchre a Schoo- nevelt le 8 juin 1673 avant midy ainfi que d'une lettre de Tromp du 9 juin aux Etats et une deuxième lettre de de Ruyter au Prince. *) II n'en était rien. Consultez sur ces rumeurs la page déjà citée dans la note 2 du livre de Brug- mans. ^~) Paraphrase de Virgile, Aeneis I, 204^206: Per varios cafus, per tôt discrimina rerum Tendimus in Latium, sedes ubi fata quietas Ostendunt. 14 LX. Copie du Billet elcrit par Mon(ieur Cliriflian Huijgens le célèbre Mathématicien au S'. Rumpf. de Paris, le 5 d'Aoïilt \67i,. Vous agréerez fjl vous plait, Monfieur, ce périt prefent que j'envoije a Made- moifelle Elifabech vollre Fille, et aurez la bonté de le luy garder, afin qu'un jour ce luy foit une marque de l'affettion de (on Parain, qu'elle icaura avoir efté voftre très humble et très obeyirant ferviteur, figné Huijgens de Zulichem. Comparez ce que Huygcns ccrit à fon irére Lotiewijk le loaoïlt fuivant (T. VII p. ■;52):„Apres demain je dois tenir au bapreirae un enfant de Monfieur Romf". Nous obfervons que le père Conftantijn avait jadis tenu Rumpf au haptème c'eft pourquoi celui-ci s'appelait Conflantinus. Rumpf répondit comme fuit '): LXl. Copie d'un billet efcrit a M^ Huypens le Mathématicien i\ Paris le 9 lèptembre 1 673. J'ay efté malheureux ce matm, Monfieur, que je n'ay peu vous rencontrer chez vous ou je me fuis donné l'honneur de me rendre deux fois pour vous remercier du beau prefent que vous auez eu la bonté d'envoyer a uoflre petite fille lequi [fie] fera toute fa vie \'ollre humble fervante, je le garderoij foigneufement pour elle comme ') Le même jour il nota dans son journal: „Alsoo dhcer Christiaan Huygens, tweede soone van Dheer van Zuijlichcm, en de vermaertste en grootste Mathematicus van Europa. uyt welcke hovede sijne Aider Christelijxte Majesteit hem oock onder een Jaerlijx Pensioen van 2000 Rijxd. nevens het vrije Logement, uyt den Haag naar Parijs getrocken heeft en aldaer conti- nueert aen te houden, my deere gedaen hadt van sich aenbiedende als getuygen en Peet neuens Mademoiselle Fraiser oudste Dochter van den eersten Medecijn des Coninx van Engelant als Commère ouer den Doop van mijn jongst gebooren Dochterken Elisabeth te sitten, en aen mijn Dochterkc een presentje van een gedeckt Siluer vergult kominetje nevens een estuy daer- inne eene vergulde siluere lepel, met een Forquet, toe te senden en daerbij een seer obligeant Billetjen, copijelyck., hier nae geinsereert te vocgen, soo hebbe ick syne ^\'eled.■ eenige maelen niet thuys gevonden hebbende, heeden een Complément Bricf jen van Danckbaere erkentenisse toegesonden. Daervan de Copye . . . hier nae volgt". COPIE D UN BILLET ESCRIT A Mil. HUYGENS LE MATHE.MAllCIEN. I07 une marque de la ffcnerolité de M' fon Parain, a qui je fuis cftroitcmcnt oblige, tout ce que je puis en rcconnoillunce de tant de bienfaits cfl- de vous affcurer Monlieur que le Père la Mère et la fille ne lailleront échapper aucun occalion de vous faire paroillre combien ils font a Vous. Les Exemplaires de D'extraordinaire du dernier combat naval font rares, d'autant qu'ils ont elle la plus part interceptez, j'en ay tire au plus ville une Copie que je vous envoije, excufez la mauvaife efcriture, on ne m'a donné qu'un quart d'heure du temps, je vous prie de me la renvoyer cachetée quand vous n'en aurez plus be- foin. je fuis plus que perfonne . . . LXIL CHRISTIAAN HUYGEXS À ... ? Portefeuille anonyme. . . . Bien vous en prend de m'en avoir [averti], car je Tavois oubliée tout net et ne m'en fouvenois non plus que du jour que je vins au monde. Les voicy donc qui mettront vos mouflaches a couvert et les défendront contre les injures du vent et des pluyes. Mais quoy ! vous en efles fi fort en peine, qu'il femble que la foy eft bien toible chez vous. Neicis quod fcripcum eft &c. le fuis . . . LXIIL PAILHERES À CIIRISTIAAX HUYGENS. [30 Novembre 1675]. Portefeuille „Phyfica varia" (55 — 56). Le phénomène qui parut fur bordeaux le 26 nouembre doit eftre confideré fous deux figures différentes. La première regarde le foleil en chemin de venir a notre méridien, et hiutrc rcprefentc le même foleil au forcir de notre méridien '). Ce fpectacle a dure depuis les dix heures jufqucs a trois. Un grand Cercle en façon de Couronne parut le premier ayant le Soleil dans fon Centre. Sa circonferance qui paroiffoit fort grande eftoit interrompue en deux endroits oppofés, fauoir en lorient et l'occident, dans ce même endroit audedans de ce même Cercle on voioit briller deux faux foleils un de chaque cofté auec cette différence pour tant que celuy du Couchant elloit le plus lumineux, et le plus cfclattant . . . En comparant les dernières lignes avec les 1. 13 — 19 de la p. 546 du T. VII on voit que la pré- fente Pièce eft un avant-projet de la lettre de Pailheres du 30 novembre 1675. C'eft pourquoi il nous femble inutile de la reproduire en entier. De grandes parties du projet s'accordent prefque mot à mot avec la lettre. La pièce fe termine comme fuit: Quelques pilotes ont aff~uré que la nuit précédente ils auoient veu trois Lunes et un arc en ciel très bien forme [comparez les I. 13 — 1 1 d'en bas de la p. 548 du T. VII, où il faut lire „formé" au lieu de „fermè"]. Excufés fil vous plait la prefle auec laquelle ie vous efcris de peur de perdre la polie. Joubliois de vous dire que comme le petit arc en ciel eft fait par le vray foleil les aultres deux arcs croifés eftaient faits par les faux foleils. '") L'une de ces deux figures était peut-être celle dont il est question dans les 1. 9 — 8 d'en bas de la p. 546 du T. VII. LXIV. J. p. DE LA ROQUE A CHRISTIAAN HUYGENS. [167B]'). Portefeuille anonvme. Quand uous ne nous Tenez pas donné la peine de uenir ni de m'efcrire Monfieur je n'aurais pas manqué de uous faire uoir toutes choies, Hl uous a dit la manière dont ie repondis à celuy qui me l'a prefenté, et comme je luy dis que je m'en remet- tois a tout ce que uous uoudriez uous aurez pu connoillre Monfieur. que ie ne negligeray iamais les occafions de uous faire connoiftre que je fuis auec beaucoup d'at- tachement Votre très humble feruiteur De la Roque J'ay différé à uous enuoyer un Journal parce que ie uoulois uous l'aller porter moy même, au relie M', il y a quelques perfonnes qui font après a fuppeter l'affaire du P. Lana pour uoler en l'air, croiriez uous que ce full: une chofe de Journal. A Monfieur Hugens de Zulechem. '^ La date 1678 nous semble probable puisque c'est en cette année qu'il est question dans un manuscrit de Huygens de l'idée du père Lana de s'élever en l'air au moyen de ce que nous appelons un ballon. Bien entendu d'un ballon vidé d'air aussi bien que possible, non rempli d'un autre gaz. Consultez sur ce sujet les p. 257 — 260 qui suivent. LXV. J. p. DE LA ROQUE À CHRISTIAAN HUYGENS. [1678]'). Portefeuille anonyme. Si uous jugiez monfieur par iiollre noiiuel examen que l'inuention du P. Lana mé- ritât d'eftre donnée au Public, non pas comme une chofe feure, mais feulement comme méritant que l'on fy attachât pour uoir ii Ton pourroit la perfectionner j'aurois lieu d'en parler dans le Journal de Lundy prochain, ayez la bonté fil uous plaifl monfieur de me dire uoftrc fentiment là defl'ùs et de me marquer à peu prez de quelle manière il faudroit toucher la choie, l'amitié que uous me témoignez me fait prendre cette li- berté, et cette confience '). Je fuis Monfieur de tout mon coeur N^oftre très humble feruiteur A Monlieur Hugens De la Roque ') Nous ne voyons dans le Journal des Sçavans aucun article qui se rapporte au P. Lana ou aux ballons. LXVI PH. DE LA HIRE À CHRISTIAAN HUYGENS. [1678 OU 1679?]"). Portefeuille anonyme. Propofitio 40. 3'" Lib. Coni. de la Hire. Sint Seftiones oppofitje AB, IM quarum Afymptoti CE, CD suntadreclosangulos: in alterutra fumpto putifto A, et dufta AF îequidiftaijte Afymptoto CE, bifeftâ AF in H et ad libitum produftâ HO perpendiculari ad AF; defcripto circulo BAFIM cujus centrum fit in refta HO, et radius OA uel OF, fi circulas occurrat fecHoni AB in aliquo punfto B diuerfo ab A, et feélioni oppofita; duobus in punclis IM duftis BG, IP, MN parallelis Afymptoto CE. Dico fummam IP, MN effe œqualem BG. Sed fi circulas ocqurrat fiîftioni MI in unico punfto I. Dico duplam IP effe îequalem BG. Tandem fi circulus contingat feftionem BA in A, erit AV cequalis fummîe IP, MN, uel in fecundo caiu squalis duplœ IP. Produftis BA, MI et iunélis BM, AI, ductilque BR, IS parallelis CD; per 13 prop. 2' huius œquales erunt EB, AD; ZM, IL; MV, XB; IQ, AT, quare ER cequalis eft AF, fimiliter QS œqualis AF; lunt ergo ER, QS squales; proptereadem erunt RX, MN aquales, et SL, MN squales; squales igitur RX, SL; et EX, QL. Duètd QY parallela ED et LV parallelà MB erit triangulum QYL fimile fimili- terque pofitum et squale triangulo EBX; et reéta YS parallela CD in direftum oc- curret refts IS, et fimul conllituent reélam lineam lY. Propter circulum BAIM et parallelas QY, LY récris ED, MB erunt anguli QIL, ') La date est incertaine. 11 nous semble toutefois probable que delà Hire ait communiqué les présents théorèmes à Huygens avant le départ de ce dernier de Paris en 1 681. Voyez sur les publications de de la Hire les p. 220 — 221 du T. XX. Mais nous ne connaissons aucun „Liber Conicorum" de lui qui contienne les propositions du texte. 11 semble d'après les paroles de l'auteur que ce „liber meus", apparemment écrit en latin, était achevé. N'a-t-il pas vu lejour? 11 ne s'agit pas des „Sectiones conicae in novem libros distributs" de 1685. l'H. DK LA HlRi; A CHRISTIAAN HUYGKNS. "3 QYL fimiil îcqiwles duobiis rcdtis, quamobrem quadrilatero QILY circulus circon- fcribi potcll cuin aiiguli oppoiiti lint ivqiialcs diiobiis rectis, qiiarc ani^iilu> QVS ivqiialis angiilo l'>l)C a'qualis c(l angiilo ZIX". lain li hyperbola MI cum reéta ZMIL erit parallela EU quare per i8 prop. huius reélanguliim EA in AD uel EB erit squale rectangulo LM in MZ uel LI : led propter circulum redangulum EB in EA a-qualc efl: re(ftangulo Eb in Ea et rectangulum LI in Lî\l a;qualc cil rettangulo La in Lb, quarc rectangulum Ea in Eb a-quale efl: rectangulo La in Lb quamobrem l'>a, Lb lunt a-quales: IcdperconllruC'tionemcirculi diameter HO bifecat chordani ab in d, erit igitur Ed xqualis Ld; fed EX îequalis efl LQ; ergo dX a;qualis efl: dQ; et ductà Ae parallela DC erit de œqualis dC, et eX aîqualis CQ. cum fint: LS itqualis RX, SQ xqualis AF uel eC, et CQ xqualis eX 1^ 114 PH. DE LA HIRE A CHRISTIAAN HUYGENS. erit LC aequalis RC vel BG, fed per 38 huius IP cum MN squalis e(l LC ergo IP cum MN îcqiialis ell: BG. quod erat propofitum. Pro cjeteris cafibus cric fere eadem demonftratio quod fufius in libro meo tradicum efl: sed haec tibi fufficient uir Illuflriiïime. addam tamcn propos. ^Shujuslibriinfupra allatani demonflrationem omnino neceffhriam. Propofitio 3!>.3'" Libri Coni. Efto hyperbola OTP cuius Alymptoti CL, CM et centrum C, fumpto punfto L in ucrouis Afyinptoto, et duftis redis LA contingente in 'I" et LM occurrente in O et P hvperbola; a punctis O, P, T ductis parallelis OQ, T\', PR Afymptoto in quo fumicur pundtum. Dico fiimmam OQ, PR efle œqualem duplo TV. Per 13 prop. libri. 2'. huius LO œqualis efl: PM et duftà Oa parallela CM erit PR jequalis La quamobrem PR cum OQ rcqualis efl LC, fed per 1 2 prop. eiul'dem LA bilecatur in T quare dupla TV œqualis efl LC, erit igitur OQ cum PR œqualis dupla: TV. quod erat pro- politum. In propofitionc 39 idem demonrtravi in feftionibus oppofitis LXVÎI. CHAMARD A CIIRISTIAAN HUYGENS '). . [1679?]. Portefeuille anonyme. ce mardy Joublic liicr Monficur de vous laifTcr les imprimes que je vous auois promis, Jy ay remarqué quelque annotations de celuy qui me la prcllé, mais Je m'ailiire quil na pas fy bien obfervé les remarques qu'on y peut faire, comme je croy que vous le ferez. IVÎ. Poulydori avoit aprelent une pierre d'ayman qui cil admirable parcequcjay confeillé Monfieur Catillon qui cil arriué d'Efpagne, et qui la aportée de la luy faire anner, Je ne croy pas quelle pefc demi Liure et fij ie ni luis .trompé elle en leuera bien 1 2. Il en a aufl'y quelques petites qui me femblent for bonnes, quil luy doit faire armer c'efl: IVIonficur votre très obeifTant feruiteur ' ' Chamard. ') Nous ne connaissons ni Chamard ni les personnes mentionnées par lui. / LXMII. CHRISTIAAN HUVGENS A CMAMARD '). Portefeuille anonvinc. A. M. Chamard. Arreftcz la main qui tient la pierre: 11 n'y [a] donc que l'air chaflc d'entre deux. Si l'attraction fe faifoit parce que la matière magnétique chaffe l'air d'entre les 2 ') Puisqu'il y a de grands intervalles entre les paragraphes, nous ignorons si tout ce qui suit fait vraiment partie de la minute de la lettre à Cliamard. CIIRIMIAAN IIIVGEN.S A CIIAMAHI). 1 \J ainiaïus ou d'cMure rnimanc et le l'cr, il attircroit aiidi Ibrc un autre aimant que le ter, ce qui ell contre l'expérience car le ter ell attiré incomparablement plus fort "). Le ter elt capable de donner pallagc a plus grande quantité de matière magnétique que non pas l'aimant, c'eft pourquoi elle n'entre pas feulement directement de la pierre 11 dans le fer qui la joint au pôle lortant, mais il en entre encore des 2 coltez de celle qui fort de la pierre. Dans le cas du pôle rentrant la matière qui elt en trop grande quantité dans le ter en fort en partie a collé auprès de la pierre pour y entrer. Difficulté pourquoy le fer A ell attiré tantoit contre la pierre B, tantoll contre le fer C, félon qu'on le met proche de l'un ou de l'autre. Kt de mefrae dans ce cas que à celuy du pôle lortant. -) On voit qu'ici Huygens n'admet pas encore que la matière magnétique chasse une autre matière et que l'attraction magnétique provient de ce fait: comparez ce qu'il dit dans les pièces VI et VII des p. 570 — 5-3 du T XIX. Ce n'est qu'en 1680, si nous voyons bien, qu'il adoptera cette manière de voir: voyez la Pièce I,\ à la p. 585 du même Tome. LXIX. M. CH. SUERIUS À CHRISTIAAN HUYGENS. [1679]^). Portefeuille anonyme. Cher coufin nous nous donnons le boniour et nous fupplions de nous donner un heure pour uoir auec vous robferuacoire. & fi uofire cheual est encor boiteux nous vous cnvoyerons un des nodres. nous ferions auffij bien aife de pouuoir achepter quelques Hures de tailles douces auecq uoflre approbation foit pour le S', de INIogershil ou pour nous. Efcrivez un mot en relponce s'il nous plait & excufez noflre liberté, ie fuis vollire très obeiflant leruiteur M. C. Sweertfz ■-) ') M. Clir. Siierius, seigneur d'Oorschoc, visita Paris en 1679; il y arriva, parait-il. au commence- ment de février; voyez les p. 148 et suiv. du T. VIII. ^) Sweerts = Suerius. Consultez le T. VIll. LXX. QUESNEL ■) A CHRISTIAAN I lUYGENS. [1679 OU 1680]. A Maggloire ce 29 novembre. C'efl: a vous Monfieur, de me marquer le iour et l'heure que uous uoudréz choifir pour obferuer l'entier changement de ïociilus mutidi ^), et par occafion uoir encore trois ou quattrcs portefeuilles de dclîins du Titien et de tous les autres grands maiftres d'Italie que uous n'auez point encore ueùs, et que uous uerrcz quand il uous plaira. Je ne doubte point que uous ne foyéz furpris d'en uoir tant chez un fimplc particulier et que le récit que uous en ferez a Monfieur vodre frère ne le porte a enuoyer icy quelque perfonne intelligente qui s'en puifl'e accommoder pour lui. le ne uous piJis celer que ie penfe a prefent a en tirer le rebut pour un de mes r^mis qui ne ueut pas làire une fi grande depence, et quoy que ie puifie faire il s'y trouuera toujours parmi ce rebut quantité de morceaux rares et dont les autres feroicntleur capital: iay dcia de la ioye lorfque ie penfe a la fatisfaftion que uous aurez de uoir le choix que l'en aurai fait, car les belles chofes fe donnent l'une a l'autre un luflire tout nouueau. Obligez moy INIonfieur de me faire fcauoir quand ie receurai cet honneur. Voftre très humble et très obeifTant feruiteur Quefnel Ecclefiadique . Pour Monfieur Hugghens A L'Académie Royale qui fe trouue a la Bibliothèque de Sa Majefl:é RiJe Uiuienne. ') „Mr. Quenel" et ses „beaux tableaux et . . . desseins" sont mentionnés pour la première fois dans la Correspondance à la p. 241 du T. VIII le 3 Nov. 1679; Ton y rencontre ce nom aussi en 1680. Comme l'auteur de la présente lettre se nomme ecclésiastique et simple particulier, il nous semble que c'est à tort que la note 2 de la p. 294 du T. VIII identifie ce collectionneur avec le libraire Joseph Quesnel. °) Voyez la p. 235 du T. XIX. D'après Th. Birch „History ofthe Royal Society", Digby présenta cette pierre à la Society en juin 1661. Goddard en donna une description qui a été publiée par Th. Sprat dans son „History ofthe Royal Society" de 1702 (p. 230 — 231). LXXI. PH. DOUBLET À CHRISTIAAX HUVGENS. 1680. Bibliothèque ilf l'Université de Leiden. Monlieiii" Monfieur Huguens de Zuijlichem demeurant a la Bibliothèque du Roy rue Vivienne. a Paris. A la Haijc le 6' juin 1680. iNIonfieur mon F'rere A la fin il a plu an bon Dieu de terminer les Ibuffrances et mileres de ma Chère mère '), en la retirant a Soij hijer fur les cinq heures du Soir ou environ. Il y a près de trois mois comme vous fcauez que ce dernier accez de ion mal la prit aucc beau- coup de véhémence, et qui l'a obligé auili de garder touiîours le lit depuis ce temps la, tantost un peu mieux et tantost fe portant un peu moins bien, mais cepandant la plufpart du temps incommodée de très facheuics douleurs, exepté les deux ou crois derniers jours de l'a vie qu'elle a pafTcz affcz tranquillement julques a ce que le bon Dieu la deliv^rce entièrement de tous maux par une mort tort douce ians aucune agitation, aijant auffi coni'er\'cc touiîours une prefence d'eiprit admirable. Le Sig'. Padre pour me Ibulager en quelque façon dans touttes les occupations qui furvien- nent en foule en pareilles rencontres, auoit pris a charge de vous donner auis de la perte fenilblc que nous venons de faire, mais cepandant je n'ay pas pu manquer moy meiine a mon devoir, etlant Monlieur mon cher Frère \V)ib-e très humble et très obeifTant ferviteur l'h. Doublet de S. Anneland. ') Cîeertriiid Huygens, soeur de Coiistaïuvn Huvgeiis père; vovez ^ur elle la note 6 de la p. 294 du T. 1. ' LXXIL E. W. VON TSCHIRNHAUS À CHRISTIAAN IIUYGENS. [i68o]0. Portefeuille anonyme. Spécimen Methodi, Çcjua Nobilijjtmo Firo ojîendi, mepojje quotcunque intermedios termitios ex qualibet ceqiiatione auferre'). c in cubica xqiiatione (It primé x^ ce ^.v + r fecundo xx zo ax + -r — ^ jam x'^ 00 qx + r x» axx + ex oo .y^ qx — ex -\- r ax -^ c XX 30 30 X» .r.T a I qx — CA" + r = aax + ae ' ;• — ae . rx — acx ax + c X 30 — — leu XX 30 ; — - 30 30 XX aa — q + c aa — q + c i rx — acx 30 a^ x — aqx + acx + aac — qc -\- ce aac — qe -\- ce r — ae X 30 r : 30 ; 30 -T r — lac + aq — a^ aa — q + e a*c — 2aaqe + laaee + qqc — 'xqcc + r^ co rr — '^acr + aqr — a'^r + laacc — aaqe + a'^e — aaqe + qqc — iqcc + r^ 30 rr — '^aer -\- aqr — a'^r ') La date doit être 1680 puisque Tschirnhaus écrit en août 1682 (T. VIII, 384) avoir commu- niqué à Huygens „ante duos annos" les „specimina methodi qua quotcunque intermedios ter- mines a;quationum aufero et liinc omnium îequationum radices universaliter determino"; comme nous l'avons dit dans la note 1 1 de la page citée, cette méthode, qui ne conduit pas au résultat annoncé, fut publiée par Tschirnhaus dans les „Acta Eruditorum" de mai 1683. 16 122 E. W. VON TSCHIRNHALS À CHRISTIAAN HUYGENS. f ' — iqcc '} + qqc + a^r — aaqc ■ — aqr oo o refticuatur c et erit y' + ^byy + 3^^.'^' + ^' + 3/7;7- — ;■/• — zqyy — j\.qby — 2qbb -r qqy + qq^ + y""s + 3^''^ ^ ° hinc jam ponatur n^h — iq zn o — anqy — aaqb . , iq + a'^r et erit h zc — - 3 — '^^' lecimdo 3/'/' — ^qb + (/^ + 3/7;- — ;7^/^/ 30 o relHtuatur b — rr , iqq Sqq cr enc -^^ — -^ -^ qq -r T,'^'' — /^^'q ^ o 3 3 qq qq , 3''^^ ^7 ieii — - + yir — ariq co o et û(iq Ti y a unde /^la do — ^ 3 ' "3 q 3 et.a,3i:±|/9^r? 2q y ^qq 3 hinc patet loco a* v X) r/x + /' + y debere poni V-^' 1 /^9^'' q -q 2^ *^ 4'?'/ 3 3- atque hinc ope hujus cequatio cubica reducitur ad aliam ubi duo intermedii teitnini abl'unt; fed quo videanuis qua;nam hinc radix îequationis cubics exfurgat, fie progre- dior: per modo otlenfa erit porrb V 1 / 9rr q m / 9ff 7q V 1 /^Qrr q V/ - ^ 4qq 3 p/ ^q ' = ^q ^ \qq 3 • jam ut porrov innotefcat reffituatur b in quantitate A" + ^j — 2qbb + ^(/Zî + yirb — aaqb + ^'r — aqr — rv ao o -, 8^' 8<75 2<73 laaqq feu Ft' +1 + -^^ -i- 2arq -^ + ^^r — aqr — rr oo o ^•^=793 3 ^ 2^5 laaqq feu — ^ + Y^ + '/'■^ + ^"'* — '■'■ 30 o jam reilituatur «(sr. iq"" laaqq — + V' + qra — -i- a'^r — rr y^ o iqqaa iq'^ \ — - -^ — 30 — 'xrqa + -- f Addatur [en conlîdérant o ■' _ _ comme le premier membre de (,'.,■ 30 3^!^ ff' ■ ■ ^ la première équation] q 3 '^ 00 ^ 7-r q qq r.. \V. VfiN TSCHIRNHAUS A CHRJSTIAAN HUVCENS. cric v + — 27T — itûa 3) + [30 o] \ reflituaturrt ce erit — s/y/a oo — 6rr ^ ±r(/ 1/ , Addatur ' ^ ^ 4?? 3 1 ^<7 2^3 qq *^ \qq 2 ' Sq' „ 27 r-* _ 9^^1/9-^'' ^ et erit V-' + ^^ — 8/v + -^,- q: 4/-^ ± - - 1/ x» o 2- iq^ qq * Aqq 3 jam icaqvR -■ f^ / I / 8/7- ^- ^ ± 4r^ T— - 1/ — ■/ 27 2^> -^ + ^ ^ ^<7 ►^ 4^< V 30 ■ ■ ■ "' 4^? j hinc tandem data a;quatione .v^ oo qx + r radix erit 3' 4^ - *^ 4^^ 3 f/ Sqq^ 12- j^q y ^qq 3 ^ 27 iq^ ^ ^ ' ^ qq ^ \qq fie eadem ratione radix determinacur a^quationis .v^ xi />a:.v — (/.v -f /". Sed calculi prolixitas nimia eft, ficque reftituendo faltem in inventa radice loco q quantitate pp -P' pq -^ — ^, loco /• vero, quantitate — ^ + /• adeoque idem faciliter in numeris poterit exequi. Inventio ReguLe Cardant per tandem Methudum^ ablations fcilicet termitinrutn intermediorum. A'v — a fit A-'' 00 qx + /■ ponaturque vv X) xy + « unde .v co 9''^ ^ — '7'yv + ^^ , eu T — î^y" + '\aayy — a'^ — qyv + qa ,, — qy* + 5'^vv — r\^' . . — — — , . — r zo r^ et ent v — '^ay^ + s^^JW — a-' y y ' " " X o. ponaturque jam primo 3^ + ). Douze hommes tirent en une minute de temps douze tonneaux d'eau de 2000 IL' chacun par une même pompe, et l'on en peut avoir plus d'une dans les vaiffeaux de guerre, où l'on ne manque pas de monde pour les fervir. Je ne connoi point le fecret de iNIons'. Gordon pour la conffruclion de fa machine; il efl: fort refervé là defl'us et je n'ai pas feù qu'il fc foit découvert à perfonne excepté Monfieur Boile, qui de fon côté s'eil engagé à garder le fecret. INIais je fai en gênerai que Mons". Gordon fe fert en même temps de la force des hommes, et de leur pefantcur, laquelle comme Vous favez ne nous coûte rien; outre que nous n'avons prefque pas de peine à tranfporter nôtre propre corps. Dans les pompes communes le piflon defccnd aff'ez lentement, et touche à l'eau qui doit monter une très grande partie du paff'age. Or j'ai appris que M' Gordon remédie à ce deffaut, et que fon pifton laiffe à l'eau beau- coup de liberté pour monter. J'ai conceu là delfus que ce pillon pourroit bien être fait de la manière fuivante. Soit ac la barre du piflon, que je fuppofe être de fer. A fon extrémité c elle fe partage en deux branches égales b^ d^ qui vontàl'oppofitel'unede l'autre, et qui touchent par les deux bouts le corps de pompe; ou, fi l'on veut, qui ont leurs extremitez placées dans deux rainures faites le long du corps de pompe, où elles ") Comparez le si.Kiéme alinéa de la p. 636 du T. XVIII. 3) Voyez sur Sir Robert Gordon la note 13 de la p. 1-0 du T. IX. 128 N. FATIO DE DUILLIER A CHRISTIAAN HUYGENS. ont la liberté de courir. Ces deux branches ^, d fervent d'axe à deux demi-ellipfes égales bed^ hfd^ qui font couchées allez obliquement dans le corps de pompe, et qui en peuvent remplir toute la largeur. Les demi-ellipfes font attachées par des charnières à leur axe, et elles ont la liberté de fc fenner vers la barre du pillon. Ainfi pendant le jeu de la pompe les demi-ellipfes étant fermées le pifton defcend librement et Teau monte en abondance :enfuite le pillon commençant h remonter les demi-elliples s'ouvrent contre les cotez du corps de pompe, aufquels elles s'appliquent avec la dernière exaftitudc. Vous voiez bien Monlieur que rien ne limite ici la groffeur de la pompe fin on la force des hommes qu'on veut emploier: mais il eftbon que la pompe foit unie par dedans et exactement cylindrique, et que le bord des demi- ellipfes foit arrondi et fans \-ive arrête. Il ell aifé de conftruire la partie bcdcf ào. manière que les dcmi-cllipfes ne s'approchent de la barre que juiqu'à un certain point, et que pendant que le pillon monte il ne fe perde point d'eau, et que d'abord qu'il commence à ne plus defcendre les demi- ellipfes lé rouvrent promptement. Il y a d'autres choies INIonlicur que l'on peut remarquer dans la conflruélion de cette machine, mais qu'il n'ell pas ncceirairc que je X'^ous écrive. La foupape de la pompe fe peut con- llruire fuivant la même idée. Vous lavez bien iMonficur que fur mer il fuflit d'élever l'eau, que l'on veut vuider du vailleau, jufques k ce 'qu'elle foit un peu au deffus du niveau de la mer, quoi que dans un bon nombre de batimens on l'élevé jufques à dix pieds plus haut, ou environ. J'ai veu le tome lixieme de la Bibliothèque imiverfelle, mais la réponfe de Monfieur Tfchirnhaus à mon écrit ne s'y trouve point. Je ne iai Monlieur fi c'efl: parce que Mons' Tf. s'efl rendu à vos raifons: mais je voi bien qu'il ne s'étoit pas donné beau- coup de peine à examiner mon écrit: l'ans cela il ne m'eut aircurement pas fait une reponfe fi foible. On m'avoit envoie de Hollande une copie de fa reponfe +). Ma réplique étoit déjà prête il y a longtemps, et j'avois pris foin de m'y fervir dans mes raifonnemens de la ligne même, pour laquelle Mons' de T. donne fa conllruétion, afin de l'empêcher par la de biaifer une autre fois. Cependant, Monfieur, je Vous fuis très obligé de la peine que \'ous avez pris pour le détromper. Je fuis fâché pour l'honneur des Mathématiques qu'il y ait des differens entre ceux qui s'attachent à ces fciences là; et en mon particulier, je ferois encore plus fâché de voir durer un dillércnt où j'aurois quelque part. Si Vous avez leu le livre de Mons' Newton Vous m'obligerez beaucoup Monlieur de m'en dire vôtre iéntiment. Comme j'efpere de n'être plus malade j'ofe Nous promettre d'être à 'avenir plus exaét à Vous répondre. J'avois commencé de \'ous écrire une lettre dans ■*) Voyez la p. 191 du T. IX (lettre ilc Ihiygen.s). N. FATIO DK UUILLIER A CHRISTIAAN HUYGENS. 129 un temps où la moindre occupation augmentoit beaucoup mon mal. Depuis ce temps là j'ai repris deux ou trois (bis cette lettre pour la continuer, et h preient, que je luis un peu remis, je \'ous en écris une nouvelle, qui elt une des premières que j'écris, quoi que je ibis de tous cotez en arrière de bien des lettres. Je ne juge pas à propos Monlieur de Vous entretenir à prefent de ce que je pen- fois touchant le ilux et le reflux de la mer. Plus je m'attache h ce fujet plusj'y trouve de dillicuUez, qui procèdent principalement de la jondion de plulicurs caufes difte- rentes, dont les forces n'étant pas toutes connues en particulier, ce qui peut rel'ulter de toutes cnfemble efl: encore plus incertain. Je n'ai point encore pu me rclbudre h digérer entièrement ma méthode de trouver l'équation de la courbe par la propriété de la tangente: mais Monlieur je V^ous l'en- voie dans le meilleur ordre où je l'ai pu mettre, en la ralTemblant de plufieurs papiers feparez, et qui n'avoicnt prefque pas de liailbn entre eux. J'efpere que les exemples éclairciront ce qu'il y a d'obicur dans les dilcours, et qu'au pis aller li Vous n'enten- dez pas ce que je dis. Vous devinerez au moins ce que je veux dire. Méthode de trouver les tangentes des lignes cour- bes par leur Equation '). Je liippofe que le point B Ibit donné pour le commencement de la ligne BC, que j'appelle .v. Je flippole encore que la ligne CA, que j'appelle r, taflc avec BC l'angle donné BCA, et le termine h la courbe GAI'L en A. Eniin je fup- poie que l'équation de la ligne courbe (îAE ibit donnée par le moien des inconnues x et y et de quel- ques autres lettres connues. Cela étant on demande la lituation de la ligne droite AF tangente de la courbe au point donné A. Soit menée AD parallèle h BC et DEF parallèle à CA, laquelle DEF coupe la courbe GAE au point E et la tangente .\F au point F. Soit la ligne AD appcllée ~. et la ligne D\i appellée //. 1°. Si on réduit le lieu ou l'équation de la courbe aux inconnues :::, et //, en regar- dant BC, CA ou .V, T comme des grandeurs connues, on aura une nouvelle équation de la courbe, qui parmi lés tenues renfermera neceflairement tous ceux de la première équation, lefquels on pourra par conicquent effacer, puis qu'ils fe detruilent les uns les autres. 2°. Si par le moien de la nouvelle équation l'on détermine la proportion AD, l^F qui ell entre les lignes ~ et 7/ lors qu'elles font infiniment petites, il elt évi- dent que l'on aura par là la fituation de la ligne AF tangente de la courbe au point A. Car on peut luppofer que cette tangente païïe par les points de la courbe infini- 5) Comparez les §§ 3 et suiv. des p. 5 10 et suiv. du T. .\X. 17 N. FATIO DE DUILLIER À CHRIST4AAN HUYGENS. ment voifïns de A, qui font d'un autre côté l'extrémité même de l'inconnue //, lors qu'elle eil infiniment petite. 3". Si dans les opérations on évite de faire ce qui ne mené pas au but, et qu'on s'attache uniquement h ce qui efi: effentiel on aura, dans une feule règle, la manière la plus iimple de déterminer les tangentes fuivant les prin- cipes dont je me iers ici, iavoir en trouvant la proportion des lignes AD, DF paral- lèles à BC et CA. I. Pour réduire l'équation de la courbe aux inconnues ;: et //, il cil évident qu'il ne faut que fublHtuer par tout, dans l'équation donnée, x + z au lieu de .r, et v + // au lieu de y, et de même l'ublTiituer le quarré ou cube &c de .r + z, au lieu du quarré ou cube &c de x; et le quarré ou cube de v + ?', au li«-'u du quarré ou cube &c dej. Car ce qui étoit vrai à l'égard de x dans la première équation doit être vrai dans la féconde à l'égard de x + ~, qui n'cll autre chofe dans le fonds que le x de la première: et de même ce qui étoit vrai h l'égard de r dans la première équation doit être vrai dans la féconde à l'égard de r -f- //, qui n'eft autre chofe que le y de la première. Or il efl: bien évident que quand dans l'équation donnée de la courbe on fubltitue .v -f :: et y + 11, au lieu de x et de v, et les puifTances de ces premières quantitez au lieu des puiffances des dernières, la nouvelle équation rcnfenne encore panni lés termes tous ceux de la première. En effet fi les ternies de la première équation ne contiennent ni x ni •y on les laide dans la féconde fans les changer du tout; s'ils contiennent les let- tres .r ou r, ou quelques puifTances de ces lettres, on fubflitue les quantitez a- + z^ ou y -r //, ou les puifTances correfpondantes de ces quantitez, defquelles puiffances correfpondantes le premier terme ell toujours la puiffancc même de x ou de y qui efi renfermée dans le terme donné, et de laquelle on fubflitue la valeur. Il paroit donc que l'on peut effacer de la nouvelle équation tous les termes de la première, parce qu'ils fe détruifent les uns les autres, ce qui étant tait l'égalité demeure encore entre les termes qui refient, lefquels renferment neceflairemcnt ou la lettre c; ou la lettre ?/, ou toutes les deux. II. Mais parmi les termes de la féconde équation, qui renferment neceffaircment comme je vien de dire ou la lettre ~. ou la lettre //, il y en peut avoir qui renfennent des produits de z par z, ou de z par //, ou de ii par //, lefquels par confequent, à caufe de l'infinie petiteffe de z et de 7/, feront infiniment plus petits que les autres termes, qui ne renfennent que la lettre ;; feule ou la lettre u feule. Cela étant on peut efïiicer tous ces termes, dont l'extrême petiteflé à l'égard des autres fait qu'ils ne peuvent nullement changer la valeur de l'équation, et l'on peut dans une dernière égalité garder fimplement ceux où les lettres :::. et // font feules et d'une dimenfion. Or cette dernière égalité, dans laquelle toutes les lettres comme .\-,_v et les autres font connues, donne la proportion des inconnues infiniment petites z et ?/, ce qui fuffit pour déterminer la fituation de la tangente AF. III. Puis que tant de produits doivent être effacez, avant que l'on n'en vienne à la dernière égalité, il paroit que l'on peut beaucoup abhreger le calcul, fi on évite dabord de les écrire. Or cela fe peut aiiement, parce que les produits, qui doivent refier dans N. FATIO DE DUILLIER À CHRISTIAAN HUYGENS. I 3 I la dcmicre égalité, ctanc fciilemenc ceux où z et te n'ont qu'une dimenfion, ce font toujours les féconds termes des différentes puiffances de .v + z et de y + '/ qu'il faut écrire, au lieu des puidances correfpondantes de x et de r que l'on veut oter. Or ces féconds tenues fc trouvent aifement par le moicn des puidances données de x et de V, comme il paroit par les tables fuivantes, en multipliant la puilTance de x ou de r par le nombre de fes dimeniîons, et en changeant un .v en ~. ou un v en u. Ou plutôt a caufe Au lieu de II faut fubllituer de la reduétion X x + z Z' .r' X- + 1XZ + 2' . qui multiplie le produit où el1: //, ainiî dans le ternie donné le nombre des dimeniions de .v au nombre des dimeniîons de y. De tout ce qui précède je tire la règle fuivante pour trouver par l'équation donnée d'une ligne courbe une autre équation qui detennine la fituation de la tangente. Je m'arrête dabord à tous les termes de l'équation donnée où la lettre .vie rencontre, et je multiplie chacun d'eux par le nombre qu'il a de dimeniîons de a*, changeant en même temps vm des x en z. De même je m'attache à tous les tennes où la lettre y fe rencontre, et je multiplie chacun d'eux par le nombre qu'il a de dimenfions de r, chan- geant en même temps un des y en //. Aprez cela je développe, par le moien de l'égalité que cette opération me donne, la proportion qui ell entre z et z/, que je fuppofe ici comme de m à n. Si les quantitez ;/; et « font toutes deux pofitives, ou toutes deux négatives, il faut prendre z et // comme dans la figure, c'efl: à dire comme des addi- tions aux lignes .v et 5; on pourroit auHi les prendre comme des retranchemens des lignes X et y. Mais, fi les quantitez m et n font l'une pofitive et l'autre négative, il faut prendre :: et u dans la figure, l'une comme une addition à x ou à r, et l'autre comme un retranchement de v ou de x. N. FATIO DE OLILLIER A CHRISTIAAN HUYGENS. Methùde de trotrcer l'' équation âe-s lignes courbes par la propriété donnée des Tangentes. Ce problème, qui efl fort beau, et qui elt extrêmement difficile à relbudre, li l'on prend une autre route que celle que je iliivrai, n'ell preique autre choie que Tinverle du problème précèdent, et le peut conllruire avec la même facilité a peu prez; Mais il faut pour cela que la propriété des tangentes foit donnée, par la proportion, qui fe trouve entre les lignes ~ et n de la figure, laquelle proportion peut toujours être donnée dans toutes les lignes géométriques, fans que ;:: et //montent à plus d'une dimenfion, et lans que les lettres .r et y Ibient enveloppées de figues radicaux, comme cela paroit aflez de ce que pour toutes les lignes géométriques, dont l'équation efl donnée, on trouve la proportion de z à // d'une manière très limplc, et par une équation d'une dimenfion feulement. Je fuppoie donc, que r Equation des tangentes., qui vient de la proportion connue de ;:; à //, foit donnée, et je f;ii mon opération comme il fuit. Je rens l'équation des tangentes égale à zéro, c'efi: à dire que j'en mets tous les ternies d'un feul côté, mais avec cette précaution, que je mets de fuite tous ceux où efl: la lettre z., et après eux tous ceux où efl la lettre //. l'examine enfuite tous les termes où efl la lettre ;:., et en les parcourant je marque de quelque manière ceux où la lettre v ne fe trouve point. Je marque de même les termes qui ont la lettre //, lorlque x ne s'y trouve point. Chacun des termes ainfi marquez fi l'on en excepte quelques cas m'en donne un autre pour l'équation de la courbe, auquel il ne le trouve qu'une des inconnues .von V. Je trouve ces termes de l'équation de la courbe en cette manière. Je change le c en .V, et je divife le terme par le nombre des dimenlîons que y fe trouve avoir après ce changement. Four ce qui regarde les iignes, ils doivent être les mêmes que dans les multiplications ordinaires. Les autres termes, qui n'ont point été marquez, doivent avoir neceifairement les lettres :; et v ou .v et //, et ils ne peuvent donner dans l'équation de la courbe que quelques termes, qui contiennent en même temps les deux lettres .v et v.Jepren lun de ces termes, qui contiennent les lettres z et t, et je change le ::: en a-, divifant en fiiite, comme ci deffus, par le nombre des dimcnfions que .r fe trouve avoir aprez ce changement. J'ai par la un nouveau terme de l'équation cherchée de la courbe: mais il faut qu'il y en ait encore un autre, qui lui reponde dans Fequation des tangentes, lequel ne doit plus être confideré, parce que fbn générateur '^) dans l'équation de la courbe cil dcja connu. Cet autre ternie dans l'équation des tangentes fe reconnoit, en multipliant celui de l'équation cherchée par le nombre des dimenlionsqu'ilade y, et en changeant enfuite un y en //. Ou bien il le reconnoit par le terme même qui '') Voyez aussi le terme „geiierateui" daii^ les §§ lo et suiv. des p. 515 et suiv. du T. \X. N. KAÏIO DE UtILLIER. À CHRISTIAAN IIUYGENS. I33 contient les lettres ~. et y, en le nniltipliant par le nombre des dimenfions qu'il a de ;y, et en changeant le ~. en .v, et un y en //. Ainli tous ces termes, que je n'avois pas marqué d'abord, ne me donnent que la moitié autant de termes pour l'équation de la courbe. Il y a une obfervation à faire touchant ces termes qui n'ont point été marquez dabord, comme on verra plus bas. Aiant ainli trouvé tous les termes de l'équation de la courbe, d'où ceux de l'équa- tion des tangentes peuvent venir, il relie encore une choie fort importante à remar- quer. C'eit que li tous tes termes trouvez pour l'équation de la courbe font égaux enfemble à zéro, cette équation elt toute retrouvée; fînon ils feront tous enfemblc égaux il une quantité toute connue politi\eou négative, parce que l'on l'uppoléqu'un point de la courbe ell donné tout au moins, et qu'ainfi x et y font connus, au moins pour un cas, ce qui fuHit: car dans tous les cas, c'cfl: h dire à l'égard de tous les points de la courbe, les termes compofez de x et de y font toujoin"s une même fomme con- nue politive ou négative, par exemple ^/, c/.i{, ûg-^ ag' &c ou, -û.-ag, &c ou même o. Ce qui fait ordinairement trouver trois différentes lignes Géométriques, qui ont la propriété des tangentes qui avoit été propofée. Si on reconnoit les deux termes de Tequation des tangentes, qui doivent dépendre d'un Icul terme de l'équation de la courbe, ce qui eft ordinairement alTez facile; comme fi on n'a que deux termes qui n'aient point été marquez, ou s'il n'en relie plus que deux à qui on n'ait pas cncoie trouvé le terme corrclpondant [ce dernier mot acte corrige par HiiygeiLs en: générateur, et Huygens ajoute: quovque ces charaéleres ne fuffi- lent pas toufjours] ou (1 on voit que deux termes aiant entre eux les lettres ~ et y, x et // [il y a ici des corrections de la main de lluygcns: les mots ,,entre eux" sont de lui, aiiisi que les mots „lettres 2 et Y, x et «". Katio avait écrit „produits .^v et .v//"], Ibient divi- fibles par les mêmes lettres connues et aient chacun les mêmes nombres de dimen- fions des .r, comme encore le même nombre de dimenfions des y, alors on peut fiiire l'opération plus brièvement. Car comme le nombre y., qui ell au devant du terme qui a la lettre z [ici Huygens a corrigé „2v" en „la lettre ^"J ell au nombre A, qui eft au devant du terme qui a la lettre // [ici Huygens a corrigé „.x'«" en „la lettre «"], ainfi le nombre des dimenfions de x dans le tenne cherché de l'cquation de la courbe [Huygens ajoute: c'ell a dire dans le terme générateur] au nombre des dimenfions de y dans le même tenue. Or il faut prendre ici les nombres y. et A avec leurs figues -f ou — félon que les termes de l'équation des tangentes ont ces fignes; et les nombres des dimenfions de .v et de y font entre eux dans la raifon des nombres X et A (lefquels pour des lignes qui ne font pas géométriques peuvent élire des quan- titez analytiques, et mefme méfiées d'inconnues, mais cela Ibit dit feulement en pas- fant). — Toute cette parentliéfe, ainfi que le mot „Et" qui fuit, eft de la main de Huygens qui a apparemment biffe, à partir des mots „nombres y- et /-", les lignes fuivantes de Fatio: qui font enfemble une fomme accommodée aux dimenfions des autres termes de l'équation. Le nombre des dimenfions de x et de y peut donc être aifement connu, tous les tenues dans les équations des lignes géométriques, telles que je les confidere, étant compofez I '34 N. FATIO DE DUILLIER À CHRISTIAAN HUYGENS. d'un c.a;al nombre de lettres ou de dimenfions. Mais s'il arrive que le tenne de l'équa- tion de la courbe, qui repond aux deux tenues de l'équation des tangentes [qui con- tiennent les] produits zy et av/, ne puiiïc pas avoir le même nombre de dimenfions que les autres, — Et il iaudra faire le calcul de la manière qui fera montrée ci delTous dans les exemples [Iluv^i-ns ajoute: aux quels je voudrois qu'on s'en raportall] et changer l'cquation des tangentes en une autre équation de môme valeur. Enfin le terme cherché de l'équation de la courbe [lUiy^ens ajoute: dans lequel il n'y a encore que des x et des _v] doit être multiplié par un nombre [corrigé par Huygens en: une quantité] //., qu'il efl: aiie de connoitre. Car on aura ce nombre [corrigé par Huygens en : cette quantité] fi dans le terme qui a les lettres z et y [corrcftion de Huygens; Fatio avait écrit: qui a le produit zy] on change le :::; en .r, fi on divife après cela tout le terme par le nombre des dimenfions que x le trouve avoir après ce changement et enfin fi on divife encore ce que Ton a trouvé par les puifl^ances de A' et de v qui le multiplient, ce qui les fera entièrement évanouir. Le quotient d\ la quantité cherchée /x [correction de Huygens; Fatio avait écrit: le nombre cherché] qui doit multiplier le tenne de l'équa- tion de la courbe, et qui fe trouve bien fouvent être l'unité. Il efl: à propos d'avertir ici qu'il vaut mieux commencer l'opération, en cherchant le terme générateur des deux termes corrcfpondans ou gémeaux, parmi les quels peuvent être des tenues qui paroiffent devoir être marquez de quelque trait ('^), que non pas en cherchant les corrcfpondans [corrigé par Huygens en: générateurs] des autres qui ont été marquez d'abord; parce que s'il arrivoit qu'il fiilùt changer l'équation des tangentes, il feroit inutile d'avoir trouvé ces derniers correfpondans [corrigé par Huygens en: générateurs], comme ou le comprendra facilement par la fuite. On pourroit donner une telle propriété ou équation des tangentes, qu'il feroit impofTible de trouver une équation pour la courbe qui lui fatisfit. En ce cas on peut être alfeuré que la propriété donnée des tangentes,////// moins elle ne peut pas être exprimée autrement [en marge, de la main de Huygens: fouvent cela le peut] ne fe trouve dans aucune ligne Géométrique, puis qu'il n'y a aucune équation géométrique de laquelle cette propriété des tangentes puifie refulter. Que fi dans la propriété donnée des tangentes il y a quelques incommenfurables, ou fimplcs, c'ed: à dire qui ne renferment qu'un feul tenne fous le figue radical, comme dans celle ci ~.. //. :: [ ■' C ay^ . a- — ] '' //'' A', ou compofez, c'elt a dire qui renfer- ment plus d'un terme fous le ligne radical, comme danscelleci ;:.«:: j/ Ar'-f y--|-a\v, il peut arriver que cette propriété des tangentes appartienne néanmoins à une courbe géométrique. Mais en ce cas ou l'on peut trouver l'équation de la courbe par les mêmes règles que celles que j'ai données, comme dans la première prt)portion; ou bien la quantité incommenfurable et compofée, comme dans la féconde proportion ]/ x"" + y-, peut toujours avoir quelques cxprcfiions coramenfurables, par exeinple x -f i/>,ou— + ip-, ou peut être quelque autre exprefiion où les incommenfurables foient fimples. Et il y a quelque lieu de rechercher une valeur fimple de l'inconimen- N. FATIO DE DUILLIER \ CHRISTIAAN HUYGENS. I35 iiirahle qui cil; compofé, ce peut ccrc niciirc de la trouver quand il e(t poUiblc. Mais la proportion de 2 h «, dans les lignes géométriques, le peut toujours exprimer par des quantitcz, qui ne renferment point d'incommcnfurables; et fi ma méthode iup- pofoit que la proportioncllc s à « tïit donnée fans incommcnfurables et trcs finiplc, elle ne fuppoferoit rien qui ne fc peut faire pour toutes les lignes Géométriques et quoi qu'elle fut limitée par là [le rcftc de la plirafc jufqu'au mot tandis cft de la main de lliiygens qui a bilTé quelques mots] elle fcrviroit tousjours dans une infinité de cas, tandis qu'elle manqueroit dans [Huygens a bilTé le mot „quelqucs"] autres. Mais comme la même proportion de zatife peut exprimer d'un grand nombre [corrigé par Iluviîens en: d'une infinité] de manières, même fans incommcnfurables, il arrive quelquefois qu'une des exprcflions, quoi qu'elle paroille limplc, ne peut cepen- dant pas faire trouver d'abord l'équation delà courbe. La raifon de cela paroit en ce que ma méthode de trouver l'équation de la courbe par la propriété des tangentes, telle que je l'ai donnée jufques ici, étant feulement une manière de retourner fur les pas lorfque cette propriété peut être dérivée de l'cquation même de la courbe, il arrive de là que fi on s'attache d'abord à une autre proportion entre :: et //que la proportion même qui peut venir immédiatement de l'cquation de la courbe, il n'y a pas lieu de retrouver cette équation facilement et pied à pied. Mais quoi que cette circoniknce rende quelquefois le calcul un peu plus long, néanmoins elle ne limite pas ma théorie [en marge de la main de I luygens: je trouve que fi] ni mû méthode^ qui demeure toujours générale pour toutes les courbes géométriques; et l'on verra par les exemples que je vai joindre ici, que l'on ne manque pas de liberté pour pouvoir exprimer cette proportion de ;^à // de diverfes manières. 136 N. FATIO DE DUILLIER A CHRISTIAAN HUYGENS. Exemples de la méthode de trouver les tangentes des lignes courbes par leur équation. Exemple fur le Cercle Soit dans cette figure CBQ k tige des.r, C leur commencement, CB un .r, et Bl' perpendiculaire lur CIj un y. Soit PQR une ligne courbe, dont l'équation ell don- née par le moien des inconnues .r et 3',et de quelques lettres connues, et Toit cette Exemples de la méthode de trouver r équa- tion des lignes courbes par la propriété donnée des tangentes. Exemple fur le Cercle Les points C et P étant donnez on deman- de Tequation de la courbe, qui paflTe par le point P, et dont les tangentes, comme PE, ont cette propriété que chacune d'el- les coupe perpendiculairement la ligne tirée de Ton point d'attouchement au •>*<«? II. /^ ? D / i> / V / h \ le X. ^ c \ ^ 1 A. équation x- + -v' - a'- = o. Enfin fbit donné iiir la courbe le point P, par exem- ple, auquel il taille trouver la tangente PE. X- + y- — a- Equation de la courbe 1XZ + 2V« + O Equation qui détermine la fituation de la tangente, et qui le réduit hla proportion ;;:: . — u :: 2 v . ax :: v . a- . ou bien à la proportion — ~ . // :: 2 v . ^x : : v . a-. Le terme a:- de l'équation de la courbe donne, fuivant la règle, le terme 2A':ï;pour l'équation de la tangente. Va le terme y- de l'cquation de la courbe donne le terme l'^u. Mais le terme -- a- ne contenant point donné C, par exemple PE coupe perpendiculairement la ligne PC. Soit tirée par C la ligne droite CRQ dans une fituation choifie à difcretion, et l'oit fait C le commencement des a-, et CBQ leur tige. Soit menée fur CBQ la perpendiculaire PB, laquelle l'oit appellée T;ainli CB fera = a-. Le point E étant choill à difcretion fur la tangente PE, foit menée par E la ligne i'^D parallèle h BP, et foit menée par P la ligne PD parallèle a CB. Je fuppofe ici, pour déterminer davantage mon difcours, que la ligne BP paffe entre les points C et E, ou C et D. N. FATIO DE DUILLIER A CHRISTIAAN HUYGENS. Ï37 luiciinc dimcnfion ni de x ni dey, ne donne rien pour l'equacion des tangentes. Soit à preCcnt tirée par le point P la ligne l'D parallèle à CBQ et l"ur elle (bit prife à difcrction la longueur PD qui rc- prefente la lettre ~.. Si PD ell pofitive e'ell: à dire li elle ell prile à roppofite de BC, PD lera = + :ï : Et par le moien de la proportion z . — u :: y . x , on trouvera la longueur de — //. Soit donc tirée par le point D la ligne DK parallèle h PB et égale à — //. Or à caufe du figne négatif dans — « la ligne DI^ doit être tirée du coté de la tige CBQ des .v, qui e(l le lieu de la naiiïiince des y. La ligne PE menée par les points P et E e(l la tangente de- mandée au point P. Si PD ell prife dabord négative DE devra être prife poHtive. Ainli PD étant fait = z, et DE = — «,à caufe des triangles femhlahles on a la pro- portion PD . DE :: PB . BC c'ell à dire z . — » ■'■ y ■ -v. Donc zx + uy = o eft l'équation des tangentes. i.r.r + hyy- Termes de l'équation de la courbe correfpondante à caufe de l'équation des tangentes. ix.r-|- \yy — ^fig= o. Equation com- plette de la courbe, xx -\- yy — ag = o. Cette même équation réduite. A prefent pour lavoir ce que vaut la quantité ûg^'û ne faut que remarquer que X- -f y- = ûg. Or le quarré de la ligne PC dans la figure = .v- + y\ puis que " CB = X, et BP = y. Donc PC étant nommée r, on a l'équation .r- -f v* = /•-, qui cil un lieu au cercle décrit du centre C demidiametrc PC : et ce cercle ell la ligne courbe demandée. Pour ce qui regarde l'opération même le terme zx de l'équation des tangentes aiant le z changé en .r donne x", qui étant divifé par le nombre des dimenfions de .%•, on a ^ .r- pour le terme correfpondant de l'équation delacourbe. De même le teriTie t/y aiant le ii changé en y donne y', qui étant divii'é par le nombre des dimenfions de j on a i y- pour le ternie correfpon- dant en l'équation de la courbe. Exemples fur la Parabole commune. Exemples fur la Parabole commune. Soit CB la tige des .v, C leur commen- cement, CB un a:, et PB qui tait fur CB l'angle CBP, un y. Soit PC une ligne courbe, dont l'équation ert donnée parle moien des inconnues .v et y et de quelques lettres connues, et foit cette équation px — yy = o. On demande la tangente I. Le point P d'une ligne courbe étant donné de pofition, et la ligne PB = y étant aufli donnée de pofition : de plus PD qui rcprefen te ;: étant donnée d'une longueur arbitraire PD, et parallèle à la tige inde- teniiinée CBG que les x doivent avoir; on demande quelle efl: la ligne courbe i8 138 N. KATIO DE DUILLIER A CHRISTIAAN HUYGENS. en V.pz — 2 yu = o fera l'équation des PC,àlaquellelesperpendiculaires,comme tangentes. Donc z.n:: ly .p-.-.y.^p. PG, interceptent toujours lur la tige des yr-ç X avec la ligne menée par le point d'at- touchement parallèle à AC, par exemple avec PB, une même longueur BG = ip. La propriété des tangentes doit donc être .~ . // . :: y . Ip. Or 11 efl: ici la lig-ne DE parallèle h BP et i/jeft une ligne donnée, égale par exemple à BG. ^pz — • îiy = o efl: l'équation des tan- gentes. Donc 3 px — i:y' :^i: ^g= o cil: l'équation de la courbe. /).r — y- ± ûg = o eil la même équation réduite. La longueur de.v= V ^ ^ : ce qui P P l'ait voir qu'il n'y a encore rien qui deter- mine la longueur de .v : car — ell bien donné, mais la quantité =p -^, qui eil fup- pofée connue, peut être de toutes fortes de grandeurs, et par confcquent la lon- gueur de .V de toutes i'ortes de longueurs: mais cela n'empêche pas que le lieu ne Ibit déterminé, c'cft à dire que la courbe PC ne foit toujours la même, quoi que, félon que la quantité - varie, Iccommen- cement des .v tombe dans de differens en- droits. Comme il eil donc libre de tlip- N. FATIO DE DUILUER X CHRIS IIAAN lU VGENS. 139 II. Les mêmes chofes que ci delTus écant fuppofées et requation de la courbe étant donnée de l;i manière i\ii\'antc ■y' ■ p = o. On déterminera ainlî la tan- gente au point P, qui peut être indifférem- ment dansquelendroiton veut de la courbe- — Y^ -f — — = O Equation des tangen- tes. — yz -r 2 7.'.v = o La même équation réduite. Donc z .11 :: zx . y :: x . i y. En effet le tenue"-, ou plutôt"^ — , doit être 1 °. multiplié par — 1 nombre des di- meniions de .r, et un .v doit être changé en :;, c'ell à dire une puiffance linéaire de .V qu'il tant faire paroitre dans le numéra- teur de la fraction, fiellen'yeilpasd'abord en multipliant le numérateur et le deno- y'z mmateur par .r, et on a .r.r pour un des ternies de l'équation des tangentes. y- 2° le tenne "-7 doit être multiplié par 2, nombre des dimenfions de y, et un y doit être change en u, et on a - pour un autre terme de l'équation des tangentes, — y-Z 2Ttt ' i_ _! XX ' .r laquelle fe trouve étre- o. pofer .- = o ou peut avoir l'équation de la courbe d'une manière iimple^px — y- = o, et alors l'origine C desxfe trouve déterminée; et la courbe PC efl: une pa- rabole. II. Les lignes droites AFC, CBG,qui s'entrecoupent en C, étant données, avec le point P, on demande l'équation de la ligne courbe, qui pafle par le point P, et dont les tangentes, comme PF, ont toutes cette propriété, que la partie I"C de la ligne AFC, qui cil: interceptée entre le point C et la rencontre F de la tangente, eft toujours égale à la moitié de la ligne PB, tirée du point d'attouchement, com- me P, parallèlement à la ligne AC, et ter- minée par la ligne CBG. Si on appelle CB, x; BP, j; &c il efl: évident que la propriété des tangentes fe réduit à celle-ci, z .ti :: x . ^ y, ce qui rend tix — i ;:v = o pour l'équation des tangentes. Or les termes i/x et — ~ zy doivent dépendre du feul terme de Te- quation de la courbe, qui contient les let- tres .V et y, fuppofé que la courbe foit géométrique : et dans ce tenne le nombre des dimenfions de .r doit être au nombre des dimenfions de y, comme le nombre — ', qui multiplie le produit où efl: .~, au nombre + i, qui multiplie le produit où efl?/; ce quej'exprime ainfl dans le calcul: >c . A :: — 4^ . I :: I . 2. Ainfi ce terme peut être pris égal à y- '— où le nombre des dimenfions de x efl: X ^ I , et celui des dimeniions de 3' eil -f 2. Car comme je n'ai que les tenues ux et — i zy dans l'équation des tangentes, V' leur correfpondant — efl bien déterminé, 140 N. FATIO DE DllIXlER A CHRISTIAANHUYGENS. quoi qu'il ne rende pas exaélement ces mêmes termes, ce que l'on ne doit pas efpe- rer ici, mais bien des termes qui font dans r ■ 2W y'z la même proportion, favoir . En effet ?/.v — i zy étant = o, les termes qui font dans la mcmeproportion, comme zyii y-z ,, — — , iont encore = o, et par con- .r XX ^ fequentonlespeutprendrepourl'equation des tangentes, et le terme "— pourlecor- refpondant des deux termes de l'équation des tangentes. L'équation cherchée eft donc ■— — p= o où p marque la troi- fieme proportionelle continue aux lignes CB et BP. Ces exemples lufliront pour éclaircir la méthode de trouver les tangentes par l'équation de la courbe, mais il ell a propos d'ajouter encore quelques exemples delà méthode de trouver Tequation de la courbe par la propriété des tangentes. 2P" c/f III ■"). Dans la 4' figure la ligne AB e(t donnée de polition, avec le point A pour le commencement des x. La ligne BP, qui efl une des ordonnées y, cil: aufli donnée de pofition, et par confequent le point P eft donné. Enfin une ligne droite égale à \p eft audi donnée. On demande quelle eft la ligne courbe qui paffc par le point P, et dont les tangentes, comme EPF, interceptent toujours avec l'ordonnée (comme PB) fur '') Comparez le § 10 de la p. 515 ihi T. X.\. N. KATIO DE DUILLIER X CHRISTIAAN HUYGENS. I 4 I la ligne BA continuée, une longueur (comme 13F) égale à 2X + 4 p. Il eft évident que la propriété des tangentes eil que z . ti :: 2X + i p . y. L'cquation des tangentes eil donc zy — 2t/x — ipi/ = o. Je marque le tenne — ^ pt/ d'un petit trait (^-n) parce que la lettre it s'y rencontre fans la lettre .v, et ce tenne ne donne pas de diffi- culté pour déterminer l'on correfpondant, lî du moins on règle bien le calcul [Huygens ajoute: c'efl h dire qu'on n'introduife point de .v dans ce tenne]. Les deux autres tennes ne peuvent point être marquez de même, parce qu'ils con- tiennent le produit zy ou le produit av/; et je commence l'opération en cherchant dabord leur terme correfpondant, qui doit être un feul terme contenant en même X temps les lettres .v et v. Je dis donc >;:/'.:: i . — 2 et le tenne— peut être pris pour le correfpondant cherché, ce qui paroitra davantage par les exemples qui fuivront celui ci. Mais il rend les termes -7 — -—;-■, c'ell à dire ^ — ^^, au lieu des termes zy — 2X11 de l'équation des tangentes. C'eft pourquoi je change Tequation des tan- gentes en multipliant tous fes termes par —, ce qui me donne l'équation fuivante zy 2ZU i,pU j , ,1 , r , r ^' k P}' , r , -j — — ^^ = o, de laquelle les termes correfpondans font — + - -^|^, lefquels avec quelque quantité connue, comme — , ou plutôt font en femble égaux à zéro. L'équation, par la nature de la parabole connue d'ailleurs, doit être ^p' + px = y-. W. Que fi la propriété des tangentes eut été réduite à celle-ci 2zy — ^iix — pu= o, on auroit eu pour [Huygens ajoute: chercher] le correfpondant des deux premiers termes, qui ne fe doivent point marquer, y. : / :: 2 . ± 4 :: 1 . ± 2 :: — è • + ' [lifez =p 1 ] &c. Mais on ne peut pas prendre indifféremment pour les nombres des dimenfions de x et de y tous les nombres, qui font dans cette proportion. Par exemple X^ 2XZ fi on prend — pour le correfpondant des tennes qui ne font point marquez, — ^ -}- — — feront les tenues qu'il rendra, et qui font produits quand on multiplie les ter- mes 2zy — ^ttx de l'équation des tangentes par ^. C'efl: pourquoi pour changer l'équation des tangentes il faudra aufli multiplier le terme marqué, — />//, par '—. . Ainfi au lieu du terme — />//, où il n'y avoit ni x ni z, mais bien la lettre u qui vient de v, pi'-v . . ^ on aura — -^ , qui contient x et y, et qui par confequent ne peut pas être leul cor- refpondant d'un terme de la courbe. Car fi ce terme de la courbe eft "* . , il donne 1 ^.:i • N. FATIO DE DLILLIER À CHRISTIAAN HUYGENS, î)tiX bien pour correfpondant dans Tequation des tangentes — — ;^, mais il donne encore - pxz -f * ^' . Au contraire fî on prend l'unité pour le nombre des dinienfions de or, alors le terme -; de l'équation de la courbe donne ~ — ^^, c'efi: à dire pour y- ^ ^r y 3'^ . l'équation des tangentes, et on doit changer l'équation donnée des tangentes en multi- pliant les termes par — ;0U pluftoil par - &c. ce qui fait que le terme — ^?/fe changera en — , , qui contient les lettres u et r, mais point de .r, et par confequent fon cor- refpondant fepeut trouver, qui fera — — ^. Ainfi l'équation de la courbe fera —. + -p 1 ^= à une quantité toute connue quieftici-. Or on connoit ici que le nombre des dimenfions de x doit être l'unité feulement, parce que dans les termes 2zy — 4«.v, ;:; ell d'un coté d'une dimenfion feulement et fans .v, et.rdel'autrecotéd'unc dimenllon feulement et fins z. Les mêmes nombres de dimenfions que x ou y ont dans le terme de l'équation de la courbe, ils les ont encore dans les termes correlpondans de l'équa- tion des tangentes, où je regarde la quantité ;: comme une puilTance linéaire de .r, et la quantité //, comme une puiffancc linéaire de y. C'eft pourquoi il on veut que le changement, qui fe doit faire de l'équation de la tangente, en multipliant tous les ter- mes par une certaine quantité, ne faife point entrer la lettre x ou bien la lettre y dans les termes de cette équation, qui peuvent avoir été marquez dabord, il ne faut que donner à la quantité x^ ou bien à la quantité v, le même nombre de dinienfions qu'elle le trouve avoir dans les termes dont on cherche le correfpondant. Ainfi fi l'équation des tangentes étoit izy — 4//.V — pz = o, on auroit comme ci delTus ;c: A :: 2 . — 4 :: 1 . — 2, &c :: — 4 . 1 . Mais afin que l'on puifle trouver le correfpondant du terme marqué, — pz, il faut que la quantité par laquelle les tenues 2zy — 4//.T feront multipliez, pour changer l'équation des tangentes, ne renferme point de v. C'ell pourquoi comme dans les termes 2:r.v — ^-iix on a d'un coté y d'une dimenfion ians //, et de l'autre u d'une dimenfion aufil fans y, il faut choifir pour le nombre des dimenfions de y l'unité feulement, et on aura A . x :: — 4.2:: i . — i: V i yz ti , , . ainfi — 1 ';- lera le correfpondant cherché. Il rend +■ V- ' — ï ""-■> ^ ^-'^ à dire -f 1/ .r * X \ X ]/ A-' " \"j' -: multipliant donc — pz par t~7^. ou 11 Ton vouloir par ^ ■■ . - on a X |/ X ^ ^X |/ X X |x X ■ ^ , i .1 • + ^ 3'2^ "^ P~ î , 1 équation des tangentes changée en celle ci, — ' ,y~ — — — /. y ~ = o, dont la X y/ X 4'^ y X correl pondante ait — 1 / ; + — .\ /^. i l^ .? ~ °* 1/ X •lA' L/ X N. FATIO DE DUILMER X CHRISTIA AN HUYGENS. 1 43 Si dans la même figure quatrième le point P et la tangente EPF étant encore don- nez de pofition &c, la propriété des tangentes eut été donnée par cette proportion, z . 11 :•.'— + j p -\- X . y\ c'eiH dire fi l'équation des tangentes eut été zy 7 ^pti — tix = G, on aiiroit connu que les termes zy — tix^ qui Ibnt les feuls qui ne fe doivent pas marquer, dépendent d'un feul terme de l'équation de la courbe. Ces termes donnent la proportion y. : A :: i . — i . Or les termes, qui font marquez, con- tiennent les lettres r et 7/, fans aucun mélange de x ou z: c'efi: pourquoi afin qu'il ne faille pas multiplier ces termes marquez, ou ce qui eil le même toute l'équation des tangentes, par quelque quantité, qui contienne la lettre x, je pren l'unité pour le nombre des dimenfions de x dans le terme de l'équation de la courbe, parce que dans les termes zy — tix, z n'a qu'une dimenfion d'un côté, et x n'a aufii qu'une dimenfion X de l'autre côté. Ainfi - doit être pris pour le corrcfpondant de zy — «.v; mais au lieu "^ t^X ZX — Î/X de zy — i/x il rend- — — c'efl: à dire — . le change donc requation des tan- •' y y y Yy " 1 . ,. r ' I ., .,, . zy — ux il Ipit gentes en multipliant tous fes termes par y, et j ail équation ;-; ; — X y —p = G, qui me donne pour l'équation de la courbe, + ^ — /> "*" ^ ^"' ^^'^'' 1^'^W'^"^ quantité connue, comme-, font enfemble égaux à zéro. Ou, ce qui efl: le même, j'ai X y — p pour Tequacion de la courbe/ + - - = toujours à une même quantité, comme -, qui eft connue, (parce que x et y font donnez pour un cas par les conditions mêmes du problème) et qui peut être égale à zéro, comme dans cet exemple. Enfin fi dans la figure quatrième on fuppofe que l'angle PBF foit un angle droit, et fi on a cette proportion, z . i/ . :: y-^x- + y- + x . v; quoi que cette propriété foit celle des tangentes d'une parabole, dont BC efl: l'axe, C le fommet, et P un point, elle m'efl: inutile, à caufe du figne radical, qui s'étend fur deux termes; et jufques ici je ne peux point juger, par ce qui précède, fi cette propriété des tangentes appartient àunelignegeoinetrique,ou non. Mais en gênerai je puis être afi^euré, comme je le difois tantoit, que fi la quantité l/.v- ■+■ 3'^ ne peut pas avoir une expreflion développée de tous fignes radicaux, la ligne courbe ne peut être géométrique. 1 44 >•'• FATIO DE DUILLIER À CHRISTIAAN HUYGENS. Exemple fur f Hyperbole. La ligne droite indéfinie BCD étant donnée, ax'ec le point P, et les lignes BC, CP, étant x, et V, on demande l'équation de la ligne cpurbe, qui pafTe par le point P, et dont les tangentes, comme PD, ont toujours cette propriété, que la partie de BCD interceptée entre la tangente et l'ordonnée, par exemple CD, foit égale à .r. Ce qui revient à cette proportion, z . — ti :: x .y. Donc ;:;y + //.r = o eft Tequation des tangentes qui donne xy ^ ag = o, pour l'équation de la courbe. Exemples fur les paraboles compofées. Si, dans la troifierae figure, z . ti :: x . \ y : i zy — ux = o fera l'équation des tan gentes, et on aura x. : /. :: ~ . — i :: i . — 3. On peut donc prendre le terme — pour le terme correfpondant dans l'équation de la courbe. Il rend ~ — ^-^ pour l'équa- tion des tangentes, ce qui fuffit, parce que ces quantitez ibnt entre elles comme 4-::;_r — xi/, qui font toute l'équation des tangentes, et que par confequent elles font aulli X I = o. Ainfi on a ^ — — =0 pour l'équation de la courbe. Et fi dans la même figure z . n . :: x . i y : i zy — ux = o fera l'équation des tan- gentes, et on aura y. : A :: 2 . — < : ainfi ^ ; = o fera l'équation de la courbe. V- m En gênerai li c; . ?/ . :: .r . — v; myz — nux — o fera l'équation des tangentes, et n .X on aura •/. : ?. :: m . — /; : ainfi ^ — ag"~''" ' = o fera l'équation de la courbe; où .Y" marque la puiflance de x, dont m efi: l'indice; et demême v", et g"""""' marquent les puifl'ances de v, et de g, dont n, et m — n — i font les indices. Il ne faut pas dillimulcr la difficulté l'uivante, qui regarde en même temps la méthode de trouver les tangentes des lignes courbes par leur équation, et la méthode de trou- ver les équations des lignes courbes par la propriété des tangentes. C'eft que fi on a X' dans l'équation de la courbe quelque tenne (par exemple — ) qui foit une fraction, dont le dénominateur renferme quelque inconnue, .r, ou r, ou toutes les deux, et qu'on veuille fubllituer au lieu des at, ou des v, qui peuvent être contenus dans ce terme, leurs valeurs x -)- ^, ou y -f //, pour avoir par là les tennes de l'équation des tangentes, on ne trouve nullement que cette opération reuffiffc; et même on ne trouve N. FATIO DE DUILLIER À CHRISTIAAN HUYGENS. 145 pas qu'elle produifc la niL'nie choie quand on liihilicue la valeur d'un même terme exprimé de deux manieras équivalences (comme ~^er --). Mais cela n'empêche point que la méthode générale dont je me (ers ne foie bonne; laquelle revient à llib- ^XZ X^U X' llituer — — au lieu de -, ce qu'il i'ufiira d'eclaircir par un Ic'ul exemple. Soit l'équation de la courbe " ^ + x — -v — /? = o. L'équation des tangentes félon l'analogie delà règle eft 2Xi y + Z' X'U ti = oA )r l'équation réduite de la courbe cil x'^ 4- xy — _y^ — ay = o. Donc l'équation des tangentes ell véritablement et lans difliculté 2.r;: + zy + xii — lyu — au — o. EtaulieudC(7fuWlituantfavaleur AT' ' X'ti ~-\-x — Y, l'equacion des tangentes elt encore 2xz + zy + xn ■ — lyu — — p — .\7/ + y II = o,c eita dn-e 2.r:; + z\ — yii =0, ou bien — V Y x-u -[-z — u = o, y y preciiement comme en l'uixanc l'analogie de la règle. Il en ell de même pour toutes les autres équations où il y a des fractions qui renferment ,r ou y dans leur fécond terme, comme il paroit affez, et comme il le \'erilîera toujours par le calcul. Aufll faut il re- marquer que ma méthode fuppofant dans l'on origine que les fractions font otces de l'équation, (i on veut s'épargner la peine de les ôter, il faut neccdairement régler le calcul de manière qu'il l'oit d'accord avec celui qu'il faut faire, quand on les ôte; et parconfequenc, fi on ne les ôte pas, il faut fuivre la règle générale. Exemple fur la courbe JAigarithuiique. Soit ACDB dans la \'I' figure l'alTymptote d'une ligne, que les Çcometres ont nommée ligne Logarithmique, et foie P un point dans cette ligne. Soit PC la perpendiculaire fur l'af- fymptoce, et FPD la tangente de la courbe en P. La propriété de cette tangente efl: que l'in- terceptée CD efl toujours égale à une même ligne a. On demande li la courbe ell: Géométri- que, et en cas qu'elle le foit, on demande fon équation. Soit PE, parallèle h AB, égale à ;::;; EF, paral- lèle" h PC, égale à //, PC = y; et on a par là la propriété des tangentes ;;: . u :: a. y. Cette pro- priété des tangentes fe réduit à l'équation des tangentes au — zy — o. Le tenue au étant 19 1 46 N. FATIO DE DUILLIER À CHRISTIAAN HUYGENS. marqué, parce qu'il contient la lettre u fans at, refte le ternie — zv, qui efl: corref- pondant d\m terme où les lettres x et j' doivent le trouver neceflairement. Or ce terme, qui renferme les lettres x et 3', en donne auiïi neceiïairement pour l'équation des tangentes deux autres, qui ont les lettres z et 3', et les lettres x et u. Mais comme au lieu des deux il n'y a dans cette équation des tangentes que le terme — zt, il paroit que l'on ne peut trouver d'équation géométrique ordinaire pour la courbe propofee. Ou plùtùt foit l'équation au — zy = o changée en celle ci, cm — zy — -a-« = o où la quantité w marquant un nombre infiniment grand, le ternie xii fe trouve finiplement = o, du moins fuppofant que la quantité ~ x foit infiniment petite à l'égard de a ou de y. On a donc g'->, qui efl: une équa- tion approchée, qui exprime à peu près la propriété de la courbe. Mais pour dire la vérité des équations, où l'infini fe trouve mêlé dans les termes, ne font guère con- noitre la nature des lignes courbes, à qui elles appartiennent, et furtout fi l'une des inconnues le trouve être d'une longueur infinie. Si on fuppofe que u foit égal au nombre 10'°°°, c'cll à dire à l'unité fuivie de 1 000 zéro, l'équation fera changée en I I I ._iooo .^1000 ._io5o celle-ci, 10'°°°^)' — xy = ± % • Si cette équation étoit traittable on pourroit déterminer le commencement des x par le moien de deux points donnez de la ligne courbe. Au relie, comme je ne pretens pas detemiiner ici tout l'ulàge qu'on pourroit faire de ces fortes d'équations, je ne croi pas non plus qu'on les doive regarder comme tout à fait inutiles. L'équation au — zy — o fe change en = o, laquelle devient fort traittable. N. FAÏIO DE OUILLIER A CHRISÏIAAN HUYGENS •47 fi on fait \cy de cette équation égal àg + youbien à^ — 3', g marquant une quantité ou — ■ — fc changera en une fuite infinie de ter- r rr V " arbitraire. Car le terme — —, g + y g— y mes tous traittablcs et que j'ay trouvez extrêmement commodes pour recherclner les logarithmes des nombres naturels "). Outre la manière qu'on vient de voir dans l'exemple précèdent, pour approcher, en certains cas, de la valeur de l'équation de la courbe, il y a encore une autre manière plus naturelle, et qui eil plus d'uiage, que j'ai infinucc ci dcfius, dont on peut le (er- vir en d'autres occafions, et dont il eil h propos de donner un exemple. Soit A dans la figure VII' le commencement des x\ ABC leur tige, AB un x, BP une ordonnée 3' perpen- diculaire fur AB : on demande quelle eflla courbe qui pafie parle point P, et dont les tangentes ont toutes cette propriété que 2. «::3'.]/ a:- + a-. Ou, ce qui efl: le même, on demande quelle efl: la courbe, fur qui les perpendiculaires, comme PC, interceptent avec l'ordonnée, avec PB par exemple, la partie BC de la tige égale à \/^x- + a^, le point B tombant entre les points A et C. La racine de la quantité x- + a- étant extraite par une opération algebraïque à la manière ordinaire, qui fera approcher autant qu'on voudra de la valeur de cette racine, l'analogie précédente fe change en celle ci. z . ti :: y a- a'' a'' X -\- — I IX 8.v3 \6x^ 5^ 128X7 + ~ ■ja^ 256^^ Et l'équation des tangentes efl a'^z a*z tiy + zx -\ -' 2X &c à l'infini. &càrinfini = o a^z 8:r3+ 1 6.^-5 <2+ D'où l'on déduit l'équation de la courbe — iyy + ix-*+ —^—^ &c à l'infini = ± «g, a"-z Comme il fe rencontre ici une ditîiculté particulière en ce que le terme — - de 2.%- l'equation des tangentes ne peut point avoir de correfpondant, ce qui procède de ce qu'il ne contient aucune dimenfion de .r, la lettre z aiant une dimenfion et .r aiant — I dimenfion, qui (e detruifent l'une l'autre, il vaut mieux fe fervir de la proportion fuivante, où la racine de la quantité x- + a- efl: extraite d'une autre manière. X- .v+ .%•* i^X^ 7X^° z . H :: y . a -\ — — ; -\ — -^-. — „ . + ' . „ •^ ia 4«^ 10^' 128^- 256^9 &c à l'infini. ^) Comparez la p. 527 du T. XX. I 48 N. FATIO DE DUILLIER À CHRISTIAAN ilUVGENS. tAl lit >'V ro t\- \f "^tX K^ Va rucluatidn des tantrcntcs clt - //v + //c; -1 — ?r-,- + , . — — tz—z + — V•IO■^ •'-"-^-^ &:c h Tinlini = o. x^ x^ x' D'oii l'on déduit reqinuiun de la courbe — i v' + ûx + 7 ; + ™" ■ — ^ -■ 6a 40,^3 1 1 2^' S-f' /X" „ ,,,.,.. "^^^ ; — 7^— ^^„ oic a 1 mlim = ± //«•. 1152;'.' 2Si6('/^ Mais avant que d'être alleuré qu'il n'y ait pas d'équation plus liraple de la courbe proporéc, il taudroit être alTcuré, qu'il n'y peut pas avoir d'cxprellion plusfimplc,ou plus commode, de la propriété des tangentes. On comprend aifement, par tout ce qui précède, que la méthode de trouver l'équation des tangentes par l'équation de la courbe, et celle de trouver l'équation de la courbe par l'équation des tangentes s'étendent même aux équations, qui con- tiennent des incoramenfurables, pourvu que ces incommenfurables ibient (impies, c'ell h dire qu'il n'y ait pas plus d'un tenne renfcnné fous le ligne radical. Ainii l'equa- tion de la courbe a [/ xy — xy — .r 1/ •— = o, cell à dire l'équation ^/.y "_v" — xy XV ,, . , azx'v zy- ■^ax-'i-tt *.v«v- donne 1 équation des taiip-entes 4- '— — xt - — ■-,- -f ' — xti — -' — 7- = o. - 1 r> - Y • 1 ' Y - a- ■' a- Et l'équation des tangentes Kx^ i - -- c'elt à dire zx'b' z^-'a ' — tiv^a' = donne l'équation de la courbe jX'b' — '^x'a ~ — |v*^/" i agg = o. Sur quoi il ed bon de remarquer qu'à l'égard de toutes les équations géométriques, d'où l'on a tait évanouir les incommenfurables, la proportion des ~. à // pour l'équation des tan- gentes i'e trouve fort limplement, et par des quantités toutes données, qui ne ren- ferment point d'incommenl'urable. C'eil pourquoi li l'équation donnée de la courbe renferme encore des incommenllirables, comme dans le premier de ces deux exemples, on peut bien trouver immédiatement, comme je l'ai fait, une équation des tangentes, mais elle renfermera elle même des incommenl'urables, et ne fera pas la plus lîmple que l'on auroit pu trouver,quoi qu'elle f )it celle qui feprefente plus aifement. Quand on a une fois réduit l'équation de la courbe h une expredion limple, et lans incom- menfurables, la plus limple équation des tangentes le trouve aifement, et eUe doit toujours avoir cette (implicite, que l'une des quantité/ :: ou // étant choilie d'une gran- deur à difcretion, l'autre lé puille déterminer par une équation d'une dimendon ("eu- lement, et fans l'extradlion d'aucune racine. N'. FATIi I DE DUir.LIliR X CHRISTIAAN HUYGENS. 1 49 11 peut iiiTivcrquc les équations des tangentes, l'oit qu'elles foient données tout h fait lims inconimenlluables, ou bien qu'elles ibient données avec des incommenfura- bles (impies, n'aient point cependant d'équations ordinaires pour corrcipondantcs c'eit il dire dont le nt)mbre des termes ou le nombre des dimcniions ne Ibit pas infini. En ce cas on no doit pas attendre que les équations des lignes courbes ie puifTent facilement trouver, et même je ne voi pas qu'on puilT'e les rechercher toutes par ap- proximation, quoi qu'il y ait lieu d'approcher de la véritable valeur de quelques unes. Au contraire l'équation des tangentes pourroit être donnée d'une telle manière avec des incommenl'urables compofez, qu'il i'eroit cependant ftcile d'approcher delà véritable valeur de l'équation de la courbe. Far exemple li on a ;: . ii :: [/ Ca~' — y'. \/ x"" — 4^/.v — (/ rt^ -i- ^"^ + l/S: b^ — ^.A'+dans laquelle proportion les termes moiens ne contiennent que les lettres u et y, ians .r ni .;;, et les extrêmes ne contien- nent que les lettres c et .v, fans y ni //, il eil e\ ident, qu'en faifint une opération algebraïque pour l'extradion de chaque racine compofée, on changera cette première proportion en une autre, où il n'y aura plus d'incommcnfurables, et où au lieu de chaque racine on aura une fuite inlinie de termes correlpondans. La fuite qui rei'ul- tera de ]/ C a' — y'^ ne contiendra point d'autre lettre inconnue que y et les fuites qui refulteront des autres racines ne contiendront point d'autre lettre inconnue que X : c'eft pourquoi multipliant les extrêmes de cette nouvelle proportion l'un par l'autre, et les moiens aufll l'un par l'autre, l'équation qui refukera fera imc équation qui peut approcher autant qu'on veut de la \ eritable équation des tangentes, et dont les termes contiendront les lettres z, .v; y, //, mais fans aucun mélange de z ou .v, avec y ou //: de forte que l'équation correfpondante, qui fera à peu près l'équation même de la courbe, fe trouvera par approximation, i'ans aucune difliculté pour l'or- dinaire, et avec telle exaditude que l'on voudra. Or jufque ici je n'ai point rencontre d'autre difficulté, dans les cas dont je parle, que celle qui refulte de ce que l'un des termes de l'équation des tangentes ne contient quelque fois aucune dimenfion de y ou de x: ces dimenlions l'e doivent toujours elHmcr en prenant z pour une dimenlion de .V et H pour une dimenfion de y: mais j'ai donné ci delTus à delTein un excinple, où j'ai montré comment cette difliculté fc peut lever. Que fi dans un fujet fi difficile on rencontroit des obllacles, que je n'ai point encore prévenus, je veux croire que ceux qui les rencontreront y pourront aulfi trouver des remèdes. Mais fi ces remèdes etoient impofiibles h trou\er, il feroit impoflible aulll de trouver une équation d'une ligne courbe, dont les tangentes eulTent la propriété que l'on fuppofoit qu'elles deus- fent avoir. Il y a quelque temps que Tillullre Monfieur Hugens me lit voir en manuicrit la manière dont il fe fert pour déterminer les tangentes des lignes courbes par leur équa- tion. Elle n'eu; pas beaucoup dillerente de la mienne, et ce n'efr qu'après l'avoir veue que je fuis entré dans la penfée d'où ma méthode dépend '). Cependant les principes que nous emploions l'un et l'autre ne font pas tout à fait les mêmes. Ma méthode a ceci de particulier que je m'y fer? de deux lettres inconnues 2 et «, qui répondent aux I 50 N. lATIO DE DUILLIER À CHRISTIAAN HUYGENS. inconnues x et -y; ce qui m'aianc donne lieu de remarquer dabord une dépendance entre les termes de Fequation de la courbe et les termes de Tequation des tangentes, comme je l'appelle, je jugeai que l'équation des tangentes étant donnée, je pourrois bien remonter julques à l'équation de la courbe. Je ne me fuis étendu dans ces difcours qu'autant que j'ai crû qu'il falloit le faire pour les rendre intelligibles. Mais j'ai bien mieux aimé découvrir à fonds l'origine de cette théorie que de l'appliquer à un grand nombre d'exemples differens. On voit affez qu'elle s'étend à une infinité de cas par- ticuliers, et quand on choiliroit dans une fi grande étendue deux ou trois cens exem- ples, on en laifieroit à peu près autant de relie, que fi l'on s'étoit contenté de deux ou trois. J'ajouterai encore un exemple, qui donne beaucoup d'ouverture pour trouver en des cas difficiles l'équation de la courbe par la propriété des tangentes. Soit z- -\- u^ . •V+ //- :: /•" . /•' — ■— la propriété des tangentes d'une ligne courbe, dont on demande l'équation. Il faut déduire de l'analogie précédente la proportion de ^ à // de manière que les termes moiens de cette proportion ne contiennent ni la lettre z ni la lettre .'C,et que les extrêmes ne contiennent ni la lettre // ni la lettre y. On trouve donc ;:- -|- «-, — -y4 iy4 ^ /y4 -\|4- «'.//-::;•-, — r-+' -.r- — --. C'efl: à dire :s- . ir ::'-- . r^ — '— : Et fubftiaiant l'unité ;- r- r- ;- au lieu du dcrnicrtenne,r' — "—afin de rciettcr tous les v dans le troifieme terme on r- a, ~- . tr :: 7^ :. 1 :Ettirantlaracinequarréedechaqueterme,;:.«::-; — r . i ' ;■+ — ^4 T T V : r* — j+ : Donc — z + ~, — , r = o efl 1 équation des tano-cntes. A prêtent la racine de ^/ : ;-4 — Y* : r* — y* lé trouve par approximation, fuivant les méthodes connues, avec telle exac- titude que l'on veut. Soit donc [/r^ — j+ changée en cette fuite y* _ / .-y" _ _^y^''^ o Si on ne juge pas qu'il foit neceffaire de continuer cette fuite plus loin on a , /- -^ ,., , I28/-"' — 64^^- — i6vV8 — 8v'=r+ — 5v'^' ,,. .^. 1/ r* — 'V+leniiblcment= -tt—, '- — . iJiviiant ' • ■ 128/-'+ donc y-ii par cette quantité, on a 128/-' +3' 7/ — ~ + i28r"'5 — 643/+^" — 1 6//-^ — 8jr ■'-/•+ — 53»"«' ') Il s'ai^it de la „Rcgula ad invcniendas tangentes linearum ciirvarum" de 166- de Iluygens, laquelle ne fut Imprimée qu'en 1693: voyez la p. 1:43 du T. XX. N. FATIO DEDUILUKRAcHRISTIA AN'invr;! Ns. 151 pour l'cquation des tangentes. Et une divifion étant faite pour changer cette fradion en une fuite infinie de termes qui deviennent traitablcs, ou aura — 2 + ,., + ^.6 + ^.. &c pour l'équation des tangentes, et par confequcnt — ^ + ;.. + y6 + ,.,0 &c = o pour l'équation approchée de la courbe. Je vous rens mille grâces, Monfieur, pour le prefent que Vous m'avez fait de vôtre Horologium,ct j'cfperc d'avoir bientôt un nouveau f'ujct de Vous remercier, quand j'aurai rcceu vôtre cenfui-c touchant ce que je Vous envoie. Je ne croi pas avoir fait des fautes dans mes calculs, mais fi \'ous en rencontrez quelques unes, Monfieur, Vous aurez bien la bonté de les pardonner, et de les attribuer ou à ma laflitudc, ou a quelque inadvertance en copiant mes premiers écrits. Je crain davantage qu'il y ait peut-être quelque faute dans les exemples qui étaient dans ma première lettre '°},de quoi néanmoins je ne fcaurois juger à prefent, parce que je n'en ai point ici de copie. Monfieur Boile et le Doétcur Wallis m'ont chargé de Vous faire leurs complimcns quand je Vous écrirois. Je fuis avec un profond refpeft Oxford ce If i o*"' 1 687 Monfieur Mon addrcffe efl: à Londres chez Mr. Tourton et Compagnie. N. Fatio de Duilliers Votre très humble et très obcidant '°) Celle du 24 juin 1687, p. 167 du T. IX. LXX\. CHRISTIAAX I lUYGEXS (A CONSTANTIJX FRÈRE?). [1690]'). Poriefeuille anoiivme. Schocick en ial ons niec tocftacii de exccpcien van prematurichcyt &c tcn princi- pale te emploieren voor "t gcreclit van Zuylichem, om dat hij niec wiildat wij dan in ons appel tôt ... . wedcr delelvc cxceptien fouden komen te allegueren.maer indien wij nu voort ten principalen quamen ce pleyten fonder t'appelleren van degegeven iententie dan fonde het gefententieerde aengaende onfe exceptie in rem judicatam . . . gaen. dat wij goedvindcn te volgen het advijs van de IV. Op tcn Oort, te wetcn dat indien Schoock ons toellaet ofte het gericht verflaet dat onfe cxceptieve middelcn ten principale wi )rden gcallegeert, dan van bec appel ce defiflercn, foo niet, dan 'tfelve voorc ce lacen gacn. Wac ial hec hof van Cîelderlandt voor lentcnticgevenVallecn dac onie exceptie niet en niagh vverden geregirtrecrt, niaer fal niet ten principalen de faeckc afdoen. Doch fchijnc hec dac wij dan genoeghfaem fouden triumphercn indien de exceptie praema- turi moec geaccepcecrc werden, wanc aengaende de fchnlc, voor foo vcel onfe parcije daer van niet voldaen is, en hebben wij niet fonderling toc onfe defenlie c'allegueren. Of men fal laeccn aen de Rencniecller of Schouc van Zuijlicheni om c'inquireren de waerdije van de goederen die Dr. Schoock van Korilen Pellen onder (ich heefc, vol- gens c'advis van Op ten Oort. Oock wat die voor dien fyn waerdc gewecil. Wic de 50 gulden \an t" fcl appel Ial fourneren. ! Sur le procès de 1690 dont pnrlc cette lettre on peut consulter les p. 52."— -530 etc. du T. IX On y trouvera (voyez notamment la note de la p. 530) les noms Sclioock, Op ten Oort et Corsten l\'llen. LXXVI. CHRISTIAAN HUYGENS À G. W. LEIBNIZ. [ 1 690] 0. Portefeuille anonyme. J'ay entendu a la fin fon calcul, le mien équivalent pourquoy je le crois. J'ay exa- miné le problème des Lignes, et j'ay trouuè vollre courbe pour la defcente égale. Je veux croire pourtant que vous avez quelque choie de plus et j'efpcre le voir par les chofes que vous aurez trouvées touchant la ligne de la chaîne que INI'. Bemoulli a propose dont je luy fcay bon grc. Je n'ay pu m'empefcher ces jours paiTez d'y faire quelque tentative, et voicy le chiffre des choies que j'y ay trouvées que j'ay écrit en forte que vous pouvez a peu près l'interpréter fi vous avez fait les mefmes décou- vertes. Je vous prie de m'envoier voflre chifre fait de cette manière ou de quelqu'autre, après quoy je ne vois rien qui nous empefche d'abbregcr entre nous le tenne d'un an que vous avez fixe. Qu'il aura receu mon traite, Ibit que l'exemplaire que j'avois enfemblc avec mes lettres recommandé a M', van der Heck ^) fe (bit trouve, ou qu'on luy en ait fait avoir d'ailleurs. Qu'il veuille m'en dire fon fentiment après qu'il l'aura examine a loifir. ■) La présente pièce est apparemment la minute de la lettre du 9 octobre 1690 (T. IX, p. 496). ") Voyez sur van der Hecli la p. 31 du T. IX. 20 LXXVII. CI IRISTIAAN HUYGENS A FATIO DE DUILLIER. 169I. La lettre n'eft autre que le N° 2700, du 25 feptembre 1691, de notre T. X, dont P. Prdvoil a fupprimc une partie. Nous avons eu roccafion de voir et de copier la lettre originale, mais notre copie s'eft égarée. Nous réimprimons donc la lettre tronquée en renvoyant pour les notes à la p. 163 du T. X. La partie omife n'était d'ailleurs pas bien importante. Monficur, Je viens de recevoir avec joie celle que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire après votre arrivée à Londres, étant bien aife de vous voir paffcr la mer fans mauvaife rencontre. J'ai été il y a 15 jours vous chercher à la Haie, pour vous rendre le papier où font les errata du livre de Mr. Newton J'attends la réponfe de M. Leibniz h ma dernière lettre, dans la quelle je l'ai prefTé d'accomplir le marché que vous favez. S'il tarde davantage, je commencerai h foupçonner qu'il n'a pas envie de le tenir. Je vous feray part de ce que j'apprendrai ou de ce que je receurai de fa part, et me dirai en finilîant a\ec toute l'afTecHon polfible, etc. Huygens de Zulichem. LXXMTÎ. CllRISTlAAN I lUYGENS À FATIO DE DUILI.IER. 1692. De Cîenéve; nous avons reçu la photocopie de M. Spiess en même temps que celle de la lettre LXXIV. La préfente lettre eft la réponfc à celle de Fatio du 15 février 1692 (T. X, p. 257). A la Haye 29 fcvr. 1692 Moniicur Ce feroic grand dommage fi noib-e Théorie de la Pefantcur demeuroit perdue. Je Ccay for: bien que je vous Tay rendue après que vous m'eulTies fait la grâce de me la prcller. INIonfr. Dicrqucns ') ne l'a pas non plus, et voicy la rcfponfe que je vous envoie de Monfr. Fabre "), qui promet tout ce qui dépend de luy. Je n'en ay point garde de copie ni d'extrait, mais je ne laiiïe pas de nie fouuenir fort bien de vollre hypothefe, ce qui me fait croire qu'avec un peu d'application il vous fera aisé de rentrer de nouveau dans toute cette méditation. Monficur Newton tait bien de l'honneur aux Pythagoriciens de croire qu'Usaient cftè aiïez bons géomètres pour trouuer de pareilles demonllrations a celles qu'il a données touchant les Orbes Elliptiques des Planètes. Pour moy j'ay de la peine à croire qu'ils ayent feulement connu le mouvement de Mars, Jupiter, et Saturne au tour du Soleil, et la proportion de leurs cercles; parce que Platon ayant acheté les Ecrits de Philolaus, y auroit trouvé tout le Sylleme Copcmicain s'il y eull:ei"t;é,etne s'en feroit pas teu. Mais quant à la vertu centrifuge qui contrebalance la pefanteur, j'en remarquay ces jours paffez quelque vertige dans Plutarquc au Traité de facie in Orbe Lima;, oîi il dit que la pefantcur de la Lune ne la fait pas defcendre vers la Terre, parce que cette pefantcur cil effacée par la force de fon mouvement circulaire, femblable a celle qu'on fent quand on fait tourner une pierre dans une fronde. Cela vient apparemment de quelque plus vieux philofophe 3). ') Voyez la p. 257 du T. X. -) Voyez sur Fabre (non pas Fabri) la lettre de Fatio à laquelle celle-ci sert de réponse. Con- sultez aussi sur la théorie de la pesanteur deFatio,etsursonmanuscrit retrouvé, les p. 495-496 du T. XXI. 3) Nous avons déjà cité cet alinéa dans la note 25 de la p. 553 du T. XXI. 1 56 CHRISTIAAN HUYGENS À FATIO DE DUILLIER. Mons'. Borclli s'cfl: aufTi avise, comme vous favcz IMonfieur, de l'EquipoUence de la Peianteur et de la force centrifuge aux Planètes, et il en a mefme voulu déduire les Orbites Elliptiques. Mais fa Géométrie n'alloit pas alTez loin pour trouver les véri- tables démon llrations, telles que font celles de Mons'. Newton *). Son Traité des Lignes Courbes a ce que mon frère me mande, (qui le tenoit de vous Monfieur) devoit bientolT: voir le jour '), ce que j'attcns avec impatience, efperant d'y apprendre toutes ces belles choies dont vous faites mention dans voflre dernière, et que j'eflime d'autant plus que j'en conçois la difficulté. J'ay depuis peu, à l'occafion du commerce avec Mons'. Lcibnits, fongè a cette affaire des quadratures, et je vois qu'a toute quadrature, exprimée par x partie de l'axe, et par des lignes connues, on peut trouver l'Equation de la Courbe a qui elle convient; et j'ay encore remarqué quel- ques règles et tentatives pour trouuer la quadrature quand l'Equation d'une ligne quadrable eft donnée, mais cela ne va pas bien loin lors que les Equations font un peu compofees, et je voudrois bien fçavoir fi Mons'. Newton a des règles générales pour cela, et s'il peut connoitrc quand la quadrature cfl impoiïible, ou quand elle dépend de celle de l'hyperbole ou du cercle. Comme auffi lors que l'Equation de la Tangente ell donnée s'il peut connoitre qu'elle appartient a quelque ligne courbe. Au refte je n'entens pas ce que figniiic la fluxion de la fluxion; il femble que cela \'euillc dire la tangente d'une ligne courbe dont dépend la courbe de la première fluxion mais je ne vois pas alors en quoy la difficulté devient plus grande. Je vous prie de foUiciter auprès de Mons'. Newton la publication de ce traité qui fera d'une utilité merveil- Icufe, et luy fera grand honneur. Puifque vous le voulez bien je vay communiquer quelque chofe de voflire Règle a Mons'. Leibnits "}, après quoy nous verrons s'il n'avouera pas qu'elle vaut mieux que ce qu'il avoir envoie. Du moins verra t il que vous en usezgenereufement en voulant bien donner en échange, ou mefme fans échange, ce que j'avois jugé valoir d'avantage. Je n'ay pas encore receu le livre de Craige •"), et je crois que mon frère me l'ap- portera luy mefme. Cependant je vous rends mes humbles grâces JMonficur de vos correéiions. Je fçavois il y avoit longtemps la fafcheufe avanture de Mons'. du Quefiie ^), et j'en fuis en peine, quoy que je fois perfuadé comme vous de fon innocence. Je m'étonne *) Comparez la p. 250 du T. XVI. 5) Voyez la lettre de Constantyn à Chri.stiaan du 26 janvier 1692 (T. X, p. 236). *) Voyez la lettre de Huygcns à Leibniz du 1 5 mars 1692 (T. X, p. 270). '') Voyez la lettre de Constantyn déjà citée dans la note 5. 8) T. X, p. 258. De Arm met de Pijl boven de Helm is door Koning Jacobus geschonken. Les quartiers i et 4 de la famille Huygens, 2 et 3 (lion) de la famille Bax: voyez fur cette dernière famille la note 9 de la p. 392 qui fuit. (yfa//ç'r/é!J '^// Chriftiaan avait évidemment le même droit que fon frère tant au bras de provenance anglaife qu'à la fleur de provenance francaife, mais nous ne voyons pas qu'il s'en foit jamais foucié. Aucun membre de la famille, croyons-nous, ne s'eft spécialement intérefl'é à la fcience héraldique '). ') Toutefois le père Constantijn, lorsqu'il s'occupa en 1647 — 1649 de la décoration du „Basti- ment au Bois" — le palais „Huis ten Bosch" près de la Haye qui existe encore aujoqrd' hui — „et nommément (dit-il) des ornemens de cette glorieuse Sale d'Orange, d'où par mon advis la maison eut le nom" — elle s'appela d'abord „de Oranjezaal" — eut de nombreuses „conféren- ces, correspondances, entretiens avec... peintres, architectes et généalogistes" (Mémoires, Chap. À mes fils, p. 135). On peut consulter en outre le No. 4975 de la Correspondance éd. Worp et l'article de D. Veegens „De stichting der Oranjezaal" (Mededeelingen van de Ver- eeniging tôt beoefening der geschiedenis van 's Gravenhage II, la Haye, van Stockum, 1876). CHRISTIAAN IIUYGENS À FATIO UE UriI.I.I! H. I57 qu'il n'aie pas mieux connu I\Ir. de Gencs '), do qui avec beaucoup de raifon on n'a pas bonne opinion. Je Ihlue très humblement Monlîcur Hamdcn et ÎNIonfieur Newton, et vous fupplie de me dire des nouvelles de IMonlieur Locke. Je fuis avec zèle INTonfieur V'ortre très humble et très obeilTant ferviteur Hugens de Zulichem '°). De la main deFatio: M'. Hugens, de la Haye 29 feb'. 1 692 à N. F. à Londres. Ce feroit grand dommage lî ma Théorie de la Pefanteur demcuroit perdue. Il me l'a rendue & Mes". Dierquens & Fabre ne l'ont point. Il n'en a gardé ni Copie ni Extrait. Il le fouvient très bien de mon 1 lypothefe, & il me fera facile de rentrer en toute cette Méditation. Que I\r. Newton fl^it beaucoup plus d'honneur que lui aux Pythagoriciens, par rapport à leurs Idées du Sylkme du Monde. Paflage de Plutarqueiur la Pefanteur de la Lune contrebalancée par fa Force Contrifuguc. Efforts imparfaits de M'. Borelli pour expliquer par les mêmes Caufes les Orbites des Planètes. Ce qu'il fe promet du Traité des Lignes Courbes que M'. Newton doit publier. Ce que M'. Hugens a apperceu depuis peu touchant les Quadratures, pour trou- ver par elles l'Equation de la Courbe; ou par l'Equation la Quadrature. Mais cela ne va pas loin. Il fouhaite fa voir fi M' Newton a des Règles générales ou particulières pour diver- fes fuppofitions & Cas qu'il propofe. Il n'a pas d'Idée diilintte de la Fluxion de la Fluxion. Il va communiquer quelque chofe de ma Règle a M'. Leibnitz & nous verrons s'il avouera que cela vaut mieux que ce qu'il avoit envoie, comme le jugeoit M' Hugens. Il n'a pas encore reçu le Livre de Craig, & me rend grâces des Corrections que j'y ai faites. Sur M', du Quefne Comte de Monros & M' de Gènes. Salutations &c. ') Consultez sur de Gènes la note 10 de la p. 260 du T. X. '°) En ce moment Huygens oublie qu'il est maintenant seigneur de Zeelhem. Comparez la lettre LXXXI. Il est vrai qu'il s'occupait encore des affaires de Zuylichem (lettre LXXX). LXXIX. N. FATIO DE DUILLIER A CI IRISTIAAN HUYGENS. 1692. DeGciiève; nous avons reçu la photocopie de M. Spiess en même temps que celle du No. LXXIV. M'. Hugens 29 Avril A Londres ce — ^7} — 1692 9 IVlay ^ M'. Je vous fuis bien obligé de ce que vous avez eu la bonté de m'écrire touchant ce Cabinet de Tourneur '). J'avois eu la peu fée de l'acheter, mais M', le Conte de Monros '') trouve qu'il efl bien difierent.de ce qu'il étoit dabord, la M' ne perdant point d'occafion de le vendre pièce à pièce '). De temps en temps ma parcfle ou d'autres Etudes interrompent confiderablement mon application auxlNIathematiques. Mais je n'y reviens point aprez mes égaremcns que je ne fente redoubler mon envie d'imprimer le livre de M' Newton. La raiibn en efl: peutetre que dans ce premier feu je furmonte ordinairement quelques-unes des plus grandes diflicultez qui fe trouvent dans ce livre: ce qui me fait croire que je l'entendrai ^parfaitement aprez y avoir déjà donné tout le temps neceflaire [?] je n'aurois plus befoin que de confulter l'Auteur fur 20 paflages au plus. Mais quoi que j'y [aye] perdu bien du temps il y a du plaifir néanmoins d'étudier un livre qui laiiïe beaucoup à trouver avant qu'on ne puifTe l'entendre. Or je ne conte pas que j'entende ce que je n'ai pas parfaitement compris et dont je n'aie pas faifi toute l'évidence. Les Traittez entiers que j'ai étudiez à fonds ne font encore que les 5 premières Seélions, la neuvième, et le Traitté des Comètes. Ailleurs je n'ai étudié à fonds que quelques propoiitions par ci par là. Dans ces Traittez il n'y a rien ou prefque rien qui m'ait échappé et dont je ne puile donner la demonllration dans le befoin. Par exemple la 9° Section qui eft peutetre la plus diffi- ') Voyez sur ce cabinet les p. 27- et c8- du T. X (lettres de Huyiicns à Fatio du 5 avril et du : mai 1692). -) Voyez sur Abr. du Qucsne, seigneur de Monros, outre les lettres citées dans la note prdcddente, la note 7 de la p. 258 du T. X. N. FATIO DE Din.I.ir.R X CHRISTIAAX lUVGF.NS. 1 59 cile de roue le livre étant corrigée comme je l'ay fait en mon exemplaire dans les endroits ou j'ai trouvé qu'il devoir l'erré ne conricnt abfolument rien ni ne fuppofe rien que je ne puiffc parfaitement démontrer. Si de votre côré M', vous entrepreniez quelqu'une des autres Seftions il ne fcroit pas difficile de venir bien tôt à bout de tout le livre. Et nous pourrions nous rendre conte l'un à l'autre des difficultcz que nous aurions rencontrées et nous faciliter réciproquement l'erude d'un livre qui efl: aiïii- rement fort excellent mais en melme temps furt obfcur. Je fuis avec beaucoup de refpeft M'. Votre &c à Londres ce ^^-s — 1 602. 9 May ^ Dans le moment M', que j'avois achevé d'écrire cette lettre j'ai receu la votre du 2' de May 5) et celle de M'. Dierquens. J'attendrai encore quelque temps à lui ré- pondre d'une manière pofitive. Cependant je lui fuis exrrcmemcnr obligé de toutes les boutez qu'il a pour moy. Il me demande û M" les Curateurs de l'école illuflre d'Amllerdam m'offroienr un gage de 800 ou de mille francs fi cela me pourroit attirer. En ce cas là M', il faudroit que j'euiïe encore d'autres reffources car jufqu'ici mes depenfes ordinaires ont monré par an à plus que cela. Je ne vous ai poinr dir INI', que fi je m'étois prcfenté j'aurois eu lans diflkulté la place de INI'. Bernard. JNIais je ne voulois pas difputer cette place à M'. Halley et à prefent [?] on l'a exclus à caufe des opinions qu'on lui a voulu imputer fur la Religion et INP. Grcgory fon compéti- teur a été choifi +). Si j'étois prêt à imprimer le livre de JM' Newton je ne m'éloigne- rois peut être pas trop de m'attacher à la ville d'Amsterdam pendant quelque temps. 3) Consultez la p. 287 du T. X où l'on voit aussi que la lettre de Dierquens était incluse dans celle de Huygens. ■») Dans sa lettre du 18 septembre 1691 (T. X, p. 145) Fatio parlait déjà de cette compétition de Halley et de Gregory, la charge de professeur d'astronomie de E. Bernard étant devenue vacante. LXXX. CHRISTIAAN HUYGENS À WILLEM MATTHIJSSE. 1(592. La minute se trouve dans le Manuscrit H. p. 196. 20 Nov. 92. Aan Willem Macthijfe Rencraeefler tôt Zuylichem dat hij kome rekenen en van de toekomende predikant spreecken '}. ') C'est sans doute à cette nomination d'un pasteur à laquelle le seigneur de Zuylichem avait droit, que se rapporte la note suivante (déjà publiée à la p. Q90 du T. X) de la même page du Manuscrit H : 6 Jun. 92. Willem INIatthijie, Gijsbert Janfz.metde Nominacie waerop Van Moite, Bagf^ine of Bacchine. Bob. LXXXI. G. 1. VAN HOGENDORP A CIIRIS'I'IAAN I lUYGENS. 1693. Feuille collée dans le Mainifcrit I et remplie de calculs au verlb. Mijnhecr en Neef. Allbo wij gcrefolveerc lîjn tockomende Maendaeg avont het lighaem van niijn lieve vrouw'cje ter nerde te beftellcn (00 is 't dat wij UF2d'. verfoccken om het felve de laefte Eere aen te doen met het behelpen onder de aerde te brengen. Mijn Hcer UEd. onderdanige dienaer G. J. van Ilogendorp Hage den 25 _-''" 1693. Mijn Heer de H', van Zelem Prêtent op (ijn Ed."" Hofilede genaamt Hofwycktot Voorburgh. 21 LXXXIL N. FATIO DE DUILLIER A CHRISTIAAN HUYGEiNS. 1694. D'après une photocopie reçue de Genève; comparez le No. LXXIX. Eft-ce la réponfe à la lettre de Hiiygens du 30 novembre 1693, ce qui femble poflîble, ou bien à une lettre ultérieure que nous ne connaiiïbns pas? M' . Hugens M'. Il y a longtemps que je devrois vous avoir écrie que j'ai receu le paquet que \'ous m'avez fait l'honneur de m'envoier par M', de Zulichem. J'y ai veu avec quelque indignation que M' Renaud ne fe rendoit qu'à demi à vos raifonnemens et qu'il fe croioit allez fort pour fe mefurer feul avec vous et avec tout ce qu'il y a de Mathé- maticiens au monde '). J'aurois été tenté de joindre mes raifons aux vôtres et d'im- primer une double demonftration que j'ai de la propofition qu'on nous contefle fi je n'avois pas fait reflexion qu'il vous feroit aifé de réduire un fi petit ennemi. M' Gre- gorie m'a dit que M' Newton avoit trouvé le moien de réduire à un calcul prefque entièrement exaél toutes les inegalitez de la j) , de manière qu'on peut calculer les mouvements pour un temps demandé à 2 ou 3 minutes près de la vérité au lieu qu'on avoit aflez de peine de calculer le lieu de la lune 315' près. Je ne puis M' vous mar- quer rien de plus précis n'aiant pas eu des nouvelles de M' N. depuis plus de 7 mois. J'oubliois de dire à propos de M'. Renaud que notre règle pour la fituation la plus avantageufe des voiles d'un vaifleau '} n'efl: exaéle qu'en cas que le vaifl!eau ne porte qu'une feule voile ou du moins en cas que les voiles ne fe dérobent pas le vent ') Dans la lettre de novembre 1693 Huygens disait avoir envoyé à Fatio son article de septembre sur le livre de la Mancieuvre des Vaisseaux de Renaud (ou Renan), T. X, p. 525. Renaud y fit bientôt une réponse comme cela ressort de la lettre de mars 1694 du marquis de PHospital (T. X, p. 585) ainsi que de la présente de Fatio; mais, comme nous Pavons observé à la dite p. 585, cette réponse ne nous est connue que par une réimpression de mai 1695. ') Voyez sur l'expression „notre règle" la p. 529 du T. X ainsi que la p. 331 qui suit. N. FATIO DE DUILLIER X CHRISTIAAN HUYGENS. I 63 les unes aux autres. Cur llipiiolc un vaifTcau AB, qui ait 2 mats ["'à l'horizon C, D et demivergues horizontales CF, DE^ attachées aux radts par leurs cxtremitezàla façon des vergues des yachts d'Angleterre. Et que de ces vergues pendent deux voiles quarrées, la fituation la plus avantagcufe de la vergue de l'arriére CP' lera celle que notre règle donne. Mais par les mats C et D tirez les lignes que luit le vent favoir VCS, VDS et fuppofez que la vergue DE foit affez longue pour atteindre ou pour pafler la ligne VCS quand on fait l'angle CDE = à la moitié de CDS je dis que cette fituation de la voile DE efl la plus avantagcufe, ce qui vous paroitra aifement par le calcul. En outre que cette fituation de la voile fait plus avancer que ne feroit celle qu'on tire de notre règle elle a encore cela d'avan- tageux qu'elle fait moins pancher le vailTeau. Dans les vaiffeaux de guerre cette remarque peut être de quelque ufage, principalement pour les voiles baffes et pour les huniers, et quand le vent vient prefque de l'arriére [ou quand on fait route au plus près du vent. Je ne croi pas néanmoins que le vent vienne jamais affez de l'avant pour que les perroquets et les grands huniers dérobent _- -ir fenfiblement celui qui devroit tomber fur les perroquets d'avant]. M' Leihnitz a taché d'établir une correfpondance de lettres avec moi. Quelque fatisfaétion que j'eufîe pu trouver en ce commerce je ne l'ai pas accepté avec l'cmpres- fement que je devois ne me fentant pas à beaucoup près autant de diligence pour écrire des lettres que j'en connois à cet Illuftre. Je fuis avec beaucoup de refpect A. W. A. en B. ce 297''''' 1694 SA'. N.B. Il faloit avoir effacé ce qui efl: ici entre des crochets [ ]. N. F. de Woburn Abbey à M' Hugens à la Haye 29 7'"" 1694 S.V. Sur le différent de Mons' Renaud avec M'. Hugens. Ce que M' Gregory dit touchant l'exactitude de la Théorie de la Lune de M' Newton. La meilleure fituation des voiles a deux cas differen^ qu'il faut bien diftinguer, & que j'explique. Que M' Leibnitz a taché d'établir une Correfpondance de Lettres avec moi. Je ne l'ai pas acceptée comme je devois, & pourquoi. LXXXIII. CHRISTIAAN HUYGEXS À A. LEERS ')• 1694. La lettre ne diffère que fort peu de la minute déjà publiée à la p. 696 du T. X. L'original se trouve à New- York, Public Library, Pspers of Samuel Ward (iS 14 — 1884). Voyez sur le post-scriptum les Additions et Corrections. '2<'iO(yV--^ '^'^^^X*«_^^l -.si^-v/-^ fc-t-»-' Z^w, ^"^^ ^t^'-T».' u- tr,^^ "^-tX-^-f "Z^ /' -«-7» ') La lettre est empruntée au T. Il de r„Isographie des hommes célèbres ou collection de facsimile de lettres autographes et de signatures", publiée à Paris chez A. Mesnier, 18:8-1830. Le Sr. de St. Annaland est Ph. Do\iblet. Le livre de llenaldini (T. X, p. 696) est sa „Philosophia naturalis" de 1693. APPENDICE I AU SUPPLÉMENT À LA CORRESPONDAiNCE. 1622. Collection Huygens de la Bibliothèque de TUniverfité de Leiden. * Copie van het Diplotna of brieve van Koning Jacobus de Eerfte van Grnot Br'tt- tannien in dato T OBober 1622. waar bij Conffantijn Huïjgem is genobiliteert & Ridder gecreert. Ce diplôme fait voir que ClirilHaan Huygens et fes frères ainfi que fa foeur et leurs defcendants pofi'édaient, quoique n'ayant jamais voulu l'exercer, le „vera: & légitima; nobilitatis jus". Jacobus Dei Gratia IN'Iagna; Brittannia.^ Fraiiciîe & Hibernia? Rcx Fidei defenfor &'"" omnibus quorum Icire intcrcfl: falutem. Ecfi vircus ipia idonca (Ibi fit merces & infra eam cenferi debeac quicquid potcll rctribui, principes tamen dccet ubi ubi eam invenerint raagni facere, bonorum virorum mérita ornantes pra^miis, cseterofque hàc invitantes illeccbra ad imitationis gloriam : quo in génère quum fubditorum cura nobis tuerit prœcipua, tum neque cxteros negleximus quos perlpecla nobis fides aut indu- ftria commendavit, unde et hoc tempore vifum nobis eft pro potellate noflra Regia unde inferiorcs tituli velut rivi e fonte dimanant, Virum Clarinimum Conftantinum Hiiijgens nobilitate & equeftri dignitate ornare, tum propter ampliiïimi viri patris ejus jam olim de nobis bene meriti, memoriam, tum propter patemas in filio virtutes & bonam quam de ejus in nos ftudio fpem concepimus: idque ut omnibus compertum cognitumque fit atque ut Equités aiu-ati numéro & loco ita uti sequum efl: ubique locorumliabeatur&cenfeaturhilcecumlitterispalamtefi:amuracprofitemur(adeoque etiam id ipfum hoc diplomate noilro confinnatum efl"e volumus) prîcnominatum Conftantinum Huijgens equeftris ordinis dignitate, honore & titulo, ultro à nobis donatum atque infignitum efiTe: ideoque illud ab omnibus Regiœ noflirce dignitati atque authoritati, tum ipfius meritis deberi, ut eo numéro & loco apud populares fuos & ufquam alibi, perinde habeatur, ac nos quofvis alios pr£efl:antes viros fimili honore ab aliis Regibus omatos & condecoratos fi.imus habituri: atque infuper ut benevo- lentiœ in illum nollra; majus teilnmonium extet, ad liberos fuos et pofteros eorum, utriufque fexus verîe & legntimïe nobilitatis jus propagamus ferie interminatâ; &gen- tilitia ejus infignia quibus hactenus ufus fuit & in margine depinguntur, ipfo etiam diplomate probamus & confirmamus. quorum omnium fides ut certius conflet, hoc I 66 SUPPLÉMENT X LA CORRESPONDANCE. APP. l. noflirum diploma manu noflrâ fignatum, magno Angliœ ') volumus muniri. Aftum apud palacium nollrum Woft-monaftcrii Septimo die Oclobris Anno Domini Mille- fimo Sexcentefimo vicefimo fecundo, Regtii vero noftri Magiise Britcanniœ &"" vicefimo. c/îder stoud Jacohus R: et7 bezijden Q^xtw ■") hebhende heî groot zeegel in wajjche gedrukt hangen aan een Kood en Wit zijde koord in het pergament vaft gehegt en zijnde het waapen in margine gefchildert gelijk op het volgend blad staat afgebeeld. En 1642, ayant été créé chevalier de S. Michel (p. 5 qui précède) Condantyn Huygensput ajouter à fon écufTon une fleur de lys en or fur fond azur. Cette fleur de lys, ainfi que le bras tenant la flèche, font également partie des armes de fon fils aîné Conftantyn (époux de Sufanna Rijcksn) qu'on voit ici. ') magno Anglia; sigillo? -) Probablement Robert Carew, 1560? — 1639, homme de cour. En 1623 il partit pour l'Espagne. APPENDICE II AU SUPPLÉMENT À LA CORRESPONDANCE. Nous avons cité dans la note 1 1 de la p. 7 le pcre Conflantyn difant avoir conftaté — à Ion grand étonnement, ajoiite-t-il — qu'un an après le commencement de leur étude de la langue latine, fes fils Conftantyn et Chrifliaan lifaient déjà couramment Cicéron. Notre T. XXI fait bien voir que Ciiriftiaan s'eftcondammcnt intércn'é aux ouvragesde l'orateur et pliilolbplie romain. On le conftate aulTî en parcourant les citations fuivantes tirées du Manufcrit K où il a copié bien des notes (furtout de nature aflronomique) antérieurement écrites; comme cette copie elle-même — à fnppofer que dans le cas des citations aufîi nous avons affaire à une copie et non pas à l'original — eft écrite d'une main juvénile et ferme, nous croyons pouvoir dire que les citations, évidemment caradérifliques pour celui qui les a faites, font anciennes: il eft fort pos- fible qu'elles datent déjà, du moins en partie, d'avant le jour cjù Chrifliaan commença, avec Con- ftantyn, fes études univerfitaires à Leiden '). V^oyez aulTi fur la date la note 25 de la p. 170. 1. Quid noftri Philofophi? n Mine in his ipfis libris quos fcribunt de contemnenda gloria, (lia nomina infcribunc? Cic. Tus. qu. lib. i "). 2. Quid tam temerarium tamque indignum fapientis gravitate acque conflancia, quam auc falfum fentire, aut quod non fatis explorate perceptum fit et cognitum, fine ulla dubitatione defcndcre. Cic. de natura deor. lib. i ^'). 3. Qua;ricur primum in ca qua;fiione qux cil de natura deorum, fintne dij nec ne fine. Difficile efl negare; credo, fi in concione quœratur; fed in hujufcemodi fennone et confefi"u facillimum. Ibidem ♦). 4. Mirabile videtur quod non rideat harufpex cum harufpiccm vidcrit. ibid. et 1. 2. de divin, ubi Catonis efie indicat ^^. ') Nous ajoutons des numéros aux citations. L'ordre eft le même que chez Huygens. -) Nous avons déjà reproduit à la p. 5 1 2 du T. XXI cette citation, tirée du § 34 du Lib. I des „Tusculan« quïstiones". L'édition de Polilenz a: „quid? nostri philosoplii nonne in is libris ipsis quos . . . etc." Il nous semble inutile d'indiquer dans les notes suivantes des variantes d'une importance si minime. 3) Dénatura deorum, § i du Lib. I. Nous avons consulté l'édition de G. F. Schoemann (4'"°' éd.), Berlin, Weidmann, 1876. ■*) De natura deorum § 61 du Lib. I. 5) „ „ „ §71 „ „ ,,. Au § 51 du Lib. II De Divinatione on lit(éd.W. Ax. Teub- ner, 1938): „Vetus autem illud Catonis admodum fcitum est, qui mirari se aiebat, quod non rideret haruspex haruspicem cum vidisset. quota enim qua?que res evenit pra^iicta ab istis? aut si evenit quippiam, quid adferri potest cur non casu id evenerit?" l68 SUPPLÉMENT À LA CORRESPONDANCE. APP. H. 5. Zeno quidem non eos folum qui tum erant, Apollodorum, Sillimi, csterofque tigebat malediftis, led Socratem, ipfum parentcm Philofophia.', lacino verbo utcns, Scurram Atticum fuine dicebar. Cic. de nat. deor. lib. i *). 6. Scd quod caput cft, cur ifto modo jam oracula Delphis non cduncur, non modo noltra œtate, led jamdiu, jam ') uc nihil poflic effe contemptius"? Cic. de divinat. 1. 2 **). -. Sed ipfa diflîmulaciofle fama: famam auxit, adimancibiis quanta futuri fpe tam magna tacuillct. Tac. ^). 8. Qua: vicia qui fugerit ut neque verbum ita trajiciat ut id de induilria factum intelligatur, neque inferciens verba quafi rimas expleat, nec minutos numéros iequens, concidat delumbetque lententias, nec fine ulla commutatione in eodem femper ver- letur numerorum génère, is omnia fere vitia vitaverit. Cic. in Oratore '°). 9. Patris diftum fapiens temeritas iilij comprobavit. Hoc dichorco tantus clamor concionis excicatus eft, ut admirabile eflet. ibid. "). 10. Luce noftem, nofte lucem exfpeftatis. ad Heren. 1. 4 "). 1 1 . Quid enini ell tam furiolum, quam x-erborum vel optimorum atque omatifli- morum fonitus inanis nulla fubjecfta fententia neque fcientia. Cic. '^). I 2. In hac arte, fi modo ei1: l:a.'c ars, nullum efi: pra;ceptum,qu()modovcruminve- niatur, fed tantum efl: quomodo judicctur. Cic. de orator. lib. 2. de logica loquens '^). 13. Quod tamen ell mendaciunculis afpergendum. de Orat. lib. 2 ''). 14. Rifum quœfivit, qui ell meo judicio vel tenuiflimus ingenij fruftus. ibid. '*). 15. Quare iflios (Epicureos) fine ulla contumelia dimittamus: funt enim et boni viri, et quoniam ita fibi videntur, beati: tancumquc eosadmoneamus, utillud, etiamfi efl: veriiîlmum, tacitum tamen tanquam mijfterium teneant, quod negant, verfari in republica efie lapientis. Nam fi hoc nobis, atque optimo cuique perluaferint, non poterunt ipfi efie id quod maxime cupiunt, otiofi. De Oratore 1. 3 '■'). *) De natiira deorum, § 93 du Lib. I. Consultez aussi le passage de Cicéron cité dans la note 1 5 de li> P- 533 'iu T- -^'^1 '■ "" pei't y voir pourquoi il croit devoir appeler Socrate ,.parens Philoso- phias" quoique Pythagore, pour ne citer que ce seul nom, soit antérieur à lui. ") Il vaut sans doute mieux supprimer ce mot. *) De divinatione, § 1 17 du Lih. II. Voyez aussi ce que dit Cicéron de la superstition dans le pas- sage cité dans la note 15 de la p. 533 du T. XXI. ") C. Taciti de vita lulii Agricolœ liber I § iH. '°) Orator § 231. ") ,, §2'4- '-) Cette sentence se trouve dans le traité „Ad Herennium" 1\', Chap. 36, § 48. '5) De oratore, § ^idul.ib. I. '0 „ „ §157 ,, " 'I. '■'') „ „ §241 », .. II. Cicéron parle d'un certain „genus facetiarum' ) n » S -47 » " '•• '*) De oratore § 64 du Lib. III. SUPPLÉMENT X LA CORRESPONDANCE. A1>P. U. I 6(> i6. Mirabile eR, cum pliirinnim in facicndo intcrfir, intcr doclum et nidem, quam non miiltum dilTcrat in jiidicando; Ars enini qiium à natura prolccta (ic, nifi naturam '^) movcat ac delettct, nihil iane cgiiTe videatur. ibid. ''). 17. Elcus Hippias, Olympia: ciinéld penè audience Grœcia gloriatus ed nihil eiïc ulla in arte rcrum omnium quod ipic nelciret; quin et annulinii qiicm habcret, pal- lium quo amidhis, Ibccos quibus indiitiis cnTet, fe ilia manu confecifle. ibid. -°). 18. Hic autem non tam concinnus helluo neque cam muficus. Cic. in Pifon. ^'). 19. Sed ita quidam agebant, ut etiamfi aliter lentiret, verborum tamen ipibrum pondus lullinere non poflec "). 20. Tantoque attcntius boni nominis quam generis perpetuitacem fpeftaverunt, ut fuis liberis Itatucrent, aut ingenuos laborcs impubcribus morte pracidendos, aut per- petuam fapientiit et fortitudinis gloriam obtinendam. L. Val. in prœf. -'). 1 1 . Ego, fi quis hoc robore animi, atque hac indole virtutis ac continentiîe fuit, ut refpueret omnes volupcates, omnemque vitas fuse curfum in labore corporis, atque in animi contentione confecerit; quem non quies, non remidio, non squalium ftudia, non ludi, non convivia deleftarent; nihil in vita expetcndum putaret, nili quod effet cum laude et honore et cum dignitate conjunftum; hune meà fententià divinis qui- bufdam bonis inftruétum atque ornatum puto. Cic. pro Coel. ■^^. Ce qui fuit fait l'effet d'avoir été ajouté plus tard, furtout les derniers numéros et peut-être toutes les fentences grecques. 2 2. Mathematicas aut omnino non difcimus, aut priusdefidimus quam intelligamus cur difcendîe fint. Voluptas autem aut utilitas talium difciplinarum in poff-principiis '8) Dans les éditions modernes le mot „naturam" a été remplacé par „natura". Nous l'avons déjà dit, à propos de ce même passage, cité ailleurs par Huygens, dans la note 101 de la p. 125 du T, XX. '*) De oratore, § 197 du Lib. III. '°) n n § 127 » " «'La phrase de Cicéron est plus longue. Notamment une bonne partie, se trouvant encre les mots „nesciret" et „quin", où Elius (sic) Hippias énumére ses di- verses connaissances, a été omise par Huygens. ^') In Pisonem oratio § 22. '^) Huygens n'indique pas d'où il tire cette citation. 'S) Nous ne trouvons pas ces paroles dans le plaidoyer de Cicéron „pro L. (Valerio) Flacco". Il ne peut pas non plus, pensons-nous, s'agir ici du mathématicien Lucas Valerius dont le livre „De centro gravitatis solidorum" parut en 1604 et 1661 (T. XVI. p. 336 et T. XIX, p. 27). La citation n'est en tout cas pas tirée de la préface de ce livre-là. '"f) Pro M. Coelio oratio § 39. Nous avons cité ce passage, ainsi que quelquesautresdela présente Pièce, dans notre article de 1929 — voyez la p. 909 qui suit — „Christiaan Huygens, eenige citaten en beschouwingen naar aanleiding van dendriehonderdstengedenkdagzijnergeboorte (14 April 1629)". 22 \JO SUPPLÉMENT À LA CORRESPONDANCE. APP. IL exiftic, cum perfefta; abfolutîeqiie fiiit: in principijs vero ipfis ineptje et infuaves vidcncur. Gell. cap. i8. lib. i6. ex Varrone "^). 23. Egregiè Cailius dicenti adolefcentulo, (in oratione) quid me torvo vulcu in- tueris, Severe? Non mchercules, inquit, faciebam, fed fie fcripfisti; ecce; et quam potuit triieulenti(Timè cum afpexic. Quindl. Orat. lib. 6. cap. 2 ^''). 24. Vide jocos egregios aliquot, cap. 4. eod. lib. '"). 25. Ncqiic gravis mors accidere vire fortipocell, nequeimmaturaconfuIari,neque mifera fapienti. Cic. ^"3. 26. Ncc nirps prima fui, genito fum fratrc creatus Qui tribus ance quater menlibus ortus crat. Ovid. ''). ij.^H es 7ra,tètlûc^7rXa.Tocyvt Toi? /xsi^ova-ircivvsuv. Ariflot.deRepubl. 8.cap.63°). 28. To Je ^yiTélv Ta.vTccy^oOT)) ^p^Ti/Jiou,ï^KicrrizâpiJi.67TStTctç /jt.eyccÀo\l'V^oii kx) ToU eÀsvStépoi:. ibid. cap. 3 3'). 29. no>vixiz3''ia. y p, isi.]vû. 3-^. 30. Mcinapioç ocTTii; oidiccv y.cct vovv é^si- Menand. ^^^. 31. Oicv 'ÏTTTToy.ptzTi^ç ysu/jLSTpiKOi aJy, à/Joi Trepi tx cc/.Xa. èoy.ét (l'/xi, y.cci 'âippuiv elvici, y.izi ttoXv ylvciov t/Juv àcTTMAiO'S]/ vtto rcoi/ ev Bv^izvTtci) t evTVjy.otrr o'/.oy um ^ ai" °5) A. Gellius („Noetes Atticn;") qui en effet cite Varron. Il est possible que cette citation date de 1647 puisqu'elle se trouve aussi dansr„Oratio inauguralis" de John Pell prononcée à Breda le 9 sept. 1646 et imprimée dans le recueil de 1647 („Inauguratio IllustrisScholas etc.", voyez notre T. I, p. 57, note 3): Christiaan peut l'en avoir tirée. -*) Lib. I. cap. I d'après l'édition de L. lladermacher des „Institutionis oratoria: 11. XII" (Lipsis, Teubner, 1907). ^7) Au cap. 3 de l'édition citée dans la note précédente. ^s») Tristia, lib. IV, Eleg. X, vs. 9 et 10. Huygens cite sans doute ces vers puisqu'ils s'appliquent à lui-même tout aussi bien qu'à Ovide. '°) Nous avons cité le n° 27 dans notre article de 1 929, mentionné dans la note 1 4 de la p. i ô^) qui précède en disant qu'Aristote, qui parle ici de l'éducation musicale, semble vouloir prescrire que les élèves plus âgés doivent avoir en mains les instruments sur lesquels porte l'enseigne- ment, de même que les jeunes enfants ont en mains les r-zaTsc/xt ou cliquettes. 3") Cliap. 3 du Livre VIII des WoIitivA. 3^) Juliani Imperatoris Oratio VI, Adversus imperitos canes, hoc est, cynicos. P. 187 de „Juliani imp. opéra quœ supersunt omnia" éd. E. Spanhemius (^gra'ce et latine), Lipsia;,Sumpt. Her.IM. G. Weinmanni & I. L. Gleditschii, 1595. — La phrase précédente du te.\teest: y.x'i ovts jSt S/ouç mùiSoLi ai p-jf)ia; (ac neque infiniti libri pervolvendi sunt. Eruditio quippe mentem, ut ajunt, docendo conferre non potest). — Voyez sur le problème de l'érudition la p. 437 de notre T. XXL La sentence du texte es: d'ailleurs empruntée à Heraclite, d'après Diogéne Laërce. 33) Ligne du Mnzpaju prnç citée (avec les 3 lignes suivantes) par Stobée, d'après les„Menandrietc, reliquirc etc.", éd. H. Grotius et J. Clericus, Amsterdam, Th. Lombrail, 1709. >.i l'I'l i'mf.NT X LA CORRESPONDANCE. APP. II. I/I ev^3-eiizv, ù? Xéyov'pto, ludîea, Arabia, aliisque exteris l^rovinciis ab ipso conspectarum Obser- vationes tribus libris expressœ. Carolus Clusius Atrebas é Gallicis Latinas faciebat, & denuô recensebat. Altéra editio, longé castigatior, & quibusdam Scholiisillustrata. Ex olï". Planriniana Raphelengii MDCV". Ce dernier livre fait suite à celui du même éditeur delà même année: „Caroli Clusii Atrebatis etc. Exoticorum libri decem etc.". Les Cap. XLII et XLIII du livre de Bellonius sont respectivement intitulés „Pyramidura observatio" et „Alterius Pyramidis observât io". "*) Cette critique de Clusius se trouve à la p. 1 1 5 des „Observationes" (note précédente) après le Cap. XLHl nommé. '*) Voyez sur le livre de de Villamont la note 1 1 de la p. 184. À la p. 655, faisant partie du Cliap. XIII du Livre III, l'auteur écrit: „Estans montez à grand trauailsursasomnité, feusmesesmer- ueillez d'y voir vne si grande plateforme toute faicte d'une seule pierre carrée, qui a pour le moins de chacun costé quinze pieds en carré, estant encore plus a admirer comment, & par quels engins on la peut esleuer si haut. Certes tant plus ie regardois cest oeuure, plus ie l'ad- mirois". 24 l86 VARIA 1658 1666. convertit per omnia cum Bellonio. Nam fcribit eius Bafin flngulis lateribus protendi in 400. pafTus. hoc cil ambitum ipfius Pyramidis 1 600. pafTuum elfe, fiue 4000 ped. (fingulis enim pafTibus 24 pedes tribuit) confcendi autem forinfecus 215. veluti gra- dibus, qui efficerent plufquam 992. pedes. nam perinde alta efl: ac lata. Bellonius autem tribuit fingulis bafis lateribus 324. paUus, et 250 gradus altitudinis. Manufcrit K, p. 69—74. 29 Sept. 1658. Ex pyramidographia Joli. Greaves, Profeiïbris aftronomiœ Oxo- nienfis, anglicc édita 1 646 -'^}. Locus trium maximarum pyramidum in monte faxeo ilerilique inter Memphim oppidum (grand Cairo hodie) et quod appellatur Delta, a Nilo minus 4 millia pas- fuum à Memphi 6. vico appofito qucm vocant Bulirin, in quo funt aflueti fcandere illas. Plin. ^')- Fra'cipua.' trium autor ell Chemmis quem alij Cheopem vocant. Proximam huic Cephren ftruxit trater Cheopis. Tertiam Mycerinus filius -). Tcmpus quo Cheops f'uam fundavit autoris calculo cadit in annum ante Chriflum 1 266 "3). -°) „Pyramidographia: or a Description of the Pyramids in Aegypt. By lohn Greaves, Professer of Astronomy in the University of Oxford. London, Printed for George Badger and are to be sold at hisshopin St. Diinstans Churchyard in Fleet-street 1646". Le frontispice porte en outre une citation des „Ohservationes" de Bellonius, lib. 2, cap. 42 favoir: „Romanoriim fabrics et antiqun opéra (cum venià id dictimi sit) nihil accediint ad Pyramidum splendorem, & siiper- biam". -') Greaves cite ce passage de Pline en anglais à la p. 5 de sa Préface. Il déplore que la grande ma- jorité des descriptions antiques des pyramides a péri: Pline donne les noms de douze auteurs, dont Hérodote seul nous est parvenu. Greaves cite e.a. le /oyo; AtyvTTTio; d' Aristide (qui n'eft pas inclus dans la dite liste); en traduction anglaise — le texte grec est imprimé en marge — cet auteur dit: „After that I had entred into Aethiopia, and foure times travelled ail over Aegypt, and had left norhing unhandled, neither the Pyramids, nor Temples, norchannels, and partly had procured out of their writings such measures as might bc had, and partly with the Priests had measured such things as were not obvious, yet could I not préserve them intire for thee, secing the Books, which thy servants by my appointment transcribcd, bave perished". Greaves déplore également la perte des „sacred Commentariesofthe Aegyptians,sooftencited by Diodorus". 11 visita Uii-méme les pyramides en 1638 et 1639 „carrying with me a radius of ten feet most accurately divided, besides some other instruments, for the fullerdiscovery of the truth". --) Savoir: filius Cheopis. (jreaves nous apprend (p. 2—4) que „Cheops" est le nom donné par Hérodote, tandis que Diodonis écrit „Chemmis"'. -■') Après avoir traité „of the authors or founders of the pyramids" Greaves a un chapitre de 16 pages „on the time in which the Pyramids were built". Dans ce chapitre, à la p. 38 deson livre, il conclut que Cheops „began his reigne (he reigned fifiy yeares) 1296 [yeares] before the be- ginning of the yeares of our Lord". riuygens ne dit rien du chapitre „Of the end or intention of the Pyramids, that they were for Sepulchers. lùc". Greaves y cite e.a. un auteur arabe racontant qu'au temps du calife VARIA 1658 — 1666. 187 Hœc ab Aegypti planicic Occidcncem verfus quarca milliaris parte fi ta eft, in are- nofis Libyx' dcfertis. in vertice laxei montis 100 aut amplius pedibus alci, verum afccnlii tacili '+). Singula latcra peduni Anglicorum 693 ''). qualiuni vero pes anglicus 1000 partes continet, taliiim Rhcnolandicus nofter 1033. Ergo erit latiis quodque 671 circitcr pedum nollracium. Alcitudo perpendiculi pedum 499 Anglicorum ''). hoc cil: 483 noilratiimi. Figuram ita dcl'cribit: ncmpc fi ilipcr fingula latera quadratœ baicos totidem triangiila a>quilatera -'') conilituantiir, et in unum vcrticein coeant, ca vcram pyramides fbmiam cflicicnc. undc alticudinis dimenfio ex latcribus data erit. In iiimmo tamen y / •,~\ \ planicies efl:, novem lapidibus conllrata, pra^tcr bines qui in ^^— "^ — "^ extremis angulis défunt, latitudo luperficiei pedum 1 s'^Vo ^'0- Dans la pyramide Gradus quibus alcenditur non omnes pari iunt altitudine, alij Huygensaplaciile enim fere 4 pedum Anglicorum, alij minus quam 3. nempe quo me trecit yertici propiores eo minus alti. latitudo pro ratione altitudinis. qui a une hauteur ^^ r. r • 1 /- ,- ,^ de 1 10 M. Lxactam menluram capere non potuit quod corroli Imt vetuitate lapides. Hinc neque confccndi commode poted prjeterquam ab aurtrali parte, vel oricntali qua bores jungitur. Singulorum graduum altitude uno lapideconftat.EiexmontibusArabia;petitidicuntur^^).Numerusgraduume(l207''^). Almamun qui pénétra par eifraction dans la grande pyramide le cercueil n'était pas vide mais contenait „a statue like a man, and within it a man, upon whom was a breast plate of gold,sct with Jewels, upon this breast-plate was a sword of inestimable price, and at his bead a car- buncle of the bignesse of an egge, shining like the light of the day,and upon him were charac- ters writ with a peu, which no man understood". '*) Huygens traduit librement le début de „A description of the first and fairest Pyramid" (p. 6^^, faisant partie du chapitre „A description of the Pyramids in Aegypt, as I found them". '5) Greaves, p. 6ç. Il est vrai qu'il a fait imprimer pour la «altitude ... if we measure by its pev- pendicular fonre hundred eighty one feet", mais dans l'exemplaire delà Bibliothèque de l'Université de Leidcn (provenant „ex Biblioth. I^aaci Vossii") ce chiffre a été corrigé à l'encre en „foure hundred 99 feer". Il semble probable que cette correction soit de Greaves lui-même, et qu'il ait corrigé dans ce sens tous les exemplaires. Greaves donne „my own observations": comparez la fin de la note 21. '*) Greaves l.c: „but if we take it [the altitude] as the Pyramid ascends inclining . . . then it is equall, in respect of the lines subtending the severall angles, to the latitude of the Basis, that is to six hundred ninety three feet". =7) Greaves, p. 73: „XIII feet, and 280 of 1000 parts of the English foot". P. 74. „The top of this Pyramid is covered not with one (Villamont) or three (Sands — lisez: Sandys — Travels) massy stones, as some hâve imagined, but with nine, besides two which are wanting at the angles". '*) Greaves, p. 74 — j6. „polished stones, hewen according to Herodotus, and Diodorus, out of the Arabian mountaines". '') Greaves p. ■/j. Il cite différents voyageurs ayant donné d'autres nombres (parmi eux Bellonius 250; voyez la p. 185 qui précède); mais „that which by expérience, and by a diligent calcula- l88 VARIA 1658 — 1666. Fabulofum quod memoranc aliqui fagitcam in taftigio iknti emiffara extra pyrami- dis bailn non cafuram "'"). A boreali lacère poftquam ad 38 pedum altitudinem afcenderis aggere è terra con- gefto, quadratus ac angulhis aditus efl ad interiora pyramidis, jequali fpatio a binis utrinque angulis remotus. Latitudo ad 3 pedes et y'^gVo. Primum angulo 26 gr. dec- livis defcenfus elt, longitudine 92^ pedum. fed in fine 9 pedum fpatio duplo minori eu altitudine. latitudo tamcn eadem. Parietes atî'abrc conftructi vixapparentibuslapi- dum comniifTuris. Hanc angulhm viam cum accenfis cereis emcnfi, nec finedifficultate, quia ubi ardilTlmum iter eil:, prono corpore repère necefTe erat, tandem in locum panlo latiorem medijeque alcicudinis pervenimus, fed ruderibus oppletum, effoffb pavimento; incertum curiofitatc an avaritia alicujus qui chelaurum ibi latere credideric. Longitude loci ejus pedum 18 3"). A leva prope introitmn afcendimus a fteep and maljy lapidem 8 aut 9 pedibus altum. atque ita priorem porticum ingreili fumus. Hujus pavimentum lenicer acclive efl, polico marmore Uratum idque li qua fordibus ac fuli- gine coopertum non ell, candidi plane coloris apparet. latera vero lapide impolito neque tam duro atque hi quos diximus conllant, ijfdemque fuperne contegitur. lati- nido 5 pedum, parque fere eil altitudo. Funiculo longitudinem inquirensjnvenieam pedimi 110. Hanc porticum alia cxcipit, opus eximium live materiam llve artem fpeéles. Ea muro (/;v a iJoalT) a priori illadirimitur,queminclinatocoi-porefubeuntes quadratam fpecum ingreffi fumus, ejufdem ferc amplitudinis ac prior illa quîe ad introicum ell pyramidis, ièdexiguœlongitudinis. Hujus pavimentum horizontaii piano aequidillans contra quam in utraque porticu. Exeunti eam (jit îhe end of it) ad dex- tram puteus eft Plinio mcmoratus. Rotundus hic eft trium paulo amplius pedum diametro. latera marmore candido incrullantur. Deiccnfus ad fundum datur, incila hinc inde ad latera perpendiculari foraminum lerie in qua pedes manufque inferi queant. quomodo pleralque eciam Alexandrie cillernas conllrurtas vidimus. Profun- ditatcm putei linea dimenfus, reperi pedum 20, etfi Plinio fit 86 cubitorum. Verum i-atio difcriminis ea proculdubio dicenda eft, quod ruderibus nunc oppletus fit, ut patuit nobis lumine ad fundum injecto. Hinc digreiïi, et in piano ad libellam porrecto ad 15 pedes procedentes, aliam quadratam femitam introivimus, priori ex adverfo fitam ejufdemque capacitatis. Lapides e Iblidillimo mannore, atque inter fe quam tion, I, and tuo others tbund, i.< tliis, that tlie number of degrees from the bottome to the top is two luindrcd and seven; though one of them in descending reckoned two hundred and eiRlit". ^°) Greaves donne (p. 77 — 78) des raisons pour croire qu'un bon archer pourrait tirer plus loin; mais il n'en a pas fait l'expérience. ^') Erreur de transcription de Huygens: Greaves (p. 86) a: „Tlielengthof this obscure and broken space conteinetli eiglity nine tc"t"; donc 89 au lieu de 1 8. VARIA 1658 — 1666. 189 affabrc coniniilii. I hvc l'cmita cadcm planitie continuata fpacio peduni i 10, ad cellu- lani ducit laqucatara im qua propter odorem tecnim qualis c fepulcris exire folet Çgravelike fme//) tum quod riideribus luagnam partem erac opplctus [fie], non diu fubfticimus. Lont;;itiido pedinii fere 20, oricncem occidentemque refpicic. laticiido pedum 1 7, altitudo 1 5. Parictes integri (^are entire^j etiamniinc, gyplbqiie illiti. Lacu- nar magnis lapidibiis et expolitis eonllac, non in arcum eompolîtis fed in angulum verius acelinatis. A laterc orientali medio loco alio dueentis lemica; valut veftigium apparct. Utruni hae ad fpeluneain immanis illius Sphingis vel Androfphingis uc He- rodoto appellare placuit, iaccrdotibus olini aditus fuerit, an aliovorlum, non aufini affimiare. Sphingem equidcm non longe h pyramide abefTe (fouth eaft ofit) ipfe ani- madverti. qiiodque uno confiât lapide, longitudinis fecDndum Pliniiim 143 peduni, altitudinc 62, in cowpalJe ahout the head 102 feet. Quin imo fortaffe ne via quidem ulla heic fuerit, fed cavitas tantum, ubi idolum impoiitum antiquitus, vcl alioqui ornatus gratia adjeéla. Nos eandem quam veneramus viam remenfi, poffeaquam ab anguila hac fpecu exiimus, inde lupra cani conlcendimus, rectaque progrefl] per fecun- dam quam dixi porticum, 26 graduum angulo iurgentem, denique in aliud conclave pervenimus. longitudo porticus inde à puteo 154 pedum; fimulcomputato 15 pedum tranfitu fupra defcripto, eo vidclicet qui inter puteum et quadratum foramen fuper quod conicendimus interjacet -•=). Mofce mcmoratos hactenusfubterraneosmeatusperpendenti,mirumnon videbitur quod de mirabili Echo hic extante a Plutarcho proditum efl: '5^,qu£enimirum 4="aut quinquies miffas voces replicet. Ego explofo prope introitum pyramidis Iclopeto diu reboantem Ibnitum audivi ad fenfura evaneicentem '^'). Cï;tcrum porticus h^c pos- terior tota intus candido maniiore extructa eft. In altitudinem 26 pedibus patet lata pedes 6/g'g°g. Quanquam ex his non plures tribus cum yVse unius, medi^ femitse cédant, utroque à latere fcamnis (J'ike henchei) e polito marmore adjacentibus. Unum- quodque horum i y'gVô pedis inlatitudine habet; totideraque altitudini tributi funt. Qua parietibus utrimque fcamna junguntur foraminibus redangulis incifa funt è direfto hinc inde fibi refpondentibus, quod alio proculdubio quam ad ornatum fpec- tabat. Parietes non ineleganti ratione ita conftructi funt ut quisque iuperior lapis ultra '-) L'alinéa qu'on vient de lire (qui esc pour une grande partie une traduction exacte, avec plu- sieurs omissions) correspond aux p. 85 — 89 du livre de Greaves. '5) „In his fourth book De placitis Philosophorum". Greaves donne en marge le texte grec tiré du cap. 20. Il contrôla le dire de Plutarque en „discharging a musket at the entrance" qui cepen- dant donna plutôt „a long continued sound". 190 VARIA 1658 1666. fubjeftum fibi triuni circiter unciarum latitudine promineat 3+). lapides vero ab imo ad fuinmum non plures 7 funt, tanta fins^ulis magnitude. Ab hac porticu in aliud ■•) Hiiygens n'a apparemment pas eu sons les yeux la figure de Greaves qui, dans l'exemplaire de Leiden, se trouve à la p. 91. Elle fait voir que la figure de Huygens, où on lit fie, an fie. J , / Ui. ? A/>^ /(^ crr \ .S ne correspond pas à la pensée de l'auteur, lequel en cet endroit il n'a pas bien traduit; Greaves a: „In the casting, and ranging of the marbles in both the side walls, there is one peece of Ar- VARIA 1 658 — 1 666. 1 9 1 quadratum foramen fuccellimus priori prorfus fimile. hinc in exigua duo conclavia pone fe iequentia, Thebaico marmore varicgaco undiquc iiidufta Çlined). Altcnim altcri prorfus fiinilc. Pavimcntum planum ad libcllani, foinia oblonga; hinc 7 pcdum inde 2i- Alcitudo 10 pcdum. In parictibus qui oricntcm occidcntcmque fpectanc cir- citer 2~ pedibus à fummo lacunari, (quod iplum pavimentum latitudine nonnihil cxcedit), triplex cavitas vifitur, hac fere figura "LTITU (or Utile feats). novidima harum ccllularum à priori marmorco faxo, rubro maculofoque deccrminatur, binis cardinibus llilpcnlb (yolikh hangs m 1 mortices^ like the Icaf of a ihtci) in ter duos parietes. hoc tribus amplius à fundo pedibus ell remotum, binis item ad fummura lacunar deficientibus. Hinc aliud rurfus quadratuni foramen, feu mavis fpccus, 'î'i'ÎG. nobis obculit, quinis reftis lincis fupcrne adfcriptis. Ue cctero eadem il I I I qu£e prscedentis amplitudo. noveni pedibus paulo minor longitudo I j I I erat. Toca è Thebaico marmore eoque exquifitè laborato. Poil hanc iumptuofum deniqueet magnificum conclave intravimus. Abextremo Iccunda; porcicus ad hoc ufquc, in eodem piano 24 pedum diilantia ell. Hic veluti centrum totius pyramidis a.'quali adfingulalateraincerilitio. Pavimentum lateraque omnia e folido Thebano marmore extru6la, ac refplendente eciamnum, nilî quod fuligine cereorum obfufcatum elL Sex lapidum ordinibus latcra velliuntur. Eorum vero quibus fuperne integitur llupenda longitudo efl:, eadem nempe qua; conclavis ipfius. H^ec accuratè inquifita, qua imus lapidum ordo fecundo conjungitur, inventa fuit pedum Anglicorum 34 -/gVô- Item latitudo (îmiliter accepta, erat pedum 17 -^^^f Altitudo pedum 19^. HcBC eo accuratius dimenfus fum, quod aptilîlme hoc loco certa minimeque variabilismenfurapofteritati conilitui poffc vifa ed, qua de rc plurimi haclenus laborarunt. Medio magnifici hujus lacelli, Cheopis ilat monumentum. Uno e lapide cavatum, et vacuum intus, inoper- tumque. digito taftum clarum fonum edit, neque id mirum tamen. INlateria eadem quse totius circa conclavis, e marmore nimirum rubris candidis nigrifque maculis variegato. Tali quoque obelifci conilant qui Romte et Alexandrije ilipcrfunt. Foraia monumenti velue duorum cuborum juxta fe inviccm confillentium. Nulli incifi cha- rafteres vifuntur, nulla coelatura aut imagine quemadmodum nec in reliqua omni pyramide. Longitudo extrinfecus accepta 7 pedes et 3^ uncias œquabat. Altitudo 3 pedes cum 3^ uncix. Par latitudo. Intrinfccus longitudo non ultra 6 yV/o pcdis. chitecnire, in my judgemetn, very gracefull, and tliat is that ail the conrses, or ranges, which are but seven (so great are those stones) do set, and flag over one another, about three inches: the bottome of the nppermost course oversetting thehigher part of the second, and the lovver part of this overflagging the top of the third, and so in order the rest, as they descend. Which will better be conceived by the représentation of it to the eye in this figure, then by any other description". 192 VARIA 1658 — 1666. latitudo ad partem borcalem accepta 2 yV^'^g pedis. altitude 1 yVee- Hinc pâte nihilo majora quara nunc l'unt hominura corpora fuilTe prifcis temporibus, quod contra aliqui cxilliniaiic. Liquet porro non potuiffc pcrfecto jam opère monumentumhocco loci importari, fcd limul cum ipfa Pyramide fabricari debuiiïe. Situs ejus exacte fep- centrioncm auibiimque inter îequidifliantibus camerte ipfiusquc monumentilateribus, prtcterquam qiiod àb Oriental! parietc duplum intervallum efl ejus quod ab oppofito. Subtus efFolTum aliquoufquc pavimentum reperi, forte an thelauri potiundi Ipc. Fa- rietibus utrifque ad Scptentrionem Meridiemque fitis ex oppofito foramina quadran- gula incidi animadverti; -{^°o P^'^- latitudo erat, altitudo | ped. profunditas 6 pedum et amplius. Mœc intra Pyramidem notarat autor, ubi 3 horarum Ipatio, comité Italo Tit. Livio Burretino ") commoratus fuerat "-'■'''). / / / / / / 35) Voyez sur l'astronome T. L. Burattini — qu'en cet endroit llevelius. d'accord avec Greaves, désigne en latin par Bnrettinus — la p. i)\ du T. III. 3*) Cet alinéa-ci correspond aux p. 90 — 101 de Greaves. Même remarque que pour l'alinéa précé- dent (note 32 de la p. 189). VARIA 1658 — 1666. 193 Ab hac pyramide ad teli jaftum, altéra illa, ciijus Cephren autor perhibetur, lira elh Magnitudine haiid infcrior, fcd ncque extrinfecus gradibus confccndicur neque ad interiora aditiis eft. Lapide candido coque minus folido quam quo prior illa excructa eft. Cctcrum intégra prorlus atquc incorrupta pra:tcrquam ab auflruli latere nonnihil qua Septcntrioncs atque Occidcntem fpeftat, longa utrinque feries efl: a;dium è dura rupe excifarum, quibus facerdotes olim habitaffe verifimile eft. Altitude feu profun- ditas potius 30 pcdum circitcr, ordo ipfe xdificiorum ad 1400 pedes extenditur. pyramidis binis latcribus parallelus efl:. Introitus in sdiculas fingulas quadrato fora- mine patet, ejufdem cum cxteris illis, quas in pyramide defignavi, amplitudinis. Conclave modicum intus reperiebam, et in nonnullis ad alla etiam ut videbatur aditum, Sed obfcuritas loci infpicere prohibebat. Ad boreum latus exterius fimplicem atque unam modo literarum Aegyptiacarum feriem confpexi, qua; mihi videbantur à dextra finiflrorium legi debere, fi quid tamen hac in re conjedurs tribuendum efl 3.-). Ad tertiam denique pyramidem contendimus, ftadio uno 3^) inde diflantem. Hîec minor rcliquis efl, fed quoniam magis edito loco pofita efl, procul eade;n cum cœteris altitudine apparet. Latus ejus dimenfus inveni pedum 300 circitcr. îMarmore conllat candidiiïimo ac prœflantiore quam reliquat ^^'■'). 3") Cet alinéa correspond au chapitre (p. 103 — lor) „A description of the second Pyramid", Ici aussi beaucoup de citations etc. ont été omises par Huygens. ^^^ ,,A furlong". 3') Ces quelques lignes correspondent au chapitre de Greaves intitulé ,,A description of the third Pyramid" (p. 108 — 114). 25 •94 VARIA 1658- 1666. PrîEcer très hafce pyramides alias 20 enumeravi +°) hinc inde in arenofis Libys defercis fparlim jacentes, quarum una priori illi quam defcripil raagnitudine ac figura œqualis efl, gradibulquc itidem afcenditur fed minus integris +').• Nous ajoutons que, vers la même époque, l'intérêt de Huygens pour les affaires d'orient parait par fa copie (Manufcrit A, p. 149 — 151) de quelques pages ex itinerario Chinenfi Hollando- rum A. 1656.5" laquelle nous avons publiée aux p. 184 — 190duT.IV. Manufcrit A. p. <,y (les dates 9 Xov. 1658 et Dec. 1658 fe trouvent refpectivement aux p. 51 et 61). Figure en trois parties d'un homme marchant fur l'eau et poutTant un bateau. ■'°) Ceci correspond aux p. 1 14 — 1 15 „()f the rest of the Pyramids in ihe Libyan désert". Gréa ves n'aftirme pas qu'il existe précisément vingt autres pyramides; au contraire, il dit ,,1 could no: VARIA 1658 — 1666. 195 On lit dans la première fignre: coriuni et coiltineat 2 pedes cub. aqua;, hoc cil: 144 libr. Dans la troifième: 5 voet, 7 duym, 8d., veer, funiculi milTchien onnodigh. Rien ne prouve qne Iluygens ait vraiment tenté de conftruire ou de faire conftruire de pareils souliers aquatiques ou plutôt ballins adaptés aux pieds pour fe mouvoir par voie d'eau. Ce fut, nous fcmble-t-il, une (impie fantaifie de fa part. 1658. Dec. Manufcrit A. p. 65. Divcrfitas tononim ht arftatione laryngis majori minorive. Nous avons déjà publié le tout premier début de cette Pièce à la p. 36 1 de notre T. XIX. liuy- fjens ne nous apprend pas d'où il tire ce qui ei\ dit dans cette ligne et la fuivante fur le larynx; ce qui d'ailleurs eiU été bien inutile puifque tout-lc-monde était d'accord fur le rôle affigné à cet organe ■♦ '). Tout ce qui fuit femble réfulter — voyez le dernier alinéa — de fes propres obfervations. a. apcrco guttiirc, fcd laringe tamcn in rimam coactà, Ipiriciique cniifTo. l c. lingiià parccm gutturis claiidcntc, Ipiritu cmiflb ut antc. vocales, s i. adhiic magis arctato lingiiâ gutcure, et prope palatum attracta. / o. apcrto guttiire ut a, fed angufla labroriim apcrtura. 11. gutture et liiigua ut in i, fed labijs ut in o. ou. gutture magis aperto quam in a. labijs ut in o. ij. lingua guttur ardtante magis quam in a minus quam in e. u). gutture apcrto ut a, labijs paulo magis hiantibus quam in o. p. Ipiritu c labijs fubito adapcrtis irrumpentc. I b. eodem ferc modo fed fpiritu lenius erumpente, priufque per nares - , 1 quoque cmifTo. hinc (i naribus claufîs velis b diccrc fiet fere p. .... ' t'. labijs a principio apcrtis tenui rima, fpiritumque cfflando, nafus nihil n3.f3.ICS i » m. non diftert a b, nifi quod adhuc lenius l'piritus ab ore emittitur. V. confonans. ut f, fed labijs foramine laxiufculo non rima patentibus. w. nollrum, ut v fcd lenius emiffo ipiritu, et in fine apertis magis labijs. discover 20", ajoutant que suivant un certain auteur il y en a 1 8. En réalité il y en a beaucoup plus. Huygens ne reproduit rien des quelques pages (i 15 — 1 19) consacrées par Greaves — il y cite Hérodote et Diodore — à la question de savoir „In what manner the Pyramids were built";sonhypothéseà lui est la suivante: „They made a large, and spacious tower in the midst reaching to the top; to the sides of this tower, I conceive the rest of the building to hâve been applied, peece after peece, like so many buttresses, or supporters, still lessening in height, till at last they came to the lowermost degree". ■•') Huygens possédait (Catalogue de Vente de 1695, Libri miscellanei in Folio 55) „Hieronymi Fabricii ab Aquapendente De Visione, Voce, Auditu", Venetiis, per Fr. bolzettam, 1600, contenant e.a. le „De laryngé, vocis instrumento, liber". Fabricius n'y dit rien sur le sujet ici traité par Huygens, la formation des voyelles et consonantes. Nous observons en passant qu' il ne sait pas encore que le son consiste en une ou plusieurs séries de vibrations ni par consé- quent que c'est le nombre de vibrations qui distingue le son grave du son aigu. Mais Fabricius traite de la formation des voyelles et des consonantes dans son Traité „De Locutione et ejus Instrumentis" (1601). Voyez les Additions et Corrections. 196 VARIA 1658 1666. Omnes fequentes apercis labijs efferuntur. t. dentibus in principio paulum adapertis, ijfque linguâ occurrente et contentum fpiritum fiftence ne poffit erumpere, dein retracrà fubico linguâ emiffo forciter fpiritu. Si linguse excremitas extra labia parumper exferatur et fubito retra- hatur emiflb fimul fpiritu, etiam fie t exauditur; d. (en marge : nas.) fere Ut t fed placide admodum fufflando anhelitu, et prius per nares parumper eum emittendo. unde claufis his non bene d pronuntiamus. s. dentibus penè claufis ijfque admota proximè linguœ cufpide eadem- que ad palatum accedente inter utrumque elifo fpiritu. fed leniter in vocibus quibus- dara ut faghen. che gallicum, dentibus penè claufis, linguâ verfus palatum reduéta nec tamen contin- gente et verfus latera elifo fpiritu; non inter dentés ut in s. ge gallicum. uc che, fed lenius fufflando et linguâ adhuc palato propiore. g latinum. dentibus apertis, parte lingue poflica verius palatum ad- duclâ, ferè ut cum i vocalem dicere volumus fed paulo minus tamen. laringe non arctata ut cum a, e, vel i efferimus, fed patente, cha latinum. paulo magis arclato gutture, fortiufque efflando. n (en marge: nas.) vicinum eft d; nam ut ibi linguâ dentibus appulfa fpiritus prin- cipio fifiebatur; ita hic ad palatum applicitâ. inde fubito depellitur tranfitumquefpiritui prœbet, qui antea per nares leviter emittebatur. hinc claufis naribus n maie effertur. k. vel ca latinum linguâ primum fauces claudente et fpiritum vi continente, deinde fubito ei tranfitum prsbente. 1. linguje parte anteriori ad palatum allifa fed rétro ab utroque latere fpiritum non prohibente qui leniter emittitur. r. principio aperto gutture fpiritum momento temporis emittendo tum tota linguâ fubito ad palatum appulfa, dentibus apertis, ut guttur prorfus claufum fit, celeriterque rurfus reducla. h. emiffo ex aperto gutture fpiritu ante vocalem. q. eft k ante w. X. efl k ante s forte. ce idem quod s forte. zeft d ante slene. Confideravi confonantes quales funt in principio iyilaba;,non quales in fine vocis. nam in rap litera p poteft labia claufarelin- quere, quanquam non tam diflinctè fie audietur. 1659. Mani'.fcrit A. p. 9- (les dates 24 Febr. 1659 et 1 1 Oct. 1 659 fe trouvent refpectiveraent aux p. 85 et 1 55): figure fans texte d'une efpéce VARIA 1658 — 1666. 197 de fandale à reflbrt. A la même page plufieurs figures du même genre avec des reflbrts d'autres formes, et audi de reflbrts féparés apparemment deftinés au même ufage, dont la reproduction nous femble inutile. Manuferit A, p. 152. Pour des reprelentations par le moyen de verres convexes à la lampe. ^ > M fi / Les figures macabres préfentées par Huygens dans ces repréfentations, fans doute à la mailon paternelle, nous rappellent vaguement les defîîns, aujourd'hui inconnus, d'après Holbein dont il parle en 1646 (T. I, p. 17). Dans la Biographie qui fuit nous traitons plus amplement de la lanterne magique. A- ""-^ <-^ * Vs Ail VARIA 1658 — 1666. 199 1661. Portef. Mufica f. 6r. A cette feuille font attachées les f. 7 et 8, contenant la „Divifio inonocliordi" datée 8 Jiil, 1661 que nous avons reproduite aux p. 49 et fuiv. du T. XX. Elle date donc fans doute du même temps, ce que confirment les figures ci-delTous du Manufcrit B. Voici celles de la f. 6r nommée: nous reproduifons cette page en entier fans effacer les calculs. Comme ces derniers le rapportent à la mufique, il efl poflihle qu'il en foit de m<2me pour une partie des figures; mais nous ne pouvons deviner ce que Muygeiisfe propofait. 11 efl vrai que nous avons déjà reproduit la dernière des figures à la p. 5 du T. XX, en poiant la queftion de favoir s'il peut s'agir d'une firène. Il parait d'autre part certain qu'une partie au moins des figures ie rapporte non pas à la mufique mais au vol: non feulement on y voit des ailes attachées à des inflruments mais aufîi un petit bonhomme allé. i \'oyez fur ces figures du manufcrit B le dernier alinéa de la p. 200. 200 VARIA 1658 — 1666. Portef. Miiika f. 6v. Encore une figure du même genre où le mot néerlandais los écrit auprès de ce qui femble être un pendule (ignifie „libre". Les lettres R et V fe rapportent, non pas à cette ligure, mais à des calculs muflcaux avoifinants. Manufcrit B. p. 20 (les dates Aug. 1661 et 29 Xov. 1661 le trouvent refpectivement aux p. 18 et 4!!). Six figures fans texte, dont quelques-unes, on le voit, refTemhlent beaucoup à certaines figures ei-dedus provenant du portai". IMufica; ce qui rond aiillî allez incertain ce que nousvenons de dire à propos de celle qui, confidérée feule, donne l'idée d'une (Irène, f^a cinquième des fix figures, ici auflî, fe rapporte inconteftablement au vol (du moins dans le fens qu'on donnait alors à ce mot): c'efl celle d'un parachutifte. Nous l'avions déjà reproduite à la p. 86 du T. XIX. Dans la troificme figure on lit: liier in nocli een X'ecr. VARIA 1658 — 1666. 201 1662. Manufcrit B. p. m (les dates Aitg. 1662 et 15 Sept. 1662 fe trouvent refpeftivement aux p. 107 et 125). Comparez avec la pré-fente figure d'un engrenage celle du Manufcrit C que nous reproduifons plus loin (p. 218) parmi les „Varia academica". Mais en ce dernier endroit il ne s'agit pas, comme ici, d'un engrenage fervant à haufll-r de l'eau (ou de l'air). Ihiygcns reproduit probablement une figure tirée d'un livre. Nous trouvons cette figure à la p. 2 1 5 de la „Gefcliiclne der phyfikalifclien Experimentierkunft" de 1899 de E. Gerland et F. Traumùller. Elle y eft tirée des „Dclicia; pbyfico-mathematica;" de 1636 de D. Schwenter. 1664. Manulcrit B. p. 160; cette page porte la date 19 Sept. 16(54. Semcn fycomori alatum hanc formam habec et magnitudinem. Inter cadcndura in orbem vertitur vcluci circuicu, alà fere horizonti parallela. Ea velut ex tenui niem- brana conflata eft, quae in neutram partem obliquatur, unde fit ut nunc in hanc nunc in illam partem circumagatiir. 26 202 VARIA 1658 1666. 1664 ou 1665. Charta; aftronomica; f. 225. Puifque Huygens avait fait patenter en décembre 1664 fon liorloge marine à remontoir — voyez les p. 175 et 178 du T. XVII — , la préfente des- cription de cette horloge date fans doute de ce temps. Par fuite de l'abfence temporelle de la f. 225 de la Bibliothèque de l'Univerfité de Leiden, cette defcription nous avait échappé en 1932, date de la publication du T. XVII; nous y donnions dans une note (p. 179) une defcription avec laquelle la préfente Pièce de Huygens s'accorde. Nous avons déjà publié cette Pièce en 1937 dans le „Jaarverslag 1935 en 1936" de la „Veree- niging Nederlandscli Hiftorisch Scheepvaart Mufeum te Amfterdam" dans notre article, mentionné aulîi à la p. 909 qui fuit: „Het Zee-Horologie van Chriftisen Huygens". AB ■*-) efl: la manivelle qui continue le mouvement du pendule, et eil attachée a l'axe BC. Au mefme axe efl attachée la pièce DE fendue qui fe meut par la pointe FG, attachée a Teguille FH qui reçoit le mouvement par la roue de rencontre K. A cette roue de rencontre efl attaché le cercle LINI, fur lequel paffe la chailnette LMNOP, qui ell faite de chaifnons ordinaires JL ainfi et ledit cercle efl: percé avec des trous W| pour y faire tenir ces chaînons. Ladite chai- ^ nette paiTe après qu'- elle a embraffc la poulie NOP fur un cercle iembla- ble QR, et redefcend de l'autre coftè et après avoir embrafî'è la poulie 789, remonte de l'autre colle du premier cercle percé JML et ainll les bouts fe joignent. A la poulie NOP efl: pendu le petit poids 6 qui par ce moien fait tourner la roue de rencontre K, qui donne le mouvement au pendule. Or parce que le poids 6 avec la poulie NOP eftant defcendu il ell neceflaire qu'il foit remonté en haut, voicy comment cela fe fait. Sur l'axe de la roue de rencontre K ell attachée une dent en foraiede fpirale S, comme icy a collé (S? , iur la quelle dent ap- puie le petit bras TV, qui ell mobile iur un axe en V, et au quel ell attachée la pointe XY jufques a ce qu'elle laifl'e palTer la pinnule Z, et alors ladite pointe XY retombe, et arrefle derechef la pinnule Z, après que le cercle percé RQ a fait un tour, et ainll a fait remonter la poulie NOP, et baiffer Tautre -89. De ~~' cette façon le petit poids 6 pefe tousjours fur la roue de rencontre K, mefme quand il remonte; mais les roues RQ, 3 et 5 ne fe meuvent 1=) Portefeuille „Charta; aftronomica;" (f. 225). VARIA 1658 — 1666. 203 qu'a chafque fois que la roue de rencontre a fait un tour, et comme l'on voit par la figure c'eft le grand poids de l'horloge 10 qui leur caufe alors le mouvement. A l'arc de cercle percé RQ il y a deux petites croix attachées ?J, eC^, qui font mouvoir un petit balancier Ae dont Taxe ell S-x, et cela ne fert que pour empefcher que le tour du cercle RQ ne foit pas trop foudain et véhément. L'on pratique outre cela, à fin que tout aille avec plus de fcurctè, une double détente au cercle RQ, en y mettant encore une autre pinnule comme Z, mais cela fcroit trop erabarall e a expli- quer, et les horologers fcavent alTcz ce que c'eft. La roue de rencontre a 35 dents et fait un tour chaque demie minute, le pendule eftant environ de 7 pouces. Le cercle percé RQ par confequcnt tourne aulTî au bout de chaque demie minute. La roue 3 achevé un tour en 6 minutes, la roue 5 en une heure. Le pignon 2 eft de 6 dens, et le pignon 4 de 8 dents. La roue 3 de 72, la roue 5 de 80. 1665. ÎManufcrit C, p. 49 (les dates 16 Mart. 1665 et Jul. 1665 fe trouvent refpeflivement aux p. 38 et 65). DifFérentes figures de carrofTes et de partiesde carrofies à deux roues. Dans la Corref- pondance il eft fort fouvent queftion de carroffcrie, pour la première fois en 1662 (T. IV, p. 1 10, 13- etc.) Nous avons déjà remarqué à la p. 180 du T. IV qn'en ce temps on ne pouvait pas, en Hollande, fe fervir en toute liberté de carroOes: à Amfterdam l'emploi en était défendu, à quelques rares exceptions prés. Il eft vrai qu'à la Haye il en était autrement. Voyez fur une nouvelle forme, parifienne, des carrolfes, les p. 6 — -. 40,90,91 etc. du T. IV. Le 3 juin 1665 Huy- gens parle dans une lettre dont nous ne pcffédons que le fommaire de „ma cariole" (T.V. p. 363; voyez auHî la p. 249 du même Tome). C'eft furtout \^ pendant fon féjour à Paris de 1666 etdes années fuivantes qu'il s'intérefla à ce fujet: voyez e.a. les p. 40 — 41 ainfi que les deffins en tre les p. 70 et 7 1 , 124 et 125 du T. VI, tous de i666-t3). J^i *3) Voyez sur l'année 1668 la p. 278 qui fuit. Et auflî la p. 176 qui précède. "V APPENDICE I AUX VARIA 1658—1666. Nous (avons — voyez la p. 2 10, ainfi que la note 4 de la p. 2 s.'?, du T. XX — que déjà avant 1659 Huygens avait compofé un écrit pour le mathématicien et grand-pendonnaire de Hollande, Johan de Witt, fur la méthode de Iludde de déterminer les maxima ou minima d'une exprefiion algébri- que; écrit qui ne nous eft pas parvenu. Ce fut en 1659 (ou plutôt au commencement de 1660, voyez la p. 44 du T. III) que parurent les „Elementa Ciirvarum Linearum" de de Witt, première publication — comparez la p. 2 1 7 du T. XX — oîi fe trouve une discuiîion fyftématique des équations de deux variables du premier et du deuxième degré. Mais ce fut déjà longtemps avant 1658 — T. XX, p. 2 1", note 114 — que de \\'itt avait „confcripta ac pêne in ordinemredacta"fes théorèmes. Quant à la correipondance de Huygens avec lui fur ce fujet, la première lettre confervée de de Witt — de mars 1659, T. II, p. 371 — fait voir (puifqu'il écrit „nochmaels"), conformément à ce que nous difions au début, que les échanges de vues ou communications de théorèmes avaient com- mencé plus tôt, à une date qui nous eft inconnue. Nous trouvons dans le Portefeuille anonyme deux pièces d'une main étrangère, chacune de deux feuilles, dont l'une — et ceci s'applique apparemment aufîi à l'autre qui traite environ le même fujet — ert défignéc comme jjdemonftratum opéra et lludio Dom: Joan: de \\'itt". Celle-ci, à la- quelle Huygens a ajouté une remarque fur un cercle ofculateur (pour employer rexpreffîon dont Leibniz devait fe fervir plus tard, voyez la p. 454 du T. XX), porte au revers de la deuxième feuille un deflîn primitif au crayon d'une maifon dans le genre de celle du Plein de la famille Huy- gens, et de quelques autres bâtiments, ainfi que le nom Philip, également au crayon. Comme le frère Philips — voyez la p. 292 du T. I — décéda en Prullè en mai 1657 le deflîn eft probablement antérieur à cette date, et la même remarque s'applique à la pièce confidérée provenant de de Witt. Il e(ï vrai qu'il y eft fait mention, de même que dans l'autre pièce, des „Eleraenta Curvarum Li- nearum" publiés en 1659, mais, comme nous l'avons dit plus haut, l'ouvrage était déjà rédigé et peut-être connu, en entier ou en partie, à Huygens en 1656 ou plus tôt. Nous commençons ici par l'autre pièce, celle où le nom de Witt ne fe trouve pas et à laquelle Huygens n'a rien ajouté. On voit que l'auteur, pour trouver un maximum, y applique vers la fin la méthode de Hudde dont il était queftion plushaut et qui devait être publiée — voyez les p. 230 et 437 du T. XX — par van Schooten en 1659. In quocunque femicirculo BCD, fi radius fi vc deniidiametcr ABhifariamdividatur in E, et ex eodeni punéto E ad pcriphcriam erigaciir EC; Dico reclangulum DEC fiib appiicata EC et ablcifrà majori parte diametri, velut DE contcntum maximum fore eorum omnium qua; eodem modo in ipfo femicirculo fieri pofTunt. Si cnim reftangulum DIX' in ipfo ("emicirculo non erit maximum, affumatur in ipfo diametro pundiim qiiodlibet velut G, (et fit primîim G inter B et E) erecbique ad circumferentiam perpendiculari Gli, fit reftangulum DGH, fi fieri poffit, majus ipfo DEC. Ponatur BE oo //, crit ED oo 3(7, fitque GE X) .y, eritque BG 00 a^ et BE xi A", eritED co 3.r,ct EC 30 I 3.XU-, idcoque rc6langulum DEC xi | '' ijx'' 00 aa quadrato Paramctri, five 27X+ 00 rt-*, et .T+ 00 — , adcoquex x» 1/ 1/ — , Fiat igitur BE 30 |/ 1/ — etED xi 3 1/ 1/ —, five 1/ 1/ 3«%defcribatur- que fuper BD circulus; dico, ercftà ex punfto E perpendiculari EC,circulum fecante in C, maximum in eo redangulum DEC (quia BF2 et ED in ratione tripla liint ut fupra demonfiratum efl:) a'quale efie quadrato paramctri, et prœterca eundem circu- lum datam curvam tangere in eodem punfto C. Etenini cum redangulum DEC îequale fit AB quadrato, erit DEC in EB, feu DEB in EC id cil cubuscx ECa;qualis quadrato AB in EB, idcoque punftum C in curva. Porro fi,impto in peripherià BCD alio utcunque punfto C, applicataquc GF, quce curvam fecct in II, erit ex conftruc- tione DFG reCtangulura minus rcdangulo DEC, hoc eil: quadrato AB, idcoque et DFG in BF, feu DFB in FG, hoc eft cubus ex FG minor quadrato AB in BF, hoc eil cubo ex FH, adeoque et recta FG minor quam recfta FI I, et pcr confequens punc- tum G in peripherià BCD, pra;ter B et C utcunque afi'umptum, id eft caetera omnia ~ peripheriœ BCD punfta intra curvam: unde patet circulum BCD curvam tangere in punfto C. Denique quoniam BE x elT: 1/ 1/ — ,etEDx ]X|/3«+, erit EC X \/ \aa^ adeoque reftangulum maximum DEC (ut fupra demonrtratum eft:) X )/ \/ a^t five aa^ a;quale quadrato paramctri :quodfaciendum et demonftrandum erat. Porro ad ducendam reftam lineam a punfto i, prxdifli circuli centro, ad cur- vam, qua; maxima carum omnium eft qu^ ex eodem punfto ad iplam curvam inter B et C duci pofiTunt, rurfus fupponamus rem faftam, et iK eandem maximam effe, fitque iterum Parameter x ^, applicata KL vero x x, et quoniam BE x i / 1 / — , acED X l/l/3^+,eritBDx 1/^JL/-^^— ,adeoqueBixl/"lX-^, x^ ~i /~ ~M /~ xGu^ x^ et LB X — . Li vero x I / I / , unde cum Li quadratum cura qua- h — — — in 1/ 1/ + XX X quadra alicujus maxmii, qu£e fit 2, nempe x 22, five — — r V 27 j^ xx + 1/ zz x a* ''27 aa ' 2o8 VARIA 1658 1666. APP. I. five x'' — 2a\v^ [/ |/ — + a\vx + a^ [/ a*zz. Quse îequatio, cum duas squales radices habeat, multiplicanda efl: per Arithmeticam progreffionem, fe- cundum D'. Iluddenii regulam, uc lequitur: .V* * * — 2a^x' |/ y h a*xx * + a'' [/ a*zz 3d o. 6.5.4. 3. 2. I. o. o. co o. et proveniet 6x''' * * — 6a~'x^ y/ 1/ -^ + 2a*xx * * five .r+* ♦ — û'x 1/ 1/ ~_ + 4^+ O) o. Ca^terum uc iignum radi- y cale ex œquatione auferatur, fit v co .v j, [, 3, eritqucv X) . ^ . 7—, quo lubftituto y V 3 loco ipfius A", et ejufdem quadracoquadrato loco .%•+, habebitur ~ — ■ y y ij -\- ^ a^ zo o. five V"^ — ^cpy + <ï-^ 00 o. Unde œquationis folutio per datam curvam, ac proindc maxima earum omnium quîe ex puncto i intcr B et C, ad curvam duci podunc, facile perfpicua elh etenira lî fiât BO in axe îequalis paramètre, centroque O, intervallo vero ejufdem OB circulus des- cribatur, fecans cur\am in P et R, prima tantum ad folutionem œquationis utilis erit, quia altéra in ipfius circuli centro cadet, cum parametro œqualis fit;Quare igitur fi fiât PM ad MQ, ficut DE ad AB, id efi: ut \/ \ 3 ad i , ductaque QK ipfi BO paral- lela, curvam fecante in K, jungatur iK, eadem iK maxima earum omnium erit, quse ex i ad curvam inter B et C duci poflunt. Cum enim AB five BO fit tf, fi ponatur PM DO v,erit BM t^ '— , et MO oo a — - — , efl: vero quadratum INIO una cum qua- ,y« 2 Y' drato MP, axinale quadrato OP feu OB, quare erit "-- — " — h aa + vv x^i'/five ^ a^ a 3'+ — laT'y + ^+ 00 o, et patet PM oo efie v ex œquatione V"* — 2^\Y + ^+000. Verimi enimvero quoniam v X) .y \ / \/ 3 pofita fuit, erit eadem t ad .v ficut | 1 3 ad unitatem, est autem ex conflru(îHone PM ad MQ, five ad LK, pro quâ a- primo pofita fuit, licut |/ )/ 3 ad i : manifeflum efl igitur ipfani MQ fore 00 a* ex xqua- W'' ■ tione A-+ — a"' x y/ |/ -_ + -^+ x o, adcoque Ki maximam earum omnium, qua; ex punfto i ad datam curvam inter B et C duci poffunt, quod faciendum ac de- monftrandum erat. VARIA 1658 — 1666. APP. I. 209 La deuxième l'euille a le texte fuivant (également d'une main étrangère, comme nous l'avons dit): J^- Curva I3CM, ciijus vcrtcx B, diameter BN, ejiis eft proprietacis ut quadracum paramecri AB, duôlum in incerceptam quamlibet diametri partem, ut in BE, aequale iit cubo applicatce ut EC; Defcrihitur autcm ea curva geometricc motu et interfectione iifdem, quibus l'arabolani dcicribi, Cap. 4. Lib 1 Elem: Curv. demonftratum eft, dummodo loco anguli, qui ibidem exprimitur per EBH, aflumatur Parabola ^) quœ- libet, cujus axis fit in reiflà, quïe illic exprimitur per BE, et vertex in punClo, quod 'bidem defignatur per B, ita ut loco rettîe, quxibi eft BH, fuccedat curva Parabola; afTumptJC. Demonftrandum curvani BHCM^ fupra expofitanuper Circuli peripheriam m fex dhcrfis piincîis fecari pojjc. Sumptà BD diametri parte ejus longitudinis, ut defcripto (uper eâ circule BCD, maximum in co reftangulura contentum fub parte diametri a D verfus B intercepta et l'ub applicatà, nempe DEC rectangailum œquale fit quadrato parametri AB. Dico primum punccum périphérie non B iblum, ied et C eflc in curvâ expofità; Etenim, cum DEC squale fit AB quadrato, erit DEC in EB, feu DEB in EC, id eft cubus ex EC, asqualis quadrato AB in BE, ideoque punftum C in curvà. Dico porro estera ") Le mot „Parabola", écrit entre les lignes, avait apparemment été omis par erreur en copiant ce passage absolument conforme à un passage de la première Pièce. La deuxième Pièce est donc certainement postérieure en date à la première. 27 2IO VARIA 1658 — 1666. APP. I. omnia peripheriîe BCD punfta cadere intracurvamBHCM : Sumpcoenimin peripheria BCD alio uccunque puncto G, applicataque GF, qus curvara fecet in H,eritexcon- (Iructione reftangulum DFG minus reftangulo UEC hoc el1: quadrato AB, ideoque et DFG in BF, feu DFB in FG, hoc ell: cubus ex FG minor quadrato AB in BF, hoc eflcuboexFH, adeoque et refta FG minor quam reda FH, et per confequens punftum G in peripheria BCD, praeter B et C utcunque afTumptum, id efl: cetera omnia peri- pheria; BCD punfta intra curvam. Ducta itaque ex circuH BCD centre I ad curvam reéta IK, maxima earum omnium, quai ex I inter B et C ad curvara ducipo(runt,qu£e fecet peripheriam in L. Matiifeflum efîcirculosomnes centro I^ac quolibet intervallo majore quam IL, minore vero quam JK de fcriptoi plurefque alios curvam BCM in [ex diver fis puncîis ^^ fecarc. Non hic adjertum eft quo pafto geometrice inveniatur longitudoBD,ita ut omnium, quœ in femicirculo DCB modo fupra exprefTo, fieri pofTunt, redangulorum maximum (ut DEC) squale fit quadrato AB; nec etiam qua proportione fecandafit circuUdia- metro uti hic faéhim in E, ut reclangulum fub majori parte et applicata velut hic DEC, fit omnium fimifium in eodem circule reftangulorum maximum, ut nec qua méthode maxima IK ducatur. Quoniam hsec omnia Geometris obvia funt, nec vis demonfirationis ex hilce dependet. ûe'iiionfiratum Opéra et fîudio Dom: Joan: de It^itt. Huygens ajoute ce qui fuit. Si AB vocetur a, BI débet efie :o 1 ' |/^ ;^«^ five 2^ ^/ i/T Et lE :» é RI- C'eft exaft, comme on peut aifémenr le vérifier. 3) Savoir 3 au-dessus et 3 au-dessous de la droite AN en supposant celle-ci axe de symétrie (voyez sur cette sy- métrie notre remarque à la fin de la Pièce). VARU 1 658 — 1 666. APP. I. 211 Si fumacur BM do j/ — aa, quïe minor efl: quam BI. Et BN 30 ^ BM, deinde applicetur ordinatim NO, et centr()M,radioiMOcircumferentiadefcribaturOPQR; hîec curvam BO in punfto O (iniul tangit et fecat. Nous ne voyons pas comment Huygens a obtenu ce réfultat, mais nous avons vérifié que c'eft bien pour le point de la courbe indiqué par lui que le centre de courbure, ou centre du cercle ofcu- lateur, tombe fur l'axe des .r, l'équation de la courbe étant a'x = y'\ Cette équation — Huygens l'a bien vu, puifqu'il l'indique au crayon dans fa figure; nous devons donc auflî le remarquer en pafTant — ne repréfente pas une courbe fymétrique par rapport à l'axe des JT. On voit qu'avant 1658 il s'intérefTait déjà à ce qu'il appellera plus tard le rayon de courbure; comparez la note 2 de la p. 288 du T. XVH, ainfi que les p. 42— 43 du T. XVIII. Il ert vrai que la préfente remarque pourrait avoir été ajoutée plus tard. .^ J APPENDICE II AUX VARIA 1658— 1666. Une page non datée (f 24 1 r) des Charta; aflronomica; porte quelques figures fans texte dont nous en rcproduifonsuneici: ce font apparemment des projets primitif> d'appareils à pen- dule conique pour mefurer raccélération de la pefanteur. IIUGD BAT.] \BIBL./ Attendu que Huygens s'occupa de cette mefure en 1664 —voyez les p. 282— 284 du T. XVII nous fuppofons que la page ici confidérée date de la même époque. VARIA ACADEMICA 1666-1681 1 666. Remarque fur les obiervations des diamètres apparents des planètes. La lune vue fans apparence d'atmofphère. 1667. AccourciUement ou allongement du pendule à fécondes en allant à Madagafcar? Propofition dcquelquesexpcriences où Miiygens peut avoir pris part. Figure d'un engrenage. 1668. Examen de la méthode propofée par A. Reufner pour trouver la longitude fur mer. Roue à planches. Obfervation de températures dans la carrière fous l'obfervatoire. , Figure du ciel au moment d'une obfervation de Saturne. Fauteuil pourcflreaflisdedansenprcnanthauteurdansun vaifl'eau '). Détermination de l'angle du rayon vifuel avec le plan de l'anneau de Saturne. 1669. Surleprojet de M. Graindorgepourréfoudrelefecretdeslongitudes. Sur la poHtion du centrum motus a."quabilis planeta\ Examen de l'écrit de M. des Hayes l'ur la recherche des longitudes. Nova chalcographiai ratio '), c. à. d. nouvelle manière d'imprimer. 1671. Calculs fur la pofition de Saturne. ' Deiïin de la pompe de Defargues. Le moulin de Chine à axe vertical. 1 672. Fontaine de Héron qui jettera trois fois plus haut que l'ordinaire '} et autres appareils pour hauffer de l'eau. Recette pour faire des timbres (ou cloches). Pompe de Chr. Hardman avec des boulets au lieu de foupapes '). 1673. Nouvelle force mouvante par le moyen de la poudre à canon '). Pour faire les tuyaux '). ') C'est le titre que Huygens lui-même donne à cette Pièce. 214 VARIA ACADEMICA I 666 1681. 1 673. Applications pofllbles de la dite force mouvante. Difpofitionsdetuyauxpouréleverreau par des pompes preiïances '). Pouce et muids d'eau. Vitcffe d'écoulement de ce liquide. Jets d'eau. Nouvelle force mouvante par le moyen de la poudre à canon et de l'air ■). Problème d'Alhazen. Expériences fur la dite force mouvante. Roue ou rouleau à planches. 1673 ou 1674. A propos de la defcription d'une machine hydraulique par le P. Defchalcs. 1675- Rupture d'une bouteille de verre fermée depuis trois ans, contenant de la terre qui avait produit des herbes. 1 ()j-j. Lefture par Blondel de la propofition de Huygens abfent lur la chute des corps pelants dans un milieu réfifiant. Expérience cleftrique de IMM. du Hamel et Colbert. Propofition de faire un mât et des tuyaux pour ajufter les grandes lunettes. 1678. Démonflration de Huygens de fon microfcope. Épreuve des cuirs impénétrables à l'eau de M. Barat. Obfervation d'une infinité de petits animaux dans de l'eau à poivre. Pour élever de l'eau par le moyen de la poudre à canon '), figure d'un appareil. Pour cmpefcher que les vaifleaux ne fe brifent fur des fables ou rochers, par des reiïbrts fous la quille '). Idée du P. T.ana (et d'autres) de s'élever en l'air par le moyen de boules vides d'air. Petits poiiTons artificiels parle moyen de l'cfprit de tartre et l'huile de vitriol '). Derechef: moyens de fauver à l'avenir les vaifleaux du danger de fe brifer contre terre '). Et encore: pour empefcher les vaifieaux de fe brifer lorfqu'ils efchoucnt '). Figures de moteurs à poudre à canon defiinés à élever des fardeaux. ') C'est le titre que Huygens lui-même donne à cette Pièce. VARIA ACADEMICA 1 666 — 1 68 I . a 1 5 1 67y. Fontaine (dans le vide) avec du vif argent '). Lcfture d'une lettre de Leeuwenhoek. A prop{« des obfervations de Mariette et de la Hire fur les réfrac- tions de la lumière paflant par un petit trou. Lefturc d'une recette envoyée par Tfchirnhaus pour faire du phof- phorc. Une obfcrvation de de la Mire avec le microfcope de Huygens. Machine pour comprimer l'air jul'quc 8 ou 900 fois '). Lecture d'une lettre de Papin fur une modification de la lampe dite de Cardan. Phofphore liquide envoyé par Leibniz. 1680. Lefture du Traité de l'Aimant, et expériences fur un aimant de Carcavy. Communication fur le fort profond puits, dataA de 1605, à l'Hos- pital des Vieillards à Amfterdam. Mention de Huygens à l'Académie après fon départ en 1681 (années 1684, 1690, 1695). Appetid'ice I. Feuille, traitant de la vibration harmonique, commu- niquée, ou dellinée à être communiquée, à un „clariffimus et perfpi- caciflimus geometra". Appendice IL Du cabeflan avec la vis fans fin '). Appendice III. Comparaifon de certaines dilhnces à la Haye et à Paris. — Propofition de faire une entaille à côté d'un pont devenu impraticable pour les vaifTeaux (1667). — CarrofTerie (1668). — Sur certaines boites à mufique (1673). — Relacions avec le P. de Harouis (1673 ou 1674?). — Barrière et rouleaux pratiquée à Verfailles par MIVL Franchini et Perrault pour tranfporter des terres d'une montagne en bas ') (1679 ou 1680). — Horologe . . fans roues . . ne faifant aucun bruit ') (1680). Appendice IF. À propos de l'amélioration des fleuves (Rhin et Yffel) fuivant le rapport de Hudde et Huygens de 1 67 1 . ') C'est le titre que Huygens lui-même donne à cette Pièce. 2l6 VARIA ACADEMICA 1 666 — I 68 I . Appendice F. vSur le projet de Hudde de faire baifTer le niveau des canaux h Arafterdam au moyen de moulins mis en mouvement par des chevaux. Appendice VL À propos de certaines expériences qui s'expliquent par la prelTion de l'air. VARIA ACADEMICA 1666-168 1 1666. Nous avons dit dans le T. XXI (p. 32 et 884), en donnant les cliifTres qui fe rapportent à Saturne, que les valeurs des diamètres apparents des planètes, obtenues par Picard, font meilleures que celles de Huygens. Il efl aufîi quellion de cette „()blervation des diamètres des Planètes 26 nov. 1666" dans la feuille collée dans les Regillres de l'Académie dont nous avons parlé'à la p. 9 du dit Tome. On y trouve les mêmes valeurs pour Saturne, et pour Jupiter 40" ce qui eft en effet une valeur quelque peu meilleure que celle de Huygens: voyez la p. 344 du T. XV: Huygens trouve 64" lorfque Jupiter eft le plus proche de nous, tandis que la vraie valeur eft environ 50". Pour Mercure l'obfervateur parilien ') trouva 32" ce qui eft beaucoup trop: confuitez les p. 3 10 et 838 du T. XXI. Dans le T. VI nous avons publié roblervationderéclipfedufoleildu2 juillet 1666, mentionnée auflî à la p. 8 du T. XXI. Or, la dite feuille collée dans les Regiflres obferve à propos de cette éclipfe: „La lune paroittrès ronde, également noire, sans apparence d'atmosphère". Nous avons remarqué dans le T. XXI (p. 659) que Huygens femble être le premier afircmome qui ait nié dans une publication l'exiftence d'une atmofphère, ou dumoinsd'uneatmofpèreconflatable, delà lune. Eft-ce l'obCervation de l'écliple de 1666 qui lui a donné cette convidion? Xotons que r„IIifloire de l'Académie Royale des Sciences" de 1733 (T. I. p. 6) elle auflî dit clairement à propos de l'éclipfe conlidérée que „le difque de la Lune parut également noir dans toutes fes parties, d'oîi l'on jugea qi'e la Luue n'étoit point enveloppée d'un Atmofphère". 1667. Nous avons cité pludeurs fois — e.a. à la p. 32 du T. XXI — le „Aiemoire (par Auzout) desObfervations qu'il faudra faire à Madagalcar". Eft-ce à la fuite de fes converfations avec Huy- gens — confuitez la p. 430 di; T. XXI — qu'Auzout y dit: „On remarquera s'il ne faut pas acour- cir ou alonger le pendule";' Dans les difcuflions académiques où les Regillres ne citent pas de noms, il eft évidemment im- poflîble de fauolr quelle part Huygens y a prife. Nous lifons p.e. -) à la p. 163 du T. II des Regis- tres: „Ce 12 de Juillet [1667] on a propofé démultiplier la chaleur des Miroirs par degrez comme pour fondre divers Corps, comme la glace, le beurre & jufqu'aux métaux 3). Plus [?] choifir quelque eftang et au milieu faire tourner l'eau laquelle communiquera fon mouuement au refte de l'eau par diferens degrez de vitefle pour y examiner les mouuemens de diuers corps flottans en divers endroits et inégalement efloignez du Milieu pour faire quelque comparaifon des Planettes dans le Monde". ') Où les observateurs: r,,Histoire de l'Académie Royale des Sciences" parle à ce propos des observations d'Auzout et de Picard: comparez la note 59 de la p. 21 de notre T. XXI. ") Voyez auflî, vers la fin, l'année 1669 qui suit, ainsi que l'année 1679 (29 avril). Il ne nous a pas semblé nécessaire de donner d'autres exemples de l'emploi du mot „on". ') Nous avons déjà cité ce passage à la p. 345 du T. XIX. 28 ai8 VARIA ACADEMICA l666 — 1681. \'u riiuérOt t(imoignc plus tard par Huygens pour les engrenages, tels qu'on les trouve e.a.dans les horloges — voyez les p. 609 — 610 du T. XVIII — nous plaçons ici quelques figures tirées du Manufcrit C ■•), quoique nous ignorions fi dans ce temps il en ait été quellion à l'Académie. 1668. Nous avons publié dans le T. \'I, à la date du 13 mars 1669, un «Mémoire (de Huygens) pour Colbert" fur un écrit de Mercator fur le perfectionnement de Tart de naviguer, en mention- nant dans une note qu'auparavant l'Académie s'était déjà occupée de méthodes propofées par ' d'autres perfonnes pour trouver la longitude fur mer. Voici ce que les Regillres rapportent fur l'examen de celle d'André Reufncr '). \^c 30' iour de may 1668. INIcHîcurs de C'arcaui, Hugcns, deRoberual, Aiizoulcec Picard ayant eu ordre de le troiuicr lur le loir a la Bibliothèque de Monfeigneur Colberc accompagnez du Secrétaire de la Compagnie "), ils s'y tranlporterent a l'ilTue de rAffemblée, et aulTy toll après iMonlieur Du Quclhe Lieutenant gênerai de Sa iVlaielTié dans les armées nauales fe rendit au mefme lieu. Lors qu'ils furent tous affemblez IMonfeigneiu" Colbert cftant entré leur dicl que le (leur Rculner de Ncvitett allemand de nation c\' deuant Cok)nel d'un Régiment ■•) Manuscrit C",p. 14S. Les dates febr. I 66~ et 9 iNIart 166- se trouvent respectivement au.\ p. 14:, et 149. 5) J. B. du llamel, dans sa „llegia; scientiarum Academix Historia" de 1701 le désigne, sans le nommer, par les mots „nobilis Cicrmanus olim in Suecia Tribunus milituni" (Lib. I, Sectio tertia,Cap.lII,§III). *) D'après les Registres c'était, depuis le 1 1 avril 1668, Galloys, remplaçant pour quelque temps du Hainel absent de Paris. VARIA ACADEMICA I 66C> — I 68 I . 2 1 9 Suédois a faift entendre au Roy qu'il a inuenté une manière certaine et facile de trouucr la Longitude fur mer, et que ce iecret eftant de très grande importance pour la nauigation Sa iMaieité a jugé a propos de le faire examiner et les a nommez pour affilier a la demunllration qui en iera faide, et luy en faire leur rapport. Cependant on fit uenir le fieur Reufner de Neyllett, et lorfqu'il fut entré auec le fieur de Wangan- gel '■), qui intcrpretoit Ion difcours, IMonfeigneur Colbert luy dit que Sa Maiefté a aggreé la propofition qu'il luy a faicte touchant le fecret de la Longitude, et qu'elle a refolu de la recompenfer, comme le mérite une (i importante decouuerte. Mais qu'elle veult qu'auparauant il communique ce fecret aux Commiflaires qu'Elle a choillspour cet effcft, et que fuiuant les olfres qu'il en a faicres il fatisfaffe aux obiec- tions qui luy pourront eflre propofécs: Kt que cependant Elle luy a faiét expédier un brevet dont la teneur s'enfuit. • - Auiourdhuy vingt lixiefme iour de May 1 668. Le Roy eftant h Sainél Germain en l'aye s'ellant fait informer de la propofition faicte a Sa Maiellépar le S' André Reus- ner de Neyilett allemand de nation cy devant Colonnel d'un Régiment Suédois, contenant qu'il auroit trouué le fecret des Longitudes fur la mer en forte que les vaiffeaux connoiflroient aufiy certainement par le moyen de ce fecret leur chemin du levant au couchant qu'ils font, par la hauteur du Pôle, celuy du Midy au Septentrion et par confequent fçauroient au vray en tout temps de iour et de nuiét le lieu ou ils feroient, offrant a Sa Maiefté d'en rendre la demonilration lîclairect fi facile que tous les vaiffeaux de Guerreetmarchandsdetoutesgrandeurs pourront s'en feruiraueclamefme facilité que le Pilote lé fert de laboulTole. Laquelle demonilration lediét Reufner de Neyftett s'offroit de faire a telles peribnnes qu'il plairoit a Sa Maiefté ordonner. Et Sa INIaiefté ayant enfuitte confidcré les grands aduantages que tout le monde reccuroit par le moyen de ce Secret, a la recherche duquel toutes les nations fe font appliquéesdepuis plufieurs fiecles fans y reuffir, a refolu d'accepter les offres dudift Reufner de Neyllett et de luy donner les grâces et auantagcs qu'un fi important fecret mérite s'il le met a effeft, et afin de le luy porter, Sa Maiellé a bien uoulu déclarer et luy donner affeu- rance qu'en ce cas Elle luy accordera premièrement la fomme de foixante mille Liures comptant et outre ce un droiéf de quatre fols pour chacun tonneau du port de tous les vaiffeaux qui uouldront fe feruir des inflruments neceffaires pour mettre lediél: fecret en pratique. De plus le pri\ilege de faire feul lefdicls inflrumens a l'exclufion de tous autres, luy fera valoir lediét droicl de quatre fols pour tonneau la fomme de huift mil liures par chacun an, pour laquelle Ibmme elle luy fera donner toutes les alfeurances qu'il pourra délirer, fe reieruant Sadiéte Maiellé la faculté de pouuoir '') Il s'agit du banquier C. van Gangel qui s'intéressait apparemment au„secretdes Longitudes' consultez la p. loo de notre T. VI. 2 20 VARIA ACADEMICA 1666 1681. retirer ledidl droicT: de quatre fols pour tonneau en payant audiclReulher de Neyftett la fomme de cent mille Livres comptant, a condition neantmoins qu'auparauant que ledict priuilege luy l'oit expédié par lettres patentes, il fera auparauant démonftration dudict fecret aux S". Colbert confeillier ordinaire du Roy en fon Confeil Royal et controlleur gênerai de fes finances, du Quelhe Lieutenant General de Sa Maieflé en les armées nauales, Hugens, de Carcaui, Roberual, Picard et Auzoult lefqucls Sa iMaiefté a nommez commiiïaires pour examiner ladicte propofition et Luy en faire rapport, et que toutes les difficultez explications et obiections qui pourront naiilre de ladiéte démon ftration feront mifes par efcrit par lefdicls CommilTaires aufquels ledict Reufner reipondra aufll par eicrit, et fera ainiy procédé iulqu'a ce que ledict fecret ayant efté reconneu certain et faciUe a mettre en pratique, les inftrumens en puiffent eftre mis fur les uaiffeaux qu'il plaira a Sa Maiefté de choifir pour cet effecl, et aufli tofl: qu'Elle fera aileurée par perfonnes dignes de foy, qu'on a receu les auantages cy defl'us propofez, Sa ÎMaiellé fera payer au dicl Reuliier de Neyltett la dicte fomme de foixante mille liures et le mettra en pofTefilon dudicl: droict de quatre fols pour tonneau de tous les vailîeaux qui fe ferviront des inllmmens neceflaires pour cet effeft, ou bien Sa Maiefté luy fera payer la formne de huict mille Liures par an ledict droict racheptable ainfy qu'il ell: ditt cy defllis. Et pour tefmoignage de fa volonté Sa Maieilé m'a ordonné de luy expédier toutes Lettres neceflaires après ladicte demonftration. Et cependant le prelent Breuet qu'Elle a voulu ligner de fa main et efl:re contrefigné par moy fon Conieillier Secrétaire d'Eitat et de fes comman- dements et finances. Signé Louis. Et plus bas de Lionne. Apres la Leéture de ce Breuet, le S'. Reufner de Neyftett ayant telmoigné qu'il acceptoit les conditions qui y font exprimées, Monfeigneur Colbert luy a dift qu'il pouuoit commencer des lors a faire la demonftration de fon fecret en prefence des Commiflaires. ÎMais fur ce que le Sieur Reufner de Neyftett a reprefenté qu'il ne la pouuoit pas faire fans quelques machines qui n'eftoient pas dans le lieu ou l'on eftoit afl'emblé et qu'il y feroit apporter au premier iour, on en a différé l'examen au lende- main 31' iour de may auquel on ell demeuré d'accord de s'aflembler fur les cinq heures du Soir. Du Jeudy 3 1 may 1 66S . Le Jeudy 31'. iour de may 166H iur les cinq heures du Soir Monfeigneur Colbert et Mcff' du Quefne, de Carcaui, Ihigens, de Roberual Auzoult et Picart commis- faires nommez par Sa Maiefté pour examiner le lecret des Longitudes, et les S" Reufner de Neyftett et Wangangel s'eftant aflemblez au mefme lieu que le iour pré- cèdent fuiuant la refolution qui avoit eftc prife, le -Sieur Reufner a fait voir aux com- miflaires deux machines, dont la dcfcription fera faicle cy après, et a dict que c'eft VARIA ACADEMIC A 1 666 — 1681. 221 par*) le moyen de ces machines qu'il prétend connoiftre les Longitudes. Enfuitte il a talché d'en expliquer l'uiaigc, et il en a faiftla dcmonftracion en Langue allemande. Mais comme quelques uns des commifTaircs n'cntendoicnt pas l'allemand, et que le S'. Reul'ncr ne pouuoit parler ny françois ny latin, iMess" Hugcns et Wangangclont pris la peine d'expliquer ce qu'il venoit de dire. Cependant comme la Commiffion de Sa Maiedé porte cxprefTcment que l'explication du S'. Rcufncr, et les obiections qui luy leront iaidtcs par les CommilTaires feront mifes par efcrit; pour exécuter punc- tuellement les ordres de Sa INlaiefté, on a conclud que le Sieur de Reuiher mettra au plurtoll entre les mains du Sieur Galloys Secrétaire de la Compagnie une explication par elcrit de Ces machines et de leur ufage lignée de ia main. Et afin qu'il ayt le temps de mettre par efcrit cette explication on luy a donné le jour luivant et on a refolu de s'alTembler au mefme lieu le Samedy 2' iour de Juin 1 668 a 9 heures du matin pour procéder a l'examen de ces machines. Du Samedy 2' Juin 1668. Le Samedy 2" Jour de juin 1668, Mess" du Quefne, de Carcaui, Hugens, de Robernal, Auzoult et Picard s'eftant alTemblez au meime lieu furies neuf heures du matin, le Secrétaire de l'Anemblée a diél qu'en exécution de ce qui auoit efté refolu dans l'Aflemblée précédente, le S'. Reufncr de Neyftctt luy a mis entre les mains un efcrit ligné de la main dudiél S'. Reufner auec l'explication en françois contenant la defcription de fes machines et de leur ufage, et a faiét leélure de cet efcrit, dont la teneur s'enfuit. L'invention des Longitudes que Î\I'. Reufner propofe confifle a mefurer exacte- ment le chemin que faift un vaifleau fur mer, ibit en avant ou a cofté, ou meime en arrière; Et ce par le moyen de deux machines preique iemblables qu'il a inventées pour ce fubiecl, defquelles la defcription, l'application et l'ufage fe verront icy en- fuitte. L'invention des Longitudes que M'. Reufner propofe confifte a melurerexaélement le chemin que faiét un vaifleau fur mer, foit en avant ou a cofté, ou melme en arrière; Et ce par le moyen de deux machines prefque femblablcs qu'il a inventées pour ce fubiedt, defquelles la defcription, l'application et l'ufage fe verront icy enfuitte. L'on perce un trou de hault en bas dans la quille du vaifleau a peu près fous l'en- droidl ou l'on pôle d'ordinaire la bouflx)le. La longueur de ce trou eft d'un pied et 4 pouces enuiron et la largeur de trois pouces et demy. A l'entour du mefme l'on aiufte fur la quille une boefte de planches efpaifl!es et godronnées pour empefcher que *) Nous avons corrigé „pour" en „par". 222 VARIA ACADF.MICA 1 666 1681. Teau n'entre dans le vailTcau, laquelle boetc s'eflcue iufqu'a l'endroift ou l'on doift obferuer l'efieft de la machine, qui fera d'ordinaire tout auprès de celuy ou ed la bouflble, afin que l'on ic fervc de l'une et de l'autre conioinctement. Dans cette boette de bois l'on aiudc la machine qui confille premièrement en une roï:e de cuivre de la ibrme de celles des moulins a eau ayant un pied de diamètre et un pouce et dcmy de largeur. Son axe eil pofé horizontalement, et appuyé dans les deux coflez d'une boette de cuiurc haute d'enuiron 9 pouces longue de 14, ou 15. et large de 3. qui efl: ouuerte par en bas, et couvre ladicte Roïie iufqu'au | de Ton Diamètre; Le rcile par en bas eftant exporé a l'eau et fortant hors de la quille du vaifTeau. Ce qui faift que quand le vaifFeau auancc la Roiie tourne par l'irapreiïion que l'eau y faict. Au meime arbre de cette Roiie efl: attachée une Roiie platte dentée de ai pouces de diamètre qui fait mouuoir trois autres femblables roues rangées l'une a collé de l'autre dans ladifte boette de cuiure et toutes d'égal nombre de dents. Et la dernière de celles cy fait tourner une quatricfme femblable encore aux autres mais pofée hori- zontalement, et attachée à un arbre érigé perpendiculairement et de la longueur qu'exige la hauteur du vaifTeau depuis la quille iufquc'au lieu ou cil la boufl'ole. Cet arbre eil cntcnn'é d'un tuyau de cuiure d'enuiron deux pouces de J^iametre, qui tient par en bas a la boette ou font les roiies, et auquel par le bout d'en haut eft attaché un inftrument faiét de mefme qu'un contepas, qui fc meut par le moyen dudict arbre. Il y a cinq petits cadrans, dont chacun eil diuifé en 10 parties égales. Et pendant que l'aiguille du premier fait une de les parties, la roiie dans l'eau taiél un tour et les éguilles des autres cadrans enfuitte font toufiours la lo' partie de celles qui les précèdent. Cette defcription conuient a Tune et a l'autre machine, n'y ayant autre différence fmon qu'au lieu que dans l'une la grande roiie ne fort qu'en partie par deffoubs la quille, et demeure toufiours fixe (uivant la longueur du vailfcau; dans l'autre elle en jort toute entière avec la boette qui la contient, et eil mobile de mefme qu'une girouette, le tuyau attaché a la boette feruant d'axe a ce mouuement, et tournant en mefme temps. De forte qu'elle tourne deçà et delà, félon que le vailfeau va en auant, en arrière, ou a codé. Et comme le contepas eil attaché au bout d'en haut du mefme tuyau, il tourne encore de mefme, et monllre par la pointe d'une fleur de Lys qui y eil attachée de quel codé la Roiie qui cd dans l'eau ed tournée. I/ufage de la première machine, qui a la roiie fixe, eil pour Içauoir de combien le vaiffeau auance en droiéle ligne, parceque chaque tour de cette roiie marquant une longueur égale a fa circonférence, il ed aile de voir la longueur du chemin par le nombre des tours, que mondre le contepas. L'autre machine qui a la roiie dans l'eau mobile, toutes les fois que la fleur de lys ne décline d'un codé ny d'autre, mondre de mefme que la première combien le vaiflTeau avance en droiéle ligne; Mais outre cela fon principal ufage ed de faire voir combien VARIA ACADEMICA 1 666 — 1 68 1 . 223 il deriiic ce fort de la route, lorlque le vent ou le courant d'eau cmpefche qu'on ne puiflc tenir le droid chemin. Pour cet cITcd, on ioinét au bout de la fleur de lys une tablette horizontale traver- féc dans le milieu d'une ligne droiéte diuii'ée en parties égales, qui fert d'elchelles de lieues. Et outtre cette ligne il y en a d'autres tirées d'un mefme centre, pris dans un des codez de la tablette; lequel centre on fait quadrer avec celuy fur lequel fc meut la fleur de lys, qui par confequent marque auec fa pointe fur ces raions uenans du mefme centre, dequel collé viennent les courants. Par ou et par le nombre des tours de la roïie, que marquera le contepas tourné obliquement, l'on connoiflra de combien l'on ell dérivé de fa droite Route. Les Commiffaires ayant délibéré fur cet efcrit et y ayant trouué plufieurs difficulté/, ont refolu que le Secrétaire de l'AfTemblée donneroit au S'. Reufner coppie des obiec- tions fuiuantes aufquelles ils ont prié led.'. S'. Reufner de fatisfaire par efcrit fuiuant l'ordre porté par la commillion de Sa îMaieHé. La première dilficuké cil que pendant le calme lors que le vaiffeau le trouuera emporté auec toute la maffe de l'eau par quelque courant, les machines ne receuant aucune imprellion de l'eau, ne tourneront point, et que cependant le vaifleau nelais- fera pas de faire beaucoup de chemin. La féconde, que lors que le cours du vaifleau fe trouuera direftement oppofé au courant de l'eau, et que la force du vent fera égale a celle du courant qui luy fera oppofé, le \aineau n'auanccra ny reculera, et ncantmoins les machines marqueront qu'il aura faid beaucoup de chemin. La troifiefmc que quand le cours du vaiffeau fera auec le courant et luy fera égal le mouuement du vaifleau fera double de celuy que marqueront les machines. Et généralement, que lorfque le vaiffeau ira contre le courant, les machines mar- queront toufiours plus de chemin que le vaiffeau n'en aura faiét; Et qu'au contraire elles en marqueront moins lors que le vaifleau ira auec le courant. Déplus la variation de l'aimant n'ellant pasconnci'ie, et mefmes étant fubiefte au changement; la manière propofée de trouuer les longitudes ne peut pas élire certaine, non plus que toutes les autres, qui fuppofent l'ufage de la Bouffole. Et auflitofl: le Secrétaire de l'AfTemblée a donné copie des difficultez cy deffus audiét S' Reufner, qui a promis d'y fatisfaire par efcrit; et a prié les commiffaires de s'aflémbler le lendemain Dimanche troifîefme jour de Juin après midy pour examiner fes reponfes, parce qu'il elloit prefle de retourner en ion pays. Sur quoy les Commis- faires ont conclu que ledict iour troif° Juin ils s'affembleroient a quatre heures après midy pour examiner lés Reponfes. 224 VARIA ACADEMICA I 666 — I 68 I . Du Dimanche 3'. jour de Juin 1668. Le Dimanche 3' jour de Juin 1 668 fur les quatre heures du Soir, M". Du Quefne, de Carcaui, Hugens, de Roberual, Auzoult et Picard, s'eftant aflemblez au mefme Heu, fuiuant la refolution prife le jour précèdent, le Secrétaire de la Compagnie a dict que le S' Reufner luy a mis entre les mains un clcrit en langue allemande figné de la main auec Texplication françoife, contenant les refponfes dudict S' Reufner aux obieiftions qui luy ont elle propofées et a faift lecture de cet efcrit, dont voicy la teneur. A l'efgard de la première ditliculté le S', de Reufner dit que pourueu qu'un vais- feau aille, la machine tournera pareillement, et le contepas monllrera de combien il aduancc, car la roue ne peut demeurer arreftée, lors que le vaiffeau eft mobile, foit qu'il aille en auant ou en arrière. Sur la féconde, il réplique qu'il eft en quelque façon fans exemple, qu'un vaiiïeau demeure arrefté en mer, entre le courant et le vent, lorfqu'ils font oppofez l'un a l'autre, mais que l'un l'emportera touliours iur l'autre, et alors le vaiiïeau fuiura le plus fort et la machine fera de mefme fon opération, le courant de lamern'eftantpas comme celuy d'une Riuiere; les Riuiercs font ertroites et il faudroit qu'un vaiiïeau s'y oppofaftneceiïairement direftement au courant et alors la machine pourroit tourner et monftrer beaucoup de chemin (ans pourtant auancer a proportion mais il n'en eft pas de mefme en mer, parce qu'on ne va pas diredement contre le Courant, a moins que le vent ne férue pour pouuoir aduancer, ains on cherche fon chemin dans les hauteurs pour ne point aller en arrière, ainfy foit qu'il aille de cofté ou en arrière la machine le monftrera nettement et de combien. A la troifiefme difficulté il refpond que la machine ne monftrera en cette occafion, pas plus de chemin que celuy que le vaiiïeau aura effeftiuement faitl, car ce n'eft pas le vent ou le courant qui font aller la machine, mais le mouuementdu vaiiïeau lequel ayant le courant derrière, ira tant plus uifte, et cela le \'erra alors par la machine fans qu'il y produite un double effeâ:. La quatrième difficulté a beaucoup de rapport avec les précédentes, car le navire n'aduanccra pas contre le courant, ou il fault que le vent foit plus fort que le courant, et lors que le vent et le courant feruiront le vailTeau ira tant plus uifte ce qui fe verra par la machine fans caufer aucune différence fuiuant qu'il eft diCt cy deiïiis. T^a comparaifon de l'aimant auec les machines ne peut rien produire en cette ren- contre, car iï la bouffble varie et n'eft pas certaine, cela ne peut pas empefcher que les machines ne facent leur opération, puis qu'ils ne font pas fubjeéts a mcfmes incon- veniens. Toutes les difficultés cy deiïus ont efté preueïies par le S'. Reufner et l'ont oblige d'en faire l'expérience, ayant a cet effeft envoyé un fort habile maiftredenauireavec lefd.' machines, d'Amfterdam au Sond et ledict Maiftre eull fi mauvais temps et lî VARIA ACADEMICA 1 666 — 1 68 1 . 225 grande tcnipelle en Ion voyage, qu'il fufl: iecté fur les codes de Nouergiie et perdit deux de l'es veilles et neantmoins les machines ne lailTerent pas de faire leur elTeft, fans quoy il n'auroit pas eu la hardicflc de le venir prefcnter au Roy et a Monleigncur Colbert auant que de s'addreller a aucune autre nation. Apres que cet cfcrit a eflé leu, le S'. Reufner ayant defiré d'cftre entendu fur les obiections qui luy auoient elle propofécs a elle introduit: dans le lieu de rAflcnihléc avec le S'. Wangangel, et a diti de bouche les mcfnics choies qui font contenues dans fon efcrit. Comme il elloit défia tard les Commidaircs ont remis Texamcn de les refponfes au lendemain Lundy quatriefme jour de Juin fur les 8 heures du matin. Du Lundy 4'. Juin 1 668. Le Lundy quatrielrae iour de Juin 1 668 Mellleurs Du Quefne, de Carcaui, I lugens, de Roberual, Auzoult, et Picard, s'ellants alTemblez fur les huiâ: heures du matin fuiuant la refolution prife le jour précèdent, ont examiné les Refponfes du S'. Reus- ner, et ayant trouué qu'elles ne fatisfaifoicnt point aux obicftions qui luy ont eflc propofées. Ils ont refolu que le Secrétaire de l'Aflemblce donneroit audid S'. Reufner copie des Répliques qui fuivent. A la première Rcfponfc on réplique que pendant le calme lors que le vaiffcau fera emporte par quelque courant avec toute la maffc de l'eau, les machines ne tourneront point, et les roiies demeureront immobiles, quoyque le vaifTeau faiïe chemin auec le courant. A la deuxiefme on réplique que le cas dont il ell parlé dans cet article arriue fouuent et neantmoins quand le plus fort l'emporte, fi c'eft: le courant, en ce cas le vailTeau aura reculé et cependant les machines marqueront qu'il aura auancé. Que fi au con- traire le vent l'emporte un peu fur le courant, le vaiffcau aura peu avancé et toutes- fois les machines marqueront qu'il aura faict beaucoup de chemin. Que pour ce qui efl: de la différence que le S'. Reufner de Neyilett met entre la mer et les Rivières, elle efl: inutile au cas dont il s'agifi:, parce que les courans de la mer et ceux des Riviè- res feront toujours un pareil elfecl; fur les machines: et que ce qu'il adiouile, qu'on ne va point direftement en mer contre le courant, ell contraire a ce qui arriue tous les iours lors que la route le demande. A la troifiefme Refponfe, on réplique, qu'il femble que le S'. Reufner de Neyflett n'ayt pas entendu la difficulté, dont il s'agit; parcequ'il dit, qu'au cas propofé dans cet article les machines ne marqueront pas plus de chemin que le vaifiTeau en aura faift. Et cependant on a diét au contraire qu'elles ne marqueront que la moitié du chemin que le vaifTeau aura faift; ce qu'on fouflient eflre véritable. A la quatriefme Refponfe on perfifie dans l'obieftion que l'on a faite. A la cinqiefme Refponfe on réplique qu'elle ne fatisfaifi: pas, parce qu'on n'a pas pré- tendu faire comparaifon de la boulTole avec les machines du fieur Reufner de Neyllett : 29 226 VARIA ACADEMICA I 666 — 1681. mais que puifque ledit S'. Rcufner de Neyftett pour connoiftre fa Routeabefoingde la boiiilble dont la variation ert incertaine, le fecours qu'il en prétend efl: incertain. Et auiiitoll le Secrétaire de rAffemblée ayant donné copie de ces Répliques audict S'. Reufner, ledift S', a dit qu'il n'auoit autre chofe a reCpondre aux obiections qui luy auoient elle faites, que ce qui efl contenu dans fes Relponfes dans lefquelles il péril Ile. Sur quoy les Commilïaires ont conclu, qu'on donneroit advis a Monfeigneur Colbert de ce qui s'elloit pade dans les conférences tenues pour l'examen des Longi- tudes tenues depuis l'on abfencc, et qu'on attendoit la delTus les ordres. Du Mercredy 6' Juin 1668. Le Mercredy 6' Jour de Juin 1668 a trois heures après midi Meilleurs du Quefne, de Carcaui, Hugens, de Roberual, Auzoult, et Picard, fur l'ordre qu'ils auoient receu s'eflants alTerablez au mefme lieu, ou le trouua aulîî le S', de Reufner accompagné du S', de V'angangel, Monfeigneur Colbert eft entré dans le lieu de l'alTemblée. Et après qu'on luy a lu la propofition du S'. Reufner, des difficultés qu'on y a trouuées,defes Refponfes, et des Répliques qui y ont elle faicles, les Commiflaires ayant opiné fur la machine propofée par le S'. Reufner, ont iugé que quoy qu'elle foit ingenieufement inuentée elle ne peut monflrer certainement les longitudes. En juillet 1668 Huygens, ainli que d'autres membres, parla fur ce que nous avons appelé (T. XIX, p. 48) la force néccfînire pour faire furmonter à la roue d'une charrette un obftacle donné, en d'autres termes fur le iranfport des canons: les roues doivent-elles être grandes ou petites? Vu que cette Pièce ne fe trouve pas feulement dans les Regiftres, mais auflî aux p. 258 — 259 du Ma- nufcrit C, nous croyons devoir reproduire ici une figure de la dite p. 258 d'une roue à planches pouvant peut-être fervir, dans la penfée de Huygens, fur des routes boueufes ou raboteufes. Voyez fur le même fujet l'année 1674 qui fuit. VARIA ACAUEMICA 1666 1681. 22" Mamifcrit D, p. 9. 16 Aiig. 1 668 dans la carrière foubs ]'obfervatoire. h 1 3 parties, je n'y dcmcnray qu'un ^ d'heure, et je doute li en demeurant plus longtemps l'elprit de vin n'auroit pas deicendu d'avantage. 17 Aoufl 1668. liqueur 20 parties dans le tuyau du thermomètre. 18. i8i; 19, 16^; 20, 15; 22, 20^^; 26, 154. 7 Sept. 1 668, dans le melme lieu lailTè le thermomètre plus d'une demie heure, l'efprit de vin defcendit jufqu'a 8 parties, dans l'air de dehors il remonta jufqu'a 21 parties. Portef. anonyme '). Schéma conveniens i ~ Aug. 1 668. C.à.d. figure du ciel au moment où Huygens obferva Saturne luivant la p. 98 du T. XV', mentionncie auflî à la p. 34 du T. XXI. Voyez encore fur cette figure (que Huygens appelle fig. 2») la p. 237 qui fuit. Manufcrit D. p. 6- '°). La figure repréfente une efpèce de fauteuil pour eflre aflls dedans en prenant hauteur dans un vaiffeau "). ') Voyez sur ce portefeuille la p. 824 du T. XXI. '°) Les p. 50 et 71 portent respecti- vement les dates 30 fept. 1668 etoft. 1668. 228 VARIA ACADEMICA I 666 1681. Portef. anonyme, 5 Dec. 1668. La Pièce eût pu fuivre celles de la p. 100 de notre T. XV, men- tionnées auiîî à la p. 34 du T. XXI. Invenirc angulum quo vifus noller elcvatur llipra planum annuli Saturnij. Ponitur planum annuli fibi fempcr parallelum ideoque productum ad fixas eundem inter eas circulum maximum fcmper defignabit. \'cl etiam fi per oculum nofirum intelligatur planum duci piano annuli parallelum, illud eundem quoque incer fixas circulum magnum dabit atque planum annuli pro- duftum. Refta autem a centro annuli Saturnij ad oculum noflrum dufta ijfdem necefTario angulis inclinatur fuper planum annuli et fuper planum ifii parallelum quod per ocu- lum ductuni intcUigitur. Ergo fi inventus fuerit angulus quo radius aboculo ad Satur- num duttus inclinatur luper planum quod per oculum duclum efl:, hoc efl: fi.] per planum maximi in fphîera circuli qui ab annulo produfto inter fixas fignatur, et in cujus centro oculus noder conllitutus efi:, idem angulus erit quoque inclinatio vifias fuper circulum Satumi. Sit in fpha^ra — vid. fig. i ' — cujus ccntrum C circulus maximus per polum ecliptica^ boream L et polum plani annuli Saturnij A duftus A L K,fitque KH centro A defcriptus circulus maximus, qui dici poted a^quator Satumi. -h» QH Ecliptica. Sunt ergo KH et -h» H quadrantes. Datur autem dilbntia polorum AL 30.42 cumtanta fit inclinatio plani annuli ad ') Nous ignorons si ce fautoiil a été conftruit. En 1665 (T. V, p. 436) Huygens avait „fait faire pour Johan de Witt un lit de camp — tout autre chose, il est vrai, que ce qu'il propose ici — que l'on suspend dans le vaisseau par une grosse boule, et a peu près de la mesme façon que sont suspendues mes horloges". On peut consulter sur ce lit decampl'articledej. J.IMoerman, intitulé „Johan de Witt's voorzorg tegen zecziekte" dans le journal de la Haye „Het Vader- land" du 14 juillet 1934. VARIA ACADEMICA I 666 — 1681. 22y eclipticam "). Et datur QI 1 qux cil difFerentia Qv data; (cum fit longitude t? ablata a 360 gr.) ce H V, qiix cil 13.8'. Ergo ablata QI 1 à quadraine -h^H, habctur Q -r^, qui arcusmenfuratangiiliim QL -!-*■, cum L+*et LQ fint quadrantes. Datur iji^itur et an- gulus L in A\° AL 5; et latus LA dari diximus. Sed et latus ]Jj datum cil do 90° + Qf} latitiidine |}. Ergo invcnicur et latus Afi, unde ablatoquadrante AO, relinquitur arcus Of), qui menfurat elevationem oculi fupra planum annuli Saturnij,qu£e$qualis eft angulo OC]^. Vide fig. 2' [à la p. 227 qui précède]. Hoc problema prEecedere débet antecedens. Data longitudine et latitudine Saturni, et temporc obfervationis que magna diameter hori- zontipanillelavila fuit, acprcetcrcainventocxobfervatione et examine rotundsphafeos quod punclum R, ubi planum annuli lecat Saturni orbitam jj RS reduftum ad eclip- ticam in F, incidit in 204 X; oporteat invenire quis gradus eclipticœ fit H ubi planum annuli ipfam eclipticam fccat. Itcmquc angulos KR]i, KH -h- et RB Y quibusplanum annuli inclinatur ad planum orbitîc ]_>, ad planum ecliptica;, et ad planum œquatoris. Sit circulus maximus ALK duclus per A polum plani annuli, et L polum ecliptica;. Et fit ecliptica -h» V. îequator Saturni polo A defcriptus KR. Interfeftioeorumin H. Aequator MHG fecans eclipticam in V, planum annuli in B, polus œquatoris P. Et ad Saturnum in J^ fitum ducantur arcus maximi L|^, Pf?, A|.) .... 1669. D'après le T. III des Regiftres, on s'occupa le 20 février 1669 de Monfieur Graindorge '^) et du fecret des longitudes: comparez la note i de la p. 378 de notre T. VI déjà mentionné plus haut (début de 1668). La p. 262 du dit T. III nous apprend que Graindorge étudiait ce fujet depuis 35ans.„Ilaenfuitedifcourufur tous fesfecrets, prenant pour fondement de fesraifonnements cer- tains principes d'aftrologie qu'il pretendoit eflre très véritables". On lut dans l'affemblée environ un quart de fon livre intitulé „Introduiflio in phyficam allronomicam, Traclatus de Veris Affrolo- gia; principiis", traitant e.a. des „planetarum qualitates" et contenant des„tabulsmeteorologic:B". On ne le prit pas fort au férieux. Pour ne pas perdre plus de temps „on a nommé M" Hugens et Picard pour aclieuer de le lire et pour en faire un rapport dans la prochaine alFemblée" qui eut lieu le 27 février. Février 1669. La Compagnie eflant affemblée M'. Hugens a faicT: rapport de ce qu'il a remarqué avec M. Picard dans ce qui relloit a lire du traitté de M'. Graindorge. Il a did: que M' Graindorge donne deux manières de trouver les longitudes. '*) Voyez sur cette valeur 3o°42' la note i de la p. 492 du T. XV. Ici aussi les chiffres 0,4 et 2 ont été superposés sur d'autres qui ne sont plus reconnaissables. ■3) J. B. du Hamel dans son „Academis historia" (Lib, I, Sectio tertia. Cap. III, § V) le désigne, sans le nommer, par les mots „Religiosus vir". VARIA ACADEMICA 1666 1681. Que la première eft fondée ilir la luppoficion d'un certain méridien fixe qu'il pré- tend auoir fuffilhmment dlabli dans la première partie de l'on traitté qui a elle lue dans l'afTemblée précédente: ce qu'il dit dan^lapage 25 en ces termes : Advertendum in priniis et jam in tractatu de veris allrologiœ principiis dictura eft quod foli Lunarcs ad cœteros planetas al'peftus l'unt utiles et idonei ad prsecife detegendam et obtinen- dam veram inter meridianum obfervationis & meridianum primarium feu fixum lon- gitudinis diH'erentiam ob celerrimum ipfius lunas prje cœteris Planetis motum et ideo eius celerrimam ab ipfis feparationem. Quapropter ex Tabulis feu Ephemeridibus lliputabuntur linguli Lunares ad caeteros Planetas afpectus cum al'pectuum horis. Sed tantum conliderabuntur inter ifl:o> omnes Lunares afpectus ij foli afpechis qui admiiïb tabularum errore maximo indicabuntur pofTe eft'ectura meteorologicum fen- fibilem producere, id e(l quorum alta; ex ipfis duobus Planetis inviccm in afpectu politis poterit ad momen tum afpeftus forte occupare meridianum primarium feu fixum. Quapropter ipia die qua poterit fortuito confumari fub mcridiano primario feu Hxo al'pectus datus fient in loco feu horifonte, in quo na\is reperitur obfervationes necciraria.' ad obtinendam longitudinis diH'erentiam inter meridianum fub quo repe- ritiu" navis ad momentuin. obfcrvationuni et meridianum primarium feu fixum ut infra explicabitur. Qu'ainfy la quelHon fe reduitt a examiner s'il a bien ellabli ce méridien qui eft le fondement de {\\ doctrine. Que mefmes ce méridien ellant l'uppofé il y a quantité de choi'es a dire fur la practique qu'il donne; mais que fans s'y arreller il fuffit d'examiner la queflion principale. Que pour comprendre la leconde manière que INI. (iraindorge propoi'e de trouver les longitudes par les feules tables, il fuflit de lire ce qu'il en dit page 5 1 . Conllat ex Eclipfibus quod maximus error tabularum Lunarium Rudolphinarum uel etiam Danicarum in noviluniis et pleniluniis raro excedit 16 honv minuta. Sed fupponatur quod fc extendat ad 1621 . Supponatur etiam quod maximus error tabularum Lunarium in quadraturisLunsad Solem lit duplo maior quam maximus error in noviluniis et pleniluniis nempe 32 42'. Si igitur in aliquo horifonte médium Eclipfis T>unîe fit obfervatum hora 1 3.58'.o" tempore apparenti. Et tabulœ Danicœ dent N'raniburgi eiufdem Eclipfis médium hora 14.32 .0' tem- pore apparenti. Subitrahanturhora* 1 3.58 o abhoris 1 4.32 o' refiduumfeudifferentia hora 0.34' o erit longitudinis diffcrentia in horis data ex hac obfervatione inter meridianum hori- fontis obferuationis et meridianum tabularum. In eodem horifonte obfervata fit aliqua lun;v ad .Solem quadratura hora 4.30 tempore apparenti. Et tabulîe Danicœ dent Vraniburgi ipfamluna?quadraturamhora5.53'.3' tempore apparenti. VARIA ACADEMICA I 666 — I 68 1 . 23 I Subllrahantur horiv 4.30 ah horis 5. 53. 3". refîduuni feu diffcrentia hora 1.23'. 3" dabit l()nt;itiidinis dincrcntiam ex hac oblcrvationc dcdiidam intcr meridianuin ipfiiis (iipradidi horiibncis et meridiamnn tabularum. Ex his autcm obfcruationibus in codeni borifontc tac^is dantur duœ plurimum ab inviccni dificrcntcs Idiigitudinis diUercntia; ciufdcm nieridiani a meridiano tabularum ex quibus tamen facile et certô collii^ctur acurata longitudinis diflercntia inter ipfum obleruationum nieridianuni et ineridiamim tabularum. Nam fi in unam llimmam juni^antur maximi Tabularum errores unicuique luna* ivtati compétentes eorum fumma erit x-qualis differentiîe qua; ell inter duas datas lon- gitudinis difFerentias, quod arguit taies longitudinis differentias efle ad veram et accuratam longitudinis differentiam inter meridianum fub quo laéhv funtobCeruationcs et meridianum Tabularum conlequendam idoneas. Ex eclipfi longitudinis differentia h. 0.34 . Maximus tabularum crror tili luna.- a;tati congruus 16.21 ~. Ex quadratura longitudinis diflercntia hor. 1.23 .3 . Maximus tabularum error tali Lunœœtati congruus 32.42 . hor. 1.23. 3 . 0.34' 99'. 3' differentia inter longitudines. 16.21 32.42 49.3 Summa errorum maximorum. Nunc autem fi vel ex maxima longitudinis differentia auferatur maximus tabularum error fibi congruus vel ad minimam longitudinis diff"erentiam addatur maximus tabu- larum error fibi congruus, tune quxlibet ex ifHs longitudinis difterentiis, fie correftis, dabit et oftendet veram longitudinis diftcrentiam inter meridianum iub quo faéla; flierunt obferuationes & meridianum liib quo tabulse quibus ufum fuit funt conftruc- ts, et ideo ipfi meridiano alligatje et artrictœ. Minor longitudinis differentia hor. Maximus tabularum error, add. Maior longitudinis diff'erentia hor. Maximus tabularum error congruus. Subftr. Ex hoc unico exemplo parère arbitrer quo pafto fe gerendum efl: in quolibet alio euentu. Mais que de fuppoler Terreur des Tables conniies c'ell iuftement fuppofer ce que l'on cherche; puifqu'il n'y auroit plus d'erreur fi l'erreur ertoit mie fois connue. 0-34 16 .0 . .21 vera vera longitudinis longitudinis 50 1.23' 32. 50 ' .21 •3- .42 .21 differentia differentia. 232 VARIA ACAOEMICA l666 — l68l. Qu\nicre le Tniicté des lonu^icudcs il y on u ciicure trois mitres dans l'elcrit de ,\ 1. Cr.ùiidorge \\n\ couchant la manière de retonner les Tables allronoiniqiies; l'antre couchant riuiniobilitc de la Terre, et le troitielme touchant les caules du Flux et KetUix de la mer. Mais que les prennes qu'il donne de tout ce qu'il anance l'ont tirées de Ion allrologie et qu'ainfy ("es conclurions n'ont pas plus de certitude que les prin- cipes qui l'emblent n'avoir point d'autre fondement quelesimau;inationsderautheur. Knlliitte de ce Kapport Meilleurs de l'airemblee ayant opiné fur les propolitions tailles par M. C-niindorge ils ont conclu que M. (Vaindorge ayant fuppofé les princi- pes fur lefquels fa méthode elt appuyée làns en donner aucune railon il fuHiroit de les nier fans luy en donner aulli de niifon. (^uenéantmoins pour le convaincre luymefme de l'incertitude de fa méthode M'. Cîalloys Secrétaire de l'allémblée Uiy fera les de- mandes fuinantes de la part de la Compagnie et les luy donnera par efcrit en ces Termes : etc. Lu rt'pinUe de M. rtrainJorge fut lue le iJ mars luivanc. Maiiulerit 0. p. soS v.les diicesi :î Mai. et Juin 1669 fe trouvent retpetHivement aux p. 195 etïir). Quxricur centrum motus xquabilis planeciv, hoc ell undc taiis apparerec, faltem in perihelio •A et aphelio C, polita proportione celeritatum quam Keplerusinvenic, uc nempe tempora con- verllonum in ratione fubfefquialtera dilhntia- rum. I ;^- - ^/ . _- AU ad BC 1^ centrum motus xquabilis. C\)U(p!ire/. fur la troifièiue U>i Je Kepler la p. 36 itu T. XXI. (^uoii^ue rien ne prouve qu'on ait difcouru fur ce lujct à IWeadenùe en mai ou juin 1669, nous plaçons la remarque de Huygetis ici pour faire voir qu'en ce moment il s'intérellait à la dite loi et furtout au rapport des viteHes d'une planète an.xdeuxaplides, ce dont il fera quelUon — voyez notre Avertillemeni. p. n 1 — 13: du T. ,XXl — lors de la conllruclion de fon planétaire, commencée ù Paris en i68i.On voit qu'en 1669 il admet pour les vitelles :•, et f. auxaplî- des la formule v,:v.= — » : — — (r , et r . distances des apfides au foleil) qui lui femble devoir réfulter de la troiliéme loi de Kepler, et non pas la tormule v, ; tv, = — : — qui réfulce de ladeuxias bien grave. 30 234 VARIA ACADEMICA 1 666 1 68 I . Acramentum typographorum paulo tenacius eft quam in his expédiât, efficitqueut vix fine darano laminse incifa: charta ab ea avelli poffit. Icaque paulo aliter temperan- duni effet. Experiendurn an linteamine atramento imbuto, laminseque noftrœ perforats fup- pofito, res confici poflit, qua ratione non tanta vi prjelum comprimi deberet. Literis o, a alijfque nonnullis fcribendis cavendum ne ductus in fe revertatur, quia alioqui particula comprehenfa excidet, eruntque o et a tota nigra. quanquam non multum tamen hoc refert. Cette „nouiieIle impreiïîon avec du clinquant" eft mentionnée pour la première fois par Huygens dans fa lettre à Oldenhurg du 29 mai 1669 (notre T. VI. p. 439). Nous avons reproduit en cet endroit la feuille imprimée qui porte les vers de Virgile (Georgica II, 475 sq.) „Me vero priraum dulces ante omnia mufa;" etc. Voici encore la reproduftion d'une autre feuille qui fe trouve égale- ment dans le Portef. Varia: c'ell l'ode ad Aeliura Lamiam d'Horace qui commence par les mots Mufis amicus trifintiam et metus Tradam protervis in mare Creticum Portare ventis. fflusts amtcus triitiiudn tt nteSlc-t Jm^^am. pntcryi's in. rnu^z. CrctuunL ôccurus. 0 cuc^t. J-ùTuttlrui LfitC^ns Çdiic/cr cpnccj nzctcj/crr'j jis/nrLt Atncrcj. huRi iuliku n^fu 7e.CfUC tuùjcue. Utcct ifirtrxs HANIERX IsTOVVEtlE- p'niI'RIM-t?. VARIA ACADEMICA 1666 — 1681. ^35 On remarque que Hiiy{;ens a eu foin de ne pas fermer les lettres. Le même portefeuille contient, outre la plaque correfpondante plus forte en laiton ^ou cuivre jaune), une plaque mince à jour en cuivre roupie. 1 luygens y a tracé deux circonférences de cercle qui fc conpcnt et ne font évidemnieiu pas totalement fermées; de plus les mots fuivants (dont les lettres ont également été enlevées par corrofion totale du métal): MANIERE XOVVELl.E DE GRAVER EN EAV FORTE. Aeneidum gcnicrix homimini diviimqiic voliiptas Aima Venus & [début du i" livre du „DeRerum Natura" de Lucrèce] Chriftiamis Hiigenius i*^m4mMyf tm4U4 MANIERE C«*VCR Au même endroit fe trouve la feuille imprimée „Problema Alliafeni" etc. que nous avons repro- duite vis-à-vis de la p. 462 du T. VL 1670 — 1674. Lacune des Resçiflres de l'Académie: \oyez la p. 179 du T. XIX. 1671. Dans la note 2 de la p. 493 du T. XV. — nous avons cité plus haut (année 1668) la note I de la même page — il eft quellion d'une ou de plufieurs feuilles qui manquent à la «Deuxième Partie" des calculs fur Saturne publiés en cet endroit. Une des feuilles de ce que nous avons appelé le Portef. anonyme — voyez la p. K24 du T. XXI —appartient apparemment à ce groupe quoique 1 VARIA ACADEMICA 1 666 1681. 237 le texte foit en partie, non pas de 1668, mais de 167 1. Le lecteur peut conftater que la fig. 2' de la p. 227 qui précède s'accorde en fubflance avec la Fig. 9 de la p. 492 du T. XV. Nous y lifons: 8 Sept. i6_~i in inerid. AB 56' "/^ a [ceci fe rapporte à une autre figure qui fait défaut]. B loc. \i 1 6. 3 1 ' X. A loc. 0 oppos. 1 5.354 ni. b ^icit recrogr 5' in 24 h. o facit progr' o.58'25 " in 24 h. i6'3r. o X ) , 4.25 30 .r \ ^' - — 56/425' 30 A" i6°26'35 H locus b oppofiti 0. d • — 24/21 \ 1 2' cempus oppoiîtionis 8 .Sept. h. 21.12' five 9 Sept. D'après la p. 112 du T. VII Huygens vifita Beaulieu en oftohre 167 1 et y vit la pompe bien connue de Defargues. IVous croyons donc devoir en publier ici les figures bien faitesqui retrouvent dans le Portefeuille anonyme. Les mots Ponipeà Beaulieu de M', des Argues, i pied, clapet, clapet font de la main de Huygens. La figure eft aulli fans doute de lui. Le même mois Huygens avait appris à connaître (T. VII, p. 108) le projet du „Mou]in de la Chine inventé par M. du Moufleau", à axe vertical et tournant à tout vent. Nous nerepro- duifons pas la figure de Huygens de ce moulin (Charta- mechanic!e,f. 94) puifqu'elles'accorde avec celle qu'on trouve vis-à-\is de la p. 105 du T. W\ [Fig. 2]; ni le texte, d'ailleurs fragmentaire, de la dite f. 94, lequel fe termine comme fuit: Pour fortilier les branches d'en bas qui portent les ailes il eftaproposd'adjoiiterlesarcboutansGfortansdubasdel'arbre. La roue H [tout ceci s'applique à une autre figure qui fait défaut; la figure confervée n'a ni arcboutans ni roue] eft celle qui doit fervir a donner le mouvement a la machine que l'on veut faire aller par le moyen de ce moulin, foit pour élever l'eau ou pour autre ufage. 1672. Vu la lacune des Regiflres, nous croyons pouvoir publier ici les notes fuivantes de Huy- gens qui peuvent fe rapporter à des fujets confidérés à l'Académie. D'autant plus — nousparlonsde la première communication — que Papin y eft nommé. Manufcrit D. p. 309. Apr. 1672. Fontaine de Héron qui jettera 3 fois plus haut que l'ordinaire c'eft a dire que n'ell la dilknce des vaifTeaux EG. Et après avoir achevé on n'aura qu'a le tourner pour faire recommencer le jet de l'autre coftè. En marge: M. Papin a trouuè l'arrangement des tuyaux pour pouvoir renverfer. Il faut que dans les tuyaux CF il y ait un robinet qui en une pofition ferme le trou a coftè B, et ouvre l'autre C qui fera aufll a cortc. Et en l'autre pofition au contraire ouvre le trou B et ferme C. le cocq fera creux et entrera dans le creux du tuyau. LL font des robinets fimples. 238 VARIA ACADEMICA I 666 — 1681. Apr. 1 6-2. M cft le tuyau qui fournit de l'eau au rez de chauffée, le vaiffeau i\ eft a l'entrée du puis, G au fond du puis. Par le moyen de 2 telles machines le jet peut eflrc rendu continuel. m Premièrement A fe remplira par le tuyau M qui verfe dans l'entonnoir NO. quand A fera plein le clapet L qui eft de liège furnagera et \-iendra boucher légèrement le trou S. Le bord O de Fcntonnoir eft un peu plus bas que le refte des bords, de forte que le vaiffeau A ne p )uvant plus prendre d'eau elle ira par B dans le tuyau BC, au bas du quel elle fera bailfer le cylindre léger CE qui bouchera le trou en E. et ouvrira en niefme temps roiuierture D du tuyau DF, par lequel l'eau entrera dans le vaiffeau G, et y prelTi;nt l'air, et en niefme temps celuy qui eft dans le vaiffeau A a caufe de la communication du tuyau P, elle fera jalir l'eau par le tuyau H. Laquelle eau pourra VARIA \C\I)F,AIICA I 666 I 68 I . 239 dire nicncc au tuyau BC aprcs cilrc retombée, ou autrement celle du tuyau M con- tinuera de couler dans le tuyau BC. il faut que le bas du tuyau K foit tant fuit peu plus haut que celuy du tuyau 1 1, parce que cela fera que auparavant que le jet (inifTc ^ K. l'eau qui jurques la s'efloit foufienue dans le tuyau KL pour bien boucher Touuerture S, quitera ce tuyau, laifTant pourtant Tonuerture S aflez bouchée par la prelîlon de l'air contre le clapet L. Or quand l'eau du vafe A fera baiffee juiqu'a ne plus rien fournir au tuyau H, alors l'air Ibrtira par la, et le clapet Ln'eftant plus prefTc quitera l'ouuerture S. par laquelle alors l'eau du tuyau M recommencera d'entrer lans plus rien donner au tuyau BC, qui fe vuidera bientoft dans le vaiïïeau G. Et alors le cylindre léger CE s'elevera par le petit rcfTbrt qui fera delTous et laifTera écouler vifte l'eau du 24° VARIA ACADEMICA 1666 — 1681. vaifTeau G. Et après que A fera derechef plein toute chofe recommencera comme devant -). Remarque njoutée plus tard. Jul. 1 672. Non fuccedit, ratio eft quod apertura E non fatis clauditur, quoniam aër prorllis in vale G imminuit pondus aqus in tubo BC. Ergo alio loco in fundo ES ordinanda apertura et alio modo. Manufcrit D, p. 31 1. 30 Avril 1672. Pour faire 4 livres d'étoffe a faire des timbres 3). R. 1^ livre de cuivre rouge, i^ livre de leton. i livre d'eilain fin. | once d'eflain de glace ■^). Il faut mettre l'eflain dans le creufet quand le cuivre et le leton leront fondus. Huygens n'était pas cliimifte, il le bornait, le cas échéant, à recueillir des recettes. // >'i. ^ti ^tt-X^^^^'l-Sj-, â^-t, 1. Iv i^,^ -/tr^ fUi. ■tr' Manuscrit D, p. 359. Dec. 1 672. Pompe a\'ec des boulets au lieu de foupapes de Chrift. Hardman '). \ c-~>-- 1673. Manufcrit D, p. 327—329. lofevr. 1673. Pour avoir tousjours a fon commandement un Agent très puiiïant et qui ne coulle rien a entre tenir, comme font les chevaux ou les hommes. ^) Ce qui avait donné à Huygens, ou à Huygens et Papin, l'idée de ces constructions, c'est sans doute „la fon- taine ou clepsidre de M. de Cumier" ou pliUot Comiers dont il est question à la p. 154 du T. Vil ainsi qu 'a la page précédente (lettre de Huygens à son frère Lodewijk du 9 mars 1672), où nous apprenons qu'il avait également écrit à son père sur ce sujet. Cette dernière lettre n'est pas en notre possession: comparez la p. 3 qui précède. Mais voyez aussi sur les fon- taines et les movens pour hausser de l'eau les p. 2 10 du T. VI (1668) et 80 du T. VII (16-1). La „machine de M. Comiers" a été mentionnée à la p. 98 qui précède. 5") C. a. d. des cloches. '») Bismuth. ') Nous ne connaissons pas ce personnage dont le nom, qui (tel que Huygens l'a écrit) semble anglais, ne se trouve pas dans la Correspondance. Il est vrai qu'en décembre 1672, comme on le voit à la p. 241 du T. VII, où nous avons fait mention de Hardman dans une note, il est question d'„Allemans prétendus Ingé- nieurs". VARIA ACADEiWICA I 666 — I 68 1 . 24 1 Nouvelle force tiioiivante par le moyen de la poudre a Canon. La force de la poudre a Canon n'a fervi jufqu'icy qu'a des effefts très violents, comme du canon aux mines, et a tendre des rochers; et quoyqu'on ait fouhaicè il y a longtemps qu'on en pull modérer la trop grande vitclTc et impetuolitè pour l'appli- quer a d'autres ufages, peribnne que je ("cache jufqu'icy ne l'a efleftuc avec fucces, au moins on n'a point vu paroiitre d'invention pour cela. Il y a environ 3 mois que celle que j'ay a propofer pour cet eflcft, me vinft dans la penfee a la quelle j'ay travaillé depuis ce temps pour la perfectionner, etïïiyant plu- fieurs chofes et faifant une infinité d'expériences dont le fucces m'a en (in fi bien liitistait, qu'encore qu'elles n'ait [tic] ctlc faites qu'en petit j'ofe en conclure que la chofe reuilira de melme en grand, et encore mieux, pour des raifons qu'on verra après l'explication de la machine. L'effeft rapide de la poudre eit réduit par cette invention a un mouuement qui fe gouverne de melme que celuy d'un grand poids. Et elle peut fervir non feulement a tous les ufages ou le poids cil employé, mais aulli a la plus part de ceux ou l'on fe fert de la force d'hommes ou d'animaux, de forte qu'on pourra l'appliquer a monter des grofTes pierres pour les baftimens, a dreffcr des obelifqucs, a monter des eaux pour les fontaines, a faire aller des moulins pour moudre du bled en des lieux ou l'on n'a pas la commodité ou affez de place pour fe fervir de chevaux. Et ce moteur a cela de bon qu'il ne courte rien a entretenir pendant le temps qu'on ne l'employé point. L'on s'en peut encore fervir comme d'un très puifTant relTort, en (brte qu'on pour- roit conllruire par ce moyen des machines qui jetteroient des boulets de canon, de grandes flefches et des bombes peut eftre avec une auill grande force qu'ed celle du canon et des mortiers. Mefme félon mon calcul aves efpargne d'une grande partie de la poudre qu'on employé maintenant. Et ces machines (croient d'un tranfport plus facile que n'ert l'artillerie d'aujourdhuy par ce que dans cette invention la légèreté ert jointe avec la force. Cette dernière particularité erttresconfidcrablectdonnelieuainventerparcemoyen de nouvelles fortes de voitures tant par eau que par terre, et quoy qu'il paroitra ab- furde pourtant il ne femble impolTible d'en trouver quelqu'une pour aller par l'air, puis que le grand obrtacle a l'art de vt)ler a elté jufqu'ici la diflîcultè deconrtruiredes machines fort légères et qui puifent produire un mouvement fort puiflant. Mais javoue qu'il faudroit encore bien de la fcience et de l'invention pour venir a bout d'une telle entreprife '^). Pour dire a peu près a quoy peut monter la force de la poudre dans cette inven- tion. Je trouue par le calcul fondé fur les expériences que j'ay faites qu'une livre de *) Nous avons déjà publié ce passage sur r„art de voler" dans notre article de 19:9 (voyez la p. 169 qui précède) „Cliristiaan Huygens, eenigecitatenenbeschonwingen naar aanleiding van den driehonderdsten gedenkdag zijner geboorte", ainsi qu'à la p. 660 du T. XXI de 1944. 31 242 VARIA ACADEMICA 1666 — 1681. $] D poudre fournira de la force pour faire monter 3000 livres de poids a la hauteur pour le moins de 30 pieds, d'où l'on peut eftimer en quelque façon l'effect: de ce nouveau moteur, que je crois eftre plus grand que celui que peut produire la poudre dans Tufage ordinaire. Mais pour le connoiitre plus precifement il fera neceflaire de faire des épreuves en grand volume qui comme j'ay défia dit reuffiront félon toutes les apparences encore mieux a proportion que celles que j'ay faites en petit. L'invention conliile a faire fortir l'air d'un tuyau cylindrique comme AA, en y allumant dedans quelque peu de poudre a canon, pendant que le piilon C bouche l'entrée du cyHndre qui de l'autre bout efl: fermé, l'air eftant forti par un trou qu'on fait quelque part dans le cyHndre et qui fe doit refermer aufli tofl:, le piflon efl; preffè par le poids de l'air de dehors avec grande force, et par le moyen de la corde DD qui y efl attachée il fait mouvoir ce a quoy on l'appli- que. Le bas du cylindre s'attache aulTi a quelque chofe de fbable pour n'eflre pas enlevé par l'air qui prelTe par delTous. Il efl évident que le tuyau n"a que faire d'effre fort folide pour refiffer a la prefïïon de l'air par ce que fa rondeur fait voûte. Si la flame de la poudre pouvoit chafler tout l'air du cylindre, la force du piflon a defcendre s'egaleroit a la preflion d'un cylindre de V^ y vif argent de mefme g[ro(reur] et de 274- pouces de haut. INIaiselle ! y laifie toufjours e[nviron] 5 de l'air, ce qui fait que la force d'abord r<5i«C.^, [n'efl] que de § de ce qu'elle feroit. et qu'en fuite elle diminue par \ de certains degrez qui font aifez a déterminer par le calcul et que ^ l'on peut réduire a une force touijours égale par le moyen d'une fufee comme dans les horloges. AA efpcifeur du tuyau de plallre. on lit dans la figure: 13 creux du pifton. boyau de cuir. ce cuir du pifton. DD efponges pour prefler le cuir contre le tuyau. EE placque pour retenir le dcdus des efponges. FF eau fur le pifton. GG placque pour cmpefchcr l'eau de verfer ou de fauter quand la poudre s'allume. KK vis pour arrefter le pifton quand la poudre opère. HH morceaux de cuivre attachez a la placque GG pour la tenir a quelque dis- tance du pifton, afin qu'il y ait place pour l'eau. anfe pour attacher la corde par la quelle le pifton tire en s'enfoncant. Cette anfc cil attachée au pifton le long de DD. vis d'eftain ou de cuivre qui contient la poudre, et joint contre un cercle de cuir mouillé PP. A LL M VARIA ACADEMICA 1666 — 1681. 243 00 la mefchc qui palTc par un trou de la verge NN, et aboutit dans la poudre. QQ deux pièces de fer, dont la partie fuperieure appuie fur la demifphere de la culaffe et rinterieure fert a attacher le tuyau au bois de la machine. Cd 1 1 ;«!,-. ~. "-^^ 'FF- .C y^ tr >,^fc_ ^M , ^. 244 VARIA ACADEMICA I 666 — 1681. .jf>a-^^~~'~'-^=^ ^ Mamifcrit D, p. 325—326, INIarC. 1673. Pour faire les tuyaux. . - On pourroit faire des cylindres longs et creux de douves comme Ton fait les tonneaux, les joignant par dehors avec des cercles, mais il faut que les douves l'oient droites, ou tousjours fort peu courbes. Puis on auroit un cylindre creux de fonte de cuivre ou de metail comme ccluy du canon que Ton rendroit de figure parfaite en le failant tourner et eniuite il faudroit le fendre dans toute fa longueur, et appliquer une lame entre les 2 moitiez, de la largeur du diamètre du cylindre. Ce qui ferviroit pour pouvoir mouler du plaflre a Tentour et pour ^- pouvoir retirer la foniie, après avoir tiré premie- — ■ — '^—=^ rement cette lame. L'on pourroit au lieu de ce cylindre creux de cuivre en faire un folide de plallrc avec un aiffieu de fer au milieu ou feulement des pivots aux bouts, afin de le perfeclionner au tour. A l'en tour de ce cylindre, imbu premièrement de la conipofition d'huile et de cire [en marge: dans une pinte d'huile méfier i livre de cire], l'on mou- leroit un cylindre creux de plailre de r^, pièces — en marge: Il feroit peut eftre mieux de le mouler entier, et le fier après avec une fie très déliée; car autrement, en le faifant de trois pièces, elles pour- roient fe tourmenteret dejetter, a quoy le plâtre ell fujeten fefeichant — (carde 2 il auroit de la peine a laifler lortir le moule). Et ayant en fuite joint ces 3 morceaux en un, et bien égale les jointes par dedans, on le placeroit dans le cylindre de bois de cy des- fus, et l'on acheveroit de remplirlevuide tout au tourdeplatre,pour l'y faire tenir ferme. Le cône de la culaffe fe peut faire du mefme plailre, et en mefme temps que le cylindre, excepté la boete a vis pour la poudre; qui s'y appliquera par après avec du plâtre ou du ciment. Il faut bien attacher les oreilles au bas du tuyau, aux douves ou autrement. EflTayer ce cylindre en taillades au lieu des efponges dans le pifton. les pillons de tuyaux larges fe pourront bourrer plus fort, et ainfi ils laifleront pafier moins d'eau. L'invention peut fervir la ou on a befoin de grande force et de légèreté enfemble. comme pour voler, qui ne doibt plus élire réputé impofiible, quoyqu'il y auroit encore bien de la façon a le mettre en effect. ^L VARIA ACADEMICA 1666 — 1681. 245 l/on peut auiïi faire une force de balille, pour s'en fervir au lieu de Canon, laquelle fe tranfportcroit bien plus facilement. Et le charj;eioit oubandcroitdcmcfme fans travail dhomme, par la force de la poudre, et fuivant mon calcul il fau- droit ■) beaiicf)up moins de poudre pour la charger que non pas au canon. On ne perd rien de rcflccl de la poudre, mais au Canon beaucoup. L'on pourroit auill s'en fervir pour jccter des bombes. Il faut arrefter d'abord le pifton, et ayant un peu attendu que l'air du tuyau fe refroidille, le lâcher après. Quand c'efl pour eniploier toute la force fou- dainement. Elle peut encore fervir a tirer de grands fardeaux, comme 11 on auroit a dreiïer des obelifques. car une feule tireroit plus que 40 chevaux, ayant 3 pieds de diamètre. A monter des gros- fes pierres. Pour élever de l'eau en 1" appliquant a des pompes prelTantes. Pour faire aller un batteau ou efquif avec une viteffe très grande et bien ^) Nous avons corrigé „ne faudroit" en „faudroit". 246 VARIA ACADEMICA 1 666 — 1 68 I . plus que lie peuvent faire des voiles, cela pourroic au moins fervir pour un temps. Je crois qu'une queue de bois, flexible, derrière le batteau, comme je me la fuis imaginée, et comme je crois qu'ils s'en fer- vent dans la Chine, feroit bonne pour cet effect: en la faifant remuer par la force de ce cylindre. Axe A derrière au quel le rouleau B eft attaché par une queue, et cft mobile encore fur fon centre, ce roulleau paife entre les bailons CC, DD, qui font mobiles fur E. et iront de cofl^è et d'autre quand le roulleau B tournera fur l'axe A. Ceft pnr hypothéfe que nous attribuons auffi la date 1673 à la Pièce iuivar.te, tirée des „Charta" mechaiiica;": d'une part, Iiuyj,'ens cherchait en i6ro un nouveau moyen de tirer l'eau d'un „puis", d'autre part un des ufages poflibles de la machine à poudre à canon, on vient de le voir, était aufïï d'„élever de l'eau en l'appliquant à des pompes prelFantes". ChartEB mechanica;, f. 90. La figure de cette Pièce fait défaut. L'on propofe deux différentes difpofitions de tuyaux pour élever l'eau par des pompes prenantes dont on demande laquelle des deux efl: la meilleure. Dans l'une, l'eau preflee dans les corps des 4 pompes AA pafTe premièrement par les tuyaux BB et fe rend dans un tuyau commun CC, et de cettuicy dans un fort gros tuyau DD, et fort en fin par le bout d'en haut de ce mefme tuyau. Dans l'autre l'eau de chafcune des 4 pompes monte feparement par autant de tuyaux EE dont chacun efl: d'égale groflcur avec les tuyaux BB, et l'ouverture de ces tuyaux EE par ou l'eau fort efl: ù égale hauteur avec celle du gros tuyau DD. Je dis que dans cette demiere difpofition il faut pour le moins autant de force pour faire aller les pompes que dans la première, et que la groïïeur du tuyau J3D et la pe- fanteur de la colonne d'eau qu'il contient, en comparailbn de celle qui eft foutenue dans les tuyaux EE, n'empciche pas que cela ne ibit véritable. Et pour le demonlirer, luppofons que le tuyau DD foit douze fois plus gros que chacun des tuyaux EE de forte que tous citant remplis d'eau jufques en haut, l'eau du tuyau DD pefe 1 2 cent livres et celle de chacun des tuyaux EE feulement 100 livres. Suppofons de plus qu'a chafque prcilion d'une des pompes AA il entre un pied de hauteur d'eau dans le tuyau EE qui luy eft conjoint, de forte que toute la colonne d'eau que ce tuyau contient qui pefe 100 livres fera obligée de monter de la hauteur d'un pied. Il s'enfuit donc que pour faire que les 4 pompes preflcnt chacune une fois, il faut emploier de la force pour lever 400 livres d'eau a la hauteur d'un pied. Que fi maintenant au lieu de fe fervir des petits tuyaux EE, on emploie le feul gros tuyau Dl^, il efl: certain qu'a chafque preflîon d'une des pompes A il n'entrera dans ce tuyau que la hauteur d'un pouce d'eau, parce queilant 1 2 fois plus gros, il elt évident que la mefme eau qui faifoit le hauteur d'un pied dans un des tuyaux EE, doit faire la hauteur d'un pouce dans le tuyau DD. Il s'enfuit donc que chaque pompe AA achevant une preflion fait monter la colomne d'eau du gros tuyau DD d'un VARIA ACADEMICA 1 666 — 1681. 247 pouce, et par confequent que toutes les 4 pompes A A ayant prclTè chacune une fois font monter la dite colonne d'eau qui pefoit 1 2 cent livres, de 4 pouces. Or, il faut juftement autant de force ^) pour lever 1 2 cent livres a la hauteur de 4 pouces, que pour lever cent livres 1 2 fois a la hauteur de 4 pouces, ou a les lever a la hauteur de 4 pieds comme nous failions auparavant en emploiant les petits tuyaux EE. Il eft donc confiant par raifon de mcchanique que foit qu'on fe ferve du gros tuyau DD ou des petits l'^i'^, il faut tousj<_)urs la mcl'nie force pour faire aller les pompes. Mais il y a une autre raifon pourquoy il en faudroit tant foit peu plus en fc fervant des tuyaux EE. qui cfl: que l'eau pafle un peu plus difficilement par des tuyaux ellroits que par des plus larges. Chartiv mcclianica; f. 1 1 1. Avril 1(573. On peut comparer avec la préfentePièccIesp. 172 — 173 de 1669 — 1679 du T. XIX, où il dtait quellion des eaux de Versailles. Voyez aufîi la p. 189 du même Tome. On appelle un pouce d'eau autant qu'il en coule par un trou rond d'un pouce de diamètre, pcrcè dans le costè d'un vaiflcau, ou il y ait continuellement de l'eau juf- ques par deflus le trou et pas plus qu'une ligne d'avantage. I>'epreuve efl: qu'une petite paille jettec dans l'eau demeure a tourner près du trou fans y paffcr. Un tel pouce d'eau donne 48 muids en 24 heures, félon rcxpericnccdeM. le duc de Luines '•'). Ou un muids en une demiheure. Un muids contient 8 pieds cubes de liqueur. Un pied cube d'eau pefe ~2 livres. Si dans un vailleau plein d'eau, on fait un trou au fond, l'eau en fort d'une xicefTe égale a celle qu'acquiert un corps pefant en tombant d'une hauteur égale a celle qui efl: depuis la furface de l'eau du vaiflcau jufqu'au fond ou efl le trou. Si cette hauteur d'eau efl de 15 pieds et i pouce (mais prenons ] 5 pieds) la viteflc dont elle fort fera donc égale a celle qu'acquiert un corps pefant en tombant de 15 pieds de haut, la quelle xiteflTe efl capable de le porter par l'efpace de 30 pieds dans le temps d'une féconde. Si l'on pofe donc le trou efl:re rond et du diamètre d'un pouce, il donnera 30 cy- lindres d'eau d'un pied de haut chacun et ayants la bafe d'un pouce en diamètre dans une féconde. Et dans une minute il donnera 1800 pareils cylindres, et dans une heure il donnera 108000 de ces mefmes cylindres. Cela fait 8485;^ l parallélépipèdes de la ^) C'est aussi dans ce sens (celui de „travair'} que Descartes emploie parfois le mot „force". Comparez la p. 342 de notre T.XVI. Généralement le mot „force" a chez Huygens, comme il en est encore de nos jours, un autre sens, analogue à celui de poids: voyez p.e. la 1. 23 de la p. 251. *) Ou duc de Chevreufe. Voyez p. e. le T. VII. 248 VARIA ACADEMICA I 666 — I 68 I . hauteur d'un pied et ayant un pouce quarrè pour bafe. parce que comme 14 a 11, c'efl; a dire comme un pouce quarrè a un rond d'un pouce, ainfi 108000 à 84857 i. Or divifant ces 84857 par 144 qui efl le nombre de pouces quarrez qui entrent dans un pied quarrè, l'on aura 589 :- pieds cubes que la dite ouverture d'un pouce rond preffee par la hauteur de 1 5 pieds d'eau donnera en une heure. C'efl: a dire dans une demi heure 294 /^^ pieds cubes lefquelsdivifez par 8, nombre de pieds cubes dans un muids, viendra 36 j muids en une demi-heure. D'où il paroit que pour fournir a ce jet il faudroit 36 § pouces d'eau. Ce calcul fe pourra peuteflre faire plus Amplement de cette autre manière. Un pouce d'eau donne i muids en i heure, c'efl: a dire 8 pieds cubes. Ou 1 6 pieds cubes en I heure, qui font 16 fois 144 parallélépipèdes d'un pied de haut et d'un pouce quarrè pour bafe; ce font 2304 de ces parallélépipèdes. Puis faifant comme lia 14, (le rond au quarrè circonfcrit) ainfi ces 2304 à un autre viendroint 2932 /j- cylindres d'un pied de haut et ayant un pouce rond pour bafe, qui coulent par un pouce d'eau en une heure. Mais noftrc autre ouverture d'un pouce rond preflee par 15 pieds d'eau, donnoit 108000 de tels cylindres dans le meime eipace d'une heure. Divifez donc 108000 par 2932 /y, vient 36^ fort près. Et autant faut il de pouces d'eau pour fournir au iet propoie; qui jalira a peu près a la hauteur de 15 pieds. Pour le faire aller 4 fois plus haut, ou pour mieux dire pour fournir au jet qui fe fera par le mefrae ajutage d'un pouce; preffè par la hauteur de 60 pieds d"eau; il ne fau- dra que deux fois autant d'eau, fcavoir 73 pouces d'eau, comme on les appelle. Pour fcavoir combien d'eau il faut a un ajuflage de diamètre donné par exemple de 2 lignes, et preffè par une hauteur d'eau donnée comme de 10 pieds, il faut multiplier les 15 pieds de cy devant par ces 10, font 150, dont la racine quarrée eft 12 j%. Et comme 15 a 1 2 y-g, ainfi 36 i pouces d'eau, a 26 i pouces d'eau qu"il faudroit ii l'ajuilagc cfloit d'un pouce. Mais n'eflant que de 2 lignes, il faut faire comme le quarrè d'un pouce au quarrè de 2 lignes, c'efl: a dire comme 36 a i, ainfi ces 26 i pouces, ou 3816 lignes d'eau, à 1 06 lignes, qui eft un peu moins que î d'un pouce. Chartïe mechanica; f. 88 — 89. 26 Aouft 1673. Nouvelle force mouvante par le moyen de la poudre a canon et de F air. C'eft apparemment d'après ce manufcrit que fut publié en 1693 dans les ^Divers ouvrages de Mathématique et de Phyfique par iVIelTicurs de l'Académie Royale des Sciences" la defcription du nouveau moteur de Huygens. Il y a longtemps qu'on a fouhaité de pouvoir appliquer la force de la poudre a canon a dautrcs ufages qu"a ceux aufquels elle a fervi jufqu'a prefent, qui requièrent une violence très foudaine, comme l'explofion du canon et du moufquet et le jeu des mines. On voioit que fi cette impetuofitè trop prompte pouvoit élire modérée et réduite a une force plus traitable, elle deviendroit utile dans toutlereflodela mecha- VARIA ACADEMICA ï666 — 1681. 249 nique, et ferviroic en bien des occafions ou l'on employé maintenant la force des hommes, des chevaux, du vent et des autres puiiïances que nous avons. J'ay imaginé pour cet efTedt la machine que je rcprcfcntc ici laquelle je ne propofe pas comme eflant dans la pcrftftion dernière ') qu'on pourroit fouhaitcr, mais comme une invention ^) qui ayant rcuili en partie, pourra eilrc pourCuivie et peutellre perfectionnée d'avan- tage par les avis de ceux de la compagnie après qu'ils auront eftè infonncz des expé- riences que j'ai défia faites. AA efl un cylindre creux bien uni en dedans et d'une égale largeur 3) par tout. B eft un piflon au haut de ce cylindre et qui y +) peut couler dans le vuide AA. Aux endroits CC le cylindre ell pcrcè de deux ouvertures dont le diamètre a environ i du diamètre du cylindre. Il y a des tuyaux DD d'un cuir mouille et fouple qui [font] liez fer- mement a deux petites boctes, qui environnent ces ouver- tures. L'un des tuiaux ell: reprefcntè pendant ^'), l'autre ertendu. Au bas du cylindre il y a une petite boete H qui s'y attache a vis avec un cercle de cuir entre deux, a fin de boucher exaftement cette ouverture du cylindre. EE font des liens qui tienent le cylindre attaché par en bas a un chaflis dans lequel il ell enfermé mais qui n'efl: point repre- fenté icy pour n'embaraffer pas la figure. FF el1: la corde attachée au piflon B, et qui paHant par la poulie G, doit fervir à mouvoir ce a quoy on l'applique. Ayant verfé un peu d'eau fur le pillon qui efl: arreflé par en haut en forte qu'il ne puiiïe point fortir ''), on met dans la boete H un peu de poudre a canon, avec un petit bout de mefche d'allemagne allumée, et on la ferre bien ■') par le moyen de la vis. La poudre venant un moment après a fallumer, remplit le cylindre de flame, et en chaflé l'air par ') Le mot «dernière" ne se trouve pas dans le texte des „Divers Ouvrages" de 1693. ') Le^on alternative, ou plutôt correction, due à une main étrangère: pensée. C'est en effet le mot «pensée", au lieu d'„invention", qui a été imprimé dans les Divers Ouvrages. ') Correction de la main étrangère et leçon des Divers Ouvrages: «grosseur". *) I\Iot omis dans les Divers Ouvrages. 5) Nous imprimons ici le texte tel qu'il fut corrigé par la main étrangère pour les Divers Ouvra- ges. Après les mots „l du diamètre du cylindre" (luygens avait écrit ,,et aux petites boetesqui environnent ces ouvertures il y a des tuyaux d'un cuir mouillé et fouple liez fermement dont l'un est représenté pendant". *) Les Divers Ouvrages ajoutent: «du cylindre". ') Correction et Divers Ouvrages: «on serre bien cette boete". ' 3a 250 VARIA ACADEMICA 1 666 — I 68 I . les tuyaux de cuir C, D, qui f'eftendent et qui font auffi tofl: refermez par l'air de dehors. De forte que le cylindre demeure vuide d'air ou du moins pour la plus grande partie. En fuite le piilon B ei1: forcé par la prciïion de l'air qui pefe delTus a defcendre, et il tire auOi la corde FF, et ce a quoy on l'a voulu attacher. La quantité de cette prelîîon efl: connue et déterminée par la pefanteur de l'air et par la quantité ^} du diamètre du pifton qui ettant d'un pied fera pouffé ') autant que 's'il portoit le poids d'environ 1 800 livres, fuppofé que le cylindre fut tout a fait vuide d'air. INIais c'cft ce que jufqu'icy je n'ay fceu effectuer, et mefmes les expériences, en grand et en petit, n'ont pas reuffi en ce point de lamefme façon. Dans un cylindre de a^ pouces de diamètre et de 20 pouces de long, avec le poids de 6 grains de poudre il s'elt vuidé les J parties de l'air. Dans un '°) cylindre de la mefme grofleur, mais de la longueur de 44 pouces il a falu 36 grains de poudre pour chaiïcr les 4 ") de l'air. Et dans un cylindre d'un pied de diamètre et de 3! pied de haut une drachme et demie de poudre a chaffé la moitié de l'air. Et en mettant deux fois autant de poudre l'air ne s'ell guère mieux vuidé qu'auparavant. Or cet air qui reile dans le cylindre empefclie une grande partie de l'effect que feroit cette machine fi tout l'air fe vuidoit parfaitement, comme il eftaifé de le concevoir et mcfme de le déterminer par le calcul. C'cfl: pourquoy il faudroit eiïayer quelle proportion entre la grofleur et la hauteur du cylindre elt la meilleure dans cette machine pour faire le plus de vuide avec le moins de poudre. Car encore que tout le cylindre ne ie vuide pas, la force de cette prcffion ne laifPe pas d'eilre d'un grand etfect. Elle pourroit fervir non léulement a élever toutes fortes de grands poids, et des eaux pour les fontaines, mais aufli h jetter des boulets ou '-) des flefches avec beaucoup de force fuivant la manière des baliites des anciens. De plus parce que le cylindre n'a pas befoin d'eftre fort folide pour refiller a la preilion de l'air extérieur, car fa rondeur fait comme une efpece de voûte, il efl: cer- tain que toute la machine fe peut faire bien légère, et cette légèreté jointe avec la grande force qu'elle a pourroit peuteflre fervir a des effefts que jufqu'icy l'on a tenu 'irapofllbles ''). Le 22 feptembre 16-3 Hiiygens donna une dcfcription defon moteur dans une lettre à fon frère Lodewijk (notre T. VII, p. 356). *) Corrigé en „grandeur" dans le manuscrit et dans l'édition de 1693. ^) Divers Ouvrages: „pressé". '°) Au lieu de „un" on a imprime „le" dans les Divers Ouvrages, par erreur dans doute. ") Autre erreur des Divers (ouvrages: on a imprimé J. •-) Divers Ouvrages: „et". '5) Divers Ouvrages: ,,qvic l'on a tenu impofîîhles jufqu'a présent". VARIA ACADEMICA 1666 — 1681. 251 Chartic mrithematica;, 2 Sept. 1673. ConflruCHo cc demonllratio ad omncscalus Pro- hlcmatis Alhazcni de puncto reflcxionis. Nous avons parlé à la p. 330 du T. XX de cette feuille des Chance, difant qu'elle donne la même folution que celle qu'on trouve dans les dernières pages du ManufcritD datant également de 1673. Or, le Portef. anonyme, découvert depuis — voyez la p. 824 du T. XXI — contient une copie d'une autre main de cette feuille où Huygens a noté en marge: Multo meliorem et hreviorern demonftrationempollcainvcniquaî efl: in fine libri advcrlariorum D. On voit donc que cette dernière démonftration date d'un peu plus tard. Nous ignorons à quelle date ou à quelles dates Huygens a parlé à l'Académie fur le problème d'Alhazen. Dans le T. XX (p. 265) nous n'avons, par hyptlièfe, parlé que d'une feule communication, en 1669 ou 16/ o. ^ Manufcrit D, p. 330. 23 dec. 1 6-'3. EfTayè le cylindre de fer blanc enduit de pladre en dedans refpefleur d'un | pouce. Icxliamecrc du cylindre creux cftant d'un pied. Au lieu de deux trous avec des boyaux de cuir il y en avoit 4. la charge de poudre eftoit primitivement ij drachmes '+). le pifton baiflbit 2 pieds, de merme que quand il n'y avoir que deux ouuertures. La féconde fois il y avoit 2 drachmes de poudre, le pifton defcendit 3 pouces d'avantage. La 2° fois il y avoit 2^ drachmes de poudre, le cylindre ne defcendit pas d'avantage, et a peine autant que la précédente fois. En retirant le pillon j'oblervay qu'il faloit une force de 400 livres et d'avantage, pour le faire commencer a gliffer. d'où je conclus que le tuyau efloit plus eftroit vers le bas qu'en haut et que le pillon ne defcendoit pas pour cela comme il feroit dans un tuyau d'égale lar- geur, de forte que fi tout efloit bien conrtruit et le pillon avec de la filaffe, et les boyaux en forte qu'il n'entrafl: point d'air par la, l'invention reuffiroit apparemment en grand comme en petit. Mais il feroit affez difficile de faire un cylindre de metail d'égale largeur par tout, et bien uni. 1674 I Febr. Comparez ce que nous avons dit plus haut fur la communication de juillet 1668. Chartsmechanica;. f. 91 r. Roue OU rouleau qui en avançant fait trouuer toufjours une planche devant elle pour paffer deflus. ABC, DDE font des cordes attachées a la circonférence de la roue, et a la planche en E, C, qui a la longueur de la demie circonférence. '*) Voyez sur la drachme (huitième partie d'une once) la p. 220 du T. XXI. Drachme et gros font des expressions équivalentes: voyez la note 24 de la p. 258 qui fuit. 252 VARIA ACADEMICA I 666 — I 68 I . De mefme façon efl: attachée l'autre planche pareille KH par les cordes KGL, HGF. Mais parce qu'avec ces planches le chariot feroit incapable de tourner, l'on pour- roit faire au lieu de planches plattes des parties de fort grandes roues, et en rehauflTer les deux bords, a fin que la roue GB venant a tourner, fi 11 necefiiairement aufli tourner la planche courbée. Par ce moyen on auroit l'effedt de grandes roues, qui vont bien plus focilement par des chemins rabottcux ou mois que les petites. Au lieu de deux planches on en pourroit mettre 3, mais il faut confidcrer que les grandes inegalitez du chemin peuvent nuire quand elles fe rencontrent aux bouts des planches qui tou- chent les premières a terre. Pour y remédier, les bouts des planches pourroienc pofer fur les bouts de celle qui font a terre en talus. Manufcrit E p. 1 1 (la dernière page du Man. D a une date de décembre 1673, celle du 19 déc. 1674 fe trouve à la p. 26 du Man. E). Ex P. Defchales de Machinis Hydraulicis prop. 34 ''). Tertius modus quem ufurpari vidi in plurimis locis non quidem proinflrunientis muficis fed pro rébus magis utilibus, ut in fomacibus,inquibus ventus tanto impetu ferebatur ut pileum in acre fullcntaret "''). '5) Le texte latin qui suit est eu effet emprunté à la Prop. XXIV du Tractatus XVI „De machinis hydraulicis" du T. Ill du „Cursus seu mundus mathematicus" de 1674 du Père Cl. Fr. Miiliet Dechales e Soc. lesu. ' '*) Comparez la fin de la note suivante. VARIA ACADEMICA l666 — 1681. 253 Adhibetur ergo vas ligneum ut dolium fatis bene claufum non tamen ita longum feu altum, fitque AB; in quod aqua influât, perpendiculariter per tubum CD, identi- dcm parvis tbraminibus apcrtum ut aqua fccum aercm attraliat. In fundo illius vafis fit tabula E impolita et ex icrro crassiori compacta et angulofa prout libucrit. In una extremitate (it Typhon incurvus FG, cujus fiexura fit inferior fuperficic tabuIîE E. In punéto A infcritur tubus dcferens aereni ad fornacem. Uliis autem talis eft. Dum pra^cipita- bitur aqua per tubum CD in tabulam E, fecum deferct aérera, et ira eum agitât ut cura egredi non poUit per fyphonem FG, utpote ab aqua occupatum, dcfertur -^ per tubum A ad fornacem., '"^ In majoribus fornacibus quîe ad liquandum aut in varias formas eflîngendum ferrum, multo aère indi- gent nulli amplius adhibentur folles, fed trompa, ut vocant, quîE eundcm et fjepc majorem prccftant ven- tum, modo (àtis copiofa fit aqua. Facile autem para- bile efl: inltrumentum &c. Dans la defcription de cette machine qui a elle dans le Journal d'Angleterre '^), il n'y avoit point de trous dans le tuyau: qui font pourtant la principale '^) Philos. Transactions I de 1665, p. 21. Lettre de Walter Pope à John Wilkhis „concerning the Mines of Mercury in Friiili; and a way of producing Wind by the fall ofWater". Dernier alinéa: „I will trespass a little more upon you. in describing the contrivance of blowing the Pire in the Brassworks of Tivoli neer Rome (it being new to me) where the W'ater blows the Pire, not by moving the Bellows, (which is common) but by affbrding the Wind. See Pig . where A. is the River, B. the Fall of it, C. the Tub into which it falls, L S. a Pipe, G. the orifice 254 VARIA ACADEMICA I 666 — 1 68 I . partie de rinvemion. Car ce n'eft pas le brifemenc de Tcau fur le quarrè E qui produit le vent; quoy que cela puifle laire quelque chofe; mais Tair qui paiïe par ces trous dans le tuyau, et de la dans le vaifleau. Et cet air entre à cauie que Feau, par l'accélération de la cheute, fe divife dans le tuyau, et d'autant plus qu'il fera plus long, et les entredeux qu'elle laifle fe rcnipliiïent d'air qui efl: entraîne par la vitefTe de l'eau. Il taut taire les trous petits afin que l'eau n'en forte point, ou ^ autrement on y pourroit joindre de petits tuyaux remontants. Si le tuyau n'elloit point perce de trous, la defcente de l'eau en ^ l'eroit retardée en partie, et il n'entreroit point d'air avec elle, mais les trous y eilant il il' mefle cnnfufement avec l'eau et palTe enfemble. ^ Il efl: bon de brouiller l'eau dans le tuyau, a fin qu'elle emporte de l'air. ^ * ^ ^ 1675. Regiibes de l'Acadiimie, T. VllI f. 59 v. Le Mercredy 24juillet ^ i6-^. M'. Hugens a rompu en prefcnce de l'Aflemblee une bou- y^ teille de verre double dont le . . . '**) ou enuiron ertoit plein de terres qu'il auoit miles au mois de May Mil fixcencs foixante et douze, la bouteille cllant bien bouchée, en forte que l'air n'y pouuoit entrer [comparez la communication de Huygens à l'Académie du i: mai 1668, T. XIX, p. 21 1]. On a trouué que cette terre auoit produit quantité de gramens "^), qui rcmpliffoit prel'que toute la bouteille, et qui auoit végété lans que l'air y l(:)it entré de dehors. L'herbe cftoit reflee du coflé que la bouteille eiloit expofée au foleil. Il y avoit beau- coup de moufle, dont les racines etoient faiifi: comme un tiifu, qui reffcmbloit h du papier gris; les feuilles des gramens '9) eflant recourbées en terre ont produit de nouuelles racines en l'air qui rampoient contre le verre. of the Pipe, or Nose of the Bellows, S K. die Hcarth, E. a liole in tlie Pipe, F. a stopper to that liole, D. a place under ground, by wliich the water runns away. Stopping the hole E, there isa perpétuai strong wind, issuing forth at S : and S. being stopt, the wind cornes out so vehe- mently at E, that it vvill, I believc, make a Bail play, like that at Frescati". Dans cette figure il n'y a en effet, comme Huygens le remarque, „poiiu de trous dans le tuyau" comme il semble qu'il devrait y en avoir. '*) Il faut sans doute lire „le quart". Du llaniel („Academia; Historia", Lib. II, Cap. II, § VIII) écrit: „cujus pars fere quarta terra repleta fuerat circa mensem IMaiumanni 1672". '*) Nous écrivons „gramens" quoique nous croyions lire „gramez". Du Hamel a „magnamgrami- nis Copiam" et plus loin „graminis folia". VARIA ACADEMICA 1 666 — I 68 1 . 255 1677. RcgillrcsT. VII, C. 11.-. Le famcdj 17 de Juillet 1677, M^ Blondel a leu la pro- polition de M'. Ilugens de la cheucte des corps pcfants ou luy et la Compagnie ont trouvé quelque difficulté. i;n ce temps lluygciis-, rcconvalefcent, était à la Haye. ÎVoiis avons dit, aux p. 81 — 82 du T. XIX, qu'il n'a probablement pas communiqué à l'Académie fes calculs de 1668 fur le mouvement avec réfillance d'un corps punrtiforme. La préfente note ferable toutefois indiquer qu'il avait fait connaître à Rlondcl /es réful/ûfs de fon calcul, peut-être feulement dans le cas de la chute et de l'afcenfion verticales avec rcfillance proportionnelle au carrédela viteflecequi lui femblait devoir, ou pouvoir, s'accorder avec les expériences. Rien d'étonnant à ce que, ne connailTant pas les cal- culs (et il pourrait même fort bien en avoir été ainfi, faute de les comprendre, (i on les avait vus), on ait trouvé dans le fujet, en l'abfence de lluygens, «quelque difliculté". Qu'il s'agit bien ici de la chute avec réfiflance, c'ell ce qui redort d'abord du fait que la loi de la chute (ans rcfiftance était trop bien connue pour pouvciir faire l'objet d'une communication; mais furtout de celui que la même page des Regiftres ajoute, à la même date: „M'. Alariotte a donné un calcul pour prouuer ce que les bombes perdent de leur portée par la refillance de l'air". Voyez aufli fur ce fujet le Cap. II de la Sectio quarta du I.ib. Il de la „Acadcmia.- Ililloria" de du Hamel (où liuygens n'efi pas mentionné). Remarquons encore que dans fou livre „L'art de jettcr les bombes" dont le manufcrit fut prêt en \6~'è, Blondel — nous l'avons dit dans la note : de la p. 87 du T. XIX — confidêrc la trajec- toire des bombes comme parabolique et ne fait aucun calcul fur la réfiflance de l'air qu'il femblc confidérer comme peu importante. La véritable caufe de fon filence peut avoir été que le fujet était trop diflicile pour lui. Comparez, dans r„Hilloire de l'Académie Royale" de 1733 l'article de la p. 150 „Du jet des Rombos" qui fe rapporte aux difcuflions de l'année 1677. Nulle mention n'y eft faitedelaréfiliance de l'air. Il en eft fait mention dans un deuxième article, p. 165, où Blondel dit exprelTément que pour des corps pelants et ronds „la refillance de l'air ell peu de chofe". RegiftresT. VU..-;! Juillet 1677. Le Sr. du llnmcl a fait fon rapport à la Compagnie d'une expérience qu'il a faittc avec ÎNIr. l'Abbé Ct)lbert -'^) d'une feruiette blanche, laquelle ayant eilc chauféc et portée dans un lieu obfcur, fait voir quantité d'étincel- les, quand on la gratte auec les ongles affez \ifl:e. Huygens n'a pu écouter du Hamel ce jour-là. Nous ne faifons mention du dit rapport que parce qu'il peut après coup avoir eu une certaine iniluence fur lui: nous avons publié aux p. 612 — 616 du T. XIX fes expériences éledriques de \6^o (non pas 1692, voyez les p. 6 1 8 — 619 du T. XX). Regiftres T. VII, f. 130. 20 Novembre 1677. On a propofé de faire un mas [fie] et des tuyaux pour adjuller les grandes lunettes d'approche . . . chacun y penferoit. Toujours en Hollande, lluygens n'a pu a!lî!ler à cette féance de novembre. Mais comme, plu- fieurs années plus tard, il a lui-même fait ufage, à la Haye, de divers raàts — voyez les p. 191 et fuiv. du T. XXI (il eft aulli queftion d'un ma': à Paris en 1686, note 22 de la p. 194 du dit Tome; voyez d'ailleurs aulîi la p. 236 du même Tome) — nous avons cru bien faire de publier ces lignes. °) Peut-être fils du grand Colbert: voyez sur celui-ci la p. 61 du T. XXI. Huygens mentionne "Abbé Colbert en 1678 (T. VIII, p. 92). 256 VARIA ACADEMICÀ 1666 — 1681. 1678. Regiftres T. VII, f 176. Le Saraedy 16 de Juillet 1678. La Compagnie eftatlt affem- blée, M. l lugens eftanc de retour de fon voyage en Hollande nous a entretenu du nouveau microfcope . . . etc. Voyez la note i de la p. 96 de notre T. VIII. Regiftrcs T. VIII, f. ii<3. Le Mercredy 27 Juillet MM. Hugens et Duclos ont fait l'es- preuve des cuirs que le fieur Barat apporta Samedy qu'ils ont trouvez impénétrables h l'eau. Regiflres T. VIIL Le Samedy 30 Juillet 1678. Mr. Hugcnsnousafait voir parlemoyen de ion microfcope une infinité de petits animaux dans de l'eau ou l'on a trempé du poivre . . . etc. Voyez la note i de la p. 96 de notre T. VIII. rO i\Iaiuifcrit E, p. 133, 30 Aoust 1678. Pour élever de l'eau par le moyen de la poudre a canon, en faifant fortir l'air d'un lieu \'outè, comme à ma machine, et baiffant de la un tuyau dans l'eau, qui feroit attirée a 3 1 pieds fi le lieu elloit parfaitement vuide d'air; mais de 20 ou 25 quand mefme il y rcileroit une partie. Em- pelcher que l'irruption violente de l'eau ne fift de l'air -'). On lit dans . la figure le mot Ibupape. Cette eau par fa cheute pourroit en élever d'autre, ou fervira des mouvements qu'on voudroit. Il faut que le lieu vuidè foit beaucoup plus grand que la quantité d'eau qu'on y veut élever chaque fois. Manufcrit E. p. 133, 30 Aouft 1678. Pour empefcher que les 'vaijjeaux ne je brifent fur des fables ou ro- chers, par des relTorts fous la quille. Ils feroient de bois, et fort longs et gros, l'un attache vers le derrière du vaisseau, l'autre vers le devant. — Voyez la fuite un peu plus loin (3 lept.). -') „Air" ici = „vapeur d'eau". Voyez p. e. les 1. 16 — 18 de la p. 212 du T. XIX. VARIA ACADEMICA I 666 — 1681. ^57 Manufcrit E. p. 134 — 137 (aoOt ou feptembre 1678). On a vu plus haut par les lettre; de de la Roque à Huygcus qu'à un certain moment il était qiiellion de faire mention des idées du Père Lana dans le Journal des Scavans. Les Regillres ne difent pas que Iluygens en aurait entretenu les collègues, foit en 1678, foit plus tôt ou plus tard, et il ne parle lui-même d'aucune communication. Nous fuppoibns que, fi ce n'a pas été dans une féancc officielle, il y aura eu cependant des converfations libres fur la queflion des ballons: voyez ce qu'il dit fur „les penfecs jointes de plufieurs perfonncs". C'efl pourquoi nous croyons devoir publier — in extenfo, malgré les répétitions — fes réflexions plutôt ici qu'ailleurs. I.nna avait publié en 1670 à Brelcia un livre in folio où était traitée e.a. la quefïion du vol --). La penléc du P. Lana [on voit un homme accroché à un ballon], comme je poiiiToi.s t^SKrifSES fiiire voir, c(l tombée dans l'efprit encore a d'autres — en marge: a eilè penfè et examiné par d'autres en Angleterre "'} — ce que pourtant il peut avoir ignoré. L'invention du P. Lana de s'élever en l'air par le moyen de boules vuides d'air, quoyque bien fondée dans la 'l'heorie, a des diflicultez dans l'exécution qui femblent infurmontables. a caufe du poids de la matière dont ces boules devroient eftre faites pour avoir la force de refifter a la preffion de l'air de dehors. ^) Fr. Terzi de Lana (1631 — 1687): „Prodromo, ovvero Saggio di alcune invenzioni nuove premesso all'arte maestra etc. (Stamperia d. Rizzardi)". Lana soutient que la pression de l'air n'enfoncera pas une paroi mince dans le cas où celle-ci est sphérique. Son projet d'un navire aérien porté par des ballons se trouve au Chap. VL 5) Nous ne savons pas de quelles personnes Huygens entend parler; mais il femble fort possible, fort vraisemblable même, qu'après la construction des pompes pneumatiques, lesquelles il avait vues en Angleterre, on y ait discouru sur la possibilité de s'élever en l'air. 33 25« VARIA ACADEMICA I 666 — 1681. Cependant l'expérience feroit fi belle et fi rare de pouvoir feulement conftruire une telle fphere qui s'elevad elle meline dans Tair (et c'eil par la qu'il taudroit commen- cer cette machination) qu'il vaut bien la peine d'y refver et d'eiïaier ce que pour- roient eftcftuer les penfces jointes de plufieurs perfonnes qui contribueroient chacun la fiene. L'on Icait qu'il cil vray ce que dit le P. Lana, que le contenu des boules s'augmente bien plus a proportion que ne fait leur furface. Mais il faut eflre adverti d'un autre coflè qu'une grande fphere creufe s'enfonce plus facilement» qu'une moindre parla preflion de dehors. Et que la figure fpherique ne fuffit pas pour l'en empèfcher fi la boule n'efl: d'une elpaideur convenable. C'eil: pourquoy les boules de cuivre qu'il propofe de 14 pieds de diamètre, dont la lame quarrce d'im pied ne pefe que 3 onces et toute la boule 154, ne pourroient refilleren aucune n^aniere a la preffion de l'air. Parmy plufieurs moyens que je me liiis autrefois imagine ^"^} il y avoit cellecy qu'ayant fait la furface de quelque matière légère, comme de papier double ou triple durci par la colle, je voudrois iortifier la voûte en dedans par des petites planchettes déliées et d'un bois léger, miids fur le champ et faifant entre elles des quarrez ou des hexagones de 4 ou 5 pouces de diamètre. Et qu'outre cela il y eufi: a certains intervalles des pièces plus grandes mais légères au poffible et nrifes fur le champ pour fortifier tout le corps de la fphere. Pour la vuider d'air je ne voudroispaslaremplird'eau comme prétend le P. Lana (car quand mefme elle feroit d'une matière a le fouftrir, elle n'en auroit pas la force non plus que fa boule deleton) mais j'aurois une autre fphere bien forte ou un lieu voutè et bien feraiè que je remplirois d'eau avec un tuyau vers en -■•) La f. 86v des Cllart.^' mechanioc, dont le recto porte la date du i février 1674, a en effet le calcul suivant, où, il est vrai, il n'est pas expressément question des petites planchettes du tex'e, mais où Huygens parle déjà en général de la nécessité de renforcer les grandes boules. 15oule de 3 pouces de diamètre faite de 3 linges fins avec de la colle pefe 3 gros, donc une de 9 pieds de diamètre pefera 3888 gros qui font 30 liv. 6. onc. [voyez au(Î! fur le gros, l'once, et la livre la p. 121 du T. XIX]. Un pied cube d'air pefe i once. La proportion d'un cube a la boule qu'il peut enfenner elT: de 21 h 1 1. donc une boule de 9 pieds de diamètre contiendra 23 livres 19 onces. Tl y a donc encore 6 livres 19 onces a dire. Une boule de 1 2 pieds de diamètre contiendroit plus de 50 livres d'air et pefe- roit (eRant faite de 3 efpefieurs de linge) 50 liv. 4 onces. Mais ians élire beaucoup renforcée elle ne relilleroit pas a la preffion de l'air après élire vuidee; ainfi il fau- droit la rendre beaucoup plus pefante. VARIA ACADRMICA I 666 — 1681. 259 bas de 32 pieds par ou l'eau s'ecouleroit et un autre tuyau de communication avec la fphcre légère qui feroit ainfi vuidec a plufieurs reprifes. Mais comme tout cela ell une affaire de beaucoup de dillicultè et de dcpenfc et pour la quelle entreprendre il faiidroic avoir quelque certitude de la podibilitc, j'ay pensé que pour s'en eiciaircir a peu de irais. Ton peut faire une petite partie d'une grande Iphere par exemple une furface d'un pied en rond d'une fphere de 6 ou i o pieds de diamètre, la quelle lurfice effant appliquée avec fon creux fur une plaque creufe deleton de nieline grandeur et les bordsbiencimentezl'ontireral'air d'entre deux par la machine de M. lioile ■^), la platine de leton ayant pour cela un tuyau au centre avec un rt)binet, qui empel'che l'air de rentrer. L'on pourroit juger par cette expérience de lu refiilence que feroit la boule entière conilruite de mefme que cette partie, et l'on verroit en mefme temps fi elle auroit la légèreté necedaire. Car le calcul e(l fort aisé en fuppofant la pelanteur de l'air d'icy bas conniie, icavoir d'une once et demie par pied cube, ou félon mes expériences plulloll d'une once feulement, par ou une fphere de lo pieds de diamètre ne doit pefer que environ 32I livres. En marge: 640 aqua ad i aer. Plufieurs ont eu la mefme penfée que le P. Lana touchant la manière [de] voler, mais perfonne n'a eu la hardieife de la propofer comme pouvant avoir du fuccesdans la pratique. Et en effeél tant qu'on examine d'avantage l'on trouvera d'autant plus qu'il efl: impoflible non feulement de conllruire Ion bateau volant avec des hommes dedans, mais encore auflî un globe feul qui eilant vuide d'air s'elc^'e de luy mefme. Cette impofiîbilité vient de l'inhabilité de la matière dont les boules doivent ertre compofees. Car pour le leton qu'il y veut emploier il feroit fi mince que ce ne feroit que du clinquant comme je viens de vérifier par le poids, ce qui pourroit élire pro- posé a une boule de 1 4 lignes de diamètre mais non pas pour une de 1 4 pieds, comme fon calcul le requiert, et il fcnible qu'il n'ait pas allez confidcré que d'autant plus grande cil la fphericité, d'autant plus facilement efl elle enfoncée par la preffion de dehoi's. •5) Nous avons dit ailleurs (p. 259 du T. XVII) que c'était Huy{;ens qui, déjà en 1661, avait fait construire, pour la première fois, la machine de Boyle avec une cloche ou récipient placé sur une platine. 260 VARIA ACADEMICA 1 666 — 1681. J'avois autrefois fongè a faire la furface de quelque matière légère comme de papier double ou triple fortifié par la colle, et renforcer cette furface en dedans par des pe- tites planchettes de bois léger mis fur le champ. INIais j'ay tousiours trouvé qu'il n'y a\'oit pas aflez de force et de légèreté enlenible. Et je ne vois pas qu'il y ait quelque efperancc de reuOir li ce n'ell qu'on découvrit dans la nature ou que l'on fifl: par art quelque matière fort fpongieuse ou comme d'une efcume congelée et bien ferme, dont on pull faire cette croulle ipherique avec quelque efpailTéur et pourtant très légère. Je trouve qu'une l'phere de lo pieds de diamètre ne devroit pefer qu'environ 32 livres, parce que félon mes expériences l'air n'a qu'environ le poids d'une once pour un pied cube d'air au lieu que le P. Lana lui donne i^^ once -*). Manufcrit E, p. 138 (la date t, sept. 1678 à la p. 139). Petits poiffons artificiels par le moyen de l'efprit de tartre et l'huile de vitriol. Mamifcrit E, p. 139 — 142. F^ropofé a l'académie le 3 Sept. 16-S -■'). Le malheur qui eil: arrivé depuis peu a la Hotte du Roy fous M. le comte d'Eftrée -') m'a donné occafion de fonger aux moyens de fauvera l'avenir les vaiïïeaux du dan- ger de fe brifer contre terre qui ell le plus grand et le plus fréquent qu'ils ayent a courir. Il s'en perd que le vent ou les courants jettent fur les coftes. Il en efchoue fur des bancs cachez foit en pleine mer foit a l'embouchure des rivières. Quelquefois mefme a l'entrée du port après avoir fini heureufement juiques la de grands volages; de forte que fi l'on confidere les pertes d'hommes et de biens qui fe font continuelle- ment par ces infortunes l'on ne peut douter que l'invention dont je parle, fi elle peut reufîîr, ne foit une des plus utiles que l'on puilTe trouver. Voici la manière dont je i'av concile. -'') V^oyez sur les expériences de Huvgens sur le poids de l'air les p. 3:8 — 331, datant de i(î6:, du T. XVII. ") Du Hamel „Academiac Historia" (Lib. II, Sectio sexta. Cap. II, § VI): „Exeunte anno D. Hugens qua ratione naves dum impiiif^utn, ab iramineine ruina & diflfractione tutiores sine, proposuit." Etc. Nous avons déjà dit à la p. 19 du T. XIX qu'on trouve cette invention de Huvgens dans le Recueil de 1735 de Gallon «Machines et Inventions approuvées par l'Académie Royale des Sciences". Nous n'avons pas trouvé que les constructeurs de vaisseaux en aient fait usage. ■*) Jean d'Estrées, maréchal de France (1624 — iro-), perdit presque tous ses navires en 1678 dans une expédition contre Pile de Curaçao. VARIA ACADEMICA 1 666^ 1 68 I . 261 L'on prendra deux fortes poutres un peu courbes, chacune de la longueur de la moitié de la quille du vaiileau. Si elle excède les 60 pieds ou fi les vailTeaux font plus grands Ton prendra tousjours ces poutres de 30 ou 36 pieds et la largeur égale a celle de la quille. On les attachera chacune par un bout vers le milieu de la quille pardes- (bus, et en Ibrte que l'autre bout de chaque poutre aille l'un aune extremitède la quille et l'autre a l'autre et que ces bouts s'écartent de la quille en ces endroits environ d' .' ou 5 de leur longueur, plus ou moins félon que l'expérience l'enfeignera. Ces poutres tiendront lieu de refibrts, et comme c'eft tousjours la quille du vaifTeau qui rencontre la terre la première ce feront maintenant ces reilbrts, ou l'un d'eux feulement. Et l'effedl: fera qu'en cédant au coup ils en empelcheront la force et la rudede, autant qu'il eft neceilaire pour preferver le vaifleau de k brifer et de s'ouvrir. Le relTort de devant l'era un peu recourbe vers la proue, afin de pouvoir gliflbr fur des fables qu'il viendra a toucher. Pour ce qui efl: des objeétions que l'on pourra faire; Premièrement fi l'on doute que pour une maffe pelante comme l'eil un vaifleau avec ce qu'il contient, ces res- forts puiOent avoir allez de force, l'on doit Icavoir, que l'eau foudient la plus grande partie de tout le poids, lors qu'un vaifleau touche au fonds; de forte que ce ne fera que le refte qui pefera fur les reflbrts. Et commedansl'agi- tationquedonnelamer a un vaifTeau il ne bailTe qu' avec la vague qui^ l'avoit elevè, la defcente n'etlpasfi foudaine a beaucoup près que s'il tomboit fans élire fbuftenu de rien. Que s'il arrive que par lapefanteur du vaifTeau tout le refTort ibit forcé, et qu'il s'applique à laquille, toute- fois la rudefTe du coup aura eftè rompue. 202 VARIA ACADEMICA I 666 1 68 I . Quant a rempefchement ou retardement que pourroient produire ces pièces à la vitclTc du vaiffeau, il ne fcauroit eftrc confiderable. car premièrement elles nepcfent rien citant foudenues par Tcau. Puis elles travcrlcnt Tcau dans leur longueur de forte que ce qu'elles en rencontrent ell peu de chofe. Ce qu'on voit en traçant la fomie du vaiffeau par derrière, car la groffeur de ces poutres ell: alors fort peu, en efgard au corps du vaifleau qui doit fe faire paflagc a travers l'eau. Et un peu de charge d'avan- tage dans un vailTeau, qui par exemple le ieroit enfoncer un \ pied plus qu'il ne faifoit, apporteroit bien plus de retardiment. Mais quand il en arriveroit quelque peu par ces poutres attachées, l'avantage eil fi grand de l'autre colle, qu'on ne doit pas s'arrefter a ce petit inconvénient. L'on dira que dans la mer Méditerranée les vailT'eaux ont befoin de toute leur vitelTe pour éviter ou pour pourfuivre les Corfaires. Mais je refpons que pour ce qui ell de les éviter, ces vailTeaux avec des rclTorts auroicnt l'avantage de fe pouvoir retirer près des coftes, ou d'autres vaiffcaux n'oferoient les fuivre. Il efl: aisé de faire l'efpreuve de cette invention en faifant attacher de cesredbrtsa quelque vieux vaiffeau, et le failant échouer exprès. Lequel s'il refiffe, l'on fera feur que d'autres plus forts rclifteront encore mieux. L'on pourroit trouver moyen de retirer ces reiïbrts contre la quille par des cordes qui perceroient le fond de cale, s'il effoit neceffaire et lî l'on ne craint pas qu'ils fe relâchent en demeurant ainli longtemps tendus dans l'eau. Pour de fort grands vaifléraix qui ont loo ou i 20 pieds de longueur, fi l'on appré- hende que le milieu de la quille ne viene a heurter contre terre, a caufe de leur fonds inégal l'on pourra ajouter un troifiefme refibrt dans le milieu de la quille, le mettant du mefme fens que ceiuy qui ell Ibus la pouppe. Il faut faire les poutres pliantes auffi larges que toute la quille, qui dans des grands vaiffcaux eft de 15 ou 20 pouces et quelques fois de plus de deux pieds. Les bouts des poutres feront pointus. Le bois de lapin ell peut effre meilleur que celuy de chefne. Il tant les attacher avec des irroffes bandes de fer, et des boulons a travers. Si le fapin plie trop facile- ment, on effiiiera le chefne. Et (î cettuicy n'a pas encore VARIA ACADEMICA 1 666 — I 68 1 . 263 ad'ez de force, on augmentera Tepeffciir des redores par enbas. Ou l'on les mettra doubles l'un Ibus l'autre. Ou l'on les accourcira, les failant de 25 pieds au lieu de trente. Il faut que les rcU'ortsibicnt pliez en circonférence de cercle, ou que vers le bout libre ils foient un peu plus courbes qu'ailleurs. Il faut voir (î ces poutres n'cmpcfchcront pas le vailî'eau d'obéir au timon, lors qu'on va a la bouline. Je me fuis enquis de ceux qui ont elle dans des vaiffeaux qui le font échouez de quelle manière ils fe brifent, et ils m'ont dit que quand le vaiffeau a touché, les vagues (ce qu'ils appellent la houle) les agitant et les relevant et puis fe baiffant, la quille heurte contre terre avec tant de force que cela fait d'abord des ouvertures dans le bas du vaideau par ou il entre de l'eau dans le fond de cale, ce qui fait que le vaideau demeure planté fans efperancc de fe pouvoir relever ni tirer d'où il elh Enfuite comme il ne peut cédera l'impctuolîtc de la mer il fe brife de plus en plus, et 11 le temps ell rude ou qu'il le deviene, toutes les (vuvres mortes, c'ell a dire ce qui cil li(jrs de l'eau, font mifes en pièces et en fuite tout le reflie. Quand le vailfeau ayant touche, refide quelque temps, on le peut fauver en portant une ancre dans la chaloupe, et la laidant tomber,-puis on y attire le vaideau en virant le cabedan ='). Lors qu'un vaid'eau échoue il n'y a pas de vagues qui l'elevent en cet endroit la comme en pleine mer, car il n'y a que 15 ou 16 pieds de profondeur, fcavoir autant que le vaideau ed enfoncé dans l'eau (ic^on alternative: tire d'eau). Et les vagues qui s'elevent a fi peu de profondeur edant courtes (ces vagues s'appellent la Houle) ne portent pas le vaid'eau entier, et partant ne le fcauroicnt hauifer ou baiifer de guère plus de 4 ou 5 pieds melme dans des tempelles. Cette hauteur n'ed que trop fudi faute pour faire brifer le vaideau, en heurtant contre un fond de fable ou de pierre, mais elle n'ed: pas adez grande pour empefcher que le reflbrt ne fade fon effed et qu'il ne rompe la force du coup. Vu que je donne 4 ou 5 pieds de jeu au redbrt. Herbe dans certains endroits de la mer, demeureroit attachée entre le red'ort de devant et le vaideau. Pour ces vaideaux il faut mettre ce redort de mefme fens que les autres. Dans des havres qui feichcnt par les marées bades, l'on pourroit appré- hender que ces poutres ne s'enterradent dans le fible ou la vafe, et qu'elles n'eud'ent de la peine a en red"ortir, mais cela n'arrivera point parce qu'elles s'appliqueront a la quille a mefure que l'eau manquera, et a la fin elles s'y joindront entièrement. Le red'ort cd: pad'é dans une double corde attachée d'un bout au vaid'eau, et l'autre bout entrant dedans, ou il fera tiré par le moien du cabedan quand on voudra appli- -') Ces deux alinéas nous paraissent avoir été ajoutés plus tard. 264 VARIA ACADEMICA I 666 — I 68 I . quer le reffor: contre la quille, ou l'on le laifleroit d'ordinaire s'il n'eftoit à craindre qu'il perde fa qualité de relTort. On aura double force par ce moyen et feulement un trou, ou l'on pourra mettre un tuyau. Le texte des Regiflres fur ce fiijet efi: le fuivani. On voit qu'il eft plus court. Nous avons obfervé à la p. 215 du T. XX à propos d'une autre communication de Huygens, inférée dans les Rcgiftres, qu'„il peut^avoir parlé plus longuement". Regillres T. VII, 1". 200 et fuiv. Le famedy 3 Septembre 1678 Mr. Ilugens a propofé une manière d'empefchcr les vaifTeaux de fe brifer en s'efchouant par le moyen de deux poutres faifant reffbrt attachées chacune par un bout au milieu de la quille. Il en donnera l'explication et les figures. 11 pavait podible, ou même fort probable, d'après ce texte-ci que Huygens en cette occafion n'ait parle que brièvement en donnant ou promettant au fecrétaire une pièce écrite avec des figures. Comparez le deuxième alinéa de la p. 208 du T. XX. Pour eiiipefcher les l'aijjeattx de fe briCer lorsquiis e/bhot/e/it. VARIA ACAD2MICA 1 666 — 1 68 1 . 265 Le plus grand danger et le plus fréquent que courent les vaiffcaux cft de fe brifer en efchouant foit que les vents les jettent fur les coftes, ou qu'ils foient emportés par les courants, ou par l'ignorance des pilotes fur des bancs de fable ou des rochers cachez qui fc rencontrent Ibuuent a l'entrcc des riuieres et quelque fois en pleine mer. Les vaiffcaux fe perdent en ces rencontres mefme fans qu'il fade mauvais temps et ce qui les fait périr c'cff qu'après auoir touche a terre, le mouvement des vagues con- tinue de les agiter en les cleuant, et abaiflant cnfuite, iait que la quille heurte contre terre auec tant de force que le vailfeau s'ouvre par en bas, et s'cmplifflint d'eau il demeure arreffé et expofé a la force des vagues qui acheuent de le brifer. Comme tout le mal vient de la force du coup qui arreflcfubitemcnt le mouvement d'un corps fi vallc et {\ pelant que lell: un vaideau avec tout ce qu'il contient, j'ay penfé qu'on y pourroit remédier en adouciffant ce coup, et cela par le moyen fui vant. Sous la quille du vaiffeau je voudrois attacher de groff'es poutres aufli larges que la quille raeline et un peu courbes de la manière que reprefente cette figure. Vu les figures reproduites plus haut nous jugeons inutile de reproduire celle-ci. Scavoir une a l'extrémité qui eft vers la proiie et une autre du codé du gouvernail, et s'il eil befoin encore une troificfme entre les deux, en forte que chacune occupafl: un tiers de la longueur de la quille. Chacune de ces poutres feroit attachée feulement par l'un de fes bouts, fcauoir celuy qui regarde vers la proue, l'autre bout a caufe de la courbure s'écartant de la quille de 2 . 3 . ou 4 . pieds Iclon la grandeur du vaiffeau. Effant ainfi difpofees elles tiendroient lieu de reffort, et comme elles feroient les pre- mières a toucher contre terre elles empefcheroient en pliant la rudeffe du coup autant qu'il ell befoin pour preferuer le vaiffeau de fe brifiîr. Que fi l'on doute que ces refforts pviiffent auoir affez de force pour faire cet effet, il faut confiderer que l'eau ne laifl'e pas la plus grande partie de tout le poids lors mefme qu'il touche, de forte que ce ne doit effre que [ce] qui pefe fur les refforts. Il faut encore fçauoir que comme le vaiffeau ne baiffe qu'auec la vague qui l'auoit esleué, fa defcente n'eff pas fi foudaine a beaucoup prez que s'il tomboit fans effre fouffenu de rien, que s'il arrive que par la pefanteur du vaiffeau le reffort foit forcé en forte qu'il s'applique a la quille, toutefois la rudeffe du coup auroit effé rompue par ce moyen. Quant a l'empefchement ou retardement que pourroient caufer ces pièces a la viteffe du vaiffeau, il ne fcauroit effre confiderable effans attachées dans les fens qu' elles font car pour leur poids il ne fait rien car il eff fouffenu par l'eau. Il eff vray qu'a caufe de ces 3 . ou 4 . pieds que ces refforts defcendent fous la quille ils pourront toucher a terre en des endroits ou le vaiffeau auroit paffé autrement fans toucher, mais l'on peut repondre que fi cela arriue dans un lieu d'où l'on puiffe dé- tourner le vaiffeau il feruira d'auertiffement, et fi c'eff fur quelque coffe ou en quel- qu'autre lieu ou il faille efchouer neceffairement, il n'importe nullement que les refforts touchent pluftoff que le vaiflfeau n'auroit fait fans eux. Il eff aifé au reffe de faire l'efpreuve de cette inuention en faifant attacher de ces 34 266 VARIA ACADEMICA I 666 — 1681. reiïbrts a quelques vieux vaifleaux 3°) et les faifant efchouer exprez, lequel s'il refifle l'on fera fcur que d'autres plus forts refifteront encore mieux. Manufcrit E, p. 144 (h date 1 1 sept. — i6"8 — à la p. 145). Repréfentation d'un moteur, ou plutôt de deux moteurs, à poudre à canon deftinés à élever des fardeaux. 1679. Manufcrit R. p. 1-3 (la date 1679 à la p. 175), Nous ii^norons si la fontaine dans le vide que lluygens propofe ici a été condruito. Elle ne pouvait évidemment fervir pour les jardins de Verfailles. Mais l'obligation, pour les académiciens, de Toccuper des eaux de Verfailles — comparez 5°) Lisez: quekiue vieux vaisseau et le etc. Erreur du copiste sans doute, puisque Huygens a évi- demment copié un alinéa de son manuscrit (le troisième alinéa de la p. 262). VARIA ACADKMICA I 666 — I 68 I . 267 la p. 173 du T. XIX, où il eft prdcifdment queflion d'expériences de 1679 — explique l'intérêt de 1 luygeiis, et fans doute aiilii de les collègues, pour les fontaines en général. Fût! taille avec du vif argent. Dans le Ihqiiec C [on lit dans la ligure vuide d'air et 27 pouces] il y a du vif argent qui cllanc prefTè pur Tair de dehors fera dans le vuide le jet DK de près de 27 pouces, ou moins li l'on laiil'c un peu d'air dans le vaifTeau de verre. Ce vif argent s'écoulera par le tuyau AB dans le baquet B d'où l'on en puiiera pour remettre dans C, pour entretenir le jet. Scavoir li le conc creux FEC iouflenu par le vif argent, ne demeurera pas fans tourner lors qu'on tourne la machine. La mefme fontaine fe peut faire avec de l'eau, mais alors le vaifTeau de verre ne doit pas élire \uide d'air, mais plein d'un air moins comprime que n'ell celuy de dehors. En forte que la preflion de cet air enfermé avec la prellion de l'eau AB égale la prellion de toute l'atmolphere. Regiftres. T. VIII f, :o2. Mercredy iode Mars 1679. Mr. Hugens a leu à la Compagnie une lettre de INIr. Leeuwenhoek touchant quelques obfervations qu'il a faites avec le nouueau microfcope. Il a veu toute la laitte d'une mouriie pleine d'une infinité de petits animaux, enforte que dans lagros- feur d'un grain de lahle il y avoit plus de 1 0000 petits animaux, et dans les vaid'eaux deferens d'un cocq qu'il auoit ouuert il a veu encore un plus grand nombre de petits animaux faits conmie des anguilles. Aux p. 21 et fuiv. de notre T. VIII du trouvera une autre lettre de Leeuwenhoek à Huygens du 15 février 1676 et la traduction par ce dernier d'une lettre de Leeuwenhoek à son père Con- flantyn du 7 novembre 1676, traduction également deftinée à l'Académie des Sciences de Paris. Voyez aulîi la note 1 de la p. 96 du T. VIII fur la communication de Huygens du 30 Juillet 1678 ^ '). 5') On peut confulter en outre le § VIII du Cap. I de la Sectio septima du Lib. II de l'Academiae Historia" de du Hamel. 268 VARIA ACADEMICA I 666 — I 68 I . Dans notre Avertiflement de 1937 au Traité de la Lumière nous avons dit (T. XIX, p. 389) qu'il eft difficile d'admettre que Iluygens, qui ne dit rien sur la diffraction, n'aurait pas cependant vu, en ou peu après 1665, le livre „phyfico-matlieris de lumine etc." de F. M. Grimaldi de cette année; mais que nous favons feulement avec certitude qu'il conuaifTait ce livre vers la fin de fa vie. Voyez aulli fur ce fujet la p. Cil du T. XIII, et obfervons en même temps, ce que les éditeurs du T. XIII n'ont apparemment pas Ai, que Huygens avait lu dès 1666 chez Riccioli que Grimaldi admettait une dilTraftion (T. XV, p. 382). En 1937 nous ajoutions dans une note que Mariette, dans fon Traité des Couleurs, dit à propos delà réfrai^ion, après avoir cité Grimaldi : „dans toutes les expériences que j'ai faites avec plufieurs perfonnes fort exactes, on n'a jamais rien appercû de femblable". Il convient donc d'obferver ici que, d'après les Registres, cette dernière affirmation n'eft pas abfohiment conforme à la vérité. Voici ce que nous y lifons, antérieurement à l'apparition du dit Traité des Couleurs: Regiftres, T. VII, f. 239V. Le Samedy i le de Mars 1679. Meflleurs Mariette et de la Hire ont parle de quelques obfervatkins qu'ils ont faites iur'les réfractions de la lumière, qui paflant par un petit trou, et tombant perpendiculairement fur la première furface, fe rompent dans la deuxiefme furface et font une petite ouale en fortant, mais les rayons s'efloignants la largeur s'augmente beaucoup plus qu'ils ne deuroient a pro- portion de leur longueur; la mefme choie arrive quand on met un miroir au fond de l'eau ... Et T. VII, p, 243V. Le Samedy 6" de May 1679. MM. Mariotte et de la Hire ont fait leur rapport de l'expérience qu'ils on faite touchant la lumière du foleil qui pafle par un petit trou dans un lieu obfcur, et ils ont trouuc que les images du foleil efioient proportionnées aux dillances ians qu'il y ait paru aucune diffraftion, et faifant paiTer la lumière par un prilme mis proche du trou, la largeur horizontale de la lumière qui elloit colorée eiloit proportionnée a celle qui fe faifoit Ians prifme. Mais a l'efgard du diamètre vertical, il eiloit trois ou quatre fois plus grand que quand il n'y avoit point de prifme, et fur le doute que Mr. Mariotte auoit que les extrémités de la lumière elloicnt un peu courbes ils ont remarqué [il femble donc qu'il n'eft pasqueftion de la Hire feulement] que le diamètre vertical efloit quelque fois plus grand qu'il deuoit eftrc,et d'autres fois ils n'ont trouué prefque aucune différence a caufe de la difiîculté de dé- terminer les extremitez des couleurs. Huygens connaiflait donc des obfervations qui femblaient confirmer les vues de Grimaldi, mais apparemment, de même que Mariotte, fans les juger convainquantes; et comme dans le Traité de la Lumière il ne dit rien des couleurs, il n'y a pas lieu de s'étonner de fon filence fur la diffraftion préconifée parle favant italien. Au 29 avril les Regiftres difaieut: on a parlé d'abord des couleurs. Voyez fur lemot„on" la note 2 de la p. 217 qui précède. Regiflres T. VII f. 243\ . Le 6 mai 1679. M'. Hugens a leu a la Compagnie un mémoire pour faire un phofphore qui luy a efl:è donné par un Gentilhomme Allemand. M', du Clos l'a pris pour en faire l'efTay. Nous trouvons dans le Portcf. anonyme la recette fuivante écrite de la main de Huygens: Pour faire le phofphore. R. urine humaine quantité confiderable digérée 5 ou 6 fe- maines. Difliller a feu modéré les efprits, puis évaporez la liqueur jufqu'a ce que le VARIA ACADEMICA 1 666 — 1681. 269 refte foit comme un firop épais. Méfiez le avec 3 fois autant de fable blanc fin dans une force retorte a la quelle joipicz un grand récipient, partie rempli d'eau. Eilant bien lutez eniemble donnez graduellement un feu ouvert 5 ou 6 heures durant, jufqu'a ce que le phlcgmc foit évapore. Renforcez enfuitc le feu tant que le fourneau peut donner, une funice blanche montera, puis le récipient s"eclairera et viendra quelque temps après une fumée différente qui donne une lumière pafle bleue. A la dernière force du feu pafTera une matière qui va au fonds. C'efl le Phofphore. Ajouté plus tard: Il fume a l'air. Se confcrve fous l'eau, et eflant remuée [fie] on y voit des éclairs de lumière [comparez ce que Leibniz en écrivait en feptembre T. VIII, p. 217]. Frotté entre deux morceaux de papier il les met en flame. Avec le temps il perd de fa force. Nous avons déjà publié les lignes du Regiftre citées ci-deffus dans la note 16 de la dite p. 217 en obfervant que le gentilhomme alleinand eft fans doute von Tfchirnhaus. IVous pouvonsajouter que Mariotte préfenta lui aufli à la Compagnie le 24 mai fuivant, une „defcription du Phofphore fec et liquide de Mr. Chirnau, Gentilhomme Allemand ■'-)". Tfchirnhaus communiqua une deuxième fois un mode de préparation en 1682 ■'-); c'ell fans doute celui, quelque peu diftérent de la méthode ci-defTus, qui fe trouve à la p. 122 (année 1682} du T. I de l„Hirtoire de l'Académie Royale des Sciences". Regiflres T. VII f 244V. Le Samedy 13' de May 1679. — Xous avons publié dans la note i de la p. 439 du T. XIX les obfervations de Picard (6 mai) faites avec le microfcope récemment ap- porté par Huygens. — Le 13 mai: La Compagnie eRant afTemblec, M', de la Hire a apporté la figure de la moelle de figuier coupé tranlVcrfalement comme elle paroifToit par le microfcope de Mr. Hugens qui font des exagones réguliers. Regiftres T. VIII, 28= de juin 1679. M'. Hugens a proposé une machine pour compri- mer l'air jufque 8 ou 900 fois "'). Voyez fur cet appareil les p. 340 — 341 de notre T. XIX. Mais, ignorant en ce moment la date de la conftruclion, nous difions à tort: „S'agit-il, ici comme précédemment, d'une expérience faite en collaboration avec Papin? C'eft ce qu'il eft impofîîble de favoir". Nous pouvons affirmer main- tenant que Papin, ayant quitté Paris depuis longtemps, n'y était fort probablement pour rien. Regiflres T. VII f 255V. Le Samedy 29 de Juillet 1679. La Compagnie eflant afi emblée. 5-) À la date du i juillet 1682 le T. X des Registres dit: „IMr.Schirnouse a communiqué à la Com- paf^nie la manière de faire le phosphore que M. Libnits luy a envoyé". 33) Du Hamel („Acadeniia; Historia", § IX du Cap. i de la Sectio septima du Lib. II) se contente d'écrire (année 1679): D. Hugens nonnulla circa aéris condensationem proposuit, eumque supra fidem cogi posse demonstravit". 270 VARIA ACADEMICA I 666, — 1 68 I . Mr. Huygens a leu h la C. une lettre de M'. Papin ou il donne la figure d'une nouuelle lampe qu'il prétend n'auoir pas les incommoditez de celle de Cardan '+). Nous liions dnns la lettre du 4 juin 1679 de Papin à Iluygens (notre T. VIII, p. 1-3): „Mon- fieur Rhumer [lloemcr] qui a la bonté de le charger de cette lettre a aulTi celle de m'alleurer qu'il appuyera de fou témoignage et de fa recommandation ce qu'il vous plaira de dire pour moy, et il veut bien prefenter a l'Académie Royale la defcription d'une nouuelle lampe" .. .Rien de plus fur la lampe. RegiftresT. X. p. i,lemercredy isnovembre 1679. Ai'. H ugens a apporté un phofphore liquide que M^ Libnits lui a envoyé, il en donnera les obfervations qu'il en a faites. — Comparez la com- munication du 6 mai 1679. — Huygens avait reçu du phofphore de Leibniz au mois defeptembre (notre T. VIII, p. 217). Leibniz le priait de le montrer à l'Académie. La note i à la dite page de notre T. VIII dit à turt que Huygens femble ne pas avoir fatistait à cette demande. 1680. Regirtres T. X, p. 41. M'. Hugens a leu a rAllemblee (on traité de l'aiman qui contient une nouvelle théorie pour expliquer l'es proprictez; ce traité n'clt point en- core acheué. Il a fait plufieurs expériences fur l'aiman de M. Carcavi [comparez fur les expériences fur cet aimant, repréfenté à la p. 602 du T. XIX, la note 1 delà p. 557 du même Tome]. I °. Il change les pôles d'un aiman plus faible et touchant les parties du milieu d'un petit aiman il produit de nouveaux pôles. 2°. Ayant mis une règle de leton en équi- libre l'aiman attiroit la règle et ayant frotté cette règle elle faifoit tourner l'aiguille aimantée, ce qui ne ie fait pas dans une règle de cuivre rouge ou d'argent. 3°. Cet aiman armé qui pefe près d'une livre leue un poids de 28 livres. Regirtres T. IX f 59V. l' juin 1680. La Compagnie citant afTemblee on a leu le reile du traité de l'aimant de M. Hugens dont la copie efl: à la fin des Regillres de Phyiique. — Comparez la note i de la p. 574 de notre T. XIX. Regillres T. IX f 72V. 3 août 1680. M. Hugens a fait quelques expériences fur l'aiman de M. de Carcavi. Regirtres T. IX, f 8iv. Le Samedy 7 Septembre 1680. Mr. Hugens nous a dit qu'a Am- 5'') La „lampe de Cardan" (à huile comme les lampes antérieures ainsi qu'évidemment celle de Papin) datait, scmble-t-il, d'environ 1550: elle était construite de telle manière que la nouvelle huile se trouvait toujours à proximité du bout supérieur de la mèche. Nous ne trouvons pas que la modification que Papin y apporta ait eu du succès. Notons que Cardan (,,DeSubtilitate"5 Lib. I) ne se donne pas comme inventeur de la lampe en question; il dit: „lucerna mirabilis excogitata est" etc. VARIA ACADEivncA 1 666 — 1 68 1 • 27 1 Ik'rdam dans un Hôpital de Vieillards on fouit a deux cens pieds et d'avantage, ou l'on trouve de fort bonne eau ^5). '5") Dl^jA en 1663, immédiatement après fon admillion à la Royal Society de Londres, Miiygens y avait fait une communication sur ce sujet; ou plutôt il y avait lu une pièce provenant de fon père dont voici la teneur d'après Th. Birch „The Hillory of tlie Royal Society of I^ondon for improving of natural knowledge etc." Vol. I (London, A. iVIillar, 1756) p. 265: In tlie year 1605, the 1 5''' of July, a water-pit vvas bored at Amsterdam, in the hospital of old men, deep 232 foot (vvliicli is some 32 foot lii};lier tlian the steeple of the old church there); and the ground was found as followeth: 1. Stony and garden ground - foot. 2. Fine 9 • • • 3. Soft clay 9 4. Sand 8 5- Earth 4 z-Z/A 6. Clay 10 7. Earth 4 8. Hère followeth the sand, uponwhichmost / /A part of Amsterdam is founded 10 9. Clay 2 10. White sand 4 1 1 . Dry earth 5 / /B 1 2. Turf bruised 1 1 3. Sand 14 / v?>>..C 14. Sandy clay 3 15. Sand and clay mingled 5 16. Sand and sea-shells 4 ' /~OcW^^ ^^ //b 17. After thèse ç)ç foot there is a couch ot clean clay of 102 18. Sand, in which the boring ended 31 232 Ceci s'accorde précisément avec ce que le père Constantijn en écrit dans sa lettre du i avril 1640 à Mersenne (Worp, Correspondance 111, N° 2335); notre figure est empruntée à cette lettre. „B le terrier, C le rets. A les bois enchâsses les uns dans les autres ... La largeur de ce puits ne sert qu'a en tirer de l'eau par la pompe, et en rend tant qu'on veut, ne plus ne moins qu'une fontaine. Tout le mystère consistoit, en ce qu'on empeschoit que les bords ne se brisas- sent, et comblassent le puits, quand la terriere en sortoit, mais ce fut sans peine, et seulement en tenant le puits tousjours plein d'eau jusques au haut, car ce cylindre d'eau, remplissant con- tinuellement l'ouverture, pressoit contre ses bords, ne plus ny moins que s'il eust esté de pierre" etc. J. Wagenaar dans son „Amsterdam in zijne opkomst, aanwas" etc. nousapprend (VIII de 1765, p. 414, Chap. „Oude-Mannen en Vrouwen-gasthuis") qui le puits fut creusé par Pieter Pietersz. Ente en 21 jours; en 1765 il était devenu beaucoup moins profond et donnait de l'eau impure. Dans sa lettre le père Constantijn ajoute: Ce mestier tant y a est fort commun doresenavant 272 VARIA ACADEMICA I 666 — 1681. Après le départ définitif de Huygens de Paris en 168), il ell encore fouvent mentionné à l'Aca- démie. P.e. en i684(RegiflresT. XI. f 3p): M'. Hugens a envoyé un defiein pourfefer- vir d'un grand verre fans tuyau [voyez Tj^^^rofcopia compendiaria" dans notre T. XXI], dont on s'eftoit déjà fervi. — L'„Hiftoire de l'Académie Royale des Sciences" nous apprend (I p. 279) qu'en 11^85 Mr. CafUni fit faire aufTi-tôt [pour la tour de Marly] un fupport pour loger l'objectif & lui laifier la liberté de tourner en tous fens: ce fupport & le verre qui y étoit enchaffé, pouvoit s'élever a volonté le long de deux coulifTes appliquées aux angles de la Tour: la méchanique étoit d'ailleurs à peu près la même que celle que Mr. Huygens avoit employée [comparez les p. 195 — 196 de notre T.XXIJ. — Regiftres T. XII. f 28 de 1686: M', de la Hire a receu aufTy des lettres de M'. Hugens qui luy mande qu'il a fait des verres objectifs de Lunettes de 150 et 200 pieds qui font fort bons. — Regiflres T. XIII f 20 et fuiv. mars 1690. Le „Roy d'Angleterre", c. à. d. Jacques II, exile à Paris et toujours reconnu fouverain en France parle, lors de fa vifire à l'Académie, de la propofition de Monfieur Huygens fur la mefure des longitudes en mer 3«). — Regiftres T. XIII, f ,^5, 2 feptembre 1690. M. de la Hire a propofé la manière de recHfier le baro- mètre de M. Hugens. — Regillres T. XIV f 192, novembre 1695. M. \'arignon a demon- ilré une manière générale d'auoir toutes les forces centrales pour la defcription de toutes fortes de courbes telles que M. Hugens a appelle centrefuges et M. Neuton centrepctes. Ce qui fert de fondement a toute la philofophie naturelle de JVIonfieur Neuton. ... et c'est cette seule remplisseure d'eau que Stevin . . . oppose au.\ plus belles inventions de l'antiquité". Aujourd'luii le puits de l'IIopital des Vieillards, transformé, soit dit en passant, en Univer- sité municipale, n'existe plus. 5*) Il connaiiThit Huygens personnellement: Huygens parle d'une entrevue avec lui, alors qu'il était duc de Yorck, le 13 mai 1661 dans le jardin de Whitehall, et d'une autre en 1663 dans la barge de fon père, le roi Charles II, à Wolwich. Voyez plu? loin dans le présent Tome les Jour- naux de Voyage. APPENDICE I AUX VARIA ACADEMICA 1^66—1681, Dans notre édition de 1 934 du T. XVIII des „Oeuvres Complètes" nous avons parlé de la décou- verte, pp.r Ihiygens, de la théorie générale de rifochronifme des vibrations harmoniques, probable- ment en 1673 ou 1674 '). ÎVous y dilions que, longtemps après avoir décciuvert cî démontré Pifochronifme des vibrations cycIoVdales de différentes amplitudes, il palTa, fans rien publier fur ce fujet, de la confidération de ces vibrations-là à celle de vibrations harmoniques quelconques; et que rien ne prouve qv'avant (ou même après) 1687, Ir.rfque jN'ewton traita dans fes „Principia" des vibrations harmoniques, fa penfée ait été divulguée, quoique la jiofflhilité d'une divulgation ne puide être niée. Or, nous trouvons dans le Portefeuille anonyme une feuille apparemment communiquée par lui, ou du moins deftinée par lui à être communiquée — voyez le dernier alinéa du texte — à un „clarif!imus et perfpicaciflîmus geometra" où il indique, au lieu de la longue démonftration de r„Horologium olcillatorium" de 1673 de Pifochronifme des vibrations cycloïdales, une démcn- ftration brève: il y comnience — comme Newton le fera en 1687 ; p. 484 de notre T. XVIII — par parler en général de l'ifochronifme d'un certain genre de vibrations grandes et perites pour dire enfiiite ,,id cycloidi corapetere". Il femble donc que — quoiqu'il ne dife pas fimplement que la condition de rifochronifme, c'eft que la force de rappel, donc aulTÎ Taccélération ou retardation dans le fens du mouvement, foit pro- portionnelle à l'écart — il n'cft nullement permis d'affirmer, pour nous fervir de notre cxpreflion de la p. 483 du T. XVIII, qu'il n'a jamais, .fait part de fa trouvaille à qui que ce foit". Voici cette feuille (nous divifons le texte en quatre paragraphes dont le premier efl: purement géométrique: § I. Cum DG porcio cycloidis fit x-qiialis dupia; IID "), oflendendum GF ') effc duplam HD et proinde œqualem DG. Cum vero GN fit parallela •♦) & proinde œqualis HD, oftendcndum NF elle aequalem GN vel HD qiiod fie fiet. Defcribatur circulus CKL et ducatur ordinata FKM tum jungatur KL. LN eft îequalis arcui HE '^), efi: qiioque fequalis KF, at KF cil œqualis arcui CK ex proprietate cycloidis '^} ergo arcus HE efi: a^qualis arcui CK, ergo LK fubtenla ciii ') P. 489 et fuiv. du dit Tome. -) Voyez la 1. 5 de la p. 364 du T. XIV. ^) Tangente en G à la demi-cycloVde AD. *) D'après le théorème de la p. 375 du T. XIV. ') Puisque LD est égale, d'après la définition de la cycloïde, à la derai-circonfércnce DHE, etque d'autre part ND est égale à l'arc HD (d'après le théorème CF 00 arcui LF de In 1. i : de la p. 404 du T. XIV). *) Théorème de la p. 347 du T. XI\". 35 ^74 VARIA I 666— 1681. APP. I. iequalis NF ell: a;qualis et parallela fubtenfe HD id efl GN. Rrgo GF eft dupla HD et proinde a;qualis portioni cycloidis DG. Ergo portio curv^ AG et tangens GF ufque ad cycloidem CFD ell squalis vel cycloïdi AGD vel reftœ AC duplse diametri LC. Ergo funependulum a punfto A (k coadlum percurrit cycloidem DFC aut eius portionem. ") Il y a lieu, nous semble-t-il, de parler ici d'une obscurité voulue . . Nous croyons devoir peut-être entendre comme suit — en ayant égard à l'alinéa suivant — cette condition générale d'isochronisme de vibrations de différentes amplitu- des: lorsqu'on considère ces vibrations comme fe faisant simultanément suivant des lignes droites parallèles A,0, et A,(), (O étant le centre du mouvement, et A la position extrême), il faut que les vitesses soient telles que dans le triangle 0,A,T (où 0,T passe par O, et A,T par A,) les droites B,B, etC,Cj etc.quijoignentdespositionsatteintes simultanément, passent toutes par le sommet T. *) Dans la figure de la note 7 les vite>ses en B^ et H, ou en C, et C, ou encore en O, et O3 sont proportionnelles à 0,T et OjT, donc aussi aux amplitudes 0,Aj et O^A,. Pour dé- montrer que dans le cas de la cycloi'de cette même propor- VARIA 1 666 — 1681.APP.1. 275 § 2. Ut autem probetur arquali tempore decurri quamlibct porcionem cycloidis odcndo ad id rcquiri ut fiimma velocitatum ciirvs percur(re faciac criangulum '). Ollcndo poltea id cycloïdi compcterc cinii velocitatcs fint iibiqucporcionibuscur- vx proportionalcs '). Nain vcrbi gracia vclocitas punéti I' qux cil CK '^) cil: dimidia curvit FC "") ce (ic de alijs pondis. Siippono sokim tani in diverfis quam in eodem piano augmenta velocitatis pro- portionalia clVe, nihilqiio proindc intcrturbarc augnicntacioncni velocitatis "). § 3. Eadem mcthodo prubo minores arcus circuli citius pcrcurri quam maiores et in qua ratione "). § 4. Id longius explicarc pcr otium non licuit ' '), fed hx'c credo plulquam fufficient clariHimo & perCpicacillîmo Geomctrx. tionnalité existe entre les ampiitiuies de deux oscillations diffcrentes,c. à. d. entre les longueurs parcourues sur la courbe dans l'un et l'autre cas, il faut e.a. faire voir que, lorsque le mobile part d'un point quelconque F, la vitesse acquise au point C est proportionnelle à la longueur de l'arc FC. ") Cette „veU)citas puncti F" est apparemment celle acquise — comparez la note précédente — au point C par un mobile F commençant sa chute en partant du point F de la courbe. L'accé- lération de la pesanteur étant représentée par g, cette vitesse est ]/ 2g. CM. Ce que Huygens désigne par CK est la dmite CK quoique celle-ci ne soit pas tracée dans la iigure. Elle a la lon- gueur Y CL. CM. On peut dire que cette corde représente la vitesse acquise au point C par le mobile F, car rien n'empêche de représenter le double de l'accélération g par le diamètre CL. '°) D'après le début du § i — voyez la note 2 — la corde CK est la moitié de la courbe FC. ") En d'autres termes: il est supposé que l'accélération de la pesanteur est une constante ce qui est encore admissible lorsque les oscillations cycloi'dales d'amplitudes diverses ont lieu non pas dans un plan vertical mais dans un plan incliné. '-) Nous n'avons trouvé aucun calcul de Huygens sur les périodes d'oscillation d'un point parcou- rant des arcs de cercle de différentes amplitudes quelconques. Mais voyez sur la période cor- respondant à l'oscillation suivant un arc de cercle de 180° l'Appendice II à la Première Partie de r„Horologium oscillatorium" qui occupe les p. 374 — 387 du T. XVIII. '3) Voyez plutôt le début de la note 7 où nous parlons d'une obscurité voulue. APPENDICE II AUX VARIA ACADEMICA 1666—1681. Comme on peut le voir ?u 'I'. XVIII (Statique etc.) il tut fouvetn queflion de machines à PAcadémie des Sciences. Apparemment les conftrucleurs de nouvelles machines en préfentaient parfois, fouvent peut-être, aux membres de l'Académie une defcription en demandant leur avis. La prélcute Pièce, qui fe trouve dans le Portef. anonyme, ell de la main de Huygens. Sa date nous eft inconnue, c'efl pourquoi nous la publions comme Appendice. Du Cabelkai avec la vis fans fin. Je ne doute pas de l'utilité de cette machine, par les raifonsque Tautheur apporte qui Ibnt fondées en Mechanique et confirmées par fon expérience. lien fait toutefois la force plus grande qu'elle n'eft en eftecl, voulant que chaque homme de ceux qui font tourner les manivelles fade autant que 5 1 hommes qui tireroient fimplement la chordc qui tient au cable: ce qui ne fe trouvera pas par la théorie. Mon calcul porte que la force n'eft multipliée par cette machine que 29 fois et i, et non pas 5 1 fois; fupposè, comme on fait dans cet efcrit, que le gros arbre ell: de 3 pieds de diamètre, la roiJe de 24 dents, et la manivelle de 22 pouces de coude. Et alors je ne mets pas en compte ce qu'il faut déduire pour le frottement des dents de la roiie contre la vis fans fin, et celuy des pivots du gi'os arbre, et de la manivelle. De forte qu'on peut faire ellat que cette machine multiplie envirt)n 24 fois la force des hommes qui agi- roient lans machine, au lieu que le cabellan ordinaire ne la multiplioit qu'environ 4 fois fuivant ce que l'autheur fait voir. I! s'enfuit qu'im homme fera autant que 6 qui travaillent avec le cabeftan, et que 25 hommes feront autant que cydcvant 1 50. Pour ce qui el1: de la vitefTe du travail par la nouvelle machine, s'il eft vray comme dit F autheur que par l'on moyen on levé une ancre dans le mefme temps qu'on le fait avec un cabellan, cela ne peut venir que de ce que les tours des manivelles fe font plus fa- cilement et a caui'e de cela plus ville que ceux des barres du cabeftan. Car autrement il eil aisé de voir que chaque tour de manivelle, ne faifant paflcr qu'une des 24 dents de la roiie il faut 24 tours de manivelle pour faire faire un tour au gros arbre, liir lequel eft enveloppée la chorde qui tient au cable, de forte que ces 24 tours ne tirent pas plus de chorde qu'un feul tour des barres au cabeftan ordinaire. INIais la vitelTe des tours en abbrege le temps. APPENDICE III AUX VARIA ACADEMICA 1 666— 1 68 1 . Nous réuiiiffbns dans cet Appendice quelques Varia de 1666 — 1681 que, quoique datant de cette lipoque, nous avons cru mieux faire de ne pas comprendre dans les Varia academica. Strictement parlant, ce que nous avons dit à la p. 203 qui précède (voyez l'année 1665) fur riiitérét de Huygcns en 1666, après fon arrivée à Paris, pour les carioles parifiennes fait partie du préfent groupe. Portef. Varia, f. loy. De Maelje baen vanden I lacg is lanck outrent Rijnl. Roeden 235. Van hct grootc paiiillocn van "t Paleijs der Thuilleric tôt de Pont Neuf 250 R. Het Ilaegfche Bofch is entrent lanck 700. Roeden. V^an het uijtterrtc eijndt van Thuillerics of jardin de Renard, tôt vcrbij St. Geruais, oft verre int Eijlant Noilrc Dame is oock 700 R. Le Cours de la Rcijne te Parijs is lang 679. Toifcs, dat is on- gevaerlijck 330. Rijnlandi'che Roeden. 1667. Manufcrit C p. 207 (les dates 5 Sept. 1667 et 25 feb. 1668 fc trouvent refpectivement aux p. 203 et 231). Si quelquefois quand on ne pourvoit pafTer par le pont, l'on feroit une entaille a coftè comme AA. S78 VARIA 1 666 — 1 68 1 . APP. III. 1668. Dans le T. VI on voit Huygensen correfpondance tant avec fon frère Lodewijk qu'avec fon bean-frére Pli. Doublet fur la carroiïerie. Faifant conrtruire à Paris une cariole pour fon propre ufage, il fe conforme en partie aux vues de Lodewijk: voyez les p. 172, 173,201,204, 20<5 — 207, 210, 21 1, 21-, 224 — 225 (ici Iluygens aie mot „calcfche"). Il eft queftion d'un carofle à deux roues; mais vers la fin de juin 1668 (p. 227) Huygens fait mettre le „corps de calefche" fur quatre roues. Voyez encore les p. 237, 238, 245, 248, 251. Une figure e.a. à la p. 225. Nous ne reprodui- \ fons donc ici qu'une feule figure du Manufcrit C (p. 233; les dates 25 feb. 1668 et Majo 1668 refpeftivement aux p. 231 et 253). Nous notons qu'à la p. 217 du T. VI (1 1 mai 1668) il dit pré- férer, pour ces fortes de travaux, les ouvriers hollandais aux parifiens. 1673. Manufcrit 1). p. 424 — 425 (les dates Ult. Jiili 1673 et Oft. 1673 fe trouvent refpeclive- ment aux p. 391 et 440). Nous reproduifons la p. 424 en entier, et de plus la figure qui fe trouve à la p. 425. Texte de la p. 424: Combien près font les points des tremblants chez du Mans '). et combien de largeur pour chaque pièce de mulîquc. Chaque mefure entière de i| pouce fi cela le peut, la dirtance des points pour le tremblant le règle, ce font des 1 6"'". le diamètre du tambour i S pouces, alors la circonférence contiendra 37I mefures. qui luttit pour les allemandes de Couperin -), en répétant deux fois ') Nous ne connaissons pas ce constructeur d'instruments. =) Célèbre famille française de musiciens. Il peut s'agir ici du premier membre connu de cette famille, Charles de Couperin, marchand et organiste, ou bien d'un de ses fils: Louis (né vers 1626, mort en 1661) ou Charles (1638— 1679) qui furent l'un et l'autre organistes à Saint- Gervais. D'après le texte de Muygens le Couperin dont il est ici question a imité la construction de boîtes à musique allemandes, à moins qu'il ne s'agisse simplement d'instruments allemands vendus par le père Charles. ô /"yZK^f.^ ?»,^V.^w .'k4^v^ Hr- f^ ^a*.<—^ ^^rr .>l .^V Wf ^ -v-.^^-to^ S,v/, ç 41Jt , '-•'-^"^^ -^^^ ■•-uM . hl*'~^-*%vr^ />-A/>rV .VvWv.^ /T^.f-Y^.-, AV «.}. y. a8o VARIA 1 666 — 1 68 1 . APP. III. chaque partie. — les lettres et cfpaces ayant les collez tirez du centre, des pièces en- tières pour des tremblants. — Ton pouiTa mettre 4 ou 5 pièces dans les efpaces entre les rainures, en laifTant une ligne pour retenir le tambour quand on veut que rien ne touche. — largeur des touches 1 2 dans l'oétave. — Il vaut mieux de lever avec des vis la règle des baflecules pour tourner le tambour fans toucher, que de retirer le tambour a collé, parce que cela perd la place d'une pièce. — faire appuier toutes les bafTccules fur une mefme règle A. — deux pièces qui appuient aux deux extremitez du clavier pour marquer la fituation. — tambour barré en dedans. — le pied en bas fur des rouleaux et faire defcendre les vis pour l'arrefler et mettre a hauteur. — im- primer le papier règle avec une planche gravée, ou tracée avec un burin. — les deux lignes entre lefquelles efl: /// plus grofl'es. et celle a gauche du fol aulTi plus groffe. les lignes des demitons un peu moins disantes que celles des tons entiers. — Texte de la p. 425: S'il ell necelTaire que le tambour foit barré. 4 ou 6 barres de fer iur le champ tout du long pourront afTez le maintenir au lieu de barres. — Cage de fer ou de bois fur laquelle on enfoncera les tambours creux, pour les tourner, et pour les pouvoir en fuite changer pour mettre d'autres compofitions. Une des 4 règles aura un dos quarrè fout du long de i ou 2 lignes de hauteur ou feulement la règle débor- dera d'autant par delTus le cercle de fer. Cela fer vira a empei'cher le tambour de x'arier qui aura une rainure creufe dans la quelle en- trera cette avance de la règle. Ou s'il vaut mieux d'avoir de tambours différents avec eur axes; je voudrois pourtant n'emploier qu'une feule grande roue dentée, laquelle devroit donc tourner fur un a.\e court entre deux plaques (ou feroit encore le refte du mouvement) et cet axe avanceroit quarrement vers le tambour pour y enfoncer l'axe du tambour qui feroit auili quarrè au bout. Comment font ces axes des tambours, les traverfent ils tout du long? Un tanihoiir de boite à mufiqiie était déjà repréfenté à la p. 15 du Manufcrit B (année 1661); nous ne croyû;is pas ncceflaire de repro- duire cette figure. Mais nous ajoutons ici celle de la p. 64V du porte- feuille Mufka, dont la date nous eft inconnue: les ailes qu'on y voit (dont une efl aficz bien indiquée) portent à croire que cette figure pourrait fe rapporter au même Aijet. VARIA 1 666 — 1 68 1 . APP. III. 281 1673 ou 1674':' Charte mathcmatica; f Sv . . . Pcrc d'Arouis s'il a parle de fes machines. Remercier M. IVic de fes petits livres ') . . . llorologe a rani^laife chez Thuret '). 1679 ou 1680. INTanulL-rit E. p. 2 10 (les dates 5 Nov. 1679 et 1 1 Jan. 1680 fc trouvent refpec- tivemeut aux p. 203 et 221). Barrière et rouleaux pratiquée a VeriaillesparM'. Francini et Perrault, pour tranfporter des terres d'une montagne en bas. .\A pieux fichez en terre. BB planches miles fur le champ, et enclavées dans les telles des pieux. C ma- chine de 2 pieds de long a\'ec 2 rouleaux, qui roulent fur les planches de la barrière, qui l'ont enfermées des deux cofkv, par la partie de la machine qui avance fous les rouleaux. EE ballon mis dans la coche FF, au quel des deux codez on fufpend les a paniers également chargez de terre, qui après cela roulent d'eux mefmes vers en bas. N longue barrière, QO, RR, SS, \'V, TT autres barrières pour dillribucr les terres. (30 pièce de barrière n'ayant que la longueur de la machine a rouleaux, et mobile fur le pivot P. Pour recevoir la machine avec les paniers le bout de cette pièce ib tourne contre le Ixnit N, et y appuie deflus. Et la machine edant fur OO, on tourne jufqu'a ce que l'autre bout ibit en ligne droite avec les barrières QQ ou RR &c. Et l'on y lait appuier ce bout, après qiioy l'on taie paflcr la machine fur cette barrière. 1680. MEuufcrit E. p. 221. A Paris 1 1 Jan. 1680. Horloge a peu de frais fans roues, fans liqueur fable ni poudre. Ne taifant aucun bruit. ■') Comme en plusieurs autres endroits des manuscrits dont nous croyons ne pas devoir tenir compte dans notre édition, Huygens a noté ici les noms de quelques personnes avec lesquelles il était en ce moment en relations. C'ell: ainfi que dans le présent aide- mémoire se trouve le nom Libniz, ce qui prouve que cette page date de 1672 ou de plus tard. Comme il est d'autre part question de Thuret, les notes doivent être antérieures aux premiers mois mois de 1675 puisqu'alors Huygens se brouilla avec Thuret: voyez la p. 505 du T. XVIII. Quant au père jésuite d'Arouis ou plutôt de Harouis, on trouvera son nom à la p. 433 de notre T. VI, année 1665, oi"i il est fait mention de ses machines etc. On voit ici qv!e Huygens était en relations personnelles avec lui au temps où il séjournait à Paris comme membre de l'Académie. 36 7^ ^. .P ^- À- /- Wii VARIA 1 666 — 1 68 1 . APP. III. 283 L'aiguille unique eft apparemment att..^.^^ .. un tambour (ou tracée fur un tambour) tour- nant uniformément et fort lentement dans un cadre fixe par TefTet d'un poids à droite fupérieur au poids de gauche. |IVous ignorons fi une horloge de ce genre a exifté ou s'il s'agit d'une fimple fanraide de Huygens. APPENDICE IV AUX VARIA 1666— 1 68 T. Le préfent Appendice ne fe rapporte en aucune façon aux travaux de l'Académie ou aux autres occupations de Huygens à Paris. Nous ne l'ajoutons ici que parce qu'il appartient à l'année 1671 : en 1 670 et 1 67 1 Huygens féjourna longtemps dans fa patrie. Il s'y agit de ce que nous avons appelé dans le T. VII (table des matières traitées) r„amélioration des fleuves", lavoir celle du Rhin et de l'Yn'el. Confultez notamment la grande carte („Paskaerte") qui fe trouve entre les p. 558 et 559 du dit Tome. Les trois petites cartes qui fe rapportaient à l'Yffel, font défaut. Aux p. 60 et 71 on y trouve le „Verbael" de Hudde et Huygens fur ces matières, ainfi que leur „Advis aengaende het heneficieren van den Neder-Rhijn ende Vnel", adreffés l'un et l'autre aux Etats-Généraux des Provinces Unies. Dans ce „Verbael" les auteurs mentionnent trois documents antérieurs, de i638(„verbael"des „gecommitteerden van Dordrecht, Amftelredam, Rotterdam, Gouda en Alckmaer"), de 1642 (obfervations des „gecommitteerden vande Staten van Holland") et de 166S (obfervations de l'arpenteur J. Dou). (^r, le Manufcrit 14 fait voir que Huygens — et fans doute Hudde aulîi — ont confulîé plu- lieurs autres rapports, de 1636, de 1641, de 1657, de 1659, de i65o, de 1666, de 1669, de 1670. Il nous femble inutile de publier tous les extraits que Huygens en a faits. Mais nous croyons devoir mentionner ce qui fe rapporte directement, nous femble-t-il, aux propofitions de r„.Advis" de Hudde et Huygens. On voit que Huygens ne copie pas feulement mais fait aulïï connaître fes propres penfèes. Verbael van den 5 Maj. 1 657. Wcrdc gclecht nae genomen peijl aen wederlîjden den boterdijck [qui fépare le bas- Rhin du Wael] dat het water van den Nedcrrhijn aldaer ontrenc 6 duijm bree: leegher als dat vande Wael is bevonden. Sijnde tôt meerdcr fekerheijt een watergangh gegraven iiijt de Wael tôt aen den dijck. — Dit dunckt mij onmogelijck dcwijl de Wael een llercke loop hebbende leeger raoet wefen hier als aen de punt vant fort [Schenkenfchans], doch den nederrhijn vveijnich loop hebbende kan in defelve fpatie niet i'oo veel verichelen. Is doen oock afgebaeckent de Iceghte tuiTchcn de Luijtbos en het Sluijsken entrent over het Tolhuijs. en de doorgravinge voorgcflagen en eenparighlijck geconcludeert dieniligh te (ijn (en marge: NB.). Oock voorgeflagen de doorfnijdingh van de boter- dijck. welckers doorbraeck op andere tijden Ibo gevrecil wier, en met reden mijns bedunckens. INIaer is allcen geconcludeert de doorgraving van 't nieuwe canael weder op te niaecken. en den hocck daer boven liggende wegh te graven. On \oit qu'en 1657 il fut déjà queftion de la grande coupure „tuirchen de Luijtbos en het Sluijsken" (.\nc et lignes pointillées dans la „Paskaerte"") fur laquelle Hudde et Huygens devaient donner leur avis: les commilfaires de 1657 avaient conclu à fa défirabilité, tandis que Hudde et Huygens la combattent, en y ajoutant un calcul fur i'énormité des frais. Ils s'oppofent auffi au projet de la «doorfnijdingh van de boterdijck". VARIA I 661G 1 68 I . APP. IV. 285 Extraft uytte Refolucitin vandc Statcn van llolland 23 vSept. 1660. die van Schoonhoven klagen over 't Cribben vande aengelanden inden Nederrhijn en Yflel (Iroom. Ailleurs aulli il cil qiiclHon des „cribhen" — ou du verbe „cribhen" — de môme que chez Hudde et Huygens qui, dans le cas de PYflel, s'oppofent à la trop grande longueur de ces éperons et ;\ leur niultiplicittî. Extraft uytte Refoliitic van de Staten van llolland van den ly dec. 1669. Advis van de gecommitteerden der HI I. Staten van llolland tôt het bcneficieren van den Nederrhijn en Yllel ... 5. dat dcwijl den mondt van d'YlTel heel droogh leght,incn het grint uyt de Celvc behoort uyt te karren. 6. de nieuwe doorgravinge tcn naeften by droogh leggende behoort mede uyt gekart te werden . . . Comparez le quatrième alinéa de la p. 75 du T. VII où lludde et Iluygens difent dans leur „Advis" que lorlque l'eau clt extrêmement balle on peut, en divers endroits, „liet Zandt en Grindt daer uytgraven en vvech-voeren". Verbael tôt de Cacrte gemaeckt in Jun. 1 670. Ihiygens ne dit fur ce „Verbael" que ce qui fuit. Dit kan mcell diencn tôt nodige infbrmatie van aile de gelegentheydtfoodie tegenwdordigh werd bevonden. Werdt aengeraden de doorfnijdingh aende Luytbos alhoewel niet fonder grootte koflen gefecht wordt gedaen te konnen werden. Anderc particularitcijtcn uyt dit Verbael hcb iek in de Copije van de Caerte aengeteyckcnt. Nous ne polTcdons pas cette copie. On voit que la grande coupure n'avait pas fculemoit été recommandée en 1657, mais encore fort récemment, en juin 1670; et l'on conçoit fort bien qu'avant de l'entreprendre les Etats aient voulu avoir fur ce fujet l'avis de quelques perfonnes dillinguées et jugéescompétentes. Conformé- ment à cet avis elle n'a jamais été faite '). Voyez encore fur une partie des propolitions de Hudde la p. ()j (note 1 1 ) du T. VIL Quant à la canalifntion de l'Yllél (Cclderfcbc Vlîél) propofée par les deux mathématiciens, jufqu' aujourdluii on ne l'a pas jugée indifpenfable, mais on en parle toujours. ') Malgré l'avis contraire donné par Huygens, non sans quelque hésitation, en 1686: voyez, à la p. 42 du T. IX, fon rapport de mars 1686. APPENDICE V AUX VARIA 1666—1681. Ponef. anonyme. Novs ne connaiObns pas la Pièce ici confidt'rce de Hiidde qui, après avoir été confeiller et éclievin, lut nommé hourgmeftre — c. à. d. un des quatre bourgmeftres — d'Arofterdam en 1672 et conferva cette fonftion — avec quelques intervalles — durant une trentaine d'années '). Déjà en 167011 s'occupa des éclufes del'Amllel. Confultezfur le rapport de Hudde et Huygensde 1671 fur l'amélioration des fleuves l'Appendice IV qui précède. Plus tard aulli novs trouvons Hudde toujours intéreUe aux quellions aquatiques, et Ipécialement aux canaux d'Amflerdam. La Pièce ici coiifidérée pourrait fort bien être de 1675 '). Dans ce cas Huygcns peut y avoir fait des remar- ques pendant fon féjour en Hollande de 1676 — 1678. Quoi qu'il en foit, nous penfons pouvoir la publier ici, puifque cette collaboration avec Hudde fe rapporte à un fujet plus ou moins analogue A celui de l'Appendice précédent. Ad pag. a. Of hec overtollighe Amilelwater niet langhs de ftadfgracht voorbij de Weefper en Muyder poorc fonde konnen gcloofl: werden, dan of hec noodfaeckelijk door de iladt moct palTcrcn, gclijck fchijnc gcfuppolecrt te werden. dat 1 200 Roeden Rijnlands is een morghe lands Rijnlands. 88 morghen, 270 rijnlandfe roeden, werden gefeght te fijn entrent 93 Amfter- damfche merghcn. dat een Amilerdamfche Cubic voet wacer weeght 46 pondt. dat een gemeen paerdt gaende een ordinarie gangh in een Rofmolen '} recht op lichten kan, foo fnel als 't felve gaet, vier Amilerdamfche zoodanighe cubic voeten waters, ofte 1 84 ponden, een uijr achter een, fonder dat men 't hecft te vcrpofen. Om dit \ onderfoccken heeft men konnen het gewicht van defe 4 Cubic voeten hangen voor de boom daer een paerdt in een rofmolen gaende aen trock, makende hct felve gewicht met een touw achter aen 't paerdt vall. Een paerdt gaande in een Rofmolen aen een boom langh 8 voet 3 duijm een ganfch uijr achter een foo vccl als 't bewegen of lichten mach doet 355 keeren door een. ') Le lecteur néerlandais, ou entendant la langue néerlandaise, peut consulter la biographie de Hudde de 191 1 par C de Waard dans le „Nieu\v Nederlandsch Biografiscli Woordenboek". Nous y lisons e.a.: „In 1675 gescliiedde onder zijne leiding eei:e poging om doorihet plaatsen van rosmolens, die het water beneden een bepaald peil moesten houden, het onderloopen der straten en kelders te Amsterdam te bestrijden", Un „rosmolen" est un moulin mis en mouvement par un cheval,ou éventuellement par deux ou plusieurs chevaux. VARIA 1666 — 1681. APP. V. 287 Doch in de gemaeckcc molons wordt dcze boom gcftelt 30 van lo^; voec, waer naer de uytrccckcningli gemaeckc is. En de keercn wcrden genomcn op 250 in een uijr, wacrdoor dan oock de keercn van "t fchepradc konicn op 500 in een uijr. Nota dat dele 500 kceren van 't fcliepradt bcvonden iîjn hij gelijck -jcater en hec radt diep gaendc allccn 1 1 duijra, dacr nochtans in de reeckening dcfe dicptc geftelc vverdc i"! diiijni, en vercijlcht isgeweefi dut hec biiytevvater 6 a 7 duijm hoogher Ibude lijn als binnen. waer door de keeren minder in een uijr Ibuden (ijn ofmeerder kracht van paerden vereyfchen. Nochtans werdt dat niet geconiîdereert, maer de kceren als voren op 500 genomcn. Daer om itact tcbcdcncken ofin de prartijck defe rofmculen nict vrij minder iiijt werpt dan volgens dcn Timmennan Hans Janz. Petcrfom lijn calculatic. Notandura dat de windmeulen met defcltcle kracht gedreven defelfde quantiteijt van water of weynigh min, toc meerder hooghtc als van 6 duijm fonde koimen op malcn. Daerom indien mcn Ibo een achtkantc molen wilde gebruycken in plaecfe van de bewulle Rofmolens, foo foudemen daer breede fchepraden aen maeckende, en die veel min diep gingcn dan de 4- voet, mifTchien meerder uytwercken als met de Rofmeulens. Schcpradt van 9 voet diameters, met 20 fcheppers, wclcker lenghde is 10 voet. Ailes Amilerdamfche voeten. Pz-ti-,,^ ^ ^ A pv=^ L C Ci- i}A^. S^J De fchijfloop D van 19 flavcn. (ijn diameter 2 voet Si duijm. HetkamradtF van 38 kammcn, fijn halve diameter 2 voet 8i duijm. Lenghde vande boom daerc paert aen treckt 8 voet 3 duijm, K I C profil van de watergangh, bevattende 3 fcheppers. K fijn drempel. Hct fchepradt isgefoncken tôt 2 voet onder de hooghile peijl, en i^^ voet onder de pcij] die de kclders in de laeghe deelen der ftadt verdragen konnen. Nota of niet de fpillingh der windmolens werdende geftelt op i of 5 der bevat- tingh verllacn werdt dat het buytewater 3 of 4 voet hogher als binnen ftaet. Want 288 VARIA 1 666 1681.APP. V. dezc fpillingh (00 veel te grooter moet wefen als de hooghten meerder isdiemenop malen mocc. ])at er noch iets anders ichijnt gcconlidereert te moeten werden, te weten de kracht die van noden is om in gelijck vvater het radt om te doen gaen, welckekracht moct bijgedaen werden tôt de kracht die tôt het op malen van 7 diiijm hooghte door rccckcning is uytgevondcn. Pag. 15. Uc Hcer Muddens reeckcning is dat fijn meulen met 2 paerden gaende, (ijndc de fchepraden 10 voecen brecdt, en gaende i~ duijm diep,opmalenkanineen uyr 7 duym hoogh 232068 cubic voet waters. Maer nae de Rekeningh van I lansjan/,. Petcribm, foo komen allcen 1 69553 cubic voeten; en dat noch volgens de 500 keercn des fcheprads in een uijr, die hij be- vonden hccft door 2 paerden te gelchieden op gelijck vjater (gelijck water is dat buytcn en binncn cven hoogh is), en het ichepradt maer i i duynidiep gaende. Men mocll: onderfocht hebbcn bij experientie hoe vecl kecren het radt dedc in ongelijck water dat buyten 7 duijm hoogh was, en finckende het radt 17 duijm onder hetbin- nen water, of 17^ duym, daer Peterfoms reeckeningh op gemaeckt is. Pag. 13. De Heer lludde l'eght, dat door de Rofmeulen van 10 voet fcheprads breede met 2 paerden, in een uyr, konnen perpendiculariter gelicht werden 7 duijm hoogh 232068 cubicvoeten waters. en daerom 1624480 cubic voeten i duym hoogh. fijndc defe getalen tôt malkander als i tôt 7. Hier door vindt liij flellcnde 7 1 o keeren des fcheprads in een uijr, te fijn begrepcn tufTchen ieder 2 vande 20 fcheppers, 752 pond waters. Om welcke ponden te begrijpcn foo reeckent hij dat het Ichepradt moct 1 7 duijm diep gaen. Nae defe reeckcning nu Ibo Ibudemen 1 624480000 cubic voeten konnen yo'oo ''^'-'1 ^'^n ^'C" duijm opraalen, in de felve uijr tijdt met de lelvc molen en paerden. waer door tuffchen ieder 2 fcheppers Ibuden komen ^52000 ponden waters, om welcke te krijgen, als men ftelde dat het fchepradt 1 7 duijm als vooren diep gingh foo moct het felve radt 1000 mael foo brecdt fijn als te vooren, dat is 10000 voet. Wclck radt dan door defe 2 paerden ibomenighmaelinccnuyralste \-oren omgcdreven werdende, foo fouden die niet fwaerdcr te treckcn hebbcn, als wanneer fij de 232068 cubiclc vdeten waters, in een uyr, - duym hoogh opmaelden. \ Welck abfurd is, want om het felve radt van 10 voet ;/;^;gf///V/::iv//'^"/-om te doen gaen 500 keeren in een uijr, foo fijn 2 paerden nodigh. Ergo 2000 paerden noodich om een radt van 10000 voet brecdt te doen gaen in gelijck. water. l'^n noch een weijnich meer, als het water buyten Yo'og decl duyms hooger is. I lij fal niillchieu antwoordcn dat als men d'expericntie gedacn heeft met gelijck water en 1 1 duijm radts diepte, en bevindt 500 keeren in een uijr, dat toen de paer- den bijnae geen arbcydt deden, of altijdt op ver nae hacr voile krachten niet van doen hadden. En dat men allcen heeft willen lien hoe veel keeren fij op een ordinarie pas ibuden doen in een uijr. Ick vraghe of hij de bewegingh vaut ichepradt in gelijck water reeckent als geen kracht van doen hcbbcndc, 't welck ick hecl anders rcekene.endat daertoealirroote VARIA 1 666 — 1 68 1 . APP. V. 289 kracht van noodcn is. Welcke kracht ick oock kan uytcyteren, en defelve moet bij gcdacn wcrden tôt de kracht die volgens de lleer Iluddens calculatie noodigh is om iîjn water 7 diiijm op te malen. In een achtkante watermolen met windt gedreven. Het fchcpradc 1 8 voetdiameter. De fchcppcn I 2i duym brccdt. 28 fchcppcn. Dicp in 't watcr 4^ voet. I let buyten watcr 6 duym hoogcr als binncn lijndc. Dit radt dcdc met ccn doordringende oofl- windt 490 kceren in ecn uyr. Het fchepradt met cens om te draeyen bevat 1715- cubic voeten waters. Dit radt hceft ^ vandc bevacting opcningh voor 't l'pelen en werdt bij fommighe de (pilling of Icckking gclioudcn op | vant gchcel water. doch by Fcterfom alhier gellelt op |. En om dat defe molcns niet en malen als met moye koelten foo werd daer voor genomen de helft van den tijdt. 37 APPENDICE VI AUX VARIA 1666— 1681. Le préfent Appendice — comme on voit, la feuille confervée, qui provient du Portefeuille ano- nyme, commence au milieu d'une plirafe — n'ed pas daté: c'eft d'après l'écriture que nousjugeons cette Pièce poftérieure à 1665. Comme Huygens — voyez le dernier alinéa — n'y parle pas de la matière fubtile qui à fon avis pourrait par fa preffion tenir jointes deux plaques à furfaces planes même dans le cas de l'abfence de l'air ordinaire (confultez p.e. la p. 332 du T. XIX), nous ne pen- fons pas — quoique cet argument ne foit pas bien fort — qu'elle foit poflérieure à i6"3. Nous ignorons quel eft le livre qu'il critique. . . . falfa inquit eil quia fecundura cam explicari hxc phse- - nomena nequeunt; fi tu vel ego explicare nequeamus, ideo ^^_&f -p explicari nequit. Sed ego poniim. Nempe cum ABacre vacuum /^-' ï^ * ^* fit non premuur fuperficies argenti B, undc in tota haclatitu- / "^ \ dine nil efi quod tuhum deorfum premat, at ex ir.feriore parte fecundum totius flindi latitudinem CD (lirium premitur a fub- jecto aère, non minnn igitur fi digito imprimatur fi embolus qui totura tubum impleuit contrahatur, quid dicet fuccedere in locum derelictura?.ubi enim pars liquoris rarcfacta? At fi argentum vivum BE fit altitudine 2 pedum et 3 poil. (digitis 295) tantura non decidet a digito quia fundum E îequc premit ac aer iuppofitus, unde quod dieit de notabili pondère, prseterea appendendo, affinuare audeo non nifi mini- mum quid fore, minimum autem infuper fuffinerc poterit quoniam tubi margo fiiperior nonnullam habet latitudinem; quœ quum digito arctius conjunfta fit quara ut aer ipfam folita vi premere poiïit, confiderandum ell: totam tubi latitudinem I IF nullo pondère deorfum prcmi, fed tota eadera latitudine KLfurfum.UndenontantumcylindrohydrargyrilatitudineES fed latitudine KL atquc alto 29^ digitis opus efle et infuper minimo quopiam priufquam tubus a digito diuellatur. Tanto autem minus erit id quod vocat notabile pondus illud additi- tium quanto tenuiore raargine tubus critprœditus.Quodautem a digito decidcns rcpcntino motu et quafi finniter adhuc adhsrens Iblvatur, caufa ert fubitus ingrefius acris; quodque illo momento ceflet digitus trahi deorlum five venus premi. Premebatur enim deorlum inquam, non trahebatur. Etenira fi qua^ratur quo- modo dum adhuc digito tubus cohîeret, gravitatera aliquam fentiat fiquidem validius adhuc abaerc inferiore tubus furfum impellatur quam a pondère hydrargyri deorfum. VARIA 1 666 — 1 68 1 . APP. VI. 191 (S Kefpondeo prcmi digitum ab acre fiipraftantc. Nani li ciibus AES aère vacuus digito appeiilus neqiic hydrar- _t,fynim incus habcrcc ncc pcr le iilliiis ponderis foret, ivquipollerct aer infcrioremejusparcein lurliiui preinens, aeri fupraftanti ac deorfiim digitum prcraenti. Ac nuiic ciim aeris inferioris preffioni pari vi occiirrac pondus hydrargyri, nihil eft, vel fi adhiic pcndet minimum, quod digitum prcmat lurfum, at colunina aeris quanta ell tubi latitudo fupernc ci incumbit atque eo fit ut tanquam totius hydrargyri ac tubi gravitatem manu pcrfcntiat. Caufa porro cur qualî vi intra tubum trahatur digiti extremum, ita ut cutis intra eum extuberet, nuUa alia hic eft quam quod ea parte (blita aeris prefnone careat atque ita inflatur quia id quod alias obllare folet nunc abell. Ita quoque fit in l'entoiifes. Et proculdubio (i manus tota intra vas aère vacuum imponi poffet omni ex parte aliquatenus intumefcere cemerctur. Experimentum in JMontc ') iulpectum habct,velad- mittendo frivokm caufam adfert. Si explicnri caula omnium phxnomenon poilec fecun- dum hypothefin utramque fatobitur fpero longe (impliciorem et crcdibiliorcm efle Torricellianam. ft^^L Sphœrula vitrea aère plena et claufa intra vacuum difrumpitur. Hoc dicimus fieri ab aère contento qui le extendat -'). Ille ait illam trahi undique excrinfccus veluti fùniculis a tenui quadam fubftantia quam argentum vivumibireliquit,quodutfairum elTc appareat, imponatur intra vacuum limilis buUa vitrea aqua vel hydrargyro plana. Debcrot enira et hœc rumpi fi a l'ubitantia illa tenui circumfufa attrahendo antea rumpebatur. At integram permenluram fpondeo etiamfi \el tcnuifilmo vitro conflet utique fi liquores hi nulla poUent qualitate elalHca. Unde apparebit ne minimam qui- dem elTe illius fux fubftantia.^ tcnuis attracHonem. Pag. 113. Non poterat aquam in phiala uUo modo commovere, quia îeque premicur ') Il s'agit — voyez la p. 261 de notre T. XVII — de l'ascension du Puy-de-Dôme en 1648 où l'on constata que le mercure du tube de Torricelli „s'élevait à une moindre hauteur à mefure qu'on montait". ■) Comparez la p. 259 de notre T XMI où l'on voit que déjà en 1648 Huygens comprenait que le gonflement d'une vessie (à peu prés vide) dans le vide doit être attribué à la dilatation du peu d'air qui y est encore contenu. 292 VARIA I 666 — I 68 I . APP. VI. ab aerc in phiala contenta atque ab aère per tubum grauitante. Notandumque eft in hoc experiraento non niaiori vi in phialam difruptum iri etiamfi abfque inferto tube claufa fiiiffet atque nunc. Pag. 1 23. Nihil mirum fi lapides non fuerc feparati: nam ciim tantum aeris reman- ferit ut aquam altitudine pcdali in tubo defcendere prohiberet, poteft demonftrari lapidera inferiorem 2i pollices longum ac latumac tantum i pollicis crafTum una cum 4 uncijs appenfis lui^ineri ab codera aère debuifTe imo etiamfi dus librœ et amplius appenfe tuilTent. VARIA 1682--1695. 1682 ou 1683. QtliLQUES CITATIONS d'uN LIVRF, UE KeTELTAS OE 1 609 SLR LE magnétisme. Citation sir les mérites de IIlvgens tirée de l'oraison acadé- mique DE 1682 DE B. DE VOLDER. 1686. Force égale pour un mouvement en ligne droite prodi.'it par UN mouvement circulaire '). 1686 ou 1687. Ad Wetstenij di.ssertationeini de lingu/T, gr;eca: pronuntia- TIONE. contra He.nJNINIUIM '). INIesure de la vitesse relative d'un navire par la détermi- / NATION DE l'angle DONT s'ÉCARTE DE LA VERTICALE UN FIL PORTANT UN GLOBE QUI TRAINE DANS l'eaU. 1 687. Quelques remarques sur lf comportement de certaines hor- loges QUI venaient de faire un voyage au Cap de Bonne Espé- rance, ET SUR LES LONGITl DES MESURÉES AVEC ELLES. 1 688. Sur le redressement, en i 65 i — 1 655, de la tour de la cathé- drale DE Rotterdam. Dessin au lavis d'un pont de cette même ville. Escalier à vis '). Passage de la lumière par les corps formés de corpuscula accumulata. 1 689. Le planisphère de Zumbach van Coesveldt. i 689 ou 1 690. Ressort attaché au sol avec de la colle, puis sautant en l'air. Mesure du temps par la lente descente d'un globe d'ivoire DANS UN liquide. Question de la fabrication de petits vases etc. de fragments DE VERRE fondu. ') C'est !e titre donné à ces Pièces par Huygens lui-même. >94 VARIA 1682 1695. I 689 OU I 690. 1d. Di: CELLK J)E SPHÈRES CREUSES DE TÉRÉBENTHINE ÉPAISSIE PAR UNE LONGUE CUISSON. Id. de CELLE DE MIROIRS PLANS PAR UN PROCÉDÉ ANALOGUE À CELUI PAR LEQUEL ON OBTIENT DES TABLES PLANES DE MARBRE. Id. de CELLE DE PORCELAINE OU l'SEUDO-PORCELAlNE DANS UNE fournaise ou poele ordinaire. Reproduction d'une médaille comaiémorative de 1648 d'itme transmutation alchimique de mercure en or que huvgens considère comme certainement frauduleuse. 1 690. Communications de J. J. Spener sur la fabrication df^ sphères DE SOUFRE pour LES EXPERIENCES ÉLECTRIQUES, SUR LA CROISSANCE des cristaux, et sur un fourneau chimique. Intégration d'exprf^ssions à trois variablf^. 1 69 1 . Remarque sur certains rayons de lumière traversant succes- sivement deux cristaux d'Islande. 1692. Sur l'observaiion d'un phosphore fort luisant par B. Albinus. Communication de J. Steigerthal sur la fabrication de billes A Nureaiberg. Courbure des rayons visuels, paraissant par l'observation DE la tour de la CATHEDRALE DE RoTTERDAAI A DIVERSES HEURES DU JOUR. Sur la meilleure forme à donner aux faucilles. Horloge chez M. Graverol .\ Nismes '). Citation d'une annonce des Traités de la lumière et de la pesanteur. Extrait d'une lettre de M. Leibnits sur la question si l'es- sence DU CORPS consiste DANS l'ÉTENDUE '}. Le PIGEON d'Arciivtas,sa CONSTRUCTION d'après Muvgens (texte grec). Vaisseau cylindrique ou bouteille propre à conserver du vin. '^ Ctsr le titre doiiiic' à ces Pièces par Iluygens lui-même. VARIA 1682 — 1695. 295 1 693. La parabole comme enveloppe d'un certain faisceau de lignes DROITES. PifeCE SUR LA DESTILLATION d'eAU MARINE X BORD d'uN VAISSEAU DE LA Compagnie des Indes Orientales. 1694. Voitures NOUVELLES? Quelques demandes touchant la na ture de la lumière et des CORPS diaphanes i)k Ed.m. Hai.lf.v "). Ex BlONDELLO de UOMIJIS '). Leur VITESSE initiale. TeAIPS NÉCES- SAIRE A CES BOULETS POUR ATTEINDRE d'aUTRES CORPS CÉLESTES. La RÉSISTANCE DE l'aIR I'I, US GRANDE QIE HuVGENS l'aVAIT JUGÉE AUPARAVANT. ') C'est le titre donnC- à ces Pièces par Huygens lui-même. VARIA 16B2-1695. 1682 (ou 1G83). Manufcrit F. p. 159 (les dates du 16 avril 1682 et du 25 mars 1683 Ce trou- vent refpeflivemeiit aux p. 1 12 et 169. À la p. 159 Iluygcns mentionne l'orailbn de juin 1682 de de Volder nommé profedeur à l'Univerfité de Leiden). Keteltas in libro Bclgica lingua cdito de ufu ckclinationis niagiiccicaî '), fcribit ctiam xs a magnete atcrahi, ut 11 acum ex eo métallo l'ubtili cuCpidi imponas, inagnetis opéra convcriioncs faciat. Idem qiioque, led minus cvidcnter argentea acu cvenirc "). De a;re iple antehae expertus lum régula aenea asquilibrata 3). , Fundum cavi in média acu, quod cufpidi crefto incumbit optime formari abfque vibrationum in pendulis cognita proportione, abfque Cycloidis linea; contempiatione, vere intelligentur nunquam. Quod inventum ut illultri Hugenio débet orbis literatus, ira illi debuiflec nunquam nifi ca.neris cum Icientijs, in quibus excellit vir magnus, reconditam conjunxifTet mathematicarum artiuni notitiam. 1686. Manufcrit F, p. 23.3 (les date? du 5 mai et de feprenibre 1686 refp. aux p. 227 et 239). ■• -tA.i; «... Force égale pour un mouvement réciproque en ligne droite'produit par un mou- vement circulaire. On lit dans la figure: partie de fpirale, rouleau, axe immobile, rouleau attaché au corps mobile. •») Comparez la note i de la p. 566 du T. XIX. VARIA 1682 — 1695. 299 1686 (^.r;viç_uo? 'Opjwto\; seu Graîcam linguam non esse pronunciandam secundum accentus; dissertatio para- doxa" (auquel était jointe la „Is. Vossii de accentibus Gra:canicis sententia" tirée de son livre „de Poematum Cantu, & viribus Rythmi" de 1673). Ceci donna lieu à Wetstein de publier — à Bàle et à Amsterdam — une deuxième édition fort amplifiée des„Orationes";on y trouve (p. 49 — 144) une „Dissertatio Epistolica de Accentibus Gra;corum eorumque usu in pronun- ciatione" ou „Diss. Ep. de Accentuum Grcccorum antiquitate et usu, ad Ampl. D. Anton. Magliabecchium [bibliothécaire du Grand-duc de Toscane à Florence]". C'est évidemment de cette deuxième édition que parle Huygens. Il connaissait Henninius personnellement: dans la „Pra;fatio" de son ouvrage de 1684 — dédiéàSal.Dierquens, également bien connu à Huygens — Henninius nous apprend que sa „Dissertatio", avant d'avoir vu le jour, avait déjà circulé „apud Amicos nostros" et il cite Huygens comme un de ceux qui se montrèrent d'accord avec lui: „Certe Nobilissimus Christianus Hugenius, dignissimus maximo Pâtre Filius,tumtemporis paternos Lares recolens, cum alioquin celeberrimus hic in erudito Matheseos pulvere princeps apud Ludovicum ^Magnum, Regem maximum, in Galliis vivat; Ille inquam, Vir solidissimi judicii, & in his quoque literis examussim facti, posteaquam hanc dissertationem légère fuisset dignatus, prssens prœsenti non alienum se ab hac veritate est professus". Huygens, soit dit en passant, nous apprend (Man. F., p. 333) que le „bibliopoIa Wetsteijn" — cTiez qui J. R. Wetstenius publia ses ouvrages — habitait à Amsterdam la „Calverstra;t". On peut consulter sur le sujet de la présente Pièce — et aussi sur la biographie de Henninius — le livre d'Engelbert Drerup, professeur à l'Université de Nymègue „Die Schulaussprache des Griechischen von der Renaissance bis zur Gegenwart etc." I, 1930, F. Schôningh,Pader- born; Cap. VI „Die etazistisch — quantitierende Aussprache des Henninius" — § i, Isaak Vossius und der Kreis um Grjevius, § 2, Henricus Christianus Henninius (Henning), § 3, Der erste Verteidiger und der erste Gegner. — Drerup n'a pas connu la présente Pièce du „Vertei- diger" Huygens. — Son „erster Gegner" est Wetstein. VARIA 1682—1695. ledationis gratia inventa finit, non l'olum ex figuratje dictionis elegantia orta^, fed et ex fono vcrfuuin fuaviter cadentiiim. Atqui hoc argumentum vix obiter attingit Wetlkniii.s, qnod mihi pra; omnibus inlpicicndum ac confidcrandum videtur, quippe cum ex camiiniim legibus non tantum corruptam vctercm profodiam evincatur, fed et reftituendœ in priftinam integritatem unicuni hinc praMidium exillat. ( )rat()iuin more rofutare et vincere adverfarium fludet totis viribus annitens in ijs extollendis qua.» lliîe fententiiï maxime favent, contraria verolevitertangensacmulta etiam prœteriens. At non ita agendum veritatis ihidioff>. Ait fe ingénue fateri probabilitcr afferi aliam fuifl'c tempore Homeri accentuum rationem atque ea quœ nunc extat. Sed difficile effe certa ejus rei dare argumenta. Nos an hoc tam diflicile lit inquircmus. Hic iUud fumi tanquam certiiiinnmi puto, fyllabas longas bre\'eiquc non aliter quam Ibni productione vel brevitatc dilHnctas fuifie. Qua enim caiifa ijs nominibus ipfas diicreviflent, nifi aurium judicio adducti. Itaque quoniam accentus nunc paiïim adjefti inveniuntur ca ratione ut acuendam lyllabam lignificent qua; non longa fed bre\'i.s ell, apparet ccrtè accentibus qui nunc extant quantitatcm fyllabarum non dcfignari ac propterea fi dicantur reftc impofiti, latendum eft aliud efle accentuin aliud quantitatem. Exempli gratia cum in a-i'Aoa. prima fyllaba quœ brevis elt acutum accentum habeat, média autem longa fit, mani- fellum ell accentum non efle appofitum notandœ productionis gratia in '/.i. Imo omnino liquet accentus et quantitatis dilferentia ex illo Quintiliani loco, ubi primam in grscis"OPu/zxas' et Tv^ay^^o; acui dicit cum fecunda fit longa. Mac quoque Voffij (patris puto) fententia cil, veteres accentus fimul et quanti- tatis rationem habuifie, quod in cantu commode fieri potuit ''}. Ita potuit quidem fyllaba prima in Olympos et Tyrannos acutiori tono et tamen brevi temporis mora pronunciari ut cuivis nnisiccs non ignaro notum, atque hoc paclo poctarum carmina fccundum fyllabarum quantitatem recitata vidcri podent, fimulque fecundum accentus adfcriptos dum attollitur vocis acumen aut deprimitur. Sed fi hoc experiamur fervatis qui nunc habentur accentibus, apparcbit incptam ac ridiculam fspe profodiam eihci. Atque hinc eil, quod corruptam accentuum nota- tionem elfe probari polTe videtur. QuKfb enim quo modo et quantitati lyllabarum et elationi vocis fecundum ad- icriptos accentus conlliletur in his verfibus *) Rn effet, dans ton „Aristarcln!s sive de arte grammatica libri septem" de 1635 Gerh. Joh. Vos- sius, père d'Isaac, considère (II, cap. 6) l'accent „ratione longitudinis" tout en affirmant aussi „tonuni esse id syllabs accidens, cuius ratione ea vel intenditiir elevaturque, vel remittitur ac deprimitur". VARIA I 68 2 — 1695. 301 ^cc'iTxt ') ê'ôix tréXivx Tspi y.poraîpoKn ks^vvto. in qiiibus fi ad (inu;iil()s acutos accencus liipcrfcriptos vox cxtollatur feu ncuacur, fed cam exigiia mora ut brcvitas (yllaha' iiuclligatiir, fit profccto abllirdiliima qiiîcdam tociiis fenteiuia.* modiilacio; qua-que breviffimâ lic"ct vocis elationc,non paruiii rytliini clegantix" nocct, quia ncnipe onincs \{\x iyllaba' pra^ccrquam in ^ccirai "), acccnru acuto notatx rc ipla brèves lunt. Natura autem ira ficc ut clatio ton! produdtioncm iyllabx nonnullani inducat. Quanto autcm gratioc cantus crit fi ijdem vcrfus cft'eran- tur limpliciter fecundum verani fyllabarum quantitatem. •)(ci.\TXi è'ôiâ, crèÀtvx Teft y.poTàc! et TpxTré^iz patet. Si enim accentus ipfi in pronunciando e loco fuo migrabant, qiiid niirum fi et in apicum eos exprimentium notatione variatum fuerit. Quid quod ipfe hic notât in gra-ca lingua qux hodie cxtat oninino depravatos atque immiitatos elle accentus, ut pote in qua (pt?.!^? pro 0iÀîscç fcribatur et y.xpèià pro y.apSh. Nunquid enim hîec immutatio non paulatim fiifta eiV? Et unde Icimus, non jam eo tempore, quo cocperunt grammatici apices iftos adpingere, multum ab antiqua pronuntiatione fermoncm receflifTe? Ille vero lioc argumentum tanquam l'ua; caufa^conducensadfert quod appareat fcilicet vcterera linguani noluiffe grammaticos ad genuinara recentis- ûmx hujus corrumpere, quoniam alioqui corruptiffimos quoque hofcc accentus in prioruni locum repofituri fuerint. Sed Icit utique ifiorum grammaticorum a:;vo non- dum hanc depravatiiïimam fcribendi confuetudinem inoleviffe. Credibile autem ell, unum quemque grammaticum faltem eos qui nondum de Barbarie conquererentur, pro vcra lingua; gra^cx pronuntiatione eam habuifie qua; luo tempore vigebat, eam- que apicum opéra coniervare Ihiduiffe, cumque nihilominus paulatim illa declinaret, hinc faclum ut in libris recentioribus continue immutatio qua;dam fuerit accentuum ac forfitan etiam quantitas syllabarum ad accentus attcmperaretur. Mirum elT: gra^cos illos reccntiores Lalcarim '") Gazam ") et reliques ejus tem- poris nihil memorix mandafle de poematum lectione, ut conllare nobis poirct quo- modo hic accentibiis ipfi uterentur, ac quis effet eorum ufus. Nam qui ad vocum quarundam ambiguarum dillincl:ionem retertur leviliimiis eil. Sane cum antiquis temporibus, a;vo nempe Arilkitelis et multo pofl: abl'que ulla accentuum notatione fuerit gra;ca Icriptura cumque vetulliorum lapidum inlcriptiones nullas quoque ha- beant ejufmodi notas, neque eo minus legantur, nihil metuendum mali videtur fi denuo ad eandem fimplicitatem revcrtamur. Pralcrtim cura in eo plerique omnes nunc im- pingunt, quod quantitates fyllabarum accentibus accommodent eoque contra eas producant ac contrahant qaam natura iplarum polhilat. Tum vero in eo manifelle hailucinentiu* quod accentum gravem in ultima vocis fyllaba infcriptum plane veluti acutum pronuntiant, intcndendo vocis tono, cum contra remittendus fit. Ita ultimam in àvroc longiorem et acutiorem pronuntiant quam primam. cum tamcn hac longa fit, illa brevis. ■°) Constantin Liisl;nii< mort en on vers i 501. On lui doit une Grammaire grecque en trois livres dont le premier fut publié à part à Milan en 1476. Il y eut en outre Andréas Joliannes (dit Janos) Laskaris (1445 — 1535)' A Venise, où il fut de 1504 à 1509 ambassadeur français, il fit la connaissance d'Erasme. Il écrivit e.a. „De veris grœcarum litterarum formis ac causis apud antiquos" et enseigna le grec à Paris, à Florence et à Rome. On lui doit diverses éditions d'auteurs anciens. ") Thcodorus Gaza (ca. 1400 — 1475) écrivit une roauuaTt/.Ç; daa-/o)yr, en quatre livres qui fut publiée pour la première fois en 1496 et traduite en latin par Erasme. 11 est connu e.a. pour fes traductions d'Aristote. VARIA 1682 — 1695. 303 Fallunturquoqiie cum accentum circumflexum qucm vocant velut acutum efferunt, qiiod illo Ciceronis loco prohatur. Cicero ad Paetum 1. 9. Epift. 22. Quum loquimur ter ni ^ nihil flag'itij dicim/s: at cum b'mi^ obfciirum r/7, Nani /S/vfJ'grxcc fignificat coit, h /3;>f ct'. cum igitiir htm et /2/v5r, idem ibnarent, apparcc ^ai'i ita pronuntiatum tuiile ut accentus acutiis in prima l'yllaba aiidiretur, licut in latino bini. Hinc quoque patet /3 grœcorum non ut v confonum fuide pronuntiatum ut nunc multi volunt. \'idc Voiïîum de Poetis grœcis quo aevo vixerint ultimi bonorum. Prilcianus ' ^) Latine loquentes vult dicerc philofophia eturaniapenultimaproduda. Ergo contra quam in caniiinc. Ita jam tum corrumpi pronunciatio coepit. Patet ex verlibus Conihntini i\Ianailis,quosrcfcrtHenninius'5) Ac7cf<(Je/çdi6lis, faftitatifque fcculo XI et XII a nato Chrifto, prorfus fccundum accentus adfcriptos, fyllabarum quantitatem expreflîfle gr^eculos œvi iftius eamque plane evertifTe. 'Axo Kpsoverijç, yeyovxç rijç ^uyocTfo; Ilpttz,u.ov NspiéTupt Tpoo'Yiy.Qvrx za, (Ty.v^'irrpa. Tpoo'ûcp'Trâarxç ^ ' 'Hv S'acSsXpo; xxKxtTspoç î^efiénop 'A,aoî;A/w. Horum verfuum tcnor idem qui in nodratibus Belgicis quibufdam ut quafi feptem iambi cum una fyllaba reliqua exaudiantur, quantitate fyllabarum non obfervata fed produftis ijs quîe accentu notantur. Non puto hoc contendere audere Wetdenium vetercs gr^ecos dixiife Upiafcov aut àfjicv/.ico penultimis produftis, etfi velit forfan accentu acuto illas fuiffc infcriptas. Vult tamen prifcis grœcis hoc camiinum genus cognitum fuiiïe, citatque in hanc rem Dionyfium HalicamafTenfem, Tsp) crwB-éTsoç oi/o/xxTw^. Quem vero putat fuiffe hune Dionyfium? nam plures fuere hoc nomine, et ex eadem patria cognomen habentes. Certe non fuerit Hiftoricus ille Augufti îevo florens, ied multo poil:erior ut puto grammaticus quidam nam nec mufico hujus nominis, qui Adriani vixit tempore hœc quîe refert verba tribuenda funt. Quis enim credat jam tum adeo fuiiTe corruptum hellenifmum uc brèves fyllabîe tanquamlonga; enuntiarencur?Grammaticiautemeaefreipletitulus,Trj;< a-wB-éiréo; ovou.ccti>!-/^ fuadet. ") Priscianus de Césarée, grammairien latin du cinquième et sixième siècles. Ses „Institutiones grammatics" ou „de arte grammatica" en 18 livres parurent pour la première fois en 1470 à Venise. Elles ont longtemps servi de base à l'enseignement du latin. Un de ses autres écrits porte le titre „De accentihus". '5) À la p. 44 de l'ouvrage cité de 1684. La Chronique en vers grecs de Const. Manassès byzantin va du commencement du monde à l'an 108 1. 304 VARIA 1682 — 1695. Puto ego dicendum prifcis temporibus cum grammatici inciperent accentus voci- bus infcribere, id eo fine fecifTe, uc quibus locis acuendusvocis tonus fignificarcnt, qus incentio (bni non femper cum quantitate ac produftione fyllabîe conveniebat, ut per- fpicuuni ei\ ex ijs qus Quintilianus tradit de vocibus Olympos et Tyrannos. Mutata vero corruptaque paulatim grœca lingua, veterem illam TpoiruSiccv interijfle, fimulque invaluiffe ut fecundum notas illas accentuum iyllaba; producerentur. primum profa oratione et vulgi fcrmone, deinde omnium promiicuc atquc etiam in carminé. Cura- que mutarentur quoque fyllabarum quantitates, (ut in r^ccréi^cict y.e^a?.ij e\hïhkum fuit exemplum) hinc et notas illas perperam collocari coepide, ut in nfiiz,aov^ a-éXr/a, ! coëo, hinc wijf. oi^c/juxt vvcghgce. Lingua; enim ante fcribendi rationcm extitere, qua recepta una qua^que natio fua verba fuo modo in literas redegit. Sed illa enuntiatio ci ficut wij in principio vocis prjecipue obtinec, nam fi conlbna procédât, non tam exprelTe litera noilra \v exaudiri potell ut in }.ciu.oç fed fere tan- tum ij. Quia vero et iota longum graecorum ficut y efferebatur, quod ex infcriptioni- bus antiquis colligo, ubi pro iota longum pafllm El pofitum reperitur, hinc ambiguitas illa in verfu Oraculi ubi difceptabatur an /.o-i/.c-/ pcflem an /.iixc'^ famem praîdixiffet. Quod fi obfcrN'aHet Wetfienius aliique, non contendiilcnt ci idem valere ac i brève Latinorum; nam etiam hi longum i, ut nos ij, proferebant. Manufcrit F, p. i6o (la date 1687 i la p. :6i ; la Pièce efl donc de 1686 ou 1687). A ed: globus plumbeus filo AB inncxus, quod fullinetur ad B. A globus fub aqus currentis fupcrficie ipfius aqu£e impetu fuftinctur. BC horizonti ed: pcrpendicularis. Dico fi aqua; celeritas ponatur a;qualis ei qua? fi furfum feratur, globum fulpenfum tenere valet, angulum ABC fore redi dimidium. Clavum vero B trahi eaviqusfitad globi pondus ut AB ad BC hoc cil proximè ut 7 ad 5. Si dupla fucrit ad priorem aquje celeritas fiet AC quadrupla BC. VARIA 1682 — 1695. 305 Cclciicatcs navigij llint inter fe ficut radiées tangcncium angulorum quos facit filiimcuni pcrpendieiilari '+). Globiis que) niinor co magisa perpendiciilo recédée poficaeadcmnavigijceleritace. Si globi ex argento vivo diameter fit unius pollicis, tune celeritas navigij quîe ôy^e pedes fingulis fecundis fcrupulis conficit, attollet globum angulo femirecto. Quolibet dato globo aqua graviorc, exploranda e(l lemel navigij celeritas fimulque angulus quo filum a perpend. recedit '^). Hinc poflea omnesceleritacesexobfervatis angulis cognofcentur. '•*) L'angle mentionné dans le texte étant a, le poids du globe G, et la force horizontale exercée sur lui kl-, où k est une constante (qu'une seule expcrience permet de déterminer, en admet- tant que cette force est bien proportionnelle au carré de la vitesse), on a c- = -^ tg a, donc v proportionnelle à l/tg a (nous avons pris ici pour la tangente, autrement qu'au temps de Huy- gens, un rapport de deux droites, et non pas simplement une droite). 39 3o6 VARIA i68a — 1695. 1687. Manufcrit F, p. 286. Il efl: queftion des horloges qui avaient fait, aller et retour, le voyage au Cap de Bonne Efpérance en 1686 — 1687. Voyez le T. XVIII. De Raderen te fvvack. De vecrtjes t'onfterck. De draeden vcrflijten. De plaets moiT: outrent de groote mafl fijn. INlen lachte met haer "t fcheep. Aen . . . gevraeght hoe het mogelijck was geweell dat het horologie ralTer gegaen fonde hebben op de reijs nae de Caep als in Texel voor het vertreck; feyde dat het loot van \ pendulum wat neerwaert gel'choten (ijnde Thomas Helder cTelve ondervvegen wat opfchoof. De horologies bleven fonder in 't minll: te roellen. Bleven altijdt gaende. Sans doute de la même année (côté de la feuille collée dans le Manufcrit et mentionnée un peu plus loin): Reden van retardement, goede tijdinghe. En om kortelijck te verthoonen de fomme van t'geene ick ondervonden heb uyt de Joumaelen en aenteykeningen my ter hand gertelt van Th. Helder en J. de Graef van welcke d"Eerl1:e op de Reys naer de Caep en d'ander op de Weerreijs de Obfervatien gedaen hebben, foo fegge (bewijs in deelen) dat de Lengde tufTchen Texel en de C. de B. Efp. is van 14 gr. i m. welcke in de gemeene Werek Caerten en op de Globen geftelt werdt van 18 of 19 gr. dat de iHerluijden van 't fchip Alcmaer andere als gemeene Caerten gebruijckt hebben, want dat in de haere de Lengde tufTchen de Caep en Teneriffa outrent van 38 graden is geweell die in de gemeene Caerten outrent van 41 gr. werdt gellelt. dat de gangh der Horologien langfamer werdt in 't naderen derlin. Equin. uijt reden van het caghelijx omdraeyen der Aerde. waer aen dit is gebleken, en hoe de onge- lyckheijdt hier uijt ontllaende vergoet werdt. dat men defe nieuwc Correctie uiet en behoeft op dese eerfte Experientie geloof te geveu, want dat die bij "t continueren des gebruyks der Horologien iedcr reys fal geprobeert werden en moetcu uyt vallen volgens t geen daer van hier befchreven is. 1688. Manufcrit F, feuille collée fur la p. 319. i()88 Jan. Rotterdamfche Tooren recht gefet '^). '5) Iluygens parle sans doute du redressement de la tourde Rotterdam qui eut lieu en 1651 — 1655. Il s'agit de la tour de la catliédrale S. Laiircns (détruite en 1940). A. J. van der Aa dans son „Aardrijkskundii!; Woordenboek der Ncderlanden" (T. IX de 1S47, p. 68") dit à ce propos: „In het janr 1449 werden de fundamenten tôt den toren gelicid [voyez sur le verbe „lieien" (ou „heijen") la 1. 2 d'en bas de la p. 89 de notre T. XIX] . . In het jaar 1645 . . deed een westelijke storm [den toren] ruim een el naar het noordoosten overzakken . . Door den bouwkundige Nie. Jer. Persoons werd toen het reusachtige plan gevormd oni de fun- VARIA 1682 — 1695. 507 Rust nict meer op hct onde heyvverck maer op 'c nieuwc dat rondom geflagen is. Verfchoof wel 8 duijm van fijn plaets, dit uyt van Swieccn d'architcdt. Gcloof dan dat de manier dele geuecil is. Ecrll: rondom breed en ilcrck gehcijt. dan gelchoorc in A van cer lyden dat niet konde verder en (àeken. dan uUenglis de damenten te ontblooten, waermede meii in Iiet jaer 1651 eeiieii aanvang maakte, door de onde fundeerplaten en masten, welke geheel vergaan waren te ondersteunen en vervolgens in den omtrek vier of vijf honderd greinen païen tôt op liet welzand te heijen; deze met zware kespen te vereenigen, hierop het nieuwe fundament te leggen en vervolgens de buitenmuren door zware beren te versterken, waarna men . . . toen ailes van onderen degelijk verzorgd was, ter verbazing van de geheele wereld, den toren weder drie en een halven voet van het Noordoosten naarliet Zuidwesten overwond en hem dus weder lijnregt in zijne vorigehouding zctte. Dit kunststuk werd tusschen 1651 en 1655 ten uitvoer gebracht". 3o8 VARIA i68a — 1695. aerdc in B uytgegraven tud'chen t nieuwe en oude heywcrck, waer door al de païen van 'toudeheij- werck ietwes overvielcn naer B en die dedc den cooren de 8 duym verichuyven. daer nae doe den cooren foo weer recht geworden was, met balcken ce gcfchoort onder d'aerde, en voort rondom tcgen \ nieuwe heywcrck aen, op 'c welck hij nu voomamcntlyck rull. Voyez aiiHi fur la tour de Rotterdam l'année 1692. Nous ne croyons pas méfaire en inférant ici une repro- duction du deflin d'un pont de Rotterdam par Huygens, Brugge toc Rotterdam, d'après la f. 97 des Chartae nieclianica;, quoique la date de ce dedîn (lavis) nous foit inconnue. Manufcrit F, p. 320, 2- mars 1 688. Eicalier a vis autour d'un mail ou gros arbre qui le Ibuftient en l'air lans autre appuij. Manufcrit F, p. 328 (la date Nov. 88 à la p. 327). Sicut liib aquis pofiti vocem in aère clamantiiim exaudire polfunt, licct in aqua nulli pori fint aerem tranfmittentes, ita lux vitrum penetrarc potcll etiamfi nulla hic fint foramina. Sufiicit ut corpuf- culis accumulatis conflet. Namque ita compofitum eodemmodoac materia cocleftis lucem tranfmittit, nec aliter quam in globulorum a^qualium icriepcr- cuflb primo, ultimus movetur et quidem iblus avellitur. Comparez les. p. 395 et 481 du T. XIX, appartenant au „Traité de la Lumière", publié en 1690. .L^ 1689. Manufcrit ('., f. i3:v. 1689. Maj. Tôt Leydcn gewecll bij Mr. Zumbach van Cocfvcldt. en fijn Machina of planil'phcrium gclien, daer mede hij uijt de bekende motus médius Planctarum haer plaetlcn vindt in hacr Weghen, met paerdehacren f ^^., y ■ ' . I r ' ! j-| rrT! V-T-r "tlLl^S^^ fA .y Cryflallos non aliter crcicerc ajit quaui in cu'itatilnis qiiiluil'dani liihtcrrancis, in qiiibus cil: aqua, qiuv advchic niatcriam; caque pra;ci- picatione quadam paulatim crylhlli prilinata auget. Forlan infcme aqua elabitur lenfim et alia iuccedit. Tta quoquc mctalli ranios non nifi in cavitatibus nafci ajit. Fiirnus Chyraicus Spcneri. E ubi ligna im- ponuntur, inter liC crucibula cojlocatpcribra- mina 1)1), quorum ununi qu( idlibct aperirc licet ca?ceris obturatis. In A primum ignis acccnditur nCquc duni calcfiat tubus CF^F, tum apcrtura ad Aclauditur rurlus. Magno Itrepitu hune lurnum ardere ajit, et omnes noxeos metalli vapores auferre. Ad P efl: craticula ex lateribus concinnata quia ferrum liquefceret. Diametcr ad E efl: 1 peduni. Tubus CF 5 vcl (^ pedum. Manufcrit G. Petite feuille féparée qui le trouve entre les f. 73 et 74 (la date du i janvier 1691 le trouve à !a p. "Sv). In quîerendo intcgrali, confideranda; lunt .r, r, z^ indcfinitè pro divcrfishorum quantitatibus. Sed in ipfo intcgrali ipfaj .r, t, s, pro maximis hocnominc defignatis accipicnda? liint. ■7) Vdvczlap. rtii du T. XIX. 312 VARIA 1682 — 1695. Il n'eft évidemment pas toujours vrai que lorfqu'on intègre de zéro jufqu'à une certaine limite, les valeurs des variables qri correfpondent à cette limite font maximales. Il s'agit apparemment ici de certaines figures géométriques. Piiifqu'il eft quellior de trois variables, il ferable que Huygens envifagc le calcul des volumes des corps qu'il confidére. 1691. Manufcrit G, f. i i6r (les dates du 5 mai et du 5 août 1691 refp. aux p. io8r et i i6v). Le préfent texte ainfi que les figures — que nous n'avions pas remarqués en temps utile — auraient pu avoir été publiés dans le T. XIX parmi les Appendices au „Traité de la Lumière". Per bina rhomboidea cryftalli Iflandici, paris protiinditatis parallelis bafibus feétio- num primariaruii), ied contraria inclinacione latenim, vilibile luciduiu ilinplcx apparet. Confoquitiir ex ijs qua.' de refractione hujus Cryilalli vulgaN'imus, et contimiatur expérimente). Fruihnn plana parallela habcns ex feftione, dnmmodo plana ha:c ad axcm incli- nentur eodeni angulo quo plana naturalia, idem prailat quod frulhmi nacuralibus planisfinitum, five Iblum, five alteri fruilo hujulmodi appolkinii ; quo nempealiquando fimplex apparet rei visa' imago, aliquando duplex, aliqiiando quadruplex. VARIA 1682 1695. 313 1692. Manufcrit II, p. 5 1 (les dates du 16 mars et du 22 avril 1692 rcfp. aux p. 49 et 54). On vu aux p. 268 — 270 qui précèdent l'intérêt de Huygens pour le phofphore. Voici encore un témoig- nage de cet intérêt. Unum phofpori folidi granum in una et vigiiui uncijs fpiricus vini reiftificati (fed ablqiie falc tarcari) folvchatiir. cujus foliitionis qua^libcc gutca aqua? inftillata late circiilarcm fpargcbat luccm. flammam inquic fed lucem intelligit. In dimidiadrachnia irtiiis Ipiricus vini lune inventa.* guttœ numéro 220. Ergo in drachma unaguttx'440. in uncia oduplum, hoc cil, 3520 guttîe. in 21 uncijs 73920 guttï. Affudit infuper lOj uncia.* fpiritus vini. Et adhuc fingula; gutta; lucebant, ncmpe in aquani demifTa;. Sed ex prima impregnatione concludit D. Albinus '*') (vel author Thelium Klctwi- chius) unum granum pholphori ita diductum fuiiïe ut 369 perticas quadratas tegere potuerit. Sed fallit euni calculus, cum tantum invenianturpedesquadrati 128 iquod paulo plus ell quam | unius pcrtica; quadrata.*, quod et credibilius eft, et multum tamcn. Manufcrit 11, p. 55. A Steigerthalio "'), 19 Ap. 92. liujus- ^ niodi mola rotundantur globuli marmorei apud Nuribergenfes. ABCD cylindricum vas cavum, utrumque orbera lapideum contincns; E tlxum, F mo- biiem, ac manu circumagendum. Fortaffie primo cubos squales exfecant, dein 8 angiilos deterunt, atque ita moïse im- ponunt, qua; omnes ad squalem magnitudinem perdiicit, et perfeftamfph£era."formam. Quid genus lapidis tam molarum, quam globulorum? Ar SI. - m Manufcrit H, p. 60. 21 JMaj. 92. Turris Roterodamenfis [voyez fur cette tour de la cathédrale de Rotterdam l'année 1688 qui précède] e Vitaulio [= Hofvvyck, habité par Huygens en ce temps] fpeclata telefcopio 1 3 ped. fixe. Hora fexta matutina nihil. nefcio an vapor lentem obfederit. Hora 9^, filum in AC at AB vix major quam \ [BD]. Hora 1 2 lilum in [FE] ut FB fere xi ^ BD. Hora i, in HK, ut HB do 4 BD. Hora 2 p.m. filum in medio inter B et D. Vrijdag 23 Maj. hor. 1 1\ filum in EF pofitum. Hor. 1 Bf ad fD ut 3 ad 2. -On^ 2, On lit dans la figure tectum templi. ^/ / '*) Il s'agit fans doute de Bernard Albinus, médecin, né àDessauen 1653, mort àLeiden en 1721, Il avait obtenu le grade de docteur en cette dernière ville en 1676, et fut professeur à l'université de t^..ic t-^tL Francfort sur TOder de 1680 à 1681 et de 1688 à 1702. Ensuite /^ il occupa une chaire de médecine à Leiden jusqu'à sa mort. / '*) Voyez sur J. Steigerthal la p. 274 du T. X. 40 3 H VARIA i68a — 1695. IVTamilcrit II, p. 64 (la date du 16 juillet à la p. 75}. On lit dans la ligure: maie, malc, reftè fie ad metendum. novacula fie reftc. fie acies vcrfus P minus iicilis fieret. 'Uf/-^ • ■ . . . •*) Voyez la p. 302 du T. X. ■5) L'Extrait (qui se trouve à l'endroit indiqué du Journal des Sçavans de 1691) commence comme suit: „Vous me demandez, Monfieur, les raisons que j'ai de croire que l'idée du corps 3l8 VARIA 1682 1695. Manuscrit H, p. 85 — 86. 1 6 Aug. 1 692. APXTTOT IIEPISTEPA. On lit dans les figures: vevpoi ■/.ov(porccToi, Tfoy^oç TspiTf/jTo;, iK^b^.o-o^yyjiJ^ s-/,piy.ov, h.y.iVTpiKoç, y.ccÀccij.:ç, Trepv^-^ bacillas interfercndus ex ligne ) Icvidîmo, 1000 librse. Primum tende nervos pondère vel fuciila. Tum infère arundincs binas, velbaculos quadratos intus cavos. Ira tcnfi manebunt nervi. Sit nervus quadruplex vel lexcuplcx. augentur enim vires, pondus non crefcic nifi nervi. Sufpcnde primum filos ut fit [liiez fin:] horizonti parallel. et examina quantum ponderis aufcratur raotu alarum. Quod fupereft vide an refecari pofiit, aut levitate materia; compcnfari. On lit dans la dernière figure: tubulus. Huygens ajoute: Ut ala poflit eximi CUm denuo tcndcntur nervi, vel potefi: fcparari in B -•'). ou de la matière est autre que celle de l'étendue [Leibniz combat donc Descartes]. Il est vrai, comme vous dites, que bien d'habiles gens sont prévenus aujourd'hui de ce sentiment, que l'essence du corps consiste dans la longueur, la largeur & la profondeur. Cependant il y en a encore qu'on ne peut accuser de trop d'attachement à la Scolastique, qui n'en sont pas contens. Mr. Nicole dans un endroit de ses Essais témoigne estre de ce nombre, & il lui semble ijii'i/y a plus de prévention que de lumière dans ceux qui ne paraissent pas efrayez des difficultezqui s'y rencontrent'''' , Pierre Nicole (1625 — 1 695), janséniste, ou plus ou moins janséniste, publia un grand nombre d'ouvrages, parmi lesquels les '„Essais de morale et Instructions théologiques", Paris, 1671 et suiv., en 25 volumes. -'') Leibniz dit en effet: „Nous remarquons dans la matière une qualité que quelques uns ont appellée rinertie naturelle, par laquelle le corps résiste en quelque façon au mouvement . . . Tout cela fait connoitre qu'il y a dans la matière quelque autre chose que ce qui est purement Géométrique, c'est a dire que l'étendue & son changement tout nud. Et à le bien considérer, on s'apperçoit qu'il y faut joindre quelque notion supérieure ou métaphysique, sçavoir celle de la substance, action, & force . . ." Dans cet extrait Leibniz ne traite pas de la cohésion et de son explication par un „motus conspirans" dont il est question h la p. 302 de notre T. X (note 24 qui précède). ^7) Le seul auteur antérieur à Huygens que nous connaissions ayant tâché — mais sans tracer des figures — de donner une description technique du mécanisme du pigeon d'Archytas, est Jules César Scaliger. Il est cité par Faujas de Saint-Fond dans le «Discours Préliminaire" de sa «Description des expériences de la machine aérostatique de MM. de Montgolfier" (Paris et Bruxelles, le Francq, 1784); et en effet, dans le „Exotericarnm Exercitationum lib. XV de Subtilitate, ad Hieronymum Cardanum" (nous citons l'édition de 1601, Francofurti, ap. Cl. Marnium, & heredes I. .Aubrij) Scaliger écrit (Exercit. 326 intitulée: „An ars sit de rébus inutilibus"): „Quid enim non sordeat nobis, prae volandi arte"? .. . Volantis columbae machi- nulam, cuius autorem Architam tradunt, vel facillime profiter! audeo. Nauiculara sponte mobilem, ac sui remigii autorem faciam, nulle negotio. Eadem ratio cum volante auicula. Materia ex iunci medulla parabilis, vesiculis amicta, aut pelliculis, quibus auri bracteatores. VARIA 1682 — 1695. 319 1693. Manuscrit H. p. 183 (dates p. 1 77 : 27 febr. 1693, p. 188: lojan. — ou plutôt lojiin.? — 1693). VaifTcaii cylindrique d'cilain AB de la largeur que la main y puifle entrer. Il y entre audi un pillon jufte Cl), entouré en bas par un cordon rond de fil blanc qui fafle 4 ou 5 tours, le piilon eilant un peu diminué d'epais- feur a cet endroit, de forte que le cordon ne puifîc pas glidcr ni fortir de (on creux. Le pidon Ibic creux, et qu'au centre du fond il y ait un anneau 1'' dans lequel ticne avec un pareil petit anneau le manche par le quel on puiffc pouflTcr et retenir le pifton. Au bas du vaiileau il y aura un robinet BE, au Ibrtir un peu recourbé en haut. Ce feroit pour faire que le vin fe conferve fans Teventer lors qu'il en demeurera dans cette bouteille, parce que le pillon qui ell au lieu de bouchon fuivra le vin. Poiu" en tirer, il iaut placer le vaiileau fur un pied, ou l'ur le bord de la table, et ouvrir le robinet, qui ne coulera point que lors qu'on pres- (èra le piilon avec la main. Il faut que le piilon aille fans peine. Le bord d'en haut doit felargir un peu, pour faire mieux entrer le piilon. Il petit ilile rond de corne qui bouche une petite ouverture ou trou à travers le Ibnd du pillon, pour laifler Ibrtir tout l'air, quand le pifton eft appliqué au commencement. Le fond du pillon doit cflre épais de \ de pouce, pour y faire le trou C jj&scjff/- B l^Q ^^ ^"'i'i''^ P^'" o*^ "on pîirt"*^ le cordon, en forte que le ^^^^ noeud du bout foit retiré dans ce fond, l'autre bout du • cordon fe liera à l'endroit RR, un peu enfoncé pour cela. Si au lieu de piflon on verfoit un peu d'huile d'amandes douces fur le \in, ne feroit il pas le mefme effet? Cette H'i< huile n'a point d'odeur, ni ne feche point. Il faudroit voir l_j^, .M . fi elle ne donne pas quelque mauvais goût au vin. Cela n'auroit pas befoin de vafe cylindrique, mais toute bouteille y serviroit, aiant pourtant un robinet en bas, parce que l'huile fortiroit autrement la première par en haut. atque foliatores (sic enim libet luinc) utuiuur — Faujas traduit : „la peau des batteurs d'or" — , neruulis obuoluta: ubi semicirculus rotam uiiam impulerit, motum praestabit aliarum, quibus alae agitabiintur". Le titre de l'Exercitatio fait bien voir que Scaliger ne croyait pas, comme le sérieux I luygens, que la tentative d'Arcliytas pourrait finir par conduire à quelque cliose d'utile. Cardan, vers la fin du Lib. XVI („De scientiis") de son „De Subtilitate libri XXI" de 1564, s'était contenté d'écrire: „Arcliitas Tarentinus.. ligneam columbam volantem.. construxisse fertur". 320 VARIA 1682 1695. Manuscrit I, p. 59 (les dates du 8 et du 1 8 septembre 1693 resp. aux p. 55 et 64). QAB angulus reftus. AB, AQ divifae in particulas squales infiniro numéro. Reclac FX", GF, [II. Quacricur qualis "^ (k curvaQDB quamiftae om- nes tangunt. Resp. Parabola. Sit AB vel AQ xi a. Sem- pcr AH 00 QI. Sit interfectio rectarum HI, KL in M. Et fint HN perpendicularis in KL, LO perp. in HI. Jam erunt fimilia et sequalia putanda triangula HNK, lOL, et utraque fimilia ^'° lAH. Ergo HN ad LO ut lA ad AH: fed ut HX ad LO ita HM ad MO, five MI. Ergo ii HI dividatur in M uc fit HM ad.MIutIAadAH,erit punCtum M in curvaquaefita. Sit MP perpendicularis in AQ. Et A? 30 x. FM 00 y. Efl: ergo PI fubtangens, quia tangens IM. AH 30 n. QI 30 //. AI zo a — ;;. IP 30 <7 — n — x. lA AH IP PM a — ;r n a — n- nx a — n 30 Y. lA AH AP a — « — i n X " PI a — n — .r nam KM ad MI, feu AP ad PI, ut lA ad AH. (la- lan + nn — ax -Y nx oo nx a a — ian-\- nn a na — nn 00 .r a 00 nx ■n) s. nn 00 lan -\- ax — aa nzo a — \/ ax — (2) ex n nn - 00 v û co LV-liniination de 11 entre les équations (i) et (2) conduit h û — 2 [/rtÂ- + .V 30 V. Parabola. Conllruftio fumenda ex Carteiio. VARIA i68a — KS95. 321 Manuscrit 1, p. I. Sept. 1693. Gcficn de Acnteekening gchoiidcn in 't Schip 't I luys te Loo, tufTchen Texcl en Cap de B. Elpcrancc, hoe vecl glalen van ^ uijr hcc VVater Inllrumcnc gcwcrckt hcctc, en wat qiiantitcijt waccr hct felve gctrocken hecft (te weten uyt zeewater gcdiilillccrt) midrcbadcrs hoe vecl houten (men icght niet wat flagh van houten) icder dagli dacr toc fijn gcconfumccrt, dat is hoe vecl houten extraordinaris hier toe lijn gcbruijckt, bchalven de ordinariCe die oock gcfpecificeert werden tôt de kocks vier. Want defe inventie profiteert oock van dit ordinaris vier. De kocks vier conlumecrde ordinaris 40 houten, fcdcrt dcn 16 Aug. docn gefien dat hij dacr nicdc tocquam, dacr tôt noch toc 60, 70 à 75 houten dacghs geconlii- meert hadde, de cxtraordinarifc tôt de Inventie waren van dcn 27 Jul. dat het Schip vertrock tôt den 26 Oct. ontrent de 20, van dacr tôt dcn 2 1 Dec. dat aan de Cacp quaemcn ontrent de 40 houten dacghs. Alfdocn bcvonden dat op defe voiage in 3445 halfuijrs glafen tijdts, met 3492 branthouten (dit fijn de extraordinarife bchalven die tôt de kocks vier ginghen) is gctrocken 241 1 1 mingclen van 8 mutsjes, fijndc ieder dagh door dcn anderen ge- rekent fecr nac, met 25 houten, 173 mcngclen. Daer werdt gcmelt van ecn ketel tôt dcie didillatie, die altcmet fchoon gemaeckt wierdt. Item van ecn kloot, die afgenomen wierdt, dit beteeckent den alembicus geloof ick. Item van ecn pijp die 't fout water wcder in zec brenght. Item van hct fchoon- maecken van ecn kromme pijp. ^ 26 Sept, de kloot uijtgcnomcn en gefien of de gaetjes van de langhe pijp verfliopt waeren. Idem den 27 Sept, gedaen, en aen S. lago gekomen. Den brief van de Hr. van Werckendam feght onder andere van dit water difliil- Icrcn, dat hct x-an groote utiliteijt is voor de O. Compagnie, dat hij het felve water immers foo gcfont en goet van fmaeck achten als 't naturlycke water, aengemerckt hij in 't continueel gebruijck daer van gcdurende fijne reyfe minder fnydingh in den buijck als van ander water is gewacr geworden. dat oock d'anderc fchcpen daert felve is gcbruyckt geworden bij nac geen doodcn of ficcken gchad hebbcn. Met lelfde getuijght Meyndert Haijcnz in fijn brief acn den Hr. Bcwinthebber van Collen. feggende dat op haer schip 3 doodcn gehadt hebbcn maer \'an S. lago af niet ecn. Het schip Bantam 't welck de Hr. van Werckendam voerde, hadde tôt aen S. lago geen doodcn of ficcken, daerom wildc hij niet dat men 't felve Eylandt aendoen fonde, doch van daer tôt aen de Kaep hadde 223 dooden, en quam noch mirakuleus tôt daer. 41 322 VARIA 1682 — 1695. 1694. Manuscrit I, p. ç6 (les dates du i janvier et du 15 mars 1694 resp. aux p. 92 et ^ç"). Voitures nouvelles? ^^X2bbx 2aax — axx — a"' ■\- box xi o bb 2ax -\ X — tf - DO -VA- a bb h 1 / -- - a a V ^ M'. Newton dit +) que EG eftant i EF il faut faire GD :o GA. Et que joignant AD, que la pcrpcnd. I"C couppe en C, le tronc de cône cherché fera ACFE, (c'ella dire tourné fur l'axe EF) qui caufcra la moindre rcnftence de ceu\ qui ont la bafc au rad. AE, et la hauteur I',l'. G A DO y'aa^lbb EA DF Ff DE DO j "â'a^^ +ib a = ]/âF+^bb — y^ x . a\/Ta + lbb — iab bb b -^- iNewtoni X do ' , ^^ =— do <■/ + i - — - I ^ aa + {bh do .v meum ] ' aa -^hbb + ^b - a a^ ' ^ bon. § 3. Datur AE jo a et EF do /-», qua^ritur quîe debeat elle ppd. FC ut plana AC, CF minore \'i impcllantur à fluido fccundum direftionem DE tcndente quam ulia alia, nianente diihntia parallelorum planorum .\E et CF eàdem, ncmpe EF. Sit EK DO EF. Et perpd. 1"C oo KA, jungaturquc .\C. Eritcompofitumexplanis .\C, CF, qua-lituni. /ad relillentiam plani AC. jungcnda reiiftentia; plani CF, quod hic refert .r. ^) Calcul du minimum d'après la règle énoncée à la p. 235 du 'i'. .\X (,.Re!;ula de niaximis et minimis"). ■*) Scholium appartenant à la l'nip. XXXV. Tlieor. XXVlll du i.ib. Il des ,,1'rincipia". RÉSISTANCES ÉPROUVÉES PAR DES SURFACES. Pro refiftentijs planorum AI3 et CF accipio ipfa AB et CF. a> — ^aax + axx + hhx / » r ^ ' ^^V^ x\^ t ■*•••/■■■'"' f aa — 2ax + xx + bh 00 minimo 00 o — la^x + iaax= — laabbx \ + la^xx — laax'^ + ^abbxx k + aabbx — bbx"^ + b^x ) — aabbx + tiabbxx — bbx^ + ^♦x do o — aa + lax — xx -\- bb ra o b y:) a — x vel b zo x — a per bbx X zo a — b b + a co X radix inutilis ut videtur. Apparet autem ex conftruftione angulum EAC eiïe femper dimidium refti. Ergo (i ^ XI (7, erit plamim folum AF ininima; refidcntia.'. Quid fi b major qiiam a, an tune lempcr AF minimX" rclillentiœ? Voyez lur ce dernier fujct le § 9 qui fuir. §4. AB ce BC funt linca; aut plana œqualisalti- tudinis ad horizontcm erefta, in quce fertur aer aut aqua fecundura direftioneni LA. Diftantia AE X) BD. CB cil data. Quœritur BA ita poncnda, ut refillentia duarum fiât minima earura quîe dua- bus ab A in rcftam EB et inde ad pundum C duftis offici queat. aa + XX ■ aa aa + bb — — aa - I ^ / aa + bb aa + XX a* a* + «+ aa + xx aa + bb 30 minimo bb -[- laa -\- XX x-\-tzo X aa + XX + 2e.v + ee - aa-\-bb — ibo. + ee - a^ + aabb + aaxx + bbxx 30 minime aa- aa- aa-\-xx -\- itx a'' aa-\- bb — ibo. ^+ + ^+ aa + XX + 2e.T aa -{• bb — 2^e 30 m. 43 ;38 PREMIERE PARTIE. Ceci conduit à o 30 — bx'' — o.aabxx + a'^x + laabhx + Z'+.r — a'^b . . . . (i ) 6+ .v+ 4- 2(7^xa- — ■Ç.T + i7+ 30 G per parabolam conftrucrio vel aliter. .Aequatio (i) divifibilis per .v — b et fit .r-' -r bxx + bbx + 2^^x «♦ 30 O Ergo fi ^ 30 <7, dividetur œquatio etiam per a — .y; itaque tune x oo a. Sed et alter valor X tune habetur. § 5. Ex refolutione problematis pag. 104 ')in fine, patet angulum D majorem dari debere quam gr. 45 et AB majorem quam BD ut pofiit duci AC, ut refiftentia AC, CD ^) fit minima. La figure fait bien voir que Huygens fongeait a la pof- fibilité d'étendre fa recherche à des furfaces courbes. § 6. 25 Apr. 91. Angiilus lî reclus. BAE 45 gr. CE parall.AB. Non potefl: intra trapezium AECB defcribi linea ex redis compofita ut AGKC, quin magis refirtat fluido fecundum directionem DB occurrenti quam dua? recbe AE, EC. Ergo neque curva quidem AGKC quin idem fiât. Hic plana a;que alta perpendiculariter erecla confide- rantur. Ducantur per puncta (î, K parallela- ad AB recT:^ FGO, IIKF. Item GX, KM parallèle AE. Demonfiravi refiilcntiam duarum AF, F(-) minorem efle quam duarum AG, GO. Ergo refiilentia duarum AF, FG miner quam Iblus AG. 5) Numération de Huygens, correspondant à la f. 103r.Il s'agit de ce que nous avons appelé le § 3. *) Il s'agit ici aussi de deux plans, kc er CD. perpendiculaires à celui du papier. RÉSISTANCES ÉPROUVÉES PAR DES SURFACES. 339 Siiniliter confiât refiftentiam duarum GL, LK minorem elle quam unius GK: et refiftcntiam duarum KM, MC minorera quam unius KG. Erj^o figunt dentatœ AFGLKiNIC minor cft quam figurs AGKC. Scd tigurîe dcntatx* rcliilencia eadem elTe ollenditur atque duarum AE, F.C. Eli cnim AF ucriquc communis. GE vero tantundcm refifUt ac P'H, et KM tantundem ac HE adcoquc AF, GE, KM in figura dcntata tantundem rcfiflunt ac tota AE. Sed et FG, EK, MC in figura dentata tantundem refiftunt ac EN, XM, MC quibus ajquales fi.mt ac parallèle. Ergo tota figura dcntata AFCîEKMC tantundem refilait atqiic AE, EC, ac proinde minus quam inflexa AGKC. quod erat demonftrandum. En marsc: Nulla minime rcliftens in planis pcrpcndicularibus datur quaj, in prora, curvïe rotunditate finiatur. AB, ii, pour un mouvement dans le fens BK, la réfiftance éprouvée par la lurface conique déterminée par la révolution de AK autour de BK, peut être rendue plus petite lorfqu'on lui fub- llitue la figure plus pointue obtenue par la révolution d'une ligne brifée telle que ADK autour du même axe BK. Ici il le po(e la même queftion en prenant de nou- veau un axe BK plus long que le rayon BA du cercle qui conftitue la bafe du cône confidéré. 9) Lisez zb. RÉSISTANCES ÉPROUVÉES PAR DES SURFACES. 341 On peut démontrer généralement, et cela quel que foit le rapport des longueurs de l'axe et du rayon de la bafe, que la réfidancc éprouvée par le cône ne peut pas, en adoptant toujours la loi de Newton et de Huygens fur les réfillances, être rendue plus petite par la dite fubllitution d'une figure plus pointue vers le bout. En effet, en repréfentant par ôt (o" l^ = AB, rayon de la bafe) la réfiftance que ce cercle de rayon R éprouverait, celle éprouvée par le cône A FA' fera -^^ d'après la loi adoptée. De même pour les cônes ALA'et DLD' (où ; =0D, rayon de la bafe) les réfiftances feront refpeifli vement -jj-ï et ^ • ^-^ • Et pour le cône DFD' ^ . jr™ . Il faut donc démontrer I DP ou af^» ^ al= r* ' dl' + r* \al= af=/^ Vdl= dfv /BP-BLn /OF--OL-\ \AF' . ALV VdL^" . DFV ou ^AF» [bf"- AL BL ^,(bf"--bl=)>/;,(op-ol=)....(.) Or, -/^ = fin AFB > j^ = fin DFO et BF= ' af df m.- > 0F= — 0L= puifque BF — BI. = OF — OL et BF + BL > OF + OL. D'où réfulte l'inégalité (i). C. Q. F. D. DEUXIÈME PARTIE DEUXIEME PARTIE, i VITESSES (^l'R LE VKNT PEUT DONNER À l'N VOILIER MUNI d'uNE SEULE VOILE PLANE. § lo. Manufcrit I. f. 67 — 69 (les dates du 18 feptembre 1693 et du i octobre 1693 refp. aux p. 64 et 85). Sit gravitas aqua: ad gravitatera aeris ut 841 ad i . Sit navis cujiis prora.' ("upcrficics plana (îcct a;qiialisriiperficici veliin qviod direé^è vcnciisincidit,qua.'riturquani cclcritatcm acquifkura lu navis rcrpcétu celcritatis vcnti. Sit celcritas vcnti b. Celeritas navis do .v. Celcritas \'cnti rdpcétu \'eli b — x. Ergo b — x-—^x ]/^— j_ I. T ,-, , X) .r celcritas navis. l/* + i celcritas navis celcritas venti - - i —. — ]/^/;+ ijiic ut i ad 30, ut et Hcrnou- lius invenit. Navis eam acquirct cclcritatcm, ut prcITlo venti in vélum a^quetur predioni aquje in planum pronv; quod tune iit cum celeritas prementis venti refpectu veli cil ad ccleritatem incurrentis aquœ in proram,flcutradixquadrataponderisaqua;adradiccm quadratam pondcris acris, qutc hic cil i . Nam prelTio aqua.» ad prcdionem aeris in eadcm celcritatc cil ut eorum gravitas. Preffiones vero lingulorum lU quadrata velo- citatum. §11. Sit prors amplitudo ad veli amplitudinem ut i ad 1 o. Sit Y ad X ut nunc celcritas ad fupcriorem. Ergo v^v v.v ita nunc rcnilencia feu prefllo aquœ ad iuperiorem, ii eadem am- plitudo prorte manlifTct. Scd jam cft ut ^'ô ^^ ' • Ergo nunc preilio aquie ad fuperiorem -f'gY.T ad XX. Sed nunc celeritas venti reipeétu veli erit b — y. Et preffio venti ad priorem ut bb — iby -}- rv bb — 2bx + xx. Ergo ut ,'g yy ad xx .^= bb — '^by-\-yy — ^ -bb — o.bx + .y.v. , , I —~-xx q. b — 3'— ,- q. ^ — x Vr x- b — x bxl/^ r 00 h — x + X ]/~c Eflct nunc celeritas ad priorem ut 3i- prox. ad i. Erat autem jg celcritatis \enti. Ergo nunc paulo major tantura quam , g celcritatis xenti. Celeritas abfoluta venti co 841 3d b. Unde 29 do ]/ ^. ^5 ^ 'A'- 44 546 DEUXIÈME PARTIE. Preflio venti cum prora; plan um vélo jequatiirrefiftitprefnoniaqujecumaquahabec ccleritatein ~ celcritacis venti rcfpectu veli. Nunc lî prora lit tantiim y'^ prioris, celeritas aquœ multo major in eam requirecur quam ^^ celcritatis venti rcfpeftu veli. nani illa tantum refillerct decims parti pres- fionis venti. Débet ergoaqua talemhaberecelcritatemquaefaciatdeciiplumprefllonis quam facerct habens -^^ celcritatis venti. Non tamcn débet habere \^ celeritatis refpectivè venti icd mediam inter ^| et ^^ hoc eit --^ \/ 10 ejus celeritatis, quia preffioncs func ut ccleritatum quadrata. Ergo fi X lit celeritas qusefita navis, c xi 10, Z' X) 841, fit , /- o- ... ccleritatem reip. celeritas reipecnva venti m vélum • , „ '^ aqua* m prorara h — X ; .r I _^5.'^|/ 10 Généralement l; --x .r I — , — -, ,-r 1/ C y b ^ bV celer, navis celer, venti 30 .r bon. — I ^_io^ prox. Ergo hic minor celeritas navis quam -l^ celeritatis venti. Etiamfi r do 841, hocefl; fi prora tantum gi^ habeat refiftentiœ in aqua ejus quam haberet toti vélo œqualis ac plana ac tota aquîe occurrens, tamen tantum dimidia fiet celeritas navis ad ccleritatem venti. § 1 2 (feuille collée dans le Man. I entre les f. 68 et 69). Freflio venti euntis fecundum direclionem CM in fuperficiem perpcndicularem oppofitam, ad prcdîonem versus L in luperticiem obliquam BA eandcm venti portionem excipientem, rationem habec compofitam ex CI 1 ad CD, et ME ad EF. hoc ell: eam quam qu. CH ad qu. CD, hoc ell quam qu. AB ad qu. BK '). Ponatiu- cnim ventum efie quali fluxum corpulculorum, qua; dum toruntur fecun- dum direétionem CH, majorem celeritatem habent refpeétu lupcrficiei KB, quam BA, quanto longior ell CH quam CD perpend. CH, ut facile intelligitur. Quare tanto quoquc validius pellunt fuperficiem KB ut cedat fecundum direcftionera CHL, quam fuperficiem BA ut cedat fecundum direCtionem fibi perpcndicularem HE. Jam ut inveniamus quomodo fe habeat vis qua impcUitur planum BA fecundum HL ad vim qua uti diximus impellitur fecundum HE, oportet fingere fila tria CH, HE, HG quibus ') Comparez la loi identique énoncée dans le § i qui précède. VITIÎSSES QUE LE VENT PEUT DONNER A UN VOILIER. 347 planum 13 A dirtineatiir, quorum I IG infinité longum fit, quod facit ut tanturain linea HL moveri pofiît planum AB; filum vero HEtrahere putandum vi quanta diximus impcUi planum idem fecundum ME. Quacritur vero quanta vi tendatur filum tcrtium I IC comparata cuni vi trahencc fecundum MIL Hoc enim oflendet menfuram conacus eundi fecundum HL. Eft autcm inter illas vires ea ratio quie EF ad EH, ut conftat ex legihus mechanicis funium trahentium. Ergo cum jam fit vis pellens KB Iccundura ML, ad vim pcllcnccm planum BA fecundum HC, ficut CM ad CD; vis autem ba.'c lit ad vim pellcntem BA iecundum IIL ut HE ad EF, hoc cil: ut HC ad CD, erit ergo vis pellens KB fecundum HL ad vim pellentem BA fecundum I IL, uc quadr. CH ad quadr. CD, hoc ell ut qu. BA ad qu. BK. quod erat demonflrandum. Quanam ratio vis pellentis planum PQ x> AB, per HL, ad vim pellentem AB per HF. Ea componitur ex ratione PQ (ive AB ad Bl\,hoc ell ex HC ad CD, et rurfus ex HC ad CD, et ex El I ad HF five ex CH ad HD. / HC. CD ^ \ ! comp. ' HC. CD \ comp. f HC. HF ) cubus HC ad qu. CD in HF vel cubus BA ad qu. BK in KA. fit BA oo a. BC o) x. a-' ~r~ XX ]/ aa — .r.v. „^____ Cum a^ femper idem, débet efl"e xx \/^aa — xx oo m. maximo ii velim invenire qua inclinatione veli BA validiiîimè trahat fecundum GPF. aax"^ - 4 X co m. max°. ^aax* — 6x^ oo o "iXl aa^ X Voyez cette formule aussi dans la note 13 de la p. 530 du T. X. Sed fi quis dicat ita pofitum vélum in navi fecundum GF pergente omnium maxime eam impellere, fpirante vento fecundum CHL, fallitur. Hic enim in computationem 348 DEUXIEME PARTIE. venire débet quanta fit aqua^ refiftentia qu^ navem remoratur. Nam fi ex. gr. nulla lit aqua> refiftentia, non poterit navis, ita pofito vélo, celerius ferri per HF quani ventus ipfe per CH, quia ea cclcritate incidens vélum eflFugit omnem venti impulfum ut tiicile intelligitur. At fi augeatur angulus inclinationis CHD, ut in CFIÎVI, pellet femper ventus vélum, donec ejus celeritas per HF fit ad celeritatem venti ut HF ad FM perpend. fublatà nenipe ut ante aqua; et alia quavis refiftentia. Etfi enim exigua vi pellat iecundum I II", pcllit tamcn continue, et proinde accélérât navis motum, quoad amplius non impellat. Ergo in navi qute magnam aqua; refiftentiam patitur, minor taciendus angulus quam in ea quœ minorcm patitur. § 13. INIan. II, p. 186-). Puifque double viteife de l'air ou de Teau, contre un mefine plan, fait prellion quadruple, comme on trouve par expérience, et qu'alors il y a deux fois plus de particules qui frappent, et chacune avec deux fois plus de viteffe, il s'enfuit que le nombre fimple de particules, avec double vitefl'c feroit prefiîon dou- ble (eulement. Tellement qu'il eft certain que des mefmes particules la preflion contre un plan eft comme leurs vitefl!es a l'égard de ce plan. § 14. Man. Il, p. 188. 10 )an. ^3. L'angle du vent et de la quille ABC eftant donné, trouver la pofition de la voile BD, qui faflTe le plus avancer le \aifl'eau dans fa route. ' / AB ventus. l'reflio venti in Kl. ad prelliouem venti in velum DO per BG perpend. -) Les p. 176 et 1 88 ont respcctivcnieiit les date-: du 26 février et du 10 janvier 1693. VITESSES QUE LE VENT PEUT DONNER A UN VOII.IF.R. 349 lient c]ii. BI. ad qu. ED. Freflio ilh in 1)0 eft ad preflionem quam Inde fentit navis Pr ad pergcndum per BC ut BD ad DV: qu£c cadem ac Qlî ad BR. En marge: on ne confiderc point la dérive. BA AC BE I , ,. '^i' a — T " h |/ aa — xx \ ^ — y et 1 s. X ) BC — r DH a ]/aa + bb :xi c Yyy\ pp BC BA yy~ IbVT- a Ergo preliio venti in K[. ad preflionem quacogitur navis fecundumBChabetratio- by . — ax , ,, , bxxy . — ax' nem compolitam ex aa -r xx et a -i- , hoc eit a-^ — ~ ^ 6' C Ma.ximu autcm preliio per maximum l'patium navcm protrudit. Quodii ergo celcritatem puppis pcrdatam PBH direétionem lioc polkii veli velimus bxx\/ ax^ maximum elle qux' poflit, oportet s^* efle maximum .... Ergo et ^.v.v [,/T — ax^ débet efle maximum, quia c elt data do \,/^aa + bb. Sit ergo bxx ~\/ aa — xx — ax^ x» .v-*. ', Etc. La recherche lUi maximum, d'après la méthode de Hiidde, conduit — nous ne publions pas ici le calcul, qnisi.|ue nous l'avons déjà fait dans l'Appendice A'o. 2827 de la p. 532 du T. X — à la formule gaaxx — Qx^ ^. , ^ ,. , .rw, ab pp 00 — h ou p imus /_ ABC do — ^^ ^aa — 2^x " ^ c pp DO 3.r 1 / et x computetur longitude feu fpatium fi. Et fiât tabula, ubi apparebit quœnam fi fit maxima. D'après le § 14 la „preffio venti" dans le fens de la route, et de la longueur, du vaiffeau (ces deux fens étant confidérés comme identiques, puisque la dérive, comme Huygens le dit lui-même, l^j^" 1/ ^~ jç^ /7X^ n'a pas été confidérée) efl ^, dont la compofante dans le fens de ce que l'on „gagne au vent" ell -^ Çhx- \'a' — x^ — ax^y Les fafteurs a, b, et c étant conllants, l'une ou l'autre de ces cxprellîons doit être maximale. Pofant -f = —(bx\/a- — x' — ax''\ l'expreflion n de Huygens, eu égard à la formule T), prend la forme — = l 'o. C'elt la viteffe- - proportionnelle yc à la racine carrée de la „pre!lio", égale à la réfiftance de l'eau: les réfillances, on l'a vu plus haut. étant jugées proportionnelles aux carrés des vitedes — qui elle aufli doit être maximale. § 17. Même endroit. L'angle du vent et de la voile BAI ellant de 45 degrez, trouver la fituation de la quille AG pour gagner au vent le plus qu'il le peut. BA eflant la ligne du vent, a qui AH ell perpendiculaire, fi le vaiffeau en certain ■•) C. à. d. (voyez la suite du texte): on gagnera, en louvoyant, le plus que possible au vent; autrement dit, la „quantitas in ventum [contre le vent] confecta" sera la plus grande possible. ■'') n — voyez le § 16 — est proportionnelle à la racine carrée de la „pressio qua cogitur navis secund>im BC" (c. à. d. dans le sens de sa longueur, voyez le début du § 14), pression qui sera la plus grande possible lorsque la position de la voile (la direction du vent et celle de la route du vaisseau étant données) est déterminée par la grandeur .v, liée à la grandeur p donnée, par la formule |). *) C. il. d. au lieu de chercher la valeur de x qui rend la vitesse il maximale, p demeurant inva- riable, on peut procéder par un tâtonnement méthodique, comme Huygens le ditaussiau § 16. VITESSES QUE LE VENT PEUT DONNER X UN VOILIER. 351 temps parcourt AG, la ligne GH parallèle au vent eft ce qu'il gagne au vent dans ce temps •'}. AG cil moienc propcn'tionclle entre AC, AD. AL moienc proportionelle entre AM,AD,&c. ')• AGLD eft la courbe qui fait voir combien de chemin fait le vaiiïcau dans les dif- férentes pofitions de fa quille, la voile demeurant en AI, inclinée fur AB de 45 degrez. Il faut chercher cette meilleure fituation du vaiiïcau dans toutes les politions de la voile au vent, pour en conclure comment le vaiiïcau et la voile doivent eftrelituez pour gagner le plus au vent. § I 8. Man. H, p. 1 89. Cette Pièce peut être confiderée comme un avant-projet de l'article de Huygens de septembre 1693 dans la „Biblothèque Univerfelle et Ilillorique", T. X, p. 525. ^) On lit dans la figure : ventus, VcUim, carina. 8) Comparez la p. 527 de notre T. X,où Ih'vgens explique clairement, dans son arHcle publié en septembre 1693 dans la „Bibliotlieque Universelle et Historique" intitulé «Remarque de M. Huguens sur le livre de la Manoeuvre des Vaisseaux [de Renau] imprimé à Paris en i6iç etc.", pourquoi, à son avis, contraire à celui de Renau, le „chemin" parcouru en un temps donné par le „vaisseau dans les différentes positions de sa quille" est moyenne proportionnelle entre AC et AD, ou AM et AD etc. Bien enrendu, Huygens néglige consciemment la dérive et fait donc avancer le vaisseau dans le sens de sa longueur. Suivant Renau le lieu des extré- mités des chemins parcourus seroir, dans le cas où la dérive est négligée, non pas la courbe AGLD, mais la demie circonférence de cercle ACMD. 35^ DEUXIEME PARTIE. Quand un corps tombe par Tair, ou chemine dans Peau, d'un mouvement égal; la force qui le pouffe efl: égale à la refiftence que luy font Tair ou Teau. Autrement fa viteffe croitroit ou diminueroit. L'autheur de la manoeuvre des vaideaux - — imprimé en 1 689 de l'exprès comman- dement de Sa Majeftè ') ■ — dit fort bien que dans le vaiffcau HM la voile eftant félon DC, il leroit poufTè par BG, perpend. fur DC, s'il fendoit l'eau de tous codez avec égale facilite. Qu'il avanceroit de pointe de la quantité BG, et de colle de la quantité KG. Mais quand il dit que fi comme la facilité de fendre l'eau avec fa pointe, a celle qu'il a de la fendre avec fon coflé, ainfi l'on fait GK à KL, le vaiffeau ira par 13L, dans le me fine temps qu'il fcroit allé autrement par BG, il fe trompe. Outre cela il raifonne comme fi le vaifieau n'eil:oit poufi"é que par le vent qui donne contre la \'oile DC. Mais le corps du vaillcau recevant l'impulfion du vent qui le poulie directement par BN perpendiculaire à la quille, ou a peu près, et point du tout par BK, cela doit augmenter confiderablement la dérive, et faire le plus d'effet lors que le vent cft per- pendiculaire fur la quille, comme icy AB, et moins quand il ibutlle par OB. De forte qu'il feroit befoin d'elfaier la quantité deladerivedanslesdiverfes variations du vent, à l'égard de la quille. Rt par là toute cette théorie de l'autheur deviendroit incertaine i') Man. H, p. 194. De la Théorie de la manoeuvre des vaiffcaux 1689. Chez Eft. Mi- chailet de l'I'Ixpres commandement du Roy [ouvrage anonyme de B. Renau]. Il y a de l'algèbre et l'autheur paroit bon géomètre, mais il fe trompe dans les premiers principes, ce qui rend toute fa théorie faulle. Nous avons cité ce passage dans la ni>te ir de la p. 4~S de notre T. X. VITESSES QUE LE VENT PEUT DONNER À UN VOILIER. 353 outre le paralogifmc. Mais ce qu'il y a de vray et de certain, c'cll de déterminer, lors que le \cnt et la policion de la quille (qui convient avec la route lorsqu'on confidcre la dérive comme rien) font donnez, quelle fuuation de la voile efl la plusavantagcufe. Car quelle que foit la dérive, l'on aura par là la plus grande viteflc pour le mouve- ment félon BK, qui compofè avec celuy de la dérive, mènera le vailleau (elon BL ou BP. L'autheur n'a pas feu donner cette détermination de la voile, pour ij avoir voulu comprendre reffet de la dérive. Il trouve fort bien la meilleure polition du gouvernail a l'égard de la quille, pour taire tourner le vaiffeau le plus promptcmcnt. Et cet angle qu'ils doivent faire en- femble pour cela, ell celuy dont le fmus eft ]/^^aa quand a qû le raion. Qui efl le mefme que celuy que doit faire la voile avec la ligne du vent, pour aller le plus viilc à moitié \'enc, c'elt a dire dans le cas que la ligne du \ent ell perpendiculaire fur la quille et fur la ligne de la route, car je ne conte point la dérive. Car fi AB cil la quille et BD le gouvernail, il faut s'imaginer que le cours de l'eau, parallèle a la quille donne contre BD, et poulFe par là le bout du vaifleau B, parBM perpend. fur AB. Mais fi AB ert la ligne du vent qui donne contre la voile DBC, (placée fur la quille, que je fup- pole à cet iieure 1 IM), pour taire avancer le long de la mefme HM; il paroit que la fituation de la voile CD et du gouvernail BD, doivent eftre les mefmes, pour eftre les plusavancageules. Sa théorie feroit vraie fi les refiftences de l'eau ciloient comme les vitefies du vaiffeau, mais ces re- fiftences font comme les quarrcz des viteffes. vSi le vaiffeau HM paflbit en mefme temps la ligne BK, que le mefme vaiffeau RP parcourt la ligne BG, la refiffence de l'eau dans le premier cours, à fa refiftence dans l'autre cours, feroit comme le quarrè de BK au quarrc de BG, et il faudroit que la preffion que luy caufe le vent vers BK full aufii à la preifion qu'il luy caufe vers BG comme les dites refillances, c'eft a dire comme le quarrè BK au qu. BG. Mais les prenions font conmie la ligne BK à la ligne BG, la voile effant CD, fituée de mefme a l'égard du vent dans les deux routes. Le vaiffeau ne parcourt donc pas en des temps égaux les lignes BG BK. Mais fi on prolonge BK en Q, de forte que BQ foit moiene proportionelle entre BG, BK: le vaiffeau RP et HM pouffé par la mefme fituation de voile DC parcourra en des temps égaux les lignes BG, BQ. Parce que les refiffences auffi bien que les preflions dans [ce cas feront comme] les lignes BG BK. _ , On trouve à la p. 107 du Man. I (comparez la note 2 de la p. 654 du T. X) fous le titre „Con- ' '• ' >f victio Renaudij" la minute d'une partie de la „Replique de Mr. Hugueus [de juin 1694] à la Reponfe de Mr. Renau [de janvier 1 694 à l'article de Huygens de septembre 1693J'. 45 .n APPENDICE AUX CAIXULS ET CONSIDÉRATIONS SUR LES RÉSISTANCES ETC. 1693. Mail. H, p. 183 (à la p. 1-6 la date du 26 février 1693, à la p, 188 celle du 10 janvier de la même année). Deux vergues a chaque voile, lerquelles on tiendrait parallèles. Par ce moien on iroit plus près du vent, parce qu'il n'y auroic point de courbure inutile ou contraire de ce quil faut, comme cela arrive maintenant. Et on pourroit conter fur l'effet des voiles comme fi elles elloicnt plat tes. Quand le mail incline il ftudroit touijours tafcher de tenir les vergues horizontales. La vergue d'en bas peut eflre beaucoup plus légère et moins forte que l'autre. NOTES DE CHR. HUYGENS SUR DIFFÉRENTS LIVRES. EXTRAITS DE JOURNAUX SCIENTIFIQUES ET DE GAZETTES DU JOUR. ADRESSES. RECETTES. NOTES PAYÉES. . NOTES DE CIIR. IIUYGENS SUR DIFFERENTS L1MIP:S. Les manufcrits de Iliiygens contiennent des note«, généralement fort courtes, fur un grand nombre de livres; nous en avons Ibuvent fait ufage; c'efl ainfi que dans le préfeiu Tome nous avons cité celles qui fe rapportent aux „Opera pollhuma" de Spinofa (I. 1 1 de la p. 14), au Dis- cours inaugural du proFelleur de Volder (p. 298), à la «Théorie de la manoeuvre des vaifleaux" de Renau (note 9 de la p. 352). Nous ne croyons pas devoir reproduire ici toutes ces notes. En voici quelques fpecimens des plus longues '). Manufcrit A, p. 137 (page de 1659). Mediceorum Ephcmeridcs. loannis Raptiflîe Modicma Palmœ Archyprcsbytcri. Duels Palm^ Mathemacici. InfcripttcFordinando inagno I letruria; Duci. Panormi Edita; a° 1656. Inter opéra fiia nondum édita recenfet Rerum coelellium peeiiliares obfcrvationes. De objeétu Icnlibili nova fcientia. Opiis tripartitiim. De caulîs iridis et Antiridis. Floris, niellis et apis anatoinc. ubi inellis fcatiiriginem non de tbris à rore, led intrinfecus a llipitc in calicem tloris tieri dcnionltratur. Italico idiomate Le caule délia tenacita nel gelTo et in tutte le matcrie vifcofe. Le caiife delli fpaventevoli cinque dragoni aerei pendenti dalle nuiioli, fui mare di Montechiaro à 29 Sept, del 1648 odervati deirautore in Palma. Le vere caule délia fallczza del mare. Et alla. Pollicccur le vitris policndis ad telelcopia operam datiirum. Cet ouvrage-ci de Hodierna n'a pas encore été mentionné dans les Tomes précédents. Con- fultez fur lui e.a. les T. I, II et XV. Man. A, p. 258. 26 Maj. 1660. V^idi librum Fr. Stephani de Angelis Veneti ordinis Jefuatorura S. Hieron. oui titulus Mifcellaneura Hyperbolicum et Parabolicnm, cdituni anno 1659. Agitur in eo de centro gravitatis hyperbole c\ data quadratura, quod neminem ance fe tentaffe putat cuni meus libellas fit editus anno 165 1 '). Et ') Généralement Huygens ne donne que le titre sans rien dire du contenu de l'ouvrage. Parfois il note le nom de quelqu'un à qui il a prêté un livre ajoutant, s'il y a lieu, que le livre lui a été rendu. -) Les „Tlieoremata de Quadratura Hyperboles etc," publiés dans notre T. XI. 358 NOTES DE CHR. HLYGENS SUR DIFFÉRENTS LIVRES. quadriennio poil is cujus autor de la Lovera '). uterque de eodem argumente. Sed Stcph. de Angelis cencrum graviratis hyperbola^ longa condrucirionis ambage in venirc docet, qua.' an rcctc le habeac non vacabit inquirere. Proportionem hyperbolîe por- tionis ad infcriptum triangulum vel circumfcriptiim parallelogrammum non invenit. l'arabolœ qnadrationis duos modes tradic, fcd hoc nihil eft. Les ouvrages mathématiques de Stefaiio ciegli Angeli furent mentionnés, fans aucune fpécifi- cation, par F. Guifony dans fa lettre à Huygens du 25 mars 1660, T. III, p, 45. La note 13 de la p. 47 donne e.a. le titre complet de celui des ouvrages dont Huygens parle ici. Voyez audi fur lui lap. 328duT. VI. Même endroit. Iccm Gafp. Schotti c Soc. Jefu, PantometrumKirchcrianum. videcur quadratum inllrumentum ad angulos dimeticndos et alia geometricK practica* pro- blcmata+). Fallor adniodum li quicquam boni docet. ivianufcrit E, p. 1-9— iHo(daran! de 1679). CaramueP) in opere infcripto Mathefis nova cdit. 1670, pag. ^85. Dum hoc fyntagma perilliiib-i domine) N. viro eruditillimo communicarem, oftendit criam mihi ingcniolam quandam de eodcm argiimento diatriben quam a Chriftiano Sevcrino l^ongomontano iliifTe l'criptam putabat (en marge: I la.'c mea elt diatriba cum l'Lxercitationibus math. Schotenij édita). l'^t quia ell curiofa et brevis debuit huic quaîfiioni fubjungi. Et ideo maxime quia per algebra: labyrinthes excurrit, ut magno molimine expédiât controvcrfias, quas nos brevius, clarius, et facilius decidimus (en nirrge: Icd malc plerumque}. Pag. feq. 986. Er quia Theologia non lufficit ut controverfia ha.»c in particulari expendaturjaudandi mathematici iunt qui illam fua induftria et ingenio juverunt; et inter alios ille, qui calamo fubtili et telici ad Algebrœ metaritlimicos canones fequentes Pofitiones fcriplit. Diatribe de Ratiocinijs in Aléa*) Va{\ Lulionum quas fola Cors modoratur inccrti folent efle eventus attamen ") &c. ■') La „(^)uadratura Circuli" de 1651, mentionnée a la p. 6:o de notre T. XX (voyez aussi sur ce mathématicien la p. 346 de notre T. II ainsi que les p. 205 et 5 1 1 du T. X\'IIl). ■*) „Pantometrum Kircherianum, hoc est Instrumentum Geometricum novum, à Celeberrimo Viro P. Athanasio Kirchero ante hac inventum, nunc decem lihris . . explicatum . . à R. P. Gaspare Schotto". Herhipoli, J. Hertz, 1660. Le „Testimonium" de Kirclier, permettant à Schott de publier son invention, est de 1656. Dans la mesure des angles Kircher ne fait pas usage de lunettes. 5) C. à. d. Joh. Caramuel y Lobkowitz (1606—1682) que Huygens appelle généralement Lob- kowitz. Hodierna se considère comme son disciple. L'ouvrage de 1670 porte le titre ,,Mathesis biceps vêtus et nova". *) La „Diatribe" de Huygens sur la probabilité dans les jeu.K — dont la présente édition des Oeuvres ne contient pas le texte latin; consultez là-dessus les p. 5 et 52 de notre T. XIV — commence en effet par les mots ici cités. ") Voyez le texte néerlandais du début à la p. 61 du '1". .\IV. NOTES DE CHR. IIUYGENS SIR DIFFÉRENTS LIVRES, 359 Pat^. 994 in notis ad prïcccdcmcni diatriben. Ad prupi).s 1 . Probat Euclidcs lincani mn linois ino et on, liniul fiimcis minorcm cïïe. llliini ™<] Sidonius Zcno ^) irridet. Nam li afinus poneretiir in m et videret pabulum n in n, non conficeret itcr mon, Icd refta tcndcrct ex m ad n. Sed hic diatribes auctor, ut ex m veniat in n, ex m vadit in o, et ex o in n (en marge : Afmi, o Caraniuel, iempcr brevifllma via eimdum piitant; homines vcrorationcutentes, iacpemeliorembreviori pra-fenint. Quod hic a me tactum. Calcukis enim analyticiis intricatior fiiilTet (î alia via inccllUrem, quam tamen tu \'ix indicare potuillcs). \'el attende, dicit ille. Si enim cum alio certam quanque deponam &c. Sunt circumloquia et ex m ad n per o venitur. In hac concertationc non obtineo 3 non 5 non 7 non 10. Xam agitur de duobusper- dendis aut lucrandis tantummodo. Si enim 3 adverlariis, mihi perdenti necefTario eft daturus, non expono periculo 5 led 2: et, (i ego qiiando lucrcr, fum illi perdenti 3 reftituturus, non expofuit ille 5 fed 2. Ad propos. 13'-'). Ludus qui ibi proponitur cft valde inîequalis: nam feptenarius e(l numcrus melior denario; illum enim dant .... Etc. (en marge: Exhis Ipeciminibus intelligere licet peritiam comnientatoris) .... Pag. 1615. joannis Hodicma; ad authorem epiltola de Satumi phœnomenis. Ejusdem epillola ad Palma; duccm. item de Satumo. Ejusdem Hodiema" Epirtola ad me, quam ab auclore acccpi '°). Caramuelis Epiilola ad Dominicura Platum Abhatem Difembergenfem. de Meta- morphofibus Coelcftii Protei "). Ejul'dem Epilt. ad Dominicum de Rubeis. i. v. doctorem. De tranfmutationum Satumiarum Theoriis. Omnium fententias proponit et pro captu fuo examinât Caramuel. ') Zeno Sidonius, né vers 150 av. J. Chr., philosophe épiciiréen, est e.a. mentionné comme con- tradictenr d'Euclide par Proclus („Procli Diadochi Lycii . . in primura Euclidis Elementorum librum Commentariorum libri IIII". Patavii, Gr. Perchaciniis 1560; p. 1 14). ») T. XIV, p. 84. '°) Voyez cette lettre dans notre T. I. p. 562. "") Voyez le T. XV sur l'ouvrage de Hodierna „Prot«i coeiestis Vertigines seu Saturni Systema" de 1657. EXTRAITS DE JOURNAUX. En quelques endroits des manufcrits on trouve des extraits foit de journaux scientifiques foit auffi de gazettes du jour qui font voir à q uels fujets Huygens s'intéreiïait. Voyez p. e. dans le T. XXI p. 572 la Pièce de Wurzelhaur tirée des Philos. Tranfactions de 1691, et à la p. 315 qui précède ceux du Journal des Sçavans de 1691 fur l'horloge de Mr. Graverol et fur une annonce des Traités de la Lumière et de la Pefanteur, aux p. 315 et 317 celui du même Journal tiré d'une lettre de Leibniz fur fa thèse (ei celle de Huygens) que l'effence du corps ne confifte pas, ou du moins pas uniquement, dans l'étendue '). Voici encore quelques autres paflages de la p. 77 (et 78) du ÎManufcrit H fe rapportant au même Journal de 1691. Pag. 147. Que le Pape a acheté la Bibliothèque de la Reine Chrilline. Mr. Graverol parle des Sorbcriana qu'on imprimoit, et dit que Sorbiere a efcrit tout ce qui s'efl paiïe et traité dans raflemblée chez Mr de iNIontmor '). Pag. 558. Ea Vie de M. des Cartes par Baillet in 4°. 2 vol. chez Dan. Horthemels a Paris '^). Pag. 704. Defcription de TAiman qui s'eft trouvé dans le clocher neuf de N. Dame de Chartres, par ÎM. de la Hire . . . etc. Nous avons cité cet extrait dans la note 14 de la p. 299 de notre T. X (voyez auffi la note 3 de la p. 583 du T. XIX) en faifant également mention de la remarque fuivante: Ces journaux de cette année font remplis de pièces de dévotion et de cagotterie. Manufcrit I, p. 114. Ex actis Eruditorum Anglicis a Jan. 1693 ad Febr. 1694. lo. Ray+) traclatus phyficotheologicus Belgice veri'us (Rotterodami apud Barcnt Bos. Titulus de Werelt van haer begin tôt het eynde &c.). Comme Huygens le fera dans fon „Cofniotheoros" (et qu'il le fuppofaic d'ailleurs longtemps avant 1691) Ray parled'une ') Nous ne voulons pas dire que les idées de Huygens et de Leibniz sur l'essence des corps sont les mêmes; voyez p. e. la note 8 de la p. 4 du T. XIX et la p. 498 du T. XXI. - ) S. de Sorbiere est déjà mentionné en 1646 par Mersenne; vovez la note 5 de la p. 21 de notre T. 1. On trouvera aussi souvent son nom dans les Tomes suivants (p. e. dans le présent Tome). Voyez e.a. sur Sorbiere et l'Académie-Montmor les p. 479 — 480 du T. IV et ses „Lettres et Discours sur diverses matières curieuses" Paris, 1660. Les „Sorberiana" éd. Fr. Graverol, parurent à Toulouse en 1691. 3) Voyez sur cet ouvrage les p. 143 et 399 du T. X. •*) John Ray (d'abord Wray, voyez notre T. VI), 1627 — 1705, célèbre naturaliste, publia e.a. „The Wisdom of God manifested in the Works of the Création" (Lundon, 1691) et «iNIiscel- laneous Discourses, concerning the Dissolution and Changes of the World" (London, 1692), EXTRAITS DE JOURNAUX. 36 I «multitude of créatures, coeleftial and terreftrial" c. à. d. de la „pofîîbility that the fixt Stars may be Ib many Suns, attended with the like Train as we lind our Center, tlie Ruler of our Motions, is accompanicd with". A propos de la génération fpontanée il dit, comme Iluygens, conformément à l'opinion de Swanimcrdam et de Malpighi, „that therc is no fuch thing in Nature". On promet un 'i'raitè de conchis et lapidibus feu in lapidcm convcrfis, du Dr. loanncs Woodward Profeflbre Phyfices Greshamenfi, peribnnagc fort curieux en CCS choies, a ce que dit lùinardus Luidius, Oxonij agens ^). I lie putat niaxiniam par- teni ejufmodi lapellorum elTe dentés et ofllcula pifcium. Ait plurima ignota et maximi ponderis conchylia in i5ritannia:;Mediterraneisinve- niri, inccrtum unde advecta. An hoc argumento ell:, totaminiliIanicxmariemerfifTe? Pag. "-79. Mart. Lyrter ''') remarque qu'on n'a trouvé que 2 ou 3 fortesde ce qu'on appelle Echini, dans les mers tant autour de l'Angleterre que dans la Méditerranée. Va que cependant on trouve en Europe jufquesa 20 fortes d'Ombria?, qui font une manière de cocquillage qui paroit eltre le meime que ces Echini, dans Aldrovan- dus ■), Augurtinus Scylla '*), Dr. Plot '-') &c. et en grande quantité dans plufieurs endroits de l'Angleterre. D'où peuvent elles edre venues et comment, (1 on n'en trouve point dans les mers voifincs de l'Europe? Pag. 8-0. Le mefme Lyfter '°) raifonne fur l'invention des anciens pour tremper l'acier en forte qu'on en ait des outils a travailler le Porphyr. Il confidere que l'acier après eftrc fait perd de fîi force toutes les fois qu'on le rougit dans le feu. C'eftpour- quoy il croit qu'ils formoient d'abord leurs outils du fer, devant que de le convertir en acier, et qu'aulTi tofl: ils luy donnoient auiïi la trempe, de forte qu'il ne relloit qu'a les achever fur la meule pour donner la pointe requifc. Il allègue la manière de faire l'acier, décrite par Agricola ") de re Mctall. lib. 9. Nous publions à la p. 322 qui précède le réfumé de Huygcns des demandes de Halley touchant la nature de la lumière etc. (p. 999 du même volume). ouvrages plusieurs fois réimprimés. Les éditeurs de notre T. Vil n'ont pas remarqué que Wray et Ray sont une même personne. Le volume ici considéré des „Phil.Trans.", donne un résumé de la deuxième édition de „The Wisdom of God", 1692, et de celle de „Three Physico-Theo- logical Discourses", 1693. Il n'y est pas fait mention d'une version néerlandaise. ■'') Nous ne voyons pas cette annonce. John Woodward (1665 — 1728), professeur à Gresham Collège depuis janvier 1692, publia en 1695 son célèbre ouvrage „An Essay toward a Natural History of the Earth". ") 11 s'écrit Lister. Voyez sur lui h p. 532 de notre T. VI. Sa Pièce est intitulée: „An account of certain transparent Pebbles mostly of the shape of the Ombriae or Brontiae: Whereforel hâve called them Brontiae Laeves, Pellucides, Resplendentes, Adamantum Aemulae". ") Voyez sur lui la p. 1 53 du T. VI. **) Agostino Scilia publia en 1670 à Naples son ouvrage „La vana speculatione disingannata dal senso; Lettera responsiva circa i Corpi Marini, che Petrificati si trovano in varij Luoghi Ter- restri"; les Philos. Transactions n'en donnèrent un résumé qu'en 1695 (Vol. \IX). ") Robert Plott, 1640— 1696. Les Philos. Transactions contiennent quelques articles de lui. '°) Dans sa Pièce „The manner of making Steel and its Temper; with a Guess at the way the Ancients used to steel their Picks, for the cutting or hewing of Porphyry". ") Georg Landmann ou Agricola, 1494 — 1555. 46 362 EXTRAITS DE JOURNAUX. P. 61 A' 1694. Rapport de Hans Sloane M. Dr. "') touchant le grand oifeau du l-'cru nomme Contur ou Condor, qui mange les vaches et moutons. Ses ailes éten- dues vont a I <^ pieds. Il dit que le Capt. John Strong ellant revenu de la par le détroit de Magellan, en 1 69 1 , luy avoit donné une plume de cet oifeau, longue de 2 pieds et I /3, la partie creufe eilant de 5 pouces et 3/4, et près d'un § pouce de diamètre. Les matelots l'avoient tiré et mangé. Il n'a point de griffes comme les oifeaux de proie. Acofl:a,dans fon Hiiloria Natural. des Indes '■^)etGarcilanbdela Vega'-*) en parlent. ATanufcrit H, p. 191. Uyt de Courant, 1692. Romen dcn 30 Aug. De verfchillen cuirchen den Prins en Princeffe Borgheie gewcell: fijn bygeleght, luUende aen haer jaerlijcks 6000 kronen werden gegeven, en llj bij haer Broeder den Hertogh van Sora uoonen, die het paleys van M. \'aini gehuijrt heeft ''). 23 Sept. ÎNIichiel Parent Fleuijtemaccker heeft uytgevonden 2 ffeuijten in malk- ander waer mede men 2 partijen te gelyck kan fpelen in accord. Woont 't Amfter- dam op de Cloveniers hurgwal hy de halvemaensbrugh recht tegen over de Clove- niers doelen. Uyt den Haegh. \'an Breda dat de Hr. Ifack Controlleur generael van fyn Maj'. '*) huyshouding aldaer \vas geftorven. Haegh den 26 Sept, de I Ir. \an Renfwouw in den Raedt van State. De Coninck '"} te Breda den 27, vrydagh. Amfterdam 26 Sept. Ooftindilch Ichip de Waelftroom by 't eylandc ter Schelling ten anker gekomen, met noch 5 fchepen van Batavia den 3oJan. vertrocken,hebben geen van aile aen de Caep de B. Eip. aen geweell, zijnde door ilorm bclet. Hier nae blyft de Graefmet de horologien nocli -voel eeii jaer achter '"). '") Voyez sur lui la note 7 de la p. 231 duT. X. La Pièce (février 1 694) est intitulée „.\nAccoun of a prodigiously large Feather of tlie 15ird Ciintur brought from Chili, and supposed to be a kiiid of Vultur". '2) Voyez la p. -j du T. I. '■') Historien du Pérou, 1535 — 1616. ■') Voyez sur le prince Marco Antonio Borghese et ses relations avec lluygenslap.6ï9duT. VIII et la p. 292 du T. X; consultez aussi la p. 363 qui suit. '*) Il s'agit du roi d'Angleterre (King William) et siadhouder des Provinces Unies (^Willem IIH. fils du stadliouder Willem II; comparez la note 7 de la p. 6 qui précède et vuvezaussilap. 6-~ du T. XXI. '') J. de Graaff, avec les horloges de lluygens, fut au contraire bientôt de retour de son voyage au Cap: voyez sa lettre à Huygens du 1 1 nov. 1690 (T. X. p. 339). ADRESSES. Il ne peut être quellioii de publier toutes les adreffes qui fe trouvent fur les pages des Manufcrits. Nous en avons cité quelques-unes dans les Tomes précédents; voyez à la p. 5 15 du T. WIII celle de l'horloger Van der Dussen à Dordrecht et à la p. 388 du T. XX celle de Leibniz à Paris. Âdrejjh fc rapportant à la remife de lettres à diff'érents correfpondants. Man. B, p. 1 :.v For Mr. lîlair. Marchand at the figii of Saint Andrew in Roodlane. To delivcr to Sr. Rob. Moray. London [comparez c.a. la p. 5: du T. IV]. A. Monfr. Samuel I lartlib le père en Axeyard in Kingllreet London pour faire tenir a Mr. Oldenbourg. Man. E, p. 252. Refidenc de I lanover Mr. BrolTeau. Rue Geoffroy lanier auprès de l'image S. Nicolas, pour adrcïïer les lettres a M. Lcibnitz [voyez les p. 218 et 238 du T. VIII où toutefois Leibniz donne, en 1679, une autre adrefl'e]. Man. F, p. 334. Au Prince Marc Antoine Borghefe [voyez la p. 362 qui précède] adreife a Amfterdam au Sr. Battilla Celini. Dr. Petrus van Gent. Aniilerdam inde Nés, Achter de groote Hal in de wittc poort. A Monlîeur Erenfrid Walther de Tchimhaus, in Lufatia fuperiorc, Gorlitz [voyez fur van Gent la p. 403 du T. VIII]. Man. G, p. 132. 2 Apr. 91. Evefque de Londres Compton, frère ou oncle du duc de Northampton, demande a voir les lettres de I\L des Cartes a mon Père, pour Mr. Baillet qui a demandé des copies par Mr. le Long, inde Calverilraet [Amftcrdam]. chez Mr. de Ruel proche du libraire Wetftein. AdreJJes de perfonnes de qualité en partie bien connues à Huygens. Man. D, p. 439. i\L l'abbè de Gondi, Relldent de Toicane [voyez fur lui la p. 2-9 du T. VII]. Rue S. Anthoine a deux portes près du petit S. Anthoine. ^L Thevenot [même remarque]. Rue du Jardinet au bout proche des Cordeliers et proche de INL de Montigny. AL Thevenot. Rue Hautefeuille proche les Cordeliers vis a vis de Î\L Talon. Man. E, p. 252. Tabbè la Rocque, Rue îMazarin au deiTus de l'hoftel du Peru. Chez M. de la Navairè advocat. Voyez fur J. P. de la Roque la p. 236 du T. VIIl. M. Michel Henfch Banquier. Rue S. Martin près de la rue aux Ours. Rue des Cordeliers, hoilel de Monmorency, Mr. Walter [il s'agit, penfons-nous, de Tfchirnhaus . Man. F, p. 333. Jan. Jaques Spener a Leipfich. Amftelodamum ad Wetfteijn bibliop. Calverftraet [comparez la p. 299 qui précède]. D. Schomberg praefechis minerarum Saxoniae iuperioris. Man. F, p. 334. Mr. de la Chapelle, Controlleur des BalHmens du Roy a la place du Palais [voyez fur H. de la Chapelle Befle la p. 4-9 du T. VIII]. Man. G, f. 132V. de Hr. GooiTens, fecretaris der ftadt Antwerpen. 364 ADRESSES. Horlogers et per formes s'"tntérej]ant aux horloges. Mail. D, p. 439. Rue du vieux colombier, près de la croix rouge, au coin de la rue cadette. Mr. Collot. horologeur. Mons.le Prieur Eftiene, proche des Carmélites a Chartres. Comparez la p. 490 du T. VI. llanet. Rue de Seine, Ville de Metz. Voyez e.a. la p. 281 du T. I. Mail. H, p. 196. II Jul. y 2. DonnèaMr.rabbèErpagnol[mentionnéàlap.658duT.X] un Exemplaire de mon Horologium Ofcillatoriura pour un Jefuite anglais Franc. Serjan a qui je Tavois promis m'eftant venu voir. 11 ell a Dufieldorp, et devoit revenir icy. Il fe plaifoit fort a l'Horlogerie. Mathématiciens., artifans etc. Mail. D, p. 439. Papillon, graveur en bois. Rue des Cannes, proche la place Mau- bert a l'enfeigne de N. Dame de LiefTe. Maiflre Girard fiiiieur de crayons. Rue TEvefque. Mail. E, p. 252. Cartois hydr [ographe] du roi. Rue S. Honoré près la rue de prouelles a la pomme d'or. Badouillaut, au Mortier d'argent proche la porte de Paris. Rue S. Jaq. de la bou- cherie. Couleurs et huiles pour les peintres. Mail, F, p. 334. Tom. Helder. In d'oude Keyier op 't Speuy [la Haye]. Voyez iur Helder e.a. le T. XVIII. Friquet peintre ordinaire du Roy, Rue de la marche vis a vis les 3 croilTants au Mares a Paris — a fa maifon au faubourg S. Antoine proche la Halle — efcrit le 20 fevr. 1 687 [voyez fur les relations de Ihiygens avec lui la p. 554 du T. VIII; la biographie àlap. 238duT. IX]. Henr. Koets ten huijfe van Jac. Moucque boeckverkooper op Steenfchuijr [voyez la p. 192 du T. IX]. Mail. G, f. 132. Mr. Petit de Lavalez, op de Zeedijck boven de vlam. Amilerdam, travaille en verre pour la matière. Inftruments de Mathem. de Graef t'Amderdam op de Eglantiersgracht aen de Noortfijde bij de 2de lan- teern '). Mail. Il, p. 19. Godefroy Iculpteur près du Calveraiart: chez un faifeur de peignes derrière INIr. junnis. Man. I, p. II. Mr. Terfmit, op de Nieuwe Heeregracht over de Nieuwe Spiegel- ftraet. fait des lunettes d'approche, a eu chez lui un fils de le Bas "-}. ') J. de GraaiF donne le 1 1 novembre 1692 une autre adresse à .Vmsterdam (T. X. p. 339) où il habitait alors chez son père Abr. de Gr. -) Voyez sur la famille Lebas à Paris e.a. le T. XXI. RECiynics. Plulieurs recettes ont été incorporées dans la Correfpondance • — voyez p.c. celle de la poudre fulminante il la p. 367 du T. VII — ainfi que dans les Tomes fuivants; dans le préfent Tome on trouve plus liaut celle pour faire des timbres , p. 240) ainfi que diverfes recettes pour préparer du pliofphore (p. 268 et fuiv.). Voyez encore une recette d'octobre 1653 à la p. 435 qui fuit. Manufcrit li, p. 2iy. 31 Dec. 1661. R van Mr. Soiithwcl') dat pocijer van radix herraodactyli g'emaeckt hct hacr belet iiijt te vallcn. Hij had hct van Uorri ')geleert cnde gocc bcvondcn. Van defelve dac lapis Judaieus, fijndc ronde lleenties als een kleine olijf en ge- llreept, goet is voi)r 'c gra\cel, alsmcn de vvijn drinckc daer in defelve cen nacht gelegen heelt. Die quam mede van Borri. V^an defelve oni leeribn waterdicln ce maecken. R. Spijck olie daer in doct fijn poeijer van geilocen Ihickjes van barnlleen en flrijckt er de leerfen me. Den reuck vergaec in een dagh of cwee. Man. D, p. 372. Du Sr. Benoit peintre a Paris. Pour peindre (\n- le plaltre etc. : voyez lap. 36.-duT. VU. Man. G, f. 57. 7 Sept. 1 690. Commiinicata a 1^° joli. Jacobo Spener, Saxone [com- parez la p. 310 qui précède]. Sulphur contn'tuni fubtililîime in lamina ferrea calida diffc- minatum lucec abfque uftione. Oportec calor lamina? fit quœ tantum manum imponi non finat. 5 oncia argenti foluta in aquaforti quantum fuflicic. Aquje libra una aftiinditur, inilillencur hinc inde guttse argenti vivi, magnitudinc pifi, collocetur in loco frigido, in fingulis guttis crescet arbufcula. Bracteas ilanno induclas primo candentes malleis ingentibus extendi paulatimplu- ribus fibi fuperimpolitis prout tenuiores evadunt; et ne cohœreant, in aquam coeno vel argilla curbidam immergiintur. Prias ftanno paululum aeris immifcendum ait, quia non aliter fplendorem acquirit lamina. ') Il s'agit de Robert Soutliwell, né en 1635 ou 1636, plus tard préfident de la Royal Society. Voyez sur lui les p. 441 — 443 du T. III et la p. 220 du T. X. ") Voyez sur l'alchimiste G. F. Borri ou Borrhi la note 2 de la p. 307 du T. 111 et consultez aussi les T. IV et V. ■^66 ' RECETTES. In Adis Eruditorum anni 1683 mens. dcc. p. 519 ed obfervacio Jac. Sponij de aqua Rhodani quam in valis fiftilibus diu confervari dicit, imo ad centum annos. Idem aljs ex tiuminibus haulte eventiirum pucat. ^'itia^i auccm a dolijs ligneis. Quid li e bractea terri, llanno obducta vafa liant cylindracea eaque explencur intra dolia ejusdem forma:. Poffec dolij flindus alter e(reexempcilis,iitextrahipo{rct vasferreum fi qua pcrfluac. Cui cubulus exiguus adferniminandus quo aqua emictatur. Mail. H, p. 57. I Maj. 92. Ad febres omnis generis vande Heer van Oijen ^). Co- rallum rubriim. i drach. Cornu cervi prœpar. i drachme. Beffar minérale, 25 grana, teratur minutiflime, mifceatur aqua; florum liliorum et rofarum, ana [?] i onc; cin- namomi i t)nc,aqua> meliOa^ 2 onc. aqua; pulegi j i onc. laccharum percullim 2 draclim. aile 2 uren een lepel genomen. lOiafcordium Fracaffi, foo veel als een groote haesnooc. s'avonts met wat hier, om te flapen en aile vvonden en pijnen te genefen. Mail. I, p. II. 15 maj. 1693. D. Alberti médecin de rEIeclcur de Manover m'apporta des lettres de Mr. Steigerthal de Yenife*). Alberti y a demeure 20 ans et devoit y retourner dans 6 fcmaines. Ses correipondants en ce pais icy font i\lr. Druyveftein a Harlem et Mr. Hermans a Leyden. Prof. Botan. Il pretendoit avoir fait du verre fans bulles ni veines, en rcnipliiïant la forme (qui ell: de terre, \'ernie en dedans) de poudre de verre pilé et la laiffimt 8 jours au fourneau, puis 4 ou 5 jours a la retirer peu a peu dans de moindres chaleurs. l'ortef. anonyme. Poi/r la fdîilcc pour mettre en couleur lu dorure fur cuivre ou argent. R de tartre, fel armoniac, lel commun, Ibuftrc, chacun 1 once. Pulveriiez bien tout et détrempez le dans un \ feptier d'eau et faites le bouillir dans un vaiffeau de cuivre ou de terre. En marge: les pots de cuivre rouge font très bons. Puis mettez la pièce dorée dedans, la tenant par un filet, et prenant garde qu'il n'y touche aucun fer. Mettez la et retirez tant de fois qu'elle Ibit affez en couleur et toutes les fois que vous l'orterez de la faucc jettez la dans de l'eau nette. Autre. R. Salpêtre fin. Ici de verre. N'itriol, alun de Rome, fal amioniac, verddcgris, cha- cun I once. Sanguine 6 onces le tout bien pulvérise. Puis prenez de cette poudre et en détrempez autant qu'en avez a taire dans du vinaigre, et avec un pinceau couchez 3) Voyez sur M. lloeuft't, seigneur d'Oyeii etc., neveu de Huygens, la p. 149 du T. \'III. ••) Ccimparez la note 1 de la p. 444 du T. X. RECETTES. 367 en fur la pièce dorée et la mettez en fuite fur le feu et faites la prefcuc feicher, et la jetiez dans de l'eau nette. Sayettez en fuite avec de petites brofles de poil. Et faites cecy tant de Ibis que la pièce l'oit aflez en couleur. l'ortef. anonyme. Stofe OUI l'piegels mede te iiiaeken de ivekken iiien jreiiie'ijnelyck iinempt fiaele fpiegels. Nempt tartarum, oft wynrtcen, ende loo veel Arfenicura, elck befonder feer klijn ghepulverifeert, ende daer naer tfaemen gcmongelt: voorders doet in een c;rooten fmiltcroes Ikatum fuper llratum. dun gcllaegcn klyne fnippelinghen, oft Ihickfkens root coper, ende van het voorfchreven pocder, tôt dat den croes heel vol is. Deckt den croes met een gebacken tichelkcn, int wclcken fij een gatien om eenen klynen vinger in te ilceken. Sedt den crocs, met allen de materie tuiTchen de gloijende kolen daer naer ver- meerdert allcnskens het vier, tôt volcome fmiltinge: alsdan giedt de heele iloffe in form van haegcl door eenen beOcin, over een cuijpken waecer, int wclckehet waecer fy heel fnel gheroert: ende den haegel ial wit fyn. Maer foo defen haegel nogh niet wit ghenough en waere naer uwen (In, (vvant hoe witter hoe beter) herneemptmet defen haegel als vooren ghedaen is met de fnippclingen van het root coper het werck nogh cens, (oo fal defen haegel veel witter fyn. Nempt van dit gewit coper lo oncen: ende i\ ons fijn Engels tin: ende 't fal de fchoonfte rtoffe fyn, diemen fien kan : Maer raoet acht genoomen worden, dat het coper, ende tin, fal befonderlyck, in twee eijfcre lepels gefmolten worden, dan tfae- men gemengelt: ende met een gloijende eijfer, onder rocrt: twelck giedt in alfeul- cken vomi alll u beliefc. De vormen daermen de fpiegels meeilendeel als die groodt fyn in giedt, behooren van de lelflle Iloffe gemaeckt te fyn, als de smilt croefen, want als dan, fullen de vor- men konnen gloyendt gemaeckt worden, ende de Iloffe fal foo ce fuij\erder loopen. Nota dat tôt elck pondt root coper van noode is, een halff pondt wynlleen ende een half ponde Arfenicum, voor elcke gietinge. Portef. anonyme. Pour faire L'elTence ou Eau Styptique qui arrelle le fang d'une artère ou veine coupée & toute autre forte d'emorrhagie. & qui guérit aulll promptcment & facile- ment les playes, les ulcères & infiiilliblement la gangrené, & prefqucs toutes les ma- ladies externes. Prenés une livre de bonne & exxcllente ^ (chaux vive) mettes la dans un pot de terre, ou dans un plat d'argent ou d'ellain. Verfés fur icelles environ cinq ou fix livres de \7 (eau). Couvres le pot d'un couvercle & laiffes infufer cela environ une heure fans y coucher: puis remués bien le couc avec un ballon de bois,batant& agitant l'eau durant un moment. Apres laiffos encore infufer cela durant 24 heures, pendant 368 RECETTES. lefquelles vous remuerés & agicercs derechef le tout par deux ou trois fois. & final- leraenc vous laiiïerés bien rafTeoir la poudre blanche au fonds du pot, & l'eau eftant bien claire & nette par delTus, vous la verfcrés doucement par inclination ians la troubler: & puis vous l'enfennerés dans des bouteilles de verre bien bouchées, pour Pulage iiiivant. Prends une livre de cette \7 de ^ que mettrés dans une phiole de verre ou vous mcttrcs auili une dragme et demy de y^ (iublimé) pilé & broyé en poudre fubtile. puis agités & fecoués très bien la phiole, affin que la poudre du ^ fe diffolve & d'abord l'eau deviendra rougeadre & orangée, puis iaunaftre & finallement claire & lympide parce qu'une poudre rougeailre ou citrine s'affeiïcra & fe précipitera au fonds. l'oute la poudre s'eftant donc raflife & repofée au fonds, & l'eau s'eflant bien cla- rifiée, il la faut feparer de la poudre, en la verfant doucement par inclination, dans un autre vailTeau de verre ians troubler aucunement & dans cette mcirne eau vous adiouterés environ une dragme & demye de bon • — • de & (eiprit de vitriol) bien de flegme ou iuicjues à deux dragmcs, félon que • - • de O" cil: fort ou foible. Que li ceftoit de bonne huile de & tout h fait bien deflegmée, bien grade, & bien forte, une dragme pourroit iuffire, & feroit de beaucoup plus efficace que deux dragmesd'efprit, qui n'auroit point elle rectifié ni deflegmè. Comme aulii vous adiousterès à la dittc y de ^ une dragme de fcl ou fucre de fj (Saturne). Tout cela eflant dans la phiole il la faut remuer & fecoucr, pour agiter les matières & les bien méfier enlemble. Apres quoy Iniifés bien repofer l'eau tant qu'elle foit parfaitement claire, alors vidés la par inclination dans une autre bouteille ic fi elle n'efi: pas bien claire & lympide, phyltrés la à travers du papier gris pour la bien feparer d'une poudre blanche qui fera au fonds, & pour la clarifier à perfection. & de cette forte vollre Eirence Styptique léra taitte, laquelle vous garderés foigneufement dans une bouteille bien fermée, comme un pretieux threfor pour la lanté. Remarques fur la façon de rEJJence Styptique. Il faut premièrement remarquer que par ce qu'on efl: obligé d'employer cette Effcnce à des ul'ages différents, il ell aulii necelFaire d'en compofer de forte, de foible, & de médiocre. 1°. La plus forte fera compofée d'une livre de \J de ^, deux dragmes de ^^, deux dragraes de hou (^ bien deHegmé & une dragme de fucre de \i car pour cette dernière drogue, on ne doit iamais l'augmenter, quoy quon augmente les autres. On peut bien en diminuer la dofe: mais non pas l'augmenter, car une dragme de ce fel de "5 fuflit toufiours pour une livre d'eau. 2°. La medioOre doit élire faitte comme nous avons cy devant enfeigné, cell a dire félon les poids & dofes que nous avons marqués, à fçavoir une livre d'eau de ^ une dragme & demye de 9_, autant de » — • de O^. l'une dragme de fel ou fucre de !}• 3°. La plus foible fera compofée de demy dragme de o _ demy dragme de bon • — • de Çy & demy dragme de fucre "f>. L'on garde ces trois eaux feparées chacune dans une bouteille fermée. On fe ferc de la plus forte aux très grandes eniorrhagies, quand il y a des plus grands vailleaux coupés, des cuilVes coupées ou le foyc mcfmes percé, & ou le fang de quelque grande artère fort en fi grande abondance & avec RIXEITES. 3^9 tant d'inipetuolité qu'on ne peut Tarrerter par l'application des autres eaux moins fortes, comme par exemple 11 un homme avoit receu quelque coup au gofier qui luy eufl: coupé une partie de la gorge ou du col, & que les veines jugulaires, & les autres carotides fuflent emportées. Mais tant qu'il eil poflible d'arrcder le fang par l'Ellencc Styptique foible ou médiocre, il ne faut point fe fervir de la forte, qui n'ell ainfi faitte, que pour les grandes ii: extrêmes neceffîtés. Selon cet aa-iome de Pliilolophie: frudra liunt per plura, qu« podlint lieri per pauciora: ou plus- toll félon cette maxime de médecine qui dit qu'eu matière de remèdes, a mitioribusell incipiendnm & ad fortiora progrediendum. On fe fert de la foible, ou plulloll de la médiocre, tant intérieurement qu'extérieurement, parce qu'on la donne a boire dans de l'eau de plantain avec un peu de Sucre Rofat à tous ceux qui crachent ou pillent le fang, pour avoir quelque veine ou artère rompue dans le corps, & l'on en void un succès le plus heureux du monde. L'on en donne alors deux ou trois cueillerées, ou depuis environ un quart d'once iufques aune once. & l'on reitère cette prife deux ou trois fois par tour tant que le fang foit bien arrellé, méfiant à chacque prife une dragme ou deux de fucre rofat, & environ une once ou deux d'eau de plantain ou d'eau rofe, ou bien on la donne dans quelque décoction faitte avec des herbes vulnéraires, comme font le mille feuilles, Sauicula, Confolida maior, Ilubus &c. ou bien on donne l'ellence llyptique toute feule, mais li le fang qu'on crache vient de quelque vaili'eau rompu dans la poitrine, le fucre rofat y efttres neceflTaire, & il n'eft pas inutille ailleurs non plus. Voila quant à la façon de l'edence flyptique & quant à fon ufage interne. Ufage externe de refj'ence fhptique. Quant à l'ufage externe de l'ellence ftyptique il e(l le mefme que celuy que Mr. Denys nous a defcrit de la fienne dans les conférences dédiées à Mgnr. le Dauphin, cell à dire qu'on trempe des comprellès ou des tcmpous de linge de cette Eau, & on les applique fur laplaye, & puis on ferre bien cela avec un bendage propre à la partie, & dans un moment le fang s'arrelte, & peu de temps après la playe guérit par la feule application de la mefme Rfîence, foible ou médiocre félon que le mal e(l grand: mai? lors que ce n'ert point pour arreikr le fang, mais bien pour guérir une playe, ou un ulcère, il faut adiouller une once d'efprit de vin fur une livre d'elfence lîyptique, par ce qu'outre la vertu qu'elle a d'nrrelkr le fang, elle ne foulTre point qu'il fe faffe aucune corruption en la partie, ni par confequent aucun pus. Elle ell donc deterfive, allringente, glutinative, incar- native, confolidative, & fouverainement curative de playes, ulcères, loups, chancres, & par excel- lence de la gangrené, en adiourtant environ une once d'efpri' de vin fur une livre de la ditte elfence foible ou médiocre. Que fi la gangrené eft fort grande, & fort avancée, par une grande mortification de la partie, il ell bon de fe fervir de la plus forte. Elle ravigore la chaleur naturelle, & rappelle les efprits à la partie gangrenée. Pour la guerifon des ulcères & des playes, la plus foible fuffit en y adiouftant une once d'efprit de vin fur une livre. Outre cela elle guérit les eryfipeles, la brûlure, & prefques toutes les maladies externes, mieux que tous les cmplallrcs, & tous les baumes de l'univers, ellant elle mefme le vray baume de nature, comme l'expérience infaillible fera voir à ceux qui s'en ferviront bien à propos. Mais pour la guerifon des erifipeles la plus foible fufiit aufîi, avec deux onces d'efprit de vin pour une livre de la ditte eflence & il la faut audi comme cela pour une petite brullure; mais fi la brillure ell fort grande il faut de la médiocre. Pour remorrhagie du nez. Pour l'eraorrhagie des narines, on met un peu de cette effence ftyptique dans le creux de la main, l'on la tire par le nez & puis l'on fait un petit bouchon de charpie ou de coton qu'on trempe dans la ditte eirence, & l'on le met dans la narine qui faigne. Que fi l'emorrhagie fe rend encore opiniaftre à tout cela, il faut boire quelques cueillerées de cette effence dans de l'eau d'ortie ou de plantain. 47 370 RECETTES. Pour la dyfenterie. Elle eft encore très excellente pour les boyeaux ulcérés, ou flux de fang que nous appelions clydenterie, efiant prife par la bouche avec de l'eau rofe, eau de plantain, ou d'ortie ou quelque autre eau abdringente & vulnéraire. Comme aufli ellant meflt-e avec la decdction des clyfteres ab- ftringents. Par exemple on fait une decoétion avec!esherbesappellcesTaprusbarbatus,rive verbas- cum, plantain, Rubus, herbe mille folium,Symphitum,five Confolidamaior, les feuilles de chaifne, cauda equina, & les rofes Rouges, & dans huit onces de la décoction des dittes herbes, on mefle environ trois ou quatre onces de l'elfence ftyptique foible, & environ une once de fyrop de rofes feches, ou de fyrop de coins que nous appelions Syrupus Cydoniorum, ou de quelque autre fyrop ablîringent & de tout cela on fait un lavement qui n'a pas fon pareil dans toute la médecine pour la guerifon de la vraye dyfTenterie, & de tous autres ulcères des boyeaux: Mais il faut avoir foin de réitérer les mefmes Remèdes iufques à parfaitte guerifon, adiouftant un iaune d'oeuf aux dits lavements lors que les douleurs dyffenteriques font fort grandes. Ou bien l'on mefle environ '3 ou 4 onces de noftre ftyptique foible, avec demy livre de laict de vache ferré que nous appelions lac calybeatum, five ullulatum. Ce qui fe fait en efleignantun quar- reau d'acier ou des petits caillous rouges dans le dit laict, & puis on y mefle la ditte eflence, & l'on y difîout un iaune d'oeuf après quoy on coule tout cela, & on le donne en clyftere au malade. On peut au(Î! très à propos méfier 4 onces de ce laict ferre, avec 4 onces de la decoftion des fufdittes herbes abllringentes & vulnéraires & 3 ou 4 onces de l'elFence ftyptique foible, un iaune d'oeuf, & une once de Syrupo Cydoniorum, & de toutes ces chofes enfemble faire un lavement miraculeux pour la fusditte maladie. Je me fuis un peu efiendu fur la manière de traitter cette maladie par ce qu'elle eft des plus cruelles qui puilFent attaquer le corps humain, & par ce qu'il fe trouve peudeperfonnesquifoyent munies d'un remède capable de la guérir, comme font ceux que ie viens de defcrire,eflants animés, & fortifiés par noflre pretieufe RITence Styptique fans laquelle ils ne feroyent pas de grande énergie. Pour le Scorbut. J'oubliois de vous dire une des plus grandes vertus, & de vous apprendre un de fes plus utiles ufages; c'efl qu'elle guérit les ulcères de la bouche caufés par le Scorbut mieux que tout autre remède, en fe gargarifant & fe lavant la bouche avec elle feule, ou bien méfiée avec ladecoftion des herbes vulnéraires & abftringentes, telles que nous avons defcrit pour les clylleres, aux ulcères des boyeaux, ou bien on la mefle avec le lait u!h:Iatum. Nota. Elle n'el^ pas moins bonne pour les contufions, lesmeurtriflrures,enadiouftantàuneIivre de la ditte foible deux onces d'efprit de vin ou vous trempés des comprefTes de linge & les appliqués fur la contulion ou nieurtrillure. De là il faut remarquer que pour les eryfipeles, pour la bruflure, pour lesinllaniniationsdes par- ties, pour les contufions, & pour les meurtrifîures, il faut toufiours fe lervir de la foible, & adiouller 2 onces d'efprit de vin a une livre de la ditte effence, au lieu que lors que ceft pour guérir les ulcères, & les vieilles playes il ne faut mettre qu'une once d'efprit de vin fur une livre d'eflencc flyptique. NOTES PAYEES. Nous avons publié à la p. 1 6$ du T. XVII ce que Huygens rapporte dans fon Manufcrit 14 fur certaines notes payées par lui en 1664 — 1665 ft l'horloger S. Oofterwijck à la Haye. Du même Manufcrit: 1664 Nov. Prangan franfche kramer (ijn Rckening betaelt. 1 1 Juli 1665 Van Hetcrcn fijn rckening bctaclt. 29.10.0. Nous citons ces deux notes puifque le beau-frère Doublet fait mention de Prangan et de van Heteren dans fa lettre de 1661 (p. 68 qui précède). 1 6 Sept. [ 1 665]. Rckening van fwarte kancen ') betaelt aan Alida Struijs. 1 1 7.0.0. Manufcrit H, p. 195. 1692 Mart. 7. van Croquefel -). 4^ ell. Engels Laccken, eyfcht 8 gld. d'elle. Item 45 el. syde ftof met goudt à 9 gld. 10 il. d'cl tôt cen velk. Item 4 j elgcblomde ftof tôt ecn ade verte, a 50 ft. Ooftindifch annofijn tôt vocyering 5) van juH: au corps en 2 veftcn. Les deux dernières notes font voir que Huygens, comme cela lui femblait convenir à un membre d'une famille difiinguée, s'habillait fomptueufement. C'eft ce qui reffort aulTî de la critique qu'il adrelTe — dans une lettre de 1665 à fon frère Conftantyn (p. 436 du T. V) — au Grand-penfion- naire Joh. de Witt (vous fcavez comment il s'ell tousjours habillé). Il eft vrai que, pour une fois, de Witt, chargé de conduire la flotte contre les anglais, s'était revêtu d',,habits tout cou- verts de dentelle d'or et d'argent", ce qui fait dire à Huygens: C'eilbien aller d'une extrémité à l'autre. ') Kant = dentelle. ') Voyez fur Croquefel la p. 208 du T. VIII (lettre de Doublet de id-p). 3) Voeyering (aujourd'hui, en hollandais, voering) = doublure. / OEUVRES DE CHRISTIAAN HUYGENS. OEUVRES DE CMR. MU YGENS ( 1 629— 1 695) PUBLIÉES AU DIX-SEPTIÈME SIÈCLE (C. À. D. DE SON VIVANT ET EN 1698— 1700), ET EN 1703 DANS LES OPUSCULA POSTUMA. 1 . 1 649. Contributions à Tcdition de 1 649 par F. van Schootcn de la „Gcoractria, à Rcnato Des Cartes Anne 1637 Gallicè édita etc." (titre complet à la p. 2 1 8 de notre T. I). Voyez les p. 409 — 417 du T. XIV. 2. 1651. Theoremata de Quadratura hyperboles, ellipfis et circuli ex dato por- tionum gra\itatis centro, quibus ilibjunfta ell 'E^ércca-n Cyclometriîe Cl. Viri Gregorii à St. Vincentio éditas IVIDCXLVII. Lugd. Batav. ex oflicina Elzcviriana. Ouvrage publié dans notre T. XI. 3. 1654. Chr. Hugenii Conll. F. De circuli magnitudine inventa. Accedunt ejus- dem problematum quorundam illullrium condrucliones. Lugd. Batav. ap. J. & D. Elzevier. Ouvrage public dans notre T. XII. 4. 1 656. Chr. Hugenii de Saturni lunâ obfervatio nova. Hag. Com. ap. Adr. Vlacq. Public dans notre T. XV. 5. 1656. Chr. Hugenii Conlt. F. ad C. V. Fran. Xaver. Ainfcom S. I. Epiftola, qua diluuntur ea quibus 'E^ercca-iç Cyclometrix Gregorij à S" Vincentio impugnata fuit. Hag. Com. ap. Adr. Vlacq. Public dans notre T. XII. 6. 1657. Contribution aux Fr. à Schootcn Exercitationum mathematicarum libri quinque, favoir: Chr. Hugenii Tratlatus de Ratiociniis in Aleœ Ludo. Lugd. Batav. Ex officina Joh. Elzevirii. Confultez les p. 5 — 6 et 50 de notre T. XIV '}, et comparez fur la pièce originale le N^ 10 qui fuit. 7. 1658. Chr. Hugenii à Zulichem Confl:. F. Horologium. Hag. Com. ex oflicina Adr. Vlacq. Publié dans notre T. XVII. 8. 1 659. Contributions à l'édition de 1659 par F. van vSchooten de la „Geometria, à Renato Des Cartes Anno 1637 Gallicè édita etc." (titre complet à la p. 41 1 du T. XIV). Voyez les p. 417 — 422 du dit Tome. 9. 1659. ^''"'- Hugenii Zulichemii Conll. F. Syflenia Saturnium, five de caufis mirandorum Saturni phœnomenôn, et comité cjus planeta novo. Hag. Com. ex typographia Adr. Vlacq. Publié dans notre T. XV. 10. 1660. Contribution aux Fr. van Schooten Mathematifche Oeffeningen begre- pen in vijf boecken, favoir: Traclaet handelendc van Reeckening in ') D'après la note 15 de la dite p. 5 la traduction latine est de van Schooten. 37^ OEUVRES DE CHR. HLTi'GENS. Speelen van Geluck. t' Amfterdani, bij G. \an Goedesbergh. — Le Trac- tact a aiilTi féparémcnt vu le jour fous le titre: Van Rekeningh in vSpelen \'an Geluk, chez le même éditeur. Nous Tavons publié dans notre T. XIV. 11. 1 660. Chr. Hugenii Zulichemii Brevis Affcrtio Syflematis Saturnii fui ad Sere- nidiraum Principem Leopoldura ab Hetruria. llag. Com. Ex typographia Adr. Vlacq. — Paru auiïi à Florence ex nova typographia fub fiçno ftel- \x. - Ouvrage publié dans notre T. X\'. 12. 1 665. Kort onderwijs aengaende hct gebruyck der Horologien tôt hct vinden der Lenghten van Oofl en Wei!:. Publié dans notre T. XVII. — Par- tiellement traduit en anglais et publié dans les Philos. Transactions du 10 mai 1669 fous le titre „Inilructions conceming thc ule of pendulura- watches, for finding the longitude at fea". i-:;. 1665. Extrait d'une lettre du 26 février à Conil. Iluygens père, qui parut h Paris dans le Journal des Sçavans du 16 mars; l'extrait fe rapporte au phénomène récemment découvert de la fympathie des horloges. Publié dans notre T. \^ '). 14. 166-. Relation d"une obfervation faite h la Bibliothèque du Roy à Paris le 12 mai . . . d'un halo ou couronne h l'entour du Ibleil, avec un difcours de la caufe de ces météores & de celle des parelies. A Paris, chez J. Cuflbn. Publié en partie a la p. 507 (§ 4) de notre T. XVII. \^ovez aufll la p. 162 du T. VI. 15. 1668. Examen de la „Vera Circuli & Hyperboles Quadratura, in propriâ fud proportionis fpecie inventa & demonftrata à Jacobo Gregorio Scoco, in 4°. Patavii"'. — Journal des Sçavans de juillet. Publié dans notre T. VI. Voyez auili la p. 259 du T. XX. 16. 1668. Manière pour trou\-er par le moyen des Logarithmes la dimenfion de l'efpace hyperbolique compris entre la Courbe & unedefesAfymptotes, & deux lignes parallèles à l'autre Aiymptote, la proportion de ces deux lignes ertant donnée en nombres. — Journal des Sçavans de juillet. Publié dans notre T. VI. 1-. 1668. Deuxième article fur la „Vera Circuli & Hyperboles Quadratura" de Gregory. journal des Sçavans de novembre. Publié dans notre T. \'l. 1 8. 1669. Obfervation de Saturne faite à la Bibliothèque du Roy. Journal des Sça- vans de février (traduétion anglaife dans les Philos. Tranlaftions de mars; voyez la p. 4 1 5 du T. \' 1 ou la p. 483 du T. XV). Publié dans notre T. \ V. -) Consuitc/. la p. i S7 de notre T. XVII sur la rectilication anonyme dans le Journal du 23 mars, intimUe „Obscrvacion à faire sur le dernier article du précèdent Journal". OEUVRES DE CHR. HL'Vr.rX';. 3-7 1 9. 1 6()9. Règles du mouvement dans la rencontre des corps. Journal des Sçavans de mars. Public dans notre T. XVI (ainfi que dans le T. VI, voyez la note de la p. 178 du T. XVI). 20. 1671. Contribution à la „Suite des Obfervations des taches du folcil faites à rAcadémic Royale. Avec quelques autres Obfervations concernant Sa- turne. A Paris, chez S. Mabre-Cramoify". Confultez la note 2 de la p. 1 1 5 du T. VII, ou les Philos. Tranlatlions de décembre 1671 mentionnées dans cette note. Contribution publiée dans le dit T. VU. 21. I (^7 1 . Extrait d'une lettre à H. Oldcnbury;, fur Saturne etc., publié en anglais dans les Philos. TranfaCtions de décembre 1671. Confultez la note 1 de la p. 115 du T. VII, ou bien la note 5 de la p. 108 du T. XV. La lettre elle-même occupe les p. 1 15 — 1 17 du dit T. VII. 22. 1672. Extrait d"une lettre touchant la lunette catoptriquc de iNI. Newton. Journal des Sçavans de février. Publié dans notre T. VII. 23. 1672. Reflexions fur la defcription d'une lunette publiée fous le nom de M. Caflcgrain. Journal des Sçavans de février. Publié dans notre T. VU. 24. 1672. Entrait d'une lettre touchant les phénomènes de l'eau purgée d'air. Journal des Sçavans de juillet. Publié dans notre T. VII (traduétion anglaifë dans les Philos. Tranfaftions du mois d'août, fous le titre, men- tionné à la p. 220 du dit T. Vil: An extrafi: of a letter of Mr. Hugens, attempting to render the caufc of tliat odd phenomenon of the quick- filver remaining fufpended far above the ufual height in the Torricellian experiment). 25. 1672. Extrait d'une lettre touchant la figure de la planète de Saturne. Journal des Sçavans de décembre. Publié dans notre T. VII. 26. 1672. Extrait d'une lettre touchant une nouvelle manière de baromètre. Journal des Sçavans de décembre. Publié dans notre T. \1I. 27. 1673. Horologium ofcillatorium, iîve de motu pendulorum adhorologiaaptato démon llrationes geometricse. Parifiis, apud F. Muguet. Publié dans notre T. XVllI. La Pièce du 8 juillet 1673 (N° 1958 du T. VII) fur le paradoxe hydroftatique — mentionnée auHi à la p. ~6 du T. XIX — n'a apparemment pas été imprimée, quoiqu'envoyée à Gallois, pour la feule raifon qu'aucune livraifon du Journal des Sçavans n'a paru en cette année. Il en eft de même pour l'addition de février 1673 au N° 26 (T. VII, p. 253 et 255). 1673. An Extraft of a Letter [il s'agit de la lettre de Huygens à Oldenburg du 14 janvier 1673, traduite en anglais par ce dernier] lately written by an ingenuous perfon from Paris, containing fome confiderations upon 48 37 s OEUVRES DE CHR. HUYGENS. Mr. Newtons doftrine of Colors, as alfo upon the effects of the différent Refraftions of the Rays in Telefcopical Glaffes. Publié dans les Philos. Tranfaétions de juillet 1673. Voyez la p. 242 de notre T. VII. 29. 1673. An Anfwcr — à la Pièce de Newton d'avril 1673, voyez la p. 265 du T. Vil — written to the Publisher [Oldenburg, traducteur de la lettre de Huygens, T. VII, p. 302] June 10, 1673, by the famé Parifian Phi- lofopher, that was lately faid to hâve written the Letter already extant in N°96, p. 6086. Publié dans les Philos. Tranfactions N°97 d'octobre 1 673. 30. 1673. Contributions aux „Excerpta ex Epiflolis nonnuUis, ultrô citrôque ab Illu(lri(Ilmis Viris, Slufio & Hugenio, ad Editorem fcriptis (fe rapportant h la Iblution du problème d'Alhazen)" par H. Oldenburg, dans les Philos. Traniaftions d'oftobre et de novembre. Voyez la note 14 de la p. 89 du T. VII, 31. 1(^74. An extraft of M. Chr. Hugens de Zulichera his Letter touching his thoughts of Mr. I look's obfervations for proving the motion of the earth. Voyez la p. 382 de notre T. VU où la lettre françaife elle-même a été publiée 3). 32. 1674. Contributions aux „Nouvelles expériences du vuide avec la defcription des machines qui fervent à les faire" par D. Papin. Publié en partie dans notre T. XIX. Confultez-y les p. 193 — 194 (analyle détaillée, ou plutôt traduction d'une grande partie, par Oldenburg, dans les Philos. Trans- adions de 1675 — 1676). 33. 1(^75. Lettre fur „une invention long-temps fouhaitée, par laquelle les horloges font rendues très jufles eniemble & portatives". Journal des Sçavans de février. Publié dans notre T. VII. — Voyez aufli dans les Philos. Trans- aélions du mois de mars de la même année (p. 424 du dit T. VII) An extraéi: of the French Journal des Sçavants, concerning a ncw invention of M. Chr. liugens de Zulichem, of very exact and portative watchcs. 34. 1678. Extrait d'une lettre de M. Huguens touchant une nouvelle manière de Microfcope qu'il a apporté de Hollande. Journal des Sçavans du mois d'août. Publié dans notre T. Mil. Voyez aulTi dans le même Tome la Pièce iuivante de N. Hartfockcr, rédigée par Huygens d'après la p. 102 du dit T. VIII. 35. 1680. Nouvelle invention d'un niveau h lunette qui porte fa preuve avec iby, et que l'on vérifie & redidc d'un feul endroit. Journal des Sçavans du mois de janvier. Publié dans notre T. VIII. V'oyez aulTi le T. XX. 3) Nous aurions pu citer cette lettre lians la note ;,8 de la p. 360 du T. XXI. OEUVRES DE CIIR. HL YGENS. 379 36. 1 680. Dcmonllration de la jiiflcirc du Niveau. Journal des Sçavans de février. Public dans notre T. V'iil. Voyez auflî le T. XX. 37. 1682. Extrait d'une lettre de Mr. I higcns avec fa réponfe à une remarque faite par Mr. l'Abbé de Catelan contre fa propofition 4 du Traité des centres de Balancement. Journal des Sçavans du mois de juin. — Public dans le T. \'ill. Confultcz auHi lur cette Pièce la p. 349 du même Tome. 38. 1 684. Adrofcopia compendiaria, tubi optici molimine libcrata. Hag. Com. ap. Arn. Lecrs. Publié dans notre T. XXI. 39. 1684. Extrait d'une lettre de Mr. llugens contenant fa réponfe à la réplique de Mr. l'Abbé Catelan, touchant les centres d'agitation. Journal des Sçavans du mois de juillet. Publié dans le T. VIII. 40. 1687. Solution du Problème proposé par M. Lcibnitz dans les Nouvelles de la Republique des Lettres du Mois de Septembre 168-. Nouvelles de la Republique des Lettres d'octobre. Publié dans notre T. IX. Voyez auHi la p. 481 du T. XX. 41. 1690. Traité de la Lumière, où font expliquées les caufes de ce qui luy arrive dans la Reflexion & dans la Refraétion, et particulièrement dans l'étrange Réfraction du Cryltal d'Iflande. (Avec un Difcours de la Caufe de la Pcfiinteur). A Leide, chez P. van der Aa. Publié dans notre T. XIX. 4:. 1 690. Dilcours de la Caufe de la Pefanteur. Voyez le No. 4 1 . Publié dans notre T. XXI. 43. 1690. Remarque de Mr. Huygens fur la lettre précédente (iavoir celle du Marquis de l'Hofpita! touchant le centre d'ofcillation du pendule com- pofé), & fur le récit de Mr. Bemoulli dont on y fait mention. Hiftoire des Ouvrages des Sçavans, livraifon des mois juin, juillet et août. Publié dans notre T. IX. Voyez auffî la p. 458 du T.XVIÎI. 44. 1 69 1 . Chr. Hugenii, Dynaftje in Ziilechcm, Solutiocjufdem probicmatis (c.à.d. Solutio problematis funicularii ou problème de la chaînette). Aéta Eru- ditorum, livraifon du mois de juin. Publié dans notre T. X. Voyez aulîi la p. 481 du T. XX. 45. 1691. Lettre de Mr. Huygens touchant le Cycle Haraionique. Hiftoire des Ouvrages des Sçavans, fafcicule du mois d'octobre. Publié dans notre T. X. Voyez auiïi la p. 1 64 du T. XX. 46. 1693. Lettre (touchant la reétification de la logarithmique par le Marquis de l'Hofpital, la chaînette etc.). Hiftoire des Ouvrages des Sçavans, fafcicule de février. Publié dans notre T. X. Voyez auflî les p. 48 1 et 55 1 du T. XX. 47. 1693. Démonllration de l'équilibre de la balance, dans le Recueil „Divers ouvrages de Mathématique et de Phyfiquc, par INIeflîeurs de l'Académie Royale des Sciences", Paris, Imprim. Royale. Publié dans notre T. XIX. 48. 1693. De la caufe de la pefanteur, même Recueil. Publié en partie dans notre T. XXI. 380 OEUVRES DE CHR. HUYGENS. 4y- 1093. 5°- 1693, 51- 1^93' 52. 1693, 53- 1693, 54- 1693, 55- 1693, 56. 1693 57- 1694 1 693. De potentiis fila funcfque trahentibus, même Recueil. Publié dans notre T. XIX: confultcz la note 4 de la p. 53 du dit Tome. 1693. Nouvelle force mouvante par le moyen de la poudre à canon & de l'air, même Recueil. Publié dans le préfent T. XXII. Conftruftio loci ad hyperbolam per afymptotos, même Recueil. Publié dans notre T. XX (p. 2-3 et fuiv.}. DemonlTiratio rcgulx de maximis et rainimis, même Recueil. Publié dans notre T. XX (p. 229 et fuiv.). Rcgula ad inveniendas tangentes curvarum, môme Recueil. Publié dans notre T. XX (p. 243 et fuiv. j. Conilruftion d'un problème d'optique qui eit la XXXIX propofition du livre V d'AIhazen etc., même Recueil. Publié dans notre T. XX (p. 270). Remarque de M. Iluguens fur le livre de la Manoeuvre des \^aineaux imprimé h Paris en 1689, Bibliothèque univerfelle et hiitorique, mois de feptembre. Publié dans notre T. X. Voyez auffi le préfent T. XXII. De problcmate Bcrnouliano, Acla Eruditorum, mois d'oftobre. Publié dans notre T. X. Voyez auiïi la p. 481 du T. XX. Réplique de Mr. Iluguens à la Reponfe de Mr. Renau, Ingénieur General de la Marine en France, Hiiloire des Ouvrages des Sçavans, avril, mai ou juin. Publié dans notre T. X. Voyez lur la date la p. 654 du dit Tome. 58. 1694. Conilruiftio univerlalis Problcmatis a Cl. V. Jo. Bcrnoulio, fuperiori anno menfc Majo propofiti, Atta Eruditorum, mois de feptembre. Publié dans notre T. X. Voyez aulTl la p. 48 1 du T. XX. 59. 1 694. Excerpta ex epiiiola C. II. Z. ad G. G. L. Aéta Eruditorum, mois de iep- tcmbre. Publié dans notre T. X. Voyez auffi la 552 du T. XX. 60. 1694. Dernière Pièce (fans titre) fur le différend avec Renau, Hilloire des Ouvrages des Sçavans, novembre. Publié à la p. 694 de notre T. X (appelé à la p. 78 i du dit Tome: Raifons pour ne plus continuer la dis- pute avec Mr. Renau). 6\. 1 6()S. Kotr/zoS-fw/Joç, five de Terris Coeleltibus, earuraque ornatu, Conjedurs. llag. Com. Ap. Adr. Moetjens. Publié dans notre T. XXI. Traduftion anglaife.de 1698, néerlandaiie de 1699, voyez la p. 674 du T. XXI. 62. 1699. Même ouvrage, même éditeur: editio altéra. Mentionné à la p. 6-4 du T. XXI. 63. 1 703. Dioptrica, dans le Recueil „Opufcula portuma" (B. de Volder et B^. Ful- lenius, Lugduni Bata\oruni, ap. C. Bouterteyn, 1703). Publié fous une autre forme dans notre T. XIII. 64. 1703. Commentarii de formandis poliendifque vitris ad telefcopia (traduction latine du manufcrit„Mcmorien acngacnde het flijpen van glafen tôt verre- kijckers"). Même recueil. Le manufcrit a été publié dans notre T. XXI. oEi'vuF.s im: ciiiî. mvr.F.Ns. 381 65. 1703. Diiïertatio de coronis et parhcliis (traduétion latine du manufcric néer- landais „nc coronis et parheliis"). Même recueil. Le manufcrit a été publié dans notre T. XVII. 66. 1703. De motu corporum ex percuffione. Même recueil. Publié dans notre T. XVI. Voyez-y e.a. la note i de la p. 30. 6j. 1703. De vi centrifuga. Même recueil. Publié dans notre T. XVI. Voyez-y e.a. les p. 238 et 239. (18. 1 703. Dcfcriptio Automati Planetarii. Même recueil. Publié dans notre T. XXI. Nous ajoutons encore à propos du N°. 14 de 1667 qu'une traduftion anglaife parut dans les l'iiilos. Tranfaclions de juin 1670. Titre complet à la p. 41 du T. VII. BIOGRAPHIE DE CHRISTIAAN HUYGENS. INTRODUCTION. Il en cil de la vérité comme du bonheur: l'on peut confidérer fa pouriuitc — plus ou moins heureufe — par l'individu, l'on peut audi s'intérciTer aux efforts collectifs de différents groupes. 11 cfl: même pofîible de fe figurer en ces matières une folidarité idéale de lliumanité tout entière. Nous ne parlons pas ici, comme le fait Muygens, du bonheur des animaux ') ni des afpirations des êtres raifonnables qui, peut-être, habitent d'autres planètes ^). Or, quelle que ibit, dans la recherche du bonheur et de la vérité, la tendance de l'homme h s'ifoler, ou inverfemcnt à fe mettre en rapport avec un grand nombre de fes femblables, il ne réuflira jamais ni à être entièrement autonome ni à ne pas l'être du tout. L'ermite qui ne voit plus perfonne garde au moins le fouvenir de ceux avec qui il fut jadis en contaèt. Pareil fouvenir peut être fort vif Rappelons-nous la Icntence de Cicéron, bien connu à I luygens depuis fa jeunefîe — où il n'eft nullement queflion de la fenfation de l'homme oriental ou profondément religieux qui fe croit en contaét avec un autre monde plein de vie — : „numquam fe minus folum effe quam cum folus effet" '). 11 efl: vrai que pour ceux qui fe retirent, comme l'orateur et philofophe romain, non pas dans un ermitage où il eft fait fi de toute fcience livrefque, mais dans leur cabinet d'étude, ce n'eft pas, la plupart du temps, la mémoire feule qui les met en rapport avec autrui, c'efl auili la lecture, ou du moins la vue, d'un nombre fouvent confidérable de livres,de lettres ou autres manufcrits,de portraits etc. Mais le phyficien dans fon laboratoire, l'aftronome dans fon obfervatoire, le ma- thématicien chez lui — et l'on peut étendre cette lifte — ne fera parfois en état de pourfuivre la vérité qu'en oubliant momentanément tout autre être humain, en fe fentant feul vis-à-vis de la nature, qu'il s'agiffe de la nature vifible et tangible, ou fimplement vifible, ou bien, dans le cas de certains mathématiciens ou philofophes, d'un monde intelligible abltrait. Defcartes parle à plufieurs reprifes de la nécefllté de s'ifoler. Ce fut dans ce but qu'il fe retira en Hollande. ') Voyez les p. 549 (Verisimilia de planetis), 725 et 731 (Cosmotheoros) du T. XXI. ^) Cosmotheoros, p. "17 et ailleurs. ') De Republica I, 27 (la sentence citée, soit dit en passant, ne s'y applique pas à Cicéron lui- même). 49 386 BIOGRAPHIE DE CHRISTIAAN HL"i-GENS. Chr. Huygens — par oppofition à Defcartes +) — fut célibataire toute fa vie. Voyez ce qu'il écrit en 1674 à fon frère Lodewijk: il dit „cherir la liberté fur toute chofe" '). , Nous pouvons être affurés qu'il paflTa beaucoup de temps dans fon cabinet d'étude et fon laboratoire ''). L'hiftorien Busken Huet a cru devoir dire qu'à Paris il vivait comme un moine procédant'). Le caractère exclufif, pour ne pas dire la faufleté, de cette thèfe devint évident par la publication de fa correfpondance ^} : on y voit — ce que confirment fes journaux de voyage — qu'il avait un grand nombre de connaiflan- ces, qu'il n'était pas ennemi de divertiflements — c'eft ce qui réfulte d'ailleurs auffi clairement d'une page du Cofmotheôros ') dont Huet eût pu tenir compte — et qu'il fréquentait volontiers tant la Cour que divers falons. En décembre 1 661, après avoir féjoumé à Paris, il écrit au frère Lodewijk (T. III, p. 431) à propos de Marianne Petit: „il n'y a rien qui me charme fi puifiamment que cette forte de correfpondance, n'efl:ant défia que trop amoureux pour efi:re fi fort éloigné". Comparez la note 1 9 1 de la p. 548 qui fuit. Il eft vrai que cet amour ne fut pas bien profond: vovez la p. 346 duT. IV'°). ■*) Descartes, peut-ê:re oflicielletaent marié, fit baptiser sa fille à Deventer en 1635. Voyez G. Cohen „Les écrivains français en Hollande", Paris, E. Champion, 1920, p. 485. Il est fort possible, nous serable-t-il, que Huygens, écrivant une vie de Descartes, n'en aurait rien dit. Voyez ce qu'il écrit en 1 693 (T. X, p. 403), en critiquant la biographie de Descartes par Baillet, sur la désirabilité de l'omission „des particularitez et des circonstances qui n'ont rien de grand ni de fort extraordinaire". 5) T. VII, p, 389. *) Voyez ce mot laboratoire à la p. 354 du T. XVII, ainsi qu'à la p. -27 du T. X (lettre au frère Lodewijk de décembre 1666 où Huygens donne une description de ses appartements à Paris). ") C. Busken Huet „Het land van Rembrand", Haarlem,H.D. TjeenkWillink,T. II, i884,p.42. *) Elle occupe — abstraction faite du Supplément contenu dans le présent Tome — nosT. I — X, dont le premier parut en 1888 et le dernier en 1905. Busken Huet décéda en 1886. ») P. 747 de notre T. XXI. '°) Si l'on voulait écrire une vie romancée de Huygens, les feules autres femmes dont on pourrait le feindre amoureux après „les belles qui me charmoient fi fort", peut- être à Bois-le-Duc en 1654, peut-être beaucoup plus tôt, dont il écrit à Lodewijk eu 1667 (T. VI, p. 133), feraient peut-être M.'!"-' Perriquet, la belle favante — qui fut auffi amie, ou du moins connaiffance, de Pafcal et de RobervaL, ainfi que de Valentin Conrart — déjà mentionnée dans la note 2 de la p. 41 du prélént Tome (confultez de plus (iir elle la p. 368 de notre T. I et plufieurs autres en- droits) et plus tard fa confine (c. à. d. confine de H.) Suzette, la charmante fille de ^M.mc Caron (confultez fur la famille Caron la p. 1 18 du T. I, la p. 396 du T. m et la p. -6 du T. \'I), qui époula en 1669, en faifant un choix entre plu- INTRODUCTION. 387 Panni les nombreux corrclpondants de I luygcns les membres de la famille occupent une place h part. Son père, lui-même, et les frères Conftantijn et Lodcwijk ") for- ment un de ces groupes dont nous parlions au début. On les voit coopérer parfois et toujours le réjouir des fucccs, grands ou petits, remportés par chacun d'eux. fleurs prétendants, le fieur de la Ferté (voyez e.a. la lettre du 5 juillet de cette année de Huygens à fon frère Lodcwijk, T. VI, p. 471 ; et confultez furies fcnti- ments de iM.'""^ la Ferté les p. 122 et aie du T. VII). Suivant E. Haag, „La France proteftante", Paris, 1847 et 1879, cité par H. L. Brugmans dans fon travail de 1935 „Le féjour de Chr. Huygens a Paris et fcs relations avec les milieux fcientifiques français, fuivi de fon Journal de Voyage à Paris et à Londres", p. 82, elle refufa, après la révocation de l'édit de Nantes, d'abjurer à l'exemple de fon mari et réulTit, après bien des aventures, à gagner l'Angleterre, puis la Hollande, où Huygens la reçut fréquemment. Le début de ce récit eft probablement inexact ou du moins incomplet: d'après les „Proceedings oftheHugcnot Society ofLon- don" VIII, p. 85, cités par J. H. Hora Siccama dans fes „Aanteekeningenen ver- beteringen op het in 1 906 door het Hiilorifch Genootfchap uitgegeven Regiflcr op de Joumalen van Conitantijn Huygens den zoon" (Amfterdam, J. jMuUer, 191 5) p. 245, M.n"^ la Ferté fut enfermée dans la Bailille pour caufe de prote- llantifme en avril 1686 et mife en liberté en juillet de la même année après avoir abjuré fa foi. Dans fon for intérieur, penfons-nous, elle n'abjura rien du tout. Quoi qu'il en foit, Huygens la reçut fréquemment. En feptembre 1689 (T. IX, p. 337) il parle de fon mari qu'il n'a pas encore vu et „qui peut eilrc m'évite". Ces cxpreffions font voir qu'il n'efl apparemment pas vrai que de la Ferté relia conftanmient en France comme le dit la note i ~ de la p. 76 du T. VI. Nous igno- rons la date de la mort; en 1 698 INI.""^ la Ferté eft dite veuve. Dans fon tellament (prêtent Tome) Huygens lui légua une certaine fomme dont, d'après les renfeig- nements de Hora Siccama, et auflî d'après la note 17 nommée, elle avait bien befoin. En 1694, luivant le Journal déjà mentionné de Conilantijn Jr., la femme de ce dernier lui écrivit que Chriftiaan „wederom Mad. la Ferté buyten bij hem hadde, en fijn hart met haer wel fonde konnen ophaelen, vvant dat men feyde dat fij niet feer cruelle en was". Hora Siccama, à la page citée, nous apprend que le 1 6 mai 1716 fut annoncé dans l'églife réformée de Groningue le prochain mariage de Chr. F. de Bonaventure avec M.'^^ Suzanne de Caron, veuve de I\I. Fr. de Civille, Chevalier Seigneur de la Ferté etc. ; et il ajoute : „De indruk, dat daardoor r- J 88 BIOGRAPHIE DE CHRISTIAAN HUYGENS. een einde moell: worden gemaakt aan eene onregelmatige verhouding, is . . . niet te verhelen" (on ne faurait fe défaire de l'imprefllon que ce mariage était le cou- ronnement d'une liaifon). — Mais pour notre part nous ne nous propofons pas d'écrire un roman-Huygens. Outre la préfente note on ne trouvera donc dans notre biographie aucune allufion à des choies de ce genre. Nous fommes plus ou moins d'accord avec M.""^ A. Romein-Verfchoor difant dans la courte et inté- reffante biographie à elle, citée par nous h la p. 533 du T. XXI, que l'on con- flate chez Iluygens l'économie d'émotions de l'homme dont le génie fut plus grand que la vitalité („emotionele économie van den man, wiens génie grooter is dan zijn vitaliteit"). A la p. 15 qui précède nous avons déjà parlé de fa conili- tution frêle. Voyez cependant auffi la note 1 2 de la p. 8 fur le caractère férieux de fon père qui, lui, ne manquait certes pas de vitalité. Comparez audî rexprelHon de P. Ducade dans fon „Eflai fur les origines du pofitivifme" (Paris, F. Alcan, 1939): „exercife [par Augufle Comte, fort différent, (oit dit entre parenthcfes, de Iluygens] d'une véritable économie afecthe'' (p. 155, dans le Chapitre „Le véritable amour. Peuplement de la folitude"). On peut encore, fi l'on veut, con- iulter fur Chr. Iluygens et fes rapports avec le „fexe faible" les 1. 8 — 9 de la p. 600 qui fuit (journal de voyage) et les T. MI et VIII in voce Ilaafje Hooft (plus tard M."'" van Bambccck). ") I.e frôrc cadet Philips mourut jeune. ANNÉES 1629— 1<555- § I. LA FAMILLE. lUiygens eft un nom patronymique : de même que janlen fignifie fils de Jan, Pieterfc fils de Piecer et Willems fils de Willem, Huygcns fignific fils de Huygen (autres fonnes de ce dernier nom: Muig, Hugo, I lugues). Quoique le nom I luygens Ibit bien moins fréquent que p. e. Janlen ou Janle, on le trouve en diverl'es villes des Pays-Bas — comme on le trouvait auflî au dix-feptième siècle — fans qu'il faille en conclure à une parenté de ceux qui le portent '). La famille de Chriilian H. (en néerlandais: Chriftiaen ou ChriCliaan, on trouvera dans nos tomes l'une et l'autre forme, dont la dernière efi éminemment hollandaife; on remarquera dans ce qui fuit que fon père écrit Chriitiaen) ne provenait d'ailleurs pas de la Hollande proprement dite. Quelle que foit la prédileftion du père Con- ftantyn (1596 — 1687) pour la 1 laye, fa ville natale -), il tient auifi de fa mère née à Antvverpen: fa comédie „Trijntje Cornelis" efl: écrite en grande partie dans le dialeéte anveribis '). Il fe montre volontiers polyglotte. On a dit avec beaucoup de railon qu'un homme capable de parler et d'écrire en deux ou plulieurs langues réunit en lui un certain nombre de perfonnages différents. Conllantyn en particulier nous fait l'impreffion d'un cofmopolite, et lorfqu'il parle p.e. français il nous paraît déci- ') Le pcre Constaïuyn a encore aujourd'hui un grand nombre de descendants, mais qui provien- nent tous de sa fille (on peut consulter Th. Jorissen „Constantijn Huygens, studiën"!, 1871). La postérité de ses fils s'est bientôt éteinte. Il est vrai que sur un des fils de Lodewijk, nommé Adriaan, l'article de Wildeman, cité dans la note suivante, ne donne aucune autre notice que le jour de sa naissance: 18 août 1682; mais il est noté dans les archives communales delà Haye que le corps d'un enfant de Lodewijk fut enterré dans le caveau de famille à la Haye (Jacobs- kerk) quelques semaines plus tard; et ce ne fut pas celui de la soeur ainée Susanna Christina qui ne vécut que 36 heures (T. VIH, p. 108). ') Si l'on ne veut pas consulter les oeuvres de Const. Huygens lui-même, il suih'ra de jeter les yeux sur les articles „C. Huygens, s'Gravenhage" et „Huygens en de Residentie" dans le „Haagsch Jaarboekje" de 1897 (réd. A. J. Servaas van Rooyen, la Haye, Mouton & Co). Cet annuaire est voué pour la plus grande partie à la famille Huygens. On y trouve e.a. un article de IVL G. Wildeman intitulé „Iets over het geslacht Huygens". ^) D'après le résumé de Worp, Bruno écrit à Constantijn à propos de cette comédie (1658): „Eene Brahantsche vrouw, getrouwd met een advokaat hier, is vol bewondering over het nauwkeurige weergeven van het Antwerpsche dialect" (une femme du Brabant. mariée à un avocat d'ici, est remplie d'admiration pour la reproduction exacte du dialecte d'Anvers). Corresp. de Const. Huygens, éd. Worp. No. 5569. 392 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. dément autre que lorfquMl s'exprime en hollandais ou en flamand +). Il y a auffi en lui pluficurs hommes dans un deuxième fens: il fe fent à l'aife tant à la Cour, au Con- ieil d'Etat et dans les Talons qu'à l'églife ') ou dans une compagnie de favants et d'artifles, ou encore dans les camps militaires et parmi le menu peuple dont il repro- duit volontiers les propos. HaïlTant l'oifiveté, fe levant tôt et ne fe couchant qu'avec regret, Conftantyn compofait conitamment dans les moments perdus, même à cheval — à moins qu'il ne fongeât à quelque compofition muiicale — de petits poèmes (boutades, épigram- raes etc.J) tant en latin qu'en néerlandais^). Cette vivacité d'efprit nous femble plutôt — car les caractères différent fuivant les provinces — méridionale que feptentrionale En 1666 Conilantyn écrit à Amalia de Solms, princeffe d'Orange, veuve du ftadhouder Frederik Hendrik, alors que cette princeffe fembla momentanément vouloir lui retirer fes faveurs: „I1 efl vray que nous ne fommes pas nobles d'Hol- lande, mais dans la province d'où nous venons [le Brabant] nous avons à dire des choies dont plufieurs d'Hollande n'oieroyent fe vanter, je dis du cofté de père et de mère""}. Il parle affez longuement de fes ancêtres dans une pièce publiée en 1897 par J. A. Worp ■") sous le titre „Fragment eener autobiographie van Conft. Huygens". Son père, Chrilliaen le Vieux ou l'Ancien ^), naquit en 1551 à Terheyden près de Breda; il était fils de Cornelis Huygens'^). Ce fut en 1592 que Chrii1:iaen époufa •t) On ne parlait guère en ce temps d'une „langue liollandaise". En latin la langue néerlandaise s'appelait „lingua belgica". Le mot „flaraand" était aussi au dix-septième siècle d'un usage général. Chez nous, lorsqu'on ne voulait pas dire „flamand" ni désigner spécialement le dialecte d'une ville ou province, on disait communément „duits": voyez dans le présent Tome (outre Ianote24delap.4o8où vanScliooten mention ne les „duitschelessen" à l'Université de Leiden ) le testament de Christiaan où il parle de ses „Memorien" sur la taille des lentilles rédigés en „duits". Mais l'adjectif „Nederlandsch" existait aussi et pouvait s'appliquer à la langue. Aujourd'hui ce dernier adjectif commence à prévaloir tant en Belgique qu'à l'étranger en général, de même que chez nous. Dans son célèbre „Etymologicum Teutonica; lingus sive Dictionarium teutonico-latinum", publié pour la première fois à Anvers en 15-4, Corneiis Kilianus a déjà: „Nederlandsche spraecke. Lingua Belgica, Teutonica, inferior Germanica". 5) Voyez sur ses rapports avec l'église protestante nationale la p. 5 qui précède ainsi que la p. 66 1 du T. XXI. *) Correspondance éd. Worp, No. 6592. ") Dans les „Bijdragen en mededeelingen van het Historisch Genootschap te Utrecht". *) Déjà mentionné à la p. 552 du T. II. ^) Cornelis Huygens, mort en 1550 ou 1551, avait épousé Geertrui Bax. Son grand-père s'ap- pelait également Cornelis H.; son père Laurens H. avait pour femme une dame van de Strate ou van der Straeten. De ce grand-père et de ce père nous ne connaissons que les noms. Cor- nelis H. — qui, paraît-il, vivait en simple particulier — a eu cinq enfants. Voyez encore sur quelques Huygens brabançons les Additions et Corrections à la tin du présent Tome. ANNÉES 1629 — 1655. 393 Siifanna 1 Ioernac;el; la famille Mocfnagcl qui avait cmbrafTé le proteflantifme, était riche et t1ilHni:;uée '°). Il avait fait des études de droit h Douai ") et ce fut h Bruxelles que Guillaume d'Orange Ce Fadjoignit comme fccrétaire '^). Conflantyn mentionne e.a. les ancêtres Bax'); il conclut en difant: „uti quidem Baxiorum profapiam facile lit inde a longiori ferle légitime deducere, fi quid hoc ad rem faciat nec latis univerfo conllet, quam inter Brabantiœ prx'cipuos habita viros pra.'claro génère dignos, apud Principem autem et in familia prx'fertim Nafibvica gratiofos aliquot abhinc Icculis ediderit". Nombreux font les parents de Chrifliaan — né à la I laye le 1 4 avril 1 629 '3) — dont on trouve les noms dans nos tomes. Nous ne croyons pas devoir les énumérer '*). Du côté paternel il avait un oncle Maurits, et deux tantes, Geertruid et Conilantia, refpeftivement époufes de Philips Doublet et de David le Leu de Wilhem. Du côté maternel — fa mère, née Suzanna van Baerle ''), avait époufé Conlkntyn en 1627 et décéda en 1637 "') — il avait e.a. l'oncle David et les tantes Ida et Sara, refpec- tivement époufes d'Arent et de Philips van Dorp. Nous ne mentionnons pas ici leurs enfants ni ceux des frères de Chrilliaan, Conikntyn et Lodewijk, ou ceux de fa foeur Sulanne,époule d'un autre Philips Doublet '•"), fils du premier. Les confins et confines, '°) Susanna H. était fille de Jacob Hoefnagel et d'Elisabeth Vezeler, tous deu.x anversois, qui eurent en tout douze enfants dont sept se marièrent. On peut consulter sur la famille Hoef- naj^el le T. IX (1886 — 87) de la „Biograpliie nationale publiée par l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique". ") \ l'université fondée en 1562 par Philippe II d'Espagne. — Nous observons en passant que son fils Constantyn étudia le droit — une seule année — à l'Université de Leiden, se conten- tant du titre de licentiatus; on peut consulter J. van der Vliet „De promotie van C. Huygens", Oud-HollandXIVde 1896. '^) Le prince avait en tout quatre secrétaires. '5) Consultez sur la maison de naissance la p. 505 du T. IV. '*) On peut consulter les généalogies des familles van Dorp, Doublet, van Baerle, de Vogelaer, Hoefnagel et Huygens par J. H. W. Unger dans son édition du „Dagboek van Constantyn Huygens", Ringer, Amsterdam, 1884/85. •5) Fille de Jan van Baerle et de Jacomina Hoon qui eurent en tout quatre filset six filles. On peut consulter sur Susanna van Baerle (et en général sur les Huygens et leurs parents) le „Kieu\v Nederlandsch Biografisch Woordenboek", Leiden, A. W. Sijthoff. 191 1 — 1937. '*) Le contrat du mariage, ainsi que le testament des deux époux — avec plusieurs autres Pièces du même genre — ont été publiés par A.D. Schinkel en 1851 dans ses „]Vaderebyzonderheden betrekkelijk Constantyn Huygens en zijne famille etc." En 1693 (T. X. p. 402) Christiaan dit de sa mère «qu'elle avoit beaucoup d'inclination aux sciences"; mais elle décéda lorsqu'il n'avait que huit ans. '^) Déjà mentionné à la p. 4 qui précède. 50 394 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. neveux et nièces abondaient. Dans la maifon du Plein '*), après le décès de la femme de Conftantyn, la coufine Catharina Suerius '^^ faifait le ménage. Or, parmi ces parents beaucoup étaient fortunés et avaient des charges importantes. Il ne faut pas toutefois lé faire une idée exagérée de l'influence du père Conftantyn -°). De 1653 jufqu'à l'année de fa mort, 1672, ce fut le grandpenfionnaire de Hollande, Johan de Witt, chef du parti des régents, qui tenait, non pas officiellement mais de fait, les rênes du gouvernement. "*) Voyez les gravures de cette maison à la lin de notre T. IV. On peut consulter dans le „Haagsch Jaarboekje" de 1 897 l'article de Servaas van Rooyen : ,.Het huis van Huygens op het Plein". '^) T. I. p. 12, note 2. ^°) Le lecteur t"ran(;ais pourra consulter E. Michel «Constantin Huygens, un homme d'état hol- landais au dix-septième siècle" dans la Revue des deu.\ Mondes du i" juin 1 893, et aussi ses «Mémoires" publiés par Th. Jorissen en 1873, qui embrassent une période de trente-cinq années (comparez la note 24 de la p. 408 qui suit). § 2. LES PORTRAITS DE HANNEMAN. Dans notre T. I de 1888, nous avons reproduit le tableau non figné, daté 1640 et repréfentant Conflantyn entouré de les cinq enfants. Il fe trouve au Mufée „Mau- ritshuis" à la Haye'). Un ancien catalogue l'attribuait à A. van Dijck '). Nous dilions -): „l)ans la demièrc édition, cependant, du catalogue '} le peintre hollandais A. Hanneman ell indiqué comme Tauteur, (ans qu'on ait fait connaître les raifons qui ont conduit à cette lubititution". A. Bredius et E. W. INIoes ont donné ces raifons dans leur article de 1 896 „Adriacn Hanneman" '^'). En cette année ilx de nos tomes avaient déjà vu le jour; I lanneman y ell pluiicurs fois nommé comme peintre de la famille +} fans qu'il foit exprelTément parlé du tableau ici confidéré. Mais Bredius et Mocs croient pouvoir affirmer qu'en 1640 van Dijck n'a pas été à la Haye. Si la lettre du 1 8 juin 1639 du père Conilantyn à Amalia de Solms avait déjà été publiée en 1 896, ils auraient pu ajouter que le tableau était déjà en grande partie achevé en ce mois; or van Dijck n'a certainement pas été à la Haye en 1639. Quoique les deux auteurs mentionnent tant la reproduction du tableau par le graveur P. H. L. van dcr Meulen que celle de 1888 dans notre premier tome, ils n'obfervent pas que dans les deux foulcriptions les noms des quatre fils font répartis fur leurs quatre portraits do deux façons divcrfes. Qu'en penfer? Eft-ce bien Chrilliaan qui pour le fpectateur fe trouve en haut à droite, et Conilantyn en haut à gauche, comme le veut van der Meulen, ou faut-il intervertir les noms? En 1 888 nous fui- vions le catalogue de 1 874 par Victor de Stucrs intitulé „Notice hiflorique et defcrip- tive des tableaux et des fculptures expofés dans le Mufée royal de la Haye". Mais rien n'indique que de Stuers ait été en ponédion de renfeignemcnts permettant cette correction '). Un exemplaire de la gravure de van der Meulen fe trouve au Prentenkabinet à ') Le tableau était resté dans la famille jusqu'en 18:2. Il est mentionné par E. W. Moes dans son article ,.Een verzaraeling familieportretten der Huygensenin i-85".Oud-Holland XIV, 1896. Le catalogue en queftion doit être poftérieur.à 1829. Nous ignorons si c'est N. I. W. Cl. v. Heideloff, sous-directeur du Musée de 1 828 à 1 837, qui attribue le tableau à A. van Dijck. *) Note I de la p. XI du T. I. Il s'agit du catalogue de 1 874, voyez la suite du texte. 3) Oud-HoUand XIV. ^) Il en est de même dans la correspondance de Constantyn père. 5) S'agit-il en effet d'une „correction"? Nous ignorons si de Stuers, en composant sa „Notice historique", a jeté les yeux sur la gravure de van der Meulen. 396 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Leiden. Elle date de 18 17 au plus tard (donc du temps où le tableau était encore en pofTefîion de la famille) puilqu'elle a été utilifée par Peerlliamp dans l'édition de cette année — la première — des „Sermones de vita propria'" du père Conftantyn. Outre „N. HeidelofT delineavit" et „P. H. L. van der Meulen fculpfit" on lit fous cette gravure „P. van Dijk pinxit". Erreur étrange: le peintre Ph. van Dijck ou Dijk naquit en 1680 *"'). Le père Conflantyn nous apprend — mais ceci ne décide pas la queftion des noms — que Chriftiaan était beaucoup plus petit que l'on frèreaîné ( 1 646: „Chrifl:iaen, veel korter van ihture blij vende . . .") et qu'il avait des yeux plus enfoncés (1642: „ Aen Christiaen bevonde ick, dat hij korter van geflchte was dan d'andere kinderen, niettegenftaende iîjne dieper ftaende ooghen . . ."). Nous obfervons en paflant que Chriitiaan n'a jamais eu befoin de fe fervir de lunettes: fa vue ne lailTait rien à défirer. Pour juger de la reffemblance des frères enfants avec les frères adultes, fur laquelle diverfes opinions font polTiblcs, on peut confidérer, outre le portrait de ChrilHaan par Netfcher qui forme le frontifpice du préfent Tome et celui par P. Bourguignon vif-à-vis de la p. 754 qui fuit 7), ceux qui fe trouvent dans nos T. VII et VIII (médaillon). Un portrait de Conftantyn frère de 1 690 — deflin d'après un médail- lon — fe trouve au T. XXI. Sous la gravure de van der Meulen on lit les vers fuivants, de date inconnue, du frère Conllantyn : Qu6 genus et formam constanter opefque et amoris Intempeflivi fpernat ubique faces, Hugenium dià privatum conjuge Patrem Hoc armaverunt Fata fatellitio. C. Hugenius. *) Lorsqu'on considère la gravure originale dont nous parlons ici, non pas la reproduction ultérieure, quelque peu différente, par A. Loosjes dans sa traduction hollandaise des Sermones (1821), on voit qu'il ne peut pas y avoir eu d'interversion accidentelle des noms par une faute de l'imprimeur, comme l'a supposé C. A. Crommelin — qui n'avait eu sous les yeux que cette dernicTc reproduction — dans son article „Het liuygens-schilderij van Adr. Hanneman in liet Mauritshuis" dans le „IVIaandblad van becldcnde kunst" de novembre-décembre 1945. ") Ce portrait représente Christiaan en habit de deuil pour la mort de son père en 1687 (voyez le texte de la p. 754). On peut consulter l'article de Crommelin „Het portret van Christiaan Huygens in het Trippenhuis" dans la revue „Oud-Holland" de 1949. § 3- L'EDUCATION. Nous avons parlé ') des „Rudiinenca" de la langue latine compofés par le père Conllantyn. Jadis fon père en avait agi de même et Conftantyn avait remanié le bref traité de Chriiîiaen rAiicien également uniquement deftiné à l'ufage domellique. Nous avons dit aullî qu'il donna un commencement d'inllruftion à fes fils en d'autres bran- ches et qu'il furveilla conllamment celle des difiérents profedeurs -). Mais l'influence perfonnelle qu'il exerça fur le développement de fes enfants fut évidemment bien plus confidérable que ne le font voir ces quelques données. I lumaniile autant que croyant, il alliait ii l'ardeur de fa lutte contre l'Efpagne et le catholicifme — étroite- ment liée à l'on attachement à la Maifon d'Orange-NalTau — l'amour des belles let- tres, des arts en général, et des fcicnces. Le travail manuel lui plaifait également; peu d'années avant la mort il travaillait encore au tour comme il l'avait toujours fait. A l'âge de quatorze ans nous voyons Chrilliaan également épris de mécanique pra- tique ■^). Conllantyn n'a pas tranfmis h fon célèbre fils fon ardeur guerrière, d'ailleurs due, nous fcmble-t-il, à la force des circonflances plus qu'à fon naturel; la guerre avec l'Efpagne fe termina en 1648 et Chrilliaan avait une humeur tranquille. Ce que lui et fes frères acceptèrent apparemment comme une vérité indubitable, c'ed la préémi- nence du protellantilme fur le catholicifme; mais il ne leur venait pas à l'efprit de rimer des contenions de foi comme Conllantyn l'avait fut dans fajeunefle. Les dialo- gues d'Erafme+} peuvent avoir eu une certaine influence fur eux. Nous obfervons que quoique Conllantyn ait voulu qu'ils fifTent connaiffance avec Erafme en bas âge, ce qu'il écrit fur le philologue de Rotterdam dans deux petits poèmes de 1634 ^^Ad fïatuam Erafmi''''^ montre que perfonnellement il n'approuvait pas fon efprit con- ') P. 26 qui précède. Voyez encore sur les „Rudimenta" les Additions et Corrections. °) P. 7 qui précède. ') Voyez la lettre de Bruno de juin 1643. T. i . p. 552. *) Voyez la note 11 de la p. 7 qui précède. 5) „De gedichten van Const. Huygens", éd. J. A. Worp, Gouda Quint, Arnhem, sans date. Ad statuant Erasmi. Falleris, hac ciuem statua qus reddis Erasmura, Aenea inapposita est, debuit esse salis. Quid legis? hoc ipsum, quo me, dum vita maneret, Plus scie, plus fateor, non didicisse, Nihil. Quin folium vertis? Roms h«c fauet, illa Luthero, Vtra satisfaciat pagina, adhuc dubito. On sait que la statue représente Erasme lisant un livre. 398 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. cilianc et hcficant^'). Nous n'avons trouvé dans les manufcrits de Chriftiaan aucun paffage où il exprime lui-même une opinion fur Erafme. Une feule fois, en 1654, dans une lettre à Kinner von Lôwentum de Prague, il parle fpontanément de „illud Theologicum Hoc eff fur lequel il dit être en défaccord avec fon correfpondant, lâchant que celui-ci était catholique et admettait donc la tranlTubftantiation ■'}. Il exille plufieurs poèmes de Conftantyn père fur la Cène: il y déclare exprelTément'^) qu'il s'agit d'un pur fynibole, que l'exprellion Hoc eff [corpus nietim'] ne doit pas être entendue dans le fens littéral. Dans le T. XX!'-*) nous avons fait mention de la corrcfpondance de 1 660 avec Tacquet où Chrifliaan dit être reflé dans les fentiments de la famille fur la religion. Toutefois nous avons l'impreflion que dès fa jeuneffe il détourne en général réfolument fon efprit des queilions dogmatiques. Une particularité de la tournure d'efprit de Conftantyn qui n'a pas eu d'influence fur Chrilliaan — ni fur fes frères — c'eil fa recherche d'expreflionsobfcures et bizar- res. Le (tyle de les poèmes hollandais ell fouvent fi prétieux, fi peu naturel, que tout en connaiflTant bien notre langue nous avons beaucoup de peine à en comprendre le fens. Ses contemporains éprouvaient la même difficulté. D'aucuns ont cru à l'influence de John Donne '°J), d'autres contellent cette influence ' '}. Quoi qu'il en Ibit Chriiliaan eil tout autre et fait ici auffi une impreffion plus moderne. Il préfère toujours la clarté aux difcours fleuris. Outre l'étude des langues anciennes et modernes, de la géographie, de la cosmo- graphie et de rhill:oirc,réducation des premières années comporta ' -)cellede l'éthique et celle de la dialectique et logique. Le gouverneur Bruno nous apprend que l'étude de la logique commença en août 1642 ''); en août 1643 '+) il écrit que fes élèves y *) Voyez cependnnt aussi sa lettre de 164435011 beau-frère leLeu de Williem (éd.WorpNo. '■,'91') où il dit que malgré les „saillies" qu'on lui reproche il ne voudrait aucunement „mespriser Erasme". 11 l'apprécie e.a., quoique sans avoir beaucoup appris de lui, comme „railleur du monde et de ses vanitez". ^) Ce que Kinner von Lôvventurn confirme dans sa réponse du 1 1 avril suivant. ') Non seulement contre le sentiment de l'église catholique mais aussi (quoiqu'il ne le dise pas) contre celui de Luther. 9) P. 662. '°) Th. Jorissen „John Donne en Const. Iluygens" dans la revue „Nederland" sept. 1870; voyez aussi, du même auteur «Constantin Huygens, Studiè'n". 1871, Arnhem,D. A.Thieme,p. 120 — 126. Comparez la note 10 de la p. 7 qui précède. "J Article de il. J. Eymacl („John Donne's invloed op Constantyn Htîygens") dans la revue „De Gids" de 1 89 1 II, p. 344. '-) P. 7 qui précède. ■3) T. X. p. 553. ■*) P. 43 qui précède. ann'Af.s 1629 — 1655. 399 ont fait „nliquos profcftiis" et déconreille l'emploi d'autres manuels. Npus inclinons h croire qu'il ne s'intéreflait pas beaucoup lui-même aux préceptes de la logique et qu'il conlidérait lurtout comme une bonne qualité des traités de Ikirgerldicius de ne pas être excefiivement longs''). Toutefois il défapprouve expreflcment'"}, avec Julle-Lipfe, la logique fimplifiée de Ramus et de fes feftateurs. À l'Univerfité de Leiden, llodolphe .Snellius — ainfi que l'on élève Arminius — s'étaient jadis intérelTés à Ramus qui partant a aulli eu de l'inllucnce fur Willebrord, lils de Rodolphe, le profefl'eur bien connu de phyfique, décédé quelques années avant la nailî'ance de Chriiliaan Iluygens. Nous notons que Chriftiaan ne fait jamais mention de Ramus avec éloges; il a cependant poflédé les „Schola' mathematicx'" qu'il mentionne en 1684 '''), ainfi que les „Arithmeticaî libri 2, Geometrica.' libri 27 '*)". Il ne nous efl pas poUible de nous faire une idée des cours de Stampioen de Jonge ' '•'). Ils font mentionnés pour la première et dernière fois par Bruno dans fa lettre du 23 juin 1644 -°) parlant, mais fans donner aucun détail, des „fl:upendi in Mathefi progrefTus" des deux frères et surtout de Chriiliaan. Nous ignorons lesquelles des oeuvres que Stampioen- recommande dans fa lille du T. I -') ont été étudiées sous l"a direftion. Voici la traduction de iés dernières paroles; „I1 ne faut pas croire que les livres feuls que je viens d'énumérer permettront d'atteindre le faite de chaque fcience. À cet effet il faut d'abord une bonne intelligence, en fécond lieu une application confiante, enfin un pariait défir d'y parvenir; lî toutes ces conditions font remplies, ces connaiirances pourront être acquifes non pas toutes à la fois, mais peu à peu, chacune à fon tour, par une étude prolongée. Et il eft de grand avantage d'inventer quelque chofe foi-méme; on en tirera plus de profit que d'une leclure continuelle dans un efprit de routine. C'ell cette façon d'étudier que je recommande avec inftance". Au dire de fon père Chriiliaan fe montra d'ailleurs mathématicien inventif longtemps •5) Le père Constantyn écrit sur la logique (Worp „De jeugd") qu'il désirait fort que ses fils „in die wetenschap gansch geverseerd mochteii zijn, ende hadden 't mijne occupatien toege- laten, soude selfs daer in ende andere dinghen op een ander fatsoen geoeifent hebben dan Bruno machtig sclieen te doen". '*) P- 37 qui précède. ■7) Bàle, 1569. Catalogue de vente des livres de Clir. Huygens de 1695, Libri Mathematici in Quarto No. 21. Nous y trouvons aussi (No, 1 1 1 et 146) „Jo. Broscii Apologia pro Aristotele & Euclide contra P. Ramum et alios", Dantisci 1652. '^) Bàle, 1580. Même catalogue No. loi. Huygens possédait aussi (Libr. Mach.in OctavoNo. 5) les remarques de R. Snellius sur la Géométrie de Ramus. •9) T. VIII, p. 548. -) T. L p. 556. -'j P. 15. Cette liste date-t-elle de 1645 comme l'ont admis les éditeurs du T. I, ou déjà de 1644 ce qui semble plus probable? 400 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. avant 1644. C'ell: ainfi qu'il écrit déjà en 1637 (Worp „De jeugd etc.") que „was een wonder om fien lioe kloeckelici\ Chrilliaen ailes begreep ende onthiel, jae felfs daegelix eenighe manieren van proeven ende anderszins wifte te inventeren, ende met folide redenen te bewijsen". Et en 1643: „Begreep hij met een Ibnderlinge promptitude, al hetgeen de mechanique ofte eenigh ander deel van de Mathefis mogte aengaen". Il femble s'agir ici de l'étude libre d'oeuvres mathématiques et de conver- fations de Chriltiaan avec fon père qui en réiultaient: Conilantyn dit exprelTément que l'inllruftion de Stampioen ne commença qu'en 1 644 -'). --} L'article déjà souvent cité de 1913 de J. A. Worp „De jeugd van Chr. Huygens, volgens een handschrift van zijn vader" contient des citations du père Constantyn, tirées d'un volume manuscrit qui se ne trouve pas en notre possession. En 1913 ce volume appartenait à Justine de Glinka de Pétersbourg (aujourd'hui Leningrad) de passage en Hollande en cette année et qui, avant de remporter le volume, en permit à Worp la publication partielle. Au dix-huitième siècle ce volume était apparemment encore en possession de parents hollandais: des extraits en ont été faits en ce temps lesquels font partie de la collection-Huygens de Leiden. Ils se trouvent dans le „Memorie raekende de verblijven , . . etc." cité e.a. à la p. 172 qui précède ainsi qu'à la p. 7 du T. XVIIL Comme on peut le voir par la publication de Worp ces extraits sont souvent des résumés, non pas des citations. Malgré leur brièveté ils donnent parfois des renseignements qui se ne trouvent pas chez Worp, p. e. celui — comparez la note 10 de la p. 7 qui précède — que Christiaan apprit l'italien en 1643. Voici ces extraits, tels qu'ils ont déjà été publiés en 1885 par J. H. W. Unger avec le „Dagboek van Const. Huygens", dans un Appendice (Bijiage C): Chrilliaen Huygens . . . 1629. Geboren in 's Graevenhage den i4<= April 1629, fynde Saturdag voor PaefTchen, des naghts ten twee uyren . . . [Het] Blijkt, Dat hij van jonghs af is gevveetl van een fvvakke en teedre complexie, oock van een middelmaetige lla- tuyre, maer altoos van jongs af, van een groote memorie en bylbnder leergierigh en jaloers omme fijn ouder Broeder Conlliantyn Huygens, in aile het geene hun in hunne kinti'che jaeren opgeleght wierde, nae te gaen, en foo hij konde te over- treffen. A° 1637. Leerde hem fyn Vaeder de notcn der Mufyckc intoneeren, dat hy terfliont en ligtelyk deede, felfs met de veranderingcn van de vier boovenfang- (leutelen, jae ibo verre dat hij eer het jaer expireerde, allerhande rtucken van Mulique op aile foorten van fleutelen feer vall konde lingen. In den felven jacre, wierde aan hem bencevcns fijncn oudtfle Broeder tôt Prae- ceptor gegeeven eenen Abraham iNIirkinius oimiie de beginselen dcrLatynfche Taele te leeren. Nogh in den felven jaere wierdt hy door fyn \'aeder onderweefen in het Cyf- ANNÉES 1629 — 1655, 401 feren der 4 Specien en Reegel van Dryen, begreep h y die binnen weynige weeken heel exacft, en wiftc daegclycks eenige manicrcn van Proeven daer op te invcn- teeren, en met folide rccdenen te bewyfen. A° 1638. Was hy foo verre in de mufycke geavanceert, dat hy al wat oock waere, mec vailigheyt, reeden en diftindtie 00k in Alto en Ténor fleutelen indif- ferencelyk fonder bekommeringe wifte te fingcn [nous avons eité ce padage, ou plutôt le paflage correfpondant du texte de Worp, à la p. 356 du T. XIXJ, naer alvorens al lang begonnen te hebben, felfs te componeeren. Dogh hadde weynigh llemme. In dcn lelven jaerc fprack hy de Latynfche Taele familiaerlyk en gaerne met lyne Broeders. In het eynde van het felve jaer kreegen fy tôt Praeceptor in plaetfe van Mir- kinius eenen l lendrick lîruno. Wierdt hy door zyn V^aeder in de Géographie onderweefen, 't geen hij neevens fyn ouder Broeder feer ligtelyk begreepen en onthielden, leggende dagelyks met grooten lust en yevcr, op den Globum terreftrem te fpeculeeren. onderfoekende den op- en ondergank der Sonne in verfcheydene tyden des jaers. A° 1 639. Lcerde hy met fyne broeders de Profodie, die lesse duyrde weynigh meer als een weeke, of fy vielen daedelyk aen het componeeren. In den felven jaere leerde hy op de \'^iole de Gamba ipeelen, en het beviel Chriftiaen foo wel dat naer ~ daegen onderwys, hy de wyfe van den 1 17 Pfalm heel perfeft konde uytfpeelen, fynde in de Mufyke gaeuwerals fyn Broeder; voor het eynde van het jaer fpeelde hy in parthye met goedt fatfoen, en tremblanten en vailigheyt. A° 1640. Leerde hy op de Luyt fpeelen. A° 1641. Begon hy de Griekfche Taele te leeren, waerin hy in een half jaer tydts feer veel vorderde. 51 402 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. A° 1642. Lecrde hy de Logica daer hy fpoedelyk meede doorgong, ende die hy met goedt oordeel toonde wel te vatten. A° 1643. Begreep hy met een fonderlinge promptitude, al lietgeen de mecha- nique otte oenigh ander deel van de Mathelis mogte aengaen; 00k fcracks raedt vveetende, om by model ofte ander hantwerk voor den dagh te brengen, 'tgeen hy maer ergens van i'ulks geleefen, of door andere gehoort hadde lelfs met groote vaftigheyt naeteekenende aile gelheedene printen, en diergelijke dingen hem voor- koomende; befteedende voorts de fnipperingen van fyn tydt aen Molenties en andere modcllen te maeken, lèlfs tôt een draeybank toc, die hy in dit jaer foo by een hadde weeten te knufTelen, dat hy al eenigh goedt daer op begon te draeyen. Deede dit jaer groote progreden in de Griekiche Taele. In dit jaer Jeerde hy op de Clavecimbel fpeelen, daar hy promptelyk veel in vorderde. Leerde oock dit jaer de Franflche en Italiaenfche taele, foo fpoedigh, dat fyn meel^er binnen 6 maenden gelicentieert wierde. A" 1644. Begon hy de Mathématique te leeren onder Scampioen met fonder- ling iucces, niet alleen ailes ligt begrijpende en onthoudende, maer felts dagelyks alderhande konllige dingen invcnteerende tôt een yegelyks verwonderinge. Leerde danflen ende te Paerde ryden. Ailleurs le père Constantyn nous dit que Christiaan apprit également à patiner. Le père Constantyn n'exagère-t-il pas quelque peu en nous faisant croire que Christiaan devint versé dans la langue italienne déjà en ce temps? S'il en fut ainsi, comme lui et Con- stantyn Jr. furent élevés ensemble, ce dernier, semble-t-il, aurait été dans le même cas. Or, dans son Journal de voyage de 1649 — 1650 Constantyn Jr. nous dit que le 2- novembre 1649, étant à Genève, il commença à apprendre l'italien („begost Italisensch te leeren"") d'un certain Liinati. § 4- I-K SÉJOUR DAISS LE MILIEU UNIVERSITAIRE DE LEIDEN. Un des préceptes qui nous frappent le plus dans la „norma (ludiorum et vitas reliquîe" du père Conftantyn'), connaiflant bien l'amitié en même temps que la rivalité de Conilantyn et de ChrilHaan — il avait d'ailleurs conlkmment excite leur émulation — c'elt le confeil de toujours le tenir compagnie, de fe montrer „rariflimc foli". C'eil enfemble qu'ils fuivront tant le cours de mathématique de F. Schootenius que celui de droit — confultez la lettre du 30 octobre 1645 -) — de A. Vinniusqui, foit dit en païïant, avait été oppofant de Conftantyn père lorfquc celui-ci défendit à Leiden fa thèse pour le licenciât '). Tout autre chose eil d'étudier à deux que d'étu- dier feul. Les éditeurs du T. I ig;noraient encore que Paravicinus ou Paravicini-*) „qui cum Caefar non iît, Dictatorem tamen fe ipfe facere conatus ert')" n'était pas l'étudiant lacobus*) qui aurait en vérité afpiré à un âge bien tendre à fe rendre maître de l'opi- nion ou du gouvernement. Il s'agit ici de Paravicini') italien chez qui les frères Huy- gens demeuraient au Steenl'chuur^}. Voici les règles de la maifon que le „Dictateur" propofait : P. Paravicino*) à Conft. Huygens (éd. Worp No. 3959). Di Leiden li aôMaggio 1645. Trovando expediente et neceflTario di metter qualche ordine nella noftra cafa, ho •) T. I, p. 4. =)T.I,p. 13. 5) En ce moment Vinniiis, aine de Constantyn d'une dizaine d'années, était lecteur en droit à l'université. *) C'est le nom que plus tard on donne à la famille; il est vrai que le père Constantyn écrit Paravicino. ■') T. I, p. 1 1. Nous citons une lettre de Bruno du 14 mai 1645. ■*) D'ailleurs inscrit seulement (à l'âge de 1 4 ans) en mai 1 646 (Jacobus Paravicinus Londonensis)' ") Inscrit dans r„Album studiosorum" (ce que les dits éditeurs n'ont apparemment pas remarqué) le 14 octobre 1644 (Petrus Paravicinus ex Valatelina Italus 44. P.) Il était donc âgé de 44 ans et inscrit dans la „Facultas Philosophie et Litterarum humaniorum". Constantyn nous apprend que lui et sa femme avaient longtemps séjourné en Angleterre. L'étudiant de 1646 était sans doute leur fils. ') Dans une maison appelée „Hartogh van Saxen" dont on ne sait plus l'emplacement; elle a probablement été détruite lors de la grande explosion de 1 807. 404 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. comporte le inclufe ordinanze le quali mando hora a V. S. Ill"" avance di produrle a cjiiefti Sig.'' per che le l'ottofcrivano 1. Quod intcr nos nomcn Dei colatur, et unusquiique fibicaveataiuramento,quo Deus potefl: oflendi. 2. Nemo uUas rixas niovcat, et û per accidens id fiât, dominationes veftras rogo, ut ad me res deferatur, ut polFim reconciliacionem procurare. 3. Qui non erunt domi quadrantehorapostmeridiem, et horafeptimacumdimidia, ad cenandum non erunt expectandi; et pêne loco erunt contenti analeftis, et iiscibis, qui dorai habebuntur. 4. Nemo exeat domo port cenam, ni(î prius indicatum fit luis ephoris') vel mihi, ut videam, an erit e re fua, et fi quis aliter fecerit, ac infortunium ei contigerit, erga parentes a negligentia excufabor. 5. Poil; .enam quifque teneatur explicare aliquid ex Italica lingua in Gallicam, vel de (îallica in Italicam, quibus vero non ell cordi taie excrcitium, ne obfint alijs qui progreiFum facere cupiunt. 6. Unufquilque difcat aliquam hilloriara, quam recitet in prandio vel in cenaprout potcrit, vel in una vel altéra lingua, et fi quis intermiferit hoc exercitium ad minus lemel in die, teneatur Iblvere fingulis vicibus ftuferum pro pauperibus. 7. Die Domini poli: cenam habendum erit exercitium, legendo facra cum reverentia et attentione, ut pofllmus fperare a Deo benedidionem. Conftantyn y répondit comme fuit: vSin adefiTo à pena ho potuto trovar il tempo da far rii'porta à la iua, mandatami fu'l partir di S. Alt^ dalla Haya, hora che v6 refpirando vengo à dirle in quanto aile fue leggi domelliche propoftemi, che veramente ne trovo la foflan/.a buona afl"ai et impor- tante ma per quelli miei giovani, che ne anco in cafa mia fi viddero mai allretti ad ordinanze cofi regolate e prêche, non havendo io, la dio gratia, havuto bifogno di governargli con rigore, anzi havendogli condotti lempre con dolcezza et ammonitioni paterne, mi pare ch'il caricargli d'un giogo nuovo ienza neceflltà, farebbe renderloro la liberta honeih che pretendono polTedere emancipati, men' graca e più fimile délia foggettione fonciullesca dalla quale horamai fono ufciti. Oltreche havendo io occupato le loro hore e momenti con ordini e regole di ftudiare in varie scienze gravi e difficili, non llimo che fia à propofito di prefcrivergliene più di quelle che ho già con cempe- ramenco [mot illifible]. ') Plusieurs étudiants séjournaient donc à la maison avec leurs gouverneurs. A lîreda (§ 5 qui suit) il en fut autrement: J. Pcll dans son discours inaugural parle des étudiants qui font la fête „tandem custode remoto". ANNÉKS irtiy — l'^SS- 405 Nondimeno, Sip;.'"^ mio, haver^ gidlo linge )lare chc cal hora fra' compagni c com- mcnfali (iano indiitti dilcrctamcnte ad ellcrcicarll ncUa lingiia Icaliana. Il chc facilmcnte (i pu6 pcr occafionc di dilcorli di tavela ovcro dopù ccna, col produrgli qualchc libro piaccvole e che contenga più tolto materie da videre che nifTuna altra di più confidcrationc. La Sig.'" fua conforte potrcbbc ajiitame afTai, ie le tonrafTe à com- modo, conic Ipero. l)al ufcir di cafa verfola nottc rai farà piacere W S. di divertirne i niiei con termini raggionevoli, che più gli perfuadcranno d'ogni altra legge obliga- toria. Finalmente glieli raccommando caramente, afpettando che, fc gli crova col- pcvoli di cola ch'iniporti di correggere, vorra darfiilfaiHdiod'avvertirmeneàtempo, chc fono di pieniliimo afletto di V. S.''e ambedue .... Dal campe à Selzaten, i di Lviglio 1645. ' ' Quant aux cours univerlitaires, nous ne voyons pas que les trcres en aient luivi d'autres que ceux de Vinnen et van Schooten'°), mais ils connaiffaient perfonnelle- ment plulieurs profcilcurs et magillrats, e.a.l'oricntalille et mathématicien Golius") qui jadis avait attiré l'attention de Dei'cartcs iiir le problème de Pappus par lequel débute la „Géométrie" dont van Schooten s'inipirait tout en ne négligeant pas d'au- tres auteurs. On a vu") que plulieurs années avant 1645 Bruno était en rapport avec divers profedcurs de Leidcn, et il ne faut pas oublier que le père Conftantyn connailfait tout-le-monde. Nous faififlbns cette occalion pour corriger une erreur du T. XIX: nous y parlions '3) du manufcrit arabe d'Apollonius apporté de l'Orient par Golius. Il cft vrai que Golius rapportait des manufcrits de fcs voyages en Orient; mais ce manufcrit-ci lui avait été donné '•*) par l'oncle de Chrilliaan, le Leu de Wil- hem, également grand voyageur. Confonnément à l'inftruélion paternelle Chrilliaan continua aulli à s'appliquer aux arts: dans la première lettre de lui que nous polTédions, celle du 29 juin 1645 au frère Lodewijk, — l'infcription à l'Univerfité datait du 1 1 mai — il nous apprend avoir copié un tableau — le portrait d'un vieillard — de Rembrandt. Conftantyn père était grand admirateur de Rembrandt, dont il fut un des premiers, peut-être le premier de tous, à comprendre le génie qu'il juge fupéricur à tout ce que l'antiquité a produit ainfi qu'à „Italia omnis"''). Ceci nous amène à dire quelques mots fur la ■°) Consultez sur le cours de ce dernier les p. 2 — 4 et 7 — 20 du T. XI. ") Voyez sur lui e.a. la note 2 de la p. 31 du T. I. ") P. 43 — 44 qui précédent. '3)P-23- '♦) D'après la p. 555 de notre T. Il (lettre de]Constantyn père à Mersenne). '5) Nous avons mentionné à la p. 392 le „Fragment eener autobiographie van Constantyn Huy- gens", publié par Worp en 1 897. Il en avait d'ailleurs déjà publié une partie, savoir celle qui traite 4o6 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. famille Huygens en tant qu'artiftes. Il eft impofTiblede foutenir, nous femble-t-il, que Conftantyn ait été un artifte véritablement grand. On peut même dire qu'il ne veut pas l'être. Il a beau être admirateur de grands peintres, d'architectes etc., être com- pofiteur, poète, et un peu peintre lui-même, il eil bien décidé à ne pas le laifler en- traîner par fa Mufe à des hauteurs dangereufes. V'oyez comme il fe rappelle à l'ordre lorfque, craignant le fort d'Icare, il a l'imprefllon de s'être momentanément aventuré trop haut: Hoe heb ick 't waerde Cats'*), hoe raeck ick hier om hoogh? Wat heeft mij dus vervoert uyt aller ooghen oogh, Daer d'oogen fchemeren, daer wafch en wiecken fmelten? Of loert mij weer ter hand, of kort my defc flelten; Ick ftruyckel op het land, wat maeck ick in de lucht? Het k \ypen is my konfl, wat maeck ick in de vlucht? c.a.d. „Que m'arrive-t-il, cher Cats, comment puif-je ainii m'élever? Qu"eft-ce qui m'a emporté de la forte hors de la vue de l'oeil le plus perçant, là où les regards deviennent incertains, où fe fondent la cire et les ailes? Ou bien faites moi revenir à la portée de la main par la force de vos regards, ou bien raccourciffez-moi ces échaffes. Sur terre déjà je trébuche, que fais-je en l'air? Ramper eil déjà un art pour moi, com- ment pourrais-je voler?" des peintres de ce temps, en i Rp i dans la Revue Oud-HoUand IX, en y ajoutant une traduction hollandaise. Nous nous contentons de citer en latin ce que Constantyn dit de Rembrandt: „Rembrantium (sic pronuntiare audebo) judicio et affectuum viuacitate Livio[Joan Lievens] prajstare sus se industria; inuoluens, in minorem tabulam conferre amat et corapendio effectum dare, quod in amplissimis aliorum frustra qux'ras. luda; poenitentis tabulam nummos- que argenteos, precium innocentis domini ad Pontificem reforentis, omnium instar esse volo. Accédât Italia oinnis, et quidquid ab ultimà antiquitate speciosi superest aut mirandi. L'nius ludœ desperati gestum, ut omittam tôt in uno opère stupendas formas, unius, inquam, luds furentis, ejulantis, deprecantis veniam, nec sperantis tamen aut spem vultu seruantis, faciem liorridam, laniatos crines, scissam vestem, intorta bracliia, manus ad sanguinem compressas, genu tcmero impetu prostraium, corpus omne miserandà atrocitate conuolutum, omnisscu- lorum elegantia." oppono, et scire inscitissimos mortales cupio, qui, quod alibi insectati sumus, niViil effici magis quam dici hodiè autumant, quod non dictum priùs et effectum vetustas vident. Aio enim, nulli aut Protogeni, aut Apelli, aut Parrliasio in mentem venisse nec, si redeant, venire posse qua; (obstupesco referens) Adolescens, Batauus, molitor, imberbis uno in homine collegit singula, et uniuersa cxpressit". Etc. Cette autobiographie a été écrite en 1629 — 1631. '') Jacob Cats, né une vingtaine d'années avant Constantyn, poète bien connu (d'ailleurs aussi homme d'état), pieux et pratique, campagnard plutôt que citadin, recherchant souvent le terre-à-terre, et fort populaire, surtout dans les milieux paysans, précisément pour cette raison. Jadis, dans mainte ferme, la bibliothèque était, dit-on, composée uniquement de deux gros volumes: la Bible et les Oeuvres de Cats. ANNÉKs]l629 — 1655. 407 Il connaît (es limites. Or, chez Chriiliaan, fort intelligent, d'une fantc débile, d'une Inimcur douce, le dclîr de garder l'équilibre eft encore plus prononcé; ce n'efl pas pt)ur lui une qualité acquife, c'elt la nature même. Nous ne conftatons chez lui aucun grave conflit intérieur. Ce qui lans doute n'empêche pas d'apprécier et de copier Rembrandt'"). Chriiliaan a confcience de fon devoir, ou plutôt il a plaifir à (è déve- lopper en homme de fcience et en même temps en homme de bon goût. Les temps de crilé pour lui ne Ibnt, nous lémble-t-il, que ceux des maladies ou graves indis- pofitions qui le rendent fortement mélancolique et l'amènent peut-être à fe demander s'il ert bien vrai qu'il y a dans l'àmc, fi dépendante du corps, quelque chofe d'imma- tériel"'). En muliquc aufli, malgré Tes grandes connaiflances théoriques et la (inede de Ion oreille, il n'eil: pas artille créateur. Dans une pièce non datée "■') il écrira, après avoir parlé du „plaifir des confonances": „Et je croy que ce feroit en vain de vouloir chercher la caufc de ces plaiiirs plus loin". Ce n'cll pas lui qui aurait écrit, comme le fuit Ch. Adam dans (a biographie de Dcfcartes: „crire de myllicifme, condition peut-être de toute grande découverte -°)". On peut être alTuré qu'à Leiden il fe mon- trait, finis aucun myllicifme, „lecrgierich ende ccrgierigh ten hooglle")" d'après la qualification de Ion père parlant de lui lorsqu'il était encore enfant. Vinnius appelle les frères xaî>â)« rpé^ovrocg"^ et dit qu'ils prennent part aux dis- putes avec zèle et fuccès. Le cours de droit était peut-être préféré par Conflantyn ''3). Pour Chriiliaan nous n'hcfitons pas à dire que celui de van Schooten était le principal. La queilion des anciens et des modernes — nous avons parlé un peu plus haut de Ramus et d'Arminius, uniquement pour dire que nous n'avons pu conftater aucune '"') En 1646 nous le voyons copier aussi, pour le jardin de la maison paternelle à la Haye, des figures de la Danse macabre de Holbein (T. I. p. 17). "*) Dans un des traités de Burgersdicius — comparez la p. 399 qui précède — savoir la brève „Idea philosophia; naturalis". où se trouvent des chapitres „De Loco & Vacuo", „De Motu", „De Tempore", „De AnimA, vità & morte" — nous lisons: „i\Iors est privatio vitîe ob anims separationem à corpore. Haec separatio tum fit, cùm calor naturalis exstinguitur". ■v) T. XIX, p. 364. ") Oeuvres de Descartes, T. XII (Vie et OeuvresdeDescartes,étudehistoriquepar Charles Adam, Paris. L. Cerf. 1910). °') Traduction : désireux d'apprendre et ambitieux au plus haut degré („De jeugd van Chr. Huy- gens volgens een handscbrift van zijn vader", J. A. Worp, Oud-Holland XXXI, 1913). -^) Lettre du 30 octobre 1645, T. I, p. 14. 11 faut y lire ôzo-Ji/srj au lieu de 07p7;v;tv. -3) Le père écrit (Worp „De jeugd"): ,,Inde rechten deden sij oock terstond fraeye progressen onder den professer Vinnius, soo door sijne publique lessen, aïs in sijne privata Collegia etc. ende dede voornementlick Constantin sijne capaciteit daerin blijcl;en bij publique Disputatien, daertoe Christiaen niet light was te krijgen". 4o8 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. influence de ces penfeurs fur Chrifliaan "*) — était à Leiden, en 1 645 et 1 646, inti- mement liée au nom Defcartes. La grande influence de Defcartes fur Chriftiaan efi: trop connue pour qu'il foit néceflliire d'y infilter ici. Ce n'efi: nullement par van Schooten qu'il apprit h le connaître: il avait lu les „Principia Philolbphise" déjà à la Ha)'e-5). Nous croyons pouvoir admettre qu'il connaiiï'ait également, avant d'arriver à Leiden, „la Géométrie" : „het bouck van de Cartes "*}" — il efl: quefHon d'optique — efl: mentionné dans la lifte de Stampioen -•'). Connaifl"ait-il aufli Defcartes perfonnel- lement? C"efl: incertain. Dans l'Avertifl^ement de la p. 3 du T. XVlnouslifons: „0n connaît la grande amitié qui liait le père de Chriftiaan Huygens à Defcartes et l'ad- miration profonde que celui-ci lui infpirait-^). Cette admiration fut partagée par le -^) Il esc vrai que F. van Schooten était arminien, autrement dit reraonstrant. Puisqu'il n'enseig- nait que les mathématiques, ceci n'avait apparemment aucune importance aux yeux du père Constantyn: les lettres de van Schooten à lui (éd. Worp No. 4230 et 4267) font voir que Constantyn s'était intéressé à sa nomination. En général, Constantyn était l'adversaire des remonstrants. Th. Jorissen écrit dans l'introduction à sa publication des ^Mémoires de Const. Huygens". (La Haye, M. NyhofF, 18-3): „Le Discours Imparfait [première partie des Mé- moires] fait connaître les vues de Huygens. Par ce qu'on savait jusqu'ici en examinant ses rela- tions et les propos qu'il tint plus tard, ou crut pouvoir inférer que l'ami de Barlée et de Hooft était du nombre des hommes trés-modérés du parti vainqueur [savoir vainqueur à la Synode de Dordrecht de 1618]. Il est évident maintenant que cette idée est erronée. Son jugement concernant les personnes et les desseins des Remonstrants est très-défavorable à ces derniers. „Ces gens [dit-il] ne demandent pas le doigt que pour empoigner la main, s'ilz peuvent — Si les Remonstrants ne s'étaient pas produits, la concorde de la nation n'eût pas souffert". Dans la deuxième lettre de 1646 citée plus haut (éd. Worp No. 426") van Schooten déclare nettement ne pas être „van de gereformeerde religie". Incidemment nous notons qu'il parle ici des cours de mathématique donnés à l'Université de Leiden dans la langue nationale les- quels attirent plus d'auditeurs que les cours donnés en latin („also daer geduirich meerdertoe- hoorders der duitsche als noch der Latijnsche lessen aengaende dese konst altytsyngeweest"). En 1651 nous le voyons (T. I, p. 140) envoyer à Christiaan une brochure d'un pasteur remonstrant, Tegen de Cahinistische Predestinatie. Christiaan semble ne pas avoir répondu à cette lettre de van Schooten. -5) Voyez la p. 8 qui précède. -*) Il s'agit sans doute du „Discours de la Méthode" et de ses appendices. ") T. I, p. 6. ■^') Mais on connaît aussi l'admiration profonde de Descartes pour Constantyn. Il l'exprime comme suit le lendemain de leur première entrevue (1632) dans une lettre à Golius: „VéritabIement c'est un homme qui est au delà de toute l'estime qu'on en sçauroit faire et encore que je l'eusse ouy louer a l'extrême par beaucoup de personnes dignes de foy, si est-ce que je n'avais encore pu me persuader qu'un mesrae esprit se pust occuper a tant de choses et s'acquiter si bien de toutes ny demeurer si net et si présent parmi une si grande diversité de pensées, et avec cela retenir une franchise si peu commune parmi les contraintes de la Cour. Il y a des qualités qui font qu'on estime ceux qui les ont sans faire pour cela qu'on les ayme et d'autres qui font ANNÉES 1629 — 1655. 409 eiinc Chnlliaan-''') qui, fans dt)Litc, a rencontré plus d'une t'ois le philofophe français dans lamaiion paternelle, et fubi Fafcendant de cette puiiïante pcrfonnalité". H. Brug- mans s'exprime comme luit: „Dcrcartes, lejoumant foie à Leydc, à EndegeeH:,hEg- mond, failait dans ce cercle gai et diflingué [à la maifon du Plein] des apparitions efpacécs^"). Quoique les lettres de Chr. ! luygens ne parlent pas d'une entrevue avec le pliilofophe, il ell vrail'emblahle cependant que celui-ci ait entrevu, à cette époque, les fils de fon hôte^')". Un peu plus loin le même auteur ajoute: „D y eut d'ailleurs, fort probablement, [à propos de quertions mulicales, voyez la p. 53 qui précède] des échanges directs de lettres entre Defcartes et fon jeune ami". Nous fouîmes d'avis que li de pareilles lettres avaient exiflé elles auraient été conlérvées, comme celles de Merfenne. Nous ne pouvons donc croire à cette correfpondance, et nous fommes enclins à reléguer les entrevues pcrfonnclles 3=) également dans le domaine des fables. Dans fon article de 1909 „li,en-cn-ander over de lluygcns-uitgave en over den invloed van Defcartes op Chr. Huygens 33) D.J.Kortcweg allègue comme argument décilif en laveur de la connaifTance perlonnelle le fait que le père Conftantyn écrit à propos de Chrilliaan à la princelFc Elifabcth de Bohème : „lequel feu iMonfr. Defcartes diibit élire de ion fang, le cheriHant d'une alfeétion très ardente"; mais il ne fliut pas oublier 1°. que le père C. vante toujours fon fils autant qu'il le peut (comparez la p. 57 qui précède), 2°. qu'il ne paraît pas que fuivant lui Defcartes aurait dit autre choie finon que Chrilliaan était de fon fang, 3°. que Conitantyn peut avoir indiqué par le refte de fa phrafe le fait que Defcartes exprime fon admiration pour une folu- qu'on les ayme sans qu'on les estime beaucoup davantage, mais je trouve qu'il possède en per- fection celles qui font ensemble l'un et l'autre, et je ne tire pas peu de vanité de ce que je ne luy ay sceu dire aucune chose qu'il ne comprist quasi avant que j'eusse commencé de l'expliquer. Car si la metempsichose et la réminiscence de Socrate avoient lieu, cela me feroit croyre que soname a esté autrefois dans le corps d'un homme qui avoit les pensées que moyj'ay maintenant et je prens de là occasion de juger que mes opinions ne sont point trop esloignées de ce que dicte le bon sens, puisque, estant en luy très parfaict, comme il est, elles ne laissent pas de luy estre si familières". -5") „I1 me sembloit lorsque je lus ce livre des Principes la première fois que tout alloit le mieux du monde et je croit>is, quand j'y trouvois quelque diflicultè que c'étoit ma faute de ne pas bien comprendre sa pensée. Je n'avois que quinze ou seize ans" (écrit en 1693, T. X, p. 403). 3°) Est-il certain que Descartes assista à des séances musicales, comme Brugmans le dit? Ou à d'autres réunions"? Un peu plus loin il dira: „Nous avons vu plus haut que Descartes paraissait parfois dans le cercle familial de la Haye", ce qui n'est pas tout-à-fait la même chose. En réalité, nous ignorons comment Descartes fut reçu par le père Constantyn. 3') „Le séjour de Chr. Huygens à Paris etc." p. 12 et 17. 3") Nous n'irons cependant pas jusqu'à nier que Descartes ait pu „entrevoir les fils de son hôte" (ce qui est autre chose que de croire à des entrevues). 33) Dans le „Jaarboek der Koninklijke Akademie van Wetenschappen", Amsterdam, Joh. Mûller. 52 4 I O BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. tion ou tentative de Iblution d'une queftion difiicile par ChrifKaan donc il avait eu connaiflancc: Chriftiaan lui avait fait voir (T. X, p. 217), />tfr fintermédiaire de van Schooteii^ ce qu'il avait calculé en 1646 ilir la prefilon „qui tendoit une chorde félon la ligne parabolique". Ploeg dit à bon droit: „nergens blijkt dat Chrifliaan den grooten wijfgeer ook maar éénmaal heeft ontin()et^+}". Quoi qu'il en foit, ccll: l'urtout à Leiden, nous iemble-t-il, que ChrifHaan s'appliqua à la matlncmatique cartéfienne. Mais il ferait bien faux de croire que jamais fon ad- miration pour Defcartes l'aurait empêché d'étudier les mathématiciens grecs. Voyez fes citations d'Archimcde dans la lettre du 3 fept. 1 646 au frère Conrtantyn '''^), dans celle du 23 décembre 1 646 à Merlcnne '") et dans les oeuvres de jeuneOe de ce temps que nous avons publiées dans le T. XII. Apollonius faifait partie du cours de van Schooten, Euclide et Archimcde n'en faifaient pas partie^'). Même remarque pour la lille de Stampioen. ChrilHaan prenait l'on bien où il le trouvait. Son admiration pour Archimède'**) l'a toujours empêché de décerner la palme uniquement aux modernes. ChrifHaan quitta Leiden en mars 1947. Conflantyn abandonna les études déjà plus tôt; dès août 1 646 fon frère put lui adrefTer des lettres en fa qualité de fecrétaire du prince d'Orange, afTocié de fon père''^). iXi Chriiliaan ni fes frères n'ont jamais dû i'e foumettre à aucun examen, ni dans leur enfance, ni à l'entrée ou à la fortie d'une univerlîté-*"}. ^'t) „Const. Iluvgens en de nntmir\veten5cliappen", p. 104. 35)T. I,p. 18. " s*) T. II, p. 557. ^•') Nous nous sommes trompes en écrivant en rpis dans le recueil «Science in the îVetherlands' (sans date, sans nom d'éditeur, destiné à l'Amérique) — article ,,Facu!ty ofmathematics and natural science" — „Fr. van Schooten, the teaclierot'Chr. Huygens, was an enthusiastic inter- préter not only of Archimedes" etc. 5*) Et pour quelques autres mathématiciens grecs. ") Lettre du 14 août 1646 (T. I, p. 16). •t") Ou „école illustre" (Breda). § 5- L'ETUDE DE DROIT A BREDA. De mars 164- jusqu'en août 1649 Chrilliaan fut étudiant à Breda, cette fois en compagnie non pas de Conllantyn mais de Lodewijk qui y était déjà avant lui. Tous deux logeaient chez le profefleur de droit J. 1 1. Dauber. Notre T. I. contient plu- (icurs lettres au pcreConIhntyn mentionnant fesfils, tant de Dauber que de A. Rivet, le théologien français, calviniile connu, qui avait été protéfleuràrUniverlitédcLci- den et enluite indruéteur du prince d'Orange'). Comme Conftantyn, Rivet — qui, lui, féjournait h Ikeda — était curateur de la nouvelle Académie. Lodewijk dont on a pu conilater l'humeur bouillante dans quelques lettres de Bruno") s'y battit en duel avec un cumaradc quoique les „Statuta" dilént cxpreHement: \'1I ,,A Monomachiis abftinentb". Il était fans doute moins bien doué que fes deux frères aines: L. G. van ReneiTe écrit au père Conllantyn ') qu'il ne pourrait pas fuivre avec fruit le cours de grec de J. Brollerhuyfen+), et d'après Chrilliaan il ne „lçut jamais rien [en mathé- matiques] n'ayant point d'inclination pour cela')". Mais fon application à l'étude du droit était ilillilante. Il fuivait aulTi le cours de H. Bornius, profelTeur d'éthique et de logique, puil'que Rivet écrit au père Conllantyn'^), qu'„il fera le premier qui ouvrira la difpute publique de Philolbphie, comme m'a dit M. Bornius". Nous ne favons d'ailleurs ce qu'il faut penfer de l'opinion de van Renelfe. Lodewijk entendait certainement le grec puifque Dauber, dans une lettre pollérieure à celle de van Re- nelle ") lui recommande c.a. la leclure de „la paraphrafe Grecque de Théophile". Quant à Chrilliaan, Dauber „le regarde comme un nouvel Orient qui ne tardera pas à envoyer fes lumières par tout**)". Bientôt après fon arrivée nous le voyons foutenir des thèfes „fur le fécond livre du digeile" et „de matrimonio" ''). Autre- ment qu'à Eeiden il eil „prelque toujours des acteurs". Le i août 1647 Rivet écrit au père que les deux fils ont bien difputé '). Le lendemain Dauber écrit la même chofe: il s'agiffait d'une difpute publique '°). En mars 1648 ChrifHaan parle dans ') De 1636 à 1646. Il s'agit du futur stadhouder VViUem II déjà mentionné à la p. 6 qui précède. -) P. 25 et 38 du présent Tome. 3) T. I, p. 61. ■•) Qui, soit dit en passant, était aussi professeur de botanique. ■') T. X. p. 401. *) T. I, p. 58, janvier 1647. 0 T. II, p. 561. 8) T. I, p. 70. ') Correspondance, éd. Worp, No. 4632. '°) Ibidem Xo. 4635. 4 1 2 BIOGRAPHIE DE CHR. HIA'GENS. une lettre au frère Conftantyn") de fon „Dirput [imprimé et défendu oralement] de Tutelis"; cette feuille n'a pas été confervée"). En juillet 1648 Rivet loue de nouveau les deux frères, Chridiaan furtout'^). En avril 1648 Dauber avait écrit: „Jc confeiTe qu'il [Chriftiaan] ell xtate juvenis fed virtute fcnex et que je n'ay pas cncor veu tant de fageffe et de fçavoir, un efprit fi vif, un jugement fi exquis, une diligence fi extraordinaire, une converfation fi honnefte et modefi:e et tant d'autres belles qualités rafiemblées en qui que ce foit en un aage fi tendre, unde ad magna natum conjicio'+)". Nous avons l'imprefllon que Chrifl:iaan, vu le férieux de fon caractère, n'eut ni à lîreda ni à Leiden des amis fort intimes parmi les jeunes gens de fon âge. Quoique le père Confliantyn eût recommandé à fes fils la „fodalium amicitia . . quantum . . fieri poterit femper fe meliorum ac doftiorum'')", il femble pofllble — bien que fans doute d'autres étudiants poirédaffent des connaifiances plus étendues, p. e. en bota- nique, fcience à laquelle Chril^iaan, pour autant que nous voyons, ne s'intérefiait pas"*) — • qu'il eût difficilement pu trouver des camarades à la fois „meliores et doftiores". Le début de la lettre du jeune lord anglais W. Brereton de 1652 efl: ainfi conçu: „Confuetudo noilra Bredana, licet tam frequens non fuit, ut familiaritas dici debeat, tuas tamen egregias animi dotes mihi ita notas fecit, ut (earum caufa) iufle, tuam amicitiam permagni facere, & pofilm, & debeam'")". L'Académie de Breda n'a fubfiflé que dm-ant une vingtaine d'années'^). En dé- ")T.I, p. 82. '-) Il y avait sans doute aussi des feuilles imprimées pour les autres disputes publiques. Les „Statuta" de l'Université disent: IX. „Ordinariè singulis septimanis Thèses unius philyra; amplitudinem non excedentes publics disquisitioni subjiciunto ... Si quod scriptum Professor publicijuris facere velit, priùs cum curatorihus nostris communicato". ■3) Correspondance No. 4840. •4) T. I, p. 87. ■5)T.I,p.5. '*) Nous observons en passant qu'on trouve les titres d'un grand nombre d'ouvrages sur la bota- nique dans le catalogue de la riche bibliothèque du frère Constantyn qui fut vendue après sa mort à Leiden, chez P. et B. vander Aa, en septembre 1701. Nous saisissons aussi cette occasion pour observer que parmi les „Libri prohibiti in quarto" de ce catalogue se trouvent les principaux ouvrages de Spinoza (comparez les p. 1 3 — 1 4 qui précèdent), savoir le „Tractatus theologo-politicus" et les „Opera posthuma". ■■)T.I,p. 176. '^) L'histoire de cette institution a été écrite par D. Langedijk (,.De Illustre Schole ende Colle- gium Auriacum te Breda") dans la revue „Taxandria", Bergen-op-Zoom, gebr. Juten, 1934 et 1935. Les traitements furent suspendus par un acte du Prince d'Orange de février 1669 et la liquidation commença. ANNÉES 1629 — 1655. 413 cembre 1646 elle n'avait encore qu'une foixantainc d'élèves"-'). Dans le prologue des „Statuta" il cil qucftion des „excrcitia qux Nobiles iniprimis décent". Le protefieur de mathématiques, John Pell, que Chrilliaan IVéquenta -°), mais dont il n'entendit que deux ou trois leçons "), connaidait Defcartes, mais nous ne voyons pas qu'il faille l'appeler cartéfien; il avait fait fes études à Cambridge "'). Il n'avait prefque pas d'auditeurs ^''). Nous ne dirons pas avec 1 1. L. Ikugmans '•*) qu'à Ikeda Chrilliaan „(e replongeait dans l'étude de la doélrinc de Defcartes [nous n'en avons aucune preuve] dont t'ombre planait fur la jeune inflitution\ En 1693 Chriftiaan écrit •^'): „[A. Raillet] veut derechef [p. 298 de fa „Vie de Defcartes"] que Mr. Pollot [erreur de Clerfelier, et de Baillct, pour Pell] ait été profclTeur à Breda, et qu'il ait rendu cette univerfité ^*) Cartéfienne; ce qui cil faux ^')". Il iemble bien que cette dénégation catégorique ne s'applique pas uniquement à l'erreur Pollot- Pell. Nous obiervons cependant i. que Pcll, quoique réiormé -"), n'était pas calvi- ■') D'après une iectre de van Renesse (Correspomiaiice No. 4497). '°) T. II, p. -^66. = ')T.X,p.4oi. ==) D'après sa biograpiiic dans le „Dicrionary of national biography" XLIV, London, 1895. Nous ne connaissons pas de lettres de Pell à Descartes, mais ce dernier écrit (notre T. I, p. 14): „lVIr, Pell vient de m'écrire d'Amsterdam [où il était professeur de mathématiques à l'„école illustre", successeur de M. Hortensius] qu'il a esté appelé a Breda" (juin 1 646). Le petit ouvrage de Pell „An idea of matliematics" avait été envoyé par S. Harrlib à Mersenne et à Descartes et parut plus tard (1650 et 1679) avec des remarques de ceux-ci. Huit ans avant 1646 Pell avait, d'après son „Oratio inauguralis", publié sans nom d'auteur ni d'imprimeur son „epistola [il l'appelle aussi „idea"] de angmentis artium Matliematicarum, earumque studio promovendo" qui avait été „sparsa per totam Europam". "5) D'après une lettre de Rivet au père Constantyn de février 1648 (Correspondance No. 4751): „IVIons. Pellius a fort peu d'esclioliers .... peu embrassent cette estude. Il semble qu'il est trop spéculatif pour ceux qui commencent". -^) „Le séjour de Chr. Huygens à Paris etc." p. 15. =5") T. X, p. 400. '*) Une école illustre — il y en avait en plusieurs villes — n'était pas précisément une université; l'école ne pouvait conférer des grades. Néanmoins les frères Huygens emploient le mot „Uni- versiteyt" (T. I, p. 99). "') Dans sa Table des Matières Baillet dit même de „Pollot":„Il rend cette Ecole Cartésienne dès son origine secondé par les Curateurs & par les principaux Professeurs". En parlant des «principaux Professeurs" il songe, nous semble-t-il, à Pell qui selon lui était aussi à Breda à côté de PoUot. '') D'après l'article IIdes„Statuta"; „Omnes&Singuliprœdicti[Professores etc.] quorum Electio fiet. Reformata; Religioni, qua; in hisce Regionibus docetur, addicti sunto, membra Ecclesis, viri probi & honesti, vita; integri". L'école protestante de Breda se trouvait dans une province en majeure partie catholique. Pendant qu'en 1646 les discours inauguraux furent prononcés avec les solennités d'usage 4 I 4 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. nifte -^^, 2. que dans une lettre à Merfenne de janvier 1640 '°) il écrit: ,4nter alia prsclara ejus [c. à. d. linguœ gallic^el Monumenta, Cartefiatiis potifTimura delecta- tus, ea maximam partem in vcmaculam linguam tranftuli". D'après Tarticle X\'II des „Statuta": „Profefror IVIathefeos, audoribus veceribus recentiores, antiquarum veritatum demonftrationi, novarum inveftigationem . . adjungito"'. Dans Ton „()ratio inauguralis" Pell mentionne, outre lui-même, un feul auteur moderne, fa voir Viète: „de quo potiùs quam magno illo \'iro Francifco Vieta [loquamur?]"; mais apparem- ment il ne lui était pas défendu de parler aulli de Dei'cartes. Oirilliaan connaîtrait également Bomius (comjne fans doute tous les autres pro- fefTeurs, d'ailleurs peu nombreux): voyez la p. 81 du T. I où dans une lettre au frère Conftantyn exceptionnellement écrite en néerlandais, il donne les noms de toutes les pcrfonnes, en grande partie jeunes 3'), qui furent invités un jour par le bourgmeftre van Aerflen. Nous fuppofons qu'il fuivait les cours du philofophe, de même que fon frère '-). En 1658 et 1659 33) jl lui enverra fon „Horologium", et fon „Syllema Satumium", (ans lui avoir fait parvenir fes ouvrages mathématiques antérieurs: Bor- nius n'était pas mathématicien, mais dans fon „Oratio inauguralis" il dit que le philo- Ibphe confidère la terre, le foleil et la lune ainfi que les „varias flellarum magnitudines, intervalla, curfus atque recurfus". Il importe d'examiner fi Bomius elt (tant foit peu) cartélîen. 11 dit ne pas vouloir traiter de „tot vanœ ac inutiles fubtilitates" difcutées dans les „\T.iîgaria . . philofo- phorum commenta". En ceci du moins il lé montre d'accord avecDefcartes. Suivant lui la philofophie ell „ars illa directrix intellechis noilri, cujus auxilio atque ductu res bene percipimus, perceptas perpendiraus, perpenfas dijudicamus, dijudicatasdeniquc rite difponimus atque ordinamus". Il confidère comme ,.Philofophiro fcopum ac tîncm" ineffabilem quandam hominum JSTîSrf a.'a-./, atque, ut (apienter Hierocles 3+), en présence de la princesse Amalia de Solms, épouse du stadhouder Frederik Hendrik, un pas- sant resté inconnu eut la malice d'écrire sur la porte d'entrée du bâtiment le vers d'Horace parturiunt montes iiascetur ridiciilui mus. -') Voyez dans sa biographie par C. de Waard dans le „>Cieuw Nederlandsch Biogratisch Woor- denboek" III de 1 914, la remarque sur les savants théologiens protestants qu'il fréquentait à Amsterdam. Ce n'étaient pas des cartésiens. ■'°) Citée à la p. 45 du T. III des „( )euvres de Descartes", éd. Adam et Tannery. ■'') Bornius n'avait pas encore trente ans. ■"-) Plusieurs pages de r„()ratio" de Bornius s'adressent spécialement aux étudiants en droit: ih doivent s'appliquer à la considération de „illa aKjuitas, quï oranis sanctitatis atque justitia: inter homines fundamentum atque unica régula est", et à ne pas „sine lege loqui". Il expliquera „quotidie . . . virtutis & officii prscepta". ■"'') T. I, p. Î09, 453 et 464. Bornius fut professeur à l'Université de Leiden depuis 1651. '*^ Le néoplatonicien dont on possède un grand nombre de fragments ainsi que l'ouvrage cité dans la note 37 qui suit. ANNÉES 1629 — 1655. ^ 415 3'eov Toieh ei xvB'piiûTov kcctcc èuvxTov^'. Ceci elt donc une peniee ancienne '5). 11 appelle Dieu „niillis neqiie teniporis, neque loci limitibus circumfcriptiim, infinité beatuni, onmipotenceni, uninilciiim, reriim omnium creatorem juxta atque guberna- torcm, ac inexhaullum deniquc omnis boni fonccm ^*)". Defcartes ajoutait :„fontcm omnis vcritatis ^^y\ Suivant Iliérocles le voû? et le à/)9"ofAo')'ocfonnent un lien entre nous et la divinité. Nous polVédons le opb'ov Kôyov comme un Dieu qui habite en nous, >'o. 51 et 58). C'est la première édirion du texte grec (par Thomas GechaufF, cognomento Venatorius; excud. L Heruagius); elle contient les commentaires d'Eutocius également publiés pour la première fois. -5) Parisiis. ap. Cl. INIorellum (Cat. de Vente, Libri Math, in Folio No 33). Rivaltus ne donne en grec que les propositions, non pas les démonstrations. ""*) „Archimedis opéra nonnulla" Venetijs, ap. P. IManutium, Aldi F. (Cat. de Vente ibid. No 60). -5) Bononiaî, ex otf. Al. Benacii. (Cat. de Vente, Libri Math, in Quarto No 82). -*) Libri Miscellanei in Quarto, No 525. -^) Constantyn frère écrit (T. IX, p. 247) que la librairie a été „un peu pillée". 422 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. édition gréco-latine depuis ce mois, c. à. d. plus d'un an avant la fin de (on féjour à Breda. D'après la note de l'éditeur du T. I c'était celle de Rivaltus; la note 3 de la p. 274 du T. XI aflirme qu'au contraire il faut y voir l'édition de Bàle de 1544, parce que van Schooten parle de „Grieks en Latijn", ce qui s'applique davantage à l'édition de 1544 qu'à celle de 1615. Argument peu concluant, mais la choie n'a pas grand intérêt. Chriftiaan a d'ailleurs iims doute eu connaifTance du texte grec déjà avant 1648 puilque l'édition latine de Commandin ne contient que les traités Circuit dimenfîo; De lîneis fpiralihus; Ouadratttrû paraboles; De conoidihus & fphaeroi- dibus; De areucc numéro et qu'il cite le „De fphaera et cylindro'"' déjà en 1 646-^). Mais il formule les propoiitions à la guilé; p.c. „fuperficics iphaerje quadrupla efl: maximi in eâ circuli -')" tandis que Gechauffa „Cuiuflibet iphaerœ iliperficies qua- drupla efl circuli, qui in ea maximus habetur" et Rivaltus „Cuiulcumque (phaerje (uperficics quadrupla ell maximi circuli eorum qui funt in ipla ''^)". Ce qui plaiiait furtout à Chrilliaan — et ici nous avons affaire à une penfée qu'il ne devait pas à ion père — c'ell l'exaftitude d'Archimède. En 1650 il écrit à van Schooten 3"): „Methodum demonllrandi per indivifibilia polleaquam tibi eam probare video amplius non impugnabo; quamquam iémpcr longe eam pofthabiturus fum Archime- deis demonilrationibus, cum certitudine tum elegantia quoque; atque ita lum ut in Geometria minoris aliquanto aeilimem inventa ipla quam demonllrandi rationem evidentiamque". =8) L'édition latine des oeuvres complètes de 1585 par Fr. Maurolycus n'est mentionnée qu'une seule fois dans nos Tomes (p. %'S') du T. XVI); mais c'est là un Avertissement de nous-mêmes. ='>) T. XI, p. 77. ■"'") Nous observons encore que les traductions latines des propositions d'.Vrchimède qui se trouvent chez iVIersenue („Cogitata Physico-matliematica" de 1646 et déjà plus tôt, notre T. II, p. m, note 6) sont empruntées, de même que celles de Commandin, à Rivaltus. 3') T. I, p. 561. § 7- 1 /INFLUENCE DE MERSENNE. Dès 1636 Merfcnnc cft nommé clans une lettre au père Condantyn, fa voir celle de G. W^endclinus du - juillet de cette année ') où il dit que, deux ans plus tôt, le favant français lui a poféune queftion fur la chute des corps et leur vitede à chaque inilant -). A partir de février 1637 Mcrfenne et Dcfcartes correfpondent par fon intermédiaire -'). En feptembre 1637 Conllantyn veut le procurer le livre de Mer- fenne de 1624 „La vérité des fcicnces contre les Sceptiques et les Pyrrhoniens" +). Dans la même année nous apprenons qu'il connailTait depuis longtemps fon édition des „Mcchaniqucs de Galilée" de 1634 '). En juin 1638 et plus tard nous voyons Merfenne correfpondrc avec J. A. Bannius par l'intcraiédiaire de Conllantyn ''') fur des queftions mulicales. Conllantyn le connut bientôt allez bien ^) pour favoir qu'il pofait des quelHons à toiit-le monde: „Ita ingenium ell hominis, quem nili plane fugisetabdicas, ferendum clt varia multaque qiiitllione ad nauléam exerceri '^}". Dans fa lettre à Merfenne d'août 1639 il critique une méthode propofée par ce dernier pour „faire monter l'eau morte" et parle de „noz moulins" dont il y en a „unc diverfité infinie". C'eftle com- mencement du commerce fur des quellions phyfiques. Nous avons cité plus haut ^)la lettre de Conllantyn de 1640 fur le fameux puits d'Amfterdam. Il y parle aufli des „aymans" dont il en polTède „quelques médiocres" et „dont le miracle [le] touche" plus que d'autres. En cette même année Conllantyn le donne beaucoup de peine — • ') Worp, Correspondance No 1403. -) Mersenne y calculait e.a. qu'une pierre pourrait tomber de la superficie de la terre jusqu'à son centre en six heures. Wendelin affirme, sans indiquer son calcul, qu'il ne faudrait que 12 minutes pour cette chute (ce qui est correct — par hasard? — quant à l'ordre de grandeur). 3) Éd. Roth (voyez la note 7) p. 36 et 261. Voyez aussi la lettre No 1516 de janvier 163- de Constantyn à un inconnu. ■*) Lettre du beau-trère de Wilhem, Worp, Correspondance Nr. 1 697. ' 5) Lettre à Descartes du 18 Septembre 1637. «) Worp Nr. 1 866. Voyez sur Bannius la p. 82 du T. XX. ') Dans le même mois de juin Descartes (lettre à Constantyn publiée dans la „Correspondence 1635 — 1647" éd. L. Roth p. jj^ parle d'une lettre que Mersenne aurait dernièrement adres- sée à Constantyn. *) Lettre à Bannius d'août 1639. Ici et plus loin nous jugeons inutile d'indiquer les Nos de Worp. Dans la même lettre la qualification de Mersenne que nous avons citée à la p. 352 du T. XVI. *)P.27'. 424 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. la lettre n'a pas encore été publiée in extenfo — pour fatisfaire à une queftion de Mer- Tenne „(ur la pratique de nos puits" en faifant auffî mention, comme précédemment, de Stevin dont il poffede des manufcrits. Il dit avoir entrepris cette recherche „par délices et comme pour me dclaiïer de tant d'autres chofes qui ne me chatouillent pas comme les contemplations phyfiques, et ce qui en dépend '")". Toutefois il veut „faire fin, car cy après nous ne nous parlerons plus de puits, s'il vous plaift". On voit qu'il trouve le Minime importun, que néanmoins il ne peut s'empêcher de l'ubir fon influence, et que même il éprouve une certaine latisfaéHon à lui répondre d'une façon détaillée. En ce temps l'auteur des „Quaefl:iones celeberrima; in Genefim" (de 1623), tou- jours occupé à combattre le fccpticifine, confidérait apparemment comme l'on devoir de livrer ce comliat iurtout fur le terrain de la icience (théorique ou pratique; la théorie et la pratique marchent d'ailleurs de pair): n'eil-il pas vrai qu'en raifonnanc bien on peut arriver à pofTéder des connaifTances dignes de ce nom? Il ne dira plus exprefTément que „nullus meliori ratione utitur quam Chriilianus ")": fouvent il fe borne à approuver ou encourager l'emploi de la raifon. Le mot „rairon", il convient de l'ajouter, a chez lui un iens large. En 1623 p.e. il croyait pouvoir dire (afiez indi(linétement) des „athei" que „plurimi non obediant rationi, & veluti brutorum more viuant" étant „cerebro tam debili ac malèferiato ' =)". En 1 64 1 , apprenant que Merfenne a voulu aller à Rome, mais que, pour une raifon ou une autre, ce projet ne fut pas exécuté, Conitantyn écrit à propos de „rentremet- teur de la correfpondence de tous les gens de bien '^)": „C'eil: domage qu'en ces in- certitudes quelque fçavant et difcret amy ne luy tend la main, pour le mettre au che- min de la vérité, dont je l'eftime encor capable '+)". On voit bien ici que Conflantyn — qui pourtant apprécie en premier lien les „gens de bien" — cil perfonncUcment attaché à la caufe protellante: ce n'eit pas en homme d'état, nous femble-t-il, qu'il parle ici. Nous ne fommes nullement étonnés de contlatcr que cette prédileftion ne l'empêche pas de tirer parti pour l'homme de bien Defcartes contre Voetius et de le faire favoir à Merfenne: „Par mes dernières vous aurez receu la deflcncc de M. Des- cartes, foubs le nom de Regius contre Voetius . . . vous trouverez icy la cenfure de l'Académie d'Utrecht en grofTe lettre, marquant la faiblefl'e dudit Voetius, et ensemble '°) Du camp de Maldeghem a 1 heures de Bruges, le 3 juin 1640. ") Préface des „Qu;icstiones". „Chrétien" peut ici être confidéré comme presqu'identique avec „catliolique". '-) Col. 66<) des „Ouae.stioncs". 11 est à remarquer que dans la grande majorité des exemplaires de ce livre les col. 669 — 674 où „Atheismi expugnandi modus atfertur" ont été supprimées. •3) Lettre à A. Boësset de novembre 1640. '*) Lettre à A. Rivet d'octobre 1641. ANNÉES 1629 — 1655. 4a5 Ton pouvoir parmi les collègues, induits par (a feule autorité de publier une cenfure fi impertinente '^y\ Ohfervons aufli que Conlbmtyn n'a aucunement peur de donner dans le matérialiime en rccunnaillant la grande influence de la matière fur Telprit: envoyant du thé h Merfenne il écrit „qu'un homme qui a prins du té vaut doublement fa valeur ordinaire, en gaignant la conception prompte, fertille, ayfée et, qui plus ell, infatigable . . . '*)". La correlpondance ultérieure, de 1644 juiqu'à 1648, ayant été publiée dans nos Tomes I et II — h quelques lettres près — nous ne croyons pas devoir en donner ici des détails '•"). Nous nous contentons de noter en pafTant (le Minime n'a rien à y voir) que dans la dernière lettre de Conflantyn qui ne le trouve que chez Worp — celle du 1 4 août 1 648 — l'auteur écrit avoir appris de l'organifle parilicn de la Barre que celui-ci avait inventé „un certain clavier d'eipinette mouvant . . . à faire changer le ton": Chrifliaan, qui vifitera de la Barre en 1655 '^), s'efl: auiîl occupé plus tard de claviers mobiles. Connaiffant Merfenne, tout-le-monde aurait pu prédire qu'il finirait, ayant appris de fon père les grandes qualités de Chrilliaan, par s'adreller aulli directement à ce dernier, tant pour lui recommander la leéture de quelques livres'^) que pour lui pofer des quelHons ou attirer fon attention fur certaines courbes, panui lefquclles la cycloï- de '°). L'influence que ces lettres exercèrent fur Chrilliaan nous iémble fort grande. Laiflant de côté ce qui l'intérellait moins -') ou lui femblait peut-être trop facile "} '5) Lettre du - avril 1642. >' '") Lettre du 12 janvier 1644. '■) Nous observons que la date de la lettre No. 46 de notre T. I (Mersenne à Constantyn), savoir le 17 mars 1648 (même date chez Worp) ne peut guère être correcte — le 17 avril serait pos- sible — puisque Mersenne écrit : „Si l'avais la machine de Pologne à mon commandement avec les 8 aisles i'yrois viste escouter vostre Luth pour en entendre le tonnerre", ce qui est évidem- ment une réponse à ce que Constantyn avait écrit le 6 avril de la même année (T. II, p. 564): après avoir parlé de la machine à voler de Pologne il dit à propos du beau luth qu'il vient de recevoir: „I1 règne dans son creux le plus doux tonnerre qu'on puisse entendre". Dans la lettre de Mersenne du i mai 1648 — qui n'est pas une réponse à celle du 6 avril — il faut évidemment lire (dernières lignes delà p. 88 du T. I):„la lettre à vostre Archimede" au lieu de „la lettre de vostre Archimede". ■S) T. I, p. 342. '') Nous avons déjà remarqué à la p. 53 du T. XVIII qu'il y a erreur dans la note 8 de la p. 48 du T. I, Ce n'est pas du livre de van Langeren que parle Mersenne, c'est du „Tractatus physicus de motu locali" de Fabri et Mousnier qui venait de paraître. =") T. I, p. 559 et 52. ") Problèmes de nombres, d'ailleurs difficiles. "^ Quelques questions géométriques. "^ 54 426 BIOGRAPHIK DE CHR. HUYGENS. il s'intérelTa notamment à la queftion du centre d'ofcillation, peut-être identique avec le centre de percuffion; pour ne pas nous répéter nous croyons pouvoir renvoyer le lefteur fur ce lujet aux p. 349 — 353 du T. XVI et 52 — 55 du T. XVIII "-•*). Autre queftion infoluble pour le moment : pourquoi une corde doit-elle être tendue quatre fois plus fortement pour faire monter le fon à l'oclave? "+} Déjà dans fa première lettre à Chriftiaan -') Merfenne — continuant laconverfa- tion avec le père Conftantyn — parle de la chute des corps graves, difant trouver les principes de Galilée „guere fenncs". 11 penlc notamment que la chute ne commence pas avec une vitefle nulle -''). Même après la réponfe de Chriftiaan il croit, aftez naï- vement, que la théorie ne s'accorde pas avec Texpérience: „voyez qu'au mefme moment que nous lafchons une pierre en bas elle va vifte"-"). Puis il y avait la grande queftion de la quadrature du cercle, intimement lice au calcul de la place exaéle de certains centres de gravité: déjà avant l'apparition de r„Opus geometricum" de Gregorius a Sancto Vincentio qui le faifait fort de réfoudre la queftion INJerfcnne écrit: „ic bruHe d'en Icauoir voftre iugement fi toft que vous aurez examiné l'on mémoire -'^)". Dès que Chriftiaan, en avril 1648, eut l'occafion de regarder le livre h loilîr, il donna une réponl'e qui cependant, vu la difficulté des calculs, ne pouvait être que provifoire '-^y. „quant à la Quadrature, je vous aifeurc qu'à peine je me puis imaginer que l'Auteur mefme croye l'avoir trouuée". Merfenne (qui n'avait plus que quelques mois à vivre) lui apprend qu'il eft „un des premiers qui a ofé donner fon aduis fur le gros livre" et a encore l'occafion d'attirer fon atten- tion, à propos de la queftion de la quadrature, lur les logarithmes qui n'avaient pas fait partie du cours de van Schooten et dont Chriftiaan ne nous femblc pas s'être occupé auparavant '°); le raifonnement bref et énigmatique de iMerfenne ^') ne fait d'ailleurs pas bien voir pourquoi en lomme, à Ion avis, — ou h l'avis d'un ami dont il reproduit les propos — Gregorius „ne demonftre rien". -3) La lettre de INlersenne tiii 1; octobre 1646 (T. I. p. 23. 1. 4 — 6) a: „le centre de percussion de tous les secteurs de cercle", non pas „de tous les sistemes de ". -•*) T. I. p. 31, 51 et 54. En ces derniers endroits Mersenne rcpète la question, oubliant sans doute qu'il l'avait déjà posée et que Christiaan avait répondu, T. I. p. 34, ne pouvoir donner la solu- tion, sur laquelle il dit d'ailleurs avoir souvent l'ait des spéculations inspirées parla lecture des „Cogitata pliysico-niathematica" de 1644. = 5) T. I. p. 558. -") Ce qui était aussi l'opinion de Descartes. Comparez la note 12 de la p. 279 de notre T. XVI. =") T. I. p. 55- ;«)T.I.p.53. -'■'') T. II. p. 566. Nous en avons parlé aussi aux p. 275 — 276 du 1'. \1; voyez notamment la note ib de la p. 276. 3°) T. I. p. 89. ' '■) Nous en avc>ns parlé aux p. 199 — 201 du T. X.\. ANNÉES 1629 1655. 427 Parlant des corrcftions à apporter à fes traités, Merfcnnc attire c.a. l'attention de Chriftiaan fur les expériences (iir la vitciïe du Ion — • il en avait pris lui-même — qu'il dit être de 230 toiles par léconde "•-); et en même temps fur la vitelTe des pro- jertiles. La quelHon du \ide et de la vcITîc qui s'y cntle avait été propolée par Mcricnne dans une lettre à Conllantyn; Chrilliaan donne Ion opinion fur la dilatation de l'air, caufe du t^onllement, dans la lettre d'avril 1648 3'). Merl'enne y revient encore en mai 3+) difant que „la rarefaftion n'efi: pas intelligible comme vous Icauez que Mr. des Cartes l'a abandonéc a caufe de cela"; il lait appel à la clarté de l'efprit de Chrilliaan pour remédier a cette „aflaire [momentanément, h Ion avis] inlblublc". On voit que Merfenne a toujours grand relpcct pour les opinions de Defcartes. Ce qui ne veut pas dire qu'il ait jamais été „cartelien": dans les quellions fondamentales de la vie un penléur plus âgé ne peut guère fc mettre h la remorque d'un ami plus jeunets). — En outre Merfenne parle dans la lettre conlidérée de r„enay du Canon ■'")". Dans fes deux dernières lettres, du 15 et 22 mai 1648, il traite encore e.a. du problème de la duplication du cube, loue Pafcal '"} et dit le propofer d'envoyer un modèle de la machine volante polonaife; modèle qu'il ne poflTédait d'ailleurs pas encore lui-même. Chrilliaan n'a peut-être pas lu en ce temps ce qu'il flUlait penfcr de cette machine quoique l'on père en eût apparemment entendu parler ou en avait lu quelque chofe indépendamment de Merfenne 3"). C'était ime conllrudion de Tito Livio Burattini ^i^), il l'apprit en 1661 (T. III, p. 270). Mais la correfpondance ne roule pas exclufivement fur les quellions et autres propos du Minime: Chrilliaan prend lui auflî l'initiative. Nous avons dit plus haut que la diicufllon fur la chute des corps était déjà entamée avant la première lettre à Chrilliaan. Plus exactement: Chrilliaan avait donné à fon père une pièce fur la chute des corps que ce dernier avait envoyée à Merfenne, apparemment fans avoir confulté '-) T. I. p. 55. 1. 6 d'en bas. Comparez le § 4 de la p. 373 du T. XIX. 53) T. II. p. 567. î'») T. I. p. 91. 55) T. I. p. 21 : „Croyez-vous" — dit Merseniie — „qiie le Sr. Regius explique les mouvements des plantes et des animaux sans leur donner des âmes, comme il semble que veulent les prin- cipes de Mr. des Cartes? Je ne croy pas qu'il en vienne à bout". Etc. 5*) Comparez les 1. 5 — 6 de la p. 4:0 qui précède. 5") Comme il l'avait aussi fait précédemment dans une lettre à ("onstantyn (T. I, p. 84 et 86). 38) Voyez la note 17 de la p. 425 qui précède. 5>) Comme le dit aussi F. M. Feldhaus „Die Teclinik der Vorzeit, der geschichtlichen Zeit und der Naturvôlker", Leipzig & Berlin, W. Engelmann, 191 4 (article «Luftfahrzeug"). 428 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. fon fils, et c'efi: par la critique de Merfenne de ce papier que commence la correlpon- dance+°). C'était, nous femble-t-il, la lettre, ou du moins le dernier paragraphe delà lettre, du 3 feptembre 1646+') au frère Conftantyn qui a le pofl-fcriptum; „Vous pouvez monftrer cecij a mon Père". Il y manque une „demonftration" que Merfenne demande de lui communiquer. Sa critique repofe, peut-on dire, fur des idées précon- çues. Il parle de l'impetus, qualité qui s'imprime facilement mais fe perd vite, de forte qu'il n'eit pas croyable qu'un miillle (,,1'air n'eftant point confidéré") fafleune parabole, ce que Chrilliaan avait foutenu l'ayant trouvé, dit-il ailleurs, indépendam- ment de Galilée +-). Nous conftatons que Merfenne n'efl: pas convaincu de la loi de la nature — dans fa réponfe +') Chrifliaan parle des loix de la nature — remarquée, dit Chrilliaan, par Defcartcs „à fcavoir que toute chofe continue ibn mouvement de la mefme viilefTe qui luy a elle donnée une fois fi quelque autre chofe ne l'empefche". Avant d'écrire la lettre du 3 feptembre 1646 Chrifliaan avait d'ailleurs peut-être fait connaiiTance avec les „Difcorfi" de Galilée: on le dirait ++) en confidérant la Pièce „De Motu naturaliter accelerato" dont la première partie au moins el^ antérieure à la lettre: elle eft en fubrtance empruntée à la dite partie +5^. Cette réponfe ne contient aucune critique de Galilée comme la deuxième partie de la Pièce: dans la lettre de Merfenne il n'était quelHon que de la chute libre, fans réfiltance: il iuffifait donc de corroborer la loi de la chute libre. Chriftiaan réufllt en effet à faire voir qu'une pro- grefiion géométrique des cfpaces parcourus en des temps fuccelTifs égaux efi: impos- fible, et que, parmi les progreiFions arithmétiques, une feule fatiffait. La vitefTe initiale, fuivant cette loi, ne peut être que nulle. Nous avons déjà dit que Merfenne continua à en douter, tout en ne faifant aucune objection logique. On peut, fans doute, faire une objection logique, quoique celle-ci ne fe rapporte pas à la viteffe initiale. Une loi de chute indépendante, comme le veut Chrilliaan, du choix des unités, peut (a priori) être autre que celle qui s'exprime par une fîmple progreffion arithmétique +*). Il eil: vrai qu'en combinant le principe de l'indépendance 4°) T. I. p. 558. ^■)T.I,p. 18. ■*-) T. XI, dernières lignes de la p. 72. '*') T. I, p. 24. Voyez aussi sur cette lettre la p. 54 qui précède. '*'*) Puisqu'il y parle (première partie) de la „sententia Galilei quae subtilissiraa est et Matheraa- ticis quodammodo principiis innititur". Il est vrai que dans la note 1 de la p. 69 du T. XI il a été dit que Huygens, en écrivant la première partie, ne connaissait probablement pas encore les ouvrages de Galilée. La distinction en deux parties n'est pas de Huygens (note 2 de la même page): c'est dans le manuscrit une seule pièce. Dans la „deu.xième partie" il dit connaitre les „Discorsi". ••5) Comme nous l'avons remarqué aussi dans la note 6 de la p. 69 du T. .\1. **) Ce peut être la loi s = a/P (.« = chemin parcouru, / = temps, a et p = constantes quelconques, P > i), comme nous l'avons remarque dans la note 11 de la p. 71 du T. XI. Voyez aussi E. j. Dijksterhuis „Val en Worp", 1924, p. 425 et 430. ANNRKS 1629 — 1655. 429 des unités avec celui de la relativité pour les mouvements unilormes on aboutit logiquement h une progreliion arithmétique; e'efl ce que Clirilliaan dira plus tard +''). Nous n'oferions certes conclure qu'en 1 646 il fonge déjà — comme il le fera quelques années après — à un principe de relativité pour les mouvements uniibrmes lorsque dans la lettre à Mcrienne il s'exprime comme fuit: „Et ie ne trouve point d'autres progrellions qui ayent quelque régularité, et la propriété requife, que cellecy". Cette confidération de Chrilliaan s'applique, comme il le dit, à un lieu où il y a „(eulement une uniforme attraétion d'en bas". C'ell le mot „uniforaie" qui importe; le mot „attradion", nous femble-t-il, n'a pas de fens phyfique. Un deuxième iujet, également important, mis par Chrilliaan a l'ordre du jour, déjà dans fa première lettre, c'ell „la démonilration de ce qu'une corde ou chaîne pendue ne faict point une parabole, et quelle doit élire la predion sur une corde mathématique ou fans gravité pour en faire une". Un réfumé de la correfpondance fin- ce fujet — à laquelle appartient la Pièce „De Catena pendente" des p. 37 — 44 du T. XI — a été donné dans les notes 1 de la p. 37 et 4 de la p. 40 de ce Tome. Il y ell dit à bon droit, nous femblc-t-il, que les remarques critiques de Merfenne ont fait une grande impreiïion fur Chrifliaan. Dans la lettre du 24 janvier 1647 le Minime lui donne le confeil de commencer par „le corollaire de la deuxième propofition". La „Propofitio 2" de la p. 44 du T. I ne correlpond pas avec celle envoyée à Merll'nne+"): elle n'a pas de corollaire propre- ment dit. Mais comme elle fe termine par la remarque que fi une certaine condition n'était pas fatilVaite „omnium virgularum centrum gravitatis ultro afccnderet quod efl abfurdum" il femble bien que ce foit là l'hypothèfc — capable degénéralifation — que Merfenne lui confeilla de mettre en avant confonnément au (fans doute nouvel) Axioma 2 : „Dua; vel plures gravitâtes . . . alligata: chordœ, quœ tenetur in punétis [fixis] non pofl'unt ni(i unico lîtu quiefccrc: idquc tali ut centrum gravitatis eorum . . . quantum poteil defcendat et piano terra- +'-') admovcatur". Comme nous l'avons dit dans la note 4 de la p. 40 du T. XI, le traité envoyé à *^) Voyez les p. 125 — 128, notamment la note 1 de la p. 126, du T. XVII de 1932. Comme beaucoup d'autres pages celles-ci, datant de 1659, étaient restées inconnues; dans r,,Horolo- gium oscillatorium" de 1673, en parlant de la chute libre, Huygens ne fait nulle mention du principe de relativité, de sorte que son raisonnement a été critiqué à bon droit par Dijksterhuis comme d'ailleurs aussi par les éditeurs du T. I. (note précédente). *'} Voyez la note i de la p. 35 du T. I, ainsi que la note (nommée dans le texte) 2 de la p. 37 du T. XI où il est dit que le No. 22 du T. I, quoiqu'imprimé dans ce tome avant les lettres de Mersenne de décembre 1646 et janvier 1647 "^^it être considéré comme postérieur à elles. *') Ce „planuni terrae", mentionné aussi dans le premier Axioma, correspond plus ou moins à r„unitbrme attraction d'en bas" dont il était question plus haut. 430 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. IN'lerfenne doit avoir été autre que la Pièce „De Catena pendente" puifque dans cette dernière auffi la remarque „in eo iitu [pondéra] non manerent, nifi eonim cen- trum gravitatis tune ccntro terrée "°) quam proximc poteit admotum eflet" n'a pas la forme d'un corollaire''). Nous obfervons qu'en commençant par énoncer les hypothèlès qui lui paraifTent iufîifantes et les meilleures — ce qui n'avait pas encore été fait dans le traité „de Catena pendente" — ChriHiiaan le confonne à certains traités d'Euclide et d'Ar- chimède. Il efl: podible qu'il en foit plus ou moins redevable à Merfenne. Bientôt il dira expredemcnt : nisi principium ponatur, nihii demonstrari potest'^). S") La pièce où il est question du „planum terrae" (note précédente) est apparemment postérieure au traité „dc Catena pendente": en admettant une attraction suivant des lignes non parallèles, on ne voit pas aisément quels axiomes il convient de choisir. ■''') On voit par la lettre de Christiann du 12 juillet 1648 (T. II, p. 569) qu'en ce moment il n'avait pas encore envoyé à Mersenne le traité de la chaîne revu et corrigé, avec les lemmata; il lui restait même encore à „descrire" le traité; Mersenne ne l'a peut-être plus reçu, du moins n'a-t-il plus pu en accuser la réception. =") T. XVI, p. 214, année 1654. § 8. STEVIN ET GALILEE. Tant Scevin que Galilée ont été mentionnés dans le chapitre précédent. Nous aurions pu, en Thunneur de la Flandre et de l'Italie, ou plutôt par refpect pour la chronologie, puifque l'un et l'autre font antérieurs à Merfenne ') — et a fortiori à Defcartes — faire mention de l'influence de ces hommes de bien fur Contontyn et Chriftiaan avant de toiuMier les yeux fur iNlcrfenne. D'autant plus que la Pièce de 1646 „de Catena pendente", où Stevin ell men- tionné (et qui fe rattache à fes ouvrages), ne fut pas écrite pour Merfenne, et qu'il en ell de même de la Pièce fubféquente „de Motu naturaliteraccclcrato"delamème année qui traite de la théorie de la chute des corps d'après Galilée "). Nous ne l'avons pas fait puifque l'influence de ceux qui parlent ou qui écrivent à un jeune homme cfl: plus direfte que celle des auteurs dont il lit les oeuvres, et que d'autre part la correfpondance avec Merfenne fait fuite à celle, déjà ancienne, du Minime avec le père Conilantyn, tandis que nous n'avons pas de lettres de Conilan- tyn à Stevin et à Galilée ou d'eux à Conftantyn. Dans le cas du premier, ceci s'explique aifément par le fait qu'en 1620, date de la mort de Stovin, Conllantyn n'avait que 23 ans. Dans fa correfpondance il le men- tionne rarement ^) et le fait qu'il poffédait des manufcrits de Stevin *) ne prouve pas qu'il l'ait connu perfonnellement. Dans fon fragment d'autobiographie ^) il appelle Stevin, après avoir parlé élogieu- feraent de fon plaidoyer pour le „fenno patrius" "), „quondam familiarem amicum" ') Stevin vécut de 1548 à 1620; Galilée de 1564 à 1642; Mersennede 1588 à 1648. =) Et Lobkowitz (1606—1682). 3) On trouve son nom, nous l'avons dit, dans les lettres du i avril et du 3 juin 1640 à .Mersenne; dans cette dernicre Constantyn le cite, en traduisant en français un passage du manuscrit flamand, sur la question des puits: Stevin calcule la pression de l'eau sur les parois qui „em- pesche jusques ?.u sable d'y entrer". Puis, le 2 juillet 1642, dans une lettre à Bannius sur la ,.re militari", où Constantyn mentionne aussi en passant la „patrii sermonis ubertatem". ■•) Nous l'avons dit plus haut et aussi à la p. 33 du T. XX. ') Édition de \\'orp, citée aussi plus haut, p. 45. *) „Stevinius laudabili instituto sermonis patrii praestantiam prae Latino et Graeco asserturus, radiées verborum monosyllabas septingentas quadraginta duas collegit, in glossariis Latinis scias quinque... in Graecis nullas nisi contractas, ad quadraginta et quinquereperirepotuit... Que, ne quis viri magni vanum laborem existimet... apertissime probavit ad compositionem vocabulorum . . . longe aptissimam linguam Belgicam esse". Comparez le chapitre „Stevin en de Nederlandsche Taal" de la biographie „Simon Stevin" par E. J. Dijksterhuis (La Haye, M.Nijhoff, 1943). 432 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. de Hugo Grotius ') amené par fon exemple à écrire, non pas en latin, mais en hol- landais, Ton „Inleydinge tôt de Hollantfche Rechtsgeleertheyt" (1631). Comme il ajoute (en 1631, d'après Worp): „[hanc] operam ante annos quindecim [donc à l'âge de 20 ans] ardentibus votis ab codem Grocio expctivi", il fenible qu'en 1616 déjà il était — tout on écrivant fort fouvent lui-même en latin ou en français — plus ou moins partifan du nationalifme linguiilique de Stevin. Ce qui pourrait s'expliquer par le fait qu'il le connailTait perfonnellemcnt. Ceci nous iemble toutefois peu pro- bable parce qu'il n'en fiiit pas mention. Comparez ce que Chriftiaan, écrira en 1653 au coufin D. de Vogelaer à propos de A. de Bie: „Indien Mijn Heeren van Amilerdam foo een man ProfefTor maeckten, en lieten hem Icflen doen in onfe Tael, gelijck oock te Leyden gefchiet, het foude aen geen ihidenten noch toehoorders gebreecken ''). Ick hoope dat het daer noch toe komen fal^)". Perfonnellcment, Chrirtiaan n'a pas éprouvé le befoin de fe fervir dans fes calculs de „onie Tael" (notre langue). De fait, ce qui d\ une idée dominante chez Stevin n'en efl: pas une chez des per- fonnages à tendances internationalises comme le furent Conftantyn et ChrilHaan. Il n'en reile pas moins qu'ils comprenaient le bonheur qu'il y a pour une nation d'avoir une langue à elle et de s'en fervir e.a. dans l'enléignement à côté du latin (ceci évidemment pour l'enléignement fupérieur) et dans tout ce qui concerne la jurilprudence. On a pu conllater plus haut (Lettre LXXV^} qu'en écrivant à fon frère Conftantyn fur un procès ChrilHaan fe fert de notre langue. La Pièce „De Catena pendente" ell immédiatement précédée dans le T. XI, comme dans le Manufcrit i-, par une autre Pièce, plus courte, intitulée „ÎMechanica Ele- menta" apparemment fuggérée tant par la lecture de Stevin que par celle d'Archi- raède '°) : elle a trait à l'équilibre de la balance et fait voir que déjà en ce temps Chris- tiaan s'intérefTait à la quellion de favoir comment la vérité fondamentale du rapport inverfe, dont l'expérience n'a jamais pennis de douter, pourrait être établie en par- tant de certaines hypothèfes. On conllate ici fa foif de logique; comparez le dernier alinéa du chapitre „A Ion 0 i5«3— 1645. ") Comparez la note 24 de la p. 408 qui précède (cours de van Schooten). ') T. II. p. 215. De Bie fut en effet nommé professeur. Il entendait le latin puisque Christiaan lui envoya en 1654 son „De Circuli Magnitudine inventa" (T. II, p. 290); on sait d'ailleurs qu'il enseigna tant en latin qu'en hollandais. '°) Nous l'avons dit dans les notes à cette Pièce (dont la date doit être 1645, comme le dit par hypothèse le T. XI, ou bien 1646). ANNÉES l62y — 1655, 433 Archimcdc". Far cette foifil fe diltingue non feulement de fon père, nous femblc-t-il — malgré ce que celui-ci dilait fur la logique ") — mais aulii de fes frères. Et cependant, la logique de la Pièce „de Catena pendente" n'ell pas impeccable jufqu'au bout. Voyez la note 11 de la p. 43 du T. XL Chrifliaan s'eft trompé en pcnfant qu'on peut remplacer les poids dont la fufpenfion rend la corde parabolique par certains parallélépipèdes ou anneaux: en 1668 il dut noter „non fcquitur neque ell verum". Tant il ell vrai que le défir d'arriver à des conclufions remarquables peut conduire à des généralifations illogiques. C'ell, croyons-nous, e.a. la confciencc de fa faillibilité qui a toujours conlervé à Chrilliaan la vertu de la modeilie. On peut y voir une caufe — quoique ce ne foit pas la feule — qui l'empêcha fouvent de publier fes découvertes. Il n'a d'ailleurs jamais fongé à taire voir le jour aux ,Juvenilia" du Manulcrit 17. A la première page il avait même écrit: „Pucrilia pleraque" et nous n'ofons pas aflirmer que la correction en ,Juvenilia" eft de fa main. Il ne faut pas s'étonner de voir que fa critique d'une thèfe de Galilée fur la chute des corps cil audî (ujctte h caution ou plutôt fautive. Cela n'a pas été remarqué dans notre T. XI mais Dijldlerhuis l'a relevé dans l'on „V'al en Worp" ' ''). I luygens attribue à Galilée l'opinion que dans un milieu réjijlant la viteflTe efl indépendante de la gran- deur du corps qui tombe, opinion qu'il combat à bon droit. iMais c'eft ce que Galilée lait lui-même aulli, un peu plus loin. Dans le paflage incriminé il n'entendait appa- remment parler que d'une chute dans le vide '3). Le père Conllantyn avait été raèlé dans des négociations avec Galilée. Par fes converfations avec l'on père Chrilliaan le fivait allurément fort bien. Mais ici ce n'ell pas encore le lieu d'en parler puifque pour le moment il n'elc quellion ni d'optique ni de la quelHon des longitudes et de la mefure du temps. ") Note 15 de la p. 399 qui précède. ") P. 426. '3} „Discorsi e Dimostrazioni matematiche, intorno a due nuove scienze atteneiiti alla Mecanica & i Movimenti Locali", édition Eisevir de 1638, p. 63 — 65. 55 § 9- CHIMIE PRATIQUE, CORPS LUISANTS ETC. Chriftiaan Huygens, nous l'avons dit plus haut, ne s'occupa point de botanique quoiqu'à Breda il eût fans doute eu Toccafion de fuivre le cours de Broflerhuyfen et de prendre part à fes excurlions avec les élèves '). Il en avait été pour lui comme pour fon père qui avait également reçu une inilruéiion fort foignée où cependant les fcicnces naturelles ne figuraient pas =). A plus forte raifon ne pouvait il être queffion de chimie. Ce n'était pas là une icience, ou plutôt un enlerable de connaiflances, le prêtant à un enfeignement méthodique. L'alchimilte, étudiant avec acharnement les myftérieufes tranlTormations des fub- Iknces, était un être à part, de réputation douteufe, fouvent pauvre 3). Dans les dernières années de fa vie Chriiliaan appliquera encore à J. J. Bêcher-^} l'épithète „ciniflo" 5). L'importance pratique de la connaiiïance de toutes les denrées qui fe vendaient dans le commerce, des recettes des médecins, apothécaires, coiffeurs et charlatans ambulants '') était cependant évidente. Et combien grave n'était pas pour les peintres, donc aulfi pour la famille Huygens, la quellion des matières colorantes! Le père Conllantyn recueillait des recettes') et ne dédaignait pas de mettre par- fois lui-même la main à l'oeuvre; Chrilliaan — on l'a vu dans le prélent Tome — fallait de même ^). Dans fa correfpondance avec Conrtantyn frère il efl; fouvent parlé de craie et de couleurs. C'efl de leur ulage qu'il ell; queftion, non pas de leur com- polition conlidérée à un point de vue fcientifîque^). Les faifeurs d'inllruments avaient aufli leurs recettes h eux qu'ils ne tenaient pas toujours fecrètes. C'eft ainfi que dans le Manufcrit 17 Chriftiaan note le pro- cédé fuivant pour argenter le cuivre qu'il emprunte à „Francilcus dcn Inllrument- maecker": ') Brosterhuysen parle des excursions dans son discours d'ouverture à Breda. -) Voyez toutefois ce que nous disons à la p. 449 qui suit sur Constantyn et Aristote. ^) Voyez p. e. le poème du père Constantyn de 1623 „Een Alchyraist",dans„Zede-Printen". t) 1635—168=. 5) Voyez les p. 666 et 702 du T. XVIII, Consultez aussi sur Bêcher le T. VIII. *) Tel le fameux Borri ou Borrlii plusieurs lois mentionné dans nos Tomes III et IV. ^) Voyez p. e. la note 5 de la p. 208 du T. III sur les èlixirs. **) Voyez aussi ce qu'il dit en 1661 de son invention d'un ciment plastique, p. 320 du T. XVII. ') Voyez p. e. les p. 393—394 du T. IV. ANNKKS 1^:29—1655. 435 iilt. Oct. 1653. ■ . K Om kopcr te verfilveren. Nccmt ccn half looc filver, dat folvcerc in flcrckwatcr. Ilaet dat met fout nf fout water ncdcr. wall het dan met rcgenwater af", tôt dat de kalck van 't (ilvcr hccl foet zij. Necmt dan een loot falarmoniac cen loot glafgal ofte fmout van glas: Een loot falgcmme, endc foo vcel merciirij fublimati als op een punt van ccn mes can leggcn. Vrijlt dit altemael met wat rcgenwater hccl klcyn tôt een papken ende met cen pin- ccel (childert ofte llrijckt het op heel fchoon gemacckt koper. Steeckt het dan in 't vier doch niet te heet, ten naeften bij dat het ijloeijt, tôt datmen fiet dat dcn roock gedaen is, lefl: het dan in wijnftecnwater ende fout, dit doct.4 h 5 macl en het fal fchoon vcrlihert wcfeu. On voit que les noms des différents fels et acides n'étaient pas inconnus h la famille Huygens. Conftantyn était apparemment perfuadé que le temps était venu pour la chimie d'afpirer au rang de fcience. En réalité il était trop tôt. En 1645 il écrit fur cette matière h Dcfcartcs, de même qu'il l'avait fait antérieurement pour les principes de la mécanique '°): il exhorte le penfeur français à formuler brièvement les principes de la chimie "). Ce dont Defcartes cependant doit fe déclarer incapable '-). Chriftiaan a eu toute fa vie la conviftion que les chimilles n'étaient pas encore parvenus à établir des principes certains '^}. '°) En 1637. Voyez la p. 15 du T. XIX. ") Worp, Correspondance no. 4012, lettre du 7 juillet. Il se dit „de plus en plus amoureu.x de l'anatomie des choses ... les opérations Chymiques estant les plus apparens moyens d'en tirer de l'auantage effectif, il y a longtemps que je brusle d'envie de vous en entendre discourrir, pour veoir en combien peu de nomenclature vous comprenez tant d'Eaux, de Sels, d'Huiles, d'Essences, d'Esprits, de Magistères et autres différences chimiques, au moins superflues, que ces bonnes gens nous estallent en leurs laboratoires". Dans le Fragment d'autobiographie (p. 116) où l'on voit que ce furent peut-être ses conversations avec Drebbel et la lecture de son livre qui éveillèrent son intérêt pour la chimie, il se plaint toutefois de l'habitude de ce chercheur de se servir d'expressions affectées et mystiques. „De Elementis libelhim sxpius in- crepavi, quod verbis affectate mysticis (quae chymicorum fastuosa insania est) foedare susti- nuisset egregium caetera tractatum et non vulgaris iudicii vestigia prodentem". En 1629 et 1630 Brosterhuysen lui écrivit maintes fois sur des traités et opérations chimiques (lettres 429, 432, 440,519 et 554 de la Correspondance). '") Lettre du 4 août 1645. '5) T. X. p. 239 (lettre de février 1692 à Leibniz): „Mr. Boyie est mort. Il paroit assez étrange qu'il n'ait rien basti sur tant d'expériences dont ses livres son t pleins; mais la chose est difficile . . ." Voyez aussi la p. 319 de notre T XIX. 436 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Sa première lettre écrite de Leiden au frère Lodewijk traitait e.a. de l'art de peindre en couleurs lèches. Dans la deuxième il efl: queflion d'un morceau luifant de bois pourri envoyé par J^ode\vi]k et fur lequel Chriiliaan a fait quelques obfervations. INIais ce fujet ne fut pas pourfuivi. Galilée auITi s'était médiocrement intéreffé à la pierre de Bologne. Comment en effet s'occuper utilement des corps luilants, c.à.d. des rapports intimes entre la matière et la lumière, lorfque la nature de l'une et de l'autre était fi incertaine? Même en 1690, dans la Préflice du Traité de la Lumière, Chrilbaan dira qu'on y chercherait vainement quelque remarque fur les corps luifants'+). En 1655 il ne répondra rien (femble-t-il) à Kinner à Lôwenthurn écrivant"^) „Si Chymià dclcctaris, infinua, mifccbimufque deinccps etiam de nobili illa fcientia fermonem". En général, à cette époque, on n'attribuait pas encore à la chimie — fi ce n'efl à Prague; comparez la p. 310 qui précède — le rang de „nobilis fcientia". >4) T. XIX. p. 455. 5) T. I, p. 366. s lo. LA CONCENTRATION D'RSPRIT SUR DKS SUJETS DE MATHÉMATIQUE. Parmi les fentcnccs des p. 1 6- — i- 1 qui précèdent on aura remarqué celle d'Her- aclite, reproduite par Julien l'Apostat (No. 29), luivant laquelle l'application à un grand nombre de difciplines dilTcrcntcs ne conduit pas à la fùrcté du jugement. Il cil évident d'autre part qu'en le concentrant l'ur un l'cul genre on le fait (pécialille et homme de métier. Chrilliaan n'ell tombé ni dans l'un ni dans l'autre excès. Il aurait en effet été bien difficile à un fils d'un tel père de s'en tenir à un fcul fujet. D'autre part il fallait limiter le champ des recherches pour fortir de l'amateurihne. Nous ne voulons pas dire que le nom d'amateur — qui, en matière de fcience, ne paff'e pas pour un compliment — foit celui qui convienne tout-à-fait au père Conllantyn. L'amateur cil: un homme qui cueille des Heurs en différents endroits et ne le propofe d'autre but que fon propre contentement. Or Conlkntyn — lorfqu'il parle de fcience, non pas quand il compofe p. e. des pièces de mufique — a généra- lement en vue le bien-être de l'humanité ou de l'état. S'il peut viferli haut fans cepen- dant approfondir aucun fujet, c'eft que, grâce à fa pofition, il efl en rapport avec un grand nombre de perfonncs panni lefquelles les favants, ingénieurs et artillcs ne font pas défaut. Il efl de ceu.x qui, comme les princes '), peuvent penfer par le cerveau d'autrui. Mais Chrifliaan, qui n'avait pas de charge, était, à côté de lui, dans une pofition bien différente. Il lui incombait d'accomplir ime partie de ce dont (on père voyait la délirabilité. Sans doute, lorfqu'il s'agiftait d'inflruments, il avait lui aufii à fon com- mandement bien des perfonncs, favoir les artifans ou „ouvricrs" travaillant pour quiconque pouvait payer leurs notes. Mais pour iailir par la pcnfée la nature des chofes mieux qu'on n'y avait encore réuffl, il devait travailler lui-même. D'où la né- ceilité de fe limiter, non pas dans la lefture d'un grand nombre de chofes intéreffantes, ni dans le commerce avec des perfonncs de qualité, mais bien dans le choix des matières fur lefquelles porterait la méditation. Conformément à fon aptitude, et dirigé fpécialement dans cette voie par le cours de van Schooten, Chrilliaan commença par (è vouer furtout aux mathématiques pures (ainfi qu'à la mécanique rationnelle). Tant (on naturel que la lefture d'Archimède et des autres mathématiciens grecs le portaient à donner, en mathématique, la préfé- ') Et comme tâchait aussi Mersenne de le faire, non sans succès. 438 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. rence h la géométrie; celles de Scevin et de Galilée ne pouvaient que fortifier cette tendance. L'application de l'algèbre à la géométrie, plus ou moins dans refprit de Dcfcartes, ne fit pas défaut: il apprécia toujours ce qu'il appelle les „compendia", les méthodes fpécialcs qui abrègent les confidérations géométriques, ces dernières refiant toutefois la cliofe principale. N'y a-t-il pas une oppofition entre les méthodes des anciens et celles des modemes? Chrifiiaan penle pouvoir, par la penféc, établir un rapport afi"ez étroit entre les uns et les autres en émettant la fuppofition, plus ou moins dans l'efprit de Stevin -), qu'anciennement on connaifiait certaines méthodes de calcul que les penfeurs moder- nes ont maintenant feulcipent découvertes à leur tour. Voyez 3) la Pièce „quomodo Nicomedes duas médias proportionalcs invencrit ope Conchoidis". Il y fuppofe que Nicomède a commencé par former une équation du quatrième degré laquelle il aurait réduite à la forme Çx + iû) (x^ — ^ûc-") — o en faifant fur les coefficients des hypo- thèfcs appropriées. Sans doute, Nicomède a dû fuivrc un certain raifonnem.ent pour arriver à fa conilruétion, mais ce raiibnnement peut avoir été tout autre, beaucoup plus géométrique. Il nous paraît impofliblc de le reconfiruire. Néanmoins l'opinion de Chrifiiaan n'a rien d'ablurdc; il cû même pofiîble que dans ce cas fpécial il ait raifon. Nous avons déjà cité dans le T. XI +) fa lettre de 1653 à Kinner von Lôwenthum oi^i il dit que Defcartes (précédé par Viète et Marino Ghetaldi) a i-établi la méthode antique, ce que Pietcr van Schooten, après la mort de ion frère Frans, dit auffi avoir été l'opinion de ce dernier: „Neque duhitahat quin pleraque omnia, qua; V^eteribus tantum gloriaj peperifi^ent, Analylèos bénéficie ac ope reperta efl^ent". En 1673, dans la Dédicace à Louis XIV de fon „Horologium ofcillatorium", Chrifiiaan parlera encore de la fcience mathématique ancienne — il l'appelle „Geo- metriam" — en grande partie, pour ainfi dire, enfevelie, mais maintenant mile au jour par les penfeurs modernes'). Publiant en 1 65 1 fes „Theoremata de quadratura hyperboles etc." il affirme avoir -) Si l'on ne veut pas lire snr le „Wijscntijt" (Temps des Sages) les oeuvres de Stevin lui-même, on peut consulter p. e. la biographie „Simon Stevin door Dr. E. J. Dijksterhuis", la Haye, M. Nijhoff 1943 p. 92, 31S et ailleurs. 3) Aux p. 13 — 15 du T. XII. La Pièce est datée janvier i6>2. ') I'; 5- S) T. XVIII, p. 74 — 75. Dans notre traduction de la phrase: „Hinc cnim orti,qui magna meliorique sui parte deperditam, ac veluti sepultam [Geometriam] instaurarunt primi, & in lucem reduxe- runt", nous avons rapporté les mots „magna meliorique sui parte" au sujet; mais il ei)t peut- être mieux valu traduire: „Ici naquirent ceux qui les premiers renouvelèrent et rappelèrent à la \'ie cette science perdue en grande et en sa meilleure partie". ANNÉES 1629 — 1655. 439 obtenu un rcfultat dont il faut dire „antehac nemini de quo qu'tdem ad nos pervenerit [nous Ibulignons] coniperta fuilTc": apparemment il juge poffiblc ici aufll que les anciens y foicnt déjà parvenus. Nous favons maintenant que (i Archimcde n'a pas calculé la place des centres de gravité des fegmcnts du cercle ou des autres coniques, il en a du moins été bien près et aurait fans doute, fi on le lui avait demandé, pu exécuter ce calcul puifquc c'cfl: par la Méthode — la même que I luygcns employé ici — de découper les llirtaces (ou corps) en tranches infiniment étroites et de les pefer, pour ainfi dire, en les mettant en équilibre avec d'autres figures, qu'il a obtenu bien des théorèmes. Il n'en reliait avant la découverte'^) de la Méthode •") que la Quadrature de la Parabole **). Connaiilant ce traité |. Ch. délia Faille a diicouru déjà en 1632 ') en s'infpirant de cette méthode, de la détermination de la pofition du centre de gravité d'un iééleur de cercle quelconque, ou plutôt de la relation qui exille entre le calcul de cette pofi- tion et la quadrature du cercle de l'ortc que la connaillance de l'une conduirait im- médiatement à celle de l'autre. 11 dit exprelTémcnt — nous l'avons cité dans le T. XI '°) — qu'il a voulu fuivre la méthode d'Archimède. Il ne pouvait faN'oir, et ni lui ni Huygens ne difent le luppoler, qu'Archimède avait fait de cette méthode un ufage plus général. Néanmoins c'était bien ici que tant délia Faille que Huygens pouvaient fe fentir dilciples d'Archimède et avoir l'impreffion que parfaire la mathé- matique c'était en fomme développer celle des grecs et en particulier celle du géo- mètre de Syracufe. Le théorème en quellion fur le feéteur de cercle (qui ne fe trouve pas encore fous une forme précife chez délia Faille) avait été énoncé par Merfenne dans fa lettre au père Conftantyn du 1 2 oétobre 1646 "). Dans le T. XI '-) nous avons émis la fup- pofition que Huygens n'a appris à connaître l'ouvrage de délia Faille qu'après avoir écrit une bonne partie de ses „Theoremata de quadratura hyperboles ellipfis et circuli ex dato portionum gravitatis centro" de décembre 1 65 1 . Ce que Huygens lui-même, dans fa préface, en faifant mention avec beaucoup d'éloges de délia Faille, ne dit pas. En écrivant à Grégoire de St. Vincent '5) il s'exprime comme fuit à propos des théorèmes de délia Faille: „Iam pridem — c.à.d. avant que Grégoire '+) en fît men- *) En 1906, par J. L. Heiberg. _ 7) 'Eyidtov. . ' ' *) „TIieoremata de centro gravitatis partiiim circtili et ellipsis" (T. I. p. 153, note 2). •°) T. XI. p. 284, note 6. ■■)T.I.p.23. ■=) P. 274. '5) T. I. p. 1 54, lettre du 8 novembre 1 65 1 . "•) De qui délia Faille avait été !e disciple. ' • ■ 440 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. tion — ea cura fumma voluptace pcûegi femper^ue [nous foulignons] in ijs magna feci, et inventionis felicitatem, et accuratam demonftrandi rationem". Le centre de gravité du Tefteur d' hyperbole, par la confidération duquel Huygens avait commencé, n'avait pas été cherché par délia Faille. Le grand traité „De iis quœ liquide fupernatant" datant de la même époque '') peut ") déjà avoir été conçu à Breda. Dans la lettre à Merfenne du 20 avril 1648'") ChrilHaan dit avoir fait part au protéfleur Pellde les „cubaturcs ungularumcylindrics et parabolica;": or, c'ell dans la confidération de cylindres flottant obliquement que la cubature ainfi que la recherche des centres de gravité des onglets s'impofent. Ce qu'il montra à Pell avait fans doute été obtenu par la méthode de Cavalieri: voyez ce qu'il dit à la p. 158 du T. XI (début du Lib. III). On peut comparer le dernier alinéa du chapitre „Mon Archimede" qui précède. Dans l'Appendice IV au contraire ' ^} il fait ufage, dans la confidération des onglets, de la „optima demontlrandi methodus quœ fit deduttione ad abfurdum". De même qu'ailleurs '*') là où il énonce des théorèmes qui fe trouvent dans Archi- mede Usf.) a)^ov/j.évu'v -°) — il peut avoir confulté Archimede en grec (Rivaltus) mais il peut auOi s'être contenté de l'édition latine de Commandin -') ou des „Cogi- tata phyfico-mathematica" de Merfenne") — il formule ces théorèmes h fa manière et en donne des démonflrations originales. Stevin n'efl pas nommé, mais dans le Lib. II, dans la démonllration du théorème I, Huygens formule l'hypothèle fui vante: „certum eft in corpore quiefcente quotlibet punda firmari pofle ut tamen illud non commoveatur" ce qui eit une hypothèfe du géomètre de Bruges"^) dont Huygens avait aufll fait ufage dans la confidération de la chaîne pendante^'*}. Nous obfervons aufii que deux figures d'une feuille détachée qui fe rapporte au fujet "') rappellent celles '*) d'une Pièce néerlandaife de la même '5) Comparez la p. 273 du T. XI. '") Quoique portant la date 1650. 'OT. II. p. 566. "*) T. XI. p. 204—210. '^) P. 422 qui précède. ^°) T. XI, p. 93, note 2. ^■) D'après la supposition de la note 4 de la p. 94 du T. XI. Nous remarquons que les traductions latines des théorèmes ont été empruntées par Commandin à Rivaltus. "■) Mersenne y donne le titre grec ~soi twv o;(o'j/i£VMv. " ') Stevin s'en sert dans „De Beghinselen des Waterwichts", quatrième livre de sa „Weeghconst" de 1586, en démontrant le paradoxe hydrostatique. ■■*) Premières et dernières lignes de la p. 39 du T. XI. *5) Celles de la „l)emonstrati(j" de la note 14 de la p. 9^ du T. XI. =«) T. XVII, p. 243, 1. 8—1 1, et note 6. ANNÉES 1629 — 1655. 441 époque inrpiréc par la Icfturc de Stcvin laquelle nous avons publiée dans le T. XVII -^). Ce qui cil plus important c'eil que le principe fondamental exprimé dans les llypo- thcies I ce II du Lib. I, d'après lequel le centre de gravité ne peut que defccndrc en vertu d'un mouvement fpontané, qu'il s'agifTc d'un fcul corps ou de plulieurs (ce qui implique le cas des liquides) rappelle celui que Merfenne avait confeillé de mettre en avant dans le cas de la chaîne pendante (d'abord confidérée par Stevin), conléil que Huygens avait fuivi, favoir que la pofition d'équilibre d'un ryllcmc efl: celle où le centre de gravité fe trouve aufli bas que poffiblc. Il avait en vérité commencé dans un avant-projet du „De iis . ." par prendre pour hypothèfe-^) que non feulement pour un liquide, mais aulli pour l'enfemble immobile d'un liquide et d'un corps qui y flotte, le centre de gravité occupe la pofition la plus baffe compatible avec la forme du „vas continens". L'on peut dire qu'il y a peu de différence entre les deux groupes d'bypothèfes; toutefois les formules choifies par Huygens, qui ne fuppofe pas l'ab- fence de tout frottement ou autre irrégularité, font plus prudentes. Ici, comme dans le cas de la chaîne, la gravité eff cenfée agir fuivant des droites parallèles; la furftce d'un liquide en repos — ce qui n'eft pas le cas chez Archimède qui ne part pas d'une hypothcfe fur la pofition des centres de gravité; peut-être, en confidérant une fuper- ficie fphériquc du liquide, fongeait-il plutôt à la mer et à des vaiffeaux qui y flottent — eff parfaitement plane et l'exprefllon „auni bas que poflible" a un fens bien déterminé lans qu'il taille longer au centre de la terre. Aucune hypothcfe n'elt faite fur la nature de la gravité. Le corps, ou les parties du fyftème, defcendent „fponte feu gravitate fuà". 11 n'efl: qucftionnid'attraClion-') ni d'une caufe mécanique agiffant du dehors et qui n'aurait guère pu avoir été autre que la preflion due à un tourbillon de matière fine. Il ne faut pas en conclure, croyons- nous, que Huygens rejette ici délibérément toute explication ultérieure de la gravité; mais feulement, comme nous l'avons exprimé dans le titre de ce paragraphe, qu'il éprouve le befoin de concentrer Ion attention fur les queilions mathématiques. Pour la même raifon le liquide efl: Amplement confidéré, tout auffi bien que le corps flottant, comme un continuum. Il n'efl: pas clair ce que Huygens a voulu dire en écrivant en 1652 fur la première page „omnia mutanda"5°). Ceci s'applique-t-il aux hypothèfes? L'auteur du favant Avertiffement a remarqué 3') que logiquement les confidérations du Lib. II ne fe rattachent pas parfaitement aux Hypothèfes du Lib. 1; et d'autre part qu'il efl pos- =7) P. 273-276. =^) T. XI. p. 94 note 3. • "') Voyez sur ce mot la 1. 9 de la p. 429 qui précède. 3°) T. XI, p. 92. 3') T. XI, pag. 84 et 86. 56 44- BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. (ible d'établir le lien logique 3=). Peut-être Huygens l'aurait-il fait lui-même s'il avait „mucata omnia". On peut fe faire une idée de la valeur de l'ouvrage en fongeant que la condition de fiabilité de l'équilibre d'un cône flottant, trouvée par Huygens, ne fut retrouvée et publiée, par Daniel Bernoulli, qu'en 1738 5^). V^ers 1673 Huygens attachait encore de l'importance à fon travail 3+) dont déjà en 1679 il parle avec dédain ^ 5). S'il ne l'a pas publié aufTitôt après la compofition, ce dont il était d'abord queftion, ce n'est certes pas parce qu'il voulait encore garder la fcience acquife pour lui feul. • En ce temps Huygens avait l'ambition de réloudre de la meilleure façon un grand nombre de problèmes propofés, et réfolus, par les anciens. En démontrant les théo- rèmes géométriques d'Archimède, il fe fert librement de calculs algébriques. De même dans la confidération des problèmes plans de Pappus^'^) c.à.d. des problèmes réfolu- bles par des droites et des cercles ou bien par des équations quadratiques, auxquels fuccédèrent bientôt les problèmes IbHdes, c.à.d. ceux dont l'analyie algébrique amène des équations du troilième ou même du quatrième degré, dont la conitruction exige donc des interfeflions de coniques à moins qu'on ne veuille fe fervir de la trifection de l'angle pratiquement pofllble^"). Les coniiruftions des années 1652 et 1653 ont été utilifées pour la publication, en 1^54, des „Illuflrium quorundam problcmatum conitruftiones", les analyfes qui ont conduit à ces iblutions nous étant toutefois fou- vent inconnues 3"). Parmi les problèmes folides il convient de mentionner le célèbre problème déliaque, celui de la duplication du cube, ou plus généralement de la recher- che de deux moyennes proportionnelles entre deux grandeurs données; et auffi, pour n'en citer ici encore qu'un feul, celui d'abaifler d'un point donné des normales fur une parabole, dont Apollonius s'était occupé au cinquième livre de fes Coniques. La recherche des maxima et minima, dont avait traité e.a. Fermât 3^), intervenait audl dans ces problèmes. Mais les anciens n'avaient pas fu réloudre tout ce qu'ils fe propofaient. En parti- culier ils n'étaient pas parvenus — malgré la quadratricc de Dinollrate et les fpiraux d'Archimède ^9) — à trouver la quadrature du cercle, autrement dit la rectification 3-) T. XI, p. 122 note 6. ") T. XI, p. 115, note 54. 5-t) T. XVIII, p. 481. 35) T. XI, p. 92 et 93. •'") „Matliematicne collectiones". Voyez la p. 213 du T. XI. "'") T. XII, p. 3 et suiv. 3^) Voyez dans le T. XII la Pièce XIV de septembre 1652 „De maxiniis et minimis". 5') Huygens en parle dans la préface („Ad lectorem") des „Theoremata de quadratura hyperboles etc."Alap. 285duT. XI. ANNEES 1629 — 1655. 443 de fa circonférence. C'ell de quoi I luygens — en ayant la politeffe de ne pas nommer Jos. Scaligcr-*°) — traita en 1654 dans fon „Dc Circuli magnitudine inventa". Il y put fatiffairc fon bcfoin d'exactitude c.a. en prouvant rigourcufcmcnt certains beaux thcoràncs de VV. Sucllius+'). Ce traité avait été précédé déjà en 1 65 1 par VE^érixcni ou Examen de la Cyclo- metrie du très favant Grégoire de Saint-Vincent ■*-). Comme cela a été dit dans le T. XI ■♦^^ 1 luygens a fu indiquer — ce qui n'était pas facile — l'endroit précis où rélidc l'erreur qui rend la quadrature de Grégoire vicicufe. Il dut y revenir en 1656 dans la lettre publique à Fr. X. Ainfcom++). I ■*°^ Voyez sur sa quadrature prétendue la p. 72 qui précède. •") T. XII, p. 94— 95 et 158— 159. ■♦-) T. XI, p, 314 et suiv. «)P.28o. ■•■*) T. XII, p. 241 et suiv. Nous avons déjà remarqué à la p. 188 du T. XX que Hiiygens ne se sert pas de l'expression «nombre incommensurable" (T. XII. p. 245). §11. LA VIE DE FAMILLE À LA HAYE. Apres le fcjour à Broda, d'ailleurs interrompu parles vacances, donc depuis le mois d'août de 1 649, Chriltiaan vécut à la Haye chez Ton père avec fes frères, fa foeur et la confine Catharina Suerius. Le plus jeune — et en même temps le plus long — des frères, Philips, ne nous intérelTe guère puifqu'il décéda déjà en 1657 ') et que, fâchant peu de lui, nous ne pouvons le mentionner qu'en paflant. Né en 1633 il fe rendit à Leiden pour faire des études en oftobre 1 65 1 d'après le „Dagboek" de fon père -) mais fans fe faire infcrire à rUniverfité: fon nom ne fe trouve pas dans r„Album Studioforum 1575 — 1875". D'après Langcdijk il étudia autîi à Brcda^): ce ne furent toutelois que des études préparatoires antérieures à celles de Leiden +). Notre T. I contient deux lettres de lui à Chriftiaan refpectivement de Danzig et de Marienburg'); à Danzig il vifita Hevelius, e.a. pour lui donner une lettre de Chrifliaan qui l'y appelle „mathematum rudis ')" et ajoute que fon frère ne ferait pas en état de comprendre fuffifamment ce que Hevelius pourrait lui raconter fur fes lunettes à longue vue. Philips lui-même croit du moins pouvoir dire avec affurance que celles de Chriftiaan et Conftantyn frère font beaucoup meilleures "). Ce qui fe rapporte ici aux années 1656 et 1657 doit être confidérc comme une parenthèfe; car nous n'en fommes encore qu'aux années qui précèdent le premier voyage en France de Chriftiaan, celui de 1655. Bien entendu: la vie de fomille à la Haye fut environ la même après qu'avant ce voyage, et même après la difparition de Phiiips. ') „Dagboek": ,,14 May. Obiit Marienburgi in Prussià dilectis^imus meus Philippus, cujus fieri non potest ut umqiiam obliviscar. At sit nomen Domini benedictum". Philips ccait attaché à une ambassade; „Dagbock": ,,1656. 9 Mart. Philippus meus ciim legatis ad Régna Sueciae et Poloniae Slingeland, Dorp van Maesdam, de Hubert et Ysbrants Hagà disccdit". Van ÎMaesdam (ou van Dorp), membre de la famille, a déjà été mentionné plus haut. -) „i I Octob. Philippus Leidam ad studia" (comparez la lettre de Bruno du 22 octob. 1651, Worp, Correspondance N° 5171). Puis ,,1652, 20 Aug. l'hilippuslnstitutiones Juris incipit sub Ten Ulio". 3) „De Illustre Schole ende CoUegium Auriacum te Breda" 1935 p. 30: „Huygens zond erdrie van zijn zoons heen, eerst Lodewijk en Christiaan, later nog Philips". •*) Philips étudia à Breda sous la direction du recteur Bubbenius(Worp, Correspondance, N" 4360, 5025,5136). S) T. I. p. 388. «) T. 1. p. 420. ANNÉES 1629 — 1655. 445 Nous avons déjà entendu l'éloge du thé par le père Conftancyn '). Ailleurs il dit ne pas aimer le vin et l'apprécier feulement dans le cas de conférences diplomatiques*). Chrilliaan lui aulTi n'en fut pas grand amateur 9) quoiqu'à l'occalion il ne le dédaignât pas '°). Sans doute, à la maifon du Plein, on buvait de la bière à bien des repas"). Il n'ert jamais fait mention de tabac; fort probablement les Huygcns ne fumaient pas'-). Ordinairement on vivait fans doute fobrement. Mais quand il y avait des hôtes il y avait moyen de fcrvir des repas foignés. Et dans les grandes occafions on déployait un véritable luxe: à l'occalion du mariage de la focur Sufanne à Ph. Doublet en 1 660 — nous demandons pardon de franchir de nouveau la limite 1655 — il y eut un grand nombre d'invités et du gibier en abondance "3). Quant aux jeux, il y avait un billard '+) et à Hofwijck on jouait aux quilles '5). Il n'eil jamais parlé en ce temps, fi nous voyons bien, de jeux de cartes ou de jeux de hafard. Il eft vrai que le billard et les quilles ne font auffi mentionnés qu'incidemment. Nous croyons cependant pouvoir affinncr que l'intérêt que Chrilliaan Huygcns prendra bientôt aux jeux de hafard était de nature purement théorique. Il peut fans doute y avoir eu plufieurs jeux de diverfes natures où les dames prenaient pavt"^). Mais le divertiffement par excellence, croyons-nous, c'était la '') P. 425 qui prL'cède. ^) Toutefois, à l'âge de plus de 80 ans, il appelle le vin „Iac senum" et dit ne plus s'en abstenir comme dans sa jeunesse („Sermonum de vita propria Lib. Il" vs. 1 104 — 1 105). ') Voyez la fin de la lettre XXVIII à la p. 57 qui précède. '°) Voyez la 1. 8 de la p. 470 qui suit. ") Voyez la note 114 de la p. 764 qui suit. D'après le règlement de l'Ecole de Breda, qui donne beaucoup de détails, les étudiants boiront de la bière au déjeuner du matin à 8 heures; aux autres repas ils auront droit à deux bocaux (roemers) de vin et à de la bière à discrétion. '-) Dans son discours inaugural à Breda le professeur Pell critique — en vers latins — les jeunes gens qui, au lieu d'étudier — ce que, disent certains d'entre eux, ne sied qu'à la plèbe, surtout lorsqu'il s'agit de mathématique — passent leur temps à fumer des pipes et vider des bocaux. '^) Il y avait là un don princier, un don de la ville de Breda etc. Voyez sur ce festin la lettre de Constantyn à Béatrice de Cusance, duchesse de Lorraine, notre T. III, p. 6~. ■4) T. VIII, p. 259. ■5) Lettre du 31 décembre 1653 de Constantyn à la princesse Elisabeth de Bohème. '*) Nous ne voulons pas dire qu'elles ne prenaient certainement pas part au jeu de quilles: la lettre citée fait bien voir le contraire. Dans le Journal de Constantyn le fils de 1688 et des années suivantes on voit souvent les dames perdre ou gagner de l'argent au jeu. Nous citons au hasard le dernier alinéa de l'année 1691 du Journal: „Mijn vrouw uitgaende van daer, ging spelen tôt nicht Beckers, ende won 5 guinees van haer en de vrouw van Cap" Villers" (Ma femme, sortant de là — c.à.d. d'une 446 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. mufique. Puis on lifait fans doute beaucoup le foir, et les dames, fi elles ne voulaient pas regarder des gravures '^^^ brodaient ou exécutaient d'autres oeuvres artiftiques'*}. La lumière des chandelles nous aurait pcut-ctre paru infuffifante, mais en ce temps elle contentait tout-lc-monde'^). Outre les promenades à pied il y avait celles en voiture: il eil: fouvcnt quellion de voitures dans la correfpondancc. Pour les viiitcs en ville elles n'étaient pas toujours ncceffaires, mais il en fallait abfolument pour les excurlions plus confidérables à moins qu'on ne pût aller à cheval ou fe tranfporter par voie d'eau. — - Il ne convenait pas à des jeunes gens de bonne famille de toujours refter dans leur petite patrie. Voyez ce qui a été dit plus haut fur Philips. Le voyage de 1 649 de ChrifKaan en Danemarck a été mentionné à la p. 6 qui précède -°). En novembre de la même année Conilantyn frère fe rendit à Genève-') où il féjourna juiqu'en avril 1650, pour vifiter enfuite Rome, Venife et de nouveau Paris, d'où il ne revint qu'en oftobre. En décembre 1651 Lodewijk fit le voyage de Londres; comme Chridiaan, et plus tard Philips, il était attaché à une ambaffade. L'inllruclion du père Conrtantyn à Lodewijk a été confervée; il doit y avoir eu d'autres inllruftions du même genre pour fes autres fils; c'eil: pourquoi nous croyons utile de reproduire celle-ci. InjîniEtïon d'un père à [on fils. Mon fils Ludovicq pafi'ant en Angleterre fe fouviendra, que ce n'efl pas pour fe divertir que je luy laifie faire ce voyage, mais pour apprendre et revenir plus fçavant qu'il ne part d'icy, et ce en moins de temps que ne l'ai: la jeusnefle ordinaire de ce école de danse à Londres — alla jouer chez la cousine Bcckers et gaçna 5 guinees d'elle et de !a femme du capitaine Villers). En 1649, d'après le Journal de cette année et la suivante jusqu'au départ pour l'Italie, Con- stantyn jouait quelquefois aux échecs à Genève. En 1680 (Journal de cette année, vers la fin): „Je[Constantyn] perdis 9 ducats à la bassette, jouant de moitje avec van Borsselen [à Soestdijck]". La bassette est un jeu de carres italien qu'on dit a\oir été introduit en France en i<5."4 ou I6-^. Vovez la note 6 de la p. 16 de notre T. XIV. ■'') Comparez la fin de la lettre italienne du père Constantyn à la p. 405 qui précède. ■8) Il est expressément question de ces travaux de tapisserie dans le testament de Susanna van Baerle, épouse du père Constantyn. '*) Voyez ce que Christiaan écrit en 1694 sur l'éclairage qui double le jour (T. XXI, p. ~2r). On peut aussi consulter la curieuse lettre du père Constantyn du 10 mars 1662 sur les bougies et les chandeliers (T. IV, p. 104). =°) Et avant ce voyage il est question (T. X, p. m) en septembre 1649 d'une excursion à Louvain, Anvers etc. ^') Il était parti de la Haye à la fin de mai, avait séjourné un mois et demi à Paris et avait été créé en juillet licentié en droit à l'Université d'Angers après un examen par un seul professeur et le payement de 5 1 fiorins. ANNÉi:s \6?'j i'^55. 447 païs, qui s'aimiib à des ibccilcs, au lieu d'elhidicr ce qui la peut rendre capable du fcrvicc de fa patrie. Il mettra donc peine h fçavoir promptcmcnt et cxaftcmcnt la langue du Païs où il va, et pour cet efleét cfquivera la converiation Flanicnde, et s'intriguera dans TAn- gloife tant qu'il luy fera pofliblc, et que l'obligation qu'il a au fervice de McOîeurs les Ambaiïadeurs pourra aucunement permettre. Envers ces dits Anibadadeurs il le comportera avcq refpeft et modeflic, et s'offrira gayment au fervice qu'ils pourroyent demander de luy. Parmi les jeunes gens de leur fuitte, qui ne vivront pas toufiours fans noife ny débat, il fe gardera de prendre jamais aucun party: au contraire en faifantbon vifagc, et de bon coeur, aux uns et aux autres, fuira la part qu'on voudra luy faire prendre dans leur demeflcz, et en ce faifant fe trouvera l'amy général de tous, et l'arbitre fouvcnt de leur différents. Se gardera fur tout de ceux qui portent les moindres marques d'impiété, d'yvrog- ncrie ou d'autre forte de dcfl^auche, en failant toufiours paroillre dans fon averfion au mal, de quelle maifon il fort, et que c'cll de la nourriture qu'il y a reçeue au pris de la diflblution qui règne en d'autres. Entreprendra par tout les plus honnelles gens et proufiltera de leur entretien, en forte qu'en ces temps efcarbillats et dangereux il ne femble point qu'il ftlTe l'efpion ou l'inquiliteur, à quoy il doibt avoir efgard avec beaucoup de précaution, fans jamais lafcher aucune parole qui tende h blafmer ou contrcroller le Gouvernement qui efl: fur pied, foubs la Providence de Dieu. Quand les AmbafT'adeurs feront accompagnez jusqu'au Temple Flamen, il tafchera d'en gaigner un Anglois, pour touOours fe hafter de bien fçavoir la langue, et plus vifte que d'autres, par ce que, peut edre, je le rappelleray plus to(l que d'aucuns ne feront rappeliez. Pour fe bien et promptement inllruire en la langue, la converfation des dames luy fera grand bien; et comme l'on y e(l civil aux étrangers, en telles compagnies il fe comportera comme tel qu'il eft né et élevé. Particulièrement il fe fera informer par les femmes de toutes fortes de minutez, dont les dictionnaires ne font aucune mention, qui efl: un avantage que la plus part néglige mal h propos. A toutes les dépêches que feront les AmbafTadeurs qui fera de fepmaine à autre, il joindra quelque mot de lettre, pour me tenir infonné de l'eftat de fa fanté, et de ce qui fe pafTe au pays, ce qu'il débitera difcrcttcment, et fans que perfonne en foit choquée il les lettres s'efgaroyent. Apres s'être un peu rendu la langue familière il tafchera d'avoir permifîion de veoir l'Académie d'Oxford, qui eil en beau pais, au contraire de celle de Cambridge; et afTocié d'uii amy ou deux pour le plus, y fera un voyage de fept ou huict jours, qui efl tout ce qu'il faut. Pour les Maifon s Royales, qui déformais font en mauvais eftat, il les pourra voir. 448 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. par intervalles: la plus efloignée n'eftant qu'à 18 miles de Londres et toutes les autres fort proches. De tout ce qu'il verra et apprendra il en tiendra journal et mémoire encor plus amplement que n'a fait fon frère en Italie, qui a plus foigneufement marqué des chofes extérieures que celles d'ellat et autres de plus d'importance --). Tiendra finalement un compte exact et fans interruption de la dépenfe qu'il fera obligé de faire pour à fon retour me pouvoir infonner de ce que fera devenu fon argent. De ce qui me peut eltre efchappé dans la hafte où j'eicris ce mémoire, je m'en remets à fa prudence et au bon naturel qui a toufiours paru en luy, priant Dieu, lequel je m'affeure qu'il aura partout devant les yeux, de me le ramener en parfaicle fanté et avec les avantages que je me promets de la diligence. A la Haye ce 2"" Décemb. 1 65 1 . En mai 1652 Chriftiaan aiïifta, avec fon père, à un mariage princier à Clèves -5). Les converlations du père Conllantyn avec fcs fils roulaient, les chapitres précé- dents en font foi, fur d'autres choies encore que les queftions Ibcialcs et morales et les affaires d'état. Il efl: vrai qu'il deffinait fes fils à une carrière comparable à la fienne : il fallait fervir l'état '-^). La pofition de fon fils aîné '') ne lui femblait pas encore fuf- filante. Mais il y avait un obdacle à fon avancement, c'efi: que le parti des régents ne favorifait pas ceux qui étaient liés en premier lieu avec la maifon d'Orange. En 1654 ce frère ne put même obtenir de iaire partie d'une ambaflade en Suiffe et en Savoye ce qu'il confidéra comme un „grand aflVont" -''^. Les trois frères — ou plutôt les quatre frères — relièrent donc à la charge de leur père à qui heureufement les moyens ne manquaient pas. Et ils eurent le temps de s'occuper de ce qui les intérelTait et de ce qui intéreflait auffi leur père en dehors des affaires d'état proprement dites. Or, l'op- tique et la quefiion des longitudes n'avaient cefiTé de préoccuper Conilantyn depuis bien des années. Quelques femaines après la naifTance de Chriffiaan, le i juillet 1629, il avait écrit h Golius une lettre fur les ouvrages de Scheiner (e.a. fur le „fol ellip- ticus", comparez les p. 457 et 549 de notre T. X\'II) et fur les mérites que s'attri- "") Ce journal du frère Consfaïuyn ne nous est pas parvenu — celui de mai 1649-avril 1650, mentionné aussi plus haut (note 16 de la p. 446) fut terminé le 9 avril — mais celui de Lode- wijk du voyage ici considéré qui fut „tres plaisant" (T. I. p. 180) existe encore; il est inédit. =3) T. I, p. I 80. -'•) En 1649 (T. I. p. 1 1 1) il avait été question un instant de l'inscription de Christiaan, avec Lodewijk, à la chambre des avocats. °5) Voyez la p. 410 qui précède. La rémunération était faible. Constantyn ]' ne devint vraiment secrétaire du Prince d'Orange qu'en 16-2, après avoir reçu le titre de „conscillcr"déjàen 1661 (T. III, p. 00,). -*) Voyez les p. 294 et 295 du T. I. ANNÉES 1629 — 1655. 449 huait feu W. Snellius en matière de réfraftion '"). Ce ne fut qu'en 1 632, foit dit en paflant, que Golius trouva „Snelliana plurima, quae ambiguitatem et fcrupulum exe- merunt omnem" lui tailant voir que Snellius avait découvert la célèbre loi indépen- damment de Defcartcs ^'*). Dès 1612 Conllantyn avait, vu l'état de fes yeux, dû faire ufage de lunettes; les quedions pratiques et théoriques qui s'y rattachent n'avaient cefTé de le hanter. 11 comprenait qu'il fallait, pour expliquer reflet utile des lunettes, et des inllruments optiques en général, connaître la loi de la réfraétion : „hallucinamur haftenus ea parte mathefeos maxime, qux de vifione efl;, et frullra quis perx'adcre has tenebras tentet, cui refraétionum ratio abfolutillime non conllet" -•"). Il n'était nullement difpolé à fe contenter du favoir empirique de Drebbel qui lui avait e.a., nous l'avons dit plus haut, fait connaître en 1621 ou 1622 le microfcope compofé peut-être inventé par lui-même. D'autre part, même en l'abfence d'une explication théorique, le microfcope était intéreilant parce qu'il taifiit voir pour ainli dire un monde tout nouveau, vue bien capable à fon avis de confirmer notre foi en la puiiïancc et fageffe infinies du Créateur et en même temps à bien nous taire fentir que notre jugement fur la grandeur des objets n'a pas de valeur abfolue: „Infinitam Creatoris Dei fapientiam ac potentiam venerari nuUà re magis adigamur, quam li, fatiati obviis cuique hactenus naturx miraculis, quorum, ut fit, frequentiufuacfamiliaritateilupor intepuit, in alterum hune naturx thelaurum immiffis in minimis quibufque ac dcs- peélidimis eandem opificis indullriam, parem ubique et ineflabilem maiellatem otlcn- daraus, fi non aliud hoc fane edoéti, quœ magnitudinis rerum vulgo a'IHmatio cil:, lluxam, futilem et inlanam efiTc" ^^). Ce paflage fait fuite à la defcription fuccinéte du microfcope de Drebbel. Et ici nous conllatons que Conltantyn connaifi'ait les oeuvres d'Ariilote: il cite en marge un endroit du traité De Partibus Animalium 3°^: ^sï [j.ij Sva-^epizii'eiv Txiêiy.ûi? tvjv Tep) Tûiv ccrijJiOTéficv î^ûccv WicrKe^i)/. Iv TxiTi yxp toU (pvTiy.oïç evéïrri ti ^ccvijlcco-tov. C.à.d. „I1 ne faut pas être puérilement dégoûté de la confidération des êtres vivants moins ellimés : dans tous les objets phyiiques il y a quelque chofe d'admirable". A propos du télefcope nous mentionnons qu'il en avait acheté un de Drebbel dans la jeunefie. Il le trouvait fans doute dans le cabinet decuriofitéset d'oeuvres d'art — le „mufaeum"3') — vanté e.a. par Colvius lui-même grand colleétionneur^^). La lettre de Conllantyn de 1635 à Hortenlius") commence comme fuit: „Grandi '7) Worp Correspondance Nr. 448. -*) Ibid. No. 730, lettre à Conftantyn. En 1632, comme en 1629, Descartes lui aussi n'avait d'ailleurs pas encore publié cette loi: Constantyn, en 1629, ne la connaissait pas encore. '') Fragment d'autobiographie, p. 120. 3°) Lib. I. cap. 5. 3-) T. XVII, p. 476, 1.7 d'en bas. . . 3') Worp, Correspondance II, p. 449. i 33) Worp, Correspondance N°. 1 270. 57 450 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. gaudio perculere, vir do(flifllme, qui in re dioptrica, nobilifllma parce matheleos, ferio te verfari nunciavere, et jam orani fcopulo fuperato eo proveftum effe, ut polliceri tubum coeperis, quo ad intervallum jufti milliarii vulgata; (criptura notas adecucuri iimus" etc., lettre où, comme déjà auparavant, il parle du „inventorprimus telefcopij" qui, félon lui — comme fuivant Delcartess*) — fut Jacob Metius ^s). Conftantyn s'y appelle „hominem iane ignarum, fed totius opticœ ardcntidîraum amantem". Cet amour de Toptique s'était manifeflé furtout dans la peine qu'il avait prife pour taire exécuter la lentille hyperbolique donc Defcartes efpérait des merveilles et en général dans ion intérêt pour Defcartes opticien et pour la publication du „Diicours de la méthode" et des Appendices. Ce font chofes trop connues pour qu'il foitnéces- iaire d'entrer ici dans les détails. Quant au problème des longitudes, comment le père Conftancyn eùc-il pu taire à fes fils que déjà en 1636 il s'était intéreffé, avec Laurens Reael, à la propofition de Galilée de faire fervir les occultations des iatellites de Jupiter à la détermination des longitudes fur mer? 1 2 nov. 1 635. u'Id L. Realhnn ctiiii Galilaci nova jidera^ et ex ijs moâum dep- n'icndr.e longitiidinis ordd. exhiheret. Defpiciat coecum Galilaei fidera vulgus. Ad populum phaleras: paucis leétoribus Ille Gaudebit, quibus inculces, experte Reali, Xil Urlli praeilantc vago per caerula nautae Quam pulchrum eil: digito monllrari, et dicier, Heic es. c.à.d.: „A L. Reael, lorfqu'il montra aux États les nouveaux aflres de (lalilée et la méthode d'en déduire la longitude: Puille le peuple ignorant méprifcr les allres de Galilée ec fe contenter de l'apparence. Galilée n'aura qu'un petit nombre de lecteurs. Vous, Reael, homme expérimenté, pourrez leur apprendre combien il cil beau — alors que l'Ours n'efl d'aucune utilité pour le marin en plein océan — qu'on peut indiquer l'endroit du doigt et dire: tu ef ici". 3*) Christiaan Huygens plus tard se montre d'un autre avis; voyez la p. 664 du T. XVMII ainsi que les p. 437 et 588 du T. XIII. 35) Thèse reprise par W. Ploeg dans son ouvrage de 1934 dt'jà plusieurs fois cité plus haut: „Constantyn lluygens en de natuuiwetenschappen". Ploeg tait valoir e.a. que le frère Adriaen Mctius, professeur à l'université de Francker, dans son ouvrage de 1614 «Fondamentale ende Grondelijcke Onderwijsinghe van de Sierrekonst", dit avoir observé il y a environ six ans les phases de Vénus, les satellites de Jupiter etc; observations qu'il a pu faire avec le télescope construit par Jacob. Toutefois dans sa lettre à Golius du 19 décembre 1629 Constantyn dit que nous possédons, dans le cas du télescope, „divisae laudis honorem cum acutissima gentium" c. à d. avec les italiens. Pour lui — comme pour Christiaau (T. XXI, p. 776) — „les satellites de Jupiter sont dus ;i (Jalilée". ANNÈKS 1629 — 1^55- 451 Bientôt il fut intimement mclé h la correfpondancc de la commifUnn chargée de coniercr avec (lalilée fur ce fujct. Or, envilagcr la qucltion des longitudes, c'ertaufli cnvifager celle de la niefure cxafte du temps. Il eft vrai que la commiiïion ne s'ell jamais rendue chez Galilée, mais le problème était pofé. Voyez la p. 5 1 6 du T. XV'll F iur le manufcrit „I\liddel om Ooll en Well te vinden". C'était aufli à ramélioration des cartes par une meilleure détennination desdiftances fur terre, à la réfomie de la géographie en général, que Conftantyn s'intéreflTait 3"). D'autre part il manifcllait depuis longtemps une certaine préférence pour le ratio- nalifme — nous ne difons pas pour le rationalifnic de Dcfcartes, puilque le pafTage que nous citons eft antérieur à l'année 1632 où ils firent connaiiïance — difant bien vouloir connaître les „caularum caufee"^'), apparemment fans avoir peur de la regreffto ad irifin!tu]ii. En 1638 il avait écrit h Defcartes ^^^ efpérer voir (es „Mechaniques achevez de tout point, celle jolie eihide . . que vous aurez illullré le premier . . forti de l'emba- raiïantc obfcurité des Italiens"; nous ne penfons pas qu'il longe ici h Galilée qu'il ne nomme pas: il ne mentionne d'autre auteur italien que Campanclla. Y avait-il dans fon efprit quelque lien logique entre fa croyance aux lois de la nature et fa foi biblique? Nous ne le penibns pas. Ses converfations avec fes fils n'ont pas, que nous l'achions, roulé fur ce fujet dont fa correfpondancc ne traite pas. Souvent il s'exprime dans fes lettres, fuivant l'habitude du temps, comme fi tel événement im- portant était dû à une aétion direfte de Dieu: on l'a vu p. e. à la p. 105 qui précède à propos des viétoires de l'amiral de Ruyter, également fervent croyant''^). Mais il lui arrive aulfi d'écrire que telle choie fe pafiera//Z)//V/)/(7r*) Lettre à E. Diodaci, ami de Galilée, du 13 avril 1637 : „si sibi constat calcukis cphemeridiini, comme je suis bien content de m'en reposer sur la bonne foy de l'auteur, c'est déjà un grand point gaigné par terre, et d'où s'ensuivra nécessairement la reforme de toute la géographie". 5') Lettre à Golius du 19 décembre 1629. Parlant des réfractions: „Ego vero etiam aliquid liic physici requiro er de causarum causis ab origine mihi satisfieri velim". ^^) Lettre du 2 février 1638. 3') Mais non pas humaniste. ■'°) Correspondance éd. \VorpN°.47i5,lettre de 1647 à la savanteet pieuse Anna Maria Schuur- man. Constantyn se dit en état, si Dijs placet, de lui envoyer „sub ipsum anni finem"son „libellum", c. à. d. le recueil de ses compositions intitulé „Pathodia sacra et profana". Il est vrai qu'à proprement parler ce n'est pas une lettre, c'est une minute. 45 ; BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Nous pcnfons qu'il n'aurait pas pu écrire ces lignes s'il avait tenu pour un événe- ment hiftorique l'entrevue du Diable et du Chrifl fur la montagne fort haute dont parlent les Evangcliftes, c.h.d. s'il avait cru à la vérité littérale de tous les récits bibliques. Ce que nous pouvons affirmer avec certitude c'eft qu'il n'a jamais eu aucune fynipathic pour la magie ou l'aftrologie*'). Sur ce point Chriftiaan efl: entièrement d'accord avec lui. ••') Fragment d'autobiographie, p. 104: ,,1'racticam iliam qiiam astrologiani quasi ex praedictionc nuncupare quidam amant, vix unquam attingere dignatu.S5- 459 Kn ce temps la relativité du mouvement des corps a lait grande imprefïïon fur lui: „Quidnam in corporibus quies lie aut motus nili aiiorum corporum refpectu, non videtur intelligi polie"-*"). Il (c réfout donc h prendre pour une des „hypotheres" de Tes démonllrations le principe de la relativité du mouvement uniforme en ligne droite. Outre l'importante corrcflion de la thèfc de Defcartcs fur la confervation de la quantité du mouvement on trouve dans ces pages, pour les corps durs, la règle non moins fameufe „quadrata velocitatum dufta in magnitudincm corporum femper eundem numcrum producere"*') fans qu'il apparaifle comment ce réfultat a été obtenu. L'AvertiiTement du T. XVI +=) tait là-defius une hypotlièfe fort plaulible. Une particularité des dites feuilles qui, croyons-nous, n'a pas encore attiré l'atten- tion, mérite d'être fignalée. C'efl: qu'on y trouve, peut-être pour la première fois, des formules de physique +''). Défigner certaines grandeurs par des lettres, c'eil ce qu'Arirtote avait déjà fait dans fa Phyfique. En géométrie et algèbre cet ufage était peu h peu devenu commun. Témoin Défcartes. Mais ici on rencontre des (/^//«^/V'W telles que ùx + ^y 30 ^c (la première de toutes) et axx + byy co bec où ^ et ^ défignent les quantités (on pourrait dire les mafTcs ou les poids) des eorps et x^ y et c des vitejjes. En 1929, dans le T. XVI ++), nous avons auffi parlé de la lente gencfe des formules de phyfique. Les Dialogues de Galilée n'en ont pas. Huygensed peut-être le premier homme qui déligne une vitefle par une lettre. Cette qucllion de (lyle est importante et il s'agit fans doute d'une innovation heureufe, tant que la forme n'emporte pas le fond. On s'en méfiait pourtant: rédigeant plus tard (pas beaucoup plus tard, proba- blement) le „De INlotu corporum ex percuflione" Iluygens tourne le dos à la notation algébrique: il fupprime les formules brèves. Quelques mois avant d'entreprendre le voyage de Paris Chrillaan fut pour la première fois mêlé à la quellion des longitudes: les Etats-Généraux — fut-ce fur l'initiative de Johan de Witt? — (ollicitèrent l'avis du fils du Seigneur de Zuylichem fur le projet d'un certain Placentinus. L'ayant reçu ils demandèrent néanmoins encore celui de van Schooten+'). *°)T. XVI,p. III. 4') T. XVI, p. 95. ■*-) P. 7 et 21 — 23. •»3) T. XVI, p. 98 et 132-135. '»•') P. 236—343. +5) T. I, p. 318, 4 mars 1655; p. 320 et ; LE VOYAGE EN FRANCE DE 1655. § I. LL: JOURNAL DE LODRWIJK ETC. Déjà pliilicurs amiccs avant que le jeune Conihntyn entreprit Ton grand voyage qui le conduifit e.a. à Paris, il avait été quellion d'une excurfion en France des deux frères aînés. Le père ConlVantyn, tout gallophile qu'il était, n'avait jamais vifité ce pays; plus ou moins par liafiird, peut-on dire, puifque, déjà dans fa jeuneiïe, attaché à des ambailades, il avait été tant en Angleterre qu'en Italie'). C'efl: dans une lettre à Merfenne de fepterabre 1646') qu'il dit pour la première fois ne pas favoir fi dans l'hiver qui vient il fe refondra „a envoyer ces deux enfàns en france". Pour lui c'étaient toujours des enfants. En 1649 aufll — voyez la p. 57 qui pré- cède — il parlera de Chrilliaan comme de „cc garçon". Même dans les dernières années de fa vie, tout en fe réjouiffant depuis longtemps de pouvoir conftatcr dans fa progéniture certaines qualités fupérieurcs aux fiennes'}, il aura l'impreifion que rien que par fon exiftence il tient toujours fes fils dans l'enfance*). Combien plus doit-il en avoir été ainfi en 1 646 et 1 655 ! En mars 1648, dans une lettre de INlerfenne'), il eil quefliion d'une vifitc à Paris („voyagc futur") du père Conflantyn accompagné de Chrilliaan ; mais en mai „nol1:re venue en France n'efl: pas des plus certaines pour encor*)." Merfenne décéda bientôt et le père Confiiantyn ne parle plus de fe rendre lui-même à Paris. En avril 1 649, fa lettre à Rivet") nous l'apprend, il a l'intention, puifque „la france commence à nous promettre du repos et de la fecurité pour les efirangers", d'y envoyer Chrifl:iaan et ') En passant par l'Allemagne et la Suisse. ") T. II, p. 549. 3) „De Vita Propria" Il sa^sq à propos de Christiaan, résidant alors à Paris: . . . Hen dilecte pner, nisi fata vecarent, Teciim vivere amem tecum finire seniles Hosee dies . [ego paresque mei] qui vilis humique Repens turba sumus prae te par summa volanti. "•) Fêtant son Spième anniversaire il écrit: En, kindren, wat denckt gliij. Die 'k in de kintsheit houw; daer gliij al zelver Oud'ren En Over-oud'ren zijt? De dagh staet voor de deur Dat gh'u ontvaderd suit en vrije hiijden sien. (le jour est proche oCi vous vous verrez sans père et hommes libres). 5) T. I, p. 83. «) T. II, p. 568. V OT. I, p. 106. 464 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Lodewijk, c.a. pour „ell:udier la bonne et belle converfation". Rivet promet^) un itinéraire facultatif et des recommandations. Le voyage de Conftantyn Jr. qui partit pour Paris en mai, comme nous l'avons dit plus haut, avait fans doute déjà été décidé. Toutefois en feptembre 1 649 Chrifliaan doit écrire à (on frère aîné abfent que Lodewijk et lui relieront à la Mayc cet hiver ^). Il n'en fut pas tout-à-fait ainfi puifque Chriiliaan fit le voyage de Danemarck dont il revint en décembre'"). Mais durant quelques années il ne fut plus queilion de Paris"). En 1653 le père Conilantyn fait connaître incidemment la caufe de ce retard: dans une lettre à Conrart du mois de janvier") — où il s'excufe du fait que Conilantyn Jr. ne l'a pas vifité à Paris — il annonce que les autres fils „s'il plait h Dieu auront leur tour à veoir la France": toutefois il faudra qu'elle foit „m()ins troublée". C'était le temps où la Fronde tirait à là (in. Après une courte tyrannie de Condé, le jeune Louis XIV avait pu rentrer à Paris en oftobre 1652, mais Mazarin n'y retourna et ne reprit fon pouvoir que dans le cours de 1653. Bientôt l'autorité royale le trouva reconftituée partout dans fa plénitude. En avril 1 654 Chriltiaan écrit à van Schooten que probablement le voyage pourra avoir lieu cet été. Mais le père Conlbntyn jugea prudent d'attendre encore une année. Toute fa vie — nous voulons dire depuis 1655 jufqu'à 1695 — Chrifliaan n'a connu qu'une France foumife au Roi-Soleil. Les Provinces-Unies avaient fait lu paix avec l'Efpagne en 1648; entre la France et l'Efpagne la guerre continua jufqu'en 1 659. Il efl: donc tout naturel que Chrifliaan et Lodewijk firent le voyage par mer — à partir de den Briel — fans traverfer les Pays-Bas efpagnols. Ils furent accompagnés par leurs coufins Philips Doublet, le futur époux de la ibeur Sulànna'3), et Gijlljert Eickbergh'+). Le journal de voyage''), pour les moisjuillet et août (jufqu'au 1 5), ayant été con- *) T. I, p. 109 — 1 10. 'OT.I,p. II,. '°) Voyez quelques lettres du présent Tome et celle de la p. 1 13 du T. I. ") Comme 011 peut le voir dans notre T. I (p. 180, 183, 191, 293), Christiaan, en 165: et 1654, fut plusieurs fois à l'étrani^er (Clèves, Anvers, Gand, Spa, puis Allemagne), seul ou avec son père. Nous ne parlons pas des excursions en l'rise, en Zélande erc. ' = ) Voyez notre T. VI, p. 565. '■^)T. I, p. 294, note;. '•*) Voyez sur lui la p. 177 du T. I. ■5) Le journal qui a longtemps séjourné à Amsterdam à l'Académie Royale des Sciences (Trippen- penhuis), se trouve actuellement à la Bibliothèque Royale de la Haye (collection-Huygens), oi'i toutefois il passe dans le catalogue pour un manuscrit de Christiaan. LE VOYAGE EN FRANCE DE I 655. 465 lèrvé, nous le publions ici. Ce journal n'crt pas figné. Quoique les mains des deux frères ne diffèrent pas énomiémcnt, nous croyons devoir l'attribuer à Lodcwijk. Une partie en a déjà vu le jour par les Ibins de II. L. Bruguians en leptenibre 1937 dans la Gazette des Beaux-Arts de Paris'*). Dans l'on „Dai;;boek" le père Condantyn donne la date du 28 juin 1655 au jour du départ de la I lave (a8Juni:„Chriilianusct Ludovicusmeuscum cognatoP. Dou- bletio in Galliam profefti. Utantur duce Deo Optimo Maximo"), mais il faut bien croire, d'après le journal, que le départ n'eut lieu en réalité que le 6 juillet. La Haye, Dclft, Maeflantfluys, Briel. Julius. 6. Nous partifmes de la Haye vers les 10 heures du matin dans le Carofle de mon Oncle Doublet '■") a 4. chevaux. En paiïant par Delft allafmes dire adieu a INlefd.les Rivet et du Moulin "*); un certain nions', de Morbay que nous rencontrafmes chez elles nous pria que nous eullions pour agréable qu'il nous peut accompagner jufques à la Briele ou il defiroit voir IMons'. Chevreau''} qui y attendoit le vent avec un fils de Mons'. Oelenlélt qu'il alloit mener en France; nous citions bien aijfes de luy accorder fa demande, car il el1: trel-honnefte homme et nous trou vafmes parfaitement bien en fa compagnie. Elhxns arrivez entre 2. et 3. heures a JMaeflantlluijs nous ij difnafmes et aijans renvoyé le caroffe paffafmcs à La Briele ou nous ne rencontrafmes point nions', de Haucourt") nij Mons'. van Leeuwen-') qui s'eftoijent allé divertir ce jour la à la campagne, ils revindrent pourtant le ibir et nous fufmes encor quelque temps chez van Leeuwen et après cela dans notre vieux logement avec 1 laucourt qui nous retint encor jufqu'a minuit à caufer dans fa chambre. -. A 4. heures du matin nollre Capitaine Kerckhoven-) nous vint advertir que '*) Faubourg St. Honoré No. 140; fondée en 1859. '") Philips Doublet, père du jeune voyageur de même nom qui accompagnait les frères Huygens. Voyez sur le père la p. 341 de notre T. I. '*) C'était des parentes d'André Rivet, le célèbre théologien déjà plusieurs fois mentionné dans Le présent Tome et que les jeunes voyageurs avaient connu à Breda. Il y était décédé en 1651. De son premier mariage il eut quatre fils et trois filles. En 162 1 il épousa en secondes noces Maria du Moulin. Une fort savante cousine non mariée du même nom est mentionnée dans une lettre de 1635 de D. de Leu de Wilhem (Worp, Briefwisseling, I, p. gp}. '*) Voyez sur Urbain Chevreau que Ph. Doublet appelle „ce bel esprit" la p. 223 du T. III. -°) Charles d'Aumale, seigneur de llaucourt, servait dans l'armée des Etats. Il devint colonel des cuirassiers en 1648. ^') Peut-être Assuerus van den Boetselaer, heer van Leeuwen, qui devint capitaine en 1637, colo- nel en 1673. ^-) Mentionné déjà en 1644 chez Worp (Briefwisseling IV, p. 36) — si c'est le même homme ~ comme capitaine d'un vaisseau de guerre quoique pêcheur („behorendeonder de visscherije"). 59 466 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. le vent eftoit changé tout à fait la nuit pafTée et nous eftoit favorable, de forte que nous nous levafmes le pluftofl: que nous peufmes, et aijans feulement dit adieu à Mons'. d'Haucourt, nous embarquafmes vers les 6. heures et fifmes voile aulïïj toll. Ce jour là aijans le vent en poupe nous avançafmes jufques à la hauteur de Ollende, et comme il commençoit à faire fort cahne fur la brune, nous trouvafmes que le 8. Lendemain nous eltions encor à la veiie de la mefme ville et n'avions rien avancé toute la nuit, à caufe de la marée qui nous avoit eilè contraire prefque toufiours. Au lever du Soleil le vent commençoit à le fouflever en mefme temps mais nous devint tout à fait contraire et s'augmentant peu à peu nous jetta de coftè et d'autre toute la ■ journée lans rien avancer, ce qui nous rendit bien malades et fur tout le pauvre Che- vreau, qui fit voeu par plufieurs fois de n'aller plus jamais par mer ou il pouvoit aller par terre, et approuva fort le repentir de Caton"'). Le loir pourtant le vent com- mença à fe remettre et s'eftant alors tourné vers le nordvveft, 0 nous poulTa cette nuit le long de toute la coflie de Flandres, de forte que 9. le lendemain à la pointe du jour nous nous trouvafmes entre Douer et Calais, que nous decouvrifmes tous deux tref-diilinftement, les codes eftans fort hautes de code et d'autre, particulièrement celle d'Angleterre qui paroit toute blanche. La marée nous citant encor contraire et plus impetueufe à caufe que le padage y efl: cilroit, nous n'avançâmes gueres encore ce jour là, le vent fe tournant tantoil d'un coftè tantoft d'un autre. La nuit il fe déclara tout à fait en noitre faveur et nous 10. mena le lendemain vers les 5. heures à la rade de Diepe ou aufîij toft une chaloupe nous vint aborder pour nous mener à terre, avec laquelle aijans fait marché après une longue conteftation et force injures pour 3. louis 10. fols par tefte, quand nous ertions à terre ils nous demandèrent encor autant pour chacun de nos 3 valets que nous avions ce qui ne fc pratique jamais. Comme nous ne leur voulions donc rien donner, ils s'en allèrent pleindre h IMons'. de Montignij Gouverneur de la place, qui audy tod nous envoija fon fecretaire pour edre informé du faicl; ce qu'edant tait il fe trouva qu'au bout du compte nous leur avions offert plus de la moitié d'avantage qu'il ne leur falloit, et que lelon l'cjrdonnance ils ne peuvent exiger d'avantage que 20 fols par tede, de forte que nous nous fifmes bien tirer l'oreille encore avant que de leur paijer ce qu'avions promis auparavant. On nous porta icij nos hardes à la doiiane pour edre vifitées, ce qui fe fid fort légèrement moijennant une demy pidole que nous donnafmcs pour un acquit. Nous allafmes loger au Prince d'Orange ou il ij avoit une fille affez raifonnable. Environ ime vingtaine d'Allemans ij monta à cheval ce matin que nous ij arrivafmes, pour aller à Rouen et emmenèrent tout ce qu'il ij avoit de chevaux de loïiage dans la ville, ce qui retarda notre voyage julques au lendemain. -5) „Les Vies dos hommes illustres grecs et romains" de Piutarque, traduction de J. Amyot, 1594, dans „Marciis Cato le Censeur", T. I, p. 667 : „en ton te sa vie il s'estoit repenti de trois choses . . . la seconde, s'il estoit oncqucs allé par eau là où il eust peu aller par terre . . .". LE VOYAGE EN FRANCE DE I 655. 467 Julius Nous allasmes promener ce jour là par la ville et aux environs, un fort honcfte homme nommé Bafle et marchand de profcfllon à qui 'SV. Chevreau avoit adrcfTc, nous fcrvant de guide et de compagnie. Diepe ell sçitué à Tamboucheure de la rivière d'Arqué dans une vallée fort agréable. A l'autre coftè de la rivière cft une plaine ou fe donna la famcufe bataille d'Arqué entre le Roij Henrij 4 et "+). La fortification de la ville n'efl: pas fort confiderable, elle n'a qu'une muraille médiocre et un folTé fans eau. Le Chafleau efl fort vieux '') et fcituc fur le haut de la montagne de forte qu'il commande la ville, mais efl: derechef commandé par une autre hauteur, ou l'on baflit à caufe de cela"') une forme de citadelle, qui toutefois n'efl: pas auflij de trop grande importance. A l'entrée du port on a eflevé auflij quelque baflion. Sur le haut de la montagne un quart d'heure de la ville il ij a une veiic merveilleufc fur la mer et une partie de la ville; cette montagne eft fertile et femée de bledjufques à l'extrémité du bord de la mer, ou elle finit en un précipice cffroijable. La ville efl environ de la grandeur de Breda, aflez marchande, pas trop bien baflie et fort fale. Les Gouver- neurs en font les deux frères Comtes de Montignij qui commandent l'un en l'abfence de l'autre, et ont leur demeure au Challeau. Elle a plufieurs fontaines et il n'ij [a] prefque aucune maifon un peu confiderable qui n'aijt la fienne; elles viennent toutes d'un village qui efl: à une demy lieue de là, et d'une fource qu'on dit efl:re de la groflTeur d'un homme. Environ à la portée d'un moufquet hors de la vUle efl: une eglife de notre religion =■") afl"ez fimple par dehors, ou l'on dit qu'il vient quelquefois jufques à 8 ou loooo conununiquans. Dans toute la Normandie il ij a eglifes de la Religion, et dans toute la France environ 500. Nous laiffafmes nofl:re bagage à Diepe pour eftre envoyé le lendemain de notre départ par le meflager droift à Paris, dont Mons'. BafTé fe chargea et eut foing. 1 1. Nous montafmes fur d'aflez mefchants chevaux que nous avions louez pour 4. franc la pièce pour Roiien. Un jeune homme Gafcon logé avec nous fut de notre compagnie. Nous diliiames à un village qui efl: à moitié chemin nommé Tôt; et aijans paflTé encor quelques autres villages peu importants l'aprefdiner et marchants depuis environ 2 lieues de Rouen le long d'une très belle vallée, arrivafmes dans la \'ille entre 8. et 9. heures du foir. On compte depuis Diepe julqu'a Roiien 1 2. lieues, mais elles font un peu grandes comme efl:ans dans une Province efloignee, car à mefure qu'on s'approche de Paris, les lieues fe racourciflent. Nous logeafmes à Rouen à la riie herbière chez un jeune homme appelle Bougeonnier qui avoit une femme aflez -■*) Le Duc de Mayenne. La bataille eut lieu en 1589. -') Il fut bâti vers 1443. Nous n'indiquons pas ici, comme le fait Brugraans en 1937, lesquels des bâtiments mentionnés dans le Journal existent encore. -*) En 1550 sur l'ordre de Henri IV. "^) Cette église protestante avait été bâtie en 1607. 468 . BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. jolie ce une belle focur qui paiïbit pour elpric fort, qui ne manqua pas de nous venir voir le lendemain. On nous en avoir défia parlé à Diepe. I 2. Nous emploijafmes le matin à voir une partie de la ville, qui eft fort grande et belle. A ce que nous pcufmcs juger elle efl: beaucoup plus grande qu'aucune ville dllollande excepte Amflerdam, a laquelle on croit qu'elle ne cède pas beaucoup. Depuis Paris on croit qu'elle efl: la première en grandeur de toute la France. L'apres- diner après nous eftre promenez encor quelque temps nous allafmes voir la Comédie qui s'ij reprefcntoit tous les jours en 2 difFercns endroits. Ils reprcfenterentccjourlà l'Agrippine de Bergerac et firent aflez bien. 1 3. Nous vifmes le matin ce qui nous reiloit encor h voir de la \ille, un marchand nomme Mons' Wefiel à qui Mons' Moeuft à la Haye ''■'} nous avoit donné adrefie nous conduifant par tout. Nous vifmes donques l'eglife de N. Dame qui efl un fort beau bafl;iment, fur tout le grand frontifpice du coflé d'un marché; nous montafmes mefme fur le grand clocher qui s'appelle la Pyramide et efl plus haut que les deux autres qui font fur la mefme eglife avec lefquels il a comn:unication par des galeries jufques à une certaine hauteur. Il efl haut de 300. degrez de pierre de taille et après cela encor de 200. de bois. Dans la plus groflc tour des trois qui s'appelle la tour du beurre efl un fort grand clocher que le Cardinal Amboife cijdcvant Archevefque de la ville -') ij avoit mis, on difoit qu'il efloit de 1 1000 livres. Le vieux Palais '■°) efl: un grand chaflcau h hautes murailles et 6. ou ~. grofles tours h l'entour prefque comme la baflille à Paris; on difoit qu'il n'ij a pas grand chofe à voir par dedans, de forte que nous n'ij entrasmes point. On y tient toufiours quelque petite garnifon. Le Palais ou le Parlement s'alTcmble efl d'une afl^ez grande eflendi'ie. La grande falle"*') ou fe plaident les caufes efl pour le moins aufllj grande que celle de la Haijc et toufiours remplie de monde qui font un bruit efpouventable ce qui n'empefche pourtant pas les clercqs des Procureurs et Notaires qui ij font alfis chacun à fa petite table en très-grand nombre, d'expédier leurs aff\ures. Outre cela il ij a la grand cham- bre"'-) toute lambriflee en haut, ou le Parlement a fa feancc. Les Prefidents ij font en robbc rouge et fe font porter la queïie. Il ij a encor la chambre de l'Ediét qui efl plus particulièrement pour ceux de la Religion, de laquelle il ij a 3 confeillers, le Par- lement entier eflant compofc environ du nombre de 60. Nous entrafmes encor dans la cour de la maifon de ville, ou il n'ij a pas grand ■') Voyez sur M-.utliciis lIocuITt la p. 235 du T. 111. -') George d'Aniboise(i46o — 1510), cardinal-archevêque, premier ministre de Louis XII. '°) 15àti en 1418 sous Henry V d'Angleterre pour résidence des souverains anglais. 3') I.a Salle des l'as Perdus. '•) La Salle des Assises. LE VOYAGE EN FRANCE DE 1655. 469 chofc h voir, h caiifc tiuc toutes les caufcs viennent h la première inftancc au Parlement comme en toutes les autres villes ou il ij a le Parlement d'une Province. Le Palais du Roij ^') ou il loge quand il cil à Rouen eil un petit mcfchant balliment et fort laie. Il cil proche de TEglife de St. Ouin qui efl: aflez belle. Proche de notre mailbn il ij a une place "■*) ou il ij a une fontaine auprès de la quelle on dit que la pucellc d'Orléans a elle bruslec. Le lieu le plus agréable de toute la ville eft le quaij de la Seine qui efl: large et toufiours remplij de toutes fortes de marchandife. Le Pont^'^) a elle tref-beau,mais efl abatu environ de la moitié, les arches qui relient font fort hautes et larges. Au lieu de cettuij cij, un peu plus haut on en a fait un autre de batteaux dont on fe fcrt, qui efl pavé comme font les riies, on le peut ouvrir d'un coflé pour donner paffage aux navires qui veulent monter ou defcendre la rivière. A une lieue de la ville de l'autre collé de la Seine ell l'églife de ceux de la Religion en un village qui s'appelle Quevillij. La Rivière eft toute femee d'Ifles de diferentes grandeurs qui fervent la plufpart a blanchir de la toile. Apres avt)ir parcouru ce qu'il ij a de plus beau à voir en la ville, mons' Weflel nous mena l'apresdiner dans une barque couverte de toile et de verdure, nous pro- mener fur l'eau. Il avoir prié deux autres marchands Flamands fes camarades pour nous faire compagnie a caufc que IMcss" Oclenfelt et Chevreau efloijent engagez ailleurs. Il nous mena premièrement dans un jardin d'un certain ]\r Léonard autre marchand Flamand lequel arrivant pendant que nous y eflions à regarder fa mailbn, qui efloit aflez jolie, il nous reccut avec des civilitez aflez froides. Apres cela ils nous menèrent dans le jardin du beaupere d'un de ces meilieurs qui efloit avec nous nommé Kapper, ou nous trouvafmes fa jeune femme et quelque autre compagnie qui nous furent tres-civils. Au fortir de là on nous mena chez un chanoine fort vieux nommé Mons' Brafdefer qui avoit fa maifon, auffij bien que celles que j'aij défia dites, fçituee au penchant de la mefme montagne lur laquelle efl Roiien, fur le bord de la Seine; mais incomparablement plus belle que les autres et ou les jardins à triple ou quadruple ellage en montant toufiours contre la montagne par des beaux degrez de pierre de taille, vous failbijent découvrir une veiie rairaculeufcmcnt belle par deflÂis cette belle rivière et une campagne prefque toute unie et bigarrée de diverfes fortes de bleds au de là de l'eau; en fin j'advoiie que c'efloijt la chofe la plus raviflante que jufqu'a ce temps là je me fouvenois d'avoir veûe. La maifon aulîij efloit fort belle et baflie félon la nouvelle architecture, nous ne la vifmes pas par dedans, à caufe que le maillre ij efloit avec quelque autre compagnie qui l'elloit venu voir. Derrière tout ce beau jardin e: encor entre deux des jardins les plus bas paflbijent deux grands chemins par 33) Construit au début du seizième siùcle. 3*) Le Vieux Marché. 35) Le Pont IMathilde construit par les soins de l'impératrice Mathilde, petite-fille de Guillaume le Conquérant. 470 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. OU eftoic contraint de pafTer tout ce qui vouloit entrer de ce cofte là dans la ville de Roiien, et tout cela fans donner la moindre incommodité au jardin, car ce dernier chemin d'en bas paffbit entre 2. murailles afTez hautes et par delTous d'un pont, qui donnoit la communication de l'un jardin a l'autre. Apres nous eftre rembarquez ils nous menèrent à quelqu'une de ces belles Ifles qui font dans le fleuve ou nous eftans cachez foubs l'ombre de quelques arbres avec nofl:re petite barque, on nous fcrvit à fouper avec 7. ou 8. très bons plats de viande et après cela avec autant de plats de fruit, et fort excellent vin avec tout cela. Enfin nous voylà dans la bonne chère jufques à 10. ou II. heures du foir, quand m' van der Sprangen propofa d'aller retrouver encor la compagnie que nous avions laifTee chez ion beaupere, ce qu'aijans tous approuvez nous ij retournafmes encore Ibubs prétexte de venir puiier une bouteille d'eau d'une fontaine qu'ij avions veiie auparavant, ce qu'eflant fait et eux s'efkns encor quclquetemps promenez avec nous iiir l'eau nous nous en retournafmes à la ville trefcontents de la bonne chère dont le bon mons' Weflel nous avait régalez. En paffant par devant fon logis il nous obligea encore de monter en fa chambre ou il nous fit manger encore de très-excellentes confitures. Le 14"° nous partifmcs de bonne heure avec le meflager pour Paris; paijafmes 1 2. francs par telle, et eufmcs des chevaux un peu meilleurs que ceux de Diepe. Nous pallafmes par Fleuri] et fifmcs aflez bonne chère le midij à Efcoij aux dépens du mes- fagcr encore que nous ne fuiîîons gucres moins de 25. perfonnes à table. L'apres-diner paÛafmes par St. Clair petite ville, laiflafmes Challeau Sujette à la main droite llir une hauteur, et arrivafraes en fin le foir à Magnij ou nous couchafmes tous dans une mefme hoftellerie ians nous mettre en peine de quoij que ce fut au monde. Le 15"" montafmes à cheval à 6 heures, palTalmes par Vignij et difnafmes à Pon- toile, aiïez jolie ville fcituce iur l'Oife avec un challeau fur le haut de la montagne ou le Roy fe retira quelque temps durant le fiege de Paris. On palîe icij l'Oife fur un pont dont la ville porte le nom. Apres diner ellans remontez à cheval pafTafmes par Aumolhe et Franconville villages et par devant un couvent qui s'appelle MaubilTon, après par Aubraij autre village, et laiiTans Cormeillc h main gauche et Mailbns a droite arrivafmes en fin a Argenteuil, ou nous ellans rafrailchis un moment pailafmcs la Seine dans un bacq ou ponton, et environ une petite lieue après encor une fois, et entrafmes à la fin vers les 6. heures du foir dans Paris par le faubourg et porte St. Honoré. Depuis Argenteuil il n'avoit prefque rien fait que pleuvoir, en forte que le temps eftant obfcur nous ne vitines prefque Paris que quand nous fufmes défia tout contre. Depuis Rouen juiqu'a Paris le terroir clt tres-bcau et fertile, particu- lièrement vers Paris, ou tout n'efl: que bled et vignoble fans qu'il ij aijt un pouce de terre de perdu. On conte de diltancc entre ces deux villes 28. lieues qui font environ vingt et 2 des noflres. Nous allafmes loger au tauxbourg S'. Geraiain à la riie de Semé, chez Monglas à la ville de Brifac. LE VOYAGe'eN FRANCE DE 1<^55- • 47 1 Nous interrompons ici le récit de Lodewijk piiilqiril ne dit rien du réjour à Paris, fe contentant de mentionner que les quatre jeunes voyageurs s'y arrêtèrent environ deux femaines. Quoique Ciiridiaan eût l'intention — dit-il le 6 aoîit 3'') — de „differer les vifites" jufqu'après le „vt)yage d'Angiers", nous conftatons que dans les quelques femaines de Ion premier lejour a Paris, entre le 15 juillet et cette date, il en fit déjà plufieurs. C'eft ce qui réfulte de fes lettres du 23 juillet à Condantyn frère 37) et du 6 août à fon père 3"). Ce furent d'abord les vilîtes officielles qu'il convenait à des jeunes gens bien nés de la Haye de faire dès leur arrivée à Paris: celle à l'ambafTadeur néerlandais Boreel 3*) et celle à M. Brallet qui avait été minillrc réfidant de la France en Hollande. Boreel „tint fort l'a gravité". Dans une lettre que nous ne polTédons pas le père Conilantyn interpréta cette expreffion en ce fens que fes fils auraient été reçus avec froideur, ce que Chrilliaan dit n'avoir pas écrit. Au contraire il s'eil montré „fort affable et nous a fait difner avecq luy une fois que nous eftions pour entendre le prefche chez luy". Il elt vrai qu'„ii fort le premier de la chambre, en nous conduifant, ce que Monlieur Chanut ne voudroit jamais avoir fait". Pierre de Chanut était, depuis 1 653, le fucceffeur de Bradet à la Haye 5'^). Quant à ce dernier, les frères Huygens le con- naiffaient apparemment également bien, lui et fa famille, puifque Chriftiaan dit de Mademoifellc fa fille qu'il la trouva „fort fcavante de toutcequifepaffeen Hollande jufqu'au moindre choie, au rcile un peu moins belle queparlepairé,etcenonobltant de très bonne humeur comme tousjours". C'ell ce Willem Boreel qui s'eft intéreffé à la queftion hiilorique de la conftruftion des premiers microfcopes et télefco^es comme Chriiliaan le lavait peut-être. En a-t-on parlé à table? La chofe n'ell certes pas impoffible, quoique nullement certaine. La lettre écrite par Boreel aux membres du gouvernement de iNIiddelburg, fa ville natale, fur ce fujet+°) date de janvier de cette même année 1 655 : il y demande des renfeig- nements fur le conllructeur Lipperhey»') ce qui donna lieu, comme il le demandait, à un examen de la quellion par les autorités de la ville. Chriftiaan s'eft toujours montré d'avis que Jacob Metius n'a pas été le premier inventeur comme l'avait dit Defcar- tes+^). Boreel, lî la converfation el1: tombée fur ce fujet, a fans doute pu annoncer à 3*) T. I, p. 342, lettre à son père. 37) T. I, p. 340. ' 38) Voyez sui lui la note 6 de la p. 1 10 du T. I. 3>) Note I de la p. 321 du T. I. "t") La lettre a été publiée correctement, d'après le manuscrit, dans le livre de C. de Waard de 1906: „De uitvinding der verrekijkers, een bijdrage tôt debescliavingsgeschiedenis"(la Haye, suce, de H. L. Smits). *') Sans se rappeler le nom, mais en indiquant la maison. ■'^) Nous avons déjà parlé de l'invention de Jacob Metius à la p. 450 qui précède. 4/2 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Chrirtiaan (mais celui-ci peut bien aufli l'avoir déjà fu d'ailleurs) l'apparition prochaine — en cette même année — chez A. Vlacq à la Haye du livre du parifien P. Borel, médecin ordinaire de I>ouis XI\^, qu'il connaiiTait perfonnellement et qui fut proba- blement l'homme qui l'avait poude à écrire fa lettre de janvier, livre intitulé „De vero Telelcopii inventore, cum brcvi omnium confpiciliorum hiftoria. Etc.+^y. Il eût été peu convenable de ne pas affilier au „prelche" dans la chapelle proteftante de l'Hôtel des Ambaiïadcurs. En ce temps il était de bon ton de fréquenter l'églife; et lurtout dans un pays en majorité catholique les proteilants néerlandais de paflage devaient bien fe montrer animés de fentiments patriotiques en faifant aéte de préfence. D'ailleurs à la Haye comme à Leiden+-*) les frères Huygens affiftaient régulièrement au culte proteilant. Il y eut en outre des vifites chez l'organifte du Roi de la Barre — nous en avons dit un mot plus haut+5) — ainfi que chez les „fameux Mathématiciens" GafTendi et Boulliau, l'un et l'autre eccléliafliques. Le premier n'avait encore que quelques mois à vivre: il décéda le 24 octobre. Nous ignorons iî (on état de fanté lui permettait encore d'avoir avec Huygens une converfation fort intéreffante. C'efi: ici la première fois qu'il ell nommé dans la Correfpondance. Comme Huygens avait grande envie de le rencontrer'*'^} et que dans quelques mois il dira avoir appris la nouvelle de la mort à fon „grand regret +")", il femble bien du moins avoir eu avec lui une conver- fation fui vie. C'eft ce qui réfulte auflî plus ou moins du fait que Huygens fait mention de fa vifite à Gallendi dans le „Syfl:cma Saturnium-'^)" diiant lui avoir fait part de fa découverte d'un latcllite et avoir reçu de lui le confeil de la publier. La Correfpon- dance ne fait pas voir, ce qui pourtant femble probable, que Huygens avait déjà feuilleté fes Oeuvres. Nous avons remarqué pluiieurs fois dans les tomes précédents — p. e. aux p. 434 et 439 du T. XXI — qu'en admettant le vide et de véritables atomes Huygens fe dilhnce de Defcartes et qu'en cette importante matière il faut plutôt l'appeler galfendille. La converfation de 1 655 peut avoir eu fur lui une influence nullement négligeable. Le père Conlkntyn ne femble pas s'être intérefi "é fpécialement h GalTendi. Il ell vrai qu'en 1642 A. Rivet dans une lettre à lui+'^) dit, à propos des „!VIeditations" de Defcartes, que Gallendi n'eil pas toujours d'accord avec ce dernier *^^ Dans nos tomes le livre de Borel est mentionné ponr la première fois en septembre 1656 par A. Colvius(T. I, p. 487). 't-*^ T. I, p. 5. Comparez le septième alinéa de la p. 44- qui pièoède. «)P.4=5. ••*) T. I, p. 342 : „Je n'ay peu m'empescher etc." 4') T. I, p. 35,. t8)T. XV,p. 229. ■"') Worp, Correspondance No. 3109. LK VOVACr, FA' FRANCE DE I<155- 473 et qu'en 1643 un autre correfpondant parle brièvement dans le même fens'"), mais nous ne connaifTons pas de réponfe de Constantyn (ur ce fujct. Rivet et 15ornius ont pu mentionner (luilendi lorfque Chrilliaan était à lireda. Quant h lioulliau, Huygens avait acheté fon „Aftronomia philolaica" en 1653"); nous ne trouvons pas qu'avant ou après cet acliat il ait exprimé (avant août 1655 bien entendu) aucune opinion fur ce livre ou fon auteur. Dans la Correfpondance du père Conllantyn le nom n'eil mentionné qu'une ieule fois, en 1638 dans une lettre de Defcartes'*): Conitantyn lui avait envoyé le livre de iîoulliau de l'année précé- dente „De lucis natura". Chriftiaan eut l'occafion, en le vifitant, de voir pour la première fois la Bibliothèque Royale où Boulliau avait un appartement et où „s'a(rem- blent tous les jours les illuflres". Il ne dit pas fi dans cette première entrevue il a déjà fait connaître h Boulliau Ca découverte toute récente d'un flitcllitc de Saturne; il eft pollible, quoiqu'il en eût parlé à Gairendi, qu'il s'elt réfervé cette révélation jus- qu'après le voyage de la Loire qui comportait une vifite à Angers où fans doute les jeunes gens étaient attendus. Donnons maintenant de nouveau la parole à Lodewijk. Juillet. Apres nous eftre arrefté environ 15. jours à Paris, nous allafmes faire un petit voijage pour voir quelquesuncs de ces belles maifons dont on dit qu'il ij en a près de 400. à l'entour de la ville. Nous partilines donc, mes confins Doublet et Eijckberg, mon frère et moij avec deux valets, en carolTe a 4 chevaux. 29. le 29°" de Juillet, paflafmes par S'. Denis ou nous croyions voir le Threfor et cette grande quantité de reliques qu'il ij a, mais comme on ne les monftroit qu'à un heure d'après difner, nous n'euimes pas affcz de dévotion pour ij attendre jufqu'a ce temps là; le chemin depuis Paris jufqu'a S'. Denis ou il ij a 3. lieues eft tout pavé, mais pourtant affez mauvais; à chaque dcmij lieïie environ on voit des croix eflevëes qui paroiffent eilre afiez antiques, ou l'on dit que S'. Denis'^) s'efi: repofé.quand il portoit (a teflie depuis Montmartre julques à ce bourg. Nous nous contentafmes donc icij d'un petit livre qu'on nous vendit, ou toutes les reliques et chofes pretieufes font 5°) Ibidem, Nr. 3423. 5") T. I, p. 230. 5=) Worp, Correspondance Xo. 181 1, ou Oeuvres de Descartes II (mars 1638). 53) Premier évêque de Paris (du troisième siècle) et un des saints nationaux français. II souffrit le martyre à Paris. 60 474 BIOGRAPHIE DE CHR. HLTi'GENS. fpecifiées et pallarmes outre par un village nommé Sarcelle et de là à Efcoon '■') autre village a 6. lieues de Paris, ou en attendant qu'on nous appreftoit à difner, nous allafmes \oir la Maifon Royale^') qui ell à prefent à I\Iad'™ la Ducheffc d'Angou- Icl'me. Elle cfl: fcituee fur une petite montagne, en forte que la vel'ie de l'un collé ij cil fort plaifante et de bellé'cilendùe, car de l'autre collé elle ell bornée par un petit bois fort jolij de Chaflaigners de haute fuflaije. La maifon efl quarree, avec des pavil- lons fur chaque coin, fort bien ballicct embellie, particulièrement par dedans la court, au relie fort peu meublée. Dans une galerie il y avoit une choie allez reuiarquable, à fçavoir une table de 4. pieds de longueur et 2. de large coupée d'un fep de vigne tout d'une pièce. En partant d'icij nous paflafmcs a ai lieues de là par Lufarche bourg alTez jolij et arrivafmcs le loir à Chantillij; environ à une lieue du challeau nous entrafmes dans une forell qui nous mena par des chemins fort agréables jufqu'au dit chafleau. En pafîant par devant une porte de bois que nous lailTafmes à la main gauche on nous dit qu'il ij avoit là un jeu de mail allez beau. Chantillij ell fcituè au miheu d'un ellang que la petite rivière d'Aunet fait en ce lieu; a une demij lieue de là elle en fait un autre qui s'appelle l'eflang de Gouvieu. Anne de Monmorancij qui fut tuè à la bataille de Senlis en ell le fondateur'*^); elle ell à prefent au Roij qui en jouit par confifcation fur le P. de Condé '•'). Le balliment en ell fort beau mais irrcgiilier à caufe des roches fur lefquelles il ell fondé, et qu'il a fallu fuivre. Il ij avoit pourtant de fort beaux appartemens dedans et quelques uns ou on travailloit encore pour le Roij et la Reijne qui s'ij viennent divertir quelquefois à la chafîe, laquelle ij ell merveilleuicment bonne puis qu'on la garde tout feulement pour Sa Majeflé; nous vifmes 5 ou 6 beaux lévriers pendus à un arbre, dont quelques Gentilshommes du voifinage s'elloit [fie] voulu fervir pour contrevenir à cette defence. Tout a l'entour de la maifon il y a de l'eau d'une fort grande largeur et extrêmement belle et claire, car outre que l'ellang l'ell naturellement, il ij a encore plufieurs fources de fontaine qui ij donnent dedans dont il ij en [a] quelquefunes dans l'ellang mcfme, de forte qu'il en fort continuellement de l'eau par des tuyaux d'une excellive groffeur, qui depuis ell dérivée par des autres canaux qui environnent les jardins et paflent le long de certaines allées couvertes, les plus agréables qu'on puille voir. Les jardins efloijent afl'ez beaux mais pas trop S'') Ou Ecouen. 55) Construite entre 1540 et 155: pour Anne de Montmorency, mentionné un peu plus loin dans le texte à propos d'un autre château. C'est depuis 1633 'U'c la Maison appartenait a Marie- Françoise de Valois, ducliesse d'Angouléme. 5*) Du moins c'est lui qui en i525fitremanier la demeuredéjàexistante. C'est, paraît-il, àla bataille de Saint-Denis qu'Anne de Montmorency fut tué en i ^6j. 5") La propriété fut en elfct confisquée par Louis XIV durant la Fronde. Elle n'avait apparem- ment pas encore été rendue à Coudé en 1655. ^^^■i*#V*8>- "^ flIATi'.AL' ni: \'I:11\I:L 1[, (^raii/re,r/srrië/Mhesf;v C'IIAI'I'.AL- Di: tllAXTII.l.V (gr,ni/re trhrw/ Si/vesrre^. LE VOYAGE EN FRANCE DE 1655. 475 bien cncreteniis, dans inic galerie qui ciloit au bout il ij avoir quantité de tedes de cerfs attaclicz contre la muraille ;des peintures qui efloijent en frclco contre la muraille edoijcnt prcfque entièrement effacées, on diibit qu'elles avoit [fie] eftè belles. De l'autre codé de la maiCon il ij avoit un parq, qui efloit aulTij très beau et elpais avec des allées qu'on ij avoit taillées dedans, par une de celles-cij on alloit a une maifon où l'on nourillbit quantité de faifants, un aigle et un pellican qu'on diibit avoir eu défia plus de 60. ans quand il fut porté icij, il eftoit noir, la tclte rouge comme celle des cocqs d'Inde, dont il avoit prcfque aufîîj la grandeur. Dans une court en allant à ce parq il ij a une grande Ihtuc h cheval de bronze dans une grille de fer de Henrij de Monmorcncij Connelkble de France et fils de Anne de Monm. duquel on nous montroit les armes dans lefquelles il avoit efté tué à la bataille de Senlis'"); elles efloijent percées par derrière au deffbubs de l'efpaulle d'un coup de moufquet et le cafque d'outre en outre d'un coup de pillolet. Dans le même magazin ou nous vifmes ces armes il ij en avoit une infinité d'autres pour la plufpart fort anciennes et riches; entre autres des gardes d'efpces fort curieufement damafquinées et bien d'un autre façon qu'on ne le fait à cet heure. Il ij en avoit deux de Conneitables qui avoyent efté toutes deux dans la maifon, et une de Henrij 4. avec des grandes H fur le pommeau de la garde. Le Duc de S". Simon en efl: prefentcment Gouverneur, mais ne s'y [rend] gueresaijant une autre maifon à quelque 1 lieues de la proche de Creil. Le 30"". Nous partifmes de bonne heure et arrivafmes environ à 8. heures à Ver- neuil, autre beau chailcau appartenant h M'. l'Evelque de Mets ''-'}, Abbé de S'. Ger- main à Paris; il cil fils de 1 lenrij 4. aagé environ de 50 ans*°). Il elloit alors icij mais s'eftoit allé promener avec l'Evefque de Senlis qui l'citoit venu voir. Nous descen- difmes du carofle à l'entrée du parq qui appartient à la maifon, et vifmes d'abord en entrant 4. ou 5. allées coupées dans l'efpaiffeur de ce petit bois d'une fort jolie largeur, celle qui ciloit au milieu fervoit de mail, encore qu'elle ne fut feparee que d'un petit efpalier. Toutes ces allées eftoijent fort couvertes de forte qu'on ij eftoit tout à fait à l'abrij du Soleil. En avançant toufiours le long de ce mail vers la maifon nous vifmes plufieurs femblables allées à collé qui coupoijent les autres dont il ij en avoit quel- quefunes à perte de veiJe. Au bout du mail qui efl: à la porte du chafleau vous des- couvrez en fortant du bois une des plus jolijes valées qu'on puiflTe voir à la main droite, la maifon ellant fcituce fur une montagne afiez eflevee. Elle efl: commencée à baftir par un Comte de Dampmartin'"') et achevée par Henrij 4. L'Architecture 5^) De Saint-Denis. 59) Metz. *°) Gaston Henri, duc de Verneuil, fils de Catherine-Henriette de Balzac d'Entragues et d'Henri IV, né en 1601, légitimé en 1603, mort en 1682. *') Philippe de Boulainvilliers, comte de Dammartin et de Courtenai. 476 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. en cil affez belle et reiïemble parfaitement bien au deffeing que Israël Silvefter*-) en a mis en lumière. Les meubles en elloijent afTez médiocres pour un maiilre de la condition de celui] à qui elle appartient. Pour tout jardinage il n'ij avoit qu'un petit parterre et point d'autre eau que quelques canaux de peu d'importance en bas. En- viron à un coup de moufquet de la maifon au pied de la montagne il y avoit un autre chaiU'au de vieille ftrufture qui fervoit de demeure au Receveur de M' l'évefque. En partant d'icij nous paiTafmes à un demy lieue de chemin à gauche la rivière d'Oijfe qui fe jette dans la Seine au defibubs de Paris à Conflans. On la pafle icij dans un bacq. Sur le bord de l'eau nous vifraes une très grande quantité de bois à brufler pour eilrc porté à Paris dans ces grand batteaux dont on en void une fi grande quan- tité le long de la rivière par toute la ville. Nous paûaimes encor par un village nommé Rieux et arrivafmes vers le midij à Liancour, ou après avoir difné légèrement (comme il le fltit aux jours maigres aux lieux ou il n'ij a point de poiilbn) nous allafmes voir ce jardin tant iameux, qu'on dit n'avoir point de lémblable de toute la France. Du grand chemin qui pafTc par devant la première porte vous entrez dans une grande baflTecourt ou il ij a les offices des efcuries de la maifon, à laquelle vous montez de là par un efcalier de peu de degrez. Le bailiment en el1: tout à tait beau et régulier au moins à ce que nous en peulines juger par dehors, car à cauié que INIons' le Duc''^) ij eftoit luijmefme avec fa Rimille qui occupoijent une bonne partie des appartements nous n'ij cntrafnies point;et nouscontcntafmesdela veïie du Jardin qui effeclivement ell: im des plus beaux ouvrages que l'indullrie et la nature enfemble aijcnt jamais produit. Je ne m'amuferaij point à en faire icij une defcription exaéle car outre qu'il faudroit trop de temps pour cela, on en a fait dernièrement un plan affez curieux et Ifrael Silvclter mefrae nous en promet en peu de temps une bonne quantité de vcues. Il ij ciloit à prelent à travailler aux dites planches et à un cabinet qu'il peint avec un autre peintre pour Mad"" de Liancourt. Une des belles choies que j'aije remarqué en ce jardin cfi: un fort bel effang d'eau la plus claire du monde, on il ij [a] au milieu un cabinet de verdure avec 8. ou lo. fontaines. Un autre eftang ou il ij a 25. jets d"eau d'une fort belle hauteur qui ij fautent continuellement et dans un pré verd qui eftau milieu une cafcade qui jette continuellement une très-grande quantité d'eau. Il ij a outre cela au bout d'un canal contre une allée obfcure ou l'on monte de deux collez 17. jets d'eau chacun de la groffeur d'un poulce. INIais le plus [beau] de tous à mon advis eft le parterre qui efl: à cofté du chaffeau qui efl: tout entouré de fort belles allées d'arbres et une très-belle fontaine au milieu dans laquelle des monftres marins jettent ''-) Le célèbre graveur français qui vécut de 1611 à 1691 (né à Nancy). Avec Brugmans, nous illustrons le texte du Journal de quelques gravures de lui; chez Brug- mans on en trouvera plus qu'ici, douze en tout. "3) Roger du Plessis, Duc de Liancourt et de la Roche-Guyon (1598 — 1674). Voyez sur lui la note 5 de la p. 427 de notre T. I. LE VOYAGE EN FRANCE DE I 655. 477 une quantité furieufe d'eau vers les bords de ladite fontaine. En rei^ardant de la vers la maifon il ij a une cafcadc tout du long du parterre de . . . jets d'eau qui tombent chacun en l'es badins ou grandes conciles appropriées à cela. Outre ces fontaines il ij en a une infinité d'autres toutes très belles et copieufes, et il n'ij a prefque pas une allée dans tout ce grand jardin qui ne regarde fur quelque fontaine diverfe et mcfme la plus part de diverfe façon. A coilé du jardin il i j a encore une prairie qui cil remar- quable pour fa grandeur et pour eilre entourée de deux beaux grand canaulx,et entre ces deux d'une allée de 4. ou 5. rangées d'arbres. De Liancour nous arrivafmes l'aprefdinéc à Crcil, ou il ij a un cbadeau qui appar- tient au P. 'riiomas de la part de la femme la Princelfe de Carignan qui Ta par enga- gement de la couronne. Le Chafteau efl: bien vieux, au relie bien baftij et avec des murailles trcs-clpaiffcs'^-*). Il n'ij avoir prcfquc point de meubles dedans à caufe que la princeUc n'y vient gueres fouvent et le Prince encor moins. On nous ij monllra un petit cabinet qui elloit tout de fer couvert pourtant de plallre, lequel avoit fervij autrefois pour enfermer le Roij Charles 5."" lors qu'il eftoit defpourveu de fens*'); il avoit la veue fur une terraffe à balullrc de fer et de là fur un jolij parterre et au de la fur une ille qui elloit au milieu de la rivière d'Oijfe, de l'un coilé de la rivière il ij avoit des montagnes et de l'autre une campagne rafe d'une fort belle eftendïie. A la main gauche du chafteau efloit un parq avec des arbres de haute fudaije et des allées coupées là dedans. Le foir nous arrivafmes à Senlis, une fort jolie petite ville appar- tenant h l'evefque dudit lieu. 11 ij a trois ou 4. eglifes affez belles, dans la cathédrale il ij a des Chanoines, et un clocher aiTez haut. Le forte de la ville efl: aflez large et fort creux. Apres avoir foupé et couché icij 3 1 . dans une hoflellerie ou le Roij d'Angleterre et le Duc de Yorke avoijent logé 3. ou 4. jours, nous partilmes le lendemain et arrivafmes de bonne heure à Damp- martin bourg médiocre fur une montagne allez haute dont la veue ell: merveilleufe en ij montant, fur une campagne de plus de 20. ou 30. lieues d'eftendue. Il appartient proprement au P. de Condé, mais le Roij en jouit par confifcation. Aijans difnè icij nous avançafmes notre chemin et aijans laiffe Nantouillet à gauche et plufieurs autres chafteaux de coflé et d'autres, arrivafmes à 4 heures environ a Frefnes qui efl une très belle maifon de mons'. le PlelTisGuenegaudfccretaired'Eftat^"); il favoit acheté il y a environ 1 5 ou 16 ans du duc de S'. Simon et (es cohéritiers en la fucceffion de *■•) Le château datait du qun torziéme siècle. Le prince Thomas François de Carignan ( 1 596 — 1 656) était de la Maison royale de Savoie. Il fit la guerre en Italie. La faveur de Mazarin lui valut la charge de grand-maitre de France après la disgrâce de Condé. *') I\'est-ce pas plutôt de Charles VI (1368 — 142:), dit ITnsensé, que Lodewijk veut parler? lui qui fut atteint d'une attaque de folie pour la première fois en 1392. *") Henri de Guénégaud, marquis de Planci, seigneur du Plessis et de Fresnes, mort à Paris en 1676. 478 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Mad.""" de Frefnes. M'. Forget autre fecretaire d'Eftat"") l'a voit baftie, mais cettuij cij Ta voit entièrement achevé et mis en l'eftat ou elle eftoit. Les chambres par dedans cftoijcnt fort propres et très bien meublées avecque des grands beaux lits de velours et toile d'or a groiïe crépine d'or et d'argent, des tapifferies de muraille il ij en avoic par toutes les chambres et bien belles mais à caufe qu'il n'ij eftoit pas à prefent il n'ij en avoit que peu de tendues. On nous mena auflij dans fa bibliothèque qui eftoit petite, mais propre et de livres tous bien reliez. Au deft'us de la porte il ij a une fort belle chapelle en dôme, à laquelle on va de deux coftez par une terraffe fort large. Elle eft de fort belle architefture et embellie par dedans par des très-beaux autels de mar- bre et ftatues dorées et tout le rcfte peint par un fort bon maiftre. A la main gauche de la badccourt on entre par une grille de fer dans un parq ou d'abord vous entrez dans une allée large de 60. pieds qui a la veue a l'autre bout fur une campagne tres- bclle, à coftc de cette grande il ij a plufieurs autres allées toutes coupées dans l'efpais- ieur du bois et bornées entre les arbres de chaque coftè, (comme eft aulîlj la grande dont je viens de parler et prefque toutes celles que j'aij veues de la mefme nature) par un efpailler qui monte jufqu'a 20. ou 30. pieds de hauteur, qui fait une tapifterie de coftè et d'autre fort agréable. Il ij avoit plufieurs de ces allées en eftoille et çà et là des cabinets de chipres et fapins ou il faifoit travailler encore tous les jours. Derrière la maifon font deux grands parterres l'un en fuite de l'autre et un rond d'eau dans le dernier, ou il devoit faire faire une fontaine bientolL Le fofTé de la maifon eftoit pour le moins large de 60. pieds et tout le bord de pierre de taille. Le foir en partant d'icij nous arrivafmes à Meaux fort belle ville fur les deux bords de la Rivière la Marne qui fe va rendre dans la Seijne à Con flans au deftus de Paris, on la pafTe icij par un pont de bois ou il ij a force moulins à bled et autre ufage. Nous fufmes logez tout contre l'Eglife de St. Eftienne qui eft fort grande et embellie par dehors; elle a aulfij des Chanoines. Le gouverneur de la ville eftoit lors le M. de l'hofpital"^) et foubs luij fon nepveu mons'. de Vitrij. Noftre hoftefTe eftoit aftez jolie et nous traitta civilement. Aua;uftus. Le 1 . nous arrivafmes h deux lieues de là à Monceaux après avoir pafle la Mame à un quart de liëue de Meaux. Monceaux eft un des plus beaux chafteaux qu'on puifTe voir; il eft fcitué lur une montagne et a la veue raerveilleufe fur la campagne d'alen- ''") Pierre Forget (1544 — 1610), Sieur de Frêne, Intendant des bâtiments, Secrétaire d'Etat sous Henri III et Henri IV. '"'*) François Marie de l'IIospital, duc de Vitry, mort en 1679, fut gouverneur de Meau.x comme son père et son grand-père Pavaient ètè avant lui. LE VOYAGE EN FRANCE DE I 655. 479 tour. Henri) 4. l'a fiiit ballir du temps qu'il eQoit amoureux de la belle Gabriclle*") de laquelle on rencontre par tout des chifrcs méfiez avec le (îen. Il a eflé depuis l'apen- nage de la Reijne mère et a [elle] expofô en \ente par des afliches depuis fa mort pour le paijcment de ces dcbtes, mais comme perfonne ne l'eft venu acheter elle eft demeurée au Roij de qui elle eft fort mal entretenue et fe va ruiner afïïirement fi on n'ij met ordre. Le domaine en eft tout à fait aliéné au d. d'Elbocuf ■"°) qui a une maifon icij auprès qui s'appelle Montmareuil; tous les vitres en font caffcz, la plufpart par une grefle qui tomba l'année paffee. La baftecourt pour les offices qui eft devant la maifon eft extrêmement grande et à moitié achevée de baftir. Tout à l'entour du chafteau il ij a une terrafte fort large et fur chaque coin un pavillon fort jolij,quiont fervij de logement aux 4. fecretaires d'Eftat. Sur la grande porte de devant il ij a une chapelle de fort belle architecture en forme de dôme, et tout le refte de la maifon merveillcufement bien baftij, avec des très-beaux appartemens et galeries par dedans. Il ij a mefmc une falle de Comédiens de laquelle on s'eft fervij la dernière fois au mariage de la Reijne d'Angleterre. Il y a auftij un jeu de paulmc dans la première court, de la quelle la veue eft fort agréable fur la campagne, et fur tout quand on monte fur une petite tour qui eft au deftus de la maifon. Tout contre la maifon il ij a un parq et des allées d'ormiers"') fort agréables mais mal entretenues comme tout le refte, des parterres qui font derrière la maifon on ne fçauroit plus reconnoiftre la figure. De Monceaux nous arrivafmes vers le midij à Coulombier qui eft a 4 lieues de la, et vifmes en paflant Onoij, maifon aftez belle fçituee contre un jolij boccage comme font la plufpart des chafteaux de ce pais icij. Coulombier^') eft fçituè dans un vallon proche d'un bourg du melme nom, il appartient à monsr. de Longueville'^) et luy eft venu du coftè de fa mère qui l'a baftij. L'architefture en eft fort bonne et le dehors extrêmement embellij par toute forte d'ornemens, et entre autres par trois rangées de ftatues l'un par deftlis l'autre tout au tour de la court. L'appartement de monsr. de Longueville, comme de celuij du duc de Nemour qui ij est fouvent''+) font en «9) d'Estrées. ^°) Charles II duc d'Elboeuf (1596 — 1657) avait épousé en 1 619 Catherine-Henriette légitimée de France, fille de Henri IV et de Gabrielle d'Estrées. "") Il faut sans doute lire „ormeaux". 7-) Ou plutôt Coulommiers. 73) Henri II d'Orléans duc de Longueville (1595 — 1661) épousa en premières noces Louise de Bourbon, fille de Charles comte de Soissons. 7*) Marie d'Orléans, fille unique du duc de Longueville et de sa première épouse, épousa le duc de Nemours en 165-. Celui-ci (Henri II de Savoie, 1625 — 1659), archevêque de Reims en 1651, était bientôt rentré dans le monde. Les «Mémoires de M°"= de Nemours" sont intéres- sants; ils traitent des personnages de la Fronde. 480 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. bas, celui] de Madame ^Q et de Mad'' de Longueville en haut, et le tout fort richement meublé fur tout le quartier de Madame, ou dans une Alcobe fort dorée et peinte il ij avoit un lict de toile d'argent à grofTes franges d'or et d'argent et le refte de l'alcobe tapiiïe de raefme; la chambre eftoit avec du velours d'efcarlatte gamij de paffement d'or et argent de la largeur d'une main. La maifon efl: fort grande; du collé droit en entrant elle n'efl: pas encor tout à fait achevée par dedans, mais on y travaille tous les iours. Une pièce encore fort remarquable dans la maifon eft le grand efcalier (qui ell: au milieu du baltiment vis h vis de la porte par ou on entre) car outre fa grandeur et largeur affez extraordinaire il efl: foutenu au lieu des colomnes par des grandes ftatiies deux h deux de pierre de taille qui eft fort magnifique à voir. Le foiïe du Chafteau eil auffij fort ample et tout de pierre de taille, il ij avoit eu un pont de mefme par derrière pour entrer dans les jardins, mais à caufe des guerres civiles on avoit trouvé bon de l'abattre; on ij padbit donc a cet heure par un autre de bois dans un parterre fort beau et bien entretenu et au bout dudit parterre dans un parq avec des fort belles allées en eftoille et avec des efpaillers à cofté entre les arbres. Apres avoir difné icij nous allafmes pour coucher à Rozoij mais avant que d'ij arriver nous nous efgarafmcs plus de 2 lieues de forte qu'il eftoit défia bien tard avant que nous ij entrafmes. C'eft une petite ville inhabitée pour la plus part par des bergers ce qui a donné fujet a l'autheur du berger extravagant "*} de choifir ce pais d'alentour pour le théâtre d'une partie des aventures de fon pafteur. Rozoij appartient aux Chanoines de N. Dame à Paris. 1. Le lendemain nous difnafmes à Melun à 6. lieues de là, ayans veu plufieurs chafteaux aflTez jolis en paiTant. La ville de Melun eft aifez grande et marchande eftant fcituee fur la Rivière de Seine en mefme forme que Paris à fçavoir de chaque coftè de la rivière et fur une Ifle entre deux: on dit mefme qu'elle eft plus vielle que Paris, et qu'ayant autrefois eftè nommé Ifis, Paris eut fon nom de ce qu'elle eftoit femblable h Ifis, Par-Ifis. Au bout de l'Ifle qui fait une partie de la ville il ij a un vieux chafteau de peu d'importance. Vers les 6 heures du foir nous arrivafmes à Fontaine- bleau qui eft à 4. lieues de ÎNlelun, aijans pafie pour plus de 3. lieues par une fort belle foreft qui s'eftend jufqu'au village. Sur le chemin il ij a une table de marbre ou le Roij a accouftumc de faire collation quand il va à la chaftc. Le Chafteau de Fontainebleau eft le plus grand de toutes les maifons roijales et fans concroverfe le plus beau. Il coniifte en 8. ou 9. balTecourts bafties tout au tour, dans lelquelles on dit qu'il ij a près de 900. chambres logeables. Le baftiment de tout cela enfemble eft fort irregulier, comme eftant baftij par plufieurs Roijs fuccefiivement ' 5) Le duc de Longueville avait épousé en 1 642, en secondes noces, Anne-Genevieve de Bourbon, soeur du grand Condé, Il fut lui-même un des premiers chefs de la Fronde. "") Charles Sorel „Le berger extravagant", 1627. CHAT I-: AL' I) !•: l-( > X r a l X i: li 1J': a L' (,ir/Y/r///-,- irisr,icl SH-irsrre'). !.K VOYAr.K F.N IRANCr. DE 1655. 48 I depuis François premier qui l'a commencé pour complaire h fa fille Claude qui dcs- couvric la fontaine dont il porte le nom. Nous cntrafmes par la court de la concier- gerie de laquelle on nous mena dans une galerie qu'on appelle la Galerie aux cerfs à caufe de quantité de certes de cerfs qui ij font contre les murailles avec une infcrip- tion foubs chacun du temps qu'il a elle pris d'un tel lloij. Elle a 3. toifes de 5. p. de large et 28. de long. 11 ij a encore icij les pourtraits de toutes les maifons roijales qui font en France avec la l'çituation de chacun fort exaélement exprimées, peintes fur la muraille. De là nous montafmes à celle de la Reijne'") qui ell au dedus de celle cij et de la meline grandeur: cellc-cij ell fort bien peinte et voutec en haut. Au bout il ij [a] un vcltibulc qui cil peint par Du Bois'") fort bon maiilre, par lequel on entre dans le cabinet de la Reijne"^) qui eil: peint parle mefme de l'hilloire de Tancrede et Clorinde qui ell dans la Gerufaleme de Taffo. De là on entre dans un autre cabinet de la Reijne oii elle tient cercle qui cil: aullîj fort beau, le plancher peint et lambriffè et les murailles couvertes de fort belles tapifferies. Par cectuij cij on entre dans la chambre de la Reijne qui eft tapifl'ée de cuir doré et le plancher tout couvert de dorure fur des Ir.mbris très excellcns. I^a chambre ou elle s'habille el1: jointe à celle-cij qui eil un cabinet tout plein des plus beaux originaulxkalicnsqu'onpuiffe voir, entre autres il ij a une nativité de Noilre Seigneur par Raphaël qu'on ellime à 50 mille efcus. Il ij a du meihie la Reijne Jeanne de Naplcs une vierge avec un St. Jean et noflre feig- neur, devant la cheminée un St. ÎMichel contre les fenellres et plufieurs autres. De Leonardo Davinci**") il ij a la falutation de noflre Dame avec P21ifabec qui efl en taille douce et une Jocunda dame Romaine. De Titian il ij a la INIadelcine et un autre vilàge de femme noir, dont nous avons les copies et plulieurs autres cncor des meilleurs maillrcs d'Italie. D'icij on nous mena dans la chambre du Roij qui ell aufTij fort bien adjullee de tous coflez et tapilTée de cuir doré, avec des tableaux fort excellcns par defl'us et le pourtrait du Roij Louis 3."') entre ccluij de H. 4. et le Duc d'Orléans devant la cheminée. En i'ortant d'icij on nous mena dans le cabinet du Roij"') qui cil en forme ovale et peint de l'hiiloire de Theagenes et Cariclée par du Bois. Au de là il ij a une lalle ou la Reijne mange et encore une autre pour les gardes. Il ij a encor en ce mefme quartier la chambre d'au- dience du Roij, ou le îvlarechal de Biron fut arrcilè"'); un autre ou le Roij mange ^") La Galerie de Diane. 78) Ambroise Dubois (1543 — "614J. ^'') Cabinet de Clorinde. *°) Leonardo da Vinci (1452 — 1519). La Jocunda est de 1503 — 1506. *') Faut-il lire: Louis 13.? '-) Salon Louis XIII ou Salle Ovale. 85) Charles de Gontaut, duc de Biron (1562 — 1602) fut, après une brillante carrière, jugé cou- pable de trahison. Sortant de la chambre du Roi Henri IV à Fontainebleau, il fut arrêté, mis à la Bastille, et décapité. 61 482 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. qui efl: peinte en frefco, un antichambre meublée de cuir doré et une falle des gardes de mefme. Tous ces appartemens fusdits ont leur veue fur le jardin de la reijne^*), qui eft un fort jolij parterre, erabellij par des très-belles ftatues dont quelquesunes paroifibijent élire antiques d'en haut, car nous n'y entrafmes point. Sur le mefme jardin vis à vis de ces appartemens et à coftè droit des galeries dont j'aij parlé, eft l'orangerie qui efl: longue de 38 toifes et a efl:è la volière autrefois. Apres cela nous entrafmes dans la falle du haV^') qui efl longue de 20. toifes et large de 5. au relie fort bien peinte en frefco et dorée celle cij efl baffie par Henrij 2. elle regarde fur la Cour des Fontaines et l'efcalier des fphinges, et de l'autre coftè fur le grand parterre. Il ij a encore icij une chapelle"'') peinte en frefco: ou il ij a voit une copie du tableau de 50. mille efcus fur l'autel. Apres cela il ij a la falle des comédiens qui ell grande et peinte par tout. Le Roij Louis 1 3. ij efl en bas relief de marbre fur la cheminée. Il ij a puis la galerie du Roij François premier, qu'on appelle la petite galerie encore qu'elle foit longue de 30. toifes et large de 3. elle efl: peinte en frefco mais un peu gaileé par le temps; elle regarde d'un collé fur la cour des fontaines et de l'autre fur le parterre de la Reijne. Apres cela il ij a la grande chapelle qu'on appelle autrement l'églife de la Trinité qui eil merveilleufement belle et riche, ont [fie] dit que les fondemens en ont elle jcttez par S'. Louis, mais le deffunft Roij l'a mis en l'eflat ou elle efl; le pavé en efl d'oeuvre mofaique fort beau, les murailles et la voûte peinte par un excellent maiilre qui s'appelle Freminet ''•") et toute [fie] le refle lambriiTé et doré le plus richement qu'on le poLirroit faire; elle regarde fur la cour du cheval blanc: Proche d'icij efl un apartement qui n'efl pas encor achevé qui efl deilinè pour la Reijne mère lorfque le Roij fera marié, il a la veiie fur le grand eflang, qui efl une des plus belles qu'on fçauroit fouhaitter. Au bout de cettuijcij il ij a encore une grande galerie ^^) baflie par Fr. i . et achevée par Henr. 4. elle cil longue de 76. toifes et large de 3. et peinte en frelco par Denis Coleau^'-') lur le deiïeing d'un autre grand maiflre, elle regarde fur la cour du cheval blanc et de l'autre collé fur un autre jardin. Outre cccij il ij a encore une grande cour pour les offices qui a 40. et 45. toifes en quarré. Il ij a aufli deux jeux de paulme ou nous n'entrafmes point. Apres avoir veu le logis nous defcendilines en la cour des fontaines ou nous vifmes dans un [efl:ang] (qui efl ^*) Le jardin de Diane. ^5) Galerie Henri II, bâtie par François I. ^*) Chapelle de Saint-Saturnin. *'') Martin de Freminet, 1567 — 1619. **) La galerie d'Ulysse. 's*) Lodewijk a sans donte mal noté ce nom: il semble qu'il taille lire ,,de Nicolo" ou plutôt „Nicolo". Nicolo dcU'Abbate (1512? — i5-i)avait aussi tra\aillé à Chantilly, château dont il ("ut question plus haut. LE VOYAGE EN FRANCE DE I Cf •:,•;. 483 des deux collez d'une fontaine qui i j eft fur une petite terrafle quarrèe avec des balus- tres au tour) une quantité furieufe de carpes extrêmement grandes auxquelles nous jettaihies du pain avec beaucoup de plailir. C'ell [Ile] ellang le rend par des canaulx fort larges de colle et d'autre dans le grand ellang dont j'aij défia parlé, qui ell une choie fort agréable, eflant longue de 150. toifes et large 1 14. et bordé tout au tour par des allées d'arbres Ibrt hautes et oblcures, entre lesquelles à la main droite il ij [a] un canal fort large et de la longeur de l'cllang. Au bout de l'ellang il ij [a] la petite efcurie et le chenil qui font des fort beaux et grands baflimens. A la main gauche de l'cllang on entre par une porte dans le grand parterre qui a 190. toiles de long et 154 de large; il cil divifc en quatre et par le milieu paO'e un grand canal au milieu duquel (et par confequent au milieu du jardin) il ij a une cerrafTe baluflrée ou il ij [a] une belle fontaine dans un petit ellang quarré, laquelle reprefente le Tybre et les deux petits Romulus et Remus a Ion collé. Au bout de cette fontaine il ijaun autre canal femblable à ceux qui font des deux coflez de la terraflTe. Il ij a outre cela encor 4. autres fontaines dans ce parterre, une en chaque quartier. Il ell derrière la cour des offices et derrière encor un autre jardin que nous ne vifmes point. A caufe qu'il eiloit délia tard, ce qui nous empefcha d'entrer auflij dans le parq, celuy qui en a le foing y eftant pour lors dedans et fi efloigné de la porte qu'il n'entendoit pas ceux qui l'ap- pelloijcnt, et nous n'cufraes pas le temps pour attendre (on retour. On nous dit auffij que dans le grand canal qui le traverfe et qui autrement ell miraculculement beau à voir il n'ij avoit pour lors point d'eau, à caufe qu'on ij travailloit dedans. Nous ne vifmes pas audîj la fontaine dont il porte le nom, à caufe qu'elle eft un peu cfloignée et de peu d'importance. 3. Le lendemain nous partifmes à 5. heures du matin, paflafmes par Ponthierrij et Plellis et difnafraes à Efl"on''°) qui ell à moitié chemin de Paris, ou nous difnafmes et creufmes voir le jardin de Monfr. Infling''"), maillre des deniers du Roij, qu'on dit élire fort jolij, mais comme il n'ij efloit pas luijmefme et que fon concierge efloit Ibrtij, le jardinier ne voulut point nous laiiïer entrer difant qu'il en avoit defence tres-exprelTe. L'aprefdiner nous paifalmes à une lieiie de la par petit bourg, qui e(l une maifon fort jolie appartenant à l'Abbé de La Rivière'-). On y arrive par une longue allée de 4. rangées d'arbres fort belle et à main droite en fortant de la maifon il ij en a une toute de mefrae par laquelle nous pafl'afmes en nous en allant. La maifon ne paroit élire que médiocre par dehors, mais comme elle efl fort bien meublée par 9°) Ou Essones. 5") II faut probablement lire Hesselin. Un château situé dans ces parages du nom de Chantemerle appartenait à Louis Cauchon, dit Hesselin, „surintendant des plaisirs du roij". '°) Louis Barbier, surnommé l'Abbé de la Rivière, fut aumônier de Gaston d'Orléans avant d'être élevé à l'évéché de Langres. 484 BIOGRAPHIE nE CHR. HUYGENS. dedans et qu'elle a une veue tres-agreable par derrière fur la Seine, qui en borde les jardins e: que mefme de ce coflé ici) elle eft plus eflevée que par devant, il faut avouer que cet [fie] une fort jolie habitation. L'apartenient de Mons\ le D. d'Orleans''^^ dont il a elle très grand favorit autrefois, cil le mieux meublé de toute la maifon : la chambre ou il doibt coucher eftant toute tapiffée de toile d'argent fort riche. L'alcobe qui outre cela eiloit toute dorée et peinte, tapiffée de meinie, avec un fort beau lift dedans de velours vcrd à groffes franges et broderies d'or et d'argent. Nous cntrafmes de là dans les jardins qui ibnt à 4. ou quintuple offage, tantofl: en parterres avec des fontaines au milieu, tantofl: des fort beaux eftangs, puis des allées longues et droites avec des boccages obfcurs au bout, puis autres parterres et en fin le plus bas de tous une plaine en dcmij lune contre la rivière avec des baluftres au tour et des jolis cabi- nets fur l'eau. IVIais ce qui furpafie tout le refte efl: une fort belle cafcade qui defcend du premier jardin jufqu'au fécond par des grandes coquilles et 20. ou 30. jets d'eau de chaque collé, et qui fait en bas contre la demij lune un jet d'eau le plus haut que j'aije encor veu en France. L'eau de tout cecij defcend des eftangs qui font en haut, en forte que les fources qui font dans les dits eftangs ne pouvant fournir autant d'eau qu'il en fort par cette cafcade, ou il ij a encor beaucoup d'autre diverfitez de fontaines qui fe voijent trop longues a defcrire, on ne les laifle jouer que quand il ij a du monde il le voir. De Petit-bourg nous paffafmes à une lieiie de là par Ris village appartenant au premier Prefident de Rouen; de là à 2 petites lieiies par Juvilij ou nous nous fifmes donner à boire à caufe de la grande chaleur qu'il avoit fait ce jour là, et avançafmes noftre chemin vers Paris qui en eft à 3 lieues mais petites. Le chemin eft tout droit iàns tourner la moindre chofe à droit ou à gauche et fort unij. Nous laiffafmes à gauche la maifon Roijale de 13i(l'eftrc*+), qui eft deftinée maintenant à eftre un hofpital pour les foldats eftropiez à la guerre, mais il n'ij en a point dedans, et la maifon mefme eft fort mal entretenue. Nous vifmes encor plufieurs autres belles maifons qui font fur ce chemin au tour de Paris et arrivafmes en fin à 9 heures du foir dans notre fauxbourg de St. Germain aijans paffé par celuij de et de S'. Jaques le long toufiours des fofl'ez et murailles de la ville. De retour à Paris Chriftiaan écrivit une lettre à Ion père fur cette excurfion de quatre jours. Elle a été publiée aux p. 341 — 342 de notre T. L S") Gaston Jean Baptiste de France, duc d'Orléans (1608— 1660), frère de Louis XIII. !-••) On Bicètre. LE VOYAGE EN FRANCE DE I 655. 485 A quelques 3. ou 4. jours de là nous fortifmcs en racfmc équipage le 8."'" un dinKuiclie matin a 5. heures, à mefnie dcdcin qu'auparavant pour aller voir quelques belles maifons aux environs de Paris. Nous paflalines la Rivière de Seine par un barq proche du pont de N. Sullij qui eft de bois et eftoit rompu environ pafTc un mois par une charecte qui elloit tombée de haut en bas dans la rivière et quelque monde noijc. De l'autre colle de l'Ide (car ce n'cfl qu'un bras de la rivière que nous pallalhies alors) le pont elloit entier. A main gauche nous vifmcs le chaileau Roijal de Madrid, qui femble eflre fort beau, mais à caufe qu'il n'elt pas entretenu et qu'il n'y a point de jardins nous nous contentafmes à le voir par dehors, nous pafTarmes encor la rivière à une lieïie de là par un autre barq tout contre le village de Bcllon et encore une fois à Maifons, où nous allafmes voir le chafleau du Prefidcnt de Maifons qui mérite en effet cette curiofitè eftant le plus beau bailiment et le plus richement achevé qui foit en toute la France '^5). 11 n'eit gueres grand au refle et ne ("urpaflc pas beaucoup la maifon de mon Père à la Haije en grandeur. On ij entre par une baffe- court fort large qui termine en ovale vers le bout le plus efloignè de la maifon, ou il ij a une porte de pierre de taille de fort belle architecture et embellie par des Cupidons extrêmement bien tra\aillez fur les deux collez, car au milieu elle eft ouverte pour n'empefcher la veiie d'une allée belle, large et à perte de veiie qui entre dans le bois de S'. Germain, avec plufieurs autres encore de coilè et d'autre. Ce milieu de la porte eft fermé par une baluftrade et au de là par un petit jardin des ftatues dedans qui eft dans un puis pour empefcher qu'on ne puifle approcher de cette baluftrade qui n'eft qu'a hauteur d'appui) : à chaque coftè il ij a des entrées pour le carofle. La baflecourt qui doibt fervir aux oflîces de la maifon n'eft pas encor achevée de baftir, à caufe de la difgrace de fon maiftre qui s'eft retiré depuis environ deux ans à l'Abbaijc de Cochon qui eft à fon fils, pour n'avoir pas voulu confentir au retour de quelques confeillers exilez. Pour entrer dans la maifon on palTe par un pont de pierre de taille qui eft voûté d'une feule arche, encore qu'il pafte par un foffè fort large qui eft tout de la mefme pierre avec des baluftrades encor de mefme de coftè et d'autre tout au tour de la maifon. Dans ce folTè, qui eft fans eau, il ij a des logemens et efcuries qui font creufées dcfToubs la petite cour qui eft devant la maifon et les terralTes qui vont tout à l'entour. Par ce pont donc on pafl'e dans la cour et de là dans la maifon mefme par un veftibule le plus achevé et de la plus jolie architefture qu'on puiffe voir, à droite il ij a un efcalier qui eft merveilleulèment beau et embellij par plufieurs anges qui chantent, fort bien travaillez. Par cet efcalier on entre dans une falle dont le plancher '5) Ce château, fort connu au dix-huitième siècle, était de création toute récente. C'était la pro- priété de René de Longueil qui avait été magistrat (président à mortier) sous Richelieu. Il en avait en 1650 confié la construction à Fr.Mansart. On attribue les jardins à Jaques de Menours, "ntendant des jardins et maisons royales en ce temps. 486 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. cfl: peint et doré et les murailles fort bien tapiffees. A l'un bout il ij a environ 30. miroirs de la grandeur d'un aulne d'Hollande en quarré qui font joints enfemble, et ij font mif pour reprefenter encor la ialie et la faire paroiilre encor une fois (i grande, ce qu'ils font merveilleufemcnt bien. A l'autre bout il ij [a] une autre chambre par la quelle on entre en forme d'Alcobe qui ell: fort joliment meublée et adjurtée. De la on entre dans une chambré ou deux qui ont chacune leur cabinet, le tout fort propre et richement meublé et peint. De l'autre collé il ij a tout de mefme deux chambres et des cabinets, car la grande lalle aux miroirs ell iiir le veftibule et fur un autre petite falle en bas qui refpond a la place qu'occupe l'elcalier. Des appartemens d'en bas nous ne vilmes que la moitié à caufe qu'il ij avoit du monde logé dans l'autre, celui) que nous vifmes edoit à Mad.'" la fille de M. le Prefident et bien en ordre. Nous entrafmcs en lortant de la maifon dans les parterres qui font tout au tour, et fort bien entretenus. A gauche eft le village et à droite au de la des parterres un fort bel efcalicr par lequel on delcend dans une orangerie de quantité de beaux arbres, et de là dans un grand jardin avec des grandes allées de chipres et autres arbres fauvages, il ij a mefme des efpaUers de chipres qui font fort belles. On dit que cette maifon a courte plus de 2. millions h faire, et qu'elle en courtera bien un encore, avant qu'elle foit tout a fait en ordre. De Maiibns nous allafmes à S'. Germain qui ell a i| lieiie de là et palfalmes par la belle forell de S'. Germain et plus de | de lieiJe le long de la mu- raille difparq qui fait une partie mefme de la foreil:. En attendant qu'on nous appreftoit à difner dans le village, nous allafmes voir le chaftcau. Ou on entre le premier c'efl: le vieux chafteau'^'') qui eil ballij par Franc, i de brique mais fort irrégulièrement. C'ert icij où loge le Roij d'à prefent car le defunct efloit dans le chalteau neuf qui efl: en bas et baftij par Henri 4'^"). Il ij a dans ce vieux baftiment une chapelle allez belle où il ij a des orgues, au relie les appartemens du Roij et de la Reijne et la falle des comédiens ij font affez médiocres et mal entretenus, encore que le Roij ij vienne affez fouvent. Elle ell au relie fort grande, et on dit mefme qu'il ij [a] plus de 500. chambres logeables et encor n'ij a t'il qu'une court. A code gauche de la maiibn il ij a des parterres qui font bien jolis et au de là d'autre grand jardins. Derrière il ij a premièrement une grande court et au de là le chaileau neuf qui ell aflez ellendu en largeur mais aufîij bien bas. L'Architcéture n'en ell pas tout à fait à la moderne mode. Le corps de logis confillc principalement aux apparte- mens du Roij et de la Reijne, cettuijcij ell peint mais pas trop bien, celuij du Roij ell beaucoup meilleur et le plancher tout doré et lambriffé. On nous monftra icij la cham- bre ou il eil mort'"). A chaque appartement il ij a une longue galerie voûtée toute ^*) Le château de Saint-Germain-en-Laye. '^) Ou plutôt: commeucd par I leiiri II et continué sous Henri IV. Nous notons que les ouvrages hydrauliques des jardins furent inspirés par Thomas Francini. "'^) Louis XIII y décéda en mai 1643. LE VOYAGK EN FRANCE DE I 655. 487 peinte; dans l'une des deux il ij a pliifieurs villes affez mal reprefentées, entre autres Maellricht et Niniwegcn et Wecrdenborgh en Weilphalic ou ils ont mis dcdbubs VVerdenbroch, ville de Welpallon. Derrière cette maifon il ij a une grande terrafTe de la quelle on defcend par des grands degrez dans les jardins qui viennent juCques à la rivière mais l'ont tres-mal entretenus, tous les degrez abbatus et toutes ces fameufcs grottes, qui ont tant coudé autreibis, en dolbrdre. Le civaileau vieux ell tout couvert de groil es pierres de taille au lieu d'ardoifes, quand on ij elt monté deflus on defcou vre une fort belle campagne et Paris fort dillinc-lemcnt. Nous partilhies de S'. Germain à 3. heures et arrival'mes un heure après à iluel fort jolij mailbn''''') et jardins appartenans à Mad. d'Aiguillon qui Ta eu par teftament de fon frère '°°) le Card. de Riclielieu. L'Abbè de Richelieu frère du Duc d'aprefent '°') ij demeure d'ordinaire avec fa foeur; il n'a que 17 ans. A Fentrce de la porte on eft obligé de quitter fes efpëes à caufe du defordre qui arrive quelques ibis par des per- fonnes qui i'e fafchent qu'on les a mouillez par des fontaines et grottes qui ij font. Ce qu'il i) [a] du plus beau icij l'ont les belles allées qui palTent par tous les jardins, qui font des beaux ci'paliers de collé et d'autre, il ij a outre cela des beaux parterres et un rond d'eau au milieu, une perfpective en forme d'arc triomphal qui eft mer- veilleux et trompe la veïie des plus clairvoijans; on dit mefme que les oij féaux y ont elle trompez plulieurs fois en fe voulant repofer fur les corniches qui ne font que peintes et toutes plattes, ou palier par le milieu croijans qu'il eil une porte ouverte, tant ils ont fçeu reprefenter le ciel par des couleurs vives et fortes; nous nele vifmes que par une grille de fer qui en ell efloigncc quelques 50. ou 60. pas qui e(l la vraije dillance pour le regarder. Derrière cette mefme grille cil l'orangerie qui ell de deux cent arbres pour le moins dont il ij en a de tbrt belles. A quelque loo. pas d'icij il ij a un cabinet ou il ij a une fontaine en foniîe d'aigle, qui fe peut tourner pour mouiller le monde de quel codé qu'on veut; un garçon à qui on le lit en calTa le tuijau par lequel fort le jet d'eau. En fortant de ce cabinet il ij a dans la mefme allée à gauche un petit defert ou on a mis un crucifix pour reprefenter le mont calvaire, c'ell contre une montagne qui va le long de cette allée. En avançant toufiours on vient à la »') lîàtieen 1633. '°°) I! semble qu'il taille lire: oncle (Brugmans imprime, par erreur, père). Unesoeurdu Cardinal Françoise Duplessis est dite avoir épousé René de Vignerot, c'est pour leur fille, sa nièce, Marie- Madeleine que le Cardinal aurait acheté le duclié d'Aiguillon en 1638. D'ailleurs, dans les notes de l'édition Worp de la Correspondance de Constantyn père cette nièce est appelée Marie Madeleine de Combalet: elle est dite avoir épousé un certain de Combalet en 1620; mais ce mariage ne fut pas durable. '°') Armand de Vignerot, dit parent du Cardinal, hérita de lui le titre de duc de Richelieu et une grande partie de sa fortune, l'autre héritier (héritière) étant la duchesse d'Aiguillon. 488 BIOGRAPHIE DE CHR. HL'YGENS. cafcadc qui cit tres-belle et de 50. ou 60. jets d'eau de 6. ou 7. pieds de hauteur mais ne font non plus perpétuelles que celle de Petit-bourg. De la defcendant par une longue allée on vient à la grotte qui efl: foubs un quarré avec un baluilrc au tour, lequel a un fort bel eftang d'un collé ombragé d'arbres fort hautes tout au tour et de l'autre collé un canal ou il ij a foixante et dix jets d'eau qui ij tombent dedans en forme de cafcade. La grotte efl: fort joliment adjugée par dedans et une fontaine au milieu qui reprefente toute forte de choies par des differenstuijaux qu'ils ij mettent delfus, comme le Iblcil, une eiloillc, un efvantail de dame, de la pluije, de la grcfle etc. Dans un autre cflang très-beau il ij a un rocher artificiel qui fert a des cignes et oijibns pour ij couver leur petits. Encore ij a il un autre petit eflang ou il ij a plulieurs jets d'eau, qui toutefois ne jettent que quand la cafcade jolie. La pluipart du reile du jardin confiflie en des fort jolij boccages de haute fullaije, des jardins ou il ij [a] quantité de chipres et ça et là des fontaines. Au bout d'une longue allée on a fait encore une grotte ouverte qui n'efl: pas tout à fait achevée. En un autre endroit il ij a un jolij cabinet dans un rond d'eau, avec des belles arbres hautes tout au cour qui fe joignent par en haut. On dit que dans toutes ces cafcades grottes et fontaines il ij a pour plus de cent cinquante mille livres en plomb foubs terre. Nous ne vilmcs pas la maifon à caufe que IMons". l'Abbc ij eftoit avec des dames: elle n'ell gueres grande nij trop belle par dehors, mais fort bien meublée par dedans a ce qu'on dit. Le mefme loir nous allafmcs encor à St. Cloud voir Gondij le jardin qui a elle cij-devant a l'Arclievefque de Paris le Card. de Rets'--), mais efl: vendu à prêtent pour 24 mille efcus à Mons". Intendant des finances qui y fait travailler encor tous les jours par plus de 200 perfonnes. Comme par hafard il ij efloit luijmefmc avec des dames il nous donna pcrmilllon d'entrer; la maifon efl: médiocre mais fort embellie par dehors par des peintures en frefco, qui toutefois ont beaucoup foufert de l'injure de l'air et du temps. Le jardin n'efl gueres plus grand que notre Hofwijck mais mervcilleufement beau et agréable. Les arbres ij font hautes, les allées obfcures, les parterres bien en ordre, les fontaines naturelles, la grotte fort bien travaillée, la cafcadc delicieule, encor qu'elle ne foit pas tant abondante en eau que celle de Rïiel, en fin on ij trouve preique tous les agreemens qui l'ont en tous les autres jardins aflemblees en petit volume en cettuijcij. En entrant dans le jardin il ij a une vclie merveilleufe vers Paris, par dcflus les parterres; il ij a auflij une petite galerie pour le mefme fujec h coflè gauche de la première porte. Il ij a encor icij à S'. Cloud plulieurs autres beaux jardins à voir mais nous n'euiines pas le temps. Le bourg de S'. Cloud efl grand, fçitué '°-) Jean François Paul de Gond! (1614— 1679), cardinal de Retz de 1652 à 1662. II fut, a-t-on dit, rame qui lit mouvoir le corps de la Fronde. LE VOYAGE EN FRANCE DE I 655. 489 au penchant d'une montagne le long de la rivière de Seine, qu'on ij paiïc par un beau pont de pierre. Nous travcrlaimes en Cuite le bois de Boulogne laidalmes le chartcau de Madrid à gauche, et rentralines par la porte S'. I lonorè, dans la ville, à 9. heures du foir. Foijage de la Loire etc. Aouft. Le 13."" Apres encor 4. ou 5. jours de fcjour h Paris, nous partifines pour commencer notre voijage de la Loire fur les 9^ heures du matin avec lemeflager d'Orléans; à fçavoir 4 maiftres (dont les deux eiloijent mes Coufins Doublet et Eijckbergh et les deux autres mon frère et moij) à cheval, et deux laquais à pied. A 1 petites lieues de Paris nous paffafmes par le Bourg la Reijne ou il n'ij a rien de remarquable que 2 carrières affez profondes hors de la porte: après cela nous laidas- mes à gauche en pafTant par devant la porte la belle mailbn de Bernij qui a efl:c vendue depuis peu à mons' Le TcUier fecretaire d'I'^ilat'"') par mons' le Premier Prefident Bcllièvre '°+). Environ une heure plus loing nous laiiïafmes à la mefme main Chillij autre très-belle maifon appartenante a Nous paffafmes après cela par un bourg appelle Longumeau et gueres plus avant par devant IMontleherij qui ell une tour fort haute fur le fommet d'une montagne. A un coup de moufquet de là nous dil'nafmes dans un bourg nommé Linas qui cil à - Ueues de Paris. Nous en par- tiimes a 3. heures et ayans paffez par Challres et Eftrechij arrivaimes vers le foir à Ellampes qui ell une ville afi'ez grande fi on y conte tous les fauxbourgs qui font triples en aucuns endroits, mais prefque tous ruinez durant les dernières guerres civiles, quand cette ville fut affiegiée par le Roi j durant i o. ou 1 2. jours et une bataille donnée ou INIons' de Turenne tua plus de 1 200. des ennemis '"'). Nous foupafmes avec d'autres perlbnnes qui elloijent venus ce jour d'Orléans avec le meifager, entre lefquels elloit le Procureur du Roij de la dite ville, un vraij niais. Le 14.""° nous montafmes à cheval à 5 h. du matin et fifmes 10. heures jufqu'au difner qu'on nous donna à Thourij, aijant paffez par Moriarville'°'') et Angerville deux bourgs fcituez dans une plaine à perte de veùe toute couverte de bled, qui con- tinije depuis Ellampes jufques à Orléans hormis qu'environ à une lieue d'Orléans il '°3) Michel le Tellier, chancelier de France (1603 — 1685). "*) Nicola Belliévre i" (15S3 — 1650) fut président du parlement de Paris. '°5) Louis XiV fit en 1653 sa première campagne, contre Condé, sous les ordres de Turenne. '°«) Méréville ou Mérouville? 62 490 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. commence [à] ij avoir des vignes, et prefque par toute la Beau. Nous partifmes à 4 [?] h. beumes en paiïant à Artenaij et arrivafmes a 5 h. du foir à Orléans le long toufiours d'un pave qui va depuis Paris jufqu'a cette ville ou l'on conte 32. ou 33. lieues, mais à dire la vérité elles font petites et on en fait aiferaent 2. en un heure de temps. On dit mefme qu'il ij a des lacquais qui font tout ce chemin à pied entre deux foleils. À main en entrant la ville il ij a un mail fur le rempart d'une affez grande eftendiie et alTez bien couvert. Nous logeafmcs aux trois Empereurs pour éviter la converfation d'une infinité d'Allemands et Hollandois qui fe trouvent toufiours à la croix blanche. Le pont de la Loire ij ell: beau et divile en ir. arches de pierre de taille, il pafle par deflus une Ifle qui efl: plantée d'arbres fort groflTes et hautes, qui rend ce lieu beau, et pourtant il ne fert qu'aux cordiers pour ij travailler. Environ fur le milieu du pont efl: la reprefentation de l'hirtoire tant connue de la pucdle d'Orléans. L'Eglife cathédrale de S". Croix efl: ruinée et il n'ij a que le choeur dont on fe fert. Le baftiment au refle en a eflè fort beau et folide. Tout contre la grande porte de l'autre coflé de la riie efl un grand cimetière ou il ij a force fepultures. Nous y vifmes des femmes qui prioijent a genoux fur la tombe pour l'arae d'une fille nouvellement enterrée; un pauvre homme qu'elles avoijent loiiecs [fie] pour les aijder à prier nous demanda de l'aumolne en mefme temps qu'il continuoit toufiours les oraifons. La ville en gênerai efl ailez belle et environ de la grandeur de la Haije. Le rempart fur tout en efl très-beau, particulièrement du coilè de la rivière. Le 15."" Ayans emploijé le matin a confiderer la ville, nous nous allalînes promener après difner vers une iburce qui ei1: à 1 bonnes lieues de là encor qu'on nous dit qu'il n'ij avoit qu'une petite demij lieue. Elle efl au delà d'un village nommé Olivet dont elle porte le nom. Brugmans,dans la Gazette nommée des Beaux- Arts, fait fur ce journal les réflexions iuivantcs: „Ici finit le document dont nous avons reproduit rcflentiel en omettant, en fomme, très peu de chofes. Il faut conclure que ces jeunes étrangers avaient une curiofité plus qu'ordinaire pour les monuments de France [ainfi que, ajoutons-nous, pour fes grands peribnnages]. Les citoyens des divers pays d'Europe, de I lollande en particulier, non feulement venaient à Paris pour s'initier à la langue et aux habi- tudes de la bonne fociété, mais une fois rentrés chez eux, s'eft'orçaient de recréer autour d'eux un cadre femblable à celui des demeures françaifes. De là l'intérêt que révèle le journal de lluygens pour ce qui a trait à l'architecture des maiibns et des jardins. [Nous ajoutons qu'on pouvait avoir cet intérêt même fans avoir fait le voyage de France: le père lluygens — dont, (bit dit en pafi^ant, la maifon à la Haye ainfi que I loi'wijck à Voorburg ont été mentionnés, comme on a vu, par Lodewijk dans le préfent Journal — n'avait pas encore en ce temps mis le pied en France]. On connaît l'influence prépondérante que devait avoir Le Notre dans les Pays-Bas du Nord LK VOYAGE EN FRANCE DE 1 655. 49 l jufqu'à une période avancée du XVIIP fièclc. Dans ce tienne d'art, comme danscelui de la peinture, les 1 lollandais, pour la plupart avcuf^lcs aux cliefs-d'ocuvre de leurs artirtes nationaux, recherchèrent, au XVIP fiècle, de préférence la manière „noble", le llylc français, entraînés, les uns par leur gallomanie, les autres par leurs afpirations vers im art plus claflique". Ici s'arrête donc le journal de Lodewijk '°"). A-t-il cefl'é d'écrire ou le relie s'eil il perdu de même que les lettres de ChrilHaan adreifées de Tours à fon frère aîné'"**), et dejNantcs h fon père'°^)?. Les épitres confervées du mois de feptembre donnent encore fur le voyage les quelques indications qu'on peut y voir. Le i H feptembre, femble-t-il, les voyageurs rentrèrent à Paris "°). Ce fut le premier feptembre que Chriiliaan et Lodewijk furent créés doétores utriufque juris h Angers. La faculté de droit, catholique, était fpécialcment autorifée à recevoir des étudiants protellants. Il en fut ians doute déjà en 1655 et plus tôt comme en 1684 où l'intendant de la généralité de Tours, Charles Colbert marquis de CroifTy ■"), frère du grand Colbert, écrivit à Louis XIV: „Un des grands abus de rUniverlké d'Angers cil que les profefl'eurs de Droit vendent d.;s lettres de Quin- qucnnium ou certificat d'étude de cinq années à ceux qui n'ont fiit aucune étude chez eux et qu'ils connaiflent feulement par l'argent qu'ils en reçoivent". Le frère Confliantyn s'était contenté du titre de licencié qui lui coûta 5 1 florins ' ' -). Chriffiaan et Lodewijk ont évidemment dû payer davantage. Conllantyn avait été interrogé par le profeffeur de Voifin „de Tutelis" et fur les „praecepta juris". Il y eut donc évidemment auffi en 1655 pour les deux frères un „colloquium doctum". Nous avons dit "5) que Chrirtiaan n'a jamais dû fe foumettre à aucun examen, ni dans fon enfance ni à l'entrée ou à la fortie d'une univerfité. L'„examen" d'Angers — qui d'ailleurs '°") Ou, si Ton veut, de Louis comme l'appellent ses frères et connaissances dans leurs lettres ou dans la conversation française, ainsi que certains actes officiels néerlandais (tandis que le père Constantyn, en français, écrit Ludovicq). Puisque nous avons pris l'habitude, depuis la p. X de notre T. I, d'écrire Lode-A-ijk — de même que Chrhtiaan — il faut bien, nous semble-t-il, continuer à faire usage le la forme néerlandaise du nom. ■°S)T.I,p.34-. •°»)T.I,p.349. ■■°)T.I,p.348. '") Cité par H. L. Brugmans dans „Le séjour de Chr. Huygens à Paris" etc. de 1935. "-) P. 446, a note 21. "3) p. 410. 492 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. n'eut pas lieu à la sortie d'une univerfité — ne fut qu'une formalité: lorfque Chris- tiaan quitta Breda, où l'école illuftre ne conférait pas de grades, fon père écrit"*) qu'il a achevé l'étude de droit. C'étaient — dans cette famille — les connailTances qui importaient beaucoup plus que les diplômes. Revenu à Paris Chrilliaan put encore y refter jufqu'à la fin de novembre pour étudier dans le grand livre du monde et fpécialement pour converfer avec ceux dont l'intéreffaient les connaidances en mufique ou en philolbphie, c. à. d. en „philofo- fophia naturalis", comprenant tant l'altronomie que la phyfique et mathématique. Il ne rechercha pas la compagnie des jurisconfultes " '), bien réfolu, femble-t-il, à ne plus s'occuper de ce côté du lavoir humain. ' '"') !'• 57 du prt'sent Tome. "') Quoique Mylon, mentionne' dans le §3 qui suit, fût jurisconsulte; mais apparemment, lorsque Ihiygcns le visita, il ne fut question entre les deux savants ou amateurs que de science (lettre de M. de février 1656, T. I, p. 3-6). s 2. LE CRITERE DU PLAISIR. On aura remarqué dans la collection des fentences de la p. 17 1 colle de Sénèque: „Latrunculis ludimus, in fupervacuis fubtilitas tcricur" à laquelle Chrilliaan avait ajouté la réflexion: Potefî ciici in eos qui {Hfjicilia probkinata fe&ûiitnr fine dele&ti. C'cll: donc là, fuivant lui, une chofe (înon mefquine, du moins de valeur fecondaire : pourfuivre la réColution de problèmes difliciles fans y praulre plaifir. 1 leureuxceux qui peuvent s'adonner à ce qui les intérefle! S'il y a plailir pour un homme de la trempe de I Inyo;ens h chercher la folution de problèmes d'un certain genre, et (1 ce plailir pt)ur lui remporte fur tout autre, il n'a cependant pas eu le malheur de méprifer des fa jeuneffe tout délafTement. La lettre qu'il adrefla de Paris h Diderik van Leeuvven en oftobre 1655 eft unique dans Ton genre par le ton enjoué du jcime lavant qui pour quelques jours ou lemaines pratique avec l'es compagnons de voyage le diilce dcjipere. On remarquera qu'il fe moque plus ou moins de (on correfpondant, e.a. en l'appelant „le moult noble Chevalier du Lion": van Leeuwen, par excès de politefle envers l'illuftre famille, avait défigné les quatre jeunes gens par le mot „chevaliers". À propos de ce mot „chevaliers" nous obfervons encore que dans leur excurfion en carrofle h quatre chevaux (p. 473) et dans celle à cheval (p. 489) les jeunes gens portaient fans doute des épées: voyez la 1. 13 de la p. 487 et comparez les dernières lignes de la p. 350 du T. IV. Plus tard Huygens fera expreffement l'éloge de la joie qu'il confidère comme une chofe divine'). C'cll de la joie inolTenfive qu'il parle, témoin la fentence: „L'efprit faute d'occupation fatisfaifante s'adonne a chercher des voluptez paflagères et qui fouvenc ne fe peuvent avoir qu'avec l'injure des autres')". Ce que nous n'avonspas dit en publiant cette réflexion c'eil: qu'elle a été fort exceptionnellement écrite au crayon; l'écriture ell: fi effacée que nous avons tout juile pu la lire-). Elle n'était donc aucimement dellinée à la pollérité. Si Huygens pouvait revivre, il ferait fans doute étonné de voir imprimées ces lignes, les feules dans toute fon oeuvre, fi nous voyons bien, qui trahiffent une certaine amertume. Il n'aimait pas de faire le moralifte^). ■)T.XXI,p.56S. ') Toutefois aucun mot n'est incertain. 3) Voyez cependant ce qu'il écrira en 1660 au frère Lodewijk attaché en ce moment à l'ambas- sade de Madrid (T. III, p. 210). On peut comparer l'exhortation à la vertu, plus nécessaire 494 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. snns doute, que le père Constantyn adresse en 1670 à son neveu Maurice le Leu de Wilhem partant pour l'Italie (Worp Nr. 6763:) „Vous estiez dans un chemin que tous les i;ens d'hon- neur ont approuvé, et de gayeté de coeur vous avez tourné le dos à tout, soubs prétexte de je ne sçay quelle indisposition . . . j'espcre que le bon Dieu . . . vous ramené en partaicte santé, pour vous appliquer non pas tant ad jucundum qu'ad honestum et utile, comme a tousjours faict vostre bon père ... Je pense n'avoir que fiiire de vous exhorter à bien observer tout ce qu'il y a de remarquable partout. Ce doibt estre vostredessein,et je m'asseure que c'est vostre envie, pour ne revenir pas si despourvcu de connoissance, comme je voy que sont quantité de jeunes gens, qui ont esté plus soigneux de s'informer des bons vins d'Italie que des gouvernemens des estais et des interests des princes . . ." § 3- LA CONVERSATION SÉRIEUSE À PARIS. Ce n'clt pas non plus la logique théorique ou la mécaphyliquc qui rintéreffent. Cefl: en s'appliquant à l'étude de l'allronomie et en général à celle des choies vilibles que Chriftiaan a rimpreflion de s'occuper de la „Phil()r()phia Univerfa"'). On peut y acquérir une fcience certaine: „Fatenduni . . . homines didicillc univerfi hujus ordinationem . . . caelum denique an terra movcatur": ce n'eft pas le ciel qui tourne, c'eft la terre"). Il finit profiter du féjour en France pour caufer de ce fujet et de bien d'autres avec des perlonnes compétentes. Vohu n'ell belbin de le contenter des „chores extérieures" — voyez cette expres- fion dans la Pièce de la p. 448 du père Conftantyn — ; „je m'efforceraij", dit Chris- tiaan „de voir le monde de la façon que vous l'entendez, et je penfe qu'il y aura moyen de le taire . . ."■'). Parmi les artiiles qu'il viiita après le retour à Paris nous ne mentionnons ici qu'André Champion de Chamboniere, premier clavecinille de la chambre de Eouis XIV qui le mena h „ra(rcmblée des honnertes curieux", ibciété de mulique. La capitale était un centre mufical de premier ordre. Le père Conftantyn ordonna auili des vilites à bien des „gcns de condition" dont nous n'apprenons pas les noms +). Lorsque Chriftiaan quitta la capitale Chapelain ne parle pas de Ton départ de Paris, mais de fon „depart de cette Court'}". Pour revenir aux aftronomes et autres mathématiciens, nous voyons d'abord Chris- tiaan reprendre la converfation avec Boulliau qui lui montra une grande lunette envoyée de Florence par Fernando II de Medicis''') laquelle cependant était incapable de faire voir le fatellite de Saturne'). Il conféra enfuite avec le même altronome lur la planète Jupiter que le frère Conilantyn obfervait toujours à la Haye et dont il avait envoyé „le portrait" à Paris"). En juillet 1656 Chrilliaan écrira'^) n'avoir trouvé ni en Hollande ni en France aucune lunette autre que la fienne capable de montrer le dit fatellite. Quoique fa théorie „omnis gencris pcripicillorum" eût été de grand avantage dans la conftrudion de la lunette, il attribue néanmoins fon fuccès en partie, ') Voyez cette expression dans la première ligne de la p. 335 du T. I (lettre à Kinner à Lôuen- thurn de juin 1655). ") Même lettre. Comparez la p. 453, qui précède. 3) T. I, p, 345. 4) T. I, p. 356. 5) T. I, p. 398. «)T.I,p.352. ■ ') T. I, p. 400 et 463. ^)T.I,p.35-. ^^ T. I, p. 463. 496 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. non feulement à l'expérience, mais même au hasard („atque ego non experientiae magis quam cafui acceptum fero quod eorura perfecliffimam fabricam deprehendcrim"). Ce n'ed que par la correfpondance pollérieure au retour de Chrifliaan à la Haye que nous apprenons qu'à Paris il avait fait la connaiflance de Roberval, de Thévenot et de Mylon'°) et qu'il avait fait cadeau à plufieurs perfonnes de fon traité de 1654 „De Circuli Magnitudine inventa" auquel en 1656 il put faire fuivre les quelques pages „De Saturni Luna obfervatio nova". C'était J. Chapelain qui l'avait exhorté à publier fa découverte du fatellite"). Chapelain avait-il été un des „gens de con- dition" que fon père lui avait recommandé de vifiter? Il efl: vrai que nous ne trouvons pas de lettre de Chapelain à Conftantyn père avant celle de 1663") où le favant littérateur parillen dit avoir admiré les obfervations de Conil:antyn fur la profodie des vers français dans fa correfpondance avec Corneille. Mais il le connaiffait depuis longtemps de réputation'^). Aucun document ne fait voir que dans les converfations de ce dernier trimeftrc de 1 655 il aurait été fpécialement quellion de la cofmologie de Defcartes ou des règles du choc des corps durs '+). Defcartes n'efl: mentionné que comme mathématicien, e. a. par Roberval, profedeur depuis 163a au Collège de France, qui difait trouver chez lui des abus''ji. ChrilHaan emprunta à Mylon le „Brouillon Project d'une atteinte aux événements des relcontres d'un cône avec un plan" de Defargues "^). Ce qui eut une influence marquée fur lui, ce furent les inforaiations de Mylon et de Roberval fur les problèmes, nouveaux pour lui, des partis et des dés, dont venaient de s'occuper (mais fans avoir rien publié fur les méthodes de leurs folutions) Pafcal et Femiat; nous l'avons dit plus amplement au début du premier Avertiffement du T. XIV. Chrirtiaan eut l'occafion, en villtant Mocchi, polidcur de verres optiques, de caufer avec lui, quoique bien brièvement, fur les fecrets de cet art'"). En rentrant en Hollande, les jeunes voyageurs prirent cette fois le chemin de terre; ce voyage fut „fafcheux et pénible, et non fans danger, à caufe des troupes qui en beaucoup d'endroits traverfoyent nortre chemin '^)". '°') T. I, p. 370, 376 et 391. Nous avons dit à tort (T. XXI, p. 9, note i i)qiie Iluygensrencontra Auzout en 1655; il ne lit sa connaissance qu'en 1660, le 9 novembre, d'après le Journal de Voyage. ") Lettre de Christiaan à Cliapelain de mars 1656, T. I, p. 390. ") VVorp, Correspondance, Nr. 6099. '^) Comme cela ressort des lettres de notre T. I. '■') La lettre de Huygens à Mylon du 6 juillet 1656 est rédigée de telle façon qu'on doit bien en conclure qu'en 1655 il n'avait pas encore parlé à Mylon de ces règles. ■5) T. I, p. 396. '«) T. I, p. 428. "'') D'après sa lettre à Mocchi de février 1656, T. I, p. 383. ■S) T. I, p. 369—3-0. SEJOUR ET TRAVAUX A LA HAYE DE DÉCEMBRE 1655 À OCTOBRE 1660. 63 SEJOUR ET TRAVAUX À LA HAYE DE DÉCEMBRE 1655 A OCTOBRE 1660. Le père Conftantyn avait exprimé la penfée que Chriftiaan reviendrait de Paris bien changf. Il efl vrai que nous ignorons en quels termes il l'avait dit, lui qui vantait les qualités extraordinaires de Ton fils depuis longtemps'). Chriftiaan n'admet cette transformation que dans une certaine melure: „pour ce qui efl: du fejour de Paris, je croy bien que tant que j'y demeurerai d'avantage et plus je profiterai] de la conver- fation des gens de cette nation, mais pour revenir tout autrement faict que je n'eftois en partant, je ne fcay fi l'on le jugera, pour moy je ne m'appercois pas de ce chan- gement, du quel il en eft peut eftre de mefme, que quand on croît en grandeur-)". Ce qui eft certain c'eft qu'il pouvait déformais correfpondre — comparez la p. 496 — avec quelques connaiffances perfonnelles diftinguées à Paris: Chapelain, INIylon, Roberval, Conrart, INlocchi, BouUiau (avec aucun defquels il n'avait été en corre- fpondance avant ce temps). Chapelain, ayant bientôt reçu de lui un certain nombre des petites brochurds ou feuilles nouvellement imprimées furie fatellitedeSatume^) lui parle de différentes Afiemblées, académiques et autres, où il les diftribua ou en fit la lecture, laquelle fit grande impredion furtout par l'annonce d'un ouvrage fur le fyftème entier de la planète; il écrit e. a. combien de Montmor, que Chriftiaan n'avait pas vu, s'y intéreftc. Chapelain parait avoir caulé avec Gaffendi encore après la vifite de Chriftiaan, puifqu'il dit*): „Vous aués perdu un grand admirateur en feu Monfieur Gaftendi, qui faifoit déjà grand cas de vous". Les années 1656 — 1660 nous femblent être celles où Huygens déploya la plus grande aéHvité. Sa lanté laiffa fans doute peu à défirer. Il eft vrai qu'en feptembre 1656 il dit avoir été incapable de travailler pendant quelque temps '); ce fut, nous •) Présent Tome. p. 57. OT.I.p.356. 3) T. XV, p. 1-3-1-. ♦} T. I. p. 483, août 1656. 5) T. I. p. 495. 500 BIOGRAPHIE DE CHR. HU\GENS. femble-t-il, une interruption d'un mois. Cette activité fe manifefta aux yeux de tous, outre par la petite brochure mentionnée, par l'apparition en 1656 de la lettre à Ainfcora fur la prétendue quadrature du cercle"}, du Traité fur le Calcul dans les jeux de halard, d'abord en latin") en 1657, puis en néerlandais en i66o,der„Horo- logiura" en 1658, de quelques contributions à la nouvelle édition de 1659 de la Géométrie cartéfienne par van Schooten, et liirtout par celle, en cette même année 1659, du „Syfl:ema Satumium"^), fuivi en 1660 par la „Brevis alTertio Syftematis Saturnij". ]Mais en outre il continua à s'occuper de la théorie du choc des corps — voyez dans le T. XVI 9) l'erquifTe d'une préface et quelques appendices intérefTants de 1656 — de la taille de lentilles et de la conftruction de lunettes, de diverfes queftions de mathématique pure autres que celles du partage de l'enjeu dans le cas de jeux de hafard non terminés. Il ralTembla de plus des obfervations fur les couronnes et par- hélies et s'occupa de la théorie de ces phénomènes, mefura ce que nous appelons l'accélération de lapefanteur'"), conlidéra avec attention, en rapport avec la mefure du temps par les horloges, l'inégalité des jours, trouva la longueur d'un pendule mathématique isochrone avec un pendule portant deux poids, ainfi que la fonne des „joues" (pour parler avec les anglais qui difent „cheeks") capables de rendre ifochro- nes les ofcillations grandes et petites d'un pendule mathématique donné, conllruiflt l'horloge à pendule conique avec de pareilles lames correctrices pour les ofcillations d'amplitudes diverfes, et réuflît à calculer la grandeur de la force centrifuge comparée à celle de la pefanteur. C'efl: à bon droit qu'il écrit à Colvius: „Occupatior fum mi Colvi quam fortaffe credideris")". Dans les „Varia" du préfent Tome on trouvera auiTi une figure fe rapportant à la lanterne magique, des confidérations fur le méca- nifme de l'articulation, des figures fantaitiques d'une fandale à relTort et d'un mar- cheur fur l'eau fupporté par des bafllns ou fouhers aquatiques. Nous avons dit plus haut") que les frères Huygens pratiquèrent e. a. (il cil vrai qu'il n'en efl parlé qu'une feule fois) le fport national du patinage; faut-il croire à un lien mental entre les patins ''') Voyez la p. 443 qui précède. ^) Traduction du néerlandais. *) Voyez sur les observations astronomiques (où il y en a aussi qui datent de 1655) la p. 7 du T. XV. ') P. 137-155- '°) T.XVII, p. 278 et 281. Huygens parle (T. V, p. 150) de„la proportion certaine de l'accrois- sement des vitesses". ") T. I, p. 470, juillet 1656. '-) P. 402. Le père Constantyn parle des deux frères aînés. SÉJOUR ET TRAVAUX A LA HAYE DE DÉCEMBRE I 655 A OCrOBRi: I 660. 50 I et les dits Ibulicrs ce fandales? Ailleurs Huygens parle, en 1658, de voler en faifant aller des ailes au moyen d'air comprimé'^). Dans les mêmes „\'^aria" on a pu voir une traduction de l'anglais d'une vifite aux pyramides de ri'.gypte et plulieurs citations de récits de voyage — il y en avait dans la bibliothèque du père Conilantyn — d'autres vifiteurs de ces célèbres monuments. Ce n'eil pas l'un après l'autre que ces fujcts furent traités par I luygens. Le Manus- crit A, premier des grands livres manufcrits — il avait compris depuis longtemps qu'il n'y a pas lieu de le fervir uniquement de feuilles féparées, mais les manufcrits antérieurs l'ont de plus petites dimenfions — dont la première page porte la date du 7 avril i65(>, débute par trois pages fur les couronnes et parhélies'-*), la quatrième traite de la parabole cubique''), la cinquième porte le premier deflin que nous pos- fédions — ébiMche groiîière — d'une horloge avec pendule et fourchette""): vien- nent enfuite quelques pages fur l'inégalité des jours'") etc. Cette fuite défordonnée — quoiqu'allurément il y ait un lien mental entre les deux derniers fujets mention- nés — eil: de règle auiïi pour les manufcrits fuivants jufqu'au dernier qui porte la lettre I. Il y a en vérité encore le grand manufcrit K, mais celui-ci, qui contient e.a. des copies de pièces antérieurement écrites, obièrvations etc., ne fait pas partie de la lérie'"). On ne trouve dans ces manufcrits que des dates efpacées; il ferait donc impodlble en général, même s'il n'y avait pas en outre un grand nombre de feuilles léparées, de fuivrc les peu fées de 1 luygens de jour en jour. Là où l'on pourrait y réullir, pareil traitement minutieux ferait néanmoins failidieux et pire qu'inutile; le lefteur, pour nous fervir d'une locution néerlandaife, ne verrait plus de bois dans cet amas d'arbres. C'ert à grouper les pages manufcrites dans un ordre raifonnable — fouvent hillo- rique dans les détails — que nous nous fommes appliqués dans les Tomes précé- dents'^). Dans le préfent Tome l'ordre hiilorique nous intérelTe avant tout ou, pour ■3) T. XVII, p. 30-. "*) Voyez l'Appendice II aux p. 451 — 456 du T. XVII. '5) Voyez la parabole cubique, d'après une autre page du Manuscrit A,'à'la p. 395 du T. XIV dans le Recueil «Travaux mathématiques divers de 1655 à 1659". '*) Nous avons reproduit cette figure à la p. 74 du T. XVII. '^) Consultez sur des pages ultérieures du Manuscrit A sur l'équation du temps les p. 534 et suiv. du T. XV. ") Comparez les p. 3 — 7 du T. XV. '') Cette composition eût pu fe faire de diverses façons. On peut consulter notre article „Deux pages consécutives du Manuscrit G de Clir. Huygens" (T. XX, p. 594). 502 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. mieux dire, le développement, l'évolution de la penfée intégrale de Huygens. Ici aufïi nous devons toutefois nous contenter de l'à-peu-prcs. De l'à-beaucoup-près plutôt; dans les lettres de chaque époque il y a un fourmillement de noms et (tant dans elles que dans les manufcrits) de quelHons traitées dont on ne pourrait — plus ou moins! — tenir compte dans une biographie que fi l'on fe propolait de la rendre démefurément longue et abfolument illifible. Il faut bien mettre en lumière ce qui femble être le principal et lailFer le rcite dans Tombre. Pour le faire avec un difceme- mcnt parfait, il faudrait d'ailleurs pouvoir fe rappeler fimultanément bien des chofes. Nous ne pourrions évidemment parler d'une évolution fi l'étude de chaque fujet était duc à des circonfl:ances fortuites. Si Huygens n'avait pas entendu parler du problème des enjeux, peut-on dire, il ne fe ferait pas appliqué à ce calcul de proba- bilité et ion livre de 1657 n'aurait pas vu le jour. C'eil vrai, mais quand on parle d'évolution ce qu'il faut confidérer c'efl: plutôt ce que l'homme fe propofe d'accom- plir que ce qu'il accomplit réellement.^ Huygens — c'efl: cela qui importe — avait l'ambition de contribuer de fon mieux à la réfolution des grands' problèmes — et même Ibuvent aufil à celle de petits problèmes — antiques et modernes. Il devait donc tâcher de favoir quels étaient les problèmes confidérés de l'on temps. Si Fermât et les autres mathématiens français s'étaient occupés du problème des enjeux fans en faire part à qui que ce fût en dehors d'un cercle intime, il femble bien qu'il ne ferait pas de lui-même tombé fur ce fujet. L'eficnticl, c'efl: qu'à l'époque confidérée, qui cfl: celle de fon afcenfion, il était animé de la conjlans ûc perpétua •volinitas de voir aufii clair que polfible, plus clair que tous s'il pouvait y réuflir, dans les queftions de ma- thématique pure, d'afl:ronomie et de phyfique. Pourquoi s'intéreflait-il aux couronnes et parhéliesainfi qu'à l'arc-en-cicl? N'était- ce pas parce que Defcartes avait écrit fur les Météores? Et que Gaflendi s'y était intérelfé encore avant lui? Voyez lur ce fujet notre Avertiflement des p. 353 et fuiv. du T. XVII ^''). Pourquoi voulait-il — et c'était là un fujet moins difficile, puifqu'il n'y fallait pas tant de conjeétures — établir la théorie du choc des corps durs? C'ell que, par ce moyen, en pourfuivant les idées de Démocrite et d'Epicure, il efpérait pouvoir rendre compte mieux que Defcartes de plufieurs phénomènes phyfiques; voici le texte de la première page d'un manulcrit de 1656"): „Si univerfa natura corpufculis quibufdam confiât à quorum motu omnis rerum diverfitas oriatur, quo- riuiique cclerrimo impulfu lux momento temporis propagetur et per immenfa caeli fpatia defluat, ut probabile efle multi philofophi exifiimarunt; non parum adjuvari haec contemplatio videbitur fi verae motus leges innotucrint quaque ratione de cor- -°) Notammem la note 3 de la p. 354 et celles auxquelles cette note renvoie. = ')T.XVI.p. 150. SÉJOUR F.T TRAVAUX X LA HAYE DK DÉCEMBRE 1655 X OCTOBRE I 660. 503 poribus in corpora tranlTeratiir". C'ed là un véritable programme. Où, pourrions- nous ajouter, ne prédomine pas l'elpoir que cette connaillance des lois de la nature pourra avoir des coni'cquences pratiques; c'ell uniquement de mieux comprendre qu'il eft ici quelHon. Dans le cas des mathématiques pures il en eft de même. Nous ne penibns pas que I luygens ou Paical le foient jamais propofés de veiller à ce qu'un joueur acharné, forcé de quitter la partie, reçût précifément la ibrame qui lui était due. Mais c'était un plaiiir d'y voir clair. C'était un plaifir aulîi de comparer les folutions. Généralement, il nous i'emble qu'à cette époque la Icience — quoique pouvant être utile (bit direétement, ibit dans la iuitc, p. e. dans le cas des horloges dellinces e. a. aux marins — était avant tout pour 1 iuygeiis un jeu d'elprit; et aulli une affaire de famille; comparez les p. 448 — 45 1 qui précèdent. Elle pouvait fans doute — dans le cas de la conllruétion d'inftruments — être utile en ce feus que les inventeurs pouvaient gagner de l'argent par des octrois. Quel inventeur y a jamais été ablblument indifférent? Toutefois Huygens afiirme, et ceci nous femble correfpondre à tout ce que nous favons de lui, que ce n'était pas là fon véritable but: „I1 elt vray (dit-il à propos de l'horloge à pendule) que j'ay elle long- temps fans ibnger à me prcualoir de mon invention en cette manière, et ne m'en ferois avifè fans la fuggeiHon de quelques amis'")". Il pouvait vivre fans cela -3) et par conféquent fupporter avec calme les réclamations des horlogers de profedîon, fur leliquelles on peut confulter les p. 82 — 83 de notre T. X\H. Comme nous l'avons déjà dit en cet endroit, les difcuilions d'oélobre 1658 avec ces horlogers ne furent pas infruétucufes au point de vue fcientifique: un an plus tard — voyez les p. 385 et fuiv. du T. XMI tirées du INlanufcrit A — Huygens aborda l'étude du pendule compol'é (sur lequel nous reviendrons plus loin). On apprend de fes amis, on apprend aufli de fes adverfaires; et fouvent les deux qualités fe confondent. Ce ne Ibnt pas l'argent et les autres poffeflions matérielles feules qui conftituent le capital de l'honnête honune. La fcience auffi eft un capital. On en peut tirer gloire. A cet effet il convient de ne pas divulguer de fuite les réfultats obtenus ou les mé- thodes par lefquelles on y eft parvenu. Huygens fe fert volontiers, jufqu'à la fin de fa vie, — comme on l'avait fait déjà avant lui — d'anagrammes qui doi\-ent aft*urer la priorité d'une découverte ou d'une formule jufqu'au moment où il femblera opportun de la faire connaître. Les publications hâtives lui répugnent; poileder la vérité eft plus agréable que d'étaler fes connaiflances; cette polleflion fecrète — nous fongeons aux lois de la percuffion ainfi qu'à la formule, ou plutôt la loi, de la force centriflige — ") Lettre à Boulliau de juin 1658, T. II, p. 183. °3) Nous ignorons d'ailleurs si les octrois, ou du moins certains d'entre eux, lui ont rapporté des sommes considérables. 504 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. donne un fentiment de fupériorité. Comparez la noce 2 de la p. 246 du T. XVII. On remarque la même chofe p. e. chez RobervaP+) et Newton. En s'appliquanc au perfectionnement des inllirumencs propres à mieux nous faire connaître l'univers, Huygens a auili le fentiment de fervir l'Etat. La gloire des inven- teurs eft en même temps celle de la patrie. Voyez, aux p. 44 et fuiv. du T. XVII, la Dédicace de r„Horologiura" aux Etats de la Hollande et de la Weflfrife où font van- tées les très célèbres inventions de l'imprimerie-'} et du télefcope auxquelles celle de l'horloge à pendule — encore dépourvue des arcs cycloïdaux, appelés „joues" un peu plus haut — vient défomiais fe joindre: il convient aux ,,très illuftres et très puilTants membres" des Etats de perpétuer le fouvenir des inventions, de contribuer, en protégeant les inventeurs, à la gloire nationale. Nous rappelons qu'en 1658 dans le cas du télefcope — et du microfcope — l'attribution officielle de la priorité aux middclbourgeois — voyez la p. 4-1 qui précède — ne datait encore que de trois ans, que c'étaient en efl'et des illullres et puiffantsperfonnages qui s'étaient appliqués à acquérir définitivement cette gloire hlaZélande""). Huygens, parlant de plagiaires, émet incidemment un jugement défavorable fur fon époque; „la candeur et l'ingénuité primitives" =•') ont disparu et l'on ne pourrait guère efpérer leur retour à moins que d'admettre dans les événements une certaine périodicité. Y a-t-il ici e. a. une rémi- nifcence au temps des fages de Stevin"^)? Pour le moment, fui vant lui, nous nous mouvons en fens inverfe; dans la Dédicace du Syftème de Saturne à Leopoldo de Aledicis il eft queftion de „la barbarie grandiflante de jour en jour^')". Conviction ou rhétorique? Comment concilier fon idée d'une „barbarie grandifjante'' avec fa foi à l'effor indéniable de la fcience, telle qu'elle (e manifeftait en lui-même et qu'il =4) T. I, p. 485. ^5) Tout visiteur de la Hollande connaît la statue de Laurens Jansz. Rester qui se dresse sur la grand'place de Haarlem. Voyez sur lui la note i de la p. 48 du T. XVII. -") Suivant le Journal de Beeckman, cité par C. de Waard, Zacharias jansen de Middelburg lui aurait cependant dit que le premier télescope fut construit dans cette ville par son ■çiixt d" aprH celui d'un italien. Il y avait une verrerie ou cristallerie semi-italienne à Middelburg. On n'a pu établir quel aurait été l'italien en question; de Waard a bientôt reconnu .s'être trompé en émet- tant l'hypothèse de la probabilité de l'apport d'un télescope par un soldat italien: son opinion que le télescope, en ce temps, était connu à bien des militaires italiens, reposait sur une erreur de traduction (savoir celle de l'expression „per benetîzio" dans une lettre de Gualterotti à la p. ICI de „De uitvinding der verrekijkers etc."). Quand un instrument passe des mains d'un constructeur capable à celles d'un autre, il en sort généralement amélioré, et finit par devenir un instrument pratique; le constructeur qui réussit à rendre l'instrument d'un usage général peut en un certain sens en être appelé l'inventeur. C'est ainsi qu'on a pu foutenirque Galilée et non pas Zacharias Jansen — ou Lipperhey — fut l'inventeur du télescope („Le questioni di priorità e dci precursori" par A. Mieli, dans le No. 1 d'octobre 1947 des „Archives interna- tionales d'Histoire des Sciences"). ='') Nous citons Huygens d'après notre traduction, T. XV, p. 216. "^) Voyez la p. 438 qui précède. SÉJOUR ET TRAVAUX A I. \ Il \VE DE DÉCEMBRE 1 655 À OCTOBRE I 660. 505 la conftataic chez fes contemporains'!' C'ell apparemment uniquement d'une barbarie morale qu'il parle, comme on le fait aufli au temps préfent où le développement de la Iciencc et de h technique ne font certes pas moins remarquables qu'au dix-feptième ilècle. Quant à la queilion du retour périodique, de ralternative de l'afcenfion et du déclin, il conviendrait fans doute — ce que Huygens néglige ici," Ariftoce qu'il citera plus tard-^) a aulli rexprellion txi; xCtocç èoBx? ccviCKvy./.eïv év toU ccvhfùsrsiç ccTeifccy-iç — de ne pas parler de l'humanité en général, mais de confidérer à part diverfes civilifations, comme on le fait aujourd'hui. Nous avons dit 5°) que Huygens — par oppofition à fon père — ne recherche point les exprelTions obfcures ou le ftyle fleuri. Mais les circonfl:ances font parfois plus fortes que l'homme. Aux p. 273 — 275 du préfent Tome (fe rapportant d'ailleurs à une Pièce de beaucoup plus tard) il a dû être quertion d'une oblcurité voulue. Quant au fl;yle fleuri — ce que Shakefpeare appelle les „golden words" du cour- tifan^') — Huygens ne pouvait l'éviter entièrement dans les dédicaces aux princes. C'crt à cette nécelllté, bien plus qu'à une conviction fincère, que nous attribuons 3^) la glorification — dans l'efprit de Pythagore, et plus ou moins dans celui de Kepler — du nombre fl:ellaire douze, de „la riche matière à contemplations qui fe préfentera aux efprits des philofophes à propos [de chofes de ce genre]". Il faut fe rappeler que l'aftrologie — „miférable foUe 3')" aux yeux de Huygens; ce n'eft pas feulement vers la fin de sa vie qu'il le dit — était encore en vogue en bien des cours, même et furtout r„afl:rologia divinatrix futurorum"53), non pas feulement celle dont il efl: ici quefl:ion (fans qu'il foit fait ufagc du mot allrologie) qui fe contente de fpéculer fur les nom- bres dans le but de faire apparaître Ihamionie immanente de l'univers. Peut-on vraiment fuivant Huygens parler d'une harmonie du monde? Dans les années 1656 — 1 660, vers l'àgc de trente ans, il ne femble pas s'être pofé férieufement des quefl:ions fi générales et fi vagues. Ce n'ell: que faute de mieux, penibns-nous,que, forcé d'adopter, pour pouvoir déterminer fans la mefurer la parallaxe du foleil (cette mefure lui fem- blait impofllble; confukez dans le T. XXI la p. 308 ou la Table des INIatières Traitées in voce „Parallaxe du foleil"), un rapport déterminé entre la grandeur de la terre et celle du foleil ou bien d'une planète, il prend dans le Syft:ème de Saturne pour celle de la terre une moyenne entre celles de Vénus et de Mars en fe bafant fur la plus ou moins grande concinn'itas du fyftème folaire. Puifque ce n'eft pas Huygens feul qui nous intérefl'e maisaudî fon entourage, nous croyons bien faire d'obferver, à propos de l'aftrologie divinatrice, qu'en Hollande =')T.XXI,p.5(Î4. 5°) p. 398. 5") Hamlet, Acte V, Scène II. ^-) Dans la Dédicace du Systema Saturnium à Leopoido de Medicis, T. XV, p. 2 1 4 — z 1 5. 33) T. XXI, p. 736. 64 5o6 BIOGRAPHIE DE CHR. HLTGENS. auffi, dans la famille du ftadhouder Frédéric-Henri, et ailleurs, on paraît y avoir attaché quelque prix. Qu'un horofcope avait été dreffe pour ce prince, cela réfulte d'une lettre du 1- août 1 644. de le Leu de Wilhem à fon heau-frère Conftantyn 3+): „IMandez moy, lorfque le capitaine des charpentiers euft la main rompue d'un coup de mufquet tout joignant S.A. et de l'autre cofté un (ergent Anglois fi.it tué, s'il eftoit neceffaire que S.A. fe tint là Ceux qui ont dreffe fon horofcope l'ont déclaré heureux en fes exploits et qu'entre fes mains tout reuffiroit trop mieux que les apparences ne permettent d'attendre. Je n'efpère pas que S.A. fe hazarde fur telles predidHons. Homines funt et fallaces plerumque". Cette dernière fentence femble indiquer que le Leu de WO- hem n'était pas bien convaincu, comme les Huygens, de la non-valeur abfolue des horoicopes. Chrilliaan dit avoir eu grand-peine à faire croire à Albertina Agnes, une des filles de Frédéric-Henri, qu'il ne s'était jamais mêlé de dreffer des horofcopes ni que même il n'y ajoutait aucune créance 3'). Etant donnée cette mentalité des princes, la tournure pfeudo-myfHque d'une partie de la Dédicace du Syrtema Satumium peut manifeftement être confidérée comme une captatio benevolentiae. Les „travaux mathématiques divers de 1655 à 1659" ont été publiés dans notre T. XIV 3*^ avec un Avertiffement '') qui donne bien des détails hilloriques. Cette compilation contient e.a. les recherches fur la cycloïde dues au concours infHtué par Pafcal ainfi que la théorie des développées provenant de la recherche de la forme des „joues" du pendule. Confultez fur le centre de courbure la p. 211 qui précède. Les dits travaux divers font précédés dans le T. W\ par l'édition en néerlandais, avec traduction fi^nçaife, du Traité fur le Calcul dans les Jeux de Hafard 3^); et fuivis par les „Contributions aux commentaires de van Schooten fur la Géométrie de Des- cartes", éditions de 1 649 3») et de 1 659; l'un et l'autre avec un Avertiffement traitant tant du contenu que de la genèle. Petite remarque : le mathématicien de Montmort (ou de iVIonmort) qui publia en 3'') Worp ne donne qu'une partie de cette lettre. Le passage qui nous intéresse a été publié en 16-6 dans les „Aanteekeningen en bijlagen" à Parcicle de 1876 de D. Veegens „I)e Stichtingder Oranjezaal". 35) Lettres à Boulliau, qui lui s'en mêlait, de décembre 1659 et de janvier 1660 T. IL p. 5:3, T. III, p. 16 et 34. 3*) P. 208 — 406 (quelques brèves pièces, datant de plus tard, y ont été intercalées en guise d'ap- pendices). 3-)P. 183— 207. 38) Pourvu de nombreux appendices datant de plus tard. ^s*) Plus haut, en parlant des relations de Huygens avec van Schooten antérieures au voyage de 1655, nous n'avions pas encore attiré l'attention sur ces contributions. SÉJOUR F.T TRAVAUX X LA HAYE DE DÉCEMBRK I 655 X OCTOBRE I 660. 507 i;'o8 1111 „Enay d'anaKTc fur les jeux de Iiafard" n'efl pas identique, comme l'admec- tent par inadvertance les Tables du 'l\ XIV, avec le chef d'académie 11. !.. II. de Momiiort, mentionné un peu plus haut+"}; ce n'était pas même un parent. Il s'appe- lait Pierre Réraond. Laiflbns là le T. XIV — nous ajoutons feulement la remarque qui n'a pas été faite dans ce Tome, que dès 165-' nous voyons I luygens fc fervir de tables de logarith- mes'*') — que tout Iccftcur peut lire ou feuilleter à fa guife et confidérons de nouveau la correfpondancc de 1 luygens avec fes amis. À Roberval I luygens put annoncer déjà le 18 avril 1656+') avoir „efcrit les fondements du calcul es jeu.x de halard à la prière de IVIonlieur Schooten qui le veut faire imprimer". Il y eut en effet, en 1656 comme auparavant, un grand échange de lettres entre Huygens et van Schooten. Ils y difcutent amplement fur la quellion de favoir fi Roberval a raifon de dire+3) — comme il l'avait déjà fait à Paris — qu'au début de la Géométrie de Defcartes, là où il traite du théorème de Pappus, il y a une faute notable, critique que Huygens admet comme bien fondée-*^) mais contre laquelle van Schooten s'élève, ce qui donne lieu à Huygens de conlîdérer de nouveau la ques- tion^') de telle manière que van Schooten peut écrire**): „quam planiiïimè et doc- tilTlmc, pro more tuo, difficultatem . . cxplicas: ita ut nil putem Robcrvallo, praeter ejus libidinem in traducenda Cartelîj mente, rclidum iri". La conclulion du profelTeur de Leiden, non pas celle de Huygens, était que Defcartes avait été volontairement incomplet. Van Schooten annonce qu'il fera mention de la queftion „in coimnentarijs meis iteratc produfturis". Il le fit d'affcz mauvaife grâce puifque dans cette deuxième édition de 1659 il ne nomme ni Roberval ni Huygens*'). La troifième édition, celle de 1 683 — foit dit en pafTant — fut identique à la deuxième : van Schooten ne vécut que jufqu'à 1660. On voit bien ici que Huygens efl: moins épris de Defcartes que van Schooten*^). ''°) P. 499. Avec Huygens et bien d'autres nous écrivons dans le présent Tome: Montmor. *') Voyez la p. 619 du T. XX. Mersenne avait attiré son attention sur les logarithmes en 1648 (p. 426 qui précède). 4') T. I. p. 404. ■•3) Dans sa lettre de juillet 1656, T. 1. p. 449. ■•■•) T. I. p. 464, 27 juillet 1656: „.\yant examiné vos remarques sur des Cartes je les trouve très- belles et véritables etc." ••5) Lettre du 6 décembre 1656, T. I, p. 519. **) Dans sa réponse du 12 décembre. ••n T. XIV, p. 414. • - -, *^) Sur l'histoire du problème de Pappus que Golius avait proposé à Mydorge avant de le propo- ser à Descartesj et que Mersenne, après avoir reçu la solution de ce dernier, proposa à Beaugrand 5o8 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Pour revenir aux calculs fur les jeux de haiard: ce ne fut pas feulement avec Roberval et Mylon que Huygens correfpondic fur cette matière, ce fut auffi depuis mai 1656 avec de Carcavy qu'il avait vainement cherché à Paris mais qui fut amené par là à lui écrire en lui parlant tant de Fermât que de Pafcal, du premier defquels Huygens put répondre connaître plufieurs écrits relatifs à d'autres fujets-*^). Quoiqu'il eut écrit avant mai 1656 „lcs fondcmens du calcul es jeux de hafard", il n'en refta pas là, grâce à cette correfpondance. Dans la même année (et déjà en 1655) il y eut aufll un échange de lettres entre Huygens et le mathématicien anglais Wallis qui auparavant correfpondait déjà avec van Schooten. Il y ell queilion de la célèbre formule de Wallis pour ce que nous appelons le nombre x'"). Cette formule avait été obtenue, non pas par un raifonne- ment rigoureux, mais par une induftion dont Huygens dit à plufieurs reprifes ne pas être fatiffait : „Multum tamcn profeciffe eum non opinor ncque id admodum mihi placet, aut magnum geometram fapit, quod in demonllrando inductione utitur''}". Huygens efpérait toujours que la véritable quadrature du cercle, malgré l'intructuofité des efibrts de fes contemporains, fe montrerait un jour poffible. Comparez les p. 308 — 309 et 370—374 du T. XX. Cette correl'pondance fut continuée. C'efl: ainfi que Huygens, en 1659, fignala à Wallis la méthode de Hudde pour trouver les maxima et minima des courbes algé- briques '-), non fans ajouter qu'il avait lui-même trouvé ce compend'mm avant Hudde et l'avait fait connaître à Joh. de Witt'"'); ce qu'on peut lire aulîî dans le T. XIV 5+). Nous avons vu que — fans partager l'animofité du profeiTeur parifien — Huygens admettait avec Roberval que Defcartes n'avait pas été „impeccable dans la Géomé- trie 5')". Il ajoute qu'il n'avait pas non plus été impeccable dans la phyfique. C'elî ce qu'il dit avoir fait voir dans fon traité déformais achevé fur le choc des corps durs (ou plutôt fur le choc central de fphères dures). Nous ne voyons pas qu'il l'ait montré à van .Schooten '") trop enclin à défendre Defcartes et à le condamner, lui. et à Roberval, on peut consulter les notes des p. 261 et 294 du Vol. III de la Correspondance de Mersenne, publiée par M.'™ P. Tannery, éditée et annotée par C de Waard, Presses univer- sitaires de France, Paris, 1946. 4») T. I, p. 428. 5°) Comparez la note 3 de la p. 390 du T. XX où nous citons r„Aritliraetica infinitonini'" de Wallis de 1655. 5-; T. I. p. 441. 5=) T. II, p. 417. 53) Comparez la note 4 de la p. 233 du T. XX, déjà citée à la p. 204 qui précède. s-t) Note I de la p. 304. 55) T. 1, 457, le 20 juillet 1656. 5*) Le manuscrit, sur lequel on peut consulter la note i de la p. i 37 du T. X\M, était — quoique Huygens dise son travail achevé — plein de ratures et d'apparence confuse. Le T. XVI n'en contient qu'un extrait publié comme Appendice à un te.xte mieux rédigé de la main d'un SÉJOUR r,T TRAVAUX A LA HAYE DE DÉCEMBRE 1655 À OCTOBRE I 660. 509 fans avoir vu les arguments; en juillet i6ç\6 van Schootcn parle encore de „illa de quibus [en cas de publication] lama ac nominis tui apud eruditos celebritas, pericli- tari poflct". Dans ce traité I luygens part c.a. de l'axiome fui vaut '^) qui, d'après une remarque marginale dont nous n'avons pas tenu compte, aurait dû avoir été imprimé en grands caractères : Certissimum in mechanicis est axioma, motu corpouum qui a gravitate ipso- RUM PROFICISCITUR, Cr.NTRUM COMMUNE GRAVITATIS II'SORUM NON POSSE ATTOLI.I. On voit que, comme nous l'avons obfervé antérieurement ''^3,iln'e(l;pasquellion ici de la fphéricité de la terre ni de la caufe qui rend les corps graves. La gravité de chaque corps cil conllante et il cft parlé de l'élévation par rapport à un plan horizon- tal. L'axiome ell évidemment emprunté à — ou fuggéré par — l'expérience. Con- fultez auili fur cet axiome la 1. 9 de la p. 459 qui précède. Ce n'ell pas là le feul axiome, il en faut encore quelques autres que Huygens choifit de la façon qui Ini paraît la plus convenable. Les théorèmes lur la collilion des corps, nous l'avons vu 'î'}, pourraient peut-être fervir plus tard lorfqu'il s'agirait d'expliquer la propagation de la lumière; l'expreiïion „celernmus impulfus" tait bien voir que dans l'efprit de Huygens cette propagation n'ed pas indantanée comme l'admettaient tant Arillote que Defcartes. Galilée, lui, ne l'avait pas jugée inllantanéc. Pour pouvoir expliquer la nature des chofes, il faut raifonner, mais furtout obser- ver. La taille des lentilles demeure une des préoccupations contantes des deux frères aînés. Le 8 février 1656 Chrilliaan écrit, nous l'avons dit aufli à la 254 du T. XVII, qu'ils ont été occupés ces dix jours à donner la forme parfaite à une platine de fer reçue de Kalthof. En ce même mois — on le voit par une lettre à Mocchi ''°) — Chrilliaan dit fonger férieufcment à entreprendre la taille de lentilles elliptiques ou hyperboliques; on peut voir dans le T. XVII *') qu'il y fongeait déjà en 1654; mais cet idéal de Defcartes fut abandonné. Chrifliaan dit avoir profité de ce qu'il avait appris chez Mocchi fur l'art de polir ''°). copiste, dont l'original perdn est d'une date inconnue postérieure à 1670 d'après la note citée. Le portefeuille „De Motu ex Percussione" renferme de plus un assez grand nombre de feuilles séparées dont il a été fait usage dans le dit Tome. 57) Dans le manuscrit de 1656 il est formulé exactement comme dans le texte destiné à la publi- cation, voyez les p. 57 et 146, note 4 du T. XVI. 58) P. 441. ")P-453et502- «°)T.I,p.384. «') P. 288—292. 5IO BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Le fatellite de Saturne avait été découvert avec une lunette de 1 2 pieds. A la fin de juin 1 656 ChriiViaan écrit ''-) en avoir confirait déjà depuis quelque temps *^) une de 24 pieds, avec laquelle il n'avait cependant, en juillet '^+), pas encore pu obferver Saturne avec profit. L'oculaire était fiDrmé dedeuxlentillesplanconvexescontigues*^'). Voyez le deflln d'un trépied, datant de 1658, à la p. 181 qui précède *'). Une obfervation de 1657 de l'ombre de l'anneau de Saturne fur le globe a été mentionnée à la p. 40 du T. XV lequel contient aufll '^'^) quelques obfervations des années ici confidérées de Jupiter, de Vénus, de i\Iars, ainfi que d'autres obfervations de Saturne. Mais il y en a (fur Saturne) énormément plus dans le „Syfl:ema Satumium". L'Avertifiement au Syftema, qui parut en juillet 1 65 9, en raconte clairement la genèfe et donne une analyfe du contenu, tandis que les p. 50 — 5 1 traitent de la méthode, ou plutôt des méthodes, de Huygens pour mefurer le diamètre des planètes; voyez auffi fur ces méthodes la Table des Matières du T. XXI in voce „Micromètres". Il n'y put encore faire mention de fon obiervation de 1659 fuivant laquelle Mars tourne autour de fon axe en environ 24 heures: cette obfervation date des derniers mois de l'année. D'ailleurs il ne voyait pas les taches afiezdiftinclement pour fefentir iur du réfultat qui plus tard — avant qu'il eût rien publié lui-même — fut confirmé par d'autres aftronomes. Voyez la p. 33 du T. XV. Il eft à remarquer que Huygens ne confidéra pas feulement notre fyflème plané- taire. Il obferva aufn les étoiles fixes, et put confiater, contrairement à Topinion de Riccioli et de beaucoup d'autres afironomes, que celles-ci n'avaient pas de diamètres mefurables ''■'). Obfervons encore que Huygens appelle le fyfl:ème planétaire de Copernic „divi- nitus inventum" '^ '); et qu'il parle en pajjant d'habitants de Saturne (Satumicolœ}, uniquement pour dire où fe trouveraient pour eux les points équinoctiaux. «=)T.I,p.44>- ''3) Comparez les p. 15 — 16 du T. XV, et la figure de la p. 162 du T. II. '■■♦) T. I, p. 463. Lettre à lîevelius. Comparez la p. 197 du T. XV; les bras de la planète ne revin- rent qu'en octobre. Dans le Système de Saturne, au début, Huygens parle plus longuement de ses lunettes. "5) Dont celui figuré à la p. 363 du T. II (année 1659) ne diffère pas beaucoup. **) I'- 55 — 69- Plusieurs autres observations avaient été consignées dans un „par\'us libellus" qui ne nous est pas parvenu. «0 T. XV, p. 190 et 233—237. «) T. XV, p. 343. SÉJOUR ET TRAVAUX X LA HAYE DE DÉCEMBRE I 655 X OCTOBRE I 660. 5 I I Il avait conftruit quelques années plus tôt deux „tabulas ligneas" repréfentant les orbites planétaires; il en cW fait mention en décembre i(^S'J pour la première fois. Nous avons dit à la p. 131 du T. XXI qu' à notre avis - — car il ne donne aucune defcription des „tabulœ" — il s'infpirait du „Planeet-\vijfer" de Rembrantsz. van Nierop, dont l'ouvrage allronomique a été mentionné à la p. 453 qui précède. Le „fyrtème de Copernic" qu'il appelle „divinitus inventum" n'clt évidemment pas le fyllèmc compliqué par de multiples excentriques qui avait paru nécellaire à Copernic pour fauver, à l'inllar de Ptolémée, tous les phénomènes "^i^ ; mais feulement le fyllème (Implifîé qui confifte — d'après le premier livre de l'ouvrage de Copernic — à faire mouvoir toutes les planètes, y compris la terre, autour du foleil. Dans les premières lignes du Syilema Huygens ne manque pas d'affirmer que l'in- vention des télcfcopes a été faite dans nos Pays-Bas. Son frère Conftantyn ne fc fait pas faute, non plus que l'ami Heinfius, de chanter la gloire de l'auteur. Il eft prefque iuperflu d'ajouter que fi Conllantyn appelle la planète maléfique (infaullum), ce n'eft pas en allrologue qu'il parle, mais fimplement en poète qui dans fes vers fe conforme à la tradition. Bientôt après Huygens mentionne Chapelain et Gaiïendi, plus loin auffi Robcrval qui avait fait une autre hypothèie fur la caufe de la variabilité de la forme de la planète. Huygens eût pu faire paraître l'on ouvrage fur Saturne et fon anneau déjà en 1656'"°); il l'aurait fait s'il n'avait pas en fomme préféré attendre julqu'à ce que fon hypothèfe, fur laquelle il gardait fcrupuleufement le fccret, aurait été mieux confiraiée par l'obfervation. En attendant, il s'occupa de l'amélioration des horloges; vers la fin de 1656^'^ il conçut la fourchette, rendant poffible la régularifation de la marche par im pendule librement fufpendu. Ce pendule détrôna peu à peu, et même alFez rapidement, l'ancien balancier. L'invention était en l'air (comme on peut s'en con- vaincre en lifant les notes que nous avons ajoutées au premier Avertiffement du T. XVII) tout comme celle du télefcope l'avait été vers 1600. „Each [fcientific vie- tory] was won by a feries of efforts the humblefl: of which was deliberate to a degree"; cependant „the men who clinched the great difcoveries, who made or feemed to make the gigantic lleps upward, were moft of them outi1:anding perfonalities in their own *') Voyez, dans une lettre de Huygens l'expression „sau ver les phénomènes" (o-wÇsiv zà oouvàasvaj, T. V, p. 29, où cependant le mot „sauuer" a été mal lu. 7°)T. XV,p. 182— 183. •") T. XVII, p. 3, début de rAvertissement. 5 1 1 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. right; not fimply confpiciious or lucky men'-)". Dans ces premières horloges l'ara- plicudc des olcillations était grande et quelque peu inconfiante; il convenait donc de rendre les ofcillations ilbchrones par des „joues" ou platines courbes dont la forme ne pouvait être déterminée que par des expériences prolongées. Bientôt Huygens celTa de les appliquer, ayant modifié le mécanilme des rouages de manière à rendre toutes les ofcillations petites. Les horloges à pendule furent mentionnées dans le Syftema Saturnium. Il y fut auiïi queilion — en un feul et bref paiïage — fans que Defcartes fût nommé, de Thypothèfe ou croyance que Saturne, auffi bien que la terre, „ell: fitué au milieu de fon tourbillon et que tout ce qui là-bas eft eflimé avoir du poids [deuxième allufion à l'exiitence pollible de planéticoles] tend par fa nature vers le centre de ce tour- billon")". Il nous (emble, d'après ce paiïage, que Huygens en 1 659 ne fongeait pas encore à des tourbillons multilatéraux: comparez la p. 438 du T. XXI, où nous laiflbns indécife l'époque à laquelle il crut devoir rectifier la théorie de Defcartes en ce fens. En 1659 ^1 pouvait admettre (comparez la note de la dite page) que le vortex qui mène un anneau ou une lune eft le même que celui qui caufe la pefanteur auprès de la furface de la planète confidérée; ce qu' évidemment il ne crut plus quelques années plus tard — voyez les p. 561 et 585 du T. XIX — lorfqu'il eut inventé les tourbil- lons multilatéraux pour la gravitation terreilre fans les étendre jufqu'à la lune qui continuait à être menée par un vortex unilatéral, jufqu'au jour oi!i l'extenfion à la lune, par New^ton, de la gravité terreftre, l'amena à admettre pour elle aulli les tour- billons multilatéraux"-*). De cette façon l'identité d'explication par voie tourbillon- naire du cours de la lune (ou d'une lune quelconque ou d'un anneau) et de la chute des corps pcfants'^) fut rétablie'''). Revenons à l'année 1 659. De cette année — celle de la publication du Syftema — date apparemment la feuille féparée — inédite jufqu'à 1932 — que nous avons publiée aux p. 276 — 27- du T. XVII. lluygens y énonce le principe que la gravité d'un ''°) G. Sarron „The history of science and tlie new hiimanism" (p. 22 — 23), Cambridge, Mass. Harvard Uni». Press, 1937. ") T. XV, p. 300. -^') T. XXI, p. 439. ^s) Voyez, outre la dite p. 439, la note 45 de la p. 438 du T. XXI. "*) Après avoir écrit ces pages, mais avant l'impression, nous reçûmes de la part de Mons. A. E. Bell son livre „Cliristian Huygens and tlie development ofsciencein theseveiiteenthcentury" (London, E. Arnold & Co. 194") oi\ l'auteur remarque à bon droit (p. 33): „To tliisday no- one seems to hâve rccognized tlie importance of Huygens's tlieory . . . He did not state that thegravitational'force kept tlie ring in rotational stability but lie did suggest that Saturn'sgravity exteiided to tlie ring". Voyez sur la rotation de l'anneau de Saturne la lettre de Chapelain du 4 mars 1660 et la réponse de Huygens du 28 avril (T. IH). SÉJOUR ET TRAVAUX À LA HAYE DE DÉCEMBRE I ^-ij^fi À OCTOBRE I 66o. 5 I 3 corps cil équivalente au „conatus a cencro rccedendi" d'une quantité égale de matière; ce qui permet de calculer la viteirc de la matière tourbillonnante. C'eil ce principe — nous Pavons expliqué dans les notes 8 de la p. 277 du T. XV'II et 8 de la p. 303 du T. XVI — qui lui fait connaître la grandeur abfolue de la force centrifuge, d'abord pour la dite matière circulant autour de la terre et caufant la gravité des corps vifibles, cnfuite aulii pour des mouvements circulaires quelconques. Déjà dans la dite feuille il fe figure apparemment une particule circulant autour de la terre avec une viteflc telle que la force centrifuge qu'elle éprouve ell prccifément égale h la force qui tend à la laire defcendre. Cette particule, pourrions-nous dire maintenant, cil un iatellite fiétif, une petite lune, de la terre. En ce temps il ne connaiflait pas encore le paffage de Plutarque fur la lune (p. 1 55 qui précède, et p. 553 — 554 du T. XXI). Cette détermination de la \aleur abfolue de la force centrifuge eft un des grands mérites de Huygens, dont perfonnc, que nous fâchions, ne lui a jamais conteilé la priorité. Il comprit auilitôt qu'il n'ell pas néccfl'aire de commencer par la confidération de la matière célcde hypothétique et compoia un traité fur la force centrifuge où la matière tourbillonnante à laquelle feule il avait penfé d'abord n'efl: plus mentionnée du tout. Galilée (qui n'a pas la prétention d'expliquer la nature de la gravité) avait coniidéré, de même que Dei'cartes, le mouvement de rotation; nous en avons parlé au T. XVI dans notre Avertiflement au dit traité „De Vi Centrifuga". Certaines figures de Huygens rcffcmblent beaucoup à celles du favant italien. Huygens calcula en premier lieu de combien la l'orce centriiuge due à la rotation du globe terreftre fait diminuer la gravité à l'équateur, favoir de ^^ j "'). Voyez la p. 245 du T. X\H pour la valeur adoptée par lui, d'abord d'après autrui, enfuite d'après fes propres expériences, en et peu après ce mois d'octobre 1659, pour la diflance parcourue en une féconde pour un corps tombant librement en partant du repos, en d'autres ter- mes pour l'accélération de la pefanteur. L'expreflion „acceleratus motus" fe trouve e.a. à la p. 277 du T. XVII. On verra dans le dit T. XVll un chiffre réfultant d'une expérience de novembre 1659 avec un pendule conique, ainfi qu'une détennination tout aufli bonne de décembre à l'aide de la règle qui donne le temps d'une ofcillation d un pendule fimple de longueur / ■ ^). Huygens venait de trouver cette règle; fans, il ell vrai, l'exprimer en cette brève fonnule 77) T. XVI, p. 304. "8) g étant l'accélération de la pesanteur. 65 5 1 4 BIOGRAPHIE DE CHR. HUVGENS. qu'aujourd'hui tout-le-monde connaît. Il aurait alors pu corriger la fraftion ^^j en 302 y" La confidcration de la force centrifuge conduifit en effet naturellement à celle du pendule conique, et celle-ci à la conftruftion d'une horloge à pendule conique. Toutefois, comme la delcripcion de cette horloge eft datée 5 octobre 1659 '*'^), tandis que les premières pages **') (rédaftion provifoire) du traité fur la force cen- criiuge portent la date du 21 octobre, il eil: également poiïible que l'horloge ait été inventée d'abord. Plus tard Huygens dira — maisfamémoireétait-ellebonne? — l'avoir inventée déjà en 1658 ^'). Quoi qu'il en foit, les deux fujets font étroitement liés. La force centrifuge — voyez ce qui a été dit fur la feuille féparée de 1659 — eft pour Huygens une force tout auffi réelle que celle de la gravité '^3^. De même, dans les rotations d'un pendule ou d'une fronde, la force centrifuge eil aufll réelle que la tenfion du lil ou de la corde. Il ferait bien fuperflu de le dire, n'était la circonftance que dans la mécanique clalTlque telle qu'elle s'efl: développée au dix-huitième fiècle et plus tard, la force centrifuge a été confidérée (nous pourrions dire: a dû être con- fidérée) comme une force fîftive par oppofition à la force réelle de la gravitation *•♦}. La conception de Muygens nous parait cependant plus naturelle. Prenons p.e. la Prop. XVI du Traité: „Lorfqu'un pendule fimple ell animé de la plus grande ofcilla- tion polîlble, c'ell à dire lorfqu'il defcend iuivant un quart de circonférence, il tendra fon fil, loriqu'il aura atteint le point le plus bas de la circonférence, avec une force égale à trois fois celle qu'il exercerait s'il y était Amplement fufpendu". Peut-on raifonnablement dire que de cette force la tierce partie eit réelle, tandis que les deux autres tiers ne le font pas? Dans le traité de la percudîon des corps durs, nous l'avons dit plus haut "Q, Huygens prenait pour une de les hypothèfes le principe de la relativité pour les mouvements uniformes, autrement dit il fuppofait qu'un mouvement unifonne quelconque donné h tout un syftème de corps n'y modifie en aucune façon les phénomènes. Dans le Traité de la force centrifuge il fe fert aufll d'un principe de relativité pour les mou- vements accélérés"'^): un petit corps qui le détache du bord d'une roue tournant ''■'') T. XVI, p. 326 note 4. Plus tnrd, ayant appris à mieux connaître la grandeur de la terre, il trouva jjj; (mcme note). '*°) T. XVII, p. 88. Le texte est emprunté au Manuscrit A. *■) Feuilles séparées. ^-) T. VII, p. 391 et T. XVII, p. 242, note 7. S3) Voyez p. e. à la p. 266 du T. XV^I la sentence: „cette tendance [centrifuge] dont nous avons parlé est absolument semblable à celle avec laquelle les corps pondérables suspendus à un fil aspirent à descendre". Comparez la note 87. î*-*) T. XVI, p. 24-, note 4. «5) P. 459. s«) T. XVI, p. 249; T. XVIll, p. 659. S(^,JOrR F,T TR AVAfX À LA HAYE DE DÉCEMBRE 1655 \ OCTOBRE I 660. 5 I5 unilbmicmcnt — la pclantciir étant exclue — poffcdc un mouvement uniforme par rapport au milieu dans lequel la roue tourne, et un mouvement accéléré par rapport à un obfervateur attaché à la roue; la tendance à prendre ce mouvement accéléré relatif fait que le petit corps exerce fur la main de l'obfervateur nommé qui le retient une force réelle""). La règle équivalente à la formule T = x y/ - dont il était quellion plus haut ''") ne s'applique — quoique la formule l'oit approximativement vraie pour un pendule mathématique ordinaire — qu'au pendule matliématique cycloïdal "9). Ce fut en effet vers le premier décembre 1659 que Iluygcns avait fait l'ingénieufe découverte de ce pendule; découverte dont traitent les p. 344 — 349 d'un Avertiffe- ment du T. XVI. Les horloges dont les pendules ne faifaient que de petites ofcillations (modèle de 1658), portées en mer, fe feraient arrêtées bien fou vent; il pouvait donc fembler important de rendre les ofcillations de nouveau larges ce à quoi la détermination exaéle de la fomie des „joues" empiriques de 1 657 — fi intéreHantc d'ailleurs en elle- même — lui avait paru néceffaire 9°). Huygens avait découvert auparavant, fans doute en oétobre ''), la condition de l'ifochronifme ''■) du pendule mathématique '^) conique, quoique fans en déduire une conftnjftion: il favait déibrmais qu'il s'agit de maintenir le mobile, en cas de variation de l'amplitude des circonférences de cercle décrites, fur un certain paraboloïde '+) de révolution. • Dès lors il avait cherché avec ardeur, et bientôt avec fuccès, la vraie fonne des „joues" convenant au pendule mathématique ordinaire. Ses lettres à Boulliau et van Schooten ") font voir que, de toutes fes inventions, celle-ci lui fembla la plus belle. *") Aussi réelle du moins que toute autre force. On peut consulter le dernier alinéa de la p. 16 qui précède. — Mais le lecteur fera sans doute bien de ne tenir aucun compte de ce passage où il est fait allusion à des théories de pressions et de mouvements de matières subtiles auxquelles Huygens, en écrivant son traité sur la force centrifuge, ne songeait pas — comparez la p. 9 du T. XIX — tout aussi peu que lorsqu'il écrivait son „De lis quae liquide supernatant" (voyez le deuxième alinéa de la p. 441). '^) Voyez cette règle à la p. 410 du T. XVI, dernier alinéa. ^') Nous appelons toujours pendule mathématique un pendule consistant en un fil impondérable portant à son extrémité inférieure un seul point pesant. »°) T. XVII, p. 93. "') T. XVII, p. 95, note i, renvoyant à la p. 87. '*) Ou „tautochronisme" (Avertissement mentionné du T. XVI). '5) Pendule mathématique, autrement dit: pendule simple. S"*) Appelé en ce temps conoïde. »5) T. XVI, p. 344-345. 5 I 6 BIOGRAPHIE DE CHR. HIAGENS. Elle lui parut cligne d'un traitement mathématique convenable. La „demonfl:ratio melior hue tandem redacla" '^'') eft du 1 5 décembre. Tant Galilée qu'Archimède y font cités en marge. Suivant ion habitude, il ne montra aucune envie d'expofer immé- diatement aux regards de tous ce qu'il avait trouvé. Dans les lettres citées à van Schooten et BouUiau il ne dit pas quelle eft la forme calculée des platines courbes ni quelle eft la courbe décrite par le mobile. C'eft ce qu'il réferve pour une deuxième édition de r„Horologium" qui eût pu paraître déjà en 1660 ^'^. Il n'avait pas en ce moment l'intention d'y donner à fa démonftration la forme rigoureule „more vete- rum" qui aurait néceffité „longum ambitum" 9^}. Voyez le Sommaire de 1660 à la p. 1 20 du T. XVII. Au fujet des théorèmes et des démonftrations du traité fur la force centrifuge nous croyons encore devoir mentionner que dans un paragraphe qui n'a pas été incorporé au traité'9) Iluygens avait fait d'abord ufage de fonnules algébriques '°°). Dans le dit paragraphe Huygens n'indique par des lettres que des lignes; il ne fe fert pas de lettres pour défigner des quantités de matière ou des poids, des viteffes ou des accé- lérations'"'}. Ailleurs, en cette même année i659,ildéfigne aufll parfois la „gravitas" d'un corps donné par une lettre'^-). Le mot „gravitas" n'a d'ailleurs pas toujours le même fens'^-); nous l'avons remarqué aufTi dans l'Avertiflement au Traité de la force centrifuge '°3}. U eft e.a. queftion pour les corps tombants ou fufpendus du „conatus qui eft ex gravitate" '°+); ce „conatus" c'eft ce que les grecs appelaient / ûtt»}. La coniîdération du fil s'adaptant à la courbe cycloïdale conduifit naturellement à celle des développées et développantes en général. Dans le T. XIV les Pièces de 1 659 qui s'y rapportent occupent les p. 387 — 405. En cette même année 1659 Huygens femble avoir eu en vue encore une autre publication'"'}. Il s'était occupé de nouveau de la quadrature des furfaces des fphé- 9«) T. XVI, p. 405. 97)T. XVII, p. 117. 9«) T. XVI, p. 41 2. 9») Le § 15 de la p. 309 du T. XVI. '°°) Il se sert également de formules algébriques dans un calcul du même mois de décembre 1659 où il fait un premier effort pour calculer la période d'un pendule simple dépourvu d'arcs cy- cloidaux et exécutant des oscillations de 180° (T. XVIII, p. 374). '°') Comparez sur ce sujet la p. 459 qui précède. '°-) Voyez, à la p. 384 du T. XVI, la Pièce sur la chute de sphères dans des milieux résistants. Comme nous l'avons remarqué en cet endroit, le mot „gravitas" y désigne tantôt le poids spécifique, tantôt le poids lui-même. •°3) T. XVI, p. 245. '°-»)T. XVI, p. 26-. '°5) T. XIV, p. 336. SÉJOUR ET TRAVAUX X LA HAYE DE DÉCEMBRE I 655 X OCTOBRE I 660. 5 I 7 roïdcs et des conoïdcs hyperboliques et avait apiiarcnimciit l'intention de rédiger en entier un traité qui devait contenir, avec la rectification de la parabole, fes découvertes fur ces quadratures et peut-être encore d'autres inventions géométriques, p. e. la quadrature des courbes paraboloïdes et hyperboloïdes'""^). Des parties en avaient déjà été bien rédigées. Nous avons parlé du compromis auquel il le décida'""), favoirà fe iervir quelquefois des indivilibles, donc à ne pas donner partout une démonllration rigoureufe, mais feulement „le fondement d'une telle démonrtration". Cette publi- cation n'eut pas lieu. Parmi les courbes envifagées par Huygens, nous voulons encore mentionner ici — quoiqu'en général, comme nous l'avons dit, nous croyions pouvoir renvoyer au T. XI\'^ — outre la cycloïde, dont nous avions déjà dit un mot à propos du concours inilitué par Pafcal en juin 1658 '°'^), les perles de de Slufe et la ciiïbïde. Le dit con- cours donna lieu à une brève corrcfpondance avec Pafcal qui fit e.a. connaître à Huygens la rciftilication de la cycldide, et de tout arc de cyclo'i'de, par Wren;que Huygens put obtenir à fon tour. Quant à l'abbé belge bien connu de Slufe, Huygens avait été mis en rapport avec lui par fon père en 1657'°^); depuis ce temps les lettres échangées furent nombreufes. Déjà dans la première lettre il eflqueflion du problème déliaque (duplication du cube) et bientôt"") Huygens propofe celui d'Alhazen. En mars 1658 Sluluis mentionne la cifloïde'") ce qui donne lieu à un échange de vues fur fa quadrature ' ' ") ainfi que fur la cubature des folides de révolution qui lui corre- spondent. Van Schooten, Hudde, Fermât, van Heuraet"'), Wallis et Mylon par- ticipent parfois aux dilcuffions. Voyez notamment la longue lettre du i janvier 1659 de Wallis à Huygens qui fut imprimée en cette année (Poflerior traélatus in quo agitur de CilToide, et Corporibus inde genitis: et de Curvarum, tum Linearum sCB'vvs-ei tum fuperficierum TrXxTVG-iJM) avec le Traélatus Prior, de Cycloide etc. La grande quelHon c'ell toujours la quadrature du cercle: d'autres quadratures — voire même des cubatures — peuvent être confidérées comme des à'Tra.yuyoc.î ' '♦). Huygens avait tait connaître à beaucoup de fes correfpondants son théorème de 1657 fur la '"*) Autrement dit : les paraboles et hyperboles de divers degrés. '°7)T. XIV, p. 190— ipi. '"*) Voyez aussi sur ce sujet la p. 187 du T. II. >°9) T. il, p. 36. "<')T.II,p.45. "0 T. II, p. 144. '") Voyez e.a. les p. 309 — 312 du T. XIV. "3) Son article de 1659 „De transmutatione curvarum linearum in rectas" est mentionné à la p. 189 du T. XIV. "••) Comparez les p. 199 — 200 du T. XIV. 5 I 8 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. reftification de la parabole, c.à.d. fur la réduction de ce problème à celui de la quadra- ture du cercle"'). Chriftiaan s'intéreffaic-il audî en ce temps aux larmes de verre? On pourrait le croire d'après la lettre du 30 mars 1 657 de lady Newcaftle fur ce fujet. Dans le T. II nous avons dit fiippolcr que cette lettre était adredee à lui plutôt qu'à ion père. Nous ignorions, ce que l'édition de la Correfpondance par Worp a révélé, que le père Con- ftantyn avait entamé ce fujet dans deux lettres h la duchefTe"*) du même mois"'): c'eû: h lui que la réponfe" ') s'adrcfTe. Citons une partie de fes lettres"''): „thefe vvondcrfuU glaiïcs, which, as I told you, Madam, vvill fly into powder, if one breaks but the lead top of thcir tailes, whereas without that way they are hardly to be broken by any waight or ftrength. The King of France is as yet unrefolved in the queftion, notwithibnding hc hath becne curions to moove it to an alTemblie of the befl: philofophers of Paris, the raicrocofme of his kingdome Expérience having carried me to a ncw byway, from whencc I do not fec how to bring rayfelfc upon the path of truth without your gracions affîllance, I doe prefume this fécond time to infomie your Ex."'" of what I bave found out In ordre of your Ex."" détermina- tion, I did conceave, if the matter inclofed in the hollow parts ofthefebottelsshould be a fulphureous liquid gunpowdcr, that without queflion fire would work upon it, and make it active. But, Madam, I found myfelf fo farre short ofmy opinion, that firing one of thefe bottels to the reddeft hight of beat, I hâve not onely feene it without any efTcft, but alfo bcing cooled again, I bave wondred to fee ail his vertue fpent and ipoilcd, fo that I could breake of the whole taile by peeces even to the belly, without any motion more then you would (ee in an ordinarie peece of glafle " Sans doute à la maifon du Plein ce phénomène a été un des nombreux fujets de convcrfation entre le père et fes fils. Mais, comme nous l'avons dit antérieurement en parlant du bois pourriffant fpontanément lumineux — le livre de Kircher, cité à la p. 522 qui fuit, traite longuement des corps luifants — Chriftiaan avait le bon fensde ne pas s'aventurer dans des explications de phénomènes trop compliqués. Tout en "!^)T. XIV, p. iSpet 195. "*) Née Margaret Lucas, épouse de William Cavcndish, duc de Newcastle (1592 — 1672). Ils étaient domiciliés il Anvers. ' ■'') Ou plutôt: il continue par écrit la conversation qu'il avait eue avec elle sur ce sujet. "'*) Non seulement celle du 30 mars, mais aussi une première et plus longue réponse du 20 mars, qui se trouve également chez Worp. "') Chez W'orp elle porte le no. 5535. SÉJOUR ET TRAVAUX X LA IlAVIi DE DÉCEMBRE 1 655 À OCTOBRE 1 660. 5 I *> ayant ofé foiircnir aiïez liardimciu en 1 656 ' -'^) — mais en ce moment il ne fongeaic pas, nous lembie-t-il, au problème de la cohcdon — que „omnis rerum diverlitas" provient du mou\ement de certains corpulcules. Une lettre du 14 oétobre 1658 du père Conftantyn au „Roi d'Angleterre" Char- les II — qui, il elt vrai, réfidait en Hollande en ce temps et ne devint ofliciellement roi qu'en 1 660 ' ") — réfuméc par Worp, nous apprend que Chrilliaan, évidemment fur l'initiative du père, lui offrait un télelcope; le maniement était expliqué dans la lettre; c'eft apparemment de ce télefcope-là que Chrilliaan parle en 1662'--). En 1661 le père — qui, on l'a déjà vu, vante et poufle toujours fon fils — écrira que le roi honore Chrifliaan „d'unc elHmc fort particulière" '-3). Voyez encore liir ce fujet les 1. 7-8 de la p. 2yj de notre T. III, et le n" III de la p. 172 qui précède. Huygens garda le fccret fur l'anneau de Saturne jufqu'au 28 mars 1658; voyez fa lettre h Chapelain de cette date. 11 y eut cependant une exception: BouUiau vint le viiitcr à la Haye où il fut en 1657 durant quelques mois le fecrétaire de l'am- bafladeur de Thou. Or, fa lettre de janvier 1658 "+) montre que Huygens lui avait fait voir l'anneau; cependant, ajoute-t-il, „je vous donne ma foy et ma parole que perfonne ne verra & n'aura communication de ce que vous m'avez fait l'honneur de me communiquer avec tant de bonté et de courtoifie". Ce n'ell: pas que Boulliau efl: entièrement convahicu que ce qu'il a vu eft: réelle- ment un anneau; même après avoir lu en novembre 1 659 le Syftema Saturnimii il dit s'en tenir encore au doute '-'). Déjà avant l'arrivée de Boulliau à la Haye Huygens dit fe réjouir de l'occafion qu'il aura de caufer avec lui fur „quelques opinions particulières" avancées par lui dans fon „Aftronomia philolaica", notamment fur l'équation des jours ' -^), fujet con- '■°) P> 5°- qui précède. '=') Oliver Crorawell était mort en septembre 1658. Après lui, son fils Richard eut pour quelque temps le titre de Protector. '"^) T. IV, p. 92; T. XY, p. 16, où l'on voit les noms d'autres personnes qui reçurent des téles- copes, e.a. Boulliau. On peut v ajouter le nom Colvius (T. I, p. 470). -3) T. III, p. 255- "4) T. Il, p. 117. • "S) T. II, p. 511. "«)T.II,p.7. 520 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. trovcrfé ""). Nous avons dit plus haut qu'en 1658 Huygens en traite dans le Ma- nufcrit A; ilfc propoiait d'en traiter dans l'édition amplifiée de r„Ilorologium"; au début de i(>S7 Mylon '^") parle déjà de „voflre invention nouuelle pour l'Equation du temps". Depuis que Boulliau fut rentré h Paris jufqu'en 1660 les lettres échan- gées furent nombreufes. En décembre 1 657 Huygens le „fupplie de ne communiquer à peribnne ce que vous fcavcz du monde Saturnien". 11 lui apprend que bientôt l'horloge d'un clocher de village — il s'agit de Scheveningen près de la Haye — Icra pourvu d'un long pendule. Voyez fur ce fujet ainfi que fur d'autres horloges publiques auxquelles des pendules furent adaptés, les p. 32 et l'uiv. du T. XVII. Les horloges fournirent le iujet de bien d'autreslettres encore. Huygensenvoyadcshorloges h BouUiau ainfi qu'à d'autres parifiens. Nous apprenons que des objections furent faites à la confliruiflion. C'ell: ainfi que Huygens écrit "^): „Si vous eftiez de l'académie chez Monlîeur de Monmor je vous prierois d'y taire veoir [mes] raifons, parce que Monlieur Chapelain mande qu'encore dernièrement on y a fait de femblables objec- tions à la vollre". Boulliau fut aufli en correfpondance avec le prince Leopoldo de Medicis — nous avons mentionné à la p. 495 le telefcope qu'il avait reçu auparavant de fon frère, le grand-duc Ferdinando — qui lui envoya des figures, lesquelles il tranfmit à Huygens, de r„Horologe commencé parGalileoGalilci avec un pendule" et de „rhorologe a pendule qui ell a Florence dans le vieil palais de INIedici". On peut les voir dans notre T. III vis-à-vis des p. 8 et 14. Nous nous fommes étendus fur les conftruétions de Florence dans un Avertillcment du T. XVIII "^). Boulliau reçut aulTi de 1 luygens des lentilles '3°^ et une lettre avec des figures fur le grand télcfcope à conilruire '5'). Ce fut à Boulliau que Huygens envoya en août 1659 un certain nombre d'exem- plaire du Syilema Saturnium pour en taire la diilribution '3=^. Parlant de l'obfervation d'éclipfes — et autres obfervations; il ell queftion du „changement en l'ettoile duCigne ''sy — Huygens blamc l'Univerfité de Leiden "') Voyez, à la p. 9 du T. Il, ce que Mylon dit sur ce s\iiet en citant l'^renicle. En mai 1659 Huygens écrira encore à lioiiliiau que sa méthode lui est „iin peu snspecte", en février 1660: „Je désespère de vnidcr cette question par lettres". Voyez cependant sa longne lettre de 1662 sur ce sujet à P. Petit (T. IV, p. 138 — 142). On peut consulter dans !eT. XXI (p. 316 — 318) ce que Huygens écrira encore en 1680 sur l'équation du temps; il approuve toujours la méthode de Ptoléniée et de Copernic et désapprouve celle suivie e.a. par Boulliau, quoiqu'on puisse aussi parler d'ini ,,error Ptolemaei et Copernici" (T. XV, p. 54-, T.:XV11, p. 1 23). -«)T.II,p.442. "'0 p. 59— 66 du dit Tome. '3°) Par l'entremise de l'abbé Brunetti, connaissance intime de Slusiiis (T. III, p. -i et 3(5i). ■S") Mars i6s9,T. III, p. 361. ■■^=)T.III,p.45r,et4Si!. '■■'■>) Voyez sur cette étoile la note 10 de In p. 22s du T. III. / SIÎJOLR ET TRAVAIX À I.A IIAVK Dr. nl^XF.MRRF. 1(^55 X OCTOBRE 1660. 52 1 de ne pas (uflirammenc y prendre parc: „Four les INiedieurs de Leydcn je ne fcay s'ils y prennent garde. C'ell une honte qu'il n'y a peribnne là qui face des obfcrvations ny d'eclipfe ny de quoy que ce l'oit, iinon un leul Allemand nommé Keclielius '")". Kechel a été plulieurs fois mentionné dans notre T. XVII à propos des couronnes et parhélies; on y voit, quoi qu'en dife Iluygens, que (îolius obfervait parfois avec lui '"). Dans ce même Tome, dans notre Avcrtiflement au Traité „de Coronis et Farheliis", nous avons dit qu'il relTort de la Correfpondance qu'en fepcembre 1 659 Huygens demanda avec un certain fuccès h Chapelain de lui procurer par l'intermé- diaire de de Montmor la dcfcription du „dcuxicmc phénomène de Rome" de 1630, qui devait fe trouver dans les papiers de feu Gaffcndi. En 1660 il aflimie que fon traité ell fort avancé. Notons qu'en 1659 il avait obfervc lui-même plufieurs halos et auiïi des parhélies '3*). Boulliau \oit tout auiîi bien que Huygens que l'obfervation d'une feule étoile variable peut être confidérée comme fuffifantc pour infirmer l'opinion d'Ariftote „de l'incorruptibilité & ingénérabilité des deux '3'"}". Ce qui a été écrit ici fur la période confidérée fuffira, croyons-nous, à ceux qui ne voudront pas prendre la peine de lire d'autres lettres que celles citées par nous, pour fe faire une idée des œuvres de Huygens et de la correfpondance de ces années. Reftc toutefois de dire un mot fur la laiiteme magique de 1659 ou de plus tôt (p. 197 qui précède), ainfi que fur la polémique avec Euftachio Divini de 1 660. ■34) T. m, p. 509. '35) Et ce fut Golius qui attira l'attention de Boulliau sur l'étoile variable du Cygne (T. III, p. 227). ■^fi) T. XVII, p. 4-2. Appendice VII au Traité des Couronnes et Parhélies. '37)T. II,p. 228. Pendant l'impression du présent Tome on nous envoie de l'Observatoire de Paris (coUec- tion-Boulliau) le résumé suivant de la lettre de Huygens du 9 janvier 1659 quin ous manque (d'après la p. 318 de notre T. II): A la Haye. 9 Janvier 1659. Remarq. Almagefl:. Ricciol. part, i" pag. 712. col i. in fine, que Saturne du 2 Janvier 1650 au 3'. etoic devenu aitpralior qiiomani retrogradus incedchat per orbltam siiam. il ell vray que aullralior evafiiïet s'il eut marche en retrograd. dans fon orbite, mais il devoir fçavoir que le chemin apparent des planètes ne demeure pas dans un feul cercle qui soit leur orbita. Remarq. encore ib. p. 723. Schol. 2. 66 522 BIOGRAPHIE DE ClIR. HllYGENS. En 1 694 Huygens trace la figure d'une lanterne magique à deux lentilles ' 5°). On y lit: latcrna niagica. rpcculum cavum. lucerna. lens vitrea. pictura pellucida [nous Ibulignons]. lens altéra, paries. Kn 1659 il s'en fervait probablement pour amulcr des jeunes gens, des membres de la famille. Il conftruifit e.a. une lanterne à trois lentilles: il en eft queftion en 1662 ''^); deux de ces verres étaient „proche l'un de l'autre". En cette dernière année il parle de „bagatclics dcliu toutes vieilles '■'°)". Il n'en veut plus rien favoir et fait Ton podible pour échapper à la néceffité d'en fabriquer pour fon père qui vou- drait en faire montre à la cour de Paris; il ne lui fled point, écrit le fils, „de faire jouer de telles marionettes au Louvre '5'-')". Un peu plus tard Chrifliaan prétend '5'): „Malgrè toute mon induflrie et fcience je n'en puis venir a bout ... il faut compter l'invention inter artes deperditas". Des vifiteurs avaient cependant jadis \u la lan- terne cbez lui h la Haye et continuaient à s'y intéreffer. En novembre 1664 '■*') P. i^etit — l'ingénieur parilicn bien connu (1598 — 16-7) avec qui, ibit dit en pafTant, il correfpondait déjà avant 1660, aufli bien qu'avec Boulliau, tant fur les horloges que fur les lunettes — lui écrit : „mandez moi lil vous plaît la grandeur & proportion des deux verres que vous milles & que vous jugez quil fault mettre a cette lanterne de peur '■*3) etc."; mais Huygens ne repond '+") que vaguement, femble-t-il (nous ne poifédons que la minute de la lettre) quoiqu'avec une figure affez icmblable à celle dont nousa vous parlé plus haut (toutefois, la „pi(5lura pellucida" n'y efl pas indiquée) : „Lanterne, il y a longtemps que les verres en Ibnt oilcz '■•+) fans que je fcache la mefure de tous . . . ma lanterne n'eftoit pas bien ajuflée. eiloit sans miroir concave etc." Apparemment le feu facré lui fait abiblument défaut. De pareilles repréfenta- tions font déibrmais au-defibus de fa dignité. D'où venait donc l'intérêt nullement affaibli de fon père pour la lanterneV II nous femble qu'il y a lieu de fongericih ■33) T. XIII, p. -86, tirée du Manuscrit I. '■W)T. IV,p. III. ■4°)T. IV, p. 102. ■4>) T. IV, p. 197. '■*") T. IV, p. 266. La lettre n'est pas de 1662, mais de \66^, d'après la p. 601 du T. XIII. Cela paraît par le fait que Huygens y repondit le 1 1 décembre 1664, T. V, p. 161. '•*"') Cette désignation de la lanterne s'explique par le tait qu'on se servait parfois d'appareils de projection lumineuse pour effaroucher les gens. Il en est ainsi chez A. Klrcher „Ars magna lucis et umhrae" (1646) — tout son livre X traite de „;Magia" („IMagia catoptica" etc.) — que I luygens connaissait depuis longtemps et son père également: la lettre à Mersenne où Con- stantijn en parle (T. Il, p. 550) est déjà de novembre 1646. Voyez aussi la p. 35- du T. I. Mais la lanterne magique proprement dite avec des ligures pellucides ne se trouve que dans la deuxième édition, de 1671, du livre de Kircher. '■''') Non pas „estcz" (faute d'impression). SÉJOUR ET TRAVAUX À LA HA^'E DE DÉCEMBRE 1655 '. OCTOBRE 166&. 523 l'influence de Drebbel qu'il avait connu et admiré à I^ndres dans fa jeunefîe'*'^ et qui, lui, n'avait aucun fcrupule d'amufer la Cour par des repréfentations de ce genre: c'était pour lui un ga^e-pain. Il eft vrai que la lanterne magique n'eft pas mentionnée par Conftantyn dans la lifte des chofes remarquables qu'il apprit à connaître chez Drebbel '-^ 5); il n'a fans doute pasaffiftéa des repréfentations de ce genre; mais parmi fes papiers fe trouve encore aujourd'hui la lettre de Drebbel à Ysbrant van Rierwijck, datant probablement de 1 608 ou 1 609, où „le magicien", pour parler avec les parents de Conftantyn, donne la defcription, non pas il eft vrai de l'appareil — rien ne dé- montre qu'il y aurait eu des figures pellucides — mais des merveilles qu'il montrait en ce temps '•^*). L'anneau que le magicien Chriftiaan avait décou\'en au firmament ne fiit pas im- médiatement reconnu véritable par tout-le monde. Plufieurs correfpondants, il eft vrai, l'acceptèrent; mais nous avons déjà dit plus haut que Boulliau doutait; Riccioli niait, toutefois fans rien publier; voyez la p. 185 du T. XV '+'}. La feule attaque férieufe fut celle d'Euftachio Divini (ou de Divinis) dans un écrit imprimé 2 Rome en 1 660 dont en réalité, écrit P. Guifony, „le Père Fabr>' Jefuite François eft l'au- cheur"'-'-^). La réplique de Huygens, la ,3revis AiTerrio Syftematis Satumii fui" dédiée, comme la brochure de Divini, au prince Leopoldo, fut prête et imprimée en cette même année: il la publia à la Haye, chez Vlacq, avec une réimpreflion de la „BrevTs Annotatio" de Divini. On trouvera l'un et l'autre écrit dans notre T. XV. Fabri — qui plus tard dut reconnaître fon erreur — propolàit au lieu de l'anneau un syftème de fatellites bien compliqué. Il apparaît avec évidence qu'en ce moment la lunette de Huygens était fupérieure à celles qu'on poffédait en Italie. Plus tard, nous en reparlerons, les Italiens prirent leur revanche. N'étaient-ils pas même parvenus en 1 660 à voir le fatellite de Saturne? Huygens le prétend en cririquani les obferv^- rions d'Euftachio '■'■^). En 1 657 il avait écrit à de Slufe ' 5°} : „Opticos tubos Euflachij Divini vehementer commendari video . . quos urinam liceret cum noftris conferre. Gaudeo tamen eo perduclos ut Satuml lunula Romae quoque jam confpiciarur". Et en 1 662 Q reconnaît s'être plus ou moins trompé en 1 660 puifqu'il écrit au prince '*=) Voyez les p. 420 et 449 qui précédent. '♦*) Lettre publiée e.a. par F. M. Jaeger dans sa brochure ^CorneHs Drebbel en z§ne t^dgenoo- ten^ de 1922. Jaeger dit à bon droit, nous semble-t-41, (p. ô^') qui! y est question d'une lan- terne magique. ^*'^') Avec la note 19. '«)T.XV,p.392. '«) T. XV, p. 442-447. '5=) T. II, p. 55. 524 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Leopoldo ' 5 ') — qui le remercie de Ton ,.libretto" déjà en fepcembre 1660''-) en y ajoutant la figure d'une nouvelle grande lunette aveclaquellc on pouvait voirie fatel- lite („il pianetino") et dit défircr grandement „di riconoicere la uerità" fur le fyftème de Saturne — : „Credo fane jam ab illo [Divini] comitem cerni, tôt produclis teftibus, antea vero merito dubitabam an vidiffet cum nihil produceret nifi obfervationes quje cum rei veritate (lare non potcrant". Saturne, et les autres planètes, font-elles habitées? Huygens n'avait parlé qu'en pafTant des Saturnicoles; il ne s'agiflait pour le moment que d'une fiftion fervant uniquement à faire voir comment les chc )fes fe préfenteraient h des obfervateurs placés fur la planète. Fabri et Eullachio ne manquent pas d'obfervcr qu'une telle hypothèfe ell ridicule en foi et de plus en oppofition aux dogmes catholiques'"). Huygens répond bric\'cmcnt n'y pouvoir voir rien de ridicule ''+). INIais ce n'eft pas à l'âge de trente ans qu'un mathématicien ou naturalise capable d'accomplir des travaux férieux voudrait perdre fon temps à difcuter longuement l'inconnaiffable. ■s').T. IV,p. 286. ■")T. IH,p. 129. ■53) T. XV, p. 4 18-4 19. '54)T. XV, p.462 — 463. JOURNAL DE CHR. HUYGENS. LE VOYAGE À PARIS ET À LONDRES DE 1660—166] . Ce Journal a été défigné dans les Oeuvres Complètes par le mot Reyfverhael (qui ne fe trouve pas dans les manufcrits). Nous l'avons plufieurs fois cité dans les Tomes précédents; mais il n'a été publié en entier que par II. L.Brugmans dans fon ouvrage de 1935 „LeféjourdeChrifIian Huygens à Paris etc." (titre complet à la p. 387). M. Brugmans nous permet gracieufement de faire ufage de fes notes (ce qui ne veut pas dire que les nôtres soient c'titièrement conÇorma aux fiennes); il avait aulîi donné, comme nous le faifons après lui, la traduftion françaife du début ( 1 2 — 29 oftobre) rédigé par Huygens en néerlandais. ■ Il nous eft impoflîble de garantir généralement l'exactitude des dates de naiffance et de décès données dans les notes. Voyez p. e. la note 28 de la p. 532. En 1655 Chriftiaan et Lodewyk — nous n'en avons pas fait mention plus haut — avaient eu à Paris pour cicérone l'ami de leur père A. Tafîîn; en 1660 Chriftiaan, voyageant feul cette fois, n'y eut pas de mentor proprement dit. Nous lui donnons la parole sans autre préambule. § I. VOYAGE ET SÉJOUR À PARIS. 1 2 Oct. Dinghd. tcn 2 iiyt den Haeg met Wolffcn. ten 5^ van Delf: daer ick van der Wals bibliotheek ') eerfl: fagh, en rencontreerde N. Becker") mec Zuerius de getroude "'). Ten 9 te Delflliaven met het schip; daer in was onder andere Mr. Hagens agent van de Pr. van Ligne +), kende mij niet en fprack van de Horologies en van Iluygens. In de fwaen was qualijck broot te krijgen, tôt onie provifie 't fcheep. 13 Oft. ten 5 van Delfl'haven. tegen wind. met een peert getrocken door de kil. ftopten 't tij int flaeck. 14. Uyttet Vofmeer fnachts. 'tfchip in'tlaveren tegen een andergeftotcn.Jefuiten jongens int Ichip raefden alsdol. klop. Jan Cloppen broer. Te Bergen op Z. een vrouw uytgefet. ce 1 2 te Lillo. Hagens, WoltTe en ick door een beflyckte kley wegh te voet nae Staebroeck. Daer vond ick een grof Horologe raaecker die mijn inventie van Douw 5) geleert had, en . . . Met een kar te Merxem ten 8 uren, is 3 ur. van Stabroeck en i van Antvvcrpen. 15. ten 6i van Merxem ten 7 t'Antw. Hagens cabinet gefien niet veel befonders. ten 10 de bagage aengekomen met het dclffe fchip. gewandelt in de groote kerck. daer bij gelogcert in den Roofennobel tôt Sr. Bommers. Na den ceten met ons ge- fclfchap het Jefuiten Clooiler wefen fien, geleijd op de bibliotheeck, in de begraeffenis kelders, door Pat. Bolland ^) die ick een packje van Heinfius ^) bracht. Thoonde mij 5 volumina de vitis Sanftorum die hij met P. Enfcbenius ") fchrijlt. en is noch maer van die van Januar. en Fcbr. Douartes **) befocht. fraeye courante van La Barre '). Titiaens '°) Madelcne. Sond mij excellente druijven. ') Voyez sur A. van der Wal, ou van der Walle et sa bibliothèque les p. 30 et 698 du T. XVIII. '') Ilendrik Beckcr ou David Becker, l'un et l'autre fils de Samuel Becker et de Jacomina van Baerle, soeur de la mère de Christiaan. Voyez les notes 19 de la p. 16 du T. V et 9 de la p. 170 du T. VI. ■') Probablement Christiaan Suerius quoique son mariage officiel n'eût lieu que le 26 octobresuivant (T. I, p. 438). Hendrik Suerius (T. III, p. 414) et Jacob Suerius (T. IV, p. 199J n'étaient pas mariés. ■•) Claude Lamoral, prince de Ligne, qui devint vice-roi de Sicile en 1670 et mourut à Madrid en 1689. 5) Voyez sur Simon Douw ies p. 80 — 83 du T. XVII. 1 2 06t. Mardi h deux heures parti de la Haye avec WolfTen. h 5 h. i de Delft où je vis d'abord la bibliothèque de van der Wal ') et rencontrai le coulin Becker -} avec Zucrius, celui qui d\ marié '). A 9 h. à Dclffhaven en bateau; dans ce bateau il y avait entre autres Mr. Hagens, agent du Pr. de Ligne +). ne me connaiffait pas et parla des horloges et de Huygcns. Au Cygne il était difficile de fc procurer du pain pour notre voyage en bateau. 13 061. à 5 h. partis de DeltThaven. vent contraire, fumes tirés le long du chenal par un cheval, nous arrêtâmes à la marée dans le Slaeck. 14. Quitté le Vofmeer la nuit, le bateau en lou\oyant en heurta un autre. Des élèves [?] de Jésuites fe démenaient dans le bateau comme des fous. Des coups. Jan Cloppen le frère, à Bergen op Zoom on fit defcendre une femme, à midi à Lillo. 1 lagens, Wolflc et moi nous rendîmes à Staebrocck h pied par un chemin argileux et boueux. J'y trouvai un méchant horloger qui avaitapprifmoninvcnti(mdeDouw '}, et ... À 8 heures en charrette à Merxem, eft à 3 heures de Staebroeck et | d'Anvers. J5. Parti de IMerxcm h 6 h. i, à 7 à Anvers. Vu le cabinet de Hagens, peu remar- quable. Les bagages arrivés à 10 h. avec le bateau de Delft. promené dans la cathé- drale, logé près de la au Roofennobel chez le ficur Bouuncrs. Après le diner avec notre compagnie été voir le Couvent des Jéfuites, conduit à la bibliothèque et dans les caveaux par le Père Bolland '^) à qui j'apportais un pacquet de Heinfius "). Me montra 5 volumes de vitis Sanctorum qu'il écrit avec le P. Enfchenius "}. en est encore à ceux de janvier et de février feulement. Visité Douartes "). belle courante de La Barre'). Madeleine du Titien ""). M'envoya d'excellents raifins. *) Jean Bolland (1596 — 1665), auteur de la Vie des Saints, en collaboration avec Godefroid Henschen. Voyez „L'oeuvre des BoUandistes" par Hippolyte Delehaye S. J. Btiixelles, 1920. ") Voyez sur N. Heinsius la p. 43 qui précède. *) Voyez sur la famille Douartes ou plutôt Duarte et leur hôtel somptueux à .envers la note 3 de la p. 20 du T. II. Le pore Gaspard Duarte, arai deConstantyn Huygenspére, était mort en 1652. Le fils Diego („Don Diego") est souvent mentionné par Christiaan, e.a. en 1633, p. 322 du T. IV, où la note dit par erreur qu'il s'agit du père Gaspard. *) Organiste du Roi à Paris, mort en 1656, déjà mentionné plus haut. '°) Tiziano Vecellio(i477 — 1570> ' 528 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. 16. Hoordc op de kiocken fpclen en was een luyende klock den bass. Cont. "). aen P. gefchreven. Den Bayer Sr. Cramers'-) befocht. liée mij fijn boute klockfpel fien "). bracht mij toc Sr. de Macs den draeijcr. lijn clavecingelmeC4 trcetiesgefien. t'eene macckt de luijt, feer aengcnacm. Douarce mij koraen vinden tôt de Haes. ont- bcten tôt Bommers. ten 1 1 te kiet aen de Heu gekomen. Die naegefeijlt tôt Wille- hrocck met een gehuyrdc ichuijt voor 3 guld. Inde Heu is devracht 15 11:. ten 8 te Bruffel, in 's-Hertogenbolcb in de Bergftraet. feyden dattet beter is daer bij in S.Jacob. 17 Sond. met van der Elllens ibon gewandelt, het hof van Naflau gefien. op den tooren gcklommen. gegeten tôt vander Elst '3^. fnamiddaghs nae Laken gereden, daer gefien de allée van d'infante tegen over de kerckdeur met een fontein aen 't ende. Laet op den Tour '+} gekomen. van der lillls dochter op de Guitare, nietbcfonders. 1 8 Oct. het parck, warande en 't hof gefien. galerij vol fchilderijen, man die Ichrijft. Coninghen en Coninginnen. Piquerij, galerij daer d'Echo is, van ontr. 190 of 200 voet. Daer in ilond het fchcepjen dat gebouwt word voor de Coningh, en beletten d'Echo. Fontein in de Warande, hield een bol, en een mutfje op de llrael drijvende. Struijfvogel en 2 arenden. s'achtermid. Comédie gefien Efcolier de Salamanca van Scaron "'). 19. Jcfuiten bibliothcec gefien, is een lange galerij, daer was een grootc brand- fpiegcl van 2 voct diam. de (loel van Car. Quint, en een kas met eenige antiquailles. après difn. met een koccs nae Anderlech. geweefl: in't Clooiler van de INlinimen, daer plaifimte vijvers in de tuijn waren rondom met boomen. Hadden Erafnius noijt hoorcn noemen. Op den Tour met vcel koetfen. Den Refidcnt Salburgh befocht. 20. Verbeeck "^} gerencontreert. Op 't Iladhuijs oude fraeije fchilderijen van Ro- gier Weyden '") gefien. Daer wasoock mcrckt van fchilderijen. P. Sarafa '^) befocht. ") Dans le T. XX (p. 43 et 49) nous avons dit un mot, à propos de ce passage du Journal, des ca- rillons d'Anvers, nouvellement install(js par les frères Hemony, en ajoutant que nous en parle- rions plus amplement dans le T. XXII. Nous avions reçu une lettre néerlandaise sur ces carillons de feu Monsieur Gyselynck, secrétaire de la ville d'Aïuwerpen, à laquelle nous empruntons ce qui suit. Les liemony (Frans et Pieter) avaient installé deux carillons dans la cathédrale (Onze- Lieve-Vrouwekerk) et un dans l'abbaye de St. Michel, sur lesquels on peut consulter H. N. J. van Eelde dans la revue Oud-HoUand de 1 896 et le „Jaarver.slag 1925 — 1 926 en Mededeelingen van de Mechelsclie Beiaardschool". Iluygens doit avoir entendu soit le „stadsbeiaard" en haut de la tour de la cathédrale, soit le „kerkbeiaard" placé plus bas dans la „torenkamer"; la „bas- klok" correspondant à ce dernier est la grande „feest- en stormklok Karolus" fondue en 1507; tandis que la „basklok" du „stadsbeiaard" est la „uurklok Gabriel" fondue en 1459. Le„kerk- beiaard" avait en 1661 37 cloches, dont 34 fondues par les Hemony; il est resté intact jusqu' à 1930. Le „stadsbeiaard" (correspondant à une horloge), la majorité des cloches duquel furent fondues par les I lemony en 1 655 — 1 65 8, a toujours été fort bien entretenu. Le „houte klocspel" désigne probablement le clavier correspondant à l'un ou l'autre carillon; le carillonneuryjoue des mains et des pieds; les touches sont en bois; s'il en est ainsi, Huygens est donc monté à la tour. LE VOYAGE X PARIS ET A LONDRES DE I 66o — 1 66 1 . 529 1 6. Entendu sonner les carillon, une cloche faifait la baffe contre, écrit à mon Père. Vifué le carillonneur, le licur Cramers '=). me fit voir fon clavier [littéralement: jeu de cloches] en bois, me conduifit chez le tourneur, le lîeur de 1 laes. vu fon clavecin à 4 rcgiftres, l'un d'eux accompagne [?] fort agréablement le luth, Douarte me vint voir chez de Haes. déjeuné chez Bommcrs. à 1 1 h. arrivé trop tard au lieu. Le fuivis jufqu'à VVillcbroeck dans une barque à voiles louée pour 3 llorins. Sur le I leu le pal- fage coûte 15 fous, à 8 à Bruxelles à 's-Hcrtogenbofch dans la Bergllraet. on difait qu'on eft mieux près de là h S. Jacob. 17. Dim. promené avec le fils des Van dcr Eli^, vu le palais de iXafTau, monte fur la tour, mangé chez Vander Elfl ' ^}. l'après-midi été en voiture à Laeken, vu là l'allée de l'infante en face de la porte de l'églife avec une fontaine au bout. Arrivé tard au Tour '+}. la fille de Vander Elll fur la Guitare, rien d'extraordinaire. 1 8 Oct. Vu le parc, la promenade et la cour, galerie pleine de tableaux, homme qui écrit. Rois et Reines. Bâtiments des piqueurs, galerie où ell l'Écho d'environ 190 ou 200 pieds. Il y avait là le petit bateau qu'on bâtit pour le Roi et qui gâte l'Echo. Sur la promenade une fontaine dont le jet llipportait une boule et un petit capuchon. Autruche et 2 aigles, l'après-midi vu une comédie, l'ElcoUer de Salamanque par Scarron '5). . , 1 9. Vu la bibliothèque des Jéfuites, c'efl: une longue galerie, il y avait là un grand miroir ardent de 2 pieds de diamètre, la chaifc de Charles-Quint et une anuoireavec quelques antiquités, après le diner en voiture à Anderlecht. été au Couvent des Minimes, où il y^ avait de beaux étangs avec des arbres autour. N'avaient jamais entendu parler d'Érasme. Sur le Tour avec beaucoup de carroffes. Viiité le Résident Salburgh. 20. Rencontre Verbeeck "^). À l'Hôtel de Ville vu de beaux vieux tableaux de Rogier Weyden '■') Il y avait auffi là un marche de tableaux. Vifitéle PèreSarasa ■^). ") En réalité le carillonneur, d'après H. Gyselynck, ne s'appelait pas Cramers, mais Crama (Hubert Crama), nous l'avons dit dans la note 6 de la p. 49 du T. XX. Crama fut nommé en i63i,tant pour la Ville que pour la „Kerkfabriek", et resta en fonction jusqu'en 1686, année de sa mort. ■3) y an der Elst était procureur à Bruxelles, d'après la Correspondance de Const. Huygens père. '■*) Promenade à la mode. '5) „L'Écolier de Salamanque ou les généreux ennemis", pièce de Scarron de 1655. Une adaptation par Jean Blasius parut à Amsterdam en 1658. '*) Voyez sur Gerardus Verbeeck la p. 33 du T. IV. '7) Ou plutôt Van der Weyden, peintre flamand (1399 — 1464.'). ") Voyez sur le jésuite Alphonse Antoine de Sarasa( 16 18 — 1667) et sa „Solutio problematisa M. Mersenne propositi" nos T. IV, XII et XX. Il fut successivement prédicateur à Gand, Bruxelles et Anvers. Il écrivit aussi le traité „Ars seraper gaudendi". 67 530 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Daer gevonden de fchrynwerker die het horologe heeft dat met water gaet van Bet- tinus. oock P. Frefneda ''), die a. 55 met ons uijt vrancrijck quam. was nu confefTeur van Caracena -°). feijde dat Alamont biiïchop van Ruremonde was geworden. Am- bafT. Boreel gearriveert. 21. Schrijnwerckers horologe wefen fien. ten 2 van BrufTel. gegeven aen Baudry 1 2 piflolen a 8i voor mij en mijn jongen en bagage, daer voor gedefroyeert van ailes tôt Parijs toe. ten 6 te Halle, kleijn fteedtje daer de lieve vrouw is van Lipfius-'). 22. Vr. ten 64- van Hal, nergens onder d'aerde gereden gelyck I. Secundus-*) fchrijft. gepaffeert te Lembec te Tubize, Braine le Comte, fmidd. te Sogny, niet daer in geweefl:. is ontrent gelyck Hal. ten 5 te ^lons. Groote marckt. Schoon gefichtop de wal over een wijt water. In de kerck van de ChanoinelTes een oxaal met feer fraeije beelden, van binnen een Refurrectie. ter fijden in t choor een halfvergaene mans beelt met wormen, daer I. Secundus van fchrijft. 23. Sagen de Chanoineffes fmorgens in 't Choor, met lobben omden hais en witte floerfe doecken op 't hooft, dat niet quaelyck ftondt. Madame de Lorraine '5) met haer dochter waren s'avonts te voren te Mons gekomen. de Gr. van Bucquoy gou- verneur van Hainaut -+), heeft daer een fraey huys. Te pi van îMons. gepafîeert verbij S. Ghilain, BoITu, Condc, aile laten leggen aen de rechtcr handt, gepeyilert te Ceveron. S'avonts te Valenciene. groote langwerpige mart, daer een kerck en oudt ftadthuys is met het horologe daer I. Secundus van fchrijft -'). 24. Op de wal geweeft, fteene muren, drooge grachten, vujle en flechte ftraeten met veel houte gevels, meer als te iVIons. Ten 9 vertrocken, ten 4 te Cambray. weynigh minder als Mons. Grootte mart. fraeije groote kerck a la gothique. Horologe daer in met een draeijende fon en maen en andere dingen, dat oock I. Sec. remarqueert. iXoch een andere nieuwer kerck a l'antique gewulft met vierkanties,maerdecolumnen quaelyck geproportioneen. Autaer fluck, ^'larienbeelt Italiaens feer goet. Don Fer- nando Solis de Gouverneur gefien als hij bij den Amb. Boreel quara. '') François Xavier de Fresneda,.jcsuite, né en i6:o,mortàMadriden 1692, prédicateur à la Cour de Bruxelles. Voyez aussi sur lui la p. 210 du T. III. "■) Voyez sur lui la p. 21 1 du T. III. -') C. à. d. la statue de la Vierge dont traite Juste-Lipse dans son „Diva Virgo Hallensis, bénéficia ejus et miracula", Antwerpiîe, 1604. --) Le poète Janus Secundus (151 1 — 1536), déjà mentionné par Const. Huygens père dans une lettre d'avril 1609 (Worp, Correspondance no. 6). En 1618 parurent à Leiden, ex officina lac. Marci, les „Joannis Secundi Hagensis Batavi Itineraria tria, Belgicum, Gallicum et Hispa- nicum", edente nunc primum Danielc Heinsio. Les Oeuvres complètes parurent en 163 1 et de nouveau en 1 65 1 , Lugduni Batavorum,ap. Fr. Moyaert: «Joh. Secundi opéra accurate recognita ex museo P. Scriverii". Secundus écrit (p. 3 de l'édition de 161 b!), après avoir parlé de la ville de Hal („urbem Halles videre caepimus"): „I\Iox in civitatem delati subter templa constructa caverna sub sepultorum cadaveribus submissi equitaviraus". LE VOYAGE X PARIS ET X LONDRES DE 1 66o — 1 66 1 . 53 1 J'y trouvai l'ébénifte qui po^cde rhorlogc, mue par de l'eau, de Rcttinus. De incmc le P. Frcfneda"-') quicn 1655 rcvintavcc nous de France, écaitmaintcnanccoiifciïcur de Caracena '°). dilait que Alaïuonc était devenu cvèque de Ruremonde. Ambaffadeur Boreel arrivé. 2 1 . Eté voir l'horloge de Tébénifte. à 2 parti de liruxelles. donné à Baudry 1 2 pif- toles h 85 pour moi, mon demciliquc et mes bagages, ainfi défrayé de tout jufqu'à Paris, il 6 b. Halle, petite ville où le trouve la vierge de Lipfius -'). 22. Vendr. Parti de 1 lalle à 64^, pade nulle part, en voiture, fous terre comme l'écrit I. Secundus "). PalTé à Lambec, h Tubi/.e, Brainc le Comte, l'après-midi à Soignies fans y entrer, cil environ égale à 1 lallc en grandeur. 353 Mons. Grande place. ÈcWe vue du haut du rempart fur une grande étendue d'eau. Dans l'églife des Chanoineffes un jubé avec de très belles rtacues, à l'intérieur une Réfurreélion. de côté dans le choeur une llatuc d'homme abîmée, rongée par les vers, mentionnée par I. Secundus. 23. Vimes les ChanoineiTes le matin dans le choeur avec des collerettes autour du cou et des voiles de crêpe blanc sur la tête, ce qui faifait un bel effet. Madame de Lorraine -') et ft fille étaient arrivées h Mons la veille au foir. Le Comte de Bucquoy, gouverneur du I lainaut '+), y a une belle mailbn. Parti de Mons à pi. pafTé à coté de S. Ghiflain, BofTu, Condé, laiflés tous à la main droite, arrêté à Ceveron. Le foir à Valenciennes. grande place oblongue où il y a une églile et un vieil hôtel de ville avec l'horloge mentionnée par I. Secundus. 24. Eté fur le rempart, des murs en pierre, des foffés defféchés, des rues fales et mauvaifes avec beaucoup de pignons en bois, plus nombreux qu'à Mons. Parti à 9, à 4 à Cambray. Peu inférieure à Mons. Grande place, belle et grande églife gothique. Dans elle une horloge avec un Ibleil et une lune qui tournent et autres choies remar- quées aulïï par L Secundus. Encore une autre églife plus récente ornée à l'antique de petits carrés dans la voûte, mais les colonnes mal proportionnées. Autel abîmé, Itatue italienne de Marie, fort belle. Vu Don Fernando Solis le Gouverneur, comme il venait chez l'ambaffadeur Boreel. ^3) La duchesse de Lorraine. Béatrice de Cusanze, d'abord épouse du prince de Cantecroix, puis seconde femme de Charles IV de Lorraine — voyez sur lui la p. 190 de notre T. III — , bien connue à Constantijn Huygens père (comparez la note 13 de la p. 445 qui précède). Elle décéda en 1663. En 1655 (T. I., p. 343) le frère Constantijn écrit que son père et lui furent fort bien reçus par elle. '*) Albert de Longueval, comte de Bucquoy, grand bailli du Hainaut, est dit être décédé en 1663. -5) J. Secundus, p. 6 de r„Itinerarium Gallicum": „Horologium vidimus in civitate ejus foro amplum, mira arte horas, dies, signa zodiaca, dierum longitudinem, multaque ejusmodide- monstrans". . . ^ 53- BIOGRAPHIE DE CHR HUYGENS. 25. Maend. te 9 van Cambray gepafTeerc te ... te Ribecourt te Melancouture, daer ecn weynigh verbij de limitfcheyding is tuflchen Nederlandt en Vrancrijck. ten 4 te Perone. dobbele grachtcn en wallen, groote lange mart,mee(lhoutehuijren feer flecht. Die van de Douane quaenien cm ons goet te vifiteeren gavcn op onfe declaratie een briefjen van veu et vifitè, en wij haer een efcu. 26. Te Roye, a la Mailbn du Roij. leelyck vuijl nefl:. 27. Smidd. te Gournay a la fleur de lis. Plaifant dorp. gepaffeert te Pont S. INlaxent op d'Oilè, fchoon geficht met bergen achter het bourg, en de rivier daer voor. ge- paiïeert een Ivreupelbofch van 2 mijlen; 'savont in 't donker, niet fonder peryckel van met de paerden te vallen, aengekomen te Senlis. Deden dien dagh 1 2 mijlen. logeerden au grand cerf. b. f. -''^. 28. Wo. Door een plaifant bofch gepaffeert, fmiddaghs te Louure en Parifis, au grand cerf. Slecht dorp. ten 4 te Parijs. brief van P. gekregen tôt Boreel. gingh logeren a la Rue de BulTy. a l'iioftel de Venife, fnachts getier van den droncken taelmeefter -•■"). 29. Chapelain ''■}befocht,Brunetti =9^ was a la campagne. brief aeniNI. le Premier^") gefonden. Een wijf met een pagefbroeck onder haer rocken quam in onfe herbergh allcrhande coordedanfers fprongen doen. BolTe 3') befocht me dit quel homme eftoit le cure de S. Barthélémy '-). Efcrit a P. ^*) Les lettres b. f. ou B. F. se trouvent plusieurs fois dans leprésent Journal (e.a. le 8 janvier 1661 à l'occasion d'un dîner chez Auzout). Nous n'en connaissons pas la signification. °") La première syUabe(_tael= langue) es: légèrement incertaine. Il semble que Huygens ait d'abord écrit ,,dansmeester" (professeur de danse) et qu'il ait corrigé „dans" en „taer'. °^) J. Chapelain (né en 1595) déjà plusieurs fois mentionné plus haut, joua dans la suite un grand rôle dans la répartition des libéralités royales sous Colbert. On considère généralement 1674 comme la date de son décès; mais une lettre de de la Voye (notre T. VII, p. 465) montre qu'il vivait encore en 1675. -') Voyez sur l'abbé Cosmo Brunetti la p. 71 du T. II. Il fut très lié avec le prince Léopoldo de Medicis et avec le duc de Luynes à Paris ou à Vaumurier et entretenait des relations avec les savants des différents pays de l'Europe qu'il visitait au cours de ses voyages. D'après la p. 547 de notre T. XVII il avait été à la Haye chez les Huygens en mai 1661. Huygens l'appelle „bon Janséniste" (T. II, p. 361). 3°) Henri de Bcringhen (comparez la note de la p. 83 du T. I.), jadis chassé par Richelieu, ayant servi sous Gustave Adolphe, puis en I lollande sous les princes Maurice et Frédéric-Henri, fut comblé de faveurs par Mazarin après sa rentrée en France. Il se convertit au catholicisme et devint premier écuyer de la petite écurie du Roi. Il demeurait au petit Bourbon, vis-à-vis du Louvre. Voyez des lettres de Constantijn père à lui dans nos T. III, VI, VII, VIII, IX, dans les T. VIII et IX aussi de Christiaan. 3") Abraham Bosse, le célèbre graveur (i6u — 1678). Il était protestant. Consultez sur lui la p.4 du T. II ainsi que les p. 220 — 221 du T. XX, où l'on peut voir que Huygens avait probablement fait sa connaissance à Paris en 1655. 3=) Pierre Cureau de la Chambre, fils de IWarin Cureau (non pas Cuzeau) de la Chambre, sur lequel LE VOYAGE X PARIS ET A LONDRES DE 1 66o — 1 66 1 . 533 25. hindi, parti de Canibray à 9, pafTc à ... à Ribccourt, à IVlcfancounire, un peu au delà duquel (e trouve la limite entre les Pays-Bas et la France, h 4 h Péronnc. folTés et remparts doubles, place fpacieufe et longue, les maifons pour la plupart en bois et très mauvaifes. La douane vint vifiter nos bagages et nous donna après notre décla- ration un petit billet avec vcu et vifité, et nous leur donnâmes un écu. 26. A Roye, à la INIaifon du Roy. alTreux fale trou. 27. À midi à Gournay à la fleur dclis. Village plaifant.PalTé à Pont Sainte Maxence fur Oife, belle vue avec des collines derrière le bourg et la rivière en face. pafTc par des taillis fur une dirtance de 2 milles dans Tobfcurité du foir au rifque de tomber avec les chevaux, arrive à Scnlis. Avions fait 1 2 milles ce jour là. logeâmes au grand cerf. b. f. ^0- 28. Mercr. Paflc par un beau bois, à midi à Louvrcs en Parifis, au grand cerf. Méchant village, à 4 à Paris, reçu chez Boreel une lettre démon Père, allai loger à la Rue de BufTy. à Thoftel de venife,la nuit vacamie du profcfleur de langues [?] ^''^^ivre. 29. Vifité Chapelain -"), Brunctti "') était h la campagne. Envoyé une lettre à M. le Premier 3°). Une femme avec un pantalon de page fous fes jupes vint faire dans notre auberge toutes fortes de fauts de corde. Vifité Bofl^e 3'), me dit quel homme eftoit le curé de S. Barthélémy -"-). Efcrit à mon Père. 30. Point trouué Chapelain. Vu M. de Carcavy. 3 1 0(ft. à TEglife chez IM. Boreel. dilnc avec luy. au prefche je rcncontray Ouwer- kerck 3'), Vlaerdingen 33). S. Agathe 3+) me mena veoir fon clavecin. I Nov. Entré en penfion chez le Fevre, apothic. à la rue S. IVIarguerite 3') à 30 efcus par mois. Elle chez Boiïe avec Poft 3^). promené aux Thuilleries. 2_Nov. Efl:é veoir Vlaerdingen ou efloit le comte d'ille37). Point trouuè M. le Premier ny Gobert 3^). difnè chez M. de Montmor avec Chapelain. Chambre pleine on peut consulter la note 5 de la p. 390 du T. III, ainsi que le T. XIX. Huygens ne connaissait ni le père ni le fils. Ce dernier — observons que l'église Saint-Barthélémy fut détruite en 1662 — avait une éloquence solide, des curiosités diverses et la réputation d'un homme d'esprit. 33) Consultez sur Hendrik van Nassau, seigneur d'Ouwerkerck, et Jan van Ruytenburg, seigneur de Vlaerdingen, la p. 170 du T. III. 3'*) Voyez sur lui Jacob Boreel, fils de l'ambassadeur Willem Boreel, la p. 209 du T. III. Il fut chargé e.a. d'une mission diplomatique à Paris après la paix de îVimêgue en 1678. 35) Voyez sur N. le Fèvre la p. 382 du T. IV et la p. 195 du T. XIX. La rue Sainte-Marguerite a depuis été absorbée par le Boulevard Saint-Germain. 3*) Voyez sur l'architecte Pieter Post les p. 223 du T. III, 509 du T. IV et 295 du T. IX. II peut s'agir ici de son fils Maurits, né en 1638, également architecte (T. IV). 3") Huygens parle plus longuement de cette visite dans sa lettre au frère Constantyn du 5 novem- bre, T. III, p. 169. En 1663 (T. IV, p. 303) il appelle le comte Dille (lisez plutôt d'Isle) „un treshonnete et tresgalant homme". 3S) Voyez sur Thomas Gobert la p. 21 du T. I. 534 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. de beaux tableaux. Me donna un livre de poefies lat. de Balth. de Vias. y vint l'abbè Quiliet 39). 3. le matin pleuvoit. après difn. avec S. Agathe point trouué Martinot +°). Entre- tenu M. Boreel. 4. avec S. Agathe et Zuerius+') elle veoir Martinot l'horologer, qui ne me connut qu'a la fin. Friponnerie de Marlot +'). ap. d. eftè veoir Carcavy ou je fis connaifiance avec M. le duc de Roancs+3). luy lailTay une lettre pour Brunetti. Mr. le Premier et le Marquis d'Eftrade ++}. 5. Efcrit à P. Elle veoir le nouveau baftiment du Louure. 6. M. de Sorbiere'5) me vint veoir. apr. difn. Carcavy. 7. Au prefche chez Boreel, ou je trouvay M', de Previgny *'''). difnè chez Vlaer- dingen. Esté a la comédie, ou je rencontray M. de Berteuil +'). on joua TOedipus de Corneille. Baronne Beauchafleau +^). 8. fait faire des habits, avec Vlaerdingen au Luxembourg, et chez M. Boreel. S. Agathe parla de la nouvelle invention d'un batteau pour aller en un matin de Paris a Londres. M. de Montraor me vint veoir. 9. M. Brunetti me vint trouuer. Je luy preflay mes papiers receus de Florence, 39) L'abbt! Quiliet, 1602 — 1661. Il fut d'abord médecin, mais s'étant fait remarquer par son scep- ticisme, il fut contraint de se réfugier à Rome où il se convertit et entra dans les ordres. II publia: „Callipedia seu de pulchra prolis habendae ratione", Leyde 1655. '*°) Voyez e.a. sur l'horloger Martinot la p. 503 du T. XVIII. ••') Huygens l'appelle aussi (T. III, p. 170) „consul Zuerius". C'était donc David Zuerius, consul à Rouen (T. IV, p. 272). "t^) Lodewijk de Marlot, plusieurs fois mentionné dans le présent Journal (ainsi qu'à la p. 273 du T. IV), fils de David de Marlot qui assista (T. III, p. 70) au mariage de la soeur Susanna en avril 1660. +3) Artus Gouffier, duc de Roanez (mort en 1696), ami intime de Pascal. Il succéda en 1642 à son grand-père (T. III, p. 238) dans le gouvernement de Poitou. Voyez e.a. sur lui la p. 160 du T. XVI. ••■♦) Voyez sur Godefroi, comte d'Estrades, la p. 365 du T. III. Il fut premier plénipotentiaire de la France aux négociations qui précédèrent la paix de Nimégue de 1678. On a de lui «Lettres, mémoires et négociations", publiés e.a. en 1743 en 9 volumes. Pour ce qui a trait à la Hollande on peut consulter H. J. Rogge „De diplomatieke correspondentie van G. d'Estrades", dans „Verslagen der Koninklijke Akademie", Amsterdam, 1897. ■'5) Samuel de Sorbière (T. I, p. 21), déjà mentionné plus haut, devint membre de la Royal Society en 1663 en même temps que Huygens. On peut consulter sur lui G. Cohen, ouvrage cité à la p. 386 qui précède. Il publia e.a. en 1664 à Paris une «Relation d'un voyage en Angleterre". t») Voyez sur elle le T. III. '*'■) Peut-être Claude le Tonnelier de Breteuil, seigneur d'Escouché, reçu membre du Parlement en 1652, mort en 1698. 4") Madeleine du Pouget, actrice, qui débuta en 1636. Elle épousa François de Chantellec, baron du Beauchasteau, également acteur. LE VOYAGE X PARIS ET X LOPTORES DE 1 66o — 166\. 535 et donnay un exemplaire de mon ancidivinis +'). Envoyé le livre des mouches de Goddarc '") a I\I. Borccl. Eilè veoir M. des Champs '") M. le Premier n'y eflanc pas. Elle a rallcmblcc chez M. de Montmor ou j'appris a connoirtre Mrs. Auzout, Frenicle, Des Argues, Pcquet ''), Rohnut. Des Argues lit un difcours, fi le point mathématique elloit une choie réellement exillcnte, au quel M. de la Poterie ' »} s'oppofa avec une véhémence merveilleule et ridicule. M. Sorbière leut la lettre du Pr. Leopold a M. Bouillant, par la quelle il luy envoya la fabrique du telefcope de toile, commença, Sig'. Il'macl. 1 0. Eftc acheter quelques livres, une boulTole. Auzout m'auoit eftè demander. Eftc veoir Menard le failcur de lunettes '■*), qui me dit que M. Petit efloit de retour d'Anglet. qu'il avoit veu un verre hyperbolique qu'un gentilhomme avait fait, mais feulement pour 3 pouc[es]. 10 Nov. ap. d. Elle veoir M. Chanut^s) que je trouuay indifpofe d'une diffic. d'uriner. Point trouuè le duc de Roancs. Eftè veoir M'' la BaiTC '''). Entendu le cadet fur le Thcorbe, l'organille fur le clavecin avec un dclTus de viole. Tous deux ont employ a la cour. Mr. du Pelletier mon hofte me vint complimenter. 1 1 . Martinot l'horologer me vint veoir, parla de l'invention du reffbrt au lieu de pendule, je luy communiquay l'application de la Roulette aux horologes. \'eu le Roy a la melTe dans la chapelle du Louure. La Barre et Gobcrt furent de la mufique. Difnè a la cornemufe avec Vlaerdingen et Zuerius. Eftè veoir M", de Previgny, qui parla beaucoup duMarq.deMeneville5").LesoiravecVlard.[Vlaerdingen]nofiyahiuox'^), Mr. Douglas, tille de Mont. 1 2. EUerenqara vint trouuer VI. Luy 2 5^). Bus. 5») 30 '^). promit le lendemain a l'Eglife S. Euft. de 13 5^). Mr. le Premier m'avoit eftè demander. Efcrit à P. Eftè veoir Carcavy. ♦') La „Brevis assertio systematis Saturnii" de cette même année 1660. 5°) Voyez sur Joh. Goedaert et son livre (non date) la p. 2 14 du T. IV; la date n'est apparemment pas 1662, plutôt 1660, puisque Huygcns possédait le livre dès octobre 1660. S") Frère de Henri de Beringhen qu'il assistait dans sa charge de premier écuyer du roi. Il avait été en Hollande écuyer des princes d'Orange Frederik Hendrik et Willem II. 5°) Voyez sur lui la p. 226 du T. IV. 53) Voyez sur lui e.a. la p. 117 du T. IV, ainsi que les T. XVII et XX. 5+) Voyez sur Mesnard e.a. la p. 289 du T. IV. 55) Déjà mentionné à la p. 321 du T. I. 5") Anne de la Barre, T. I, p. m. 57) Le marquis de Rlenneville avait emploi à la Cour. 58) Dans les Journaux de Constantyn frère se trouvent aussi parfois des passages compréhensibles seulement pour des initiés à la même écriture secrète. On pourrait aussi lire „uo ei " 5S')Busero, ou plutôt Buysero, était logé chez Vlaerdingen (T. III, p. 1 70). Ce n'était pas Laurens B., mais son lils Diederik, ou peut-être son fils aîné Adriaan, lequel fut secrétaire de Willem III. 536 BIOGRAPHIE DE CHR, HUYGENS. 13. Eflc veoir le duc de Roanes. luy donnny l'invention de la Roulette aux horo- loges. Chez M. Rohaut veu faire les expériences du vif argent qui vérifient tout a fait le poids de l'air, et comment celuy qui noys environne fait toujours reflbrt. veffie de carpe platte s'enfle dans le vuide pour cette raifon. Il efl: aifè de faire un grand vuide dans un vafe au haut d'une maifon, auquel feroit attaché un canal eflroit de fer blanc de 36 pieds ou environ, car toute l'eau s'écoulera hors du vafe. Chez Rohaut eftoyent Carcavy et Auzout et quantité d'autres. Sa chambre eftoit fort bien meublée et fes vafes et tuyaux pour les expériences fort propres ^°y Point trouuc M. le Cler- fillcr"'), ny le Marq. de Mortemarc'^-). 1 4. tait la cène. ap. d. avec du Mont ''3) et S. Agathe chezlePrefid.Tambonneau'^+) elle entendre la mufique. le Moine joua fort bien de la petite viole. Auprès de Madame. 15. Je fus veoir M. du Pelletier dans fon cabinet, j'empruntay de hiy la defcription du Sépulcre de Chyndonax. ap. d. point trouuc M''Borecl ■'''). Beuningen eftoit encore a table eftant arrivé ce mefme jour, point trouuè M'" la Barre avec VI. et Bus chez M. Beauchamp '"'). 16. Montré ma lunette à Menard. chez qui je trouvay l'abbé Charles '^"). J'y vis du cryllal de Madagafcar purifié, qui eftoit fort blanc mais tout rempli de veines. Pour polir les miroirs demetail Menard dit qu'il faut les adoucir avec la pierre ponce; après mettre de la potée d'eftain avec de la graiffe de chapon crue dans un linge quadruple, et frotter avec cela le miroir, ap. d. chez M. de Montmor ou je vis IVI. de Neuré "*), et Tevenot. demeure a la rue de Tourraine par de la l'hoftel de Guife *^). 17. Nov. M. van Beuningen m'envoya mes pacquets de Florence eftant avec moy M. l'abbé Charles et M. Frenicle. le Pr. Leop. m'exhorta a l'obfervation de quelque eftoille fixe a travers les anfes de "fS, ce que Frenicle auOi venoit de me dire. Elle veoir M. de Beuningen ou je trouvay aufll M. de Cent '°) et de Hubert '"'}. ap. d. veu chez M. Rohaut les expériences de l'aimant. Il en avoit un très excellent duquel un coulteau ellant frotté attiroit trois clefs médiocres l'une au bout de l'autre. '5°) Les expériences de Rohault ont déjîi été mentionnées à la p. 10 qui précède. '■') Claude Clerselier ou de Clerselier, beau-pêre de Rohault. Sa soeur épousa Chanut, le protecteur de Descartes à Stockholm. Il publia les lettres de Descartes. "-) Gabriel de Rochechoiiart, marquis de Mortemar, 1600 — 16~^. ''■') Henri Dumont, compositeur et organiste de Saint-Paul à Paris, 1610 — 1684. "■*) Michel Tombnnneau, président de la Cour des Comptes de 1634 à 1684, année de sa mort. «S) Voyez sur elle la p. 231 du T. III. *'^) Samuel Beauchamp, procureur au Parlement, membre de rivglise Réformée. *") Charles de Bryas, voyez la p. 72 du T. IV. ''^) Voyez sur lui la p. 373 du T. III. **') Aujourd' hui une partie des Archives Nationales. '°) Voyez sur Johanncs van Cent les p. 240 du T. II et 65 du T. III. "') Justus de 1 luybert, voyez les p. 387 du T. I et 65 du T. III. LE VOYAGE X PARIS ET X LONDRES DE 1 66o — I 66 1 . 537 1 8. Lcu les Efcrits de Florence "^). apr. d. achcptay quelques livres a la rue S. |acq. Baylioni"^), cliyniie de le Fevrc ■"•*). Camilli glorioli Fxcrc. iMach."'). 19. Efcric au ir. de Z., Heinfuis et P. 20. Demeuré au lit fort enrlicumc, apr. d. chez Tabbè Charles, vu fa chambre obfcurc, grand paifagc Italien, grand verre de Menard. vu Mr. de Prev. "*). 21. Elle voir M''. Boreel, ou il y avoit M'. Balantin. 22. M. Des Cliamps me vint veoir et prier a difner pour le lendemain chez M. le Premier, ap. d. vu Boffe. Point trouuc du Mont, Tevenot, Chapelain ny la Barre. Vu M. de Clerlillcr. Portrait de des Cartes, me dit que la traduction des médit, de M. de Cartes eft de M. le duc de Luines. 23. Dil'nc chez M. le Prem. ou il y avoit IMr. de S.Luc "'),lieut.du Roy enGuiene. M. de Frontenac""). M'. de Mielle.Des Champs. Eflè a l'académie dcM.deMontmor, ou eiloit le Marq. de Sourdy "s'). a le cordon bleu. M. de Neurè y leut fon efcrit des caufes du Tonnerre, et l'on dit chacun fon avis. 24. M. Gobert m'envoya un prefent de livres de mufique de Lambert ^°) et autres, apr. d. chez iM. Ikirecl;; avec luy a Taudiencc auprès des 2 Reines**'}, attendîmes longtemps. Nouuelle Ceres. 25. Avec S. Agathe et vander Iloevcn^-) elle veoir le batteau qui devoit aller en 5 jour en Engletcrre lans voyle ny rame "3). Difnc chez I\L le Prem. avec les Evefques de Langre '*+),de Laon ^ Q fils du Mares. d'Ellrée '*''), de Xaintes'''"),lesabbezTeftu**') 7') Ce sont dnns notre T. III les Pièces 793 — -98 (et peut-être 802). •'3) Le livre de 1649 du Cnvaliere Giovanni Baglioni (1571 — 1644), intitulé: „Le vite de pittori, scultori ed Architetti dal pontificato di Gregorio Xlil del 1572 in fine a tempi di Papa Urbino VHI nel 1642" est plusieurs fois mentionné dans notre T. III; d'après la p. 1 84 Ihiygens l'acheta pour le père Constantyn, comme celui-ci l'avait demandé (T. III, p. 146). ■4) T. XIX, p. 195. "5) Voyez sur Giovanni Caraillo Gloriosus et ses ouvrages la p. 232 du T. I. "*) De Prévigny sans doute. 3 7'') François II d'Espinay, marquis de Saint-Luc, mort en 1670. 78) Louis de Buade, comte de Frontenac. "') François d'Escoubleau, chevalier de Sourdis, voyez la p. 174 de notre T. II. 8°) Déjà mentionné par Huygens en 1655 parmi d'autres illustres, voyez la p. 350 du T. I. *') Marie-Thérèse d'Autriche, épouse de Louis XIV, et la mère de celui-ci, Anne d'Autriche, fille de Philippe III. ^-) IVIentionné aussi à la p. 232 du T. III. '*3) Ni ici ni ailleurs, si nous voyons bien, Huygens ne dit quel était le pouvoir moteur de ce bateau^ déjà mentionné le 8 novembre. ^■♦) L'évèque de Langres (Louis Barbier de la Rivière) a déjà été mentionné plus haut (p. 483). Il devint évêque en 1656, et avait été e.a. professeur de philosophie au collège du Plessis. C'est lui que Boileau rallie dans sa Satire I en disant Le sort burlesque, en ce siècle de fer, D'un pédant, quand il veut, sait faire un duc et pair. 68 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. et de la Viétoire ^^\ et M'' Teftu. grand traitement. rEvefque de Laon me raconta comment il avoit fait l'accord entre M. des Cartes et GaiTendi. 26. Efcrit. INI. de Beringhen. un marchand me vint veoir, un ignorant, pesé l'oeuf. 2 onc. l'efcaille i ^ drachm. ou -fg onc. 27. billet de des Champs, efîè chez M. le Prcm. oujetrouuayleATar.deTurene'") et le Command". de Souuray^'). Parlay avec le premier de mes horologcs, de lunettes, de noilre pais. &c. M. le Prem. m'alla placer a la Comédie Italiene, dans la galerie des peintures. Vu le Roy et les Reines, M. le duc d'Anjou s'-), le duc de Lorraine; les trois niepces de M. le Cardinal 's^ Marie, Hortenfia, Marianna de fort près, du pain et vin. Théâtre omè avec des tapifferies en broderie, et des colonnes dont les chapiteaux eftoient des plumes blanches et rouges, trois montées avec des baluftres. La S" Anna '+) chanta. M. la Barre joua du theorbe devant le théâtre ou eftoit toute la mufique. Comédie de Xerxes, et 6 entrées de ballet 9^). 28. M. le Prem. envoya veoir &c. rencontré Gentilloti''') a l'Eglise. Vlacrdinge difna avec moy. Elle veoir M. Boreel, ou eftoit Spijck ^"}. après sa fille, joué du clavecin. 29. Vu Carcavy, qui me prefla quelques manufcrits. point trouuc Gentillot. ap. d. vu Chamboniere. Point trouuè Sorbière ny Robcrval. pris 300 fr. chez van Gangel. Vu M', de Gent et fes filles, ou vint IVI. d'Ôffenberg »»). "5) César d'Estrées, né à Paris en 1618, mort en i."i4. Il fut élu à l'Académie française en 16566! élevé au Cardinalat en 1671. '*'') François Annihal, due d'Estrées et maréchal (1573 — 1670). Voyez sur lui la p. 366 du T. III, *") Louis de Bassompierre, évêque de Saintes de 1648 à 1676, date de sa mort. ^*) Jacques Testu, abbé de Bel val, prédicateur à la mode, mort en 1706. Il entra à l'Académie française en 1665. ^'■'^ Claude Duval de Coupeauville, abbé de la Victoire, mort en 1676. 5'°) Henri de la Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne (161 1 — 1675). Il avait servi jadis sous son oncle le prince Frédéric-Henri d'Orange-Nassau. Le père Constantyn y fait allusion dans la lettre qu'il écrivit à Turenne le 20 janvier 1661 (publiée par Worp) après avoir appris de Christiaan que l'illustre vicomte avait „voulu souffrir [que Christiaan luij iist la révérence". "') Jacques de Souvré (1600 — 1670). Il était Commandeur de l'ordre de Malte qu'il représentait auprès de Louis XIV. '^) Philippe d'Orléans, fils puiné de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, frère de Louis XIV. Voyez e.a. la p. 7 du T. XVIII. '■'^^ C. à. d. de Mazarin. C'étaient iVIarie, Hortense et Marianne Mancini. ^•*) Non pas Anna Petit, comme nous l'avons dit par hypothèse dans le T. IV — personnage in- existant — , mais Anna Bergerotti, artiste romaine qui habitait Paris avec sa mère. On voit dans le dit Tome que quelques années plus tard elle lia connaissance avec Constantyn père. ^5) Comparez la description que donne Huygens dans la minute d'une lettre à la p. 199 du T. III. *"') Voyez sur lui la p. 390 du T. III. '■''') Cornelis van Aerssen, seigneur de Spijck, 1627 — 1688, fils de Cornelis van Aerssen (1601 — 1662), mentionné à la p. 103 du T. IV. ^'*) Identique, croyons-nous, avec le Marlot du 4 novembre. Voyez sur cette identité la p. 273 du T. IV. LE VOYAGE X PARIS ET À LONDRES DE I 66o — 1661. 539 30. Point trouuè M. le Prcm. a difner, et m'en allay dans un cabaret, vu le d. de Roanes. Manque Ifrael'''^) et la I5arre. acheté les Relations de Sorbiere. I Dec. Elle \'e()ir Martinot. Manqué Ifrael. 2. Efcrit a Florence. Visité de M. du Laurent '°°) et Clerfiller. Billiet de des Champs pour la médecine univcrfellc '°'). 3. Le d. de Roanès me vint veoir. de la force de l'eau raréfiée. Pente de la rivière. Gentillet y clloit. Envoyé des lettres à Carlo Dati '°'), au Pr. Leop. ■°') et à mon P. 4. Point trouuè Chapelain, M. Auzout me vint veoir. Envoyé fcauoir fi M. d'IIau- terive '°^) eltoit venu. 5. Tevenot m'envoya l'obfervation de Florence de la fumée defcendente dans le vuide '°+). j'allay difner avec Marlot et M. de la Chaife '°5) chez le d. de Roanes. M. Pafcal y vint. 6. Loué un clavecin, vu Gobert, et Auzout. B. F. pas trouuè du Mont. 7. Vu M. Tevenot ou eftoit Frenicle. j'y vis les obferv. de Fontana '°''). Difnè avec Vlaerd. a raiïemblee chez Montmor. Scclete de .... ou l'on voyoit tous les nerfs, veines, artères, le coeur, les yeux, fait de ill d'archal couuert de foye. Rohaut lut les expériences de l'eau qui monte dans les petits tuyaux, la Poterie. Syfteme de Pecquct que la nouriture du corps ell dillribuée par les nerfs, du Laurent m'avoit dem. M'" d'Ouwcrkcrc '°") morte en Angleterre. 8. Eihidiè le quadrant de V^iulefart '°''), fort ingénieux. Mefiagc du duc de Laines et lettre de Brunetti. Conrart me vint veoir. parla de M'' Periquet. Vu M. van Beu- ningen avec Conrart. efïb chez Boreel. 9. Dec. Le duc de Luincs m'envoya fon carofic, pour le venir veoir. j'y trouuay le duc de S. Simon '°^). Parla de l'invention aux caroffcs pour mefurer le chemin, et 'S") Israël Henrichct sans doute. Le frère Constantyn avait prié Christiaan dans sa lettre du 1 8 no- vembre (T. III, p. 179) de visiter ce marchand de gravures — lui-même graveur, oncle et premier ^maître d'Israël Sylvestre — pour acheter quelques œuvres de Cailot, ou du moins en demander les prix. '°°) Huygens avait connu à la Haye un „Dulaurens", secrétaire de l'ambassadeur de Thou (T. II), qui s'intéressait aux mathématiques. '°') Voyez le 23 décembre. '°^) Ce sont les lettres No. 8 16 et No. 817 de notre T. III. '°3) Voyez sur François de l'Aubespine, marcgrave de Hauterives, la p. 58 de notre T. I. Huygens l'avait connu à Breda lorsqu'il y étudiait le droit. '°-*) Nous avons déjà remarqué à la p. 261 du T. XVII que Huygens connaissait cette expérience depuis quelques mois par une lettre de Guisony. '°5) Sebastien Chiezeou de la Chaise. Voyez e.a. la p. 276 du T. III. '°*) Il est déjà question des observations de Fontana (publication de 1 646) dans une lettre de 1 647 (T. I., p. 48) de Mersenne à Huygens. ■°7) Soeur de Hendrik van Nassau, seigneur d'Ouwerkerck, mentionné plus haut. '°*) Voyez sur J. L. de Vaulezard et ses publications les p. 613 — 614 du T. XV. '"S") Claude de Rouvroi, duc de Saint-Simon, 1607 — 1693. N 540 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. de l'ufagc des horologes pour les longitudes, dlfnè chez M. le Premier ou eftoic Gentilloc. 11 me promit de me faire veoir le Roy, et M. de Bautru "°). Point trouuc Chanut, Roberval, Sorbiere. Vu IM'" la Barre. 10. du Mont me vint veoir. apporta les copies des pfeaumes du Laurent enmcfme temps. Efcrit a P. et le fr. Z. 1 1 . Veu du Laurent et fes inventions embrouillées et quelques machines pour les Seftions Coniques. Dilhc chez les ambafs. Beuningen me montra le livre de Saumaife contre Milton ou il maltraite Heinfius Batave " '). Vu M'' de Gent. Otterlem la jeune. Hauterive y vint, la Roque "=). Marlot. T 2. Difnc chez Boreel, et l'entretenu jusqu'à 4 h. Picter malade. 1 3. Vu Chapelain, Conrard, Roberval. point trouuè Carcavy. promené au Luxem- bourg, le duc de Roanes me vint veoir et après Paschal. parlâmes de la force de l'eau raréfiée dans leurs canons, et de voler, je leur montray mes lunettes. 14. Tevcnot me vint veoir a qui je preilay Baconis poflhuma. promit de me faire veoir la monnoye et imprimerie et le cabinet des medales du Doyen de S. Gennain de Lauxerre"3^. Du Laurent me dit que de la Peirere"+) efloit a Paris. Payé au tailleur, ap. d. point trouue Hautcriue qui traittoit nos ambalT." a INIont rouge. À ralTemblee chez Montmor; vu M. Petit, Picot, Bourdelot"^^. Rohaut expliquoit des peàts tuyaux. 15. Receu des lettres de P. du fr. de Moggerlliil, du fr. L. en Bifcaye. 1 6. Vu Ifrael Silveftre qui me montra fes grands defeigns et planches de veau. Vu M. Petit qui me donna fon livre, me moudra fes miroirs paraboliques, fort bienfaits. "°) Voyez sur lui la p. 33 du T. IV. '") Ouvrage posthume de Saumaise, mort à Spa en 1653. 11 porte comme titre: „Claudii Salmasii ad Johannem Miltonum Responsio", Londres 1660, et fait suite à la polémique commencée en 1649 par un livre intitulé „Defensio regni pro Carolo I" auquel Milton avait répondu par son „Pro populo Anglicane defensio prima" de 1651. Dans le premier chapitre de l'ouvrage mentionné par Huygcns, Saumaise réfute en termes acerbes Nicolas Heinsius qui, dans une lettre à un ami, aurait pris la défense de Milton. " '■) Peut-être de la Rocque, ancien capitaine des gardes du Prince d'Orange Guillaume II. "■') Pierre Seguin, doyen de Saint-Germain-l'Auxerrois, aumônier d'Anne d'Autriche et célèbre collectionneur d'objets d'art, mort en 1672. "'') Mentionné à la p. 466 de notre T. IV. Il avait fait paraître en Hollande en 1656 un livre intitulé „Praeadamitac sive exercitatio super ver.--ibus 12, 13 et 14 capitis V EpistolaeD. Pauli ad Romanos quibus indicantur primi hominesante Adamum conditi" (voyez aussi sur se livre le 2 1 février). Emprisonné à An vers, il échappa,dit-on, à l'Inquisition grâce au Prince deCondé qui lit de lui son bibliothécaire. "5) Mentionné e.a. à la p. 242 de notre T. XIX. Pierre Michon, appelé l'abbé Bourdelot (i()2o — 1685), séjourna ii Stockholm en 1651 comme médecin de la reine Christine. Voyez aussi la note 12 de la p. 28 du T. V. LE VOYAGE A PARIS ET X LONDRES DE I 66o — I 66l . 54 I fes verres de lunette trop minces, aymants, liorologes, dioptriqiic d'Anton, de Do- rainis '"''), qui peut avoir donne ouucrture a des Cartes pour l'arc en ciel. Touchant les caufes Petit a quelque paradoxe en telle. BoufToles d'un pied de diamètre pour obferuer la variation de l'aiguille. Ap. d. du î.aurent, I\I. IMenard, et Vatier ""} me vinrent vcoir. Apres INI. Auzout.Jeluyprelky mes papiers de Florence "'*). Parlâmes des reigles du niouuement des corps qui fe rencontrent, dont il en avoit des faufles. 17. Efcrit a P. et au fr. de Mogg. 18. V'^eu Nanteuil "'^) qui defeignoit avec de la parte de couleurs, colle de poifTon. chambre bien meublée, il lemblc avoir bien efludiè. ap. d. a la rue S. lacques acheté des livres de mufique et les pfeaumes de P. chez Ballard '=°). fa femme extrêmement ciuile fille jolie, n'auoient pas envie de vendre de leur characteres. 19. Au prefche de Des Marets '-') chez les ambafT." Parle a IM' de Cent et Tail- lefcr ' "). dilnè là. le duc de Roanes m'auoit eftù demander deux fois, billet deClerliller pour venir chez Rohaut. 10. Vu Chamboniere qui joua du clavecin et chanta un air de fa façon qui ne me Icmbla que médiocre. \'u M. et lAIad" de Hauterive. me montra fon horologe a pen- dule, me promit de me faire veoir le deffein du louure, et quelques maifons. ap. d. chez Rohaut, un Efpagnol y fit la feparation de la mine d'argent. J'y trouvay Mad. de Guederville"3) et Mad. de Bonnevcau'-') qui me pria de venir a l'affemblee chez elle, allâmes à la Loterie, et en entendifmes Tcxpliquation. 2 1 . Sorbiere me mena veoir M. de Bautru et fon fils. Je parlay a M. le Premier, point trouuè le duc de Roanes. ap. d. chez Rohaut ou l'Efpagnol acheva fa fepara- tion de l'argent. Expériences des tubes et des petits tuyaux, y avoicnt les 2 dames fufdites. après chez Montmor qui me conta de RobervaP^*). '"5) Voyez sur de Dominis la note 4 de la p. 357 du T. XVII. Son ouvrage de 161 1 est intitulé „De radiis visus et lucis in vitris perspectivis et iride". "'') Pierre Vatier (1623 — 1667), savant orientaliste. lierait professeur au Collège de France après avoir été médecin de Gaston d'Orléans. En 1 658 il publia une traduction du grand Tamerlan. "8^ Voyez la note 72 de la p. 537 qui précède. "») Voyez la p. 175 du T. III. "°) Consultez sur Robert Ballard la p. 21 du T. I. Chez lui avait paru en 1647 l'ouvrage du père Constantyn „P3tl)odia sacra et profana occupati". '^') Samuel des Marets (1599 — 1673), successivement pasteur à Vitré, en Bretagne, àMaestricht et à Groningue. '--) Voyez sur lui la p. 205 du T. III. .-Xprès la révocation de Tédit de Nantes, il se réfugia en Hol- lande et y mourut. '-3) Ces dames sont mentionnées par J. de la Forge dans son livre de 1663 „Le cercle des femmes savantes". Marie Thiersault, femme de Sébastien Dubois, sieur de Guerderville, maître des requêtes au Parlement. --••) Il parla peut-être de la querelle que Roberval luifitun jour, en décembre 165 8, dans sa propre maison (T. II, p. 287). 542 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. 2 2. Eftc a l'audience chez le Roy avec nos Ambass". attendirent longtemps dans la chambre de M. de \'illequier"') Cap°. des gardes, lice magnifique, difnc avec les Amb". ou ciloit Hauterive, P. Graef'^''), Haersholte"''},]Medevoort,Bormania'-^). apr. d. a l'audience chez les Reines. 23. Vu le duc de Roanes, donne a M. le Prem. le mémoire de l'Elixir vitae'-'). ap. d. point trouuè M', de Gent. 24. Me vinrent veoir du Laurent avec fcs ineptes inventions, Tennulius ' 3°). Efcrit a P. Conrart me vint veoir, promit de me donner a difner avec la Periquet. 25. Noël, au prefche chez les amb. Petit m'auoit eflè demander, ap. d. vu Boreel qui dit qu'il a donne a traduire de l'arabe la véritable hiltoire du grand Tamerlan' 5'). vu M' de Gent. 26. Au prefche ibid. ap. d. en pafTant ouy le prefche d'un moine a S. Mcderic. Eglile toute tapiiîee, et la chaife de velour. Vu IVlad. de Bonnevaux, ou efloit M. Cor- demoy ''-). i\r. et Mad. de Guederville, Auzout, qui dit que dans 15 jours on repre- fentcroit la Comédie de Jafon, avec des machines du Marq. de Sourdiac''^). parlâmes de Moife; de l'ame qu'Auzout croit eftre corporelle '3+). 27. le duc de Roanes me vint veoir. Conrart me pria a difner par un biliet pour Mercredy. ap. d. je fus veoir M. Menard. avec qui j'allay pour veoir les raedales du / '-^) Voyez sur Louis Marie Victor de Villequier la note 1 1 de la p. 26 du T. V. 126^ Pieter de Graeflf, 1630 — 1707, fils de Cornelis de Graeif qui fut a différentes reprises bourg- mestre d'Amsterdam. '-"} Anthony van Haersolte van Essen, voyez la p. 253 du T. III. '"'*) Burmania, vieille famille frisonne. Il y eut e.a. Lacs van Burmania, mort en 1691, attaché en 1662 à une ambassade en Espagne. '-'} Voyez le 2 décembre i66o. Par une lettre du 9 décembre (T. III p. 206) le père Constantyn avait déjà fait savoir à de Beringhen, „premier escuyer du Roi tres-Chrestien" qu' „ Archimède" lui communiquerait bientôt la recette de la médecine universelle ou elixir. Il l'avait reçue lui- même du seigneur d'Ouwerkerck, Hendrik van Nassau, mentionné plus haut, sous le titre „Balsem des levens". Cet élixir était composé de plus de cinquante ingrédients: voyez W. Ploeg „Constantijn Huygens en de natuurwetenschappen", p. 83 — 85. '^°) Voyez sur Samuel ten Nuyl la p. 508 du T. III. '3') Voyez sur Taraerlan la p. 186 du T. IV. '2^) Giraud de Cordemoy, mort àParisen 1684, lecteurauprèsdu Dauphin, membredeTAcadémie française en 1675. Huet, dans ses „Mémoires", le signale comme „un habitué des conciliabules des Cartésiens et l'auteur d'opuscules infectés de ce mauvais levain". Ses „Oeuvres" furent publiés par son fils en 1704. '■'3) Alexandre Rieux, marquis de Sourdéac, baron de Ncufbourg. C'est à sa requête que Corneille composa „Jason, ou la Conquête de la Toison d'or" en 1 660. La pièce fut d'abord représentée au château de Ncufbourg avec des machines que le marquis de Sourdéac céda parla suite au théâtre des Marais. Voyez aussi la date du 6 mars du présent Journal. '■'•') Comparez la 1. 1 1 de la p. 5 1 5 du T. XXI. LE VOYAGE X PARIS ET A LONDRES DE I 66o — I 66 1 . 543 doyen de S. Germain'^') mais ne le trouuames pas. M. de Carcavy m'apporta une lettre de iM. de Fennat ' ''^}, la première que j'eus rcceu de luy. il demande a Carcavy mes écrits, le duc de Roancs m'envoya ion canon de moufquet avec le pillon pour faire l'expérience de la rarefaftion de l'eau et de ("a force. 28. Vu INl. Petit, (es lampes a miroir, moulin en modellc. chez Montmor, difpute de Rohaut et Auzout. Abbè Bourdelot promettoit ion dilcours de la goutte. Preftè a Thevenot mes papiers de Florence''"). 29. Kicrit a Fermât ' ''*}. Difnè chez Conrart avec Î\I'' Periquet, d'Ablancourt '3'), Chapelain et encore un autre. Elle avec Thexenot veoir la Monnoye, les machines pour le grand ballet, de Vigarani'*"). l'imprimerie royale. 30. point trouuè Poil, difnè chez le d. de Roanes avec le Chev. de Merè'+') in- venteur des partis dans le jeu. M. Miton '■*"). elprits torts, du Bois'+^). de la Chailc. Eftè avec Roanes et du Bois chez Petit, après chez moy. difcouru de fes canons. 3 1 . Elcrit a P. Brunetti me vint veoir. 1661. 1 Jan. Vu M. le duc de Luines, me prefla l'invention pour mefurer le chemin en caroil'e. ap. d. pas bien porté. INI. de Roanes me vit, parla des miracles du Port Royal par l'efphie de N. S. et d'aller veoir Miton. '35) Voyez le 14 décembre. '3«) C'est la lettre de la p. 2 1 î du T. 111. "37) Voyez le 16 décembre. ■38") Nous ne possédons pas cette lettre. '39) Nicolas Perret d'Ablancourt (1606 — 1664), traducteur de nombreux ouvrages, membre de l'Académie française. On doit le ranger parmi les esprits libertins du temps, prisant fort les problèmes religieux. Il passa du Calvinisme au Catholicisme, puis songea à se faire Juif. Il de- meurait chez Conrart. Son neveu N. Frémont d'Ablancourt, réfugié en Hollande après la révo- cation de l'édit de Nantes, devint historiographe de Guillaume III et fit alors la connaissance de Huygens: voyez notre T. IX. '■*°) CharlesVigarani, mort en 1693, italien d'origine, était attaché au service du roi en qualité „d'inventeur des machines" et logeait dans la galerie du Louvre : comparez la p. 18 du T. V. '■'') G. Brossin selon les uns, Antoine Gombaud ou Gombault suivant les autres, chevalier de Méré (1607 — 1684), d'une famille noble de Poitou, avait été le premier à poser le problème du partage équitable des enjeux dans le cas de jeux non terminés. Ses Oeuvres ont été publiés en 3 volumes à Paris en 1930 par Ch. Boudhors. Nous avons fait mention de lui dans le T. XIV. M2) Trésorier extraordinaire des guerres, mort en 1690. '■•■') Philippe Gobaud du Bois, mort en 1 694, ami du duc de Roanes et des Jansénistes. Il prit une part active à la publication des„Pensées" de Pascal et devint membre de l'Académie française en 1693. 544 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. 2. Au prefche chez Boreel. ap. d. vu Thevenot,et luy donné le livre des infectes ' ++}. Vu M. de Montmor et Ton cabinet. Me donna la gazette burlefque de Lx)rets'+5^. ]\I. de Guederville et Auzout m'avoient eflè chercher. 3. Mené Pofl: chez INI. le Premier. Eftè chez M', de Bonneveaux ou eftoit l'abbè Quillet &c. Clerfiller. difputames des refractions contre des Cartes. 4. Eftè veoir ÏNIarlot et de la Chaife logez en une mefme chambre. Marlot me promit du cryftal de INIadagalcar et de mener vendredy chez M', de la Bafiniere'+*). parlé de Talgebre avec de la Chaife. Ap. d. chez Boffe. problème en l'ovale '+''). Chez Montmor, ou Bourdelot parla de la goutte. Beuningen n'y pouuoit venir. Pequet contre Bourdelot. ÎNIontmor me dit de la révolte de JNIexico, de lafaufTe confpiration contre le Cardinal, de Gillon. De la confpiration en Angleterre et comment decou- uerte. Guederville raconta Thiftoire de l'apothicaire f. et du commiffaire clyfterizè par le conte de Guiche'^'^), Marq. de Coalin"+'^) &c. bruflè les informations au lieu des délinquants. 5. Me vinrent veoir Clerfiller, Auzout, Thevenot. Clerfiller prefque convaincu pour les refractions. Auzout me pria à difner pour famedy. Eftè chez Sanfon ''°), tables géographiques. Chez Mariette '''), oeuvres du Pautre ''-), qu'il en apour5o liv. le Hvre de Ruel ^'^^ d'Ifrael Silv. fera achevé dans un mois. 6. Eftè avec le duc de Roanes chercher Miton, que ne trouuames point, difputè de la Relig. je luy dis mon invention pour le pifton, de mettre la filafte plus haut '^+). ■'*'') Sans doute le livre de Goedart, voyez le 9 novembre 1660. '•*s) La gazette du temps en vers burlesques de Loret qui parut toutes les semaines à partir de mai 1650 jusqu'en mars 1665. Voyez la p. 254 du T. III. Il en existe une édition collective en 4 volumes de Livet de 1877 — 78 à Paris. '''*) Précieuse illustre, femme du grand Trésorier de l'Espagne et grand Maître des cérémonies de l'Ordre du Saint-Esprit. Voyez sur sa maison le 7 mars. '••") Nous avons cité ce passage à la p. 221 du T. XX. ''•5) Voyez le 10 janvier. '**) Armand de Cambout, marquis puis duc de Coislin,mort en 1670, entra à l'Académie française en 1652. '5°) Voyez sur Nicolas Sanson, géographe du roi, et ses Oeuvresgéographiqueslap. 205duT. III. 'S') Pierre Mariette était mort en 1657; il avait été maître graveur etc. et fut le père d'une nom- breuse génération de peintres et graveurs. En i679lefréreConstantyn(T. VIII,p. 167) parle encore d'un Mariette; c'était sansdoute Jean Mariette(i640 — 171 2), toujours établi, comme Pierre, dans la maison de la rue Saint-Jacques, d'après notre note de la dite page. ■5=) Voyez sur Antoine le Pautre la p. 205 du T. III. '53) La „Suitte du château de Ruel" parut en effet en 1661. Elle comprend douze pièces repré- sentant le jardin et le château de Ruel. •5-») Nous avons cité ce passage à la p. 258 du T. XVII. LK VOYAGE X PARIS ET X LONDRES DE 1660 — 1661. 545 A p. d. Elle vcoir M. de Gucdcrvillc, M. de la Vieil ville '")Evefciuc de Rennes, nie dit que la l'r. llojule ' ^'') avoit la petite vérole. \'u Conrart ou citoit M. Tanier ' '") un botlli doél:. delà Sorbonne, grand junfen". 7. Du Mont m'apporta des airs. Promis de parler pour luy a Bcuningen. Efcrit a P. et fr. de IVlogg. 8. Chez Auzout montre ma manière de faire des verres, prefent M". Guederville, Petit, Carcavy, d'Elbene ''"), Thevenot. EfTayè des Lunettes, difnè la cnfemble et bien traittè. b.f. INIad." de Guederville y vint apr. difner. 9. Dini. fait la cenc, et dilhè chez Boreel. Difputc avec luy du changement des Latitudes. 10. Elle veoir I lauterive qui me dit la nouuelle de la mort de la Pr. Royale, promit de me mander a dilher et de me mener auprès du Roy et de IM. le ciniite de Briène ' ''•'). Eilè veoir INI. de Uautru qui me promit de me faire veoir le l'ère Arouis "^°) et fa machine du mouvement des planettes. dilhè chez M. le Prem. ou elloit la Marquife d'Efliat "'") (ille du Marq. de Sourdy """), Madle Beaumont et l'Abbè de la Victoire, parlèrent du comte de Guichc '*''). et que le Mar. de Grammont '''-) avoit parlé au Roy pour le faire punir ou Tefloigner, dicis caufa. M'' Beaumont difcourut des nouveaux équipages aux Indes, point trouuè Petit, ni Chamboniere. Eue chez le Blond "'3); moitié fou. me fit veoir quelques defT'eigns. Vu M'' la Barre, ou M. i)a- mafcene le médecin Allrologue me donna l'on livre, fort lot. Bufero m'avoit elle demander. ■" . . '55) Charles François, comte de la Vieuville. II avait servi dans l'armée des États en qualité de lieutenant-colonel. Rentré en France il devint en 1654 évéque de Rennes et mourut en 1676. 'S'') La Princesse Royale, Mary Harriet Stuart, veuve du Stadliouder Willem II. Consultez e.a. la note 15 de la p. 1-3 du T. Ili où l'on voit qu'elle mourut en effet de la petite vérole. 'S-") Claude Tanier ou Taii;nicr, mort en 1666, fut un des premiers à suivre Antoine Arnauld (1612 — 1694). En 1661 il fut obligé, par lettre do cachet, de s'éloigner de Paris ou de se tenir caché. '5S) Alexandre II d'Elbene, seigneur de la Mothe, fort répandu, dit-on, dans la société libertine du temps. C'était un grand ami d'Auzout. — A moins que ce ne fût Alphonse Delbina, comme nous l'avons dit à la p. 242 du T. IV. '59) Henri-Auguste de Loménie, comte de Brienne, secrétaire d'Etat, 1594— 1666. '*°) Voyez sur le Père de Harouis et ses machines la p. 281 qui précède. "•') Isabelle d'Escoubleau, lille ainée de Charles, marquis de Sourdis, chevalier des Ordres du roi, épousa eu 1637, Martin Ruzé, marquis d'Efliat, mort en 1644. '*-) Armand de Grammont, comte de Guichc, fils du maréchal de Grammont (1638 — 1704). Il fut banni peu après et se rendit en Hollande. Gracié, il se signala en 1672 au passage du Rhin. En 1674 il servit sous Turenne pendant la campagne d'Alsace et y laissasa vie. Ses„Mémoires" concernant les Provinces Unies des Pays-Bas ont été publiés en 1744 à Utrecht. '*3) Jean Leblond, 1635 — 1719, peintre et graveur. Voyez aussi ce que Huygens écrit au frère Constantyn sur cette visite dans sa lettre du 4 février 1661, T. III, p. 232. 69 54^ BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. 1 1. Elle veoir le manège de S. Toit et Foubcrt "'+). point trouue Poft. difnèchez les Ambass". Rcceu une lettre du Fr. L. de Madrid "'^). Eilè chez M. de Montmor, ou Bourdelot harangua encore de la goutte, fomics pour les tétons des femmes. M'. de la Cuiiïe ""'). prié à difner pour famedy. 1 2. A l'audience avec nos Amb". chez M. le Cardinal. Point vu fon Em. l'abbè de Parabere '"") introduifit les Amb". dans l'antichambre eftoit le duc de Vendofme"'"), Mr. de Lionne "''-'). ap. d. eftè veoir Carcavy qui me promit de me mener chez l'abbè de Villeloin '■"°). Je fis avec Zuerius l'expérience de l'eau raréfiée dans le canon. 13. Eflè veoir Marlot et M. de la Chaifc. Marlot parla mal de M', le Premier. Acheté les tables de Sanlbn pour le fr. de Mogg. pour 36 liv. le duc de Roanesetdu Bois me vinrent veoir. 14. Du Mont m'envoya unclavecin,etm'efcrivitunealemande. ap. d. delaChaife me fut veoir. Efcrit a P. 15. Renvoyé le clavecin loué, difné chez Montmor avec Chapelain et Thevenot. vu l'on cabinet, tableaux, inftruments de Mathem. venus d'Aleaume '•"'). Pierres d'aimant, figures d'Albert Durer, jouet des petites planches liées avec des rubans. Efguillc fufpendue tournant a tous fens. petites bouteilles dans l'eau qui montent et defcendent lans qu'on s'en appercoive. 16. Elle entendre Hotteman '"') fur le theorbe et la viole a l'hoftel de Guife, ou il efl: bien logé, eft ne de Bruxelles. Du Mont efloit avec moy. pot au feu. apr. d. point trouuè Bufero. Chez Petit, me prefta fon traittc du Canal '■''). memonllra Ion '*•*) Académies protestantes d'équitation. Celle de S. Toit était située près des Tuileries; celle de Salomon Foiibert fut supprimée en 16-9 par ordre du gouvernemein. Foubert en fonda une nouvelle en Angleterre. "^5^ Nous ne la possédons pas. Christiaan y répondit le 26 janvier, T. III, p. 226. 166^ Médecin réputé. "■") Peut-être Henry de Beaumont, comte de Parabere. '*^) César, duc de Vendôme (1594 — 1665), fils de Henri IV et de Gabrielle d'Estrées. "'^) Voyez sur Hugues de Lionne la p. 60 du T. V. En 1662 il se lia avec le père Constantyn qui lui adressa des vers latins. '"°) Voyez sur Michel de Marolles, abbé de Villeloin, la p. 134 du T. V!. '^') Jacques Aléaume, protestant originaire d'Orléans, mathématicien et astronome, mort à Paris en 1627. Il fut employé par Henri IV à dresser des plans de constructions nouvelles de Paris. On trouve beaucoup de détails sur Aléaume (élève de Viète, aussi de Paolo Sarpi etc.) chez C. de Waard dans les notes à la Correspondance de Mersenne. En Hollande Aléaume avait été déchiffrcur de dépèches interceptées, au service des Etats. '"-) Déjà mentionné en 1655, T. I. p. 350. En 1659 le père Constantyn lui envoya des oeuvres musicales. ''^) S'agit-il du traité de Petit de i658:„Discours touchant les remèdes qu'on peut apporter à la rivière de Seine dans Paris"? LR VOYAGE X PARIS F,T X LONDRES DE ! 66o — l66l. 547 Obfcrvatoirc. me tic vcoir l'a t'cmmc et lii lillc, ou je troiivay le Marq. de Diirazzo '■"-'j. l'envoyé de Gennes, et les eoiilins, et limes connoidancc. 17. Point trouuc Port. Vu Blondeau faifeur d'inftr. Rencontre M. Jannot '''5). acheté des livres et du ruban. 1 8. Vlaerdingen, Beverveurde, Clopper, Saemflach difncrcnt chez nous. Vu l'abbè Charles, parla de fartrtjlogie. Eftè conlidcrer le ballimcnt du Louure. Mené M. van Beuningen chez Montmor. Promis a Pecquet mon fylleme de f}. 19. Habit de deuil. Eftè avec INlcnard chez INI. Charron '"''), vu fes medales mo- dernes et antiques, après chez M. IMenage '"') a raflemblee. il fit racontera lîois- roberc '7*) fes hilloriettes de Milord Fildin ■''») de Ninon et du Marq. de Villar- feau '*°), du Marq. de Sourdiac faron faron fari. Me donna un air de Cavalli '^') dont il avoit fait les paroles, promit de me faire veoir Ninon '^-) et INIad'' de Scu- dery '"3^, l\ y avoir M. de L'Aunov qui efcrit contre les Saints ''+}. la INIothe le Vayer'^OJefilsGudius'»*). 20. Avec INMe Ferre et M'. Rouffcl a Charenton, entendu Morus '^•'). J'y vis M' de Turenne,Mad' et Mad'" de la Trimouille '"'*). ap. d. point trouuc le Marq.de '^■*) La famille Durazzo a donné plusieurs doges à la République de Gênes. P. Petit, en 1662, fait aussi mention du Marquis Durazzo (T. IV, p. 73). ■^5) Qui, en 165-, était Consul de France à la Haye (T. I., p. 108). '^'') Voyez le 4 février; nous supposons que Charron et Charon sont une même personne. '■") Voyez sur Gilles Ménage et les réunions Mercuriales, la p. 398 du T. I. '^') Consultez sur François le Metel de Boisrobert la p. 377 du T. II. , '"'-') Peut-être Basil Fielding, earl of Denbigh, mort en 1675. '5°) Louis de Mornay, marquis de Villarseau. 'Si) Francesco Cavalli, compositeur italien appelé à Paris par Mazarin, à roccasion du mariage de Louis XIV. ■*=') Voyez le 17 février. '83) Voyez le 29 janvier. '*■*) Jean de Launoi 0603 — 1678), connu comme „le dénicheur de Saints", car il s'appliquait à prouver la fausseté de la plupart des Actes des Saints. Les conférences par lesquelles il répandait ses opinions libres furent interdites par le roi. ■85) François de la Mothe Vayer (1588 — 1672). Voyez sur lui notre T. XXI, e.a. la note 23 de la P- 537- 'S«) Marquard Gudius, fils de Pierre Gude, bourgmestre de Rensbourg. Il fut lié avecN. Heinsius et devint dans la suite conseiller et bibliothécaire du duc de Holstein. '*") Alexandre Morus, ministre protestant, né à Castres en 1616, mort à Paris en 1670. Il venait alors de quitter la Hollande où il s'était rendu sur l'invitation de Saumaise. Lorsque le Synode l'appela à Charenton, Louis XIV fit d'abord opposition à cet appel. 'SS) Marie de la Tour, fille du duc de Bouillon et Elisabeth d'Orange, fille de Guillaume I d'Orange (le Taciturne) et Charlotte de Bourbon. Elle épousa Henri de la Tremoille, duc de Thouars. Sa fille Charlotte-Emilie-Henriette épousa Antoine, comte d'Altenbourg. 548 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Durazzo, ny de Sourdy. Vu Petit fon clavecin et fon orgue. Vu M', de Gent, très fatisfaitc de l'accueil des Reines, joué avec les dam'". 2 1 . Efcrit a P. 22. Frenicle me vint venir ap. d. vu le duc de Roanes. Elle chez Mad. de Bonne- veau, me prièrent fort que j'expliquafle mes principes pour la rencontre des corps. Ménage m'auoit elle demander. 23. Au prefche chez les Ambass''. et difnè avec eux. ap. d. vu Mad. de Gent qui receut viilce de l'amb. de \'enile et de Mad. de Flavacourt '^'■''). Petit m'auoit eftè chercher. 24. Vu Sorbiere et Chamboniere. envoyé a M. Burat mon livre pour y efcrire des pièces. Vu l'abbè Charles. Efl:è pour entendre Gautier ''°), ou deux demoifelles vin- rent jouer. Vu M'' Petit "•"). 25. l'abbc Charles m'amena Buot le Mathem. "''-). M. RoufTel m'apporta une monllre de fa façon pour veoir. Sorbiere me conta l'hiftoire des enfans de IMr. du Bofc "-''^). |c le menay chez nos Ambas". et les accompagnâmes chez M. de Gram- mont. difnc avec les amb. ou ciloit Marlot. Vu Mad. de Gent. Medevoort m'auoit elle chercher. 26. Du Mont m'apporta a déjeuner des andouilles de Troye et du vin. joua des fantailies. ap. d. point trouué Hautcrive, parlèaulNIarq. de Chafl:cauneuf''+). Donné a Conrart la lettre de mon Pcrc. Vu Chapelain. Et après IMenage. Covilles. Marq. de Ludc "^^^ bailer de Judas, Medevoort m'avoit demandé. '8») Voyez la p. 211 duT. lil. 'y°) Huygens le mentionne déjà en 1655, T. I, p. 349; d'après notre note en cet endroit il y eut à Paris en 1661 deux cousins Gaultier, tous deux luthistes renommés. L'aîné, Jacques, avait procuré en 1647 à Constantyn père le très bon luth dont il était question dans la note 17 de la p. 425 qui précède. 'S") Marianne Petit, fille de Pierre Petit, plusieurs fois mentionnée tant dans le présent Journal que dans la Correspondance (T. III et suiv.). C'est par erreur que dans notre T. IV (p. 554) il est question d'une Anna Petit; il s'agit aux endroits cités d'Anna Bergerotti, comparez la note 94 de la p. 53 8 qui précède. Brugmans a „IMarie Elisabeth", au lieu de Marianne. Suivant Brugmans, Marie Elisabeth décéda en septembre 1671, après être entrée chez les Bernardines de Lagny. Le 27 décembre 1663 Christiaan écrit au frère Lodewijk que Mariane a la «dévo- tion en teste et le dessein du monastère, ce qui la rend sotte et scrupuleuse". Elle habitait cependant encore chez son père en 1667 (T. VI, p. 100), et 1673 (T. VII,p. 366). Christiaan mentionne de même tant le père que la iiUe. Il nous semble — voyez la première ligne de la p. 547 — qu'il n'y eut qu'une tille, Marianne. A la p. 386 qui précède nousavons fiiit mention de Marianne Petit: Huygens écrit le 28 décembre 1661 à propos d'elle: „il n'y a rien qui me charme si puissamment etc". ■'') Voyez sur Jacques Buot la p. 258 du T. III. '*3^ Du Bosc était conseiller et secrétalreduroi,gentilhommeservant delareine. En iddoSorbière lui avait adressé sa traduction d'oeuvres de Sextus Empiricus. "■'■') Charles de i'Aubespine, marquis de Chateauneuf, fils de Hauterive. "î'S) Henri de Uaillon, marquis de Lude, premier gentilhomme de la Chambre du roi. LE VOYAGE X PARIS ET X LONDRES DE 1 66o — I 66 1 . 549 27. Point troiuiè Clcrfillcrny de Santés, porte une lettre de P. a M. de Tiirenne ''"). grand cour, alcôve avec des rideaux taillez de bois. Vu le INlarq. de Durazzo. Son hypothele pour le reflus, aiïez ridicule, bien meublé, ap. d. Ménage me vint prendre, et me mena vcoir la liibliothequc de M. le Cardinal ou l'on avoit eflalè quantité de beaux tableaux Italiens appartenant a Jabach "^'). En mar},'e: M. Fouquet lésa aciietez pour 80 mille efcus. original du Marq. del Guallo "^'') et fa femme, la courtilane de Titien, qu'avoit lîeck ■s'»). J'y vis le livre des poiATons, l'alcoran arabe, chez l'abbè de Boifrobert qui conta de Maugran, diamant et roy fuppofc. piftolet manaça fa viole '°°). Vu des Champs, M'' la lîarre s'cxcula. Vu M'" lioreel. au loir confid. de Zuer. 28. Cheaveau -°') me vint veoir a qui je donnay mes theor. des fuperficies des Conoid. et Spher. et les nouvelles proprietez de la Cycloide pour les pendules. Efcrit a P. Elle a l'arcenal, ou Marlot me fit vcoir l'appartcm. de IM. de la IVIelerayc -°'). grand fale avec un beau platfonds. Cryllal de Madag. pièces de 200 livr. a la comédie au Palais royal, vu jouer Sancho Panfa gouverneur d'une Ifle -°^), affamé. Et les Prc- tieufes Ridicules de Molière, Maiquarille mafquè. le conte enfariné =°+). 'S"S) Cette lettre, du 20 janvier 1661, se trouve chez Worp, Correspondance. ■'") Evcrard Jabach, natif de Cologne, 161 1 — 1695. Voyez sur lui la p. 456 du T. IV. 11 est aussi plusieurs fois mentionné dans nos Tomes suivants. 'S"^) Louis Bérani^er du Guasto, voyez la p. 233 du T. III. '") David Ikck, peintre hollandais (1621 — 1656), mort à la Haye. Il vécut quelque temps à Paris. ■°°) Le passage se réfère à quelques tours pendables joués h Maiigars, célèbre joueur de viole, par Boisrobert et d'autres, racontés par Tallemant des Réaux dans „Les Historiettes" éd. Mon- merqué, Paris 1854 — 1869. Voyez aussi E. Thoinon „Maugars", Paris, Claudin, 1865. Une fois, Bautru fit croire à Maugars qu'il jouerait devant le roi d'Espagne, mais celui-ci avait fait déguiser un de ses courtisans. Une autre fois, on prétendit lui remettre, de la part du roi d'Es- pagne, un diamant de valeur et on lui fit donner six pistoles au porteur. Un orfèvre ayant expertisé le diamant, le déclara faux et en offrit quatre livres et six sous. S'étant refusé, un jour, de jouer en présence de Boisrobert et du chevalier de Puygarrault, il fut néanmoins contraint de s'exécuter, ce dernier ayant sorti son pistolet et menaçant de prendre la viole comme cible. Là-dessus, Maugars se laissa convaincre par Saint-Val de provoquer le chevalier en duel, le premier lui promettant d'ôter le plomb des pistolets de son adversaire. Maugars reçut deux charges de plomb au visage. -°') Un condisciple de Descartes à la Flèche, professeur de mathématiques à Paris. Ou bien s'agit-il de François Chauveau, né en 162 1, mentionné à la p. 258 du T. III? -°-) Charles de la Porte, duc de Meilleraie (1602 — 1664), maréchal de France et grand maîtrede l'artillerie. Il demeurait à l'Arsenal, aujourd'hui la Bibliothèque de ce nom. "°') „Le Gouvernement de Sanche Pança" comédie en 5 actes en vers de Guérin de Bouscal, de 1642, imité de Cervantes. -°*) Les deux principaux personnages de la pièce de Molière: Mascarille et le vicomte de Jodelot. Ce dernier avait le visage enfariné selon une vieille habitude des acteurs de théâtre. Lui-même explique sa pâleur en disant dans la scène XI: „Ce sont fruits des veilles de la cour et des fati- gues de la guerre", tandis que Mascarille l'attribue à „certaine maladie". 550 BIOGRAPHIE DE CHR, HUYGENS. 29. Emplette de livres et eftuis. Gobert me vint veoir. ap. d. Ménage me vint quérir et me mena chez INI''-' de Scuderi -°'). corps de jupe noir, robbe de bleumourant. grands yeux noirs et les cheveux de mefme. un peu fourde. Me leut les poefies de M. Peliiïbn *°5) et les fccnes fur fa fauuette et fes amours avec le Roitelet, il y avoit M. de Segray -°'') qui me promit de me faire veoir ÎVlademoifelle, à qui il efl:. M'. Menardiere '°") lefteur du Roy. M'. Boyer '°'*) y leut fa comédie de Policrite. eut encore pour auditeurs Mad. de S. Ange '°5), niepcc de M. de Servien, belle blonde. M', de Rinfy ^'°), et autres. Ménage me promit de me faire entendre M'' Bourdrai. 30. Au prcfche chez les Amb. Montré a Mad. de Gent un tour de point de gènes de 1 5 cent liv. ap. d. point trouuè Hauterive. Vu M.'' Petit, la fis jouer de la trompette marine, appris que cet inftrument n'a ny plus ny moins de tons que la trompette, le Marq. d'Aumont""') y vint, aifnè du Marcfchal, avec M. Fouquet^'^) fon gendre, et prem. efcuyer de la grande Efcurie. J'y vis auifi de Berteuil"') et luy fis mes excufes. 3 1 . Vu avec nos amb. a l'Eglife N. Dame la cérémonie des Obfeques de INI. le duc d'Orleans-'+), decedè depuis un an. Chapelle ardente d'environ 500 cierges. l'Eglife tendue de deuil, et la deiTus grand nombre d'efcus des armes de France, la cour de Parlement y afliftoit avec les chambres des comptes, le duc d'Anjou, Pr. de ^°5) Voyez sur Madeleine de Scudeiy et ses „Samedis" la p. 376 du T. II. Paul Pellisson (même page) fut très lié avec elle; il a\ait, comme Conrart, l'habitude d'échanger avec elle des vers tendres. — Lorsque Pellisson était devenu catholique, il se consacra à la défense de la religion et au rapprochement des églises protestantes de celle de Rome. -°'') Jean de Segrais, 1624 — 1701, poète et gentilhomme ordinaire de M-'' de Montpensier. Il a laissé des mémoires. -°^) Hippolyte Jules Pilet de la Mcsnardière (1610 — 1663) abandonna la médecine pour la poésie et entra en 1655 à l'Académie française. -°^) L'abbé Claude Boyer, 161 8 — 1698, auteur dramatique, reçu à l'Académie française en 1666. Il subit les railleries de Boileau et de Racine. Sa pièce „Policrite" parut en 1662. -°') Enémonde Servien, fille d'Enémond Servien, frère d'Abel Servien, épousa François Charron, marquis de Saint-Ange, premier maître d'hôtel d'Anne d'Autriche. Voyez sur Abel Servien la p. 63 du T. I. "'°) Jacques Bordier, seigneur de Raincy, conseiller du roi. Il lit partie du cercle de Scarron. -") César d'Aumont, marquis de Clairvaux, gouverneur de Touraine, dit le marquis d'Aumont, mort en 1661, Il était le frère aîné d'Antoine d'Aumont, pair de France. ^'^) Gilles Fouquet, un des cinq frères de Nicolas F. surintendant des finances (T. II, p. 383); mort en 1694; époux d'Anne d'Aumont. -'3) Oc Breteuil? Voyez le 7 novembre 1660. Plus loin (2 février) Iluygens l'appelle conseiller. -'■*) Voyez sur Gaston Jean Baptiste de France, duc d't)rléans, la p. 162 du T. II. Il favorisait la science. D'après la p. 175 du T. II Huygens avait l'intention, en 1658, de lui faire parvenir, par l'intermédiaire de Chapelain, une copie de son Système de Saturne. LE VOYAGE X PARIS ET X LONDRES DE I 66o — 1 66 1 . 55 1 Condc, et duc d'Anguicn "') avec des robbcs tniinantes de 7 aunes, et des bonnets quarrez et des capuchons, difnè chez les amb. joué au bihart avec Mcdcvoort contre RaelVelt et Zuerius. I Feb. avec Medevoort, Racfvelt, Vorftius et Collier en carolTe au bois de Vin- cenne. Vu l'exercice des moufquetaircs du Roy, et quelques compau;'. de cafaques rouges, la cavallerie et linfant. le chargèrent, le Roy refpec a la main. iM.de Turcne auprès de luy. Le chafteau ell balH de nouveau ""). porte très belle et un autre vis a vis pour aller a la féconde cour, difnè chez Medevoort. Ap. d. eftc veoir enfemble cv.» h^i fJ- ^»t<^V.^v- . ^*\ /^ . y . Vr- t-j- iir> ^ ri^f o^^''-^-*'^' ^ ^^ ' ''* I i ' ' - in ff ^^ ' '^^ ->» v^ . v-f. >^iv- ^ ^»*^ «^ ' le Val de grâce, coupola très haute, et beau cloîftre en quarrè "'■"). grand jardin avec des fontaines. Eufraes querelle avec le concierge qui nous voulut enfermer. 2. Eftc veoir M. de Berteuil Confeiller. Point trouuè M. de Turenne. vu M. The- venot. qui me fit veoir la lettre de Ricci ='^). Apollonius en eilat d'eflre bienton: divulgué "y), parlé de mon fylleme. promis de luy efcrire. Receu une lettre de Hein- ^'5^ Louis-Henri de Bourbon-Condé, fils du précédent, 1643 — 1709. Il porta le titre de duc d'Enghien jusqu'à la mort de son père (1686). ^'*) C'est en 1660 que les deux pavillons, dits du roi et de la reine, furent ajoutés aux vieilles constructions datant du quatorzième siècle. "") Le Val-de-Gràce, couvent de bénédictins, est mentionné aussi par Huj'gens en 1667 (T. VI, P- I57> -") Nous avons mentionné cette lettre de Ricci à Thévenot aux p. 261 61327 du T. XVIL Voyez à la p. 248 du T. m celle que Huygens écrivit ensuite à Ricci le 18 février. Consultez sur Ricci la p. 48 du T. II. °'') Voyez à la p. 252 du T. II le titre complet des „Conica" d'Apollonius (7 premiers livres) tels qu'ils furent publiés en 1661 à Florence. Consultez aussi la note 8 de la p. 41 du T. XVIII. 552 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. fais, que mon antidivinis efl: réimprimé a Florence, mais oftè quelques païïages cho- quant la Relig. Romaine --°). ap. d. vifitc par M. de Alarcts qui m'amena Tabbè Grancri. Elle chez I\I. Chapelain ou s'clloic rendu ÎNI. Amprou -") Conieiller de la relig. allâmes veoir enfemble M. Hardy -^^), qui conta avec beaucoup de circonllances comme il avoit vu le livre de 3 Impoftoribus -'3). 3 Feb. Eflè avec Gentillot chez M. le comte de Briene, qui efloit empefchè de traiter avec Mess", nos Amb. de la au jardin de M. Renard --+) belle terrafTe. Ren- contre la ï\Iad. la Première avec Mad''. Beaumont, et la ÎNIarq. d'Efiiat. Vu enfemble la mailbn de Renard. Chambre de bois. Une autre ou il y a à l'en tour des copies de Ralacl, et un Dédale et Icare au plattonds, une 3.""' en haut encore avec des copies de Rafaël. Adam et Eve. Elle chez M." Petit, accommodé fon clavecin. 4. Efcrit a P. mon fr. de Z. et de INIogg. INI. Cheauvau me vint veoir et ap. d. M. Charon -'-^'). 5. Elle veoir M. de Marlot et M. de Carcavy. Marlot me promit du cryflal de Mad. diliiè chez les amb. point trouuè M. le Prem. Vu ÎNI. de Bautru. qui me fit venir fes petites filles et le portrait de l'une que faifoit le fils de Juile. promit de me donner a difner avec JVIenage et M.'' de Scudery. Elle chez I\I.° de Bonnevaux, ou jNI. de Guederville lût des tourbillons de M. des Cartes, et nous expliquâmes la fphere de Copernic. M. Auzout. l'abbè Quiliet. Marq. de Durazzo m'avoit eflè chercher. 6. Eflè veoir Carcavy pour veoir le deffaut de l'on horologe, a pi allâmes veoir brufler le Louvre, la petite galerie et une partie de la grande, difnè chez l'abbè Charles, avec M. Ariile -'"), Magalotti-'") &c. et les fis regarder par ma lunette. Eftè veoir M' de Gent. Parlé des affaires de du Mont a INl. de Gent, et du Marq. de Durazzo. --°) Deux alinéas avaient été supprimés: voyez la note 4 de la p. 396 du T. XV. '^■) Benjamin Amproux ou Amprou (non pas Ampioii,commerécrivent nos T. II etc.) conseiller au Parlement protestant. ^^-) Claude Hardy, conseiller au Chàtelet, mathématicien. Voyez sur lui les p. 138 du T. I et 577 du T. VI. --3) Ouvrage remontant au XIII' siècle selon les uns, datant du XVII' selon d'autres. Les trois imposteurs seraient Moïse, Jésus-Christ, et Mahomet. --*) Le jardin de Renard, près des Tuileries, a déjà été mentionné à la p. 277 qui précède. Louis Renard, qui y avait aussi sa maison, était „garde du cabinet des armes du Roy", amateur de beaux meubles et de tapisseries rares. ^-5) Voyez le 19 janvier. Nous supposons que Charron est identique avec Charon. Voyez sur François Charron, marquis de Saint-Ange, la note 209 de la p. 550. --*) Pierre Ariste, conseiller du roi, mort en 1697, commis de Bricnne. -"") Voyez sur Lorenzo Magalotti, plusieurs fois chargé de missions en France, la p. 148 du T. III, ainsi que la p. 60 du T. XVIII. LE VOYAGE A PARIS ET X LONDRES DE 1 66o — I 66 1 . 553 7. Elle venir la foire S. Germain, reccu un billet de M. Chapelain qui me convia a diner pour aprcsdcmain chez I\I. Amprou '-**). Efludiè fur le clavecin, a. d. Point trouuc M. le Prem. Hauterive ne fe voyait pas. Rendu vifite a l'abbè Sibourouje rcncontray M. de Grave, qui me promit de me faire entendre Gotier ■■'■'') et le joueur de l'angeliquc. Elîè veoir I\r. de Flavacour et Taillcfer. Point trouuc le Marq. de Sourdi. ny M. de Clerfiller. Promené avec M. de Montmor par la foire S. Germ. ou eftoit Maderaoifelle °3°). le Roy et fon frère. 8. VAi veoir M. de vSpijck, ou clloit Gcntillot, et nous lut fa lettre a la nouuelle duchefle de Jorck^^'^. Point trouuè Clerliller. ap. d. Chez Ballard qui n'eftoit pas au logi. Cherché en vain M. Frenicle. Eltè a l'airemblee chez M. de Montmor, ou M. de la Pottcrie parla du feu Elémentaire fous le ciel de la Lune. Prié Rohaut qu'il me donne la julte hauteur de l'argent vif dans fes tuyaux, acheté auparavant chez le Blond l'cvantail de Callot ^5-) et le portrait de Cofm. de Mcdicis-") pour 2 fous, pour le frère de Z. 9. l'Abbé Charles me vint veoir, me promit la recepte pour faire fon Ros folis. trocquames fon grand verre convexe contre mon microfcopc. me dit qu'il avoit veu avec fon telefcope M. le Cardinal aflis auprès de fa fenellrc, fort défait et languiffant. difnè chez M. Amprou Cons' au Pari, avec M. Chapelain. M. de Montplaifir '34^ Lieut. du Roy à Arras. M parlé de l'allrologie. lu des vers de M. de Montplaifir, fon fonge et quelques autres, c'ell luy qui ell authcur du Temple de la gloire. Cha- pelain nous conta de M', de Scudery, de Coftar'^s^ de Ménage. Me promit l'expo- lîtion des noms du Cyrus et Clelie -^''). me prefta quelques lettres de Pafcal touchant le vuide. "8) Voyez ce billet à la p. 5-8 du T. VI. -'*") Lisez Gautier. -2°) La „Grande Mademoiselle" (1627 — 1693) c. k d. M"' de Montpensier, autrement dit Anne Marie Louise d'Orléans, fille de Jean Baptiste Gaston d'Orléans, troisième fils de Henri IV (et frère de Louis XIII) et Marie de Bourbon. '3') Née Anne Hyde. Voyez sur elle la p. 173 du T. III. Le duc de Yorck est le futur roi James II. °3^) Voyez sur Jacques Callot la p. 179 du T. III. La pièce en question est une des plus jolies de Callot, et représente une fête ou joute sur l'Arno, donnée à Florence en juillet 1619. Elle est ainsi nommée parce qu'elle est gravée dans un cartouche ayant la forme des éventails dont on se servait alors en Italie. =33^ Voyez sur Cosimo II de Medicis la p. 476 du T. III. Suivant la lettre du 1 1 février au frère Constantyn (T. III, p. 239) Huygens acheta la médaille pour deux écus. "^■') René de Bruc, marquis de Montplaisir, né en 1610 (T. VI, p. 579), fort épris des lettres. Ses Oeuvres parurent à Amsterdam en 1759; le „Temple de la gloire" ne s'y trouve pas. 235) Voyez sur Pierre Costar la p. 383 du T. II, où Boulliau écrit déjà en 1659 à Huygens de la brochure de Boileau de 1646 où il malmène tant Ménage que Costar, les accusant d'être plagiaires. -2*) „Artamène ou le Grand Cyrus" (1649 — 1653) et „Clélie" (1656 — 1660), chacun en 10 volumes, romans à clef de ftl."" de Scudéry. Huygens reçut les clefsdellenryjustel, le 17 mars. 70 554 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. 10. Ne me portay pas bien. ap. d. Tabbè Sibour me vint prendre avec M" et le Roy ^5''), et me menèrent chez M. Vignon a la rue des Mauvais garçons -3"), pour entendre Ton concert de 5 angeliques, lequel inilrument efl: de Ton invention. Ce fut luy et 2 de fes tilles avec 2 autres de les difciples. la cadette fort jolie. Il joua après feul. M. le Roy me promit de me faire connoifi:re M. JufteP^p^^ec M. Sarcamanan =+°). 1 1 . Efcrit a Minen, Heinfius, le fr. de Z. ap. d. avec le duc de Roanes pour veoir le perpetuum mobile du P. Bourgoing -+'), qui n'avoit rien de cela, point trouuè M. Ferrier ^+-) a la rue des poules. Eftè dire adieu à M. de INIedevoort. 12. Mené M. Chapelain auprès de Beuningen. diliiay avec les Ambass'. Sorti avec Beuningen, point trouuè M. Ménage ny Conrart, ny la Potterie pour ouurir la biblioth. de M. le Cardinal. Elle veoir celle de M. de Thou -+3), et de la chez Mad.'' Chavotte "++). Tevenot, M', de Juftel, le Roy, l'abbè Graneri m'avoient eftè dem. 13. Eftè a Charenton entendre Morus, avec M', le Fevre, M." Kelmer, Frafer, Valckenhaen, qui fut battu de quelques moufquetaires infolents. 1 4. Point trouuè Tevenot, ny Auzout, ny Amprou, ny la Roque. Vu M. de Marets, ou elloit M. de Tonne -+'). médirent de Morus, et de Marets me montra des pafquins. M. le Roy me mena veoir Jullel, ou elloient INI. de Segray, M. Focaut-+'^) Cons.'au Pari., qui vouloit aller en Hollande. 2 lettres du Pr. Leopold -+■'). 15. le Marquis de Durazzo me fut veoir. propofii d'aller enfemble a Veau, difnè chez les amb. vu M.' de Gent; eflé avec Beuningen chez Montmor, ou Bourdelot parla encore de la goûte et fort bien. Ménage m'avoit elle dem. 16. M. Amprou me vint veoir. M'. d'Elbene, Tevenot, Auzout me vindrent prendre et allâmes veoir les machines dans la grande fale nouucUe des ballets, qui confifte en deux pavillons, l'un pour la profondeur du théâtre, l'autre pour les fpec- tateurs. de cettuicy le toict ell trop haut a proportion du bailiment. dans les loges la auprès, nous vifmes jetter de bafreliefs en moule, la matière eftoit du papier cuit et pilé, le moule de plâtre que l'on grailfe avec de l'huile, dans la galerie du Louure il -3') Un habitué des cercles scientifiques, secrétaire de Colbert, père et fils. =38) Située alors entre la présente rue de Rivoli et la rue de la Verrerie. =3v^ Voyez sur Henry Justel (1620 — 1693) la note 5 de la p. 234 du T. III. -'*°^ Il avait emploi à la Cour. Voyez sur sa famille le 20 et le 23 février. =+') François Bourgoing (1585 — 1662), général de l'Oratoire. =••-) Il doit s'agir, croyons-nous, de Jean Ferrier qui avait travaillé jadis pour Descartes, et déjà pour Aléaume. Voyez son nom p. e. dans notre T. XXI. La date de sa mort est inconnue. -^^') Fondée par Jacques-Auguste de Thou, l'historien, mort en 16 17. De 1646 à 1656 elle fut dirigée par les frères Dupuy. Huygens l'avait visitée en 1 65 5, lors de son premier voyage à Paris. =''+) Javotte? Voyez le 17 février. -■t') Jacques Amproux, seigneur de Lormc, intendant des finances, père de Benjamin Amproux. -'"') Peut-être Claude Foucault. Il y eut trois conseillers du nom de Foucault. •^'^ ) Comparez sur ces lettres la note 2 de la p. 70 qui précède. LE VOYAGE À PARIS ET A LONDRES DE 1 66o — 1 66 1 . 555 y avoit dcfia quantité de tahlcaux pour les fccncs, ou il y avoit beaucoup de dorure aux rcirauncnicnts, qui iliit un bel ell'et. vu les eil'edts du ieu dans la galerie du louure et celle des peintures; le donie entamé et tout noirci par dedans. M'. Cramoify ^+'') nous fit veoir l'imprimerie royale. Difnè cbez M. d'Elbcnc, dans fa chambre de papier marbré, avec leld' Mrs. et le Nollre "■+'''), grand inventeur de Jardinages, et de celuy de V^eau ''°). M'. d'Elbene protefteur des . . . Tevenot me ramena, lettre de INladrid dufr."5'). 17. Vifite de l'abbè Cliarlcs. de la complcxion forte, belle humeur, et peu de recon- noidance du C. îNlazarin. ICilè veoir l\ibbè de Boifrobert. me monllra le portrait de Ninon nue dans la chambre, de M. de Villarfau avec celuy de M'. Scaron, M'" de Manicamp. &c. me prefta fes vers a M. le Card. moines laquais du Pape. Point trouuè M. le Premier qui elloit à Vincenne. ny Petit. Vu M. le Roy, rue du Petit Bourbon près de S. Sulpice. decouuris fon ignorance, apr. d. vu M. Clerliller, qui me montra les figures pour le traité de l'homme de des Cartes '5»), les unes faites par M', de la Forge Médecin a Saumur''-). les autres de Gutfchoven, qui edoyent mieux faites. Point trouué Gobert, ny le duc de Roanes, ny Chapelain. Vu M''JavottechezM'de Sainteboeuf-"). 1 8. Efcrit a Zuerius, S'. Riccio, P. ap. d. vifitè par M". Foucaut et Juftel. l'abbè de Boifrobert, M'. Petit. I y. ap. d. chez Ménage, et de la chez M°. de Bonnevaux, ou l'on réfuta la doftrine de des Cartes pour la lumière, abbé quiliet; qiioyqiiils ny croyent pas. 2o. Au prefche chez Boreel et dilhé avec luy. biliet de l'abbè Sibour. M'. Foucaut avec Jultel me menèrent veoir faire le manège a un chien chez del Campo. après allâmes chez Foucaut entendre i demoifelles Sarcamanan, et M. Bertaut^5+). Nous donna la collation, un garçon de Bertaut daniii la farabande. de la j'allay chez M. de Guederville qui m'auoit prié pour veoir les marionettes italienes. après lefquelles il y eut bah M.'' d'Ornano, M.'° Coquaij. la petite Saintot la plus belle. Ces marionettes font fufpendues par enhaut a des fils de fer roides que les plumes -♦') Sébastien et Claude Cramoisy, imprimeurs et préposés à l'imprimerie royale établie par Louis XIII. -•fs*) André Lenostre, le célèbre dessinateur de jardins, né à Paris en 1613, mort en 1700. -5°) Voyez sur le palais de Vaux la note 279 de la p. 559 qui suit. Consultez aussi la note 41 de la p. 223 du T. III. -■■'') Lettre perdue, comme toutes celles de ce temps du frère Lodewijk. ^5-) Le „Traité de l'homme et la formation du foetus" parut à Paris en 1664 avec des remarques du médecin Louis de la Forge. -53) Jacques de Sainte-Beuve (161 3 — 1677), docteur de Sorbonne et janséniste réputé. Il perdit sa chaire de professeur au Collège royal à la condamnation d'Arnauld. -5'') Berthod, chanteur de la chapelle du roi. 556 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. qu'elles ont fur la tefte cachent : les mains et les pieds et de quelques unes la mâchoire d'enbas (c meut par des filets déliez que je apercevois fort bien pour eftre aflls fort proche. Papillon, Serpent, catogncttes. PoHtionelle-''). 21. Point trouuè rEvcfque de Beziers ^5"). vu Tabbc Graneri. qui me montra des livres du comte Pagan"'"); et fes lunettes d'approche. A l'académie de Pleiïis eftè veoir M. Morbet -"''*), et vu monter des chevaux. Point trouuè Pofl:. ap. d. avec M. Ménage point trouuè Bautru, efiè veoir M', de Rambouillet -'y)aagéede72ans. fort civile, bel apartement. Artenice. de la chez l'abbè de Villeloin. grande quantité de livres bien reliez, pleins de taille douces, difoit qu'il en avoit pour 1 00.000 liv. J'y trouvay la Peirerc le Preadamite qui conta de fon audience auprès du Pape, le General de Jefuites luy avoit dit. Ego et Sanftifîimus bene multum rifimus de tuo libro. Eflè a la conférence en la biblioth. de M. de Thou. M. le Roy m'avoit dem. 11. Vifitè par M. de la Peirere le Preadamite, M. Amprou conta de la maifon de M. Infelin =«°) et des pièces qu'il fait aux D". IV? M'. Morbay ='^'), INI. Burat, le duc de Roanès. ap. d. avec M. l'abbè Graneri chez le Comte Pagan °*"), qui croit avoir fait merveille avec fes nouuelles decouuertes dans l'aftronomie. Eft aveugle depuis longtemps. De la nous fumes à la foire S. Germ. Kclmer revint a 9 heures du bal ou il avoit eu quelques coups. 23. au Palais acheté des Romans, Celinte, nouuelle de ]\I'' de Scudery. Alcidamie de M'' des jardins -'''). point trouuè van Gangel, ny Gobert, attrapé au palais par la meflTe. ap. d. Pris de l'argent chez van Gangel. point trouuè INI. Juilel. Eftè chez M. Sarcamanan, fa femme et fille mal en ordre, me promit fa comédie en mufique =55) Lisez: Polichinelle. ^5'') La minute de la lettre de Htiygens de décembre 1660 (T. IH, p. 213) à Léopold de Médicis nous apprend qu'il recevait les lettres du prince par l'intermédiaire de l'évéque de Beziers, Pedro V de Bonzi (1631 — 1703) né à Florence. En 1661 celui-ci était résident à Paris du Grand Duc de Toscane (T. III, p. 240). Il fut plus tard évêque de Toulouse et ambassadeur de France en Pologne et en Espagne. -5") Voyez le 22 février. °5S) Morbay? Morbais? Voyez le 22 février et le 19 mars. -55') Voyez sur elle la p. 254 du T. III. Dans le monde des Précieuses elle s'appelait Arthénice. Son salon se trouvait rue Saint-Thomas du Louvre. °''°) Il s'agit sans doute de Hesselin, sur lequel on peut consulter la note 88 de la p. 483 qui pré- cède. Il vécut de \6oo à 1661. =«•) Voyez à la p. 465 qui précède le nom „de Morbay". Est-ce le même homme? =6=) Voyez le T. XXI sur lui et son ouvrage astronomique de 1657. Il vécut de 1604 a 1665 et fut ingénieur militaire avant de devenir aveugle. =«3) Voyez sur elle (appelée aussi M™=. de Viliedieu) la note 6 de la p. 1 30 du T. VI. Son „Aleida- mie", lorsque Iluygens acheta ce roman, venait de paraître. LE VOYAGE X PARIS ET X LONDRES DE 1 66o — I ^6 I . 557 imprimée, et de me faire entendre fon concert. Chez M', de Gent, ou il y avoit M' de BonneuiP*-*) M', le Cocq ^^^} et fa fille, le comte d'illc. 24. l'abbé Sibour me mena chez (îauticr qui nous fit entendre des chofcs admira- bles, fa féconde eiloit limplc. ne joua que des pièces en a la mi rc. l'oint trouuè 1 lau- terive ny Petit. Vu le iMarq. Durazzo, qui me montra les tableaux, et parlâmes du voyage a Veau, dilhè chez Monglas avec Gentillot, qui me mena veoir le comte de Bricnc, et après ("on (ils, marie a la fille de M. de Chavigny -''''). vifincs fcs tableaux, un excellent d'Albert Durer, et un de Corregio. Un crucifix que fon Pcre fit apporter de Mie. Ange. Vu M'". Petit, et la fis jouer du clavecin, des pièces de Monard fon maitre fort belles. 25. Mal de telle, pris un lavement. Efcrit a P. et le (r. de Z. a qui j'envoyai 2 taille douces de Callot. Renvoyé rahbè de Villcloin. Acheté une cafi"olctte dont la lampe bruile avec de l'efprit de vin. et une plume fans fin. 26. E(l:è a l'hortcl de Condè ou je ne trouvay pas de la Pcirere comme il me l'a voit promis, ap. d. VA\c avec le carofl^e de M. Amprou au Louure et vu danffer le ballet de l'Impatience, ou je menay avec moy Mrs. Haerfholte et Falck ^^^^. le comte de Talonet '"'^) nous fit entrer et placer: la (cène edoit une allée d'un bois, le Roy. M. de Guife ^'^') et quantité de Segneurs de la cour y danferent. M'" Vcrprè, Giraut, de la Faveur. M' la Barre et après M'° Hilaire chantèrent chafcune un récit, la S". Anna avec les Italiens. M', de Guederville, et M. Juflel m'avoyent dem. 27. Efcrit au f. Louis à Madrid. Chez M', de Gent, ou eftoit M' de Flavacour et Taillef. 28. M', de la Peirere me vint veoir. item M. de Montmor. et Gudius qui me donna un livre grec qu'il venoit de faire imprimer -^°'). Difnè chez le Marquis Durazzo, avec '*■*) De Cliaberrat-Bonneuil, introducteur des ambassadeurs. =«5^ Peut-être Théodore le Coq, sieur des Forges qui avait épousé la fille d'Abraham BouIIiau, parent d'Ismaél Boulliau. °**) Léon Bouthillier, comte de Chavigny, secrétaire d'Etat de Louis XIIL Sa fille épousa Louis- Henri de Loménie, comte de Briennequi,en 1652 — 1655, rendit visite aux HuygensàlaHaye. Voyez d'ailleurs sur lui la note 9 de la p. 6ç) du T. IV. Il fut associé à son père Henri-Auguste de Loménie dans la charge de secrétaire des Affaires étrangères; comme tel, il fut lié avec le père Constantyn lorsque celui-ci vint à Paris négocier sur la principauté d'Orange. -*'') Ecrivant le jour suivant au frère Lodewijk Huygens l'appelle (T. III, p. 253) fils d'un bourg- mestre de Zutphen. C'était Adriaen Valck lequel naquit dans cette ville en 1620. Dans sa lettre Huygens parlait du ballet. ^<") Henri de Lorraine, duc de Guise, 1614— 1664. -''°) Marquard Gudius, déjà nommé, publia en 1660 à Paris une édition du „Traité de l'Antéchrist" de S. Hippolite. 558 BIOGRAPHIE DE CHR. HlTi'GENS. l'abbè Siri -■"') qui efcrit l'hifloire de ce temps en Ital. cercles d'argent percez a jour, mis dans des plats et les plats de viande deiïus. confitures en deux baffins après la nappe oftée. ap. d. il m'entretint longtemps de Tes pretenfions pour le rang &c. Point trouuè M. Amprou. Vu M' de Guederville qui eiloit au lit. de velouravec une grande crépine d'arg. point trouuè M. Auzout. vu du Mont qui joua de Tes compolitions ec m'en promit. 1. Mars. Ap. d. cftè veoir M. Foucaut, et avec luy a la rue S. Ant. pour veoir les mafques et la grande quantité de Caroflcs. fur le pont neuf le monde eftoit rangé comme a un théâtre, et toutes les rues remplies, dans TEglife des Jefuites nous vifmes le crucifix et autres figures exprimées par des petites fiâmes de lampes, 2. Efi:è avec Valckenhaen a Maifon rouge veoir M. d'Hauteriue,etdifnèavecluy, ou ciloit le jeune conte de Warful'é "■"-), le petit marquis et 'SI. du Fayan -■"'). il me mena par tout dans la maifon et dans les jardins et le parc, ou il y a partout très belle vue. une fontaine dans le parterre devant la maifon et une autre petite dans le jardin potager, la maifon a de face 202 pieds, de prof. 54. la grande fale en haut 74 p. et 30. les meubles eftoyent en haut au magazin, finon ceux de fon quartier, ou il y avoit une chambre avec du damas jaune et une alcôve et plat fond, avec un cabinet d'une petite efloffe. En revenant entrâmes dans la Bafl:ille, et montâmes fur la voûte qui efl: de pierre de taille, et ou quelques uns des prifonniers ont la liberté de fe promener, d'autres ibnt enfermez dans des chambres qui ont la vue fur la cour de dedans, et il y avoit a cet heure 25 ou 30 des gazettiers qui avoyenc mal parlé de la P. Royale: il y a un logis qui traucrfc la cour pour le gouverneur M', de Baifeman. payé 2 mois a M^ le Fevre. 3. ap. d. point trouuè M. Frenicle. Vu M. Conrart qui me conta des belles aftions de M. de Fabert, et de l'efprit qui luy efiioit apparu '"■*). vu INI' Petit et fon Père. 4. Efcrit a P. Difné chez M. FEvefque de Laon, ou efi:oyent M', de ]\Ionuîior, d'Elbene, Amprou, Chapelain, Tevenot, Auzout, de Launoy, ÎNIahè, Durieu. bien =7') Vittorio Siri, 1608 — 1685, historien italien, fixé à Paris, y publia longtemps le „Mercurio ovvero historia de correnti tempi". -"-) Lodewijk Schagen van Beieren, comte de Warfusé, gentilhomme des Pays-Bas Méridionaux, mentionné aussi à la p. 35 du T. V. ^^3) Officier dans l'armée du roi. -''*) Abraham de Fabert, né à Metz en 1599, mort en 1662. Maréchal de France et gouverneur de Sedan où Huygens alla le voir en 1656; voyez les p. ^166 et 373 du T. 1. Son biographe, Gratien Sandras de Courtilz dans son „Histoire du Marquis de Fabert", Amsterdam, 1697, rapporte qu'une nuit, pendant qu'il dormait, le Maréchal crut voir quelqu'un qui se disait envoyé pour satisfaire son esprit sur les questions les plus difficiles, notamment sur celle de la création du mtnide dont le livre de la Genèse ne donne pas l'explication entière. LE VOYAGE A PARIS ET X LONDRES DE 1 66o — I 66 1 . 559 traitez en poifTon. ap. d. parlâmes de voyages, de l'origine des mores, du comète ^^') &c. M. Aniprou nie ramena et m'avoit elle prendre. M. Sibour m'avoit demandé, et Mr. van Beuningen. 5. Dcllinè M''. Petit. Eftè chez la Douceur qui me fit entendre fon fils de 5 ou 6 ans jouer du clavecin, ap. d. Elle veoir M'" de Scuderi ou elloit M' Talemans "■""), &c. De là à rallemblée chez M', de Bonnevaux, ou vint i\l. de iNIontmor. l'on traita des tourbillons de M. des Cartes. M% de Gucdcrville m'entretint de fon voyage a faire. 6. au prefche chez les amb'. et difnè avec eux. Beuning. me montra ce que luy efcrit M. d'Amerongen '■") de las cantioneras &c. Elle veoir la comédie de Jalon au Marets, et les machines du Marq. de Sourdeac. quelques changements de théâtre elloyent fort beaux, comme aulîî le combat de l'air de Zethes et Calais contre Medée. les vers excellents, du vieux Corneille, on paya un louis d'or dans l'amphithéâtre. un demy dans le parterre. 8 louis pour une loge. 7. Deffinè. M. Marlot me vint veoir. apr. difn. il me fit veoir la maifon de M. de la Bafiniere'"^). Bel efcalier. Trois beaux aparcemens. dans ceux de Madame un lit de velour noir avec des pallemens larges d'or par bandes, un autre femblablc de velour violet, les alcôves tapillces de mefme. des chaifes avec des petits matelats et quantité de galans. les chambres peintes et dorées, miroirs avec des bordures d'or, un 4' nouuel apartement, fale, antichambre, chambre et cabinet de l'ordonnance et ouurage de M. le Brun "''•'). ces 3 derniers tout reluilans d'or, finon ou il y avoit des tableaux, et quelques enfans dans la voûte peints de blanc, la fculpture par tout excellente, l'cmbelliiTement de cet apartement coûtera environ 40 mille efcus. Elle veoir l'abbè Charles, qui me montra des pacquets de lettres du Card. Maz. efcrites à luy. et me donna des gans et un petit fufil d'argent. Sorbiere y vint de Vincennes et dit que S. Em. fe mouroit alTurement. Vu M'' Boreel. 8. Dcllinè M'' Petit. Donné a fon père l'obfervation de la comète '^°)- Difnè chez les Amb. avec Marlot. avec luy au palais royal, point trouuè la reine d'Anglet."^'}. ^''5) En France personne n'avait pu voir le nouveau comète (T. III, p. 253 et 280), que le frère Constantyn observait à la Haye dès avant le 10 février (T. III, p. 237). Consultez aussi la p. 235 du T. III sur les observations faites à Leiden par Keclielius. =7«) Peut-être Elisabeth de Rambouillet, femme de Tallement des Réaux, l'auteur des „IIisto- riettes". °"") Peut-être G. Reed van Amerongen, 1621 — 1671, diplomate hollandais, depuis 1660 en mis- sion en Espagne. "7»'^ Voyez aussi le 4 janvier. ""') Voyez sur le peintre Charles le Brun la p. 234 du T. III. Il décora e.a. le palais de Vaux de Nicolas Fouquet. ^^°) Le 4 mars Huygens écrivait „d!i comète". Comparez la p. 174 qui précède. '^") Henriette-Marie de France (1609 — 1669), veuve de Charles I. Voyez aussi la p. 224 du T. III. C'était la mère de la Princesse Royale décédée le 3 janvier. Elle venait d'arriver en France (T. III, p. 254). 560 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Eflè a l'aflemblée chez Montmor. ou M. Pecquet parla de la génération du poulet dans Toeuf et fut fifflè. Sorbiere me dit que M. de IMoncconis -^^) efloit arrivé et qu'il me raraeneroit. Percs feuillants -^^^ m'avoient eftè demander. 9. Copié du traité de Fermât de conitr." probl. '^+). ap. d. Point trouuè M. Pafcal. Vu M. Juiliel, qui me donna la clef du Vu M. Amprou et dit adieu, point trouuè M. et INI' de Guederville. Vu M. Auzout. et communiqué ma méthode pour les fur- faces des conoides et fphaeroides. et de evolutione curvarum. dit adieu a Ménage, qui me dit fes juflifications touchant l'Elégie a M. le Cardinal quimourut a Vincennes cette nuit a 2 heures -^'). I G. achevé le portrait de IVT° Petit, acheté des medales du roy la reine et M. le Card. M. Tevenot avec un autre ra'avoyent demandé, ap. d. Chez INIarlot, point trouuè M'=. Taillefer. Dit adieu a M. le Premier qui a le gouvern. de Marfeille. a M. de Bautru. A. M. Sibour. peint trouuè Robcrval. vu Sorbiere et chez luy ÎNT" de Razilly "'**"). M. de Marlot me prefenta a la Reine d'Angleterre, et a la princeffe '*"). joua du clavecin, perroquet, chat fur la table, que dites vous INlad? jy demeuray julqu'apres le fouper. M. S. Albans -^'*) me vint dire des civilitez. M. de Guederville m'avoit dem. "8") Balthazar de INIonconys, mentionné la première fois à la p. 103 de notre T. III. Né à Lyon en 161 1, mort en 1665. Il parcourut l'Italie, l'Angleterre et la Hollande à la recherche des savants et des curiosités scientifiques. En 1663 il fut reçu dans la demeure des Huygens à la Haye, alors qu'il accompagnait le fils du duc de Luines; voyez la p. 361 du T. IV. On trouve le compte rendu de cette visite à la Haye dans l'ouvrage intitulé „les voyages de Baltliasar de Monconys", Paris, 1695, 4 volumes (p. 286 et suiv. du vol. II). Il en parut une première édition à Lyon en 1665 — 1666; nous avons publié le titre complet à la p. 73 du T. VI. En août 1666 Huygens ne l'a pas encore vue, mais il a entendu dire que „c'est un ouurage fort mal digéré" et que l'auteur a „eu de curiosités vaines en plusieurs choses comme en l'astrologie, alchimie etc." On peut consulter Charles Henry „les voyages de Balthasar de Montconys. Documents pour l'histoire des sciences", Paris, 1887. -^2) Huygens alla les voir le 13 mars. Leur maison était située rue Saint-Honoré et était achelandée par le beau monde, voir La Bruyère „De la Ville", Oeuvres, éd. des Grands Ecriv. I. p. 284. Elle cessa d'exister à la Révolution. -^'') Nous avons publié cette copie aux p. 256 — 258 du T. III, comme le dit également la note 69 de In p. 209 du T. XX où il est aussi question d'autres copies prises par ou pour Huygens d'écrits de Fermât. Huygens avait reçu de Carcavy la Pièce dont il est ici question. -^'S) L'Élégie de Ménage paraît ne pas avoir été publiée: voyez la p. 120 du T. III. -*") Marie de Launay de Razilly, née au château de Razilly en Touraine, morte à Paris en 1704. On a d'elle quelques poésies insérées dans la „Nouvelle Pandore", 1698, de Vertron, I et dans le „Rccueil de quelques pièces nouvelles et galantes tant en prose qu'en vers", Cologne, 1 667. -''") Henriette Anne d'Angleterre, 1644 — 1670. Elle épousa le duc d'Orléans, frère du roi. Voyez p.e. lap. 7duT. XVIII. 388^ Henry Jermyn, earl of Saint Albans, mort en 1684. Il accompagna la reine d'Angleterre en 1644, et devint ambassadeur à Paris à l'avènement de Charles II jusqu'en 1663. LE VOYAGE X PARIS ET X LONDRES DE I 66o — I 66 1 . 56 I 1 1. Efcric a P. le fr. de Mof^j^. h M. Petit. M. Amprou me vint dire adieu me dit que iVl. le Premier et l'autre Beringhen de qui ("on frcre de Lonne a la Ibeur font parents. 12. Vifitè par M". Tcvcnot, Auzout, Tabbè Charles, M. de Sorbiere qui n'amena pas M. de Monconis, revenu de Rome. Difnè avec Sor- biere cliez les Ambass". M. Ménage et Carcavy me vindrent veoir. Dit adieu a M. le Roy. point trouuè Foucaut, ny Pafcal. Parlé a Petit le libraire ^"'^3 des horologes pour la velue de Coller ^'-'°). adieu au duc de Roancs qui m'apprit l'expérience du fiplion a trois bouts, elle chez M', de Bonnevaux ou eiloit Quiliet, Auzout et Guedervillc. 1 lenritiade poème latin de Quiliet. 13. Copié M' P. adieu a M. Boreel et fa fille, a M. de la Peirere. Eflé veoir le Père Dominique et le Provincial aux Feuillants, qui me mon- ftrerent leur lunettes d'approche la Bibliothèque, le Provincial me donna fon livre de Philofophie. point trouvé l'Envoyé de Gènes, adieu a l'abbé Charles qui me dit la rcccpte de Ton eau. Rempliflez une bouteille de fuccre pilé et paiFé par le tamis; mettez y après tant d'eau commune que la bouteille peut tenir, et remuez les bien que tout le lucre le fonde. Faites le palfer par un linge pour ofter toute ordure, puis méfiez y le quart d'eau de vie. le duc de Roanes et M. Petit m'avoyent demandé. 14. Dit adieu a M. d'Offenberg, commiffion a M' Brus -'^'). Dedîné M' P. M. van Beuningen m'avoit efté dem. ap. d. le duc de Roanes et M. du Bois me vinrent veoir, et difputames de la Relig. Envoyé une cadette a van I letcren *''} pour mon fr. de Mogg. 15. Du Mont malade. M. Foucaut me vint veoir. ap. d. chez M'. P. dit adieu a Sorbiere. à M'" la Barre. 1 6. Vu l'ouurage de Poli:, acheté des livres du Pautre =''). point trouuè M. Frenicle. pris congé- de M. Chapelain ou elloit M. de la Mothc Vayer. de M. Conrart. difnè chez M. Foucaut avec M. Juftel et Gomberville ''''+). point trouuè M. de Clerfiller. adieu a M. Gobcrt. point trouuè le duc de Roanes. ny M. Montmor ny L'Evefque de Laon. ny Tevenot. ny M'', de Scudery. Joué a la foire avec M. la conteffe de -^9) Souvent mentionné, la première fois à la p. 426 du T. II. ^'°) Voyez sur l'horloger Salomon Coster, mort vers la fin de 1 659, et sa veuve la p. 1 2 du T. XVII. 291-) ]yi,me Bruce, née van Aerssen. Voyez sur Alexandre Bruce, comte de Kincardin, e.a. la p. 568 qui suit. ^'-) Le marchand ou expéditeur van Heteren a déjà été mentionné plus haut. ^'3) Voyez le 5 janvier. '^*') Marin Leroy, sieur de Gomberville, membre de l'Académie française, 1607 — 1674. 71 56a BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Roye ^ï*'} et W' de Gent, et gagné. M. Conrart et Auzout m'avoyent eftè chercher, biliet du duc de Luines. 17. M. de IMonconis me fut veoir, et me dit que Divinis et Fabri me preparoicnt une réplique, que Divinis eftoit fort picquè de ce que je l'avois nommé vitrarius artifex, qu'ils alloyent pourtant me refpondre avec toute civilité, que Fabri maintenoit encore fon hypothefe en mettant 6 fatcllites derrière -Saturne, et qu'il me monftreroit 10 belles confequences que j'euflé deu tirer de mon fylleme, posé qu'il fut véritable, entre autres le mouuement de la terre. Efté avec Monconis chez le duc de Luines, a qui je raontray ma lunette d'approche et le microfcope, vifmes Chaliot et le mont A^alerien. le jeune Marquis, ap. d. vu M. Juftel qui me donna les clefs de Cyrus et Clelie et des vers de M'" des Jardins, fait des adieus. trouuè JM. de IVIontmor. Rohaut, qui fit l'expérience d'une larme de verre, et me donna la mefure de la hauteur du vif argent. Elle veoir M. Taffin -^^^^ a la rue S. Honoré, eftoit au lit dans une petite chambre obfcure, pour avoir eu la jambe rompue il y avoit 6 femaines. je le trouvay beaucoup plus raifonnable que jadis, et me remercia fort de ma vifite. Dieu foit lotte. Pris de l'argent chez van Gangel. adieu a M', de Gent et fes filles, les ducs de Luines et de Roanes m'a voient demandé. 18. Dit adieu a M. Petit, qui me donna une lettre pour INI. de Ranala^^jQ. A.M.Q. '^ ■) difné chez les Ambass. M. van Beuningen me conduifit jusques en bas. Adieu au Duc de Roanes, et ]\1. du Bois, qui me fit efcrire a Vogelaer-^') une recomm""". Parlâmes des cylindres fiottans. INI. de Carava^"'') y vint. Tevenot après foupper. Hvre et billiet de Bertaut. 19. Payé i\F' le Fevrc. adieu aux commenfales INIafer, Canceler, Falc]\enhaen 3°'), Pren, Linneman, Kelmer, Ilorll. il y avoit eu auparavant HaerCholte, Falck j°-) de Zutphen, lilelmuijde. M. Morbais vint dire adieu. Du Mont envoya une bouteille -95) Isabelle de Diirfort-Diiras, mariée en 1656 à Frdderic-Charles de la Rochefoucauld, comte de Roye qui avait servi dans l'armée des Etats et mourut en 1715. ='"5} En 1655, il avait servi de guide aux frères Huygcns lors de leur première visite à Paris. Nous l'avons dit à la p. 525 qui précède. Voyez sur lui les p. 21 — 22 du T. I. -''■) Richard Jones, earl of Ranelagh, neveu de Robert Boyle, 1636 — 1712. Apparemment Uuy- gens ne rencontra pas Ranelagh en Angleterre: voyez la lettre de Petit de décembre 1661, T. m, p. 398. ^s'^) Nous ne comprenons pas ces lettres. Comparez la note 58 de la p. 535 qui précède. °^^) Peut-être D. de Vogclaer, p. 432 qui précède. Voyez sur d'autres membres de cette famille la p. 192 du T. IV. 3°°) Sans doute Louis-Armand Gouffier, comte de Caravas. 3°') Ou plutôt Valkeuhacn. 3°=^) Ou plutôt Valck. LK VOYAGIi \ l'ARIS KT A LONDRES DE 1 66o l66ï. 563 de vin de Condricn. Bcrcaiic avec Riirat. Ruot m'apporta un problème qiiil avoit relblii.^°-^) Gobcrc me donna un livre d'airs ce m'envoya, fonnnes nous pas trop heureux. Durant le féjour à Paris, Chrifliaan rcfta en relation avec fes parents. La corrc- fpondance avec le père fait défaut, de même que les lettres qu'il reçut d'I^fpagne du frère Lodewijk; mais on trouve dans notre T. III celles que le père Conllantijn et le beau-frère Doublet lui écrivirent, ainii que celles qu'il adreiTii lui-même a fes deux frères. On peut conilater qu'il éprouvait le befoin de tenir fa famille au courant de fes faits et celles et d'avoir lui-même des nouvelles de la Haye et de Madrid. Celles de Lodewijk aux parents h la Haye — également perdues — étaient „plaifantes" quoique plus tard il eût „tout fon faoul de l'Efpagne" 3°+). Il y était attaché à une ambalfade 3°'). Feuilletant à la Bibliothèque Royale à la I laye fon journal inédit, nous avons remarqué — nous le dilbns pour compléter nos obfervations de la p. 445 qui précède — qu'en (e rendant à fon porte par voie d'eau il joua aux cartes avec certaines dames. Un deuxième carnet fait voir qu'il s'appliquait à l'étude de la langue efpagnole. Il s'intércfTait apparemment au ti'avail de Chrifî^iaan fur les couronnes, parhélies etc. puifqu'il lui envoya une obfcrvation de lui-même iur un triple arc-en- ciel 5°*); ainfi qu'à la détermination des longitudes puifqu'il parle du mouvement du navire peu compatible avec celui des pendules ^°"). Il croit auffi devoir rapporter quelque chofe fur la grande pierre d'aimant de n'^curial 3°'^). Dans l;i lettre à de Beringhen on voit le père Conllantijn demander e.a. la grâce de vouloir faire que Chriftiaan foit préfenté au Roi 3°?), — ce qui eut lieu en effet en ce même mois de décembre — : ce ne fut pas feulement par l'efFet de fes propres mérites, ce-fut auiïi grâce à l'influence de fon père que Chrilliaan fut partout (i bien reçu qu'il put écrire h N. Heinfius: „Scio intérim nufquam jucundius quam in hac urbe me vifturum ubi leftifllmorum hominum confortium, ac fingularis humanitas magis ac magis in dies me devinciunt 3>oy. Une des lettres du frère Conllantijn traite e.a. du nouveau comète relié invifible 3°3) Voyez ce problème aux p. 258 — 259 du T. IH. 3°4)T. III, p. 229et 2-,6. î-'S) T. III, p. 145. 3°«) T. III, p. 226. 3°-) T. III, p. 409. 3°3)T.in,p.243. 3°») T. III, p. 207. 3'°) T. m, p. 240. 564 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. à Paris 3"). Incidemment nous voyons combien, en ce temps, le grand public s'inté- refTait à un phénomène qui aujourd'hui — puifqu'on ne crie plus guère au miracle à ce propos (du moins à Paris, à la Haye et à Londres, nous ne pouvons parler de l'humanité en général) — ne le pafTionne plus. Dans le Journal le mot „miracle" n'efl: prononcé que par le duc de Roanes, par- lant de Port Royal 3'=). Iluygens fait plufieurs fois mention, mais auiTi brièvement que pollible, de difputes ou converfations fur la religion; ce font toujours des Jan- féniftes, et en particulier le duc de Roanes, qui entament cette matière 3'3), ce qui ne veut pas dire que le duc s'intérefTait uniquement à ce fujet; il s'en tue apparem- ment en préfence de PafcaK''+) qui ne fit de fon coté aucun eifort pour engager Huygens dans des difcuffions autres que celles de quelques problèmes de phyfique. C'eil: également fans faire aucune obfervation fur les vues échangées que Huygens dit avoir rencontré, chez le duc de Roanes, certains „efprits forts" 3' s). Ce qui fit de l'impreflîon lur lui, c'eil: que Marianne Petit, qu'il dcflma,ofa l'appeler hérétique 5'*). Mais il faut que nous nous contentions, ici et dans la fuite, de ne mettre en relief, h de rares exceptions près, que ce qui intérefiait Huygens en fa qualité de mathéma- ticien et de phyficien, l'ans avoir conftamment égard aux vues politiques de fon père, à les propres remarques fur la riche vie parifienne — théâtres, mufique, cabinets de curiofités et d'oeuvres d'art, littérature mondaine, modes nouvelles etc. — ou aux exhortations de fes frères, notamment de Conflantijn, de leur procurer des livres d'art, des eflampes ou des médailles. Ce qu'il importe d'avoir toujours dans la penfée, c'efl: que Huygens, quoique nous devions le confidérer furtout comme mathématicien et phyficien, ne fut jamais homme de métier, qu'il s'intéreffa conftamment aux fujets les plus divers. Il avait apporté une lunette à longue vue^"') et un microfcope; ce dernier refta à Paris 3'^). On a vu qu'il fit la connaiflTance de Carcavy, d'Auzout, de Frenicle, de Pecquet, de Pafcal, de Defargues, de Rohault, de La INlothe le Vayer, de Pagan etc.. 3") T. III, p. 237. Comparez la note 275 de la p. 559. La lettre du père Constantijn à de Dhona (T. III. p. 241) fait voir combien il s'intéressait lui aussi au problème de la nature des comètes, et combien il était au courant des discussions sur ce sujet dans Tantiquité. 3") Le I janvier 1661. 3'3^ Voyez, outre le i janvier, le 6 janvier et le 13 mars. En mai Chapelain écrira (T. III, p. 273): „Rien ne fait icy de bruit que les Escrits des Théologiens sur la matière de ceux de Jansenius". '''') Le 5 et 13 décembre 1660. 3 '5) Le 27 décembre 1660. "*) Le 8 et le 10 mars 1661 (le 14 mars Huygens fit aussi un dessin du père Petit) et T. III, p. 431 (lettre à Lodewijk). 3'") Voyez le 16 novembre 1660. 318^ Voyez le 9 février ï66\. Mais il en avait encore un autre: voyez le 17 mars. LE VOYAGE X PARIS ET X LONDRES DE I 66o — I 66 1 . 565 qu'il revit Chapelain, Thévcnot, de Sorbière etc., qu'il fut aflldu aux féances de TAca- démie-Montmor^"''), qu'il alla voir~'"°) les expériences de, ou chez, Rohault (d'autres fois Rohault en faifait chez de Montmor), qu'il adilh aulTi bien fouvent aux foirées de M'""' de Uonneveaux et de (uierderville^^') où l'on difcutait de préférence les théories de Defcartes, furtout celle des tourbillons. Celle de la lumière efl: dite y avoir été réfutée le 19 février. Chez Auzout 3") il montra fa manière de faire des verres. A diverfes perfonnes — de Roancs, Chevreau, Martinot 3»3^ — il {]i connaître (évidemment fans démonllration) fa nouvelle invention de rendre ifochroncs les ofcillations d'un pendule à l'aide de lames cycloïdales. Notons que l'horloger Martinot lui avait parlé, à propos de la régularifation de la marche des horloges, „du refTort au lieu de pendule": comparez la p. 503 du T. XVIII. A Chevreau et y\uzout il communiqua auHî certains réfultats de fes calculs l'ur les fphéroïdes et conoïdes 5-+); avec Auzout il parla en même temps, ce qui fe rattache à l'invention des lames cycloïdales, de l'évolution des courbes en général. Nous ne penfons pas qu'il ait communiqué à Auzout, le 1 6 décembre, fes règles fur la collifion des fphères dures; il s'ell peut-être contenté de conltater qu'Auzout avait fur la collilion des règles faulTes. Il efl: évident que la planète Saturne fit aufli l'objet de bien des converfations'^s^. Après avoir enfin attiré l'attention fur les diverfes conférences avec le faifeur de lunettes Menard ou Mcfnard, nous croyons pouvoir terminer ce réfumé incomplet. 5'»J 9, 16, 23 novembre, -, 14, 21, 28 décembre, 4, 1 1, 18 janvier, 15 février. 3-°) 13 novembre, 20 et 21 décembre. 3=') 3 janvier, 5 et 19 février, 5 et 12 mars. 3") 8 janvier. Comparez ce qui a été dit déjà plus haut (p. 172, no. II) sur l'année 1663. 3=3) Respectivement le 13 novembre, le 28 janvier, le 1 1 novembre. 3=+) Respectivement le 28 janvier et le 9 mars. 3=5) Voyez e.a. celle avec Frenicie du 17 novembre et ce qui est dit en divers endroits des lettres de Florence. L'auteur d'une de ces lettres, Alfonso Borelli(T. III,p. 162), juge probable que „la forza" par laquelle Saturne entraine son anneau („ciambella") — de même qu'il en est à son avis pour les satellites de Jupiter — réside dans la planète et est „cosa analoga à grauità ù virtù magnetica". § 2. VOYAGE ET SÉJOUR À LONDRES ETC. Parcy a 1 1 heur, avec le coche de Calais en compagnie de 3 Anglois M'. Ingram, M. Tounfen, et le valet, payé pour moy 20 liv. pour mon laquais 1 8, le coffre 1 3. pafîe a S. Denis, a 5 heures a Beaumont. belle vue a la porte de l'EgUfe qui efl fur une montagne. Toife y pafTe. 20. difnè a Tillar. terre montagneufe. cailloux a fufil. couché a Beauvais, belle ville, eglife a veoir. IVI" de Montjoie et de Coudray ') nous fuivoient en caroflTe, leur gouverneur I\I. de Baumal. 21. difnè a Sanpuy-) pauure village, couché a Poy, plaifamment fituè dans un vallon. 22. difnè a Rein, village, couchèaAbbeville ville plaifante et dans un beau pais, les filles y portent des mantes comme a Calais et Diepe. îMurailles de Brique, gamifon. 23. difnè a Nanpon 3), petit village, couché a Montreuil fituée fur le penchant d'une montagne, gaftée par les guerres, il y a quelque gamiion. en chemin nous decouurimes la mer. tour du ruban noué aux deux pouces. Preflre catechifant les enfans dans l'eglife. ouy. non. 24. Difnè a Franc +) mcfchant village, couché a Boulogne, plaifante vue en approchant de la ville. Il y a la ville haute et baffe feparees. Dans la haute deux ou 3 fontaines, IVI. de Villequier ') eft le gouverneur. 25. Cheminâmes ^ lieue le long du bord de la mer qui efl; plein de greffes pierres, après par le pais haut, déjeunâmes a un village a 3 heues. arrivâmes a 5 heures a Calais, le pais a l'entour de la ville efl: tout bas et reffemblant a celuy de la Hollande, peut eflre inondé par les efclufes qui font gardées par le fort de Xieulet. Donné ma lettre a des Glarges ''). logé au Lion d'argent. 26. le temps trop rude nous cmpefcha de partir, promené aux remparts avec de Glarges. ils enferment un vieux mur et un petit foffè. le port fe gafte de plus en plus par le fable, efl: gardé par un petit fort appelle de Rii"banc. INI. le Comte de Chavros') ') Deux gentilshommes français que Huygens fréquenta dans la suite à Londres. -) Cempuis(Oise). 3) Nempon: (Pas-de-Calais). *) Frencq (Pas-de-Calais). 5) Antoine d'Aumont etc, voyez le 22 décembre. *) Cornelis de Glarges, Seigneur de llellesraes, chevalier de Saint-Michel, résident de Hollande à Calais, 1599 — 1683. Voyez sur lui la p. 652 du T. VI. ") Louis de Béthune, comte puis duc de Chavrost, 1605 — 1681, gouverneur du roi à Calais. LE VOYAGE X PARIS ET X LONDRES DE 1 66o — I 66 1 . 567 p;ouvcrncur. M. de Courccbournc L. du Roy. Il y a une belle place d'armes au milieu de la ville, ou cil la niaifon de ville fort endommagée par le l'eu il y a quelques temps. 27. le temps de mefme. Efcrit a P. elle au fort de Nieulet avec les Marquis Fran- çois en carofTe. 28 et 29 ne pufmes pas partir encore. 30. fufmes debout a minuit, croyans partir. Embarquâmes a lo heures dans le pacquet-boot, le temps eftant beau. Marlbuins, maqucreufes"). Arrivez a 8i a Dovre, ou la coftc ell haute et blanche, pour le palFage on paye un efcu par telle, l'on conte 8 lieues, et Ton pallc parfois en 3 heures, la ville cfl en bas environ auiïî grande que Calais, logé au port a l'enfeigne du navire, d'où Ton voit le chafteau et des rochers de craye. Il y a 4 podes d'icy à Gravefcnd dont on paye 4 fchillings pour chacune. 3 1 . je pris un caroffe a 6 chevaux, avec M. Ingram, pour 5 pound. et envoya mes bardes avec le coche pour un fou la livre, fufmes très incommodcment dans ce caroffe qui eftoit petit et fi bas qu'on ne pouuoit pas tenir la telle droittc. arrivâmes a 5 h. a Cantorbery qui ell a 15 lieues. Entrâmes dans la grande cglife qui e(t très belle et haute, l'on monte dans le choeur par 1 2 ou 1 5 degrez. on y difoit les common prayers en chantant et les chanoines vertus de furplis. fous l'eglifc il y en a un' autre ou prefchent les francois. plufieurs belles fepultures. I Apr. Difnè a Sittingburn qui eft a 15 miles, repofè un heure, paffe a Chattum ou nous vifmes quelques 14 fregattes. un peu plus avant eft Rocherter petite ville, paffames fur le pont de la rivière de Chattum, qui eft long et bien bafti. c'eft a 1 1 miles de Sittingburn. foupames a Gravefend, 7 lieues plus avant, et avons fait les 33 miles de Cantorbery jufqu'icy en moins de 1 1 heures, le caroffe allant un train médiocre, le village n'eft pas grand, il y avoit 14 ou 15 fregattes a l'ancre, au deux collez de la rivière il y a deux petits forts. 2. il faifoit trop de vent pour prendre un paravoar, et nous fumes d'avis de louer un lighthors, qui font des batteaux beaucoup plus grands et couverts, et menez par 6 hommes, coufta 20 fch. le vice-admiral Lauwfon ^^ s'en vint avec nous, à Wollits il nous mena veoir un jacht que l'on baftit pour le Duc de Jorck '°} et nous prefenta une petite collation dans la maifon du maiftre charpentier, nous vifmes encore grand nombre de navires fur la rivière, et à 4 heures entrâmes dans Londres, prifmes un caroffe, et je fus trouuer le Pr. IXIaurice, cherchay une chambre dans le voifmage. ^) Ou plutôt: macreuses. ') Sir John Lawson qui fut mortellement blessé au cours de la guerre anglo-hollandaise de 1665. '°) Il a été question plus haut (p. 553) de son mariage avec Anna Hyde. Pendant la Fronde il avait servi sous Turenne. 568 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Il efl: déjà queftion dans la lettre du 20 janvier 1661 (T. IV, p. 519) du frère Conftantijn d'une miffion en Angleterre de Maurice le Bréfilien — Johan INIaurits van Naflau-Siegen, 1 604 — i (>'/')■, ancien gouverneur du Bréfil — alors (tadhouder de l'Eledcur de Brandebourg à Clève. Dans la lettre du 3 mars 1661 à Conrart le père Conflantyn s'exprime comme fuit (T. III, p. 255); „[J']arrache [mon fils] d'entre la prefTe de tant d'amitiez qu'il a eu l'honneur de s'acquérir en votre Monde, et ce pour complaire en partie à notre excellent Monfieur le Prince Maurice de NalTau, mon trefdigne et tres-illuftre Amij, qui ayant à fe defcharger d'une Ambaiïade extraordinaire en Angleterre de la part de fon Alteffe l'Elefteur de Brandenbourg m'a prié à mains joinéles, qu'au retour de mon fils hors de France je luy filTe paffcr la mer pour l'aller trouver à Londres, où [d'ailleurs] il poiïcde la bonne volonté d'aflez bon nombre de virtuofi et de fon métier, qui ont accoutumé de le conuerfer par lettres fort fréquentes, etaggreeront allez fa prefence". Voyez, h la p. 505 du T. IV, une lettre de 163- du père Conftantyn au Comte Maurice. La maifon de ce dernier (actuellement le Mufée Royal de Peinture „IMau- ritshuis") fe trouvait dans le voifinage immédiat de celui de Conftantijn. Un dellin de Rademaker(?) — début du T. IV — fait voir les deux maifons. Confultez encore fur la dite AmbafiTade la note 2 1 qui fuit. 3. Je fus veoir S. Huis ") de qui j'cmpruntay 7 pound. Difnay avec le Pr. Maur. ap. d. faluè M. de Beverweerd ' -} et M. van Goch '3). vu Cat. Smits '+) et M'. Swan'O- 4. Avec Swan a Withall. van der Does '*) me montra les tableaux au cabinet du Roy. un excellent de Quintin. vu la cérémonie dans la chapelle du Roy, a caufe de la telle de l'annonciation. offrande, prayers avec muliquc de voix et d'orgue, difnè chez nos ambaff. faluè M. van Hoom '"). ap. d. vu M' de Beverweerd '^). eflè chez M. Brus, vu Madame au lift''), avec M. Brus au jardin de Withhall eftè veoir la ") Voyez sur Samuel van Huis (ou Hulst) la p. 265 du T. III. '-) Voyez sur Lodewijk van Nassau, Seigneur de Beverueert, la p. 266 du T. III. '"') Micliiel van Gogh, employé auprès des Etats de Zélandc, membre de l'ambassade. '■')Catharina Smits, fille de Caspar Smits, peintre hollandais établi à Londres: voyez le 8 avril. Elle était bonne musicienne; voyez nos T. III et IV. ■S) Consultez sur William Swann la lettredu isseptembre i646dupèreConstantijnà Mersenne, T. Il, p. 547. '*) Anthony van der Does, peintre, T. III, p. 230. '") Simon van Iloorn, T. III, p. 266 faisait partie de l'ambassade. ■8) Charlotte, T. III, p. 222. "J Voyez sur M. et M"" Rrucc la note 291 de la p. 561 qui précède. LE VOYAOIi X PARIS KT X LONDRES DE I 66o — I 66 1 . 569 machine pour drcdcr le telcfcope de 35 pieds. Attendu M. Morre ") dans fa cham- bre, qui no vint point. 5. Avec le l'r. Maurice et Wciman ^') efte a I lamtoncourt, maifon du Roy affez belle, badie par le card. Wolfey "), très-belle tapilleries. triomphes de Man- tegna ^•'). Canal nouveau que le roy fait faire dans le parc. 100 pieds de large. 600 bêches '+). jardin a collé ou il y a une fontaine. 2 beaux attellages de 6 chevaux venus du duc d'Oldenbourg, après fouper M. Brus et Morre me vinrent quérir pour obferver au jardin de Weithall mais ne vifmes rien a caufe des nuées. M. Ilobert Morre nous donna des kaccks et du fec, M. Paul Neel de Ton Cidre fort excellent. 6. rAmbair. de Florence vint vilitcr le Pr. Maurice, mangeâmes des huitrcs. M. de Montjeu et de Coudray y dinerent, et M. de Vicq. ^5^. Silvius^*) et Boreel '■"). Cettuicy me mena veoir couper le peintre ou M. Brus me vint prendre et allâmes a raiVemblee à Grelliams collcg. '") ou M. Morre prelidoit, et me complimenta, on y reçoit tous les lords, et non pas les fimplcs gentilfhommes finon par eleftion a la quelle il faut avoir les 2/3 des voix, qui parle ofte le chapeau, l'on m'y apprit que les larmes de verre qui fe caffcnt fe font en les trempant dans l'eau froide et les retirant fubitement. le doétor Godart"'') nous mena veoir dans fon apartement trois beaux horologes a pendule, de la fumes au jardin de Withall obferver la Lune, Jupiter et -°)Sir Robert Moray, T. III. p. 260. Il fut président de la Royal Society de 1661 à 1662. En France, il avait servi dans l'armée sous Louis XIII, Richelieu et Mazarin. -') Daniel Weimann (T. III, p. 237), né en 1621, Conseiller de l'Electeur du Brandenbourg et Chancelier du pays de Cléve. Il étudia à Leiden et à Utrccht. L'Electeur lui confia la défence des intérêts de son neveu, le futur Guillaume III dont il — l'Electeur — était un des tuteurs, T. IV, p. 193, auprès des États et de Charles II. En février 1661 il fut chargé par l'Electeur d'assister le prince Maurice de Nassau-Siegen dans ses négociations à la cour d'Angleterre. Il mourut à la Haye en octobre 1661. --) Le cliàteau de Ilamptoncourt fut b;\ti par Thomas Wolsey, 1475 — 1530, Cardinal et homme d'Etat sous Henri VIII. -3) Une de ces toiles d'Andréa Mantegna (1430 — 1506), maintenant à la National Gallery, représente le triomphe de Scipion. -'*) Beeches: hêtres. '5) Probablement Sir Henry de Vie, élu membre de la Royal Society le 7 mai 1662. -*) Gabriel Sylvius, fils d'un pasteur protestant d'Orange, gentilhomme de la Princesse Royale, puis intermédiaire de Guillaume III et de Charles IL -'') Johan Boreel, 1627 — 1691, fils de Willem Boreel, ambassadeur à Paris. II fut d'abord au ser- vice de la Princesse Royale, puis de Guillaume III, et prit part à la campagne de 1672 comme lieutenant-colonel. -*) Le berceau de la Royal Society, fondé par Sir Thomas Gresham (151 9 — 1579). Il y avait deux réunions par semaine, les mercredis pour l'astronomie, les jeudis pour la géométrie. ^') Jonathan Goddart, 1617 — 1674, médecin et chimistre, professeur de physique à Gresham Collège. 72 570 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Saturne, mais cette lunette de 35 pieds ne me fembla pas bien diftinfte comme la miene de 22, dont je promis de faire venir les verres '°). 7. M. Chaife me vint veoir. M. Brus me mena difner chez la contefTe de Devons- hire"*'). la quelle eflant chez le conte de Argin 5") nous allâmes difner la. grands plats d'argent, grand refpeci:. M. le comte m'entretint en François. J'y fis connois- fance avec S. George Booth ^5). fa femme y eftoit aufli avec fa soeur, qui eft femme du Mil. Brus 3+), fils dudit comte d'Argin 3=). Efiiè chercher M. Ingram et Tounfen. vu M. Boreel et M". Fcrijn. 8. Efcrit a P. le petit Efpagnol me vint veoir et demander de l'argent, après iVI" de Montjeu et Coudray. ap. d. chez M'. Smits^s) avec M. Chaife. M'. Betti. innoc. M. de Montpouillan 3"). Milord Brouncker '^^ ra'avoit demandé. 9. Pris une autre chambre, rencontré Gafp. Duarte. Eftè a P. Churchjard^^). vu M'. Swan. 10. A l'Eglife angloife. enfermé dans le banc, point trouuè M. Brus, ny M', de Beverweerd. P2ll:é veoir les M". François, delà chez M'. Killegre 3'^) ou efloit Cer+°) etlaMire^')- 2°) Voyez le no. I de la p. 172 qui précède. Le frère Constaïuijn annonce l'envoi des verres dans sa lettre du 28 avril {T. ill, p. 267). Consultez aussi sur ce sujet la p. 277 du T. III, suivant laquelle on aurait reconnu en Angleterre la supériorité des verres de Huygens qui dit leur avoir enseigné sa méthode (voyez le 23 avril). 3") Christiana Bruce Kingloss, 1599 — 1675. Elle épousa en 161 2 William Cavendish, comte de Devonshire. '-') Il faut sans doute lire Elgin. Voyez la note 34. 33) Sir George Booth, lord of Delamere, 1622 — 1684, d'abord membre du Parlement, puis parti- san de Charles II. 34) Robert Bruce, second earl of Elgin, third lord Bruce of Kingloss, mort en 1685. 35) Gaspar Smits, portraitiste de la cour de Charles II, établi à Londres depuis la Restauration, appelé Magdalen Smith, à cause de ses nombreux tableaux représentant la Madeleine. Il mourut à Dublin vers 1700. s**) Armand Nompar de Caumont, marquis de Montpouillan (1615 — 1 701), lieutenant-général de la cavalerie dans l'armée des États, T. III, p. 203 et 276. 3") Huygens le connaissait de réputation depuis longtemps: voyez sur lui la p. 476 du T. I. Il fut président de la Royal Society, après Moray, jusqu'en 1677. 3^) Saint-Paul's Churchyard. 3^) Thomas Killigrew, 1612 — 1683, partisan de Charles II auquel il rendit de grands services pendant son exil. II épousa en 1655 Charlotte van Hesse à la Haye, et, à la Restauration, reçut du roi, entre autres faveurs, le privilège d'établir deux nouveaux théâtres. Le père Constantyn connaissait la famille Killigrew depuis son séjour en Angleterre de 1620. Sir Robert Killigrew (1579 — 1'533) eut douze enfants. Dans cette famille on s'appliquait beaucoup à la musique. ■'°) Peut-être Georges William, duke of Cer. *') Peut-être Lamire, gentilhomme flamand, mentionné par les frères de Villers; voyez J.Faugère, Journal d'un voyage à Paris 1657 — i^sS, 2e éd. 1889. Les frères de Villers et leur Journal sont mentionnés à la p. 187 du T. III. LE VOYAGE À PARIS ET A LONDRES DE 1 66o — 1 66 1 . 571 1 1 Apr. Avec M. Hnis a GrelTiams Collcc; ou Doftor Godart nous fit vcoir les expériences des liqueurs, il en niella deux claires qui (ircnt eniemble une ancre noire, et en y verlanc d'une croilieme cette ancre redevint claire, fans aucun fedimentuni. deux autres faiibient une liqueur comme du laict, lequel de meCme par le meflange d'une troificme retourna a élire clair, un autre mélange faifoit du lait caillé qui devint clair par une autre liqueur, quelques unes mêlées efcumoient fort, et le chaufTuyent. d'autres produilbyent divcrfes couleurs, les principales liqueurs eftoit de refprit de tartre et de l'clprit de vitriol. Dinames a un cabaret, avec M". Robert Morre, Paul Ncal+-),Milord Brounckcr, Boreel, Vermuijen •*^), Dr. Godart, et ne voulurent pas que je payalTc. ap. difner nous vilmes dans le laboratoire l'expérience du plomb, qui allant pefe avec la coupelle, devant qu'on le mette dans le fourneau, efl: trouvé pefer enfemhle d'avan- tage après qu'il eil tiré hors du feu d'environ i/ioo. à l'aU'emblée vint M. Boyle*-*). 1 2. M. Boyle me vint veoir, et difcourumes longtemps, ap. d. M. Oldenbourg*'), dit adieu a M. Brus. 13. Parti pour Oxford avec M", de Montjeu, de Coudray, de Beaumale, Chaife, Ogcr+''). difnè à couché à corbeaux, gobelets de bois. Chaife convuKions. 14. a 9 heures à Oxford. M. Vernham nous mena veoir tous les collèges, dans le fien (the Chrifl: Collcg) on nous prefenta de la bière dans une coupe d'argent grande prefque comme un feau. dicat fervis fuis, bonnets quarrez plats par defTus. robbes noires. Le baftiment, ou eft la Biblio- thèque et les auditoires efl: de Bodlei+"). la bibliothèque a cette figure .la voûte fort ornée, galeries belles ou font les cabinets de medales. Il y a ici grands collèges en tout environ deux mille escoliers. peu de monde par les rues. 4") Paul Neile, déjà mentionné par Wallis à la p. 401 du T. I. *3) Il peut s'agir ici de Sir Cornelis Vermuyden (c'est ainsi que Huygens écrit le nom le 25 et le 26 avril), natif de Zélande. Dans son livre „The Life-work of a great Anglo-Dutchman in land réclamation and drainage", London and the Hague, 1925, J. Korthals Altes ne peut déterminer ni l'année de sa naissance ni celle de sa mort. Il écrit (p. io4)„thepitwasfathom- less, and more creditors appeared on every side... In 1656, Vermuyden appeared before Parliament for assistance and support, after whicli notliing moreisheard ofhim". C'est sans aucune raison, nous semble-t-il, qu'on a parfois adopté 1656 comme année de sa mort (prenant en même temps 1609 pour celle de sa naisance). Huygens peut fort bien l'avoir vu encore en 1661. *•») Robert Boyle, 1627 — 1692. T. III, p. 269. *5) Heinrich Oldenburg, mort en 1678, T. Ill, p. 269. '"') Peut-être René Oger ou Augier, qui fut à différentes reprises chargé de missions par Charles I et Cromwell en France. 47) Thomas Bodley, 1545 — 1613, fondateur de la bibliothèque qui porte son nom. 572 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. 15. M. Vernham voulut nous donner a déjeuner, mais le remerciâmes. Il avoir eftè en Allemagne et Hollande et avoit vu M. Hevelius-*'^). parla bien latin, allâmes d'une traitte jufqu'a Winfor. vifmes TEglife Cathédrale qui eil fort belle et d'un ouurage exquis. Le Challeau eft fpacieux. les chambres mal entretenues, que l'on edoit après h reparer, belle vue au Balcon. M. Mordant +!*) eft le gouuemeur. le magazin eft femblable au Burght de Leiden. Le roy Charles I eft enterré dans la chapelle du Chafteau, mais il n'y avoit encore point de fepulture ny d'infcription. Enfeignes des Cabarets fort amples, comme dans tous les villages. 16. Difnè a Hamtoncourt. et vu la maifon et le parq. Le Roy y eftoit avec le duc de Jorck et la duchefle. grande folitude en entrant, portrait des cornes d'Amboife, hautes d'i i pieds, larges de 9 '°). Pade à coftè de Heitparc, qui n'eil qu'un champ ouuert avec fort peu d'arbres, fouppè chez M. de Montjeu. 17. Au prefchc chez les Ambass. et difnè avec eux. ou je trouuay P. Graef, I. Vloofvvijck''). Moniwood'-}. le Recev. Uyttenbogaert"^ et les fils. Ap. difner faluc M°. de Bevervvreerd et fes filles. M", van Hoorn, et M'" Uijttenbogaert. Vu le P. Maurice. Eftc chez C. Smits. 18. Eftè veoir M. Oldenbourg. Ap. d. a GrelTiam Colleg, ou eftoit D. Wallis5+). On fit des expériences pour prouver que les pièces d'artillerie reculent devant que la baie en foit fortie, ce qui fe vérifia. 19. point difnè. vu M. Oger. point trouuè M'. Ferris. 20. Vifitè par M. Wallis. et Rouck ^^). après par M. Boyle. ap. d. M". Morre et Brouncker me vindrent prendre et allâmes a l'affemblée ou je trouvay M. Wren '*). l'on parla de l'eau qui monte dans les petits tuyaux, et l'on ordonna un committè '•") Joliannes Hevelius, 161 1 — 1687, T. I, p. 77. "*'•') John Mordaiint, Baron of Reigate, 1627 — 1675, grand partisan de Charles II. A la Restora- tion il devint Constablc of Windsor Castle. S") Il en est question chez Monconys „Voyages" II, p. 78: „I1 y a une galerie pleine de bois de cerf, entre lesquels est la peinture d'Amboise, lequel a onze pieds de hauteur, neuf de largeur, cinq et demy entre les deux branches". 5')Johan van Vlooswijck, seigneur de Maarn, 1641 — 1681, fils du bourgmestre d'Amsterdam Cornelis van Vlooswijck, attaché à l'ambassade des Etats auprès de Charles II. Voyez aussi sur cette famille la p. 188 du T. III. 5") Robert Honnywood (Hanniwood?), 1601 — 1686, T. III, p. 219, avait été au service de la reine de Bohême et des États. Il rentra en Angleterre en 166 1. 53^ Peter Frans Uyttenbogaert, receveur du Balije de Sainte-Catharine d'où le père Coiistantyn retirait certains revenus annuels. S') John Wallis, 1616 — 1703, Doctor of Divinity et mathématicien, était professeur de mathé- matiques à Oxford, T. I, p. 208. 5 S) Lawrence Rooke, 1623 — 1662, professeur d'astronomie et de mathématiques au Collège de Gresham, T. III, p. 418. i^'') Voyez sur Christopher Wren la p. 401 duT. I. Il fut l'architecte de l'église St. Paul à Londres. LE VOYAGK A l'ARIS ET A LONDRES DE 1 66o — I 66 1 . 5-3 pour famcdy chez nioy, pour ravancemcnt des lunettes d'approche, avec M. Morrc dit adieu à I\I'. Brus et demeure jufqu'ù lo h. 21. Difnè avec M. de INloncjeu. avec Huis eftè chercher M. Calthof^'). cftèchez C. Smits ou j'entendis jouer Betkofky '"). 22. Elle veoir M' de Bevervoord, a\'cc Vloofwijck à heitparck etlNIolberigarden. après à la nouuelle bourfe. 23. difnè en ma chambre, ap. d. s'afTemblerent chez moy M. Morre. Mil. Broun- ckcr. S'. P. Neal. Dr. Wallis, I\ I. Iloock, I\I. Wrcn. D. Godart. parlâmes de la manière de Ibnner les verres, et je leur dis ma méthode ''-'). Rciblus les cas qu'ils me propo- fcrcnt touchant les rencontres de deux fpheres*°). 24. Difnè chez les Amb. de Holl. chez C. Sm. 25. Avec M. IMorre, Neal, \'ennuijden, Wallis parti pour Winfor,ou l'aprefdinè je vis la cérémonie de la réception des ChcvahersdelaJartiere,quiicfitdansrEglife. le Roy elloit dans fa chaife au bout du Choeur. Les pauures chevaliers fuivis de 1 1 hérauts d'armes allèrent prendre les Chevaliers et les conduifoient dans le choeur, la ils iirent une révérence vers l'autel et un' autre vers le Roy. après le mirent à coftc dans leur bancs ou les ducs de Ormond''') et de Buckingam "') leur mitrent une robbc de velour bleu doublée de tafctas blanc, par delfus la robbe de velour cramoifi dont ils cftoyent deiia vertus, une chofe en forme de beface fur le dos attachée par deiïiis l'efpaule druittc, et le collier de l'ordre par dclTus tout. Ils portoyent tous des bonnets de velour noir avec des plumes blanches, et une aigrette deffus, la pUifpart des cordons de diamants. Au foupcr ils eftoient rangez tous iWj deux a deux d'un mefme coftè d'une longue table dans la grande fale, au (~^^*f>'-i bout de la quelle eflioit la table du roy, et la mufique a l'autre bout en '~j^jj haut, les confitures furent toutes diftribuees et pillées. 26. le roy et les chevaliers et l'cvefque allèrent en procedion dans l'eglife eilants précédez par les pauures chevaliers de Winfor, qui portent des man- teaux de laine violette, des 1 1 hérauts, des chantres, avec des furplis de toile, et des chanoines vellus de robbes de taffetas violettes, après chacun des chevaliers porta fon offrande a l'autel, et les prières en mulîque eflant faites l'on alla difncr. ap. d. le roy avec fon frère, le duc de buckingam et Mil. Mordant, gouverneur de Winfor 5") Caspar Caltlioff ou KalthofF, voyez la p. 457 qui précède. 5^) Musicien qui avait été au service de don Juan d'Autriche à Bruxelles. 5') Comparez la note 30 de la p. 570 qui précède. *°) Voyez la p. 88 qui précède. "') James Butler, duc d'Ormond, 1610 — 1689, soutint la cause royale comme général d'armée en Irlande. *-) George Villiers, second duke of Buckingham, 1628 — 1687, partisan de Charles II, perdit tous ses biens sous Cromwell, les recouvra à la Restauration et joua dès lors un grand rôle dans la politique. 574 BIOGRAPHIE DE CHR. Hm'GENS. montèrent fur la terraffe au haut du magazin qui eft la tour ronde, ou je l'accom- pagnay avec M. Morre et Vcmuiijden. en fuite nous allâmes veoir tous les aparte- ments, les cuifincs les tours et la cave, ou nous fimes collation. 27. Elle a Hamtoncourt. difnc la auprès à Kingfton. arrivé a 6 h. à Londres, les An- glois me defroyerent contre mon grè. M'Boile m'avoit envoyé Ton livre nouveau ''3^. 2 8. M. de Bauvois *-•■) me vint veoir, un vray pédant, parla de fa fcience univerlelle, defiroit d'eflre auprès du Pr. d'orange. Ap. d. Eftè avec Vloofwijck, IMontjeu &c au boarbect ou les ours et les taureaux fe battoient contre des chiens, petit cheval avec un finge defTus perfecutè d'un chien, rencontré a Whithall le P. ÎNIaur. et eftè avec luy chez l'amb. de Efpagne; vu tous les beaux apartements et meubles, inven- tions pour ratraichir le vin, et pour chauffer la viande. 29. Efcr. a P. *5^ vu M. Chaife. ap. d. eftè a Withall au banckettinghaus ou le Roy faifoit les chevaliers of îhe hath^ qui portent le cordon rouge, les Chevaliers firent auparavant une cavalcate ayant chacun 2 efquiers à leur collez richement habillez, et eux mefmes d'un manteau de foye rouge, ils furent introduits 6 a 6 dans la fale auprès du roy qui elloit affis fous le daiz; le duc de Jorck et la duchefle auprès de luy, et mit a chacun le plat d'une efpée large ilir l'efpaule. après il prit un' autre efpée que le page du chevalier avoit portée devant luy, et la donna au chevalier, et luy mit de les mains le ruban rouge au col. deux hérauts les introduifirent; après lefquels marcha le page portant l'efpee et après cettuicy le chevalier ayant a lés collez fes 2 fquiers. la fale eft grande et belle avec un beau platfonds et une galerie et balcon a l'entour pour les fpeétateurs. 30. Dans la mefme fale le Roy fit des nouveaux comtes, et barons, les comtes avoient des robbes de velour cramoifi fourré d'hermines une couronne de velours rouge avec des fleurons et des perles que le roy leur mit de fes propres mains, les barons avoient des robbes d'efcarlate et des couronnes fans fleurons. 2. Maj. Efté avec le Pr. Maur. à un balcon a Sheringcros, d'où nous vifmes pafler le Roy, s'en venant de la Tour vers Whithall. l'ordre du train eft dans l'imprimé, les compagnies d'infanterie des gardes eftoyent en haye des deux collez de la rue. La cavalerie eftoit fort lelle, dont il y avoit la garde du Roy, du duc de Jorck et de Mil. Albemarle, ou Monck ''''). les livrées des milords et des ducs eftoyent fort fomp- tueufes la plulpart avec des pafl"ements d'or et d'argent, les houflés et manteaux tous chamarrez ou bordez. "') Voyez sur ce livre les p. 258 et 259 (note 6) du T. XVII. "■♦) Charles de Beauvais, pasteur à Londres. Il avait étudié la théologie à Leiden. Il ressort de la cor- respondance du père Constantyn qu'il désirait collaborer à l'éducation du jeune Guillaume III. *5) Cette lettre de Huygens à son père fait défaut comme les autres; comparez les p. 3 et 400 qui précèdent. **) George Monk, duc d'Albemarle, 1600 — 1670. Charles II le fit lieutenant-général de l'armée. LE VOYAGE X PARIS ET X LONDRES DE 1 66o — I 66 1 . 575 3. fut le couronnement du Roy, dans Icchoeurdel'cglifede Wertmunder. l'Eves- quc de . . . fit un long prefchc premièrement, le roy elVant aflis devant l'autel, après cela rEvefquc de Cantorbery oignit S. M. qui efloitdefhabillèJLifqu'afacamifollede fatin rouge laquelle fut ouuertc et repliée fur les épaules, lefquelles ri'Lvcfque graiffa de l'huile, comme aulfi la poitrine, les temples, le fommet de la telle, puis fut r'habillè, et mis le manteau royal de velours cramoili doublé d'heraiines, et enfin la couronne, qui eftoit 34.... enrichies de diamants, un bonnet de velours dedans et en bas un tour d'hennines. le peuple dedans et dehors l'eglife cria fort, au quel furent jettees des medales d'argent d'environ 15 fous, le Roy s'alla mettre fur le trône qui eftoit vis a vis de l'autel ou tous les lords luy vinrent baifer la mairh 11 y euft cependant mufique de voix et d'inllruments. Tout cecy par relation, car j'eftois cependant chez Reevs '^") pour pbfervcr îNIercurc dans le Soleil '^^), comme je fis. y ayant 30 ans que iVI. Galîendi avoit veu la mcfme choie "s*). Traité chez M. Bail ■■°) qui a 13 frères et foeurs. J'avois vu fon frère "') a la Haye. Il y avoit INIil. Brouncker. M. Moray et Slingfliy •'=). Apres difner j'allay avec 2 des filles et 2 frères promener dans heyparck, ou il y avoit un grande quantité de caroffes, a caufe que c'eiloit le i de iNIaj. St. Vet. Elle avec Moray et Slingfby chercher Kalthof, que nous ne trouuames point, entrâmes en revenant dans le baftiment de Lellcy, qu'il a fait dans la Rivière fur un vaifl'eau plat. Il y a une grande laie, chambre et cabinet, un balullrc règne tout a l'entour. avec les mcfmes eflé veoir ou il travaillent des bas de foye fur le meffier. la machine eft de fer et a beaucoup de façon, l'on dit que c'elt l'invention d'un efcolier d'Oxford, pour l'amour de fa maitreffe, qu'il voyoit faire de ces bas à la brofle "3). difné chez Slingfby, qui me fit avoir des medales de Cromwel pour 3 pièces. Elle avec luy chez M. qui a fait toutes ces medales. et qui travaille maintenant pour le Roy. *") John Reeves, fabricant d'instruments, voyez la p. 46 du T. III. Une lettre néerlandaise de lui, de 1661, à Huygens, après le départ de ce dernier, à la p. 445 du T. III. Est-ce une traduction comme le dit par hypothèse la note en cet endroit? Il est plusieurs fois question, dans les Tomes suivants, des verres de Reeves. Le père Constantyn, se trouvant à Londres en 1664, loua fort une lunette de lui (T. V, p. 102). Il envoya aussi (T. V, p. 131) du verreanglais et des verres taillés par Reeves à son fils qui écrit: „L'on admire à Paris le microscope que mon Père y a porté de sa façon". Cependant Moray écrit (T. V, p. 136) que les télescopes de Reeves sont bien inférieurs à ceux de Montani, voulant sans doute dire Campani. **) Voyez e.a. sur cette observation les p. 72 — 73 du T. XV et la p. 307 du T. XVI, sur celle d'Hevelius du même phénomène en cette année la p. 872 du dit Tome XXI. «) T. XXI, p. 319 et 336. '°) Voyez sur l'astronome William Bail la p. 481 du T. I. "') Peter Bail, plusieurs fois mentionné dans nos Tomes. ^=) Voyez sur Henry Slingsby la p. 277 du T. III. "3} Evelyn (voyez le 13 mai) rapporte cette visite du 3 mai dans son „Diary". L'invention était due à William Lee mort en 1610. 5/6 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Eftè veoir battre les ours et les taureaux contre des chiens avec le Marq. de Monjeu, de Coudray, Vloofwyck (heer van Mare '+)) INI. Chaife &c. Singe a cheval. 13 INIai. Obicrvc dans le jardin de Whithal avec les grandes lunettes de M. Neal la conjondion de |) avec la lune. Saturne pafîa delTus fort proche, le duc de Jorck y efloit aufli. le lendemain il y revint et avec luy la duchefTe autrefois M". Heit''). c'eftoient alors mes verres. Je fis la révérence a"la Ducheflc, et J\I. Neal me donna des grands éloges. M. Moray nous regala fouuent dans fa chambre la auprès de kaeks, bottelail et vin. J'y appris a connoillre le Dr. Wilkins '^'), autheur du livre que la lune peut eftre eft un monde, et la terre une planète. Il efl: après a faire une langue univerfelle ^"). J'y ay veu aullî M. Iveling'^), qui efcrit un grand livre de horticultura. JM. Tue ^'■>) revenu de Paris ou il avoit eftè chez M. de JNIontmor et difoit que INl. van Bcuningen y venoit fouvcnt et qu'il faifoit merveille. Chez Mil. lirouncker je vis S'. Kenclm Dighy*^"), grand homme et gros, qui me dit de grands compliments, un' autre fois j'y rencontray M. Finch **'), nouuellement revenu de Florence, et avoit une lettre du Pr. Leopold, ou il offroit d'entretenir correfpondance avec l'académie de Londres, l'on refolull: qu'il falloit efcrire au dit Prince au nom de l'académie, et la délibération eftoit en quel termes, quelle langue, de quel feau on cacheteroit la lettre. ■'*) Lisez: Maarn. "5) Lisez: Hyde. Comparez la note 23 1 de la p. 553 qui précède. ■<") Voyez sur John Wilkins la p. 295 du T. III qui donne aussi le titre complet de son livre de 1638 „Discovery of a New World etc." ainsi que celui de la traduction française de i656„Le Monde dans la Lune etc." par le Sr. de la Montagne. Nous avons donné ces titres aussi à la p. 542 du T. XXI; et nous pouvons ajouter que suivant le Catalogue de la Bibliotheca Thy- siana de Leiden de la Montagne est le pseudonyme de Jean Baudouin. 7') Un autre livre de Wilkins parut en 1668: „An essay towards a real Character and a Philo- sopliical Language". Huygens le lut en mars 1669, T. VI, p. 397. "^) Lisez: Evelyn. Voyez sur John Evelyn — dont nous avons mentionné le „Diary" un peu plus haut (note 73) — la p. 200 du T. IV. Quoiqu'il fût savant botaniste, le livre (publié sans nom d'auteur) que Huygens reçut de lui en 1662 (T. IV, p. 176) ne traite pas ,,de horticultura" mais de „Sculpturc etc. etc." La „Syl va or a Discourse ofForest-Trees etc." (titre complet à la p. 201 du T. IV) ne parut qu'en 1664. Moray dit en juin 1664 avoir l'intention de l'envoyer à Huygens (T. V, p. 75). Il fut suivi dans la même année par un „I\alendarium hortense" (T. IV, p. 17,). '*) vSir Samuel Tuke, mort en 1674. A la Restauration il fut chargé de missions diplomatiques en France. Voyez sur lui et sur son séjour à Paris de 1661 la p. 286 du T. III. 8°) Voyez sur lui la p. 12 de notre T. II. Moray, en 1661, vante son éloquence et sa science, e.a. comme chimiste (T. III, p. 285). Il publia en cette année un „Discourseconcerningthe végé- tation of plants" (T. III, p. 278). Il a aussi laissé des Mémoires. *') Voyez sur Sir John Finch la note 5 de la p. 107 et la p. 558 du T. V. ANNÉES 1 661-1666. 73 § I. A LA HAYE MAI 1661— MARS 166 o- Doux jours après Ion arrivée en Angleterre 1 kiygens s'était rendu chez Alexandre liruce — qui en 1663 devint comte de Kincardine — pour qui il avait une coiiimis- fion '). Il le connailFait avant ce temps, au moins depuis 1658, puifqu'on trouve Ton nom — comme toujours, lorlquo Iluygens parle de lui -), Ibus la forme „Brus" — dans la lilte des peribnnes qui reçurent r„llorologium"3}. Ceci tait voir en même temps qu'alors déjà Bruce s'intéreiïait aux horloges. Il avait quitté l'EcolTe en 1 657 et s'était <îxé pour quelque temps à la I lave après avoir viiité l'Allemagne. Le nom Bruce ne le trouve pas avant ce temps dans la Correfpondance du père Conllantyn; fuivant une note du T. IV+) A. Bruce ne vint à la Haye qu'en 1659; s'il eneftainfi, ce qui nous femble improbable, nous nous demandons comment Huygens a pu le connaître des id^S''). Après juin 1659 Huygens le connut fans doute encore mieux, puifqu'en ce mois il époufa une tille du diplomate CorneHs van Aerllen, fils de François''). À Londres Muygens vit Bruce aflezfouvent. Nousobfervonsenpafrant qu'il y vifita aulTi l'atelier des horlogers Fromantecl'). C'efl de Bruce qu'il ei\ queftion dans la lettre de Huygens à Moray du 24 juin 1661 '"). Nous apprenons par cette lettre que Bruce avait commandé à la Haye pour Moray une horloge à pendule de trois pieds. Il femble poflible que déjà pendant le premier séjour de Bruce à la Haye Huygens et lui aient parfois obfervé conjointement la marche de certaines horloges, alors que l'horloge à pendule était une nouveauté, et qu'ils aient difcouru fur les moyens d'en améliorer la marche, furtout pour le problème des longitudes, donc pour le tranfport des horloges fur mer, car nous ne voyons pas que Bruce fe foit mtérelTé à fallronomie. Ce qui eft certain c'est qu'ils travaillèrent enfemble pendant un deuxième ') Voyez le 1 4 mars 1 66 1 , à Paris. ^) Même dans la lettre officielle à J. de Witi, p. So qui précède. Ceci porte à croire qu'à la ilaye Bruce était généralement appelé Brus. 3) P. 209 du T. II. 4) P. 256. ') Comparez notre note 10 à la p. 161 du T. XVII. *) Voyez sur eux la p. 103 du T. IV. OT. XVII, p. 189. ^) Et non pas de Robert Bruce, comme le dit la note à la p. 284 du T. III, citée dans le texte. Même erreur dans la note iode la p. 519 du T. VII; mais là elle a été corrigée dansles„Addi- tions etc.". 580 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. OU du moins pendant un troifième féjour de Bruce à la Haye en 1662. Voyez fur le mois de février 1 662 la p. 1 60 du T. X VIL Le 9 novembre de cette année Huygens écrit que „M. Brus s'en efl: retourné en Efcoffe"'), mais le i, le 14 et le 20 décem- bre '°) il parle de nombrcufes conférences „depuis que nous nous fommes mis à per- feétionner l'invention des Longitudes" et même déjà de difputes fur le partage du profit. Bruce partit pour Londres vers le i janvier 1663 emportant avec lui „fes deux horologcs pour les Longitudes""). Il n'eut aucun fiiccès: d'après fa lettre du 12 janvier 1663 '"), quoiqu'il n'y eût pas eu de tempête, l'une des horloges était tombée et s'était détraquée, l'autre s'était arrêtée '3). Mais tant lui que Moray fe propofaient de faire de nouveaux effais ' ^). Nous publions h la fin du préfent paragraphe la lettre du 19 janvier 1663 de Huygens à Bruce qui nous manquait et dont la copie nous parvint par les foins de M. Clifford Dobell (auteur de la brochure „The Kincardine papers". Royal Society, London, Notes and Records, Vol. 4, mai 1947) tant de la part de la Royal Society que de la National Library of Scotland. Ce fut Bruce qui avait amené Huygens à fubiHtuer un pendule court au long pen- dule''). En outre Bruce avait doublé „la petite main par laquelle le pendule eft mené"; ce pendule (dit h F renverfé) efl repréfenté à la p. 1 66 du T. XMI (à cela près que dans la figure le poids du pendule a la forme d'une lentille — année 1 664 — tandis qu'en 1662 il était globulaire); l'idée de lufpendre l'horloge à une fphère d'acier enfermée dans un cylindre de cuivre était aufll de Bruce "^). Sur la tige du pendule mentionné on remarquera le petit poids curfeur fervant à rajullemcnt. Déjà en 1659 — nous l'avons dit aux p. 500 et 503 qui précèdent — Huygens avait fu calculer la longueur d'un pendule mathématique ifochrone avec un pendule également à verge impondérable mais portant, l'un au delTus de l'autre, ^f«.%' 9) T. IV, p. 256. '°) T. IV, p. 274, 278 et 284. •■)T. IV,p.28i. '=)T.IV,p.29o. '5) Comparez la p. 193 du 'Y. XVII. "•) T. IV, p. 318 et note 2 de la p. i68 du T. XVII. •5) Voyez les p. 160 et 161 du T. XVII. '«) Voyez la note de la p. 167 du T. XVII. ANNÉES 1 66 1 — 1666. 581 poids punftifomics ' ■'). À cet cfict il était parti de Thypotlicfc '^) que li l'on multiplie chaque poids par la hauteur maximale atteinte par lui au dcfTus d'un plan horizontal déterminé, la Ibmme de ces produits Icra la même dans le cas où les poids o(t;illent librement que dans celui où ils compofent un corps unique : étant fuppofé bien entendu que dans le cas de l'ofcillation dite libre les poids commencent à ofciller (autour du même point de lufpcnnon) Icparément, au lieu d'ofciller conjointement, au moment où les deux poids ié trouvent dans la fituation la plus badc. C'eft, comme Huygens le fait refTortir dans la Pièce de 1 66 1 fur le centre d'ofcillation "•'), une application à ce mouvement réverllble du grand principe — voyez la p. 509 qui précède — que le centre de gravité ne peut pas monter par la gravité feule -"). Au lieu de fuppofer que les deux poids continuent à ofciller après être devenus „libres", on peut d'ailleurs aulfi fuppofer -') que les deux globes foient lancés dehors par la barre impondérable après avoir exécuté une demi-ofcillation et s'élèvent verticalement par réflexion fur des iurfaces planes chacun à fa plus grande hauteur; ou bien encore, comme le fait Huygens, qu'après une derai-ofcillation le pendule foit réduit au repos par le fait que les deux globules, fuppofés parfaitement durs, entrent en collifion avec des globes libres égaux du même genre qui (d'après la nouvelle théorie du choc) acquièrent chacun la vitefle entière du globe correfpondant du pendule et s'élèvent, eux, chacun h la hauteur maximale (où ils font arrêtés) par la dite réflexion idéale. Ce principe peut évidemment fcrvir auiii dans le cas où le nombre des poids ell: fupérieurà deux; déjà en 1659 Huygens en avait fait ufage en confidérant le cas où la barre ofcillante n'ert pas impondérable mais compofée d'une infinité de poids égaux infiniment petits; cette barre pouvant en outre porter, par exemple h fon extrémité, un feul globule punciifonnc, mais poflTédant un poids fini. La difpute a\ec Douw et d'autres horlo- gers ") — nous l'avons dit à la p. 503 — avait aftivé cette recherche du centre d'oscillation déjà préconifée dix ans plus tôt par Merfenne -3). Les p. 105 — 1 12 du T. X\'II contiennent les calculs de 1 66 1 fur le poids curfeur qui fe rattachent à ceux de 1659; les p. 414 — 433 du T. XVI, également de 1661, y font fuite; tous ces calculs datent du mois d'août ou plutôt feptembre et des mois fuivants. Bruce y était étranger tout autant qu'aux confidérations fur l'inégalité des jours. Voyez fur ce ■0 P. 354 et 387 du T. XVI. '8) T. XVI, p. 387, note 5, dernier alinéa. '') „De centre oscillationis sive ad invenienda perpendicula simplicia isochrona propositis per- pendiculis compositis", p. 145 et suiv. du T. XVI. -°) Voyez aussi sur ce sujet la p. 21 du T. XVI. =') T. XVI, p. 414, notes. --) Comparez la note 3 de la p. 105 du T. XVII. "') P. 426 qui précède. 582 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. dernier fujet le T. X\' '+). Lorique Bruce quitta la Haye, Huygens avait déjà l'inten- tion -5) d'écrire une inilruclion au fujet de l'emploi des horloges pour trouver les longitudes, y compris un chapitre fur la méthode de mefurer la hauteur du Ibleil-'^). Ce ne furent pas la cependant les premiers fujets auxquels Huygens s'appliqua après (a rentrée du 27 mai 1 661 à la Haye. Dès le 15 juin il oblcrva de nouveau la planète Saturne-'). Ses lettres de feptem- l-ire"") et décembre 1661 à Moray, et bien d'autres lettres, font voir combien il con- tinuait à s'y intérelTér. Confultez iur ce fujet les p. 476 — 477 du T. XV. Signalons auili fon intérêt pour la publication de 1662 du „\'enus in foie vifa" de Horrox -'''). On a vu qu'en paffant à Anvers il avait entendu des carillons. Ce fi.it, penfons-nous, h fa demande qu'un ami lui envoya de là, le 1 6 juin, la copie d'une page flamande — on ne la connaît pas d'ailleurs — d'un des frères Hemony, fondeurs et inftallateurs des dits carillons =■'); elle traite de la „règle de l'accord, comment celui-ci el> trouvé par la proportion numérique". L'ayant lu il écrivit le 8 juillet fuivant la Pièce intitulée „Divifio monochordi"où il fe fert de„termini Algebraici lyllematis indeterminati^°)'": partant d'une corde de longueur a il calcule les longueurs des cordes dont les tons forment avec le ton fondamental les intervalles du fyllème pythagoricien; pofant x pour la longueur de la corde correfpondant à la quinte du ton fondamental, de forte que le rapport - de Tintervalle fondamental de la conrtrudion pythagoricienne reflc cl momentanément indéterminé, il déduit tous les tons du lyllème du ton fondamental, à l'inftar d'Hemony, par des làuts de quintes et de tierces avec réduction d'oétaves. ■■*) I'. 523 — 526 et 55"; — 557, Pièce VI, à laquelle se rattachent plus ou moins les Pièces VII et VIII. ■^~) Voyez l'Appendice à la p. 236 du T. XVI 1. -«) Voyez la p. 197 du T. XVII qui renvoie au T. XV. =0 T. XV, p. 74. -^) P. 71 qui précède. "') Voyez e.a. les p. 314 du T. III et 27 du T. IV. Nous rappelons qu"à Londres lluvi^ens avait observé une transition de Mercure. 5°) T. XX, p. 57. La Pièce eîiticre y occupe les p. 49 — 58. ANNÉES l66ï — 1666. 583 Alors feulement il fe demande „quanta convenicntilîîmc poHit statui x". Si l'on prend X = ^ a, toutes les quintes et quartes (ont parfaites; il n'en fera pas de même des tierces et des (ixtes. On peut aulli poihiler la jullcdc de la tierce majeure, ce qui conduit 'a x = a p^j, ou bien que les quintes l'oient inférieures d'autant que les iixtes majeures foient fuperieures à leurs vraies valeurs, ce qui conduit à la même valeur - = ]y~j'-, c'eit le fyftcme dit du ton moyen auquel Huygens donne le nomde„tem- peramcnt véritable". C'eit également de 1661 •') que date la Pièce „Divi(io oftavae in 31 intervalla acqualia" où les calculs font exécutés „per logarithmes" ce qui ne peut guère fe faire autrement comme Iluygens le relève dans fa lettre iiMoray du i août"'-). L'avantage du nouveau tempérament auquel correfpoiid cette divifion en 31 intervalles c'eil que la Tipix.vy.Xuxr^ç de Stevin, ou d'Arifloxènc, obtenue par la divifion de l'octave en 1 2 intervalles égaux, y ell confcrvée") fans que les écarts des tons avec ceux du „temperament véritable" foient aucunement confidérables. En ce temps Huygens ne fongea pas à rien publier iur ce fujet. Il a pu favoir qu'en 1659 Rembrantz. van Nierop avait critiqué Stevin '+) qui ne confidérait pas la dite divifion en i 2 intervalles égaux comme un tempérament, étant d'avis qu'elle correfpond ii la nature des tons; en quoi Huygens ell pleinement d'accord tant avec \an Nierop qu'avec feu Des- cartes "). En majeure partie les Pièces du portefeuille „l\Iufica"' ne (ont pas datées. Nous croyons cependant pouvoir dire que la Pièce publiée en partie dans le T. XIX fous le titre „Rapports des longueurs des cordes confonnantes fiiivant Pythagore, et rap- ports des nombres de leurs vibrations fuivant Galilée et d'autres favants" ■''''} et en partie dans le T. XX fous le titre „Origine du chant. Rapports des longueurs etc."^") date de ce temps ''*), quoique le paragraphe iur Galilée puifTe y avoir été ajouté plus 5') Voyez les p. 147 et 205 du T. XX. '^) Citée à la p. 12 du T. XX. 33) Voyez la p. 1 43 du T. XX. • 3'*) Dans la brochure que nous avons citée à la p. 187 du T. XXI. 35) Consultez la note 9 de la p. 32 du T. XX où l'on voit que déjà Descartes — et Beeckman (qui avait d'abord suivi Stevin) avant lui — étaient d'avis qu'il ne faut pas nier avec Stevin «qu'il y ait de la différence entre les demitons". 3<)T. XIX, p. 361— 363. 37) T. XX, p. 30-37. 3^) Nous avons dit aux p. 28 — 29 du T. XX pourquoi cette Fiéce nous semble antérieure à la conversation de Huygens avec un des frères Hemony à Amsterdam. Or, cette conversation eut lieu en août 1662. Il est sans doute possible que la Pièce soit plus ancienne dequelquesannèes, qu'elle date p. e. de 1659. En 1659 Huygens avait fait une expérience avec une „cliorda cani- panae consona" (T. XVII, p. 265 et 339). 584 BIOGRAPHIE DR CHR. HUYGENS. tard. Quant h la trompette marine ^9), mentionnée en marge (à propos de la queftion de favoir fi le nombre 7, comparé à d'autres, efl: capable de produire une bonne con- fonance), Huygens avait appris à la connaître, femble-t-il, à Paris chez la famille Petit +°). Le calcul logarithmique dont nous venons de parler le conduifit tout de fuite — ceci auili déjà avant qu'il s'occupât des pendules et des horloges — à mieux confidérer les logarithmes. Il fe fervait de tables logarithmiques au moins depuis 1657 +') mais ce ne fut qu'en juillet 1661 +-) qu'il fe mit vraiment „a confidérer ces merveilleux nombres"; en ce même mois il déduilit, en partant d'une confidération mathématique de Grégoire de St. Vincent fur l'hyperbole, une règle pratique pour les calculer; on la trouvera dans notre T. XIV +5^. Elle fut fuivie, en feptembre, par la conflruétion, par points, de la courbe logarithmique ++) — voyez ce que nous difons un peu plus loin fur la conftruftion de 1652 — dont il conilata l'invariabilité de la longueur de la foufi:angcnte+5). Les points font en nombre infini, et Huygens fuppofe qu'il en réiulte une courbe continue, fans quoiilnepourrait parler d'une tangente ou foufian- gente. On pourrait dire aufii que la confiance de la ibullangente (le „latus rectum") définit une courbe continue. Mais c'eft ce que Huygens ne dit pas. La longueur de la foufiangente, fi elle n'efi: pas prife pour point (ou plutôt pour ligne) de départ, ne peut être trouvée „ratione ulla geometrica fed ex logarithmis quamlibet proximè"'+*). En 1667 Mercator écrira: „Efl: logarithmus nihilaliudquamnumerusratiuncularum contentarum in ratione quam abfolutus quifque [numerus] ad unitatem obtinet"+"). Dans la courbe continue confidérée par Huygens +'^) il ne peut être queilion de ratiun- culae finies, quelque petites — nous voulons dire: quelque peu fupérieures à l'unité — qu'on les fuppofe. Les logarithmes, lorfqu'on part de cette courbe, font, nous femble- t-il, des nombres infiniment grands, repréfentés par des lignes de longueur finie, ou ■^'•') Qui n'est pas une trompette. ^°') Le 30 janvier 1661, voyez la p. 550 qui précède. t'3 Consultez la p. 619 du T. XX. ■•-) D'après la lettre à Moray du i avril citée à la p. 12 du T. XX. «) P.411— 434 et 451—457. **) T. XIV, p. 439 — 442 et 460 — 471. "•S) Elle est calculée, approximativement, par la considération de ce qu'on appela un peu plus tard le triangle caractéristique. ''«) L. I de la p. 464 du T. XIV. 47) Nous avons cité cette définition :\ la p. 1 1 du T. XX. ••") La continuité d'une ligne ou d'un mouvement est apparemment suivant Huysrens une pro- priété qu'on peut et doit admettre sans contestation; mais il n'y a pas de continuité dans les nombres (ce qui paraît contraire au sentiment d'Aristote); comparez les p. 37 1 — 372 du T. XX. ANNÉliS 1661 — 1666. 585 bien plutôt des longueurs finies correfpondant à des nombres infiniment grands. Huygens ne parle pas de nombres infiniment grands; il Ce contente de faire voir que le rapport des valeurs de deux logarithmes, c. à. d. de deux longueurs, ell obtenu d'autant plus „accuratius" que les nombres qui les expriment font plus grands. Tl fait voir en outre qu'on peut parfois obtenir, fur l'égalité de certains efpaces, des réiultats exafts par un raifonnement, à fon avis irréprochable, autre que la réduc- tion archimédienne à l'abfurde *'). 11 faut d'ailleurs obferver que déjà en 1652, fans parler de logarithmes, il avait tracé, ou plutôt conçu, pour repréfenter une lerie géométrique, une courbe quin'elt autre que la logarithmique '°). La Pièce de 1661 (?) des p. 291 — 294 du T. XX, où il e{\ fait ulage de logarithmes, s'y rapporte. Notons encore, à propos de la notion de la continuité, que Huygens condamne toute théorie qui fuppofe de la difcontinuité dans l'écoulement du temps 5'). On voit que, quoique Huygens eût écrit à Moray le 15 juillet 1661 : ,Je vous alTure que j'ay encore du travail afiez pour longtemps, à mettre au net pluficurs de mes vieilles inventions et quelques traités h demi achevez que j'ay [l'idée] de per- feétionner et de produire", il ne put s'empêcher de s'intéredcrà de nouveaux fujets, au point que le dit achèvement et perfeélionnement ne purent venir à l'ordre du jour. Il efl: poflible qu'ayant récemment reçu une defcription de la machine à voler polo- naile 5^) il ait effayé de conllruire, comme il penfait pouvoir le faire''), pareil avion, ou plutôt un automate „a l'exemple du bon Archytas". Nous pouvons du moins difficilement nous figurer que la reconilruclion du pigeon d'Archytas rapportée, fans bonne defcription, aux p. 316 — 318 qui précèdent, daterait réellement de 1692. 19) P. 466 du T. XIV. V 5°) Nous l'avons dit aussi à la p. 204 du T. XX. '■) Lettre à Moray de septembre 1661, T. III, p. 320. 5-) Voyez les p. 425 et 427 qui précèdent. 55) Lettre du 21 juillet 1661 à Thévenot. 74 586 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Une autre étude vint s'ajouter dès feptembre 1661, ou déjà plus tôt, à celles dont nous venons de parler: la conftruction d'une machine pneumatique et l'examen de di\crs phénomènes dans le vide. Muygcns en énumère quelques-uns '+), n'oubliant ni les larmes de verre dont il fut queflion plus haut") et auxquelles on s'intéreffait tant à Paris '''} qu'à Londres 5'), ni la myflérieufe afcenfion de l'eau dans les petits tuyaux que Rohault avait exhibés à Paris '**) et dont on avait difcuté à Grefham's Collège 5'-'). Il ell: poflible que la courte Pièce fur la nature de l'eau où les petits tubes font également mentionnés ''°) date de ce temps. C'eil: en Angleterre que Huygens avait vu la pompe à air de Boyle, de qui il avait de plus reçu un article fur l'afcenfion de l'eau dans les petits tubes et fur les autres phénomènes que nous appelons capil- laires'^'); notre Avertiflement des p. 258 — 264 du T. XN'II i'e rapporte à cette pompe; à Paris il n'avait peut-être été queilion que de pompes à compreflion "-) — fujet dont Huygens s'était occupé; même AvertifTement — et du vide d'air obtenu par écoulement d'eau '^'). Cet AvertifTement fait voir aufîi que Chriftiaan tenait fon frère Lodewijk au courant. Celui-ci, revenu d'Efpagne et parti pour Paris avec le père Conflantyn après un bref féjour à la Haye, fut par Chriftiaan mis en rapport avec diverfes perfonnes qu'il y avait connues et auxquelles il recommande de faire connaître fes expériences. Lodewijk relia à Paris jufqu'en février 1663. D'ailleurs Chrifliaan continuait à correfpondre direftement avec fes amis français. — Voyez fur des horloges envoyées à Paris la note 5 de la p. 158 du T. XML — Dans la lettre à Chapelain du 14 juillet 1661, laquelle iè rattache à celle à de Montmor(?) de la p. -jG qui précède, il écrit: „Vous fcauez quel ell: le deffeindcces MelTicurs là [les membres de la Royal Society] à fcavoir de s'attacher plus a faire des expériences que des raifonnemcnts" etc. Nous avons ajouté une traduction françaife à la Pièce néerlandaifeduJNIanufcrit B où I luygens nota fes expériences du vide, lesquelles durèrent du 29 novembre 1 616 1 au 20 février 1662 — ce dernier jour il détermina le poids de l'air — , une recon- ilruéliion de l'appareil étant encore rapportée en oftobre 1662 *+). ÎNIais déjà depuis 1 661 la machine de Huygens fc ^iilinguait de celle de Boyle en un point important; 54) T. XVII, p. 307. 55) P. 518. 5*) Expérience de Rohault du 17 mars 1661 5") Le 6 avril 1661. 5^) Le 7, le 14 et le 21 décembre \GG\, 5^) Le 20 avril 1661. «=) T. XVIII, p. 333-334. «')T.III,p.328. "-) Le 6 janvier 1661. *') Le 13 novembre 1660. «•») T. XVILp. 312-333. ANNÉES 1661 — 1666. 587 l'écucllc du récipient inventée par lui. Ihiygens n'accepta la loi de Roylc, d'après laquelle le rcfibrt de l'air s'affaiblit h niefurc qu'il s'étend, que lorfqu'il eut reçu en juillet 1662 l'on traité fur ce liijct. Cette loi ne donnait pourtant pas l'explication du curieux phénomène découvert par Huygens vers la fin de 1 661 : il conftata que l'eau contenue dans un tube renverfé ne defcend paslorfqu'on évacue le récipient (comme il femblait qu'elle devrait toujours faire) dans le cas où cette eau eft bien purgée d'air. Ce phénomène de Huygens — nous continuerons à le défigncrparce tenne — donna lieu à bien des débats. Il en avait fait part à Moray dans unclcttre du commencement de février 1662'^'^') et au frère Lodewijk, pour le communiquer h Tiiévenot et d'autres, le 15 du même mois'"''). Provifoircment il n'en donna lui-même, après avoir appris à connaître et approuvé la loi de Boyle, aucune explication. Notons en paiïant la reproduction par Huygens'''), en 1662, de l'engrenage — nous pourrions dire: l'engrenage de Schwenter — fervant à bauiïcr de l'eau p. e. dans les mines. Lodewijk, à l'on tour, donnait de Paris des informations fur ce qui pouvait intérefl'er fes frères. C'ell ainfi qu'il fit connaître à Chriftiaan''*) la célèbre démon ftration de Fennat fur la loi des finus, bafée fur un principe que Chridiaan qualifie d'abord de pitoyable, enfuite — voyant que dans ce cas au moins il conduit à une conféquence remarquable — de fort précaire: c'efl:, pour parler avec Fermât ''9), „ce principe fi commun & fi efiably que la nature agit toufjours par les voyes les plus courtes". C'efi alors — nous l'avons dit à la p. 267 du T. XMII — que Huygens peut avoir acquis la conviction que l'indice de réfraction ell: égal au quotient de la vitefi'e de la lumière dans le premier milieu par celle de la lumière dans le fécond. Il continua en 1662 fes recherches fur les couronnes et parhélies. Il eftpoffible que fon manufcrit en grande partie néerlandais, tel que nous l'avons publié en 1932, «) T. IV, p. 23. ««) T. IV, p. 53. *7) P. 201 qui précède. «8) T. XVII, p. 266 et 340. «9) T. IV, p. 76. 588 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. fut achevé avant la fin de cette année ■■°). Nous aurions pu mentionner déjà dans un chapitre précédent rexpérience de 1 659 du cylindre de verre, rempli d'eau, à noyau de bois, dont il y ell: queftion"'), ainli que la condamnation, en ce même temps, du grand cercle de glace de Dclcartes •'-). On peut voir dans l'Appendice XI au traité que le cylindre de verre repréléntait un cylindre de glace traniparente à noyau opaque. De pareils cylindres, évidemment exigus, et aufll de petits grains de glace ronds à noyaux fphériques opaques, étaient nécelTaires à fon avis pour produire les effets obfervés: il penfait en ce temps "3) que les couleurs s'engendrent à la limite de la lumière et de l'ombre, de forte que les rayons, pour les produire, doivent frifer des noyaux opaques. Toujours occupé à tailler des lentilles pour les grandes lunettes — voyez e.a. fur les grandes lunettes qu'on fe propofait de conftruire, ou qu'on pofl'édait déjà, en Angleterre, à ]])anzig et en Pologne, diverfes pages du T. III ■'+) — Huygens fit conilruire à cet effet, au début de juin 1 662^ une machine portative d'après un modèle récent provenant de lui-même et du frère Conllantyn qui en ces années fut conil:am- ment à la Haye. C'efl:,penfons-nous, la machine repréfentéeà la p. 30 1 du T. XVII"'). Malheureufement elle ne fatisfit pas quoique Chrifliaan la dife „auffi bien inventée qu'elle fcauroit ertre" •""). Il en conclut un peu hâtivement qu'aucune machine ne peut fervir fi ce n'efl: celle du bâton avec la pointe'"} qui à proprement parler, dit-il, n'en efl: pas une. Hâtivement, difons-nous, puifque dans les années fuivantes les frères conftruifirent néanmoins encore diverfes machines: voyez les figures des p. 302 — 304 du T. X\1I, dont la première au moins eft certainement de 1665. Confultez aufiî ce qu'écrit Spinoza "^) fur la „fibrica iatis nitida" qu'il vit en cette année. Quoique ces machines à apparence „nitida" ne donnafiènt toujours pas les réfultats cfpérés. Il femble pollîble 7°) Voyez la p. 359 du T. XVII. "') Note 37 de la p. 486 du T. XVII et dcjà antérieurement à la p. 7=) T. XVII, p. 454,1. ,3-, 4. "3) Voyez notre note 1 2 de la p. 356 du T. XVII. 7t) Les p. 179,285,293,294. 75) Fig. 24 et 25 de cette page; consultez-y les notes 3 et 4. 7«) Lettres à Lodewijk du i et du 15 juin, T. IV, p. 144 et 152. ■") Fig. 21 de la p. 299 du T. XVII. '**) P. 12 qui précède. ANNÉES 1 66 1 — 1 666. 589 — mais nous ne croyons pas qu'il faille dire probable, coniinc le tait (1. Ticrie^') — que cette perlcvérance l'oit due à rinllucnce du père Conltancyn atliraiant que Drebbel flibriquait jadis des lentilles de cette manière. Puifque le père Conftantyn s'était rendu à Paris déjà en octobre 1661 et qu'il appert par la lettre de Chriftiaan que Lodewijk qui avait quitté la Haye en même temps, n'avait probablement rien entendu à la maifon paternelle d'un pareil projet de Tes frères, nous croyons en tout cas pouvoir dire que la conftruétion de la première machine n'était pas due à l'initiative du père. La conftruftion des lunettes à la Haye par les frères Huygens fut apparemment continuelle; il elt fouvent queilion dans les lettres h Lodewijk (celles de L. font défaut) de petits miroirs d'acier dellinés à ces lunettes*") — les petits miroirs redres- faient les images — ou du moins de minces plaques d'acier, fournies par P. Petit, devant fervir h y découper les miroirs. Une de ces lunettes, de dimenfions modellcs, fut envoyée en mai 1662 à Paris au maréchal de Grammont "'). Le père Conftantyn y avait apporté une dont il avait fait cadeau — comme il le fit aufli d'une horloge — à Louis XIV *-). Nous avons déjà dit un mot, à la p. 5 22 qui précède, fur Conllantyn à la cour du Roi-Soleil. Soit dit entre parenthèfes, le but principal pour lequel le père Conflantyn s'était rendu à Paris, c'était de pourfuivre les négociations relatives à la rcltitution au jeune prince Willem de la Principauté d'Orange; lefquelles n'eurent du fuccès qu'après "')G. Tierie, „Cornelis Drehbe! (1572 — 1633)", H. J. Paris, Amsterdam. 1932, p. 48 — 49:„It is very probable that Constantyn Huygens also learned tlieart ofglassgrindingwith a machine from Drebbel in 1622 vvhen he was in close contact with the latter, and then later taught it to his son Christiaan". Les expression „Ieanied the art" et „taught it" sont certainement trop fortes. Constantyn ne dit nulle part avoir rien vu ou entendu de Drebbel sur ce sujet. Il est cependant difficile de nier que, comme le dit de Peiresc sur l'autorité d'un des gendres de Drebbel (manuscrit cité par F. JM. Jaeger dans „Cornelis Drebbel en zijn tijdgenooten". P. Noordhoff, Groningen, 1922), Drebbel puisse avoir eu „en sa maison prés de Londres" un „moulin qui fait les verres sur la proportion qu'on désire", moulin qu'on peut „faire aller par un petit garçon", ou du moins un appareil de ce genre, et que Christiaan peut l'avoir su par oui-dire: dans les „Sermones de vita propria" le père Constantyn parle de „multi sermones" de Drebbel, de „multas horas" passées avec lui. Voyez aussi sur l'intérêt du père Constantyn pour la fabri- cation des lentilles la p. 248 du T. XVIL ^°) Comparez la note 22 de la p. 455 qui précède; cette note renvoie à la p. 266 du T. XIII où se trouve une figure des lunettes à miroir. ") T. IV, p. 100 et 136. *^) T. IV, p. 92. Voyez pour l'horloge la p. 389 du T. III. 590 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. quelques années, de forte qu'il ne rentra à la Haye qu'en juin 1664. Mais ces négo- ciations tombent en dehors du cadre de la biographie de Chriftiaan telle que nous la concevons. L'invention du célèbre oculaire de Huygens, nous l'avons dit plus haut**^), date apparemment de 1662: le 5 octobre il écrit à Lodewijk: „pour les oculaires, vous_ voyez bien que j'y ay trouuc quelque choie de nouueau, qui caufe netteté dans les lunettes du jour, et de mefme dans les plus longues, leur donnant en meiine temps une grande ouverture". Voyez fur cet oculaire notre T. XIII aux endroits indiqués dans la Table des Matières traitées. Des expériences pour regarder des lettres de loin font rapportées dans la dite lettre à Lodewijk. Vers la fin de 1665 Huygens commença à travailler à une lunette de 60 pieds ^+). Les logarithmes, en 1662, purent ctre employées par Huygens dans une partie des calculs relatifs aux couronnes et parhélies, lefquels nous avons réunis dans l'Ap- pendice X au dit traité ''5). Une partie de ces calculs*"') efl: d'ailleurs antérieure à 1 662. Autre application des logarithmes. Aufîltôt qu'en juillet 1662 il s'était convaincu de la juftcne de la loi de Boyle — il en avait d'abord douté '^'■') — il comprit la polfi- bilité de déduire de cette loi ce qu'il appelle la hauteur de l'atraofphère, c. à. d. la loi fuivant laquelle la denfité doit décroître h mefurc qu'on s'élève'*''). Confonnément à fon habitude il ne publia pas ce calcul, fe bornant à faire connaître à fes amis quel- ques réfultats numériques**^). Voilà bien de la phyfique mathématique. L'on voir que luivant Huygens — quelque '') P- 454- '•*) Voyez les premières lettres du T. VI. *5) Cet Appendice occupe les p. 478 — 496 du T. XVII. Voyez-y des logarithmes au.\ p. 480,481, 484, 488 et 489. '*'') Mais dans cette partie il n'est pas fait usage de logarithmes. ^■) Voyez la p. 253 du T. XVII. î*^) T. XIV, p. 436 — 438 et 483 — 494. Il est vrai qu'il écrit que lorsque la densité devient très faible, la loi de Boyle pourrait bien ne plus être vraie. ^s") Lettres à Moray; voyez les p. 102, 205 — 206 et 217 du T. IV. ANNÉES 1661 — 1666. 591 convaincu qu'il foit de la réalité des atomes — il efl pofllble d'obtenir par le calcul iiir certaines {grandeurs mcfurables des réfultats de valeur fans paiïcr par la conlidé- ration des particules, même lorlqu'il ne s'agit pas de corps folidcs ou liquides, où cette vérité ell évidente, mais de l'air. Il efTaya cependant de comprendre plus ou moins la loi de lîoyle en s'imaginant comme lui ''°) que l'air confiée „ex corporels partibus fefe mutuo tangcntibus" d'où réfulte ime „vis claftica''^''). Cette image ne correfpond pasàcequedifait Defcartes dans le padage des „Principia philoibphiae" que nous avons cité h la p. 320 du T. XIX : „aërem nihil aliud ede debere, quam congeriem particularum tertii elementi tam tenuium, & à Ce mutiih dipjun^arum [nous ibulignons], ut quibuflibet motibus glo- bulorum coeleftium obfequantur". Elle ne correfpond pas non plus à un paflage de Muygens dans le ,,Traité de la lumière" de 1^90'=) d'après lequel la „penetrabilitè [de l'air] qui luy demeure non obllant fa compreflîon, femble prouver qu'il ell fait de petits corps qui nagent & qui font agitez fort ville dans la matière etherée, com- pofée de particules bien plus petites" ce qui ell plus ou moins la conception cartc- (îenne. En 1668 aufll il difait'-") que grâce au „remoucmcnt" duc h la matière fubtile — la matière fubtile de 166-, p. 553 du T. XIX — les parties de l'air „voltigent". Nous conllatons ici que telle n'était pas l'opinion de Huygens en 1 662. L'expérience de la veflîe à peu près vide qui dans le vide fe gonfle, laquelle était de l'invention de Roberval9+) ce qui avait été propofée à Huygens par Merfenne'^') avait en 1648 été expliquée par lui fimplement par le fait que „rair qui eil reftè dans la velTie efl: contraint de fe dilater pour eftre également diftribuè par tout l'efpace vuide, tant qu'il ell polTible". On dirait que dans fa jeunefle — quoiqu'en 1648 on eût pu le fuppofer entièrement fous l'influence de Defcartes — il ne fonge pas à un mouvement de particules plus fines agiflant fur celles de l'air; il efl: vrai qu'il n'apparaît pas d'où réfulterait donc la dite contrainte. Rien fans doute n'indique qu'il aurait fongé à un mouvement fpontané des particules de l'air (quoique déjà en 1648 il montre fon indépendance de Defcartes en parlant du vide). En 1662, comme nous l'avons vu, il fe contente de la conception — de l'hypothèfe de travail, pourrions-nous dire — de particules élafliques entafl!ees; on peut fe figurer ces particules élalliques comme des „reflx)rts entortillez" '''}. '°) Nous l'avons dit aussi dans la note 1 3 de la p. 343 du XVII. S") T. XIV, p. 485. 9^ T. XIX, p. 4-1. s-s) T. XVI, p. 1 86 et T. XIX, p. 6. S"*) T. XVII, p. 262. "5) P. 427 qui précède. »«)P. 185 du T. XVI. 592 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Un jour avant cette application-là, le 15 juillet 1662, Huygens avait de nouveau confidérc les rapports entre les logarithmes et l'hj'perboles''): il avait obtenu par les logarithmes la quadrature approchée d'un efpace hyperbolique quelconque, ainfi que la rectii'lcation approchée d'un arc quelconque de parabole qui en dépend. En feptembrc 1662 Huygens écrivit la remarquable Pièce fur la rupture d'une poutre foutenue en deux endroits: il y étend hardiment, et avec fuccès, le principe d'après lequel le centre de gravité defcend autant que polllble, au cas où la poutre fe brilè 9'*). Voyez fur ce fujet l'AvertifTement correfpondant!'5'),oùnousnousfommes étendu de plus iur une autre particularité de cette Pièce, fa voir la conception modeme du „momentum" comme produit d'un poids par une dillance, et plus généralement fur la formation du ih'le de la mécanique clafllque. Récemment cet AvertilTcment a encore donné lieu à un article dans la revue „Faraday"'°°). La correlpondance avec de Slufe et d'autres donna lieu en cette même année à quelques autres confidérations géométriques qu'on peut voir au T. XIV. Il y eft quellion (outre de l'heptagone régulier) de conflruétions de tangentes à certaines courbes. Qaelques-uncs des méthodes de Huygens peuvent être qualifiées de curicu- fes '°'). Bientôt après il trouva une méthode générale, la tangente à une courbed'équa- tion donnée étant déterminée pour chaque point par le calcul de la longueur de la fouilangcnte; il s'agit ici — autrement que dans le cas do la courbe logarithmique (dont la fouitangente avait été trouvée conllante) — de „courbes géométriques" ou, comme nous dirions, algébriques, c.à.d. de courbes repréfentéespar des équations ne contenant que des puiffances entières des deux coordonnées Çx et y'). Il réufllt à exprimer z (la fouibngente) en fonction de .v et de y. C'eil cette méthode que Huy- gens cxpofe dans Cn Pièce de février 1663 h Joh. de Witt '°-}. S'il eût voulu, il eût pu y „parler de Fermât, de Hudde et de Slufius '«s)/" y") T. XIV, p. 434—4,-55 et 474—482. i"')T. XVI,p. 381— 383. 'i-) T. XVI, p. 333-343. '°°) Livraison de juin 1948. On y trouvera, à propos de la question de la genèse des formules de physique, outre le nom de Huygens. ceux d'Aristote, de Galilée et de Wallis: comparez la p. 459 'liii précède. L'article est intitulé: „De uitvinding van de natuurkundige formule", par D. Burgcr et J. A. VollgralT. ■°') T. XIV, p. 508, note 5. '°^) Elle avait été précédée, d'après la lettre 1 100 du T. IV, par une exposition orale. '°3) Voyez les p. 210 et 243 du T, XX, ainsi que la p. 315 du T. VII oii il dit: „C'est pourtant Monsieur Iludde qui m'en a monstre la pratique". ANNÉES 1661 — 1666. 593 Enfin nous fignalons la rcponfb, de décembre 1662, à une critique de Hobbes qui fut lue ce approuvée a la Royal Society '°+). Voici la lettre à „Brus" dont il était qucftion à la p. 580. CHR. HUYGENS À A. BRUCE. Cette lettre est la r(îponse à celle de Bruce du 12 janvier 1663 (T. IV. Nr. 1090). A la Haye, ipjanv. 1663. Monfieur, J'eftois en peine de ce que vous ertiez devenu puifque mefme chez monfieur de Somerfdyc l'on navoit pas receu de vos nouvelles, mais, a la fin, celle que vous m'avez tait Thonncur de m'efcrire m'a rejoui en m'aprcnant que vous cfticz heureufcment arrive a Londres. Je vous rends grâce de la relation qu'il vous a plu me faire touchant ce qui efl: arrivé aux horologes, qui montre aflez que noftre invention n'eft pas faite pour des petites barcques commes les pacquctboots, mais pour les grands vaifleaux, tels que font ceux qui font des longs \-oyages. Et parce que je fcay que le mouve- ment de ceuxcy efl: beaucoup plus lent et moins rude que celuy des autres, je ne me mets pas en peine du mauvais fucces que vous avez eu, ny ne perds rien pour cela de la bonne opinion que j'ay de celuy de noflre affaire. J'avoue que le defordre ou vous vous eftes trouvé a elle grand, vous mefme ellant malade, l'une des horologes tom- bée par terre, et l'autre fans mouvement, mais hormis ce dernier poinft le refl:eaefl:è cafuel, et celuy la mefme ne doibt pas nous efl:onner, veu l'agitation extraordinaire dans laquelle vous dites avoir eflè. Quand mon horologe fera faiéte je ne manqueray pas de vous donner advis de ce qu'elle fcait faire, mais je n'auray pas beaucoup de temps pour l'edaier, parce que je feray prefle de m'en aller à Paris. Je croy qu'il fera bon pourtant, devant que partir, deprefenter Requcfle a INIelî'". les Eftats, laquelle, fi vous le trouvez bon, je drciïeray au nom de nous deux. Je fuis bien aife de ce que ma réplique contre M. Hobbes n'a pas depleu a l'Illuftre Aflemblée, et le feray encore plus fi elle peut guérir ce pauvre homme de fa maladie. Au refle, monfieur, vous n'avez pas fujcct de regretter ma compagnie, puiique vous '°4)T. IV,p. 281 et 295. 75 594 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. jouiiïez de celle de tant de perfonnes plus dignes. Mais moy je puis avec raifondefirer celle du moindre d'eux, qui, comme vous fcavez, n'ay perfonne icy a qui parler quand vous n'y efles pas. En attendant que j'aye Thonneur de vous y revoir je vous prie de me continuer celuy de vos bonnes grâces et de croire que je luis Monfieur Voftre très humble et très obeiffant ferviteur Chr. Hugens de Zulichem. A Monfieur Monfieur le Chevalier Moray A Londres, loge dans Whithall du code du jardin. Pour faire tenir a Monfieur Bruce. Nous croyons avoir fuffifamment réfumé l'activité de Huygens durant les 22 mois de fon féjour ininterrompu à la Haye ou du moins en Hollande "-'). Il partit en mars 1663 pour rejoindre fon père à Paris, remplaçant Lodewijk qui venait de rentrer à la Haye. Pendant ce temps il eût voulu travailler encore davantage: il fe plaint — pour employer une exprefiîon un peu forte — d'avoir „trop d'amis et de parents pour pouvoir ménager le temps comme je defirerois '°^y\ Le 15 février 1663 le père Conftantyn fe montra déjà convaincu de la réufllte de la détermination de la longitude par les pendules: il écrivit Chriflîaiio filio defîniendcs longitudinis inventum gratulor pater. Ergo quod errarunt tôt fœcula, corrigit ifta Machina, quce jetcmum fpondet tihiPcndula nomen? Mafte, meus languis, tanti te laude coronas. Quanti erit hoc, digito monftrari et dicier, Heic es. On remarquera que la dernière ligne efi: prefqu'identique avec celle du petit poème de 1 635 que nous avons publié à la p. 450 qui précède. L'auteur afibcie ainfi le nom de fon fils à celui de Galilée. '°5) En octobre et novembre 1662 il passa quelques semaines à Zuylichem. Voyez le château de Zuylichem d'après un dessin de Rademaker vis-à-vis de la p. 616 du T. VII. '°«) T. III, p. 298. § 2. À PARIS ET À LONDRES AVRIL 1663— JUIN 1664. Les lettres échangées entre les frères pendant le féjour d'avril 1663 — juin 1663 de Chrilliaan h Paris ') font voir, comme toujours, que ce n'était pas exclulivement de fujets fcientifiqlies qu'ils converfaient. Nous y voyons — pour nous borner à ces fujets — le frère Conftantyn fort inté- reflcaux lunettes, ce qui montre clairement qu'à la Haye aulfi il a dû y travailler conllamment. „I1 me tarde fort d'entendre un peu comment vous trouvez ces grandes Lunettes travaillées dans ces grandes platines de Petit et d'Efpaignet" -). Il femble même probable que Conflantyn, qui ne méditait apparemment pas fur des queflions théoriques tout en s'y intéreflant, avait confacré, et coniacrait généralement plus de temps que Chrilliaan au travail pratique. Chriftiaan rapporte qu'a Paris, de même qu'il l'avait fait à la Haye, on regardait avec les lunettes des lettres fort éloignées, attachées à un clocher La première fois 3^ un verre d'Auzout lui parut moins bon que le fien, une autre fois il dit que la lunette d'Auzout était pour le moins auflî bonne et les verres de d'Efpagnet fort excellents *). Toutefois il trouve les „Lunettiers" parifiens „moins avancez dans leurs grands dcfleins de lunettes de 80 et 100 pieds" qu'il n'avait cru '). Il avait lui-même prefque tous les jours des fpedateurs pour les télefcopes et microfcopes apportés "). Il femble probable qu'il ait fait voir à différents l'peétateurs l'anneau de Saturne bien vifible en ce mois 7). Dès qu'il vint à Paris, de Montmor et Sorbièrc lui firent vilite pour le prier d'as- lifter de nouveau aux réunions, e.a. pour y „entendre les nouvelles loix et ordon- nances" ^). Chriftiaan quitta Paris en même temps que fon père. Apparemment une partie de fon Journal n'a pas été confervée puifque les pages que nous pofTédons et qui n'ont trait qu'à l'Angleterre portent le titre „Du Voiage de Paris et de Londres". De même que le fait Brugmans, nous ajoutons au texte néerlandais la traduction francaife. ') Y compris la lettre qu'il adressa de Bruxelles à Lodewijk, le 26 mars. 0 T. IV, p. 331. 3) Voyez le n° II de la p. 172 qui précède. **) T. IV, p. 333 et 339. S) T. IV, p. 344. p T. IV, p. 334. ") „Saturne sera justement en estât d'estre observé quand je seray venu [à Paris] et ses anses dans la position ou elles doivent paroistre les plus larges", T. IV, p. 303. «) T. IV, p. 324. DU VOIAGE DE PARIS ET DE LONDRES. 1663. Arrivé a Londres le 10 Juin 1663. Gegeten mec P. bij Mil. Chamberlain, rot de Duc d'Albemarle '). tôt Mil. Maier, die een van de Gildcns traéteerde. bij de Shérifs nae dat wij de tryal at the Kings Benches gefien haddcn '). tôt Mil. of Devonflnire 3). Tôt Mylady of Devonfhire te Rohamton +) met M. Swan 5) en fijn wijf. Te Beddington tôt Mr. Raleigh, die een fraeye dochterhad. Tôt iMrs. Ferijn en Boreel''} 2 mael, en cens alleen. bij INIr. Treafurer. Tôt Air. Lelij de ichilder ■') cens, 3 mael alleen. Tôt Sr. Henry de Vicq ^). Tôt S. Edw. Bret 9) met mylady GrifBn '°) 2 mael. Tôt INIil. Craven ") 2 mael, de lefte den dach dat wij vcrtrocken. Tôt Mil. Barclay '-). Ick tôt Mr. Brereton ^^) 2 mael, in Gravefen met een deel van de Royal Société op haer feell van de Readings '+). Tôt Mylady Nedham ' ') te Lambet 3 mael. Genoit tôt Mylady Striclant '^) te Chelfey en tôt Mr. Pabner '•"), konde niet komen. ') Déjà mentionné dans le Journal de 1661. ") Le lendemain, c. à. d. le 27 juillet, Cliristiaan écrit à Lodewijk avoir diné avec son père avec «Messieurs les Shérifs" après avoir assisté „dans la cour criminelle qu'on nomme the Kings Benches à l'examination et condemnation de plusieurs misérables qui se fait d'une toute autre façon que chez nous". On voit que Iluygens n'a pas noté les événements de jour en jour. La note suivante se rapporte à une visite antérieure au diner chez les shérifs. ') William Cavendish III, comte de Devonshire, 1617 — 1684. Voyez la note de la p. 374 du T. IV; en cet endroit il est question de lui dans une lettre de Christiaan à Lodewijk du 1 3 juillet; il s'y agit de cette même visite ainsi que d'autres. ■*) Roehampton. La duchesse, épouse de William Cavendish U, et mère de W. Cavendish \U, a déjà été mentionnée dans le Journal de 1661, ainsi qu'à la p. 375 du T. IV. 5) Mentionné dans le Journal de 1661. ") Johan lioreel, même remarque. ") Pieter van der Facs, dit Lely, Lily ou Lilly. Voyez sur lui les notes 8 de la p. 33 et 8 de la p. 361 du T. IV. 11 était le peintre attitré de la Cour et du beau monde de la Société londonienne. Consultez sur les informations sur la peinture qu'il donna à Christiaan et que celui-ci transmit au frère Constantyn diverses pages du T. IV. >*) Déjà mentionné dans le Journal de 1661. ^) Sir Edward Brett est mentionné dans la Correspondance du père Constantyn à partir de 1672. En 1 647 il fut au service des Etats avec le rang de capitaine, en 1 653 il esMppelé ancien capitaine. Arrivé à Londres le lo juin 1 663. Dîné avec mon Père chez le Lord Chambellan, l'.tc chez le Duc d'Albcmarle '), chez le Lord Maire qui traitait une des corporations. Chez les shérifs après avoir affilié à un jugement au Banc du Roi -). Eté chez lord Devonfliirc 3), chez lady Dcvonfhire h Roehampton *") avec M. Swan ') et la femme, chez M. Raleigh à Beddington qui avait une belle fille, l'^té deux fois chez Mr. Ferijn et chez Boreel ") deux fois, et une fois feul. Chez M. le Tréforicr. Une fois chez M. Lely le peintre 7), et trois fois feul. Chez Sir Henry de Vicq ^'). Chez Sir Edw. Bret 5) avec Lady Griffin '°) deux fois. Chez Mil. Craven ") deux fois, la dernière fois le jour de notre départ. Eté chez Mil. Ikrclay '-). Deux fois leul chez M. Brereton '3). a Gravefend avec une partie de la Royal Society le jour de la fcte des Readings '+). Chez Lady Needham '5) à Lambeth trois fois. Invités [ou: invité] chez Lady Stricklant "') à Chelfea et chez M. Palraer '"}, ne pûmes pas venir [ou: ne pus pas venir]. '°) Dans une lettre du 1 1 août 165 1 à la Princesse-Douairière Amalia, veuve de Frederik Hendrik, le père Constantyn mentionne, en parlant de sa belle-fille, la Princesse-Royale, veuve de Wil- lem II, „la nourrice Griffin". ") William, earl of Craven, 1608 — 1697. Après avoir servi Frédéric, roi de Bohème, il partagea son e.\il en Hollande. Il retourna en Angleterre à l'avènement de Charles II. Voyez aussi sur lui la p. 1 19 duT, I. ") Peut-être David Barclay, né en 1660, qui avait servi sous Gustave-Adolphe. '5) Lord W. Brereton a déjà été mentionné à la p. 412 qui précède comme compagnon d'études de Christiaan et de Lodewijk à Breda. Il fut membre de la Royal Society et décéda en 1697. '•♦) La fête commémorait l'attribution à la Society de la Charte Royale dont la première lecture eut lieu le 13 août 1662. '5) Lady Needham, qui habitait Lambeth, était femme de Robert Needham et mère de Miss Middieton dont il est question ci-après. '*) Anna Stricklant-Morgan, femme de Walter Stricklant qui avait été Résident du Parlement auprès des États. '") Dudley Palmer, membre de la Royal Society. 598 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Bal in Whithall gefien '^), geplaceert door S. Edw. Bret. Met hem geweeft om Hamtoncourt en Winfor te fien. Te Winfor ombeten by doctor Flud, een feerbeleeft man en charicabel Chiraifi:. Schoon geficht op de TerrafTe te Winfor. In 't weerom- komen gefien Sion een fraey huijs vande Gr. van Northumberlant ' '}, met loot ge- deckt daer men opwandelt. Prouifie van Cederhout,uijtdeBarmudes. nochhet huijs vande Gr. van Hollandt -°). In Gresham CoUeg. fien een hondt de milt uijt fnijden, die in 8 dagen weer ge- nefen was en wel te pas, door dr. Charlton ='). Verfcheyde infecten door een vergrootglas geteeckent door Mr. Hook''). Bollen van dick ijfer met bofcruijt daer in en dan toe gefchroeft en in "t viergelcght fien fpringen. waren wat min als een kaciUjalgroot. 2 rijxdaelders dick. Aurum fulminans daer in gedaen fijnde wilde niet aengaen, tôt 2 mael toe beproeft doch had fich rondtom van binnen tegen 't ijfer gefet. Een met vvater gevult ging oock niet aen, maer vveet niet of de fchrocf dicht genoeg was, en 't vier heet genoegh '^y INIijn experiment van't gepurgeert water in't vacuum heb daer 233 mael fien wel gelucken in een pijp van 7 voet hoogh blij vende het water ftaen fonder nedtrdalen. Mil. Brouncker Mr. Boile en vêle andere prefent fijnde -+). I laer machine ftaet omgekeert als de mijne, en heel onder water. de kraen heeft een lang ijfer dat boven uijtkomt om open en toe te draeijen, en het luchtgatien is inde pifton, daer een ftockjen in fteeckt dat met de fuyger op en neer gaet. M. Sor- biere ='), en l'abbè de Beaufort '*)daer gefien. Cregen daer nae een vergulde mafle van de Koning van 600 gl. die voor de Prefident gedragen wert en gcleght op een violet damafi: kuffen. Item een wapen voor de Societeyt. Deden mij teyckenen in de Societeyts boeck -'). JMijn experiment beproeft met een glafe pijp onder omgebogen dus met een fuijger in 't omgebogen open endt, (00 een te laten maecken. IMiftrisFerijn -^)geteyckent en profil, medegenomen om een heter nae te maecken. Tôt 'Sï'. Merry (Tharenton) gevonden Mr. Tolder, van Annibal Seeftads volck -'}, deed mij ÎNIr. Pinel horen op de luyt. INI". Romi. '^) Ce bal eut lieu 12 juillet, d'après la p. 375 du T. IV. '')AIgeriion Percy, comte de Xorthumberland, 1602 — 166S. °°) Henry Rich, comte de Holland, décapité en 1649. -') Walter Charleton, 1619— 1707, médecin du roi, membre de la Royal Society. D'après la p. 291 du T. IV, où I luygens parle plus longuement de cette expérience, elle eut lieu le 8 août (autre- ment dit: le 29 juillet V. st.). -') Robert Hooke, 1635 — 1703. =5) I luygens parle des sessions de juillet, d'août et de septembre. =••) Voyez la note 2 de la p. 324 du T. XVII où nous avons cité ce passage. L'on y voit qu'il est question de la séance du 7 octobre 1663 de la Royal Society. L'e.xpérience réussit pour la ANNKIS 1(^(^1 1660. 599 Vu le bal h Whicchall '*'), placés [ou: placé] par Sir Edw. Brct. Kté avec lui voir Haniptoncoiirt et VV'indfor. A Windfor déjeuné chez le dodeur Flud, homme très courtois et chimille cliaritable. Sur le chemin de retour, vu Sion, belle maifon du comte de Northumberland ''), recouverte d'un toit de plomb fur lequel on fc pro- mène. Provilion de bois de cèdre, provenant des Beraïudes. V^i auili la maifon du comte de HoUand -°). A Grellnam Collège vu le Dr. Charlcton =') enlever la rate à un chien qui après huit jours était guéri et bien difpos. Divers infcétcs dellinés par Hook --) à travers une loupe. Vu fauter des boules en fer épais remplies de poudre et mifcs dans le feu après avoir été fermées à vis. Elles étaient un peu plus groifes qu'une balle de paume et de l'épailfeur de deux rixdales. De l'or fulminant qu'on y avait mis ne prenait pas feu, elTayé deux fois, mais l"était dépofé tout autour à l'intérieur contre le fer. Une autre remplie d'eau ne prenait pas feu non plus, mais je ne fais fi elle était bien viffée et fi le feu était afiez chaud ^3). Vu là mon expérience de l'eau purgée dans le vide réufllr deux ou trois fois dans un tuyau de deux pieds de hauteur où l'eau fe tenait l'ans vouloir baiffer. Mil. Brounckcr, iNI. Boyle et beaucoup d'autres étant préfcnts ^+). Leur machine occupe une pofition contraire à la mienne et eft complètement (ous l'eau. Au robinet ell attachée en haut une longue tige de fer dépaflant le niveau de l'eau et fervant a TouNerturc et à la fermeture; le trou de l'air ie trouve dans le pifion et porte une baguette montant et dcfcendant avec lui. Vu là M. vSorbière -5) et l'abbé de Beaufort -"). Reçurent enfuite une malfe dorée du Roi de 600 fl. qui fut portée devant le prélident et dépofée fur un coulfin de damas violet. De même des annoires pour la Society. Me firent figner dans le regiftre de la Society -''}. Efiayé mon expérience avec un tuyau en verre, recourbé en bas comme l'indique la figure, muni d'un pillon dans la partie recourbée. Il faut que j'en fafie faire un femblable. Deflïné Mrs. Ferijn -*) en profil et emporté le deflin à la maifon pour en faire un autre meilleur d'après ce modèle. Trouvé chez Miss INIerry (Tharenton)IM. Tolder, d'Annibal Secftadsvolck "»), me fit entendre M. Pinel fur le luth. Miss Romi. premiùre fois avec du mercure (avec un peu d'eau par dessus) après le départ de Huygens, dans la séance du 21 octobre; nous l'avons dit aussi dans une note de la p. 429 du T. IV. -5) Il était arrivé à Londres vers la mi-juin. -") Voyez sur Dom Eustache de Beaufort (1635 — 1709) la p. 428 du T. IV. ■'') Huygens fut élu membre de la Royal Society le 17 juin (V. St.) d'après Oldenburg, p. 366 du T. IV (tandis que Birch dit: 22 juin). Bircli peut avoir tort, de sorte que les ,,2 jours" de la 1. 3 de la p. 173 qui précède peuvent être exacts, malgré ce que nous avons dit en cet endroit. ^*) Mentionnée déjà dans le Journal de 1661. -") ÎN'ous ne comprenons pas ces derniers mots. Seestad ^ ville de mer, volck = peuple. 6oO BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Tôt Lely een Copij gemaeckt van M". Middelton 3°) daer nae haer felfs verbetert, 2 mael tôt Brereton, cens te Lambet den 8 September faterdag bleef daer eten. y,\ I » chi' ti>:t 'y^n . 3>^. gingh over met P. en Boreel om de Cérémonie van de BifTchop van Canterb. te fien, ging nae M. Midd. begon haer profil daer. haer broer had Crommon 5=^) t'Antwerpen gekent. Namiddags quam INI. Evelin 33), daer nae P. met Boreel. ick bleef tôt s'avonts. Donderd. 13 Sept, haergefchr. 14 Vrijd. voortgeteyckent, gegeten tôt Bret. 15 Sat. weer geteyckent. daer gegeten, adieu gef. Wil ]\Ir. H. kome again and you wil be very wekom, you doe underfland that doe not you 3+). Den Tour gefien oude wapenen. Leeuvven. the treafure. Demunt,inventieomde efcus plat te maecken veel te gelijck. Een ander om elck op fijn gewicht te \ijlen. Mr. Laniers ">') Teyckeningen gefien, veel van Raphaël. Calthof^"^} belbcht, daer d'inventie ftont van Mil. of Woodfter 3") die mifluckte. Op den houten toorn vant waterwerck geweefl:, gaet met blaefbalck pompen van d'inventie van Mr. Toogood^^). Heeft een nieuwe van tapijten te fchilderen. Mr. Brereton gingh acn fich felven beproeven de recept van 't ens primura, om nieuw haer tanden en nagels te hebben. Mrs. Warwijck 39) op de luijt gehoort met Dufaut +^) fpeelde excellent goet. haer fi.ifl;er fchilderden. Mylady Frethwel haer moeder. Coninx cabinet gefien, daer in fracije miniaturen van 01iuier+') nae Italiaenen. Mr. Chiffins +-) thoonde ons het hooft van Cromwel, dat op 't leven was afgegoten, en glafe ooghen in gefet en gefchildert. 3°) Voyez sur elle la note 15 qui précède et la note 34 qui suit. 5') Signes à dessein inintelligibles (à l'exception du début: Den 10 = le dix) pour le lecteur (comme on voit ce sont en majeure partie — mais cela importe peu — des lettres hébraïques): comparez la note 58 de la p. 535 qui précède. A moins qu'il ne faille y voir une bizarre, puérile et incorrecte transcription du mot september (Brugmans, „Addenda" au „Séjour de Chr. Huygens etc."; Br. ajoute d'ailleurs que c'est une hypothèse toute gratuite). 3=) Probablement G. van Crommon (décédé en 1655) dont Christiaan parle dans une lettre au frère Constantyn en 1646; voyez la p. 18 du T. I. Le nom Crommon se trouve d'ailleurs aussi dans différents autres Tomes, p. e. IV, V, VI. 53) John Evelyn, déjà mentionné dans le Journal de 1661. 3'») Huygens fait mention de Miss Middelton (ou Middleton)en plusieurs endroits de notre T. IV. Il l'appelle „une des grandes beautez d'icy". Xous avons cité ce passage du Journal à la p. 388 qui précède. 35) Voyez sur Nicolas Lanier la p. 362 du T. IV. / 3*) Déjà mentionné dans le Journal de 1661. 3") Lisez: Worcester. Nous avons fait mention du marquis de Worcester à la p.45.". Quelle fut l'invention „qui échoua"? Peut-être une des formes de la machine à vapeur. ANNÉES 1661 — 1666. 601 Chez Lely fait une copie de INliss INliddleton 5°), je la corrigeai enfuite d'après elle-même. Deux lois chez Brereton, une fois à Lambeth le 8 feptembre, un jour de famedi. J'y reliai à dîner. Le 10 je m'en allai avec mon Père et Boreel voir la cérémonie de l'évèque de Canterbury. Je me rendis chez Miss Middleton, je com- mençai fon profil; Ton frère avait connu Crommon ^-) à Anvers. INI. Evelyn 3?) vint Taprès-midi, puis mon Père avec Borccl. Je reliai jufqu'au foir. Jeudi,le 1 3 feptembre, je lui écrivis. Vendredi 1 4, je continuai à deffiner. Je mangeai chez Bret. Samedi 1 5, je me remis à deffiner, je mangeai là. Je fis mes adieux. Will Mr. H. corne again and you will be very welcome, you do underiland that do not you? 3+). Vu la Tour, vieilles armes. Lions, le tréfor. La monnaie, l'invention pour aplatir les écus en maffe. Une autre pour donner à chaque pièce fon poids au moyen d'une lime. Vu les dcffins de M. Lanier 5?), beaucoup de Raphaël. X'ifité Calthof '") chez qui fe trouvait l'invention de Lord Worcefter 3') qui échoua. Été fur la tour de bois de l'ouvrage d'eau [ou: engin aquatique], fonélionne avec des pompes à ioufflcts de l'invention de INI. Togood -î^). A une nouvelle [inven- tion?] pour peindre des tapis. iM. Brereton allait eflTayer fur lui-même la recette de l'ens primum pour obtenir des cheveux, des dents et des ongles nouveaux. Entendu INIrs. Warwick "') fur le luth avec Dufaut •*°). Jouait très bien. Sa foeur peignait. Lady Frethwel efl: fa mère. Vu le cabinet du roi où il y avait de jolies miniatures d'Olivier +') d'après des Italiens. INL Chiffins *-^ nous montra la tête de Cromwell moulée fur le modèle vi- vant, à laquelle on avait mis des yeux de verre et qu'on avait peinte. 5*) Thomas Togood, physicien, est plusieurs fois mentionné dans Th. Birch „Histor>' of the Royal Society I". H. Dircks „The life, times and scien tific labours of the second marquis of Worcester" jjarle (p. 411) de son invention patentée de 1662 „for the making of ships to sail without the assistance of wind or tide". 2») Joan Fanshawe, deuxième femme de Philippe Warwick, membre du Parlement et secrétaire du Grand Trésorier. ■•°) Constantin Dufaut, musicien français. Huj^gens l'avait déjà rencontré à Paris en 1655, T. I, P- 350- *'') Isaac Olivier ou Peter Olivier, peintres anglais de miniatures, dont le premier décéda en 1617, tandis que le deuxième, son fils, vécut de 1596 à 1648. ^-) Le gardien du cabinet du roi. Dans une de seslettres à Lodewijk (T. IV, p. 469) Huygensrend compte de sa visite. . ^ 76 6o2 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Hieronimo Senti befocht, eyfchte 60 pond i[. voor een Clavecingel die 2 halve toonen gefneden foude hebben +3), en met het uytcreckcn van 't claeuwier een toon hoogher gaen; als die hij voor de koning gemaeckt had. al de fnaren koper. Mr. Reeves++) had een buijs van 60 voet doen raaecken. maer fijn glas daertoe was niet goet. Mad.'" le Feure in S. James Parck beibcht. \'ogels aen d'een fij van 't parck. Mr. Maij -^')- Barthélémy fair gefien. fijde kouiïen weven. hec Paradijs. Charterhous. Jongcn duc of Yorck ficn doopen, inde capel in S. James. Met de Coning in fijn barge te Wolwits gcweell, daer hij imj fijn nieuw fchip en Jacht, en Icheepileyckeningen thoonde. Duc of Monmouth *''). S. Rob. Moray. Mil. Barclay. Mil. Crafts*"). Duc de Yorck thoonde niij de lijft van al de Conings ichepen, die hij in een boeckjen hij hem droegh. The queens appartement, fait la révérence a Sa Majeftè. A la ducheffe de Yorck''-*), groiïe. Prins Rupert +'■') befocht en fijn draeybanck gefien. Thoonde niiJ fijn méthode van plaetfnijden. In een Coffi hous geweefl met Boreel. De Comédien van de French Lawier en the Englifch Mounfieur gefien. Mil. Killcgrew ''°) in't hof gef. ■•5) Comparez la note 2, avec figure, de la p. 1 54 du T. XX. •••*) Meiuioiiiic dans le journal de 1661. •*') Probablemeiu Baprist May, 16:9 — 1698, „keeper of the private purse" de Charles II et com- pagnon des plaisirs du roi. •"') James Scott, duke of Monmoutli, 1649 — 1685, fils de Charles II et Lucy Waiters. ••^) Il avait été le tuteur du duc de Monmouth, auquel il prêta son nom jusqu' en 1663. ■'^) Voyez sur elle le Journal de 1661, à la date du 8 février. "•") Consultez sur le prince Rupert (né Ruprecht von Rayern) et sa méthode de gravure en raezzo- tinto les notes 7 et 8 de la p. 201 du T. IV. ^°') Déjà mentionné dans le Journal de i66i. ANNÉKS 1661 1666. 603 Vifitt- 1 licronimo Senti, demandait 60 livres fterlinj; pour un clavecin à deux de- niitons icindés ■♦ ') et qu'on peut hauller d'un ton en tirant le clavier, (emblable à celui qu'il a fait pour le roi. M. Reeves *+) avait tait faire un tuyau de 60 pieds, mais le verre qu'il y appliquait n'était pas bon. X'iiité M."° le Fèvre dans le parc de S.James. Des oifeaux d'un côté du parc. iM. May +5). Vu le Barthélémy fair. TifTage de bas de foie. Le Paradis. I.e Charterhoufe. Vu le baptême du jeune duc d'York dans la chapelle de S. James. Eté avec le roi dans fa barge à Wolwich où il me montra fon nouveau navire et fon yacht et fes defîîns de bateaux. Le duc de Monmouth •♦'''). Sir Robert Moray. Mil. Barclay. i\lil. Crafts +•"). Le duc me montra la IKlc de tous les bateaux du roi qu'il portait fur lui dans un carnet. L'appartement de lu reine. Fait la révérence à fa Majefté. A la ducheffe d'York +'*), groflTe. Vifité le prince Rupcrt *^) et vu fon tour. Me montra fa méthode de graver. Eté dans un café avec Borcel. Vu les comédies du Frcnch Lavvyer et du Monficur Anglais. Vu Mil. Killigrevv '°) à la Cour. Voyez fur une communication de 1663 de Huygens à la Royal Society la p. 171 qui précède. Bircli nous apprend aufîi (p. 300) ce qui fuit: „Sept. 2. i663.Mons.Huygensprefenteda paper from his father Mous. Zuylichem, containing a defcription of a new kind ofcandIeflick,by means of which the candie upon it gives more liglit tlian two torches together, confumes less wax, frees from the inconvenience of fmoking in the narrowell room, and needs no fnuffer. The paper was ordered to be tranflated from the French, and regiflered". Comparez fur ce fujet la note 19 de la p. 446 qui précède. 6o4 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Huygens a pu apprendre déjà à Londres ''J) que fon nom était infcrit dans la lifte des gratifications que Louis XIV, infpiré par Colbert, avait décidé d'accorder à un grand nombre de perfonnes de mérite, dont quelques néerlandais, e.a. fon ami le philologue Heinfius 5''). De retour à Paris, où il arriva le i oftobre 1663,11 reçut bientôt 400 des 1 200 écus qui lui étaient deffinés. Déjà en ce temps — nous l'avons dit à la p. 1 5 qui précède pour l'année 1 666 — la République des Provinces-Unies était en bons termes avec la France. Pendant les 8 mois qu'il pafla, toujours en compagnie de fon Père, dans la capitale françaife,il alTifla régulièrement aux féances chez de INIontmor, où l'on commença en novembre de faire des expériences du vide avec la machine que celui-ci avait fait conflruire fuivant fon ordonnance''). Nous en avons traité aux p. 191 — 192 du T. XIX. Il y avait en général une féance chaque femaine '+). On y parla e.a. du phé- nomène de Huygens "). Ce fut peut-être chez de Montmor qu"il apprit à connaître un des frères (Claude?) Perrault, chez qui il féjourna à Viry en oélobre''^). En novembre il alTifla à une obfervation avec le télefcope fans tuyau d'Auzout'-'). A la p. 203 qui précède, nous avons mentionné fon intérêt en ce temps pour la carrolTerie parifienne; il fit lui-même l'expérience des nouveaux et excellents carrofies, dits aufll „machines pour la Porte", inventés par le duc de Roanes ^^). Petit détail: ce fut alors qu'il apprit à connaitre les plumes de verre; jufqu'à ce temps il s'était fervi pour écrire de plumes d'oifeau '9). Pendant ce temps Bruce — que Huygens ne dit pas avoir rencontré cette fois à Londres — continua fes expériences. Une épreuve de long cours fut faite avec les horloges h pendule, favoir un voyage h Lisbonne d'avril à ieptembrc'^°). Nous poflcdons unelettredu 9 janvier 1664 de Huygens h Bruce; c'ell: une réponfc à une lettre que nous ne connaifibns pas. Enfuite Huygens écrivit le i février 1664 ■''') Voyez la lettre de juillet d'Oldenbiirg à Boyle, T. IV, p. 367. '") Nous avons publii! cette liste qui contient plus de cinquante noms, au.\ p. 405 — 406 du T. IV. ■") T. IV, p. 433. S'*) T. IV, p. 459, et 481, note i. 55) Voyez sur cette expression la p. 587 qui priicède. 5*) D'après une lettre de Conrart, T. IV, p. 414. 5^) T. IV, p. 433. Nous en avons dit un mot au.x p. 19 — 20 et 191 du T. XXI. 5») T. V, p. 61 et ailleurs. 5') T. V, p. 19 et 25. Il est vrai qu'en 1661 (p. 157 qui précède) il acheta déjà à Paris une „plume sans fin". ''°) Voyez aussi sur ce voyage les p. 193 — 194 du T. WII. ANNÉES 1661 — 1666. 605 h Joh. de Witt la lettre qu'on trouve h la p. 80 du préfcnt Tome : il y déclare craindre que Mruco n'adrede pendant fon abfence une requête aux Etats pour obtenir, pour lui feul, un privilège pour les horloges marines. 11 dit en avoir appris le fuccès — voyez fa lettre du 1 1 novembre 1663 à Moray —et s'étonner de ne pas recevoir de réponfe du comte de Kincardin à ce qu'il lui avait propofé au iujet des privilèges. Déjà le 9 décembre 1661 "') il avait écrit à IVIoray attendre avec impatience une réponfe de Bruce à fa quellion fur „fes raifons — celles de Bruce — pourquoy il defireroit que les Privilèges le dcmandaffcnt au nom de la Société Royale" et être d'avis que pour la Hollande du moins il vaudrait mieux qu'il demandât le privilège en fon propre nom ou conjointement avec Bruce. Mais il n'avait pas reçu de réponfe précile à cette quellion. Rien d'étonnant donc à ce qu'il s'adreffàt à de Witt. Peu de jours après ''-') Bruce lui écrivit une aiïèz longue lettre; nous la tenons de la même fource que celle de la p. 593; la voici: A. BRUCE À CIIR. HUYGENS "0- Culrosjan' 29''' — 64 My deare friend Me thinkes I hâve a great dcale more reafons to be furprifed at wha: you write to me, then you hade to thinkc flrange of my Last to you; for I do vcry much wonder, to find you mentione tearmes of agreement, when I am very fure \ve never cntered in treatife. For ail that ever we fpake of, was only conceming your ownc contrie,as you may very well remember, for l'm fure I do it perfcélly; & what conccrned that, my refpefts to you were fuch that I was willing the patent fliould paffe in yourname alone, or in both our names joyntly ; but as to what concerned other places we never entered in comuning about it. Andxherefore being advertifed of the fucceffe of that tryall which was made of my watches at fca, I wold not proceed one fleppe in clai- meing the advantages which may arife from the invention without first acquainting you. And I thought the way I tooke in it was candid enough, that after having told you, which arguments I thought were for my advantage, I added that yet I wold be content the différences betwixt us fhould be determined by difcreet perfons. And thus I thought to hâve eut fhort ail further debate; but it feeemes you are not fatis- fied with that way fince you fall fo large upon the debate of it, alledging in the end that ail rationall men will be of your opinione, which forceth me to fay ibmewhat in «•)T.IV,p.458. *') La date, il est vrai, est le 29 janvier, mais c'est sans doute le 29 janvier vieux style. *3) Nous ajoutons cette en-téte. 6o6 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. this, though I hade refolved to argue no more in the macter. And first, I fhall put you in mvnd chat at my tirst arivall at the Hage, afcer the tryall I hade made becwixt Scotland & that of my watch, when you did me the favour to fee me at my chamber, we fell upon the lubjeft of the going of the pendule watches at fea; & you told me pofitively thcn that ic was your opinione that ic was impoffible, that you hade been making experimencs of it, and ail the effects ofthem was, tobefettled in that opinion bv them: you did lykewife urge reafons of the impoiïîbility of it.Icameafterwardsto fee that watch by w*" you hade made your cxperiment; & I beleve you will acknowl- edge it was fo farre différent from mine in the wholc way of it that it is not lyke they fhould ever hâve met. And the rather I thinke this, that I fhowed youatLondon i8 moneths before that tyme the famé watch w'' receaved very fmall amendments there- after; & if you hade thought that way able to bring it to palTe, you might from that view hâve ordered one to be made for your tryell. And now after you hade given over ail hopes of it your felf, & even of this famé way too, you having feen it before quicingofyourhopes, when I come to make a tryell of it & finditanfwermyexpec- tatione as much as the diforder the watch was then in, could allow; and then out of friendlliippe, trust the difcovery of it to you, though I confede not underany ingad- gement, thinkeing it below the friendfhip I bore you, to exaft an y of you, that now I fay, you will prétend further in that inventione, then what I wold allow, I thinke very ftrange. There is no body can denye but that the first application of a pendule to a watch is yours; but I thinke that you can as little denye that without this addi- tione of mine, (as little fubtile as it is) that could not hâve been ufefull at Sea. And though indeed I do not ail thinke it fubtile, yec I am fure it is my inventione, & it is not alwayes the fubtilest invcntiones that are the most ufefull. For truely I do not looke upon the application of the pendule to a watch as at ail iubtile for I am very confident that I know manv a man chat if it hade but entered in their thoua;hts to applye the one to the other they wold eafily & quickly hâve done it; and yet I thinke it an excellent inventione & very ufefull. And upon the whole matter lam confident that any rationall man will judge that no other peribne fhould prétend the advan- tages of this inventione, but he that brought it to the defyred end, ail the previous inventions which are made ufe of in it, being already publilTied to the world, for fhowing what like it was. And therefore I fhall leave you yet to your farther thoughts, and waite for the knowledge of them; for I fhall be very unwilling to hâve différence wich a peribne for whom I hâve fo greac a kyndncs, efpccially in fo empcie a debace as this may yet chance prove for ail the fine appearances that are yet. A Monficur I am Monfieur Criflian Hugens INIy deare friend De Zulichem Your most affecHonat friend a Paris. & fervant A. Kincardin. ANNÉES 1661 — 1666. 607 Cette réponlc ne fut pas reçue par 1 luygens: comme on Ta vu plus haut les deux inventeurs correipondaienc par rintennédiairc de iMoray. Or, Moray, ne voulant pas que le débat s'envenimât, garda cette lettre pour lui*'*). Il nous femble inutile de réfumer ce qu'on peut encore trouver fur ce fujet dans nos Tomes, d'autant plus que nous avons déjà indiqué tous les pafTagcs qui s'y rapportent dans la note 6 de la p. 177 du T. XVII en y ajoutant que d'après une lettre adreifée à nous'^'^ par feu J. Drummond Robertlbn,auteur du livre „The Evolution ofClock\vork"de 1^3 1 **), les chofes furent arrangées de telle manière que Bruce recevrait 25 °/o du profit, lluygens également 25 °/o et la Royal Society 50° o- C'ell ainli qu'on divifa la peau de Tours '^■"). Les lettres confervées dans les „Kincardine papers" qui furent échangées entre Moray et Bruce lur ce fujet ne fe trouvent pas dans nos Tomes. On conçoit fort bien que ce fut là une queftion de prcilige pour la Royal Society nouvellement fondée, d'autant plus^') que la détermination de la longitude fur mer n'était pas feulement néccOairc pour les vaifTeaux marchands mais auiïi pour les navires de guerre. D'autre part on comprend que Huygens, également animé de fcntimcnts patriotiques, irait chercher un moyen pour avoir néanmoins, pour la I lol- landc, un privilège pour lui feul. S'il ne l'avait pas fait, il aiu-ait été „bien niais" aux yeux de fon père ''^). En 1673 Huygens envoya à Bruce fon „Horologiinn ofcillatorium", mais il ne fut plus queflion, femble-t-il, de correfpondance ou d'amitié. Puifque nous venons de citer „The Evolution of Clockwork" dont l'auteur a pu faire ufage de ce que notre T. XVII contient fur les horloges, et que nousavonsdéjà cité plus haut •■°) la Biographie récente de Huygens de A. E. Bell, nous croyons devoir mentionner encore le livre paru en Suiffe en 1946 „Les favants du XVIP fiècle et la mefure du temps" •'■) de L. Defoffez: on conçoit que la perfonne de Huygens et fes «)T.V,p.39- "5) Comparez les p. 546 — 547 du dit Tome. **) Drummond Robertson eut connaissance des „Kincardine papers" — voyez la p. 580 qui pré- cède — immédiatement après avoir publié son livre. ''") Voyez ce que Hooke écrira en 1675 (T. VII, p. 520): „as for making benelit, ail people lost by sucli undertakings". '58^ Nous l'avons dit dans la note de la p. 170 du T. XVII. *') Voyez le n° XVII de la p. 175 qui précède. "°)P.5i2. '') Lausanne, édition du Journal Suisse d'horlogerie et de bijouterie. 6o8 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. diverfes horloges y jouent également un grand rôle, ainfi que fes relations avec d'autres favants et conftruéteurs. Lorfque vers la fin de 1 656 Huygcns conçut l'idée d'adapter le pendule comme régulateur aux horloges à roues dentées, il ne fongca guère "-) au profit qu'il pour- rait en tirer. En 1663, et déjà avant ce temps, il en fut autrement: l'appétit vient en mangeant. Il faut fonger aufli que les trois frères recevaient toujours de leur père leurs pcnfions annuelles: il en est plufieurs fois quedion en ce temps dans la correfpon- dance de Chriiliaan avec Conftantyn reflé à la Haye'^); et qu'il eil donc fort naturel que Chriiliaan aurait bien préféré être moins dépendant de fon père fous ce rapport. Nous obfervons encore qu'en ce temps Huygens entra en rapports avec l'hor- loger parifien Ifaiic Thuret que fon père avait vanté déjà en avril 1662 '+) alors que Chriiliaan était h la Haye. Du moins, Chriiliaan le mentionne dans trois lettres à Lodewijk d'avril et de mai 1664. En juin 1664 '■') nous voyons Huygens envoyer à Moray le „Traité de l'équilibre des liqueurs et de la pefanteur de la malfe de l'air" de 1662 de feu Blail'e Pascal, lequel parut apparemment trop tard pour pouvoir encore faire grande impreflion fur lui. Y eut-il en ce temps des relations aflez étroites entre la Royal Society et l'Acadé- mie-Montmor? Il faut bien répondre que non: on déiapprouva à Paris la préfence de Sorbière à une certaine réunion de la Royal Society en difant, quoique le fait fût nié par Oldcnburg '''}, que Sorbière ie ferait comporté comme un délégué plus ou moins officiel de l'Académie cherchant à établir „a nearer correfpondence". Le 1 1 juin, à la veille de fon départ pour la Hollande, Chriiliaan dut même écrire à Moray que „rAcademie chez Monfieur de Montmor a pris fin pour jamais" quoiqu'„il lemble que du débris de celle-cy il en pourroit renaillre quelque autre". "') Comparez la p. 503 qui prL'CcMe. ■"■>) On voit ce dernier • — consultez sur lui la note 25 de la p. 448 qui précède — en commandant une perruque à Paris, désireux d'arranger les clioses de telle manière que ce soit le père qui paye. "'') T. IV, p. 1 10. Comparez la note 6 de la p. 159 du T. XVII. -S) T. V, p. 70. ■") Voyezlap. 48oduT. IV. ANNÉES \66\ — I(^<^<1. 609 Le père Conftancyn aurait bien voulu que fon fils raccompagnât de nouveau en Angleterre, mais cette fois Clirilliaan crut devoir rentrer h la Haye; il en obtint la pcnniliion en mai. En ce même mois le père eut Toccafion de le préfenterà Louis XIV — il avait d'ailleurs déjà été à l'audience chez le Roi le 22 décembre 1660 — qui lui dit „quelques paroles très obligeantes" ""). Bientôt après ils partirent enfemble. Arrivé en Angleterre'") le père Conllantyn, fidèle à Ion habitude, fit des vers en chemin. Ce fut un poème latin, adrelTé à Chrilliaan ■'!'): il l'appelle d'abord Dure puer Toutefois Scio quam te iuila vocarit , Caufl'a domum Quant à lui-même, il fe compare à Ulyiïc, errant par le monde. Mais il efpère bien revenir et revoir Pénélope : fa Pénélope à lui c'cft la famille et la patrie. ") T. V, p. 68. '■') Il y resta jusqu'en octobre 1664 et revint alors à Paris. ")T.V,p.7i— 72. 77 § 3- À LA HAYE JUIN 1664— AVRIL 1666. Rentré à la Haye, où ie trouvèrent donc les trois frères '), Huygens eut con- fcience de deux tâches importantes. Il fallait en premier lieu faire conitruirc des horloges marines d'une nouvelle forme, meilleures que les précédentes, en vue de l'obtention d'im privilège. Secondement il fallait étendre à des corps ofcillants de diverfes formes la méthode de calcul qui avait déjà fourni le centre d'ofcillation pour des verges linéaires chargées p.e. de deux poids punciiformes; ceci d'abord pour les pendules des horloges, niais auiïi en vue de la détermination de la racfure univerfelle par la longueur du pendule à fécondes: en 1661 déjà il avait été queftion de cette détermination en Angleterre -). En troificme lieu il fallait écrire l'indrucHon pour les marins, comme il fe l'était déjà propofé en 1662 ou 1663 "'). Malgré l'importance de ces fujets, notre réfumé dans la préfente biographie pourra être bref, eu égard aux Avertiffements des Tomes précédents. La nouvelle horloge marine, conilruite à la Haye par Ooflerwijck, fut un remon- toir. Le premier exemplaire fut déjà prêt en août 1 664+),le deuxième en no\ embre. Huygens y avait fait alluiion, peut-être pour la première fois, dans une lettre à Moray de décembre 1 663 '^). Dans là lettre à de Witt du i février 1664 il difait également, fans autre explication, avoir récemment conçu une nouvelle forme de l'horloge. 11 eil donc poiïible que les quatre deffins de remontoirs d'une feuille féparée des „Chartaî mecha- nicce" que nous avons reproduits à la p. 171 du T. XVII, datent déjà de Paris: il eil à remarquer que ces remontoirs font pourvus de cordes et non pas de chaînes. Toutefois la poiîibilité de remplacer les cordes par des chaînes eil: indiquée par de petites figures à côté des figures principales; nous n'en avons reproduit que deux; dans l'original les petites figures font plus nombreufcs. Le remontoir d'août fut critiqué par Huygens: conlultezlap. 173 duT.XMli'urleschangementsàapportcr.Voycze.a.furlaquellion des chaînes notre note au no. 7, fur la fufpenfion à deux fphères au lieu d'une — fus- penfion de Bruce — le no. 12. En novembre, après la conffruclion du remontoir perfectionné, Huygens prélenta la requête aux Etats-Généraux qui lui accordèrent le 5 décembre l'octroi ou privilège demandé ''). La Fig. 72 à la p. 178 du T. X\TI repréfente groHièrement ce remontoir d'après une feuille collée dans le iManufcrit B; elle eltdonc de date incertaine; il pourrait s'agir ') Lodewijk fut à Zuylichcm d'avril à aoiU 166 ') Voyez la p. 354 du T. XVI. ■') P. 582 qui précède. t)T.XVll,p. i83,notei. 5) T. XVII, p. 172, note 1. «)T. WII, p. 1-5. ,■)• ANNÉES 1 66 1 — 1666. 611 ici aufll d'un projcc datant de l'aris, ce qui toutefois ne nous femble pas fort probable puilqu'on y voit une chaîne et non pas une corde. Quoi qu'il en (bit, c'eft la F'\^. 73 bien faite du Manufcrit C qui repréfente fans doute le remontoir de novembre 1 664 — voyez cependant le deuxième alinéa de la p. 181 du dit Tome — , puifque cette figure date de la fin de 1664 ou du commen- cement de 1665. On en trouve l'explication aux p. 179 — 182 du T. XVII, où nous avons de plus fait rhUtorique des remontoirs h reiïbrts moteurs antérieurs à ceux à poids moteurs; nous y difons e.a. que les premiers remontoirs à refforts moteurs — qui cependant n'étaient pas à remontage fréquent — furent peut-être ceux de S. Cofter et que Thuret en a\^it également conftruit. Le phénomène de la fympathie des horloges ■) décou vert par hafard, in céreflant pour ceux qui s'appliquent à la mécanique théorique, n'eut pas d'importance pratique ^). Quant au privilège anglais, lequel fut accordé à Abraham Hill, tréforier de la Royal Society, il date d'un peu plus tard, favoir du 3 mars 1665 '}. En ce moment les hor- loges marines avaient remporté un deuxième iuccès; le capitaine Holmes (qui avait aufil, femble-:-il, fait le voyage de Lisbonne mentionné plus haut) était revenu à Londres après une longue abfence vers la fin de janvier 1665 et avait donné des horloges un rapport favorable '°). Iluygens en fit mention à la fin de Ion „Korc ondervvijs aengaende het gebruyck der horologien tôt het vinden dcr Icnghten van Ooll: en WelF" qu'il acheva et fit im- primer en février. Son père ne manqua pas de lui écrire, le 1 3 mars, qu'il trouvait cette inflruéHon fort nette et claire "). .'V la fin de la dite „Brève inftruétion" Huygens mentionne les nouvelles horloges marines, les remontoirs, qu'il défigne par le mot „ketting\vercken" (horloges à chaîne); lefqucUes, fait-il entendre, auraient pennis à Holmes une détermination de la longitude encore plus exafte '-). ")T. XVII,p. iSsetsuiv. ^) Le père Constantyn eut le tor: de faire imprimerhàtivement, dans le Journal des Scavaiis, nou- vellement fondé, un extrait de la lettre deChristiaansurcesujet: voyez à la p. 376 qui précède, le No. 13 avec la note 2. 9) Voyez les p. 176— i" du T. XYII. '°) Voyez les p. 1 94 et 1 96 du T. XVII. Et consultez aussi les communications de Moray à Huygens, et de Huygens à Chapelain, resp. aux p. 204 et 223 du T. V. D'après la p. 624 du T. V il y avait deux capitaines Holmes, frères. ") Présent Tome, p, 174, no. XVI. '-) Nous avons dit à la p. 197 du T. XVII ne connaître en notre pays aucun exemplaire du„Kort Onderwijs", de sorte qu'il a fallu en demander des photographies à l'Observatoire de Poulkovo en Russie. Mais après 1932 il s'en est trouvé deux exemplaires en Hollande. L'un d'eux est maintenant en possession du Nederlandsch Historisch Scheepvaart Muséum à Amsterdam. 6 I 2 BIOGRAPHIE DE CHR. HU\'GENS. Malgré tout les „Pilotes et gens de mer" '3) à qui Huygenss'adreffa ne voulurent rien (avoir de cette méthode de déterminer la longitude. Et ce font eux qui avaient raifon. Quoi qu'on fade, fur mer on ne peut fe fier au pendule. Les remontoirs avaient de plus le défavantage d'être bien chers. Le prix ^ 300 florins — a déjà été mentionné deux fois dans le préfent Tome '■*); la première fois par Spinoza à qui Oldenburg avait demandé ce qu'on penfait en Hollande des nou- velles horloges marines. Spinoza n'y put répondre „nil certi"; ce qu'il favait, c'eft qu'Ooilerwijck, en feptembre 1665, n'en fabriquait plus guère puifqu'il ne pouvait pas les vendre. Nous ne pouvons pas affirmer qu'elles ne furent jamais eifayées fur mer; mais fi elles y avaient eu un fuccès quelconque, il nous femble que Huygens n'aurait pas manqué de le dire dans quelques-unes de fes lettres. Ce n'efl pas la faute de Spinoza qu'il ne pouvait louer ni cette invention ni celle des machines pour tailler les lentilles. Pour être impartiaux nous ajoutons en pafiant qu'il ne nous refte rien des microfcopes ou télefcopes que Spinoza compofait, d'où il faut bien conclure qu'il eft impoffible d'affirmer que ces inflruments aient été, pour leur époque, de toute première qualité. Ce qui ert certain — nous l'avons déjà dit à la p. 12 — c'efl: que tant Conftantyn que Chriffiaan prenaient Spinoza fort au férieux; voyez p.e. le pas- fage de la p. 1 5 8 du T. M où Chriliiaan parle de „fes petites lentilles très excellentes". Huygens obtint également de Louis XIV, le 5 février 1665, pour lui feul,gràceà Tinfluence de fon père, un privilège pour la France fur les horloges marines conftrui- tes fuivant fa „nouvelle et très exacle manière '^y. Thuret, avec lequel il entra, ou tâcha d'entrer, en négociations eût donc pu conllruire les remontoirs à poids moteurs en payant à l'inventeur une certaine fomme pour chaque horloge vendue; mais le fait efl: que Thuret n'approuva pas cette conflrucHon; c'efl ce qu'on peut lire aux p. 7 — 10 de notre T. XVIII. En cherchant le centre d'ofcillation de diverfes figures Huygens '*) ne prit pas la peine de s'enquérir des confidérations de Defcartes et de Roberval. Outre les motifs ■3) Voyez la p. 197 du T. XVII. '•♦) P. 87 et 89. ■5) T. XVIII, p. 20. '«) Nous l'avons dit à la p. 353 du T. XVI. ANNKES 1661 1666. 613 dont il lut cléjh queftion, il y eut pour lui le plaifir d'inventer une théorie nouvelle. Conlidcrant les nombreux calculs de ll-ptcmbre et d'oftobrc 1664 '") nous croyons même pouvoir dire '*) que ce fut là pour lui le motif le plus puiffant. Ici il fe révéla vraiment c;i"and mathématicien. Il rcfte toujours vrai ■') qu'il ne lut pas animé en ce temps, et que plus tard aulli il ne le fut que rarement et partiellement '°), de l'efprit platonicien — pour ne rien dire de l'elprit fpinoziilc — lequel afpire à établir des vérités en failànt abilraélion, autant que poiTible, du monde vifible, tangible, ou per- ceptible à l'oreille "). Nous avons parlé aux p. J57 et fuiv. du T. XVI de l'application générale aux pen- dules du principe fondamental de la dynamique de Huygens — le mot„dynamique" étant toutefois plus moderne, tout aulTi bien que le mot „n;atiquc" — , de même que nous l'avons fait plus haut "-) lorfqu'il fut quellion du petit poids régulateur etc.; et enfuite ' ') des dift'érentes méthodes dont il le fervit pour mener le calcul à bonne fin ; nous les avons défignéespar les expreffions „méthode diredte", „niéthode de la para- bole", „méthode des crois-quarts", „métliode des quatre cinquièmes", „méthode de l'onglet", „méthode du tronc", „méthode de réduélion de l'ofcillation latérale à l'os- cillation perpendiculaire au plan de la figure", „méthodc générale pour les furfaces planes fymétriques olcillant dans leur plan", „méthode générale pour les corps de révolution"; reproduiiant lidclemenc fa penféc telle qu'elle fe révélait à nous, fauf à employer un figne S de fommation, ou même à la fin le nombre tt, qui ne fe trouvent pas chez lui. Les calculs, fouvent brefs '+), font en outre expliqués dans les notes. Huygens en rédigea enfuite, toujours en latin, une petite partie dans une forme con- venable ^5^. On y voit réapparaître les portions de cylindres (cunei ou trunci) déjà confidérées dans le traité „De lis quîe liquido fupematant" -"); mais cette fois elles fervent à efFeftuer certaines fommations. Nous avons ajouté une traduction françaife à cette partie. '7) Et aussi des mois suivants: le calcul du centre d'oscillation d'un hyperboloïde de révolution des p. 550 et suiv. du T. XVI date même d'après mars 1665. '^) Conformément à ce que nous avons avancé aux p. 189 — 190 du T. XIX. '') Comparez les p. 419 — 421 qui précèdent. =°) Voyez dans le T. XXI le § 7 de la p. 558. ") Comparez la p. 407 qui précède. ")P.58i. =3) P. 360—373 du T. XVI. ^*) Et dont une bonne partie se trouve sur des feuilles séparées, ou brouillons, collés dans le Manus- crit B. '5) T. XVI, p. 498-541. **) P. 440 qui précède, deuxième alinéa. 6l 4 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Il refta du temps h Huygens, en 1 664, pour s'occuper de quelques autres fujets. Comme en 1652 '^^ il mefura l'indice de réfraftion pour l'eau, falée ou non -*). Il deiïina de plus — et employa fans doute — un triangle de verre pour mefurer pour ditrérents angles la réfraftion de cette fubftance -9). En juillet, après avoir appris que Hooke conftruifait un appareil pour détemiiner exactement l'accclcration de la pelanteur 3°), il fit connaître h INIoray la grandeur de la diftance parcourue pendant la première féconde par un corps tombant, telle qu'il l'avait mefurée ou plutôt calculée en 1659 3'^, favoir 15 pieds et 7i pouces rhé- nans 3=). En feptembre nous trouvons auffi chez lui des figures d'appareils deftinés à meiurer direétement les temps des chutes 5-'); nous ne connaifTonspasd'obfervations faites avec ces appareils et il nous femble qu'après les réfultats obtenus en 1659 elles ont ài\ être bien luperflues; l'appareil efquiffé de la p. 212 qui précède nous femble ne pas avoir été conllruit. Huygens parle d'obfervations faites avec ces appareils tant dans r„Horologium ofcillatorium" de 1673 3+) que dans fa lettre de 1674 à fon père 35). Saturne fut obfervé en feptembre s*") ; enfuite, à partir du 1 5 décembre, une comète, dont la marche put être fuivie jufqu'en janvier "). Nous ajoutons qu'en 1665 une autre comète fut vue en avril et qu'en leptembre Huygens nota des oblervations fur la pofition des iateilites de Jupiter qu'il compara avec des prédicT:ions du grand Cas- iini leiquelles ne lui parurent pas toutes exaftes^^). Le cadran folaire „latitudine 52°" confidéré en 1664 39) fe trouvait peut-être dans le jardin de la maifon du Plein ou à Hofvvijck. Nous notons encore qu'une petite Pièce de 1665 fur le diamètre de l'ombre de la terre fur la lune +°) fait voir que Huygens avait toujours en main la „Nederduytfche Artronomia" de Rembrantfz van Nierop. ^") P. 454 qui précède. =8) T. XIII, p. 156. =^) T. XIII, p. 155. 3°) Ou, comme s'exprime Moray, „!a vitesse des corps descendants", T. XVIt, p. 2S4, note 4. 3') P. 5 1 3 qui précède. 3=) T. XVII, p. 246. 33)T. XVII,p. 282— 283. 34) T. XVIII, p. 357. 35) T. VII, p. 391. 3«) T. XV, p. 79. 3?) T. XV, p. 80 — 86. Voyez sur cette comète la lettre à Moray du : janvier 1665. 38)T. XV,p. 87ctsuiv. 3») T. XV, p. 563. •t°) T. XV, p. s66. ANNÉES 1661 — 1666. 615 En novembre 1664 +') Huygens — uvcc ion frère Conftantyn, pcnfons-nous — voulut cailler des lentilles lliivant la méthode de Campani •*-). En ce mois il eft en correfpondance avec Auzout fur ce fujet et l'on voit que fon père s'y intéreffe éga- lement ■*'). Le deflin de la machine pour tailler des lentilles repréfenté h la p. 302 du '1'. XVII -w) eft de mars 1665. En cette dernière année, après l'apparition du „Kort Onderwijs", Huygens entra dans une correlpondance avec Hudde liir des problèmes de probabilité. C'était tou- jours de la queftion du partage de l'enjeu dans le cas de jeux non terminés qu'il s'agis- fait. La première lettre de Huygens, du 4 avril -^5), fait voir que deux queftions, que nous ne connaifTons pas, avaient déjà été propofées, probablement par Hudde +''). La correfpondance continua jufqu'au 21 août; les lettres furent nombreulcs et par- fois longues. Les formules y abondent. C'eft à elles que fe rapportent les calculs de Huygens dont nous avons fonné les Appendices II — V des p. 96 — 150 du T. XIV. Les p. 31 — 48 de rAvertiflcment du dit Tome ont trait aux problèmes échangés entre les deux mathématiciens, Icfquels n'avaient en ce moment aucune importance pratique. C'était un jeu d'efprit, un pur plaifir. La dernière lettre de Huygens à Hudde — qui fit une longue réponfe — fut celle du 28 juillet 1665; il y difait vouloir terminer „defe onfe Exercitatie". C'eft qu'ap- paremment il fongeait h autre chofe. Il voulait compléter (a Uioptrique par des calculs appropriés. Le eùfy,y.cc d'un manufcrit de 1 1 feuilles eft du 6 août. Qu'avait-il trouvé? Le calcul lui avait fait voir que l'aberration fphérique d'une lentille biconvexe de diftance focale et de largeur données devient un minimum lorfque le„radiusconvexi objeclivi" ei1: au „radius convexi interioris" — il s'agit donc du rapport des deux rayons de courbure — comme i efl: à 6. Les p. 355 — 378 du T. XIII reproduilent le dit manufcrit intitulé „Adverfaria adDioptricen fpectantiamquibusquaerituraber- 4') T. XVII, p. 257. *') Il en avait écrit à Campani le 6 octobre 1664, T. V, p. 557. Campani répondit le 2 décembre (en faisant aussi mention de plusieurs écrits de Cassini sur Jupiter et ses lunes). •*3) T. V. p. 145 et 151. Comparez la note 7 de la p. 601 du T. XIII. ■•♦) Fig. 26 déjà mentionnée plus haut p.588. *5) T. V, p. 304. Nous ne possédons que la minute. ■•*) Toutes les lettres échangées sont en néerlandais, langue préférée par Hudde. 6 1 6 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. ratio radiorum a foco +')". Huygens y calcule raberration fphérique audl pour les ménifqucs, c. à. d. les lentilles convexo-concaves +**). Ce n'eft pas feulement ce petit manufcrit, femble-t-il, qui date de ce temps. Tous les calculs et confidérations, bien rédigées, „Deaberratione radiorum a foco", portant dans notre édition la date 1 666^ tandis que notre Table de Concordance +'} dit „vers \666'\ peuvent être antérieurs au départ de Huygens pour Paris en avril de cette année. Voyez ce qui eil dit à la p. VII du T. XIII fur la copie qui fut faite de la „Dioptrica" à Paris par un certain Niquet, laquelle, il efl: vrai, n'efi; pas datée mais ^u'oa a pu confiâérer comme ayant été faite en 1 666 ou 1 667. De ces calculs et confidérations une partie, celle qui occupe (avec la traduftion) les p. 272 — 3 1 3 du T. XIII, a été publiée par de Volder et Fullenius dans les „Opus- cula Poltuma" de 1703; mais le refte +'-'} a été frappé par Huygens d'un verdift +'). Dans ces „Rejeci:a" fe trouve e.a. le projet de compenfation, dans la lunette hoUan- daile, de l'aberration fphérique de l'objedlif par celle de l'oculaire dont traite la p. LIX de l'Avertiffement du T. XIII. Toute la partie des p. LU — LXXXIII de ce favant Avertiffement traite dela„DeuxièmePartiede la Dioptrique", c.à.d. de l'aberration fphérique; mais des confidérations fur une invention de Huygens de 1669 y font entremêlées 5°) et r„Hin:orique des fujets traités dans cette deuxième Partie de la Dioptrique" ''} en dépaffe de beaucoup les limites '-). Nous ne croyons pas cependant devoir entrer ici, en nous bornant à ce qui femble ou peut èir& de 1665 — 1666, dans de nouvelles confidérations fur le grand travail de Huygens fur la dite aberration. L'idée de compenfer l'aberration fphérique de l'objecilif par celle de l'oculaire s'était certainement préfentée à Huygens en 1665; dans le ibmmaire d'une lettre à Slufius du II feptembre il écrit: „Inventionem me invenide a;mulandi hyperbolicîe figura: perfedtionem lentibus fpha;ricis femutuocorrigcntibusin telefcopiis ex duabus '•^) Le EJpyiKx se trouve à la p. 367 du T. XIII. On ne trouvera pas cette Pièce dans les „Tables de Concordance de la présente édition de la Dioptrique et les éditions de 1703 par de Volder et Fullenius et de 1728 par 's-Gravesande" (p. CLXIV — CLXVII): elle n'a jamais été publiée antérieurement, tout aussi peu que les Pièces des p. 315-353 lesquelles Huygens a réunies sous une couverture portant la suscription «llejecta ex dioptricis nostris" après qu'il eut appris à mieux connaître l'aberration chromatique: voyez la note i de la p. 314 du dit T. XIII. '"') Voyez la formule obtenue pour ces dernières h la p. 369 du T. XIII. *')P-3i5-35.v 5°) P. LXII. 5') p. LXXXIIctsuiv. ■") Comparez ce que nous avons dit aux p. 455 — 456 qui précèdent sur une autre partie du grand Avertissement du T. XIII. ANNKES 1661 1666. 617 tantiim conipolito". Nous avons déjà parle de cette compenfation dans la note 8 de la p. 87 qui précède à l'occalion d'une remarque de Spinoza ilir ce iiijet. La convcr- fation de Spinoza avec Huygens doit être antérieure — de peu probablement — au 1 1 léptenibre, puifque d'après Spinoza Huygens difait chercher ce que dans la lettre à Slulius il déclare avoir trouvé. Une raiibn pour croire que ce fut bientôt après l'on arrivée à Paris que Huygens fit copier fa Dioptrique, c'eft qu'il écrit le 22 juin 1666 au prince Leopoldo: „Pro viribus conabor ut quampridcm defiderio [Celfitudinis Tua;] fatisfiet" (il s'agit ici de la publication de fes écrits en général) et le 15; novembre 1667, parlant précifément de la Dioptrique : „Figurarum maximam partem jam incisam habeo, brevique typo- graphis fum traditurus". Voyez cependant ce qu'il écrit encore en mai 1668 "):^^Si ma dioptrique ne s'avance pas plus, ce n'efl: que faute de loifir, et parce qu'il ell dif- ficile de s'appliquer à ces matières par intervalles". En ce temps il n'était pas encore d'avis que la Dioptrique pourrait ou devrait être précédée par un traité fur la nature de la lumière '+). Il ne put cependant, depuis 1664, fe défmtcrener des fpéculations anglaifes fur la nature des couleurs et de la lumière en général. Son père, prévenant Moray, lui avait envoyé de Londres le livre de Boyle fur la théorie des couleurs '''). En mars 1665 il reçut la célèbre „Micrographia" de llooke — parue en janvier — dont une vingtaine de pages font confacrées aux couleurs. I looke y confidère e.a. les couleurs des lames minces. Mais déjà avant cette dernière publication Huygens avait remarqué, ce qui ne fe trouve pas dans le livre de Boyle '*), les „couleurs de l'Iris" que font voir deux petits morceaux de verre fortement prelfés l'un contre l'autre „foit qu'il y ait de l'eau entre deux ou rien que l'air". Nous avons dit ''') par fuite de quelle interférence (pour employer ce mot moderne) les couleurs fe produifcnt fuivant Hooke. Il n'avait pas fu mcfurer l'épaifTcur de fes lames minces. C'eft ce que Huygensfe propofa de faire. Le bon moyen lui fcmbla être de confidérer la mince couche d'air qui fe trouve, près du point de contaft des furfaces fphériques, entre deux lentilles planconvexes fuperpofées, vu qu'en ce cas le calcul fait connaître l'épaifleur de la couche en chaque 53)T. VI,p. 216. 5'') Voyez ce qu'il écrit plus tard, en 1678 au plus tôt — consultez les p. 381-382 du T. XIX—, sur la feuille contenant le titre de la copie de la Dioptrique parNiquet,T.XIlI,p.VII,note9. 55) Nous l'avons dit aussi à la p. 267 du T. XVII. 5*) Il fit part de son observation à IVIoray dans une lettre du 19 août. 5") Au.\ p. 268—269 du dit T. XVII. 78 6 1 8 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. endroit. Cette obfervation des „anneaux de Newton", comme on les appelle non fans railbn puifque Huygens n'a jamais rien publié fur ce fujet ^^), eut lieu en novem- bre 1665. Il n'y employa d'autre lumière que celle du jour. Suivant nos notes l'épailTeur de la couche d'air fut partout moindre qu'il ne le crut, par fuite de la déformation des lentilles: il parle de „fuperficies valide compres- las" et il femble qu'il eût pu s'attendre à ces déformations dont, il efl vrai, il n'aurait guère pu évaluer la grandeur. Huygens obfervait les franges avec un microfcope. Nous avons pu faire voir que luivant lui des franges colorées (du moins colorées lorfqu'on regarde avec un micros- cope) apparaiflent aux endroits où l'épaiffeur eft 0,000034 + 0,000014 N pouce (N = o, I, 2, 3, 4, 5, 6 ou 7) ou 890 + 370 N /x/A (millionièmes de millimètre), tandis que la vraie fonnule aurait été: épailTeur = 0,00001 1 + 0,0000 1 o N pouce ou 275 + 263 N /XjW. Il n'en conclut rien fur la nature de la lumière. Tout en appelant Hooke „un peu hardi à former des hypothefes" il confidère „fa penfée touchant la caufe des couleurs" comme belle. Hooke admettait deux couleurs fondamentales ''°'). Mais Huygens n'émit aucune opinion fur les diamants, dont parle Boyle en 1663, qui deviennent lumineux lorfqu'on les frotte '^'), fâchant bien — comparez la p. 436 qui précède — que le problème de la genèfe de cette lumière était pour le moment infoluble. Quelle que foit la chofe qu'on fe propofe de mefurer, il y faut une unité ou des unités bien choilies. Cela a toujours été évident pour les mefures des dillances et des longueurs. La quertion de la mefure univerfelle, qu'on efpérait obtenir par le pen- dule à fécondes définiant un „pes horarius" a été touchée plus haut. Dans fa lettre du 2 janvier 1 665 à Moray Huygens avait propofé — pour la pre- mière fois, croyons-nous ^ „de fonger à une meiure univerfelle et déterminée du froid et du chaud" et de prendre (il n'ajoute pas: à la preUîon normale de l'atmos- phère) „pour commencement le degré de froid par lequel l'eau commence a geler, ou bien le degré de chaud de l'eau bouillante" "'). Point de fciencc expérimentale, digne de ce nom, fans étalons. E eft vrai qu'au dix-feptièrae liècle on ne pouvait encore fonger à exiger une bien grande précifion. 58) Newton fit ses premières expériences sur les couleurs en 1 666. 59) Voyez les p. 341—348 du T. XVII. ''■°) Voyez la p. 269 du T. XVII. *■) T. IV, p. 482, Boyle à Moray, avec prière d'en faire une communication à Huygens. "-) Nous avons reproduit ce passage de la dite lettre aussi à la p. 270 du T. XVII. ANNÉES 1661 — 1666. 619 Une mciurc univcrfcllc rifioureitfc de lonj^ucur, un vrai „pes horarius", ne peut évi- demment être obtenue que li la longueur du pendule à fécondes eil partout la même. Huygens était d'avis qu'en montant à une hauteur de 3000 pieds, on n'aperçoit ou n'apercevrait aucun chanjÇcment dans la marche d'un pendule. Il nota cette opinion lorfqu'il fut, en 1666, fur le point de partir pour Paris'*^^. Mais cette marche ell-cllc la même partout h la furface de la terre, à l'équateur comme aux pôles ou ailleurs? En 1659 déjà il avait calculé de combien la force centrifuge diminue la gravité à l'équa- teur *+). Sur le point de partir, alors que les malles étaient fans doute déjà faites, il n'eut fous la main ni le rcfultat numérique de ce calcul ni certaines autres données. Il refit donc le calcul *') en prenant une valeur erronée pour le rayon de la terre. Au même endroit '''*) il calcula, en fe bafant fur ce réfultat erroné, de combien un pendule doit marcher plus lentement auprès de l'équateur qu'à une latitude de 45° ou 90°. Toutefois l'ordre de grandeur, quelques minutes en 24 heures, eil bon. En ce temps personne autre que lui, û nous voyons bien, n'eût pu faire ce calcul ^^). Nous obfervons en paffant que nous avons — voyez les notes — publié en trois endroits différents des Tomes XVI et XVII des parties de ces calculs et confidérations lefquelles dans la penfée de Huygens formaient un tout. C'eft une nouvelle illuftra- tion de ce que nous avons fait voir par im autre exemple dans notre article de 1940 „Deux pages confécutivcs du Manufcrit G de Chriftian Huygens", favoir que le groupement des matières nous a parfois obligé de léparer l'une de l'autre des chofes étroitement liées entr'elles dans la penfée de Huygens. Nous fommes heureux de pouvoir compléter çà et là dans la préfento biographie l'expreffion de fa penfée en tenant mieux compte de certaines relations et fimultanéités. Huygens ne fit pas mention dans fes lettres à Moray de cette influence de la rota- tion de la terre fur la marche des pendules. Malgré elle, une mefure univerielle fuffi- fante, ou provifoirement fufElante, lui {emblait, paraît-il, pouvoir être obtenue au moyen du pendule. *3) Voyez la p. 278 du T. XVII, à laquelle se rapporte rAvertisseraentàlap. 244duniêmeTome. Cette remarque provient de la p. 90 du Manuscrit C. *•*) P. 304 du T. XVI, la terre étant supposée sphérique. *5) P. 90 et p. 89 du Manuscrit C, même endroit que celui mentionné dans la note 63. Voyez l'Appendice VI à la p. 323 du T. XVI. ««) P. 89 du Manuscrit C. Voyez la Pièce II E à la p. 285 du T. XVI. *'} Comparez sur ce sujet la fin de la note 1 de la p. 250 du T. XVI. 6lO BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Cette diminution de la gravité auprès de l'équateur rt'wV exifter, dirait-on, fi la terre tourne. Or, elle tourne"^). Mais d'autre part la phyfique eft une fcience expérimen- tale. Et il y a des perlbnnes qui nient cette rotation. C'était là auffi une raifon pour Huygens de ne rien affirmer publiquement au fujet de la dite diminution de la gravité, et même pour ne pas en être ablblumcnt perfuadé lui-même '^'•'). Dans le programme intitulé „Parties a confiderer dans les mechaniques ■"°)" il s'exprimera comme fuit à l'Académie des Sciences de Paris: „La force du mouvement circulaire à rejetter du centre et l'expérience pour fcavoir fi la terre tourne par le moyen des pendules")". Lorlqu'on parle en public, et qu'on efl: confidéré comme une autorité, il faut être mode(l:e et prudent. Nous avons parlé de la fin de l'Académie-Montmor, laquelle cependant ne fut pas la fin de toute entreprife de ce genre. L'Académie-Bourdelot lui fuccéda et con- tinua h exifi:er jufqu'en 1685. Une des publications de cette Académie, de 1674, a été citée dans le T. XIX; comme en cet endroit •"') nous renvoyons le lefteur — puifque nous n'aurons plus guère à parler d'elle — au livre de 1934 de H. Brown „Scientific organizations in lèventeenth century France" qui en traite longuement. Déjà en février 1 665 Huygens reçut de fon père "') un certain projet qui, penfons- nous, n'ell autre que celui imprimé dans notre T. IV"+) lequel porte le titre: „Pro- jeft de la Compagnie des Sciences et des Arts", fur lequel Huygens a noté „Faitpar les Meffieurs qui s'aflembloient en particulier". Le programme efi: vafie et parle du commerce auec toutes les autres Académies, et auec tous les fcauants de tous les Pays pour s'infiruire réciproquement" et obferver quantité de chofcs; de „faire des Cartes Géographiques tres-exaftes, qui cil une des chofcs qui manquent le plus ''^) Comparez la p. 495 qui précède. "9) Comparez les p. 376 — 377 du T. XVI, où cependant le raisonnement que nous prêtons à Huygens est fort incertain, comme nous le disons d'ailleurs dans la note 3 de la p. 376. '■°) P. 25— 26 du T. XIX. "') Comparez le quatrième alinéa de la p. 4S2 du T. XVIII. "-) P. 242 du dit Tome. "•') Lettre, ou plutôt minute (du 5 février) d'une lettre de Christiaan à son père.Ilécrit:,,Remer- cie des 3 Journaux et du Projet, difficulté de trouver un fonds pour cela de2oou3omilleescus de rente". "••) Où l'on y a mis, par hypothèse et avec un point d'interrogation, la date 1663. Nous pensons plutôt: fin 1664 ou janvier 1665. Le projet se trouve dans le T. IV aux p. 325 — 329. Il n'y est pas fait mention de la nécessité de trouver un fonds donnant une rente de milliers d'écus, mais nous ne connaissons pas la lettre du père Constantyn à laquelle Christiaan répondait. ANNÉES 1661 — 1666. 621 dans cet Rrtat" . . . „Le Roy aura dans Tes grands dciïeins et dans toutes les propo- fitions nouvelles qu'on luy fera un Conleil capable de luy donner des aduis (inceres et véritables s'il luy fait l'honneur de le confulter." Vaq. Les Meilleurs qui s'afTem- blaient en particulier nourriiTaient apparemment l'clpoir que cette Compagnie jouirait de bien des faveurs et aurait un caractère olliciel. Il femble probable que Thévenot fut un de ces menieurs,lui qui avait écrit déjà en 1664 une lettre a Iluygens (que nous ne pofTédons pas) à laquelle celui-ci répondit le 27 novembre (minute): „Reponfe de ce qu'il me mande de l'apparence d'un etabliffcment d'Académie, ce me fera beaucoup d'honneur d'en élire". Par la lettre de Chriiliaan du 1 5 juin 1 665 au frère Lodewijk '') nous apprenons que, fix mois plus tard, Colbert, par l'intermédiaire de Carcavy, manda „que le Roy feroit bien aife que je vouluffe venir demeurer à Paris" etc. Les éditeurs du T. V n'ont pas remarqué que le paflage latin de la lettre dans laquelle Huygens fait entendre que cette propofition lui fourit Reftius hoc et fplendidius multo e(l,equusut meportet, alat Rex eft une citation d'Horace ■"). On a vu plus haut qu'en 1662 Huygens avait reçu 1200 livres de la part de Louis XIV. En 1665, quoique réfidant encore à la Haye, il reçut 1500 livres "■''). Impofliblc de dire (i Colbert a été fortement infpiré par les auteurs du „Projeâ: de la Compagnie des Sciences et des Arts". Il elt difficile d'admettre que leur influence aurait été nulle. S'il efl vrai que Thévenot était un de ces meiïieurs, fon preftige ne fut cependant pas allez grand pour que Colbert s'adreflat à lui ""). Quoi qu'il en foit, Colbert prit fon initiative et créa en 1 666 l'Académie Royale des Sciences. ")T.V,p.3-5. ''*) Lib. I, Epistola XVII, ad Scaevam, vs. 19 — 20. ''') D'après les „Comptes des Bâtiments du Roi sous le règne de Louis XIV". '*) Son nom ne se trouvait pas non plus sur la liste des gratifications dont il fut question à la p. 604. Il est vrai que Thévenot était fortuné et n'avait donc aucunement besoin d'une gratifi- cation. Il ne devint membre de l'Académie des Sciences qu'en 1685. HUYGENS ACADEMICIEN 1 666-1681, § I. SÉJOUR ET TRAVAUX À PARIS DE MAI 1666 À AOUT 1670. Partant le 2 1 avril pour Paris, I luygens put probablement faire ufage d'un yacht du jeune prince d'Orange: ce navire était, paraît-il, à la difpofition de fon père '). Le voyaji;o n'eut fans doute pas lieu par nier puifquc les Provinccs-Unics étaient en guerre avec rAnglctcrre '}. Le 4 juin il lut préfcnté par Colbert au Roi^^ qui lui dit „force chofes obligeantes"'*). Ce fut par fon intermédiaire que le père Conftantyn reçut vers la fin de 1 666 de la part de Louis XIV un portrait orné de diamants '). Suivant Maindron ce fut de Carcavy, bibliothécaire du Roi*^), qui procéda le 22 décembre à l'inftallation de la nouvelle Académie fans qu'aucune forme légale fût attribuée à fa fondation et fans qu'aucun aéle public tut drcfT'é de la prife de polTcs- lion de fon local •"). Colbert a\'ait transféré la bibliothèque du Roi de la rue de la Harpe à la rue Vi vienne dans mie maifon qui lui appartenait^} et qui avoifinait l'hôtel dont il avait fait (a rélidencc; c'était dans cette Bibliothèque — fituée à l'extrémité du jardin de l'hôtel Colbert vis-à-vis du palais Mazarin — que fe trouvait le dit local. Nous avons déjà mentionné ailleurs ce jardin où l'on pouvait obi'erver le ciel '). Le Tome Ides Regillres de l'Académie donne en effet au début cette date: „Ce ') Lettre de Christiaan du 13 avril, T. VI, p. 27. I^e même yacht est mentionné dans une lettre du père Constantyn de juillet 1676, T. VIII, p. 12 et sans doute aussi dans la lettre du 17 avril 1670 du frère Constantyn, T. VII, p. -20. Le prince — le futur stadhouder Willem III — ne devint majeur qu'en octobre 1668. En décembre de cette année il exprima le désir que Chris- tiaan fit parvenir personnellement à de Lionne, ministre des affaires étrangères de Louis XIV, un certain mémoire sur lequel Christiaan eut en effet une conversation avec le ministre. C'était là, suivant le père Constantyn, „une commission fort esloignée de son naturel"; Constantyn prie Colbert (T. VI, p. 303) d'empêcher, s'il le peut, que ce premier emploi, dont on honore son fils, ait des suites. Et en effet, nous ne conflatons pas que dans les années suivantes i! aurait été mêlé aux affaires du prince, ou à celles des États. °) Voyez ce qui est dit à la p. 57 du T. VI sur le festin du 30 juin à l'ambassade à l'occasion d'une victoire. 3) Comme il l'avait d'ailleurs été déjà deux fois: voyez la p. 609 qui précède. 4)T.VLp.4o. 5) Voyez dans le présent Tome la lettre L, à la p. 91. *) Comparez la p. 400 du T. I. ^) E. Maindron „L' Académie des Sciences", Paris, F. Alcan, 1888. ') Aujourd'hui le bâtiment n'existe plus. - . ; >) T. XVII, p. 498 note 3; T. XXI, p. 7—8. 79 626 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. 2 2 de décembre 1 666. Il a efte arrefte dans la compagnie i . qu'elle s'aïïemhlera deux fois au début; le mercredy et le lumedy. 2. que l'un de cesdeuxjours, sçauoirlemer- credy,on traittcra des Mathématiques, le famedy on trauaillera a la Phyfique. 3. comme il y a une grande liaifon entre ces fciences, on a jugé a propos que la compagnie ne fe partage point, et que tous fe trouvent h l'affemblée les mefmes Jours "')". On s'était pourtant déjà aiïemblé plufieurs mois avant décembre; favoir le 2 juillet, pour obferver une éclipfe du foleil "); mais ce fut alors dans la maifon de Colbert que fe réunirent les académiciens mathématiciens — Auzout, Buot, de Carcavy, Frcnicle, Huygens et Roberval — ; on y conflata, contrairement au fentiment des aftronomes antérieurs, que la lune n'avait „aucune apparence d'atmofphcre" '-). Picard, encore abfent, obfervait à FalTy. On s'était même déjà réuni le 16 juin dans une autre maifon pour obferver une éclipfe de lune; ce que le temps couvert avait foit échouer. Et le 18 juin Oldenburg écrit à Boyle avoir appris qu'on a commencé à s'afFembler pour faire quelques rcglemens ''). On fit ufage dans l'obfervation du 2 juillet d'„une pendule de IMonfieur Hugens, qui marque très iufle les Secondes, et qui a eflé éprouvée depuis longtemps". On fe fervit aulli de treillis placés „dans le foyer du verre objectif" des lunettes, formés de „fils de foye ou de métal tres-déliés", dont il eft dit dans r„Hil1:oire de l'Académie Royale des Sciences" de 1733 que „IM. Huygens avoit eu la première idée" '■*). Toutefois, comme il e\\ parlé dans le rapport „des che-veiix et des treillis" dont on fe fervit, il femble bien qu'il y foit auffi, ou furtout, qucllion de xmcTombtrc?, à cheveux mobiles tels qu'ils furent employés par Auzout et Picard ''). Ce fut fans doute dans le jardin de la Bibliothèque "') que Picard niefura les dia- mètres de différentes planètes '■') et que Huygens prit le 3 1 décembre avec un fextant la hauteur du pôle ''"). Voyez fur un quadrant la note 3 de la p. 7 du T. XXI. On fe confidérait cependant encore comme „manquant d'inilruments" '^). Le 2 janvier 1 667 on réiblut de faire faire une machine pour prendre exaétement la hauteur du pôle ''). Apparemment on s'intéreffiiit généralement à l'aflronomie. '°) Nous avons déjà cité ce passage dans une note de la p. 249 du T. XIX. ") P. 8 du T. XXI, avec les notes 5 et 6 qui renvoient à d'autres Tomes: dans le T. VI l'obser- vation a été décrite tout au long d'après le texte des Registres. '-) Comparez la p. 217 qui précède, ainsi que la note 14 de la p. 659 du T. XXI. ■3) T. VI, p. 50-51. '^) Voyez aussi la p. 93 du T. XXI sur „Ies fils tendus a travers le diaphragme". Voyez sur ce „diapliragme auparavant inconnu" la p. 50 du T. XV. ■5) Voyez sur les micromètres à clievcux ou fils mobiles, outre les p. 18—19 du T.XXManote 10 de ia p. 1 14 du T. XV et la p. 832 du T. XXI. '*) A moins que ce ne fût, comme le 2 juillet, dans la maison avoisinante de Colbert. '")T.XXi, p. 32 6133. '8)T. XVIII, p. 255, note 2. HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — I 68 1 . 627 Quelques importantes Pièces de Huygens, écrites en 1666, furent lues et difcutces à rAcadcmic en 166- =°). Nous le voyons auffi, vers la lin de 1666, s'appliquer à la lecture de r„Almageftuni novum" de Riccioli "), ouvrage qu'il connaidait d'ail- leurs déjà bien ^-). Le programme de Muygens, daté 1 666 ' '), n'a pas été incorporé dans les Regiftres. En le comparant avec le iac-fimile collé dans notre T. XIX ^•*) on voit que non feulement le n° 28 y a été ajouté un peu plus tard mais auffi, au n° 1 1, la mention de l'expédition de INladagafcar fur laquelle Auzout lut un mémoire le 1 1 janvier 1 667 -5). Au début Auzout, qui devait s'éclipfer en 1668, fut fort aétif. C'était lui qui avait propofé à Louis XIV la conrtruftion de l'obfervatoire "") commencée en 1667 et qui fut achevée en 1672. Quant aux lunettes, Huygens s'intéreffa dès 1666 aux Campanines dont il fitcon- ftruire, par Menard, plulieurs exemplaires =■"). Voyez aulTi une petite Pièce avec figure à la p. 600 du T. XIII. Une autre Pièce, de 1667 -'*), foit dit en paffant, traite de télefcopes à deux lentilles. Nous conflatons aufîi qu'en 1 666 il avait déjà l'intention de parler de l'équilibre de la balance: il lé propofait de déduire la loi fondamentale de cet équilibre de l'axiome de la non-exiilence du moteur perpétuel '*). Il ne fcmble pas impofiîble qu'en ces mois il ait auffi travaillé quelque peu à fa Dioptrique 5^). Ce qui ell certain, c'ell qu'il fit faire des formes pour fabriquer des lentilles de 60 pieds; la première de ces fonnes fut prête au commencement de no- vembre. D'autre part il s'intérefTait, de même que fes parents, à la carrofTerie, nous l'avons déjà dit à la p. 203 qui précède. ■9) T. XXI, p. 33. ") T. XXI, p. 8, 33 et 43-51. ")T.XV,p.3::-38=. "^ II le cite plusieurs fois dans le Systema Saturnium de 1659. Voyez aussi e.a. la p. loi du T. V ainsi que la p. 315 du T. III où il dit admirer la „multiplicem scientiam" de l'auteur. °3) T. XIX, p. 255. Il y est question de la mesure des diamètres des planètes à laquelle Picard s'appliqua incontinent. ^'♦) Pièce Ibis de la p. 257. =5) T. XXI, p. 32 et 33. =«)T.XXI,p.9. »0 T. VI, p. 48, 69, 74, 7<5 et 87. =8) T. XIII, p. 594-595- '!*) Voyez la Pièce que nous avons publiée aux p. 41 1 — 412 du T. XVIII. 2°) Voyez ce qui a été dit à la p. 616 qui précède sur la composition de la Dioptrique en 1666. 628 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Le traitement de Huygens était de 6000 livres par an^'). Aucun autre académicien ne recevait pareille fomme. On le confidérait comme „omnium caput" '-'). Quanta l'on logis, il put s'inllaller au mois d'août dans un appartement à la Biblio- thèque Royale. Il pouvait donc afliller aux ieances de rAcadcraie fans fortir de chez lui. Dans le même bâtiment il y avait une falle pour les dilTections "). On trouve une defcription de Ion logis à la p. 727 du T. X.; il y eut e.a. la „troilîème chambre" ou „laboratoire" où étaient ranges les „inilrumens et machines". Il dînait feul quand il n'avait pas d'hôte, foit Auzout foit un autre. Le foir il pafTait fouvent dans le quar- tier de fon collègue de Carcavy pour y caufer une heure ou deux, parfois aufïï pour y louper ou jouer au triclirac. D'autres fois de Carcavy venait chez lui 3+^ et comme nous apprenons que l'ami Chieze y perdait de l'argent, il appert qu'il y avait géné- ralement des enjeux. Avait-il encore beaucoup de commerce avec Tes anciens amis, qui n'étaient pasfes collègues, BouUiau, Thévenot, Conrart, de Roanez, Chapelain et Petit, dont les deux derniers vieillidaient? Leurs noms ■ — excepté celui du duc de Roanez qui s'intéreiïait notamment aux moulins — le trouvent rarement dans nos T. VI et luivants. Celui de Conrart pas avant 1673: lluygens lui envoie alors r„Horologium ofcillatorium". Celui de Thévenot en 1670 3Q: il propofe que Huygens reconvalefcent fe retire chez lui à la campagne ce qui n'eut apparemment pas lieu; en 1 672 Huygens fe rend un foir chez lui à IfTy. Sur Chapelain on peut confulter la lettre LU à la p. 94 qui précède. De Montmor, quoiqu'il vécût jufqu'à 1679, n'efl: plus mentionné qu'une feule fois, en 1668, où Huygens dit qu'il eil éternellement — mais (ans fuccès — à faire des machines pour braquer des lunettes '"). Quant à Mylon, il était mort au moins depuis 1 665 ■'•"). 3') Du moins de 1667 h 1675 inclusivement, voyez la première note de la p. 88 du T. VII. 3^) Lettre de BouUiau citée à la p. 4 du T. XVIII. 33)T.VI, p. 104, 34) T. VI, p. 91. 35) Il est vrai que la note de la p. 264 du T. VI dit que Huygens séjourna chez Thévenot, à Viry, en septembre — octobre 1668. Or, Thévenot se trouvait constamment à Issy (T. VI, p. 344). Mais à Viry habitait Cl. Perrault. Sans doute Huygens séjourna chez lui, de même qu'il en fut en octobre 1 669. 3") Nous avons cité ce passage dans une note de la p. 212 du T. XXI. Nous ajoutons qu'on peut utilement consulter sur de Montmor le livre de 1934 de Ilarcourt Brown „Scientific organi- zations in Seventeenth Century France". 37) T. VI, p. 342. Huygens le mentionne la dernière fois en novembre 1659 (T. II, p. 509); son nom ne se trouve pas dans le Journal de Voyage de 1660 — 1661. HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — 1681. 629 Il femblc toutefois pofllblc que le commerce avec quelques-uns d'entre ces amis ait été un peu plus fréquent que ces quelques données ne le font voir, puifque „ÎM.le Premier", M. de Beringhen, qui s'était tant intérefTé à Huygens lors de fon féjour de 1660 — 1661 à Paris, cfl: également à pcme mentionné par lui 3*) et que néan- moins quelques lettres de Conftantyn père font voir que les relations n'étaient pas rompues 3»). Il eft donc pofllble qu'il ibit queftion de Boulliau dans la lettre à Lodewijk d'août 1666 ■*°) où Huygens parle d'une perfonne de qualité croyant aux horofcopes et voulant toujours drelVer le lieu. Il eft vrai que la note en cet endroit dit à bon droit que cette perfonne de qualité peut aufli fort bien être Auzout. Dans une lettre de février 1662 à Lodewijk +') Huygens affirme qu'Auzout croit h la valeur de fes pré- dirions aftrologiques. Or, il ert certain qu'en 1666 il voyait Auzout beaucoup plus que Boulliau qui n'avait plus de chambre à la Bibliothèque ■•') et était fouvent abfent de Paris. Il fenible donc admidlble qu'à table Auzout ait caufé avec Huygens de cefujet,de même qu'il avait caufé avec lui en 1660 ■*5) „de l'dme" et „de INIoife" ce qui peut avoir été un difcours fur le problème delà création. Il ferait impodîble de reconftruire des converfations de ce genre. Ce qui eft certain c'eft que nul n'aurait pu convertir Huygens à l'aftrologie; et nous ne trouvons pas qu'à l'Académie il ait jamais été queftion de cette pfeudo-fcience. Il convient toute- fois d'avoir égard au fait que tout ailronome de ce temps, connaiftant Tycho Brahé, Kepler, et tant d'autres, favait que l'aftrologie (dont, il eft vrai, beaucoup de grecs s'étaient déjà aftranchis) avait été en quelque forte la mère de l'aftronomie; elle ne paraiffait donc pas encore à tout lavant tout-à-fait auffi furannée qu'elle le parait aujourd'hui ++). 3*) Pas avant 1672 et alors fort incidemment. Mais il faut tenir compte du fait (^ voyez le texte qui suit) que beaucoup de lettres ne nous sont pas parvenues. 3') Voyez quelques lettres de Constantyn père à van Beringlien dans nos T. VI — VIII. 4°) T. VI, p. 76. ^0 T. IV, p. 23. •♦°) Comme en 1655 (p. 473 qui précède). ■•S) P. 542 qui précède. •♦■♦) Comparez sur les horoscopes la p. 506 qui précède. Voyez aussi ce qui a été dit sur Cassini dans la note 12 de la p. 179 du T. XX, sur Megerlin aux p. 311 et 334 du T. XXI, et sur Graindorge — voyez sur lui la p. 378 du T. VI — à la p. 229 qui précède. 630 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. À rAcadémie on fe confoniiait fans doute ftrictement à ce qui avait déjà été établi dans le Projeét de 1 665 : „On ne parlera jamais dans les Aiïcmblées desmifleresdela Religion ny des affaires de TEllat: l'^t fi Ton parle quelque fois de Metaphifique, de Morale, d'Hifloire ou de Grammaire etc. ce ne fera qu'en palTant, et autant que cela aura du rapport à la Phyfique, ou au commerce des hommes". A en juger par les Regillres on n'a peut-être jamais difcouru d'aucun de ces fujets, excepté — plus ou moins „en palTant" — de l'hilloire des fciences: le difcours de Huygens de 1667 ■♦5) traite brièvement de l'hilloire de l'aitronomie. Quant au „commerce des hommes" le Projeft parle beaucoup plus de tout ce qui e(l utile pour la fociété que de fcience pure: „le deflein de la Compagnie el1: de trauailler à la perfection des Sciences et des Arts, et de recercher généralement tout ce qui peut apporter de l'utilité ou de la commodité au Genre humain et particulièrement à lafrance",etc. Nous remarquons que néanmoins „la perfec1:ion des Sciences" et la „Geoinetrie" y font mentionnées en premier lieu+'^). D'après la „Regi£e fcientiarum Acadcmiœ hiiloria" de 1698 de J. B. du Ilamel, Oratorien, fecrétaire de l'Académie, lorfque celle-ci fut créée le gouvernement vilait à l'utile +'), tout auffi bien que les auteurs anonymes du ProjecT:. „Hanc Aca- deiniam non tantùm eo nomine utilem foreexiiiimavit [Rex],qu5dfruâ:uofa&novis inventis ferax futura elTet, ied vel eo maxime, quod ab aliis excogitata, quaeque ex publico ufu eflTe pollunt, diligentiùs expcndens, illud imprimis caveret, ne fumptus inutiles in probandis fingulorum inventis inlumerentur". Toutefois Colbert n'avait fait preuve, dans le choix des membres, d'aucune étroi- teiTe d'efprit : l'un d'eux, Frenicle, devait fa célébrité à fa connaiflance des propriétés des nombres ainlî qu'à l'es études fur les carrés magiques qui aujourd'hui encore ne Ibnt qu'un jeu d'efprit. Il eil vrai — ■ on l'a vu plus haut — que Frenicle ne dédaignait pas de s'intérefier audi à l'anneau de Satume +^). Dans la première lettre il loue Huy- gens de n'avoir été „porté a faire tant de belles obfervations que par le feul deiir de trouuer la vérité, & de donner quelque accroilTement, & de l'cclaircin'ement aux fciences". On peut comparer avec cette aflinnation de Frenicle ce que nous avons dit ailleurs nous-mêmes fur Huygens qui d'autre part était difpofé à rechercher aufli l'utile -t 0- ■f^T. XIX, p. 258— 262. ■''') Nous observons aussi en passant que les ans de la guerre n'y sont guère mentionnés; nous n'y trouvons que le mot „fortifications". '*'') Consultez les notes 3 de la p. 14 et 5 de la p. 19 du T. XIX où nous citons cette „Historia". ••8) l'résent Tome, p. 71 et lettres à Huygens sur ce sujet dans notre T. III. ■'^) T. XIX, p. 189 — 190, à propos de la machine pneumatique. HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — I 68 1 . 63 I Les membres Picnrd et Mariocte, l'un et l'autre cccléfiailiques, étaient inconnus h Huygens avant 1666. 11 en était de même des médecins-chimilles du Clos et Bour- delin et du médecin phyficien Marin Cureau de la Chambre. Comme on l'a vu plus haut, 1 luygens avait plulieurs fois rencontré chez de Montmor l'anatomille Pecquet. il ne mentionne nulle part ni Gavant, anatomillc (f 1673), "' ^^^- Marchant, bota- nifte (f 1678). Quant à du Ilamcl, 1 luygens parle en 1662 '?) d'une lettre de lui qu'il apporte avec foi; nous ne voyons pas qu'on en puid'e rien conclure. Relie Claude Perrault, médecin et architecfte, avec lequel, ainfi qu'avec ("es frères, il fut intimement lié dans la fuite; on a vu "') qu'il l'avait déjà vilité à Viry en 1663. Dans les lettres confervécs Huygens parle peu de fes collègues et des féances à l'Académie. Il iemble probable que nous l'aurions davantage fur ces féances fi les lettres qu'il adrciî'ait régulièrement à fon père nous étaient parvenues. Mais nous n'avons que celles qu'il écrivit à fes frères Conlhntyn et Lodevvijk, et à fon beau- frère Doublet'"). Nous apprenons en feptembrc 1667 que „rhumeur de la lunet- terie" était revenue au frère Conftantyn, tandis que Chriiliaan lui-même, n'ayant „aucun compagnon au travail", ne s'appliquait plus pcrfonncllemcnt à la taille de lentilles. En général il efl beaucoup queilion dans les lettres à Conlbantyn de chofes d'optique. La qualité du verre — malgré les prefcriptions de mars et novembre 1667 ") — fut ce qui laiffa le plus à défircr. Sous ce rapport Carapani et Divini en Italie étaient en meilleure polition. „Je voudrois fcavoir quelle grandeur d'ouverture Spinol'a et Moniîeur Hudde déterminent pour les 40 pieds. Suivant mon calcul il y auroit près de 5 pouces, et pour 60 pieds 6| pouces, et pour 1 00 pieds près de 1 o pouces. Ce calcul c(l bien plus aiR" a faire, que des verres de la bonté requife pour fouifrir d'eltre tant decouuerts". Nous avons cité ce pafiage dans le T. XIII '+); Huygens emprunte ces chiffres à (a table qui y occupe la p. 353. Il n'a pu encore y tenir compte de l'aberration chromatique. Mais il fait déjà fort bien que „la déter- mination des ouvertures a ion premier fondement dans l'expérience" "). H s'inté- 5°) T. IV, p. II o. 5') P. 604. 5") En consultant les Listes alphnbétiques de la Correspondance de nos T. VI, VII et VIII on constatera que dans les premières années du séjour de Huygens à Paris les lettres adressées à lui par ses deux frères et son beau-frère font généralement défaut, tandis qu'il en est autrement depuis 1678; à partir de cette date il y a de plus de nombreuses lettres de Susanna Doublet- Huygens, mais en ce temps les lettres de Huygens aux époux Doublet nous manquent. 53)T. XXI,p. 291. ^■*) P- 350, nore 3. 55) T. VI, p. 164. 63 2 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. refle conftamment au travail de Conftantyn et lui donne des conieils. Conftantyn lui envoie des objeftifs taillés par lui-même. A Paris les „maifl:res lunettiers . . . ont cliacun leur manières et metliodes qu'ils ne veulent pas que d'autres fcachent". Nous avons d'ailleurs parlé de ces travaux — auxquels nous revenons encore plus loin — dans notre AvertifTement au „Mcmoire fur la taille des lentilles" 5"). Nous y difions que Huygens connaiflait Menard qui travaillait pour lui depuis i663;illeconnai(rait môme déjà quelques années plus tôt comme on l'a vu plus haut '■"). Dans ces lettres h Conftantyn il est auili queftion de la conftruétion de microfcopes '^). Trois nouveaux membres furent nommés en 1668 et 1669, favoir en 1668 l'abbé et helléniile J. Galloys qui rédigeait le Journal des Sçavans depuis 1666, en 1669 Fr. Blondel, mathématicien et architecte, et J. D. Caillni, d'abord profeffcur d'aftro- nottiie à Bologne (depuis 1650). Dans fes lettres Huygens ne fait nulle part mention de Blondel quoiqu'il l'eût déjà rencontré à la Haye en 1654 et vu un manufcrit de lui "). Quant à Caffini,il connaid'ait depuis 1662 les „Obfervationes" de cette année, fans doute auffi celles de 1 656 *°), et était auiïi au courant de fes publications et obfer- vations ultérieures'^') e. a. de celle de 1665 de la rotation de Jupiter*-). Déjà en oftobre 1668 Huygens dit souhaiter fort la venue, tant „parce qu'il eft fort bon allronome" que „pour fes lunettes qui ont fiiit de belles découvertes" "3). Il écrit dans le même fens à Oldenburg, fecrétaire de la Royal Society, difant fe réjouir „de l'eftime que ceux de la Société Royale font de fon mérite, laquelle alTu- remcnt ell: fort bien fondée et je fcay qu'elle se confinnera de plus en plus". Les années fuivantes ont fliit voir qu'il avait bien vu. Nous ne croyons pas devoir réfumer ici la correfpondance de I luygens avec le fecrétaire de la Royal Society; il convient toutefois de fignalcr que dans la première lettre, où Oldenburg le félicite de fon heureufe arrivée à Paris, il exprime comme i'uit là foi en l'avenir du genre humain: „J'efpere qu'auec le temps toutes les Nations tant foit peu polies s'entre embrafleront comme chères compagnes, et feront une conjonétion de leur forces tant de l'Efprit que des biens de la fortune, pour chalTer 5») T. XXI. 57) Menard décéda en 1669 (T. XXI, p. 240). 58-) i\ VI, p. 213 et ailleurs. 59) D'après notre T. I (p. 287). «°) T. IV, p. 236. "') Voyez lesT. Vet VI. "=) Comparez la note i de la p. i s6 du T. XV. ") T. VI, p. 267. HUYGENS ACADliMICIEN 1 666 — I 68 1 . 633 l'ignoranco, ce pour faire rcGjncr la vrayc et utile Philofophic". Sans doute, pour obtenir le polliblc, il iaut viler haut; malgré notre nialadrefle et nos continuelles rechutes dans régoïfme il iemble poflible que l'humanité puiiïe fe développer dans le iens indiqué. Il efl: vrai que les gouvernements ne peuvent guère être auflî idéalifles que les particuliers bien intentionnés. Mais tant le gouvernement anglais que le gou- vernement français avaient lait preuve, par la création de leurs Académies des Scien- ces, de vouloir faire proliter l'humanité tout entière des lumières et des efforts de groupes de (avants pouvant être confidérés comme repréfentatifs. Comparez ce que Iluygens dira en 1673 ^*) dans la Dédicace à Louis XIV de r„l lorologium ofcilla- torium" fur le but du roi de rendre le monde entier plus favant, plus civilifé, plus heureux, ce qu'il appelle „la gloire la plus véritable et la plus haute" du règne. Outre le grand programme déjà mentionné nous connaiflons plufieurs autres pro- grammes de Iluygens'^'); l'un d'eux''") a apparemment été approuvé par Colbert avant d'avoir été lu à l'Académie; il paraît par conlequent pollible qu'il en ait été de même pour d'autres. Nous remarquons que Iluygens propofe de „travaillcr à l'hidoire naturelle" — c. à. d. h la phyfique proprement dite audî bien qu'aux fciences naturelles — „à peu près fuivant le delTein de V'^erulamius" et afiirme que l'utilité des inveftigations „s'es- tend a tout le genre humain et dans tous les fiècles à venir '''")". D'autres programmes de lui fe rapportent fpécialement h la mécanique*^). Divers collègues lurent également des projets. Déjà le 3 1 décembre 1 666 du Clos, fuivant les Regillres, propoià „un plan des principales matières qui fe doivent traitter dans la chymie", déligné aufîl par„projeél d'exercitations phyfiques"; en janvier Cl. Perrault lut un „projeét pour les expériences et obfervations anatomiques" et de Carcavy „un extrait des projets que chacun avait donné". Nous en faifons mention ici d'une part pour ne pas donner en panégyriilcs partiaux à la figure de Huygensun femblant exorbitant de prépondérance, d'autre part pour qu'on fe réalife combien de fujets nouveaux foUicitaient déforaiais fon attention, (ans qu'il put évidemment les étudier à fond. Il eût fans doute pu parler dès 1 667 de la „diverfité et quantité [de fes] «'*)T. XVIII, p. 80 et 81. *5) Voyez le T. XIX. Celui que nous avons intituk' III (p.:64)n'aapparemmentpas été conservé en entier. ««) T. VI, p. 95 et T. XIX, p. 268. "") Ce programme pourrait aussi dater de 166S: voyez la p. 268 du T. XIX. «8) T. XIX, p. 23—33, P- 95 (25 janvier 1667). 80 634 BIOGRAPHIE DE CHR. HLTV^GENS. occupations" *^) qui d'ailleurs n'étaient pas routes liées à l'Académie. Nous venons de dire que le duc de Roanez s'intéreffait aux moulins; ce n'était pas feulement pour Colbert, c'était auiii pour lui que Huygens en faifait venir des defcriptions de la Hol- lande. La queftion de l'élévation de l'eau en quantité et à grande hauteur était, comme toujours, importante et Colbert lui adreiïait les inventeurs pour qu'il examinât leurs projets '"''). En mars 1 66~ nous le voyons examiner en outre, à la demande du Duc Mazarin, la machine d'un entrepreneur pour faire aller des fontaines avec l'eau delà rivière"'). À l'Académie on examinait des projets pour trouver la longitude fur mer, autrement que par le tranfport d'horloges; on a pu lire dans le préfent Tome ce qui fe rapporte à des projets de ce genre (années 1668 et 1669) par trois inventeurs, Reufner, Graindorge et des Hayes^-). Il y eut d'autres inventeurs: voyez la p. 276 qui précède ainfi que la p. 1 9 du T. XIX où il eft queftion des „ÎMachines et inven- tions approuvées par l'Académie Royale des Sciences" depuis 1666. Quant à l'ana- tomie Huygens s'eft beaucoup intéreffé à la diifeclion d'un oeil, en février 1667, par Pecquet, Cl. Perrault et Gayant -5). Il comprit de fuite que l'accommodation fe fait par un changement de forme du criflallin, non pas par un déplacement de cet organe, et auffi que c'eil fur la rétine que le fait la „pictura''. IMalheureufement, il femble s'être lailTé convaincre du contraire (par qui?) dans le cas du crillallin, et par INIa- riotte, difputant contre Pecquet, dans le cas de la rétine: jMariotte foutint que la peinture fe forme fur la choroïde et Huygens dit juger fes raifons plus fortes "+). Il eût certes mieux fait, en cette occafion, de s'en tenir à fon propre jugement. Le parfait rapport à une fin, tant pour l'oeil que pour l'oreille, „marquent très évidemment", dit-il „que ce ne font pas des produétions du hazard ou de la matière fortuitement remuée"; c'est de la première genèfe des organifraes qu'il entend parler; car excepté pour la période de la création il s'eft toujours montré déterminille'^). Il parle de ,/artifice de la nature dans la conftruftion des yeux", organes que „la nature a defluiè au fcns de la vue". Pour cette conftruction „il faut avoir fceu" bien des chofes. „Une haute intelligence de géométrie" fe manifeftc ici „plus qu'en aucune autre chofe qui foit dam la naturé'\ D diftingue àonchnaturanaturans de la natura naturata, tout en n'employant qu'une feule et même expreflîon : la nature. *') T. V I, p. 39 1 , le 30 mars 1 66^. ''°) T. VI, p. 173; le 20 janvier 1668. 7') T. VI, p. 121. "-) P. 218 — 226 et 229 — 233. "5) Cet anatomiste a éx.é mentionné à la p. io4duT. VI. Consultez sur cette dissection les p. 787 — 79oet 795duT. XIII. "•t) Voyez encore sur ce sujet la note 15 de la p. 829 du T. XIII ainsi que la note 6 de la p. 789 du même Tome où nous renvoyons à d'autres pages où Huygens traite de l'accommodation une douzaine d'années plus tôt. "S) Consultez le T. XXI in vocibus Création, Déterminisme etc. HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — I 68 1 . 635 Tant la vue que l'ouïe font pour lui „des produfHons d'une intelligence et puifTance fupremc et incomprchcnlible". L'oeil anatomile provenait d'une femme pendue. On fit d'ailleurs la diffeftion de tout Ton corps. Une autre fois on apporta dans le même but une tête d'un Suiffe „toute fraichc après l'éxecution faite""''). Huygens dit déjà s'habituer h „ces fortes de fpeftaclcs" pour lefqucUes on a d'abord ,.quelque averfion" ''}. Le 4 février 1 668 tant Cl. Perrault que du Clos et Huygens lurent à l'Académie „leurs projefts de la phyfique, ou des plans pour travailler aux chofes phyfiques". Le programme V"**) peut donc dater de 1668. Il cil vrai qu'il y efl queftion '") du commencement des Regiilres; il peut donc aufli être plus ancien. Huygens y parle de „recueillir l'hiftoire de tous les animaux et toutes les plantes". De „laconnoifrance des caufes qui confiile en une parfaite intelligence de la conformation de tous les corps phyfiques et des caufes des cfietls qu'on en oblerve . . l'utilité leroit infinie quand quelque jour on en fera vcnuabout". Aurait-il vraiment cru qu'un jour on en viendra à bout? Il reflbrt au moins de fes paroles qu'il croyait fermement au progrès. En janvier 1667 Huygens communiqua à l'Académie une expérience fur la force de la gelée: il avait fait crever un canon de moufquet '*°). En cette même année il put plufieurs fois entretenir fes collègues de fujets de mathématique. Il leur propofa d'abord, fans démonftration femble-t-il, fa Règle pour trouver les logarithmes. Enfuite (II) la „Demonfi:ratio regulae de maximis et mini- rais", ainfi que (III) la „Regula ad inveniendas tangentes linearum curvarum". On peut voir dans le T. XX qu'il s'agit de Pièces écrites plus tôt ^'). Par contre la Pièce IV du même Tome fur les Courbes paraboloïdes et hyperboloïdes a apparemment été écrite, en juillet 1667, pour l'Académie *'); la première partie, il eft vrai, fe rat- ■'*) T. VI, p. 119, mars 1667. "'') Voyez encore à ce sujet la 1. 23 de la p. 330 du T. XIX; mais voyez aussi le mot „cruer' dans la 1. 23 de la p. 730 du T. XXI. ■8) T. XIX, p. :269. "') P. 270, note 3. 8°) T. XIX, Pièce VII des p. 336—337. 8') Les Pièces II et III furent publiées en 1693; voyez la p. 380 qui précède. 8=) Contrairement à ce qui avait été supposé dans le T. XIV où cette Pièce (p. 283 — 293) est datée 1657. 636 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. cache à une Pièce de 1 657 ^^). 11 s'agit de paraboles et hyperboles de degrés fupé- ricurs. Les Regiftrcs mentionnent en outre que Huygens parla, en août, „du livre de Wallis" ^+}. Nous avons traité de ces Pièces dans un Avertiffcment du T. XX **'}. Des mois d'août et de feptembre date aufll une Pièce inlerée dans les Regiilres fur l'équilibre de cordes tendues par des poids, dilbns plus limplement de Ipartolla- tique; du Hamcl rapporte que Huygens en traita auili oralement'^''); nous avons remarqué dans le T. XIX '*^) que ce font bien des déplacements infiniment petits ■virtuels que Huygens y confidcre puifqu'il donne au § i au noeud des cordes un dé- placement dans une direétion quelconque dans le plan des trois cordes confidérées. Un peu plus tard il fit un rapport du livre de G. A. Borelli „De vi percufiionis" qui venait de paraître '"^). Et il femble bien que les Pièces fur la collifion tant des corps durs que des corps mous qui remplirent les p. 156 — 16- du T. XVI datent de la même époque. Son Traité fur les couronnes et parhélies n'avait pas été imprimé. Il put s'en fervir dans fa brochure „Relation d'une obfervation faite à la Bibliothèque du Roi" publiée à Paris en 1667: t'oyez notre Appendice XI au dit Traité dans le T. X VIP'-'), notam- ment le § 4. Nous fignalons aulli à ce propos la Pièce de mars 16679°) „Ex data proportione refraétionis, invenire angulum iridis fecundaria;". Dans les obfervations de Saturne de i (^6j il fut aidé par Picard, Buot, et Richer, ce dernier ayant été, avec quelques autres jeunes gens, adjoint aux académiciens. Il s'agiffait de déterminer tant l'inclinaifon du plan de l'anneau avec le plan de l'équateur qu'avec celui de l'écliptique. Voyez les Pièces No. 1 598 et No. 1 600, datant du mois d'août, de notre T. VI 9'). Il femble probable que les obfervations antérieures — 83) T. XIV, p. 273-282. 84) Voyez la Pièce V à la p. 258 liu T. XX. 85) p. 199—213. ^'i) T. XIX, p. 51 — -5-. Pièce publiée en partie en i693;les§§ 1-3 et 7 la — division en paragraphes est de nous — n'ont pas été publiées au di.x-septième siècle. 88) T. XIX, p. 95. Huygens dit, en novembre 1667, avoir reçu ce livre (lettre à Leopoldo de Mcdicis). 8') P. 497—508. i'°)T.XIII,p. 163— 168. *') Le No. 1599 est une petite Pièce d'Auzout sur Saturne. HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — I 68 1 . 637 celles du mois de juillet — rapportées dans le T. XV' '"j ne turent, elles aufll, pas faites par 1 luygens feul („Saturni diaraetcr obfcrvabatur" etc.). Ces obrervacions de 1667 fe rattachent à celles de 1661, mentionnées à la p. 582 qui précède, comme on peut le voir à la p. 477 du T. XV. Les évaluations sur les dimcnlions de l'anneau et fur Tinclinaifon de fon plan fur Tccliptique furent feniîble- ment modifiées par elles. Depuis dix ans I luygens était déjà plus ou moins pcrfuadé '') que tout phénomène phyfique doit s'expliquer — en dernier lieu, bien entendu — par les mouvements de corpufcules infiniment durs. Du moins c'elt un principe que, félon lui, il faut pofer. Vers la fin de 1667 il dreiïe une lifte d'un certain nombre de phénomènes où fe manifefle à fon avis l'acHon de la „matiere très fubtile et délice''. Il n'y parle pas de la lumière: la matière ici confidérée était fans doute à fes yeux, déjà en ce temps, beaucoup plus fine que celle qui tranfmet la lumière. Dans cette matière fubtile il ne diflingue pas encore, comme il le fera bientôt, plufieurs degrés de finefiTe. Elle explique e. a. — comparez la p. 591 qui précède — „rextenfion grande de l'air quand on lui ôce la preflîon". On trouvera cette lifte à la p. 553 du T. XIX. C'eft ainfi qu'il a l'ambition — malgré fa modeftie — de dominer la nature tout entière par la penfée. On peut appeler cela une idée fixe; on peut aufTi parler d'un fentiment de devoir ou d'une vocation. Sa pofition à l'Académie le forçait de jouer le rôle de l'homme qui fait. En janvier 1 668 on „examina" à l'Académie des règles du mouvement de Huygens. Trois féances y furent coniacrées '+). Les Regiftres fe bornent à cette brève notice, de forte que nous fommes incapables de nous faire une idée fur la valeur et la portée des difcufllons. Nous ignorons jufqu'à quel point Huygens fit connaître fes vues fur le mouvement auquel il avait voué les programmes mentionnés plus haut ''). Des annotations tirées du Manufcrit D et datant de 1668, ont été publiées dans le T. XVI S"') où il a été dit »•') qu'elles ont fans doute fervi dans les difcuffions men- tionnées de janvier de cette année. Il ne peut guère en avoir été ainfi, puifque ces '") P- 93 — 94 et 383 — 388. Voyez notamment sur les calculs de Huygens la note i de la p. 386, et les considérations des p. 477 — 478. '5) Voyez les p. 502 et 51 8 qui précèdent. »•♦) Le 4, le 1 1 et le 18 janvier, p. 95 du T. XIX. '5) T. XIX, p. 23—28 et T. XVIII, p. 481—482. »«)?. 182—186. '■)Note 13 de la p. 173 er note i de la p. 182. 638 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. annotations datent de la fin de 1 668 i>^). Elles fe rapportent fans doute à une con- férence puifqu'il y cft dit au no. 15 à propos de la rotation: „on en/)r/;7^r^dansune autre occafion"; cette conférence n'a pas été notée dans les Regiftres et nous ne trouvons pas que du I lamel en fafle mention dans fon „Hifl:oria". Nous croyons cependant en pouvoir parler un peu plus loin, en lui donnant par hypothèfe la date de décembre 1 668 ou janvier 1 669 '•''^). Nous apprenons par une lettre du 2 février 1 668 au frère Lodewijk que Huygens avait achevé fa traduftion du „Kort Onderwijs" (Brève inftruftion etc.) de 1 665 '°°). À cette traduftion fe rattachent quelques pages publiées dans le T. XVIII '°') où il cd traité e. a. de la détermination de l'heure pour deux hauteurs égales du foleil, l'une avant, l'autre après midi. La conilruction, par Thuret, des horloges marines devant fervir h la mciure des longitudes continuait toujours'"-). \'oyez fur les horloges à pendule conique la p. 437 du T. XVIII. Le 4 février Huygens, ainfi que Cl. Perrault et du Clos, — nous l'avons déjà dit plus haut — lurent „leurs projecls de la phyfique, ou des plans pour travailler aux chofes phyfiques". Il efl: poffible que deux autres difcours datent du même temps '°3). En ce même mois de février on traita à l'Académie de l'équilibre de la balance. Après Roberval Huygens lut une „demonflration fur la proportion réciproque des dillances et des poids" '"+). Ce fut vers la fin du môme mois que Huygens fit un calcul fur la chute brachifto- chrone '°'). Ce qui le conduifit à faire ce calcul fut fans doute la lettre que fon collègue s'8) Elles sont tirées des p. 1 15 — 1 16 du Manuscrit D. Or, la p. 86 porte la date du 28 octobre 1668 et la p. 118 est datée 1 (>(><). 5"*) Consultez la p. 498 du T. XV oi~i Ton voit que les Pièces destinées à être mises dans le Registre de l'Académie ne s'y trouvent pas toutes. '''°) Voyez aussi sur cette traduction la p. 195 du T. XVII. "') Appendice I à la Pars Prima de r„Horologium oscillatorium", p. 369 — 372. Consultez la note I de la p. 369. '°=) Voyez le millésime 1668 aux p. 11 — 12 et 21 — 22 du T. XVIII. "°-') T. XIX, p. 268 et 264. '°-t)T.XIX,p.37etsuiv. ■°5) T. XIX, p. 98—99. HUYGENS ACADÉIMICIFN \ C>(^>6 — 1681. 639 Mariette lui adrelTa de Dijon '°''). Cette lettre fait voir que Mariette venait feule- ment de lire les dialogues de Galilée: il avait traité dans l'afTeniblée des mouvements des pendules, de la chute des corps graves etc. d'après fes propres idées, fans con- naître encore les oeuvres du lavant italien, et lluygens les lui avait fignalées. Deux „principes naturels" et huit propofitions étaient jointes à la lettre. Dans la dernière de ces propolicions Mariotcc difait que la chute par une ligne brifée compofée de cordes ini'crites dans un quart de circonl'crence de cercle e(t vraifemblablement d'au- tant plus rapide que le nombre de ces cordes, luppofées égales entre elles, eft plus grand, et que la chute le long du quart de circonférence lui-même elt fans doute la plus rapide de toutes. Se bornant h conlidérer la circoni'érence de cercle iln'envifagc pas la poflibilité que la chute le long d'une autre ligne pourrait conduire le point gliflant dans un temps encore plus court du point initial au point extrême donnés. Iluygens ne confidère que deux cas, d'abord celui où les deux points font reliés par une ligne brifée compofée de deux droites égales entre elles; l'équation obtenue cfl: d'un degré trop élevé pour qu'il lui (oit poflîble de déterminer la longueur des droites qui rend le temps de chute minimal; enfuitc le cas d'une feule droite inclinée à laquelle fait fuite une ht)rizontale; dans ce cas il réudlt à trouver l'inclinaifon qui correfpond au temps le plus court. Il a peut-être jugé ce réfultat trop inligniOant pour en faire part à Mariotte ou d'autres collègues. Mais le problème de la brachiilochrone était pofé. Depuis le 17 mars jufqu'au 1 2 mai des expériences furent exécutées à l'Académie — et dans fon laboratoire à lui — avec „unc machine pneumatique de nouvelle flibrique qu'il avait fait faire" '°') dont nous polTédons trois defcriptions concor- dantes '°''). Il s'en était lans doute déjà occupé en 166-, vu la figure d'une machine de cette année '°'). Du Harael fait déjà mention de Papin — mais fans qu'on en puiffe rien conclure fur la date de fon arrivée à Paris — lequel publia un grand nombre d'expériences en 1 674 ' '°). '=«) Le I février 1668, T. VI, p. 177. ■°7)T.XIX,p. 200— 212. '°') P. 193 du T. XIX, faisant partie de notre Avertissement. "»)T. XIX, p. 199. "°)„Regia: Scientiaruin Acadcmia: Historia", éd. de 1701 p. 57: „De quibusdam experimentis physicis annis 1668 & 6^ in Academia factis" . . , „niachina pneumatica . . Huygens . . varia subinde expérimenta facta sunt ingeniosi & eruditi tum juvenis D. Papin usus opéra, qu» postea publici juris fecit anno 1674". Voyez les p. 216 — 238 du T. XIX. Une grande partie de ces expériences date sans doute de plus tard: voyez le millésime 1674 dans la note de la p. 232 du dit Tome. 640 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Le 4 avril Huygens fit „rexamen d'un livre nouveau de James Gregory, de vera circuli et hyperbolaî quadratura". Il fit voir, iuivant les Regiftres, que Gregory démontre mal rimpoilibilité de ces quadratures. Une polémique quelque peu enve- nimée en réfulta fur laquelle on peut confulter les T. VI et XX ' "). Deux des Pièces de Huygens parurent dans le Journal des Sçavans'"). On y voit en même temps qu'il s'intérefTait toujours aux approximations de la furface du cercle et des efpaces hyperboliques. Deux autres Pièces fe rapportent à ce dernier fujet, une de juillet fur la dimenfion d'un efpace hyperbolique ' ' -}, une d'oftobre fur la quadrature approchée du cercle "3). La dernière qui ne fut pas publiée était nouvelle, la première eût pu voir le jour déjà en 1662; nous en avons parlé plus haut"+). Il en fut de cette Pièce fur les elpaces hyperboliques comme de celle iur le calcul des logarithmes: Huygens donne le réfultat de fou raifonnement, mais il garde la méthode du raifonnement, ou calcul, pour lui-même. À ces Pièces fe rattache aufil plus ou moins celle, non publiée, de la fin de 1 668 „De combinationum mirandis" "') puifque, tout aufll bien que celle fur les efpaces hyperboliques, elle fait ufage de ce qui fut établi dans la Pièce de 1661 fur la courbe logarithmique. Huygens y trouve une limite fupérieure fort exacte pour l'expreffion n (ji — \)(ji — 2) ... 3. 2. i ou «! (faculté de «) "^). La Fig. 63 de la p. 414 du T. XX, foit dit en pafiant, n'efl pas tirée d'un manufcrit; nous l'avons ajoutée nous-mcme. C'ell: la feule fois de fii vie qu'il fe foit occupé des combinaifons et permutations. Nous avons remarqué plus haut qu'il n'en fait point ufage dans le calcul des probabilités. Huygens relia en correfpondance avec le frère Confiiantyn fur des fujets d'optique. Le frère lui envoyait toujours des lentilles taillées par lui-même: voyez p. e. la men- tion de trois petites lentilles à la p. 205 du T. \\\ ici il ell queftion de microfcopie; et les différentes figures de la p. 214; il s'y agit "■) d'éviter autant que polTible, dans '") Dans le T. VI les Nos 164;, 1653, 1669, 1682, 1685. Dans le T. XX la Pièce VI de la p. 259 et les Appendices I — V des p. 303 — 327 dont le dernier est de juillet 1668. Voyez aussi e.a. une lettre de novembre de Wallis sur ce sujet, T. XX, p. 2 1 3, et une de Moray du 1 5 février 1669, T. VI. Le No. 1682 du T. VI est de décembre 1668. Les Nos. 164- et 1669 ont été mentionnés parmi les Oeuvres de Huygens à la p. 376 qui précède. "^) T. VI, No. 1648, publiée dans le Journal des Sçavans, mentionnée dans la liste des Oeuvres. -3) T. XX, p. 382-387. ""*) C'est la Pièce III, du id juillet 1662, publiée à la p. 474 du T. XIV („Hyperbolae diraeiisio ope Logarithmorum"). '■5) T. XX, p. 413-416. •■«)T.XX,p.409. "") Comparez la p. 616 qui précède. 1 irVr.ENS ACADÉMICIEN 1 666 — 1 68 1 . 64 1 une lunette, les aberrations iphériqucs en fc fervant de lentilles. Tune convexe, l'autre concave, de formes (avaninicnt calculées fur IcCquclles Conllantyn cfl prié de garder le Iccret "^). Voyez audi la lettre de 1 luygens du 30 novembre. 11 cfl poliible que la Pièce des p. 820 — 824 du T. XIII date du même temps. î>^ ,De Gravitatc"'"-') date certainement de 1668, du mois d'avril ou peu fen faut. Il y cft dit clairement qu'il e.xille diiVérents ordres de grandeur de la matière fubtile. Mais la thèfe de I luygens fur la proportionnalité de la pefanteur avec la „quantité de matière" de chaque corps — la „quanticé de matière" ell donc ce qui s'appellera bientôt mafle '-°) — ne provient en aucune flacon de la considération de tourbillons de matière fubtile. Elle réfulte „de l'eft'eifl de l'impulfion qui fuir exactement la raifon de la pefanteur des corps". Il ell queftion d'expériences fur la colliilon. — Comparez, à la p. 688 qui i'uit, ce que ÎNlariotte dira fur le „poids" des corps dans fon traité de 1673 fur la percudîon. — 11 ell vrai qu'il ajoute dans l'interligne : „videbatur fuccc- dere in parva quantitate, in magna non item". Néanmoins il maintient la proportion- nalité exacte. A la p. 85 du T. XIX nous avons cru devoir diie : „11 y a parfois chez Iluygens une légère tendance quelque peu antique, nous femble-t-il, à admettre fans raifons fuflifantes la lîmplicité de la nature. Etc." Il faut cependant avouer que dans le cas de la proportionnalité de la pefanteur avec la malle — s'il elt permis (comme nous l'avons fait conllamraent dans le T. XVI : voyez p. e. les notes i de la p. 67 et 2 de la p. 80) d'employer ce mot (dont il fe fert rarement, voyez la p. 688 qui fuit) — il a bien fait de croire à l'exaftitude d'une loi qui n'avait pu être démontrée qu'imparfliitement. Dans cette même Pièce il efl queftion de l'expérience de la rotation du vafe rond contenant un fluide dans lequel nagent,.ou plutôt fe trouvent, des objets qui par la rotation font amenés au centre, ce qui donne une idée destourbillonscaufantlagravité. Huygens critique Defcartes de qui cette expérience provient, lequel avait pris à tort des objets dont la denfité différait de celle du milieu de forte que la pefanteur y était déjà fuppofée. Huygens fit en effet cette expérience à l'Académie '"'). 11 avait écrit au frère Conllantyn déjà en décembre 1 66y '--): „)e fuis maintenant a faire des expé- riences fur le mouvement circulaire pour les quelles j'ay fait faire une table ronde qui touiTiefur un pivot et efl percée danslemilieu. Je crois avoir trouvé par ces fpeculations ■8) T. VI, p. 215. ■s>) T. XIX, p. 6:5- *°) Comparez la p. 459 qui précède. = ») Voyez la p. 328 du T. XVI ou la p. 432 du T. XXI. ")T. VI, p. 164. 81 642 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. la caufe de la gravité, qui eft de confequence". Puisque Defcarces avait déjà expliqué la gravité par un tourbillon unilatéral, ceci nous femble fignifier que Huygens avait depuis quelque temps une théorie nouvelle : celle des tourbillons multilatéraux "3^. Nous avons encore pu publier au T. XIX dans la Partie „Statique" un cas d'équi- libre indifférent de mai ou juin 1668 et une Pièce fubféquente fur la force néceffaire pour faire funnonter à la roue d'une charrette un obflacle donné ' -*'). Il s'agifîait dans cette dernière du tranfport de canons et la queflion était de favoir i\ les roues doivent être grandes ou petites. L'examen de cette queftion femble avoir été dû à l'indigation direéte ou indirefte du gouvernement'^'). Mais nous ne trouvons pas que celui-ci ait exercé fur les académiciens une preflion quelconque pour les détourner de la pourfuite de fujets n'ayant pas d'utilité immédiate. A cette Pièce fe rattache la ligure de la roue à planches de la p. 226 qui précède ; elle pourrait furtout fervir, ajoutons-nous, fur des routes fablonneufes. Deux pages du premier Avertiflement du T. XV'=*) contiennent les oblervations principales de Saturne, dont celles de 1668 '-'') — de juillet et furtout du 17 août — ne font pas cenfccs faire partie. Celles-ci ne manquent cependant pas d'intérêt. Le réfultat des calculs fe rapportant à l'obfervation du 17 août fut publié dans le Journal des Sçavans de février 1669'-^) fous le titre „Obfervation de Saturne faite à la Bibliothèque du Roy" "»), Pièce pourvue dans le T. XV d'un Avcrtiiïement. Picard "3) Huygens parle en 1669 des expériences avec la table ronde, T. XIX, p. 632. Un autre instru- ment destiné à de pareilles expériences est représenté à la p. 32" du T. XVI. Voyez aussi sur la substitution des tourbillons multilatéraux aux tourbillons unilatéraux la p. 512 qui précède. -t) T. XIX, p. 34 et 48. ■-5) Nous l'avons dit à la p. 19 du T. XIX. "«)P.4o— 41. '=0 T. XV, p. 94, 98 et 485—499. "8)T. XV, p. 483— 484. '■'■') Ou plutôt, pensons-nous, dans le jardin de la Bibliothèque; comparez la p. 625 qui précède. L'observatoire n'était pas achevé. Des étoiles tijantes, des Perséides, turent observées le 31 juillet et le 1 aoilt, T. XV, p. 95 — 97. HUVGBNS ACADÉMICIEN I 666 — 1681. 64;: pricparthces()hlcrvations'3°).LesobfcrvationsdesfatcllitesdcjLipitc'r,cnfcptembrc et octobre, furent en premier lieu des obfervations de Picard '>'}. On s'occupa beaucoup en cette année d'hydrodynamique '^■). Nous lifons dans les Regilb-esà la date du mercredi 25 juillet '^'^ : „On a refolu de continuer a traitter dans la prochaine afTcmblcc de la force des eaux courantes a preiïcr et a mouvoir et on a prié Mefs. Hugens et Picard de méditer fur cette matière". Deux Pièces de Huygensiur ce fujet dont l'une porteladatedu 8 août fe trou vent dansnotreT.XIX'-'*). Vers la fin du mois d'août — ce qui était inconnu avant l'apparition de notre T. XXI — I luygens difputa au collège de Clennont contre le fils aine de Colbert,le jeune marquis de Seignelay '-''). Cette Pièce mérite l'attention puifqu'elle fait bien voir qu'il s'en fallait de beaucoup que le fyilème de Copernic, dont pour Iluygensla vérité était évidente — dans le fens indiqué à la p. 51 1 qui précède — eût été géné- ralement accepté et enfeigné. Nous avons mentionné un peu plus haut''") l'impofant „Almagefl:um novum" de Riccioli, défenfeur ollicicl du géocentrifme et même de Tabience — conformément à l'opinion de Tycho Brahé, d'accord avec la majorité des anciens — d'une rotation de la terre. Il avait été attaqué par Stephano de Angelis, et James Gregory avait traite en juin 1668, dans les „Philolbphical Tranfactions", de cette controverfe ''='). Ceci donne lieu à Huygens de faire une remarque, ou pluttk de propofer une théorie, intéreflante : celle du relativiime, non feulement pour les mouvements rectilignes uniformes comme il l'avait fait précédemment, confomiément aux vues d'autres penfeurs,mais aufli pour les mouvements accélérés '■'''*). Sans doute fa thèfe de 1668 „que le mouvement d'un corps peut eftre en mefme temps véritablement égal et véritablement accéléré félon qu'on raporte fon mouvement a d'autres différents corps" elt déjà^contenue, peut-on dire, dans fon calcul de la force centrifuge puilque le petit ■2°) Huygens ne prit apparemment pas part à l'observation de l'éclipsé de la lune du 26 mai, rap- portée par du Hamel. Du moins on n'en trouve rien dans ses lettres, et du Hamel ne men- tionne d'autre nom que celui de Picard. [ ■3')T. XV,'p. 99— 100. \ '5') Sans employer ce mot, tout aussi peu que les expressions „statique" ou «dynamique". '33) p. 104 du T. III des Registres. ■34) P. 170—172 et 166 — 170. ■35)T. XXI,p."6i— 65. '3«) P. 627. '37) T. VI, p. 328-332. ■38) T. VI, p. 327. 644 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. corps qui fe détache du bord du difque tournant poficde (la pefantcur étant exclue) un mouvement uniforme par rapport à un obfcrvateur qui ne participe pas au mouve- ment, mais un mouvement accéléré par rapport à l'obfervateur confidéré attaché au difque ''■''). Ici cette thcle cû énoncée généralement. 11 ne s'agiiïait pas pour le moment de force centrifuge, mais d'un corps qu'on voit tomber, d'un mouvement accéléré, fuivant une ligne droite. Riccioli difait que s'il était vrai que la terre tourne — • en conlidérant, pour précifer, non feulement la terre comme lituée au centre de l'univers, mais de plus l'obfervateur qui voit le corps tomber près de lui placé fur l'équateur — le mouvement réel du corps n'aurait pas lieu fuivant une ligne droite, mais fuivant une courbe „ad omnem l'enfum circularis" et que môme ce mouvement circulaire ierait peut-être un mouvement uniforme '+°}. Huygens obferve que la courbe confidérée ne peut pas être une circonférence de cercle et que de plus cette courbe n'cfi; certainement pas parcourue avec une vitefTe confiante, mais il ajoute que ce n'ell pas en cela que confiée Wxxcwx principale du favant jéfuite; s'il était exaft que ce mouvement vrai elt circulaire et uniforme, il ferait néanmoins faux de dire que le même mouvement, conlidéré par l'obfervateur attaché à la terre, ne peut pas avec une vérité escale être appelé par lui un mouvement rcftiligne accéléré. L'erreur principale de Riccioli c'est de ne pas admettre la relativité du mouvement. La théorie de Huygens de 1668 revient donc à foutenir, nous femble-t-il, qu'à un point de vue agronomique il ferait ians doute abfurde de dire que la terre et les objets qui s'y trouvent ne tournent pas, mais que néanmoins on peut dire avec nne égale vérité(\\xQ\zc\\\iX.Q d'un corps a lieu fuivant une ligne „ad omneni fenfum" droite. On ne peut guère dire que ceci s'accorde parfaitement avec fon énoncé de 1660 : comparant entre eux les fyllcmes de Copernic et de Tycho Brahé il écrivait '+') : „Utrum enim adhibeam parum admodum interclt ad phaenomena quod attinet. Sed rei Veritas haud aliter quara Copemicum fequendo explicatur". On ne fera donc pas étonné de voir que vers la fin de fa vie il dira n'avoir compris la nature de la rotation que depuis quelques années. Et encore le lecteur pourra, nous femble-t-il, n'en être pas perfuadé. 11 n'ell pas focile d'être relativifle conféquent. Beaucoup plus fimple — mais nous ne dirons pas: plus fage — ell fans doute d'ad- mettre une ibis pour toutes que la terre cil en mouvement ou bien qu'elle eft en repos. Il efl: vrai que fi l'on ne veut conlidérer comme mouvement vrai que celui par rapport h refpace, donc ne pas parler de la rotation feulement, tout partifan de cette opinion ferait bien embarraflc de dire quelle efl: la ligne décrite par un corps qui tombe. '3!^) p. 514 — 5 1 5 qui prccùdetu. '■t") Il est question du dit mouvement en apparence circulaire et uniforme dans le dialogue de Galilée de 1632, les „Discorsi e Dimostrazioni iMathcmatiche etc." On peut consulter p. e. les p. 279 — 283 de „Val en Worp" par E. J. Dijksterliuis. ■4') T. XV, p. 459 ou T. XVI, p. 195. HlîYGRNS ACADÉMICIEN 1 666 — I 68 1 . 645 Un corps qui tombe . . . Apres avoir parlé h l' Académie le i "^ oftobre fur la quadra- turcarithméciquedcrhyperbolcpariMercator et fur la méthode qui en réfulte pour cal- culer les logarithmes '+-), Huygcns aborda l'étude du corps — du boulet,peut-ondire, en ayant égard à quelques petites ilgures — donc le mouvement parabolique (bien entendu : le mouvement par rapport à la terre '■*3) conlidérée comme immobile) efl: altéré par une rclillance proportionnelle à fa vitefl'e. Cette étude lui aurait été impoilible fans la connaillancc de la ligne logarithmique. Elle lui fait grand honneur; fes contemporains, il ell vrai, ne l'emblent pas avoir connu fon calcul. Nous ne fommes nullement étonnés d'y trouver au début '++) le fameux évp^K^z. Nous avons donné dans notre Avertillemenc '+5) les équations différentielles '+") qui correipon- dent aux confidérations géométriques de Huygcns et dont nous avons auffi fait ufage çà et là dans nos notes '•»'). Cette fuppolition d'une rélîllance proportionnelle à la première puiffance de la viteife était la feule qui pût être traitée par ce procédé géométrique. Iluygens put au premier abord la croire plus ou moins conforme h la réalité ;lorfque les expériences eurent fait voir que la réfillancc eft plutôt proportion- nelle au carré de la vitclTe, il appelle fa théorie „falfa licet pulcherrima" '■*'). À la confidération de la pefanteur et de la chute vint s'ajouter l'étude du magné- tifme. Une des Pièces que nous poflTédonsfurcefujct '•*9)eftindubitableraentd'od:obre 1668; dans celle-ci il ell: quellion d'expériences, e. a. de celle qui fait voir que l'interpofition de différents corps entre l'aimant et le fer n'empêche nullement l'at- traction. Il nous femble que quelques-unes '5°} des Pièces écrites fur des feuilles '■'-) T. XX, p. 260 — 264 et p. 213 — 216 (Avertissement). Du Hamel („Historia" p. 51): „Qua- draturam hyperboles à D. Mercacore primùm propositam, tum à D. Wallis explicatam & cor- reetani, ac tandem à D. Hugens multis auctam demonstrationibus, tum qux ad huius rei intel- ligentiam sunt necessaria, ipsemet exposuit fil nous semble donc que Huygens a parlé plus longuement que ne le fait voir la Pièce des Registres, nous l'avons dit aussi au T. XX]: simul quam utilis sit liaec hyperboles dimensio inveniendis Logarithmis ostendit". '•*3) Infiniment grande, si l'on veut, puisqu'une gravité constante est censée agir partout dans une même direction. '••■♦) T. XIV, p. 102. La Pièce occupe les p. 102 — 1 19. "•5)T. XIX,p. 82— 85. '"•*) Encore inconnues en ce temps à tout mathématicien. '■♦") À propos des notes nous observons que dans la note 6 de la p. 104 du dit Tome, où il est dit ED = 13333, il faut lire EN au lieu de ED. "»S) Note 14 de la p. 107 du T. XIX. '■»») T. XIX, p. 569, Pièce V. '5°) Les Pièces II, III et IV. 646 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. réparées font antérieures, peut-être de peu, à celle d'octobre. Suivant Huygensiln'y a pas deux tourbillons de direftions oppofées, comme le voulait Defcartes; un feul tourbillon fuffit mais il ne prétend pas en pouvoir indiquer le fens. Déjà dans la Pièce III il fe fert de Uniailk de fer — comme Defcartes l'avait fait avans lui dans la ParsQuarta des „Principia Philofophiae" — pour faire voir ce qu'on appellera plus tard avec Faraday les lignes de force, lignes qu'il confidère, lui, comme indiquant la route de la matière magnétique, du moins la partie des circuits ficuée en dehors des aimants et du fer, ou d'autres corps folides. Il faut fuppofer, penfe-t-il, quoique la limaille ne puifTe le taire voir, que la „materia fubtilis vorticis" pafîe librement „perinter(Htia" — plutôt que par des pores — „corporum". Il examine „fi l'aimant tire a travers la flame ... fi le fer rougi efl: attiré, ouy . . . s'il tire à travers du verre fort efpais. ouy" Etc. Les expériences ne confinnent pas toutes les vues de Defcartes qui fouvent s'était plutôt fié à Gilbert qu'à l'obfervation. Huygens croit pouvoir dire en gros, dans la Pièce d'octobre, que le fer fe rend vers le centre du tourbillon magnétique de la même manière qu'il en efl: pour les corps lourds et les tourbillons gravifiques: „ferrum accedet verfus centrum vorticis, eadem ratione qua gravium tendentiam ''') ad centrum explicavi". Le difficile c'efl: d'expliquer pourquoi d'autres corps n'éprou- vent pas la même force. Il faut bien croire que dans le fer, et non pas dans les autres corps, les particules de la matière magnétique pnfTent aufll par les „meatus" des par- ticules elles-mêmes : „Quod autem reliqua, ut lignum et aurum, nihil moventur fit ideo quod aëris et œtheris particule teque valide atque illa ad centrum impellantur ob circulationem vorticis". Ce ne fut, nous femble-t-il, qu'une dizaine d'années plus tard qu'il confidéra plus attentivement le problème fi déconcertant du magnétifme. Comme précédemment, en 1668 Huygens fe dit conllammcnt „di!trait par beau- coup de chofes"'"). Bornons-nous à mentionner la conflruction d'une fontaine à l'image de celle de Franchini ''3) et la caroflerie à laquelle il ne laifia pas de réfléchir et de faire travailler '5+). La p. 228 qui précède, datée 5 décembre, fait voir qu'il avait conllamment Saturne dans la penfée. '5') Mot plutôt français que latin. ■5==) T. VI, p. 216. '55) T. VI, p. 212 et 217. '!'•') T. VI, p. 201, pour ne citer que ce seul endroit. HUYGENS ACADÉMICIKN 1666 — 1681. 647 Au comnienccmcnc de 1669 nous voyons Muygcns ablbrbc par la mathématique. Il s'occupa du problème d'Alha/.en. C'cll là un des problèmes dont il a toujours eu l'ambition de trouver, par les ferions coniques, la Iblution la plus élégante. Sa „Con(tru(5lio loci ad byperbolam per afymptotos" publiée feulement en 1693, s'y rattache '"). On retrouvera la Fig. 16 de la p. 267 du T. XX, avec un texte un peu différent, vis-à-vis de la p. 462 du T. VI, tels que ce texte et cette figure furent imprimés par Muygens lui-même. Deux autres fpécimens de cette „maniere nouvelle de graver en eau ibrte" ou „nouvelle impreilion avec du clinquant" ié trouvent aux p. 234 — 235 du préient Tome. Mais avant cela Huygens parla à l'Académie fur la collifion. En effet, il écrit le 5 janvier à Oldenburg ' ^'') h propos de „nos Meflîeurs" et de„quantitè d'expériences" fur la percuOîon : „leurs contradiétions et difputes m'ayant obligé de chercher toutes fortes de biais pour les convaincre ". En lifant dans l'ordre indiqué par les chiffres de Huygens les annotations de fin 1668 '5') on voit qu'il commença à l'Académie par louer Galilée comme le premier auteur qui réuffit à bien traiter le mouvement et qu'il fit cnfuitc une comparaifon de fes propres règles du choc des corps durs avec celles de Defcartes. Les expériences fur la collilion furent ians doute iaitcs avec un ou plufieurs appareils tels que ceux figurés aux p. 158 et 185 du T. XVI; il y eut auffi des „expérienccs dans la balance". Il mentionne dans les notes tant la faudcté de la règle de Defcartes lur la confervation de la quantité de mouvement que le fait qu'en un autre fens cette quantité fe conferve néanmoins '5"). La quertion fe pofe du mécanifme du reffbrt "') lequel femble impolfible fans une certaine déformation, h moins qu'on ne veuille admettre qu'il relie toujours entre deux corps qui pafaifl'ent fe toucher une mince couche d'air de forte que ce puiffe être cet air qui faffe reffbrt. Et ici il trouve l'occafion de faire connaître fes expériences de 1665 "'°) fur les verres convexes qui fe touchent, ou ■55) Voyez sur l'iin et l'autre prohlème les p. 207, 265 et suiv. et p. 272 et suiv. du T. XX. Dans la note 4 de la p. 267 il faut lire , . , au lieu de , , ,,. ^ "^ ' a^ -\-èc (7- -f- o^ ■5«) T. VI, p. 335. •57) T. XVI, p. 182—186. '58) Comparez la p. 459 qui précède. '59) À laquelle se rapportent aussi les p. 159 — 160 du T. .Wi. "'°) l'. 617 qui précède. 648 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. lemblent Ce toucher, „ou Ton voit qu'il y relie de l'air entre deux". Ces expériences, il eft vrai, tout en ayant fait voir à Ton avis — il les avait apparemment complétées en mettant les verres (bus la cloche d'un appareil pneumatique "^') — que près de la petite furface de contaét il rcile toujours de l'air entre deux (car il fe figurait que les franges colorées doivent être confidérées comme les couleurs d'une couche (fair') n'ont cependant guère pu avoir été cenfées démontrer directement qu'il reftede l'air même à l'endroit précis où les deux corps fe touchent. Mais il a fans doute pu conclure qu'il exifte une certaine adhérence de l'air aux corps; et en admettant cette adhérence on peut fe figurer que deux corps ne ie touchent jamais réellement. Quoi qu'il en foit, il paraît avoir faifi cette occafion pour ftire connaître à fes collègues les „anncaux de Newton" où Newton — dont en ce temps, penfons-nous, il n'avait pas même entendu prononcer le nom — n'avait encore rien h voir'"-). Hooke n'avait pas réuffi à mefurer les très petites épaiffcurs de fes lames minces à furfaces planes produifant des couleurs; mais avec des verres convexes Huygens avait pu mefurer les épaiffeurs de la couche d'air (tout en n'ayant, il eit vrai, pa.s pu tenir compte de la déformation des verres par la preflîon exercée "'°). La mefure des épaifléurs qui ramènent les couleurs était donc nouvelle; mais nous ne voyons pas qu'il ait jamais tâché, ni lui ni un de fes auditeurs, de fe iérvir de ces expériences pour en déduire de nouvelles conféquences fur la nature de la lumière "^'). Traitant enfuite des principes ou hypothèfes fur lelqucls fe balait fa théorie de la coUifion il infiilait fur la „démonfl:ration par le batteau", c. h. d. fur le principe de relativité pour les mouvements uniformes en ligne droite. 11 traita aulli de la collifif)n des corps mous et „de la rencontre des boules point dircé1:e;dans fon manufcrit, déjà ancien, il avait en effet confidéré avec fuccès, en un bref paffage, le cas du choc oblique de deux fphères dures "'■*). Au fiijet du mouvement de rotation il fe contenta pour le moment de dire que ce mouvement a fon critérium particulier que le mouvement reftilignc n'a pas. "") Comparez la note 13 de la p. 343 du T. XVII. "'^) Consultez sur Boyle et Hooke la p. 267 du T. XVII où l'on voit aussi que l'expérience de Huygens est antérieure à l'apparition de la célèbre „!Micrographia" de I looke où il traite pour la première fois des couleurs des lames minces. Huygens se rallia en ce temps à la théorie de Hooke des dcu.x couleurs fondamentales (T. XVII, p. 269). "'3) Il est d'ailleurs impossible de démontrer qu'il ait parlé à l'Académie, comme il se le proposait apparemment en novembre ou décembre 1668, de tous les sujets dont traitent les annotations. "^•t)T. XVI.p. 117- n!!. HUYGBNS ACADÉMICIEN I 666 — 1 68 1 . 649 Ici aiilli — comparez les p. 502 — 503 — il apparaît que rcxamen de la collifion des corps devait fervir h l'on avis à comprendre comment le propage la lumière. Or, les véritables atomes doivent être iiippoles infiniment durs, donc indéformables. „Si les corps durs ne rejalilTcnt point" il faudra donc que les particules par la collifion dcfqucllcsln propagation a lieu, (bien tellel-raêmescompoféesdeparticulesplus petites. 11 ne dit plus, comme il le fallait momentanément en 1662 en fuivant Boylc, que Taireil comparable h im amas de rcfTorts entortillés "^s). C'efl défonnais „le mouve- ment rapide de la matière liibtile" qui cauic le refFort de l'air. Il ofa maintenant fuppofer, ce qu'il n'avait pas fait jufque là "''^), que fon phéno- mène de l'eau ou du mercure lufpendu s'explique par le fait qu'une matière fubtile pèfe fur certains corps par lefquels elle ne paiVe pas, ou pas ailcment '"■). Cette hypothèl'e rend aulli compréhenfible le fait que l'eau, tout en étant conltamment agitée par la même matière fubtile que l'air de forte qu'elle garde fa liquidité, n'eft néanmoins pas difperfée par elle : une autre matière fubtile pèle fur la furface. Et la prellion de cette dernière efl peut-être li grande que toute prefiion exercée par nous lur le liquide efl comparativement petite ce qui explique que nous ne réufliiïbns guère à le comprimer malgré les grands elpaces vides qui doivent s'y trouver puilque l'eau efl bien plus légère que l'or et que, par hypothèfe, les atomes des différentes fubflances font tous d'une feule et même matière. Ce fut donc depuis 1669 que Huygens expliqua ainfi fbn pliénomène par une matière fubtile dont, pour d'autres railbns aufïi, il crut ditlicileraent pouvoir le pafler "^''). Le redrefl'emcnt des corps durs plies, par „la matière très fubtile" coulant avec une grande vitefle et s'introduifant de nouveau dans les pafl'ages dont elle avait été chalTée — conformément aux vues de Uefcartes et de Borelli — eft également men- tionné par Huygens dans les annotations. Nous fuppofons qu'il a trouvé des contra- '*5) p. 591 qui prcct'de. '**) Voyez la p. 587 qui précède. '*7) Voyez sur les pores de différentes largeurs dont on parlait déjà dans l'antiquité, la p. 559 du T. XIX. "'8) Il est vrai que selon lui la quasi-incompressibilité de l'eau pourrait aussi résulter du fait que le remouement causé par la matière subtile est si intense. Mais il faut bien une pression extérieure pour que ce remouement ne disperse pas l'eau. 82 650 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. dideurs au fiijet de cette théorie de l'élafticité puifque nous favons qu'il en fut ainfi vers la fin de 1669 "^9^. Et nous pouvons nous imaginer que fi nous avions été préfents nous-mêmes à ces féances de l'Académie, il lui eût été difficile de nous con- vaincre que la caule alfignée au redreirement de l'arc bandé efl: bien celle qu'il difait. Déjà dans les derniers mois de 1668 il avait été queftion de la publication de lois du mouvement en Angleterre par la Royal Society. i\ous en avons raconté les péripéties dans un Avertiflement du T. XVI '■") où l'on voit que Wallis et Wren participèrent avec Huygens h ce qu'on pourrait appeler un concours. WaUis n'avait confidéré que les corps mous, Wren, comme Muygens, les corps durs. D'où réfulta une publication de Huygens fur les „Regles du mouvement dans la rencontre des Corps" dans le Journal des Sçavans de mars 1 669 '"') dont une traduction parut dans les„PhilofophicalTranla(ftions" d'avril''-). Huygens y dit fe propofer de faire bientôt voir par une publication le bien-fondé de fes règles ; cette publication du Traité,, De motu corporum ex percuflione" n'eut cependant lieu qu'en 1703 dans les ,,Opufcula poftuma". Huygens appelle ici „grandeur" ce qu'il défigne ailleurs'"') par „quantité de matière" : „|e confidère en tout cecy des corps d'une mefme matière, ou bien j'entends que leur grandeur foit eftiméepar le poids". 11 dit partout fimplement „corps" '•'+); mais il ne parle apparemment que de fphères homogènes; dans fa figure on ne voit que des fphères. Les corps mous ne font mentionnés que dans le dernier alinéa : „Au relie j'ay remarqué une loy admirable de la Nature, laquelle je puis démontrer [la minute a : vérifier] en ce qui e(t des corps fpheriques, & qui femble élire générale en tous les autres tant durs que mois, foit que la rencontre foit directe ou oblique : c'cll que le centre commun de gravité de deux ou de trois ou de tant qu'on voudra de corps, avance toujours également \ers le même collé en ligne droite devant et après leur ■69) Voyez la p. 644 du T. XIX. ■7°) P. 171— 178. '^')T. XVI, p. 179 — 181 et p. 24 — 25 (Avertissement). Dans le T. VI la minute de cet article occupe les p. 383 — 385. '") T. VI, p. 431—433. ''3) P. 641 qui précède où l'on trouvera aussi à ce propos son mot „raasse". '"••) Excepté une fois dans le dernier alinéa qui suit. Comparez Pavant-dernier alinéa de la p. 1 24 du T. XVI, où il parle un mcmieni de „reliqua corpora". HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — 1 68 I . 65 I rencontre". C'efl: une généralifation de ce que 1 luygens difait déjà dans le no. 5 de cette Pièce pour deux corps, favoir qu'il relie toujcnirs la même quantité de mouve- ment vers le même coté "''). Du I février 1669 date la Pièce „Lens compofitahyperbolicœ œmula"'''*) dont Huygens envoya l'anagramme à la Royal Society le 6 février fuivant — quelques années plus tard, probablement en 1673, il biffa dans fon manufcrit le évfvjy.cc en ajoutant : „Hoc inutile efl: inventum propter Aberrationem Newtonianam quse colores inducit". Le 1 3 février '"'') commencèrent à l'Académie les expériences fur la force de l'eau ou de l'air en mouvement et fur les réfîftanccs éprouvées par des corps traverfant ces milieux. Nous avons rapporté auflî une expérience de Huygens du 16 février fur l'écoulement de l'eau d'un cylindre par un trou dans la bafe '''*). C'était un fujet auquel, tout auffi bien qu'aux expériences fui'dites ' ■■'^), on s'intéreffait généralement. La loi de Torricelli fe montrait tout au plus approximativement exacte '^°). Huygens inventa quelques machines pour connaître la force mouvante de l'eau' ^') et du vent'^^). L fit les calculs néceflaires et parla plulieurs fois fur ce fujet, la der- nière fois le 24 juillet '^5^. Tant pour l'eau que pour l'air il le montra „que les imprefilons de différentes viteffes contre des furfaces égales font comme les quarrez des viteffes". Huygens efl: d'avis que cette loi pourrait bien être exaéteuient vraie. Par conféquent„ron pourra detenniner exactement la proportion des efpaces que parcourent des corps pefants ' ''5) Le texte des hypothèses et propositions que Huygens avait d'abord envoyées, le 5 janvier 1669, à la Royal Society — T. VI, p. 336 — 343 — est quelque peu différent. •■«)T. XIII, p. 408— 417. "")T.XIX,p. 120. •78) T. XIX, p. 1-3. '"') Voyez p. e. les noms de Cassini et de Couplet dans la note 8 de la p. 125 du T. XIX et celui de Mariotte à la p. 137 du même Tome. ■8°) Voyez p. e. la note 2 de la p. 224 du T. XIX, et les p. 90 — 92 de notre Avertissement. '«■)T. XIX, p. 123. '8=) T. XIX, p. 137-138. >83)T.XIX,p. 139. 652 BIOGRAPHiE DE CHR. HUYGENS. en tombant par l'air en des temps donnez, mais cette recherche demande plus de méditation et mérite un traité particulier" ■^+). Ce traité particulier n'a jamais vu le jour ; mais déjà en mai ou juin Huygens avait commencé à faire des calculs fur la „rctardation des corps montants par l'air ou l'eau" en prenant cette réfiflance proportionnelle au carré de la vitefTe et en fe bornant ^ autrement que dans le cas confidéré auparavant d'une réfiilance proportionnelle à la vitefle — aux mouvements verticaux. Il réuffit à obtenir pour le mouvement afcen- dant le théorème fuivant '^'): „Si mobile, celericate terminali '^*), furfum projiciatur in medio refiftente; erit tempus afcenfus totius ad tempus afcenfus mobilis, cadem celeritate iurfum projecT:i in medio non refiilente, ficut circulus ad circumfcriptum fibi quadratura". Plus tard, comme on peut le voir au T. XIX, il continua les calculs de 1669 „pour trouver l'accélération des corps tombants eu égard a la reliftance de l'air". Il efl: à remarquer que dans ces calculs il n'eft aucunement queftion d'atomes ou de matière fubtile. La „refiil:entia aeris" — „air ou autre milieu qui refifte" — et le „pondus" font des forces caufant l'une et l'autre une „retardatio" dans l'afcenfion du corps punétiformc confidéré. Simultanément, depuis mars ou avril ' ^"), l'Académie s'occupa de la difficile queftion de la coagulation. Duclos fut le premier orateur; il propofa neuf eiïais à faire fur le lait. Le 27 avril il fit un rapport lur les expériences faites fur le lait de vache, de chèvre et d'àncfle. On avait conikté que diveries matières facilitent la coagulation, que d'autres l'empêchent, que d'autres encore font fans influence. En mai on confi- déra aufil la coagulation du blanc d'oeuf, du lang etc. En juillet Duclos traita deux fois des caufes de la coagulation, et Mariotte après lui. Nous avons reproduit dans le T. XIX '''^) une partie du difcours de ce phyficien. Il fallut bien que Huygens (qui ne fut pas le dernier orateur) lût lui aufli un mémoire fur ce fujet ce qu'il fit le 3 aoûc'^s*). "■•) T. XIX, p. is"?, 139, 142 et 86. La citation du texte est empruntée au discours du 24 juillet. '»n T. XIX, p. 148. ''*) Il s'agit de la vitesse maximale, ou finale, d'un corps qui tombe dans le même milieu résistant. "*") Il n'y a pas de date dans les Rei^istres pour la première séance. Il semble probable que cette date fut le 23 mars. Il y eut aussi une séance consacrée à ce sujet le z~ avril, puis quatre en mai et trois en juillet. '»8)P. 3^,0. ■«'')T.\IX.p.327-329- HUYGENS ACADÉMICIEN 1 666 — I 68 1 . 653 Il commença par parler de la nature des liquides en général, faifant voir qu'il y a des railbns expérimentales qui nous obligent de croire que leurs parties font conilam- mcnt en mouvement, et de prôner fon hypothèfe d'une matière fubtile qui maintient cette agitation. Comme il ajoute que „cettemefme matière iubtile"expliquelere(rort, laperanteur,etrefrctdclapoudreàcanon,iiremblebienqu'ilnc longeait pas à divers degrés de finelTe. La „conliilencc des matières" ne pouvant guère être due, comme le voulait Defcartcs, au „rcpos feul des parties les unes auprès des autres", il faut bien croire que „la privation du mouvement" provient „de la figure des parties qui ont des accroches pour ié prendre et lier enfemble". A quoi bon réfumer le refte? Il fullira fans doute de noter que fuivant lluygens, ce qui d'ailleurs avait déjà été dit avant lui "•'°), „la chaleur n'efl: qu'une agitation plus violente des parties". C'était fans doute l'opinion commune des académiciens qui dernièrement ''') avaient fait beaucoup d'expériences avec un miroir brûlant ; on avait vu fondre des verges de fer, du cuivre et de l'or etc. Il eft vrai qu'on avait aufli conftaté des vitrifications. n a été queftion plus haut ''=) d'un „clavier d'efpinette mouvant". Le lo juillet 1669 Huygens parle pour la première fois de fon „invention du clavecin" qui a très bien réufli et le 28 août il dit avoir envoyé h fon père „une exaéïe defcription, et affez longue, de l'invention de [fon] clavier mobile". Voyez aulTi fur cette „invention approuvée et imitée par des grands maîtres" les p. 160 — 161 du T. XX. Le grand débat académique fur les caufes de la pefanteur commença le " août et fe prolongea jufqu'au 20 novembre. Outre l'uygens, Roberval, Frenicle, Buot, Mariette, du Hamel, Cl. Perrault et peut-être Picard y prirent part. Huygens parla le 28 août; puis le 23 oclobre pour répondre aux obfervations de Roberval et de INIariotte qui l'un et l'autre étaient difpofés, de même que Frenicle, à admettre Tattraftion. „On peut concevoir", dit INIariotte, que les corps „ont une difpofition ou une vertu a fe mouvoir vers les autres corps qui leur ert naturelle et adherente"''^^. "S*") Voyez les p. 320 — 321 et 347 du T. XIX. ''') Il n'en est pas fait mention dans les Registres ni chez du Hamel, mais Huygens nous l'apprend dans une lettre à Oldenburg du 10 août (T. VI, p. 480). La précédente lettre à Oldenburg est du 26 juin, et les expériences furent faites après cette dernière date. "'') P. 425. Voyez aussi la p. 603 (clavier de Senti). ■»3) T. XIX, p. 645. 654 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Huygens au contraire eft d'avis '!'+) „que ce feroit dire autant que rien que d'attribuer la caufe pourquoy les corps pefants defcendent vers la terre, a quelque qualité attractiue de la terre ou de ces corps melmes". Autrement que Defcarces il admet des tourbillons multilatéraux quoique fans fe fervir de cette exprefllon : il dit que le mouvement de la matière fubtile „doibt deuenir en partie circulaire a l'entour du centre, non pas tellement pourtant qu'elle vienne a tourner toute d'un mefmefens", etc. '9'). C'eft (ans doute à cette correction de la théorie de Defcartes — nous l'avons déjà dit à la p. 641 — que le rapportait la fentence du 2 décembre 1667 dans une lettre au frère Conftantyn : „Je crois avoir trouvé par [mes] fpeculations la caufe de la gravité, qui efl: de confequence"'^''). Comme dans la Pièce de 1668, Huygens dit — et ceci efl: indépendant de fa théorie des tourbillons — que „le poids de chaque corps fuit precifement la quantité de la matière qui entre dans fa compofition, c'efl a dire de celle qui y demeure arrefl:ée", comme cela reffort des expériences fur la collifion '!^'). Il attire l'attention fur la grande iinefle que la matière fubtile doit pofieder par rapport aux particules des corps lourds, puifque '„toutes les parties du dedans d'un corps folide contribueront a fa pefanteur a proportion de leur grandeur"'^'). Sans expliquer fuflifamment fa théorie du mouvement circulaire, il dit avoir calculé que la „vitefle de la matiei'c fluide a l'endroit de la furtàce de la Terre eil a peu près 1 7 fois plus grande que celle d'un poinct de la Terre fcitué foubs l'Equateur qui faict le tour en 24 heures" '^*'). Les eOTais fur les horloges continuaient toujours. \'oyez la Pièce de Huygens de feptembre '9*) „iur l'Eflay des Horologes fur Mer par Monfleur de la Voye dans le VaiflTeau de Monfieur de Beaufort au voiage de Candie en 1 669" -°°). Déjà en 1665 '") Chapelain avait écrit: „I1 feroit a fouhaiter que les ouvrages mathématiques que vous deftinés à Sa Majeflié paruflent et luy fuflent offerts en mefme temps que vous entrés dans fon fervice ou incontinent après" "=). Ce ne fut '9t) T. XIX, p. 642. >95)T.XIX,p.634. ■S'a) T. VI, p. 164. '»0 T. XIX, p. 637 et 638. ■98) T. XIX, p. 639. 'i"*) D'après la p. 373 du T. XYIII. "°) T. VI, p. 501-503. 201^ T. VI, p. 47a. Lettre du 27 août 1665. =°-) En réponse à ce que Huygens lui-même avait écrit sur „les offrandes promises au Roy". T. VI, p. 440. HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — 1681. 65; qu'en 1673 que r„norologium ofcillatoriuin" parut avec la Ucdicacc à Louis XIV. \'ers fcptcnibrc 1669 — nous l'avons die aufli dans notre Avertillcment à cet t)uvi-age *°') — Huygens commença h rédiger définitivement ce Traité. C'eft ce qui appert e. a. par le programme de ce mois de la Pars Sccunda fur le mouvement des corps tombants ''^+), dans le vide bien entendu ou, fi l'on veut, en négligeant la réfillancc de Tair, et finis qu'aucune allufion foit fliitc à la matière fubtile qui ferait la cauic du mouvement. Il s'agiffait ici d'un travail de rédaétion, mais d'une rédaétion qui demandait beaucoup de foin puifqu'il s'agiffait pour Huygens, en tant qu'élève et admirateur d'Archimède, de rendre les raifonncments aufii rigoureux qucpofllble. Treize ou quatorze anagrammes tant fur les lentilles et la force centrifuge que fur des propofitions relatives à l'ofcillation fi.n-cnt envoyés par I luygens le 4 feptembre au fecrétaire de la Ro^'al Society. Ce travail fut interrompu par un féjour h Viry, chez les frères Perrault -°') avec lefquels Huygens fe liait de plus en plus d'amitié. Pendant ce féjour, le 8 octobre, Huygens mefura la vitefTe du fon : il trouva 1 80 toifès parifiennes par féconde '°''). Il fut interrompu aulîî, ou du moins traverfé, par une correfpondance avec le frère Lodewijk fur le temps probable qu'il refle à vivre à une perfonne d'un certain âge d'après les tables de mortalité : Lodewijk avait vu le livre de 1662 de John Graunt „Natural and politicnl obfcrvations mentioned in a folowing index and madc upon the Bills of INIortaïïty", lignalé à Huygens par INIoray en 1662 =°"), et avait fait quelques calculs fur ce fujet-°^). La réponfe de Huygens efl: du 28 août, donc précifément du jour où il parla à l'Académie fur la caufe de la pefanteur •°'). Le 28 novembre "°) Huygens arrive à la conclufion remarquable que „ce font deux chofes différentes que Tefperance ou la valeur de l'aage futur d'une perfonne, et l'aage auquel il y a égale apparence qu'il parviendra ou ne parviendra pas. Le premier eil pour régler les rentes a vie, et l'autre pour les gageures". "3) T. XVIII, p. 36. '°^) Pièce B de la p. 376 du T. XVIII. Voyez aussi la note i de cette page sur desprojetsderédac- tion de ce temps de quelques théorèmes sur la chute. '°5) Lettre de VHry au frère Constantyn du 8 oftobre. '°*) Cette Pièce, inédite jusqu'à 1937, se trouve à la p. 3-2 de notre T. XIX. "0 T. IV, p. 94. "8) T. VI, p, 483. Lettre du 22 août 1669. °°') Et nous avons déjà cité cette même lettre plus haut puisqu'il y est aussi question du clavier mobile. = '°)T.VI,p.537. 6^6 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Nous notons encore, en ce mois de novembre, la „Maniere de tailler les verres ordonnée a iin Ouurier" pour une lunette de 45 pieds-"). Apparemment en ce temps îluygens travaillait à d'autres parties de r„Horologium ofcillatorium" que la Pars Secunda feulement ; une Pièce de novembre ou décembre i66i) traite du centre d'ofcillation d'un fecleur de fphère; nous l'avons publiée comme Appendice III h la Pars Quarta ="). C'ed à la Pars Secunda qu'appartiennent les démonflrations fur les figures roulantes qui conilituent notre Appendice à cette Pars -'3). La première partie de cette Pièce, datée le 9 janvier 1670, correfpond prefqu"exactcment avec le texte imprimé de r„Horologium ofcillatorium"; la deuxième partie, du 15 janvier, ou peu après, traite de certains rayons de courbure. Nous avons obfervé dans l'AvertifTement du T. XVIII "+} que dans les anagrammes envoyés à Londres fe trouvent des propo- fitions fur le „rei:l:angulum dillantiarum" qui prouvent elles aufli que Huygens travail- lait à fon grand oeuvre dont G. INIouton dira quelques mois plus tard qu'il paraîtra „dans rElclat & la majeflé de les belles demonilrations". Le 20 janvier -'5) Huygens fit des calculs fur le réglage de la marche de l'horloge à pendule par le déplacement du petit poids curfeur. Le 2 2 janvier il put encore écrire une lettre h Oldenburg qui venait de lui envoyer des ouvrages de Barrow, de Wallis et de Boyle ; peu après il tomba malade, et ce fut une maladie grave -"'). La lettre, également à Oldenburg, du 25 février de Francis Vernon, fecrétaire depuis 1 66c) de l'ambaffade britannique à Paris, qui fait voir qu'il tenait Oldenburg au courant, aulïï bien que cela lui était pofiible, de ce qui fe paflait à l'Académie des Sciences de Paris, traite en majeure partie de fa vifite à Huygens du 22 février .... „his fancy was ready enough to fuggeil the worlt .... in which however hee was very ready to refigne himielfe to Gods difpofe". Huygens lui confia plufieurs manufcrits, en partie cachetés, e. a. un contenant la folution des anagrammes envoyés à Londres, avec les démonilrations, difant avoir donné d'autres manufcrits à de Carca\y. 11 loua plufieurs favants anglais. Sur l'Académie de Paris il =")T.XXI,p. 292. = '=)T.XVin,p.4i9— 426. ^■3)T.XVlII,p.388-394- = 14) p. 36-37. = -5)T.XVIlI,p.429-432. - '") Dans la lettre à (Iklenlnirg il parle dc'jà de „rincomniO(.litè [qu'il a] eue pendant cegrand froid' HUVGENS ACADEMICIKN I 666 16H1. 657 dit, lui vaut Vernon, „hee did forelcc chc dillbliition «f this académie bccaufe it was mixc with tindiircs of 1-lnvy — il peut avoir longé, en parlant ainfi, au départ d'Auzout:cn 1668 celui-ci avait dû quitter Paris à la fuite d'une intrigue — bccaufe it was fupported upon luppofitions of profitt becaulé it whoUy depended upon the Humour of a Prince & the flivour of a minifter, either of wich coming toc relent in their Paillons the whole trame & Project of tlieir affembly cometh to Perdition", tandis qu'à Londres il voyait „a mofl chearfull & unanimous agreement & harmony in the advancing of knowledge". Il eft fans doute poiïible d'une part que Huygcns voyait certaines chofcs trop en noir par l'effet de fa maladie, d'autre part que Vernon ait exagéré les louanges prodiguées à la Royal Society. En avril le frère Lodewijk vint tenir compagnie à Chriftiaan. On efpérait pouvoir bientôt le ramener en Hollande, ce qui en effet eut lieu en feptembre •''). Le 22 mai le frère Conllantyn écrit ^"^): „qu'el1:ant en l'eflat ou il fe trouve, dans lequel il dcvroit comme envifager de près l'immortalité, il s'amufc a la controverter coimne une quellion problématique pour et contre, c'efl: ce qu'en vérité j'ay appris avec beaucoup d'aflliction". Il recommande à Lodewijk d'„avoir grand foing d'empefcher qu'il ne s'elgare du bon chemin". Nous avons parlé dans notre Introduction -'') du fentiment de folidarité qui unifiait le père et les fils. Le ientiment de folidarité entre les membres de la famille en général reffort clairement de l'idée que le frère Confiantyn fe fait de la vie future --°) „dans laquelle dieu rejoindra les membres et les parties de noftre famille que de temps en temps il en a retranchées et voudra en retrancher encore pour les reunir dans l'heureufe éternité". Quant à Chriiliaan, vers la fin de mai, croyant fans doute iïirement à fa guérifon, nous le voyons de nouveau ablbrbé dans le calcul des „reâ:angula dillantiarum" : encore alité "') il fe demanda quel pourrait bien être d'une croix, fuppofée ful'pendue en une de fes extrémités, le centre d'ofcillation. '') Le 13 mai (T. VU, p. 26) Christiaan s'intéressait déjà suffisamment aux „Pendules de mer" pour en causer avec Lodewijk et le 22 août il put observer Saturne sans sortir de sa chambre (T. XV, p. 102 et T. VII, p. 43); non pas, comme ou l'a cru, le 27 mai: voyez les p. 100 — ^101 du T. XV. '") T. VII, p. 27— 28. •') P. 387 qui précède. ) T. VII, p. 25. ) C'est ce que nous avons conclu du fait que, seul parmi les calculs du Manuscrit D, celui-ci (et aussi, pour être complets, une petite considération de nature géométrique à la page suivante du Manuscrit) sont écrits au crayon. Nous avons donné aux p. 414 — 415 du T. XVIII l'ex- plication de ce bref calcul. — Il y a une faute d'impression dans la quatrième ligne d'en bas de la p. 414: au lieu de —V il faut lire -A?_. 83 220 = 21 658 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Nous ignorons fi Huygens redemanda en partant de Paris les manufcrits qu'il avait confiés à de Carcavy. S'il l'a fait, il paraît "-) avoir laifie à fcs collègues, ou du moins à Roberval, une autre Pièce contenant une partie des théorèmes déjà rédigés de r„Horologium ofcillatorium". Au préfent paragraphe nous ajoutons une lettre de 1 669 au peintre de Bifichop. CHRISTIAAN HUYGENS À J. DE BISSCHOP 16(59. La lettre le trouve à Leiden, coll. Papeiibroek. Voyez fur cette lettre la p. 522 du T. VI. Parijs den 14 Nov. 1669. Mijn Heer Beijde de deelen van UE excellente konllboeck fijn mij wel ter hand gekomen, en ick en ibude niet ibo lange in gebrcken gebleven fijn van UE voor het ecrlle mijne Ichuldighe danckfegginghe te laten toekomen, ten ware van tijdt tôt tijdt iulx opge- ichort hadde ten opfichte van de Heere Jabach, die mij belooft haddc fijne antwoord bij de mijne te voegen, de welcke ick als een noodighe RecepliVe, doch al te langhe, ben blijven vcrwacbtende. Ick hadde ondertuffchen mijn Br. van Zelem gebeden UE te doen weten, dat de pacquetten overgekomen en ovcrgelevert waren, doch het fchijnt dat die brief gelyck verfcheyde andere vande mijne, met de defordre der Pofl:en achtergcblcven is. UE werck œngxnde ick kan feggen dat mijn oordeel met dat van andere verftan- diger kenners, die ick 't verthoont hebbe, overeenkomt, die de correCtheijt van omtrecken, en de fachtheijt, en rondicheijt der nacckten, die door 't Iterckwater niet licht te bekomen is, hoochelijck gcprefen en gcadmircert hebben. Alleenlyck vindcn Ibmmighe, als onder andere de heer Jabach op Ibmmighc der hoofden icts te feggen, 't vvelck fij air des tefîes noemen, als fijnde het wefen der antiquen niet ') Comme nous l'avons dit à la p. 442 du T. XVIII. HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — 1681. 659 perfeft gcnoegh naegevolgt, het welck inderdœt fccr nœuw te wachten is, en bij UE mifTchicn onnodigh geachc mcer mocyten dxr in te bcrtedcn. Soude anders mijns oordeels in de pla-ccn noch lichtclijck konnen geholpen werdcn. Indien UE gelieft een Excmpla?r xn de Académie door mij geofFerccrt te hebben, fal fiilx feer geernc doen, fonder dat het noodigh fij eenighe brief of oprdirift da;r bij te vocgen. Mcn noemtfe anders l'Académie Royale de la Peinture. UE fal da.T in doen fooalshij beft faloordelen,endemijbevelcn. Ick wcnfchte tôt bewijs mijner danckbajrheijt occafie te hebben van UE eenighe meerder dienft te konnen doen fijnde van herten Mijn Heer UE ootmoedighe dienœr Chr. Huygens van Zuylichem. § a. SEJOUR ET TRAVAUX DANS LES PAYS-BAS DE SEPTEMBRE 1670 À JUIN 1671. En rentrant dans fa patrie ') Huygens put de nouveau ') fe fervir du yacht du Prince d'Orange qui vint le prendre à Gand. Le frère Conftantyn eût bien voulu, avec fa femme et d'autres membres de la famille, aller à fa rencontre, mais il dit confidcrer la chofe comme h peu près impofllblc ne fâchant „conime t(;ut ce monde fur tout avec la valettaile pourra tenir dans le petit bateau". Le mot valettaile fait bien voir combien était grande la diftance qui féparait les maîtres des valets. Aflurément, ce n'ell pas dans le but d'offenfer les gens de cette condition, dont aucun ne verrait fa lettre, que Conftantyn s'exprime ainfi. C'efl un mot auflltôt oublié qui lui vient fous la plume — ■ on peut dire la même chofe des épithètes „venerable" et „gueux" appliquées par le beau-frère Doublet à Samuel Chappuzeau^) — mais qui cependant montre clairement que le puiflTant fentiment de folidarité reliant entre eux les membres de lafamilleHuygensnepouvait, évidem- ment, s'étendre que fous une forme extrêmement atténuée à l'humanité tout entière. La fociété en général devait bien leur apparaître, pour le dire un peu crûment, comme compofée de perfonnes intéreffantes et de perfonnages indifférents. Et encore convient-il de ne pas exagérer. Voyez ce que nous avons dit à la p. 392 fur le père Conllantyn. Il nous femble, il eft vrai, que par l'intérêt qu'il prend à l'homme en général il fe dilHngue de fes fils. Mais on peut confulter auffi vers la fin du préfent Tome, le teflament de ChrilHaan. Pour revenir un moment aux valets ou laquais, a-t-on remarqué aux p. 489 — 490 combien ils devaient trotter, lorfqu'on ne voyageait pas en bateau, pour pouvoir être de quelque fervice à leurs maîtres ? La fociété des gens qui comptent ell une fociété internationale quoiqu'aiïurément il exifle d'autre part une folidarité nationale et que la confcience d'appartenir à une même églife crée auflî des liens ■*). ') Il arriva à la Haye avec son frère Lodewijk le 9 septembre. -) Voyez la p. 625 qui précède. •^) P. 6^ qui précède. 't) Voyez dans le Journal de Lodewijk l'apparente complaisance avec laquelle il fait mention des personnes en France qui sont „de la religion" (p. 467, 1. 12 d'en bas, p. 468, dernière ligne, p. 469, 1.13). HUVGBNS ACADÉMICIEN I 666 — 1681. 66] Dans les jours où Chrirtiaan et T.odcwijk rentraient h la I layc il y avait déjà menace de guerre entre la France et la Néerlande. Mais une telle guerre, penfe Chriftiaan à bon droit, ne détruirait nullement tout fentimcnt de folidarité entre les cladcs dirigeantes 5): „L'on ne parle pas beaucoup icy jufqu'a cet heure de la guerre d"l lollandc, j'cfperc qu'on n'en viendra pas la. Mais quand ce ("croit, je peni'e qu'on lera encore bien aiic de me retenir icy dans le polie ou je fuis, ou je ne fuis emploie en rien qui aie quelque chofe de commun avec la guerre" *). „I1 y a un ordre imprimé et alliché par tout portant défenCe à touts ofiiciers au fervice de Meilleurs les Etats d'Hollande de s'ablenter de leurs Garnifons durant le temps de trois mois; et caflant et annullant toute forte de congés". . . écrit le frère Conftantyn •"). Le père Conftantyn lui aufli ne pouvait ignorer que Louis XIV **) faifait fortifier et armer les fortercdes du nord et que la „defcentc du Roy vers les Pais bas" dont il parle dans la lettre à de Beringhen'^} était de mauvais préfage. Mais ceci ne l'empccha nullement d'écrire peu après à fes deux fils encore à Paris '°): „N'auriez vous pas l'efprit entre vous deux de faire fous-fcntir omnipotenti. par voftre Monlieur Perrault ou autres, que cette maladie cil de fi grand fraix, que le Roy pourroit avoir la bonté de vous foulager de quelque fubfide?" Tout autant que Chriftiaan il croyait à un ordre des chofes où les guerres entre voifins ne font au fond que des incidents regrettables. Il a fans doute ignoré, mais peut-être fnupçonné, que pendant cette delcente du Roi vers les Pays-Bas une alliance fccrète de l'Angleterre et de la France avait été conclue ayant pour but de nous attaquer »). Bientôt il fe rendit lui-même en Angleterre, de forte que durant la plus grande partie du féjour de Chrilliaan à La Haye il fut abfcnt "). Sur l'avis des médecins Chr. Huygens.dut encore s'abilenir pendant quelque temps d'études prolongées. Il ne put toutefois s'empêcher de feuilleter, et de lire plus ou 5) On peut p. e. consulter la lettre du 20 décembre 1674 du père Constantyn à Condé (T. VII. p. 396). *) Lettre du 27 décembre 1669 au frère Constantyn, T. VI, p. 544. ") Lettre au frère Lodewijk du i - avril 1670, T. VII, p. 2 1 . , *) Comme le dit notre note à la p. 21 du T. Vil. *) T. VII, p. 24, lettre de mai 1671. Voyez sur cette visite de Louis XIV aux forteresses notre note à la dite page. '°) Le 10 juillet 1670, T. VII, p. 36. ") T. VII, p. 40, note 3. Le père Constantyn accompagnait, en se rendant en Angleterre, le Prince d'Orange qui, lui, n'y resta que quelques mois. Christiaan aussi eût pu faire ce voyage. 662 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. moins, tant les „Le(::tiones" de Barrow '-) que la „Mechanica" de Wallis et les nou- velles publications de Boyle. On peut confulter lur fa lecture du livre de Barrow en 1670 la p. CXLIX du T. XIII. Ce fut dans Barrow qu'il lut, peut-être pour la première fois, le nom de Newton '■>). En octobre il fe rendit à Arafterdam pour faire la connaiflance de Swammerdam qui venait de publier fa belle „Hifl:oria infectorumgeneralis"'-*}. Il y vili ta fans doute en même temps la célèbre imprimerie des Blîeu oij il commanda „deux paires de globes de la nouvelle impreffion" qu'il peut avoir reçus plus tard quoique Joan Blaeu ne vécût que jufqu'à 1673 et qu'en 1672 un incendie détruisit complètement l'im- primerie ' '}. Il échangea quelques lettres avec Oldenburg, qui parle de nouveau de la défirabilitê d'une coopération internationale du „monde Icavant" '*) et apprit de Paris, peut-être du lecrétaire du Hamel '•"), que les horloges n'avaient pu fervir dans le voyage de Richer au Canada et à la Nouvelle Angleterre; ce que Richer lui-même lui écrivit audi '**); mais il crut pouvoir conclure „qu'il n'eft pas tant necefTaire de chercher du remède a mieux faire aller les pendules qu'a envoyer avec elles des per- ionnes qui en ayent meilleur foin". Il l'avait pourtant qu'en Angleterre aufli on doutait de la pofTibilité de faire avec luccès de nouvelles épreuves '9}. Nous ne penfons pas, et nous l'avons déjà dit ailleurs =°), que fe fentant aulTi bien rétabli qu'il le dit, il continua longtemps à ne pas travailler au fujet qui en ce moment l'intérelTait avant tout: nous parlons de la rcdaclion définitive commencée en 1669 de r„HoroIogium ofcillatorium". Vernon et peut-être de Carcavy-') lui avaient fans doute rendu avant fon départ de Paris les papiers qu'il leur avait confiés. Il eft poffible que ce foit aufli de ce temps que date la première rédaftion d'une pièce fur l'oeil et la vifîon : „la circonilance — difent les rédacteurs du T. XIII — que la difpute de l'année 1668 entre Mariotte et Pecquct fur le rôle joué dans la fenlation de la vue par la rétine ou par la choroïde efi: mentionnée comme ayant eu lieu naguère nous fait prélumer que la première rédacftion doit dater de 1670" "}. ") Titre complet à la p. i du T. VII. '3)T. XIII, p. .-71, note 23. ■•t) Titre complet à la p. 44 du T. VII. ■5) T. VII, p. 82 et 94. ■«)T.VII,p.5. '^) Voyez sa réponse à la p. 54 du T. VU. '") Lettre perdue. '9)T. VII, p.6. =°) T. XVIII, p. 37. = ') Voyez sur les papiers confiés à ce dernier la fin du § précédent. -') T. XIII, p. 791, note i. HUYGENS ACADÉMICIEN 1666 — 1681, 663 Mais pourquoi pas d'un peu plus tard? Nous difons plus tard plutôt que plus tôt puilqu'en 1668 la difputc n'était pas tenninée: „this fummer" écrit Vernon en février 1670, „Moniicur Mariotte intends to makc an anfwer tu Monficur Pecquet about the fubjeft & feat of the viiion which he vvill shortly (end into England" ^'): comparez fur cette réponfe de 1670 notre T. XIII '+). En mars i d-j i Huygcns fut chargé avec Hudde, par les Etats de l loUande et de Wertfrile, de faire une infpeClion du Bas Rhin et de l'Yffcl et de foumettreaux États un projet des travaux à entreprendre pour empêcher l'entablement de ces fleuves. C'eftà cette importan te commiffion que ie rapportent l'Appendice IVdcs p. 284 — 285 qui précèdent et le „Verba;r" ainfi que la „Paska.'rte" qu'on trouve dans le T. VII''}. Ce fut pendant ce féjour en Hollande que I luygens lut pour la première fois le nom de Leibniz ■''^. Il reçut une pièce de fa main -•") — où il efl: fait mention de lui — envoyée par Oldcnburg. Nous ne conllatons pas que cette pièce ait fait une grande imprefllon fur lui. Nous y voyons Tauteur, encore jeune, de la „Difputatio meta- phyfica de principio individui" de 1 663 méditer „de primis abrtraftifque motus ratio- nibus" ainfi que fur la nature énigmatiquc de la cohéiîon, la „natura punctoium", la contiguïté, la continuité, les „entia incorporalia" etc. Il dit pouvoir démontrer qu'il exifte un efpace vide ; plus tard il nia l'e.tiflence du vide -*). En terminant Leibniz parle du mouvement de l'éther par lequel il veut expliquer „admirandos omnes et extraordinarios nature efteélus". Huygens communiqua à Joh. de Witt trois „Hypothefes" ainfi que la Propofitio Ide fon traité fur la percuilion "•'). La troifième hypothèie ert celle de la relativité pour les mouvements rertilignes uniformes; il y cite Galilée. =3)T.VII, p. 8. ='*) Note 15 de la p. 829. ^5) T. VII, p. 60—78 ; la carte entre les p. 568 et 569. ») qu'avec Pierre. En 1673 il dira qu'„il ne fe pafTe guère de jour que je ne les voye"+). Outre leur maifon à Viry, ils en avaient une à Paris proche de la demeure de Huygens. Malheureufement les rapports entre Huygens et de Carcavy fe gâtèrent dès fa rentrée : il fc trouva que de Carcavy et fon fils s'étaient emparés de fa calèche et l'avaient troquée contre une autre. Ils avaient même forcé une ferrure pour fe mettre en ponciïion des coufTlns et rideaux. Huygens s'en plaignit à Colbert qui le reçut „avec grand tefmoignage de joye, et efloit en fort bonne humeur" jufqu'au moment où fon vifiteur entama cette matière „dont il montra avoir grand deplaifir". Evidem- ment le minifire voulut accommoder l'affaire ce qui lui réuffit plus ou moins. La con- duite indélicate des Carcavy s'explique par le fait que Huygens, avant de partir, leur avait offert fa calèche pour cent écus, marché qui n'avait pas été conclu. Depuis ce temps Huygens fut mal avec ce collègue. Il femble d'ailleurs poflible que déjà avant le départ pour la Hollande l'amitié fe foit quelque peu refroidie 5). Il efl regrettable que Huygens ait gardé rancune à fon collègue pour cette jjinfolence"''). ') Voyez la note 16 de la p. 76 du T. VI, déjà citée à la p. 386 qui précède. =) T. VII, p. 83 et 113. 5) Vers le i décembre 1671 Huygens assistaàsaréceptionàrAcadémiefrançaise(T.VII,p. 123). 4) T. VII, p. 349. 5) Puisque Huygens écrit (T. VII, p. 84) que la plainte adressée à Colbert le „garantira en niesme temps des mauvais offices qu'il (de Carcavy) pov.rroit me rendre auprès de luy". «)T. VII, p. 80. «4 666 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. En 1 662 il écrivait à propos de lui — et on a vu qu'il était en rapports avec lui depuis 1 656 — : „c'cft un fort honnclt homme" ■"). En 1 67 1 il nous apprend que les Perrault eux aulii n'éprouvent pas de lympathie pour de Carcavy, que déjà pendant ion abfence „le frère médecin (Claude) et Carcavy avoient quelquefois eu de greffes paroles dans l'alTemblée, dont ils elloient reliez un peu mal enfemble". Après avoir écrit cette page, il nous \ient un doute : était-il nécefîaire de perpé- tuer le ibuvenir de ces miieres? Il ell: évident que fi l'on veut faire plus ou moins revivre une époque, lors même qu'on n'eft ni un Homère ni un Shakefpeare ni un Toliloj, il y a lieu de tenir compte, non iéulement d'amitiés et d'efforts de coopération, mais auffi d'ambitions et de contiits. Toute vie humaine, et toute vie d'une nation, efl un roman, une ti'agi-comédie et une épopée. Quand il ne s'agit que d'hilloire des fciences, il parait défirable de mettre en lumière la coopération plutôt que l'émulation, laquelle d'ailleurs — nous fongéons aux frères Jacques et Jeari Bemoulli — , même lorfqu'elle efl accompagnée de puiffants féntimentsd'antipathie,oud'ime alternative de fentiments d'antipathie et de fympathie, efl auffi une efpèce de coopération. Mais nous n'écrivons pas ici uniquement un chapitre d'hifloire des fciences; nous écrivons une biographie. Du point de vue fcientifique le différend de Huygens et de Carcavy efl dénué de tout intérêt ; il ne l'ell pas au point de vue de l'étude du caraclère de Huygens. Nous fonimes d'avis que Dauber '') n'exagère en aucune façon fes „belles qualitez". De plus, dès fon enfance il était d'une humeur fort douce. Mais Conflantyn Sr., en le conllatant, ajoute: „ne pouvait pas bien fouffrir qu'on lui f"it tort"'). Or, pour parler avec Wordfworth, l'enfant efl le père de l'homme '°). Rien n'empêche donc de croire que de Carcavy, mort en 1684, bibliothécaire du Roi jufqu'en 1 683, relia, malgré l'indélicateffe commile, ce qu'il avait été aupara\ant : un 'ion honnête homme. Et l'on peut faire une remarque analogue pour des cas où, autrement que dans celui-ci, la technique ou la fcience étaient en jeu. Jadis Huygens appelait l'horloger de Rotterdam Simon Douw „homo llolidus ac impudens" "), et la note des éditeurs du T. II ajoute, en guife de confirmation : „En 1 65- il perdit fon ") Lettre au frère Loclewijk du ii février 166:. >*) P. 412 qui précède. ^) „De jeugd van Chr. Huygens volgens een handschrifc van zijn vader" par J. A. W'orp, Oud- Holland, 1913, p. i\6: „C()ntinueerde voorts ail in sijn' soete humeur, lioewel niet seer lijdende, dat nien licui onrcclu dede'". '°) The child is fiuhcr of the nian. ")T.n,p.;35. IIUYGENS ACADÉMICIEN ! 666 — 1 68 1 , 66"/ porte h Rotterdam"; or, dans le T. XVII nous avons fait voir'-), d'après les archives de cette ville, qu'en 1 66 1 — 1 663 il travaillait pour Rotterdam et recevait de ce chef des fomniesconlidcrables' '). C'ed dire que les éditeurs, à notre avis, n'ont pas toujours pu s'empêcher — mais ceci ne s'applique pas au cas-Carcavy où ils n'ont fait aucune obfervation — de donner pleine raifon à 1 luygens en fe fiant exclufivement h lui. Dans la lettre h de Witt de la p. 81 qui précède Huygens déclare abfurde une opinion de Bruce que celui-ci exprime en effet dans la lettre de la p. 606 sous la forme „l:hat any rationall man uill judge that no other perfone should prétend the advantages of [an] inventione, bue he that brought it to the defyred end". Bruce voulait dire que c'était h lui qu'appartenait exclufivement l'honneur de la découverte des horloges marines à pendule puifqu'il avait trouvé, lui, la fourchette à F renverfé (conftruiftion qui en réalité ne fatiffit pas '+), mais cela n'était pas encore évident en ce moment). Huygens, d'autre part, trouvait fort naturel de dire que cet honneur revenait prefqu'exclufivement à lui-même, inventeur de la fufpenfion libre du pendule et de la fourchette fimple. Si Galilée avait été en vie, il nous femble qu'il eût pu faire une réclamation h (on tour, quoique n'ayant conçu ni la fufpenfion libre ni la four- chette. Nous avons parlé de fon mérite et de celui de fon fils à la p. 65 du T. XVIII, contredifant un pail'age quelque peu pathétique du T. VII 's). Nous ne voulons pas dire — loin de là — que Huygens avait tort en foutenant dans r„lI()rologium ofcil- latorium" "^) qu'il n'y avait eu aucun plagiat de fa part, mais feulement qu'un autre à fa place, en revendiquant fon droit, eût peut-être fait une mention plus exprefle de ce qu'il avait pu apprendre à la maifon paternelle dès ['■;x jeunefi'e fur les efforts de Galilée''). Nous ibmmes d'avis que ceci créait une certaine dépendance quoiqu'il n'eint rien appris d'une idée de Galilée d'adapter le pendule aux horloges et d'un modèle inachevé (relie généralement inconnu) de fon fils. En 1655 nous avons vu Huygens défireux de voir des manufcrits de Galilée, lefquels il reçut en effet ''). Voyez aufli les dernières lignes de la p. 5.94 qui précède. '=) Ou plutôt: nous citions Mocrman et Wiersum faisant voir etc. '') Il est vrai que Douw fut nommé horloger de la ville en octobre 165 1 pour six ans seulement; mais l'expiration de ce contrat n'a rien à faire avec la dispute avec Huygens qui eut lieu en 1658 (T. XVII, p. 82); d'ailleurs le contrat fut apparemment renouvelé puisqu'en octobre 1658 il est appelé „stadtsliorologiemaecker tôt Rotterdam" (même endroit). ■•♦) Voyez la note 4 de la p. 22 du T. XVIII. '5) Voyez cependant aussi nos articles cités à la p. 699 du T. XVIII. On peut consulter sur la question de l'invention en général la note 26 de la p. 504 qui précède, ainsi que la citation de G. Sarton aux p. 5 1 1 — 5 1 2. '«)T. XVIlI,p. 88— 91. '') Vovez les p. 450 — 451 qui précédent. '8) Pages 9 et 55 du T. XVII. 668 IJIOGRAI'IlUi DE CHR.HUYGENS. Nous inférons ici un petit poème de ce temps, plus prccifcment: du i8 août 1671 '^), du père Conilantyu : Jcn mijueii Soon op fyn' Uer-ivcrck. Soon, die, door Gods beleid, de klocke vinder zijt Van defer i^angen onbcwegelick bewegen, I loe Tvverelds llingeren u ga;n mogh' mé of tcgen, Hebt ha:r' eenparicheit voor oogen t aller tyd. I lebt ghi) het i'wacke wcrck, in 'tfcluidden vande baren, Tôt ongcvoel gebracht van ailes wat het lydt, Gedenckt, wat u toe (Ix^t in aile wedervaren. Die door des liecren Geell vol Rcdcns krachten zijt. Scel Vond en Vinder, Geeil en Raderen te (amen ; 't Wa:r jammer dat het Wcrck den ÎNleeller fou belchamen. Tradudion : â iiioti fils fur foti horloge. Mon fils qui, par la grâce de Dieu, êtes l'heureux inventeur de l'invariabilité des ofcillations du pendule, ayez toujours cette conltance fous les yeux, que les péripéties du monde vous foient favorables ou contraires. Vous qui avez appris à ce faible inilrument à être impailîblc dans le tumulte des Ilots, fongez à votre devoir à vous dans toute circonftance, vous qui, animé dé l'efprit divin, êtes un être niifonnable =°). Mettez fur le même pied l'invention et l'inventeur, l'efprit et les rouages. Ce ferait bien dommage (i l'œuvre devait confondre le maître. Comparez la p. 505 du T. XVIII où le père Conibntyn, en 16-5, donnera à Chrilliaan un confcil du même genre : i\e fa;vi, magne facerdos. "'') Ceci n'est pas tont-à-fait exact. 11 existe deux petits poèmes du père Constantyn adresses à Cliristiaaii qui expiiineiu la nioinc pensée. IVous ne reproduisons ici que le deuxième. C'est le premier (ordre de rèditeur Worp^ qui porte la date 1 S août 167 1 . L'autre n'est pas daté. Il semble bien qu'ils aient été cimiposés presqu'eu même temps. •°) On peut son{;er ici à la devise de la INlaison d'Orange: stii--iii fraiiquillus in undis. HUYGKNS ACADÉMICIEN I 666 — I 68 ! . 669 Nous voici donc en préfcncc de l'oeuvre capitale de Hiiyt^ens, r„Horolop;iiim ofciliatoriiini", auquel nous avons voué un long AvcrtiHcmcnt dans le T. XVIII. Bruce y cil mentionne"), fans être nommé, comme „nobilis è Scotia nobilquc amicus" et lluygens mentionne en outre tant fli fuCpeniion h une fphère d'acier que la lettre F renverlée, ("ans dire que cette dernière ne fatilTailait pas, et ("ans parler de la quedion desodrois. La publication de cet ouvrage en 1673, et l'invention de la fpiralc régulatrice des montres en 1675, peuvent être confidérécs conmie fes princi- pales „Lci(hingen" — nous ne trouvons pas de mot français équivalent — pendant l'époque confidérée. Il convient toutefois de confidércr par ordre, pour cette époque comme pour les précédentes, les fujets Icientifiques dont il s'occupa, ceci lans nous attarder ni à des difputes inlîgnifiantes ni à certaines excurfions ou à des foirées ou autres agréments de la vie pariliennc. Nous nous abllenons aufli de parler de la guerre de Hollande qui éclata en avril 1672 et donc on trouve de nombreux échos dans la Correfpondance--), ainfi que de la mort violente des frères de Witt au mois d'août de la même année, fauf pour con- ftater que la rentrée en pouvoir de la Maifon d'Orange =') était tout-à-fait à l'avantage de la famille Huygens^-*). Le frère Conftantyn — marié depuis 1668 — .devint lecrétaire du prince '') et le frère Lodewijk — qui eût pu obtenir l'ambairade d'Efpagne '*) — maire (droffaart et dijkgraaf) de Gorincliem '■'}; il fe maria à fou tour en mars 1674. '__ =') T. XVIII, p. ,15. ''') Dans le présent Tome on peut consulter les p. 105 et 451. °') Le prince d'Orange devint commandant en chef des forces de terre des Provinces-Unies en février 1672, T. VII, p. 133. Bientôt il fut élevé au stadhoudérat sous le nom de Willem III. *■') Voyez ce que Christiaan écrit en septembre 1672 (T.VII,p.227)sur!aprésenteconioncture oii „onzen haen koning is". '5) T. VII, p. 133 et 157. Voyez aussi dans le présent Tome les p.'4io 01448, oîi nous aurions pu remarquer qu'après la mort du Stadhouder Willem II en 1650 Constantyn Jr. ne peut guère être considéré comme ayant occupé une position quelconque à la cour. °*) P. 216 du T. VII, lettre de Christiaan du 12 août 1672. '") T. VII, p. 230, lettre de Christiaan du 30 septembre 1672. 670 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. On a vu dans le paraj^raphe précédent qu'en Hollande Huygens lut, probablement pour la première fois, les noms de Newton et de Leibniz, é\idemment fans avoir encore la moindre idée de leur renom futur. Dans la i'uite il faudra fouvent faire mention tant de Tun que de l'autre. Mais nous ne tâcherons pas de nous étendre fur leurs mérites puifque nous nous bornons en 2;énéral dans la prélénte biographie à confidérer les autres perfonnagcs du dix-septième fiècle tels qu'ils le préfentaient a notre héros. i67I. A Paris, on s'intéreffait toujours aux moulins. Huygens propofe dès fon arrivée trois moyens de perfectionner „la conftruiftion des moulins de \'erfaillc pour élever l'eau". Il faut e. a. „pour faire tourner le toict plus facilement fe fervir de la manière d'Hollande" illuftrée par une figure -^). Confultez la p. 237 qui précède fur fon intérêt pour „le moulin de la Chine à axe vertical" — le duc de Roanes s'y intéreffait auffi '^) — ainli que pour la pompe de Defargues qui pourrait également fervir dans les Pays-Bas -9). Immédiatement aufîî les difcuflions h l'Académie reprennent. Les Tomes des Regiftres fe rapportant aux années 1670 — 16-4 font défaut ^°), mais comme les objections de Rober\'al''} „contra demonllrationes noftras de motu pendulorum" ont été infcrites par Huygens dans le INIanufcrit D avant le 18 juillet 3=), il parait probable que ces objeftions aient été difcutées vers ce temps. Nous en avons traité dans un Avertiflement du T. XVIII s-^. On voit qu'en corroborant et amplifiant la doc"trine du grand Galilée touchant la chute des corps graves '+) Huygens n'avait pas pris une peine inutile, puifque jufqu 'alors cet auteur, au dire de Roberval, „a multis non recipitur" '^). En énonçant et acceptant „cc principe de Galilée, lequel des Cartes et bien d'autres ont fuivi depuis 3*^, fcavoir qu'un corps continueroit avec égale vitefîe le =8) T. VII, p. 8 1. =9) T. Vil, p. 119 et 123. ■^°) Voyez la p. 179 du T. XIX (dans la ligne 4 du texte il faut lire 1793 au lieu de 1693). On ignore comment les Tomes en question ont été perdus. 5") Voyez son nom à la p. 612 qui précède. •") T. XVIII, p. 451, note i. 33) P. 441—447. 3'') Nous citons notre traduction de la p. 88 du T. XVIII. '5) Huygens nous semble avoir traduit en latin les objections de Roberval faites sans doute en français. 3*) Comparez la p. 42 R qui précède. HUYGIiNS ACADÉMICIEN 1 666 — 1 68 1 . 67 I mouvement qu'il a conceu une fois cllanc ollè tous obllacles de dciiors", Huygens dit généralement: ,,Priricipiorii}/j ratio dctri Jion folet^'^ fed in geometria evidcntia ell'c oportei^ in phy/icis experientiic con-vc/iientia"^^'). 11 faut donc que les principes foient évidents en géométrie, et qu'en phyfique (comment traduire?) ils ne l'oient pas contredits par rexpérienco. Cette dillindion entre la géométrie et la phyfique porte à croire — conformément au § 7 de 1690 de la p. 558 du T. XXI — que Huygens ne confidcre pas la géométrie pure comme dérivant (a certitude de l'expé- rience ou de l'obfervation (quoique pfychologiquement, comme nous avons cru devoir le dire ailleurs "^'^3, ion léntimcnt de certitude puiile néanmoins provenir de l'accord journellement conihué entre l'expérience et les axiomes de la géométrie euclidienne). La géométrie ell apparemment pour lui autre chofe qu'une phyfique des corps durs. Dans l'enfemble de nos connaifTances elle occupe un plus haut rang. Quant aux principes adoptés en phyfique, tout en leur attribuant une grande valeur, il n'aurait guère pu dire qu'on doit les confidérer comme pofl'édant une valeur éternelle. Les obfervations artronomiques pouvaient déformais fe faire dans l'Obfervatoire où Caflini eft dit être logé au mois de Icptembre +°). Il y logeait fans doute déjà un peu plus tôt: voyez dans le T. XV+') une obfervation de lui de Saturne du 1 1 aoijt. D'autres obfervations de la planète, par Huygens, datent de juillet et d'août, ainfi que des trois mois fuivants +-). Le no. 2 1 des Oeuvres+3) ell un extrait, traduit en anglais, d'une lettre à Oldenburg fur Saturne; en même temps, en décembre, parut une deuxième Pièce de CaOini et de Huygens contenant en premier lieu certaines obfervations de taches du foleil. Les p. 480 — 482 du T. XV traitent de ces Pièces ainfi que de celle qui parut dans le Journal des Sçavans en décembre 1672. Quoique croyant pofi'éder, déjà avant 1671, une „ampla materia difierendi" ++) fur Saturne ainfi que fur quelques autres planètes, Huygens crut devoir différer la compofition d'un deuxième livre fur Saturne, etc. — compofition qui n'eut jamais lieu — jufqu'après 1672. 37) T. XVIII, p. 456 et 453- 3^) Comparez la p. 430 qui précède. 3^) Premières lignes do la p. 5 3: du T. XXI. 4°) T. VII, p. 105. ■") P. 105- ■t=)T. VII,p. 102—10». ■*') P- 37" 1"' précède. ^0 T. XV, p. 504. 672 BIOGR-i^PHIE DE CHR. HVYGENS. Le perfeftionnement des lunettes aftronomiques refta à l'ordre du jour; mais on n'efpérait plus pouvoir concourir — tout en faifant encore quelques efforts — avec „Campani et Divini travaillant à qui mieux mieux à nous faire des verres de 40 pieds ou 60 palmi"-*'). Nous avons dit plus haut que les italiens prendraient leur revanche +*). Le 4 décembre Huygens peut écrire que Caflini croit avoir obfervé un nouveau fatellite de Satume ; mais il n'ajoute pas encore foi à cette découverte. 1672. Nous avons dit ailleurs que Denys Papin^") travaillait apparemment avec Huygens dès avril 1673. Mais dans le préfent Tome+") il fe trouve mentionné inci- demment déjà un an plus tôt, en avril i6~2, à propos de la conllniction d'une „fon- taine de Héron**)". Il peut certes avoir travaillé avec Huygens déjà plus tôt encore quoiqu'il n'ait demeuré chez lui que depuis 1 673, et s'être appliqué, peut-être même déjà avant 16-1, aux expériences fur le vide d'air dont traite fon livre, dédié à Huygens, de 1674 5°). Les figures des p. 239 — 240 montrent auffi l'intérêt des deux expérimentateurs pour les pompes et fontaines. Avant l'arrivée de Papin, nous l'avons dit ailleurs ' '), Huygens peut avoir travaillé avec Couplet, fouvent mentionné dans les Regiftres. Travailler feul — comparez les p.*403 et 631 — eit tout autre chofe que travailler à deux. Il femble bien auffi que Colbcrt lui adreffait toujours des inventeurs5=). En février Huygens parla à l'Académie de la rupture d'une poutre encallrée dans un mur"). lin janvier 1672 Oldenburg envoya à Huygens une defcription, avec figure, du télefcope réflefteur, ou catoptrique, de Newton. Il ne connaiffait pas encore, en ce mois, les recherches (ur la théorie des couleurs qui avaient induit Newton à s'occuper '•') T. Vil, p. 122, lettre du 4 décembre. Mais on avait déjà commandé des verres à Carapaiii au mois de septembre (T. VII, p. 102). '"') P. 523 qui précède. ■•7) Consultez sur lui la p. 193 du T. XIX. ^») P. 237. •»') Voyez aussi sur cette fontaine la note 2 de la p. 240. 5°)T,XIX,p.2i6etsuiv. 5') T. XVIII, p. 88. 5=) T. VII, p. 241. 53) T. XIX, p. :o-- 4. HUYGENS ACADÉMICIEN 1 666 — 1 68 1 . 673 de la conftruftion de cette „lunette raccourcie", mais il comprit évidemment de fuite '•*) qu'avec cet appareil ne ferait plus „fujet aux couleurs" tout obfervateur qui réulUrait à trouver „quelque matière pour faire les miroirs concaves qui fufl: capable d'un poli auffi beau et uni que le verre". Déjà en février il publia dans le Journal des Sçavans un article élogieux, bref fuivant fon habitude: „Lcs avantages de cette Lunette pardeflus celles où l'on n'employé que du verre, sont premièrement que le miroir concave, quoy que de figure fpherique, affemble beaucoup mieux les rayons parallèles vers un point, que ne font nos verres fpheriques; comme cela fe peut démontrer géométriquement", etc. Il eût pu y joindre la conftruction et fes calculs. À cet article fait fuite un autre, dans le journal de juin, fur la lunette catoptriquc de Caffegrain. Elle avait été décrite quelques mois auparavant dans le „Recueil des Mémoires et Conférences fur les Arts et les Sciences", rédigé par J. B. Denis. Huygens y réfute l'auteur de cette defcription qui voyait à tort dans la lunette de Caffegrain plufieurs avantages iiir celle de Newton. Il ajoute que celle de Caffegrain est même inférieure à la lunette nullement mauvaife propofée en 1663 par James Gregory, le même homme avec qui il avait eu en 1668, comme on l'a vu plus haut, une difpute fur la quadrature du cercle '5^. Huygens fit aullîtôt travailler à la conffruftion d'une lunette newtonienne. D'abord à une petite, dont le miroir avait une dillance focale d'un pied '"), puis à une plus grande à dillance focale de douze pieds (et à diamètre de 1 1 pouces), mais il fe trou\a que, du moins à Paris, „la matière des miroirs eff trop molle auprès de celle du verre, et ne fouffre point le poH fans fe gaffer '•')". Nous conffatons qu'il y travaillait aufll lui-même 5^). En mars Huygens reçut le n° de février des Philofophical Transactions contenant la „Ne\v theory about Light and Colors" de Newton dont en avril il dit qu'elle lui „paroit fort ingenieufe, mais il faudra veoir fi elle eff compatible avec toutes les expériences" et le i juillet „que jufqu'icy elle me paroift très vrayfemblable ")". 54) T. VII, p. 131. 55) Jusqu'à rinvention des lentilles achromatiques, la lunette de Gregor\- („hequemer nach irdi- schen Gegenstânden zu richten als das Newton'sche") a eu une grande vogue d'après les „Lettres à une princesse d'Allemagne sur quelques sujets de physique" (1750) ou „Physika- lische Briefe fur Gehildete aller Stande" (édition de 1 848) de Leonhard Euler. Le «nouveau télescope à réflexion de Hadley", mentionné à la p. 302 du T. XXI, fut construit à peu prés comme le voulait Gregor)-. Mais voyez aussi la note 1 de la p. 135 de notre T. VII. 5«)T.VII,p. 158. 57) T. VII, p. 1 57, 173, 319. D'autres pages encore dans la Table des ]Matiéres traitées du T. VII in voce „Lunettes catoptriques fabriquées par Chr. Huygens". 58) T. VII, p. 186. 5»)T. VII, p. 156, 165 et 186. 85 674 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Huygens — qui finon fe trompait rarement dans (es calculs — fit une remarque erronée fur un calcul d'aberration de Newton, difant que fuivant le principe de ce dernier l'aberration devrait être dans le cas confidéré le double de ce qu'il difait. Il s'agiffait de rayons paflant à travers des lentilles ''''). Newton n'eut pas de peine à le réfuter"') et Huygens — qui reconnut son erreur "') — doit bien avoir eu l'impreiTion que ce nouveau venu n'était pas à tuéprifer. Il avait cru un moment avoir fait voir que le principe de Newton de la proportionnalité de l'aberration aux angles d'inclinaifon des rayons n'efl: pas en parfait accord avec l'expérience. Au commencement du mois d'août Huygens reçut le n° du 15 juillet des Tranf- aftions où le trouvait la Pièce de Newton intitulée „A Séries ofQueriespropounded by Mr. liaac Newton, to be determined by Experiments, pofitively and directly concluding his new Theory of Light and Colours etc."'''). Dans le Journal des Scavans de juillet parut la Pièce de Huygens fur fon phénomène, r„Extrait d'une lettre touchant les phénomènes de l'eau purgée d'air" ''+). Il y expofe l'hypothèfe de la preffion, de grandeur inconnue, „d'une matière plus fubtile que l'air" qu'il avait adoptée quelques années auparavant *'), fans pouvoir aucunement précifer le degré de fineffe de cette matière fubtile par rapport h d'autres. Nous favons maintenant qu'il fit faudc route ^'') et que nous devons — fans pour cela néceffaire- ment approuver l'idée de Defcartes — ne pas adhérer à sa conclufion : „ron trouvera peut-être que cette force efl allez grande pour caufer l'union des parties du verre et d'autres fortes de corps, qui tiennent trop bien enfcmble pour n'être jointes que par la contiguïté et par le repos, comme a voulu M. Defcartes". En août il nous apprend avoir à fon fervice deux laquais, un cocher et une cuifinière, et poficder un carolTe et des chevaux. A fa falle à dîner il a mis des cuirs dorés veloutés reflemblant aux plus beaux brocards de Gènes'*"). «°)T.VII,p. 186. «0 T. VII, p. 267. <=)T.VlI,p.229. «) T. VII, p. 208. *■♦) T. VII, p. 201 — 206. Voyez sur la traduction anglaise la p. 377 qui précède. *5) p. 649 qui prC'cède. ««) Voyez la p. 246 du T. XIX. 'S'') T. VII, p. 211. En février (p. 144) il parlait de 6 personnes et 2 chevaux; en août il dit que sa „famille" s'est accrue d'un cocher. HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — I 6 8 1 . 67 5 En fait de raathcmatiquc, nous voyons Huygens toujours préoccupé du problème d'Alliazcn '"'"), de la qucllion des (îgnes dans les équations de u;éoraétric analytique '^^), de celle des tangentes""), ainll que de la géométrie d'Euclidc fur les définitions et raifonneraents duquel il avait été jadis en correfpondancc avec Tacquet. Il indique les trois jluus qu'à ("on avis il faut le propofcr, a l'inflar d'Euclidc, dans un traité fur les éléments de la géométrie, et comment Ton pourrait arriver, par une certaine rétrogradation, à pofer un nombre minimum de principes ou axiomes. Il s'agit auiïî d'éviter les définitions fuperflues'"). Ces pages fur Euclidc furent une affaire d'Aca- démie. Il n'en fut pas ainfi de fes converfations fur la mathématique avec Leibniz, arrivé à Paris dans la première moitié de l'année 1672, mais qu'il ne mentionne qu'en janvier 1673 au moment de fon départ pour l'Angleterre, dilant que fa machine pour les multiplications ert fort ingénicufe"'}. Ce n'ell pas de lui, c'ell de Leibniz que nous apprenons les fujets de ces converfations"^). Leibniz s'ell trompé dans son „HiiU)ria et Origo Calculi Differentialis" en difant avoir reçu de Huygens r„Horologium ofcillatorium" en 1672, donc avant fon départ pour l'Angleterre. Toutefois il ne parait nullement improbable que Huygens en ait caufe avec lui déjà en 1672, d'autant plus que les „Objec"tions de Roberval" dont nous avons traité plus haut, datent déjà de plus tôt et que Huygens peut donc en 1672 auffi avoir parlé à l'Académie de fon traité. Il peut fort bien lui en avoir montré, ou même donné, en 1672, des feuilles imprimées puifque l'impreflion, qui devait être terminée en avril de l'année fuivante, avait commencé en feptembre'+). La publication fur Saturne dans le Journal des Scavans de décembre 1672 a déjà été mentionnée plus haut"'), puifqu'elle fe rapporte aufH aux obfervations de 1671. Celles de 1672 fe trouvent aux p. 109 — 114 du T. XV. L'avant-projet de cet article "'^) femble en même temps avoir fervi à préparer un difcours à tenir pendant une des féances de l'Académie. Il ell: de plus fait mention dans les pages citées d'une *') T. \X, p. 328, le 25 mai 1672. «»)T. XX, p. 408 et 421. 7°) T. Vil, p. 229, lettre à Oldenburg. '"^T. XX, p. 185— 1 8-. 7>) T. Vil, p. 244. 73) T. VII, p. 244, note 12. 74) T. XVIII, p. 3-. 75) P. 671. 7") T. XV, p. 500 — 502. Nous avons cité en cet endroit le passage de r„Historia" de du Hamel qui se rapporte au.\ observations de Cassini e: de Huygens. 6-j6i BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. obfervation de Mars, et I luygens note que Wendelinus a vérifié pour les satellites de Jupiter la troifième loi de Kepler' '). Nous avons public dans le T. XIX •■^) un calcul fur la hauteur de ratmofphère et le coefficient de réfraftion vide-air, où Huygens part de Thypothèfe de rayons droits et d'une atmosphère nettement limitée. Les lunettes de Rome, avec les verres de Campani et de Divini, vinrent en décembre "9). En matière de phyfique, nous notons qu'un allemand, Jacob Spener. apprit à Huygens, au mois d'avril, de faire la boule de fouffre qui attire les plumes *°); et qu'en décembre il publia dans le Journal des Sçavans la Pièce fur „une nouvelle manière de baromètre" *''). Nous en avons parle auiïi au T. XIX ^'). où nous avons cité la jufte remarque de iVlariotte que l'idée de ce baromètre était de Defcartes ce que Huygens eût pu trouver aufli chez Pafcal ; et mentionné la tranfFormation de ce baromètre en thermomètre à air par Hubin ^3). 1673. Vers le i janvier Huygens s'occupa — fans en faire part, que nous fâchions, à perfonne — du criilal d'Iflande iur lequel Eraime Bartholin avait publié en 1669 ou 1670 fon traité „Expcrimentacryll:alliinandicidifdiaclafi:iciquibusmira&infolita refraftio detegitur". Sur les rapports entre Bartholin et Huygens on peut confulter le T. XIX ^+). Picard — qui, foit dit en paffant, avait publié fa „]\Iefure de la Terre" en 1671 — avait rapporté en cette même année de fon voyage d'Uranibourg des criftaux d'Iflande fur lefquels Huygens écrit vers le i feptembre 1672^') avoir fait des obfervations. Il eut l'idée de faire paffer un rayon de lumière par deux criflaux fuccefîlvement, et il fe trouva que les deux rayons fournis par le premier criilal, l'un régulier, l'autre irrégulier, ne fe divifaient pas toujours chacun en deux rayons dans le deuxième. En regardant un petit objet h travers les deux crillaux il obtenait deux images ou ") T. XV, p. 116. ^«) P. 538-539- ?») T. VII, p. 235. 8°) T. XIX, p. 611. «■) T. VII, p. 238— 241. 8=) P. 342—343. 83) T. XIX, p. 345. I,e tome perdu des Registres de 1673 y est cité. 8't) P. 408, première note. 85) T. XIX, p. 409, note 3. HUYGENS ACADÉMICIEN 1 666 — I 68 1 . 6jJ bien quatre inia!;es parfois éii;alemcnt lucides en variant le„pofitusduorumfru(iorum", p. e. en tournant l'un des eriihuix. Pour rendre raifon de ce phénomène il s'imagina „que dans ce cryflal il y a deux matières dillerentes, et qu'il y en a pareillement deux différentes en l'air ou ether dont le mouvement fait ce que nous appelions lumière". Etc. comme on peut le lire au T. XIX «0- „Air ou ether". Il n'était pas encore tout-à-fait décidé en 1673 d'adopter le mot éther pour la matière fine qui fert à la tranfmiflîon de la lumière. Ceci eil d'ailleurs un détail de peu d'importance. Quelques mois plus tard il écrivit le „Projet du Contenu de la Dioptrique" que nous avons publié dans le T. XIIP") où le crillal d'Klandc cil brièvement mentionné, mais non pas les deux matières différentes dont il l'ut quelHon plus haut. Huygens lé propofait maintenant de joindre à la dioptrique la théorie de la lumière, et auffi l'explication des halos et parhélies. Il faudra, dit-il, „rechercher plus profondement la caufe de la refraétion". Le père Pardies de qui il faifait grand cas lui avait montré fon „traité des Refraélions" qui n'a pas été publié"**). Dans ce Projet nous ne trouvons pas le mot couleur. Le 1 4 janvier il écrivit à Oldcnburg la lettre dont la partie qui traite de la théorie des couleurs de Newton, e. a. du doute de 1 luygens — voyez la p. 674 qui précède — fur la parfaite proportionnalité des réfraéHons„dans les grandes et petites inclinations des rayons sur les furfaces du verre" fut traduite et publiée dans les Philofophical Tranfaétions^^), de même qu'une partie d'une deuxième réponfe de juin'^^}. Ces lettres, afl'ez courtes, méritent d'être lues en entier, non pas en premier lieu pour elles-mêmes, mais pour les brillantes réponfes de Newton qui finit''") par mettre fa théorie des rayons et des couleurs dans la forme de cinq définitions et de dix propofitions. En janvier Huygens avait fbutenu avec Hooke''") qu'il n'exifle peut-être que deux couleurs, lefquelles fufîifent pour cdmpofer toutes les autres. Il veut une expli- cation mécanique et déclare penfcr qu'„il fera bien plus aifc de trouver quelque hypothefe par le mouvement qui explique ces deux différences que non pas pour tant de diverfitez qu'il y a d'autres couleurs". 8<) P. 414. "0 P- 738-745. 88) T. XIII, p. 743, note 2. Nous avons cité l'ouvrage inédit de Pardies aussi à la p. 393 du T. XIX. 8') Le no. 28 de la p. 377 qui précède. 9°) Le no. 29. 5") T. VII, p. 330—331, le 3 juillet 1673. '*) Voyez la p. 618 qui précède ou la p. 385 du T. XIX. 678 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Newton répond à bon droit qu'une variété indéfinie de couleurs, comme de mou- vements, n'efl: pas plus difficile, et même bien plus facile, h concevoir qu'une diverfité correlpondant au chiffre 2. Il ne veut pas d'ailleurs lui-même faire des hypothèfes mécaniques. Il défire „leave it to others to explicate by Mechanical Hypothèfes the Nature and Différence of thofe qualities: which I take to be no difficult matter"'^^. Il ne veut certes pas indiquer par cette fentcnce qu'il ne croit aucunement à l'exigence d'un éther; et les mots „which I take to be no difficult matter" doivent être pris ciini grano falis (tout aufli bien que le mot „aifé" dans la fcntence de Huygens citée plus haut). Témoin fa lettre à Boyle de février 1679'+): „I hâve fo long deferred to fend you my thoughts about the phyfical qualities we fpoke of, that did I notelfeem mylelf obliged by promife, I think I should be alliamed to fend themat ail. The truth is my notions about things of this kind are fo indigelted, that I am not well fatisfied myfelf in them I (uppofe that there is diffufed through ail places an aethereal fubllance etc". Il elf vrai qu'en parlant ici de l'éther il ne fonge pas en premier lieu aux phénomènes de la lumière. Quant à Huygens, qui dans fon Projet établit fans doute, avec Pardies, une certaine analogie entre la lumière et le fon, puifque dans Tune comme dans l'autre il y a fuivant lui „tranfparence fans pénétration de rayons", où il f^iut entendre „de rayons maté- riels", il ne fongeait pourtant pas à des vibrations de fréquences déterminées corref- pondant à des couleurs. Nous penfons comprendre plus ou moins pourquoi il croyait pouvoir et devoir expliquer la nature mécanique de deux couleurs : il femble poffible — puifqu'il voudrait bien compofer le blanc de ^«/x couleurs primitives'"'}, le jaune et le bleu — qu'il fongeait aux deux matières éthérées différentes dont les phénomènes obfervés dans les criftaux d'Iflande semblaient indiquer l'exiflence. Les vibrations longitudinales de ces deux matières ne pourraient-elles pas correfpondre aux couleurs jaune et bleue refpeétivement ? Comparez les p. 385 — 386 du T. XIX'*). Quoi qu'il en foit, après qu'il eut obfervé les phénomènes de la réfraélion double, l'analogie de la lumière avec le fon — qui, lui, admet fans aucun doute une variété continue de fréquences de vibration — ne devait pas lui paraître bien grande. Dans cette difculfion il ne dit pas un mot des criffaux. Maislesphénomènesobfervés, failant voirque la théorie deNewton ne pouvait certainement pas élucider entièrement le problème de la nature de la lumière, reliaient préfcnts à fon efprit. En juin ^'^ il "5) T. VII, p. 265 — 266. Voyez la p. 395 du T. XIX sur la théorie des vibrations périodiques de l'éther que Newton développa sans y croire déjà en 167;. Il entend évidemment parler de vibrations longitudinales. ^'•) On peut la lire aux p. 2 11 — 2 1 5 de „Isaac Newton, a biographv" bv !.. Trenchard More, 1934. »5)T. Vil, p. 243 et 302. '"') Oi'i toutefois les deux couleurs sont appelées bleue et rouge. s'OT. VII,p. 302. HUYGENS ACADÉMICIEN 1666 — 1681. (i-J\) déclare n'avoir plus envie de difputer puifqiie Newton „roiiflicnt Ton ()pinif)n avec tant de chaleur". La découverte par Newton de l^jaccident" de la différente réfran- gibilité des couleurs lui paraiffait, depuis janvier, fort confidérable. Vers la fin de décembre 1672 lluygens — de même que Picard, Mariette et Romer — avait obfervé le nouveau fatellite de Saturne (Rhéa) trouvé par Caflini. Ils l'avaient tous vu le 23 du mois, le foir même de la découverte, lluygens donne audl une obfervation du 30 décembre, puis deux de janvier'*). Ce fatellite n'était pas identique avec celui (Japet) que Caiîini avait découvert en oétobre 1671 et qu'il avait depuis perdu de vue. On ne manqua pas de retrouver ce dernier; dans deux obforvations de Huygens'-") il efl: défigné par „novifllmus" tandis que dans les figures antérieures Rhéa s'appelle „novus". „C'efi: Monlieur Caliini qui s'efl: avifè le premier de 2 nouveaux compagnons de Saturne depuis que nous avons eu les Lunettes de Rome. Il a logé il y a près d'un an a l'oblcrvatoire et ne manque pas une nuict claire a contempler le Ciel ; a quoy je ne voudrois nullement m'allujettir, me contentant de mes ancienes découvertes, qui valent mieux que toutes celles qu'on a faites depuis "■°)". Après cette laus propria Huygens nous apprend par la même lettre avoir maintenant lui aufll à l'obfervatoire un appartement compolé de deux bonnes chambres. Il y eut une certaine confulion entre les deux nouveaux fatellites, comme nous l'avons dit au T. XV'°'). Rhéa efi: intérieur au fatellite de Huygens (Titan). Japet lui efl: extérieur. Huygens, fuppolant d'abord Rhéa extérieur, fit hâtivement des calculs fur fon orbite fur lefquels on peut confulter le dit T. XV '°-). La publication de Caflini fur les deux fatellites efl: de mars' °3). Nous avons nommé Romer (1644 — i/io), gendre d'Érafme Bartholin, qui flit amené de Copenhague à Paris en 1671 par Picard et chargé de l'inflruftion du Dauphin. En 1 672 il avait été créé membre de l'Académie des Sciences '°+). S'8)T. XV, p. ii4et 117. 9») T. XV, p. 118. '°°) Lettre au frère Lodevvijk du 28 juillet 1673, T. VII, p. 348. "■) P. 507—508. ■") P. 1156:509—512. "3) T. XV, p. 115, note II. '°4) Voyez la p. 30 du T. VIII. 68o BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. En 1672 nous avons noté l'intérêt de Huygens et de Papin pour les pompes et fontaines. De février 1 673 date la première Pièce du Manufcrit D fur la „nouvelle force mouvante par le moyen de la poudre à canon" invention à laquelle Huygens travaillait depuis trois mois en failant „une infinité d'expériences" '°5). Elles lui permettaient de croire qu'en grand la chofe réuflirait encore mieux (fans que nous puiffions voir que cet efpoir le foit réalisé). La machine pourrait fervir à tirer des fardeaux,pour élever de l'eau en l'appliquant a des pompes preffanteset pourbeaucoup d'autres ufages. Le texte de la Pièce telle qu'elle fut publiée en 1 693 — voyez la p. 686 qui fuit — efl: du 26 août 1673'°'*). En septembre Huygens donna une defcription de ce moteur à explofion dans une lettre au frère Lodewijk'°") où il dit l'avoir fait voir d'abord aux académiciens, enfuite à Colbert de qui „quatre à cinq laquais furent élevez fort facilement en l'air""'*)". Cette force du mouvement pourrait auffi être „adaptè a des aifles ou quelque chofe de femblable'°9)". L'évolution de cette machine en ce temps (les moteurs pratiques à explofion qui, pourrait-on dire, s'y rattachent plus fpécialcment, datent de beaucoup plus tard) appartient plutôt à l'hilloire de Papin qu'à celle de Huygens quoique ce dernier, en arrivant à Paris, eût déjà infcrit dans ion programme"") 1 9. I . Avifer aux moyens de hauflcr l'eau les meilleurs et les plus fimples. 20. Examiner la force de la poudre a canon. 21. Item celle de l'or fulminant. 22. Item de l'eau raréfiée par le feu. Il y avait eu déjà avant Papin des projets pour utilifer la force motrice de la vapeur d'eau. Huygens ne pouvait ignorer que — comme il parait par plufieurs paffages de la Correfpondance de fon père — Cafpar Kalthof, qui jadis avait travaillé pour lui, s'était occupé d'une conflruétion de ce genre. Voici le Summary de notre article de 1932'") lur ce fujet: „It is shown that the Dutchman Cafpar CalthofF who was employed by the Marquis of Worcefter during many years is identical with the '°'') Pressent Tome, p. 241 et siiiv. '°<') Présent Tome, p. 248 — 250. ■°0'''- VII, p. 356. 108-^ C'est ce qu'on trouve dans un fragment de lettre de Ilnygens de 1686, T. IX, p. 79. Cette expérience fut faite par Papin, T. I.\, p. 466. ■°9) T. Vil, p. 359. ■'°)T. XIX,p. 256. '") „De roi van den Nederlander Caspar Caltlioffetc." Voyez la p. 909 qui suit. HUYGENS ACADÉMICIEN I f>(^(^ — I 68 1 . 68 I inllnimciuniakcr CaltholTwho llayed at Dordrecht in the years 1645 — 1656. Since Calchoffin tliis period was vcry buiy witli clic conllrudion ofa llcam-cngine, ic may bc conjcdiired chat thc llcam-cnginc which was paccntcd in 1663 by the Marquis is rather due to Calthoffthan to him. ChrilHaan lluygens was vvell acquainted with Calthoff wlio niadc very good fonns for thc pohshing of Icnics for him and his brother. I hiygens vilited Calthoff" in England in 1 6G 1 and 1 663 and Ihw thc cngines for the railîng of water conltrué^ed by Worceller and Cakhofl""^). Hc mufl: hâve fpoken of them to Papin vvhen working with him at Paris in the years after 1666". Au mois d'avril parut r„norologium ofcillatorium", fruit cminent de l'expérience et de la raifon : voyez lur la dcvife „cxperientia ac ratio" la p. 3 1 du T. X\'III, fur le caraftère monumental de l'ouvrage la p. 33. Il y a beaucoup de géométrie danscelivre. On y rencontre aufii dans la Pars Quarta, ce qui nous femblc être une nouveauté"^), des formules de phyiiquc (ou li Ton veut de mécanique), c. h. d. des fonnules où entrent à la fois des lettres exprimant des grandeurs de nature diverfe, favoir ici des poids et des longueurs"^). Nous croyons d'ailleurs pouvoir nous en tenir à notre Avertiffement de 1934 du T. X\'ni. La Propolîtion XX de la p. 304 efl: la plus connue de toutes : „Le centre d'ofcillation et le point de fufpcnlion font réciproques". Dans fa Dédicace au Roi Huygens parle de fon double but: cultiver la fcience et être utile. La découverte fort importante de la théorie générale de l'ifochronifme des vibra- tions, en d'autres termes celle de la vibration haraioniquc, s'y rattache"'). Mais Huygens ne publia pas cette découverte ni l'application fragmentaire qu'il en fit au calcul de la période de vibration d'une corde""). On fe rappelle que déjà en 1645 Merfennc avait attiré l'on attention fur la corde vibrante "■"). Dans r„Horolog-ium ofcillatorium" — y compris les théorèmes, dépourvus de démonllration, fur la force centrifuge — la confidération des atomes, de matière groffe ou fine, ne joue aucun rôle. "") Comme on l'a vu plus haut dans le présent Tome. "3) Comparez les p. 459 et 592 qui précédent. "■*)T. XVIII,p. 258etsuiv. "5j T. XVIII, p. 483 et 489; voyez-y la note 2. "«) T. XVIII, p. 489— 494. "') P. 426 qui précède, deuxième alinéa. 86 682 BioGRAPHre de chr. huygens. Quant à rabfence de démonftrations, on ne la conftate pas feulement dans le cas de ces théorèmes mais auffi pour tout ce qui fe rapporte aux furfaccs des conoïdes hyperboliques et fphéroïdaux '"*) et pour le calcul d'un efpace hyperbolique au moyen de logarithmes '"^). Plufieurs autres calculs font indiqués, l'exécution étant laiflee aux lecteurs "°). Newton appelle l'Horologium ofcillatorium „fullofvery fubtileandufefull fpecu- lations very worthy of the author". Il dit en outre fuppofer que Huygens qui s'était contenté pour le moment de faire connaître un certain nombre de propofitions fur la force centrifuge, publiera bientôt un traité fur ce fujet „\vhich fpeculation may prove of good ufe in natural philofophy and allronomy, as well as mechanicks". Dans THorologium Huygens n'avait rien dit fur l'aftronomie. Le favant anglais fe déclare prêt à envoyer à Huygens fa méthode à lui de rec'Hfier des courbes et Oldenburg ajoute: „Sur cecy vous n'avez qu'a me faire favoir votre ordre"; mais Huygens n'a apparemment pas fait ufage de cette offre. Newton dit de plus que les confidérations fur l'évolution des courbes peuvent être généralifées, qu'on peut poler le problème : „Curvas invenire quotafcunque, quarum longitudines cum propolitiï alicujus curva; iongitudinc, vel cum area ad datam lineam applicatâ, comparari poffunt""'). • La reftification de la parabole dont Huygens avait traité dans fon livre'"} en nommant fon compatriote van I leurœt comme le premier qui l'aurait obtenue, donna lieu à des obfervations de Wallis et d'Oldcnburg '-•'}. On confidérait apparemment cette quefUon de priorité, qui ne nous intéreflè plus guère, comme aflez importante. Oldenburg fit aufll quelques obfervations fur les eflais de Bruce de l'horloge marine et fur les horloges à pendule conique conitruites par Hooke, auxquelles Huygens répondit"'^). • "^) T. XVIII, p. 21 2 et suiv. Voyez sur ces surfaces les p. 516 — 517 qui précèdent. "') T. XVIII, p. 220 — 221. Comparez la p. 592 qui précède. '■°) Voyez p.e. le calcul du centre d'oscillation du conoVde hyperbolique, T. XVlil p. 332 et suiv., sur lequel on peut aussi consulter la note i- de la p. 613 qui précède. '-') T. VII, p. 326 et 32H. Voyez sur une autre remarque de IVewton les p. 37 — 38 du T. XVIII. '--) T. XVIII, p. 208 — 211; voyez-y à la p. 210 notre note i. '-5) T. VII, p. 307— ■^09, 323 — 325 et 339 — 345. Consultez aussi sur ce sujet les p. 188 — 190 du T. XIV. '-■') T. VU, p.323et 336 337. Voyezaussi sur les liorlogesàpenduieconiquelap.66duT. XVIII. HUVr.F.NS ACADÉMICIEN l6(1rt l6S'l. 683 Robert 1 lookc fut en cITcc une des nombreufcs pcrfonnes '*') à qui I luygens fit cadeau do (on ouvrage. On peut lire dans le T. VII '-'^) la traduftion anglaife d'une lettre de Chriltiaan h l'on père commençant parlesmot,s:„Iamobliged tothecivilitie of Mr. Hooke for what hc writes to you concerning my Book". Toutefois la lettre de Hooke, on le voit par cette réponfe, contenait aulll des obfervations critiques. Il y en a davantage dans le manufcrit publié par Drummond Robcrtfon dans ,,The Evolution of Clockwork" p. 1 67 ' "■"). Cette critique a furtout trait à la détermination des longitudes par les horloges marines à pendule, lesquelles Hooke juge après tout infuflilantes. Dans la lettre à Ton père I luygcns écrit : „I doe not wonder at what he iay thtohave obier vedt()uchingtheiniiinilienceofthePendoio's,tofindthe longitude" mais il ajoute qu'il efpère bien („I am still in good hopc") que le dernier modèle décrit dans Ion livre fe montrera meilleur. Ilendoutaitprobablementunpeuiui-mcme. Ce dernier modèle c'ell l'horloge à pendule triangulaire par la delcription de la- quelle fe tennine la Pars Prima de l'I lorologium ofcillatorium et qui ne fut mife à l'épreuve, femble-t-il, qu'en 1686'-^). En 1 6-3, et peut-être plus tôt, Huygens eut connaiirance du traité de Pierre Per- rault „De l'Origine des Fontaines", dédié à lui, et accompagné d'une Pofl-face inti- tulée „Lettre à INI. 1 luygens au fujet des expériences". Le traité parut, fans nom d'auteur, en 167J., mais la lettre ell datée juillet 1672 '='). Elle fait voir que l'auteur avait difcouru avec Huygens fur le fujet de fon traité déjà avant ce temps. P. Perrault, après avoir donné une hilloire des opinions profeifées jusqu'alors fur la queltion de l'origine des fontaines ou Iburces, le rallie à l'opinion commune d'après laquelle la quantité de pluie (et de neige) efl; fuffifante pour faire couler tant les rivières que les fontaines, mais il veut „quc ce font les Rivières qui font la cause des Fontaines et que s'il n'y avoit point de Rivières il n'y auroit point de Fontaines". Aujourd'hui les géologues ibnt également d'avis que la quantité de pluie eu fuf- fifante; ils rejettent donc, comme lui, la théorie d'une infiltration de l'eau de mer par '-5) La liste se trouve à la p. 321 du T. VII. •=«) P. 390—392. '^") British Muséum RISS. „I had the peculiargood fortune" dit M. Drummond Robertson, „to discover his unpublished Notes for a lecture to the Royal Society on the subject, provoked no doubt by the colourless account above mentioned" (savoir celui d'OIdenburg dans les Philos. Trans. de juin 1673). 128-^ T. XVIII, p. 120 — 123. Consultez la note 4 de la p. 122. "') Voyez cette lettre aux p. 287 et suiv. du T. VII. 684 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. des canaux fouterrains conduifant à de grandes cavités d'où des vapeurs s'élèveraient par l'aftion du feu fouterrain. Mais on n'accepte pas la théorie que les fources pro- viendraient des rivières. P. Perrault veut que, par fuite d'une cvaporation dans la terre les eaux des rivières extravafées remontent jufqu'au fommct des collines et des montagnes. Vers la fin de fa lettre à Huygens il dit avoir fupprimé la comparaifon de cette afcenfion avec les effets de la pompe auxquels il donnait pour caufe principale l'attraction parla crainte du vide. Cependant, il foutient dans fa lettre que l'explication de certains phénomènes par la crainte du vide et par l'attraftion n'cfl pas ablurde. Et en effet — nous ne dilbns rien de la crainte du vide — il ne lemble pas pouvoir être accusé d'ablurditc lorlqu'il demande : „Comment fepeut comprendre la fève qui monte aux arbres? .... Combien (e fait-il de chofes dans le corps des animaux qui femblent ne pouvoir être attribuées qu'à quelque puiiïance attracflive?" Nous avons cité cette dernière phrafe aufli à la p. 332 du T. XIX. P. Perrault parle à bon droit de r„incertitude où je croi que Vous ont mis les expériences que vous avez faitez du Siphon & des deux plaques de metail"''°). Quoique s'étant décidé h attribuer cet effet-là audi à une certaine prelRon, Huygens dans la réponfe ' '') admet que ion ex- plication n'elt pas certaine ''''): „I1 ell vray que les expériences que je fis il y a quelque temps, du iiphon qui fait l'on effect dans le vaiffeau vuide d'air, et de placques qui y demeurent attachées enfemble, vous fourniiïent une objection très confiderable contre l'effect que nous attribuons à la prelHon de l'air . . .". Généralement il dit ne pas croire „que nous fcachions rien très certainement mais tout vraifcmblablement, et qu'il y a des degrez de vrailéniblance qui font fort différents". Une quinzaine d'années plus tard il ajoutera ' ^^ ') que c'ell le bon feus (nous pouvons traduire ainfi l'on expreliion: „ingenium judiciique rectitudo""} qui nous fait difcemer les degrés de probabilité. Or, il ell focile de voir que perfonne ne pod'ède le bon fens abfolu. L'averfion de Huygens pour l'attraction, même à petite diftance — et il faut avouer que l'attraction à petite dillance n'ell: guère moins remarquable, ou fi l'on veut moins étrange, que celle à grande dilbnce — était affez forte pour que fon explication (voyez fur cette explication les p. 214 — 215 du T. XIX datant de la première moitié de 1673) du phénomène du fiphon et des deux plaques par la preffion d'une matière line lui parût ■3°) T. VII, p. 297. '3') A laquelle se rattache la Pièce LVIl de la p. 102 qui précède. '3»; T. VII, p. 299. ■33) T. XXI, p. 541. MUYCKNS ACADÉMICIEN I 666 — I 68 1 . 685 de plus on plus probable; Hins cependant, peut-être, devenir à fon avis tout-à-fait aufli probable que rcxplication de i'etfet des pompes par la prelfion de l'air '^+). De 1673 date aufTi la brochure de P. D. Huec fur le phénomène de Huygens '35). Puifque nous parlons de la famille Perrault, nous pouvons bien mentionner qu'en 1673 parurent „Les dix livres d'Architecture de Vitruve" dans la craduétion de Claude. Nous les avons audi mentionnés à la p. 24 1 du T. XIX à propos des machines à pillons. En juin, dans une lettre au frère Conllantyn, Huygens donne une defcription des grandes lunettes de fer blanc dont on fe fervait à Paris. Il elt e.a. queftion de lunettes de 46, de 50 et de 62 pieds. Avec les lentilles italiennes on voyait p.e. Vénus „fans aucune queue ni barbe comme nous rappcllions, ce que mon meilleur verre ne fait pas". Néanmoins Conltantyn continue fon travail et Chrilliaan lui fait connaître la méthode des artifans de Paris ' ^^). En août il préfente à Colbert un rapport „De TefTect des Lunettes d'approche" '^^). Il y ell dit que les lunettes de 60 pieds font les plus grandes que nous ayons prc- fentement et que l'effet de plus longues ne pourra guère être déterminé que par l'expérience à caufo de „certaine propriété et défaut dans les rcfraétions qu'on a remarqué depuis peu"; il ne nomme pas Newton. En avril il avait été queftion d'une publication des „tabul2e lignese" ' 3*} qui „repre- fentent orbites, proportions et diftances de la terre et des autres planètes à l'entour du folcil félon Copernic avec leurs excentricités et aphélies, et fervent d'ephemeride perpétuelle au moins pour 200 ans" '3'^). Mais cette puWication n'a jamais eu lieu. '^■♦) Récement („Archives internationales d'histoire des sciences". Avril 1948) M"' Suzanne Delorme a publié un article intitulé „Pierre Perrault auteur d'un traité de l'Origine des Fontaines et d'une théorie de l'expérimentation" où elle dit: „Esprit moderne, Perrault nous apparaît même en avance sur son temps, lorsqu'il indique qu'un système n'exclut pas for- cément l'autre, en reconnaissant que les principes du mouvement n'étant pas connus, il n'y a pas lieu de rejeter absolument l'attraction pour n'admettre que la seule impulsion...". N'oublions cependant pas qu'il n'était pas seul à croire à l'attraction: voyez les débats de 1669 sur la cause de la pesanteur à l'Académie des Sciences (T. XIX et p. 653 qui précède). Claude Perrault en cette occasion se déclara contre l'attraction (T. XIX, p. 645). ■35) T. XIX, p. 242etsuiv. ■3-5) T. VII, p. 3 10, 3 II, 3 18. '37) T. VII, p. 350. '38) Voyes sur ces tables la p. 5 1 1 qui précède. 139) T. VII, p. 270 — 276. Voyez aussi les p. 131 — 132 du T. XXI. 686 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. En juin 1 673 nous rencontrons pour la première fois, dans une lettre de Huygens à Oldenburg, le nom de Leeuwenhoek qu'Oldenburg avait mentionne dans les Philos. TranfacHons de mai et dont Huygens avait lui auffi reçu de Hollande quelques ob- fervations, fans doute de fon père: c'était ce dernier qui avait établi les premières relations de Leeuwenhoek avec la Royal Society ' +°). — IVIéme en 1 675 tant les Anglais que Huygens qui ne réuflKTait pas à „voir certaines chofes qu'il voit", douteront encore „ll ce ne font des déceptions de fa vue '+')". Nous trouvons en ce même mois quelques calculs de Huygens fur une expérience de Cafllni qui avait trouvé qu'à une altitude de 1 070 pieds fon baromètre avait baifle de 16 lignes '+'). Une pièce donnée en juillet à Gallois, rédacteur du Journal des Sçavans, n'a pas été publiée: en 1673 aucune livrailbn de ce Journal n'a vu le jour. La Pièce '+"') traite du paradoxe hydroftatique de Stevin dont Huygens, fans nommer Stevin, donne une déraonllration fort évidente: fi ce théorème n'était pas vrai, le centre de gravité d'un fyflème formé par un fond mobile, un poids et une quantité d'eau pourrait monter fpontanément. Cette impoffibilité, ou fi l'on veut celle du mouvement perpétuel, était affirmée dans le principe énoncé plus haut '++) en grands caractères. Quelques années plus tard Mariotte fit fur ce fujet, en préfence d'un grand nombre de perfonnes, fon expérience „du tonneau avec un tuyau par de(rus"'+'). Le manuicrit de la „Nouvelle force mouvante par le moyen de la poudre a canon et de l'air" porte la date du 26 août 1673: voyez les p. 248 — 250 qui précèdent. Il fut publié en 1693 dans les „Divers ouvrages de INIathematique et de Phyfique par Meiïieurs de l'Académie Royale des Sciences". L'on voit par une Pièce de décembre'**) que les expériences continuaient toujours. ■40) T. VII, p. 315. ■■") T. VII, p. 400 et 417. ■4=) T. XIV, p. 495. ■«)T.VII,p.433. ■■♦4) p. 509. '■♦3)Voyezlap. 76 du T. XIX. '•*«) Présent Tome, p. 251. HUYGENS ACADÉMICIEN 1 666 — I 68 1 . 687 Le problème d'Alhazcn ne cefl'a de préoccuper Miiy^rcns, comme le fait bien voir fa Pièce du 2 septembre '■•") ainli que celle publiée dans le T. XX '■•'■}. Il peut avoir fait le fujet d'une communication h l'Académie. C'ell aux folutions de Huygens et de Slulius que fe rapporte la Pièce publiée en cette année par Oldenburg dans les Philos. Tranfadions'+!'). Le 2 décembre Huygens lut à l'Académie iur l'équilibre de la balance '5°). Une pièce fur un cas d'équilibre ilable (équilibre de deux verges) peut dater du même temps '5'). Outre aux cordes vibrantes''') nous voyons Huygens s'intércficr en cette année aux boîtes à mulîque '''). La théorie de la vibration des cordes fe rattachait à la découverte de l'ofcillation harmonique. De ce même temps pourrait dater la feuille defHnée h un „clarifllmus et perfpicacilîimus geometra" où Huygens traite de la dite ofcillation avec une obfcurité voulue '5-^). L'exillence de cette feuille nous a amené à dire que la poflibilité d'une divulgation de cette importante théorie de Huygens ne peut être niée. Elle peut d'ailleurs fort bien avoir fait le fujet d'une communication h l'Académie ■' s). Voyez fur l'intérêt des anglais pour les diverfes communications la p. 656 qui jirécède. D'autre part Huygens obtenait beaucoup d'infomiations, par les lettres d'Olden- burg, llir ce qui ie paifait en Angleterre; et il recevait maint ouvrage, notamment de Bovle. En 1673 parut à Paris le „Traitté de la Percuflion ou Chocq des Corps" de Mariette '5*). C'ert à ce traité que fe rapportent les paroles de Huygens''') que '■''') P. 251 qui procède. ■48) p. 330—333. '♦") Le no. 30 de la p. 378 qui précède. •5°)T. XIX, p.4oetsuiv. ■5') T. XIX, p. 35. ■5°) P. 681 qui précède. '=5) Présent Tome, p. 278 — 280. A propos de musique nous pouvons signaler sa correspondance avec Cousin (T. VII, p. 368). '54_) Présent Tome, p. 273. '55) II faut toujours se rappeler que les Registres de ce temps, comme nous l'avons dit plusieurs fois, font défaut. '5*) Titre complet à la p. 207 du T. XVI. Troisième édition amplifiée en 1679. '5-) T. XVI, p. 209. 688 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. I nous ne difcuterons pas: „lVIariot:e a tout pris de moy. ... Il devroit avoir tait mention de moi, etc." ' ^^). Mariotte ne le lert pas encore duraot?«(7^i?,commeHuygensleferaen 1686''"''). Parfois il prend (Prop. IV) le „produit du corps par fa vitefTe" pour obtenir „fa quantité de mouvement". Ailleurs (même Prop.) il dira : „0n confidcre ici la quantité de mouvement comme un compofé dit poids & de la viteffe d'un corps'". Il y ajoute l'explication iliivante: „0r par le poids d'un corps, on n'entend pas ici la vertu qui le fait mouvoir vers le centre de la terre; mais fon volume avec une certaine folidité ou condenfation des parties de fa matière, qui efl vraifemblahlement la cauie de la pefanteur, laquelle ell plus ou moins grande à l'égard des autres corps, quand il a plus ou moins de volume, ou qu'il eil plus ou moins condenfé; & l'on apellera tou- jours la quantité de mouvement d'un corps, le produit de fon poids par la viteffe, ibit qu'il aille de haut en bas, ou de bas en haut, ou horifontalement &c". On voit que la notion de maffe — différant tant de la notion de volume que de celle de poids — a de la peine à fe faire jour. Ce qui manque dans l'explication de Mariotte c'eil l'énoncé que le „poids" qui entre comme focleur dans la quantité de mouvement peut dans les expériences être efl:imé/)rt//)r/r//r>«;;f/au„poids"conlidéré comme „la vertu qui fait mouvoir le corps vers le centre de la terre", et même être exprimé par le même nombre. Cependant, c'eil bien cela que Mariotte veut dire puiiqu'il évalue le poids, faéteur de la quantité de mouvement, en livres. Pour plus de clarté nous ajoutons que dans l'es expériences il n'cll: pas toujours queftion de la collifion de corps d'une même niatïère^^^"): dans la Prop. V il confidère le casd'„une boule de terre molle qu'on laiffe aller avec une certaine viteffe contre une boule de bois en repos iufpendue de même et qui loit deux fois plus pefante". C'eft ce que Huygens ne confidère nullement comme une extenfion de fa théorie: ce cas ell compris dans le „tout" que Mariotte à fon dire aurait pris de lui. Nous fa vous qu'à l'Académie il avait parlé e.a. de la collilion de corps mous '*'). Le 30 décembre 1673 Huygens note avoir prêté h Leibniz fon livre „Dc Circuli 158^ Vers la fin de sa vie il écrira encore dans les „Anccdota": „Mariomis plagiator" (T. XVIII, p. 664). '59) T. XIX, p. 165, 1. 12: „les forces de 2 mobiles de mesme espèce sont en raison composée de leur masses et de leur vitesses". ■6°) Ce quicvidemraent n'empêclie pas qu'on puisse supposer, comme on le faisait généralement, l'uniformité de la matière des atomes qui composent tous les corps: voyez ce qu'en dit Huygens (T. XIX, p. 325). Voyez aussi sur ce sujet le n° - des p. 433 — 434 du T. XXI. '"') T. XVI, p. 1 84. — Voyez sur la questii)n de la masse notre note 7, déjà plusieurs fois citée, illap. 45duT. XVIII. nrVGRNS ACADÈMICIKN \6Ci6 — 1681. 689 Magnitudine et Gregorius de Vera circuli quadratura" '*'') Leibniz continuait à faire de grands progrès en mathématique, comme le font voir fesfommations de fériés dont il cil quollion dans le T. VII '"s). 1674. En cette année Huygens refla en relation avec Leibniz, comme le montre e.a. la lettre du 7 novembre où il lui renvoie fon écrit fur la Quadrature Arithmétique h laquelle fe rapporte la p. 388 du T. XX. Il exprime Ion admiration pourTexprclTion par une férié infinie du rapport du cercle à fon carré circonicrit, indiquant en même temps comment la démonllration peut être abrégée: Leibniz pourra faire ufage de ce que Iluygens avait trouvé déjà avant 1660 lur le rapport des aires de la cifToïde et du cercle. La découverte de Leibniz permit à Huygens de corriger, dans fon manufcrit de 1669 fur le mouvement afcendant ou defcendant d'un corps dans un milieu où la réfitlancc eit proportionnelle au carré de la viteiïc, les mots „Videtur efle" en „Ergo erit""'+). Il continua fon calcul fur ce mouvement en cette même année 1674 "'s). Voyez audi fa remarque qui s'y rattache fur la courbe, appelée plus tard verfiera ''''^), pouvant fcrvir à la quadrature leibnizienne du cercle. Le § i bis "'■) date de la même année, il peut en être de même pour ce que nous avons appelé les § § 2, 3 i-^t 4- En 1674 panirent les „Nouvclles expériences du vuide" de Papin, dédiées à Huygens et dont il fut déjà queltion plus haut. Nous en avons réimprimé une bonne partie. Ces expériences étaient mentionnées dans les tomes perdus des Regiilres de l'Académie '"*}. À elles fe rattache celle de Huygens de décembre démontrant défi- nitivement „que le fon ne fe communique point a travers le vuide d'air" "''•'). Copiant une page du traité de Defchales „De Machinis hydraulicis""'") Huygens cite un paiïage d'ime lettre de \V. Pope dans les Philosoph. Transactions de 1665 '«')T.XX,p.388. >")T.VII,p. 394. "''') T. XIX, p. 147, dernières lignes. '".5) C'est ce qui résulte de la date de certaines feuilles enlevées du Manuscrit E : Voyez la première note de la p. 148 du T. XIX. '*«) C'est la courbe à équation y = ^^^de la p. 147 du T. XIX. '«-)T.XIX,p. 149. '*') T. XIX, p. 216 — 238. Voyez dans le même Tome les p. 193 — 196. "'»)T.XIX,p.=39. '''°) P. 252 — 253 qui précèdent. 87 ÔpO BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. fur „a way of producing wind by the fall of water" ce qui eft le fujct du chapitre de Dcfcliales. Pope décrit auiH la producHon du \cnt par un procédé du même genre dans les „bra(r\vorks of Tivoli neer Rome". Or, en septembre et oftobre 1 668 ilavait déjà été queflion de ce fujet dans quelques féances de l'Académie: dans le T. III des Regiftres nous lifons p. 132: „0n a enfuitte parlé de la force de l'eau a mouuoir et en difcourant fur ce fubieft on ell tombé fur la manière qu'on dit élire en ufage dans les forges de Tivoli, défaire des ibufflets par la cheute de l'eau. M. Couplet (de la Compagnie) ayant propofé d'en faire l'expérience et d'effayer fi l'on en pourra tirer quelque utilité pour les forges deFrance,laCompagniiearefolu qu'on traitteroit de cette matière dansl'alTemblée..." Les p. 135 — 137 traitent en effet de r„experience des foufflets": la chute de l'eau dans un grand appareil conilruit par Roberval caufait un vent fort. En général lorlqu'on voit dans la préiente biographie Huygens s'intéreffer h telle théorie ou tel mécaniiîne, il faut fonger qu'il n'était pas feul à en difcourir. En cette année nous le voyons auffi revenir '"'} fur les roues de voiture à planches dont il avait fait une communication en 1668. Ayant bien conftaté en 1673 „que le fon efl: nul dans le vuide d'air"'"-) Huygens écrivit en 1674 fur le fon '"-) quelques généralités, auxquelles fe rattachent '"3) des remarques fur la divilîon du monochorde et Taccord des inltruments. Outre r„Har- monie univerfelle" de Merfenne il parait auffi fort bien connaître les oeuvres de V'incent Galilée (père de Galileo G.), de Salinas et, comme on le voit ailleurs, de Zarlino. Cette Pièce ell tirée du Manufcrit E de forte que nous en connaiflbns approxi- mativement la date. Il n'en efl: pas de môme de la grande majorité des feuilles féparées du Portefeuille „I\]ulica"''+). Après avoir, dans le T. XX, arrangé de la manière qui nous paraiflait la plus con- venable les pièces relatives h la mulicologie — tant celles dudit portefeuille que cer- taines autres ^ nous n'entreprendrons pas la tâche ingrate et impoffible de dillribuer par hypothèfe ces remarques, longues ou brèves, fur des années fucceflives. Nous '"') Présont Tome, p. 251 (mois de février). '") T. XIX, p. 370-371. '"3)T. X.\, p. 121—12;. '7-') Voyez cependant sur ces feuilles nos remarques chronologiques au.x p. 29, 43. 44, 63. 6ç, 109, 123. 130, 133, 13- du T. XX. HliYGKN'; \r vriKMKIKN \ (^^^6 1681. 69I obfervons cependant qu'on pourrait le figurer que dans l'année 1674 où les travaux de Huyi:;ens ne paraillcnt pas abondants, il le foit plongé de préférence dans l'étude des niulicologues, tant anciens que modernes. I.e groupe de feuilles numérotées I — 45''') ne peut être antérieur à 1672, une autre feuille'"*) ell exceptionnellement datée: elle porte la date 1676. Il ell d'autre part certain que Huygens s'occupa de muficologie après là rentrée définitive en Hollande en 1681 et il femble bien qu'une grande partie du contenu du portefeuille îMufica date de cette époque '''). On voit dans la lille des publications de Huygens ' "^) un extrait, qui parut en anglais dans les Philofoph. TranfacHons de juillet, d'une lettre françaife à Oldenburg'"') du mois de mai; il y donne „his thoughts of Mr. Hook's obfervations for proving the motion oftheearth". D venait de recevoir la brochure de Hooke „An attempt to prove the motion of the earth from obfervations" où l'auteur prétend que certaines parallaxes annuelles d'étoiles font mefurables ou évaluables'""). Pour le moment Huygens ne critique Hooke en aucune façon: il appelle lés obfervations fort belles et de grande conféqucnce et ofe promettre qu'à Paris on y travaillera aufli. On a fans doute fait quelques efforts en ce fens'^') puifqu'en 1686 il ell en état d'affinner qu'on ne peut pas même apercevoir avec les télefcopes „que les diftances apparentes de quelques [étoiles] prochaines — fujet dont parlait en 16-5J. Gregory '*=) — changeroient à la vue'^-')". Hooke s'était donc trompé. Rocmer peut s'être intérefle à ce fujet: Huygens et Roemer, ainfi que fans doute les autres aftronomes, converfaient à l'obfervatoire ' "+). '■') Portef. Musica f. 26 — 44, p. 63 du T. XX; i — 45 est la numération de Huygens. Ce groupe est aussi mentionné aux p. 88 et 109 etc. du T. XX. '"«) Porter. Mus. f. 48, T. XX, p. 59. '^^) On voit dans le T. XX que la Pièce E (Cycle harmonique par la division de l'octave en 31 dièses etc.) des p. ijyet suiv. est empruntée aux f. 16 — 19 du portef. Musica. Or, Huygens y dit (p. 161): v,J'ay fait autrefois ajuster de tels claviers mobiles a des clavecins estant a Paris"; ce qui fait voir qu'il avait quitté Paris depuis longtemps. '"^") P. 378 qui précède. '•S')T.VII,p.382. '8°) Voyez aussi sur ce sujet notre note 38 à la p. 360 du T. XXI. ■8») Quoiqu'on n'en trouve rien dans la Mémoire de Huygens de 1679, T. VIII, p, 196. •«0 T. VII. p. 4-5-476. "3) T. XXI, p. 370. On trouve la même chose dans le Cosmotheoros, T. XXI, p. 808 — 809 et 814 — 815. '*•») Voyez la Pièce de 1674 à la p. 53 du T. XXI. 6^2 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Une matière qui, en 1674, formait certainement un fujet de converfation entre Roemcr et Huygens, c'ell la queilion de la meilleure forme à donner aux dents de deux roues qui s'engrènent. On le voit par une page du Manufcrit E'"'). La forme épicycloïdale de ces dents'*"') efl: de l'invention de Roemer. Il ell fort podible qu'il fongeait déjà h la conftruftion de planétaires. Vers la fin de l'année nous voyons Huygens s'occuper de quelques petits problèmes géométriques'"") comme il l'avait fait auffi en 1673. Un certain de Maubuiffon lui pofait parfois des problèmes. D'ailleurs Roemer s'intéreiïait aufTi à des queflions de ce genre""*). En 1674 Pierre Bore], médecin et chimille, et G. J. P. Duverney, anatomide, furent nommée membres de l'Académie. Huygens mentionne Duverney en 1675'^') et en 1690 en lui envoyant le „Traité de la Lumière"''"). Borel qui taillait auiîides lentilles eft fouvent mentionné. Voyez fur fon livre de i (155 la p. 4^2 qui précède ■''). En juin Huygens écrit h Oldenburg regretter extrêmement la perte du Père Pardies'^*), — déjà mentionné plus haut '^^3) — auteur de plufieurs traitésdc valeur et qu'il connaiflait perfonnellement'^*). 1675. En janvier nous voyons Huygens s'occuper un inftant de l'incommenfura- bilité, déjà célèbre dans l'antiquité, de la diagonale du carré par rapport à fon côté '''). Mais bientôt la spirale régulatrice des montres — laquelle il efpérait d'ailleurs '«5)T.XVIII, p. 607— 609. ■ 3(î^ Cependant les deux dernières figures de In page 609 font voir des dents d'une forme différente. '*') T. XX, p. 431 — 432. Voyez aux p. 425 et suiv. la solution du problème de diviserun triangle en quatre parties égales par deux droites qui se coupent à angles droits. '«8) T. XX, p. 440. '89)7. VII, p. 411. ■'"^T. IX. p. 380. "') Et consultez aussi sur lui, dans le présent Tome, les Additions et Corrections au T. XXI. "=)T.VII,p.3,4. ■»3) p. 677—678. '»•») Consultez sur Pardies les p. 226 du T. XVI, 487—488 du T. XVIII et 393 du T. XIX. '»5) Pièce du - janvier, p. i 88 du T. XX. nUYGliNS ACADÉMICIEN I 666 — I 68 1 . 693 pouvoir appliquer aufll aux horloges marines — accapara toute Ton attention. Son invention de la fpiralc date du 20 janvier, comme on peut le voir dans notreT. VII "-"') où nous avons publié plulicurs pages du INIanufcrit E qui s'y rapportent. Les p. 502 — 508 du T. XVIIl'9'") en traitent également, ainfi que les p. 522 — 525 du même Tome. Le 1 5 février Huygens obtint un privilège pour laFrance. En feptcmbre un octroi lui fut accorde par les Etats de Hollande et de Wellfrilc; en octobre il en reçut un de la part des États-Généraux. Il renonça à faire enregiftrer le dit privilège au Parlement "'^'). Confultez fur quelques détails fe rapportant aux montres la note 2 de la p. 522 du T. XVIII. Les difficultés qu'il eut avec Thuret'^'') font amplement commémorées dans les pages citées et les notes 4 et 6 des p. 504 — 505 du T. XVIII indiquent les endroits qui fe rapportent aux réclamations de priorité de l'inventif Robert Hooke. Voyez notamment la Pièce de Hooke des p. 517 et fuiv. du T. VII. On peut utilement confultcr fur ces fujets -°^) le livre déjà cité plus haut „les favants du XVIIe fiècle et la mefure du temps" dont l'auteur, L. Defoffez, dit dans fon Aver- tiirement: „Des recherches fur l'origine du fpiral réglant furent à la bafe du travail que nous préfentons aujourd'hui'', tandis que le chap. XII (Le fpiral réglant) parle de „la marche triomphale" de ce fpiral et fe termine par la figure du fpiral d'un chronomètre moderne. Il eft vrai que la précifion ne ftit obtenue que beaucoup plus tard^"^'). Dans les jours de Huygens, pour ne parler que de cette feule difficulté, l'influence des changements de température ne pouvait être ncutralifée. Déjà en février Huygens fit paraître dans le Journal des Sçavans fà lettre"-) fur „une invention longtemps fouhaitée, par laquelle les horloges font rendues très jufles enfemble & portatives'", traduite en anglais dans les Philos. Tranfaftions de mars. Les difcuflions fe pourfuivirent durant toute l'année. A la vérification du privilège s'oppofa furtout l'abbé de Hautefeuille, comme on peut le voir aux p. 436 — 453 du T. VII. Une des perfonnes à qui Huygens fit tout de fuite part de fon invention fut Leibniz; et celui-ci publia à fon tour dans le Journal des Sçavans de mars, ainfi que dans les '!'<)P.4o8etsuiv. ■»7) Faisant partie de rAvertissement de la Pièce „Application pratique aux horloges de différents mouvements vibratoires plus ou moins isochrones". "8) T. VII, p. 416, juillet 16-6. '»») Voyez sur cet homme de grand mérite la note 9 de la p. 505 du T. XVIII. -°°) Outre d'autres traités sur l'histoire de l'horlogerie tel que „The Evolution of Clockwork" de Drummond Robertson. -"■) On peut consulter Paul Ditisheim, „Le spiral réglant et le balancier depuis Huygens jusqu'à nos jours", Lausanne, Éditions du Journal suisse d'Horlogerie, 1945. =°=) T. VII, p. 424. Il faut y lire „Christiaan Huygens à J. de la Roque" au lieu de „à J. Gallois". Ce dernier n'était plus rédacteur depuis 1674 (T. VI. p. 229). 694 BiOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Philos. Tranfactions, une lettre fur une horloge portative de fon invention ^'3^^ de laquelle cependant il dit plus tard qu'elle n'a jamais été conftruite. C'était peut-être Leibniz qui lui avait fait connaître en janvier l'exiftence de l'échappement à ancre dont d'ailleurs il ne s'eil jamais fervi: du moins, à côté de fes figures repréfentant cet échappement, fe trouve le nom de Leibniz. Mais celui de Roemer s'y trouve également ^°+). Ce ne fut pas feulement à propos de la montre que Huygens eut une correfpon- dance aftive avec Oldenburg. Signalons la comparaifon exacte des longueurs des pieds anglais et français =°') et le grand cas que Huygens fait comme toujours de la „quantité de belles expériences" de Boyle ''"'). Sur les diiiicultés qui fe préfentaient dans la conilruction des montres et des peines qu'on prenait, lui et fon horlogeur, il écrivait amplement à fon père-°'). Conformément aux intentions du gouvernement, ou fi l'on veut de Colbert — deuxième alinéa de la p. 630 — , ainfi qu'à certains points des programmes de Huygens ''^), il fijt exigé en mai et juin 1675 par un ordre du Roi à l'Académie des Sciences „d'examiner les moyens de faire un traiété de Mechanique avec une defcrip- tion exadte de touttes les machines utiles à tous les arts et meltiers dont on fe fert a prefent en France et en toutte l'Europe etc." L'introduéiion théorique devait être fort brève; Huygens, Blondel, Mariotte et Picard fiarent chargés „de faire chacun leurs mémoires ou projets [de cette introduction et] d'en conférer enfemble". Ces mémoires, s'ils ont été écrits, Ibnt inconnus. Nous avons traité de cette demande du gouvernement dans notre T. XIX =°'). Roberval qui décéda en cette même année, put encore prendre part aux travaux grâce à des traités de mécanique antérieure- ment écrits. Quoique l'Académie n'ait publié qu'au dix-huitième fiècle feulement un grand nombre de traités fur les arts et métiers, Buot, aidé par certains collaborateurs, décrivit et deffina déjà depuis 1 675 les principales machines alors en ufage. Il en fut ^°5) Cette horloge avait étc conçue par Leibniz quelques années plus tôt. -°'») Voyez cette figure à la p. 605 du T. XVIII. =°5) T. VII, p. 462—463. 2015-^ T. vil, p. 468 à propos du livre de 1 674 «Suspicions about some hidden qualities of the air, etc." --) T. VIII, p. 465. =°*) Voyez les p. 25 et 265 — 266 du T. XIX. Dans ces dernières pages il est question de la con- struction et de l'exposition de modèles. =°') Appendice II à la Statique et à la Dynamique, p. 181—185. HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — I 68 1 . 695 fait des inodclcs, Iciqucls furent placés dans une falle de rObfervatoire ^'°). En 1 683 eut lieu ce qui l'emble avoir été la première expofîtion publique de modèles de machines, non pas h rOblervatoire, mais dans un local de la rue de la 1 larpe. Le catalogue, confervé à la Bibliothèque Nationale de Paris, dit que tous les quinze jours on ajoutera aux modèles déjà faits quatre autres nouveaux. Mais ceci ne fait plus partie de la biographie de 1 luygens, puilqu'il quitta l'aris en i68 1 . L'ordre du Roi en juin 1675 fut apporté de la part de Colbert par un des frères Perrault, lavoir Charles. En juillet Papin quitta Paris pour fe rendre en Angleterre. I luygens le recommande à Oldenburg en vantant (a nouvelle et ingénicufe manière d'ajufter les machines pneumatiques •"). A ion tour Oldenburg lui recommande Tlchirnhaus aimant fort Tertudc des Mathématiques et principalement de l'algèbre""'^). Voyez aulli lur l'arrivée de Tfchimhaus à Paris la p. 17 qui précède. ! luygens continuait à correfpondre de lunetterie avec le frère Condantyn, faifant mention de P. liorcl et de l'artifan Lebas, des lunettes de Tobfervatoire-'^} etc. Leibniz, toujours à Paris, lui écrivit fur Bombelli et les quantités imaginaires, etc., mais Huygens, dilant avoir été „fort longtemps hors d'exercice pour ce qui regarde [les] fortes d'équations algebraiques" propolces, n'eut pas envie d'entrer en concurrence avec le philofophe allemand. En fait de mathématique, il préféra rélbudrc un problème lur le quadrilatère, avec exteniion à un polygone inicrit quel- conque du théorème trouvé en cette occafion fur le quadrilatère infcrit dans une circonférence de cercle"-'). -'°) Nous apprenons en 1688 (T. VIII, p. 262) qu'il y avait des macliines et des descriptions de machines „dans le cabinet de rassemblée a l'observatoire sous la garde de Mr. Couplet". -')T.VlI,p.478. = '=)T. YII, p.486. = •3) T. VII, p. 485. -''')T. XX, p. 433 — 440. Avant d'écrire sa lettre Leibniz avait envoyé à Huygens plusieurs pièces manuscrites sur lesquelles on peut consulter les notes des p. 502 — 503 du T. VU. 6^6 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Nous trouvons quelques notes fur le fon, tant fur les tons d'une flûte, que fur ceux de cordes d'épinettes ou autres-'') qui montrent qu'en cette année aufii Huygens s'occupa de muiicologie. Une des figures, et le raifonnement qu'il y joint, nous femblent faire voir qu'il ignore que lorfqu'on „approche le doigt contre la chorde aux deux tiers" il fe forme un deuxième noeud à un tiers. Le 8 décembre Huygens fit h l'obfervatoire avec Caffini une obfervation de Saturne dont nous avons traité aux p. 4 1 et 11 9 — i 20 du T. XV. Un peu plus tôt Caflîni avait déjà vu à lui foui la bande obfcurefcmblable h celles dejupiter et quelques autres particularités. Huygens ne mentionne pas, ce que Cailîni avait déjà découvert, la féparation en deux parties concentriques de l'anneau. \'ers la fin de l'année Huygens tomba malade. Quoique les médecins n'y trou- NalTcnt „rien de liniftre à craindre"' il ell compréhenlible que l'on père fut en grande inquiétude" au fiijet de cette nouvelle „maladie melancholique"-'*). — Nous avons dit un mot plus haut -'"} fin* la lettre que l'ingénieur Baert lui écrivit en février de Duinkerken. — Plus ou moins rétabli, il quitta Paris le i juillet 1676. Peu avant fon départ (ce peut avoir été le 22 ou le 29 juin) il écrivit h Leibniz — fort défireux de pouvoir relier à Paris — la lettre que voici: Cl IRISTIAAN HUYGENS À G. W. LEIBNIZ 1676. La lettre se trouve à la Bibliothèque de Ilannovre. ce lundy matin. J'ay parlé a Monfieur Galois de vollrc affaire Monfieur, et je l'ay trouvé fort dis- pofc a vous y fervir. -J'ay eu auflî en fuite occafion de parler de vous a ÎNIonfieur Colbert a qui j'ay rendu témoignage de vortre mérite et de voilre fcavoir, et j'ay fuject d'efperer que ce ne fera pas fans effect:. Je vous demande pardon fi je ne puis vous aller rendre mes devoirs. Vous aurez la bonté d'excufer un reconvalefcent et qui a tout plein d'affaires, comme font d'ordinaire ceux qui font prells de faire voiage. C'efl: Monfieur Vollrc treshumble et tresobeifiant fcrxiteur Hugens de Zulichem. = -5) T. XX, p. 366— 367 et ■ = '«)T.vm,p.6. "■'') P. 13 qui précède. § 4. SÉJOUR ET TRAVAUX À LA HAYE DE JUILLET 1676 A JUIN 1678. Huygens fut reconduit en Hollande par Ton beau-frère Doublet. De Flcflîngue à Delft ils purent faire ufage du yacht du stadhouder. On arriva à la Haye le 14 juillet. Le père Conllantyn qui avait été en province „pour le service du maiftre" y rentra le 23 juillet. Le frère Conllantyn en ce temps aiïiilait avec Guillaume III au fiège de Maaitricht. Chrilliaan lui écrit ne pas être encore „tout a fait remis"; le père, dans une lettre au médecin Menjot à Paris dit aufli: „Son vifage marque en quelque forte ce qu'il a fouffert". C'ell fans doute un effet de fa mélancolie qu'il écrit lui-même '): , Je ne crois pas que je retourne a Paris ayant trouvé pour la deuxième fois par de trop facheufes expériences que la vie que j'y menois m'efl: contraire"^). Le frère Lodewijk, droflaert de Gorinchem, eut en ce temps de fcrieufes difficultés; il put pourtant s'y maintenir 5). Une obfervation de lui fur un arc-en-cicl à la p. 5 1 1 du T. XVII. A la maifon du Plein Chriftiaan fut donc, penfons-nous, feul avec fon père et l'époufe du frère Conllantyn, née Rijckaert. La confine Catharina .Suerius avait quitté la maifon en 1668. Son père était heureux de jouir de la converfation+). Il recevait encore, étant à la Haye, des gratifications de la part de Colbcrt ou du Roi; nous n'en favons pas le montant '}. L'intérêt de Chriftiaan en 1 676 pour la mufique eft indiqué par le mot „bon" ajouté avec la date 1676 à fa „Divifio octavac in 31 intervalla aequalia" de 1661*), ainfi ') T. VIII, p. 10. -) En 1677, remerciant Menjot de l'envoi de sa Pathologie, Huygens parle, contrairement à l'avis de Menjot, de sa „maladie presque desespérée" (T. VIII, p. 52). 2) Il fut suspendu par une sentence du 3 juillet 1676 en sa qualité de drossaert de Gorinchem et de dijckgraef du pays d'Arckel. Il y est question de corruption, de concussion, d'intolérable arrogance (onlijdelijcke hovaerdije). Comparez sur ce dernier grief la p. 25 qui précède. Mais l'influence du père Constantyn auprès du stadhouder fut assez grand pour que cette sentence lut annulée. Voyez encore sur ces accusations la note 2 de la p. 72 du T. VIII. Lodewijk eut aussi des difficultés en 1684 (T. VIII, p. 525). '*) Voyez la note i de la p. 36 du T. VIII. 5) Voyez sa lettre à Colbert d'octobre 1677, T. VIII, p. 36. Les „Comptes des Bâtiments du Roi", cités à la p. 88 du T. VII, disent qu'en 1676 Huygens reçut 3000 livres, et en 1677 rien. La lettre d'octobre fait voir que ceci ne correspond pas à la réalité. «) T. XX, p. 147. 88 698 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. que par une feuille de cette date") où il calcule la grandeur de différents intervalles dans le fyftème du ton moyen. Un autre fujet de converfation fut apparemment la perfonne et les découvertes de Leeuwenhoek. En 1 673 Chrilliaan avait douté de la réalité des minufcules objets que le microfcopifie de Delft croj'ait voir, tandis que fon père y ajoutait foi. Ce doute s'évanouit. Il traduifit pour l'Académie des Sciences — il eft vrai que nous n'en trouvons rien dans les Regiflres, voyez la p. 267 qui précède — une lettre de Leeuwenhoek à fon père de novembre 1676''); il ajoute que Leeuwenhoek lui a fait voir très dillinétement les „petitsinfe(51:es" dont il cftqueflion dans la lettre. Dès 1676 ChrilHaan a dû se propofer la conllruftion de microfcopes capables de rivalifcr avec ceux de Leeuwenhoek. En août et septembre il compofa quelques Pièces fur des problèmes de jeu, dont la première') reprend et généralife la folution du dernier des Exercices par Icfquels le terminait ion Traité. Deux autres fe rapportent rcfpcdlivement au jeu de quin- quenove et h des folutions de problèmes de dés à l'aide de logarithmes"^). Elles ont été écrites pour l'ami S. Dierquens"). En oétobreHuygens rédigea quelques confidérations générales fur les engins Itali- ques'-). Il femble pollible que cette rédaftion foit liée en quelque forte à la demande de 1675 du gouvernement français de compofer une courte préface théorique à un ouvrage fur les machines. Il s'y vante d'avoir, lui le premier, trouvé une „certam ac legitimam demondrationem" du théorème de l'équilibre de la balance '"'). Il ne tache pas '+) de donner une démonftration du principe des déplacements (réels ou virtuels): 0 T. XX, p. 59. 8) T. VIII, p. 22— 27. 9)T.XIV,p. 151-155. '°) T, XIV, p. 15— 16 et 156—163. ") Voyez sur lui la note de la p. 13 du T. VIII. '") T. XIX, p. 29 — 33, Cependant une partie de cotte Pièce (^voyez la dite p. 30) a c'té publiée ailleurs, savoir aux p. 475 — 476 du T. XVIIl. '3) II est en effet possible — voyez la p. 18 du T. XIX — qu'après 1673 ou un peu plus tard Iluygens n'ait plus apporté de changement A sa démonstration. '■*) Nous l'avons dit dans la note 5 de la p. 3 1 du T. XIX. HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — 1 68 1 . 699 il faut toujours que les principes des démonftrations, conformes à l'expérience, foient eux-mcnics clicoriqucincnc indémontrables. Dans cette Pièce il reproduit la célèbre démonftration de Stcvin, bafée fur l'im- poUîbilité du mouvement perpétuel d'une chaîne, de l'équilibre de deux poids reliés en haut par une corde et proportionnels aux côtés du triangle vertical à bafe horizon- tale fur Iciciucls ils repofent. Toutefois il préférerait qu'il y eût une autredémonftration (donc une démonllration bafée fur un autre principe), puifqu'il dit que ju/iju' ici on n'en a pas trouvé de meilleure. Avait-il donc oublié d'avoir donné lui-même, déjà en 1 659, pour ce cas une démon- flration baléc llir le principe qu'il y a équilibre lorfque, par des déplacements compa- tibles avec les liaifons, le centre de gravité ne delcend pas? Voyez cette démonftration àlap. 38oduT. XVI''). Avant ces con(îdérations-là il avait déjà écrit une Pièce de dynamique auquel nous avons donné le titre : „Principc de l'incitation donnée aux corps par un agent extérieur ou par une caufe inconnue"'*). Elle date même probablement de Paris, d'avant fa maladie, donc de 1675, quoique la date 1676 ne foit pas impoffible. L'„incitation" qui donne „continuellement de l'accélération" cû la compofante de la force qui agit dans le fens du mouvement'''). Cette Pièce auffi peut avoir été rédigée par fuite de la demande de 1675 du gouvernement français. Par contre nous attribuons plutôt la date 1677 à quelques Pièces fur la lumière auxquelles dans le T. XIX nous avons donné la date ,,1676 ou 1677"'^). Dans l'une d'elles on trouve ' '-') l'énoncé du célèbre principe des ondes-enveloppes fous la forme : „Curva omnium undarum particularium tangens coramunis crit propagatio undse principalis . . ". La „curva" efl: l'interfeftion d'une furface d'ondes avec le plan de la figure. La date de la Pièce VII efl: certaine, favoir le 6 août i 677. Elle porte la fufcription: 'ETPHKA. Caufam mirae refractionis in Cryftallo Iflandica. Dans le programme de la Dioptrique de 1 673 mentionné plus haut =°) le „chap. 3" ne contenait que le feul mot „criftal d'Illande". Dès ce temps il dut être évident pour '5) A laquelle correspondent les p. 332 — 333 de l'Avertissement. '«) T. XVIII, p. 495—498. ''') Nous l'avons dit aussi à la p. 483 du T. XVIII. '8) Il s'agit des Pièces III, IV, V et VI (deux premiers paragraphes) des p. 416 — 425 du T. XIX. •9) T. XIX, p. 422. -°) P. 677 qui précède. Voyez sur le programme la p. 4i5duT. XIX,quirenvoieauxp.738 — 745 du t. XIII. 700 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Huygens qu'il lui incombait de chercher la caufe de la réfraction double; laquelle il trouva, comme on voit, quatre ans plus tard dans le fait que la lumière fc propage dans le criflal fous fomie de deux ondcs^ l'une spliériqiie^ correfpondant à la réfraction ordinaire, l'autre .'./)//'e>7)///i7/(;'(c.à.d. en forme d'ellipfoïde de rotation aplati), corref- pondant à la réfraftion extraordinaire. À cet effet aucune hypothèfc fur la viteiTe abfolue de la propagation des ondes n'était néceffaire. Il fallait feulement admettre que les vitcfles font finies comme il l'avait toujours foit"). En oftobre il annonce à Colbcrt avoir réuffi à démontrer les propriétés de la réfraftion du criltal d'Iflande. La Pièce III") fait voir qu'en oétobre 167" comme en 1662=3) Huygens (quoique ce foit par la confidération de ce principe qu'il commence fes réflexions de 1 6~j') n'approuve pas pour la réfraétion — comme le fera Roemer au mois de novembre — le principe du temps minimum de Fermât. Il veut que ce foit un théorème. Ceci, croyons-nous pouvoir dire, lui paraifluit plus conforme au bon fens. Le 1 6 septembre Huygens écrit à Roemer avoir reçu fort récemment les Philos. Tranfaélions du 25 juin contenant la traduction de l'article de l'aflronome danois qui avait paru le 7 décembre 1 6j6 dans le Journal des Sçavans fous le titre„Demonilration touchant le mouvement de la hmiière trouvé par M. Riimer de l'Académie Royale des Sciences". Il n'avait pas vu l'article Irançais lequel Roemer lui envoya à fa demande le 30 septembre. Nous fommes quelque peu étonnés d'apprendre qu'étant en Hollande il ne recevait pas régulièrement le Journal. Il ert poffible que fes collègues aient jugé fa fanté trop précaire pour l'incommoder par des nouvelles de Paris. Nous avons publié à la p. 255 qui précède trois notes tirées des Regillrcs de 1677. Mais ce n'ell probablement qu'après Ç-à rentrée h Paris en 1 678 qu'il a appris de quels fujets on avait traité en ion abfence. Le 19 juin 1677 Roemer préfenta le projet d'une machine planétaire et il -') Voyez la p. 509 qui prccOde. -=) T. XIX, p. 416 — 417. Voyez sur Romcr la lin de la p. 417. -3) P. 587 qui précède. HUYGENS ACADÉMICIEN 1666 — I 68 1 . 70 I y eut en juillet 1 677 le calcul de Mariette fur le baromètre que nous avons mentionné à la p. 342 du T. XIX: „I\Ir. Mariottc a donne une explication du Baromètre de Mr. llugcns et le calcul de ia diiïercnce avec le baromètre commun dont voicy la copie . . .". Une note du 6 mars 1677 fait voir que l'Académie ne conftruifait pas feulement des modèles de machines mais qu'elle en recevait aulfi de la part deColbert; il y eft qucltion e.a. d'une machine pour planter des pilotis, et de pluficiirs modèles de machines pour l'ufage des vailTeaux. En rapportant d'autres fujets encore nous nous éloignerions trop de la biographie de lluygens. Revenons à la correfpondance avec Roemer qui avait lu déjà en novembre i ()-76 à l'Académie fou premier mémoire fur la détermination de la vitefle de la lumière, à la fuite des obfervations de Cafîlni et de lui-même fur les immerfions et émerfions du premier fatellite de Jupiter; mais fans que Cailmi fût convaincu que les inégalités de temps obfervées n'étaient pas caufées — comme on dira encore en 1693 -+) — „ou par rexcentricité du fatellite, ou par l'irrégularité de fon mouvement, ou par quelqu'autre caufe". Quant à lluygens, il fe montre de fuite, dès fa lettre à Roemer du 16 feptembre I 6yy-, convaincu de la réalité de l'effet obfcrvé et de la conclufion que la lumière du foleil nous parvient en environ 1 1 minutes. Après avoir reçu une deuxième lettre de Roemer du 30 septembre où celui-ci expofe et réfute les objections faites ou poffiblcs, il écrit encore „vîx dubitare quin veriffimara a:que ac maximam rem in lucem extu- leris"^5^. D n'eft toutefois pas convaincu — mais c'eft une critique de détail — que les obfervations des périodes de la tâche, d'apparence variable, de Jupiter découverte par Calîîni -*} aient pu être fufîifamment préciles -^"). Avant d'avoir connaiflance de la détermination de Roemer, Huygens avait déjà établi, par des confidérations fur les éclipfes de la lune, que la lumière parcourt la dillance de la terre à fon fateUite en moins de 10 fécondes; ceci en fuivant un raifon- nement de Defcartes. Le théorème de Roemer, dont on voit la démonlkation par Huygens aux p. 433 — 435 du T. XIX, fe rattache à ces confidérations. '*) Voyez la note 6 de la p. 400 du T. XIX. =5) T. VIII, p. 40. -*) Nous avons fait mention de son scepticisme sur ce point à la p. 432 du T. XIX. Dans un résumé de la correspondance de Roemer et de Huygens danslarevue„HemeIendampkring"de 1948, M. Minnaert, professeur d'astronomie à l'Université d'Utrecht, écrit (nous traduisons du néerlandais): „0n a souvent parlé de la possibilité que la tâche de Cassini serait identique avec la célèbre tâche rouge fort étudiée au dix-neuvième siècle. S'il en est ainsi, il est certain qu'elle se déplaçait irrégulièrement". ■J01 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Les lettres échangées entre Roemer, Huygens et Caffini furent lues à rAcadémie en février 1678^''). La mémorable découverte, en 1677, des fpermatozoïdes par J. Ham, étudiant à Leiden, laquelle donna auflitôt lieu à des recherches de Lceuvvenhoek h qui il la communiqua, fut un important ftimulant pour d'autres chercheurs. Leeuwenhoek en écrivit une lettre à la Royal Society en novembre de cette année -^). N. Hartfoeker, jeune homme de Rotterdam, qui avait également étudié, pendant deux ou trois ans, h Leiden, fit voir les fpermatozoïdes d'un chien à Huygens dans la deuxième moitié du mois de mars 1 678 -^). Hartfoeker fe fervait, comme Leeuwenhoek, d'une lentille unique. Dans fon microfcope à lui cette lentille était une fort petite boulette obtenue par la fufion d'un fil de verre étiré ou d'un éclat de verre: Hudde avait d'ailleurs obtenu de pareilles boulettes,mais de plus grande dimenfion,déjà beaucoup plus tôt 3°). Un confliruéteur d'inflruments à Rotterdam, appelé ailleurs horloger 3'}, enchâlTait ces boulettes pour lui. D'ailleurs Huygens avait vu des fpermatozoïdes déjà le 28 février ou un peu plus tôt: il décrit les obfervations faites du 28 février jufqu'au 15 juin 3-). Comme il parle le 1 1 juin d'eau de poivre envoyée par Leeuwenhoek et que ce jour feulement il y ajoute „Haga;", il lemble alfez probable que les oblervations du 28 février, du 13, du 1 4 et du 20 mars aient été faites à Dclft chez Leeuwenhoek. Le 26 mars il écrivait à fon frère Conrtantyn toujours ablént de la Haye: „Mu{rchcnbroek "} me doit envoyer de fes microicopes qui n'ont qu'une petite boule de verre, laquelle Ibrte, tout bien confiderè 5+), je crois dire la meilleure et qui fait le plus d'effeft, mais vous ne les avez pas encore vu employer de la manière qu'il fiut, à quoy je travaille prefen- temenr. Hartfoeker de Rotterdam m'a fait prefent de quantité de ces boulettes de fa façon, et je viens de recevoir aulli de luy la petite machine de cuivre, qui fert à =0 T. XIX, p. 432. =8) IVlentionml'e à la p. 85 de notre T. VIll. =y)T.VllI,p.63. 3°) T. VIII, p. 59. Plus tard Huygens décrira la manière de procéder: T. XIII, p, 520. 3')T. VIII, p.6i et 67. 3=)T. XIII, p. 698-701. 33) Il s'agit probablement de Samuel joosten van Musschenbroek, 1639 — 1681 d'après la p. 64 de notre T. VIII, 1639 — 1682 d'après C. A. Crommelin dans son article „Leidsche Leden van het Geslaclu van Musschenbroek" (Leidsch Jaarboekje, 1939). 3-t) A la p. (>-■] du T. Xlll il est encore question en 1678 d'un microscope à trois lentilles. HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — 1 68 1 . 703 les appliquer aux objets. Mais j'y changcray encore quelque chofe, etc." Mais avant de partir, le 24 juin, pour Paris, en compagnie de Ilartfoeker (et de fa fœur Suzanne et Ion époux Ph. Doublet qui raccompagnèrent jufqu'à Anvers) Chriltiaan eut l'occafion de voir le frère Conrtantyn, d'abord en avril à Breda, enfuite depuis le I mai à lai laychlamaifon paternelle. Les deux frèrcs,d'après le Journal de Conllantyn, y travaillèrent cnfcmble pour enchâfl cr les petits objeftifs de microfcope. De ce temps datent les pages du Manufcrit E reproduites aux p. 680 et fuiv. de notre T. XIII où l'on voit la figure du microfcope et où on lit :„Inventè à la Haye le. . .Maj. 1678" 35). '5) D'autres détails dans la note de la p. 89 du T. VIII. § 5- SÉJOUR ET TRAVAUX À PARIS DE JUILLET 1678 À AOUT 1681. En arrivant à Paris Huygens était en bonne fantc. L'excurfion à Brcda du mois d'avril avait été faite à clieval '). Néanmoins il était à craindre qu'il aurait encore à fouffrir de maladies ou d'indifpolîtions. Il y en eut en effet plufieurs déjà avant 1681; nous ne croyons pas devoir entrer dans les détails. Sa famille jugea à bon droit qu'il avait bclbin d'une ménagère qui put auffi le foigner lorfqu'il le porterait moins bien. Cette gouvernante fut une demoifelle la Cour, ancienne béguine, de Leiden. Défor- mais il n'était donc plus feul à table. Elle le foignait bien et comme, en ces années, les lettres de la fœur Suzanne à Chriftiaan font confervées, nous conflatons qu'elle était auflî en corrcipondance directe avec M"" la Cour et envoyait régulièrement des provifions. Le pire Conllantyn avait écrit en avril au fladhouder pour lui demander un pafTe- port pour ChrilHaan „bicn entendu et touilours fous cette referue, 11 Votre AltefTe n'a point de confideration au contraire fur ce que ce Garçon -) va fe remettre parmi les enemis"3). La paix de Nymègue ne fut en effet fignéc que le 1 1 août et même après cette date il y eut encore, le 14 août, la grande bataille de St. Denis-*). Con- llantyn fbuhaitc „h tout ce monde acharné plus de iageffe''^). Le frère Conftantyn, reparti de la Haye en juillet pour rejoindre l'armée, écrivait vers la fin de ce mois, du camp de Vilvorden, avoir encore travaillé à la microfcopie après le départ de Chridiaan ; il décrit fa manière de faire, de conferver et d'enchàflcr les boulettes*). Il a été fait mention plus haut") des féances à l'Académie, du 16 et du 30 juillet, où Huygens montra le „nouvcau raicrofcope", „fon microfcope" capable de faire voir une infinité de petits animaux dans de l'eau de poivre. ■)T. VIII, p. 89. -) Comparez la p. 46'; qui prccOde. 3) T. VIII, p. 72. •>) T. VIII, p. 94. S) Lettre du 13 juin à de Beringhen, T. VIII, p. -9. «) T. VIII, p. 88— 90. ") P. 256 qui précède. HUYGENS ACADÉMICIEN I 666 — 1681. 705 Dans l'article qui parut le 1 5 août dans le Journal des Scavans *) il efl: parlé du „microi'cope apporté de 1 lollande". Il efl fort compréhenliblc que 1 lartfoeker flit d'avis que Huygcns qui n'avait tra- vaillé,et tait travailler, au niicrofcopc à boulette qu'après lui aurait bien pu le nommer. I.e 29 août parut dans le Journal r„lixtrait d'une lettre de M. Nicolas I lartfoeker écrite h l'Auteur du Journal touchant la manière de faire les nouveaux Microfcopes, dont il a elté parlé dans le Journal il y a quelques jours", lequel cependant, d'après I lartibekcr, a été rédigé par Huygcns. 1 lartfoeker a écrit un récit, lequel n'a été publié qu'après fa mort, de ce qui s'était paffé entre lui, Huygcns, et plufieurs autres perfonnes qu'il avait rencontrées à Paris y). Ce dernier article contient une figure du microfcopc. Il y ell dit que ce fut 1 lart- foeker qui réuilit à réduire les boulettes à l'exiguïté requilé et qui trouva „le moyen de modifier la lumière qui rendoit la vifion confufe". On peut encore regretter que Leeuwenhoek n'cll pas nommé, ni J. Ham: certains lecteurs ont pu confidérer la découverte par I lartfoeker de „petits animaux qui rclTemblent à des grenouilles naiirantcs,dans la femence du coq" comme la première découverte de fpermatozoïdes. Nous avons publié dans le T. XXr°) une Pièce de Huygcns de date incertaine qui contient des remarques iur la défirabilité d'une certaine fobriété de ftyle dans le cas d'écrits dcilinés à être durables. Il y obferve e.a. que Dcfcartes cite rarement des noms d'auteurs, Galilée bien davantage; et qu'il eft lui-même d'avis qu'il faut fuivre une voie moyenne. On a pu remarquer dans le même Tome ' ') qu'au lieu de nommer Anaxagore il parle d'„un philofophe ancien", et d'un „imperator graecus" au lieu de dire : Archidamos III, chef d'année, roi de Sparte. Que dans le T. XVII il écrit : „celui à qui nous avons eu recours pour notre fabrication" fans ajouter le nom: horloger S. Coder. Et dans le T. XVIII '^) „viruobilis è Scotia nobifque amicus" fans ajouter: Alexandre Bruce, comte de Kincardine. C'cll en partie une quelHon de flyle. Il n'eil: pas néceffaire d'ennuyer le leéleur par trop de noms ' ^^. Mais dans le cas ici confidéré ') Le no. 34 de la p. 378 qui précède. En mars le Journal des Sçavans avait déjà publié des ob- servations de Leeuwenhoek, d'après les Philos. Transactions. L'article du 15 aoilt a été adressé par Huygens à de la Roque, non pas à Gallois comme le dit à tort notre T. VIII; même remar- que pour l'article suivant. Gallois n'était plus rédacteur du Journal des Sçavans. 9) T. VIII, p. 100— 103. ")P. 187— 188. ■ - ■')P- 738, 759, 895. ")P. 115. '3) On ne lui en voudra pas de ne pas mentionner dans une lettre les noms Cumiers et Papin à propos de la construction d'une certaine „fontaine ou clepsidre" (T. VII, p. 153 et 154 de 1672). Comparez la p. 237 qui précède: „M. Papin a trouuè l'arrangement des tuyaux pour pouvoir renverser". Il ne nous apprend pas dans ses „Mémoires sur la taille de lentilles pour lunettes à longue vue" qu'une des écuelles provenait de Spinosa (voyez la p. 732 qui suit}. 89 706 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. il eût fans doute mieux valu faire de fuite mention de Hartfoel''') C'était un remontoir. Voyez p.c. la note 15 de la p. 667 du T. XVIII. 18)?. 512 du T. XVIII. ■t»)?. 272— 291. s°) P. 642. 5') Voyez la p. 514 du T. XVIII. 5=) T. IX, p. 292-293. 53) T. XXI, p. 375-376. HUYGENS EN HOLLANDE 1 68 I — 1695. 729 Depuis 1684 une des occupations principales de Huygens furent les calculs et la rédaction de ciiapitrcs de dioptrique. Nous avons pu dire dans le T. aI115+) que les dates des ditlerentes parties de ce que nous avons appelé la„Pars tertia" font fouvent difficiles h déterminer, mais qu'en général les parties qui traitent des télefcopes") ont été rédigées ou révifées vers 1685. Nous remarquons que la table qui occupe la p. 353 exillait en 1 667; nous l'avons citée plus haut (p. 63 1 ). Quelques confidérations fur les télcfcopcs et microlcopes'*) — quoique de ces derniers, après avoir quitté Paris, il fe (bit occupé furtout plus tard — datent des premiers mois de 1 684. Et nous avons cru devoir donner la date 1 683 aune campanine conlervée fur l'objectif duquel Muygens a écrit avec un diamant „Chr. Hugenius f."'"}. Les confidérations des p. XCll — CIV de l'Avcrtin'cmcnt du T. Xlll le rapportent furtout aux pièces de Huygens fur les télcfcopcs; il ell vrai que les p. C — CIV traitent de la diffraction de la lumière dans les télefcopes et les microfcopes. Ce iavant Avertiffement explique et amplifie les confidérations de I luygens fans fuivrc exactement l'ordre hiflorique. C'cft ainfi que les pages précédentes XC — XCII traitent des „confidérations et calculs de Huygens fur la diflorfion des images" qui datent de 1690 — 1692'**}. Quanta r„aperçu général" de cet Avertiflement, il ne confacre qu'un feul alinéa ") aux recherches de 1684 — 1685 fur les télefcopes lequel indique clairement leur portée principale : „Enfin, en 1 684, 1 luygens reprend les recherches fur les règles concernant l'ouverture de l'objeétif et le groillflement des lunettes en fe bafant cette fois fur la théorie des couleurs de Newton. En avril 1685'''°) on trouve dans la correfpondance la première mention des nouvelles règles auxquelles il efl parvenu et qui diflèrcnt, en effet, entièrement des précédentes. Et c'efl: probablement en cette même année que fut écrite la préface „De Telefcopiis" et prefque tout ce que nous avons raffemblé dans la partie de la „Pars Tertia: De telefcopiis et microfcopiis" qui traite des télefcopes". Il convient toutefois d'ajouter que la règle: „Aperturarum diametri in fubdupla ratione foci diftantiarum" date déjà du commencement de 1684. La recherche de 54) Note I de la p. 434. 55) T. XIII, p. 434 — 51 1 , auxquelles se rattachent les p. 586 — 590, 603 — 613 (dont une partie de 1686 ou 1687), 825 — 826 et peut-être 750 — 753. 5«) T. XIII, p. 621—628 et 686—689. 5-) T. XIII, p. XC et 607. 5*) Ils occupent les p. 615 — 620 du T. XIII. 5») T. XIII, p. XI. «'')T IX, p. 6-7. 92 730 BIOGRAPHIE DE CHR. HUi'GENS. cette règle conftitue ce que nous avons appelé un peu plus haut „les premières con- (idérations (de ce temps) fur les télefcopes et microfcopes". Elle efl: mentionnée antérieurement à 1685, favoir vers la fin de r„Aftrofcopia compendiaria" publiée en 1 684, fous la forme : „fubdupla aperturarum ad longitudines ratio" (proportionnalité des ouvertures aux racines carrées des longueurs). Et^omme bluygens avait conçu déjà en novembre 1 683 la manière d'obferver dont traite r„Afi:rorcopia", il ne femble nullement improbable que ce foit prccifément Ton défir de tirer le meilleur parti de fon invention qui lui a fait reprendre ies recherches fur la dioptrique. Comparez le premier alinéa de la p. 9 du T. XV. La lunette fans tuyau, nous le difons dans l'Avertiffement à r„Afl:rofcopia com- pendiaria""'), exiftait déjà, mais le mode d'opérer de Huygens était nouveau. Nous avons mentionné à la p. 604, comme nous l'avons fait auiîi dans le T. XXI "'), qu'en 1 663 Huygens a(Iill:a — ce fut à Ifly, chez Thévenot — à des obfervations avec une lunette fans tuyau conrtaiite fuivant l'idée d'Auzout. Onavu''-)Auzout,rentré à Paris peu avant le départ de Huygens, y obferver une comète; il s'intéreflait donc encore toujours aux obfervations. En 1683, de paffage à la Haye, il y avait vifité Huygens^j) avant que celui-ci fe réfolut à reprendre l'ancienne idée d'obferver sans tuyau. La publication de r„All:rofcopia" et l'expédition à diverfes perfonnes h Paris (e.a. en mai à l'Académie des Sciences) furent pour Huygens un motif de correfpondrc avec Caffini. Le père Conftantyn avait déjà écrit à Paris le 9 mars que fon fils obfervait fans tuyau et recommandé cette méthode (fans la décrire) aux parifiens podelTeurs des lentilles de Campani"*). On peut difputer fur la queftion de favoir fi Caflini, qui obferva fans tuyau le 21 mars, a connu cette lettre*'). L'année fuivante, d'après r„Hiiloire de l'Académie Royale des Sciences"*''), „Caflini fit un fupport pour loger l'objeélif et lui laifler la liberté de tourner en tous fens . . etc. . . la méchanique étoit d'ailleurs à peu près la même que celle que Mr. Huygens avoit employée". Auzout n'avait pas approuvé cette mécanique*'). Déjà le 21 mars, grâce aux lentilles italiennes, Cafilni découvrit un quatrième et un cinquième fatellite de Saturne lefquels Huygens n'a jamais pu voir. Au début de r„Afi:rofcopia" Huygens rend hommage aux „organa Italica, ab egregiis artificibus *') T. XXI, p. 191 et suiv. "=) T. XIX, p. 293, note 3. ") T. VIII, p. 430. «^) T. XXI, p. 193. «5) T. XXI, p. 194. **) Nous avons cité ce passage à la p. 272 qui précède. '■) T. VIII, p. 488. 6 HUYGENS EN HOLLANDE 1 68 I — 1695. 73I claborata", fupériciirs h ce qu'il poflTédait lui-mcmc. Il ccaic déjà heureux de pouvoir voir en 1 684, avec la lunette aérienne, trois fatellites''''*). On trouvera dans le T. XV, p. 1 30 — 1 60, toutes les obfervations faites à la Haye de 1682 à 1686. Confultez-y auffi les p. 8, 17 — 19, 31 — 33, 35 — 38, 41, 43 — 46 et 49. Le 22 mai 1684 (p. 147) il fut fait ufoge pour la première fois de la lunette aérienne. La comète de Halley fut obfervée en feptenibre 1 68 2, les autres obfervations fe rapportent à la lune et à différentes planètes. Des canaux ou fod'és furent remarqués dans la lune (p. 1 55 — 1 58), des bandes etc. dans Jupiter, dans Mars des taches. Ces dernières obfervations ont pu être utilifées beaucoup plus tard pour la détermination exadle de la période de rotation de cette planète ^^'). Huygens note fouvent les noms des fpeftateurs préfcnts, pamii lefquels parfois fon père. Le mât était drelTé dans le jardin de la maison paternelle"-). Malgré le fait qu'il ne difpofait pas de l'excellent verre italien, Chrifliaan voulut — ou plutôt tant lui que fon frère Conftantyn voulurent — rendre au moins la fornie des lentilles aufll parfaite qu'ils en étaient capables. Il femble^') que les„Mémoires fur la taille de lentilles pour lunettes h longue vue", ou plutôt „Memorien aengaende het flijpcn van glafen tôt verrekijckers" — car la Pièce ne fut écrite qu'en néerlan- dais"-) — furent déjà partiellement rédigés dans la première moitié de 1 682. Ils furent achevés par Chriftiaan trois ans plus tard. En août 1685 le frère Conllantyn eft en train de les copier "3). Des petites additions ont été imprimées par nous en italiques ''+). C'efi: ainli, pour en donner un exemple, qu'il eft écrit en marge dans une Pièce de 1686 fur la taille d'une lentille: „Nous nous iervions encore en ce moment [pour polir] de vert-dc-gris au lieu de vitriol qui eft infiniment meilleur" '5). L'alinéa des Mémoires: „Depuis que nous avons pris du vitriol au lieu de vert -de-gris ce que nous difons du chauffage de l'écuelle n'eft plus néccflaire etc.""*) date donc de plus tard. On voit que les frères amélioraient conftammcnt leurs procédés'''). Leur nouvelle «8)T. XXI, p. 204— 205. *') T. XV, p. 33 et p. 141, note 10. ''°) Non pas à Hofwijck comme le dit P. Harting („Chr. Huygens in zijn leven en werken ge- schetst", 1868): les observations „telescopiosinetubo"de 1684 furent faites „Hagae" (T. XV, p. 146 et 150). ''■) Voyez le deuxième alinéa de la p. 248 du T. XXI. ^') La traduction latine pour les „Opuscula postuma" est de Boerhaave. 73) T. XXI, p. 243. Sa copie, datée le 10 août 1685, est conservée à la Bibliothèque royale à la Haye parmi les papiers de son père. De même qu'une copie partielle datée le i novembre 1683. '''♦) Plusieurs de ces additions ont été faites avant le 10 août 1685, puisqu'elles se retrouvent dans la copie. '5) T. XXI, p. 296. 7«) T. XXI, p. 286. '''') On le voit aussi par quelques additions in margine de la copie de Constantyn que nous n'avons pas reproduites. 732 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. machine pour le poliffage de 1683 — 1685^^) a déjà été mentionnée h la p. 12 qui précède''-'). Ce n'était plus un appareil dans le genre de ceux de 1665 et des années fuivantes^"). A. Heller dans fa „Gerchichte der Phyfik von Ariftoteles bis auf dieneuefteZeit" de 1882 (T. II, p. 180) fait connaitre l'exiftence, à Namur, de trois lentilles qui n'ont pas été mentionnées dans notre T. XV: elles portent refpeétivement les infcriptions: „C. Huygcns 15. Mai 1685"; „C. Huygens 12. Juni 1685"; „Chr. Hugenius a° 1685, 24juli". Dans des remarques ajoutées h fa copie de 1685 le frère Conftantyn mentionne encore, outre des lentilles déjà connues, un verre de Chriftiaan du 5 janvier 1686 et deux de lui-même: l'un de 1 20 pieds du 1 6 décembre 1685, l'autre de 42 pieds du 31 mars 1687. De ce dernier il dit avoir taillé l'un des deux côtés dans l'écuelle de Spinofa*''). En 1 684 Huygens s'occupa probablement aufll de muficologie, puifque nous avons pu établir^-) que fes citations de Théocrite de la f. i du Portefeuille „]Mufica" datent de cette année. Il s'en était occupé en 1681 d'après le témoignage du compofiteur van Blantienburg, organifte de l'églife wallonne à la Haye, qui le connailTait fort bien^"'). i\ eft fort podlble qu'il s'en foit occupé conflamment. Il elt plufieurs fois queflion dans les pages du T. XX de l'édition de 1682 des ,,Harmonika" dePtolémée; à la p. 96 nous avons fignalé un palfage probablement antérieur à cette édition. La Pièce „Tons de ma flûte" ''+) eft de 1686. En 1685 ou 1686 Huygens vit dans le traité d'algèbre de Wallis (de 1685) des approximations de ce que nous appelons maintenant le nombre t déduites par Newton de certains développements en fériés lefquels ce dernier compare avec les réfultats obtenus en 1654 par Huygens"'). Wallis y parle auffi du développement en une fraétion continue, d'après Brouncker, de fa célèbre formule (celle de W.) pour^, ce ''8) T. XXI, p. 249 — 250, figure à la p. 281. ^P^L. 14— 16. 8°) P. 588—589 qui précèdent. '*') 31 Mart. 1687. Heb een glas van 42 voet aen de eene zijde indc schotel van Spinosa geslepen claer en helder in ij uer, sonder dat ooijt vandc schotel af te nemen om te sien, wacrdoor gcbeurde dat aen die zijde geen schrabben liadde. — On a vu (T. XXI, p. 242, note 20) que Constantyn conversait avec Spinosa pendant le séjour de son frère à Paris. Voyez aussi sur Constantyn et Spinosa la note 16 de la p. 412 qui précède. »=)P-i et88duT. XX. 83) T. XX, p. 69 et 129. 84) T. XX, p. 104. 85)Ï.XX, p. 374et39i. HUYGENS EN HOLLANDE I 68 I — 1 695. 733 qui donne lieu à Huygens de calculer la fraction continue qui reprcfcncc le nombre tt lui-même'**). Cette formule de Wallis avait été obtenue jadis par une induftion („indu(ftion incomplète", dit-on parfois) que Huy^rens avait condamnée autrefois^'') et qu'en cette occalion il condamne de nouveau. Quant aux fraétions continues il s'en était déjà fcrvi dès 16S0 pour le calcul du nombre de dents des roues du planétaire. Il s'en trouvait d'ailleurs dans r„Arithmetica infinitorum" de Wallis de 1656""). Il a été queftion plus haut *'-') de la détermination de la parallaxe des étoiles laquelle Hooke s'imaginait avoir mefurée, ce qu'on n'avait pas pu confirmer à Paris. Confla- tant rimpoflîbilité de cette mefure, I luygens fe propofa de déterminer la diilance d'une grande étoile fixe, fuppofée (pour le bcfoin de la caufc) égale au foleil, „en prenant une petite parcelle du foleil par un trou a mettre un cheveu et s'en éloignant jufqu'acela paroiffe comme une des plus grandes fixes". C'efl: ce qu'il dit dans un de fes manufcrits, de 1686, qu'il intitule „Penfces meflees"^°). Ailleurs dans la même Pièce'') il obferve qu'on ne réufl^îrait pas à faire — au bout du tube fermé par lequel on regarde — un trou affez petit pour cet efl'et, ni aufiï, fi ce trou était fait, de le mefurer. Il faut donc d'abord prendre la lune au lieu du foleil, et puis mefurer „la quantième [partie] fait la lune du (oleil [pour l'éclairage]". Un calcul numérique correfpondant à cette expérience a été écrit en marge au § 1 5. Il efl: donc fort poflible que ce calcul, et l'expérience, datent de plus tard. Les „Penfees méfiées" traitent tant du planétaire que de l'univers réel dont il repréfente une petite partie. 1 luygens fait — il aurait pu citer Cléanthe, Arillarque et Plutarque — que le „fyrteme véritable" des planètes de Copernic „perfeclionnè d'avantage par Kepler" a été „commencè par quelques anciens philofophes"'-). Apparemment il fonge h publier un traité aftronomique. Il cherche le mouvement des comètes de leur embrafement comme aux fufées '3). s«) T. XX, p. 394- 8'') P. 508 du présent Tome. ' 88) Voyez la p. 585 du T. XXI. 8») P. 691. 9°) T. XXI, p. 360. 9') Ce sont des feuilles séparées dont nous avons fait un tout; comme en bien d'autres cas, nous avons divisé le texte en paragraphes. Ici nous citons le § 56. '=) § 25. »2)§i6. 734 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Croyant toujours aux tourbillons unilatéraux cartéfiens — qu'il n'avait remplacés par des tourbillons multilatéraux que pour la pefanteur auprès des corps céleftes — il polémiCe contre „la fauffe conclufion de Kepler qui veut que le foleil meuve [les planètes]", ainfi que contre d'autres idées du même afl:ronome'+): pour Kepler le foleil était le centre de l'univers, il y avait autour de lui un grand vide, les étoiles fe trouvaient toutes fur une même fphère. C'efl: ainfi que le vrai et le faux font entre- mêlés chez les plus grands penfeurs. Il poléraife aufll contre le fyflcme de TychoRrahé^"), contre la contiguïté des tour- billons de Dcfcartes^") etc. Il ne peut admettre avec le cinquième livre de Lucrèce '"} que le hafard ait produit le monde — comparez la p. 634 qui précède — ni avec Ariilote que le foleil, la terre et fes habitants etc. n'auraient eu aucun commencement. Les planètes, penfe-t-il, font habitées'^). Il peut y en avoir au delà de Saturne ^s"^. Nous avons affaire en fomme à une première ébauche du „Cofmotheoros" de 1 694 — 1695. C'eft peut-être le défir d'une conciliation partielle entre la conception géocen- trique, ou d'autres conceptions anciennes, et la conception nouvelle du monde qui le conduit h écrire: „Vereri videntur ne veritasveritati contraria in veniatur, veine fafta Dei dictis non confentiant'°°)", fans qu'il puiffe ne pas voir que l'effort de ceux qui voudraient fauvegarder à la fois des conceptions du monde de diverfes époques eft parfois aufll pénible que refpedable. Vers le même temps, en feptembre 1686, Huygens fut vifité par IV. Fatio de Duillier, jeune favant fuifle, qui avait étudié l'adronomie pratique chez Caflîni h Paris et venait en Hollande, non feulement pour faire fa connaiflance, mais aufli pour publier fa „Lettre à M. CaiTini, touchant une lumière extraordinaire qui parut dans le ciel etc." (la lumière zodiacale) dans le premier tome, de cette année, de la „Blblio- thèquc univerfelle et hillorique", revue d'Amllcrdam. De la Hire, qui dans la fuite fut un fidèle correfpondant de Huygens — c'efl: furtout par (es lettres que Huygens refla en relations avec l'Académie — lui en avait écrit '°'). Fatio s'intéreflait aufll ''•) §§ 5 et 34- '') § 35- »*) 35 et ailleurs. *') „De rerum natiira" de Lucrèce. §§ 4: et 43 des Pensées meslees. »8)§§52et53. *^)§39. ■°°)§ 10. -')T.IX,p.97. HUYGENS EN HOLLANDE 1 68 I — 1695. 735 h d'autres phénomènes météorologiques: il donna à Iluygens des „Obrcrvations touciiant la ligure des pareelles de neige" '°-). I luygens lui permit d'inferire dans (on Manufcrit F une ingcnieufe petite Pièce de fon invention fur l'engrenage de deux roues '°''), fujet auquel s'intéreflaienc tant Iluygens que de la Hire. Il en réfulta une véritable amitié. Lorfque Fatio vifita Iluygens de nouveau, en mars 1 687, celui-ci avait reçu — en oftobre 1686 — un livre de Tfchirnhaus intitulé „Medicina corporis, feu de fanitate confervanda"qui venait de paraître à Amilerdam et peu après un deuxième (de 1 687) : „ÎVIedicina mentis, five tentamen genuinae Logicae". Dans ce dernier fe trouvait l'énoncé, mais non pas la démonltration d'un théorème fur la façon de mener de^ tangentes h une certaine efpèce de courbes, l luygens doutait de fa vérité, comme il le dit dans fa lettre à Tfchirnliaus du 10 mars. Fatio, avec qui il en caufa quelques jours après, en a\'ait reconnu la faudeté. Nous l'avons dit aulti aux p. 483—484 du T. XX, en renvoyant dans une note à une publication de Fatio dans le no. d'avril de la „Bibliothèque univerfclle et hilîoriquc" '°-*). On peut confuker fur la collaboration de Fatio et de Huygens fur ce fujet ce que Fatio en a écrit en 1689 '°'). Iluygen continua les calculs; il s'agit de tangentes à des courbes exprimées en coordonnées bipolaires, tripolaires, etc. '°''). s s Ce fut en ce temps, favoir le 26 mars 1687, que fon père décéda. Si le vieillard avait vécu jufqu'à la fin de 1 688 il eût vu fon jeune maître, le lladhouder, roi d'Ang- leterre "•"). Bientôt I luygens quitta la maifon du Plein pour loger quatre mois chez fon frère et s'établir enfuite à Hofvvijck '°^) à Voorburg où, étant fcul à dîner et à fouper, il dira que cela lui fait un peu de peine '°'-'). Le départ du frère Conllantyn pour l'Angleterre en 1688 mit définitivement fin au travail conjoint des frères "°) fur la taille des lentilles, dont d'ailleurs Chrifiiaan avait dû s'abltenir depuis quelque temps pour caufe de fanté. '")T.IX,p. 118— 120. "3)T. IX, p. 117— 118. "•♦) Paru sans doute un peu plus tnrd qu'au mois d'avril. L'article est reproduit dans notre T. IX, p. 154—158. '°5) T. IX, note de la p. 1-5. '°*) Ces considérations géométriques et calculs se trouvent aux p. 491 — 502 de notre T. XX. '°7) Voyez, à la p. 304 de notre T. IX, une citation du Journal du frère Constantyn sur l'entrée triompliale à Londres, dans les derniers jours de décembre 1688. '"8) Le 30 avril 1688. •°9) T. IX, p. 295. "°) Quoique non pas au travail de Christiaan. 736 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Nous obfervons encore que le père Conftantyn légua à ChrifHaan fes compofitions muficales manufcrites dont plus tard nous n'apprenons plus rien. Revenons aux années 1686 — 1687. Les „Pcnrees meflees" font déjà voir chez Huygens une tendance à ne pas fe borner dans les écrits à ce qui relève d'expériences, d'obfervations ou de mathématique. Le père Conftantyn, indigné — la lettre l'a „fait rire" — de voir que Louvois avait adrefTé une épître h Chriftiaan en l'appelant „mathematicien", difait avec hauteur: ,Je ne croyois pas avoir des gens de meftier parmi mes enfans ... Il femhle le prendre pour un des Ingénieurs de fes fortifica- tions'")". Et en effet Chrifliaan ne fe bornait pas h exercer ime profefllon. Sous ce rapport il était encore plus libre en Hollande qu'à Paris. Il fait preuve de fon efprit ouvert en écrivant vers la fin de 1686 — ou peut-être dans un des premiers mois de 1687 — la Pièce qu'on a pu Hre dans les „Varia" du préfent Tome "-) „Ad Wetftenij diflertationcm de linguœ graîcœ pronuntiatione, contra Henninium". On voit dans notre première note à cette Pièce que Huygens efl: d'accord avec Henninius dont il connaiffait déjà avant 1684 le manufcrit (publié en cette année) où ce favant défend fon opinion que les mots grecs ne doivent pas être prononcés fuivant les accents. L'argument de Huygens c'efl: que, fi l'on prononce d'après les accents, il en réfulte dans les vers une „abfurdi(rima modulatio". Vers la fin de la Pièce il propofe même de rejeter entièrement les accents. L'on conilate ailleurs que déformais il iuivait cette maxime. On trouve encore des accents dans quelques mots grecs antérieurement écrits "3)^ on n'en trouve plus dans les citations de Théocrite de 1684 "+). Ce n'ell: pas par négligence que Huygens les omet, ou faute de les connaître, c'ell par principe. Vers la fin de la Pièce "') il fait des remarques étymologiques qui fe prêtent à des difcufllons. D'un tout autre genre e(l la Pièce, de 1686 ou 1687, fe rattachant à la difcufllon yge de 1669 fur la caufe de la pefanteur que Huygens envoya à Paris en juin 1 687 '"') ■■')T.VIII,p.457. '") P. 299 — 304. "3) T. XX, p. çç) et 126. "t) DchutduT. XX. "S) T. XX, p. 304. ■■«)T.XXI,p.3r9. HUYGENS EN HOLLANDE 1681 — 1695. 737 avec craucres Pièces qu'on fc propofait d'imprimer "Q. Nous n'en avons publicquc quatre pa^cs puisque c'ell, poiu' la plus grande partie, la même Pièce qui parut en 1 690 à la Haye fous le titre: „Di(cours de la pefanteur". Huygcns y traite des tour- billons multilatéraux "^) — „matièrc fluide . . . ayant [fon] mouvement vers tous les collez" — . Vers la fin de la quatrième page il parle de ce qu'il croit avoir été établi par rcxpéricnce, lavoir qu'un corps pelant „au fonds d'un puits, ou de quelque mine profonde" ne perd rien de fa pefanteur. Comparez ce qu'il difait en 1 666 admettre fur l'invariabilité de la pclantcur lorfqu'on s'élève à une hauteur de 3000 pieds "'). Bientôt nous le verrons admettre par une extrapolation hardie que la pefanteur dans la terre clt tout-à-fait indépendante de la profondeur. La „Dernière manière pour expliquer les effets de l'aimant" que Iluygens fe pro- poHiit d'envoyer à du I lamel — mais nous ne voyons pas qu'il l'ait fait — doit dater de la première moitié de 1 687 au plus tard puifque nous y rencontrons la fentence pré- newtonienne: „ron sçait que les planètes font portées dans un tourbillon autour du foleil, et les (atellitcs dos planètes au tour d'eux dans des tourbillons particuliers" ' -°). Parlant de la matière etherée '") qui par fa preffion „doit contribuer plus a tenir les parties du fer unies que celles des autres corps dans lefqucls elle a partout des palTages libres" '"-), Huygens entend la „matiere etherée qui fcrt a la propagation de la lu- mière et qui pade facilement a travers le verre et toute forte d'autres corps" '-^'). L'éther peut-il donc pafTer facilement à travers toute forte de corps et néanmoins être la caufe de leur cohéfion? îNIalebranche lui aulfi s'était montré d'avis en 1675, après bien des hélitations, que la cohéfion ne peut être comprife autrement que par l'effet d'une preffion extérieure '-^). "'') Ce qui n'eut lieu qu'en 1693. "8) Sans employer ce terme qui ne se trouve nulle part chez lui. "') P. 619 qui précède. '-°) T. XIX, p. 595, 1. 7 — 9. Il est vrai que Iluygens dit (p. 592, 1. 13 — 15) avoir démontré dans le Traité de la Lumière que les corps sont d'une contexture fort rare, mais ce Traité existait longtemps avant la publication en 1690. '-') Dans cette Pièce Huvgens écrit indifféremment „ether" ou „matiere etherée". '") P. 602,1.13—14. "5) p. 598, 1.19-20. '-•*') „De la recherche de la vérité", dernier paragraphe. 93 738 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Nous ne pouvons dire cxaftement de quelle année date la détenninacion expéri- mentale de la fréquence des vibrations correfpondant à un certain ton que nous avons rapportée au T. XIX '-'^). La vifite de Fatio avait ranimé le ;îèle de Huygens pour la mathématique. La lecture des ^^Atta Eruditorum" de Leipzig, où écrivaient Leibniz et Jacques Rernoulli '-^^ — Leibniz y avait publié en 1 684 fa célèbre „Nova methodus pro maximis et mini- mis, itemque tangentibus" de leéture diflicile et que Huygens n'avait pas tâché d'as- fimilcr — agiffait dans le même fens. En 1 687 nous y trouvons une Pièce de Huygens, dans la livrailbn d'odobre. C'ell la folution du problème, propofé par Leibniz en leptcmbre, de la courbe de defcente uniforme ''■"). En ce même mois d'oétobre il reçut de Fatio de Duillier, d'Angleterre — après avoir déjà reçu une courte lettre de lui de fin juin '-^) • — la longue lettre à laquelle il a été plufieurs fois fait allufion dans des Tomes antérieurs mais que l'onnecon- naiiïait pas encore. C'efl: la „Epill:ola Fatij" dont Huygens parle à la p. 514 du T. XX ' -'■'^. Elle ert publiée pour la première fois dans le préfent Tome, p. 1 26 — 151. Comme le dit l'en-téte, nous l'avons reçue de Mons. O. Spiess, de Bàle, bien connu par fes publications lur les mathématiciens fuiffes. Elle fe rapporte au problème inverfe des tangentes: Fatio avait trouvé une méthode,pour les courbes algébriques,d'établir leur équation „lorfque la propriété des tangentes cil: donnée", c.à.d. lorfque ce que nous appelons la tangente trigonométrique de l'angle que fait avec l'axe des x la tangente à la courbe cherchée cil: donnée en fonélion des deux coordonnées x et y. On peut dire plus fimplement : lorfque la fouilangente efl: donnée en fonction de x et y. Toutefois, Huygens ne s'occupa pas encore en ce moment de cette méthode. C'efl qu'il venait de recevoir un livre fort important et nullement aifé à lire: Fatio en parle au début de fa longue lettre: ,Je ne voulus pas différer de vous envoler le livre de '^-5) P. 375- '-'5) Voyez p.e. pour Bernoulli la p. 390 du T. XX. -?)T.XX,p.505. '=3) Voyez la p. 486 du T. XX. "^^ Voyez notre rcinnrque en cet endroit. Ne connaissant pas encore cette lettre, nous avons écrit à tort dans le T. XX dans notre Avertissement aux „Problèmes et mc'thodes modernes" (p. 486): „Fatio avait déjà donné un aperçu de sa méthode dans sa lettre à Huygens du 24 juin 1687; mais la chose en resta là jusqu'à sa visite à la Haye de 1691". HUYGENS EN HOLLANDE 1 68 1 — 1695. 739 Monsr. Xcwcoii, que vous aurez fans doute reçu depuis longccmps". Les célèbres „Philofophia.' nacuralis principia inathcmatica" avaient vu le jour au mois de juillet; Huygens a fans doute eu le livre en fa poffcffion dès le mois d'août. La Icfture des „Principia" le conduifit en novembre et décembre 1687 à faire des calculs fur l'aplatiflément de la terre en vertu de fa rotation. Comme il avait déjà écrit une page fur ce problème, il cfl: fort naturel que les confidérations de Newton liir la forme de la terre attirèrent en premier lieu fon attention. Nous l'avons dit dans notre Avertiffement à ces „Confidérations ultérieures fur la forme de la terre" '3°). Dans le § i le calcul du rapport des axes de la terre cil bafé fur la thèfe — énoncée dans la page mentionnée — que la furface doit être perpendiculaire à la réfultante de la force centrifuge et de la pefanteur dirigée vers le centre. Dans les paragraphes fui vants Huygens adopte la méthode des canaux de Newton. Admettant une pefanteur conihntc dans toute la terre, il trouve fuivant l'une et l'autre méthode la fraction -Z o pour l'aplatiffemcnt ' ''). Il y joint quelques^alculs fur la variation de la longueur du pendule à fécondes. En 1688 Huygens écrivit pour la Compagnie des Indes orientales le rapport détaillé dont il a été queftion plus haut. Nous le fuppofons aullî abforbé dans l'étude des „Principia". Nous avons déjà mentionné '3-) un calcul de probabilité. Dans les „Varia" on voit une petite Pièce fur le redreffement d'une tour à Rotterdam '3'). Vers la fin de l'année nous trouvons aulfi plulieurs pages fur la fpartollatique, et la rupture d'une poutre '3+). Nous faififfons cette occafion pour dire que depuis 1 686 le frère Lodewijk habitait Rotterdam, ayant maintenant la charge de député à vie de la ville de Gorinchem au collège de l'Amirauté de la Meufe. Vers la fin de l'année Huygens vérifia le calcul de Newton fur la gravité de la lune égale à la force centrifuge qui correfpond à fon mouvement. Nous le voyons bien convaincu de la diminution de la gravité en raifon inverle du carré des difiances, que ce foit celle auprès de la terre ou bien celle qui retient les planètes dans leurs orbites '3°) T. XX, p. 385. '3') Qui est en réalité de ^f,^ environ. Newton avait trouvé .. î^. -3=) P. 725. '33) P. 307 qui précède. ■34) T. XIX, p. 58-66 et 74-75. ' 74° BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. autour du foleil, et il comprend et approuve aufTi les théorèmes de Newton faifant voir qu'en vertu de cette propriété de la gravité les planètes doivent décrire des ellipfes et qu'elle explique de plus les deux autres lois de Kepler. Il calcule, après Newton, la gravité à la furface de Jupiter ou d'une autre planète, ou du foleil, non fans y ajouter un calcul fur la rapidité que la circulation de la matière fubtile, caufant, penle-t-il toujours, cette gravité, doit avoir à la lurface du foleil '"). Le 14 décembre 1688 il ajoute à fes confidérations de 1680 — 1681 fur les orbites planétaires: „Hafce omnes difficultates abilulit Clar. vir Neutonus fimul cum vorti- cibus Cartefianis; docuitque planetas retineri inorbitisfuisgravitationeverfusfolem. Et excentricos necelTarie fieri iigurce Elliptica;"'3<5^. Et en 1689 à fes Pièces de i68i ilir les comètes la remarque: „Je fuis maintenant prefque du fentiment de INIr. Newton qui veut que les Comètes tournent en des EUiplès fort oblongues autour du Soleil, qui fait l'un des foiers. Cela devient probable après qu'il a oflè les tourbillons de des Cartes, qui d'ailleurs ne s'accommodaient point avec plufieurs phénomènes des mouvements planétaires"'''). Des oblervations fur quelques autres paiïages des „Principia" ont été rapportées dans notre T. XXI '^s), lesquelles l'amènent auill à faire de nouveau quelques calculs fur le mouvement avec réfifiiance d'un corps punétiforme. On conftate dans les mêmes pages la peine que fe donnait l'intelligent Fatio pour comprendre lui aulTi le chef- d'oeuvre d'un favant pour qui il avait tant d'admiration. Il y avait cependant dans la conception newtonienne du monde une idée que Huygens ne pouvait adopter. Le premier Scholium des „Principia" dit: „Spatium abfolutum, natura fua abique relatione ad extemum quodvis femper manet fimilare & immobile" '3^). Or Huygens, on l'a vu plus haut '-'°), était depuis longtemps con- vaincu de la non-exlfîence du mouvement ah foin. La plupart des petites Pièces fur la relativité fe trouvent fur des feuilles féparées et ne font pas datées, mais il y en a une ■35) T.XXI, p. 408— 412. •3«) T. XXI, p. 143. '37)T. XIX,p. 310. '^^) P. 416 — 426. Voyez aussi l'observation de la p. 409: Newton avait pris pour la parallaxe du soleil une valeur plus que double de la valeur réelle. '3') Nous avons deux fois cité ce Scbolium dans notre T. XVI qui contient les Pièces concernant la question du mouvement absolu, dont il y en a d'ailleurs aussi deux dans le T. XXI. Le Scholium, dans le T. XVI, est cité aux p. 193 et 222. '•'°) P. 643 qui précède. HUYGENS EN HOLLANDE 1 68 1 — 1695. 74I de 1688 dans le Manufcric F'+'). C'eft peut-être la première de toutes. Il ne parle pas feulement du mouvement progreffif mais auffî de la rotation des corps. Dans la rotation, dit-il, les parties des corps ont un mouvement relatif les unes par rapport aux autres. Ce mouvement peut être appelé un niouvenietit vrai car „corpora quae mutuo rcfpcdu movcntur ea vere moventur". Dans une autre Pièce '+') il cite ex- prcITémcnt Newton parmi plulîcurs auteurs qui elliment à tort „verum qucndam motum cfTc qui relativo opponatur'\ Néanmoins il nous paraît être rcflé en doute fur cette queftion comme cela reffbrt de fa fentence'+^^r „Non cft mathcmaticè dillicilis materia, fed phyficè aut hyperphyficè H4y , '■•')T.XVI,p. 222. '''^) T. XVI, p, 226. '*3) Laquelle nous avons placée en tête des petites Pièces du T. XVI sur la relativité. '*'♦) Comparez ce que nous avons dit dans le dernier alinéa de la p. 644 qui précède. § 2. EXCURSION EN ANGLETERRE EN JUIN— AOUT 1689. Depuis lamortd'Oldenburg en 1 677 ') auquel fuccéda comme fecrétaire R. Hooke, et peu après aufli N. Grcw, la correfpondance, jadis fréquence, de Huygens avec la Royal Society avait cefl'é. Il avait échangé en 1678 quelques courtes lettres avec Grevv -), c'était tout. Nous ne voyons pas que depuis fon retour en Hollande en 1 68 1 il fe foit encore, julqu'à 1 689, intérefTé à Boyle ou aux Philos. Tranfaftions 3). Dans fa correfpondance, peu fréquence, avec les académiciens français •'), dans les années 1681 — 1689, il n'eCt jamaisquellionderAnglecerre. iNIais en janvier 1689 J. de Hau- tcfeuille lui manda de Londres avoir affiflé plufieurs fois aux aflemblées de la Royal Society dont il appelle les membres „fort ailidus" Q. Son intérêt pour Fédition de 1682 des „IIarmonika" de Pcolémée par Wallis, à laquelle celui-ci avaic ajouté un article „De veterum hannonia ad hodiernam comparata" nous femble dater d'après 1690''). Quant au „Treatife of Algebra boch hiftorical and practical" de 1685 du même auteur, il peut l'avoir reçu de Fatio de Duillier lorfque celui-ci le vifita en 1686^). Par ce livre il connaiiTait certaines approximations de Newton déduites de développements en leries ^). On a vu plus haut que Fatio lui avait envoyé en 1687 les „Principia" de Newton et qu'il s'était appliqué à la lecture de ce livre. Il était bien naturel qu'il voulut enfin faire la connaid'ance perfonnelle du grand homme') et renouer les relations avec la Royal Society. Fatio lui aulTi en était membre depuis 1688. D'ailleurs ce n'était pas uniquement dans des buts fcientifiques que Huygens ') On trouve souvent 1678 comme date de la mort d'Oldenburg; notre T. III, p. 16g, dit: août 1678. Mais le 10 avril 1678 (T. VIII p. 66) Grew écrit qu'Oldenburg est mort il y a quelques mois, et la note ajoute que la séance du 15 octobre 1677 fut la première après son décès. II paraît que ce décès eut lieu en septembre 1677 (T. XX, p. 374"). -) Avril — juillet 1678. 3) Les Philos. Transactions ne parurent pas de 1679 à 1682, ni en 1688 — 1690. En 1687 (T. IX, p. 207) le frère Constantyn dit avoir reçu les Transactionsdccetteannéejusqu'aumoisdejuin „mais elles sont fort minces". ■•) Cassini, Gallois, de la I lire. Cl. Perrault, de Lannion. 5) La lettre annonce aussi la mort de Cl. Perrault. *) T. XX, p. 100, note 6ç. '') Ses remarques de 1686 ou 1687 sur ce livre (T. XX, p. 389)86 trouvent à la p. 255 du Manu- scrit F, une pièce de Fatio à la p. 235 du même Tome (T. IX, p. 1 17). 8) T. XX, p. 374- ') Déjà en décembre 1688 il écrit (T. IX, p. 305): „Je voudrois estre a Oxford, seulement pour faire connoissance avec Mr. Newton de qui j'admire extrêmement les belles inventions". HUYGENS EN HOLLANDE 1 68 I — I 695. 743 voulait fe rendre en Angleterre; c'était aufll pour le plaifir de faire une excurfion. II n'était pas de ceux qui ne vivent que pour leurs idées '°). Le frère Conlkntyn continuait à s'intérciïcr à la lunetterie. Il avait emporté quel- ques objcftifs taillés par lui-même qui a la Haye n'avaient encore pu être efTayésque dans des allées fuburbaincs "); à moins que ceux-ci ne lui aient été remis en i68p par fon frère. Le 15 mai 1 6H() I luygens écrit à I ludde avoir l'intention de fe rendre en Angle- terre. Il arriva à I larwich le 1 1 juin avec la femme et le (ils de Ion frère; puis le 1 6 juin à Londres '-)• Son Journal de voyage a été confervé '^). Il ell relié inédit jufqu'à la préfente année 1949. Comme dans les Journaux précédents, et comme le fait auffi fon frère Conllantyn dans les Journaux, il note les noms d'un grand nombre de pcr- fonnages. C'ell feulement à partir du 23 juillet qu'il indique les dates. 1689. En arrivant a Greenwich, je montay a robfervatoire ou demeure Mr. Flam- fteed '+}, qui me reçut fort bien, et me montra les inilruments et fcs Obfervations. Sa manière de dreiler le quart de cercle mural dans un plan parfait. Mad' d'Ouwerkerk ij monta auflTi de fa jachte. D'après le Journal du frère Conllantyn, il pafTa les premiers jours avec la famille de fon frère à Ilamptoncourt ''), où le trouvait la cour. Le 22 juin il fe rendit en bateau à Londres pour y afîîfter le foir h une féance de la Royal Society. The Monument. S. Pauls "'). Somerfet haus. The Tempel. WellmunllerChurch. '°) Un de ses neveux — c'est le neveu de la p. 176 qui précède; voyez aussi la p. jy^ q^^' suit — écrit (Portef. Varia) : eevcn groot als fijne attentie ende applicatie gevveeft is omirent de faeken die hij ondernam, eeven vrolijck ende vermaekelijck was fijn humeur ende ommeg-angk; in de daegelyckfche converfatie, het fij dat hij van indifférente faeken sprack; het fij felfs dat hij met anderen oover allerley foort van weeten- fchappen en konften raifonneerde. ■0 T. XXI, p. 778. ■=)T.IX.p.333. ■3) Manuscrit dans Hugeniorum Codex no. 36, fasc. i. Chr. Hugenii Epistolarum Apographa. '*) Huygens le connaissait depuis longtemps de nom: voyez les p. 331 et 832 du T. XXI. '5) Voyez sur Hamptoncourt la p. 569 qui précède. '*) La construction de la cathédrale S. Paul d'après les projets deChr.Wren eut lieu de 1665 a 17 10. 744 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Parck. Chelfey Colleg. Sr. Th. Ogle '■"). Eglife, fale pour difner. colomnes couplées et jointes, avec Olderfum '^) et Slydrecht '9). Gresham Colleg, afTemblez dans une petite chambre. Cabinet de raretez, copieux mais peu proprement entretenu. Askin prefidoit =°). Henfchau "') un des principaux. Halley-^). Rendu la lettre de Leewenhoek ''^'). J'y fus avec Mr. Newton et Mr. Fatio =+). At Parfons Green vu Mad. Mordant ou Monmouth -^'), ou eftoit Mr. Locke -''). arbre qui porte des Tulipes, c'eil a dire une fleur qui a apeupres cette figure. Grilles peintes de bleu. A Hamtoncourt parlé au Roy. Difiiè chez Mr. Bentingh Comte de Portland -■''). Couché a Dutton. Mr. Hamden '^) me prefenta et m'avoit allègue en faveur delNIr. Newton pour qui il follicitoit Sa Majeilc. At the Plaij. Pièces hors des règles, et dont j'entendis fort peu pour eftre fort éloigne. At the meetingh of mufick, ou l'on chantoit des pièces des Opéra Francoifes. ''') Gouverneur de Chelsey collège, mort en 1702. '^) Fr. \V. van Gent, seigneur d'Oldersum (mentionné par Huygens en 1687, T. IX, p. 242), capitaine en 1653, ritmeester en 1672, se voua plus tard au théâtre. En 171 3 encore il était à la tète d'un groupe d'acteurs français. Il décéda en 1725. '^) Voyez sur J. Teding van Berkhout, seigneur de Sliedrecln(i648 — 172 8) la p. 121 du T. VIII. Huygens fait mention de lui le 17 avril 1689 dans une lettre au frèreLode\vijk(T. IX,p. 314). ■°) Nous trouvons dans la Correspondance du roi et stadhouder Willem III avec Bentinck (éd. Japikse) que „ Askin" désigne „Inchequeen". La séance fut présidée, croyons-nous, par William (l'Brien, second earl of Inchiquin, né en 1630, lequel souhaita la bienvenue àWillem en 1688 et partit en 1690 pour la Jamaïque dont il avait été nommé gouverneur. '■) Th. Henshaw (1618— 1700), membre de la Royal Society depuis sa fondation, puis vice- président. °-) E. Halley était en ce temps secrétaire de la Royal Society (T. IX, p. 413). -3) Huygens en parle dans sa lettre au frère Constantyn du 1 8 octobre 1689 (T. IX, p. 350). -'f) Il y eut sans doute beaucoup plus de membres, parmi lesquels de vieilles connaissances. Huygens ne mentionne, plus loin, que le nom de Boyle. -5) M""^ Mordaunt, née Carey Fraser, épouse de Ch. lord Mordaunt, duc de Rlonmouth. -'') Huygens n'avait pas encore rencontré le philosophe auparavant que nous sachions quoique Locke eût visité Paris et qu'il eût séjourné en Hollande depuis 1683 jusqu'en mars 1689,7. VIII, p. 161. -7) H. W. Bentinck, grand ami depuis leur jeunesse du stadhouder et roi, avait été créé comte de Portland et reçu encore d'autres titres en mars 1689. -'*) Richard Hampden, vice-chancelor of the Exchequer (f 1695) ou son fils John Hampden. Voyez sur eux la note 6 de la p. 335 du T. IX. HUYGENS EN HOLLANDE I 68 I — 1695. 745 M'" Bourgignon parmy Icsautrcs.LePaifibleyjouoitdclaFlutcadinirablcmentbicn. C'elloit une belle Cale a Fltaliene. A Bedlam avec Mr. Pemell ^s»), Mr. Rho "-»), Mr. Cole. C'efta Moor Ficlds, grand bâtiment, longues galeries, de 400 pieds ou plus.puis chez un parent de Mr. Rho qui nous regala. A llamerfmit ^°) pour voir la maifon de la Reine douariere 3') mais parce qu'elle y eiloit nous ne peumes pas la voir. Difnè au village chez une foeur de Mad. Cartier mère de Mr. Pemell. Elle a Epibn '-), ou l'on boit les eaux, avec Mr. Pemell et Mr. Rho. Logé chez Mr. Clinch ou nous couchâmes 3 nuits. Dcpenie 3 pound. Nous vifmes près de là la maifon de Mil. Barclaij, et les jardins et parc. La maifon eftoit très bien baftic et richement meublé'e. Enfuite nous fiâmes a celle de Milady Evelin ^'), ou il y a une chapelle fort propre et avec de belles cailles de menuiierie. Le jardin a 3 tcrrafles a droite, les unes au defTus des autres. Le fécond jour nous fumes a Boxhil qui efl: une forcil: de Buis de 8 ou 10 miles. Il y a des allées toutes couvertes de ces arbres, et des belles vues autour dans les montagnes. Nous fumes mouillez de la pluijc. Il y a une fale à Epfon ou l'on tient Bal le foir. Une autre ou l'on prend les eaux et ou l'on fe promené a 1 1 heures du matin. Il y a des violons, et elle ell entourée de boutiques de Confituriers, et autres marchandil'es. Le foir devant nollre départ Ibuppè dans une Tente qui efl: fur une hauteur au jardin de M'" Clinch. 23 Jul. Samedy, eflant de retour de Eplon je fus avec mon frère et ma foeur de Zul. chez Mr. de s Gravemoer ^+) ou je gagnay un pot d'argent de io4- guinis, qu'on y joua entre 9 perfonnes dont eftoic le Comte de Solms '5^, Mr. d'Odijck 3''), d'Ouwer- kerk37), sGravemoer, Wildercn 3^} et Marquet^»^. Nous y auions fouppè 3 ou 4 jours auparavant. Vu M"^ Ferris dans le Palmail. °*) Le frère Constaïuyn, dans son Journal, écrit Pamel et Rovv. 3°) Hammersmith. 3') La veuve de Charles II, née Catharina de Bragança, fille du roi de Portugal Pedro IV. 3-) Epsom. 33) Evelyn. 3'') Adam van der Duyn, heer van 's Gravenmoer, colonel, puis général. 35) Hendrik Trajectinus, comte de Solms-Braunfels (1637 — 1693) qui accompagna le stadhouder à Londres; le 28 décembre 1688 il était à la tête de la garde et occupa le palais de Wliiteliall. 3*) Willem Adrianus van Nassau, seigneur d'Odijck. 37) Hendrik van Nassau, seigneur d'Ouwerkerck. 38) Probablement Steven van Welderen (parfois écrit: Wilderen), capitaine de la garde du roi depuis le 15 juin 1689. 3S') Daniel Maximiliaan de Hartaing, seigneur de Marquette, capitaine en i664,ritmeesteren 1675, colonel en 1690. 94 J^6 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Vu Mr. Boile 3 fois. A la dernière il nous fit voir l'expérience de deux liqueurs froides qui eilant mifes enfemble faifoient une flame. De Tune, qui avoir une fenteur forte prefque comme de Fhuile d'anis, il avoit mouillé de la laine dans une ceuillere d'argent. L'autre qu'on verfa deflus eftoit dans une très petite phiole, et fumoit quand on odoi: le couvercle. Vu Mr. Witfe un de nos 4 ambaiïadeurs qui me montra fa belle carte de Tartarie+°). Vu M'" Tompion l'horloger +'). Il avoit une horloge a pendule de 3 pieds avec 50 livres au pendule, reiïbrts des petites montres qui travaillent touijours de toute leur longueur. Acheté un anneau ailronomique chez Whithead pour i 2 fch. Souppè chez Mr. Vernatti, marié a la foeur +-) de la Coufine Becker +'). 28 Jul. A la Mufique vu Mr. de St. Evremont++) par Mr. d'Olderfum. Item Mr. Hamden et les sGravemoer. Mr. Hamden parla au duc de Somerfet-*') de l'affaire de Mr. Newton. Somerfet eil Chancelier de l'Acad. de Cambrig+^), à qui ceux du collège avoient prefenté requefle à fin que le Roy leur permill: l'Election deleurPrefect. Difnè chez nos ambaffadeurs ou eftoit le Comte de Maiiffeld +•'). 6 Aug. Eltè de Hamptoncourt a Winibr avec mon frère de Zulichem et fa femme et Mr. d'Olderfum. Il y a 7 ou 8 fales dont les platfonds font peints par Verrio, comme aulTi la Chapelle et la grande laie de ChevaHers de l'ordre qui el1: jointe a la Chapelle. La peinture de la Chapelle me plut le plus. Au deflus de la porte en y entrant il y a une infcription qui marque que tout l'ouvrage ell de Verrio napoHtain +*). Nous vifmes le bain du Roy Charles II, qui efl: une cave de marble blanc, avec un lict auprès, dans une petite chambre, plufieurs portraits de dames font autour de cette chambre. •*°) Nicolaas Witsen (1641 — 1717) avait été à Moscou en 1664 — 1665 à la suite de l'ambassadeur Boreel. Depuis ce temps il s'occupa de la dite carte qui fut publiée en 1687 sous le titre „IVieu\ve Landkaart van hec Noorder-en Ooster-deel van Aziêen Europa,strekkende van Nova-Sembla tôt Cliina". ■*') Thomas Tompion ("Tempion dans notre T. X), 1639 — 1713, appelé parfois „the father of English watchmaking". ■i^) Petronella Hester Becker, fille de Frederik Becker, cousin germain de la mère de Huygens, et de Geneviève Vernatti. Son mari était Anthony Vernatti. ■t^) Suzanna Geneviève Becker. ■'•') Charles Mnrguetel de Saint-Denis, comte Ethalan, seigneur de Saint-Evremond, auteur français bien connu (Saint-Evremond) vécut de 1613 à 1703. Il quitta la France en 1661 et séjourna quelque temps en Hollande. Il habitait en Angleterre depuis 1670 et y resta jusqu'à sa mort. •♦5) Charles Seymour, sixième duc de Somerset (1662 — 1748). *«) Cambridge. •♦") Peut-être lieinrich Franz comte de Mansfeld, ambassadeur à Paris de l'empereur d'Allemagne. ■"') Antonio Verrio, né en 1639 à Lecce près d'Otranto, mort en 1707 à Hamptoncourt, travailla pour Charles II et pour King William. HCYGENS EN HOLLANDE 1681 — 1695. 747 Au milieu de la plaine du chafleau il y a une tort belle figure de bronze duditRoy, avec des bas reliefs de marbre fur la baie, et un baluftre de fer tout autour. L'in- fcription marque que c'eft un prefenc d'un particulier. Dans les beaux ajjartements il y a beaucoup de Tableaux Italiens au deffiis des portes, cheminées &c comme aulTl dans une galerie. Il y a une grande terraïïc devant le logement du Roy, d'où la vue eu fort belle dans la campagne. Nous difnames dans le bourg au lion blanc, le poiiïbn y ertoit mal accommodé, mais d'ailleurs fort bon. 8 Aug. Eflè à lilington Wels, ou New Tumbrig'"), avec Mr. Pemell, INIr. Rho, Mr. Cole. Il y a un petit jardin avec des allées couvertes, et la fontaine entourée d'un baluftre de bois, quantité de dames bien ajuftees et de medîeurs s'y promenoient a 1 1 heures du matin, et d'autres danfoient dans une fale où il y avoit des violons. Nous difnames chez "SI" Herriford dans un cabaret ou Taverne proche de Guilthall. Il imitoit plaifamment les fermons des Quakers. Au foir nous fumes au Springgarden. 10 Aug. Quitè avec ma foeur de Zulichem le logis de Mr. Rho, et pris un autre au Pailmail, moy vis a vis du fien, ou logeoient Mrs Olderfumet Slydrecht. Elle chez INlr. Broeders. Elle de l'autre cofté de la Rivière vers Blakhall, au Springgarden. Ce font des allées la plupart couvertes, et des quarrez de quelques arbres fruitiers que ces allées enferment. Ce Jardin elt affez grand. 11 y avoit cette fois fort peu de monde. De la nous montâmes la rivière en batteau, vers Chelfey et trouvâmes quantité d'autres barques autour d'une ou ilyavoitdesHaubois. Nous defcendimes tous enfemble avec cette mufique jufques a la montée de Whithall, et de là a la noflre de Channel Rho. Elle voir M' la marquife de Governct et M' d'Erval fa mère. Mad' Eland et fa fille. Mons' d'Erval de Marées ij eftoit, prefl: a partir pour Hollande et de la pour Genève. Avec M' Pemell, Mr. Rho, 'Slv. Cole a Southvvarck à la blanchifTerie, par de petits chemins détournez. Régalez. Damift. Mr. Ivons. 17 Aug. A Parfons green eflè voir M' la Cont. de INIonmouth, qui me regala de fruit. Joua du clavecin et chanta. Dit adieu. 18 Aug. Avec M' 5°^ Pemell au parc, fa mère me la [mot illifible], et de la en carofTe chez un tailleur ou eflioit la maitrefTe de fon mary, et y logeoit, f. m. g. a. c. 1 9 Aug. Pris congé de M' Boijle, de M' Fatio, et M'Locke. De M' Witfen et chez M''°) P. f. le f. Mr. Boijle me promit la recepte pour faire de la glace fans glace ni neige 5'}. *») Tunbridge. 5°) Ou M' (Miss)?. , ■ 5') Cette recette fut en effet communiquée à Huygens de la part de Boyle en avril 1690 T. IX, p. 407, T. XIX, p. 684. 748 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. 20 Aug. Meflage de M. Cartier. Pris congé chez Mr. de sGravemoer. Au foir chez M. Pemell. f. m. g. r. g. puis a rexchange. 2 1 Aug. Promené au parc avec Mr. Fatio, le foir chez M" Pemell pour la dernière fois. b. d. p. a. 1. 22 Aug. Payé mon hoftefle M' Floor. vis a vis la St. Albanfïlreet. Pris des guinis pour 40 ducatons. Parti pour Hollande a 6i h. du foir dans une barge, avec Mrs de Geldermalfen'"}, et Borfele fon frère' 3). Mr. Cocks envoie en Sui(re5+).Mr.d'Herval EnvoiéaGeneve. Mr. Cyprianus") médecin et tailleur de pierres. Mr. de Villers'*). Couché a Gravefende et encore le lendemain a caufe du vent contraire. Boey^'"), Tilenus'^). 24 Mercredy. Embarqué le matin dans le vaiifeau la Briele, le mefme qui avoir mené le Roy, de Hollande en Angleterre. Capitaine vander Holck. Le vent eftant fort bon nous aurions palTc en 24 heures mais a l'embouchure de la Tamife vers Nortterland '') il falut attendre quelques vailTeaux que nous devions efcorter. En fuite le vent fut toujours contraire. Il y avoit encore dans le vaifleau M*" Sibeau, Pelidary, Ivon. Mr. Boeij, minUlre Tilenus. Mr. le marquis d'Arfillers, et plufieurs autres. Le 27 famedi on vit des le matin venir 3 vailTeaux droit a nous qu'on crut eftrc des François, et l'on prépara tout pour le combat. Les dames defcendirentdans le Cabelgat et avec ellesMrs. de Villers et la Sablière *°),quiyfurentplus de 2heures. Les autres paffagers s'annerent chacun d'une carabine et d'une bandoulière horfmis Mr. de Geldcrmalfcn et moy. On découvrit peu a peu avec ma lunette que ces 3 vaif- (éaux portoient le pavillon de Hollande, ils venoient d'Amfterdam pour croifer. 5=) Adriaan van Borsselen, seigneur de Geldermalsen, né vers 1658. Il prit part en 1688 à l'expé- dition d'Angleterre. Depuis 1692 il fut membre du Conseil d'Etat pour la Zélande. 53) Philips Jacob van Borsselen, seigneur de Voorhout. Il fut e.a. conseiller de la ville de IMiddel- burg, ensuite ambassadeur en Angleterre. 5'*) Thomas Cocks ou Cox arriva à Zurich vers la fin de 1689 comme envoyé extraordinaire du roi Guillaume. Il prit son congé en juin 1692. 55) Abraham Cyprianus, docteur en médecine (1680) de l'université d'Utrecht, médecin à Am- sterdam, surtout connu comme tailleur de pierres. De 1693 a 1695 il fut professeur de médecine à Franeker. Ensuite il revint à Amsterdam. 5*) Peut-être Alexandcr Soete de Lake de Villers qui habitait à la Haye. 5?) Peut-être Cornelis Boey, dont tant le père que le fils (né en 1687), tous du même nom, furent des avocats bien connus à La Haye; le père fut de plus poète, voyez sur lui la p. i."4du T. III. 58) Johannes Thilenus (1627 — 1692), né à Londres, fut ministre (c.à.d. pasteur protestant) en Zélande (depuis 1666 à Middelburg). 59) North-Foreland. '^°) Nicolas de la Sablière, né en 1656, en fermé à la Bastille lors de la révocation de l'édit de Nantes. Sorti de prison il s'enfuit à Londres où il devint directeur de l'hôpital français. Il était fils d'Antoine de Rambouillet, sieur de la Sablière, fort connu à Paris, de même que sa mère jyjme de la Sablière, née Marguerite Hussein; on peut consulter sur elle r„Apologie des femmes" de 1694 de Charles Perrault. HUYGENS EN HOLLANDE 1 68 I — I 695. 749 30 Aiig. Mardi, nous arrivâmes a la rade devant la Meufe, ou nous defcendimes dans un lootlTjoot pour 25 fous par tefte et 5 fous pour chaque coffre. Difnè a la Bride a l'enfeii:;ne du Roy et Reine d'Angleterre. De la pris deux barques pourlMaef- landiluijs, ou on laifi a les bardes et quelques valets, et avec 3 chariots a 7 livres chacun, nous arrivâmes du foir à la I laije. Au crayon : Friendlliip is a real trefor. Ah houw vain is inclination. Quelques jours plus tard I luygcns fit dans une lettre à Ton frère, écrite à I lofwijck, la même relation fur le voyage de retour "'). Il était rentré à llofwijck déjà le 3 1 août. Quoiqu'ayant parlé deux fois dans fon Journal de la follicitation de Newton, il n'a pus noté ce que le frère Conllantyn écrit dans fon Journal à lui: „io juillet. Frère Chrifliuen alla avec le jeune Mr. Hambden et Faccio Duillier et Mr. Newton le matin à 7 heures à Londres*-) dans le delfein de recommander ce dernier au Roi pour une place vacante de Régent d'un collège à Cambridge". Il s'agifTait du pofte de préfet de King's Collège ''^). Nous avons noté dans le T. XXI "+) qu'à Grefham Collège, le 11 juin, Huygens parla fur la pefanteur. Nous pouvons ajouter que Newton traita de la double ré- fraction*'). Newton communiqua cnfuitc à Huygens — non pas dans cette féance — quelques fort belles expériences fur les couleurs"*) ainfi qu'une Pièce fur le mouvement d'un corps avec réfîftance ''■■): il s'agifTait de la quefliondefavoirfilacourbedejet,lorfque la réfiilance efl: proportionnelle au carré de la vitefTe, pofTcde une afymptote ''^). Sans doute la converfation roula fur d'autres fujets encore *'^). Huygens a pu taire favoir aux favants anglais que la publication de fon Traité de la Lumière et de l'on Difcoursde la Caufe de laPefanteuravaitétédécidée en mars 1689"''). «■)T.IX,p.333. *-) En partant de Cambridge? *3) Newton n'obtint pas ce poste; voyez p.e. sa Biographie par Trenchard More, p. 356. *^)P.435. *5) Trenchard More s'exprime comme suit (p. 352): „Oddly enough each addressed the same meeting, and each chose a topic in which the other was his superior; Huygensgaveanaccount ofhistheoryofgravitation, and Newton madesomeerroneousobservationsondoublerefraction in Iceland spar". **) Huygens le dit dans la lettre à Leibniz du 24 août 1690, T. IX, p. 471. «OT. IX, p. 321— 329. *8) Consultez aussi les p. 498 — 499 du T. XXI. «) Voyez la p. 426 du T. XXI. 7°) T. XXI, p. 430. § 3- À HOFWIJCK ET À LA HAYE, D'AOÛT 1689 AU 8 JUILLET 1695. En 1689 Huygens pouvait encore efpérer, malgré fa conftitiuion peu robufte, avoir devant lui un allez grand nombre d'années, ce qui lui pannettrait d'achever fes travaux et faire en outre de nouvelles recherches. Mais le contraire était également polTible. Ses réflexions fur la mort, fur la poflîbilité d'une „miferia corporis", d'une perte de la mémoire et de l'intelligence, datent de la fin de cette année ou du com- mencement de l'année fuivante '). Celles fur la gloire s'y rattachent. La furvie de fon nom „infcriptum coelo" ne lui était nullement indifférente '). Quoiqu'il ne fe défintérefTàt pas, comme on peut le voir dans fes lettres, des évé- nements mondains et politiques, nous avons l'impreffion qu'avec l'âge le fentiment du devoir, l'économie d'émotions dont il avait toujours fait preuve 3) devenaient encore plus prononcés. Il convient fans doute de ne pas exagérer. Lorfque le comte de Portland chez qui il avait diné en Angleterre, vint à la Haye, il ne manqua pas de lui foire une vifite +). La folitude de Hofwijck ne lui plaifait pas durant toute l'année. En novembre 1689 il loua un appartement à la Haye') pour y paffer l'hiver. Il avait toujours dans cette ville — ou à Klingendael, maifon de campagne dans les environs*} — fa foeur Suzanne et fon mari Ph. Doublet. Leur mailbn à la Haye fe trouvait à côté de la Kloofterkerk, au Voorhout. Nous pouvons nous figurer qu'étant à la Haye Chrifliaan y dînait fouvent. Il voyait aufTi fa belle-foeur, j'époufe de Conllantyn, revenue d'Angleterre peu après lui. Le laboratoire où il avait travaillé quelques années auparavant avec Conflantyn était chez elle ■'). Quoique 0 T. XXI, p. 523. =) T.XXI,p.5i7et3i5. 3) P. 388 qui précède. "•) Il dut s'y rendre plusieurs fois. T. IX, p. 362, etc. 5) T. IX, p. 353. C'était au Noordende, à côté de la Crabe („naes: de Crabbe" suivant quelques lettres). Or, un crabe doré (rappelant le nom du propriétaire SegerCrab) se trouvait au-dessus de l'entrée de la maison qui porte aujourd'hui le I\"° 8; c'était donc soit le IV° 6 soit le IV° lo. La „maison de Mr. van Buttinghe" derrière laquelle Huygens dit demeurer est la maison du Kneuterdijk qu'on appelle communément, quoiquesans bonnes raisons, cellcdejohan deWitt. ^) T. IX, p. 346. ") Nous apprenons T. VIII, p. 272 que le frère Constantyn loua „la maison de Monsieur van der Ilorst". C'était sansdoute,au KorteVijverberg, la maison de Reinierl'auw, Heervander Horst, décédé en 1676; située donc à peu de distance de l'appartement du Noordende. Cette dernière remarque s'applique aussi à la maison des Doublet. HUYGENS EN HOLLANDE I 68 I — 1695. 75 I feul il s'y rendait pour tailler des objeftifs '); mais il ne nous femble pas qu'il ait encore eu le temps et les forces nécelTaires pour y travailler (crieiifement; nous ne connaiiïbns pas de lentilles datant de ce temps. Le fVil're Conftantyn ne venait plus que rarement à la Haye. Lorfqu'il n'était pas en Angleterre, il accompagnait le roi dans l'es campagnes ou bien il rélidait avec lui, dans les Pays-Bas feptentrionaux, ailleurs qu'à la Haye. Nous ne voulons pas dire que le roi n'était jamais à la Haye. En 1 690 Conllantyn fut préfcnt à la bataille du Boyne en Irlande; de 1 69 1 à 1 694, comme on peut le voir par les lettres adrelTées à Chrirtiaan »), il fe trouvait, l'été, dans les Pays-Bas méridionaux; tous les ans il y avait des combats. Son Journal fait voir qu'en avril 1 69 1 il fut à la Haye pour quelques jours et que Chrifliaan dîna chez lui; le 24 avril à Londres; du 13 au 17 mai à la Haye; ChrilHaan dina chez lui le 14 et le 15; enfuite Conflantyn fe renditauLooetenjuinàl'amiée. Etc. pour les années fuivantes. Il ne pouvait plus être queflion de travailler enfcmble. En 1 685 Conftantyn difait: ,Je veux repeter. . . mes elhides de Mathématique avant qu'il foit long- temps '°)". Depuis 1688 il ne peut plus guère avoir eu le temps de le faire. Mais il connailHut des membres de la Royal Society et en janvier 1692 il leur remit, comme il en avait l'intention depuis longtemps, fon „verre de 1 22 pieds arveclesdependcnces" dont Halley et Fatio vinrent le remercier"). Ce verre efl mentionné, avec deux autres objeftifs de lui, à la p. 303 de notre T. XXI "). A. E. Bell, dans fa Biographie de Chr. Huygens de 1 947, nous apprend ' ') que „in récent times" le jugement porté fur cette lentille ell le luivant: „The figuring and centringofthefurfacesisdefcribed as afîonishitigly efficient, but the quality of the glass is liopelefffy bad". Nous ne voyons pas que Huygens fe foit encore intéreffé au théâtre comme à Paris. En Angleterre il avait vu une pièce où les règles arirtotéliques de l'unité du temps et du lieu n'étaient pas obfervées. Il le dit, lenible-t-il, /« w^/^^wi/f^r/^w ; il avait le goût trop claffique, croyons-nous, pour approuver la thèfe de la fupériorité des ultramo- dernes. Ce qui ne veut pas dire qu'à beaucoup d'égards — comparez les p. 301-302 8) T. IX, p. 346, 39661415. 9) Ou plutôt à Christiaen, comme il écrit toujours dans son Journal. '°) T. IX, p. 8. ") T. IX, p. 545; T. X, p. 220, 231,237. ") Voyez aussi la p. 24 du T. XV. ■')P.93. - 752 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. du T. IX'+) — il n'aurait pas été d'accord avec les Perrault: en fait de mufique, d'aftronomie, de fcience en général, il était partilan des modernes, tout en gardant juiqu'à la fin de fa vie ' ') fon grand refpeft pour l'exactitude d'Archimède. La pièce qu'il avait vue était-elle peut-être de Shakespeare? Son père pofiedait les oeuvres du dramatifle anglais mais ni lui ni Chrifliaan n'en parlent jamais. Dans le Catalogue de vente de 1 695 nous ne trouvons que „Troilus and Creffida" '*). Qu'on nous pardonne cette digreffion. Il nous femblait qu'il fallait faire mention encore une fois"'') de fa bibliothèque. Jufqu'à la fin de fa vie nous le voyons confulter ou acheter'^) des nouveaux livres et journaux. Faut-il fe figurer qu'il lifait conftamment des auteurs clalîiques, des ouvrages d'hifloire, de théologie, des pièces de théâtre, des brochures de toutes fortes? Nous ne pouvons répondre à cette queftion. 11 ne fut certes pas un laudaîor îemporis acti; il femble poffible qu'après avoir atteint l'âge de foixante ans ce fut furtout à fes propres idées et à celles de quelques contemporains qu'il s'intérel'fait. Ces contemporains n'étaient d'ailleurs pas uniquement des mathématiciens et phy- ficiens. Confidérons d'abord les biologill;es. Nous avons parlé de Swammerdam, mort en bas âge — Huygens écrit 's») trouver aflez probable (on opinion „de l'inclufion infinie des animaux et des herbes" tout en faifant une objeftion férieufe — de Leeuwenhoek qui lui furvécut — comme celui-ci Huygens ei1: animalculille, non pas ovifte") — de quelques naturalises anglais dont Oldenburg lui envoyait les livres. Dans les „Varia" qui précèdent on peut voir les noms de ceux dont il lifait des articles: Woodward, Ray, Malpighi, Lyfler, etc. Il vit „toutes les nouvelles décou- vertes en anatomie" dans le livre de Wotton "^ '}. À propos de Malpighi nous obfervons que le mot aurelia dans le (ens de chryfalide se trouve chez lui; dans le T. XXI'-) nous difions ne pas connaître ce mot en ajoutant à tort que Huygens citait peut-être de mémoire Columella parlant de „apes ex aureolo". — ■ A Paris Huygens avait con- ftamment affifté à des diffeélions, entendu difcourirdel'anatomiededifférentsanimaux. Rien d'étonnant à ce qu'il s'y intéreffàt encore et qu'on trouve chez lui des réminis^ cences à ce qu'il avait vu '3). '*') Et la p. 708 qui précède. ■5) T. XX, p. 553. '") Libri miscellanci in Quarto, 110. 252. Édition de Londres, de 1679. "'') Après la p. 4 et quelques autres endroits. '*) Présent Tome, p. 917, décembre 1694. 'S-) T. IX, p. 361. ") T. XXI, p. 760. = ')T.XX,p.554. "') Note 2 de la p. 561. -^) P.e. T. XXI, p. 698 — (><)<), dans le „Cosmotheoros". HUYGENS EN HOLLANDE 1 68 I — I 695. 753 Autres contemporains. Il y avait h la Haye des réfui^iés français, expulfés par la révocation de Fcdit de Nantes. I luygcns ne pouvait manquer d'avoir quelques rela- tions avec ces corréligionnaircs, de lire quelques-uns de leurs écrits. On trouve dans nos T. VIII et fuiv. le nom de P. Bayle — qui fut gouverneur h Rotterdam des enfants de Lodewijk '+) — ainli que celui du paileur P. Jurieu qui d'ailleurs avait quitté la France déjà en 1681 -'}. Bafnage de Beau val a été mentionné plus haut. De même que lui Bayle avait fon journal: les „Nouvclles de la République des Lettres", et il y eut des publications de Huygens dans l'un et l'autre -'^). Mais ces relations ne le por- tèrent pas à rien publier lui-même lur des queilions de religion, de métaphyfique ou de politique. Dans les lettres il n'héfite pas h dire qu'à fon avis la foi doit être raifonnable:„fano fenili nihil adverlus rationem valere debere auftoritatem fidei, cum Rationem fidei reddi poffe neceiïe fit" ="). De cette façon, penfe-t-il, on pourrait „mettre entière- ment d'accord la Raifon et la Foi". Il avait reçu en mars 1 690 le livre de J. Locke „An effay concerning the human undcrfianding" où l'on peut conflater la même tendance. 11 dit y trouver „une grande netteté d'cfprit" -^'). Notons qu'il demande l'opinion de Leibniz fur ce iujet ^5"), lequel répond qu'il eft diflicile de fatisfaire à la fois à la vérité et à l'opinion, encore plus que de fatisfaire enfemble à la foi et à la raifon". Nous obl'ervons que Leibniz (fans dédaigner en aucune laçon l'expérience) art plus rationalifte que Locke 3°). Il ell certain que d'après Huygens la raiibn n'eil: pas en état de réfoudre tous les énigmes: une des Pièces de fin 1689 ou 1690 efl: intitulée „De rationi impcrviis". Quel que Ibit fon défir de comprendre, de „fcire percaufas"3'),il doit avouer que même en phyfique force nous efi: de nous contenter du probable ^-). L'empiric a fes droits: il fiut procéder „experientia ac ratione" "). En 1692 il écrit à propos de la Dioptrica nova de Molyneux: „Egregia ell: dedicatio ubi fcolaflica ac barbara philo- fophia exagitatur, nova experimentalis laudatur" ^+). ^'t) Voyez, soit dit en passant, sur rédiication du fils unique du frère Constantyn la p. 348 du T. X qui renvoie à d'autres endroits. ^5) Voyez le nom Jurieu dans une lettre à Bayle de juin 1691, T. X, p. 103. **) Voyez les nos. 40, 43, 45, 46, 57 des p. 379 — 380 qui précèdent. ''') T. X, p. 82, lettre d'avril 1691 à P. D. Huet à propos de la publication par ce dernier de ses „AInetana; quaestiones de concordla rationis et fidei" de 1690. '8) T. IX, p. 393. ^S") T. X, p. 88, ç^. Huygens parle „de statuendislimitibusRationiset Fidei, matière très difficile". 3°) Cela appert par ses „Nouveaux essais sur l'entendement humain", écrits en 1700, publiés beaucoup plus tard, où il combat le philosophe anglais. 3") Comparez la p. 170 du T. XX. 3=) Voyez la p. 684 qui précède et les p. 531 — 534, 537, 567, 664 et 668 — 689 du T. XXI. 55) Comparez la p. 31 du T. XVIII. 3-*) T. XIII, p. 826. 95 754 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Un réfugié que Huygens ne mentionne pas, mais qu'il a pourtant connu, efi: le peintre Pierre Bourguignon 35), puifque ce dernier a fait fon portrait lequel fe trouve h Amflerdam au Trippenhuis, fiège de la„KoninklijkeAkademiederWetenfchappen". Ce tableau, que nous reproduifons ici, a été attribué jufqu'ici à un maître inconnu: on n'avait pas remarqué que le Portefeuille „Varia" contient fur ce fujet d'un membre de la famille 3*) la notice fuivante: „Is nogh een ander Conterfeytfel 3") van hem, van Bourguignon, in het laeft van fijn leeven gedaen en van foodaenigen weefen kleedije, als hij aen mij wel het meefte in gedagten is ingeprent gebleeven", Panni les perfonnes avec qui Huygens converfait il faut fpécialement mentionner les (c.à.d. quelques) profefTeurs de rUniverfité de Leiden, en premier lieu de Volder 3 ^ ) auquel les Directeurs de la Compagnie des Indes Orientales foumettaient les rapports de Huygens fur la conduite des horloges pendant les expéditions. En décembre 1689 Huygens écrit: „J'ai receu les Ephemerides de Mr. Flamfted pour les fatellites de Jupiter . . Elles pourroient fervir a des obfervations très utiles, mais ou font les gens icy pour les faire? J'en parle afiez fouvent a nos ProfelTeurs de Leiden, mais. . . il y a grand refroidiffement pour toutes ces belles chofes". Voyez fur une autre vifite à Leiden en 16891a p. 308 qui précède. Il connaiirait,penfons-nous,WolferdSenguerd, depuis 1675 profefTeur de philofophie et de phyfique, qui en aftronomie fe montre partifan du fyftèrae de Tycho Brahé. Les travaux de 1689 — 1695, publiés dans nos volumes antérieurs, y ont été pourvus de notes et d'avertiffements, de forte qu'il fuffira de les mentionner briè- vement. Il faut nommer en premier lieu le Traité de la Lumière ^9) et le Diicours de la Caufe de la Pelanteur-*"), parus fimultanément dans les premiers jours de 1690. L'Appendice II au Dilcours traite de la correfpondance fubféquente avec Leibniz qui s'y rapporte. Dans le Traité de la Lumière il n'était pas queftion de couleurs; en 1692+') •^') Le 21 février 1687 il paya son droit à la confrérie des peintres de la Haye. 3*) Voyez sur ce membre de la famille la note 2 de la p. 7-6 qui suit. 5'') Dans les alinéas précédents il avait déjà été question de quelques portraits. 5^) Voyez la p. 313 du T. IX sur une visite à de Volder en mars 1689 où fut montrée une lentille de Hartsoelcer. Nous ajoutons que Huygens reçut encore des lentilles de Hartsoeker en 1692 (T. X, p. 323). ■*!') T. XIX. ^ •t°) T. XXI. ■»') T. XIX, Pièce XIV de la p. ^49- CHRISTIAAN HL V,;KNS KN 1 6S- n'APaks LE TABLEAU DE P. BOL-RGLIGNON. HUYGENS EN HOLLANDE I 68 I — I 685. 755 Huygens obfcrve exadement les couleurs fuccefTives d'une bulle de favon, fans voir la podîbilicé d'en rien conclure. Nous notons que le Traité de la Ivumièrc trouve toujours des lefteurs: une tra- duction eCpagnole — il n'en exilhit pas encore — a paru en 1945 à Buenos Aires en Argentine +^). Le 10 mai i6yo Huygens écrit de la Haye aux Dircfteurs de la Compagnie des Indes Orientales s'occuper journellement des horloges pour la nouvelle expédition. Le vaiffeau Brandenburg partit [en décembre pour le Cap de Bonne Efpérance avec les nouvelles horloges. Elles provenaient des horloges de l'expédition précédente, celles-ci ayant été „tournces fens de(ïïis-dc{rous"+''). Huygens nous apprend qu'avant ce renverfemcnt il avait eflayé d'y introduire le refTort fpiral régulateur („rpirale veeren aen den onruft"), mais le fpiral s'était montré trop influencé, comme aupara- vant ••+), par les changements de température: „vitium elateris ex mutatione caloris, alioqui tcntadem itinere in Indiam"+5^. Plufieurs lettres des mois fuivants font également datées de la Haye. Nous n'en trouvons pas avant le mois d'août qui foient datées de Voorburg. Il eft par conféquent fort poffible qu'en juin et juillet Huygens ait encore travaillé aux horloges, foit chez van Ceulen foit chez van der Clocfen qui fut Ion horloger en 1 694. Ce travail peut d'ailleurs aulTl avoir eu lieu chez lui ou — ce qui nous femble le plus probable — dans le laboratoire de Conftantyn. Dans la même année il fit quelques calculs de dioptrique. L'un d'eux fe rapporte à la détermination expérimentale des rayons de courbure d'une lentille biconvexe par la mefure des deux points de confufion, un à chaque côté de la lentille +''). Il femble auffi que ce foit peu après l'apparition du Traité de la Lumière qu'il rédigea en français un début ^•^) du traité de dioptrique: „J'ay traité dans le livre précèdent des caufes de la reflexion et de la refraétion et des loix que la nature y obferve, etc.". ■*') „Tratado de la Luz de Crisdan Huygens" dans „Huygens — Fresnel, la teoria^ndulatoria de la luz", introducciôn y notas de Certes Pla, Editorial Losada. •") T. XVIII, p. 513 (deuxième alinéa) et 650 (note 2). '*'') Voyez la p. 513 (premier alinéa) du T. XVIII. 45) T. XVIII, p. 668. '"') T. XIII, p. 170 — 171. Voyez quelques autres calculs aux p. 618— 620,690 — 694et783 — 785 du même Tome. •tOT.XIII, p.757— 770. 756 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Un projet inachevé d'une préface latine pour un traité lur le choc des corps et la force centrifuge peut auffi dater de ce temps +'"'}. Vers la fin de 1 690+'^), femble-t-il — puifqu'il écrit „il n'y a guère" dans une lettre du 1 8 novembre à Leibniz — il fit quelques expériences fur „les effets de l'Ambre" (il avait fabriqué en 1 672 — ou plutôt vu fabriquer chez lui — la boule de foufre de Gericke attirant des plumes de fort près). Nous ne voyons pas fi c'était à la Haye ou bien à Ilofwijck. Ellcsont trouvé leur place dans le T. XIX 5°). Dans l'A vertifiement nous avons dit que Huygens fe montre ici plus cartéfien que Defcartes puifque, par analogie avec les tourbillons magnétiques, il adopte des tourbillons électriques. Cette Pièce efl: reftéc inconnue. D'autres peu après lui ont eu la même penfée. On peut dire que depuis lors les petits tourbillons n'ont pas difparu, qu'ils exiftent encore aujourd'hui, réduits il ell vrai à des dimenfions fort modeiles. En mai 1 690 nous voyons Huygens difpofé k étudier de nouveau „Salinas autheur de mufique"''}. En oélobre 1691 parut enfin dans r„Hifloire des ouvrages des fca- vans" la lettre touchant le cycle harmonique, mieux connue fous le nom „i\ovus cyclus hamionicus"'-). Nous difons „enfin" puifque cette Pièce efl baféc fur des confidérations anciennes comme on peut le voir dans le T. XX"). „Cette connaifiance de la TepiKVKÀùxri? donne moyen", dit-il, „dc faire un clavecin ou orgue avec le clavier mobile '+) fur les bâtons d'égale largeur et 31 dans l'octave, lequel clavier iert a tranl'pofer avec facilité par cinquièmes de ton etc.". Il efpère que de fes recherches proviendra une „methode pour faire des beaux chants". Ce nouveau fylteme „apportera de nouveaux avantages tant pour la théorie que pour la pratique"''). Au moment de l'apparition du préfent Tome un orgue correfpondant au fyftème de Huygens efi: en voie de confiruftion. Il pourra être prêt en mars 1 950 et fera placé dans l'Inllitut-Teyler (Teyler's Stichting) à Haarlem'^). A. D. Fokker, curateur de ts) T. XVI, p. 201— 208. ^^) Non pas en 1692: voyez les p. 618 — 619 du T. XX. 5°)P. 612— 616. 5') T. IX, p. 423. 5=) Voyez la p. 164 du T. XX qui renvoie au T. X. 53) Voyez aussi les p. 528 — 529 et 582 — 584 qui précèdent. S"") Voyez sur les claviers mobiles les p. 425, 603 et 653 qui précédent et 160 — 161 du T. XX. 5S) T. XX, p. 156. 5") Par les soins du professeur A. D. Fokker. Le premier subside a été donné par la Société hollan- daise des Sciences de Ilaarlem. HUYGENS EN HOLLANDE I 68 I — 1695, 757 rinflitut, écrit h ce propos: „Par l'hciircufc approximation tant à la tierce majeure qu'à lu rcpticmc hannoniquc ce tempérament égal à cinquièmes de tonelt prédifpofé à rendre perceptibles à nos oreilles les nouvelles harmonies lefqucUes font pofiibles grâce à la dite feptièrae"'?^. Au printemps de 1692 Huygens obferva la circulation du fang — à laquelle il croyait depuis longtemps'') — dans la queue d'une anguille"). Ce fut fans doute à Delft puisqu'il écrit „monfl:rante Lewenhoukio nofl;ro"*°). De juillet à oétobrc il fit h Ilofwijck, après avoir confidéré déjà en avril la queftion de l'éclairage des objets*'), de nombreuses obfervatit)ns lur divers infulbires et autres micro-organifmcs"-). Il rédigea en ce temps, lemble-t-il^'), fur les micro fcopes une longue Pièce remplie de calculs fort exafts*+). Une deuxième Pièce, où il traite auffi de télefcopes, s'y rattache '^5). Il eft quellion dans ces Pièces tant de raicrofcopes fimples que de microlcopes compofés. En exécutant les calculs Huygens avait toujours fous les yeux les inftruments auxquels ils fe rapportaient, de même qu'en traitant ailleurs p. e. des criflaux d'Iflande, il avait ces criftaux devant lui. En dioptrique il ne railon- nait pas en l'air, la théorie et l'obfervation marchaient de pair. Il confidère l'étendue du champ, la netteté des images, les aberrations fphérique et chromatique. Les p. CVII — CXXXVII de l'Avertiffement du T. XIII fe rapportent furtout à la première Pièce; les démonftrations de Huygens y font approfondies. Mais il faut aulTî confidérer les notes, lurtout pour la deuxième Pièce. Robert Smith (p. CXXXVII) a donné un réfunié précis et clair de la première Pièce, faifant partie de la Dioptrique telle qu'elle a été publiée dans les „Opufcula poftuma" de 1703. On peut voir dans nos Tables de Concordance''*) que de Voldcr et FuUenius n'ont pas fait ufage pour les „Opufcula poiluma" de la deuxième Pièce. 57") Fokker„Rekenkundigebespiegelingdermiiziek",J.Noorduyn,Gorinchem, 1944. Nous citons la p. 189 : „Door zijn merkwaardig gelukkige aanpassing zowel aan de grote terts als aan de harmonische zevende is deze diczenstemming voorbeschikt om voor onze oren de nieuwe harmonieën te ontsluiten, die met de zevende mogelijk zijn". 58) T. XIX, p. 271. 5») T. XIII, p. 720. «°) T. XIII, p. 523. «0 T. XIII, p. 694—696. ")T.XIII,p.72i--32. *3) T. XIII, note i de la p. 434. «4) T. XIII, p. 513-585. «5) T. XIII, p. 629—673. ««) T. XIII, p. CLXIV— CLXV. 75^ BIOGRAPHIR DE CHR. HUYGENS. Il traita encore, comme en 1690, „De ordine in dioptricis noftris fervando"*^). En 1 69 1 Huygcns s'était déjà occupé des lunettes catoptriques. Dans„rAn:rofcopia compendiaria" de 1 684 il avait parlé brièvement de celle de Newton, fe contentant de dire qu'une confeftion précife des furfaces efl: éminemment néceflaire, qu'il faut de grands miroirs pour éviter robfcurité''^), qu'en fomme les efforts faits jufqu'ici ont été vains ^'^^ En 1 69 1 l'idée lui vint qu'au lieu de métal on pourrait s'y fervir de verre comme matière des miroirs parcequ'il y a des moyens de fupprimer ou de dimi- nuer l'inconvénient de la duplication des images. Il continua les calculs en 1692 '°). Les p. CLI— CLII et CLVIII— CLXIII de l'Avertifleraent du T. XIII fe rapportent à ce fujet. En 1691 il traita aufïï d'un oeil artificiel fchématique '"'). Quelques pages de 1 692 fe rapportent fpécialement aux télefcopes. Il y efl; queftion de la diilodion des images "'). En 1 693 — nous l'apprenons par une lettre du 1 feptembre — un télefcope, pefant plus de 200 livres, qui avait „un tuyau quarré d'ais de fapin", fut conftruit pour un verre de 45 pieds. C'était à Hofvvijck „pour la làtiffaélion des perfonnes de qualité qui me prient de leur montrer la Lune et les Planètes et qui ont trop de peine a lé fervir du fil fans tuyau" "3), dont Huygens auffi ne veut plus rien favoir. En feptembre 1 692 ■+) il avait encore été queflion dans une lettre de Conftantyn en réponfe à une lettre perdue de Chriftiaan de „dreflcr un malV. „Un autre mail: au jardin", pour citer plus exadtement. On voit aux p. 234 — 236 du T. XXI la dcfcription d'un mât, datant de mai ou juin 1 692, avec des figures bien defiinées. Nous n'avons en ce temps de Huygcns qu'une obfcrvation „Hof\vici" d'août 1693 et trois obfervations du 4 février 1694, peut-être faites avec la lunette à tuyau de fapin, une de Mars, une de Vénus, une de la nébuleufe d'Orion '5). Il peut avoir exécuté en ce temps — ce fut en juillet 1694 au plus tard, puifque la Pièce qui conftitue notre Appendice IX à ion oeuvre pollhume, le „Cofmotheoros", «0 T. XIII, p. 770— 782. «8) T. XXI, p. 226. ''9)T. XXI,p. 210. ''°) T. XIII, p. 805 — 816. Voyez aussi sur ce sujet la p. 289 du T. X. 7") T. XIII, p. Soo— 802; Avertissement p. CXLV. "^) T. XIII, p. 613 — 617, Avertissement p. XC. "3) T. X, p. 488. 74) T. X, p. 31 2. "5) T. XV, p. 160 — 163. Nous disons „peut-être" puisqu'en génc'ral Huygens était, en hiver, à la Haye. Il y a des lettres de lui datées de la Haye le 30 novembre 1693 et le 2 avril 1694. Il est possible qu'en parlant d'un màt au jardin Constantyn désigne le jardin de sa maison à lui, à la Haye. Ou bien le jardin avoisinant de la maison du Plein où se trouvait le premier mal. HUYGENS EN HOLLANDE I 68 I — I 695. 759 date de ce mois — la détermination du rapport de la clarté du foleil à celle d'une grande étoile fixe. La détermination approximative de la diltance des étoiles fixes de première grandeur, fuppofées égales à notre foleil, était le but de cette obfervation. Elle conftitue la partie la plus originale du Cofmotheoros. Iluygens compare cette fois directeinait l'étoile avec une parcelle du foleil, en mettant dans le petit trou au bout du tube fermé un globule de verre ■"''). Dans les „Penlecs méfiées" (p. 733 qui précède) il comparait l'étoile avec une parcelle de la lune et celle-ci avec le foleil. Toutefois il évalua auffi la diflance des dites étoiles indépendamment de cette ob- fervation par un raifonnemcnt, non publié en fon temps, qui n'exige que la connaif- fance du diamètre apparent de la planète Jupiter 'Q. À l'artronomic fe rattache la Defcription du Planétaire („Defcriptio automati planetarii"), publiée dans le T. XXI et dont une figure qui fxifait défaut fe trouve à la p. 722 qui précède. Cette „Defcriptio" contient auiïi la théorie de Huygens des fraétions continues. Nous n'ajoutons à notre AvertifTemcnt que la remarque que le „Ned. Hiil. Natuurw. Mufeuni" où fe trouve le planétaire cil devenu un „Rijks- museum", comme l'indique auflî la Table IV qui fuit. Nous avons plufieurs fois parlé des horloges huguéniennes, pour la plupart nouvellement conflruitcs, qui fe trouvent, de même que des lentilles des frères I luygens etc., dans ce Mufée '"**). Hofwijck, ajoutons-nous, cfl aujourd'hui également un musée, mais on n'y trouve pas d'inftruments. Il y a d'autres parties purement agronomiques dans le „Cofmotheoros". Iluygens y calcule (deuxième livre) comment des obfervateurs placés fur d'autres corps céleftes doivent voir le monde. C'ell; un livre compofé „pour la fatiffaétion de perfonnes de qualité" pour répéter cette expreffion. Huygens écrit en latin "'); il ne fonge pas, comme de Fontenelle, aux dames. Il voudrait pouvoir choifirfesleâ:eurs„favoir ceux qui ne font étrangers ni à la fcience aftronomique ni à la philofophie raifonnable"*''). „Le peuple ignorant", dit-il ailleurs, „fera éternellement contraire a cette opinion", c.à.d. au „fyll:eme . . véritable . . qui eflablit le mouvement de la terre autour du "*) T. XXI, p. 672 — 673 et 831 (Appendice VII au Cosmotheoros). 77) Voyez les p. 671—672 et 814—817 du T. XXI. "^) T. XVI, XVIII, XIX, XXI. La direction du Musée est aujourd'hui confiée àJMlie Dr. M. Roose- boom qui succéda récemment au Dr. C. A. Crommelin. 75") Ou du moins, il publie son traité en latin; il dit l'avoir écrit d'abord en français. 8°) T. XXI, p. 684. ■jdo BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Ibleil ec autour de fon propre axe" ^■). Peut-être ne trouve-t-il pas mal qu'il en foit ainfi. Il fe ferait bien gardé, penfons-nous, de vouloir convertir fon jardinier au fyrtème véritable, quoiqu'il éprouvât encore le befoin de guérir l'abbé Efpagnol de l'altrologie ^"). En 1693 et 1694 Huygens dut beaucoup s'occuper d'horloges marines. Quoiqu'il s'efforce de démontrer plus ou moins le contraire dans fa „Verklaeringh en aenmer- ckingen op het Joumsel van J. de Graef" ^5), il finit par dire que les horloges n'ont en fomme pas fatiffait. Il efl: queflrion de l'expédition des aimées 1 690 — 1 692. L'opinion de de Volder "+) était nettement défavorable. Nous avons énuméré dans un Avertiffement du T. X\"IIP') les inconvénients qu'on avait remarqués dans les horloges employées dans cette expédition et la précé- dente, lesquels amenèrent Huygens à décider que l'horloge marine ne devait contenir aucun reffort, pas de fufée et peu de roues et qu'elle devait être à poids moteur; qu'Q n'y fallait pas un pendule mais un balancier; que les chàffis devaient être attachés au plancher d'en bas et munis de poids pour amortir les fortes fecouffes. Il fe mit donc à l'oeuvre dès janvier 1693 pour conllruire „le balancier marin parfait" ^'^), auquel fuccédèrent, comme on peut le voir au T. XVIIL, la „libratio ilbchrona melior pracedence" de mars 1 693 et la „libra ifochronis recurfibus" de mars 1694. En général, pour obtenir l'ifochronifme des ofcillations de diverfes amplitudes, les balanciers font encore pourvus de pendules minufcules. Incidemment il énonce un axiome — c'efl: ainfi qu'il l'appelle — fur la confervation des forces: „In corporum mocibus quibufcunque, nihil viriumperditurautinteritnifi efFechi edito et exilante ad quem producendum tantundem virium rcquiritur quantum efl: id quod decefîit". C'efl: à des mouvements qui fe produifent près de la furfàce du globe terreftre qu'il fonge, puifqu'il ajoute : „Vires voco potentiam extollendi pon- deris. Ita dupla vis ell quae idem pondus duplo altius extollere potelV'^'). 8') T. XXI, p. 357. î*^) T. I\, p. 400 — 401. 83) T. XVIII, p. 643-651. 8+) T. X, p. 435—436. 8'')T.XVI[l,p.546-56i. 8") T. XVIII, p. 47- et 554. Comparez l'axiome de la p. 509 qui précède. HUYGENS EN HOLLANDE 1 68 I 1695. 761 Newton, foit dit en pafTant, n'a pas d'axiome, ou de théorème, fur la confervation des forces. 11 fépare maintenant nettement avec ce dernier — comparez fur ce fujet la p. 688 qui prcccde — la notion de la nialTc d'un corps de celle de fon poids: „feparatim conlideranda movens grave, et moles corporis moti, etiam cum utrumque in eodcm rcddet"*'*). Dire que la caufe du mouvement peut rcfider dans le corps lui-même, n"elt-ce pas abandonner pour un inllant Tidée de tourbillons gravifiques quels qu'ils foient? Dans le T. XXI ^'^) nous avons publié la fentence : „Plulieurs cmbraflent les tourbillons de des Cartes; tant on aime mieux s'imaginer de fcavoir que de relier ignorant fans adhérer a rien". À la fin de mai 1 694 I luygens peut écrire à Leibniz qu'il a fait „executer et mettre en perfedion" fa nouvelle invention qu'il prétend „pouvoir porter fur mer". Jufqu'au 21 mai il y travaillait encore avec van der Cloefen. 11 ne repréfente dans fa ligure que l'extérieur de l'horloge, mais il y a bien des figures dans les pages précédentes. 11 n'a cependant plus propofé, femble-t-il, aux Direfteurs de la Compagnie des Indes Orien- tales ce nouveau moyen de trouver les longitudes. 11 y a des raifons pour croire '^°) que I lenry Sully a connu cette horloge alors que I luygens était décédé tandis que van der Cloefen était encore en vie — Sully vivait à Leiden en i-io — 1711 et peut-être plus longtemps; il y publia même un ou- vrage '•") — de forte que par l'influence indirecte exercée fur l'efprit de Sully l'oeuvre de Huygens des dernières années nous femblc fe rattacher viliblemcnt à celle des grands horlogers anglais et français du dix-huitième fiècle '-}. A la confidération des horloges le rattache plus ou moins le calcul d'un des trois premiers mois de 1 69 1 fur le rapport du temps d'une dcmi-ofcillation où le point pefant parcourt un arc de 90° à celui dans lequel le point pefant du même pendule fimple parcourt, en exécutant une demi-ofcillation, un arc infiniment petit. Huygens réulfit à trouver pour la valeur de ce rapport une limite inférieure '^^ qui s'écarte fort peu de la vraie valeur '+). 88) T. XVIII, p. 5-8. 8») P. 477. S"") Nous l'avons dit dans le T. XVIII, p. 520. »') D'après la p. -01 du T. XVIII. *'°) Sully était anglais, mais vécut plus tard en France. »3) T. XVIII, p. 384, 1. 13 d'en bas. *••) Même page, 1. 2 d'en bas. Voyez pour une limite supérieure la p. 386. 96 ySl BIOGRAPHIR DE CHR. HUYGENS. Une autre Pièce qui fe rattache aux liorloges efl: celle de 1692 ou 1693 qui peut conduire, dit I luygcns non ians railbn, h une nouvelle démonilration de la formule f(jndamentale pour le centre d'ofcillation du pendule composé '^'). Dans les „ Varia" du préCent Tome on trouvera plufieurs petites Pièces appartenant à la période ici confidérée, e.a. des figures des meilleures tonnes à donner aux fau- cilles'*) — c'efi: là un lujet fur lequel Iluygens peut avoir eu une conférence avec fon jardinier — et la figure d'un vailTeau pour conlcrver du vin '"). Mais ne nous attardons pas à ces petites chofes et confidérons de nouveau Huygens mathématicien. Nous l'avons déjà vu réfoudre en 1687 le problème proposé par Leibniz: celui de la courbe de defcente uniforme. Il s'agiffait là d'une chute fans réfiflance. En 1691 nous le voyons corrcfpondre avec le philofophe allemand fur les mouvements de corps punctiformes avec réfillancc et rédiger une Pièce „Dedefcenfu gravium et afccnfu pcr aerem aut matcriam aliam, quac refiflit motui in ratione dupli- cata celeritatum, ut rêvera contingit"'-'''). Sur ce terrain il pou\-ait encore tenir tète à Leibniz'') quoiqu'en général, lui écrit-il '°°), „vous m'avez devancé de fi loin que j'aurois trop de peine à vous atteindre" et ailleurs : „[vous ne devez] pas fuppofer que nous entendions [Fatio et moi] votre calculus diflerentialis"'°'). On a vu plus haut que les confidérations de Newton furlaréfillance avaient amené Huygens à s'occuper de nouveau de ce fujet auquel fe rapportent aufll les p. 3 27 — 330 et 335 — 341 du préfent Tome; il s'agit ici de réfillances éprouvées par des furfaces. Un coup d'oeil jeté fur les p. 598 — 61 1 du T. XX fera voir combien de pages des Manufcrits G. Il, et I font remplies de calculs fe rapportant à la correfpondance avec Leibniz, avec le marquis de l'Holpital, avec Hubertus Huighens, au travail entrepris en commun avec Fatio de Duillier. On y voit iigurer de plus les noms des frères Bernoulli. Voyez aufii dans le T. XX '°'} ce que Huygens appelle la „Progre{rio !'5)T.XVlll,p.433-435- "-'«)l'.3i4- '01'. 3 19. '8) T. X, p. 23—45. ") Voyez aussi la p. 498 du '1". XXI '°°)T.X,p.57. -)T.X,p.y3. '") 1^ 395-400. HUYGENS EN HOLLANDE I 68 I — I 695. 763 optima ad quadrandum circulum"ct ce que nous y avons réuni fous le titre „Problèmes et méthodes modernes"'"'}, dont les chapitres III — VII le rapportent aux années 1 69 1 — 1694. Fatio iejourna à la Haye de février à septembre 1 69 1 '°-*). Les pages citées 598—61 1 du T. XX renvoient aux T. IX et X où Ton peut trouver de nom- brcufes notes iur les dits calculs. Les p. 551 — 552 du T. XX renvoient aux articles de I luygcns dans les „ActaEruditorum" et dans r„I lilloire des ouvrages des f(,avans" lelqucls conltituent les no.s 44, 46, 56, 58, 59 des p. 379 — 380 qui précèdent. I luygcns fcmble avoir été le premier à reconnaître que parmi les courbes qui pos- sèdent la pri)priété requife par Jean Bemoulli dans Ion problème de 1694 il y en a qui ont des points de rebrouflement (no. 58 mentionné plus haut. Pièce VII de la p. 552 du T. XX). Pour ces courbes, ainfi que pour les traclrices '°5), il confidèrc des inftruments propres à les décrire. Le grand nombre de pages qu'il y coniacre dans le cas des traétriccs fait voir qu'il comprenait l'importance de ce fujet; aujourd'hui auffi on en voit l'importance: dans les derniers temps furtout on s'efl: appliqué à conflruire des machines à calcul capables d'intégrer graphiquement des équations différentielles de toutes fortes. Vers la fin de fa vie Muygens a fait fon poflîble pour comprendre Leibniz ainfi que de ri lofpital, infpiré par Jean Bemoulli. On peut remarquer que dans fa lettre du 23 juillet 1693 à de l'I lofpital, dans laquelle il lui communique la règle de Fatio pour réfoudre le problème invcrfe des tangentes il fe fert partout des dx\ dy de Leibniz et qu'ailleurs '^*), déjà en 1 69 1 , il emploie le figne 1 . Il a cependant quelque peine à être fi moderne: en oftobre 1 692 il note en marge dans un de fes manufcrits: „Au lieu de dy je mets A, au lieu de dx je mets ;c, ce qui el1: plus commode" '°Q. Voyez fur le calcul infinitéfimal de Newton tel que Huygens a appris à le connaître, la p. 488 du T. XX ainfi que les p. 18 — 19 qui précèdent. Aux confidérations du préfent Tome fur les réfillances éprouvées par des furfaces courbes, p.e. fur celles de vailfeaux en mouvement, fe joignent tout naturellement des théories fur la viteffe que le vent peut donnera un voilier '°^). Les deux dernières pages de cet article peuvent être confidérées comme un avant-projet de celui de fep- '°3) P. 4-8— 550, etc. '°-») T. XX, p. 396, note i. '°5) Manuscrit H, p. 117 — 137. Pages résumées dans la note 13 de la p. 409 du T. X, comme nous l'avons dit (en écrivant „citées et publiées") à la p. 606 du T. XX. "«; T. XX, p. 543, 544- '°0 T. XX, p. 549. '°8) P. 345-353- 764 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. tembre 1693 dans la „Bibliothèque Univerfelle et Hiftorique" '°9) — article qui efl encore fuivi par deux autres pièces puifque l'auteur incriminé répliqua — „Remarque de M. Huguens lur le livre de la Manoeuvre des Vaiffeaux [par B. Renau] imprimé à Paris en 1689". Des confidérations fur la courbure des voiles par le vent étaient aufii à l'ordre du jour. La dernière Pièce de Huygens dans les „Acta Eruditorum" (no 59 mentionne plus haut) s'y rapporte en partie ' ■°). Ces „Excerpta" ont été tirés par Leibniz d'une lettre plus explicite '") laquelle fait bien voir que Huygens jouiffait encore en août 1694 de toute fa force de tête: les notes 8, 9, 14, 20 et 21 du T. X '") montrent qu'il pouvait encore parfois avoir railbn contre la nouvelle génération dans des queflions de géométrie et de mécanique. Huygens fut un lecteur affidu des Acla Eruditorum, comme le font voir fes notes marginales dans les volumes des années 1682 — 1694 qu'il pofledait. Il ell vrai que ces volumes font aujourd'hui inconnus, mais une copie des dites notes a été tranfmife à Leibniz. Elle a été recopiée par un de nous; voyez ces notes aux p. 786 — 81 1 qui fuivent ' ' -). Il avait généralement l'habitude d'écrire, au crayon, des notes margi- nales dans fes livres "^^ï ^'oycz les p. 55 — 56 du T. XVIII ainfi que la p. 71 8 qui précède. Huygens eut à louffrir de nombreufes indifpofitions "+). En mai et juin 16941! parle e.a. d'une intemiillion et battement irrégulicr du pouls "'), en juillet il dit que 109-J T. X, p. 525, no. 55 de la p. 380 qui précède. "") Comparez la note i de la p. 552 du T. XX. "") T. X, p. 664 etsuiv. "") Voyez la note i de la p. 321 de notre T. IX, où il est dit que ces notes, retrouvées (à la Biblio- thèque royale de Hannovre) et copiées sur l'original par D.J.Korteweg, seront publiées dans la suite dans notre édition. "5) L'auteur de la présente biographie et des p. 55 — 56 du T. XVIII a jadis eu l'occasion de voir quelques-uns de ces livres chez Dietrich Mahnke à Warburg qui les avait enipruntés à la Bibliothèque royale de Hannovre. "•*) De même qu'avant 16S9: Manuscrit F, p. 1-9, 8 Nov. 1688: La nuit prefque etoufïè eruftatione llomachi quae afperam arteriam coraprimendo refpirationem difficil- limam efticiebat. Il y avoit quelques jours que je n'avois pas de l'appétit a l'ordi- naire. Le foir j'avois mangé des artichaux, et des pommes broiees ou il y avoit trop de fucrc. La bière cltoit trop nouvelle et fade. Afpera arteria (Cicéron) = trachée-artère. "5) T. X, p. 614, 616, 621. HUYGENS EN HOLLANDE l68 I — 1695. 765 fon mal no veut pas le quitter et le contraint de s'abflcnir du travail ""). Ce fut auffi en mai qu'il écrivit dans l'on manulcrit I le palTage bien connu, fortement exagéré, fur la „phrcncfic" de Newton"''). En novembre il fouffrait d'infomnies, ce qui d'ailleurs n'était rien de nouveau pour lui ""). Nous avons cité dans le T. X '"-') les vers latins où il dit que la langueur du corps et celle de l'âme qui en réfulte Infedle la raifon d'amcre mélancolie Et trompe qui alors à fes confeils fe fie. Il n'abandonna néanmoins pas entièrement fes études'"). Dans fa dernière lettre, celle du 4 mars 1695 à Conllantyn, il dit apporter encore toujours des corrections à fon „Cofmotheoros" et demande où il peut trouver dans la bibliothèque de fon frère la Géologie de Warren. En ce même mois, étant déjà malade, il fit fon teftament. Puifqu'il fe trouvait en mars (de même que les années précédentes) à la Haye, nous jugeons fort probable qu'il ne retourna plus à Hofwijck et que ce fut donc dans fon appartement à la Haye qu'il décéda. Ce fut le 8 juillet "'). Nous avons déjà raconte brièvement la fin doulourculc dans le T. X ' ") d'après le Journal de fon frère. L'enterrement, dans la St. Jacobfkerk'-^), eut lieu le 17 juillet '°+). Leonardo da Vinci foutient qu'une vie bien employée efl: fuivie par une douce mort: „come una gioniata bene fpefa dà lieto |donnire, cofi una vita bene ufata dà lieto morire". S'il s'était contente d'avancer qu'une vie bien employée dc-vra'n être couronnée par une fin heureufe on ferait moins tenté de contefter la juftefle de fa lentence. Gino Loria qui mec ces lignes en tête de fa brochure de 1942 „La vita ■'«)T.X,p.647. "") Nous avons cité ce passage à la p. 616 du T. X.On peut aussi le trouver chez Trenchard More dans sa Biographie de Newton, p. 388. "^) Voyez p.e. la p. 32, de 1685, du T. IX, où nous apprenons qu'il tâchait de s'en guérir par le moyen de carottes blanches râpées. "9)P.7i9. '") Nous avons cité un peu plus haut sa lettre à Leibniz d'août 1694. ■-') Non pas le 9 (T. X, p. 720). "3) Il a été question de cette église aux p. 375 — 376 du T. XIX, ainsi qu'à la p. 391 qui précède où nous avons mentionné le caveau familial. "••) Constantyn décéda en 1697, Lodewijk (mentionné pour la dernière fois dans la Correspon- dance en février 1693) en 1699. Suzanne (peu mentionnée dans le T. X, mais Christiaan la voyait sans doute souvent ; dans sa dernière lettre il dit avoir été chez elle) vécut j usqu'en 1 725. -^66 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. fcientifica di Chriftiano Huygens quale fi defume dal fuo carreggio" '-') fe fent néan- moins obligé de dire dans un de les derniers paragraphes '"'') que Huygens ferma les yeux „dopo indicibili fofferenze". D'après la femme du frère Conflantyn les médecins parlaient, comme antérieure- ment, d'une maladie mélancolique (,,Liebcrgen "-■") — le médecin principal — feyde dac het de Iwartc gall was"). 11 eft queftion déjà avant le 15 avril d'infomnie, de la crainte du malade de perdre la raifon. Le 26 du même mois la belle-soeur écrit en effet que fa maladie reffemble fortement à l'infanité, qu'il fe démène de telle façon et dit des choies fi défefpérées qu'on en eil faifi de frayeur („een bedroefde fieckte, die niet weynigh nse uytfinnicheit geleeck, want dathij fomtijtsfooœnginghendefulcke defperate dingen fprack, dat men dîer vervœrt af wierd"). Le 25 mai Conftantyn, de pafiage à la Haye, put vifiter fon frère; il ne rapporte que les plaintes du malade fur des douleurs inteftinalcs et autres. Sa femme lui raconta que Chrifl:ia.'n fe piquait parfois avec des épingles etc., qu'il s'imaginait parfois entendre parler des perfonnes abfenteset diiait que les gens, s'ils apprenaient fcs opinions et fentiments au fujet de la religion, le déchireraient („imagineerde fich menlchen te hooren Ipreken die dœr niet en waren, en feyde, dat de menlchen, hoorende van fijn opiniën en fentimenten omtrent de religie, hem fouden verfcheuren"). Il poufiait parfois de grands cris et difait des choies impies („lchreeu\vde fomtijts luyd uyt en feyde godloole dingen"). Vers le 15 juin il e(l: rapporté qu'il s'imaginait qu'on voulait l'empoifonner, qu'il ne mangeait pas et était devenu terriblement maigre. Nous croyons en avoir fuffifam- ment dit pour fiire comprendre en quel état il i'e trouvait. Perfonne ne longeait à le déchirer à caul'e d'un manque d'orthodoxie, le déchirement intérieur eft indéniable. Le manque d'orthodoxie, le doute, étaient bien réels. Le père Conftantyn, dans le poème autobiographique cité h la p. 715 qui précède, affinnait, comme toujours, fa foi à la Trinité. Jamais pareille affirmation n'eft fortie de la plume de Chriltiaan. Ce qui, il eit vrai, ne l'empêchait pas d'afiiftcr régulièrement au culte, de prendre la Cène'-°), de parler, ians hypocrifie, de „noftre Religion" "'). INIais „quam longe hsc omnia abfunt a Gcometricarum prohationum evidentia !" '5°). La pofition de la famille Huygens à l'égard des palpeurs de l'églife réformée a été touchée à la p. 5 qui précède. Lors de fa grave maladie de 1670 — 1671 Chriftiaan '^5) Pontificia Acadcmia Scientiarum, Citthdel Vaticano, Commentationes, Vol. VI, no. 24. '°'') Tramoluo di un grande astro. '■") D. van Liebcrghen, voyez le T. IV. '=^) On a vu plus haut qu'il en fait deux fois mention dans le lournal de vovage de 1661. ■=9)T.X.p.io3. '3°) T. III, p. 105, lettre à A. Tacquet d'août 1660. IIUYGENS EN HOLLANDE 1681 1695. j(i-J n'uvuit aucunement éprouve le befoin de voir paraître un eccléfialliquc à ce qui pou- vait être Ion lit de mort '3'). Il en lut de même en i^y5. Le i8 juin la femme de Conllantyn écrit que le frère avait été cette femainc de fort mauvaife humeur, que lorl'qu'elle voulut le perfuader de laire venir un palleur, il commença à jin"er et à tempêter („dat broer Chrillia;n van die weeck van een qua.'dt humeur gevvecil was, en dat, als lij iicm wilde pcriuadcren om een Predicant bij hem te laten komen, hij begon te vlocckcn en te racfen"). i^c 5 juillet la belle-lbeur rapporte que le malade efl: encore dans le même état et que les médecins difcnt cjif il pourrait bien vivre encore une année („dat de doftorcn feyden, dat hij noch vvel een jacr foo fonde konncn leven"}. Il nous femble impro- bable que les médecins fe léraient exprimés ainli. Nous fommes plutôt d'avis qu'il faut conclure de cette remarque que l'on ne peut pas fe ^\(ix abjolument^ lajulleire de tout ce que les lettres de la belle-foeur contiennent. Le frère Conflantyn était parti en campagne avec le roi. Il reçut cependant la nouvelle de la mort avec peu de retard. Le 7 juillet il y eut un atl'aiflement fubit („fchielijcke vcrandcring"). Alors on décida, évidemment fans confulter le malade, de faire venir un paileur'^"}. Ce fut un certain Olivier'"-'), qu'il connaidait („foo men t'famen goedt gevonden had een Predicant — Mons. Olivier — bij hem te halen, wel'ende een kennis van broer"). Il femble polîible que depuis quelques femaines l'efprit du mourant ait été plus lucide qu'auparavant, que cette lucidité ait même fublKlé après le dit affaificment. La femme de Conilantyn raconte que le palleur lui adreda longuement la parole et lit une ou deux prières pour lui, mais que Chriiliaan lui répondit de la même façon dont elle l'avait entendu parler dernièrement, et que, quoi qu'on lui dit ou ne lui dit pas, il n'était pas podible de le faire démordre de cette opinion "'+) ce qui les affligea tous '35) („dat defc hem langh aenfprack en een gcbedt of twec voor hem dcde, doch '3') Voyez la p. 6~,~ qui précède où nous citons une lettre du frère Constantyn, laquelle contient aussi les mots: „il semble avoir peur de la veue des ministres". ■3=) Nous ne croyons donc pas devoir parler, comme le fait Brugmans, „d'un pasteur lequel étant un de ses amis, avait réussi à s'introduire auprès de lui". '33) À la suite du Refuge, le prince d'Orange envoyaàBredaen i686en qualité de pasteur adjoint Jourdain Olivier, ci-devant pasteur à Pau en Bearn. Appelé à la Haye il y fut pasteur de l'église wallonne de 1690 à 1709, date de fa mort. Voyez aussi sur l'église wallonne la p. 732 qui précède. En 1707 il publia à la Haye les „Leçons chrétiennes d'un père à ses enfants". Les quatre premières leçons sont intitulées I, De l'existence de Dieu; II, Qu'il y a une Provi- dence; III, Que l'ame est immortelle, et qu'il y a un jugement qui suit la mort; IV, Sur le vuide de la Religion naturelle, et la nécessité d'une autre Révélation. '3+) Laquelle? '35) La soeur Suzanne Doublet était peut-être présente. Elle est mentionnée antérieurement. Le beau-frère Doublet n'est pas mentionné durant toute la maladie. 768 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. dat hij hem antwoorde op defelve manier als ick hem laefl: had hooren fpreken, en dac, wat men hem fcyde of niec en feyde, hij van die opinie nietafcekrijgen \vas,dat haer aile feer bedroefde"). La nuit l'état du malade empira. On vint chercher la belle-foeur à 3- heures du matin. Elle le trouva évanoui et dans la mcme matinée, le vendredi 8 juillet '5''), il expira en paix („ieer iacht ontlliep"). Nous avons cité '3") les éloges de Leibniz, de Jean Bernoulli'^^), du marquis de l'Hôpital et deBafnage de Beauval. Celles deBernoulli et de l'Hôpital font empnmtées à des lettres, celles de Leibniz et de Beauval rcfpeélivement aux Acta Eruditorum et h l'Hifloire des Ouvrages des Sçavans. Il y eut en outre, beaucoup plus tard, de la part de l'Académie des Sciences de Paris, r„Eloge d'Huyghens" de Condorcet '3»}. Le Cofmotheoros fut beaucoup lu. Outre les éditions mentionnées dans nos Tomes antérieurs '+°), nous pouvons faire mention d'une réimprefllon à Prague de i "59 '+'). Flamfleed en recommanda la lecture au dofteur Plume, archdeacon de Rocheller, lequel fut amené par là à fonder par tellament à Cambridge, en 1704, le „Pluniian Profefforfliip of Allronomy and Expérimental Philofophy "'+'). Pratiquement Huygens ne s'eft jamais occupé de queflions d'enfeignemcnt. Inter- rogé fur ce fujet par G. IVIcier, avec qui il échangea en 1691 plufieurs lettres, il fe prononce pour l'écleétifme. „Equidem neque hanc [c.à.d. Philofophiam Cartefij] '3*) Comparez la note i:i de la p. -65. '3'') T. X, p. jii — 722. ■38^ Qui venait d'être nomme' professeur à rUniversité de Groningue. Huygens l'avait recommandé. '39) M. J. A. N. Caritat, marquis de Condorcet „Eloges des académiciens morts depuis 1666 jusqu'en 1699", Paris 1773. Il nous semble inutile de relever quelques erreurs. '4°) Voyez les p. 582 du T. X et 674 du T. XXI. '''') Nous tenons cette information de Prague. Le livre s'y trouve dans la Bibliothèque. On n'y connaît pas la réimpression „Pragae 1700" mentionnée (par erreur?) dans la „Biographie Néerlandaise historique etc." de D. Bierens de llaan. '•'■) L. Trenchard More, „lsaac Newton, a biography", p. 525. HUYGENS EN HOLLANDE I 68 I — I 695. 769 neque Ariftotelicam neqiie ab uno quopiam autorc dcnoniinatam invehi vellem, fed unius vcri rationcm'+3) haberi, ita uc a fingulis ea fumantur quae optima ac rationi convcnientidlnia cenfcbuntur. Nihil aucem magis obefle videtur philofophicis ftudijs, quam i\ in Ibniiani lyUcmatis rcdigantur, unde reruni omnium caufae quafi jam com- pcrtae depromantur" '•*+). Qu'il fe lent à l'âge de ibixante ans, phyficien plutôt que mathématicien pur, cela refaite de ce qu'il écrit h Leibniz en 1 69 1 : „I1 y a de certaines lignes courbes que la nature prefente fouvcnt à nollre vue . . lefquclles j'cllime dignes de confidéracion. Mais d'en tbrgcr de nouvelles, feulement pour y exercer fa géométrie, fans y prévoir d'autre utilité, il me femble que c'eft difficiles ^^/V^re ««g^j-, et j'ay la mefme opinion de tous les problèmes touchant les nombres" '+5). Un malveillant ferait tenté de citer le diéton des raiiins fùrs. Mais comparez aufîi la p. 493 qui précède '■*''}. Ce qu'il ne confidère certes pas comme des „nugae", c'eft d'avancer certaines généralités fur les axiomes, ainfi que fur l'efpace et le temps (notons que chez lui il n'y a pas de relativité du temps) et fur la queftion de iavoir fi le nombre des corps céleftes eft fini ou infini '■♦■■). Comme tout autre penfeur,et même comme tout homme,il éprouvait conftamment la néceflité de maintenir julqu'à un certain point ics idées anciennes, mais aufii de les modifier, légèrement ou profondément, de tâcher d'afllmiler ce qui n'était pas tout à fait diiparate, d'écarter ce qui l'était. C'eft ainfi qu'il croit devoir rejeter le „pitoyable axiome" de Fermât '■*^). Néanmoins, puifqu'il avait été influencé dès fa jeunefte par Cicéron quis'infpirc en partie desdialogues — aujourd'hui inconnus — d'Ariftote'*'), il ne dira pas qu'il n'y a rien de bon dans les oeuvres du philofophe grec; il cite même, •43) Non pas „ratione" (faute de lecture ou d*impression). '"'*) T. X. p. 105. Comparez ce que Huygens dit en 1693 sur les prétensions de Descartes (T. X, p. 404) qu'il oppose à Galilée lequel n'a pas eu „la vanité de vouloir estre chef de secte"; passage cité aussi fort récemment par Gino Loria dans une note où il dit à bon droit: Huygens dev'eflere comprefo in quella categoria di galileiani in fenfo idéale i quali trovarono nelle opère del grande pifano Kpirazione o guida (Archives inter- nationales d'histoire des sciences, Numéro 6 de 1949, p. 466). •45) T. X, p. 133. '**) Ainsi que le deuxième alinéa de la p. 4i9. '■*') T. XX, p. 185 — 192 (axiomes etc.). Voyez sur l'espace et le temps la Table des Matières traitées du T. XXI; T. XXI, p. 531, 532, 558 (éternité des vérités mathématiques); T. XXI, p. 351 (note 16) et 817, où l'on trouve le nom Giordano Bruno (question du nombre des étoiles). 14S) X. IV, p. 71. Voyez aussi la p. 700 qui précède, ainsi que les p. XXXVII (note 3) et 834 du T. XIII, 402 et 489 du T. XIX. •49) T. XXI, p. 666, note 46. 97 770 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. fi nous voyons bien fans la défapprouver, fa fencence: „Naturanihil fruftra facit"(en cet endroit il efl: queftion de botanique)''''). Ce qu'il a maintenu juiqu'à fa mort, c'efl: — et en ceci il n'eilpasendéfaccordavecAriflote ''') — qu'iln'yapasd'aftion à diflance; d'autre part qu'il faut s'attacher à la confidération des petites particules et qu'on doit bien confldcrer, comme le faifait Démocrite, les atomes comme des corpufcules infiniment durs. Le „principc d'attraction" uni verfelle de Newton ''-) — ou plutôt, pouvons-nous dire, de fes fucceffeurs ou contemporains qui confidèrent la „gravitatem" comme „corporibus ciTentialem"'"^ — lui paraiiïait nettement „abfurde". Aujourd'hui l'on peut, pour fe lervirdclamêmetenninologie, confidérer comme abfurdcs les corpufcules infiniment durs — quoique la croyance à ceux-ci (tout auffi bien que la croyance à l'aftion à diflance) fe foit montrée frucT:ueufe — , et plutôt approuver Leibniz foutenant''*) qu'on doit y „reconnoiil:re quelque chofe de fuperieur, qui ell la force"'''). Quant aux tourbillons magnétiques et électriques — on fait qu'en éleftricitc et magnétifme l'idée qu'il n'y a pas d'action à diftance a prévalu depuis longtemps — on peut dire que le vrai et le faux, l'ivraie et la bonne graine, y font inextricablement mclés. Nous avons çà et là (peu fyftématiquement) imprimé des mots en caraftères gras, p.e. f oculaire de Hnygens h la p. 590, la fpirale régulatrice des montres à la p. 692, le principe des ondes-enveloppes à la p. 699 et à la p. 587 \q phénoniène de Hnygens dont l'interprétation erronée le fortifia dans fa conviétion que la cohéfion efl: due à une prefllon de matière fine ambiante '''') et que généralement il convient d'expliquer les phénomènes à l'aide de matières de différents ordres de fincfic, toutes compofées d'atomes infiniment durs. Nous aurions pu également nous fervir de caractères gras dans le cas de la force centrifuge, de la confervation de la quantité du mouvement et des forces vives, de la relativité du mouvement, du Novus cyclus harmonicus, de l'aplatifl^ement de la terre, de l'anneau de Saturne, de la mellire (ou évaluation) de la diltance des étoiles fixes de première grandeur, de la lanterne magique, du centre d'ofcillation, de l'horloge à pendule, du centre de courbure etc. A la quefl:ion du vrai et du faux fe rattache celle du bien et du mal, eux auffi en général inextricablement mêlés. Dans le Cofmothcoros — précédé par les „\^erifi- milia de planctis" et quelques autres chapitres de 1 690 que nous n'avons pas encore •5°) T. IX, p. 361. ''') Quoique chez Aristote il n'y ait pas de propagation de lumière avec une vitesse finie. ■5=^) C. à. d. de l'attraction exercée par chaque atome sur tous les autres. '")T.XXI,p.435. '■'■*) Voyez e.a. la p. 2S6 du T. X, et la note S de la p. 4 du T. XIX. '") T. X. p. 645. ■5*) Mais voyez cependant les p. 5 et 398 du T. XIX. HUYGENS EN HOLLANDE 1 68 I — 1695. 77 I mentionnés dans le préfent paragraphe — Huygens fait un férieux effort pour être optiniillc, pour voir les imperfciftions comme néceffaires au progrès ''7^, le mal comme rabfence du bien '5"}, de même, pouvons-nous dire, que pour lui le froid n'eft que l'abfcncc de la chaleur (f confinant en mouvements de particules). Cet opti- mil'me cil: — comme toujours — plus ou moins forcé. Ailleurs le mal nous femble avoir à fes yeux un caraftère pofitif quand il dit, conformément à ce que l'expérience lui avait appris: „Morbi quidem dolores faepe magnos adferunt, quos malum effe, quis (anus ncgavcrit?" '5'). À bien des égards rinfluence de Newton a prévalu fur celle de Huygens, même dans le cas de la lumière dans lequel on a pcnfé, non pas au dix-huitième (ièclc "'°) mais plus tard, que la théorie ondulatoire — dont on diffimulait parfois les imper- fcélions — était nettement fupéricure h celle de l'émiffion "*'). Nous favons mainte- nant que Newton n'a pas eu tort de fe demander "'') — ce qui luivant la conception de Huygens eijt été une abfurdité — : „Annon corpora cralfa & lumen in fe mutuo converti & tranfmutari polTunt?" La manière dont Huygens veut expliquer „la lumière éclatante du Soleil" "'') nous paraît aujourd'hui bien peu iatisfaifante. Nul certes n'efi: parvenu à expliquer définitivement la llrufture de l'univers. Mais le progrès, auquel Huygens croyait fenncment et auquel il fiiut bien dire qu'il a con- tribué tant par fes œuvres que par fon exemple, eilindéniable. Ce progrès a été grand au dix-feptième fiècle, il s'efl: accéléré depuis. L'humanité avance (quel que foit le fens de fon progrès), l'individu, même l'indi- vidu éminent, dont l'efprit, malgré tous fes efforts, refte efTentiellement borné et entaché d'erreurs, fuccombe. Ars longa, vita brevis. ' 57) T. XXI, p. 667— 668 et 7 1 4—7 1 7. '58) En nous exprimant si brièvement, nous trahissons plus ou moins la pensée de Huygens. Il faut consulter dans le T. XXI la table des Matières traitées in voce „Le mal et le bien". '59) T. XXI, p. 523. "5°) Voyez les premières lignes de la p. 401 du T. XIX. "") Voyez la première note de la p. 402, ainsi que la note 4 des p. 396 — 397 du T. XIX. "5^) Optice, Qu. 30 (nous citons l'édition latine de 1719, la traduction deClarke). "S3) Discours de la Cause de la Pesanteur, T. XXI, p. 478. TESTAMENT. TESTAMENT. Nous reproduirons le Teftament d'après la copie qui fe trouve dans la colleâion-Huygens à Leiden. Le notaire ddclare qu'elle ell conforme à l'original '). IN DEN NAMEN DES HEEREN. AmeV. Ick ondcrges'. ovcrdcnckcndc de fcckerhcijt des doodts, de onfeeckere tijt ende wijzc vandien, en fonde dicnvolgendc niet gceme uijt defe werclc fchcijdcn, fonder van de njdelijckeGocderen mij van Godt Almagtigh verlcent gedifponeerd te hebben, alvooren dacr toe te coomen, beveele ick eerllcliick ende voor aff mijne onfterifelijcke ziele inde Bcrmhertige I landen van Godt Almagtigh, mijne Liciiaem de Aerde met een Chriilelijcke begracffenifTe, wijders te rcvoccren, caflcrcn, doodt ende te niettc doendc bij deeien aile voorgaende difpofitien van uijtierllen wille bij niij gepadeert. Ende bij decfen op nieuws difponcrende, foo verclare Ick ondcrges'. fonder indudtie ofte perfuatie van Imandt : . Eerfielijck: te prelegateren aen Chriftiaen Huygens, foon van mijn Broeder de Gecommitteerdc Raet int Collegie ter Admiraliteijt, dien ick gegeven heb boven fijn Erffgedeelte een van mijn Silvere Lampetten, omdat geen pillegift van mijn gehadt heeft; Aen mijn Nigte Madame de la Ferté, Lcgatere ick de fomme van twee duj^fent guldens, en noch vijffhondert guldensaen haer oudfle Dogter die ick ten Doop ge- heven hebbe; Aen mijn Nigt, JufP. Ida van Dorp, Legateere ick vijfFhondert guldens; Aen Mons'. Johan Wiljeth, twee hondert guldens; Aen Hcndrick mijn Kncgt, omdat hij mij wel gedient heeft, Legateere ick hondert rijxdaelders; Aen Anna mijn Dienibneijt legateere ick hondert en vijftigh guldens; Aen Matthijs mijn Tuijnman, hondert guldens, mede foo veel aen Grietie fijn Spfter. Mijne fchriften van Mathématique, leggende meefte part in de onderfle laeijen van mijn grootfte Cabinet, op I lofwijck, bellaende in negen Ingebonde Boeckcn met de letters van A tôt I gemerckt, En voorts in veel Traclaten, dien ick onder handen ') Accordeert naer Cojlatie jegens de minute onder mij Notaris berustende, desen 15 July 1695. Quod Attester, A. v. d. Smalingh, Not'. publ. 1695. 776 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. hadde, Lcgatcere ick acnde Accademije ofte Biblioteecq van Leijden, en verfoeck acndc Heeren Profeflbren de Voldcr tôt Leijden, ende Fullcnius tôt Franeker, die te willcn doorfien, en 'tgeen daerin ibude raogen weefen bequaem om gepubliceert te werden, hetfelve willen beforgen ten beflen fij fullcn conncn, gelijck daer is de Dioptrika daerop gesr: ilaet, dat een traftaet vande parelia daer fonde bij gecooraen hebben. Item de Leges percuffionis in Occurfu corporum etc.. Item de konft van Glaefen tôt verrekijckers te flijpen, in duijts; gemelte Heeren fullen Ider een gedeelte van die Schriften naer haer ncmen, cndc met defelve gedacn hebbende, die dan reci- proce aen malckanderen overgeven, ende eijndelijck weder ter hande fiiellen aen die geene die opfich hebben op de gemelte Biblioteecq van Leijden; Ick legateere mede aen defelve Biblioteecq, de pacquetten daerop gefchreeven ftact Litera; Doctorum off Eriiditorum, leggendc op een iloel in mijn Cabinet op Hoifwijck, alsmede de Franfche brieven van Mons'. Leibnitz en den Marquis de l'Hofpital, leggende int groote Sakerdane Cabinet tôt Hoffwijck in eenc laeije apart, waerbij fijn mijne ant- woordcn; aen de Heeren de Voldcr en Fullenius make ick ijder duijfcnt guldens,tot recompenfe van hare moeijte. Hei Traftaet opgefchreeven Cofmotheoros, leggende in mijn Cabinet inden Haegh, behalvcn drie a vier bladcn die ick gefondcn haddc aenden Drucker Ramazijn, recom- mandccre ick aen mijn brocder den I leer van Zuijlichem, aen wien het gededuceerd is, te bei()rgcn dat het voortgedruckt wert, gelijck begonnen is bij Mons'. Moetjes, tfelve rccommandeere ick aen d'Heercn Exécuteurs van defe mijn laclle wil, hier nae te nomineeren. Wijdcrs verclare ick onderges'.in aile de verdereGoedcren foo rocrendealsonroc- rende, Afticn, Crcditcn ende Gercgtigheden, egene [lie] van dien uijtgefondert, dewelcke ick metter doodt zal coomen te ontruijmcn ende naer te laetcn, bij defen tôt mijne eenige ende Univerfeele ErfFgenaemen te noniineren ende te inftitueren, mijne Broeders ende Suflers kinderen in Capita, met dien vetftande nochtans,datde oudlle Soon van mijn Broeder van Zuijlichem, ende de oudlle Soon van mijn Broe- der Huygens Admiraliteijts Heer, met haer beijden fullen looten wie hebben fal de Ileerlijckheijt van Zeelhem, en aen dewelcke defelve Heerlijckhcijt ial te beurte vallen, die fal dacrmede voor fijn erfPportie int geheel gecontenteert fijn, hem daer inné Inftitueerende bij deefen, het Oftrooy om daer van te moogen difponeren, berull onder den Rent'". Adriacn Cools '). -) Le sort fut favorable à Constantyn fils de Lodewijk ( 1 675 — 1739) puisque celui-ci signe„Heer van Zeelhem" après la mort de son oncle. C'est à lui, à en juger d'après l'écriture, que nous devons les „Apograplia" des lettres de Christiaan lUiygens ainsi que — comme l'a déjà remarqué F. Kaiser, T. XV, p. 20 — différents catalogues; voyez la p. 593 du T. XV; et en outre le „IVIemoric" cité dans le présent Tome ainsi qu'à la p. 7 (note 3) du T. XVIII, et la courte biographie de son oncle où il fait mention du portrait par Bourguignon, p.754 quiprécède;elle contient aussi le passage cité dans la note 10 de la p. 743. TESTAMENT. • ■ JJ-J Stcllcndc voorts tôt Excciiccurs van dit mijn Tcftamcnt cndc Uijtterfte wille, niitl'gacdcis Voogdcn over mijnc iiacr ce laeco mindcrjarige Erirgcnacmen, niijn bc- raindc Swaegcr den Heere van St. Annelant, ende dcn Hcer Fifcacl de Hcrcoghe,die ick hoope dac die mijn niet fiillen wcijgercn, ende dcwijle lijn Kd. ccn zccr goed vrint is van d'IIr. Froilcdor de Volder, ioo foude denfelvcn connen verfoeckcn den druck vant laeil genieke Tractaec te bevorderen, ende de figiiren te overfien die Monfr. Moecjes hecfc doen gravcren. Aen de wclgenielte I lecr de I lercogc maeck ick het nieiiwllc van mijn Silvere I^ampecten en twee van mijn Silvere Kandelacrs. Aile het weleke voorfchreeve ftaet, verclaere ick ondergcs'. te wcfen mijn Tefla- ment, Laefte ende Uijtcerfte wille, begerende dat het felve naer mijn doodt allbo Hd wcrdcn opgevolgc micl'g'. oock naegecoomen al het gène ick naderhant onder mijn particulière Handlchrift fal coomc te ordonneere, Ende heb ick, totmeerdcrbecrag- cinge van dien, dele met mijn gcwoonlijcke I lantfchrifc ondertekent in 's Gravenhage deCen XXIII iNIaert 1695 en was geteeckent Chr: Huygens. Op Iniijden den XXIII Maert 1695 compareerde voor mij Adam van der Smalingh, Openbaer ende bij den Ed. Hove van Hollande geadmittcert Notaeris in 's-Gravenhage refiderende, prefent de getuijgen naergenoempt, den Ho. Ed. gebooren d'Hr. Chriftiaen Hnygens Heere van Zeelhem, woonende inden liage, mij Nocaris bekent, fieck van Licliame, edocli lijn verftant volcomentlijck magtigli fijnJe ibo ons bleeck, ende verclaerde op het papier tiierin geilooten, gefchreeven te fijn, fijn Tetlament, Laerte ende Uijtterfte wille, Begerende dat het felve alfoo in aile fijne leeden ende poiniften fijn volcomen effect forteeren fal, 't fij als Teftament, Codicille, Giften uijt faecke des doodts, ofte anderfints foo 't felve beft naer regten fal connen fubfifteren, ten ware enige folemni- teyten van regten hierinne gerequireert, geomitteert, Verfoeckende het Uytterfte benefitium daerinne te mogen genieten, ende heb ick Not'.dienvolgende het felve aen driehoeckendoorregen met een rode zijden draet en op vier plaetfen gecachetteert, twee met het cachet vanden Hr. Com- parant ende twee van mijn Notaris. Aldus gedaen ende gepaffeert in 's Gravenhage voorz. ter prefentie van Samuel Favon Junior ende Pieter vander Pen, als getuijgen van geloove hier toe verfogt, ende hadde geteeckent Chr. Huygens, S. Favon Junior, P. v. Pen; onderftont Quod At- teftor, ende get. A. v. Smalingh, Not'. publ. 1695. Uijt cragte vande magt ende facultijt die ick onderges^ bij mijne Teftamentaire Difpofitie aen mij hebbe gereferveert, om bij particulière Hantfchrift nader tedifpo- neren, foodanigh ick foude coome goet te vinden, foo verclare ick dienvolgende bij defen noch te Legateren aen Griecie de Tuynmans Sufl:er op Hofwijck, over goede dienften geduyrende mijne fieckten aen mij gedaen, een honderc guldens boven hec- gunc ick bij inijne Teltamentaire difpofitie hebbe gemacckt; 98 7/8 BIOGRAPHIE DE CHR. HUYGENS. Item aan Beliggie haer INIoeder, de fomme van een hondert en vijftigh guldens; Item aende diaconije Anne vande Nederduijfche gemeente der stede T-Graven- hage, de fomme van tvvee hondert en vijftigh guldens. Aile t'gunt voorfz. ftaet begeere ick dat fijn effect forteren fal. Aftum Hagae don 23 Maert 1695, en was geteeckent Chr. Huygens. Ick onderges'. verclare bij deefe te ratlficeeren ende te approbeeren de Teftamen- taire Difpofitie, waerop den Notaris Adam vander Smalingh,den 23 Maert 1695, de fiipperfcriptie hcefc gepafieert, maer uijt cragte vande faculteijt die ick aen mij felve bchouden hebbc, omme onder mijne particulière Hantteeckeninge veranderinge bij foiTiie van Ampliatie vande voors. Difpofitie te maecken, dit is mijn begeren, dat de Goederen die de INIinderjarigc ErfTgenamen van mijn fullen comen te erven, voor derfelver reeckening fullen wordcn geadminiftrecrt bij haere refpect' Ouders,defelve bij deefen daer over tôt Voogden aenftellende; ende fal d'Heer Fifcael de Hertoge inde voors. difpofitie gemelt, beneffens den Heere van St. Annelant mijn Swager, alleen maer Executeuren vant voorfz. Teftament wefen ende geen vooght; t'gunt voorfz. ftaet is mijn naedere begeeren, ende vcrfoeke dat hetfelve alfoQ worden agtervolgt. Adtum Hagae defen 28 Maert 1695, ende was geteeckent Chr. Huygens. Aan mijn Nigten Madame de Villerets ende Juffrouw Caron, Legatere ick ijder een fomma van drie hondert guldens, dat is oock mijn begeeren; dato uts' en was geteeckent Chr. Huygens. Mijn vafte Goederen, ende andere die ik hebbc, fullen werden gevonden naerde verdeelinge gcmaeckt wegens de nalatenfchap van mijn ouders, dewelcke beneffens het Teftament leggen op Hoffwijck in een Lade van het grootfte Cabinet, en anders geen ftaet gemaeckt. DERNIER SUPPLEMENT À LA CORRESPONDANCE. CHRISTIAAN IIUYGENS À A. COLVIUS. 1(5.56. La lettre le trouve à Leiden, coll. Papenbroek. C'eft la lettre dont il a été dit dans notre T. 1, p. 393, note 2, qu'elle ne s'eft pas trouvée. D°. Andr. Colvio Chr. I lugcnius S.D. Obfcrvationem cibi de Sacurni lima mitto, Vir Clarilllme, et meritù quidem, cum te procurante effcftum lit ut ad haec afpirare potuerim. Puto autein antehac aliquid tibi me iubindicaiïe de novo hoc phaenonicno, uti et Doftiiïimo Collegae tuo Eccleliae auglicanae minillro '). Ei fi placet exeniplar horum unum imperties. Reliqua quibus videbitur. Forro Calthovio, ubi eum videris, dices, quam optimo fucceffu lentes nos expolire in ea quam novidîmè nobis fabricavit lamina, telei'copiaque inde 24 pedum longitudine nos coclo admovere. Ea in horto difponimus trochleifque attollimus in altimi: quibufcum li priora illa 12 pedum conferantur, plané vilefcunt, etfi pio lon- gitudine eximia. Equidem vel ad centenos pedes ea producerc me pofTe exiilimo, mirabilefque eiFcéhis polliceri aulim, verùm tanta mole quomodo tradtabilia reddi pollint nondum \ideo. Va\e. .V Hagae Com. 18 Mart. 1656. *) Robert Paget. CHRISTIAAN HUYGENS À LODEWIJK HUYGENS. 1658. La lettre fe trouve à la Bibliothèque de l'Univerfité de Leiden. Elle a été acqiiife en 1909 dans une vente publique à la Haye. i8 0ct. 1658. Mon Frère, Hier nevens gaen de verfochte lijllerbogen en befien, alhoewel ick niet en weet of Jtin J-anse veel bogen fal konnen mifl'en wanc hij lijllert tegenwoordigh oock fterck. Ick fend mijn Harmcn nae Hofwijck met een meraorie aen fijn E. om dit te bcftcllcn en in 't voorbij vaeren aen den Ileurdenfe fchipper hetinandctiemeetegeven. Aen- gaende het wint roer '), daer en kan niet in getreden werdcn, foo om de inconve- nienten die bet van llooten en anderfmts op de been en wcer reyfe nootTaeckeliick fonde hebben te verwachten, als om het weijnigh verllant dat UE. hebt van de pomp en het dicbt maecken van de klapjes alffe beginnen telecken. Ick fal aen Coufin Pieck fchrijven dat van de reys die je gemeent bad naer den Landdagh te doen niet en fal konnen vallen "). Mij ilTer oock niet veel aen gelegen, alfoo ick het Odroy aldaer wel miffcn kan. Ick ficn wel datter niet als proccflen door te verwachten fijn, daer ick fedcrt onfe lelte comparitie ') noch mecrder fcbrick van gekregen heb als te vooren: foo hol gingb het er. En dat bet arghile is de Ileeren fijn foo bot datfe bij nae akcmael de inventie van Douw 3) voor wat nieuws aen fagen. Docb ick boop dat fe mettertijdt tôt meerder vcrihnt fullen komen. De faeck van Agricola *) werdt ') Voyez sur cette carabine à vent la note 2 de la p. 306 du T. XVII. ') Dans une lettre, apparemment antérieure, du même mois d'oftobre au cousin Pieck (T. II, p. 247) qui s'intéressait à la question des octrois et attaches relatifs à l'horloge à pendule, Huygens avait dit que le frère Li)dc\\ijk, sur le point de partir pour Zuylichem, ferait de là une excursion pour servir ses intérêts. 3) Voyez siu- cette comparition et l'invention de Douw la note 4 de la p. 8: du T. XVII, ainsi que la p. 503 qui précède. ■•) J. Agricola, pasteur à Zuylichem, est mentionné trois fois dans notre T. IV. CHRISTIAAN HUYGENS X LODEWIJK HUVGENS. 783 tegcnwoordigh in advis gchoudcn. Er is ccnige hoop, alfiiien thoont datter hct gelt nict en is, dac fc vcrfecn iullen dat de gijTclingh fal afgedaen werden. Andersgeloof ick (iillcn wij appellercn. Voftre très afTeftionè frcre Chr. Hiiygens deZuylichem. Het compliment aen Jan Vlitius is gedaen en met het boeck onderwcgen. Mijn I Icer Mijn Ileer Lod. Iliiijgens toc Ziiijlidicm. Te besccllen tôt Gorckum in "t Wapen vanden Bofch, oni voort te scnden naer Zuijlichem. met een mande. NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM 99 NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM d'après les lettres du 9 juin, du 2 1 juillet et du 1 2 feptembre i6ç6 de Jean Bernoulli à Leibniz. Vu la promelTe faite au T. IX (voyez la note 1 12 de la p. 764 qui précède) nous jugeons de notre devoir de publier ces notes marginales, quoique plufieurs d'entre elles ne foient pas de grande importance, en indiquant les padages auxquels elles fe rapportent, fans toutefois y ajouter des figures. Pour bien comprendre la portée des notes le leéteur devra en gémirai confulter les Acta Eruditorum en.x-mcmes. Nous avons toutefois reproduit quelques figures fe rapportant à un article de Tfchirnhausde 1690 puifqu'en cet endroit il ne s'agit pas d'une note marginale proprement dite mais d'un petit article de Iluygens écrit fur une feuille féparée. Nous imprimons en italiques les lignes auxquelles, fuivant Bernoulli, fe rapportent les remarques de Iluygens. Année 1682. Notes appartenant à l'article de Leibniz „De vera proportione circuli ad quadratum circum- fcriptum in numeris rationalibus." TEXTE DE L AUTEUR. REMARQUES DE HUYGENS. pag. 45. 1. 20 et 21. Et quoniam quotcunque ter- minorum numéro finitorum progrellionis harmoni- Non novi hoc compendium. c:j}autiii fatcllith fccun(li\\\v>\tàw traducteur: itideni a Calîino adinventi anno 1686] A° I 684 puto ex literis Cafîîni ad me. n Satitnii centra . . . Notes fc rapportant à l'article de Jac. Bernoulli „Aniniadverfio in geometriam Cartefianani, et conllructio quorundam problematum hyperfolidorum". pag. 324. 1. I. Qua? Rcgiila a ncmine Imcufquc in t . . . (itihium vocata J'itit. ibid, 1. 6, 7, 8, 9. Exiftimo namque, demonflratu haud difficile elTe, quod cujufihet gcneris curvae aptae fini ad curiflrueiitlas aequatïonei tôt dimenfia- iiiim, quot ind'.gitat quadrattiii: nuineri dimevponiim, ad quai afccndnnt acquationes, cnrvaruin illarum natiirûiii expriinenta. pag. 328. 1. ii.priorem (quod cum Wallifio jam annotavi) continnari per AQ, pnfleriorem vero obfervatum hoc in Horolog. Ofcill. (quod a iieminc /iiicufqac ohfcrvûtim! Icgi) per AS. noftro A° lôy. velleni dcmonflirâfret. Note fe rapportant à l'article de Fr.Jeirop„Propofitioneshydroflaticasad illuftrandutn Ariftarchi Samii Syllema deftinata- etc." pag. 340. 1. 6. Ex liujus fonte cum emanafTevideret nobilillimus Au(5tor,quicquid pulcliri, fanict fineeri admiramur in philofophia bodierna, indignatus neminem, excepto Robervallo et Merfenno, reper- tum, qui gratias illi rependerit, cui rêvera dcbcantur oninia,conftituit methodice^%«v/-?/);7«f//>/Vî ///<'/, Syftcma hoc fub Ariftarchi nomine à quibm nititur Syftewa ÀriflarchtcHm . . Robervallio COnfeCtUlll fuit. Année 168Q. Notes fc rapportant à la Pièce de Eeibniz „Schedialma do relillentia medii, et inotu projeiflorum gravium in medio redftente". De refillentia abfoluta Artic. I: „Si motus mobilis fit per fe uniformis et a medio a;qualiter fecundum fpatia rctardatus". pag. 40. 1, 2 1. Dccrementavirium funt proportiona- lia iiKrenicnth sp/ithiriiiii; qua? eft hypothefis cafus celcritatum. pra;fentis. NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUOITORUM. 793 ibid. I. TEXTE DE L AUTEUR. . Sun/ enifii vires ut quadrata velocitalum. ibid. I. 29. elementa vehcitatum nmijfarum iutit ut ekmcuta fpatiornm pcrcur forum, relidiiarum ut adhiic percurrendorum. ibid. I. 3 1. Ergo velocitates funt ut fpatia. REMARQUES DE HUYGENS. vires afccnfionalcs. Sed his hîc nihil opiis. obfcurum. non refidua. pag. 41. 1. 4. Si fpatia refidua fint ut numeri, tem- pora inlunita erunt ut logarithmi, nam (i elementa fpatii fint progrellîonis geometrica;, erunt fpatia refidua ejusdem progredîonis geometrica?, ergo ctiam velocitates refidua:, ergo incrementa temporh funt tequalia, ergo tempora ipfa progrejjiouis arith- Non apparct confequcntia. mctice, Artic. II. „Si motus fit a gravitate acceleratus, et a medio a;qualiter fccundum loca retardatus". ibid. I. antipcn. Dantur reél* proportionales tem- ponhnsiul\imns,a quaruniunaquaquefidetra^atur f\ ■ ] " ir • 9 reâa aequalis refpondeuti fpatio p^rcurfo a pundo ^J^'S "acC intclllglt . ;/;oi/7'', refidua reda erit .. . Artic. III. „Si grave projiciatiir in medio refiftentiam habente abfolutam". pag. 43. 1.^9 feqq. fenfus ef}, velocitates defcenfui ad/iuc déficientes, effe in ratione fpatiorum adhuc liniiti penetrationis deficientium, fecunduni aliquen: numerum conflantem multiplicata, ibid. 1. 20. Inveniri poteft linea projeâtionis AP, feu relatio inter coordinatas AG fpatium defcenfus, et A M fpatium progrejjionis per fe nniformis. Quishaecintelligit? Hanc nos invcnimus. Quidni et Au- thor? Artic. IV. „De refiftentia medii refpeftiva, fi motus per fe uniformis a medio uniformi retardatur proportione velocitatis". ibid. 1. 30. proportione velocitatis. duplicata. ibid. 1. 33. Diminutiones vehcitatum funt in ratione Quid obfcurius? Sunt Ut quadrata ve- compofita velocitatuni praefentium, et incremento rum fpatii. Qux eft hypothefis cafi:s pra^fentis, pag. 44. I. 14. Confions autem illa quantitas efl tempusfinituni, quo pcrcurrerefur fpatium infiiitum, fi prima velocitas ea proportione crefceret, qua nunc a refiftentia medii diminuitur. locitatura prœfentium. Sunt enim ut re(îll:entia.\ Verum tamcn dicit . . . incrementa fpatii funt ut velocitates. Nugje! Artic. V. „Si motus a gravitate acceleratus a medio uniformi retardetur proportione velocitatis". 100 794 NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM. TEXTE DE L AUTEUR. ibid. 1. 2 1. vetaiiktiir proportione velocitatis. REMARQUES DE HUYGENS. duplicata. ibid. 1. 25. Rcjiftftttia eft ad impreijionem iiovam, a .Preffio gravitatis Ihcuitur femper gravi tate eodem temporis elemeiito factam . . . eidem ibid. 1 -/ quiidnitiini excejjhs velocstatis maxl velocitacis acquificse. pag. 45. 1. I, 2, 3, 4. Ciim enim incrementiim velo- citath fit dijerentia iiiter imprejjwnem et rejijlen- tiiim, kiiic (ex praecedentC) flatim fequitur impref- fionem ejfe adincrementum velocitath, ut quadrattim velocitath maximae ad excejj'um /uijits quadrati piper quadrattim praefenth velocitatis ajjumtae. ibid. 1. 10. Velocitas maxima eft talis exclufive, feu nunqiiam attingi poteft, etil ad eamintervailoinaf- rj • • -jo llgnabili accedatur. Nam cum ratio eft aequali- ivatlO mter quid . tatis .... Sit ficuc difFerentia; difficile eft; videa- mus fequencia. Eft tamen verumquod hic dicic. ibid. 1. 1 1, 12, 13, 14 .. feu cum velocitas affumia eft incipiens five infinité parva, teiiipus (adeoque logar.J eft o, et proinde cum fit ratio in fini ta, hoc eft, cum velocitas ajjumta eft ipfamet maxima, loga- rit/imm rationis eft infinitus. ibid. 1. 19. Si velocitates acquidtae AV fig. 4fintut (mus(arcuum IIK portionura qiiadrantis circularis HKB) erunt fpatia percnrfa AS ut Logarithmi fînuum cumplementi VK . . . ibid. 1. 27, 28, 29. Patet bine Logarithmum finui totius eJJ'e o (cum velocitas eft o) at evanefcentis finus complément! (cum velocitas eft maxima) Logarith- mum feu fpatium ejfe infinitum, unde rurfus patet velocitatem maximam nufquam attingi. ibid. 1. 5, 4, 3 à fine. Si fpatia percurfa AS fig. 4 ftnt ut Logarithmi fînuum KV, arcuum BK, tempora infumta fuut ut logarithmi rationum, quae funt inter fînum verfiim BV etVQ complemenPim ejus ad BD diametrum .... Non poteft incelligi. ut Logar. ration, contrariarum quadra- torum finuum complementi. Rurfus obfcurura. Hoc eft fi ut in cafu velocitatum ang. lunt ut finus. Hic rurfus fallitur. Sunt enim temp. ut (3)èlogarithm. Art. VI. „Si grave projieiatur in medio uniformi refiftentiam liabente refpeclivam". pag. 46. 1. 6. 7. Sit fig. 4 projeAio in AM et paral- lelis, defcenfus in AS et paralklis, angulo MAS quocunque ; locus motus compofiti P habetur compléta parallelogrammo MASP. Nequaquam. NOTFs :m \rginales aux acta eruditorum. 795 TEXTE DE L AUTEUR. ibid, I. 9 iiCque ad 22. Inveiiiri poteft linea projec- rionis [Etc.] . • . Inveniri poteft lineae tangeiis, feu iplîiis mobilis in ea direclio. [Etc.] , ibid. 1. 7 à fine, Omnia autem refpondent nnftrae Ànalyfîiiifinilorum, hoc eft calcula fumiiiarum etdif- fereutiarum. pag. 47. 1. 1 milii aliqua porro meditandi materia nota eft, (luam comprehciidnt T.tùii-j^wj zÀsivjr;;. REMARQUES DE HUVGENS. Fallitur. Sed non veritati. Non intelligo. Note le rapportant à la Pièce anonyme intitulée „La manière de bien penfer dans les ouvrages d'efprit, i.e. Ratio bene cogitandi in operibusingenii", AmfteIodami,apud Abraharaum Wolfgang, 1688, in 12. pag. I II. I. 22, 23. Afpice muroriim moles prsruptaque faxa, Obrutaque horrenti valla theatra fitu. • Haec funt Roma : viden', velut ipfa cadtrcera tantae Urbh ad hue fpirent imper io fa minas. Inter exempla illa commendatur illud Jani \'italis cpigramma, ad percgrina- torem quendam, qui Romam perlu- ftrabat, direftum : Quondam heic Roma fuit : nunc ipfa cadavcra tantae Urbis adhuc fpirant imperiofa minas. Note fe rapportant à la Pièce de Papin „De gravitatis caufa et proprietatibus obfervationes" pag. 1 86, 1. -, 8, 9. Eadem facilitate refolvetur alla diflicultas, exproprietatibusgraviumafcendentium defumpta, qiia; a Cl. Dn. Leibnitio propofita fuit in Act. Erud. mens. Maj. 1686, tibi ille contra Car- te fium demonflrare nititur, vim motricem in corpo- ribus a quantitate motus diff'erre : ubi enim datur dupla quantitas motus, quadrupla ibidem vis motrix reperitur. Qusritur de nomine tantum. Notes fe rapportant à la Pièce de Papin „Examen machinae Dn. Perrault" pag. 190, 1. 14 à fine. A ponderibus AA circumgy- rantur rot:e B cum vecte CD, ftatira atque retina- culura in P folvitur: diclus veftis CD rotatione fua alliditur ad obicem in E, ib.'que fijîitur. pag. 193. 1. 10 à fine, ergo globus D cujus velocitas décupla efl, poterit percurrere cir citer 1 3 1 ped. diâo te m pore 1°. Non apparet quomodo. Haec ita quoque forent fi impedimenta negligeret et globus D fit 100. 79<^ NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM . TEXTE DE l'auteur. REMARQUES DE HU^'GENS. ib. 1. 0 à fine . . . illa velocitate, fi nulla cdet refis- tentia aeris, mobile poiTet afcendcre ad altitncUnem Nempe ex fententia Papini, fed errat. clrciter 266 pciiuin. Note fe rapportant à la Pièce de Leibniz „De linea ifochrona, in qua grave fine acceleratione deicendit, et de controverfia cum Dn. Abbate De C[atelan]". pag. 197. 1. 3, 4, 5, 6, 7. .him ratio TM ad TN endem eft quae velocitatis per citrvam defcendendi Cfcu horizoiiti piirrv î;i curva appropiiiquandi)quavi r^ -j- > 1 r 1 ^ , , , i r, -AT j 1 ■/* -j Uuam miiere oblcura haec omnia. gi ave nabet pojitum m W, advelocttatem qua tdem ^ ex N porro, r.on per curvnm, fed libère defcenderet fi, pujjet. (ut conjlat ex natura motui inclinuti). Note fe rapportant à la Pièce de Papin „Rotatilis Suctor et Preflbr Hafllaciis, in Serenidima Aula CalTellana demonftratus et deteclus". pag. 320. 1. 18. Cœterum pra;ter utilitates luijus machina; luperins recenfitas, (idjici etiani pojjit, quud \TX credo. illa pro praeftaiitijjiiiio folle facile inferviat . . Note le rapportant à la Pièce anonyme „L'impiétc des communions forcées etc. i.e. Impietas vi obtrufa; communionis feu facrœ fynaxeos demonftrata etc." Daventria; 1686, in 12. pag. 437. 1. 12 à fine . . . iieque Cardinalem Cainuni ,, .■,r^„.,^:ir, Lamuliura. rejponailje . . Année 1690. Notes à l'article de Tfchirnliaus „I\Ietl)odus curvas determinandiquxformanturaradiisreflexis, quorum incidentes ut paralleli confiderantiir". pag. 72. 1. I et 2. Sit enim curva circularls AKDH et HÉ radius folaris iricidem, fat EG = EH, et FE j^g^j, conftruftionem ex meo libre de fît dimidia ordiuatim adplicatae CY.,dico quodY jit \ ^r C punctuv! aliquod ex itïfiuitis curvae IFD, ubi taiigit eandem radins reflexus \\G. pag. 73. 1. 9 h fine. Quant imiuiiiera autei;i npticam perficietitia inventa,eaque prorfus nova,hinc deduci Velleill unuill adteiTCC. polTînt ; NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM. 797 TEXTE DE L AUTEUR. REMARQUES DE HUYGENS. Notes \ l'article de Tlchiriihaiis „Ciirvageometrica,qiia; feipram fui cvohitione defcrihit, aliafque indgnes proprietatcs obtinet". pag. i6(;, 1. 13 et 14. non ingratum cnulitis me faâiiriitii putavi, fi certiores ipfos facerem, eandein [proprietatem] ^/ nie in curvaobfervataw f'uiffe non Non fc ipfam fcd fibi (Imilcni. ttiec/ianica, in qiuirum cenfii cyclois habettir, fed cujus omnia punfta geometrice detcrminantur. pag. 170. 1. 20. thcnrema, qtiod de radio incidente et reflexo femper a.\inaiibns cnidam curvx' olim Scd hoc theorenia non dcmonftravic. exhibui. ibid. I. 26. Jam vcro quiain trianguiisOPQetOEC reâa OP = OE, et angulus EOC = NOC = QOP, Non oftendit QO etOCredamlineam item angultii OEC ^ OPQ; patet reliqua quoquc faccrc .... latera hornm triangulorum intcr le elle œqualia. ibid. 1. 29. Porro propter triangula fimilia OWQ (■/ OEC, erit ut OC ad CE, fie OQ ad WQ. ^•"6° "'^^' n"'^- ibid. I. ult. ang. WQO = OQP. Hoc non cfl: oftenfum. pag. 1 7 1 . 1. 1 2. Ego vero recenfione illorum, qtiae Pendet ergo haec demonftratio à priori citato locovideri poftmt, leâori taedio effenoXo. :ii| Une feuille féparée, trouvée par Jean Bernoulli dans le livre („intra folia reperi fchedulam fequentia continentem") donne encore fur l'article de Tfchirnhaus les remarques fuivantesqui nous obligent de reproduire les figures de Tfchirnhaus. Sit enim cum circulus ABC tangit CH in G, punftum defcribens in F, ergo quia arcusCFapplicabitur adarcumGlI(hoccniminde confiât quod femicircumfcrencia ABC Equ. quadranti CGH) erunc arcus GH, GF sequales. Ergo dufta IGL, erit arcus FL, eoque et AB œqualis CG. Et quia AG sequ. CI, erit ang. CIGadcentrum cequ. ang. ACB ad circumf. lioc eil ang. EGF five KGI, ducta nempe reftaFGK. Non oftendit QOC efle lineam rectam, debuilTet ducere reftam COQ quœ cum tangente PQ aliciibi concurrerct in puncto Q. deinde quoniam ang. QOP = NOC, qui sequ. COE quia ON eft reflexio radii EO, oftendere œqualitatem et fimilitudinem A orum QOP, COE, quia et latus OP = OE, et anguli utriufque ad O îequales. Hinc ergo OQ = OC cumque COQ fit reftalinea, erit Q ad circumf. MG.Jam cadet QS perpend. in I\IC, eritque QS dupla OB, flve CE, five QB. Unde curvse conftruftio 798 NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM. patet eadera qua; curvœ INF. Non confideravic in demonftratione punftum Q effe in circumf. MG cum tamen ira fit ex confiiruftione. Pendet eciam demonftrano ex cheorcmatc diflîciliore quod non demonftravit quanquam verum elTe ex mea demon- ftracione fciac. ' NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM, 799 TEXTE DE l'auteur. REMARQUES DE HUYGENS. Notes à l'article de Leibniz „l)e caiila gravitatis, et defenlio rententia; l'iiœ de veris natura: legibus contra Cartelianos". pag. 234. 1. 17. Deniotiflrabo igitur propofttioneni, quant ncgat [objcftor], en que occa/ione rem omiiein non ncgClC. (fpero) in clara liice collocabo. pag. 235. 1. 14. Ponamus jam /)fl/7-e, oww//; /)9/<;«- tiam globi A traufferri debere in globunt B. quomodo id fiet ? T!AB . VI . al> A . .%^n o . vaa . )ha ■ fîjci . M. Apr. ^^ :5S^^^ ^ ^ S^S^ // 1 ^ / é N \k / 1 j;^ ^ "^ / "" x\\\\ / -'^^^ K -- ^ ^ )ij \ \ 1 y / Y ~/ \ V(v 1 [y y^ \ y /-[ ■' "x V ~\ • / \ \ \v^ ^ 3 y )/ ^^ ==^^^ ji ^^^ ^ ^ 8oo NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM. TEXTE DE L AUTEUR. REMARQUES DE HUYGENS. ibid. I. 20. Carcefiani dicent .. hintimikm viriutii habere y'/, 4 lihiviriiw, celcriuitc lit I, quantum lî, lîiotûs ') uniiis libra; celeritate ut 4. pag. 237. 1. II. Conclulimus contra Cartefianos, non feniper dcbere cnnfcrzviri qiinutitntcm motus. nOQ noil negat 1 apUlUS. pag. 237. 1. 7 à fine. Ategn riRES MOTRICES, id efl eae quœ confervanda.' funt, ortendi non elle Logomachia ! ajftimandas gradibus celeritatis. Année 1691. Notes à l'article de Leibniz „O.V.E. Additio ad fcliedialma de medii refiflentia (1689)". pag. 17-.!. 18. O.r.R. ibid. 1.. 27. Animadverti autem eos [Ihigenium et Newtonum]»relpe(5tivam tantiun (quam voco) re- (iftentiam attigillë, qualem fcilicet fencit corpus in liquide tenacitate notabili carente, velut in aère; non vero abfohitam, qnac oritiir a tenacitate meJii, aiit ûfperitnte . . . ibid. 1. 3o..luperficiei contaftusattritum eflicience, inter quas niultum interelle jam tum ollcndi; cum refpeftiva habeat refpectum ad celeritatem mobilis, eaqiie aiiâa crcfcût, nbfoluta non item. Quid hoc 0.\\E. pro G.G.L.? Imo maxime et hanc attigimus. Imo crefcit cadem ratione ac ccleritas. Notes à l'article de Leibniz „Quadratura arithmetica comraunis feclionum conicarum qu.\' centrum habent, indeque duda Trigonometria Canonica, etc." pag. 179. 1. 6, 7. Et fane etiam in Opufculo nollro inedito ncc ipfo [Hugenio] vifo, inter alias prnpofî- Bis afiirmatur, fcd miror cur non vul- tiones iina continebatiir fatis memarabilis ob genera- litatem, ambafque il las et plnra compkxa . . gavent. pag. 181. 1. 18. Hue ufquc res pervulgata efl, fed ut ex iiCdem difTerentia longitudinum calcule xlli- j^^^j abfquc Irac fupplcvit GreTOrius metur, negotium efl Geometria: tranfcendentis, ^ ■ j ]• .1 ^ ^. , ^ ,. ,, ,- , Scotus m addit. math. quam patici reâe tract avérant. Id ergn jupplere nojh\e methodi efl. ') Au lieu de „viriuin". NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM. 80 1 TEXTE DE L AL II A R. pag. 182. 1. 20. tangens angiili quem rhonibiis qua;- (Itiis facit ad meridianum, eft ad fimim totiim, ut arciis dilTcrentia; longitudiinim eft ad logaritliimim hyperbolicum di(ftx rationis, feu ail e , e^ , e' --\ Y -etc. I 3 5 REMARQUES DE HUYGENS. e_(0 e3-(g3) e'-(0^^^ 135 Notes à l'article de Jean Bernoulli „SoIutio problematis funiciilarii". pag.275.1.io.Z)w?rt/^//;^f«/t'FD,f/7VAF.AD::BC. Idem cx meis: fcd ego et hoc, nempe BF curvam. quo^l DF— AF ad AD Ut Ali ad BF curvam. ibid. 1. \i.Ctirva'QY.vel'&Y aequaliseftreâlae M}.. Idem ex mcis. ibid. I. 20. Reâa BM ufque ad priticipitim cui-vae Idem CX meis, led infupcr quod DF MNO fiimta aequntur ipfiCB. —FA ad FA Ut AB ad BM. ibid. 1. 22. MP ejîdupia ipfîus BA. Idem ex meis verum. ibid. 1. 24. Re(ta CP bifeâta eft in ptinâto A. Idem ex mcis. Ibid. 1. 25. Ciirva EB efi^/d curvam M'NO, ut reâa CB ad recJaw AG. ibid. 1. 26, 27, 28, 29, 30, 3 1. A' adAG applicentur duo reâaiigula AI, AK, quorum uiium AI ei quod fub fcmilatere traiifverfo CB et reâa FG compre- henditur reâangulo, alterum AK quod ipfi [patio hyper bolico BGA aequatur; et differentia latitudi- num KJ fumatur in axe a vertice B aequalis BL, erit punâtim L centrum gravitatis curvae funicu- lariae EBF. ibid. 1. 32 etc. Si fuper EF infinitae intelligaiitur defcriptae curvae ipfi funiculariae EBF aequales, illaeque in reâas extendantur et in fîngulis fîiigulae extenfae punâis applicentur reâae ipfis refpeâive distantiis a linea EF aequales, erit omnium fpatio- rum quae fie efficiuntur illud quod a funicularia gignitur maximum. Idem ex meis. Verum; (ed ex meis breviter, ponendo tantum AL = GK. Non intelligo quid velit, nili quod centrum gravitatis curvîe pendentis quam humiliffimum fit (rem acu teti- giffi) melius dixifTet (tibi qu'idem [ed nonJibi)Ç[ fuper EFquslibet alia curva defcribatur funiculariœ îequalis et in partes totidem œquales dividatur, deinde utraque extendatur in retflum et in fingulis etc. cuïque fuum pul- chrum efî. lOI 8o2 NOTES MARGINALES AUX ACTA ERLDITORUM. TEXTE DE l'auteur. REMARQUES DE HUYGENS. Ici (dernière remarque de la page précédente) nous rencontrons pour la première fois dans les notes des mots foulignés. Korteweg qui a copié les notes croit pouvoir affirmer qu'il s'agit ici de mots ajoutés par Jean Bernoulli aux remarques de Huygens. Ceci s'applique aufli aux mots fou- lignés dans les remarques qui l'uivent. Nous imprimons tous ces mots en italiques. ibid. infra columnam [c.à.d. après les lignes citées Nihilhabet defuperficieconoidisFBE. P'"s ''«"t]- Hauddiihie habuijjet ft de eo cogitâjjet fed tu Hugens nih'il habuifli de reduc- tione funiciilaricead fpatium hyperbo- liciim quia ipfe fateris tuam meîhodum eb non pertigiffe. Notes à l'article de Leibniz „De linea in quam flexile fe pondère proprio curvat ejufqueufu infigni ad inveniendas quotcumque médias proportionales et logarithmes". pag. 2-8. 1. 6. Linea fie conftruiturgeometrice fine ^^^^ fuppofitâ quadratura hvperbolœ, auxilio nli aut CTiisnx^ti Inie JHppojitione qtiaara- ' "^ turarum . . Ut ipfe fatemr in actis 1691 pag. 436. ibid. 1. 1 o . . . i^:iû ratione femel cognita Imo oporcec ex logarithmis hanc ratio- nem petere quia ponitur 0 3 N = 0 A. 1. 6 à 'àwt ... ftquaeratiir logarithmmrationhinter Sed quomodo invenitur 0 A?nonnifi 0 A et 0 w. pgj. logarithmos. Note à l'article de Huygens lui-même „Solutio ejufdem problematis". p. 28 2. L II. Quadratura autemhujuscurvspendet ^^ maximum eorum arcuum appli- a luramis iecantuim arcuum per mwxaoA aequaliter ' r .■ caca. crejceiitium. Notes à l'article de Jacques Bernoulli „Specimen alterum calculi differentialis in dimetienda fpirali logarithmica loxodromiis nautarum, et areis criangulorum fphsricorum: unacum addita- raento quodam ad problema funicularium, aliifque". pag. 283.1.11,12. Q,,ia fpba'.h haec wfinitis gyris ^^^ ^^^^,^^ j^j^^^j^^ creicentem crca centrum C convolt-itur, patet, curvae aliciii \., > . - ~ . intermhwtae pofc reOam fimtam aequakm dari. qu^mllbet prope œquan rete finies. ibid. 1. 14. Poftth CE = r, CH = t, BM = x, y non tancum CE fignificat fed DC, CE = y- EC, LC. NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM. 803 TEXTE DE L AUTEUR. tyy \h\à.\. 16. et hujus intégrale — ^ owiiibiis trian- gu/isFCE,GC\,etc. tyy ibid. I. 10 à fine .. erit -— ^ totr fpatin fpirali BDPCB, repetitis videlicci toties pnrtiunctilis circa cemnim G exiflentibus, quot gyris fingulse com- munes liint. pag. 284. 1. 1 2. - -. dy : : t. r. REMARQUES DE HUYGENS. Ad invcnicndum hoc intégrale confi- dcrandiim v indclinituni, undc " funt applicata; in triangulo, cujus bafis maxima v, altitude c(l maxiina . IV Hoc modo nulla certa quantitas dcfig- natiir, veriini fpatium ell qiiod coni- prehenditiir à radio et curvœ parte qua.^ pcripherix rclpondet. feu ut EF ad FD in fig. I. trdz ibid. I. 14. dx = — - — ^^= 21 Tr — zz ibid. 1.15. Applketur extremitati railii AC normalh CP = t... Hoc Utile ad dimens. fpatii vid.fig.286. NB. CP = t uti et Bp. ibid. circa fincm. ideoque fpatium hoc applicatiim ad radium exhibet reâam aequalew arcui aequato- ris, qiiidifferentiam longitiidiniim exhibet puncti B... pag. 285. 1. 6. difercntia longitudinum diiorum locorum eft ad differentiam duoriim alionnn latitn- dinc cum prioribus convenientium, ut tangens an- guli prioris rumbi ad tang. ang. poft. Haec nihili funt, cum obfcurum per obfcurius explicent. Hoc alla fimplici demonftratione pro- bari potefl:. ibid. 1. 21. fpatium curviliticum S'fzp . trdy ibid. 1. 24. = rdx Sed quoraodo cognofcitur fpatium zdx V. pag. 284. 1. 14 ubi dy = — pzdz pag. 286. 1. 9 . . . — areaiii ainiidi DE, ejtil- yxr — zz que intégrale p l'Vr — zz... ibid. 1. 16. ibid. 1. 17. dxj/rr — zz = area; trapezii fpha;rici, cujus bafes oppofitae funt differentiolae arcuum aequatoris et paralleli. Nam zdz = FE, omnia autem j / rr — zz FE = GA feu ]/^rr — zz, z indefinitè accipitur pro quavis DG. pag. 284. 1. 15. ut LjMEF in fig. I. 8o4 NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM. TEXTE DE l'auteur. trdz ibid. I. 19 eft 'vero intégrale ipfîns = fpattn hyperbolien. pag. 287. 1. I ... feqiùttir reliqunm'Yi^xY.- neqHnri ipl'o l'patio, utroque meridiano, loxodromica et polo terminato. pag. 289. 1. 2 et 3. Additamentum ad probleraa funiciilarium [quelqvies formules]. ibid. 1. 13 à fine. Ego per folutionein cafta fimpli- cijjhiii (faltem iii praemeinort/ta hypothefi extenfîo- nii) adyta Problematis féliciter referavi. pag. 290. 1. 5, 6, 7. Qui naturam preiîionis_/?///V/«/7/« hitellexerif, hand dijficiilter quidein capiet, qund portio ve/iBC, qiiae fuhtenfam habet direàioniventi DE perpendicularem, ciirvari de beat iit arcuin circnli. REMARQUES DE HUYGENS. Hoc egregium: nam fi fiât ut DG fivc AL ad AB ita Bp ad aliam, ea erit t r LM=— quse dufta in dz fivc VL z facit — -' = n VLMat omnia Q VLÎNI z faciunt fpatium hyperb. pBVr. Ergo trilineiim fphœricum ut BCE in fig. I squatur differentiœ inter circulum et portionem hypb. Hoc rurfijs nihilifacio[quia?]ignotum fp. TprX. Haec nihil habent elegantis. Vereor ne falfum vel incertum quid ponat pro hypothefi. Abfurdum hoc quidem. Notes à l'article de Jacques Bernoulli „Demonfiratio centri ofcillationisexnatura veftis.reperta occafioiie eorum, qiis lliper hac materia in Hilloria Literaria Roterodamenli rccenlentur". pag. 319. 1. 13 et feqq. ufque ad médium paginas fequentis dilkibutio feu tranflatio quantitatis mntiii (olhn iolas celerifates confuleravi, qtiia pon- déra fuppofui teqiialia) nihil obfcuritatis habere tandem poteft G fore centrum ofcillatioms qiiod itaqiie repertum eff. pag. 320. 1. ultimà in liquidis enim res magis dubia videtur; cum vix appareat, qiiomodo cum ifta hypothefi conciliari poUit fpontaneus communis centri gravitatis afcenfus, qiiiaccidit, cutn metalliim in inio liquorimcidi pofitiim ac difj'olutum^zwi liquor levior graviori leniter fuperinfufus eidem fenlim permifcetur; id quod anfa et fundamentum extitit Perpetui Mobilis nuper a Fratre invcnti ac in Aftis publicati. Haec omnia abfijrda fijnt et per con- fequentias parum evidcnter demon- llrata. Facile ratio redditur ex niotu particu- larum acidi, qui motus oritur à motu materiœ i uhtiHdlma.^ de qua in libro de caufii gravitatis egimus. NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM. 805 TEXTE DE l'auteur. REMARQUES DE HUYGENS. Note à l'article de Leibniz „De folutionibus problematis catenarii vel funicularis in Aétis Junil A. 1691 aliilqiie a Dn. I. B. propolitis". pag. 437 I. 9. 10. Ubi vero [Jacob Benioullius] vidcbit, quomodo res ifia fil s'agit de la loxodromi- „ , , > n /-■ que] rcduâa fit ad quadraturam Inpcrbohe aut ^ed et multO ante a S. GregOHO. logarithmos, agnofcet credo Note à l'article de Leibniz „De legibus natura; et vera aeftimatione viriiim motricium contra Cartelianos refponlio ad rationesa Dn. l\[Papin] menfe Janiiarii proximo in Actis hil'ce propofitas". pag. 440. 1. 7 quoniam fi illud unam libram [fi illud] 4 libras ad pedem I (cu [unam pollit elevare ad pedes 4 . . . . libram etc.]. Année 1692. Notes à l'article de J ean BernouUi „Solutio curv» caufticîe per vulgarem georaetriara Cartefianam, aliaque". pag. 32. 1. ai.r^yW. S Jam habet z fimplex [il s'agit d'une équation qui contient z au premier degré feulement]. ibid. 1. 23 Ç6xz3... = o Aggreditur invelligare alterum valo- rem z. ibid. 1. 3 à fine refid. ? . Habet rurfus z fimplex. pag. 331. Z.Multipl. per crucem et reducta ^qua- j^j^ gliminatur jam Z. tione ad cypfirani nnetiir tandem ... •" ibid. 1. 4, 5, 6, 7. 64 X * — 48aax'' + 1 2a< xx — a* -f i92yy — 96aayy — isa-^yy + i92y^ — 48aay+ Aequatio curvœ caufticîe. + 64y' = o. ibid.l.ii. .undeconfequitur,diverfame(reabea, q^,^, ^^^^ Trchirnhaufii paralogirticè qtiati! applicatig jeiiiicirculi m putiâis bijectiotium . i o formant... m venta. Note à l'article fur le livre de John Ray „The wifdom of God manifefted in the works of the création" (five „Sapientia Dei manifeftata in operibus creationis"), Londini, apiid S.Smith, 1691. 8o6 NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM. TEXTE DE L AUTEUR. pag. 8 1 . 1. 4, 5 à fine ... . Ne vero qiiis forte hanc corporiserec'tionem arte potius fuperinduftam nobis concipiat, quam a provida Natiira dellinatam . . . IVofter pliilcula producit argumenta, qua;contra- rium evidenter évinçant. Primo enim nrget nimiam insqualitatem longitudinis bracliiorum atque cru- rum, iindc hmiin fi non penitus incapax, faltetii inter (j)iiiu's qiiailriipL'iles maxime iiieptin ad prumnn in- ceffum i\'d tinem lilyeUi egregii quem „de la Théorie de la Manoeuvre fed pleni paralogifmis. des Vailleaux" infcriptum ante paucos annos jufTu regio edidit. ibid. 1. 21. Si fubtenfa veli RBF, hoc efl,per extre- mitates \eli duda recta EF linea; dire duâa perpendi- cularis rcâa BD tangat vélum in B, curvatur vélum in l^unicularium, cujus vertex B, axis AB. pag. 205. 1. 5 à fine. Si veli dcnic]ue extremitates Tint E, B, et ex B dufta refta BG, direftioni venti perpendicularis, fecet vélum in G, curvatur cjus portio GB /;; circulum, altéra EG in funicularium. REMARQUES DE HUYGENS. celeritas navium. Errât; inio lune in ratione fubdupla velorum iubtcnfo- rum. Ita enim fiiint refiftcntije ficut vires impcllcntcs. Falfiim. Abfurduni. pag. 206. 1. 10, 9, 8 à fine. Ego interea pro homine mediterraneo ad negotium maritimuni, quo non eft Imo haec niillillS ufus eflent, Ctiamfl aliud e quoquo rébus humanis major accedit utilita^, vera. plus fatis cuntulifje mihi videor. Notes à l'article de Leibniz „ConftruAio tefludinis quadrabilis hemifphaerica;" (p. 275—279). In Tab. V pag. 279. 1. 1 3, 1 4 . . .SV yfir PB lequ. KF, lequabitur iterum carbafus quadrato radii. Melius carbafum invenidet poncndo KB = SF vel F2 item. Punda curvœ ex reftis ungulaî ordinantur. a^quabitur dimidio. Mîc erraverat ut moniiit Jac. Bern. corrigit ea in Aélis A' 1693. p. 42. Note à l'article de Jacques Bernoulli „Additio ad fchedam de lineis cycloidalibus etc.'' pag. 296. lineœ undecim ultim». , . . cum contra Spiric mirabilis cauflica in fpeculum mutata, et radios ex communi umbilico émanantes repercutiens, aliam non minorem fed identicam prorfus Spiram producat. Qttemadmodum itaqueper produâionem Spira mirabilis communicationem ef- fentia divina ad intra (ut in Scholis loqui amant) qua Deus Filius Pâtre non miiior, fed aqualis ex intima Patris efjentia et Deitatis qua f umbilico naf- citur, et ab utroque exit Spiritus S. utriq: par, non O Ineptiîe! et quidem enthuftajîica [comme il a été dit à la p. 802 qui précède. 8o8 NOTES MARGINALES AUX ACTA KRUDITORUM. TEXTE DE L AUTEUR. incoiicimie adiimbrari raiper partim ilixitinis: itn mine continu II ta analniria cummunicationem imaginii dh'inie ail extra, qua Creator ex in fini to quafiinter- vallo, (quo a Creattiris fuis diflat) ipfn radiai divi- nitatis inipertit, co vero imperfectiores minore fque, quo minus immédiate adnosemanarint,perCycloidis produâionem non minus apte reprafcntari poJJ'e arbitraniur. REMARQUES DE HUYGENS. les mots ibiilignés ont apparemment été ajoutés par Jean Bernoulli ')]. Année 1693. Note à l'article fur le livre de Erhard Weigel „Philolbpliia mathematica, theologia natiiralis folida, per finguias fcientias continuata, univerfe artis inveniendi prima ftamina complectens", Jense, M. Birkner, 1693. pag. 216, 1. 5. Erhardi Weigelii . . . etc. [titre du Vidi et conveni hune Authorem") qui ''^''^]- erat Cenex nugivenditor machematics fciencia; impericus. Note à l'article de Jean Bernoulli „Solutio problematis Cartefio propofiti Dn. de Beaune" Vide Cartefnim Epift. 79, tom. 3. pag. 234. 1. 5. Prima mca hujus problematis folutin, qu.e reperitur teùo nomine in Diario Gallico 34. anni elapfi ibid. 1. 8 à fine. Sulutio : Âd afymptoton AB perpen- dicularem ad AK conjlruatur logarithmica \'\\\- garis DC . . Hoipicalius iflam folucionem fibi vin- dicat, ftd perperam. Hoipicalius meliorem conftruftionem ad me mifit 1 1 febr. \()<)'^.forfan non fitam. ') On voit bien ici la différence des tournures d'efprit de Huygens et de Jacques Bernoulli fur laquelle nous avons aulli attire l'attention dans notre publication de 1945 „De krommc van Joh. Bernoulli volgens Chr. Huygens en anderen". Huygens ne partage en aucune façon renthoufiaime mathcmatico-biblique, myfti- que, de Jacques Bernoulli fouligné ici par fon frère et qui rappelle plus ou moins celui de Kepler. Voyez auffi ce qui a été dit (ur le myflicifme à la p. 40- qui précède. =) Voyez la p. 141 du T. X. NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM. 809 Note à l'article de Jacques Bernoulii „Curva; diacaullica-, carum relatio ad evolutas, aliaqiie nova liis afliiiia. Item: Natura olculorum oblcuritis explicata. Ccleritates navium definita;. Régula pro relirtentiis, quas ligurae iii lluido motu patiuntur etc." TEXTE DE L AUTEUR. pag. 252. 1. 1 1. l'riino L-nim (1 parsfuperficieiprorse immcrfa aquis plana llatuatiir et xqiiali'i fubtenfa: vcli feu bail fcgnictui circiilaris,qii(id vehtni refert, et infiiper ratio gravitatis aeris ad gravitatem aqiia; ut I ad 841, illi,qua.Miaturaobtinet,quara proxime conformis, deprehendo, velocitatem navis maxi- mam, cujufcumqiie ca;tera molis fit, pra;cife fore fubtrigecuplam vclncitath ipfiiis veiiti, iiijiqiiod pori- derofior navis tardius liane velocitatem affequatur. REMARQUES DE HUYGENS. Ira eft. Note à l'article de Leibniz „Ad problema Majo nupero in his Adis p. 235 propofitum". pag. 313. 1. 13. Perplacct problcvia Bcrnotillianum nupero meufe Majo propiifitum, de invenienda linea ABC ex data raiione inter tangcntem BD etrefeét- am AD ex axe AE, per tangentem. ibid. 1, 12 à fine. Itemque lociim habct [noftra me- thodns difîerentialis] in aliis innumeris, ut 11 detur ratio diéîa refeâa AD, ad ordinatam BE. Nefcio an folverit problema, etfi vult videri folvilTe. Hoc longe faciliiis eft et faftuni habe- mus. Notes à l'article de Leibniz „Supplementuni Geometriœ Dimenforia?, feu generaliflima omnium tetragonilmorum effedio per motum: limilitcrque multiplex conftruélio lincïc ex data tangentium conditione". pag. 385. 1. 5 Supplementum Geometrice . . . pag. 388. 1. 10. Nec difficile mihi fuit depreheiidere, hujus linea; delcriptionem ad quadraturam hyper- bola revocari pofle. ibid. 1. 22. Cum igitur figuras tangentium area exhi- beri pojjit per quadraturam h-jper boite l'el logarith- mos, ut tiotum el} . . . pag. 389. 1. 5 à fine. Cum ergo confiruStionem repé- rer im, gêner aliter fefe extendentctn ad otnnes qua- draturas . . , Speciofus titulus în re nihili. Il credere e cortefia. Notum paucis (ed a nemine adhuc of- tenfum. Nihil tamen profuturam, pr^terquam in unâ illa quadratrice noftrâ, atque ibi vix etiam. pag. 390. 1. 1 2 ad 3 à fine. [C'eft un paffhge apparte- nant au „problema générale quadraturarum" que Leibniz dit pouvoir „reduci ad inventionem Unes dacam liabentis legem declivitatum"]. Oblcurum ! 102 8io NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM. TEXTE DE L AUTEUR. pag. 391. 1. 18. Piinctum vero defcribens feu ftylus C ante (e protrudac HR, regulam, in eodem piano horizontaliter ad AH . , . iiicedeiiteni,verfus A; quee protrufio non inipedit . . . ibid. 1. 23. Dein'ijiie in hac tabula fit defcripta . . . linea rigida EE . . . REMARQUES DE HUYGENS. Imo maxime impedit. Haec omnia intelleéhi difficillima ec cum intellexeris nequaquam effici pof- funt. Année 1694. Notes à l'article de Jac. Bernoulli „Curvatura lamins elaftics. Ejus identitas cum curvatura lintei a pondère inclufi fluidi expanfi. Radii circulorum olculantiutn in terminis fimpliciffimis exhibiti etc." pag. 265. 1. 12 à fine. Efto fpatium rectilineum five curvilineum quodvis ABC fig. 2, cujm abjajj\e AE virei tendent es, ordinata EF tenjiones repraefen- tent ... ibid. 1. 6 feqq. à fine. Erit punâiiml>i ad curvam quandani AN talem,ut ft f patio AEN pergasftatuere acquale □ lum AO, reùafque OP, FE proditcas ad C'imnmiietn occurfum in Q, exiftat punctiim Q //; airva optata AQR. pag. 266. 1. I feqq. . . . fîrmetur iina extremitate in RS ad perpendiculum, alterique AV potentia ap- plicetur,Jtie pondus appendatur z . . . . etc acquiret concava lamina fuperficies RQA curvatu- ram quam conjîruximus . . ibid. 1. 1 6. .Si lamina infiexa RQA loco punfii'^fir- meiur alicubi in Q, refecla portione RQ, fervabit reliqua ab eadem potentia inflexa eandem curvatu- rara AQ. pag. 267. I feqq. Eadem quoque curvatura AQa gaudere confentaneum ejl Affilias illas, ex quitus Dolia conflunt . . . Quomodo has tenfiones et vires ten- dencesin lamina fua confiderat autfilo intorto. Si legem excenlîonis ad vires tendentes certam non ponit, non video quidquam definiri pofTe de curvatura. Ignota nempe efT: curva ignotaque magis ejus quadratura, qua hic opus haberemus. Ergo niliil efficit. Nihil probat,nec dicit qua lege laminas curvari ponat. Dubico. Non habet reflanguli figuram. pug. !!/■ 2 \. 15. Duâa Tangente ()p,eritful)tangens Hacc et lequentia non proderunt, li Pp quarta proportionalis ad AB, AE et EN. ponatur natura clateris ordinaria. NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM. 8ll TEXTE DE L AUTEUR. pag. 275. I. 19 — 26 . . . excutietiir /lacc partie a pondère incluji fluidi juxta eam direâionem, qti Bibliopôlscjin phtea vulgôdifta ÎÏC^Of|ïr0Ct/ad infigne La Librairie Françoife^r\..O^obus 1695, & fequeniibus, Herâ nonk ttnttt (^ ficundâ fojl meridiem frtdù. HAG^E-COMITUM, .-..j * r>n T A M I» M M O E T 1 E N S, l()Q'. Ad Emptores. Hi libiieaccmdititinc vendentuF,ui Jiixta tradirionetn pretium eorum paratàpecunià perroIvatur,&:fiquis Li- bres à feemptos inrra très fcprimanas (Audlione finira) nonauferaty eosalteri^vendcre prions Emptoris damno Bibliopolx integrum crif. Monentur etiam Emptores > utantemeridiem adhorse nonae, & pofi meridiem ad horae fecundaepundum prx- (çfites Cçfe fifianr. Aen de Koopers. (^'crtDoï Dp Dagclocêfc crpf ricntic mut en inccc DfbonDc n tcicrt / ùar De Cioopcr^ bnnDc 23occïîcn / Dm !i3ofcftbrr&ooper.rKacnDcn (nnrj Mm nalopcn om f^n qtU, Soo fegge by derc,Dat t^ttU "^OtthîVi Cil fullcn 0cgclîcn tDcrDcn/al^ met contant oelt/ en De ftooper^ fuKen ccftouDcn taefcn De aehoeljtc ^oec&en Dinnen Dett)Dtl3anD:ictciccïîente!iomcn Ijalen/ of rot fonen ff JjaeDe l^rfeoot te toerDen, Xt^crtoocftgttDarrftijoutDtDat men Deé laoo:miD;; Dagétennegen upcen/ ennaerDe niiDDagJ) tcn ttoee upren ^m0 fy\ Ùeginncn te i^er&oopen. Fol: t CATALOGUS. Libri Mathematici in Folio. , ^- -^liruvetrMdutte» François avec let Commentaires Je Perrault, Paris \ / lôj-^.fig.enveau X Y Vardcntt Colomne de la mer traduit du Flamand , j4mji. 1 6 \ "ifi^, a Vieta* Opufcula quidam Mai» .matica in quibusTabalae h- nuumcum logarichm. Parifiis 1609 4 Hydrographie de FoHrnter , Paris i 6^^. grand papier jT Adr.Rom.iiii in Archimcdis dimenfioncm Circul , item Apologiapro ArchimedccoiuraJo.Scaligerum,\Vurceb'.irç . jj; 6 Phyr''>!''gia K-iT' herianaesf'crimentavariacx Kinhe;' '-bri colle. tig. o .1. Mercuriusin foleôc Horacii Venjsmfole I Gedani i(î6r 10 ■■ Cometograpbia, Gedani 1 668. incomp^ft: 11 . ProdomusComcticusin quo hiftoriaCometac A. i664.Ged. 1665". en veau iz i — denativaSaturnifacie, Gedani i6j6 ij I Selenographia, Gedani 1647 1 4. Fojage à'Vranibourg , oh obfervattens uiftronotmqHCS faites en Danemare par Mr. Picard, Paris de l^ Imprimerie Royale, i62o.er> veau. I y Ordonnance des ^. efpeces de Colomnespar Perrault, Paris j 68 3 . *« veast 16 RiccioliGeographiaôc Hydographia reformata, Bononia: i66i.enveau 17 I Aftrologiareformata.Bonon. lôôf.en rcau I S Bullialdi Adronomia Philolaica, Paris, 164^ 19 Aguilonii Opticacum fig. elegantiffirais , Antw. 161 3 ao Paralelte de l" ArchiteElure,anticjHe ^moderne par FreartCamb.Paris 1 65 0 al Harmonie Hniverfelle du P. Mer fenne, Paris i6j5 XX Gr. à Sra. Viûcentio QuadracuraCirculi, î. vol. Antw. 1647 ij Archite^itra di Léon Baptifia Alberti , Firenz.e IS'J'O 44 PrattcjHe de PerfpeElive deG.T). L. item de la Brojfe contre la Ceojfatiqtse de Bongrand, Paris 1637 xy Dioph ntiAlexand.Arithmctic.Lib. 6. cum Claudii Bacheti comment. Paris 1611 A i6Jo, •J8 Libri Mathematki in Folio. x6 Jo. Kepler! Commentaria de ftella Marris, \6\^ 3,7 - Tabula Rudolphinae A. i 619. Francof. 1617 iS ■ Harmonise mundijLincii Auftr.Kj 19 1.^ Jo. Bayeri Uranometria Aug. Vind. 160} 30 StrabonisGeographiaGr. Lar. cumcomm. If. Cafauboni Atreb. I5'3/ 3 I - ArchiieBura di ymcenti ScAmoz.x.i, FeH. 1 <îi j- 31 Logarithmes de yid.yïacq. Gouda 161S 33 ArchimedisOpera cumcomm. Rivalu , ParisKÎi? 34 Vincentii Viviani demaximisôc minimis.Flor. i65'9.enveau 3 jr Diophantus Alcxandrinusinterprete Guil. Cylandro, cujusadditacomm. Bafili I5-75" 35 Apollonii Pergsi ConicorumLib. j". (î. 7.cumnotis Alphonf. Borelli, Flor. 1661 37 Em. Maignan PerfpeflivaHoraria.Romx i f)^Z. fig. 3 8 u4rchitetiura di Andr. Palladio. P'en. 1 60 i .^j. 39 Optica Alharcni&Vitellionis, Baf. ifji 40 u4lg(braofDr.JVallis,London lôb'f 41 KircheriMu^urgiauniver^alis^. vol. Rom. ififo.fig. 41 Jo. AynfcomDefenGoquadraturx CircuIiGr. àSco. Vincentio, Antw. 43 Maria. Ghecaldus de Re(olutione & compodcione matbematica , Romse i' VitruviusciimcommciuariisDjn. Babari, Ven. 1 567 ^1 MicrograpbiabisR. Hookc, Lond. Kîi^f.fig. 6J Apollonii ConicaLib.4. cuin Pappi Alex. LcmmatibusEutccii cornir,, iicmcoinm.F. Commandini Bon. i^66 .>4 Epheincridci BononienfcsMedicorumfydcrum.Jo. Dom. Caflîni.Bon. 1(568 6^ Pappi Alexandrin! Maihcmaticx collefliones cum coram. Fcd. Com- mandini IM'auri i6oz. 6C1 r.ucIidisElcmcntorum Libri (î. Gr. Lat. Lond. i6zo 67 loh. Scaligen Elcmcnta Cyclomctrica & Mcfolabium. Lugd.. Bar. i ^94. 68 Joh.de Monte Ixcgio, & Gcorg. Purbachii Epitome in Claudii Ptolo- mariMnjnnm lyntax'm, B.illl. i ^^1 69 P. dcFermat Opéra mathematica, & Epiflol.aliqu.Tolofx i579.Ëg. en veau, grand papier 70 iimonStevin Oeuvra Mathematit], traduit par yillxrt GirardyLejde i6j4. 71 Jo. napt.Riccioii Alniagcftumnovum i. vol. Bonon. 16 y 1. en veau 71 Chr. Hugenii HorologiumOfcillatorium, Paris i ^7 j. en veau 7 1 Jgnat. Gallon. Pardies Globi coeleilisinTabulas planas redadlidefcriptio opus pofthum. Parifiis 1674. en veau, charta magna fig. 74 Rtcueilde plufieurs Traiter de Mathématique de r Académie Royale des fciences. Paru de l'Imprimerie Royale i6y6. e» veau^rand papier fig. 7 y Afemoires pour /ervir à l'hiftoire naturelle des animaux par Perrault , Paris de l'Imprimerie Royale \6-j6.ea veau grand papier f g. •j6 VeterumMaihematicorum , Athenxi, Buhonis, ApoIIodori,Heronis. Philonis, &aliorum Opéra Gr. Lat. Pariûis e.x Typographia Regia KÎy ^.en veau fig. 7 7 Divers Ouvrages de Mathématique (f Amft. lôjô. fig.hoghteutz *)7 La nouvelle Fortification de Goldman, 164.^. f>g, t^ 58 Adam Frcitag Architeéluramilitaris, HoghteutzAmft. 1665". fig. \. ^ 59 La Perfpe^ive curieufe de A^iceron, Paris 1663 > 2 joo Les Oeuvres mathématiques de Simon Stevtn,Lejde i 6-^^ l O I VArchiteHure militaire eu Fortification nouvelle de Freitag , Paris \(^^7.fig. joi Cl. F.Miliccde Châles CurfusMathematici]S,4.vûl.Lugd. 1690^' Libri Mathemàtici in Quarto. auél. P. l, TTlta Tjchon. Brahé Copcrnici Peurbachi J. Regiomontani, V GaiTcndojParisK?^^ i 5ct)iI&îrtiMcfJbanCarclbanj©anî)tr/2£mfl. i<îi8 5 Vica Peireflii Auft. P. GaCTcndOjHagEe Coroit. ii^ff. 4 Des Principes de l' Archite^ure i Sculpture y Peinture y parTelibîen, Taris l6j6.enveait 5 Projet d'finenouvelleMechanîi^ueparf^arignon, Paris i fîZj.fi^-tnveau 6 Tabula: Aflronomicse, pars priorparPh.de la Hire, Paris 1687 7 If. Newton Philofop bis nicuralisPrincipiamathcmatica, Lond. i^S/. caveau S L'art Libri Matheînatici in Quarte. y 8 Cart Je uavigerpar le P. Millet Declmles, Paru 1677 g Perfpeïlivefratitjue, t^. vol. Paru 161; i I c\ .Siemens d» M^ibemati^uepar Prejlet , Paris 16 j ^.e» venu iTi^ Dclaminc, coloribus, & Iride, Auih. Grimaido, Bononix i 66^ IX |o. délia FailleTheorematadcccntrogravitatis, Antw. i6^i II 53.ncmb;ant!ïl3aii J5iccop23pbocafclûpl)e02ltctci)tfi0 bÉtocflinflc/ 3lm(î. ■' 1677 14 ■ ©pbocQfjfcI op îje lîcbccljuptfcrje 2l(tronoinfa/i 1577. W 1 5" Euclidis Elementa Gra;cè,cum comm. Procli, Balileae i j j 3 i6 Vitruviuscum Annot.Xylandri ifSâ 17 abrégé desObfcrvAtiom de la Cemete de l'an 16S0. dec. par Ca/jîni, Paris 16S1 . en veau is |Eatf)cfi!eiljan3tbj.î)C(i5?acf/3im(l. i(57(î 19 Galtlei fcienz,auniver/ale délie Proportioni,& aliapoJlhuma,Fioren^ay 1 61 JL en veau 10 Nie. Copernici Aftronomiainftaurara, Atnft. 1617 11 P. RamiScholae mathemarica:, Baf. i jôy IX Heckeri Ephemcridcsabanno 1 (566. ad 1 680. Gedani i6^x ' 23 Longomontani AftronomiaDanica, Amft. i5ii 14 Cl. Ptolemxi Harmonie. cumverfione ôcnotisj. Wallis,ejufdem Annor. Oxon. i68x X f Merfenni obferv. Phy fico mathemat. tom. 3 . Par. 1 647 a(î Ifm. BuUialdidemonllrationesdc lineisfpiralibus,item Excrdrationes 3. Parifiis 1657 17 Spiritali ai Herone Alexand. Liber M.. S. a8 GalletiiAuroraLavenicajfeuTab.motuum folis,Avenione 1570 19 Marini Getaldi de Parabola Promotus Archimedes, Vieta de Recognitio- ne .équation. & Sedlionsi Angular. item Anderfoni Exerc. Mache- mar. &c.RomaE 1603 30 Gaffendi Epiftol3E4.de apparente magnitudinefolis. Ejufdem Epiftola- 3.deproportione quagravia dccidentia accelerantur. Ejuldem Apo- logiainjo. Bapt. Morini Librum, Al» Telluris fra6laEfeudemo£u impreflTo à motorc tranQato 31 Delà duplication du Cube & de ta quadrature du Cercle , par Jtuvin Paris 1658 3 X Opère di Galilée Galilei x . part. Bologna 16^6 33 AriftotelisLocaMathematicaexplicataà Jofeph. Blancanotacceflîv.-de natura Mathem.fcientiarum, & clarorura Mathcmaticorum Chrono- logia Bon. 16^1 j* A3 34 Pla- t^ Libri Mathemat'ici in êluarto. 54, Planirphsrium Jo. deRoyas, Luter. i ffi 45- XJforg. Joach.Rhetici DialogusdeCanonetloôrinztriang. item Ari/lo- telismecbanicaGr. Lat.cum comment. Monantholi, *«»»/« /ffç^jj. ^mtrtfar SubeT ville 16 Alex. Anderfonilupplementum Apollonil redivivi, & varia Problemata Paris 16 II 57 And.Tacquet CylindricaSc AnnulariaJ.ib. 4. Antw. i6ji. Eorurtden» Liber quiotus 3^ Tychon.Brahe Epiftolas Aftronom. Uranib. 159^ 39 Cartefii Geometria cum notis Florim. de Beaunc & Franc. Schotenii Commentariis,Lugd-Bar. 1(^49 40 Jo.deWitt EIcmentaLinearumcurvarum, Amft. KJfi) .41 Gab. Mouton Obfervationcs Diametrorum folis 5c Iuna:,Lugd. Ejufdem de temporissquationc, Lugduni 1 670 4x Bonav. Ca valerii Excrcitat. Geometricx , Bonon. 1 547 43 EucIidisDataGr.Lat.Lut. Par. K^iy 44 Claud.PtoIomxusdejudicanditacultatejGr. Lar.cumcommentar.Ifm. Bullialdi.Par. \66i 4y P. Gaffcndiinftitutio Aftronomica, Par. irc Mathématique par Oz,anam, Paris 1 ^9 1 58 R. Deipartes Geometria cum comment. Fr. Schoteni, Lugd. Bat. 1 6'j9 yj If. Barrow Le£liancsj8. dePhœnom.optic. item Geomctr. quxdam, Londini i 671 €0 CalileiDifcerJie demoJJra^ioni Mathtmatiche ei movimenti locali , Lejia 61 Joh. Liùri Maîhematlci in Sluarto. y 6i Joh. Cràigcquadraturxcurvilincorum, Lond. 1685 61 Borellus de vcro Tclcfcopii invcntorc, item rocchtale alP occhio del C. Carlo jinioit.AIanz,ini Bolog. 1660 ^; RcrutncœleftiumôC tcrrc(liiuiTiobfervationcs,Fr. Fonrana,Nc3p. i(i^6 64. Lettres Mathématiques de Del toKVille ou PafcaL , Paris 165-9 6^ Jo. Bapt. Portac de ietra(ftioiieoptica, Ncapoli i5'9^ '76 Euclidisoptica& CaiopiricajParifiis 1604.. item P. Ramioptica.CafTcI- lis lôif 67 PauliCafTatiTerramachinismota, Romai i(î)8 6 tJ Trait té de la Mufiquepar uiut. Parra» , Paris 1659 70 LucValcriusdccentrograviratis rnlidorum.RomE 1(^04 71 ©. £lcmb?atit,flito(f(ioti(l(aci'cclicn(nactluccïicticcl ban b^jj ijoccN rccfienfng fonnc-UJurfcst/tDatccCDiaiit/ muficcfî/2£ir,fl. :6So 71 DemonftratioimmobilitatisTcrrx JacobiGrandamici.FIexix 1^45' 7 j Thcodofii Sphzrica,item Chrifloph, Cl.ivi Do(£trinaTriangulorum rec- tilineorum & Sphxricorum,Romx 15:85 74 F. Maurolici opufcula Mathcmatica, Vencr. 1575* 75' EphemcridesEychftadiiabanno i CJ) i . ad 1665'. Amft. 1 644, 75 Copernici de Triang. Sphxr. Thcodofii Sphzrica Abraham. Judxi'de Nativitatibus, VVirtembcrgi 1541. Item Anconii de Montulmo de judicisAftron.Norimberg. 15-40. Ejufdcm 6c Walcheri obfcrvatio- nesadSolem , 6cc. 77 Jo. Alphonf. BorcUiTheoriaMediorumPIanerarum.FIorcnr. ifj6G 7S 3(lcct)tc|jcb.oi DctocoInoD en^oniie(îil(lant bnn acinbjanttf i eei. fc. bcim 79 ExaminatiofcEmendatio Matbematica: hodiernœ Aut. Tho. Hobbc?, Lond. 1660 80 Gafp. SchottiTcchnicaciiriofa.Norcmb. 1664 81 Jac. GregoliiGeometrix parsuniverfalis, Patav.i(56S 8t Archimedesde iisquxvehumurin aquacum comment. Fed. Comman- dini, Bon. i j 65: 83 Ren. FrancifciSIufiiMefoIaburn&MifcelIanea.Leod. i668.cn veau 84 Jo-Jac. Fergufon Labyrinthus Algcbrx.Hagx S-i <©n;.iiî(nc6Dupfcnonntit Dccmccthon|î/î)accIcin Mio S<î XEcetliûiifr/iDiDiôiSj. '7 . îtloctija/lbiQ. i6 yi Jcr.Horrocc;i Opéra pofthuma. IcemGuil.Crabtreiobfervationes, & Jo.Flomeftediidetemporisxquati(?aeDutri.Lond.i673.enveau. Librî Mathemaîjci inÇluarîo. ijî Novafcit>sz.a wttrno al moto de corpi gravi di Nie. Tartaglia, Ejuf^ d47. Item Th. Hobbcsdc natura acris 6c de duplica- ;ioncCubi,Lond. \C\G\ I2X Les FlantconiJjiies par la Hire 1x3 Traîné de la mejure des Eaux courantes par Be>ted.C^^elli,a Caflns \()C\, Jtemfaitté dumcHvcmcntdes Eaux purTorricelli. Item Archimedes deinfidentibusHuniedo. .ItcmRcn.Franc.Siulii Mefolabium.Leod. 165-9 1 14, Paulus Auriniettus de nicnfura Lunulx Hippocr.Sc ejus partium.Neap. 16^7 12Î €cniocûcfT:n(nocnb.'ïrt«D.i:»cml).ban|St:cûp/îîm|l. K69 1 zs ^tarrebuiiil uoo? iitr. tiC'îbjiief Stnift. 1659 127 Jac. G^egorii Optica promota cutuappcndiceProblem.Aftronomîts, Lond. 166 j 1x8 Jo. Laurenbergii otium Soranum, fivcEpigrammata Arithmetica, ex au(5loribusGrKci3& Latmi-sdeprompta, Hafn. 164.0 1x9 Jo.Wallifii Arithmeticainfinitorum & alia, Oxon. 1 6^0 130 Ariftarchusdemagnit, &dilljntiisrolisMunx, Pifauri I5'7X iji P?aftucfiticc23Dfft[)ictecoe/tioo?îDm.€laefmban Utcctfjt'Kott. i(î4t I 3X Jo. Wallifii matheds univerlalisfivcopus Aritlimeticum, Oxon. 1 <^S'7. ltcmdeCycloïde& Ctrioide& deCurvarum menfura, Oxon. 1 65-9 . 153 VVardoTrigoûomctriadenionrtrata.O.'jon. lôy^ 1^4 jo, Kcpleri DifiTertatioàCiiilaéo.Pragx 16 lO i^'\ • OpuspoOhiimum de Aftronomia lunari, I <îî4. 136 M'inantholio Ariftotclismcchinica, Parifusi6o9 137 Joh.Ciaig. Tra6larusn>a!hcmaticusdc figurarum curvilinearura qua- dr.iniris6{C. Londim i 69 3 138 Jac. Gregorii optici promora, Lond. i66j ^ J39 DeBiliy Uiophantusgeomctn, Parifiis 1660 140 Newton Philofoi^hianaturalis, Lond. 1687 1 4 1 Chfift. Hugtnii \) ftema Saturnium , hingae-Comitis 1 659. en veau ^ 14.1 Jac. .jjfViUiamMolej!nehx,Lo>jd. 1^91 5-7 Athan.Kirchcri iter Extaticum Coelcfte, Herbipoli 1660 5-6 Franc. Efchinardo de impetu &motulocali> Romae 1684 5-7 f^ite de Pittori antiche,in Firent.e i66y j 8 iVûUVtllti expériences du fluide , /'wn\f 1 (îy^ fo Nouvelle méthode de Géométrie par U Htre , /'4r/V 1 (5'7 3 60 Traittéi'^lgebreptir Ur. Relie , P4r// 1 690. r» veau 6 1 Mema'nei de Maihemaii^He & de Phjfiqste ùrix. des Pjgijircs dt fAcAit- mie de l'a» ! 69 » . . Heoke Afachina cœltfiis., Lond. 1674. /lemWallisof gravit] attd gravitatio» , q-c. London l6-j^. 6\ Dijfertation fur U ttatHre des Cométei,par Petit, Paris 166^ 64 La Pjrotechniepar f^anocchio, Paris 1 ^71 6 c Trait té de la lumière par Mr. Hujgens, LejJt i6i)0. en veau 66 Joh. EriciOlhoflîicxerptacxliceris ad Joh. Hevcliumde rebgs Aftro- nomix.GcdaniifiSj dS 30cUDupfcnl)çcâanncftil|lant/aptcegftti(55<î Ci) loh. Kunkelii Arsvit?aria,oder Glafmacher.Kunft,Leiplig 1679 70 £io?t onîjectDiï!«nciioa«nîieî)«8«baupcft îicc^o?ofûî(c tôt D«l)iiru«n Dec Iciîfllj- teDan«©oftcn3©€(t/ Dtfl 7 i u4tlas mtvor, oh dejçription de tout le monde far Hondius, Am(l. 1630 ■]-L La vie de Dcfcartes 1. vol. Paris 1 6<) 1 7J Dan. Lipltorpiifpecimina Philofoph. Cartefianx, ejufdem Copernic. redivivusiLugd.-Bat, 16^1 74 ValerianiMjgni Frincipia & Ipecimen PhiIofophii,Colon. j (îçt 75- Joh.SfhuWniExajaenPbilofoph.Ren. Dclcartes, Amft. j666 J7phi:re, J'arii 16 ^ t iSfî L'ylrnhmeitiji'.tpardHPant, Roticn i(>yf 1S7 iunjoiïû£femiioeban23oj:k'l'l^fl0«i<73 188 Cojmogrju^hie OH i laiitede USphcre par Gougeott.àU U,ife l'Tçj 1 8y Lttfaençt cuneufe^cu Tramé de Li Chiromancc, Paris 1 6C) f./^ . 190 Court de MutbimutiquepAr Bloniel, Fdrit 1 6 S 3 ■ m veau Libri Mathematici in Ociavo. 1 "VTIcolai Mercatoris inftitur. aftronotnica.fr. b. X J-^ Guid. PanciroUi Nova reperta fivc rerum memorabilium recens in- venrarum,ff veteribusincognitarum,bis 3 Jordani Bruni Nolani de Monade, numéro & figura Liber confequcns quinqucde minimo magna 8c menlura 4 M. Cunrad. Dalypodii Diclionurium Mathemnticum 5 • deDilciplinisMathematicis, ejufdem Rud. Snellii in P. RamiGcometriam, cjuldem Jo.MagiriartismuûcXi cjufdera Hent. Fabri Compend. muficx 6 Joan.KcpleriEpitome AflronomixCopernicanx,bis 7 Ant. LaloveraquadraturaCirculi 5f Hypcrbolse 8 Steph. Gradii difTertat. Phy fico- mathematicx,bis 9 Colmographia Francifci Maurolyci 10 ParchalîiHamelIiRcgiiMarhematici comment, in Archimed. 11 Jac. BernoulliConamennovifyftcmatis Cometarum ji SidereusNuncius recens habitx, ejufdem Rob. Hués Tra<5latusdeGIo- biscœleft. 13 And.Tacquer ElemcnraGcomctriœ 14 Archimcdis Aienarius,&dimenGoCircuIi,Gr.Lat. ly huftachiusde Diviius lèptempedanus in fyftema Saturniura Chriftiani B i Huge- Tt Libri Mathematici in OEîavo. Hugenri , ejufdtm Letteradi Euftachio Divini. i6 MichaèlisMacftelini Epitorae Aftronomiîc j7 Aftronomica vererumfcripta IfagogicaGr. Lar. 18 Pétri Herigoni Curfus Mathcmaticus,Lar. François, y. vol. 19 Paul. Aurinetti in Lunulam ex femicirculo, &dupli quadrant* ao And. Papii de Confonantiis feu pro Diateffaron 11 Decaufisnaturalibuspluvizpurpurea; Bruxellen(is,éjufdcm Joh. Mat cidelongitudine,&c didertat. in propofition. Pbjiico-macheaiacicam de natura Iridos, &c. 12 Vlack Tabula SinunTj Tangentium &c. 3 j Spécimen artis ratiocinandi naturalis & artificialis 14. Jac. Pelerarii Arithmetica praftica aj Eduard, Bernardidemen(uris& pondsribus aatiquis ^6 M. VitruvtasdeArchireflura ^ iy Jo. VValiifii Elencbus Geometria: Hobbiani. i8 Setho Wardoopus Aftronomiae ,Geomer. 19 Henr.CoetfiiEuclidis Elément. 3 0 Travaux dt Marj , ^.vol. fig. 31 ji. Bojfe Traitti du manières de graver en taille douée 31 Defcartes le Monde ouTraitté de la Lumière I fn ^l La Hire nouveaux Elément du Sellions Coniques , t ^ 34 CcnfiruRion des raijjeaux du Roi ! • S 35" LeS^jJletnedgmondeparCAdroji 36 BlondeWArt de jetter ItsBombei 37 Ahegédesdix Livresd^Archise^ure de Pltruve 3ti Traitté du mouvement des eaux par (^arittte 3«9 Recherche de la verit i 40 Ohfervattons Phjfiques & Mathématiques foitrfervir k Phifloire natu- relle par le?. Ooajt 4.1 Les nouvelles f en fées de Galitei /^.^ Géographie de Robbez. vol. 4 ^ l^oyage du monde de Defcartes 44 Trtiitit'du mouvement local (*r du Report par Millet de Châles 4^ L'ArehiteRure franfoifeparSavoi 46 Récréations Mathématiques 47 L'Arithmétique de Simon Stevin 48 Que/lions de Phjjique 0- Aiathernatiquc 49 Le Monde dans la Lune JO L^upige du quadrant onde Phorolcge Si S^ •C}9a:((ti'al0(nKcnet)i9u6ui\|l 51 W. Liùri Matheinatici in O&avo. i j K^ ÏD. 39 Monuments illuftnumvirorumperltaliani, Galliai«>Gcrmaniam,Hir- paniam, Francof. ijSç 40 VitaCaroli Quinti G. Zenocar. Gandavi I5î'9 41 Sexti Riiffi Epitomedc rébus geftis Romanorum, ircm Polybius Lar. Bafilcxi^^o 41 HcrmanniHugonisobfidioBrcdana, Anrv. ifjio 43 VitadiCofmodt Medicisdaylido A-faïuccijBologna 1 çS(î 44 Tlio. Herbert s Travels in AfncA, ^fi^t, Perfia , and Indujtand, London i (î j 8 4J' LheLifeaad Raigneoj lOtgHenri tbe Eight,by/Uitora Her,bcrt,Lond. i 649 4(î Tho.CageTrsvailsinthull''ei}indies, London 164.8 47 Purchas his Filifimage iheforji part,Lond. 1617 48 Nakjujft Navigttiens and Defcavcries of I he Enghsh Nation , -^.tom. z.vot. London 1599 48 * UrbisAmUelodainenfisHiilorJalf. PontanijAmft, 1611. fig. 49 Hu- 1 6 Likri Mtfcellanei in Folio. 4'^ HugoniiCforii Epiftoix. Amft. 1687. carta magna fr.b. 50 A.îr Spij/elii Anatomia.Venet. 1617 yi PlaronisOperjomniainterprer. Ficrnii.Gr. Lat. Lugd. Ifça 51 Senccac Opéra cumnoris Lipfii, Antv. i 6ji 8 5 j Ariftotelcs Cafauboni Gr.Lat. Lugd. 1 f yo 54 Malphigiianatofue Plantarum, Londini 1675". 6g. 55 Hi*ron. Fabriciiab Aquapendentedevifionc,vocc,auditu,VenetiJs iCo,. 56 £,« PHcetleen la France déUvrée,Po'émei]lcr$i^ue par Chapelain, farit 16 jtf f7 Philoftrjti Lcmni Opéra Gr. Lat Pari(îisi6o8 y 8 ^41^» di naturali Efperiem^e fattenel Academta del Cimtato, <^c. in Ficrifi' z,e i66j y 9 Ferrarii Hefpcrides, Roma: 1 64.fi. fig. en veau 00 Jo. Fernelii Opéra, HanoviT i^io 61 Cuil. PironisHift.naruralis& medica.Amft. ifîyS. fig. 6^ Franc. Baconi Verulami Opéra omnia. Francof. idôjr. enveau 6j Diogenis Laertii Opéra Gr. Lat. Londini 1664 64 Georg. Jonfton Hifioria naturalis4. vol. Francof. 1650. fig. 6f Agritola derenierallica,-Bafilea5 i6z i 66 BibliafacraHebraica,Grseca, & Latina, cum Notis Vatabli, & Nov. Teftament. Gr Lat. B. Ariz Montani Commelini, 1 599 6j Jani Grureri infcriptiones Romanorum, Commelini 1616 68 JPb CluveriiltaliaantJqua.ejurdemSicilia, Sardinia, & Corfica, Lugd.- fiat. 1614 61) Oenvres de la Mothe le fajer^x.tom. t.Vol.Paris l6^^ 70 Huerii démon ftracio Evangelica, Parifiis 1(579. en veau 71 Julli LipfiiOpera i. tom. «.vol. Lugduni 1613 71 EJf.iis de Michel de Motiragnr, Paru idjy 7 j Athenius Cafauboni Gr.Lar. Lugduni l6ii 74 Olai Worm Mulaçum VVormianum, Lugd. -Bar. i 654 7 y Poerae Grxci veteres, X. vol. Colonise Allobrogura 1614 j6 AnthoiogiaGrsccor.Epigrammatum , cum annotât. Brodaei, Opfopœi Francof. 1600 77 Hub. Goitzii Opéra omnia y. vol. Anrv. irt+y 7 S Hofmanni Lcxicon univerfale.i.. vol. Bafilex i <> 77. en veau 7y Erafmi adjgia Proverbiorum Francof. i 643 so ©le <ï3ei)erlir[)c(tcn unî> «©efcljtdjten Des* autcrjJ (ïetocrDannrtSî* / îmttB |Rritl)io;Pfinc3ingis9i 8i Calp. liarrhiiadverlariorum Commentât. Francof. 1648 iz Luciani3atnoraceaiisOpcra Gr.Lat. Pariûis 161 y S3 L. Libri Mifcellanei in Folio. 1 7 ■8 j L. Cœlii Laftantii Opéra , Colon, i f 44. 84 D. Aur. Auguftin. deCivitateDei, lijfilcx i V70 i oS Jo Bapt. Calaliode Urbisac Romani olim Impcrii fplc-ndorc, Roma; 1 650 «9 îDuctfuiioJn9clicfiJnbocffi/3ll«n|l. ^6x7 90 Virgilii]\l.ironisOpi.ra , Lugduni I j 17 91 Eralini Epiftolï,Iia(ilca: 1 jfb' 91 LiliiGreg. Gyraldi Opéra 1. vol. Bifilcï lySo 9J Angeii Politiani Opéra, Bafilcx iff J 94. BudaeiParifienfisde AlTc î^c partibii?,cn veau 9 5" Hj/pnerotomachicou difcoursdHfongedc PoljphiU , Paris i Ç4.6 9^ Onuphrii , Panvii, Bartholomxi Maili.mi, Pctri Viiîloiis, jam Jacobi BoiffardiTypographia Romse i. vol.Francof. 1617. fig. 97 JE.nex. SylviiFicolomini Opéra, Balllea; 98 Achates Tiberianusfive Gemma Cslarca, Auth. le Roy Amfl:. i68j.c« veau fig. 99 Joh. Hcnrici Dauberi Oratio funcbris in exceffum Frederici Henrici Principis Auftriaci 100 AnnoRcgni Caroli II. decimo quinto loi Danthe AJighieri Fiorcntini joi Joh. Angeli VVerdcnhagcn de RcrpubliclsHanfeaticis, Franchmer.fig. JO j Monumenta Patavini,Sertorii Uriati, Patavii j6yx 104 Guillclmi Stucki antiquitatumconvivialium,Tjguri I5'97 lOf Nicolai de CufaCardinalis Opéra, Bifilexx 5^6 f 106 Kircherimundusfubterraneu5,Anift. i5^5'. fig.en veau 107 ' — Chinamoniimentis, Amil. irtfS^.fig, io8 25c[cDjiJUiiiaban aiDeftinSim &ûo?31ol). De 3laet/ 3lcp5e 1^30. fig J09 U ^mb^ijj'ade dt* Japon , Amji. lôHo.fig. 1 10 Rechcti.h:S de U France p.ir Pafcjuiir, Pans 1 6^4J 1 1 1 L'Aione Poetnadcl Cavalier Utlurino, Parigi 1 ^i j 111 Th-jlaiiri lingux L3rina:4. tom. x. vol. Lii^auth. Gafp. Schotto> Atnft. 1671. fig. 118 CmjUiflit dt (as Ifluf Mftlucas , en Madrid r <^ y (^ I ly Lwc» Hplftçnij Kotp & ÇaftiganQnçspoflhum? inStephani Byzanui» &c.Lugd. Bar. 1 6S^ jiP Nieiihoyii l^egpiioPataviça ad Magnum TsrtariïChfmum, Am{?v 1668. fig. izi AmmianiMarcelIini, rerum geft.imm nunçrçcognha ab Jac. Çron()« vio, Lugd. Bar. 1 6^^ jiz Chifletiide AmpuIlaRemenfi, Antv. |6fi 123 Joan. Scapulîc Lcxicon Gr?pco-Lotin, auth. Jo. Hgrmaro.Lond.? ^37 114 GenefisfiveMofisProphetaeLib^TpfimugçxtraoAitionç Jpan. ÇJerici Amfl. i<^93 jij" DionCaffiusRomanarumHidoriarum Gr. Lar. Henr.Stepb. > ÇÇ^ .IXÉ Z.* l^e^a j ejiabtecimieietts àe h crd^u de U Çavaleria de Saniei4go dtl Efp/tda^co» U Hifiattg del ongei y Prinfipi» dtlh' iR.«nst«is Lo tharingiaç Dux, LondejiiçiS j 3 3 Leviathan or ike UHaiter,fomç, &■ Powejf ^c. bj Ihom. Hobhi.Laxi, J 34 A colleilton of fevfral FbilofopbjfiadJïiijingSi of Htnrj fj^çre , Londvf l6ff2j 135" Pfeudoxia EpidetfHû'i çr Encjuiitiet kj7h. Broie» , Lo>fdo» 16 J9 j 36 Pub. Ovi^M MeçasjorpliofisFarfiiJÎiJ, Parifiis 1637. fig. 137 Bibliacum plenoapparaturumroir. Parifiàaijod j 38 Opéra del Poèia Pe^rcha. 139 fttnerali ylnticjoi di di'ver/i Ptpftli & Naiiom , da Tomaf» FercACcbi, l^enetià. 1 J74. 14^0 Ç.eginac Chriftiani'fflmae j«ra>n EkKiPum BfabaïKÏas, 1(^67 14.1 Jti. Btnedi-îtiStnebaldiOencanthropia, five do hon>inis gçneratlpne, l'4z Pcrr. Grrnlti dthoheftadrfcrplinade Poèrisr.alinis, tflo 143^ Gothftid.AVendûlitriLegesSalicxiHoftfatXjJllaru m natale folum de- monftra- Liltri Mifceîlanei in Folio. \ p ^ rtlotiftrafum, Aniv. 164.1; 144. ]ulii HyginiPjbcilx.Bjlilex 1 y 5 r *\î» Phurniaçapte Rojfale Gulenic^ue & Chjmique , par Châtras ., Parts i6j6 -I en Morricjuin rouge, doré '\^6 Adriani Turnebiiadverlariorum.Parifiis if So 1 4.7 Hidétea Work" *f Dark^tnes broHght to pulplikç Light , hj William Prinrte, * London I 64.7 148 OrlandofMriofodiLud.^rioJlo.yenetia, 16^4..)?^. J49 Hijloiredc Francepar Popelintere^x.vdl. i ^%\ ^ |.^0 - dei ylrchevècjHes de Rciien, Reuen i66y { ICI — — — du MarêthaUle Marigncn,Paris t 66 l I yi «i de L'itisXI.par MAithteu, l'aris i6io jyj ■ » de Charles y/ /pJir le Laboureur, z vol. Paris t66^ I y^. ■ I ■ - des A'Jitti/lres d'Etat delà troi/îéme ligné. Par. 1 641 lj,j, .■ thSt. Martial j4pâtre des Gaulcspar le P. Bonavcnture , Clermont i6y6 lj(J . de Charles f^/ par y Hvr»aldesZ^rJîns,augmente' par Gode- f roi, Paris de l'Imprimerie Ko j aie 16 y j 1 y ^ . .■ i!c Charles (^ 1 1 1. par Jahgnj, recueilli par Godefroi.Par. de rim^ti?ferte Rojale 16 S 4 1^8 — ^— - Généalogie de la Maifon Rojale de Suvoje par G niche- 1 ^ non 1.. vol. Lyon 1660 1 5*9 — -~~. du Roi Louis le Grandpar Médailles par Meneftrier , Patis 1689 160 de laguerre de FLindre par Sirada i , vol. Paris 1 6^<^ KS'I Cavalerie Françoife par Salomon delà Broué , Paris 1 «^46 161 Ordonnance de Louis XI ['^.concernant la jurifdifîto/sdes Tre'vôts des Marchands o Ethevinsde Pans, Pans 1676 1 6^ Aietamorphofes d'Ovide, l'aris 16 ^y .fig. 164 TreJarChronologiejue (j- H:jlor,i(jueparS.Romuald,^^jV AiUv inSt 170 Fulvii Urfini,?c Carol. Patin, ùmihx Romanr in antiquis Nu- . milmatibus, Parif.i 66 j. 'Ig. C 1 171 Mo- >E a ao Libri Mi fie lia net in Folio. tyi Molinet (Claude du) Hiftoria fummorum PontificumàMartino "i V. ad Innoccnrium X 1. Parifiis 1679. fig. 171 Le Roy (Jacob.) Notitia Marchionatus Sacri Romani Imperii Antverpienfis, Amft. 1678. fig. ï7j Ant. SanderiChorographia lacra Brabanria?, Bruxellis ilîjy.Gg. ) 74. DiBioiinaire de C académie Fran^oife , accompagné dts Arts , ^ des fciences par Corneille 4. "Ool. Pans 1694. i7y ^.25^anû*tUebcnbanjiEfcIj{clbeïïiipt£C/ 2Im(ii(5S7.fiB. 176 Dicuf)ofT'(I5cfûmft|)apban(C{)(na/i.bol.1ini|t. 1670 177 23cfcIj?Ubtno(;ban|Ko?eaaib''CpIanben/boo?î©appcc^m(l. lûSS.fïg. 178 — — ban'anaDoo;©appcc/'?lmft. 1672. fiQ. 179 baiib"î(rfïjipclboo^tCtappcr/2tm(t. KîSS.fig. . ^ iSo ban î3»'aiufîrycIibooîfi£Krtacn'4.bolI.211mrt.i6(îo.fi(j. }■ g 181 ï^ifto?ktfbctiîeûcclamffljc<8o?logsnboo?î£>. 23o?4.bol. îlmft.iiî?;» * l8l /'. Belleforeftt Annales ^hifioiregenerale de France, i.vol. Far.i^y^ l8j — — — — Cofmographie umvtrjelle detout Um»nde,i.vol.far.i'yy Annales dr Hijioires des Trouves des Pajs- bas par Gratins, Amfl. i fî 6x 197 «©^ootpactaetboet!ibanbc^eerc^taetcn<©enfradj bol. ^aec tédf 198 Lagrande Croni^uc d'Hollande CT ' G PI'jtarchiChcroncndsOperaGr. Lar. cumintcrprct. Hermanni Crufc- rii & Guillcimi XylanJri i. vol. FrancoK 1 fyy 207 Bibliauniverfa & Hcbraica cum Latin, interprétât. Pagnini & Arj» * Monr.mi, Lipfiz 1(^5-7 J08 Plutartjue vies des hommes iUHJlres, 15*94 loy Oeuvres Mathématiques de Stevin Lejde 1634. 2 10 Jo. Scapulx LexiconGrxco. Lar. Lugd. Bat. \6^'l III Sti. Bemardi Claravalcnlis Opéra omnia.Pdrifiis i (îfS X 1 1. Joan. Calvini Lexicon Jiiridicum, GenevE i 61 t. aij Ambrofii Calepini Diilionariumdccem linguarum, Genevx 1 5'94. xi^ I - undccim iinguarum, Bafilea; 1 1 5" Dionyfii Halicarnaffxi Antiquit. Roman. PariHis i 5'8 8 ir6 CaroliSigoniidcantiquo jure civium Romanor. &c. 3. vol. Hanovi» 1609 217 Phibnisjodaci Opéra Gr. Lar. Genevx 161 j zi8 Sti.Gregorii Epilcopi NylTenl.Barileae I5•^^. 119 S. Cyrill. Alexandrin. in quinquepriores Moyfis libres Gr. Lat. Antv. 1618 iio ■ » in ii.ProplietasGr. Lat. Ingolftadii 1(^07 ixi Ambrofii Calepini Lexicon, Parifiis 1 5:40 aix Juftin. Martyr. OperaGr. Lutetix lyçi lij Cmanui'lbanjfeeetcc«n^i|îoîù'nûec55.ûcriaiiî»en/lîaoc i<îi4. W 114. ApolloniiPergxiComcoium,cum Comment. Claudii Richardi,Anrv-, iiç Pappi Alexandrin! Ma hcmatica; Collefl ones, Bononis iCtGo 2i6 Sti. joannisChryfoftomi Opera4.vol. Balilcx «^47 117 D.NicolaideCufa Cardinalis Opéra, Bafilex ii8 Chrontqued' Hollande, Zelandéyyc. par Peiit,i. vol. Dort léoi 129 Oeuvres de SenequeyParis 16x4. 130 AnnxiSenecx PiîilorophiOoeraomnia, Genevx i6i8 ijl Les E:ats^ Empires çfr Prtncipauttz, du monde .Parts \6xo 13 1 Eufebii Parophiliiprxparatioéi demonftratio Evaiigelica, Bafil. i 54.x xjj Ecclefiafticx Hiftorix Authores, Bafilex 1 ^49 234 Joachimi Mynfingeri ad Infticur^i.Bafilcx iî'f9 23 > Délia fortifcatione délia Cir:a di Gjrol. Ma^gi, ycnet. 15-64 2315 fjacûb Crfolanbn UcïheIijche43«fci)ic'Dc;',i(Tê, ^cplim 1650 i37 €Dwn()CbUûiiliollant/2gdant«ujDjirnaiit/2tm(l*cDsnus9y C 3 138 Joach. 2 j Lflni Mifcellanei in T^li4. aî8 Joach [iurJorS'Vmdicix' catife Palatinx, iS^b •t îÇ) M. T. Ciceronis Epiûobafanriliares, Pahfi^s'^yf 7 Txo D. Optati. Africani Opéra, ejuldem Joahnîs Dttwafceni , Balilcx l y 8 14.1 Sri IfidciHtpillbIscGr. Làt.Commelini ificy 24,. ;ècl5n(lian ^rtomeîKm CtjîifleJijcIiî «ufleoung ûrc ^ntag# unù fefl 143 Q. Sepr.Fior. TertulianiOpera, Bifilexiy^S 144 Dt^tonnarj Engluh, Laùn,fre>t£h 145^ Sti. BaGliimngnaOperi, Bafilea;-iç-4a i<}6 2ï.©efalu?lniyôinUv oflcafbûctùmgeban 'iSmaifc[KnHci«m/îCmt. ks^t a47 M. TuUii C'ccroBisOrationcb, Bilileac lyiii 248 B. Theodoreti gpi,{coj)i Cyri Quêta oninia Gr. Lat.4. vol, Lutetjç *4 9 ^''"/f ''* '^' ''""'* ^^^ 150 MonarchiaS. Romani lavpcnrfiveTraâaïusdejurifdiAioae Imperia- Ii:fiV<-Regiai& PontiftcHi feu Sacerdocali, &:c. Ailth. Melch. Goid^ûi, ^ Guillelm.Ockam, 3. vol. Hanoviac 1(114 ifi MZ. Roxhornii H^(lid Atlas omThc.fire duMovdt jTArytihfoniftT, Enrremeti cttrCÂrtei NouvdUiGeografhiqOti,- de Fiffcher, &■ déliait y eMtrrnirft' tfii ktoH 6^/^qII. en Feau. ^çf ThéatruxnUrbianTCTîhibensilloftriorcs Pri'ncipefqyeGcf mania fupc* riorisCivitates, Amft. Janforf , Doré. j,r^ _ .-— — Cclebnorum totiusBcIgiifiveGermani:E inferiorist Amft. J^nfon , Doré. 2Î7 ;^enrkl'?tî)?i9rttCatT)otarttâftmoom;/,rîthrtJj:i6iiî: 2^8 DelaToifond'Or, par R.P.QmiUHme. 25-9 Corpus furisCanonki, Emerrdat. & cura notisHlirftratUTn Ofcgorii XllI. Pont. Max. Parifiis 1618. x6o Falcicul'us rerum expctendarum & fùgiencfarum , îVd-.Loft'- ' trj dini 1^90. C 5 ■itît Hipire dk eaiHeUe deTrf fire, ' p^ P. Soave, Parit ifÇSf. C| 262 SpondaniHift. Ecclefiaftica, Mogunt. 1614. xôj Meyeri Annales Flandriz, Antv. 15^1. 264 DefcripfDmdtrytfri'^m., parDapprr, Amft. X'€%(i.fg. 267 Lettres car 4mb.iftdaàt CMoaye , 3 ririt. Farirrô ; 5 . i«6 geenccalc C6flupmcrt uanX?atiant/ îiocijS 55^. CT^lllûn/ 1 tiol. «nrtn. i -. 339 The Happy Future State of England , Lsndon 1688. 340 7he Hiltorical and Chronological Vitatrt of Cbriftopher Helvicus, LtndoH lôEy. 341 Brit. Librt Mifcetlane'i in Folio. 34,1 Brlltannla Illuffr^tta or the Antiquities ofAncient Br'ita'in , hj A) Ictt Sammes , London i6y6. a^j, Torrian» Di^ionarj , Icatian cr Englifch , Lo»dû»l()^'j. 9A.2 Cot grave , French qt English Diftionarjf , Lo»do» \66o, 344. R.KnelUsthiGiMeralTurkcsHijiorj 1631. 34c TheCorHmcntariesofC.yuliiiiCafar'-, Lo»don\6'j-] . 146 P. Heyljn the Hijiorj oj the Reformât ion of iheChnrch ofEnglanJ, London \6-j^. 347 Fam.StradadeBelloBelgico , theHifiorj ofthc Low-Cour.trejWitr. | res t London 16^0. ï 348 H.WottontheStateofChrifletidom, Lo»doni6^y. I 34^ Hiftory ofthe LateWarresefChriPendomt Londoni6^S. I 350 TheWetkjofAbrAh.Cowley, London i6yi. | 3fl TheColleilionofiheïïifioryofEngland, bj Samuel DakUL , London \ 16 fo. ; jyz Fr. B(ircoB ofihe Avancement and Proficiencie of Learaings , London 1674. jyj MonrtHis Expédition, Lonioni6^y. 3^4 Orlando pHriofo in Engliih Heroical, hjf John Harringien , London 3^5" The Htjioryoftlie KingHenry Fll.hy Fr.yerulam,Londo>n6/\\ .bis. t S 3 y (î TVj/i/ ofKtng Charles /. ^^ jf. Nelfoa , London 1 6 84. I • 3 5-7 TheHifiorjoftheLatelVarresfnDenmark,y London idyo. I 3 5*8 Thefaerie Oueen the Shepheards Calendcr , London I 6 1 1 . J 359 The Anatomy of Melancolj , hy Democritui'^iinior , London 1660. 3 60 Bacon Refufcitatio orSeveralpnco ofiheJVorkj , London 166 1. 361 y. XJsher ofDivinity , London 1670. 3<îx BocaliniRagguaglidttParnafo, Engltsh London 16 <)f). 3^3 0/6i.bis. D 373 Ap^ian 5 6 Libri Mifccïlanei in Folio. J7J ^ppian yiUxandrin, Parisi6^g. ^ 574. Oeuvres de Seneque y rf^ell. Parisifî^^, I m 375' Effais de Montagne, Farijl6jj. V ^ 3 7(5 Sr. j^uguflin Cite de Dieu, Paris 16^ J. .' S 377 Hiffoire de la Hollande Métallique, farBiz,Ot, PârhiôSy .J!g. ) •* 378 Principautet.d'Orange , la Hajeiô'^g. J ^79 Hijlotre de Malthe , Paris \6$of(ctcpt3efu/ Snito. itf+o.mctffa. 1 8 yo/a^o dr Alijfioni dm P. jiliXMdri d* RhojUs e» U Chine ^-c. Paru 16 f^ en veau. ip Chronici Hollandi» Hug. Grotii {c Jan. Doufx Patris & Filii , Lugd. Bjt. irîij iO yojagttdeAioncenjs, ^ f^«ll.Lnzd.if)6^.iMveaii. XI Suctoniuscx lUccnfiyncGrxviicuin Comment, variorTraJeâiaJ Rhe- nom td-jz Il fûjaj^ed'Ole^riiis^ M.tndtflo, \ (^oU.Pm'u lC>66. IJ Hijtuirede MidtiiafcurdeFliKtiift, P/tris %M\.tMVtAit î4 jDdton^SccenJi.intrcnfcn/ 2tmft. i<58î.fr.6ant. if Hiltoircdts IndiiOiuMtalti, parf.dt'^rK, BirdtMMX. l6zZ 16 CuïUufc Hnimcrliingcii ban Ô9(i m aad()iia6Un / Dm Oe Q^Ug I 4 DoU. Upirc(ijti<:8:. a 7 Hifture de Herirand dit Cae/ilin , Paru \6\% iX l'ctnchaUcdivivusTomatioicumHiilorkiLiursPatav. i^fo.eaveaii 19 nnxhnrniiThcatrumUrblum HolUodia:» Amft. i^ji.fig. ^o DeViiutUObicuTh.Bezae Auth. Fayot< aii;) Gcoevat 160^ 3 I K:l,iiionsdediverj rajjgestn Hongrie,f^Ed. Brwvm, Paru 1 (Î74. r« VM«. •ji 1 lilloriainccndii Atnxi A uni irtrti^. Auth. J. Alph. Borello i (^70 ^3 I'. Nie. TrigrjutiiChriftiajiaLxpcJiiioapudSin^s, Lugd. Ba'.. 1616 J4, AinxnitatfsHiftoricxGcrh.van Srockcn, NorimS. irtyS 4f Hijhire dHPdpifme^ Calvinifme(»ParaUlle, f.trJuTKu, xf^vll.Kett. r< j!>9o:t)frticncrfcnMiiinârtintcrca»irr(t>JSkicitaiK/ 3mf}. i^Sv ichalltrii di Léurent Ritfé, ¥ârh 1 6 1 0 <6 Héfâni^M4ictlebreiRim»nftr4ti(ts<:^0rMl»MsFmHtheS, Péfitlftjf 67 D:veril*t0fdoyerst»MchéttfléCétif(dtiGmeiixdtP'trnanf pAtiilfth^ C 8 ylvisfiitlleéux véritable I l!olUndoij,par ffitauefort 1 67 } 6y Ditlcnnéire François dt Ruhilei , Cenevi i(>ÙO 7 O Meaeirts dt Chéries J. Rot tP^tn^lturu écrit t âasts/îifrifêm , PatU % 6^<) 71 Oeuvres de f^oitsire. Pans i6fo 71 Truitet.concernatit PJ/i^t&e de Frénd , parduPtsy, Pnri$\^^^'i»Vease. 7J l.'j4nd( contioiiTe les fiemmespérlA Chéifrlnre, Pttru 1 f\66.tnvt4e». 74. Traiié dePh)fî:iMt, pitr Rohéuli , Paris i6-j i.enviési. 7f Oeitvres de Xéfin , Péris irtio 76 f^ajé^e de Canada , Péru td'fX 77 J Cérrukt MUetart , défrs Lelia Bréncâten , ytnvm i6 10 7* JlDecAMtrmmdi BtUétii^i f^esiit. 1 f^.^^ 79 O/^f / ? 8j fsitdfPiittrsyisiiiibs, tireKX.e if>6j U i 8^ L 5© Lfibri MifcelUnej in §luart(h. {54. La Gloria delCavallo, diCarraccioii , p'enct.ijôj S^ Le Imagini degli Imper atori 1 5 4.8 86 LaBibbittdaGio.Dioiati \6o-j 57 MeurflideRegno Laconico, Ultrajcul. 1(187 88 M. Boxhornii origines Gallicae, Amft. 165-4, 89 Jac. Chriftmanni EpiflolaChronologica,Francof. I^-p? tjo Gérard. Joan. VoffiideArteGrammatic.Amft. 1635' 91 ■ — — Comment. Rhecoricor. CvcOrator. inftitut.Lugd. Bitf 1630 ri Joh.WallisCommerciumEpiltola:, Oxon. 165-8 9 g g^itHonacdimjiaalcpïScniSeerlJupties s>+ «©cîJflîrooniî)ooj2tntoni£)cï(/Am(t. i67i.fc.bant6(!S 95 «. 45.|EontantûcubenSupt!ioHatit/îDo?l)?C(jf)t 1C54 97 23altIj.2Bec6ccl3etobfcûea3Decclt/Amfl. IÛ93 58 £ïcpcctojlumbanalleîi£placcatenbanticn^obcbanî3ollaiit/]^a(ï(;i<54j 5,, l^ua- ï)e<0joot!nle!>t)tngetocDc£?ollantfcI)c acû^t.0aclCiCtDept/2lm(l. i(;47 100 ^apcgacpoftef o?mul(erlJocclvJ9aociû4i loi ^upUccbcro/ 31'"ft- "=7') joi liEerulamantcrebanpjoccûeeccn/ijaaci-î/ô 303 ®etnomptictenbc|iein/f€reurfpcl/'am|l. 16S0 104 25I«Pftoijch befcljjDbmg ban 5i>elft/ÂDclft 1(5(57 105 âiwo" ban 3lecutocn fioomiei l^ollantiS ïïegOt/ Sepbe i <îc4 106 journal ban de Eieaatk G'ûaen m 1027 en 1628.Î1002 be^ecrcnban îtm J|ouaett/25tclicc/£n23£auinont/ 2lm(ï. lûji fig 3tcm't3oncnaIba:> ©ofttnîjknîjooî pctcc ban ben !2>jocthe / 3lm(l 1634 107 jgtoammecDam/banbcblocïieloofeîMciibcnsJ/ HptccgfJt i6tf9 -108 «ob iànoïban't»CPlantCcplon/ lîptccglit teçz 109^ 30ontjcrtn fooaen aie m bc Sccn boojgcbailtn/boo? be BrtcïS.2tm(t. 168? jio l^elmonttf^aeocraab/ilottcrb. icco. Did m j|abactop tnoiibccgQnobanLugd.Bat.i6'44, 134. Cafp. Bartbii,Claudiani Francof. lôyo ijf Joan.McurfiiAthenœBatava:, Lugd. Bar. 161 f.fig. 136 SimpliciiCommentar. in Enchirid. Epidtcti , cum verCone Wolfii & CI. Salmafu, Lugd. Bar. i 640 IJ7 Dan. Sennert i PraaicaMedicina: , J. vol. Ij8 Cbrift. LoveMorlcyCoIle6laneaChymicaLeydenris,Lugd.Bat.i584 1 3 9 P. Dan. Huetii de iiuerpretationc, Parifiis 1 65 1 140 HieronymusMercurialisdeartcGymniftica, Amft. i67x J41 Theodod. KerckringiiSpicilegium Anatomicuni, Amft. 1670 141 Tho. WillisOpcra omnia, Genevîe 1676 143 Pignorii Menfalfiaca, Amft. 1669 . .' ■ 144 Jean. WiercsCenturiaColloquiorum,Rott. 1676 145 Ren. Rapini Hortorum,Pariûisex TypographiaRegia i6(T5 J46 Joan. deRaeiClavisPhiloIbphiaî Naturalis, Lugd.Bat. i6f 4. 147 Guill. Gilbert! de raundonoftrorublinariPhilofophia. Amft. lôji 14S Pet. GaffendifyntagmaPhilofophix Epicuri, &c. Hagx-Com. lôyo 1 49 Harvei Exercitar. Anatomica-de motu cordis & languinis in Animait. bus, Francof. i6i8 15^0 Degeneratione Animalium, Londini i6ji ifi GeorgiiHornii Hiftorix Philofophicse, Lugd. Bat. i65'5' if2 Henr. Regiifundamenta Phyûces. Amft. 1646 153 D. deStairPhyfiologianovaexperimentalis.Lugd. Bat. 16S6 i f 4 Johan. Chrîft. Sturmius Collegium expérimentale ûve curjofum 1 No rimberga 1676 I 5" 5" Diod. Tuldenidecognitionefui .Lovanii i6j 1 y ^6 Flor.S'.huylinRen.Defcartesdehomine,fig. Lugd. Bat. 1662 i5'7 Me- 3 1 LIH M^fceîlanei in Quafto, j 57 Medicina mentis & corporis, Amft. ifiSy 158 Mart. Lifter Hiftorixanjmalium Anglix,Lond. «^78 ij<^, OthpVzniusEipblemaraHoratiana, 4ntv. 1607. fig 160 Alb. RdfiiOFatlo.Lugd. Bar, lôfy 161 Rob. Boylçr-xperirnçAraPhyfiçg-Mechanica.GcQevs i68t itii Diffcrtar. Pathoîogicarum pars 3 & 4.. PariGis 1 674 7.06 Alex. Donari Roma VetusacRecenî, Amft. 1694. roj Spinoza, in Ren Defcartcs PrincipiaPhilofoph. Amft. 1663 aoS Ren. DefcartesPrincipiaPhilofophix, Amft.1644. 209 " ■■ MeditatiooesdeprimaPhilolbphia, Amft.1644. aïo Jo. Biptifta: PorrzNeapolitan. Villa:, Francof. 1 yçt m Chriftoph. Wittichii Anti. Spinoza & Commenr.de Ueo, Amft. 1 690 îix P. C. ClemcniMufeifiveBibliotheca, Lugd. Bar. i(îjj i.j Inaugurât, in Illuft. Scholas in urbeBreda, Ereda;i647 a 14. GuidonisPancirolli Rerum Mcmorabilium. 115- Juliani Imperar. Opcra, Gr. Lat. Parifiisiôjo zi6 CaralogusBibliotheciAdr. vanderWaile, Lugd. Bar. 1^84 117 AflaEruditorumde Annoi(i8i. ufque 1694,. 15- vol!. Lipfiae. XI 8 MifcelIaneorumMedico-Phyficorum five Ephemeridum Germanie rum, 3 voll.Norimbcrg. a 1 9 Hiftoria Natural de la: Indiaspor j^cofta , Madrid 1608 %zo CoronaGothicaCafldlanaj Anftr'tacapor Savfdra , Munlieriô^i^, aii Swammcrdam Hiftoria des Infedes.Utrcght 1685 axx SceltadiLettere, daBarth. Zuuhi, ^pjtrte, Fefiet.ifi)^ ax3 IlDecameroitdiGio.BoccacciOi Fenet. ijijy 114 CirceDclHr^DrammA{^Hftcale, rihaiS^t aiy ViiasPairum. E ii6 Ma- 34 LibriMiJceilaneHn^arta. iï6 Marialeeximii viri Bernardini. 2.X7 Guill. BudxiEpiftola: lyio ■xzi Theocritildyllia. Gr. Parifiis i5'43 ai9 Florilegium Diverlo/uni Epigrammatum Gr. Stephani 1^66 ijo The H'Jtorjfofthe Ro^al Sociei) ofLondon , ùjTTjo. Sprat , Lond.i66y 131 drta.n Phyfiologtcal Ejfap, bj Rob.Eojle, LoKd»n\66i 2.31 7~l}egtneralH:]ioTjofiht Air , by Rob.Boyle, London i6>.jt. a j 3 Thiltfophical Tranjacliom , gtving [orne Accompt , ofthe prefcnt Mnderta' k^ngs , Jindies and Labours , 6 tom. 3 volt. Lond»n 234. Rob. BojU hfe Fulncjfe oj expérimental Naturel Phtlo/iphj/, Oxfordl66^ ajj" Aiofesand Aroa, bj/ihe Gedu'ijny London iG6i. 136 AJyajftogeifi^ealth, Londoni66o ajj Wilt. LitgousTravAtUs , Londoniô^o 158 John Donne Lettres to ferait perfansofHenour, Lcnde» i6^i 2.39 K.BoyleAgaiytfiteOhjeflionsof Franc LinuSt Lendon i66z 140 The English Hushandman , Londonid^^ 141 TheNcgottAtionsoflhorrtasJVaolitj , Londert \6:i^\ 2.4^ Poèms, by J. D.lVn h Elégies 0^1 he ^uthors , Londonxft-^-^ 143 Expérimental Philofophy , b) H-nry ?6wer , London iUt^ 144 ./^ Lff/fr of Refolntian Cancernivg Origen tuid thc Chief, ofhis Opiniom, Lonion \()f>i. 147 ^ RejîiiHttonQfDecajedht-elligeHceinAr.tii^uities, Londôn KS34 146 -^ 5^or/ Tr^ttiife of Magnetical BotLes and Aîotions , ^^ Marks Ridlej., Lendon 1 6 1 j a47 TTje Doctrine ar Difciplineof Divorce, Londo» 164.4. 148 NaturaiandPutiiicalOb/ervaiions , bjjohn Graune , Lendon i6C>i, 149 -^ ContiuHAtion cfthe New D-gefltr of Boues , bj Denjs P.ipin , Lond. 1687 a 5-0 The Indian EruperoHT or tht Conqueji ef Mexico i bjjohn Drjden , Loi- don 1 6ï!6 a5: 1 7X< Mijlakt» Haibanda Comédie , Lendon i 67.^ 15-1 TroilHsandCreffidaTragedj , Londpfl lôy^ 3,53 OedjpusaTrjgtdjf , Loitdon iCbl aj4 The KinAKipperor Mr.LtmberhanaComedy,.Londo)i 16S0 a y î' The Duke oj G.nife a Iruged) , Landon 1687 aj6 A^Evenings Loveor iheMockvîjirologery by'^ohnDrjden,Lond.\6-j i 3, j7 jHvenilia or d rtain Paradoxes and Problèmes , ^^ jf . Do««f , Z,off<^. 1 6 3 3. 158 TheEU-tjnorCoHnfelsCiviU and Moral, London tô'^z ^S9 Fiaggtoda ycnetiaaCi>jtantir,opoli, yenttia l^^i %6o Morale des Jefttius, (.JHons i f)6j. inc^mfa^. X6^i TJnpaqiteidediversJotirnaHxdesS^avAns, Paris, x6i ObrAs LibriMifcellaneim^arto. ^y artt 0hT(ttdeSrA.7htrcf.it ^ voll. y^mv. i6-^o '\ ^(^■t de Don Francifco Borja , ^ntv.\66l •L 6 ^.'^Fojagcs de Fietro delta Italie , 4. voll. Paris ,/5^ . de yean Strujs en Mofcovie , T*rtArie ^ Verfe, Am[l. 166 CHiftoriadii^ilano, PaJoa t 6/^.6 .- ^ 167 Joann. BonaOperaOmnia, Antv. 1677.C. M. \ ?* 7.68 LeCoitfeiSer d'Etar , fjrisiC^:^ 1 169 Bouclier d' Etitt (^ de Jufiice iC)6j | 170 Curl'usPhilo(ophi3e Manuftripr , 7 voll. j 271 «J CT Modernes , /'aris\C66 ^ «• 292 Negotiations diverfes du Cardinal d'Eft, Paris \6^% 1 S 293 Le Grand DiHionnAire de P Académie Françoife, Francfort t6Sj 1 "" 194. Reponfe a la Méthode du Cardinal Je Richelieit, Fans tCj^ j El 29 y /'.^//". ^4 L ibri Mifcell'anei in Stuart». ^g^ VHifloheduLutkeranifme, par Mtitnbeurg, fans 16S9 ^ i9(î ÉlUlieîBatîcnljau^acotiCatïi/ 2tmflcti3aini66y \ ^ ^g-] HtltortaBrandeburgicddtGTegortoLeti , xvo!l.j4mJî.iftZj ^^ apS Broekhuyfen Rationes Philolophiz Medicae, HagaComit. I 6S7 I ^ ^99 DeSymbolisHeroicis Auft.Silveftra PerraSan(fta, Antv. i6g4j ' î»o ^acï)acia!sarfuiuieiobccîie€atccîjifmu!ï/3lcpïi£ ««538 301 rr de LeboéSylviiOperamedica,Amft. 1679 3 Ox La antitjuitet. Q- Hifloire Gaaloifepar Fauche t, Genève iCmi 303 Laurentii Vallxdelingua:Luina: Elegnniia,Fari(ii5 J5'4.4. 304 €antU!Sïïonupnfc[)c<0e7£{)i«ûenlfTcn/«ïr)(ift itfjolJî.flî 305" Corpusjuris Civilis, Gcneva: 1610 306 Hicron.Treutlerifeled.difputation.adJusCivileJuflin.Francf. 1617 307 Diétionariurn Hiftoricuni Geographicum Pocticum,Gcaevs 1609 3 o S A'ûHzenu TeJlAmefit, Genève 1 6 1 o 309 Oeuvra Mathemaibematlcjues de Alaroloii,^inft. i/> 28 310 Libanii Sophiftx O'rationes, cjurdem veteris Orbis defcriptio Grsci Scriptoris cum Notis Gothotredi , Genevae i6i8 311 Pindari Olympia Pythia, Nema£a,Ifthmia Joan. BeneditSl.Gr. Latin. Salmurii 1610 3 1 1 /i Coralho del Cavalier Gio. Trattcefco Biondi , l^enet. 1637 3J 3 Theocriti,MofchijBioni3,Simmi,ftudioHeinGi,&c. Gr. Lat. Com- melini 1(104. 314, Matth. Scrivener. Apologia pro S. Ecclefix Patribus adverfus Joaa. Dallxum,Londini iS-j-i. 315" Ph. LansbergiiUranomctria, Middelb. 1631 316 PoèCs ChriftianaPaleftinas feu Hiftorix facrx Auth. Laurent. Rhodo- mano.Francof. ifSg 517 Dan. Heinfii in obitum illuftr. Jofeph. Scaligeri, Jani Doufe Echo, &c. 31S Opère diCornelioTaciio, Lat. Ital.f^eriet. i6jt> 319 FI. SchoonhoviiEmblemata, Lugd. Bit. 1616. fig. ^10 Joach.MynGngeri Apo!cIefma,Genevx 1619 3 il M.T. CiceronisOperaomnia.cumNotis Grutcri, Schrcvelii & alio- rum, Amn:. ÔC Liigd.. Bat. i66i 3iz HomcriIlias& OdytTxa,accurante Corn. Schrevcl.Gr. Lat. Amft.l6j6 31,3 ]o. Rofini Antiquitat. Romanoruni,Lugd. 1606 324 J)iib.îî)iraiUH0a©ec6enîioo?îDonîieI/3lm(î. K546 315" Adr. Hereboord Meletemaca PhilofophicajLugd. 831.1659 3x6 N. Clenardi inftitut. Lingue Grxcae, Hanovix 1617 317 àlppianujS 2{Ii!Wiiû?inu.«i bm De Recherches de la France, parPafju'ter. 34,7 Fons LatinitatisBicornis i6yo 348 Heereboord Meletcmata Philo(bphica , 1 65*9 :^49 Traité di la Paix dei Pyrénées, 1660 •> 350 Cluverii Epitome Hftoriarum 1667 3 y I PaftendorfdejureNarurae&Gcntiuni I 6ix 35'2. Le parfait j4rubaffudcurt Paris \ 6 l'y. fr.bant 35"} Brown Errors.Lond. id-ji. fr.hant 3 5*4 Lettres de Coftar , i î/u/i. Prfr/i i 6 ç g ./r. ^idon 1686 365' (location of Bifchops,by Ant: de Champ ,Dow^jf i6\6 V^ 366 Pr0teftanLjrcondemned,Doway iù)^ ^ 367 The )?feitdo fcrtptsnift , i6x^ 368 Protejlancy Without prtnciples,Aniip. 1668 369 Ecclejiafiical guide m ceniroverfies 1 (^7 3 370 Firjipart cottcertsing thePohcy and Religion 161 j" j> E 3 371 j'ro' ^ ^ 8 Lslri Mifcfllanei in ^arte. 3 7 I Protejïat.t privatc fpirit. 1630, en veau. 3 7 i antidote againjl the peftiferoui writttng efall Engliih Secret AÛt 1 6x £ 574 Barlow a Difcujfion ef the Ânfiveere^ xfilt. j/f jintidoteof Conirûverfici,\6-LX 375 Cooke fifth parts ofrapprots 1 606 377 h»ciHS C4'jr f^ifceme ofFalcl^a>td,'L,ondoH\6^i 37S Hijiotre du temps , ou les trois vtritez. Hijloriquts Politiques ^ Coït. "^ gKC i685 I 379 apophtegmes des Anciens ^^blaficourt, Paris 166^ I 3 S o Ctmmint aires de Ce far ^ Paris i6^z \ 3S I l'yirt de Naviger par C. ¥r. Mdlet Déchalles,?aris 1 67 7 3 S 1 Hcifs H'/lotre de t^ Empire ,.j voll., Paris 1 684. 585 Chevreau Hifloirc du Alonde ,zvol.Varis \6%6 " 384. Preuves ^ Préjugez, pour la Religion Chrétienne (fr Catholique cen- tre les faujfes Religions ç^ fAtheifme , far Derojs , ibid. 1 6 S 3 385: L<» certitude des connoijfances humaines, par Silhon fibid. 1 66 j 386 P Antiquité des tems ,ti>id. i6Sj ^ J 387 Grotrus Droit de la Guerre, z voll. ibid. i 687 " 3 S 8 Visionnaire de Danet , lat: fr: Parts 1680 38^ ■ de Danet fr: lat'.Paris i6S^ 390 Oeuvres deTacite,tbid.\6^'i 3 9 I Abrégé des A fies du Clergé de France , par Borjon , ibid. 1680 391 Nouveau Recueil de tout ce qui s'ejl pajjétoitchânt les ProteJtants,par Jaqs^es le Fevre , ibid. 1686 3 93 DiÛiennaire Royal de ?omey , Lyon 1679 3 94 Oeuvres du P: Rapin , Pans 1 68/j. 395: Morale de J: Chrifi , ibid. 1 6 S 6 J 396 DiElionaireTheologique Hiflorique far JuignéjRouen i 6^î 397 Portraitdu Roidela Grande Bretagne ,Rciien \^^^ 398 Conférences Académiques , c!r Oratoires, Paris 1 661 399 Tuba Pacis ad univerfasdilTendentesin Occidente Ecclefias, Colonix, 400 Voeni Emblemata Amofis, Antw. j6o8 fg. 40 1 Caralogus Librorum Rob. Scot , Londini i 674 40 ^ PEtat cr comportement des Armes, par Sohier , Brux. 1 6^19. 40 î Traité de la faix , Paris i 644 404 Executoriales facrsc Rota; Romana; , Lcodii 1637. 405* Leeuwenhoeck Anaromia, Lugd Bat. 1687 40C) Oudin DiBionnaire , Efpag: Franc: Paris i 660 407 An Hifiorical vindtcatitut tfihe Church of£ngland,Lendinï6fy 408 Obrds L ibri Mi [c cil an et in ^luarto. 3 j) 40 S Obras de Cr.uian , x vol. Aladfid ^09 • de Ouevedo,-^ voU. Bruxelles \66ofr: haut 419 The compleat Hiflory of tndependency , byWalkertLondon iC6\ 4.1 I Relation de la Deflruycien de las Jndias IJ5X 4 1 1 Donna Maria Délayas, Madrid 1664- 4 1 l Faxardo Hijtonal del Mundo , t_^adrid 1 6 7 i 414 Hiftoria 434 L4 Dama Beat a. , Madrid ' 6 5^ y 435" Sermoncivtirios,p»rChrtjlevaldeAlmeida,Aïadridi6'j^ 43 6 Difcurfos de la Noblez.* de Ejpana , Madrid 1 6 J9 437 0^r<*f i^é iJon y^jM ^É T/iryT^ . Madrid 1643 438 de?erez.deOliva.,Cordgua 11)^6 -y 439 VrocUmACionCathotica 161^.0 , \ 44.0 Exemplos Morales Humanos,yDivinoSySevilla 16^^ 441 Di/curfosmiIitares,porelDu/]ue de RûAn, Amberes i6^z 44X El Enbaxactor,porDen'^uan Ant. dt Fera^SeviUa 163.0 443 Z,<» yirgenfantijfimanopecoen Adam, Sevilla i6i(> /i.4.4. El Arbitra entre et MurteFj'ances, VamploHa i6i[.6 445* CoronaGothicaCaflellun yAuJlriacA, Amberes 16^8 446 Ant.Gutvara Epijlolas familières, Madrid 16 j^ 44.7 ElSabio tu la Vobrefa , Madrid 1671 44.8 rf/o«j 40 Lîhfi MîfceîUnei in Quart 0. 44.8 TeforadcVWtuduit Mndrtd i6i\i 44.9 Comedias de D.y.Diamante , Madrid 4JO — — — deCaldergntom.x.'^.^^.'î. Madrid 4 4^5' Golden Remams of the Ever mémorable bj Jthti Haies » Ltndaa 167 î 4ç6 ^ Catalogue of the vettdiblehoeks in Ettgland, London i6j8 45^ 7 Jlpajlorfido , En^lish Lonaon 1 ()4 7 4Jimiglie d'If alu, i^St 491 Bentivoglio Hifloirc delaGHtrredeFlandrey Parisi6'^^ 49 3 Di/cours de la Religion des ^/iciins Romains, par du Chi>hl,TVe/êl 16 Jl.fîg. 494. 0^r<»; ^n Profaj en Ficrfo de. Salvado yacmto Polo de Medtna , Conlicentt 49 f ylrijlarco 0 Cenfura de la Vroclamacion Catohca de los Catalanes 496 TheatroRealdehs QuatroCantoi Herojcos , yimberes i6S^ 497 Dichofofin ala vida humana , Madrid 1667 498 TheyirteofRhetonkSt bjTh.Witfon , Londo/ti^2^ 499 Henric Corn. Agrippaofthevanitie andVncercaintieofArtctMtdScitnctt y h] Ja. San. Gent. London 1 yfîp yoo yi Re/IitutionofDecajed Intelligence t .Ant:v. l6o^ yoi The yîct.edenceof armorie \6fL 50 z Hiftoire de la Vte de Henry , dernier Duc de Montmorency y pur dtt "^ Crw 1648 j foj Tableaux diiTemple de! Mufes de Feu y Air. Fauverea» i6^-j.fig, • Jjl 5*04 LeTtuairea'yigriculiureiô^y ^ <î je 5" ScienceVntverfellede Sorel, 4,^0//. 1(^48 J ^ 306 Traite' de la Sphère i 6 f i | " 5^07 yHgement des yi^ions Humaines j 5"oS H Jioire générale des Indes y parPerers , ^ voll.iôyo 509 3lcebcnen©aî3cnî)ec2cef)clî)en/ orootpap Joan. Bardai Argtnis , bis. 7o_fyai)c. Petrarchae Philofophi Ora- toris yi»l\l. Terentii Varronis opéra 7» Sidronii Holchii Elegia 7î J: Lipfii Epiftolar. Ccntur: 74 Hug. Grotii de Jure Belli ac Pacis 75 EuripidisTragiediaf ,gr:lat. 16 Claiid. Salmaili ad ^gid. Menagiutn Epiftola 77 Fr: Sweertii Scleûi Chriftianz or- bis Deliciz 7S Gcr: Joan. Voflîi Latina Gramma- tica 7> Fam : Scrada Prolufîones Academicx ■So F. Quintiliani inftitutionum oraco- riar. '81 PofthumunCalviniin Lilia 8l Dionyltus Alcxandrinus de ftatu or- bis , ex Kecenfîone Fabri 8j ThorSmith. Epiftol» demoribusac iiiftitucis Turcarum, agunc &'e. 84 De Imag. Principis Chridiani 8s P. Virgilii Maron.opcra 85 Cafp: Barlïi EpiOolat , i vol. 87 C. ïuliiSoliniPolyhiftor 88 Bcllimonr. Horarfubfecivae $9 Jul. Cjffaris Biileng. de Theatro 90 Conftanc. Hugenii monumenia de- fiilroria 91 Joan. Joviani Pontani Carminum 91 Carol. Scribanii , de prima fcribendj origine & univcrfarei Licerarix An- tiquirare »3 Opufcula Mythologica,Ethica, & Phyfica 94 Macrobius JS Bibliothccae Heinfiani Catalogus Librorum S»tf CarolusStcphan.devafcuIis, Rcve- ftiaria, Renavali, Vincto Arbufto, Fonticulo.Spincto , Sylva» Fruteco. Colle , Plantario. Re Horcenû 97 ScaiiusSylvarum 98 Hadr: Junii Nomenclator 99 Poctï Minores Grxci h'tbri Mifcellanei in OÛavo. 43 loo Gcmmarum &: Lapidum Hiftoria Boctii loi Lucretiusde Rerumnatura loi Biblia Sacra 103 Laâantii de Mortibus Perfecu- torum 104 LefTii qua; fides & Religio fie ca- pcffenda los ConliliaGalliacNarbonenfis io6 Hieron. Cardani de confolatione, de Reium variecaie, ôc fubiilirace } vol., bis 107 M. Joh. Rhenii Donatus Latino Germanicus 108 Dan. Sennerci Hyppomneaiau Phyfica 109 Hobbes Eleiiienihi.Plofoph.de cor- pore 110 Jacobi Rohaulti Traftarus Phyfi- cus 110 » Cafp: Bartholini InftitutioDCS Anatomicx 111 Thom. Bartholini Hiftoriarum Anatomicarum III * - — deNivisExercitationesMif* cellanex III ** - — deLucehominuin& bru- torum HZ Ant. Mizaldi de fecret. Hortorutn 113 Andr: Libavii Epiftola* Chymica- rum 114 DeGraafde Virorum organis 114 * de Mulieri» organis 115 Ant. Nuck Sialogiaphia Anatome nova 116 Joh. Majow. Opéra omniaMcdico- Phyfica 117 — .. Traftatus Medicorum IiS Fr. Burgerfdicii inftitut. Logicar 119 Probicmata Phyfica &c. IZo AiiiloielesdeMundo 111 DiogenesLaeriiusde vitisPhilofo- phor. 121 AriftotelisOperagrrlât., ivol. 123 Bodin. Theairum Naturaè 124 Davidis vandcr Becke expérimen- ta circa natural icrumpincip. » 125 P. UftenbachiSylvaChirurgiï F » Le- 44 114 Lower Traftat: de Corde 1X7 M. Porcii Catonis de Agricultura fîve dere RuDica 128 Fr: LinoTraftat. de corporuiain- ieparabilicate 119 Nie: Tulpii obfcrvation. Msdicar. l},o Boyiede Acris , &c. 13 1 Dan: Huecj ccnfura Philofophise Cartefianx l.j.i charnu Pharmacopée l{ par ^tmt- lot de la Hoiiffaye 10 ) Lei Epitrts de Rabelais VP4 HouvelteMelhede pour apprendre la LangMe, greique < 1^ gft«jueclMp.I{oyal lo 5 t^ologie pour tous lei grtnds PafinM^es pér Naudé rofi iElfiis de Michel de Monlêgie- a 07 Oeuvre t de Théophile ld% v/fpelogie pour Hérodote »o> Nometlei t^mourek/et (T Exemplairet »io Leltrei de Guy Patin ivo//. » 1 1 yiya^ei de Suim par le P. Tachard (S Chci- feul xvo//. »li Lei Comtes d' Ouville Tom. ^ &lj Recueil de ptiifeiirs Helations deJ.B. Ta- fermer 214 ^lanBacct iSfcutoe Dcrbo;mti0 Slnatonife fc. b. iiç f€f)om. ficniijS II b(rû;nûem(lc ^anb orffpcn ^t^ IJcclfionfl fr. b. il (5 4Boeûart iBctûmoîphorut jjîatu» raUss oft £îi(lojifrijc StfcDjpbinoe Dec nupfcu 3 boll. fia.fc.bant ai7 Joli. Scuheti Armamentarium Chirurgicum X18 SSccfehcrbftooberlieîlDrrfft 219 {^tdojpbaii ^oD. t>aii «ï^tlDtnbai;' mbelt zio ©jimo €roo(t€u'rooi 22 1 3: Catst JilEitiincbeclDcn en ^inne- betibe » 1 X U TeatTo Briltannico di Cre^orio Leti 5 va/. /r. (itflf X 1.) Tr/ortf Politico cioe R^lationi di tyimbafcia- tori X14 Hifioria de la Vida del Bufion i t } Hoffelto detUfumma de ifecretti unrverfàli XI 6 De Gli babiti x/inlichi (S Modtrnida Ce- /are yecellio a 17 eu ornamenli dette Donne ait II Due Petrarchi[H Dialo^hi ai> Lettre diScnlivo^lr» ajo Itinerariod'ltatia , diStola a 5 1 Df Gli Hecatammiihi, di Cio. Bat. Gyraldi a J a yita di Sifio v. da Greg. Leti 5 vcW. aj ) La Zucca det Dont a) 4 Di/corfidi MJchiaveni a } j Hagiontmenta Piacevolidi P. ^ytretini ajS yida y Hecliosdel Don ^ixote de la Mon- cha iifel.fr.h. Xi? Hifioria de las Ccjas mis nêUbles del P^no de la China a}! — deEthiopia Libri MifcelUneiin OEîdVo. Sylva de varia Lecion 4; 139 1 < o Hi^oria de lai ^uerrai Civiles de nanada 241 (îeutfcDciérammatlc»" 241 Nomenclator L.it. Germanie. 14 J Boy// Ohfervations a bout the Saltnes of tbe Sea ' 144 Thejyor^sofFraneisObbcrn X4\ Tempel Mi/eeltanea , a Surveyof theCtn- flllutions and Intertt 0/ the Empire, Siieden. Denmarli, Spain, Hotland, France and flan- Jert , CTc. H6 The Live of General Monc{_ a47 Hobbeshis Dialogues 148 tytDifcourfeof the Romane foot and Detia' rius.byJoénCreares 149 The t^nglers Voit meciim ajo IVatler Poemi x^t The Langutge , 0/ China Is the Primitive 1 5 1 Britaniua Baconica or the Natural Rarietiet 1 5 } G. Bumet/ome Letters 254 Kob s'Hcringam de x'\ngloriim gcn- tis Origine 15 î The H.pory of KJng, Majeflie ^ffairs In Scollatid 2^(J Philofophia Pia , by Jof. Glanvil 257 Complcmentum Forrunararum In- fular. Pf. 1 1. five Galathea vaiicinans 15* Scarrons Cilly Romance 1 5 9 State- i'Vorthies or tbe States-mtn and Fa^jou- rites ofEngland x6o Th: J. ab Ameloveen Amoenitates Thcologico-Philologic» i6i Cl. C. Bontckoc Mctapliyfîca opé- ra Poflhtiina 202 (C'jQc&crlantjj^tDûutoancel/ 1»- ctmpad, ï6i Fr: Spanheflui Animadver.'îones Ecclefïat Politicï a 44 SomeTboughts concernin^ Education 2<îç Novum Teftamenmin cum noti*! Holderi 166 Le Siècle de fer par Pariyai j W/. 167 Oeuvres de Boileau X6t Lettres de Guy Patin 269 ChroniconCarionis 170 Playdoyi des Je fuites 271 Gucvara Epiftolas Familiairii xji Obras de tonton. Pere^ a7j Recueil des Traitte^de Paix i.\oll, a74 Recueil dtl'HifloireUniver/elle ^ i. X7i fS ^6 Lihri Mifcellànei r7 5 HÏÇtûirf Générale irs Larrons 176 CrÀ\.yA^urUCritiqu(.4u f., Simon Z77 Itinerafium Italii ' 2,78 — - Galliar 279 .— pT\C\je Hollantiiï, Brabantiac lio HifioriediAfachiavelti. iSi les itrm^'natres ($ tes M'iÇimnaires p Lettres familières (égalantes j ,.g t»i '7 IS '9 20 ti *} M T-7 3' 3* H »4 )f 5« 37 58 Î9 4.0 4' 41 45 ;44 46 47 48 49 50 5' 51 55 54 /» OCiavo. La vie du Duc Charles i« ZerrâiM JuliusCasCarcum notisvanor. ia Fouyne de Sevile Corpiii lur-.srDiliraris R^l'uhlique Chrétienne Oviuii iViihuin Nouveau C7" parfait Maréchal La vérité des Failes O" ihijl, des Dieux i. vo/. Hifloire générale des Larrtns f/ifloire Ecciefiaiiique de France ^ccabcnttjucriictjc «(Dtuc6$ <^Pff iVlyih<)lQgia(ïvecAplicatioi>abular. Defiderium Vivendi & monendi fanélimn, hoochteurfch Sentimens d'EraJme de Rotterdam (Cooncd ùec iiDereltie âantpfalfg» fie'ciibolfiaurcn Cûonccl ûcr îDercItfcBctanbîdn- Oen bol figuctn Sermons par ^myraud Traite det feux arrifcielspor F. de Malthe C, académie Franfoile 5 . W. Mémoires delà Morée avec fg. ilvuUmaior ^h:a mn iniverfal. Chanfons pour danjer (S pour boire {^n nacuttrlncbcCoDerbocâ 't «Gulbin ÏJût'f h XK 3CCI ^l'KlH Le Tableau du Socmiantfme par Jurieu - - du Sacremeut R^echerchcs curieufes de la d'tverpté desLam- f^ues CT [{eligions ^tct'.toe manier ban 5Pcîtiftcat(e îioo? ©ctbrr Le Grand, Infiitution Phibjoph. «©jootOifîojifci) ^tOoniD 'Conecl CaraBcres de Theophrafit ou meurs de ce fiecle Hijhire de Cuffave Adolphe Confeils de la lagejje Voyage de itylfie Cr Europe du P. tjivril ©aitftafac ,§»cljumîBunlJ£cbuc9 Le Lycée de Bar dm i.val. Penfees morales de Sardin fur F Eccle[ui(ie Sermons de Be^e Hifloire des troubles en France C Flandres Tableau des différends de la Hjligion de Martix i vol. Théologie naturelle de Pacard 35>Cwi- y^f ConfeJJioH de foi tk SeKC jrto Mort lie Padin CT d'Alexis jkt Hiftoirrdesdilsde Crelenfe }(!^' fAainlciiue (S dtjenfe dei Princes Sunet. j 6 ) Trditti de la Cène far Mtrmx ^6\ Le monde naijfant 3 6 \ Lettres de biilxae )6<; Recueil de Traredies 367 Inirodudtttt à ta Langue Françoip 3 61 Dcfenfe de la Religion Rejormée far Pri- meruje 369 L Heraclite Chrétien 370 Lit bonne vieille jje 371 Du droit des Magiflrats 571 Etat de la France 3 7 j Hifluire des liberté^ des £glifts de ïraitce, i.vo/. 3 7 4 La Rjicf^rique Pran^oife 37^ Les xiifioni de Çue\edo 376 Le Cuide lUs moeurs 379 i^bre^e Chronologique de l'Hifl: de FrMCt i \olt.jtn\cau 380 Examen des E/prits par Hoirie , en veau 3 i I PolilKjuedes Conquérons J 8 1 L'Erreur O mbattnè par de I^amfalle 3 8 { Lettres de Chevreau 384 Oeuvres de bacon 2. votl. J 8 5 Politique de Hobbei 3 S «; Nouvelle Meil^ode pour apprendre la Langue Françoiff par Irfi * 387 La Ci'eo^ra^hie i:i Prince 3 83 'Nouveau'Irailte delà Fotlifcat. delà Fon- taine 589 Lettre! de Ran^oufe 3^0 Principes de ta Morale Chritlenne farc^bely 3 9 1 Ro/s c^ vieu of ail Rjli^ioni 391 Politique des Conquerans en veau 593 Pieas of ihe Crovn 594 Labyrinthe d: f^er failles fg. ,enveau 39s Jugemens des j^avans 9 volt., en veau 596 Lettres Provinciales de Montalte 397 L' Ho'mête femme 398 L' Honnit homme 399 Lettres de c^nt. Pere:^ 400 ^ Chrijlian Direâory guidin^ men tii\ their Eternil , iù 401 CatechifmofConncilof Trente > hi 401 HUlorical Colleâions , of Prote[îanty,^ Hiflorians , bis , j 2 40 } Catholicij no [dolaters I " 404 fondation of the Oimch of Hjnw bj) Libri MifceUanei in 06îavo, 47 yy Maimbourg 1 London 40$ Novellyrepreflby Johnfon é^06 Jhe Hand Matd to Dévotion , Featley 407 William Lloyd ofnatural R^eli^ion 408 Moulin contentement of Mind 409 The Lively Oracles given to us , by iVhole Duty of Man 410 yohnOven Médiations 41 1 Taylor 0/ Holy Living 411 TAf Martjrdam »/ Tbeodora and Dy- dimus 41 ) Religion hère in EngUnd 414 ^yf Difeoiirfeconcerningthebeauly 41 î Roleri Ever.ird Epiflle 41 & The Government oftheTonni; 417 The State vf Religion , by S andys 418 ^ Difputatioa oj ihe Chiirg 41P Scripture Mifiai^nlhe groundofPr»' teflants CTc. 410 TJf IdJifl C1J//111Ç , ty /fcf Wfco/ï Duty of Man 4 1 1 Nieremberg the Temporel and Eternel bis 411 Gentleman! Calting 41 3 Scott the Chriflan Life' 414 Granadaprayer and Medilalion . 4H U'alfngham a Searchmade into M*t- ters of Religion , bis |16 Remarques Relatingto the State of the Churg 417 Bury the confiant Communicant 418 Cobinet the hflruBion of Yoiith in Chri- flian Piety . 419 7%f Ojjîf f 0/ ifef Holyveec^ 4JO Dialogue Betveen a Chriflian and a 4 5 1 Tfcf t/yf 0/ R^ginaldus Polus Cardinal 431 7"fcf Devout Communicant 4 5 5 A//y^'i Tt lumphans 4 } 4 The Earl of CajUemains Manifefl 4 3 5 Barrow a Brief Expofition ofthe Lords P'ayer 4i6 Dibliothcque des -^luteurs Ecclcfiafli- ques par du Pin ( voll. 4î7 Hijl: du Gouvernement de Vcnife ivoll. 458 y-ourual Hijioriques de l'Hijl: Sacrée a- Profane i voll. j 439 Hi.iona noftii Temporis Brachcli 440 Tiilden i- Brwei 'tfvoll. 441 Recueil gênerai des quejlioiis , Traitiez & conjc 490 491 491 49Î 494 49 5 . j Librî Mifcetlanei in OSfavo. CbnjeTincesditBureuKitstJàdrefjle ^ycll, 485 ?lutarcoLnesGrtckj(UiiKomùins "^ ■ • . -J. - — tw.-.ii.. ^g^ PlatoI{fdni\uior*Dialogur(iver- n/nj Governemoit 485 lie Praâyck^cf thf-Law 48 s PUtai DttaoH cr ée State Phyftàan un mas^ 487 t^nlifntUJage oftyfrmrs 488 CollcClions m Kji^ Itmet Rfigo 489 Hi^ory tf tht Holj •mûr -^gun^ tht Marner of Hildiif Ptrliameitt Ccttoni Po!!kuma dixm ihoift fitces Kj"^ Chirltt l Soliludfi Gentalo^ie 0/ the prince George O" t^nna Witl. Cloyd Church ofGvuernement PtrjeClPoUtiitan oftheLive ofCront' vil 4 9 < Dr. Batei the Troubles of Engtani 4S7 The prefent Slate in^mmca 498 The t^pophiej^mai of ihe tyinctens 499 LcgiC or ihe C/IrtofThir^ng 500 AiijceiUnea hy U'ill. Temple JOt EngUndi BlackJTrihHial JOl CradantheCrinci^ )0 J Pre/ent Slate 0/ Er/tand 504 The FMes of ^jôp ,byOgilh^,f^. ^o^ Cejcrion, En^luh {Ci Kos Religion it ihe World {07 Suetoniui the Hijlory of 1 1 Cifirt JUS riutarchiVorc^! 1 ^,\cli. EngUsh 509 Mijcellanea ColleÛiot of Poims 5 1 o Horjtman fJiflory and Hifior 5 I I t^riflotles l{etor:c , Engitik Mijcellanea CoUeciioni Cyriis of Xenophoii Hiflory of the Times Ceographia UnherfaUi , hyduVal Sulhiigfleed the Idolatry Hi/!ory of Triiimxirati Htbbes TraÛs j . , U'atom ColleSioni 5 i O The Lii/esof ntuprians Meu > ty Corn. Kepoi 5 1 1 De^oTXus Method tnd order 0/ Hiflo- riei , bii 5 it 5(j)7f 0/ iVdïKTf 5 1 5 Tullijs offices 514 Mijcellaney Potms 515 Hudibrat Canto 441 OmvrfJ df Lucain traduit par Marelles Lai. Fr. 445 Horace de Marolles i voll. Lat Fr. 444 'Martial de Marolles 1 vo//. idf. fr. 445 Epijhei familierei de Ciceron r vo//. LAt.fr. 446 ^frf^nf TruÇftl'W «if Marellei 1 vo//. i4< /r. 447 Mctamorphofes d'O-vide ,f!g' 448 Oeuvres de Malherbe 449 Pf'ig''" CT t^v«Bf fw^w fl«t Sdenees 450 Aichdck:n Controverfia Theob- 4<;i Dnck de ufu & amhoritatc Juns CivilisKomanorum 4^1 Cornmenuria de Rebellionc An- glicana 4ÎÎ RicardiViti,Htftoria 4S4 Burii brevis Rotnanorum Pontifi- • cilmNo'.iciâ 4^ \ Cyropedie de Cyrut 4 ^ 6 Lucien d'c^blancourt % Vo//. 4 \ 7 Fax r.ova Linjut Latine and English 4 { S Hiperia de las ruerras de Crenada 45 9 \epMica è Tolitka Chnifiana 460 LaDorotea, de Lope de /éga 4 6 1 Obrasy \elaci»nts de t^nt. dt PereK 461 Hi^loria délia Guerre délia Ger mania 4<; Tillotfon Sermons , i.\oll.English 464 El Diablo t^nda Sueilo 46 \ liamillelie de Flores HiRoriêles , bit 466 rif Ca«/f » 0/ the Chrijlian Pieiy 467 W//or/ J del Scifma de hglaterra 468 Bjiiclier de la Foj 469 .^noEfpimiiafde D.Juan Palafex 470 Gunara Epiflolas Familiares 471 Examende los Ingenios par Huartt 471 r^y/or Threafury ojthe Mathemaïicks 47} ^ Bref Qronicks ojthe Intepine var in the ihree Kjn^dems 474 T?>^ Wor^fx o/"»?!!»» ^rf«f Monarch K^ing Charles the:. 47Ç Mcdulla Hiftnria; Anglicanr ,bis 476 Bwrnff 'fcf Hi//or> 0/ ifcf J^^/j'"» 0/ Pr.'nfM 477 John.MiltonfJijloryofEngland 478 Mackenveiui l(egium ,^En^liih 47 9 Hiflory of Churck. Ooutiemement oj Engliad 5S0 P^yat LineofScclLid , bis 481 Debates atihe Parliamenl 4 1 1 K^flitution of K^ing Charles II, 1 5'i 5'5 5'4 $M 516 5>7 518 5'9 )i$ JohnDoiuxPotms ] 5*7 »'*• ^17 iTtlln Polmi , mS Lmi Lycidui bi, Libri MifcelUnei in O^âvt. ÎJ9 547 J4« J49 555 5M 5$J Î5< 557 51» 55» 1*0 ,61 5«i r Buts ttf<(kiti efTrûiiilt»fEittUnd \\ ImÀoI^riis - Denham fofmi Collccliin o/ P*tms , *nd Sf^i Ma' eut J/tmelmi xyinlOHiiii Mtdild- lion; CritictU Hiflorj , by Tal'.et Symiit Mtmoin of lÇochcjj.icault Great Law o/ Conjidertt Stntcé'i Morali Boyle Difjuifîtitit 540 JimBk^bjtrvalmi 0/ tke Kctlttr- lanii )4t HudibrâiBulltTiChofl ^4X The ^rt of Wâr 54) y^'f'"" *l Ôi7 Du, y Nicht de Madrid , Difctirfot de !» Met 5 9 1 -Jrcédia Pra'as y f^tr/es de lope de Veg* 599 yidadeNueflraScncra (00 De\ocion y Obli^âeion fit ttnemat de Ho. j^ars Diai par las ^nixui de Puriaioriq <0t Explication de UDoûriM ChrijiiâJU, par St. Thcma 60 X Opère del Seraph. ^juilsno 60) ^nd deSotoSobre UiLtmenttdonesiiJe- temias 604 Sadticifmui TriumfhâUi^ by Jofeph^ Clanil «05 Tfc( »r<»(f ExptdJent Exéminei , iy Ri^Chpshjm fo6 ^ColleÛionafPcémi (O 7 jn» H//7of7 tf àt Canquefi tf Spain , ^ kjlbeMoort ' "^ f ^ftitfw Siti *'? '^ Conférence ^bnHl ihe fiexi Sitccef- >^ ; fan lo the Crovne of hgiand " 6 1 8 IVits Interpréter the Enghsh Ptrmljui , 'CTc. 6'l^ Thf Hifèàry ») hii Mdjepiet preferva- tlon - , <4«k Tl^eSpamihHifUry J Cil CicwofliS'deOWîeiîs Cil Kkpykejoa fîye Lcgationnm In- figne £1^ Jac. Hugues ,Pfa!mi cumCanricis ^4 DiSihnnaire François , Latin , Fttmanâ, al- lemand, Efpa^ol , T talien , ^ngloii, ZT Portugais tlif Thittrque vies des Htmmes fHitflres, T«m. 1. 62.6 Difcours Militaires , par de la yilUe t%y 0"Que[l. Mditair.par du /'raifjac éli i^atîfiejudiciaiie pour l'Ji:flrullion O" De- ciflbn^de! Caujes Ctimincllei iS Civiles ■ 6 19 6(0 6}i «ji «)5 far ie BOIon Le Mars François ou la Guerre de FrwKt •^m/tnGjierre à' Jtitxtnért Evenemens Singuliers de Mr. de Bellay La^rand' Monarchie de Franct , ptr Oairie' de Seyfjel Hifloire des Trvuhles de Kaplet Oudin Grammaire EfpagnoHe Cleopatre , Tom. V. Prietes TrisDevctrs - pkia Nattiralis 5 Pliilomarlii Mufar Juvéniles 6 (oh. Svammerd.iin de Refpiratione 7 L. Aa. Senecï opéra omnia 3 voll. 8 Wilh:GocfiiiYindicxpro receptade Mutin alienntione ^ Scalig€rana.'fiveexwptaexeie Jofc-> phiScaligcri la P: PoirerdeEruditionefoIJcia ï4 A. Vinnii IiirtitiHion. J^iftmiani. Tt Dau> Heinfit Orationutn 33. SalmaftiFiwiBsJLms«af Helleniftici' ,J4 Rcnelfe Apologsnca Rsformataruin in BotgioiEoclâ^iaitrtTi iç: VofijiiGiawinaaiica Latiiia 1(5 Joh.PofîcIiiSyntaxisGntcjeLiEgiMr 17 1. Doufx Filii Pocmata iS Fred. Spanhemii fpecimen Siriibu- lariiin 19 Ph.ilaridis Agngcnrirronjm Epifloly Gr: Lar. îo Epigrammara & PoJmata vecerum 21 Calp. BarlïiPoernata Il Hymnus Tabaci 23 Velle)us Paterculus 14 Pcironius Arbiter, bis 25 Gcorgii Horniidcoaiginibus Atucif- canis 215 ♦• — F.pigrammata 26 AiifelmusSoleriusdePileo 17 Ren: Fapinopera 28 Jani Ulitii venatio novo - anriqu.: 19 foan.Lud. vivis Valcntini de Difci- plinis 39- Ariftophanis Gr:Lat. ,bis jt Nie. Lihi MifceUoTieirn'Daodecmt. 31 Nie. Macliia\elli Princeps "Si Guilltlmi Biidii Parienfisde Con- t:jmp. Re Fort. il Dan. HcinfiiadverriisCroii ■♦ji 1 hcoJ.GMlwinkel Diflertar.dePrx- Lulns 35 Erafmi CoUoquia jtf An.icreontis&Saphonis 37 J- Lipfii Politica 3 S Manialis Epigraminaca 3? Joh: Ikverovicii EpiUolac 40 tryciPuteaniBriima 41 Dionyfii Pstavii opéra Poctica 41 M. Cafauboni de Lingua Hebraica 43 M: Z:Bo)ihorniiGrammaticaRegia 44 Luc. Corn. Europati Mo»urchiaJ>o- iipforum 4> Pierii Winfemii Airores 4d! Jini BodecheriSatyricon 47 Hug: Grotii de veiirate Religionis 45 Hieron.Olorii de Gloria 49 C. Jul. Catfaris Commentar: 50 Taciti Opéra 'jyi Appiani Alexandrini Hill: Roman. "51 Ph C*(ï a Zcfeii Léo Belgicus 53 Lucani Pharlalia 53 * Bern: Bauhufii Epigammata Ç4 Voflii dsCognitionefui 55 Eryci Puteani ad Confiant. Hugc- nii , bis Çtf Virgilius 57 Joan. Albert. Banni DilTcrtar: Epi- ftolica 5S Operum Poëciconim Nicodemi 59 Senecx Tragœdix Fariiabii «50 Hug: Grotii Apologcticus 6\ Symmachi Epillola 6X Bona Manududio ad Coe'luui «3 Cafp: Barlîei Poemara tf4 Joan: Barclay Satvricon <îç Joh. Owen Epigrammata 66 SchelideLibertate Publica o Heei^.fonsSpadanus 91 De Statica Medecina, Sandotii 91 Titi Livii Hifloriar. 3 volI. 93 Guiliclmi Harvci Exercitat. degenc- ratione AnimaJium 94 VicnnaaTurcisobfefTa 95 Joan:SeIdfni Mare clauTum, feu de Dominio Maris 06 Joan: Pccqucti Expérimenta nova Anatomica 97 Maipighii de flru(3ura Vifcenim 98 Scradade BelloBelgico 2vo!l. 99 Polydori Virgilii de rcrum Invento- ribns 100 CogirationesabHogeland loi Dionyfïi Petavii Rationarium tcni- poiiiin 102 LcibnitsTheoria motus 103 FrcJerici Ruyfch dilucidatio Val- vulaium 104 Hi^roclisinCarm: Pythagor 105 Bernh: VareniiGeographu I0(J Andr: Schotti Itincrarium Italix 107 Monacchia Foeminina five Apuni Hifloria G z loS Euf- Libri Mifcellanei in T)uodeem§. 52 108 Erafmi de Copia vcrborum 109 Régula Societaris Jefu 110 Hadr:Cardin.ilisdcfc.legantia La- tina ïu fEfopi Fabùlae 112 Hicionymi Srridonends Epiftolr fcleftae 113 P. A. Sanfto lQre;>h Philôfophia Kationalis 4V0II. 114 Delitise Fvjçtarum Germanorum j voll. 114 * Gafp: ScioppiiinfamiaFamiani 115 Math:SarbieviPoèmata Iltf Inftitut: Jufliniani,bis 117 Hercules tuamfide, five Mttnftcrus Hypobolimius 118 Buchairani Poëmaca 119 Aufonius 110 Hug:Grotit de Mari Libero 111 Pindari Olympia 122 Homcrici Ccntones J2J Erafmi CoUoquia 124 — De Confcribendis Epiftolis I2Ç Sam: Marefiide Exorcifmo 116 iEliani varia; Hiftoriac 127 ]: Lipfii Poiiric. 128 BuchananusinPfalmos 129 AulusGcllius Ijo Erafmi A dagta 131 XenophontisHiftor. JJ2 Hieron: Cardani Proxencta,fcude PrudcntiaCiviii I3î A.Cor. CelfîdereMedica 134 Lcvini Lcmnii de habitu & Con- ftitut. corporis I3<; M. TulliiCîceronis opéra 10 voII. apud Elfcvir. I3^ ti.lli I4< Du HameldeCorporeanima- to 147 — — De Mente Humana 147 * De Corporum af- fcdionibus 147 "* Veteris & nova Philôfophia 145 Joh: Andr:SchmitzioMcdi- cinx Praftica: Compendium 149 M: Annxi. Lucani Pharfalia 150 Le Brun Ecclefiaftcs i;t GygesGallus 152 Chriftophori Longolii Epi- ftola 1^3 Jac: TolliiForruitaCritica lî4 Titi Petron:i Arbitri Sary- ricon 15s Joh: CoufinNovum Aflhma, novisfîgnis &:c. lytf Cofmopoliix Hiftoria Natu- ralis IS7 Hug: Grotii Poëmara 15S Baibati de Sanguine &r cjos S-TO TÎ9 BriggsOphthalmo-graphia i(5o Juvenalis Satyre lui Bovl Dyledc origine &viribus 1(52 Pfakeriiim Hebraicè 2<3 Joh: BufficrcsHiftorii Fran- cien 4 voll. i(î4 MartialisEpigrammata i(5s ThcatrumSympatheticum \66 Q. Horadus I i<7 NoTum Tcftamentum Grx- cuin, en Marroquin , avec des Agraphes d'argent l<5S Hiig: Grotii Annales 1(59 Pclwitz FamiliaCxfarea 170 Gabrielis Madcleneti Carmi- num Libcllus , Marroquin 171 Szculi Genius 172 Berth.iuit Florus Gallicus i voll.jMarroqtiiii 17J iEmi- Libri MifceUanet in 'Duodecimo. 17S 179 iSo 17J ^.miliusProbusfcu Corn:Nepos 174 Philollrat.vira Apollonii 17f.»P: MrgcrlinoSynem.i Mundi 176 1 hcoil: Bir/x Po^mar.i JonAon lipigramniata Sophodis Tragœdii Gr.TCz P. Cluvcrii IiuroJu^ionis J.Slcidani de quajuor fummis Im- pcriis iSi Eucropii Brcviarii Hiil. Rom. lîx 'i'Ii.-Aloriutopia IS3 Hippocratis AphonTmi Gr. Lar. 184 Bocthii de Coiifolationc Philofo- phiar iSs L. LipHidcCondantia lt6 Rerpi.'jlica Daniar Norwegiar 187 Wcrdenhagc de Rcpublicis Han- fcaticis pars 4 I S 8 Li Sécha Rapii/i, lefeau,enlnéPoeme Hé- roïque de TaO. i \oU. , eu veau 189 TrJlta. ârllu Pace conclu/a a San Cio de Lus 190 Pocfe drl CavjficT fra CiTO di Peri I 9 f i^riJofio Comediii di Loren^o de Aiedici 191 D-ilc^odell.. Bcllacreai^adeUedome 19' Dcte R^me Piacefolidet Serni 1 9 4 Scnnctli Ca>i:ioiiidt Peirarra 19c Sim. fjhri H'Çorie e figure de la morte t}6 IlraPrrFido, bis 1 9 7 Opère del Conte Djn Fulvii Tifl 1 9 S Scffama Sslmi di Vtxnl 1 9V II Ccricfiatio del Cotte Baldejar Cafliglioite 100 jItc -dudi Saftna^aro XOI Of/-/:do /V.r/j/o toi Opère Scelle de Palewira 1 0 5 hiuomo d: Lettre S O 4 La Sccretari.i di ■_yipolll 10 \ Ciordaiio Bruno de l'wfnito univerjo O" Mondi 106 // F^ccodiR^midilCtiiciardini Î07 UptiggiloxiodiTomafoCiifl» »o8 La (Jataia del Cavalier Marina »09 llPeirarca 110 Le Proie de Torquato Tajfo * 1 1 La Hj-riir.a Tragedia iti 11 Syndicale di .^iexandro f IL. * I î t^minte del Tafjb 1 1 4 Diilop»! de Apacihle Eatreitnimient» ^ 1 5 FhrcjJj Eipanôla 116 Las Clavetlinas de R^ecreation 1)7 Los Dichosy Hechofdel R^y Philippe II. n I I 8 c/4rcaÀ:a profai y ver foi de Lope de Vff J 119 Dos Trattadoi del Papa y de la Mifja tio Loi Trnbotos de Cermlei par Miguel île CerVanlet I I I Lai Comtd:JS del famofi Pocta Je vega Cârpit 111 V ^pocalypfe de Mehlon "^ 11} Jurieu Hijl: du Concile de Trente l lom. I vol.. 114 t^natomiedei Piaules , bit 115 L 'tyirt de la Peinture par Frefneau 116 Charron de la Sagef^e 117 Critique de la Recherche de la yérilé ni Defcriptien de divers Ouvrages de Peinture 119 Difcours prononcé àl' MeademxFratif. ijo Divertiffemeni de yerfidlet tji Differtation fur les Ouvrages des plus fameux Peintres 151 DilJèr talions ^académiques fur U na- ture djt Chaud , C du froid 1 5 5 Difceriiemeni du Corps O" de l'tytme 1 J4 Efjay de Logique contenant les Priit- cifei des Sciences 1 î \ E'itretiens d'^rifle l 1 f 4 T^u^tlks Oinvrfs de CyfiOt^ dt Btr- Y gcrSc i^S DeBoiUau l<7 ObftnâtioKs iiMontpJHtU t4t- gue Fra»(oift i oL i.61 Obftt^àtmyfnt inEMtMkWaîei 1 6 5 Po:;''f f Pd fier, i!ei de Fvtiietelie l(Î4 Pl\rfitiCht>-ifai O" Pé- trone Lettres du Card. MaKSri» ... gaUaUs de Mad. Des]ardim Jrois Lettres touchant l'Etat d'Italie far Burnet Mémoires d'Efpagne . . - du Duc de Gui fi 3 59 .-. W. Libri Mifctllanei \\t • • • de Branlomtdti Dames galêjflej ,1, 1. vol. }40 j- - - Jfi Vnmet itliiflret ]4I - - . deiCafitaints étrangtts :i|:>- - - deVh. deCominri 44) - - - des t^mbaffadeurt J 44 - - - beiiiiooljen 4.22 1 voll. - Miniflere du Cardinal A/a^trin > 1 > 5 voll. Hldoire de /' Académie Framoife Tableau de l' Amour Les Oeuvres Mêlées de St. R^al Seneque Chrétien Le Théologien dans les Corner jations Hifroire Poétique des Dieux Recherches Politiques Science Militaire Oeuvres de Racine , i yolt. Hipoire de U'iclcf Mena^ia'ia -, , -, Lettres de Bali^te J 4 9 ^ Bouclier d'Etat O" la vérité Dejfendui 496 Mcmoires de Prodès La Vie de Banard de Cale Les Voyages de Spon , z voll. fg. Aiemoires du Marquis de Ville , x volt. R^cculil de plufîeurs Pièces pfalinen ban IDefteibaan I tyi/nedOr I . , Mémoires de Chanut , 5 voll. 504 Rccuêd de Pièces pourl' FLjlotre de Henri ni. Itiiicrarium Golnitz îDcceltîd îBonûccen Lettres de Conjolation l'c^rt de guérir les Maladies feneriennes Mémoires du Chevabej Talon Méditations ,\7 l'An Lihi Mifcellanei m T^uoiecimd. JI7 ^ t^rt iâi^Giieitt -jl8 BonaPrincipia Vita- Chriftianat 5 I > Confolairon des Maitdtt j 10 -)Memoir(s di* Duc d'Orleaiu ^11 SleidanuiilelV. lUipcriis } 1 j tes tfeai/mts du i(ot de Ptrtugal 5 1 4; Èonnti V Saintes l'tnfees 315 R^cued des Maximts-ChrtlintKt , fOt La- bacl^ ^16 'l'alxilapStfiuufn j 17 Du Gouvernement Ci\il j 1 8 La J^lede Scanmoueht 519 i zyilcorandt Louis XI f. j } o Tra;/f de l'Orne dt s Bèies 5 ) I fJiPoire fecrelte de la Ducheljt dePortlmoulb )}t - - - du PerelaCh<>ixe ] ) } Le R^dtutablt tyiveugte { )4 yiritaUe Manière de Faubait J ) J hlToduâion à la yie Dévote \' $>* République des Lettres , i i vo/. • 5 J ^ • Hijhire des Guerres Civiles -dt Pran^ \ ce I pijr Davila , 4 vo/. jj8 tytntiquittK di Prance C^ de Paris , 1 vo/. 5 5 ^' Mercure Gtlind\ i T vo/; 540 PhihfofhiedeGajfendi., i vol. J4I Vie de Madame l{ave:^iin , 4V0/. 541 fferotne Mufquetaire , ywt: 5 4 J £trf/ rff i>ai7Cf ', 1 l'o/. ]44 La France dans fa Iplendetir , x\ol: 5 4 5 Relation de Randre CT :f ' AUemagne , X vol. 54* Le Comte d'Sjfet^, tW. •. 547 Etat d' Allemagne , xvol. f 548 Le parfait Géographe j 549 Nouveau RecueUdes contes à rite ' î 5 o Vffftrtatnn des Oracles desSybitlès 551 Traité Moral de la (Valeur 5^1 Géographie t^i/re 55 J Dfftfrff d« Conjereitcet ^cait ini- ques }f4 Principes detttSphere 5 S 5 l'z^mbiiieufe Grenaditir 5J« JUènejirier ^bfmê Mt'^tdioue di» BiajtM ^ 'iSl'.SkgedeVhilisbourg S 5 irHilloiredes^ Grand ff(irr 5 5 9 MinuciHS Feltx J60 RjrltttoflsdéluCturdeJianf sf ^ §■• 5 bi f4T- t^bely 673 Oeuvres de neophite 674 Phyfonomieraifoiince 675 Traîné des Cérémonies O" fuperjlitions de) Juifs tanf^ncient , que Modernes 676 Jean d Efpagne Reformation 677 Tableaux de la Pénitence , par CodeM 678 Carafleres deTheophra^e 679 L '^hhé Commandataire 680 Dévotion au neuf Chœurs 6 i I Tejlament des Fidelles 681 Con/olation de la Philofophie , far Beic» 685 Le MarsàlaMode De la Delicatejft Petit Catechifme Théâtre des Bienheureux Recherche de la Venté, 5 va/. L' Hotime de Cour ^ 684 68s 686 687 688 689 690 FauffeteKtici Vertus Hiimainestivol. I hi I{eflexiont fur lesDijferends de la I{e _ ùgion , X vol. V ^ 691 Oeuvres de Maucroix (S Fontaine, / 2. 1 Vol. 691 MaimbourgLuthertnJfme ivol. 6 9 J Prétendu l{eforiné convaincu defchif- J me *94 Otu \' (f4 Oeirvrfs de friture i 9 5 Maimbourf Hifl. du Cahimfme i Vol, 696 LellreiG^anlei deGirath 6)^ Génie de la Langue Fraifoife « 9 8 Tl-ealre dei beaux EJprits 6}9 Secrelaiie du Cabinet 700 ConfeilidelaSaieUi 701 R;etueil,dedi\-erjei Orai font funèbres, 1 \oL 701 Trefordes Harangue! x \ol. 70 j rarullrlet Hilloriques 704 Vatillas Edueaf.des Princes 705 i{,epûnfei U Critique de Biir- net 706 NouMelles accufatio'is contre Varillas 707 Oral/on funèbre de Flécher , bis 708 ^ponjeil'^polo^ie de la Hefornu- tion 709 Conformité de la conduite de l'EgUfe de France , four ramener les Protejlans 7 1 o Hifloire du U'iclefani/nie 71 1 Excellence des hommes contre l'égalité des Sexei 7 1 1 Commerce Galand , 1 Mol. 7 1 j Lamy l'c^rt l'oiitique 714 Hecueil des Harangues 7 1 \ Penfces Morales de Marc-,yintonin •JH Differtjtion du phifrdes feni 717 Education dei Dames pour la conduite defE/prit 718 Traiiieid'HifloireO" de Morale 7 1 9 Mcrale du Monde 710 Amours de Hcnti If. 711 l^ouvetles Lettres fur la Critique ■, 1 ■vol. 711 Maimbeurg St . Grégoire le Grand 71} Lettres du Chei>: d" Her ** 714 Traitté du Pouvoir abjolu des Souve- rains 715 Morale d'Epicure yii Grand fublime dans lesMoeurs 7 17 Con'ver fa lions de M. df C. 718 Formulaire des Injcrtptions 719 Sf crc/dirf Noii-vcau par P:cUt 750 Of«Vrf J 5t Ez^emont , èij 7 ) I Conjuration des Ejpagnols 7 5 1 Sentimcm illufires de quelques grands 7 J J Defcription de l^er failles 74 4 Relation de la Chamnant 755, Philojophiedagcns de Cour 736 DifcoursdelEfprit Lihri Mifcellanei in Duodecimo. ^ 7 ) 7 Inflruéliotfi pour un jeune Seigneur ) 8 Remarque fur " ' " Tel .59 7 ) 8 Remarque fur l' ^vertiffement Papi- >ï 7 J 9 Portrait des Foiblejfe hiimainis 740 Recueil des Billets galands 741 L'Aélio» de l'Orateur I ~ 741 Reflexioni Morales de Ro.'hefoucaut I 74} Cefar ion Entretiens J 744 L'Ange dep/tix 745 c^moiiu des Gaidet 74(î cytpoialypje de M/lilon 747 Difioiiri fur la conjonÛureprefente 748 Teflamrat d'un perei foH fils 74i) Za Promenade Dialogue entre Tuber'n.s Ocelia , Cff . 7$o Effaisdes Diffcrtationt folifijues 751 Lettres calantes 7 J 1 Homélies cyicademlques 7 î 5 Cfcarron rf< lafageffe 754 Galatce oul'art de plaire y^S billets galants 75< Vrir.ceffe de Montpenfier 7 57 Dénouement des tnlrigues 7 s 8 Réponfc aux Lettres Vrovincialet 7 5 9 Perroniana 7 É O Mémoires de M. L.D. M. 7 « I Conjurât, du Comte de Fiefque 76-L Divertiffement de Des forges 76} iclairciffement de quelques dijficuhex de Ma:iarin 7S4 Minière d'Etat far Silhcn 765 Gyges Gallus yC6 ViedeSocrate 7É7 t^mours des grands hommes 768 Miniilre jarfajt 7«9 Reficxims ott Mémoires des .^miaffadeurs 770 Scaliger.ina 771 Ef^ais de Morale, ^-uol. TJX TheCounfelsof U'ifdom \ 773 OtfitmmEiithariHicumjbis } 774 TheChrijlian Sacrifice \ 7 7 5 Prffi.:r4fioi fo a fco/y 1;^; 776 TheVfaliirof Davids, bis yy7 The Hearts Eafe 7 7 S Tifci.' ^/ij;/i mjMj pa< Wii^ 779 7"/;f gruunds CT" occjjîons of ihe eon- temptofihe Clergy , and Religion 750 Divines ConfJcratiOttt , bis 751 Moral galjiiiry 781 Herbert , The Temple facred 7 8 » e>< QoIlcQion of private Dévotions H i 784 27;f I h» II 7 n T^<.Gm 8 1 8: K'/?. d« divorce de Henri VllI. 5 iio/. 819 Mémoires de Mrs. dt Q(llie\re Q de Sillerj 1 voi. S 10 - - - du Duc de GHffe 811 Mifiiptrtde MJ^arin, x vol. 811 - - - «f^U/ piir Silhon X W. 8t} t^bregé de l'Hîjl. um-vtrfiHt far le ■ Bret, ) Tn (iu Gri:"i £li- \ «TS Calechifmt de Meaut '' ' i ^^ S76 yraiTableaudtrEglift.yMTfoquin ! ^ jaktth 51} The Prrfca Horjcman 1,71, ^a, laoïeauaticgiiif.rwmcqmn ;;• ft] Iht Perfcâ Horjemsn 8 77 The Primer or Trn Offieet £. M-ir/j V, g 9 14 Exgt:.h Ltbeniei , bit > > rir^ines jg ^i-S TheSialecf Lomlon 878 Journée Cheflienne I ,i<; Coufm HA-deCoéam 879 Liturgie ^nghïfe 8S0 Traitié de CoHJcderatm S 8 I Remarques de Temple 881 lafciencedel'bijloire 8 g j 5d/^4c lytriflipft 884 - - • Entrelienl 8S5 - - - Lelirei ehvifîet 885 OeuMres de Lucrèce i.T/ol.Fr. Lat 887 Homère Iliade O" Odyjfce , x vo/. 888 /(/jk/Zw de Bio» Cr mjcu, ^ hi 88» Critique fur Horace par D'i:J/irr,7 vo. -, S90 Recueil, les pièces calante) de la Sun fS 891 Ocuiires deTheopliile 1 _| 892 Perroiiius Arbiter | 895 zyftrege'dts tytkHilir J 8?4 Baconis V^erulani de Sermon, fi. del. 89") Pha?ari fabulx îps Salluftitis 897 Nycndalii Pocmsta 89S GaltriichiiMathematica 899 t^koran de Mahomet 90 a Recueil det Pcéfiesdela Fontaine, t vol. 9 o } OfH vrcy de Moltcre , Tom. 1 . 904 ParnajfeSatyriqiie So^; PraradamitaelivcExcrcitatio 9ot LiteraîCromvelli 907 Oeuvres de Boileifn J>o8 l'Ecole des ^mam 909 //,y;<,r,a dîi Mmi]leriodel Cari, Maiori». ; vo/. 910 RaïS'fglidiParnalfo 911 Piratas de la America 911 T\'ieremberg^fa„fmoi 91$ Opère Scelle de Palayiano J.14 Guochi di Fortutta , 1 vo/. 9 1 5 Za J?^/f JW r«/faw di Palnicino 91 tf Sainte Bible Sedan, dorée avec desenaphes a .Argent * ' 917 ^^»./f Jar^rf, Italien CTFrivtcoi, 9iS The State of E.,gla„i , i ^,0/. ' 919 ?■*? Extraordimry ^aventures 910 DomCarlas, En^lish fil Tudor a Prince 0] ivalcs , -- 1 — - - ., )arairiop\e , 1 0 ve/. 917 Hi\\oiredelExlife y «voî. 918 f/ipoirc lie Bavure , 4 vol. 919 Vujfcndorf Intrcduclio» a l'irifloire, 1 V>;/. 9}0 Prudent foya^ciir , 5 W. 9)1 f^ijloiie ct^u^ullc , 110.'. 9?i - - - de Sixte K . ., 9 ! 3 ■ - - du Triumvirat , j vc/. L ^ 9i4 • - - de l'Empire, par du Ma^,ivol. T? 9 5 5 Nouveaux Intcréts des Prmces de lEit rope 9 5 « Traité du pouvoir abfolu des Souverains 9 ) 7 i-ettres de Srutus CT de Ciceron 9 } 8 Portrait du Maréchal de GaJ]:on 9 5 9 C« que c'efl que la France Catholique 940 l't^rt de la Guerre, bis 94 1 Pratique (S Maximes delà Guerre 94 1 /Wr/ de Fortifier,par Miliel deChtles ^4! DirtBeur de Fauban 944 Confideratms fur leContraÙ de Ma- ria^e de la I{eynt 545 K'y^ume d' Hongrie 94(î Z« 1 7 Pro-uinces , p,ïr rf« ;^ 947 Du May Etat de l'Empire, z vol. 948 Chronologie de Romuald , } vo/. 949 Oeuvres de Machiavel , xvol. 550 ^"Logique ou l'^rt de pen/er ' 9 5 1 CAarÇf du CoKvn-Bfttr i H lootf Jofu^,Ju^es&Ruth " 1007 Pfeaumts de David 1008 Proverbes de Salomon. 1009 Ecelefiajie de Salomon loio Ecclefiafie loll Job loi! Ifaye I013 D'^^ij^f Pe/»>/ Prophètes loi 4 N:Teflatnens de Mon s , Lat. Fr: ivoll. loIÇ O^ce (ff l'E^life , Fr: Laf." loKî Mcdstationde Bufe'e loi 7 Entreitcns tijfvSsfs de l'Aine avec Dieu , bis I6I8 Lettres Spirituelles 1019 M7 Mémoires de Montbas 1098 Le Prince de C onde' 1099 Préparation for Death lioi T/ie Touchfione ef the Pjformed Gofpet I I o^ T/je Dialogues ofWill. RJchworth Iioj Tif Imitation ofChrijl, by Th. a K^mpif II04, Difcourfe ofConfefflon toaLateful Priefi , ^^ P. Manby Dean II05 ASchort RiileofGood Life 1 IO(J Q['een Elifaùcth's Favourites II 07 The Dothines Tryall àr aprejentfor Cxfar, ip-c. I loS Ti&e Prf/軫 5/4re o/t/jf 3f'f wr 1 1 09 Remains ofSir fValter Raleygh > ^j'/ U I o K.. l'Etrange Lester s 1 1 1 1 Remarques »u the Humours *ni Converfations ofthe Town 11 IZ ChriflianThoughts I II J The New Teftament 1 1 1 4 Qvids Ghofl by the Nafonian PoHti- tàan iian m Votrpf. 1115 The Advice ^Ç-('4rM)i tHV", 4M liitf The ^rcatC'ij&of^ht^t^Jhfir 1 1 1 7 TLi Original ilSîijtiJl,^!K Gàuvmvt', m S The ItUri^uAf <>/^4j]<>('aMd.'Shjfu lllj /iVoyas^etoSiam 1W(^ Méiçli'iaiiel Ssdiim'Jit lill ThaDcfenee 6f the Sac/if te oftbe 1122 J.CkcvclanâVcimi and Mcrcy I iSl^^i ÇanfidirattAm ouMturia^e,l^.WiL Seymar Ill&e«iWiJ4j«r> ojJuMmèt , feiV j 140 Ici 1er s of.H, U'iilton , £ii- Baron 114» TheSulesoICtOnny'-* 1 1 4V XilSJMtrfàltif. ^Chr^iaiiJ.ifa.ya'4. 114^ T/îf Prf/> i^V* 1 1 48 ,jW4f< Ck%ifii<*ii^mmEt^ib 1149 The Prefeifi Siatiif HujiMry 1 1 ^ o 7T;t t/^r» «nd Mji^eQ^ ojyuttneri, ami ifi' ne-Ccopeu, *^ 1 1 S t /{ : FlecinoXr'XiJt inEurepr, tyifat t^- p-z^wf aid America Crc. Il ^ 1 T/jf Manntrs ef iht tjralh'les j I ^ i ^f fifV: Di^ly a la te ùircourft 1 1 5 4 JeritfaUm and Babel or the imareof Both ChKrckei (Se- 115^ French Irlri^iies Il <^6 Wits Ccr^mjn-U'eallU' JI^7 yimuryliii tclTilyti/i inS TheiLtves cjtyUciMaJeiatidCmalaïuit^ yntilio ASjhc^\i 11 59 Th:'l\f!i^é:, ihf^^%e^luU*nS^axEyny^Caff, 1160 Jupice {^[Ifired, 1 1 6 1 ^1 fi/icl, ^Uidgm(,nlcf^£ra!UatTria^, ttfe Calied Dc{Jor and Slùdau 1 1 6 1 Valor Benefcicrum Ecclefuiji'uQiim iij <^Q- glia. E'^glish 1 1 6 3 Humane Prudence > ê/j' 1 1 «Cf rfcf /.»/<• 0/ c^lfred itr tyihred &e} 1 1 «'^ ,famei Lord ^ndley Eàrl 0/ CafllelMyt» ftfi McmoiTi 1 1 6S Thi-i/iffuNoice oft^hhyLand» 1167 Europe a ^Iixve U/ile{i BîigLtBd \&ta( Her Chaifs 1168 Thx.Heijn Edile ■• or a^J^mtiy-y^ga'm^, Troukie , a Conjalaier Iiyca!fr^pj>ii\tnl tn- modÀatfCir.e/'. 1169 Fjflcxio'is an Philof»pby ingencral 11 70 F!i[lory of Queen Mat^^netde y^ilois. 1171 The^hleof Enchaoges 1171 Charh Blount InirnduBiont 1175 ThejUleoffr'elaxd 1174 ^mm^ Mandh-or an hifTorical Narrathn 0/ iht,Hciiiiens cpsMOafDJ Mam fout after thif Vfe 1175 E'iglands BiUne bf W. Sfheppard- 1 1 7 6 Th^^rt'fj J^etak, by Ed». EàiL Sand* vicl;_ ' 1177 cJdv:ce to the K;fitv»C^t^oiKk} of En' tlandi>jiThf CfimfT^ > 17 8 Âlamjep touchiii^the Cathsji^e Cktrch HT) ^ Catl to the VnconVcjteiilo Tur/i C" Li- 1180 "ihetrt ff^ /n^t/ng ,^0'^', 1 IS 1 The Courtànd charaÛef of XjngJamU.lur l\ix Karratiyi oj {o ih^ V4rs belB(Xt^SiieAirartd 11?} Tkt Lihri M'tfcellaneiin 'Duodeciim. k «« s "^ Cetbollqites Ptra , oj ihc I{oman Ca- lut II Paflor Fido thotict^belirf IJt4 R,omiilusani Tarquinhy ihe M. ftrf^ilio »y I i 77)f jumns Tears in méditations and prayeri Ii8< ThewholtDuiyofaCbrijhtn^s lo jaith and Piely lit 7 t^'i c^fl/wfr to Mr. Dnodont funeral tf the Ma/i Ji8S Grrardi Méditations and Prayers 1189 Minnâl of dfvout Prdyeri 1190 Spire- Hcvrei 0/ Méditations 1 1 9 I Their dagly Exercice ofDeX'Otion H 9 1 Méditation upon the mojl Holy Sacramtnt 1 1 9 { The Wayes of the Crojji II94 Maximes of Eternily , bis Il 9 $ Mtmtl oj Sixmment iHpruClion and Dévo- tion 1 1 9 5 Tbe Exercice of Divine Cove 11 97 DraughtcfEternitie 1198 The Dodrine of the faints infrmeties 1 1 9y Manual of the (rhatt dévotions andmedi- - iatioss 1100 - - - ofGoddly anddcyoulprayertjbis ] t o I The Hoyalt Pénitent , bis itoi. Brief Explanation of pTieral myPerie ol the ■ holy Mais aiUoflbc allions of the. Frieji Celé- bratin^ , bis •ïiQ» ^^ t^Abridgetnent of Chriiiian Dofhnfef bis 1104: The Burniijf Lampe Il o ^ c^dvife loaSaa ij Fr, OsboTH 11.06 Cuia fora et Cielo 1107 l.e coje notabili di Venetia 1108 Pietro del Paragtne Poiuico di Boccalini at09 Lettre df Çabrieli; Nieremberg 1 1 J 9 Senecay Néron 1140 EfUlojMethododeEfcrhirCarâsMiJ^ \as iî4t ]o. Miltoni pro Populo Anglica- noDefcnfio I14Ï PiaHibaria I24Î Conciones & Orationes ex HiAo* ricis Latiiiis Exccrpti 1144 Compendium rabularum Ii4î G. Camdeni Britannia , fiveAn- glia, Scotia, Hibernia Ii4(î H.LangueriEpiftolaPolitica 1247 Car. CarafaCommentaria dcGer- mania Sacra Kellaurata Ii4S l'rincipum & lUuftrium virorum Epiftola: 1249 Flores Politici 1250 Epitome JiirisCivilis iz^i R:H: Schclii Liberras Publica 1251 M.irt:SchoockiiBeIgiifœderau 1253 Index Pocticus 1254 De Legaci delinquentis ;udice compétente Diflertatio I2s<; Puteani Epifîolarum Apparatus li5<5 M: Tiillii Ciceronisoration.2 vol. 1157 Le l^pfier Fleury de la Langue Italienne 1158 Hifloire de Henry Duc de R^oban 1159 Traittc de la Politique de France 1 tltiO c^/. 1161 AW*f>'^''ri"VA Fi'^ifj du Vue dOrkkHi li\s ^inirbles de feu Cilles le Matire lil^TX'^neieiDiJphifes > il 7'? Cf\^7 ■cJnr/^tdès'Maxhn'erdés Saints fi' Biiiet 1 ia& L'Vmque nec^arre de bien tmutir 'rilW Mw*f d' & Phihfophie arf tienne 1 1 io L'J-!orhge df U Pajjion de J: ChnH iV^i '^(in/lSn'mVw &■ Kiflnions Chré- tiennes 1181 L't^brcgéde la Vie des Saints, 1 Ut. lag 5 Qtiùrtes Priera 'durant ta Ste. MeJJe his 1184 Verxvfbks vutift dt l* conyerfiin dt l!iyibBé4e ta Trappe . on tes Entretiens de Timocrate CT de ChiUndre 1 1-8 s fi'»-"""" des raifans de Brueys IiS4 Trelorcaihém Champde VÉMangite de J:Chri[i , pfirT- Vokh \1%-J Second fai^m df Fitreliae 1188 Kjcùeil de Posfiès Héroïques (5 Giil- taries 1189 Politique de' u^fLipjiut 1190, y\^HdHf!/cw(to'''î.-W//jff e/Tr«f(A 1191 'Hiffolrede I^hihppede yiiloii li^t P^aJiks^ss^koûeP^i j,^5 R^ponfe aux pliinus its Proi(ilj)is de Amis 1194 V .antiquité des LarroupurDomCanii iiJS L'cyifviirdeJt/us-ÇI'rili Lïhî Mtftelhmi t'h ^uùdecimo. 119(5 Mfdiutiiiis fi/rte irts Saint Stcrerntnt it t'._^u!el , par Godcau 1197 Oeuvres de ftMa^epédt laCrteiegrel*- g>-e Charles t. 1193 Enlreliem Pa'Hiquei 11^9 Leiiret touchant {'Etatprefentd'ltatlt 1 î 00 Le Paradis ouvert à Philagie 1 )ol Mémoires de CohiKS I î o i Idée di' Chriilianifme IJ05 Iiijhuiiions Chr itien*ét de t^riia:illl d-^idilly 1 504 J ulien l' .^pojtat ou ^l>ref^é de fa Vie I j o ; Préceptes de la Morale Chrétienne , par de ta Serre 1506 Pratique de V-^mour de Dieu 1507 L'z^korande Nahomet 1 5 08 Deltription de la faille d'^mfteriam 1 50P Bnger Fidelle Ital: François I 5 1 o Mémoires de ta !{ey ne Marguerite I 5 1 I ConÇiderations Politiques jur les coups d''£- tat de Nttudé t ■; 1 1 Science du ChrSlitH I } 1 5 I{ecueitde Maximes Importantes psur Wr>- ftitunon du Rj>i 15I4 - - - de plufieurf Pittei , fenans à L' Hip totre Moderne 1.515 . . - de dmerfii •p/ecep, ^rvaut àl'Hif- loire de Henri lit. 15x6 - - - drdtSihJH fleceicUritufupoarJm- viril' Hiflcire 1517 - - - deqiielqutrpiecei€'a{aiats,^}.yol.: l;i8 Mercure HMandois y ive/. I 1519 Lo^iquedes c^rnantoH l'tyffiour Lo^Kiai 1510 R_ome Pleurante 1511 De-voirs des Grands ijit Defcription de ta France , t^ii'f n;a_;rr » Italie CT Efpagne , CTc. iji} Introdudionto iheCathoiiciifailb 1514 Oraijons de Sie.Brigite 1515 tyfdreffe de t'^^lme a fin Dieu 1516 L'Hemme Charnel & Spirituel 15 17 Pratique de vertu &" dc'Deyotiff» paurtft Ames qui ont à VATf dans le lAonde 1 5 1 S Bibliothèque Vniferfiiie', tom. 9 1319 t/Umoires de Braniont-Dainet Galofilei ^ tom. 1 FINIS. Ver- C7 Verichcyde Pakketten rare PrintkonH:. I QTcmma qiiod ad languinétn Oftavius , &c. Ejuldem Gencalogia ^'Planieibanbe23clcact(«g0ciU / *0rcDcliiioc / ctt. î — — »Jan'sf4i«to{jciiOo,a(/23?cî)a/tJiilfl/23îrGenopSwiin/t^a^ ban (Ocnt f etc. 4 ban JBolfcnDiital/<î0rol/?tta(ttcnbauboojnacmeUicclîcrsf. 50 8 -^— — idera; 3 I 8 — — — idem, 3 1. 9 idem. 3> 9 idem. 34 -; ;èt»chsipûjtra(ttenbantoiiînaemcj!Ecc|lcrsî. 35" 14. idem. 36 14, '■ ■ ■■■ idem. 37 ij ■ idem. I i jg 1^ Pakketten. 38;' ?9 >:. ': .'' .îdeT»'-, ;. 394 ^tuf6!3 ban (tQo'nfiûg'/'i banïïuDenïf. '40 10 —^ — ©anftatîî^iJTft. '41 19 .. nnpfjael acbun/cnanîicre. 4z 12 ban#.ïiegooDc/l^ccmsi&cct6/«nanî)cce. 43 I? — — ban23jcuflcl/€otIi/etc. ■44. 19 Statua Sigilmundi. 3 Machines penr c'ievcr Ut çr/indtt pierres du Louvre , en andere. , 4î 9 -—— banjiBiillcc/c§p?nngcc/^alJElec/;Sernacïi 4enitiers, _ .<. ... c- ;■. 5*9 5*4 « ''"> M''ii{èm TrojWéef d^'i^rrltisî ''Ôrnemittii dès Pirie's' Cochtris\ Lamê^is, orHemem deï i'aneÔMx; Plafendi-t j^lctves, Cheminées , da Chapiteaux er architraves. ........ 6 a 5"9 > idem P^afes, Alcôves, Cheminées i Bordures ttdfTaileÀHXf \:Vi,;y:: ,?^*fpiV^ ih^ipi'.W i '.f'^^^^f r Feuillt^^S ouTritflPSfnfirinJ. 61 "S ■ » Correge, Dominicain , ^Gutdo kheno(^ de pAUt^n 6-L s RaphaelJPeuffin.; & u^lbdn.: /. . .:,•'.(■; ~ ^3 1^, .. .«^ Les Sciences deBourdon. ' . ' — 64 II — Guerre diCo(lantint),depintainyaticana. ■ 6^ 3X GlibaJ[ir^itjjit,Àepinfa i/iff(t!jcatif,,d4^aphaetZ^rti^^^ 66 if ■ Galeriadepintanel?al'd'ji,o'del'Prencipé i^^tifitio'i inVià^hi Navone,da PietroCortone. , .. . . .' <Î7 3 j Galeria depinta nel Palaz.'^o Farneje in ^oma , da jlknibÀX Carracci, intagUata di Carlo Cefîo. <8 4 ^tucIi£{i!Jtd?ttIaomawiH)c/«nî.â(Fwpc,ii., .' <59 13 ■t3iebeng:cfti£((în)}mii!:*&ûof:^atidcr. ço 40 « ©«2acc/ ^tcop/cii2ôloc«iam. 71 7« f?» 7^ 46 73 3^ 74 14 ■ 7T '? 7^ y 77 4 7^ y ■ 79 y Hivts. Pakketten. ej^ PortAtlst Paliifadei, (^ Pavillons des JarJim, & desPcrffe- Viiii ^ faïfagts de Bella , (^ d^lfraèl Silveflri, > idem. Kocpcn ban J^ottec / paUpfe / etc. Tables Chronoiogi:jues pur 1. Rtu. . Thefes avec des planches dcle Brun y Teteli», MignardiGnid* Rhena. ' idem par Mignardt Mar/bn , Tiiian, (frc. . idemparUBrun, PouJJin, Naniucil , (^c. Par te fameux le Brun , à [avoir la Bataille de Darius (fr d^A- lexandret cr U Bataille d'yilexandredr de Parus , le Pajfage du Gra- nique, lai ente de U Famille dt Darius, PEntréede Babj/lone , origi» naux véritablement de Paris. 80 40 - V Entrée pompeufe dn Pape Clément P^IJ.(^ de tEmperenr Charles V. a Btlogna^rariffimo. 81 7 ■ LeCampdeHounJlotff-Heat eni6%6, (Ir autres. 814 ■ Entrée du Roi à Dunkerke, yuis de la Ville de Salins, de Befan- çoK , (^ Dole, Fontainebleau, très-beau de Paris. 8j 10 Marche du Roi pajfant le Pont-neuf , vue deTerfadles, vueduChà, tenu de Fincennes, vue de la Aia'ifon de S. Cloud, vue de Fontaine- bleau , vue de la Alaifen de Seaux. 84 17 - •- - C«bcniiigeb3ai^apfj.iemcbin/ «ï3olt5iusS/en anbcrc. 8î 54 - - - - €t)inccfctjeCeehcnlionftûp€l)iiKC£ipampiccenSlo«incnnutî©atcrbecU)iiu't IjûccgCoUurcii net upt0elri(rfu. ^K' Vcrfcheyde rare Boecken van Princkonft , F O L I O. Uiidljoccfi/ îDitpampiec /fcecQWot/ tn ^pacn.tf ïmc. ■ - - - ibnniuljoojn. 3 - - • lùeniind^oo^n. 4 Pielpardi Principum Habsburgi AuHriae. ftcmnTa. 5" La pompeufe c^ magnf nue Cérémonie du-Sare du Roi Louis X l y. ^ 6 Courfes de Tèies er de Bagues, faites par le Rot , (-r Princes, (s Sei- I gneursdefaCouren i66z.fig. j 5' 7 Les pluifirs de l'IJle enchantée,Cour/e deBague , Collation , Comédie, v g Danfes , é^c. fait à Firfaillcs en r 6 6 4. rff P Imprimerie du Lou ■ ' "S vre,fig. t Reltirion de la Fite de frrfailUs en \66i. de Plm^rifncrie du Louvre, H- 9 Di- Comte e» i6j^. de r^n 16^4. | 10 Tfipijferi$s d» ksi, ttt font reprefdittxUi qitairt Elffue»:, (^ UP/L, ' Saifons, avec les Devifes, Paris i (j 7 y . fig. I 1 1 Livre de diverfes PerfpeHiives (jr Pdï/it^tf fattSpnU miturtl , mit en lumie re par Jfraéi , Parif. 1 1 yifùts Qttiiardi Afercatarls , fig. 13 Hymenxus Pacifer, fivc TheatrumPacis Hifpano-Gallicte, Antr. 3 if)6i.fig. ■ >■§ \^ Décorations Q- MâchiniSAf p-èfétsàtiNfpcetdtTheijs, Ballet Roytil ^ Pitriffig. ' •f^aigrtwam vcterutrt îtônes^, fig. i^i^'CdRjtïrAâ AnRrtihilîflS.Marct AUrtUiv Artronittl AuguftJ rcbus geftis infignis, Auth. Bellorii, RoBtâi I y Colttmrta Trajah j, Rotna , (t. band >8 AdrairandaRomanorum Antiquitapam» RôflM. J a Eavola di f fiche de CAfirl6 doro, Ft^h ^ ■■ ratm en P^eirn. ^i Signorum 6f ftatuarum in Rotn», pSrduPerrier,Roma 1 5? 8. fig. il Batavorum cum Romanis Bcllurft, Antv. 1611. fig. 15 Grunev^alt ylpotalypfe fig. ,14 ^cn ftboon 25ocf 6 / betl^ult met-allê bg ^?tfw«n bon ?îlb«rt ^^er / mt. a J ynë deU Ghlte de Ferfailles , t^nt't det- hhh GroMppts, CT "/« ^f4tM(S e» x^j-pieieS , incompaBi. 26 4f ÈtTÎSacrt! bctbuit nut tïoomfifSelIntfgnftfptnt. 17 5©c |Detamo?pl)ofiÉi ban ©btûtuÉi / flg. 18. «Jîenfcfjûon îSocfbuanalijecnanDe 23locmcn. ??; «rçirî9«çf6tan5BmDcfii/ 3^tt«/ bwvSJMc/ ^IowjHus/ «c. Prent- Boedkerr în QV A R T O. I 'p Eeue!ldccbifeBnyi)t{tantdeKomtqifednjinin>is,fiitIjyailSylvepTe,f^. 1 -C^aïuffciSletJcn/itfSi.fJo.fc.bant 3 23pWifc[)e #!ourcn beiï 'aitcn unlî jgetocn (ïcflamcntsi / fig. 4 Edificix Romani, Roma'l 6^5 5 6 U TiiffqdiTfwpecli. ^ 7 Hijlorù d'el Teliamento yechi'c dipinlain ySticana â* t(^1nia 160-J.fg. 5 flan du Labyrinthe de yir failles , fr. b. 5 s^îftn fflocch m et ptatcn ban Wbect XXXIII. ? (Chriftiaan Huygens à). LXII. ? à Chriftiaan Huygens. XXXIX. IL PIÈCES ET MÉMOIRES. Page. SUPPLÉMENT A LA CORRESPONDANCE 3—176 Avertissement 3 — 19 Texte 20 — 176 QUATRK DESSINS DE CHRISTIAAN HUYGENS DE 1658 1 77 VARIA 1658— 1 666 179—2 1 2 Titre 179 1658. Engin à trois perches pour haufler une lunette afironomique 181 Dimenfiones Pyramidis Aegypticac maxima; fecundum diverfos 181 — 186 Ex Pyramidograpliia Joh. Greaves, profe(rorisanronomia;Oxonienfis, anglice édita 1646 186^195 Ex itinerario Chinenfi Hollandorum 1656 — 1657 194 Figure d'un homme marchant fur l'eau et poulFant un bateau 194 — 195 Diverfitas tonorum arftatione laryngis majori minorive 195 — 196 1659. Sandale à relTort 196 — 197 Pour la reprélentation par le moyen de verres convexes à la lampe, figures macabres (lanterne magique) 197 1661. Figures le rapportant apparemment à la mufiqueet au vol 198 — 200 1662. Figure d'un engrenage (pour hauffer de l'eau ou de l'air) 201 1 664. Semen fy comori alatum 201 1664 ou 1665. Defcription d'une horloge marine à remontoir 202 — 203 1665 ou i666. Carroflerie 203 Appendice I. Deux pièces mathématiques de Joh. de Witt 204 — 2 1 1 Appendice II. Projet d'un appareil à pendule conique pour mefurer l'accélération de la pelanreur c 1 2 VARIA ACADEMICA 1666— 1681 213—292 Titre 213 — 216 1666. Remarque fur les oblervations des diamètres apparents des planètes. La lune vue fans apparence d'atmofphêre 217 1667. Accourciflement ou allongement du pendule à fécondes en allant à Mada- galcar? 217 Propofition de quelques expériences où Huygens peut avoir pris part 217 Figure d'un engrenage 218 1668. Examen de la méthode propofée par A. Reufner pour trouver la longitude fur mer 218 — 226 Roue à planches 226 Î24 II- PIÈCES ET MÉMOIRES. Page. Obfervation de températures dans la carrière fous l'obfervatoire 227 Figure du ciei au moment d'une obfervation de Saturne 227 Fauteuil pour eftre aflîs dedans en prenant liauteur dans un vaifleau 227 — 228 Détermination de l'angle du rayon vifuel avec le plan de l'anneau de Saturne 228 — 229 1669. Sur le projet de M. Graindorge pour réfoudre le fecret des longitudes 229 — 232 Sur la pofition du centrum motus a;quabilis planet» 232 Examen de l'écrit de M. des Hayes lur la recherche des longitudes 232—233 Nova chalcographie ratio, c.à.d. nouvelle manière d'imprimer 233 — 235 1671. Calculs fur la pofition de Saturne 235 — 237 Deiïïn de la pompe de Defargues 236 — 237 Le moulin de Chine à axe vertical 237 1672. Fontaine de Héron qui jettera trois fois plus haut que l'ordinaire et autres appareils pour haufler de l'eau 238 — 240 Recette pour faire des timbres (ou cloches) 240 Pompe de Chr. Hardman avec des boulets au lieu de foupapes 240 1673. Nouvelle force mouvante par le moyen de la poudre à canon 240 — 243 Pour faire les tuyaux 244 Applications poffibles de la dite force mouvante 244 — 246 Difpofitions de tuyaux pour élever l'eau par des pompes preffantes 246 — 247 Pouce et muids d'eau. Vitelle d'écoulement de ce liquide. Jets d'eau 247 — 248 Nouvelle force mouvante par le moyen de la poudre à canon et de l'air 248 — 250 Problème d'Alhazen 251 Expériences fur la dite force mouvante 25 1 Roue ou rouleau à planches 251 — 252 1673 ou 1674. À propos de la deicription d'une machine hydraulique par le P. De- fchales 252 — 254 1675. Rupture d'une bouteille de verre fermée depuis trois ans contenant de la terre qui avait produit des herbes 254 1 dj'^, Leflure par Blondel de la propofition de Huygens abfent fur la chute des corps pefants dans un milieu réfillant 255 Expérience éledrique de MM. du Hamel et Colbcrt 255 Propofition de faire un mât et des tuyaux pour ajufler les grandes lunettes . . 255 1678. Démonllration de Huygens de fon microfcope 256 Epreuve des cuirs impénétrables à l'eau de M. Barat 256 Obfervation d'une infinité de petits animaux dans de l'eau de poivre 256 Pour élever de l'eau par le moyen de la poudre à canon, figure d'un appareil . 256 Pour empefcher que les vaiffeaux ne le brifent fur des fables ou rochers, par des redbrts fous la quille 256 Idée du P. Lana (et d'autres) de s'élever en l'air par le moyen de boules vides d'air 257 — 260 II. pifccRs ET MÉMorRF,.s. 8a5 Page. Petits poifTons artificiels par le moyen de l'elprit de tartre et l'huile de vitriol 260 Derechef: moyen de (aiiver à l'avenir les vailTeaiix du danger de fe brifer contre terre 260 — 264 Et encore : pour empefcher les vaifleaux de (e brifer lorfqu'ils efchouent 264 — 266 Figures de moteurs à poudre à canon dertinés à élever des fardeaux 266 1679. Fontaine (dans le vide) avec du vif argent 266 — 267 Lefture d'une lettre de Leeuwenhoek 267 A propos des obfervations de Mariotte et de la Mire fur les réfradions de la lumière paflant par un petit trou 268 Ledure d'une recette envoyée par Tfchirnhaus pour faire du phofphore 26H — 269 Une oblervation de de la Hire avec le microlcope de Huygens 269 IVIachine pour comprimer l'air jufque 8 ou 900 fois 269 Lefture d'une lettre de Papin fur une modification de la lampe dite de Cardan 269 — 270 Phofphore liquida envoyé par Leibniz 270 1680. Leéture du Traité de l'Aimant et expériences fur un aimant de Carcavy 270 Communication fur le fort profond puits, datant de 1605, à l'Hofpice des Vieillards à Amllerdam 270 — 27 IVIention de Iluygens à l'Académie, après fon départ en 1681 (années 1684, 1 690, 1 695) 272 Appendice I. Feuille, traitant de la vibration harmonique, communiquée, ou des- tinée à être communiquée, à un „clarifïïmus et perfpicacifîîmus ge- ometra" 273 — 275 Appendice IL Du cabeffan avec la vis fans fin 276 Appendice lll. Comparaifon de certaines diftances à la Haye et à Paris 277 1667. Propofition de faire une entaille à côté d'un pont devenu im- praticable pour les vaiffeaux 277 1668. Carrofiérie 278 1673. Sur certaines boîtes à mufique 278 — 280 1673 ou 1674? Relations avec le P. de Harouis 281 1679 ou 1680. Barrière et rouleaux pratiquée à Verfailles par MM. Franchini et Perrault pour tranfporter des terres 281 — 282 1680. Horologe fans roues ne faifant aucun bruit 281 — 283 Appendice IV. A propos de l'amélioration des fleuves Rhin et Yflel fuivant le rap- port de Hudde et Huygens de 1671 284 — 285 Appendice F. Sur le projet de Hudde de faire baifTer le niveau des canaux à Am- flerdam au moyen de moulins mis en mouvement par des chevaux . 286 — 289 Appendice FI. A propos de certaines expériences qui s'expliquent par la prefllon de l'air 290 — 392 VARIA 1682— 1695 293 — 324 Titre 293—295 104 826 II. PIÈCES ET MÉMOIRES. Page. 16X2 ou 1683. Quelques citations d'un livre de Keceltas fur le magnétifme 2ç~ — 298 Citation fur les mérites de Huygens tirée de l'oraifon académique de 1682 de B. de Volder 298 1686. Force égaie pour un mouvement en ligne droite produit par un mouvement circulaire 298 1686 ou 1687. Ad Wetflenij differtationcm de lingujeGrîec» pronuntiatione contra Henninium 299 — 304 Mefure de la viteffe relative d'un navire par la détermination de l'angle dont s'écarte de la verticale un fil portant un globe qui traîne dans l'eau 304 — 305 1687. Quelques remarques fur le comportement de certaines horloges qui venaient de faire un voyage au Cap de Bonne Efpérance, et fur les longitudes mefurées avec elles 306 1688. Sur le redrefleinent, en 1651 — 1655, de la tour de lacathédralede Rotterdam 306 — 308 Deflîn au lavis d'un pont de cette même ville 308 Efcalier à vis 308 PafTage de la lumière par les corps formés de corpuscula accumulata 308 1689. Le planifphère de Zumbach van Coesveldt 308- — 309 1689 ou 1 690. RelTort attaché au fol avec de la colle, puis fautant en l'air 309 Mefure du temps par la lente defcente d'un globe d'ivoire dans un liquide . . . 309 Queftion de la fabrication de vafes etc. de fragments de verre fondu 309 Id. de celle de fphères creufes de térébenthine épaifïïe par une longue cuiflbn. 310 Id. de celle de miroirs plans par un procédé analogue à celui par lequel on obtient des tables planes de marbre 310 Id. de celle de porcelaine ou pfeudo-porcelaine dans une fournaife ou poêle ordinaire 310 Reproduction d'une médaille commémorative de 1648 d'une tranlmutation alchimique de mercure en or que Huygens confidére comme certainement frauduleufe 310 1690. Communications de J. J. Spener fur la fabrication des fphères de foufre pour les expériences éleélriques, fur la croiffance des criflaux, et fur un fourneau chimique 31 o — 3 1 1 Intégration d'expredîons à trois variables 311 — 3 1 2 1691. Remarque fur certains rayons de lumière traverfant fucceiîivement deux cris- taux d'Iflande 312 1692. Sur l'obfervation d'un phofphore fort luifant par B. Albinus 313 Communication de J. Steigerthal fur la fabrication de billes à Nuremberg ... 313 Courbure des rayons vifuels, paraillant par l'obfervation delà tour de la cathé- drale de Rotterdam à diverfcs heures du jour 313 Sur la meilleure forme à donner aux faucilles 314 — 315 Horloge chez M. Graverol à Nifmes 315 II. PI^XES ET MÉMOIRES. 827 Page. 1692. Citation d'une annonce des traités de la lumière et de la pefanteur 315 Extrait d'une lettre de M. I.cibnitz fur laqueftion fi l'eflcnccdu corps confide dans l'étendue 31 5 — 3 1 8 Le pigeon d'Arcliytas, fa eonllruftion d'après Huygens Ctexte grec) 316 — 319 Vaiffeau cylindrique ou bouteille propre à confcrver du vin 319 1693. La parabole comme enveloppe d'un certain faifceau de lignes droites 320 l'iècc fur la deflillation de l'eau marine à bord d'un vaiflTeau de la Compagnie des Indes Orientales 321 1694. Voitures nouvelles? 322 Quelques demandes touchant la nature de la lumière et des corps diaphanes de Edm. Halley 322 — 323 Ex Blondello de bombis. Leur vitell'e initiale. Temps nccefTaire à ces boulets pour atteindre d'autres corps célelles. La réfiftance de l'air plus grande que Huygens l'avait jugée auparavant 323 — 324 CALCULS ET CONSIDÉRATIONS SUR LES RÉSISTANCES ÉPROUVÉES PAR DIFEÈRENTES SURFACES APPARTENANT À DES CORPS ANIMÉS /; D'UN MOUVEMENT UNIFORIVIE A TRAVERS L'AIR OU L'EAU ET SUR LES VITESSES QUE LE VENT PEUT DONNER À DES VOILIERS À UNE SEULE VOILE SUPPOSÉE PLANE 325—354 Titre 325 Avertissement 227 — 332 Première Partie — Réfillances éprouvées par des furfaces 333 — 341 Deuxième Partie. Vitefles que le vent peut donner à un voilier muni d'une feule voile plane 343—353 Appendice. Deux vergues à chaque voile etc 354 NOTES DE CHR. HUYGENS SUR DIFFÉRENTS LIVRES. EXTRAITS DE JOURNAUX SCIENTIFIQUES ET DE GAZETTES DU JOUR. ADRESSES. NOTES PAYÉES 355—371 Titre 355 Notes de Chr. Huygens fur différents livres 357 — 359 Extraits de journaux 360 — 362 Adreffes 363 — 364 Recettes 365 — 370 Notes payées 371 OEUVRES DE CHRISTIAAN HUYGENS (1629—1695) PUBLIÉES AU DIX- SEPTIÉME SIÈCLE (C.À.D. DE SON VIVANT ET EN 1698— 1700), ET EN 1703 DANS LES OPUSCULA POSTUMA 3-3—381 DERNIER SUPPLÉMENT À LA CORRESPONDANCE 779—783 NOTES MARGINALES AUX ACTA ERUDITORUM 785—8 1 1 m. BIOGRAPHIE DECHRISTIAAN HUYGENS. Page. TITRE 383 Introduaion 385 — 388 ANNÉES 1629— 1655 389—459 § I. La famille 391 — 394 § 2. Les portraits de Haiineman 395 — 396 § 3. L'éducation 397- — 402 § 4. Le réjour dans le milieu univerfitaire de Leiden 403 — 410 § 5. L'étude de droit à Breda 411 — 417 § 6. Mon Archimède 418 — 422 § 7. L'influence de Merfenne 423—430 § 8. Ste\in et Galilée 431 — 433 § 9. Cliimie pratique, corps luifants etc 434 — 436 § 10. La concentration d'efprit fur des fujets de mathématique 437 — 443 § 1 1. La vie de famille à la Haye 444 — 452 § 12. La vie au grenier et dans le cabinet d'étude. Dioptrique et théorie de l'alté- ration du mouvement de deux corps durs qui le choquent 433 — 459 LE VOYAGE EN FRANCE DE 1 655 46 1 —496 § I . Le journal de Lodevvijk etc 463 — 492 § 2. Le critère du plaifir 493 — 494 § 3. La converfation férieufe à Paris 495 — 496 SÉJOUR ET TRAVAUX À LA HAVE DE DÉCEMBRE 1655 A OCTOBRE 1660 497—524 JOURNAL DE CHR. HUYGENS. LE VOYAGE À PARIS ET À LONDRES DE 1660 — 1 661 525 — 576 § I. Voyage et féjour à Paris 526 — 565 § 2. Voyage et féjour à Londres 566 — 576 ANN ÉES 1 661 — 1 666 57.-— 62 1 § I. À la Haye mai 166 1 — mars 1663 579 — 594 § 2. A Paris et à Londres avril 1663 — juin 1664 595 — 609 § 3. À la Haye juin 1664 — avril 1666 610 — 621 HUYGENS ACADÉMICIEN 1 666— 1 68 1 623— 7 14 § I. Séjour et travaux A Paris de mai 1666 à août 1670 625 — 659 § 2. Séjour et travaux dans les Pays-Bas de feptembre 1670 à juin 1671 660 — 664 § 3. Séjour et travaux à Paris de juin 1671 à juillet 1676 665 — 696 III. BIOGRAPHIE DE CHRISTIAAN HUYGENS. 829 Page § 4. Séjour et travaux à la Haye de juillet 1676 à juin 1678 697 — 703 § 5. Séjour et travaux à Paris de juillet 1678 à août 168 1 704 — 714 Appendice aux années 1666 — 1681 715 — 718 HUYGENS EN HOLLANDE 1681 — 1695 719—771 § I. A la Haye et à Hofwijck de leptembre 168 1 à juin 1689 721 — 741 § 2. Exeurfion en Angleterre en juin — août 1689 742 — 749 § 3. À Hofwijck et à la Haye d'août 1689 au 8 juillet 1695 750 — 771 TESTAMENT -j-j 3—778 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Dans cette lifte on a rangé les noms fans avoir égard aux particules d,\ a, van et autres. Les chiffres gras défignent les pages oii l'on trouve des renfeignements biographiques '). Aa (A. J. van der). 306. Ablancourt (N. Perrot d'). 543. Ablancourt (N. Frémont d'). 543. Académie Bourdelot. 620. Académie (ou école illuftre) de Breda. 9, 410 — 41 -, 444, 445. Académie françaife. 419, 538, 542—544, 550, 561, 665. Académie Montmor. 10, (>6, 71, 76, 360, 520, 537, 539, 540, 543, 565, 604, 608, 620. Académie Royale de Peinture à Paris. 659. Académie Royale des Sciences à Paris. 11, 16 — 18, 74, 98, 1 19, 2 15, 2 17, 21 8, 232, 233, 235, 237, 248, 251, 255, 260, 267—270, 272, 276, 281, 284, 32S, 329, 377, 379, 620,621, 6:5—628, 630, 631, 633—635, 637—639, 641, 645, 647, 650—653, 655—657, 670, 672, 675, 67% 680, 685—688, 690, 692,694,698,700— 702,710— 7 14, -23,726,727, 730, 734» "68, 787,918. Académie Royale des Sciences d'Amfterdam. Voyez Koninklijke Akademie. Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. 46, 393. Acofta (J. de). 362. Adam (Ch.). 407, 414, 415. Adam (le premier homme). 540, 552. Adrianus. Voyez Hadrianus. Aelius Lamia. Voyez Lamia. Aernhem (P. van). 454. Aerflen (Johan van), feigneur de Wernhout. 414. Aerflen (Cornelis van). 538, 579. Voyez auflî „Somerdijck". AerflTen (Cornelis van), feigneur de Spijck etc. 365 (?), 53S, 553. AerfTen (François van). 579. AerlTen (M"' van). Voyez ]VI°" Bruce. Agricola (Georg). 361. Agricola (Johannes). 782. ') Voyez la note i de la p. 675 du T. XVIIL Nous nous fommes d'ailleurs fervi (p. e. pour les noms des Cartes, Leibniz, Huygens, Newton) de caractères gras d'une façon peu systématique. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 83 I Agricola (Julius). 168. Aguilonius (Fr.). 419. Aiguillon (diichefTe d'). Voyez de Combalet. Ainscom (Fr. X.). Voyez Aynfcom. Alaraont. 530, 531. Albemarle (duc d'). Voyez G. Monk. Alberti(R.).366. Albertina Agnes, princefle de Nallau. 506. Albertus Auftris. 35. Albinus (B.). 294, 313. Aldrovandus (U.). 301. Aléaume (J.). 546, 554. Alexandre le Grand. 171. Alhazen. 214, 235, 251, 378, 380, 517, 647, 675, 687. Alraamun (calife). 187. Altenbourg (A. comte d'). 457. Amalia de Solms, époufe du Stadhoiidcr Frederik Hendrik. 392, 395, 414, 597. Amboife (G. d'). 46». , •' Amefius (G.). 43. Amprou ou Amproiix (B.). 552 — 554, 556 — 561. Amprou (J.), feigneiir de Lorme.dSA. Amprou, feigneur de i. orme. 561. Amyot (J.). 466. » '1 Anacréon. 708, 709. • . . ..' ■ ■ . Anaxagore. 705. Angelis (St. de). 357, 358, 643. Angoulême (duclielTe d'). Voyez M. Fr. de Valois. Anjou (duc d'). Voyez Philippe d'Orléans. Anna, fervante. 775. Annaland (St.). Voyez Doublet. Anne d'Autriche, mère de Louis XIV. 479, 482, 537, 538, 542, 548, 550. Apelles. 406, 709. Apollodorus. 168. Apollonius Pergieiis. 10,61,70, 405, 410, 421,442, 551, 706. Arc (Jeanne d'). 469, 490. Archidamos III, roi de Sparte. 705. Archiméde. 10, 64, 410, 419—422, 430, 43a, 437, 439—442, 458, 515, 655, ÎS3, 752, 919. Archives communales de la Haye. 391. Archives communales de Rotterdam. 66j. Archives de la marine (françaife). ^^. Archives de l'État à la Haye (Rijkfarchief). 104. 832 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Archives nationales (françaifes). 536. Archytas. 294, 316, 318, 319, 328, 419, 585. Argin. Erreur pour Eigin? Argues (des). Voyez Defargues. Ariftarque. 300, 733,792. Arifte (P.). 562. Ariftide. 186. Ariftophane. 708, 709. Ariftote. 8, 15, 38, 45, 170, 171, 302, 332, 399, 415, 434, 449, 459, 505, 509, 521, 484, 592, 721,732, 734,769, »JO, 918. Ariftoxéne. 583. Arminius (J.) 399, 407. Arnauld (A.). 545, 555. Arouis (d'). Voyez de Harouis. Arfillers (marquis d'). 748. Afkin. Voyez Inchequeen. Aubefpine (Ch. de 1'), marquis de Chateauneuf. 548. Aubefpine (Fr. de T), marcgrave de Hauterives. 539—542, 545, 548, 550, 553, 557, 558. Augier(R.). 571,572. Augufte (empereur romain). 303. Aumale (Cli. d'), feigneur de Haucourt. 9, 465, 466. Aumont (Anne d'), plus tard M"'= Fouquet. 550. Aumont (Antoine d') ou L.M.V. de Villequier. 542, 550, 566. Aumont (Céfar d'), marquis de Clairvaux. 550. Auzout (A.). 14, 172, 174, 21 J, 218, 220, 221, 224—226, 496, 532, 535, 536,539,541—545, 552, 558, 560—562, 564, 565, 595, 604, 615, 626—629, 636, 657, 730. Ax (W.). 167. Aynfcom (Fr. X.). 375, 443, 500. Baco Verulamius (Fr.). 540, 633. Badger (G.). 1 86. Badouillaut. 364. Baerle (famille van). 393. Baerle (D. van). 64, 393, 917. Baerle (Jacomina van). 526. Baerle (J an van). 393. Baerle (Suzanna van). Voyez aufli M°" Huygens — v. Baerle. 393, 446, 526. Baerle — Hoon (M"" J. van). 393. Baert (P.). 13,696. Baggine ou Baccliine. 160. Baglioni (G.). 537. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 833 Baillet (A.). 360, 363, 386, 413. Baifeman (de). 558. Balantin (M»'). 537. Bail (P.). 575. Ball(W.).»ja. Ballard(R.\S4 1,553. Bambeeck (M " van). Voyez Haasje Hooft. Bannius (J. A.). 53, 423, 431. Barat.214, 356. Barbier (L.), dit abbc' de la Rivière, évêque de Langres. 4S3, 637. Barclay (D?). 596, 597, 602, 603. Barclay. 745. Barlaeus (C). 3», 408. Barlaeus(L.). 43. Barre (Anne de la). 535, 536, 540, 545, 549, 557, 561. Barre (P. de la). 425, 472, 526, a2ï, 535, 538, 539. Barrow (I.). 421,656, 662, 788, 789. Barthius(C.). 35. Bartholin (E.). 676, 679. Bas (Le). Voyez Lebas. Bafiniere (de la). 544, 559. Bafiniere (M""= de la). 544, 559. Bafnage de Beauval (H.). 317, 753, 768. Badl'. 466, 467. ' 5<îi>562,576. Beverningh (11. van). 298. Beverveurde. 547. Bevervoord (M"" de). 573. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNKKS. 835 Beverweerdt (de). Voyez Lodewijk van NaflTau. Beverweerdt (M"" de). 572. Beverweerdt (Charlotte de). 56»*. Beydals(MlleP.).9i8. Beziers (évêqiie de). Voyez P. de Bonzi. Bianchini (Fr.). 790. Biblioteca Nazionale à Florence. 70. Bibliocheca Ciiiaciana. 35. Bibliotheca Thyfiana à Leiden. f{-6. Bibliothèque Bodley. 57 1 . Bibliothèque de PArfenal à Paris. 549. Bibliothèque de rUniverfité de Leiden. 42, 43, 59,68,94, 120,165, 187,202, 7î«,782,8i4.9i9. Bibliothèque de Prague. 768. Bibliothèque impériale à Paris. 91. Bibliothèque nationale à Paris. 50, 85, 90, 695. Bibliothèque nationale à Vienne. 54. Bibliothèque (royale) à Hannovre. 6ç6, 7 1 8, 764. Bibliothèque royale à la J lave. 4, 464, 563,731. Bibliothèque royale à Paris. 119, 120,376,473,625,626,628,629,636,642. ' ■ Bidloo (G.). 455. Bie(A. de). 432. Bierens de Haan (D.). 768, 815. ... Bierens de Haan (J. A.). ^14, «^16. Birch(Th.). 119, 173,271,599,601,603,918. Biron (duc de). Voyez Ch. de Gontaut. Biffchop(J. de).658. Blaeu (les), 662. Blaeu (J.). 662. Blair. 363. Bianchini (Fr.). Voyez Bianchini. Blankenburg (Q. van). 732. Blafius (J.). 5:9. Blondeau. 547. Blondel (Fr.). 21 4, 255, 295, 323, 632, 694. Bob. i6o. Bodaen (Marie). S9. Bodley (Th.) ôîl. Boerhaave(H.). 731. Boëflèt (A.). 53,424. Boetfelaer (A. van den), heer van Leeuwen. 465. Boey (Cornelis), trois perfonnes. 748. 836 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Bohême (princelTe E. de). Voyez Elifabeth. Boileau— Defpréaux (N.). 537, 550, 553. Bois (A. du). Voyez Dubois. Bois (Pli. Gobaud du). 543, 561,562. Boilievain (U. Pli.). 814. Bolland (J.). 526, 537. Bonibelli (R.). 695. Bommers. 526 — 529. Bonaventure (Ch. F. de). 387. Bond (I.). 35. Bonneveau (M""= de). 541, 542, 544, 548, 552, 555, 559, 561, 565. Boniuis (H.). 24. Bonzi (Pedro V de), évêque de Beziers. 556. Bootln (G.), lord of Delamere. 570. Bordier (J.), leigneur de Raincy. 550. Boreel (J.). 533, 534, 536, 537, 569— 5."i> 59<5, 597' 600—603. Boreel (W.). 471, 530—540, 542, 544, 546, 548, 550—552, 554, 55», 559, 561, 562, 569. Boreel (M»')- 537, 549, 559, 561. Borel ou Borelli (P.). 47 2, 6»a, 695, 9 1 6. Borelli (G. A.). 156, 157,565,636,649,916. Borghefe (prince M. A.). 362, 363. Borgliefe (princelTe). 362. Bornius (H.). 411, 414 — 417, 473, 709. Borrhi ou Borri (G. F.). 365, 434. Borll'elen (A. van), feigneur de Geldermalfen. 446, 748. BorflTelen (Pli. J. van), feigneur de Voorhout. 748. Bofc (du). 548. Boilcha(J.). 814, 815. Boile (A.). 53a, 533, 537, 544. Boudhors (Ch.). 543. Bougeonnier. 467. Bouhours (U.). 921. Bouillon (duc de). 547. Boulainvilliers (Ph. de), comte de Dammartin et de Contcnai. 475. Boulliau (A.). 557. BouUiau (I.). 10, 68, 71, 94, 181, 309, 47=, 473, 495, 499, 503, 506, 515, 5'6, 519— 5^3, 535, 557,628,629,724,920. Bourbon (Auuc-Genevieve de), deuxième époule de Henri II d'Orléans. 480. Bourbon (Charlotte de), époule de (uiillaume 1 d'Orange. 547. Boiubon (Louis II de). Voyez Condé. Bourbon (Louife de), première époufe de Henri II d'Orléans. 479. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 837 Bourbon (Marie de), époufe de Henri IV. 553. Bourbon — Condé (L. H. de), duc d'Rnghien. 551. Bourdclin (Cl.). 631. Bourdelot (abbt'). Voyez P. Miciion. Bourdrai (Mile). 550. Boiirfîoinf; (Fr.). AA4. Bourmiignon (M'"). 745. Bourguignon (P.). 396, Jô4, -jj^^ Oïl . Bouthilliers (L.), comte de Chavigny. 547. Boyer (Cl.). 550. Boyle(R.). 10, 12. 17,76,86,88, 127, 151, 259, 435, 562, 57 1,572, 574, a««,a>*7, 590, 591, 59«> 599> 604, 6 1 7, 6 1 8, 6 26, 648, 649, 656, 662, 67 8, 687, 694, 742, 744, 7 46, 747. Bragança (Catharine de), veuve de Charles II d'Angleterre. 745. Brahé (Tycho). 629, 643, 644, 723, 734, 754. Brandebourg (électeur de). 568, 56U. Brafdefer. 469. BralTet. 471. Braflet (Mlle). 471. Bredehoflr(A. van). 63. Brederode (Amelia Wilhelmina van). Voyez de Montpouillan. Bredius (A.). 395. ■ ' Brereton (W.). 412, 596, 597, 600, 601. ■ < Brett(E.). 596— 601. Breteuil (Cl. le Tonnelier de), feigneur d'El'couché. Voyez Berteuil. 534, 550, 551. Brienne (comte de). Voyez H. A. de Loménie. Britifh Inftitute for philofopliy. 86. Britifh Mufeum. 683. Broeders. 747. Brofcius(J.). 399. Brofleau. 363. Brofterhuyfen (J.). 411, 420, 434, 435. Brouncker (W.). 10, 72, 570— 573, 575, 576, 598, 599, 732. Brovvn (Harcourt). 70, 1% 620, 628. Bruc (R. de), marquis de Montplaifir. 553. Bruce (A.), comte de Kincardin. 80, 81, 175,561,568 — 571,579 — 582,593,594,604 — 607, 667,669,682,705. Bruce — van Aerflen (Mme). 561, 568, 579. Bruce Kinglofr(Chri(liana), époufe de W. Cavendifli. Voyez comteffe de Devonfhire. Bruce (R.), earl of Elgin. 570. Brugmans (H. L.). 85, 104, 105, 387, 409, 413, 465, 467, 476, 487, 490,491,525,548,595, 600,726,767,816. 838 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Brun (Ch. le). 559. Brunetti (C). 5ao '), 532—534, 539. Bruno (Giordano). 769. Bruno (H.). î— 9, 20—49, 52, 62, 391, 397—399, 401, 403> 405, 418, 444. Bruyère (la). Voyez La Bruyère. Bryas (Ch. de). 536, 537, 547, 548, 552, 553, 555, 559, 56 1. Buade (L. de), comte de Frontenac. 537. Bubbenius (A.). 444. Buckingham (G. Villiers, duc de). 553. Bucquoy (comte de). Voyez de Longueval. Buot (J.). 54», 563, 626. 636, 653, «94. Burat. 548, 556, 563. Buractini (Giovanni Michèle, plus tard Tito Livio). 192, 42 J. Burger (D.). 592. Burgerfdiciiis (Fr. P.). 8, 3Î, 43, 45—48, 399, 407. Burgerfdijk (L. A. j.). 813, 815. Burmania (famille). 542. Burmania (Laes van). 542. Burnet (G.). 790. Bunus(P.). 38. Bufken Huet. Voyez Huet. Buttingen (van). Voyez J. Th. HoeufFt. f=. .. Buyfero (A. ou D.). 535, 536, 545, 546. Buyfero (L.). 535. Buxton (H. W.). 50. Bijleveld(W.J.J. C.).9I9. Caefar (C. Julius). 7, 30, 3 1, 45- Callot (J.). 553, 557. Calthoff. Voyez Kalthof. Cambout (A. de), marquis puis duc de Coiflin. 544. Campanella (Th.). 451, 919. Campani (G.). 79, 575, 615, 631, 672, 6Î6, 730 ,791. Campo (del). 555. Camus ou Camufuis, cardinal. 796. Canceler. 562. Cantccroix (prince de). 53 1. ') Voyez les Additions et Correftions. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 839 CapartQ.). 918. Caracena (marquis de). Voyez L. de Benavides. Caravas (comte de). Voyez L. A. Gouffier. Carcavy(P. de). «5,91,215, 218, 220, 221,224— 226, 270, 508, 533— 536, 538,540,543,545, 54<5.552, 560, 561, 564, 62 1,625, «26,628,633, 656, 658, 662,665— 667,710,713. Cardan (H.). 215, 270, 318, 319. Carew (R.). 166. Carignan (Th. Fr. prince de). 47 7. Carignan (princede de). 477. Carion(J.). 24. Caron (famille). 3«6. Caron— Boudaen (Mme C). 386. Caron (Suzette). Voyez Mme de la Ferté. Caron (Wenfele). 778. Cartes (R. des). ■;—% 13, 15, 16,46,50,51,53,87—88,92,315,318,320,322,360, 363,375, 38*, 386, 405, 407— 410, 413—416, 420,423,424,426—428,431,435,438, 449— 45^453, 458,45»,4-i— 473,496,502,506-509,512,513,536— 538, 544, 549> 552> 554> 555» 559, 565, 5«3, 588, 59', <5i 2,641, 642, 646,647,649,653,654, 67°, 674, 6^(>, 701, 70», 707, 714, 721, 734, 740, 756, 761, 768, -^e^ 790, 792, 808, 9i7,9ï9- Cartéfiens (les). 542, 800, 805. Cartier. 748. Cartier (Mme), et fa foeur (mère de Pamel). 745. Cartels. 364. Cafaubonus (L). 182. Canegrain. 377,673, 919. Ca(Tîni(D.). 74, 272, 614, 615, 629, 632, 651, 671, 672, 675, 67», 686, 696, 701, 702, 712—714, 723, 730,734,742,789—792. Caffiodorus. 7, 34. Caffîus. 170. Catelan (abbé, Fr?). 379, 725, 796. Catherine — Henriette de France, époufe de Charles II duc d'Elboeuf. 479. Catillon. 1 15. Cato (Mardis). 466. Caton (M. Porcins Cato). 28, 167. Cats (J.). 406. Catulle (C. Valerius Catullus). 9. Cauchon (L.) dit Hell'elin. 483, 556. Cavalieri (B.). 440, 456. Cavalli(F.).547, Cavendish (William) II, comte de Devonshire. 570. 840 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Cavendish (William) III, comte de Devonshire. 596, 597. Cavendish (W.), duc de Newcaftle. 518. Cavendish (Mme. M.), ducheffe de Newcaftle, née Lucas. 518. Celini (B.). 363. Cephren, roi d'Egypte. 186, 193. Cer (G. W. duc de). 570. Cervantes (M. de). 549. Cervier. 73. Ceulen (J. van). 722, 728, 755. Chaberrat — Bonneuil (de). 557. Chaife (de la). Voyez S. Chieze. Challes (de). Voyez Defchales. Chamard. 16, 1 15 — 117. Chamboniere (A. Champion de). 495, 538, 541, 545, 548. Champs (des). 535, 53"— 539. 549- Chantellet (Fr. de), baron de Beauchafteau. 534. Chantellet (Mme de). Voyez M. du Pouget. Chanut (P. de). 45 1, 535, 536, 540. Chapelain (J.). 10, 71, -6, 94, 95, 9», 495. 49 747— 749> 75 1. 7^2, ?«»• Dulaurens. Voyez Laurent (du). Dumont (H.). 536, 637, 539, 540, 545, 546, 548, 558, 561, 562. Dupleffis (A. J.). Voyez Richelieu. Dupleffîs (Françoife), Mme de Vignerot. 487. Dupuy (frères). 554. Durer (A.). 546, 557. Durazzo (famille). 547. Durazzo (marquis de). 547—549. 552, 554, 557, 561. Durfort — Duras (Ifabelle de), comtede de Roye. 562. Durieu. 558. Duflen (W, van der). 363. Duval de Coupeauville (Cl.), abbé de la Viftoire. 638, 545. 846 ■ IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Duverney (G. J. P.). 693. Diiyn (A. vander), heer van 'sGravenmoer. 745, 746, 748, 931. Dijck (A. van). 395. Dijck ou Dijk (Ph. van). 396. Dijkfterhuis (E. J.). 428, 429, 431, 433, 438, 644, 814, 815. École d'Alexandrie. 415. École illiiftre d'Amfterdam. 159, 413. École illuftre de Breda. Voyez Académie de Breda. EdeIheer(D.). 61. Eelde(H.N.J.van). 528. Effiat (marquis d'). Voyez M. Ruzé. Effiat (marquife d'). Voyez I. d'Efcoubleau. Eickbergli (G.). 464, 473, 489. Eland (Mme) et (a fille. 747. Elbène (Alexandre II d'), feigneur de la Mothe. d4ft, 554, 555, 558. Elboeuf (Charles II, duc d'). 479. Élefteur de Hannovre. 36f>. Elgin (earl of). Voyez R. Bruce. Elgin (earl of). 570. Elias ou Eleus Hippias. 169. Elilabeth de Bohème, princefle. 409, 445, 572. EUerenqam. 535. Elft (famille van der). 528, 529. Elzevirius. 46. Enghien (duc d'). Voyez de Bourbon — Condé. Enk(P.J.).814. Ennius(Q.). 7, 24. Enfchenius. Voyez Henfchen. Ente (P.). 271. Epifletus. 38. Épicure. 16, 502. Épicuriens (les). 168. Érafme (D.). 7, 31, 32, 302, 397, 398, 528, 529. Erval de Marées (d'). 747. Erval (Mme d'). 747. Efcoubleau (_Fr. d'), chevalier de Sourdis. 537, 545, 548, 553. Efcoubleau (I. d'), plus tard marquife d'Effiat. 545, 552. Efpagnet(J.d'). 595. Efpagnol (abbé). 364, 760. Efpinay (Fr. d'), marquis de Saint-Luc. 537. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 847 Edancel (V.). 790. Eftienne. 364. Eftrades (Godefroi, comte d'). A34. Eftrée (Céfar d'), évoque de Laon, puis cardinal. 537, 538, 658, 561. Eftrées (Fr. Annibal, duc d'), maréchal de France. 537, 53S. Eftrées (Gabrielle d'). 479, 546. Eftrées (J. d'), maréchal de France. 260, ?06, 707. États de Hollande (et de Weftfrife). 64, 65, 81, 284, 285,504,596,663, 664,693,917. États de Zélande. 568. États— Généraux. 65, 81, 105, 284, 285, 450, 459, 569, 570, 572, 593, 605, 610, 625, 693, 917. Euclide. 10, 359, 399, 410, 430, 675. Eudemos. 171. Eudoxos. 419. Euler(L.).673. Euripide. 708, 709. Eutokios. 421. Eutropius. 7, 34. Évangéliftes(Ies). 452. '"''•• Eve (la première femme). 552. Evelyn (J.). 575, 576, 600, 601. Evelyn (Mme). 745. Evêque de Canterbury. 575, 600, 601. ' < ■ '\ Eyck (St. van). 24. Eijckberg. Voyez Eickbergh. > ' ' Eymael(H.J.). 398,418. Fabert (A. de), maréchal de France. 558. Fabre. 155, 157. Fabri (H.). 10, 66, 425, 523. 584, 562. Fabri (Ph.). 42. Fabricius ab Aquapendente(H.). 195, 918. Faes(P. van der), dit P. Leiy, Lilly ou Lily. 596, 597, 600,601. Faille (J. Ch. délia). 439. Faraday (M.). 592. Farnefius (O.), dux Parmae ac Piacentiae. 34. Fatio. Voyez Duillier. Faugére(J.).57o. Faujasde Saint-Fond (B.). 318, 319. Faveur (Mlle de la). 557. Favon (S.), jyj. Fayan(du). 558. 848 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Fayart. 6j. Feldhaus (F. M.). 427. Ferdinand III, empereur d'Allemagne, roi de Bolit^me, etc. 310. Ferdiiiando de Medicis. -ç, 357, 495, 520. Ferijn (Mme). 570, 59<5— 599> 920. Fermât (P. de). 442, 496, 502, 508, 517, 543, 560, 587, 592, 700, 769. Fermât (S. de). 712. Ferré (Mme le). 547. Ferrier (J.). 554. Ferris. 572. Ferris (Mlle). 745. Ferté (Fr. de Civille, feigneur de la). 387. Ferté— Caron (Mme S. de la), née Suzette Caron. 386, 387, 775. Ferté (Mlle de la). 775. Fetherftone(H.). 182, 183. Feuillants (les pères). 560, 561. Fevre(N. le). 533, 537. Fevre (Mme le). 554, 558, 562, 602, 603. Fielding (B.), earl of Denbigh. 547. Finch(J.). 57«. Flaccus (L. Valerius). 169. Flam(leed(J.). 743,754. Flavacourt (de). 553. Flavacourt (Mme de). 548, 557. Flier(S.J. vander). 418. Floor(Mme).748. Florus (Julius). 40, 45. Flud. 598, 599. Fokker(A. D.). 75«, 757. Fontana (F.). 66, 539. Fontenelle (B. le Bovier de). 759. Forge (J. de la). 541. Forge (L. de la). 555. Forget (P.).478. Foubert (S.). 546. Foucault (Cl.). 554, 555, 558, 561. Fouquet (cinq frères, dont Gilles et Nicolas). 549, 650, 559. Fouquet (Mme). Voyez Anne d'Aumont. Fraifer(Mlle). 106. Franchiniou Francini (Th.). 215, 281, 282,486, 647,711. Francifcus. 434. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 849 François 1, roi de l'rance. 481, 482, 486. Frafer. 554. Fra(er(Carey). Voyez M"" Mordaunt. Frédéric de Boliéme. 59". Frederiii-Hendriic, Itadhouder. 6, 30, 42, 392,404, 410, 506, 532, 538, 597. Freminet (M. de). ASa. FreiiicledeBe(ry(B.). 10,71.72,520,535,536,539,548,553,558,561,564,565,620,630,653. FreCneda (Fr. X. de). ô30, 53 1 . Frefnel (A. J.). 755. Frefnes (Mme de). 478. Frethwell (Mme). 600, 601. Friquet (J. A.). 364. Fromanteel (les liorlogers). 579. Frontenac (de). Voyez L. de Buade. Fruin (R.). 64. Fullenius (B.). 17, 125, 380, 616,757, 776. Galien ou Galenus(CI.). 918. Galiiei (Galileo). 423, 426, 428, 431, 433, 436, 438, 450, 451, 458, 45», 504, .)09, 5 1 3, 516, 520, 583, 592, 594, 639, 644, 647, 663, 6(,T, 670, 690, S05, 76», 919, 920. Galiiei (Vincento), fils de Galileo. (^^i. Galiiei (Vincento), père de Galileo. 690. ■ .' Gallon. 260, 707. Galloys ou Gallois (J.). 14, 16, »8, SIS, 221, 232, 377, 633, 686, 693, 6<)(>, 705, 726, 742. Gan}îel(van), ai»— 221,225, 538,556, 562. Garcilafo de la Vega. 302. Garnier (Pli.). 42. Gaflendi (P.). 16, 416, 472, 473, 499, 502, 5 1 1, 521, 538, 675. Gaultier (D. et J.). 54», 553, 557. Gayant(L.).631,634. Gaza (Th.). 302. Gebhardt (C). 12,62. Gechauff, dit Venatorius (TIi.). 421, 422. Geldermalfen (de). Voyez A. van Borflelen. Gellius (Auliis). 170. Gelon, roi de Syracufe. 42 1 . Gènes (de). 157. Gent (F. W. van), feigneur d'Olderfum. 744, 746, 747. Gent (J. van). 530, 552. Gent(P.van). 3©3. Gent (Mme de). 538, 541, 542- 548, 550, 552, 554, 557, 562. 107 850 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Gent (Mlles de). 540, 562. Gentillot. ô38— 540, 552, 553, 557. Gericke. Voyez Giiericke. Gerland (E.). 201. Ghecommitteerde Raden ter Admiraliteyt in HoUand, Zeelanden Weflvriefland. 297. Ghetaldi (M.). 438. Gilbert (W.). 646. Gillon. 544. Girard. 364. Giraut (Mlle). 557. Glarges (C. de). 560. Glaude, fille de François I. 481. Glinka (Jnftine de). 400. Gloriofus(G. C). 535. Gohert (Th.). 533, 535, 537, 539, 550, 555, 556, 561, 563. Goddard. 1 19. Goddart(J.).5e»,57i,5-3. Godeaiix (L.). 46. Godefroy. 3e4. Goedaert (J.). 535, 544. Goethe (J. W. von). 6. Gogh (M. van). 568. Golius (J.). 4», 405, 408, 448—451, 50î, 521. Gomberville (liL-ur de). Voyez M. Leroy. Gondi (abbé de). 303. Gondi (J. Fr. P. de), cardinal de Retz. 488. Gontaut (Ch. de), duc de Biron. 481. Goodens. 363. Gordon (R.). 12Î. Goiiflier (A.), duc de Roanez. 534—536, 539—544, 546, 548, 554—556, S^i, 562. 464, 565, 604,628,634. Gouffier (L. de), duc de Roanez. 534, 670. Goufiicr (L. A.), comte de Caravas. 562. Governet (marquife de). 747. Graaflr(A. de). 364. Graaffou Graer(J. de). 306, 362, 364, 760. Graen(C. de). 542. Graeflr(P. de). 542, 572. Gracvius. 299. Graindorgc. 213, 229, 230, 232,629,634. Gramraont (Antoine de), maréchal. 545, 589, 548. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 85 I Graitimont (Armand de), comte de Guiclie. 544, A45. Grand (le). 455. Grancri (abW). 552, 554, 556. Graiint(J.).655,664. Grave (de). 553. 'sGravenmoer. Voyez A. van der Diiyn. 's Gravenmoer (M"'), née Geertruid Pieterfon. 746. Graverol (Fr.). 294, 31A, 360. 's-Gravefande(W.J.).6i6. Greaves(J.). 179, l>*a, l»6— 190, 192—195,917. Gregorius XIII, pape. 537. Gregoriiis a Sancto Vincentio (Grégoire de Saint-Vincent). 61, 375, 426, 439, 443, 584, 805. Gregory(J.). 159, 162, 163, 376, 640, 643, «73, 689, 691, 800. GreHiam (Th.). 569. Grefhams Collège. 569, 57 1, 572, 586, 598, 599, 744, 749. Grew(N.). 542, 918. Grienberger (= Grimberg?). 66. (;rietie.775,777. Griffin (Mme). 596, 597. ' Grimaldi(Fr. M.). 268. Grimberg (Clir.). 66. Groot (H. de). 62, 170, 432. Groot (P. de). 104. Groot (W. de). 63. Gualterotti (R.). 504. Guafto (L. Déranger du). 549. Giide(P.). 545. Gudius (M.). 545.557. Guederville. Voyez Giierderville. Guénégaud (H. de), marquis de Planci, feigneur du Pleflîs et de Frefnes. 45 5. Guerderville. Voyez S. Dubois. Guerderville (Mme de), née Marie Thierfault. 541, 542, 545, 558 — 560, 565. Guericke (O. von). 311. Guérin de Boufcal. 549, 756. Guiche (comte de). Voyez A. de Grammont. Guillaume, princes d'Orange. Voyez Willem. Guillaume le Conquérant. 469. Guife (duc de). Voyez H. de Lorraine. Guifony (P.). 66, (,-j, 358, 523. Guldin(P.). 100. Guflave Adolphe, roi de Suède. 532, 597. 852 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Gutfchoven (G. van). «1, 453, 456, 457, 555. Gyfelynck (H.). 538, 529. Haag(E.).387. Hadley(J.).673. Hadrianus, empereur romain. 303. Haerfolte van ElTen (A. van). Ô43, 557, 562. Haes(de). 528, 529. Hagens. 526, 527. Hakluyt(R.). 182. Hall (Fr.). 72, 918. Halley (E.). 159, 295, 322, 361, 731, î**, 75i. 788, 789. Ham(J.).ï02,705. Hamden. Voyez Hampden. Hamel (J. B. du). 78, 214, 218, 229, 254, 255, 260, 267, 269,630,631,638,639,643,645,653, 662,675,737. Hampden (R. on J.). 157, 744, 746, 749. Hanet (N.). 364. Hanneman (A.). 395, 396. Hardman (Chr,). 213, 240. Hardy (Cl.). 552. Harmen.782. Haronis(de). 215, 381,545. Hartaing (D. M. de), feigneur de Marquette. 745. Hartgens(J.). 184. Harting(P.).73i. Hartlib(S.). 363, 413. Hartfoeker(N.). 378, 703,703, 705, 706, 754. Haucourt (de). Voyez d'Anmale. Hautefeiiille (J. de). 693, 742. Hauterive ou Hauterives (de). Voyez Fr. de rAuhefpine. Hauterive (Mme de). 541. Haijenz (M.). 321. Hayes (des). 213, 232, 634. Heck (van der), 153. Heenviiet (van). Voyez K. H. van den Kerckhoven. Heereboordius (A.). 44, 46. Heiberg(J. L.). 439. Heidanus (A.). 416. Heideloff(N. I. W. Cl. von). 395, 396. Heilerdeg ou Hilderlich (J.). 31. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 853 Heinfius (D.). 44, 530. Heindiis (N.). 43, 94, 511, 526, 527, 537, »40, 547, 551, 552, 554, 563, 604. Helder (Th.). 306, 364, 728. Heller(A.). 732. Hemony (Fr. et P.). 52**, aS2, 583. Hendrick, domelliqiie. 775. Hendrik, comte de Nallaii-Siegen. Voyez NalTau-Siegen. Henninius ou Henning (H. Chr.). 293, 390, 303, 736. Henri II, roi de France. 482. Henri IV, roi de France. 1«J, 475, 479, 48 1, 480, 486, 546, 553. Henrichet (Ifraël). S3». Henriette — Anne d'Angleterre, époiife de Philippe d'Orléans. 660. Henriette — Marie de France, c'poufe de Charles I d'Angleterre. 479, 559. Henry (Ch.). 54, 560. Henry V, roi d'Angleterre. 468. Henry VIII. roi d'Angleterre. 35, 569. Henfch(iVI.). 363. Henfchaw (Th.). 744. Henfchen ou Enfchenius (G.). 526, 527. Heraclite. 170, 437. . Herennius. 168. Hermans. 366. •> • Hérodote. 183 — 187, 189, 195. Héron. 213, 237, 672. Herriford. 747. »f , Hertoghe (de), -jy-j, j'j 8. Herval (d'). 748. = d'Erval de Marées? Helle (Charlotte van), plus tard Mme Killigrew. 570. Heffelin. Voyez Cauchon. Heteren (van). 68, 371, 561. Heuraet (H. van). 517, 682. Heveliiis (J.). 62, 71, 86, 95, 192, 444, 457, 510, 572, 575. Hierocles. 414, 415. Hieronymus (S'"'). 357. Hilaire (Mlle). 557. Hill(A.).611. Hippocrate (mathématicien). 170. ' Hippocrate (médecin). 9 1 8. Hippolite (S-.). 557. Hire(Ph. de la). 16, 112— 114, 215, 268, 269, 272,360. 706, 709,710, 711,712,713,734, 735, 74=-! 854 I^- PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Hiftorifch Genootfchap d'Utrecht. 387, 392. Hobbes (Th.). 72, 593. Hodierna (J. B.). 66, 357 — 359. Hoefnagel (famille). 393. Hoefnagel (Jacob). 393. Hoefnagel (Suzanne). Voyez aulîî Mme S. Huygens — Hoefnagel. 393. Hoefnagel— Vezeler (Mme E.). 3»3. HoeiiITt (J. Th.), feigneur de Buttingen et de Sandvoort. 750. Hoeiifrc(M.). 468. Hoeuftt (M.), feigneur d'Oyen. 366. Hoeven (vander). 537. Hofwijck, mufée. 759. Hogendorp (E. van). 161. Holbein (H.). 197, 407. Holck (vander). 748. Holland (H. Rich, comte de). 598, 599. Holleman (A. F.). 814. Holmes rj.). 611. Holmes (R.). 174,611. Holftein (duc de). 58, 547. Holte(van). 160. Homère. 7, 45, 46, 300, 666, 709. Honnywood (R.). 5J2. Hooft (P. C). 408. Hooft (Haafje ou Haefje), plus tard Mme van Bambceck. 388. Hooke (R.). 322, 378, 598, 607, 614, 61Î, 61 8, 648, 6", 682, 683, 691, 693, 733, 742. Hoon (jacomina). 393. Voyez auffî Mme. J. v. Baerle — Hoon. Hoorn (S. van). 568. Hoorn (Mme van). 572, Hôpital des Vieillards à Amfterdam. 215, 271, 272. Horace (Q. Horatius Flaccus). 7, 35, 40, 234, 414, 416, 621, 709. Hora Siccama (J. H.). 387. Horrebow (P.). 724. Horrox(J.). 582,714. Horll. 562. Horft (van der). Voyez R. Pauw. Hortenfius (M.). 413, 449. Horpital (marquis de T). 162, 171, 330, 331, 379, 726, 762, 763, 768, jjé^ 808, 811. Hofpital (Fr. AI. de 1'), duc de Vitry. 4Î8. Hotteman. 546. Hubert (de). 444. Voyez de Huybcrt. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 855 Hubin (J. H.). 676. Hiidde (J.). 12, 13, 204, 215, 216, 384—286, 288, 289, 349, 508, 517, 592, 615, 631, 663, 664, 702, 743. Huet(P.D.).542,685,753. Hiiet(C. Bu(keii>3»6. Hugeiiot Society of London. 387. Huighcns(lluberti:s). 762. Huis ou Hulft (S. van). 568, 573. Huybert (J. de). 444, 536. Huygens (famille). 5, 303, 395, 396, 463, 532, 657, 660, 66», 704, 727, 7C6. Huygens (Adriaan). 391. Huygens (Adriaan). 9 1 9. Huygens (Chriftiaen dit l'Ancien). 392, 393, 420. Huygens — Hoetnagel (Mme S.). 391—393, 420. Huygens (Chr.), fils de Lodewijk. 775. Huygens (Conrtanrynjr,). 4— 6,9, 11, 12,20,24,26,31,41,42,49,52,59,60, 152, 156,166, i'57,i72'37U387>393,395,3»«,398—405.4'o— 412,414.421,432,434.444— *-*«. 448, 454, 455, 463, 464, 471, 495, 500, 509—511, 531, 533, 537, 540, 544, 545, 552—554. 557. ftâ». 5'53. 5<54, 5<58, 570, 588, 589, 595, 596, 600, 608, 610, 612, 615, 625, 631, 632, 640, 641, 654, 655, 65f, 658, 660, 661, 665, 669, 685, 695, 69?, Î02, S03, J04, 706, 709, 710, 722, 724, Î25, 727, 731, 532, 735,742—746, 749—751, 753, 755, 758, 759, 765—767, 776, 77S, 91 8, 920. Huygens— Rijckaen (M"" S.), époiife de Conftantyn J'. 387, 445, 6i)7, 743, 745—748, 750, 766—768,778. Huygens (Conftantyn), fils de Conftantyn }'. 753, 776, 778. Huygens (Conftantyn Sr.). 5—9, 11,15, 20—53, 56—59, 62, 63, 72, 78, 79, 81, 85, 87,90,91, 104—106, 120, 165—16-, 172—175, 183, 267, 271, 299, 363, 375, 376, 391—393, 394, 395-405. 406— 109, 410—413, 417-425, 426, 427, 431—435, 437, 444—452, 457, 459, 463—465, 471—473, 484, 485, 487, 490, 4yl, 494—496, 499—501. 505. 506, 518, 519, 522. 523, 528—535, 537—542, 545. 54<5, 548, 549. 552, 557. 558, 561, 563. •Sfi*. 567. 5<58, 570, 572, 574, 575,579,586,589,599, 594 — 601, 603, 604, 607 — 609, 61 1, 612, 614, 615, 617, 620, 625,629,631,653, 660, 661, 666, 668, 680, 683, 686, 694, 696 — 698, 704, 709, 714, 721, 722,726, 727,730.731. î5»â. Î36, 752, 766, 778, 919,920. Huygens — van Baerle (Mme S.). 393, 394, 396, 446, 778. Huygens (Conftantyn), fils de Lodewijk. 754, 7 76. Huygens (Conielis). 392. Huygens (Corneiis). 392. Huygens — Bax (Mme G.), 392. Huygens (Hugo), dei'X perfonnes. 919. Huygens (jan ou Johan). 919. 856 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Huygens (Laurens). 392. Huygens — van der Straeten (Mme). 392. Huygens (Lodewijk). 9, 25, 31, 38, 40—42, 45, 47, 49,59,60,75,78,91, 106, 240, 250,278, 386, 387, 391—393, 405, 41 1, 414, 41Î, 41 8, 436. 444, 446— 44S, 463—493, 525, 540, 546, 548, 555, 557, 563, 564, d**6— 590, 594—597, 601,608,610,621,629, 631, 638, 655, 657, 660, 661,66^—666, 669, 679, 680, 697, 725, 739, :-44, 753, Î65, 775, 776, 778, 782, -83. Huygens — Teding van Berkhout (M°"= J.), époufe de Lodewijk. 778, Huygens ("les enfants de Lodewijk). 753, j-6, 778. Huygens (Maurits). 393. Huygens (Philips). 38, 47, 49, 204, 388, 444, 446, 448. Huygens (Sufanna). Voyez aufli Doublet — Huygens (Mme S.). 5, 393, 444, 445, 534. Huygens (Suzanna Chriftina). 391. Hyde (Anne), plus tard duchefle de Yorck. 553, 567, 572, 574, 576, 602, 603. Icare. 406, 552. Inchequeen ou Inchiquin. Voyez W, O'Brien. Ingram. 566, 567, 570. Innocentius XII, pape. 360. Infling. Voyez Heflelin. Ifack(P,). 36a, 918. ine(der).3i5- ine(comted'). 533, 557. IITelmuijde. 562. Ivon(M»=)-748. Ivons. 747. Jabach (E.). 549, 658. Jacob (patriarche). 173. Jacquier (Fr.). 330. Jaeger(F. M.). 523, 589. Jal (A.). 91, 99. James I, roi d'Angleterre, 165, 166. James II, roi d'Angleterre. Voyez aulli duc d'Yorck. 272 '), 553, 918. Jannot. 547 '). Janle (Jan). 782. Janfen (Zacharias). 504. Janfénittes (les). 543, 545, 564. ') Voyez les Additions et Correftions. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 857 Janfenius (C). 564. Janfz. (G.). 160. Japikfc(N.). 64, 65, -44. I Javotte (Mlle). 554, 555. Jean (S'.), apôtre, 481. Jeanne, reine de Naples. 481. Jermijn, earl of Saint Albans. 5ttO. Jeirop (Fr.). 792. Jorillen (Th.). 391, 394, 398, 408, 418. Juan d'Autriche (don), 573. Judas, apôtre. 406, 548. Julianus Apoftata, empereur romain. 170, 437. Junnis. 364. Juricu(P.).753. Jufle, et fon fils. 552. Juftel (H.). 553, 554, 555—557. 5<îo— 562. Jufte — Lipfe. Voyez Lipfius. Juftinus (M. Junianus), 7, 22 — 24. Kaifer (F,), ^7^. Kalthof(C.),45S,509, 573,575,600, 601, 6«0, «SI, 781. ,; . , .^ Kapper. 469, Kechelou KecheIiusàHollenftein(S. C). 521,559. / /■ •. Keckermann (B.). 43. . / t . • ^ Kelmer, 554, 556, 562. Kenelm Digby. Voyez Digby. Kepler (J.). 17, 18, 125,232,454,455,456,505,629,676,714,723,724,733,734,740,808. Kerckhoven. 465. Kerckhoven (K. H. van den), feigneur de Heenvliet, baron de Wotton. 417. Keteltas (B. E.). 293, 297. Kiliaen ou Kilianus (C.). 392. Killigrcw (famille). 5ÎO. Killigrew(R.). 5ÎO. Killigrew (Th.). 5îO, 602, 603. Killigrew (Mme). Voyez Ch. van Heffe. Kincardine (comtes de). 580, 607. Voyez auflt A. Bruce. King's Collège à Cambridge. 749. Kinner von LGwenturn (G. A.). 398, 436, 43.S, 456, 495. Kircher (A.). 86, 358, 518, 523, 790, Kletwich. 313. Kochanski (A. A.). 791. 108 858 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Koets (H.). 364, 455. Kok(A.S.).4i8. Koninklijke Akademie van Wetenfchappen. 409, 464, 534, 754, 813. Korllen Pellen. Voyez Corften Pellen. Kortevveg (D. J.). 349, 409, 764, 802, 814—816. Korthals Altes(J.). 571. Kofter (Laiirens Janfz.). 504. La Bruyère (J. de). 560. Lambert (M.). 537. Lamia fAelius). 234. Lamire. 570. Lamoral (CL), prince de Ligne. 526, 527. Lamy (Fr.). 917. Lana (Fr. Terzi de). 1 10, 11 1, 214, 357, 258—260, 328, 707. Lanci (G. B.). 66. Landman (C). Voyez Agricola. Langedijk (D.). 412. Langeren (A. F. van). 425. Langres (évéque de). Voyez Barbier. Lanier(N.). 600,601. Lannion (de). 708,742. Lanfbergen (Ph. van). 45. Laon (évêque de). Voyez C. d'Ertrée. Lafkaris(A.J.). 30a. La( karis (C). 302. Launay de Razilly (Marie de). 560. Laiinoi (J. de). 547, 558. Laurent (du). 539—542. Lawfon(J.).567. Lebas (père et fils). 364, 695. Leblond(J.). 545, 553. Lee (W.). 575. Leers (A.). 164. Leeuwen (D. van). 493. Leeuwen (van). Voyez van den Boetfelaer. Leeuwenhoek (A.). 215, 26;, 455, 686, 698, 703, 705, 709, 744, 752, 757, 91 8. Leibniz (G. W.). 14, 17, 18, 153, 154, 156, 157,163,171,204,215.269,270,281,294,315, 318, 360, 363, 379, 435, 663,670, 675,688,689,693—696, 709, 712,738,749, 753, 754, 756, 761—765, 768—770, 776, 787, 789, 790, 792, 795, 796, 799, 800, 802, 805,807,809,811. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 859 Leiy. Voyez Lily. Lenotre. Voyez le Noftre. Léonard. 469. Leopoido de Medicis. 10, 1 1, 66, 70, 376, 504, 505, 520, 523, 524, 532, 535, 536, 539, 554, 556, 576,617,636. Leroy (M.), fieur de Gomberville. 561. Ledey. 575. Leu de Wilhem (D. le). 3 1, 62, 393, 398, 405, 423, 606. Leu de Williem — Hiiygens(Muie Conftantia). 393. Leu de Wilhem (M.). 494. Liancourt (duc de). Voyez R. du Pleflls. Liancourt (Mme de). 476. Lieberghen (D. van). 766. LievensQ.). 406. Ligne (prince de). Voyez Lamoral. Lily, Lilly ou Lely (P.). Voyez P. van der Faes. Limeviile (de). 127. 1, Linneman. 562. Linus. Voyez Fr. Hall. Lionne (H. de). 91, 220, 546, 625. Lipperhey. 471, 504. Lipfius(Juftus).3S, 43, 1:1,399,530,531- Lirter(M.). 361, 752. Lithgow (W.). 184. Livet. 544. Livius(Titus).7,3i,34, 35. Lobkowitz (J. Caramuel y), 358, 359, 431. Locke (J.). 19, 1 57, J44, 747, 753. Loménie(H. A. de), comte de Brienne. 545, 552, 55? . Loménie (L. H. de), comte de Brienne. 55î. Long (le). 363. Longomontanus (Chr. S.). 358. Longueil (R. de). 485. Longueval (A. de), comte de Bucquoy. 530, 531. Longueville (duc de). Voyez Henri II d'Orléans. Longueville (M"" de). Voyez Anne-Genevieve de Bourbon. Longueville (M"' de). 480. Loofjes (A.). 396, 721. Lorentz (H. A.). 814, 815. Loret. 544. Loria (Gino). Î65, Î69, 816. 86o IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Lorme (de). Voyez Amprou. Lorraine (duchefTe de). Voyez Cufance (Béatrice de). Lorraine (duc de). Voyez Charles IV. Lorraine (H. de), duc de Giiile. 557. Louis in, roi de France. 481. Louis IX, roi de France. 482. Louis XII, roi de France. 468. Louis XIII, roi de France. 5 (voyez Louis XIV), 481, 482, 484, 486, 538, 553, 557, 569,916. Louis XI\', roi de France. 5 (erreur pour Louis XIII), 15, 85, 90, 91, 106, 219 — 221,223,225, 260, 299, 352, 363, 364, 376, 438, 464, 469, 470, 474, 477, 479, 480, 482, 483, 486, 489, 491, 495, ai8, 527, 532, 535, 537, 538, 540, 542, 544, 545, 547, 551—553, 557' 560, 563, 566, 567, 589, 604, 609, 612,621,625,630,633,636,642,654,655, 661, 666, 681, 694,695,697,700, 727,916. Louis, fils de Louis XIV. Voyez le Dauphin. Louvois (marquis de). Voyez le Tellier. Lovera (A. de la). 358. Lubienietzki de Luhenietz (St.). 94. Lucas. Voyez Mme Cavendifh. Lucianus. 7, 35— 37, 43, 45- Liicilius. 171. Lncrêce (T. Lucretius Carus). 235, 734. Lucullus (L. Licinius). 28. Lude (marquis de). Voyez H. de Daillon. Luidius(E.) 361. Lunati. 402. Luther (M.). 397, 398. Luynes (Ch. Honoré d'Albert, duc de). Voyez duc de Chevreufe. Luynes (L. Ch. d'Albert, duc de). 92, 532, 537, 539, 560, 562. Lyrter. Voyez Liller. Machaut (vicomte de). 69. Machiavelli(N.). 418. Maefdam. Voyez Fr. van Dorp. Magalotti(L.). 552. Magellan (F.). 362. Magliabecchi (A.). 299. Mahé. 55«. Mahomet. 552. Mahnke(D.). 764. Maindron (E.). 625. Maire (J. le). 456. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 86 1 Malebranche (N.). 737. Malpiglii(M,).36i,-52. ManaflTés (C). 303. Mancini (Marianne). 538. Mancini (Marie). 538. Mancini (Hortenfia). 538. Manicamp (Mlle de). 555. Mans (du). 278. Manfart (Fr.). 485. ManlTeld (H. F.? comte de). 746. Mantegna(A.). 569. Marchant (J.). 70S. Marchant (N.). 63i. Marets (S. des)- **«, 55=, 554- Marie— Théréfe d'Autriche, époufe de Louis XIV. 474, 537, 538, 542, 548, 560. Mariette (J.). d4'I. Mariette (P.). 544. Mariette (E.). 2 1 5, 255, 268, 631, 634, 639, 641,651 —653, 662, 663, 676, 679, 686, 68?— 688,694,701,710. Marlot (D. de). 534. Marlot (L. de), feigneur de GielTenburg et d'Ofîenberg. 534, 538 — 540, 544, 546, 548, 549, 552,559—561. Marolies (M. de), abhc' de Villeloin. 546, 556, 557. Marqnette (feigneur de). Voyez D. H. de Hartaing. Martinet (ou Martinet). 534, 535, 539, 565. Mafer. 562. MadînifTa, roi. î8. Mathématiciens grecs (les). 410, 419, 437. Mathiide, impératrice. 469. Matthijs, jardinier. 760, 762, 775. MatthijfTe van Maere (W.). 5, 160. MaubiiifTon (de). ç6, çj, 692. Maugars. 549. Maurice de Hesse. 35. Maurice le Bréfilien. Voyez J. M. van NalTàu-Siegen. Maurits(ou Maurice), ftadhouder. 297, 532, 919. Maurolycus (Fr.). 422 '), 919. ') Voyez les Additions et Correftions. 862 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. May (B.). 602,603. Mayenne (duc de). 46-. Mayerne (Adrienne de). Voyez de Montpouillan. Mazarin, cardinal. 464, 532, 538, 544, 546, 547, 549, 553—555. 559> *«»> 5^9, 625. Mazarin (duc). 634. Medevoon. 542, 548, 55 1 , 554. Medicis (les). 357, 520. Voyez auiïî Ferdinando et Leopoldo. Megerlin (P.). 629. Meier(G.).768. Meilleraie (duc de). Voyez Ch. de la Porte. Meinfnia (K. O.). 12, S13. Melanchthon (Ph.). 24. Ménage (G.). 54ï~55o, 55-— 556, 560, 561. Menander. 170. Menard ou Mefnard. 535—537, 541, 542, 547, 565, 627, 632. Meneville (marquis de). 535. Menjot (A.). 104, 697. Menours(J.de). 485. Mercator (N.). 218, 584, 645, 724. Méré (chevalier de), G. Broflln ou A. Gomband (Gombault)? 543. Merry (Mlle). 598, 599. Merfenne(M.). 9, 10, 54. 55, 271, 323,360,405,409,410,413,414,420—422,423—430, 431,439—441,463,507,508,522,529,546,581,591,681,690,792,920. Merula(P.). 24. Metius (A.). 450. Metius(J.). 450, 471. Meulen (P. H. L. van der). 395 ,396. Michel (E.). 394. Michel — Ange. 557. Michel (S'.). 481. Michelini (F.). 79. Michon (P.), dit abbé Bourdelot. 540, 543, 544, 546, 554, 620. Middieton (Miss). 597, 600, 601. Mieli (A.). 504. Miellé (Mme de). 537. Milton (J.). 540. Minen. 554. Minnaert (M.). 701. Mirkinius (A.). 26, 400, 401. Miton. 543,544. Mocchi. 496, 499, 500. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 863 Moerman (J.J.). 218, 667. Moes (E. W.). 395. Moetjes (A.). j-j6, 77 j. Mogerfliil ou Moggerfhil. Voyez Fh. Doublet. Moine (le). 536. Moïfe. 542, 552, 629. Molière. 549. Molyneux (W.). J53. Monard. 557. Monconys (B. de). 92, 560 — 562, 572. Monglas. 470. Mongias. 557. Monk (G.), duc d'Albemarle. 574, 596, 597. Monmerqué. 549. Monmouth (J. Scott, duke of). 602, 603. Monmouth (Mme de). Voyez Mordaunt. Monros (comte de). Voyez du Quefne. Mont (Mlle de). 535. Mont (du). Voyez Dumont. Montagne (de la). Pfeudonyme de J. Baudouin. ' ' ' Montani (erreur pour Campani?). 575. Monte (Guido Ubaldo ou Guidobaldo dal). 920, Montgolfier (les frères de). 3 1 8. Montigny (comtes de). 363, 466, 467. Montjoie ou Montjeu (de). 566, 567, 569 — 574, 576. Montmor(H. L. H. de). 10, 11,66,71,76,77,360,499,50(5,520,521,533—537,539—541, 544, 546, 547, 553> 554, 557— 5rge(Cl.). 507. Mylon (Cl.). 492, 496, 499, 508, 517, 520, 628. Nanteuil (R.). 541. Nafîau (Maifon de). 393. Voyez aufïï Maifon d'Orange-NalTau. Nafîau (Hendrik van), feigneur d'Ouwerkerck. 633, 539, 542, 745. NalTau (Lodewijk van), (eigneur de Bevervveert, la Leck, Odijck et Lekkerkerk. 60, 668, 570. NafTau (Willem Adrianus van), feigneur d'Odijck. 745. Naflau — Siegen (Hendrik van). 56, 58. Naiïau — Siegen (Johan Maurits van). 567 — 569, 572, 574. Navairé (de la). 363. Needham (R.). 597. Needham (Mme). 596, 597. Neile(P.).569,5?l,573,576. Nederlandfch Hiftorilch Natuurwetenfchappelijk Mufeum à Leiden, appelé depuis octobre 1947 Rijkfmufeura voor de gefchiedenis der natuurwetenlchappen. 92, 769, 815, 921. Nederlandfch Hiftorifch Scheepvaartmufeum à Amfterdam. 202, 61 1. Nemours (duc de). Voyez Henri H de Savoie. Nemours (Mme de). 479. Voyez aufîi Marie d'Orléans. Netfcher (C). 396. Neuré(M.de).536,537. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MIN IIonm' l s. 865 Newcaftie (duc et duchefle de). Voyez Cavendifli. Newton (I.> 18, 19, 87, 127, 128, 154—159, 162, 163, 272, 273, 324, 327— 33 <,33<5, 34'. 377 378, 504,512,618,648,651,662,670,672— 674,67 7— «70,682,685,729, Î.19, 740,741,742,744,746, 749,758,761—763,765,768,770, 771, 800. NicoIe(P.). 317, 31». Nicolo dell' Abhate. 482. Nicoméde. 43». Nierop (R. van). Voyez Rembrantfz. Ninon de l'Enclos. 547, 555. Niquet. 616, 617. Nompar de Caumont (A.), marquis de Montpouillan. &70, 920. Northampton (duc de). 363. Nortliumberland (A. Percy, comte de). A9», 599. Noftre (A. le). 490, »»*. Numicius. 416. Nuyl (S. ten). 444, 542. Nijland (A. A.). «14, «15. 0'Brien(W.), fécond earl ofinchiquin. 744. ' - Obfervatoire de Paris. 521, 627, 642,671, 691, 695, 696,710. •, ' Obfervatoire de Poulkovo. 61 1 . Odijck(feigneurd'). Voyez VV. A. van Naflau. ,\ • ' r 1 Oelenfelt (père et fils). 465, 469. Offenberg. Voyez L. de Marlot. Oger. Voyez Aiigier. > Ogle(Th.). 742. Oldenbourg (duc d'). 569. Oldenburg(H.). 10—13, 16, 17,72,73,76, 86—88,234,363,377,378,571,572,599,604, 608, 626, 632, 647, 653, 656, 662, 671, 672, 675, 6jj, 682, 683, 686, 687, 691, 692, 694. 695, 742, 752. Olderlum (feigneur d'). Voyez F. \V. van Gent. 01ivi2r(I.). 600, 601. Olivier (J.). 767. Olivier (P.). 600, 601. Oolkrwijck (S.). **7, 89, 371, 610, 612. Op ten Oort. 152. Orange (les princes d'). 5. Voyez aufïï Willem I, Maurits, Frederik Hendrik, Willem II, Willem III. Orange (Elifabeth d'). 547. Orange-Naflau (Maifon d'). 397, 448, 668, 669. Voyez audî Maifon de Naffau. Orléans (duc d'). Gallon Jean Baptifte de France. 483, 484, 541, 550, 553. Orléans (Philippe d'), duc d'Anjou. 53S, 550, 553, 560. 109 866 IV, PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Orléans (Henri II d'), duc de Longueville. 479 — 48 1. Orléans (Marie d' ). 479. Voyez aulîî Mme de Nemours. Orléans (Marie Louife d'). Voyez Mlle de Montpenfier. Ormond (J. Butler, duc d'). 573. Ornano (Mlle d'). 555. Octerfem (Mlle). 540. Ouwerkerck (feigneur d'). Voyez H. van Naflau. Ouwerkerck (M"'« d'), née van Aerfen. 743. Ouwerkerck (Mlle d'). 539. Ovide (P. Ovidius Nafo). 7, 20, 22, 39, 40, 170, 458, 709. Paetus. 303. Pagan (Bl. F. comte de). 556, 564. Paget(R.).89,78i. Pailheres. 109. Paifible (le). 745. Palmer (Dudley). 596, 597. Pamel. 745,747,748. Pamel (M"--- et M"'^). 747, 748. Papenbroek (G.). 658, 78 1 . Papillon. 364. Papin(D.). 11, 17, 215, 237, 240, 269, 270, 378, 63», 672, «80, 681, 689, 695, 705, 791, 795' 79(>-, 800, 805. Pappus. 405, 442, 507. Parabere (abbé de) (=H. de Beaumont, comte de Parabere?) 546. Paravicinus (J.). 403. Paravicinus (P.). 403 — 405. Pardies (I. G.), éjj, 6Ï8, 692. Parent (M.). 362. Parlement français. 693. Parrhafios. 406. Pafcal (Bl.). 10, (>6, 386, 427, 496, 503, 506, 508, 517, 534, 539, 540, 543, 553, 560, 561, 564, 608, 616. Paul (S'.), apôtre. 540. Pautre (A. le). 544, 561. Pauw (J. D.). 65. Pauw (R.), lieer van ter Horst. 750. Pecquet (J.). 535, 539, 544, 547, 560, 564, 631, 634, 662, 663. Peerlkamp (P. H.). 396. Pedro IV, roi de Portugal. 745. Peirere (I. de la). 540, 556, 557, 561. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 86/ Peirefc (N. CI. F. de). 589. , Pcli(rary(IVlii«).748. Pell (John). 170, 404, 413, 414, 440, 445. l'elletier (du). 535, 536. PellilTon (P.). »50, î 10,712. Pemell. Voyez l'amel. Voyez aufîî Cartier. Pen (P. valider), -j-j-j. Périandre. 795. Perrault (frères). 655, 665, 666, 685, 708, 752. Perrault (Cli.). 665, 695, 708, 748. Perrault(Cl.). 215, 281,282,604,(528,631,633— 635,638,653,661,665,666,685,711,742, 795- Perrault (P.). 102, 103, 665, 683—685. Perrier (P.), marquis de Crenan. 174. Perriquet (Marie). 78, 386, 519, 542, 543. Perfoons (N. J.). 306. Peterfom (H. J.). 287—289. Petit (famille). 584. Petit (Anna), perfonnage inexiftant. 538. Petit (Marianne). 386, 547, 548, 550, 557— 5<5i, 564- ., Petit (Marie Elifabetli). 548. Petit (P.). 10, 66, 78, 173, 323, 520, 522, 535, 540—543, 545—548, 555, 558, 559, 561, 562, 564^ 589> 595. 628. Petit(Mme). 547,552, 561. Petit de Lavalez. 3«4. Petit (P. le). 561. Peuter (C). 24. Pharaos (les). 183. Phidias. 709. Philemon. 36, Philippe duc d'Orléans. Voyez Orléans. Philippe II, roi d'Efpagne. 393. Philippe III. 537. Philippe IV, roi d'Efpagne. 549. Philipfon (J.). Voyez Sleidanus. Philolaus. 155. Picard (J.). 217, 218, 220, 221, 224—226, 229, 269, 323, 626, 627,631,636,642,643,653, 6 î 6, 679, 694, 709 — 7 1 1 . Picot. 540. Piecl: (W.). 782. Pieter. 540. 868 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Pilet de la Mefnardière (H. J.). 550. Pinel. 598, 599. Fifo. 169. Pla (Certes). ;âd, S16. Placentiniis (J.). 459. Planci (marquis de). Voyez H. de Guénégaud. Plancius(P.). 297. Plade (Fr.). Voyez Machaut. Platon. 38, 155,415,419,613. Platiis(D.).359. Pleflis (du). Voyez Diipleftîs. Pleflls (R. du), duc de Liancourt et de la Roclie-Guyon. 476, 556. Pline (C. Secundus Plinius). 182—184, 186, 188, 189. Ploeg (W.). 395, 410, 450, 542. Plott (R.). 301. Plume. 568. Plutarque. 38, 155, 157, 189,466,513,733. Pohienz. 167. Pollot. 413. Polybe. 7, 34. Pontanus (ou J. Spanmûller). 32. Pontificia academia fcientiarum. jd^. Pope (W.). 253, 689, 690. Porta (B.). 791. Porte (Ch. de la), maréchal, duc de Meilleraie. 549. Portland (comte de). Voyez H. W. Bentinck. Port-Royal. 14, 92, 564. Ponel(J.). 4Î. Port (M.). 53», 543, 544, 546, 547, 556, 561, 920. Port (Fr.). 8, 920. Poft (P.). 533, 920. Poterie (A. de la). 535, 539, 553, 554. Poitget (Madeleine du), plus tard Mme de Chantellet, baronne de Beauchafleau. 534. Poulydori. 1 15. Prangan. 68, 371. Pren. 562. Prentenkabinet de Lciden. 395. Previgny (de). 537. Previguy (Mme de). 534, 535. Prévoft(P.). 154. Princede Douairière. Voyez Amalia de Solms. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 869 PrincelTe Royale. Voyez M. H. Scuari. Prifcianus. 303. Protogenes. 406. Ptolémée (CI.). 45, 5 1 1, 520, 732, 742. Piilmann (Th.). 35. Piirchas (S.). 182—184. Puygarrault (de). 549. Pythagore. 168, 415, 416, 505, 583, 813. Pythagoriciens (les). 155, 157. 4' 5> '**• Quakers (les). 747. Quefne (Abr. du). 318, 220, 221, 224 — 226. Quefne (Abr. du), feigneur de Monros. 156 — 169. Quefnel. 1 19. Quefnel (Jofeph). 1 19. Quecelet(A.). 46. Quiilet (abbé). 534, 544, 552, 555, 561. Quintilien (M. Fabius Quintilianus). 170, 300, 304. Quintin Matfys. 568. Racine (J. B.). 550. Rademaker. 568, 594. Radermacher (L.). 170. Radzivil(N.Chr.). 183. Raefvelt (J. van). 551. Raincy (feigneur de). Voyez J. Bordier. Raleigh. 596, 597. Ramazijn. 776. Rambouillet (A. de), fieur de la Sablière. 748. Rambouillet (Elifabeth de), époufe de Tallemant des Réaux. 559. Rambouillet (Mme de). 556. Ramus ou de la Ramée (P.). 37, 38, 399, 407. Ranelagli (R. Jones, earl of). 562. Raphaël Buonarotti. 481, 552,600, 601. Raphelengius (F.). 43. Ray (J.). 360,361, -52, 805. Reael (L.). 430. Reed van Amerongen (G.). 559. Reeves (J.). dï5, 602, 603. Regius (H. le Roy). 424, 427. Rembrandt ou Rembrand van Rijn. 386, 405 — 407, 418. 8/0 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Rembrantfz. van Nierop (D.). 4*3, AU, aS3, 614, 714, 724. Remonllrants (les). 408. Renaldini ou Rinaldini (C). 164. Renard (L.). 277, 552. Renaud ou Renau (B.). 19, 162, 163, 330—332' 35i— 353> 357. 380, 764, 806. Renefre(L. G. van). 41 1, 413, Renlwouw (van). 362. Retz (cardinal de). Voyez J. Fr. P. de Gondi. Reufner von Neyftett (A.). 213, 218—221, 223 — 226, 634. Reyd (E. van) ou Reidanus. 60. Rlio. Voyez Row. Ricci (M.). 66, 551, 555. Riccia (Margaritha). 62. Riccioli (G. B.). 71, 72, 268, 510, 521, 523, 62?, 643, 644, 723. Richelieu (abbé de). 487, 488. Richelieu (Armand Jean Dupledis, cardinal, duc de). 419, 485, 487, 532, 569. Richer (J.). 636, 662, 728. Rietwijck (IJfbrant van).523. Rieux (A.), marquis de Sourdéac. 542, 547, 559. Rivaltus (D.). 421, 422, 440. Rivet (A.). 4tl — 413, 41!', 424, 463 — 46d, 472, 473. Rivet (Mlle). 465. Rivet — du IWoulin (Mme). 465. Rivière (abbé de la). Voyez Barbier. Roanez (duc de). Voyez A. Gouffier. Roberval (G. Perfonne de). 54, 218, 220,221,224 — 226,386,496,499,504,507,508,511, 538, 540, 541, 560, 591, 612, 626, 638, 653, 658, 670, 675, 690, 694, 726, 792. Rochechouarc (G. de), marquis de Mortemar. 536. Rochefoucauld (Fr. Ch. de la), comte de Roye. 562. Rocque (de la) '). 540. Roemer (O.). 270, 659, 691, 692, 694, ÏOO— 702, 706, 708, 711, 714, 723, 724, 727. Roedin (H.). 455. Rogge (H.). 534. Rohan (Marie de). 92. Rohault (J.). 10, 1 1, 66, 455, 535, 536, 539—54'' 543» 553' 562, 564, 565, 586. Romein— Verfchoor(Mme A.). 388. Romi (Mlle). 598, 599. ') Ici il peut s'agir en réalité de J. P. de la Roque. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 87 1 Rooke(L.). 572,573. Roofeboom (Mlle M.). 750. Roque (J. P. delà). 16, 110, 257, 3«3, 540 (? voyez de la Rocque), 554,693,705,707. Roth(L.). 50,51, 53, 423. RoulTel. 548. Roulîel (Mme). 547. Rouvroi (Cl. de), duc de Saint-Simon. 53B. Row. 745, 747. Roy(Ie). 554— 556, 561. Roye (comte de). Voyez Fr. Ch. de la Rochefoucauld. Roye (comtelle de). Voyez 1. de Durfort-Duras. Royal Society. 10, j6, 119, 127, 172, 271, 322, 534, 569, 570, 576, 580, 586,593,596—599, 603, 605, 607, 608, 61 1, 632, 633, 650, 651, 655, 657, 683, 686, 702, 742—744, 751, 918. Rue! (de). 363. Rumpf ou Rumphius(Chr. C). 104 — 107,721. Rumpf(Elirabeth). 106, Rupert (prince), né Rupreclu von Bayern. 86, SOS, 603. Rufz (comte). 310. i. ' Ruytenburg (J. van), feigneur de Vlaerdingen. 633 — 536, 538, 539, 547. Ruyter (M. de), amiral. 15, 105,451. Ruzé (M.), marquis d'Effiat. 545. Rijckaert (Sufanna). Voyez M"" Huygens — Rijckaert. Rijkfmufeum voor de gefchiedenis der natuurwetenfchappen. Voyez Nederlandfch Hiftorifch Natuurwetenfchappelijk Mufeum à Leiden. Sablière (N. de la). 748. Sablière (M°" de la), née Marg. Hudein, 74». Sablière (de la). Voyez Rambouillet. Saemflagh. 547. Saint-Agathe. Voyez Jacob Boreel. Saint-Albans (earl of). Voyez H. Jermijn. Saint-Ange (marquis de). Voyez Fr. Charron. Saint-Ange (marquise de). Voyez E. Servien. Sainte-Beuve (J. de). 555. Saint-Evremond (Ch. Marguetel de S. Denis, comte Ethalan, feigneur de). 746. Saint-Luc. Voyez Fr. d'Efpinay. Saintot (Mlle). 555. Saint-Simon. Voyez CI. de Rouvroi. Saint-Simon (duc de). 475, 477. Saint- Val. 549. ^72 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Salinas (Fr.). 690, 756. Sallufte (C. Salluftius Crifpus). 34, 40. Sandros de Courtilz (Gratien). 538. Sandys(G.). 182—184, 187. Sanfon (N.). 544, 546. Santés (de). 549. Sappho. 709. Sarafa (A. A. de). 528, 529. Sarcamanan. 554, 556. (Mme). 556. (Mlles). 555, 556. Sarpi (Paolo). 546. Sarton (G.). 512, éé'^. Safburgh. 528, 529. Saiimaife ou Salmafius (Cl.). 540, 547. Scaeva. 621. Scaliger (Jofeph). 34, 72, 443. Scaliger (J. C). 34,318,319. Scarron (P.). 9, 528, 529, 550. Scarron (Mme). 555. Schagen van Beieren (L.), comte de Warfusé. 558. Scheiner (Chr.). 72, 448. Schinkel (A. D.). 393. Schoeraann (G. F.). 167, Schomberg (D.). 363. Schoock. 152. Schooten Sr. (Fr. van). 50. Schooten Jr.(Fr. van). 7, dO, 51, 61, 204, 358, 375, 392, 403, 405,407,408,410,419,451,422, 426, 432, 437, 438, 453, 454, 456, 457, 459, 464, 500, 506—509, 515—517- Schooten (P. van). 438. Schott(G.).358. Schuh(F.).813, 815. Schmirman (Anna Maria). 53, 451. Schwenter (D.). 201, 587. Scilla ou Scylla (A.). 361. Scipion (P. Cornélius Scipio). 569. Scriveriiis (P.). 530. Scudery (de). 553. Scudery (Mlle M. de). 547, 550, 552, 553, 556, 559, 561. Secundus(J.). 530, 531. Segrais (J. de). 5dO, 554. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 873 Seguin (P.). 440. Semiramis. 38. Sénèque (L. Annaeus Sencca). 7, 38, 47, 171, 493. Senguerd (W.). 7»4. Senti (H.). 602, 603, 653. Serjan (Fr.). 364. Servaes van Rooyen (A. J.). 391, 394. Servien (Abei). ftAO. „ (Enémond). 550. „ (Enémonde), plus tard Mme Charron, marqiiife de Saint-Ange. 550. Seur (Th. le). 330. Sextus Empiricus. 548. Seymoiir (Ch.), (Ixième duc de Somerlet. 746. Shakefpeare (W.). 505, 666, 752. Sibeau (IVr''). 748. Sibour (abbé). 553—555' 557' 559' 5<5o. Silius Italicus (Tiberius Catius). 34, 39. Sillus. 168. Silveftre (Ifraël). 476, 540, 544. Siri (V.). 558. Sirturus (H.). 457. Sleidanus (ou J. Philipfon). 40. Slingelandt (G. van). 444. SIingsby(H.). 575. ■• Sloane (H.). 362. Slufius ou de Slufe (R. Fr.). 378, 517, 520, 523, 592, 617, 687. Slijdrecht ou Sliedrecht. Voyez J. Teding van Berkhout. Smalingh (A. van der). 775,777,778. Smith (R.). 757. Smits (C). 568, 570, 572, 573. Smits (Catharina). 568. Snellius (E.). 399. Snellius (W.). 399, 443, 449, 456. Societas Jefu. 34, 252, 35S. Société hollandaife des fciences de Haarlera. 756, 813 — 815. Socrate. 1 67, 409. Soiflbns (Charles, comte de). 479. Solis (Don F.). 530, 531. Solms — Braunfels (H. Trajeftinus, comte de). 745. Somer(J.). 184. 1 10 8-4 IV. PER«ONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Somerdijck ou Somerfdijc (van). 80, 593. Voyez Cornelis van AerfTen, père et fils, feigneurs de Sommelfdijk, Plaat, den Bommel et Spijk. Somerfet (duc de). Voyez Ch. Seymour. Sonne (van). 5, 59. Sophocle. 708. Sera (duc de). 362. Sorel (Ch.). 480. Sorbière (S. de). 360, 534, 535, 538—541, 548, 559—561, 564. 595> 59?. 599. «O»- Sourdéac (de). Voyez A. Rieiix. Sourdis (de). Voyez Fr. d'Efeoubleau. Southwell (R.). 365. Souvré (J. de). 53S. Spanheraius (E.). 170. Spanmiiller. Voyez Pontanus. Spener (J. J.). 294, 3 10, 3 1 1, 363, 365, (>t6. Spiess(0.). 126, 155, 158,738. Spinoza ou Spinofa (B.). 11—14, 15—17, 62, 86—88, 357, 412, 588, 612, 613, 617, 631, 705, Ï33. Sponius (J.). 36(5. Sprangen (van der). 470. Sprat (Th.). 1 19. Spijck (J.). 26. , , . Spijck (de). Voyez C. van AerfTen. Srampioen de Jonge (J. J.). 7, 8, 10,399,402,408,410,455. Steigerthal (J.). 294, 313, 366. Stevin (S.). 272, 424, 431, 432, 438, 440, 441, 504, 5B3, 686, 699. Stobée (I. Stobaios). 170. Stochove (de). 184. Strabon(Strabo). 182. Strada (F.). 34. Strate (van de) ou Straeten (van der). Voyez Mme Huygens — v. d. Straeten. Strefo (C). 43, 44. Stricker(B. H.). 917. Stricklant(W.). 5»?. Stricklant — Morgan (Mme A.). 596, 597. Strong (J.). 362. Struys (Alida). 371. Stuart(Mary Harriet), veuve de Willem II, dite Princefle Royale. 545, 558 — 560, 569. 597. Studler (A.). Voyez van Surck. Stuers (V. de). 395. Suerius (Catharina). 26, 394, 444, 697. IV. PERSONNES» ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 875 Siieriiis (Clir.), 526, 527. „ (D.). 534, 535, 546, 549, 551, 555 (?) n (H.). 526. « (J-> 5=6. Sully (H.). 7ei. Sully (N.). 485. Surck (van), feigneur de Berghen. 10. Swaerdecmon (H.). 37. Swammerdam (J.). 361, 003, 732. Swann (W.). 72, 568, 570, 596, 597. Swann (Mme). 596, 597. Sweertfz. Voyez Suerius. Swieten (van). 307. Sylla (L. Cornélius Sulla). 28. Sylvius (G.). 5GO. Tacite (M. Claudius Tacitus). 34, 168. Tacquet (A.). 398, 454, 675, 766. ■ - |i Taignier ou Tanier (CI.). 545. .• Tailletl-r (L.). 541, 553, 557. „ (Mlle). 560. . , ■> ' , • TaliailTon. 315. > • Tallemanc des Réaux. 549, 559. ^ 1 „ „ „ (Mme). Voyez EIKabeth de Rambouillet. Talon. 363. Talonet (comte de). 557. 1 Tamerlan. 541, 542. Tancrède. 481. Tanier. Voyez Taignier. Tannery(P.). 414. Tannery (Mme P.). 508. Tarquinius (L.). 28. Tafïïn (A.). 525, 562. Tanb(Torquato). 481. ♦ Teding van Berkhout (J.), (eigneur de Sliedrecln. 744, 747. Teding van Berkhout (Jacoba). Voyez Mme Huygens — Teding van Berkhout Tellier (J. M. le), marquis de Louvois. 726, 727, 736. Tellier (M. le). 489. Tennulius. Voyez S. ten Xuyl. Térence (P. Terentius Afer).7, 26, 47. Terfmit. 364. 876 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Teftu (J.> 537. 53»- „ (Mlle). 538- Teyler's Stictiting. 756. Théocrite. 301, 708, 732, 736. Théophile. 411. Théveiiot (M.). 72, 75, 76, 363, 496, 536, 537, 539, 540, 543— 54<5, 55i> 554.555. 558, 560—562, 564, 585, 587, 621, 628, 7 1 2, 730. Thoinon (E.). 549. Thou(de). 519, 554, 556. Thou (J. A. de). 554. Thiiret (I.). 78, 281, 608, 61 1, 612, 638, 693, 706, 733. Tierie (G.). 589. Tilenus ou Thilenus (J.). 748. Tiridates. 234. Titien (le) ou Tiziano Vecellio. 119, 481, 526, 527, 549. Toit (S.). 546. Tolder. 598, 599. Tolftoj (L. Nicolajewitch). 666. Tombonneau ou Tambonneau (M.). 536. Tompion (Th.). 746. Toogood ou Togood (Th.). 600, 601. Torricelli (E.). 291, 377, 651. Tofcane (grand duc de). 557. Tounfen. 51^6, 570. Tour (M. de la). Voyez Mme de la Tremoiile. Tour d'Auvergne (H. de la), vicomte de Turenne, maréchal de France. 174, 489,538, 545, 551, 567- Tourton. 151. Traumiiller (F.). 201. Trelcatius (L.). 43. Tremoiile (H. de la), duc de Thouars. 547. „ (Mme de la), née M. de la Tour. 547. „ (Mlle Ch. E. H. de la), plus tard comtefle d'Altenbourg. 547. Trenchard More (L.). 678, 749, 765, 768. Treterus(Th.). 183. Trippenhuis. 396. 754. Tromp (C). 105. Tfchirnhaus (E. W. von). 13, 17, 18, 121 — 124, 128,215,269,363,695,710,735,787—789, 79'5, "9", 805,919. Tuke(S.).576. Turenne (maréchal de). Voyez H. de la Tour d'Auvergne. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 877 Tureniie (Mme de). 547. Tycho Brahe. Voyez Brahé. Ubaido (Giiido). Voyez dal Monte. Ulius (ten). Voyez Tennulius, ou plutôt ten Nuyl. Unger (J. H. W.). 32, 393, 400. Univerfité catholique de Nymègue. 299. Univerfité d'Angers. 446, 491. Univerfité de Bàle. 1 26. Univerfité de Cambridge. 447. Univerfité de Douai. 393. Univerfité de Francfort fur l'Oder. 313. Univerfité de Franeker. 450. Univerfité de Groningen. 768. Univerfité de Leiden. 8, 42, 44, 50, 59, 68, 69, 94, 1 20, 1 65, 1 87, 202, 297, 392, 393, 395, 399, 402— 41 1, 414, 444, 520, 754, 782, 814, 919. Univerfité de Paris. 545. Univerfité d'Oxford. 447. Univerfité d'Utrecht. 424, 701. Univerfité municipale d'AmIlerdam. 27a. Urbinus VIII, pape. 537. Uyttenbogaert (P. Fr.). aîa. (Mlle). 572. Vaenius (Otho). 35. Vaini(M.).362. Valck (A.). 555,562. Vaick (G.). 309. Valckenhaen. 554, 558, 562. Valerius (Lucas). 169. Valerius. Voyez Flaccus. Valois (Marie Françoife de), duchelTe d'Angoulême. 474. Varignon (P.). 272. Varron (M. Terentius Varro). 170. Vatier (P.). 541. Vaulezard (J. L. de). 539. Vaumefie (P. de). 708. Vecellio. Voyez le Titien. Veegens (D.). 166, 506. Vendôme (Céfar, duc de). 546. Verbeeck (G.). 528, 529. 8^8 IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. Vereeniging tôt beoefening der gefchiedenis van 's-Gravenhage. i66. Vermuyden (C). 571, 573, 574. Vernatti (A.). 746. Vernatti (M™'}, née Petronella Hefter Becker. 746. Vernatti (Geneviève). Voyez M"" Becl534,920. Vie (H. de). 569, 596, 597. Victoire (abbé de la). Voyez Duval de Coupeauville. Victor. 34. Vieta ou Viéte(Fr.). 414,438, 546,788. Vieuville (Ch. F. comte de la). 545. Vigarani (Ch.). 543. Vignerot (Armand de), duc de Richelieu. 487. „ (Marie Madeleine de), Mme de Combalet, duchelTe d'Aiguillon. 487. „ (René de). 487. „ (Mme de). Voyez Françoile Dupleftis. Vignon. 554. Villamont. 184, 186, 187. Villarleau (marquis de). Voyez L. de Mornay. Villedieu (Mme de). Voyez Mlle Defjardins. Villeloin (abbé de). Voyez M. de Marolles. Villequier (L. M. V. de). 542. Voyez Antoine d'Aumont. Villerert (M"" M.), née Caron. 778. Villers (capitaine). 445, 446. „ (Mme). 445, 446, „ (frères de). 5!'0. „ (A. Soete de Lake de). 748. VilIiers(G.). Voyez duc de Huckingham. Vinci (Leonardo da). 4SI, 765. Vinnius ou Vinnen (A.). 44, 403, 405, 407. Virgile (P. Virgilius Maro). 7, 20, 24, 30, 34, 35, 38, 39, 105, 234, 458. VilTcher. 63. Vitalis(J.). 765. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 879 Vitellio. 455. Vitriive (M. Vitniviiis Pollio). 685. Vitry (duc de). 478. Viviani (V.). 66. Vlacq(A.). 63,472,523. Vlaerdingen. Voyez van Riiytenburg. Vliet (J. van der). 393. Vlitius ou van Vliet (J.). 783. Vloofwijck (C. van). d?2. (J. van). 478,573, 576. Voetius (G.). 424. Vogelaer (famille de). 393, 562. Vogelaer (D. de). 432, 562. Voifin (de). 491. Volder (B. de). 13, 17, 293, 297, 298, 357, 380,616, 754,757,760, 7 76, 7 î 7. VolIgrafr(J. A.). 592, 914— S16. Vorftius. 551. Vo(Iïus(G.J.). 300, 301,303. • • - Voffius (I.). 173, 187, 299, 300. Voye (de la). 532, 654. Waals (J. D. van der). 813. Waard (C. de). 54, 286, 309, 414, 416, 471, 504,'5o8, 546. Wagenaar (J.). 271. Wal ou Walle (A. vander), 526, 527. Wallis(J.). 151, 458, dO», 517, 571,572,573,592,636,640,645,650,656,662,682,732, 733, 742 , 787. 792- Walter (M.) et frère. 919. Walters (Lucy). 602. Wangangel. Erreur pour van Gange!. Ward (Seth). 714, 724. Warfufé (comte de). Voyez L. Schagen van Beieren. Warren (E.). 765. Warwick(Ph.).601. Warwick (Mme), née Joan Fanshawe. 600, 601. Weigel (E.). 808. Weimann (D.). 569. Welderen (St. van). 745. Wendelin (M. Fr.). 8, 45, 46. Wendelinus (G.). 8, 45, 46, 423, 6j6. Werckendam (de ou van). 298, 321. 88o IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. WelTel. 468—4-0. Wetftein (M.). 299, 363. Wetftenius (J. R.). 293, 2»9— 301, 303, 304, 736. Weyden (Rogier vander). 528, 039. Whithead. 746. Wierfum (E.). dd-j. Wildeman (M. G.). 391. Wilder. Voyez van Welderen. Wilkins(J.).253,576. Willem I, le Taciturne. 7, 393, 547. Willem II, ftadhouder. 6, 31,60, 362,411, 540, 545,597,669. Willem III, ftadhouder, puis auffi roi d'Angleterre. 6, 69, 81, 105, 302,412,417,448,535,543, 569, 574, 589, 625,660,661,669,697,704,721,724,727,735,744—746,749,751, 767. Williet(J.).775. Witfen (N.). 746, 747. Witt (les frères de). 669. Witt (Johan de). 4, 5, 10, 64, 65, 80, 81, 179, aOA, 210, 228, 371, 394, 459, 508, 579, 592, 605, 610, 663, 664, (>(>7, 750, 917. Wolf (A.). 86. Wolfsen. 526, 527. Wolfey (Th.), cardinal. 569. Woodward (J.). 361, 752. Worcefter (marquis de). 475, 600, 601, 680, 681. Wordsworth (W.). 666. Worp(J.A.). 7, 9, 20—26, 28, 31, 32, 34, 39, 40, 42,43,45—49,52,56—58,91, 104, 166, 271^ 391, 392, 396— 4°'' 403» 4°5' 407. 408, 411, 419, 42O' 423> 425> 43'^ 432> 435» 444, 449, 451, 465, 472, 487, 494, 496, 506, 51 8, 519, 530, 538, 549, 666, 668. Wotton (W.). 752. Woude (W. van der). 815. Wray. Voyez Ray. Wren (Chr.). 517, 572, 573, 650, 714, 743. Wurzelbaur (J. Ph.). 360. Wijck (de ou van). 457. Xaintes (de). Voyez de Saintes. Xénoplion. 43. Xerxes. 538. York (duc de). 86, 172, 173, 272, 477, 567, 572—574, 576,602,603,918. Voyez auiTi James II. York (jeune duc de). 602, 603. IV. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 88 I York (duchefle de). Voyez Anna Hyde. IJsbrants. 444. Zarlino (G.). 690. Zeeman(P.).8l3. Zeno Sidoniiis. 350. Zenon. 167. Zuerius. Voyez Suerius. Ziimhach van Koesfeld (C). 309. Zumbach van Koesfeld ou Coefveldt (L.). 293, 308, 309. 1 1 ] V. OUVRAGES CITES. Les chiffres gras défignent les pages où l'on trouve une defcription de l'ouvrage. Les chiffres ordinaires donnent les pages où il eft queftion de l'ouvrage. A. .7. van der Jii, Aardrijkfkundig woordenboek der Nederlanden, T. IX de 1847. 306. .7. de Acojla, Hiftoria natural y moral de las Indias, 1590. 362. Ch. Adam, Biographie de Defcartes („Vie et Oeuvres de D."~ , 1910. 407, 415. „ Voyez des Cartes. G. Agrico/a, De re metallica, 1530. 361. Fr. Aguihtiius, Opticorum libri fex, 1613. 419. Fr. X. Ainfcom. Voyez Aynfcnm. G. Amefius, Oeuvres, 1651. 43. „ Phiiofophemata (partie des Oeuvres). 43. „ Thefes logicae ( „ „ „ ). 43- .7. Amyot. Voyez Plutarchin. St. degli Angeli ou de Angelh, Mifcellaneum hyperbolicum et parabolicura, 1659. 357, 358. „ Ouvrages mathématiques. 358. Apollonius Pergaeiis, Conica. 44:. Manufcrit arabe. 405. „ „ Oeuvres traduites de l'arabe (éd. de Florence), 1661. 10, -o, 551. „ „ Oeuvres, éd. I. Barrow, 1675. 421. Archimède, Circuli dimenfio. 422. „ De arenae numéro. 422. „ De conoïdibus et fphaeroïdibus. 422. „ De iif quae in aqua vehuntur, éd. F. Commandinus, 1565. 421. „ De lineis fpiralibus. 422. „ De fphaera et cylindro. 422. „ 'Eyi(?tov (Méthode). 439. „ Oeuvres, éd. L Barrow, 1675. 42 1 . „ Oeuvres, éd. F. Commandinus, 1558. 431, 422, 440. „ Oeuvres, éd. Th. Gechauff, 1544. 421, 422. „ Oeuvres, éd. Fr. .Maurolycus, 1685 (non pas 1535). 432, 9 1 9. „ Oeuvres, éd. D. Rivaltus, 1615. 421, 422, 440. „ Traité d'optique (perdu). 420. V. OUVRAGES CITÉS. 883 Archimide, TnpxyoivtaiMÇ 7raoa|3ol^;. 439. /Iriflides, Aoyoç AiyjTTTio,-. 186. /Iriftote, De partibus animalium. 449. „ Economica. 170. „ Ethica ad Eudemum, éd. J. Bekker. 170. „ My;(avtxà llpo^^iifiaTa. 332' „ Oeuvres. 449. „ Phyfica. 459. „ Politica 170. Politica ou bien De Coelo. 770. Â. Auzour. Éphémérides du (ou : de la) ComcHe, 1665. 174. „ Mémoire des obfervations qu'il faudra faire à Madagafcar, 1667. 217. ff^, /ix. Voyez Cicero. Fr. X. Aynfcom, Expofitio ac deduiftio geometrica quadraturanitn circuli R. P. Gregorii a S. Vin- centio, etc., 1656. 375. Fr. Baco Ferulamius, Opufcula varia poflhuma, Amfterdam, 1663. 540. S. van Baer/e ÇépouÇe de Conftantyn Muygcns père). Teflament. 446. G. Baglioni, Le vite dei pittori, fcultori ed architetti 1572 — 1642, 1649. 53 J. A. Baillet, La vie de M. Defcartes, 1691. 360, 386, 413. C. Barlaeiis, Poèmes. 35. /. Barroiv, Leiftiones XVIII in quibus opticorum phaenomen-»!! genuinae rationes inveftigantur ac exponuntur. Etc., 1669. 656, 662. „ Leélionesgeometricae, 1670. 788, 789. „ Voyez Archimide et Apollonius Pergaeus. . '. C. Bartlilm. Voyez Claudianm. E. Bartholin, Expérimenta cryftalli Iflandici difdiaclaftici, 1669 ou 1670. 6j6. H. Bafnage de Beauval, Eloge de Huygens. 768. D. Baudius (te Bauldrier), Epiflolarum centuris très, 1639. 30. „ „ Orationes, ed. nova, 1639. 30. /. Beecktnan, Journal. 504. .7. Bekker. Voyez Ariflofe. A. E. Bell, Chriftian Huygens and the development of fcience in the feventeenth century, 1947. 512, 607, -51, «1«. P. Bellonius, De admirabili operum antiquorum et rerum fufpiciendarum praeftantia, 1553. 185. „ Plurimarum fingularum & memorabilium rerum oblervationes. Carolus Clufius è Gallicis Latinas faciebat. Altéra editio, 1605. 185, 186. H. fV. Bentinck. Voyez IVillem III. Cyrano de Bergerac, Agrippine. 468. Jacques Bernoulli, Additamentum ad folutionem curvœ cauftica; fratris Jo. Bernoulli, 1691. 806. „ Additio ad fchedam de lineis cycloidalibus etc., 1692. 807. „ Animadverfio in geometriam Cartefianam etc., 1688. 792. „ Articles écrits à propos de la difpute de Huygens avec Catelan. 726. 884 V. OUVRAGES CITÉS. Jacques Bernoulli, Ciirva; diacauftica;, earum relatio ad evolutas etc., 1693. 809. „ Curvatura lamina; L'iaftics etc., 1694. 8 1 o. „ Curvatura veli, 1692. 806. „ Demonftratio centri ofeillationis ex natura vettis etc., 1691. 804. „ Explicationes etc. de curva elaftica etc., 1695. 331. „ Spécimen alterum calculi difFerentialis in dimetienda (pirali logarithmica etc., 1691. 802. Jeati Bernoulli, Dilcuurs iur les lois de la communication du mouvement, 1724. 726. „ Éloge de Huygens. 768. „ Eflay d'une nouvelle théorie de la manoeuvre des vaifTeaux, 1714. 331, 332. „ Problemaab eruditis folvendum, 1693.-63, 809, 811. „ Solutio curvîB caufticœ, 1692. 805. „ Solution du problèraedelacourburequefait une voile enflée par le vent,1692. 332. „ Solutio problematis Cartefio propofiti Dn. de Beaune, 1693. 808. „ Solutio problematis funicularii, 1691. 801. ,7. Beydals, Voyez Leeirx'enhoek. Fr. Bianchini, Nova methodus Cafïïniana oblervandi parallaxes et diftantias planetarum a terra. 1685. 790. G. Bidloo, Brief van Leeuwenhoek, 1698. 455. D. Biereiis de Hnan, Bibliographie néerlandaife hiftorique-lcientifique, etc. Rome, 1883. 768. Th. Birch, Hiftory of tlie Royal Society, 1756. 1 19, 271, 599, 601,603. 918. .7. de Biffchop, Konftboeck. 658. /. Blaeii, Globes. 662. .7. Dlûfîus, Adaptation d'une pièce de Scarron, 1658, voyez Scarron. 529. Fr. Bloiidel, L'art de jeter les bombes, 1683. 255, 323. „ Manufcrit de l'Epiflola (de 1661) ad Paulum Wurzium, in qua faraofa Galilaei propo- fitio difcutitur. 632. N. Boileau, Avis à M. Ménage fur fon eclogue intitulé Chriftine, avec des remerciments à M. Coftar, 1646. 553- „ Satire I. 537. .7. Bollandzi G. Henfchen, De vitis fanftorum. 526, 527. /. Bond. Voyez Horat'm. H. Bonnus. X'oyez Melanchthon. P. Borel, De vero teiefcopii inventore, cum brevi omnium confpiciliorum hiftoria, 1655. 472. C. A. Borelli, De vi percufïïonis, 1667. 636. H. Bornius, Oratio inauguralis à Breda, 1646. 414, 416. „ (")rario inauguralis de vera philofophandi libertate, Leiden, 1653. 416. Ci'i. Boud/iors. Voyez de Méré. I. B'julliau, Aflronomia philolaVca, 1645. 473, 519. „ De natura lucis, 1638. 473. C. L. Boyer, Policrite, 1662. 550. V. OUVRAGES CITÉS. 885 R. Boyie, Certain phifiological elTays and otlier trafts, 1669. 656, 662. „ ncfcnfio doftrin.T de elatere et gravitate acris etc., 1662. 587. „ Experinients and eonCiderations toncliing colors, 1664. 617. „ New experiinents phyfico-meehanical touching the fpring of the air, 1660. ^6. „ Nova expérimenta phyfîco-mechanica de vi aeris elaftica etc., 1660. 72. „ Obfervations toncliing tlie lliining diamond, 1663. 618. „ Sufpicions abont fome hidden qualities ofthe air, etc. 1674, 694. „ The fceptical chymift, 1661. 72. /i, Bredius et E. //'. Moes, Adriaen Ilanneman, 1896. 395. .7. Brofcjis, Apologia pro Ariftotele et Euclide contra P. Ramiim et alios, 1652. 399. ff^. Brouncker, The réfutation [of Hobbes], 1661. 72. Harcourt Brown, Scientific organizations in feventeenth century France, 1934. 620, 628. R. de Bruc, marquis de Moutplai/ir, Oenvres, 1759. 553. „ „ „ Le temple de la gloire (inédit). 553. H.L. Brugmam, Chàteanx et jardins de l'île de France d'après un Journal de voyage de 1655. 465, 467, 476, 490. „ Le fcjourde Chr. Iluygens à Paris, etc., (nivi de Ton journal de voyage, etc.,1935. 85, 104, 105, 387, 409, 413, 491, 025, 548, 599, 726, -jd-j. D, Burger et .7. â. Follgr/iff, De uitvinding van de natuurkundige formule, 1948. 592. Fr. P. Burgerfdicius, Collegium phyficinn, 1642. 8, 45. 46, 47. „ Idea philofophiae naturalis, 1625. 407. „ Inftitutiones logicx, 1626 et 1 6-^4. 37, 43, 48, 399. „ Inflitutionum logicarum fynopfis five rudiments logices, 1644. 37, 399. „ Pliilolbphia moralis, 1623. . . 1640. 45. fV. Burnef, The life of William Bedell, 1685. î»0. Bufken Huet. Voyez lluet. H^. .7. .'. C. Bijleveld, Ilet huifboek van |an Iluygens, 1948. 919. C. Juliiis Caefar, De bello gallico. 30. .7. Capart, Memphis, à l'ombre des pyramides, 1930. 91?. 77. Cardan, De fubtilitate libri XXI, 1564. 270, 319. „ Voyez J. C. Scaliger. ,7. Carion. Voyez Melanchtlion. R. des Cartes, Correfpondance avec Conft. Hnygens, éd. L. Roth, 1926. 50, 51, 53, 423. „ Difcours de la méthode, 1637. 408, 450. „ Explication des engins par l'ayde defquels on peut avec une petite force lever un fardeau fort pefant, 1637. 435. „ Géométrie, 1637. 375, 405, 408, 506. „ Geometria, éd. Fr. van Schooten, 1649. 375, 506. r, y, « 1659.204,375,500,506,507. „ „ „ 1683 (réimpreffion). 507. „ Lettres, éd. Clerfelier. Voyez P. de Fermât. 886 V. OUVRAGES CITÉS. /?.(/« C/7/V«. Meditationes de prima philofophia, 1641. 92, 472. Traduftion fratiçaife de L. C. d'Albert duc de Luynes, 92, 517, 917. „ Oeuvres, éd. Adam et Taunery. 40J, 414, 415, 473. „ Principia philofophiîB, 1644. 8, 13, 46, 87, 88, 408, 409, 453, 591, 646. „ Traité de l'homme et la formation du foetus, avec des remarques de L. de la Forge, 1664. 555- „ Voyez B. Spinoza. I. Cafaubotius. Voyez Strabo. J. D. Cafftni, Abrégé des obfervations & des reflexions fur la comète qui a paru au mois de décembre 1680, etc. 7 1 4. „ Découverte de deux nouvelles planètes, 1673. 791. „ Epiftola ad editorem Tranfadionum Anglicarum, exliibens ejufdem correctiones circa theoriam quinque fatellitum Saturni (traduction latine). 1687, 1688. „ Nova; obfervationes circa Syflema Saturni, 1686. 79 1 . „ Oeuvres, e.a. de 1656, 1662 et 1665. 632. „ Suite des obfervations des taches du foleil, etc. 1671. 671. J. Cats, Oeuvres. 406. Catulhn (G. Valerius). 9. B. Caiallieri, Exercitationes geometris fex, 1647, 456. de Challes. Voyez Defchales. S. Chappiizeaii, Oeuvres. 6(). M. Tullitis Ciccro, Ad Herennium. 168. „ De divinatione, éd. W. Ax, 1938. 16î , 1 68. „ De natura deorum, éd. F. Schoemann, 1876. 167, 168. „ Deoratore. 168, 169. „ De republica. 385. „ Epiftola ad Paetum. 303. „ Oratio in Pifonem. 169. „ Oratio pro L. Valerio Flacco. 169. „ Oratio pro M. Coelio. 169. „ Orator. 168. „ Tufculante qu«ftiones. 167. S. Clarke. Voyez Nezvton. Cl. Claudiauus, Oeuvres, éd. Th. Pulmann. 35. „ Opéra cum annotationibus St. Claverii etc. 1602. 35. „ Quœ exilant éd. C. Barthius, 1612. 35. St. Claverius. Voyez Claudiauus. .1. CLricus. Voyez Menander. Cl. Ckrfelier. Voyez des Cartes. Cliford Dohell, The Kincardine papers, 1947. 580. S. Cottereau du Clos, Projefts de la chimie et de la phyfique, 633, 635, 638. V. OUVRAGES CITÉS. 887 C. Clufiiis, Exoticorum libri decem, 1605. 185. „ Voyez P. Bellonius. Coets. Voyez Koets. C. Co/ien, Les écrivains français en Hollande, 1920. 3H6, 534. Colbert. Voyez Mélanges Colbert. D. Colonius. Thefes de namra logices, 1598. 42. .7. Â. Cow»fH/V«, Janua linguarum referata aurea etc., 1638. 88. Fr. Commandinus. Voyez Archimide. M. .7. A. N. Carittit, marqu-s de Condorcet, Éloges des académiciens morts depuis 1666 jufqu'en 1699 (parmi lefquels celui de Huygens), 1773. 768. N. Copernicus, De revolutionibus orbium coeleftium libri VI, 1543. 51 1. G. de Cordemoy, Oeuvres, 1704. 542. P. Corneille, Jafon ou la conquête de la toifon d'or, 1660. 542, 559. „ Oedipe, 1659. 534. /. Craig, Methodus figurarum lineis reftis et curvis comprehen forum quadraturas determinandi, 1685. 156. C. A. Ctommelin, Defcriptive catalogue of the Huygens-colleftion in the Rijkfmufeum voor de Gefchiedenis der Natuurwetenfchappen at Leiden, 1949. 921. „ Het Huygens-fchilderij van Adr. Hanneman in het Mauritfhuis, 1945. 390. „ I let portret van Cliriftiaan Huygens in het Trippenhuis, 1949. 396. „ Leidfche leden van het geflacht van MufTchenbroek, 1939. îOa. .7. Curterius. Voyez Hierocles. ; 1 L. Def'ofez, Les favants du XVII= fiécle et la mefure du temps, 1946. 607, 693, 810. Suzanne Delorme, P. Perrault auteur d'un traité de l'origine des fontaines et d'une théorie de l'expérimentation, 1948. 685. A. Del-rio, Notx ad Cl. Claudiani opéra, 1596. 35. G. Defargues, Brouillon project d'une atteinte aux événements des refcontres d'un cône avec un plan, 1639. 496. R. Defcartes. Voyez R. des Cartes. Cl. Fr. Milliet Defchales, Curfus feu mundus mathematicus, 1674 et 1690. 82, 252, 917. „ „ De machinis hydraulicis (partie du „Curfus"). 689, 690. Mlle Def jardins, Alcidamie, 1661, 536. A'. Digby, Difcourfe concerning the végétation of plants, 1661, 576. „ Mémoires. 576. Dionyfius Halicarnaljenfis. ruoi ;/ ou fl'?Z);V/«/5,Brevisannotatio in SyrtemaSaturniumChriftianiHugenii,1660. 66, 70, 523. „ Pro fua annotatione, 1661. 70. A. de Dominas, De radiis vifus et lucis in vitris perfpeftivis et iride, 1611. 541. G. Doorman, Octrooien van uitvindingen in de Xederlanden, uit de 16' — 18' eeuw, 1940, 91 J. 888 V. OUVRAGES CITÉS. C. Drebbel, De elementis. 435. „ Lettre à IJfbrant van Rietwijck. (1608 ou 1609?). 523. E. Dreni/>,D\(: SchiiIaufTpraclie des Griechifchen von der Renaiflance bis znr Gegenwart, 1930. 299,301. J. Dniminond Rohertfon, The évolution of clockwork, 1931. 607, 683, 693, S14. F. Ducafjé, Eflai fur les origines du pofitivifme, 1939. 388. N. Fatio de Diiillier, Errata de Newton (Principia). 154. „ Lettre àCafîini, touchant une lumière e.xtraordinairequi parut dans leciel. 734. „ Line» breviffimi defcenfus inveftigatio, cui addita ell inveftigatio folidi rotundi in quo minima fiât refiflentia, 1699. 330. „ iVIanufcrit fur la pefanteur. 155, 157. „ Méthode de trouver l'équation des lignes courbes par la propriété donnée des tangentes, 1687. i 8, 132—151. „ Voyez Tfchirithiws. E. J. Dijkjlerhuis, James Gregory and Chriftiaan Huygens, 1939. 717. „ Simon Stevin, 1943. 431,438. „ Val en worp, 1924. 428,433,644. H, N. J. van Eelde, Een brieF van Pieter Hemony, 1896. 528. Q. Ennius, Annalium fragmenta coUefta a P. Merula, 1595. 24. D. Erafmtis, Colloquia (ou Dialogues). 32, 397. „ Voyez Th. Gaza. V. EPance!, Uranophilus coeleftis peregrinus, 1685. 790. Godefroy comte d'Eftrades, Lettres, mémoires et négociations, 1743. 534. „ „ Voyez H. J. Rogge, Euclide, Géométrie. 675. L. Euler, Lettres à une princefle d'Allemagne fur quelques fujets de phyfique, 1650. 673. Traduc- tion de 1848 fous le titre: „Phyfikalifche Briefe fur Gebildete aller Stânde", 673. Euripides, Tragœdia;. 709. Eutocius, Commentaires iur les œuvres d'Archiméde. 421. J. Evelyn, De Sculptura etc., 1662. 5Î6. „ Diary. 575, 576. „ Kalendarium hortenfe, 1664. 576. „ Sylva or a Difcourfe of foreft-trees etc., 1664. 576. H. ./. Eymael, Conftantijn Huygens en de fchilderkunft, 1896. 41S. „ John Donne's invloed op Confiantijn Huygens, 1891. 398. H. Fabri, Dialogi phyfici, 1669. 66. „ Voyez P. Moufneritis. Ph. Fabri. Voyez /■•/;. Gartiier. M. Fabricim ab Aquapeiidente, De locutione et ejus inrtrumentis, 1601. 918. n n De vifione, voce, auditu, 1600. 195. .7. C/i. délia Faille, Theoremata de centre gravitatis partiumcirculi et ellipfis, 1632. 439. V. OUVRAGES CITÉS. 889 Â. P. Faugère. Voyez Soete de l^illers. B. Faujas de Saint-Fond, Defcription des expériences de la machine aéroftatique de MM. de Montgolfier, 1784. 31»*. F. M. Feldham, Die Technil< der Vorzeit, der gefchichtlichen Zeit und der Naturvôlker, 1914. 427. P. de Fermât, Démonftration de la loi des finiis (dans une lettre de 1662 à Defcartes, publ. en 1667 par Cl. Clerfelier dans le T. III des «Lettres de AI. des Cartes"). 587. „ De foliitione problematum geometricorum per curvas firaplicidîmas. 560. N. le Fèvre, La chimie théorique et pratique, 1660. 537. ./. Flanisteed, Éphémerides. 754. G. .7. van der Flier, Conftantijn Huygens als Chriften, 1897. 418. .7. Florin, Epitome. 40. A. D. Fokker, Rekenkundige befpiegeling der muziek, 1944. ïôî. F. R. Fontana, Nova; coeleftium terreflriumque rerum obfervationes, 1646. 539. ,7. de la Forge, Le cercle des femmes lavantes, 1663. 541 . L. de la Forge. Voyez des Car/es. Franc! feus, Om koper te verfilveren, 1653. 435. R. Fruin. Voyez Joli, de fVitt. G. Galilei, Dialogues. 458, 459, 639. „ Dilcorfi e dimoflrazioni materaatiche, intorno a due nuove fcienze attenenti alla mccanica & i moviraenti locali, 1638. 428, 433, 644, 920. „ Manufcrits. 66j. „ Voyez Mcrfenne. Gallon, Machin es et i n vantions approuvées par l'Académie Royale des Sciences,1735. 260, 634, 707. Ph. Garnier, Colloquia. 42. Idem éd. Ph. Fabri, 1724. 48. P. Gajfendi, Oeuvres. 472. Th. Gaza, roaaaaTix»; ùitiya-fT,. publ. 1496, 302. Traduction latine d'Érafme. 302. C. Gebhardt. Voyez Spinoza. y/. C^///wj, Noftes attica;. 170. Th. Gechauff (dit f^enarorius'). Voyez ,irc/iimède. E. Gerland Qt F. Traumiiller, Gefchichte der phyfikalilchen Experimentierkunft. 1899. 201. G. C. Gloriojus, Exercitationes mathematics, 1627, 1635. 537. L. Godeaux, Biographie de Wendelinus, 1938. 46. J. Goedaert, Metamorphofis naturalis ofte hiftorifche befchrijvinghe der wormen, rupfen, maden, enz., 1660. 535, 544. .7. de Graef, Journal d'obiervations, 1686—1687. 306. Graindorge, Introduftio in phyficam, aftronomiam, etc. 229, 232. A. de Grammont, Mémoires, 1744. 545. Le Grand. Voyez Rohault. J. Graunt, Natural and political obfervations made upon the bills of mortality, 1665. 655, 664. Fr. Graverol, Sorberiana, 1691. 360. 1 12 890 V. OUVRAGES CITÉS. .7. Greaves, Pyramidographia, 1646. 179, 182, 1S6 — 195, 917. Gregorius à Sanâio l'incentio, Opus geometricum, etc., 1647. 375, 426. .7. Cregory, An accounc of a controverfy becvveen Stéphane de Angeiis and Joh. Baptifta Riccioli, 1668. 643. „ De vera circuli et hyperboles quadratura, 1667. 376, 640, 689, 717. „ Exercitationes geometricae, Appendiciila ad veram circuli et hyperboles quadraturam, 1668. 800. „ Gei>metriîe pars univerfalis,1667 et 1668. 71 J. „ Lettre à Oldenburg fur la parallaxe des étoiles, 1675. 691. F. H. Grimaldi, Phyfico-mathefis de lumine etc., 1665. 268. H. de Groot (H. GrotitisJ, Bewijs van den waren godsdienst, 61. „ Inleydinge tôt de HoUantfche rechtfgeleertheyt, 1631. 432. H. lie Grout. Voyez Menander. //'. de Groot, Vermaninghe tôt vrede aen aile chriflenen. 62. M. Guditis. Voyez St. Hip/wlite. Guérin de BouJ'cal, Le gouvernement de Sanche Pança. 1642. 569. H. Gy/elyiick, Lettre fur les carillons d'Anvers. 528, 529. £. Haag, La France proteffante, 1847 et 1879. 387. Hakluytus Pofthumus or Purchtis his Pilgrimes, 1625. 182, 1 84. Fr. Hall (Lintu), De corporum infeparabilitate, 1660. 72. E. H.illey, Epillola theoriam motus fatellitis Saturnii corrigens, 1683, 1684. 788. „ Some queries concerning the nature of light and diaphanous bodies, 1694. 322, 361. ,/. B. du llaiiiel. Régi» Scientiarum Academia- Hiftoria, 1698 et 1701. 2 1 8, 2 1 9, 254, 255, 260, 267, 269, 630, 638, 639, 645, 675. l'. Harting, ChrilHaan Huygens in zijn leven en werken gefchetft, 1868. 731. N. Hartfoeker, Extrait d'une lettre fur la manière de faire les nouveaux microfcopes, 1678, Ï05. D. Hein fus. Voyez ,/. Secundus. Th. Helder, journal d'ohfervations, 1686. 306. Â. Helier, Gefcliichte der Phylik von Ariftoteles bis auf die neuefte Zeit, 1882. 732. Fr. ou P. Hemoiiy, Regel van het accord, 1661. 582. H. Ci'ir. Hennitiius, ' V'ù.r,-ji 5097 648, 650, 663, 664, -y6. „ De motu naturaliter accelerato (et mefure de l'accélération de la pefanteur). 428, 431,500,614. „ De potentiis fila funefque trahentibus, 1693. 380, 636. „ De problemate Bernouliano, 1693. 380. „ De rationi imperviis. 309, 753. „ Deruptura trabis. 592, 739. „ DeSaturni luna obfervatio nova, 1656. 375,496,499, 500,791. „ Dernière manière pour expliquer les effets de l'aimant. 737. „ Defcriptio automati planetarii (1703). 17,381,723,759. „ Détermination de la fréquence des vibrations correfpondant à un certain ton. 713,738. „ Développées et développantes. 516. „ De vi centrifuga (1703). 17, 381, 50°, 513—516. „ Dioptrica (1703). 17, 380,616, 757; manulcrit (voyez auflî „Obfervation des An- neaux de Newton", „Adverfaria etc." et „De aberratione etc.") 86, 87, 453 — 456, 616, 617, 627, 677, 699, 706, 729, 730, 755, 757, 758. „ Difcours de la caufe de la pefanteur, 1690. 379, 737, 749, 754, 771, jj6. „ Difput de tutelis. 412, 417. „ Dinertatio(et manufcrit)decoroniset parheliis (1703). 16, 87,381,521,587,588, 590, 636, 677, 776. „ Divifio monochordi. 199, 582. „ Divifion d'un triangle en quatre parties égales par deux droites qui fe coupent à angles droits. 692. „ Divifio oftavœ in 3 1 intervalla sequalia. 583. „ Épitaphe de M. Scarron. 9. „ Équilibre de deux verges. 687. „ Équilibre de la balance. 687. „ Examen de la „Vera circuli et hyperboles quadratura" de J.Gregory (deux articles), 1668. 376, 640. 894 ^- OUVRAGES CITÉS. Chr. Hiiigem, E^hoKjti Cyclometriîe Gregorij a Sancto Vincentio, 1651. 375, 443. „ Excerpta ex epiftola C. H. Z. ad G. G. I„ 1694. 380, 764. „ Ex data proportione refraftionis, iiivenire anf^ulum iridis fecundari», 636. „ Expériences Air le vide. 586, 639, 689. „ Expérience fur la force de la gelée. 635. „ Extrait d'une lettre à C. Huygens père, 1665. 376, 611. „ Extrait d'une lettre à H. Oldenburg fur Saturne etc., 1671. 377, 671. „ Extrait d'une lettre avec réponle à M. de Catelan (2 articles), 1682 et 1684. 379. „ Extrait d'une lettre touchant la figure de la planète de Saturne, 1672. 377,671,675. „ Extrait d'une lettre touchant la lunette catoptrique de M. Newton, 1672. 377,673. „ Extrait d'une lettre touchant les phénomènes de l'eau purgée d'air («phénomène de Huygens"), 1672. 377, 587, 674, 770. „ Extrait d'une lettre touchant une nouvelle manière de baromètre, 1672. 377, 6y6. „ Extrait d'une lettre touchant une nouvelle manière de microfcope, 1678. 378, 705. „ Fontaine avec du vif argent. 71 1. „ Fontaine de Héron. 672. „ Fraftions continues (e.a. dans „Defcriptio automati planetarii"). 733, 759. „ Horologium, 1658. 64, 375, 414, 500, 504, 516, 520, 579. „ Horologium ofcillatoriara, 1673. 15, 273, 275, 377, 429,438,607,614,628,633, 638, 655, 656, 658, 662, 66j, 669, 675, 68 1—683, 792, 806. „ HyperbolK dimenfio ope logarithmorum, 1668. 376, 640. „ Illullrium quorundam problematum conftrurtiones, 1654. 100, 442. „ Incommenfurabilité de la diagonale d'un carré par rapport à fon côté. 692. „ InHuence de la rotation de la terre fur la marche des pendules. 619. „ llochronifme d'ofcillations d'amplitudes diverfes. 500, 515, 516. „ Jeux de halard (voyez aufli „Tra6taet etc."). 503, 508, 615, 707, 725. „ Journaux de voyage. 70, 272, 387. 388, 496, 525— 576, 594—603, 628, 742—749, 766. „ Kort onderwijs aengaende het gebruijck der horologiën tôt het vinden der lenghten van Ooft en Weft, 1665.1376, 583, 610, 611, 615, 638.Traduftion anglaife. 376. Traduélion françaife. 638. „ Kofmotheoros. Voyez Cofmotheoros. „ La chaleur une agitation des parties des corps. 653, 771. „ La forme des dents des roues. 707, 708. „ Lanterne magique. 197, 500, 521 — 523. „ Lens compofita hypcrbolicae a'mula. 651. „ Lettre à Fr. X. Ainfcom, 1656. 375, 443 , 500. „ Lettre fur une invention par laquelle les horloges (ont rendues très juftes enfemble et portatives, 1675. 378. Traduclion anglaife. 378. „ Lettre touchant la reftification de la logarithmique etc., 1691. 379. „ Lettre touchant le cycle harmonique, 1691. 379, 756. V. OUVRAGES CITÉS. 895 Chi . Iluygem, Libra ifoclironis recurfibiis. 760. „ Libratio ifochrona melior. 760. „ Lignes cpicycloVdes. 708. „ Machine pour comprimer l'air jufque 8 on 900 fois. 713. „ Manière pour trouver par le moyen des logarithmes la dimenfion de l'efpace hyper- bolique etc. 1668. Voyez «Hyperbola; dimenfio etc." „ Manufcrit A. 195— IPZ. 357, 3oi, 503, SH, 52o,775• „ Manufcrit 13. 199—201, 280, 363, 365, 586, dio, 613, 775. „ Manufcrit C. 201,203,218,226,277,278,611,619,775. „ Manufcrit D. 96, loo, 102, 227, 232, 237, 240,244,251,252,278,363—365, <537, 638, 657, 670, 680, 775. „ Manufcrit E, 252, 256, 257, 260, 266, 281,358,363,364,689,692,693,703,775. „ Manufcrit F. 297—299, 304, 306, 308, 349, 363, 364, 742, 764, 775, 921. „ Manufcrit G. 17, 308—3 1 2, 324, 335, 339, 363—365, 762, 775. „ Manufcrit H. 160, 313— 3 15, 3 '8, 319, 348— 352, 354, S^o, 362, 364, 366, 371, 762,763,775- „ Manufcrit I, 161, 320—323, 345, 346, 353, 360, 364, 366, 501 , 522, 762, 775. „ Manufcrit K. 167, 182, 186, 501. „ Manufcrit 14. 284, 371. „ Manufcrit 17. 432 — 434. „ Malle et poids. 459, 513, 641, 650, 654, 688. „ Mechanica elementa. 432. „ Meilleures formes à donner aux faucilles. 762. „ Mémoire pour Colbert. 218. „ Mémoire pour Mr. Pellillon. 710. „ Memorien aengaende het flijpen van glafen tôt verrekijckers. 380, 392, 632, 705, 731, 776. Comparez Commentarii etc. (traduaion latine). „ Mefure de la diftance des étoiles fixes les plus proches. 759. „ Mefure de la réfraftion d'un criftal de montmartrite. 710. „ Mefure de la vitedé du fon. 655. „ Mefures univerfelles. 618, 619. „ Moyen de sauver les vailTeaux de fe brifer. 260—266, 706, 707. „ Mudcologie etc. 278, 280, 583, 653, 690, 691, 696, 732. „ Notes marginales au livre de J. Gregory „Geometrix' pars univerfalis". 7 1 8. „ Notes marginales aux Ada Eruditorum. 764, 785 — 81 1. „ Nouvelle force mouvanteparlemoyendelapoudreàcanonetdel'air. 241— 243, 24S— 2dO, 380, 680, 6S6, 707. „ Nouvelle invention d'un niveau à lunette, 1680. 378,711,712. „ Nova chalcographis ratio. 233—235. Novus cyclus harraonicus. Voyez: Lettre touchant etc. Obfervation des „anneaux de Newton". 617, 618, 647, 648. 896 V. OUVRAGES CITÉS. Ch>\ Huygens, Obfervation de Saturne faite à la Bibliothèque du Roi, 1669. 376, 642. Traduction anglaife. 376. „ Obfervations de Saturne et d'autres planètes etc. 636, 637, 642, 643, 6ji, 6^5,6^6, 679. 71 '> 731. 758. „ Oculaire de Huygens. 590. „ Oeuvres de jeunellè. 410, 433. „ Opéra reliqua, éd. G. J. 's-Gravefande, 1728. 616. „ Oppofition contre une thèfe défendue par le fils de Colbert. 643, 723. „ Opufcula poftuma, 1703, 17, 375, 616, 650,757. „ Origine du chant. 582. „ Parvus libelhis (manufcrit perdu). 510. „ Paflages de Mercure. 725. „ Pendulum cylindricum trichordon. 728. „ Penfeesmedees. 723, 733, 736, 759. „ Pièces fur la collifion des corps durs et mous. 636 — 638, 641,647, 649, 650, 663, 664. „ Pièces (ur la lumière. 6jy, 6ç^, 706. „ Pièces et confidérations fur la relativité du mouvement. 459, 514, 643,644, 648, 663,740,741- „ Pièces fur l'écoulement de l'eau etc. (hydrodynamique). 643, 651. „ Pièce fur l'éleftricité. 756. „ Pièces (ur le magnétifme. 645, 646, 707, 7 1 3, 737. „ Pièce iur la f jrce néceffhire pour faire furmonter à la roue d'une charrette un ob- ftacle donné. 642. „ Pièce fur le paradoxe hydroftatique de Stevin. 686. „ Pièce fur l'oeil et la vifion. 662. „ Pièce fur un cas d'équilibre indifférent. 642. „ Portefeuille anonyme. 66, 75,76, 78,82,97, 102, 108, 1 16, 125, 152, 153,210,227, 228, 235, 251, 268, 273, 276, 286, 290, 366, 367. „ Portefeuille de motu ex percutTione. 509. „ Portefeuille Mufica. 199, 200, 280, 583, 691, 732. „ Portefeuilles Varia et Phyfica varia. 31, 109, 172,233,234,277,743,754. „ Principe de l'incitation donnée aux corps par un agent extérieur ou par une caufe inconnue. 699. „ Programmes pour l'Académie des Sciences. 633, 635, 637, 638, 694. „ Progreflîo optima ad quadrandum circulum, 763. „ Quadrature approchée du cercle. 640. „ Quadrature de furfaces de iphéroVdes et de conoïdes. 516, 517. „ Quomodo Nicomedes duas médias proportionales invenerit ope conchoidis. 438. „ Rapport de 1671 (avec J. Hudde)fur l'amélioration des fleuves. 215, 284, 285,663. „ Rapport de 1686 fur le même (ujet. 285. J, Rapports des longueurs des cordes conlonnantes fuivant Pythagore etc. 583. V, OUVRAGES CITÉS. 897 Chr. Huygens, Rapports fur la détermination des longitudes par les horloges. 728, 739, 760. „ Rertilîcation de la parabole. 517, 518, 622. „ Réflexions fur la defcription d'une lunette publiée fous le nom de M. CaflTegrain, 1672.377,673,919. „ Règles du mouvement dans la rencontre des corps (1669). 650, 919 (tradiiftion latine). Voyez auffi „De motu corporum etc." „ Régula ad invenicndas tangentes linearum curvarum, 1693. 18, 149, 150, 380, 592. «535. „ Régula ad inveniendos logarithmos. 584, 635, 645. „ Relation d'une obfervation faite à la bibliothèque du Roi à Paris, 1667. 376, 636. „ Remarque fur le livre de la manoeuvre des vaifleaux de 1689 (Renau), 1693. 331, 351,358,380,764. „ Remarque (ur une lettre du marquis de l'Hofpital, 1690. ■^jg. „ Rentes viagères etc., 655, 664. „ Réplique à la réponfe de Mr. Renau (deux articles), 1694. 353, 380. „ Réponfesaux obfervations de Catelan fur r„Horologium ofcillatorium".725,726. „ Refponfio ad defenfionem geometricorum problematum T. Uobbij. 593. „ Réunion exafte en un point d'un faifceau de rayons tombant fur une fiirface fphérique. 453. „ Roues de voiture à planches. 226, 251, 252, 690. y, Rupture d'une poutre encaftrée dans un mur. 672. „ Solution du problème propofé par M. Leibnits en 1687. 379, 738, 762. „ Solutio problematis funicularii, 1691. 379, 763, 802. „ Spartoflatique. 636, 739. , ' „ Sur la coagulation. 652. ^ „ Sur la poiïîbilité de s'élever en l'air au moyen de boules vides d'air. 257 — 260, 707. „ Sur la quadrature arithmétique de l'hyperbole par Mercator. 645. „ Sur la fobriété du llyle. 705. „ Sur l'équation du temps. 711. „ Sur les équations folides. 712, 725. „ Sur les lieux plans d'Apollonius. 706. „ Sur les points d'interf eftion de certaines coniques. 712. „ Sur les règles du mouvement dans la rencontre des corps, 1669. 1 3, 377, 650. „ Sur l'eflay des horologes fur mer par M. de la Voye etc. 654. „ Sur une lunette renverfable. 71 1. „ Syftema Saturnium, 1659. 10, 78, 375,414,4-2,500,504—506,510—512,519, 520,550,551. „ Tabulîe lignes. 51 1,685. „ Teftament. 392, 660, 765, 7Î5 — 7J8. „ Theoremata de quadratura hyperboles, ellipfis et circuli, 1651. 357, 375, 438, 442. „ Théorie de l'inégalité des jours. 500, 501, 519, 520, 581, 582. "3 898 V. OUVRAGES CITÉS. Chr. Huygens, Théorie du mouvement d'un point pefant dans un milieu dont la réfiflance eft pro- portionnelle à la viteffe du mobile. (^45. „ Théorie du pendule compofé. 500, 581, 612, 61 3. „ Traftaet van reeckening in fpeelen van geluck, 1660; ou Traftatus de ratiociniis in aléa; ludo (voyez audi „Jeux de haCard"), 1657. 358, 359, 375,376,500, 502,506. „ Tractatus de motu, raanufcrit. 86, 87. „ Traité de l'aimant (voyez aufîî „Piéces fur le magnétifme" et „Dernière manière etc.")2i5, 270, 713, „ Traité de la lumière, 1690. 17, 268, 308, 3 1 2, 3 1 5, 360, 379, 436, 454, 59 1 , 67 j, 692, 706, 710, 737, 749, 754, 755, ■/^ô. Traduction efpagnole: Voyez Cortes Pla. 755. „ Traité de la pefanteur, 1690. 315, 360. „ Verifimilia de planetis. 385, 770. „ Verklaeringh en aenmerckingen op het Journael van J. de Graef. 760. „ Voyez Bafiias,e «'<■ Heauval. „ Voyez Jean Bernoulli. „ Voyez Condorcet. „ Voyez C/i. Henry. „ Voy^z de r Hôpital, „ Voyez G. G. Leibniz. „ Voyez H. O/den/'urg [Excerpta ex epiftolis nonnullis]. „ Voyez D. Papin, „ Voyez ,/. .i. Follgraf. „ Voyez . /. /l. Il 'orp. Conft. Hiiygens Sr. Ad L. Realium, 1635. 450. „ Ad ftatuam Erafmi, 1634. 307. „ Aen mijnen Soon op (Ijn uerwerck, 1671. 66H. „ Briefwifleling (Correfpondance), éd. J. A. Worp. 20, 22 — 25, 27, 28, 31, 33, 34, 39, 40, 42, 43, 45—49, 52, 56—58, 91, I04, 167, 172, 271,391,392, 411— 413, 419, 420, 423, 425, 435, 444, 449,451,465,472,473,487,494, 506, 518,519, 530, 538, 549, 574, 596, 597, 680. „ Chriliiano filio, 1665. 594. „ Communication à la RoyalSociety fur l'amélioration de l'éclairage, 1663. 603. „ Communication à la Royal Society fur un fort profond puits à Amfterdam, 1663.271. „ Correipondance avec R. des Cartes, éd. L. Rotb. dO, 51, 53. „ Daghoek, éd. J. H. W. Unger. 26, 32, 393,400, 445, 465. „ De vita propria. \'oyez Sermones etc. „ Een alchymift (dans „Zede-Printen"). 434. „ Fragment eener autobiographie, éd. J. A. Worp. 392, 405, 406, 419, 431, 435, 449, 452- „ Cedichten, éd. J. A. Worp. 3»7. V. OUVRAGES CITÉS. 899 Confl. Huygens Sr. 's-Gravenhage. 391 . „ Inrtruftion d'un père a fon fils, 1651. 44(5 — 448, 494. „ Korenbloemen, 1658. 7,9,62,63,418. „ L'amour banny, 1617. 8. „ Manufcritsetc. 731. „ Mamifcrit fur la vie de fes enfants. 400. „ Mémoires, éd. Th. JorifTen, 1873. 166, 394, 40», 418. „ Norraa (ludiorum et vitae reliquas. 403. „ Oeuvres. 391. „ Oeuvres muficales. 546, 736. „ Pathodia facra et profana occupati. 45 1 , 54 1 . „ Poèmes fur la Sainte Cène. 398. „ Rudimenta de la langue latine. 26, 397, 919. „ Sermones de vita propria (publ. par P. H. Peerikamp en 1817). 396, 445, 463, 589, 721, y 66, 920, 921. Traduftion néerlandaife par A. Loofjes, 1821, lous le titre: „Het Leven van Conll. Huygens," etc. 396, 721. „ Voyez Â. D. Schinkel. „ Voyez .'■/. J, Servaas van Rooyen, . .,,, ,-■ „ Voyez J. lan der f^liet. „ Voyez M. C. IVildeman. Co«y7.//«3r?'«î.7'-., Journal de 1649—1650. 446, 448. i, ., : „ de 1678. 703. „ „ de 1680. 446. „ „ de 1688 etc. 445,727,735,743,749,751,765. „ Journaux. 387, 402, 535, 918. „ Sur le portrait du père Conftantijn entouré de fes cinq enfants (poème). 396. Confl. Huygens, fils de Lodewijk. Voyez fur lui la note 2 de la p. ■^■^6. Lodeivijk Huygens, Journal de voyage de 1652 (manufcrit). 44!^. „ „ „ „ 1655. 9,463— 4Î 1,473— 491. „ „ „ „ 1660— 1661 (manufcrit). 563. Fr. Jacquier. Voyez iVe-x-ton. F. M. Jaeger, Cornelis Drebbel en zijne tijdgenooten, 1922. 523, 589. À. .lai, Diftionnaire critique de biographie et d'hiftoire, 1867. 91, 99. N. Japikfe. Voyez inilem III. „ Voyez J. de K-^itt. /îr. .7^/9/), Propofitioneshydroftaticîe ad illuftrandumAriftarchiSamiiSyftemadeftinats, 1688. 792. Th. Jorifen, Conftantijn Huygens, ftudicn 1, 1871. 391, 398. „ John Donne en Conll. Huygens, 1870. 398. „ Voyez Conflantij'n Huygens Sr. » .Tuliani opeTi quœ fuperfunt omnia, éd. E. Spanhemius, 1595. 170. Julianus 'mperator. Oratio VI adverfus imperitos canes, hoc eft, cynicos. 170. poo V. OUVRAGES CITÉS. M. Junianui Juftimis, Hiftoria. 7. 22, 24. B. Keckerman, Syftema logiez minus, 1612. 43. .7. Kepler, Ad Vitellionem paralipomena, 1604. 455. „ Antwort a\if D. Helis Roflini difcurs von heutiger zeit, 1609. 455. „ Aftronomia Copernicana, 1635. 455. „ Aftronomia nova, 1609. 454. „ Chiliadis augmentiim, 1625. 455. „ Decometis,1619— 1620. 455. „ De ftella in pede lerpentarii, 1606. 455. „ De vero anno Chrifti commentatiuncula, 1614. 455. Dioptrice, 1611. 455. „ Ecloga? chronicx, 1615. 455. „ Harmonice mundi, 1619. 455. „ Hypcrafpiftes, 1625. 455. „ Logarithmorum cliilias, 1624. 455. „ PhaL-nomenon fingulare, Mercuriiis in foie vifus, 1609. 455. „ Prodromus dill'ertationnm cofmographicarum, 1621. 455. „ Somnium five aftronomia lunaris, 1634. 455. „ Tenius interveniens, 1610. 455. B. E. Ketehaî, Het Ghebruyck der IVaeld-wiifIngetotdienftederzeevaertbefchreven, 1609. 297. C. Kiliaeti ou Kilianiis, Etymologicum Teutunica: lingua; five Diftionarium teutonico-latinum, 1574.392. Kincardiiie papers. 580, 607. Â. Kircher, Ars magna lucis et iimbrîe, 1646 et 1671. 518, 522. „ Itcr exllaticnm. 86, 790. „ Mundns fubterraneus, 86. „ Voyez G. Scliott. Kletivicfi, TbtMes lur le pboCpIiore. 313. /I. A. Kocliarifki, Menlurae univerlales magnitudinum ac temporum, 1687. 79 1. A^. Koets, Arithmé-tica praftica, 1698. 455. £)../. A'u;Yï«'£'^, Een-en-ander over de Huygens-uitgave en over den invloed van Defcartes op Chr. Huygens,1909. 400. ,/. Korf liais .lltes, Tbe life-worli of a great Anglo-Dutchman in land réclamation and drainage, 1925.571. .7. de La Bniyî're, De la ville. 560. „ Oeuvres, éd. des Grands Écrivains. 560. /■V. Lawy, Traité de Mechaniquc. 917. Fr. Terzi Je Lana, Prodomo, ovvero Saggio di alcnne invenzioni niiove premeflb aU'arte maeftra, 1670.257. G. B. I.auci, Lettre ou difcours. 66. D. Laiigediji; De illullre fcbole ende collegium auriacum te Breda, 1934—1935. 412. V. OUVRAGES CITÉS. pOI A. F. van Langeren, Plenilunii lumina Auftriaca Philippica, 1645. 425. Ph. van Lanjbergen ou Lanfhergiiis, Uraiiometria. 45. yl. J. Lafkaris, De veris graecarum litterarum formis ac caufis apud antiques. 302. C. Lafkaris, Grammaire grecque, 1476, etc. 302. Marie de Launay de Razilly, Poéfies. 560. y/, van Leewwenhoek, Aile de brieven, the collefted letters, Vol. II, 1941. 918. „ Lettre à N. Grew publiée par M"« Beydals en 1933. 91S. „ Lettres. 267, 709. „ Obfervations publiées dans les Philos. Tranfadions et le Journal des Scavans. 70». „ Voyez Bidloo. G. G. Leibniz, Additio ad fchediafma de medii refidentia, 1691. 800. „ Ad problema Majo nupero in his Aclis [Eruditorum] p. 235 propofitum, 1693. 809. „ Brevis demonftratio erroris memorabilis Cartefii et aliorum etc., 1686. 790. „ ConftruAio propria problematis de curva ifochrona paracentrica etc., 1694. 811. „ Conftruftio teftudinis quadrabilis hemifphîericae, 1692. 807. „ De caufa gravitatis, et defenfio fententi» fuje de veris naturs legibus contra Cartefianos, 1690. jçç. „ De dimenfionibiis figuranim inveniendis, 1684. 789. „ De geometria recondita et analyfi indivifibilium atque infinitorum, 1686. 790. „ De legibus natura; et veraaellimationeviriummotriciumcontraCarterianos,1691. 805. „ De llnea in quam flexile fe pondère proprio curvat, ejufque ufu infigniad invenien- das quotcunque médias proportionales et logarithmes, 1691. 802. „ De linea ifochrona in qua grave fine accelerationedefcendit, etdecontroverfiacum Dn. Abbate D. C[atelan], 1689. 796. „ De folutionibus problematis catenarii vel funiciilarii, 1691. 805. „ De vera proportione circuli ad quadratum circumfcriptum in numerisrationalibus, 1682. 787. „ Difputatio metaphyfica de principio individui, 1663. 663. „ Eloge de Huygens. 768. „ Hilloria et origo calcul! diiferentialis (1714?) publ. en 1846. 675. „ Lettre fur une horloge. 694. „ Nouveaux elT'ais fur l'entendement humain (1700) publ. en 1765. 753. „ Nova calciili difFerentialis applicatio et ufus etc. 1694. 811. „ Nova methodus pro maximis et minimis, itemque tangentibus etc., 1684. 18,789- „ Oeuvres. 717. „ Quadratura arithmetica communis feftionum conicarum 1691. 771, 800. „ Quadrature arithmétique, ôiç. „ Schediafma de refiftentia medii et motu projeftorum in medio refiftente, 1689. 792. „ Supplementum geometri» dimenforia; etc., 1693. 809. „ Sur la queftion fi l'ellence du corps confifte dans l'étendue. 315 c;02 V. OUVRAGES CITÉS . Liijus. Voyez F. R. Hall. ,7. Lipfîus, Diva virgo Hallenfis, bénéficia ejus et miracula, 1604. 530. „ Opéra omnia, 1637. 38. „ Voyez Seneca. IV. Lithgow, The total! diCcourfe of tlie rare adveiuiires and painfull pérégrinations of long nine- „ teene Yeares, 1632. 1S4. M. Lijier, An account of certain tranlparaiit pebhles mollly of tlie sliape of the Ombriasor Brontis, 361. „ The manner of making fleel and its teinpcr, 3B1. Livet. Voyez Loret. T. Livius. Libri ab urbe condita. 34. .7. Caramuel y Lobko'xitz, Mathefis biceps vêtus et nova, 1670. 358. ,7. Locke, Eday concerning the human underftanding, 1690. 19, 753. A. Loofjes. Voyez Conft. Huygens. Loret, Gazette burlelqiie 1650—1655. Édition de Livet de 1877—1878. 544. Gino Loria, La vita fcientifica di Chriftiano Huygens, 1942. 765, 766,816. „ Nota (u Galileo e Huygens, 1949. r69, 816. À. de la Loiera, Quadratura circuli, 1651. 358. St. Luluenletzki di Luhicnh-tz, Theatrum cometicum. 94. Lucianus, Aiiftio philolbphorum. 36. „ Contemplantes. 36. „ Dialogi deorum. 36. „ Dialogi mortuorum. 36. „ Judicium vocalium. 36. „ Mazpo/Sioç. 36. „ Revivifcentes. 36. „ Vera Hiftoria ou 'Iù.r,â-n7 \oyor. 36. T. Lucretius Cariis, De rerum natura. 235, 734. L. Ch. d'' Albert duc de Luynes. Voyez des Cartes. E. Mahidron, L'Académie des fciences, 1888. 625. A^. Malebrauche, La recherche de la vérité, 1675. 737. Conjlantin MaiialJès. Chronique en vers grecs. 303. E. Mariette, Explication du baromètre de Mr. Hugens, 1677. 701. „ Lettre à Pecquet fur le fiège de la vifion, 1670. 663. „ Traitté de la percuftîon ou chocq des corps, 1673. 641, 687, 688. „ Traité des couleurs. 268, 710. Fr. M aiirolycus. Voyez Archimide. K. 0. Meiiisiiia, Spinoza en zijn kring, 1896. 13. Ph. Melanchtiion, Chronicon (remplaçant celui de J. Carion et publié fous le nom Melanchthon). Traduction latine par II. Bonnus. Autres verfions par Melanchthon et C. Peutcr. 22. V. OUVRAGES CITÉS. 903 G. Ménage. Élégie au cardinal Mazarin (inédite). 560. Menantler, yw-rjx-/\jpTr,;. 170. Meitaiidri reliquias éd. H. Grotius et J. Clericus, 1709. IJO. j. À. Menjot, DifTertationum Pathologicanim Pars IV, 1677. 697. TV. Mercator, Logarithmotechnia, 584, 645. Id. a VVallis explcata et correfta. 645. de Méré, Oeuvres, éd. Cli. Boudhors, 1930. 543. M.Merfenne, Balliftica et Acontifmologia, 1644. 32». „ Cogitata phyfico-mathematica, 1644 et 1646. 323, 422, 440. „ Correfpondance III, éd. C. de Waard, 1946. ô08, 546. „ Harmonie univerfelle, 1636. 690. „ La vérité des fciences, 1625. 421, 423. „ Les mechaniques de Galilée, 1634. 423, 920. „ Quaeftiones ceieberrima; in Genefim, 1623. 424. „ Voyez J. J. de S ara fa. ^ P. Merula. Voyez Ennius. A. Metius, Fondamentale ende grondelijcke onderwijfinghe van de (lerrekonft, 1614. 450. K. Blichel, Conftantin Huygcns, un homme d'état hollandais au dix-fepticme fiécle, 1893. 394. F. Michelini, Trattato délia direzione de' fiumi, 1664. 79. A. Mieli, Le queftioni di priorità e dei precurfori, 1943 et 1947. d04. .J.Milton, Pro populo anglicane defenfio prima, 1651. 540. M. Minnaerr,Dc briefwifleling tufl'en Romcr en Huygens betreffende de fnelheid van het licht, 1946. SOI. ./. .7. Moerman, Johan de Witt's voorzorg tegen zeeziekte, 1934. 22*. E. fV. Moes, Een verzameling familieportretten der Huygenlen in 1785. 39d. „ N'oyez A. Bredius. Molière, Les Prétieufes ridicules. 549. fV. Moly/iei/x, Dioptrica nova, 1692. 753. B. de Moncoim, Les voyages de B. de M. 1665—1666 et 1695. ôOO. „ Voyez Ch. Henry. Monmerqué. Voyez Tallemant des Réaux. R. P. de Montmort, Ell'ay d'analyfe fur les jeux de hafard, 1708. 507. P. Moufnerius, Traftatus phyficus de motu locali, ex praeleftionibus Honorati Fabrij,1646. 425. F. G. A. Mullachius. Voyez Hicrocles. Ducheffe de Nemours (née Marie d'Orléans), Mémoires de Mme de Nemours. 479. J. Newton, k ferles ofqueries, to be determined by experiments,pofitivelyanddire6llyconcluding his new theory of light and colours, 1672. 674. „ Extraift of letter concerning the numberofcolors, 1673. d-jj. „ Lettre à Boyle de 1679. 678. „ New theory about light and colours, 1672. 673. „ Optice (traduftion latine de S. Clarke). 1729. 771. 9°4 V. OUVRAGES CITÉS. J. NeTton,Pnncip\î mathematica philofophis naturalis, 1687. i8, 127, 128, 158, 159, 273, 324, 327>329>33°>336,739>742. „ Idem, édition annotée de 1760 par Th. le Seur et Fr. Jacquier. 330. „ Voyez TrencharJ More. P. Nicole, EtVais de morale et inflruftions théologiques, 1671 etc. 317, 318. R. van Nierop. Voyez Rembrantsz. H. Oldenburg, Excerptaex epiftolis nonnullis, ultro citroque ab illuftriflîmis viris, Slufio et Hugenio, ad editorem fcriptis, 1673. 378. „ Voyez D. Papin. J. Olivier, Leçons chrétiennes d'un père à fes enfants, 1707. ~6j. P. Ovidius Nafo, De ponto. 20, 28, 39. Fam.458. „ Metamorphofes. 20, 22, „ Triftia. 20, 38, 39, 170. Bl. F. de Pagan, Traftatus de theoria planetarum, 1657. 556. D, Papin, Augmenta quaedam et expérimenta nova circa antliam pneumaticam, 1687. 79 1 • „ De gravitatis caufa et proprietatibus oblervationes, 1689. 795. „ Examen machins Dn. Perrault, 1689. 795. „ Nouvelles expériences du vuide avec la defcription des machines qui fervent à les faire, 1674. 375, 639, 672, 689 (avec analyfe détaillée, en anglais, par H. Oldenburg 1675—1676). „ Rotatili< fudor et prelîor Haffiacus, 1689. jç6. Pappos, Mathematica; colleftiones. 442. /. G. Pardies, Oeuvres. 692. „ Traité des réfractions (ouvrage perdu). 677. BL Pajcal, Penfées fur la religion, 1670. 543. „ Traité de l'équilibre des liqueurs et de la pelanteur de la mafle de l'air, 1662. doB. St. Paul, Epitre aux Romains. Voyez de la Peirere. À. le Pautre, Oeuvres. 544. P. H. Peerlkamp. Voyez Conj7. Huygens. I. de la Peirere, Pneadamhx five exercitatio fuper verfibus 12, 13 et 14 capitis V Epiftoli D. Pauli ad Romanos, 1656. 540. ./. Pell, An idea of niathematics, 1650 et 1679. 413. „ Epiftola (ou Idea) de augraentis artium matheraaticarum, earumque ftudio promovendo, 1638.413. „ OratioinauguralisàBreda, 1646. 170,404, 413, 414, 445. P. Pellifon, Hiftoire de Louis XIV, 710. C/i. Perrault, Apologie des femmes, 1694. 748. Cl. Perrault, Project de la phyfique, etc. 635, 638. „ Projeft pour les expériences et oblervations anatomiques. 633. „ Voyez yitruve. V. OUVRAGES CITÉS. 905 P. Perrault, De l'origine des fontaines, 1674. 683 — 685. P. Petit, Dilcours toiiciiant les remèdes qu'on peut apporter à la rivière de Seine dans Paris, 1658. 54<5. „ Dillertation fur la nature des comètes. 93. C. Peuter. Voyez Melanchthou. .1. Picard, Mefure de la terre, 1671. 6-j6. Cartes P/a, lh\ygeus — Frefnel, la teoria ondulatoria de la luz (contenant „Tratadodelaluzde Criftian Huygens"), 1945. 7*5, S16. .7. P/acentinus, Novum et accuratum longitudinis locorum (crutinium, 1654. 459. C. Plinius SiCtir.dus, Naturalis hiftoria. 182, 183, 186. IV. Ploeg, Conrtantijn Huygens en de natuurwetenschappen, 1934. 410, 4AO, 542. Plutarchus, De Facie in Orbe Lunx. 155, 157, 513. „ De placitis philofophorum. 189. „ Les vies des hommes illuflres grecs et romains, trad. de J. Amyot,1594. 466. Pontanus, Progymnafmata. 32. fr. Pope, Lettre à J. Wilkins, 1665. 253, 689. J. B. Porta, Magia naturalis. 791. .7. /*(>//?/, Syn taxis. 47. Prifcianus, De accentibus. 303. , •. „ Inflitutiones grammatic» (ou de arte grammatica), publ. 1470. 303. Proc/us, In primum Euclidis elemeiuorum librum commentariorum libri llll, 1560. 359. /•«/«"w^f, Harmonika Céd. Wallis de 1682). 732, 742. S. Purchas. X'oyeE Hakiuytu, . Purchas hisPilgrimage 1626 (firft part 1617). 1S3. A. Queteht, Hiftoire des fciences mathématiques et phyfiques chez les Belges, 1864. 46. Quillet, Callipedia (eu de pulchra prolis habends ratione, 1655. 534. „ Henritiade. 561. M. Fabius Quintilianus, Inflitutionis oratoris libri XII, éd. L. Rademacher, 1907. 170. L. Radermacher. Voyez Quintilianus. N. Chr. Radzivil, lerofolymitana peregrinatio; traduftion du polonais par Th. Treterus, 1614. 183. P. Ramus. Voyez R. Snellius. J. Ray, Mifcellaneous difcourfes, concerning the difTolutions and changes of the world, 1692. 360. „ The wifdom of God manifefted in rhe works of the création, 1691. 360, 361, 805. Traduit en néerlandais fous le titre: De wereld van haer begin tôt het eynde etc. 360. „ Three phyfico-theological difcourfes, 1693. 361. H. Regius ou /e Roy, Refponfio ieu notae in appendicem ad ccrollaria theologica-philofophica, 1642. 424. E. van Reyd ou Reidaiius, Oorfpronck ende voonganck vande Nederlandfche oorIogen,1633. 40. D. Rembrantfz. van Nierop, Nederdi'jtlche aftronomia, 1653. 453, 614. C. Reiialdini on Rinaldini, Philofophia naturalis, 1693. 164. 114 po6 V. OUVRAGES CITÉS. B. Renaud, Théorie de la manoeuvre des vaillèaux, 1689. 162, 331, 332» 3ô2, 357, 380, 806. „ Rt'ponfe (réimpreïïîon), 1695. 162, 353, 3R0. C B.Riccinli, AlmageOum noviim, 1651. 71, 521, 627,643,723. „ Aftronomia refdrmata, 1665. 71. D. Rivaltus. Voyez Archinù'de. (',. Perfonne de Robcrval, Ariftarchi Samii de mundi fyflemate etc., 1644. 792. dhjeftions contre les démonflrations de Huygens de motu pendulorum. 67°'<575,7='5. „ „ Traités de mécanique. 694. „ „ Voyez Ch. Henry. 0. Roemer, Démonllration touchant le mouvement de la lumière, 1676. 700. „ Projet d'une machine planétaire, 1677. 700. Planétaires en général. 724. H. .1. Rogge, De diplomatieke correfpondentie van G. d'Eftrades, 1897. 524. ,7. Ridjaiilt, Traftatus phyficus cum animadverfionibus le Grand, 1700. 455. Mme. A. Roniein — Ferfchoor, Chriftiaen Huygens, de ontdekker der waarfchijnlijkheid. 388. L. Roth. Voyez R. des Cartei et Conjl. Huygeus Sr. Cfir. C. Runipf, Journal de 1672 (manufcrit). 104. Fr. Satinai, Oeuvres. 690, 756. Cl. Salmiiliui, Defenfio regni pro Carolo 1, 1649. 540. „ Ad Johannem Miltonum refponfio, 1660. 540. Gr. Sandras de Ctmrtih, Hiltoire du marquis de Fnbert, 1697. 558. G. .ytf,7^/TJ,Journey (begun 1610), 1615. 182, 183, 187. A''. San fou, Tables et autres oeuvres géographiques. 544, 546. A. A. de Sarafa, Ars lemper gaudendi. 529. „ Solutio problematis a M. Merfenne propoiiti, 1649. 529. C. Sarton, The hillory of fcience and the new humanifm, 1937. Ô12. Jos. Scaliger, Cyclometrica elementa duo, 1594. 72. .7. C. Sca/fger, Poetices libri feptem, 1607. 34. „ Exotericarum exercitationum lib. XV de l'ubtilitate, ad H. Cardanum, 1601. 318, 319. Scarron, L'écolier de Salamanque ou les généreux ennemis, 1655. 529. C/ir. Scheiiier, Oeuvres. 448. ^. D. AVA/Wy/, Nadere byzonderheden betrekkelijk Conllantijn Huygens en zijne familie, 1851 393. F. Schoeniann. Voyez Cicero. Fr. van Schonten, De locis planis. 61. „ Exercitationes matliematica-, 1657. 375. „ Mathematilche ocffeningcn, 1660. 375. „ Voyez dei Carteu C. Schiitt, Pantometrum Kircherianum, 1660. 358. D. Sclreoeiiler, Dclici;r pliyfico-matliematica:, 1636. 201. V. OUVRAGES CITÉS. 907 À. Scilla, Lettera circa i corpi marini che petrificati (i trovano in varij loghi terreftri, 1670. 361 . Mlle de Sctidérj, ArtamOne ou le grand Cyriis. 553. „ Celinte. 556. „ Clélie. 553. J.Secundtis, Itineraria tria Belgicum, Calliciim et Hifpaniciim, éd. D. Heinfnis. 530, 531. „ Oeuvres complètes, 1631 et 1651. 5:<0. .7. de Segrais, Mémoires. 550. L. Amiaeus Seneca, Epiftola;. 171, 493, „ Hercules furens. 171. „ Opéra omnia, éd. J. Lipfius, 1632. lîl. „ Tragoedia;. 47. À. ,7. Serviras van Rooyen, Het liuis van Huygens op het Plein, 1897. 394. 77/. le Seur. Voyez Neivton. Sextus Empiricus, Oeuvres, tradudion de S. de Sorbière. 548. ff^. Shakefpeare, Hamiet. 505. „ Troilus and Creffida. 552. I.Silveflre, Suitte du cliateau de Ruel, 1661. 544. F. Siri. Voyez Mercurio ovvero hiftoria de correnti tempi. .7. SIeidanus, De IV imperiis. 40. H. Sloane, An account of a prodigioufly large feather df tlie bird cuntur, 1694. .'S63. Slufius. Voyez Oldenburg. R. Smith, A compleat fyftem of opticlcs, 1738. jt,j, R. Snellius, Remarques fur la géométrie de Ramus. 399. • , 1 fF. Snellius, Manufcrits. 449. - Fr, Ph.et If'. C. Soete de l-'illers. Journal d'un voyage à Paris en 1657 — 1658, publié par A. P. Faugère, 1862 et 1889. 570. ,7. Soiner, Reife naar Levante begonnen in 't jaar 1590, 1649. 184. S. de Sorbière, Relation d'un voyage en Angleterre, 1664. 534, 539. „ Voyez Fr. Graverai. „ Voyez Sextus Empiricus. C^. A;rf/, Le berger extravagant, 1627. 480. E. Spanhemius. Voyez Julianus, B. Spinoza, De emendatione intelleflus, 1677. 61. „ Ethica, 1677. 14. „ In Ren. Defcartes Principia pliilofopliica, 1663. 13, 14. „ Opéra, éd. C. Gebhardt, 1924. 12, «2. „ Opéra pofthiima, 1677. 13, 14, 357. „ Tradatus theologico-politicus, 1670. 13, 14. „ Voyez À. Wolf. .7. Sponius, Obfervatio rara circa aquam Rhodani, 1693. 368. Th. Sprat, Hiftory of the Royal Society, 1702. 1 19. ÇOi V. OUVRAGES CITÉS. .7. .7. Stampioen de Jonge, Lifte d'ouvrages à étudier, 1644 ou 1645. 399. S. Stevin, De begbinfelen des watervvichts, 1586. 440. „ iWanufcrits. 424, 431. „ Weeghconft, 1586. 440. DeStochoie, Voyage faia es années 1630—1633, 1643. 184. Srrabo, Geographia éd. I. Calauhonus. 1587 et 1620. 182. F. Strada, De bello gallico décades duae, 1635 etc. 34. C. Strefo, Oeuvres. 44. A', de Stuers, Notice hiftorique et defcriptive des tableaux et des fculptures expofés dans le mufée royal de la Haye, 1874. 395. H, Sully, Abrégé de quelques régies pour faire un bon ufage des montres, 1711. 761. H. Sivrjerdecroon, Epitome logices. 37. .7. S'oiammerdam, Hiftoria inleftorum generalis, 1669. 662. M, Claudius Tacitui, De vita Julii Agricola?, 168. Tallemant des Réaiix, Les Hiftoriettes, éd. Monmerqué, 1854 — 1869. 549, 559. P. Tannery. Voyez des Carres. Torquato Tajjo, Geruialemme liberata. 481. P. Tcrentius, Andria. 47. „ Pliormio. 26. Iheokritos, Idylles. 301, 708, 736. Théophile, Inftirutiones juris civilis in grscam linguam traduftse ac fufiffime planiffimeque expli- cata?, 1634. 41 1. E. Thoitwn, Maugars, 1865. 549. C. Tierie, Cornelis Drebbel 1572—1633, 1932. 589. F, Tratinmller. Voyez E. Gerland. L. Irenchard Mnre, Ifaac Newton, a biography, 1934. 678, 749, 765,768. 7/7. Ireterus. Voyez Railz'vil. E. IV. TfcJiirnhaus, Additamentum ad metliodum quadrandi curvilineas figuras etc. 1687. 791. „ Curva geometrica qvs l'eipfam fui evolutione defcribit, 1690. 797. „ Inventa nova exhibita Parifiis Societati Régis Scientiarum, 1682. 787. „ Medicina corporis, 1686. 735. „ Medicina mentis, 1687. 1 8, 735. „ Mémoire fur le pholphore. 268, 269. „ Methodus auferendi omnes termines intermedios ex data squatione, 1683, 121,788. „ Methodus curvas determinandi qua; formantur a radiis reflexis quorum inci- dentes ut paralleli confiderantur, 1690. j<}6. „ Methodus data; figura;, reélis lineis et curva geometrica terminatrc, aut qua- draturam aut impofTibiliratem ejufdem quadrature determinandi. 1683. 788. „ Réponle à Fatio de Duillier, 1688. 128. .7. H. H^. Unger. Voyez Conft. Iluygens S": V. OUVRAGES CITÉS. 909 0. Faenius, Emblemata ad Horatium, 1607. 36. Lucas Falerius, De ccntro gravitatis folidonim, 1604 et 1661. Kîp. P. raticr, Tradiidion du grand Tamcrlan, 1658. 541 (voyez fur l'hiftoire du grand Tamerlan en arabe la p. 542). .7. L. de Vaulezard, Oeuvres. 539. D. Veegens, De rtichting der Oraujezaal, 1876. 166, 506. yertron. Voyez Nouvelle Pandore, yuiamont. Les voyages, dernière éd. 1613. 1S4, 1 85. yUkrs, frères. Voyez Soete de ailiers. P. yirgilius Maro, Aeneïs. 30, 38, 105. „ Bucolica. 20, 22. „ Eclogae. 22, 38. „ Géorgien. 234, 458. .7. Vitalis, Epigramma. 795. Fitruve (M. Vitruviiis Pollio), les dix livres d'architefture, traduftion de Cl. Perrault, 1673. 685. F. yiviani. De maximis et minimis geometrica divinatio, 1660. 66. J. van der Fliet, De promotie van C. Huygens, 1896. 393. B. de Folder, Oratio de conjiingendis philofophicis et mathematicis difciplinis, 1682. 297, 298, 357. .7. A. Follgraff, Chr. Huygens, eenige citaten en befchouvvingen naar aanleiding vàn den drie- honderdften gedenkdag zijner geboorte, 1929. 169, 241. „ Cliriftiaan (ou Chriftiaen) Huygens 1629—1695, 1948. 709. „ De kromme van Joh. Bernoulli volgens Chr. Huygens en anderen, 1945. 808. „ De roi van den Nederiander Cafpar Calthoff bij de uitvinding van het moderne ftoomwerktiiig, 1932. 457, 680. „ Deux pages confécutives du Manufcrit G de Chr. Huygens, 1940. 17, 501, 619. „ Faculty of mathematics and natural fcience (dans «Science in the Netherlands"), 1915.410. „ Het zee-horologie van Chr. Huygens, 1937. 202. „ Voyez D. Burger. G. J. Foffius, Ariftarcbus (Ive de arte grammatica libri leptem, 1635. 300. „ De veterum poetarum temporibiis libri duo, 1662. 303. /, Fojjtus, De accentibus graecanicis fententia, 1673. 199. „ De poematum cantu et viribus rythmi,1673. 299. C. de IVaard, Biographie de H. Bornius. 414, 416. „ Biographie de J. Hudde. 286. „ Biographies de L. et J. Zumbach van Koeffeld. 309. „ De uitvinding der verrekijkers, een bijdrage tôt de befchavingfgefchiedenis, 1906. 471,504. „ Voyez Merfenne. J. IVagenaar, Amfterdam in zijn opkomft, etc., 1765. 271. .7. ff^allis, Arithmetica iniinitorum, 1655. 508, 636, 733. p I O V. OUVRAGES CITÉS. .7, ff'allis, A treatife of algebra, 1685. 732, 743. „ De vecerum harmonia ad hodiernam comparata, 1682. 742. „ Mechanica five de motu, Pars 1, 1669. Pars II, 1670. 656, 662. „ Traftatus Prior, de Cycloide, etc. Pollerior Trartatus in qiio agitur de CiflToide, etc. 1659. 517. „ Voyez Mercator. „ Voyez Ptolémée. E. H^arven, Geologia; or a difcourle concerning the earth before the déluge, 1690. 765. E. Weigel, Philofophia raathematica, theologia naturalis folida etc., 1693. 808. M, F. Ifendelin, Contemplationiim phyficarum fectiones III. 45, 46, J. R. If'etfteniiis, Orationes apologeticae, 1681. 299. „ „ „ , deuxième édition amplifiée, 1684. 299. M. G. fVildeman, lets over het gedacht Huygens, 1897. 391. .7. JVilkim, An effay towards a real charafter and a philofophical language, 1668. 576. „ Dilcovery of a new world, or a difcourfe tending ro provethatitis probable thatthere may be anotlier habitable world in the moon, 1638 et 1640. SJG.Traduaion françaife fous le titre Le monde dans la lune, par de la Montagne, 1656. ôîB. JVillem m, Correfpundance avec H. W. Bentinck, éd. N. Japikfe. 744. N. fVitzen, Nieuwe landkaart van het noorder- en oofterdeel van Azië en Europa, 1687. 746. Johaii de ll'itt. Deux pièces mathématiques. 179, 204 — 2IO. „ Elementa curvarum linearum, 1659 — 1660. 204, 206. Lettres, éd. R. Fruin et N. Japikfe, 1913. 64, 65, 80. „ Waerdije van lijfrenten naer proportie van lofrenten, 1671. 664. A, JVolf, An addition to the correfpondance of Spinoza, 1935. P6. .7. IVoodviiivd, An ellay toward a natural hiflury of the earth, 1695. 361. .7. A. fVorp, De jeugd van Chr. Huygens volgens een handfchrift van zijn vader, 1913. 7, 9, 26, 396, 399, 4°°, 407. ««*• „ Voyez Coiift. Huygens Sr. M'^. fVotton, Refleàlions on ancien: and modem learning. 1694. 752. H'^ray. Voyez Riiy, G. Zarlhiu, Oeuvres. 43. C. Zumbach van Kucsfeld, Inflrumentum nov\im feu horologium autobarum ad longitudinesinve- niendas, 1649 et 1652. 309. L, Zuiiibiich vai] Knesfeld, Paradoxon novum mechanico-artronomicura, 1691. 309. „ Planetolabium, 1700. 309. Afta Eruditorum. 738, 763, 764. „ „ 1682. 787. „ „ 1683.121,366,788. 1684.18,738,788. V. OUVRAGES C1T<^;S. Ç I I Afta Eruditonim. 1685. 790. „ „ 1686.790,795, 1687.791. 1688. 792. 1689.792- 1690. 796. 1691. 379. 7<53, 800-805. „ „ 1692. 805— 808. „ „ 1693.380,763,807—810. „ „ 1694.380,764,810—811. A(5ta Sanftorum. 547. Album Studiofonim 1575 — 1875 (Leiden). 69, 403, 444. Alcoran. 549. Archives internationales d'hiftoire des fciences, 1947. 594. „ „ ,, ,, » 1948.685,709. „ „ „ 1949.769, Biographie nationale publiée par l'Académie Royale des Sciences, etc. de Belgique, 46, 393, Bible, 406. Bibliothèque univerfelle et hiftorique, 1686 et 1687. 1 28, 734, 735, „ „ 1693.351,380,764. British Miifeum Manufcripts. 683. '; ;. Bijdragen en mededelingen van het Hiftorifch Genootfchap te Utrecht. 392, Catalogue de la Bibliotheca Thyflana de Leiden. 576. Catalogue de la vente des livres de Chr. Huygens, 1695.4, 13, 182 — 184, 195, 399,421, 709. „ M » Conft. Huygens père, 1688. 421,454. „ „ „ Conft. Huygens frère, 1701. 412, 454, 455, Catalogues du mufée de peinture Mauritshuis à la Haye. 395. Catalogue intitulé «Explication des modèles des machines et forces mouvantes que l'on expofe à Paris dans la rue de la Harpe", 1683. 695. Commentationes de la „Pontificia Academia Scientiarum", 1942. 766. Comptes des Bâtiments du Roi fous le régne de Louis XIV. 621, 69J. De Gids (revue), 1891. 398. De Nederlandfche Leeuw (revue), 1948. 919. Defcription du fépulcre de Chyndonax (manufcrit). 536. De tribus impoftoribus. 552. Diftionary of national biography, XLIV, 1895. 413. Digefte (le). 411, Divers ouvrages de mathématique et de phyfique par MM. de l'Académie Royale des Sciences, 1693. 248—250, 379, 380, 686. Ecriture (!'). 16. Voyez aufïï Bible. Faraday (revue), 1948. 592. 912 V. OUVRAGES CITÉS. Galileiani pofteriori. j^. Gazette des beaux-arts. 1937. 465, 490. Genefis. 424, 558. Haagfch Jaarboekje, 1897. 391, 394, 418. Hemel en Dampkring (revue), 1946. 701. Het Vaderland (journal), 1934. 230. Hifloirede l'Académie Royale des Sciences, 1733. 217, 255, 272,626,730. Hiftoire des ouvrages des (çavans, 1690. 379, 756, "jS^, 804. » y, » 1691.379- « « « 1693.379,763. 1694.380,763. Huygens en de Refidentie, 1897. 391. Inauguratio Illuftris Scholae ac Illuftris Collegii Auriaci in urbe Breda ereftorum, 1647. 170. Ifographie des hommes célèbres, 1828—1830. 164. Itinerarium Chinenfe HoUandorum 1656 — 1657. 179, 194. Jaarboek der Koninklijke Akademie van Wetenlchappen, 1909. 409. Jaarverflag 1925 — 1926 en Mededeelingen van de Mechelfche Beiaardfchool. 528. Jaarverflag 1935 — 1936 der Vereeniging Nederlandlch Hiftoriich Scheepvaartmuleumte Amfter- dam, 1937. 202. James Gregory tercentenary mémorial volume, 1939. 717. Janus (revue), 1940. lî. Journal desSçavans, 16, 1 10, 1 1 1, 257, 632, 686. „ „ 1665.174,376,611. „ „ 1668. 376, 640. „ „ 1669. 376, 377, 642, 650. „ „ 1672.377,672,673,919. „ „ 1675. 378, 693. „ „ 1676. 700. „ 1678. 378, 705. „ 1680. 378, 379. 71 2- „ 1682. 379. „ 1684. 379. „ „ 1691.315,317,360. „ 1692. 332. Journal fuille d'horlogerie, 1945. 693. Judicium (ou cenfure) de l'univerfité d'Utrecht, 1642. 425. La manière de bien penler dans les ouvrages de l'elprit, 1687 et 1688. Î9d, 92 1. Leibniz zu (einem 300. Geburtrtag 1646 — 1946,1948.717. Leidfch jaarboekje, 1939. 702. L'impiété des communions forcées, 1686. 796. Maandblad van beeldende kunst, 1945. 396. V. OUVRAGES axÉs. pi 3 Mededeelingen van de Vereeniging tôt beoefening der gefchiedenis van 's-Gravenhage, 1876. 166. ML'Ianf,'es Colbert. 85, 90. Mémoires des mathématiques et phyfiqiies. 917. Memorie raekende de verblijven van de Heer Chrifliaen Huygens in Engelandt (manufcrit) 172—176,400,417,776. Merciirio ovvero hiftoria de correnri tempi, red. V. Siri. 558. Middel om Ooft en Wcfl te vinden (manufcrit). 451. Nederland (revue), 1870, 398. Nederlandfch tijdlclirift voor geneefkunde, 1933. 918. Nieuw Nederlandfcli biografifch vvoordenboek 1911 — 1937. 286, 309, 393, 414, 416. Notes and records. Royal Society, 1947. 580. Nouveau teftament. 7, 40, 46, 47. Nouvelle Pandore, 1698, réd. Vertron. 560. Nouvelles de la république des lettres, 1687. 379, 753. Obfervations phyfîques et mathématiques. 917. O(ftrooiboeken. 65. Oud-Holland (revue) IX, 1891. 406. XIV, 1896. 393, 395, 528. „ XXXI, 1913. 7, 26,407,666. 1949. 396. Philofophical Tranfaftions, 98, 361. 742. „ „ 1665.253,689. 1668. 643. 1669.376,650,919. 1671. 377. 1672. 377, 673, 674. 1673. 6-j, 683,686,687. 1674. 691. 1675. 693. 1673, 1675, et 1676. 378. 1677.700,705. 1683. 788. 1687. 742, 792. 1691. 360. 1693—1694.360,391. Philofophy, the Journal of the Britifh Inftitute for Philofophy, X, 1935. 86. Proceedingsof the Hugenot Society ofLondon. 387. Recueil de quelques pièces nouvelles et galantes tant en profe qu'en vers, 1667. 560. Recueil des mémoires et conférences fur les arts et les fciences, 1672. 673. Regifter op de Journalen van Conftantijn Huygens den zoon, 1915. 387. » n " 1 » » w n » n « » n » » » n » n » n n n n r> n » "5 9H V. OUVRAGES CITÉS. Regifires de l'Acadcmie Royale des Sciences. 217, 218, 226, 229, 232, 235, 254 — 257, 264, 267—270, 272, 625—627, 630, 633, 635—638, 640, 643, 645, 670, 672, (>j6, 690, 700. Refoluties van de Staten van Holland, 1660, 1669. 285. Revue des deux mondes, 1893. 394. Sacred commentaries of the Egyptians. 186. Science in tlie Nerherinnds, 1915. 410. Suite des ob(ervatit)ns des taches du foleil faites à l'Académie Royale, 1671. 377. Taxandria (revue), 1934 et 1935. 412. Traités fur les arts et métiers, publiés par l'Académie des Sciences de Paris. 694. Verflagen der Koninklijke Akademie te Amfierdam, 1897. 534. VI. MATIÈRES TRAITÉES. Puifque nous avons pourvu d'un AvcrtilTement le Supplément à laCorrefpondance, il ne nous femble pas néceiïairc d'y joindre une lifte des matières traitées. Il en efl: de même pour les Varia dont les fujets font indiqués dans la Table II. Quant à la Biographie, nous avons indiqué — fans être abfolument complets — dans la Table V, in voce Chr. lluygens, quelles furent fcs oeuvres. Ce font en vérité plutôt des „maticrcs traitées". Seuls les ouvrages publiés de fon temps — d'ailleurs déjà énumérés aux p. 375 — 38 1 qui précèdent ') — y font pourvus de dates. ') Consultez sur les n"'. 19 et 23 de la p. 377 les Additions et Corrections. ADDITIONS ET CORRECTIONS. Pag' (>i,-j note 5 179 1.4 202 note 6 385 notes 2 et 3 393 note i 644 1. 12 119 1. 18 241 1.7 547 1. 3 d'en bas 606 l. 6 d'en bas 606 note 17 642 1. 12 d'en bas 670 !. 7 — 6 d'en bas 792 I. 8 — 7 d'en bas 8541-3 883 1. II 5 note 6 7 note 10 AU TOME XVIII. Au lieu de tifez Contrairement à ce que nous avons dit dans cette note, la carte relative à l'expédition maritime de 1690 — 1692 le trouve encore dans la coUeiftion-Huygens à Leiden. AU TOME XIX. 1693 Fig. 96 à la p. 214 p. 429, 430, 435 P-438 4e objeftion AU TOME XXI. coupe l'ellipfe 1793 Fig. 98 à la p. 217 P-529, 53o>535 P-538 I leobieftion coupe la circonférence de cercle con- centrique avec l'ellipfe et ayant pour rayon le demi grand axe de l'ellipfe P. Borel ou P. Borelli. Le médecin Boreleflen e'^et fouvent appelé Borelli, comme on peut le voir dans les T. y III et IX. noftro . . generi redort fpiral // faut bifer cette note : il ne s'' agit pas ici d'un remontoir. [Fig. 1 46I. Cette figure fait défaut. Elle fe trouve à la p.-jii du préfent Tome XXII. diamètres terreftres (2 fois) unités (2 fois). J. A. Borelli noftra .. generi rellbrt hélicoïdal tantôt ces régions-là Borelli (J. A.), 194, 195, 241,671,818,819. AMOUR... 519.. AU TOME XXII. Louis XIV Ce fut à Leiden que Chrif- tiaan apprit l'italien. tantôt ces régions-ci, tantôt ces régions-là. Borelli (J. A. ou plutôt G. A.). 671, 818,819. Borel ou Borelli (P.), 194, 195,2*1. AMOUR ... 549 . . Louis XIII l'oyez cependant les p. 400 et 402 d'après lefquelles il apprit Pitalien déjà plus tôt. M ais conj ultez aujp notre remarque à la dite p. 402 a in ft que la p. 405. ADDITIONS ET CORRECTIONS. 9^7 Page 8 1. (S d'en bas lol. 6 „ 54l->3 » 55 1- 3 « 64 '• 5 .. 65 note 4 66 note 4 76 1.8 8a note i 92—93 104 1. 24 136 1. 9 d' en bas 141 1.7 » 143 1.2 n 144 1. M 145 1.2 145 1. I d' en bas 164 Lettre LXXXIII 190 note 34 Au lieu de lettre X décliilTré viftclles égaies Leiden lifez lettre V dOcliifTrL'e viftelie égale Leyden L'oncle dont Huygens parle eft fans doute David van Baerle. Nous avons écrit: Les „0(5lrooi-boeken" ne dilent rien (iir le nommé Verquaelje. Erreur: Verquaeljej efl mentionni,comme on peut levoir dans les „Octrooien van uitviiidingen in de Nederlaiidcn uit de 1 6' — 1 8' eeu'ju", raffemblés par C. Doorman, la Haye, Nijiioff, 1 940. Ses deux octrois font antérieurs à la lettre de Huygens à de fVitt. Juillet 1657 (États de Hollande et de l-Fejlfrife). ,lan Ferqualje, Àmfterdam, bctreff^ende een tiieuwe bequame slag van tjaatermokni die met de ixiint met een paertofmetde hand bewogen kunnen viorden. 10 Juillet 165 8 (Ètati-Généraux). Jan Ferqualie, /'tnflerdam. fVatermolen met vijzel. H'atijrmolen genaemt Slangemolen,met drie, vier ende vijff'draden, off gangen. P- 53—58 du T. XVII p. 53—58 du T. XVIII le main la main La première édition du „Cur Jus feu mundusmathematicus" de Defchales efl de 1674. Les thifes et définitions du duc de Chevreuje jont empruntées en partie aux riMéditations" de DeJ cartes: voyez jes Réponfes aux Deuxièmes Objections. 25 avril 1673 I 25 août 1673 2XZ + zyu + 0 . i zxz 4- iyu = o 2x2 'h tantoit les paraboles x^y 2' — r et — y y au — zy 2XZ .^•4 ~~ tantôt des paraboles x-y x^ — 5-et — y y au — zy Cette lettre a le pofljcriptum juivant: De boecken, die ick hier houde fijn, Obfervations Phyfiques et Mathem. 8°. 2 maenden van de Mémoires des Mathématiques et Phyfiques. 4°. Traité de Mechani- que du P. Lamy. 1 2°. Aen de Hr. van St. Annelant heb ickgegeven de prenten van Bois de Vincennes en Meudon. Malgré la figure collée dans le livre de Greaves à la p. çi, la première des deux figures de Huygens correfpond à des flruâures qui fe rencon- trent dans la Pyramide. Nous tenons cette information du dr. B. H. Stricker, qui a demeuré plu fleurs années en Egypte et a fouvent viflté la pyramide de Cheops. p I 8 ADDITIONS ET CORRECTIONS. Page Au lieu de lifez Cette figure de Huygens fe voit dans deux figures ÇJig. 53, la grande galerie vue d'en bas, et fig. ^i,, la grande galerie vue d'en haut") de „Mempkis, à rombre des pyramides" par Jean Capart, Fromant, Bruxelles, 1930. 192 1. 1 pâte patet 194 1.3 integris'*'). integris. 195 note 41 Dans fon ouvrage „De Locutione et ejus infirumentis" de 1601, où il traite e.a. de la formation des voyelles et des confoiiantes, Fabricius cite e.a. Hippocrate, Àriftote et Galieii. Il y a parfois une légère refemblance entre fes énoncés et ceux de Huygens. Cefl ainlî que dans le Chap. XII il dit à propos de la lettre S.: „(^/'od aiitem ad S femivocalem attinet, haec pone dentés formatur elifo fpiritu, Ê? angufiato ejus tranfuu à lingua, quae fecundum palati longitudinem ad ipfiim attollitur, ut prope contingaf . 2 1 7 I. 1 3 Lune fans apparence d'atmofphére. Comparez la l. 18 de la p. 65 du T. FI: „fans aucune apparence d'atmojphere". 237 I. 17 du MoulTeau de Mouiïeau 248 1.13 viendroint viendront 267 1. 13 — 12 d'en bas Mercredy 10 de Mars 1679 Mercredy 10 de Mai 1679 La Lettre de Leewwen/wek à N. Greiv lue par Chr. Huygens à r Aca- démie des Sciences (en traduâion") a été publiée en 1933 par Mlle P. Beydals dans le „ Nedcrl. tijdfchrift voor geneefkundé". Elle a paru enfulte en 1941 dans le Vol. II de la grande édition „Alledebrieven van Antonivan Leeuwenlioek. Thecollecled letters of Antoni van Leeuwenhoek" (Amflerdam, Swets en Zeitlinger). 2(î8I.2i on ont 272 note 36 Charles II ne fut pas le père, mais le frère du duc de Tork, le futur James II. 284 1. 1 1 et 1. 5 d'en bas Liiijtbos Luijfbos. 290 — 292 On peut comparer avec cet Appendice VI ce que Rirch écrit àla p.l 97 du Vol. I de son „Hiftory of the Royal Society": „\% Feb. \66il6j,. The experiment ofthe mercurial cane of a fmall bore, to try "xhether it voould adhère to the finger or not, ivas mode ; and it was found, that it would fîick to the finger, comformably to Monfieur HuygenCs account". Dans fa lettre du 2 février ( T. IV p. 405) Huygens avait parlé d'une expérience de Linus fur ce fujet. 305 1. 2 d'en bas recedit'^). recedit"''). 328 1. 5 confidérations confidérations. 362 1. 8 d'en bas et note 16 Pieter Ifac eflfouvent mentionné dans les Journaux du frère Confisntyn. 362 note 12 1. I Accoun Account ADDITIONS ET CORRECTIONS. pip Page Au lieu de lifez 363 I. 8 d'en bas Mr.Walcer. Nom avons dit qiC il i^ agit probablement de Tfchirnhaus. Il parait cependant plus probable que Htiygens ait noté Padreffe à Paris de Michael ff^alter ou de fon frire, mentionnés en i6j^ à la p. 399 du T. y II. 364 1. 4 d'en bas faifeur faifeur 377 I. 3 Ajoutez (rt propos du no. 19, les „Regles du mouvement dans la ren- contre des corps^y. Traduction latine dans les Philos. Tranfaftions d'avril 1669, notre T. VI, p. 431 — 433. 377 i. 16 Dans le no. 23, article fur la lunette de Cajjegrain, il faut lire: Journal des Scavans de juin, non pas de février. 392 note 9 D'après fV. .1. .7. C. Bijleveld (^„Het huisboek van Jan Htf^gens", dans la revue „De Nederlandscke Leeu^v" de iç^S^ Laurens Huygens eut un frère Hugo dont le petit- fils Adriaen, né en \ 550, fut, au service du flad/iouder Maurits, adminijlrateur du Groot Sonjelfche polder. Ailleurs il efl appelé „penningmeefter van het Prinjenlandte Terheyden'\ Adriaen eut deux fils dont l'un, Hugo, nd en 1591, fut auditeur militaire et l'autre, Jan ou Jehan, né en i597(?),droflaart ' et rentmeefter. On vient de retrouver les Riidimenta chez un antiquaire. Le manufcrit a été acquis par la Bibliothèque de rUniverfité de Leiden. quellochehogiàcon tem- quelle che ho già fatte con terapera- peramento [mot illifible]. mento. ajutarne ajutarvi verfola verfo la Tara farà. kort kortt ou crut . on crut eune jeune 33) 33)" U édition de la traduâion latine des Oeuvres d' Archimide par Mau- rolvcus i^feizième fècle') n''eft pas de 1585 mais de 1685, comme nous r avons dit correêtement à la page citée du T. XVI. T. XI T. XII 1653 1652 immifïïs immiflî Nous y difons qu'en louant De f car tes en février 1638 d'avoir fait fortir les Mechaniques „de l'embara^ante obfcurité des Italiens" Conflantyn Huygens, qui ne nomme que Canipanella, ne fongeait, peut- être, pas à Galilée. Il faut avouer que cela tt'eft nullement certain puifqu' il avait écrit le 8 sept. 1637 à Z)?/f«r/«.- J'ai veu autrefois ce 397; 1. I 404 1 1. 2—1 d' en bas 405 1 1.3 « 1 1.6 „ 1 1.6 406 1 1. II 4081 AOQ 1 note 24 1. 1. 1 8 409 1 1. 14 422 note 28 438 1 1. 10 d'en bas 438 1 1. 10 d'en bas 449 1 1.19 45« 1 1.13— i